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1 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211
Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’ Histoire . §. I. De l’Histoire universelle. Av
Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. §. I. De l’ Histoire universelle. Avant que de parcourir les diff
e en grand dans une Carte générale. Il en est de même de l’étude de l’ Histoire , bien plus importante que l’autre, puisque c’est
n cours de morale en action. Vous devez faire précéder la lecture des Histoires particuliéres de celle de l’Histoire universelle.
z faire précéder la lecture des Histoires particuliéres de celle de l’ Histoire universelle. Les Anciens comme les Modernes ont e
Les Anciens comme les Modernes ont eu des Ecrivains qui ont traité l’ histoire de toutes les nations de l’univers. Tel étoit par
e livres avec quelques fragmens ; il s’en est perdu vingt-cinq. Cette histoire lui coûta trente ans d’un travail opiniâtre, comm
. Trogue Pompée avoit, à l’imitation de Diodore de Sicile, donné une histoire universelle en latin. Justin l’abrégea. On l’accu
orance produisirent une foule de compilations qu’on honora du titre d’ Histoire universelle. Aucune ne mérite d’être citée. Dès q
al qu’il auroit pu intituler le Miroir des mensonges. Cette prétendue histoire s’étend depuis la création du monde jusqu’à l’an
le tableau des révolutions du monde. Le Jésuite Turselin écrivit une histoire en latin élégant, & son ouvrage qui a été tra
ce genre qui dut être lue par les gens de goût, fut le Discours sur l’ Histoire universelle b de l’éloquent Bossuet. Il sçut appl
t à l’illustre peuple Juif. Ce n’étoit pas là, dit-on, l’esprit d’une histoire universelle ; mais c’étoit du moins l’esprit que
fini. Le premier qui se présente est Mr. de Voltaire. Son Essai sur l’ Histoire générale, & sur les mœurs & l’esprit des
& qu’il n’eût pas été fait de piéces rapportées. Le Tableau de l’ Histoire moderne, Paris 1766. trois vol. in-12., par le Ch
., par le Chevalier de Mehegan, est une autre suite du discours sur l’ Histoire universelle de Bossuet. Il y a des descriptions d
écrivain très-élégant. Ce n’est pas là précisément le caractère de l’ Histoire universelle sacrée & prophane, depuis le comm
s écrit d’une maniere brillante, ce n’est pas non plus un squelette d’ histoire , dépouillé des circonstances essentielles, qui re
& utile. “Qu’on prenne la peine, dit l’auteur, de comparer cette histoire toute prolixe qu’elle paroît, avec les histoires
ur, de comparer cette histoire toute prolixe qu’elle paroît, avec les histoires des Hébreux, des Egyptiens, des Grecs, des Romain
e précis ; qu’on la compare à la grandeur des volumes qui composent l’ Histoire Ecclésiastique & Monastique, des Conciles, de
assé en deux cens volumes ? Un particulier ayant ce seul corps de mon Histoire universelle, pourra se passer de toutes les autre
ps de mon Histoire universelle, pourra se passer de toutes les autres histoires dont je viens de parler. Or on doit compter pour
i écrit avec beaucoup d’exactitude, de netteté & de simplicité. L’ Histoire universelle, sacrée & profane, à l’usage des
nt de l’éloquence : talent qu’il a transporté par-tout jusques dans l’ histoire . S’il écrit avec moins de simplicité que son prem
lus de chaleur & de coloris. Ces qualités manquent totalement à l’ Histoire universelle, composée par une société d’Anglois.
à Amsterdam. On ne sauroit aussi en refuser une à l’Introduction à l’ Histoire générale de Puffendorf, revue & corrigée par
ent sur des faits dignes de l’attention de la postérité. §. II. Histoire ancienne. On a dit que l’histoire de chaque n
n de la postérité. §. II. Histoire ancienne. On a dit que l’ histoire de chaque nation commençoit par des fables, cela
haque nation commençoit par des fables, cela est vrai, sur-tout, de l’ Histoire ancienne. Les contes des oreilles de Smerdis, du
ommun, ont fait appeller Hérodote le pere du mensonge, ainsi que de l’ histoire . Cet Ecrivain fut placé par les Grecs à la tête d
de son style, donnerent le nom des neuf Muses aux neuf livres de son histoire . Les Grecs & les Perses ne sont pas son uniqu
grande Grèce, où il termina ses jours, quatre siécles avant J. C. Son histoire a été assez mal traduite en françois par du Ryer.
eune, il assista aux Jeux Olympiques, où Hérodote. fit lecture de son histoire . Il y prit tant de plaisir, qu’il en versa des la
i vif annonçoit ce qu’il devoit-être un jour. Il entreprit d’écrire l’ histoire de la guerre du Péloponnèse. Il recueillit de tou
toutes parts de Mémoires, & en acheta à grands fraix ; enfin son histoire fut conduite jusqu’à la 20me. année de la guerre.
les commanda vers la fin de cette célébre retraite, dont il a fait l’ histoire . On lui suscita quelques chagrins à son retour ;
e profondes études. Nous avons d’abord de lui la Cyropedie, qui est l’ histoire du fondateur de Perse ; il composa ensuite celle
du jeune Cyrus & de sa fameuse entreprise. Enfin il travailla à l’ Histoire grecque, qu’il reprit au tems où Thucydide l’avoi
sur ses lévres. La version françoise que d’Ablancourt a donné de son histoire , est la moins mauvaise que nous ayions. Polybe t
, qui gouverna la République des Achéens avec beaucoup de gloire. Son histoire qui comprenoit tout ce qui s’étoit passé de plus
de Polybe que l’on tient cette maxime célébre, que la vérité est à l’ histoire , ce que les yeux sont aux animaux, que comme ceux
-ci ne sont d’aucun usage dès qu’on leur a crevé les yeux ; de même l’ histoire sans la vérité, n’est qu’une narration amusante &
llustres Grecs & Romains de Plutarque sont encore plus lues que l’ histoire de Polybe. Il étoit natif de Cheronée dans la Béo
l dans les sept livres qu’il écrivit sur les expéditions d’Alexandre, histoire d’autant plus estimable qu’elle part de la main d
ler, ont écrit en grec. C’est d’après eux que M. Rollin a composé son Histoire ancienne des Egyptiens, des Carthaginois, des Ass
r la Religion qui animoient son cœur & sa plume. Il n’y a point d’ histoire où il y ait autant de réfléxions que dans la sien
guet. M. l’Abbé Tailhié, disciple de Rollin, a donné un abrêgé de son Histoire ancienne en cinq vol. in-12. qu’on lit beaucoup e
Province ; mais on préfére à Paris l’Abrégé chronologique de la même histoire par M. Lacombe, en un seul vol. in-8°. Ce dernier
es autres ouvrages du même auteur. M. Lacombe a beaucoup profité de l’ Histoire des Empires & des Républiques depuis le délug
hodique, plus exact, plus concis, & en même tems plus plein que l’ histoire ancienne de Rollin ; mais dont le style est moins
r ses liaisons avec un certain parti les trompettes de la Renommée. L’ histoire de M. Guyon fut négligée, quoiqu’elle ne méritât
s pourrez vous dispenser de lire ceux qui ont traité en particulier l’ histoire de chaque Prince. Vous ne devez pourtant pas négl
devez pourtant pas négliger quelques morceaux bien traités tels que l’ Histoire de Cyrus le jeune & de la retraite des dix mi
s le jeune & de la retraite des dix mille, avec un discours sur l’ Histoire grecque, par M. l’Abbé Pagi 1736. in-12. L’histo
n discours sur l’Histoire grecque, par M. l’Abbé Pagi 1736. in-12. L’ histoire de Philippe de Macédoine, par M. l’Abbé Seran de
Philippe de Macédoine, par M. l’Abbé Seran de la Tour 1740. in-12. L’ histoire de Philippe & d’Alexandre le Grand, Rois de M
’Alexandre le Grand, Rois de Macédoine, par M. de Bury 1760. in-4°. L’ histoire de Pyrrhus, Roi d’Epire, par M. Jourdan, 1749, de
de Pyrrhus, Roi d’Epire, par M. Jourdan, 1749, deux volumes in-12. L’ histoire d’Epaminondas pour servir de suite aux hommes ill
omme de mérite, a fait de mieux, suivant l’Abbé Lenglet du Fresnoi. L’ histoire de Philippe, Roi de Macédoine & pere d’Alexan
Marseille, Paris 1740. deux vol. Nul Ecrivain n’a si bien développé l’ histoire du siécle de Philippe, les intérêts des peuples d
des peuples de la Grèce, leurs mœurs & leurs coutumes ; mais son histoire manque d’art. Les digressions sont trop fréquente
is il y a des morceaux pleins de chaleur & des tours originaux. L’ histoire des Amazones, par l’Abbé Guyon, deux vol. in-12.
vre exact & savant sur une matiere singuliere. §. III. De l’ histoire romaine. L’Histoire chez les Romains, ne fut
ur une matiere singuliere. §. III. De l’histoire romaine. L’ Histoire chez les Romains, ne fut d’abord autre chose que
pella ces tables les grandes annales. Malgré ces sages précautions, l’ histoire reçut un grand échec, lors de l’embrasement de Ro
horde féroce & indisciplinée ? Ne doit-on pas quand on compile l’ Histoire ancienne, faire sentir l’énorme différence de ces
e ces guerres jusqu’à celle de Pyrrhus, ne mériteroit de place dans l’ histoire , si elles n’avoient été le prélude de ses grandes
de Catilina & de Jugurtha que nous avons, Salluste avoit fait une histoire générale des événemens d’un certain nombre d’anné
voit écrit un peu moins séchement, il seroit un modèle parfait pour l’ histoire  ; mais ses commentaires ne sont qu’un journal bie
hes pédantesques à la maniere des compilateurs. C’est à la lettre une histoire romaine qu’il commence ab ovo trojano, & qu’i
me ses harangues ennuyeuse, sa narration traînante. Appien écrivit l’ Histoire Romaine en plusieurs livres. Nous n’avons aujourd
ragmens. Cet auteur paroît s’attacher principalement à la vérité de l’ histoire . On remarque qu’il copie quelquefois ses prédéces
de chose, si l’on en excepte Pertinax & Alexandre. Il composa une histoire romaine en huit décades ; mais ce qui nous en res
toriens ont écrit en grec, & aucun d’eux ne peut être comparé à l’ histoire romaine de Tite-Live écrite en latin. Cet Ecrivai
rsité de Paris. On en trouve plusieurs morceaux mieux traduits dans l’ Histoire Romaine, depuis la fondation de Rome jusqu’à la b
utes, & l’impossible ne doit jamais être écrit. Le principal de l’ histoire de Rollin est le zéle décidé pour les bonnes mœur
uvoit-on attendre d’un homme qui écrivoit vîte à l’âge de 80. ans ? L’ Histoire Romaine depuis la fondation de Rome jusqu’à l’ann
nt pas narrer. Ils chargent leur style d’ornemens peu convenables à l’ histoire , & cette profusion de fleurs déplacées allong
voit de meilleur dans Rollin & dans Catrou & en a composé son Histoire Romaine avec des réfléxions critiques, politiques
es historiens dans ses Annales Romaines, ou Abrégé chronologique de l’ Histoire Romaine, depuis la fondation de Rome jusqu’aux Em
ont fait sur les progrès & la décadence de Rome. Qui ne connoît l’ Histoire des révolutions de la République romaine, par l’A
velopper la petitesse de Malthe. On aimeroit mieux avoir de sa main l’ histoire des Empereurs que celle des grands maîtres. On dé
, & flétri par l’esclavage. Il y a des vues & du style dans l’ Histoire raisonnée des premiers siécles de Rome, depuis sa
lissot de Montenoy, in-12. : mais on ne peut faire le même éloge de l’ Histoire Romaine de Laurent Echard ; ce qui regarde la Rép
ncore plus fleuri que lui. On peut dire même qu’il l’est trop ; car l’ histoire ne doit pas être écrite comme un roman. Après avo
oire ne doit pas être écrite comme un roman. Après avoir parcouru les histoires générales, il ne faut pas négliger les morceaux p
l ne faut pas négliger les morceaux particuliers. De ce nombre sont l’ histoire de Scipion l’Afriquain, pour servir de suite aux
de M. le Chevalier de Folard, sur la bataille de Zama, in-12. 1738. L’ histoire des deux Triumvirats depuis la mort de Catilina,
tri de la Guette, in-12. trois vol. 1741., dont le dernier renferme l’ histoire d’Auguste par Larrei. Ce recueil est digne d’être
st digne d’être mis à la suite des Révolutions de l’Abbé de Vertot. L’ histoire de la vie de Jules-César, par M. de Bury, in-12.
. L’histoire de la vie de Jules-César, par M. de Bury, in-12. 1758. L’ histoire de la vie de Ciceron, tirée de ses écrits & d
s choses. On n’y désireroit que plus de précision & de méthode. L’ histoire des Vestales, avec un traité du luxe des Dames ro
il laisse encore plus penser, & il auroit pu intituler son livre, Histoire Romaine à l’usage des hommes d’Etat & des Phi
s en une tyrannie cruelle, ne mérite pas moins votre attention, que l’ histoire de Rome naissante & de Rome conquérante. Il f
de Tibere, de Caligula, de Claude & de Néron. Nous avons encore l’ histoire de Tibere & de Néron, quelque chose sur Claud
isposition lui étoit habituelle. Elle perce à chaque instant dans son histoire . Elle n’en diminue pas l’agrément ; mais elle est
écrivain raisonnable. Il ne manque aucune occasion de placer dans son histoire des discours qui, sans donner une idée bien favor
le, & pour l’arrangement des faits. L’Abbé Mongault a traduit son histoire en françois avec autant de fidélité que d’éléganc
atyrique dans ses anecdotes qu’il a été lâche flatteur dans sa grande histoire . Le troisiéme n’est guéres qu’un compilateur. Ven
spenser de parcourir le savant ouvrage de M. de Tillemont, intitulé : Histoire des Empereurs & des autres Princes qui ont re
inaux, avec des notes pour éclaircir les principales difficultés de l’ histoire , en 6. vol. in-4°. Cet ouvrage va jusques vers le
récit & elles rendent ce livre meilleur à consulter qu’à lire. L’ histoire des Empereurs Romains, depuis Auguste jusqu’à Con
’agrément qui manque à M. Crevier, on le trouvera certainement dans l’ histoire des révolutions de l’Empire Romain, pour servir d
les faits avec rapidité. C’est le parti qu’a pris M. le Beau dans son Histoire du Bas Empire en commençant à Constantin. Cet ouv
l’auteur du Dictionnaire philosophique n’a pas manqué de traiter son histoire de déclamation ; mais souhaitons qu’on nous en do
qu’on nous en donne souvent de semblables. On n’a pas plus épargné l’ histoire de l’Empereur Julien, in-12. par M. l’Abbé de la
uvrages de l’Empereur Julien, en 2. vol. in-12. par le même. Ces deux histoires sont écrires avec exactitude & avec sagesse.
e un Dieu. Vous pouvez mettre aussi au rang des ouvrages bien faits l’ histoire de l’Empereur Théodose le Grand, par M. Fléchier,
ître la décadence de l’Empire Romain. Vous pouvez mettre à la tête, l’ Histoire de la ville de Constantinople depuis le regne de
n importante qui renferme tous les auteurs originaux qui ont traité l’ histoire byzantine. Au défaut du recueil précédent, on peu
ut du recueil précédent, on peut se contenter de la continuation de l’ Histoire Romaine de Laurent Echard, jusqu’à la prise de Co
méthode & avec exactitude, il a été réimprimé en province avec l’ Histoire d’Echard en 12. vol. in-12. Il y a encore un exce
oire d’Echard en 12. vol. in-12. Il y a encore un excellent morceau d’ histoire que je vous conseillerois de lire s’il étoit mieu
ire que je vous conseillerois de lire s’il étoit mieux écrit. C’est l’ Histoire de Constantinople sous les Empereurs françois, pa
is, par Geoffroy de Villehardouin & Philippe de Mourkes, avec une histoire de Constantinople depuis le XIIIme. siécle jusqu’
. Paris de l’Imprimerie royale 1657. Je terminerai cette liste par l’ Histoire des révolutions de Constantinople, 1750. trois vo
eur de cet ouvrage, l’a travaillé avec soin. Les divers morceaux de l’ histoire Byzantine ne forment pas un tout complet, & l
s en sont ou flatteurs ou passionnés. On a réuni les faits dans cette histoire , & on les a dépouillés de tout ce que la pass
de tout ce que la passion ou l’ignorance y avoient mêlé. §. V. Histoire de france. IL est des savans bizarres qui s’é
uisent en recherches sur des nations inconnues, & qui négligent l’ histoire de leur propre patrie. Gardez-vous bien de leur r
de leur ressembler. La premiere étude d’un homme du monde doit être l’ histoire de son pays ; mais pour la faire avec succès, il
ne valent plus rien du tout pour le nôtre. Scipion Dupleix donna une Histoire générale de France depuis Pharamond jusqu’en 1646
l n’est pas même tout-à-fait à négliger, tant pour ses Mémoires sur l’ histoire des Gaules, que sur l’histoire de Henri IV. Il av
négliger, tant pour ses Mémoires sur l’histoire des Gaules, que sur l’ histoire de Henri IV. Il avoit été à portée d’avoir des mé
tyrique ; mais la satyre est, aux yeux de certaines gens, le sel de l’ histoire . Mezerai écrivit après Dupleix une grande histoi
gens, le sel de l’histoire. Mezerai écrivit après Dupleix une grande histoire de France en trois vol. in-fol. qu’on ne lit plus
& on le critique. Le P. Daniel qui nous a donné aussi une grande Histoire de France & un abrégé, a le style net & n
trompe presque toujours, que de celles du cabinet. C’est proprement l’ histoire des guerres de France qu’il nous a données &
P. Daniel comme de Mezerai ; son abrégé est plus estimé que sa grande histoire , & il faut choisir les dernieres éditions de
uvrage de Daniel. Ce sont deux vol. in-4°. de supplément, l’un pour l’ histoire de Louis XIII. & l’autre pour celle de Louis 
quoiqu’inférieur pour la diction à Daniel, attache davantage dans son histoire de France jusqu’à la mort de Louis XIII., à Paris
p; en huit vol. in-12. “C’est un des abrégés les plus exacts de notre histoire (dit l’auteur du Nouveau Dictionnaire historique,
essans.” C’est pourtant ce qu’a tâché de faire l’Abbé Velli dans son Histoire de France depuis l’établissement de la Monarchie
is XIV. Il prétend que la plûpart de nos historiens n’ont donné que l’ histoire de nos Rois & non celle de la nation. C’est p
lloit au regne de Louis XI. lorsqu’il mourut M. Garnier, Professeur d’ Histoire au Collège Royal, est le second continuateur de c
seur d’Histoire au Collège Royal, est le second continuateur de cette histoire funeste à ses auteurs, & nous souhaitons qu’i
ement au vingt-deuxiéme vol. Pour se rappeller les faits des grandes histoires , il est nécessaire de lire des abrégés. On n’en s
. On n’en sauroit choisir de meilleur que l’Abrégé chronologique de l’ Histoire de France, par M. le Président Henault, si souven
s d’ordre même, plus de netteté, plus de méthode que dans nos grandes histoires . Mais ce qui fait le plus grand mérite de ce livr
les matieres fussent plus liées, vous pourriez lire les Elémens de l’ histoire de France depuis Clovis jusqu’à Louis XV. par M.
770. en trois vol. avec des augmentations considérables. §. VI. Histoires particuliéres & Mémoires concernant l’Histoir
les. §. VI. Histoires particuliéres & Mémoires concernant l’ Histoire de France. APrès qu’on a parcouru les histoi
ires concernant l’Histoire de France. APrès qu’on a parcouru les histoires générales & les abrégés de ces histoires, il
rès qu’on a parcouru les histoires générales & les abrégés de ces histoires , il faut entrer dans quelques détails & lire
ans m’astreindre à mettre des liaisons à des matieres si disparates. Histoire des Celtes & particuliérement des Gaulois &am
re & de l’auteur, l’un des ornemens d’une illustre Congrégation. Histoire critique de l’établissement de la Monarchie Franç
tit livre assez curieux, & qui se trouve réimprimé à la tête de l’ Histoire de France du même auteur. M. Poullin de Lumina, v
même titre & à peu-près sur les mêmes objets en deux vol. in-12. Histoire de l’ancien Gouvernement de la France, avec quato
oit savant, il y a toujours à profiter avec lui. Venons à présent aux histoires particuliéres. Nous commencerons par un morceau d
ésent aux histoires particuliéres. Nous commencerons par un morceau d’ histoire curieux & assez bien écrit. C’est l’Héritiere
oire curieux & assez bien écrit. C’est l’Héritiere de Guienne, au histoire d’Eleonore, fille de Guillaume, dernier Duc de Gu
es de la Cour se chargerent d’écrire. Jean Site de Joinville publia l’ histoire de St. Louis avec une fidélité admirable, & a
haise a fait entrer ce que Joinville raconte de plus curieux dans son histoire de St. Louis, Roi de France, in-4°. 2. vol. 1688.
mais estimée pour les recherches. On trouvera plus d’agrément dans l’ Histoire de France, sous les regnes de St. Louis, de Phili
mp; de Charles VI., par M. l’Abbé de Choisi, in-12. 4. vol. 1750. Ces histoires imprimées séparément ont été réunies pour la comm
p; le style vif & léger. On ne peut pas donner le même éloge à l’ histoire du démêlé entre le Pape Boniface VIII. & Phil
; avec netteté le regne de plusieurs de nos Rois. Nous avons de lui l’ histoire de la vie & du regne de Philippe Auguste, Roi
e Louis XI. 6. vol. in-12. Ce dernier ouvrage, quoique publié après l’ histoire de Louis XI. de M. Duclos, en trois vol. in-12. n
parlant de soi, & d’affection & d’envie parlant d’autrui.” L’ histoire de Louis XII. par M. l’Abbé Tailhié 1755. 3. vol.
peu de ce coloris lumineux qui fait l’agrément de l’ouvrage suivant. Histoire de François Ier., Roi de France, dit le grand Roi
toute la matiere de son ouvrage en plusieurs branches historiques. L’ Histoire Ecclésiastique, l’Histoire civile, l’Histoire pol
vrage en plusieurs branches historiques. L’Histoire Ecclésiastique, l’ Histoire civile, l’Histoire politique & militaire, l’H
branches historiques. L’Histoire Ecclésiastique, l’Histoire civile, l’ Histoire politique & militaire, l’Histoire des lettres
siastique, l’Histoire civile, l’Histoire politique & militaire, l’ Histoire des lettres & des Arts, au lieu d’être confon
ctes, & la plus considérable portion de l’ouvrage entier. C’est l’ Histoire civile, politique & militaire que contiennent
politique & militaire que contiennent les 4. premiers volumes. L’ Histoire ecclésiastique, celle des guerres, & les anec
clésiastique, celle des guerres, & les anecdotes, c’est-à-dire, l’ histoire des femmes, des maîtresses & de la vie privée
passé en France depuis ce regne mémorable jusqu’en 1608., vous avez l’ histoire de l’illustre Président de Thou, écrite par l’aut
des pays qu’il parcourut, disposerent M. de Thou à écrire cette belle histoire . L’historien a également bien parlé dans son ouvr
que qu’on ne s’apperçoive de ce défaut. Le jugement domine dans cette histoire , ainsi que l’indulgence pour tous les errans. Un
oms propres d’une maniere qui les rend quelquefois inintelligibles. L’ histoire des guerres civiles de France, par Davila, tradui
par M. Anquetil 1767. trois vol. in-12. peut servir de supplément à l’ histoire des guerres civiles de Davila. Le regne d’Henri I
urs historiens. Hardouin de Perefixe, Archevêque de Paris, publia une histoire de ce Prince, plusieurs fois réimprimée en un vol
La derniere & la meilleure édition est celle de Paris 1749. Cette histoire n’est qu’un abrégé ; mais elle fait très-bien con
nt ce style touchant qui fait aimer le Prince dont il écrit la vie. L’ histoire du même Monarque par M. de Buri en quatre vol. in
qui a compilé le plus longuement sur ce Prince, est le Vassor dont l’ histoire est en vingt vol. in-12. Il y a dans cette compil
erd aucune occasion de rendre sa patrie & sa religion odieuses. L’ histoire de Louis XIII. par le Pere Griffet, est préférabl
à Larrey, la Martiniere & Reboulet qui nous ont donné de longues histoires de Louis XIV. Celle du dernier en trois vol. in-4
t depuis lui des découvertes dont il n’a pas pu profiter, & cette histoire , telle qu’elle est, auroit besoin d’être refondue
yle quelquefois lâche, souvent négligé. En attendant qu’on écrive une histoire de Louis XIV. digne de ce Prince, nous avons ce q
nesse, une naïveté charmante.” Reste à savoir si c’est là le ton de l’ histoire , & si la vérité n’y est point blessée en plus
ardie qui lui a procuré tant de lecteurs & fait tant d’ennemis. L’ histoire du Parlement de Paris par le même auteur, offre l
n ton d’indécence & de plaisanterie bien opposé à la gravité de l’ histoire . D’ailleurs le fond est tout entier dans l’histoi
à la gravité de l’histoire. D’ailleurs le fond est tout entier dans l’ histoire générale, dans le Siécle de Louis XIV. & de L
es historiens & prendre un juste milieu pour trouver la vérité. L’ Histoire de Pierre Terrail, dit le Chevalier Bayard, par M
le 1760. in-12. peut être lue avec fruit, parce que le héros de cette histoire fut un des hommes illustres du regne de François 
renferme, & qu’il ne faut pas négliger quand on veut connoître l’ histoire de ce tems-là. François de Rabutin a raconté des
ur sort. Les Mémoires de Condé, ou recueil des piéces pour servir à l’ Histoire de France, sous les regnes de François II., &
e ce Journal intéressant & véridique. Chronologie novennaire, ou histoire de la guerre sous le regne d’Henri IV. depuis 158
vol. Ces mémoires d’un Protestant sont beaucoup moins emportés que l’ histoire universelle de d’Aubigné, depuis 1550. jusqu’en 1
-fol. Amsterdam 1626. Le Parlement de Paris fit brûler cette derniere histoire comme une production où les Rois, les Reines, les
, qui sont du Maréchal d’Estrées mort en 1670., sont très-bons pour l’ histoire de ce tems. Histoire de la mere & du fils, p
d’Estrées mort en 1670., sont très-bons pour l’histoire de ce tems. Histoire de la mere & du fils, par François de Mezerai
ignes d’être lues. Mémoires du Maréchal de Bassompierre, contenant l’ histoire de sa vie & des remarques sur la Cour de Fran
ation assez intéressante de ses ambassades, & des remarques sur l’ histoire de Louis XIII. composée par du Pleix. Son style e
ben, in-12. 3. vol. 1758. : mémoires importans pour cette partie de l’ histoire . Ils sont propres d’ailleurs à former de bons mil
is & justifiés les uns par les autres. Ils mettent la vérité de l’ histoire dans le plus grand jour. Ceux de Lainet renfermen
ment plusieurs anecdotes très-remarquables. Mémoires pour servir à l’ histoire de Louis XIII. & à la régence d’Anne d’Autric
e qui regarde Condé & Turene qui y jouerent un rôle. Nous avons l’ histoire élégante du premier en 4. vol. in-12. par M. Deso
cision, par Ramsai in-4°. Venons à présent aux Mémoires publiés sur l’ histoire du dernier regne. Mémoires & Réfléxions sur
s ce déguisement, mais il n’est pas vrai qu’il travaillât alors à son histoire de l’Eglise. Mémoires de M. de Torci pour servir
à son histoire de l’Eglise. Mémoires de M. de Torci pour servir à l’ histoire des négociations depuis le traité de Risvvick, ju
même qu’elle ne s’étoit peinte qu’en buste. Mémoires pour servir à l’ histoire de Mme. de Maintenon, & à celle du siécle pas
ître une collection importante pour quiconque veut travailler à notre histoire . C’est le Recueil des Historiens des Gaules &
s Precieux & Dom Germain Poirier. On ne sauroit posséder à fond l’ Histoire de France, si l’on ne fait une étude solide &
fait pas moins d’honneur à la patrie que celui des Bénédictins est l’ Histoire des Hommes illustres de la France, dont nous avon
de Gaspard de Coligni est, entre autres, un des meilleurs morceaux d’ histoire que nous connoissons. M. Turpin, leur successeur,
es fleurs en abondance. Il est essentiel lorsqu’on veut lire quelque histoire que ce soit d’avoir une idée générale des mœurs,
, 1767. en 3. vol. in-8°. Cet ouvrage, où l’on a mis à contribution l’ Histoire de France de l’Abbé Velli, les mœurs des François
atalogue des ouvrages tant imprimés que manuscrits, qui traitent de l’ histoire de ce Royaume, ou qui y ont rapport, avec des not
r. Une nomenclature aussi nécessaire pour toutes les parties de notre histoire , ne devoit pas rester imparfaite. Le P. le Long q
n en trouvera plus de trente mille ajoutés aux anciens. §. VII. Histoire d’espagne. DEpuis que l’Espagne est pour ains
e Charles II. en faveur des Bourbons, il n’est pas permis d’ignorer l’ histoire de ce pays. Je vous conseille de commencer cette
stoire de ce pays. Je vous conseille de commencer cette lecture par l’ Histoire des révolutions d’Espagne, depuis la destruction
rumoi, in-12, en cinq vol. 1737. Ce livre vous donnera du goût pour l’ histoire de cette Monarchie. Les faits principaux y sont r
racontés avec chaleur. Vous pourrez ensuite entreprendre les grandes histoires . Je vous citerai d’abord celle de Mariana. Nous e
suite, imprimée à Paris en 1725. en 6. volumes in-4°. sous ce titre : Histoire générale d’Espagne, du P. Mariana, Jésuite, tradu
& critiques, des médailles & des cartes géographiques. “Cette histoire , dit M. l’Abbé de la Porte, est remarquable par l
ent les plus petits ouvrages, ne se trouvent point dans une si longue histoire . Tout y est assorti ; la grandeur du dessein, la
écrivoit.” Il y a pourtant plusieurs critiques qui lui préférent l’ histoire de Ferreras traduite en françois par d’Hermilly e
us rappeller les principaux faits ? lisez l’Abrégé chronologique de l’ histoire d’Espagne, depuis sa fondation jusqu’au présent r
sécheresse ordinaire des abrégés, ni les détails ennuyeux des grandes histoires . Les événemens y sont liés les uns aux autres &am
urs, un préjugé très-favorable. Si vous êtes curieux de lire quelques histoires particulieres, vous avez la Vie du Cardinal Ximen
r Fléchier, in-4°. Il est vrai que c’est plûtôt un panégyrique qu’une histoire  ; il ne montre son héros que par les beaux côtés,
n plus exacte & plus impartiale. Celle-ci est en 2. vol. in-12. L’ histoire de Philippe II. Roi d’Espagne, a été traitée par
ons maussades & de digressions insipides. On unit ordinairement l’ histoire de Portugal à celle d’Espagne. Nous avons une his
rdinairement l’histoire de Portugal à celle d’Espagne. Nous avons une histoire générale de ce Royaume par M. de la Clede, in-12.
lité & d’exactitude. Vous trouverez des traits plus animés dans l’ histoire des Révolutions de Portugal, par M. l’Abbé de Ver
l’historien en fait tout le mérite. Il y a plus de recherches dans l’ histoire du détrônement d’Alphonse VI. Roi de Portugal, tr
nse VI. Roi de Portugal, traduit de l’anglois, deux vol. in-12. 1742. Histoire curieuse, mais séchement & prolixement écrite
ire curieuse, mais séchement & prolixement écrite. §. VIII. Histoire de hollande. LEs Pays-bas & la Hollande,
fait que begayer, & c’est ce qui a fait dire à Bentivoglio que l’ histoire de ce Jésuite étoit plus à l’usage du Collège qu’
 ; mais il a trop pensé à plaire, & il a rabaissé la majesté de l’ histoire par une pureté de style trop étudiée. Il ne suffi
ur les révolutions des Provinces-Unies, il faut consulter les grandes histoires . Le Clerc donna trois volumes in-sol. sous le tit
andes histoires. Le Clerc donna trois volumes in-sol. sous le titre d’ Histoire des Provinces-Unies des Pays-bas. C’est un ouvrag
nous avons de plus raisonnable & de mieux écrit en ce genre est l’ histoire générale des Provinces-Unies, par M. M. du Jardin
pas encore achevé, & l’on en désire la continuation. §. IX. Histoire d’angleterre. LEs tableaux qu’offre cette his
. §. IX. Histoire d’angleterre. LEs tableaux qu’offre cette histoire sont uniques. Ailleurs les Princes, les Grands oc
oriens ont tracé les scènes aussi variées que piquantes que fournit l’ histoire d’Angleterre. Rapin de Thoyras est le premier qui
es qu’ont en général les naturels d’un pays sur les étrangers, dans l’ histoire nationale. Leurs ouvrages ne se ressemblent que p
impartial, il semble être l’organe des jugemens de la postérité. Son histoire forme 18. vol. in-12. Les Révolutions d’Angleterr
’Angleterre du P. d’Orléans ne sauroient entrer en comparaison avec l’ histoire de Rapin, ni avec celle de M. Hume. C’est un livr
Il regne plus d’exactitude & d’impartialité dans les Elémens de l’ histoire d’Angleterre, depuis son origine sous les Romains
jusqu’au regne de George II. par M. l’Abbé Millot, Professeur royal d’ histoire en l’Université de Parme, en trois vol. in-12. 17
i les jugemens que nous avons portés sur les auteurs qui ont traité l’ histoire des Anglois. Il a profité de leurs beautés &
il des ornemens superflus qu’auroit dû se précautionner l’auteur de l’ histoire du Parlement d’Angleterre, homme de beaucoup d’es
eterre & l’Ecosse en avoient eu qui méritent d’être distingués. L’ Histoire d’Ecosse par Buchanam, a de la réputation, &
eu d’élévation dans les sentimens, & qu’on dévinoit en lisant son histoire qu’il manquoit de mœurs. Milors Clarendon a fait
isant son histoire qu’il manquoit de mœurs. Milors Clarendon a fait l’ histoire des guerres civiles d’Angleterre ausquelles il a
endon & Hume sont les moins partiaux. Le Chancelier Bacon donna l’ histoire de Henri VII. en latin. Elle passa pour un chef-d
e V. que quelques personnes osent comparer un si petit ouvrage avec l’ histoire de notre illustre de Thou ? En parlant de ce fame
traité le même sujet que Bacon, a écrit avec plus de simplicité. Son histoire d’Henri VII. Roi d’Angleterre réimprimée en 1727.
t le meilleur ouvrage de cet auteur. Vous lirez encore avec plaisir l’ histoire de Marie Stuard, par M. M. Fieron & l’Abbé de
es que Leti a employées quelquefois se font encore plus sentir dans l’ histoire de Guillaume le conquérant, Duc de Normandie &
ême auteur. Cette simplicité noble qui est le véritable ornement de l’ histoire , n’est point le caractère de ces deux ouvrages.
’histoire, n’est point le caractère de ces deux ouvrages. §. X. Histoire d’allemagne et de Hongrie CE qu’on appelle l
étienté contre les Ottomans. Il est donc intéressant d’en connoître l’ histoire , & il faut commencer cette étude par la lectu
l’élection de l’Empereur, in-12. 1741. Vous vous procurerez ensuite l’ histoire générale de l’Allemagne, par le P. Barre, Chanoin
avions besoin d’une pareille entreprise, nous n’avions point de bonne histoire d’Allemagne ; vous sçavez combien la moins mauvai
mais entré sans lui, ou dont vous ne vous seriez jamais tiré. Cette histoire , qui est en même tems ecclésiastique, civile &
s nations de l’Europe de s’instruire des révolutions de l’Empire. Les Histoires de France, d’Angleterre, d’Espagne, de Pologne, s
honneur à ses Annales. Mais on l’a fait à l’Abrégé chronologique de l’ histoire & du droit public de l’Allemagne, par M. Pfef
evez pas négliger la connoissance de ce pays. Vous la puiserez dans l’ histoire des révolutions de Hongrie, où l’on donne une idé
auteur vous instruit suffisamment de tous les points importans de son histoire . Ses réfléxions sont judicieuses, mais communes,
contre les Turcs, 3°. rélation de la campagne de 1664. in-12. 1740. L’ histoire du Prince Eugene de Savoye, généralissime de l’Em
u’ils roulent sur des hommes qui ont joué un grand rôle. §. XI. Histoire d’italie. L’Italie, le berceau des Arts par r
ssans qui ont eu leurs historiens. Vous pourrez prendre une idée de l’ histoire de ce tems-là dans l’Abrégé chronologique de l’hi
une idée de l’histoire de ce tems-là dans l’Abrégé chronologique de l’ histoire générale d’Italie, depuis la chute de l’Empire Ro
de l’Académie de la Rochelle, en cinq vol. in-8°. Aucune partie de l’ histoire , dit M. de Querlon, n’est plus ignorée parmi nous
. le Président Henault sur lequel on a modélé tant d’autres abrégés d’ histoires . Mais l’auteur traitant un sujet neuf, embrasse u
ens & plus de détails. Son dessein étant de faire entrer dans son histoire d’Italie celle de 1242. ans, ce fonds, déjà si co
ui-même. Les sources où M. de St. Marc a principalement puisé, sont l’ histoire du Royaume d’Italie, par Sigonius, & les Anna
Nocera & Conseiller de Cosme, Duc de Florence, donna au public l’ histoire de son tems, dans laquelle il a fait entrer pour
s, dans laquelle il a fait entrer pour beaucoup celle d’Italie. Cette histoire seroit plus utile si son auteur étoit moins passi
de clarté, & réunis par une liaison naturelle, forment un corps d’ histoire qui seroit fort agréable si la fidélité de l’hist
aturel. C’est dommage qu’il soit si passionné contre la France. Cette histoire a été traduite en françois en 4. vol. in-4°. 1738
M. Denina, Professeur à Turin, publie actuellement dans cette ville l’ Histoire des Révolutions d’Italie, & on la traduit en
i divisent l’Italie & commençons par Venise. Pierre Bembe donna l’ histoire de cette République en douze livres. Il y marque
tif au choix des faits historiques qu’à la maniere de les raconter. L’ Histoire du gouvernement de Venise, par M. Amelot de la Ho
presque sans exactitude. On ne lit plus cet ouvrage depuis qu’on a l’ histoire de la République de Venise, depuis sa fondation j
ènes qui mérite cet éloge. Ce qu’on a publié en 1748. sous le titre d’ Histoire des révolutions de Gènes, en trois volumes in-12.
te couvert par l’exactitude, vertu qui caractérise Machiavel dans son histoire , & qu’il n’a pas dans ses autres ouvrages où
es-uns de nos historiens françois auroient bien dû nous en donner une histoire générale. C’est ce qu’ont exécuté en partie M. de
re générale. C’est ce qu’ont exécuté en partie M. de Burigni dans son Histoire générale de Sicile 1745. deux vol. in-4°. ouvrage
eux vol. in-4°. ouvrage soigné & exact ; & M. d’Egli dans son Histoire des Deux-Siciles, de la maison de France, en quat
ont pas seulement ici des vies particuliéres de ces Princes, mais une histoire suivie du Royaume de Naples, qui renferme ce qu’i
is, plus pur & plus élégant. On n’a pas ce souhait à faire pour l’ Histoire de Naples par Gianone, écrite avec autant de pure
lumes, & elle a eu beaucoup de succès. Il resteroit à parler de l’ histoire des Papes, mais cette partie entrant dans l’Histo
it à parler de l’histoire des Papes, mais cette partie entrant dans l’ Histoire Ecclésiastique, j’en ferai mention ailleurs. §
l’Histoire Ecclésiastique, j’en ferai mention ailleurs. §. XII. Histoire de suisse, de Genéve et de Savoye. LA constit
ant que nous n’ayons rien de parfait dans notre langue en ce genre. L’ Histoire militaire des Suisses au service de France, par M
ben 1751. huit vol. in-12., ne comprend pas, à beaucoup près, toute l’ histoire helvétique. L’ouvrage est plein de faits habileme
qui plaisent à l’imagination, cet ouvrage a été plus acheté que lu. L’ Histoire de Genève, par M. Spon, augmentée des notes &
connois qu’un supportable ; c’est la Méthode facile pour apprendre l’ histoire de Savoye, avec une description historique de cet
superficiel ; mais tel qu’il est il peut vous servir. §. XIII. Histoire du nord. VOus verrez ce que je comprends sous
ds sous ce titre en vous donnant celui de l’Abrégé chronologique de l’ histoire du Nord ou des Etats de Dannemarck, de Russie, de
. &c. par M. Lacombe Avocat, deux vol. in-8°. 1762. L’Abrégé de l’ histoire de France du Président Henault, a donné l’idée de
ien des recherches. Aussi l’auteur ne craint-il pas d’avancer que son histoire du Nord est plus étendue, plus complette, que tou
nce, de la singularité même, & de la variété des événemens. Cette histoire est divisée en quatre parties, en sorte qu’on peu
en sorte qu’on peut lire de suite ce qui concerne une même nation. L’ histoire de Dannemarck & celle de Russie, remplissent
Russie, remplissent le premier vol. ; le second tome est composé de l’ histoire de Suede & de celle de Pologne. Ces histoires
ome est composé de l’histoire de Suede & de celle de Pologne. Ces histoires particuliéres partagent presque également les deu
tions & les singularités des divers climats. Le Dannemarck a deux histoires particuliéres ; la premiere composée par M. des R
s & son érudition agréablement menagée. Les derniers volumes de l’ Histoire moderne, ouvrage que je ferai connoître ailleurs,
que je ferai connoître ailleurs, retracent les traits principaux de l’ histoire de Russie. Nous avons sur les derniers tems de ce
oire de Russie. Nous avons sur les derniers tems de ce vaste empire l’ histoire du Czar Pierre I. par M. de V. On s’est plaint qu
e l’auteur avoit employé dans cet ouvrage les principaux faits de son histoire de Charles XII. On l’accuse d’avoir altéré un peu
l’abrégé chronologique, avoit donné quelques mois avant M. de V. une Histoire de l’Empire de Russie bien écrite & exacte, m
éclipse tout ce qui est autour de lui. Nous n’avons d’excellent sur l’ histoire de la Suede que ce que cet auteur nous a donné su
t sur l’histoire de la Suede que ce que cet auteur nous a donné sur l’ histoire de Charles XII. C’est son chef-d’œuvre dans le ge
tés. On a reproché à Quinte-Curce d’avoir donné un air de roman à son histoire d’Alexandre, d’avoir fait plusieurs fautes contre
e la même accusation se renouvellât contre l’historien de ce héros. L’ histoire du Monarque Suedois a été traitée depuis M. de V.
ni dévorer paisiblement ce fatras d’érudition & de citations où l’ histoire de Christine se trouve absorbée. C’est un portrai
il censure. Cet extrait fait partie de ses Mêlanges de littérature, d’ histoire & de philosophie. Ce n’est pas une histoire d
ges de littérature, d’histoire & de philosophie. Ce n’est pas une histoire de Christine, mais c’est un recueil d’anecdotes p
sévérité. Mr. Lacombe en parle d’une maniere plus favorable dans son histoire de Christine, Reine de Suede, 1762. in-12. Cet ou
nguliérement constituée. Il parut en 1734. en cinq volumes in-12. une Histoire des Rois de Pologne & des révolutions arrivée
avions de mieux, avant que M. le Chevalier de Solignac eût donné son histoire générale de Pologne, en cinq vol. in-12. 1750. Il
faut espérer que l’auteur ne frustera pas le public de la suite d’une histoire qu’il attend avec tant d’impatience. L’histoire d
lic de la suite d’une histoire qu’il attend avec tant d’impatience. L’ histoire du Brandebourg & de la Prusse n’avoit été tra
l’Homére de ses Etats, l’a traitée dans ses Mémoires pour servir à l’ histoire de la maison de Brandebourg, dont le style est ég
es peuples du Nord. Vous trouverez des détails sur ces peuples dans l’ histoire générale des Huns, des Turcs, des Mogols, par M.
e, d’une lecture immense & d’une critique éclairée. §. XIV. Histoire de Turquie, de Perse, du Mogol & de la Chine.
Turquie, de Perse, du Mogol & de la Chine. CEtte partie de l’ Histoire est ignorée de la plûpart des lecteurs ; elle est
a plûpart des lecteurs ; elle est pourtant bien plus importante que l’ histoire ancienne. Car il est plus intéressant de connoîtr
dier à notre ignorance à cet égard, que l’Abbé de Marsi entreprit une histoire moderne des Chinois, des Japonois, des Indiens, d
i la méthode observée par M. Rollin dans les premieres parties de son histoire ancienne. Vous savez qu’en parlant des Egyptiens
, la description de ses usages, le détail de ses occupations, & l’ histoire de sa vie privée, voilà, d’après M. Rollin, ce qu
voilà, d’après M. Rollin, ce qu’a heureusement exécuté l’auteur de l’ histoire moderne. Il est malheureux que la mort l’ait prév
avant que de finir son ouvrage. M. Richer le continue avec succès. L’ histoire moderne rassemblant trop d’objets, ne sauroit ten
histoire moderne rassemblant trop d’objets, ne sauroit tenir lieu des histoires particuliéres. Nous avons plusieurs ouvrages sur
tions sures. Son style simple & uni, est digne de la majesté de l’ histoire . Quoique le livre du Pere Halde contienne un gra
si vous pourrez vous procurer quelques livres particuliers tels que l’ histoire de la Conquête de la Chine, par les Tartares Manc
t un accord chronologique des annales chinoises avec les époques de l’ histoire ancienne & de l’histoire sacrée jusqu’à J.C.,
annales chinoises avec les époques de l’histoire ancienne & de l’ histoire sacrée jusqu’à J.C., par M. Vojeu de Brunem, in-1
sacrée jusqu’à J.C., par M. Vojeu de Brunem, in-12. deux vol. 1754. L’ histoire du Japon a été aussi bien traitée que celle de la
bien traitée que celle de la Chine ; mais vous devez vous borner à l’ histoire générale du Japon, contenant les mœurs, caractère
nqué d’y insérer tout ce qu’il y a de vrai & d’intéressant dans l’ histoire du Japon, par Kœmpfer. Ainsi on y trouve tout ce
20. vol. in-12. Le 19. & 20me. sont de M. Linguet. *. La grande Histoire est en 17. vol. in-42. 1755. abrégé en 12. vol. i
que Mariana prend de trop longs détours pour arriver à son but. a. L’ Histoire de M. Smolett forme 19. vol. de la traduction fra
2 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86
Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’ Histoire sacrée & ecclésiastique. §. I. De l’H
l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. §. I. De l’ Histoire sacrée. LE principal avantage qu’a l’Histoir
§. I. De l’Histoire sacrée. LE principal avantage qu’a l’ Histoire sacrée sur toutes les autres histoires, c’est qu’
LE principal avantage qu’a l’Histoire sacrée sur toutes les autres histoires , c’est qu’elle nous éleve à Dieu, & nous fait
est donc de la plus grande importance d’étudier de bonne heure cette histoire . Celui qui l’a traitée avec le plus d’étenduë &am
exactitude est le Pere Calmet, Bénédictin. Son ouvrage est intitulé : Histoire sainte de l’ancien & du nouveau Testament, po
e l’ancien & du nouveau Testament, pour servir d’introduction à l’ Histoire Ecclésiastique de M. Fleuri, in-4°. Paris 1715. q
lle soit peut-être moins digne de l’être. Nous avons du même auteur l’ Histoire de la guerre des Juifs & quelques autres morc
s ouvrages ayent été si généralement estimés que ceux de Josephe. Son histoire de la guerre des Juifs est regardée comme un chef
ouvrage seroit inestimable, s’il y eût exactement suivi les loix de l’ histoire .” Mais vivant au milieu de payens qui haïssoient
P. Berruyer qui a employé le style du Roman dans la plus grave de nos histoires . Son Histoire du Peuple de Dieu, depuis son origi
a employé le style du Roman dans la plus grave de nos histoires. Son Histoire du Peuple de Dieu, depuis son origine jusqu’à la
ge semblable à celui-là pour le plan, le systême & l’audace est l’ Histoire du Peuple de Dieu, depuis la naissance du Messie,
xcès d’imagination ; on trouve un défaut précisément contraire dans l’ Histoire des Juifs, traduite de l’Anglois de M. Prideaux,
très-sçavant & plein de discussions profondes nécessaires pour l’ histoire de la nation judaïque sous les successeurs de Sal
Abbé Fleuri, vous ferez très-bien de les lire avant que de terminer l’ Histoire sacrée & vous devriez même commencer par-là.
quelquefois mieux que l’éloquence. Une fois que vous aurez commencé l’ histoire des Juifs, vous voudrez sans doute connoître ce q
re curiosité dans l’ouvrage de M. Basnage qu’il donna sous le titre d’ Histoire des Juifs depuis J. C. jusqu’à présent, pour serv
s Juifs depuis J. C. jusqu’à présent, pour servir de continuation à l’ histoire de Josephe, in-12. la Haye 15. vol. Ce livre très
a face de la terre. On se plaint que dans beaucoup de chapitres cette histoire est plûtôt une compilation des rêveries rabbiniqu
est plûtôt une compilation des rêveries rabbiniques qu’une véritable histoire . Mais il auroit été difficile que l’auteur eût co
ces derniers tems on a donné des abrégés chronologiques de toutes les Histoires . Nous en avons un de l’histoire des Juifs par M.
abrégés chronologiques de toutes les Histoires. Nous en avons un de l’ histoire des Juifs par M. Charbui 1759. in-8°. Quoique cet
rage soit bon & assez bien fait, on aime mieux lire l’Abrégé de l’ histoire & de la morale de l’ancien Testament par M. M
mis l’impression, après les avoir fait revoir. Nous comprenons dans l’ Histoire sacrée celle de J. C. , vous en avez une écrite a
de J. C. , vous en avez une écrite avec beaucoup de simplicité dans l’ Histoire Sainte de Dom Calmet. Elle a été imprimée séparém
in-12. Ce livre peut vous suffire, à moins que vous ne trouvassiez l’ Histoire évangelique par le P. Paul Pezron, in-12. Paris 1
, dont le sçavoir est connu, y a inséré tout ce qu’il a trouvé dans l’ histoire prophane qui pouvoit se rapporter à Jesus-Christ.
stoire prophane qui pouvoit se rapporter à Jesus-Christ. §. II. Histoire ecclésiastique en Général VOici un champ bie
tre, ainsi que dans ses écrits. Ce livre servira d’introduction à son Histoire ecclésiastique dont on a vingt volumes in-4°. &am
n’ont point de liaison entr’eux, ni de rapport au but principal de l’ histoire . Il n’admet que les témoignages des auteurs conte
vent il se borne à les copier, sans les embélir. Il n’a semé dans son histoire que quelques réfléxions très-courtes, mais très-s
p; les événemens particuliers qui ont une connexion nécessaire avec l’ histoire de la Religion. Il expose dans le discours qui es
séparément en un volume in- 12. pour ceux qui ne peuvent acheter son histoire , ou qui la trouvent trop peu ornée pour en entrep
’il trouve tout arrangés dans les autres historiens. Voilà pourquoi l’ histoire profane est si fort mêlée avec l’Ecclésiastique d
ions, &c. Avant M. Fleuri, Godeau, Evêque de Vence, avoit écrit l’ Histoire de l’Eglise depuis le commencement du monde jusqu
ol. réimprimés à Bruxelles & à Lyon, in-12. en six volumes. Cette histoire est écrite avec éloquence & avec majesté ; ma
t servir que d’une médiocre introduction. Ce qui regarde proprement l’ Histoire Ecclésiastique est beaucoup mieux traité. L’auteu
rité ; mais on ne l’imprime plus depuis que l’Abbé Fleuri a donné son histoire écrite avec moins d’art, mais avec plus de simpli
oup plus savant & plus exact ? lisez les Mémoires pour servir à l’ Histoire Ecclésiastique des six premiers siécles, justifié
s auteurs originaux avec une chronologie, où l’on fait un abrégé de l’ Histoire Ecclésiastique & profane, & des notes pou
ande, dit l’Abbé Lenglet, que des Ecrivains modernes qui ont traité l’ Histoire Ecclésiastique, on passe aux auteurs originaux. A
l’Histoire Ecclésiastique, on passe aux auteurs originaux. Ainsi les histoires d’Eusebe, de Socrate, de Sozomene, de Théodoret &
s in-8°., & ils peuvent servir de preuve à ce qu’on a lu dans les histoires générales ; mais ces monumens ne suffisent pas. I
négligés que la lecture ne peut pas occuper long-tems. §. III. Histoire des hérésies. L’Histoire Ecclésiastique est u
eut pas occuper long-tems. §. III. Histoire des hérésies. L’ Histoire Ecclésiastique est un grand arbre qui se divise e
par des erreurs qui ont fait quelquefois couler le sang humain. Cette histoire qui ne peut être autre chose que le tableau des p
de netteté que M. l’Abbé Pluquet, auteur des Mémoires pour servir à l’ histoire des égaremens de l’esprit humain par rapport à la
rages de ce genre, dont on est surchargé. Nous avons quelques corps d’ histoires , & des catalogues raisonnés des hérésies, qui
la religion, des Juifs. La seconde, plus étendue, est une excellente histoire du Christianisme distribuée par siécles. L’articl
le ton de M. l’Abbé Pluquet & celui qu’a pris Maimbourg dans ses histoires de l’Arianisme, des Iconoclastes, du Luthéranisme
qu’on n’en devoit attendre d’un homme de son état. Les sujets de son histoire sont tous intéressans, & personne ne saisit c
r cet historien, je dirai que ses ouvrages les plus recherchés font l’ Histoire du Pontificat de S. Leon, celle du Pontificat de
; des prérogatives de l’Eglise de Rome, & de ses Evêques, & l’ histoire de la ligue. On sçait que Maimbourg avoit été Jés
ndit rien lorsqu’il sortit. Pourrions-nous oublier dans cette liste l’ histoire des variations des Eglises Protestantes, par Boss
s avec tant de solidité, que l’on peut regarder cet ouvrage comme une histoire , & en même tems comme une réfutation complett
n fait connoître les auteurs avec autant de vérité que d’éloquence. L’ histoire critique de Manichée & du Manichéisme, par M.
Amsterdam 1734. deux vol., a demandé encore plus de recherches que l’ Histoire des Variations. C’est un des livres les plus prof
e l’ancien Hermés ; systême qui séduisit longtems St. Augustin. Cette histoire est enrichie de connoissances de l’antiquité, &am
anichéens. Ceux qui voudront connoître ces hérétiques pourront lire l’ histoire que le P. Benoit, Dominicain en a donné, à Paris
le P. Benoit, Dominicain en a donné, à Paris 1691. deux vol. & l’ Histoire des Croisades contre les Albigeois, par le P. Lan
ous descendons vers les derniers siécles de l’Eglise, nous trouvons l’ Histoire du Calvinisme, par Solier in-4°. Paris 1686. Hist
nous trouvons l’Histoire du Calvinisme, par Solier in-4°. Paris 1686. Histoire meilleure que celle du Père Maimbourg, non pour l
urd, mais pour les recherches & pour les piéces justificatives. L’ Histoire des Anabaptistes depuis 1521. jusqu’en 1536. par
in-4°. Paris : ouvrage curieux mais d’une élégance un peu affectée. L’ Histoire du Fanatisme de notre tems, par Brueis 1692. &
icularités intéressantes, & qui vient d’un homme très-instruit. L’ Histoire des cinq propositions de Jansénius depuis 1640. j
640. jusqu’en 1669. in-12. Trévoux 1702. trois vol. On attribue cette histoire à M. Dumas, Docteur de Sorbonne. D’autres la croi
ux ; le style est pur & les faits y sont assez bien détaillés. L’ Histoire générale du Jansénisme, depuis 1640. jusqu’en 166
as écrit avec cette simplicité & cette impartialité que demande l’ histoire . Tous ses ennemis sont des Molinistes outrés, des
cherchoit à se racommoder avec Rome. Nous n’aurons que fort tard une histoire fidéle du Jansénisme ; il faudroit voir les chose
faire du Cas de conscience dont nous avons une longue & ennuyeuse histoire  ; telle est celle de la Bulle Unigenitus sur laqu
on ont paru si insipides qu’on ne les lit plus. On a du même Prélat l’ histoire de la Constitution Unigenitus, où il tâche de dét
des sentimens plus modérés & une vertu plus humaine. §. IV. Histoire des auteurs ecclesiastiques. SI les Hérésies
siécle qu’on a connu la véritable manière de rendre cette partie de l’ Histoire Ecclésiastique aussi agréable qu’instructive, &am
sa Bibliothèque universelle des Auteurs Ecclésiastiques, contenant l’ histoire de leur vie, le catalogue, la critique & la c
excellent. Ce plan a été perfectionné par Dom Ceillier, auteur d’une Histoire générale des Auteurs sacrés & ecclésiastiques
t sur le dogme, sur la morale & sur la discipline de l’Eglise ; l’ histoire des Conciles tant généraux que particuliers, &
va que jusqu’à St. Bernard, & ne comprend point par conséquent l’ histoire si intéressante des auteurs qui sont venus après.
écle pour la frivolité ne les empêche de poursuivre cette carriere. L’ histoire des Ecrivains ecclésiastiques de Dom Ceillier est
que la Bibliothèque de M. du Pin : “Il ne se contente pas d’écrire l’ histoire de l’auteur dont il parle ; il fait voir encore l
ter de la Bibliothèque portative des P. P. de l’Eglise qui renferme l’ histoire abrégée de leur vie, l’analyse de leurs principau
c beaucoup de méthode & de choix. Mais il n’y faut pas chercher l’ histoire de tous les Ecrivains ecclésiastiques ; on n’y en
ns de leurs ouvrages : le tout suivi d’une table chronologique pour l’ histoire de l’Eglise depuis J. C. jusqu’à nos jours, en 4.
e bien fait, dont les articles ont été choisis avec goût. §. V. Histoire des conciles. ON a comparé les Conciles génér
rticuliers. Rien ne seroit plus curieux & plus intéressant qu’une histoire générale des Conciles ; mais nous n’avons rien ma
tre cité. Hermant, Curé du Diocèse de Bayeux, a donné à la vérité une Histoire des Conciles en 4. vol. in-12. ; mais elle est au
icielle, aussi fautive & aussi platement écrite que ces insipides histoires des Ordres Religieux, des Ordres de Chevalerie, d
agné ou suivi les grandes Assemblées ecclésiastiques. Au défaut d’une histoire générale des Conciles, il faut rassembler des mor
re le parti qu’elle a embrassé. Il résulte de la lecture de ces trois histoires qui forment six volumes in-4°. que du sein des pa
la façon de penser d’un disciple de Calvin. Tout le monde connoît son histoire du Concile de Trente, dont nous avons deux traduc
ois ; une par Amelot de la Houssaye, l’autre, publiée sous ce titre : Histoire du Concile de Trente, écrite en italien par Frapa
eneviéve de Paris, imprimée en 2. vol. in-4°. à Amsterdam 1736. Cette histoire , qui paroît être d’un Protestant déguisé, est enc
re la Cour de Rome, avoient engagé le premier auteur à semer dans son histoire . L’emportement & le fiel n’ont jamais annoncé
ité ; & il y en a beaucoup dans l’original & dans la copie. L’ histoire de Frapaolo fut réfutée par le Cardinal Palavicin
, ou le nouvel Evangile du Cardinal Palavicin révélé par lui dans son histoire du Concile de Trente. §. VI. Histoire des p
n révélé par lui dans son histoire du Concile de Trente. §. VI. Histoire des papes. CEtte Histoire forme une branche t
oire du Concile de Trente. §. VI. Histoire des papes. CEtte Histoire forme une branche très-intéressante de l’Histoire
es papes. CEtte Histoire forme une branche très-intéressante de l’ Histoire Ecclésiastique ; mais nous ne sommes pas plus ric
ces & de monumens originaux nécessaires pour la connoissance de l’ histoire , n’avoient aucun talent pour écrire avec l’élégan
itions. Leur compilation sur les Papes est pourtant plus exacte que l’ histoire de ces Pontifes depuis St. Pierre jusques à Benoî
blir l’absurde opinion répandue dans le vulgaire de la secte dans son histoire de la Papesse Jeanne 1694. Il revint dans la suit
gante & donne une foible idée du style de l’auteur italien. Cette histoire offre pourtant des choses plus intéressantes que
qu’ils occasionnent, sont une des parties les plus intéressantes de l’ histoire des Papes. Nous avons l’Histoire des Conclaves de
parties les plus intéressantes de l’histoire des Papes. Nous avons l’ Histoire des Conclaves depuis Clément V. jusqu’à présent,
e Huissen, écrivain très-médiocre, mais homme instruit. §. VII. Histoire des ordres Religieux et Militaires. CEtte par
Histoire des ordres Religieux et Militaires. CEtte partie de l’ Histoire Ecclésiastique, si intéressante & si variee,
gieux Picpus que nous en avons obligation. Son ouvrage est intitulé : Histoire des Ordres Monastiques, Religieux & Militaire
rois volumes in-4°. & en neuf vol. in-12. Cet auteur commence son histoire par St. Paul, le pere des Hermites. Il parcourt d
es savans. Avant le P. Marin, Louis Bulteau avoit donné un Essai de l’ histoire monastique d’Orient 1680. in-4°., & une autre
Essai de l’histoire monastique d’Orient 1680. in-4°., & une autre histoire de l’Ordre monastique de tout l’Occident jusqu’au
ique de tout l’Occident jusqu’au dixiéme siécle, dans son Abrégé de l’ histoire de l’Ordre de St. Benoit, en deux vol. in-4°. 168
pitres des Moines ne sont pas si nouveaux qu’on s’imagine. La seconde histoire est tirée en partie des Actes des Saints de l’Ord
tagne, & même dans l’Afrique du tems de St. Augustin. Il y fait l’ histoire du Monastère & des Moines distingués par leur
style est clair, simple sans pourtant donner dans la bassesse. A ces histoires générales il sera bon que vous joigniez les vies
iges d’Ignace. De pareilles merveilles ne se rencontrent point dans l’ histoire des Ordres Militaires qui ont joué pendant quelqu
assez d’étendue ; mais son ouvrage ne vous dispensera point de lire l’ Histoire des Chevaliers de St. Jean de Jérusalem, aujourd’
é sa carriere littéraire. On a prétendu que lorsqu’il eut à décrire l’ histoire du siége de Rhodes, les mémoires qu’il attendoit
Vertot avoit tout ce qu’il lui falloit sur le siége de Rhodes dans l’ histoire de Malthe que Bofio avoit écrite avant lui : hist
e Rhodes dans l’histoire de Malthe que Bofio avoit écrite avant lui : histoire dont il parle avec éloge dans sa préface. Quoi qu
orter la Croix. §. VIII. Vies des saints. CEtte partie de l’ Histoire Ecclésiastique intéresse un si grand nombre de le
a ensuite à ces volumes, qui contenoient les douze mois de l’année, l’ histoire des Fêtes mobiles, les vies des Saints de l’ancie
l est purgé de toutes les fables, de tous les faux miracles & des histoires supposées, dont la crédulité de nos ancêtres avoi
en deux vol. in-12. Cet ouvrage étant tiré presque mot pour mot de l’ Histoire Ecclésiastique de M. Fleuri, ne peut qu’être esti
une maniere plus serrée & plus concise. §. IX. Abrégés de l’ histoire Ecglesiastique. NOus en avons un grand nombre
s deux premiers volumes parurent en 1758. Sous le titre d’Abrégé de l’ Histoire Ecclésiastique, contenant les événemens considéra
leur compagnie ; il donne des éloges à la vertu de quelques-uns. Une Histoire Ecclésiastique est une entreprise si longue &
tie. On a publié en 1762. deux vol. pour servir de continuation à son histoire  ; mais ils ne sont pas dignes de lui. Ils contien
ritiques injustes. Quelques reproches qu’on ait fait à M. Racine, son histoire vaut beaucoup mieux que celle de l’Abbé de Choisi
a rendu ridicule. Son ouvrage est fort superficiel ; il y mêle trop d’ histoire profane, & cherche trop souvent ces traits vi
. Fleuri. Il ne faut pas l’aller chercher non plus dans l’Abrégé de l’ Histoire de l’Eglise, par du Pin, en quatre volumes in-12.
’est pas moins inexact & superficiel. L’Abrégé chronologique de l’ Histoire Ecclésiastique, par M. Macquer, en deux volumes i
lement un homme de lettres. Je ne vous conseillerai pas l’Abrégé de l’ Histoire Ecclésiastique, par Mr. Formey, en deux volumes i
Protestans. Je vous conseillerai encore moins un prétendu Abrégé de l’ Histoire Ecclésiastique de Fleuri, imprimé en 1766. &
3 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
Chapitre I : Rapports de cette science avec l’ histoire Les sciences, comme les mœurs, sont soumises au
renvoyée aux écoles et abandonnée aux savants. Tel a été le sort de l’ histoire de la philosophie, si populaire il y a trente ans
trente ans, un peu oubliée aujourd’hui, et qui a vu l’archéologie, l’ histoire des langues ou la critique religieuse prendre sa
à la philosophie, ses droits légitimes, son incontestable autorité. L’ histoire de la philosophie peut être considérée à un doubl
e peut être considérée à un double point de vue, au point de vue de l’ histoire , et au point de vue de la philosophie : nous étud
successivement ce double objet. L’objection la plus répandue contre l’ histoire de la philosophie est celle-ci : les philosophes,
’il importe d’éclaircir, sur la confusion de la philosophie et de son histoire . Prise dans son idée exacte et précise, l’histoir
losophie et de son histoire. Prise dans son idée exacte et précise, l’ histoire de la philosophie n’est pas la philosophie, et mê
e à la rigueur ne fait point partie de la philosophie, pas plus que l’ histoire de la physique ne fait partie de la physique, si
nexé ou d’appendice. Est-ce une chose bien hardie que d’avancer que l’ histoire de la philosophie est une partie de l’histoire, e
ie que d’avancer que l’histoire de la philosophie est une partie de l’ histoire , et non de la philosophie même ? Elle est un chap
osophie même ? Elle est un chapitre des sciences historiques, comme l’ histoire littéraire, l’histoire des beaux-arts, l’histoire
un chapitre des sciences historiques, comme l’histoire littéraire, l’ histoire des beaux-arts, l’histoire des religions. L’histo
istoriques, comme l’histoire littéraire, l’histoire des beaux-arts, l’ histoire des religions. L’historien des religions n’est pa
nomiste, le Juriste doit être plus ou moins historien, et cependant l’ histoire n’est pas l’économie politique, et le droit n’est
nt l’histoire n’est pas l’économie politique, et le droit n’est pas l’ histoire . Il n’y a point de règle pour mesurer ou limiter
science. Par exemple, s’il plaisait à un écrivain qui nous raconte l’ histoire de Rome et qui analyse son gouvernement de s’arrê
mais une intervention indiscrète et exagérée de la philosophie dans l’ histoire elle-même a un double inconvénient : le premier,
premier, c’est de fausser les systèmes, le second, c’est de rendre l’ histoire inutile. Le philosophe qui étudie les idées des a
cadres artificiels de son propre système, comme a fait Hegel dans son Histoire de la philosophie, ouvrage éminent, mais d’un phi
e. Le second défaut de cette méthode, avons-nous dit, est de rendre l’ histoire inutile. En effet, si par exemple lorsque je renc
tout est dans tout. Il est très-important, je crois, de maintenir à l’ histoire de la philosophie son caractère historique. Ce qu
dégager de ce soupçon. La philosophie ne doit pas être absorbée par l’ histoire . Elle ne doit point se borner à des conclusions r
ur la tradition. En distinguant comme il convient la philosophie et l’ histoire , on rend à chacune d’elles son indépendance et sa
stoire, on rend à chacune d’elles son indépendance et sa fécondité. L’ histoire , plus libre, moins préoccupée d’arriver à une con
le caractère des doctrines ; et la philosophie, moins subordonnée à l’ histoire , sera plus portée à des recherches nouvelles et a
lus portée à des recherches nouvelles et approfondies. On en veut à l’ histoire de la philosophie de ce que la philosophie dogmat
épuisement des grandes conceptions peut avoir jeté les esprits dans l’ histoire  ; mais ce n’est pas la passion de l’histoire qui
jeté les esprits dans l’histoire ; mais ce n’est pas la passion de l’ histoire qui appauvrit la puissance de l’invention. Quoi q
tiens qu’il y a place pour les deux, et pour la philosophie et pour l’ histoire de la philosophie. L’esprit humain ne doit pas sa
losophie spéculative ; il ne doit pas renoncer non plus à connaître l’ histoire de son passé. Après tout, c’est un grand mal sans
y a pas de grand peintre, ce n’est pas une raison pour ne pas faire l’ histoire de la peinture. Il faut donc ne renoncer à rien d
ont les lois qui nous régissent aujourd’hui. Et enfin que m’importe l’ histoire  ? que m’importe le passé ? Je ne m’intéresse qu’a
ir compte, mais il n’est pas le premier à considérer. Lors même que l’ histoire de la philosophie ne servirait à rien en général,
es actions lentes, on est forcé de reconnaître que la nature a eu son histoire . Non-seulement la géologie, mais la zoologie et l
ifs contemporains des diverses couches géologiques, et l’expression d’ histoire naturelle, qui n’avait signifié d’abord que scien
là les contes, les traditions, les fables, qui sont les origines de l’ histoire  ; de là l’histoire elle-même, qui a pour objet l’
traditions, les fables, qui sont les origines de l’histoire ; de là l’ histoire elle-même, qui a pour objet l’étude du passé de l
ut événement n’est pas historique, tout homme n’est pas historique. L’ histoire ne choisit que les événements et les lieux qui on
un accident, c’est la destinée de tout un peuple. C’est par là que l’ histoire elle-même peut se plier à cette loi d’Aristote :
te : « la science ne s’occupe que du général. » Il est arrivé pour l’ histoire ce qui est arrivé pour la science : elle s’est dé
nces distinctes. Tout le monde sait quelle révolution s’est opérée en histoire pendant les deux derniers siècles. A la sèche his
’est opérée en histoire pendant les deux derniers siècles. A la sèche histoire du moyen âge, à la chronique conteuse et naïve de
s les écrits de Voltaire, puis comme œuvres distinctes et séparées, l’ histoire des institutions, l’histoire des mœurs, des contr
s comme œuvres distinctes et séparées, l’histoire des institutions, l’ histoire des mœurs, des controverses religieuses, des lett
chapitres qui sont presque des sciences, car l’infini est partout. L’ histoire de la philosophie, considérée ainsi comme une par
L’histoire de la philosophie, considérée ainsi comme une partie de l’ histoire en général, est donc une science incontestable et
rticulière expriment quelques-unes des lois générales de la pensée. L’ histoire de la philosophie est une sorte de contre-épreuve
es subsistent à titre de faits où se manifestent bien plus que dans l’ histoire extérieure, et même que dans l’histoire des lettr
ifestent bien plus que dans l’histoire extérieure, et même que dans l’ histoire des lettres et des arts, les lois du développemen
ation et de progrès, qui sont dignes du plus haut intérêt, et ainsi l’ histoire de la philosophie jette une grande lumière sur le
hénomènes de la civilisation, les lois, les cultes, les beaux-arts, l’ histoire de la philosophie se rattache étroitement aux aut
re de la philosophie se rattache étroitement aux autres branches de l’ histoire . Par ses doctrines morales et politiques, la phil
tions. Par les doctrines métaphysiques, elle nous sert à comprendre l’ histoire des religions. Aujourd’hui la critique religieuse
pris un intérêt supérieur et jouit d’une très-grande faveur ; mais l’ histoire religieuse a été préparée et facilitée par l’hist
faveur ; mais l’histoire religieuse a été préparée et facilitée par l’ histoire de la philosophie. Sans doute les développements
de plus important et de plus intéressant dans les religions, c’est l’ histoire des dogmes : or une telle histoire est-elle possi
essant dans les religions, c’est l’histoire des dogmes : or une telle histoire est-elle possible sans une étude très-approfondie
eut nier l’action du platonisme sur le christianisme ? Ainsi les deux histoires sont intimement liées, et il n’y a pas de raison
se détache de l’autre. J’ajouterai cette considération : c’est que l’ histoire de la philosophie est une science sur le terrain
la critique, toutes les écoles pourraient à la rigueur avoir une même histoire de la philosophie. Cela, je l’accorde, est très-d
qui ont été faits en ce siècle, soit en Allemagne, soit en France, l’ histoire de la philosophie est de plus en plus en voie de
es systèmes ainsi que de leurs oppositions, tels sont les gains que l’ histoire de la philosophie a faits de nos jours, et qui lu
école de Leyde, Tibère Hemsterhuys, se plaignait que de son temps « l’ histoire de la philosophie, cette matière si riche des rec
r, les Brandis, les Ritter, les Zeller, les Trendelenbourg, ont mis l’ histoire de la philosophie, surtout de la philosophie anci
l’égale pas pour ces grandes et vastes compositions qui embrassent l’ histoire tout entière, en revanche nous avons sur presque
es, et il a discrédité à jamais les travaux de seconde main. Dans son Histoire générale de la Philosophie, il a donné les grande
odernes. Pour achever de rappeler tout ce que M. Cousin a fait pour l’ histoire de la philosophie, disons que depuis trente ans,
e d’un prix qui porte son nom, et qui sera consacré exclusivement à l’ histoire de la philosophie ancienne. Si l’on se demande ma
rappeler l’Essai sur la Métaphysique d’Aristote, de M. Ravaisson ; l’ Histoire de l’Ecole d’Alexandrie, de M. Vacherot ; la Kabb
M. Franck ; les Etudes de philosophie grecque, de M. Ch. Lévêque ; l’ Histoire des idées morales dans l’antiquité, de M. J. Deni
sophie scolastique, de M. Hauréau ; le Roger Bacon, de M. Charles ; l’ Histoire de la Philosophie cartésienne, de M. F. Bouillier
œuvres de Spinoza, d’Emile Saisset ; le Leibniz, de M. Nourrisson ; l’ Histoire de la Philosophie allemande, de M. Willm38, et ta
ties encore incomplètes, ce qui manque surtout à la France, c’est une histoire générale de la philosophie comme il y en a plusie
t venu peut-être d’entreprendre une vaste synthèse qui embrasserait l’ histoire générale des systèmes non-seulement en eux-mêmes,
systèmes non-seulement en eux-mêmes, mais dans leurs rapports avec l’ histoire religieuse, politique et scientifique en général.
4 (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240
Histoire Histoire de la société française pendant la R
Histoire Histoire de la société française pendant la Révolution36.
toire Histoire de la société française pendant la Révolution36. —  Histoire de la société française pendant le Directoire
nçaise pendant le Directoire Préface de la première édition de l’ Histoire de la société pendant la Révolution (1854) Ce
nous nous tenons prêts à fournir à la critique. C’est dire que cette histoire intime appartient, sinon à l’histoire grave, au m
critique. C’est dire que cette histoire intime appartient, sinon à l’ histoire grave, au moins à l’histoire sérieuse. Si nous n’
te histoire intime appartient, sinon à l’histoire grave, au moins à l’ histoire sérieuse. Si nous n’avons pas indiqué toutes nos
mable et la plus bienveillante. Un dernier mot. Pour être complète, l’ histoire de la société française pendant la Révolution, de
la société française pendant la Révolution, demande un autre volume l’ Histoire de la société française pendant le Directoire : l
uvre. Edmond et Jules de Goncourt. 31 janvier 1854. Préface de l’ Histoire de la société pendant le Directoire (1855)37
ace de l’Histoire de la société pendant le Directoire (1855)37 L’ histoire de la Société française pendant la Révolution, n’
. — Les auteurs répondront que l’historien des Césars n’a pas écrit l’ histoire de la société romaine, et que ceux-là qui veulent
appréciera plus nettement ainsi ce que coûte de recherches la petite histoire . Les auteurs veulent, au bout de ces quelques lig
mond et Jules de Goncourt. 31 janvier 1855. Nouvelle préface de l’ Histoire de la société française pendant la Révolution et
nçaise pendant la Révolution et pendant le Directoire (1865)38 L’ histoire politique de la Révolution est faite et se refait
e politique de la Révolution est faite et se refait tous les jours. L’ histoire sociale de la Révolution a été tentée pour la pre
s ces études qui ont aujourd’hui l’honneur d’une nouvelle édition : l’ Histoire de la société française pendant la Révolution, qu
stoire de la société française pendant la Révolution, que va suivre l’ Histoire de la société pendant le Directoire, en ce moment
ité de 1789 à 1800, — telle a été notre ambition. Pour cette nouvelle histoire , il nous a fallu découvrir les nouvelles sources
Quand les civilisations commencent, quand les peuples se forment, l’ histoire est drame ou geste. Qu’elle soit fable, qu’elle s
istoire est drame ou geste. Qu’elle soit fable, qu’elle soit roman, l’ histoire est action. Qu’elle raconte Hercule ou Roland, el
n. L’homme écoute en lui. Par une évolution pareille et simultanée, l’ histoire va du héros à l’homme, de l’action au mobile, du
, un jour, un lambeau, une relique. Là est la curiosité nouvelle de l’ histoire , et le devoir nouveau de l’historien. Tout conspi
reconstruction du microcosme humain avec un grain de sable ? C’est l’ histoire intime ; c’est ce roman vrai que la postérité app
 ; c’est ce roman vrai que la postérité appellera peut-être un jour l’ histoire humaine. Mais où chercher les sources nouvelles d
’histoire humaine. Mais où chercher les sources nouvelles d’une telle histoire  ? Où la surprendre, où l’écouter, où la confesser
ur, où ressaisir l’humanité de ces morts ? Dans ce rien méprisé par l’ histoire des temps passés, dans ce rien, chiffon, poussièr
autre, de peindre en pied, les personnages oubliés ou dédaignés par l’ histoire . Si peu que vaille notre tentative, elle est dign
reconnaissance40. Edmond et Jules de Goncourt. 30 octobre 1856. Histoire de Marie-Antoinette. Préface de l’édition illustr
mes au public, nous achevons la tâche que nous nous étions imposée. L’ histoire du xviiie  siècle, que nous avons tenté d’écrire,
a été étudiée par nous, selon notre conscience et selon nos forces. L’ Histoire des maîtresses de Louis XV mène le lecteur de 173
istoire des maîtresses de Louis XV mène le lecteur de 1730 à 1775 ; l’ Histoire de Marie-Antoinette le mène de 1775 à la Révoluti
 ; l’Histoire de Marie-Antoinette le mène de 1775 à la Révolution ; l’ Histoire de la société française pendant la Révolution le
la société française pendant la Révolution le mène de 1789 à 1794 ; l’ Histoire de la société française pendant le Directoire le
e nous avons eu, et le but auquel nous avons osé aspirer. C’est par l’ histoire des maîtresses de Louis XV que nous avons essayé
est par l’histoire des maîtresses de Louis XV que nous avons essayé l’ histoire du règne de Louis XV ; c’est par l’histoire de Ma
V que nous avons essayé l’histoire du règne de Louis XV ; c’est par l’ histoire de Marie-Antoinette que nous avons essayé l’histo
XV ; c’est par l’histoire de Marie-Antoinette que nous avons essayé l’ histoire du règne de Louis XVI ; c’est par l’histoire de l
que nous avons essayé l’histoire du règne de Louis XVI ; c’est par l’ histoire de la société pendant la Révolution et pendant le
endant la Révolution et pendant le Directoire que nous avons essayé l’ histoire de la Révolution. Ajoutons cependant à cette sign
écessaires à la justification, à l’intelligence et à l’autorité d’une histoire nouvelle. * * * Aux premiers jours où, dans les a
aux générations, ce premier instinct, cette première révélation de l’ histoire , s’annonce par la curiosité et la crédulité de l’
toute la conscience qu’elle avait, non de sa vie, mais de son âge : l’ Histoire commence par un conte épique. Bientôt la famille
apsode est devenu citoyen, et le conte épique devient un discours : l’ histoire est une tribune où un homme, doué de cette harmon
est un homme et n’est plus qu’un homme : et c’est l’homme même que l’ histoire va peindre. Il s’élève alors, dans le monde asser
t rempli de silence, un historien nouveau et prodigieux qui fait de l’ Histoire , non plus la tradition des fables de son temps, n
manité, la conscience même du genre humain. Telle est la marche de l’ Histoire antique. Fabuleuse avec Hérodote, oratoire avec T
oratoire avec Thucydide et Tite-Live, elle est humaine avec Tacite. L’ Histoire humaine, voilà l’histoire moderne ; l’histoire so
Tite-Live, elle est humaine avec Tacite. L’Histoire humaine, voilà l’ histoire moderne ; l’histoire sociale, voilà la dernière e
humaine avec Tacite. L’Histoire humaine, voilà l’histoire moderne ; l’ histoire sociale, voilà la dernière expression de cette hi
e moderne ; l’histoire sociale, voilà la dernière expression de cette histoire . Cette histoire nouvelle, l’histoire sociale, emb
stoire sociale, voilà la dernière expression de cette histoire. Cette histoire nouvelle, l’histoire sociale, embrassera toute un
la dernière expression de cette histoire. Cette histoire nouvelle, l’ histoire sociale, embrassera toute une société. Elle l’emb
les combats, les traités de paix, qui occuperont et rempliront cette histoire . L’histoire sociale s’attachera à l’histoire qu’o
, les traités de paix, qui occuperont et rempliront cette histoire. L’ histoire sociale s’attachera à l’histoire qu’oublie ou déd
ront et rempliront cette histoire. L’histoire sociale s’attachera à l’ histoire qu’oublie ou dédaigne l’histoire politique. Elle
. L’histoire sociale s’attachera à l’histoire qu’oublie ou dédaigne l’ histoire politique. Elle sera l’histoire privée d’une race
à l’histoire qu’oublie ou dédaigne l’histoire politique. Elle sera l’ histoire privée d’une race d’hommes, d’un siècle, d’un pay
e sont plus. Elle fera à la femme, cette grande actrice méconnue de l’ histoire , la place que lui a faite l’humanité moderne dans
perdue du droit et des lois du monde antique. Et lors même que cette histoire prendra pour cadre la biographie des personnages
é d’un temps se montrera comme en un grand exemple. Pour une pareille histoire , pour cette reconstitution entière d’une société,
s de son œuvre, divers comme son œuvre même. Il aura à feuilleter les histoires du temps, les dépositions personnelles, les histo
papier vivant la franchise crue de la vérité et la vérité intime de l’ histoire . Mais les livres, les lettres, la bibliothèque et
es yeux dans le passé de son étude et de son choix, et à donner à son histoire cette vie de la ressemblance, la physionomie de c
la ressemblance, la physionomie de ce qu’il aura voulu peindre. Cette histoire qui demande ces travaux, ces recherches, cette as
dour ; de la femme du peuple : Mme du Barry. Le livre qui racontera l’ histoire de ces femmes montrera comment la maîtresse, sort
e. Mais quoi ? Celui-là ne ferait-il pas tout à la fois la tâche de l’ histoire bien misérable et sa récompense bien basse, qui d
ostrate de Cnide, fils de Dexiphane… « Voilà comment il faut écrire l’ histoire  », dit Lucien, et c’est le dernier mot de son Tra
l’histoire », dit Lucien, et c’est le dernier mot de son Traité de l’ histoire . Edmond et Jules de Goncourt. Paris, février 18
ités historiques. Le livre, à la lecture, m’a fait l’impression d’une histoire renfermant trop de jolie rhétorique, trop de morc
n mot, ainsi qu’elles auraient pu l’être par des contemporains. Cette histoire me paraissait enfin trop sommaire, trop courante,
pour l’inédit et nous avions, un peu à tort, l’ambition de faire de l’ histoire absolument neuve, tout pleins d’un dédain exagéré
le roman, m’appliquant à les dépouiller de cette couleur épique que l’ Histoire a été jusqu’ici toujours disposée à leur attribue
isposée à leur attribuer, même aux époques les plus décadentes. Cette histoire des Maîtresses de Louis XV, publiée dans le princ
ées, et qui sont, en ce siècle de la toute-puissance de la femme, « l’ Histoire de Louis XV », depuis sa puberté jusqu’à sa mort.
excellence. Ce siècle, chose étrange ! a été jusqu’ici dédaigné par l’ histoire . Les historiens s’en sont écartés comme d’une étu
cle dont la légèreté n’est que la surface et le masque. Négligé par l’ histoire , le xviiie  siècle est devenu la proie du roman e
le siècle légendaire de l’opéra-comique. C’est contre ces mépris de l’ histoire , contre ces préjugés de la fiction et de la conve
ns humaines qui sont la confession du foyer. Aux éléments usuels de l’ histoire , nous avons ajouté tous les documents nouveaux, e
avons ajouté tous les documents nouveaux, et jusqu’ici ignorés, de l’ histoire morale et sociale. Trois volumes, si nous vivons,
Paris 45 ; et notre œuvre ainsi complétée, nous aurons mené à fin une histoire qui peut-être méritera quelque indulgence de l’av
ne histoire qui peut-être méritera quelque indulgence de l’avenir : l’ Histoire de la société française au xviiie  siècle. Edmon
auraguais, de l’an VII, donnée dans ce volume, l’intention d’écrire l’ histoire de ses amours ? Et si ces mémoires étaient fabriq
n tout quatorze pages, dans lesquelles Sophie recommence trois fois l’ histoire de sa naissance et de ses premières années. Toute
s quatorze pages que je possède, — et où elle recommence trois fois l’ histoire de sa naissance et de ses premières années. Seule
familières nous semblent plus particulièrement destinées à enrichir l’ histoire de documents authentiques. Cet abandon de l’amiti
5 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Table des chapitres et des paragraphes. Contenus dans ce second Volume. » pp. -
Livres qui traitent de la Chronologie & de la manière d’écrire l’ Histoire , page 1 Chap. II. Des Livres de Géographie. §.
s en Europe, 27 Chap. III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’ Histoire sacrée & ecclésiastique. §. I. De l’Histoire
s pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. §. I. De l’ Histoire sacrée, 32 §. II. De l’Histoire ecclésiastique e
ée & ecclésiastique. §. I. De l’Histoire sacrée, 32 §. II. De l’ Histoire ecclésiastique en général, 41 §. III. Histoire d
crée, 32 §. II. De l’Histoire ecclésiastique en général, 41 §. III. Histoire des hérésies, 48 §. IV. Histoire des Auteurs ec
ésiastique en général, 41 §. III. Histoire des hérésies, 48 §. IV. Histoire des Auteurs ecclésiastiques, 57 §. V. Histoire d
hérésies, 48 §. IV. Histoire des Auteurs ecclésiastiques, 57 §. V. Histoire des Conciles, 63 §. VI. Histoire des Papes, 68
Auteurs ecclésiastiques, 57 §. V. Histoire des Conciles, 63 §. VI. Histoire des Papes, 68 §. VII. Histoire des Ordres religi
 V. Histoire des Conciles, 63 §. VI. Histoire des Papes, 68 §. VII. Histoire des Ordres religieux & militaires, 72 §. VII
mp; militaires, 72 §. VIII. Vies des Saints, 79 §. IX. Abrégés de l’ Histoire ecclésiastique, 83 Chap. IV. Des Livres nécessa
clésiastique, 83 Chap. IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’ Histoire . §. I. De l’Histoire universelle, 87 §. II. His
p. IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. §. I. De l’ Histoire universelle, 87 §. II. Histoire ancienne, 97 §.
r l’étude de l’Histoire. §. I. De l’Histoire universelle, 87 §. II. Histoire ancienne, 97 §. III. Histoire Romaine, 108 §. I
De l’Histoire universelle, 87 §. II. Histoire ancienne, 97 §. III. Histoire Romaine, 108 §. IV. Empereurs Romains & bas
e Romaine, 108 §. IV. Empereurs Romains & bas Empire, 120 §. V. Histoire de France, 129 §. VI. Histoires particuliéres &a
Romains & bas Empire, 120 §. V. Histoire de France, 129 §. VI. Histoires particuliéres & Mémoires concernant l’Histoir
ance, 129 §. VI. Histoires particuliéres & Mémoires concernant l’ Histoire de France, 137 §. VII. Histoire d’Espagne, 170
culiéres & Mémoires concernant l’Histoire de France, 137 §. VII. Histoire d’Espagne, 170 §. VIII. Histoire d’Hollande, 175
l’Histoire de France, 137 §. VII. Histoire d’Espagne, 170 §. VIII. Histoire d’Hollande, 175 §. IX. Histoire d’Angleterre, 17
I. Histoire d’Espagne, 170 §. VIII. Histoire d’Hollande, 175 §. IX. Histoire d’Angleterre, 178 §. X. Histoire d’Allemagne &am
I. Histoire d’Hollande, 175 §. IX. Histoire d’Angleterre, 178 §. X. Histoire d’Allemagne & de Hongrie, 185 §. XI. Histoir
eterre, 178 §. X. Histoire d’Allemagne & de Hongrie, 185 §. XI. Histoire d’Italie, 189 §. XII. Histoire de Suisse, de Gen
lemagne & de Hongrie, 185 §. XI. Histoire d’Italie, 189 §. XII. Histoire de Suisse, de Genève & de Savoie, 197 §. XII
§. XII. Histoire de Suisse, de Genève & de Savoie, 197 §. XIII. Histoire du Nord, 199 §. XIV. Histoire de Turquie, de Per
Genève & de Savoie, 197 §. XIII. Histoire du Nord, 199 §. XIV. Histoire de Turquie, de Persé du Mogol & de la Chine,
toire de Turquie, de Persé du Mogol & de la Chine, 207 Chap. V. Histoire littéraire, 212 Chap. VI. Des dictionnaires his
6 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139
V. M. Amédée Thierry Histoire d’Attila [Le Pays, 20 août 1856.] I Il e
la critique ne peut s’empêcher de signaler, c’est le bourgeoisisme en histoire . M. Henri Martin est de cette tendance ou de cett
hanter les époques les plus grandioses et les plus barbares de notre histoire , M. Amédée Thierry a beaucoup de peine à se dégag
xte de bon sens, de clarté, d’explication naturelle, introduit dans l’ histoire la vulgarité. Le bon sens est une grande chose, e
e, les hommes et les faits historiques. Le bourgeoisisme, qui est à l’ histoire ce que le rationalisme est à la philosophie, abho
ait et il l’écarte, parce que la légende, c’est le merveilleux dans l’ histoire , c’est l’action de Dieu s’imprimant, fortement su
Cet aplatissement systématique des figures qui bombent le plus dans l’ histoire , nous le trouvons avec regret dans le livre de M.
le sentiment poétique des légendes qu’il aime à raconter, mais avec l’ histoire qu’aujourd’hui il a choisie, — Attila et ses succ
plus, à leur tour, que des tourbillons de sauterelles humaines que l’ histoire naturelle, livrée aux faits et aux causes seconde
le que nous ne voyons pas sortir de sa nuée et s’allonger à travers l’ histoire de M. Amédée Thierry. Dans l’histoire habituelle,
nuée et s’allonger à travers l’histoire de M. Amédée Thierry. Dans l’ histoire habituelle, dans le tous-les-jours de l’histoire,
édée Thierry. Dans l’histoire habituelle, dans le tous-les-jours de l’ histoire , l’action de Dieu est latente. On l’oublie et on
i de Montesquieu qui puissent arracher le sens à cette exceptionnelle histoire  ! Il faut Bossuet, ou il n’y a personne ! Si on n
on n’a pas le génie de Bossuet, il faut au moins la conception de son Histoire universelle pour comprendre quelque chose à celle
qui nous fait voir dans les étoiles M. Amédée Thierry est tombé de l’ histoire dans la biographie. Attila, cet élément et non ce
sque, très inattendu et très savoureux pour ceux qui cherchent dans l’ histoire de sensations neuves. Mais Attila, l’Attila de la
splendeur du glaive qu’il agite pour le compte de Dieu ? Non ! cette histoire d’Attila n’est pas son histoire Ce n’est que l’ex
pour le compte de Dieu ? Non ! cette histoire d’Attila n’est pas son histoire Ce n’est que l’extrait de naissance et de décès d
immense ?… Questions qui s’élèvent de toutes parts au seuil même de l’ histoire que M. Thierry a entreprise, et devant lesquelles
ue qui manque au nouveau livre de M. Amédée Thierry ne manque pas à l’ histoire de l’Église universelle, et l’historien aurait pu
us ! M. Thierry ne pouvait pas les oublier. On les rencontre dans son histoire  : saint Aignan, saint Germain, saint Loup, sainte
de Barbares n’était pas un de ces simples phénomènes comme ceux que l’ histoire , depuis le commencement du monde, pouvait constat
n plein jour, rien de tout cela, qui était l’important dans une telle histoire , ne se trouve dans l’ouvrage de M. Thierry. Est-c
e son maître temporel ?… Telle est la déception produite par cette «  Histoire d’Attila et de ses successeurs », qui est, au fon
ette « Histoire d’Attila et de ses successeurs », qui est, au fond, l’ histoire de Dieu et de la terre. Si, dans une phrase de rh
ur pour ne pas mourir, l’homme n’a senti Dieu plus près de lui dans l’ histoire , et voilà ce qui donne au sujet que M. Amédée Thi
he perpétuellement dans les bas-fonds pour remonter aux surfaces de l’ histoire  ; qu’un jour arrive où chacun peut prendre tout !
s insisté sur ses vices ? C’était un côté, beaucoup trop oublié par l’ histoire , à dévoiler dans son héros. Il en parle ici et là
oujours les idées communes. Les historiens à la file qui se passent l’ histoire de la main à la main comme la lampe de Lucrèce po
laquelle il est impossible de voir une minute à travers la période d’ histoire que M. Amédée Thierry a essayé de nous raconter.
istianisme. Il est resté trop longtemps assis à l’ombre sérieuse de l’ Histoire pour n’avoir pas le respect de ceux qui savent, q
as le respect de ceux qui savent, quand il s’agit de la religion de l’ Histoire même, puisqu’elle est une révélation. Mais, quell
ente sans vérité poétique, s’imaginant, comme tous les bourgeois de l’ Histoire , que la prose, c’est la vérité ! Nous avons déjà
s un fakir. Pour lui les faits sont les faits. Il a la bonne foi de l’ histoire , mais avec un sentiment chrétien, plus profond en
M. Amédée Thierry est un historien à qualités fortes. Il y a dans son Histoire des Gaulois l’étoffe d’un homme dont nous aurions
ffe d’un homme dont nous aurions voulu voir mieux l’emploi dans cette histoire d’Attila et de ses successeurs. Une histoire d’At
ieux l’emploi dans cette histoire d’Attila et de ses successeurs. Une histoire d’Attila ! c’était une bonne occasion (à ce qu’il
vons appelée au commencement de ce chapitre : Le bourgeoisisme dans l’ histoire , M. Thierry ne l’a pas fait. Il ne l’a pas voulu.
la platitude de sa couleur et la maigreur de son dessin, et fait de l’ histoire une nabote, — une naine qui n’est pas une fée !
istoire une nabote, — une naine qui n’est pas une fée ! Récits d’ histoire romaine du v e  siècle [Le Pays, 10 juillet 18
telligence. Après Attila, M. Thierry a publié sous le nom de Récits d’ histoire romaine au ve  siècle un livre sans progrès d’auc
rite absolu. M. Amédée Thierry, dans la préface de ce dernier livre d’ histoire , s’inscrit en faux, de précaution, contre la ress
ierry d’être le frère de celui que Chateaubriand appela l’Homère de l’ histoire . Non ! il y a pour lui un bénéfice plus profond q
ue tous les deux se sont appliqués, dès leur jeunesse, à l’étude de l’ histoire , ils ont ce cachet de famille, qui est presque un
historien, et c’était trop. Ce n’est qu’un artiste très distingué en histoire . Comme historien, il a des préjugés, il a des par
Récits mérovingiens, qui sont plus des tableaux historiques que de l’ histoire complète dans toute la profondeur de sa notion, s
et les yeux fermés firent croire à l’Homère de l’Histoire, plus que l’ histoire qu’il écrivait. Comme toujours, quand ils sont re
VI Mais ce qu’on ne voyait pas6, on doit le voir maintenant, car l’ histoire littéraire, qui se fait chaque jour, doit se déga
ndant entre l’auteur des Récits mérovingiens et celui des Récits de l’ histoire romaine ! J’ai l’ai dit déjà, la différence subsi
storiens, je vois à peu près la même conception et le même amour de l’ histoire , la même préoccupation d’exactitude, la même larg
balancier, elle serait toute à l’avantage de l’auteur des Récits de l’ histoire romaine qui a le sentiment chrétien que son frère
est peintre à un certain degré : par cela même, il fait mieux voir l’ histoire . Or l’histoire, c’est une vision, en définitive ;
un certain degré : par cela même, il fait mieux voir l’histoire. Or l’ histoire , c’est une vision, en définitive ; et d’ici bien
essairement vacillant des certitudes humaines, deviner les faits de l’ histoire , qui serait le dernier acte de la sagacité histor
rry. Sa grande valeur est d’être peintre, d’avoir sinon le style de l’ histoire , au moins un très remarquable style d’histoire, c
ir sinon le style de l’histoire, au moins un très remarquable style d’ histoire , ce style par lequel, en toutes choses, les œuvre
par lequel, en toutes choses, les œuvres durent, car on recommence l’ histoire , on peut la recommencer cinquante fois sous d’aut
je viens d’énumérer, c’est par le style, c’est-à-dire par la vie de l’ histoire (non par son intelligence), que M. Amédée Thierry
une poignée d’hommes, fussent-ils normands ! n’a pas la grandeur de l’ Histoire de la Gaule sous la domination romaine. Elle n’en
pour les yeux qui savent voir dans les ombres et les épaisseurs de l’ histoire  ! De même les Récits de l’histoire romaine au cin
les ombres et les épaisseurs de l’histoire ! De même les Récits de l’ histoire romaine au cinquième siècle, que l’auteur eût mie
du feu et du sang sur tout ce qu’il touche ! Pour écrire dignement l’ histoire de ces Barbares, nos ancêtres, que l’Église, la t
gissait de peindre et de ressusciter le temps le plus épique de notre histoire  ! Or, cette puissance qu’il fallait formidable po
porains, de la grande force évocatrice qu’on a proclamée. C’est qu’en histoire , nous n’avions à peu près rien en fait de pittore
ait sans façon dévalisé Froissard. Le néant d’alors du pittoresque en histoire , voilà ce qui fit ressortir énormément les mérite
ormément les mérites de M. Thierry, chauffant pour la première fois l’ histoire , mais pas très fort, d’un feu contenu, et la vivi
t moins de goût que lui, mais qui avaient plus d’énergie, et dont son histoire , pour ceux qui savent les lire, ne remplacera pas
ry, dont la supériorité est principalement dans sa faculté d’écrire l’ histoire et, en l’écrivant, de la peindre ; si tout en se
oujours, qu’a fait à son tour et qu’a été M. Amédée Thierry, dans des histoires plus opulentes encore en événements, en contraste
erribles, M. Amédée Thierry, le clair de lune de son frère ? Ah ! son Histoire d’Attila, dont nous venons de rendre compte, nous
teur des Récits mérovingiens éteint sa couleur, l’auteur des Récits d’ histoire romaine n’en met point, parce qu’en réalité il n’
vé contre M. Amédée Thierry le grand reproche du Bourgeoisisme dans l’ histoire . Eh bien ! à plusieurs années de distance, l’aute
é ! Mais c’est que M. Amédée Thierry n’a pas le sens artiste dans une histoire où il ne s’agit pas uniquement d’être un correct
risques et périls, il est vrai, car ce n’est pas tout que de voir en histoire , il faut voir juste. Pour ma part, je ne suis pas
et qui est le point de vue rayonnant sur tous ses ouvrages depuis son Histoire de la Gaule — trois robustes volumes inachevés qu
trois robustes volumes inachevés qu’il ne faut pas confondre avec son histoire des Gaulois sous la domination romaine — jusqu’à
les théories historiques d’être brisées au bout d’un certain temps. L’ histoire n’est qu’un échiquier, dont les pions sont les fa
rable M. Amédée Thierry, lequel n’a mis, en ces vastes et ambitieuses histoires , ni le portrait d’un homme fièrement tracé, ni un
7 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
Chapitre III : L’ histoire On a vu comment la physiologie et une certaine
nscience. Nous voudrions développer une thèse semblable à propos de l’ histoire , et faire voir comment, par une méthode analogue
voudrions également montrer comment il est possible de maintenir à l’ histoire son haut caractère d’enseignement moral avec la n
inemment scientifique depuis le début de notre siècle. Il en est de l’ histoire comme de la psychologie. Tant que celle-ci s’est
lle a pu découvrir les lois de son développement. Même méthode pour l’ histoire . On peut étudier une époque, une race, un peuple,
rds de l’observateur curieux de savoir le mystère des choses. C’est l’ histoire élevée à la dignité d’une science. Or, de même qu
té individuelle se confond avec l’organe, elle tend aussi à ramener l’ histoire à une sorte de physiologie sociale où la personna
es autres providence. A voir alors comment tout s’enchaîne dans toute histoire particulière et dans l’histoire universelle, comb
rs comment tout s’enchaîne dans toute histoire particulière et dans l’ histoire universelle, combien peu pèsent les forces morale
héros ; et l’on conclut, au nom de la science, à une philosophie de l’ histoire qui ne compte plus ni avec la liberté ni avec la
des progrès de celle-là ? C’est ce qu’il nous faut examiner. I L’ histoire , telle que la traitent les écrivains de l’antiqui
ractère, de leurs passions, de leur génie personnel. Voilà pourquoi l’ histoire ancienne, écrite par un Hérodote, un Tite-Live, u
leurs propres volontés. La seule puissance qui domine les héros de l’ histoire comme ceux du drame antique, c’est le destin, ce
que n’en a ce que nous appelons le hasard, et si les personnages de l’ histoire s’en effraient, ils ne comptent avec elle ni pour
raconte et explique les grands événements qui font la matière de son histoire . Le récit des guerres médiques n’est-il pas une s
ldats des guerres médiques les fils des héros de l’Iliade ; c’est une histoire tout épique, une chronique héroïque mêlée d’anecd
es libres contre des esclaves ». Il n’y a plus trace de poésie dans l’ histoire de la guerre du Péloponèse. Thucydide a introduit
ption géographique et ethnographique du pays qui fait le sujet de son histoire . Mais, si intéressant et si instructif que soit c
i aussi sévère que Thucydide ; il mêle à chaque instant la morale à l’ histoire , leçon au récit, à tel point que Quintilien croit
t soldats, citoyens et cités, sujets et princes, que Xénophon écrit l’ histoire . En le classant parmi les philosophes, c’est-à-di
torien qui a exagéré la méthode de l’antiquité au point de faire de l’ histoire un véritable traité de morale. Les historiens lat
et les partis sur le forum où au sénat. Assurément c’est bien là une histoire sérieuse où la pensée politique de l’auteur se fa
le qui s’énerve et ne conserve de romain que le nom, la refaire par l’ histoire , alors que la tribune ne peut plus lui faire ente
ments de son œuvre. « Le principal et le plus salutaire avantage de l’ histoire , c’est d’exposer à vos regards, dans un cadre lum
idique qui préside à tous les faits intérieurs ou extérieurs de cette histoire , en un mot le véritable secret de l’explication d
rne, tel que Montesquieu, quand il voit le grave Tite-Live terminer l’ histoire de la seconde guerre punique par un parallèle ent
saire de nommer un rhéteur comme Quinte-Curce, qui a voulu faire de l’ histoire d’Alexandre une sorte de poëme épique en prose fl
naturel et de charme, Froissard n’a pas compris ni écrit autrement l’ histoire des temps chevaleresques. A qui veut voir dans le
. A qui veut voir dans leur intime personnalité tous ces acteurs de l’ histoire ancienne, un grand et beau livre est ouvert, ni h
acteurs de l’histoire ancienne, un grand et beau livre est ouvert, ni histoire ni roman, dans lequel se résume toute la pensée d
ivains de l’antiquité, qu’il s’agisse des individus ou des nations. L’ histoire littéraire et esthétique, telle que la comprennen
s anciens, se traite dans le même esprit et par la même méthode que l’ histoire politique. Inspiration d’un génie divin ou œuvre
la poésie homérique. Dans les temps modernes jusqu’à notre siècle, l’ histoire n’a guère été comprise, composée, écrite autremen
avel et Guichardin ; mais entre les mains des uns comme des autres, l’ histoire est restée un genre littéraire, la représentation
e, sinon de morale, comme les livres des historiens antiques. Voilà l’ histoire dans l’antiquité. Ce qui en fait l’immortelle bea
s lois, une philosophie qui remonte aux véritables causes. Pourquoi l’ histoire a-t-elle été ainsi traitée par les historiens rom
politique qui faisait de toute chose, science, art, religion, poésie, histoire , une institution d’État. Il n’est pas douteux cep
our quelque chose. Les peuples dont les écrivains anciens racontent l’ histoire se réduisent, pour la plupart, à des cités fort p
d’égards la copie des anciennes cités. II La pensée d’élever l’ histoire au rang d’une science appartient au siècle dernie
t l’honneur de le considérer comme le créateur de la philosophie de l’ histoire dans ce grand Discours sur l’histoire universelle
créateur de la philosophie de l’histoire dans ce grand Discours sur l’ histoire universelle, qui ne serait que le magnifique déve
eption spéculative à laquelle on puisse rattacher la philosophie de l’ histoire telle que l’ont entendue les modernes, ce n’est p
olution fatale et traditionnelle. A vrai dire, ni la philosophie de l’ histoire ni la science de l’histoire ne commencent avant l
elle. A vrai dire, ni la philosophie de l’histoire ni la science de l’ histoire ne commencent avant le xviiie  siècle, où se fait
t de Lessing, Herder, Turgot, Condorcet, que date la conception d’une histoire universelle dans laquelle cette loi du progrès tr
n sur la plus grande échelle possible. Dans son livre des Idées sur l’ histoire de l’humanité, Herder a des définitions fécondes
reuses qui ont inspiré bien des écoles de philosophie historique. « L’ histoire , nous dit-il, est la science des lois du progrès
outes les circonstances de la vie. C’est sur ce principe que repose l’ histoire de l’humanité. C’est lui qui fait que l’histoire
rincipe que repose l’histoire de l’humanité. C’est lui qui fait que l’ histoire du genre humain est nécessairement un tout, c’est
st à Montesquieu et à Vico que commence véritablement la science de l’ histoire  ; nous disons la science et non la philosophie, p
es hautes spéculations qui constituent en réalité la philosophie de l’ histoire , telles que les idées de perfectibilité humaine,
ogrès universel, d’évolution graduelle et nécessaire. La science de l’ histoire , comme la science de la nature, se reconnaît à un
es à former. Que les premiers historiens qui ont essayé de faire de l’ histoire une science n’aient pas songé au Novum organum, c
quer les mêmes procédés aux sciences morales, et particulièrement à l’ histoire , au moins dans la mesure où cette application est
é les lois et les véritables causes des faits politiques, soit dans l’ histoire particulière de tel peuple, soit dans l’histoire
itiques, soit dans l’histoire particulière de tel peuple, soit dans l’ histoire générale de l’humanité, sans se préoccuper des id
tesquieu est dans l’application de cette définition aux réalités de l’ histoire . Chercher les rapports qui existent entre les div
e même de ces faits, telle est la véritable méthode scientifique de l’ histoire , qui ne devait être complètement pratiquée que da
Vico31 ; car nul n’a mieux compris le but, l’objet et la méthode de l’ histoire , ainsi que l’ont traitée les historiens modernes.
uvés sous la main des historiens au service de la méthode nouvelle. L’ histoire n’avait guère été précédemment qu’une sorte de ps
des individus et des peuples. Elle est devenue une étude analogue à l’ histoire naturelle, une véritable physiologie sociale, où
nnelles pour produire ce résultat concret et complexe qu’on appelle l’ histoire d’une nation ou d’une époque. L’homme reste toujo
œuvres des historiens sur le même sujet, l’antiquité. Qu’on lise les histoires grecque et romaine d’Otfried Muller, de Thirwall,
grandes œuvres de la civilisation du monde. Il en est de même pour l’ histoire romaine. Pourquoi les grandes destinées de Rome,
ette fatalité intérieure ou extérieure à laquelle la philosophie de l’ histoire donne le nom de force des choses, réelle dans les
es indications vagues et incomplètes. Il en est tout autrement dans l’ histoire moderne, où cette fatalité éclate dans des propor
ps modernes ; il suffit de rappeler quelques grands sujets tirés de l’ histoire de France, où la nouvelle méthode a été pratiquée
nce, où la nouvelle méthode a été pratiquée avec le plus de succès. L’ histoire de notre pays avait été, jusqu’à notre siècle, à
de notre pays avait été, jusqu’à notre siècle, à peu près réduite à l’ histoire de la monarchie française, avec sa cour et sa nob
on d’Étienne Marcel. De là un nouveau point de vue qui domine toute l’ Histoire des François, et qui tend à la ramener aux lois d
igines des choses ; sous les faits politiques des premiers temps de l’ histoire d’Angleterre ou de l’histoire de France, il a vu
aits politiques des premiers temps de l’histoire d’Angleterre ou de l’ histoire de France, il a vu les nécessités ethnographiques
du régime féodal33. Jusqu’à notre siècle, on n’avait guère procédé en histoire que par narrations, par tableaux ou par portraits
s modernes, et particulièrement de la nôtre. Il a su ainsi faire de l’ histoire une véritable science, analogue à cette physiolog
ni à l’historien ni à sa manière d’expliquer plutôt que de raconter l’ histoire . L’histoire narrative elle-même l’emploie dans se
rien ni à sa manière d’expliquer plutôt que de raconter l’histoire. L’ histoire narrative elle-même l’emploie dans ses récits et
i Martin, n’est-elle pas aussi tout entière dans la vive et brillante histoire de France de M. Michelet ? Parce qu’elle y éclate
cette même réalité que d’autres ont si bien fait voir et comprendre ? Histoire matériellement incomplète, de brusque allure, d’a
plète, de brusque allure, d’accent passionné, tant qu’on voudra, mais histoire vivante, s’il en fut ! Cette force des choses, ce
ont trop souvent fléchi. Telle est la véritable philosophie de cette histoire  ; elle n’a rien de commun avec les classiques réc
rne tranche le plus visiblement avec la méthode antique, c’est dans l’ histoire de la littérature et des arts. Le mot de Charles
e des littératures modernes : sous l’empire d’une pareille méthode, l’ histoire littéraire est devenue une science, de même que l
méthode, l’histoire littéraire est devenue une science, de même que l’ histoire politique. III On peut renouveler ici pour
ême que l’histoire politique. III On peut renouveler ici pour l’ histoire la distinction déjà faite à propos de la physiolo
résenté par la science moderne. Que de leçons de politique pratique l’ histoire ainsi faite n’offre-t-elle point aux méditations
s d’État ! Malheureusement la science, et surtout la philosophie de l’ histoire , ne s’arrête pas toujours à ces sages conclusions
Toute réalité est idée ; donc, tout ce qui est réel est rationnel. L’ histoire n’est qu’une logique concrète et vivante qui va d
ce pays. Mommsen, pour n’en citer qu’un, ne fait que l’appliquer à l’ histoire romaine quand il explique tout de manière à tout
française. Il semble que ce soit pour répondre à cette haute leçon d’ histoire , que Victor Cousin s’écrie dans un accès de désin
la charte. » Notre génération applaudit toute cette philosophie de l’ histoire au milieu d’un auditoire dont les sympathies alla
ient avec nous l’organe puissant et inspiré des nouvelles idées sur l’ histoire et sur la philosophie, tant on était rassasié alo
nos grands historiens, le sentiment du droit reprit son empire dans l’ histoire comme dans la politique. On garda de la nouvelle
justifier en leur appliquant la mesure du succès. La philosophie de l’ histoire eut encore ses théoriciens absolus, comme Buchez
d’enlever à la présidence du Sénat, et le prince auteur d’une récente Histoire de César. Se seraient-ils souvenus que Victor Cou
roit qui ne l’abandonne jamais dans ses jugements et ses portraits. L’ histoire de France de M. Michelet est un vivant enseigneme
stes, nous alignons impitoyablement les supplices dans nos formules d’ histoire . Ce qu’était la passion pour les hommes de la rév
éthode historique. La première doctrine n’est pas moins contredite en histoire qu’en psychologie par la conscience du genre huma
es de la vie publique. Fatalité des passions ou fatalité des idées, l’ histoire perd son véritable caractère du moment que la lib
devient une sorte de physique sociale. C’est l’élément personnel de l’ histoire qui en fait la réalité. C’est ce même élément qui
du philosophe ; il n’en a pas pour l’âme, qui cherche un drame dans l’ histoire , et qui ne l’y trouve plus, si la liberté en est
qui ne l’y trouve plus, si la liberté en est absente. Il en est de l’ histoire comme de la vie ; elle n’est vraiment humaine que
est pas seulement tout intérêt esthétique que le fatalisme enlève à l’ histoire , c’est encore toute vertu morale. La doctrine de
vorce apparaît entre la conscience et la science, et que celle-ci, en histoire comme en physiologie, prétend opposer ses révélat
n relief dramatique et tout son intérêt moral, il est manifeste que l’ histoire , traitée par les méthodes nouvelles, ne laisse pl
naissance des lois historiques et la contemplation philosophique de l’ histoire universelle ne sont pas non plus très-propres à n
événements. Il est certain que, sur les grands théâtres où se fait l’ histoire moderne, l’homme semble bien petit, bien faible,
e mieux, c’est-à-dire des philosophes et des savants. En un mot, si l’ histoire humaine de la planète a été jusqu’ici surtout le
. Il y a donc une large part à faire à la fatalité dans le drame de l’ histoire . Mais, quand l’historien l’a reconnue et constaté
fatalité a de commun avec l’avènement de la véritable démocratie ? L’ histoire de l’empire est là pour le dire. Le moraliste qui
e ne soit point en complète contradiction avec l’ordre moral ? Dans l’ histoire des guerres de religion qui ont désolé la France
té commis contre l’humanité ? Enfin, où trouver autre part que dans l’ histoire de notre grande révolution un plus décisif exempl
itaire. Est-ce là une œuvre bien faite et de tout point admirable ! L’ histoire universelle abonde en fatalités de cette espèce ;
tithèse de la nécessité et de la conscience. Les deux puissances de l’ histoire , la fatalité et la liberté, font chacune leur œuv
si l’on veut rétablir l’entente entre la science et la conscience, en histoire et dans tout le domaine des sciences morales.
ce, en histoire et dans tout le domaine des sciences morales. 30. Histoire romaine. — Préface. 31. Vico, Principes d’une sc
erry a suivi la même méthode dans ses études sur le Bas-Empire. 34. Histoire de la Révolution. 35. Histoire de la littératur
ses études sur le Bas-Empire. 34. Histoire de la Révolution. 35. Histoire de la littérature anglaise, Préface. 36. Hegel,
ire de la littérature anglaise, Préface. 36. Hegel, Philosophie de l’ histoire . 37. Ibid. 38. La Révolution, par Edgar Quinet
8 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
Chapitre IV L’ Histoire Le romantisme suscite un grand mouvement d’étu
Le romantisme suscite un grand mouvement d’études historiques. — 1. L’ histoire philosophique. Guizot : il soumet son érudition à
e avec impartialité la démocratie et la Révolution. — 2. Passage de l’ histoire philosophique à l’expression de la vie : Thierry.
fs. — 3. La résurrection intégrale du passé : Michelet. Son idée de l’ histoire  : le moyen âge retrouvé dans les archives. Michel
e, ennemi des rois et des prêtres : influence de ses passions sur son histoire . Oeuvres descriptives et morales de Michelet. L’
ons sur son histoire. Oeuvres descriptives et morales de Michelet. L’ histoire et la poésie lyrique, voilà les deux lacunes appa
romantisme, le genre historique est représenté par le Discours sur l’ Histoire universelle de Bossuet, qui est une œuvre de théo
istoire universelle de Bossuet, qui est une œuvre de théologie, par l’ Histoire des Variations, du même, qui est une œuvre de con
s mœurs et le Siècle de Louis XIV de Voltaire, qui sont vraiment de l’ histoire , malgré la thèse antireligieuse de l’auteur. Cinq
peu pour trois siècles de production intense. Voltaire, en faisant l’ histoire de la civilisation, avait donné une esquisse de l
faisant l’histoire de la civilisation, avait donné une esquisse de l’ histoire de France : en dehors de ses ouvrages, les França
e ses ouvrages, les Français ne pouvaient rien lire de passable sur l’ histoire de leur nation. Fénelon, dès le début du xviiie  
nt de notre siècle ; « Existe-t-il, demandait A. Thierry en 1827, une histoire de France qui reproduise avec fidélité les idées,
que, la rhétorique, l’esprit philosophique, avaient partout déformé l’ histoire  : combien froides et fausses étaient toutes ces a
vanhoe s’ajoutèrent aux Martyrs. Le romantisme vulgarisa le sens de l’ histoire dont les éléments fondamentaux sont la curiosité
erche de l’individualité, de la singularité, de la différence. Pour l’ histoire de France, le grand réveil du patriotisme que la
ramatique des événements. Outre les vastes recueils de Mémoires sur l’ Histoire de France, qui furent une mine de romans et de dr
genre historique : les uns s’appliquent à dégager la philosophie de l’ histoire  ; les autres à ressusciter la forme du passé, à r
s ; Thierry, plus imaginatif, essaie d’atteindre les réalités. 1. L’ histoire philosophique : Guizot, Tocqueville. Thierry a
nseignement orthodoxe, c’est-à-dire selon l’orthodoxie doctrinaire. L’ Histoire de la Révolution d’Angleterre 827, l’Histoire de
thodoxie doctrinaire. L’Histoire de la Révolution d’Angleterre 827, l’ Histoire de la Civilisation en Europe, l’Histoire de la Ci
volution d’Angleterre 827, l’Histoire de la Civilisation en Europe, l’ Histoire de la Civilisation en France, ces grandes œuvres
égime de 1830 comme le couronnement nécessaire et légitime de toute l’ Histoire de France. M. de Tocqueville828 est plus réelleme
puyant solidement sur la configuration géographique du pays, et sur l’ histoire des colonies anglaises, il recherche les origines
u de saint Louis. Mais les orléanistes faisaient servir leur vue de l’ histoire aux intérêts d’un parti : Tocqueville, plus philo
Censeur Européen et au Courrier Finançais ses premières études sur l’ Histoire d’Angleterre et sur l’Histoire de France, il avai
r Finançais ses premières études sur l’Histoire d’Angleterre et sur l’ Histoire de France, il avait de grandes ambitions philosop
nique, du développement national de chaque peuple830. Il esquissait l’ histoire de l’Angleterre depuis l’invasion normande au xie
siècles auparavant, par la conquête étrangère ». Quand il abordait l’ histoire de France, il voyait dans l’affranchissement des
actionnaires du gouvernement », Thierry ne voulait encore que faire l’ histoire « à la manière des écrivains de l’école philosoph
par son exposition de la révolution communale, dans ses Lettres sur l’ Histoire de France (1827) et ses Dix Ans d’études historiq
storiques (1834), plus sensiblement encore d’un bout à l’autre de son Histoire du Tiers Etat (1833). Cependant, lorsqu’il se mit
ques il « obtenait des résultats factices », enfin qu’il « faussait l’ histoire  ». Il sentit alors « une forte tendance à descend
longues séances aux bibliothèques qu’il a racontées, il préparait son Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands,
ttoresque. Dès 1820 il avait commencé à appliquer la même méthode à l’ histoire de France : il s’était mis à lire la grande colle
et de la dire. Il commença, dans ce double esprit, ses Lettres sur l’ Histoire de France : mais son chef-d’œuvre, ce sont les Ré
ls aptes à figurer comme types. Aug. Thierry chercha une forme pour l’ histoire ainsi comprise. Il rêvait d’allier « au mouvement
dans les faits le caractère particulier d’une époque, mettant ainsi l’ histoire d’un seul coup dans sa véritable voie. 3. La r
révélèrent sa vocation : à peine sorti du collège, il s’appliqua à l’ histoire . Vico lui fournit une philosophie, pour débrouill
brouiller et classer les faits. Après divers essais, il entreprit son Histoire de France qui, pendant près de quarante ans, de 1
ritoriales : dans l’admirable morceau où, dès le début, il assied son histoire sur la géographie, il saisit comme autant de pers
nisme des races comme donnée primordiale et comme loi supérieure de l’ histoire , en Angleterre, en France : les races étaient pou
et dans les temps barbares, la race est un facteur considérable de l’ histoire  : plus on va, plus la race est faible et plus ell
ici. Il ne fallait pas non plus s’arrêter aux surfaces, au décor de l’ histoire  : un imagier, comme M. de Barante, qui ne s’attac
rchives nationales ; c’était, pour ainsi dire, tout le dépôt de notre histoire nationale qu’on lui confiait : il avait désormais
éloigner des romantiques autant que des doctrinaires. En réalité, son histoire est un chef-d’œuvre de l’art romantique. Depuis l
vasion barbare jusqu’à la révolution française, il nous donne moins l’ histoire objective, impersonnelle, scientifique de la Fran
helet lisant les documents originaux qui peuvent servira écrire cette histoire  : on entend ses cris de joie, de douleur, d’amour
es passions, les désirs, les actes de nos ancêtres. Nous lisons notre histoire dans l’âme lyrique de Michelet, ce sont les réact
voue à la prédication démocratique ; et pour commencer, laissant là l’ histoire de l’ancienne France, il court à la Révolution. I
France, il court à la Révolution. Il en fait la légende plutôt que l’ histoire , malgré ses très sérieuses recherches : maudissan
a foi et ses haines devient une machine à déformer toute réalité. Son histoire , dès lors, débordant de diffamations et de calomn
ude scientifique. C’est là qu’il a touché le but qu’il avait fixé à l’ histoire  : la résurrection intégrale du passé. Dans cette
t. 825. Pelitot et Monmerqué, Collection des Mémoires relatifs à l’ Histoire de France, depuis le règne de Philippe Auguste ju
st. de Fr., 1836 et suiv., 32 vol. in-8. 826. Cf. p. 908. Éditions : Histoire de la Révolution d’Angleterre, 1827-28, 2 vol. in
istoire de la Révolution d’Angleterre, 1827-28, 2 vol. in-8 ; Cours d’ Histoire moderne, 1828-30, 6 vol. in-8 (dédoublé en Hist.
Civilisation en Europe et Hist. gén. de la Civil. en France). 827. L’ histoire d’Angleterre est mise presque au même plan que l’
e). 827. L’histoire d’Angleterre est mise presque au même plan que l’ histoire de France par les Guizot, les Villemain, les Thie
5, 3 vol. in-8. dern. éd. préparée par l’auteur, 1858 ; Lettres sur l’ Histoire de France (10 publiées en 1820 dans le Courrier F
in-8 ; Récits des Temps mérovingiens, 9 vol. in-8, 1840 ; Essai sur l’ Histoire de la formation et des progrès du Tiers État, 185
Dix Ans d’études historiques. Cf. aussi la Préface des Lettres sur l’ Histoire de France. 831. Alors, comme il dit, il se mit à
l’Histoire de France. 831. Alors, comme il dit, il se mit à aimer l’ histoire « pour elle-même » (Préface des Lettres sur l’His
Sorbonne (1833-1836), puis est désigné pour la chaire de morale et d’ histoire du Collège de France (1838).Éditions : Principes
Collège de France (1838).Éditions : Principes de la philosophie de l’ histoire  ; Précis d’histoire moderne, 1828 ; Histoire roma
1838).Éditions : Principes de la philosophie de l’histoire ; Précis d’ histoire moderne, 1828 ; Histoire romaine, 1831 ; les Mémo
s de la philosophie de l’histoire ; Précis d’histoire moderne, 1828 ; Histoire romaine, 1831 ; les Mémoires de Luther, 1835. 2 v
18 ; la Bible de l’humanité, 1861. in-18 ; la Montagne, 1868, in-18 ; Histoire de France (Moyen Age, 1833-13, 6 vol. in-8 ; Révo
12 ; 1885 et suiv., Lemerre, 28 vol. pet. in-12. — Œuvres posthumes : Histoire du xixe siècle, 3 vol., 1876 ; Ma Jeunesse (pub.
, in-8, 1887. 834. Voilà pourquoi il va en Italie avant d’écrire son Histoire Romaine : il veut avoir l’impression, le contact
9 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Christophe »
L’abbé Christophe I Histoire de la Papauté au XIVe et au XVe siècle [I]. [Le
apauté au XIVe et au XVe siècle [I]. [Le Pays, 21 novembre 1852.] L’ histoire de la Papauté au xive  siècle, par l’abbé Christo
par la recherche vigilante de cette pointe écachée, aussi bien dans l’ histoire qu’ailleurs, et qui désespérait Pascal. En l’abse
l’histoire qu’ailleurs, et qui désespérait Pascal. En l’absence d’une histoire générale et unitaire de la papauté, le plus beau
déterminée et qui la creusent. Nous avions déjà d’une main moderne l’ histoire de la Papauté au xvie et xviie  siècles. Un alle
squelles se bâtira le grand monument qu’il s’agirait d’édifier, — une histoire générale de la papauté. Certes ! l’abbé Christoph
és supérieures. La qualité suprême, en politique, est de prévoir ; en histoire , qui n’est que de la politique rétrospective, l’é
et à lui ménager l’effet des grands coups de sa providence. II Histoire de la Papauté au XIVe et au XVe siècle [II-V].
renseignée, pleine de droiture, très au courant des obligations de l’ histoire et de l’historien, que celui qui s’en sert a expo
out de son sacerdoce. Mais quand il défend la Papauté dont il écrit l’ histoire , il se relève, il fait une chose aussi noble qu’u
au clergé de Lyon, il dit aux prêtres : « Racontons nous-mêmes notre histoire et ne permettons pas que des laïques sans foi la
nde, auront, à coup sûr, plus d’autorité en racontant la merveilleuse histoire de l’Église que le prêtre, à qui l’opinion, malhe
liés ?… Et, en effet, elle appartient à tout ce qui est catholique, l’ histoire de l’Église, tentante même pour ceux qui ont le m
rité : il n’y a pas, dans les annales du monde, deux pareils sujets d’ histoire pour l’esprit humain. Nous savons pourquoi, nous
moins la place immense que tient l’Église dans l’univers et dans son histoire . Nul d’entre eux ne s’avise de nier la majesté de
s vives de l’humanité. Qu’est, en importance, pour qui sait penser, l’ Histoire de la civilisation de Guizot, par exemple, en com
e, en comparaison des trente volumes sur l’Église par Rohrbacher !… L’ Histoire de la civilisation a fait, il est vrai, beaucoup
n ce temps d’impiété. Mais si on n’a pas craint d’aborder cette vaste histoire , l’histoire des nations les plus colossalement gr
’impiété. Mais si on n’a pas craint d’aborder cette vaste histoire, l’ histoire des nations les plus colossalement grandes paraît
nce à côté. Oui ! même celle de Rome, la plus glorieuse de toutes les histoires , et qui est tombée dans l’histoire de l’Église co
, la plus glorieuse de toutes les histoires, et qui est tombée dans l’ histoire de l’Église comme dans un gouffre et y a disparu,
t des échos immortels. Admirable contemplation ! Il y a de toutes les histoires dans l’histoire de l’Église, et elle est encore l
tels. Admirable contemplation ! Il y a de toutes les histoires dans l’ histoire de l’Église, et elle est encore l’histoire de l’É
outes les histoires dans l’histoire de l’Église, et elle est encore l’ histoire de l’Église par-dessus, c’est-à-dire d’une instit
naturelles qui sont la source et l’explication des choses humaines. L’ histoire de l’Église est la seule, enfin, qui permettrait
, qui permettrait à l’esprit humain de se passer de toutes les autres histoires . Qui la saurait bien saurait tout. Et l’intérêt q
our toutes ces raisons, est si grand, que partout où l’on prend cette histoire , partout où l’on coupe une tranche dans ce splend
pe une tranche dans ce splendide morceau intellectuel qu’on appelle l’ histoire de l’Église, il y a des régals inouïs, je ne dis
s inouïs, je ne dis pas seulement pour la foi, mais pour la pensée. L’ histoire d’un seul siècle… que dis-je ? l’histoire d’un se
foi, mais pour la pensée. L’histoire d’un seul siècle… que dis-je ? l’ histoire d’un seul Pape, dans l’histoire de l’Église, a de
oire d’un seul siècle… que dis-je ? l’histoire d’un seul Pape, dans l’ histoire de l’Église, a de tels rayonnements en avant et e
se, a de tels rayonnements en avant et en arrière que ce n’est plus l’ histoire d’un siècle ni d’un Pape, mais l’histoire de l’Ég
arrière que ce n’est plus l’histoire d’un siècle ni d’un Pape, mais l’ histoire de l’Église universelle et éternelle, concentrée
zon répercuté et concentré dans une facette de diamant… En intérêt, l’ Histoire de la Papauté pendant le xve  siècle, par l’abbé
vaut, avec d’autres événements et des personnalités différentes, son Histoire de la Papauté pendant le xive  siècle, et elle a
’unité dans la variété qui est le caractère particulier de toutes les histoires détachées de l’histoire générale de l’Église, qui
i est le caractère particulier de toutes les histoires détachées de l’ histoire générale de l’Église, qui a bien raison de s’appe
ue rien — quoi qu’on y jette — ne peut plus combler ! III Cette histoire de cent années racontée par l’abbé Christophe, qu
t dans l’avenir, qui fait un cadre si vivant et si dramatique à toute histoire isolée de l’Église ou de la papauté. On vient de
it dû autrement terminer. Pour mon compte, je ne connais point dans l’ histoire de l’Église de moment plus tourmenté, plus empêch
pourraient bien, en se dissimulant, être encore. L’avenir le dira… L’ histoire de l’abbé Christophe montre ces orgueilleuses pré
couvé. C’est là le plus grand fait, par ses conséquences, de toute l’ histoire du xve  siècle, comme le grand schisme d’Occident
ut un orateur et un écrivain, en fait presque un grand homme dans son histoire  ; mais il en a exagéré la grandeur réelle. Il ne
it une flétrissure plus profonde. Mais le : Écrivons nous-mêmes notre histoire , est peut-être revenu à la pensée du prêtre et lu
éfendre la souveraineté pontificale, que les conciles dont il écrit l’ histoire attaquèrent et voulurent abattre. Ce parlementari
lissement de César. V Telles sont les pensées que fait naître l’ histoire de l’abbé Christophe sur le xve  siècle. C’est un
Christophe n’est pas allé plus loin, mais il est allé jusque-là… Son histoire est un chef-d’œuvre de modération et de prudence 
es siècles à admirer, pour les écrivains qui ont en eux le génie de l’ histoire . Le mépris de Tacite le fit sublime, mais ce fut
10 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
talent qu’il a mis dans Les Ducs de Guise et leur époque, à écrire l’ histoire de Marat, par exemple, ou de Danton, ou de Robesp
r exemple, ou de Danton, ou de Robespierre et de leur époque, — cette histoire faite et refaite cent fois et qui reste inépuisab
peut s’en passer, et le plus souvent, on s’en passe. Mais écrire une histoire approfondie des Guise, de ces héros d’un monde fi
n est pas. Guizot n’aurait pas choisi les Guise pour sujet exclusif d’ histoire  ; il eût mieux aimé Coligny. L’auteur des Ducs de
les études historiques, mais qui, pour son compte, quand il a écrit l’ Histoire , l’a roidie dans un doctrinarisme insupportableme
ours échappé. En 1871, je crois, il publia un petit volume intitulé : Histoire des débats politiques du Parlement anglais depuis
nt anglais semble affirmer effectivement qu’il l’a été. Mais dans son histoire des Ducs de Guise, plus rien de pareil. L’homme a
ot, ni le protestantisme dilaté et attendri de Dargaud, l’auteur de l’ Histoire de la liberté religieuse, qui a aussi parlé des G
a aussi parlé des Guise et de leur époque. Malheureusement, dans une histoire où le Catholicisme tient une si grande place qu’i
tion, l’irrésistible séduction, qui est le caractère des Guise dans l’ Histoire , et qui les y fait même plus grands qu’ils ne le
t, comme ils avaient agi. Éblouissants, ils avaient passé à travers l’ Histoire dans le même tourbillon de lumière. Et quant à ce
nce. Et il a montré, malgré toutes les séductions de ces Sirènes de l’ Histoire , qu’ici la Cause fut plus grande que ses serviteu
emblent à des peuples, — l’auteur des Ducs de Guise, qui sait assez d’ histoire pour ne jamais séparer la Royauté de la France, —
t grand et sera la gloire de tout ce qui doit le redevenir dans notre histoire , mais il ne croit pas que cette gloire ne soit qu
ique et pour qui la veut. On parle, bien entendu, à ceux qui savent l’ histoire  ; on ne parle point à ceux qui l’ignorent. L’hist
oublié cette génération des deux unités, que tout, au contraire, de l’ histoire qu’il écrivait, aurait dû lui rappeler. Et cette
ui rappeler. Et cette faute, de l’avoir oubliée, plane dans toute son histoire comme un nuage qui y jette son ombre à tout ce qu
tout ce qu’il y a de vérité. Car il y a beaucoup de vérité dans cette histoire  ; car le souffle qui y passe et qui l’anime est t
t que l’esprit de l’homme. L’esprit divin n’y a point passé. Et cette histoire du xvie  siècle relève absolument de l’esprit div
es de la vie terre à terre que les plus positifs : pour bien écrire l’ histoire du xvie  siècle, il ne faut rien moins que de cro
loire est encore à venir pour sa peine d’être catholique, a écrit une histoire de la Saint-Barthélemy qui tache en lui l’histori
t tant de lâchetés à ses défenseurs ! Or, je trouvais ceci dans cette histoire des Guise par un inconnu (il l’était pour moi !) 
es Guise, probablement, ne croyait point ; car, s’il y avait cru, son histoire , qui a des beautés incontestables, aurait la beau
ur ressusciter ! Et cette beauté, elle ne l’a pas. Ce n’est point une histoire religieuse, elle qui devrait l’être ! C’est une h
st point une histoire religieuse, elle qui devrait l’être ! C’est une histoire politique, surgissant de l’histoire religieuse qu
le qui devrait l’être ! C’est une histoire politique, surgissant de l’ histoire religieuse qui la contenait, et qui méconnaît son
ous donne point la généalogie des Lorraine, parce qu’il ne fait pas l’ histoire de la maison de Lorraine, prend tout uniment son
fait pas l’histoire de la maison de Lorraine, prend tout uniment son histoire du pied de la première illustration de cette fami
ssant du cimier qu’il couronne et qu’il a rougi ! Et cependant, cette histoire , individuellement dramatique, pouvait s’ouvrir à
t, — et ceci est plus qu’une critique, c’est la négation absolue de l’ histoire religieuse que j’avais rêvée et qui continuera de
s qu’une critique, car c’est un regret et presque une mélancolie, — l’ Histoire des ducs de Guise par Forneron, ce rationaliste d
auteur des Guise doit le penser, est la seule loi et le seul but de l’ Histoire , est évidemment la plus grande figure de son temp
’avait dilatée avec la puissance d’un génie qui inventait trop dans l’ Histoire pour se contenir dans l’étreinte d’une exacte réa
de la France catholique au xvie  siècle et qui le sont restés dans l’ Histoire  — a-t-il implacablement compté leurs fautes, et,
sez ferme pour en convenir, — qu’ils ne sont pas si grands dans cette histoire qu’on aurait pu s’y attendre et que l’opinion cat
t le mérite de l’historien, toujours ordinairement un peu dupe de son histoire , c’est d’avoir résisté à ces charmeurs héroïques
ifiés : « Je ne le croyais pas si grand ! » Le lecteur, éclairé par l’ Histoire , dira : « Je ne le croyais pas si petit ! » Le pl
olitique a fait du tort au livre de Forneron, qui, sous ce titre de l’ Histoire des Guise et de leur époque, aurait pu être compl
Bossuet, et c’est toujours à ce mot-là qu’il faut revenir. IV Histoire de Philippe II [1er et 2e volumes : IV-VI]. [Le
er et 2e volumes : IV-VI]. [Le Constitutionnel, 8 novembre 1880.] L’ Histoire de Philippe II est la continuation de travaux his
ignent de grandes parties. Après les Ducs de Guise, Forneron publia l’ Histoire de Philippe II, — et, chose singulière ! lui à qu
uise, plus politique que religieux, il a préféré pour nouveau sujet d’ histoire le roi religieux au roi politique. Il a sauté par
pagne ! Croyait-il plus facile de le juger ?… Malheureusement, dans l’ Histoire de Philippe II, on retrouve tout entier l’histori
is ce n’est pas plus ici que là l’historien religieux qui, dans cette histoire suprêmement religieuse, devrait primer l’historie
eusement de ces Saints qu’on rencontre sous quelques couronnes dans l’ Histoire . Mais il fut un roi catholique, ou plutôt le roi
les met jamais dans la clarté de son esprit. VI Le volume de l’ histoire de Forneron se ferme à la prise de possession des
ayer de fermer une blessure mortelle faite au cœur de tout un pays. L’ histoire de Forneron ne va pas même jusqu’à la dernière vi
it les sauver. Il n’en fut rien, et d’ailleurs, c’était impossible. L’ histoire de l’insurrection des Pays-Bas, racontée par Forn
rme, bâtarde aussi de Charles-Quint, et qui a mérité de garder dans l’ Histoire son nom officiel de grande Gouvernante des Pays-B
is ! Et c’est ce que Forneron a exposé dans le deuxième volume de son histoire . Il raconte cette révolte et cette guerre des Fla
re, qu’il a fait parler avec leurs propres paroles les acteurs de son histoire plutôt que de la raconter lui-même, afin qu’elle
elle fût plus fidèlement racontée et d’une vérité plus intime. Jamais histoire plus que la sienne n’a été pointillée de citation
n’en voient que le jeu sans y mettre jamais leur personne. Il écrit l’ Histoire comme eux la font. Mais j’aurais voulu davantage.
aurais voulu davantage. Puisqu’il s’agissait de Philippe II et de son histoire , j’aurais voulu une autre conclusion que la chéti
le fait d’une succession de fautes épinglées si minutieusement dans l’ histoire de Forneron, et auxquelles j’ajoute, moi, pour le
a politique, et reste-t-il, malgré ses fautes, dans le sentiment de l’ Histoire , quelque chose qu’il est impossible de rapetisser
uisse expliquer Philippe II et son règne, et l’empêcher d’être dans l’ Histoire l’espèce de monstre qu’ont fait de lui dans l’ima
’a pas vu tout cela. S’est-il même douté de tout cela ? En écrivant l’ histoire de ce politique aveugle et maladroit, qui a perdu
’un pareil homme !), ce serait l’amour ? Rien n’en transpire dans son histoire . Tous les actes et tous les faits du règne de Phi
mme l’amour ! Et ne fût-il que cela, ce serait assez beau. VII Histoire de Philippe II [3e et 4e volumes : VII-X]. [Le C
sistance, Forneron est un esprit très politique et très moderne, et l’ histoire du temps de Philippe II n’est pas que politique :
l’infamie du prêtre contre la sainteté de l’autel. Il a donc fini son histoire comme il l’avait commencée. Il a suivi imperturba
pour la comprendre, comme doit la comprendre même l’homme qui fait l’ histoire de sa défaite. Pour mon compte, je maintiens qu’i
a qu’un catholique qui puisse écrire profondément et intégralement l’ histoire de Philippe II et de son siècle, et encore un cat
mieux le brigandage que la civilisation et qui avait rêvé d’écrire l’ Histoire de l’énergie en Italie, peuvent, par amour de l’é
es mœurs, autant de corruption et de bassesse que d’atrocité. Avant l’ histoire de Forneron, on savait déjà beaucoup sur ce temps
ron, on savait déjà beaucoup sur ce temps terrible, mais, après cette histoire , je ne crois pas qu’on ait beaucoup à apprendre e
rpasse, en renseignements, le Forneron des deux premiers. Après cette histoire , d’une vérité qui ne bronche pas, il n’y a pas mo
ui ne soit plus ou moins diminué ou plus ou moins contaminé par cette histoire … Catholiques ou protestants, tout l’ensemble de c
outrage mérité du genre humain et qui l’a sauvé du mépris absolu de l’ Histoire . Oui ! le fanatisme religieux, cet horrible fanat
plices d’Élisabeth d’Angleterre répliquaient. L’auteur politique de l’ histoire actuelle de Philippe II n’a pas regardé assez ava
fond et voir clairement ce qu’il signifiait. À cela, il a mutilé son histoire . Double déchet, moral et esthétique ! Elle y a pe
s anciennes rhétoriques, maintenant dépassées, attribuaient jadis à l’ Histoire  : la beauté sévère et froide, et digne, sans rien
plus. Ne lui avaient-elles pas donné, ces rhétoriques, à la Muse de l’ Histoire , comme elles disaient, une plume de fer, pour se
catholique qui n’est pas venu, s’il était venu et s’il eût écrit une histoire du temps de Philippe II, était seul capable d’avo
u de ses croyances en deuil, devant le désastre de sa cause et de son histoire . Son talent, s’il en avait eu, aurait bénéficié d
erdue par les hommes au xvie  siècle ; car c’est presque une loi de l’ Histoire , avec la mélancolie naturelle à l’âme humaine, qu
au moins la connaissance et la compréhension pour en parler dans une histoire où elles tiennent une si grande place. Certes ! m
droit de n’en pas tenir compte dans la vie des hommes dont il écrit l’ histoire . Car cette foi religieuse, même inconséquente, mê
qui plane sur toute la vie de Philippe II et qui le met à part dans l’ Histoire , lui et le xvie  siècle, c’est cette grande chose
, politiquement, par dehors, comme on voit dans le drame profane de l’ Histoire — le drame sans monologues et sans confidents — e
on ne la voit qu’à travers le préjugé de sa gloire. Élisabeth, dans l’ histoire de Forneron, est la fausse Reine, — la vraie, ce
is qui est la plus puissante, il est peut-être la seule figure de son histoire qui soit entièrement sympathique à Forneron, l’éc
Et c’est ce qu’il faut rappeler, en finissant ; car l’auteur de cette Histoire de Philippe II n’aime pas plus que nous les Démoc
igieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption générale dont l’ histoire de Forneron (et c’est là sa terrible originalité)
roïquement versé lavèrent toutes les infamies du xvie  siècle. Dans l’ Histoire , le génie militaire arrive toujours à l’heure néc
ueurs ? Nous le sommes déjà, — et par leurs propres mains ! XI Histoire générale des Émigrés. [Le Constitutionnel, 27 ma
es de la politique. Dans cette Révolution dont les partis ont écrit l’ histoire , il y a pis que de fausses idées et de fausses do
pères et qu’elle voudrait nous faire oublier. Dans presque toutes les histoires de la Révolution, les crimes politiques, quand il
tés inévitables. On a chassé impitoyablement le sentiment humain de l’ Histoire . L’horreur qu’il fallait éveiller dans les cœurs
n’en fut pas moins un grand historien, Granier de Cassagnac, dans son Histoire de la Révolution, donna le détail dont Chateaubri
s, et faisait ainsi rentrer triomphalement le sentiment humain dans l’ Histoire . Enfin, un autre historien, H. Forneron, influenc
être par le noble exemple de M. Taine, replaça à son tour, dans cette Histoire générale des Émigrés, le cœur et sa moralité infa
re. Lui, l’historien suprêmement politique, a fait mieux ici que de l’ histoire politique ; il a fait de l’histoire humaine, écri
itique, a fait mieux ici que de l’histoire politique ; il a fait de l’ histoire humaine, écrite pour qui a cœur et esprit d’homme
écrite pour qui a cœur et esprit d’homme. Seulement, en faisant de l’ histoire humaine, il n’en a pas moins fait de l’histoire p
ment, en faisant de l’histoire humaine, il n’en a pas moins fait de l’ histoire politique. Toute la Révolution tient, en effet, i
litique. Toute la Révolution tient, en effet, intégralement, en cette Histoire générale des Émigrés, qui n’en est pas moins l’hi
ent, en cette Histoire générale des Émigrés, qui n’en est pas moins l’ histoire spéciale de la Révolution. L’historien a pu trouv
d’ouvrir par le point de vue inattendu de l’Émigration cette vieille histoire révolutionnaire, labourée maintenant par tant de
de la Révolution en France, et Forneron, par le fait de son sujet, l’ histoire de l’Émigration, — a étendu le sien sur l’Europe.
, quand elle est repue, mais qui s’y réveille à certains moments de l’ Histoire  ; le cannibalisme de cette anarchie féconde en ma
n, après M. Taine, a compris que la masse de faits accumulés dans son histoire était la meilleure massue dont on pût se servir c
re massue dont on pût se servir contre la Révolution française et les histoires qui la glorifient, et qui, d’ailleurs, ne s’accor
nt pas plus entre elles que les révolutionnaires qui l’ont faite. Les histoires de la Révolution répercutent l’anarchie qu’elles
… et, il faut le dire, les plus enthousiastes, les plus folles de ces histoires , comme celle de Michelet, par exemple, sont les p
t du génie, incontestable, mais égaré. Michelet, cet halluciné dans l’ Histoire , est l’historien qui doit laisser le plus sa déte
ils ne sont pas si faciles à mener que cela ! 1. Voy. Sensations d’ Histoire , VIIIe vol. des Œuvres et des Hommes.
11 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »
Histoire des Pyrénées Cénac-Moncaut, Histoire des Pyrén
Histoire des Pyrénées Cénac-Moncaut, Histoire des Pyrénées et des rapports internationaux de la
eux, ne sont, après tout, que le côté accidentel ou pittoresque de l’ histoire , c’est-à-dire, en soi, une chose nécessaire, mais
ux cas, — uniforme et vaine stratégie ! — il s’imaginerait faire de l’ histoire  : il ferait un paravent chinois. Eh bien, le croi
-là qu’on pense, malgré soi, quand on ferme la longue et fort savante histoire de Cénac-Moncaut sur les Pyrénées 19. Cette publi
ent toute la place, ce précis rapide, serré, virilement écrit, d’une, histoire à peu près inconnue, — car l’Espagne et la France
essant l’une sur l’autre dans leurs luttes, l’avaient étouffée, cette histoire de peuples intermédiaires étranglés, écrasés entr
du jour ou du feu ! Les doctrines de l’historien sont aux faits de l’ histoire ce qu’est la lumière aux pierres précieuses. Céna
i ! évidemment, Cénac-Moncaut est un bon guide dans ces Pyrénées de l’ histoire qui sont l’histoire des Pyrénées. Il est sûr, il
c-Moncaut est un bon guide dans ces Pyrénées de l’histoire qui sont l’ histoire des Pyrénées. Il est sûr, il est sagace, il est h
a torche à ce foyer de doctrines que tout homme, avant de toucher à l’ Histoire , porte en soi, comme un a priori sublime, — qui n
ement oubliées, et qui firent, à leur heure, leur petit tapage dans l’ histoire  ; si ce déchiffrement laborieux d’étiquettes de p
ou d’antiquaire ; s’il y a réellement l’étoffe d’une grande et neuve histoire dans ce déterrement de nations mêlées et fondues,
n n’aurait pas été Tacite, et si elles n’avaient pas suffi, c’était l’ histoire de Gibbon (rien de moins !) qu’il fallait se réso
rage qu’il fallait reprendre dans sa distribution harmonieuse ; cette histoire qui, partant des faits, cherche au moins à s’élev
tères, tous les éléments qui ont le droit d’inspirer ou d’obtenir une histoire . Nature particulière de climat, de production et
ales les avaient modifiés sans pouvoir les détruire… » Et cependant l’ histoire leur manquait ! Cénac-Moncaut le reconnaît et s’e
mes de génie ? Pourquoi cette inégale répartition de la renommée ?… L’ Histoire est-elle bête, injuste ou distraite ?… Le livre d
e ou distraite ?… Le livre de Cénac-Moncaut, c’est un procès fait à l’ Histoire , de par l’Histoire. Cénac-Moncaut l’a-t-il vraime
e livre de Cénac-Moncaut, c’est un procès fait à l’Histoire, de par l’ Histoire . Cénac-Moncaut l’a-t-il vraiment gagné contre ell
nd on l’aura lu, sera-t-elle bien et dûment convaincue, cette ingrate Histoire , d’avoir oublié dans ses annales des pages qui ét
du passé et à la grandeur du genre humain ? Nous ne le pensons pas. L’ histoire des peuples pyrénéens, non seulement telle que Cé
ut la concevoir, ne met en lumière rien de plus que ce que les autres histoires de la Féodalité chrétienne nous apprennent sur el
l, de vital, de puissant et de remuant le fond des choses. Dans cette histoire des Pyrénées, dans ce repli, sur ce mamelon, au b
s, on n’aperçoit que la Féodalité chrétienne dont nous savons assez l’ histoire , — mais dont il nous faudrait la loi. La voilà bi
e ! Seulement, ce phénomène, incessamment reproduit et que toutes les histoires nous renvoient de la même manière, sans y rien ch
rop près, et il n’eût pas fait l’honneur d’une si longue et si pieuse histoire à ces bouillonnements de peuplades, écumant ici o
énac-Moncaut aurait compris, et alors, au lieu de se parquer dans des histoires locales et d’y abîmer son regard, il ne les aurai
lequel tout historien doit remonter comme vers le plexus solaire de l’ Histoire , Il n’aurait été ni du pays de Comminges, ni du p
gitent, dans les Pyrénées ou sur les Alpes, toutes les questions de l’ histoire moderne sont latines, et Rome — même aux yeux de
es Cénac-Moncaut renferme son sujet, puisque la féodalité est toute l’ histoire , c’était la féodalité qu’il devait regarder dans
ainsi de nous donner un livre d’ensemble, la seule espèce de livres d’ histoire que, par parenthèse, il importe de publier aujour
nous avons assez monté et descendu les petits bâtons de l’échelle des histoires spéciales. Il y a mieux à faire qu’à recommencer
i est aussi une sentinelle, doit le dire à tous ceux qui s’occupent d’ histoire  : dans l’état présent des travaux historiques, qu
et de planter là les monographies et ce qu’on peut appeler la petite histoire , l’histoire oubliée. Les regains de l’érudition s
er là les monographies et ce qu’on peut appeler la petite histoire, l’ histoire oubliée. Les regains de l’érudition sont maintena
œufs dans tous les nids de l’esprit humain, l’individualisme a gâté l’ Histoire en entrant chez elle. Le mouvement d’intérêt curi
es Mémoires… de tout le monde, est le même qui nous pousse à écrire l’ histoire … de tout le monde aussi, en fait de peuples. C’es
e bien pardon à Cénac-Moncaut, tout peuple non plus n’a pas droit à l’ Histoire , parce que, boue et crachat longtemps pétris dans
l’est, il est fait certainement pour autre chose que pour écrire une histoire provinciale, qui n’est jamais, après tout, que l’
ble et plus beau. Nous voudrions le lui voir tailler. En lisant cette histoire des Pyrénées, d’un vrai luxe perdu de renseigneme
eures que la modestie de l’auteur ou sa fausse manière de concevoir l’ histoire semble avoir redoutées, nous en avons signalé l’a
son avenir, le critique n’en demande pas davantage. Quelle que soit l’ Histoire des Pyrénées, l’homme qui a écrit le passage que
l’acception la plus élevée et la plus majestueuse. Or, cette espèce d’ histoire -là, ce ne sont pas les renseignés, les savants, l
t qui impriment leur pensée et leurs doctrines sur la face brute de l’ Histoire . Car tout fait important a été déjà exprimé une f
12 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8
I Il fut un temps où c’était une fonction publique que d’écrire l’ Histoire . Les gouvernements nommaient à cette fonction sac
ue rien n’était d’une importance sociale plus profonde que d’écrire l’ histoire , et qu’il en fallait défendre le droit par une in
Elle commettait bien à cette charge, selon nous, immense, d’écrire l’ histoire , des hommes éprouvés et capables, qui semblaient
anciens n’eurent que la moitié d’une grande pensée. Ils laissèrent l’ histoire à leurs ennemis, et l’on sait comment leurs ennem
mot d’organiser dans la langue du xixe  siècle, oublia d’organiser l’ Histoire et la laissa aux partis qu’il avait vaincus !
elles aux frontières comme la Patrie, car c’est la Patrie aussi que l’ Histoire . Ce champ, ils l’ont assez retourné, assez saccag
n France, le pays du bon sens et du fait, on peut toujours tirer de l’ histoire , et que faussée, c’est l’arme la plus terrible en
lle qui, mâchée, fait les coups plus mortels… Trafiquants libres de l’ histoire , plus libres que l’homme qui vend la plus chétive
ls versèrent le mépris de l’historien libre sur le fonctionnaire de l’ histoire , — sur l’historiographe. Ils se moquèrent, avec l
iographe. Ils se moquèrent, avec le rire de ce singe de Voltaire, des histoires à l’usage des Dauphins… ad usum Delphini. Ils opp
vu se poursuivre, ce travail critique de la libre pensée appliqué à l’ histoire , a tellement mordu sur nous tous, esprits contemp
us serons obligés d’aller redemander quelque jour la vraie trame de l’ histoire , disparue sous les festons dont on l’a brodée et
ns dont on l’a brodée et les couleurs menteuses dont on l’a peinte. L’ histoire , en effet, l’histoire écrite de nos jours, a tout
et les couleurs menteuses dont on l’a peinte. L’histoire, en effet, l’ histoire écrite de nos jours, a tout été, excepté l’histoi
oire, en effet, l’histoire écrite de nos jours, a tout été, excepté l’ histoire . Elle a été, tour à tour, philosophique, doctrina
ond en Babels ! Littérairement chacun a fait sur le monument de notre histoire sa petite arabesque, mais ce qui n’est, au point
ce n’est jamais impunément pour les États qu’on fait de l’anarchie en histoire , et nous en avons fait dans des proportions exorb
s. III Ce sont eux qui ont écrit… non ! mais qui ont historié l’ histoire (est-ce pour cela qu’ils s’appellent historiens ?
stèmes ; mais ce n’est pas tout : ils en ont faussé la notion même… L’ histoire , proprement dite, devait être un monument de bron
ristiques du temps présent ou du passé. Évidemment à cette hauteur, l’ Histoire revêt le plus auguste caractère. Elle n’est plus
impossible à réaliser dans cette majestueuse et si simple utopie de l’ histoire , et l’État moderne qui l’essayerait, même en lais
oderne qui l’essayerait, même en laissant le flot méprisé de la libre histoire battre le pied de son monument, aurait du moins m
happée à l’universelle pourriture de l’individualisme contemporain. L’ histoire , pour nous, c’est la nationalité, la nationalité,
jamais, jamais pour être plus grands qu’elle ! Toute la question de l’ histoire , pour nous, c’est la question de l’histoire de Fr
 ! Toute la question de l’histoire, pour nous, c’est la question de l’ histoire de France. Voilà qui nous passe près du cœur ! Le
té littéraire, vanité de savant ! occupation d’oisif heureux ! mais l’ Histoire de France, c’est nous tous, c’est notre blason de
autre savant redressera l’innocente erreur qui peut attendre, mais l’ histoire du pays, c’est l’Arche sainte, et nous souhaiteri
tend vers elle ne pût la toucher ! Nous souhaiterions qu’en matière d’ histoire de France, l’État prît l’initiative d’une réserve
s d’Historiographes, ces Gardes-nobles de l’Histoire, il sauvât notre histoire à nous, cette dernière forteresse morale de tout
storiographes ! Que la Libre Pensée ait ses historiens, qui font leur histoire comme leurs romans et leurs romans comme leur his
qui font leur histoire comme leurs romans et leurs romans comme leur histoire , mais que nous ayons, nous, un domaine public de
13 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
fructueusement dans un siècle que de modestes et courageux travaux d’ histoire , dont on parle à peine au milieu du fracas des gr
erdu le bon sens proverbial de nos pères, n’étaient quelques livres d’ histoire fermes, nets, circonscrits, et dans lesquels il s
ent des généralités sans puissance. » Madame de Staël avait raison. L’ histoire donc, mais l’histoire, entendons-nous bien ! sans
ns puissance. » Madame de Staël avait raison. L’histoire donc, mais l’ histoire , entendons-nous bien ! sans une philosophie de l’
onc, mais l’histoire, entendons-nous bien ! sans une philosophie de l’ histoire  ; l’histoire sans esprit de parti ou sans parti p
istoire, entendons-nous bien ! sans une philosophie de l’histoire ; l’ histoire sans esprit de parti ou sans parti pris, sans prê
es impuissances de sa métaphysique et des démences de son orgueil ! L’ histoire pour l’histoire, — comme on disait l’art pour l’a
de sa métaphysique et des démences de son orgueil ! L’histoire pour l’ histoire , — comme on disait l’art pour l’art. Seulement, l
ur l’art. Seulement, l’art pour l’art était une chimère, tandis que l’ histoire pour l’histoire peut être une réalité. Un esprit
ent, l’art pour l’art était une chimère, tandis que l’histoire pour l’ histoire peut être une réalité. Un esprit sain comme de l’
onnelle, Pierre Clément est exceptionnel dans ce sens qu’en matière d’ histoire , maintenant, on a plus de tendance à élargir ses
Clément. Savant, renseigné, déjà rompu au style et à la manière de l’ histoire , car il est l’auteur d’un travail estimé sur Colb
u’un autre, faire une large battue dans le passé, nous donner quelque histoire de la civilisation à telle époque, et recommencer
ne. Il est de la race de ces esprits qui ne craignent pas de serrer l’ histoire d’une époque autour d’un ou deux personnages qui
istoriques précises, tranchées, prises plus profond et plus fin que l’ histoire même. L’Angleterre, ce pays pratique avant tout,
terre, ce pays pratique avant tout, aime cette manière de concevoir l’ histoire et de récrire. Qui ne se rappelle qu’avec sa seul
erait la sécheresse. Mais Clément n’est pas sec. Il n’étrique point l’ histoire dans la biographie. Au contraire, il découpe plut
upe plutôt, et très largement, la biographie dans les événements de l’ histoire . Et quand il a taillé dans tout ce marbre, on n’e
plus sûre érudition. Tout est donc profondément historique dans cette histoire , que l’auteur appelle une Étude. Tout y atteint l
ces faits dictent forcément et naturellement à l’esprit. Nous, que l’ histoire comme on l’écrit depuis vingt ans13 a lassés et u
tte saveur étrange, parce qu’elle est pure et vraie, que nous donne l’ histoire écrite ainsi, et nous pensons que la voilà, impar
De ces deux êtres auxquels il devait sa couronne, Charles VII, que l’ histoire appelle si amèrement « le Bien-Servi », laissa br
le grand homme que son habileté avait fait plus riche qu’un roi ?… L’ histoire ne le dit pas en termes précis, mais, en pressant
chétive momie n’était-elle pas au centre de la pyramide de Chéops ? L’ Histoire a noyé les petitesses et les viletés de l’âme du
l y a fascination, éblouissement et sorcellerie ; mais l’honneur de l’ Histoire est d’être impassible, et d’ailleurs l’amour de C
damoyselle qui lui attachait l’éperon d’or. Pierre Clément, dans son histoire , a déchiré toutes ces draperies. Agnès n’est que
els la Poésie attache ses guirlandes comme aux plus nobles urnes de l’ Histoire , on peut tout croire et tout supposer ! Mais il n
fut lui qui, devenu l’argentier du roi, dit cette simple parole que l’ Histoire a gardée : « Syre, tout ce que j’ay est vostre »,
at et financier, Jacques Cœur rappelle deux autres destinées de notre histoire , celles d’Enguerrand de Marigny et de Fouquet, ma
r : c’est Michelet. Michelet, cet esprit ardent et faible, et à qui l’ Histoire a souvent donné le vertige, parle de Jacques Cœur
l’Histoire a souvent donné le vertige, parle de Jacques Cœur dans son histoire de France avec un mépris superficiel. On ignore p
Du reste, les crimes imputés à Jacques Cœur, effacés maintenant par l’ histoire , cessèrent, après sa condamnation, d’être articul
ons dit ce que cette double biographie nous paraît être comme œuvre d’ histoire et comme œuvre littéraire, c’est-à-dire, en somme
ncourager les œuvres pareilles, au nom même de tous les intérêts de l’ Histoire . Qu’on le croie bien ! l’histoire générale, qui e
nom même de tous les intérêts de l’Histoire. Qu’on le croie bien ! l’ histoire générale, qui est le majorat des hommes de génie,
ne législation ne garde contre l’ambition des esprits inférieurs, — l’ histoire générale gagnerait beaucoup à ce que chacun se re
tion des plus grands noms et la majesté de quelques grandes œuvres, l’ histoire générale atteste surtout la force de l’esprit qui
insi, quand Bossuet nous fait, à coups si rapides, son Discours sur l’ histoire universelle, c’est sa marque surtout à lui, c’est
’est le trou de boulet fait par sa puissante tête qu’il laisse dans l’ histoire , beaucoup plus qu’une histoire dans la rigueur et
sa puissante tête qu’il laisse dans l’histoire, beaucoup plus qu’une histoire dans la rigueur et les responsabilités du mot qu’
ouve de Romulus, beaucoup plus qu’un exemplaire qu’il nous donne de l’ histoire romaine avec les faits qui la constituent dans so
la reployer à son gré autour d’une idée, étouffent toujours un peu l’ histoire et la meurtrissent. L’histoire est si impersonnel
’une idée, étouffent toujours un peu l’histoire et la meurtrissent. L’ histoire est si impersonnelle, qu’au strict point de vue d
e qu’au fond ils ont trouvé. Eux seuls sont les vrais serviteurs de l’ Histoire , et qui aime le passé, qui croit avec Leibnitz qu
14 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XV. M. Dargaud » pp. 323-339
s 1859.] I M. Dargaud n’a pas débuté dans les lettres par de l’ histoire . Je ne dirai pas de lui la vieille phrase traînée
description pittoresque des choses et des hommes avant d’arriver à l’ histoire , à l’histoire à laquelle il fera bien de rester,
ittoresque des choses et des hommes avant d’arriver à l’histoire, à l’ histoire à laquelle il fera bien de rester, car c’est sa v
fera bien de rester, car c’est sa vocation réelle. Le premier livre d’ histoire de M. Dargaud fut sa Marie Stuart, que l’on réimp
la guerre à cette guerre des idées modernes, trop introduites dans l’ Histoire , — dans l’Histoire qui est un champ de morts, et
guerre des idées modernes, trop introduites dans l’Histoire, — dans l’ Histoire qui est un champ de morts, et non pas un champ de
. Pour l’avoir tirée mieux que de la mort, mais de l’incertitude de l’ Histoire  : pour avoir débrouillé cette mystérieuse quenoui
ète, on n’eut pas certainement lire du tombeau ! L’imagination dans l’ histoire  ! Il est des gens (et ce sont ceux-là qui trouvai
e, enveloppée dans son papyrus ! M. Dargaud, lui, ne parchemine pas l’ histoire , il la prend par ses mains de cadavre, la met deb
e corrige jamais du défaut, comme ils disent, de l’imagination dans l’ histoire  ! Il nous a donné depuis sa Marie Stuart un livre
de ce titre qui oblige et qui ne manque pas d’une certaine grandeur : Histoire de la Liberté religieuse en France et de ses fond
us sa plume, s’en viennent écumer et bouillonner autour de nous ! Histoire de la Liberté religieuse en France et de ses fond
[Le Pays, 6 mars 1860.] II Il y a déjà quelque temps que celle histoire est publiée et elle n’a pas encore eu, je ne dis
aurait été composé. Malheureusement pour sa publicité instantanée, l’ histoire de M. Dargaud est d’une lecture un peu plus diffi
ile. On ne l’expédie pas d’un coup d’œil et d’un tour de main ! Cette histoire se compose de quatre volumes, doublement substant
l infatigable sur l’époque la plus passionnée et la plus féconde de l’ histoire moderne, puisque le monde moderne, tout entier, e
s partis ressemble à une provocation d’amour ou de haine. Telle est l’ Histoire de la Liberté religieuse. Aux termes où nous somm
l’Autorité et de la Liberté ; que leur lutte ou que leur accord, — l’ histoire de la liberté religieuse, cette première liberté
nsent autrement que lui ne semblent disposés à prendre à partie cette Histoire de la Liberté religieuse et à en affronter l’exam
mieux que le dédain ; mais pour ceux qui pensent comme l’auteur de l’ Histoire de la Liberté religieuse, pour les hommes de la m
rnité politique et philosophique, qui n’ont pas encore parlé de cette histoire , plus intéressante à tous les points de vue que l
i chichement l’éloge, s’il n’y avait à cela une raison tirée de cette Histoire de la Liberté religieuse et que mon devoir de cri
que le talent, plus involontaire que la conviction dans l’auteur de l’ Histoire de la Liberté religieuse, c’est son âme même, son
n de la Libre Pensée. Au xvie  siècle, dont il vient de nous donner l’ histoire , il aurait été protestant, comme il est aujourd’h
isse être, a bien senti qu’il l’était profondément, jusque dans cette Histoire de la Liberté religieuse, et voilà pourquoi il s’
rée. En effet, ce christianisme plus fort que tout dans l’auteur de l’ Histoire de la Liberté religieuse et qui lui a fait épouse
un second caractère qui particularise encore davantage l’auteur de l’ Histoire de la Liberté religieuse : l’égalité des belles c
tère, que l’on pourrait appeler le « sentiment de l’esthétique dans l’ histoire  », M. Dargaud ne le porte pas en toutes choses. I
la beauté morale humaine, où qu’elle soit, donne précisément à cette Histoire de la Liberté religieuse l’expression qui doit co
, s’il n’avait pas imité plutôt l’homme qu’il vénère le plus dans son histoire , ce Michel de l’Hôpital, qu’il met au-dessus de C
otestants ! C’est que, pour bien comprendre la portée et le sens de l’ histoire de M. Dargaud, il ne faut pas perdre de vue qu’el
a part, je me défie beaucoup des gens qui devancent l’avenir dans les histoires du passé. Ce sont là des idées modernes appliquée
ernes appliquées rétrospectivement et plus ou moins témérairement à l’ histoire , Je ne sais pas si Michel de l’Hôpital eut consci
complètement celles d’un homme et de l’homme qu’il était ! Dans cette histoire , écrite d’enthousiasme et avec une générosité que
éblouissante, et nous faire traiter avec elle, pendant la durée de l’ histoire , comme si c’était une vérité ! IV Cette his
la durée de l’histoire, comme si c’était une vérité ! IV Cette histoire , dont il est impossible, dans l’étroit espace don
s devons indiquer l’esprit général et la conclusion définitive, cette Histoire de la Liberté religieuse n’embrasse guère que la
rrible moitié, de 1550 à peu près à 1599. L’auteur, qui n’écrit pas l’ histoire d’un siècle, quoiqu’il en traverse plusieurs, mai
écrit celle d’une, idée, s’arrête à cet édit de Nantes qui forme une histoire de cette idée, en réalisant par Henri IV, que du
tel historien. Plus que protestant, libre penseur, le seul vice de l’ histoire de M. Dargaud n’est que le vice de sa philosophie
ement politique, — l’Hôpital excepté, — qui manque à cette très noble histoire , c’est la vérité dans la conception de la nature
s sur lesquelles il n’y a plus désormais de méprises possibles pour l’ histoire , et sur la plupart, jusqu’à ce jour, il y en avai
pervers. Le morceau sur Machiavel, qui commence le second volume de l’ Histoire de la Liberté religieuse est certainement la répo
ute cette partie des portraits est la partie vraiment supérieure de l’ histoire de M. Dargaud. Tout le monde peut, sans réserve,
, être sympathiques et reconnaissants, il ressort pour nous, de cette histoire , des conséquences bonnes à recueillir et des ense
lamme, elle n’est pas, après tout, ce qu’on pourrait la croire, cette Histoire de la Liberté religieuse ! Il y a bien partout en
de tout ce qu’on a fait de mal pour elle ? N’y a-t-il pas dans celle histoire du plus loyal des libres penseurs que la Saint-Ba
e plus grand reproche que j’aie à faire à M. Dargaud, il y a dans son histoire une méconnaissance profonde de la grandeur et de
fruit que les catholiques peuvent retirer encore de cette leçon d’une Histoire de la Liberté religieuse, écrite pour glorifier l
ne forme adéquate à sa pensée, et qu’il a, littérairement, vocation d’ histoire . Plus écrivain qu’il n’ait jamais été à aucune ép
15 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193
VII. M. Ferrari Histoire des Révolutions d’Italie (I) [Le Pays, 29 décem
évolutions d’Italie (I) [Le Pays, 29 décembre 1857.] I Cette histoire des Révolutions d’Italie n’est pas une histoire.
1857.] I Cette histoire des Révolutions d’Italie n’est pas une histoire . Une histoire est une étude détaillée et sévère,
Cette histoire des Révolutions d’Italie n’est pas une histoire. Une histoire est une étude détaillée et sévère, juste quand l’
se toujours. Ici rien de tout cela. Nous avons un long discours sur l’ histoire , une de ces philosophies, comme l’on dit maintena
e intérêt du récit. Le seul mérite de cette nouvelle philosophie de l’ histoire , c’est qu’elle ne balbutie pas quand il s’agit de
n erreur. La théorie que M. Ferrari a appliquée, pour l’éclairer, à l’ histoire d’un peuple qui renferme en lui tous les contrast
la nuée d’Ixion. L’homme qui passe sa vie à brasser les réalités de l’ histoire , ce qui demande de la solidité et de l’aplomb, ne
ir découverte, et qui n’est autre chose que le principe, appliqué à l’ histoire de l’Italie, de la contradiction d’Hegel, que cet
ge universel, et quoique les modernes lui dédient la philosophie de l’ histoire , elle ne veut ni le culte ni la fidélité de perso
ble à l’œil le plus vulgaire. Elle n’inspire que la muse funèbre de l’ histoire . Elle ne fait entendre ses lugubres révélations q
ien, railleur ou pleurard, comme l’est M. Ferrari tout le long de son histoire  ? et l’on ne peut pas dire selon le vent, car le
qu’il y avait à vous le dire, car je suis l’Apollon du Belvédère de l’ histoire  ; regardez mes muscles et applaudissez ! Nous avo
rce, il est lui-même la contradiction qu’il voit éternellement dans l’ histoire . Il dit à Dieu : Donnes-tu ta démission ? j’ai do
. Il dit à Dieu : Donnes-tu ta démission ? j’ai donné la mienne ! Son histoire n’est plus alors qu’une entreprise de constructio
e toujours ; la double cité travaille notre âme avant de travailler l’ histoire . Cela est élémentaire, cela est partout. Cela est
, nous voilà revenant toujours à la difficulté d’une philosophie de l’ histoire qui ne peut jamais être, qu’on le sache bien, que
Ferrari souffre dans ses meilleures parties de cette philosophie de l’ histoire qui le timbre si profondément d’inconséquence, qu
ète. Mais ce n’est pas nous qui passons, c’est l’historien et c’est l’ histoire , et nous n’avons pas le temps de les regarder. La
artialité, la conscience de la Critique, sans laquelle il n’est pas d’ histoire , toutes ces choses manquent ici, et le style avec
même. M. Ferrari est au-dessus de M. de Lamartine, cet optimiste de l’ histoire , qui voit du bien même dans le mal que signalent
ndant, malgré les défauts les plus graves que puisse avoir un livre d’ histoire , écrit avec la prétention d’expliquer, par une lo
Tous ceux qui tombent des deux côtés sont des ennemis de moins. Histoire des Révolutions d’Italie (II) [Le Pays, 9 novem
V Quand on a déjà rendu compte des deux premiers volumes de cette histoire , il est difficile de parler des deux derniers qui
quand, pour la première fois, il a passé sous nos yeux ; et comme son histoire n’a d’autre unité que celle de son principe, comm
us l’avons fait, ce principe, honteusement commode, de la fatalité en histoire , on est à bout et on a tout dit ! Et que dire de
Et que dire de plus, en effet ? Quel intérêt peut-il y avoir dans une histoire qui professe hardiment le hideux optimisme de la
a discussion du principe qui, pour cette fois, ne l’anime plus, cette histoire , mais l’automatise ? Si, comme le pense M. Ferrar
s somptueusement inutiles, les faits sont brutaux et sont bêtes, et l’ histoire n’a plus que des faits ! Eh bien ! détachée de sa
histoire n’a plus que des faits ! Eh bien ! détachée de sa théorie, l’ histoire de M. Ferrari n’a pas davantage. Elle n’a plus qu
es faits massivement ennuyeux. En ces quatre volumes à peine, — par l’ histoire des Révolutions d’Italie s’arrête vers le milieu
ence simplement politique, et qu’il faut entrer plus avant que dans l’ histoire pour l’expliquer… Malgré le sang et le fer qui br
pagnes d’Italie, ne méritent guère, après tout, que quelques lignes d’ histoire , et encore le plus souvent c’est trop ! Leurs cri
rdue. Ce sera pour rien ou à peu près que M. Ferrari aura écrit cette histoire si difficile à retrouver dans des chroniques oubl
histoire si difficile à retrouver dans des chroniques oubliées, cette histoire par morceaux de l’Italie en morceaux, et qu’il au
grande Impuissante politique qu’elle a été à tous les moments de son histoire , et elle est vouée éternellement, malgré l’effort
M. Ferrari ne l’ignore pas, du reste. Il a le sens trop aigu de l’ histoire pour n’en pas convenir. Nous trouvons très indign
indigne d’un homme de sa trempe d’écrire sur la première page de son histoire le même mot que M. Victor Hugo mettait à la premi
tion ni une réaction de ces temps de crise éternelle. C’est d’abord l’ histoire des tyrans, dans les régions féodales, puis la ré
lui-même. « Parfois, — dit-il, étonné des grêles proportions de son histoire ou plutôt de ses histoires, — en voyant des armée
it-il, étonné des grêles proportions de son histoire ou plutôt de ses histoires , — en voyant des armées de cent ou de soixante-di
peut sourire, mais ce sourire-là est mortel ! Tel est le défaut de l’ histoire de M. Ferrari, à ne la considérer que comme une h
défaut de l’histoire de M. Ferrari, à ne la considérer que comme une histoire , en dehors de toute théorie philosophique et sans
eur de sa conclusion. Au lieu de vivre par l’intérêt des faits, cette histoire périt sous eux, tant ces faits sont petits, nombr
le et à contre-sens de ses facultés. Mais on n’y reviendra pas, comme histoire , malgré un talent qui ferait dix fois la fortune
massacreurs obscurs qui font une nue si épaisse et si sombre dans son histoire , on rejetterait de tels récits, et je ne crois pa
savante et là plus profonde. Pour écrire et même pour bien peindre l’ histoire , nul critique n’est en droit d’exiger de l’histor
re. Les dernières Muses pour lui auraient dû être la Philosophie et l’ Histoire . D’aptitude spontanée et incontestable, l’auteur
s fragments de littérature qu’il a introduits dans son travail, car l’ histoire , telle que nous autres modernes la concevons, est
il a refait Sismondi ! VIII Il y eût réussi encore davantage. L’ histoire des Révolutions d’Italie, établie sur la plus fau
ie, établie sur la plus fausse et la plus lâche des philosophies de l’ Histoire , et qui n’a de valeur, d’éloquence et de jugement
ment que quand elle est, en fait, inconséquente à son principe, cette histoire de la confuse mêlée des villes et des bourgs ital
le, à grand renfort de bésicles, aurait bien vite cédé la place à une histoire de la littérature italienne et du génie italien d
Pourquoi M. Ferrari ne nous a-t-il donné, pendant le Moyen Âge, que l’ histoire de cette canaille dont la postérité ne se soucie,
l’histoire de cette canaille dont la postérité ne se soucie, et non l’ histoire des grands hommes, c’est-à-dire de la seule Itali
ns d’Italie où se sont élevés de nouveaux révolutionnaires dont cette histoire renverse les vues avec une cruelle ironie et déco
icule de chercher le vent et de ne plus savoir comment naviguer. Histoire de la Raison d’État [Le Pays, 21 février 1860.
1860.] IX Après ses Révolutions d’Italie, M. Ferrari a publié l’ histoire de la Raison d’État, et c’est une heureuse idée,
ent ce ne l’est plus. Qui, avant M. Ferrari, avait songé à écrire une histoire , en forme, de la raison d’État ?… Personne. Tout
. Seulement personne, ni alors ni depuis, n’avait pensé à en donner l’ histoire . Il y en avait une cependant. Qu’un tel mot cachâ
urd’hui, c’est que, non content des prodiges de l’arithmétique dans l’ histoire , M. Ferrari y introduit, du même coup, l’algèbre
avec la séduction de son incomparable dextérité : Regardez-y, voilà l’ histoire  ! On le croirait, si on ne se tenait, tant ce mat
puissance ! Mais, réellement et la main sur le front, est-ce là de l’ histoire qu’il nous montre avec la prétention de la démont
sans conteste, cette abstraction d’une inflexible mathématique dans l’ histoire , — fût-ce pour le bon motif d’étouffer la raison
irmités comme ses erreurs, et telle cependant jusqu’ici n’a pas été l’ histoire de M. Ferrari, cette étincelante exception ! Le f
rès difficile à classer surtout, voilà ce qui distingue l’auteur de l’ Histoire de la Raison d’État, mais ce n’est ni le talent d
e faculté de rapprochement à faire tout aussi bien les affaires d’une histoire . M. Ferrari est un artiste plus que tout autre ch
un Italien, fils de Vico, mais qui a pris sa conception générale de l’ histoire , de l’histoire privée de l’Italie. Comme cette hi
s de Vico, mais qui a pris sa conception générale de l’histoire, de l’ histoire privée de l’Italie. Comme cette histoire fut souv
générale de l’histoire, de l’histoire privée de l’Italie. Comme cette histoire fut souvent immorale et impie, sa conception géné
e histoire fut souvent immorale et impie, sa conception générale de l’ histoire a été impie et sans moralité. Athée, puisqu’il es
ant il y a dans toute cette grande manœuvre des faits qui composent l’ histoire universelle une régularité trop géométrique, une
anité. XI J’ai donc eu raison de parler de mathématiques dans l’ histoire . M. Ferrari n’y voit guère rien de plus. Tout pou
2000, et telle est la conclusion de M. Ferrari et de son livre. Cette Histoire de la Raison d’État finit donc par l’art de compo
t les oppose, soit une stratégie nécessaire ? L’établit-il même par l’ histoire , qu’il nous a tracée du monde, trop rapide pour n
specte, trop vaste pour n’être pas superficielle ? Et, d’ailleurs, en histoire , qui sait les faits doit savoir les origines. Or,
faits doit savoir les origines. Or, M. Ferrari ne commence-t-il pas l’ histoire où il veut, et du pied des premiers faits qui lui
ais quel immense mirage, éclairé d’une lumière qui semble la vie de l’ histoire , mais qui ne semble l’être que parce qu’elle pass
pour les exagérer, — et l’omniprésence historique de Bossuet dans son Histoire universelle, et que M. Ferrari rappelle parfois d
fallait cela. Oui, mais qui le conteste ? Qui refuse à l’auteur de l’ Histoire de la Raison d’État et des Révolutions d’Italie c
génie composite, un grand artiste, abstrait et poétique, qui prend l’ histoire comme un matras et la pétrit à sa fantaisie, quit
ur une éternelle vérité, cette forte fantaisie qu’il a imprimée sur l’ histoire  ? 7. Et notre jugement reste, et ce n’est pas
16 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »
Édelestand du Méril I Histoire de la Comédie chez tous les peuples [I-III]. [Le
e encore, car le livre que je vais signaler est français. C’est cette Histoire de la Comédie chez tous les peuples 27 (rien que
cune critique vulgarisatrice n’a parlé, malgré ce titre si promettant Histoire de la Comédie, qui, du moins, aurait dû piquer la
âme, trente ans le métier de Saumaise. Seul, peut-être, l’auteur de l’ Histoire de la Comédie pourrait nous dire à quel degré ont
eur de pierres. Qui sait (et pour mon compte je le voudrais) si cette Histoire de la Comédie, une des idées de sa jeunesse, quan
du philologue. Le lynx des mots est devenu le lynx des hommes ; car l’ histoire de la comédie, c’est l’histoire de tous les peupl
est devenu le lynx des hommes ; car l’histoire de la comédie, c’est l’ histoire de tous les peuples, concentrée dans le cadre de
si cela l’était on trouverait dans l’écrivain qui va écrire une telle histoire un talent digne du sujet. Dès les premières ligne
de généralisation qui est la grâce de la métaphysique, l’auteur de l’ Histoire de la Comédie détermine, en maître, les condition
ire de la Comédie détermine, en maître, les conditions d’une pareille histoire , et il en indique les résultats. Mais, qu’il me p
e était pour sa pensée tout à la fois un rêve et une caresse ?… Cette Histoire de la Comédie, dans laquelle, comme nous le verro
elle est aujourd’hui ?… Mesure circonscrite d’une chose circonscrite, histoire de peu, qu’il devait écrire avec le sang-froid d’
exciter le moindre enthousiasme dans cette besogne, car de toutes les histoires de l’esprit humain, toutes si tristes et si vite
rétention aussi justifiée que le talent puisse la justifier, d’être l’ Histoire de la Comédie, j’ai pu voir nettement à quoi se r
re de la Comédie, j’ai pu voir nettement à quoi se réduit cette grêle histoire . C’est presque une pitié. — (La pitié est pour l’
cette grêle histoire. C’est presque une pitié. — (La pitié est pour l’ histoire , non pour l’historien !). — En vain du Méril épui
e nous, comme, par exemple, la Chine et l’Inde, il écrit bien moins l’ histoire de leurs théâtres que l’histoire des impossibilit
ine et l’Inde, il écrit bien moins l’histoire de leurs théâtres que l’ histoire des impossibilités d’avoir un théâtre chez ces na
sa faute, à cet historien qui n’oublie rien et qui pénètre tout, si l’ histoire lui manque sous les pieds, si son cabestan n’enlè
e que des pailles au lieu d’arracher des montagnes, et si toute cette histoire de la comédie, dont l’origine est religieuse, peu
r force. Mais, au fond, tout cela n’a pas besoin d’être surfait, et l’ histoire en est bientôt écrite. Montrez-moi les lions bond
bondissants ! Les œuvres, quand il y en a, voilà encore la meilleure histoire  ! Mais quand il n’y en a plus, quand le temps les
de boulet dans nos esprits et dans l’ordre de nos connaissances sur l’ histoire de la comédie. Avec le livre d’Édelestand du Méri
erflu. Nous n’avons pas eu le nécessaire. Le nécessaire, en matière d’ histoire , consiste en des faits influents, carrés, visible
eraine. Or, ici, il n’y en a pas. Il n’y a, au fond, dans toute cette histoire , reprise en sous-œuvre par du Méril, que la vieil
te cette histoire, reprise en sous-œuvre par du Méril, que la vieille histoire connue, qui peut s’écrire en quelques mots et qu’
e peu de lignes, qui sont tout le savoir humain sur la comédie et son histoire , ont-elles été touchées et rompues par cette vast
s par cette vaste dissertation que du Méril a publiée sous le titre d’ Histoire de la Comédie, ou bien cette Histoire, qui veut ê
Méril a publiée sous le titre d’Histoire de la Comédie, ou bien cette Histoire , qui veut être nouvelle, a-t-elle ajouté à ces li
ements de l’arabesque, les lignes, courtes et rares, qui sont toute l’ histoire , restent toujours ce qu’elles étaient, dans leur
ivre… Mais, en fin de compte, que nous importe ! Qu’importe que cette Histoire de la Comédie, qu’en sa qualité de savant qui ne
e, déjà innocenté ?… Ne l’ai-je pas déchargé de l’insuffisance de son histoire au nom de la nature des choses, si chétive en mat
ourt en son premier volume, et qu’il ferme à Aristophane ? Dans cette histoire de la comédie inédite, qui a passé avec les homme
aient sans laisser des œuvres après elle, ce n’est ni la comédie ni l’ histoire qui m’ont le plus intéressé, mais l’auteur lui-mê
savant et que je déplore qu’il en soit un, a précisément, dans cette Histoire de la Comédie, dont le fond aride ne pouvait être
le de nous donner, à propos de la comédie, cette profonde et piquante histoire du rire que j’attendais et qu’il n’a pas faite (l
e et sa science ! Lui qui nous fait, à grand renfort de bésicles, des Histoires de la Comédie, pourrait nous faire des comédies e
stoires de la Comédie, pourrait nous faire des comédies et servir à l’ histoire comme cela… L’histoire ! Il n’y a que les ministr
pourrait nous faire des comédies et servir à l’histoire comme cela… L’ histoire  ! Il n’y a que les ministres renvoyés qui l’écriv
s ! nous pourrions toujours lui donner aussi bien que cela. IV Histoire de la Comédie chez tous les peuples [IV-VII]. [L
II]. [Le Constitutionnel, 21 septembre 1869.] Le second volume de l’ Histoire de la Comédie chez tous les peuples, dont le prem
que littéraire peut voir des choses plus ou moins réussies dans cette Histoire de la Comédie chez tous les peuples, des aperçus
de cette denrée, du Méril, l’auteur de la Philosophie du budget, de l’ Histoire de la Poésie scandinave, de l’Essai philosophique
qui s’est dévoué, pour couronner tous ses travaux, à nous écrire une Histoire de la Comédie, a-t-il rencontré un seul homme, d’
ivain, et peut-être un poète dramatique ; car, pour aimer tellement l’ histoire de la Comédie, il faut aimer la Comédie elle-même
, comme tout esprit véritablement synthétique, d’une métaphysique son histoire . Mais l’historien impatient de naître, l’historie
différences des sociétés et des civilisations. Ce premier volume de l’ Histoire de la Comédie telle que du Méril l’avait conçue c
int la société chinoise, et ceux-là qui aiment toutes les formes de l’ histoire convinrent qu’il avait mis la main sur la plus di
ux insister. VI C’est là le côté animant, le côté vivant de son Histoire de la Comédie, et par lequel aussi elle vivra tou
Comédie, et par lequel aussi elle vivra toute. Ce n’est plus ici une histoire comme celle de Signorelli, qui finit par s’évapor
notez-le et ne l’oubliez pas ! de mieux peint. Quoique l’auteur de l’ Histoire de la Comédie soit de la plus étonnante impersonn
ture de la société et des mœurs chinoises, au premier volume de cette histoire , mais je crois supérieure encore la peinture de l
e pas d’autant plus méprisante qu’elle est plus basse ? L’auteur de l’ Histoire de la Comédie a souvent de ces expressions, dont
Winckelmann et que Lessing. Or, justement, dans ce second volume de l’ Histoire de la Comédie, du Méril nous a donné un double ex
mme étant une généralité, il n’y a pas de biographie privée, mais une histoire infinie de l’humanité » ? Selon la méthode de Tai
sse raisonnablement adresser aux deux volumes actuels de cette grande Histoire de la Comédie chez tous les peuples. L’auteur est
touchera volontiers, soit pour le critiquer, soit pour le refaire. L’ Histoire de la Comédie chez tous les peuples est désormais
17 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vitu » pp. 103-115
vieux murs et ces ombres ?… Les ombres seraient-elles les morceaux d’ histoire oubliée de ce livre, et dont l’auteur, contrairem
e faire un livre, ramassé, soutenu et fort, soit d’antiquités, soit d’ histoire  ; mais comme l’histoire est, en ce moment, ce qui
é, soutenu et fort, soit d’antiquités, soit d’histoire ; mais comme l’ histoire est, en ce moment, ce qui doit passer le plus prè
les dangers du présent et veut le salut de l’avenir, c’est un livre d’ histoire que nous lui demandons positivement. L’homme qui
vée. Qu’il ne la quitte plus ! II Évidemment, cette voie est l’ histoire , mais c’est-aussi un genre très particulier dans
oie est l’histoire, mais c’est-aussi un genre très particulier dans l’ histoire . Qu’on me permette de faire un peu de mythologie 
dans l’histoire. Qu’on me permette de faire un peu de mythologie ! L’ Histoire est une Muse au triple visage. Elle a tantôt la f
é au théâtre, ne savaient pas rire. Mais enfin il y a le comique de l’ histoire , comme Voltaire. Voltaire fut un comique dans un
te homme et serviteur d’une cause de vérité, il aurait pu rire dans l’ histoire de ce rire que j’appelle bienfaisant, — oui ! bie
un caustique. À côté de la tragédie, il y a donc de la comédie dans l’ histoire , puisqu’il y en a dans l’humanité, et il est des
s à la vérité quand ils viennent, le lendemain des amphigouris dans l’ histoire , des impostures solennelles, des admirations dépl
ous apprenons à regretter. Eh bien, c’est ce genre particulier dans l’ histoire qui me fait l’effet d’être la vraie voie d’August
une manière charmante, très piquante, et pour le moment très utile, l’ histoire comique de cette Révolution dont on nous a dit le
er tous et d’entreprendre, à ce point de vue nouveau du ridicule, une histoire de la Révolution française. Ce serait moins enfan
e histoire de la Révolution française. Ce serait moins enfantin que l’ histoire pittoresque, moins dangereux que l’histoire fatal
rait moins enfantin que l’histoire pittoresque, moins dangereux que l’ histoire fataliste, plus vite compris dans ce siècle, chan
ste, plus vite compris dans ce siècle, chancelant et sceptique, que l’ histoire providentielle, et ce serait infiniment sain. Cel
re de Michelet, ou du piétisme jacobin de Bûchez, et de tant d’autres histoires où les événements et les hommes sont grossis et g
si on les avait soufflés, il est bon de revenir au génie comique de l’ histoire , au terrible irridebit du bon sens, à la gaieté v
titude. J’ai ri, me voilà désarmé, est un mot toujours juste. Quand l’ histoire est gourmée, faussée et dangereuse, on la désarme
par le rire ; car le rire, c’est le mépris ! Encore une fois, voilà l’ histoire que je voudrais voir écrire, non par places, non
rme si bien le bec aux solennels et aux faiseurs de philosophies de l’ histoire dont nous sommes recrus. Vitu a toujours la juste
pertinence de Voltaire, lui aussi un voltairien de l’autre bord que l’ histoire , qui n’en a fait jamais d’autre, oubliait, et que
roduisit. Or, c’est par ces incroyables détails que Vitu commence son histoire . C’était en 1790. Suleau était alors accusé du cr
ivre, c’est le plus considérable. Mais c’est là de la tragédie dans l’ histoire s’il en fut jamais, et non pas de cette comédie q
ns parlé, cet implacable comique qui peut être d’un si grand effet en histoire , est bien plus sur les lèvres du héros que sous l
ore, quoique ce mot soit devenu le jugement suprême et définitif de l’ histoire  ! IV Mais, encore une fois, si cette biogr
tte biographie d’un homme qui a droit, sinon à la statue en pied de l’ histoire au moins à la médaille de la biographie, si tout
ivain qui l’a publié y a montré des aptitudes et des facilités vers l’ histoire , grave ou tragique, telle qu’elle est le plus gén
en saillie de l’élément comique ou ravalant qui ne manque pas dans l’ histoire , et qu’il saurait fort bien en dégager, ainsi que
ne fut pas que hideuse, mais grotesque aussi dans sa laideur. Comme l’ histoire est en bas aussi bien qu’en haut et qu’elle est u
t le plus correctes à l’œil nu, cette manière d’étudier et d’écrire l’ histoire serait d’un intérêt très vif ; car l’homme le plu
le plus pur (on y tient beaucoup moins), cette manière de concevoir l’ histoire et de la regarder, dans les ombres et sous la por
18 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
ât aucune recherche, aucun travail préliminaire, une Introduction à l’ histoire de la philosophie, où les plus hautes questions f
humaines, même à celles qui s’y prêtaient le moins ; par exemple, à l’ histoire de la philosophie, où M. Hegel comme M. Schelling
et la dialectique reprirent le rang qui leur appartenait à côté de l’ histoire . Les trop éclatants succès de 1828 servirent du m
t en feront encore. Le premier de ces volumes offre une esquisse de l’ Histoire générale de la philosophie, depuis ses plus faibl
jeté en France les fondements de l’étude vraiment philosophique de l’ histoire de la philosophie ? Tous les systèmes y sont rame
les reproduit sans cesse. Leur lutte constante est le fond même de l’ histoire . Discerner en eux le vrai et le faux, le faux qui
ole est ouvertement éclectique. L’éclectisme, c’est l’intelligence en histoire , c’est le discernement assuré du vrai et du faux,
mais il le protège contre les attraits des principes extrêmes dont l’ histoire montre la fragilité. Il recommande la modération,
a lumière du petit nombre d’hommes qui ont consacré leurs veilles à l’ histoire de la philosophie. On a remarqué avant nous que s
platonicienne, il faut que je la mette en rapport avec l’époque de l’ histoire de la philosophie à laquelle elle appartient. Or
ui est vrai d’un système l’est également des différentes époques de l’ histoire de la philosophie. Pour en bien comprendre une se
cienne avec ses antécédents et ses conséquents, une vue générale de l’ histoire de la philosophie. Sans doute j’effleurerai tout,
nsi amenés à cette chaire. Là, sur les hauteurs de la science et de l’ histoire , le public qui ne me connaît plus, et qui veut sa
, Platon et la Grèce ; pour cette année, l’humanité tout entière et l’ histoire générale de la philosophie. Mais, vous apercevez-
t a-t-elle un rang dans l’ensemble des connaissances humaines, et son histoire est-elle une chose sérieuse ? C’est sur quoi il f
tuité de la philosophie. Sujet de cette leçon : Vérification par l’ histoire des résultats obtenus par la psychologie. — La ph
qu’elle tend à devenir sans cesse une portion plus considérable de l’ histoire . Dans la dernière leçon, nous avons essayé d’ab
développement de l’espèce humaine dans l’espace et le temps, c’est l’ histoire . Je dis le développement, car il n’y a point d’hi
emps, c’est l’histoire. Je dis le développement, car il n’y a point d’ histoire de ce qui ne se développe point. Et quelle est l’
idée impliquée dans celle de développement ? l’idée de progrès. Toute histoire suppose donc un développement, un progrès. Qu’est
maintenant que le développement progressif de l’espèce humaine dans l’ histoire  ? la civilisation. Autant il y a d’éléments dans
humaine et dans l’individu, autant il y en a dans l’espèce, autant l’ histoire et la civilisation en développent. Il répugne (et
t nécessaire de subsister, de laisser de soi une longue mémoire, et l’ histoire à son tour ne s’occupe que de ce qui dure, de ce
stence historique. Ainsi, comme la nature humaine est la matière de l’ histoire , l’histoire est pour ainsi dire le juge de la nat
rique. Ainsi, comme la nature humaine est la matière de l’histoire, l’ histoire est pour ainsi dire le juge de la nature humaine,
ain dans la conscience individuelle que vous ne retrouviez pas dans l’ histoire , c’est-à-dire qui n’eût pas été développé par l’e
t de douter de la réalité de cet élément : ou si vous trouviez dans l’ histoire un élément que ne vous eût pas donné l’analyse ps
que, je vous conseillerais de recommencer cette analyse. En un mot, l’ histoire est la représentation en grand de la nature humai
umaine, et ce qui s’aperçoit à peine dans la conscience reluit dans l’ histoire en caractères éclatants. Après avoir interrogé l’
court grand risque de n’être jamais. Mais si nous trouvons que dans l’ histoire la philosophie a toujours eu son existence comme
par ce côté. Mais par où commencer ? Je me permettrai de commencer l’ histoire par l’histoire. Ordinairement on commence l’histo
ais par où commencer ? Je me permettrai de commencer l’histoire par l’ histoire . Ordinairement on commence l’histoire par des hyp
i de commencer l’histoire par l’histoire. Ordinairement on commence l’ histoire par des hypothèses : on imagine des états du mond
te point de monuments, et c’est dans ces ténèbres antérieures à toute histoire qu’on cherche la lumière qui doit éclairer l’hist
rieures à toute histoire qu’on cherche la lumière qui doit éclairer l’ histoire réelle de la civilisation. Nous ferons tout autre
tre pas de monuments auxquels la critique puisse se prendre. Ainsi, l’ histoire moderne a ses racines bien connues dans le monde
en attendant que M. Abel Rémusat22 ait publié son grand ouvrage de l’ histoire de la religion et de la philosophie de Bouddha, n
distinction qu’est toute vraie intelligence de l’âme humaine et de l’ histoire . Non seulement aucune époque de l’humanité, mais
de berceau et de théâtre à Socrate, à Platon, à Aristote. Passons à l’ histoire moderne. Le monde grec et romain a brillé à peu p
vaut mieux avoir de l’avenir que du passé. Il y a deux époques dans l’ histoire moderne, celle de sa formation et celle de son dé
a joué tour à tour la philosophie dans les trois grandes époques de l’ histoire du monde. Ma foi inébranlable est que l’esprit ph
sera le dernier venu dans l’espèce humaine et le point culminant de l’ histoire . Ainsi, dans l’Orient, sur cent créatures pensant
nsée un plus grand nombre de mes semblables. Troisième leçon. De l’ histoire de la philosophie. Récapitulation des deux der
n mot sur la méthode employée. — Sujet de cette leçon : Appliquer à l’ histoire de la philosophie ce qui a été dit de la philosop
stoire de la philosophie ce qui a été dit de la philosophie. 1º Que l’ histoire de la philosophie est un élément réel de l’histoi
osophie. 1º Que l’histoire de la philosophie est un élément réel de l’ histoire universelle, comme l’histoire de la législation,
la philosophie est un élément réel de l’histoire universelle, comme l’ histoire de la législation, des arts et des religions ; 2º
me l’histoire de la législation, des arts et des religions ; 2º que l’ histoire de la philosophie est plus claire que toutes les
de la philosophie est plus claire que toutes les autres parties de l’ histoire et qu’elle en contient l’explication. Démonstrati
ce : explication du siècle de Périclès par la philosophie de Socrate. Histoire moderne : explication du seizième siècle par la p
ième siècle par la philosophie de Condillac et d’Helvétius ; 5º Que l’ histoire de la philosophie vient la dernière dans le dével
nt intérieur de l’esprit et du mouvement d’une époque. — Rapport de l’ histoire de la philosophie à l’histoire en général. — De l
mouvement d’une époque. — Rapport de l’histoire de la philosophie à l’ histoire en général. — De la situation favorable de notre
stoire en général. — De la situation favorable de notre siècle pour l’ histoire de la philosophie. La première leçon a fait voi
temps qu’il est d’un ordre plus relevé. La dernière fois, appelant l’ histoire au secours de l’analyse, je crois avoir démontré
résidera à cet enseignement, est l’harmonie de la psychologie et de l’ histoire . Je viens appliquer à l’histoire de la philosophi
l’harmonie de la psychologie et de l’histoire. Je viens appliquer à l’ histoire de la philosophie tout ce que j’ai dit de la phil
e, et faire voir aussi qu’elle soutient avec les autres branches de l’ histoire universelle les mêmes rapports que soutient la ph
temps et selon les lieux, méritent d’être recueillies, qu’en un mot l’ histoire de la philosophie ait sa place dans l’histoire gé
illies, qu’en un mot l’histoire de la philosophie ait sa place dans l’ histoire générale de l’humanité, tout comme l’histoire de
hie ait sa place dans l’histoire générale de l’humanité, tout comme l’ histoire de l’industrie, l’histoire de la législation, l’h
toire générale de l’humanité, tout comme l’histoire de l’industrie, l’ histoire de la législation, l’histoire des arts et celle d
tout comme l’histoire de l’industrie, l’histoire de la législation, l’ histoire des arts et celle des religions. J’hésite à pours
s, je le dis avec un peu d’embarras, mais je suis forcé de le dire, l’ histoire de la philosophie est également supérieure à tout
philosophie est également supérieure à toutes les autres parties de l’ histoire de l’humanité : elle leur est supérieure par les
philosophie : elle est plus claire que toutes les autres parties de l’ histoire , et si celles-ci lui prêtent leur lumière, elle l
aire dans leurs dernières profondeurs, et jette un jour immense sur l’ histoire universelle tout entière. Dire que l’histoire de
e un jour immense sur l’histoire universelle tout entière. Dire que l’ histoire de la philosophie est plus claire que l’histoire
entière. Dire que l’histoire de la philosophie est plus claire que l’ histoire politique, que celle des arts, que celle des reli
on, c’est-à-dire encore dans la philosophie. Je me hâte d’arriver à l’ histoire . Dans l’histoire aussi il y a deux éléments. Il y
encore dans la philosophie. Je me hâte d’arriver à l’histoire. Dans l’ histoire aussi il y a deux éléments. Il y a les développem
traite, nette et précise. Prenez à volonté telle ou telle époque de l’ histoire de l’humanité ; ôtez-en la philosophie, vous verr
herchez à le déchiffrer ; cherchez sincèrement ce que veut dire cette histoire politique presque toute mythologique, sans chrono
songer à recueillir la mémoire de ses actions, comment il n’y a pas d’ histoire et pas de chronologie dans l’Inde. Passez de l’Or
t-elle sur l’époque dont elle fait partie ? éclaire-t-elle beaucoup l’ histoire de l’art et celle de la religion athénienne ? Cha
ctions même de la philosophie. Si nous appliquons ce point de vue à l’ histoire moderne, nous ne le trouverons pas moins fécond e
ec est plus transparente que celle du monde oriental ; et l’idée de l’ histoire moderne l’est plus encore que celle de l’histoire
al ; et l’idée de l’histoire moderne l’est plus encore que celle de l’ histoire ancienne. Mais les temps modernes eux-mêmes sont
e comme la philosophie est le point culminant de la nature humaine, l’ histoire de la philosophie est aussi le point culminant de
maine, l’histoire de la philosophie est aussi le point culminant de l’ histoire , et qu’elle est, il faut bien le dire, l’histoire
oint culminant de l’histoire, et qu’elle est, il faut bien le dire, l’ histoire de l’histoire. L’histoire de la philosophie est e
de l’histoire, et qu’elle est, il faut bien le dire, l’histoire de l’ histoire . L’histoire de la philosophie est en quelque sort
re, et qu’elle est, il faut bien le dire, l’histoire de l’histoire. L’ histoire de la philosophie est en quelque sorte aux autres
stoire de la philosophie est en quelque sorte aux autres parties de l’ histoire de l’humanité ce que l’histoire de l’humanité est
quelque sorte aux autres parties de l’histoire de l’humanité ce que l’ histoire de l’humanité est à celle de la nature extérieure
isit et ne dit moi que dans la conscience de l’homme. Oui, il y a une histoire du monde extérieur ; car ce monde a son développe
ité aussi a son développement, mille fois plus riche encore ; c’est l’ histoire proprement dite, avec ses branches diverses, l’hi
ore ; c’est l’histoire proprement dite, avec ses branches diverses, l’ histoire civile, l’histoire des religions, l’histoire des
ire proprement dite, avec ses branches diverses, l’histoire civile, l’ histoire des religions, l’histoire des arts ; la plus élev
ses branches diverses, l’histoire civile, l’histoire des religions, l’ histoire des arts ; la plus élevée est l’histoire de la ph
l’histoire des religions, l’histoire des arts ; la plus élevée est l’ histoire de la philosophie. C’est là seulement que l’human
plus haute puissante, et placés dans leur jour le plus vrai. Comme l’ histoire de l’humanité est la couronne de l’histoire de la
our le plus vrai. Comme l’histoire de l’humanité est la couronne de l’ histoire de la nature, de même l’histoire de la philosophi
e de l’humanité est la couronne de l’histoire de la nature, de même l’ histoire de la philosophie est la couronne de l’histoire d
la nature, de même l’histoire de la philosophie est la couronne de l’ histoire de l’humanité. Voilà pourquoi l’histoire de la ph
osophie est la couronne de l’histoire de l’humanité. Voilà pourquoi l’ histoire de la philosophie vient toujours la dernière. Qua
quoi l’histoire de la philosophie vient toujours la dernière. Quand l’ histoire civile, l’histoire des arts, l’histoire des relig
la philosophie vient toujours la dernière. Quand l’histoire civile, l’ histoire des arts, l’histoire des religions est faible, l’
toujours la dernière. Quand l’histoire civile, l’histoire des arts, l’ histoire des religions est faible, l’histoire de la philos
e civile, l’histoire des arts, l’histoire des religions est faible, l’ histoire de la philosophie est faible ou nulle. Lorsque gr
, l’histoire de la philosophie est faible ou nulle. Lorsque grandit l’ histoire , celle de la philosophie grandit dans la même pro
ns la même proportion. Dans l’Inde, nous avons vu qu’il n’y a point d’ histoire , par la raison qu’il n’y a point de liberté, que
t dieux eux-mêmes, la chronologie se confond avec la mythologie, et l’ histoire ne peut arriver à une existence indépendante. Or,
peut arriver à une existence indépendante. Or, là où il n’y a point d’ histoire ou presque point d’histoire des autres éléments d
indépendante. Or, là où il n’y a point d’histoire ou presque point d’ histoire des autres éléments de la civilisation, n’attende
d’histoire des autres éléments de la civilisation, n’attendez pas une histoire de la philosophie. Dans la Grèce commencent avec
osophie. Dans la Grèce commencent avec la liberté la chronologie et l’ histoire . Là les hommes, étant libres et se respectant, pr
ueillent, écrivent d’abord des chroniques, et peu à peu s’élèvent à l’ histoire proprement dite. Alors, mais seulement alors, l’h
’élèvent à l’histoire proprement dite. Alors, mais seulement alors, l’ histoire de la philosophie est possible. C’est aussi en Gr
iter leurs devanciers, et Diogène de Laërte nous apprend que bien des histoires de la philosophie avaient précédé la sienne. Mais
toute science a son commencement et reste longtemps dans l’enfance. L’ histoire politique a brillé seule en Grèce ; il n’y a pres
istoire politique a brillé seule en Grèce ; il n’y a presque pas eu d’ histoire ni des arts ni des religions ; l’histoire de la p
; il n’y a presque pas eu d’histoire ni des arts ni des religions ; l’ histoire de la philosophie a donc participé de cette faibl
es chroniques en tout genre. C’est avec la civilisation moderne que l’ histoire est sortie de la chronique et qu’elle est arrivée
herches considérables ont été entreprises sur toutes les parties de l’ histoire de l’humanité. L’histoire de la philosophie est v
été entreprises sur toutes les parties de l’histoire de l’humanité. L’ histoire de la philosophie est venue à son tour dans ce pr
43, mais espérons que la France, qui renouvelle44 avec tant d’éclat l’ histoire politique, et qui a donné un successeur à Winckel
s ouverte aux autres nations, elle entrera à son tour dans celle de l’ histoire de la philosophie, et y marquera sa trace. Puisse
nes esprits pleins d’ardeur et de force sur la philosophie et sur son histoire  ! Quatrième leçon. De la méthode psychologique
son histoire ! Quatrième leçon. De la méthode psychologique dans l’ histoire . Que l’histoire de la philosophie est à la foi
uatrième leçon. De la méthode psychologique dans l’histoire. Que l’ histoire de la philosophie est à la fois spéciale et génér
ts et de leurs lois, chercherait le développement de tout cela dans l’ histoire . Le résultat d’une pareille méthode serait l’harm
son développement historique, l’harmonie de la philosophie et de son histoire . — Application de cette méthode. Trois points que
xistence nécessaire des deux, et génération de l’une par l’autre. L’ histoire de la philosophie est à la fois spéciale et génér
ppose celui de tous les autres éléments de la nature humaine, ainsi l’ histoire de la philosophie présuppose celle de toutes les
présuppose celle de toutes les autres branches de la civilisation, l’ histoire de l’industrie, de la législation, de l’art, de l
de l’art, de la religion. En même temps donc qu’elle est spéciale, l’ histoire de la philosophie est très générale, puisqu’elle
philosophie est très générale, puisqu’elle se lie nécessairement à l’ histoire entière de l’humanité. Elle exprime en effet, dan
ère de l’humanité. Elle exprime en effet, dans une certaine mesure, l’ histoire des religions, l’histoire des arts, l’histoire de
prime en effet, dans une certaine mesure, l’histoire des religions, l’ histoire des arts, l’histoire des législations, l’histoire
une certaine mesure, l’histoire des religions, l’histoire des arts, l’ histoire des législations, l’histoire de la richesse, et j
re des religions, l’histoire des arts, l’histoire des législations, l’ histoire de la richesse, et jusqu’à un certain point la gé
jusqu’à un certain point la géographie physique elle-même ; car si l’ histoire de la philosophie tient à celle de l’humanité, l’
 ; car si l’histoire de la philosophie tient à celle de l’humanité, l’ histoire de l’humanité tient à celle de la nature, base pr
es divisions, en un mot à la géographie physique. Ainsi considérée, l’ histoire de la philosophie prend un puissant intérêt ; mai
elles, sous le gouvernement de la raison. Qui remplira cet idéal de l’ histoire de la philosophie ? Il faudrait un homme qui joig
homme qui ne fût étranger à aucun des grands faits dont se compose l’ histoire de l’humanité, et qui, en même temps qu’il les em
vous exercerez à reconnaître et à comprendre toutes les parties de l’ histoire  ; car s’il y a dans la nature humaine un seul élé
elque répugnance, aisément vous transporterez cette répugnance dans l’ histoire  ; après avoir mutilé l’humanité en vous, vous la
ire ; après avoir mutilé l’humanité en vous, vous la mutilerez dans l’ histoire  ; vous succomberez à des préjugés fanatiques d’un
éjugés fanatiques d’un genre ou d’un autre ; vous n’apercevrez dans l’ histoire que l’industrie, ou l’art, ou la religion, ou la
onscience, puis dans cette conscience du genre humain qu’on appelle l’ histoire . Homo sum : humani nihil a me alienum puto. Que
que nous nous proposons, et nous mettre en possession d’une véritable histoire de l’humanité et de la philosophie. Cette questio
aturellement à l’esprit est la méthode expérimentale. Il semble que l’ histoire étant une collection de faits et l’histoire de la
imentale. Il semble que l’histoire étant une collection de faits et l’ histoire de la philosophie n’étant elle-même qu’une collec
lois, et avec ces lois de déterminer l’ordre et le développement de l’ histoire de la philosophie. Il faudrait prendre un certain
à l’observation, il n’y a point pour elle d’époques convenues dans l’ histoire de la philosophie. Qu’est-ce en effet qu’une époq
oncevez bien que l’empirisme ne peut commencer par transporter dans l’ histoire des distinctions et des classifications qu’il n’a
méthode expérimentale se trouve en possession de tous les faits de l’ histoire de la philosophie, distingués et classés, où en e
hilosophie, distingués et classés, où en est-elle ? Elle en est à une histoire chronologique. Mais une pareille histoire vous su
st-elle ? Elle en est à une histoire chronologique. Mais une pareille histoire vous suffit-elle ? La raison consent-elle à savoi
autre méthode. Essayons. Pensez-y sérieusement. Qui est en jeu dans l’ histoire  ? Quelle est l’étoffe dont l’histoire est faite ?
eusement. Qui est en jeu dans l’histoire ? Quelle est l’étoffe dont l’ histoire est faite ? Quel est le personnage historique ? É
? Évidemment, c’est l’homme. Il y a beaucoup d’éléments divers dans l’ histoire . Quels peuvent être ces éléments ? Évidemment enc
de expérimentale ? C’est le nombre infini des éléments possibles de l’ histoire dans lesquels cette méthode devait s’engager et s
et se confondait nécessairement. Mais s’il ne peut pas y avoir dans l’ histoire d’autres éléments que ceux de l’humanité, et si n
ux de l’humanité, et si nous pouvions d’avance, avant d’entrer dans l’ histoire , être en possession de tous les éléments de l’hum
ents de l’humanité, nous aurions beaucoup gagné ; car en arrivant à l’ histoire , nous saurions qu’il ne peut s’y rencontrer que t
quoi le jeu de la machine échappe. Une fois donnés les éléments de l’ histoire j’entends leurs éléments essentiels, il s’agit de
s établies, il les a appliquées à l’expérience et transportées dans l’ histoire . En effet, à moins que la nature des choses ne ch
développant, il fallait bien que ces éléments se retrouvassent dans l’ histoire avec leurs rapports, c’est-à-dire avec leurs lois
é, par conséquent faux par quelque côté, et qu’imposer ce système à l’ histoire , c’est fausser l’histoire avec un système. Je le
quelque côté, et qu’imposer ce système à l’histoire, c’est fausser l’ histoire avec un système. Je le sais, et je me hâte de déc
à un système faux qui nous conduirait lui-même à une vue fausse de l’ histoire . Mais réunissez les deux méthodes, faites comme l
à l’aide duquel seulement on peut s’orienter dans le labyrinthe de l’ histoire . Il faut commencer par rechercher les éléments es
damentaux ; de leurs rapports tirer leurs lois ; ensuite, passant à l’ histoire , se demander si elle confirme ou répudie ce premi
ravail. Si elle le confirmait, quel résultat ne serait pas obtenu ! L’ histoire ne serait plus alors une succession fortuite de s
roprement parler, la philosophie. Si donc tout cela en tombant dans l’ histoire s’y développe d’une manière raisonnable, il s’ens
par la philosophie nous finirons encore par la philosophie, et que l’ histoire de la philosophie sera la philosophie elle-même a
, que nous serons en possession des fondements de la raison et de son histoire . Pendant les cinq années dont se compose mon prem
es premiers génies dont s’honore l’humanité, à l’immortel auteur de l’ Histoire des animaux, de pénétrer dans les profondeurs de
st la vie de la nature, c’est la vie de l’humanité, c’est la vie de l’ histoire . Cinquième leçon. Idées fondamentales de l’his
st la vie de l’histoire. Cinquième leçon. Idées fondamentales de l’ histoire . Récapitulation. Des idées dans l’intelligence
les autres. Ces différences constituent les différentes époques de l’ histoire . Rappelez-vous les conclusions de la dernière l
. C’est là l’unité et l’identité du genre humain. Mais il n’y a pas d’ histoire de ce qui est un, identique à soi-même, sans chan
pas relativement à lui-même des différences graves, il n’aurait pas d’ histoire , car il n’y a d’histoire que de ce qui change. La
me des différences graves, il n’aurait pas d’histoire, car il n’y a d’ histoire que de ce qui change. La variété dans l’unité est
oire que de ce qui change. La variété dans l’unité est l’élément de l’ histoire . La puissance de la variété, entre les mains du t
ssance de la variété, entre les mains du temps et sur le théâtre de l’ histoire , produit en grand ce qui se passe en petit sur le
s de la vie du genre humain, c’est-à-dire les époques distinctes de l’ histoire . Maintenant quelles sont, quelles doivent être le
enant quelles sont, quelles doivent être les époques différentes de l’ histoire  ? et dans quel ordre se succèdent-elles ? Pour le
ur pouvoir déterminer rigoureusement l’ordre des grandes époques de l’ histoire  : c’est à l’examen et à la solution de ce problèm
rée notre prochaine leçon. Sixième leçon. Des grandes époques de l’ histoire . Retour sur le fait fondamental de conscience.
ion, élément de différence. — Nécessité et utilité de la réflexion. —  Histoire . Conditions de tout développement : temps, succes
temps, succession, particularité, division, contradiction. — But de l’ histoire . — De la vraie perfectibilité. — Qu’il y a trois
conscience. Ce fait, transporté de l’individu dans l’espèce et dans l’ histoire , est la clef de tous les développements de l’huma
erceau des sociétés la parole primitive est un hymne. Cherchez dans l’ histoire des langues, des sociétés, et dans toute époque r
portez-le sur celui de la conscience universelle, c’est-à-dire dans l’ histoire . L’unité y est aussi avec ses différences nécessa
ont se compose la conscience du genre humain ne se développent dans l’ histoire qu’à la condition d’être successifs, de paraître
ue incomplète. Tout élément particulier qui passe sur le théâtre de l’ histoire , après y avoir paru quelque temps, est condamné à
entier développement. Au premier coup d’œil, qu’apercevez-vous dans l’ histoire  ? Vous n’apercevez que des particularités : d’abo
icularité naît, et par conséquent finit. Donc vous n’apercevez dans l’ histoire que des illusions, en même temps que sous un autr
que sous un autre point de vue vous n’y apercevez que des vérités. L’ histoire est une succession de vérités et une succession d
t succession et distinction dans la réflexion individuelle est dans l’ histoire discorde et guerre. La guerre est le spectacle qu
istoire discorde et guerre. La guerre est le spectacle que présente l’ histoire , spectacle au premier coup d’œil plein de tristes
l plein de tristesse. Celui qui n’a pas le secret des mouvements de l’ histoire , qui ne sait pas que toute erreur renferme une vé
ne vérité dont le seul défaut est d’être incomplète, en contemplant l’ histoire croit que le genre humain est dans une erreur per
erreur, si on peut s’exprimer ainsi, est la forme de la vérité dans l’ histoire . Toutes ces erreurs, c’est-à-dire toutes ces véri
yeux. Ainsi chaque idée se déroule isolément et successivement dans l’ histoire  ; quand tous ses points de vue ont été épuisés, e
ut mieux que l’innocence, et la vertu impose une lutte continuelle. L’ histoire n’a point d’âge d’or ; elle commence au règne de
s l’humanité, je dis toutes les puissances qui la représentent dans l’ histoire , l’industrie, l’État, la religion, l’art, la phil
uvement qui a laissé une trace lumineuse ? n’a-t-il pas déposé dans l’ histoire un élément immortel ? Aristote et le péripatétism
es uns aux autres que s’est enrichi le trésor de la raison humaine. L’ histoire est un jeu où tout le monde perd successivement,
t bien aussi que toutes se succèdent et se remplacent. De même dans l’ histoire générale tout se succède, tout se développe, tout
succède, tout se développe, tout sert à l’accomplissement du but de l’ histoire . Quel est ce but ? Quel est le but de l’humanité
la réflexion ne peut ajouter à la conscience un seul élément, ainsi l’ histoire ne peut pas ajouter un seul élément à la nature h
obscurci ; et c’est à cette condition que s’accomplit le cercle de l’ histoire , qui est celui de la pensée. Maintenant, combien
nsi que l’ordre de ces trois époques. Septième leçon. Du plan de l’ histoire . Retour sur la spontanéité et la réflexion dan
ontanéité et la réflexion dans l’individu et dans l’espèce humaine. —  Histoire  : ses époques. — Trois époques, ni plus ni moins.
époques. — Ordre de succession. — Ordre de génération. — Du plan de l’ histoire comme manifestation du plan de la Providence. — O
d’or, c’est l’Éden que la poésie et la religion placent au début de l’ histoire  : image vive et sacrée de l’état de la raison dan
égarements de la réflexion74. Ce que la réflexion est à l’individu, l’ histoire l’est au genre humain. L’histoire fait paraître t
ue la réflexion est à l’individu, l’histoire l’est au genre humain. L’ histoire fait paraître tous les éléments essentiels de l’h
léments de l’humanité développé à part, et occupant sur la scène de l’ histoire un espace de temps plus ou moins considérable, av
ssances qui sont en lui, et de ne se retirer qu’après avoir livré à l’ histoire tout ce qui était dans son sein. Ainsi les époque
ne à lui céder la place. Mais d’un autre côté toutes les époques de l’ histoire , dans leur diversité même et dans leur opposition
eut y avoir que trois grandes époques. Que peut en effet développer l’ histoire , sinon l’humanité ? et que peut-elle développer d
es sphères. Ainsi l’époque qui doit représenter l’idée du fini dans l’ histoire , l’imposera à l’industrie, à l’État, à l’art, à l
et la mesure de toutes choses75. L’époque qui doit représenter dans l’ histoire l’idée de l’infini est-elle venue ? vous aurez un
ou point de commerce maritime ; la mer jouera un rôle médiocre dans l’ histoire de cette époque ; car la mer, surtout la mer inté
réel et occupe une grande place dans la pensée, il faudra que dans l’ histoire il reçoive aussi son développement. Concevez alor
concevoir que trois époques dans le développement de la pensée par l’ histoire  ; on ne peut concevoir qu’il puisse y avoir d’aut
t dans sa supériorité sur eux tous, donne son nom à cette époque de l’ histoire . Ainsi, n’imaginez pas que quand je parle d’une é
t considérable de la pensée, qu’il n’occupe pas toute une époque de l’ histoire  ? croyez-vous qu’il ne faille pas de longs siècle
ncevez-vous l’humanité sans ce côté fondamental d’elle-même, et notre histoire sans une large place accordée au développement de
poques dans lesquelles nous avons partagé le mouvement universel de l’ histoire . Essayez maintenant d’en ajouter une quatrième ;
il n’y a que trois moments dans Dieu, dans la nature, dans l’homme, l’ histoire aussi ne peut avoir que trois grandes époques. Re
es différents éléments de la pensée se succèdent dans la réflexion. L’ histoire intérieure de la réflexion est une histoire de l’
dent dans la réflexion. L’histoire intérieure de la réflexion est une histoire de l’humanité en abrégé ; l’histoire extérieure n
térieure de la réflexion est une histoire de l’humanité en abrégé ; l’ histoire extérieure ne fait que manifester celle-là, mais
infini qu’après avoir parcouru l’un et l’autre ; de sorte que, dans l’ histoire , l’époque réservée à la tentative de réunir ces d
us l’avons vu, c’est le moi et le non-moi. Mais nous n’étudions pas l’ histoire de la nature extérieure ; ce n’est donc pas le te
dans la conscience de l’individu, et elles se passent de même dans l’ histoire du genre humain. L’humanité, se trouvant d’abord
ns la philosophie, le rapport du fini et de l’infini, et donne dans l’ histoire à ce rapport son expression propre, son empire77.
t extérieur, il représente pour ainsi dire le mécanisme matériel de l’ histoire . Mais nous avons montre comment la variété sort d
des deux premières époques servent de berceau à la troisième. Ainsi l’ histoire n’est pas seulement une géométrie sublime, c’est
’ils conspirent ensemble à l’unité de la vie générale. Que dis-je ! l’ histoire ne réfléchit pas seulement tous les mouvements de
’univers, lequel est une manifestation de Dieu, en dernière analyse l’ histoire n’est pas moins que le dernier contrecoup, la der
aires, et c’est parce que la Providence est dans l’humanité et dans l’ histoire , que l’humanité et l’histoire ont leurs lois néce
rovidence est dans l’humanité et dans l’histoire, que l’humanité et l’ histoire ont leurs lois nécessaires. Cette nécessité, que
ont les arrêts de ce gouvernement, promulgués par la voix du temps. L’ histoire est la manifestation des vues de Dieu sur l’human
la manifestation des vues de Dieu sur l’humanité ; les jugements de l’ histoire sont les jugements de Dieu même. Dieu a voulu que
ence dans son essence même et dans ses moments fondamentaux. Or, si l’ histoire est le gouvernement de Dieu rendu visible, tout y
avec poids et mesure, pour le plus grand bien de toutes choses. Ou l’ histoire est une fantasmagorie insignifiante, et alors ell
nce et son auteur. Huitième leçon. Du rôle de la géographie dans l’ histoire Retour sur le système historique esquissé dans
e esquissé dans la dernière leçon. Méthode qui l’a donné. Beauté de l’ histoire ainsi conçue ; sa moralité ; son caractère scient
; son caractère scientifique. — Injuste mépris des philosophes pour l’ histoire . Réfutation de Malebranche. — Règle fondamentale
pour l’histoire. Réfutation de Malebranche. — Règle fondamentale do l’ histoire  : rien d’insignifiant ; tout a un sens, tout se r
s lieux et des climats qui conviennent aux trois grandes époques de l’ histoire . Dans la dernière leçon nous avons énuméré et c
a dernière leçon nous avons énuméré et classe toutes les époques de l’ histoire  ; nous avons montré qu’il y avait trois époques,
us avons montré qu’il y avait trois époques, ni plus ni moins, dans l’ histoire  ; que ces trois époques soutenaient l’une envers
succession en couvrait un autre, celui de génération ; en sorte que l’ histoire entière de l’humanité se résout en un grand mouve
nt, mais qui s’engendrent les uns les autres. Tel est le système de l’ histoire  ; et ce système, nous ne l’avons point emprunté à
chimériques, mais au principe même et à la seule mesure possible de l’ histoire , à l’humanité. On pourrait même à la rigueur rame
mêmes. De même ici l’induction que nous avons faite de l’humanité à l’ histoire est fondée sur une seule supposition, celle de la
a trois termes dans un certain ordre. Donc il ne peut y avoir dans l’ histoire que trois termes, dans le même ordre que celui qu
et la plus certaine pour nous ; et quand nous la transportons dans l’ histoire , nous ne faisons autre chose que suivre le princi
pe de toute réalité partout où il nous conduit. Il y a plus : comme l’ histoire a été rapportée à la nature humaine, de même cell
t les lois de la nature, les forces et les lois de l’humanité. Donc l’ histoire de notre espèce, l’histoire de cet être particuli
forces et les lois de l’humanité. Donc l’histoire de notre espèce, l’ histoire de cet être particulier, limité et borné, qu’on a
e cet être particulier, limité et borné, qu’on appelle l’homme, cette histoire se lie à ce vaste univers, et par ce vaste univer
univers, et par ce vaste univers à l’Auteur de toutes choses. Ainsi l’ histoire n’est point une anomalie dans l’ordre général ; v
cation vous donnera constamment le même résultat. Vous y verrez que l’ histoire par cela seul quelle exprime l’humanité, exprime
roduit les mouvements successifs dans la succession de ses époques. L’ histoire ainsi conçue est bien belle ; elle est une poésie
ésie admirable, le drame ou l’épopée du genre humain. Non seulement l’ histoire ainsi conçue est belle, mais alors, et seulement
, elle a une haute moralité. En effet niez ou énervez le système de l’ histoire , niez ou énervez ses lois et son plan, vous rompe
lois et son plan, vous rompez ou vous relâchez le lien qui rattache l’ histoire à l’humanité et au monde et par là à Dieu. Dieu,
est vrai, dans le monde et dans l’humanité, et par conséquent dans l’ histoire  ; qu’il y dépose quelque chose de lui-même, qu’il
Providence est engagée dans la question de la nécessité des lois de l’ histoire . Nier l’une, c’est ébranler l’autre, c’est renver
n Dieu qui est une Providence. La Providence ne peut être exilée de l’ histoire , car ses desseins sur l’humanité ont évidemment b
idemment besoin de son développement. Or, si la Providence est dans l’ histoire , il faut bien qu’elle y soit avec un plan, avec u
e, c’est-à-dire avec des lois nécessaires. La nécessité des lois de l’ histoire , avec leur caractère de sagesse et de justice, es
phénomènes particuliers rappelés et élevés à leurs lois générales. L’ histoire est donc belle, morale, scientifique. Considérée
anche : « Comment se fait-il que vous, philosophe, dédaigniez ainsi l’ histoire  ? Vous voyez tout en Dieu, et vous avez raison pe
anité, dans tout ce qui est de l’humanité, et par conséquent dans son histoire . L’étude de l’histoire est donc une étude essenti
est de l’humanité, et par conséquent dans son histoire. L’étude de l’ histoire est donc une étude essentiellement philosophique.
es, Malebranche eût pu répondre à cela. Pour nous, nous considérons l’ histoire comme la contre-épreuve de la philosophie, comme
et c’est de ce point de vue que nous tirons la règle essentielle de l’ histoire . Tout a sa raison d’être, tout a son idée, son pr
eillir les faits comme ils se passent ; ce sont là les matériaux de l’ histoire , mais non l’histoire elle-même. L’histoire propre
e ils se passent ; ce sont là les matériaux de l’histoire, mais non l’ histoire elle-même. L’histoire proprement dite, l’histoire
sont là les matériaux de l’histoire, mais non l’histoire elle-même. L’ histoire proprement dite, l’histoire par excellence, l’his
istoire, mais non l’histoire elle-même. L’histoire proprement dite, l’ histoire par excellence, l’histoire digne de ce nom [ἱστορ
e elle-même. L’histoire proprement dite, l’histoire par excellence, l’ histoire digne de ce nom [ἱστορία, de ἴσημι, ἐπίσταμω savo
générale et à l’esprit d’une époque, c’est là la règle éminente de l’ histoire . Or l’esprit d’une époque se manifeste de trois f
oins considérable de ce monde, qui soit le théâtre même du drame de l’ histoire . Mais sur ce théâtre il faut ensuite que quelqu’u
les et pour elles, que tout se fait ; elles remplissent la scène de l’ histoire , mais, hâtons-nous de le dire, elles y figurent s
qui les représentent. En effet, les peuples ne paraissent pas dans l’ histoire  ; leurs chefs seuls y paraissent. Et par chefs je
ort du fini à l’infini ; telle est la formule que la philosophie de l’ histoire impose à tout lieu, et que je me charge de faire
quel sera l’homme de ce pays et quelle place ce pays occupera dans l’ histoire . Un homme qu’on n’accusera pas de s’être perdu da
mence par une description du territoire italien, dont il tire toute l’ histoire passée de l’Italie, et le seul plan raisonnable q
quieu, c’est-à-dire de l’homme de notre pays qui a le mieux compris l’ histoire et qui le premier a donné l’exemple de la véritab
ypothèse. Variez l’hypothèse : cherchez un théâtre pour l’époque de l’ histoire qui doit représenter l’idée du fini, du mouvement
humanité. Enfin, soyez sûrs que l’époque qui devra représenter dans l’ histoire le rapport du fini à l’infini sera un continent c
, correspondant à celui des époques tel que nous l’avons déterminé. L’ histoire s’ouvre par l’époque de l’infini et de l’unité ;
ent et de la fermentation du monde, puis sortir de ce tourbillon de l’ histoire et du globe, si on peut s’exprimer ainsi, non pou
ème leçon. Des peuples. Sujet de la leçon : De la philosophie de l’ histoire appliquée à l’étude des peuples. — Écarter la que
rapidement les rapports intimes qui lient la géographie physique à l’ histoire  ; il s’agit aujourd’hui, sur cette scène du monde
ls les peuples se présentent et se recommandent à la philosophie de l’ histoire . N’y a-t-il qu’un peuple primitif, c’est-à-dire u
sorte que la civilisation se fasse par voie de communication et que l’ histoire entière ne soit qu’une tradition ; ou bien l’hist
cation et que l’histoire entière ne soit qu’une tradition ; ou bien l’ histoire n’a-t-elle d’autre fond que la nature humaine, la
la première question que rencontre sur son chemin la philosophie de l’ histoire . Mais cette question est plus embarrassante qu’im
nts différents, et ces développements différents tombent seuls dans l’ histoire . Or, comme nous avons établi qu’il y a trois époq
r, comme nous avons établi qu’il y a trois époques différentes dans l’ histoire , il s’ensuit que, pour ces trois époques différen
s différentes, il faut, en négligeant la question du fond commun de l’ histoire et des peuples, il faut, dis-je, nécessairement t
dée ou toute grande nuance d’idée doit avoir sa représentation dans l’ histoire . La philosophie de l’histoire, pour bien comprend
dée doit avoir sa représentation dans l’histoire. La philosophie de l’ histoire , pour bien comprendre une époque et les différent
le ? sous combien d’aspects le considère-t-elle ? La philosophie de l’ histoire , en présence d’un peuple quelconque, doit reconna
dée il représente, telle est la première règle de la philosophie de l’ histoire . Voici la seconde. Si tout peuple est appelé à re
econnaître et suivre, sous peine de ne pas comprendre grand-chose à l’ histoire de ce peuple. Je suppose, par exemple, que vous n
avez pas si vous êtes au commencement, ou au milieu, ou à la fin de l’ histoire romaine ; vous ne pouvez vous orienter dans cette
a fin de l’histoire romaine ; vous ne pouvez vous orienter dans cette histoire autrement qu’en regardant le numéro du volume et
n regardant le numéro du volume et le haut des pages. Un but donné, l’ histoire d’un peuple est un progrès continuel. C’est là qu
vé que quand il a épuisé toutes ces sphères. Donc la philosophie de l’ histoire , si elle veut bien connaître un peuple, après avo
et dans la religion. Et il ne doit pas suffire à la philosophie de l’ histoire d’examiner ces quatre éléments les uns après les
vers, et qui pourtant se tiennent intimement, que la philosophie de l’ histoire évitera les vues partielles et bornées qui l’ont
lément religieux ; et alors ou il néglige tous les autres et mutile l’ histoire  ; ou sans les négliger, il leur impose à tous le
’il emprunte au seul élément qu’il considère, et s’il ne mutile pas l’ histoire il la fausse. La philosophie de l’histoire doit t
e, et s’il ne mutile pas l’histoire il la fausse. La philosophie de l’ histoire doit tout embrasser, industrie, lois, arts, relig
use, l’absolu et le relatif, l’infini et le fini. La philosophie de l’ histoire est donc condamnée à parler aussi ce langage, à t
ue tous appartiennent à une seule et même époque. La philosophie de l’ histoire devra saisir ces ressemblances. Mais elle ne doit
s religions, des systèmes philosophiques. Lorsque la philosophie de l’ histoire aura étudié ainsi l’industrie, les lois, les arts
e ressembler, ils ne peuvent pas ne pas différer. La philosophie de l’ histoire doit étudier ces différences, les embrasser dans
stème où chacune trouve sa place. Ce que fait une sage philosophie, l’ histoire le fait aussi, à l’aide des siècles, dans son mou
osé et ennemi, et les diversités et les différences deviennent dans l’ histoire des contradictions et des luttes. Cela n’est, pas
r ; cette longue lutte des patriciens et des plébéiens, qui remplit l’ histoire romaine, cette lutte de plusieurs siècles finit à
z-vous que l’avantage restera à l’esprit nouveau. Nous avons vu que l’ histoire a ses lois : si l’histoire a ses lois, la guerre,
ra à l’esprit nouveau. Nous avons vu que l’histoire a ses lois : si l’ histoire a ses lois, la guerre, qui tient une si grande pl
’histoire a ses lois, la guerre, qui tient une si grande place dans l’ histoire , qui en représente tous les grands mouvements et
es lois et ses lois nécessaires : et si, comme nous l’avons établi, l’ histoire avec ses grands événements n’est pas moins que le
dans la croyance du genre humain, mais sur la scène de la vie et de l’ histoire . Sans faire ici une classification des vertus, je
nce qui lui a donné la victoire. Il est temps que la philosophie de l’ histoire mette à ses pieds les déclamations de la philanth
vertu d’un peuple comparaît sur les champs de bataille. Donnez-moi l’ histoire militaire d’une nation, je me fais fort de retrou
nation, je me fais fort de retrouver tous les autres éléments de son histoire , car tout tient à tout, et tout se résout dans la
es armées, jusqu’à la tactique et à la stratégie, qui n’importent à l’ histoire . Lisez Thucydide ; voyez-y la manière de combattr
une homme, car les jeunes hommes sont presque toujours les héros de l’ histoire , s’avança en Orient jusqu’au-delà de l’Indus ? C’
on ; tout la mesure, tout l’exprime à sa manière. La philosophie de l’ histoire doit considérer dans un peuple tous ses éléments
quis lui-même ; ce jour-là il quitte la scène, et la philosophie de l’ histoire l’abandonne, parce qu’alors il est devenu inutile
ment les peuples, les époques, toute l’humanité, l’ordre universel. —  Histoire du grand homme. Naît et meurt à propos. Son signe
es. Apologie du vainqueur. Après avoir été des grandes époques de l’ histoire aux lieux qui en sont le théâtre, et des lieux au
’hui des peuples à ces individus éminents qui les représentent dans l’ histoire et qu’on appelle les grands hommes. J’espère que
cu, senti, souffert, dans le centre de l’Asie et de l’Afrique, dont l’ histoire ne fait pas mention, parce que, n’exprimant aucun
ne pouvaient avoir aucun sens, et par conséquent aucun intérêt pour l’ histoire  ! L’existence historique d’un peuple est tout ent
uple est tout entier dans ses grands hommes, c’est aussi en eux que l’ histoire le considère. Ouvrez des livres d’histoire, vous
, c’est aussi en eux que l’histoire le considère. Ouvrez des livres d’ histoire , vous n’y voyez que des noms propres ; et cela ne
res, mais pour les représentants de ceux qui ne paraissent pas dans l’ histoire  ; autrement, un grand homme serait une insulte à
peuple se résolvant nécessairement en quelques personnages d’élite, l’ histoire d’un peuple doit être faite, comme elle l’est, pa
ai de tous les autres, d’une époque et de toutes les époques : donc l’ histoire entière est représentée par les grands hommes. Do
des grands hommes, tous les grands hommes connus, et je vous ferai l’ histoire du genre humain. Et qu’est-ce que l’humanité elle
t-il ? quel rôle y joue-t-il, et sous quel aspect la philosophie de l’ histoire doit-elle le considérer ? Un grand homme, dans qu
nt dans un profond oubli et dégénèrent en anecdotes incertaines que l’ histoire ordinaire peut recueillir, mais que la philosophi
eur, aux prises avec la passion et en triomphant. La philosophie de l’ histoire est une muse classique ; elle ne recherche dans l
ent aux grands hommes ; voici la première : Les diverses époques de l’ histoire sont-elles également favorables au développement
ces catégories de la pensée doivent avoir leur représentation dans l’ histoire  : il fallait donc, sous peine d’une lacune essent
eux que dans leurs grands représentants, et ils ne paraissent dans l’ histoire que par l’intermédiaire de leurs grands hommes. O
paru dans l’Asie centrale et dans l’Inde, parce que l’Inde n’a pas d’ histoire  ; mais je demanderai pourquoi elle n’a pas d’hist
’Inde n’a pas d’histoire ; mais je demanderai pourquoi elle n’a pas d’ histoire . C’est que, comme je vous l’ai déjà montré, quand
mémoire, abandonne le monde à l’action des forces de la nature, et l’ histoire aux dieux, qui la remplissent seuls. De là la chr
ique de ces antiques contrées. La raison pour laquelle il n’y a pas d’ histoire dans l’Inde est précisément celle pour laquelle i
me, le temps succède à l’éternité, l’individu commence, et avec lui l’ histoire , une histoire obscure encore, mais une histoire e
uccède à l’éternité, l’individu commence, et avec lui l’histoire, une histoire obscure encore, mais une histoire enfin, des gran
mmence, et avec lui l’histoire, une histoire obscure encore, mais une histoire enfin, des grands hommes, des héros, un Cyrus. Pa
ouge et les côtes de l’Égypte, là vous trouverez aussi, avec un peu d’ histoire , de grands noms, des grands hommes, un Sésostris,
us recourez à l’antiquité grecque et romaine ; c’est là l’époque de l’ histoire que l’on peut appeler l’âge héroïque de l’humanit
quelques individus privilégiés. Voyez les noms qu’ont laissés dans l’ histoire les grands artistes, les grands législateurs, les
n est de son temps. Aussi Démosthène a-t-il échoué ; j’ajoute, avec l’ histoire , qu’il a échoué sans gloire, et cela était inévit
ction successive des systèmes est la vie, le mouvement, le progrès, l’ histoire même de la philosophie. Ce spectacle, au lieu d’e
eçon : Examen des grands historiens de l’humanité. — Difficultés de l’ histoire universelle. Ses lois : 1º N’omettre aucun élémen
ttre aucun élément de l’humanité ; 2º n’omettre aucun siècle. — Que l’ histoire universelle devait commencer par être exclusive.
vue exclusif devait être le point de vue religieux. — Discours sur l’ histoire universelle de Bossuet. Ses mérites, ses défauts.
mérites, ses défauts. — Nécessité d’un point de vue plus large, d’une histoire universelle plus complète, mais plus superficiell
perficielle en chaque partie. Herder, Idées pour une philosophie de l’ histoire . Ses mérites, ses défauts. — Un mot sur Voltaire,
éfauts. — Un mot sur Voltaire, Turgot, Condorcet. — État présent de l’ histoire universelle. Richesse des travaux particuliers. N
verselle. Richesse des travaux particuliers. Nécessité d’une nouvelle histoire universelle. Je vous ai signalé rapidement les
rapidement les faces principales sous lesquelles on peut envisager l’ histoire de l’humanité, et celle de la philosophie qui en
s unes et d’éviter les autres. Celui qui dans une science néglige son histoire , se prive de l’expérience des siècles, se place d
la deuxième condition pour se dispenser de la première ? L’idée d’une histoire universelle est récente et elle devait l’être. Il
istoire universelle est récente et elle devait l’être. Il n’y a pas d’ histoire universelle sans un plan quelconque ; et il devai
’apparents, et qu’au-dessus est un ordre invariable et bienfaisant. L’ histoire universelle devait appartenir aux dernières génér
vait être autrement. Songez, en effet, à toutes les difficultés d’une histoire universelle. D’abord, tous les éléments de l’huma
t, la religion, la philosophie. Ce n’est pas tout : non seulement une histoire de l’humanité ne doit exclure aucun de ces élémen
qu’elle retranche un seul de ces éléments, car alors ce n’est plus l’ histoire complète de l’humanité ; et il ne faut pas qu’ell
ément, un côté peut-être important de l’humanité. Les deux lois d’une histoire universelle sont donc de n’omettre aucun des élém
s choses pour leur caractère universel ; de sorte que si la loi d’une histoire universelle est d’être complète, le sort de toute
d’une histoire universelle est d’être complète, le sort de toutes les histoires universelles était d’être incomplètes. Toutes s’i
istoires universelles était d’être incomplètes. Toutes s’intituleront histoire universelle, et chacune ne sera qu’une histoire p
Toutes s’intituleront histoire universelle, et chacune ne sera qu’une histoire partielle ; toutes auront la prétention d’embrass
n’y a que de l’incomplet. Un homme doué de sens commun, en faisant l’ histoire de son espèce, peut bien omettre quelques côtés i
ément particulier ; il rend compte d’une multitude de phénomènes de l’ histoire , il ne les comprend pas tous. Ainsi, tout incompl
les comprend pas tous. Ainsi, tout incomplètes que seront toutes les histoires , elles ne seront pas fausses pour cela ; seulemen
ifie tous les autres, pour que celui-là du moins soit bien connu. Une histoire pareille, en effet, vous met en possession de l’e
de l’entier développement d’un élément réel et particulier. Si chaque histoire prétendue universelle vous rend le même service p
e universelle vous rend le même service pour les autres éléments, ces histoires qui se disent universelles et qui sont incomplète
réunis ; vous le savez, tel est notre but, telle est notre méthode en histoire , comme en philosophie, comme en toutes choses. Il
ilosophie, comme en toutes choses. Il est donc convenu que toutes les histoires universelles commenceront par être incomplètes et
universelles commenceront par être incomplètes et donneront d’abord l’ histoire d’un seul élément réel de l’humanité. Reconnaisso
rreur et la première vérité qui devait se présenter à la science de l’ histoire . La philosophie est le rappel de tout ce qui est
ue nous n’avons pas à craindre. Et comme on ne peut pas débuter par l’ histoire de ce qu’il y a de plus relevé, on ne peut pas da
e ce qu’il y a de plus relevé, on ne peut pas davantage débuter par l’ histoire de ce qu’il y a de plus vulgaire, à savoir l’indu
encore une erreur que nous n’avons pas à redouter pour le début de l’ histoire . Les arts, sans doute, font le charme de la vie ;
 ; mais évidemment ils n’en sont pas la substance ; évidemment dans l’ histoire ils se montrent toujours à la suite de l’État ou
aura commencé par absorber tous les autres et par être le centre de l’ histoire de l’humanité. N’oubliez pas encore que l’idée de
tre de l’histoire de l’humanité. N’oubliez pas encore que l’idée de l’ histoire de l’humanité date du dix-septième siècle, et que
sentants qui leur sont conformes, le point de vue théologique, dans l’ histoire de l’humanité, devait avoir pour représentant et
é de Bossuet. Considérez combien le christianisme est favorable à une histoire générale de l’humanité. Le christianisme est pres
imite de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe. Le mosaïsme se mêle à l’ histoire de l’Égypte, de l’Assyrie, de la Perse, de la Grè
re humain. Quand donc on ne veut considérer qu’une seule chose dans l’ histoire du monde, on ne peut en trouver une plus vaste et
n ; que la vraie religion est le christianisme ; que par conséquent l’ histoire de l’humanité n’est et ne peut-être que l’histoir
e par conséquent l’histoire de l’humanité n’est et ne peut-être que l’ histoire du christianisme, de ses origines, de ses prépara
ice de Dieu, c’est-à-dire au christianisme. En un mot, l’Église a son histoire de l’humanité que le dogme même lui impose, histo
, l’Église a son histoire de l’humanité que le dogme même lui impose, histoire aussi inflexible que le christianisme lui-même, e
e aussi inflexible que le christianisme lui-même, et qui est la seule histoire universelle qu’au dix-septième siècle un évêque p
ssité du plan de Bossuet. On a fait honneur à Bossuet de l’idée d’une histoire universelle98 : il serait juste d’en faire honneu
nu où le point de vue théologique est le point de vue nécessaire de l’ histoire  ? il naît un grand théologien pour le représenter
’agit de représenter. Ne semble-t-il pas en effet que la pensée d’une histoire universelle où les hommes, les peuples, les empir
éral, qui, à vrai dire, ne lui appartient pas. Quant aux défauts de l’ Histoire universelle, ils sont évidents aujourd’hui et nou
seul élément, la religion, et par conséquent sur le premier plan de l’ histoire un seul peuple, le peuple juif. La race arabe, do
seulement l’Orient manque dans le grand livre de Bossuet, ainsi que l’ histoire des arts, de l’industrie et de la philosophie ; m
un peu superficielle, bien que de loin en loin, et par exemple dans l’ histoire romaine, il y ait des éclairs d’une sagacité supé
rope l’Histoire Universelle ; c’était là le premier pas du génie de l’ histoire , ce ne pouvait en être le dernier. La religion jo
de n’être pas frappé de la place de la religion dans la vie et dans l’ histoire , il était également impossible de n’être pas frap
a Science nouvelle est l’introduction d’un point de vue humain dans l’ histoire de l’humanité. En effet, la jurisprudence a beau
de vue est tout changé, et ça été un pas immense dans la science de l’ histoire , dont le but dernier est de tout faire rentrer da
lque chose de plus élevé. De plus, dans Bossuet, le plan général de l’ histoire est puissamment marqué, mais chaque partie est, c
nt traitée ; au contraire, dans Vico, les différents peuples ont leur histoire approfondie. Selon Vico, l’existence d’un peuple
mais il y a déjà de l’humain, et le héros est pour ainsi dire dans l’ histoire , comme dans la mythologie grecque, l’intermédiair
is degrés que Vico a consacrés sous le nom remarquable de retour de l’ histoire , ricorsi. Il ne faut pas oublier non plus que Vic
osophie. Il était naturel aussi que celui qui parmi les éléments de l’ histoire avait vu surtout l’élément politique, considérât
ue peuple a son point de départ, son milieu, sa fin, c’est-à-dire son histoire  ; mais l’humanité n’a-t-elle pas son histoire aus
a fin, c’est-à-dire son histoire ; mais l’humanité n’a-t-elle pas son histoire aussi ? Enfoncé dans les ricorsi, dans les retour
son mode et sa loi, c’est ne rien dire100. En général, profond dans l’ histoire de chaque peuple, dans la nature commune des nati
. Voilà les deux grands ouvrages par lesquels s’ouvre la science de l’ histoire . Ils sont également vrais et également incomplets
es gouvernements, les systèmes de philosophie, tout a sa place dans l’ histoire de l’humanité telle que l’a conçue Herder. Et non
’humanité telle que l’a conçue Herder. Et non seulement il présente l’ histoire de ces différents éléments aux époques les plus c
monde alors si peu connu, et où il a fait faire à la philosophie de l’ histoire les premiers pas. Mais son principal honneur est
t à la littérature sont traitées de main de maître. Le Discours sur l’ histoire universelle est d’un théologien ; la Science nouv
en ; la Science nouvelle est d’un jurisconsulte ; la Philosophie de l’ histoire de l’humanité est d’un grand critique et d’un let
Herder celui d’avoir accordé la plus haute importance au théâtre de l’ histoire . Herder, après Montesquieu, a reconnu que l’homme
raphie physique a commencé, grâce à lui, à jouer un grand rôle dans l’ histoire des peuples. Ce sont là des titres éclatants, que
euvent obscurcir. Le plus grand défaut de Herder est d’avoir abordé l’ histoire avec un système philosophique trop peu favorable
nnent, comme nous l’avons montré103, l’expression la plus lucide de l’ histoire comme de toutes choses. Nous devons dire un mot d
d-chose dans des tragédies, mais qui ne valent absolument rien dans l’ histoire , où la passion doit faire place à l’intelligence.
étudiait alors en Sorbonne et y composa deux discours en latin sur l’ histoire de l’humanité dans ses rapports avec celle de l’É
s ont précédés ; et, s’il n’avait pas été enlevé par les affaires à l’ histoire et à la philosophie, nous ne doutons pas que le j
e sont plus. Les voies sont préparées à une nouvelle philosophie de l’ histoire , qui, évitant les points de vue exclusifs de Boss
ché, grâce à Dieu, tandis qu’Herder est resté à la même place. Pour l’ histoire des religions, par exemple, la Symbolique de M. C
phiques a été comme renouvelée. Tel est l’état de la philosophie de l’ histoire . De solides travaux ont été entrepris et accompli
ue les précédentes et qui prépareront un résumé nouveau, une nouvelle histoire universelle, et toujours ainsi, au profit de la s
insi, au profit de la science. Pour nous, sans jamais perdre de vue l’ histoire générale, nous nous efforcerons surtout de traite
ns surtout de traiter avec soin et en détail la branche spéciale de l’ histoire de l’humanité qui nous est confiée, l’histoire de
branche spéciale de l’histoire de l’humanité qui nous est confiée, l’ histoire de la philosophie ; et pour achever celle introdu
ochaine leçon à vous rendre compte des plus importants travaux dont l’ histoire de la philosophie a été la matière depuis un sièc
toriens de la philosophie. — Conditions d’un grand développement de l’ histoire de la philosophie : Iº un grand développement de
cartésianisme ; le cartésianisme devait produire et il a produit une histoire de la philosophie qui le représente. — Brucker. S
ualisme et de l’idéalisme à la fin du dix-huitième siècle. De là deux histoires de la philosophie dans des vues différentes : Tie
e peuple et de cette époque, il faut en tirer cette conséquence que l’ histoire de la philosophie, qui marche à la suite de l’his
séquence que l’histoire de la philosophie, qui marche à la suite de l’ histoire des autres branches de la civilisation, ne devait
tes, devraient donner, au dix-huitième siècle, une vive impulsion à l’ histoire de la philosophie. Recherchez, je vous prie, à qu
. Recherchez, je vous prie, à quelle condition on peut s’occuper de l’ histoire d’une science quelconque : c’est d’abord sans auc
avoir un bien grand luxe de curiosité pour se livrer à l’étude de son histoire . Remarquez que l’histoire n’est pas chose facile,
e curiosité pour se livrer à l’étude de son histoire. Remarquez que l’ histoire n’est pas chose facile, qu’elle exige des travaux
i pour les sciences morales, pour la jurisprudence, la législation, l’ histoire politique en général. Comment celui qui n’est pas
é cultivée avec le plus grand soin, on ne se sera guère occupé de son histoire . Au contraire, un grand mouvement philosophique e
sable et en même temps le principe certain d’un mouvement égal dans l’ histoire de la philosophie. Il contient en soi et tôt ou t
e de la philosophie. Il contient en soi et tôt ou tard il produit son histoire de la philosophie, et même une histoire qui lui e
et tôt ou tard il produit son histoire de la philosophie, et même une histoire qui lui est conforme ; car ce n’est jamais que so
lle est solidement constituée, elle engendre au dix-huitième siècle l’ histoire de la philosophie qu’elle portail dans son sein.
du dix-septième siècle ? Il faut s’en rendre compte pour apprécier l’ histoire de la philosophie à laquelle elle a donné naissan
t. Le cartésianisme après Wolf n’avait plus qu’une chose à faire, une histoire de la philosophie. Toutes les conditions y étaien
nouvelle. Une seule condition à remplir restait encore. Pour écrire l’ histoire de la philosophie, il ne suffit pas qu’on s’intér
dre aux conditions intrinsèques que je vous ai rappelées, afin qu’une histoire de la philosophie soit possible. Or, cette condit
e l’érudition. Ces divers motifs réunis expliquent la nécessité d’une histoire de la philosophie, et la nécessité de Brucker. Br
le représentant du premier mouvement de la philosophie moderne dans l’ histoire de la philosophie. Là est aussi la racine de ses
igueur apparente rappelle Wolf et nous avertit que Brucker est dans l’ histoire le représentant d’une école de géomètres. Les déf
logie. Brucker, qui ne mêle jamais ces deux choses dans le cours de l’ histoire , les confond à son origine : il raconte les mythe
specte. Enfin, si nous avons rendu justice à l’ordre qui règne dans l’ histoire de Brucker, nous devons ajouter que cet ordre est
es rapports intimes et nécessaires, lesquels sont les lois mêmes de l’ histoire . Aussi l’ordre qui partout se montre dans l’ouvra
ntiennent pas le plan véritable. En résumé, Brucker représente dans l’ histoire de la philosophie la révolution qui a arraché l’e
e clarté, mais ce n’est et ce ne pouvait pas être le dernier mot de l’ histoire de la philosophie. Élève du dix-septième siècle,
ait au commencement et au milieu du dix-huitième. Il est le père de l’ histoire de la philosophie, comme Descartes est celui de l
ère propre ne nous occuperont point ici. Pour rencontrer de nouvelles histoires de la philosophie qui aient un caractère différen
si complète et d’un caractère si net et si prononcé, devait avoir son histoire de la philosophie qui lui fût conforme. Mais rapp
elez-vous la condition nécessaire pour qu’il s’élève quelque part une histoire de la philosophie : les habitudes laborieuses de
es, on n’est pas fort tenté d’entreprendre avec des peines infinies l’ histoire d’un passé qui ne contient guère que des chimères
ance, n’a-t-elle eu ni dans l’un ni dans l’autre de ces deux pays son histoire de la philosophie ; car on ne peut appeler histoi
ces deux pays son histoire de la philosophie ; car on ne peut appeler histoire de la philosophie les critiques sévères que Condi
t là se moquer des travaux de ses semblables, ce n’est pas en faire l’ histoire , Il fallait donc que la doctrine nouvelle arrivât
ù l’habitude et le goût de l’érudition lui permissent de produire une histoire de la philosophie ; il fallait qu’elle arrivât da
. Mais une doctrine trop étroite en philosophie est fort incommode en histoire . Si pénétré qu’on soit d’une idée, le commerce de
e celui qui représente le mieux la philosophie du temps appliquée à l’ histoire  ; mais cette philosophie s’est fort adoucie et te
t à faire connaître cet esprit qu’il s’attache ; d’où le titre de son histoire  : Esprit de la philosophie spéculative 122. Trois
e Brucker ; et de plus il y joint un regard plus ou moins profond à l’ histoire générale. Enfin, l’ouvrage de Brucker, comme le w
vue à l’appréciation des systèmes devait donner et donne en effet une histoire de la philosophie de la plus grande précision. Le
nn, sur l’aspect théologique que présente l’Orient, le retranche de l’ histoire de la philosophie, supprimant tout net une partie
e de la philosophie, supprimant tout net une partie considérable de l’ histoire de l’esprit humain. Comme on le voit, c’est juste
nd tort de Tiedemann, c’est l’esprit exclusif qu’il transporte dans l’ histoire . Il est tout moderne, quoique fort érudit, et, ma
e dans l’ensemble. Tel est le représentant de l’école de Locke dans l’ histoire de la philosophie ; il me reste à vous faire conn
sé et l’ayant suivi avec la même conséquence, elle a dû aboutir à une histoire de la philosophie tout opposée. Il est incontesta
eurs, manque d’érudition. Une pareille école ne pouvait pas avoir une histoire de la philosophie. C’est par le sens commun que l
a physique, sa théologie, sa jurisprudence, elle n’avait eu aussi son histoire de la philosophie ; elle trouva donc aisément par
nt homme qui composa, au point de vue de la philosophie critique, une histoire de la philosophie, aussi opposée à celle de Tiede
age de Tennemann est à la lettre la philosophie de Kant appliquée à l’ histoire de la philosophie130. Le disciple professe, comme
ment que l’avait fait Tiedemann la philosophie de la théologie dans l’ histoire , et là-dessus il pousse le scrupule aussi loin qu
ue système n’y est pas saisi avec moins de sagacité ; en même temps l’ histoire de la philosophie est plus fortement rattachée à
e temps l’histoire de la philosophie est plus fortement rattachée à l’ histoire générale ; la clarté et la précision brillent par
primant ces idées sous les formes propres à la science dont il fait l’ histoire , à savoir la métaphysique, Tennemann a frayé la r
ue, Tennemann a frayé la route à ce point de vue supérieur qui dans l’ histoire des faits aperçoit les idées, leur succession, le
te Tennemann a entrevu trop vaguement ce mouvement philosophique de l’ histoire  ; mais enfin il l’a entrevu, et c’est là peut-êtr
ginez des formules plus étranges les unes que les autres imposées à l’ histoire entière de la philosophie durement et sans goût !
que l’autre, est d’une clarté bien moins populaire131. Voilà les deux histoires de la philosophie que devaient produire les deux
itième siècle. Tiedemann et Tennemann représentent cette lutte dans l’ histoire de la philosophie. Tel est l’état présent des cho
leçon. De la philosophie du dix-neuvième siècle. État actuel de l’ histoire de la philosophie : travaux de détail. — Nécessit
ire de la philosophie : travaux de détail. — Nécessité d’une nouvelle histoire générale de la philosophie. Que sa condition est
ctère de la philosophie. — Caractère correspondant que doit prendre l’ histoire de la philosophie. — Conclusion. Tiedemann et T
820. Depuis il n’a paru en Allemagne aucun ouvrage considérable sur l’ histoire de la philosophie qui présente un caractère origi
st venu relever Tiedemann et Tennemann132. Et comme après Herder, aux histoires universelles de l’humanité avaient succédé des hi
Herder, aux histoires universelles de l’humanité avaient succédé des histoires particulières de certains peuples, de certaines é
t en quelque sorte résolue la philosophie du dix-huitième siècle, aux histoires universelles de la philosophie ont succédé des re
ue ces recherches, en s’accumulant, ramènent le besoin d’une nouvelle histoire universelle. Ainsi va la science ; elle marche de
le sentiment de la critique, et sera toujours incapable d’écrire une histoire sérieuse de la philosophie. Voilà pourquoi nous n
teurs qui se sentiraient attirés vers cette partie si importante de l’ histoire , à concentrer pendant quelque temps leurs études
des résultats aussi solides qu’étendus137. Tel est l’état actuel de l’ histoire de la philosophie ; cet état est nécessaire et bo
que tant d’habiles et profondes recherches n’engendrent une nouvelle histoire générale de la philosophie. Mais à quelle conditi
rale de la philosophie. Mais à quelle condition pourra s’élever cette histoire nouvelle ? Si les travaux de détail sont les maté
velle ? Si les travaux de détail sont les matériaux nécessaires d’une histoire de la philosophie, ce n’est pas l’érudition, c’es
de l’érudition contemporaine, peut seul les féconder et en tirer une histoire universelle. Or, quel est, quel peut être cet esp
sprit nouveau, cette philosophie nouvelle qui seule peut renouveler l’ histoire de la philosophie ? Telle est la question : pour
ne manque à ce système, psychologie, métaphysique, morale, politique, histoire de l’humanité, histoire de la philosophie ; tout
psychologie, métaphysique, morale, politique, histoire de l’humanité, histoire de la philosophie ; tout ce que peut produire un
le a eu sa psychologie, si métaphysique, sa morale, sa politique, son histoire de l’humanité et de la philosophie, il ne reste à
en philosophie : alors, mais seulement alors, nous pouvons songer à l’ histoire de la philosophie. Supposez en effet qu’au lieu d
phique, la psychologie, par exemple, serions-nous en état d’aborder l’ histoire de la philosophie ? L’esprit humain porte en lui-
tz ? Vous ne le pouvez pas. Il ne vous reste donc qu’à dire adieu à l’ histoire de la philosophie, ou, ce qui serait pis encore,
pourquoi, bien que la chaire confiée à nos soins fût une chaire de l’ histoire de la philosophie, ceux qui ont suivi notre premi
uivi notre premier enseignement ont pu remarquer que, sans négliger l’ histoire de la philosophie, nous avons été d’abord142 plus
pris enfin un caractère général, nous l’appliquâmes régulièrement à l’ histoire de la philosophie, en commençant par les systèmes
s nouveaux et satisfaisants dans la philosophie spéculative et dans l’ histoire . Quand on ne rejette ni dans la conscience ni dan
ans Dieu, aucun des éléments réels qui s’y rencontrent, on n’a dans l’ histoire à proscrire aucun des grands systèmes qui la part
si l’éclectisme peut, être utilement transporté de la philosophie à l’ histoire de la philosophie ; il les renouvelle l’une et l’
éclectique, il s’ensuit que l’éclectisme sera la base de la nouvelle histoire de la philosophie, puisque c’est une loi que tout
s le passé, l’interroge avec l’esprit qui est en elle et aspire à une histoire de la philosophie qui lui soit conforme. Il sembl
nt notre entreprise. Mais elle a des racines plus profondes encore. L’ histoire de la philosophie est nécessairement relative, da
us occupe. Sa première conséquence est qu’il doit sortir une nouvelle histoire de la philosophie des travaux partiels auxquels o
rtiels auxquels on se livre aujourd’hui de toutes parts, et que cette histoire de la philosophie aura le même caractère que la p
adis avait tant et si bien servi la patrie, et qui avait confondu son histoire avec celle de tous les glorieux faits d’armes de
re et la liberté, l’aristocratie et l’égalité, tous les éléments de l’ histoire , de la pensée et des choses154. De tout ceci je t
rapide à tout renseignement qui doit suivre. Cet enseignement sera l’ histoire de la philosophie. Maintenant que nos principes t
s toutes les parties de la philosophie, dans la spéculation et dans l’ histoire , dans l’histoire générale de l’humanité, et dans
ies de la philosophie, dans la spéculation et dans l’histoire, dans l’ histoire générale de l’humanité, et dans l’histoire de la
et dans l’histoire, dans l’histoire générale de l’humanité, et dans l’ histoire de la philosophie qui en est le couronnement, tel
rai, qu’elles reviennent sans cesse à toutes les grandes époques de l’ histoire de la philosophie, avec les modifications que le
e, mais au fond toujours les mêmes, et on peut dire avec vérité que l’ histoire de leur lutte perpétuelle et de la domination alt
de la domination alternative de l’une ou de l’autre a été jusqu’ici l’ histoire même de la théodicée. C’est parce que ces deux so
ont plus naturels qu’on ne peut le supposer quand on ne connaît pas l’ histoire de la philosophie, ou qu’on n’a pas soi-même pass
clairé, non le plus indulgent, qui ait été fait de l’Introduction à l’ histoire de la philosophie, est l’article de sir William H
in, saint Hilaire, saint Anselme et Bossuet lui-même. 20. M. Guizot, Histoire de la civilisation, ire  leçon. 21. On trouvera
s imparfaites sur la philosophie de l’Orient, leçons v et vi de notre Histoire générale de la philosophie. 22. Depuis, M. Eugèn
a accompli le dessein que s’était proposé son illustre maître. Voyez Histoire générale de la philosophie, ibid. 23. Voyez plu
id. 23. Voyez plus bas, leçon viii. Du rôle de la géographie dans l’ Histoire . 24. William Jones. Depuis ces leçons, M. Deslon
ers essais, p. 320. 26. Sur la philosophie grecque et romaine, voyez Histoire générale de la philosophie, leçons vii et viii, e
ents oubliés ou perdus des travaux d’Abélard et de Roger Bacon. Voyez Histoire générale de la philosophie, leçon ix, Petri Abæla
teur de ces leçons, appuyé sur ses principes et sur l’expérience de l’ histoire , garde une foi sereine à l’avenir de la monarchie
osophie indienne, et en particulier sur celle du Bhagavad-Gita, voyez Histoire générale de la philosophie, leçon vi. 36. Musée
VI, p. 8. 38. Plus haut, leçon ii, etc. 39. Plus haut, leçon ii, et Histoire générale de la philosophie, leçon iii et leçon xi
si dans le cours de 1828, Philosophie de Locke, leçons v et vi. 50. Histoire générale de la philosophie, leçon vii, et surtout
etc. 54. Sur ces trois écoles, voyez Philosophie écossaise, ibid. ; Histoire générale de la philosophie, leçon ix sur la scola
s abstraites les trois grandes époques qui remplissent et partagent l’ histoire réelle de l’humanité, l’Orient, l’antiquité, l’èr
Sur Condillac, voyez Philosophie sensualiste, leçons ii et iii 85. Histoire générale de la philosophie, leçon v. 86. On peut
endue, et que nous sommes ici sur les hauteurs de la philosophie de l’ histoire qui n’aperçoit et ne juge que les résultats génér
e de Longueville, chap. ier , p. 63, etc. 92. Sur la différence de l’ histoire proprement dite et de la philosophie de l’Histoir
la différence de l’histoire proprement dite et de la philosophie de l’ Histoire , voyez Premiers essais, p. 313, etc. 93. On étai
96. Voyez la mort de Démosthène dans Plutarque. 97. Sur l’idée d’une histoire universelle, voyez Premiers essais, le fragment i
voyez Premiers essais, le fragment intitulé : De la philosophie de l’ histoire . 98. Le Discours sur l’histoire universelle est
nt intitulé : De la philosophie de l’histoire. 98. Le Discours sur l’ histoire universelle est de 1681. 99. Principi di scienz
de l’institut. 110. Voyez plus haut, leçons ii et iii. 111. Voyez l’ Histoire générale de la philosophie, leçons iii et xi, et
les Premiers essais le fragment intitulé : Du vrai commencement de l’ histoire de la philosophie, p. 527. 115. Voyez Philosophi
tive Philosophie, Marburg, 1791-1797, 6 vol. in-12. 123. Voyez notre Histoire générale de la philosophie, leçon v. 124. Voyez
tes et des défauts du grand ouvrage de Tennemann, par son Manuel de l’ histoire de la philosophie que nous avons traduit ; 2 vol.
dont le douzième et dernier volume a paru en 1853. 133. Voyez notre Histoire générale de la philosophie, leçon v. 134. M. Abe
agyrite ait rencontré dans notre siècle. Voyez le dernier volume de l’ Histoire de la philosophie grecque et romaine, 1844-1857.
et nous avons été suivi. Grâce à Dieu, notre œuvre est accomplie : l’ histoire de la philosophie est fondée en France. Il n’y a
19 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Léopold Ranke » pp. 1-14
Léopold Ranke Histoire de France, principalement dans le xvie et le xvi
l’effort de l’esprit humain, — disait un grand critique anglais, — l’ histoire est tout à la fois la plus difficile à réussir et
al essays), mais, dans toute la rigueur du mot, pas une irréprochable histoire . » Et, pour mieux creuser sa pensée, le critique
térer un seul mot sans altérer la valeur intégrale de l’œuvre. Mais d’ histoire , approchant seulement de la notion que nous avons
ais d’histoire, approchant seulement de la notion que nous avons de l’ Histoire , on chercherait en vain ! En toutes choses, l’idé
tour, devait-il trouver diminuée cette horrible difficulté d’écrire l’ histoire , qu’il signalait presque avec désespoir ? Quoiqu’
cette difficulté étaient-elles les véritables et les profondes ?… « L’ Histoire — écrivait-il, dans ce style anglais et whig qui
— écrivait-il, dans ce style anglais et whig qui n’est qu’à lui, — l’ Histoire , cette province de la littérature, est comme un t
l administré. Dépendant également de la Raison et de l’imagination, l’ Histoire tombe alternativement sous la seule et absolue do
s les genres de composition littéraire, qui n’existent pas plus que l’ Histoire sans la fusion harmonieuse de ces deux grandes fa
st ailleurs. Elle est toute dans la notion fausse que nous avons de l’ Histoire , — et Macaulay lui-même ! — quand nous voulons qu
, doivent nécessairement s’y colorer en y passant. La difficulté de l’ Histoire vient surtout de l’idée chimérique et impossible
avec la lave ou avec la froide argile dont nous avons été pétris ! L’ Histoire n’est jamais qu’un historien. Quand un homme se d
rien ne peut pas plus oublier sa personnalité morale quand il écrit l’ Histoire , que le critique lui-même qui va le juger. Or, ja
e nous a paru briller plus clairement de sa fausse lumière que dans l’ Histoire de France publiée par Léopold Ranke, — le meilleu
comptés de l’Allemagne actuelle. Sa réputation n’est pas d’hier. Son Histoire de la Papauté aux xve , xvie et xviie  siècles,
sme. L’ouvrage qu’il publia sous ce titre, d’une longueur allemande : Histoire de France, principalement au xvie et au xviie  s
jeunesse. Eh bien, ce qui nous a frappé tout d’abord en lisant cette histoire , ce n’est pas d’y trouver Ranke tel qu’il fut tou
il n’y a qu’un instant, sur la personnalité forcée et nécessaire de l’ Histoire ), mais c’est, au contraire, de ne pas assez l’y r
est du xvie et du xviie  siècle qu’il s’agit encore dans la nouvelle histoire de Ranke, — pourquoi son talent est-il moins rema
us opulent et plus ample, livre plus pauvre et plus étriqué que cette histoire , — bien moins une histoire qu’une dissertation hi
ivre plus pauvre et plus étriqué que cette histoire, — bien moins une histoire qu’une dissertation historique comme on doit en l
es les convictions a priori avec lesquelles l’homme aborde toujours l’ Histoire . Il a essayé de cacher le secret de son âme, le r
herchait avec avidité. Pour mieux comprendre les causes secondes de l’ Histoire , il y introduisait presque la physiologie et la p
, du moins, jetait un intérêt profond, amer et toujours excité, sur l’ Histoire , prise ainsi dans ses sources abaissées, et faisa
aleux. Mais, cherchez-le ! Comment le reconnaître dans cette dernière histoire , sans marquants détails personnels sur personne,
et des faits, qui a la fatuité de renfermer en un demi-volume toute l’ Histoire de France, depuis Mérovée jusqu’à François Ier !
e jeu, Ranke avait réussi à nous faire illusion sur la justice de son histoire , il aurait pu croire à la bonté de son système qu
, et qu’on peut s’appeler désormais en froideur la fée Concombre de l’ Histoire . Toute cette glace empilée n’abolit pas le goût d
s d’Agrippa d’Aubigné sur les événements de son époque, à toute cette histoire inanimée de Ranke. Ranke, dont le Protestantisme
te la question du Protestantisme pour Ranke et toute la question de l’ Histoire . Même le degré de civilisation se mesure à la con
pas plus de vue supérieure que de faits nouveaux à chercher dans son Histoire de France, laquelle n’ajoutera pas plus à sa reno
poindre, cette idée, dans tous les courants et tous les torrents de l’ Histoire . Voilà pourtant ce qu’est devenu un homme qui pen
semblait organisé pour autre chose que pour pêcher à la ligne, dans l’ Histoire , une idée qu’il avait commencé par y mettre — com
20 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »
éellement au fond qu’il ne semble dire, avait écrit sans sourciller : Histoire des civilisations, il aurait, pour les niais de c
e si bien, comme dirait Rabelais, les grands déchaussés de cervelle : Histoire des civilisations ! Car, civilisation, c’est le m
, en vertu de laquelle les mœurs se polissent. Voilà tout ! Faire une histoire des civilisations, pour qui ne s’accroche pas bêt
, pour qui ne s’accroche pas bêtement aux mots, c’est comme faire une histoire générale des peuples. On en faisait bien avant Fa
istoire générale des peuples. On en faisait bien avant Faliés, de ces histoires -là. Et même une histoire générale des peuples dis
es. On en faisait bien avant Faliés, de ces histoires-là. Et même une histoire générale des peuples disait davantage, car elle c
uples disait davantage, car elle comprenait aussi les barbaries, et l’ histoire des civilisations ne comprend, comme le mot le di
c un livre ni d’idée ni de forme nouvelles. Ce n’est point un livre d’ histoire écrite pied à pied, renfermée dans sa chronologie
sa chronologie, avec son développement logique d’événements, la seule histoire qu’il y ait, en somme ; mais une contemplation fl
te d’influences possibles et de résultats généraux, un discours sur l’ histoire , la chose de soi la plus fallacieuse qu’il y ait.
car il ne l’avait pas inventée, cette manière hautaine de faire de l’ histoire . C’est au succès de son Esprit des lois et de sa
ains que nous devons ces livres qui ont la prétention de planer sur l’ histoire pour la mieux voir, et qui ont tous les inconvéni
ou inconsciemment, peu importe ! sorti de Montesquieu. Il dédaigne l’ histoire vue de niveau pour l’histoire vue d’en haut, l’hi
e ! sorti de Montesquieu. Il dédaigne l’histoire vue de niveau pour l’ histoire vue d’en haut, l’histoire qui marche pour l’histo
Il dédaigne l’histoire vue de niveau pour l’histoire vue d’en haut, l’ histoire qui marche pour l’histoire qui plane, l’histoire
de niveau pour l’histoire vue d’en haut, l’histoire qui marche pour l’ histoire qui plane, l’histoire qui développe et déduit pou
ire vue d’en haut, l’histoire qui marche pour l’histoire qui plane, l’ histoire qui développe et déduit pour l’histoire qui résum
pour l’histoire qui plane, l’histoire qui développe et déduit pour l’ histoire qui résume. Il n’est pas dégoûté ! Fatuité d’aigl
histoire qui résume. Il n’est pas dégoûté ! Fatuité d’aigle que cette histoire -là, mais qui ne sied qu’aux aigles ! Or Faliés es
u de s’astreindre aux conditions de temps et d’espace qui enserrent l’ histoire comme la vie, il fait l’aigle, s’abat où il lui p
stoire comme la vie, il fait l’aigle, s’abat où il lui plaît, prend l’ histoire où il veut la prendre, et procède même méthodique
helet, ce déboutonné, qui se permet tant d’insolentes libertés avec l’ Histoire , de ces paradoxes (suggestifs même parfois de vér
n, parmi tant de ses idées restées en route, et que la politique et l’ histoire ont également dépassées… Il ne donne pas badaudem
début de son livre, cette question de race, comme le lampadaire de l’ Histoire , et cela donne une sensation charmante ! On respi
après tout voici une nouvelle manière de battre le jeu de cartes de l’ Histoire  ! Mais la sensation ne dure pas. Les premières pa
lité aujourd’hui. Et voilà comme, de l’homme qui posait un principe d’ histoire , il ne reste plus qu’un érudit, affaibli et affad
ue l’esprit de l’auteur, de ce triste cerveau, qui pose un principe d’ histoire et le plante là quand il faut l’appliquer, et qui
urelles, et il voudrait appliquer, haut la main, la paléontologie à l’ histoire . Seulement, pour cela, il faudrait être plus qu’u
mpilait, peut s’appliquer à sa personne. À travers ses compilations d’ histoire et de voyages, écrites sans expression et sans co
historiques… Et, d’ailleurs, il faut bien en convenir, il y a, dans l’ histoire des peuplades de l’Amérique, — chez les Astèques,
s préoccupés des choses intellectuelles que des choses morales dans l’ histoire , il y a certainement dans quelques-unes de ces so
n’en ont pas moins fait des civilisations sur les ruines desquelles l’ Histoire doit pleurer toutes ses larmes, comme si tout, po
lles l’Histoire doit pleurer toutes ses larmes, comme si tout, pour l’ Histoire , était dans ce mot de civilisation, devenu presqu
d’art, d’épouvantables Barbaries. Campez-vous où vous voudrez dans l’ Histoire , jusqu’à l’avènement du Christianisme, cette grâc
 ! Aussi, pour prendre exactement la mesure d’une civilisation dans l’ histoire , il n’est besoin que de se servir comme mesure de
ations sur des ruines et des indécisions sur tout… C’est bien moins l’ histoire des civilisations, montrées nettement dans leur c
stoire des civilisations, montrées nettement dans leur contenu, que l’ histoire des peut-être qui planent sur elles ! Torquemada
était superbe, mais qu’il ne connaît pas. Eh bien, c’est à peu près l’ histoire de Faliés ! En ses Études, aucune question, ni su
21 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »
l’est pour moi. C’est Lecoy de la Marche, l’auteur de cette nouvelle Histoire du Roi René 26, — car elles ont plu, depuis quelq
stoire du Roi René 26, — car elles ont plu, depuis quelque temps, les histoires sur le roi René ! Nous avons eu celle de Villeneu
ivain qui doive, dans un temps éloigné ou prochain, faire autorité en histoire  ?… Rappelez-vous cet Urbain Legeay, qui, d’un rev
is d’une plume aiguisée pendant trente ans, — décapita, dans sa forte Histoire de Louis XI, tous les historiens qui avaient parl
I, de ce roi immense, calomnié, rapetissé et caricaturé par de sottes histoires . Lecoy de la Marche, qui a écrit l’histoire de Re
caricaturé par de sottes histoires. Lecoy de la Marche, qui a écrit l’ histoire de René d’Anjou, un contemporain de Louis XI, et
Anjou, un contemporain de Louis XI, et qui n’est pas plus content des histoires qui ont précédé son histoire que Legeay des histo
s XI, et qui n’est pas plus content des histoires qui ont précédé son histoire que Legeay des histoires qui avaient précédé la s
lus content des histoires qui ont précédé son histoire que Legeay des histoires qui avaient précédé la sienne, nous donne-t-il à
dé la sienne, nous donne-t-il à son tour cette chose plus rare qu’une histoire de plus et que Legeay nous a donnée ?… Nous donne
I dans la balance de ceux qui sont de poignet à peser les hommes de l’ Histoire . Le roi René, auquel n’ont manqué non plus ni la
par le doux saint Louis et achevée par le terrible Richelieu. Mais l’ histoire ne se bâtit pas seulement à coups de grands homme
t à coups de grands hommes, et, quand ils ont agi, il y a encore de l’ histoire d’à côté… Le roi René est de cette histoire à côt
t agi, il y a encore de l’histoire d’à côté… Le roi René est de cette histoire à côté. Ce n’est point ce qu’on peut appeler un g
pour la postérité que le bon Roi René… C’est comme dans la comédie. L’ Histoire est souvent une amère comédie ! Et dans une embr
ellation sentimentale du « bon Roi René », et la procédure, c’est son histoire , étouffée sous ces deux mots d’où Lecoy de la Mar
dit-on, préférait systématiquement les vaincus aux vainqueurs dans l’ Histoire , il devait écrire cette vie de René d’Anjou. Où a
franchement, on ne voit pas très bien pourquoi, si on n’écrit pas une histoire générale de France où le roi René tient naturelle
ce où le roi René tient naturellement sa place, on a détaché de cette histoire et pris à part, comme un homme assez grand pour s
es imaginations romanesques et passionnées qu’on rencontre parfois en histoire , et qui y jettent un éclat soudain. Ce n’est pas
qui malheureusement ne l’est pas toujours… L’auteur de cette récente histoire du roi René l’a proprement nettoyée de tous les r
e conscience, même doublée de science, ne suffisait pas pour écrire l’ histoire de cet homme, qui fut un si beau et si héroïque j
e pas d’armes qui avait du François Ier avant François Ier, et dont l’ Histoire , qui l’a trop bonhomisé, ne se souvient que comme
 ! III Le René d’Anjou qui est maintenant, grâce au cliché de l’ histoire , « le bon Roi René », comme on dirait « le bon vi
ouis. Sans l’égaler jamais, il est vrai, cet être incomparable dans l’ histoire , il le rappela par sa chevaleresque bravoure, sa
ijon. Le duc de Bourgogne, c’était alors Philippe le Bon, comme dit l’ histoire avec une profonde duperie ou une ironie plus prof
t tragique d’un Crécy ou d’un Azincourt ! Elle n’est pas de la grande Histoire . Elle est restée obscure, cette bataille, et il f
nçon qu’il fallut payer à Philippe le Bon (toujours la comédie dans l’ histoire  !) : Monsieur Lebon ? — Monsieur ! Vous êtes un
quand il eut à le conquérir sur ses sujets. Henri IV est resté dans l’ histoire le « bon Roi Henri », comme René d’Anjou « le bon
uples, mais le leur. Et quand, par rareté, une d’elles a surgi dans l’ histoire , c’est toujours à meilleur marché qu’un homme et,
de sa race autant que des événements de sa vie et des souvenirs de l’ histoire . Il devait être victime en tout. C’était trop que
r fille cette femme-là ! Sort unique ! Pas une faute ! Nul profit ! L’ histoire même fut, à ce René d’Anjou, plus dure que la vie
été une crinière de lion, et c’est même la seule chose dont l’injuste Histoire se soit bien souvenue. Seulement, le Roi René est
té, l’agrément, la gloire, c’est contre cette affreuse injustice de l’ Histoire , achevant celle du sort, que Lecoy a voulu protes
l manque d’émotion, et c’est de l’émotion qu’il fallait pour écrire l’ histoire du roi René, — et venger ce preux dont on a presq
e du malheur et du mérite de René d’Anjou, qui donne à cette figure d’ histoire une originalité si mélancolique. L’historien a po
l’intensité, la suggestivité surtout, si importante, si nécessaire en histoire , il ne les a point. Il n’aperçoit rien qui n’ait
i n’ait été déjà vu, et ce qui a mérité le nom d’aperçu dans d’autres histoires , il ne le voit même pas… Ainsi, il n’a pas l’air
22 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307
beaucoup écrit. Il a publié des Poésies, des essais de critique et d’ histoire , des traductions de l’allemand, et toujours dans
pas moins, avec un laisser-aller charmant, toute une philosophie de l’ histoire . Une philosophie de l’histoire très sur la hanche
r charmant, toute une philosophie de l’histoire. Une philosophie de l’ histoire très sur la hanche, morbleu ! qui écarte comme d’
les traditions, ni pour les solennités, ni pour les témoignages de l’ Histoire , appuyés par les plus grands noms… Si vous mettez
sin pour la duchesse de Longueville, Blaze de Bury semble revenu de l’ Histoire comme d’autre chose. Ce Blaze est blasé… C’est un
comme d’autre chose. Ce Blaze est blasé… C’est un grand dégoûté de l’ Histoire , qui la sait comme les grands dégoûtés de la vie
e à se ragoûter d’elle en l’interprétant à sa manière… « Je crois à l’ Histoire , mais je n’y étais pas », a dit un autre dandy av
e de Bury, lequel ne l’a inventée que parce qu’il « n’était pas » à l’ histoire . Seulement, il ne faut point s’y tromper ! cette
e se généraliser au profit du genre humain. Pour lui, on ne pénètre l’ Histoire que par « le sentiment », et comme il va s’agir d
érale qui est le chapeau sur l’oreille de ce fantaisiste : « Écrire l’ histoire , c’est donner notre manière de voir sur l’histoir
siste : « Écrire l’histoire, c’est donner notre manière de voir sur l’ histoire . » Je ne sais pas si, de principe, de Bury est ca
été mieux appliqué à quelque chose qu’il ne l’est, sous sa plume, à l’ Histoire . Blaze de Bury est un psychologue, et il ne fait
en plus pour visée le vrai humain que le vrai historique… Pour lui, l’ histoire , en fin de compte, n’est qu’un art, comme la pein
sans l’artiste, voilà qu’une telle définition tue, d’un seul coup, l’ histoire , mais au profit de l’historien ! Aussi la conclus
use théorie est-elle qu’il faut voir et saluer l’historien dans toute histoire , qui, d’ailleurs, ne vaut jamais que par lui, par
lui, parce qu’où l’artiste ne serait pas dans un degré quelconque, l’ histoire ne serait plus. Eh bien, ma parole d’honneur ! je
oges, ces dandys à la ceinture lâche, qui comprenaient probablement l’ histoire comme Blaze de Bury, étaient trop artistes, trop
ue la Beauté et que la Patrie. Pour eux, on peut dire justement que l’ Histoire est un art… Mais l’Histoire, comprise par les Mod
e. Pour eux, on peut dire justement que l’Histoire est un art… Mais l’ Histoire , comprise par les Modernes, dont les besoins de v
s de vérité et de moralité sont bien supérieurs à ceux des Anciens, l’ Histoire a la noble ambition d’être une science indépendan
t aux expériences de la Critique. Et c’est ce renseignement qui est l’ Histoire . La maladresse du sculpteur qui manque sa statue
ue l’historien sans talent, sans valeur par lui-même, n’empêche pas l’ Histoire qu’il a mal écrite d’être encore de l’Histoire. I
-même, n’empêche pas l’Histoire qu’il a mal écrite d’être encore de l’ Histoire . Il n’était pas à la hauteur de son sujet ; l’édi
les renseignements qu’on doit à cet historien inférieur constituent l’ Histoire elle-même. Esthétiquement, elle n’existe pas, je
le n’existe pas, je le veux bien ; mais telle qu’elle est, elle est l’ Histoire … L’Histoire sans historien pour l’heure, mais, so
pas, je le veux bien ; mais telle qu’elle est, elle est l’Histoire… L’ Histoire sans historien pour l’heure, mais, soyez tranquil
Distinction importante et nécessaire, et qu’il fallait faire, entre l’ histoire ancienne et l’histoire moderne, pour culbuter, dè
et nécessaire, et qu’il fallait faire, entre l’histoire ancienne et l’ histoire moderne, pour culbuter, dès qu’elle se serait mon
r a été une raison pour qu’il n’ait pas vu clair dans sa théorie de l’ Histoire , je me contenterai de le signaler, et de passer a
st passé… Le dilettante littéraire rassasié, dégoûté de cette vieille histoire romaine racontée par des copistes et des professe
t d’aller, qui sait ?… disons le mot ! jusqu’au visionnaire, dans son histoire , et le dandy qui s’ajoute en lui au dilettante s’
moqué, du reste, quand il a écrit, avec son élégant sang-froid, que l’ Histoire se construisait et se faisait comme un roman. Que
truisait et se faisait comme un roman. Quelle recommandation pour une histoire  ! Et cependant, il faut être juste, l’auteur des
magnétique qu’il a la puissance de créer, nous voyons passer dans son histoire de grandes figures étranges que nous ne reconnais
re, il n’y a pas que les points de vue qui soient nouveaux dans cette histoire , où l’imagination et les raisonnements de l’auteu
ne joue pas à l’ancien, comme tant d’écrivains, parce qu’il écrit une histoire ancienne. Il ne fait pas de l’histoire romaine co
rivains, parce qu’il écrit une histoire ancienne. Il ne fait pas de l’ histoire romaine comme David faisait de la peinture romain
de Bury parle si bien, introduit un courant de vie de plus dans cette histoire de choses mortes revivifiées, et, ce que je ne co
23 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
X. M. Nettement Histoire de la Littérature sous la Restauration [Le Pay
nt de notre siècle que l’Espérance appela d’un nom qui restera dans l’ histoire comme une ironie. En effet, la Restauration ne re
et que les architectes ne reprendront pas : car on ne reprend rien en histoire . Si tout s’y continue, rien ne peut s’y recommenc
s de ce qui paraissait éternel, n’est-ce pas là un magnifique sujet d’ histoire , plus beau, selon nous, et plus tentant pour une
, plus beau, selon nous, et plus tentant pour une forte pensée, que l’ histoire d’une époque qui eût construit des œuvres durable
d les hommes meurent dans la fleur de leurs promesses, il n’y a pas d’ histoire . On pleure sur la page blanche que laissent les d
enu leurs promesses, et une fin prématurée ne les affranchit pas de l’ histoire . La révolution de Juillet, née de toutes les idée
c’est sa victoire, suivre l’application de cette loi suprême dans une histoire contemporaine, dans une histoire dont nous sommes
cation de cette loi suprême dans une histoire contemporaine, dans une histoire dont nous sommes les fils, quelle plus noble tâch
fred Nettement vient de publier. Ce livre n’était pas, il est vrai, l’ histoire complète de la Restauration, ce n’en ôtait que l’
est vrai, l’histoire complète de la Restauration, ce n’en ôtait que l’ histoire littéraire : mais l’histoire littéraire d’une épo
de la Restauration, ce n’en ôtait que l’histoire littéraire : mais l’ histoire littéraire d’une époque, c’est sa pensée, et qui
ent peut-être en sentant, au fond de leur supériorité troublée, que l’ histoire de ceux qui sont morts sera prochainement leur hi
oublée, que l’histoire de ceux qui sont morts sera prochainement leur histoire . La critique que M. Nettement fait de leurs œuvre
ain et de cette rondeur de discussion qui caractérisent aujourd’hui l’ histoire littéraire qu’il publie. Sa conscience lui a port
e pourrait du livre à l’écrivain, du système à l’homme, l’auteur de l’ Histoire de la Littérature sous la Restauration voit cepen
r, à travers eux. Mais M. Nettement ne frappe personne. Ce burin de l’ histoire qui coupe dans le bronze, et qui quand on écrit s
leur vie, et ceci nous apparaît surtout avec une grande clarté dans l’ Histoire de la Littérature sous la Restauration, quand il
e croira-t-on ? un homme pareil, qui tient une si grande place dans l’ histoire littéraire et politique d’un temps où la littérat
n sens si contraires, l’opinion définitive que tout homme qui écrit l’ histoire a pour prétention de faire accepter à l’avenir ;
ins coupables que Châteaubriand, il est vrai, sont traités dans cette histoire avec une indulgence qui n’est pas la forte miséri
mme on la rencontre parfois sous une plume chrétienne… L’auteur de l’ Histoire de la Littérature sous la Restauration n’a fait d
voir, s’anime donc quelque part, et se met à vivre, comme dans cette histoire littéraire de la Restauration, par exemple, avec
n peu cotonneux de l’auteur, on n’était pas en droit de compter. Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement
Juillet [Le Pays, 11 mai 1855.] IV Quelque temps après son Histoire de la Littérature sous la Restauration, M. Alfred
e la Littérature sous la Restauration, M. Alfred Nettement publia son Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement
sance, établis au profit des indigents intellectuels. En publiant son Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
mieux remplie de celles que l’écrivain a entrepris de raconter, cette histoire enfin de la littérature sous le gouvernement de j
re enfin de la littérature sous le gouvernement de juillet, qui est l’ histoire de la jeunesse et de la maturité du xixe  siècle,
de la jeunesse et de la maturité du xixe  siècle, est inférieure à l’ Histoire de la Littérature sous la Restauration, qui l’a p
e sont aussi les mêmes principes, quoique, hélas ! dans cette étrange histoire , ils se voilent la face et retirent leur main, dè
é, il atteindrait dans une paix obscure son tour et son heure. Mais l’ histoire de M. Nettement n’est rien de tout cela ; c’est u
dans sa flatterie cruelle. C’est la vérité que M. Nettement, dans son Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
é la controverse, c’est-à-dire l’examen, c’est-à-dire le procès que l’ Histoire fait aux choses et aux hommes, et pour lesquels e
s de M. Nettement, mais le sentiment qui déborde aujourd’hui dans son histoire finit par noyer en ses flots, encore plus trouble
adversaires de toute sa vie. Évidemment, pour qui lit cette étonnante Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
tement. Ce livre, en effet, s’annonçait comme une large composition d’ histoire littéraire et de critique, dominée par une philos
tre dans son inspiration première et dans l’ensemble de son dessein l’ Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
pprécier les manifestations de l’esprit humain, dans un moment de son histoire , doit s’imposer d’abord comme une règle suprême,
osition de la théorie qui doit préexister à toute critique et à toute histoire de la théorie, sans laquelle toute histoire et to
toute critique et à toute histoire de la théorie, sans laquelle toute histoire et toute critique ne sont plus qu’un casse-tête d
r de cette théorie nécessaire, seule introduction qui convenait à son histoire , M. Nettement, qui n’a que des aspirations confus
oints de départ si avant. Il brusque la difficulté et il commence son histoire du pied d’un fait, et d’un fait politique : la Ré
est impatient d’aller tout d’abord, — et il y va, — aux détails d’une histoire qui n’est plus qu’une série d’impressions personn
, et c’est là le grand, le profond reproche que l’on doit faire à son histoire . Tous les autres qu’on peut lui faire aussi reste
de fait comme celles qu’on a reprochées si amèrement à l’auteur de l’ Histoire de la Littérature sous le gouvernement de Juillet
rales. L’instinct chez lui n’a pas remplacé les principes. Dans cette histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
vérité et la sympathie. Lorsqu’il est question de M. Cousin dans son histoire , il ne lui est guère possible de nier que le célè
ujat debout qu’empereur enterré », et on le conçoit, si c’est moins l’ histoire du passé qu’il écrit que l’histoire d’un avenir q
t on le conçoit, si c’est moins l’histoire du passé qu’il écrit que l’ histoire d’un avenir qu’il espère… Sans cela, comment expl
enir qu’il espère… Sans cela, comment expliquerait-on que, dans cette histoire , pleine de titubations singulières, certains tale
ce talent vivant, étincelant, armé, qui a fait de la polémique avec l’ histoire , sans jamais en fausser la vérité dans le combat,
rchie, Balzac, qu’on pourrait appeler autoritaire, est traité, dans l’ histoire de M. Nettement, avec une injustice qui méconnaît
idéale du génie qui a créé Séraphitus. Il est vrai que l’auteur de l’ Histoire de la Littérature a contre nous pour appuyer son
Nous avons dit maintenant à peu près ce qu’il y avait à dire de cette Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement
n veut payer tout le monde, sonne faux quand il ne sonne pas creux. L’ Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet
t faite de manière à ce qu’elle ne puisse pas servir beaucoup à cette histoire future, même à titre de renseignement ! Quant au
sa plume d’une main qui défie la fatigue de l’alourdir. L’auteur de l’ Histoire de la Littérature vise au style pompeux. On voit
24 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le marquis de Grignan »
n connaît l’historien, à coup sûr on ne connaît pas le héros de cette histoire … Oui ! pour l’historien, on le connaît, et j’en a
utre chose ! L’historien de Bernis s’est risqué dans l’aventure d’une histoire bien autrement difficile à écrire ! Il passe témé
age ! Bernis, tout méconnu qu’il ait été, avait, après tout, étoffe d’ histoire , et l’étoffe même était opulente, mais l’inconnu
rd’hui, dit une race et ne dit personne. Pour être matière et sujet d’ histoire , il faut être quelqu’un ; et ni avant sa mort ni
n. Et, franchement, il fallait être furieusement enragé de faire de l’ histoire , et du neuf en histoire, pour en tabler une sur c
allait être furieusement enragé de faire de l’histoire, et du neuf en histoire , pour en tabler une sur ce néant ! II Eh bi
n histoire, pour en tabler une sur ce néant ! II Eh bien, cette histoire qui paraissait impossible, cette histoire sans pe
t ! II Eh bien, cette histoire qui paraissait impossible, cette histoire sans personnage historique, — ce qui ne s’était j
à le héros inconnu, voilà le Childebrand de Frédéric Masson et de son histoire , — et ce serait immuablement, même sous sa plume,
’un type, — le type de la Noblesse sous Louis XIV, — et trouvé là une histoire si pleine, à côté de ce vide en histoire. Le marq
ouis XIV, — et trouvé là une histoire si pleine, à côté de ce vide en histoire . Le marquis de Grignan est, en effet et en un seu
st là ce qui donne tout à coup une importance et une grandeur à cette histoire  : c’est que la vie du marquis de Grignan est la v
 », a dit Montesquieu, qui s’y connaissait, et qui eût pu en écrire l’ histoire . Mais consolons-nous ! Il est remplacé. Ce qui me
ous ! Il est remplacé. Ce qui me fait penser à Montesquieu dans cette histoire , c’est quelque chose que j’y trouve de l’impartia
n’est pas possible de se méprendre… Et c’est là ce qui donne à cette histoire sa délicate originalité, et, sous une forme quelq
III La forme de ce livre est en effet charmante. Chose rare en histoire  ! Nous sommes bien loin ici du sérieux qu’il fall
plus étonnant encore que l’inconnu du livre, et c’est son auteur ! L’ histoire du marquis de Grignan n’est pas une histoire à la
et c’est son auteur ! L’histoire du marquis de Grignan n’est pas une histoire à la manière des autres histoires, ni l’historien
du marquis de Grignan n’est pas une histoire à la manière des autres histoires , ni l’historien de cette histoire un historien à
e histoire à la manière des autres histoires, ni l’historien de cette histoire un historien à la manière des autres historiens.
cette histoire un historien à la manière des autres historiens. Cette histoire n’est pas une histoire sur quelque grand homme cé
rien à la manière des autres historiens. Cette histoire n’est pas une histoire sur quelque grand homme célèbre, ou même ignoré,
rme de Frédéric Masson, — je le trouve bien près d’être exquis… Cette histoire , faite de détails familiers et intimes, est une h
xquis… Cette histoire, faite de détails familiers et intimes, est une histoire domestique du marquis de Grignan ; mais cette his
times, est une histoire domestique du marquis de Grignan ; mais cette histoire , au fond très touchante, si on veut bien y réfléc
rès touchante, si on veut bien y réfléchir, est, comme je l’ai dit, l’ histoire , sous le nom de Grignan, de toute la malheureuse
lui, était resté un féodal. Frédéric Masson nous a raconté, dans son histoire , cette ruine par amour du roi de la grande et séc
int-Amans, un riche financier de ce temps ; mais, à cette date de son histoire , Frédéric Masson, l’amoureux de madame de Sévigné
e qui coupe mieux que celle de Richelieu ! IV Il y a dans cette histoire du marquis de Grignan tout un livre consacré à ce
genre de piquant qu’on n’était pas accoutumé de trouver en un livre d’ histoire , prendront-elles assez de développement et de pla
si exclusivement historique, ou continuera-t-il de les consacrer à l’ histoire  ?… C’est là une question que lui seul et l’avenir
25 (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281
Nous n’avons pas voulu présenter, comme W. B. Boyce1, un résumé de l’ histoire universelle à l’usage des commençants et des pers
abondante de ce que l’on appelle ordinairement la « Philosophie de l’ histoire  ». Des penseurs, qui, pour la plupart, ne sont pa
pour la plupart, ne sont pas historiens de profession, ont fait de l’ histoire le sujet de leurs méditations ; ils en ont cherch
présidé au développement de l’humanité », et « constituer » ainsi « l’ histoire en science positive »2. Ces vastes constructions
ges, dit son dernier biographe, était sévère pour la Philosophie de l’ histoire  ; il avait pour ces systèmes la même aversion que
ysiques. A tort ou à raison (à tort, sans doute), la Philosophie de l’ histoire , n’ayant pas été cultivée seulement par des homme
édés, et d’indiquer le caractère et les limites de la connaissance en histoire . Comment arrive-t-on à savoir, du passé, ce qu’il
s grouper pour construire l’œuvre historique ? — Quiconque s’occupe d’ histoire pratique, plus ou moins inconsciemment, des opéra
é de faits acquis ou comme un système d’idées générales au sujet de l’ histoire universelle, mais comme un essai sur la méthode d
issent pas d’un meilleur renom que les livres sur la Philosophie de l’ histoire . Les spécialistes les dédaignent. Il résumait une
n lieu commun, le critique qui, à propos du Précis de la science de l’ histoire de J. G. Droysen, s’exprimait ainsi : « En thèse
ux. — L’immense majorité des écrits sur la méthode d’investigation en histoire et sur l’art d’écrire l’histoire — ce que l’on ap
ts sur la méthode d’investigation en histoire et sur l’art d’écrire l’ histoire — ce que l’on appelle, en Allemagne et en Anglete
oysen, traduit en français sous le titre de Précis de la science de l’ histoire (Paris, 1888, in-8), est lourd, pédantesque et co
re leurs émules discuter à perte de vue des questions oiseuses : si l’ histoire est un art ou une science, quels sont les devoirs
si l’histoire est un art ou une science, quels sont les devoirs de l’ histoire , à quoi sert l’histoire, etc. — D’autre part, c’e
t ou une science, quels sont les devoirs de l’histoire, à quoi sert l’ histoire , etc. — D’autre part, c’est une remarque incontes
nce de réflexion sur les conditions de l’analyse et de la synthèse en histoire , ont vicié les travaux des érudits et des histori
e, ont vicié les travaux des érudits et des historiens. En réalité, l’ histoire est sans doute la discipline où il est le plus né
ence claire de la méthode dont ils se servent. La raison, c’est qu’en histoire les procédés de travail instinctifs ne sont pas,
ctères exceptionnels pour se défendre de la tentation d’appliquer à l’ histoire les méthodes des sciences déjà constituées. On s’
cette espèce. La plupart de ceux qui s’engagent dans la carrière de l’ histoire , en effet, le font sans savoir pourquoi, sans s’ê
squ’à la nature. D’ordinaire, on se décide à choisir la carrière de l’ histoire pour les motifs les plus futiles : parce que l’on
les motifs les plus futiles : parce que l’on a obtenu des succès, en histoire , au collège20 ; parce que l’on éprouve pour les c
d’Augustin Thierry ; parfois aussi parce que l’on a l’illusion que l’ histoire est une discipline relativement facile. Il import
spécialistes présents et futurs, mais encore au public qu’intéresse l’ histoire . Cela nous a fait une loi d’être aussi concis, au
ables Chapitre I. La recherche des documents (heuristique) L’ histoire se fait avec des documents. Les documents sont le
indirectes, ou dont les traces visibles ont disparu, est perdu pour l’ histoire  : c’est comme s’il n’avait jamais existé. Faute d
toire : c’est comme s’il n’avait jamais existé. Faute de documents, l’ histoire d’immenses périodes du passé de l’humanité est à
aissable. Car rien ne supplée aux documents : pas de documents, pas d’ histoire . Pour conclure légitimement d’un document au fait
d’opérer sur des données insuffisantes : des œuvres d’érudition ou d’ histoire , faites conformément aux règles de la méthode la
eurement simplifiée. I. Ceux qui, les premiers, ont essayé d’écrire l’ histoire d’après les sources, se sont trouvés dans une sit
cifique, H. H. Bancroft, se proposa de recueillir les matériaux d’une histoire dont quelques acteurs vivaient encore, il n’éparg
ment, passées ainsi. A l’époque de la Renaissance, les documents de l’ histoire ancienne et de l’histoire du moyen âge étaient di
poque de la Renaissance, les documents de l’histoire ancienne et de l’ histoire du moyen âge étaient dispersés dans d’innombrable
en n’a recueilli que des documents relatifs à un sujet particulier (l’ histoire de certains États du Pacifique), et il a eu l’amb
re, ces dépôts et ces fonds. Nous avons dit : pas de documents, pas d’ histoire . Mais pas de bons inventaires descriptifs des dép
documents autrement que par hasard. Disons donc que les progrès de l’ histoire dépendent en grande partie des progrès de l’inven
conque se propose de recueillir des documents pour traiter un point d’ histoire , commence par consulter les répertoires et les in
clair de leur activité. Certains travaux, relatifs principalement à l’ histoire du moyen âge et à l’histoire moderne (car les doc
ins travaux, relatifs principalement à l’histoire du moyen âge et à l’ histoire moderne (car les documents de l’histoire ancienne
histoire du moyen âge et à l’histoire moderne (car les documents de l’ histoire ancienne, moins nombreux et plus étudiés, sont au
t, dans les grands dépôts de l’Europe, les documents qui concernent l’ histoire de l’Angleterre, des Pays-bas, de la Suisse, des
pour le rétribuer, d’un personnel compétent, convenablement dirigé, l’ histoire du Catalogue général des manuscrits des bibliothè
tout le monde ; mais non pas au même degré. — Certaines parties de l’ histoire , cultivées depuis longtemps, sont arrivées à un t
t entière, sur ces points-là, par le travail de cabinet. Les études d’ histoire locale n’obligent d’ordinaire qu’à des enquêtes l
démarches et des déplacements infinis. La plupart des documents de l’ histoire du bas moyen âge et de l’histoire moderne étant e
inis. La plupart des documents de l’histoire du bas moyen âge et de l’ histoire moderne étant encore inédits ou mal édités, on pe
en principe que, pour établir aujourd’hui un chapitre vraiment neuf d’ histoire médiévale ou moderne, il faut avoir fréquenté lon
uccessivement plusieurs grands centres d’études. Bref, il en est de l’ histoire comme de la géographie : sur certaines parties de
ès la connaissance des répertoires, les « sciences auxiliaires » de l’ Histoire  ? Daunou, dans son Cours d’études historiques45,
ême genre : « Quelles études, dit-il, celui qui se destine à écrire l’ histoire aura-t-il besoin d’avoir faites, quelles connaiss
espoir de succès ? » Avant lui Mably, dans son Traité de l’étude de l’ histoire , avait aussi reconnu qu’il y a des études prépara
s lecteurs par une inquiète curiosité ». Enfin lire les bons livres d’ histoire  : « Hérodote, Thucydide, Xénophon, Polybe et Plut
eux-là suffiraient pour donner tous les tons qui peuvent convenir à l’ histoire  ; car il règne, entre leurs écrits, une grande di
ples et de leurs commentateurs. » En troisième lieu, avant d’écrire l’ histoire , il faut apparemment qu’on la sache ». « On n’enr
l qu’il existe. » Le futur historien a déjà lu les meilleurs livres d’ histoire et il les a étudiés comme des modèles de style :
les dispositions morales ou intellectuelles, requises pour « écrire l’ histoire  », ont eté amenés à dire des banalités ou à émett
s » ; mais d’autres spécialités sont plus étroitement apparentées à l’ histoire  : « par exemple, la géologie et tout le groupe de
lera mieux s’il sait la géologie46… » — On s’est aussi demandé si « l’ histoire est une de ces études que les anciens appelaient
orien d’avoir été mêlé à la vie active et d’avoir contribué à faire l’ histoire de son temps avant d’écrire celle du passé. — Que
ne soit pas de pur bon sens, sur l’apprentissage de l’art d’écrire l’ histoire  », si ce n’est que cet apprentissage devrait cons
ste, l’historien-littérateur, l’historien-moraliste, porte-plume de l’ Histoire , tel que Daunou et ses émules l’ont conçu, que no
arler, lettre morte. On admet sans difficulté que pour s’occuper de l’ histoire ancienne d’Assyrie, il faut avoir appris à déchif
t faire des travaux originaux d’après les sources, dans le champ de l’ histoire ancienne ou dans celui de l’histoire du moyen âge
les sources, dans le champ de l’histoire ancienne ou dans celui de l’ histoire du moyen âge, il est prudent d’apprendre à déchif
é et du moyen âge, sont tenues pour des « sciences auxiliaires » de l’ histoire , ou plutôt des études historiques relatives à l’a
prises, elles resteront inutiles. Il est évident que pour s’occuper d’ histoire grecque, il faut consulter des documents rédigés
l’on n’en avait pas conscience. Des jeunes gens abordent les études d’ histoire ancienne en n’ayant de la langue grecque et de la
le de ces résultats constitue une discipline à part, qui a un nom : l’ Histoire littéraire48. — La critique des documents figurés
uelque profit la notion si peu précise de « sciences auxiliaires de l’ histoire  ». On dit aussi « sciences ancillaires », « scien
« sciences auxiliaires » ne sont pas des sciences. La Diplomatique, l’ Histoire littéraire, par exemple, ne sont que des répertoi
mi les connaissances auxiliaires — non pas, à proprement parler, de l’ Histoire , mais des recherches historiques, — celles que ch
à rien d’entasser dans sa mémoire la plupart des faits particuliers d’ Histoire littéraire et de Diplomatique qui sont consignés,
matique ». Enfin, il n’existe point de connaissances auxiliaires de l’ Histoire (ni même des recherches historiques) en général,
dire qui soient utiles à tous les travailleurs, à quelque partie de l’ histoire qu’ils travaillent49. Il semble donc qu’il n’y ai
érudit ou de l’historien ? Cela dépend. Cela dépend de la partie de l’ histoire qu’il se propose d’étudier. Inutile de savoir la
ile de savoir la paléographie pour faire des recherches relatives à l’ histoire de la Révolution, ni de savoir le grec pour trait
ire de la Révolution, ni de savoir le grec pour traiter un point de l’ histoire de France au moyen âge50. Posons du moins que le
0. Posons du moins que le bagage préalable de quiconque veut faire en histoire des travaux originaux doit se composer (en dehors
rient suivant que l’on se spécialise dans telle ou telle section de l’ histoire universelle. L’apprentissage technique est relati
issage technique est relativement court et facile pour qui s’occupe d’ histoire moderne ou contemporaine, long et pénible pour qu
istoire moderne ou contemporaine, long et pénible pour qui s’occupe d’ histoire ancienne ou d’histoire médiévale. Substituer, com
emporaine, long et pénible pour qui s’occupe d’histoire ancienne ou d’ histoire médiévale. Substituer, comme apprentissage de l’h
En France, pendant la plus grande partie du siècle, les étudiants en histoire n’ont reçu qu’une éducation littéraire, à la Daun
s moyens techniques d’investigation n’était alors organisé que pour l’ histoire (française) du moyen âge, et dans une école spéci
générales de la connaissance historique Nous avons déjà dit que l’ histoire se fait avec des documents et que les documents s
s, des hommes éclairés ont, en se servant des documents pour écrire l’ histoire , négligé des précautions élémentaires et admis in
re la peine d’examiner la provenance et la valeur d’un document sur l’ histoire d’hier ; autrement, s’il n’est pas invraisemblabl
l’autre, comme nous allons le faire, les opérations successives. « L’ histoire , de même que toute autre étude, comporte surtout
n’avance que lentement. Avant que tous les textes intéressants pour l’ histoire du moyen âge et des temps modernes aient été édit
e  siècle, sont empruntés à Suétone : il n’y a rien à en faire pour l’ histoire du ixe  siècle ; que serait-il arrivé, cependant,
in que de s’intéresser exclusivement, par réaction, aux périodes de l’ histoire dont les documents sont de provenance incertaine.
dont les documents sont de provenance incertaine. Les documents de l’ histoire moderne et contemporaine ne sont pas moins dignes
supérieure (interne) et de construction. Quiconque étudie un point d’ histoire est obligé de classer préalablement ses sources.
ordre alphabétique, l’ordre géographique et l’ordre systématique. — L’ histoire du Corpus des inscriptions latines est là pour mo
aphique] « voulaient faire une exception pour les textes relatifs à l’ histoire générale d’un pays, et sans doute de l’Empire ; e
’expérience, il rejeta même les exceptions proposées par Egger pour l’ histoire générale d’une province, et crut devoir s’en teni
contribue beaucoup à rendre plus aisés et plus solides les travaux d’ histoire qui ont un caractère scientifique. La possession
est décisif : c’est qu’ils sont indispensables. Sans érudition, pas d’ histoire . Non sunt contemnenda quasi parva, dit saint Jérô
t que les procédés si sûrs de la critique d’érudition avaient élevé l’ histoire à la dignité d’une science, « d’une science exact
et classés, ne serait pas moins en état de s’en servir pour écrire l’ histoire que s’il avait été obligé de leur faire subir, de
n : « Je ne crois pas que l’on puisse acquérir une claire notion de l’ histoire , de ses limites et du degré de confiance qu’il fa
es109. Un jour viendra sans doute où, tous les documents relatifs à l’ histoire de l’antiquité classique ayant été édités et crit
és et critiqués, il n’y aura plus lieu de faire, dans le domaine de l’ histoire de l’antiquité classique, ni critique des textes
ment excellentes alors pour traiter des détails et de l’ensemble de l’ histoire ancienne. Ne nous lassons pas de le répéter : la
en from manuscripts, ce qui signifie : « Il est impossible d’écrire l’ histoire d’après des documents que l’on est tenu de mettre
ent le genre littéraire, pompeux et vide, que l’on appelait alors « l’ histoire  », sans se tenir au courant des travaux effectués
eur côté, posaient, par leurs recherches critiques, la condition de l’ histoire , mais ils ne se souciaient pas de la faire : cont
et de classer des documents historiques, ils se désintéressaient de l’ histoire et ils ne comprenaient pas mieux le passé que le
le domaine commun. — Un divorce aussi complet entre l’érudition et l’ histoire paraît aujourd’hui presque inexplicable, et, cert
tait très fâcheux. Les partisans actuels de la division du travail en histoire ne réclament, cela va de soi, rien de pareil. Il
voici comment les choses se passent. — Quelle que soit la partie de l’ histoire que l’on se propose d’étudier, trois cas seulemen
avant de les traiter : des sujets du plus haut intérêt, par exemple l’ histoire des origines et des premiers développements du ch
générations d’érudits ; mais la critique matérielle des sources de l’ histoire de la Révolution française, autre sujet de premie
up moins d’efforts ; et des problèmes relativement insignifiants de l’ histoire du moyen âge ne seront résolus que lorsque d’imme
esprit constate que les documents nécessaires pour traiter un point d’ histoire sont en très mauvais état, dispersés, abîmés, peu
de leurs propres regestes et de leurs propres éditions pour écrire l’ histoire  ; et nous voyons en effet que plusieurs hommes se
oser un immense Corpus des documents inédits et imprimés relatifs à l’ histoire du droit des gens, je ne suis pas d’humeur à fair
et il a même été un des premiers à fonder en Angleterre l’étude de l’ histoire sur celle des documents originaux, tant inédits q
oductions d’autrui, et ils arrivent à ne plus voir, dans les livres d’ histoire , que les pièces justificatives et les notes — « l
istoriques aura été correctement opérée (pour certaines périodes de l’ histoire ancienne, c’est une éventualité prochaine), le bo
e ses règles. Il en est que le fond des choses, et, pour tout dire, l’ histoire , laissent indifférents. Ils critiquent pour criti
uments assez plausibles. D’abord, disent-ils, tout est important ; en histoire , pas de document qui n’ait du prix : « Aucune œuv
stérile, aucune vérité n’est inutile à la science… ; il n’y a pas, en histoire , de petit sujet » ; par conséquent, « ce n’est po
la valeur d’un travail, c’en est la méthode125 ». Ce qui importe, en histoire , ce ne sont pas « les notions que l’on entasse, c
e est de combiner et de mettre en œuvre en vue des fins suprêmes de l’ histoire ) les matériaux dont ceux-ci ont le plus pressant
rs illégitimes. C’est alors que les fondateurs de la Revue critique d’ histoire et de littérature entreprirent de réagir contre c
sont réduites en forme scientifique, les opérations synthétiques, en histoire , se font encore au hasard. La confusion d’esprit,
jusqu’à un certain point, masquées de littérature dans les ouvrages d’ histoire , et le grand public, dont l’éducation est mal fai
pas sensibles à d’autres considérations de travailler honnêtement en histoire , c’est que le temps est passé, ou peu s’en faut,
t à la place du texte réel de l’auteur135. II. Ici, comme toujours en histoire , la méthode consiste à résister au premier mouvem
texte en lui-même, avant de se demander ce qu’on en peut tirer pour l’ histoire . Ainsi on arrive à cette règle générale de méthod
lassé la Philologie (Sprachkunde) parmi les sciences auxiliaires de l’ histoire . Pour comprendre un texte, il faut d’abord en con
ons d’amour-propre à l’interprète que de résultats utilisables pour l’ histoire . V. Quand on a enfin atteint le sens véritable du
lesquels se constitue tout un groupe de sciences historiques145 : les histoires des arts figurés et des littératures, — l’histoir
toriques145 : les histoires des arts figurés et des littératures, — l’ histoire des sciences, — l’histoire des doctrines philosop
des arts figurés et des littératures, — l’histoire des sciences, — l’ histoire des doctrines philosophiques et morales, — la myt
istoire des doctrines philosophiques et morales, — la mythologie et l’ histoire des dogmes (improprement appelées croyances relig
e les doctrines officielles sans rechercher si elles sont crues), — l’ histoire du droit, l’histoire des institutions officielles
ielles sans rechercher si elles sont crues), — l’histoire du droit, l’ histoire des institutions officielles (en tant qu’on ne ch
’interprétation ; elles exigent un degré d’élaboration de moins que l’ histoire des faits matériels ; aussi sont-elles parvenues
ouvent même à la fin de la carrière de l’auteur, ont introduit dans l’ histoire des erreurs innombrables. Il faut se faire une rè
ommune des observations dans toutes les sciences constituées. Mais en histoire la pénurie des observations directes, même médioc
ns contrôle possible, avec des chances d’erreur incalculables. Mais l’ histoire peut en tirer parti parce qu’elle n’a pas besoin,
rapides, des états passagers, et de les mesurer en chiffres précis. L’ histoire peut opérer sur des faits beaucoup plus grossiers
t donc pour dresser l’inventaire des faits qui forment la matière des histoires des arts, des sciences, des doctrines170. — La cr
d’avoir constaté le fait par plusieurs observations indépendantes. L’ histoire , avec ses procédés si imparfaits d’information, a
verger, ce sont les observations exactes qui concordent. Appliqué à l’ histoire , ce principe conduit à une dernière série d’opéra
ément les cas qui peuvent se présenter. III. Le plus souvent, sauf en histoire contemporaine, sur un fait les documents nous fou
ntredite par un autre document. De là cette conséquence absurde que l’ histoire est plus affirmative et semble mieux constituée d
évolution, décrits par des centaines de contemporains. — Pour tirer l’ histoire de cette condition honteuse, il faut une révoluti
servés ; ainsi s’explique la part du hasard dans la constitution de l’ histoire . Les faits qu’il est possible d’établir sont surt
iens qu’il ne voit pas contredire. Sa confiance est au maximum pour l’ histoire qu’on n’a pas les moyens de savoir, son scepticis
uée. Dans les deux premiers cas, le fait n’est en collision qu’avec l’ histoire ou la psychologie et la sociologie, toutes scienc
analogues (stigmates de quelques saints, possédées de Loudun). Mais l’ histoire ne peut pas servir au progrès des sciences direct
’est une révolution qui peut être faite, mais seulement au centre ; l’ histoire n’a pas le pouvoir d’en prendre l’initiative. La
ances. Du moins peut-on poser la règle pratique que pour contredire l’ histoire , la psychologie ou la sociologie, il faut avoir d
r Eiffel avec des moellons. Le vice fondamental des philosophies de l’ histoire est d’oublier cette nécessité pratique. I. Regard
ier cette nécessité pratique. I. Regardons d’abord les matériaux de l’ histoire . Quelle est leur forme et leur nature ? En quoi d
élange de faits hétérogènes est un des caractères qui différencient l’ histoire des autres sciences. Les sciences d’observation d
Mais pour les trier il faudrait savoir avec précision ce qui doit en histoire constituer une espèce de faits ; pour les grouper
tribution géographique et l’évolution des phénomènes. Elle impose à l’ histoire l’obligation d’étudier séparément les faits des d
les classer, la pratique des historiens ne fournit pas de méthode ; l’ histoire , étant issue d’un genre littéraire, est restée la
ajoutent les réflexions de tout genre qui leur viennent à l’esprit. L’ histoire , sous peine de se perdre dans la confusion de ses
ent sur des objets réels et complets. La science la plus voisine de l’ histoire par son objet, la zoologie descriptive, procède e
cte des objets guide le savant et lui dicte les questions à poser. En histoire rien de pareil. — On dit volontiers que l’histoir
stions à poser. En histoire rien de pareil. — On dit volontiers que l’ histoire est la « vision » des faits passés, et qu’elle pr
yse » ; ce sont deux métaphores, dangereuses si on en est dupe185. En histoire , on ne voit rien de réel que du papier écrit, — 
i forment nos impressions186. — Par la nature même de ses matériaux l’ histoire est forcément une science subjective. Il serait i
ressions subjectives les règles de l’analyse réelle d’objets réels. L’ histoire doit donc se défendre de la tentation d’imiter la
ément subjectifs ; c’est une des raisons qu’on donne pour refuser à l’ histoire le caractère de science. Mais subjectif n’est pas
des faits qu’il a vus. Ce travail, qui se fait inconsciemment, est en histoire une des principales occasions d’erreur. Les chose
ne tribu, une armée, une industrie, un marché, une révolution ? Ici l’ histoire participe du vague de toutes les sciences de l’hu
ettent pas de nous les représenter exactement, voilà les données de l’ histoire . L’historien, obligé pourtant de se représenter d
et ce sont justement les parties différentes qui font l’intérêt de l’ histoire . Comment se représenter ces traits différents pou
conçu d’abord les personnages et les scènes du passé. Le travail de l’ histoire consiste à rectifier graduellement nos images en
ns quelles conditions se produisent les faits analogues du présent. L’ histoire serait ainsi une application des sciences descrip
stituées et leur infirmité retarde la constitution d’une science de l’ histoire . Cependant il y a des conditions de la vie humain
méthode du questionnaire. Les actes humains qui font la matière de l’ histoire différent d’une époque et d’un pays à l’autre com
différé les hommes et les sociétés, et c’est même l’objet propre de l’ histoire d’étudier ces différences ; si les hommes avaient
uvernement ou parlé la même langue, il n’y aurait pas lieu de faire l’ histoire des gouvernements et des langues. Mais ces différ
ou quelle langue aura eu un peuple historique ; c’est l’affaire de l’ histoire d’établir ces faits. Mais d’avance et pour tous l
ombre de groupes naturels, dont chacun formera une branche spéciale d’ histoire . Ce cadre de groupement général fournira l’échafa
les sociétés bien connus (soit par l’observation directe, soit par l’ histoire ), on cherchera ceux qui ressemblent aux faits, au
struction historique sur un procédé a priori serait inacceptable si l’ histoire était vraiment une science d’observation ; et peu
de même nature qu’on groupe ensuite entre eux jusqu’à ce que toute l’ histoire du passé soit classée dans un cadre universel. Qu
la quatrième opération ; elle conduit aux conclusions dernières de l’ histoire et couronne la construction historique au point d
l reste encore à trouver les procédés pour exposer les résultats de l’ histoire . VII. Cette série d’opérations, facile à concevoi
int un seul homme ne peut exécuter lui-même le travail tout entier. L’ histoire , moins que toute autre science, peut se passer de
e elle la pratique. Il arrive à des érudits spécialistes d’écrire des histoires d’ensemble où ils construisent les faits au gré d
ivision du travail implique une entente entre des travailleurs, et en histoire cette entente n’existe pas. Chacun, sauf dans les
eux s’avouer franchement la réalité. Une science aussi complexe que l’ histoire , où il faut d’ordinaire entasser les faits par mi
construction historique avec des documents, pas plus qu’on n’écrit l’ histoire avec des manuscrits », et pour la même raison, qu
toriques, c’est de limiter son champ de recherches. Dans l’océan de l’ histoire universelle quels faits choisira-t-il pour les re
des cadres commodes pour délimiter et classer les faits. Ainsi naît l’ histoire d’une période, d’un pays, d’une nation, d’un homm
très tard, lentement et d’une façon incomplète ; il est né hors de l’ histoire dans les branches spéciales d’études de certaines
s ; chacun de ces groupes devient la matière d’une branche spéciale d’ histoire . L’ensemble des faits vient ainsi se classer dans
e branche des sections chronologiques, géographiques ou nationales. L’ histoire d’une espèce d’actes (la langue, la peinture, le
èce d’actes (la langue, la peinture, le gouvernement) se subdivise en histoire de périodes, de pays, de nations (l’histoire de l
rnement) se subdivise en histoire de périodes, de pays, de nations (l’ histoire de la langue grecque dans l’antiquité, l’histoire
pays, de nations (l’histoire de la langue grecque dans l’antiquité, l’ histoire du gouvernement français au xixe  siècle). Les mê
de collectif, de général et de durable. Dans la première conception l’ histoire est le récit continu des accidents arrivés aux ho
st livrée, en Allemagne surtout, la bataille entre les partisans de l’ histoire de la civilisation (Culturgeschichte)196, et les
es à la tradition de l’antiquité ; en France on a eu la lutte entre l’ histoire des institutions, des mœurs et des idées et l’his
lutte entre l’histoire des institutions, des mœurs et des idées et l’ histoire politique, dédaigneusement surnommée par ses adve
artis avaient l’habitude de manier. Les historiens, occupés surtout d’ histoire politique, voyaient les actes individuels et pass
où il est très difficile d’apercevoir aucun trait général. — Dans les histoires spéciales, au contraire (sauf celle des littératu
e vie et d’action des hommes est évidemment une portion capitale de l’ histoire . Et pourtant, quand on aurait réuni tous les acte
de la Bastille, faits accidentels et passagers, mais sans lesquels l’ histoire des institutions de Rome ou de la France ne serai
titutions de Rome ou de la France ne serait pas intelligible. Ainsi l’ histoire est obligée de combiner avec l’étude des faits gé
pensée humaine s’est souvent exprimée par la question puérile : si l’ histoire est un art ou une science. III. Le cadre général
d’habitudes (usages ou institutions) dont on peut essayer de faire l’ histoire . Mais avant d’appliquer ce cadre général à l’étud
e la connaissance d’un état de société (en allemand, Zustand). Mais l’ histoire ne se borne pas à étudier des faits simultanés pr
de toutes leurs évolutions ne suffirait pas à épuiser la matière de l’ histoire . Il reste des faits uniques dont on ne peut se pa
bares ? Cette nécessité d’étudier des faits uniques a fait dire que l’ histoire ne peut être une science, car toute science a pou
peut être une science, car toute science a pour objet le général. — L’ histoire est ici dans la même condition que la cosmographi
. L’évolution n’est intelligible que par l’étude de ces accidents ; l’ histoire est ici sur le même pied que la géologie ou la pa
est ici sur le même pied que la géologie ou la paléontologie. Ainsi l’ histoire scientifique peut reprendre, pour les utiliser da
e, pour les utiliser dans l’étude de l’évolution, les accidents que l’ histoire traditionnelle avait recueillis par des raisons l
e tableau d’ensemble de l’évolution historique. Alors, par-dessus les histoires spéciales où les faits sont rangés par catégories
religion, vie privée, institutions politiques), on aura construit une histoire concrète commune, l’histoire générale, qui relier
tions politiques), on aura construit une histoire concrète commune, l’ histoire générale, qui reliera les différentes histoires s
re concrète commune, l’histoire générale, qui reliera les différentes histoires spéciales en montrant l’évolution d’ensemble qui
pas comprendre l’évolution en s’enfermant dans une branche spéciale d’ histoire  ; le spécialiste, pour faire l’histoire complète
t dans une branche spéciale d’histoire ; le spécialiste, pour faire l’ histoire complète même de sa branche, doit regarder par-de
raire dépend, non d’événements littéraires, mais de faits généraux. L’ histoire générale des faits uniques s’est constituée avant
aux. L’histoire générale des faits uniques s’est constituée avant les histoires spéciales. Elle est le résidu de tous les faits q
e est le résidu de tous les faits qui n’ont pu prendre place dans les histoires spéciales, et s’est réduite à mesure que les bran
qu’il est plus difficile de les organiser en une branche spéciale, l’ histoire générale est restée en fait confondue avec l’hist
che spéciale, l’histoire générale est restée en fait confondue avec l’ histoire politique (Staatengeschichte)201. Ainsi les histo
es historiens politiques ont été amenés à se faire les champions de l’ histoire générale et à conserver dans leurs constructions
couvertes) nécessaires pour comprendre l’évolution. Pour construire l’ histoire générale il faut chercher tous les faits qui peuv
homme deviennent alors des faits importants. Ainsi dans le cadre de l’ histoire on doit faire une place aux personnages et aux év
. Ces tranches sont les périodes  ; l’usage en est aussi ancien que l’ histoire . On en a besoin non seulement dans l’histoire gén
est aussi ancien que l’histoire. On en a besoin non seulement dans l’ histoire générale, mais dans les histoires spéciales, dès
On en a besoin non seulement dans l’histoire générale, mais dans les histoires spéciales, dès qu’on étudie une durée assez longu
nt les événements qui fournissent le moyen de les délimiter. Pour les histoires spéciales, après avoir décidé quels changements d
ue les faits dont on étudie l’évolution, des faits littéraires dans l’ histoire de la littérature, politiques dans l’histoire pol
aits littéraires dans l’histoire de la littérature, politiques dans l’ histoire politique. Mais le plus souvent ils sont d’une au
oire politique. Mais le plus souvent ils sont d’une autre espèce et l’ histoire spéciale est obligée de les emprunter à l’histoir
autre espèce et l’histoire spéciale est obligée de les emprunter à l’ histoire générale. Pour l’histoire générale, les périodes
e spéciale est obligée de les emprunter à l’histoire générale. Pour l’ histoire générale, les périodes doivent être découpées d’a
ncement et la fin. Ainsi s’est opérée la division traditionnelle de l’ histoire universelle. — Les sous-périodes sont obtenues pa
manque dans une série, on le cherche par une nouvelle observation. En histoire , où cette ressource manque, on cherche à étendre
’indiquaient pas. Il est une application du principe fondamental de l’ histoire , l’analogie de l’humanité présente avec l’humanit
ar association, l’idée d’autres faits). C’est le procédé naturel de l’ histoire littéraire. Chaque trait de la vie d’un auteur fo
t pu agir sur lui et on admet qu’elles ont agi. Toutes les branches d’ histoire qui étudient une seule espèce de faits, isolée de
lles se confirment et finissent par produire la certitude légitime. L’ histoire comble une partie de ses lacunes par une accumula
par le raisonnement, on aurait une description rationnelle de toute l’ histoire  ; le travail de constatation serait achevé. L’his
lle de toute l’histoire ; le travail de constatation serait achevé. L’ histoire doit-elle en rester là ? La question est vivement
. Tous les faits historiques ont un droit égal à prendre place dans l’ histoire  ; conserver les uns comme plus importants et écar
re un choix subjectif, variable suivant la fantaisie individuelle ; l’ histoire ne doit sacrifier aucun fait. A cette conception
’impossibilité de construire et de communiquer un savoir complet. Une histoire où aucun fait ne serait sacrifié devrait contenir
documents : les recueils de débats parlementaires contiennent toute l’ histoire des assemblées, mais, pour l’y trouver, il faudra
détail et à les condenser en formules portatives et incontestables. L’ histoire , plus encombrée de détails qu’aucune autre connai
s faits en les privant de presque tous les moyens de les connaître. L’ histoire , pour se constituer en science, doit élaborer les
être ramenés à quelques formules simples comme les faits chimiques. L’ histoire , comme toutes les sciences de la vie, a besoin de
ont les auteurs d’abrégés. Mais le résultat serait de réduire toute l’ histoire à une masse de généralités vagues, uniformes pour
expressément formulées (règlements, lois, statuts privés). Aussi les histoires spéciales ont-elles été les premières à aboutir à
07, les actions éducatives qu’il a subies, les conditions sociales. L’ histoire de la littérature nous a habitués à des recherche
» du personnage. Cet exercice, très estimé encore, date du temps où l’ histoire était un genre littéraire ; il est douteux qu’il
es dans le reste du champ. C’est un expédient qui s’impose souvent en histoire , quand les documents sont inégalement abondants.
es on obtient la proportion entre elles. Le procédé est applicable en histoire à des faits de toute espèce, soit pour établir la
oute une période des habitudes constatées à un moment donné. C’est en histoire la plus active de toutes les causes d’erreur, et
rcher les rapports entre eux ; — ce sont les conclusions générales. L’ histoire , à cause de l’infirmité de son mode de connaissan
ue, ou l’état intellectuel ? Aucun principe ne s’est encore imposé. L’ histoire n’est pas encore parvenue à une classification sc
é à la nécessité d’aborder la recherche des causes et on entre dans l’ histoire dite philosophique, parce qu’elle cherche ce qu’o
outes les sciences, a fini par se faire sentir même dans l’étude de l’ histoire . De là sont nés les systèmes de philosophie de l’
’étude de l’histoire. De là sont nés les systèmes de philosophie de l’ histoire et les essais en vue de déterminer des lois ou de
qu’une cause transcendante, la Providence, dirige tous les faits de l’ histoire vers un but connu de Dieu213. Cette explication n
scuter, sous sa forme théologique, la théorie de la Providence dans l’ histoire . Mais la tendance à expliquer les faits historiqu
ême à leur insu, des formules métaphysiques dans la construction de l’ histoire . Il suffira d’énumérer ces systèmes et d’en montr
soient avertis de s’en défier. La théorie du caractère rationnel de l’ histoire repose sur l’idée que tout fait historique réel e
a théorie hégélienne des idées qui se réalisent successivement dans l’ histoire par l’intermédiaire des peuples successifs. Popul
entatives d’explication de forme plus scientifique sont nées dans les histoires spéciales (des langues, des religions, du droit).
cée en Allemagne par l’école « historique », elle a dominé toutes les histoires spéciales. L’histoire des langues seule achève de
école « historique », elle a dominé toutes les histoires spéciales. L’ histoire des langues seule achève de s’en dégager216. — De
produites des tentatives pour appliquer à la recherche des causes en histoire le procédé classique des sciences naturelles : co
ssance complète de ces conditions. C’est précisément ce qui manque en histoire . Il faut donc renoncer à atteindre les causes par
gie avec les causes actuelles que chacun de nous a observées. Toute l’ histoire des événements est un enchaînement évident et inc
; — ce sont à vrai dire les causes les plus sûrement connues. Aussi l’ histoire , au rebours des autres sciences, atteint-elle mie
ie produite par des causes physiologiques et anthropologiques. Mais l’ histoire ne fournit aucun procédé sûr pour déterminer l’ac
teint que les conditions de leur existence. La dernière question de l’ histoire reste insoluble par les procédés historiques. * *
r. — Ce serait ici le lieu de marquer comment « la manière d’écrire l’ histoire  » a évolué depuis les origines. Mais comme l’hist
ière d’écrire l’histoire » a évolué depuis les origines. Mais comme l’ histoire de la manière d’écrire l’histoire n’a pas encore
é depuis les origines. Mais comme l’histoire de la manière d’écrire l’ histoire n’a pas encore été bien faite220, nous nous borne
écessaires pour l’intelligence de l’état de choses contemporain. I. L’ histoire a été conçue d’abord comme la narration des événe
ts pour un homme, ou une famille, ou un peuple, tel était le but de l’ histoire au temps de Thucydide et de Tite-Live. — Parallèl
l’histoire au temps de Thucydide et de Tite-Live. — Parallèlement, l’ histoire fut considérée de bonne heure comme un recueil de
e bonne heure comme un recueil de précédents, et la connaissance de l’ histoire comme une préparation pratique à la vie, surtout
eu la prétention de donner des recettes pour agir. — La matière de l’ histoire dans l’antiquité classique, c’étaient donc surtou
a vie d’un peuple ; il n’y eut dans l’antiquité que quelques essais d’ histoire générale. Comme l’historien se proposait de plair
it de plaire ou d’instruire, ou de plaire et d’instruire à la fois, l’ histoire était un genre littéraire : on n’était pas très s
de la Renaissance ont directement imité les anciens. Pour eux aussi l’ histoire a été un art littéraire à tendances apologétiques
, très goûté au moyen âge, celui qui, au lieu d’embrasser seulement l’ histoire d’un homme, ou d’une famille, ou d’un peuple, emb
t l’histoire d’un homme, ou d’une famille, ou d’un peuple, embrasse l’ histoire universelle. — D’autre part, un artifice matériel
ance. On prit alors l’habitude de joindre au texte, dans les livres d’ histoire imprimés, des notes221. Les notes ont permis de d
riode s’ouvre au xviie  siècle. Les « philosophes » conçurent alors l’ histoire comme l’étude, non plus des événements pour eux-m
est la première esquisse, et, à quelques égards, le chef-d’œuvre de l’ histoire ainsi comprise. On continua de regarder le récit
t détaillé des événements politiques et militaires comme le fond de l’ histoire , mais on prit l’habitude d’y joindre, le plus sou
dice, une esquisse des « progrès de l’esprit humain ». L’expression «  histoire de la civilisation » apparaît avant la fin du xvi
pour les besoins de l’enseignement, la forme nouvelle du « Manuel » d’ histoire , recueil méthodique de faits, soigneusement justi
appliquèrent à organiser, en autant de branches d’études spéciales, l’ histoire des langues, des littératures, des arts, des reli
igions, du droit, de la vie économique, etc. — Ainsi, le terrain de l’ histoire s’élargit beaucoup, et l’exposition scientifique,
s proprement dits222. On peut dire en résumé que, jusque vers 1850, l’ histoire est restée, pour les historiens et pour le public
rend bien compte : il ne viendrait à l’esprit de personne d’étudier l’ histoire naturelle dans Buffon, quels que soient les mérit
t les mérites de ce styliste. Mais le même public étudie volontiers l’ histoire dans Augustin Thierry, dans Macaulay, dans Carlyl
aissances acquises. Il est clair que, pour bien des gens la forme, en histoire , emporte le fond, et que l’œuvre historique est t
istorique, en harmonie avec cette conception générale que le but de l’ histoire est, non pas de plaire, ni de donner des recettes
s également judicieux, et, quoiqu’on ait dit le contraire, il y a, en histoire comme dans toutes les sciences, des sujets de mon
dieux228. Les monographies les mieux faites n’aboutissent souvent, en histoire , qu’à la constatation de l’impossibilité de savoi
tent maintenant sous la forme de « répertoires », de « manuels » et d’ histoires scientifiques ». — Dans un répertoire, on réunit
ainsi que la tâche a été entreprise de composer des « Annales » de l’ histoire d’Allemagne où la mention très brève des événemen
a pour but d’élucider aussi complètement que possible les faits de l’ histoire d’Allemagne, tout ce qui peut être l’objet de dis
s Manuels de cette espèce pour la plupart des branches spéciales de l’ histoire de la civilisation (langues, littératures, religi
n (langues, littératures, religion, droit, Alterthümer, etc.), pour l’ histoire des institutions, pour les diverses parties de l’
c.), pour l’histoire des institutions, pour les diverses parties de l’ histoire ecclésiastique. Il suffit de citer les noms de Sc
erté et la responsabilité de chacun s’atténuent ou disparaissent. Les histoires , destinées à présenter le récit des événements qu
et aux affirmations sans preuves. Grote a créé le premier modèle de l’ histoire  » ainsi définie. — En même temps certains cadres,
s cadres, auparavant en vogue, sont tombés en désuétude : ainsi les «  Histoires universelles » à narration continue, si goûtées,
rassembler en un seul ouvrage une masse aussi écrasante de faits. Les Histoires universelles qui se publient encore en collaborat
storiens ont été amenés de nos jours à adopter la division par États ( histoires nationales) et par époques232. B. Il n’y a pas de
bien écrire et ne jamais s’endimancher. * * * Conclusion I. L’ histoire n’est que la mise en œuvre de documents. Or il dé
oient conservés ou se soient perdus. De là, dans la constitution de l’ histoire , le rôle dominant du hasard. La quantité des docu
ses de nos jours, la diminue sans cesse ; elle n’augmentera jamais. L’ histoire dispose d’un stock de documents limité ; les prog
rs obligés de se replier de plus en plus sur les périodes modernes. L’ histoire ne réalisera donc pas le rêve qui, au xixe  siècl
. L’historien ne recueille pas lui-même les matériaux nécessaires à l’ histoire , par l’observation, comme on fait dans les autres
par des observateurs antérieurs. La connaissance ne s’obtient pas, en histoire , par des procédés directs, comme dans les autres
cédés directs, comme dans les autres sciences : elle est indirecte. L’ histoire est, non pas, comme on l’a dit, une science d’obs
si au moyen de raisonnements par analogie. Cette nécessité impose à l’ histoire une méthode exceptionnelle. Pour construire ses r
De là la nécessité d’une division et d’une organisation du travail en histoire . — Il faut que les travailleurs spéciaux qui s’oc
l’évolution des sociétés, on aurait constitué une « philosophie de l’ histoire  » vraiment scientifique, que les historiens pourr
les faits dont la trace n’a pas été effacée, établis. — Ce jour-là l’ histoire sera constituée, mais elle ne sera pas fixée : el
énements du passé235. II. C’est une illusion surannée de croire que l’ histoire fournit des enseignements pratiques pour la condu
ent assez semblables d’un moment à l’autre pour que les « leçons de l’ histoire  » puissent être appliquées directement. C’est une
’est une erreur de dire, par réaction, que « le caractère propre de l’ histoire est qu’elle ne sert à rien »236. Elle a une utili
oire est qu’elle ne sert à rien »236. Elle a une utilité indirecte. L’ histoire fait comprendre le présent, en tant qu’elle expli
t depuis cent ans, que, pour l’intelligence de leur forme actuelle, l’ histoire de ces cent ans importe plus que celle des dix si
que celle des dix siècles antérieurs. Comme explication du présent, l’ histoire se réduirait presque à l’étude de la période cont
istoire se réduirait presque à l’étude de la période contemporaine. L’ histoire est aussi un élément indispensable pour l’achèvem
iècle la forme de sciences historiques. Mais le principal mérite de l’ histoire est d’être un instrument de culture intellectuell
ue pour l’esprit, qu’elle guérit de la crédulité. — En second lieu, l’ histoire , parce qu’elle montre un grand nombre de sociétés
on animale. * * * Appendice I. L’enseignement secondaire de l’ histoire en France I. L’enseignement de l’histoire est
gnement secondaire de l’histoire en France I. L’enseignement de l’ histoire est nouveau venu dans l’instruction secondaire. O
est nouveau venu dans l’instruction secondaire. On enseignait jadis l’ histoire aux fils des rois et des grands personnages, pour
iques ou laïques, catholiques ou protestantes, ne firent pas entrer l’ histoire dans leur plan d’études ou ne l’y admirent que co
ition des Jésuites ; elle fut reprise par l’Université de Napoléon. L’ histoire n’a été introduite dans l’enseignement secondaire
ormes, indifférent à la connaissance des faits sociaux. On enseigna l’ histoire parce que le programme l’ordonnait ; mais ce prog
ard des préférences ou même des études personnelles des rédacteurs. L’ histoire faisait partie des convenances mondaines ; il y a
visé qui, pour obéir au programme, dut improviser l’enseignement de l’ histoire , n’avait aucune idée claire, ni de sa raison d’êt
aration pédagogique et même d’instruments de travail, le professeur d’ histoire se trouva ramené aux temps antérieurs à l’imprime
idu de noms propres et de dates reliés par des formules uniformes ; l’ histoire apparaissait comme une série de guerres, de trait
ées240. Tel fut, jusqu’à la fin du Second Empire, l’enseignement de l’ histoire dans tous les établissements français laïques ou
s qu’elles étaient plus rares, car il fallait alors à un professeur d’ histoire une dose peu commune d’initiative et d’énergie po
fini par se communiquer à l’instruction secondaire. Les professeurs d’ histoire ont été affranchis de la surveillance soupçonneus
dans les Instructions jointes au programme de 1890 ; le rapport sur l’ histoire , œuvre de M. Lavisse, est devenu la charte qui pr
tre la tradition241. De cette crise de rénovation l’enseignement de l’ histoire sortira sans doute organisé, pourvu d’une pédagog
anisation générale . —  Quel but peut se proposer l’enseignement de l’ histoire  ? Quels services peut-il rendre à la culture de l
it-il être donné dans des classes d’une heure ou de deux heures ? — L’ histoire doit-elle être distribuée en plusieurs cycles, co
ons ? 2° Choix des matières . —  Quelle proportion doit-on donner à l’ histoire nationale et à l’histoire des autres pays ? A l’h
s . —  Quelle proportion doit-on donner à l’histoire nationale et à l’ histoire des autres pays ? A l’histoire ancienne et à l’hi
n donner à l’histoire nationale et à l’histoire des autres pays ? A l’ histoire ancienne et à l’histoire contemporaine ? Aux hist
ionale et à l’histoire des autres pays ? A l’histoire ancienne et à l’ histoire contemporaine ? Aux histoires spéciales (art, rel
tres pays ? A l’histoire ancienne et à l’histoire contemporaine ? Aux histoires spéciales (art, religion, coutumes, vie économiqu
histoires spéciales (art, religion, coutumes, vie économique) et à l’ histoire générale ? Aux institutions ou aux usages et aux
ux usages et aux événements ? A l’évolution des usages matériels, à l’ histoire intellectuelle, à la vie sociale, à la vie politi
peu près fait en France dès maintenant. On ne demande plus guère à l’ histoire des leçons de morale ni de beaux exemples de cond
On comprend que pour tous ces objets la légende serait préférable à l’ histoire , car elle présente un enchaînement des causes et
cènes plus belles et plus émouvantes. — On renonce aussi à employer l’ histoire pour exalter le patriotisme ou le loyalisme comme
artis ; ce serait inviter chaque peuple à mutiler, sinon à altérer, l’ histoire dans le sens de ses préférences. On comprend que
e science consiste en ce qu’elle est vraie, et on ne demande plus à l’ histoire que la vérité244. Le rôle de l’histoire dans l’éd
ie, et on ne demande plus à l’histoire que la vérité244. Le rôle de l’ histoire dans l’éducation n’apparaît peut-être pas encore
isitions rendent l’élève plus apte à participer à la vie publique ; l’ histoire paraît ainsi l’enseignement indispensable dans un
gogie historique. Il faudra renouveler le matériel et les procédés. L’ histoire comporte nécessairement la connaissance d’un gran
sairement la connaissance d’un grand nombre de faits. Le professeur d’ histoire , réduit à sa parole, à un tableau noir, et à des
ition d’un professeur de latin sans textes ni dictionnaire. L’élève d’ histoire a besoin d’un répertoire de faits historiques com
es se ressentent encore de la création tardive de l’enseignement de l’ histoire . Dans la plupart des classes d’histoire dominent
ardive de l’enseignement de l’histoire. Dans la plupart des classes d’ histoire dominent encore les procédés qui ne font faire à
dans l’éducation sociale. * * * II. L’enseignement supérieur de l’ histoire en France L’enseignement supérieur de l’histo
t supérieur de l’histoire en France L’enseignement supérieur de l’ histoire a été en grande partie transformé, dans notre pay
nisé en France d’une manière incohérente248. Il y avait des chaires d’ histoire dans plusieurs établissements, de types divers :
point, s’oblitérer sa tradition. Les grands hommes qui enseignaient l’ histoire dans cette illustre maison (J. Michelet, par exem
agissait sur des auditoires qui n’étaient pas composés d’étudiants en histoire . Les Facultés des lettres faisaient partie d’un s
ence par d’autres modes d’activité. En particulier, les professeurs d’ histoire dans les Facultés des Lettres renoncèrent à instr
oncèrent à instruire les jeunes gens qui se destinaient à enseigner l’ histoire dans les lycées. Privés de ces auditeurs spéciaux
aient prêts, jadis, au sortir de l’École, ni pour l’enseignement de l’ histoire qu’ils avaient apprise en grande hâte, ni pour le
ationnel et intégral des jeunes gens qui se proposeraient d’étudier l’ histoire de France au moyen âge. Les élèves de l’École des
en âge. Les élèves de l’École des chartes n’y suivaient aucun cours d’ histoire du moyen âge », mais ils apprenaient tout ce qui
essaire pour travailler à résoudre les problèmes encore pendants de l’ histoire du moyen âge. Là seulement, par suite d’une anoma
rt », et que, « quand une institution entend former des professeurs d’ histoire et des historiens, elle doit leur fournir les moy
lie en Sorbonne (1868). L’École pratique des hautes études (section d’ histoire et de philologie) avait pour raison d’être, dans
de France. On devait essayer d’y faire, pour toutes les parties de l’ histoire et de la philologie universelles, ce que l’on fai
depuis longtemps à l’École des chartes dans le domaine restreint de l’ histoire de France au moyen âge. Il. Tant que les Facultés
aires, un « baccalauréat supérieur » ; à « l’agrégation des classes d’ histoire et de géographie » (devenue la véritable licentia
de la licence a été remaniée trois fois ; le statut de l’agrégation d’ histoire a été réformé ou amendé cinq fois. Et ce n’est pa
en philosophie des Universités allemandes, est donné aux étudiants en histoire qui, justifiant d’une certaine scolarité, ont sub
formité avec un certain idéal de ce que l’enseignement supérieur de l’ histoire doit être. Le résultat est que les Facultés ont p
e en aura encore. — D’abord, la transformation de l’enseignement de l’ histoire dans les Facultés en a entraîné une, symétrique,
s doute jamais, dans les Facultés ; et, pour les études relatives à l’ histoire du moyen âge, l’ensemble des enseignements conver
par exemple, P.-J.-B. Buchez, dans son Introduction à la science de l’ histoire . Paris, 1842, 2 vol. in-8. 3. L’histoire des te
oduction à la science de l’histoire. Paris, 1842, 2 vol. in-8. 3. L’ histoire des tentatives faites pour comprendre et explique
es tentatives faites pour comprendre et expliquer philosophiquement l’ histoire de l’humanité a été entreprise, comme on sait, pa
entreprise, comme on sait, par Robert Flint. R. Flint a déjà donné l’ histoire de la Philosophie de l’histoire dans les pays de
Robert Flint. R. Flint a déjà donné l’histoire de la Philosophie de l’ histoire dans les pays de langue française : Historical Ph
, in-8. — C’est le premier volume de la réédition développée de son «  Histoire de la philosophie de l’histoire en Europe », publ
e de la réédition développée de son « Histoire de la philosophie de l’ histoire en Europe », publiée il y a vingt-cinq ans. Compa
on du répertoire analytique de R. Flint est celui de P. Lacombe, De l’ histoire considérée comme science. Paris, 1894, in-8. Cf. 
894, in-8. Cf. Revue critique, 1895, I, p. 132. 4. Revue critique d’ histoire et de littérature, 1892, I, p. 164. 5. Ibidem, 1
dologia della storia » une dissertation sur un point particulier de l’ histoire de la ville de Fermo. Voir l’Archivio della Socie
. Cet opuscule, dit le critique, est banal et vide. On y voit « que l’ histoire n’est pas une étude aussi aisée qu’un vain peuple
e deux imbéciles, qui, entre autres projets, forment celui d’écrire l’ histoire . Pour les aider, un de leurs amis leur envoie (p.
derniers siècles après eux, se demandent quels sont les rapports de l’ histoire avec la dialectique et avec la rhétorique ; à com
apporte les trahisons, les lâchetés, les crimes, les désordres ; si l’ histoire peut s’accommoder d’un autre genre que du sublime
ais problèmes sont ceux de Lenglet du Fresnoy (Méthode pour étudier l’ histoire , Paris, 1713) et de J. M. Chladenius (Allgemeine
le Cours d’études historiques (VII, p. 105), à propos du traité De l’ histoire , publié en 1670 par P. Le Moyne, ouvrage très fai
d’originalité. » Le P. H. Chérot a jugé plus sainement le traité De l’ histoire , dans son Étude sur la vie et les œuvres du P. Le
vres de méthodologie, mais dans les revues — dont la Revue critique d’ histoire et de littératureest le type — consacrées à la cr
ttératureest le type — consacrées à la critique des livres nouveaux d’ histoire et d’érudition. C’est un exercice extrêmement sal
historique est une brochure de MM. Ch. et V. Mortet, la Science de l’ histoire , Paris, 1894, in-8 de 88 p. Extrait du tome XX de
ce genre d’ouvrage. 20. On ne saurait trop affirmer que les études d’ histoire , telles qu’on les fait au lycée, ne supposent pas
historiques (critiques), trouvait fastidieuse, au lycée, l’étude de l’ histoire . « C’est, je crois, dit M. L. Havet, que l’enseig
histoire. « C’est, je crois, dit M. L. Havet, que l’enseignement de l’ histoire [dans les lycées] n’est pas organisé pour donner
fique… De toutes les études comprises dans le programme des lycées, l’ histoire est la seule qui n’appelle pas le contrôle perman
ligent l’élève à tout repenser par lui-même. Où sont les problèmes en histoire , et quel lycéen est jamais exercé à voir clair pa
atique, le plus souvent, on ne se propose point de traiter un point d’ histoire avant de savoir s’il existe ou non des documents
découvert par hasard, qui suggère l’idée d’approfondir la question d’ histoire que ce document intéresse et de colliger, à cet e
ts de la Bibliothèque nationale, Paris, 1868-1881, 3 vol. in-4. — Les histoires d’anciens dépôts de documents qui ont été publiée
s, dit-il, qu’un écrivain industrieux prenne la résolution d’écrire l’ histoire de la Californie. Il se procure aisément quelques
ats-Unis qui tous contiennent cependant des faits intéressants pour l’ histoire californienne, il n’a pas même songé, s’il est sa
y faire des recherches. Le bibliothécaire mit à leur disposition des histoires générales et des brochures… » 39. Ces considérat
s considérée, en France, comme une science étroitement apparentée à l’ histoire . Aujourd’hui encore, nous avons une Agrégation d’
arentée à l’histoire. Aujourd’hui encore, nous avons une Agrégation d’ histoire et de géographie, et les mêmes professeurs enseig
e géographie, et les mêmes professeurs enseignent, dans nos lycées, l’ histoire et la géographie. Beaucoup de personnes persisten
de bonnes raisons, et par des faits d’expérience, qu’un professeur d’ histoire , un historien, est d’autant meilleur qu’il connaî
tout le groupe des sciences géographiques. En fait, les étudiants en histoire font avec impatience et sans profit direct les ét
sincèrement du goût pour la géographie jetteraient très volontiers l’ histoire par-dessus bord. — L’union artificielle de l’hist
ès volontiers l’histoire par-dessus bord. — L’union artificielle de l’ histoire et de la géographie remonte, chez nous, à une épo
lui attribuons pas ici. 48. L’Historiographie » est une branche de l’ Histoire littéraire » ; c’est l’ensemble des résultats acq
tous les érudits, quel que soit le sujet de leurs études spéciales. L’ histoire , du reste, est ici dans le même cas que la plupar
s connaissance de travaux en langue étrangère. Dès maintenant, pour l’ histoire ancienne, grecque et romaine, la connaissance de
rieusement requise que celle du grec et du latin. Seuls, des sujets d’ histoire étroitement locale sont encore accessibles à ceux
programmes universitaires, on vit des étudiants qui s’occupaient de l’ histoire de la Révolution et qui ne s’intéressaient nullem
u sens large de l’expression allemande « Philologie », qui comprend l’ histoire de la langue et de la littérature, l’épigraphie,
ir Ch. Seignobos, Les conditions psychologiques de la connaissance en histoire , dans la Revue philosophique, 1887, II, p. 1, 168
on des textes historiques, dans le Bulletin de la Commission royale d’ histoire de Belgique, 5e série, VI (1896) ; et les Grundsä
it pas réussi à découvrir le nom de l’auteur. On lit cependant dans l’ Histoire littéraire de la France (XXVI, p. 388): « Nous av
ymes : ces œuvres trop faciles n’ont vraiment pas d’importance pour l’ histoire littéraire quand les auteurs n’en sont pas connus
ructif de dresser la liste des ouvrages historiques célèbres, comme l’ Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands,
93. C’est parce qu’il est nécessaire de soumettre les documents de l’ histoire de l’antiquité et du moyen âge à la critique de p
troduction de M. G. Monod à ses Études critiques sur les sources de l’ histoire mérovingienne (Paris, 1872, in-8) contient des co
), p. 62 et suiv. 98. Voir J. G. Droysen, Précis de la science de l’ histoire , p. 25. « Le classement critique n’a pas à se pré
le chronologique des diplômes, chartes et actes imprimés concernant l’ histoire de France), Wauters (Table chronologique des char
rs (Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l’ histoire de la Belgique), ont classé ensemble tous les doc
sée de critique supérieure, ni, par conséquent, à l’intelligence de l’ histoire . 108. E. Renan, Essais de morale et de critique,
Cette méthode subjective est ce qui a jeté le plus de trouble dans l’ histoire de l’époque mérovingienne… C’est qu’il ne suffisa
ulier l’étude sur les mots marca (Recherches sur quelques problèmes d’ histoire , p. 322-356), — mallus (ib., 372-402), — alleu (l
rouvent dans Fustel de Coulanges, Recherches sur quelques problèmes d’ histoire (p. 189-289), à propos des renseignements de Tacit
dif, Droysen et même Bernheim. 147. Descartes, venu en un temps où l’ histoire ne consistait encore qu’à reproduire des récits a
Écrivains de la France, A. Feillet, a montré, t. I, p. 192, que cette histoire , si vivement racontée, est un mensonge d’un bout
Tacite. 159. Il serait intéressant d’examiner ce qui resterait de l’ histoire romaine ou de l’histoire mérovingienne si l’on s’
intéressant d’examiner ce qui resterait de l’histoire romaine ou de l’ histoire mérovingienne si l’on s’en tenait aux documents q
(o. c., p. 380-90) la résume bien et en donne la bibliographie. 165. Histoire de la Grèce, trad. fr., t. II. On peut comparer R
165. Histoire de la Grèce, trad. fr., t. II. On peut comparer Renan, Histoire du peuple d’Israël, t. I, Paris, 1887, in-8. Intr
haut, p. 121. — De même les faits particuliers dont se composent les histoires des formes (paléographie, linguistique) s’établis
après les chansons de gestes (voir Ch.-V. Langlois, Les Travaux sur l’ histoire de la société française au moyen âge d’après les
e. Ce procédé, malheureusement encore général, contribue à empêcher l’ histoire de se constituer en science. 174. Pour la justif
uer en science. 174. Pour la justification logique de ce principe en histoire , voir Ch. Seignobos, Revue philosophique, juillet
te nécessité. Dans la Préface des Recherches sur quelques problèmes d’ histoire (Paris, 1885, in-8), il annonce qu’il va donner se
r  » . 185. Fustel de Coulanges lui-même semble s’y être trompé: « L’ histoire est une science ; elle n’imagine pas, elle voit s
n’imagine pas, elle voit seulement. » (Monarchie franque, p. 1.) «  L’ histoire consiste, comme toute science, à constater des fa
usement conduites. » (Ib ., p. 39.) 186. Le caractère subjectif de l’ histoire a été très fortement indiqué par un philosophe, G
eigentlich gewesen). 188. Cf. p. 171-173. 189. Curtius dans son «  Histoire grecque  », Mommsen dans son «  Histoire romaine
3. 189. Curtius dans son «  Histoire grecque  », Mommsen dans son «  Histoire romaine  » (avant l’Empire), Lamprecht dans son «
ns son «  Histoire romaine  » (avant l’Empire), Lamprecht dans son «  Histoire d’Allemagne  » . 190. Il suffira ici de citer Au
ses sur cette prétention. 192. La classification de M. Lacombe (De l’ histoire considérée comme science, chap. VI), fondée sur l
une institution mixte, économique, sociale et politique. 196. Pour l’ histoire et la bibliographie de ce mouvement, voir Bernhei
dres, 1897, in-8. 198. On n’est pas d’accord sur la place à faire en histoire aux changements en sens inverses, aux oscillation
schichtswissenschaft, nouvelle série, t. I, 1896, a tenté de fonder l’ histoire de la civilisation sur la théorie d’une âme colle
dans chaque période. C’est une hypothèse métaphysique. 201. Le nom d’ histoire nationale, introduit par des préoccupations patri
roduit par des préoccupations patriotiques, désigne la même chose ; l’ histoire de la nation se confond en fait avec l’histoire d
gne la même chose ; l’histoire de la nation se confond en fait avec l’ histoire de l’État. 202. Voir Cournot, o. c., I, p. IV.
thode. 204. La discussion de cet argument, fort employé autrefois en histoire religieuse, a beaucoup occupé les anciens auteurs
siologiques par l’abus qu’il en a fait dans la dernière partie de son Histoire de France ; elle n’en est pas moins indispensable
taatswissenschaften, Iena, 1890-94, gr. in-8. 209. Comme Bourdeau (l’ Histoire et les Historiens, Paris, 1888, in-8), qui propos
et les Historiens, Paris, 1888, in-8), qui propose de réduire toute l’ histoire à une série de statistiques. 210. Voir un bon ex
Lacombe, o. c., p. 146. 211. Il a paru inutile de discuter ici si l’ histoire doit, suivant la tradition antique, remplir encor
r le dévouement de la poule à ses poussins. Mais il est évident qu’en histoire , comme en toute autre matière, ce jugement est ét
auteurs contemporains, le juriste belge Laurent dans ses Études sur l’ histoire de l’humanité, l’Allemand Rocholl, et même Flint,
nd Rocholl, et même Flint, l’historien anglais de la philosophie de l’ histoire . 214. C’est ainsi que Taine, dans Les origines d
lus difficile. 220. Pour les époques anciennes, consulter les bonnes histoires de la littérature grecque, romaine et du moyen âg
(1885), est restreint à l’Allemagne et médiocre ; des «  Notes sur l’ histoire en France au xixe  siècle  » ont été publiées par
raits des historiens français du xixe  siècle (Paris, 1897, in-12). L’ histoire de l’historiographie moderne reste à faire, Voir
1. Revue critique, 1874, I, p. 327. 232. L’habitude de joindre aux «  histoires  », c’est-à-dire au récit des événements politiqu
ux de l’art, de la littérature, etc., persiste. On considère qu’une «  Histoire de France  » ne serait pas complète s’il ne s’y t
ce  » ne serait pas complète s’il ne s’y trouvait des chapitres sur l’ histoire de l’art, de la littérature, des mœurs, etc., en
s spécialistes — fait de seconde main — qui est à sa place dans une «  Histoire  » scientifique ; c’est l’étude des faits générau
de lire les « compositions  » improvisées des candidats aux examens d’ histoire  : les défauts ordinaires de la vulgarisation de m
e la construction historique, et dont on a tant abusé pour dénier à l’ histoire un caractère scientifique : cette part de subject
p. 176. — D’autres ont déclamé sur ce thème que la connaissance de l’ histoire est nuisible et paralyse. Voir F. Nietzsche, Unze
nd Nachtheil der Historie für das Leben, Leipzig, 1874, in-8. 237. L’ histoire et les sciences sociales sont dans une dépendance
ences sociales fournissent la connaissance du présent, nécessaire à l’ histoire pour se représenter les faits et raisonner sur le
oire pour se représenter les faits et raisonner sur les documents ; l’ histoire donne sur l’évolution des renseignements nécessai
glais sous le nom de text-book. 239. Il faut excepter le Précis de l’ histoire moderne de Michelet et rendre à Duruy la justice
obablement le plus exact, de l’état de l’enseignement secondaire de l’ histoire après les réformes, a été donné par un Espagnol,
andidats au Baccalauréat moderne : «  A quoi sert l’enseignement de l’ histoire  ? » 80 pour 100 des candidats ont répondu en subs
246. On trouvera la même théorie pédagogique dans la préface de mon Histoire narrative et descriptive des anciens peuples de l
26 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « W.-H. Prescott » pp. 135-148
W.-H. Prescott Histoire de Philippe II. [Le Constitutionnel, 9 août 1869
t traduit et publié en français depuis 1861… déjà ? Ce livre, c’est l’ Histoire de Philippe II d’Espagne, par W.-H. Prescott, l’A
is c’est la seule poésie qu’il ait, rien n’étant plus dénué que cette histoire d’imagination, de coloris et de pittoresque. W.-H
d esprit, n’est, en somme, qu’un historien de peu de portée. Mais son Histoire de Philippe II n’en est pas moins curieuse pour c
étant données, n’est-il pas étonnant que, voulant traiter un sujet d’ histoire , Prescott ait, précisément, choisi celui-là ? Qu’
même je me l’explique très bien ; car la conquête du Mexique, c’est l’ histoire d’une aventure inouïe d’audace et de cruauté, et
vous voulez, Henri Martin ou Michelet, et donnez-lui à écrire la même histoire , quelles déclamations de toute espèce n’aurez-vou
r soit de leur parti, ne se régaleront-ils pas dans un pareil sujet d’ histoire  ! Tel le côté frappant du livre de Prescott : c’e
t d’histoire ! Tel le côté frappant du livre de Prescott : c’est de l’ histoire sans nerfs, quand l’histoire à la plume de fer es
appant du livre de Prescott : c’est de l’histoire sans nerfs, quand l’ histoire à la plume de fer est devenue si nerveuse ; — une
rescott ne les a pas sentis tressaillir une seule fois dans toute son histoire . Et puisque nous sommes en pleine couleur espagno
donné, comme on nous a donné Patrie, de M. Sardou, pour de la grande histoire , et dont on pouvait prévoir à l’avance les exagér
ique catholique de l’Espagne, — une chose à compter, pourtant, dans l’ Histoire  ! — son livre serait d’un effet moins net et moin
it d’un effet moins net et moins saisissant. Le ton si peu ému de son histoire , la sobriété de ses condamnations rapides, quand
ète de frénétique appliquée à saint Pie V, pas un mot qui, dans cette Histoire de Philippe II, sente son Américain ou son Anglai
probité dans le renseignement. Historien qui n’est pas au-dessus de l’ Histoire , mais de niveau avec elle, il a l’expérience qu’o
mes et leurs Institutions imparfaites. Ainsi, par exemple, dans cette Histoire de Philippe II, il est naturellement — et comme i
sitivement lui plaire. Après la décapitation de d’Egmont, ce Ney de l’ histoire hispano-flamande, — car Graveline et Saint-Quenti
Et cette pitié du duc d’Albe, Prescott l’éprouve parfois dans son histoire . On la trouve dans son récit, très simple, très c
ippe II), — cette main sans passion n’a pas une seule fois dans cette histoire , si tentante pour les plumes ardentes, tracé un d
rd, pour des Cobourg ! V Tel Prescott, et telle sa manière. Son histoire n’est pas un musée. Elle manque de brillant et tr
actitude. Comme un tas de virtuoses qui démanchent actuellement sur l’ histoire , il ne la prend point comme une thèse. Sa manière
dont, à chaque instant, on reconnaît et on salue la race, dans cette Histoire de Philippe II. C’est l’Américain, en effet, qui
me, créé une maîtresse comme Clara, quand il avait, tout fait, dans l’ Histoire , un type d’épouse comme Sabine. Le descendant des
se monte la tête sur rien, n’adore rien. Démocrate qui n’agite pas l’ Histoire , c’est un de ces indifférents de la terre dont pa
oilà ce que je tenais à dire ! c’est là l’utilité et la valeur de son histoire . Ce n’est pas plus là de la vérité complète sur l
tutions, le temps et le gouvernement de Philippe II, que ce n’est une histoire complète, ce grand fragment laissé par Prescott.
ce grand fragment laissé par Prescott. Mais ce que c’est, c’est de l’ histoire tranquille et quelquefois robuste, qui, comme Œdi
aux autres avec les agrafes d’or de son manteau. Incontestablement, l’ Histoire de Philippe II ne pouvait pas être faite par un A
cisme, et qui le regarde comme une mythologie tombée. Cette difficile histoire ne peut être écrite que par un esprit à la Joseph
Maistre, et nous l’attendrons peut-être bien longtemps encore. Mais l’ histoire de Prescott disposera les esprits hostiles et reb
t disposera les esprits hostiles et rebelles à cette grande et future histoire , qui les fera taire et qui les contraindra à admi
27 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »
he des causes, que le percement dans les origines. Mais, en matière d’ histoire , que peut-on dire, si ce n’est l’histoire même ?
rigines. Mais, en matière d’histoire, que peut-on dire, si ce n’est l’ histoire même ? Aurait-on, pour la retracer et en ressusci
e talent de tous les Tintoret et de tous les Velasquez de la terre, l’ Histoire est plus pourtant qu’une galerie de tableaux ment
profonde. Voilà ce qu’on a trop oublié quand il s’est agi d’écrire l’ histoire , et principalement de la Révolution française, l’
de, ou que le monde, tel qu’il est constitué, disparaisse. Écrire son histoire , c’est donc écrire une histoire qui se continue.
st constitué, disparaisse. Écrire son histoire, c’est donc écrire une histoire qui se continue. Seulement, l’écrire comme Cassag
ces grands hommes à piédestaux d’ossements qui domineraient jusqu’à l’ Histoire elle-même, sur leur sanglant juchoir de cadavres,
es. Enfin, par cela même qu’il a abaissé tous les niveaux connus de l’ histoire de la Révolution, l’auteur de l’Histoire des Caus
tous les niveaux connus de l’histoire de la Révolution, l’auteur de l’ Histoire des Causes a déplacé toutes les idées acceptées p
olation définitive du préjugé révolutionnaire, Cassagnac commence son histoire par se demander si la Révolution a été la conséqu
t guère varié que sur la date et l’apparition de ces principes dans l’ histoire du monde. Ainsi, les uns la posaient à l’avènemen
s panthéistes qui souille, sous prétexte de les expliquer, toutes les histoires de notre temps, et l’inanité de cette autre théor
peuple, elle y est entrée, et encore à grand peine ! » L’auteur de l’ Histoire des Causes nous met sous les yeux les rapports, l
le rebelle à pétrir. Comment ce peuple, d’ailleurs, dit l’auteur de l’ Histoire des Causes, aurait-il pu suspecter un gouvernemen
Révolution française et qui l’appelèrent un déficit. Les pédants de l’ Histoire les avaient traités d’esprits superficiels, parce
é et de l’esprit des lois civiles, etc., etc. Toute cette partie de l’ Histoire des Causes et de l’Histoire de France est faite e
viles, etc., etc. Toute cette partie de l’Histoire des Causes et de l’ Histoire de France est faite en grand, par un esprit de la
i la puissance de la vie. Telle est, ramassée en quelques mots, cette Histoire des Causes de la Révolution qui vient l’éclairer
n’était pas seulement la personne du Roi ! Quand Cassagnac écrira une Histoire de la monarchie française, c’est-à-dire des trois
de la Révolution est le côté véritablement supérieur et profond de l’ Histoire des Causes, et je demande qu’on me permette de dé
boutures dans tous les ouvrages contemporains, et particulièrement en histoire . Lisez, en effet, tous les livres composés, de 18
nue jeté sur le cou de la pauvre créature humaine, a remplacé, dans l’ Histoire , l’action réelle et très explicable de l’homme to
avec une noble intelligence quand il nous a donné, dans son livre, l’ histoire des hommes individuels pour couronner l’histoire
é, dans son livre, l’histoire des hommes individuels pour couronner l’ histoire des faits généraux ! En cela, il s’est mis d’un s
udes erronées et universelles. Il s’est dit qu’à toutes les époques l’ histoire des nations a tenu toute, en définitive, dans la
ce et les passions de quelques hommes ; que le dessous de cartes de l’ Histoire est une suite de biographies ; qu’il y a beaucoup
et ainsi il a effacé, pour sa part, le mot obscur qu’on élève dans l’ histoire quand on ne la comprend plus et que le sens des h
L’auteur en tire un effet d’ensemble véritablement décisif ; c’est l’ histoire des Causes, comme dit le titre du livre, — car le
mes, on ne saurait trop le répéter, sont les plus grandes causes de l’ Histoire , contrairement à l’idée moderne et aux prétention
losophiquement cette liberté, — donne la seule vraie philosophie de l’ Histoire . Tout pour lui sort de l’âme humaine. Si on ne vo
e la liberté de l’homme, dans l’explication des grands problèmes de l’ Histoire . En prouvant, comme il l’a fait pour la Révolutio
es hommes ! c’est non seulement être conséquent au vrai principe de l’ Histoire et la puiser à sa source la plus pure et la plus
nnaissance si approfondies, que ceux qui ont discuté les idées de son histoire n’ont pas osé toucher à ce formidable côté des ho
Cours de 1828, donnait à la jeunesse de France qui maintenant écrit l’ Histoire , et qui, malheureusement, elle, ne les a pas oubl
a redoublé le bon sens, il ne fût point descendu des hauteurs de son histoire dans le détail de la vie des hommes de la Révolut
nsubstantialité des hommes et des choses dans les manifestations de l’ histoire , s’il n’avait pas vu qu’à tous les âges du monde
de Marat, de Danton et de tous les autres, si on peut, sans mutiler l’ histoire , distraire la personnalité de ces hommes du cadre
endait sur l’image de son doge décapité ? Grâce à Dieu, l’auteur de l’ Histoire des Causes a senti que de telles manières de proc
éternelles dans le pêle-mêle du mépris. Exécution grande et juste ! L’ Histoire des Causes a l’impassibilité d’un procès-verbal,
tout, même de l’ombre d’une pensée qu’ils n’ont pas, ont traité cette Histoire des Causes de paradoxe. Ils ont répété ce mot, in
ême qu’elle paraisse trop piquante pour être admise. Le paradoxe de l’ Histoire des Causes s’appuie sur des faits trop nombreux e
c sur les pères de la Révolution française Comme on n’invente rien en histoire , Cassagnac les a trouvés où ils étaient. Et savez
ectes et des documents d’une équivoque autorité. Non ! il a fait de l’ histoire contre les révolutionnaires avec les révolutionna
s révolutionnaires. C’est toujours eux qu’il a cités. Les marges de l’ Histoire des Causes sont chargées de citations que la Crit
n contenteraient même en mathématiques, si les mathématiques, comme l’ histoire , se rattachaient par quelque coin aux passions de
qui ont volé la gloire comme ils ont volé l’État, dont l’auteur de l’ Histoire des Causes ne nous découvre le néant de génie, de
sagnac fait une hécatombe expiatoire à la vérité et à la dignité de l’ Histoire outragée, qui n’atteste, par l’abaissement de ses
s sur la France grandît les incendiaires de la Révolution, et après l’ histoire qu’il a publiée je tiens cela pour impossible. Si
ens cela pour impossible. Si j’avais à caractériser d’un seul trait l’ Histoire des Causes, je dirais qu’elle est la preuve magni
ées déjà de la Révolution de 1789. Ainsi on a lu avec éblouissement l’ Histoire des Girondins, ces poésies trompeuses d’un grand
horreurs du dégoût sinon avec les frénésies d’un désir partagé, cette Histoire de Michelet, qui, je le dis avec tristesse, est u
est un des premiers qui aient retrouvé la véritable intelligence de l’ Histoire sur une époque formidable qui n’a pas encore jeté
’écrivain dont il est ici question sera d’avoir éclairé une période d’ histoire d’une lumière qu’on ne pourra plus altérer. Et, j
la ligne que d’autres esprits creusent, à l’exemple de l’auteur de l’ Histoire des Causes, et devant laquelle le génie révolutio
s gouvernements. Après cela, après une appréciation si politique de l’ Histoire des Causes, agiterai-je la question littéraire ?
à la manière de Benvenuto Cellini. Non ! je ne veux point parler de l’ Histoire des Causes en critique littéraire. Les dangers me
28 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258
Th. Carlyle Histoire de la Révolution française, dernier volume, tradu
us occuper de littérature. Le pays saignait. Thomas Carlyle a écrit l’ Histoire de la Révolution française, et nous en faisions u
. C’est à des talents, en effet, du genre de Carlyle, qu’appartient l’ histoire du 4 septembre et de la Commune de Paris, cette m
rsé le monde, et qui doivent le bouleverser encore. Carlyle, dans son Histoire de la Révolution française, — si prodigieusement
ns son vagabondage et son lazzaronisme littéraires, — Carlyle est, en histoire (ce qu’on n’avait jamais vu !), un caricaturiste
avait jamais vu !), un caricaturiste de premier ordre. Jusqu’à lui, l’ Histoire avait été sérieuse… Elle avait été quelquefois in
s hommes, personne, avant Carlyle, ne l’avait entendu retentir dans l’ Histoire , et c’est lui qui, le premier, le lui a campé sur
rlyle, je l’ai dit déjà ailleurs, est l’Hogarth de l’Histoire, — de l’ Histoire qui a une verge de plus dans sa main, quand elle
avaient allumé ?… II Et j’ai bien dit : le caricaturiste dans l’ Histoire  ! Voilà ce qui saute aux yeux tout d’abord dans C
des et froids comme lui ; Guizot, le petit homme gris de style dans l’ Histoire , comme dirait Carlyle lui-même, — mais qui ne dis
protestant au pédantisme du professeur ! Un autre petit homme dans l’ Histoire avait, comme Carlyle, écrit précisément celle de
e, n’ayant souci de rien que de se montrer révolutionnaire dans cette histoire , — le long de laquelle il passa à travers toutes
, avec la même facilité, n’est que l’écureuil de la Politique et de l’ Histoire  ; mais quelle que soit l’alacrité des mouvements
ent mis à mort par les fiers Normands. Chateaubriand promenait dans l’ Histoire , comme partout, sa hautaine misanthropie. La grav
gravité régnait sur toute la ligne… Il y avait bien, il est vrai, une Histoire parlementaire de Buchez et Roux, dans laquelle on
Enfin, il y avait aussi, dans ce temps-là, Michelet, qui faisait son Histoire de France, et qui avait, lui, plus de talent, com
e son esprit. Il l’a perdue… malheureusement, pour polissonner dans l’ Histoire  ; mais, alors, il l’avait. Eh bien, je vous laiss
et que produisit, dans un temps de pareille littérature historique, l’ histoire de Carlyle, de ce singulier humouriste anglais qu
t qui ressemblait, par sa gaieté funèbre, en piochant les tombes de l’ Histoire , au fossoyeur de Shakespeare. Cela fut presque u
piquant, mais la chose eut plus de conséquence qu’on n’aurait cru. L’ Histoire , cette harpe trop tendue, allait détendre ses cor
parfois Carlyle aux plus tristes ou aux plus terribles instants de l’ Histoire pût s’y étaler à l’aise et y retentir. Pour cela,
n’a qu’une goutte du génie de Rabelais, la verse insolemment, dans l’ Histoire sérieuse et bégueule, sur des fronts qui se croie
nous même en parlant de Louis XVI ! Sa personnalité se fond dans son histoire . Il s’en fait l’acteur par la pensée, ou du moins
sa vie, et qui donne au sien une passion que n’a pas ordinairement l’ Histoire . C’est la passion de l’Histoire même, la passion
e passion que n’a pas ordinairement l’Histoire. C’est la passion de l’ Histoire même, la passion du récit, indépendamment des idé
storien a cette fatuité de viser plus ou moins à une philosophie de l’ Histoire . Par ce côté-là aussi, il ressemble à Rabelais. C
La passion et la vie, Carlyle n’a pas d’autre préoccupation dans son Histoire de la Révolution française, où elles atteignirent
à des diapasons de furie si épouvantablement aigus ! Cela peint, son histoire est finie. Son histoire n’a pas d’autre conclusio
e si épouvantablement aigus ! Cela peint, son histoire est finie. Son histoire n’a pas d’autre conclusion, d’autre signification
pas d’autre conclusion, d’autre signification que cette peinture. Son histoire n’est qu’une évocation de la passion et de la vie
qu’il appelle (pour le louer !!) : « l’incompréhensible », dans cette Histoire de la Révolution française où il le rencontre, à
enir perpétuellement sur cette épithète pendant le temps que dure son histoire  ? Il le verdit trop. Tout devient vert dès qu’il
relève et de quelque manière qu’on les juge, Carlyle est un peintre d’ histoire , qui a créé je ne dirai pas un genre en peinture
elle était : elle était dans l’humanité. Mais elle n’était pas dans l’ Histoire . Il l’y a mise. Et ce sera sa gloire, à cet Angla
29 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IV. M. Henri Martin. Histoire de France » pp. 97-110
IV. M. Henri Martin. Histoire de France [Le Pays, 24 janvier 1859.] I
et qui ne sera probablement que cela, du moins chez nous, n’avait pas Histoire de France, il y a encore quelques années. Les anc
pas Histoire de France, il y a encore quelques années. Les anciennes histoires , celles de Mezerai, de Daniel, de Velly et ses co
ieilles valseuses, pourront bien, en tournant, revenir, les anciennes histoires avaient été un jour déshonorées avec trop d’éclat
te jusqu’à l’ennui, — M. Michelet avait bien entrepris à sa façon une Histoire de France, mais c’était moins une histoire que de
n entrepris à sa façon une Histoire de France, mais c’était moins une histoire que de brillantes échappées sur l’histoire, et po
ce, mais c’était moins une histoire que de brillantes échappées sur l’ histoire , et pour bien comprendre les unes, il fallait déj
À côté de ses fantasias historiques, il n’y avait rien. On avait des Histoires de la civilisation, plus générales qu’une Histoir
ien. On avait des Histoires de la civilisation, plus générales qu’une Histoire de France ; — on avait des histoires en France, d
vilisation, plus générales qu’une Histoire de France ; — on avait des histoires en France, des règnes plus ou moins étudiés et ap
tous ses anneaux, du premier fait jusqu’au dernier de nos annales. L’ histoire existait en puissance et on pourrait dire en chan
le commun des esprits, qui a pourtant besoin de savoir quelque peu d’ histoire . M. Henri Martin, qui vit le moment bon, se dévou
i Martin, qui vit le moment bon, se dévoua à ce genre historique, — l’ histoire pour les gens qui ne la savent pas et qui ne la s
availlée, destinée à tremper le commun des esprits dans des notions d’ histoire , suffisantes et convenables. Touchée, sans doute,
s écus ! En effet, l’Académie, pour les bourgeois qui devaient lire l’ Histoire de France de M. Martin, comme ils lisent le Dicti
sons du succès actuel, et du plus grand succès futur et possible de l’ histoire de M. Martin. Écrite exclusivement pour le nombre
sté… dans son fauteuil, quand tous les autres se sont écroulés, cette histoire de M. Martin, qui ajoute encore à tout cela la mé
Nous voulons seulement montrer aujourd’hui un peu de la doublure de l’ histoire de M. Martin. Cette erreur, qui la double, du res
avec discrétion et n’ayant pas besoin de l’être expressément dans une Histoire de France, de manière à troubler le Jean Jeannot
qu’il ose déboutonner, de sa philosophie, mais ses idées générales en histoire , empruntées à des maîtres qui les ont eux-mêmes e
rtant, tout moderne qu’il est, M. Martin l’admet très positivement en histoire et jusqu’à vouloir retrouver l’influence celtique
e putatif et démontré de cette chose comique nouvellement exprimée en histoire , et qui a retenti depuis plusieurs années, comme
ée du druidisme et en a fait ce masque qu’on appelle le druide dans l’ histoire  ! Et vraiment peut-on dire à tort, quand on a lu
ans l’histoire ! Et vraiment peut-on dire à tort, quand on a lu cette histoire de France et ces claires paroles dans l’avertisse
les dans l’avertissement de l’édition de 1854 : « la philosophie de l’ histoire est en mesure aujourd’hui de restituer au druidis
il est impossible de la nier ! Car voilà tout le sens vrai de cette Histoire de France d’aujourd’hui, qui s’enveloppe la main
t ne prétend être que scientifique ! Lorsque je lis le reste de cette Histoire de France qui n’a que le druidisme pour tout aper
Il ne reste rien pour en juger, dit M. d’Arbois de Jubainville, de l’ histoire des Gaulois écrite par Callisthènes ou de celle q
tin, que par le matérialisme hideux de Voltaire. Ailleurs, dans cette histoire d’halluciné, Abailard est aussi un druide, comme
es jeunes gens qui ne se collèteront jamais avec les difficultés de l’ histoire , et cela lui constitue un terrain sur lequel, si
IV Je veux cependant être juste pour M. Henri Martin et pour son histoire  : tout, dans ce gros ouvrage, n’est pas monté à c
t sur les bourgeois. Il a la bonté de parler moderne et de raconter l’ histoire sans en faire un carnaval. L’histoire de ces temp
parler moderne et de raconter l’histoire sans en faire un carnaval. L’ histoire de ces temps auxquels nous touchons devient plus
veut, de gagner beaucoup d’argent pour avoir déposé sur le marché une histoire qui était demandée, cette perspective ne nous tro
de bourgeois au xixe  siècle, nous dirions que c’est un pacotilleur d’ histoire , non un historien. La seule chose qui nuira peut-
30 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Pélisson et d’Olivet »
Pélisson et d’Olivet Histoire de l’Académie française, avec une introduction, d
e 1858.] I Ce serait véritablement un beau sujet à traiter que l’ histoire hardiment conçue de l’Académie française. Quelle
e sans limites et de l’individualité à tous crins, il y aurait dans l’ histoire de l’Académie, de cette institution d’un grand ho
n a eu parfois, sur ses prétentions. Cadre heureux et tout fait d’une histoire officielle de la littérature, l’histoire de l’Aca
e heureux et tout fait d’une histoire officielle de la littérature, l’ histoire de l’Académie française serait plus qu’une histoi
la littérature, l’histoire de l’Académie française serait plus qu’une histoire . Elle devrait être de la critique en dernier ress
y tracer. Si Livet avait eu quelque généreuse initiative, telle est l’ histoire de l’Académie qu’il nous eût donnée. Avant d’ouvr
nom. C’est tout simplement un compilateur, un Trublet quelconque ! L’ histoire qu’il publie est la réimpression de deux ancienne
onque ! L’histoire qu’il publie est la réimpression de deux anciennes histoires qu’on ne lit guères plus, nous dirons pourquoi to
res qu’on ne lit guères plus, nous dirons pourquoi tout à l’heure : l’ histoire de Pélisson et celle de l’abbé d’Olivet, laquelle
es deux premières, n’a pas osé continuer de son chef et de sa plume l’ histoire commencée par ces illustres devanciers qui ont im
m du moins,) attend-il d’être académicien à son tour pour reprendre l’ histoire de l’Académie de 1700 jusqu’à nos jours ; mais, s
1700 jusqu’à nos jours ; mais, s’il attend cela, nous n’aurons qu’une histoire dans le genre et le goût de celles qu’il a réédit
et sans vérité. Il Rien de plus insignifiant, en effet, que les histoires superstitieusement réimprimées par Livet ; rien q
 siècle nous sommes accoutumés d’entendre par de la critique et de l’ histoire . De ce manque de vif dans leur œuvre, de cette in
» Après cet aveu dépouillé d’artifice, on comprend quelle doit être l’ histoire , écrite pour le public et pour la postérité, de c
crivît quelquefois pour elles. C’est à elles qu’on devait laisser son Histoire de l’Académie. Écrite pour le temps où Pélisson a
ns son désir d’être agréable à l’Académie d’aujourd’hui, a tiré cette histoire de l’oubli dans lequel elle était tombée. Elle y
as aussi une longueur ?… Voilà probablement la raison pour laquelle l’ histoire de d’Olivet vaut mieux que celle de Pélisson. Il
vice rédhibitoire de sa condition d’académicien quand il s’agit d’une histoire de l’Académie. Il a la petite camisole de force d
s, et peut-être va-t-il les chercher ; car il termine brusquement son histoire , si l’on peut nommer du nom d’histoire ces anecdo
car il termine brusquement son histoire, si l’on peut nommer du nom d’ histoire ces anecdotes et ces commérages, choses trop peti
e. La gloire est une abréviatrice. Elle écarte tout le menu fretin en histoire , et, par pitié pour les races futures, la suspend
grands noms ! Hors ces noms, qui importent vraiment, il n’y a, dans l’ histoire littéraire comme dans l’autre histoire, que des b
ent vraiment, il n’y a, dans l’histoire littéraire comme dans l’autre histoire , que des babioles de talent et de renommées, à la
s gisent pour l’éternité tous ces morts littéraires ensevelis, et les histoires publiées par Livet sont particulièrement adressée
était de la formule et du formulaire. Mais Livet ! En rééditant leurs histoires avec un impayable sérieux, en les accompagnant d’
s permette une dernière réflexion. Il est pourtant un homme que cette histoire , qui ne changera rien à l’opinion et ne rallumera
pelain. On continuera donc d’apprendre correctement et suffisamment l’ histoire de l’Académie en son premier âge en lisant cet ho
a faute, à elle ! Jusqu’ici, sans Boileau que saurions-nous, malgré l’ histoire de Pélisson, de d’Olivet et de Livet par-dessus l
31 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »
de plus. En effet, si nous en jugeons par le titre de leur ouvrage l’ Histoire de la Société française pendant la Révolution 14,
uvre immense, de détails concentrés et d’ensemble, que l’on appelle l’ histoire d’une société. L’histoire d’une société, grand Di
oncentrés et d’ensemble, que l’on appelle l’histoire d’une société. L’ histoire d’une société, grand Dieu ! c’est-à-dire l’histoi
d’une société. L’histoire d’une société, grand Dieu ! c’est-à-dire l’ histoire de ce qu’il y a de plus profond, de plus fin, de
us ondoyant et de plus nuancé dans la vie et le passé d’un peuple ! L’ histoire politique, appuyée sur ses faits officiels, est a
yée sur ses faits officiels, est aisée et grossière en comparaison. L’ histoire d’une société, c’est-à-dire l’histoire des idées,
et grossière en comparaison. L’histoire d’une société, c’est-à-dire l’ histoire des idées, des sentiments et des influences, qui
s changent, et, pour tout exprimer avec le seul mot qui convienne : l’ histoire de l’Histoire ! Oui ! tel est le but éclatant, ma
, pour tout exprimer avec le seul mot qui convienne : l’histoire de l’ Histoire  ! Oui ! tel est le but éclatant, mais escarpé, qu
e se mesurer avec un sujet formidable et de s’adonner au seul genre d’ histoire , l’histoire des mœurs, que Malebranche ne méprisa
avec un sujet formidable et de s’adonner au seul genre d’histoire, l’ histoire des mœurs, que Malebranche ne méprisait pas, ces
rat (serait-ce pour se faire mieux accepter comme les Alcibiades de l’ histoire  ?) ; supposez enfin que toute cette gourme d’espr
ment, nous croyons qu’alors, dans cette vaste galerie qui s’appelle l’ histoire d’une société, il y aurait — si on recommençait d
rs faiblesses, Edmond et Jules de Goncourt ont moins échoué dans leur histoire par l’indigence de leurs facultés que par le fait
emps, ils ont pris Paris pour la France, et, au lieu de nous donner l’ histoire de la société française pendant la Révolution, il
e de la société française pendant la Révolution, ils nous ont donné l’ histoire de la société parisienne. Mensonge qui serait une
jure, si ce n’était pas une erreur ! C’est comme si, voulant écrire l’ histoire de la société française sous Louis XIV, par exemp
française sous Louis XIV, par exemple, ils avaient écrit seulement l’ histoire de Versailles. Grâce à Dieu et pour l’honneur de
auvre mule de Bartholo, n’a pas même l’air de s’en douter. Dans cette histoire de la société française, c’est la France qui est
doivent avoir les hommes qui écrivent cette belle, délicate et vaste histoire de la société de leur pays. Non ! l’ancienne soci
ant du cygne au moment où Edmond et Jules de Goncourt commencent leur histoire et quand l’émigration en dispersait déjà l’élite
eux qui se vantent, dans leur préface, d’avoir plongé si avant dans l’ histoire et fouillé tant de documents, ont-ils donc été du
mper ; mais c’était un Anglais ! Et, de plus, il n’écrivait pas notre histoire . Mais MM. de Goncourt devraient-ils s’y méprendre
Bedford, etc., et d’en nommer successivement les personnages ? Même l’ histoire d’un salon ne s’écrit pas comme on fume une cigar
e l’histoire d’un salon ne s’écrit pas comme on fume une cigarette. L’ histoire d’un salon (piquante chose qui a sa profondeur, q
s ces choses sombres et terribles entraient dans le programme de leur histoire . Mais c’est ici surtout qu’apparaît dans toute sa
uences du système qui voit dans Paris le type de la France, lorsque l’ histoire tout entière atteste au contraire qu’il en est pl
tre et ce que tous les deux sont à la société française dont on lit l’ histoire , voilà ce à quoi un écrivain sérieux était obligé
pour donner plus d’éclat et plus de vie à cette grande fresque d’une histoire qu’on ne fera jamais au pointillé. Assurément, s’
sard d’avoir du talent… quelquefois, et le projet d’écrire encore une histoire de la société sous le Directoire, nous avons cru
as même le privilège d’avoir vécu. 13. Edmond et Jules de Goncourt. Histoire de la Société française pendant la Révolution (Pa
32 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »
Édouard Fournier L’Esprit dans l’ histoire  ; Le Vieux-neuf ; L’Esprit des autres. [Le Pays,
Fournier, et particulièrement celui-là qu’il intitule l’Esprit dans l’ histoire 20. L’intention qui rayonne dans les différents t
ut être d’aplomb (pensions-nous) pour oser se faire le policeman de l’ histoire , et l’audace ne nous déplaît pas… Une seule chose
et non scandaleux, qui ne fera, dans aucun sens, de révolution dans l’ histoire . En effet, si ce n’est pas toujours très grand, c
érudition à la critique ; il aurait virilement creusé le roc vif de l’ histoire , et, s’il n’en eût pas percé les blocs et sondé l
grattage de choses et de mots historiques qu’il appelle l’Esprit de l’ histoire … L’Esprit de l’histoire ! un esprit qu’il n’y met
mots historiques qu’il appelle l’Esprit de l’histoire… L’Esprit de l’ histoire  ! un esprit qu’il n’y mettait pas, — dans l’histo
e… L’Esprit de l’histoire ! un esprit qu’il n’y mettait pas, — dans l’ histoire , — mais qu’il en ôtait ! Tel est le livre d’Édoua
l. Il prend les mots les plus célèbres et les plus retentissants de l’ histoire et il passe par-dessus son analyse, ses rapproche
ttage, et dont tout le soin est d’enlever le noir et la poussière à l’ histoire , d’essuyer incessamment avec son torchon d’érudit
es fleurs tombées on ne sait d’où, ces traditions qui voilent moins l’ histoire qu’elles ne l’ornent, et qui ne sont pas contrair
du livre qu’il publie sous le titre un peu gascon de l’Esprit dans l’ histoire  : « Je me donne là, — dit-il avec un joli mouveme
x. Eh bien, pas du tout ! Nous avons, dès le premier pas, reculé de l’ histoire à l’histoire de France, et de l’histoire de Franc
as du tout ! Nous avons, dès le premier pas, reculé de l’histoire à l’ histoire de France, et de l’histoire de France nous sommes
le premier pas, reculé de l’histoire à l’histoire de France, et de l’ histoire de France nous sommes tombés dans des historiette
s faibles yeux la pointe de la vérité, avec tous les impedimenta de l’ histoire , et les passions, et les partis, et les dauphins,
Martin qui ont remplacé les Bossuet, ce n’est pas qu’il y ait dans l’ histoire quelques déplacements d’anecdotes, quelques refle
ce et je comprends mieux le sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’ histoire  : L’Esprit dans l’histoire, ou recherches et curi
sous-titre de ce livre de l’Esprit dans l’histoire : L’Esprit dans l’ histoire , ou recherches et curiosités sur les mots histori
l’obscurité qui doivent briller désormais comme les escarboucles de l’ histoire  ? Hélas ! non ! ces curiosités ne sont pas si cur
ues par ce grand critique désintéressé qui veut chasser l’esprit de l’ histoire  ? Prenez, par exemple, la lettre d’Henri IV à Cri
il gratte… jusqu’à ce qu’il n’existe plus. Assurément, et surtout en histoire , tous les travaux, même les plus petits, même les
ns Fourier ; mais ce grattage des mots éloquents ou expressifs dans l’ histoire , lesquels, vrais ou arrangés par l’art qui suit l
ste, car on ne va à rien moins, en faisant ainsi, qu’à désillustrer l’ histoire sous prétexte de la purifier ! Et ce n’est pas se
ou de vétilles innocentes. Il s’agit de l’éducation des hommes par l’ histoire , par cette histoire qui nous fait aimer la patrie
centes. Il s’agit de l’éducation des hommes par l’histoire, par cette histoire qui nous fait aimer la patrie et qui nous l’enfon
ais que la réalité même, car s’ils n’ont pas été prononcés tels que l’ histoire les a gravés sur son marbre éternel, ineffaçables
s sa tendance générale et dans sa portée, le livre de l’Esprit dans l’ histoire de Fournier, qui en arracherait l’âme avec l’espr
t des pinces d’un entomologiste de mots ! Au point de vue absolu de l’ histoire et de sa vérité morale, comme au point de vue de
s, — non, le mot est trop fort ! — mais toute cette chicane faite à l’ histoire , dans les coins et recoins de ses détails, mérite
des femmes qui a fait son succès, je ne vois rien en l’Esprit dans l’ histoire qui le recommande aux esprits seulement curieux.
ouffle et halète de ce prodigieux changement introduit par lui dans l’ histoire , comme un Hercule éreinté !… De même, laissez-moi
33 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Louis XIV. Quinze ans de règne »
s à tant d’années déjà du xviiie  siècle, nous n’avons pas encore son histoire . Nous avons bien des histoires de France, dues à
ie  siècle, nous n’avons pas encore son histoire. Nous avons bien des histoires de France, dues à des plumes de notre temps plus
vie de la monarchie et de la société françaises. Nous avons aussi des histoires dans l’histoire du xviiie  siècle. Ainsi, ne l’ou
ie et de la société françaises. Nous avons aussi des histoires dans l’ histoire du xviiie  siècle. Ainsi, ne l’oublions pas et me
ie  siècle. Ainsi, ne l’oublions pas et mettons-la au premier rang, l’ histoire de la Régence, par Lémontey, cet esprit profond d
s la finesse comme il y a des esprits fins dans la profondeur. Mais l’ histoire intégrale du xviiie  siècle, une histoire allant
dans la profondeur. Mais l’histoire intégrale du xviiie  siècle, une histoire allant d’une seule et forte venue d’une extrémité
uccession, — la succession de la Révolution française, — une pareille histoire , on la cherche en vain. Il n’y en a pas ! Ce n’es
e la Synthèse (ses mots favoris), on sera en droit de s’étonner que l’ histoire du xviiie  siècle soit encore à faire, et que nou
urions peut-être cinquante, mais il resterait toujours à écrire cette histoire dont Moret signale l’absence, cette œuvre, une et
s racontant, ce serait encore trop, sans nul doute ; mais il entend l’ Histoire . Il en a l’instinct. Il est fait pour elle. Il lu
é sa vie. Que n’a-t-il donc élevé son projet et sa pensée jusqu’à une histoire du xviiie  siècle ?… Assurément, on ne doit rien
ssez souvent pour qu’on ne puisse plus l’oublier, nous aimons mieux l’ histoire creusée que l’histoire étendue, si la superficie
ne puisse plus l’oublier, nous aimons mieux l’histoire creusée que l’ histoire étendue, si la superficie qu’elle embrasse doit l
, outre que ce n’est pas là une nécessité, il se rencontre parfois en histoire de ces sujets qui ont, comme certaines contrées e
a son mérite et parfois son charme, elle est toujours inférieure à l’ histoire . L’histoire se rabougrit dans toutes ces division
e et parfois son charme, elle est toujours inférieure à l’histoire. L’ histoire se rabougrit dans toutes ces divisions, bonnes po
us donnent le droit de lui adresser. Il semble avoir trop pensé que l’ histoire pouvait se commencer indifféremment à toute date,
à trotter. Cela dit, et lui parti avec une si pauvre conception de l’ Histoire , nous avouerons de fort bonne grâce qu’il va très
s événements sont les dernières années du règne de Louis XIV. C’est l’ histoire du plus lent et du plus orageux coucher de soleil
re, que Dieu pouvait éteindre seul. Il y a, parmi ceux qui écrivent l’ Histoire , des imaginations qui vont de préférence aux désa
, dans les cœurs. Ceux-là, on pourrait les appeler les tragiques de l’ Histoire . Ils aiment mieux nous raconter des malheurs et d
gnificences de la fortune. On a beau s’être voué au culte sévère de l’ Histoire et s’efforcer de grandir en soi ce sentiment de l
Mais on ne sent pas quand on le lit ce que nous recherchons, même en histoire  : le voisinage d’une âme qui chauffe la nôtre, ou
is XIV, quoique Louis XIV — et Moret le rappelle avec raison dans son histoire  — ne fût pour rien dans la dictée de ce testament
elet, aussi intéressants que les premiers, mais moins connus. Comme l’ histoire ne s’improvise pas et qu’elle appartient à tout l
rages presque spéciaux de diplomatie et de guerre, il a construit une histoire essentiellement politique. Préoccupé surtout des
la fidélité des portraits, dans cette clarté sagement distribuée de l’ histoire , les hommes que nous avons contemplés sous une lu
u, le plus beau don que Dieu puisse faire à ceux qui doivent écrire l’ histoire . Quand on a lu son livre des Quinze ans du règne
ditation allument dans l’esprit avec une phrase ou avec un mot. Cette histoire , après tout, intéressante, renseignée, d’une expr
ne comprend pas que cela était de situation, et qu’en politique et en histoire la situation a une telle force, que de grands esp
étache en faute pour eux rentrerait dans le tissu des nécessités de l’ histoire , dont les rois sont bien les tisserands, disait P
34 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
ta que j’avais posés quand il publia les deux premiers volumes de son histoire . La maturité de l’esprit engendre parfois une sol
ez d’insistance, c’est un esprit très politique et très moderne, et l’ histoire du temps de Philippe II n’est pas que politique ;
l’infamie du prêtre contre la sainteté de l’autel. Il a donc fini son histoire comme il l’avait commencée. Il a fait avec moi pe
pour la comprendre, comme doit la comprendre même l’homme qui fait l’ histoire de sa défaite. Pour mon compte, je maintiens qu’i
a qu’un catholique qui puisse écrire profondément et intégralement l’ histoire de Philippe II et de son siècle, et encore un cat
mieux le brigandage que la civilisation, et qui avait rêvé d’écrire l’ Histoire de l’énergie en Italie, peuvent, par amour de l’é
es mœurs, autant de corruption et de bassesse que d’atrocité. Avant l’ histoire de Forneron, on savait déjà beaucoup sur ce temps
ron, on savait déjà beaucoup sur ce temps terrible, mais, après cette histoire , je ne crois pas qu’on ait beaucoup à apprendre e
rpasse, en renseignements, le Forneron des deux premiers. Après cette histoire , d’une vérité qui ne bronche pas, il n’y a pas mo
ui ne soit plus ou moins diminué ou plus ou moins contaminé par cette histoire … Catholiques ou protestants, tout l’ensemble de c
utrage mérité du genre humain, et qui l’a sauvé du mépris absolu de l’ Histoire  ! Oui ! le fanatisme religieux, cet horrible fana
plices d’Élisabeth d’Angleterre répliquaient… L’auteur politique de l’ histoire actuelle de Philippe II n’a pas regardé assez ava
fond et voir clairement ce qu’il signifiait. À cela, il a mutilé son histoire . Double déchet, moral et esthétique ! Elle y a pe
s anciennes rhétoriques, maintenant dépassées, attribuaient jadis à l’ Histoire  : la beauté sévère et froide et digne, sans rien
lus ! Ne lui avaient-elles pas donné, ces rhétoriques, à la Muse de l’ Histoire , comme elles disaient, une plume de fer, pour se
catholique, qui n’est pas venu, s’il était venu et s’il eût écrit une histoire du temps de Philippe II, était seul capable d’avo
u de ses croyances en deuil, devant le désastre de sa cause et de son histoire . Son talent, s’il en avait eu, aurait bénéficié d
erdue par les hommes, au XVIe siècle ; car c’est presque une loi de l’ histoire , avec la mélancolie naturelle à l’âme humaine, qu
au moins la connaissance et la compréhension pour en parler dans une histoire où elles tiennent une si grande place. Certes ! m
droit de n’en pas tenir compte dans la vie des hommes dont il écrit l’ histoire  ; car cette foi religieuse, même inconséquente, m
ui plane sur toute la vie de Philippe II et qui le met à part, dans l’ Histoire , lui et le XVIe siècle, c’est cette grande chose
, politiquement, par dehors, comme on voit dans le drame profane de l’ Histoire , — le drame sans monologues et sans confidents, —
is qui est la plus puissante, il est peut-être la seule figure de son histoire qui soit entièrement sympathique à Forneron, l’éc
Et c’est ce qu’il faut rappeler, eu finissant, à l’auteur de cette Histoire de Philippe II60 qui n’aime pas plus que nous les
igieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption générale dont l’ histoire de Forneron (et c’est là sa terrible originalité)
éroïquement versé lavèrent toutes les infamies du XVIe siècle. Dans l’ Histoire , le génie militaire arrive toujours à l’heure néc
Nous le sommes déjà, — et par leurs propres mains ! 58. Forneron. Histoire de Philippe II (Constitutionnel, 17 avril 1882).
35 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96
III. M. Michelet Histoire de France ; Richelieu [Le Réveil, 28 août et 4
elui des quelques grimauds qui l’imitent, entendaient et abordaient l’ histoire comme M. Michelet l’entend et l’aborde, quel désa
M. Michelet est, selon nous, le plus grand ennemi qu’ait jamais eu l’ Histoire . Il ne sait pas la respecter. Fait par elle et cr
pulaire ? Depuis quinze ans et plus, ne l’avons-nous pas vu traiter l’ histoire comme une servante ? Ne l’a-t-il pas condamnée et
t deux choses bonnes partout ailleurs, mais mauvaises, détestables en histoire . M. Michelet a les caprices d’un homme, poète jus
les pages de M. Michelet (la mort de la princesse de Lamballe, dans l’ Histoire de la révolution, par exemple), qui sont aussi cr
pérament trop nerveux et trop aisément enivré pour écrire décemment l’ histoire . Ce n’est véritablement qu’en pensant à ce tempér
deviennent aussi la dignité, la gravité, « qui sont la vie même de l’ histoire  » ? a dit un grand écrivain et un grand honnête h
pas, — osons le dire, — un historien que M. Michelet. Il écrit sur l’ histoire , il n’écrit pas l’histoire. Ce n’est pas un histo
historien que M. Michelet. Il écrit sur l’histoire, il n’écrit pas l’ histoire . Ce n’est pas un historien, dont le premier devoi
doit laisser jamais une École, ce sera l’École du fantastique dans l’ histoire . Or, ne vous y méprenez pas, le fantastique dans
ue dans l’histoire. Or, ne vous y méprenez pas, le fantastique dans l’ histoire ne veut pas dire le faux dont tout le monde a la
inute, et par hypothèse, en dehors de la vérité qui est de rigueur en histoire , de la gravité qui est de rigueur, de la dignité
bon à monter, bon à descendre, aurait-il le droit de se jeter dans l’ histoire avec des étourderies d’oiseau, et devrait-il s’y
t pas un méchant, a brisé, émietté et dispersé le style unitaire de l’ histoire , et il en a vautré la noblesse dans des indécence
ndrons sur le fond des choses, nous tâterons à loisir l’étoffe de son histoire  ; mais quant à la forme aujourd’hui, et en mettan
veulent que les livres les chatouillent un peu, quant à la forme de l’ histoire de M. Michelet, est-ce que le fantastique histori
e le mot, cancanière ? Les Mémoires de l’homme ont un langage, mais l’ Histoire générale en a un autre. Eh bien ! nuls mémoires,
nfects commérages, n’ont un langage plus cyniquement sans façon que l’ histoire générale, telle que l’entend et que l’écrit M. Mi
ou d’une méthode à lui appartenant, que M. Michelet introduit dans l’ histoire des manières de dire que l’histoire jusqu’à lui n
que M. Michelet introduit dans l’histoire des manières de dire que l’ histoire jusqu’à lui ne connaissait pas. En agissant ainsi
aux historiques, c’est toujours le pamphlétaire rétrospectif contre l’ histoire de France, et principalement contre les hommes qu
orité. Nous ne suivrons point pied à pied M. Michelet dans la phase d’ histoire qu’il parcourt. Nous ne montrerons pas ce frondeu
respecte que les autorités suspectes. Nous le laisserons retourner l’ histoire entre ses mains, costume montré par la doublure.
la femme de Loth qui ne voyait que Sodome, M. Michelet ne voit dans l’ histoire que les turpitudes du passé. Nous ne regarderons
comme a dit d’eux tous Napoléon, Richelieu n’a choisi sa place dans l’ histoire  ; il l’a subie. Il venait, après l’invasion du pr
i les esprits qui aiment la monarchie et respectent le passé de notre histoire , ont reproché à Richelieu d’avoir frappé trop for
aisément intelligible, au contraire, que l’action de Richelieu dans l’ histoire . Pour qui veut ouvrir sur le xviie  siècle une au
chelieu propose, sous peine de mort, l’énigme de sa propre pensée à l’ histoire . Quelquefois, pendant qu’il vivait, il s’est serv
 ! Qu’y a-t-il donc là de douteux, d’équivoque ou d’embarrassé pour l’ histoire  ? Mais cela éclate comme la foudre ou comme le so
es grisailles, M. Michelet réduirait l’un des plus grands hommes de l’ Histoire de France, et celui-là précisément dont la vie fu
VI Malheureusement, les vues faibles sont un peu tout le monde en histoire , et M. Michelet a bien compté sur elles lorsque,
nce ce que lui coûte son apparente félicité. Dans la perspective de l’ histoire , qui est parfois une fausse optique, Richelieu no
el fut le mal de ce cœur altier et la torture de toute sa vie. Dans l’ histoire que M. Michelet lui a consacrée, si on peut appel
s l’histoire que M. Michelet lui a consacrée, si on peut appeler de l’ histoire toutes ces inconséquences bouffies et bouffonnes,
le classe parmi les hommes politiques les plus complets qu’ait eus l’ histoire , aussi bien par le cœur que par le cerveau. Le ce
u seulement n’eût pas été prêtre, l’historien de la Révolution dans l’ histoire se serait, n’en doutez pas, découvert des entrail
eu. En dehors de cette soutane rouge qu’on aperçoit de si loin dans l’ histoire , Richelieu périrait ou diminuerait. On ne reconna
’autorité. Richelieu doit donc rester tout entier ce qu’il est dans l’ histoire , et se consoler de n’être que cela aux yeux de ce
Michelet et les Guy-Patin ; mais il a pour lui Pierre le Grand ! Histoire de la Révolution [Le Pays, 27 octobre 1853.]
ys, 27 octobre 1853.] VIII Les sixième et septième volumes de l’ Histoire de la Révolution française, par M. Michelet, ont
et qui tuera aussi intellectuellement ses écrivains. À dater de cette histoire de la Révolution française, M. Michelet, s’il res
tion française, M. Michelet, s’il reste dans les conclusions de cette histoire , peut être regardé comme fini, comme irrévocablem
espierre, qu’il proclame « un grand citoyen ». Le cycle de la hideuse histoire qui se ferme enfin au 9 thermidor a dévoré l’hist
il était né pour mieux que cela !), mais il ne doit plus toucher à l’ histoire . Que nous dirait-il à présent que nous ne sussion
s années il atteindrait un tel résultat ?… Lorsque ce bel esprit de l’ histoire , plus femme qu’homme, il est vrai, dans ses facul
s croire que le chrétien d’instinct et de lait maternel qui, dans son histoire du Moyen Âge, avait au moins le respect de l’Égli
ie de la Terreur, à cette chose infirme et monstrueuse qui n’est de l’ histoire ni par le fond ni par la forme, mais une espèce d
à ceux qui la vantent ou aux intéressés qui s’en servent, la Nouvelle histoire de la Révolution française, par M. Michelet, n’es
ncère ?… Nous n’avons jamais lu de plus noir pamphlet sous prétexte d’ histoire , et un pamphlet dont, malgré soi, on suspecte plu
et l’économie politique, on peut dire que M. Michelet l’a fait pour l’ histoire . Ne vous y trompez pas, c’est la même audace à fr
du côté de la queue de l’âne qui les conduisait au supplice. Avec son histoire révolutionnaire, triviale et lyrique à la fois, s
qu’on doit respecter jusqu’à la dernière heure, l’austère vérité de l’ histoire , l’impartialité de l’enseignement ! Certes, après
après cela, on comprend aisément tout ce qui peut suivre et jusqu’à l’ histoire elle-même que M. Michelet publie aujourd’hui ! Ou
s sur la Révolution française l’identité de l’historien qui écrivit l’ Histoire romaine et même cette Histoire de Louis XI déjà i
’identité de l’historien qui écrivit l’Histoire romaine et même cette Histoire de Louis XI déjà inférieure, mais belle encore ;
a pas avec lui-même dans son passé. Assurément, avant la sienne, les histoires sur la Révolution ne nous manquaient pas. C’est l
ue la Révolution a faits ? Aussi avions-nous sur elle toutes sortes d’ histoires . Nous en avions de fatalistes, et ce sont même le
utisme du Matérialisme devant les faits, nous avions répercuté dans l’ histoire de la Révolution française toutes les faces de ce
e sang, en une fausse Théroigne de Méricourt, l’amazone écarlate de l’ histoire  ! Après avoir, dans les autres volumes de son liv
pé à la plume titubante de M. Michelet. Partout, à chaque page de son histoire , c’est le même langage, c’est la même idée fixe,
rien exagéré au commencement de ce chapitre. M. Michelet a mis dans l’ histoire ce qu’avant lui on n’y avait pas vu encore (on l’
chelet de haut mal. Le livre qu’il publie aujourd’hui sous le titre d’ Histoire de la Révolution la raconte bien moins qu’il ne l
ait dit !) pourrira avant de mûrir, et qui unit aujourd’hui, dans une histoire criminellement innocente, les enfantillages à tou
chelet l’a pensé comme nous. M. Michelet n’a pas toujours feuilleté l’ histoire pour y porter le trouble ou pour l’y trouver… Cel
un moraliste anglais, n’a jamais eu de salique que sa monarchie, et l’ histoire du présent a dû ajouter à cette notion vraie : qu
actère, privilèges insolents de toutes les grandes personnalités de l’ histoire  ? Selon M. Michelet, c’est la masse acéphale, c’e
M. Michelet a compris ses biographies. Il n’est point un Pascal de l’ histoire , un rabaisseur de l’orgueil humain devant la gran
ain devant la grandeur de la Providence. Lui, qui a essayé d’écrire l’ histoire de la Révolution française, l’histoire prise dans
. Lui, qui a essayé d’écrire l’histoire de la Révolution française, l’ histoire prise dans son esprit et dans son idée, a bientôt
les retrouveriez trait pour trait et presque mot pour mot dans cette Histoire de la Révolution française, maintenant terminée s
uf éclos. En effet, puisqu’un écrivain comme M. Michelet revenait à l’ histoire personnelle et à la défroque biographique, puisqu
e Corday. La biographie qu’il en fait est détachée intégralement de l’ Histoire de la Révolution française (volume vi ou vii). Vo
épousée devant le soleil et la nature, de cette femme dévouée dont l’ histoire n’aurait jamais parlé sans M. Michelet. À côté de
pensions que c’était aussi, comme le livre de M. Michelet, un livre d’ histoire  ; et, dans notre pensée, nous l’opposions au livr
éroïnes, qui ne forment pas un bataillon, mais toute une armée dans l’ histoire , qu’on les prît sur notre terre de France, que ce
oser de ses travaux de prédicateur en nous écrivant cette majestueuse histoire  ? Nous l’avions cru, et il nous eût été doux de r
s rêvé. Les Femmes chrétiennes du P. Ventura ne sont pas le travail d’ histoire que nous avions espéré et que nous désirons encor
du bien et qui redresse… Les Femmes de l’Évangile sont plus que de l’ histoire , mais elles sont aussi de l’histoire, et, comme t
de l’Évangile sont plus que de l’histoire, mais elles sont aussi de l’ histoire , et, comme tout se tient dans la vérité et dans l
quel il tombe toujours, — M. Michelet se préoccupe beaucoup, dans son histoire des Femmes de la Révolution, de la destinée futur
olitique ou philosophique, relancé dans la voie contraire parce que l’ histoire , dont on n’éteint pas complètement la lueur en so
piques instruments, il n’y a que trois femmes en nature humaine et en histoire  : La femme de l’Antiquité grecque, — car la matro
t chrétienne, peut rester aujourd’hui, sans périr ! 3. Lamartine, Histoire des Girondins. 4. Des conférences de Notre-Dame,
36 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »
t un esprit trop élevé et trop libre pour s’embusquer çà ou là dans l’ histoire afin d’y saisir, par ce cheveu qui se rompt toujo
l n’a pas de ces petites adresses et il n’en a pas besoin. Il écrit l’ histoire pour l’histoire, sans esprit de retour et sans al
petites adresses et il n’en a pas besoin. Il écrit l’histoire pour l’ histoire , sans esprit de retour et sans allusion. Aujourd’
ion qui serait restée poétique sous les formes sévères et sobres de l’ histoire et de l’érudition. Or, justement Amédée Renée est
ir spécialement jusqu’ici l’intelligence et le goût des femmes dans l’ histoire , ne pouvait pas, puisqu’il abordait le Moyen Age,
n’est pas non plus au temps qui passe qu’il l’a donnée, car pareille histoire restera. Elle restera, oui ! même quand l’auteur
ncore que la femme qu’elle nous fait connaître, un homme envers qui l’ Histoire , en France, a honteusement manqué de justice. Auj
me ; superbe milieu pour le regarder ! La vérité n’y a rien perdu ; l’ histoire y a gagné des choses touchantes et sublimes. L’Hi
ien perdu ; l’histoire y a gagné des choses touchantes et sublimes. L’ Histoire gagne en beauté humaine et en moralité sensible l
et qui les domine de son impassible majesté. II Personne dans l’ histoire , excepté Mathilde peut-être, qui partagea la gloi
Renée aurait pu ajouter encore à tous ces docteurs et dictateurs de l’ histoire  : Thierry, qui fait de Grégoire VII un ambitieux
 ; il en avait assez. Il en avait assez pour montrer l’injustice de l’ histoire et pour vouloir la réparer. Eh bien, il l’aura ré
ué à cette tâche de vérité avec une ardeur sans égale, et, dans cette histoire de la comtesse Mathilde, il a fait d’un seul coup
cette histoire de la comtesse Mathilde, il a fait d’un seul coup deux histoires . La « grande Italienne » lui a appris le grand It
Christ, le chef de la catholicité. L’historien des femmes a passé à l’ histoire des hommes, et il a déployé, dans cette histoire,
s femmes a passé à l’histoire des hommes, et il a déployé, dans cette histoire , une capacité plus forte que celle qu’on lui conn
ourd’hui, qu’historien ! Ainsi, pour nous, le premier mérite de cette histoire , qui en a plusieurs, c’est d’être une histoire hu
remier mérite de cette histoire, qui en a plusieurs, c’est d’être une histoire humaine, politique et vraie, de cet illustre calo
re VII, que Macaulay n’aurait pas pu compter parmi ses décapités de l’ Histoire , car un pareil homme ne se décapite pas ! C’est d
l’Histoire, car un pareil homme ne se décapite pas ! C’est d’être une histoire de Grégoire VII bien avant d’être une histoire de
pas ! C’est d’être une histoire de Grégoire VII bien avant d’être une histoire de la comtesse Mathilde, qui, morte, disparaît ic
dualités féodales comme il en passa tant, pour s’y perdre, dans cette histoire d’Italie où le savant Ferrari comptait avec déses
nd la mort l’a couché dans sa tombe, c’est toujours lui qui remplit l’ histoire de la grande Italienne, c’est toujours lui dont l
Et aussitôt il commence, pour ne plus l’interrompre, cette magnifique histoire d’Hildebrand, qui fut pape même avant d’être pape
son récit n’a rien oublié. Parce qu’il a voulu tout d’abord écrire l’ histoire de cette Mathilde qui a été comme sa sirène histo
t d’effort. Renée a pris le pontife partout où il est le pontife. « L’ histoire de Grégoire VII — dit-il — est celle du monde à c
II — dit-il — est celle du monde à cette époque, mais c’est surtout l’ histoire de deux fameuses luttes, car ce grand homme eut à
orme. Mais la réforme par en haut, par l’initiative de la papauté ! L’ histoire de l’Église, à cette époque, qu’il a su écrire, a
otre côté ! Et tel est, du reste, à toute page, le caractère de cette histoire , où l’historien, qui, nous l’avons dit, n’est pas
n’eut pour la conduire que cette puissance morale dont il est, pour l’ histoire , la vivante expression. L’Eglise romaine a mis Gr
e et la beauté littéraires, a-t-il donc pu oublier que, pour écrire l’ histoire de Grégoire VII, presque autant que pour la pense
37 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211
VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henr
a Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’ histoire de France [Le Pays, 22 juin 1854.] I La
l’histoire de France [Le Pays, 22 juin 1854.] I La nouvelle Histoire de la Ligue de M. Victor de Chalambert est le com
a circonstance. Eh bien ! on nous comprendra quand nous dirons qu’une histoire de la Ligue, pour peu qu’elle fût ce qu’elle devr
videmment la meilleure réponse à toutes nos préoccupations. Or, cette histoire mal connue encore, malgré des travaux honorables
ntelligence et la justice ont introduit leur pointe de lumière, cette histoire reprise aujourd’hui par M. de Chalambert, fera-t-
xpression sereine et lucide, comme son sentiment intérieur, a écrit l’ histoire spéciale de la Ligue. Il l’a prise à part dans sa
a Fable, et pour rasseoir dans une limpidité profonde ce cristal de l’ Histoire que tous les genres de passion ont remué par la p
royauté hérétique, qui pouvait fausser pendant longtemps le sens de l’ histoire . Voltaire seul, venu beaucoup plus tard, a eu l’e
’erreur là où, sans lui, elle aurait passé. Avec un poème qui singe l’ histoire , et un poème, c’est comme des chansons : Cela va
de, de la Pucelle et de l’Essai sur les Mœurs, ne commit de crimes en histoire , et personne non plus parmi ces assassins de la v
e, sur cette question de la Ligue comme sur tant d’autres questions d’ histoire , a perverti le sens public pour un temps qu’on pe
ns la question des origines, cette seule question qui éclaire tout en histoire et que M. de Chalambert, il faut le dire, n’a poi
lus monarchique de la terre. Et voilà pourquoi il a fait précéder son histoire de la Ligue d’une introduction sur l’ensemble de
Seulement ce travail qui était la partie importante et capitale d’une histoire , telle que M. de Chalambert concevait la sienne,
comme l’a toujours été la France. Aussi n’est-ce pas dans toute cette histoire , officielle et si connue qu’elle en est vulgaire,
ou de sensation, de montrer à l’intelligence politique des faiseurs d’ histoires , ce que c’était, conscience à part et vérité divi
même, comme un fondeur. II Certes, quand on parcourt toutes ces histoires où la Ligue est en jeu, on a le droit de s’étonne
ais pu tenir nulle part, même en France, devant ces faits et devant l’ histoire . Quelque royaliste qu’ait été autrefois ce pays q
utes et s’élever les autres par leurs vertus ! Toujours il fut dans l’ histoire de ce pays un moment suprême où l’indignité des g
il a raison quant au fait en soi-même. Mais la question, posée par l’ histoire , est bien au-dessus de ce détail de conduite, et
les faire saigner un peu, comme les Chirurgiens, pour les guérir. Son Histoire de la Ligue, vraie d’aperçu, mais faible d’aperçu
ualités perçantes auxquelles est tenu, dans notre temps, tout livre d’ histoire qui doit s’élever au-dessus des routines, porter
s l’oreille de sa maîtresse, le saut périlleux, finit brusquement son histoire à l’édit de Nantes, ce coup de Jarnac du protesta
Tels sont pourtant les faits et les enseignements qui planent sur l’ histoire , et un véritable historien qui aurait eu en lui l
yeux pour nous retomber sur le cœur ! Cette conclusion, qui enferme l’ histoire jusqu’à nos jours, M. de Chalambert ne l’a pas os
urelle ! c’est la force de sa conviction qui fait la faiblesse de son histoire . Évidemment il ne se méprend ni sur la gravité de
te ? Nous ne trouvons que le bénédictin d’étude et de foi. Dans cette histoire où se meuvent des personnages comme les Guise et
s et factices renommées qu’un poète pourrait appeler les Sirènes de l’ histoire , car elles en sont le charme le plus dangereux. A
faits, dans la chronique de M. de Chalambert, avec cette magie que l’ histoire , quand elle sera impartiale, saura bien lui ôter.
la poudre des batailles. Et pourtant quelle meilleure occasion qu’une histoire qui va de 1584 à 1598 pour peser cette gloire fai
iement au feu avec les autres, et, malgré le vaudeville qui obstrue l’ histoire , nous n’en savons pas de moins française. La Fran
t-il assez dans tout cela pour étoffer un vrai grand homme et piper l’ histoire jusqu’à la dernière génération ?… Nous ne le pens
38 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Crétineau-Joly » pp. 367-380
Crétineau-Joly Histoire de Louis-Philippe d’Orléans et de l’Orléanisme.
aucun. Pourquoi ?… Même ceux-là qui auraient trouvé leur compte à une histoire de Louis-Philippe, ont semblé s’être donné le mot
s facilement saignant et criant sous la plume d’un homme : un sujet d’ histoire contemporaine ! L’intérêt d’une histoire, en effe
lume d’un homme : un sujet d’histoire contemporaine ! L’intérêt d’une histoire , en effet, peut être refroidi par les siècles qui
t espoir, Crétineau-Joly ne le partageait point quand il écrivait son histoire . Il était, lui, un désespéré politique. C’était u
leur succès. Esprit absolu, qui n’avait pas écrit pour rien sa grande Histoire des Jésuites, et qui devait appliquer à son parti
né, on le dira sans justice. Parce qu’il est un chouan attardé dans l’ Histoire , et que, trop souvent, il n’y a qu’un pas entre l
lettres. Parce qu’enfin son livre est cruel pour ceux dont il écrit l’ histoire , on ne se généra pas, et on dira que ce livre n’e
Il a l’air, en effet, d’en être un. Mais à qui la faute ?… Est-ce à l’ histoire que ce livre raconte, ou à l’historien qui l’a ra
e Tacite, mais bien ceux qu’écrivent avec leurs propres actes, dans l’ Histoire , les hommes d’État coupables et les mauvais gouve
es et les mauvais gouvernements ! II Entendue de cette façon, l’ Histoire de Louis-Philippe et de l’Orléanisme est un pamph
mpositions graves et consciencieuses qu’il est convenu d’appeler de l’ Histoire . Quel est l’être vivant, en effet, qui puisse cro
e croire avoir en lui la lumière sans nuage de l’impartialité, et, en Histoire , soit tenu, comme en tout, à autre chose que de l
ire, d’après son titre, qui ne dit pas ce qu’il veut dire, une simple histoire du roi de Juillet et de cette opinion politique q
agiter encore, parmi nous, en faveur de sa descendance. Non ! c’est l’ histoire de Louis-Philippe et de ses dix-huit ans de règne
long coup d’œil rétrospectif sur la maison d’Orléans tout entière. L’ Histoire , qui répercute en détail la nature humaine et ses
ur que la mystérieuse et redoutable loi s’accomplisse… Habitué, par l’ histoire religieuse qu’il a souvent écrite, aux idées géné
s princes, de quelque couleur que ce pût être ! Avant d’entrer dans l’ histoire de Louis-Philippe, — le véritable, l’important su
ignore que c’est à lui que Mirabeau sanglait par la face ce mot que l’ Histoire ne sait trop comment répéter. Mais, plus qu’eux d
istesses ! Aux yeux de ceux qui lisent attentivement et fréquemment l’ Histoire , les hommes, qu’on imagine si complexes, sont, au
ible, le Macbeth manqué qu’il avait en lui, et qui lui donnera dans l’ Histoire cette physionomie ambiguë qui n’est pas assurémen
a vie, qu’il vaudrait mieux pour Louis-Philippe et sa renommée dans l’ Histoire y avoir été ouvertement ou même horriblement coup
hiavélisme, et qui doit embarrasser encore longtemps le jugement de l’ Histoire . Il n’est pas si profond que cela, et j’aurais vo
ur sa fausse légitimité. Malheureusement, il faut nous arrêter. Cette Histoire de Louis-Philippe, autour de laquelle nous aurion
ion d’être juste. Si ceux-là qui l’accusent d’être un partisan dans l’ Histoire avaient raison, il n’y introduirait pas, comme il
i, malgré cela, restera assez chargé aux yeux de la postérité et de l’ Histoire . (Voir, entre autres, la page 229 du IIe vol.) La
e sous cette plume de paysan, qui vous donne, d’ordinaire, dans cette histoire , la sensation d’une hache de bûcheron pour le cou
39 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Eugène Hatin » pp. 1-14
Μ. Eugène Hatin Histoire politique et littéraire de la Presse en France, a
uoi Μ. Eugène Hatin n’a-t-il pas intitulé tout simplement son livre : Histoire du journalisme en France ? C’était intelligible e
liquer par toutes les superfétations du titre lourd qu’il a choisi. L’ histoire du journalisme en France, c’est-à-dire l’histoire
d qu’il a choisi. L’histoire du journalisme en France, c’est-à-dire l’ histoire de toutes les idées, de toutes les passions, de t
plus de mépris des préjugés contemporains que pour écrire toute autre histoire . Est-il nécessaire de dire pourquoi ? Le journali
le, comme le grand sens, en est le second ! Assurément, l’auteur de l’ Histoire de la Presse n’est pas ce qu’on pourrait appeler
ure s’avancer, et l’auteur n’a, pour nous faire voir clair dans cette histoire à travers laquelle il veut nous conduire, que de
paie le penseur historique qui vient se colleter avec cette terrible histoire du journalisme, et qui croit en légitimer les amb
e prouver ; car là est précisément la question, là est le débat que l’ histoire qu’il va nous raconter ne finit pas. Quant à sa p
n’est pas pour y trouver de tels spectacles que les hommes étudient l’ histoire , mais pour tirer de ces spectacles de vigoureuses
te question nécessaire du droit du journalisme, qui devait dans toute histoire bien faite précéder la question de son existence,
res aux gens qui se coiffent d’un sujet jusqu’aux yeux, l’auteur de l’ Histoire de la Presse a voulu voir le journalisme partout,
n de celui-là dont il cherche beaucoup trop haut la conception dans l’ histoire  ; car elle n’appartient qu’à ces derniers temps.
nt qu’à ces derniers temps. Et Μ. Hatin l’entend si bien ici, que son histoire s’ouvre au xviie  siècle et à l’avènement dans la
’occuper de découvrir le journalisme au Moyen Âge, mais l’auteur de l’ Histoire de la Presse n’en dit rien dans son introduction
1792, retomba sous le droit commun. Μ. Hatin, qui conduit jusque-là l’ histoire de la Gazette, ne va pas plus loin dans son premi
urnalisme, jusque-là contenu sous la main des gouvernements, — et son histoire , à cette grande presse dérisoire qui fut si peu d
peu de chose, n’aurait-elle pas été bientôt écrite, si l’auteur de l’ Histoire de la Presse en France, tenant à justifier son ti
û l’y laisser ! IV Ici, nous touchons au plus grand défaut de l’ histoire que Μ. Hatin a entreprise. Les pamphlets, qui ne
convient de ne plus la remuer. Or, parmi les injures qui salissent l’ histoire , il n’en fut peut-être jamais de plus ternes — pa
i n’a jamais, à ce qu’il paraît, le mal de mer. Lorsque l’auteur de l’ Histoire de la Presse en France ne s’appesantit que sur de
tte en vers de Loret, pu quand encore, sous prétexte de nous donner l’ histoire du Mercure, il nous transcrit je ne sais combien
que nous savons bien où trouver sans avoir besoin de la relire dans l’ histoire de Μ. Hatin, la Critique peut fermer les yeux au
lle ne peut que les détourner devant des grossièretés ignobles dont l’ Histoire de la Presse, si étable d’Augias soit-elle, ne pe
, périrait. Qu’il y prenne garde ! Nous ne lui rappellerons pas que l’ Histoire est une muse chaste, — ce serait trop, — mais une
de y gagnera. C’est l’aperçu qui manque dans ce premier volume de son histoire , et c’est le détail, le détail insignifiant, peti
le faudrait. La tête de l’homme à qui la pensée est venue d’écrire l’ histoire du journalisme en France, a été faite évidemment
40 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
que pas aux biographies qu’il publie, et on y trouve cet intérêt de l’ Histoire que rien ne peut empêcher, — même celui qui l’écr
peut empêcher, — même celui qui l’écrit. Car c’est là l’avantage de l’ Histoire . L’Histoire, cette grande chose, existe par elle-
r, — même celui qui l’écrit. Car c’est là l’avantage de l’Histoire. L’ Histoire , cette grande chose, existe par elle-même d’une v
de la passion qui s’en sert. Lime qui use les dents qui la mordent, l’ Histoire a toujours une partie résistante et pectorale que
Rémusat n’est pas le dragon de Cadmus ! Le talent a très peu orné son histoire  ; l’opinion qui y interprète les événements et ve
, l’opinion parlementaire éplorée, et la passion qui se sert de cette histoire … n’est pas l’amour des institutions actuelles de
la portée de Rémusat, homme peu véhément de sa nature ; mais enfin l’ Histoire y est, sous les arrangements et les ruses de la p
l’Histoire y est, sous les arrangements et les ruses de la pensée, l’ Histoire , avec l’intérêt poignant de ses événements, et ma
ompagnie. On dirait qu’il craint d’être vif. Eh bien, il se sert de l’ Histoire comme d’un écran pour, derrière, risquer sa pensé
ilà-t-il pas un rude compère ?… Est-ce Benserade qui voulait mettre l’ histoire romaine en rondeaux ? Rémusat veut mettre l’histo
voulait mettre l’histoire romaine en rondeaux ? Rémusat veut mettre l’ histoire anglaise en épigrammes. L’épigramme, — et encore
agréable sucré dont elle est naturellement douée. Alors il crut que l’ Histoire , aux âpres enseignements, lui donnerait, de vigue
même coup et sa pensée et son langage ; et il choisit, de toutes les histoires , l’histoire d’Angleterre, ce carquois où des main
sa pensée et son langage ; et il choisit, de toutes les histoires, l’ histoire d’Angleterre, ce carquois où des mains ennemies v
in — un certain courage pour entretenir le public, en ce moment, de l’ histoire du gouvernement anglais. Ce sujet est passé de mo
s, au bout du compte, c’est toujours du navet ! III Ainsi, de l’ histoire , non pour le noble plaisir désintéressé d’écrire
, de l’histoire, non pour le noble plaisir désintéressé d’écrire de l’ histoire et d’en faire briller les leçons, mais de l’histo
sé d’écrire de l’histoire et d’en faire briller les leçons, mais de l’ histoire dans un but de comparaison malhonnête pour notre
qui préfère les portraits aux tableaux, parce qu’il fait comprendre l’ histoire générale par les hommes individuels. Au contraire
quent jamais de patiner quand, par hasard ou par choix, ils font de l’ histoire . Au lieu d’écrire simplement de Bolingbroke, de W
au meilleur de son livre, c’est-à-dire à cette partie résistante de l’ Histoire qui n’a rien à faire avec le pamphlet aux navets 
is qui ne laisseront pas le grand sillon dans cette mer d’airain de l’ histoire , dont l’airain ne s’entame qu’à la force du poign
a les chatouillantes velléités, il y aurait eu mieux à prendre dans l’ Histoire d’Angleterre au xviiie  siècle, pour l’honneur d’
dans l’Histoire d’Angleterre au xviiie  siècle, pour l’honneur d’une histoire à écrire, que Bolingbroke, l’intrigant déshonoré,
— et rien au-delà — qu’on peut aborder les difficultés du portrait d’ histoire . Si l’on n’avait à peindre que lady Montaigu, par
es sentiments du whig. Ainsi, vous le voyez, même dans la partie de l’ histoire qui résiste aux petits attentats qu’on essaie de
intentions, car il en avait deux : la seconde était bien d’écrire une histoire , mais la première, de faire un pamphlet ! Ce que
clat, la profondeur, toutes les vaillances ! et il a raté son livre d’ histoire . Son Bolingbroke, son Junius, son Burke et son Fo
41 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire de la Révolution »
Histoire de la Révolution Hippolyte Castille. Histoire
Histoire de la Révolution Hippolyte Castille. Histoire de soixante ans : la Révolution. [Le Pays, 12 av
uve de son changement de côté, il nous donne le premier volume de son Histoire de la Révolution 23. Il nous le devait et il se l
la Révolution 23. Il nous le devait et il se le devait à lui-même. L’ Histoire de la Révolution est la narration ou l’amplificat
t ambitieux et hardi. À ses yeux, qui ne manquent pas de superbe, les histoires de Thiers, Lamartine et Louis Blanc ne sont que d
be, les histoires de Thiers, Lamartine et Louis Blanc ne sont que des histoires partielles de la Révolution, et par conséquent, m
es relations incohérentes, titubantes et contradictoires. Pour lui, l’ histoire de la Révolution ne contient pas que l’histoire d
ictoires. Pour lui, l’histoire de la Révolution ne contient pas que l’ histoire de la Révolution proprement dite, elle contient e
ue de 1848, et l’Empire encore, et elle doit s’écrire d’une volée ! L’ histoire de la Révolution n’a pas moins de soixante années
mer cette chose de discernement et de renseignement qu’on appelle une histoire . Montesquieu disait, je le sais bien : « Qui voit
: « Qui voit tout peut tout abréger. » Mais Montesquieu considérait l’ histoire , il ne l’écrivait pas. Ce n’est donc pas le mot d
e nouveau appuyé sur l’égalité politique, rien pour l’auteur de cette histoire ne vaut la peine d’être aperçu ou même regardé. N
r, si c’est là, sans aucune exagération, sa seule philosophie, si son histoire tout entière est contenue dans de telles prémisse
ude ? Qu’importe tout, excepté le résultat ? L’écrivain peut écrire l’ histoire qui y mène comme une mécanique l’écrirait. Il peu
consciences, ces atomes ! ni à faire flamber au-dessus du drame de l’ histoire cette grande illusion de moralité dont il ne sour
stille a été construit pour nous transporter à travers soixante ans d’ histoire , non comme des voyageurs avec lesquels on discute
ïf, qui est toute sa philosophie, que sortent tous les défauts de son histoire , et il n’y en a pas qu’un : ils sont nombreux. Le
n’est pas le gros fait accompli, insolent et heureux, si on écrit une histoire , ne sont ni le génie curieux de la chronique, ni
ieux de la chronique, ni le génie moral, sévère et mélancolique, de l’ histoire . Sans doute un homme est ce qu’il est, et la crit
. Sans doute un homme est ce qu’il est, et la critique, qui examine l’ Histoire des soixante ans d’un point de vue exclusivement
terre, et d’avoir substitué à ce nom de Dieu, qui éclaire et apaise l’ histoire , les mots de vent, de souffle, de trombe et de né
nte ans est un écrivain d’imagination, qui est peut-être entré dans l’ histoire encore plus pour faire des tableaux que pour fair
e plus pour faire des tableaux que pour faire de la politique ; car l’ histoire a cela de bon qu’elle fournit l’occasion de peind
as desséché, et s’il faut bien le reconnaître pour un matérialiste en histoire , il faut du moins convenir que c’est un matériali
croient faire du patriotisme en insultant Marie-Antoinette dans leurs histoires , Castille la justifie d’être Autrichienne et dit
force de son double pays et de sa double maison. Dans le récit de son histoire , lorsque Castille arrive au 19 octobre, il appell
s niais immenses ; il a le pessimisme du mépris, qu’apprend si vite l’ histoire . Il dit : « Il n’y a de grand que la Révolution,
servir tout naturellement de miroir quand il les rencontrera dans son histoire , mais il retournera le miroir. Nature artiste, qu
vraie valeur d’Hippolyte Castille, qui se badigeonne en fer dans son histoire , quoiqu’il ne soit pas un roseau. Allez ! il n’es
42 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Le père Augustin Theiner »
Le père Augustin Theiner Histoire du Pontificat de Clément XIV. [Le Pays, 28 mars
t — les livres ont leur destinée, il en est qui ont leurs desseins. L’ Histoire de Clément XIV, cette nouvelle histoire publiée p
est qui ont leurs desseins. L’Histoire de Clément XIV, cette nouvelle histoire publiée par un prêtre élevé en dignité, consulteu
iner a cru ou a voulu atteindre par cette éclatante publication d’une histoire de Clément XIV. Est-ce réellement et sans arrière
nsée un but de fidélité historique et de docte impartialité ?… Mais l’ histoire , trop mâle pour s’attendrir jamais, trop juste po
trop mâle pour s’attendrir jamais, trop juste pour être généreuse, l’ histoire , quand elle raconte les bonnes et les mauvaises a
a les pages passionnées et souvent irritées qu’il nous donne pour une histoire , et qui ne sont qu’une plaidoirie, et on doutera
raient également contribué. Que ceux qui touchent aux événements de l’ histoire moderne, de cette histoire qui nous a enfantés da
Que ceux qui touchent aux événements de l’histoire moderne, de cette histoire qui nous a enfantés dans l’erreur et le trouble,
le, ne se fassent pas de lâche ou de sotte illusion. Qui approuve, en histoire , s’associe. Qui a le cœur d’absoudre un homme cou
est des conséquences plus vastes que la conscience d’un historien. L’ histoire , en effet, a toujours des influences d’une incalc
te des hommes s’échauffe à l’éloge et finit par s’y enivrer. Écrire l’ histoire du passé n’est donc pas remuer pieusement des oss
t du moins qu’il est donné à la faible créature humaine, — empêcher l’ histoire qui va naître de recommencer l’histoire de ce qui
réature humaine, — empêcher l’histoire qui va naître de recommencer l’ histoire de ce qui n’est plus, ou bien c’est l’y faire res
encore, le P. Theiner, il le sait comme nous, le P. Theiner, avec son histoire , serait de moitié dans le coup… Nous ne sommes pa
criminels, et il aurait à choisir, lui, d’être le Georges Dandin de l’ histoire ou d’en être, comme dans Machiavel, le frère Timo
ué. Et en vain nous répéterait-il (ce qu’il nous dit si haut dans son histoire ) qu’il n’a eu en vue, quand il l’a entreprise, qu
que, pervers ou vertueux, tout ce qui a jamais écrit quatre lignes d’ histoire ne s’est pas toujours réclamé de la vérité et de
cette loi, c’est le résultat ! En renvoyant les intentions à Dieu, l’ histoire garde les faits pour elle. La loi que la critique
ou dommageable à la gloire de Clément XIV ? Voilà toute la question d’ histoire dans sa simplicité et dans sa rigueur. Après cela
lle détails personnels sont indifférents à la conclusion suprême de l’ histoire et à ce qui lui reste de définitivement acquis. E
ur le tombeau d’un pontife qu’il eût mieux valu couvrir de silence, l’ Histoire ne se préoccupe que d’une seule chose : Clément X
science des hommes, ce temps à attendre n’a pas été long ! Et c’est l’ histoire qui l’atteste encore. Après l’avoir lue, personne
pu s’opposer avec le plus d’ascendant. Il y a plus, et, selon nous, l’ histoire ne l’a pas assez signalé : s’il y avait des espri
intervient avec miséricorde dans les justices et les châtiments de l’ histoire , nous touche et nous trouble. Nous avons tant de
s lorsqu’il s’agit de repousser les preuves qu’il nous donne dans son histoire à l’appui de son opinion. Malheureusement, le fai
Et c’est un prêtre catholique qui vient nous affirmer, au mépris de l’ histoire , que ces besoins étaient irrésistibles et qu’ils
s volumes, piédestal épais d’une gloire manquée, il fasse répéter à l’ histoire le mot d’ordre qu’il vient lui donner ! Mais si c
qui n’a rien de sacerdotal, un écrivain qui avait publié comme lui l’ histoire de Clément XIV, et de plus que lui l’histoire de
vait publié comme lui l’histoire de Clément XIV, et de plus que lui l’ histoire de l’Ordre de Jésus, le nouvel historien de Cléme
e laïque à religieux, dans une question qui intéresse la papauté et l’ histoire , il n’y a point de Beaumarchais. Crétineau-Joly,
rieux, mais ne s’en rapporter qu’aux grands et indéniables faits de l’ histoire . Selon nous, en dehors de toutes les discussions,
43 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345
Granier de Cassagnac I Histoire du Directoire [I-III]. Le Pays, 2 octobre 1855.
on a un peu de pudeur pour son pays. Des quatorze cents ans de notre histoire de France, les quelques années du Directoire, de
loire des camps) est le plus tristement tombée… S’il était permis à l’ Histoire d’avoir des silences, elle pourrait se taire, de
omme le dieu Harpocrate, ce serait toute la main ! Malheureusement, l’ Histoire n’a pas le droit de s’épargner le dégoût des fait
n’a pas manqué de comprendre un homme qui a fait déjà ses preuves en histoire . Granier de Cassagnac, cette plume de guerre qui
aussi une plume de justice, nous a donné, il y a quelques années, une Histoire des causes de la Révolution française que personn
la clameur a rempli le monde. Il était donc bon d’en parler. Dans son Histoire des causes de la Révolution, Cassagnac avait eu p
lles étaient grandes, pourtant. Il fallait, chose difficile ! quand l’ histoire s’abaisse et se souille, ne pas abaisser son juge
e, et c’est ainsi qu’il a pu écrire, sans trop de défaillances, cette histoire d’un temps qui a enfoncé la corruption des monarc
bêtise, ces roués canailles ont vaincu les roués grands seigneurs. L’ histoire a fait un pas immense. Quand on rencontrait devan
ugir de cette flamme de l’indignation, qui est à l’horizon moral de l’ histoire ce qu’est, à l’horizon physique de leurs tableaux
auté et une puissance, Μ. de Cassagnac a voulu rester chaste dans une histoire qui ne l’est pas. Il paraîtra peut-être un peu fr
plus résolu et le plus vibrant. Nous ne doutons pas qu’en écrivant l’ histoire de la société et du gouvernement du Directoire Μ.
sentie, mais il en a vaincu l’angoisse ! Nous ne pensons pas que son Histoire du Directoire égale en mérites son Histoire des c
us ne pensons pas que son Histoire du Directoire égale en mérites son Histoire des causes de la Révolution française, mais il fa
ale, la conspiration de Babeuf, la sordide trahison de Pichegru, et l’ histoire , à travers tous les faits, de cette anarchie entr
seconde partie devra contenir le grand fait sauveur de Brumaire et l’ histoire des armées françaises, à toute époque l’honneur,
nal de son héros. Il n’y a pas cependant que l’entente théâtrale de l’ histoire dans cette lente et laborieuse évocation de l’his
poser les yeux et la pensée, une seule figure digne des respects de l’ histoire dans ce trifouil immonde au milieu duquel l’histo
r jamais lui pardonner ! Malheureusement, elle traverse un peu vite l’ histoire de Cassagnac. L’auteur dit sur elle quelques mots
elle quelques mots fort nobles ; mais on en désirerait davantage. Des histoires plus riches en grandeurs morales que celle du Dir
visages, en marbre pur, qui apparaissent dans tout le cours de cette histoire , où chaque figure a l’ulcère d’un vice ou le fron
ce point, parce qu’il a des conséquences de vérité inattendue pour l’ histoire qui nous semblent plus importantes à reconnaître
de l’éminent écrivain, c’est ce qui avait tant frappé d’abord dans l’ Histoire des causes de la Révolution française : la facult
ans la gloire ou le respect des hommes, — et l’en arracher ! Dans son Histoire du Directoire, l’ardent iconoclaste des idoles ré
f disparaît, comme le Robespierre de Nodier avait déjà disparu dans l’ Histoire des causes de la Révolution française. Babeuf et
euve, fulgurante dans les Causes de la Révolution française, dans son Histoire du Directoire, et qui continuera de briller dans
s son Histoire du Directoire, et qui continuera de briller dans cette Histoire de la Convention qu’il prépare, n’est pas une pre
riche comme le néant : voilà pourquoi on lui prête tout ! » IV Histoire de la chute du roi Louis-Philippe, de la Républiq
rétablissement de l’Empire [IV-XI]. Le Pays, 23 et 30 juin 1857. L’ Histoire de la chute du roi Louis-Philippe, de la Républiq
sait difficile et même dangereux pour Granier de Cassagnac d’écrire l’ histoire qu’il a entreprise sans trembler. Au regard de be
elle. Il était de ces royalistes dont il parle au commencement de son histoire , qui, voyant dans la royauté le principe qu’elle
plus. C’est la pureté de la main qui l’écrit qui fait la beauté de l’ histoire , et voilà pourquoi on l’essuie. Voilà pourquoi on
agérés, qui sont des insensés ou des scélérats, qui a écrit la triple histoire que Cassagnac a publiée. Par la hardiesse de son
e et qu’on déshonore, — Cassagnac était digne d’écrire cette terrible histoire , et elle, à son tour, était digne de lui. Ceux qu
fois de plus. Ce qui frappe d’abord et ce qui plaît dans cette loyale histoire , c’est la franche et vaillante bonne foi qui y je
it pris la surface pour le dessous des choses, et, fait pour écrire l’ histoire un jour, il n’avait pas, jusqu’à cet Empire, sort
et l’enfanter encore, trouvé le sens de ces infatigables redites de l’ Histoire  : 1789, 9 Thermidor, 1804, Restauration, Quasi-Lé
t un perpétuel démenti à toutes les habiletés et les prévoyances de l’ histoire contemporaine, au passé de l’auteur comme observa
bservation sur le vif, par les conclusions arrêtées, de niveau avec l’ histoire des temps présents. Il a compris une de ces situa
des temps présents. Il a compris une de ces situations, rares dans l’ histoire des peuples, qui établit une race et renouvelle u
e étude contemporaine faite par Cassagnac. Mais lorsque l’auteur de l’ Histoire de la chute de Louis-Philippe, de la République d
Empire, a dit cela, a-t-il donc tout dit ?… Puisqu’il a pris charge d’ histoire contemporaine, et c’est, à coup sûr, la plus lour
ressemblant ce visage de morte qu’on appelle les faits accomplis de l’ histoire  ? L’histoire contemporaine est vivante. Les faits
e visage de morte qu’on appelle les faits accomplis de l’histoire ? L’ histoire contemporaine est vivante. Les faits qui en sont
re ou en déterminer le caractère. En ce sens, l’historien qui écrit l’ histoire peut faire de l’histoire et s’improviser sur plac
ractère. En ce sens, l’historien qui écrit l’histoire peut faire de l’ histoire et s’improviser sur place homme d’État. Mais, pou
pour le féconder. C’est lui qui a écrit ces magnifiques paroles que l’ Histoire , sévère jusque dans son amour, doit répéter souve
a était digne de parler le langage de toutes les prévoyances dans son histoire , et d’être écouté par tous ceux pour qui l’histoi
voyances dans son histoire, et d’être écouté par tous ceux pour qui l’ histoire est une leçon. VII Et ces réserves faites à
nt jamais traîné de cruelles ressemblances sur une impassible toile d’ histoire . C’est par cette double face de son talent et de
l’ouvrage loyal et lumineux de Granier de Cassagnac, ce mâle livre d’ histoire . Nous avons montré jusqu’où cette intelligence av
t une grande plume de lutte toujours prête, c’est un grand artiste en histoire , et c’est exclusivement comme artiste, d’une forc
uit les esprits doués d’audace, d’être un penseur et un découvreur en histoire , c’est-à-dire d’y chercher, en remuant et retourn
des intelligences l’ont voulu, trouver les moules de ses idées dans l’ histoire , ce n’est pas cependant par cette manière de la c
faire qu’à baguenauder avec cette carte risquée de l’à priori dans l’ histoire , et la Critique aurait regretté de voir un tel ho
les choses actuelles comme tous les esprits politiques, — dans cette histoire de tous les jours qui se fait sous nos yeux, dont
, et il écrivit les Causes de la Révolution française, laquelle est l’ histoire , hélas ! de nos origines à nous tous. Dans ce liv
sta frappé, presque à l’égal de ces vérités qui révélaient une réelle histoire , du double talent de moraliste et de peintre qui
les hommes. Pour la première fois, ce coup de pinceau, sans lequel l’ histoire ne vit pas, était appliqué sur les choses et surt
re d’une idée acquise tout à la fois juste et puissante. L’étude de l’ histoire lui avait appris que souvent les plus grandes et
re, et tant d’autres noms hideux ou bouffons qu’il rencontra dans son histoire , des mains dévouées, des mains habiles, avaient t
réfléchie des facultés les plus heureusement créées pour toucher à l’ histoire et y réussir. Ces facultés, nous les retrouvons,
nous les retrouvons, mais mûries et complètement développées, dans l’ Histoire de la chute de Louis-Philippe, de la Révolution d
gnac. Il fallait qu’il les fît, du reste, pour mener à bien la triple histoire qu’il a écrite. Il fallait que l’auteur de la Chu
comme il convenait à un homme qui a le sentiment des obligations de l’ histoire et qui l’écrit en se plaçant, par la pensée, à de
cette volonté de s’abstraire de son temps qui fait la moralité d’une histoire contemporaine, mais, nous ne craignons pas de l’a
année par année), mais un résumé qui peut très bien l’en dispenser. L’ histoire complète ne nous éclairerait pas, en effet, d’un
ait. Cette qualité inconnue aux anciens, qui composaient grandement l’ histoire , mais qui n’y jetaient pas la vie dans les propor
omplie et de l’art et du faire de Cassagnac comme portraitiste dans l’ histoire . On le conçoit. Puisqu’il est grand, cet art est
états-majors des pouvoirs qui se sont succédé dans ces trois phases d’ histoire que Cassagnac nous raconte. Et voilà pourquoi, su
oint, rien ne peut remplacer la lecture de son beau livre. XII Histoire des origines de la langue française [XII-XV]. L
tionnel, 24 mars 1873. Livre curieux, aussi inattendu que curieux, l’ Histoire des Origines de la langue française n’est pas tou
it épée et qui se continuait très bien en épée quand il le fallait. L’ histoire , qu’il aborda souvent avec des qualités brillante
hoque violemment, — ajoute-t-il, — et à un égal degré, le bon sens, l’ histoire et la philologie. » La thèse, du reste, posée ain
mâles et simples notions du bon sens, de la force des choses et de l’ histoire . L’historien est plus de mon ressort que le philo
endue et la rapidité de ses invasions, a une espèce d’ubiquité dans l’ histoire . Ainsi, il l’est surtout, et mieux qu’ailleurs, d
ple pour savoir le parti qu’en a pu tirer un homme fait pour écrire l’ histoire , et pour regretter qu’il ne l’écrive plus ! XV
mal secret comme tous les amours, particulièrement fait pour écrire l’ histoire . Il ne l’a jamais écrite comme j’aurais voulu. Il
e plus souvent pour les besoins d’une cause politique. Il a fait de l’ histoire armée, de l’histoire dans laquelle il a mis un da
es besoins d’une cause politique. Il a fait de l’histoire armée, de l’ histoire dans laquelle il a mis un dard à son centre, comm
pour Granier de Cassagnac d’aborder la grande, impartiale et profonde histoire  ?… Par la nature comme par l’ensemble de ses facu
qui prêtait tant au paradoxe ! L’homme s’est simplifié. En écrivant l’ histoire , il n’aurait ni les agitations fébriles de Michel
é. Cassagnac n’est pas de cette race. L’imagination, cette perfide en histoire , ne lui jouerait pas de ses tours. Prosateur sans
e a la nudité d’un homme sain et bien fait, Cassagnac nous écrirait l’ histoire avec une gravité qu’on ne connaît plus ; car, il
n seul qui ne fut pas une action encore plus qu’une pensée. Et même l’ histoire , qu’il était trempé pour écrire dans sa transcend
ents multiplient et qui n’auront, certes ! pas tous leurs deux mots d’ histoire , — l’histoire les dira sur Cassagnac et je n’hési
nt et qui n’auront, certes ! pas tous leurs deux mots d’histoire, — l’ histoire les dira sur Cassagnac et je n’hésite pas à les d
royaient absolument à la Révélation chrétienne et aux Traditions de l’ histoire . Seulement, ce qui faisait, dans ce triumvirat to
44 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97
et besacier, qu’il convenait de montrer les Papes réels… Quand cette histoire de M. de L’Épinois parut, il y a quelques années,
est l’idée des haïsseurs de l’Église, qui fut souvent réalisée dans l’ Histoire et qui peut l’être encore par des politiques enne
le… Or, c’est cette idée-là dont M. de L’Épinois fait implicitement l’ histoire . C’est cette idée, qui, en définitive, pour tous
n historien, mais solide, et qui n’a de souci que de la solidité de l’ Histoire . Il n’a point, comme beaucoup d’autres, le talent
et état-major d’historiens qui ne fait pas plus de grands généraux en histoire que l’École d’État-major ne fait de grands généra
est au moins un homme qui entend profondément et consciencieusement l’ Histoire , quand il ne la domine pas. Indépendamment du tal
amment du talent, et il en a un dont j’estime la mâle simplicité, son histoire du Gouvernement des Papes — dédiée au célèbre Pèr
e M. de L’Épinois, Rohrbacher, a fait, dans ce temps, une monumentale histoire de l’Église, en beaucoup de points admirable et d
laisse-nous tranquille ! » C’est pour cela qu’un laïque qui choisit l’ histoire de l’Église pour l’écrire a, de cela seul qu’il e
et dirigés. Mais il faut bien entendre ici que dans ce seul volume d’ histoire , où les faits sont ramassés, concentrés et étrein
étreints pour en faire mieux sortir la moelle, il ne s’agit que de l’ histoire politique de la Papauté. Résumé d’une puissante p
é d’une puissante plénitude, ce n’est là, après tout, qu’un morceau d’ histoire … L’auteur a coupé dans l’histoire universelle de
est là, après tout, qu’un morceau d’histoire… L’auteur a coupé dans l’ histoire universelle de l’Église l’histoire de son gouvern
’histoire… L’auteur a coupé dans l’histoire universelle de l’Église l’ histoire de son gouvernement temporel, et il nous l’a mont
est possible et qu’il reste évident, pour qui lit attentivement cette histoire , que le gouvernement temporel de la Papauté, de t
en dit, au commencement de son volume : « qu’on avait fait remonter l’ histoire de la souveraineté des Papes au seuil même du Cén
i, n’a point osée. Il écrit cependant quelque part, en commençant son histoire  : « Il n’est pas sans intérêt de montrer comment
, en manifestant PEUT-ÊTRE un dessein providentiel, ont dégagé dans l’ histoire cette souveraineté naissante… » Mais il oublie qu
Après l’avoir opposée, cette action morale inconnue avant lui dans l’ histoire , aux Païens, ses persécuteurs, il l’opposa aux Ba
nt, même temporel, de la Papauté, dont M. de L’Épinois nous a tracé l’ histoire . Il démontre, par le récit des faits, l’impossibi
e développement grandiose et multiface qu’il faut étudier, dans cette histoire du Gouvernement des Papes, pour être convaincu de
la clarté sobre qui est la marque distinctive de son esprit et de son histoire . Honorable et rare caractère, du reste, et qui su
époque ayant moins de raison que d’yeux… Ce n’est point un peintre d’ histoire  ; c’est l’homme d’affaires de l’Histoire. Il n’es
Ce n’est point un peintre d’histoire ; c’est l’homme d’affaires de l’ Histoire . Il n’est pas, dans l’Histoire, la vie dramatique
stoire ; c’est l’homme d’affaires de l’Histoire. Il n’est pas, dans l’ Histoire , la vie dramatique ; il y est l’information. Il n
ui est venu lui montrer, à lui, le grand verbeux, comment on brasse l’ Histoire quand on se soucie peu de faire mousser la Renomm
cume ! M. Henri de L’Épinois est, certes ! bien capable d’apprendre l’ histoire du Gouvernement des Papes à tout le monde, — et p
45 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350
gime, la Révolution et le Régime nouveau, de quelque nom qu’un jour l’ Histoire l’appelle. M. H. Taine, après avoir flâné longtem
la philosophie, la critique littéraire et l’art, aborde maintenant l’ histoire politique. Je l’ai suivi un peu partout, et je m’
u succès. Et comment n’en aurait-il pas ?… Il formule et applique à l’ Histoire le matérialisme du temps, qui tressaillira d’aise
rudition. Cette méthode à l’aide de laquelle il étudie et construit l’ Histoire est la méthode positiviste, la dernière méthode c
emblent pas. Pour l’expliquer en deux mots, c’est l’assimilation de l’ Histoire aux sciences naturelles, rien de plus. Or, disons
nalyse donne tous les éléments de la vie, mais ne donne pas la vie. L’ Histoire n’est pas qu’une description. Il y a en histoire
donne pas la vie. L’Histoire n’est pas qu’une description. Il y a en histoire des causes premières mystérieuses, impénétrables
st intense, qui fait, du même coup, la beauté de son talent et de son histoire . La méthode historique de M. Taine, si elle était
este, qu’elle le tenterait. L’historien, qu’on ne peut distraire de l’ Histoire , repousserait sous la mutilante méthode et la déf
nt, comme M. Taine les articule et les entasse et les presse dans son histoire , d’une main qui ne manque, certes ! pas de force
ui domine toutes les méthodes quand on se sent la vocation d’écrire l’ Histoire . Il n’y a pas, selon moi, d’autre méthode histori
se, au lieu de se livrer, en âme ouverte, aux vastes impressions de l’ Histoire et aux palpitations qu’elles doivent causer à l’h
orique nouvelle. Et il n’y a réellement pas de conception nouvelle en Histoire . On peut avoir une manière à soi de l’écrire, mai
tout homme il y a un métaphysicien primitif. Avant qu’il touchât à l’ Histoire , il était déjà dans l’historien ! La métaphysique
par les livres (ô professeur !) ; car tout homme qui écrit un livre d’ histoire se croit le droit momentané d’enseigner. Or, la m
dernière heure, il s’adresse à tous, — à ce public qui ne sait pas l’ Histoire et auquel il faudrait l’apprendre, — et ce penseu
même dire qu’en aucun temps pareil livre ne s’était vu. On avait des histoires sur la Révolution, mais comme ceci, non ! il n’y
sur la Révolution d’indifférente à la Révolution… Il n’y avait pas d’ histoire qui ne fût ou d’un tribun, — en herbe ou en fleur
me ils disent encore, — et de la photographie ! Appelleront-ils cette histoire , toute en faits, qui les ramasse dans un sac énor
e sous leur nez, puisqu’ils n’aiment que cela ! appelleront-ils cette histoire , pour parler comme eux de ce qu’il y a de plus en
e dans le point circonscrit qu’il fixe. Toujours est-il que, dans son histoire des Origines de la France contemporaine, il n’est
e c’est une magie… Le talent ! Mais il y a du talent dans une foule d’ histoires de la Révolution ! Et ce talent fait voir souvent
ues, les plus incontestables, mais qui n’avaient encore jailli dans l’ Histoire , avec ce nombre et cette abondance, sous la plume
ns, a près de cinq cents pages, et ce n’est que le commencement d’une histoire qui continue ! Nous n’en sommes là encore qu’à la
s flots vont jaillir. Ce n’est ici que la première explosion de cette histoire révolutionnaire, dont les commencements furent si
ent si purs et si beaux, et presque si charmants, nous ont dit tant d’ histoires , auxquelles M. Taine est venu répondre. Quelle ré
maintenant, les Mœlibée et les Tityre (ne pas lire les Thyrtée !) des histoires de la Révolution ? Il y a des gens qui, après avo
ce qu’ils pourront dire ?… VIII On conçoit très bien que cette histoire de M. Taine les ait un peu décontenancés. Elle es
fût possible ? Ils ne savaient peut-être pas où on la trouvait, cette histoire  ?… Ils ne l’avaient pas vue où elle était. Elle é
it dans son enflure… Ces hydrocéphales de Paris n’avaient, dans leurs histoires centralisatrices, étudié que Paris, et quel Paris
ueil !… Leur valeur comme historiens, qui devaient faire avant tout l’ Histoire de France et de la Révolution française, a été co
ique de Blücher : « La France mourra du cancer de Paris » ; car leurs histoires , aussi, en meurent !… Ces lettrés, ces phraseurs,
aussi, en meurent !… Ces lettrés, ces phraseurs, ces beaux-fils de l’ Histoire politique qui s’imaginent que tout est dans la po
ellement démoralisés par cet anatomiste inattendu, qui, lui, dans une histoire si nouvelle, vient combler l’épouvantable lacune
afauds, toute cette politique de la Révolution, qui la cache dans les histoires , la France tout entière dans le bas-fond où elle
aient pas vu ces freluquets politiques qui font les beaux bras dans l’ Histoire , ces perruquiers qui frisent la tête de Madame de
le la croyait charmante ! Je sais de reste qu’à toutes les pages de l’ Histoire il y en a d’affreuses, pleines de sang et de larm
colères, de renversements. Mais ce que je ne vois pas dans les autres histoires comme dans celle-ci, et ce qui est plus grave et
e sentit plus sa main ! X Nous n’en sommes pas encore là dans l’ histoire de M. Taine, mais par quels chemins, construits à
nternes et des horribles pendaisons sommaires si multipliées dans son histoire , il pose résolument le principe : « qu’il vaut mi
ge égal ! Jamais les partis ne permettent qu’on écrive librement leur histoire , et ils sont toujours tout prêts à s’en venger… L
ce qu’on pût rendre à la République, c’est la publication de ces deux histoires , effrayantes comme exemples, et qui empêcheront l
y a-t-il à répondre à un livre absolument irréplicable, dans lequel l’ Histoire est devenue, pour la première fois, une science e
re qu’ils forment un bloc énorme et accablant, sous lequel toutes les histoires de la Révolution française restent écrasées et an
on française restent écrasées et anéanties ! C’est la mort des autres histoires , que celle-ci… Jusqu’à ce moment, les histoires q
st la mort des autres histoires, que celle-ci… Jusqu’à ce moment, les histoires que nous avions de la Révolution, plus ou moins v
é de l’observateur scientifique. M. Taine est ici le naturaliste de l’ Histoire . Dans ce volume, qu’il a intitulé La Conspiration
et décrit le système organique de quelque monstrueux cétacé, dans une histoire générale des poissons… Il l’a étudié et décrit, s
a constitué le jacobin dans la bête humaine, à un certain moment de l’ histoire de France et de l’humanité, Ce livre incompatible
its, il en est une qui sera désormais l’assise indispensable de toute histoire qu’on voudra écrire de la Révolution française.
dable encore… Mais ici, il n’a pensé qu’à jeter le fondement de toute histoire future. Sa Conspiration jacobine n’est qu’une exp
ait pas là une circonstance, un accident, un phénomène momentané de l’ Histoire , mais une horrible loi de la nature humaine ! Il
. Tel le sens, l’importance singulière et la profonde pensée de cette histoire . Elle ne flétrit pas qu’un passé coupable en le r
fait ce conte, qu’ils nous ont donné et que nous avons pris pour de l’ Histoire … Lion émasculé par des goujats bons pour couper d
hir la mémoire des hommes, si prompts à l’oubli, et il a refait cette histoire que des écrivains passionnés avaient écrite dans
très difficile à la Critique de donner une idée complète d’un genre d’ histoire qui n’a pas d’analogue dans la littérature histor
de faits où il y a des tigres, et n’en pas sortir. D’un autre côté, l’ histoire de la Conspiration jacobine est surtout l’histoir
D’un autre côté, l’histoire de la Conspiration jacobine est surtout l’ histoire d’une idée qui s’appelle « le Jacobinisme », et q
exprimée sans la contenir dans ce qu’elle a d’abstrait et de vaste. L’ histoire du Jacobinisme est l’histoire d’une idée représen
ce qu’elle a d’abstrait et de vaste. L’histoire du Jacobinisme est l’ histoire d’une idée représentée par les clubs et les secti
ta celle de Féraud au ras des lèvres du président Boissy d’Anglas ! L’ histoire cesse d’avoir des hommes à pénétrer et des caract
d’un écrivain qui ne veut être qu’un érudit, la voilà qui devient une histoire comme on n’en avait jamais vu ! L’historien dispa
46 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
Odysse Barot Histoire de la littérature contemporaine en Angleterre. [
il parut, à la librairie de Germer-Baillière, un premier volume de l’ Histoire de la Révolution française de Carlyle, traduit de
n étincelle des beautés de l’original, qui nous donne aujourd’hui une histoire de la littérature anglaise, et, malgré son titre,
re, qui dit faux en disant : « de la littérature contemporaine », une histoire intégrale de la littérature en Angleterre, commen
x ! Effrayant sujet pour le détail et pour l’étendue. Pensez donc ! l’ histoire de tout ce qui fut écrit depuis le viie  siècle e
se permettre cette épouvantable compression. Quand Taine découpa son Histoire de la littérature anglaise dans l’immense étoffe
ploie toute, il lui fallut plusieurs gros volumes pour y mettre cette histoire , circonscrite pourtant aux grandes figures, aux h
tude dans un volume in-18 de la collection Charpentier ! Assurément l’ histoire ne peut, sans qu’on la brise ou qu’on l’éclope, ê
C’est un catalogue, en effet, que le livre de Barot, bien plus qu’une histoire . Je ne méprise pas les catalogues. Ils ont leur u
ls ont leur utilité. Mais je ne leur permets pas les grands airs de l’ histoire , et Barot les a pris. C’est un historien qui juge
e prive des développements qui auraient été la force et la vie de son histoire , et il bloque son énorme sujet en un volume qu’on
reignant, son intelligence, comme lui, en l’étreignant, a rapetissé l’ histoire … La démocratie lui a imposé ses besognes. En écri
’histoire… La démocratie lui a imposé ses besognes. En écrivant cette histoire de la littérature anglaise, bourrée dans un volum
tient à la démocratie absolue. Byron, l’aristocrate Byron, dans cette histoire de la littérature anglaise, est sacrifié à Shelle
n’existe pas. Sans doute, quand il en est aux premières pages de son histoire , ou plus tard, quand il touche à cette phase hist
e vue erronée : la littérature et les arts, et ceux qui en écrivent l’ histoire , n’ont point à se préoccuper de l’émancipation dé
idées qui circulent et palpitent sous la peau de ce livre intitulé : Histoire de la littérature contemporaine en Angleterre 29.
29. L’auteur a écrit dans son titre : contemporaine, quoique ce fût l’ histoire de toute la littérature anglaise à toutes les épo
verrez que les hommes de génie, ou de talent, dont il parle dans son histoire , sont bien moins pour lui par la personnalité de
nt que par la tendance qu’ils expriment, Michelet a un jour, dans son Histoire de la Révolution française, décapité les chefs de
n’a pas osé, lui, décapiter le génie quand il l’a rencontré dans son histoire . Mais il a gratifié de têtes de génie ceux qui re
V J’ai fini. Je n’ai pas voulu entrer dans les détails de cette Histoire de la Littérature anglaise, et d’ailleurs je ne l
sée, toute politique, invalide pour moi le livre entier… En résumé, l’ histoire littéraire ne peut et ne doit être écrite que par
’il avait tourné son génie de ce côté, aurait peut-être pu écrire une histoire littéraire. Le whig Macaulay, malgré son excellen
pour écrire, sans distraction, sans adultérisation d’aucune sorte, l’ histoire d’une littérature. Barot, très trempé dans la lan
l estime le plus de sa pensée, il a voulu, ce benthamiste, faire de l’ histoire utile ; mais son utilitarisme a été trompé. Son l
assez, et ce n’est pas assez pour ceux qui ignorent. Ce n’est pas une histoire , c’est un manuel d’histoire. Mais quand Tennemann
pour ceux qui ignorent. Ce n’est pas une histoire, c’est un manuel d’ histoire . Mais quand Tennemann faisait un Manuel de l’hist
est un manuel d’histoire. Mais quand Tennemann faisait un Manuel de l’ histoire de la philosophie, il l’intitulait exactement et
47 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »
L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II Macaulay. Histoire d’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II. Tr
tions de forme littéraire, mais les questions d’idées… et telle est l’ Histoire d’Angleterre 9 de Macaulay. Elle attire donc l’at
ique de tous les pays et en fait une acquisition pour le monde, cette histoire , que Macaulay s’est engagé à continuer jusqu’à no
assez nettement d’après quelles tendances et dans quel système cette histoire d’Angleterre serait conçue et réalisée, d’un autr
ecouer dans les pays fortement classés, il y aurait, du moins, dans l’ histoire écrite par une telle main, le talent, mûri par le
et pourtant, il faut en convenir, c’est là ce qui est arrivé. Dans l’ histoire de Macaulay, le whig s’est accru et s’est concent
napte aux ensembles et aux grandes compositions ? Désorienté dans une histoire d’Angleterre, se sentirait-il moins libre et moin
sur Machiavel, Dryden, la Guerre de la succession, par lord Mahon, l’ Histoire de la Révolution de 1688, par Mackintosh, ces art
t le contraire. Nous avons rencontré et pleinement reconnu dans cette histoire le whig des premiers jours, devenu plus que jamai
 ! Et cela devait être, du reste. Qui songe à son parti en écrivant l’ Histoire commence par s’y sacrifier. Macaulay, qui a tracé
fier. Macaulay, qui a tracé de belles pages sur la manière d’écrire l’ Histoire , pouvait-il l’ignorer ? La sienne ne semble qu’un
ent explique très bien que, dans le champ si étendu de son sujet, — l’ histoire d’Angleterre, — il ait plus exclusivement dévoué
premier volume de son ouvrage, Macaulay ébauche en traits rapides une histoire générale de l’Angleterre, depuis la Bretagne sous
s II, qui est pour lui le grand événement, l’événement décisif dans l’ histoire d’Angleterre ; quoique sa préoccupation de whig s
’Angleterre à la fière extorsion de la Grande Charte, pour lui, cette histoire si confuse et si indistincte ne doit apparaître n
e Élisabeth derrière soi, et il ne commence, à proprement parler, son histoire qu’à la date éclaircie et certaine de la vraie mo
on parti, et il a cherché à en justifier toutes les prétentions par l’ histoire . C’est, en effet, la prétention des whigs depuis
rre est peut-être le plus orageux passé historique qu’il y ait dans l’ Histoire , ils croient l’y trouver, ou, sans le croire peut
et les brouillards de tant de sang versé qui s’étendent sur toute son histoire comme les autres brouillards sur son sol, la légi
i ni de justifier ni de défendre, s’étaient produits aussi dans cette histoire troublée, féconde en contradictions politiques, e
sse et le papisme, et on finit par la leur arracher ! Quand on a lu l’ histoire , et surtout les mémoires de ce temps, qui sont le
out les mémoires de ce temps, qui sont le vrai dessous de cartes de l’ Histoire , on ne prend pas le change. Les choses en étaient
a été pourtant, en quelques mots plus péremptoires que cent pages, l’ histoire de Jacques II10. Il avait contre lui le protestan
les générations, lança ce mot, qui est une vue, sur les décimés de l’ Histoire , sur ces grands Sacrifiés à qui la renommée fait
qu’il soit par une main puissante, ferme à tout jamais la bouche à l’ Histoire . L’histoire peut se faire tard, mais elle se fait
par une main puissante, ferme à tout jamais la bouche à l’Histoire. L’ histoire peut se faire tard, mais elle se fait. Il n’y a p
enfin, aux yeux mêmes de ses ennemis, ce qu’il fut réellement dans l’ Histoire , — une conscience. Et nous ne dirons pas : rien d
on est, comme Macaulay, l’auteur de la belle théorie des décimés de l’ Histoire , il fallait savoir l’appliquer, pour l’honneur de
justice, fût-ce à ses ennemis ! 9. Perrotin. 10. Voir Sensations d’ Histoire  : Jacques II. 11. Voir Portraits politiques et l
48 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45
un et l’autre, ce que nous méprisons le plus, l’individualisme dans l’ histoire , c’est-à-dire l’historien sans mandat supérieur,
helet sont, pour leur compte, le dernier degré de la fantaisie dans l’ histoire et le commencement de l’ivresse. S’ils faisaient
iverses écoles historiques du xixe  siècle, ce grand corrupteur par l’ Histoire . Écoles, du reste, est bien le mot, car dans ce p
commencerons par les derniers échelons de cette échelle de Jacob de l’ histoire , qui ne conduit pas au ciel, quoiqu’elle soit for
l de Richelieu et de Madame de Pompadour nous donne présentement de l’ histoire , ah ! certainement, nous l’aurions choisi, pour m
quel degré de déchéance et de radotage, l’Individualisme, qui écrit l’ histoire , peut tomber. L’École historique à laquelle s’est
es, la conscience, les questions morales qui dorment sous le sol de l’ histoire , et qui en sont le feu central et la vie, tous ce
ne de plaire, le licou de la théorie conduira bientôt l’historien à l’ histoire de… fantaisie, et il y est allé ! Si Watteau, nou
t être, à cause même de sa frivolité, la plus dangereuse des écoles d’ histoire , vouées à la glorification du xviiie  siècle. Apr
ste du petit et badaude, elle abaisse, jusqu’au jouet, la notion de l’ Histoire . Elle apprend la corruption, en vantant les forme
e altérées et faussées, les aptitudes de M. Capefigue aux choses de l’ histoire . Or, cette altération de son être, cet amollissem
trumeau, que nous vous donnons aujourd’hui pour le plus bas côté de l’ histoire contemporaine. Il en est d’autre qui ne blanchiss
s que lui, encouragés par son succès, s’il en avait un avec de telles histoires , publieraient peut-être demain quelque livre d’hi
ec de telles histoires, publieraient peut-être demain quelque livre d’ histoire intitulé : Madame Gourdan. Le Siècle de Louis
ande rupture de la Révolution française, qui fait deux rivages dans l’ histoire de ce qui aurait dû rester le même sol, Louis XV
s leur décadence », et pour lequel les Austères révolutionnaires de l’ histoire , séduits comme des bourgeois par des duchesses, s
pour le déplorer et le maudire ? Eux, les chevaliers déshérités de l’ Histoire , les Ivanhoë sans tournoi, doivent-ils, royaliste
pour cela importe à la Critique de pénétrer ! En effet, jusqu’à cette histoire de Louis XV qui commencé la série des publication
ue l’intérêt des partis et même des dynasties. À tout moment de notre histoire , dans les nombreux ouvrages sortis de sa plume, l
que, qui est de fait, pour les esprits sensés, toute la question de l’ histoire de France. Qu’il la touchât avec plus ou moins de
r, quels qu’en fussent momentanément les titulaires, qu’il écrivait l’ histoire et qu’il en jugeait les événements. Tel, pendant
mpathie ne nous a jamais fait illusion ! Né avec des aptitudes pour l’ histoire dont il n’a pas tiré le grand parti qu’on pouvait
a vapeur de leur temps, qui manquent le fini dans les arts et, dans l’ histoire , brusquent l’exactitude et atteignent rarement la
pe les plus fortes pensées, un historien qui, sur le fonds vital de l’ histoire , n’avait pas fléchi, et nous admirions cette tenu
Il n’est jamais de mal en bonne compagnie, s’est introduite dans l’ histoire sous une plume que le catholicisme de l’auteur (c
que l’échafaud de Louis XVI, c’est-à-dire leur effacement absolu de l’ Histoire , dans un exil sans épée et sans repentir ! Assuré
de sa raison historique, il perd jusqu’à la fermeté de la langue de l’ histoire . Il s’effémine… Il y a un autre mot pour cela. So
dans quelque chose qui peut avoir son agrément, mais qui n’est plus l’ histoire et qu’il est difficile de déterminer. « Chevalier
pouvaient-ils voiler à un esprit qui eut longtemps le sentiment de l’ histoire , cette autre corruption dans les mœurs, bien plus
calomnié d’une époque plus pure qu’on ne croit, selon M. Capefigue, l’ histoire de Mme Du Barry devrait être l’œuvre suprême, le
ont rêver, il l’avait gardée pour la bonne bouche, cette intéressante histoire . Il l’avait longtemps savourée, et, puisqu’il la
t-à-dire le contraire de ce que croient les hommes et de ce que dit l’ histoire , — préciser avec une rigueur qui rende toute cont
n n’a pas le droit de réclamer les circonstances atténuantes devant l’ histoire  : car rien ne saurait atténuer, pas même la passi
d n’a jamais pu couvrir les fautes de Louis XVI aux yeux sévères de l’ histoire et les lui faire pardonner, quoique, lui, il eût
afin qu’il puisse écrire en paix, et sans qu’on y trouve à redire, l’ histoire de Mme Du Barry, vous aurez toutes les justificat
esse Du Barry se donne à lui-même encore plus qu’à nous pour écrire l’ histoire d’une femme qu’on trouve bien à une certaine plac
re l’histoire d’une femme qu’on trouve bien à une certaine place de l’ histoire , mais qui ne mérite pas l’honneur qu’on lui fait
s qui ne mérite pas l’honneur qu’on lui fait aujourd’hui d’un livre d’ histoire . « Anachorètes de bals publics, s’écrie M. Capefi
ire, elle la proclame de plus haut ! Cela a aussi son éloquence que l’ histoire de Mme Du Barry puisse encore paraître un scandal
 », pour se rassurer et pour se décider enfin à en publier la galante histoire . X Cette histoire, du reste, puisque M. Cap
pour se décider enfin à en publier la galante histoire. X Cette histoire , du reste, puisque M. Capefigue l’a abordée, malg
rry, nous croyons qu’elle restera aussi une coquine assez complète. L’ histoire de M. Capefigue changera peu de chose à cela, et
isir d’y toucher. M. Capefigue qui, depuis longtemps, n’appuie plus l’ histoire , n’avait pas le pouce qu’il fallait pour laisser
. Capefigue, si ce n’en était pas la folie : à plus d’une page de son histoire , l’historien de Madame la comtesse Du Barry a, en
à où elles sont et où elles doivent rester, — dans les bas-côtés de l’ histoire . M. Capefigue, qui n’a pensé, lui, qu’à faire de
a pensé, lui, qu’à faire de la biographie, n’a pas, en nous donnant l’ histoire de Mme Du Barry, ajouté beaucoup à ce qu’on savai
de journalistes ou des insultes de bourreaux. Et, d’ailleurs, dans l’ histoire de cette grisette royale que M. Capefigue se donn
le serait-il qu’il resterait toujours la vérité de ces quatre mots d’ histoire  : « Elle fut la maîtresse du roi de France de 177
e eût droit, comme concubine adultère d’un roi, à tout le mépris de l’ histoire , et comme victime parmi les trente mille victimes
it qu’on en retire, n’est pas seulement malsain, il est nauséabond. L’ histoire en sait assez pour l’enseignement des hommes. Ell
rait une trop profonde atteinte. Il en est de même de la dignité de l’ histoire , cette justice qui n’est pas le jeu sans fin de l
nte de cent ans. Il ne saurait être innocenté et même excusé devant l’ histoire , si ce n’est par ceux-là qui veulent en continuer
49 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »
phiques sur la Révolution d’Angleterre 6, Guizot a publié un volume d’ histoire qui aurait bien eu le droit, à ce qu’il me semble
par l’homme qui doit la source de tous ses genres d’illustrations à l’ Histoire , et qui, en écrivant de simples biographies, en d
, il ne faut pas s’y méprendre, la biographie est le dernier mot de l’ Histoire . Je l’ai dit déjà à propos d’un autre livre : l’H
ier mot de l’Histoire. Je l’ai dit déjà à propos d’un autre livre : l’ Histoire plonge jusqu’au cœur dans la biographie. Aller ju
c’est en mettre à nu les racines. Plus avant que la biographie dans l’ Histoire , je ne sais rien. On a traversé le tuf même. Pren
s d’un panthéisme confus, c’est-à-dire prenez tout ce qui constitue l’ Histoire , et cherchez résolument si tout cela cache rien d
trompeuses, comme dans les grandes pyramides, il n’y a, au fond de l’ Histoire , que des cadavres qui se remuèrent quelques jours
roubler ou imposer par la mise en scène et les tumultes du théâtre, l’ Histoire est uniquement le résumé des facultés de quelques
les relations de notre cœur avec lui-même. Car il se fait aussi de l’ Histoire dans le secret de notre cœur, et nous avons toute
st réelle, met à bas d’un revers de main toutes les philosophies de l’ Histoire , toutes ces modernes théories qui essayent d’expl
es plus pénétrants, assez mystérieux ! Eh bien, ces philosophies de l’ Histoire , filles de l’orgueil de la pensée, aussi coupable
e abstraction, à cette panthéification (qu’on me passe le mot !) de l’ Histoire , qui est bien le caractère de la pensée historiqu
a aimé à ramasser son regard pour y voir plus clair, il a senti qu’en histoire , comme ailleurs, se circonscrire, se concentrer,
ême de Guizot. La vie de Washington, c’est-à-dire une biographie où l’ Histoire s’enfonce jusqu’aux dernières profondeurs de l’âm
érience d’homme d’État et de philosophe l’ont si bien convaincu qu’en Histoire la plus forte des influences n’était ni les chose
s de la Révolution d’Angleterre. Pour prouver la valeur de l’homme en histoire , Guizot n’a voulu que l’homme, l’homme dans toute
à tous ceux auxquels il serait malaisé à toutes les philosophies de l’ histoire d’arracher l’influence et d’en faire les mystique
iale se compose de faiblesses. Les plus resplendissantes époques de l’ histoire sont sorties des mains d’hommes à présent obscurs
présent obscurs. Tisserands ignorés qui ont travaillé à la trame de l’ histoire de leur pays, sur laquelle ils brodèrent les noms
me les plus grands, tant il est vrai que rien n’est à mépriser dans l’ Histoire  ! Me trompé-je ? mais il me semble qu’il y a dans
s la lumière, c’est avoir la vue complète, et, endroit et envers de l’ histoire , c’est tenir les deux côtés à la fois. En effet,
ois. En effet, excepté ce grand comte de Clarendon, qui occupe dans l’ histoire de son pays — dit Guizot — une place presque auss
u’ils firent, Guizot a voulu arracher les derniers renseignements à l’ Histoire . Nul n’ira plus loin dans ce travail, maintenant
on d’Angleterre. Mais si, le principe ôté, nous ne voyons plus dans l’ histoire de la Révolution d’Angleterre que les sentiments
s brûlants et rigides, qui se brisent, mais qui ne se faussent pas. L’ histoire contemporaine nous a suffisamment renseignés à ce
50 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »
Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angl
e des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre Labutte. Histoire des ducs de Normandie avant la conquête d’Anglete
nal des Savants ou à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. L’ Histoire des ducs de Normandie ! et l’Histoire des ducs de
scriptions et Belles-Lettres. L’Histoire des ducs de Normandie ! et l’ Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angl
duc qui soit un peu connu, parce qu’il a pris position de roi dans l’ histoire , qu’est-ce que cela fait au xixe  siècle, à sa po
à ce qui peut directement s’y rattacher, et nous oublions trop que l’ Histoire est particulièrement, dans sa notion pure et prof
entièrement disparus. Nous oublions trop que le grand caractère de l’ Histoire c’est d’être une peseuse de poussière, et que des
éconcerteraient son œil et sa main. Est-ce cette mâle conception de l’ Histoire qui a fait choisir, entre tous, à Labutte, le suj
evé sont des exceptions qui, chaque jour, deviennent plus rares, et l’ Histoire des ducs de Normandie n’en a pas révélé une de pl
a écrit, il ne l’a pas tracé en vue des beautés essentielles à cette histoire trop ignorée et qui devraient tenter un peintre.
néreux travail entrepris sur le livre qui a fait la gloire de sa vie ( Histoire de la conquête de l’Angleterre), cette école, qui
i traîne encore en un si grand nombre d’esprits, verrait moins dans l’ histoire des ducs de Normandie un vigoureux tableau à pein
dans son âme l’impression de ces faits énormes, sans analogues dans l’ histoire , et avec lesquels on se croit quitte quand on a p
tir tristement adéquate à sa faculté de comprendre. Voilà comment son histoire , vraie, si l’on veut, au point de vue d’une érudi
l’écrivain a manquée comme tout le reste, précisément dans le sujet d’ histoire qui semblait l’admettre le plus ! II L’hist
dans le sujet d’histoire qui semblait l’admettre le plus ! II L’ histoire des premiers ducs de Normandie est, en effet et a
tout, un récit dramatique, mouvementé, pittoresque, comme toutes les histoires où les peuples neufs apparaissent, et, hordes enc
rétablissement du grand Rollon et de ses fils sur nos rivages, cette histoire , par la nature des choses, relève bien plus de l’
e, — il semble qu’il ne faudrait rien moins que de transporter dans l’ histoire , en les élevant à ses sévères proportions, les qu
aison philosophique fausse à tout instant le sens même extérieur de l’ histoire . C’est que, pour peindre ou seulement sentir, dan
le fait bien plus que de le défigurer, il le diminue, et diminuer, en histoire , c’est la pire manière de travestir. Telles sont
maine, comme une plume sur l’aile favorable des vents. D’ailleurs, en histoire , tout a sa conséquence et son danger. Les ducs de
lui qui écrit ces lignes, lequel voudrait que sa province eût enfin l’ histoire qui lui manque et dont les matériaux n’attendent
51 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
Chapitre VI Science, histoire , mémoires 1. Science et philosophie : Claude B
ce et philosophie : Claude Bernard. Nos moralistes. — 2. Érudition et histoire  : Fustel de Coulanges. — 3. Ernest Renan : morale
à quelques écrits scientifiques auprès des hommes que la chimie ou l’ histoire naturelle n’intéressent pas par elles-mêmes ; tel
enseignés sur la valeur générale de la doctrine. Il y a un point où l’ histoire se réduit à l’archéologie, qui se confond à son t
lles, leurs conceptions de l’homme et de la vie, dans les formes de l’ histoire ou de la critique. Ce que Prévost-Paradol avait f
manie de tout compliquer pour décomposer tout933. 2. Érudition et histoire  : Fustel De Coulanges. Mais c’est toujours l’h
Érudition et histoire : Fustel De Coulanges. Mais c’est toujours l’ histoire , avec ses sciences auxiliaires, qui enrichit le p
t le plus notre littérature. Par les grands historiens romantiques, l’ histoire a été vraiment réunie à la littérature, qu’elle n
e, qu’elle ne touchait jusque-là qu’accidentellement. A la suite de l’ histoire , toute l’érudition, toutes les parties de l’arché
 : j’y reviendrai tout à l’heure. A l’archéologie appartient la vaste Histoire de l’art dans l’antiquité de M. Perrot934, qui —
ique expérimentale. A la philologie se rattache la fine et suggestive Histoire de la littérature grecque 935 de MM. Alfred et Ma
armi tant de remarquables travaux qui font concourir la philologie, l’ histoire et la critique à l’explication des œuvres grecque
es et les invisibles forces, l’être individuel et l’âme collective. L’ histoire elle-même a subi depuis le milieu du siècle les m
n définir le caractère et la signification. Il était à craindre que l’ histoire ne versât dans l’abstraction, et ne tournât à une
a science expérimentale, le naturalisme littéraire maintinrent dans l’ histoire le goût de la réalité concrète et le sens de la v
faits précis, individuels, sensibles, qui menaçaient même d’inonder l’ histoire et de noyer toutes les idées ; ces matériaux, du
et donnaient aux plus forts esprits la tentation de l’essayer. Cette histoire dégagée de toute philosophie a priori comme de to
n au-delà de la représentation explicative du passé : Taine emploie l’ histoire à faire la psychologie et la sociologie. Et Renan
maître irréparable, il faut se souvenir que l’œuvre de sa vie est une histoire de la religion : Histoire des origines du Christi
t se souvenir que l’œuvre de sa vie est une histoire de la religion : Histoire des origines du Christianisme, Histoire d’Israël.
une histoire de la religion : Histoire des origines du Christianisme, Histoire d’Israël. Cette histoire est telle, en ses deux p
on : Histoire des origines du Christianisme, Histoire d’Israël. Cette histoire est telle, en ses deux parties, qu’elle est rigou
Mais, ici, l’intérêt philosophique dépasse l’intérêt d’érudition ou d’ histoire . Une conception de l’univers et de la vie s’affir
sorte, où sa pensée se reposait, où se jouait sa fantaisie, études d’ histoire , de critique ou de morale, dialogues ou drames ph
es. Ces écrits, pourtant, peuvent se considérer dans leur rapport à l’ histoire  : ils sont documents d’histoire et la matière d’o
t se considérer dans leur rapport à l’histoire : ils sont documents d’ histoire et la matière d’où la science méthodique extraira
Science de l’éducation. 923. Büchner : Force et matière. — Hæckel : Histoire de la création des êtres organisés d’après les lo
e, 4 vol. in-8, 1836-44 ; Antonio Perez et Philippe II, 1845, in- 8 ; Histoire de Marie Stuart, 1851, 2 vol. in-8. Divers recuei
ces et Éloges historiques. 938. M. A. Sorel, né en 1842 à Honfleur : Histoire diplomatique de la guerre franco-allemande, 2 vol
antique, in-18, 1861, Hachette ; Recherches sur quelques problèmes d’ histoire , in-8, 1885 ; Nouvelles recherches sur quelques p
’histoire, in-8, 1885 ; Nouvelles recherches sur quelques problèmes d’ histoire , in-8 ; Histoire des institutions politiques de l
1885 ; Nouvelles recherches sur quelques problèmes d’histoire, in-8 ; Histoire des institutions politiques de l’ancienne France,
48, Calmann Lévy, 1890, in-8 ; Averroès et l’averroïsme, 1852, in-8 ; Histoire générale et système comparé des langues sémitique
rale et système comparé des langues sémitiques, 1855, in-8 ; Études d’ histoire religieuse, 1857, in-8 ; Essais de morale et de c
urèle (1881) et un index général (1883) : 8 vol. in-8 ; Calmann Lévy. Histoire du peuple d’Israël, 1888-1894, 5 vol. in-8. Penda
868, in-8 ; Dialogues philosophiques, 1876, in-8 ; Nouvelles Études d’ histoire religieuse, 1884, in-8 ; Mélanges d’histoire et d
n-8 ; Nouvelles Études d’histoire religieuse, 1884, in-8 ; Mélanges d’ histoire et de voyages, in-8, 1878 ; Drames philosophiques
52 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXV. Mme Clarisse Bader »
leurs foyers et pour leurs autels, Mlle Bader ? qui ose aujourd’hui l’ histoire , a consacré à la Femme (genre et espèce), sa puis
 ! » Et elle a voulu montrer aux hommes qui se croient les lions de l’ Histoire , que les gazelles pouvaient l’écrire aussi bien q
ne suis point de ceux qui pensent que les femmes puissent faire de l’ histoire , dans le sens réel et vigoureux de ce mot. La pré
trouveuses de détails heureux ou utiles, je l’admets ; mais écrire l’ histoire , mais juger de haut les choses et les hommes ; ma
es femmes. Les bornes de leur organisation s’élèvent entre elles et l’ Histoire comme une muraille de la Chine et leur crient : H
Halte-là ! De par leurs facultés mêmes, elles sont excommuniées de l’ histoire autant que de la métaphysique. Elles ont la poitr
pouvoir respirer à l’aise dans l’atmosphère des idées générales, et l’ Histoire littéraire est là pour l’attester. Les pédants, q
dans l’esprit, pour embrasser et étreindre ce vaste brouillamini de l’ Histoire et pour voir clair dans ces ténèbres, coupées de
terminée, qui ait eu, avec Mme Daniel Stern, la prétention d’écrire l’ histoire . En générai, les prétentions du bas-bleuisme ne s
littéraires de ce temps, il rapporte du succès à plus bas prix… et l’ Histoire , la sévère, l’Histoire, la désintéressée, n’a pas
s, il rapporte du succès à plus bas prix… et l’Histoire, la sévère, l’ Histoire , la désintéressée, n’a pas ces avantages… Il faut
jeunesse, elle en avait enlevé un, et elle croyait de même enlever l’ Histoire . Mais l’Histoire, qui n’est ni un piano ni un pia
n avait enlevé un, et elle croyait de même enlever l’Histoire. Mais l’ Histoire , qui n’est ni un piano ni un pianiste, oppose plu
violer. On peut juger, en la lisant, de la médiocrité ambitieuse de l’ Histoire des Pays-Bas, par Mme Stern… Certes ! je n’outrag
n historien et de ne l’avoir pas été. Elle apportait cependant dans l’ histoire des qualités inconnues à Mme Daniel Stern, qui n’
contre les deux impossibilités pour les femmes, la métaphysique et l’ histoire . Mme Stern a l’orgueil sophistique de la libre pe
que et romaine de Mlle Clarisse Bader expriment la volonté d’être une histoire , et une histoire particulièrement intéressante, p
Mlle Clarisse Bader expriment la volonté d’être une histoire, et une histoire particulièrement intéressante, puisque c’est l’hi
toire, et une histoire particulièrement intéressante, puisque c’est l’ histoire d’une influence et de la plus puissante des influ
ce et de la plus puissante des influences sur les hommes ; mais cette histoire reste toujours à faire, et celle-ci n’est guère q
u ; — et encore aurait-il fallu davantage. La première condition de l’ Histoire , l’exigible avant toutes les autres, c’est la nou
ntrer, dans ce qu’ils savent, ce qu’ils n’avaient pas vu. Autrement l’ Histoire n’est qu’une redite, et l’historien, sans personn
ute l’organisation de la femme que initiative même parmi celles que l’ histoire appelle les plus grandes, leur a manqué33 ; initi
ive dans l’action comme dans la pensée. Ce serait là un ferme livre d’ histoire à dresser contre les histoires flottantes de Mlle
a pensée. Ce serait là un ferme livre d’histoire à dresser contre les histoires flottantes de Mlle Clarisse Bader, qui n’a pas pl
ne rit pas, elle ne sourit même pas, Mlle Clarisse Bader, dans cette histoire de la supériorité de la femme, prise au sérieux p
rince de Ligne ne pouvait pas l’être. Le Prince de Ligne a touché à l’ histoire , et il lui a mis sa livrée, qui était rose ! Voye
53 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »
re, — et c’est littérairement surtout que je veux examiner ce livre d’ histoire . L’auteur, en dehors de son livre, m’est inconnu,
. Malheureusement il faut plus que ces dons charmants pour faire de l’ histoire , et même de l’histoire diplomatique, qui n’est po
ut plus que ces dons charmants pour faire de l’histoire, et même de l’ histoire diplomatique, qui n’est pourtant que de l’histoir
oire, et même de l’histoire diplomatique, qui n’est pourtant que de l’ histoire dédoublée, désossée, — un os à ronger pour la gra
ue de l’histoire dédoublée, désossée, — un os à ronger pour la grande Histoire  ; et il faut plus que cela encore pour opérer la
sonne de grande bataille diplomatique, est-il réellement de stature d’ Histoire  ?… Voilà la question. L’auteur de ce livre intitu
la biographie de Valfrey qui dit les récompenses, il y a, en plus, l’ histoire des négociations, qui dit les services, et l’on v
ondances qu’il pourra prouver qu’il est vivant. Historien momie d’une histoire momie ! Sa manière de concevoir et d’écrire l’his
en momie d’une histoire momie ! Sa manière de concevoir et d’écrire l’ histoire diplomatique est d’une simplicité par trop élémen
it, c’est la méthode des faits Paris dans les journaux, appliquée à l’ histoire , et Valfrey n’est pas même le premier qui ait apl
le premier qui ait aplati — jusqu’à ce degré de platitude — la pauvre histoire diplomatique. Il y avait avant lui Armand Baschet
es petits verres d’eau de réflexions dont Valfrey les arrose ! Dans l’ histoire de ces négociations, puisqu’on tenait à l’écrire,
iand, ou tout autre historien qui aurait eu le sentiment profond de l’ Histoire , croyez-vous qu’ils n’auraient pas animé devant n
rs eux-mêmes qui puissent écrire, savoureusement et fructueusement, l’ histoire de leurs négociations. Eux seuls peuvent mettre d
pas Valfrey, écrivain exsangue, tête sans aperçu, et qui ne conçoit l’ histoire de la diplomatie que comme le vil dépouillement d
épouillement d’un carton… IV Elle est autre chose, cependant. L’ histoire de la diplomatie n’est pas que la vulgaire copie
qui la font. En elle-même, et sans les diplomates qui la brassent, l’ histoire de la diplomatie, cette spécialité historique d’u
ome, — son dix-huitième d’épingle, selon la méthode d’Adam Smith, — l’ histoire de la diplomatie, ce démembrement de l’histoire t
ode d’Adam Smith, — l’histoire de la diplomatie, ce démembrement de l’ histoire telle qu’elle doit être dans la plénitude de son
uissant et complet, n’est plus qu’un travail préparatoire à la grande Histoire , fait par des ouvriers de dixième main. Cela peut
ue le pédantisme gourmé du renseignement… Sous prétexte de faire de l’ histoire diplomatique, on ne fait plus alors que de l’hist
e de faire de l’histoire diplomatique, on ne fait plus alors que de l’ histoire sans visage, et rien, au fond, n’est plus ennuyeu
et l’autre ne sont là que nominativement. Impossible, en cette double histoire , de saisir nettement, dans le cours des négociati
et les tours de souplesse, de force ou de génie, s’il s’en produisit. Histoire écrite sans pénétration, sans pincement des faits
gnifiance. Je ne veux pas que toute cette paperasserie s’appelle de l’ Histoire , car, de par tous les historiens qui ont su en fa
54 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »
Livre III. L’ histoire réelle — Chacun remis à sa place I Voici l
depuis que la tradition humaine existe, brillé seuls à l’empyrée de l’ histoire . Ils étaient la suprématie unique. Sous tous ces
eugles. Il renvoie ensuite en Bulgarie toute cette armée sans yeux. L’ histoire qualifie ainsi Basile II : « Il aima trop la gloi
tient ; et désormais ce sont eux que Dieu continuera. III Que l’ histoire soit à refaire, cela est évident. Elle a été pres
à, etc., une grande tragédie avec une petite intrigue ; telle était l’ histoire jusqu’à nos jours, n’allant que du trône à l’aute
bonté de dire : Je méprise Tacite. Jusqu’à l’époque où nous sommes, l’ histoire a fait sa cour. La double identification du roi a
n du roi avec la nation et du roi avec Dieu, c’est là le travail de l’ histoire courtisane. La grâce de Dieu procrée le droit div
e cœur. Nous ne parlons, cela va sans dire, que des rois d’Assyrie. L’ histoire , cette vieille histoire-là, est bonne personne po
cela va sans dire, que des rois d’Assyrie. L’histoire, cette vieille histoire -là, est bonne personne pour les princes. Elle fer
nne pour les princes. Elle ferme les yeux quand une altesse lui dit : Histoire , ne regarde pas. Elle a, impertubablement, avec u
dans l’hôtel de ville de Lucerne. Tout le monde peut l’aller voir ; l’ histoire le nie encore. Moréri appelle la Saint-Barthélémy
Louis XV cité plus haut : « Une dame de la cour, madame Du Barry. » L’ histoire accepte pour attaque d’apoplexie le matelas sous
paré ne s’est point trouvé assez long, et l’on a dû couper la tête. L’ histoire croit avec douceur à ce cercueil trop petit. Mais
Il n’y a que les démagogues pour dire ces choses-là. La naïveté de l’ histoire glorifiant le fait, quel qu’il soit, et si impie
uelque chose. Karamsin est un Cantemir qui a froid. Ainsi est faite l’ histoire jusqu’à ce jour dominante ; elle va de Bossuet à
e ; elle va de Bossuet à Karamsin en passant par l’abbé Pluche. Cette histoire a pour principe l’obéissance. À qui doit-on obéis
ir, cela s’est vu. Alors ce n’est plus qu’un usurpateur. Devant cette histoire , le génie lui-même, fût-il la plus haute expressi
rage universel, le trône fief, les peuples majorât, dérivent de cette histoire . Le bourreau en est. Joseph de Maistre l’ajoute,
ph de Maistre l’ajoute, divinement, au roi. En Angleterre, ce genre d’ histoire s’appelle l’histoire « loyale ». L’aristocratie a
e, divinement, au roi. En Angleterre, ce genre d’histoire s’appelle l’ histoire « loyale ». L’aristocratie anglaise, qui a parfoi
e peuple ne paye point. Voilà à peu près tout le secret de ce genre d’ histoire . Elle a, elle aussi, son tarif d’indulgences. Hon
ressant pour le genre humain hors de ces dix ou douze maisons, dont l’ histoire est la portière. Rien n’est petit de la guerre, d
a tasse de thé de la reine Anne ou du chasse-mouche du dey d’Alger. L’ histoire marche derrière ces niaiseries, les enregistrant.
cédonien qui a découvert la première mine d’or dans le mont Pangée, l’ histoire ne sait que vous dire. Ces gens-là lui sont incon
r, un maçon, un luthier, un matelot, un bourgeois, et un marchand ? l’ histoire ne s’encanaille pas. Il y a à Nuremberg, près de
it : c’est là, se nommait Martin Behaim. Antilia, c’est l’Amérique. L’ histoire parle de Fernand Cortez qui a ravagé l’Amérique,
 », horribles locutions devenues hideusement banales, cherchez dans l’ histoire le nom de cette homme, quel qu’il soit, vous l’y
n (lisez : Louis XV). Une certaine bêtise publique se dégage de cette histoire . Cette histoire est superposée presque partout à
 XV). Une certaine bêtise publique se dégage de cette histoire. Cette histoire est superposée presque partout à l’éducation. Si
chambre. Lulli mène les uns, Boileau les autres. Dans ce vieux mode d’ histoire , le seul autorisé jusqu’en 1789, et classique dan
es livrées des historiographes, et sont laquais sans le savoir. Cette histoire -là, on l’enseigne, on l’impose, on la commande et
x écoliers, et moi qui parle, enfant, j’ai été sa victime. Dans cette histoire il y a tout, excepté l’histoire. Étalages de prin
fant, j’ai été sa victime. Dans cette histoire il y a tout, excepté l’ histoire . Étalages de princes, de « monarques », et de cap
de besogne que toutes les cours d’Europe réunies. Il est temps que l’ histoire se proportionne à la réalité, qu’elle donne à cha
reste, le branle est donné. Déjà de nobles esprits sont à l’œuvre ; l’ histoire future approche ; quelques magnifiques remaniemen
érale est imminente. Ad usum populi. L’instruction obligatoire veut l’ histoire vraie. L’histoire vraie se fera. Elle est commenc
e. Ad usum populi. L’instruction obligatoire veut l’histoire vraie. L’ histoire vraie se fera. Elle est commencée. On refrappera
. Sans doute, et l’on ne nous reprochera point de n’y pas insister, l’ histoire réelle et véridique, en indiquant les sources de
xandre en Asie. Mais à Alexandre et à César, le second rang suffit. L’ histoire véridique, l’histoire vraie, l’histoire définitiv
Alexandre et à César, le second rang suffit. L’histoire véridique, l’ histoire vraie, l’histoire définitive, désormais chargée d
sar, le second rang suffit. L’histoire véridique, l’histoire vraie, l’ histoire définitive, désormais chargée de l’éducation du r
provinces. Celui par qui l’on pense, voilà le vrai conquérant. Dans l’ histoire future, l’esclave Ésope et l’esclave Plaute auron
ue Charlemagne, et Shakespeare importe plus que Charles-Quint. Dans l’ histoire , telle qu’elle se fera sur le patron du vrai abso
e ; tel est le nouvel aspect des faits. Ce nouvel aspect des faits, l’ histoire désormais est tenue de le reproduire. Changer le
de le reproduire. Changer le passé, cela est étrange ; c’est ce que l’ histoire va faire. En mentant ? non, en disant vrai. L’his
c’est ce que l’histoire va faire. En mentant ? non, en disant vrai. L’ histoire n’était qu’un tableau, elle va devenir un miroir.
55 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Gabrille d’Estrées et Henri IV »
onorées par les mœurs. Quoi qu’il en soit, du reste, voilà le genre d’ histoire que Gapefigue a entrepris et veut épuiser. G’est
ût plus ou moins suspect, qui le pousse vers les alcôves royales où l’ histoire se fait comme ailleurs, car où l’histoire ne se f
rs les alcôves royales où l’histoire se fait comme ailleurs, car où l’ histoire ne se fait-elle pas ?… En principe, nous n’avons
principe, nous n’avons pas le puritanisme de le condamner. Puisque l’ histoire est là aussi, on peut bien l’y prendre, pourvu qu
efigue ne craignait pas d’encourir pour sa peine le nom du Lebel de l’ histoire , — et encore du Lebel rival de son maître ! — c’e
ement l’influence, Capefigue continuera-t-il d’être, dans sa nouvelle histoire , l’historien qu’il fut dans sa Madame du Barry ou
fait perdre à Capefigue une tête… regrettable, jusque-là sérieuse en histoire . Il est bien évident que la sympathie presque amo
es créatures entre toutes, sans aucune conséquence pour plus tard ! L’ histoire de Gabrielle d’Estrées 40 est la meilleure revanc
la meilleure revanche que l’auteur pût prendre et nous donner sur ses histoires de Madame du Barry et de Madame de Pompadour. La
les entraînements tendres ont disparu. Nous rentrons dans le ton de l’ histoire . Celle-là pourrait assurément être plus appuyée e
être plus appuyée et plus profonde. C’est plutôt de la causerie sur l’ histoire que de l’histoire, mais c’est une causerie d’une
et plus profonde. C’est plutôt de la causerie sur l’histoire que de l’ histoire , mais c’est une causerie d’une grande justesse. L
les causes et peint les caractères, une fois cette triple trame de l’ histoire impassiblement déroulée, il reste la conclusion d
drais voir davantage dans ce livre ! La sévérité indignée, qui fait l’ histoire pathétique et lui donne son plus beau caractère,
te de madame de Pompadour. Il ne fait pas Henri IV, ce séducteur de l’ histoire , — on ne sait vraiment ni comment ni pourquoi, — 
rtis et aux impossibilités d’une situation connue et fréquente dans l’ histoire et qui doit toujours y amener les mêmes catastrop
dominent pas tout, comme pour nous, et n’expliquent pas tout, dans l’ Histoire  ! III Mais, nous devons le répéter, — car l
le des rois français. Malgré la splendeur d’une bravoure qui a dans l’ Histoire sa magie, il faut cependant plus que cette beauté
er du côté des causes morales, qui sont les influences décisives de l’ histoire , cependant il ne peut s’empêcher de dire à plus d
lle. Certes ! de telles menées tenaient autant de la comédie que de l’ histoire , et Falstaff amoureux, mais qui n’était pas roi,
ans des projets de gloire, l’intention — et c’est la première fois en histoire — étant réputée pour le fait ! Voilà donc sa bont
56 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156
VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb [Le Pays, 12 novembre 185
bruit dans le monde ! D’abord c’est un livre sur le plus beau sujet d’ histoire , et qui en serait le plus singulier s’il y avait
qui en serait le plus singulier s’il y avait des sujets singuliers en histoire et si tout n’arrivait pas ! comme disait Talleyra
mb à propos de l’Amérique, sa relation de la découverte n’est pas une histoire . Naturaliste avant tout, M. de Humboldt n’a pas l
ustice, et la Critique la lui rendra, qu’il a essayé de lui faire une histoire à sa taille, et que dorénavant cette histoire est
essayé de lui faire une histoire à sa taille, et que dorénavant cette histoire est mesurée. On n’en discutera plus les proportio
, il y aurait assez pour intéresser tous les esprits qui s’occupent d’ histoire . Mais il y a plus. Il y a dans ce livre, écrit à
moitié du xixe  siècle, l’application formelle d’une philosophie de l’ histoire contraire à toutes les philosophies rationalistes
es philosophies rationalistes, qui gouvernent, comme elles peuvent, l’ histoire de ce temps. Il y a l’introduction vaillante du m
temps. Il y a l’introduction vaillante du mysticisme chrétien dans l’ histoire , en vue d’expliquer des faits trop grands pour êt
ois, depuis cette tentative d’invasion sacerdotale, le Discours sur l’ histoire universelle du sieur Bossuet. II Jacques-Bé
urs et intérieurs de ce qu’on appelle des miracles. Il s’agit, dans l’ histoire de ce grand Colomb, bien moins de supériorité d’i
rité de plus en plus oubliée, — l’intervention directe de Dieu dans l’ histoire , — car M. Roselly de Lorgues est un chrétien qui
r et le plus à nu. Contre le merveilleux et l’incompréhensible de son histoire , à lui qui vivait il y a les trois jours de trois
nvenir ! on ne pouvait pas décliner contre le dernier révélateur de l’ histoire les vieilles fins de non-recevoir qu’on emploie c
du Protestantisme et de la Philosophie est d’ôter tout doucement de l’ histoire le merveilleux, le mystérieux, le religieux (ces
ues à restituer le vrai caractère à cette physionomie surnaturelle en histoire . Il y avait là deux justices à faire, l’une au no
omme providentiel ! Tel est le sens profond et l’originalité de cette histoire . Tel est son mérite fondamental, plus grand, plus
téraire qui, dans le train des choses, importe toujours assez peu ! L’ histoire de Colomb, par M. Roselly de Lorgues, est un vast
n des rivages connus, au sein de l’Océan. » Comme tant d’autres que l’ histoire a désignés, mais dont elle a oublié les noms, Col
ellement en harmonie avec la sainteté de Colomb, et nous avons eu une histoire dans laquelle le merveilleux et le romanesque, di
’est-à-dire sur ces témoignages éprouvés qui sont toute la force de l’ histoire . L’écrivain du dix-neuvième siècle n’hésite pas p
hésiterait-il ?… Y a-t-il des places réservées pour la vérité dans l’ histoire  ? Ce qui se dit à une époque ne doit-il pas égale
île, qu’il devait appeler la Trinidad avant de l’avoir découverte, l’ histoire de la croix plantée de sa main à la Vera-Cruz et
n droit, et tout catholique doit applaudir à cette manière d’écrire l’ histoire  ; mais, nous ne serions pas catholique de cœur et
les publications chrétiennes de ce temps, n’a pas porté malheur à son histoire . Il l’a grandie, il l’a élevée dans ses événement
s jusque-là, du second mariage de Colomb. L’école des naturalistes en histoire avait prétendu que Christophe Colomb avait un enf
auguste. Ces détails enlevés et tombés, on verrait mieux l’édifice d’ histoire que M. Roselly de Lorgues a mis debout. Le style
57 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205
e par la spéculation ; mais ce bruit n’est pas allé loin… Telle est l’ histoire du livre de Michelet. Après l’Amour, l’opinion, q
e de langue, un écrivain, un grand artiste, oui ! un grand artiste en histoire , encore plus qu’un historien. L’Histoire est pure
e, oui ! un grand artiste en histoire, encore plus qu’un historien. L’ Histoire est pure, et sévère, et Michelet fut souvent trop
ire est pure, et sévère, et Michelet fut souvent trop la Fantaisie. L’ Histoire cependant ne se souvient pas qu’il est infidèle,
e livre même, où il la dédaigne pour une physiologie inconséquente, l’ Histoire , aux fermes habitudes, lui communique une justess
t-être, où l’écrivain, quittant la Femme, se retourne vers un point d’ histoire (voir le passage sur l’Afrique à propos de la nég
Son amour de l’enfance finit par tomber dans ce qu’il aime. Il a des histoires de petites filles qui meurent de leurs poupées ca
eur Jésus-Christ. Michelet est un déiste, qui croit que les fleurs, l’ histoire naturelle et le déisme, cette religion cul-de-jat
t les sophismes d’un des derniers ouvrages de Michelet en dehors de l’ Histoire . Au milieu de ces erreurs et même de ces folies,
’études d’amphithéâtre. Son mal vient de plus loin, comme à Phèdre. L’ Histoire , qui, s’il l’avait voulu, lui eût fait une bonne
u, lui eût fait une bonne gloire au lieu d’une mauvaise célébrité ; l’ Histoire , sa nourrice et sa mère, n’a pu le préserver ; ca
rvons seuls contre nos passions et nos vices ! La dignité sévère de l’ Histoire n’était même qu’une contrainte de plus pour l’ima
les ardeurs et les hontes. Il fut une époque où il se disait tout à l’ Histoire , mais déjà, quand, parmi les faits qu’elle roule
ment hardi de cette passion qu’on voyait pour la première fois dans l’ Histoire , et ce premier tressaillement hardi fut, le croir
our devenir souillé, qui est une chose positive et affreuse, dans son Histoire de la Révolution, quand il se complut aux détails
jours plus marquée, nous l’avons vu, de souillé, souillant lui-même l’ Histoire , oser sur Louis XIV enfant !… Et c’est de là, c’e
e est-il tombé ; car le plus mauvais, le plus abaissé de ses livres d’ histoire , vaut infiniment mieux par le sujet, l’art et les
il même plus bas pour y tomber ? Remontera-t-il ? Retournera-t-il à l’ Histoire , mais à l’histoire austère, pudique, morale, et n
ur y tomber ? Remontera-t-il ? Retournera-t-il à l’Histoire, mais à l’ histoire austère, pudique, morale, et non à l’histoire phy
à l’Histoire, mais à l’histoire austère, pudique, morale, et non à l’ histoire physiologique, par laquelle, hélas ! il avait pas
siologie dans laquelle il avait l’esprit et les mains, et revenir à l’ Histoire , cette grande Pureté ? Qui pouvait rien prévoir a
ien le dire, Michelet est certainement le plus grand dépravateur de l’ Histoire . Ne lui trouvant pas assez de vices comme cela, à
eur de l’Histoire. Ne lui trouvant pas assez de vices comme cela, à l’ Histoire , il lui en a donné de sa façon, et qu’il a taillé
idaire ! Avant Michelet, jamais flamme plus échevelée ne passa dans l’ Histoire , pour y montrer… ce qui n’y est pas. Eh bien, c’e
lles, dans le livre que voici ! C’est ce Michelet, nul en dehors de l’ Histoire , disparu déjà en partie des livres qu’il a publié
éducateur. L’historien du passé essaie, dans ce livre, de préparer l’ histoire future. Mais l’histoire qu’il nous prépare est te
du passé essaie, dans ce livre, de préparer l’histoire future. Mais l’ histoire qu’il nous prépare est telle, que nous aimerions
aimerions mieux finir aujourd’hui que de patauger un jour dans cette histoire -là ! Michelet, l’étincelant faussaire de l’histoi
n jour dans cette histoire-là ! Michelet, l’étincelant faussaire de l’ histoire du passé, qui ne vaut que par l’étincelle, Michel
tres : Quinet, Martin, Littré et toute la file ! Lui qui procédait en Histoire par surprises et par fulgurances, et mettait perp
isérable que ce livre, dont l’idéal est ceci que nous avons vu dans l’ histoire  : le citoyen cordonnier et grenadier des Filles-S
idée philosophique qu’il a campée jusque dans ses derniers travaux d’ histoire , mais qu’il était absolument et radicalement inca
bâton, il l’eût fait lever !! Et, en effet, après l’avoir mise dans l’ histoire , voici que Michelet a remis la Justice de Proudho
s choses de jurisprudence et d’économie. Michelet, un bénédictin de l’ Histoire , bourré de documents comme un des plus forts de l
Pélage jusqu’à Jansénius ! Michelet, qui a passé sa vie à faire de l’ histoire , devrait savoir cela. Il l’oublie. Mais, pour un
a plus d’idées, à devenir sentimental ! Michelet, qui a laissé dans l’ Histoire ce qu’il eut jamais de virilité, est, dans ce liv
let, qui se permit autrefois la grande indécence dans ses peintures d’ histoire , a l’air de vouloir se purifier en ces honnêtetés
a pas dans ce Cours une idée de plus que celles qui circulent dans l’ Histoire de France des dernières années ; car, il ne faut
talent le plus adorable et le plus exécrable tour à tour, il écrit l’ Histoire avec la magie de la vérité, et le temps où il l’i
uré si longtemps ; impénitence finale de son génie ! C’est moins de l’ Histoire faite par lui, que sa Philosophie de l’Histoire…
ie ! C’est moins de l’Histoire faite par lui, que sa Philosophie de l’ Histoire … Il ne s’agit plus ici du passé, mais de l’avenir
let regardait l’Étudiant, et avec juste raison, comme la matière de l’ Histoire future, et il cherchait avec toutes les forces de
forces de son esprit à pétrir cette matière et à la préparer, pour l’ Histoire et la gloire de l’Histoire… L’Histoire du passé c
rir cette matière et à la préparer, pour l’Histoire et la gloire de l’ Histoire … L’Histoire du passé cède donc la place à celle d
tière et à la préparer, pour l’Histoire et la gloire de l’Histoire… L’ Histoire du passé cède donc la place à celle de l’avenir d
sément d’Achilles. C’est avec les étudiants de 1847 que s’est faite l’ Histoire depuis ce temps-là. Ce sont les étudiants de 1847
ue et historique, que je ne confonds pas avec son talent de peintre d’ Histoire , n’est que du Christianisme abaissé, décapité, dé
la haute habitude historique pourtant, s’obstine à vouloir faire une histoire qui remplacera Dieu par la légende révolutionnair
58 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
dent. Le stylet dont il s’est servi pour écrire sur ses tablettes son Histoire du Péloponèse, est emmanché du bois de l’olivier
qu’il pense est réellement ce qu’il faut penser sur Thucydide et son histoire , ce n’est pas là une justification de la gloire q
pliquent pas très bien le génie et les mérites de l’historien et de l’ Histoire du Péloponèse, mais je dis simplement qu’elles le
cette renommée effrayante de grandeur et de fixité qu’on appelle « l’ histoire de Thucydide », il n’aurait, maintenant, rien de
ison qu’il reconnaît, et qui fait la force, la beauté, la grandeur de histoire de Thucydide. « Tout — dit-il — dans son œuvre,
ligieuse), à l’idée générale à laquelle il en rapporter ensemble. — L’ histoire , pour lui, — dit-il encore, — c’est le travail de
, je le veux bien, l’expression la plus haute de l’esprit grec dans l’ histoire . C’est la vérité que tout ce qui distingue l’un,
iorité ? Faire, de système et de réflexion, acte négatif de raison en histoire au lieu de faire acte positif de compréhension hi
storique, chicaner le fait mystérieux qui est à l’origine de tout, en histoire aussi bien qu’en nature humaine et quand la chica
du génie d’un homme qui, dans cette race, à un moment donné, écrit l’ histoire  ? Que si cela est, du reste, comme l’affirme avec
, la plus haute, la plus complète (style d’école normale), abordant l’ histoire , il l’aborde nécessairement avec toutes les idées
relever en littérature, mais qu’on croit pouvoir très bien relever en histoire , et qui est vraie partout, ou qui ne l’est pas pl
er en histoire, et qui est vraie partout, ou qui ne l’est pas plus en histoire qu’en littérature ! III Cette vieille poéti
qu’on pourrait faire contre Thucydide et la beauté littéraire de son histoire , M. Girard répond par les livres et l’exemple des
s harangues, telles que les conçoit et les réalise Thucydide dans son histoire , donnent à cette histoire quelque chose de plus d
s conçoit et les réalise Thucydide dans son histoire, donnent à cette histoire quelque chose de plus dramatique, de plus vivant,
de plus dramatique, de plus vivant, de plus intense, de cela seul, l’ histoire est plus belle et l’historien littérairement just
dans les compositions plastiques, — pas plus sur la toile que dans l’ histoire , — et de cette insouciance, très inférieure selon
ipal de son œuvre tout entière. Par simplification, « il ne conçoit l’ histoire — dit M. Girard — que comme un témoignage » (page
pas, ce Grec qui n’est dirigé que par la raison, que la beauté de son histoire — à ne regarder que la seule beauté ! — gagnerait
ule beauté ! — gagnerait à ce que la morale, qui est la sainteté de l’ histoire , fût plus énergiquement affirmée dans la sienne,
le émotion de l’homme, n’est rien dans la recherche du vrai et dans l’ histoire de l’humanité ! IV Telle est l’explication
est l’explication que vient de publier M. J. Girard du génie et de l’ histoire de Thucydide. Au fond, une telle explication n’es
lut les mérites transcendants et incomparables de Thucydide et de son histoire , des observations qui devraient justement figer s
59 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Gustave III »
sur Gustave III, Léouzon-Leduc a le projet de nous donner une série d’ histoires , sans autre lien entre elles que la catastrophe q
dmirablement l’abonné du cabinet de lecture, qui voudrait que toute l’ histoire du monde fût une Gazette des tribunaux. Pourquoi
les faits et par laquelle on les explique, peu importe alors que les histoires ramassées à toutes places dans les annales des Ét
es, sujet sinistre. Cela n’intéresse que la vitrine pour laquelle ces histoires sont faites. C’est du déballage ou de l’expositio
de lire son Gustave III avec toute l’attention que mérite un livre d’ histoire , et particulièrement un livre d’histoire sur un h
ention que mérite un livre d’histoire, et particulièrement un livre d’ histoire sur un homme qui, jusqu’ici, n’a pas été jugé, et
duc s’il avait eu la vocation de l’historien, et s’il avait vu dans l’ histoire autre chose que l’intérêt matérialiste d’une même
eur ou de coquetterie… Tel il fut dans sa vie, tel il apparaît dans l’ histoire , cet homme plus étrange que grand à coup sûr, mai
même dans cet ordre de phénomènes qui s’est quelquefois répété dans l’ histoire  ! curieux et même très curieux personnage ! Par u
nge d’une nature qui semble relever autant de la tératologie que de l’ histoire , Gustave III eut toute sa vie pour adversaire, et
is ! Tous les deux, par ce côté, du moins, restent imposants devant l’ Histoire , au-dessus ou à côté du ridicule et du mépris qui
nature humaine à travers les écorces, obscures ou transparentes, de l’ Histoire  ! Il ne se soucie que d’aller à Stockholm nous ch
t dans l’intérêt des petites chroniques qu’il prend pour de la grande Histoire , et il est content… d’être revenu. Cela ne suffit
ges entrepris dans un but de renseignement historique. Mais, enfin, l’ Histoire n’est point une commission bien faite qu’on rappo
t comme historien Léouzon-Leduc s’il n’était pas allé à Stockholm. En histoire , c’est là sa spécialité. On le sait, et nous avon
r, dans le fond comme à la surface. Mais le renseignement n’est pas l’ Histoire . Je rends hommage au renseignement, mais je ne le
Je rends hommage au renseignement, mais je ne le prends pas pour de l’ Histoire . C’est du mortier et des pierres pour la bâtisse…
r la triplicité de talent qui est de rigueur quand on ose toucher à l’ Histoire . Le chroniqueur de journal qu’il ne cesse d’être
onstance qu’un historien qui sait la valeur de tout dans une pareille histoire ne peut oublier, c’est qu’à ce bal où il fut tué
é à revoir vivant, et qui n’est que le fantôme de ce qu’il fut dans l’ histoire de Léouzon-Leduc. Même la catastrophe, en vue de
’histoire de Léouzon-Leduc. Même la catastrophe, en vue de laquelle l’ histoire tout entière a été écrite par le mélodramatique a
te puissante, comme le cœur puissant, qui manquent à Léouzon-Leduc en histoire  ; il n’y est qu’un ramasseur de faits et un chron
et un chroniqueur. Et encore, puisqu’il prend le renseignement pour l’ histoire , je lui signalerai un chapitre qu’il a intitulé M
ais désiré plus de certitude et plus de clarté. On ne fait point de l’ histoire pour écrire des mystères, mais pour pénétrer les
60 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Discours sur l’histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (1850) » pp. 311-331
Discours sur l’ histoire de la révolution d’Angleterre, par M. Guizot (185
ffet, est destiné à servir d’introduction à une édition nouvelle de l’ Histoire de la révolution d’Angleterre, qui paraît en ce m
s causes de son importance personnelle, il est un ; la littérature, l’ histoire elle-même, n’ont jamais été pour lui qu’un moyen,
nt à ma mémoire. Je mentirais si je disais que cette dernière leçon d’ histoire ne se joint pas pour moi à toutes les autres que
nistre, il enseigna à la Sorbonne ; il fut le plus grand professeur d’ histoire que nous ayons eu. Il a fondé une école ; cette é
artie chez ceux mêmes qui croient la combattre. Dans ses Essais sur l’ histoire de France, dans son Histoire de la civilisation e
ient la combattre. Dans ses Essais sur l’histoire de France, dans son Histoire de la civilisation en Europe et en France, M. Gui
son rôle d’homme public. Dès le premier jour qu’il mit le pied dans l’ histoire , M. Guizot y porta son instinct et ses habitudes
ire acte d’impartialité, admettre tous les éléments constitutifs de l’ histoire , l’élément royal, aristocratique, communal, ecclé
ampleur, avec cette certitude, les causes et les sources de sa propre histoire dans le passé : il a tant à faire pour la compren
ueil. Le danger surtout est très réel pour quiconque veut passer de l’ histoire à la politique. L’histoire, remarquez-le, ainsi v
très réel pour quiconque veut passer de l’histoire à la politique. L’ histoire , remarquez-le, ainsi vue à distance, subit une si
âge de sophistes où nous sommes, c’est au nom de la philosophie de l’ histoire que chaque école (car chaque école a la sienne) v
es manières générales de voir, par son ascendant. Sa philosophie de l’ histoire , pour être plus spécieuse et plus à hauteur d’app
Les faits très anciens sont ceux qui se prêtent le mieux à ce genre d’ histoire systématique. Ils ne vivent plus, ils nous arrive
une main capable s’étend pour les dresser et les reconstruire. Mais l’ histoire moderne offre plus de résistance. M. Guizot le sa
re moderne offre plus de résistance. M. Guizot le sait bien. Dans son Histoire de la civilisation en Europe, quand il arrive au
s un sens plausible et vraisemblable, qui maîtrise le désordre dans l’ histoire , et qui procure à l’étude des points d’appui util
lu quelques-unes de ces hautes leçons si nettes et si tranchées sur l’ Histoire de la civilisation, je rouvre bien vite un volume
che des choses humaines. Le philosophe absolu a beau vous dire : « En histoire , j’aime les grandes routes, je ne crois qu’aux gr
mais il ne s’y enfermait pas. En 1826, il sut choisir comme matière d’ histoire un sujet qui était alors le plus heureux par les
s, à son talent par toutes les sortes de convenances : il entreprit l’ Histoire de la révolution d’Angleterre. Deux volumes seule
stoire de la révolution d’Angleterre. Deux volumes seulement de cette Histoire ont paru jusqu’ici, et le récit ne va que jusqu’à
re le début de 1826 et la reprise de 1850, qu’il publiait alors cette Histoire comme une leçon donnée au temps présent, et que c
s’adresse à la démocratie. Mais pourquoi donc une leçon toujours ? L’ histoire ainsi offerte ne court-elle pas risque de se déto
mposer un peu ? Quoi qu’il en soit, les deux volumes publiés de cette Histoire de la révolution anglaise sont d’un sérieux intér
discussions, les tiraillements des partis, le côté parlementaire de l’ histoire , la situation des idées dans les divers groupes à
orrespondantes de Hume : on ne croirait pas qu’il s’agisse de la même histoire , tant le ton est différent ! Ce que je remarque s
es, et à le considérer dans son ensemble, M. Guizot est-il peintre en histoire  ? Jusqu’à quel point et dans quelle mesure est-il
dit, est juste de reconnaître que dans le second volume surtout de l’ Histoire de la révolution d’Angleterre, il y a des parties
nds hommes, Cromwell, Guillaume III et Washington, qui restent dans l’ histoire comme les chefs et les représentants de ces crise
érit un autre est conservé. Voilà la seule philosophie pratique de l’ histoire  : rien d’absolu, une expérience toujours remise e
donner ses leçons (p. 31). » Qu’en savez vous ? Restons hommes dans l’ histoire . Montaigne, qui en aimait avant tout la lecture,
orceaux : ils se donnent loi de juger, et par conséquent d’incliner l’ histoire à leur fantaisie ; car depuis que le jugement pen
s. Qu’ils ne guindent pas toujours l’humanité. La leçon qui sort de l’ histoire ne doit pas être directe et roide ; elle ne doit
u de parler au nom de cette force qui nous déjoue, on s’incline, et l’ histoire a tout son fruit. i. [1re éd.] qu'elles triomph
61 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32
M. Fustel de Coulanges Histoire des institutions politiques de l’ancienne France.
é par l’Académie, et c’est ce que j’en puis dire de pis… En matière d’ Histoire , je connais et j’ai souvent signalé les tendances
un livre qui n’inclinait d’aucun côté, — un livre planté droit dans l’ Histoire , qui disait les faits et les établissait avec une
us qu’elle ne l’honorait… Ce livre, qui préparait et qui précursait l’ Histoire des institutions politiques de l’ancienne France
e France que M. Fustel de Coulanges nous a donnée depuis, attaquait l’ Histoire à une profondeur de nature humaine jusque-là inco
bien d’autres babioles à lire et à vanter que des livres profonds en Histoire , et en une histoire qui n’est pas la sienne ! Seu
les à lire et à vanter que des livres profonds en Histoire, et en une histoire qui n’est pas la sienne ! Seulement, pour peu que
clair, et il y fait voir clair… Avec sa profonde manière d’attaquer l’ Histoire , il pourrait être obscur comme un allemand ; et i
rance établira-t-il la vérité complète, absolue, sans objection, de l’ histoire qu’il a entreprise ?… Le vrai a cela de bon qu’on
n embrasse tout un pays du sommet de ses montagnes. Les montagnes, en Histoire , sont les idées générales d’où l’on voit tout et
dise, on ne saurait trop présumer d’un historien qui introduit dans l’ Histoire un point de vue aussi puissant et aussi renversan
vrai absolument et sans réplique, comme il doit l’être, bouleverse l’ Histoire telle qu’elle est écrite et acceptée, et en chang
des Institutions politiques de l’ancienne France fait planer sur son histoire , et qui en contredit toutes les origines, c’est l
le contraire qui est le vrai ! M. de Coulanges retourne cette antique histoire comme on retournerait un gant. Lisez-le ! Il ne c
dans tous les faits attestés par les historiens contemporains de son histoire , la trace de cette merveilleuse influence de Rome
rce qu’elle soufflette largement, comme les servantes de Boileau, les histoires modernes et toutes les idées sur la liberté polit
at que dans ses Institutions. M. Fustel de Coulanges nous en a fait l’ histoire . Il nous a donné un détail qu’ici nous ne pouvons
e qu’exerçait Rome sur l’univers. IV Rien de plus curieux que l’ histoire de ce magnétisme de l’Empire Romain, retrouvé par
’eux, comme les aveugles sentent le soleil… Le mot qui court dans les histoires , que les Germains servirent les Romains pour les
paraissaient gigantesques, et à qui on a trop fait les honneurs de l’ Histoire  ! L’implacable historien auquel ils ont affaire a
l’auteur n’est encore qu’à la porte de son sujet. Il va nous faire l’ Histoire des institutions politiques de l’ancienne France,
age et de le purifier de cette tache originelle de la conquête, que l’ Histoire lui a fait trop longtemps porter. Dans la partie
il porte dans l’interprétation de tous les faits contemporains de son histoire . Et je dis contemporains, car, dans une époque co
ne époque confisquée par l’esprit moderne, il n’a pensé à prendre son histoire que dans les écrivains des six premiers siècles.
l fallait se plonger aux sources, et il s’y est plongé. Il a traité l’ Histoire écrite par les modernes avec le mépris qu’elle mé
e et définitive de ces mêmes vaincus. Je l’ai dit plus haut : c’est l’ Histoire retournée, bout pour bout. Nous voilà dégermanisé
norait pas ! Cet homme, dont l’instinct politique respirait de loin l’ Histoire , quand il ne la savait pas, devinait les choses q
62 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Grèce antique »
La Grèce antique Lerminier. Histoire des Législateurs et des Constitutions de la Grèce
la Grèce antique. [Le Pays, 16 janvier 1853.] Les hommes doivent à l’ Histoire , bien plus qu’ils ne le pensent, ce qu’il y a de
agine avoir inventé ce que le plus souvent elle continue ou répète. L’ histoire de l’antiquité, dont nous sommes la dernière page
rité de l’erreur, et, puisque nous dépendons tant et du passé et de l’ Histoire , nos devoirs de nos illusions. Eh bien, ce rappro
traités avec un silence par trop respectueux. L’un de ces livres : l’ Histoire des Législateurs et des Constitutions de la Grèce
s publications importantes et tout un enseignement public. L’autre, l’ Histoire des Césars, du comte de Champagny, est un livre q
orce de nous raconter, autant que possible, la Grèce antique, — car l’ histoire des peuples artistes tient toujours un peu du rom
ujours un peu du roman. Chez les Grecs, les plus poètes des hommes, l’ Histoire , pour emprunter une image juste au symbolisme qu’
oire, pour emprunter une image juste au symbolisme qu’ils aimaient, l’ Histoire ressemble au thyrse de leurs prêtresses. Les mill
aide merveilleusement à séparer l’art et l’artiste des réalités de l’ Histoire . De son côté, Champagny nous montre à son tour da
et qui doit lever plus loin… Cependant, ne soyons pas injuste : si l’ histoire de la Grèce antique par Lerminier est un ouvrage
le néanmoins fort bien renseignement pratique qu’on peut tirer de son histoire . Et cet enseignement, c’est (du moins en partie)
nations et les égarements produits, dans les meilleurs esprits, par l’ Histoire mal étudiée ou mal comprise. En sortant d’une étu
nt Lerminier — est pire que l’ignorance. » Or, l’erreur, en matière d’ histoire , — et particulièrement d’histoire grecque, — date
rance. » Or, l’erreur, en matière d’histoire, — et particulièrement d’ histoire grecque, — date de loin, et, singulière fortune !
e et altéré d’Antiquité tout ensemble. Léon X y gagna une dure page d’ histoire . Ronsard y perdit son génie. Et le mal fut si gra
mours, car si Fénelon savait les lettres grecques, il ne savait pas l’ histoire grecque. S’il l’avait sue, ce beau chimérique aur
out un ordre d’impressions ou d’idées qui n’a point péri avec elle. L’ Histoire a présenté plusieurs fois le spectacle de ces sur
r exemple, entre nous et Rome ? Pour l’instant, voilà la question ! L’ histoire de Lerminier, plus qu’aucun autre document, parce
différence nous frappe d’autant plus que, dans tout le cours de cette histoire , qui a la juste prétention d’être fidèle et impas
a Grèce, mais des républiques de la Grèce, — espèces de Cyclades de l’ histoire , sans esprit général, sans cohésion et sans unité
t son revers, cette supériorité des Grecs nous a brillamment faussé l’ Histoire . Cette religion du vrai a été chez eux soumise au
ucoup d’idées, Lerminier ne se passionne plus. Il ne se sert pas de l’ histoire pour faire la guerre, au profit d’une théorie, av
s griffes croisées, mesurant et perçant l’espace dans les choses de l’ Histoire d’un œil dominateur et clair. Par un reste des re
à une certaine profondeur. » Nous avons dit qu’après avoir lu cette histoire il n’était plus possible de garder la moindre ill
63 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304
août 1876.] I Ceci — je crois — est le début de l’auteur dans l’ histoire politique. Mais, quoi qu’il en puisse être, c’est
’est point exclusivement cantonné dans les questions de critique ou d’ histoire littéraire. Pour ma part, j’aime ces Centaures in
de sévère et mûri par la vie, M. Charles d’Héricault a enfin abordé l’ histoire politique, et ce livre atteste des facultés si sû
si gouvernées, si réfléchies, que le troublant et passionnant sujet d’ histoire qu’il a choisi pour le traiter — La Révolution de
ur une autre, ont mis le bout de leur plume dans ce périlleux sujet d’ histoire , en ont reçu à la tête un tel coup qu’ils en ont
été plus ou moins terrassés. Aucun dont la raison ait résisté à cette histoire … Ç’a été, pour tous les cerveaux, comme une insol
eptique pour n’être pas la toupie, très peu ronflante, du reste, de l’ histoire qu’il écrivit à l’époque de sa jeunesse, ni de Mi
Tous, et je passe les noms de ces marionnettes d’historiens, à qui l’ Histoire a tiré le fil quand elle ne l’a pas cassé, furent
s sentiments, mais des vertiges… L’historien froid, l’historien que l’ Histoire ne mène pas, et qui, même, ne mène pas l’Histoire
, l’historien que l’Histoire ne mène pas, et qui, même, ne mène pas l’ Histoire , — car être mené par l’Histoire ou la mener, c’es
mène pas, et qui, même, ne mène pas l’Histoire, — car être mené par l’ Histoire ou la mener, c’est tout un pour la vérité, et c’e
u de grandeur. Il a mieux aimé faire de la science, et il a écrit une histoire plus profondément psychologique que toutes celles
de temps avant sa mort, est-ce que Victor Hugo — un égaré aussi par l’ histoire de la Révolution française — n’écrivait pas cette
taient incarnés l’un dans l’autre, étreints, confondus et fondus !! L’ histoire de la Révolution de Thermidor, sous la plume déci
de Thermidor, sous la plume décidée de M. d’Héricault, est surtout l’ histoire de Robespierre, et il a si bien senti qu’elle l’é
lic. M. d’Héricault, cet esprit énergique et sensé, ne décapite pas l’ Histoire . Ce n’est pas un de ces benêts de panthéisme qui
alisent. Il laisse cela à cette folle de Michelet. Michelet, dans son Histoire de la Révolution, a eu l’extravagante pensée d’im
nier l’ascendant des chefs… ce qui est tout simplement guillotiner l’ Histoire et abattre sous le stupide niveau égalitaire tout
a Révolution qu’il admirait le plus. Il a effacé Robespierre dans son histoire . Mais M. d’Héricault l’a mis en saillie dans la s
aillie dans la sienne, parce qu’il était réellement en saillie dans l’ histoire de l’an II ; M. d’Héricault a bien compris que la
t même l’Europe, ne furent point de l’avis de Michelet dans sa fausse histoire . Elles ne s’y trompèrent point. Elles prirent bie
upée, il posa la hache à ses pieds avec une hauteur et un calme que l’ Histoire , malgré son horreur, admire encore. Le monde roma
livre, et que je ne puis m’empêcher d’admirer. Il n’y a pas dans son histoire un grand portrait cohérent et d’ensemble de Robes
de l’auteur. Est-il bleu, rouge ou blanc ?… Je défie de le dire. Son histoire n’a point de cocarde. Elle n’est d’aucune couleur
64 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »
monde, même intelligent, n’est pas taillé pour se permettre la grande histoire à la Tite-Live et à la Gibbon. Aux historiens d’h
fier sujet de saint Bernard, qui n’est pas un aérolithe tombé dans l’ histoire , mais qui a des racines dans le passé, qu’il faut
éable avenir ! — pendant dix volumes, de cinq cents pages chacun, une histoire faite avec des légendes de vingt lignes, — et je
sont écrites avec une main lourde et une encre opaque. Au lieu d’une histoire qui se tienne, comme une fresque, dans une unité
me une fresque, dans une unité brillante ou profonde, nous aurons une histoire , morcelée en panneaux étroits, avec un semis de p
ent petits, quoique déjà il y ait, parmi tous ces moines oubliés de l’ histoire , parmi toute cette masse immense de violettes de
t ce n’est pas tout le mal encore. Le mal n’est pas d’avoir écrit une Histoire des moines d’Occident pour les besoins du microsc
as donné à quelques-uns d’entre eux la différence qui compte devant l’ Histoire , la différence ou d’un de ces caractères ou d’un
peut pas longtemps supporter ! Tel est le double défaut capital de l’ histoire de M. de Montalembert. Il en a du reste senti la
sais guère, — pas plus que M. de Montalembert, — ce que deviendra son histoire ici présente, mais je crois savoir ce qu’elle vau
sert, la Chronique des monastères, devenue en ces derniers temps de l’ histoire sans laquelle il n’y a plus d’histoire d’aucune e
nue en ces derniers temps de l’histoire sans laquelle il n’y a plus d’ histoire d’aucune espèce, dans l’Europe désorientée, l’his
l n’y a plus d’histoire d’aucune espèce, dans l’Europe désorientée, l’ histoire des Moines d’Occident, de M. de Montalembert, ne
même du livre, qui ne sait pas faire profondément et magistralement l’ histoire d’une influence, sans se perdre dans les feux de
ce, sans se perdre dans les feux de file des faits, ou qui, faisant l’ histoire des faits, s’y perd encore, car il ne peut les do
livre, car se suivre n’est pas s’enchaîner, et dans l’exécution de l’ histoire de M. de Montalembert, demandons-nous ce qu’il y
’expression est de saint Grégoire le Grand, dont les lettres en cette histoire des Moines d’Occident font tout pâlir ! Ce n’est
es qui filtre l’image d’un ciel renversé entre toutes les ruines de l’ Histoire , la légende a été trouvée déjà par quelque pécheu
nsolent sifflet des rieurs, aperçus, domination petite ou grande de l’ histoire de quelque côté que ce soit, rien n’appartient en
Mais cette distraction ne dura pas, et aujourd’hui, jusque dans cette Histoire des moines d’Occident, l’orateur qu’il n’a jamais
as avec cela du soir pour le matin un talent réel de littérature ou d’ histoire  ? Et voilà pourquoi Les Moines d’Occident ne sont
d’histoire ? Et voilà pourquoi Les Moines d’Occident ne sont pas une histoire , mais une oraison, — oratio… pro monachis, et une
t par ne plus savoir si Les Moines d’Occident, cette suite de petites histoires , transcrites et traduites d’histoires plus longue
ccident, cette suite de petites histoires, transcrites et traduites d’ histoires plus longues et mieux racontées, sont, tels que l
65 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425
des vérités qu’il y proclame. Mais il lui est défendu de toucher à l’ histoire . S’il y touche, le préjugé se lève ; et, s’il l’é
rgon moderne qui a remplacé la langue de Bossuet, « on a sécularisé l’ histoire . » Les laïques et les philosophes, voilà les maît
la lèpre de l’onction divine et qui ne sont pas exposés à infecter l’ histoire de la sainteté du caractère sacerdotal, brillera
nature plus haute qu’un folliculaire, il était organisé pour écrire l’ histoire , non pour la troubler. Mais ce n’était pas tout d
te sévère abstraction du temps où l’on vit qu’on appelle l’étude de l’ histoire  ; Audin avait la sensibilité et l’imagination d’u
est trop tard » de La Fayette. Au contraire, plus il sera tard dans l’ histoire , plus elles lui apporteront de respects. Mais l’o
t de respects. Mais l’ouvrage capital de cette période fut un livre d’ histoire et sur le sujet le plus magnifique qui pût s’offr
sens de l’énigme sous sa lettre, dans ce redoutable sujet. C’était l’ Histoire de la Saint-Barthélemy. La seconde édition de cet
plus la pâle forme littéraire de l’Essai que sa manière d’entendre l’ histoire dans la Saint-Barthélemy n’est celle qu’il finit
e de puissance, plus d’ailes pour aller à un beau et terrible sujet d’ histoire que de serres pour le tenir et de regards pour le
on temps ; si, devant un des mille ruisseaux de sang qui sillonnent l’ histoire , il avait eu cette fermeté de raison qui écrit po
seulement un peuple, mais ce fut la Tradition même du pays, ce fut l’ histoire de France tout entière qui se souleva avec eux. C
en aurions-nous donné le conseil ? Ne savons-nous pas le mépris que l’ Histoire inflige aux sociétés qui ne savent pas se défendr
neur des peuples est comme l’honneur des femmes : si les violées de l’ histoire sont des héroïnes parce qu’elles ont tué leurs Ta
anateurs ? Mais ces mâles considérations, qui simplifient tout dans l’ histoire de la Saint-Barthélemy et qui couvrent les faits
atholiques avant tout. Lorsqu’on arrivera aux détails personnels de l’ histoire , Charles IX, Catherine de Médicis et le cardinal
ume et l’égare. Scrupule qu’une connaissance plus approfondie de leur histoire détruira bientôt chez le futur auteur du Luther !
bliait qu’il n’est permis à personne d’être magnanime aux dépens de l’ histoire , et que la vérité est La seule chose que l’homme,
haute, mais étroite figure de l’amiral de Châtillon. Telle est cette histoire , qui, grandement entendue, aurait suffi à la gloi
’il fallait pour porter loin ses erreurs au moment où il écrivait son histoire . Il est chaud, coloré, cherchant incessamment l’e
crivain qui se détirait à grand’peine de son limon originel. Dans son histoire , il disait trop de bien des protestants pour prov
in qui savait mieux que personne. Or le livre d’Audin apprenait mal l’ histoire la plus importante à connaître ; car 1572 est la
u depuis. Dans une lettre rendue publique, il s’est confessé de cette histoire avec l’humilité d’une intelligence chrétienne qui
vers l’origine du mal et pénétrer dans ses sources mêmes une phase d’ histoire dont on peut dire qu’il l’a possédée à la fin, ta
ures et incontestables. Bossuet avait écrit de la controverse et de l’ histoire théologique ; il restait à faire ce qu’a fait Aud
ncroyable tendresse. Or peindre en beau n’est pas permis au peintre d’ histoire . Cependant le Luther, comme le Calvin, comme le H
met, et d’un sommet qui touche au ciel, reste sur sa hauteur dans son histoire . Populaire pour les théologiens, il ne l’est pas,
n mélange inattendu, qui est presque une invention, la biographie à l’ histoire . Mérite énorme ! Quand des hommes, lassés des con
un modèle ; ils copiaient. Ils avaient Shakespeare. Pour inventer une histoire qui s’emparât de l’homme dans sa réalité complète
rd Chatam, est une « inviolable forteresse », que devait naître cette histoire intime qui, dans la vie de tout homme public, dou
tte histoire intime qui, dans la vie de tout homme public, double son histoire extérieure. Elle devait y naître, mais y naître t
fossoyeur de gouffres ! Des vies éparses, détachées de la trame de l’ histoire générale, encadrant plus étroitement un homme pub
le, qui a pris par le roman pour arriver aussi à la biographie et à l’ histoire  ; mais, s’il a d’autres procédés de divination, i
e « chaleur de cœur » que Schiller exigeait pour écrire artistement l’ histoire . « Il faut, — dit Schiller — que l’historien, apr
e pas seulement dans le Luther par l’unité de cette œuvre composite d’ histoire et de biographie, elle s’atteste encore par cet e
eterre, un faiseur de discours, un brillant souteneur de thèses sur l’ histoire  ; il s’enchaîne fidèlement aux événements ; il re
l’âme, et dans l’esprit trop de facultés positives, pour concevoir l’ histoire à la manière des sceptiques et des philosophes. I
oire à la manière des sceptiques et des philosophes. Il n’admet pas l’ histoire impartiale. L’impartialité doit lui paraître ce q
lui paraître ce qu’elle est réellement, — une négation. Il fait de l’ histoire passionnée comme en doivent faire les faibles cré
choisis, et qu’on peut appeler les sujets les plus intellectuels de l’ Histoire . Depuis, en effet, que l’Église romaine a posé da
Dire comment il fut renversé n’est pas assez pour l’historien. Ici l’ Histoire revêt un caractère qu’elle n’a point ailleurs. Da
et ce qui suffit, ce sont les effets et les résultats ; mais, dans l’ histoire religieuse, quand on a raconté les luttes, les co
rit et par le savoir. Compréhension des Écritures, lecture des Pères, histoire ecclésiastique, théologie, exégèse, Audin a tout
ient leur frivolité. Sans ces connaissances générales, il n’est pas d’ histoire particulière dans l’histoire du catholicisme que
connaissances générales, il n’est pas d’histoire particulière dans l’ histoire du catholicisme que l’historien pût toucher, tant
’un saint, n’est qu’une sublime flânerie d’un grand poète à travers l’ histoire ), Audin a quelquefois porté son regard par-dessus
cette borne du temps, dit éloquemment comment Audin aurait entendu l’ histoire générale, s’il s’y était adonné. En peu de mots o
rique avait aussi sa manière de comprendre l’ensemble d’une période d’ histoire . Dès qu’il eut plongé dans Luther et trouvé sa ve
! La vérité ! la vérité ! il n’y a plus que ce dernier pas à faire en histoire . Les formes littéraires sont épuisées. Elles sont
variété infinie, tel est le but, plus profond que la forme, de toute histoire , et qui restera à atteindre, quand il n’y aurait
a mort de l’esprit humain. Audin le comprenait ainsi. Il a repoussé l’ histoire officielle et drapée, l’histoire ad usum Delphini
le comprenait ainsi. Il a repoussé l’histoire officielle et drapée, l’ histoire ad usum Delphini qui subsiste encore, et pour des
qui ne sont, certes, d’aucune manière des fils de roi. Il concevait l’ histoire et l’a réalisée, sévère et railleuse en même temp
nt, ni du juge, ni même de la simple jeune fille, et il a voulu que l’ histoire eût la vérité de la Science, de la Justice et de
ion intrépide qu’Audin — cet esprit si délicat pourtant  — avait de l’ histoire . En lisant et discutant Luther, il avait trouvé d
de son œuvre, mais affaiblissant en réalité sa ferme conception de l’ histoire . À notre estime, la modestie d’Audin eut tort, et
llanimité de rhétorique. Nous savons bien que tout est danger, même l’ histoire , et que le mot d’Omar est le plus profond qui ait
evenu, dans son Henri VIII, aux vieilles formes conventionnelles de l’ histoire . Heureusement qu’il n’y revint pas au point que c
polémique que les deux précédents ouvrages, est pourtant encore de l’ histoire agressive, et la controverse, immaîtrisable et so
agressive, et la controverse, immaîtrisable et souveraine dans toute histoire religieuse, s’y trahit par les ardeurs de l’accen
 ! Lorsque dernièrement un écrivain soi-disant catholique13, dans une histoire de la Littérature française sous le gouvernement
raison d’Audin, quand il s’agit de la gloire d’un siècle qui a dupé l’ Histoire elle-même, — car l’Histoire dit « le siècle de Lé
git de la gloire d’un siècle qui a dupé l’Histoire elle-même, — car l’ Histoire dit « le siècle de Léon X » et elle l’a placé ent
t une statue de Michel-Ange retrouvée dans les fouilles confuses de l’ Histoire . Enfin il a versé les premières gouttes de vérité
qu’on puisse citer ; il n’en reste pas davantage de cette partie de l’ histoire du schisme anglais qui d’Henri VIII devait descen
bre des consommateurs sur la terre, Pour qui sentait en soi saigner l’ histoire , il était presque doux de se dérober aux atteinte
an-Paul fut pour Audin une cage aux vautours. Ce fut le charnier de l’ histoire  ; mais il avait cette pureté virile, imperméable
66 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242
ans tous les sens, leur vue est courte… Mais puisque après toutes les histoires sur la Révolution française, et Dieu sait s’il y
it révolutionnaire avant la Révolution, la tête qui la pensait, cette histoire , et qui, du propre aveu de son titre, se préoccup
l de croire qu’elle percerait assez avant dans l’intimité cachée de l’ Histoire pour toucher le point initial de l’influence subi
arts de siècle à couver ! Eh bien, rien de tout cela ! Titre profond, histoire superficielle. Quand on tombe de son titre dans l
Son livre, à le prendre pour ce qu’il est, ne devrait s’appeler que l’ histoire des règnes de Louis XV et de Louis XVI jusqu’aux
st que cela, et encore, nous allons voir tout à l’heure comment cette histoire est écrite !… Le long de cette histoire, bien ent
tout à l’heure comment cette histoire est écrite !… Le long de cette histoire , bien entendu, l’esprit révolutionnaire qui n’en
rdé, que de dater l’apparition de l’esprit révolutionnaire dans notre histoire de la fin du règne de Louis XIV, et de lui donner
révolutionnaire. Je ne le fais pas aussi nouveau que cela dans notre Histoire . Je ne le regarde pas comme de si moderne roture.
st jamais interrompu dans ses destructions depuis qu’il a paru dans l’ Histoire de France, s’y est glissé le jour où le principe
èdent moins la Révolution qu’ils ne la consomment. C’était là toute l’ histoire qu’il fallait écrire. C’était cette origine qu’il
était cette origine qu’il fallait retrouver et interroger. Fragment d’ histoire , il est vrai, mais de plus d’ampleur et de profon
lus d’ampleur et de profondeur que le morcelet qu’on nous donne là. L’ histoire de la Révolution n’existe pas sans tous ses prolé
pas dans le livre de M. Rocquain. À une certaine distance dans notre histoire , deux dates terribles, comme deux Sphinx, se rega
a pu lui coûter, ce n’est pas là un historien que l’écrivain de cette histoire . C’est tout au plus un sténographe artistique. Il
rtaines places, c’est tantôt un huissier de Parlement qui écrit cette histoire  ; c’est tantôt un marguillier janséniste. Pas plu
ur son compte, à ses risques et périls, pendant toute la durée de son histoire , et que tout, même les moindres paroles qui ont u
stie ou à la défiance de soi dans un homme qui se carre en un livre d’ histoire de cinq cents pages in-8º ; car s’il y a quelque
les citations tirées des Mémoires ou des écrits de ces gens-là, que l’ histoire de M. Rocquain se trouve faite… Je sais bien que
là, que l’histoire de M. Rocquain se trouve faite… Je sais bien que l’ Histoire ne se fait pas toute seule et qu’il faut la prend
t le dire, M. Félix Rocquain n’a pas ce geste du talent qui fait de l’ histoire , appartenant à tous, une œuvre glorieusement indi
Certainement, l’esprit révolutionnaire dont M. Félix Rocquain fait l’ histoire ne lui inspire pas les mêmes sentiments qu’à nous
bienveillance du public. Le temps est venu des sténographes, même en Histoire  ! Sténographes, photographes, calligraphes sont p
67 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
est encore l’infini des mondes. La géologie, en apprenant à l’homme l’ histoire de notre globe, l’époque de l’apparition de l’hum
initivement et l’appliquera à la solution des plus beaux problèmes. L’ histoire primitive, les épopées et les poésies des âges sp
phénomène plutôt qu’à l’autre. Les paralogismes que l’on commet sur l’ histoire des religions et sur leurs origines tiennent à la
s comme la raison et le parfait. L’homme spontané voit la nature et l’ histoire avec les yeux de l’enfance : l’enfant projette su
ants de la critique moderne. La chronologie n’est presque rien dans l’ histoire de l’humanité. Un concours de causes peut obscurc
enait l’homme d’une façon abstraite, générale, uniforme. On faisait l’ histoire de l’individu, comme quelques Allemands font enco
sait l’histoire de l’individu, comme quelques Allemands font encore l’ histoire de l’humanité, a priori et sans s’embarrasser des
sser des nuances que les faits seuls peuvent révéler. Que dis-je, son histoire  ? Il n’y avait pas d’histoire pour cet être sans
seuls peuvent révéler. Que dis-je, son histoire ? Il n’y avait pas d’ histoire pour cet être sans génialité propre, qui voyait t
rêves sur le monde suprasensible. Elles valent mieux en un sens que l’ histoire  ; car, dans l’histoire, il y a une portion fatale
asensible. Elles valent mieux en un sens que l’histoire ; car, dans l’ histoire , il y a une portion fatale et fortuite, qui n’est
tient ; c’est son portrait peint par elle-même. La fable est libre, l’ histoire ne l’est pas. Le Livres des rois, de Firdousi, es
pas. Le Livres des rois, de Firdousi, est sûrement une bien mauvaise histoire de la Perse ; et pourtant ce beau poème nous repr
u poème nous représente mieux le génie de la Perse que ne le ferait l’ histoire la plus exacte ; il nous donne ses légendes et se
âme. Les érudits regrettent fort que l’Inde ne nous ait laissé aucune histoire . Mais en vérité nous avons mieux que son histoire
s ait laissé aucune histoire. Mais en vérité nous avons mieux que son histoire  ; nous avons ses livres sacrés, sa philosophie. C
ue son histoire ; nous avons ses livres sacrés, sa philosophie. Cette histoire ne serait sans doute, comme toutes les histoires
sa philosophie. Cette histoire ne serait sans doute, comme toutes les histoires de l’Orient, qu’une sèche nomenclature de rois, u
as mieux posséder directement ce qu’il faut péniblement extraire de l’ histoire , ce qui seul en fait la valeur, l’esprit de la na
e, cette nature que Dieu a faite ne prêtent point à l’incident et à l’ histoire . Quelle distance de cette vaste divinisation des
au fond de la Bretagne ! Quelles lumières pour l’ethnographie, pour l’ histoire primitive, pour les origines de l’humanité ! Quel
es, aux décompositions et recompositions perpétuelles qui forment son histoire  ! Le progrès analytique de la pensée eût-il été s
autrement variée. Il n’y a pas de penseur qui, en réfléchissant sur l’ histoire de l’humanité, n’arrive à sa formule ; ces formul
qu’ici ceux qui ont tenté de présenter un système de philosophie de l’ histoire  131. Une carte de géographie n’est possible que q
de représenter a été exploré dans tous les sens. Or, qu’on y songe, l’ histoire est la vraie philosophie du XIXe siècle. Notre si
de la discussion intrinsèque des questions. Son grand souci, c’est l’ histoire , et surtout l’histoire de l’esprit humain. C’est
nsèque des questions. Son grand souci, c’est l’histoire, et surtout l’ histoire de l’esprit humain. C’est ici le point de séparat
n est philosophe, on est croyant, selon la manière dont on envisage l’ histoire  ; on croit à l’humanité, on n’y croit pas selon l
l’humanité, on n’y croit pas selon le système qu’on s’est fait de son histoire . Si l’histoire de l’esprit humain n’est qu’une su
n’y croit pas selon le système qu’on s’est fait de son histoire. Si l’ histoire de l’esprit humain n’est qu’une succession de sys
sent, il n’y a qu’à se jeter dans le scepticisme ou dans la foi. Si l’ histoire de l’esprit humain est la marche vers le vrai ent
Chacun, de nos jours, est ce qu’il est par la façon dont il entend l’ histoire . L’étude comparée des religions, quand elle sera
sur la base solide de la critique, formera le plus beau chapitre de l’ histoire de l’esprit humain, entre l’histoire des mytholog
rmera le plus beau chapitre de l’histoire de l’esprit humain, entre l’ histoire des mythologies et l’histoire des philosophies. C
l’histoire de l’esprit humain, entre l’histoire des mythologies et l’ histoire des philosophies. Comme les philosophies, les rel
tudier à loisir ces admirables pétrifications de la pensée humaine. L’ histoire des religions est encore presque toute à créer. M
rtance du rôle qu’elles ont joué dans le développement des idées. Une histoire de la philosophie 132, où Platon occuperait un vo
urie n’est pas un critique. Quand nous en serons venus au point que l’ histoire de Jésus soit aussi libre que l’histoire de Boudd
serons venus au point que l’histoire de Jésus soit aussi libre que l’ histoire de Bouddha et de Mahomet, on ne songera point à a
uleuse de Bouddha, et que ceux qui, parmi les Euro-péens, ont écrit l’ histoire de Mahomet n’ont jamais ressenti un bien violent
isme de la nationalité ou de l’individualité des narrateurs. La vraie histoire de la philosophie est donc l’histoire des religio
ualité des narrateurs. La vraie histoire de la philosophie est donc l’ histoire des religions. L’œuvre la plus urgente pour le pr
au. L’islamisme seul fait exception à cet égard : il est né en pleine histoire  ; les traces des disputes qu’il dut traverser et
comment les religions se consolident, sont tous aussi du domaine de l’ histoire . Le bouddhisme n’a pas cet avantage. L’induction
t avantage. L’induction et la conjecture auront une large part dans l’ histoire de ses origines. Mais quelles inappréciables lumi
ûr que le jour où M. Eugène Burnouf aura terminé son Introduction à l’ histoire du bouddhisme indien. Or le livre le plus import
le livre le plus important du XIXe siècle devrait avoir pour titre : Histoire critique des origines du christianisme. Œuvre adm
naissance universelle de l’esprit humain serait nécessaire pour cette histoire . Mais il faut prendre garde de transformer les an
e garde de transformer les analogies en emprunts réciproques, quand l’ histoire ne dit rien sur la réalité de ces emprunts. Nos c
o-latin ; mais le noyau d’où l’arbre est sorti est tout juif. C’est l’ histoire de cette curieuse embryogénie, l’histoire des rac
orti est tout juif. C’est l’histoire de cette curieuse embryogénie, l’ histoire des racines du christianisme, jusqu’au moment où
parition ni sur le principal héros. Mais la critique peut retrouver l’ histoire sous la légende, ou du moins retracer la physiono
, et a laissé derrière elle comme échelonnés aux divers degrés de son histoire ces systèmes, ces créations philosophiques, toujo
les trois religions qui jusqu’ici ont joué le plus grand rôle dans l’ histoire de la civilisation, les trois religions marquées
ersent sur ces études. Que serait-ce si, abordant la philosophie de l’ histoire , je montrais que cette science merveilleuse, qui
domaine des idées acquises. Quand on songe au rôle qu’ont joué dans l’ histoire de l’esprit humain des hommes comme Erasine, Bayl
main des mythes évidents, ce sont assurément les premières pages de l’ histoire romaine, les récits de la tour de Babel, de la fe
se contre ceux qui s’obligent à trouver dans chacun de ces récits une histoire vraie à la lettre et jusque dans ses moindres dét
e l’on tire du silence ou de l’absence des textes. Ainsi, de ce que l’ histoire la plus ancienne de l’histoire des juifs établis
absence des textes. Ainsi, de ce que l’histoire la plus ancienne de l’ histoire des juifs établis en Palestine n’offre aucune tra
sie, religion, fantaisie, tout cela est méconnu. 132. En entendant l’ histoire de la philosophie comme l’histoire de l’esprit hu
est méconnu. 132. En entendant l’histoire de la philosophie comme l’ histoire de l’esprit humain, et non comme l’histoire d’un
de la philosophie comme l’histoire de l’esprit humain, et non comme l’ histoire d’un certain nombre de spéculations. 133. La pl
tout semblables à ceux des apologistes que les faits merveilleux de l’ histoire de Gargantua sont indubitables. Rabelais les atte
fût écarté de la vérité, les journaux auraient réclamé. Et, si cette histoire n’était pas vraie, qui aurait osé l’imaginer ? La
après la révocation de l’édit de Nantes, le plus triste épisode de l’ histoire de l’Église gallicane, au XVIIe siècle.
68 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »
s du renseignement, mais dans la calme, profonde et fixe lumière de l’ Histoire , un livre pareil, à toute époque, serait digne d’
en-poète de Swedenborg a renoncé aux interprétations dramatiques de l’ histoire , et il s’est restreint aux fonctions plus modeste
n livre ! L’historien y manque, mais ce n’est pas tout. Il y manque l’ histoire  ! Car une statistique incertaine et des documents
tâche d’investigation, de comparaison et de critique, qu’on appelle l’ histoire d’un pays. Cela dit du fond des choses, resterait
! pas même en Russie. Or, s’il n’y en a pas en Russie, il n’y a pas d’ histoire de Russie en Europe, car l’histoire d’une nation
n a pas en Russie, il n’y a pas d’histoire de Russie en Europe, car l’ histoire d’une nation commence toujours de s’écrire entre
l’usage d’un dauphin quelconque (ad usum Delphini). Mais ce qui est l’ histoire dans sa partie intime, profonde, indiscrète, on l
ent en Russie, ce ne sont pas les notoriétés bien établies qui font l’ histoire , ce sont les indiscrétions : or, les indiscrétion
er, dans notre limite de critique littéraire, pourquoi il n’y a pas d’ histoire en Russie. Il y a des actes publics, mais, qu’on
on y songe ! parce qu’on les rapporte dans un livre, on ne fait pas d’ histoire pour cela. Beaumont-Vassy nous a raconté les fait
Leipzig ou le Journal de Francfort ? L’historiographie n’est pas de l’ histoire . L’historiographie n’est qu’une chancellerie de p
it y avoir un Grégoire de Tours dans les monastères de Moscou. Mais l’ histoire , c’est autre chose ! L’histoire, qui met la main
dans les monastères de Moscou. Mais l’histoire, c’est autre chose ! L’ histoire , qui met la main sur toutes les artères d’une soc
font souvent une caricature. De tels hommes pourraient-ils avoir une histoire  ? L’histoire, c’est de la grande peinture. Elle i
une caricature. De tels hommes pourraient-ils avoir une histoire ? L’ histoire , c’est de la grande peinture. Elle importe à la f
riographe ; ce n’est point un travail sagace et savant d’historien. L’ histoire ne s’invente pas. Où l’aurait-il prise ? Elle n’e
raîneaux fuyants de l’exil, qui empêchent les Russes de préparer leur histoire future en écrivant des Mémoires, — ces mines d’où
rer leur histoire future en écrivant des Mémoires, — ces mines d’où l’ Histoire doit sortir ! Il est de cela une raison plus inti
x qui ont la prétention ou la volonté d’écrire, en quatre points, une histoire de l’empire russe, mais ce sont les observateurs
e du marquis de Custine sur la Russie ?… Ce n’était pas là un livre d’ histoire , mais c’était un livre qui devait servir à l’Hist
s là un livre d’histoire, mais c’était un livre qui devait servir à l’ Histoire , et quelle histoire, du reste, avant ou depuis ce
oire, mais c’était un livre qui devait servir à l’Histoire, et quelle histoire , du reste, avant ou depuis cette époque, nous ren
s autour de ce livre ? il n’en restait pas moins le seul ouvrage où l’ histoire de la Russie, de ce pays ouvert aux voyageurs, ma
ussie, de ce pays ouvert aux voyageurs, mais fermé à la pensée, cette histoire qui ne s’écrit pas, avait été devinée, saisie au
té mieux que le bourgeois philosophe. Et, puisque nous parlons tant d’ histoire , il se montra surtout historien par ce côté encor
 » III Nous ne sommes pas plus heureux en mémoires privés qu’en histoire générale et qu’en roman. Les Mémoires secrets du
69 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »
Entretiens sur l’ histoire — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller52.
er52. Lundi 16 janvier 1865. Voué par goût et par prédilection à l’ histoire avant même de se lier par la profession, M. Zelle
et ont réclamé le docte office de sa parole. Une princesse qui aime l’ histoire , comme il sied à qui appartient de si près à la r
nt autre chose qu’un recueil de ces discours au nombre de vingt sur l’ histoire ancienne et celle du Moyen-Age. On craint toujour
itre présomptueux, de rappeler Bossuet pour ce célèbre Discours sur l’ Histoire universelle, et l’on a raison si l’on songe à la
de l’ouvrage, et qui en exprime l’idée, est celui-ci : Discours sur l’ Histoire universelle à Monseigneur le Dauphin, pour expliq
art. Au début, après quelques réflexions générales sur l’utilité de l’ histoire , sur ce « qu’il est honteux non-seulement à un pr
orables du monde dans le passé, Bossuet établit qu’indépendamment des histoires particulières, celle des Hébreux, la Grecque et l
stoires particulières, celle des Hébreux, la Grecque et la Romaine, l’ histoire de France, il n’y a rien de plus nécessaire, pour
e France, il n’y a rien de plus nécessaire, pour ne pas confondre ces histoires et en bien saisir les rapports, que de se représe
a loi impérieuse de son esprit. Il compare d’abord l’utilité de cette histoire universelle à celle d’une carte générale, d’une m
entière du peuple romain », disait Florus au début de son Abrégé de l’ histoire romaine. Bossuet, lui, embrasse dans son cadre to
exprimée : c’est celle, ni plus ni moins, d’un vicaire de Dieu dans l’ histoire . Comme on est homme pourtant, on a besoin de moye
ique incomplète d’alors les admettait ou les suggérait, seront pour l’ histoire ancienne au nombre de douze : Adam, Noé, Abraham,
: c’est le gros du livre, une interprétation purement religieuse de l’ histoire . La troisième partie enfin, qui revient sur la pl
ien de plus. L’auteur s’est attaché à faire des principaux faits de l’ histoire ancienne, fortement et nûment rapprochés, une con
fait cette sécheresse extrême de la première partie du Discours sur l’ Histoire universelle ; elle serait un vrai défaut, si cett
rivain élégant et ingénieux, dont l’ouvrage est moins une narration d’ histoire qu’un morceau oratoire et un panégyrique du peupl
ouveauté, une vue déjà moderne et un commencement de philosophie de l’ histoire . Montesquieu, on le sait, faisait grand cas de Fl
lante que lui-même il affectionnait53. Velléius, dans son Abrégé de l’ histoire grecque et romaine, a également des beautés, et m
ssant une telle question, il a le sentiment ou l’instinct des lois en histoire . C’est ainsi qu’au début du siècle de Louis XIV o
Sparte ou à Athènes. C’est un prophète qui ramasse sous son regard l’ histoire de tous les peuples : il a impuissance ou dédain
ssage qui rend on ne saurait mieux l’admiration traditionnelle : « L’ Histoire universelle de Bossuet parut en 1684. Les dates y
Cette première partie ainsi expliquée, et les grands événements de l’ histoire ancienne étant une fois distribués chronologiquem
nt de vue chrétien élevé sous lequel Bossuet concevait et ordonnait l’ histoire . Elle n’avait tout son sens pour lui que par cett
t le fond : il ne lui en a coûté qu’un mot. Et reprenant de nouveau l’ histoire de la Création et des époques primitives, tous ce
presque perdu ses titres ; Moïse les lui a rendus. Il lui retrace son histoire et ses origines ; il lui donne par écrit la Loi,
t Jésus-Christ ; Moïse, vu dans la perspective où Bossuet concentre l’ histoire , est le plus grand des hommes d’avant Jésus-Chris
sus-Christ, même par l’amertume. Cette architecture du Discours sur L’ Histoire universelle, à la bien prendre, est admirable en
ontinuerons notre analyse, et nous reviendrons ensuite à la véritable histoire , à celle que Bossuet admettait sans doute, et qu’
u Collège de France… Enfin, M. Pierron, précisément en 1852, dans son Histoire de la Littérature romaine, met Florus presque au-
70 (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »
ion, toute critique me seront des secours ou des guides précieux. Une Histoire de la Littérature française devrait être le couro
-elle ? et si l’on attendait d’avoir fini d’étudier pour écrire cette histoire , l’écrirait-on jamais ? Il faut se résoudre à fai
pouvoir leur rendre un plus grand service, que de leur présenter une Histoire de la littérature française qui s’adresse à tous
tout fraîchement initié aux recherches scientifiques : « L’étude de l’ Histoire littéraire est destinée à remplacer en grande par
a littérature. Elle ne la laisse subsister que comme une branche de l’ histoire , histoire des mœurs, ou histoire des idées. Mais
ure. Elle ne la laisse subsister que comme une branche de l’histoire, histoire des mœurs, ou histoire des idées. Mais pourtant,
subsister que comme une branche de l’histoire, histoire des mœurs, ou histoire des idées. Mais pourtant, même alors, c’est aux œ
r, plutôt qu’aux résumés et aux manuels. On ne comprendrait pas que l’ histoire de l’art dispensât de regarder les tableaux et le
originaux n’est pas l’illustration perpétuelle et le but dernier de l’ histoire littéraire, celle-ci ne procure plus qu’une conna
de la littérature. Mais il ne faut pas perdre de vue deux choses : l’ histoire littéraire a pour objet la description des indivi
s auraient à la lecture des mêmes ouvrages. On verra, en lisant cette histoire , que j’y ai fait une grande place au moyen âge, u
à l’étude des puissantes individualités qui sont l’objet propre de l’ histoire littéraire et l’instrument efficace de la culture
i été conduit ainsi à éliminer tout ce que souvent on a mêlé dans une Histoire de la Littérature française, et qui pourtant n’y
qui pourtant n’y appartient pas réellement. Je n’ai pas voulu faire l’ Histoire de la civilisation, ni l’Histoire des idées ; et
ellement. Je n’ai pas voulu faire l’Histoire de la civilisation, ni l’ Histoire des idées ; et j’ai laissé de côté des écrits qui
jets seraient de premier ordre. Je n’ai pas prononcé des noms à qui l’ histoire politique fera honneur : il y a d’excellents homm
orien ou un philosophe ne croirait pas pouvoir éviter. J’ai éliminé l’ histoire de la littérature de langue d’oc : elle n’avait p
d’oc : elle n’avait pas plus de raison d’entrer dans un ouvrage que l’ histoire de la littérature celtique, ou l’histoire des œuv
ntrer dans un ouvrage que l’histoire de la littérature celtique, ou l’ histoire des œuvres écrites en latin par des Gaulois ou de
latin par des Gaulois ou des Français. Je n’ai même pas voulu faire l’ histoire de la langue : c’est tout un livre qu’il faudrait
t un livre qu’il faudrait écrire ; entre la Grammaire historique et l’ Histoire de la littérature, il y a place pour ce que j’app
’Histoire de la littérature, il y a place pour ce que j’appellerais l’ Histoire littéraire de la langue, l’étude des aptitudes, r
space. Après quelques-uns de ceux qui se sont récemment appliqués à l’ Histoire littéraire, et notamment après M. Lintilhac, j’ai
ains cas, les plus accessibles à tout le monde. Dans le plan de cette Histoire , on verra aisément que je me suis attaché à respe
71 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256
oriæ74… » Le caractère élevé, auguste et, pour ainsi dire, sacré de l’ histoire est gravé dans tout ce qu’il écrit. Malgré les di
vait éclairci les préliminaires « supposaient une étude profonde de l’ histoire de France ; » il trouvait que l’ouvrage « se reco
qu’une occasion de traverser et de repasser dans toute son étendue l’ histoire de France, de la ranger et de la coordonner par r
. » C’est de cette idée que M ignet partira bientôt pour entamer son Histoire de la Révolution ; l’Introduction qu’il mit en tê
expression formelle de la pensée philosophique qu’il apportait dans l’ histoire , il ne s’y donnait pas moins à connaître par le s
rendait beaucoup. Dès 1821, on offrait au jeune écrivain de faire une Histoire de la Révolution française ; on lui proposait aus
du National ; il y préluda dès le premier jour, aussi bien qu’à cette histoire de la Réformation qu’il devait développer et mûri
s stations plus riantes, sous le soleil. Au printemps de 1824 parut l’ Histoire de la Révolution française : ce fut un immense su
aurait elle-même recommencée, si elle eût été à refaire. On avait des histoires écrites par de véritables contemporains, acteurs
s, juges et parties, des mémoires. M ignet fut le premier qui fit une histoire complète abrégée, un tableau d’ensemble vivant et
tiers-état, c’est-à-dire de tout le monde. Ce prodigieux succès que l’ histoire plus développée de M hiers obtint après être term
ans aller jusqu’au sens mystique, croyait également à des lois dans l’ histoire  ; tous les esprits supérieurs les aiment au point
ne de ces paroles qui serviraient bien d’épigraphe et de devise à une histoire de la Révolution française. Ce qu’il y avait d’ex
sauraient contrarier ni affecter puissamment le système général de l’ histoire . Nous dirons tout à l’heure comment il conçoit ce
t son but et put livrer aux enfants du lendemain de la révolution une histoire claire, significative, avouable dans ses points d
ai : Que voulez-vous ? c’est ainsi qu’il convient plus ou moins que l’ histoire s’arrange pour être portative et pouvoir entrer c
e, n’atteint en rien la réalité, le fond même des choses, pas plus en histoire que dans le reste ; il n’arrive à concevoir et à
ire que moyennant des méthodes et des points de vue qu’il se donne. L’ histoire est donc un art ; il y met du sien, de son esprit
fixes au sein de souvenirs épars et tout palpitants. Ces chaînes de l’ histoire , en tombant sur des plaies vives, les firent crie
tre âge Échappe à l’orage !… tous ceux-là acceptèrent de confiance l’ histoire de la révolution, telle que la leur rendait la pl
en troubler. C’est en soi, si l’on peut ainsi parler, un beau livre d’ histoire . Au sortir de l’Histoire de la Révolution, ou dan
, si l’on peut ainsi parler, un beau livre d’histoire. Au sortir de l’ Histoire de la Révolution, ou dans le temps même où il s’e
losophes, et lu des mémoires approfondis sur certaines questions de l’ histoire civile ou religieuse. Ces nombreux travaux ne l’o
vaux ne l’ont pas empêché de poursuivre comme son œuvre essentielle l’ Histoire de la Réformation, qui s’est encore plus enrichie
tout, nous parlerons de la manière dont M.Mignet conçoit en général l’ histoire elle-même. Il en eut de tout temps la vocation re
e et régulateur, il s’attache d’abord à séparer la partie mobile de l’ histoire d’avec ce qu’il appelle sa partie fixe ; il embra
t là, selon lui, la charpente, l’ostéologie, le côté infaillible de l’ histoire . La part individuelle des intentions trouve à se
dont il dispose, M.Mignet est ainsi parvenu à réunir pour base de son Histoire de la Réformation jusqu’à 400 volumes de correspo
s. Et, en général, on voit M.Mignet s’appliquer constamment à tirer l’ histoire de la région des doutes et des accidents, de la s
un simple recueil de dépêches, il a trouvé moyen de dresser toute une histoire politique du grand règne. M.Mignet a plus fait po
étroite la part des intentions et des influences personnelles dans l’ histoire , s’il les a souvent encadrées et un peu écrasées
fins sérieuses. J’avoue (et j’en demande pardon à la philosophie de l’ histoire ) que tout cela fait bien rêver ; on arrive, après
sont ces derniers habituellement qui ont le triomphe définitif dans l’ histoire . Osons bien nous l’avouer, oui, c’est au prix de
il entre à son rang dans les pyramides des rois. La lecture de cette histoire d’un nouveau genre, au moment où on l’achève, lai
mais après l’avoir lue dans son entier, on se sent dégoûté des autres histoires comme étant superficielles, et il semble qu’on ne
par le besoin de tout bien savoir, se réduire désormais à ce régime d’ histoire purement diplomatique, dont l’objet est surtout d
rame romanesque de Perez rejoint et traverse les grands intérêts de l’ histoire , et où les deux ressorts se confondent, sont d’un
teur se plaît à la déployer et à la gouverner au sein des masses de l’ histoire . Saint Boniface, jugé au point de vue civil, y re
nous autorisera à les indiquer. M.Mignet, on l’a vu, distingue dans l’ histoire deux portions, l’une plus fixe et comme infaillib
dire que l’écrivain, par endroits, marque trop les articulations de l’ histoire . Toutes les critiques à faire pour le détail rent
Witt ; nous osons lui proposer à lui-même ce parfait exemple pour son histoire future de la Réformation. Et puisque nous sommes
72 (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312
té de réduire à des classifications fixes et à des formules simples l’ histoire et la vie ; qu’il a pris trop souvent la clarté e
d’après M. Homais ? qui reprocherait à Bossuet de n’avoir pas conçu l’ histoire universelle comme Herder ou Auguste Comte, et à P
ssi générale, aussi profonde que celui de Renan, Taine et Michelet. L’ histoire se propose trois objets principaux : critiquer le
la tentative la plus considérable qui ait été faite pour constituer l’ histoire en science au nom d’une conception philosophique,
et de la résurrection du passé. Logiquement cette reconstitution de l’ histoire aurait dû être entreprise après que les bases de
le premier en France utilisé les documents d’archives pour écrire une histoire générale, recommandé l’emploi méthodique des sour
loi méthodique des sources originales, et affirmé qu’il n’y a point d’ histoire sans érudition. Mais il faut reconnaître qu’il se
humaine qu’elle excluait d’avance toute conception scientifique de l’ histoire . Le développement de l’humanité était à ses yeux
lle et volontaire de l’homme vers la pleine autonomie morale. Toute l’ histoire était pour lui un vaste symbolisme révélant l’ess
nisme à la Réforme, de la Réforme à la Révolution française. Écrire l’ histoire , c’est saisir dans chaque époque les faits caract
ales, à une anatomie, à une physiologie et même à une pathologie de l’ histoire  ; il pense que les hommes comme les actions des h
actions des hommes sont des produits nécessaires, et il voit toute l’ histoire comme une chaîne infinie de causes et d’effets. I
e chaîne infinie de causes et d’effets. Il reconnaît sans doute que l’ histoire , comme toutes les sciences morales, est une scien
é les choses vivantes, il a pourtant montré dans quelles conditions l’ histoire peut devenir une science et quelle méthode on doi
notion de science et celle de philosophie. Il est vraisemblable que l’ histoire deviendra difficilement une science au sens propr
C’est la critique qui permettra de discerner en quelque mesure dans l’ histoire ce qui peut être objet de science de ce qui reste
ent pas de l’accuser d’introduire la fantaisie et l’arbitraire dans l’ histoire  ; ils ne voient pas dans ses hypothèses ce qui s’
sagacité que Renan dans cette divination critique du symbolisme de l’ histoire , et nous croyons que ses livres marqueront une da
istorique. Personne n’a jamais eu au même degré que lui, le sens de l’ histoire . Il a rompu en visière avec ce pédantisme de la c
après avoir ainsi tout remis en question, de tenter de reconstituer l’ histoire du passé telle qu’il pouvait se l’imaginer, parce
laisser entraîner par elle ; il cherche comme Taine à démêler dans l’ histoire la vérité scientifique, mais il a une plus fine p
tés ironiques et sceptiques du génie de Renan, de ne plus voir dans l’ histoire qu’un jeu décevant d’apparences imaginaires, on é
t sur la doctrine qui fait de la révélation chrétienne le centre de l’ histoire et l’explication de l’univers. Le cœur déchiré (c
l’Académie des inscriptions, le prix Volney, pour un grand ouvrage, l’ Histoire générale et système comparé des langues sémitique
utenue en 1852, un livre sur Averroès et l’averroïsme, capital pour l’ histoire de l’introduction de la philosophie grecque en Oc
rables volumes intitulés : Essais de morale et de critique ; Études d’ histoire religieuse ; Nouvelles études d’histoire religieu
le et de critique ; Études d’histoire religieuse ; Nouvelles études d’ histoire religieuse. Sa renommée littéraire grandissait ra
de sa Vie de Jésus, l’introduction de l’œuvre capitale de sa vie : l’ Histoire des origines du christianisme, qui forme sept vol
ions religieuses lui avaient toujours paru les questions vitales de l’ histoire et celles où peuvent le mieux s’appliquer les deu
au christianisme, c’est-à-dire au plus grand phénomène religieux de l’ histoire , que Renan appliqua ses qualités d’érudit, de pei
plus tard compléter son ouvrage en y ajoutant, pour introduction, une Histoire d’Israël, dont il a publié trois volumes et dont
émocratique et républicaine. Convaincu que les grands mouvements de l’ histoire ont leur raison d’être dans la nature même des ch
ets et prendre tous les tons. Tout en continuant ses grands travaux d’ histoire et d’exégèse, tout en traduisant Job, l’Ecclésias
Job, l’Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques, tout en donnant à l’ histoire littéraire de la France des notices qui sont des
enne : linguistique, littérature, théologie, philosophie archéologie, histoire naturelle même, rien de ce qui touche à la scienc
science de l’homme ne lui est étranger. Ses travaux d’épigraphie et d’ histoire littéraire sont admirables de méthode et de préci
oire par excellence. Dans un siècle qui est avant tout le siècle de l’ histoire , où les littératures, les arts, les philosophies,
ant éminent de son temps. On peut dire qu’il a élargi le domaine de l’ histoire , car il y a fait entrer l’histoire des religions.
ire qu’il a élargi le domaine de l’histoire, car il y a fait entrer l’ histoire des religions. Avant lui c’était un domaine réser
sent du reste rationalistes ou croyants. Il a le premier traité cette histoire dans un esprit vraiment laïque et l’a rendue acce
s graves à l’idée de surnaturel et de révélation en faisant rentrer l’ histoire des religions dans l’histoire générale de l’espri
l et de révélation en faisant rentrer l’histoire des religions dans l’ histoire générale de l’esprit humain. D’un autre côté, il
ous l’importance de la science des religions pour l’intelligence de l’ histoire et d’avoir éveillé dans beaucoup d’âmes le goût d
la vie morale ; personne n’a plus résolument exclu le surnaturel de l’ histoire . Mais en même temps il a pieusement recueilli tou
d’un personnage pour lesquelles les documents positifs font défaut, l’ histoire a le droit de reconstituer par divination « une d
iorité réside dans le don particulier qu’il a possédé de comprendre l’ histoire et la nature dans leur variété infinie. On l’a co
aine consacra un de ses plus beaux essais de critique à l’auteur de l’ Histoire de la Révolution d’Angleterre 12. L’enseignement
49. Compte d’abord les devoirs officiels exigés de grec, philosophie, histoire , latin, français ; ensuite la préparation à la li
ce moment, et enfin toutes mes études particulières de littérature, d’ histoire , de philosophie. Tout cela marche de front, et j’
s élèves de philosophie fussent dispensés de suivre les conférences d’ histoire en seconde année, Taine non seulement les suivait
fourni les démonstrations péremptoires qu’ils réclamaient. Le sujet d’ histoire de la philosophie était : « Socrate d’après Xénop
attachés, furent contraints de s’en évader. De ce nombre fut Taine. L’ histoire de ses tribulations est bonne à raconter, ne fût-
re des philosophes allemands, de la Logique et de la Philosophie de l’ histoire de Hegel : « J’essaie de me consoler du présent e
libre est une science magnifique sur qui se fonde la philosophie de l’ histoire , qui vivifie la physiologie et ouvre la métaphysi
du langage ; et enfin là-dedans les principes d’une philosophie de l’ histoire . » Le livre sur l’Intelligence n’est pas autre ch
osophique dont je t’ai touché un mot et qui consisterait à faire de l’ histoire une science, en lui donnant comme au monde organi
e. » N’avons-nous pas là en une ligne le résumé de l’introduction à l’ Histoire de la littérature anglaise et l’idée fondamentale
e et l’idée fondamentale qui a inspiré tous les écrits de Taine sur l’ histoire , l’art et la littérature ? Malheureusement il se
nouvelle de sa précoce érudition ; il se montrait aussi versé dans l’ histoire romaine, aussi familier avec Polybe, Denys d’Hali
et Machiavel, que dans son La Fontaine il s’était montré versé dans l’ histoire du xviie  siècle et familier avec Saint-Simon et
out on ne pouvait admettre cette phrase sur Bossuet : « Il résumait l’ histoire avec un grand sens et dans un grand style, mais p
t, et elle devait, dix ans plus tard, le faire sentir à l’auteur de l’ Histoire de la littérature anglaise. Après avoir vécu pend
xviiie  siècle, qui démontrait, réfutait en partant des principes. L’ histoire de la civilisation de Guizot, les cours de Jouffr
ontenter de poursuivre, par une série d’études isolées, à travers les histoires et les littératures32, la vérification de son sys
l’adapter à un vaste ensemble de faits, d’écrire un grand chapitre d’ histoire littéraire qui serait en même temps un chapitre d
pitre d’histoire littéraire qui serait en même temps un chapitre de l’ histoire du cœur humain, un essai partiel de philosophie d
re de l’histoire du cœur humain, un essai partiel de philosophie de l’ histoire , ou pour parler son langage, d’anatomie et de phy
d’anatomie et de physiologie historiques. Dès le 17 janvier 1856, son Histoire de la littérature anglaise est annoncée, et à par
éthodes et des formules scientifiques à la critique littéraire et à l’ histoire , et pour condamner son système, tout en admirant
vres nouvelles. Il publia en 1858 un volume d’Essais de critique et d’ histoire , en 1860 La Fontaine et ses Fables, et une deuxiè
ne influence égale à la sienne ; partout, dans la philosophie, dans l’ histoire , dans la critique, dans le roman, dans la poésie
e, le maréchal Randon, ministre de la guerre, le nomma examinateur (d’ histoire et d’allemand) au concours d’admission à Saint-Cy
ante, il remplaçait Viollet-le-Duc comme professeur d’esthétique et d’ histoire de l’art à l’École des beaux-arts. Il était bien
ante de la princesse Mathilde. Au mois de décembre 1863, paraissait l’ Histoire de la littérature anglaise, précédée d’une introd
ée, sans aucun ménagement pour les idées reçues, une philosophie de l’ histoire strictement déterministe. Taine présenta son ouvr
itique, avec autant de soin qu’il étudiait l’Italie ancienne dans son histoire et ses monuments45. À peine installé dans sa chai
ont pas autre chose que la démonstration, par des exemples tirés de l’ histoire de l’art, des idées dont la Littérature anglaise
ure anglaise avait donné la démonstration par des exemples tirés de l’ histoire littéraire. Il caractérise admirablement sa conce
’histoire littéraire. Il caractérise admirablement sa conception de l’ histoire , dans une lettre à E. Havet du 29 avril 1864 : «
E. Havet du 29 avril 1864 : « Je n’ai jamais prétendu qu’il y eût en histoire ni dans les sciences morales des théorèmes analog
sciences morales des théorèmes analogues à ceux de la géométrie46. L’ histoire n’est pas une science analogue à la géométrie, ma
autour des mathématiques et les sciences qui se groupent autour de l’ histoire , toutes deux opérant sur des quantités, mais les
voilà tout. » Tout en publiant ses Nouveaux Essais de critique et d’ histoire (1865), il se délassait du professorat et de ses
aient dans son cerveau. Il traça le plan d’un livre sur les Lois de l’ Histoire , puis d’un autre sur la Religion et la Société en
maintes fois exprimée de M. Taine si je faisais ici autre chose que l’ histoire de ses livres et de son esprit ; mais cette histo
utre chose que l’histoire de ses livres et de son esprit ; mais cette histoire serait-elle complète si je ne disais pas que dans
e mœurs qui étaient à ses yeux la base même de la philosophie et de l’ histoire . Il avait rapporté d’un long séjour en Angleterre
avait naguère conçus de travaux sur la Révolution, sur les lois de l’ histoire , sur la société et la religion en France, se repr
graduellement. Il allait avoir à appliquer à une grande période de l’ histoire , les principes et la méthode qu’il avait déjà app
our lui-même sa méthode et son système ; de 1853 à 1858 il parcourt l’ histoire et le monde pour chercher dans des cas particulie
nces intellectuelles et morales et domine d’assez haut la nature et l’ histoire pour s’élever à une conception personnelle de l’u
on et la philosophie. Mais, si brillante qu’ait été cette époque de l’ histoire intellectuelle de la France, quel qu’ait été le g
t le caprice pouvaient tenir lieu d’étude, et qu’on pouvait deviner l’ histoire et l’âme humaine, les peindre et les décrire par
ainement les textes. Les philosophes demandent aux mathématiques, à l’ histoire naturelle, à la physiologie, les fondements d’une
dilection marquée pour la société des artistes. Il vit la nature et l’ histoire avec des yeux de peintre, attachant une importanc
ique, et il cherche dans le déterminisme l’explication des faits de l’ histoire comme celle des œuvres de l’esprit. Toutefois, si
nce infatigable, groupés avec une méthode rigoureuse. Il procédait en histoire et en critique littéraire ou artistique comme en
rmer tous les problèmes de littérature et d’esthétique en problèmes d’ histoire . Aussi ses ouvrages, à l’exception de son Voyage
Pyrénées et de son livre l’Intelligence, sont-ils tous des ouvrages d’ histoire . Ils marquent le dernier terme de l’évolution par
n par laquelle la critique littéraire est devenue une des formes de l’ histoire . Villemain avait le premier montré les relations
nt tout les documents les plus précieux, les plus significatifs que l’ histoire puisse enregistrer, en même temps que le fruit né
ouis XIV ; l’Essai sur Tite-Live est un essai sur l’esprit romain ; l’ Histoire de la littérature anglaise est une histoire de la
i sur l’esprit romain ; l’Histoire de la littérature anglaise est une histoire de la civilisation anglaise et de l’esprit anglai
temps de Périclès et d’Alexandre. On sent très bien que pour Taine l’ histoire littéraire et l’histoire de l’art sont des fragme
lexandre. On sent très bien que pour Taine l’histoire littéraire et l’ histoire de l’art sont des fragments de l’histoire naturel
l’histoire littéraire et l’histoire de l’art sont des fragments de l’ histoire naturelle de l’homme, qui elle-même est un fragme
e l’histoire naturelle de l’homme, qui elle-même est un fragment de l’ histoire naturelle universelle. Même la Vie et opinions de
française écrite par le même historien philosophe à qui nous devons l’ Histoire de la littérature anglaise. Jamais aucun écrivain
raits les plus caractéristiques. Il se montre en cela grand peintre d’ histoire . Son art n’est pas moins grand à ramener à quelqu
les il représente le type auquel il se rattache. Taine cherche dans l’ histoire les types les plus parfaits des diverses variétés
perbes animaux humains pourtant qui se soient jamais rués à travers l’ histoire . On a vivement reproché cette inconséquence à Tai
idée générale ; nulle part il n’a exposé la série des événements de l’ histoire comme plus strictement déterminée par l’action de
r les remplacer par des institutions rationnelles sans racines dans l’ histoire ni dans les mœurs ; il est vrai que l’esprit jaco
l. On apprenait, en les lisant, à aimer la France, à l’aimer dans son histoire ressuscitée par lui, à l’aimer dans son peuple do
ont été nos ancêtres, qui nous ont fait ce que nous sommes et dont l’ histoire retrouve et ressuscite les pensées, les désirs et
et pieuse du passé, la tradition interrompue. Il m’a fait voir dans l’ histoire l’étude la plus propre à élargir l’esprit tout en
il m’a montré comme la plus noble des vocations, celle d’enseigner l’ histoire , d’enseigner la France, de servir d’intermédiaire
sé de modèles à imiter. Sans doute il a mis en lumière des côtés de l’ histoire , des points de vue négligés avant lui. Il a donné
ence jusque-là négligée des causes physiologiques et pathologiques en histoire , et ouvert aux investigations une voie nouvelle,
historique. La préface qu’il a mise en tête du septième volume de son Histoire de France suffirait à montrer qu’il ne pouvait pr
qui fait sa grandeur comme artiste, la puissance de vie qui anime son histoire  ; c’est ce qui fait aussi sa partialité, le carac
toujours à ses yeux la plus grande manifestation de la France dans l’ histoire et comme la révélation de la justice. Deux ou tro
mais je sentis Dieu. » En même temps s’éveillait en lui l’amour de l’ histoire et le sentiment de sa vocation future. « Ma plus
t là, nulle autre part, que j’ai reçu d’abord la vive impression de l’ histoire . Je remplissais ces tombeaux de mon imagination,
nt, l’esprit chez lui soutenait le corps. Sa conception générale de l’ histoire semble avoir été inspirée par la lutte, le drame
llège Sainte-Barbe, fondé par l’abbé Nicole, il ignorait encore que l’ histoire fût sa vocation ; les circonstances le lui révélè
l’enseignement de la philosophie. C’est à contrecœur qu’il enseigne l’ histoire à Sainte-Barbe. Toutefois, bien que ses lectures
tions métaphysiques pour le tourner vers la philosophie du langage, l’ histoire des idées, la philosophie de l’histoire. De bonne
la philosophie du langage, l’histoire des idées, la philosophie de l’ histoire . De bonne heure il voit dans l’histoire la contre
es idées, la philosophie de l’histoire. De bonne heure il voit dans l’ histoire la contre-épreuve de l’observation psychologique
s leur vocabulaire, puis un essai sur la culture de l’homme, puis une histoire philosophique du christianisme. Une fois à Sainte
en faisant les cours d’où devait sortir en 1827 l’admirable Précis d’ histoire moderne, paru peu de mois après la traduction de
moderne, paru peu de mois après la traduction de la Philosophie de l’ histoire de Vico. Lorsqu’en 1826, monseigneur Frayssinous
par raison d’économie de confier à un seul maître l’enseignement de l’ histoire et celui de la philosophie, Michelet se mit aussi
ère leçon fut une introduction générale aux deux cours. Il veut que l’ histoire et la philosophie se prêtent un mutuel secours. L
veut que l’histoire et la philosophie se prêtent un mutuel secours. L’ histoire étudiera les faits, la philosophie les lois, l’hi
el secours. L’histoire étudiera les faits, la philosophie les lois, l’ histoire l’homme collectif, la philosophie l’homme individ
ours de philosophie est un cours de psychologie et de morale, celui d’ histoire est une histoire de la civilisation, où il cherch
ie est un cours de psychologie et de morale, celui d’histoire est une histoire de la civilisation, où il cherche à dégager le ca
onception philosophique qui dirigera tous ses travaux historiques : l’ histoire est le drame de la lutte entre la liberté et la f
philosophe. Bien qu’il aille en 1825 en Allemagne réunir des livres d’ histoire pour une étude sur Luther, et bien qu’il ait déjà
philosophie. M. de Montbel le contraint à se vouer exclusivement à l’ histoire et même à l’histoire ancienne. Il se met à enseig
ontbel le contraint à se vouer exclusivement à l’histoire et même à l’ histoire ancienne. Il se met à enseigner l’histoire romain
t à l’histoire et même à l’histoire ancienne. Il se met à enseigner l’ histoire romaine et du premier coup il conçoit une œuvre d
remière partie, la République, parut en 1831. Il comptait y ajouter l’ histoire de l’Empire, mais les circonstances vinrent encor
e normale fut rétablie sur son plan primitif, avec deux professeurs d’ histoire , l’un pour l’antiquité, l’autre pour le moyen âge
que Michelet fut chargé et c’est de ses nouveaux cours que sortit son histoire de France. Cette période d’enseignement à l’École
i devait le soutenir et l’inspirer dans le travail de toute sa vie. L’ Histoire romaine fut le premier fruit de cette période heu
La puissance de son imagination, la magie de son style donnaient à l’ histoire de la vieille Rome la réalité de l’histoire conte
e son style donnaient à l’histoire de la vieille Rome la réalité de l’ histoire contemporaine. Les hardies hypothèses de Niebuhr,
nécessités nouvelles de son enseignement qui le poussèrent à écrire l’ Histoire de France. La France était à ses yeux le principa
yeux le principal acteur de ce drame de la liberté qui remplissait l’ histoire  ; et de plus il éprouvait pour le moyen âge le mê
épris de la littérature, des mœurs, des coutumes, des monuments, de l’ histoire du moyen âge. La poésie, le théâtre, le roman, la
lution de 1830 et qui l’avait même célébrée dans son Introduction à l’ histoire universelle (1831), comme le couronnement naturel
n à l’histoire universelle (1831), comme le couronnement naturel de l’ histoire de France, partageait en même temps l’intérêt pas
eillait le véridique témoignage. Il résolut de donner à la patrie son histoire . En 1833 parut le premier volume de l’Histoire de
donner à la patrie son histoire. En 1833 parut le premier volume de l’ Histoire de France ; le sixième, publié en 1843, s’arrêtai
hie les idées et les sentiments des hommes d’autrefois59. Pour lui, l’ histoire n’est ni un récit, ni une analyse philosophique,
é une tendre et profonde admiration60. En même temps qu’il publiait l’ Histoire de France, il ébauchait à la Faculté des lettres,
à la Faculté des lettres, où il suppléa Guizot en 1834 et en 1835, l’ Histoire de la Renaissance et de la Réforme. C’est à cette
l entreprenait, dans la Collection des documents inédits relatifs à l’ histoire de France, la publication des pièces du procès de
troite direction de M. Cousin, et en 1838 il fut appelé à la chaire d’ histoire et de morale au Collège de France. Au lieu d’un p
éloquente et généreuse. Le caractère vague et hybride de la chaire d’ histoire et de morale semblait justifier d’avance un ensei
t profonde, où, comme dans ses cours, la prédication morale prenait l’ histoire pour base. Sorti des rangs du peuple et fier de s
la voyait, comme un évangile de justice et de paix, et il écrivit son Histoire de la Révolution, dont le premier volume parut en
recherches sur lesquelles cet ouvrage est appuyé63, ce n’est pas une histoire , c’est un poème épique en sept volumes, dont le p
France et l’Europe au lendemain de 1789.   Entre la composition de l’ Histoire de France au moyen âge et celle de l’Histoire de
tre la composition de l’Histoire de France au moyen âge et celle de l’ Histoire de la Révolution française, un profond changement
son apostolat n’avait pas été stérile, lui qui avait voulu tirer de l’ histoire un principe d’action et créer « plus que des espr
t à combattre pour les causes qui lui étaient chères en terminant son Histoire de la Révolution (1853), et en racontant les épis
te de son bonheur domestique, Michelet abandonna pour quelque temps l’ histoire , « la dure, la sauvage histoire de l’homme », et
chelet abandonna pour quelque temps l’histoire, « la dure, la sauvage histoire de l’homme », et se tourna vers la nature. Il l’a
les ailes de l’Oiseau il avait échappé aux accablantes fatalités de l’ histoire  ; l’Insecte lui avait enseigné la puissance du le
le, patrie, nature. L’enfant doit apprendre « la patrie, son âme, son histoire , la tradition nationale », et les sciences de la
es idées même auxquelles l’avait conduit l’étude de la nature et de l’ histoire . Toute l’antiquité joint sa voix à la sienne : l’
int abandonné ses travaux historiques. De 1855 à 1867, il termina son Histoire de France, depuis Charles VIII jusqu’à 1789. Cett
e France, depuis Charles VIII jusqu’à 1789. Cette seconde partie de l’ histoire de France est conçue dans un tout autre esprit et
ruption des Valois ? Tout est nouveau, imprévu, instructif dans cette histoire . Chaque mot fait penser, ou rêver. Avec lui nous
volution en Pologne, en Hongrie, en Roumanie. Le dernier volume de l’ Histoire de France avait paru en 1867. Transformé, rajeuni
. Au lendemain de la Commune, il reprenait la plume et commençait une Histoire du xixe  siècle. Sentant que ses forces le trahir
malade s’imposa pour lui-même. Il nous a laissé dans la préface de l’ Histoire de la Révolution le témoignage du culte qu’il por
derniers sentiments ont été la principale inspiration de ses livres d’ histoire . Il n’avait point la passion désintéressée de la
oir le cœur et de former le caractère, l’étude et l’enseignement de l’ histoire étaient pour lui un moyen de perpétuer, de renouv
a passionnément la France ; il a tracé d’elle au second volume de son Histoire un portrait ému, enthousiaste, comme on ferait d’
« La patrie, ma patrie peut seule, disait-il, sauver le monde. » Son histoire lui semblait le plus beau, le plus utile des ense
és souffrantes et opprimées. En 1868, dans une préface nouvelle à son Histoire de la Révolution, il déclarait les guerres intern
miniature de missel ou sur un vitrail d’église. Quand il commença son Histoire de France, les tendances cléricales de la Restaur
ses héros, qui nous la rendra ? » Mais à mesure qu’il avançait dans l’ histoire , il voyait l’Église se dégrader, se corrompre, et
il dans le Peuple, où j’ai passé ma vie, dont j’ai reproduit dans mes histoires la touchante, l’impuissante aspiration, j’ai dû l
où toutes les nations auraient mis le meilleur de leur âme et de leur histoire . C’est de cette Bible de l’humanité que Michelet
’imagination désordonnée errant à l’aventure à travers la nature et l’ histoire , saisissant vivement telle ou telle chose au pass
es symboles plus de réalité que n’en a aucun personnage de roman ou d’ histoire . C’était un homme sans instruction, un chaudronni
Ce n’est pas qu’il feignît d’ignorer ce qu’il valait. Il a dit de son histoire « mon monument » ; et quand il attaquait l’usage
on ne pourrait trouver entre eux que de lointaines analogies. Dès son Histoire romaine, il ne ressemble à personne. Si j’avais à
on enseignement fut le plus fécond ; ses ouvrages de cette période, l’ Histoire romaine, les six premiers volumes de l’Histoire d
s de cette période, l’Histoire romaine, les six premiers volumes de l’ Histoire de France, sont les plus solides au point de vue
s en fortes pensées. Ses cours se composaient de vastes aperçus sur l’ histoire universelle où il esquissait en traits rapides et
les ressources qu’offrirait leur résidence, soit les archives, soit l’ histoire locale, soit l’archéologie, soit même les patois.
econde ? L’éducation. Et la troisième ? L’éducation. » S’il a écrit l’ Histoire de France, c’est pour donner à la jeunesse et à l
part dans l’avenir d’avoir, non pas atteint, mais marqué le but de l’ histoire … Thierry y voyait une narration et M. Guizot une
anonymes, à ces souffrants, ces persécutés, ces déshérités qui font l’ histoire et pour lesquels l’histoire est ingrate. Les deux
ces persécutés, ces déshérités qui font l’histoire et pour lesquels l’ histoire est ingrate. Les deux points culminants de l’hist
pour lesquels l’histoire est ingrate. Les deux points culminants de l’ histoire de France étaient pour lui ce qu’il appelait ses
ature française, à la seconde un ouvrage en sept volumes. Il aborda l’ histoire de la Révolution avec un sentiment d’enthousiasme
, écrivit de son sang. » Le Peuple, paru en 1846, fut la préface de l’ Histoire de la Révolution, dont le premier volume est de 1
, dont le premier volume est de 1847. Composée dans cet esprit, cette histoire , qui repose pourtant sur des recherches très séri
libre de son esprit furent troublés. Les onze derniers volumes de son Histoire de France sont moins une histoire complète et sui
s. Les onze derniers volumes de son Histoire de France sont moins une histoire complète et suivie qu’une série d’aperçus tantôt
a royauté, et l’on ne trouve pas dans ces derniers volumes, ni dans l’ Histoire du xixe  siècle, ni dans la Sorcière, la même lar
é qu’il avait montrées dans ses premières œuvres. Les tristesses de l’ histoire , les hontes de l’ancien régime devinrent pour lui
remplir son cœur d’amertume et noircir son imagination. Les études d’ histoire naturelle furent pour lui un rafraîchissement et
re. Dieu ensuite, révélé par le père dans la patrie vivante, dans son histoire héroïque, dans le sentiment de la France. » Il fa
émoires ait été illustre par ses actions ou par ses écrits pour que l’ histoire de son âme nous intéresse. Peu importe que Jouber
isse88 ; en 1884, elle nous a donné Ma jeunesse qui contenait toute l’ histoire de l’enfance et de l’adolescence de Michelet jusq
ion historique de Michelet ? dans la manière même dont il a compris l’ histoire  ? N’a-t-il pas voulu être la conscience et la voi
ence et la voix des foules anonymes, victimes obscures qui ont fait l’ histoire , et que l’histoire oublie ? N’est-ce pas à ces fo
foules anonymes, victimes obscures qui ont fait l’histoire, et que l’ histoire oublie ? N’est-ce pas à ces foules, aux héros méc
l a été guidé et inspiré par l’amour pour les morts qu’il a donné à l’ histoire le nom gravé aujourd’hui sur son tombeau : Résurr
e. C’est vers la philosophie qu’il se tourne d’abord ou plutôt vers l’ histoire philosophique. Il se nourrit des philosophes, de
gald Stewart ; il enseigne d’abord la philosophie en même temps que l’ histoire à l’École normale et son rêve est d’allier « la s
concrète qui le saisit et l’entraîne. Après avoir préparé une sorte d’ histoire de l’Église et de la civilisation, il se contente
se contente d’écrire les Mémoires de Luther ; il compose le Précis d’ histoire moderne ; et on voit s’élaborer par fragments ce
ne ; et on voit s’élaborer par fragments ce qui deviendra plus tard l’ histoire de France. Au moment où s’arrête le Journal des i
ance. Au moment où s’arrête le Journal des idées, il va commencer son Histoire romaine. Ce n’est que trente ans plus tard qu’il
e des conceptions philosophiques et cosmogoniques d’autrefois.   Si l’ histoire de l’amitié avec Poinsot, si le Journal de mes id
isième jour de la Révolution », a déjà l’accent de l’Introduction à l’ histoire universelle et de la préface de l’Histoire de la
cent de l’Introduction à l’histoire universelle et de la préface de l’ Histoire de la Révolution. Il admire presque Louvel et voi
r les esprits, les pousse vers le progrès. » Tous ses petits livres d’ histoire naturelle ne rentrent-ils pas dans l’ouvrage qu’i
pensée et de ses travaux », alors qu’il s’est arraché « à la sauvage histoire de l’homme », pour revenir aux pensées philosophi
ntemporains, un remarquable article de Maurice Vernes dans la Revue d’ histoire des religions (1893) et surtout la belle notice d
oi, ni sans toi.” Voilà bien le mot, et c’est toute la vie et toute l’ histoire … Croiriez-vous que dans la fièvre des premiers jo
era un article sur Marcelin dans les Derniers essais de critique et d’ histoire . 12. Revue de l’instruction publique, 6 juin 18
on publique, 6 juin 1856 ; réimprimé dans les Essais de critique et d’ histoire . 13. Souvenirs de jeunesse. 14. Lettre à Para
23. Lettre du 24 juin 1852 : « Je viens de lire la Philosophie de l’ Histoire de Hegel. C’est une belle chose, quoique hypothét
3 juin 1854. 28. Mort en 1857. M. Hachette avait publié de lui une Histoire de la chevalerie, et fait composer par Paradol un
ne Histoire de la chevalerie, et fait composer par Paradol un Essai d’ histoire universelle. 29. About, Paradol, Gréard, Sarcey
. Cet article est réimprimé dans les Nouveaux essais de critique et d’ histoire . 32. Les articles de Taine qui ne rentraient pa
t pas dans le plan des Philosophes français au xixe  siècle et dans l’ Histoire de la littérature anglaise ont formé les deux vol
érature anglaise ont formé les deux volumes d’Essais de critique et d’ histoire (1858), et de Nouveaux Essais de critique et d’hi
critique et d’histoire (1858), et de Nouveaux Essais de critique et d’ histoire (1865). La première édition des Essais contient q
a Littérature anglaise. Un volume de Derniers essais de critique et d’ histoire a paru en 1894. 33. Voyez, sur l’esprit dans le
7 janvier 1857. 37. 9 et 16 mars 1857. 38. « Le panthéisme dans l’ histoire  », 1er avril 1857. 39. « L’idée de Dieu dans un
nt avec des gens de toute classe. » 46. Il avait pourtant défini l’ histoire « une géométrie vivante ». 47. Graindorge fut p
eau parut en 1891 ; le second, laissé inachevé, a paru en 1893. 50. Histoire de France, II, 80. 51. Sa morale, nous l’avons
’accord avec notre science positive (Nouveaux essais de critique et d’ histoire , p. 310). Mais dans son Essai sur Jean Reynaud (I
biographiques et littéraires de M. O. d’Haussonville. 54. Michelet, Histoire de France, II, page 80. 55. Le Peuple, page 22.
e sainte Thérèse et de saint Ignace de Loyola. C’est cependant pour l’ histoire une condition indispensable que d’entrer dans tou
Aussi est-elle toujours bonne, toujours utile, toujours nécessaire. L’ histoire déroule une vaste psychologie qui embrasse dans u
vers les événements sa fortune dans le monde. Comment s’étonner que l’ histoire trouve des sympathies pour l’homme tout entier, p
ût protesté. 61. Quinet, poète, historien, philosophe, enseignait l’ histoire des littératures du midi de l’Europe. Mickiewicz,
oule de renseignements curieux qui ne se trouvent pas dans les autres histoires de la Révolution. Il avait aussi attentivement ét
es favorites. 67. Le Peuple, page 352. 68. Sully Prudhomme. 69. Histoire de la Révolution, 2e édition, page 4. 70. On a
nt trop partial contre lui. Quand, à la fin de sa vie, il entreprit l’ histoire de Bonaparte, on a vu la force de ses ressentimen
et l’augure, entre deux mondes, entre deux âges, à moitié chemin de l’ histoire . Indien par sa tendresse pour la nature, chrétien
73 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Avertissement » pp. -
mps, je n’ose dire la promesse, mais du moins le « programme », d’une Histoire plus ample et plus détaillée, je me suis appliqué
vènement d’un prince, quelles raisons y a-t-il d’en dater celles de l’ histoire d’une littérature ? Dans le courant de l’année 18
a réalité, mais c’est encore le seul moyen qu’il y ait d’imprimer à l’ histoire d’une littérature cette continuité de mouvement e
ité de mouvement et de vie, sans laquelle, à mon sens, il n’y a pas d’ histoire . En second lieu, — et afin de mieux faire sentir
mais, considérant que de toutes les influences qui s’exercent dans l’ histoire d’une littérature, la principale est celle des œu
s. Nous voulons faire autrement que ceux qui nous ont précédés dans l’ histoire  : voilà l’origine et le principe agissant des cha
étexte que la littérature est l’expression de la société, confondre l’ histoire de la littérature avec celle des mœurs. Elles son
il y a des « époques de transitions » ? et, puisqu’on les définit en histoire naturelle ou en physiologie, pourquoi ne les défi
naturelle ou en physiologie, pourquoi ne les définirait-on pas dans l’ histoire de la littérature ? Non seulement toutes les époq
chronologique ou de purement logique, elles transforment le lien de l’ histoire en un lien généalogique. Tels sont les deux ou tr
de Saint-Simon qu’en 1824, leur influence n’est point sensible dans l’ histoire . Une méthode est une discipline, à laquelle il fa
es Rollin et les d’Aguesseau, dont j’ai cru devoir « désencombrer » l’ histoire . C’est un parti qu’il faut nous décider à prendre
pareille affaire, n’ont rien encore à voir ; et on n’écrit point une Histoire de la Littérature française pour y exprimer des o
proverbe qui n’a nulle part de plus juste application qu’en matière d’ histoire littéraire. On trouvera donc, à la fin de chacune
uns des caractères littéraires communs à toutes les régences de notre histoire . 2. Il y en a aussi qui ont voulu faire « la mêm
que leurs prédécesseurs ; et je le sais bien ! Mais justement, dans l’ histoire de la littérature et de l’art, ce sont ceux qui n
tent pas. 3. Je note ici, comme indication de méthode, que, dans une histoire plus étendue, ce que j’aurais à dire des Lettres
74 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174
et elle perd souvent ce qui, sans son enragement, aurait pu vivre. En histoire , elle a perdu Capefigue, qui avait de l’historien
au de Mirabeau ! VI Cette joyeuse nation n’est plus. Qui fera l’ histoire de son rire ?… Qui fera l’histoire des transforma
euse nation n’est plus. Qui fera l’histoire de son rire ?… Qui fera l’ histoire des transformations de sa gaîté ? Que son rire a
des Vidés, des Ennuyés et des Ennuyeux ! La voilà, toute cette pauvre histoire . Et voilà où nous en sommes pour l’heure. À la li
le cadre et le sujet. Ce roman (qui n’est pas un conte) serait-il son histoire  ? Seul, l’auteur pourrait répondre à cette questi
e composition qui, comme toute composition, a son mystère, et où deux histoires vraies peuvent s’entrelacer et se fondre, comme d
mes, pour n’en faire qu’une, sans que l’on sache bien où l’une de ces histoires finit et où l’autre commence. Quoi qu’il en soit,
e religieuse et de science mondaine, semblent allumer le roman dans l’ histoire , ce sont les Jésuites, à coup sûr. Pourquoi donc
s 19 ? Pourquoi ne taillerait-il pas quelque superbe roman dans cette histoire immense : l’histoire des Jésuites, — trop vaste c
illerait-il pas quelque superbe roman dans cette histoire immense : l’ histoire des Jésuites, — trop vaste certainement pour être
dans la réalité historique avec un incroyable élan, et de toutes les histoires qu’il pouvait écrire il a choisi la plus troublée
pelle la gloire… L’impopularité tente les esprits héroïques. Écrire l’ histoire des Jésuites, c’est bondir au milieu du feu, et c
e des Jésuites, c’est bondir au milieu du feu, et c’est jusqu’à cette histoire que Paul Féval, pour son début d’historien, a bon
nous, et qui n’existe plus dans la dégénération actuelle. Le livre d’ histoire qu’il nous a donné est un livre d’histoire, mais
ation actuelle. Le livre d’histoire qu’il nous a donné est un livre d’ histoire , mais on peut dire : d’histoire armée. C’est tout
ire qu’il nous a donné est un livre d’histoire, mais on peut dire : d’ histoire armée. C’est tout à la fois une apologie et une p
tout à la fois une apologie et une polémique. C’est enfin un livre d’ histoire comme on est obligé d’en faire aux époques de lut
le voulait, pour être féroce ; mais, en reprenant en sous-œuvre cette histoire que Crétineau-Joly écrivit un jour avec l’impitoy
t à fait, depuis les griffes jusqu’aux dents ; et c’est pourtant de l’ histoire de ce tigre que le doux et aimable Paul Féval s’e
nt Crétineau-Joly, les Jésuites, à proprement parler, n’avaient pas d’ histoire . Ils s’en souciaient bien ! On les calomniait ave
aient dire. Dieu les voyait. Qu’y a-t-il de commun entre le ciel et l’ histoire  ?… Ils ne la dédaignaient pas ; ils l’oubliaient.
roit si occupés de la terre, Crétineau dut prendre l’initiative d’une histoire complète de leur ordre et leur demander la permis
s siens ! Crétineau avait la hardiesse de sa force. L’idée d’écrire l’ histoire de la Compagnie de Jésus enflammait son esprit ha
is, les grands Calomniés du monde, qui lui donnèrent pour écrire leur histoire les renseignements qui manquaient à tout le monde
e terrible qui aurait fait culbuter et éventré leurs affreux colis. L’ Histoire des Jésuites ne fut guères lue que par ceux qui n
nd ou qu’elle innocente. D’ailleurs, même pour ces lecteurs-là, cette Histoire des Jésuites était une œuvre rude à aborder. Elle
pour eux aussi un petit livre. C’est celui-là qu’il n’appelle pas une histoire , mais Jésuites ! avec un point d’exclamation qui
hauteur. Son livre : Jésuites ! semble sorti des flancs de la grande histoire de Crétineau, ou, pour mieux parler, c’est l’hist
cs de la grande histoire de Crétineau, ou, pour mieux parler, c’est l’ histoire de Crétineau, citée à beaucoup de pages, refaite,
’avait pas ce violent brûle-tout de Crétineau. Où sa belle et savante Histoire des Jésuites ne peut pas entrer, parce qu’elle a
ien et comme tout, atteindra plus sûrement que la vaste et inexorable histoire de Crétineau le but généreux que tous les deux se
nulle part elle n’a mieux jailli, elle n’a mieux coulé que dans cette histoire qu’il nous fait des Jésuites, et à travers laquel
iquante, sa sensible personnalité. Étrange et délicieuse nouveauté en histoire  ! le rire se trouve, ici, à côté des larmes. Mais
Paul Féval ! Paul Féval, qui a trouvé le moyen, tout en écrivant son histoire , de faire un pamphlet contre les pamphlets, est,
, dans l’ordre pratique, d’une influence bien plus considérable que l’ Histoire des Jésuites par Crétineau, mais nous sommes dans
en effet, pour moi, le normand jusqu’aux ongles, une des plus belles histoires dont puisse être fier mon pays ! C’est, de toutes
elles histoires dont puisse être fier mon pays ! C’est, de toutes les histoires que la Normandie puisse raconter, la plus religie
illes du Mont Saint-Michel 20. Il aurait pu l’appeler prosaïquement : Histoire du Mont Saint-Michel, mais il a mieux aimé l’inti
célestes, au vainqueur immortel du mal… et je veux essayer d’écrire l’ histoire de sa maison merveilleuse, où habite le dessein d
dessein de Dieu. » Quand on parle ainsi dans une préface, on écrit l’ histoire comme Dieu l’a faite, — sans la discuter ni la di
siècles pieux (quel aimable mépris !), et, sans hésiter, il a pris l’ histoire du Mont Saint-Michel dans sa source surnaturelle.
lement intégral, mais avec une force de plus, attestée par un livre d’ histoire plus grave d’inspiration et de portée que tout ce
ier, toujours vivant et vivace, trouvait son compte encore dans cette histoire du Mont Saint-Michel, qui semble un roman, tant e
finissant qu’en 1594, après les terribles guerres protestantes, cette histoire du Mont Saint-Michel, qui recommencera peut-être
, allumé dans le romancier devenu chrétien, qui lui a fait écrire une histoire qui, sans cet esprit, n’aurait que l’intérêt d’un
XX Et qui sait si ce sera autre chose ? Qui sait si cette mâle histoire sera plus qu’un roman religieux et historique pou
utrefois ?… Ils chercheront peut-être encore le romanesque dans cette histoire trop sublime pour ne pas en avoir, mais ils se pl
n’était pas tenu, après avoir constaté l’origine surnaturelle de son histoire , de creuser dans la source en remontant plus haut
pouvait très bien partir de saint Aubert et descendre aux faits de l’ histoire circonscrite du Mont. Mais une chose si simple n’
t fastueusement chrétien, et il a écrit, d’après les livres sacrés, l’ histoire théologique de saint Michel lui-même. Il a ouvert
ation plus vaste que celle de saint Aubert, en faisant précéder par l’ histoire divine de l’Archange l’histoire du Mont qui lui a
int Aubert, en faisant précéder par l’histoire divine de l’Archange l’ histoire du Mont qui lui a été consacré. Là, pour les espr
cré. Là, pour les esprits qui ne se soucient que du romanesque dans l’ histoire , sera le roman, et le roman que justement ils n’y
us sommes chrétien à la manière de Féval. Ce que nous aimons dans son histoire , c’est le surnaturel. C’est là ce qui, pour nous,
é, l’originalité, la beauté, la hardiesse. Nous, nous préférons cette histoire sacrée et savante, brillante de renseignements pr
a plus (l’auteur a tout lu, dit-il fièrement) ; nous préférons cette histoire , brûlante de foi chrétienne, qui brave le martyre
poids ni une affaire de surface. À part la saveur catholique de cette histoire , à part le parfum qui l’embaume de la senteur de
cogner. Si les ennemis du surnaturel ne sentent pas, en lisant cette histoire , le vent de l’aile de l’Archange qui y passe, ils
s historiens de ce temps, qu’on pourrait appeler les Croquemorts de l’ Histoire . — Morts debout, qui écrivent sur d’autres morts
rveilles du Mont Saint-Michel, la bienvenue du grand romancier dans l’ histoire , par la plume sans autorité d’un de ces rédacteur
la démission qu’on lui demande de sa fonction de romancier. Quant à l’ histoire qu’il vient d’écrire, cette heureuse infidélité a
main d’homme assez empoignante pour l’y faire tenir. Sept cents ans d’ histoire passent au pied ou pivotent autour de ce monastèr
t surtout hagiographe, qui est une manière d’historien spécial dans l’ histoire générale, voilà ce qui a droit d’étonner. Les rie
es beautés architecturales de ce monument sans égal dont Féval fait l’ histoire , tantôt avec le charme naïf d’un chroniqueur des
il a toujours résisté. Et voilà certainement le plus merveilleux de l’ histoire que Paul Féval a écrite. Cette histoire, je le sa
ment le plus merveilleux de l’histoire que Paul Féval a écrite. Cette histoire , je le sais, il l’a mêlée à bien des choses qui,
ns que cette plume de soufre prît feu. Mais telle que la voilà, cette histoire , avec son échevèlement dramatique « l’orateur et
ière se croyait perdue. Je vais dire une chose bien frappante. Dans l’ histoire de Féval, saint Michel est aussi visible que fut
que moderne n’en conviendra pas. La critique moderne, qui sourit de l’ histoire universelle et providentielle de Bossuet, aura po
me littérairement, l’immanence de saint Michel pendant sept siècles d’ histoire . C’était difficile ! Mais il n’a pas hésité. Il a
75 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »
d Saint Vincent de Paul. [Le Pays, 20 novembre 1860.] À propos d’ histoire et de biographie, nous nous plaignions, il y a qu
e la vie de saint Vincent de Paul. La beauté désespérante d’une telle histoire faisait peut-être hésiter ou trembler les mains c
-il qu’on avait l’air de ne pas oser… On vivait, non sur les vieilles histoires , mais à côté des vieilles histoires (car on ne le
… On vivait, non sur les vieilles histoires, mais à côté des vieilles histoires (car on ne les lisait guères) d’Abelly et de Coll
la prétention de s’élever à ce que nous autres modernes appelons de l’ histoire , nous dont le seul mérite devant la postérité ser
seul mérite devant la postérité sera d’en avoir élargi la notion. Les histoires d’Abelly et de Collet étaient matières de clerc à
de ses vertus, les panégyristes de l’admiration et de l’amour. Mais d’ histoire dans sa tenue correcte, dans son renseignement cr
immense travail, qui n’est pas seulement de l’hagiographie, mais de l’ histoire , de l’histoire comme il en faut aux esprits de ce
, qui n’est pas seulement de l’hagiographie, mais de l’histoire, de l’ histoire comme il en faut aux esprits de cette génération,
tiennes, mais il s’est abstenu de ce charme, qui eût été perdu, d’une histoire naïve, et il s’est fait profondément et savamment
eur montrer, et c’est pourquoi l’abbé Maynard a mieux aimé faire de l’ histoire , — de la vaste et forte peinture d’histoire, — av
d a mieux aimé faire de l’histoire, — de la vaste et forte peinture d’ histoire , — avec tout le ragoût de critique et de renseign
e la simplicité de cet admirable saint dont on se consacre à écrire l’ histoire . Pour moi, j’incline infiniment à le penser, c’es
ntimentalités, mièvreries littéraires, il a laissé tout cela dans une histoire où les philosophes ont pourtant la bonté d’autori
int Vincent de Paul que, pour cette raison, j’ose appeler la première histoire qu’il ait eue. Le génie de Vincent de Paul faisan
enfantillages de la thèse ou du paradoxe, n’est pas indifférente à l’ histoire et à l’édification de ce monde. Le monde est fort
vec ses quatre à cinq coups de hache éblouissants qui brillent dans l’ histoire , n’a jamais créé autour de lui des unités de volo
saints, semble avoir éteint le sien jusque dans le ciel ! Écueil de l’ histoire de saint Vincent de Paul que cette humilité, pour
es œuvres qu’il a fondées. On dirait qu’il n’y a pas de cadre à cette histoire , qui emporte le sien avec elle. Le fait y est tou
ion sacerdotale qu’autre chose, on dirait que, parmi tous les livres, histoires et biographies dont nous sommes recrus sur le xvi
viie  siècle, celui-ci a changé tout ce qu’on connaît, en éclairant l’ histoire de la divine lumière qui sort de saint Vincent de
e de jour nouveau qui ne l’avait jamais pénétré. Les anecdotiers de l’ histoire — qui passeraient bien un médaillon, ou même un g
76 (1890) L’avenir de la science « XIII »
e siècle ; mais, qu’ils s’en consolent, on en parlera beaucoup dans l’ histoire de l’esprit humain. Les monographes les liront et
usement rétablie, une circonstance d’un fait important retrouvée, une histoire obscure éclaircie aient plus de valeur que des vo
tiers dans le genre de ceux qui s’intitulent souvent philosophie de l’ histoire . Mais, en vérité, est-ce par elles-mêmes que de t
ue pouvant fonder dans l’avenir la vraie et sérieuse philosophie de l’ histoire  ? Que m’importe qu’Alexandre soit mort en 324 ou
m commun de philosophie les mathématiques, les sciences naturelles, l’ histoire , la linguistique. Mais je ne peux approuver un Wi
ités et des monographies. Il serait à désirer que chaque pavé eût son histoire . Il est encore très peu de branches dans la philo
histoire. Il est encore très peu de branches dans la philologie et l’ histoire où les travaux généraux soient possibles avec une
une pleine sécurité. Presque toutes les sciences ont déjà leur grande histoire  : histoire de la médecine, histoire de la philoso
sécurité. Presque toutes les sciences ont déjà leur grande histoire : histoire de la médecine, histoire de la philosophie, histo
les sciences ont déjà leur grande histoire : histoire de la médecine, histoire de la philosophie, histoire de la philologie. Eh
rande histoire : histoire de la médecine, histoire de la philosophie, histoire de la philologie. Eh bien ! on peut affirmer sans
gie. Eh bien ! on peut affirmer sans hésiter que pas une seule de ces histoires , excepté peut-être l’histoire de la philosophie,
sans hésiter que pas une seule de ces histoires, excepté peut-être l’ histoire de la philosophie, n’est possible, et que, si le
ècle. On ne peut, en effet, exiger de celui qui entreprend ces vastes histoires une égale connaissance spéciale de toutes les par
rses et de seconde main, souvent fort inexactes. Soit, par exemple, l’ histoire de la médecine, une des plus curieuses et des plu
de la médecine, une des plus curieuses et des plus importantes pour l’ histoire de l’esprit humain. Je suppose qu’un savant entre
vant, pour ne pas perdre un chapitre de son livre, condamné à faire l’ histoire de la médecine chinoise à peu près dans les mêmes
hinoise à peu près dans les mêmes conditions qu’un homme qui ferait l’ histoire de la médecine grecque d’après quelque mauvais ou
lle-ci, et je parierais qu’on la ferait sans exception sur toutes les histoires générales. Présentez ces histoires à chacun des h
rait sans exception sur toutes les histoires générales. Présentez ces histoires à chacun des hommes spéciaux dans une des parties
e à ne satisfaire per-sonne, à moins, je le répète, que l’auteur de l’ histoire générale ne soit lui-même spécial dans une branch
euses recherches, on eût ignoré une des faces des plus curieuses de l’ histoire de l’hellénisme en Orient. Ces résultats acquis,
ar lesquelles les Prinsep et les Lassen ont déchiffré cette page de l’ histoire humaine auront à peu près perdu leur valeur, ou s
issées les écrivains de l’antiquité classique. Plusieurs parties de l’ histoire littéraire, qui ne sont pas encore suffisamment v
bes, doivent être mis sur le même rang que les chapitres relatifs à l’ histoire ancienne dans le Speculum historiale de Vincent d
dont le font les indigènes. De là le défaut nécessaire de toutes les histoires de la littérature et de la philosophie faites en
Moyen Âge, comme cela l’est encore pour l’Orient. Ceux qui refont ces histoires les uns après les autres ne font que copier les m
ôler. Quiconque, dans l’état actuel de la science, entreprendrait une histoire complète de la philosophie ou de la médecine arab
s de la philosophie arabe ; mais n’en résulta-t-il qu’un atome pour l’ histoire de l’esprit humain, mille vies humaines seraient
extes valent mieux que toutes les dissertations possibles, soit sur l’ histoire de l’Inde, soit sur l’authenticité et l’intégrité
élevée ferait œuvre plus méritoire et plus honorable en écrivant une histoire littéraire de l’Inde, par exemple, qu’en se livra
ssiques que s’ils eussent prématurément abordé les hautes questions d’ histoire et de critique. Sans doute, il est des superstiti
ait ouverte avec tant d’éclat le talent de Sir William Jones 118 ». L’ histoire littéraire de l’Inde en effet ne sera possible qu
quatre littératures superposées. Dans cinq cents ans, il y aura deux histoires anciennes. Or si la première, que le temps et le
77 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Méry »
sa signature de rayons. Aujourd’hui, à propos d’une grande question d’ histoire contemporaine, Méry nous fait de l’histoire sécul
s d’une grande question d’histoire contemporaine, Méry nous fait de l’ histoire séculaire. Pour éclairer l’avenir encore obscur d
zance. Dieu soit loué ! nous sommes assez loin, comme l’on voit, de l’ histoire pâle et sans cœur de Ranke, ce doctrinaire de l’A
’abbé Trublet m’avait pétrifié ! En mettant la main sur cette chaude histoire de Constantinople pour nous essuyer de cet allema
e caractère du talent de Méry, quand la fantaisie le prend d’écrire l’ histoire , est de la sentir et de l’aimer. Par là il redoub
xistait pas ! Et nous disons : quand la fantaisie le prend d’écrire l’ histoire … car, on le sait de reste, Méry, cette belle plum
ra ni le moins soigneusement incrusté ni le moins curieux. C’est de l’ Histoire faite en artiste, un grand et rapide récit qui va
u blessés de laquelle l’historien append, durant tout le cours de son histoire , les médaillons sanglants de ses maîtres et de se
de penser sur les choses religieuses qui sont le fond de cette grande histoire , que Gibbon, malgré un talent qui approchait du g
lle, comme dit Gœthe, mais qui la fait en haut, du côté du ciel ! Son Histoire de Constantinople est toute parfumée d’un catholi
un simple effet de coloris, mais une réflexion de son esprit devant l’ Histoire , qui va donner à un talent jusqu’ici plus étincel
ment, d’une si noble pureté de justice, sur les grands calomniés de l’ histoire , les jésuites, — puisqu’il faut dire ce nom si ma
Constantinople, toutes ces choses et toutes ces pages, qui font de l’ histoire de Méry une composition d’un mouvement d’idées ég
re. Nous le souhaitons pour notre compte, et dans l’intérêt même de l’ Histoire , à laquelle nous désirons que Méry revienne parce
Méry revienne parce qu’il nous semble organisé pour l’écrire ; — de l’ Histoire , cette dernière occupation des grands esprits qua
78 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet »
émousser, il se constituait à l’avance, puisqu’il pensait à écrire l’ histoire , une grande autorité comme historien. Dans tout é
e cause et de littérature, les voyages préparent merveilleusement à l’ histoire , mais dans l’état actuel de nos connaissances, il
le fond même de l’esprit moderne, l’historien, pour bien comprendre l’ histoire et la ressusciter en la peignant, doit vivre là o
ngtemps, était donc aussi apte qu’on pouvait l’être à nous écrire une histoire complète de ces deux pays, ou même de l’Asie, don
même combien les peuples asiatiques méritent peu les recherches de l’ histoire et comme c’est prouvé par la leur ! Confuse, en e
pugnant à la lumière, — car c’est la Critique qui fait la valeur de l’ Histoire , et la Critique n’est jamais là où les peuples ne
s peuples ne sont que des masses sans conscience et sans liberté, — l’ histoire orientale n’est qu’un vague empâtement d’hommes,
t prêtre, a dédaigné de refaire sur des proportions sans justesse une histoire qu’on pourrait bloquer en quelques pages, tant el
si pour nous la raconter la seule chose qui soit vraiment digne d’une histoire , cette transfusion tant de fois essayée du Christ
mnée ! II Félicitons-le de ce choix et de cette préférence. Son histoire , qui commence par ces deux volumes d’un intérêt s
peuples. Remontant aussi haut qu’on puisse remonter dans une pareille histoire , l’abbé Huc, qui a lu sur son sujet tout ce qu’on
raphe chinoise pleine de tristesse qu’il a mise au frontispice de son histoire  : « Oh ! qu’il est difficile de convertir les hom
! L’abbé Huc, dont les yeux sont froids et dont l’esprit, fait pour l’ histoire , n’a aucune des illusions du prosélytisme, ne lai
énétrants, quand on reste dans les simples probabilités humaines de l’ histoire  ! Et que disons-nous ? Se voile-t-elle ? L’intérê
e faut-il pas qu’il y ait dans cette Chine, dont c’est là l’éternelle histoire , des faits d’un ordre providentiel, mystérieux et
e Dieu sur leurs têtes, et leur jugement est prononcé tout bas dans l’ histoire , bien avant qu’il y retentisse promulgué par les
tre monde pour expier leurs fautes, sans laquelle l’ordre croule et l’ Histoire ne se comprend plus !… De notion pareille, certai
t cependant la petitesse des résultats qu’ils ont obtenus ! Quoique l’ histoire entreprise par Huc ne soit pas finie, nous avons,
res hommes que nos missionnaires ; mais qu’importent les données de l’ histoire , qu’importe la réalité humaine, et, dans un certa
mais perdu. Quand il ne féconde pas le sol qu’il arrose, il féconde l’ Histoire , et s’il n’a pas, à un jour donné, conquis des âm
79 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Lenient » pp. 287-299
. Demogeot, que nous estimons, d’avoir maigrement découpé un volume d’ histoire dans la vaste étoffe de son cours à la Faculté. M
Critique, qui était en droit d’exiger des généralités de génie ou une histoire à fond, ne trouve devant elle que les allures pre
sans trace, du tableau ou de la leçon. Et cependant, quand on écrit l’ histoire de la Satire, fût-ce en France, fût-ce au Moyen Â
z chétif fragment de l’espace et du temps, on n’écrit pas moins que l’ histoire de l’esprit humain, — et de l’esprit humain par s
st si large en nous qu’on n’a pas besoin de la chercher ! III L’ Histoire de la Satire ! Et que ce soit en France, au Moyen
la Satire ! Et que ce soit en France, au Moyen Âge et n’importe où, l’ Histoire de la Satire ! Affriolant et mordant sujet, diffi
ec les dents, car il est hermétiquement fermé à l’émeri, celui-là ! L’ Histoire de la Satire, en d’autres termes, l’Histoire de l
à l’émeri, celui-là ! L’Histoire de la Satire, en d’autres termes, l’ Histoire de la comédie humaine, n’était-ce pas par une déc
de page vierge à écrire, qu’il fallait ouvrir l’introduction de cette histoire . Excepté Beattie l’Écossais, qui n’a pas le don d
rien du redoutable métaphysicien nécessaire ici, à l’origine de cette histoire , qu’en honnête professeur de rhétorique il prend
ce point et ne pose pas dans la psychologie le point de départ de son Histoire de la Satire, et voilà pourquoi il pousse tout dr
des et troisièmes sur lesquelles il a chance encore de se tromper. En histoire , puisqu’il se rabat sur l’histoire, M. Lenient a
a chance encore de se tromper. En histoire, puisqu’il se rabat sur l’ histoire , M. Lenient a le bagage de l’école, ni plus ni mo
C’est un dégrossi de l’enseignement de Guizot, car la conception de l’ histoire , telle que l’a faite Guizot, n’a pas été emportée
’école historique, qui a fondé la théorie des classes moyennes dans l’ histoire pour la réaliser dans le gouvernement, que l’invi
les œuvres de la fantaisie ? Croyez-vous qu’il n’y en ait pas une en histoire  ? Croyez-vous qu’il n’y ait pas, si maintenu qu’o
 — croyez-vous qu’il n’y ait pas, au sein de tous les esclavages de l’ histoire , des manières d’ouvrir ses points de vues qui son
t de la plus haute, de la plus réelle originalité ?… L’originalité en histoire , ce n’est pas de l’invention, bien entendu ! c’es
! c’est toujours de la profondeur. Eh bien ! c’est ce que n’a point l’ histoire de la Satire en France au Moyen Âge, par M. Lenie
fessorale et la brisât, et rien n’annonce ce jaillissement dans cette histoire aux qualités négatives, — qui n’est point plate,
80 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176
XLIVe entretien. Examen critique de l’ Histoire de l’Empire, par M. Thiers I Voici un gra
conçus et exécutés par une main d’homme ; c’est que ce livre est une histoire , c’est-à-dire une des œuvres de l’esprit dans laq
mot, plus bref et plus résumé après réflexion, l’homme est dans cette histoire , Dieu n’y est pas. L’histoire de M. Thiers est un
après réflexion, l’homme est dans cette histoire, Dieu n’y est pas. L’ histoire de M. Thiers est un paysage sans ciel. Un tel liv
ture à vous initier à ce genre de suprême littérature qu’on appelle l’ histoire . II Qu’est-ce que l’histoire ? C’est la mé
prême littérature qu’on appelle l’histoire. II Qu’est-ce que l’ histoire  ? C’est la mémoire du genre humain. C’est aussi l
nt, l’avenir de l’homme, considéré comme unité collective. Tant que l’ histoire n’est pas inventée, il y a des hommes, il n’y a p
nt d’hier, elle ne sait pas si elle aura un demain. Brûlez toutes les histoires , vous ferez la nuit dans le monde comme si vous é
là même c’est une part immense dans la sagesse des nations. Effacez l’ histoire , toutes les théories de l’humanité seront neuves 
la politique, car la politique n’est que le résumé expérimental de l’ histoire . C’est enfin toute la moralité de l’espèce humain
vent une plus lente, mais une plus infaillible rétribution que dans l’ histoire . Si l’on vous disait donc que, de toutes les œuvr
urait qu’une à sauver dans un second déluge, nous dirions : Sauvons l’ histoire  ! c’est autant que sauver l’humanité. On voit que
el respect, et nous disons même quel fanatisme nous professons pour l’ histoire , et par conséquent quelle haute idée nous nous fa
crets de la politique, car c’est de la politique surtout que traite l’ histoire . Or la politique a toujours deux aspects souvent
mes d’élite jugent sur les réalités. Il faut, si l’on écrit surtout l’ histoire des pays de liberté, avoir été mêlé aux assemblée
. Il faut être philosophe, ou tout au moins honnête homme, car toute histoire digne de ce nom doit être un cours de morale en a
s et selon tout le monde, les conditions si rares et si élevées que l’ histoire bien faite exige du grand historien. Sans cela vo
un compilateur d’événements et de dates, mais un historien, non. Son histoire ne sera qu’un registre. V Eh bien ! nous le
que ces qualités n’existent pas pour nous dans son premier livre de l’ Histoire de la Révolution, livre superficiel et jeune, où
laisser préjuger d’avance le nôtre, car nous avons lu cinq fois cette histoire depuis la première page jusqu’au dernier mot, et
ment après coup, dans l’intention mesquine de rabaisser ses rivaux en histoire et de revendiquer pour lui seul le mérite du gran
rapporte tout à l’intelligence est l’homme même. Tel historien, telle histoire . Il n’y a pas d’œuvre de l’esprit dans laquelle l
iècle était particulièrement propre à faire. J’ai consacré à écrire l’ histoire trente années de ma vie, et je dirai que, même en
la nature, ne suffit pas ; il faut un certain don pour bien écrire l’ histoire . Quel est-il ? Est-ce l’esprit, l’imagination, la
l serait bien désirable d’avoir tous ces dons à la fois, et que toute histoire où se montre une seule de ces qualités rares est
ures. Je dirai qu’il y a, non pas une, mais vingt manières d’écrire l’ histoire , qu’on peut l’écrire comme Thucydide, Xénophon, P
a promptitude. « C’est cette qualité appliquée aux grands objets de l’ histoire qui, à mon avis, est la qualité essentielle du na
laisse pas tromper par les vaines traditions ou les faux bruits de l’ histoire  ; on a de la critique ; on saisit bien le caractè
tables ; on écarte le fard, de tous les ornements le plus malséant en histoire , on peint juste ; on entre dans les secrets resso
nd. « L’intelligence est donc, selon moi, la faculté heureuse qui, en histoire , enseigne à démêler le vrai du faux, à peindre le
usivement la perfection de l’art dans leur exacte reproduction… » « L’ histoire , ajoute-t-il, c’est le portrait… Pour les rendre
-dessus d’elle. En poésie on choisit, on ne change pas la nature ; en histoire on n’a pas même le droit de choisir, on n’a que l
ns la poésie il faut être vrai, bien plus vrai encore il faut être en histoire . Vous prétendez être intéressant, dramatique, pro
rès une telle profession de foi, ai-je besoin de dire quelles sont en histoire les conditions du style ? J’énonce tout de suite
ns l’obtenir, au moins pour ses enfants ! Mais qui peut se flatter en histoire de tenir les balances de la justice d’une main to
sensée pour que nous n’en reconnaissions pas la justesse. Cependant l’ histoire n’est-elle qu’intelligence ? M. Thiers ne le dit
Raisonnons cependant. C’est là un système historique excellent pour l’ histoire technique. L’histoire technique est incontestable
C’est là un système historique excellent pour l’histoire technique. L’ histoire technique est incontestablement le penchant de M.
 Thiers ; nul ne l’écrivit jamais aussi lumineuse que lui. Ce genre d’ histoire a son mérite quand il ne s’agit pour l’historien
gence, faculté pour ainsi dire neutre et indifférente, qui suffît à l’ histoire technique, ne suffit donc nullement à la grande h
i suffît à l’histoire technique, ne suffit donc nullement à la grande histoire . L’histoire technique montre seulement les objets
’histoire technique, ne suffit donc nullement à la grande histoire. L’ histoire technique montre seulement les objets ; la grande
istoire. L’histoire technique montre seulement les objets ; la grande histoire les montre, les vivifie et les caractérise. Toute
rande histoire les montre, les vivifie et les caractérise. Toutes les histoires techniques de l’univers ne donneront pas un atome
es, s’il avait lu cette théorie froide de M. Thiers, qui conteste à l’ histoire sa passion, sa conscience, son indignation, son e
L’intelligence, selon nous, n’est ni supérieure ni inférieure dans l’ histoire  : elle est nécessaire ; mais l’émotion qui fait s
nsée, la conscience et le talent de bien écrire, vous aurez la grande histoire . Polybe d’un côté ; Tacite de l’autre, choisissez
eure au système. Il a fait le système avec sa volonté ; il a fait son histoire avec sa nature. X Cependant il y a dans cet
e condition pour la popularité, une mauvaise condition pour la grande histoire . Cet élément de la nature de M. Thiers, c’est l’e
oit de discipline et de victoire. On a dit de Buffon qu’il écrivait l’ histoire naturelle avec des manchettes ; on dirait presque
le avec des manchettes ; on dirait presque de M. Thiers qu’il écrit l’ histoire nationale avec une plume arrachée au plumet d’un
avec une plume arrachée au plumet d’un grenadier. Ce n’est plus là l’ histoire morale dont nous parlions tout à l’heure, c’est l
plus là l’histoire morale dont nous parlions tout à l’heure, c’est l’ histoire populaire, c’est l’histoire soldatesque, c’est l’
ont nous parlions tout à l’heure, c’est l’histoire populaire, c’est l’ histoire soldatesque, c’est l’histoire écrite sur l’affût
re, c’est l’histoire populaire, c’est l’histoire soldatesque, c’est l’ histoire écrite sur l’affût d’un canon, au point de vue de
cré et la valeur souvent égale des autres peuples, ce n’est plus de l’ histoire , c’est de l’injustice patriotique et de la jactan
ions préliminaires jetées en courant, lisons et admirons. XI L’ histoire commence en 1799. M. Thiers, avec un bonheur qui
reproche moral et politique à M. Thiers d’avoir jeté au début de son histoire un voile d’amnistie et une pluie de lauriers sur
e page de son premier livre : « C’est, dit-il, cette partie de notre histoire contemporaine que je vais raconter aujourd’hui. Q
militaire, personnifiée dans un soldat. Ce sera le sens de toute son histoire , ce n’est pas le nôtre ; de là d’inévitables diss
le nôtre ; de là d’inévitables dissentiments entre l’esprit de cette histoire et l’esprit de notre commentaire. Nous pensons, n
end-il au sérieux un tel homme ? Comment semble-t-il le présenter à l’ histoire comme un rival dangereux au génie de la jeunesse,
Tuileries !… Maintenant il faut y rester. » XVII Jusque-là, l’ histoire de M. Thiers, quoique intéressante et sagement pe
ce. Il ressuscite pour l’éternité tout ce qu’il raconte. Une pareille histoire est l’épopée de la vérité. M. Thiers, qui dénigre
style, suffisant pour le récit, soit insuffisant pour la majesté de l’ histoire  ; l’événement y est tout entier, mais le contreco
erspective. Ici M. Thiers a été peintre de paysage plus que peintre d’ histoire . Comme historien il exagère, comme peintre il cha
oute la gloire, et que la France la lui concéda par habitude ; mais l’ histoire vraie ne la lui concédera pas si exclusivement. O
. Ce parallèle, plus rapide que ceux de Plutarque, n’interrompt pas l’ histoire , il l’accentue. L’historien, et c’est un des élog
tarque et Quinte-Curce ; il y cherchait l’aliment des grandes âmes, l’ histoire des héros de l’antiquité. Il était capricieux, in
l, les hommes et les femmes, cette partie vivante et intrinsèque de l’ histoire , sont la partie faible de ce long récit. M. Thier
d’esprit et une des rares injustices de cœur de M. Thiers dans cette histoire . Il écrit le portrait de Pitt avec la rancune et
u contraire ; elle naissait à peine. Les fortunes se succèdent dans l’ histoire du monde comme les êtres dans l’univers ; elles o
81 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »
au progrès, imposée à tout ce qui pense, de par l’autorité même de l’ histoire  ; en trois mots, reprendre en sous-œuvre et refai
e de l’histoire ; en trois mots, reprendre en sous-œuvre et refaire l’ histoire des civilisations successives, de l’homme et de l
tion religieuse, primitive, écrite, inébranlable dans ses textes, une histoire , un enchaînement de faits, des sources nombreuses
extes ; comme un philosophe, carré par la base, qui dit fièrement à l’ histoire  : Tu mens, quand tu n’es pas trompée ; tu es trom
pas ! Mais alors, résultat singulier ! dans le premier cas, une telle histoire , impossible à M. Pelletan, facile peut-être à Bos
établi la foi au progrès sur une théorie assez forte pour démentir l’ histoire ou pour se passer de l’histoire, et c’est là préc
e théorie assez forte pour démentir l’histoire ou pour se passer de l’ histoire , et c’est là précisément ce que M. Pelletan n’a p
n mystérieuse, mais non impénétrable, de la destinée de l’humanité, l’ histoire tuait la philosophie ou que la philosophie tuait
manité, l’histoire tuait la philosophie ou que la philosophie tuait l’ histoire  ! Il n’a pas été assez historien : quoi d’étonnan
nner de l’autorité à nos assertions. Nous, nous commençons par Dieu l’ histoire de toutes choses, et cette vue-là simplifie tout.
ï Les enfants verraient cela… Seulement, pour rendre son soufflet à l’ histoire , il fallait rester dans la philosophie, nous donn
homme qui a conçu l’idée de son livre, il a glissé tout à coup dans l’ histoire . Il a fait de l’histoire sans texte contre une hi
de son livre, il a glissé tout à coup dans l’histoire. Il a fait de l’ histoire sans texte contre une histoire qui en a un. Mais
à coup dans l’histoire. Il a fait de l’histoire sans texte contre une histoire qui en a un. Mais une histoire sans texte pourrai
it de l’histoire sans texte contre une histoire qui en a un. Mais une histoire sans texte pourrait fort bien être un roman. Et q
Et quand on est sorti de la Genèse, le roman continue ou du moins une histoire que rien n’affermit ni ne prouve ; qui, lorsqu’el
r l’échiquier idéal dans lequel il encastre les événements et ploie l’ histoire du monde à sa fantaisie, que l’homme fut chasseur
ort. Nous avons d’elle toute une bibliothèque bleue de systèmes que l’ Histoire a balayés de son pied tranquille, comme une pouss
ile vérité. Ils n’ont point fait à si bon marché une philosophie de l’ histoire . Leur successeur, qui avait à profiter de leurs t
ervateurs ! Cette fascination de l’analogie le mène à travers toute l’ histoire , dans l’Inde, en Égypte, en Grèce, dans le monde
d’un examen bien rapide, nous ne pouvons discuter détail par détail l’ histoire à compartiments de damier que M. Pelletan a const
la vertu par le sacrifice en vue de quelque chose qui n’est ni dans l’ histoire , ni dans la vie visible de l’humanité ! Pour nous
82 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme au XVIIIe siècle » pp. 309-323
mpeusement dogmatisé. Ils n’ont pas battu en brèche la tradition et l’ histoire . Ils n’ont point, à un jour donné, proclamé qu’il
de départ d’Edmond et Jules de Goncourt : — le xviiie  siècle et son histoire … Et non pas sa grande histoire, l’histoire de ses
Goncourt : — le xviiie  siècle et son histoire… Et non pas sa grande histoire , l’histoire de ses faits et gestes politiques, li
— le xviiie  siècle et son histoire… Et non pas sa grande histoire, l’ histoire de ses faits et gestes politiques, littéraires et
es faits et gestes politiques, littéraires et sociaux, mais la petite histoire de sa petite société, de ses petites mœurs, de se
uelle ils se haussent par le sujet et par l’émotion jusqu’à la grande histoire , MM. de Goncourt ne firent que celle des frivolit
même qu’ils aimaient tant, et dont ils n’avaient entrepris de faire l’ histoire que parce qu’ils l’aimaient. Chose inouïe ! ils p
t positivement. Mais quelques brillants coups de plume dans la grande histoire auraient pu le faire pressentir. Avant MM. de Gon
ansformant en manie, avaient deviné le parti qu’on peut tirer, pour l’ histoire d’un temps, de l’art de ce temps, et ils l’avaien
plumes de ces historiens comme un éclair perçant et pénétrant dans l’ Histoire . Mais personne, avant MM. de Goncourt, n’avait ap
Mais personne, avant MM. de Goncourt, n’avait appliqué cette idée à l’ Histoire avec une telle précision et même une telle exclus
artistique du xviiie  siècle, on se demanderait ce qui resterait de l’ Histoire  !… Elle est surtout faite de tableaux vus et souv
e-puissance, personne n’avait pensé, comme eux, à faire tenir toute l’ histoire d’un temps dans un catalogue de peinture, et à l’
ns d’une époque passionnée et futile. C’était moins neuf, ceci, que l’ histoire par l’art et toutes ses manifestations ; car on n
ations ; car on ne pouvait tirer d’une autre source que de celle-là l’ histoire des mœurs d’une société morte et qu’on n’a pas ob
d’une société morte et qu’on n’a pas observée soi-même sur le vif. L’ histoire de la Femme au xviiie  siècle, qui est très compl
Femme au xviiie  siècle comme les deux plus brillants postillons de l’ Histoire , et qui l’aient jamais menée avec la vigueur de c
côté de laquelle peut-être rien ne peut être mis, sans déchet, dans l’ histoire du monde, il n’en résultait pas moins, de l’effet
plus grand, c’est-à-dire de plus moral. Après avoir fait la terrible histoire de l’amour dépravé de l’homme au xviiie  siècle,
du Mal ! » Et voilà comme ils peuvent, quand ils le veulent, écrire l’ histoire , MM. de Goncourt ! Est-ce assez vu, cette page ?
llons pas plus loin dans les entrailles pourries du xviiie  siècle. L’ histoire doit s’arrêter à l’abîme de l’ordure. Au-delà, il
83 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462
XIX. M. Cousin Histoire de Madame de Longueville [Le Pays, 19 mars 185
poétique et peut avoir son intérêt aux yeux de ceux qui aiment dans l’ histoire moins ce qui s’y trouve que ce qui n’y est plus.
aux faits perdus… C’est un travail presque archéologique appliqué à l’ histoire , et nous sommes tous, à ce moment, plus ou moins
s’empare de ces esprits qui baissent, et on joue aux bagatelles de l’ histoire , aux curiosités, aux minuties. Et ce n’est pas to
s ses illustrations, n’est pas un personnage d’une telle place dans l’ histoire que les Mémoires du temps ne suffisent à en faire
fuyant qu’elle y découpe, c’est apparemment dans un intérêt, sinon d’ histoire , au moins d’imagination et de nature humaine ; c’
À la place du portrait enlevé par le sentiment qui illumine, quand l’ histoire est obscure, et qui devine, quand elle se tait, i
traduire qu’une sensation personnelle, et on dirait une vérité. Histoire de Madame de Chevreuse [Le Pays, 27 août 1856.
as fini. Quand la liste des grandes dames sera épuisée, nous aurons l’ histoire de leurs femmes de chambre ; et c’est ainsi que n
s les jardins d’Armide, dans la domesticité secrète et amoureuse de l’ histoire  ! Du reste, il est juste de le remarquer, en ces
ureuse de l’histoire ! Du reste, il est juste de le remarquer, en ces histoires des femmes du xviie  siècle que M. Cousin a entre
— au moins de la sienne, — qu’on ne le croirait au premier abord. Ces histoires , commérages sérieux que M. Cousin nous tricote, o
on frère son bras de Cléopâtre, et, pour être vue, passe ainsi dans l’ histoire  ! Mais Mme de Sablé, Mme de Hautefort, Mme de Che
de toutes les Hérodiades au petit pied qu’il rencontre ballant dans l’ histoire du xviie  siècle, et tendant l’assiette à des têt
avenir, devenu le galant des femmes du passé. Il n’aurait pas écrit l’ histoire des mauvaises mœurs d’une plume si légère qu’on d
ouve pas. On ne les trouve pas plus dans ce livre que dans les autres histoires que nous avons de Mme de Chevreuse, qui était suf
lante. Le factieux et le libertin était parfaitement digne d’écrire l’ histoire de cette factieuse et de cette libertine, et, s’i
Importants ; et il oublie que les. Importants sont les Ridicules de l’ histoire et des Grotesques politiques ! On les appela les
me de Chevreuse, personnage de Mémoires, et qui pouvait entrer dans l’ Histoire par un crime, n’y entre pas, car l’Histoire exige
qui pouvait entrer dans l’Histoire par un crime, n’y entre pas, car l’ Histoire exige des faits et gestes et laisse à l’examen de
usqu’au phénomène ! Y aurait-il des filtres et des cantharides dans l’ histoire  ?… Nous l’avons dit déjà, mais tant de prostituti
et, ne l’a pas compris. Il n’y avait pas deux manières d’écrire cette histoire . Il fallait, puisqu’on l’osait, — puisqu’on ne la
de bonne humeur, chaud de peinture et écrire à la cardinal de Retz l’ histoire plus détaillée que la sienne de cette Amazone de
traqué par cette femme, dont il nous donne l’apologie bien plus que l’ histoire , non seulement M. Cousin n’a plus le sens de cett
à propos des événements les plus chétifs et les plus méprisables de l’ histoire . « Le temps fait un pas ! s’écrie-t-il, la Fronde
a souillée, et la pauvre Héro ne se noiera que dans… sa cruche ! Histoire de Madame de Hautefort [Le Pays, 13 décembre 1
froide fleur de nénuphar, éclose sur un immense lac d’ennui ! Dans l’ histoire de cet amour indécis et douloureux, M. Cousin le
non pas en relief, mais en creux ? Tout cela n’existe pas pour lui. L’ histoire descend bas sous sa plume. Le croirait-on ? mais
Il est de l’opinion des antichambres contre les grands résultats de l’ histoire . Dans ce temps où Richelieu et Mazarin avaient co
es de bonté, par la congédier. Le temps qu’avait vécu Louis XIII, — l’ histoire le dira en termes sévères — Anne d’Autriche s’éta
ie. C’est un des plus beaux spectacles qu’on puisse contempler dans l’ histoire que ce changement de ceux qui comprennent le pouv
a pas la même importance ni aux yeux de la Critique, ni aux yeux de l’ Histoire . Que M. Cousin exagère les mérites de beauté phys
prend à la première simagrée qu’on en voit ! Les grandes choses de l’ histoire ne sont pas engagées là-dedans, comme dans la que
, entre la politique et l’intrigue. Lorsqu’on invente un roman dans l’ histoire , le mal n’est pas bien grand, cela s’en détache b
le mal n’est pas bien grand, cela s’en détache bientôt et en tombe. L’ Histoire ne se surcharge pas longtemps de nos billevesées.
e Chevreuse, qui nous a filé depuis quelques années toutes ces belles histoires , est à la fin de son fuseau. Que pourrait-il pren
ucoup le ton de pipeau auquel il a, dans ce dernier ouvrage, ramené l’ histoire . « Posons la plume, dit-il, et mettons fin à ces
-il réellement ? Ne recommencera-t-il plus ?… Est-ce bien la dernière histoire de cette plume vouée aux panégyriques féminins ?
lleure expiation des péchés qu’il a dû ébaucher, en nous écrivant ses histoires , — comme Mme de Hautefort commençait l’adultère,
re quelques mots sur Mme de Longueville (nous dit-il en finissant son histoire de Mme de Hautefort), et nous aurons dit adieu à
84 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »
verbal, — qui fait des fouilles, non dans la vile argile, mais dans l’ histoire et la langue, — et encore non dans l’histoire écr
ile argile, mais dans l’histoire et la langue, — et encore non dans l’ histoire écrite, mais dans l’histoire orale, dans la tradi
ire et la langue, — et encore non dans l’histoire écrite, mais dans l’ histoire orale, dans la tradition par toute voie, — pour n
es, des torses de Vénus cassés ; car la plastique ne vient qu’après l’ histoire , si vous voulez bien le permettre, et la forme n’
— le génie et non pas les masses ! Je n’y crois à aucune époque de l’ histoire , mais je n’y crois pas surtout à l’origine des so
u’on aime toujours trop, avait laissé beaucoup de mots pareils dans l’ histoire , Quitard ne le citerait pas, car ce ne serait plu
nous donner des curiosités de formes littéraires qu’à construire une histoire de mœurs par l’expression, chose délicate et diff
torien. Du reste, malgré la justesse de la vue première : — faire une histoire des proverbes qui fût l’histoire des mœurs perdue
sse de la vue première : — faire une histoire des proverbes qui fût l’ histoire des mœurs perdue par de l’expression retrouvée, —
d’intérêt, mais qui ne sont, après tout, que des préliminaires, cette histoire qui l’a tenté Quitard ne l’a pas faite néanmoins
était trop peu. Il aurait fallu davantage. Il a eu l’idée d’une telle histoire et il l’a dégrossie, mais il ne l’a pas chassée,
cus. Et pourquoi, puisque Quitard écrit un Dictionnaire ou rêve une Histoire des Proverbes, se priverait-il des plus énergique
pas fait, philologue qui veut toucher aux mœurs par la philologie, l’ histoire de ces mots redoutables, Tarquins futurs d’une Ac
et, dans son Étude, de la monographie, et rien de plus. Or, c’est une Histoire des proverbes et des locutions proverbiales, et u
’est une Histoire des proverbes et des locutions proverbiales, et une histoire écrite avec méthode, qu’il avait rêvée ; c’est ce
e pose donc ici un desideratum, qui est une vraie condamnation. Cette Histoire des Proverbes est encore à faire par Quitard… ou
ait un livre dans lequel il y aurait autant pour la poésie que pour l’ histoire . Si, comme je le crois, l’histoire des patois, ce
t autant pour la poésie que pour l’histoire. Si, comme je le crois, l’ histoire des patois, ces langues roulantes qui ont précédé
s quatre piquets des premiers âges aux palais des civilisations, si l’ histoire des patois est un magnifique sujet à traiter en p
sujet à traiter en philologie, il en est un plus beau encore, c’est l’ histoire des proverbes, car les patois ont été créés plus
85 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »
La révocation de l’Édit de Nantes Charles Weiss. Histoire des réfugiés protestants depuis la révocation de
dans leur véritable perspective et qui sont comme les clairières de l’ Histoire , nous le verrions mieux et nous le comprendrions
t atteinte bien plus directement encore. Ce livre, qui est intitulé : Histoire des réfugiés protestants de France depuis la révo
e Nantes jusqu’à nos jours 18, n’est pas, comme l’ouvrage de Moret, l’ histoire du déclin d’un grand règne dans sa majesté et dan
nd règne dans sa majesté et dans ses orages : c’est tout simplement l’ histoire d’une faute, — pour parler comme la plupart des a
furieux cri de haro dont elle pût honorer une mémoire. L’auteur de l’ Histoire des réfugiés protestants, Charles Weiss, a pris à
’un ressentiment séculaire contre Louis XIV, et résolu à venger par l’ histoire la proscription de ses ancêtres et à faire verser
es de l’âme, et qui tiennent comme maintenant à l’état d’axiome que l’ histoire d’une prospérité politique quelconque s’écrit com
cott, jette sur la table la tête coupée de son taureau, l’auteur de l’ Histoire des réfugiés aura peut-être, en fin de compte, le
mme une faute complète, la révocation de l’Édit de Nantes. À lire son histoire , on dirait que sur ce point il y a force de chose
ui donnent à tout pouvoir, eût-il échoué, un bill d’amnistie devant l’ Histoire . Il eût cherché si cette révocation de l’Édit de
rontant les éventualités les plus funestes ; car, à cette époque de l’ histoire , la religion pesait plus dans les décisions des h
personne, du moins parmi ceux qui ont le sentiment de la dignité de l’ Histoire , ne l’eût accusé de superficialité ou de mauvaise
est nécessaire qu’il soit fait. Quant à celui de Weiss, quant à cette histoire qui n’est que le bas-côté d’une autre histoire bi
e Weiss, quant à cette histoire qui n’est que le bas-côté d’une autre histoire bien plus élevée et bien plus profonde, nous avon
yer une infinité de détails jusqu’alors jugés trop obscurs pour que l’ histoire daignât les recueillir. Sans préjugé à cet égard,
ui lira son livre, accoutumé à l’intérêt grandiose et dramatique de l’ histoire , ne trouve bien chétifs et parfois bien insignifi
orter ailleurs. Il ne s’est pas demandé si cette manière de traiter l’ histoire ne conduisait pas aux nomenclatures et aux sécher
nu son récit entre ces quelques hommes vraiment dignes du regard de l’ histoire , et il est tombé dans les infiniment petits d’une
de vraiment digne de regret dans nos pertes, à cette époque de notre histoire , une si fastidieuse exactitude finit par manquer
86 (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »
oit indiquer l’esprit général d’un temps d’après tout ce qu’il sait d’ histoire proprement dite ; l’esprit littéraire et artistiq
temps, ce qui est déjà un peu différent, d’après tout ce qu’il sait d’ histoire littéraire et de l’histoire même de l’art ; mesur
u différent, d’après tout ce qu’il sait d’histoire littéraire et de l’ histoire même de l’art ; mesurer, ce qui du reste est impo
nt, il sortirait complètement de son rôle d’historien. Il ferait de l’ histoire littéraire, comme on faisait de l’histoire propre
’historien. Il ferait de l’histoire littéraire, comme on faisait de l’ histoire proprement dite au XVIe ou encore au XVIIe siècle
le, quand l’historien jugeait les rois et les grands personnages de l’ histoire , les louait ou les blâmait, se révoltait contre e
es couvrait de fleurs comme à une entrée de ville ; enfin dirigeait l’ histoire tout entière et l’inclinait à être une prédicatio
oyaient avoir mission de critique et réciproquement ; parce que telle histoire de la littérature française, celle de Nisard, est
ançaise, celle de Nisard, est tout entière œuvre de critique et comme histoire littéraire n’existe pas, de telle sorte que l’aut
faire du tout ; si bien encore que son livre, absolument manqué comme histoire littéraire, reste tout entier debout comme recuei
vous attacher. L’introduction à l’intelligence de Corneille, c’est l’ histoire du temps de Corneille, toute l’histoire du temps
ligence de Corneille, c’est l’histoire du temps de Corneille, toute l’ histoire du temps de Corneille et particulièrement l’histo
rneille, toute l’histoire du temps de Corneille et particulièrement l’ histoire de la littérature française de 1600 à 1660. Pour
prétendu être en même temps critiques, critiques dans leurs livres d’ histoire eux-mêmes, et que, par conséquent, si on les lit,
éraire s’accoutumera à n’être qu’historien littéraire dans un livre d’ histoire et à n’être que critique dans un livre de critiqu
ire lire avant les auteurs ; ou il faut faire aux écoliers un cours d’ histoire littéraire, comme on leur fait un cours d’histoir
coliers un cours d’histoire littéraire, comme on leur fait un cours d’ histoire et les prier de ne lire que les auteurs dont, dan
istoire et les prier de ne lire que les auteurs dont, dans ce cours d’ histoire littéraire, il leur aura déjà été parlé. Les chos
s’arrangeront, du reste, assez bien d’elles-mêmes, puisque le cours d’ histoire littéraire invitera l’enfant à lire tel ou tel au
des écoliers lira naturellement les auteurs vers lesquels le cours d’ histoire littéraire ou les historiens littéraires mis entr
ue. Je n’ai lu Sainte-Beuve qu’à vingt-trois ans. On nous donnait des histoires littéraires, qui, à la vérité, je l’ai assez dit,
taient mêlées de critiques, mais qui, après tout, étaient surtout des histoires littéraires. Le professeur, quand il nous donnait
ques » l’étaient un peu moins ; car encore nous savions un peu plus d’ histoire proprement dite que d’histoire littéraire ; nous
car encore nous savions un peu plus d’histoire proprement dite que d’ histoire littéraire ; nous n’avions pas lu Érasme ; mais n
87 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Ranc » pp. 243-254
pour l’écrire, sont-elles suffisantes pour écrire, non pas comme une histoire , mais comme un roman, cette chose qui est toujour
II C’est ce que je veux examiner… Ah ! s’il n’y avait là qu’une histoire comme l’histoire de la conspiration de Catilina o
que je veux examiner… Ah ! s’il n’y avait là qu’une histoire comme l’ histoire de la conspiration de Catilina ou des Pazzi, l’au
e pas, et y verserait cette vie de l’action qui est la vraie vie de l’ Histoire . Avec l’amour qu’il a pour ses conspirateurs, qu’
e récit, clair ou ardent, d’un drame qui a ses personnages auxquels l’ Histoire accroche, comme elle peut, çà et là, ses lumières
an dans lequel Walter Scott, par exemple, aurait fait tenir jusqu’à l’ Histoire , vous n’avez qu’une histoire, qui n’a peut-être p
par exemple, aurait fait tenir jusqu’à l’Histoire, vous n’avez qu’une histoire , qui n’a peut-être pas la réalité pure de l’Histo
us n’avez qu’une histoire, qui n’a peut-être pas la réalité pure de l’ Histoire , et c’est dans les formes énergiques, mais étroit
les formes énergiques, mais étroites, maigres et décharnées de cette histoire , que vous étranglez le roman ! Tel, selon moi, a
s intéressée à ce roman d’une conspiration qu’elle ne le serait à une histoire , veuille bien accepter, sans le chicaner, ce qu’a
de l’action sont tous vus de par dehors, comme les personnages d’une histoire , au lieu d’être vus de par dehors et de par dedan
éconde et puissante d’un véritable romancier, ce sujet, lieu commun d’ histoire , pouvait devenir une grande œuvre, humaine, profo
’habitude d’en mettre dans les romans, qui ne sont, après tout, que l’ histoire possible ?… Ce Rochereuil et cet abbé Goujet, ces
, tous sublimes dans leur incroyable variété, les uns ressortant de l’ Histoire , les autres ressortant de la vie ! Chez Ranc, au
pas, cependant. C’est que cette plume, bonne pour la guerre et pour l’ Histoire , pour l’histoire qui se fait ou pour l’histoire f
’est que cette plume, bonne pour la guerre et pour l’Histoire, pour l’ histoire qui se fait ou pour l’histoire faite, n’est pas l
r la guerre et pour l’Histoire, pour l’histoire qui se fait ou pour l’ histoire faite, n’est pas la plume du romancier, de l’homm
drait, et c’est même à se demander quelquefois si Ranc, en écrivant l’ Histoire (l’écrira-t-il plus tard ?…), tiendrait actuellem
88 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408
Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deu
dépasse à peine le milieu de la vie, dit-il dans le préambule de son Histoire , et j’ai vécu déjà sous dix dominations, ou sous
’historien : la chronologie, avec la géographie, est un des yeux de l’ histoire . Or, ce n’est certainement qu’au moyen d’une lice
de Lamartine. Il lui convient beaucoup mieux que celui de sa première Histoire des Girondins. Cette Histoire des Girondins, qui
beaucoup mieux que celui de sa première Histoire des Girondins. Cette Histoire des Girondins, qui a si fatalement réussi, était
dins surtout chez les femmes, si c’est là l’effet que doit produire l’ histoire . Je ne dirai pas que cet ouvrage des Girondins ém
tine dans les pages flottantes et dans les fresques inachevées de ses Histoires , je m’attendrai toujours à toutes les distraction
d’une erreur de tact et d’un hasard de touche ! Heureusement, dans l’ Histoire de la Restauration il a affaire, je ne dirai pas
ion souvent s’y mêlera et corrigera les inadvertances de pinceau. Son Histoire des Girondins avait choqué bien des gens de l’anc
e défection et comme une séduction encourageante et funeste. Dans son Histoire de la Restauration, M. de Lamartine revient aux p
u recours qu’à ses propres souvenirs. M. de Lamartine suit dans cette Histoire la division par livres, et les livres sont divisé
ues qui sont si à la mode aujourd’hui. J’aime peu, je l’avoue, dans l’ histoire grave ce mode de division et de coupe ; c’est ce
e grave ce mode de division et de coupe ; c’est ce que j’appelle de l’ histoire par strophes, c’est une gageure perpétuelle d’êtr
une gageure perpétuelle d’être éloquent et de dramatiser le récit. L’ histoire , dans sa gravité simple et dans le cours naturel
recommencer à s’élancer avec le geste d’un Pindare ou d’un tribun. L’ Histoire de la Restauration commence par être une histoire
e ou d’un tribun. L’Histoire de la Restauration commence par être une histoire de la fin de l’Empire. Le Napoléon des dernières
ditations y réapparaît le même sous une autre forme et commenté par l’ histoire . Mais, dans ce portrait du Napoléon de 1812, M. d
surprendre ou devancer une révolution. » Voilà de l’excellent style d’ histoire . Tout à côté, voulant peindre M. de Metternich da
n eux pour ainsi dire. Il y a bien de ces profils de Jocelyn dans ses Histoires . Raynouard, Cambacérès, Barbé-Marbois, Fontanes,
celle des individus qu’il faut attendre M. de Lamartine. Ses livres d’ histoire ne sont et ne seront jamais que de vastes et spac
t d’intelligence poétique qui est bien à lui. Quant à ce qui est de l’ Histoire de M. Lubis, j’ai toutefois sous les yeux une pre
étonner. M. Lubis a publié, en 1837 et dans les années suivantes, une Histoire de la Restauration, préparée avec soin et qui n’e
l jetait sa poudre d’or et ses teintes azurées sur les documents de l’ Histoire parlementaire de la Révolution de MM. Buchez et R
bun, d’orateur populaire et ambitieux. La seule partie supérieure des Histoires de M. de Lamartine, et qu’il serait injuste d’y m
ages, pour avoir tout leur prix, que d’être encadrées dans un texte d’ histoire ferme, exact, soutenu. Mais tout est disproportio
point il a été blessé de l’article publié par M. Sainte-Beuve sur son Histoire de la Restauration, M. de Lamartine raconte, dit-
de lui. 52. Comparer à tous ces passages, précédemment cités, de l’ Histoire de M. de Lamartine, les passages correspondants d
s, de l’Histoire de M. de Lamartine, les passages correspondants de l’ Histoire de M. Lubis, t. I, p. 194, 319, 328 ; t. II, p. 6
89 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Napoléon »
Napoléon Émile Bégin. Histoire de Napoléon, de sa famille et de son époque, au p
outefois, car le plus souvent ils en manquent. Beaucoup n’ont, dans l’ Histoire , que le bruit de leur vie répercuté par la foule
ples pour prouver l’absence de proportion entre les hommes qui font l’ Histoire et les hommes qui l’écrivent, on étonnerait de to
a beaucoup moins de grands historiens que de grands hommes, et qu’en Histoire , comme dans les arts, c’est bien plus le peintre
aussi n’aura pas d’historien. Des milliers de plumes, sous prétexte d’ histoire , se voueront au service de sa renommée, mais il n
ns les cendres du colosse du xixe  siècle, et tracassent sa grandiose histoire . Nous n’exceptons personne de ce jugement. L’Hist
nt sa grandiose histoire. Nous n’exceptons personne de ce jugement. L’ Histoire du Consulat et de l’Empire, qu’on a voulu nous do
ent jusqu’ici été écrites sur sa personne. Mais la Poésie n’est pas l’ Histoire . Après l’homme senti, il doit y avoir l’homme jug
reté des historiens véritables en présence de la plus resplendissante histoire à écrire, et jamais nous n’avons plus souffert du
la vanité ; mais à laquelle de ces illusions innocentes devons-nous l’ histoire d’Émile Bégin ? Il y a dans le titre seul de cett
ns-nous l’histoire d’Émile Bégin ? Il y a dans le titre seul de cette histoire quelque chose de fastueux, d’étalé, de gonflé, qu
lui, pourquoi Émile Bégin n’intitulait-il pas simplement son livre : Histoire de Napoléon et de sa famille, ce qui était déjà b
l mis d’âme, de talent, de style, de son moi enfin, dans cette grande histoire , accablante pour la médiocrité ?… À côté de ce su
ais que trop… Sans son audacieuse tentative de toucher à la reine des histoires (Ne touchez pas à la Reine !), la critique n’en p
és faites homme, à qui il faudrait peut-être autant d’historiens et d’ histoires qu’il possédait de facultés ! Le livre des Consti
condensé et incisif, de droit public, qu’un fragment de cette grande histoire qui ne s’écrit encore que par fragments. Pour nou
nception de la réalité ne pouvait-elle pas passer de l’opinion dans l’ Histoire , et la critique, qui en garde les avenues, ne dev
90 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Kœnigsmark »
qui nous prévient et auquel l’auteur a ajouté ces mots : Épisode de l’ Histoire du Hanovre, pour qu’on ne pût pas s’y tromper, es
e du Hanovre, pour qu’on ne pût pas s’y tromper, est-ce vraiment de l’ histoire dans sa notion pure et respectée que ce livre san
t retrouvés, comme on retrouve des cadavres, dans les oubliettes de l’ Histoire  ?… Et, d’ailleurs, cela est-il même construit ? H
liettes de l’Histoire ?… Et, d’ailleurs, cela est-il même construit ? Histoire , chronique ou roman taillé dans l’histoire, y a-t
la est-il même construit ? Histoire, chronique ou roman taillé dans l’ histoire , y a-t-il dans ce livre hybride une unité, une mé
avait pas aperçu d’abord en se promenant sous les voûtes muettes de l’ Histoire , et qu’on découvre comme une porte basse à la sin
le centre d’un groupe, et, comme toutes les figures centrales dans l’ histoire , autour d’elle vivent et se meuvent d’autres phys
dont l’Hisloire n’a dit qu’un mot et à voix basse, car le métier de l’ Histoire est de tout savoir, et la honte d’ignorer se mêla
qui pesaient sur son tombeau, et il en sort avec tout un monde que l’ Histoire n’a pas vu, dans l’éblouissement d’une époque qui
enrayer sur cette pente-là. Eh bien, c’est à ce moment singulier de l’ histoire du xviie  siècle que s’accomplit dans une des cou
passions de femme, mais, après tout, un de ces êtres rares dans toute histoire , et qu’à l’époque où elle vécut on aurait jugée i
pied sur sa bouche sanglante qui fera désormais ta Kœnigsmark, dans l’ Histoire , une physionomie qu’on n’oubliera plus ! Voilà, e
fique soufflet à donner aux idées matérialistes qui règnent encore en histoire que cet épisode exceptionnel dans l’histoire du x
es qui règnent encore en histoire que cet épisode exceptionnel dans l’ histoire du xviie siècle ! Quelle objection contre les sy
italienne du temps des Borgia ! Et elle n’est pas la seule dans cette histoire dont on puisse ausculter la déconcertante profond
vé les faits matériels de la chronique de Kœnigsmark, le Disparu de l’ Histoire sans laisser derrière lui, quelque part, comme le
en philosophe devait s’attacher ? Dans cette chronique ressuscitée, l’ Histoire — comme presque toujours, du reste, — bat à plate
faudrait une espèce de Michel-Ange pour les sculpter dans un livre d’ histoire magistral. Au lieu de cela, nous avons Blaze de B
il est, ce trumeau, il est impossible qu’un jour ou l’autre la page d’ histoire inconnue qu’il représente ne tente pas l’imaginat
91 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »
Gustave D’Alaux20 I L’ Histoire a quelquefois l’air de mystifier ceux qui la lise
me le grave Tacite s’étaient moqués de la postérité en écrivant leurs histoires . Et de fait, les annales de la décadence (non pas
nation antique pour terrifier, en l’instruisant, l’univers. Voici une histoire qui n’est ni de Tacite ni de Suétone, mais d’un d
pas, certes ! sans énergie et sans verve, nous raconte à son tour une histoire … incroyable, une histoire affreuse et bouffonne,
et sans verve, nous raconte à son tour une histoire… incroyable, une histoire affreuse et bouffonne, qui a lieu depuis quelques
Ier », comme dit Gustave d’Alaux. Évidemment, si nous en croyons son histoire  : L’Empereur Soulouque et son Empire 21, il y a,
et du marbre avec de la chair, disait Diderot ! Et l’incroyable de l’ histoire de d’Alaux, quoique tout nouveau et tout frais, e
ot du sceptique revient involontairement à la pensée : « Je crois à l’ histoire , mais je n’y étais pas ! » Gustave d’Alaux y étai
reté de plus ?… II Quand l’historien est le contemporain de son histoire et qu’il est, de plus, éloigné du théâtre sur leq
e sa pensée, nous aurions la preuve une fois de plus que l’étude de l’ Histoire est quelquefois stérile, et que savoir correcteme
nes, y échouerait… ce ne serait rien de plus qu’un homme à la mer ! L’ histoire de Soulouque, qui est bien le type de sa race, n’
ans réplique de cette imitation aveugle, grotesque et fatale ! Ah ! l’ histoire du nègre, pour qui sait la lire, a un sens plus p
table question qu’un livre qui touche par un bout ou par un autre à l’ histoire du monde noir soulèvera toujours. Le christianism
essus. Si nous en croyons les dépositions curieuses et terribles de l’ histoire d’Alaux, Soulouque, ce vieil enfant, car il avait
bientôt pour les nègres et pour les mulâtres. Dans le détail de cette histoire , qui ressemble à un conte d’Edgar Poe, l’auteur n
ridicule ou si stupide qu’elle puisse être, un sérieux avec lequel l’ Histoire doit compter. Gustave d’Alaux a justement saisi e
onde que de raconter des excentricités risibles ou effrayantes et des histoires … grotesques et arabesques, comme dirait Edgar Poe
es histoires… grotesques et arabesques, comme dirait Edgar Poe, toute histoire de nègres ou sur des nègres doit être précédée d’
tave d’Alaux était digne de la faire, cette étude sans laquelle toute histoire quelconque, même celle qu’il vient d’écrire, manq
92 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LES JOURNAUX CHEZ LES ROMAINS PAR M. JOSEPH-VICTOR LE CLERC. » pp. 442-469
e d’aussi spécial que la chimie. Dans la discussion d’un point même d’ histoire et de littérature, un digne savant ne se permettr
ence avec un livre que pousse la coterie dont est M. Berger : voilà l’ histoire de cette grande colère. Oh ! si l’on retournait l
y déroger plus d’une fois. Il ne s’est jamais mis aux champs, soit en histoire , soit en littérature, que pour rapporter quelque
itablement pour objet de rendre aux premiers siècles de Rome et à son histoire au temps des rois et des premiers consuls une aut
ison de tout rejeter. Tite-Live, le parrain le plus brillant de cette histoire demi-fabuleuse de Rome au berceau, a été aussi le
te, lorsqu’en commençant son vie livre, il a dit : « Jusqu’ici notre histoire est assez obscure. D’abord on écrivait peu ; ensu
le docteur Hermann Reuchlin, le même qui fait en ce moment là-bas une histoire de Port-Royal, comme moi ici, et qui me devancera
ayette en 1830, non sans avoir obtenu bien des choses. Grâce à lui, l’ histoire des premiers siècles de Rome est à refaire, ou mi
docte et habile M. Le Clerc, en rétablissant l’authenticité de cette histoire en général, ne nous dit pas en détail ce qu’il co
ugure, de l’apparition de Castor et Pollux… ; effacez donc alors de l’ histoire romaine toute l’histoire de César, à cause de l’a
Castor et Pollux… ; effacez donc alors de l’histoire romaine toute l’ histoire de César, à cause de l’astre qui parut à sa mort,
rique ne saurait en aucune façon la mettre au niveau des siècles sans histoire et où l’on ne fait point un pas sans rencontrer u
les de bois ou de marbre, de tous ces albums sur mur, où s’écrivait l’ histoire de chaque année, durant les siècles où il n’y ava
toire de chaque année, durant les siècles où il n’y avait pas d’autre histoire  ? Elles étaient fort sommaires, je le crois ; mai
d dominera. Si M. Magnin a su montrer la persistance et faire comme l’ histoire de la faculté dramatique aux époques même où il n
c’est le grand problème de la civilisation moderne. En attendant, une histoire des journaux est à faire ; les doctes travaux de
Louis le Grand, » dit solennellement Camusat en tête de son ébauche d’ histoire . Les véritables précédents des journaux littérair
ons préalables ne serviraient qu’à fournir une bonne introduction à l’ histoire des journaux, et c’est à ce dernier travail que j
s trop pesants, spirituels et pas trop légers. Il est temps que cette histoire se fasse ; il est déjà tard ; bientôt on ne pourr
si court, le vrai siècle de Louis XIV. Il réclamait déjà lui-même une histoire des gazettes. L’essentiel d’abord serait de forme
ire des gazettes. L’essentiel d’abord serait de former un bon corps d’ histoire , d’établir les grandes lignes de la chaussée ; le
es pots cassés. La grande division qui séparerait naturellement cette histoire des journaux français en deux tomberait à 89 : hi
llement cette histoire des journaux français en deux tomberait à 89 : histoire des journaux avant la révolution, et depuis. Cett
s qui semblent épuisées, ne paraissent point avoir été sentis. Dans l’ histoire qu’on a tracée jusqu’à présent de la littérature
er de la littérature de son temps, on comprend combien, en ce genre d’ histoire aussi (quoiqu’il semble que là du moins les œuvre
’année 1728 et qui n’expirent qu’après 1800, ne donnent que la triste histoire d’une opinion, ou plutôt, à cette époque, d’une m
’octroyer le bâton n’est venue qu’après199. En somme, pourtant, cette histoire des journaux français avant 89 ne serait pas infi
derer, les Fiévée, les Michaud, ont déjà emporté le plus vif de cette histoire dans la tombe200. Et l’entreprise que je propose
e de rêve au pot au lait que j’achève en face de mon écritoire, cette histoire de journaux donc, dans son incomplet même et son
et antique et auguste passé tous les deux à leur manière presque sans histoire  ; la Ville éternelle en partie douteuse et ses ci
nterie de l’abbé Barthélemy, où, sous le titre d’Essai d’une nouvelle Histoire romaine, il montre qu’il ne croit à peu près rien
t qu’on eût introduit ensuite toutes ces broderies dans le corps de l’ histoire , on n’aurait guère obtenu un résultat plus fabule
93 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524
ais tout ce qui menaçait de choquer notre délicatesse » [Cf. Leçons d’ histoire , au tome VI des Œuvres de Volney]. Il n’en est pa
nsée de l’auteur la dernière est la conséquence de la première, car l’ histoire des hommes ne présente de poésie que jugée du hau
À cette évolution de la critique répond une évolution parallèle de l’ histoire , ou plutôt les deux n’en sont qu’une, si l’espace
r que Cinq-Mars et les États de Blois ont été précédés, en 1825, de l’ Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands.
ands. On a mesuré trop étroitement sa place à Augustin Thierry dans l’ histoire de la formation des doctrines romantiques ; et il
rs les rédacteurs du Globe ? et au contraire, dans presque toutes les histoires de la littérature, n’a-t-on pas un peu surfait le
evalerie et les institutions grecques et romaines » s’étant partagé l’ histoire de la littérature, le romantisme était donc, par
romantisme n’est pas une question d’étymologie ni de doctrine, mais d’ histoire  ; et le mot de romantisme, n’ayant point en soi d
des sens différents dont les hommes et les œuvres l’ont chargé dans l’ histoire , c’est-à-dire dans le temps. Mais, de cette multi
ler d’eux-mêmes. Ou plutôt encore, ce qui les a eux-mêmes émus dans l’ histoire ou dans la vie, telle est l’origine et le sujet d
littéraires de Joseph Delorme. Que dirons-nous encore que soient les Histoires de Michelet, sinon la notation lyrique des émotio
sorte « jeté ses premiers feux », et bruyamment occupé l’opinion de l’ histoire de son mariage ou du scandale de ses amours, l’au
à nous fatiguer d’eux, son ambition n’a été que de nous offrir, de l’ histoire de son temps, le miroir le plus fidèle, et à pein
leur art, — de mécanique ou d’astronomie, de physique ou de chimie, d’ histoire naturelle ou de physiologie, d’histoire et de phi
, de physique ou de chimie, d’histoire naturelle ou de physiologie, d’ histoire et de philosophie, — que les Lamartine, les Hugo,
propre, un mirage, une fantasmagorie. La vraie psychologie est dans l’ histoire et dans la société, non pas en nous, mais hors de
ntisme. On n’aurait pas de peine à montrer que, dans le même temps, l’ histoire elle aussi s’inspirait du même esprit ; et on n’a
du même esprit ; et on n’aurait besoin d’appeler en témoignage que l’ Histoire des Girondins, de Lamartine, qui faisait émeute,
lace, — et quoique d’ailleurs la politique ait plus souvent éclairé l’ histoire que l’histoire n’a servi de guide à la politique,
que d’ailleurs la politique ait plus souvent éclairé l’histoire que l’ histoire n’a servi de guide à la politique, — il suffirait
as de nommer Mignet ou Tocqueville, Thiers lui-même, et de rappeler l’ Histoire du Consulat ou celle des Négociations relatives à
entière, c’est que, si chacun d’eux a sa conception personnelle de l’ histoire , ils n’en croient pas moins, tous ensemble, très
tent, et que, par exemple, ils refont, les uns après les autres, leur histoire de la révolution. Ils n’ignorent pas qu’ils sont
s que la sociologie, que la philosophie, que la science, c’est donc l’ histoire à son tour qui conclut contre le romantisme. C’es
vec la méthode, c’est l’objet de la critique. Il fait maintenant de l’ histoire naturelle, de la physiologie même ; et, aussi sou
quelles œuvres sont sorties de son Essai sur Balzac, 1858, et de son Histoire de la littérature anglaise, 1863. Il faut assurém
lure de l’art la notion même de l’art. Et, de son côté, l’auteur de l’ Histoire des langues sémitiques, 1848, et du célèbre Essai
ion de la Philosophie d’Auguste Comte, et de l’autre ses Études sur l’ histoire de la langue française. Il apparaîtra manifesteme
r de commun avec l’artiste ». Ou, en d’autres termes : la nature et l’ histoire sont sous nos veux comme des modèles, et puisque
: j’entends encore de plus « classiques ». Et quand je cherche dans l’ histoire a quoi je pourrais comparer Le Demi-Monde, je rem
celle de Leconte de Lisle ? Mais qui a mieux senti que l’auteur de l’ Histoire de la littérature anglaise ce qu’il y a de poésie
en de tout cela ne se retrouve ni dans les Poèmes barbares, ni dans l’ Histoire de la littérature anglaise, ni dans Madame Bovary
t son « tempérament ». Il a continué dans les derniers volumes de son Histoire de France, à ne retenir et à ne traduire dans sa
rait appeler le mysticisme physiologique. Il ne s’y soucie plus que d’ histoire naturelle ; et la dernière explication des choses
de parole, le moderne Symbole ; le but de l’homme est l’action » [Cf.  Histoire de France, t. XVI, 1re édition, 1866, p. 426, 427
cette raison contrebalancé la leur, et au premier rang l’auteur de l’ Histoire de Sibylle, 1862, et de Monsieur de Camors, 1867.
s de montrer, si je le pouvais ; je veux dire si, dans ce Manuel de l’ histoire de la littérature française, je n’avais dû m’impo
dû m’imposer la loi de n’apprécier personne de vivant. Il n’y a pas d’ histoire des choses contemporaines ; les mots eux-mêmes so
e solides raisons, qui sont justement celles que, dans ce résumé de l’ histoire de la littérature française, nous avons essayé de
me nous ait rendu, deux ou trois fois au moins dans le cours de notre histoire , d’utiles et même de précieux services ; rien n’e
re les effets de son influence ; — qu’un poète [Th. Gautier, dans son Histoire du romantisme] a heureusement résumée en disant :
seconde, que le « voltairianisme » est le contraire de la vérité de l’ histoire  ; — et la troisième, que, dans la fausseté de tou
 et que pour s’en rendre compte, on n’a qu’à comparer ses Martyrs aux Histoires de Voltaire. — Quelle que soit en effet la vérité
qui revient à dire qu’il a eu l’art d’individualiser les époques de l’ histoire  ; — comme il avait fait les scènes de la nature ;
poésie ; — au renouvellement de la manière d’écrire et de concevoir l’ histoire  ; — et au renouvellement de la critique même ; — 
litique de Chateaubriand ; — et du peu d’intérêt qu’elle offre pour l’ histoire des idées. — Les Écrits politiques et les Discour
e littéraire, 1849 ; et Nouveaux lundis, t. II, 1862 ; — A. Michiels, Histoire des idées littéraires au xixe  siècle, Paris, 184
taël. — On peut ramener à trois points le rôle de Mme de Staël dans l’ histoire du mouvement des idées contemporaines ; — et, sel
osent : 1º De ses Romans, qui sont : — Mirza, Adélaïde et Théodore, l’ Histoire de Pauline, écrits aux environs de 1786 et publié
s idéologues, — auxquels pendant longtemps on n’a pas attribué dans l’ histoire plus d’importance qu’on n’en croyait devoir donne
lopédie », — a été récemment remis en lumière par M. Ferraz, dans son Histoire de la philosophie pendant la Révolution [1789-180
rapprocher Raynouard ; — font entrer l’exégèse [Cf. Volney, Leçons d’ histoire , 1795 ; — Recherches sur l’histoire ancienne, 181
r l’exégèse [Cf. Volney, Leçons d’histoire, 1795 ; — Recherches sur l’ histoire ancienne, 1814] dans une voie nouvelle ; donnent
s sur l’histoire ancienne, 1814] dans une voie nouvelle ; donnent à l’ histoire littéraire une précision, comme Daunou ; — et une
Renan, L’Avenir de la science, 1890] ; — et, de la « philosophie de l’ histoire  » telle que l’avait entendue Voltaire, — ils déga
ception plus ou moins discutable ; — mais vraiment philosophique de l’ histoire . — Il convient d’ajouter que les conséquences de
1 ; — Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. IV, 1851 ; — A. Nettement, Histoire de la littérature sous la Restauration, Paris, 18
, — il a droit à plus de place qu’on ne lui en donne souvent dans nos histoires . 3º Les Œuvres. — Les Œuvres essentielles de Bona
vue des Deux Mondes, décembre 1858, et février 1861 ; — A. Nettement, Histoire de la littérature française pendant la Restaurati
sassinat aux « cagots » ; — comme on le fait encore dans de certaines histoires [Cf. Paul Albert, Littérature française au xixe  
-être il n’y en a pas eu de plus considérable, en notre temps, dans l’ histoire des idées religieuses. Origine et première éducat
estion posée en ces termes, — lesquels supprimaient tout simplement l’ histoire , — il ne pouvait faire qu’une réponse ; — lui qui
e, Causeries du lundi, t. IX, 1854 ; — Taine, Essais de critique et d’ histoire , Paris, 1866 [l’article ne figure que dans la 2º 
: Vies de Haydn, Mozart et Métastase, 1814, 2e édition, 1817 ; — et l’ Histoire de la peinture en Italie, 1817. — Ses relations a
1814-1817 [sous le pseudonyme de Louis César Alexandre Bombet] ; — l’ Histoire de la peinture en Italie, 1817, par M. B. A. A. ;
’être l’auteur des Méditations et des Harmonies ; — et non celui de l’ Histoire de la Restauration ou même de l’Histoire des Giro
monies ; — et non celui de l’Histoire de la Restauration ou même de l’ Histoire des Girondins. Son origine et son éducation [Cf. 
urément « dépersonnalisée ». — Qu’il appartient d’ailleurs encore à l’ histoire de la littérature ; — par quelques-uns de ses Dis
— et quelques-uns de ses pressentiments [Cf. E. M. de Vogüé, Heures d’ histoire , Paris, 1893]. — Il lui appartient encore par son
, Heures d’histoire, Paris, 1893]. — Il lui appartient encore par son Histoire des Girondins, 1847 ; — où sans doute l’histoire
tient encore par son Histoire des Girondins, 1847 ; — où sans doute l’ histoire est étrangement défigurée ; — mais dont un poète
elles Confidences, 1851 ; 3º Son Voyage en Orient, 1832-1833 ; 4º Son Histoire des Girondins, 1847 ; — et son Histoire de la Res
en Orient, 1832-1833 ; 4º Son Histoire des Girondins, 1847 ; — et son Histoire de la Restauration, 1852, etc. ; 5º Sa Correspond
le de la chaire, de la tribune ou du barreau ; — et enfin imprimé à l’ histoire , à la philosophie, et à la critique littéraire le
uizot, par ses traductions de Shakespeare et de Gibbon ; — et par des Histoires dont l’Angleterre est toujours l’âme invisible et
rit ; — Cousin en philosophie, et avec plus de fougue, — et Guizot en histoire , et avec plus de raideur ; — mais sans avoir, à v
royait avoir pour combattre ou pour consolider quelque chose ; — et l’ histoire , avant Guizot, que du désir de trouver dans le pa
ientifiques. — Et tous les trois enfin, par leur manière de traiter l’ histoire , la philosophie et la critique littéraire, — ils
liait les parties d’une même civilisation : — Guizot en enveloppant l’ histoire , la littérature et la philosophie dans sa général
avec l’esprit général du xviiie  siècle ; — et Villemain en mêlant l’ histoire et la littérature. Diversement, mais presque égal
contribué à diriger dans ses voies « le siècle de la critique et de l’ histoire  » ; — ils ont fait entrer de « l’air » dans les c
Thierry », dans la Revue des Deux Mondes, mai 1841 ; — A. Nettement, Histoire de la littérature française sous la Restauration,
Le Centenaire d’Augustin Thierry, Blois, 1895. 2º La Rénovation de l’ Histoire  ; — et qu’il n’y a rien d’excessif à la rattacher
i ont révélé sa vraie vocation ; — qui a été : 1º d’introduire dans l’ histoire le sentiment de la diversité des époques ; — tout
’alors sous l’uniformité d’un même coloris ; — 2º d’introduire dans l’ histoire , avec la doctrine de l’irréductibilité des races,
s. — Les Œuvres d’Augustin Thierry comprennent : 1º ses Lettres sur l’ histoire de France, 1820, et réunies en volume, augmentées
820, et réunies en volume, augmentées et corrigées en 1827 ; — 2º son Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands,
ds, 1825, qui est son ouvrage capital ; — 3º ses Considérations sur l’ histoire de France, servant d’introduction aux Récits des
’études historiques, publié en 1834, comprend, avec les Lettres sur l’ histoire de France [nouvelle édition], un certain nombre d
on], un certain nombre d’articles de l’auteur sur différents sujets d’ histoire et de littérature ou de philosophie. Il existe de
 ; Alexandre Dumas ; Alfred de Vigny ; Victor Hugo, etc. Jules Janin, Histoire de la littérature dramatique, Paris, 1853, 1858 ;
ues » dans la Revue des Deux Mondes, 1832-1857 ; — Théophile Gautier, Histoire de l’art dramatique, Paris, 1859 ;-Saint-Marc Gir
s eu des goûts d’archéologue et d’érudit, — pour conduire Mérimée à l’ histoire  ; — et, en effet, c’est par l’histoire qu’il a fi
t, — pour conduire Mérimée à l’histoire ; — et, en effet, c’est par l’ histoire qu’il a fini ; — assez obscurément d’ailleurs ; —
de concevoir les origines de la Révolution ; — et d’en représenter l’ histoire . — Comment Tocqueville a bien vu : 1º que la Révo
olution tenait par toutes ses racines au plus lointain passé de notre histoire  ; — 2º qu’elle devait à la profondeur de ses caus
deux ouvrages nul n’a plus fait que Tocqueville, — pour soustraire l’ histoire à l’arbitraire du jugement de l’historien ; — pré
eux Mondes, décembre 1856 ; — Taine, Nouveaux essais de critique et d’ histoire (l’article est de 1858) ; — Th. Gautier, Honoré d
ctivité fiévreuse et sa production désordonnée [Cf. Ch. de Lovenjoul, Histoire des œuvres, 3e édition, p. 315-328]. — La Peau de
res personnages ; — « rattachement », par brèves indications, de leur histoire particulière à l’histoire générale de leur temps 
achement », par brèves indications, de leur histoire particulière à l’ histoire générale de leur temps ; — et généralement tout c
on peut dire en effet que nul n’a contribué plus que lui à faire de l’ histoire des mœurs une dépendance ou une province de l’his
i à faire de l’histoire des mœurs une dépendance ou une province de l’ histoire naturelle [Cf. l’Avant-Propos de La Comédie humai
me que dans la mesure où il se distingue de l’animal ; — et que, si l’ histoire naturelle n’a pas de fonction sociale, — au contr
ut, dans la Revue des Deux Mondes, janvier 1842 ; — Alfred Nettement, Histoire de la littérature sous le gouvernement de Juillet
de Juillet, t. II, Paris, 1855 ; — H. Taine, Essais de critique et d’ histoire , 1855 et 1856 ; — Émile Montégut, dans la Revue d
7 ; L’Amour, 1859 ; La Femme, 1860 ; — et les derniers volumes de son Histoire de France, 1855-1867 ; — qui l’ont achevé. Origin
débuts littéraires : la traduction des Œuvres de Vico et le Précis d’ histoire moderne, 1827. — Les premiers volumes de l’Histoi
co et le Précis d’histoire moderne, 1827. — Les premiers volumes de l’ Histoire de France, 1833-1844 [des origines jusqu’à la Ren
re eux. — Mais d’autres travaux, à ce moment même, le détournent de l’ histoire pittoresque, — vers la philosophie de l’histoire 
, le détournent de l’histoire pittoresque, — vers la philosophie de l’ histoire  ; — en même temps que son ami Quinet ; — et sa no
femme, et de la famille, 1845 ; — celui du Peuple, 1846, — et de son Histoire de la Révolution française, 1847-1853. — Qu’à pre
influence égalent enfin son mérite. Il découvre « la science » ; — l’ histoire naturelle et la physiologie tout particulièrement
ticisme romantique a de plus lyrique. — Il applique cette méthode à l’ histoire [Cf. La Renaissance et La Réforme] ; — et il en t
’est pas de rabattre en quelque sorte la dignité conventionnelle de l’ histoire , — sur le plan de la vie que nous vivons nous-mêm
r des idées singulières ; — mais qu’elle n’en a pas moins renouvelé l’ histoire . — Ce que Sainte-Beuve faisait en détail, dans se
Bible de l’humanité, 1864 ; — et les « Préfaces générales » pour son Histoire de France et pour son Histoire de la Révolution.
et les « Préfaces générales » pour son Histoire de France et pour son Histoire de la Révolution. — Retour à la tendance symboliq
ses défauts, — qui sont peut-être inséparables de ses qualités, — son Histoire de France est la seule que nous ayons ; — parce q
sez forte, pour « personnaliser » la patrie ; — et ainsi donner à son histoire quelque chose de ce vivant intérêt qui est celui
’œuvre de Michelet : 1º Ses Œuvres historiques, qui comprennent : son Histoire de France [depuis les origines jusqu’à la Renaiss
; et [depuis la Renaissance jusqu’à la Révolution], 1855-1867 ; — son Histoire de la Révolution, 1847-1853 ; — et son Histoire d
n], 1855-1867 ; — son Histoire de la Révolution, 1847-1853 ; — et son Histoire du xixe  siècle [publication posthume] ; — son Hi
53 ; — et son Histoire du xixe  siècle [publication posthume] ; — son Histoire romaine, 1839 ; — diverses publications, dont le
empliers, 2 vol. in-4º, dans la collection des Documents inédits de l’ histoire de France, 1851 ; — et ses traductions des Œuvres
ar les ressources d’une harmonie où concourent à la fois la nature, l’ histoire et la passion [Cf. Sunt lacrimæ rerum ; — À l’Arc
t à savoir : Étude sur Mirabeau, 1834 ; — Napoléon le Petit, 1852 ; —  Histoire d’un crime, 1852-1877 ; — et les quatre volumes i
nt) [Nohant, 1804 ; † 1876, Nohant] 1º Les Sources. — George Sand, Histoire de ma vie, 1854-1855 ; et Correspondance, 1882-18
ses premiers romans. Origine, famille, éducation d’Aurore Dupin [Cf.  Histoire de ma vie] ; — son mariage ; — ses premières Lett
ifie la justesse ; — si de Mauprat, 1837, jusqu’à la publication de l’ Histoire de ma vie, 1854-1855, — ce sont ses amitiés mascu
e ma vie, 1854-1855, — ce sont ses amitiés masculines qui éclairent l’ histoire de son œuvre. — En effet, pendant quinze ou seize
is, 1862 ; — Mlle de la Quintinie, 1863 [celui-ci est une réponse à l’ Histoire de Sibylle, d’Octave Feuillet]. — Elle n’abjure p
volumes [édition Michel Lévy] ; — non compris les quatre volumes de l’ Histoire de ma vie ; — et les six volumes actuellement par
-Fleury, Études historiques et littéraires, 1854 ; — Alfred Michiels, Histoire des idées littéraires en France au xixe  siècle,
intermédiaire d’une connaissance plus exacte et plus approfondie de l’ histoire . — Du livre de Port-Royal, et de son importance à
propres principes ; — comme des plus chers de ses anciens goûts ; — l’ histoire proprement dite l’attire de plus en plus ; — il p
: † 1872, Paris] 1º Les Sources. — Vte de Spoelberch de Lovenjoul, Histoire des œuvres de Théophile Gautier, Paris, 1887. Sai
68 ; — le recueil d’articles anecdotiques et biographiques intitulé : Histoire du romantisme, 1874 ; — et diverses Notices, dont
ique dramatique, dont on n’a rassemblé qu’une partie, sous le titre d’ Histoire de l’art dramatique depuis vingt-cinq ans, 6 volu
856, et Le Roman d’un jeune homme pauvre, 1858]. Les grands romans. —  Histoire de Sibylle, 1862, — et réponse de George Sand dan
Petite Comtesse, 1856 ; — Le Roman d’un jeune homme pauvre, 1858 ; —  Histoire de Sibylle, 1862 ; — M. de Camors, 1867 ; — Julia
— Les Amours de Philippe, 1877 ; — Le Journal d’une femme, 1878 ; — l’ Histoire d’une Parisienne, 1881 ; — La Veuve, 1883 ; — La
is qui s’était plutôt exercée jusqu’alors dans la politique et dans l’ histoire  ; — et d’une manière assez vague ; — se « canalis
français ; — et Flourens le réfute pitoyablement. — Mais les études d’ histoire naturelle en reçoivent une extraordinaire impulsi
et incarner, dans l’une comme dans l’autre, — tout un « moment » de l’ histoire  ; — toute une famille de femmes ; — et toute une
hes français au xixe  siècle, 1857 ; — et les Essais de critique et d’ histoire , 1858. Que, sous l’influence de la philosophie de
nce de la philosophie de Spinoza, d’Hegel, d’Auguste Comte, — et de l’ histoire conçue à la façon de Michelet, — la première déma
rale, — comme de toute prétention esthétique ; — et de la ramener à l’ histoire naturelle. — La théorie de la race, du milieu et
eût aperçu les conséquences. — L’application de la doctrine ; — et l’ Histoire de la littérature anglaise, 1863. — La critique a
a littérature anglaise, 1863. — La critique aux yeux de Taine est « l’ histoire naturelle des esprits » ; — l’artiste ou le poète
en 1865. — Mais alors, ayant été nommé « professeur d’esthétique et d’ histoire de l’art » ; — et se trouvant être le plus consci
arler des œuvres d’art sans les « juger » ; — ni en faire seulement l’ histoire sans les « classer ». — C’est ce que l’on voit dé
l’éclectisme ; — c’est-à-dire la subordination de la critique et de l’ histoire à la morale. Il a d’ailleurs, dans l’intervalle,
’Angleterre, 1872, tous ses ouvrages sont ouvrages « de critique et d’ histoire  ». Essai sur les fables de La Fontaine [thèse po
ables, 1860 ; — Essai sur Tite-Live, 1855 ; — Essais de critique et d’ histoire , 1858 ; — Histoire de la littérature anglaise, 18
ai sur Tite-Live, 1855 ; — Essais de critique et d’histoire, 1858 ; —  Histoire de la littérature anglaise, 1863, 4 vol. in-8º, o
3, 4 vol. in-8º, ou 5 vol. in-12 ; — Nouveaux essais de critique et d’ histoire , 1865 ; — Philosophie de l’art en Italie, 1865 ;
France contemporaine, 1876-1890 ; — Derniers essais de critique et d’ histoire , 1894 ; — Carnets de voyage, 1896. Ajoutez Les Ph
d la justification dans l’exégèse ; — et bien plus tard encore dans l’ histoire naturelle. — L’Avenir de la science, 1849 ; — et
Les premiers travaux de Renan ; — Averroès et l’averroïsme, 1852 ; —  Histoire générale des langues sémitiques, 1857 ; — Études
1852 ; — Histoire générale des langues sémitiques, 1857 ; — Études d’ histoire religieuse, 1848-1857 ; — Essai sur l’origine du
l’état des beaux-arts au xive  siècle]. — Collaboration de Renan à l’ Histoire littéraire de la France. — Comment tous ces trava
agés de tout le pédantisme dont on les enveloppait en Allemagne ; — l’ histoire « sainte » s’y trouvait ramenée au caractère pure
nte » s’y trouvait ramenée au caractère purement humain de toutes les histoires  ; — et à la personne du Dieu des évangiles une au
avité du sujet. — Quelques-unes des qualités de l’auteur des Études d’ histoire religieuse y persistent ; — son art d’éveiller d’
1881 ; — Le Prêtre de Némi, 1885 ; — L’Abbesse de Jouarre, 1886 ; — l’ Histoire d’Israël, 1887-1890. — Exagération des défauts de
ncipaux groupes, selon qu’elles se rapportent à l’érudition pure, à l’ histoire générale des religions ou du christianisme en par
e ; ce sont : Averroès et l’averroïsme, [Thèse de doctorat], 1852 ; —  Histoire générale et comparée des langues sémitiques, 1857
atienne, sur les Lysanias d’Abylène, etc.] ; — et ses articles dans l’ Histoire littéraire de la France, t. XXIV à XXX. Il y faut
— et sa part de collaboration au Corpus inscriptionun semiticarum. 2º  Histoire religieuse. — Études d’histoire religieuse, 1857 
Corpus inscriptionun semiticarum. 2º Histoire religieuse. — Études d’ histoire religieuse, 1857 ; — et Nouvelles études d’histoi
ieuse. — Études d’histoire religieuse, 1857 ; — et Nouvelles études d’ histoire religieuse, 1884 ; deux volumes, dont le second c
r Saint François d’Assise. — De la part des peuples sémitiques dans l’ histoire de la civilisation, brochure, 1861 ; — Vie de Jés
ne, 1879 ; Marc-Aurèle, 1881, sept volumes, que complète un index ; —  Histoire du peuple d’Israël, 1887-1892. Il y faut ajouter
, 1871 ; — Dialogues et fragments philosophiques, 1876 ; — Mélanges d’ histoire et de voyages, 1878 ; — Discours et conférences,
Bourget, Essais de psychologie contemporaine, 1883 ; — F. Brunetière, Histoire et littérature, t. III, 1887, et Nouveaux essais,
ificateur. 3º Les Œuvres. — En dehors de ses traductions d’Edgar Poe, Histoires extraordinaires, 1856 ; — Nouvelles histoires ext
raductions d’Edgar Poe, Histoires extraordinaires, 1856 ; — Nouvelles histoires extraordinaires, 1857 ; — Histoires grotesques et
traordinaires, 1856 ; — Nouvelles histoires extraordinaires, 1857 ; —  Histoires grotesques et sérieuses, 1865 ; — et de ses Fleur
an ; — d’Edmond Scherer [Cf. son étude sur Hegel, dans ses Mélanges d’ histoire religieuse, 1861] ; — et d’Étienne Vacherot [Cf. 
— Jules Lemaître, dans le Journal des Débats ; — Weiss, Essais sur l’ histoire de la littérature française, 1857-1858 ; — Léopol
Rivet, député, sur la recherche de la paternité, 1883. 14. Cf. l’ Histoire des Œuvres de Balzac, par M. le vicomte de Spoelb
94 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326
M. Eugène Talbot Histoire d’Hérodote. [Le Pays, 19 juin 1864.] I Ohé
t les Louis XIV, tous avaient eu leur édition ou du moins leur page d’ histoire ou de critique qui disait la nécessité ou la conv
Eugène Talbot nous dit qu’il avait traduit, avec les neuf livres de l’ histoire d’Hérodote, le recueil de Georges Gémiste, dit Pl
’il a parlée. Comme les écrivains les plus admirés qu’il y ait dans l’ Histoire littéraire, et j’oserais dire les plus immortels
e front la barbe de l’homme d’Halicarnasse et qui l’entendit lire son histoire aux Jeux olympiques, il n’aurait plus été, à géni
bonhomie de la grandeur. Hérodote est encore le bon Hérodote, dans l’ histoire de la littérature grecque, comme Homère est le bo
qu’Hérodote est un de ces naïfs comme on n’en doit plus revoir dans l’ histoire des Lettres grecques, qu’il lui faut, pour être t
as suffi… Rollin, qu’on appelle aussi le bon Rollin, et qui, dans son Histoire ancienne, a traduit bien des morceaux d’Hérodote,
es malices, car il est malicieux, tous les divins commérages de cette histoire qu’Hérodote n’appelle pas une Histoire, mais ses
les divins commérages de cette histoire qu’Hérodote n’appelle pas une Histoire , mais ses Histoires, échappent à Rollin et devaie
es de cette histoire qu’Hérodote n’appelle pas une Histoire, mais ses Histoires , échappent à Rollin et devaient lui échapper, qua
ne justice, de nommer du nom de chaque Muse les neuf chapitres de ses Histoires , pour eux, un Parnasse tout entier ! Ce rapsode,
r ! Ce rapsode, qui mérite d’autant plus son nom que les ennemis de l’ histoire légendaire ont traité brutalement ses histoires d
m que les ennemis de l’histoire légendaire ont traité brutalement ses histoires de rapsodies, a d’autant plus besoin pour sa trad
isque aujourd’hui d’un burin si peu appuyé et si rapide. Ce père de l’ histoire avait, comme tous les pères dignes de ce titre, q
ène Talbot nous restitue. Dans ce temps de critique pointilleuse où l’ histoire , cette riche draperie, s’effiloche sous le travai
contraste qui auront leur ragoût, que cette vieille et toujours jeune histoire d’Hérodote contrastant, par le respect des tradit
e respect des traditions et le sentiment des choses divines, avec nos histoires contemporaines, qui mettent Dieu sous la remise e
95 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394
es intelligences françaises, qui ne s’y intéresseront pas plus qu’à l’ histoire de l’An Mil, si on leur parlait de l’An Mil ! La
é l’École des Chartes et ses amusettes, est de ne rien comprendre à l’ Histoire . La génération à laquelle nous avons l’enivrant b
sur Sodome… L’auteur des Ruines de la Monarchie française — de cette histoire d’où il ressort pour conclusion la thèse historiq
est pas que dans le temps ; il l’est aussi dans le génie. Nul, dans l’ histoire de la pensée de ces cent cinquante dernières anné
de cette Révolution… Philosophes chez qui, heureusement pour elle, l’ Histoire dominait la Philosophie, le comte de Maistre et l
qu’on peut dire qu’il lui a fallu autant de sagacité pour tirer de l’ histoire du passé des conclusions éternelles, que pour pré
et âge d’ignorance frivole ; dans ce livre qui est tout à la fois une histoire et une théorie, il a mis en présence la Monarchie
le ! La Monarchie et son principe sont pris ici dans une profondeur d’ histoire inaccoutumée et qui étonnerait, si on ne savait p
is elle est morte à jamais, pour qui a le sentiment des réalités de l’ Histoire … Aux yeux de ceux qui savent ce qui constitue la
en partie, dans le principe de sa vie et de sa durée. Est-ce là notre histoire , à nous ?… Combien de fois la France monarchique
L’auteur des Ruines, qui a, par parenthèse, des vues particulières en Histoire , lesquelles ne manquent ni de justesse inattendue
terminant ainsi l’origine de la Monarchie française, il la met dans l’ Histoire et pas plus haut qu’elle. Historien avant tout, l
publié. IV Ce livre est vaste comme son sujet. C’est moins une histoire — comme le dit, du reste, son sous-titre, — qu’un
sous-titre, — qu’un Cours tout entier philosophique et critique de l’ histoire moderne ; c’est une démonstration en sens contrai
une loi de raison », le métaphysicien politique aborde vaillamment l’ Histoire . Et c’est immédiatement et la fin du règne de Lou
l’organisation séculaire des gouvernements et des États. Rien, dans l’ histoire racontée ici, de plus formidable, de plus grossis
e la révolution couronnée, — il n’ait plus eu rien à remporter ! Et l’ histoire des Ruines est écrite… L’historien s’arrête à cet
la beauté. C’est un Colisée historique, dans lequel ceux qui aiment l’ histoire et la gloire de leur pays se promèneront avec mél
96 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre II. Des livres de géographie. » pp. 5-31
Vaissette, 1755. quatre volumes in-4°. L’auteur connu par sa savante Histoire du Languedoc, étoit très-laborieux ; il ne lui es
en ce genre, est celle de M. l’Abbé Prevot qui parut sous ce titre : Histoire générale des voyages, depuis le commencement du X
ge, & l’on a ouvert une souscription pour cette continuation de l’ histoire des voyages, ou collection nouvelle 1°. des rélat
leurs principales villes, leurs ports, leurs rades, &c. ; avec l’ histoire , les mœurs, & les usages des habitans, leur r
de Surgi, à qui l’on doit les Mélanges intéressans, ou l’Abrégé de l’ Histoire naturelle, de l’Asie, de l’Afrique & des terr
rien. On a dit que les voyages étoient les romans des Philosophes. L’ histoire des peuples éloignés de nous à des distances cons
s in-12. L’auteur de cet ouvrage (M. l’Abbé de la Porte) a cru qu’une histoire abrégée des Voyages, en forme de Lettres, dont le
la rélation d’un voyage du Levant, fait par ordre du Roi, contenant l’ histoire ancienne & moderne de plusieurs isles de l’Ar
es rares, de divers animaux : & plusieurs observations touchant l’ histoire naturelle, par le célébre Tournefort, en deux vol
l joint plusieurs remarques qui prouvent une grande connoissance de l’ histoire ancienne & moderne & une vaste érudition.
e les anciens voyageurs ont écrit de mieux se trouve rassemblé dans l’ Histoire des voyages de Mr. l’Abbé Prevot. Nous avons eu d
ain, quelques écrits qu’il ne faut pas oublier. Telle est la Nouvelle histoire de l’Afrique françoise, par M. l’Abbé Demanet 176
amp; modernes, monumens, coutumes, religions, gouvernemens, commerce, histoire , physique ; tout cela est embéli par des traits h
ours un inconvénient dans les livres de voyages qui, ainsi que ceux d’ histoire , se font lire de quelque façon qu’ils soient écri
& de plans très-instructifs. La Description de l’Afrique & l’ histoire de ce qui s’y est passé de remarquable, depuis l’
urt, est enrichie de Cartes géographiques de M. Samson. On y trouve l’ histoire des Cherifs & des Royaumes de Maroc, de Fez,
Paris 1668. §. V. Voyages en amérique. ON peut commencer l’ histoire de cette partie du monde par celle que le P. Tour
artie du monde par celle que le P. Touron en a donnée sous ce titre : Histoire générale de l’Amérique depuis sa découverte, 1769
uis sa découverte, 1769. 14. vol. in-12. On trouve dans cet ouvrage l’ histoire naturelle, ecclésiastique, militaire, morale &
Touron, a très-bien traité la partie qui regarde l’Amérique dans son Histoire générale des Voyages. On peut y joindre l’excelle
Amazones, par M. de la Condamine ; le Voyage du même à l’Equateur ; l’ Histoire de l’Orenoque du Pere Gumilla, traduite par M. Ei
eur entre dans des discussions intéressantes & amène des points d’ histoire qu’il approfondit en homme qui joint une vaste ér
ent, des sciences, des arts, du commerce, de la population & de l’ histoire naturelle, par M. l’Abbé Richard, en six volumes
97 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156
s au xviiie  siècle. [Le Pays, 6 août 1856.] I Après la grande histoire , il y a la petite. Quand un grand homme a cessé d
on esprit et de son caractère, il laisse souvent après lui, et dans l’ histoire même, quelques gouttes de son sang : — une famill
it un écrivain allemand), qui les attachaient à la terre ! C’est de l’ histoire de second degré, qui ressemble à la grande histoi
erre ! C’est de l’histoire de second degré, qui ressemble à la grande histoire comme les nuages, teints de son or et de sa pourp
nt à du soleil encore lorsque l’astre lui-même est couché. C’est de l’ histoire qui s’affaiblit, qui s’épuise, et qui va mourir t
r tout à l’heure dans la vie romanesque ou vulgaire ; mais c’est de l’ histoire . Les coloristes doux, les talents fins, les homme
i surtout de mélancolie. Amédée Renée a voulu aborder ce genre dans l’ histoire . Il avait déjà touché à l’histoire de plain-pied,
ée a voulu aborder ce genre dans l’histoire. Il avait déjà touché à l’ histoire de plain-pied, à l’histoire politique, d’une main
dans l’histoire. Il avait déjà touché à l’histoire de plain-pied, à l’ histoire politique, d’une main ferme et compétente. Ce liv
ne vie inconnus à la plume de plomb de ce Genevois, l’économiste de l’ histoire  ! Aujourd’hui, il a concentré des facultés plus g
s de l’opinion et des partis aux peintures justes et définitives de l’ Histoire . Mais c’est l’un et l’autre de ces Mazarins, avec
chose d’inexpliqué jusqu’ici, mais non d’inexplicable, qui fait que l’ Histoire , malgré la gravité de son langage et les immenses
sa main souveraine. Mais pourquoi tout cela, qui lui constitue dans l’ Histoire une si haute fortune, ne lui constitue-t-il pas u
es de kalife qu’il fut sur le point d’entasser un jour à Vincennes, l’ Histoire retrouve l’ancien pipeur au jeu, le parvenu, l’av
core, il s’opposa, dans des lettres magnifiques, écrites pour piper l’ histoire , au mariage de Louis XIV et de sa nièce Marie, la
e servente dans son expression la plus triomphante, et c’est ce que l’ Histoire , à côté des plus rares mérites et des actes les p
esse de Bouillon ; et ce sont ces sept nièces dont Renée nous donne l’ histoire . Toutes célèbres à des titres divers, cette carga
t du règne de Louis XV l’a décolorée par le contraste. Plus on sait l’ histoire , mieux on doit l’avouer : les fortes mœurs frança
ier de monsieur leur oncle, il y a telle anecdote dans cette piquante histoire qui donne une idée singulière du ton et du goût d
n voit un front viril, attentif, accoutumé aux sévérités de la grande histoire , et qui se détend un instant aux curiosités de la
rce qu’elle grandit, dans un aperçu juste, celle des Mancines à qui l’ histoire attache l’intérêt romanesque du premier amour de
qu’une page, il est vrai ; mais cette page couvre toute sa vie, et l’ histoire n’oubliera pas ces mots charmants : “Vous m’aimez
que, mais qui est indubitablement la plus respectable des femmes de l’ Histoire  ! Madame de Maintenon vint comme les années, comm
98 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »
n, Dieu n’avait pas permis qu’on fît la preuve par les faits et par l’ histoire de ce qui reposait comme une certitude et comme u
s se tairont et passeront outre. Faut-il le rappeler plus au long ? L’ histoire de la Compagnie de Jésus, que l’histoire de Cléme
le rappeler plus au long ? L’histoire de la Compagnie de Jésus, que l’ histoire de Clément XIV ferme et achève, a eu pour tout ce
, et quels bruits ? Polémique toute-puissante, sans cesser d’être une histoire remarquable par des qualités plus hautes que l’es
lement un homme, mais une collection d’hommes aurait travaillé, cette histoire de la Compagnie de Jésus — si détaillée, si compl
e qu’il n’en répand de lui-même. Justement parce que le temps est à l’ histoire , justement parce qu’on sait assez pour reconnaîtr
en France, traiteront le livre de Clément XIV comme ils ont traité l’ histoire de la Compagnie. Une peur qui ne manque pas d’int
éfi. C’est en vain qu’ils se rappelleront d’être parvenus à fausser l’ histoire dans des déclamations récentes ; en vain d’avoir
nt, sur des événements dont le sens dépassait leurs compréhensions. L’ histoire de la Compagnie de Jésus n’était point publiée. P
ellement incertain. Mais à l’heure qu’il est, cela ne se peut plus. L’ histoire de la Compagnie de Jésus, placée sous le grand co
n’est peut-être pas là un chef-d’œuvre, c’est même, si l’on veut, une histoire que l’art doit refaire ; mais que nous importe !
, c’est quelque chose de plus : c’est la substance même de toutes les histoires qu’on sera plus tard tenté d’écrire sur ce magnif
traiter, ou bien il faudra peser et discuter les témoignages de cette histoire . Nul ne sera libre de n’en pas tenir compte. Ah !
ostérité plus calme, et qui ne manqueront jamais de leur jugement ? L’ histoire , préoccupée des faits parce qu’elle s’en sustente
nt de vue raccourci des multitudes, et c’est pour elles qu’on écrit l’ histoire , toute faute de roi évoquée par l’histoire, avant
t pour elles qu’on écrit l’histoire, toute faute de roi évoquée par l’ histoire , avant de retomber sur la tête du monarque a trou
valoir de voiler, pendant certaines phases, les côtés dangereux de l’ histoire , comme Montesquieu veut qu’on voile la statue de
en moins que l’instruction du pouvoir, que sa propre expérience par l’ histoire . Celui dont il est question ici, toujours infaill
rité. Eh bien, c’est cette méprise humaine que les enseignements de l’ histoire ont pour but de rendre plus rare ! Ils empêchent
qui ont du regard, et nous n’en dirons qu’un. Sous ce point de vue, l’ histoire de Clément XIV est peut-être un livre de circonst
livre de circonstance providentielle. Enfin, les exemples tirés de l’ histoire de l’Église ne manquent pas pour justifier la mis
résoudre, l’avenir, plus juste que le présent, devra s’appuyer sur l’ histoire . L’Ordre de Jésus, frappé d’une abolition qui fut
croit dans ce qui, au premier coup d’œil, ne paraît qu’une question d’ histoire . Est-il nécessaire de le prouver ? Ce que le cath
rmes de l’hypocrisie ou de l’audace. À vol d’oiseau, qu’on embrasse l’ histoire  ! D’Arius à Martin Luther, on ne trouvera que des
ui s’appela le Protestantisme. À cette époque à jamais maudite dans l’ histoire du monde, fut posé avec une rigueur inaccoutumée,
du fond de l’Allemagne, s’était avisé de discuter. Nous n’écrivons l’ histoire que pour ceux qui la savent. Enfermés, pressés da
nt accompli déjà leur donnait le sacrilège espoir de réaliser, dans l’ histoire , le forfait qu’ils avaient consommé dans les spéc
science du pouvoir, tombé, fourvoyé dans leurs mains. C’est ici que l’ histoire de cette abolition commence. Nous allons en lever
en lever une empreinte pour l’instruction de ceux qui nous lisent. En histoire , on est plus heureux que dans cette vie éphémère.
éternelle, et on attendit les cardinaux étrangers. Ils arrivèrent. L’ histoire en nommera deux surtout à qui elle demandera un c
et les corruptions remontent à Choiseul, ajoutera une page à la fière histoire du ministre qui perdit la Martinique et livra le
t l’acte consommé et qui l’effacèrent. Nous qui n’écrivons point de l’ histoire personnelle, nous jetterons un voile sur la fin d
e des Europes qui viennent séculairement comparaître au tribunal de l’ histoire . En effet, il n’y a point de grandeur sans vérité
comme s’ils étaient du siècle passé. Esprits de portée et auxquels l’ histoire , étudiée avec persévérance, a communiqué le sens
d’eux. On a vu, au commencement de ce chapitre, comment l’auteur de l’ histoire de la Compagnie de Jésus avait répondu à ces dern
que si la France produit le poison, elle produit aussi l’antidote. L’ histoire de la Compagnie de Jésus et l’histoire de Clément
le produit aussi l’antidote. L’histoire de la Compagnie de Jésus et l’ histoire de Clément XIV doivent redresser et guérir — sur
é d’une question d’État aussi profonde que celle qui se trouve sous l’ histoire des Jésuites et de leur abolition. Cette abolitio
constances sont épouvantables. Elles montrent bien ce que c’est que l’ histoire diplomatique, ce produit immonde des chancellerie
ont devancé le calme des temps futurs et la miséricorde attardée de l’ histoire , qui pardonne chaque jour davantage, parce que ch
nterdisait de par Dieu. Hommes héroïques, ils ne le faisaient pas ! L’ histoire du passé tonnait dans leurs esprits comme une lug
it vu cela ? Profitons de ce magnifique exemple. Les faits exposés, l’ histoire achevée, ne touchons pas rudement à la mémoire de
ois par le sentiment théologique au-dessus des jugements humains de l’ histoire , et finissons par une de ces considérations profo
99 (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure
ur. J’y explique ce que ce titre même : L’Évolution des Genres dans l’ Histoire de la Littérature, a sans doute d’un peu obscur ;
n ne se méprît point. Ce n’est pas en effet, à proprement parler, une histoire de la critique, et l’on se tromperait d’y voir ou
uvée amenée à le poser ; et, pour cela, j’ai pensé, qu’à défaut d’une histoire entière de la critique — où d’ailleurs on saisira
j’ai cru qu’il y avait lieu de faire quelque chose d’analogue pour l’ histoire ou pour l’évolution de la critique, on voit assez
ion ou d’abréviation. Au reste, si j’avais formé le projet d’écrire l’ Histoire de la Critique en France, je ne pourrais pas le r
ble, celui sans lequel on ne saurait écrire le premier chapitre d’une Histoire de la Critique, c’est une Histoire de l’Humanisme
t écrire le premier chapitre d’une Histoire de la Critique, c’est une Histoire de l’Humanisme. La critique a commencé par être p
dons. Un autre ouvrage, d’un autre genre, n’intéresserait pas-moins l’ histoire de la littérature générale que celle même de la c
ld, que nous ne pouvons « situer » qu’à deux ou trois ans près dans l’ histoire . A plus forte raison, de moindres œuvres, qui ne
illeurs empêchées par leur médiocrité d’être presque capitales pour l’ histoire d’un genre, flottent-elles dans une incertitude e
s, il y va d’une question de méthode. Car, pourquoi la plupart de nos histoires de la littérature ne sont-elles qu’une collection
estir du dehors, par une série de travaux d’approche, la matière de l’ histoire littéraire ; au lieu d’en prendre d’abord une idé
œuvres le sens des rapports qu’elles soutiennent avec l’ensemble de l’ histoire d’une littérature. Il en résulte quelques inconvé
e quelques inconvénients, dont celui-ci n’est pas le moindre, que nos histoires ne sont point des Histoires, mais seulement des D
nt celui-ci n’est pas le moindre, que nos histoires ne sont point des Histoires , mais seulement des Dictionnaires, où les noms so
u’il faut faire, et que je tâche de faire ici.   Si la critique a une histoire , cela veut dire sans doute que la critique n’est
s sont enfin les œuvres, ou les noms, qui les fixent pour nous dans l’ histoire  ? Voilà la question que j’essaye de résoudre ; et
Dictionnaire de la critique, mais ne l’a pas nécessairement dans son histoire , et encore bien moins dans le tracé de son évolut
r sous le nombre et sous le poids des documents, il faut simplifier l’ histoire de la littérature. Puisqu’il suffit d’une seule e
roit après cela qu’il convienne de faire une place et une part dans l’ histoire du genre à un d’Aubignac pu à un P. Bouliours, no
ropose d’étudier avec vous, cette année L’Évolution des Genres dans l’ Histoire de la Littérature ; et, comme ce titre est un peu
à feindre d’en ignorer l’existence ; et, puisque nous savons ce que l’ histoire naturelle générale, ce que l’histoire, ce que la
t, puisque nous savons ce que l’histoire naturelle générale, ce que l’ histoire , ce que la philosophie en ont déjà tiré de profit
la philosophie en ont déjà tiré de profit, je voudrais examiner si l’ histoire littéraire et la critique ne pourraient pas aussi
vous le feront d’ailleurs mieux entendre, si nous considérons dans l’ histoire de l’art, ou dans celle de la littérature, les gr
re de l’art, ou dans celle de la littérature, les grandes lignes de l’ histoire d’un genre, ou celles de l’évolution de l’art mêm
Théoriquement, à l’origine même de l’art de peindre, au moins dans l’ histoire de la peinture moderne, on peut placer la Peintur
nt la Peinture mythologique est-elle à son tour devenue la Peinture d’ histoire  ? On en pourrait donner plus d’une raison, si l’o
uccéder, en Flandre comme en Italie, celle des grands événements de l’ histoire . Encore un peu mêlés ensemble dans l’Ecole floren
sté, d’avoir été réelle, d’avoir enfin un état civil et un nom dans l’ histoire . La Peinture de portraits se détache ainsi de la
histoire. La Peinture de portraits se détache ainsi de la Peinture d’ histoire  ; elle s’y fait du moins son domaine, elle s’y ta
ls ou Rembrandt, par exemple, elle devient elle seule presque toute l’ histoire . La Leçon d’anatomie ou la Ronde de nuit ne sont
là, sous les yeux, dans leur suite, vous savez qu’ils composeraient l’ histoire même de la Hollande. Mais, avec le portrait, et s
us précis, plus démonstratif, et plus éloquent par cela même : soit l’ histoire ou la succession des formes du roman français. Il
de Montauban ; et sous cette forme, vous le savez, c’est presque de l’ histoire . Aussi bien, chez nous comme en Grèce, l’histoire
c’est presque de l’histoire. Aussi bien, chez nous comme en Grèce, l’ histoire , sous la forme des Mémoires ou des Chroniques, se
on Cyrus ou dans sa Clélie, sous ces grands noms qu’elle emprunte à l’ histoire , Mlle de Scudéri ne se cache point — elle s’en ca
elle-même — d’avoir représenté « au vif » les personnes, raconté les histoires , et consigné l’expression des sentiments de ses c
ent les formes se sont-elles succédé ? ou peut-être engendrées dans l’ histoire  ? Le lien qui les unit est-il chronologique ou gé
on naturelle, et même nécessaire, d’une recherche de ce genre est une Histoire sommaire ou une Esquisse de révolution de la crit
endance, ou une province, mais véritablement une science analogue à l’ histoire naturelle ? Nous ne pouvons, si nous ne le savons
ne lui pourrai pas accorder autant de place que je le voudrais, — une Histoire de la Critique en France, depuis ses origines jus
’à nos jours, se divise en trois principales parties, qui sont : 1° l’ histoire de la Critique anté-classique, qui commence en Fr
histoire de la Critique anté-classique, qui commence en France avec l’ histoire même du mouvement de la Renaissance ; 2° l’histoi
en France avec l’histoire même du mouvement de la Renaissance ; 2° l’ histoire de la Critique classique, qui occupe — sans les r
ous le verrez, le xviie  siècle et le xviiie  siècle ; 3° et enfin, l’ histoire de la Critique moderne, puisque, comme nous l’avo
a Critique moderne, puisque, comme nous l’avons dît, l’objet de cette histoire même de la critique est d’en conduire et d’en ame
contraire, les genres existent-ils vraiment dans la nature et dans l’ histoire  ? sont-ils conditionnés par elles ? vivent-ils en
voyez qu’elle est sensiblement analogue à celle de savoir comment, en histoire naturelle, d’un même fond d’être ou de substance,
t à éclaircir, me semblent mériter. Le premier nous sera fourni par L’ Histoire de la tragédie française : genre illustre, s’il e
un autre ; et, pour cela, j’essayerai de vous montrer comment, dans l’ histoire de notre littérature, sous l’action de quelles in
Hugo, de Vigny, de Musset. Enfin, pour dernier exemple, je prendrai L’ Histoire du roman français ; et, si je ne me trompe, vous
l’une de l’autre par la chronologie, qu’il nous faut étudier dans une Histoire , même sommaire, de la Critique, c’en est au moins
beautés avec les règles. Cette seconde période s’est étendue, dans l’ histoire de la critique française, de 1610 à 1660, environ
us étendrons par conséquent de 1730 à 1780 ou 1790. 6° Ici commence l’ histoire de la critique moderne et avec elle une période n
e goût public par la connaissance des littératures étrangères et de l’ histoire , s’ajoute un changement non moins profond, opéré
, si je puis ainsi dire, dans les méthodes, et dans les procédés de l’ histoire naturelle. Vous vous souvenez que c’est là précis
ire qu’à la critique fondée sur les analogies qu’elle présente avec l’ histoire naturelle de Geoffroy Saint-Hilaire et de Cuvier,
ter pour la compléter, une critique à son tour qui se fonderait sur l’ histoire naturelle de Darwin et de Hæckel. De là pour nous
l’obligation — sans transformer ce cours de littérature en un cours d’ histoire naturelle, — de là, l’obligation d’insister cepen
et de chaque art, étant obscur peut-être si nous ne demandons pas à l’ histoire ou au roman des plaisirs analogues, mais étant tr
la question. Sans doute, la différenciation des genres s’opère dans l’ histoire comme celle des espèces dans la nature, progressi
qu’un individu est unique en son genre, qu’il introduit ainsi dans l’ histoire de la littérature et de l’art quelque chose qui n
sous le titre de Transformation des genres, s’il se rencontre, dans l’ histoire de la littérature et de l’art, quelque chose d’an
térature et de l’art, quelque chose d’analogue à ce qu’on appelle, en histoire naturelle, des noms de concurrence vitale, de per
s pas en foule pour nous rappeler qu’il n’en est pas autrement dans l’ histoire de la littérature et de l’art ? Mais c’est une qu
la vraisemblance ou la justesse de nos théories. Pour ce qui est de l’ Histoire de la tragédie française, le plan nous en est, en
e surtout fredonné, du vivant même de Racine la décadence commence. L’ histoire en est longue et triste, mais intéressante, 5° En
Comment un Genre se transforme en un autre. C’est, avons-nous dit, l’ histoire de la transformation de l’éloquence de la chaire
i-siècle, de 1704 à 1749, si vous cherchiez une page éloquente dans l’ histoire de la prose française, vous ne l’y trouveriez pas
ns ou chapitres. Nous suivrons une autre méthode encore pour tracer L’ Histoire du roman français, et sachant ce que c’est, pour
français, et sachant ce que c’est, pour l’avoir appris en étudiant L’ Histoire de la tragédie, nous essayerons d’abord de déterm
éterminer l’objet propre du genre et le point de sa perfection dans l’ histoire de notre littérature. 1° Nous trouverons qu’il a
aiter cette année, sur L’Influence des littératures étrangères dans l’ histoire de la littérature française, — c’est qu’il est à
rqué que nous y trouverions, chemin faisant, l’occasion de tracer une histoire sommaire de la critique en France, et que cette h
e tracer une histoire sommaire de la critique en France, et que cette histoire n’existe pas, ce qui peut sembler assez bizarre,
z bizarre, quand on considère la place que la critique a tenue dans l’ histoire de la littérature française. Mais en outre, et co
ou comme vérification de notre méthode, nous esquisserons également l’ histoire de la tragédie classique, celle de l’éloquence de
faire des vers ou des romans, mais uniquement de l’esthétique ou de l’ histoire , et d’établir, sur quelque solide fondement, un o
ême de la nature, les objets qui font la matière de ses recherches. L’ histoire naturelle en est un admirable exemple, où, de Lin
lay jusqu’à Malherbe (1550-1640). Importance de la critique dans l’ histoire de la littérature française. — Origines de la cri
e plus péremptoire, et de plus irrécusable que celle que nous offre l’ histoire de la critique en France, depuis ses origines jus
usieurs fois changé, nous venons d’en faire l’observation, — mais une histoire ininterrompue ; et peut-être penserez-vous que la
r ou du monde. C’est ce qu’il faudrait montrer si nous faisions ici l’ histoire de la critique. Mais, comme je vous l’ai dit, nou
éfions-nous de ceux qu’on appelle des précurseurs : les idées, dans l’ histoire littéraire comme ailleurs, appartiennent à ceux q
mme elle y a en partie réussi, vous voyez la place que tient dans une histoire de la critique moderne cet ouvrage aujourd’hui tr
ur moi, tout ce qu’il me semble utile d’y noter, au point de vue de l’ histoire de la critique, et indépendamment de cette perpét
ansformer elles-mêmes en préceptes, et c’est une seconde période de l’ histoire de la critique qui commence. Nous l’étudierons la
a conception de la poésie. — Question sur le rôle de Richelieu dans l’ histoire de la littérature. — Chapelain. — La question des
e de la littérature. — Chapelain. — La question des trois unités, son histoire et son évolution, — D’une fausse origine qu’on at
allait tarir les sources du lyrisme ; et c’est pour cela que, dans l’ histoire de notre poésie, sa place est petite ; mais, d’au
iie  siècle ; et c’est pour cela que sa place est considérable dans l’ histoire de la critique. Quelle que soit la valeur absolue
ion se pose pour que nous dussions faire à Richelieu une place dans l’ histoire du développement de la critique française. Mais e
mieux que lui n’ont pas eu cet honneur de laisser, comme lui, dans l’ histoire de notre littérature, une ineffaçable trace. Pass
lain une pleine autorité sur eux. Ainsi s’exprime d’Olivet, dans son Histoire de l’Académie ; et, pour diverses raisons, son ré
hez nous presque inaperçue. Il ne s’agit point de faire aujourd’hui l’ histoire de la question des trois unités : elle nous entra
d, en 1638 ; et cet opuscule célèbre a fait date, à bon droit, dans l’ histoire de la critique. Indépendamment en effet d’une cri
elle y voudrait ressembler du moins ; regardée d’un côté, c’est de l’ histoire , et regardée de l’autre, c’est de la morale ; un
et sous la diversité cherchées de la métaphore, une philosophie de l’ histoire qu’on pourrait comparer à celle de Voltaire dans
ne l’était pas à les remonter. Or, les Italiens, à ce moment de leur histoire , c’était le cavalier Marin, l’auteur de cet Adone
vous trouverez de nombreux renseignements pour les Espagnols, dans l’ Histoire des Idées littéraires en Espagne au xviie  siècle
le moins original, — dans l’excellente ou plutôt dans la remarquable Histoire de la Littérature italienne de Francesco de Sanct
térature italienne de Francesco de Sanctis. Il ne manque pas d’autres histoires de la littérature italienne : il y en a de plus v
ou grotesques, ou peut-être tout simplement grossières, telles que l’ Histoire comique de Francion de Charles Sorel (1632), la R
ique. Défauts et qualités, mêlés et compensés, je ne sache pas dans l’ histoire de notre littérature, je n’y trouve point de modè
t à cet égard les premières années du xviie . Une fois de plus dans l’ histoire de la littérature, l’homme naturel disparaîtra, s
de la Règle.   Messieurs, Je n’ai pas l’intention de vous faire ici l’ histoire de la querelle des Anciens et des Modernes : elle
confondre dans le patrimoine commun d^ l’humanité, tandis que, dans l’ histoire de l’art, elle demeure avant tout et par-dessus t
fort bien de n’en tenir aucun compte. Puisque les œuvres sont dans l’ histoire , la connaissance de l’histoire est indispensable
compte. Puisque les œuvres sont dans l’histoire, la connaissance de l’ histoire est indispensable à leur intelligence. On jugerai
yrisme grec ; on jugerait mal d’Aristophane, si l’on ne connaissait l’ histoire de la démocratie athénienne ; et aussi mal, ou pl
plus mal encore, de Démosthène ou de Cicéron si l’on ne connaissait l’ histoire grecque et romaine. En d’autres termes : nous som
ancourt, ou de Regnard. Mais, après cela, parmi nos écrivains, dans l’ histoire entière de notre littérature, ceux que les femmes
elle qui assure à Perrault une place encore assez considérable dans l’ histoire de la critique, c’est aussi la seule de ses idées
ie  siècle. — Bayle, son rôle et son influence. — Considérable dans l’ histoire de la critique générale, sa place est nulle dans
le dans l’histoire de la critique générale, sa place est nulle dans l’ histoire de la critique littéraire. — L’abbé Dubos et la t
mportants, vous en trouverez la liste dans l’ouvrage d’Eugène Hatin : Histoire de la Presse en France. Il vous semblera peut-êtr
ses Nouvelles de la République des lettres, — et, en effet, dans une histoire générale et détaillée de la critiqué moderne, je
sources, en quelque sorte, pour se détruire, c’est encore lui, dans l’ histoire de la pensée moderne, qui s’en est avisé le premi
recherche de la vérité des faits, à l’examen de la tradition et de l’ histoire , qu’à l’appréciation ou à la classification des œ
t de Rhétorique, son Projet de Poétique, son Projet d’un traité sur l’ Histoire , à vrai dire, tout cela retarde d’une cinquantain
s, l’embarras des Anglais ou généralement des étrangers, si, dans nos histoires de la littérature, nous mettions constamment l’au
avons qui devraient suffire à déshonorer la mémoire d’un homme dans l’ histoire d’une littérature. Mais, ce qui est plus difficil
na la doctrine dans leur chute. Il n’en doit pas moins occuper dans l’ histoire de la critique une place considérable, sinon préc
Bélisaire, — le Lycée de Laharpe exprime ou traduit pour nous dans l’ histoire le dernier état de la doctrine classique. Du mili
— c’est lui qui s’est avisé le premier de réduire en un corps toute l’ histoire de la littérature, et de faire marcher du même pa
toute l’histoire de la littérature, et de faire marcher du même pas l’ histoire et l’appréciation des œuvres. Nous avons — dit-i
son propre mérite, — c’est la première fois qu’on offre au public une histoire raisonnée de tous les arts de l’esprit et de l’im
: c’est bien là sa part, et sa place, et sa réelle originalité dans l’ histoire de la critique. Son plan est défectueux sans dout
à tout coup cette continuité qui doit être le propre d’une véritable histoire . Toute histoire est dans le temps ; et la chronol
te continuité qui doit être le propre d’une véritable histoire. Toute histoire est dans le temps ; et la chronologie, dont on a
re de l’auteur de l’Essai sur les mœurs ou de celui du Discours sur l’ Histoire universelle. Mais il n’en doit pas moins garder l
n’en doit pas moins garder l’honneur d’avoir, le premier, considéré l’ histoire de la littérature dans la totalité de sa suite ;
érable en tout, son influence ne l’est guère moins qu’ailleurs dans l’ histoire de la critique, si vous faites attention qu’il a
à la différence qu’il s’attache ; et, ce qu’il peut y avoir dans son histoire ou dans ses sentiments de semblable ou d’analogue
ouvent évidemment les progrès successifs de la pensée, depuis que son histoire nous est connue. Il n’en est pas de même des beau
sie — y a usé ses dents. Le Génie du christianisme ouvrira toujours l’ histoire littéraire du xixe  siècle ; il sera toujours l’œ
t Littérature — qui seront toujours ce qu’on appelle des dates dans l’ histoire —, la critique en France. Et tout d’abord, ce que
temps indistinct d’erreur et d’ignorance, redevenait une partie de l’ histoire nationale, et vous savez, pour le dire en passant
ure dans l’Allemagne de Mme de Staël, cependant, au point de vue de l’ histoire ou de l’évolution de la critique, l’Allemagne est
tonnerez pas que j’aie cru devoir lui faire une si large place dans l’ histoire de la critique. Oui, c’est bien elle qui a fait e
Globe. Les rédacteurs du Globe n’ont pas joué de rôle original dans l’ histoire de la critique moderne : il nous suffira donc de
ns l’art et du « faux bon goût », ni sur la question de l’emploi de l’ histoire dans le drame, à l’imitation de Gœthe et de Shake
identique à lui-même, ce que dément pourtant assez l’expérience de l’ histoire  ; — et ce qui est d’un autre côté la négation de
main. — Du rôle des idées générales en critique. — l’Introduction à l’ histoire de la philosophie et l’Histoire de la civilisatio
les en critique. — l’Introduction à l’histoire de la philosophie et l’ Histoire de la civilisation en France. — Le cours de Ville
isation en France. — Le cours de Villemain sur le xviiie  siècle. — L’ histoire du xviiie  siècle, trop favorable à la thèse de V
ée. — Si le plan de Villemain est conforme à l’enchaînement réel de l’ histoire du xviiie  siècle ? Saint-Marc Girardin et Désiré
-Marc Girardin et Désiré Nisard. — La part propre de Villemain dans l’ histoire de la critique.   Messieurs, En essayant l’autre
Mme de Staël ou Chateaubriand, s’ils n’avaient pas leur place dans l’ histoire des idées, et s’ils ne l’y avaient pas pour avoir
s de leur composition ; si nous cherchons dans leurs origines, dans l’ histoire de leur vie, jusque dans celle de leur hygiène, l
généraux de l’humanité. Et eux-mêmes n’ont de place et de rang dans l’ histoire de la littérature qu’à cette condition. Vous inté
, a jeté dans la circulation plus d’idées générales que l’auteur de l’ Histoire de la littérature anglaise, de la Philosophie de
n titre de gloire ? Mais l’auteur des Origines du christianisme, de l’ Histoire du peuple d’Israël, des Études d’histoire religie
ines du christianisme, de l’Histoire du peuple d’Israël, des Études d’ histoire religieuse, est-ce qu’il s’imagine qu’il doit la
un peu perdu de vue ces considérations. Vraies de la science et de l’ histoire , je ne crains pas de dire qu’elles le sont encore
’elles le sont encore plus, si c’est possible, de la critique et de l’ histoire de la littérature. « La froide érudition, pour em
ns ces leçons de Victor Cousin où, sous le titre à l’Introduction à l’ histoire de la philosophie, mêlant d’ailleurs aux vues de
iori quel sera l’homme de ce pays, et quel rôle le pays jouera dans l’ histoire , non pas accidentellement, mais nécessairement ;
pas poussé plus loin la confiance dans l’autorité des lois ; et si l’ histoire , selon son expression, n’est qu’un problème de mé
est-elle de plus pour Cousin ? Ce que Cousin essayait de faire pour l’ histoire de la philosophie, de la lier à toutes les autres
stoire de la philosophie, de la lier à toutes les autres parties de l’ histoire , mais en ayant peut-être le tort de vouloir toute
e lui, dans le même temps et dans la même Sorbonne, le faisait pour l’ histoire politique et sociale dans ses leçons sur l’Histoi
le faisait pour l’histoire politique et sociale dans ses leçons sur l’ Histoire de la civilisation en France. Je veux remettre so
es aussi bien qu’érudites ont été spéciales, bornées ; on a écrit des histoires politiques législatives, religieuses, littéraires
ur une base toute spéciale qu’on a élevé l’édifice. Le Discours sur l’ histoire universelle et l’Esprit des lois sont de glorieux
l’histoire universelle et l’Esprit des lois sont de glorieux essais d’ histoire de la civilisation, mais qui ne voit que Bossuet
ais qui ne voit que Bossuet l’a presque exclusivement cherchée dans l’ histoire des croyances religieuses, Montesquieu dans celle
sprits d’un ordre inférieur ? Évidemment, érudite ou philosophique, l’ histoire jusqu’ici n’a jamais été générale, elle n’a jamai
à, ces principes, vous savez quelle place, dans ces leçons, occupe l’ histoire littéraire ; vous savez surtout quel instrument d
e structure et de forme, quoi de plus naturel que de retrouver dans l’ histoire de sa littérature l’image de ses idées religieuse
agréable à lire, et toujours un livre considérable ou marquant dans l’ histoire de la critique. Il l’est tout d’abord pour la cur
ue, si je puis ainsi dire, elle était présentée comme européenne. Son histoire y était surtout celle des courants et des contre-
Autre innovation, presque plus considérable : pour la première fois l’ histoire , générale et particulière, et la biographie des h
aut au Cours de littérature de Laharpe ; et, de la suite entière de l’ histoire littéraire, s’il avait eu le premier l’idée d’en
e. « On m’a quelquefois reproché, disait-il à ce propos, de faire une histoire plutôt qu’un cours, de raconter au lieu d’instrui
s le voyons encore mieux — que là, dans cet emploi qu’il faisait de l’ histoire , n’était pas la moindre raison du succès de son e
du mouvement des idées et des mœurs, ou pour mieux dire encore, de l’ histoire générale du siècle. Ce n’est pas seulement l’hist
re encore, de l’histoire générale du siècle. Ce n’est pas seulement l’ histoire de la littérature du xviiie  que l’on apprend dan
ce point, que je conçoive comme lui la suite et l’enchaînement d’une histoire de la littérature française au xviiie  siècle. « 
ine de tout ce qui l’a suivie, et conséquemment, le vrai centre d’une histoire des idées au xviiie  siècle. Et je crois enfin qu
c-Girardin et de Désiré Nisard ? Il le faudrait assurément dans une «  histoire de la critique », et nous n’y pourrions omettre n
mettre ni le Cours de Littérature dramatique du premier, ni surtout l’ Histoire de la Littérature française du second. Mais au po
ais à le juger, qu’il ne l’eût plutôt rétrécie qu’élargie. Dans une «  histoire de la critique » Saint-Marc-Girardin a sans doute
dans rien. Je ne saurais d’ailleurs trop louer quelques parties de l’ Histoire de la Littérature française. Le plan, sans doute,
z, par poser la définition de l’esprit français, et, de toute notre «  histoire littéraire », il ne retient, pour en former l’« h
oute notre « histoire littéraire », il ne retient, pour en former l’«  histoire de la littérature », que les œuvres et les hommes
ne pétition de principe. Je suis encore gêné ou désappointé, dans une Histoire de la Littérature française, de trouver si peu d’
é, dans une Histoire de la Littérature française, de trouver si peu d’ histoire , j’entends si peu de dates, si peu de faits, si p
ous ces défauts, et peut-être en partie à cause d’eux, Nisard, dans l’ histoire de la critique moderne, représente donc quelque c
s plaît, que je ne l’ai fait que par prétérition. L’introduction de l’ histoire dans la critique, voilà en effet l’œuvre propre d
ation, si elle est stricte ou lâche, accidentelle ou nécessaire, si l’ histoire et la biographie sont vraiment pour lui des expli
époque, l’œuvre peut être représentative de tout un long moment de l’ histoire de l’art ou de celle des idées, comme par exemple
e celle des idées, comme par exemple l’Essai sur les Mœurs ou comme l’ Histoire naturelle de Buffon. Si tout cela est sans doute
plus d’importance pour lui, et qu’au fond de sa pensée le droit de l’ histoire s’est substitué à celui qu’aussi bien les règles
temporains. — Anatomie, physiologie et psychologie. — Port-Royal. — L’ histoire naturelle des esprits : les Causeries du Lundi. —
où nous vivons serait par excellence le siècle de la critique et de l’ histoire  ; et, sans doute, on pourrait dire avec tout auta
la poésie lyrique ; mais, si l’on entend par là que la critique et l’ histoire , depuis quatre-vingts ans, ont pris un rôle, une
uvre prodigieuse ; et, littérature, politique, philosophie, religion, histoire , art ou science même, vous savez qu’il n’est pas
ve lui-même, — en complétant ou en resserrant cette union intime de l’ histoire et de la critique dont nous avons vu les commence
de Villemain. Je ne vous rappelle que pour mémoire ces Lettres sur l’ Histoire de France, où, dès 1820, en essayant de distingue
s 1820, en essayant de distinguer et de caractériser les époques de l’ histoire nationale, de leur rendre à chacune sa physionomi
r ainsi dire, la vie avec le sang, dans cette chose morte qui était l’ histoire de France d’Anquetil ou de Velly. Mais, en outre,
d’Anquetil ou de Velly. Mais, en outre, et depuis, en 1826, dans son Histoire de la Conquête de l’Angleterre par les Normans, a
l des temps, il s’était efforcé de fonder l’explication dernière de l’ histoire sur les considérations ethnographiques, et de fai
our le moment, il suffit que vous sachiez, dans la critique et dans l’ histoire , l’importance de cette notion ; et il suffit, si
lication en grand, pour ainsi dire, à l’un des grands événements de l’ histoire moderne ; qu’il l’ait poursuivie, cette applicati
elet, c’est la géographie qu’il a fait, lui, entrer ou rentrer dans l’ histoire , la géographie, la géologie, la physique, dans ce
ie, la géologie, la physique, dans cet admirable second volume de son Histoire de France, où se trouvent exprimées pour la premi
mais de la figure même de leur sol natal. Et, il est bien vrai que L’ Histoire de France de Michelet n’a commencé de paraître qu
sions tout à l’heure : qu’il n’y en a pas de plus considérable dans l’ histoire de la critique, ni de plus originale peut-être. D
erveur romantique. Je dirais volontiers qu’elle appartient plutôt à l’ histoire du romantisme qu’à celle de la critique, et vous
ailleurs il fera bientôt réparation ; — d’un autre côté, c’est dans l’ histoire qu’il va chercher la justification du romantisme,
rticle sur Pierre Corneille, daté de 1828 : En fait de critique et d’ histoire littéraire, il n’est point, ce me semble, de lect
rd, à d’Alembert, à Fontenelle, — mais de larges, copieuses, diffuses histoires de l’homme et de ses œuvres : entrer en son auteu
désintéressent, pour ne pas dire qu’ils nous dégoûtent de leur propre histoire , ainsi réduite à celle d’une querelle de moines r
ne invention d’art au-dessus de laquelle on ne pourrait mettre aucune histoire de Michelet, aucun roman de Balzac, et aucun dram
méthode, il aborde enfin ce qu’il a lui-même plusieurs fois appelé l’ histoire naturelle des esprits. Il part de ce principe, où
e et de satisfaire son goût pour l’indiscrétion que de travailler à l’ histoire naturelle des esprits. Mais enfin, dans l’ensembl
e langue, la collection des Causeries du Lundi l’est également dans l’ histoire de la critique. Avec un seul mot, Sainte-Beuve a
odes en leur donnant l’exemple de s’inspirer désormais de celles de l’ histoire naturelle ; — et j’ajoute qu’en en renouvelant le
, comme il s’est expliqué dans les Nouveaux Lundis, à l’occasion de l’ Histoire de la Littérature anglaise, de M. Taine, qui vena
itable valeur, je vous recommande particulièrement, dans ses Études d’ histoire religieuse, un essai sur Hegel et l’Hégélianisme,
épandue ; mais ce serait une erreur. En réalité, des ouvrages comme l’ Histoire comparée des langues sémitiques, ou des articles
ression, et pour autant qu’il ne s’est pas absorbé tout entier dans l’ Histoire d’Israël ou dans celle des Origines du christiani
travaux spéciaux nous échappent, M. Renan doit avoir sa place dans l’ histoire ou plutôt dans l’évolution contemporaine.   7 déc
a grandeur et sa véritable originalité. — Les Essais de critique et d’ histoire . — Le fondement de la méthode. — Les dépendances
eignant pas l’individualité, n’a pas en critique la même valeur qu’en histoire naturelle. — La race, le milieu, le moment : défi
gel, personne peut-être en Europe n’a jeté dans la circulation, sur l’ histoire de la littérature et de l’art, plus d’idées nouve
omme celles de Villemain, des idées de ses prédécesseurs, si c’est en histoire et en critique surtout que chacun de nous est l’h
fortement marquées à son empreinte qu’elles lui appartiendront dans l’ histoire de la pensée contemporaine. Je me rappelle à ce p
à ce propos que l’estimable auteur d’une assez bonne et très copieuse Histoire de la peinture flamande a cru devoir faire observ
oir faire observer quelque part, qu’avant les Essais de critique et d’ histoire et avant l’Histoire de la littérature anglaise, i
uelque part, qu’avant les Essais de critique et d’histoire et avant l’ Histoire de la littérature anglaise, il s’était avisé, aus
u, M. Alfred Michiels a eu un grand tort : c’est d’être l’auteur de l’ Histoire de la peinture flamande et non pas celui de la Ph
récents, et en particulier de ceux de la physiologie générale ou de l’ histoire naturelle. Les naturalistes ont remarqué que les
à présent : M. Taine, prenant au pied de la lettre cette expression d’ histoire naturelle des esprits, qui n’était pas pour Saint
ci, c’est de bien saisir la direction que les Essais de critique et d’ histoire , ou les belles leçons sur la Nature de l’œuvre d’
çons sur la Nature de l’œuvre d’art, indiquaient aux esprits. Après l’ histoire , et après la psychologie/c’était la science, tout
toutes les parties d’une même civilisation, à un moment donné de son histoire , et que peut-être vous rappellerez-vous que je vo
à travers le temps, jusqu’aux époques successives d’un même âge de l’ histoire . Si l’on retrouve, en effet, tout le moyen âge po
caractères secondaires. Vous savez ce que c’est, dans le langage de l’ histoire naturelle, qu’un caractère essentiel, et M. Taine
la complexité. Ce qu’on appelle la race — nous dit M. Taine dans son Histoire de la littérature anglaise, — ce sont ces disposi
gais, par exemple, étant ou du moins paraissant aussi radicale dans l’ histoire que celle des Sémites eux-mêmes, s’il y a pourtan
it sur son indépendance ou sur sa servitude. Si l’on songe à ce que l’ histoire du xviie  siècle hollandais contient d’événements
riand, soyez-en sûr, il n’aurait écrit ni les Essais de critique et d’ histoire , ni l’Histoire de la littérature anglaise, ni la
sûr, il n’aurait écrit ni les Essais de critique et d’histoire, ni l’ Histoire de la littérature anglaise, ni la Philosophie de
peut bien dire, en termes généraux, après et avec M. Taine, dans son Histoire de la littérature anglaise, que « comme on n’étud
vez, il s’est détourné de la critique pour s’appliquer uniquement à l’ histoire . Ce qu’il avait dit du caractère essentiel ou dom
minateur ne le soit peut-être pas plus en littérature ou en art qu’en histoire naturelle ; et quoique, d’autre part, cet apparei
s. Ce qui en fait la valeur, ce qui les met à un degré éminent dans l’ histoire de l’art, c’est le style, c’est l’arabesque heure
oin d’ailleurs qu’en essayant de conformer ses méthodes à celles de l’ histoire naturelle la critique s’écarte de son objet, en t
mot pour ne pas douter que la classification soit l’une des fins de l’ histoire naturelle. Voyez encore là-dessus le livre d’Agas
gassiz que je vous indiquais tout à l’heure, ou celui d’Hæckel, sur L’ Histoire naturelle de la création. Mais pour ce qui est de
e la joie qu’il y trouve, qu’en résulterait-il ? que la critique et l’ histoire naturelle sont deux ? qu’il y a dans l’homme quel
est pas tout encore. Ni les méthodes particulières des sciences, de l’ histoire naturelle ou de la physiologie, de la chimie même
aurons qu’à prendre la critique au point où nous venons d’en amener l’ histoire , — qui n’en est pas l’histoire, je le répète enco
au point où nous venons d’en amener l’histoire, — qui n’en est pas l’ histoire , je le répète encore une fois, mais l’esquisse se
ment, très rapide et très sommaire, de ce que pourrait être une telle histoire . Et dès la prochaine fois — puisque notre projet
100 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281
ettent la lumière inattendue qui vient de frapper l’un des faits de l’ Histoire moderne qui semblait le plus devoir se passer de
eux, qu’on pouvait appeler le grand lieu commun de la rhétorique de l’ Histoire . Jusqu’ici l’abdication de Charles-Quint et son e
il est probable qu’on arriverait bientôt à la conception vraie d’une histoire d’Espagne, — conception que l’on cherche encore v
xixe  siècle, dans la littérature européenne. En effet, de toutes les histoires qui, sans exception, ont plus ou moins besoin d’ê
ir les fouilles éternellement ouvertes dans l’intérêt de la vérité, l’ histoire de l’Espagne est peut-être la moins connue, parce
qu’elle est la moins pénétrée. Rapporter des faits ne constitue pas l’ histoire  ; il faut savoir les interpréter, regarder dessou
prendre ; et voilà, en un mot, pourquoi le sens de tant de faits de l’ histoire d’Espagne nous échappe ! Voilà pourquoi, jusqu’à
ge, et fermée par ces Pyrénées que Louis XIV abaissa, elle a dans son histoire , cette vieille et étonnante Espagne, des grandeur
us douter maintenant que l’impérial Cénobite, transformé par d’autres histoires en horloger et en moine, garda son ancien personn
re ? Un grand artiste qui a fait entrer sa puissante fantaisie dans l’ histoire , Honoré de Balzac, a écrit : « La destinée d’un h
e mystère à demi voilé qui s’appelle le Charles-Quint de Yuste dans l’ histoire , qu’en le demandant à l’Espagne, après l’avoir de
ure, est un portrait faux. Cette scène, dont tout retentissait dans l’ histoire , des funérailles de Charles-Quint vivant, est, di
être sublime, — telle était, en fait, l’Espagne du xvie  siècle, et l’ histoire , dont la plume est, dit-on, de fer, ne doit-elle
iens. Sans doute, la chronique est encore une forme intéressante de l’ histoire , mais Charles-Quint, comme tous les personnages q
ctère ; et quelque dévoué que l’on soit à ramasser les épingles que l’ histoire laisse parfois tomber, il y a mieux pourtant que
ue lui n’appelle et ne commande l’induction et le raisonnement dans l’ histoire . M. Mignet, qui passe pour un logicien historique
fatigant. Il faut le rappeler à M. Pichot, même dans la chronique, l’ histoire doit s’écrire avec plus de cérémonie… M. Mignet n
rémonie… M. Mignet ne mérité point le même reproche. Si l’esprit de l’ histoire n’est pas dans son livre, les formes y sont du mo
es grands hommes que toutes ces notions inférieures qui ne sont que l’ histoire de la bête humaine. Mais que voulez-vous ! Le Rat
pour y toucher, cette sagacité supérieure, qui est le vrai génie de l’ histoire .
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