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1 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
ation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce , de goût et de gaieté La gaieté française, le
r les destinées de la France, étaient dépourvus de toute apparence de grâce dans l’expression et de brillant dans l’esprit :
d’ambition on trouvait en France à se distinguer par le charme de la grâce et de la gaieté, et nous saurons pourquoi ce pays
eur avec la servitude, ils essayaient de se courber sans s’avilir. La grâce était, pour ainsi dire, dans leur situation, une
pports exigeaient une grande finesse dans l’esprit ; il fallait de la grâce dans le monarque, ou tout au moins dans les dépos
re les uns aux autres, et l’on multipliait les moyens d’y réussir. La grâce et l’élégance des manières passaient des habitude
isance et de la facilité. La gaieté piquante, plus encore même que la grâce polie, effaçait toutes les distances sans en détr
gâter le goût de toutes les nations de l’Europe, nuisit d’abord à la grâce française ; mais l’esprit, en s’éclairant, revint
furent les écrivains les plus naturels, et se montrèrent doués d’une grâce inimitable. Les Italiens et les Espagnols étaient
eul moyen d’obtenir les places éminentes du pouvoir. Non seulement la grâce et le goût servaient en France aux intérêts les p
onstances très rares, la puissance est de bon goût, le crédit a de la grâce , et les heureux sont aimés. La classe qui dominai
, mais les manières qui peuvent décider de la réputation ! Toutes les grâces forcées, toutes les prétentions vaines, sont d’in
étude qu’on parvenait au pouvoir en France : un bon mot, une certaine grâce , étaient souvent la cause de l’avancement le plus
il sera bien prouvé alors que ce qu’on appelait l’esprit français, la grâce française, n’était que l’effet immédiat et nécess
2 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
, et qui la suit de si près qu’on dirait qu’elle la précède. C’est la grâce de l’opinion publique, c’est le miracle de la mul
homme n’a plus rien en soit qui s’appartienne, Quand de ta volonté ta grâce a fait la sienne,             Le corps est mort,
ela me convienne, et si vous jugez qu’il me soit utile, faites-moi la grâce d’en user pour votre gloire ! mais si vous prévoy
je ne vous ôte rien du vôtre, parce que c’est de moi que vient toute grâce excellente et tout don parfait. Si je vous envoie
ntre ce que le philosophe appelle la nature et ce que Dieu appelle la grâce , c’est-à-dire le don intellectuel conquis par l’h
le Maître, observez bien les mouvements opposés de la nature et de la grâce . À peine peuvent-ils être discernés, si ce n’est
s filets et les séduit ; elle n’a jamais d’autre fin qu’elle-même. La grâce , au contraire, marche avec simplicité, et fuit ju
ênée, ni domptée, ni abaissée, ni soumise volontairement au joug : la grâce , au contraire, porte à la mortification, à résist
opre intérêt et considère quel avantage elle peut tirer d’autrui : la grâce , au contraire, examine, non ce qui lui est utile
urs. La nature aime à recevoir des honneurs et des respects ; mais la grâce est fidèle à renvoyer à Dieu tout honneur et tout
et toute gloire. La nature craint la confusion et le mépris ; mais la grâce se réjouit de souffrir des opprobres pour le nom
nom de Dieu. La nature aime l’oisiveté et le repos du corps ; mais la grâce ne peut être oisive, et elle embrasse le travail
et de beau, et elle a horreur de ce qui est vil et grossier ; mais la grâce se plaît aux choses simples et abjectes, ne dédai
riste d’une perte, s’irrite de la moindre parole injurieuse ; mais la grâce envisage les biens éternels, ne s’attache point a
e ; elle aime les choses en propre et pour son usage particulier : la grâce , au contraire, est charitable et communique ce qu
propre chair, pour les vanités et pour les courses oiseuses ; mais la grâce porte à Dieu et à l’exercice des vertus, renonce
voir quelque consolation extérieure pour contenter ses sens ; mais la grâce cherche à se consoler en Dieu seul, et à mettre t
qu’on fasse grand cas de ce qu’elle fait et de ce qu’elle donne : la grâce , au contraire, ne recherche aucun avantage tempor
ds, elle flatte les riches, elle applaudit à ses semblables : mais la grâce aime jusqu’à ses ennemis, et ne s’enfle point du
t bientôt de ce qui lui manque et de ce qui lui fait de la peine : la grâce supporte constamment la pauvreté. La nature rappo
le-même, elle ne combat et ne dispute que pour ses intérêts : mais la grâce rapporte toute chose à Dieu, qui en est la source
es qui puissent lui attirer des louanges et de l’admiration : mais la grâce ne se soucie point d’apprendre des choses nouvell
ous ses dons, comme celui qui les répand tous par pure charité. Cette grâce est une lumière surnaturelle et un don spécial de
ent spirituel. Plus donc la nature est assujettie et vaincue, plus la grâce se répand avec abondance ; et chaque jour, par ce
ntent soi-même : mais cette conduite est contraire à la nature, et la grâce seule peut y parvenir. La nature a toujours pour
enir. La nature a toujours pour fin de se satisfaire elle-même, et la grâce nous porte toujours à nous faire violence. La nat
La nature ne veut ni mourir, ni se captiver, ni être assujettie ; la grâce , au contraire, fait que l’âme se captive, se reti
e plus contraire. La nature veut toujours dominer sur les autres ; la grâce fait qu’une âme s’humilie sous la main toute-puis
our son propre intérêt, pour se contenter et pour s’établir ; mais la grâce ne travaille que pour l’intérêt de Dieu, et veill
aît à l’estime et aux louanges des hommes, qu’elle croit mériter : la grâce fait qu’on s’en croit toujours indigne, et qu’on
hique et sainte de Gerson dans cette opposition entre la nature et la grâce . Mais il y a deux choses qu’on ne sent pas avec l
té et l’onction ; la vérité, qui est la force ; l’onction, qui est la grâce des paroles. Donnons-en quelques exemples : La
moment, par notre négligence, ce qu’à peine avons-nous acquis par la grâce , avec un long travail. Que sera-ce donc de nous à
qui est de vous, ne l’imputez qu’à vous. Rendez gloire à Dieu de ses grâces , et reconnaissez que n’ayant rien à vous que le p
ls redescendent vers l’homme : Soyez donc reconnaissant des moindres grâces , et vous mériterez d’en recevoir de plus grandes.
ait ou qu’il permet tout ce qui nous arrive. Voulez-vous conserver la grâce de Dieu, soyez reconnaissant lorsqu’il vous la do
s des hommes. Le fils. Seigneur, il est vrai. Qu’il me soit fait, de grâce , selon votre parole. Que votre vérité m’instruise
Ô Père des miséricordes et Dieu de toute consolation ! je vous rends grâces de ce que, tout indigne que j’en suis, vous voule
t doux que vous éprouvez quelquefois est l’effet de la présence de la grâce , et une sorte d’avant-goût de la patrie céleste ;
eprenez un courage plus grand dans l’espérance d’être soutenu par une grâce plus forte ; et gardez-vous surtout de la vaine c
3 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
s l’âme toute la rigueur d’un Spartiate, eut dans l’esprit toutes les grâces d’un Athénien. Cette grâce, cette expression douc
n Spartiate, eut dans l’esprit toutes les grâces d’un Athénien. Cette grâce , cette expression douce et légère qui embellit en
a Fontaine presque seul eut dans ses vers (car Racine connut moins la grâce que la beauté) ; dont aucun de nos écrivains en p
, ni cet instrument facile et souple qui la peut rendre ; enfin cette grâce , ce don si rare et qu’on ne sent même qu’avec des
s dans la Grèce le caractère général des arts. Depuis peu de temps la grâce avait introduit dans les ouvrages des artistes ce
plaît dès qu’on peut la connaître. Il s’était ouvert une école où la grâce adoucissait les beautés sévères que la correction
ses ouvrages, sur le Cupidon de Thespis, sur la Vénus de Gnide, cette grâce inimitable qui faisait le caractère de son génie.
de, cette grâce inimitable qui faisait le caractère de son génie. Les grâces dans le même temps avaient, au rapport des ancien
ante pureté de la nature qui enchante sans le savoir, qui fait que la grâce glisse légèrement sur les objets et les éclaire c
lon. On trouve dans tous les deux la même douceur de style, les mêmes grâces , des vues de politique profondes, l’amour des loi
ec Socrate ; mais celui-ci travailla quelque temps, et fit même trois Grâces qui furent longtemps célèbres, et parce qu’elles
tère, il mêla partout la philosophie à la légèreté, et la satire à la grâce . Parmi la foule de ses ouvrages, on a de lui un é
4 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
ut, d’un certain temporel, d’une vie, et de cette fortune et de cette grâce qui consiste à être malheureux d’une certaine sor
tte ouverture laissée au destin, ce jeu, cette ouverture laissée à la grâce , ce désistement de soi, cet abandonnement au fil
une race neuve, dans tant d’innocence et tant de pureté, dans tant de grâce et de désarmement, dans cette moelle et dans cett
ée quelle est donc cette vertu profonde ; et surtout quelle est cette grâce profonde. N’est-ce pas la vertu même et la grâce
out quelle est cette grâce profonde. N’est-ce pas la vertu même et la grâce du désarmement de l’ombre. N’est-ce pas la grâce
la vertu même et la grâce du désarmement de l’ombre. N’est-ce pas la grâce même du détendement de la nuit. Les lettres ne so
e. C’est d’avoir une âme habituée. On a vu les jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables de la grâce pénétrer un
oir une âme habituée. On a vu les jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables de la grâce pénétrer une mauvaise âme
a vu les jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables de la grâce pénétrer une mauvaise âme et même une âme pervers
qui était habitué. Les cures et les réussites et les sauvetages de la grâce sont merveilleux et on a vu gagner et on a vu sau
défauts de l’armure de l’homme, les défauts de la cuirasse par où la grâce peut pénétrer dans la cuirasse de la dureté de l’
ché même sont précisément les points d’articulation des leviers de la grâce . Par là elle travaille. Par là elle trouve le poi
rai un phénomène du même ordre se produit dans l’administration de la grâce . Ou plutôt je dirai : Cette différence, cette div
u’on est dans la physique du poids, de la quantité, l’abondance de la grâce coule comme une abondance. Elle coule même, on pe
elle baigne, elle pénètre. Tout homme qui a quelque expérience de la grâce , en lui-même, dans le prochain, connaît ces irrés
viennent tant de manques que nous constatons dans l’efficacité de la grâce , et que remportant des victoires inespérées dans
e éternellement mal fermée. Ils ne présentent point cette entrée à la grâce qu’est essentiellement le péché. Parce qu’ils ne
ale ne sera pas essuyé.   Les « honnêtes gens » ne mouillent pas à la grâce .   C’est une question de physique moléculaire et
qu’on nomme la morale est un enduit qui rend l’homme imperméable à la grâce . De là vient que la grâce agit dans les plus gran
un enduit qui rend l’homme imperméable à la grâce. De là vient que la grâce agit dans les plus grands criminels et relève les
s’ils sont malheureusement enduits de morale, sont inattaquables à la grâce , inentamables. C’est qu’elle commence par ne pas
on comme ce qu’on nomme la morale. La morale enduit l’homme contre la grâce . Et rien n’est aussi sot, (puisque rien n’est aus
is. On peut presque dire au contraire que tout ce qui est pris par la grâce est pris sur la morale. Et que tout ce qui est ga
ela même recouvert de cet enduit que nous avons dit impénétrable à la grâce . (C’est la même maladie que de mettre ensemble la
ropriété. La morale nous fait propriétaires de nos pauvres vertus. La grâce nous fait une famille et une race. La grâce nous
de nos pauvres vertus. La grâce nous fait une famille et une race. La grâce nous fait fils de Dieu et frères de Jésus-Christ)
ue l’on disait quand on savait parler français quand on disait que la grâce touche les cœurs. Ce qui implique aussi et par là
œuvre d’effectuer. C’est une œuvre de nature et ensemble une œuvre de grâce . C’est une œuvre de vie intérieure et ensemble de
ute la philosophie antique. Toute la sagesse aux prises avec toute la grâce (et comme il a bien montré qu’en effet de tout ce
y a dans le monde c’est la sagesse qui est la plus impénétrable à la grâce ). Et aussi tout le secret de la légation du monde
c’est la formule de l’attaque, de l’atteinte, de la pénétration de la grâce . Mais elle implique si l’on veut que celui qui y
Il est une proposition de l’histoire ou plutôt de la chronique de la grâce . Il est une proposition de monument, de reconnais
ce qui arrive, de ce qui se produit dans la réalité de l’usage de la grâce . Je veux dire doublement de l’usage que nous en f
C’est l’histoire d’un martyr et d’un saint. C’est la floraison de la grâce et c’est la fructification du sang. Notre malheur
re de ce qui n’est pas même pécheur. Corneille nous montre comment la grâce agit, comment elle surprend, comment elle saisit,
pas. Corneille triomphe. S’il s’agit de considérer les ravages de la grâce , tout est merveille. Et tout sera émerveillement.
s de Corneille est gracieux lui-même. Il s’agit de montrer comment la grâce opère. Notre pauvre propos au contraire, et au co
. Il est disgracieux. Il s’agit malheureusement de montrer comment la grâce n’opère pas. Tant qu’on est du côté de la grâce c
de montrer comment la grâce n’opère pas. Tant qu’on est du côté de la grâce ce ne sont que merveilles et éblouissements. Il r
e malheureusement à se demander pourquoi tout n’est pas du côté de la grâce . Je me rends bien compte moi-même, qu’on le croie
arle pas seulement de son génie qui fut un don unique et lui-même une grâce unique dans l’histoire du monde. Je parle de la m
leure part. Il a pris tout un monde avant le premier éclatement de la grâce . Ou plutôt il s’est donné le monde (car c’est tou
ère toujours le même monde). Corneille s’est donné le printemps de la grâce . Et même cette première aube du printemps qui pas
Il s’est donné ce premier éclatement dans le monde du bourgeon de la grâce . Il s’est donné le monde avant le premier éclatem
e la grâce. Il s’est donné le monde avant le premier éclatement de la grâce , et il n’avait plus qu’à nous représenter ces mer
ntraint à examiner les limitations c’est-à-dire les manquements de la grâce . Corneille prenait le monde si je puis dire avant
orneille prenait le monde si je puis dire avant le commencement de la grâce . Il avait donc tout à gagner. Et rien à perdre. I
sent pour toujours. Ce qui revient à dire, et très simplement, que la grâce même, comme entrante dans le monde, comme s’intro
traite aux conditions générales de l’homme et du monde et que pour la grâce aussi et pour la révolution chrétienne c’est le c
e et peut-être et sans doute incluse, loyalement et sans tricherie la grâce a été faite temporelle et historique, loyalement
fondes, sur les difficultés centrales et axiales de ce problème de la grâce qui est sans doute lui-même le plus profond probl
lui-même le plus profond problème chrétien.   Dans ce problème de la grâce Corneille s’est réservé, Corneille s’est donné la
roblème de la grâce Corneille s’est réservé, Corneille s’est donné la grâce même et il ne nous a malheureusement laissé que l
malheureusement laissé que la disgrâce. Il s’est donné la part de la grâce et il ne nous a malheureusement laissé que la par
part de la disgrâce. Il s’est attribué la merveilleuse démarche de la grâce , il ne nous a laissé que les disgrâces et les ing
la liaison profonde, la triple liaison profonde de la liberté avec la grâce et avec la vie. Et qu’il y a une gratuité commune
ment de l’habitude qui empêche désormais l’âme d’être mouillée par la grâce . Toute la matière spirituelle pour ainsi dire, to
mémoire, de l’habitude, du vieillissement, du durcissement à la mort. Grâce à Bergson et grâce à la pensée bergsonienne quand
i rend, qui finit par rendre une âme impénétrable aux infusions de la grâce . C’est dire que par là et en cela nous connaisson
là et en cela nous connaissons le mécanisme de cette limitation de la grâce , ou enfin de l’action de la grâce, qui est devenu
mécanisme de cette limitation de la grâce, ou enfin de l’action de la grâce , qui est devenu, qui fait présentement l’objet de
Et ici nous retrouvons, nous rejoignons cette profonde liaison de la grâce et de la liberté, du gracieux et du gratuit, cett
du gracieux et du gratuit, cette mutuelle exigence irrévocable de la grâce et de la liberté. Du bois mort est du bois extrêm
y a plus un atome de place ; pour la liberté et conjointement pour la grâce . C’est une âme où il n’y a plus un atome vacant.
(spirituelle) qui soit libre pour la liberté et conjointement pour la grâce . Une âme morte est une âme qui a succombé sous l’
mort. Elle est la source et le germe. Elle est le jaillissement et la grâce . Elle est le cœur de la liberté. Elle est la vert
oute naissance spirituelle. Elle est la source et le jaillissement de grâce , car elle est celle qui constamment dévêt de ce r
innombrables. Elle est l’agent toujours jeune de la création et de la grâce . Elle est donc l’agent le plus direct, le plus pr
es moisiraient. Une seule n’a rien reçu, que d’être celle sans qui la grâce vieillirait dans le monde. Et on peut presque dir
e des Apôtres. Il n’est même pas chargé de formuler une théorie de la grâce . Et il n’est même pas chargé d’avoir découvert la
ns de montrer, et vraiment sans le faire exprès, que la théorie de la grâce et du jaillissement, hermétiquement articulée dan
eut-être pas besoin de se rappeler, quand il veut décerner une grande grâce de pensée, qu’il y a toujours là, et qu’il a touj
vons les ressources du langage bergsonien, Corneille s’était donné la grâce . Et il ne nous a laissé que l’habitude. Il s’étai
t il ne nous a laissé que l’habitude. Il s’était donné le monde de la grâce . Et il ne nous a laissé que le monde de l’habitud
n inhabitué à Dieu ; et les immenses et les incroyables ravages de la grâce dans un monde inhabitué. Il nous a laissé un mond
ssé un monde habitué à Dieu et les incroyables manques de prise de la grâce dans un monde habitué.   Quand on connaît un peu
prise de la grâce dans un monde habitué.   Quand on connaît un peu la grâce , quand on en a quelque expérience, fût-elle histo
t-elle je dirai littéraire, le problème n’est pas dans l’action de la grâce . Il est dans son inaction. Il est dans les limita
es preuves des autres. Pour qui a quelque idée de ce que c’est que la grâce , le véritable problème n’est pas de la grâce. Le
e de ce que c’est que la grâce, le véritable problème n’est pas de la grâce . Le véritable problème est de la disgrâce et de l
à-dire des limitations et des inactions et des manques de prise de la grâce . C’est comme les célèbres preuves de l’existence
ction de Dieu. Deux limitations, deux manquements (de l’action) de la grâce . Ou plutôt la volonté de Dieu a créé, s’est créé
ellement jeune la liberté de l’homme s’articule hermétiquement sur la grâce pour la vie éternelle et pour le salut. Le résult
end sur la nouveauté, sur la liberté de l’homme est pris ainsi sur la grâce et prépare l’amortissement et la mort. Tout cet e
lissement empêche de jouer la libre articulation de la liberté sur la grâce et ainsi il empêche, et d’autant, la grâce de pre
ation de la liberté sur la grâce et ainsi il empêche, et d’autant, la grâce de prendre sur la liberté.   (Dans toutes les pen
tant de causes, avait gardé une certaine loyauté de jeune homme et de grâce , une certaine naïveté native incroyable. Et qu’il
monde même de la liberté. Et ainsi que ce serait le monde même de la grâce . Jamais l’Allemagne ne referait une France. C’est
st une question de race. Jamais elle ne referait de la liberté, de la grâce . Jamais elle ne referait que de l’empire et de la
y ait dans cette malheureuse liberté un grand secret. Une vertu. Une grâce . Une force merveilleuse. Un (autre) ordre. Je ne
vigueur propre, un jaillissement, une espérance et pour tout dire une grâce et un secret de destination. De tout temps les de
ation du salut et qui s’articule hermétiquement sur la gratuité de la grâce . (Dieu veut être aimé librement). Il y a cette ju
ne paraissent pas dans le secret du monde marqués pour une si grande grâce . Dans l’éternel débat de ceux qui sont vainqueurs
feu. Elle est, elle reste différente, marquée aux yeux de tous par la grâce auguste du combat. Un hasard en est cause : l’hér
Elle pensait trouver un roi de baronnage et de courtoisie, un roi de grâce et de chevalerie, un roi de croisade et de chréti
t elle trouva un roi de tremblements. Elle était venue vers un roi de grâce . Et elle trouva un pauvre négociateur. Elle était
stante comparaison de beauté. Une immense et constante comparaison de grâce et de force. Le combat de Rodrigue et du comte ét
e ses avantages naturels qui sont les avantages de sa nature et de sa grâce . Ce n’est pas lui qui a peur que Dieu ne soit pas
l n’a pas des brèches. C’est le total dévêtement et désarmement de la grâce . Il n’en met pas quand même. Il n’est peut-être p
ffit point d’abaisser la nature pour s’élever dans la catégorie de la grâce . Il ne suffit point d’abaisser le monde pour mont
obale qui fait le parti dévot. Parce qu’ils n’ont pas la force (et la grâce ) d’être de la nature ils croient qu’ils sont de l
force (et la grâce) d’être de la nature ils croient qu’ils sont de la grâce . Parce qu’ils n’ont pas le courage temporel ils c
i dévot Corneille a été merveilleusement et totalement gardé, par une grâce unique, dans tout Polyeucte. Nulle part et en auc
. Ni le saint ; ni le martyr ; ni Dieu. Ni l’homme. Ni la foi ; ni la grâce  ; ni Dieu. Nul ne sera diminué pour que les autre
e. Rien de monstrueux. Rien qui ne soit français et chevaleresque. La grâce s’élèvera de toute sa hauteur au-dessus de la nat
ur chrétienne, le maximum de la nature au point de vue de recevoir la grâce , le maximum du héros (et du martyr) au point de v
t un homme habitué à tout ; et par conséquent qui ne mouille pas à la grâce  ; et sur qui la grâce n’a aucun point de prise. S
out ; et par conséquent qui ne mouille pas à la grâce ; et sur qui la grâce n’a aucun point de prise. Sévère est un homme hab
tration. C’est le seul point par lequel nous puissions espérer que la grâce puisse passer jamais. C’est ainsi aussi notre seu
e des plus fréquentes, et une des essentielles, de l’éclatement de la grâce . Si l’habitude est ce qui introduit l’amortisseme
de la grâce. Si l’habitude est ce qui introduit l’amortissement de la grâce , le scandale à l’envers, le scandale dans le bon
scandale dans le bon sens est tantôt le point d’éclatement même de la grâce , tantôt le point de pénétration que pour on ne sa
e le zéro de mémoire, le zéro de flétrissure, le zéro d’habitude. Une grâce totale. Une grâce neuve. Et si je puis le dire un
re, le zéro de flétrissure, le zéro d’habitude. Une grâce totale. Une grâce neuve. Et si je puis le dire une grâce jeune. Car
abitude. Une grâce totale. Une grâce neuve. Et si je puis le dire une grâce jeune. Car l’éternité même est dans le temporel.
grâce jeune. Car l’éternité même est dans le temporel. Et il y a des grâces neuves et des grâces qui seraient comme vieillies
ternité même est dans le temporel. Et il y a des grâces neuves et des grâces qui seraient comme vieillies. Ou si l’on veut enc
dans la catégorie du bonheur, qui est la même que la catégorie de la grâce . Comme saint Louis, il ne se bat qu’aux frontière
du monde chrétien, qui fut ce que j’ai nommé comme une jeunesse de la grâce . Il n’eut affaire qu’à cette naissance du monde q
ureuse. Et dans la catégorie de l’honneur. Et dans la catégorie de la grâce . Et c’est pour cela qu’il faut mettre ensemble Po
rées. Les uns, Polyeucte et saint Louis, ont été tellement comblés de grâces qu’ils n’ont jamais souffert autrement et ailleur
e d’Arc, Jésus ont été tellement comblés en plus d’une autre sorte de grâce , d’une sorte de grâce de disgrâce, qu’ils ont sou
tellement comblés en plus d’une autre sorte de grâce, d’une sorte de grâce de disgrâce, qu’ils ont souffert aussi, qu’ils on
ureux. Car toute guerre étrangère ne sort point de la catégorie de la grâce . Mais dans toute guerre civile il y a un point de
st sainte. Elle est dans la catégorie du bonheur, de l’honneur, de la grâce . Sa souffrance n’est ni monstrueuse, ni affreuse,
tellement dans la catégorie d’être heureux et dans la catégorie de la grâce que l’on pourrait presque dire que déjà ils ne so
oit le ciel autant que le saint Louis et autant que le Polyeucte. Une grâce inouïe, une grâce singulière, une grâce plus qu’é
que le saint Louis et autant que le Polyeucte. Une grâce inouïe, une grâce singulière, une grâce plus qu’éminente, une grâce
autant que le Polyeucte. Une grâce inouïe, une grâce singulière, une grâce plus qu’éminente, une grâce outreplacée, outrepos
e grâce inouïe, une grâce singulière, une grâce plus qu’éminente, une grâce outreplacée, outreposée, outresituée a été donnée
est tout de suite la mort. Et même il ne se le propose pas. C’est une grâce qu’il reçoit, et instantanément un couronnement d
s. C’est une grâce qu’il reçoit, et instantanément un couronnement de grâce  : Du premier coup de vent il me conduit au port.
l est pour lui l’événement. Et c’est un événement immédiat. C’est une grâce qui lui vient. Et qui lui vient instantanée. Il a
saire, puisque seule elle s’articule exactement sur la gratuité de la grâce , eût été liée pour un seul homme et que ce fût po
, mais uniquement et éminemment dans le commun royaume de la gratuite grâce et de la gratuite liberté. En un mot c’est de l’o
loi sur l’ancienne loi, du monde chrétien sur le monde antique, de la grâce sur la nature, des Évangiles sur les prophéties n
ous remercie. — Peut-être même sur une contradiction. — Je vous rends grâces . — D’ailleurs le texte de l’histoire du petit po
5 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »
t pas peur de verser dans toutes les ornières, de se risquer avec une grâce incomparablement audacieuse et… heureuse sur les
haleine, sauve les défauts d’une composition encore malassurée par la grâce des détails, qui sauve toujours tout ; car nos li
ve toujours tout ; car nos livres ressemblent à nos âmes, et c’est la grâce surtout qui donne le Paradis De la grâce ! elle e
lent à nos âmes, et c’est la grâce surtout qui donne le Paradis De la grâce  ! elle en a ici comme elle en avait là-bas, — à l
 à la Vie Parisienne ; mais puisque je suis en train de critiquer, sa grâce d’ici n’est que la moitié de sa grâce de là-bas.
suis en train de critiquer, sa grâce d’ici n’est que la moitié de sa grâce de là-bas. C’est la grâce attendrie et mélancoliq
r, sa grâce d’ici n’est que la moitié de sa grâce de là-bas. C’est la grâce attendrie et mélancolique qu’elle avait aussi à l
t au plus délicat du cœur ; mais malheureusement ce n’est plus ici la grâce gaie, qui effleurait, sans se cabrer, les choses
e et mieux prouver sa force… Mais la force, chez les femmes, c’est la grâce , et pour avoir toute leur grâce il leur faut les
s la force, chez les femmes, c’est la grâce, et pour avoir toute leur grâce il leur faut les deux bras… Que dis-je ? Il les l
mant. Il n’y avait qu’une femme qui, après lui, pût y mettre d’autres grâces et d’autres élégances. Il n’y a que des femmes qu
6 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186
rle Vanloo Il y a deux tableaux de ce maître. On voit dans l’un Les Grâces enchaînées par l’Amour ; dans l’autre L’Aîné des
ds six pouces de haut sur six pieds, trois pouces de large. Les trois Grâces l’occupent presque tout entier. Celle qui est à d
ésente de face. Ah ! mon ami, quelle guirlande ! quel Amour ! quelles Grâces  ! Il me semble que la jeunesse, l’innocence, la g
s un bouton de rose ? Le peintre n’a pas connu ces beautés. Celle des Grâces qui occupe le milieu de sa composition, et qu’on
ieu de cette taille élégante et légère qui convenait à son âge, cette Grâce est toute d’une venue. Sans s’entendre beaucoup e
e vue de soutenir ce coloris un demi-quart d’heure. Je vous dirai des Grâces de Vanloo ce que je vous disais, il y a deux ans
7 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77
sonne agréable et distincte qui nous le peignît avec vivacité et avec grâce , et qui ne peignît que cela. Il serait facile de
de Caylus elle-même ne fut pas sans tenir de ce grand aïeul : sous sa grâce de femme et sous son air d’ange, elle a l’esprit
, on se dit qu’il n’est rien de tel encore qu’une race forte quand la grâce s’y mêle pour la couronner. Née en 1673, dans le
c’est-à-dire avec goût, avec exactitude et en perfection. Toutes ces grâces négligentes et un peu légères, qui auraient couru
i touchant, si parlant, jamais une fraîcheur pareille, jamais tant de grâces ni plus d’esprit, jamais tant de gaieté et d’amus
ant ensemble la dévotion, les bienséances, la liberté d’esprit et les grâces de la société, dans cette parfaite et un peu conf
sément, de beaux yeux où éclatent l’agrément et l’esprit : en tout la grâce et la distinction même. Que dirai-je encore ? cet
ait des plaisanteries, s’il daignait faire un conte, c’était avec des grâces infinies, un tour noble et fin que je n’ai vu qu’
messied nécessairement, et tout ce qui est peiné ne saurait avoir de grâce . » Voilà ce que disaient les Quintilien et les Gé
pour mieux rendre cette joie de l’esprit et cette pure ivresse de la grâce qu’on ressentait insensiblement près d’elle. Car,
t La Fontaine. Je n’insisterai pas pour démontrer plus longuement ces grâces légères de l’auteur dans le petit livre de Souven
illets écrits d’une chambre à l’autre), déployer tout ce qu’elle a de grâce et de gentillesse pour fléchir sa tante, pour l’a
ne et environne sa quenouille en l’envoyant : Que n’ai-je toutes les grâces d’un esprit léger pour introduire dans votre soli
intenon, n’avait cessé de faire valoir son amie, depuis sa rentrée en grâce auprès de sa tante ; elle varie ses louanges sur
8 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
littéraires et politiques, de l’audace sans mesure, de la gaieté sans grâce , et de la vulgarité avilissante qu’on a voulu int
tout le naturel, toute la simplicité nécessaire à la perfection de la grâce , n’empêchait pas de veiller avec une attention co
atiques, quelque remarquables qu’elles soient par la perfection de la grâce  ; leur despotisme entraînerait de graves inconvén
Partie de cet ouvrage toutes les causes qui ont donné naissance à la grâce française ; il n’en est aucune qui subsiste maint
uppose admet la liberté et l’égalité politique. Les modèles pleins de grâce que nous avons dans la langue, pourront servir de
fine et juste, qui seule donne aux écrits, dans le genre léger, cette grâce de convenance et ce mérite de goût tant admiré da
s, et n’inspirent pas ces habitudes de tous les jours, qui font de la grâce et du goût votre propre nature, sans que la réfle
plus de simplicité, et ne risque point, pour ranimer l’attention, ces grâces maniérées que réprouve le goût naturel. Un tour d
ailleurs il faut, pour réussir dans ce genre dangereux, qui réunit la grâce des formes à la dépravation des sentiments, une f
tact le plus délicat est nécessaire pour donner à l’immoralité cette grâce , sans laquelle les hommes même les plus corrompus
e son rang même, que ne développe pas l’éducation de l’égalité. Cette grâce , tout à la fois imposante et légère, ne doit pas
moins en littérature aux objets qui appartiennent exclusivement à la grâce des formes. Ce que notre destinée a eu de terribl
9 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ces de l’espèce humaine, ils ont négligé d’en raconter les mœurs, les grâces , les élégances, les ridicules, si bien que c’est
siècle heureux ! À son tour, il a prodigué la faveur, l’autorité, la grâce et le charme. Il a rempli l’Univers de ses armes,
ils sont des hommes ! » Pis que des hommes, ils étaient des paysans. Grâce à Dieu, grâce au soleil fécondant de 4789, et grâ
age, dans ces pages où son souvenir apparaît, à chaque ligne, avec la grâce et le charme que nous trouvons encore à contemple
hoses impossibles, tant nous étions habitués à ne pas douter de cette grâce inépuisable et de cette jeunesse éternelle ! Elle
ançais dont elle était la gloire et l’orgueil, cette femme de tant de grâce , d’élégance et d’esprit, qui était restée parmi n
ces de la grande comédie. Adieu aussi à l’esprit un peu maniéré, à la grâce , à la recherche de Marivaux, dont cette femme éta
anach que la blancheur de ces belles dents, la vivacité du regard, la grâce de la démarche, et toutes les jeunesses extérieur
it, s’en est consolée bien vite en redoublant de jeunesse et de bonne grâce . Elle a été si longtemps ce qu’on appelle une jeu
ent les années de cette femme, et qui ne lui tiennent compte ni de sa grâce , ni de son esprit, ni de son élégance, ni de son
l y avait en effet à son ombre, une beauté naissante, un sourire, une grâce , une promesse, quelque chose qui lui ressemblât,
dre que nous sachions ce que tu as vécu. L’esprit, le génie, la bonne grâce et l’éclat de l’esprit, la verve, et la passion,
ure ; elle a attendu longtemps sa beauté, son esprit, sa jeunesse, sa grâce , son charme enfin. Pendant très longtemps, ce mêm
même dans sa vie ; celui-là bienveillant, aimable, charmant, plein de grâce , d’élégance et d’abandon. — L’un qui soutenait ma
nde qui aient eu le plus d’esprit, il y en ait une seule qui pour les grâces , les élégances et l’art intime du beau dire, ait
le monde, comme l’entendait, comme la faisait Molière, ont-ils trouvé grâce et faveur parmi les partisans les plus dévoués de
lle Mars revint sous la cornette, sous la robe toute simple, sous les grâces naïves et contenues de Lisette. — Elle avait lais
s pour la dernière fois ! Hélas ! il y avait tant de calme et tant de grâce dans son jeu, elle avait si bien réuni, en un seu
ique de ce temps-ci un aspect tout nouveau, une forme inattendue, une grâce inespérée. — Elle a fait, mademoiselle Mars, de l
s, les fautes, les défauts, les impuissances, elle s’est attachée aux grâces , aux beautés, aux promesses que fait le présent à
l ! Elle avait appelé à son aide tout ce qui lui restait de force, de grâce , de charme, de beauté ! Jamais son esprit n’avait
nement, qui obéissent à toutes les règles du goût, du bon sens, de la grâce , du sentiment. À coup sûr, ce n’était pas là un a
tant de pitié et tant de terreurs. Elle a emporté avec elle sa belle grâce , ses élégances et les ressources infinies d’un es
teur aime le repos et le contraste), où se fait sentir, dans toute sa grâce et dans tout son charme, le repos rustique ! Cett
10 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Récamier »
ait charmante », ou : « elle était vertueuse », ou : « elle avait une grâce infinie ». Mais, quand on ne grasseye ou qu’on ne
re quel était ce charme, quelle était cette vertu, quelle était cette grâce , qui faisaient de Madame Récamier : « Madame Réca
me Récamier : « Madame Récamier », parmi tous les charmes, toutes les grâces et toutes les vertus ! Il fallait montrer que par
t moins et plus que l’esprit, qui était le tact de l’âme à travers la grâce corporelle. Ainsi elle fut aimée de cette ardente
cet autre diamant de la poitrine, mais un peu de bonté dans un peu de grâce , et en voilà assez pour le ravissement de l’human
mait mieux la blessure. Enfin, toujours, toujours, elle approchait la grâce si près de la vertu, que son ami Mathieu de Montm
e, le buste, le portrait, sont peut-être impossibles à faire ; car la grâce est une ondoyance et le mouvement ne se fixe pas.
. Quand il est fixé, il n’est plus ! Telle elle était, cette femme de grâce immortelle, charmante en cheveux blancs et aveugl
était joli, on se consolerait peut-être, mais le pied n’est plus ; la grâce , la beauté, la figure de la femme qui faisait cro
11 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
sens profond quand la réflexion l’analyse. La jeunesse de tout est la grâce de l’être. Tout le monde l’aime, tout le monde lu
l’aime-t-on ? pourquoi lui sourit-on ? C’est que la jeunesse est une grâce , c’est qu’elle est une espérance, disons plus, c’
s, c’est qu’elle est une promesse. Si la jeunesse reste éternellement grâce , elle ne sera jamais force ; si elle reste éterne
le entre Hamilton, Saint-Évremond et Alfred de Musset ; cœurs de même grâce , esprits de même sève, philosophes de même insouc
etagne. L’amitié solide, l’amour respectueux, la liberté d’esprit, la grâce de l’entretien, l’oisiveté d’habitude, le travail
e du bonheur passé. Saint-Évremond avait naturalisé la légèreté et la grâce françaises en Angleterre. Il lui avait appris à b
t-Évremond, disaient les éditeurs aux auteurs, nous vous payerons ces grâces sans poids au poids de l’or. » Cinq volumes multi
dans les bibliothèques ; c’est un malheur pour l’esprit français. Les grâces indéfinissables de ce style sont ensevelies dans
i a du grec l’atticisme. Il y soulève les idées métaphysiques avec la grâce d’un enfant d’Athènes jouant sous les portiques a
x osselets, pendant que Platon y pérore ou qu’Alcibiade y promène ses grâces pour séduire les Athéniens. En recherchant bien d
si vous n’aviez pas le caractère, vous n’auriez pas le livre. Car la grâce est un don gratuit de la nature. Les poètes de ce
, ce ne fut pas par ignorance, mais par cette indolence qui n’est une grâce que parce qu’elle plie. Ce succès éclatant à la f
mé nous-même. Nous ne l’avons jamais vu remplacé ; c’était une de ces grâces dont on ne peut se passer, une de ces inutilités
son esprit. Molle atque facetum  ! XIV Cette faiblesse, cette grâce , cette adolescence perpétuelle de caractère étaie
servé, dans sa corruption précoce et malfaisante, quelque chose de la grâce et du parfum de son innocence. Don Juan, en un mo
avire de chavirer dans le roulis des vagues. Son âme, qui n’était que grâce , flexibilité et souplesse comme son talent, s’inc
Musset désirait mourir ; il disait à son excellent frère, homme d’une grâce aussi tendre, mais d’une raison plus saine que lu
de Byron, de Heine, de Musset ? Une foule d’imitateurs grimaçant des grâces , naturelles chez ces grands artistes, affectées c
e ! un jeu, en un mot, au lieu d’un talent ! un effort, au lieu d’une grâce  ! un caprice, au lieu d’une âme ! une profanation
ges de ton poète favori, pour apprendre de lui comment on délire avec grâce , et déchires-en ensuite plus de la moitié, pour a
12 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »
de conserver la paix avec les hommes, mais Voltaire avait bien de la grâce pour se soucier de Nicole, lui qui ne croyait ni
entier, être, réflexion, liberté, n’existe que sur le piédestal de la grâce , de même (littérairement), il ne vit que par elle
t), il ne vit que par elle, dans un autre sens. Les œuvres dénuées de grâce ne durent pas, — et, comme les ossements arides n
usement il peut faire du bien à quelques âmes Il a le charme, il a la grâce , — ce rien de la grâce que n’avait pas Nicole, et
u bien à quelques âmes Il a le charme, il a la grâce, — ce rien de la grâce que n’avait pas Nicole, et avec lequel on solde t
13 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français et de la question des Anciens et des Modernes »
ète lui-même, auteur d’idylles et d’épigrammes amoureuses remplies de grâce ou de flamme, il réunissait toutes les conditions
de Léonidas. Platon est resté fidèle à son grand goût jusque dans la grâce de ses épigrammes ; par exemple : Laïs consacre
voit vengé, car il a suffi d’une ou de deux saisons pour lui ôter sa grâce première : « Tu te souviens sans doute, tu te so
sser respirer de ses maux ce mortel de tant de douleur. » Il demande grâce pour le héros torturé, tant il prend au sérieux l
e ; se tenant à son métier jusqu’à l’aurore, elle parcourait avec les Grâces le stade de Minerve, dévidant d’une main tremblan
de la bonne Platthis, qu’il a accompli et « parcouru en compagnie des Grâces le stade de Minerve ! » III. Pourtant, si Léonida
e chérie, ô Terre ! Il se plaisait avant tout au commerce délicat des Grâces , et il était dans la mémoire de tous, Aristocratè
i s’adresse au voyageur, l’avertit de prendre garde te renseigne avec grâce  : « Ne bois pas, ô Passant ! l’eau chaude et vas
brebis à longues laines, accordez à Clitagoras, de par la Terre, une grâce légère mais bien douce, faites-le par égard pour
le tertre funéraire. Il y a même pour les morts, il y a de ces bonnes grâces mutuelles, et qui sont chères encore à ceux qui n
rendez, rendez, hélas ! Par Cybèle et Cérès, et sa fille adorée, Une grâce légère, une grâce sacrée. Naguère, auprès de vous
élas ! Par Cybèle et Cérès, et sa fille adorée, Une grâce légère, une grâce sacrée. Naguère, auprès de vous, elle avait son b
14 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »
te d’or en secouant ses jabots de dentelle, qui a tout ensemble de la grâce , de l’impertinence et de la grandeur. Si les homm
avons été dupes d’une mystification combinée, c’est par le ton, cette grâce suprême, que l’auteur de ces Mémoires nous a pipé
Volupté a-t-il bien vu et pouvait-il bien voir, sous son extérieur de grâce patricienne, cette femme qui répugne au pastel et
tourné sur les hauts talons de ses mules, et tous ceux qui aiment la grâce même dans l’impertinence, lui auraient pardonné.
i aiment la grâce même dans l’impertinence, lui auraient pardonné. La grâce et le bon sens, précieux et trop rare alliage abs
uelques lettres et quelques billets ! Souvent nous avons vu un peu de grâce faire passer par-dessus beaucoup de folie, mais q
ire passer par-dessus beaucoup de folie, mais que dire de beaucoup de grâce consacrée à nous faire aimer beaucoup de bon sens
15 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »
e parfaitement convertie, qu’il s’inquiète peu de nous la voiler avec grâce comme pécheresse. L’avouerai-je ? en le lisant, j
s ; qui n’a renoncé ni au désir de plaire ; ni aux élégances, ni à la grâce , dernière magie de la beauté ; qui se contredit p
rie. Je ne le lui reproche pas ; je l’en loue, tout en le regrettant. Grâce à lui, on sait maintenant à point nommé le dessou
s alors moins de trente-sept ans ; elle les déguise avec art sous une grâce divine que les femmes mêmes sont forcées d’admire
habites-tu la province ? Pourquoi la retraite nous enlève-t-elle tes grâces , ton esprit ? Tes succès ne t’appellent-ils pas à
grâces, ton esprit ? Tes succès ne t’appellent-ils pas à Paris ? Tes grâces , tes talents y seront admirés comme ils doivent l
tes talents y seront admirés comme ils doivent l’être. On a peint ta grâce enchanteresse191, mais qui peut peindre ce qui te
ire : Un pinceau savant peignit ta danse, tes succès sont connus, tes grâces sont chantées comme ton esprit, et tu les dérobes
première jeunesse, et devenait un composé original d’élévation et de grâce . Sa plume, comme sa personne, avait de la magie.
si vif de la contenter qu’il fallait bien qu’on parvînt à s’entendre… Grâce à ce manège, elle parvint à exciter dans le comme
plais du moins à noter ce procédé-ci à titre de bon goût et de bonne grâce . 15 septembre 1849 189. La Revue des Deux Mon
16 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »
sages réintroduits dans le texte ou des lettres retrouvées : c’est la grâce de la femme chez Mme Roland. Elle n’était ni une
faveur et à son avantage ; ils sont tous d’accord sur le charme et la grâce  : nous n’avons qu’à les écouter. M. Beugnot, tout
x blonds, les yeux bleus et bien ouverts. Sa taille se dessinait avec grâce , et elle avait la main parfaitement faite. Son re
. Elle relevait encore l’harmonie de sa voix par des gestes pleins de grâce et de vérité, par l’expression de ses yeux qui s’
ucherie, parce que ce qui est simple et naturel ne saurait manquer de grâce . Je me souviens que la première fois que je la vi
parfaite. Esprit, bon sens, propriété d’expression, raison piquante, grâce naïve, tout cela coulait sans étude entre des den
u’il est des plus jolis. On ne peut mieux nous donner l’idée de cette grâce correcte et parfaite, non pas affectée ni étudiée
yr, de se jouer ensuite dans l’urbanité légère et de se permettre les grâces négligées. Un homme qui n’est pas suspect quand i
femme, il faut en convenir, joignait un esprit supérieur à toutes les grâces de son sexe ; elle avait tout l’art nécessaire po
oiqu’elle, ne perdît pas un mot. Sa modeste parure n’ôtait rien à ses grâces , et quoique ses travaux fussent d’un homme, elle
17 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426
ile, très ardente et nullement circonspecte, elle y revenait avec une grâce déplacée, une beauté dangereuse, une intelligence
it pas moins par une supériorité féminine et bruyante de beauté et de grâce , une reine capable, énergique, rigide et dissimul
lui qu’elle choisit cette fois n’a ni la faiblesse de Darnley, ni les grâces de salon d’un Riccio : c’est le comte de Bothwell
t ligués de fait et par écrit, s’offrirent à elle et, pour rentrer en grâce , lui firent entrevoir le moyen de se débarrasser
nous sommes ici les principaux de la noblesse et du Conseil de Votre  Grâce , et nous trouverons bien le moyen de vous délivre
rie Stuart) soit un peu moins scrupuleux pour un protestant que Votre  Grâce ne l’est pour une papiste, je suis sûr qu’il rega
, l’égarement de celle dont il avait célébré le premier mariage et la grâce première ; il consacra son indignation par une no
aculté d’espérance, qui l’a tant de fois trompée, lui devient ici une grâce d’état et une vertu. Elle émeut le monde entier d
u, pour mieux dire, d’un homme. L’humanité, la pitié, la religion, la grâce poétique suprême, toutes ces puissances invincibl
18 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
obéit, le caractère, l’expression sera celle de l’affabilité et de la grâce , de la douceur, de l’honneur, de la galanterie. S
, les petits becs pincés et mille autres puériles afféteries, avec la grâce , moins encore avec l’expression. Que votre tête
dans la femme, dans l’enfant : caractère de jeunesse, principe de la grâce . Un trait déplacé de l’épaisseur d’un cheveu, emb
seur d’un cheveu, embellit ou dépare. Sachez donc ce que c’est que la grâce , ou cette rigoureuse et précise conformité des me
t ne la prenez point pour celle de l’acteur ou du maître à danser. La grâce de l’action et celle de Marcel se contredisent ex
mparaisons, d’allusions aux objets de leur culte. C’est le souris des Grâces , c’est la jeunesse d’Hébé ; ce sont les doigts de
laquelle nous devrions la naissance, l’incarnation du Sauveur, et la grâce de notre rédemption. Nous nous servons cependant
voluptueuses, agréables qui missent les sens et les passions en jeu ? Grâce à Raphael, au Guide, au Baroche, au Titien et à q
19 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Deltuf » pp. 203-214
touffé ! Il est délicat, il est gracieux, il n’est pas fort ; il a la grâce d’Omphale ; il n’a pas la force d’Hercule. C’est
s femmes, ne connaissait pas, et que n’avait point Marivaux, dont les grâces étaient incolores, mais qui s’en vengeait par l’e
ression et le mouvement. Pourquoi M. Deltuf n’aurait-il pas, lui, des grâces irisées, ayant le mot brillant par-dessus le mouv
lle qu’il a tout simplement appelée Scepticisme, — on trouve, avec la grâce vive et subtile de Marivaux, une couleur aussi év
âce vive et subtile de Marivaux, une couleur aussi éveillée que cette grâce . Alfred de Musset, cet épervier de la fantaisie,
nd son parti de tout, mais l’avoir prouvé une fois de plus avec cette grâce , avoir fait tenir tant de sanglot étouffé dans ta
20 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102
l’une que le génie de l’art a douée en naissant, et qui, entre mille grâces naturelles, a celle du crayon et du pinceau ; l’a
tude. Saint-Simon, si amer quand il blâme, trouve, pour la louer, des grâces qui semblent inspirées par elle ; Dangeau la fait
beaux de son visage. Elle a soutenu cette marche et ces lumières avec grâce et modestie. Nous sommes enfin arrivés dans sa ch
s manières pour vous mander ce qu’il m’en semble. Elle a la meilleure grâce et la plus belle taille que j’aie jamais vue, hab
; mais c’est de l’air modeste et du bon effet qu’il produit, et de la grâce qui en dépend. Pour tout le reste, il est impossi
e Montargis un éclair de préoccupation morale au milieu de toutes les grâces extérieures et de toutes les parfaites convenance
défauts et de ces irrégularités, ajustées, attachées par la main des Grâces , il résultait je ne sais quelle harmonie de la pe
je n’y puisse parvenir. Elle demandait son pardon avec tant de bonne grâce et de soumission par lettre, avec tant de gentill
le n’était pas une enfant de onze ans, elle n’avait pas seulement les grâces , elle avait l’élévation morale, le vrai mérite et
21 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
ne s’excluent ni dans la nature ni dans cette autre nature qu’est la grâce . Ni dans la nature ni dans cette deuxième et supé
re ni dans cette deuxième et supérieure nature qu’est la nature de la grâce . Homère, qui est la plus grande clarté, n’est-il
sont de la même nature, du même règne que ceux qui sont bons pour la grâce . Et la grâce et le péché sont deux opérations du
ême nature, du même règne que ceux qui sont bons pour la grâce. Et la grâce et le péché sont deux opérations du même royaume.
une immense tourbe qui ensemble n’est bon ni pour le péché ni pour la grâce . Car le péché ensemble et la grâce sont les deux
st bon ni pour le péché ni pour la grâce. Car le péché ensemble et la grâce sont les deux opérations du salut, hermétiquement
intellectuels ou les intellectualistes dans l’ordre du péché ; de la grâce  ; du salut. Je suis convaincu qu’il en est de mêm
it. C’est une question de nature ou de factice. C’est une question de grâce ou de disgrâce. Les arbres de théâtre ne sont pas
ombien elle est parallèle à la théorie chrétienne et catholique de la grâce , à ce que nous avons le droit de nommer le mécani
e la grâce, à ce que nous avons le droit de nommer le mécanisme de la grâce . Comme il faut que l’expérience vienne au devant
parfaitement parallèle il faut que la liberté vienne au devant de la grâce . L’homme aussi est cette ville assiégée. Le péché
e ville assiégée. Le péché aussi est ce blocus parfaitement réglé. La grâce aussi est cette armée royale qui vient au secours
e manque à deux. La faute de l’homme fait manquer Dieu même. Quand la grâce ne trouve pas la liberté venue au devant d’elle,
la liberté venue au devant d’elle, la liberté aussi ne trouve pas la grâce . Le manquement est forcément double. Quand l’homm
e et même des coups d’ordre. Dans ce qui est fatigué il n’y a plus ni grâce ni jaillissement. De tout ce qu’il peut y avoir d
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
se, on doit croire leur témoignage, ils ont effacé ensuite toutes les grâces et toutes ces vertus de la Grèce, et ont laissé s
a plus de doute que dans leur plus familier entretien, il n’y eut des grâces négligées et des ornements sans art que les docte
ne innocence spirituelle… Ils recevaient le soir dans le cabinet, les grâces qu’ils avaient rejetées le malin sur le tribunal 
es grâces qu’ils avaient rejetées le malin sur le tribunal ; mais les grâces n’étaient chez eux ni affectées, ni licencieuses 
a majesté ; elles l’ajustaient de façon à en tempérer l’aspect. « Ces grâces , madame, et cette majesté, se séparèrent à la fin
. « Ces grâces, madame, et cette majesté, se séparèrent à la fin. Les grâces parurent encore sous les empereurs, mais elles pa
23 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Jollain »
Jollain l’amour enchaîné par les grâces . imaginez l’amour assis sur une petite éminence a
s. imaginez l’amour assis sur une petite éminence au milieu des trois grâces accroupies ; et ces grâces n’en ayant ni dans leu
ur une petite éminence au milieu des trois grâces accroupies ; et ces grâces n’en ayant ni dans leurs attitudes, ni dans leurs
24 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473
personne, s’y tempérait d’un fonds visible de vertu. La modestie, la grâce , une grâce simple et ingénue, un air de pudeur qu
s’y tempérait d’un fonds visible de vertu. La modestie, la grâce, une grâce simple et ingénue, un air de pudeur qui gagnait l
le soleil de votre justice soit levé. Aussitôt que l’aurore de votre grâce commencera à poindre, je commencerai d’agir et de
ne religieuse et passe présentement pour avoir beaucoup d’esprit : la grâce fait plus que la nature, et les effets de l’une l
ieu, je suis transportée. Je me sens vivement pressée de répondre aux grâces qu’il me fait, et de m’abandonner absolument à lu
tre de Mme la duchesse de La Vallière, qui vous fera voir que, par la grâce de Dieu, elle va exécuter le dessein que le Saint
ivin, que je ne puis y penser sans être en de continuelles actions de grâces  : et la marque du doigt de Dieu, c’est la force e
lle, Mlle de Blois, qui épousa le prince de Conti, était un modèle de grâce  ; c’est d’elle que La Fontaine a dit, pour peindr
i lui était bien plutôt une humiliation, avec une modestie, une bonne grâce et une décence accomplie, qui ont été fort célébr
nt ni creusés, ni battus ; cet habit si étrange n’ôte rien à la bonne grâce , ni au bon air ; pour la modestie, elle n’est pas
25 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »
lu d’Auguste. Et toutefois peut-on nier quelle force de naturel et de grâce , quelle perfection animée la poésie allait prendr
ns par les bords du nuage qui la couvre. De là ces traits de feu, ces grâces ravissantes jetées çà et là dans les chants du po
riants pâturages et passent les fleuves rapides. Tant, saisie par ta grâce et les douces amorces, toute nature animée te sui
s dons ! Accorde d’autant plus à mes paroles, ô déesse, une éternelle grâce . « Fais, dans l’intervalle, que sur les mers et p
ions, d’admirables couleurs ; il épuisera tour à tour l’énergie et la grâce . Mais, destructeur des idoles sans rien adorer à
us infime esclave. Ajoutez encore les inventeurs de la science et des grâces  ; ajoutez les amis des Muses, entre lesquels Homè
sparu, quand l’harmonie s’est envolée ; et toutefois, on y sent cette grâce naturelle, cette vérité vive qui charmait Fénelon
’aux plus impurs souvenirs ; et cependant le poëte connaît toutes les grâces , même celle de la pudeur. « Sans toi, dit-il177,
que en action ; et nulle part, à nos yeux, elle n’aura montré plus de grâce noble et naïve. Rappelez-vous ce que Pindare aima
26 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »
arme de ce petit livre, c’est qu’il est franchement féminin : il a la grâce , la légèreté et, dans son manque apparent d’unité
’on ne fabrique pas ces pensées-là avec des procédés et des formules. Grâce , finesse et bonté, indulgence sans illusions, phi
Diane, c’est un délice. Mme Sarah Bernhardt dans Théodora … La grâce , le charme, la lumière, ou plutôt l’attrait malsa
une souplesse surprenantes, et il a répandu sur son maigre visage une grâce inquiétante de bohémienne, de gypsy, de touranien
s ses rôles, non seulement toute son âme, tout son esprit et toute sa grâce physique, mais encore tout son sexe. Un jeu aussi
de matière et lui ayant donné l’aspect d’une princesse chimérique, sa grâce idéale et légère sauve toutes ses audaces et les
souplesse qu’on ne lui voit pas chez les autres femmes, et comme une grâce et une dignité de costume historique. Et le jeu d
qu’ils payeront fort cher pour vous entendre. Tâchez de sauver votre grâce et de nous la rapporter intacte. Car j’espère que
27 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
er sous mes yeux. Mais, pensai-je alors, tant de délicatesse, tant de grâces , cette peinture si attachante de mœurs qui nous d
le de calme et de bonheur. Les arbres les plus élégants, mariant avec grâce leurs flexibles rameaux courbés sous le poids des
érilleuse épreuve, ordonne toi-même au dieu des airs de se jouer avec grâce dans les plis de mes vêtements, et de les enfler
fils par la main, s’avance avec une timidité pleine de crainte et de grâce  : « Ô roi », dit-elle, « les temps sont accomplis
faon nous a fait déjà parcourir un immense espace ; vois avec quelle grâce il incline de temps en temps sa souple encolure p
iers, depuis que les rênes ne retiennent plus leur élan, portent avec grâce en avant leurs fumants poitrails ; la poussière q
e. (Elle y court.) Preyamvada. Chère Sacountala, oh ! Repose-toi, de grâce , quelques instants à son ombre. Sacountala. Eh !
comme s’il était uni à une liane élégante, en acquiert encore plus de grâce . Sacountala. Es-tu plus digne de ce nom gracieux
points où voltige cet insecte léger, plus légère que lui, avec quelle grâce elle le chasse sans relâche ! Mais si c’est par u
ière elle tout en courant.) Comment ! Il me poursuit encore ? Ah ! De grâce , délivrez-moi de son importunité. Douchmanta , s
i règne entre vous s’accorde admirablement avec votre jeunesse et vos grâces  ! Preyamvada , bas à Anousouya. Ma chère, quel
nez », dit-il en vers aux compagnes de la jeune fille, « épargnez, de grâce , votre belle amie ! elle doit être déjà assez fat
élicieusement son sein ; le nœud charmant qui emprisonne avec tant de grâce les fleurs de siricha dont son oreille est ornée,
he. « Ne dirait-on pas que c’est la nouvelle lune qui, éprise de la grâce et de la blancheur de ce bras charmant, a abandon
scène de Daphnis et Chloé, où la simplicité et la candeur luttent de grâce . Je regrette de ne pas la reproduire ici. Douchma
28 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chénier, André (1762-1794) »
us mystique dans ses peintures ; l’autre a plus d’enjouement, plus de grâce , avec beaucoup moins de goût et de correction. To
my Le Daphnis français dit : Suis-moi sous ces ormeaux, viens, de grâce , écouter Les sons harmonieux que ma flûte respire
é des plus heureuses qualités de l’harmonie, de la sensibilité, de la grâce , les traces de l’affectation et de faux goût. [La
nes et Joubert avaient lu ses manuscrits. Le goût pur de Fontanes, la grâce attique de Joubert s’étaient laissé séduire à la
29 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300
que ce dernier poème soit indigne de l’auteur par le talent et par la grâce de certains tableaux ; mais Parny se trompa quand
se trompa quand il se dit, en traitant un sujet de cette nature : La grâce est tout ; avec elle tout passe. Un tel poème, q
rance et l’outrecuidance de quelques prétendus savants, la clarté, la grâce et l’esprit sont un obstacle plutôt qu’un avantag
igne, beaucoup de science nous ramène au sentiment des beautés ou des grâces domestiques ; et alors l’élégie de Parny, vue à s
nce et atteinte de sécheresse. Parny s’en sert avec élégance, pureté, grâce , mais une grâce qui n’est pas la divine et la sup
de sécheresse. Parny s’en sert avec élégance, pureté, grâce, mais une grâce qui n’est pas la divine et la suprême. En un mot,
Parny, demi-Tibulle, écrivit mollement     Des vers inspirés par les Grâces     Et dictés par le sentiment. Le mot est juste
30 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444
énelon eût osé davantage, au moins dans les portions de naïveté et de grâce simple : La Fontaine cheminait, mais d’instinct s
omparable poésie proclamée si unanimement un modèle de grandeur et de grâce , on peut aller très-loin, beaucoup plus loin qu’o
s, mais aussi que la multitude d’efforts, de souplesses de tour et de grâces de langue qu’il faudrait retrouver ou acquérir en
eté dans le sentiment et dans l’expression, qui se joint si bien à la grâce et qui ajoute aussi au pathétique et à la grandeu
e sacrée des Muses, et toi, babillarde Sirène, ô Bacchylide, et vous, grâces éoliennes de Sapho ; pinceau d’Anacréon ; toi qui
sé avec les Muses, et ma première course s’est faite en compagnie des Grâces Ménippées. Que je sois Syrien, qu’y a-t-il d’éton
e distique de Méléagre, dont voici le sens, privé du rhythme et de la grâce concise : « Si je regarde Théron, je vois l’Unive
ur d’imagination hardie et vive. C’est lui qui a dit : « Il y a trois Grâces , il y a trois Heures, vierges aimables ; et moi,
en arracher, et souvent il y faut employer les ongles, ce qui gâte la grâce . On peut dire encore de ces courtes et vives sail
’ont donné en partage, ô Zénophila, le sceptre des Désirs ; les trois Grâces t’ont donné leurs dons. » Et il explique de toute
qui darde le désir, ce charme surtout qui l’arrête : beauté, muse et grâce . Il va cueillir les images les plus fraîches et l
ment le doux langage, la voix pareille à un chant ; elle possédait la grâce enchanteresse et cette Persuasion ou séduction (P
l’image et aussi pour le sentiment à cette autre d’Asclépiade : « De grâce , ô Couronnes, restez-moi là suspendues à cette po
31 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
l respecta la décence ; chantre de l’Amour, il n’effaroucha point les Grâces . Ses goûts s’annoncèrent dès son enfance ; il par
galante. Il composa pour elle une foule de petits ouvrages remplis de grâce et de fraîcheur. On n’y voit point le poëte court
éger dans cette enceinte en même temps que son bienfaiteur. Comblé de grâces et de faveurs, M. Laujon avait acquis une fortune
primait avec cette pureté de langage était l’asile de l’esprit et des grâces  ; le pays qui produisait de pareils chefs-d’œuvre
mite que les ridicules et les vices, sans en emprunter l’éclat et les grâces  ; enfin, le noble se dégrade, et le bourgeois ne
à l’esprit d’observation ; le précieux, au naturel ; la manière, à la grâce . Des esquisses agréables, des miniatures charmant
32 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »
tirer d’une de ces difficultés dont il triomphe toujours avec tant de grâce . Le jugement, d’ailleurs, vu hors du cadre, et si
cane les vers cités, on en conteste la langue ; rarement on leur fait grâce . Et qui, dans l’Académie, prend donc la défense d
été dits il y a beau jour. Mais vivant, mais brillant d’esprit et de grâces , on l’aimait, on jouissait de lui jusque dans ses
eu de la malice du dernier ; mais il en avait aussi l’innocence et la grâce . Il était fort bien fait, et aimait assez à voir
cile, spirituel aux endroits difficiles, correct en général, et d’une grâce flatteuse à l’oreille ; mais la belle peinture de
ysique, chimie, etc. Tout ce qu’on saurait imaginer de ressources, de grâces , de facilité, de hors-d’œuvre et de main-d’œuvre
le plus piquant des portraits24 : « … Rien ne peut se comparer ni aux grâces de son esprit, ni à son feu, ni à sa gaieté, ni à
ez semblable à l’abbé Delille. Elle peignait tout avec une singulière grâce , les personnes, les cascades, d’après nature ou d
plaisantes ; ils échangèrent leurs tabatières40 ; ce fut un assaut de grâce  ; du coup, un bourgeois, là présent, eut presque
mince et poli, Que le grand homme est devenu joli. Ainsi masquant de grâces fantastiques Le noble auteur des douces Géorgique
ette image et ce vers tout poétique, tournure imprévue, concise et de grâce suprême, comme André Chénier fait souvent ; oubli
couronnes. Ainsi il alla gardant et multipliant en quelque sorte ses grâces incorrigibles jusque sous les rides49. Cette sémi
tirer d’une de ces difficultés dont il triomphe toujours avec tant de grâce . Le jugement, d’ailleurs, vu hors du cadre, et si
cane les vers cités, on en conteste la langue ; rarement on leur fait grâce . Et qui, dans l’Académie, prend donc la défense d
ni grande ni large ; que souvent même elle est froide et pénible. La grâce paraît être son caractère distinctif, mais c’est
pénible. La grâce paraît être son caractère distinctif, mais c’est la grâce plus ingénieuse que naturelle de Boucher. Souvent
33 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »
éocrite ; elle se trouve ainsi comme encadrée entre la grandeur et la grâce , et celle-ci, pour en être à faire les honneurs d
ieux poëte du seizième siècle (Pontus de Thyard), ayant à définir les Grâces , l’a fait en des termes qui reviennent singulière
en des termes qui reviennent singulièrement à ma pensée : « Des trois Grâces , dit-il, la première étoit nommée Aglaé, la secon
Euphrosyne. Aglaé signifie splendeur, qu’il faut entendre pour celle grâce d’entendement qui consiste au lustre de vérité et
nqueur, dont aucun n’est vaincu. J’allais dire que rien n’égale cette grâce de la sixième idylle, mais Théocrite lui-même l’a
échange et un entrelacement de toute sorte de bon vouloir et de bonne grâce . Tout enfants qu’ils sont encore, ils parlent d’a
’élance d’un cœur que pénètre le culte du talent, de la poésie et des grâces . Il est une idée qui naît à ce propos et qu’on ne
nt à ta manière, je ne la puis rendre. On trouverait de ces traits de grâce amoureuse dans presque toutes les idylles de Théo
trouvé une occasion de raillerie dans cette irrégularité qui est une grâce . Nous en sommes au moment où Delphis prend la par
hôte Nicias et d’en être fêté en retour, —  Nicias, rejeton sacré des Grâces à la voix aimable ; et toi, ô Quenouille, toute d
r on se dira l’un à l’autre en te voyant : « Certes il y a bien de la grâce , même dans un petit présent ; et tout est précieu
qui appartient bien certainement à Théocrite encore, est intitulé les Grâces ou Hiéron. Cette expression de Grâces était très-
ocrite encore, est intitulé les Grâces ou Hiéron. Cette expression de Grâces était très-générale et très-large chez les Grecs 
très-large chez les Grecs ; elle signifiait à la fois les actions de grâces qu’on rend, les bienfaits qu’on reçoit, et aussi
de grâces qu’on rend, les bienfaits qu’on reçoit, et aussi ces autres Grâces aimables qui ne sont pas séparables des Muses. D’
bité dans l’ingrate bourgade. Oui, bien souvent, comme il le dit, ses Grâces , qu’il envoyait dès l’aurore tenter fortune le lo
34 (1874) Premiers lundis. Tome I « Anacréon : Odes, traduites en vers française avec le texte en regard, par H. Veisser-Descombres »
resse et son roi. Il fut poëte autrement qu’Eschyle et Tyrtée. Par la grâce naïve, par l’inspiration spirituelle et tendre, p
jour De chaînes de roses Amour ; Et, pour le garder, le donnèrent Aux Grâces et à la Beauté, Qui, voyant sa desloyauté, Sur Pa
devient un écueil. La brièveté de l’idée originale fait partie de sa grâce  ; et chaque chef-d’œuvre ne contient, pour ainsi
n puisse dire : A la rose, qu’il entrelace, Vois-tu combien donne de grâce Ce lys éclatant de blancheur ? On entrelace le l
35 (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302
bé et ne put cacher son enthousiasme pour sa beauté corporelle et les grâces de son gentil esprit. Pelletier composa, à cette
chimériques d’un Benserade, lorsque ce rimeur prenait pour thème les grâces de la célèbre et vertueuse Julie d’Angennes, gloi
notre belle poétesse. Il l’aima avec emportement sinon toujours avec grâce . Car il est vrai qu’il chansonna le mari sans goû
Herme, de Cypre, et du sein de l’Aurore, Des rayons du Soleil, et des Grâces encore, Ces attraits et ces dons, pour prendre ho
oète, mort à la fleur de l’âge, était plein de mérite. Il joignait la grâce de la naïveté et la pompe des ornements. Lisez so
elle poétesse mêlait sa douce voix aux sons des instruments, avec une grâce divine. Puis on dissertait, tout en faisant colla
; Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignart Lut, pour tes grâces chanter ; Tant que l’esprit se voudra contenter D
r sa jeunesse et son esprit accompagnés déjà de plusieurs et diverses grâces et faveurs de la fortune. Suit un subtil éloge du
, d’en mettre en lumière un autre qui soit mieus limé et de meilleure grâce . Dieu vous maintienne en santé. » Cette épître e
ts et la trousse ? Ici le ciel libéral me fait voir En leur parfait, grâce , honneur et savoir, Et de vertu le rare témoignag
Espagne est vassale Et ce qui fit priser Pétrarque le mignon C’est la grâce des vers qu’il prit en Avignon. Vauquelin de la
Et qui m’ouvris la fantaisie De trouver quelque poésie Qui peust tes grâces contenter ?… Nous avons mieux pour confirmer l’
s délicat chez Mellin. Voici un dizain de sa façon qui n’est pas sans grâce  : Près du cercueil d’une morte gisante, Mort et
me fleur du printemps,                En un temps Perdit la vie et la grâce … Puis le poète prédit au futur Roi que menant le
gochronien : Certes je les dirais du sang Valésien, Qui de beauté, de grâce et de lustre ressemble Au Lys qui naist, fleurit
t si on ne dit absolument que le jugement lui manque, c’est lui faire grâce de se contenter de dire que, dans la plupart de s
deux boutons que leur châsse environne. De Junon sont vos bras, des Grâces votre sein ; Vous avez de l’Aurore et le front et
e couleur, Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose ; La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant
lay, il ne faut pas en penser tant de mal. Il y a dans ces vers de la grâce , et déjà le style y met de la décence dans la nou
r, les paroles divines, L’habit qui ne tient rien de l’impudicité, La grâce , la jeunesse et la simplicité, Me desgoutent, Bou
rfum adoucy De l’enfant de la Cyprine, Quand par la troupe divine Des Grâces il danse aussi… Un ancien a dit : « La rose ne
age D’un beau cep favorisé, D’un beau cep qui l’entortille, Et qui de grâce gentille A son tige éternisé ; Et, prenant l’hal
uleur en qui se représente Le fard qui rajeunit les ans, Lors que les Grâces par la prée Troussent leur robe diaprée Des honne
Printemps. Couleur, dont jamais ne s’efface Le teint verdoyant ny la grâce , Peignant l’air de son lustre beau, Qui n’affaibl
Jodelle Jacques Tahureau chanta Estienne Jodelle, en jouant avec grâce sur l’anagramme de son nom : Quand tu nasquis en
le. Mais, bien qu’il surpassât la plus parfaite image, Qu’il eust la grâce douce et le visage beau, Le teint frais et douill
d, si tu as sçeu par tout le monde espandre L’amitié, la douceur, les grâces , la fierté, Les faveurs, les ennuys, l’aise et la
re perfection n’imite que les Dieux. J’estime la grandeur une céleste grâce  ; Ce don n’est rien, s’il n’est d’autres dons d
si la rose… Certes, les sonnets amoureux de Ronsard sont remplis de grâce , et ses belles chansons montent à tire-d’aile. Ce
composée En un corps chaste, où vertu reposa, Est en ce lieu, par les grâces posée, Parmi ses os, que beauté composa. O terre
ler comme le vin nouveau, après avoir mis son cœur en sûreté. Mais la grâce et le charme captivant abondent dans l’œuvre de l
Dames des Roches : A UNE AMIE Las ! où est maintenant ta jeune bonne grâce Et ton gentil esprit plus beau que ta beauté ? Où
e l’envieux Mellin de Saint-Gelais ; nous l’avons entendu célébrer la grâce de ce pin de Bourgueil, de cette belle Marie, et
dure Notre jeune printemps. Ce Gilles Durant est vraiment plein de grâce , de finesse, de sage mélancolie. Il est maître de
nourri fleurisse vigoureux, Qu’elle songe que peut la fraîcheur de sa grâce … Et s’elle vient à voir quelque fleur fanissante
, Soit son fils le maistre des dieux ! Le jeu sans vous n’a point de grâce , Et sans vous, Grâces, le plaisir Ne peut plaire
istre des dieux ! Le jeu sans vous n’a point de grâce, Et sans vous, Grâces , le plaisir Ne peut plaire en aucune place, Ny co
n petit vase de miel roux. Afin qu’il vous plaise d’espendre Tant de grâce en mes petits vers, Que Marguerite puisse prendre
coulant est bridé de la glace, Et que le champ demeure orphelin de sa grâce , Et les bois d’alentour sont des vents abattus, Q
reçue et à la religion du prince (Dieu ne m’avait pas encore fait la grâce de me recevoir au giron de son Eglise), Clitiphon
Deux Sosies, il y a un prologue fort gracieux, et des vers émus avec grâce dans le rôle d’Alcmène ; les scènes comiques sont
a pas moyen, pour Corneille, lorsqu’il se trompe de se sauver par la grâce , et que la séduction de Racine ne connaît pas d’o
nu plus puissant et plus fort Que la raison ; cet ordre accompagné de grâces , Ne laissant rien de libre au cœur ni dans l’espr
e chaque quartier. C’est ainsi que le surintendant obligeait avec une grâce extrême ; et le poète ne manqua point de goûter l
bon tour, Avec l’infante enlève à la Castille Les Jeux, les Ris, les Grâces , et l’Amour. Vous connaissez l’Épitaphe d’un par
ins pour moi tu te surpasses ; Clarice est en mon âme avec toutes ses grâces  ; Je m’en fais des tableaux où tu n’as point de p
rétien. En cela je plains son zèle ; Et ne sais au par-dessus Si les Grâces sont chez elle ; Mais les Muses n’y sont plus. S
eurs, sur le genre, ses théories, et il les coulait en rimes : Si la Grâce ne l’assaisonne, Malgré tout l’éclat d’un bon mot
a gente naïveté. On quitte parfois la Beauté, Jamais on ne quitte les Grâces . L’Épigramme est plus qu’un bon mot ; Or, si de
36 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30
es effeuillée dans ses cheveux aux boucles folles. C’est une nouvelle grâce qui se révèle et qui semble, même avec ce petit s
licat et si joliment animé par toutes les coquetteries du cœur, de la grâce et du goût !… » Et ce qui suit, car ils n’en ont
le devine aisément, pour peu qu’on l’observe. Ses gestes ont tant de grâce , ils sont si naturels et si parfaitement d’accord
ssade. Je n’ai sûrement pas réussi, quoiqu’on ne m’ait montré que des grâces . Je crois qu’en tout elle aura été assez contente
ançaise, à la veille du jour où tout allait se confondre et s’abîmer. Grâce à elle et malgré les souvenirs de licencieuse jeu
âtées, y aidaient plutôt (car on la savait d’une expérience suprême), grâce donc à la maréchale de Luxembourg, l’ancienne soc
nité elle-même, comme l’ont dit MM. de Goncourt, était faite toute de grâce . Elle donnait l’exemple, en même temps que le pré
e même dans les choses légères, et qu’on ne professe ni le tact ni la grâce . La maréchale de Luxembourg aurait désavoué une p
é par le goût, par l’autorité, par la concision ornée et une sorte de grâce imposante, comme une autre maréchale de Luxembour
37 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « L’abbé de Choisy. » pp. 428-450
ssivement, on le vit d’ailleurs porter le même esprit de légèreté, de grâce , d’étourderie spirituelle. Sa vie ressemble à une
l’avait au plus haut degré, et une riche dentelle qu’il revêtait avec grâce était pour lui un sujet de satisfaction et de tri
es, fuyant peut-être ses créanciers, et croyant suivre un rayon de la grâce . On a l’agréable relation de son voyage et de ses
éjà quel est ce genre d’esprit vif, badin, curieux, étourdi, plein de grâce , et se faisant beaucoup pardonner quand on rappro
pression de l’abbé de Choisy est gaie, légère, et a quelque chose des grâces de l’enfance. Son esprit et sa plume semblent avo
sure qu’il approche du lieu de sa mission, Dieu lui fait de nouvelles grâces et lui donne de nouveaux talents. Car enfin, nous
. » Choisy est modeste, il ne se fait point valoir, et c’est une des grâces de son esprit de ne jamais prétendre à plus qu’il
. Duclos l’a bien défini un écrivain agréable, et dont le style a les grâces négligées d’une femme. Choisy a, de plus, cette e
l’Église, en onze volumes in-4º, se prit à dire pour dernier mot : «  Grâce à Dieu, mon Histoire est faite, je vais me mettre
38 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
raison, qui faisait le péril, il opposa fortement les doctrines de la grâce et de la Providence. Par l’une, il soumettait à D
aine admettait une coopération mystérieuse de la liberté humaine à la grâce divine dans l’œuvre du salut332, Jansénius333 sup
ut332, Jansénius333 supprimait le libre arbitre pour donner tout à la grâce , et enseignait la prédestination, qui sépare les
evés334 et servirent d’asile aux solitaires, aux hommes saints que la grâce avait touchés, et qui, sans se lier par aucuns vœ
se résigne à ne pas lever, qu’ils ont élevé la toute-puissance de la grâce sur les ruines du libre arbitre ; leur doctrine e
, et enfin l’insoluble mystère — psychologique ou théologique — de la grâce amenèrent la crise définitive : cette nuit du 23
ient un signe de son élection : il les redoublait, croyant aider à la grâce et collaborer à la miséricorde de Jésus. Il s’ing
tre premières Provinciales traitent de la censure d’Arnauld, et de la Grâce  : puis Pascal élargit le débat, et va à l’essenti
ar il est certain que la vie chrétienne est le but, et le dogme de la grâce un moyen. Mais alors, ne peut-on chicaner Pascal
r de croire n’est pas croire : on ne croit pas à volonté ; il faut la grâce . En attendant qu’on l’ait, et qu’on croie, on se
s habitudes ne fassent pas obstacle aux mouvements de l’âme, quand la grâce l’inclinera. Ces discours montrent qu’il peut y a
les l’option entre les systèmes qui concilient le libre arbitre et la grâce , celui de saint Thomas, où domine la grâce, et ce
ent le libre arbitre et la grâce, celui de saint Thomas, où domine la grâce , et celui du jésuite Molina, où domine la liberté
39 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324
, lorsque je vois un critique aborder sur ce ton des œuvres toutes de grâce et d’élégance, j’entre aussitôt en une méfiance e
n un mot, M. remy paraît ne tenir aucun compte chez les Anciens de la grâce , de la légèreté et de la finesse. L’Oaristys, qui
que amant des loisirs studieux Chercher quelle fut cette belle : La grâce décorait son front et ses discours, Et comme elle
ité littéraire. » Quel style, et au moment où l’on se fait juge de la grâce elle-même ! Le critique veut absolument imiter ic
rencontré ici un moins bon style : cela porte malheur de médire de la grâce . Le critique, en voulant rapprocher, sans justice
légères, dans ce tour sévère et accompli qui achève la couronne de la grâce elle-même, qu’avait-on, depuis longtemps, à citer
et c’est pour l’illustre Dioclès qui s’est appliqué à ce souvenir de grâce . Il y a entrelacé beaucoup de lis d’Anyté et beau
une situation moins extrême, la jeune fille de Chénier se plaint avec grâce surtout, comme une cadette aimable, comme pourrai
40 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420
les jours en plus de confusion qu’il n’y en eut jamais à Babylone. —  Grâce à Dieu, répondit peu galamment don Louis (je ne m
était jeune, belle, de beaucoup d’esprit, avec beaucoup de monde, de grâce et de langage. » Elle recourut à la protection de
ement noble, quelque chose de majestueux en tout son maintien, et des grâces si naturelles et si continuelles en tout, jusque
t bien venir de ses nouveaux sujets et chérir du peuple espagnol. Les grâces et l’esprit de cette reine enfant n’y auraient pa
me des Ursins fut de savoir en si peu de temps tirer si bon parti des grâces et de l’affabilité de la reine, qu’elle la rendit
une victorieuse qui avait raison de ses ennemis. On la vit comblée de grâces et de marques de distinction « comme pas une suje
les en qui la joie de plaire et le sentiment du succès redoublent les grâces . Ce léger éblouissement qu’elle éprouvait peut-êt
rendait en mille étincelles. Louis XIV lui-même fut séduit et par la grâce et par la capacité. Il s’était attendu, d’après t
41 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454
ne veut être malade ; mais ici, m’a-t-on assurée qu’elle a fort bonne grâce et devient plus belle que n’a été Mlle d’Angoulêm
e qu’à son avis la princesse avait tenu tout ce propos plus par bonne grâce et par manière de conversation que par créance :
il me semble, au contraire, qu’il y a ici croyance à la fois et bonne grâce , convenance de la femme délicate et de l’âme pieu
voir fait attendre quelquefois les religieux qui s’y prêtent de bonne grâce . Ainsi s’écoule le temps sans que personne croie
Nicolette, il dut y avoir aussi toutes les délicatesses et toutes les grâces qu’on peut désirer en causant. Mais, à prendre le
’agréables vers souvent cités : Qui pense finement et s’exprime avec grâce        Fait tout passer, car tout passe ;       
ermain. Voire s’il peut, sans attendre à demain, Il vous priera d’une grâce lui faire, Qu’une heure avant eût désiré de taire
c sa pensée : Esprits charmants et légers qui fûtes de tout temps la grâce et l’honneur de la terre de France ; qui avez com
42 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
t noble de l’astronomie, l’ingénieux auteur de systèmes défendus avec grâce , avec goût, et où lui-même il mêle un sourire. Ba
la gaieté moins libre commençait à lui céder l’empire. Il retrouva la grâce , la légèreté qui sont inséparables de notre natio
loger d’emblée en Sibérie : J’ose toujours, monsieur, vous demander grâce pour les brachmanes. Ces Gangarides, qui habitaie
nheur de cet à-propos et qui en profita, n’y donna d’ailleurs qu’avec grâce , légèreté, et en homme tout à fait d’esprit. Il i
ommencé par inventer ces emblèmes ingénieux de Vénus, de l’Amour, des Grâces , en sachant que ce n’étaient que des emblèmes, ab
crédit. Bailly entrait dans la plaisanterie et répondait avec bonne grâce  : Permettez-moi de vous observer que le Tartare
de la chronologie des Indiens, ses discours écrits et prononcés avec grâce se faisaient écouter avec plaisir. Il en était de
43 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »
hnis, pour y retrouver, comme dans une petite épopée finale, toute la grâce , toute la tradition, la fleur suprême, en un mot,
eur avec une complaisance et un détail explicatif qu’il faut toute sa grâce et le passeport de l’Antiquité pour faire excuser
fait est celle que nous a rendue si souvent le pinceau de Prud’hon : grâce , vénusté, une douceur un peu moelleuse ; innocenc
hi : précaution légère et pourtant assez marquée, qui semble demander grâce pour la fiction elle-même, et qui est de nature à
souffle antique a respiré une dernière fois dans sa pureté et dans sa grâce , avant de s’exhaler. Un jour (c’était un an avant
avertissent que j’ai affaire, malgré toutes les Nymphes et toutes les Grâces , à un niveau de civilisation inférieure et dure.
bien voir le mérite de composition, de la peinture des caractères, la grâce , la finesse, enfin toutes les qualités du poème,
44 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de lord Chesterfield à son fils. Édition revue par M. Amédée Renée. (1842.) » pp. 226-246
é, par de certains airs frivoles qui se rejoignent insensiblement aux grâces sérieuses, tiennent assez bien le milieu entre le
Chambre des lords, dont le cadre convenait mieux peut-être à la bonne grâce , à la finesse et à l’urbanité de son éloquence. I
te, et si Chesterfield, dans le cas particulier, insiste tant sur les grâces des manières et sur l’agrément à tout prix, c’est
découragé, inépuisable à semer sur ce sol ingrat les élégances et les grâces . Non pas que ce fils, objet de tant de culture et
des témoignages plus justes, que M. Stanhope, sans être un modèle de grâce , avait tout l’air, en réalité, d’un homme bien él
ira vos manières, il vous poussera à chercher et enfin à acquérir les grâces . » Mais, sur ce dernier point, il se montre exige
is, sur ce dernier point, il se montre exigeant et sans quartier. Les grâces , c’est à elles qu’il revient toujours, car sans e
ion est intéressée. Si vous voulez gagner en particulier les bonnes grâces et l’affection de certaines gens, hommes ou femme
45 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Sarah Bernhardt » pp. 14-18
es, et elle captivera les chevaucheurs de nuées et de chimères par la grâce imprévue et troublante de ses travestis, évoquant
lugubre salon Sur le blond fils de l’Aigle a refermé ses portes. Une grâce de femme est dans ces trois enfants : C’est que t
nfants : C’est que tous trois sont faits, vaincus ou triomphants, Des grâces de Sarah qui fait toutes les femmes. Et Phèdre e
46 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires touchant la vie et les écrits de Mme de Sévigné, par M. le baron Walckenaer. (4 vol.) » pp. 49-62
nnaissons bien Mme de Sévigné. En parlant d’elle, on a à parler de la grâce elle-même, non pas d’une grâce douce et molle, en
En parlant d’elle, on a à parler de la grâce elle-même, non pas d’une grâce douce et molle, entendons-nous bien, mais d’une g
, non pas d’une grâce douce et molle, entendons-nous bien, mais d’une grâce vive, abondante, pleine de sens et de sel, et qui
ais elle peut en être rapprochée sans injure pour l’esprit et pour la grâce . La marquise de Courcelles, née Sidonia de Lenonc
releva jamais. Réfugiée à Genève, elle put séduire un moment, par sa grâce et son hypocrisie charmante, nobles, bourgeois et
rande dame, tandis que la pauvre Sidonia, avec tout son esprit et ses grâces , a fini comme une aventurière. Encore une fois, s
47 (1761) Salon de 1761 « Peinture — Vien » pp. 131-133
es deux figures sont de chair ; mais elles n’ont ni l’élégance, ni la grâce , ni la délicatesse qu’exigeait le sujet. L’Amour
sse dans le caractère de la tête ? je demande si cela y est. Toute la grâce possible dans les bras et dans leur action ? je d
est simple ; sa taille élégante et légère. Ce sont l’innocence et la grâce même. Le vieil évêque a le caractère qu’il doit a
48 (1920) Action, n° 2, mars 1920
t un mauvais drôle    De rendre ainsi les pauvres femmes folles. La grâce , quel mot divin en tous sens : dans la grâce, il
vres femmes folles. La grâce, quel mot divin en tous sens : dans la grâce , il y a le don et la volupté du don. Mais elle es
n fait le don de soi à la lumière, pour s’accomplir et non perdre. La grâce est une source d’amour, partant de la joie. La gr
t non perdre. La grâce est une source d’amour, partant de la joie. La grâce est sans salaire. Si la beauté est un chant, la g
de la joie. La grâce est sans salaire. Si la beauté est un chant, la grâce en est l’harmonie. La grâce est le sourire, jusqu
ns salaire. Si la beauté est un chant, la grâce en est l’harmonie. La grâce est le sourire, jusque dans les pleurs et la méla
tout bienfait. La beauté se distingue de l’admire. Sans s’offrir, la grâce se propose et l’on ne saurait plus la quitter. Da
se propose et l’on ne saurait plus la quitter. Dans un être plein de grâce , un doux conquérant donne la main à je ne sais qu
est comblé. Que cette générosité sans borne est merveilleuse ! Que la grâce est donc du génie, et qu’elle est vraiment gratui
t à ce qu’ils font volontiers : ils ne se sont pas encore élevés à la grâce . On a trop affaibli ce mot céleste ; pour moi, il
e une enveloppe spirituelle. Il promet la tendresse et la volupté. La grâce est la sérénité visible. Musique Jeunes fill
ante générosité. Elles meurent en même temps et du même coup que leur grâce de pressentiment. Les hommes meurent aussi à ving
oire du vulgaire où tout est enchaîné. La poésie est le royaume de la grâce . Rien n’est plus vrai que les peintures et les an
leur choix. Eux et elles, cette idée les venge ensemble des maris. La grâce de Shakespeare me semble faite de ce don adorable
otre amour comme le Sire de la Triste Figure saluant la princesse des Grâces dans une fille de ferme et l’impératrice de toute
oulevard Barbès pour t’installer dans cette rue Ravignan dont le nom, grâce è toi, gardera une saveur spéciale dans la mémoir
it sa place, il perdit Léonie, sa maîtresse, puis il fut frappé de la Grâce et ne quitta plus le ciel qui, après un court séj
rd : Ici l’orgie funèbre secoue ses chaînes d’or Et pourri sous la grâce de tes Jupes curules, Hétaïre, en ces caves, per
Filmsaq. — Paul Dermée (Esprit Nouveau). — Voilà un livre curieux. Grâce à lui, tout le monde pourra constater que les « c
iste datent notamment Celui qui se débat. Hymne à Kleist (1911) et La Grâce d’un printemps (1912). (NdE) bi. August Stramm (
49 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Jules de Gères »
eux poésies dans le monde, — la poésie de la Force et la poésie de la Grâce . Or, si l’une est la plus belle, l’autre est la p
charmante. Poétiquement, Jules de Gères appartient à la poésie de la Grâce . Il a dans sa manière bien plus de la gazelle que
uscle de la Force peut saillir tout à coup dans le doux contour de la Grâce , et créer alors cet hermaphrodisme divin dont les
cet hermaphrodisme harmonieux qui vient de la Force saillant dans la Grâce , mais il n’en appartient pas moins exclusivement
de rougissant, même de farouche dans la timidité, qui est souvent une grâce de plus, et je trouve cette timidité de gazelle d
50 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75
le métier même. Il l’applique d’abord au plus triste des sujets, à la Grâce . C’est par où il débute, dans un temps qu’il se c
le beau monde par le succès d’Œdipe. Le bon sujet Racine, poète de la Grâce et non des Grâces, reçu à l’Académie des Inscript
le succès d’Œdipe. Le bon sujet Racine, poète de la Grâce et non des Grâces , reçu à l’Académie des Inscriptions dès 1719, éta
ent d’eux-mêmes. Les vers de Racine, au contraire, et son poème de la Grâce , si longtemps retardé, et son poème de la Religio
; mais il n’y a rien de bien vif ; jamais une vraie gaieté, une vraie grâce . Quoi ! pas une grâce ? me dira-t-on, et ce portr
e bien vif ; jamais une vraie gaieté, une vraie grâce. Quoi ! pas une grâce  ? me dira-t-on, et ce portrait, donc, d’une de se
père ! « … Il n’est pas possible d’être plus dénué de toute espèce de grâces que l’était Racine le fils. Il avait l’air d’une
51 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »
s toutes ces pièces, et avec des qualités différentes d’énergie ou de grâce , d’élévation ou de tendresse, le poète ne fait au
Elle est ! elle est à Dieu qui la dispense au monde, Qui prodigue la grâce où la misère abonde : Rendons grâce à lui seul du
s, qui ont analysé et décrit psychologiquement les divers états de la grâce . s’accordent à reconnaître, jusqu’à un certain po
e triste ? Voilà ce que se demande le poète à une de ces heures où la grâce est en défaut, et où nous tombons dans le délaiss
52 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »
un déclamateur oisif qui se tourmente pour des sons, avide de petites grâces et de faux ornements, plein de mollesse dans son
les plaisirs d’Athènes, un peuple facile, un caractère brillant, les grâces jointes à la valeur, la volupté mêlée quelquefois
. Un autre grand mérite de cet orateur, c’étaient des finesses et des grâces de style ; or, ces finesses et ces grâces tiennen
étaient des finesses et des grâces de style ; or, ces finesses et ces grâces tiennent ou à des idées ou à des liaisons d’idées
53 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
le bienfait de la lumière du soir, mais, quand elle paraît, de rendre grâces . Quel est l’auteur de cet hymne qui retentit lors
ateurs de Dieu, Christ Jésus, lait céleste répandu des mamelles de la grâce divine, c’est-à-dire des sources de la sagesse !
» Et alors s’élevait cet hymne de reconnaissance : « Nous te rendons grâces , Seigneur, Dieu des vertus ! de nous avoir jugés
chrétien, et même un Ménandre chrétien, par une pieuse imitation des grâces de langage, et de la tendresse naturelle au style
emble parfois s’étonner la langue grecque, et qui lui vient comme une grâce nouvelle, étrange et un peu sauvage. Sous l’influ
pliant à ces nouveautés étranges pour lui, et les parant encore de sa grâce poétique ? Ainsi, dans des hymnes sans exemple, r
lents hexamètres, peut n’avoir été que la prière propre, l’action de grâces solitaire de l’ancien évêque, au lever du jour, d
roi. « Ô Père, sois-moi propice, pour me faire trouver miséricorde et grâce . À toi la gloire et la reconnaissance, à travers
es ses douleurs, n’étaient que des occasions de culte et d’actions de grâces . C’est ainsi que, dans les nombreuses poésies de
Christ qui vois tout, mon humble prière ; accorde à ton serviteur la grâce de la parole céleste. Il peut porter ses pas jusq
repentir, sans désaveu secret, pour le brillant orateur si touché des grâces de la parole et si puissant par elles. À quelques
ace de son langage, partout elle est élégante, neuve, singulière avec grâce , pleine du sentiment de la nature, et çà et là de
de Dieu, magnificence des villes ! Arrière, malédictions charmantes, grâces funestes, par lesquelles la terre attire l’âme sé
54 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
dées par Molière, en l’an d’esprit, de génie et de grandeur : l’an de grâce 1666 ! Au moment où j’écris ces pages funèbres, d
nt petits, ses jambes étaient grêles, sa tête était énergique et sans grâce  ; son visage… ni grec, ni romain. — Il ressemblai
ataire. Il se rappelle Damas, intelligent et plein de zèle, mais sans grâce et sans goût, poussant le travail jusqu’à la grim
t pas tout à fait dans son emploi, Dazincourt y mettait plus de bonne grâce que d’abandon. On voyait qu’il n’avait pas cherch
, tant que ces interprètes sont à l’œuvre, n’en puissent affaiblir la grâce , l’intérêt et la grandeur ! Ses ruines même ont u
ffaiblir la grâce, l’intérêt et la grandeur ! Ses ruines même ont une grâce ineffaçable. En vain, la misère et le haillon env
burlesques, quelquefois éloquentes, à cette malice sans fiel, à cette grâce sans art ; facile et fugitive conversation d’un b
trésors inestimables : la joie et l’esprit, la gaieté, le hasard, la grâce et la faveur des Bohémiens, ils en ont l’insoucia
l’a parte de la Comédienne. Lucile. Vous pouvez faire aux miens la grâce tout entière Monsieur, et m’épargner encor cette
rme, en ce temps-là, le théâtre n’était pas ce qu’il était en l’an de grâce 1840. Il n’avait entendu parler ni du prix de ver
ria l’acteur. Ah ! vraiment vous ne connaissez guère Melchior Zapata. Grâce à Dieu, je n’ai point un esprit à contre-poil. J’
s. » Voilà certes de la gaîté, de l’esprit, de l’abandon, de la bonne grâce , de la belle humeur la plus jeune et la plus limp
sée, aussitôt le comédien reparaît, et à force de naturel et de bonne grâce , il vous a bientôt fait oublier les embarras du p
n’est pas sans charme, dont les brusques mouvements ne sont pas sans grâces  ! Heureux s’il n’avait pas entendu parler d’un po
ans un siècle où chacun parle partout et toujours ! y pensez-vous ? —  Grâce à tant de progrès proclamés chaque jour, maître P
peste à Florence, description si terrible que même avec toutes leurs grâces , leur éclat printanier, leur adorable et amoureus
ajesté. Alors Gillette s’adresse à chacun de ces jeunes gens avec une grâce et une coquetterie charmantes. — Monseigneur, dit
ble de Marivaux, de Molière et de Beaumarchais. Il avait l’esprit, la grâce , et le sourire, et le bon mot. Il était fin, lége
en cet instinct est chose fragile ! Monrose ne vit plus ; il rêve… De grâce et par pitié ne le réveillez pas ! Respectez ce c
vains français, des preuves plus signalées de zèle, d’amitié de bonne grâce que M. le docteur Blanche, expiré dans cette mais
t sans pitié pour les humiliations méritées, autant il était plein de grâce et de bienveillance paternelle pour l’artiste déc
alerte comme son esprit ! Personne, mieux que lui, ne comprenait les grâces du style, les finesses du dialogue ; pour qu’il f
t un sauve-qui-peut général, mais c’est l’alerte sauve-qui-peut de la grâce , de l’esprit et de la bonne humeur. Pourtant il y
duite en vers, par un poète de Rouen, M. Édouard Neveu, mort, l’an de grâce 1852, à l’Hôtel-Dieu, sur le lit même de Gilbert.
à coup sûr, le rôle le plus charmant qui soit sorti, tout paré de ses grâces naturelles, du cœur et de la tête de Molière. La
aille, à la jeunesse, à la gaîté de mademoiselle Brohan, la vie et la grâce et la charme de cette génération nouvelle de jeun
ingénuité hardie à la défense et prompte à la réplique ; avec quelle grâce et quel naturel parfait elle écoutait ces folies
veilleuse ! A-t-on jamais vu, je vous prie, une fantaisie où la bonne grâce et l’éclat se rencontrent, plus complètement, en
laisamment devant Molière. Il faudrait leur donner aussi l’esprit, la grâce , l’abandon, la politesse de ces belles époques ;
t haut cette gaieté correcte et retenue en ses plus vifs excès, cette grâce élégante qui fait tout accepter, ce vers ingénieu
its de tous les temps. Toutefois, quelles que soient l’urbanité et la grâce décente de notre poète, vous n’empêcherez pas qu’
ent on se rend maître absolu de ses emprunts et comment on copie avec grâce  ; homme nécessairement médiocre et sans invention
Tout ce personnage de l’affranchie amoureuse est ainsi conçu avec une grâce , une décence, une réserve inconnues aux Romains.
ce jeune Chrémès, pour sa bonne humeur, pour sa vivacité et sa bonne grâce , est bien un enfant de Térence. Cette jeune fille
-la-moi rencontrer, ô mon cher Parménon ! » Tout ce passage est d’une grâce infinie ; Molière n’a pas mieux fait, n’a pas mie
de réserve, qui nous défend de toucher à certains chefs-d’œuvre d’une grâce délicate et étrange, débris respectables, parfum
vil comédien va se poser en magistrat ; le poète, car il a toutes les grâces de l’invention, toute la verve intarissable, tout
Écoutez ! c’est l’amusant murmure, c’est l’atticisme, c’est la bonne grâce , c’est la malice sans cruauté. Ainsi riait Alcibi
e un créancier sans le payer. Voilà Strepsiade au comble de ses vœux. Grâce aux leçons de Socrate, le bourgeois se débarrasse
ier, qui pourrait nous dire, aujourd’hui, la moins cachée des petites grâces minaudières du siècle passé ? Voici une bonne scè
édie athénienne était riche, parée, et bien vêtue ; elle portait avec grâce même les haillons, elle appelait à son aide la da
riosité, l’agrément ; il y manque le murmure et le bruit du salon, la grâce des jeunes gens, la beauté des jeunes femmes, le
nze siècles de distance, un princesse de Saxe charmerait ainsi par sa grâce et par sa fécondité toute française, ces mêmes pe
arquis Acaste. Ainsi cette belle veuve de tant d’esprit et de tant de grâces , qui recevait dans son antichambre les plus jeune
ngts ans, ne fut pas plus fière de l’abbé de Châteauneuf, que l’an de grâce et d’esprit 1696 ne dut être fier de Regnard. — O
poètes, même les plus charmants, renier les divinités poétiques, les Grâces et l’Amour, et se repentir publiquement d’avoir c
lic du Misanthrope et des Femmes savantes accepte, avec tant de bonne grâce et de si grands éclats de rire, Le Légataire univ
es emphatiques pour celle-ci, des paroles dédaigneuses pour celle-là. Grâce à cette femme et à sa hotte infernale, le brin de
nous montrer plus charmant que jamais, l’aimable amant d’Angélique ! Grâce à la gaîté de Regnard, Le Joueur de Frédéric Lema
i cachait toutes choses, et même le bon sens, sous un vernis plein de grâce et d’atticisme ; ce n’est pas M. de Boissy qui fe
reux pour vous. Quant au reste de l’assaisonnement, je vous en fais grâce . Toujours est-il qu’à ces traits vulgaires, à cet
bâtard de Lovelace ou de M. de Richelieu. L’auteur n’a pas même fait grâce du duel à ce mari à bonnes fortunes. Cet homme a
it qui ose tout, c’est l’ironie qui se permet toutes choses, c’est la grâce un peu effrontée, c’est véritablement la femme li
éussir ainsi, même auprès des femmes les plus faciles, tant de bonnes grâces , tant d’esprit et de politesse, n’a encore dit qu
nce et de passion, perdu de dettes et de débauches, libertin plein de grâces , qui est capable de tout pour plaire aux femmes,
e et des duels au premier sang. Il faut aimer d’Ancourt pour sa bonne grâce , pour sa leste humeur, pour son esprit impétueux,
e sourire ; on jouait la comédie sans trop d’art, mais avec autant de grâce et de naturel que faire se pouvait. En ce temps-l
es cinq actes ; il a indiqué toutes sortes de minauderies, de petites grâces , de mignardises, ici une manchette à déchirer, là
essieurs et ces dames déployaient à l’envi, dans ces deux pièces, les grâces , l’esprit, et les souvenirs d’un siècle qui n’est
55 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »
mant poëme qui commence au Premier Soupir et qui finit par Actions de Grâces , il est clair que le poëte, sur ces cordes de la
ant des choses, un inexprimable adieu à la jeunesse qui s’enfuit, aux grâces enchantées que rien ne répare ; la paternité à la
hantées que rien ne répare ; la paternité à la place de l’amour ; des grâces nouvelles, bruyantes, enfantines, qui courent dev
il n’a plus en lui, pour l’épandre à grands flots, Sur des œuvres, de grâce et d’amour couronnées, Le frais enchantement de s
humain ! Et pourtant il s’était écrié autrefois, dans les Actions de Grâces  rendues au Dieu qui avait frappé d’abord, puis ré
56 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
ion par laquelle la Renaissance, échappant aux creux pastiches et aux grâces bâtardes, atteignit l’invention originale et la s
ticulières qu’elle poursuivait, les dépassant, se complaisait dans la grâce de son libre jeu, ou se réalisait en formes d’une
ssance a été de ranimer chez nous la poésie aristocratique. L’art, la grâce , la beauté sont reçus d’abord comme choses souver
d’orner les salons et d’amuser les cours, et qui n’aura guère que la grâce d’un bibelot ou la beauté d’un ajustement. Pendan
age de Ronsard, et, tandis qu’avec Desportes la poésie retournait aux grâces étriquées de la mondanité spirituelle, Malherbe f
57 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
ux de Gresset, de d’Aguesseau, de Vauvenargues, sont touchés avec une grâce parfaite, et comme enlevés avec légèreté. Le tabl
éloge pouvait s’appliquer à M. Villemain lui-même. Sans perdre de ses grâces d’autrefois, son talent a gagné une teinte de mél
’étude si compliquées et parfois si sombres, il n’avait connu que les grâces de la vie, et il n’en avait recueilli que les app
s du chemin, mais aussi pour de certains faibles qui ne sont pas sans grâce . Cet esprit de nette et rapide justesse, dont un
ut appeler la philologie française, et il l’a passionnée en naissant. Grâce à lui désormais, une foule de détails qui semblai
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Mémoires et journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guettée. — II » pp. 263-279
geste réglé, jusqu’à lui accorder, contre l’avis de quelques-uns, la grâce de l’élocution : on trouva de la politesse dans s
ittéraire auquel continuait de sacrifier le talent de Fénelon dans sa grâce restée adolescente ; il n’était pas homme, même a
plus paternel des évêques. Il écrit au chancelier pour solliciter la grâce d’un pauvre berger qui a été homicide par malheur
était indulgente, plus on devait s’exciter à l’amour pour mériter ses grâces et parvenir à la vraie conversion. Ce discours ét
ifiant, nous dit Le Dieu, et M. de Meaux l’a prononcé avec toutes ses grâces , et aussi avec une voix nette, forte, sans tousse
s depuis quelques années déjà, était la pierre : Le Dieu ne nous fait grâce d’aucune particularité. Cette maladie, toujours c
59 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Lettres de Madame de Sévigné »
ieux en ces matières, qu’il nous a mis à tous la puce à l’oreille. » Grâce à tant de soins et d’efforts et à une direction s
angage, dans le courant et la suite de l’entretien, des libertés, des grâces , des familiarités et des effusions plus vives enc
dez-vous de mieux ? elle vous reviendra comme à nous tous, mais d’une grâce plus ample et plus négligée, c’est-à-dire plus be
demander merci à genoux. Il s’humilie, et il le fait de la meilleure grâce dont il est capable : « Je ne pensais pas que vo
le a tous les avantages du fond et de la forme, de la raison et de la grâce , menace de temps en temps de se renouveler entre
s de Sévigné est un aimable étourdi, d’un cœur excellent, qui a de la grâce de sa mère, et non de sa solidité qu’il a laissée
60 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275
eurs attentifs ces qualités de cœur et d’art ménagées dans toute leur grâce . Deux éditions ont suivi, dans lesquelles l’auteu
leurs d’or. Sous un air de gentillesse parfois adolescente et de pure grâce , ce volume de Marie annonçait donc une qualité tr
force réelle, de force contenue et bien apprise, pour atteindre à une grâce nette, souple, déliée, à un tour découpé et décis
irent la publication de Marie, visita beaucoup ce pays de force et de grâce , comme il l’appelle ; il le visita d’abord en com
ous, brave homme, Des chanteurs de Tréguier vous le chef et le roi. «  Grâce à Jean, disait-on, sans tes vers point de fête. A
ité. Voltaire écrivant à l’abbé d’Olivet disait :« Je vous demande en grâce , à vous et aux vôtres, de ne vous jamais servir d
61 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137
ure unique entre les femmes qui ont régné par leur beauté et par leur grâce  ; un salon s’est fermé, qui avait réuni longtemps
e qu’on disait, qui n’était pas seulement de complaisance et de bonne grâce , mais qui témoignait d’un intérêt plus vrai. Le r
dotte pour elle ; il ne la connaissait point auparavant. Il obtint la grâce du père. Ce qui est dit dans le Mémorial de Saint
rritait plus qu’elle ne croyait, elle ressemblait à la plus jeune des Grâces qui se serait amusée à atteler des lions et à les
é autant que possible, et qu’elle acquiert tout son liant et toute sa grâce . C’est ainsi qu’une femme, sans sortir de sa sphè
e vivra autant que la société française, a été peinte avec bien de la grâce par Gérard dans sa fraîcheur de jeunesse. Son bus
62 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MARIA » pp. 538-542
de quinze ans la chevelure est belle, Elle est de l’arbre en fleur la grâce naturelle, Le luxe du printemps et son premier am
n pas le jeu piquant d’une boucle enlevée, Mais sur un jeune front la grâce préservée. « J’étais, me dit un jour un ami voyag
main éclore au pays du soleil. Elle avait jusque-là très-peu connu sa grâce  ; Elle oubliait son heure et que l’enfance passe
63 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »
eur impuissance créatrice qui entraîne ces esprits à se développer en grâce fine et sournoise. Un toucher subtil ne rend pers
n amusent les transforment en petits bavards polis et qui se font des grâces . Seulement, par instants, la petite fille tremble
rester bien sages. « Il avait fait un effort immense pour donner une grâce tranquille à cette tirade » dit Henry Bordeaux d’
 style bibelot » : l’effort immense et ridicule pour maintenir en une grâce tranquille les reflets d’idées brutales ; pour pa
n des procédés les plus commodes et les plus rapides pour parer d’une grâce tranquille les phrases mortes de ces livres morts
criture massive et rugueuse blesse dans les pages qui veulent sourire grâce et douceur. À condition de lire très vite, elle p
ompera personne, se trompe elle-même, se voit princesse, et, avec des grâces et des respects, elle se salue. Les livres sérieu
64 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits de Fénelon. (1850.) » pp. 1-21
, il l’a loué par une jolie pièce latine dans laquelle il célèbre ses grâces ingénues, son naturel nu et simple, son élégance
phes l’ont tiré à eux comme s’il était l’un des leurs, et il a trouvé grâce devant ceux mêmes qui voulaient écraser ce qu’il
e qui l’était, et il savait mettre en chaque chose un ton, un tour de grâce , une onction qui faisait tout passer, même les pr
, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’esprit, les grâces , la décence, et surtout la noblesse. Il fallait e
d’invisible dans ces opérations du dedans, même à ce qu’on appelle la grâce  ; laissons sa part au vénérable duc de Beauvillie
ssions un peu vives et un peu hasardées, du détail desquelles je fais grâce ici. Pour s’en éclaircir, elle consulta un autre
monie, je ne sais quelle douce lenteur, je ne sais quelle longueur de grâces qu’aucune expression ne peut rendre. » C’est Chac
65 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205
le plus tendre, une perfection mignonne de bon sens, de prudence, de grâce et de gentillesse : Mme de Stainville, à peine â
tyre de cette préférence, mais, à la fin, elle s’est soumise de bonne grâce  ; elle a gagné un peu dans son esprit, et l’on cr
ant la teinture du sentiment, et qu’il reste toujours à savoir si ses grâces séduisantes ne sont pas le fruit de l’usage du mo
, qui allaient au-devant de lui et de ses moindres désirs par tant de grâces et de bienfaits ? Il était encore à Rome, et dans
ins, est métamorphosé à l’instant en un boudoir enchanté. Cette bonne grâce fit un moment la nouvelle de tout Paris (novembre
intéressant aux femmes et aux gens du monde qui l’écoutaient, par les grâces de son style, par la finesse de sa critique, et p
ans l’érudition, et un affaiblissement élégant de l’Antiquité par les grâces mondaines. Il était trop favorisé en ces années p
66 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
gent de leurs ombrages. » Le geste est élégant, le mouvement plein de grâce , en tout digne du sexe qui d’instinct sait trouve
agenouillée dans la partie centrale du temple, continue son action de grâces dans les chapelles latérales. Connaissant ses aut
es limites de cette poésie. Menus tableaux de vivante fraîcheur et de grâce , qui nous entretiennent des réalités immédiates,
sité rigoureuse pour la production. Tout à l’heure nous observions la grâce de tel tableau. Ici, c’est l’émotion intime qui s
i l’anime, par le prestige du pinceau qui l’a fixé, vivant tableau de grâce , de pudeur contenue, d’ardeur couvant sous la cen
pensée, elle la transforme et la transpose, en l’avivant d’un accent grâce auquel s’évoque le souvenir de celui qui tout d’a
coulées celle-ci reconquit sa vitalité, quand je pris contact avec la Grâce Mirbel de Mme Henri de Régnier. Il me devenait im
Henri de Régnier est assurée d’un rang qui ne saurait être médiocre : Grâce Mirbel n’est pas seulement une statue vivante, de
que nous goûtons dans ce roman : Esclave. Un minimum de personnages : Grâce Mirbel, qui subit une première fois le despotisme
qui viennent préciser et vivifier le décor d’un drame tout intérieur. Grâce Mirbel est la trouvaille de Mme Henri de Régnier,
de ses rimes, ressuscitèrent chez sa fille en valeur d’émotion, d’où Grâce Mirbel tire sa vivante poésie. Vous sentez le méc
uoi d’ailleurs instituer des comparaisons et des rangs ? J’ai dit que Grâce Mirbel m’apparaissait la trouvaille de Mme Henri
sir de mourir lentement sous son regard. » Beauté pliante et soumise, Grâce Mirbel est de la race des premières. Des pieds à
affabulation du roman nous marque un conflit, une lutte dans l’âme de Grâce Mirbel, lutte où nous savons trop que la malheure
celle-ci. Il est clair que, si la société comptait un grand nombre de Grâce Mirbel, les rapports sexuels, réglés en vue du ma
se répondent l’une à l’autre, comme un écho dans la forêt. En face de Grâce Mirbel, Mme Henri de Régnier ne pouvait que nous
e son type littéraire, quand ses yeux, traduisant son désir, disent à Grâce , après trois années d’abandon : « Eh bien oui, je
quée, Antoine déclare sa passion à celle qu’il croit être une amie de Grâce , vêtue des mêmes dominos et des mêmes capuchons r
onclusion dans la plus farouche des haines, et nul doute qu’avant peu Grâce Mirbel n’arrive à détester celui qu’elle envelopp
autre… surtout l’accent ; mais la psychologie foncière est identique. Grâce Mirbel, qui pourtant lutte, mais d’avance est vai
face à face les deux adversaires, c’est pour Antoine seul que tremble Grâce Mirbel, et c’est dans ses bras qu’elle s’effondre
en le soulignant avec intention pour qu’on s’y arrête, ce portrait de Grâce Mirbel, à l’époque où Antoine la revoit, découvre
x étaient beaux. Vert sombre ou clair, ou grisâtre, selon l’humeur de Grâce ou le temps, ils contrastaient si bien avec sa ch
ui pour la première fois s’ouvre à l’amour. C’est la révélation de la grâce , de la beauté féminine, du charme puissant et dou
fort, qui triomphera dans la passion qui l’anime. Antoine Ferlier ou Grâce Mirbel, Augustin de Chanteprie ou Fanny Manolé, p
l à quoi l’on attache un prix infini, il paraît bien que ce furent la grâce indécise et la beauté fuyante de cet âge où le je
psychologique. 6. J’ai parlé plus haut de trouvaille, en commentant Grâce Mirbel. Ce n’est pas qu’on ne rencontre, dans not
67 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388
is par trop de mollesse et de rondeur : mais il a au degré suprême la grâce suave et la vénusté. Denne-Baron a dans son talen
e et la vénusté. Denne-Baron a dans son talent quelque chose de cette grâce , et il est dommage qu’il ne l’ait pas su davantag
la maturité ; il accorde que le Temps triomphe, et qu’il renverse les grâces fragiles comme il change et détruit tout ce qui s
de ce que trouve le talent et de ce qui naît sans peine et comme une grâce  ; une strophe bien venue sur une fleur, sur un co
68 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVII. »
es vierges touchées de la même pudeur. Nous ne demandons qu’une seule grâce , disent-elles, ô vierge de Délos ! que le bois ne
e sur un lit de fleurs d’Hybla. Elle-même prononcera les arrêts ; les Grâces l’assisteront. Hybla, épandez toutes les fleurs q
et retouchées à des époques diverses. Quelques parties conservent une grâce antique : le reste a pris le faux goût de chaque
t ! et, à la voix de Polla, obtiens, je t’en supplie, un jour, par la grâce des dieux infernaux… loin d’ici la mort ! ici la
69 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
tait par sa position et son caractère un intercesseur et un canal des grâces  ; homme affectueux et sensible qui pratiquait la
t de la reine, ne laissez pas faire une telle chose. Parlez, demandez grâce . — Vous ne savez pas ce que ce sang-là coûterait.
vos mains et je vous conjure pour cette auguste mère si bonne, que la grâce vienne d’en haut et qu’elle soit prompte. Ma priè
est vrai que quand il s’agissait d’implorer pour d’autres et de crier grâce , elle ne s’y épargnait pas. « Elle n’y va pas de
qu’elle avait reçu de la nature ou du ciel une vocation et comme une grâce spéciale pour la délivrance et le service des pri
; mais, mon bon Félix, nous n’avons pas de dot pour nos anges ; et la grâce , l’esprit, la sagesse, qu’est-ce que cela pour l’
rre. En parler est au-dessus de mes forces. Dieu me fera peut-être la grâce de la comprendre. — Ah ! Camille, je suis bien in
réfugiés dans l’église de Saint-Bonaventure, et criaient à genoux : «  Grâce  ! grâce ! » — Le respect même du lieu saint n’en
dans l’église de Saint-Bonaventure, et criaient à genoux : « Grâce ! grâce  ! » — Le respect même du lieu saint n’en sauva pa
70 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
à ces habiletés merveilleuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passio
einte rubiconde des buveurs. » À sa suite heureuse, il entraînait les grâces , les élégances, les beautés, les jeux et les fête
ïve, toute blanche, heureuse, qui récite avec beaucoup d’esprit et de grâce les vers incisifs de Molière, avec beaucoup de ta
Grange, Ducroisy, et ces belles comédiennes dont on répète encore les grâces et les amours : mademoiselle du Parc, mademoisell
s, sa parole son ton de voix, sa façon de réciter, mais il demande en grâce qu’on lui laisse le reste ! Voilà comment devait
s le ridicule qui est quelque part, il faut l’y voir, l’en tirer avec grâce et d’une manière qui plaise et qui instruise. »
utriusque linguæ , disait Horace) : « Ne paraissez pas si savant, de grâce  ; humanisez votre discours et parlez pour être en
eligieuse, qui ne tournât au profit de ces messieurs et de ces dames. Grâce à cette excommunication permanente, on leur pardo
nication permanente, on leur pardonnait de bon cœur leur esprit, leur grâce , leur beauté, leur succès. Le moyen d’être jaloux
71 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »
ait des plaisanteries, s’il daignait faire un conte, c’était avec des grâces infinies, un tour noble et fin que je n’ai vu qu’
évérences, plus ou moins marquées, mais toujours légères, avaient une grâce et une majesté incomparables… Il était admirable
ble, et qu’il puisse réserver toute son attention pour la dépenser en grâces avec les hôtes de son salon. Un pareil train ne v
me carrière, et avec les mêmes armes, qui sont la parole flexible, la grâce engageante, les insinuations, le tact, le sentime
la main de sa mère à sa toilette. Une caresse est rare et semble une grâce  ; d’ordinaire, en présence des parents, les enfan
rements dorés ; ils baisent les mains des jeunes demoiselles avec une grâce de petits-maîtres. Une fillette de six ans est se
’est pourquoi c’est déjà la grande affaire pour les enfants. Avec les grâces de l’attitude et du geste, ils ont déjà celles de
relever en regardant alors modestement la personne et en jetant avec grâce tout le corps en arrière : tout cela plus fin, pl
positions, des circonstances, et peut-on entourer un duel de plus de grâces    Il n’y a pas de situation épineuse qui ne soit
tous les détails de la parole et de l’action pour les transformer en grâces , qui impose à l’homme, non la servilité et le men
e de plaire ! Que d’aisance dans le port et dans la démarche ! Quelle grâce piquante dans la toilette et le sourire, dans la
dansant de lumière ; elle voltige au-dessus de toute chose et pose sa grâce sur le moindre objet. VI. La gaieté au dix-hui
nt pour donner une bonne prononciation, l’assurance convenable et les grâces du maintien. En effet le théâtre alors prépare l’
72 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326
pas la constance et l’austérité de la vieille Rome ; elle n’a pas la grâce et la mollesse de l’Italie moderne ; elle n’a pas
lui-même. IV Et qu’est-ce encore que l’esprit ? L’esprit est la grâce du bon sens. Nous ne pouvons pas non plus trouver
elle de l’esprit. Le méchant n’en a pas, car la méchanceté n’a pas de grâce . Le Français en a, car il est essentiellement bon
tiquité, le janséniste de la religion comme du style, dont toutes les grâces et tous les amours n’étaient que des contrefaçons
éritablement un écrivain de premier ordre dans la force comme dans la grâce . Il a même des sensibilités qu’on ne rencontre ja
ndare ; il y avait aussi de l’Horace. Il y avait de plus une certaine grâce juvénile et gauloise qui charmait l’esprit sans d
es et pour amuser un autre Auguste : on se trompait. Le lyrisme et la grâce , le molle et facetum , manquaient à la ressembla
mbarras des rues de Paris n’est qu’une boutade sans originalité, sans grâce et sans sel. Celle qui suit commence par de très
de tous les critiques, il se releva dans ses épîtres, non jamais à la grâce , mais à la perfection de sens et de versification
sans longévité, la flexibilité assouplie et l’habile négligence, ces grâces du génie au repos. La première, au Roi, a des acc
les conteurs arabes, dans les espaces, jamais dans la boue. Aussi la grâce , l’amour, l’héroïsme, le pathétique même, qui ple
de plus de l’exquise justesse de son jugement. La Fontaine avait des grâces enfantines de langue et des hasards heureux de po
heureux de poésie qui devaient engouer longtemps la France ; mais les grâces enfantines s’évaporent avec la jeunesse et ne sur
73 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
n grand respect, recherchant, avant tout, l’ornement, la parure et la grâce du discours. — À quoi bon, dira-t-on, et n’est-ce
-là, certes, ce serait une duperie assez grande de leur prodiguer les grâces du style ; et le tribun qui attaque, et le rhéteu
ommée honteuse de ce bandit, la gloire usurpée de ce voleur autant de grâces , autant de violences, autant de tonnerres et d’éc
bas monde, et sachez vous en servir habilement, honnêtement. C’est la grâce que je vous souhaite et à moi aussi ! Nous voilà,
able ; il est cent fois plus dangereux ; il a en partage l’esprit, la grâce , la repartie, le courage, l’épée, la main blanche
ands seigneurs pour l’esprit, pour le tact, pour l’éloquence, pour la grâce , le courage et le bon goût. — Au contraire, en fa
bourgeois lettrés tout autant que messieurs les bourgeois de l’an de grâce 1852. Ce n’est pas de ceux-là qu’on peut dire qu’
onspués ; un drame où tout abonde de ce qui est le vice, l’ironie, la grâce , l’éloquence, l’art, la passion, le plaisir, la f
in de Pierre sans la statue ; oui, mais il faut répéter qu’en l’an de grâce 1665, la statue a tout fait passer. Toujours est-
e plus puissant des Dieux ! Vous voyez d’ici l’esprit, l’ironie et la grâce , et l’abondance de cette comédie allégorique ! Ce
plus profitable pour être assaisonnée de gaieté, de bienveillance, de grâce , d’enjouement. Il y a dans ce Plutus un chœur… L’
villageois se mettent en marche, en chantant un cantique d’actions de grâces et… Ici s’arrêtent les strophes du chœur, le rest
e grand siècle, jouait son rôle d’esprit, de bonne humeur et de bonne grâce  ? Sur ces programmes, je retrouve tous les grands
is, visiblement, que pour être la force et la parure du ballet par la grâce de leur figure et l’excellence de leur danse, ave
illustre compagnie de jeunes gens et de jeunes dames : « Formés à la grâce , à l’adresse, à tous les exercices, au respect, à
avait pas vraiment de divertissement qui fût possible. Avec une bonne grâce assez rare, M. le duc de Saint-Simon en convient,
les divertissements du Bourgeois gentilhomme ; il apporterait plus de grâce dans la danse, plus de variété dans le chant ; il
arrivé jusqu’à nous, presque chaste, tant il y avait de poésie et de grâce dans ces amoureuses faiblesses ; le voilà, dans u
des poètes, elle était la muse, elle était le sourire, elle était la grâce et la récompense. Elle a été le bon génie, elle a
lle se vit remplacée dans ce poste éminent par une de ses protégées, ( grâces pleurez ! pleurez amours) ! par la veuve du bonho
issait son heure et l’heure du roi. On a la disposition prochaine, la grâce , oui, mais il faut entretenir ces saintes disposi
ivin, que je ne puis y penser sans être en de continuelles actions de grâces , et la marque du doigt de Dieu, c’est la force et
chie expirante, — entre mademoiselle Augustine Brohan, l’esprit et la grâce en personne, — le charme, — et mademoiselle Rache
s qui viennent de l’enfer. Eh quoi ! ce damné meurt sans avoir crié : Grâce  ! pitié ! merci ! Il meurt sans avoir courbé la t
Pierrot ! La scène suivante, quand vient Charlotte, est encore d’une grâce achevée ; mais le beau rôle, à qui est-il ? Le be
e, mademoiselle Rachel, et la comédie légère, mademoiselle Brohan. De grâce , ne séparons pas ce que Molière a réuni, laissons
74 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
devoir fleurir, sera dotée malgré nos vœux d’une expression et d’une grâce toutes chrétiennes. Les paroles de Jésus, sa doct
er sa pensée selon des coutumes surannées ou de donner à son style la grâce futile, troublante et gracieuse des temps jadis,
étroite, corrigée par le jet élancé de sa tige, il apprend comment la grâce se marie à la dignité, comment la douceur se reha
es, où sur un ton enjoué, il traite d’importantes pensées, sont d’une grâce et d’un genre tout voltairiens. Mais sa méthode é
ies et de badinages, ils aimèrent la Vie et la préférèrent à la Mort. Grâce à leur méthode, ils parvinrent même à la passion.
me il faut admirer aussi l’exquise puissance de l’art ! Par l’extrême grâce des attitudes, ces gens nous évoquèrent la multip
alentour, et il lui sembla charmant d’exprimer toute la nature par la grâce de sa structure.   Par la suite on se lassa de ce
ssionna aussi pour la pompe héroïque et rude, le geste démesuré et la grâce barbare des Légendes rhénanes. Mais la littératur
accueils rustiques dans nos promenades campagnardes qui surpassent en grâce divine la Cène chrétienne et le Banquet platonici
de ses gestes ne doit demeurer caché, mais il doit les déployer avec grâce et éloquence Car ses belles actions persistent da
Naturisme que tous attendent et que nous annonçons. Certes, avec une grâce éleusiaque et élyséenne, il nous offrit des sensa
iètres, acceptèrent cette doctrine, elle demeure pourtant formidable. Grâce à lui, le trésor des lettres s’est enrichi de plu
’objet qu’il célèbre : « Car un hymne est un élément de la Nature. Sa grâce est l’effet de son eurythmie. Il lui est docile c
d’un seul, mais impersonnel. La rose chantée par le poète surpasse en grâce toute rose, elle est la rose véritable et réelle,
que les Parnassiens, qu’il offensa par la liberté, l’ingénuité de sa grâce , ces messieurs ne peuvent le revendiquer. * *   *
a, littérairement, de l’influence romantique et parnassienne, pour la grâce impressionniste et le charme réaliste de son œuvr
e Maïa, et pour avoir ouï les chênes de Dodone, il comprit comment la grâce éblouissante des formes peut se transsubstantier
bienfaits de l’aurore. Certaines de ses pages m’ont fait penser à la grâce héroïque de Monticelli. D’autres sont nobles comm
75 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) «  Mémoires et correspondance de Mme d’Épinay .  » pp. 187-207
ns où Rousseau refuse précisément à Mme d’Épinay quelques-unes de ces grâces et de ces mollesses voluptueuses. La voilà donc à
jatte de lait sur laquelle on a jeté des feuilles de rose. » Je fais grâce du reste de la peinture de Diderot. Cette Mlle d’
inasse, mais avec charme, jeunesse et tendresse. Il entre de la bonne grâce , de la finesse et de l’esprit, il entre du goût d
oute son essence, et la pratiquait dans toute sa hardiesse et dans sa grâce . Enlevée brusquement à la fleur de l’âge, elle n’
émancipa : Oh ! que vous êtes heureusement née ! lui écrivait-il. De grâce , ne manquez pas votre vocation : il ne tient qu’à
m, que Mme d’Épinay devint tout à fait elle-même. Cet esprit plein de grâce et de finesse acquit par lui toute sa trempe ; il
, et d’en tirer parti pour ce qui l’entourait, avec affection et avec grâce . Elle mourut le 17 avril 1783, à l’âge de cinquan
76 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »
tout genre. Le prodige est qu’en très peu de temps la dévotion et la grâce en firent un autre homme, et changèrent tant et d
: on voit Pallas qui le couvre de son égide ; en même temps les-trois Grâces sèment son chemin de fleurs ; Apollon, suivi des
on ! Fénelon ne craint pas de les nommer ; cet esprit de charme et de grâce n’en a pas l’air, mais il est moralement plus har
enne plaisir à aimer les hommes et à se faire aimer d’eux, toutes les grâces de l’esprit et du corps viendront en foule pour l
rintemps fait éclore ! qu’il aime les doux jeux de l’esprit ! que les grâces soient sur ses lèvres ! que la sagesse de Minerve
stote, en l’élevant, sut en user. Sénèque échoua pour Néron. Fénelon, grâce sans doute et surtout au christianisme et aux moy
77 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »
école, non plus chez elle et dans les douceurs du chez-soi, dans les grâces légères de l’insouciance et du loisir, mais en ma
musicalement parlant, sachant plaire toutefois, ne négligeant pas la grâce , cherchant et trouvant agréablement ce qu’Auber t
on. Il n’était pas orateur ; son débit, d’une extrême lenteur et sans grâce , impatientait l’auditoire et donnait même le chan
laire assez marqué, mais justifié à l’instant même et de la meilleure grâce  ; de la fertilité, de l’enjouement ; d’heureuses
profil : il était en train de le faire avec bien de l’esprit et de la grâce . Je n’ai pas du tout approuvé, dans l’Éloge du ba
e et ornée, même gracieuse : les beaux-arts ne se séparent jamais des grâces  ; — être l’homme d’un art peut-être, mais surtout
78 (1899) L’esthétique considérée comme science sacrée (La Revue naturiste) pp. 1-15
ne même mission, qui est de purifier les hommes et de contribuer à la grâce du monde. » La Poésie Nationale. « Le monde to
ent inconnues ? Ne nous permettent-ils pas de voir Dieu face à face ? Grâce à leurs saintes révélations, tour à tour la belle
te sorte, ils n’ont pas besoin de créer : ils n’ont qu’à découvrir la grâce qui décore tout. Lorsque des poètes chantent une
s-unes de leurs stances ne sont-elles pas un peu comme des actions de grâce  ? Serait-il excessif ou faux de dire que les poèt
ne sont-ils pas plus riches en serments religieux que les actions de grâce les plus dévotes du monde ? Est-il possible de di
79 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — V » pp. 123-131
mois d’un pareil régime valent mieux que Vinache. Je vous rends mille grâces de vos nouvelles ; le marquis17 a vu avec douleur
à son chapeau. Cela ne l’empêcha pas de demander en partant d’autres grâces  : On me presse de partir, écrit-il à la dernière
es sceaux un mémoire, par lequel je demande, avant que de partir, des grâces distinguées qu’il est aisé de deviner : et le 19,
Dieu, en lui laissant le temps de se reconnaître, lui faisait plus de grâce qu’au maréchal de Berwick, qui venait d’être empo
80 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
relever, agrandir même un sujet qui semblerait périlleux par trop de grâce . Les très-nombreuses notices biographiques consac
des maris qu’on trompait pour les rendre heureux, et qu’on priait en grâce d’être un peu plus jaloux que de coutume… » Au no
is et qui demeure. Si touchés que les contemporains aient pu être des grâces vives et naturelles de Parny, et de ses traits de
n parfum. La forme même des traits change, ce qui était le nerf de la grâce devient aisément maigreur, la finesse du sourire
onscience d’elles-mêmes. Théocrite, dans sa belle pièce intitulée les Grâces ou Hiéron, a dit : « C’est toujours le soin des f
nt sous l’aurore azurée accueillera dans sa maison avec tendresse mes Grâces qui s’envolent vers lui, se gardant bien de les r
iéron ; mais Parny, lui, n’eut point à se repentir d’avoir envoyé ses Grâces frapper à la porte du cabinet de Français (de Nan
t, si l’on s’empresse d’ajouter que le poëte vous dut ces soins d’une grâce parfaite, ces attentions du cœur qui ne se sépare
ve un hommage, de la part de ceux-là même qui eussent le moins trouvé grâce devant lui. 1er décembre 1844. 163. Ou De Forge
i, sans ton espoir, sans ta promesse, sans ta possession enfin et tes grâces abandonnées. Tu souris trop peu à nos amours que
e : Parny, demi-Tibulle, écrivit mollement Des vers inspirés par les Grâces Et dictés par le sentiment. 190. La date de l’
81 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »
ours tirer à soi. Ce sont les nobles de cour, qui vivent à portée des grâces , exercés dès l’enfance à demander, obtenir et dem
r abbesses des demoiselles. Un seul détail pour montrer l’étendue des grâces  : j’ai compté quatre-vingt-trois abbayes d’hommes
ncore outre cela 40 000 livres de pension »  Parfois les motifs de la grâce sont admirables. Il faut consoler M. Rouillé de n
du tort qu’on lui a fait par la vente d’Orange, et 500 000 livres de grâce . » « M. le duc d’Orléans avait ci-devant 50 000 é
engagés dans des dépenses ruineuses pour être de la cour ; ainsi les grâces ne leur étaient pas dues comme aujourd’hui… La co
mme assez considérable pour les charges de sa maison, ses dons et les grâces de ses serviteurs, ainsi que pour ses plaisirs, q
e de son argent, il donne à qui lui plaît, et tous ses choix sont des grâces . « Votre Majesté sait mieux que moi, écrit l’abbé
mais, pour dédommager la faveur et l’arbitraire, il a remis à la pure grâce du roi, ou plutôt des ministres, la nomination de
faits annuels à la maison de Noailles  Le roi a oublié que toutes ses grâces sont meurtrières ; car « le courtisan qui obtient
82 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »
nces et d’interdictions seront levées pour lui, dussent même quelques grâces d’Agnès y disparaître. Aux abords de l’ordre soci
Il est arrivé de là qu’une œuvre si pleine de puissance et souvent de grâce , mais où ne circule aucun zéphyr mûrissant, a par
ourant caché.  Mais il y a bien des passages dans Lélia où toutes les grâces du talent ne sont employées qu’à nuancer et à rev
nstances, il a, dans le caractère et dans l’expression, la mesure, la grâce , la nuance qu’on aime et qui attire tout lecteur 
83 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le cardinal de Bernis. (Fin.) » pp. 44-66
çais au xviiie  siècle, c’est ce mélange de monde, de philosophie, de grâce , qui peu à peu sut s’allier avec bon sens et bon
? La singulière douceur de cette philosophie tout horatienne demande grâce , un moment, pour la légèreté qui s’y mêle encore,
ntain, lorsque nous nous abandonnons avec lui aux distractions et aux grâces humaines du voyage. Dans l’action, il pourra avoi
le mettre en belle humeur ; et Bernis répond par une lettre pleine de grâce et de sens : Notre secrétaire (celui de l’Académ
u’une politique superficielle. » Il redira cette même pensée avec une grâce et une vigueur nouvelles, et en résumant sous for
ant il continuait de représenter la France à Rome avec grandeur, avec grâce et magnificence. Tous les voyageurs qui ont eu à
l’autre chargée d’un excellent dîner… Le cardinal nous reçut avec une grâce dont rien ne peut donner l’idée. Il avait alors s
84 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
pu dire d’elle, en changeant quelque chose au vers du poëte : Et la grâce elle-même attendit la beauté. Au sortir de Saint
e. Pour elle, elle ne songeait qu’à obtenir, à force de démarches, la grâce de son mari, ou du moins le maintien des biens en
r la Bulle, et au plus vif de ses propres inquiétudes pour obtenir la grâce impossible de son mari, Mme de Pontivy rencontra
croissante, dans les traits un peu pâlis de sa beauté, redoublait la grâce . Le printemps venait de l’emmener dans une terre
à sa voix, et balbutia toute troublée. — « J’arrive, lui dit-il ; la grâce absolue a été bien loin rejetée. Le bannissement
r vous convaincre. » — « Eh bien ! je tâcherai, lui dit-elle avec une grâce attendrie, et je vous permets. A ce soir donc, ch
l puisait avec vérité dans sa profondeur. Elle recevait tout avec une grâce plus clairvoyante, avec un sourire plus pénétré,
85 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Le comte de Ségur »
e nul, en fait, ne lui contestait à cette heure et ce que cette bonne grâce en elle relevait singulièrement. Elle manifestait
iculières qui les distinguaient, surent garder, eux aussi, leur bonne grâce et toutes leurs qualités d’esprit, plume en main,
petite-fille d’un illustre chancelier : D’Aguesseau de Ségur, par la grâce d’amour, L’ornement de Paris, l’ornement de la co
’avait dû qu’à lui-même, à cet heureux accord de décision et de bonne grâce qui ne se rencontre qu’aux meilleurs moments, de
ait assez droit à son but ? Comment conjurer sans offense cette bonne grâce imminente et son charme menaçant ? Chaque après-m
assé avec lui de citer, parce que cette causerie plaît surtout par sa grâce courante et qu’elle s’insinue plus qu’elle ne mor
rité sécularisée, se souvenant et se rapprochant de son étymologie de grâce , telle qu’il l’avait entrevue dans sa jeunesse ch
86 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »
e, et François Ier lui doit peut-être les plus solides de ses titres. Grâce à l’amitié qu’il garda constamment à sa sœur, on
incipal mérite des récits qui touchent au licencieux, je veux dire la grâce et la délicatesse qui en déguisent les traits les
par les deux meilleurs écrivains du même temps, Comines et Villon. La grâce et la délicatesse sont, au contraire, le trait or
une quantité d’idées délicates, d’observations fines, exprimées avec grâce , et beaucoup de créations charmantes dans la lang
j’aime mieux ce que Marguerite ne doit qu’à elle-même, et qui est une grâce de l’esprit français. C’est ce fonds de philosoph
t de moines appartenant à l’ordre des cordeliers. C’est là une de ces grâces où l’esprit français se reconnaît sans pouvoir le
quelette ; puis se félicitant d’avoir sauvé sa pel par une requête en grâce faite à propos, montre beaucoup de verve et d’ori
87 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352
vie ; mais, à dix-neuf ans, ce n’est qu’un piquant de plus et qu’une grâce . En parlant si librement de Bettina, j’ai presque
t le rajeunissaient agréablement. C’était un être nouveau et plein de grâce , qui venait s’offrir à son observation de poète e
e, dans le talent comme dans la personne, se marie très bien avec les grâces , non pas avec les grâces tendres ou naïves, mais
ans la personne, se marie très bien avec les grâces, non pas avec les grâces tendres ou naïves, mais avec les grâces sévères e
les grâces, non pas avec les grâces tendres ou naïves, mais avec les grâces sévères et un peu réfléchies : « Ami, lui dit-ell
« Ami, lui dit-elle encore avec passion, je pourrais être jalouse des Grâces  ; elles sont femmes, et elles te précèdent sans c
out de la race gauloise, d’un livre où il entre tant de fantaisie, de grâce , d’aperçus élevés, de folie, et où le bon sens ne
88 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
maine, devient capable de l’imiter, de reproduire jusqu’à son accent. Grâce à de la correspondance entre les mouvements et le
ins conventionnels qui constituent le langage des gestes et des sons. Grâce à ces signes, tout le dedans de nous-mêmes, qui p
s désagréables, a des lignes anguleuses et rigides, — et l’immortelle grâce d´une statue lumineuse dressant, sa torche, sorte
autres rapports : une plume de fer, qui ne manque pas d’une certaine grâce quand on la voit courir légèrement sur le papier,
e de la loi ; le beau est ou le règne de la nature, ou le règne de la grâce , car la nature, c’est la solidarité imparfaite, m
car la nature, c’est la solidarité imparfaite, mais déjà réelle ; la grâce , c’est la solidarité parfaite et réelle, soit ent
out à fait universel, serait éternel ; et étant l’amour, il serait-la grâce . C’est dans la négation de l’égoïsme, négation co
89 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »
rabin. Ne croyez pas, du reste, qu’il n’y ait là que de l’énergie. La grâce y est encore bien plus. La grâce y est si grande
u’il n’y ait là que de l’énergie. La grâce y est encore bien plus. La grâce y est si grande qu’elle y peut remplacer la tendr
là, elle est à bien des places dans ces Poésies de Joseph Delorme. La grâce , la grâce, qu’on aime peut-être mieux dans la lai
st à bien des places dans ces Poésies de Joseph Delorme. La grâce, la grâce , qu’on aime peut-être mieux dans la laideur que d
Cicéron, le Cicéron sans reins, est vaincu. Et ce n’est pas tout. La grâce du Joseph Delorme, cette grâce sur laquelle nous
, est vaincu. Et ce n’est pas tout. La grâce du Joseph Delorme, cette grâce sur laquelle nous avons tant insisté, où est-elle
éservoir, Je leur dis : « Prenez-moi dans vos bras, je veux voir ! » Grâce , il faut l’avouer, très-particulière et très-piqu
90 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les legs de l’exposition philosophie de la danse »
t, serait déplorable. Notre danse est si supérieure à celle-là par la grâce , par l’esprit, par la décence ! La danse de chez
robatie savante et délicieuse, qui n’éveille en nous que des idées de grâce , de douceur, de légèreté surnaturelle. Un corps d
leurs mouvements est si parfaite que, si vous espérez jamais voir une grâce plus précise unie à une force plus souple … inuti
91 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « L’abbé Prevost et les bénédictins. »
presque tous vos religieux. J’avois espéré, mon Révérend Père, que la grâce que vous m’aviez faite de m’appeler à Paris pourr
e receviez de même un bref qui vient de la même source. Faites-moi la grâce de m’écrire un mot à Amiens, sous cette simple ad
affectueux, aimable et obligeant de l’abbé Prevost se développe avec grâce . On rentre ici dans les tons qui lui sont habitue
autre moitié du monde, auprès de laquelle il comptait si bien trouver grâce . Au reste, Jordan n’est pas en défense contre l’é
dit avec un mélange de satisfaction et d’humilité qui n’est pas sans grâce  : « On se peint, dit-on, dans ses écrits ; cette
92 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »
! Quand je dis toutes…, rassurez-vous : M. Jacquinet a fait un choix. Grâce à ses bonnes habitudes littéraires, il a su appor
e… Voici, en revanche, deux perles fines, deux fleurs de malice et de grâce  : Mme de Caylus, si vive, si espiègle et si bonne
c une lyre. Et cependant nous songeons qu’elle fut dans son temps une grâce , un charme, un esprit, que cela est vrai, que cel
t l’enthousiasme, l’éloquence, l’abondance intarissable. Ont-elles la grâce  ? C’est une autre affaire. Avez-vous remarqué ? c
ifficile à définir, car où commence l’invention ?) n’est pas tout. La grâce d’une Caylus ou d’une La Fayette est quelque chos
93 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »
, dans les moindres mouvements de sa sensibilité et de sa pensée, une grâce d’un charme si pénétrant que, si je ne puis l’app
vie non moins remplie, une vie de grand épicurien. Prenez le mot, de grâce , au sens le plus favorable. Épicure, tout le prem
es dieux lointains de son antique patrie lui ont donné la finesse, la grâce , le bien dire, la joie de vivre, l’équilibre des
nt assez de ses amies, pourvu qu’elles aient quelque bonté et quelque grâce et que leur vénalité ne leur interdise pas tout c
ernier prêtre de l’amour. La cité qu’il rêve serait la république des grâces et des jeux ; le courage même y serait un fruit d
94 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Chefs-d’œuvre de la littérature française (Collection Didot). Hamilton. » pp. 92-107
e Grammont, voilà ce qui reste, et ce que la fée a touché de toute sa grâce . La manière en semble faite exprès pour expliquer
anière en semble faite exprès pour expliquer le mot de Voltaire : La grâce en s’exprimant vaut mieux que ce qu’on dit. Le f
sent. Bref, il savait faire toutes sortes de personnages avec tant de grâce et d’agrément, qu’il était difficile de se passer
à sa muse (ce sont des noms solennels qui ne lui vont pas), mais à sa grâce d’écrivain : Elle avait, dit-il, le front ouvert
st là un conseil qui vaut mieux qu’on ne l’attendrait de Voisenon. La grâce , je le sais, ne se conseille pas, elle ne s’appre
95 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »
t ce qu’il faut rejeter avec dégoût, on ne peut méconnaître autant de grâce que de passion, lorsqu’il s’adresse à la jeune fi
tion grecque un symbole où apparaissaient, à leur plus haut degré, la grâce , l’enthousiasme et le génie de la femme. Par là m
e élégant de la pensée dont Catulle avait égalé la force, mais non la grâce , et que voici, dans la lettre morte de la prose :
la beauté des jeunes vierges, fait avancer Aphrodite sur le char des Grâces entouré du chœur des Amours, attache avec une tig
ui qui doit le cueillir ». Tout cela, si nous l’avions encore dans sa grâce originale, serait pour nous un modèle de goût et
96 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »
ne sais quoi, que je ne sais comment exprimer (avouait d’assez bonne grâce cette estimable fille), qui fait qu’un honnête ho
e dit Mlle de Launay, à instruire et à documenter quelqu’un sur les grâces . La jeune Indienne , comme il l’appelait, lui du
lui sied mal ne le saurait bien jouer, et qui se défie d’avoir de la grâce ne l’a jamais bonne. » « Pour bien faire une chos
que c’étoit la bienséance de ce temps-là, ce n’est rien à dire ; les grâces d’un siècle sont celles de tous les temps. On s’y
ettement dans ce passage. Oui, le monde ne fait que tourner, mais les grâces , et surtout les bienséances, restent-elles les mê
urait se soutenir, à moins d’être entiché ; et, s’il est de certaines grâces naturelles et vraies qui, après des éclipses de g
nnent éternellement belles et restent jeunes toujours, sont-ce de ces grâces comme il l’entend, lui le bel-esprit et le raffin
mier pour cette fleur ! De quels éléments est-elle donc pétrie, cette grâce suprême et dernière qui n’a qu’un point et un mom
ésenter plus respectueusement et pour offrir mon service de meilleure grâce . — C’est bien fait, me dit-il, et je me doute que
ue ces façons ne tendoient qu’à vaincre plus-sûrement et de meilleure grâce . Sitôt que tout le monde fut assis : La conversat
ez que je vous écrive, madame, et vous me l’avez commandé de si bonne grâce et si galamment, que je n’ai pu vous le refuser…
sens, pour être effectivement vertueux, au moins pour l’être de bonne grâce , il faut savoir pratiquer les bienséances, juger
ut et fait tout passer ; c’était sentir d’avance comme Voltaire : La grâce , en s’exprimant, vaut mieux que ce qu’on dit. Qu
97 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
yeux de sa découverte ? Voilà une page assez naïve… oui, mais dans sa grâce enfantine elle ne manque pas d’un certain charme 
allemand, en anglais, en quelque langue étrangère qui lui donnait une grâce inattendue, une force inespérée. Est-ce mourir ce
se de Noailles, vieille et dévote, et bel esprit à la Noailles, d’une grâce exquise et d’une suprême insolence, qui ameutait
s n’eussent pas été en effet une comédie pleine de gaieté, de sel, de grâce et d’atticisme, une comédie, en un mot, digne de
omme d’un goût exquis, d’une beauté fine, d’une philosophie pleine de grâce et de malice. Elle aimait Molière comme elle aima
toute cette petite cour qui lui était livrée avec tant de goût et de grâce , par le roi lui-même, et dont il fit une si franc
etourne aux beautés impérissables, aux choses toujours vivantes, à la grâce éternelle, à l’esprit qui ne peut pas mourir, au
ans tout son éclat, l’esprit dans toute sa verve, le dialogue dans la grâce et dans le naturel inimitable qui donne une si gr
s ! Il ne songeait qu’à s’amuser de chacun et de tous ; le reste à la grâce de Dieu ! Le reste (dix chefs-d’œuvre !) ne resse
hasard, convenez-en ; mais que de verve et que d’esprit, que de bonne grâce  ! Dans cette esquisse folle, plus voisine du trét
omédie, qui n’est pas une comédie (seulement, c’est déjà le style, la grâce , le dialogue, l’esprit, la verve, l’animation, l’
Je ne connais guère de comédie écrite avec plus de vivacité, plus de grâce et d’énergie. Voltaire a grand tort d’appeler Le
la défense de l’œuvre originale. On ne saurait croire la finesse, la grâce , et toute la délicatesse de ce dialogue. C’était
tout ce grand bruit de l’orateur se peut-il comparer à l’esprit, à la grâce , à l’innocente épigramme, à la douce raillerie du
aître tout ce qu’il y avait de bon goût et de bon ton, d’esprit et de grâce dans cette admirable brusquerie d’Alceste ? Vous
de dévouement ; Éliante, plus vraie, le reçoit simplement et avec une grâce toute unie. À peine arrivé, Alceste n’a rien de p
que même en l’absence de tous les modèles du bon goût et de la bonne grâce du dernier siècle, dont M. le prince de Talleyran
olière quand la galande rentrait trop tard ; il était dans les bonnes grâces de la vieille Laforêt, dont il faisait valoir les
raité M. de Lauzun, M. de Lauzun était à la Bastille. Mais en l’an de grâce 1666, M. de Lauzun était le favori du roi, il éta
troisième acte est un chef-d’œuvre auquel je ne crois pas que pour la grâce , pour l’esprit, pour l’infinie variété des détail
cette colère, mais cette fois rien n’y fait ; elle y perd sa dernière grâce , son dernier sourire, le charme est détruit ! C’e
re : Je vous aime ! sans lâcheté, pour revoir ce sourire adoré, cette grâce sans égale, toute cette beauté infidèle, qu’il av
de tous les beaux de la cour, hélas ! de toutes ces femmes de tant de grâce , de verve et d’esprit, élégants représentants de
amais absente, on ne peut parler qu’à ceux qui l’ont vue, avec quelle grâce et quel charme elle jouait ce rôle d’Elmire expos
Elmire que Célimène, et vraiment, en dépit de sa coquetterie et de sa grâce , il y avait encore chez la femme de M. Orgon trop
, semblables en ceci à quelque patois de village ; au village il a sa grâce et son parfum, vingt pas plus loin ce patois des
u langage d’autrefois. Hélas ! ces mœurs d’une race évanouie et d’une grâce exquise ; ces passions à fleur de peau, cette faç
lles le comprenaient à merveille ; elles le disaient avec beaucoup de grâce , et si parfois ces belles dames de la poésie exot
du nuage qu’elle éclaire, et contentons-nous de l’esprit, des belles grâces et des charmants remplissages, qui en sont la men
98 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »
ns sa cachette pendant trois jours, se découvrit à la fin et reçut sa grâce comme ayant assez souffert par le spectacle dont
iégeait d’acclamations le palais de Laurent. Il demanda généreusement grâce pour ses ennemis. Le peuple entendit, admira, app
iers, bravoure modèle, goût de tous les arts, passion pour la poésie, grâce pour les femmes, discrétion dans ses amours, tel
e mon dessein, suppliant le ciel de m’accorder dans cette occasion la grâce de faire tout ce que chaque citoyen doit être prê
ents et d’idées, qui firent encore une fois revivre la douceur et les grâces de Pétrarque. » Si l’on ajoute à ces témoignages
es siècles de barbarie, te rend aux danses légères paré de toutes tes grâces , et brillant d’une jeunesse nouvelle ? « Le temps
 Ainsi Landino, ce digne émule de la gloire des anciens, t’a rendu ta grâce et les doux accords de ta lyre ; tel on te vit so
rtolommeo Scala. C’était une beauté ravissante, aussi célèbre par ses grâces que par ses talents. Mais Alessandra lui préféra
99 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »
re de petites pièces galantes, prouvent qu’il subissait d’assez bonne grâce la mode italienne. Desportes, plus âgé de huit an
s, exprimées d’un style piquant, il y en a en beaucoup d’endroits. La grâce y est plus rare ; j’entends par là l’expression n
Desportes qu’il essaya d’imiter. Fol qui n’avisois pas que sa divine grâce , Qui va cachant son art d’un art qui tout surpass
parée N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée. Les stances avec grâce apprirent à tomber ; Et le vers sur levers n’osa
es jointures les plus cachées dans ses fausses délicatesses, dans ses grâces spécieuses ; demandant compte à chaque mot de sa
des mots, ou par la délicatesse apparente des pensées, rien ne trouva grâce devant le réparateur de la langue. L’histoire de
e triste, cette majesté sans affectation, ce grand air que tempère la grâce , sont d’un poëte qui n’a prétendu régler que la m
songeait Boileau en écrivant ce vers si expressif : Les stances avec grâce apprirent à tomber ; certaines paraphrases des P
100 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »
d’une éducation vulgaire, suivant la remarque de l’auteur, aiment les grâces qui attirent, les yeux qui préviennent, le sourir
ns la courbure de son profil, dans la finesse de ses cheveux, dans la grâce de son cou, dans la largeur de ses blanches épaul
pour produire cette combinaison de traits purs et nobles, toutes ces grâces quasi royales qui se trahissaient lentement, comm
rrive à son chevet. Ce songe si détaillé, et qui semble d’abord d’une grâce si ingénieuse, n’ajoute rien au dramatique de la
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