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1 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
Chapitre premier. De l’amour de la gloire De toutes les passions dont le cœur humain est
n’en est point qui ait un caractère aussi imposant que l’amour de la gloire  ; on peut trouver la trace de ses mouvements dans
lus beau des principes qui puisse mouvoir notre âme est l’amour de la gloire . Je laisse au sens de ce mot sa propre grandeur e
as de la valeur réelle des actions qu’il doit désigner. En effet, une gloire véritable ne peut être acquise par une célébrité
rlerai de tous les succès éphémères qui peuvent imiter ou rappeler la gloire  ; mais c’est d’elle-même, c’est-à-dire, de ce qui
dans toute la séduction de son éclat. Le digne et sincère amant de la gloire propose un beau traité au genre humain ; il lui d
besoin de vous pour obtenir le prix qui m’est nécessaire, pour que la gloire de mon nom soit unie au mérite de mes actions. »
elles excitent ; toutes ces formes animées, enfin, sous lesquelles la gloire se présente, doivent transporter la jeunesse d’es
d’intérêts qui les précèdent, et s’emparent activement de la vie. La gloire des écrits ou celle des actions est soumise à des
a tardive justice que le temps traîne à sa suite ; il fait marcher sa gloire en avant, comme la colonne enflammée, qui jadis é
effets, d’ardent dans son éclat, une telle carrière ne peut, comme la gloire active, donner le sentiment complet de sa force p
son être. C’est donc au plus haut point de bonheur que l’amour de la gloire puisse donner, qu’il faut s’attacher pour en mieu
n élévation à l’opinion du peuple, il ne conservera pas longtemps une gloire que les suffrages seuls récompensent et créent, q
les redoublent pour le noble, qui dans une monarchie veut obtenir une gloire véritable ; s’il dédaigne la popularité, il est h
stence politique et l’intérêt général, obtiennent difficilement de la gloire ailleurs que dans les armées. La plupart de ces c
ristocratie, tous les membres d’une même classe sont un obstacle à la gloire de chacun d’eux ; cet esprit de modération qu’ave
esque impossible qu’il existe dans un tel pays ce qu’on appelle de la gloire  ; il y a de l’estime, parce que l’estime ne détru
ntôt ce sont des rois, qui jusqu’à la fin de leur vie ont conservé la gloire qu’ils avaient obtenue ; mais les peuples croyaie
ositives, et le mobile de la vertu plus efficace que la passion de la gloire . On ne trouvera peut-être pas que ce siècle donne
s temps sur les obstacles et les malheurs attachés à la passion de la gloire . Quand les difficultés des premiers pas sont vain
tous ceux enfin qui trouvent, avec quelque raison, que l’éclat de la gloire doit frapper involontairement ; que c’est à elle
ent ; que c’est à elle à commander le tribut qu’elle demande ; que la gloire se compose des dons de la nature et du hasard, et
 ! quoi ! l’opinion se composerait-elle de leurs suffrages ?… Oui, la gloire contemporaine leur est soumise, car c’est l’entho
de tout, mais la réputation acquise par ce mérite n’obtient le nom de gloire qu’au bruit des acclamations de la foule. Si les
ron, son génie nous reste ; mais où, pendant sa vie, trouvera-t-il sa gloire  ? Les géomètres, ne pouvant être jugés que par le
titres incontestables à l’admiration de leurs contemporains ; mais la gloire des actions doit être populaire. Les soldats juge
bservations plus sensibles ; mais, dans tous les temps, l’amant de la gloire a été soumis au joug démocratique ; c’est de la n
ce que la mémoire des hommes peut conquérir sur le passé : un jour de gloire est si multiplié par notre propre pensée qu’il pe
obles devoirs s’accomplissent en parcourant la route qui conduit à la gloire  ; et le genre humain serait resté sans bienfaiteu
port avec celui qui l’éprouve, qu’il faut considérer la passion de la gloire . Par une sorte d’abstraction métaphysique, on dit
oire. Par une sorte d’abstraction métaphysique, on dit souvent que la gloire vaut mieux que le bonheur ; mais cette assertion
est un mot qui implique contradiction en lui-même ; la passion de la gloire , comme tous les sentiments, doit être jugée par s
jouissance même ne peut jamais appartenir à l’homme qui prétend à la gloire  ; ses limites ne sont fixées par aucun sentiment,
uloir régner sur l’infini de l’espace, et l’éternité des temps. Si la gloire est un moment stationnaire, elle recule dans l’es
ndre. Comme il n’y a jamais rien de suffisant dans les plaisirs de la gloire , l’âme ne peut être remplie que par leur attente,
s aucune ne laisse après elle autant de douleurs que les revers de la gloire  ; il n’y a rien d’absolu pour l’homme dans la nat
t quelle opposition plus terrible que la possession ou la perte de la gloire  ! Celui dont la renommée parcourait le monde enti
adis occupait l’univers, l’ingratitude et l’abandon. La passion de la gloire excite le sentiment et la pensée au-delà de leurs
en avant, les heureux champs de l’espérance. L’homme, jadis comblé de gloire , qui veut abdiquer ses souvenirs, et se vouer aux
 ; aimer ! n’est plus un bonheur accordé à celui que la passion de la gloire a dominé longtemps ; ce n’est pas que son âme soi
entre le présent et le passé. Le génie, qui sut adorer et posséder la gloire , repousse tout ce qui voudrait occuper la place d
’austérité, à l’examen de tout ce qui doit détourner de l’amour de la gloire , j’ai eu besoin d’un grand effort de réflexion, l
n père enfin, c’est de l’homme de ce temps qui a recueilli le plus de gloire , et qui en retrouvera le plus dans la justice imp
d’approcher, en décrivant toutes les périodes du cours éclatant de la gloire  ; mais ce n’est pas à l’homme qui a montré, pour
ter de changement dans la nature, et les malheurs de la passion de la gloire . Mais, poursuivant le projet que j’ai embrassé, j
2 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire. »
Chapitre premier. De la louange et de l’amour de la gloire . La louange, si désirée et si prodiguée sur la
que les âmes ardentes et actives aient été toutes passionnées pour la gloire . On connaît le mot de Philippe, à qui un courtisa
parole qu’on fît entendre aux princes, à leur réveil ; l’amour de la gloire veillerait autour d’eux pour en repousser les fai
n de mouvement, et qui cherche à se répandre au-dehors. L’amour de la gloire nous pousse et nous précipite hors de nous. Nous
vons où nous ne sommes pas. La calomnie siffle dans un coin : mais la gloire parcourt la terre ; elle acquitte la dette du gen
e humain envers la vertu et le génie. On a beaucoup déclamé contre la gloire  ; cela est naturel : il est beaucoup plus aisé d’
petites choses et l’autre l’orgueil des grandes. Corneille mettait sa gloire à faire Cinna ; un courtisan de son siècle, à par
âce dans un ballet. Voulez-vous savoir ce que peut le sentiment de la gloire  ? ôtez-la de dessus la terre ; tout change : le r
troupeau du genre humain qui suit de loin et à pas lents. Je vois la gloire qui guide les premiers, et ils guident l’univers.
ennent ni à toutes les âmes ni à tous les siècles. Le sentiment de la gloire suppose le retranchement des passions communes. O
entière. Ne l’attendez pas d’un peuple chez qui domine l’intérêt : la gloire est la monnaie des états, mais la gloire ne repré
ez qui domine l’intérêt : la gloire est la monnaie des états, mais la gloire ne représente rien où l’or représente tout. Ne l’
r pour gagner des siècles. Ne l’attendez pas d’un peuple esclave ; la gloire est fière et libre, et l’esclave, corrompu par sa
, on met moins de prix à leur opinion. En général, le sentiment de la gloire a je ne sais quoi de réfléchi et de profond qui s
es que la renommée paraît auguste, que la postérité se montre, que la gloire tourmente et fatigue l’imagination. Il faut qu’el
On a demandé souvent si le devoir d’un seul ne peut pas suppléer à la gloire . Cette question honore ceux qui la font ; mais la
ments soient justes et que tous les hommes soient grands, et alors la gloire sera peut-être inutile aux hommes. Je suis loin d
es même dont l’âme est d’une trempe plus vigoureuse et plus forte, la gloire est un dédommagement, si elle n’est un appui. Nou
et la persécution se montra ; mais au même instant la nature créa la gloire , et lui ordonna de servir de contrepoids au malhe
gnité. Ceux qui ont été outragés pendant la vie, trouvent du moins la gloire à l’entrée du mausolée qui doit couvrir leurs cen
3 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rigault » pp. 169-183
a le bonheur de l’être, on ne chicane plus ni votre mérite, ni votre gloire , et si quelqu’un s’en avisait jamais, on l’accuse
térité aux yeux secs ne se gêne pas infiniment avec les faire part de gloire qu’on lui adresse, et tranquillement elle les déc
latin ? II C’est par ces deux classes de gens, en effet, que la gloire d’Horace a été conservée. Ils en ont fait une glo
en effet, que la gloire d’Horace a été conservée. Ils en ont fait une gloire à part. Non une gloire de haute graisse, — comme
d’Horace a été conservée. Ils en ont fait une gloire à part. Non une gloire de haute graisse, — comme disait Rabelais, qui n’
, un horatien avec sa grande expression et son large rire, — mais une gloire de fin goût, une gloire qui a un schiboleth que t
ande expression et son large rire, — mais une gloire de fin goût, une gloire qui a un schiboleth que tout le monde ne sait pas
le monde ne sait pas dire et n’entend pas ! Ils en ont fait enfin la gloire impertinente de gens riches et heureux ou dignes
petit atrium, et de sa petite salière de sel attique ; Byron, dont la gloire est une torche ! Byron, l’homme des longues galer
classique de l’antiquité tout entière ; car Horace est tout cela. Sa gloire , heureuse comme lui, n’a jamais éprouvé de choc,
s qui se taisaient, — lâches comme toujours, devant deux mille ans de gloire consacrée et d’idolâtrie, — et sa vérité à lui, s
! quelle compagnie des Gardes ! Et cependant, si on y songeait, cette gloire d’Horace qui arrêtait ou refoulait le mépris étai
me surprendre l’avoue, n’est pas qu’on répète, millionnième écho, la gloire d’Horace, mais c’est qu’on l’explique, et, comme
plaisir, devait faire de même. Voilà comme il était conservateur. Sa gloire elle-même est une conserve… Épicurien… mais l’épi
e qu’on aime ! Ce sont nos bassesses et nos imperfections qui font sa gloire , et voilà aussi pourquoi elle a chance de durer !
ilà aussi pourquoi elle a chance de durer ! IV Mais laissons la gloire , cette piperie, comme dirait Montaigne, et voyons
i commandait des vers officiels. Du moins, l’Horace de Passy, dont la gloire est déjà baissée, sentait la patrie et pleura Sai
de chose en comparaison de tout ce que l’on a donné à ce favori de la gloire  : car la gloire est la seule courtisane qui ne l’
araison de tout ce que l’on a donné à ce favori de la gloire : car la gloire est la seule courtisane qui ne l’ait pas trompé e
4 (1880) Goethe et Diderot « Introduction »
ce Voltaire de l’Allemagne, qui n’eut personne pour contrebalancer sa gloire , il est impossible de ne pas penser à Diderot, qu
a France, plus qu’aucune autre, qui a le plus vivement poussé à cette gloire de Goethe, qui n’est pas seulement une gloire all
vivement poussé à cette gloire de Goethe, qui n’est pas seulement une gloire allemande, mais une gloire de l’esprit humain1. L
ire de Goethe, qui n’est pas seulement une gloire allemande, mais une gloire de l’esprit humain1. La France, seule, a fait plu
gloire de l’esprit humain1. La France, seule, a fait plus pour cette gloire que l’Angleterre, par exemple, dont le sang saxon
prend de toute chose et de toute personne étrangère, a européanisé la gloire de Gœthe. Sans elle, il serait encore dans le fos
encore dans le fossé de l’Allemagne. Mais elle a mis au service de sa gloire sa langue, qu’on entend et qu’on parle partout. C
our-là tout aussi femme qu’elle ! Il était, comme elle, victime d’une gloire à laquelle il travaillait lui-même en y croyant.
e sais bien que Diderot, le précurseur Diderot, avait bien préparé la gloire de Gœthe avec la sienne ; mais Voltaire, le seul
qui réussissent dans ce monde et y parviennent à la célébrité ou à la gloire . Il avait acheté la sienne — et c’est toujours pl
homme s’est rencontré  » dans la littérature, n’a pas, lui, acheté la gloire à ce prix. Il s’est donné simplement la peine de
rès ce coup de pistolet qui attira sur Gœthe l’œil de l’Allemagne, sa gloire était déjà fixée, et elle ne cessa de s’étendre d
rouge de sa mère » ? Eh bien, à part la pelisse rouge, — et encore la Gloire ne lui a-t-elle pas passé cette veste de pourpre
urs du même empire sur l’opinion. Il eut des hauts et des bas dans sa gloire . Ni ses tragédies ni ses autres écrits ne réussir
e autre chose qu’eux. Pendant leur tapage, Gœthe, ce ver à soie de la gloire , se tint coi dans son cocon d’Allemagne. Mais, qu
i fort qu’on chercherait en vain à expliquer le phénomène d’une telle gloire par des causes générales plus ou moins puissantes
éraires qui couvent des oeufs qu’ils n’ont pas pondus… La durée de sa gloire a donc pour garantie l’impuissance de ceux qui l’
ntie l’impuissance de ceux qui l’admirent. Et ne croyez pas que cette gloire soit un engouement ! Le propre de l’engouement c’
5 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »
n effet insoluble : Convient-il aux femmes d’écrire et d’aspirer à la gloire des lettres ? S’il s’agissait de résoudre cette q
le nom de son mari, de ses enfants, de sa famille. Si elle encourt la gloire pour elle seule, elle encourt pour eux tous les i
e femme célèbre ; au lieu de placer son bonheur dans son amour, et sa gloire dans sa modestie, elle placera son bonheur dans l
placera son bonheur dans l’admiration du monde pour son génie, et sa gloire dans le vent du bruit public, et le nom modeste m
’elle va vous faire. Votre foyer sera un lieu banal et profané, où sa gloire éclairera malgré vous votre obscurité. Rien ne se
de près et illumine de loin : heureux ceux qui sont à distance d’une gloire de femme ! Il y a eu, il y a, il y aura des femme
de leur nature féminine, et nullement une prétention ambitieuse à la gloire de l’écrivain ; elles n’ont été écrivains que par
ésies conjugales de Vittoria Colonna ne cherchaient leur écho et leur gloire que dans le cœur d’un époux toujours adoré, le ma
nt rester obscures en écrivant pour leurs tendresses et non pour leur gloire . Cette gloire domestique, à son origine, n’a été
ures en écrivant pour leurs tendresses et non pour leur gloire. Cette gloire domestique, à son origine, n’a été que l’indiscré
la placerions par ses œuvres au rang des grands hommes ; si c’est sa gloire , c’est aussi son malheur ; moins virile, elle nou
davantage. On ne sort pas impunément de sa nature : ce qu’on gagne en gloire on le perd en amour. Racontons : IX Madame
tième siècle, depuis Buffon jusqu’à Thomas, lui formaient une cour de gloire et lui escomptaient l’immortalité. Voltaire même,
de célébrité, en soit sortie avec la soif et la prédestination de la gloire  ? Il faut s’étonner seulement que tant de faveurs
me une plante rare en serre chaude, sous la vertu de sa mère, sous la gloire de son père, sous les caresses et sous les admira
sans cesse exposée dans le salon de son père comme dans un atelier de gloire à laquelle chacun des hôtes de la maison donnait
. XIII La conversation ne suffisait déjà plus à cette ardeur de gloire que l’éducation avait allumée dans l’âme de la je
jetée ne s’entretenaient que des chefs-d’œuvre de la littérature ; la gloire de la tribune et celle des champs de bataille, qu
les rois du bruit. Tout le monde aspirait à quelques lambeaux de leur gloire  : écrire alors c’était régner. Une renaissance de
de la religion littéraire du moment, la déclamation, l’éloquence, la gloire , le génie humain. Elle brûlait du désir de prendr
cette première épreuve de l’inégalité de ses forces à son ambition de gloire poétique, renonça pour quelque temps aux vers ; e
upérieurs qui cherchent dans une femme une épouse et non une émule de gloire , éblouissait les hommes médiocres ; ils se flatta
om le lustre du génie ; ils s’imaginaient qu’un reflet futur de cette gloire rejaillirait sur leur propre médiocrité ; ils oub
moins de prétention pour eux-mêmes, ils placent leur orgueil dans la gloire de leur idole ; ils s’honorent d’admirer de plus
t que la magnanimité de la pensée. Derrière l’échafaud elle voyait la gloire de le braver pour sauver un crime à la liberté ;
qu’il marcha tranquillement au supplice, dont sa constance a fait la gloire de la religion et l’exemple de l’univers. Le soir
tance avec le sang-froid de la critique, n’ajoute rien à sa véritable gloire . Le livre disserte au lieu d’émouvoir, il ne creu
L’ambition d’être un chef de parti dans la république, la soif de la gloire , l’enivrement des applaudissements publics, et le
de l’éblouir par sa conversation. Elle afficha l’enthousiasme pour sa gloire . Il n’y avait, selon elle, que deux grands hommes
’elle était à ses yeux une créature hors de son rôle, et que la seule gloire de la femme était la gloire domestique de l’obscu
réature hors de son rôle, et que la seule gloire de la femme était la gloire domestique de l’obscurité et de la fécondité, ces
6 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
Chapitre II. De l’ambition. En parlant de l’amour de la gloire , je ne l’ai considéré que dans sa plus parfaite s
s à cette passion sont d’une autre nature que celles de l’amour de la gloire  ; son horizon étant plus resserré, et son but pos
Elle est, sous beaucoup de rapports, en contraste avec l’amour de la gloire . En les comparant donc, je donnerai naturellement
isse avec une égale force pour exciter et pour retenir. L’amour de la gloire peut s’abandonner ; la colère, l’enthousiasme d’u
ne ressent point ce désir inquiet qui reste après les triomphes de la gloire , son objet est en proportion avec lui ; et comme,
ambition est certainement aussi plus facile à obtenir que celui de la gloire  : et comme le sort de l’ambitieux dépend d’un moi
e cependant bien plus de détourner de l’ambition que de l’amour de la gloire . Ce dernier sentiment est presque aussi rare que
régénération morale dont il existe bien peu d’exemples. L’amour de la gloire a tant de grandeur dans ses succès, que ses rever
sée, et ceux qui vous approchent ne peuvent en perdre le souvenir. La gloire d’un grand homme jette au loin un noble éclat sur
is à l’ensemble et aux détails de toute la vie. Les jouissances de la gloire , éparses dans le cours de la destinée, époques da
r perte doit se ressentir à tous les moments de la vie. L’amant de la gloire a une conscience, c’est la fierté ; et quoique ce
ion ne doit lui rester après l’avoir perdu. Pour aimer et posséder la gloire , il faut des qualités tellement éminentes, que si
mépris pour s’attacher à la dernière ombre du passé. La passion de la gloire ne peut être trompée sur son objet ; elle veut, o
ore des moyens d’acquérir du pouvoir, mais l’opinion qui distribue la gloire , l’opinion n’existe plus ; le peuple commande au
le néant de votre destinée. La diversité des opinions empêche aucune gloire de s’établir, mais ces mêmes opinions se réunisse
7 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321
n’amuse plus ; un homme enfin qui passe toujours presque pour une des gloires de la Littérature française. Il a pris Le Sage su
outes les rhétoriques, par tous les Le Batteux battant aux champs, la gloire de Le Sage est une des mieux et des plus placidem
Le Sage est une des mieux et des plus placidement assises des faciles gloires du xviiie  siècle. Ce sage conteur, qui s’appelle
tion littéraire ; il n’a pas voulu le remonter, et il a souscrit à la gloire de Le Sage tout en racontant sa vie : jusqu’aux c
pu faire, en ce temps-là, jaillir une théorie ; et c’est ainsi que sa gloire profita jusque des facultés qu’il n’avait pas. Je
la destinée ! Ceux-là — les artistes fiers — qui travaillent pour la gloire ne l’ont presque jamais, du moins immédiatement.
e, ne travailla que pour l’argent, n’eut pas l’argent, mais il eut la gloire . Il ne fut pas payé de la monnaie qu’il avait vis
En cela, il est l’égal de l’abbé Prévost, son rival d’abjection et de gloire . Au degré de corruption et d’abaissement où était
teux qui ne mirent pas le rond du moindre besant dans l’écusson de la gloire de Le Sage, qui ne fut que de gueules, il crut av
anqua toujours… Triste chose, n’est-ce pas ? dont ne le vengea pas sa gloire  : il continua de porter, toute sa vie, des manusc
e vieux coq du roman d’aventures pensait comme le coq de la fable. La gloire était une perle trop fine pour son bec… On voit m
rop fine pour son bec… On voit maintenant un peu mieux sur quoi cette gloire était fondée. On sait ce qu’elle pèse et quel est
ait fondée. On sait ce qu’elle pèse et quel est son aloi, et si cette gloire qu’il attrapa, au lieu de monnaie, ne l’a pas deu
8 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353
evant aux yeux de l’Angleterre cette coupe pleine et débordante de la gloire de Nelson, quelques gouttes en tombèrent et brill
. Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire , comme il l’était par le front fait pour le lauri
tre pour un Français, — car elle nous fait saigner le cœur de tant de gloire contre nous, — tentait une intelligence assez fer
orgues. Saisie dans sa fonction où la Postérité aurait voulu, pour sa gloire , la voir toujours, l’individualité de Nelson aura
ie seul, — car il n’est pas comme son ennemi et son vis-à-vis dans la gloire , qui eut, lui, le génie et la volonté, la bonne p
s années entières de jeunesse, lui, l’éblouissant officier, fou de la gloire comme Charles XII, qui devait être le vainqueur d
a famille, comme souvenir unique de son genre parmi ses traditions de gloire , le souvenir de la seule perdrix qu’il eut une si
dont il choquait les mœurs et dont l’opinion était le meilleur de sa gloire , et envers cette gloire elle-même dont il était c
urs et dont l’opinion était le meilleur de sa gloire, et envers cette gloire elle-même dont il était couvert et qu’il aurait d
son dernier mot et sa dernière pensée à celle qui fut la rivale de la Gloire dans son âme et qui a pu abaisser sa vie, et l’on
rêverie amoureuse de la mort, même dans la vie la plus intense de sa gloire , avec cette fantaisie si noire qui plaça de si bo
n’a été de force à donner ce coup de pinceau qui fixe et embellit la gloire , fût-ce la plus solide et la plus belle ! Nous ne
9 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
evant aux yeux de l’Angleterre cette coupe pleine et débordante de la gloire de Nelson, quelques gouttes en tombèrent et brill
. Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire , comme il l’était par le front, fait pour le laur
tre pour un Français, — car elle nous fait saigner le cœur de tant de gloire contre nous, — tentait une intelligence assez fer
rgues. Saisie dans sa fonction, où la Postérité aurait voulu, pour sa gloire , la voir toujours, l’individualité de Nelson aura
ie seul, — car il n’est pas comme son ennemi et son vis-à-vis dans la gloire , qui eut, lui, le génie et la volonté, la bonne p
s années entières de jeunesse, lui, l’éblouissant officier, fou de la gloire comme Charles XII, qui devait être le vainqueur d
a famille, comme souvenir unique de son genre parmi ses traditions de gloire , le souvenir de la seule perdrix qu’il eut une si
dont il choquait les mœurs et dont l’opinion était le meilleur de sa gloire , et envers cette gloire elle-même dont il était c
urs et dont l’opinion était le meilleur de sa gloire, et envers cette gloire elle-même dont il était couvert et qu’il aurait d
son dernier mot et sa dernière pensée à celle qui fut la rivale de la Gloire dans son âme et qui a pu abaisser sa vie, et l’on
rêverie amoureuse de la mort, même dans la vie la plus intense de sa gloire , avec cette fantaisie si noire qui plaça de si bo
n’a été de force à donner ce coup de pinceau qui fixe et embellit la gloire , fût-ce la plus solide et la plus belle ! Nous ne
10 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
ie littéraire, ni la vie politique de Lamartine » cet homme de double gloire . C’est sa vie obscure. C’est la délicieuse vie ob
obscure des hommes célèbres, la nuit charmante avant l’aurore de leur gloire , et dont lord Byron, blasé de la sienne, disait a
s en sont descendus pour entrer, par le hasard de leur génie, dans la gloire , ils donneraient leur gloire pour y remonter… Ces
er, par le hasard de leur génie, dans la gloire, ils donneraient leur gloire pour y remonter… Ces Mémoires inédits et inachevé
ter. C’est un poète en dehors de toutes les littératures, et c’est sa gloire , c’est sa gloire spéciale de n’être pas littérair
te en dehors de toutes les littératures, et c’est sa gloire, c’est sa gloire spéciale de n’être pas littéraire. Virgile, à qui
lus incompréhensibles à la majorité des hommes. Et c’est ainsi que la gloire du poète parmi eux fut diminuée par le fait même
n est un. Lamartine n’a pas dit à quelle époque de son génie et de sa gloire il a écrit ces souvenirs de sa jeunesse où il n’y
sur le Lamartine poète le Lamartine politique et ajouter cette autre gloire inférieure à la gloire supérieure qu’il avait, so
le Lamartine politique et ajouter cette autre gloire inférieure à la gloire supérieure qu’il avait, son inséparable génie le
nconsciente de Lamartine. Il est de sots silences tout à coup dans la gloire , et nous sommes dans un de ceux-là. Le poète inco
ait ? Mais voilà le livre. Dans tous les cas, on peut attendre que la gloire reprenne sa parlotte, quand on a, comme Lamartine
11 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272
on temps des fêtes merveilleuses avec son esprit seul, et y mangea sa gloire en y dépensant son génie. Rivarol fut un dissipat
je ne connais rien de plus lamentable que cette ruine anticipée d’une gloire qui ne se leva jamais, que cette déperdition d’un
ce à résonner. » III Tel fut Rivarol. Tel fut son mérite et sa gloire , gloire finie, qui, au lieu de grandir comme la g
onner. » III Tel fut Rivarol. Tel fut son mérite et sa gloire, gloire finie, qui, au lieu de grandir comme la gloire li
n mérite et sa gloire, gloire finie, qui, au lieu de grandir comme la gloire littéraire ira chaque jour diminuant. Il en fut b
ne s’être pas fait homme des champs. Il était blasé, dégoûté de cette gloire misérable des salons, clinquant dont l’autre gloi
dégoûté de cette gloire misérable des salons, clinquant dont l’autre gloire est l’or. Ce Roi de la causerie savait où le bles
des facultés, qu’elle tue l’originalité ! elle est la plus jolie des gloires françaises, et rien ne prévaudra contre elle. Ici
énombre du passé, et que rien ne valait, pour sa mémoire, l’espèce de gloire sans œuvres et sans preuves dont il avait été bri
preuves dont il avait été brillamment et vaporeusement enveloppé. La gloire de Rivarol, qui avait certainement en lui le géni
lui le génie littéraire et avec, bien d’autres génies encore ! cette gloire qui, dans un autre temps que le sien, aurait pu ê
ndement littéraire, avait presque disparu tout entière dans une autre gloire qui semble l’avoir consumée, et c’était la gloire
ière dans une autre gloire qui semble l’avoir consumée, et c’était la gloire brûlante et sur place du causeur, et du causeur l
clatant, le plus étonnant d’un siècle fameux surtout par la causerie. Gloire spéciale, celle-là ! plus rare que la gloire litt
surtout par la causerie. Gloire spéciale, celle-là ! plus rare que la gloire littéraire, car vous pouvez compter ce qu’il y a
, était bien au-dessus du Rivarol des livres ; et c’était là sa vraie gloire , bien autrement méritée, bien autrement triomphan
bien autrement méritée, bien autrement triomphante et poétique que la gloire positive qu’on discute pièces et livres en main…
e Rivarol, a modifié beaucoup, j’en conviens, mon opinion sur l’autre gloire qui doit revenir à Rivarol, — à cet homme qui ne
découvrit le journaliste dans Tacite, malgré l’immortel préjuge de sa gloire d’historien, Eh bien ! on se demande ce qu’il aur
12 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »
ppé la vie du grand Corneille pour faire contraste avec l’éclat de sa gloire , ne serait-ce pas plus modeste, moins clic-claqua
erminantes de son livre ?… Le Normand a été attiré par la plus grande gloire littéraire normande ; car lord Byron, qui se disa
ormande ; car lord Byron, qui se disait Normand avec orgueil, est une gloire anglaise, — mais à travers laquelle, comme à trav
lle plus pleine à présent de Corneille, privilège de la mort et de la gloire  ! que du temps même où il vivait. L’auteur du Cor
ans ces chefs-d’œuvre, dont on s’est servi pour borner et étouffer sa gloire , tout en la proclamant. Comme on lie une pierre a
t presque tous les faits sont intellectuels, hormis les tapages de la gloire . Excepté le nom de cette marquise, dont il n’y a
cine, beau alors comme le jour à son aurore et qui s’élançait dans la gloire , nous pourrions en suivre la trace dans les œuvre
s plus beaux vers. Dernier épisode de cette vie austère et toute à la gloire , et qui, sans ce malheur cruel qui l’a fait touch
plus touchant… On croit que l’armure impénétrable d’Achille, c’est la gloire , et pas du tout. Surprise amère ! elle est faussé
arde, égorge presque toujours ! — Corneille, réfugié et monté dans la gloire et qui semblait inaccessible et invulnérable, reç
é… L’oubli qu’on a fait de la moitié du grand Corneille est égal à la gloire de l’autre moitié. Le mérite du livre de M. Leval
13 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »
les Grecs sont peut-être ceux qui ont été les plus passionnés pour la gloire . La beauté du climat, en développant leur imagina
s citoyens. Telle était la sensibilité ardente de ces peuples pour la gloire . Les gouvernements attentifs nourrissaient encore
u les vertus, jusqu’à ne les payer qu’avec de l’or. Tout tendait à la gloire , et rien à l’intérêt. Des couronnes, des inscript
ue côté qu’on jetât les yeux, on trouvait partout des monuments de la gloire  ; les rues, les temples, les galeries, les portiq
ne voyaient, ne sentaient, ne respiraient partout que l’ivresse de la gloire et de l’immortalité. Il n’est pas étonnant que ch
agnifique éloge d’Athènes. Il vante la liberté dont on y jouit, et la gloire immortelle qu’elle s’est acquise en sauvant plusi
sépultures : je ne parle pas de celle où reposent leurs ossements, la gloire des grands hommes n’est pas renfermée sous le mar
otre maison n’est pas solitaire : vos enfants ne sont plus, mais leur gloire y habite avec vous, elle répandra son éclat sur v
aux, et la haine qui le poursuit cherche sans cesse à lui arracher sa gloire  : mais on rend justice à celui qui n’est plus. La
a vigueur du caractère qui, chez les femmes même, faisait préférer la gloire à la vie. Le second discours de ce genre que nous
le soldat mercenaire, méprisé et payé, combat sans vertu, meurt sans gloire , essuie le dédain pendant sa vie, et l’oubli aprè
14 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »
et cette éternelle préoccupation de l’ordre et de la règle qui fit sa gloire et son bonheur, car il fut heureux ! Il ne le fut
ce grand-homme. M. Flourens ne s’est pas seulement fait un artiste en gloire pour le compte de Buffon, il est le meilleur de s
artiste en gloire pour le compte de Buffon, il est le meilleur de sa gloire . Parmi tous les bonheurs et toutes les somptuosit
sa bague aux poissons du Jardin des Plantes, le meilleur, c’est cette gloire plus intelligente et plus pure, incarnée dans l’a
de toute renommée. En exprimant, en filtrant cette dernière goutte de gloire exquise sur la mémoire de Buffon, M. Flourens sem
s premiers volumes de son Histoire naturelle. À dater de ce moment sa gloire commença, sa vraie gloire. Jusque-là, il n’avait
Histoire naturelle. À dater de ce moment sa gloire commença, sa vraie gloire . Jusque-là, il n’avait été que célèbre. Mais cett
a, sa vraie gloire. Jusque-là, il n’avait été que célèbre. Mais cette Gloire caressante, dont les baisers sonnent, ne l’empêch
endait l’Étude pensive, l’Étude « après laquelle, disait-il, vient la gloire , si elle peut et si elle veut, et elle vient touj
ns l’a prouvé, ce qui distingue Buffon des hommes de son temps que la gloire rendit fous, comme Rousseau et Voltaire, de vrais
t, cependant, pour recevoir dignement ceux qui venaient visiter cette gloire qui n’était pas sauvage, mais qui sentait qu’elle
mme Buffon, l’homme incessamment occupé à brosser comme un diamant la gloire de Buffon, pour qu’elle brille davantage, il a ce
15 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Léon Bloy »
ittéraires, le succès retentissant que les hommes prennent pour de la gloire . Mais voici qui vengea le livre resté trop obscur
de la cause auprès de la Sacrée Congrégation des Rites ». C’était la gloire  ! la gloire manquée, venant tard, mais enfin venu
auprès de la Sacrée Congrégation des Rites ». C’était la gloire ! la gloire manquée, venant tard, mais enfin venue, et non pa
haque jour, les chrétiens sont encore assez nombreux pour faire de la gloire comme le monde la conçoit et la veut, — et, de ce
ise mettait en question la sainteté de Christophe Colomb, il avait sa gloire , même aux yeux des ennemis de l’Église, qui, au f
, dans ce qui peut leur rester d’âme, qu’il n’y a pas sur la terre de gloire comparable à celle-là ! Et du même coup le comte
e va en être saisie, personne ne peut toucher, pour la grandir, à une gloire catholique qu’elle est sur le point de parachever
sur le point de parachever. Je n’ajouterai donc pas un atome à cette gloire avec mon atome de préface. J’aime mieux le garder
des imbécilles… Et c’est toujours au moins cela pour le compte et la gloire de la vérité. 47. Le Révélateur du Globe (Cons
16 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
ranime pas. Et toutefois cette : courte épreuve ne pouvait être sans gloire pour l’Italie. Monti, Pindemonte, Manzoni, combie
es noms célèbres, un seul nous paraît, plus que Monti, représenter la gloire poétique de l’Italie, et avoir donné par la noble
tait de Scylla au Tanaïs, et de l’une à l’autre mer. « Etait-ce vraie gloire  ? À la postérité ce difficile jugement. Pour nous
ses mains un prix qu’il y avait folie d’espérer. Il éprouva tout : la gloire , plus grande après l’extrême danger, la fuite et
ux campagnes éternelles, vers le prix qui comble nos désirs, là où la gloire passée n’est plus que nuit et silence. « Parmi le
dont notre patrie fut animée vingt ans, à l’écho du malheur et de la gloire , au bruit de la liberté légale, et parmi tous les
u plutôt à aigrir par ses chants la plaie toujours vivante de tant de gloire inutile et de tant de triomphés perdus par la fau
de politique, à l’autorité de l’anathème moral fulminé même contre la gloire par une éloquente poésie. N’ajoutons pas un mot.
que cet heureux génie leur a faits. Un des caractères éminents de sa gloire , un des privilèges de son inspiration sera d’avoi
es grands spectacles de la fortune et les dernières convulsions de la gloire . C’était à quinze ans, l’âme déjà nourrie de Taci
oie et mon plaisir, Et toute ma famille, avec tout mon loisir, Que la gloire ingrate et frivole, Dussent mes vers, troublés de
’alliance impérieuse de Napoléon, après l’humble soumission devant sa gloire , après la révolte désespérée contre sa trahison,
ouffrances et les privations de sa vie sans amour, sans liberté, sans gloire . Pour la première fois, il se sentait à l’aise su
donnait place dans ses vers qu’aux sentiments de patrie, de vertu, de gloire . Dans sa trentième année cependant, touchée de l’
honneur d’avoir éveillé cette vive imagination et suscité une seconde gloire digne de la leur. La belle ode de Napoléon à Sain
on des restes de Napoléon à Paris. « Qu’elle te suffise, ô France, la gloire dont cet homme a rempli tes contrées ! Qu’il te s
t écueil même le colossal fantôme, voilé en silence de son manteau de gloire , voyant passer les révolutions et les lois, demeu
e poésie, la puissance de la croix. « Élevez, élevez votre drapeau de gloire , ô vous, sublimes champions de la foi ! et qu’à s
17 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »
ue, dans les fêtes d’Athènes, ils tuèrent le tyran Hipparque. « Votre gloire durera toujours dans les siècles, cher Harmodius
approchons par degrés du grand poëte qui devait en porter si haut la gloire dans ses chants sublimes et populaires. Simonide
opulaires. Simonide est un précurseur de Pindare, dans ce culte de la gloire publique si bien assortie à l’imagination des cit
cher asile à Syracuse, Simonide, du moins, avait senti en poëte cette gloire des armes qu’il ne partageait pas. Rien de plus b
ombeau un autel, monument de leurs ancêtres, une calamité qui est une gloire . Cette épitaphe de vaillants hommes, ni la rouill
roi de Sparte, qui a transmis au monde un grand exemple de vertu, une gloire impérissable. » Ailleurs, sur ce même sujet, et
présent à la nation102 : « Ces hommes, en donnant à leur patrie une gloire ineffaçable, se sont plongés eux-mêmes dans la nu
courtes épitaphes que devait se marquer l’admiration du poëte pour la gloire de son pays. Souvent il ne nous est resté qu’un é
e, pour quelques vers qui ne me semblent que le début d’un hymne à la gloire d’Athènes : « Salut, braves105, vous qui avez re
18 (1772) Éloge de Racine pp. -
x siècles, la Grèce entière assemblée dans Athènes applaudissait à sa gloire  ; la voix d’un héraut le proclamait vainqueur dan
mer la victoire d’un grand homme. Sans doute dans l’ancienne Grèce la gloire avait plus d’appareil, et les talens plus d’éclat
hommes de talent soit d’attirer les regards des hommes d’état, que la gloire du génie soit d’être distingué par le souverain,
à lui que l’on dut la première tragédie intéressante qui commença la gloire du théâtre français, et prépara sa supériorité. I
marche vers la perfection ! Le cid avait été la première époque de la gloire du théâtre français, et cette époque était brilla
rfection. Il ouvrit la carrière, et posa la limite. C’est un genre de gloire bien rare. Corneille ne paraît pas avoir eu une
né le plus grand talent pour les vers. Soyons donc justes, et rendons gloire à la vérité et au génie. Andromaque est le prem
le génie a tout le temps d’expier par de longs outrages ce moment de gloire et de triomphe que ne peut lui refuser l’humanité
t âge dut exciter de jalousie et humilier tout ce qui prétendait à la gloire  ! à ce parti si nombreux des écrivains médiocres,
théâtre. C’est là qu’elle rencontre le talent dans tout l’éclat de sa gloire , et c’est là surtout qu’elle aime à le combattre.
temps seul a pu établir ? Cette recherche n’est point étrangère à la gloire de Racine, ni aux objets qui doivent nous occuper
e vous aimerez à pleurer ; c’est à vous qu’il a confié le dépôt de sa gloire  ; et vous la défendrez sans doute, pour prix des
re surtout dans l’éloge d’un grand homme ; elle tient de si près à sa gloire , qu’on ne peut altérer l’une sans blesser l’autre
re, qui, en élevant Racine au dessus de lui-même, devaient achever sa gloire , la défaite de l’envie, et le triomphe de la scèn
les par de nouveaux accens ; et peut-être allez-vous lui pardonner sa gloire , quand il cessera de l’augmenter. Sa gloire ! Est
lez-vous lui pardonner sa gloire, quand il cessera de l’augmenter. Sa gloire  ! Est-il bien possible qu’il l’oublie ? Quoi ! Ce
! C’est nous surtout qu’il faut plaindre. Il avait assez fait pour sa gloire , mais que ne pouvait-il pas faire encore pour nos
ce retour secret, cette invincible pente qui ramène toujours vers la gloire ceux qui l’ont une fois connue ? Non, c’est pour
hée du nombre des tragédies. ô fragilité des jugemens ! ô néant de la gloire et de la renommée ! Esther enchante la cour de
es ouvrages de l’un ont dû perdre beaucoup avec le temps, sans que sa gloire personnelle doive en souffrir ; le mérite des ouv
crier au blasphème dès qu’on relève ses défauts ? Ce n’est pas que sa gloire leur soit infiniment chère, mais ses défauts leur
’avoir des rivaux ! ô mes concitoyens ! Ne vous opposez point à votre gloire , en vous opposant à celle de Racine. L’éloge de c
e sera seul mis dans la balance avec Racine, et que tant de titres de gloire , que lui seul a réunis, mettront d’ailleurs hors
a l’arbitre et la lumière après lui ? Vous avez élevé un trophée à sa gloire  : faites plus, élevez à ses côtés le trophée de R
19 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. de Lacretelle » pp. 341-357
un autre, et il l’a attrapée ! Mais cette statue ne sera pas plus une gloire pour lui que ce livre de Lamartine et ses amis, q
de cette grande chose indestructible et qui existe par elle-même : la gloire de Lamartine ?… Elle n’est pas là, cette gloire,
te par elle-même : la gloire de Lamartine ?… Elle n’est pas là, cette gloire , et elle ne dépend de personne. Pour apparaître d
descendre, de ce plafond d’Homère, et pour lui, ce fut là tomber ! Sa gloire , à laquelle de petits ouvriers d’un jour se sont
vailler pour qu’il restât sur eux un peu de la limaille d’or de cette gloire , qu’ils frottent pour la faire reluire, comme si
ls frottent pour la faire reluire, comme si elle en avait besoin ! sa gloire n’est point ce qu’on peut raconter de lui ou scul
, sans personne, dans l’isolement et l’individualité de son génie. Sa gloire , c’est son œuvre, l’œuvre spéciale à laquelle nul
e étonnamment féconde ! Elle ne prend pas tout, pour offrir tout à la gloire . Elle prend la poésie — exclusivement la poésie —
e enfin les œuvres politiques ou historiques de Lamartine qui font sa gloire immobilisée, —  c’est-à-dire : son immortalité !
il soit possible de plus haut monter ! IV Voilà Lamartine et sa gloire  ! Voilà la vraie grandeur de Lamartine, quoiqu’il
éer que dans l’ordre de la pensée, constitue pour M. de Lacretelle la gloire de l’homme qui n’avait plus rien à demander à la
Lacretelle la gloire de l’homme qui n’avait plus rien à demander à la gloire après les Méditations et les Harmonies. Le Lamart
20 (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série
tique assez bons, qui, sûrement, n’étaient pas de ceux qui donnent la gloire , mais qui sont loin d’avoir obtenu la notoriété q
ssing, les vers et le roman de Sainte-Beuve, n’ont rien ajouté à leur gloire , constituée tout entière par leurs ouvrages de cr
mples gens qui ont, comme le bon roi d’Yvetot, « dormi fort bien sans gloire  ». Observons aussi que, pour estimer un peu juste
e calcul était possible, la proportion approximative des ambitieux de gloire littéraire, il y aurait à défalquer de notre comp
; entre les deux se placent les « ratés », les amoureux transis de la gloire , innombrables sans doute par rapport au très peti
re, et qui certes vaut bien celui que nous proposent les amants de la gloire . Qu’importe la survivance du nom ou même de l’œuv
ices qu’elle exige. Il n’est pas extrêmement dur de renoncer, pour la gloire du ciel, à toute celle de la terre. Avant qu’une
ivers périra, d’assister en spectateur à sa ruine, dans la paix et la gloire de la Divinité. Plus profondément que tout le res
promis au ciel en récompense à toutes les âmes pieuses et celui de la gloire réservée au génie sur la terre peuvent se trouver
n des hommes, qu’ils concilient avec l’inquiète préoccupation de leur gloire celle de leur salut ; leurs œuvres, comme leurs a
de voir deux grands hommes, Racine et Bossuet, se désintéresser de la gloire pour un intérêt qui leur a paru supérieur, celui
entant leur impuissance comme écrivains, ont pris, pour se couvrir de gloire , la voie plus courte et plus sûre de l’échafaud3.
facultés quelquefois les plus hautes ; nos amants de l’idéal et de la gloire en viennent à faire plus d’estime des simples mar
ui ont rêvé qu’ils vivaient plutôt qu’ils n’ont vécu. » 2. —  La gloire du savant comparée à celles de l’artiste et de l’
n. Cela dit, arrivons au sujet même de cet essai philosophique, la gloire littéraire, et, pour mieux en préciser l’idée, di
aire, et, pour mieux en préciser l’idée, distinguons-la d’abord de la gloire scientifique, sa grande sœur, et de la gloire art
nguons-la d’abord de la gloire scientifique, sa grande sœur, et de la gloire artistique, sa sœur cadette. J’estime que l’artis
stable, en effet, que plusieurs savants se soient désintéressés de la gloire , avec une abnégation si entière que la vérité ou
e transportent… » Cela est vrai, il s’est trouvé d’habiles voleurs de gloire qui ont quelquefois réussi à frustrer le génie de
est pas là ce que Buffon veut dire : il entend parler seulement de la gloire légitime, selon lui, qu’on peut acquérir en metta
t des choses sans rapport l’une avec l’autre et incommensurables ; la gloire de Newton ou de M. Pasteur est-elle donc intéress
mmet de la tour Eiffel ajoute quelque chose à l’effet du monument. La gloire acquise par ses découvertes peut pans doute rempl
ant qui s’applique à l’étude des faits naturels ; mais, l’amour de la gloire ne saurait l’aider très utilement dans la recherc
-même, désintéressement prodigieux au prix duquel l’indifférence à la gloire n’est rien. Mais je crois aussi que c’est une exc
rdeur se réduit en somme à l’antique aspiration de l’individu vers la gloire , sans en avoir la naïve et touchante sincérité. J
ientifique ; vous redevenez un individu mortel épris de vie, épris de gloire , à la bonne vieille mode, et vous donnez la main
pierre et que la science élève peu à peu sans la terminer jamais. La gloire du savant est de s’absorber dans l’effort collect
est-ce autre chose, au fond, que sa propre volupté et l’intérêt de sa gloire  ? Prenons garde, la question est grave ; elle mér
ions, tout ce que vous faites, dit l’Évangile, doit être fait pour la gloire de Dieu, en d’autres termes, sanctifié par une vu
s la liberté est bien belle aussi, et j’avoue que, dans l’échelle des gloires et des grandeurs humaines, on pourrait motiver un
que sur elle la justification de la hiérarchie que j’ai proposée : la gloire scientifique est la plus pure, parce que le savan
que l’artiste, plus que le poète, et réduit au minimum l’égoïsme. La gloire artistique, sous le bénéfice des réserves que nou
endre de plus en plus ce caractère étroit. Entre les deux se place la gloire littéraire, plus voisine du désintéressement scie
d’esprits bourgeois et lourdement utilitaires, ils se font sottement gloire d’un néant de pensée que ceux-ci leur prêtent par
rd’hui, de demain, d’après-demain, mesure et son succès présent et sa gloire à venir. Il n’est donc pas possible qu’il méprise
espondance des phrases comme celles-ci : « Moi qui ne désire point la gloire . » — « J’ai renoncé, pour moi, à m’occuper de la
le renoncement exalté de certains artistes du style à toute pensée de gloire , sous prétexte de rendre un culte plus pur à l’id
enir avec cette constance qui est le signe des jugements vérifiés. La gloire ou, si ce terme déplaît comme étant à la fois amb
irable et sympathique la chimérique exaltation des contempteurs de la gloire . L’obsession exclusive de l’idée du succès rétréc
d’abord de l’amour de son art, et cet amour, distinct de celui de la gloire , est évidemment bien plus nécessaire, puisqu’on p
aire, puisqu’on peut devenir glorieux en aimant son art sans aimer la gloire , tandis qu’il est impossible d’être un grand arti
t impossible d’être un grand artiste, quelque passion qu’on ait de la gloire , si l’on n’a pour son art que de l’indifférence.
uelle il avait pris la plume ; certainement il anéantissait sa propre gloire dans la gloire du Dieu qu’il aimait, et voilà pou
pris la plume ; certainement il anéantissait sa propre gloire dans la gloire du Dieu qu’il aimait, et voilà pourquoi il est si
s. » Tant que le livre de Dieu est resté ouvert, les déshérités de la gloire humaine avaient, pour se dédommager, une compensa
ions nous vaut, écrit saint Paul, une somme immense, incalculable, de gloire éternelle19. » La forme d’égoïsme qui ne s’attac
ns hésiter au triomphe éclatant d’un jour la promesse lointaine d’une gloire à venir que pourtant il ne verra point. Calcul de
r l’idéal, manque l’un et l’autre, n’attrape qu’une forme vide, et la gloire se moque de lui. Je me confesse, m’accuse, m’aver
e renoncer souvent à l’un pour l’autre !… Ceux qui écrivent contre la gloire veulent avoir la gloire d’avoir bien écrit23. Le
n pour l’autre !… Ceux qui écrivent contre la gloire veulent avoir la gloire d’avoir bien écrit23. Le chrétien a certainement
ds poètes travaillaient alors, le plus ingénument du monde, pour leur gloire individuelle, ne concevant même pas qu’on pût avo
ité logique ni danger moral à identifier l’élan qui fait conquérir la gloire et celui qui fait gagner l’éternité bienheureuse 
tive aux idées et aux conversations du genre humain, qui constitue la gloire littéraire dans sa vitalité la plus haute et la p
ion est un chapitre capital de toute étude sur les fluctuations de la gloire et du goût. Je ne prétends point dire qu’il n’y a
littéraire, l’idée de l’immortalité dans sa plus grande force. Quelle gloire , quel empire appartient à ces maîtres dont tout l
le théâtre de Racine n’ont pas été sans faire un certain tort à leur gloire  ; Leur divine perfection en paraît amoindrie, on
de Goethe ; qui a fait la remarque très intéressante que voici : La gloire de Goethe a souffert de l’étendue de son oeuvre.
t. Il a, semble-t-il, confondu, comme on le fait presque toujours, la gloire du nom avec la vie de l’oeuvre. La première est c
orothée ; mais on se tromperait singulièrement si l’on croyait que la gloire de Gœthe diminue en même temps que le nombre de s
il reçoit l’exemple d’une admiration routinière. Mais qu’importe à la gloire des noms de Bossuet, de Buffon, de Sévigné ? elle
s cas. Ainsi, je doute qu’il y ait un exemple d’une grande et durable gloire littéraire fondée sur un seul ouvrage dramatique2
âtre passe, aux yeux des jeunes écrivains, pour la grande porte de la gloire , et il est certain : qu’il donne aux œuvres un in
nthologies les font paraître égaux. La Chute des Feuilles suffit à la gloire de Millevoye, comme à celle de Gray l’Élégie écri
lus intéressant a étudier, d’une façon générale, les conditions de la gloire littéraire dans le cas où le volume de l’œuvre im
e de pensées et de sentiments qui lui est accessible et habituel. Les gloires littéraires les plus universelles sont donc très
du bon tabac… » Voilà des couplets aussi glorieux que l’Iliade, si la gloire consiste surtout dans l’universelle diffusion et
’universelle diffusion et la durée impérissable de l’œuvre ; mais une gloire anonyme est une contradiction dans les termes. Un
teignant, qui l’a composée, n’y attachait sans doute aucune pensée de gloire  ; mais la gloire, comme la fortune, vient trouver
composée, n’y attachait sans doute aucune pensée de gloire ; mais la gloire , comme la fortune, vient trouver quelquefois « l’
identifié de bonne heure avec son jeune poitrinaire. Croit-on que la gloire l’aurait ainsi favorisé s’il s’était appelé Marti
uffire à assurer aux deux syllabes du nom de son auteur une éternelle gloire , si, par une heureuse impossibilité de le désigne
surnom insignifiant de Despréaux. Mais il fallait absolument, pour la gloire de Molière et de Voltaire, changer leurs noms de
tion d’un seul petit chef-d’œuvre soit le plus sûr moyen d’aller à la gloire  : il restera toujours une section considérable de
un seul petit volume où ces qualités se rencontrent est un titre à la gloire non seulement suffisant, mais plus excellent que
up plus sûr de jeter à tous les vents, à pleines mains, la semence de gloire , dont un grain seul peut-être aura la bonne fortu
t devenues les idées essentielles et dominantes de toute étude sur la gloire littéraire ; mais elles n’avaient pas originairem
outes les conditions relatives du succès, pour s’élever d’emblée à la gloire absolue sans avoir gravi d’étape en étape le chem
ère habileté d’un écrivain consiste à prendre solidement pied dans la gloire présente qui, neuf fois sur dix, est la fondation
uf fois sur dix, est la fondation sur laquelle s’édifiera pour lui la gloire à venir. Il y a tout un art, instinctif ou réfléc
i semblent aveugles ; mais elle présente aussi son type normal, où la gloire naît, mûrit, se développe comme un fruit que l’ho
s les autres prétendues conditions dont on voudrait faire dépendre la gloire ne sont que fantaisies plus ou moins ingénieuses
se et que la thèse est juste, qui fait dépendre aussi le succès et la gloire elle-même de certaines circonstances extérieures
ie ne suffisent point, quoi qu’on en dise, pour établir solidement la gloire littéraire. Il faut que l’écrivain apporte dans l
uption du xviiie , sont les circonstances extérieures qui ont fait sa gloire et qui ont rendu admirables aux yeux des badauds
la place d’un génie inventeur impuissant à dégager sa propre idée. La gloire appartient alors au second et non au premier. Il
est stérile ; elle ne peut aspirer, dans ses plus ambitieux rêves de gloire , qu’aux notes, aux marges, aux appendices de l’hi
e. Beaucoup ont du succès, plusieurs peuvent se croire entrés dans la gloire , s’ils s’en rapportent à la curiosité dévorante d
durable, du nom n’est point une garantie que l’œuvre sera lue. Si la gloire du nom est rare, la vie de l’œuvre l’est infinime
littérature43. On conçoit, d’ailleurs, des degrés dans l’éclat d’une gloire nominale ; à côté des soleils, il y a place au fi
t à écrire, espérant être l’un des douze. Tu rêveras non seulement la gloire de ton nom, mais la vie de ton œuvre, et tu auras
ne orthodoxe de l’infaillible justice de la postérité : c’est que les gloires littéraires reçoivent du temps, et de lui seul, l
, si large en sa raison, et qui, dans la question des destinées de la gloire , s’en est toujours tenu, avec son gros bon sens,
. Sachant surtout que tout effet a sa cause et qu’un effet tel que la gloire ou l’oubli définitif doit avoir une cause qui lui
doute sur ce point n’a rien de téméraire ; puisqu’on sait bien que la gloire d’Homère lui-même a eu ses périodes d’éclipse et
up désormais le temps autrefois nécessaire pour la consécration d’une gloire . Si Boileau avait assez de confiance en sa propre
e déchet excessif qu’une réaction prévue a fait subir un instant à la gloire de nos grands poètes romantiques n’a rien qui doi
ins sujet aux emballements que celui des contemporains de Ronsard. La gloire de Gœthe était, au lendemain de sa mort, presque
rs eu besoin de la lente consécration des siècles. À une époque où la gloire de Tolstoï et d’Ibsen49 rayonne jusqu’à nous, de
us heureux, dont l’œuvre se serait ensuite perdue, eussent éclipsé sa gloire vers l’an 410 : pendant que nos imaginations enfl
initiateurs sont l’état-major distribuant la carte géographique de la gloire , leurs calculs ont besoin, pour être exécutés, d’
temporaine ne vaut ni plus ni moins pour un auteur, comme garantie de gloire et de succès durable, que la voix autorisée des m
ils ont dû en être les plus éloquents, et que personne n’a autant de gloire parce que personne n’a eu autant de talent : on e
lâche qui le trouve ! » Quand l’Allemand Benedix osa s’attaquer à la gloire de Shakespeare, il eut d’abord un certain succès
7 une cruelle exécution du Faust de Gœthe, rais par lui au nombre des gloires usurpées, Marc Mounier, sans examiner le fond du
riode des discussions et de l’épreuve dans celle du triomphe et de la gloire , doit être pris au pied de la lettre. Une écritur
s efforts désespérés pour connaître sa vie, ils ne font nul bien à sa gloire . Ce qui rend les Moliéristes un peu ridicules, c’
re, si grand au xviiie  siècle, est plus grand encore au xixe … De sa gloire , il a perdu le faux et gardé le vrai… Diminué com
de l’humanité : Faust, Hamlet, don Juan, Alceste. Car Molière a vu sa gloire rehaussée le jour où l’imagination romantique s’e
nt point de chaleur, mais elles brillent immortellement. S’il y a des gloires qui s’éteignent », comme l’a dit M. Anatole Franc
l en donne : « Celle du Tasse est mourante. » La distinction entre la gloire du nom et la vie de l’oeuvre est fondamentale dan
e seconde ou de troisième grandeur dans la poésie anglaise. Certaines gloires sont établies si solidement qu’elles se soutienne
teurs médiocres, qu’aucune qualité transcendante ne recommandait à la gloire , qui se trouvent immortels par une chance heureus
formeraient à peine un volume ; ainsi que le traité de Cicéron Sur la gloire , confié par lui à son ancien précepteur, grammair
 ; les chefs-d’œuvre que la fortune seule a choisis pour la vie et la gloire parmi tant d’autres qui ne le méritaient pas moin
, mon nom demeure obscur, je me consolerai par la considération de la gloire et de la grandeur (nobilitate ac magnitudine) de
t la preuve qu’il existe, au sommet inaccessible et vertigineux de la gloire , une forme individuelle d’immortalité bien autrem
erdu ne se rattrape complètement, et, pour poser les fondements d’une gloire , il n’y a pas de temps plus utile, de temps dont
re, et voici la cause essentielle de la rareté et de la fragilité des gloires posthumes, un chef-d’œuvre doit, en règle ordinai
les critiques un ami autorisé et puissant qui se charge du soin de sa gloire . Cette bonne fortune, échue en 1838, quatorze ans
onnels » ni surtout le genre du journal intime. André Chénier est une gloire posthume, et une grande gloire : à quoi donc a-t-
journal intime. André Chénier est une gloire posthume, et une grande gloire  : à quoi donc a-t-il tenu que son œuvre, qui n’a
mier délayage, supportable encore, de l’original, s’est éveillée à la gloire après un sommeil huit fois séculaire. Dans l’espa
il huit fois séculaire. Dans l’espace d’une trentaine d’années, cette gloire est devenue immense ; elle est née de l’occasion
itude myope continue à travailler au fond du fossé où elle périt sans gloire , pendant que le grand homme aperçoit le gué et pa
naïveté, l’enthousiasme héroïque et belliqueux de Carlyle. Certes, la gloire d’avoir combattu à Marathon rehausse singulièreme
le labeur exclusif de l’art, s’est fourvoyé dans la politique, où sa gloire n’a rien gagné, où l’estime pour son jugement et
s du ciel avec une prodigalité et une insouciance magnifiques ; et la gloire de l’action, de l’éloquence et du courage s’est a
’hôte surnaturel qui s’établit en maître chez eux et qui leur vend la gloire au prix de leur bonheur, de leur repos et de leur
gne de Louis XIV, un aventurier comme Jean Bart pouvait se couvrir de gloire . Il n’y a pas de différence assez spécifique entr
reuvage poétique qu’il n’aime guère à prendre sans mélange. Fonder sa gloire sur de telles assises, c’est plus que saisir l’oc
Quesnel ait raison ; mais il est permis de conserver un doute sur la gloire que Buchanan aurait conquise en France, tandis qu
suet auraient bien pu être utilement pour le siècle et pour sa propre gloire , sans que l’essence même de son génie et ; de son
cieuse de cette tombe anticipée, consommant le sacrifice entier de sa gloire et de son génie.   Le raisonnement dans le vide,
« Ruysdaël, Hobbema, restèrent à peu près ignorés de leur vivant. La gloire est venue si tard à Théodore Rousseau qu’il n’osa
lante renommée contemporaine suivie d’oubli et d’indifférence, ou une gloire posthume précédée de l’injustice des hommes d’un
robable que ce voltairien du xviie , « venu trop tôt, dit-on, pour sa gloire  », s’il avait été contemporain de Voltaire, loin
plaire toujours aux hommes, l’esprit d’après-demain. Il y a, dans les gloires humaines, des renouvellements de bail qu’on ne do
ent, après comme avant la mort des auteurs, destin fort différent des gloires grandissantes et solides qui commencent au tombea
sion. On sait quelle sérieuse idée ce grand homme, si peu soucieux de gloire littéraire, avait de ses devoirs : c’est pour obé
les deux moitiés de lui-même, le moi ambitieux et vaillant, rêvant la gloire , mais ne l’espérant que de son mérite, et le moi
in de génie qui a multiplié les preuves d’un talent supérieur., et la gloire qu’il mérite, il aura beau maintenant roidir ses
jamais la flamme. Le comble de la passivité, dans la conquête de la gloire , a été atteint par quelques auteurs qui, avec un
e d’André Chénier, peut-être même de Pascal, ait servi utilement leur gloire . L’imagination humaine, attendrie par ces tristes
vestissement généreux qui lui confère la considération morale avec la gloire , et sa reconnaissance a dû préparer là-bas une be
ui ne savaient point ce qu’ils valaient et qui n’ont pas joui de leur gloire  : Homère, Dante, Shakespeare… Homère, l’aveugle s
superstitieux. Les siècles, qui ont élevé lentement l’édifice de leur gloire , leur ont peu à peu composé aussi une physionomie
au pilori de l’histoire littéraire comme un escroc puni d’un jour de gloire volée par une éternité d’indifférence et de mépri
ouissent isolément et ensuite ne produisent plus aucun talent dont la gloire puisse être égalée aux grandes illustrations des
mortalité réelle et non pas seulement nominale n’a rien à envier à la gloire même de Corneille et du Cid ? Les exemples emprun
s précieux, un titre inestimable à la reconnaissance du monde et à la gloire . Mais il n’en est pas moins vrai que l’œuvre de l
gure même pas dans la Grande Encyclopédie du xixe  siècle ! Mais « la gloire de saint Vincent de Paul tient à ce que, de son v
ais ceux qui connaissent l’indifférence de Mme Judith Gautier pour la gloire sont tentés d’y voir un trait de caractère. L’aut
espérance la plus intime de son être ? Un sacrifice sans espérance de gloire , sans espérance du ciel, englouti sciemment et vo
e époque comme sur les ouvrages d’un même auteur ; c’est ainsi que la gloire de Shakespeare concentre et absorbe toutes les gr
fallu moins de cinq siècles à Dante pour l’établissement solide de sa gloire . 49. 50. De l’idéal dans l’art, p. 15. 51.
21 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
c’était… un épicier ! Mais, heureusement, M. Ernest Hello, quoique sa gloire ne soit pas faite encore, n’est pas un inconnu, d
uvent et vainement parlé, et qui aimerais tant à être le héraut de sa gloire future ! M. Ernest Hello, à chacune de ses public
-être… qui le sait ? pendant combien de temps ? son ascension dans la gloire . C’est, encore plus que son talent, l’originalité
u’il semble, pour résonner comme un clairon d’or sur les lèvres de la gloire  ; tout cela n’a pas mordu sur l’esprit d’un temps
ne lisons plus les ouvrages, ne trouveraient maintenant une miette de gloire à ramasser pour leur génie, — ce génie qui fut co
arité intellectuelle — le secret de cette ardente préoccupation de la gloire , opposée si longtemps dans M. Hello à l’humilité
ualités, délicieusement goûtées par eux. Alors Hello, ce fanatique de gloire , non pour lui, mais pour ses idées, parce que la
fanatique de gloire, non pour lui, mais pour ses idées, parce que la gloire serait pour elles une toute-puissante propagande,
ire serait pour elles une toute-puissante propagande, aurait de cette gloire désirée, convoitée, poursuivie en vain, autant qu
sme et sa foi ! Il restera méconnu, inconnu ; connu ; et de ce que la gloire , qu’il a attendue si longtemps, ne lui vient pas,
lusivement le poète de Dieu ?… Et, s’il doit souffrir de ce manque de gloire comme il en a déjà souffert, eh bien ! il en souf
22 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La diplomatie au xviie  siècle »
ersonne morte de Hugues de Lionne, le ministre d’État enterré dans la gloire d’hommes bien plus grands que lui, — Mazarin et L
bâtir, à part et de sa main, une petite colonnette… Chacun entend la gloire à sa façon, surtout quand on croit pouvoir la don
Diplomatie, sa somptueuse, voluptueuse et laborieuse situation fut sa gloire  ; mais, mort, il n’eut plus que celle de son nom,
lait-il expressément une biographie d’outre-tombe ?… Enseveli dans la gloire de Mazarin et de Louis XIV, et, dès qu’on parle d
s enfin rendue, à un homme dont Mazarin et Louis XIV ont confisqué la gloire , — le mot me paraît vif venant d’une plume si ras
de la part de Mazarin et de Louis XIV qui, bien loin de confisquer sa gloire , lui en créèrent une dans la leur. Et comme si ce
grand ministre et le grand roi, qui l’ont roulé et emporté dans leur gloire comme s’il faisait partie de leur bagage ; car, a
et de domination personnelle qui rapporte à un homme cette espèce de gloire qui est la vraie gloire, et qu’on ne partage avec
nelle qui rapporte à un homme cette espèce de gloire qui est la vraie gloire , et qu’on ne partage avec personne… Lionne a touj
es de l’Académie, et à celui de la Revue des Deux Mondes. Pensez à la gloire des œuvres de Gœthe, et encore à la vieille fortu
23 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »
ois l’ont égarée. Quoiqu’accablante par elle-même, on a trouvé que la gloire du Dante ne pesait pas assez encore, et on a mis
vu dans ses œuvres ! Nous nous trompions. Ce n’est pas le poids de la gloire du Dante qu’on voulait augmenter, c’était son imp
r, c’était son importance à soi-même qu’on voulait augmenter de cette gloire à laquelle chacun dérobait un rayon. On essayait
hérétique, jamais ! Chacun combattait pour sa prétention, et voilà la gloire  ! La gloire est faite de toutes pièces avec les o
amais ! Chacun combattait pour sa prétention, et voilà la gloire ! La gloire est faite de toutes pièces avec les opinions des
d’erreurs que de vérités dans la composition de ce bronze sonore. La gloire est plus faite pour tourmenter que pour éclairer
le poète à part, — comme ils le sont dans l’esprit humain et dans la gloire . Les souvenirs de l’enseignement par lequel l’aut
prosterné devant lui et se serait efforcé de ciseler des hymnes à sa gloire , mais M. Magnier, non ! Écrivain qui n’est pas to
sant faisceau ; il n’a été qu’un poète : mais c’est suffisant pour la gloire , un poète, cette prodigieuse anomalie entre la vi
24 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336
se actuelle de la prémunir contre cette partialité de l’historien. La gloire de M. Fox ne fut jamais qu’une vogue de popularit
le génie, si l’héroïsme déployés n’en rachetaient l’horreur, et si la gloire , cette lumière qui embellit tout, ne venait les e
aître ; il ne lui manque que le commandement suprême, qui attribue la gloire à celui pour qui meurent ou triomphent ses lieute
ie ; il ajoute à son nom la seconde des deux taches qui ternissent sa gloire (Vincennes et Bayonne). Il lui restait pour l’abs
l s’y rencontre avec Alexandre, il y négocie lui-même au milieu de la gloire et des fêtes ; il accorde quelques satisfactions
ïque, vivement affecté de se voir arrêté sitôt dans cette carrière de gloire . “Vous allez perdre, lui dit Lannes, celui qui fu
insuffisantes, laissait Masséna sans secours perdre une partie de sa gloire , permettait que d’un lieu inconnu, Torrès-Védras,
it au Nord, laissant derrière lui la France épuisée et dégoûtée d’une gloire sanglante, les âmes pieuses blessées de sa tyrann
. « Nous allons nous engager dans ce douloureux et héroïque récit. La gloire , nous la trouverons à chaque pas ; le bonheur, hé
heur, hélas ! il faut y renoncer au-delà du Niémen ! » XIX La gloire pour les soldats et les généraux, oui ! Mais la g
XIX La gloire pour les soldats et les généraux, oui ! Mais la gloire pour le chef qui conçoit et qui exécute la perte
vant les routes et les steppes de la Pologne ; cette nécrologie de la gloire est cette fois pour l’histoire la plus éloquente
on, et qui, pour les victimes, laisse au moins le dédommagement de la gloire . » Non ! il faut laisser la grandeur aux grandes
en vain le dédommagement des victimes de cette démence dans la fausse gloire de celui qui a semé leurs six cent mille cadavres
tier quand chacune de ses conquêtes lui échappe ; les faux retours de gloire à Dresde, à Lützen, à Bautzen ; les négociations
es masses ; le goût de l’héroïsme, qui anime l’historien du feu de la gloire  ; l’ordre dans l’esprit, qui fait qu’on ne s’égar
fumée de canon, des cliquetis de baïonnettes, des éclairs livides de gloire soldatesque. Non, cela n’est pas permis, cela n’e
il est un impie : Cœli enarrant gloriam Dei ! les cieux racontent la gloire de Dieu  ; mais la terre aussi et ses grands évén
de Dieu  ; mais la terre aussi et ses grands événements racontent la gloire de Dieu dans les choses humaines. Où est-elle cet
content la gloire de Dieu dans les choses humaines. Où est-elle cette gloire de Dieu ? où est-il ce témoignage de sa providenc
et les plus cadavéreux, sur des plaines changées en sépulcres pour la gloire d’un homme ; toute cette philosophie et toute cet
ie appliqué aux plus ruineuses folies du monde, et toujours ce mot de gloire jeté comme une amnistie de la justice sur les plu
s contre les usurpations du génie armé ou contre les séductions de la gloire coupable ? En un mot, ce qu’on appelle vertu publ
ain petit refrain de prudence recommandé au génie qui s’emporte, à la gloire qui s’enivre, mais c’est tout ; la conscience de
Est-ce assez pour qu’un aussi grand historien de l’ambition et de la gloire que M. Thiers mérite le nom de juge ? Encore une
se, d’Italie, d’Égypte, dont les noms de ces généraux rapportaient la gloire , mais dont le gouvernement directorial avait orga
n l’a reçue, il faut l’employer au bien de ses semblables et non à la gloire étroite de son propre nom. C’est cet égoïsme de g
es et non à la gloire étroite de son propre nom. C’est cet égoïsme de gloire qui remplit d’une seule autorité, d’une seule per
 ; je ne sais quelle tristesse vous saisit comme après une ivresse de gloire  ; on est ébloui, on n’est pas éclairé intérieurem
de génie, après tant de cadavres et tant de ce que l’écrivain appelle gloire , on se demande : L’humanité a-t-elle grandi ? Non
25 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »
t : « Monsieur de Humboldt ! » Ce nom, d’une sonorité d’or, et que la Gloire avait encore cette raison d’harmonie pour aimer,
s inventeurs et démonstrateurs, doivent être des spécialistes dans la gloire comme ils le furent dans leurs études, incompréhe
ule, tandis que Humboldt, le généralisateur et le vulgarisateur, a sa gloire plus générale et plus vulgaire, c’est-à-dire plus
plus étendue ; car c’est une loi, et même une assez triste loi de la gloire , de ne pouvoir jamais s’étendre qu’en descendant.
e la popularité actuelle de son nom et de l’apparente injustice de la gloire pour des noms aussi méritants que le sien, s’ils
ique encore, ayant enfin toutes les fortunes en attendant celle de la gloire , qui lui fut facile, abondante, prodiguée comme é
la science et de la vie de son auteur, un jour le Kosmos résumera sa gloire , — mais comme on résume, en diminuant. Le Kosmos,
prosternement général devant son génie. Il y a d’autres causes d’une gloire si vite consentie dans le détail desquelles nous
nivers et la Postérité ! Ici, Humboldt, fatigué de tout et même de sa gloire , qui lui rapportait quatre cents lettres par mois
vide qu’on nomme civilisation. Tout cela a été pour beaucoup dans la gloire empressée et généreuse qu’on ne lui a pas mesurée
26 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »
t : « Monsieur de Humboldt ! » Ce nom, d’une sonorité d’or, et que la Gloire avait encore cette raison d’harmonie pour aimer,
ds inventeurs et démonstrateurs doivent être des spécialistes dans la gloire comme ils le furent dans leurs études, incompréhe
ule, tandis que Humboldt, le généralisateur et le vulgarisateur, a sa gloire plus générale et plus vulgaire, c’est-à-dire plus
e plus étendue, car c’est une loi, et même une assez triste loi de la gloire , de ne pouvoir jamais s’étendre qu’en descendant.
e la popularité actuelle de son nom et de l’apparente injustice de la gloire pour des noms aussi méritants que le sien, s’ils
ique encore, ayant enfin toutes les fortunes en attendant celle de la gloire , qui lui fut facile, abondante, prodiguée comme é
la science et de la vie de son auteur, un jour le Kosmos résumera sa gloire , — mais comme on résume, — en diminuant. Le Kosmo
prosternement général devant son génie. Il y a d’autres causes d’une gloire si vite consentie, dans le détail desquelles nous
nivers et la Postérité ! Ici, Humboldt, fatigué de tout et même de sa gloire , qui lui rapportait quatre cents lettres par mois
vide qu’on nomme civilisation. Tout cela a été pour beaucoup dans la gloire empressée et généreuse qu’on ne lui a pas mesurée
27 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « André Chénier »
comme il était écrit autrefois dans le Nobiliaire de France. Mais la Gloire a marqué de son pouce lumineux le nom d’André Ché
umineux le nom d’André Chénier, et on ne touche pas à ce qu’a fait la Gloire  ! André de Chénier étonne la bouche et le regard 
rop de de aussi, c’est-à-dire trop de petits détails inutiles pour la Gloire , — pour la Gloire, qui n’agit pas comme l’avide p
’est-à-dire trop de petits détails inutiles pour la Gloire, — pour la Gloire , qui n’agit pas comme l’avide peseur d’or fin qui
as comme l’avide peseur d’or fin qui en pèse jusqu’à la poussière. La gloire vraie y va de plus pleine main. Dans cette nouvel
édaillon· II Certes ! ce n’est pas moi qui voudrais diminuer la gloire d’André Chénier. Je le regarde — et je le dis ! —
ractère grec de la poésie d’André Chénier qui a fait tout de suite sa gloire . Les païens modernes, qui sont partout, se sont p
ous voudrions faire sortir l’autre et le faire entrer dans sa seconde gloire , qui devrait être la première : — sa gloire de po
re entrer dans sa seconde gloire, qui devrait être la première : — sa gloire de poète lyrique, du plus puissant poète lyrique
rrent et surchargent ce livre ailé et envolé depuis longtemps dans sa gloire , nous montrent trop le poète rongé par le versifi
28 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198
uvenargues. Il ne le présentait pas et il ne le recommandait pas à la Gloire comme un jeune homme à qui on veut du bien. Avec
in intellectuel ! Si Vauvenargues n’était pas mort au milieu de cette gloire , il aurait eu le sort de tous les favoris. La mai
istance du style lapidaire d’un tombeau. Certes ! puisqu’il aimait la gloire , Vauvenargues a bien fait de mourir. La mort lui
ent à un de ces braves grenadiers de la haire et du froc, qui sont la gloire même des armées de Dieu. Si Vauvenargues était re
le pénétra davantage fut la préoccupation des choses littéraires. La gloire des lettres, presque toujours si vaine quand elle
s, Vauvenargues faisait sa réserve de gentilhomme : « Il n’y a pas de gloire , — écrit-il quelque part, — de gloire complète, g
gentilhomme : « Il n’y a pas de gloire, — écrit-il quelque part, — de gloire complète, grande, sans l’éclat des armes ! » Ah !
être heureux. Il eut la naissance, la beauté, la santé, le succès, la gloire de bonne heure, une femme qui l’aimait et qu’il n
and homme d’État que nous n’avons pas. Des deux côtés, il a manqué la gloire . La renommée qu’il doit à Voltaire tombera en mie
29 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »
uvenargues. Il ne le présentait pas et il ne le recommandait pas à la Gloire comme un jeune homme à qui on veut du bien. Avec
in intellectuel ! Si Vauvenargues n’était pas mort au milieu de cette gloire , il aurait eu le sort de tous les favoris. La mai
sistance du style lapidaire d’un tombeau. Certes, puisqu’il aimait la gloire , Vauvenargues a bien fait de mourir. La mort lui
ent à un de ces braves grenadiers de la haire et du froc, qui sont la gloire même des armées de Dieu. Si Vauvenargues était re
le pénétra davantage fut la préoccupation des choses littéraires. La gloire des lettres, presque toujours si vaine quand elle
es, Vauvenargues faisait sa réserve de gentilhomme. « Il n’y a pas de gloire , écrit-il quelque part, de gloire complète, grand
e de gentilhomme. « Il n’y a pas de gloire, écrit-il quelque part, de gloire complète, grande, sans l’éclat des armes. » Ah !
être heureux, Il eut la naissance, la beauté, la santé, le succès, la gloire de bonne heure, une femme qui l’aimait et qu’il n
nd homme d’État que nous n’avons pas ! Des deux côtés, il a manqué la gloire . La renommée qu’il doit à Voltaire tombera en mie
30 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
le où ce sentiment vous met du cercle qui vous entoure. L’amour de la gloire se fonde sur ce qu’il y a de plus élevé dans la n
trop peu relevés pour qu’il existe aucune dignité dans ses revers. La gloire , l’ambition se nomment. La vanité règne quelquefo
qu’elles prétendent. Les efforts qui peuvent valoir aux hommes de la gloire et du pouvoir, n’obtiennent presque jamais aux fe
s s’écarteront, peut-être, de la règle commune, et quelques palmes de gloire peuvent un jour les couronner ; mais elles n’écha
faire le destin de leur vie. Une femme ne peut exister par elle ; la gloire même ne lui servirait pas d’un appui suffisant, e
s entraînées par ses illusions ; son esprit, pourrait mériter quelque gloire , en donnant à ses écrits la justesse de la raison
e. En étudiant le petit nombre de femmes qui ont de vrais titres à la gloire , on verra que cet effort de leur nature fut toujo
n pour le comte d’Essex. Enfin, avant d’entrer dans cette carrière de gloire , soit que le trône des Césars, ou les couronnes d
e littéraire en soient le but, les femmes doivent penser que, pour la gloire même, il faut renoncer au bonheur, et au repos de
aite, dont tout le monde a sa part, et dont personne ne peut tirer de gloire . La vanité est l’ennemie de l’ambition ; elle aim
s les classes, dans tous les individus, qui arrête la puissance de la gloire , comme les brins de paille repoussent la mer des
31 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
le cœur a fait une partie du talent d’un écrivain, ce n’est pas à la gloire seulement, c’est à la tendresse de mener son deui
de Paris. Elles furent le nœud entre la liberté épurée de sang et la gloire militaire pure encore de despotisme ; un sourire
espérance de célébrité domestique, quand on a soi-même le goût de la gloire et qu’on vieillit sans l’avoir pleinement savouré
e la gloire et qu’on vieillit sans l’avoir pleinement savourée. Cette gloire posthume et désintéressée, goûtée dans la personn
la maison, que sa fille se ferait avec ses vers une propre dot de sa gloire . Dieu lisait tout cela comme je l’ai lu moi-même
ient fait une célébrité avant l’âge au nom de Delphine. Bientôt cette gloire domestique ne suffit plus à la mère. XVI La
leur éclat lointain semblent nous consumer, Jalouse de ses dons, la gloire leur enlève             Tout ce qui fait aimer !
eux retentir. Et je dis dans mon cœur : « Écartez cette lyre ! De la gloire à ce cœur le calice est amer : Le génie est une â
. Mille bruits couraient sur son mariage ; aucuns n’étaient vrais. La gloire attire les yeux, mais fait peur au sentiment ; à
ux Chateaubriand. C’est la vertu de Paris de courir à la beauté, à la gloire , à l’agrément, plus qu’à la richesse et à la puis
re, Et déjà l’avenir était changé pour moi. Mes yeux entrevoyaient la gloire sans effroi ; D’un orgueil inconnu je me sentais
e mes vers pieux s’armer la calomnie ; Dût, comme tes hauts faits, ma gloire être punie, Je chanterais encor sur mon brûlant t
cherchant au jour de sa victoire, Si je ne l’ai chanté doutera de sa gloire  ; Les autels retiendront mes cantiques sacrés, Et
r, Que son fleuve orgueilleux daigne le ravager. Il perdrait tout, sa gloire et sa fortune étrange, Si ce fleuve, un seul jour
s rien reprendre au passé ?… Je donnerais ma vie et mes trente ans de gloire Pour arracher ce jour aux pages de l’histoire ! L
ente ans de gloire Pour arracher ce jour aux pages de l’histoire ! La gloire , c’était là mon rêve le plus beau, La gloire qui
pages de l’histoire ! La gloire, c’était là mon rêve le plus beau, La gloire qui fait vivre au-delà du tombeau. Être pour l’av
n temple, C’était là mon orgueil… et j’étais parvenu À gravir dans la gloire un sommet inconnu. Tout jeune, je faisais admirer
nombre d’amis de toutes les fortunes. Elle ne travailla plus pour la gloire , mais pour la nécessité. Elle fut fière de se pas
aris, on crut sentir que le niveau d’intelligence, de sentiment et de gloire du siècle avait baissé en une nuit d’une grande â
32 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
s il laissait place à l’émulation des autres cités de la Grèce. Cette gloire dramatique d’Athènes, suscitée du milieu de sa gl
la Grèce. Cette gloire dramatique d’Athènes, suscitée du milieu de sa gloire guerrière et libératrice, était si bien le propre
raisemblable que le génie dorien de Pindare ne fut pas appelé à cette gloire nouvelle du théâtre, ouverte dans Athènes, et qu’
de si peu d’années, Pindare dut raisonner de même ; et, content de sa gloire lyrique renouvelée sous tant de formes, liée à ta
de faits royaux et domestiques, il n’avait pas à essayer cette autre gloire du théâtre élevée si haut dans Athènes. C’est plu
justifié la Béotie, et revendiqué pour elle une première part dans la gloire poétique de la Grèce ? L’antiquité ne nous en dit
gressions sur des sujets stériles. Le sujet commun à toutes, c’est la gloire de la Grèce et les épreuves viriles qui préparent
est la gloire de la Grèce et les épreuves viriles qui préparent cette gloire . Les épisodes, ce sont les souvenirs des aïeux sa
maintenant se taire, ou gémir sur elle. Désormais, quelle que soit la gloire des Hellènes, quelles que soient les allusions qu
RÈS LA DÉFAITE DES PERSES ET DES THÉBAINS. Grâce à la poésie et à la gloire , Pindare n’était pas compris dans cet anathème de
oubli de tout, hormis l’orgueil de la patrie commune et la joie de sa gloire , dans cette distraction du poëte qui met le mot d
poir de leurs ennemis vaincus ! Jamais fête de l’imagination et de la gloire ne dut être plus éclatante. Il ne manquait plus à
« Hélas, ô roi119 ! ô vaillante armée ! splendeur de l’empire persan, gloire des guerriers, grandeur qu’a moissonnée le dieu !
e accourus aux pompes sacrées d’Athènes la puissance de ces hymnes de gloire et de ces plaintes funèbres, apothéose et prophét
33 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »
e mobile, enthousiaste, charmée des fêtes et des plaisirs comme de la gloire , ce génie prend part à tout : il commence où cess
u la conquête. Solon, comme s’il eût prévu de quel appui et de quelle gloire Salamine serait un jour pour Athènes, vient, non
voulu m’en rendre maître, ni m’élever par la force, en déshonorant la gloire que j’avais obtenue d’ailleurs, je n’ai honte ni
ont l’œuvre, étouffée de son vivant, devait revivre après lui dans la gloire , le patriotisme et le génie d’Athènes. Solon, poë
pel aux armes ; on incline pour Athènes, devant cette apothéose de la gloire que chante le poëte, et dont son cœur est plein.
en mourant, darde encore son dernier javelot ! C’est l’honneur et la gloire de l’homme de combattre pour son pays, ses enfant
i s’il avait la langue mélodieuse d’Adraste, ni quand il aurait toute gloire , hormis la force guerrière. « Il n’y a pas d’homm
courage ; voilà le prix le plus grand parmi les hommes, la plus belle gloire à remporter pour le jeune guerrier. Une force pub
at. Lorsque, tombant au premier rang, il a perdu la vie, il comble de gloire la ville, ses concitoyens et son père ; car, à tr
guerre ! » Sous la gravité douce du mètre élégiaque, cet amour de la gloire , et les vertus dont il se nourrit, le culte de la
34 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »
dénichés depuis, dans un nid d’oies académiques qui les a gâtés ! La Gloire est venue pour Balzac, cette pied-bot, qui arrive
plus malheureux que Napoléon, qui, du moins, toucha à pleine main sa gloire , et fit des ennemis envieux de tout pouvoir d’un
dotiers qui s’attachent à toute célébrité et sont la vermine de toute gloire . Balzac a souffert plus que personne, en raison d
roman, cet Albert Savarus qui veut acheter, par le travail et par la gloire , le bonheur qui doit venir du mariage avec une fe
tait d’un pays où l’on bat monnaie facilement avec du talent et de la gloire . Mais Balzac mourut à la peine, à cinquante ans,
hel-Ange dut aimer la marquise de Pescaire. Il la préférait même à la gloire , qu’il aimait pourtant avec une passion presque é
rand, plus complet que toutes les satisfactions de la vanité et de la gloire . Sans cette plénitude de cœur, je n’aurais pas ac
e comme Balzac ! Madame de Hanska est entrée dans le génie et dans la gloire de Balzac, comme elle était entrée dans son cœur…
e plus ardente que profonde, on sait qu’elle manqua de ce qui fait la gloire de l’amour : la fidélité. Elle aima deux fois… et
35 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »
s élevées et moins impatientes. Il aimait beaucoup de choses avant la gloire  ; car pour les esprits très hauts et très purs, i
éclair. Malheureusement il mourut, et il mourut se souciant peu d’une gloire qui l’intéressait moins que son idéal, et qui res
erdus sans les voir les rend plus charmants, et ce regret, voilà leur gloire  ! Sera-ce la gloire de Guérin ? Déjà une fois on
les rend plus charmants, et ce regret, voilà leur gloire ! Sera-ce la gloire de Guérin ? Déjà une fois on a tenté une exhumati
lui consacra un long article. Ce n’avait pas été grand’chose pour la gloire de Guérin que l’article de la Revue des Deux-Mond
s l’espérons bien, la publication de son œuvre sera meilleure pour sa gloire , — cette gloire à laquelle il ne pensait pas, et
n, la publication de son œuvre sera meilleure pour sa gloire, — cette gloire à laquelle il ne pensait pas, et qui, comme la Fo
r dire au monde ce qu’il était et lui attacher le second grelot de sa gloire , puisque le premier n’avait pas assez retenti ! É
lic des livres que Le Centaure, et sera-ce par eux que Guérin fera sa gloire , qui, d’ailleurs, ne sera jamais populaire ? Il y
36 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
, Sieur de Vauprivas, sont en ce genre le premier monument élevé à la gloire de la Littérature Françoise. Ces deux Auteurs, sa
brillans, si propres à la Poësie, qu’Homère jeta les fondemens de sa gloire , & qu’il composa ces Ouvrages immortels, dans
à l’imitation de l’Aréopage. Rome néanmoins, uniquement occupée de sa gloire , n’emprunta des Grecs que ce qui pouvoit contribu
une étude suivie, qu’ils doivent la portion la plus estimable de leur gloire , & celle que le temps respectera toujours.  
par les Grecs, & à laquelle la langue Latine est redevable de la gloire d’être constamment demeurée la langue vulgaire de
ainqueurs. Rome, toute guerrière encore, & ne connoissant d’autre gloire que celle des armes, apprit ainsi des Gaulois, qu
que celle des armes, apprit ainsi des Gaulois, qu’il étoit une autre gloire plus digne du sage & plus utile, celle des Le
t en éloigna d’abord les femmes : mais lorsque ce sexe, sensible à la gloire autant qu’à la galanterie, fait pour n’éprouver &
ntion qu’apporta la jeune Noblesse, à ne rien faire qui pût ternir sa gloire , & lui fermer l’entrée de la barrière.   Cet
s s’étendit jusques dans les Provinces les plus éloignées. Ils ont la gloire d’avoir inspiré les Muses d’Italie : ils appriren
es les difficultés, surmonté tous les obstacles, & contente de la gloire qu’elle avoit acquise au prix de tant de travaux
gré leurs efforts, la victoire leur est échappée, ils ont du moins la gloire d’avoir combattu les premiers, & nous devons
sseins ne tendoient qu’à élever sur les fondemens les plus solides la gloire de son Maître & de la Monarchie, fut le premi
dont brillent ses ouvrages. Le Cid acheva d’éclipser pour toujours la gloire de ses rivaux ; Richelieu même en fut jaloux, &am
voir de soi-même. Il semble au contraire qu’ils veuillent diminuer la gloire de Corneille ; & loin de le respecter comme l
& sur les Sciences ; & comme ils devoient tous concourir à sa gloire , le génie commença d’abord par perfectionner la l
Monumens immortels, qui s’élevoient par la magnificence & pour la gloire du Monarque & des Arts ; en un mot aucun genr
rts furent infructueux. Il n’appartenoit qu’à Molière seul d’avoir la gloire de créer de nouveau l’art de la scène Comique, &a
mençoit à paroître, un rival digne de lui disputer, ou de partager sa gloire . Elevé à Port-Royal, c’est l’éducation qu’il reçu
i jeune & victorieux, une Cour brillante, qui ne respiroit que la gloire & la galanterie, où l’on ne songeoit qu’à pla
t que les admirateurs de Corneille ne combattirent qu’en faveur de sa gloire les succès de Racine ; tant qu’ils n’opposèrent q
premiers ouvrages n’ont été que des Cantiques de reconnoissance à sa gloire . Mais à mesure que la nature s’est corrompue, que
), ce Savant illustre, ce génie vraiment créateur, l’honneur & la gloire de son siècle, ce Philosophe profond, cet Histori
jours les maîtres & les modèles de tout Auteur, qui, jaloux de sa gloire , voudra que ses Ecrits passent à la postérité. C’
st rendre enfin à l’ignorance tout son empire, & au bel-esprit la gloire de se soutenir par ses frivoles & inutiles pr
pendant dont nous nous faisons honneur d’être les inventeurs). Quelle gloire  ! ou plutôt quelle erreur, quel abus de l’esprit 
essorts, c’est au génie à les employer. O Athéniens ! Peuple avide de gloire , dont les Arts annonçoient le goût, les Sciences
de tous ceux qui l’ont précédé. Quoiqu’il ait assez travaillé pour sa gloire , il auroit enrichi davantage le Théâtre François,
; de l’abondance que se forment les Héros & les grands hommes. La gloire exige de ceux qui la recherchent, des peines, des
sa naissance, est incapable de les soutenir. D’ailleurs quel genre de gloire pourroit l’intéresser, quand il est sans cesse en
Brutus, Mahomet, Mérope, & tant d’autres pièces qui cimentent la gloire & forment la couronne de ce célèbre & féc
en nous peignant ses foiblesses. Il n’envisagea dans son Art, que la gloire de plaire au sexe le plus sensible, & le plai
st ainsi que l’homme de génie montre sa supériorité, & associe sa gloire à celle des grands hommes qui l’ont précédé. Que
uer un personnage, s’ériger en arbitre du goût, en dispensateur de la gloire , en juge des talens ? Personne, en fait d’esprit,
pour être en horreur & honteuse à jamais !   Les lettres sont la gloire d’un Empire, lorsqu’elles y sont florissantes ; &
37 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
par toutes les puissances de l’Europe. Ce contraste de malheur et de gloire , cette brillante administration pendant un temps,
i ne sut presque jamais s’abaisser à un déguisement ; cet amour de la gloire qui, en élevant ses sentiments, lui donnait de la
x ans à l’école des malheurs, qu’il n’avait appris en quarante ans de gloire . Les événements heureux trompent et séduisent ; c
lipsé par ses sujets. Les fers de François Ier lui ont laissé plus de gloire militaire que toutes les, conquêtes de Louis XIV
lupté se mêlait au faste, et où l’excès de la flatterie corrompait la gloire . À l’égard de ses autres choix, Turenne et Condé
enfin, sur la partie militaire, que sa perfection même nous donna une gloire éclatante et dangereuse, qu’elle arma la France c
; dans ces moments il se reprocha d’avoir sacrifié à un vain désir de gloire la félicité des peuples. J’oppose les remords d’u
s, ils donnaient des lois ; au-dedans, ils mêlaient l’obéissance à la gloire . Leur nom était le premier de l’Europe. Ils furen
pprochant de lui les hommes de génie, fit peut-être plus et pour leur gloire et pour la sienne. Si maintenant on le compare au
. Ainsi Louis XIV eut un caractère unique, et qui ne fut qu’à lui. Sa gloire (et c’est ce qu’il ne faut pas perdre de vue en l
perdre de vue en le jugeant) fut d’avoir élevé sa nation. C’est cette gloire si rare qui justifie ses panégyristes, et lui ass
38 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Béranger] » pp. 333-338
d vol, chantre adopté de la jeunesse et de la patrie, amoureux de ses gloires , attristé de ses deuils, la consolant par ses sou
à pressentir combien le réveil et le jour de réparation pour ces deux gloires , la gloire de la France et celle du nom napoléoni
combien le réveil et le jour de réparation pour ces deux gloires, la gloire de la France et celle du nom napoléonien, étaient
e ! Béranger, plus que personne, a entretenu en France le culte de la gloire et des plus nobles signes auxquels elle s’est att
ous dit-on, dans le genre des Souvenirs du peuple : On parlera de sa gloire Sous le chaume bien longtemps. ………………………………… Parl
oux comme poète de confondre de plus en plus sa popularité dans cette gloire . Béranger, dans ses dernières années et avant que
39 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
qu’ils attendent d’elle. Mais dans ce libre échange, d’où résulte la gloire des écrivains et des philosophes, les idées naiss
s distribuées par un roi, par un homme, seraient les simulacres de la gloire  ? L’existence subalterne qu’on accordait aux gens
uniquement que je parle dans ce chapitre, son encouragement, c’est la gloire , la gloire de Cicéron, de César même et de Brutus
que je parle dans ce chapitre, son encouragement, c’est la gloire, la gloire de Cicéron, de César même et de Brutus. L’un sauv
grandeur native imprimait son caractère à des talents divers et à des gloires différentes. Le mélange des qualités supérieures,
and intérêt de l’avancement des lumières il faut laisser le but de la gloire individuelle. La république doit donner beaucoup
cure utilité. Il ne faut pas ôter aux grandes âmes leur dévotion à la gloire  ; il ne faut pas ôter aux peuples le sentiment de
me de ses magistrats qu’elle arrive à l’amour de son gouvernement. La gloire des grands hommes est le patrimoine d’un pays lib
venu fatal à la liberté de leur patrie ? L’enthousiasme qu’inspire la gloire des armes, est le seul qui puisse devenir dangere
40 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
leur enfance, à un art difficile qui ne leur promettrait ni pain, ni gloire , ni compensation à tant d’études ? Or, sans acteu
des arts, à élever la France à une de ces époques de civilisation, de gloire , de paix, de loisir et de luxe d’esprit où les na
né à personne de créer l’idiome d’une nation : c’est le travail et la gloire de tous ; mais il est vrai de dire que c’est le m
que comme Racine pouvait-il trouver sous la main pour construire à sa gloire et à la gloire de sa nation le chef-d’œuvre achev
e pouvait-il trouver sous la main pour construire à sa gloire et à la gloire de sa nation le chef-d’œuvre achevé et insurpassa
nt par la perfection. Voilà ce qui a donné tant de prise contre cette gloire , dans ces derniers temps, à ses dénigreurs. Oui,
scène de ses premiers succès, de peur qu’il ne prît goût à ces vaines gloires , et de l’envoyer chez un de ses oncles, chanoine
l’Église et précipitèrent son retour à Paris. C’était le moment de la gloire et de la faveur de Molière, génie jusque-là incon
, son chef-d’œuvre profane, élevèrent le nom du poète au zénith de sa gloire . Nous analyserons ailleurs Phèdre, la plus immort
ne Racine le rôle de poète épique, il ne lui assignait certes pas une gloire inférieure à la sienne, car on lit et relit avec
connaissant à son protecteur. Molière avait le droit d’espérer que la gloire de son protégé deviendrait la fortune de sa scène
. La facilité du poète à oublier les amitiés et les services quand sa gloire ou quand sa fortune étaient en jeu n’éclata pas m
poser ses règles sévères de probité d’esprit et d’abnégation de vaine gloire qu’il ne trouvait pas assez dans son caractère. M
t d’avoir employé au plaisir profane du public et à la conquête d’une gloire périssable les admirables talents qu’il avait reç
uelle il ne songea à laisser pour héritage que sa religion pour toute gloire . Sa femme, fille d’un trésorier des finances d’Am
ivre le roi aux armées. Louis XIV payait largement ses plaisirs et sa gloire . Versailles et l’immortalité de son nom, ses monu
ndant que ces deux poètes réunissaient leurs forces pour écrire, à la gloire du roi, ces pages couvertes d’or, Saint-Simon, se
, raconte ainsi cette révolution de palais, qui devait donner tant de gloire et tant d’amertume ensuite à son père : « Ces l
t qu’elle lui avait commandé d’étouffer avant l’âge, et sanctifier sa gloire en ne se glorifiant que pour Dieu. Aussi il n’hés
. D’ailleurs, il faut l’avouer, et cet aveu n’est pas cette fois à la gloire du poète chrétien, Racine voulait que son sujet m
i la moindre originalité faisait peur, ne comprenait de route vers la gloire que sur les traces des poètes olympiens. Il détou
u dans sa pensée avec l’intérêt de Mme de Maintenon et avec sa propre gloire , qu’il était servile, adulateur et ingrat en cons
sants dangers : Donne à ton nom la victoire ; Ne souffre point que ta gloire Passe à des dieux étrangers. Une Israélite , seu
41 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
-même ! III On ne peut lui reprocher que deux fautes : la vaine gloire dans la contemplation de lui-même, et des faibles
son caractère : elles sont surtout les fautes de son temps. La vaine gloire était la vertu des grands hommes à ces époques où
mes l’abnégation, la modestie, l’humilité, qui déplacent pour nous la gloire de la terre, et qui la reportent dans la satisfac
grecques et romaines l’enfant, qui promettait de bonne heure tant de gloire à sa maison. La littérature grecque était alors p
ment reconnue autour de lui dans les écoles d’Arpinum, qu’il goûta la gloire , dont il devait épuiser l’ivresse, presque en goû
it d’accroître et d’épuiser ensuite ce trésor pendant sa vie, pour la gloire de sa patrie et pour sa propre gloire, immortalit
trésor pendant sa vie, pour la gloire de sa patrie et pour sa propre gloire , immortalité terrestre dont les hommes d’alors fa
au moment où leurs institutions les ont élevés au sommet de vertu, de gloire et de liberté auquel la Providence permet à un pe
romaine était devenue offensive, puis universelle. La guerre donne la gloire  ; la gloire donne la popularité ; la popularité d
t devenue offensive, puis universelle. La guerre donne la gloire ; la gloire donne la popularité ; la popularité donne aux amb
ts à être dominés et subjugués dans Rome même par la guerre et par la gloire qu’ils avaient destinées à subjuguer le monde. Le
bord lieutenant, puis rival de Marius, lui avait à son tour enlevé sa gloire et ses légions, les avait ramenées contre sa patr
supporter ces excès d’études, de parole publique, de clientèle et de gloire dont il était submergé. Sa maigreur, sa pâleur, s
applaudissements de la foule, son exténuation précoce, qui, pour une gloire du barreau et des lettres trop tôt cueillie, mena
tôt cueillie, menaçait une vie avide d’une plus haute et plus longue gloire , peut-être aussi les conseils que lui donnèrent s
érielles, il avait pour un temps renoncé à Rome, à l’ambition et à la gloire . Lié avec Atticus, riche Romain, voluptueux d’esp
« Par quel moyen, lui demanda Cicéron, atteindrai-je la plus grande gloire et la plus honnête ? — En suivant toujours tes pr
mant sa vie qu’il mérita, en effet, sa réputation d’homme de bien, sa gloire et sa mort. XVI Rentré à Rome, Cicéron y vé
(car il ne plaida jamais que gratuitement, pour la justice ou pour la gloire , jugeant que la parole était de trop haut prix po
es de fortune, trahissant leur sang, leur caste, leurs traditions, la gloire de leur nom, se faisaient les flatteurs, les inst
plus, non, il n’est plus ce temps où de grands hommes mettaient leur gloire à frapper avec plus de rigueur un citoyen pernici
ier, ce que je suis encore aujourd’hui ? À quelles dignités, à quelle gloire , à quels enfants, à quels honneurs, à quelles ric
x où je puis rencontrer les Romains, et où la célébrité, autrefois ma gloire , me poursuit maintenant comme une honte !… Et pui
on voit encore aujourd’hui son tombeau s’élever comme un écueil de la gloire auprès des écueils de la mer, une maison de campa
42 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
nommée. Que te font ces cris odieux ? Te ravissent-ils l’honneur ? Ta gloire en devient souvent plus grande. As-tu toujours su
& bienfaisans comme les Dieux, héros donnés à l’humanité pour sa gloire & son bonheur. Alors dans les vastes pensées
pénetre son ame, lorsqu’aux acclamations des Citoyens satisfaits, la gloire aux aîles brillantes, descend sur sa tête la cour
prisable, elle m’est chere, puisqu’elle a été utile à quelqu’autre. O gloire  ! ô amour de l’estime ! C’est toi qui satisfais l
Tu peindras l’amour sacré de la Patrie, la valeur qu’il inspire ; la gloire qui accompagne l’homme courageux, l’opprobre inév
p; je te vois un instant près du vainqueur, couronné des rayons de sa gloire , & environné de l’éclat de mille Soleils. Act
esserai à vous qu’une émulation trop ardente, un amour excessif de la gloire conduisent à dépriser de trop dignes rivaux. Il a
rgeron, la faim lui dicte son inimitié ; mais vous qui pretendez à la gloire , imiterez-vous l’homme venal dont l’ame répond à
tat ? Que craignez-vous ? L’estime publique est inépuisable, & la gloire tient des couronnes toutes prêtes pour chaque esp
e vaste, imposant & d’un cours majestueux & immortel. Eh ! La gloire elle-même vaut-elle le plaisir réel & sensibl
43 (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série
te, qu’aussi bien là qu’ailleurs il était indispensable de soigner sa gloire dans les règles et de solliciter très humblement
ait absolument vil ; et, si au mot réputation nous substituons le mot gloire , l’impossibilité d’un tel langage sera rendue fla
eut que les grands hommes, conservés par elle dans le panthéon de ses gloires , puissent être les dieux d’un certain culte, et e
ment considérer. Je suis persuadé que Boileau doit la solidité de sa gloire littéraire, la sûre victoire qu’il remporte de si
uvé aujourd’hui dans cet honnête homme ! Il est grandement utile à la gloire de Voltaire qu’il ait pris eu main la cause des v
tout ce qu’il fallait pour mériter ce nom, possédait une assez jolie gloire . Mais aucun homme, aucune femme ne l’a jamais aim
que de semences utiles, s’enfoncera dans l’avenir avec une plaie à sa gloire et traînant toujours à son flanc la flèche que Mi
j’en suis l’auteur, le sauveur de mon œuvre étant si peu celui de ma gloire qu’il n’a pas eu l’honnêteté vulgaire de me nomme
s. Mais, comme il était étranger, l’orgueil espagnol reporta toute la gloire de la défense sur Palafox, dont le nom continue d
sien propre et donner ainsi le change à l’histoire7. Le royaume de la gloire est aux violents et aux habiles d’abord ; il appa
ureuse. En faisant de lui un monstre, Shakespeare a vraiment servi sa gloire . Le tyran excite nos imaginations ; mais qui donc
Fontaine qui l’ont posée, il nous aurait laissé, sans profit pour sa gloire , plus de pièces dans le goût du Serment du jeu de
es tue, Sauf, après un lent examen, À leur dresser une statue Pour la gloire du genre humain15. C’est peu de dire que le publi
ous n’aurons plus à nous inquiéter de rien, et que la notoriété ou la gloire nous viendra d’elle-même en dormant. Sans doute l
Car il reprochait à son ami, le poète Bouilhet, de ne pas soigner sa gloire , et il lui écrivait : « Tu ne sais pas assez l’im
ies. Si c’est pour le faire enrager qu’ils inventèrent, vers 1748, la gloire de Crébillon, ils n’avaient pourtant pas la préte
avenir. Deux choses sont également et diversement dangereuses pour la gloire  : le mépris de la mode, et l’oubli du peu d’insta
lamation vaine, c’est la constatation d’une loi. Il faut fabriquer sa gloire laborieusement et artificiellement ; si les origi
tout ce qu’il a écrit avec très peu de bonne foi sur le mépris de la gloire , dans quel lieu unique se trouvent et se paient l
 ; mais, quand Gœthe eut proclamé son admiration pour les Fiancés, la gloire de l’auteur fut établie, et Walter Scott se rendi
des pensées dignes de nos meilleurs moralistes41 ? Lamartine lança la gloire de Mistral. Les plus beaux vers de Mme Ackermann,
tifie en quelque mesure ; elle peut encore créer de toutes pièces une gloire dont le héros est un pur néant. Jules Janin avait
it, ce soir-là, en quelques gambades, ce que Napoléon, avec, toute sa gloire et ses quinze ans de toute-puissance, avait à pei
us de poids qu’un volume, et rien n’est plus puissant pour fonder une gloire qu’un compliment très court en style lapidaire. C
par des morceaux sublimes et qu’un siècle entier a mis le sceau à sa gloire , on approuve en lui ce qu’on censure dans ses con
i tiennent à l’argent moins qu’à l’honneur, en sorte que leur rêve de gloire n’est point satisfait. Le 15 juin 1892, un peintr
it condamnée d’avance, quand j’ai essayé de rendre à Adolphe Monod la gloire littéraire. D’après ce philosophe, la littérature
ns entreprise pour rétablir selon l’équité l’injuste distribution des gloires de la chaire chrétienne, c’est l’autorité souvera
nt et parlant par leur ordre. XII 3 mars 1900 Il en est de la gloire littéraire comme de l’Académie française. Les écr
e donner des preuves d’un goût toujours sûr, le lança d’abord dans la gloire , la seule vivante, la seule vraie, celle du nom q
rtie n’était point égale. Dieu lui a suffi, et son humilité fuyait la gloire comme une tentation du démon. Mais se figure-t-on
effacerait tous, si le mérite, non la Fortune, était la raison de la gloire , ce sommeil inactif est encore plus facile. XI
ne croyait pas qu’il lui suffirait d’écrire de beaux vers pour que la gloire vînt s’abattre sur lui, toutes ailes déployées, c
il avait, en même temps, à son service l’outil le plus puissant de la gloire  : un groupe de disciples enthousiastes de son gén
-même a besoin qu’on le sonne. » Vigny a expié, par la froideur d’une gloire sans popularité, c’est-à-dire sans le tumulte et
ar de petits scandales, dans l’ouvrage solide et sérieux qui fonde la gloire , et quelquefois cette habileté est inconsciente.
expliquer comment des sermons, devenus illisibles, ont pu usurper une gloire nominale qui résiste encore à notre indifférence
t peux-tu donc être si sûr de trouver un jour cet officieux ami de ta gloire  ? Pour qu’il ne surgisse jamais, il n’est point n
réputation littéraire ; c’est dans l’humble effacement de leur propre gloire derrière celle de Dieu, qu’ils ont trouvé le secr
toujours chez un de ceux qui n’ont pas su faire « l’effraction de la gloire . » Tel, par exemple, le bon et sympathique Edouar
et puis Dieu Ne m’avait pas au front marqué d’un doigt de feu. De la gloire en naissant il m’a donné la fièvre ; Mais le char
ncu. Bacon a une bien jolie pensée sur la nécessité d’un peu de vaine gloire , et une bien jolie comparaison de cette vanité né
ie comparaison de cette vanité nécessaire avec le vernis : « La vaine gloire , écrit il en latin, est d’un grand secours pour p
à quelque vanité, à quelque jactance chez ces grands hommes. La vaine gloire est comme le vernis, qui ne sert pas seulement à
ompense l’injuste oubli du présent par une anticipation superbe de ta gloire dans l’avenir, et enivre-toi des fumées de ce rêv
Identifiez, comme je le fais toujours dans ces Essais, l’amour de là gloire et l’amour de la vie : je ne crois pas, à moins q
nteux ce « prurit » de louanges qui scandalise Carlyle. L’amour de la gloire , dans ce qu’il a de supérieur et de vraiment nobl
pécheurs reléguées dans l’enfer demandent à Dante de renouveler leur gloire et d’entretenir leur souvenir sur la terre… Pétra
oi Jean de Portugal à songer, pendant qu’il en est temps encore, à la gloire et à l’immortalité, c’est-à-dire à lui envoyer de
rançais, comme leurs modèles de l’antiquité, visent ostensiblement la gloire et en parlent couramment. Si les romantiques ont
ur, littéraire et morale, qui, d’une part, leur faisait reléguer la «  gloire  », avec les « lauriers », parmi les oripeaux du g
ont suspects d’exploiter un lieu commun en développant le thème de la gloire comme ils développent celui de l’amour ou de l’un
voici Spinoza. Son biographe Kortholt64 raconte qu’il était avide de gloire au point de « souhaiter d’être déchiré comme le f
d’un sou et demi. Schopenhauer nous a-t-il laissé, sur l’amour de la gloire , son sentiment personnels Je dis « personnel », p
aboutissent à me faire passer la plus f… des journées… L’amour de la gloire , passion menteuse, feu follet ridicule, qui condu
at, qui est, pour lui plus que pour aucun autre, l’unique forme de la gloire et de l’existence. On voyait le peintre Zeuxis, d
inachevé, il sut résister au découragement. Est-ce pour augmenter sa gloire que Beethoven voulait finir son œuvre ? Un besoin
dominés, d’une part, par la passion si naturelle et si légitime de la gloire , et de l’autre, par la pudeur d’en faire l’aveu,
de n’en être pas comblé. Volontiers ils écrivent sur la vanité de la gloire des choses belles et justes en soi, mais qui nous
lassent encore une suite de siècles ! Le mérite ne réside pas dans la gloire , mais dans les facultés qui la procurent, et la j
par l’énergie avec laquelle il exprime non seulement son mépris de la gloire , non seulement son dégoût de la popularité, mais
ère. Mais enfin nous savons qu’il entendait aussi l’art de soigner sa gloire , puisqu’il donnait à son ami Bouilhet des conseil
onde, moins on trouve ce qui la distingue d’un non-sens. Aspirer à la gloire étant la même chose qu’aspirer à la vie, être ind
chef-d’œuvre, à cette prolongation infinie de l’être qui s’appelle la gloire dans l’avenir. Il y a de la maternité dans le gén
lantes images expriment sont encore bien loin d’être suffisantes. La gloire , c’est la vie. Vivre dans la mémoire de la postér
-dire à rien ou à peu de chose, les lieux communs sur la vanité de la gloire qui abondent dans Montaigne et dans les classique
elle d’une œuvre. Il est donc absurde de blâmer l’artiste qui aime la gloire , c’est-à-dire la vie future, dont il peut, dès so
cela, Montaigne a bien raison), « c’est le sort qui nous applique la gloire selon sa témérité, c’est le pur ouvrage de Fortun
t le pur ouvrage de Fortune ». On ne peut donc jamais se promettre la gloire comme un gain exactement proportionné à sa mise.
méritants. « Il n’est pas sain, dit Renan, de parler tant que cela de gloire … Le succès vient quand on ne le cherche pas, il n
rsonne après tout. Il y a prescription pour les heureux voleurs de la gloire . Souffler sur les bonheurs et sur les honneurs, m
curieux d’un caprice qui ayant fait autrefois, dans le partage de la gloire et de la vie, quelques coups de tête vraiment sei
ngtemps encore pour les mondes lointains, on voit des auteurs dont la gloire est morte dans le chef-lieu des réputations litté
ue chez lui. Béranger, traduit par Chamisso, jouit en Allemagne d’une gloire qu’il n’a pas conservée en France. Inversement, H
ce nombre est le conseil, rappelé si souvent, de ne jamais promettre gloire et vie dans l’avenir à des auteurs contemporains
ût ne sont pas moins radicales qu’au théâtre et dans le roman. Aucune gloire éteinte n’a surpassé en durée ni en étendue celle
ur, François Habert était surnommé le Poète Royal, faisait échec à la gloire de la Pléiade et l’emportait sur elle »98. Qui se
se souvient d’Habert aujourd’hui ? Si Mellin de Saint-Gelais, dont la gloire fut longue et vive, conserve quelque notoriété no
monta, le mépris probablement excessif et injuste où s’est abîmée la gloire de l’abbé Delille, est un des plus tables exemple
ité, puisque nous ne savons ce qu’elle sera. Il est vain de vouer les gloires contemporaines soit à l’immortalité, soit à l’oub
ontre la paresse du public étonné un instant et bientôt rendormi. Une gloire éteinte peut, à la rigueur, être rallumée ; nous
ne vie d’homme, monter, descendre et quelquefois reparaître plusieurs gloires  : celles de Chateaubriand et de Béranger d’abord 
u’une seconde mort le menace. Cependant, il faut avouer que la grande gloire populaire lui manque et lui manquera toujours, et
us aimé ; mais les passions qu’il excite suffisent pour entretenir sa gloire et sa vie. Quant à Victor Hugo, j’estime qu’artis
ssent assurés de cette immortalité vraie, qui ne consiste pas dans la gloire froide du nom, mais dans la vie de l’œuvre éterne
t admirable. » Oui, nos idées deviendront ridicules ; mais la vivante gloire d’Homère n’y perdra rien, puisque nos descendants
mélancolique et honnête est qu’« il faut faire le bien gratis ». « La gloire fait banqueroute parce qu’elle a trop de créancie
ar ils ont souvent bien plus de talent que les heureux usurpateurs de gloire du temps passé, immortels à si peu de frais. Qu’i
son n’est pas ce qui règle l’ambition des pauvres insensés, avides de gloire littéraire, qui briseraient leur plume ou se rava
e110, pour entendre ce qu’on dira d’eux ? Thomas Corneille a goûté la gloire de son vivant, c’est-à-dire tout le temps qu’il a
leurit, ou s’il ne fleurit pas ! Il s’en faut bien d’ailleurs que la gloire de Thomas Corneille se soit éteinte brusquement a
la vérité : L’État est florissant, mais les peuples gémissent, Et la gloire du trône accable les sujets112. « Je veux que ma
st « le premier ». Généralement les hommes auxquels on attribue cette gloire sont les héritiers habiles ou heureux d’une suite
la bonne et belle prose. Il nous est permis à nous-mêmes de rêver la gloire d’une petite place dans les anthologies. Plusieur
ort littéraire. Le succès contemporain est une loterie ; l’idée de la gloire dont notre imagination se repaît, dans un avenir
’observation, en littérature au moins. À tous les grands écrivains la gloire sourit de bonne heure, ou ne sourit jamais. Les v
coup de foudre. En règle presque absolue, il faut conquérir jeûne la gloire littéraire et maintenir jalousement sa conquête j
nt d’une exception, comme l’a cru son auteur, mais de la loi même. La gloire immortelle n’est promise à personne ; seuls peuve
ecte ardente d’admirateurs et de fidèles. Si elle n’est pas encore la gloire , la gloire faisant au ciel une ascension triompha
e d’admirateurs et de fidèles. Si elle n’est pas encore la gloire, la gloire faisant au ciel une ascension triomphale et tranq
, et c’est en ce sens seulement qu’un poète a eu raison de dire : La gloire , astre tardif, lune sereine et sombre Qui se lève
’hommes au bien. De même, nous avons beau être très convaincus que la gloire post mortem est une vanité, cette idée folle rest
es âmes dans le séjour du ciel ? C’est douteux, puisque la soif de la gloire humaine paraît avoir été antérieure à la soif de
’écrivain ou de l’artiste sa plume ou son pinceau, vains outils d’une gloire imaginaire, soit qu’il les prostitue à la poursui
rix d’un marché. Pour noble que soit la récompense, félicité céleste, gloire humaine, couronne décernée par la postérité ou pa
onnelle. Il cessera même de la désirer ; il remplacera l’ardeur de la gloire par l’aspiration au néant et l’appétit du bruit p
omancier russe, Ivan Gontcharof, après avoir joui dans son pays d’une gloire naissante et grandissante, plus délicieuse, sembl
u progrès publics. Car il y a, pour les candidats professionnels à la gloire littéraire, réveillés de leur songe, une meilleur
comédies et sur les préfaces mêmes où ce modeste dit la vanité de la gloire . Je comprends aussi qu’au spectacle de tant d’écr
onnes avec leurs griffonnages, sans souci de la vie, sans amour de la gloire et sans culte du style ! Cependant, cette abomina
nt avec avidité dans le néant dont elles n’auraient jamais dû sortir. Gloire à la Nature ! place à la Science ! et vive l’Huma
pas… Le livre d’or ne nomme que ceux qui ont fait l’effraction de la gloire .. Le génie latent n’est qu’une présomption. Tout
ière de ses Odes, V. Hugo, à ses débuts, écrit très simplement ; « La gloire est le but où j’aspire. » 62. Préface de Paris-G
44 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 190-194
ême que celle de Clovis : Muse, qui ceins ton front d’une immortelle gloire , Qui, plaçant les grands noms au Temple de Mémoir
nérable Druide conduit ce premier Roi des Francs dans le Temple de la Gloire , & le fait passer, pour y aller, par un antre
ruauté ; Le perside amollit les plus fermes courages, Du Temple de la Gloire assiége les passages, Et soufflant dans le sein u
ême : Il faut, pour les dompter, une vertu suprême, C’est-là l’unique gloire  ; un Prince généreux Doit, par de tels combats, r
laine riante…. C’est dans cette plaine qu’est situé le Temple de la Gloire . Clovis y est introduit par le sage Druide, qui o
45 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »
 : nugæ difficiles ! Tu le sais, hélas ! Les plus grands sont las De gloire , Et, comme un hochet, Ont jeté l’archet D’ivoire 
t les derniers ! Le xixe  siècle a d’autres affaires à démêler que la gloire de ses poètes… et le mal est bien grand, puisque
était fort malade alors, et, désespérant de sa santé, il soignait sa gloire en s’arrangeant dans ses œuvres. Grâce à Dieu, sa
Nous le souhaitons beaucoup pour sa santé, — et un peu aussi pour sa gloire . En effet, quand le livre finissait, il était en
tion personnelle, nous parlons de cette masse lisante qui dispense la gloire et qui la fait. Banville, l’écho du xvie  siècle
ait rien. Mais un poète comme Banville, qui n’a eu qu’un tort pour sa gloire , c’est de venir dix ou vingt ans trop tard dans l
aux maîtres et aux disciples. Ils ont payé de leur talent et de leur gloire réelle et durable les tapages de leurs systèmes e
ne ; ôtez enfin cette autre douleur d’être méconnu, de n’avoir pas sa gloire , argent comptant : c’est-à-dire, en somme, toujou
Alfred de Musset, les cariatides des Cariatides, ne dévorent toute la gloire sur laquelle Banville avait compté. La délicatess
46 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58
refusée dans tout le reste de l’Europe. Il n’a plus qu’à jouir de sa gloire . Il est de son vivant, ce qu’il sera aux yeux de
s qu’on lui fait. Il avoit alors quinze à seize ans. La passion de la gloire lui fit regarder cette occasion comme un très-gra
semens. Mariamne eut quarante représentations de suite. De toutes les gloires celle du théâtre est une des plus flatteuses. Le
mployer des personnalités, que parce qu’il se croyoit offusqué par la gloire de son rival. On a prétendu que le moindre éloge
ontre un homme qui ne s’occupoit qu’à procurer du plaisir & de la gloire à sa nation. C’est de Bruxelles, assure-t-on, que
e exception à la règle : sa plume est toujours la même. Un trait à sa gloire , & dont la postérité parlera, ce sont les reg
47 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
colonne. Il l’attendit à la porte de l’église, l’accueillit comme la gloire errante et méconnue de l’Italie, répondit de lui
sations du Tasse avaient faites à la réputation de leur frère et à la gloire de leur maison, étaient refroidies, au moins en a
te que le Tasse libre n’allât porter à quelque autre cour d’Italie la gloire de son génie et la dédicace de son poème. Aucun d
, sont le démenti, de fait, le plus formel à ces suppositions. Quelle gloire pouvait retirer la maison d’Este d’une dédicace d
rachée par sept ans de captivité aux yeux de l’Italie entière ? Cette gloire , arrachée par la torture, n’aurait-elle pas été a
iste situation du malade. Ce Mosti était un de ces vils envieux de la gloire vivante, qui ne pardonnent pas à un de leurs cont
de rivaliser avec les grands hommes ensevelis et consacrés dans leur gloire acquise. Il était fanatique de l’Homère de Ferrar
enre humain ; moi qui me flattais de terminer ma vie dans une nuée de gloire , j’ai perdu toute perspective d’honneur et de ren
si parfaite harmonie l’honnêteté, le génie, l’honneur, la beauté, la gloire  !… C’est à vous que je veux raconter ma disgrâce,
postérité ! Quoi ! faudrait-il que l’insensé qui, par une frénésie de gloire , brûla le temple d’Éphèse, soit parvenu à la post
t de protéger celui dont elle avait aimé au moins l’imagination et la gloire  : la reconnaissance seule aurait exigé davantage.
u duc Alphonse, pressé de constater et de revendiquer pour son nom la gloire du patronage sur la Jérusalem délivrée, soit par
nelle captivité, de peur que ce grand homme ne portât son génie et sa gloire à une autre cour. Les Gonzagues, alliés aux Médic
ur avoir accompli son projet de venir chercher la santé, le repos, la gloire à Rome. Ses lettres, à la fin du même mois, porte
son génie national dans son poète. Elle l’accueillit comme sa propre gloire et voulut le venger des critiques jalouses des To
ables héros de l’esprit humain. Le Tasse jouissait complètement de sa gloire  ; l’envie ne l’avait pas poursuivi jusque-là ; sa
des lettres, et où le crime lui-même se désarme devant les élus de la gloire comme devant les élus de Dieu. XVIII Le car
procès. Mais, comme si la fortune n’avait voulu lui sourire, comme la gloire , que d’un sourire de dérision, quand il ne pourra
ant indigent à ma tombe, tandis que j’avais toujours espéré que cette gloire (quelque chose que soit la gloire) que mon siècle
e j’avais toujours espéré que cette gloire (quelque chose que soit la gloire ) que mon siècle va tirer de mes écrits ne m’aurai
estinée d’un si grand homme, enlevé avant le temps à l’Italie et à sa gloire  ; il accorda à son neveu tout ce qui lui était de
quel je désire être couronné, non pas du laurier du poète, mais de la gloire des saints dans le ciel ! » À l’exemple de Virgi
tant d’autres femmes ne pardonnent jamais, illustre avant l’âge de la gloire par des poèmes que la religion et la nation popul
ent à mesure qu’ils tombaient de sa plume ; disputé comme un joyau de gloire entre la maison d’Este, la maison de Médicis, la
pathétique, qui attendrit le cœur de la postérité, et qui donne à la gloire quelque chose d’une compassion enthousiaste du mo
48 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
ollège ? Blé de l’esprit que trop souvent on mange en herbe, c’est la gloire rétrospective des sots. Mais les succès de Bossue
t des fautes, du moins il ne les paya pas, comme Louis XIV, à même sa gloire et son bonheur. Oui ! encore une fois, on cherche
sé maintenant, — on ne la trouve pas ! Il y a des différences dans la gloire de Bossuet, comme il y a des places plus rayonnan
s le moule à bêtises de la tête des sots, lequel jugement vient de la gloire de Bossuet et de l’éclat extérieur de sa vie, mai
connu par l’éloignement et par le temps, cette pénombre au fond de la gloire , cette brune draperie tirée contre le jour, qui t
un filon de plus. L’historien, obligé de revenir aux vulgarités d’une gloire qui force d’unir ces deux mots ensemble : « la po
té du respect », l’historien n’est plus que l’historiographe de cette gloire ouverte à tout venant. Seulement il l’est à sa ma
s dira plus tard. Quand Bossuet sera devenu un grand évêque, quand la gloire l’aura apporté à la puissance, quand il sera pres
49 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »
des courants ouverts à tous ? » Quel était ce Titius promis à tant de gloire  ? Personne n’en a parlé depuis ; et les ravages d
e grand, plus ami du plaisir que de la vertu, de la fortune que de la gloire . La cause en est facile à trouver dans l’histoire
lques accès de fureur, avait vu autour de lui le silence, même sur sa gloire  ; et son règne, marqué par autant de fondations q
pas craint ces grandes images, usurpées par l’empire avec l’ancienne gloire de Rome. « Comme un arbre s’accroît par le cours
se que nous188. » Quelle que fût la bonne intention d’Horace pour la gloire d’Auguste, peut-on, dans le tour original même de
original même de cette ode, ne pas apercevoir ce qui manquait à cette gloire  ? Le début est noble et grave, comme une strophe
naguère, à l’exemple d’Hercule, ô peuple, allait, dit-on, chercher la gloire au prix de la mort, César, de la rive espagnole,
-t-on mes préludes associant aux astres et aux conseils de Jupiter la gloire éternelle de l’illustre César ? Je vais dire une
, pour un des héritiers de l’empire, pour un des fils de Livie, cette gloire des armes qui avait fait la grandeur de Rome. Dru
ëte que le monde lettré lira toujours. Lui-même192, se promettant une gloire sans terme, associait la durée de ses chants à ce
50 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
ittérature d’une manière générale dans ses rapports avec la vertu, la gloire , la liberté et le bonheur ; et s’il est impossibl
voir abattu nos facultés intellectuelles. Ils réduisent à chercher la gloire , ceux qui se seraient contentés des affections :
les écrits raisonnables ou sensibles. C’est dans ce genre seul que la gloire littéraire a été acquise, et qu’on peut reconnaît
x malheurs des autres. De la littérature dans ses rapports avec la gloire Si la littérature peut servir utilement à la m
ement à la morale, elle influe par cela seul puissamment aussi sur la gloire  ; car il n’y a point de gloire durable dans un pa
par cela seul puissamment aussi sur la gloire ; car il n’y a point de gloire durable dans un pays où il n’existerait point de
ance de l’enthousiasme. La morale pose les fondements sur lesquels la gloire peut s’élever ; et la littérature, indépendamment
contribue encore, d’une manière plus directe, à l’existence de cette gloire , noble encouragement de toutes les vertus publiqu
s hommes, en l’instruisant à les juger selon leur valeur relative. La gloire militaire a existé chez les peuples barbares. Mai
ues ne rendaient pas les hommes capables de sentir et de consacrer la gloire des héros. Il n’est pas vrai qu’un grand homme ai
dés par la perte de l’émulation, que par les fureurs jalouses dont la gloire du moins était encore l’objet. De la littératu
érature dans ses rapports avec la liberté La liberté, la vertu, la gloire , les lumières, ce cortège imposant de l’homme dan
les affections domestiques, les occupations sérieuses, l’amour de la gloire détournent souvent l’esprit des jouissances même
’atteindre à des idées utiles, l’amour de la morale, l’ambition de la gloire , inspirent une force nouvelle ; des impressions v
51 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122
biale furie, et mêle si joliment l’ingratitude à ses distributions de gloire . Ceux qui aiment les livres le savent seuls. En F
ession et la justifie : Les Caractères de La Bruyère 14, d’une grande gloire acquise. II La Bruyère est une des réputati
et inaltérable. Pour employer une de ses expressions en parlant de la gloire , la sienne, en paraissant et en s’étendant, ne fi
a robe de Jupiter, constituèrent tous les malheurs de ce favori de la gloire , qui, avec deux volumes à peine, et mourant à qua
vateur et d’écrivain, manquait de cette page de critique qui épure la gloire d’un homme en la passant au feu d’un ferme regard
gloire d’un homme en la passant au feu d’un ferme regard, car dans la gloire , dans ce lacryma-christi de la gloire, telle que
d’un ferme regard, car dans la gloire, dans ce lacryma-christi de la gloire , telle que les hommes la font et la versent, il y
52 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « I. Saint Thomas d’Aquin »
ltairien au siècle dernier, — serait majestueusement resté dans cette gloire rongée d’oubli, où le nom de l’homme se voit enco
gnorance, demander enfin pardon au dix-neuvième siècle pour une telle gloire , voilà le programme de l’Académie et le livre de
t autrefois aussi son prix d’académie, et qui a voulu continuer cette gloire paternelle… Certes, ce n’est pas avec de telles p
était un grand théologien, bien avant d’être un grand philosophe. La gloire de celui qui fut appelé l’Ange de l’école, son in
certitude et la toute-puissante clarté de son orthodoxie, furent une gloire , une influence, une préoccupation et un génie, es
gouffres : le vertige lui est inconnu, il reste impassible. Aussi sa gloire , sa gloire réelle, est bien moins de s’être élevé
le vertige lui est inconnu, il reste impassible. Aussi sa gloire, sa gloire réelle, est bien moins de s’être élevé que de n’ê
53 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252
e cloche de faubourg qui leur annonce le dernier soupir d’un homme de gloire et d’un homme de bien. J’avoue que peu de choses,
es factions, dans un temps où les factions vendaient et achetaient la gloire  ; Chateaubriand, qu’il avait cru aimer, et dont i
er rapidement avec vous et à cœur ouvert ces trois explications de sa gloire et de la tendresse d’un peuple pour lui. Hélas !
ats, des substitutions, des principautés, des féodalités recrépies de gloire , nous ne pensons pas que tant d’autres institutio
s de la guerre. C’était naturel, mais était-ce juste ? Le culte de la gloire et le dénigrement de la paix étaient-ils bien l’é
le moindre doute sur ses vraies opinions à cet égard. Le culte de la gloire rétrospective, c’était la guerre ; ce n’était pas
forces en centuplant le sentiment du droit et de la légitimité de la gloire . La guerre offensive fut et sera toujours le pièg
u’on ait porté soi-même son omnipotence chez les autres ; de plus, la gloire humiliée se venge par la colère et par la menace.
Aux Bourbons, qui sont là pour recevoir toutes les imprécations de la gloire trompée, de l’ambition déçue ! Haine aux Bourbons
Ce n’est qu’une ombre, mais c’est l’ombre de notre ambition, de notre gloire et de notre fortune ! » Le peuple, qui ne compren
e l’héroïsme à l’aigreur du mécontentement, fanatisèrent peu à peu de gloire posthume la France irréfléchie des campagnes et d
’avisèrent de raviver l’esprit de conquête éteint, de souffler sur la gloire assoupie, de verser des larmes très hypocrites su
issance dans les victoires futures du parti. Il n’accepta rien que la gloire . « Faites-moi des échos tant que vous pourrez et
ime la Révolution, je sers le peuple, j’honore l’armée, j’illustre la gloire , je pleure les malheurs de la patrie, j’espère sa
mme on fond la cire : il ne les chauffait à grande flamme que pour la gloire et pour la patrie. Ajoutons qu’un poète pindariqu
mes de ce temps sont des pamphlets amers et quelquefois sublimes à la gloire d’un des partis, à la confusion ou à la perte de
’agit de droits, d’estime, de sollicitude, de pitié, de tendresse, de gloire même, on ne saurait trop leur en porter et leur e
eur officiel de ce sénat d’Horaces et d’Anacréons de restaurateur. La gloire mensuelle de ces publications faisait éclore un n
x outils de travail, l’un pour le pain de la famille, l’autre pour la gloire de la patrie. Je ne sais de cette histoire que ce
, mais il ne serait pas devenu aussi populaire. Or il était pressé de gloire et de pain ; il ne devait pas tarder à changer de
sonnier. Cependant on ne peut éviter son sort ; il allait trouver une gloire historique dans un refrain où il ne cherchait que
où je vis. Le conquérant. Depuis vingt ans le monde est rempli de ma gloire  ; C’est moi dont le courage a soumis tant d’États
Béranger. XXXVI On voit que le chantre futur de l’amour de la gloire sentait déjà le néant de la gloire et de l’amour,
le chantre futur de l’amour de la gloire sentait déjà le néant de la gloire et de l’amour, et qu’il avait le pressentiment lo
54 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 6-7
s ces sons doux & naïfs qui firent autrefois les délices & la gloire de l’Italie. Ses Bergeries ont un naturel, une dé
qu’elles ont d’élévation & d'enthousiasme. On est fâché, pour sa gloire , que trop de confiance dans sa facilité l’ait jet
tempêtes de Mars, Pour mourir tout en vie au milieu des hasards Où la gloire te mene ? Cette mort, qui promet un si digne loye
ils vont dans la lice éblouir le Soleil Des trésors du Pactole ? La gloire qui les suit, après tant de travaux, Se passe en
55 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
ule Vie de Nelson Robert Southey fixa définitivement sa fortune et sa gloire  ?… Clément est un de ces biographes à la manière
itesses et les viletés de l’âme du « Bien-Servi » dans la plus grande gloire qu’elle puisse allumer sur un nom, — la gloire d’
 » dans la plus grande gloire qu’elle puisse allumer sur un nom, — la gloire d’avoir sauvé la nationalité d’un peuple ! Seulem
, qui l’ignore ? dans ce pays moitié soldat et moitié femme, là où la gloire et l’amour ont mis leur double rayon il y a fasci
eaux français, étonnait l’Angleterre et Venise, et portait au loin la gloire du maître qui devait reconnaître tant de services
ces de son pays. Diplomate, ambassadeur auprès d’Eugène IV, il eut la gloire d’aider à l’apaisement de ce grand Schisme contre
e, peut-être aurait-il attaché, s’il avait vécu, un éclat de plus, la gloire militaire, à son nom ; mais il mourut à Chio, et,
u’il manque quelque chose aux petites procédures des hommes, quand la Gloire a prononcé son arrêt ! C’est à l’avènement de Lou
56 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262
r exemple, ont trouvé dans l’histoire une place irréductible et cette gloire lente à venir, mais toujours grandissant une fois
, mais toujours grandissant une fois qu’elle est venue ; car la vraie gloire grandit dans l’éloignement, tandis que tout, ce q
il eut un talent que je vais tout à l’heure caractériser. Mais cette gloire qui sort de l’obscurité et de l’obstacle, peu à p
nes et les premières pousses, des troupeaux de bêtes ont passé, cette gloire , qui fut celle de Joseph de Maistre, ce génie de
s gouvernements ; ce grand de Maistre a été vengé de tout cela par sa gloire … Crétineau, moins grand et moins infortuné, eut t
i le lui rendit. Il eut l’honneur de la calomnie. C’est presque de la gloire aussi, mais c’est de la gloire de combat, qui ne
ur de la calomnie. C’est presque de la gloire aussi, mais c’est de la gloire de combat, qui ne dure que pendant la guerre. Il
as celles qui subsisteraient sans la guerre, et qui éterniseraient la gloire de ceux qui les ont en dehors de la bataille. Ce
57 (1803) Littérature et critique pp. 133-288
e ce jugement prononcé sur le directeur des finances à l’époque de sa gloire , et peu après le fameux Compte-Rendu. Mirabeau se
cune proportion. Un jeune élève de Washington, qui avait acquis de la gloire en Amérique, doit trouver grâce, même aux yeux de
rd avec admiration de l’abbé de l’Épée, dont M. Sicard a recueilli la gloire et perfectionné la découverte. Il me montra ensui
éreuse pour accueillir sans crainte et sans jalousie les vertus et la gloire étrangères, décerne un hommage public aux mânes d
ée à des orateurs dont le génie donnait l’immortalité. Aujourd’hui la gloire militaire brille d’un plus vif éclat, et dans tou
gloire militaire brille d’un plus vif éclat, et dans tous les pays la gloire des beaux-arts s’est presque éclipsée. Ma voix es
vienne un personnage extraordinaire, qui, par le seul ascendant de sa gloire , comprime l’audace de tous les partis, et ramène
les yeux en haut, et voit, dans une sphère éclatante de lumière et de gloire , celui qui ne semblait qu’un téméraire aux yeux d
s de tranquillité que de mouvement à l’âme, et plus de bonheur que de gloire à ceux qui la possèdent, ou à ceux qui en ressent
lève, le bon sens conserve et perfectionne. Le génie est chargé de la gloire des empires ; mais le bon sens peut assurer seul
ar son défenseur ; et de cette retraite, où s’était renfermée tant de gloire , sortaient souvent de sages conseils, qui n’avaie
te de notre nature, disparaissent avec nous dans le tombeau : mais la gloire et la vertu restent éternellement. C’est par là q
e à toute la France : « Peuple magnanime, qui sais si bien honorer la gloire , j’ai vaincu pour l’indépendance ; mais le bonheu
rits, comme dans leurs traits et dans leurs discours. À ce prix, leur gloire est assurée si elles montrent quelque talent ; et
ité nationales. Madame de Staël avait consacré son premier écrit à la gloire de Rousseau. Cet écrit obtint de justes éloges :
ans l’art de gouverner les hommes. Quoi ? dans un monument élevé à la gloire de la philosophie moderne, on ose dire en sa prés
istes, ceux qui firent tomber la terre aux genoux des grâces et de la gloire , de la vertu et de la beauté. Les détails de cet
génie8. Le temps et le hasard revendiquent toujours une partie de la gloire des sciences. C’est pour cela que la gloire des s
toujours une partie de la gloire des sciences. C’est pour cela que la gloire des savants subit, de siècle en siècle, tant de v
. Condorcet a pleinement raison en restituant à Voltaire ce genre de gloire . Montesquieu avait cherché les causes de la dépop
de Xerxès donne du peuple vainqueur ! et que le poète eût diminué la gloire nationale, s’il eût prodigué les invectives contr
et aux grands historiens : c’est lui enlever ses plus beaux titres de gloire . Mais par quel motif ne veut-on pas que l’histoir
sur les ruines des temples du christianisme, en rappelait l’ancienne gloire , eût-il pu deviner qu’à peine arrivé au terme de
z, ajoute encore Plutarque, que la Fortune ait seule accumulé tant de gloire sur la tête d’un homme, alors je dirai, comme le
spérance. La piété fonde les hospices, dote les collèges, dirige avec gloire tous les travaux de l’éducation, protège dans les
s missions des jésuites dans ce pays qu’ils gouvernèrent avec tant de gloire  : ………………………………………………………………………………………………………… « Arr
ntre l’admiration publique. Tous les écrivains, faits pour obtenir la gloire , sont condamnés à cette épreuve nécessaire, qui d
nte que M. de Chateaubriand18 s’est imposée : il a su la remplir avec gloire . Le genre de ses adversaires a déterminé le choix
peint la Divinité reposant dans elle-même, et jouissant de sa propre gloire au milieu des chœurs célestes qui la chantent éte
s, par les sentiments opposés de sa misère présente et de son antique gloire , a précisément, et même à un plus haut degré, tou
ontagne. C’est alors que les cieux et le firmament, qui racontent la gloire de l’Eternel 21, auront pour moi plus de grandeu
ristianisme en trouvera davantage. — Au reste, il a déjà eu la double gloire de soulever contre lui et des critiques obscurs e
rouvé quand il triomphe des censures de Visé et de Subligny ; mais sa gloire est complète quand il résiste aux dégoûts de Sévi
seau à celui de Marc-Aurèle le progrès est frappant. Pourquoi donc sa gloire parut-elle décroître au moment où il la méritait
il n’a guère fait que des panégyriques. Il parcourut le premier, avec gloire , la nouvelle carrière que l’Académie française ou
de la France. Du milieu de cette scène imposante, Bossuet, chargé de gloire et d’années, élevait ses accents pathétiques, et
nspiré contemplait, avec un sombre abattement, le cercueil où tant de gloire était renfermée ; tantôt il se tournait avec conf
e genou, et, dans le champ de bataille, il rend au Dieu des armées la gloire qu’il lui envoyait. » Je sais que ce morceau éta
ristement au milieu de nos ports déserts, et rappelle aux Français la gloire de ces flottes victorieuses sous qui se courbait
eux. Le public eut raison, car cet éloge respire l’enthousiasme de la gloire . Le tableau des persécutions éprouvées par Descar
s sont ceux-ci, par exemple : « Avec ses sentiments, son génie et sa gloire , il dut trouver l’envie à Stockholm comme il l’av
es dernières fureurs, et le siècle de Louis XIV, dont il préparait la gloire . Mais Thomas, quoiqu’il eût beaucoup d’aperçus di
des actions, tous leurs travaux, et jusqu’aux ouvrages publiés à leur gloire . Assurément leur apologiste n’oublie rien de ce q
ands ! Le sceau de la victoire « Sur vos ruines même imprime encor la gloire .... « Je lis tous vos exploits sur vos fronts rév
s depuis cette victoire : « J’ai vu Norlingue et Lens, théâtre de sa gloire . « À Fribourg, je l’ai vu qui, le fer à la main,
ictoire ? » — « Il n’est plus. » — « Et Colbert, plus heureux dans sa gloire , « Par qui ce grand Louis fut si bien secondé ? »
ndeur, humain dans la victoire, « Qui sait et mériter et dédaigner la gloire , « Catinat : je le cherche entre tant de héros. »
iècle de Louis XIV. Il semble qu’en remontant vers ces jours de notre gloire , l’esprit s’élève et le goût s’épure. Les plus ri
avantage. Il avait dit dans un des ouvrages de sa jeunesse : Ô vous, Gloire , Vertu, déesses immortelles,            Que vos b
s cheveux blanchis se reposent un jour ! Son vœu s’est accompli : la gloire et la vertu défendent aujourd’hui son tombeau con
ne élève des grands maîtres de la scène française. L’héritage de leur gloire n’a point dégénéré dans ses mains, car il nous a
triomphe des vrais principes. Mais, si ce dévouement courageux fit sa gloire , il n’a pas fait son bonheur. Je ne puis dissimul
usement imparfaits quelques ouvrages dont il attendait sa plus solide gloire , et qui seraient devenus ses premiers titres dans
58 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857
nes, dans le même tems que Sophocle & Euripide s’y disputoient la gloire de rendre la vertu intéressante, & le crime o
ne verra-t-il plus joüer Moliere ? Un état où chaque citoyen se fait gloire de penser avec indépendance, a dû fournir un gran
’y a qu’une façon de renvoyer de dessus la scene un scélérat qui fait gloire de séduire une femme pour la deshonorer : ceux qu
ous, avec trop d’ingratitude. Enrichis de leurs veilles, nous faisons gloire de posséder ce que nous voulons qu’ils ayent acqu
isons gloire de posséder ce que nous voulons qu’ils ayent acquis sans gloire . Il est vrai que le mérite d’une profession étant
inion, le droit de l’autorité, le devoir de l’intérêt, la vertu de la gloire elle-même ; en un mot de réduire l’homme, quel qu
ement ni plus profondément enraciné dans l’opinion des hommes, que la gloire attachée au titre de conquérant ; toutefois nous
n mot les dépositaires de la réputation & les dispensateurs de la gloire , s’étoient réunis pour attacher aux horreurs d’un
. de Fontenelle, que je regarderai toujours comme mon maître, je fais gloire encore d’être son disciple dans la grande leçon d
. Mais ce contraste si humiliant pour le conquérant, n’ôte rien à la gloire du philosophe. Qu’un être avec des ressorts fragi
s, Quos habes caros sepelire, Condimenta vitoe sunt. L’épitaphe à la gloire d’un mort, est de toutes les loüanges la plus nob
ge de Cotin avec Louis le Grand, du sucre & de la canelle avec la gloire de ce héros Un bon mot est placé dans une épître
s’applaudisse d’avoir été fin. Cet article est de M. Marmontel . GLOIRE Gloire (Philosophie Morale) Gloire, s
d’avoir été fin. Cet article est de M. Marmontel . GLOIRE Gloire (Philosophie Morale) Gloire, s. f. (Philosop
de M. Marmontel . GLOIRE Gloire (Philosophie Morale) Gloire , s. f. (Philosop. Morale.) c’est l’éclat de la bo
& quelquefois momentané ; la célébrité, une renommée étendue ; la gloire , une renommée éclatante, le concert unanime &
e ; la célébrité, l’extraordinaire, l’étonnant pour la multitude ; la gloire , le merveilleux. Nous appellons merveilleux ce qu
éleve ou semble s’élever au-dessus des forces de la nature : ainsi la gloire humaine, la seule dont nous parlons ici, tient be
n ; elle est vraie ou fausse comme elle. Il y a deux sortes de fausse gloire  ; l’une est fondée sur un faux merveilleux ; l’au
réel, mais funeste. Il semble qu’il y ait aussi deux especes de vraie gloire  ; l’une fondée sur un merveilleux agréable ; l’au
merveilleux utile au monde : mais ces deux objets n’en font qu’un. La gloire fondée sur un faux merveilleux, n’a que le regne
que le regne de l’illusion, & s’évanoüit avec elle : telle est la gloire de la prospérité. La prospérité n’a point de gloi
le : telle est la gloire de la prospérité. La prospérité n’a point de gloire qui lui appartienne ; elle usurpe celle des talen
iere, n’est rien qu’un eclat réfléchi, superficiel & passager. La gloire fondée sur un merveilleux funeste, fait une impre
la honte des hommes, il faut un siecle pour l’effacer : telle est la gloire des talens supérieurs, appliqués au malheur du mo
mple, pour faire voir aux hommes combien il est absurde d’attacher la gloire aux causes de leurs malheurs. Vingt mille hommes
pété, il a combattu, il est vainqueur : de-là le merveilleux & la gloire des conquêtes. Savez-vous ce que vous faites, peu
oûlever le monde contre ses oppresseurs, & lui rendre odieuse une gloire barbare ? Les gens de Lettres déterminent l’opini
t fixée & transmise ; en quoi ils peuvent être les arbitres de la gloire , & par conséquent les plus utiles des hommes
amp; de les célébrer dignement  ». C’est un roi qui reconnoit que la gloire des nations est dans les mains des gens de Lettre
sion, l’enthousiasme, qui ont porté les gens de Lettres à décerner la gloire aux forfaits éclatans. On est frappé d’une force
fléaux de la terre en sont devenus les héros. Les hommes nés pour la gloire , l’ont cherchée où l’opinion l’avoit mise. Alexan
du crime. Les Philosophes ont usé de leurs droits, & parlé de la gloire en maîtres. « Savez-vous, dit Pline à Trajan, o
a gloire en maîtres. « Savez-vous, dit Pline à Trajan, où réside la gloire véritable, la gloire immortelle d’un souverain ?
« Savez-vous, dit Pline à Trajan, où réside la gloire véritable, la gloire immortelle d’un souverain ? Les arcs de triomphe,
, sont démolis par le tems ; l’oubli les efface de la terre : mais la gloire d’un héros, qui supérieur à sa puissance illimité
a puissance illimitée, sait la dompter & y mettre un frein, cette gloire inaltérable fleurira même en vieillissant. En quo
ses traces, dit Seneque en parlant d’Alexandre, lui qui cherchoit la gloire sans en connoître ni la nature ni les limites, &a
hâtier comme un enfant. C’est à quoi seroit réduite la force & la gloire des conquérans, si l’on arrachoit au peuple le ba
se sont crûs fort sages en mettant dans la balance, pour apprécier la gloire d’un vainqueur, ce qu’il devoit au hasard & à
ec ce qu’il ne devoit qu’à lui seul. Il s’agit bien là de partager la gloire  ! C’est la honte qu’il faut répandre, c’est l’hor
ses drapeaux ? Cet ascendant sur les esprits suffiroit lui seul à sa gloire . Ne cherchez donc pas à détruire le merveilleux d
e, des voix éloquentes, & sublimes pour répandre son nom & sa gloire dans l’univers ; que tout homme qui par ses talen
tieux, quelque puissant, quelqu’heureux qu’il soit, les organes de la gloire seront muets ; la terre entendra ce silence ; le
e, mais hardi, de l’Arétin, faisoit trembler les empereurs. La fausse gloire des conquérans n’est pas la seule qu’il faudroit
ue de donner à réfléchir sur les objets que nous parcourons. La vraie gloire a pour objets l’utile, l’honnête & le juste ;
ur des hommes. Nous avons observé qu’il sembloit y avoir une sorte de gloire accordée au merveilleux agréable ; mais ce n’est
dée au merveilleux agréable ; mais ce n’est qu’une participation a la gloire attachée au merveilleux utile : telle est la gloi
articipation a la gloire attachée au merveilleux utile : telle est la gloire des beaux Arts. Les beaux Arts ont leur merveille
rts. Les beaux Arts ont leur merveilleux : ce merveilleux a fait leur gloire . Le pouvoir de l’Eloquence, le prestige de la Poé
ont eue, a formé l’une des especes comprises sous le nom générique de gloire , soit que les hommes ayent compté leurs plaisirs
es talens en général nous semblent avoir droit d’entres en société de gloire avec les vertus, & la société devient plus in
es hommes heureux, devroient naturellement avoir le plus de part à la gloire . Mais ce prix attaché aux talens doit être encore
re les plus étonnans, ne sont pas les premiers admis au partage de la gloire . Avec moins de génie que Tacite & que Corneil
ces hommes perdus est une calamité, & leur retour un triomphe. La gloire , comme nous l’avons dit, doit être réservée aux c
demandent un effort qui éleve l’homme au-dessus de lui-même, & la gloire est le seul prix qui soit digne d’y être attaché.
en son nom, que tout le passoit sous ses yeux. Le don de régner avec gloire n’exige qu’un talent & qu’une vertu ; ils tie
es ; ce qu’il fait par inspiration n’en est pas moins à lui, & la gloire qui lui en revient ne fait que remonter à sa sour
donc à juste titre qu’on attribue à un roi qui a sû régner, toute la gloire de son regne ; ce qu’il a inspiré, il l’a fait, &
e de sang à la terre, accumule au sein du repos un thrésor immense de gloire , & la moisson en appartient à la main qui l’a
oire, & la moisson en appartient à la main qui l’a semée. Mais la gloire , comme la lumiere, se communique sans s’affoiblir
le-Grand. Celui des sujets qui contribue & participe le plus à la gloire d’un regne heureux, c’est un ministre éclaire, la
rince, qui s’oublie lui-même, & qui ne voit que le bien ; mais la gloire même de cet homme étonnant remonte au rei qui se
i qui se l’attache. En effet, si l’utile & le merveilleux font la gloire , quoi de plus glorieux pour un prince, que la dec
a decouverte & le choix d’un si digne ami ? Dans la balance de la gloire doivent entrer avec le bien qu’on a fait, les dif
rs de toute guerre injuste. Nous avons invité les dispensateurs de la gloire à couvrir d’opprobre les succès même des conquéra
de disputer à la profession des armes la part qu’elle doit avoir à la gloire de l’état dont elle est le bouclier, & du thr
l’ambition, il n’est ni juge ni garant des projets qu’il exécute ; sa gloire personnelle est sans tache, elle doit être propor
son repos & de sa vie, ne peuvent être dignement payés que par la gloire . A cette gloire qui accompagne la valeur généreus
de sa vie, ne peuvent être dignement payés que par la gloire. A cette gloire qui accompagne la valeur généreuse & pure, se
ire qui accompagne la valeur généreuse & pure, se joint encore la gloire des talens qui dans un grand capitaine éclairent,
t & couronnent la valeur. Sous ce point de vûe, il n’est point de gloire comparable à celle des guerriers ; car celle même
ut y honorer encore la valeur qui obéit. Il doit y avoir une masse de gloire pour le corps qui se distingue ; car si la gloire
avoir une masse de gloire pour le corps qui se distingue ; car si la gloire n’est pas l’objet de chaque soldat en particulier
esprit du corps, ne peut avoir d’autre aliment, d’autre mobile que la gloire . On se plaint que notre histoire est froide &
ent avoir pour encouragement la perspective, du-moins éloignée, de la gloire personnelle. On fait bien que les Philosophes, po
e se roidit que contre une honte passagere, & dans l’espoir d’une gloire à venir. Fabius se laisse insulter dans le camp d
ins que desintéressés. Les plus humbles des hommes ne renoncent à une gloire périssable, qu’en échange d’une gloire immortelle
des hommes ne renoncent à une gloire périssable, qu’en échange d’une gloire immortelle. Ce fut l’espoir de cette immortalité
ns le lointain des tems plus heureux & un monde plus juste. « La gloire accompagne la vertu, comme son ombre, dit Seneque
’ombre d’un corps tantôt se précede, & tantôt le suit, de même la gloire tantôt devance la vertu & se présente la prem
ent de la postérité & le desir de se survivre. Celui qui borne sa gloire au court espace de sa vie, est esclave de l’opini
t surtout de joüir, il veut recueillir ce qu’il seme ; il préfere une gloire précoce & passagere, à une gloire tardive &am
ce qu’il seme ; il préfere une gloire précoce & passagere, à une gloire tardive & durable : il n’entreprendra rien de
es, comme s’il étoit immortel : que ses contemporains lui refusent la gloire qu’il a méritée, leurs neveux l’en dédommagent ;
a postérité. C’est un beau songe, dira-t-on. Hé joüit-on jamais de sa gloire autrement qu’en songe ? Ce n’est pas le petit nom
nguir abattue, comme dans une étroite prison. Le desir d’éterniser sa gloire est un enthousiasme qui nous aggrandit, qui nous
p; quiconque le raisonne n’est pas digne de le sentir. « Mépriser la gloire , dit Tacite, c’est mépriser les vertus qui y mene
ion politique. Par rapport aux moeurs, voyez les articles Courtisan, Gloire , Grandeur, Faste, Flaterie, Noblesse , &c. No
Antonin ; & un seul homme privé, c’est Socrate. Voyez l’article Gloire . Il est une grandeur factice ou d’institution, q
n’ayent eu des rois pour ayeux (Plat.). Personne n’est né pour notre gloire  : ce qui fut avant nous n’est point à nous (Senec
re : ce qui fut avant nous n’est point à nous (Senec.). En un mot, la gloire des ancêtres se communique comme la flamme ; mais
singe de la dignité, ni à ce faste imposant qui est le fantôme de la gloire , & qui ruine la haute noblesse par la contagi
59 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »
tend à la conservation et à la paix, rien à l’agrandissement et à la gloire  ? L’aristocratie de Gênes, quoique fondée sur des
ts, une vipère à la main, voulant vainement exhaler son poison sur la Gloire  ; et la Haine enchaînée qui se débattait, qui che
mée planait sur le cercueil, et semblait emporter la réputation et la gloire de Michel-Ange vers les siècles à venir. Telle fu
rande réputation, et l’on regarda comme une partie considérable de la gloire de Michel-Ange d’avoir pu être célébré par un hom
rand-duc. Ce mausolée subsiste encore. Mais les vrais monuments de la gloire de Michel-Ange sont ses ouvrages, et surtout la f
teurs ; qui, trop jaloux peut-être des succès des sociétés, perdit la gloire en cherchant la considération ; frappé de bonne h
peut encore monter jusqu’à toi) pardonne un vain éloge inutile de ta gloire . Que dis-je ! non, rien n’est vain de ce que la r
ntinuent à frapper, à réveiller les imaginations, et que l’idée de la gloire nationale fasse naître pour les particuliers l’id
e la gloire nationale fasse naître pour les particuliers l’idée d’une gloire personnelle, alors le génie qu’on y a vu plus d’u
60 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
itation de Jésus-Christ I Les livres qui sont écrits pour la gloire portent un nom d’homme. Ceux qui sont écrits pour
il ne visait qu’au ciel, impérissable célébrité muette qui trouve sa gloire en Dieu et qui jouit de vivre inconnue parmi les
otre bon plaisir, que cela soit ainsi ! Seigneur, si c’est pour votre gloire , que la chose se fasse en votre nom ! Seigneur, s
s jugez qu’il me soit utile, faites-moi la grâce d’en user pour votre gloire  ! mais si vous prévoyez qu’il me sera nuisible, e
moi selon vos vues, selon votre bon plaisir et pour votre plus grande gloire . Placez-moi où il vous plaira, et disposez de moi
les plus honorés dans le monde. Car votre volonté et l’amour de votre gloire doivent prévaloir dans mon cœur sur tout autre se
erai une récompense éternelle pour un travail de peu de durée, et une gloire qui ne finira point pour une humiliation passagèr
ts ; mais la grâce est fidèle à renvoyer à Dieu tout honneur et toute gloire . La nature craint la confusion et le mépris ; mai
les sciences l’utilité qui en peut revenir, ainsi que l’honneur et la gloire de Dieu ; elle ne veut point qu’on parle avantage
nfants de Dieu !… Oh ! que les humbles possèdent la véritable joie !… Gloire aux derniers ! heureux ceux qui pleurent ! Voilà
ie, être quelque chose, et maintenant on n’en parle plus. Oh ! que la gloire du monde passe vite ! Plût à Dieu que leur vie eû
ent cela sert à nous rendre humble et à nous prémunir contre la vaine gloire . Car nous avons plus d’empressement à chercher Di
ui est à Dieu ; et ce qui est de vous, ne l’imputez qu’à vous. Rendez gloire à Dieu de ses grâces, et reconnaissez que n’ayant
e, plus ils sont humbles dans leur cœur. Pleins de la vérité et de la gloire céleste, ils ne sont pas avides d’une gloire vain
ns de la vérité et de la gloire céleste, ils ne sont pas avides d’une gloire vaine. Fondés et affermis en Dieu, ils ne sauraie
t à Dieu tout ce qu’ils ont reçu de bien, ils ne recherchent point la gloire que donnent les hommes, et ne veulent que celle q
, pour m’apprendre à réformer ma vie ; parlez-moi pour la louange, la gloire , l’honneur éternel de votre nom. XXIII Qu
mon cœur, toutes mes entrailles tressailliront de joie. Vous êtes ma gloire et la joie de mon cœur. Vous êtes mon espérance e
eurs inexprimables ; seul, vous êtes toute beauté, tout amour ; votre gloire s’élève au-dessus de toute gloire, votre grandeur
es toute beauté, tout amour ; votre gloire s’élève au-dessus de toute gloire , votre grandeur au-dessus de toute grandeur ; la
61 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 76-79
mp; Tieste, Radamiste & Zénobie. Ces Pieces mirent le comble à sa gloire , & firent connoître que Corneille & Racin
rop exagérés. N’y a-t-il pas de l’injustice à chercher à obscurcir la gloire des Hommes de génie, en relevant avec affectation
parut au moment que la Nation étoit occupée à élever un Monument à la gloire de ce célebre Tragique ? A-t-il cru en imposer au
que M. de Crébillon, en se livrant au sien, étoit digne d’un genre de gloire , auquel il ne pouvoit prétendre lui-même, malgré
62 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Belmontet »
a première page un titre à la hauteur duquel ce serait assez, pour la gloire d’un homme, de monter et de se maintenir ! Les Po
omper ! L’Empire, qui, plus qu’aucune époque de l’Histoire, eut cette gloire du sang généreusement versé, qui est la grande gl
oire, eut cette gloire du sang généreusement versé, qui est la grande gloire , est mieux cependant qu’un fumant panorama de bat
n le touchant de son rayon de feu et qu’il ne se détache jamais de la gloire ou des malheurs de l’Empire en se repliant sur lu
vient à son tour se placer parmi tous ces poètes que la grandeur des gloires ou des mélancolies de l’Empire a fait chanter com
!), et où nous pétrissons ce qui dépend le moins de nous — jusqu’à la gloire de nos grands hommes ! — avec nos sentiments et n
63 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »
session de l’infini. On entendait des bruits d’écroulements dans leur gloire . Une rougeur s’y mêlait. Était-ce de la pourpre ?
il a sur sa tête la fiente des aigles libres ; il est néant plus que gloire  ; des bandelettes du sépulcre attachent cette cou
ommes de force est terminée. Ils ont été glorieux, certes, mais d’une gloire fondante. Ce genre de grands hommes est soluble a
re grand, si vous voulez, mais c’est une grosse manière d’être grand. Gloires tambourinées qu’un haussement d’épaules accueille
le les finances. Longtemps on a ignoré le prix d’achat de ce genre de gloire . Il y avait, pour dissimuler le total, de bonnes
Ils comptent. Ils apprennent la tenue des livres en partie double. La gloire guerrière a désormais son doit et avoir. Ceci la
erre, la France contrainte et forcée, a dépensé en boucheries pour la gloire militaire, et aussi, ajoutons-le, pour la défense
ée sans yeux. L’histoire qualifie ainsi Basile II : « Il aima trop la gloire  » (Delandine). Paul de Russie émet cet axiome : «
eur d’encens, et le vaste assassinat qui est leur règne s’épanouit en gloire . Ils massacrent le peuple dans l’intérêt public.
e siècle, les simplifications se font, les excroissances tombent, les gloires s’exfolient, les noms se départagent. Voulez-vous
tagent. Voulez-vous un exemple, prenez Moïse. Il y a dans Moïse trois gloires  : le capitaine, le législateur, le poëte. De ces
r doit rester grave en présence de cette prise de suaires. La vieille gloire abdique ; les forts se couchent ; clémence à ces
e constellation, à chaque instant plus lumineuse, éclatante comme une gloire de diamants célestes, resplendit dans le clair de
64 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41
succès d’université, de concours publics, d’académie, de toute cette gloire , charmante mais éphémère comme une aurore, cruren
r génie autour de leur nom et de leurs œuvres, lorsqu’il paissait une gloire agréable et tranquille, et, le croira-t-on ? cett
ne gloire agréable et tranquille, et, le croira-t-on ? cette agréable gloire , la révolution littéraire de 1830, qui ne l’avait
oint. Il avait l’esprit d’un chanoine. Il se tint fort coi dans cette gloire qui lui avait si peu coûté, écrivant rarement pou
ettre, mais dont l’esprit évaporé sous le souffle des siècles rend la gloire incompréhensible, est presque un sujet vierge en
rir pour nous montrer qu’il est plein de choses immortelles et que la Gloire n’a pas menti ! Pour mon compte, je ne connais pa
triste ou gai, comme vous voudrez le prendre, mais curieux, que cette gloire facile, indiscutée, faite tout de suite et conser
torique. Pour Villemain, il n’y a rien sous la sienne, et c’est là sa gloire . C’est la rhétorique même. Nous l’avons vu, ce n’
dans son temps, il est des gens qui parleront encore longtemps de la gloire de collège de Villemain ; et ils auront raison, c
e la gloire de collège de Villemain ; et ils auront raison, car cette gloire a fait son heureuse position dans les lettres, et
s lui que d’incompréhensibles médiocrités. Le bataillon des hommes de gloire n’est jamais sorti de ces enfants ! Avant Villema
il nous l’a donné (le croirait-on ?) avec Grey ! comme la plus grande gloire de « la tribune moderne » en Angleterre, puisque
rce qu’après tout, Fox, qui ne fut point un homme d’État, est une des gloires incontestables de la tribune anglaise, quoique ce
la tribune anglaise, quoique ce n’en soit pas non plus la plus grande gloire … Si ce que les rhéteurs comme l’était Villemain a
s suffisant, les vertus domestiques ! Antigone, voulant ajouter à une gloire qui devient de plus en plus incertaine, a, de ses
65 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156
à exprimer de ce fruit mystérieux qui n’avait jamais été ouvert, — la gloire de Colomb, — toute la pulpe d’une vertu divine qu
a faire autour du livre en question plus de bruit que l’intérêt d’une gloire , placée trop haut pour nous toucher ! Et le bruit
rop de vertus pour les hommes qu’il avait à conduire, la pureté de sa gloire et la beauté céleste de ses infortunes, ont pu fo
eurs que des épreuves, lui donna le bonheur du cœur aussi tard que la gloire , — cette gloire si triste, malgré son éclat, qui
euves, lui donna le bonheur du cœur aussi tard que la gloire, — cette gloire si triste, malgré son éclat, qui se lève sur nous
toute sa vie les commandements de Dieu, dans ses malheurs et dans sa gloire  ! Vice-roi des pays qu’il avait découverts, voula
remporta au ciel, sans aucune tache, son blanc plumage ! Élevée à la gloire de Colomb, l’œuvre de M. Roselly de Lorgues est a
re de Colomb, l’œuvre de M. Roselly de Lorgues est autant élevée à la gloire de l’Église, car il n’y a que l’Église romaine da
66 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »
répandues dans sa solitude sur les merveilles de la vie, l’amour, la gloire , la religion ? Enfin, dans ses rêveries, n’a-t-il
i elle cherche un Dieu dans l’univers, si même elle veut encore de la gloire et de l’amour, il y a des nuages qui lui parlent,
l’engouement du jour, cette contrefaçon courte et fausse de la vraie gloire . Une femme peut être un grand philosophe, un gran
ne sédition, là une réaction ; aujourd’hui 1789, demain 1793 ; ici la gloire , là la terreur ; un flux et reflux, un échafaud,
qui comptait le monde pour rien devant un caprice de domination ou de gloire . Napoléon le sentait lui-même et cherchait à colo
un poëte italien qui rêvait un sonnet à la liberté, à l’amour ou à la gloire de Corinne ? Je ne sais ; mais elles se retournèr
du et muet, car, pétrifié doublement par la beauté de l’une et par la gloire de l’autre, je ressemblais à un dieu terme qui vo
monde, je n’ai saisi ma vision qu’au vol, et je n’ai vu l’amour et la gloire qu’à travers la poudre d’un grand chemin. Je t’en
nemi. Tout semblait conspirer alors au triomphe de sa politique, à la gloire de son nom, à la félicité de sa vie. La seconde r
e infaillible des hommes élevés dans le foyer domestique d’une grande gloire . Il était religieux envers Dieu, envers la libert
Mirabeau, elle n’avait pas voulu, en changeant de nom, désorienter la gloire . Ce fut une faiblesse de vanité que la femme n’au
t illuminés comme un soir de fête ; ils resplendirent pour elle de la gloire de la vie terrestre qui allait s’éteindre sur sa
s de son siècle ; ne subissant qu’un peu les inconvénients de trop de gloire , en butte à une de ces persécutions modérées qui
tte femme, pour être la première des femmes d’action et des femmes de gloire , que l’échafaud de Marie-Antoinette ou de madame
-dire la plus obscure ; car selon la juste expression d’un ancien, la gloire déplacée n’est que la plus grande des petitesses.
la langue du moins en a conservé le retentissement. C’est là la vraie gloire de madame de Staël. Ses ouvrages peuvent périr, m
ue chose de libre, de fort et de grand. C’est moins et plus que de la gloire littéraire, c’est de l’écho, mais c’est un écho r
67 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 16, de quelques tragedies dont le sujet est mal choisi » pp. 120-123
ésespoir et dans la disposition d’attenter sur lui-même, parce que sa gloire et ses interêts l’obligent à se separer d’une fem
années, qu’elle devient une simple habitude. Un heros, obligé par sa gloire et par l’interêt de son autorité à rompre cette h
çauroit être, je ne dis pas un heros, mais même un homme vertueux. La gloire , dira-t-on, l’emporte à la fin, et Titus, de qui
uroit pas dû la choisir comme un sujet propre à la scene tragique. La gloire du succès ne répare pas toujours la honte d’un co
68 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »
ant, est retombé déjà dans l’indifférence, et il ne fut jamais qu’une gloire de parti. La liaison de Benjamin Constant avec ma
ux forces pour une : il était pressé d’en user et d’en abuser pour sa gloire , il la précipitait plus vite et plus loin dans l’
aux prières de M. Necker. Madame de Staël disparut à ses yeux dans la gloire de la campagne d’Italie : elle passa l’hiver de 1
avoir combattu si longtemps celle de la multitude. Mon père aimait la gloire , et, quelque sage que fût son caractère, l’aventu
udre pour une femme qui avait placé depuis son enfance le foyer de sa gloire , de son importance et de ses sentiments dans la c
l’applaudissement de ces salons qui lui renvoyaient tous les soirs la gloire et l’enthousiasme pour chaque phrase ? Est-ce reg
à l’égal de la mort. L’exil, il est vrai, lui laissait le génie et la gloire des lettres ; on ne pouvait exiler sa pensée ; ma
e et la gloire des lettres ; on ne pouvait exiler sa pensée ; mais la gloire des lettres n’était que la moitié de son existenc
rut pouvoir se rapprocher assez de Paris pour entendre le bruit de sa gloire . Regnault de Saint-Jean d’Angély qui, tout en ser
que des Français désignaient le petit-fils des héros qui ont fait la gloire de leur patrie. Quand on abjurerait tous les préj
é soi est plus voisin de l’ostentation et du ridicule que de la vraie gloire . Éloignée de Paris, madame de Staël avait besoin
nature. Elle perd l’amour et la vie pour avoir conquis le bruit et la gloire . Voilà le livre. On y sent à chaque page l’amertu
e comme la poésie et l’éloquence de l’époque. Elle revint jouir de sa gloire à Coppet, à Genève, à Rouen, à Auxerre, enfin dan
jours. Frappée inopinément dans sa sécurité, dans sa liberté, dans sa gloire , madame de Staël implora pour toute grâce une pro
té constitutionnelle ; elle y rentra, de plus, comme une exilée de la gloire que l’enthousiasme de sa patrie venge d’une longu
tune, la liberté, l’exercice de son génie, l’écho tout français de sa gloire , une grande influence sur les esprits, sur les so
iberté de la pensée et de la parole pour publier son premier titre de gloire , ce beau livre de l’Allemagne que Napoléon avait
l’empire. Napoléon sans le vouloir avait servi par cette tyrannie la gloire de son ennemie : ce livre fut la restauration du
it le culte du beau inséparable du bien et confondant la vérité et la gloire  ; en un mot, la littérature de la conscience au l
69 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333
ne pouvons retenir à certains endroits où il abonde dans l’idée de sa gloire , expire bientôt sur les lèvres et fait place à un
n fils qui, plus tard, pourra s’y former à l’art de régner. L’idée de gloire , qui est inséparable de Louis XIV, s’y mêle, et,
mais jusqu’à l’espérance » ; de sorte que le seul et même désir de la gloire , qui le poussait, le retenait presque également :
que quelque envie qu’on ait de se signaler, le plus sûr chemin de la gloire est toujours celui que montre la raison ». Je ne
i soient également en vue de l’État : « Il faut de la variété dans la gloire comme partout ailleurs, et en celle des princes p
, le 23 août 1667, de la bouche même du roi. C’est un discours sur la gloire et sur les mobiles qui remplissaient l’âme de ce
emier appareil d’ambition : « Il me semble, dit-il, qu’on m’ôte de ma gloire quand on en peut avoir sans moi. » Ce mot de gloi
qu’on m’ôte de ma gloire quand on en peut avoir sans moi. » Ce mot de gloire revient à chaque instant dans sa bouche, et il fi
apercevoir : « Mais il me siérait mal de parler plus longtemps de ma gloire devant ceux qui en sont témoins. » Dans cette exa
e autre fois un peu plus avant. Si nous le poussions par ces côtés de gloire vaine, il nous serait trop aisé aujourd’hui d’êtr
ontaine, dans une épître à Mme de Thianges, a dit : Chacun attend sa gloire ainsi que sa fortune        Du suffrage de Saint-
70 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
ation providentielle d’une dynastie militaire sur un trône recrépi de gloire et de force ; en un mot nous avons laissé ce jeun
cette reconnaissance honorable dans la faiblesse de Béranger pour la gloire militaire du héros de la famille. III Quelq
ers dont nous avons parlé en commençant, le Caveau. Il y avait là une gloire joviale, facile, enivrante, gloire de table qu’on
çant, le Caveau. Il y avait là une gloire joviale, facile, enivrante, gloire de table qu’on se renvoyait au dessert de convive
llé, un siècle après sa mort, pour fustiger légèrement l’Empire et la gloire avec une barbe de plume qui chatouille, mais qui
histoire, Se levant tard, se couchant tôt,     Dormant fort bien sans gloire . …………………………………… …………………………………… Il faisait ses qu
t vous croire ; Faisons-nous d’obscurs loisirs. Sans plus songer à la gloire , Dormons au sein des plaisirs. Sous une ligue enn
ne se personnifia davantage dans son poète. Il faut dire aussi, à la gloire du poète des révolutions, que son talent, d’abord
de leur propre déchéance. Béranger, en faisant vibrer la corde de la gloire , faisait vibrer du même doigt la corde de cet inn
ts, doux fruits des beaux climats, J’ai vu du Nord les peuplades sans gloire De leurs manteaux secouer les frimas. Sur nos déb
patrie ! Soulève enfin ton front cicatrisé ; Sans qu’à tes yeux leur gloire en soit flétrie, De tes enfants l’étendard s’est
ouaient avec sa lance. Qu’il prouve encore aux oppresseurs Combien la gloire est roturière. Quand secouerai-je la poussière Qu
s ; car, en face du drapeau blanc qui règne par la paix, le cri de la gloire devient un cri séditieux. Derrière le rideau il y
dénouement approchait, plus Béranger ravivait le bonapartisme par la gloire  ; ses chansons sur Sainte-Hélène ont l’accent d’u
dessus des trônes de la terre Il apparaît brillant sur cet écueil. Sa gloire est là comme le phare immense D’un nouveau monde
Un drapeau noir ! Ah ! grand Dieu, je frémis ! Quoi ! lui mourir ! Ô Gloire  ! quel veuvage ! Autour de moi pleurent ses ennem
du poète change tout à coup : il devient homme d’État. Ajoutons, à la gloire de son caractère et de son génie, qu’il fut, d’ap
enté de croire à leur don prophétique. Je n’y crois plus : toutes mes gloires ont menti, ainsi que toutes mes fortunes ; mais j
enfants et des femmes. Les Souvenirs du peuple.   On parlera de sa gloire   Sous le chaume bien longtemps ;   L’humble toit
ère !   — Dieu vous bénira, grand’mère ;        Dieu vous bénira. La gloire devient douce de sanglante qu’elle est, quand ell
en était reconnaissant, et il aimait véritablement sa patrie dans sa gloire et sa gloire dans sa patrie. Il aimait surtout le
onnaissant, et il aimait véritablement sa patrie dans sa gloire et sa gloire dans sa patrie. Il aimait surtout les plus malheu
u mouvement de ton cœur national. Il atteste que, si tu aimas trop la gloire , cette héroïque faiblesse des soldats, des poètes
toire de ses chants, de sa vie, et surtout de sa vieillesse, la vraie gloire pure de sa vie. Que les sujets de ces bas-reliefs
reliefs de marbre : ici, la victoire défensive remportée, non pour la gloire d’un homme, mais pour les frontières de la patrie
ons de diplomatie avec M. de Talleyrand, de politique avec Manuel, de gloire avec le général Foy, d’économie publique avec Laf
71 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500
s regles à Madame Deshoulieres ; peut-être même a-t-il sacrifié, à la gloire de cette Dame, quelques morceaux dont il auroit p
-on encore aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, il étoit peu jaloux de la gloire que donnent les talens, comme il le paroît par un
ut pas la peine qui le suit. Pour moi, je ne suis point la dupe de la Gloire  ; Je vous cede ma place au Temple de Mémoire, &am
a joie, Aux avares soucis livre son ame en proie ; Qui lui fait de la Gloire ensanglanter l’Autel, Et courir à la mort, pour s
72 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289
u’on trouverait dans son livre serait moins le Chénier poète, dont la gloire est faite et n’a plus besoin qu’on y touche, que
’homme d’action et de courage qui a presque disparu dans l’absorbante gloire du poète, et qui était pourtant dans le poète, da
nier ! Car voilà, pour moi, la seule tache d’ombre que je trouve à la gloire , pure comme la lumière, d’André Chénier ! Il eut
llée, qui doit être religieux, a regretté pour son Chénier et pour sa gloire qu’il ne le fût pas. Demandez-vous ce qu’est Char
on ne voit plus rien à côté : tout s’y fond et tout s’y efface… et la gloire , bête presque toujours, ne l’est point quand elle
ne voit que le poète dans le poète ! Ce sont ses jours d’esprit, à la gloire … Je m’en vais même, ici, dire une chose qui fera
ls, qui chercheront le journaliste, cette aiguille dans une botte… de gloire , et qui se préoccuperont de le trouver dans l’hom
73 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
ce qu’il les sentait profonds en lui, serait assez comme cela pour sa gloire de poète, n’y aurait-il pas autre chose dans ce f
le grand Balzac, qui filait alors dans son cocon la chrysalide de sa gloire , voulut un jour embaucher et s’associer pour le T
artiste de lettres de la plus pure indépendance ! Dans un temps où la gloire n’était pas difficile et où Victor Cousin disait 
disait : « On a trois ou quatre amis. On les prie de vous faire de la gloire , et tout aussitôt, on en a ! » Pommier manqua de
que des rayons sur les jaloux de son talent ou sur les traîtres à sa gloire . Il vanta jusqu’à sa dernière heure ceux-là même
ais, au bout du compte, il avait ce que n’eût pas Byron avec toute sa gloire et dans toute sa gloire, et dont le regret lui av
il avait ce que n’eût pas Byron avec toute sa gloire et dans toute sa gloire , et dont le regret lui avait fait verser tant de
74 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63
e race, la puissance éternelle de la sève qui produisit jadis tant de gloire et en qui germe toujours la beauté. V À l’
é ; Il voit dresser partout aux portes de nos villes Ces gibets de la gloire et de la vérité. Loin de nous amollir, que ce sor
omme, surtout dans les lettres, où la fortune n’est pour rien dans la gloire , il est rare qu’un grand homme sorte tout à coup
origines morales des hommes supérieurs. Une famille n’arrive pas à la gloire du premier coup ; il y a croissance dans la famil
plus lettrées de l’Italie, écrivant, pour le plaisir plus que pour la gloire , le poème chevaleresque d’Amadis, déjà père d’une
de la félicité de son père. Il apportait avec lui le malheur avec la gloire en naissant, triste et commune compensation des v
iété ; c’était le croisé du génie poétique, aspirant à égaler, par la gloire et par la sainteté de ses chants, les croisés de
les champs de bataille ; la religion, la chevalerie et la poésie, la gloire du ciel, celle de la terre, celle de la postérité
âme. Tels furent les instincts qui portèrent le Tasse à choisir pour gloire l’épopée, et pour sujet les croisades. La premiè
rmé, Muratori, brave, juste, magnifique, religieux, passionné pour la gloire des lettres et des arts ; ces qualités, dit-il, é
t bientôt la faveur du monde, et qui promettait un rayon de plus à la gloire de leur maison. L’extrême jeunesse et la beauté p
sur la terre, pour perpétuer son nom, un fils dont la tendresse et la gloire naissante le récompensaient de ses longues advers
en plus à son poème par la faveur que lui témoignait la princesse. La gloire n’était plus seulement pour lui dans une vaine et
dans l’applaudissement d’une femme adorée qui donnait un cœur à cette gloire . Il en écrivit six chants en quelques mois, avec
l’Arioste, son maître. Mais la jeunesse, l’amour et la passion de la gloire pour mériter l’amour, osent tout et triomphent de
75 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »
son nom, et ne laisse sortir ce nom qu’épuré. Voltaire a perdu de sa gloire le faux, et gardé le vrai. Perdre du faux, c’est
t. Leur mort dégage de l’autorité. II Shakespeare est la grande gloire de l’Angleterre. L’Angleterre en politique a Crom
a ! God save ! Quoi, ce jeune homme a la bonté de faire cela ! quelle gloire pour la nation ! Admiration universelle, un grand
l (Tien-Wang), chinois… — Ô terre ! trône de la bêtise ! III La gloire de Shakespeare est arrivée en Angleterre du dehor
ns du moins. Nous serions heureux d’être démenti. Nous sommes pour la gloire de l’Angleterre plus ambitieux que l’Angleterre e
Euripide, Sophocle, Eschyle et Homère. Il est vrai qu’il met dans une gloire Aulu-Gelle et Restif de la Bretonne. Ô critique,
-le, n’est pas, dans des cas pareils, beaucoup plus rapide. Une autre gloire , bien différente de Shakespeare, mais non moins g
l est, l’homme de l’avenir, mais l’homme du passé ; il est une de ces gloires qui font dire au penseur oui et non ; il a contre
z-vous que le marbre fasse pour lui ? Que peut le bronze là où est la gloire  ? Le jade et l’albâtre ont beau faire, le jaspe,
de reconnaissance. L’enthousiasme est probité. Quand un homme est une gloire au front de sa nation, la nation qui ne s’en aper
temps de se raviser. Les anglais se réveillent enfin du côté de leur gloire . L’Angleterre commence à épeler ce nom, Shakespea
76 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199
nons. Voilà toute l’histoire de Joubert, — de Jοubert qui mourut sans gloire , comme le roi d’Yvetot, mais qui n’eut ni bonnet
jonc entre ses deux jambes, c’est une Muse qui doit le couronner ! La Gloire , cette boiteuse plus boiteuse que la Prière, la G
couronner ! La Gloire, cette boiteuse plus boiteuse que la Prière, la Gloire , qui ne vint pas dans sa vie, arrivera un jour su
e Bruit, sa canaille de frère, est toujours du côté de la sottise, la Gloire viendrait plutôt sur la tête que de ne pas venir
ce n’est pas pour le bruit, qu’il évita toujours, mais c’est pour la gloire comme il l’a souhaitée, s’il a jamais souhaité qu
il l’a souhaitée, s’il a jamais souhaité quelque chose, c’est pour la gloire épurée, réduite, concentrée, rectifiée, essence d
e toute proportion, cette comparaison que je fais entre Platon, cette gloire de deux mille ans, et Joubert, cette violette, ce
77 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Sand »
sse. Le premier volume dégoûtera de ceux qui vont suivre, et c’est la gloire de Madame Sand qui paiera les frais de cette tris
Pour des écrivains perspicaces qui n’ont jamais été éblouis par cette gloire sans proportion avec le talent qui ne l’a pas fai
exe de l’auteur, Madame Sand était jugée déjà un peu à l’envers de sa gloire , et à travers ses œuvres nombreuses on avait péné
Seulement, le public, le gros public, ce Cyclope aveugle qui forge la gloire et qui prend pour elle le bruit que fait son mart
e se montre à nous dans un déshabillé et un négligé terribles pour sa gloire et pour la naïveté sans distinction d’un esprit q
f du bourgeois rangé, qu’il appelle son magot. Ce n’est point pour la gloire qu’elle se promettait d’écrire et qu’elle a écrit
78 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52
irs, tous ses amusemens fussent subordonnés à son amour extrême de la gloire . Eschine n’en étoit pas moins passionné. Mais il
de Platée, de Salamine & de Marathon, Athènes étoit déchue de sa gloire . Cette ville, l’exemple des autres, l’asyle des b
rd dans le cœur d’Eschine. Celui-ci, bassement jaloux de ce comble de gloire , désespéré de la seule idée de l’appareil, se cro
mme le diamant brille sans la monture. Quelle tache néanmoins pour la gloire de ce grand homme, que les invectives grossières
ntra de foiblesse. Ce fléau de Philippe & des rois ne recouvra sa gloire qu’à la mort. Il aima mieux se la donner, que de
79 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le voltairianisme contemporain »
e une vérité. Voltaire est bien homme à emporter, sur la croupe de sa gloire et dans le bruit éternel de son nom, un livre mal
ètement sur le compte de ce caméléon moral, âme desséchée, jalouse de gloire , qui cracha sur la figure de quiconque le suivit
pour être quelque chose, et qui grimpa, comme un écureuil, jusqu’à la gloire , en passant par tous les degrés du mépris ! IV
Et les sots ont été bien reconnaissants ! Ils ont été fidèles à la gloire de Voltaire. Ils ne l’ont pas faite, mais ils l’o
ont le dos bon ; ils l’ont portée. Il y a bien dans l’arche de cette gloire , çà et là, quelques hommes d’esprit, pour les orn
80 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
te comique, nous n’avons pas cessé d’entendre les Français chanter sa gloire  : Gloire à Molière, le plus grand des poètes comi
e, nous n’avons pas cessé d’entendre les Français chanter sa gloire : Gloire à Molière, le plus grand des poètes comiques ! La
plus aimable précepteur de l’humanité qu’on eût vu depuis Socrate274. Gloire à lui ! gloire à Molière, le premier des poêles c
écepteur de l’humanité qu’on eût vu depuis Socrate274. Gloire à lui ! gloire à Molière, le premier des poêles comiques ! 244
81 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « III »
faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’entends de la véritable), voilà le capital soc
le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans
plicité l’hymne abrégé de toute patrie. Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l’avenir un même p
tenus chez les nations pour des qualités, qui se nourrirait de vaine gloire  ; qui serait à ce point jaloux, égoïste, querelle
82 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »
ommuns nous sont toujours neufs. En voici un : « Quelle vanité que la gloire  ! » C’est assurément un des biens dont on jouit l
le moins. Viagère, elle reste douteuse, puisqu’elle n’est vraiment la gloire que lorsque le temps l’a consacrée ; et d’ailleur
être pas le nom de l’auteur de l’Iliade, et dès lors qu’est-ce que la gloire du chantre d’Achille ? J’ai l’air de développer g
t affreuses. Or, pour en revenir à l’auteur de Bel Ami, sans doute la gloire de son œuvre sera de longue durée ; mais nous voy
viagère. Qu’a été, pendant dix-huit mois, pour Maupassant dément, la gloire de Maupassant ? … Vous vous rappelez l’effet que
83 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
tes faibles et indignes serviteurs, de venir à cette heure devant la gloire de ton saint tabernacle et de t’apporter l’adorat
rchétype, essence égale à son auteur ; car la grandeur du Fils est la gloire du Père, et il a brillé d’une gloire telle que la
; car la grandeur du Fils est la gloire du Père, et il a brillé d’une gloire telle que la conçoit le Père seul, ou celui qui r
a Triade que j’adore n’a qu’une même force, une même pensée, une même gloire , une même puissance. Par là son unité ne s’écoule
s, l’homme moins jeune, moins ardent, moins passionné de patrie et de gloire , la voix la plus expressive, n’ayant pas pour s’a
ettes te célèbrent ; toutes choses intelligentes ou non le rente dent gloire . « Toutes les misères, toutes les douleurs s’adre
en épurant ma conscience de toute mauvaise pensée, afin que je rende gloire à Dieu, levant vers lui des mains innocentes, que
ois-moi propice, pour me faire trouver miséricorde et grâce. À toi la gloire et la reconnaissance, à travers le temps infini !
lé, sans enfants, lorsque mes enfants vivent encore ? Ô Dieu de paix, gloire à toi, quand même j’aurais pis à souffrir ! Peut-
silence, cette résignation à l’obscurité, cet abandon si absolu de la gloire , mais aussi de l’apostolat, n’était pas sans repe
De là, descendu dans le monde, le chœur des rois immortels célèbre la gloire du Père et le premier-né, sa divine image ; elle
naguère attaché à la terre, y souhaitant, y croyant trouver encore la gloire et la paix, n’aspire plus qu’aux béatitudes étern
ennement la souffrance et la résignation, il demande encore à Dieu la gloire et les belles fleurs de la douce persuasion, comm
l désire le calme, l’aisance heureuse, et, comme poëte, sans doute la gloire . Mais, vous le voyez, il comprend, il exprime le
le ; donne à ma jeunesse la vigueur d’un corps sain et robuste, et la gloire de bien faire. Accorde-moi des ans fortunés, jusq
, et donne-lui d’élever, parmi les chœurs des saints, ces hymnes à la gloire de ton Père et à ta puissance, ô bienheureux ! De
i s’est remplie de vos livres inspirateurs, et qui possède en elle la gloire de cette douce éloquence, consolatrice de la pens
84 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
este, et voici pourquoi. D’abord, ces lettres sont de Goethe, dont la gloire n’est point encore dans cette période de décroiss
a gloire n’est point encore dans cette période de décroissance que la gloire subit à son tour, comme toutes les choses de ce m
i-disant chef-d’œuvre auquel la Mode a mis un jour l’estampille de la Gloire , que le Temps saura bien effacer. Le génie de Goe
unesse : fleur d’onze heures, à midi passée ! Le héraut d’armes de la gloire de Goethe, qui la sonne dans une trompette d’or,
e comme Ninon de l’Enclos dans la sienne ; qui mourut tard, en pleine gloire , en pleine puissance, que dis-je ? en pleine divi
uter l’honneur d’avoir souffert quelques jours, et on a inventé cette gloire du malheur pour que le bonheur de Goethe fût plus
nt perpétuellement sur de grands esprits et leurs chefs-d’œuvre, à la gloire desquels ils n’ajoutent pas un iota, ces critique
85 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
gnent un faste étranger à leur pauvreté réelle, les Romains dans leur gloire même devaient faire pitié aux Grecs, avant que le
grands qui se disputaient le droit d’être oppresseurs ; il eut cette gloire , que tous les ennemis de l’État furent les siens 
à louer l’oppresseur de la patrie. S’il sacrifia ses sentiments et sa gloire à l’intérêt de Rome, il faut l’admirer : s’il red
le par caractère, il n’était grand que par réflexion. Il comparaît la gloire avec la vie, et le devoir au danger ; alors il se
ort est un opprobre ; pour qui est vainqueur, elle est le sceau de la gloire , car ce sont toujours les plus braves que le dieu
ur vivre, mais le souvenir d’une mort illustre est éternel : et si la gloire n’avait que la durée rapide et passagère de la vi
ste à parler de ceux qu’il fit pour lui-même. On sait qu’il aimait la gloire et qu’il ne l’attendait pas toujours ; il se préc
86 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »
qui ne paraîtront au jour que lui disparu. Silence et bruit lointain, gloire en plein régnante et perspective d’un mausolée, c
yron, tous lieux où se sont groupés des génies, des affections et des gloires , tous Édens mortels que la jeune postérité exagèr
C’est vers 1800 que M. de Chateaubriand entra du premier pas dans la gloire . Rien de lui n’était connu jusque-là ; l’Essai su
ts dont les causes se doivent rechercher. Il y a surtout, avant cette gloire publique, avant ce rôle d’apologiste religieux, d
te continuité essentielle du héros, qui s’étend du berceau jusqu’à la gloire , qui persiste de dessous la gloire jusqu’à la tom
qui s’étend du berceau jusqu’à la gloire, qui persiste de dessous la gloire jusqu’à la tombe. Et c’est là, je le dirai, ce qu
se place entre eux et le soleil, M. de Chateaubriand, au comble de sa gloire , au plus haut de la montagne de la vie, profitant
« Qu’a-t-il ? Pourquoi tant de tristesse et d’ennuis ? Tout, dans la gloire du moins et dans le concert des louanges, ne lui
mme ces personnages de rois et d’empereurs qui, outre leur diadème de gloire au front, portent un globe dans la main, on en me
es qui pâlissent : il ressuscite et crée le héros qu’on ignore. Toute gloire humaine est chanceuse, mais c’est la Muse encore
où il restait bercé durant des heures ; il lui associait l’idée de la gloire . « Elle était pour lui la vertu lorsqu’elle accom
aresse n’était interrompue que par ses plaisirs qui se changeaient en gloire . » On y voit Delille de Sales, le philosophe de l
87 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »
donné une vie actuelle et puissante aux grands souvenirs qui font la gloire et l’illusion de l’Italie. Il partagea l’espéranc
au joug de cette Germanie que Rome avait autrefois vaincue. Mais une gloire renaissait pour elle, dans son malheur, et la tro
dans son malheur, et la trompait sur sa propre faiblesse : c’était la gloire des arts, l’inspiration et la science sortant de
e, à son frère bâtard, l’héroïque don Juan, une si grande occasion de gloire . C’est ainsi que, malgré la confédération résolue
l. Toi, Dieu des batailles ! tu es notre droite, notre salut et noire gloire . Tu as brisé les forces et l’altière audace de Ph
ui peut me faire offense ? Toi, Seigneur ! qui ne souffres pas que ta gloire soit usurpée par celui qui mesure sa propre force
e strophe ne peut échapper au lecteur. Le poëte continue : « Pour la gloire méritée de ton nom, pour la juste vengeance de to
esse, de prendre nos jeunes enfants et nos vierges, et de souiller la gloire , la pureté de celles-ci. « Ils ont occupé les gol
tré sa forte main pour la foi de son prince chrétien, et qui, pour la gloire de son saint nom, accorde à son Espagne ce triomp
ix ; là, reposé dans un saint asile, respire l’amour divin entouré de gloire et de délices ; là l’infinie beauté se dévoile to
tique ». Cette singulière méprise ne peut, je crois, s’expliquer à la gloire de Ronsard ni se justifier par aucune théorie sur
plus que de le rendre durable, et, pour ainsi dire, assuré. Ce fut la gloire , et ce doit être l’immortalité de Malherbe. Ce n’
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
uelque chose qui n’ait jamais été dite. C’est une certaine lumière de gloire et un certain caractère de grandeur que la vertu
dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne s
me discours de Balzac à la marquise de Rambouillet est intitulé de la Gloire . Cet écrit est d’une âme généreuse et soulevée co
te sous le règne du cardinal Mazarin. L’auteur y oppose l’amour de la gloire qui, chez les peuples anciens, à Rome surtout, pa
nt lieu de digne et de suffisante récompense, mais qu’elle accepte la gloire sans l’exiger ; que la gloire n’est pas tant une
nte récompense, mais qu’elle accepte la gloire sans l’exiger ; que la gloire n’est pas tant une dette dont s’acquitte le publi
89 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
e souvenir de ce que j’ai fait de bien ; mais je ne puis te léguer ma gloire  ; si tu n’en as une qui te soit personnelle, la m
il avait peu de part, lui rappelaient un peu trop sa faiblesse et une gloire étrangère. Quoi qu’il en soit, on rapporte que se
pas toujours le ton à la renommée. On peut dire que sous ce règne la gloire environna le trône sans parvenir jusqu’au prince.
gne la gloire environna le trône sans parvenir jusqu’au prince. Cette gloire se porta tout entière vers Richelieu. Lorsque dan
il n’y a presque rien qui n’ait deux faces. La haine est à côté de la gloire , et ces caractères, dont l’ascendant subjugue tou
Richelieu nous le présentent. D’un autre côté, ceux qui diminuent sa gloire , en convenant qu’il mérita une partie de ces élog
90 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
nie à sa propre puissance, pour flétrir l’injustice et faire durer la gloire  ? « Vous savez la force meurtrière d’Ajax2, et co
ujours vivante ; et sur la terre et à travers les mers le rayon de la gloire a marché, sans s’éteindre jamais ! » Certes, à p
tu voyais au coin du foyer domestique se perdre, feuille flétrie, la gloire de tes pieds rapides, si une sédition meurtrière
et douce vient aux mortels, soit la sagesse, soit la beauté, soit la gloire  : et les dieux mêmes ne président pas, sans les G
les ont placés près d’Apollon à l’arc d’or, elles adorent l’éternelle gloire du père de l’Olympe. Noble Aglaé, Euphrosine qui
L’évêque de Meaux n’a pas toujours pour inspiration et pour appui la gloire d’un Condé, les calamités d’une Henriette d’Angle
uelque dieu ne se fasse le gouverneur de ceux qui conduisent.19 » La gloire même des temps où il vécut, cette gloire si réell
ceux qui conduisent.19 » La gloire même des temps où il vécut, cette gloire si réelle et si célébrée de Platée, de Mycale, de
brillait par-dessus toute la Grèce, et dont Eschyle alors doublait la gloire , en mettant sur la scène cette gloire toute sangl
dont Eschyle alors doublait la gloire, en mettant sur la scène cette gloire toute sanglante encore, et en répétant au théâtre
elle qui fait violence à la vérité, et sur des noms obscurs jette une gloire corrompue21. » Sa complaisance de cœur semble êt
91 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
disaient : « Je chanterai pour le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire . Cheval et cavalier, il les a précipités dans la
. Cheval et cavalier, il les a précipités dans la mer. « Ma force, la gloire de mon chant, c’est le Seigneur. C’est lui mon Di
 ; ta droite, ô Seigneur ! a broyé tes ennemis. Par la grandeur de ta gloire , tu brises qui te résiste : tu envoies devant toi
ous délivrer. « Celui qui m’offre un holocauste de louange servira ma gloire  ; et je lui montrerai la voie du salut, la voie d
ronts, ô Portes ! Enorgueillissez-vous, Portes éternelles ! le roi de gloire est près d’entrer. Quel est ce roi de gloire ? Jé
s éternelles ! le roi de gloire est près d’entrer. Quel est ce roi de gloire  ? Jéhovah, le Dieu fort et puissant ; Jéhovah, le
maître de la guerre. Élevez vos fronts, Portes éternelles ! Le roi de gloire est près d’entrer. Quel est ce roi de gloire ? Jé
s éternelles ! Le roi de gloire est près d’entrer. Quel est ce roi de gloire  ? Jéhovah, le maître de la guerre ; c’est lui, le
oi de gloire ? Jéhovah, le maître de la guerre ; c’est lui, le roi de gloire . » Une des conditions du sublime, la brièveté, a
st sorti de Canaan, et le Saint s’est avancé des monts Paranéens ; sa gloire a voilé les cieux, et la terre a été inondée de s
r, comme la plainte de David, à la mort de Saül et de Jonathas : « Ô gloire d’Israël tuée sur tes montagnes, comment sont tom
92 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »
parler, les soirs, ma vieillesse conteuse, Comment ce haut destin de gloire et de terreur, Qui remuait le monde aux pas de l’
ouvrant ses ailes dans les cieux ; C’est que l’amour, la tombe, et la gloire , et la vie, L’onde qui fuit, par l’onde incessamm
de Victor, Sa mère, qui tenait beaucoup (car elle y croait déjà) à la gloire future de son fils, regretta qu’il eût laissé pas
. Amour, politique, indépendance, chevalerie et religion, pauvreté et gloire , étude opiniâtre, lutte contre le sort en vertu d
vres de leurs rivaux plus hâtés, et sans relâche méditant leur propre gloire à eux-mêmes, ils vécurent ainsi d’une vie condens
e délicate, il demeura opiniâtrément fidèle à la dignité morale, à la gloire , à la poésie, à l’avenir. Des insinuations lui fu
1831. Telles sont les réponses de Victor Hugo aux  détracteurs que sa gloire croissante a soulevés ; telles sont les marques d
onnant de merveilles, et Victor Hugo devenait le chantre élu de cette gloire à jamais chère au siècle : Napoléon, soleil dont
est, à ne pas même les connaître de nom, que déjà ceux-ci avaient une gloire . Ils durent à cette gloire précoce et restreinte
aître de nom, que déjà ceux-ci avaient une gloire. Ils durent à cette gloire précoce et restreinte de prendre patience, d’avoi
93 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265
s jugements qui peuvent déchirer le cœur de l’homme, mais qui sont la gloire de l’esprit dont ils confessent la mâle vigueur.
par le récit et par les détails de la biographie, les hommes dont la gloire a grandi ou bien s’est fixée sous nos yeux. Parmi
ée sous nos yeux. Parmi ces hommes, les uns sont morts, laissant leur gloire diminuée des passions de leur temps, éteintes, et
parti conservées pendant des années avec des hommes dont on ménage la gloire aujourd’hui comme hier on ménageait leur vie, et
ndre d’elle, et qui, ingrat avec ses maîtres comme il l’était avec la Gloire , ne vit jamais, dans les idées ou les événements
ces deux démolisseurs de toutes choses, devant ces deux hommes d’une gloire surfaite par les partis, et qui ont attaqué, les
fort grandiose, mais il n’en était pas de même pour Béranger, dont la gloire s’est mieux conservée, et en qui, comme poète, ta
orien l’éteint bien vite dans ce qu’il appelle avec complaisance « la gloire du spiritualisme de M. Cousin », comme si aux yeu
avec sa Providence sans visage pouvait jamais constituer un titre de gloire à quelqu’un ! Mais la préoccupation politique exp
nd Balzac, n’était pas un ennemi, celui-là ! et comment salue-t-il sa gloire  ? Parti du royalisme pour s’élever jusqu’à la not
94 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Leopardi »
elle appellation superbe et commode pour les cent mille bouches de la Gloire  ! À ce nom, tous les rapports surgissent entre l’
it, en France, la position de Leopardi. Elle n’était pas mauvaise… Sa gloire mijotait… La gloire se fait comme du bouillon, qu
sition de Leopardi. Elle n’était pas mauvaise… Sa gloire mijotait… La gloire se fait comme du bouillon, quand elle n’éclate pa
s, dont M. Vernier nomme plusieurs, essaya de lui composer une petite gloire posthume ; mais cet élégiaque artificiel, au dése
t à ce peuple italien, amoureux de concetti et de mots sonores. Cette gloire essayée se perdit bientôt dans des phrases absurd
95 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 263-264
ui ont travaillé pour le Théatre, que parmi les Citoyens jaloux de la gloire de leur Patrie. C’est donc du côté du patriotisme
de Belloy, si on veut en juger favorablement. En qualité de Poëte, sa gloire ne seroit point à l’épreuve de la critique ; une
s cependant réussi comme lui. Malgré cela, il aura au dessus d’eux la gloire d’avoir rappelé parmi nous la Tragédie à sa vérit
96 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
mes des petits jeunes gens et des éditeurs écrivent sérieusement « la gloire de Mme George Sand » La gloire  …… C’est quelque
s éditeurs écrivent sérieusement « la gloire de Mme George Sand » La gloire   …… C’est quelque chose qui reste. —  Mlle Scudér
ire  …… C’est quelque chose qui reste. —  Mlle Scudéry a-t-elle de la gloire  ? — Mme Cottin a-t-elle de la gloire ? — Mlle Scu
. —  Mlle Scudéry a-t-elle de la gloire ? — Mme Cottin a-t-elle de la gloire  ? — Mlle Scudéry était lue, comme Mme Sand, au di
célébrité se durcisse au souffle du temps et devienne le marbre de la gloire  ? Ses œuvres d’il y a trente ans ont-elles conser
tiste. Cet écrivain, c’est M. Thiers. Comme on dit à cette heure « la gloire de Mme Sand », on dit aussi « la gloire de M. Thi
mme on dit à cette heure « la gloire de Mme Sand », on dit aussi « la gloire de M. Thiers. » Ce sont là des locutions consacré
rle. Les rapports sautent aux yeux entre ces deux talents et ces deux gloires  ; seulement ils n’auront pas la même destinée. M.
97 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
rrière que vous appelez à l’aide du despotisme, inspire l’amour de la gloire , et l’amour de la gloire devient bientôt le plus
l’aide du despotisme, inspire l’amour de la gloire, et l’amour de la gloire devient bientôt le plus terrible ennemi de ce des
avenir lumineux vers lequel l’âme s’élance ; il faut aux guerriers la gloire , aux penseurs la liberté, aux hommes sensibles un
ans une autre, de contenir la liberté par la vertu, l’ambition par la gloire . Il doit diriger les lumières par le raisonnement
s les grands hommes, ce n’est jamais que la vertu sous la forme de la gloire . Plusieurs, il est vrai, ont commis des actes cri
sme ; le courage militaire, c’est le sacrifice de soi ; l’amour de la gloire , c’est le besoin exalté de l’estime ; l’exercice
98 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 272-292
s vertueuse. N’eût-il fait que le Télémaque, les premiers rangs de la gloire lui seroient assurés dans la postérité. Il a ajou
les beautés du Poëme épique : Fénélon parut, & nous lui dûmes la gloire de pouvoir offrir un chef-d’œuvre capable de surp
ef-d’œuvre capable de surpasser peut-être, ou du moins de balancer la gloire de ceux qui l’avoient précédé. Quelques-uns de no
d’une Divinité toujours présente, il a l’art de ne rien dérober à sa gloire  ; la vertu du jeune Grec en est plus vigilante &a
oir fait connoître qu’une partie de ses talens. Que les ennemis de sa gloire apprennent que dans ses autres Ouvrages il a de n
ssantes pour contenir l’amour-propre, & faire naître la véritable gloire du sein même de ce que les hommes vulgaires seroi
99 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »
rbier, sont, de fait, en possession, tous les quatre encore, de cette gloire acquise qu’on ne perd pas en France une fois qu’o
amais de la route qu’ils ont une fois enfilée ! Il est vrai que cette gloire , qui, vu l’esprit de l’époque, tendrait un peu à
pas. Après ce seul morceau de La Curée, qui fit au poète complet une gloire complète, Auguste Barbier aurait pu mourir, il n’
sque j’ai dit que dès le premier coup il y fut complet, comme dans la gloire , il s’y féconda et il publia successivement ces m
hercha Barbier (on disait déjà Barbier comme d’un homme entré dans la gloire ) ; on ne le trouva plus. Comme jamais on n’avait
Aussi fut-ce alors pour Barbier une entrée d’artiste consommé dans la gloire . Talma n’avait pas été plus beau lors de sa fameu
100 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34
érêt ? Quel bien lui revient-il ? S’il est coupable, pourquoi donc la gloire demeure-t-elle attachée à ses pas & devient-e
ses pas & devient-elle le prix de sa noble audace ? c’est que la gloire qui ne connoît ni les tems, ni les lieux, ni les
s ; la raison affoiblit l’enchantement ; & les beaux rayons de la gloire viennent enfin par leur éclat faire pâlir ces feu
homme protegé. Ainsi parmi nous Condé honoroit Corneille ; c’étoit la gloire qui faisoit sa cour au génie : Ainsi dans tous le
sement d’objets frivoles, & s’il faut le dire trop amoureux de la gloire pour daigner rabaisser quiconque ignore qu’il en
e l’or, germe de tous les maux, soit pour eux, la médiocrité & la gloire seront pour nous. Quelle foule d’Ecrivains sublim
conque a rampé pour l’interet de sa fortune n’a rien à prétendre à la gloire . (b). Quand des esprits aveugles s’obstinent à c
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