/ 2685
1 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »
antement. Ils préludaient vraiment au royaume de Dieu, simples, bons, heureux , bercés doucement sur leur délicieuse petite mer,
peut-être son secret à la conscience divinement lucide de ces enfants heureux , à qui la pureté de leur cœur mérita un jour de v
oie ; c’était l’avènement sur terre de l’universelle consolation : «  Heureux , disait le maître, les pauvres en esprit ; car c’
vres en esprit ; car c’est à eux qu’appartient le royaume des cieux ! Heureux ceux qui pleurent ; car ils seront consolés ! Heu
ume des cieux ! Heureux ceux qui pleurent ; car ils seront consolés ! Heureux les débonnaires ; car ils posséderont la terre !
t consolés ! Heureux les débonnaires ; car ils posséderont la terre ! Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ; car ils se
eux ceux qui ont faim et soif de justice ; car ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux ; car ils obtiendront misérico
siés ! Heureux les miséricordieux ; car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur ; car ils verront Dieu !
séricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur ; car ils verront Dieu ! Heureux les pacifiques ; car ils seront appelés enfants d
u ! Heureux les pacifiques ; car ils seront appelés enfants de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice ; car le
r la destinée de la secte naissante une influence décisive. La troupe heureuse , se reposant sur le Père céleste pour la satisfac
2 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 272-292
l peut-être a eu le privilége de réunir les plus beaux & les plus heureux dons du génie, aux sentimens de l’ame la plus éle
ygne de Cambrai. Et d’abord, le sujet de ces deux Poëmes est il aussi heureux que celui du Poëme François ? Le plan en est-il m
cteres, de la beauté des sentimens, de la sublimité de la morale ? Un heureux sujet, comme une physionomie heureuse, prévient d
e la sublimité de la morale ? Un heureux sujet, comme une physionomie heureuse , prévient d’abord en sa faveur ; & Télémaque,
le ; rien de plus digne des vœux de tous les hommes, qu’un sage & heureux Gouvernement. Achille est presque toujours bouil
mp; par lui, des Peuples dociles, laborieux, vaillans, fideles, & heureux . Elle enseigne l’art de gouverner des Nations dif
euve d’avoir caché Minerve sous la forme de Mentor. Par cette adresse heureuse , tout devient possible à son Héros ; le naturel &
cteurs dans tous les temps & chez tous les peuples. C’est par ces heureux ressorts qu’il fera éprouver, dans la postérité,
qui, prouvant son génie, ne sauroient convenir qu’à des génies aussi heureux que le sien. Sans adopter son systême, qui donner
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365
es personnes desquelles il s’agit ici, auront été chargées. Un succès heureux et même deux, peuvent être le seul effet du pouvo
des conjonctures. Il est rare que le bonheur seul amene trois succez heureux , mais lorsque ces succez sont parvenus à un certa
tort de penser que le general, dont presque toutes les campagnes sont heureuses , est un grand homme de guerre, quoiqu’un general
un grand homme de guerre, quoiqu’un general puisse avoir un évenement heureux sans mérite, comme il peut perdre une bataille ou
n partie, ne vouloit confier les armées et les affaires qu’à des gens heureux , supposant qu’on ne réussit point assez souvent p
upposant qu’on ne réussit point assez souvent pour mériter le titre d’ heureux sans avoir beaucoup d’habileté. Or, le public ne
quand il loüe les peintres et les poëtes, parce qu’ils ne sont jamais heureux ni malheureux du côté du succès de leurs producti
4 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
qu’on aime, n’ont de terme que dans notre imagination. Ah ! qu’il est heureux le jour où l’on expose sa vie pour l’unique ami d
; rien ne fatigue dans cette inépuisable source d’idées et d’émotions heureuses  ; et tant qu’on ne voit, qu’on n’éprouve rien que
iné, tout est entraînant, il le veut, il en a besoin, il en sera plus heureux  ; un instant de sa journée pourra s’embellir au p
t, j’aurais mendié depuis trente ans, et nous aurions encore été bien heureux  ! Ah ! oui, s’écria sa femme, ainsi même encore n
 ! oui, s’écria sa femme, ainsi même encore nous aurions été les plus heureux des êtres ! Ces mots ne sont jamais sortis de mon
n savait mourir, on pourrait encore se risquer à l’espérance d’une si heureuse destinée, mais l’on abandonne son âme à des senti
s craignent les égarements d’une telle passion. Hélas ! de nos jours, heureuse la nation, heureux les individus qui dépendraient
ements d’une telle passion. Hélas ! de nos jours, heureuse la nation, heureux les individus qui dépendraient des hommes suscept
capable de distraction. Si, au contraire, il a existé dans la vie un heureux moment où l’on était aimé ; si l’être qu’on avait
re l’entraînement dont une autre a le secret, et vous savez qu’il est heureux loin de vous, qu’il est heureux souvent par l’obj
a le secret, et vous savez qu’il est heureux loin de vous, qu’il est heureux souvent par l’objet qui vous rappelle le moins ;
5 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
e cette naïveté est dépourvûe de mots choisis & d’harmonie. Amans heureux , voulez-vous voyager ? que ce soit aux rives proc
ble, l’histoire présentes à la mémoire, fournissent à une imagination heureuse des traits qu’elle employe à-propos. Il ne sera p
inture, en Musique, en Éloquence, en Poésie, consiste dans un naturel heureux , qui n’admet aucun tour de recherche, & qui p
eut arriver au naturel par des efforts ; mais il est vrai aussi qu’un heureux génie produit souvent des beautés faciles sans au
du peuple suppose quelquefois du mérite, & plus souvent un hasard heureux . Faveur differe beaucoup de grace. Cet homme est
ple. On appelle les bons poëtes les favoris des Muses, comme les gens heureux les favoris de la fortune, parce qu’on suppose qu
roit que sa félicité est parfaite. On peut avoir un bonheur sans être heureux . Un homme a eu le bonheur d’échapper à un piége,
érence que le mot félicité n’admet point. Un bonheur est un évenement heureux . Le bonheur pris indéfinitivement, signifie une s
comme sentiment, est une suite de plaisirs, la prospérité une suite d’ heureux évenemens, la félicité une joüissance intime de s
iciter, qu’on employe au lieu de congratuler, ne veut pas dire rendre heureux , il ne dit pas même se réjoüir avec quelqu’un de
qui dans leur mécanique sont sans variété, sans choix de termes, sans heureuses inversions, & qui dans leur poésie conservent
ettres qui ne sont point auteurs, & ce sont probablement les plus heureux  ; ils sont à l’abri des dégoûts que la profession
l’ennui Qu’un repos uniforme attache auprès de lui. Que votre phrase heureuse , & clairement rendue Soit tantôt terminée, &a
adore, Il fait nos tourmens, | il sait les guérir. Dans un doux repos heureux qui l’ignore ! Plus heureux cent fois | qui peut
 | il sait les guérir. Dans un doux repos heureux qui l’ignore ! Plus heureux cent fois | qui peut le servir. Mais ces vers ne
lérable. L’harmonie de ces vers de quatre piés consiste dans le choix heureux des mots & des rimes croisées : foible mérite
ires, dans le plus ou moins d’articles, dans le mêlange plus ou moins heureux des voyelles & des consonnes : ce génie, dis-
s qui exige que tout soit approfondi. Article de M. de Voltaire . HEUREUX , HEUREUSE, HEUREUSEMENT HEUREUX, HEUREUSE, HE
ge que tout soit approfondi. Article de M. de Voltaire . HEUREUX, HEUREUSE , HEUREUSEMENT HEUREUX, HEUREUSE, HEUREUSEMENT
. Article de M. de Voltaire . HEUREUX, HEUREUSE, HEUREUSEMENT HEUREUX , HEUREUSE, HEUREUSEMENT, (Grammaire, Morale.) ce
de M. de Voltaire . HEUREUX, HEUREUSE, HEUREUSEMENT HEUREUX, HEUREUSE , HEUREUSEMENT, (Grammaire, Morale.) ce mot vient
de plaisir ; car qui n’a qu’un moment de plaisir n’est point un homme heureux  ; de même qu’un moment de douleur ne fait point u
& le bonheur plus passager que la félicité. Quand on dit je suis heureux dans ce moment, on abuse du mot, & cela ne ve
es plaisirs un peu répétés, on peut dans cette espace de tems se dire heureux  ; quand ce bonheur dure un peu plus, c’est un éta
plus, c’est un état de félicité ; on est quelquefois bien loin d’être heureux dans la prospérité, comme un malade dégoûté ne ma
festin préparé pour lui. L’ancien adage, on ne doit appeller personne heureux avant sa mort, semble rouler sur de bien faux pri
faux principes ; on diroit par cette maxime qu’on ne devroit le nom d’ heureux , qu’à un homme qui le seroit constamment depuis s
lle des hommes dont nous dépendons davantage. Prétendre être toûjours heureux , est la pierre philosophale de l’ame ; c’est beau
t triste ; mais celui qu’on supposeroit avoir toûjours jouï d’une vie heureuse , & qui périroit miserablement, auroit certain
& qui périroit miserablement, auroit certainement mérité le nom d’ heureux jusqu’à la mort ; & on pourroit prononcer har
la mort ; & on pourroit prononcer hardiment, qu’il a été le plus heureux des hommes. Il se peut très-bien que Socrate ait
heureux des hommes. Il se peut très-bien que Socrate ait été le plus heureux des Grecs, quoique des juges ou superstitieux &am
c absolument fausse en tout sens ; & si elle signifie qu’un homme heureux peut mourir d’une mort malheureuse, elle ne signi
eureuse, elle ne signifie rien que de trivial. Le proverbe du peuple, heureux comme un roi, est encore plus faux ; quiconque a
combien le vulgaire se trompe. On demande s’il y a une condition plus heureuse qu’une autre, si l’homme en général est plus heur
condition plus heureuse qu’une autre, si l’homme en général est plus heureux que la femme ; il faudroit avoir été homme &
emme pour en juger. On demande encore si de deux hommes l’un est plus heureux que l’autre ; il est bien clair que celui qui a l
condamné à être pendu immédiatement après avoit été taillé, est moins heureux dans ce monde, à tout prendre, qu’un jeune sultan
que le savetier de la Fontaine. Mais on veut savoir quel est le plus heureux de deux hommes également sains, également riches,
é, le moins inquiet, & en même tems le plus sensible, est le plus heureux  ; mais malheureusement le plus sensible est toûjo
n’est pas notre condition, c’est la trempe de notre ame qui nous rend heureux . Cette disposition de notre ame dépend de nos org
s cloux dans les pattes ; a-t-il dépendu de ces pauvres chiens d’être heureux ou malheureux ? On dit pensée heureuse, trait he
u de ces pauvres chiens d’être heureux ou malheureux ? On dit pensée heureuse , trait heureux, repartie heureuse, physionomie h
chiens d’être heureux ou malheureux ? On dit pensée heureuse, trait heureux , repartie heureuse, physionomie heureuse, climat
reux ou malheureux ? On dit pensée heureuse, trait heureux, repartie heureuse , physionomie heureuse, climat heureux ; ces pens
n dit pensée heureuse, trait heureux, repartie heureuse, physionomie heureuse , climat heureux ; ces pensées, ces traits heureux
euse, trait heureux, repartie heureuse, physionomie heureuse, climat heureux  ; ces pensées, ces traits heureux, qui nous vienn
euse, physionomie heureuse, climat heureux ; ces pensées, ces traits heureux , qui nous viennent comme des inspirations soudain
cherchions ; ils ne sont pas plus en notre pouvoir que la physionomie heureuse  ; c’est-à-dire, douce, noble, si indépendante de
noble, si indépendante de nous, & si souvent trompeuse. Le climat heureux , est celui que la nature favorise : ainsi sont le
ureux, est celui que la nature favorise : ainsi sont les imaginations heureuses , ainsi est l’heureux génie, c’est-à-dire, le gran
nature favorise : ainsi sont les imaginations heureuses, ainsi est l’ heureux génie, c’est-à-dire, le grand talent ; & qui
yons de cette flamme, le conserver toûjours brillant ? Puisque le mot heureux vient de la bonne heure, & malheureux de la m
ombre est de ceux qui écrivent à la mal’heure. On dit en fait d’arts, heureux génie, & jamais malheureux génie ; la raison
pas, manque de génie absolument. Le génie est seulement plus ou moins heureux  ; celui de Virgile fut plus heureux dans l’épisod
génie est seulement plus ou moins heureux ; celui de Virgile fut plus heureux dans l’épisode de Didon, que dans la fable de Lav
de la prise de Troie, que dans la guerre de Turnus ; Homere est plus heureux dans l’invention de la ceinture de Vénus, que dan
s, que dans celle des vents enfermés dans une outre. On dit invention heureuse ou malheureuse ; mais c’est au moral, c’est en co
qu’une invention produit : la malheureuse invention de la poudre ; l’ heureuse invention de la boussole, de l’astrolabe, du comp
roportion, &c. Le cardinal Mazarin demandoit un général houroux, heureux  ; il entendoit ou devoit entendre un général habi
érés, habileté & bonheur sont d’ordinaire synonymes. Quand on dit heureux scélérat, on n’entend par ce mot que ses succès,
heureux scélérat, on n’entend par ce mot que ses succès, felix Sylla, heureux Sylla ; un Alexandre VI, un duc de Borgia, ont he
x des hommes. Ce qu’on a peut-être écrit de mieux sur le moyen d’être heureux , est le livre de Séneque, de vita beata ; mais ce
eux, est le livre de Séneque, de vita beata ; mais ce livre n’a rendu heureux ni son auteur, ni ses lecteurs. Voyez d’ailleurs,
; Bienheureux de ce Dictionnaire. Il y avoit autrefois des planettes heureuses , d’autres malheureuses ; heureusement il n’y en a
6 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433
l habituel du père Lefebvre à son jeune ami, c’est de profiter de son heureuse flexibilité qui tend à se porter sur toutes sorte
qu’il m’a fallu un grand mois pour reprendre haleine. Vous êtes bien heureux , vous, de pouvoir entreprendre les plus grands tr
du siècle92. Il y a plaisir pourtant à rencontrer ce coin de saine et heureuse littérature conservé à la fin du xviiie  siècle,
l se suppose en conversation et discutant lequel des deux est le plus heureux au sens du sage ; lequel est le plus libre. Le dé
e Casti, et qui a pour titre : Le Roi malade ou la Chemise de l’homme heureux 94. Un roi malade et ennuyé désespère toute la Fa
git pour le guérir que de trouver la chemise d’un mortel parfaitement heureux , et de la faire revêtir au malade. Rien d’abord n
’apparence peu sévère. Qui sait ? voilà peut-être bien près cet homme heureux qu’on allait chercher si loin. On le guette, on l
quand on en vient au fait et au prendre, que trouve-t-on ? Cet homme heureux n’avait pas de chemise. C’est l’éternel refrain
l’éternel refrain de la chanson : Les gueux, les gueux, sont des gens heureux , etc. Dans Casti, le conte est plus développé, et
et Venise. Tous ne voulez pas me donner ce conte charmant de l’homme heureux qui n’avait pas de chemise. Vous devriez en ôter
ir, il allait rencontrer une part plus belle et une palme plus haute. Heureux qui vit à portée d’un grand homme et qui a l’honn
en joignait un supérieur, et qui est de morale sociale : « Vous êtes heureux d’avoir embrassé un état qui vous donne du loisir
7 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. »
ie prit le burin des mains de la vérité, et moins les peuples étaient heureux , plus les colonnes étaient chargées d’éloges, d’i
n de vains éloges et de panégyriques pour apprendre que tu nous rends heureux  ? Tes éloges, tes panégyriques sont nos champs cu
x ? Tes éloges, tes panégyriques sont nos champs cultivés, nos villes heureuses , la prière secrète du père de famille aux pieds d
issait tous les événements, tous les prétextes ; sans doute la nation heureuse sous les Antonin et les Trajan, devait s’empresse
rajan, devait s’empresser à témoigner sa reconnaissance : des enfants heureux aiment à rendre hommage à leur père. Mais sous le
8 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315
France, il l’estime, et sans assez de raison peut-être, beaucoup plus heureuse que celle d’outre-mer, « tant parce que celle-ci,
t cependant qui peut être estimée pour son regard, et selon le monde, heureuse . » Et il explique en quoi et en quel sens (un peu
quoi et en quel sens (un peu païen et antique) cette mort fatale est heureuse pour le héros, une mort sans appréhension, sans d
tre à son obéissance ; lesquelles, quoique pénibles, ont été les plus heureuses de sa vie : car, augmentant sa réputation, il aug
si combattue et achetée par tant de périls et de veilles, furent plus heureuses encore pour Henri IV que les douze années de paix
nous ne la connaissons que quand elle est passée. La France était si heureuse durant sa vie, que depuis douze cents ans elle n’
ts… Je veux donc séparer ma vie en deux, nommer celle que j’ai passée heureuse , puisqu’elle a servi Henri le Grand ; et celle qu
lieu. Il y a la famille des guerriers brillants, favorisés, des héros heureux  : Rohan n’en est pas. Il est de ceux à qui l’adve
e je ne sais quoi de réussi qui s’attachait à toutes les actions de l’ heureux mortel : Car de son temps, en Grèce, nous dit-il
i en jugent sainement l’œuvre non pas de la fortune, mais de la vertu heureuse . Et cependant ce grand homme rapportait à la fort
9 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538
les premières pages, quand il nous peint sa famille modeste, unie et heureuse (il était fils, je crois, d’un tailleur), le bon
oniques de Pétrarque. Il est vrai qu’à son réveil matinal, durant ses heureux séjours à la campagne, Marmontel sait également s
nne crème, le bon lait, le bon pain bis qu’il nous donnait ! et que d’ heureux présages il se plaisait à voir dans mon respect p
es camarades, il embrasse l’autel ; il faut lire ce discours, parodie heureuse de ceux que prononçaient les Romains de Tite-Live
n premier livre des Mémoires est pourtant très bien composé. Ce livre heureux , qui contient l’histoire de l’enfance, de la fami
Champagne comme dans une île de Calypso. Le plus infortuné des amants heureux , Marmontel nous raconte d’une manière piquante qu
ie. Dès que mon âme est triste, elle veut être seule. C’est pour être heureux avec moi que j’ai besoin de mes amis. » Marmonte
rmontel avait besoin souvent de ses amis, car il était habituellement heureux . Il le fut tant qu’il resta avec M. de Marigny. I
r pour l’histoire des mœurs et de la société française. Marmontel fut heureux , même dans ses mésaventures ; quand il se vit env
ntends dire que dans Paris tout est faction, frivolité et méchanceté. Heureux les honnêtes gens qui aiment les arts et qui s’él
dont on pouvait sans peine, disait-il, pardonner le succès », vivait heureux et était même assez sage pour mépriser les critiq
10 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
comme la postérité. Hommes de Lettres, vous n’êtes pas toujours assez heureux pour avoir de tels sacrifices à faire à la vérité
rédire les événemens futurs, alors tout sert à vous affermir dans vos heureux principes ; vous les jugez, ces foibles humains,
tout ce qui la blesse, il est riche sans bien, célèbre sans dignités, heureux sans adulateurs. Mais au sein de la retraite, on
ieux & de solide, & qui unit une clarté pure à une profondeur heureuse . Ce sera lui qui étendra les idées des autres hom
a Nature, analyse l’homme & le rassure contre de vaines chimères, heureux , si l’erreur ne se plaçoit pas à côté des plus ut
imposé ; je sçais qu’elle leur défend d’oser s’élever à un état plus heureux , mais elle est aussi trop severe. Retenir l’empir
té suprême, le Philosophe sera-t’il toujours orgueilleux de la trempe heureuse de son ame, & exigera-t-il sans cesse des Sou
eur de la beauté qui adoucit l’homme le plus sauvage, & qui est l’ heureux lien de la Société, mais connoissez aussi vos aut
11 (1761) Apologie de l’étude
de à nous consoler, à nous instruire, à nous rendre meilleurs et plus heureux  ? Et là-dessus on débitera des maximes qu’on croi
amuser. L’expérience l’a dit longtemps avant Horace : on ne se trouve heureux qu’à la place des autres, et jamais à la sienne ;
s Romains à jeter dans la mer tout leur argent pour être parfaitement heureux , venez-vous nous conseiller, pour être plus heure
être parfaitement heureux, venez-vous nous conseiller, pour être plus heureux aussi, de mettre le feu à nos bibliothèques ? N’e
milieu de ses méditations et de ses livres ; sachons de lui s’il est heureux , et offrons-lui, s’il est possible, les moyens de
y entrant, comme cet animal affamé de la fable ! Que de moyens d’être heureux sans avoir besoin de personne ! J’ai passé mes pl
de félicité me paraît trop fade, et je sens que je ne veux point être heureux à ce prix-là. Déterminé à sortir pour jamais de c
ers lui-même et envers les autres, l’homme de lettres peut être aussi heureux dans son état que le permet la condition humaine.
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
Je conçois que le génie de leurs arts consiste dans un arrangement heureux des organes du cerveau, dans la bonne conformatio
reur, pour faire de beaux vers. Mais la fermentation du sang la plus heureuse ne produira que des chimeres bizarres dans un cer
forçant d’être touchans. Lorsque la qualité du sang est jointe avec l’ heureuse disposition des organes, ce concours favorable fo
suffisent pour appuïer mon systême. J’imagine donc que cet assemblage heureux est, physiquement parlant, cette divinité que les
ujette par l’effet de plusieurs causes qui nous sont comme inconnuës. Heureux les peintres et les poëtes, qui ont plus d’empire
13 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
l’habitude de se servir du mot de siecle, quand il parle de ces temps heureux , où les arts et les sciences ont fleuri extraordi
pelle donc des causes morales de la perfection des arts, la condition heureuse où se trouve la patrie des peintres et des poëtes
roductions ont été admirées par tous les siecles suivans. Ces siecles heureux où les arts ont atteint une perfection à laquelle
ent très-grande pour les citoïens de toute condition durant les jours heureux de la Grece ? La societé étoit alors partagée en
s citoïens qui naissent avec cent mille livres de rente, et le climat heureux de leur patrie les rendoit très-sensibles aux pla
ps cette ville étoit la capitale florissante du plus grand et du plus heureux empire qui fut jamais. Rome tranquille goûtoit, a
14 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329
t de cette facilité d’harmonie et de couleur qu’offre à ses enfants l’ heureux patois du Midi. Il rasait bien, il chantait mieux
it, Jasmin pourrait courir et compter sur les hasards d’une rencontre heureuse comme il n’en manque jamais aux gens de verve et
nt et sobre, n’oubliez pas ce dernier caractère. Il n’est jamais plus heureux que lorsqu’il entend et qu’il peut emprunter d’un
bon curé en viendra à bout. En attendant, Marthe pauvre, mais à demi, heureuse déjà et confiante, travaille. Elle travaille nuit
i il va arriver et tout apprendre d’un seul coup : il aura toutes les heureuses surprises à la fois. Huit jours se passent : l’au
que l’ombre déchirée à morceaux par le soleil (encore un de ces vers heureux qui peignent sans rien interrompre). Tout à coup
ète, on nous a parlé de votre pièce sur la circonstance ; nous serons heureux si vous voulez nous la confier ce soir, avant de
min fit avec elle comme avec le prêtre de Vergt ; il fit des tournées heureuses et fructueuses, et l’ivresse même du poète, qui s
et fructueuses, et l’ivresse même du poète, qui semblait, avant tout, heureux de réciter ses vers, n’était ici qu’une délicates
emblance ; l’intention suffit pourtant ; l’auditeur achève la pensée. Heureux de la conversion, le poète s’écrie en finissant,
15 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
que j’appellerai sa justesse ornée. La vallée de Montmorency était l’ heureux enclos ; on habitait Saint-Gratien d’abord, qu’on
’excellente raillerie, il restera encore assez pour rejaillir en dons heureux et piquants sur le petit-fils dont elle chérissai
C’est encore une manière de le faire, au moins tout auprès de soi. L’ heureuse illusion dont s’enveloppe une nature aimante rayo
he le cœur et produit un mécontentement anticipé qui décolore la vie. Heureux celui qui meurt sans être détrompé ! le voile cla
saient encore sa vieillesse, comme ils avaient concouru à parer cette heureuse époque qui nous permet d’attacher un plaisir à ch
e. Elle a senti qu’elle mourait, et cependant, en quittant une vie si heureuse , elle n’a laissé échapper que l’expression d’un r
a passer dans la leur ; ô mères ! soyez mères, et vous serez sages et heureuses  ! » Elle écrivait ces choses avec un sentiment p
Tout nous dit qu’elle eût pu se la permettre encore. On prendrait une heureuse idée de sa personne à ce moment dans un très-fin
our les scrupules en morale), on est bien près de mériter l’exception heureuse et de rattraper quelques bons moments. Après tout
? Me vanterai-je d’avoir été sage, quand vous me direz que j’étais si heureuse  ? Pourrai-je vous raconter quelques légères aumôn
orgueillie de ma félicité, et d’avoir été fière quelquefois d’être si heureuse fille, si heureuse femme et si heureuse mère ? Je
licité, et d’avoir été fière quelquefois d’être si heureuse fille, si heureuse femme et si heureuse mère ? Je me souviendrai alo
é fière quelquefois d’être si heureuse fille, si heureuse femme et si heureuse mère ? Je me souviendrai alors, avec amertume, qu
nt simple et persuasif qui était le sien, lui répondait : « Vous êtes heureuse , dites-vous ; pourquoi donc vous en affliger ? Vo
16 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
urvivent pas à la jeunesse ; ou même une première et seule production heureuse les épuise, comme ces beautés fragiles qu’un prem
ifférent à rien. L’oiseau qui passe, la voile qui blanchit, la mouche heureuse qui scintille dans le soleil, se peignent plus di
se dit qu’une harpe éolienne n’éternise pas d’assez loin un tombeau. Heureux le poëte lyrique, le frère harmonieux des Colerid
e développement semble chez lui, comme tout ce qui émane de sa nature heureuse , une inspiration facile, immédiate, une expansion
gue avec lui.  Jocelyn est donc l’enfant pieux de toutes les familles heureuses , le frère de toutes les jeunes filles. Il a vu sa
a famille, et, le cœur brisé, mais en triomphant de son trouble, mais heureux du bonheur d’Ernest et de Julie, il quitte le toi
abbé Prévost, écrit par un poëte disciple de Fénelon. Quelques livres heureux , qui commencent à s’user, ont eu le doux honneur
bondance, cette richesse extrême, qui laisse au choix tant de liberté heureuse , et qui rassemble en chaque endroit tant de genre
ocelyn recommence naïvement Éden, sans rien de creusé ni de sauvage : heureuse simplicité retrouvée ! l’élévation libre et facil
eux du nord de l’Amérique décrits par M. de Chateaubriand, des traits heureux de comparaison avec ce printemps de la vallée des
andeur, dans ce cadre majestueux des Alpes, et 94 au fond. Abel était heureux à la face de ses parents inconsolés, le lendemain
nte, ses retours vers les jours passés de tendres leçons et d’enfance heureuse ,  Quand le bord de sa robe était mon horizon ! l
cherche pas à lier le petit au grand par une subtilité symbolisante, heureuse peut-être, mais détournée. Ainsi, quand ses deux
17 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
fumeras des pipes, tu videras des chopes, et tu seras l’homme le plus heureux du monde. Tâche d’avoir toujours la tête froide e
-moi cela, mes amis, et vous m’en donnerez des nouvelles. » Qu’on est heureux de commencer un pareil dîner, les fenêtres ouvert
ive… alors comme alors, il sera temps d’aviser. En attendant, je suis heureux , parfaitement heureux. Si je prenais maintenant u
, il sera temps d’aviser. En attendant, je suis heureux, parfaitement heureux . Si je prenais maintenant une femme, et je me sup
’un vieux rebbe qui prêche à la synagogue. Avant tout, tâchons d’être heureux . — Tu raisonnes mal, Kobus. — Comment ! je raison
à tous ? — Non, ce n’est pas notre but ; sans cela, nous serions tous heureux  : on ne verrait pas tant de misérables ; Dieu nou
s d’atteindre son but. Et puisque l’homme n’a pas de moyens pour être heureux , puisque peut-être en ce moment, sur toute la ter
eut-être en ce moment, sur toute la terre, il n’y a pas un seul homme heureux , ayant les moyens de rester toujours heureux, cel
n’y a pas un seul homme heureux, ayant les moyens de rester toujours heureux , cela prouve que Dieu ne le veut pas. — Et qu’est
enoux, et que tu disais mille sottises, comme à l’ordinaire, était-il heureux le pauvre homme ! Va donc chercher dans ta cave t
misère auprès du bonheur de famille : c’est là que vous êtes vraiment heureux , parce que vous êtes aimé ; c’est là que vous lou
ait envie d’embrasser Kobus, et la petite Sûzel paraissait aussi bien heureuse . Deux garçons de labour, en blouse, sortaient alo
Eh bien, Sûzel, c’est convenu, tu écriras la recette. » Alors Sûzel, heureuse comme une petite reine, rentra dans la cuisine, e
our s’élever elle-même, tout de suite elle se rend maîtresse ; on est heureux , en quelque sorte, de lui obéir. » En ce moment,
tz, je vais te jouer quelque chose de gai pour te réjouir. » Il était heureux de montrer son talent à Sûzel, et commença la Rei
qu’à tourner le bouton, cela descend tout seul. » Ils montèrent donc, heureux comme des princes. Fritz s’assit et rabattit la c
alanterie à Sûzel, mais rien ne lui venait à l’esprit : il était trop heureux . Enfin Hâan tira du troisième banc à gauche une f
aissés, les joues rouges ; et le père Christel, la regardant d’un air heureux , lui demanda : « Mais Sûzel, qui donc t’a montré
danseuse du treieleins ! » On peut se figurer si la petite Sûzel fut heureuse  : c’était comme un coup de pistolet qu’on lâche à
est bien meilleur ! » Elle était rouge comme une framboise, et Fritz, heureux comme un roi, se redressait sur sa chaise. « Hum 
qu’elle. Si Sûzel m’aime, et si vous me l’accordez, je serai le plus heureux des hommes et je ferai tout aussi pour la rendre
erai le plus heureux des hommes et je ferai tout aussi pour la rendre heureuse . » Christel et Orchel se regardèrent comme confon
s Dieu, car Dieu est amour ! » Et moi je dis : Amen ! Jamais l’amour heureux ne fit écrire un pareil livre. C’est le poëme de
18 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
plus bel ornement de la France ». Il lui échappe quelque part ce mot heureux  : « Pour moi, je crois que les gens qui le perséc
ieux honnête et une Manon sage, voilà l’idéal de ceux qui savent être heureux en silence : la gloire en tiers dans le tête-à-tê
Dieu, s’il nous croyait tous deux (d’Argental et elle), qu’il serait heureux  ! » Ce fut bien pis quand, trois ou quatre année
aton semble donc loin, et que sa grâce divine est envolée ! Pour être heureux , dit Mme du Châtelet, il faut « s’être défait des
égale et moins haute, elle estime que l’amour peut encore nous rendre heureux à moins de frais ; « qu’une âme sensible et tendr
rendre heureux à moins de frais ; « qu’une âme sensible et tendre est heureuse par le seul plaisir qu’elle trouve à aimer ». Ici
s partagée, et qui restent à jamais fidèles à un souvenir : J’ai été heureuse pendant dix ans, avoue-t-elle, par l’amour de cel
l’illusion de se croire aimé. Il est vrai que j’ai perdu cet état si heureux , et que ce n’a pas été sans qu’il m’en ait coûté
ble de l’amitié, joint à la passion de l’étude, suffirait à la rendre heureuse . Elle avait quarante ans sonnés, et, stoïcienne,
19 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92
t qui travaille à le traduire en quelques beaux passages. Racine plus heureux (il le doit à Lancelot) le lit couramment, et il
ononçons le nom d’Homère, que des réponses négatives et sèches ; trop heureux quand ce ne sont pas des épigrammes et des impert
poète n’a pas même osé écrire en vers alexandrins, quelques passages heureux , quelques détails pittoresques. On y est plus ais
tter d’expression, sans chercher d’équivalent. Là où le texte dit : «  Heureux qui, vieux, s’appuyant sur un bâton dans la même
« O fortunatos nimium… », et il l’ajoute par une reprise visible : «  Heureux doncques, heureux qui de son toit ne bouge !… » e
mium… », et il l’ajoute par une reprise visible : « Heureux doncques, heureux qui de son toit ne bouge !… » en se contentant po
and des vaisseaux ont péri dans une tempête, même sous des zones plus heureuses , on découvre quelquefois, après des années, des d
aurait qu’à moins viser, il réussirait à moins de frais, et on serait heureux de l’applaudir alors, de l’approuver. 7. [NdA]
20 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »
artiste. Une grande et belle victoire (la Juive), beaucoup de combats heureux , s’il en eut de contestés, nombre d’affaires dist
oi profane, à le rencontrer dans la société, je l’aurais cru des plus heureux comme artiste et tout à fait comblé : je sens auj
le public sous l’empire de tes chants !…” Accomplissez-vous, présages heureux . ! Parlez pleins de joie, jeunes soldats de l’Art
oux entretiens, par les récits de la patrie absente. » Voilà l’idéal heureux d’Halévy, son Décaméron de l’Art. C’est ce lien d
ts eut l’idée de se choisir dans son propre sein, et elle eut la main heureuse . On a peu à dire du premier en date de ces secrét
même et de la meilleure grâce ; de la fertilité, de l’enjouement ; d’ heureuses comparaisons prises dans l’art qui lui était le p
propos de l’organiste Frohberger, il y a des artistes d’un caractère heureux , pour qui le souvenir des succès d’autrefois est
artiste et penseur élevé, mais solitaire et un peu sombre ; Beulé, l’ heureux Beulé, que la Victoire de Phidias a pris dès le d
21 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
e la langue latine ; mais la religion d’Épicure ne commandait pas les heureuses chastetés de la religion qui combat les sens comm
es satires, ce sont ses anecdotes ; ses épîtres, ce sont ses amitiés. Heureuse la femme qui lui plaît, malheur à celles qui le t
a porte de la cabane du pauvre ou des tours des palais des rois ; là, heureux Sextius, la brièveté de la vie nous interdit de c
tune qui joue avec les trônes, qui élève et abaisse à son caprice les heureux . « Puis le vulgaire, dit-il, et la parjure court
e sa route ne brille plus à ses yeux dans le firmament, etc. « Il vit heureux de peu celui qui, sur sa table frugale, se conten
rtume des soucis par le sourire de l’insouciance. Nul ne peut se dire heureux par tous les aspects de sa destinée. Quant à moi,
teur préféré n’entourait de ses bras ton cou d’ivoire, je vivais plus heureux que le roi des rois (le roi des Perses) ! Lydie.
é dans ton cœur, Lydie, renommée par ton amour pour elle, a vécu plus heureuse et plus fière qu’Ilia, la mère du fondateur de la
pode à Mécène, restée dans l’oreille de tous les sages et de tous les heureux  : c’est la béatitude des champs. Admirez comme ce
e bonheur d’avoir un toit ou un verger à eux sous un ciel clément. «  Heureux celui qui, loin des affaires publiques et libre d
ble pour bâtir sa demeure, en connaissez-vous un plus approprié que l’ heureuse retraite que j’ai choisie ? « Y en a-t-il une où
chêne et l’yeuse prodiguent leurs fruits au troupeau, leur ombre à l’ heureux possesseur. On croirait être aux portes de la vil
es ruines de la maison de son père à Venusia. Là il se souvint de son heureuse enfance, et il versa des larmes de tendresse sur
une larme sur ses cordes : c’est le poète du sourire, c’est l’ami des heureux . Mais si vous êtes seulement un homme de bon sens
ternité pour ami ; c’est le poète de la bonne humeur, c’est l’ami des heureux , c’est le philosophe des insouciants, c’est le pl
22 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215
morceaux de poésie, qui montrent communément une Muse facile & un heureux naturel. Nous avons deux Dictionnaires des théatr
e l’auteur ne sera pas dans la suite indifférent pour les transitions heureuses , ni pour la variété des expressions. §. II.
est, n’a ni des intrigues assez attachantes, ni des dénouemens assez heureux . Sa prose est nette, concise, forte, harmonieuse.
e supérieurement & remplie de détails agréables & de saillies heureuses . Les Comédies de M. de Boissi sont encore d’un go
ces deux piéces, & sur-tout dans la seconde ! Quelle abondance d’ heureux tours ! Quelle harmonie dans la versification ! Q
es idées très-philosophiques, une versification aisée & des tours heureux dans les expressions. On a prétendu que les effor
e a donné en 1758. in-12. des Odes sacrées qui ont été accueillies. L’ heureux choix des mots & des images rend ce petit rec
x vers. Le second vaut mieux que le premier. Il est rempli de détails heureux  ; & quoique M. de V. l’ait trouvé trop peu va
tyle est fleuri, abondant ; ses tableaux sont rians, ses comparaisons heureuses , ses expressions bien choisies. Un grand Roi, cél
de ses Elégies peuvent servir de modèle. On y trouve des comparaisons heureuses qui ne servent qu’à irriter sa douleur, des image
e en est à la fois brillante & pathétique. On connoît l’abondance heureuse du style de M. Dorat. Ses héroïdes se ressentent
aïveté. Presque toutes sont morales. Les Epigrammes de St. Pavin sont heureuses pour le tour ; mais les expressions n’en sont pas
lus de deux cents fables en quatrains, & il y en a quelques-uns d’ heureux , parce que le sujet s’y est prêté ; mais pour s’ê
mi les éleves de ces Poëtes négligés, il faut compter Chapelle, génie heureux , génie facile ; mais qui à son voyage de Provence
érente. Il est inépuisable en tours ingénieux, en saillies agréables. Heureux s’il avoit toujours respecté la Religion, & s
23 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154
, qu’on pourrait appeler Félix Janin, car il fut certainement le plus heureux des hommes de lettres de ce temps, a eu aussi cet
n ne le nia pas une minute. Il ne fut jamais discuté. III Homme heureux , style heureux !… Il y a des styles qui sortent d
une minute. Il ne fut jamais discuté. III Homme heureux, style heureux  !… Il y a des styles qui sortent de la pensée com
 » (aller et retour !). Et il riait, et il emportait ses quatre sous, heureux , pour le coup, comme un Prince ! Voilà tout Janin
s même qu’il eût envoyé promener la culotte de soie noire. Cet homme, heureux dès sa jeunesse, qui n’eut jamais, comme les bohè
e joueuse qui nous triche ! Mais voyez encore le bonheur de cet homme heureux . Cet horatien, qui ne guérit jamais d’Horace, pré
it… On fit à Janin l’aumône qu’il demandait, et cet homme obstinément heureux attendit d’être de l’Académie pour mourir… Ah ! i
24 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Ducoté, Édouard (1870-1929) »
97). — Aventures (1897). — Renaissance (1898). — Le Chemin des ombres heureuses (1899). — Merveilles et moralités (1900). OPIN
petits récits ingénieux, contés avec grâce et mesure, en vers souvent heureux et toujours habiles. Dans quelques-uns, la pensée
ntessence de ses derniers rêves, sous ce titre : Le Chemin des ombres heureuses … C’est un fort beau livre… [La Vogue (15 décembre
25 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »
édé : il ne m’appartient pas de citer les noms. Mais, s’il exerça une heureuse influence sur les individus distingués, il échoua
urer à nos yeux l’image et l’esprit de notre ami dans une composition heureuse . « Les dernières années de Dübner semblaient devo
t son apparence robuste, de longs jours lui semblaient encore promis. Heureux après tout, heureux homme, pourrions-nous dire, q
ste, de longs jours lui semblaient encore promis. Heureux après tout, heureux homme, pourrions-nous dire, qui a consacré toute
écie les belles choses d’avoir le pied dehors par nécessité. » Lui, l’ heureux Dübner, il était dedans, il avait les deux pieds
s plus charmants des morts pour contemporains et pour hôtes assidus ; heureux homme, dans ses dernières années du moins, à la f
26 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rigault » pp. 169-183
pas ! Ils en ont fait enfin la gloire impertinente de gens riches et heureux ou dignes de l’être qui réussit toujours, car qui
car qui ne se croit digne, dans ce monde, d’être riche ou bien d’être heureux  ? Tels ont été les faiseurs pour le compte d’Hora
ue de l’antiquité tout entière ; car Horace est tout cela. Sa gloire, heureuse comme lui, n’a jamais éprouvé de choc, n’a jamais
essif. Horace, dit Joubert, contente l’esprit, mais il ne le rend pas heureux . Nuance meurtrière ! Cet égoïste, qui n’a songé q
pas heureux. Nuance meurtrière ! Cet égoïste, qui n’a songé qu’à être heureux , garde son bonheur pour lui seul. Il n’en donne r
ès bien avec sa petite goutte d’essence ; Horace ne rend pas l’esprit heureux  ! Le poète de la modération est exécuté avec une
27 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
l là de si comique ? Un joueur malheureux ne pense qu’à se rattraper. Heureux , il redevient amoureux ; voilà la nature. Si Valè
Valère dans le gain est-elle plus vraie ? Je l’entends, après un coup heureux qui vient de remplir d’or son chapeau, vanter l’é
, sa vie où s’enchaînent les plaisirs, le cuivre devenant or dans ses heureuses mains, les belles qui le poursuivent de leurs bil
Nul ne veut y être des derniers ; mais il s’en faut que tous y soient heureux . Beaucoup de franche gaieté, avec le parti pris d
nt une vérité de cœur humain vue avec simplicité, en un jour de veine heureuse , non par le Marivaux bel esprit, entêté du fin 54
dans des nouveautés qui n’eurent guère moins d’éclat ni une fin plus heureuse que celles dont il avait ri. Elle le pria de fair
rousses de Tartufe ; par le bon sens, la riposte leste, le mot vif et heureux , elle en est par moments la digne fille. Le princ
t mal, tout est bien, tout le monde est content. Voilà de ces « vers heureux et d’un tour agréable », que loue Voltaire, si bo
qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. De la joie et du cœur on perd l’ heureux langage Pour l’absurbe talent du triste persiflag
ir écrit. Oui, Gresset se trompe, il n’est pas si coupable ; Un vers heureux et d’un tour agréable Ne suffit pas… Mais il y a
l y a dans le Méchant quelque chose de plus, et n’y eût-il que « vers heureux et d’un tour agréable », ce n’est pas si peu ; ca
n’en a-t-il pas voulu à la Métromanie et au Méchant d’avoir été plus heureux que Nanine ? Il y a deux choses dont il n’était p
eur comme on est homme d’affaires, qui fit, entre autres spéculations heureuses , deux ouvrages supérieurs. Certes, s’il suffisait
ils sortaient de la comédie, hors de laquelle il n’y a, pour les plus heureux , que l’oubli après le succès d’un jour. C’est ce
resque servilement sur le type des infortunes de Clarisse. Mais, plus heureux et plus habile que Diderot, il sait se tirer à te
uants et les vers comiques. Il y a trouvé ceux dont il avait en lui l’ heureux don. Ce neveu qui fait payer ses dettes par son o
28 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426
à un certain point exilé dans ce pays de la lumière et des sensations heureuses . Il s’agissait d’une épidémie qui avait sévi cett
bord, cet éternel sujet, cet éternel visage d’Adam ? Une circonstance heureuse , souvent racontée, vint servir à souhait Léopold
tiré, j’ai la société de mon frère qui est un bon enfant, nous sommes heureux de notre vie tranquille : tant il est vrai qu’il
et d’esprit de famille : Il est vrai que tu as tout pour te trouver heureux d’être au monde : tu te trouves dans ta patrie, h
e connaissent ; regardé par la Fortune de son œil le plus favorable ; heureux époux, heureux père. Il n’en faut pas davantage p
regardé par la Fortune de son œil le plus favorable ; heureux époux, heureux père. Il n’en faut pas davantage pour constituer
spère, pour nous faire faire des retours trop sérieux sur les moments heureux que nous passons actuellement. Le travail est la
ens, ce que je vois, il faut un travail difficile et pénible. Je suis heureux de voir la nature aussi belle et noble. C’est pou
29 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »
e ce qui ne vous regarde en rien ? » C’est ici que Chrémès fait cette heureuse réponse qui a eu son écho à travers les siècles :
st la nécessité du vers qui détermine le plus souvent et commande cet heureux placement des mots. Oui, mais c’est le talent aus
e et à lui dire, sur sa propre traduction : « Ceci est bien, ceci est heureux et élégant ; mais, à côté, ne trouvez-vous pas… ?
a traduit l’Eunuque, assez faiblement d’ailleurs, a dit dans un vers heureux  : De corps auprès de lui, de cœur auprès de moi 
est dans l’impatience de dire au premier qui l’interrogera : Je suis heureux . — « Quoi ! personne ! s’écrie-t-il en regardant
ondras-tu ? Quelle mine étonnée ! CHÉRÉAS. Salut, ami, salut ! Oh ! l’ heureuse journée ! C’est toi que je voulais, et tu viens l
i, je t’en prie… CHÉRÉAS. Eh ! pourquoi me prier ? Quand je suis trop heureux de t’avoir, au contraire. Écoute………………………………… V.
n l’âge, le moment, la pratique et l’expérience. Pétrone a parlé de l’ heureuse curiosité, du goût choisi d’Horace, Horatii curio
30 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
e statue ; mais nul ne saura jamais son secret : Oui, qu’on te croie heureuse , ô ma Jobbie ! et chante ! Laisse rire toujours t
de son regard, Ou jeune fille ou femme, ou jeune homme ou vieillard ; Heureux quand cette larme est divine et sacrée Comme le p
quelque riant mensonge Dont rien n’a pu voiler l’ineffaçable songe : Heureux quand la chimère a des ailes d’azur Comme un nuag
digne ; Il ne faut pas ployer, mais se taire et mourir… Au milieu des heureux je passerai rapide. Oh ! bien rapide ! afin qu’on
31 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
s d’Ulysse…. Le sujet qu’a pris ici La Fontaine, est plutôt un cadre heureux et piquant, pour faire une satire de l’humanité,
vont dépouiller, de gouverner tes sujets avec sagesse, de nous rendre heureux en nous laissant pratiquer sous nos cabanes des v
able IX. V. 29. Le renard dit au loup, etc. Voici une fable plus heureuse que les trois précédentes. La Fontaine a déjà éta
droit ? Cette idée, qui fait le fonds de la fable, ne me paraît pas heureuse . Ce ne doit point être un défaut, aux yeux de l’é
trouve aussi l’idée de la fable un peu bizarre, mais il y a des vers heureux . J’en remarquerai quelques-uns. V. 35…. Douce so
e beaucoup d’esprit. V. 5….. Et le don d’être amie, Expression bien heureuse que La Fontaine a inventée et rendue célèbre. V.
ange dont La Fontaine se gratifie, nous avons vu qu’il n’était pas si heureux dans l’éloge de M. le prince de Conti et de madam
32 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
ancien, et dont les monuments secrets nous sont venus dans un détail heureux où nous n’aurons qu’à choisir. On y verra, en une
e partageait, mais parce qu’elle voulait ce qu’elle aimait pleinement heureux . Puis, quand les gênes de leur vie redoublaient,
ignait pas de ces gênes, pourvu qu’elle le vît. Elle était divinement heureuse quand elle avait pu, durant une absence de Mme de
alors avec passion jours et nuits semblables. Elle n’était pas moins heureuse divinement, quand elle l’avait vu une demi-heure
; et puis, son propre soleil, à elle, couvrait tout. Ils étaient donc heureux sans que le monde les soupçonnât et les troublât.
elle, toute flamme ; lui, toute certitude et quiétude. L’histoire des heureux est courte. Ainsi se passèrent des années. Il arr
tres cadres et d’autres groupes qui leur figuraient un voisinage plus heureux . Ils auraient voulu vivre près d’Anne d’Autriche
ux Antilles, mourut. Mais il était tard déjà, et ils se trouvaient si heureux , si amoureux du passé, qu’ils craignirent de rien
re, on s’est risqué à les glisser en ce volume ; et combien on serait heureux qu’ils n’y parussent pas trop déplacés, ni trop p
33 (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains
règne qui se termine par la mort du monarque, emporté à Saint-Denis ( heureuse exception dans la royauté moderne !), le second r
paroles les plus éloquentes qui aient frappé, éclairé et dominé notre heureuse et libérale jeunesse. Quelle merveille, ces trois
ce ; il est l’honneur, il sera la gloire impérissable de cette minute heureuse de 1820 dans la reconnaissance et dans le respect
rature, comme en bien d’autres choses, on ne fait que ce qu’on peut ! Heureux encore ceux qui ne font que ce qu’ils peuvent fai
peut ! Heureux encore ceux qui ne font que ce qu’ils peuvent faire ! Heureux Voltaire quand il fait un conte et non pas une co
h ! ton lot ne te satisfait pas ! ah ! tu trouves que c’est être trop heureux que de vivre comme tu vis, comme nous vivons tous
pas s’occuper de lui ; être au-dessus de la foule, plus libre et plus heureux que le roi notre sire ; faire, en un mot, de la l
e vous ne comprenez pas et qui vous font justement horreur, à vous, l’ heureux et nouveau marié d’une chaste jeune fille d’Angle
u jour, à ce hasard bienveillant qui est son dieu ; elle pense à être heureuse , libre, riche, aimée ! Honni soit qui jettera la
é sa fille, inappréciable trésor, anneau sans prix de l’homme le plus heureux du monde, que la mer de sable ne lui rendra jamai
oujours éclairées d’un soleil tempéré ; parce que vous êtes un habile heureux , un prévoyant de ce bas monde, qui commandez à vo
dais en même temps aux étrangers qui n’écrivent pas si bien que vous, heureux si dans cette réponse, que j’aurais faite moins l
faisant patte de velours ! Vous vous promeniez bien tranquille, bien heureux , bien content, et vous receviez une grande balafr
nguissant. — Voilà des événements, et, certes, la postérité sera bien heureuse de savoir quels cigares fumait M. de Musset, sous
il répète deux ou trois fois le nom qu’on lui jette, et ce nom-là est heureux . Le latin appelle l’écho une image qui jase. — Le
tragédie. À ce moment encore, la pauvre enfant pouvait mener une vie heureuse , honorée, sévère, la vie des rudes travaux, des c
prétexte pour éclater, répondit avec une impétuosité digne de cet âge heureux  : Nantes aussi voit naître sa Delphine. Muse Éli
it. Ce que voyant, la belle société parisienne, qui n’est jamais plus heureuse que lorsqu’on lui fournit, pour rien, une passion
s froid ? avez-vous faim ? » il lui fallait sourire, être belle, être heureuse  ; chanter de sa plus douce voix ses plus tendres
s peine, ce fut Sa Majesté le roi Charles X. Bon prince ! il était si heureux quand il pouvait ajouter un nom nouveau sur la li
st mêlé aux chefs-d’œuvre des beaux esprits de tous les temps — livre heureux qui voit le jour entre les tragédies d’Eschyle et
is vu par le petit bout de la lorgnette. Revenons cependant à cette heureuse histoire des petits faits et des grandes révoluti
ce, ou tout au moins la liberté du bal masqué, mettront à l’index vos heureuses amours. — Le beau plaisir d’aller dire aux gens t
ase, — tout au plus quelques bons sentiments, quand nous sommes assez heureux pour en trouver dans notre cœur. Sans nul doute,
alme, et durant tant d’années, il va vous dire qu’il s’estime le plus heureux des hommes d’avoir pu ramasser tant de belles fle
et de la phrase il réunissait toutes les apparences sérieuses. Homme heureux qui n’a été jeune que du meilleur côté de la jeun
main, et voilà notre première louange, a rétabli à son profit cet âge heureux qui n’est plus la vie active, et qui n’est pas le
personne sont poussés jusqu’à la monomanie ! Un homme sage, un homme heureux , un philosophe, un grand écrivain, un maître ento
comment et pourquoi les peuples intelligents sont aussi fiers et plus heureux d’une toute petite liberté pacifiquement conquise
ême la fortune. Il nous dira, et en même temps il nous prouvera par d’ heureux exemples, comment la belle et heureuse place en t
me temps il nous prouvera par d’heureux exemples, comment la belle et heureuse place en toute révolution, c’est la place obscure
si disposé à l’exercice assidu des vertus civiles, que l’histoire est heureuse et fière de se voir confiée à ces mains innocente
aites passer bien plus de lait qu’il n’y a d’eau dans nos fleuves ! » Heureuse vie en fin de compte, occupée à des riens qui rep
occupée à des riens qui représentent volontiers de grosses affaires ! heureux état de ces âmes pacifiques et toutes remplies de
se souvient seulement qu’il y avait en ce temps-là, dans sa calme et heureuse province, un certain nombre de ces maisons roturi
en effet, s’arrêtent les grands événements qui devaient signaler ces heureuses et paisibles journées. Après cette visite à la pr
iabule des dieux propices. —  Mensæ deos adesse , disait Ovide en ses heureuses chansons. Le souvenir du double repas qu’il faisa
-là, M. Delessert, cet homme excellent, qui a laissé sur ces collines heureuses tant de bons et charmants souvenirs, n’avait pas
l sentait, au tressaillement de la main maternelle, que sa mère était heureuse  ! « Elle était elle-même si charmante ! Un si ten
es effarouchées ! C’est comme on a l’honneur de vous le dire, et trop heureux fut-il d’échapper au sort de Charrié, et de culti
e jour que des comédiens venus de Lyon ou de Toulouse ; elle fut bien heureuse et bien fière en voyant un de ses fils représente
amener à Paris mort ou vif autant que possible. Avec un peu de chance heureuse , vous vendiez votre monture pour une pièce de tre
ide ; au plus fort de cette agonie horrible, il racontait son enfance heureuse et les respects dont la maison maternelle était e
tent à l’orient le lever de l’aurore ; à ce cantique intime des cœurs heureux , des âmes innocentes, la fleur mêle ses parfums,
i, cette chose ridicule lorsqu’elle n’est pas stupide, prit une forme heureuse et charmante, à coup sûr ce sera dans ces lignes,
… ferrant de son métier, mais sans contredit le plus riche et le plus heureux des maréchaux de France. Il vivait, il forgeait a
’un jour qu’il était en train de ferrer ses chevaux, il eut la chance heureuse de tirer d’affaire un très beau cheval ; le cheva
’il n’avait guère qu’une année à passer à Fontainebleau, une douce et heureuse année, aux limpides clartés de la lune de miel, c
nomie en personne. Hélas ! je la vois, je l’entends encore, à l’ombre heureuse de ces beaux arbres, m’apprenant qu’elle était mè
t au seuil de sa cabane cet homme qui, d’un mot, les pouvait faire si heureux et si riches… Un emploi de quinze cents francs à
au pied par le rhumatisme : “Ah !” dit-elle, “voici mes derniers pas heureux .” Une autre fois, en vue du pont Royal, la musiqu
ndemain. Noble jeune homme, quel grand cœur il avait ! comme il était heureux de peu, content de peu ! Qui de nous ne se souvie
lus sous les yeux que le jeune capitaine qui songeait à vivre, à être heureux . Comme tout cela s’est perdu, vous le savez. Ce f
aux larmes des hommes ; ne comptez pas sur leur deuil ; estimez-vous heureux si leurs regrets durent plus d’un jour. À peine m
sser de côté le peu de grâce de ce vêtement, pour ne regarder que ces heureux détails et cette ressemblance incroyable ; mais a
s ! Tel a été le bonheur de mademoiselle Lenormand. Comparées à cette heureuse et innocente mégère, que deviennent, je vous prie
es âmes ! et que, moi aussi, j’étais sorcière sans le savoir. » Trop heureuse cette enfant de s’être trompée de porte ! trop he
voir. » Trop heureuse cette enfant de s’être trompée de porte ! trop heureuse d’être tombée sur cette philosophie sagace qui vi
seurs, sous de vieux arbres que la hache n’avait pas tranchés, — plus heureux en ceci que la maison de Bourbon, — le Printemps
est comme une religion bienfaisante, elle est la modération des jours heureux , elle est le courage des jours de deuil, elle est
ssion divine de foi, d’espérance et de charité. Dans le nombre de ces heureux poètes qui ont osé chanter durant ces horribles é
se partie d’un cœur honnête, d’une âme innocente ; même dans ses plus heureux instants d’enthousiasme, nous retrouvons dans cet
ire des Croisades, des erreurs que, lui seul, il pouvait reconnaître. Heureux voyage, mais triste retour ! car, pendant que le
ors de toutes les affaires humaines, est certainement le rêve le plus heureux qu’aient jamais pu faire d’honnêtes gens qui se r
, et, disons-le sans crainte, des plus beaux esprits de ce temps-ci ! Heureux encore si ce rêve d’un passé impossible avait pu
ci ! Heureux encore si ce rêve d’un passé impossible avait pu durer ! heureux si l’on s’était éveillé enfin, une fois dans l’ab
son esprit, à sa philosophie pleine de résignation, il a été un homme heureux . Sa vieillesse, honorée de tous, a été rendue bie
ouvrit sa boutique au beau milieu de ce tumulte ; et voyez la chance heureuse  ! Il a rencontré, là, tout de suite, un poète ins
retrouvais fidèlement le lendemain sur l’étalage. « Les vassaux sont heureux dans le vaste domaine de Lara, et la servitude ne
diteur de Casimir Delavigne, de lord Byron et de Victor Hugo. À l’âge heureux où l’on ajoute chaque jour un couplet à la louang
ue jour un couplet à la louange de la maîtresse que j’aurai ; à l’âge heureux où la machine à imprimer est un mystère, où l’imp
liées ! grandeurs anéanties ! tous ces convives sont morts, et l’hôte heureux qui les réunissait dans ces salons glorifiés, le
ussi les illustrations des fables de Florian, et il n’a pas été moins heureux pour Florian que pour La Fontaine. Un jour même,
tant de peines passées ; pour la première fois, je me laissais vivre heureux dans le présent, en jouissant de cette bonne vie
ubler de zèle et d’ardeur. Alors il s’en vint, du fond de sa province heureuse , avec ses trois enfants en bas âge, chercher à Pa
âme était remplie. Il aimait d’une véritable et sincère passion cette heureuse façon de parler au public, et, comme il savait ce
un génie, une verve, une éloquence, une passion, et toujours la même heureuse humeur que rien ne décourage, et qui servait tout
e Robin des Bois à lui seul était toute une fortune ! Il a rendu bien heureux notre ami Castil Blaze, et que de fois, quand il
onnaîtrai pour mon confrère », disait-il. Les beaux jours, et l’homme heureux que c’était là ! Cependant il avait gagné bien de
ux balcons où tout veille, où tout sourit. Vraiment, c’était un homme heureux . Il aimait, on l’aimait ! Les mains lui étaient t
ntenter ce galant homme, honoré, pleuré, regretté de tous. Quelle vie heureuse et facilement contente, avec si peu d’ambition po
et maintenant, après sept années d’un repos si bien gagné, dans cette heureuse retraite qu’il s’était préparée au milieu de cett
M. de Valmont, le marquis Doria, le chevalier de Sennecey ! De cette heureuse cité (urbs optimè morata, disait souvent M. de La
à la fin, il a montré cet accord merveilleux d’un bon esprit et d’une heureuse fortune7. En prévoyance du repos de ses derniers
réservé à de si courageuses destinées ; Target, plus prudent et moins heureux  ; le colonel Florian entre Robespierre et Némorin
notre maître et notre père à tous : — « Ne me pleurez pas, j’ai vécu heureux , je meurs tranquille ; c’est sur vous-mêmes qu’il
fer ou d’argent, aussitôt qu’elles sortaient des mains de l’habile et heureux orfèvre. Il aimait avec ravissement ces mièvrerie
s son rapport sur l’Exposition de Londres, à trouver des combinaisons heureuses et séduisantes, sans bizarrerie et sans plagiat. 
elé l’original jusqu’au dernier degré d’achèvement ». C’est une chose heureuse à entendre, la sympathie et l’admiration d’un si
oment Meurice, à la veille de la grande Exposition, au moment le plus heureux de sa vie et de sa fortune, entouré d’honneurs et
il était le père et le camarade à la fois, bon, intelligent, dévoué, heureux de vivre, et si content dans cette vie à part, où
tant de bonne humeur, de gaieté, d’intime contentement ! Il était si heureux  ! le voilà mort ! Mais il ne meurt pas tout entie
c, la naïveté de la rue, l’esprit du carrefour. Ces braves gens, plus heureux que tant d’autres qu’on envie, abandonnent tout d
l’esprit ; et, quand l’esprit ne vient pas, ils se reposent, ces gens heureux , et ils attendent, à l’ombre d’un bouchon, que l’
esprit — là court les rues. Et voilà comment se passe leur vie, à ces heureux poètes qui ne pensent qu’au badinage. Eux aussi,
sent qu’au badinage. Eux aussi, ils ont, en grande quantité, tous les heureux hasards de la poésie. La Poésie, cette grande dam
la poésie. La Poésie, cette grande dame si dédaigneuse, sourit à ces heureux vagabonds de ses domaines. Elle résistait à l’emp
ur Pégase, qui était renvoyé sans avoir été écouté, pendant que notre heureux et charmant va-nu-pieds était accablé des faveurs
s. De cette Thalie frivole et peu réservée, Brazier a été un des plus heureux prôneurs. Il l’a fêtée et adorée en homme sûr de
se promettant bien de ne pas se corriger. C’étaient là aussi les plus heureux moments de cet homme excellent, qui n’a eu que de
us heureux moments de cet homme excellent, qui n’a eu que des moments heureux dans sa vie. Quand il avait bien fait rire son pu
u soir, il n’y avait qu’à les entendre chanter leur propres vers, ces heureux poètes ; la rime arrivait toujours abondante, le
mait ces têtes si calmes ; on eût pu voir jusqu’au fond de leurs âmes heureuses , que ce n’était pas là une gaieté factice, mais,
e souciant guère de savoir ce qu’il valait. Pauvre homme, il était si heureux de vivre, il aimait tant l’art dramatique dont il
e vaudeville populaire. Il est allé prendre sa place parmi ces ombres heureuses que le bon Dieu n’ose pas damner. Nos regrets le
e il était le bienvenu parmi nous ! Rien qu’à l’entendre venir, que d’ heureux propos, que de chansons joyeuses, que de bons mot
34 (1874) Premiers lundis. Tome II « Mémoires de Casanova de Seingalt. Écrits par lui-même. »
nt ; mais elles lui promettent au départ de vivre et de tâcher d’être heureuses dans leur tristesse, de même qu’elles lui font pr
euses dans leur tristesse, de même qu’elles lui font promettre d’être heureux à son tour, et d’aimer encore, et de les oublier.
si le premier amour de mon cœur, et tu seras certainement le dernier. Heureuse celle que tu aimeras après moi ! je n’en serai pa
orsqu’il rencontra cette divine Henriette, dont le vieil Hongrois fut heureux de se débarrasser. Trois mois se passèrent dans u
n’a été aussi long. Vantons-nous d’avoir su nous rendre parfaitement   heureux pendant trois mois de suite ; peu de mortels en p
is ordre à mes affaires que je serai pour le reste de mes jours aussi heureuse qu’il peut m’être donné de l’être, privée de toi.
35 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »
un d’eux, remet toutes choses sur le bon pied, et montre qu’une veine heureuse n’est point du tout tarie. M. Alexandre Dumas est
ue ce qui est nécessaire à nos remarques. L’ouverture de la scène est heureuse et vivement enlevée. La marquise de Prie occupée
il s’est jeté là comme son héros à Port-Mahon. Il y a du coup de tête heureux dans M. Dumas. Une fois le ton pris et accepté et
acile, amusant et mérité d’un talent spirituel et chaleureux, qui a d’ heureux coups de main à la scène, qui égale quelquefois s
t d’essais, mais d’excès en tous sens et de débordements, on est trop heureux de retrouver quelque chose qui rappelle le premie
36 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434
se remit, il voyagea, il trouva des oasis et des asiles, des cercles heureux où l’amitié lui vint rendre la joie, l’espérance
ui-même : Je n’avais à peu près aucune leçon, nous dit-il, j’étais l’ heureux enfant de la nature, livré à mon bonheur et à ma
oup aux inclinations, il aime à se passer de discipline. Ces années d’ heureuse adolescence à Yverdun, où il était « roi de son t
e faire un salon sérieux à Genève)… Je visitai le sage Abauzit dont l’ heureuse pauvreté et l’âme sereine me remplissaient d’enth
ousiasme ; il avait trente louis de revenu ; avec cela il vivait plus heureux qu’un roi… Je n’ai point oublié le sentiment de g
souper (chez le syndic Jalabert) je me trouvai à côté de Bonnet : cet heureux hasard fit la destinée de ma vie intellectuelle.
ors dans son jet et coupé dans son essor. Il a exprimé, dans une page heureuse et que je veux citer, l’idéal de l’éducation libr
37 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »
oyen fige, comme l’antiquité héroïque, nous offrirait çà et là de ces heureuses surprises, depuis Alfred pénétrant en ménestrel d
n’est demeuré riens vivant en ma mémoire, que la souvenance de vostre heureuse bonne grace, qui en moy a la seulle puissance de
ans le Recueil quelques agréables exceptions ; il y en a même d’assez heureuses pour faire naître une idée qu’on ne saurait tout
ons à François Ier des traits d’emprunt ou de rencontre, des saillies heureuses , des maximes galantes et un peu subtiles, quand i
dicieusement, selon moi, que la pièce en tercets : Doulce, plaisante, heureuse et agréable nuict (page 150), est trop compliquée
ur cru ; mais souvent, quand le fonds les porte, ils ont l’expression heureuse , forte ou naïve, et une véritable originalité se
e seule peut-être lui a suggérée. Bonaventure des Periers était moins heureux tout à côté, lorsque, essayant de traduire en ver
e s’est trouvée impuissante à suivre et à servir ceux qu’elle aime. D’ heureux vers rachètent ces associations bizarres et ces i
erle du vieux poëte ; il y a des faiseurs de bouquets qui ont la main heureuse  ! Dans un tel Temple de la Grâce, Marot présidera
Méon (Blason du corps) ; mais, sauf une ou deux corrections qui sont heureuses , le texte de Méon est peu correct, et même à la f
38 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Elskamp, Max (1862-1931) »
-îles, Marie-de-beaux-navires, Max Elskamp est le poète de la Flandre heureuse . Sa Flandre est heureuse parce qu’il y a une étoi
ires, Max Elskamp est le poète de la Flandre heureuse. Sa Flandre est heureuse parce qu’il y a une étoile à la pointe de ses mât
ux », et boire au puits qu’il a creusé et d’où jaillissent « des eaux heureuses  », des eaux fraîches et pleines d’amour. On mange
39 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171
ait, bavardait. Il avait le sans-gêne toujours impertinent de l’homme heureux , et non pas de l’homme heureux, sans chemise, de
s-gêne toujours impertinent de l’homme heureux, et non pas de l’homme heureux , sans chemise, de l’abbé Casti, mais de l’homme h
as de l’homme heureux, sans chemise, de l’abbé Casti, mais de l’homme heureux « qui en a dix-sept cents sur le dos », comme dis
e, mais César est l’aîné… » César ici, c’est Diderot ! Il en est bien heureux , du reste. Sans cette aînesse de l’invention, je
it et ne se réveillait que le temps d’un feuilleton ; d’ailleurs trop heureux pour avoir du talent encore, de ce talent qui sup
40 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
és sous sa main. La nature semblait prendre plaisir à favoriser cette heureuse contrée : des pluies douces et fécondantes, dans
nt il est doué, l’ermite sait tout avant l’aveu. « Ô femme mille fois heureuse , dit-il à Sacountala, le nœud que tu viens de for
de mon existence ; de toi dépend la perpétuité de ma race : vis donc heureux , ô mon fils, l’espace de cent ans ! « Hélas ! un
urne cacher ma douleur au sein de la forêt sainte qui jadis me vit si heureuse  ; mais ce tendre enfant, qui est ton fils, le cie
ortée de joie :) Miracle ! Miracle ! Preyamvada, ah ! Que tu vas être heureuse  ! Preyamvada. Comment cela, ma douce amie ? Sac
? Preyamvada. En ce cas, ma douce amie, c’est toi que je vais rendre heureuse  ; car ce pronostic ne t’annonce rien moins que la
reil signe ne peut être pour toi que l’annonce de l’événement le plus heureux . Anousouya. Ah ! Voilà qui m’explique le zèle q
déployer dans son regard toutes les ressources de la séduction. Trop heureux insecte, tu peux donc dans ton vol effleurer l’an
z être fatiguées par toutes vos attentions pour moi : serais-je assez heureux pour que vous vous asseyiez un moment à mes côtés
plutôt, ce fruit accompli de toutes les vertus, qui en sera jamais l’ heureux possesseur ? Hélas ! Je l’ignore. « Croyez-vous d
ligemment assise avec ses compagnes sur une couche de fleurs ! De mon heureuse retraite je vais jouir de leur conversation, plei
fille pour cette innocente séduction ; celle qui n’était complètement heureuse qu’aux premiers jours du printemps, où elle se pl
is de son époux ; elle vous adresse ses adieux. « Que son voyage soit heureux  ; que l’ombre épaisse des grands arbres lui offre
41 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
comment s’y prendre pour être un de vos favoris et pour mener une vie heureuse en faisant des vers. » Horace a dit aussi, « Cel
e heureuse en faisant des vers. » Horace a dit aussi, « Celui-là est heureux qui mène une honorable vieillesse, entre la musiq
asyle, il a pleuré, le premier, aux vers du grand Corneille. Ô siècle heureux  ! À son tour, il a prodigué la faveur, l’autorité
’une douce joie un cœur blessé, à faire que la pauvreté soit apaisée, heureuse , et que le pauvre puisse mourir en paix. Après le
é, n’est-il pas vrai ? À mademoiselle Mars cet artifice a manqué, cet heureux mensonge a été impossible. Elle, comme une femme
t, un rare esprit, je dirai mieux que cela, je dirai que vous êtes un heureux artiste. Mais laissez venir les années et les cha
nous disait l’admirable vieillard, le jour même de sa mort, j’ai vécu heureux , je meurs content, et c’est sur vous que je pleur
es de Louis XV nous redescendons dans le faubourg Saint-Honoré ; trop heureux si nous ne sommes pas obligés de rétrograder jusq
u boulevard, faits pour mieux que cela, racontaient, en souriant, les heureuses misères de leur vie, et leur théâtre fermé. La fe
ait son train, et voilà une femme ravie : — « Ah ! disait-elle, homme heureux , qui reste absolument le maître des esprits et de
qui reste absolument le maître des esprits et des âmes ! Ah ! l’homme heureux qui se passe de moi, qui avais tant de peine à me
et sur les bords opposés, voyez d’un coup d’œil la vie admirablement heureuse de mademoiselle Mars. Ces louanges, ces splendeur
ts et des commentateurs ? Mademoiselle Mars est partie, en ceci moins heureuse que Talma, mort dans son triomphe de Charles VI,
oute sa grâce et dans tout son charme, le repos rustique ! Cette page heureuse exhale encore la suave odeur de nos saulées ; ell
rdi Croit encor au matin, et chante en plein midi. Par-delà l’horizon heureux de cette ferme, Un orage pourtant déjà se montre
ans le sommeil du juste ! Vous dormez, confiants en la bonté de Dieu, Heureux d’être abrités sous ce pan du Ciel bleu. On vous
42 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »
famille riche qui pouvait l’aider à tirer parti de ses œuvres. Il fut heureux , mais nous avons peu de détails sur cette époque
udiez la nature ! aimez les infortunés ! adorez la Providence ! soyez heureux  ! Jean-Jacques, au contraire, méprise les hommes,
ndre sur toutes les autres, et que sa patrie doit avoir un jour cette heureuse influence, parce qu’elle règne sur l’Europe, et l
ernière action est sublime, car au moment où elle peut espérer d’être heureuse , elle donne sa vie pour ne pas manquer à la pudeu
de jeunesse de son père, était liée avec la mienne. Ma mère fut assez heureuse pour offrir à madame de Pelleport, tante de celle
e fois l’inspira mieux que la sagesse. Il fut le plus aimé et le plus heureux des maris. Ses enfants eurent la plus aimable des
ui enlever les soucis amers de la vie. VIII Ce furent les jours heureux de la tardive adolescence de cet homme unique. Il
outait et écrivait, l’amour docile admirait et vénérait, et l’enfance heureuse folâtrait, ne sachant lequel il fallait aimer com
il reprend sa place malgré leurs clameurs, et demande à être entendu. Heureux d’obtenir un moment de silence, il rappelle tout
, je m’élève vers son Auteur, et j’espère dans un autre monde de plus heureux destins. Quoiqu’on n’aperçoive pas de mon ermitag
masses vénérables de verdure et d’ombre, ainsi que les jeux de leurs heureux habitants: à mille pas de là, elle se précipite d
été à plaindre ; ou elle eût été sage, et vous fussiez resté pauvre: heureux si, à cause de sa beauté et de sa vertu, vous n’e
mort est le couronnement. En naissant, elle était condamnée à mourir. Heureuse d’avoir dénoué les liens de la vie avant sa mère,
e les malheureux vivants. Examinez les hommes qui paraissent les plus heureux , vous verrez qu’ils ont acheté leur prétendu bonh
r d’eux que des amis faux et des parents ingrats. Mais Virginie a été heureuse jusqu’au dernier moment. Elle l’a été avec nous p
dans le moment terrible où nous l’avons vue périr, elle était encore heureuse : car soit qu’elle jetât les yeux sur une colonie
s dont il était revêtu sont indestructibles !… Ah ! si Virginie a été heureuse avec nous, elle l’est maintenant bien davantage.
art un lieu où la vertu reçoit sa récompense. Virginie maintenant est heureuse . Ah ! si du séjour des anges elle pouvait se comm
ant à lui, il dit: « Puisque la mort est un bien, et que Virginie est heureuse , je veux aussi mourir pour me rejoindre à Virgini
43 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20
le, après tous les essors aventureux et les fatigues de style, on est heureux de se retremper et de se rafraîchir comme à la so
nons. La grande affaire et la seule qu’on doive avoir, c’est de vivre heureux  ; et si nous pouvions réussir à le devenir sans é
est, prenant le monde en douceur et en ironie, et occupés à se rendre heureux ensemble par les plaisirs de la conversation et d
à Mme de Bernières : « La grande affaire et la seule, c’est de vivre heureux  » ; et, bon gré mal gré, il était entraîné à just
ux absolument qu’il m’aime, ou quand je serai mort, ou quand je serai heureux  ; jusque-là, je lui pardonne son indifférence. Di
on dura plus de quinze ans et ne fut rompue que par la mort. Il y fut heureux malgré quelques courts orages, et sauf des querel
arquise, et par laquelle il se détournait de sa vocation vraie et des heureux domaines où il était maître ; — en second lieu ce
repos et les charmes d’une vie retirée l’emportent sur tout le reste. Heureux qui sait se dérober de bonne heure aux séductions
44 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323
ur moi que mon sens intime. J’ai cherché ce qui constitue mes moments heureux , et j’ai toujours éprouvé qu’ils tenaient à un ce
tre être que nous ne dirigeons pas, détermine la somme de nos moments heureux ou malheureux ; que nos opinions sont toujours do
e des impressions spontanées par lesquelles nous sommes immédiatement heureux ou malheureux, à n’en rien attendre, et à placer
Revenons au point de départ. Maine de Biran a dès l’abord une faculté heureuse qui est le principe de toute découverte et de tou
cette condition, répond Maine de Biran, il n’est guère d’homme moins heureux que moi. L’exercice des facultés que j’ai le plus
d’aucune de celles qui se présentent ; j’efface à mesure que j’écris. Heureux les hommes qui sont ou se sentent inspirés ! Ils
Les jours où il l’entrevoit par hasard et où elle lui sourit, il est heureux . Il a des éclairs de satisfaction, il se relève.
ême et son équilibre : « Ce travail, dit-il, a duré un mois. J’ai été heureux et actif dans tout cet intervalle ; j’avais un po
45 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »
bilité naturelle, et il s’y abandonna. Fénelon, grâce à son optimisme heureux , à son catholicisme indulgent, ne craignit pas no
d’obtenir un coin de terre et quelques paysans pour fonder son règne heureux  ; comme Colomb, qui mendiait de cour en cour de q
ent des lieux rêvés d’avance et embellis, mais qui voulait des hommes heureux et sages, alla donc de mécomptes en mécomptes. Il
s, non pas parce qu’elle est belle, mais parce que j’y ai été élevé…. Heureux qui revoit les lieux où tout fut aimé, où tout pa
ons qu’un mot. C’était certes une position à prendre, un point de vue heureux à relever vers cette fin du xviiie  siècle, que d
Mais, scientifiquement parlant, son point de vue n’était qu’un aperçu heureux , instantané, un ensemble mêlé de lueurs vraies et
quefois de ces manières de dire orientales comme Bernardin en a de si heureuses  ; mais il les avait plus profondes, tenant plus à
acune d’une seule image comme d’un morceau de lin sans suture, hasard heureux qui sied à la beauté. Chaque alinéa est bien coup
mmes, etc. », il a tracé son portrait idéal et son rêve de fin de vie heureuse . Mais, à part ce portrait un peu complaisant de l
un beau jour, si son biographe ne nous avait devancé dans cette tâche heureuse . Nous aurions toujours eu à regretter d’ailleurs
dans une joie grondante : « Je ne puis vous dire combien je me trouve heureux depuis que j’ai secoué le monde ; je suis devenu
Pierre, a trop bien développé cette ressemblance connue tant d’autres heureuses analogies, pour que nous n’y courions pas rapidem
46 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
organe à part qui réclame son exercice et sa pâture. Quelques génies heureux , parmi les lyriques, semblent, au contraire, cons
premier recueil, elle adressait à M. Victor Hugo les vers suivants : Heureux qui, dans l’essor d’une verve facile, Soumet à se
erté Jamais, comme mon cœur, mon vers n’a palpité ; Jamais le rhythme heureux , la cadence constante, N’ont traduit ma pensée au
s siens, à espérer au delà de cette vie dans les malheurs. Mais, même heureuse , même comblée ici-bas comme épouse et comme mère,
ues et littéraires, lui paraît avoir de beaucoup vieilli ses vers, si heureux à leur naissance : Hélas ! combien sont morts de
ifficile à tirer. Chacun s’en revient seul, rouvre son mal et pleure, Heureux s’il peut pleurer ! Ils cachent tous ainsi leurs
47 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34
ature, lorsqu’il nous peint sa libre et facile enfance, sa croissance heureuse sous la plus tendre et la plus distinguée des mèr
l’accent viril dans l’expression : voilà l’enfant que j’étais alors. Heureux de formes, heureux de cœur, heureux de caractère,
s l’expression : voilà l’enfant que j’étais alors. Heureux de formes, heureux de cœur, heureux de caractère, la vie avait écrit
voilà l’enfant que j’étais alors. Heureux de formes, heureux de cœur, heureux de caractère, la vie avait écrit bonheur, force e
ent, il n’y ait pas, malgré tout, de charmants détails, mille retours heureux où le poète se joue et retrouve sa touche légère.
t Virginie a été son livre de prédilection dès l’enfance. Un des plus heureux passages de l’épisode de Graziella, c’est quand l
48 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107
illisibles : ce ne sont qu’enfilades de rimes où se détache un trait heureux par-ci par-là. Comment se fait-il que, dans les o
a point prêté. Rien n’égale cette façon de dire et de conter, facile, heureuse , unissant le familier au rare, d’une raillerie pe
, la belle Mlle d’Hamilton qui épousa Grammont, c’est dans cette page heureuse entre tant d’autres qu’il lui échappe des traits
n’y a qu’un Hamilton. Il n’y a qu’un âge aussi pour certaines œuvres heureuses . Qu’un esprit doux et poli, pénétrant et fin, rép
it, dont la fin commençait à traîner un peu7. Le style, généralement heureux , naturel, négligé, délicat sans rien de précieux,
hoses légères, et n’est moqueur qu’à demi-voix. Il est de ces vifs et heureux esprits qui ornent doucement le début du siècle,
49 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156
lonna), ne l’aime point du tout, à ce qu’elle m’a dit. Elle se trouve heureuse cependant qu’il soit comme cela. » Et Renée ajout
r des grands biens et des charges de son père : « Pour tout cela, cet heureux homme n’eut que la peine d’épouser la plus belle
de biens à régir, n’avait pas sans doute assez à faire, car il était heureux qu’on lui fit des procès ; il en eut jusqu’à troi
ie Mancini — nous dit-il avec une mélancolie reconnaissante — avait d’ heureuses facultés : elle était généreuse, courageuse, spir
royons à l’influence bienfaisante de Marie Mancini sur Louis XIV, cet heureux Sardanapale que les femmes auraient amolli, si, a
de sa gloire, les Lauzun, les Richelieu, et toute cette race de fats heureux , le caprice des femmes et leurs tyrans. Ce Vardes
50 (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de mademoiselle Bertin sur la reine Marie-Antoinette »
dra de lui, pourvu qu’il nous parle des autres ; à la faveur d’un mot heureux , on passera à madame Campan tous les riens de l’a
a virent. Pour revenir à mademoiselle Bertin, elle n’est pas toujours heureuse dans ses justifications. Par exemple, le comte de
fois qu’elle allait aussi chez la reine, c’était dans des jours moins heureux , la princesse lui dit : « J’ai rêvé de vous cett
51 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 192-197
uire les Rochellois, on admire à la fois une netteté d’idées, un tour heureux d’expression, une justesse & un choix dans le
de plus poétique & de plus agréable que la description du Siecle heureux qu’il prédit lui-même, sous le nom d’un Berger ?
rrissons.   *. Succéder, du temps de Malherbe, signifioit avoir un heureux succès.
52 (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408
e, quoiqu’il soit l’homme où l’esprit de parti aveugle ait eu la main heureuse en le choisissant pour dictateur ; — ces hommes,
’allégresse universelle, et naître en son cœur comme une envie d’être heureux ce jour-là. Il s’habilla promptement, et sortit s
aurait parlé à sa jeune famille attentive, comme des années les plus heureuses de sa vie. Mais la fatalité, qui poursuivait Jose
ruelle impuissance où il est d’atteindre à sa destinée ? et quel être heureux , s’il n’avait souffert lui-même, ne sourirait de
aute à leur sort rigoureux, Et combien semblent purs qui ne furent qu’ heureux  ! Et qu’il enviait au divin poète d’avoir pu dir
e son front virginal arrosé de pudeur, De sa bouche où nageait tant d’ heureuse indolence, Mon souffle aurait terni l’éclatante c
mère à l’autel emmenée, Fille tendre et pieuse, épouse résignée, Sois heureuse par lui, sois heureuse sans moi ! Mais que je pu
Fille tendre et pieuse, épouse résignée, Sois heureuse par lui, sois heureuse sans moi ! Mais que je puisse au moins me rappel
toi que j’osais nier ! Au chapeau de l’aveugle apportant mon denier, Heureux d’un lendemain qu’à mon gré je décore, Je sens et
ont gardé le mystère De ces chastes secrets qu’une femme doit taire. Heureuse comme avant, à son nouveau devoir Elle a réglé sa
rayon plus doux m’effleure Et plus longtemps sur moi demeure, Je suis heureux … et j’attendrai. J’attendrai comme un de ces Ang
igneuse, volage, et se dégoûte aisément. « Si vous avez un ami riche, heureux , entouré des biens les plus désirables de la terr
us, et nous élève au pied du saint Trône. Tel est, mon Ami, le refuge heureux que j’ai trouvé en votre âme. Par vous, je suis r
n’ont pas senti la vie au vif. « J’honore ces esprits, je les estime heureux  ; mais je ne les envie pas. Je les crois dans la
mysticisme insensé ; et cette voie, Dieu merci, n’est pas nouvelle ! Heureux qui n’en est jamais sorti ! plus heureux qui peut
merci, n’est pas nouvelle ! Heureux qui n’en est jamais sorti ! plus heureux qui peut y rentrer ! Là seulement on trouve sécur
ions d’un si beau talent. Vivez donc, mon cher Sainte-Beuve, et vivez heureux  ! Que le bonheur vous inspire aussi bien que les
53 (1880) Goethe et Diderot « Introduction »
œthe, pas de bataille de Leipsig. Envahis, il nous avait gardés. Plus heureux que le conquérant par les armes, le conquérant pa
s’est donné simplement la peine de naître, et tout de suite il a été heureux et glorieux… par les autres. Dès sa jeunesse, il
même étudié. Voltaire, qui vécut aussi quatre-vingts ans, Voltaire, l’ heureux Voltaire, mais moins heureux que l’heureux Gœthe,
cut aussi quatre-vingts ans, Voltaire, l’heureux Voltaire, mais moins heureux que l’heureux Gœthe, eut assurément sur son siècl
re-vingts ans, Voltaire, l’heureux Voltaire, mais moins heureux que l’ heureux Gœthe, eut assurément sur son siècle une influenc
54 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
e lecteur et surtout l’auteur du présent livre se doivent-ils estimer heureux de cette espèce d’unité qui se présente, inespéré
en dépit des grands comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, la foule était heureuse  ; le moucheur de chandelles faisait des recettes
aristocratie de l’éclat de rire. Le public rit où il peut rire ; trop heureux quand il s’amuse, il ne regarde pas dans quel lie
e parlons pas de Préville, ou plutôt parlons-en, rien que pour rendre heureux celui qui en parle. Notre amateur n’a vu Préville
îme des petites Maisons. Singulier accident, quand il frappe ces gens heureux qui vivent de l’esprit des autres, et qui n’ont p
à-dire la plus rare, la plus merveilleuse, la plus difficile, la plus heureuse invention des hommes. La comédie, sous quelque fo
erribles événements politiques de son temps, il avait des formules si heureuses et si nettes, pour juger les hommes et les choses
ait de toutes ses forces, il était alerte, il était bruyant, il était heureux , il était enfariné. Il s’adressait à tous les ins
re de Sparte : —  Passant, va dire à Lacédémone que nous avons vécu ! Heureuse encore, la pauvre vieille qui peut sonner ainsi l
agère qui la console de tout l’argent qu’elle a gaspillé dans sa vie, heureuse , si elle ne meurt pas de regret et de douleur com
ouve), et, une fois au théâtre, elle pleurait, elle riait, elle était heureuse  ! Elle admirait les héros et les belles dames, le
édien français. Paula, qui pense tout à fait comme lui, s’estime trop heureuse d’épouser un si grand homme, et pour que l’épouse
ieu, la comédie de Molière est son mystère. Cela lui suffit pour être heureux . L’hiver, il s’illumine de cet esprit. Il dresse,
s sans charme, dont les brusques mouvements ne sont pas sans grâces ! Heureux s’il n’avait pas entendu parler d’un poète nommé
savoir les œuvres faites pour lui seul, et dont il était le miracle ; heureux enfin s’il ne s’était pas jeté, la tête la premiè
e, voici deux enfants de vous, et voici votre bague ! » Qui fut bien heureux  ? Ce fut le comte. Il retrouvait en même temps, s
e tous les vents de la vanité. Il s’était figuré qu’il n’était plus l’ heureux valet des plus folles et des plus aimables passio
l’égrillard amoureux des Marton et des Lisette. Jamais, à le voir si heureux et si preste, vous n’eussiez dit que ce même homm
si fertile, que la sombre folie avait tenu la place de cette douce et heureuse folie. Ainsi il a vécu deux années encore. Mais u
mademoiselle Verneuil. Tout allait bien. Mademoiselle Verneuil était heureuse de retrouver cette verve fine et ingénieuse que r
e gai comédien des émotions tristes et tendres, qui n’est jamais plus heureux que lorsqu’il mouille, des plus douces larmes, so
 ? Assez souvent, cette comédie des Femmes savantes est jouée avec un heureux ensemble au Théâtre-Français ; on voit qu’elle es
os mœurs. Provost, dans le rôle de Chrysale, se ressent de ce mélange heureux de justice et de faiblesse, de bon sens et de bon
n prodige pareil ! » Amphitryon a ce grand privilège de rendre très heureux les quelques gens d’esprit qui ne manquent pas ce
rus ! la santé ! — une fleur ! —  flos ipse ! Elle a seize ans ! âge heureux où tout s’épanouit. Mais où est-elle ? qu’est-ell
cène est du Regnard tout pur. — « Eh quoi ! dit-il, ce vil eunuque, —  heureux homme ! — il la verra à toute heure, il habitera
 ce philosophe, jeune encore, — ce fut une belle journée, une insulte heureuse , une récompense publique, un très rare honneur do
cette belle pensée… un vrai proverbe : Que les Athéniens étaient plus heureux que sages ! Singulière aventure cependant cette l
de Sturmer est une femme qui a passé l’âge d’avoir des vapeurs, l’âge heureux où la maladie même est jeune, fraîche et rebondie
r. Entrez, la maison est ouverte, l’appartement est dans ce savant et heureux désordre qui indique un brave homme : des oiseaux
ins pleines, l’âme consolée. M. Loewe, ainsi entouré, est loin d’être heureux . Sa solitude lui pèse ; il pleure encore la premi
eu n’est pas un médiocre souci pour ce bon docteur. — Telle est cette heureuse image ; c’est moins amusant à regarder que la thè
anterie de Toinette. — C’est celle-là, Toinette, qui est une bonne et heureuse fille, un joyeux boute-en-train, une franche serv
ancée et qui voulait se marier à l’aide d’un faux contrat. Chacun est heureux , et même la malade imaginaire, qui pourra tout à
comédie ? Mais, direz-vous, quelle est donc la cour souveraine assez heureuse , assez calme, assez exempte d’ambition et de terr
deux ; comparez les deux comédies : Que de silence là-bas ! Le calme heureux et quel sans-gêne bourgeois ! — Ici, dans le Vers
pour réjouir le jeune roi de cette cour brillante. — Molière à part, heureux sont les rois et les peuples qui s’amusent à moin
tait devenu grave et prosaïque, comme il renonçait déjà aux folles et heureuses vanités de la jeunesse, cela lui faisait mal de r
ande anxiété n’a préoccupé les esprits. Un siècle qui se meurt est si heureux de se rattacher à une poésie naissante ! La vieil
alent d’une femme ! — Oui, toute comédienne est bonne à cette comédie heureuse , à condition que la comédienne ait vingt ans, et
ndre Molière être appelé le juste, et ce peuple athénien s’est trouvé heureux quand on lui a présenté enfin un poète comique ai
out simplement de ce qu’il était tout à fait et complètement un homme heureux , riche, bien portant, gourmand, amoureux à ses he
son tour de gorge est dérangé quelque peu. Facile gloire, facile vie, heureuse popularité, succession de Molière dignement recue
vait frappé au bon coin pour avoir de la bonne comédie, le peuple fut heureux et bien fier. Il battit des mains à celui-là plus
u imaginaire, Le Mariage forcé, Le Malade imaginaire, Amphitryon, ces heureux instants de congé ne duraient guère, et bientôt,
er au sermon. Tel est le raisonnement de Regnard, et jusqu’à la fin l’ heureux poète a été fidèle à sa mission. Il a ri d’un rir
Ils étaient nés, l’un et l’autre, sous le Pilier des Halles ! Quelle heureuse place ce Pilier des Halles ! quel endroit privilé
er avec soin le personnage de madame La Ressource. Ce bel esprit trop heureux n’a pas le temps de tirer d’un personnage le part
éclat de rire, la chance, la fortune, le bonheur ! Toutes les chances heureuses de la poésie, de la bonne humeur, d’un bon estoma
ur des Dehors trompeurs, une comédie où se retrouvent à chaque vers, ( heureux mensonge !) le luxe exquis et sans frein, les fes
t plus. L’Homme du jour est tout à fait le héros de ce beau monde des heureux et des oisifs que nous ne connaissons plus guère
table, monsieur dîne tête à tête avec sa propre personne ; pour être heureux , poli, gracieux, bien élevé, charmant, fidèle enf
où les noms féminins les plus simples sont les meilleurs. Il est bien heureux vraiment que la femme du Mari à bonnes fortunes s
tre femme est d’un esprit fort doux, Elle n’a pas de fiel, c’est très heureux pour vous. Quant au reste de l’assaisonnement,
félicite de s’être tiré d’affaire adroitement. L’expression n’est ni heureuse ni adroite. — Je n’ai fait qu’obéir à la délicate
lie ; jamais le jeune et beau Florent-Gaston d’Ancourt n’avait été si heureux et si charmé de son esprit. En ce temps-là, le Co
u’ils exerçaient la plus difficile des professions ; ils s’estimaient heureux de gagner leur vie à si bon compte ; ils ne metta
gardé pour lui-même tous les ennuis de la profession, laissant à ses heureux camarades, les vices heureux, les faciles plaisir
ennuis de la profession, laissant à ses heureux camarades, les vices heureux , les faciles plaisirs, les folles joies, toutes l
es permises, tout ce qui a fait la vie du comédien, depuis Thespis, l’ heureux ivrogne, jusqu’à mademoiselle Bourgoin. Et la pre
bonheur, Regnard ajoute à ce détail et le complète :       Pour être heureux , je l’avoûrai,    Je me suis fait une layon de vi
55 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19
la vie et des ouvrages de Massillon nous manque : ce serait un sujet heureux . On a déjà bien des anecdotes, qu’il faudrait vér
t l’abbé Maury, l’œil éloquent . Ses exordes avaient quelque chose d’ heureux et qui saisissait aisément, comme le jour où il p
rist, sans doute il ne tiendrait pas à Votre Majesté le même langage. Heureux le prince, vous dirait-il, qui n’a jamais combatt
et qui a toujours été plus grand ou que le péril ou que la victoire ! Heureux le prince qui, durant le cours d’un règne long et
rait le monde ; mais, Sire, Jésus Christ ne parle pas comme le monde. Heureux , vous dit-il, non celui qui fait l’admiration de
nir, et qui vit dans le mépris de soi-même et de tout ce qui passe… ! Heureux , non celui dont l’histoire va immortaliser le règ
ses propres voies semées de ronces et d’épines. La condition la plus heureuse en apparence a ses amertumes secrètes qui en corr
56 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184
ode d’une saison. Après Lina, M. Droz publia l’Essai sur l’art d’être heureux (1806). C’est un aveu, c’est une confidence ; c’e
t qui les touche de si près, sont plus rebelles qu’on ne pense : être heureux ou malheureux, chacun veut l’être à sa manière. P
par l’Académie, forme comme le complément de l’Essai sur l’art d’être heureux . Certes Montaigne, en ce gracieux Éloge, n’est pa
eurs deux natures. Cet éloge, qu’il composa presque en entier avec un heureux tissu de phrases choisies dans Montaigne, annonce
Des trésors de raison, et de grâce et d’esprit ; L’art de se rendre heureux dans vos mœurs fut écrit. Plusieurs de ceux qui
pas perdue, leur influence se fait sentir à la longue. « Beati mites… Heureux ceux qui sont doux, parce qu’ils posséderont la t
riger les révolutions en modérant les passions, comme de l’art d’être heureux en réglant ses désirs ; cela n’est facile et poss
57 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493
érieur agréable, une belle taille qu’il eut toujours, une physionomie heureuse et prévenante. Un caractère facile et souple ne d
rituelle et gaie folie, un peu gâtée par les couplets ; mais il y a d’ heureuses scènes, un jeu de partie carrée qui est mené très
aboutir. Cependant, depuis ses premiers essais, M. Étienne avait été heureux  ; il avait rencontré l’à-propos, et la fortune lu
ures, est-il besoin de le dire ? étaient contre. On harcelait l’homme heureux et en crédit, qu’on avait pris en demi-faute. C’é
ssort de la crainte de l’opinion opposé à celui de l’avarice pure ; d’ heureuses descriptions, jetées en passant, des dîners du gr
agréables ou de petites comédies sans conséquence. Il continua d’être heureux dans le second ordre. Bientôt les événements poli
un accès d’égarement funeste, et il terminait son discours par ce mot heureux  : « Ô triste infirmité de notre nature ! ô fragil
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
III 17 novembre 1855. C’était un homme heureux que le marquis d’Argenson dans les neuf ou dix de
n, disait-il, ne ressemble plus aux champs Élysées, séjour des ombres heureuses , que cette maison de Segrès : il y a un jour doux
ce séjour tout semblable aux champs Élysées. Avec cela on y vit fort heureux et sans bruit du monde. Il éprouvait qu’une mais
ire et à méditer, mais il ne s’y confinait pas. Dans ses plans de vie heureuse qu’il diversifie avec assez d’imagination, il fai
barbares et de façons de penser peu approfondies. » Pour lui, il est heureux et content de vivre ; il lui semble assister à un
a sérénité philosophique. Il s’est amusé à tracer divers plans de vie heureuse à son usage, avec des variantes. L’idéal du bonhe
ordonner les hommes les uns aux autres pour les policer et les rendre heureux  ». Le seul maître qu’il connaisse de cette scienc
t excellents ont occupé cette tête jusqu’à une extrême vieillesse ! L’ heureux homme ! le grand homme ! Avec cela les sens l’ont
59 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386
analyseur à son égard, et d’avoir tant osé distinguer ici et là. Plus heureux ceux qui se contentent de profiter, de reconnaîtr
ution véritablement scientifique. C’est là, du fils au père, avec une heureuse variété d’application, un trait frappant de resse
temps et largement brillantes au soleil, ressemblerait dans ses plus heureuses perspectives à ces fertiles contrées merveilleuse
e. Par ce dernier côté, il se rattache à M. Villemain, à ce devancier heureux , dont il diffère d’ailleurs avec originalité, et
précédents que les autres critiques n’ont saisis jusqu’ici que par un heureux hasard de coup-d’œil ou de réminiscence, et comme
l a commencé, il faudra marcher par les chaussées qu’il aura faites : heureux si l’on trouve encore à glaner par quelques senti
oint principal que dans l’homme. Au milieu de tant de rapprochements heureux , variés et souvent lointains, que lui fournit son
r ces flots purs, et mes pleurs les troubler. Mais maintenant je suis heureux , gai, sociable : J’ai l’œil vif et le front serei
60 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »
sé comme leur vie et les productions mêmes de leur plume. Mais on est heureux lorsqu’à travers cette variété d’emplois et de ta
belle chose d’avoir vingt ans ; mais c’est chose doublement belle et heureuse de les avoir au matin d’un règne, au commencement
son, nouveauté, philosophie, tout se réunissait pour rendre nos jours heureux , et jamais réveil plus terrible ne fut précédé pa
stres d’Angleterre et d’Allemagne, il n’avait dû qu’à lui-même, à cet heureux accord de décision et de bonne grâce qui ne se re
un peu exclusifs du comte de Broglie et de Favier, et il en résulte d’ heureux éclaircissements. Il nous est toutefois impossibl
on bienveillante qui va presque à l’admiration et au respect… je suis heureux , bien heureux. Un seul regret eût encore un peu a
te qui va presque à l’admiration et au respect… je suis heureux, bien heureux . Un seul regret eût encore un peu altéré ce bonhe
s bientôt le mérite du comte fut apprécié à sa valeur, et il fut trop heureux d’obtenir d’être ministre à Berlin. Traité avec l
61 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »
antèrent les Templiers, — dans les supplices, — Hebel fut constamment heureux . Ce fut son talent qui fit sa vie ; et cette vie
issances de l’esprit, a plus d’un rapport avec l’existence d’un homme heureux aussi parmi les poètes, mais qui, à son déclin, s
du grand-duché. À sa mort, en 1826, quand on porta en terre cet homme heureux , on ouvrit dans le cimetière encore une fois son
’approche de la poésie descriptive, tout en plaçant néanmoins, avec d’ heureuses personnifications, ses tableaux à des niveaux trè
62 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
ieurs. Quand tu posséderais tous les biens créés, tu ne pourrais être heureuse ni satisfaite ; mais c’est dans la possession seu
a, ne veut rien en propre, se contente de peu, et juge qu’il est plus heureux de donner que de recevoir. La nature a du pencha
que les humbles possèdent la véritable joie !… Gloire aux derniers ! heureux ceux qui pleurent ! Voilà les principales maxime
exacte du mystère de vous-même. XIV De la doctrine de vérité Heureux celui que la vérité instruit elle-même, non par d
ble de mourir, peut-être est-il plus dangereux de vivre si longtemps. Heureux celui à qui l’heure de sa mort est toujours prése
e, et vous gémirez amèrement d’avoir été si négligent et si lâche. Qu’ heureux et sage est celui qui s’efforce d’être tel dans l
t avec l’âme fidèle   J’écouterai ce que le Seigneur Dieu dit en moi. Heureuse l’âme qui entend le Seigneur lui parler intérieur
intérieurement, et qui reçoit de sa bouche la parole de consolation ! Heureuses les oreilles toujours attentives à recueillir ce
tives à recueillir ce souffle divin, et sourdes aux bruits du monde ! Heureuses encore une fois les oreilles qui écoutent, non la
voix qui retentit au dehors, mais la vérité qui enseigne au dedans ! Heureux les yeux qui, fermés aux choses extérieures, ne c
, fermés aux choses extérieures, ne contemplent que les intérieures ! Heureux ceux qui pénètrent les mystères que le cœur recèl
ent de se préparer de plus en plus à comprendre les secrets du ciel ! Heureux ceux dont la joie est de s’occuper de Dieu, et qu
ole muette de ma conscience. Et je me sens convaincu, tranquillisé et heureux , car le silence est une conviction, la tranquilli
63 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537
hercher. Son Voyage du Languedoc, pour n’avoir pas la même aménité, l’ heureuse aisance, le ton moëlleux de celui de Bachaumont &
mains, dans leurs jours lumineux, Du second des Césars dégrader l’âge heureux , Ensevelir Horace & déterrer Lucile, Préférer
belle & moins pure, Rougit de se prêter à la simple Nature. Cette heureuse clarté, son plus solide appui, Et que l’Etranger
64 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
évation et de mélancolie. On se demande pourquoi les Anglais qui sont heureux par leur gouvernement et par leurs mœurs, ont une
mmes consacrés et sacrifiés même au bien général de l’espèce humaine. Heureux le pays où les écrivains sont tristes, et les com
eir gentle spirits fly To scenes where love and bliss immortal reign. Heureux et les plus heureux des mortels ceux que la bienf
ly To scenes where love and bliss immortal reign. Heureux et les plus heureux des mortels ceux que la bienfaisante destinée a r
e monde en discorde, retrouvent à leur retour ces deux êtres toujours heureux  ; et le printemps applaudissant à leurs belles de
65 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
usèrent de sa vie qui, paraît-il, n’était point régulière. Ils furent heureux , suivant leur tempérament, de s’indigner contre u
té du remords chrétien. Il se convertit en pleurant : Oh ! qu’il fut heureux , mais, là, promptement, tout de suite ! Que de la
salon je l’entendis rire de sa plaisanterie de tortionnaire. Il était heureux du succès obtenu : ceux, en effet, qui auraient c
t bien raison de me répéter : Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux  ! Mais quoique, selon un conseil de son grand-pè
presque s’en apercevoir — son propre tempérament poétique. C’est une heureuse fatalité que tout théoricien fasse la théorie de
66 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre septième. »
ient la morale énoncée très-brièvement : V. 63. Selon que vous serez heureux ou misérable, Les jugemens de cour vous rendront
Il en est au contraire fort aise, parce qu’il voit qu’ils seront plus heureux dans la médiocrité. Peut-on rendre la morale plus
re mieux exprimé dans le charmant morceau de la fin de cet Apologue : Heureux qui vit chez soi, etc. V. 28. Cherchez, dit l’a
rdis Troie ; … Quelle rapidité ! quel mouvement ! quel rapprochement heureux des petites choses et des grands objets ! c’est u
e les astres avaient de l’influence sur nos destinées. V. 54. Peuple heureux  ! quand pourront les Français, Se donner comme vo
67 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16
des lettres. Il avait rassemblé toutes les preuves à l’appui de cette heureuse définition qu’il avait donnée de Vauvenargues : u
ais la religion, comme tu dis, fournit de grandes ressources ; il est heureux , dans ces moments, d’en être bien convaincu. La v
e même foi, qui est la consolation de misérables, est le supplice des heureux  ; c’est elle qui empoisonne leurs plaisirs, qui t
nt ces froideurs apparentes, elles m’en ont consolé, et je m’estimais heureux de trouver cette ressource contre mes tristes sou
ort qu’elle pourra me faire, si on me devine. C’est à des hommes plus heureux que moi qu’il appartient de craindre le ridicule 
convenable, et n’attendez point ma réponse pour agir ; je me tiendrai heureux et honoré de tout ce que vous ferez pour moi et e
68 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »
bilité), dans cette moitié de la vie, je cherche vainement une saison heureuse , et je ne trouve que deux semaines passables, une
e trouverait dans le malheur, me prive de cette résignation, de cette heureuse sécurité que je trouverais dans mes dispositions
u contraire que, dans une certaine classe surtout, il en est si peu d’ heureux , que s’il m’était proposé de changer mon sort pou
sort pour le sort de celui qu’après un mûr examen je croirais le plus heureux d’entre dix hommes pris au hasard dans le nombre
peines cachées sont innombrables. Beaucoup d’hommes paraissent assez heureux  ; mais ce qu’ils se disent à eux-mêmes est fort d
apprendre que je pourrais les quitter sans scrupule lorsque je serais heureux . » « Décembre 1812. « Après avoir passé une parti
69 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310
rappellent (Dieu me pardonne !) celles de Milton peignant son couple heureux dans Éden. Il nous le montre beau, à vingt ans, a
forêt, celle de Fontainebleau peut-être, où il avait passé des jours heureux . Ses amis craignaient pour lui ce pèlerinage et l
irs. Il n’est pire douleur, a dit Dante, que de se rappeler les jours heureux quand on est dans le malheur. Mais M. de Musset é
aimé ! Dante, pourquoi dis-tu qu’il n’est pire misère Qu’un souvenir heureux dans les jours de douleur ? Quel chagrin t’a dict
m’éclaire, Ce blasphème vanté ne vient pas de ton cœur. Un souvenir heureux est peut-être sur terre               Plus vrai q
oète dramatique, a encore beaucoup à faire. Au théâtre, une situation heureuse , un dialogue fin, ne suffisent pas ; il faut de l
70 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »
hemins ! Voici un livre comme on n’en fait plus guère et comme il est heureux pourtant qu’on en fasse encore. C’est un livre in
n’avait jamais aimé assez longtemps pour être autre chose que le plus heureux des hommes… Cependant, voici la bande noire à l’é
de Le Fèvre, l’abbesse des Andouillettes, etc., et surtout ces types heureux de M. Shandy, de l’oncle Toby et du caporal Trim 
n y ajoutant… Laissons cela ! [13 juin 1871] V8 Ce serait un heureux événement si le livre intitulé : le Koran, tradui
re. Avec l’admiration qu’il a pour Sterne et qui nous paraissait d’un heureux augure, nous aurions cru qu’il eût saisi l’occasi
et son talent, quand il a dit : « Que faut-il à « un homme pour être heureux  ? Une jatte de lait, une chemise blanche et une c
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 139-145
penser avec noblesse & de peindre avec force. Mais comme les plus heureuses qualités ont des excès toujours voisins des défau
sions, qui, pour être pittoresques & supposer la facilité la plus heureuse , n’en sont pas toujours, pour cela, conformes à l
re ses ennemis, & les a peints sous les couleurs les plus vraies. Heureux s’il se fût contenté de combattre les travers de
72 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »
t le ciel avec Dieu et les Anges, et que, dans le dernier, les ombres heureuses sont séparées de l’Olympe. Le système philosophiq
u bonheur des élus : on ne s’intéresse guère à des êtres parfaitement heureux . C’est pourquoi les poètes ont mieux réussi dans
e de l’homme ; et Fénélon donne le même mouvement de pitié aux ombres heureuses .
73 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
des tems absolument barbares. Ce sont eux qui ont développé tous ces heureux principes qui donnent lieu aux Nations d’espérer
s, nous promet les mêmes avantages dont jouissent quelques uns de nos heureux voisins. Les Écrivains ont répandu des trésors vé
Il est à présumer que cette tendance générale produira une révolution heureuse . Mais, comme il y a toujours des obstacles au bie
non ; resserré & captivé, son explosion sera toujours plus forte. Heureux l’Etat dont les Chefs, ayant l’esprit Philosophiq
e des Arts ; ce n’est que par eux qu’ils deviendront forts, puissans, heureux  : ou les ténèbres totales de la barbarie, ou le j
es regnes où elle a présidé ont véritablement été les régnes les plus heureux . On ne peut guérir une erreur publique qu’en la c
sous un certain point de vue à rendre les hommes meilleurs & plus heureux  ; ils guérissent des préjugés, dissipent des crai
pas toujours tout son esprit dans un livre, &, selon l’expression heureuse d’un Ecrivain, tel n’y met qu’un quart de lui-mêm
s hommes qui dans la conversation s’animent & produisent les plus heureuses pensées, pensées quelquefois plus fines & plu
apier. Voyez comme on a salué l’arrivée de l’Esprit des Loix, &c. Heureux les Gens de Lettres qui ne connoissent point cett
timaire pardonne toujours moins que la victime couverte de blessures. Heureux les Gens de Lettres qui ne connoissent que cette
t que les plus importantes découvertes & les innovations les plus heureuses ont été, dès leur abord, également combattues &am
vétérés, que la vénération de plusieurs siècles a rendu respectables. Heureux le peuple neuf qui modifie à son gré ses idées, s
endrissement, le goût pour admirer. Il se passionne vivement dans son heureuse ignorance, & il jouit de même ; tel un corps
s qu’une remarque à faire, & je finis. C’est qu’un homme riche ou heureux ne feroit peut-être pas bien de vouloir écrire, n
nds, c’est de n’écrire point ce qu’ils sentent avec le plus de force. Heureux donc qui sent l’enthousiasme de son art ! qui, ta
mour du vrai. Corneille, dans l’examen de son Œdipe, se félicite de l’ heureux Episode de Thésée & de Dircé ; c’est-à-dire d
conventionnel a remplacé la Nature : mais les beaux vers, les traits heureux , sont les paillettes d’or attachées à une étoffe
d théâtre a lieu. On regimbera d’abord contre les nouveautés les plus heureuses , on n’en doute point ; car la foule des esprits m
i ayant pas fait faire un seul pas, il aura contribué à sa décadence. Heureux donc celui qui regarde l’opinion d’un peuple fasc
uniformes & factices. Encore un peu de tems, & la révolution heureuse qui s’est faite parmi nous dans la musique, s’opé
mp; ce que réaliseront sans doute quelques Ecrivains, qui, dans l’âge heureux où l’on secoue les préjugés, sauront penser d’apr
, pour avoir pris incessamment de l’élégance pour du génie, quelquels heureux détails pour de l’éloquence, & la timidité la
se mêler, par exemple, à des malheurs purement domestiques ! Il n’est heureux & frappant que lorsqu’il se trouve placé au m
Elles seront toujours plus durables que celles dont on pare le vice. Heureux donc Molière, heureux ce grand homme, si toutes s
plus durables que celles dont on pare le vice. Heureux donc Molière, heureux ce grand homme, si toutes ses pieces ressembloien
est la pensée féconde de Montesquieu, revétue de cette expression si heureuse  : En tout endroit où deux personnes peuvent vivre
le Théâtre François. Le portrait sera quelquefois d’une touche libre, heureuse  : mais ne me dites pas que la ressemblance soit e
l’autre, des Citoyens, pour se moquer d’eux. Que plus sage & plus heureux sera le Poète qui nous offrira le tableau touchan
, l’imitation, les Livres & les sots hommes, étouffent ces germes heureux . (60). Georges Dandin, par exemple, pouvoit n’êt
74 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38
e remet à rire, à jouer la comédie et la tragédie en société ; il est heureux de cette bienveillance intelligente qu’il inspire
fois bien sévère avec Racine. Ne lui reprochez-vous pas quelquefois d’ heureuses licences, qui ne sont pas des fautes en poésie ?
s commentaires. J’ignore qui sera assez hardi pour le juger, et assez heureux pour le bien juger. Il n’en est pas de ce grand h
, censeur et critique (22 décembre 1766), où vous assurez que je suis heureux . Vous ne vous trompez pas : je me crois le plus h
z que je suis heureux. Vous ne vous trompez pas : je me crois le plus heureux des hommes ; mais il ne faut pas que je le dise :
ie. M. Alphonse François est de ces esprits délicats et de ces hommes heureux qui, dès leur jeunesse, ont pris le parti de goût
maison ; faites-moi le plaisir d’accepter l’un et l’autre, et d’être heureux chez moi. » Ce trait, ajoute Grimm, m’a fait un s
75 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
effand ont pour elles le charme du naturel ; les expressions les plus heureuses , et la profondeur du sentiment dans l’ennui. Pauv
est un petit modèle. Gaie, modeste, pleine d’attentions, avec la plus heureuse propriété d’expression, et la plus grande vivacit
le ; elle déborde, elle est comblée et fière ; elle proclame cet exil heureux , et, du moins pour son compte, elle n’en voudrait
ait abjurer le fond, on se concerte à l’envi pour adoucir l’exil de l’ heureux mortel que la veille encore on se disputait. Le t
our nous faire repasser avec plaisir sur la monotonie de ces journées heureuses . Disons-nous, pour être justes, que ce n’est pas
entions favorables que vous m’accordez, vous verriez que je suis fort heureux d’être si bien traité. Au fond, je ne suis pas ai
où j’avais vécu longtemps, connu d’un petit nombre d’amis, infiniment heureux parce que j’avais la passion du travail, et que d
76 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260
paru assez bon, pourvu qu’il pût faire jouer ses pièces, être gai et heureux dans son jardin. Vers ces années, d’assez grands
tre Kornman : Ces débats ne troublent plus la paix de mon intérieur. Heureux dans mon ménage, heureux par ma charmante fille,
ne troublent plus la paix de mon intérieur. Heureux dans mon ménage, heureux par ma charmante fille, heureux par mes anciens a
n intérieur. Heureux dans mon ménage, heureux par ma charmante fille, heureux par mes anciens amis, je ne demande plus rien aux
n a tout savouré, l’existence presque entière est dans les souvenirs. Heureux celui chez qui le bien peut compenser le mal ! I
Au milieu de tout ce que j’ai dû omettre sur Beaumarchais, je serais heureux si j’étais parvenu à laisser se dessiner d’elle-m
n plus trompé que trompeur. Sa fortune, qu’il dut à des circonstances heureuses , s’est détruite, en grande partie, par un excès d
77 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205
ls ont manqué chez les nations spirituelles, aux époques pacifiées et heureuses . Mais il y a encore en littérature la part critiq
et étudié dans la familiarité. La critique littéraire, qui doit être heureuse et fière de s’élever toutes les fois qu’elle renc
t du roi, confié à ses soins, de pièces nouvelles et rares, et il fut heureux lorsqu’en 1755, M. de Choiseul (alors M. de Stain
de ne sortir de sa retraite qu’avec quelque gros ouvrage : Vous êtes heureux , dit-il trop obligeamment à M. de Caylus, mais av
a tendresse et de son culte, cette extrême sensibilité qui la rendait heureuse ou malheureuse du bonheur ou du malheur des autre
un petit modèle. Gaie, modeste, pleine d’attentions, douée de la plus heureuse propriété d’expression, et d’une très grande prom
s ; moments enfin où le silence même prouve que les âmes peuvent être heureuses par la seule présence l’une de l’autre ; car ce s
78 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315
i comme peintre, et, s’il reste inactif, il a du regret : Je suis si heureux , mon ami, dit-il54, si abimé dans le sentiment de
durant cet hiver de 1772-1773, qui précède le mariage, il paraît gai, heureux ou du moins libre, et tourmenté du besoin d’aimer
qui veut sortir ?) ; ne vous en inquiétez pas. Je suis presque aussi heureux que deux personnes qui s’aiment comme vous ; il y
ce que je lui répondrai. » Et encore : Ô Keslner, je me trouve bien heureux  ! quand ceux que j’aime ne sont pas près de moi,
ginez le désagrément et la peine pour un honnête homme comme Kestner, heureux d’épouser celle qu’il aime depuis des années, l’e
motifs. Grâce à Dieu, nous avons vécu et nous vivons encore ensemble heureux et contents. » Il n’est que bien modéré quand il
a toujours considéré le temps passé dans votre famille comme le plus heureux de sa vie. » Sur ce point, Goethe est invariable.
jusqu’ici, écrira-t-il à Kestner des années après, l’idéal d’un homme heureux par l’ordre et par la modération des désirs. » —
m’écrivez de vos enfants. Celui qui a son univers dans sa famille est heureux . Reconnaissez bien votre bonheur, et sachez que d
79 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »
souveraine, travaillez à votre félicité, jouissez sans crainte, soyez heureux . » Mais, pour être heureux, contribuez au bonheur
tre félicité, jouissez sans crainte, soyez heureux. » Mais, pour être heureux , contribuez au bonheur des autres ; si vous voule
tre bien-être. Défendez votre pays, parce que c’est lui qui vous rend heureux et renferme vos biens. » Ainsi la vertu n’est que
loin sur cette pente. Sitôt que pour chacun l’unique règle est d’être heureux , chacun veut l’être à l’instant, à sa guise ; le
obstacles ; attachez-lui des fantômes qui l’effrayent… Le voulez-vous heureux et libre, ne vous mêlez pas de ses affaires… Et d
sent du dehors et l’altèrent insensiblement… La nature a fait l’homme heureux et bon, la société le déprave et le fait misérabl
droite et saine, et, sans effort, l’homme se trouvera, non seulement heureux , mais vertueux415. Sur ce principe, l’attaque com
au fond de son cœur une amertume ancienne « contre les riches et les heureux du monde, comme s’ils l’eussent été à ses dépens
hacun s’éloigne de lui. Que sa pauvre charrette renverse, je le tiens heureux s’il évite en passant les avanies des gens lestes
les Français seront vertueux  Article II. « Tous les Français seront heureux . » (Projet de Constitution retrouvé dans les papi
cle… Je me hâte de balbutier promptement des paroles sans idées, trop heureux quand elles ne signifient rien du tout… J’aimerai
80 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
ait Leipsick, combien il lui fallait peu pour vivre et pour se croire heureux . « Une chambre à coucher qui fait en même temps m
e jeune fille qu’il avait installée reine subalterne de sa maison fut heureuse . Ce fils en naquit ; la mort l’enleva dans son be
tour de moi, et ma première soirée sur mon propre domaine est du plus heureux présage. » — « Avant-hier, répond Goethe, j’ai fa
art. Il suit, en rougissant, les traces de celle qui lui est apparue, heureux de son sourire, cherchant, pour la parer, les plu
pour la parer, les plus belles fleurs du vallon. Oh ! tendre désir ! heureux espoir ! jour doré du premier amour ! Les yeux al
e cœur nage dans la félicité. Oh ! que ne fleurit-il à tout jamais, l’ heureux temps du jeune amour ! « Comme les tubes brunisse
, rouges comme du feu, courent en fumant dans l’enceinte du moule ! «  Heureuse est la puissance du feu, quand l’homme la dirige,
ore de sa dignité, nous nous honorons de notre travail. « Douce paix, heureuse union ! restez, restez dans cette ville ! Qu’il n
rivit sa profession de foi désormais philosophique en ces termes : «  Heureux temps, jours célestes où, les yeux fermés, je sui
ndon le cours de la vie ! Je me nourrissais de mes songes, et j’étais heureux  ; j’ai appris à penser, et je suis tenté de pleur
temps : “Bettina, ne tombe pas ! ” Maintenant je vois combien j’étais heureuse alors, car tout, la moindre des choses même, s’es
es jeunes enthousiastes de son génie que Goethe laissait décliner son heureuse vie. La vie se retirait peu à peu de lui comme le
ais voilà pourquoi aussi il se soutint toujours, pendant sa longue et heureuse vie, dans cette philosophie de calme et de lucidi
81 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
la tragédie, à la suite de mademoiselle Rachel. Car ce fut la chance heureuse du feuilleton de rencontrer mademoiselle Mars à s
ués qu’il rencontra en chemin. « Sa première entrée dans le monde fut heureuse en esprits distingués. » Il ajoute, et ceci se pe
r vous M. le duc, commençait au roi, et s’arrête aux ducs et pairs. —  Heureux cependant le roi de France, heureux le feuilleton
et s’arrête aux ducs et pairs. — Heureux cependant le roi de France, heureux le feuilleton qui rencontrent, en leur chemin, be
indre, et tel qui aura vécu et travaillé plus longtemps, s’estimerait heureux de laisser une stance, un quatrain, un distique.
et de passions pour les autres ; l’admiration les suivait ; la foule heureuse de les entendre obéissait à leur génie ; on leur
pris son rang parmi les choses expirées… de quel droit serais-tu plus heureux qu’un prince même du sang royal de France, le pri
dore avec Rodrigue, qu’on tremble avec lui et qu’avec lui on s’estime heureux lorsqu’il espère de la posséder ! » Répondez donc
mble qu’il n’y a rien à reprendre, ou bien peu s’en faut, à cette vie heureuse , occupée, honorée, et remplie à ce point des plus
mourée autre part ? C’est pourtant là ce qui a empêché Molière d’être heureux  ! Il mourut sur le théâtre, ou pour mieux dire il
en voyant rire tant de gens d’un homme alité : Hélas ! ils sont bien heureux de ne pas avoir une attaque de goutte, d’ignorer
rsailles, ni cette suite de guerres et de victoires, ni cette liste d’ heureux capitaines, ni ces noms charmants de La Vallière,
là, vous étiez bien disposé, très amoureux, très bien portant et très heureux . D’ailleurs, comme je le disais tout à l’heure, p
sa vie avait été mélangée de plaisirs et de peines, il s’était trouvé heureux de vivre ; à présent tout était peine, il ne rest
amais, car au milieu de tes grands éclats de rire cet homme se meurt. Heureuse foule ; pour ton demi petit écu tu vas voir expir
articulier, à votre impression personnelle. En ceci consiste la tâche heureuse et difficile de la critique. Il faut qu’elle ait
s siennes, seulement l’une et l’autre doit tâcher que son audace soit heureuse et habile… Feliciter audet , et voilà toute la q
entes espérances de renommée et de fortune ! Ajoutez : était-il assez heureux de trouver, à son premier pas dans la carrière où
nd Condé à Rocroy, le maréchal de Saxe à Fontenoy, n’étaient pas plus heureux et plus fiers que Mascarille ! Aussi quand son ma
urgeoise, indulgente et bienveillante entre toutes. Et comme elle fut heureuse de voir, de loin, les bourrasques et les tempêtes
curieuse comédie, il était le plus jeune, le plus amoureux et le plus heureux des hommes. Il menait la joyeuse vie du Bohémien,
dette, le loustic dans le bas étage de ses plats quolibets, n’ont été heureux et à leur aise autant que l’empereur Mascarille d
l, se fait à lui-même cette réflexion comique : Mon mariage doit être heureux , car il donne de la joie à tout le monde, et je f
triste rôle à l’amoureux comte Almaviva. Adraste, lui, est bien plus heureux  ; il a toujours coutume de parler quand il peint,
e misanthrope, obligé de vivre du travail de ses mains, comparé à cet heureux Misanthrope de Molière, estimé de tous, noble et
e n’élèverais pas la voix pour reprendre mon titre usurpé par ce trop heureux Alceste ! » Tel fut sans doute le monologue, mais
r : Au contraire, il aime tous les plaisirs de sa maîtresse ; il est heureux de toutes les complaisances qu’il a pour elle, et
là vient cette mauvaise humeur qu’il nous fait subir. Ah ! s’il était heureux quelque peu, si sa belle maîtresse était moins co
e changer d’humeur et d’allure. À l’instant même, autour de cet homme heureux , tout prend un autre aspect, un autre esprit, un
d’épouser une femme si jeune, et si parée, et s’il n’eût pas été plus heureux avec une personne moins avenante ? À cette questi
insolent, disait cette marquise. » Ô parfum ! ô tendresses ! ô folie heureuse  ! ô souvenirs ! ô pastels que le soleil efface, ô
ituer à tirer le meilleur, et le plus grand parti possible d’une idée heureuse , et c’est en ceci que Marivaux excellait. Parlez-
82 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 92-99
odestie sincere, la véritable parure du mérite : tel est le privilége heureux qui distingue ce Grand Homme, à qui les hommages
rop imiter. Une étude constante, secours nécessaire aux dons les plus heureux de la Nature, fit éclore, étendit, fortifia ses t
& l’habitude de ne s’occuper que de grands objets, lui procura l’ heureuse facilité de s’exprimer avec noblesse selon les di
83 (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532
iblesse ; tous ceux, enfin, qui contribuerent à les rendre & plus heureux & plus instruits & meilleurs ; tous doive
eux causes tendaient à la faire, sur-tout, fleurir chez les Grecs ; l’ heureux tour de leur génie & l’harmonie délicieuse de
son trône. Ils y accoururent ; mais cette émigration ne fut pas aussi heureuse qu’elle pouvait l’être. Une terre inculte ne répo
ustice M’ayant, enfin, rendu Ce reste un pur supplice, Je serais plus heureux si j’avais tout perdu. Il mettait aussi quelquef
de modele. Marchez donc sur ses pas, aimez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté. Malherbe eut pour disciple Rac
même dans cette entreprise. Hugues Capet fut, à quelques égards, plus heureux ou mieux fecondé. C’est sous son regne que fut co
erres civiles qu’on s’occupe à bâtir des Temples, ni des Palais. Trop heureux quand la fureur des deux partis respecte les monu
re la vie ; J’allais borner, enfin, mes vœux A n’être rien, pour être heureux . Dès-lors, plus de métromanie, Plus de soucis amb
n travers, Et loin des premiers chus s’en va cheoir à l’envers. Et l’ heureuse situation que je donne au temple de la Vertu ? U
un Poëte, D’autres plus éclairés, plus sages, moins hautains, Sur mes heureux tableaux régleront leurs desseins ; Y puiseront c
Etats, J’étonne un spectateur & ne l’attendris pas. Un démon plus heureux vous guide & vous inspire. On admire Brutus ;
vaux le mobile suprême. Là tout Héros soupire & vante son ardeur. Heureux si quelquefois une molle langueur, Du tragique en
ître, Sachez le présenter aux yeux. D’un travers déja peint souvent l’ heureux modele Peut enfanter d’autres tableaux : Il prend
il ajouta que Lully avait su joindre à ses vers une déclamation aussi heureuse que naturelle. Vous ne dérobez rien aux traits de
e de l’harmonie Fit entendre de nouveaux sons ; Tout Paris méconnut l’ heureux fruit de ses veilles. On craignait d’exciter son
re ? Lise, dont on aimait les charmes ingénus, Avec le naturel perd l’ heureux don de plaire. Elle étonne & n’attache plus.
: Elle se plaît à réunir Au ton vrai, la gaieté légere, Et l’avantage heureux de plaire, Au don plus heureux de sentir. Un des
vrai, la gaieté légere, Et l’avantage heureux de plaire, Au don plus heureux de sentir. Un des plus chers favoris du Génie me
infidèle, Ariane parut moins belle Que dans le portrait animé Où ton heureux pinceau rappelle Ces attraits dont il fut charmé.
prépare le doux salaire. Quels traits achevent le tableau ! Momens heureux , tendre délire ! Je contemple, & mon cœur sou
ntre eux, Portent, font passer dans mon ame Le transport qui les rend heureux . J’oublie & les amours des Dieux, Et l’orguei
n de leur éclat. Mais le Génie exhorta ces derniers à rester dans ces heureuses limites, à ne point conduire la charrue de Tripto
des Dieux Qui vous console & vous soulage. Avec elle on peut être heureux . L’est-on toujours quand on est sage ? Est-ce au
rivage, Certains trésors étrangers à nos yeux ; Trésors épars, dont l’ heureux assemblage Doit enrichir & nous, & nos ne
de l’Hélicon prodiguez les trésors, Livrez-vous, sans réserve, à vos heureux transports. Peignez, animez tout : la nature asse
et, les Méry, les Littre, les Duvernei, offraient à nos Anatomistes d’ heureuses découvertes. De notre côté, les Winslou, les Mora
genre à part, copiait la nature sans l’arranger ; mais on aimait son heureux désordre. Les fleurs avaient aussi leurs Peintres
d le naturel & la vérité. De nouveaux Emules se signalaient par d’ heureux efforts & de véritables succès. Je l’avouerai
t, le sage Deseve, l’ingénieux Grendz, &c, préparaient au burin d’ heureux sujets pour s’exercer. Ces deux partis attendaien
nceau. Plus d’un disciple, à ses leçons fidele, En hérita ; plus d’un heureux tableau Semble partir de sa touche immortelle, Lo
ette exhortation très-nécessaire. O vous Auteurs, & vous, dont l’ heureuse imposture Aux prestiges de l’art asservit la natu
les plus éclairées n’en fournissent réciproquement qu’un seul exemple heureux . La Grece n’eut qu’un Homere, Rome ancienne qu’un
qu’il célebre doit être grande, héroïque, intéressante, le dénouement heureux , le héros pris dans la classe des hommes extraord
faire, je l’avoue. Il s’agit seulement d’examiner si l’innovation est heureuse . Ce n’est pas le Poëme de Chapelain qui nous four
terminer un Poëme Epique. Le dénouement d’un pareil ouvrage doit être heureux , & tout à l’avantage du héros qui en fait l’o
ure & contrainte : nul enthousiasme, nul essor. Les vers les plus heureux y sont le fruit du travail & non du génie. Ce
t paraître le Clovis de Desmarets en vingt-six chants. Un sujet aussi heureux promettoit beaucoup ; malheureusement les talens
tance ? Quel riche mêlange d’objets & de couleurs ! quel ensemble heureux de composition ! Ce n’est point là, toutefois, un
être chanté par un Homere. La mâle précision des vers de M. Thomas, l’ heureux tour qu’il donne à ses idées, la force de ces idé
remarquable dans ce tableau charmant. C’est la production d’un génie heureux & facile, également favorisé des Muses &
Poëme de la Déclamation ne fait pas moins d’honneur à cet art qu’aux heureux talens du Poëte. C’est un monument qui subsistera
dance d’images ! quelle pureté, quelle noblesse d’expression ! quelle heureuse harmonie de vers ! quel enthousiasme éclairé &
nos Poëtes, encore vivans, & la plûpart encore jeunes, ont fait d’ heureuses courses dans la carriere de l’Ode. Les Conquêtes
it la source des caracteres épuisée. Il ne fut pas toujours également heureux sur le choix. Plusieurs de ses Pieces n’ont pas r
des succès brillans & mérités dans le genre établi. Le Sylphe, l’ heureuse Epreuve, le Rival supposé en sont un témoignage d
toujours son théatre. Le Jardinier & son Seigneur est un des plus heureux tableaux qu’on y ait produit. On ne s’avise jamai
la matiere. Lully n’a point assez fait usage du chromatique, de cette heureuse complication de sons qui peint à l’esprit & q
rs ouvrages. Ce dernier Poëme, sur-tout, lui offrait la matiere d’une heureuse variété. Elle existe & dans les caracteres &a
qu’il entendait les effets. Ainsi, tout annonce qu’il s’est fait une heureuse révolution dans notre Musique vocale. Rien ne bor
r à ses talens, quoique le succès n’en ait pas toujours été également heureux . M. Philidor, à qui les succès brillans sont si f
pplaudir au coup d’essai de M. Guétrie, dans le Huron. Un début aussi heureux promet encore de plus grands succès pour l’avenir
les siennes des agrémens relatifs au genre, de la variété jointe à un heureux naturel. On le surnomma le nouveau la Fontaine. C
lorsqu’il paraît les imiter le plus. Quelle piquante ingénuité ! Quel heureux naturel ! Pourquoi ce genre si agréable est-il pr
ce petit Poëme. Voici comment il questionnait sa Maîtresse. Dans cet heureux séjour, ou tout plaisir abonde, Et parmi tant de
leur porte envie & je n’en saurais rire. Ah ! Madame qu’ils sont heureux  ! Il leur est permis de tout dire. Presque tout
ortait à peine, Grava ces vers sur un cyprès. Hélas ! que l’on serait heureux Dans ce beau lieu digne d’envie, Si toujours aimé
es traits saillans & réfléchis des Epîtres de M. Barthe ; le tour heureux des vers de M. Légier. Le Recueil de M. de Laloup
ues de M. de Voltaire, les sublimes leçons qu’ils renferment, & l’ heureux tour d’expression qui les fait valoir ? On persua
gêne son génie, s’il en a réellement. Cette liberté a déja produit d’ heureux effets. Nous lui devons & l’Epître aux Poëtes
aussi nombreux qu’amusans, & pour en jouir en silence. Enfin ces heureux inconnus, ces Philosophes pratiques, sans prétent
qui ait fixé notre attention est la Chasse aux Oiseaux. Elle a été si heureuse pour l’Auteur qu’elle devait lui en faire entrepr
, irrite, appaise une maîtresse. Mais pour bien exprimer ces caprices heureux , C’est peu d’être Poëte il faut être amoureux. B
r la chaleur des images, du sentiment & de l’expression. Ce début heureux fut un signal pour d’autres émules. On en vit une
oucher, élévation sans enflure, naturel sans trivialité ; en un mot l’ heureux talent de parler au cœur & à l’esprit ; tel e
on y sema beaucoup de fleurs étrangeres, mais la récolte n’en fut pas heureuse . On dénaturait le sol au lieu de le cultiver. Cel
eu-près le même, & se trouve rempli à quelques égards. Il offre d’ heureux détails. Mais l’Auteur a plutôt consulté la raiso
écrivit mille choses qu’il n’avait jamais ouï dire ; il fit des gens heureux qui n’étaient seulement pas écoutés, & d’autr
verser, & le renversa. Il eut pour disciple Galilée qui fut moins heureux que son maître. Il risquait de ne jamais revoir l
tre aussi dès le commencement du dix-septieme siecle, plus d’un génie heureux à qui cette science dut son plus grand éclat. La
e pratique. M. Louis a déja multiplié cette double preuve & par d’ heureuses cures & par des ouvrages marqués au coin d’un
ouvrages de Santerre. Ceux d’Antoine Coypel se sont remarquer par une heureuse ordonnance, beaucoup de noblesse dans les idées,
mire la maniere savante de M. Dumont le Romain. On est enchanté par l’ heureuse magie & les belles formes que M. Vien met dan
e multiplie également dans ses Paysages. L’agrément des contrastes, l’ heureux choix des sites, celui de l’heure du jour, &
t à ces différentes preuves une vérité rare, un dessein pur, un choix heureux dans le sujet & dans les moyens, du moëlleux
élevés à sa gloire, ou par ses ordres ! Il fut, en même-temps, assez heureux pour trouver des Artistes capables de remplir ses
istile, ne fut jamais connu des Anciens. C’est une de ces innovations heureuses , que le génie seul ose se permettre, & qu’il
utation méritée. Mon plan ne me conduit qu’à parler de ceux qui par d’ heureuses innovations peuvent avoir contribué aux progrès d
décente que tragique, elle ne connut point ces grands mouvemens, cet heureux abandon, ces traits subits qui partent de l’ame,
te & de ses propres inquiétudes, que nous sommes redevables d’une heureuse révolution dans l’action théatrale. Mademoiselle
supprimé beaucoup de pratiques ridicules & d’y avoir substitué d’ heureuses innovations. Le costume dans les habits & les
à cet égard, d’inutiles efforts. Ceux du Cardinal Mazarin furent plus heureux . Il donna à Louis XIV des fêtes d’un très-bon goû
plus dramatique. Les sieurs Noverre & Pitrot en ont déja donné d’ heureux exemples. On rend justice à l’intelligence &
84 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »
près les désastres de la Ligue, excite son émulation ; il se croirait heureux , après des désastres pareils, d’en provoquer une
e-vingts pages in-8° ; il n’y aurait pas moyen de se tirer d’affaire. Heureux celui qui vit de ses revenus, qui n’éprouve d’aut
eims que nul n’oserait censurer en sa présence ! J’ai bien peur que l’ heureuse révolution ne se borne à l’échange d’un despotism
t, couronnent leur illustre maître, et, par une sorte de dédoublement heureux , nous présentent chacun une de ses moitiés agrand
, et puis l’on n’entendit plus rien. Où sont-ils ? qui nous le dira ?  Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! « Pendan
n ils ne virent plus que l’éternité. Où sont-ils ? qui nous le dira ?  Heureux , etc., etc.  « Semblable à un rayon d’en haut, un
nt cela, les rives s’évanouissaient. Où sont-ils ? qui nous le dira ?  Heureux , etc., etc.  « Il y en avait aussi qui semblaient
aintes ou ces chants de triomphe. Où serons-nous ? qui nous le dira ?  Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! « Févrie
85 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »
angue vaguement complaisante de Louis XIV, ce fut, à tout prendre, un heureux et facile génie, d’un savoir étendu et lucide, d’
pair, en lieu sûr, à côté de l’élite des écrivains et des inventeurs. Heureux ceux qui, comme lui, ont eu un jour, une semaine,
ent dans la sécheresse et dans la langueur ; il faut, si je veux être heureux dans la religion, que je conserve dans toute sa f
nous dit-il, comme un des plus beaux traits dont ils composent la vie heureuse . Son christianisme est doux et tempéré, on le voi
offert, sans qu’elle ait accepté, d’être, en l’épousant, une des plus heureuses personnes de l’Asie 98. Quant à ces fils d’Amulem
mais sa justification morale l’exigeait, et on doit à cette nécessité heureuse quelques-unes des explications dont nous avons fa
acieuse, est un peu trop exécutée au hasard101. Prévost vivait ainsi, heureux d’une étude facile, d’un monde choisi et du calme
rtie II, livre VIII), et avec un sentiment de regret pour les moments heureux passés dans une société choisie. Énumérant les am
86 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »
lté qui en moi requiert l’examen ; c’est elle qui a fait mon malheur. Heureux les enfants qui ne font toute leur vie que dormir
simples auxquels le christianisme a suffi pour les rendre vertueux et heureux  ; mais j’ai remarqué que nul d’entre eux n’a la f
moi-même. Je pense souvent à vous, mon bon ami ; vous devez être bien heureux . Un avenir favorable et déterminé s’ouvre devant
rtaines généralités très fausses, supposant toutes qu’on ne peut être heureux que conséquemment et avec un système intellectuel
système intellectuel parfaitement harmonisé. À ce prix, nul ne serait heureux , ou celui-là seul le serait dont l’intelligence b
roblème et du doute. Heureusement il n’en est pas ainsi ; nous sommes heureux grâce à une inconséquence et à un certain tour qu
leur donnera droit d’agir ou s’il en fera abstraction. Nous ne sommes heureux qu’à la dérobée, mon cher ami ; mais qu’y faire ?
empêcher de désirer, comme saint Paul, omnes fieri qualis et ego sum, heureux de n’avoir pas à ajouter exceptis vinculis his. Q
87 (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30
es études d’art et de poésie. « D’autres concurrents toutefois, moins heureux dans l’exécution, mais louables encore dans la pe
s grandes lois de l’égalité, de l’émulation, de la libre concurrence. Heureux qui peut encore cultiver les lettres comme du tem
is. On parle toujours de La Bruyère et de son livre unique, immortel. Heureux La Bruyère en effet ! Mais qui nous dit que si, d
épondre à cette question, citons encore M. Sainte-Beuve. Nous serions heureux de pouvoir ainsi toujours lui emprunter sa plume.
uns s’en éloignent encore davantage par la Réforme. C’était certes un heureux début pour cette classe naissante que de présente
où ont échoué, je ne dis pas où se sont brisés, plusieurs de nos plus heureux talents : l’ambition politique. Cette passion, to
t le plus fécond des travaux. Mais j’oublie aussi le temps dans cette heureuse peinture : si je n’enrichis pas l’homme de lettre
illantes du tout-puissant chasseur. Écoutez, ô Mécène, et vous aussi, heureux Auguste, ce qu’il faut à ce fils d’affranchi qu’o
88 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87
le temps où les souvenirs étaient vivants, formait l’à-propos le plus heureux de ses sujets et qui en devenait l’enrichissement
tiques. Ses disciples en profitèrent, et Racan le premier. C’était un heureux et facile génie que Racan, peut-être mieux doué,
s de ce temps-là, où régnaient les bergers de L’Astrée. Quelques vers heureux et d’un caractère vraiment rural et villageois, q
pagne, est plus brillant, plus travaillé ; il y porte cette curiosité heureuse , cette ciselure de diction qui ne l’abandonne jam
sincère dans sa plénitude, le calme, la tranquillité stable d’une vie heureuse , l’idéal d’une médiocrité domestique frugale et a
ber ». Les amateurs remarqueront, dans le rythme qu’il y emploie, une heureuse coupe de vers et un entrelacement de rimes plein
2. [NdA] Sans parler du passage célèbre et qu’on récite volontiers : Heureux qui vit en paix du lait de ses brebis , etc., voi
89 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472
i le genre humain dut le dernier beau siècle, le plus beau et le plus heureux peut-être de tous ceux qu’a enregistrés l’histoir
e n’y pas signaler encore quelques endroits tout littéraires et d’une heureuse richesse, où l’auteur est bien dans l’application
yverdun prend feu et lui répond (10 juin 1783) par l’aperçu d’une vie heureuse faite pour tenter ; il connaît bien son ami, il v
toujours, depuis que je vous ai connu, que vous étiez destiné à vivre heureux par les plaisirs du cabinet et de la société ; qu
sa voie, et Gibbon n’était pas intolérant en fait de manières d’être heureux  ; il savait que chaque nature a la sienne. Lord S
te Porten (sa cousine germaine, je crois) : « Combien je m’estimerais heureux , écrivait-il à la mère de cette jeune personne, s
us, monsieur, de former un de ces liens tardifs : le mariage qui rend heureux dans l’âge mûr, c’est celui qui fut contracté dan
90 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »
on ignore ainsi l’épanouissement varié auquel se livrent les natures heureuses  ; si, sous ce vent aride, les couleurs sèchent pl
nt lu aucun de ses trois ouvrages caractéristiques, et qu’un instinct heureux de fureteur ou quelque indication bienveillante n
t savant Mentelle. L’enfant s’inquiétait déjà de la jeunesse des îles heureuses , des îles faciles de la Pacifique, d’Otaïti, de T
atricienne du pays. Une demoiselle de la maison, qui s’y trouvait peu heureuse , connut le jeune étranger, s’attacha à lui ; des
t la lumière, dans la solitude, dans les airs et les eaux et la nuit… Heureux délire ! seul moment resté à l’homme !… Heureux c
les eaux et la nuit… Heureux délire ! seul moment resté à l’homme !… Heureux celui qui possède ce que l’homme doit chercher, e
les vérités les plus sévères sont encore avant les illusions les plus heureuses . Celui qui est homme sait choisir ou attendre ave
91 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »
que moi, mon ami ! comme vous êtes plus jeune, plus vertueux et plus heureux  ! Après avoir écouté Lélia, vous m’avez dit une c
ouloureux : « (7 mars 1833.) Mon cher Sainte-Beuve, j’aurais été bien heureuse de vous voir aujourd’hui, quand vous êtes venu. S
er.  « Je vous en souhaite autant, mon ami, et vous recommande d’être heureux le plus possible.  « George S. » « Vendredi. » « 
us voudrez, mon ami, je ne vous tourmenterai pas davantage. Êtes-vous heureux  ? Tant mieux ! j’en bénis le Ciel et trouve que v
occupations. Moi, j’ai été malade, mais je suis bien. Et puis je suis heureuse , très-heureuse, mon ami. Chaque jour je m’attache
mité m’est aussi douce que sa préférence m’a été précieuse… Vous êtes heureux aussi, mon ami… Tant mieux. Après tout, voyez-vou
ami, nous vous aimons quand même. Je voudrais que vous fussiez aussi heureux que moi, vous le méritez bien mieux. Donnez-moi d
92 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103
n torrent de rimes, il disait : Persuadé que l’harmonie Ne verse ses heureux présents Que sur le matin de la vie, Et que sans
n’a plus guère à parler. Après le Méchant, dans lequel il prouva une heureuse entente des tracasseries du monde, comme dans Ver
es du papillon. Je ne prétends pas dire que Gresset n’ait pas eu là d’ heureuses années embellies de succès légitimes ; des idées
n air, n’est pas moins vivement saisi ; cela prête à plus d’une scène heureuse et d’un intérêt assez comique ; mais la diction s
emuants : Que voulez-vous ? ce sont des gens qui ont la bêtise d’être heureux . Gresset, à même de choisir, préféra ainsi le bon
dait pardon. — Gresset se trompe, il n’est pas si coupable36 Un vers heureux et d’un tour agréable Ne suffit pas ; il faut de
ble, soit que, du fond de la Cilicie, il écrive à un de ses amis plus heureux , qui vit, comme il dit, à la lumière : « Urbem, u
93 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
sans cesse à faire jouir un plus grand nombre d’hommes des résultats heureux de mes efforts ; le pays, le peuple qui m’est inc
ssance ; et dans la carrière des succès, ce qu’il y a souvent de plus heureux , c’est la suite d’intérêts qui les précèdent, et
écrits est rarement contemporaine, mais alors même qu’on obtient cet heureux avantage, comme il n’y a rien d’instantané dans s
; comme le terme de leurs espérances leur est connu, ils doivent être heureux du moins à l’instant où ils l’atteignent ; mais c
urir en arrière, des abymes aussi vastes que l’étaient, en avant, les heureux champs de l’espérance. L’homme, jadis comblé de g
 ; on ne jouit point par effort des idées simples, il faut, pour être heureux par elles, un concours de circonstances qui éloig
94 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223
le, au moment où la société française tout entière sortait de son lac heureux et, en quelque sorte, de sa Méditerranée paisible
nts avec assez de physionomie et de vérité, des chapitres tout à fait heureux dans le genre tempéré, tels que la visite qu’on f
tc… » ; et aussi la peinture célèbre du printemps de Délos : « Dans l’ heureux climat que j’habite, le printemps est comme l’aur
uit des vagues montait à peine jusqu’à moi. En entendant ces nombres heureux et cette musique nouvelle unie à la couleur, on s
. Il avait eu jusque-là une existence des mieux arrangées et des plus heureuses  ; il la vit chaque jour se détacher pièce à pièce
roman. Il n’a pas assez d’imagination pour revenir, par une évocation heureuse , à la vérité historique vivante. Et pourtant, à d
95 (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »
bourbeuse. J’abonde dans cette idée ; seulement, comme les jours des heureux se ressemblent tous et que l’histoire en est plus
 ; il s’assoit à leur table. Laissons dire le romancier dans une page heureuse  : « Après dîner, Simiane essaya de faire causer
it congé de ses hôtes, il leur laissa l’idée qu’il était né pour être heureux , et qu’il mourrait ignoré et content au bord du l
accident qui projette une émotion intermittente et croissante dans l’ heureuse et monotone existence des amants : « A la fin d
ertain moment, comme après un doux et captivant séjour chez, des amis heureux , on se sentirait devenu autre, converti à leur ve
96 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Avertissement sur la seconde édition. » pp. 23-54
passons à celle des faits.   Quand on a vu que la plume n’étoit point heureuse , on a eu recours à d’autres armes. Pour s’épargne
stême Social, & tant d’autres systêmes qui ont déjà produit de si heureux effets parmi nous. D’un autre côté, on nous perme
qu’on nous attaquoit ainsi, nous pouvions nous flatter d’avoir fait d’ heureuses impressions. Les honnêtes gens applaudissoient à
néral à se le procurer. Nous avons vu en même temps, par son moyen, d’ heureuses révolutions s’opérer dans les esprits ; les Adora
ient favoriser. Nous espérons & nous avons lieu d’espérer que ces heureux commencemens seront bientôt suivis par de nouveau
97 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »
l’éditeur spécial des Parnassiens, et qui s’est fait de leur nom une heureuse étoile. D’âge de Parnassien, M. Paul Bourget, tou
e contemporain, le douloureux inquiet de La Vie inquiète, qui, fût-il heureux , a de ces pressentiments et de ces incertitudes :
s, et que sa poésie aurait manqué de ce qui touche le plus en elle : Heureux l’homme qui, jeune et le cœur plein de songes Meu
pas fait de mal Nos remords les plus vrais sont de pieux mensonges. Heureux encor celui pour qui tu te prolonges, Ô sainte Il
98 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — À mon ami M. Grimm » p. 89
leaux, mon ami, beaucoup de mauvais tableaux. J’aime à louer. Je suis heureux quand j’admire. Je ne demandais pas mieux que d’ê
Je suis heureux quand j’admire. Je ne demandais pas mieux que d’être heureux et d’admirer…
99 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255
e à Chamouny. Pour nous, à mesure que nous lisions les pages les plus heureuses de l’auteur genevois, il nous semblait retrouver,
aud, de jeunes cœurs poétiques dont la voix n’est pas sortie du cadre heureux , étroit pourtant, et qui, en face des doux et sub
ces sortes de choses. M. Töpffer nous paraît à ceci une contradiction heureuse , d’autant plus heureuse que ce n’est pas un roman
Töpffer nous paraît à ceci une contradiction heureuse, d’autant plus heureuse que ce n’est pas un romancier simplement issu de
la chaire de Belles-Lettres dans l’Académie, c’est du sein d’une vie heureuse et comblée, et comme unie en calme à son Léman, q
erger, les bois, si les plus humbles objets qui furent témoins de nos heureuses années ne se revoient pas sans une tendre émotion
La femme reste sans protecteur ; il l’épouse, il devient père, il est heureux  ; il écrit à son ami de Suisse, confident de ses
es… » Ceci me choque. Ce jeune homme, même guéri de ses regrets, même heureux , ne devrait jamais, ce me semble, plaisanter de l
d’un pain bis qui sent la noix. Les idiotismes s’en vont, on est trop heureux de les ressaisir ; on l’est surtout de les retrou
prend, il lance une pierre dans la mare et réveille du coup les trois heureux troublés. Lui-même, dans sa vie, il va éprouver q
ue nul n’apercevrait. Et qu’importe, si on avait le fond, si on était heureux et sage, si les dissipations de l’âme s’amortissa
100 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
de religieuses du monastère où elle était née, et de compagnes de son heureuse enfance, l’accompagnait à la cour. Mais une divin
ible. Sacountala réveille tous les souvenirs à demi effacés des temps heureux qu’elle a passés avec le héros dans les délices d
ui met une bourse dans la main.) Le pêcheur , transporté de joie. Ô heureux mortel que je suis ! Le garde. Tout fier des fa
hmanta. Que cette mutinerie m’enchante ! (Soupirant) Ah ! mille fois heureux les pères, lorsque, en soulevant dans leurs bras
ud. La quatrième règle concerne le dénouement ; il doit être toujours heureux , c’est-à-dire conforme à la justice et à la bonté
la charmante Sita dans une galerie de tableaux qui représentent leur heureuse enfance, et les chastes amours qui ont précédé le
tasient ensemble sur les scènes reproduites par le pinceau : « Jours heureux pour moi », s’écrie Rama à l’aspect de ces peintu
enfants, nous l’avons adopté à la fleur de notre âge, nous avons été heureux de languir dans ces ermitages au fond des forêts,
l à travers les branches ? Là nous ne sentions plus, tant nous étions heureux , que le temps nous échappait… » Des tableaux tr
ures qui retracent nos malheurs a troublé ses esprits… Ah ! qu’il est heureux celui qui, dans la peine comme dans le bonheur, p
présente à mon souvenir… Ces terribles ombres n’effrayaient pas Sita, heureuse de braver les horreurs de la forêt obscure avec R
/ 2685