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1 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »
Chapitre V Le génie et la folie Quelque obscur que soit par lui-mêm
tre état d’esprit non moins obscur et non moins étonnant, à savoir le génie . Ils ont réduit en système cet aphorisme célèbre,
érité, mais où il faut se garder devoir une loi : « Il n’y a point de génie sans quelque grain de folie. » Déjà, dans deux ou
e l’hallucination n’est pas incompatible avec la pleine possession du génie . Un autre médecin, plus hardi, a poussé plus loin
sé plus loin les mêmes conclusions, et n’a pas hésité à considérer le génie comme un phénomène de la même famille que l’alién
et qu’il a résumée et concentrée dans cette formule originale : « Le génie est une névrose », c’est-à-dire une maladie nerve
quelques pages plus loin : « La constitution de beaucoup d’hommes de génie est bien réellement la même que celle des idiots.
hoses indispensables : 1° S’entendre avec soi-même sur le sens du mot génie , que le vulgaire emploie d’une manière confuse et
oi l’on parle ; 2° ouvrir le corps d’un très grand nombre d’hommes de génie , disséquer leur cerveau, et montrer à nos sens un
, qui, se rencontrant à la fois chez les idiots et chez les hommes de génie , et ne se rencontrant que chez eux, fasse défaut
e part d’abord il ne nous explique précisément ce qu’il entend par le génie . Il parle de transcendance, de supériorité, d’exc
des mots sans signification précise. En général, il emploie le mot de génie , comme on le fait dans la conversation vulgaire,
pendant en affirmant que l’auteur n’a pas de théorie sur la nature du génie . Il en a une, mais qui n’est pas le résultat de l
et les écarts, répandit dans le public sur la nature et l’essence du génie , sur ses privilèges, ses attributs, ses condition
scandalisa singulièrement les esprits paisibles et sensés. L’homme de génie dut être considéré connue une créature à part, à
yre à la main et les yeux au ciel. Telle est la théorie romantique du génie  : théorie, qui, depuis longtemps abandonnée dans
onduire naturellement les esprits réfléchis à cette conclusion : « Le génie n’est qu’une maladie. » Quels sont, suivant l’aut
ladie. » Quels sont, suivant l’auteur, les caractères indubitables du génie  ? C’est avant tout l’inspiration, c’est-à-dire « 
es affections, etc. » Empruntant à un poêle illustre sa définition du génie , on nous apprend que c’est « la vigueur de la fib
a supporter sans se rompre », Ajoutez à cela que, parmi les hommes de génie , dont l’auteur invoque l’exemple, ceux qu’il cite
espèce. Enfin, quand il peint la manière de travailler des hommes de génie , il ne les voit que sur le trépied : tout est pou
soit facilement prouvée ; car, lorsque l’on a commencé par décrire le génie comme une sorte de folie, il n’est pas difficile
e sorte de folie, il n’est pas difficile plus tard de conclure que le génie et la folie sont identiques en essence. On retrou
is si c’est là une description fantastique, si, au lieu de décrire le génie vrai, on n’a décrit que le faux génie, le génie m
ique, si, au lieu de décrire le génie vrai, on n’a décrit que le faux génie , le génie malade et égaré, rien n’est fait, rien
au lieu de décrire le génie vrai, on n’a décrit que le faux génie, le génie malade et égaré, rien n’est fait, rien n’est prou
ladies les plus déplorables. Or, il me semble que, dans sa théorie du génie , M. Moreau (de Tours) a pris l’apparence pour la
u moins variables pour le fond et pour l’essence. Ce qui constitue le génie , ce n’est pas l’enthousiasme (car l’enthousiasme
es et les plus vides) ; c’est la supériorité de la raison. L’homme de génie est celui qui voit plus clair que les autres, qui
n de l’imagination, l’idée que son entendement a conçue. Le propre du génie est de se posséder lui-même, et non d’être entraî
surde, semblable à celle des fakirs de l’Inde. Sans doute, l’homme de génie , quand il compose, ne pense plus à lui-même, c’es
e que saint Paul appelle admirablement symbalum sonans. En un mot, le génie est pour nous l’esprit humain dans son état le pl
t le plus vigoureux. En second lieu, il est à remarquer que le mot de génie exprime des faits d’une nature très différente, e
ature très différente, et tout à fait hétérogènes. Autre chose est le génie religieux et le génie militaire, le génie de spéc
et tout à fait hétérogènes. Autre chose est le génie religieux et le génie militaire, le génie de spéculation et le génie d’
rogènes. Autre chose est le génie religieux et le génie militaire, le génie de spéculation et le génie d’action, le génie sci
génie religieux et le génie militaire, le génie de spéculation et le génie d’action, le génie scientifique et le génie poéti
le génie militaire, le génie de spéculation et le génie d’action, le génie scientifique et le génie poétique. Confondre tant
énie de spéculation et le génie d’action, le génie scientifique et le génie poétique. Confondre tant de faits différents, les
uver incidemment entre l’un de ces états et la folie, conclure que le génie pris en soi est essentiellement de même nature qu
posons cependant que l’on soit arrivé à une idée exacte et précise du génie , pris psychologiquement, et qu’on ait ramené tout
e faudrait-il pour établir l’identité physiologique de la folie et du génie  ? La seule démonstration rigoureuse, je l’ai dit,
erait la comparaison anatomique du système nerveux chez les hommes de génie et chez les aliénés. Mais une telle comparaison e
tains ni vraisemblables, mais même hypothétiques, lorsqu’il s’agit du génie , fait infiniment plus rare que la folie, et qui n
ont servi sans doute déjà à mille combinaisons différentes. Tous les génies des siècles passés échappent donc au scalpel. Ceu
la question, c’est-à-dire pour démontrer l’identité physiologique du génie et de la folie. Privé de cette preuve, à quelle s
on évolution, précisément cette sorte d’état organique d’où dépend le génie . Par conséquent, le génie tient à un certain état
cette sorte d’état organique d’où dépend le génie. Par conséquent, le génie tient à un certain état pathologique du système n
ue ce n’est pas l’intelligence de l’homme. Rien de tout cela n’est le génie . Un homme peut avoir une mémoire prodigieuse, et
l’auteur. Car, s’il n’y a qu’une différence du plus au moins entre le génie et la folie, comment n’arrive-t-il pas souvent qu
, mais que cet état en lui-même exclut absolument ce qui constitue le génie , la faculté d’invention. En d’autres termes, le g
ui constitue le génie, la faculté d’invention. En d’autres termes, le génie et la folie sont les deux pôles extrêmes de l’int
a de très grandes analogies physiques et morales entre les hommes de génie , les fous et les idiots. On peut ramener sa démon
sa démonstration aux quatre propositions suivantes : 1° Les hommes de génie sont sujets à des bizarreries, des excentricités,
blent beaucoup à la folie et qui peuvent y conduire. 2° Les hommes de génie sont généralement de constitution maladive ; ils
blables dans la vie de leurs ascendants ou descendants. La parenté du génie et de l’idiotisme se prouve par la loi de l’héréd
ue, reprenons maintenant les assertions de l’auteur. 1° Les hommes de génie sont sujets à des bizarreries, des excentricités,
D’ailleurs, M. Moreau (de Tours), fidèle à sa peinture fantastique du génie , exagère tout, la distraction comme l’enthousiasm
, c’est la lésion de l’attention. Or, ce qui constitue précisément le génie , c’est la puissance d’attention. Il n’y a donc ri
es conséquences et les principes-. C’est le contraire chez l’homme de génie . La méditation intellectuelle est donc l’opposé d
ortir l’aliéné du cercle d’idées où il est enchaîné. 2° Les hommes de génie sont, en général d’une constitution maladive ; il
ton42. Sans ce menton, Washington n’eût pas été peut-être un homme de génie . Voilà un menton qui a sauvé l’Amérique. Si les h
me de génie. Voilà un menton qui a sauvé l’Amérique. Si les hommes de génie sont nécessairement maladifs, que l’on explique c
hitiques. C’est une preuve que la difformité physique n’exclut pas le génie , mais non pas qu’elle l’accompagne nécessairement
ctuelle, et que, jusqu’à nouvel ordre, il est permis de penser que le génie n’est pas une maladie. 3° La folie et la raison o
folie et la raison ont coïncidé chez un très-grand nombre d’hommes de génie . Il y aurait ici, si l’on voulait discuter cette
s, c’est que l’hallucination a pu coexister, en certains cas, avec le génie  ; en un mot, que le génie n’exclut pas l’hallucin
on a pu coexister, en certains cas, avec le génie ; en un mot, que le génie n’exclut pas l’hallucination. Mais conclure de ce
e le génie n’exclut pas l’hallucination. Mais conclure de cela que le génie soit lié à l’hallucination, et que l’un de ces fa
’en cite qu’un assez petit nombre d’exemples, on peut admettre que le génie soit une cause favorable de folie, sans reconnaît
oit une cause favorable de folie, sans reconnaître que la folie et le génie sont analogues physiologiquement. En effet, le gé
e la folie et le génie sont analogues physiologiquement. En effet, le génie peut certainement placer l’homme dans des conditi
n’y a pas de cause concomitante). Mais cela ne prouverait pas que le génie , c’est-à-dire l’usage normal des fonctions cérébr
t-ce à dire que le travail intellectuel soit une névralgie ? Ainsi le génie pourrait conduire à la folie ceux qui en abusent,
’hérédité. Il y a, suivant l’auteur, une liaison héréditaire entre le génie et les différents états nerveux qui touchent de p
’il rencontre un mal nerveux quelconque dans la famille d’un homme de génie , aussitôt il y voit une prédisposition héréditair
ve vraisemblablement un certain nombre dans les parents d’un homme de génie . Ajoutez que l’auteur ne se borne pas aux ascenda
és de l’une des innombrables affections que l’auteur prétend liées au génie par une racine commune. Que reste-t-il donc de l’
ganiques qui contribuent pour une part indéterminée à la formation du génie , il y a une part, également indéterminée, qui pro
nous ne savons rien, absolument rien sur les conditions physiques du génie . Il est juste de reconnaître que le savant champi
2 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
Chapitre deuxième Le génie , comme puissance de sociabilité et création d’un
issance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social I. Le génie comme puissance de sociabilité. — L’analyse scien
e sociabilité. — L’analyse scientifique et la synthèse artistique. Le génie combine les possibles ; son premier caractère est
pathie et de la sociabilité. Insuffisance de la distinction entre les génies subjectifs et les génies objectifs. — Comment la
té. Insuffisance de la distinction entre les génies subjectifs et les génies objectifs. — Comment la faculté de se dédoubler,
ment la faculté de se dédoubler, de sortir de soi, qui caractérise le génie , peut aboutir à la folie. II. Le génie comme créa
tir de soi, qui caractérise le génie, peut aboutir à la folie. II. Le génie comme création d’un nouveau milieu social. — Rapp
II. Le génie comme création d’un nouveau milieu social. — Rapports du génie au milieu existant. Diverses théories sur ce suje
rie de M. Hennequin. Insuffisance des diverses théories. — Comment le génie crée un milieu social nouveau. L’innovation et l’
veau. L’innovation et l’imitation dans la société humaine.   I — Le génie comme puissance de sociabilité La religion com
une synthèse, créer, c’est toujours de l’art, et, sous ce rapport, le génie créateur dans les sciences se rattache lui-même à
hose de matériellement nouveau dans le monde extérieur, tandis que le génie du pur artiste crée seulement pour lui et pour no
t c’est là l’un des espoirs les plus hauts, l’une des marques du vrai génie , — il peut aboutir à créer des types parfaitement
léments existants dont elle a seulement varié la combinaison. Pour le génie proprement créateur, la vie réelle au milieu de l
de deviner les combinaisons indéfinies que peut tenter la nature. Le génie s’occupe des possibilités encore plus que des réa
imensions, serait jeté dans notre espace à trois dimensions. Aussi le génie cherche-t-il sans cesse à dépasser la réalité, et
’idéalisme alors, loin d’être un mal, est plutôt la condition même du génie  ; seulement, il faut que l’idéal conçu, même s’il
es possibles que nous entrevoyons : tout est là. On reconnaît le vrai génie à ce qu’il est assez large pour vivre au-delà du
ns droit et de l’analogie universelle. La première caractéristique du génie est donc la puissance de l’imagination. Le poète
étonnante23. » Quel est donc le sentiment dominateur et animateur du génie  ? Selon nous, le génie artistique et poétique est
t donc le sentiment dominateur et animateur du génie ? Selon nous, le génie artistique et poétique est une forme extraordinai
sfaire qu’en créant un monde nouveau, et un monde d’êtres vivants. Le génie est une puissance d’aimer qui, comme tout amour v
ble, tend énergiquement à la fécondité et à la création de la vie. Le génie doit s’éprendre de tout et de tous pour tout comp
ans les conditions extérieures où se trouve autrui. Mais le propre du génie poétique et artistique consiste à pouvoir se dépo
doit, dans la mesure du possible, créer 25. La distinction entre les génies subjectifs et les génies objectifs, devenue banal
possible, créer 25. La distinction entre les génies subjectifs et les génies objectifs, devenue banale dans l’esthétique allem
nde, nous paraît quelque peu superficielle. D’une part, tous les sont génies subjectifs : le propre du génie est même de mêler
rficielle. D’une part, tous les sont génies subjectifs : le propre du génie est même de mêler son : individualité à la nature
euses : par leur intensité même et leur subjectivité. Mais il est des génies qui n’ont pour ainsi dire à leur disposition qu’u
érence de richesse beaucoup plus que de nature. Ce qui caractérise le génie de premier ordre, c’est précisément d’être ainsi
qu’il réalise en lui-même et dont il est le lien. La distinction des génies objectifs et des génies subjectifs revient à la d
me et dont il est le lien. La distinction des génies objectifs et des génies subjectifs revient à la distinction de l’imaginat
ne le nions pas ; mais nous maintenons que la caractéristique du vrai génie , c’est précisément la pénétration de l’imaginatio
ent en tris-fesses, des tristesses qui s’achèvent en sourires. Peu de génies ont une physionomie plus marquée que Mozart, et c
rmi les subjectifs l’auteur de Don Juan et de la Flûte enchantée ? Le génie le plus complexe, parce qu’il est plusieurs, ne c
te en lui comme une société vivante. Ce qui constitue le fond même du génie créateur, cette faculté de sortir de soi, de se d
n la plus haute de la sociabilité, est aussi ce qui fait le danger du génie . Il est toujours périlleux de vivre plusieurs vie
ne manière trop intense et trop convaincue. On a souvent rapproché le génie de la folie. Un des traits communs qui existent e
réalité il le créait de toutes pièces avec sa propre personnalité. Le génie , à force de faire sortir l’homme de lui-même pour
ons, par les fantômes qu’elles ont trop longtemps abrités. II — Le génie comme création d’un nouveau milieu social. Le
és. II — Le génie comme création d’un nouveau milieu social. Le génie est caractérisé, soit par un développement extrao
extraordinairement intense d’une faculté spéciale et c’est ici que le génie peut simuler la manie ; — tantôt enfin par une ha
xtraordinaire entre des facultés suffisamment intenses. En un mot, le génie complet est puissance et harmonie, le génie parti
t intenses. En un mot, le génie complet est puissance et harmonie, le génie partiel est ou puissance ou harmonie. Ceci posé,
l est ou puissance ou harmonie. Ceci posé, quelles sont les causes du génie  ? Peut-on les trouver toutes dans le milieu physi
ieu extérieur ne sont que des conditions préalables ; l’apparition du génie est due à la rencontre heureuse d’une multitude d
ses dans la génération même et dans le développement de l’embryon. Le génie est vraiment l’accident heureux de Darwin. On sai
enue générale, spécifique : de là l’espèce biologique. Selon nous, le génie est une modification accidentelle des facultés et
rieur d’un auteur, tel qu’il s’est déroulé dans la vie ; le propre du génie , au contraire, c’est de renfermer comme chiffres
inconnues irréductibles. Nous ne voulons pas dire que la formation du génie n’obéisse pas au fond à des lois scientifiques pa
s scientifiques parfaitement fixes ; il n’y a rien sans doute dans le génie qui ne puisse s’expliquer par la génération, par
admette l’hypothèse scientifiquement étrange du libre arbitre dans le génie . Mais le génie est caractérisé par la dérogation
hèse scientifiquement étrange du libre arbitre dans le génie. Mais le génie est caractérisé par la dérogation apparente à ces
entent un esprit à trame régulière, dont on peut compter les fils, le génie est un écheveau brouillé, et les efforts du criti
r l’art en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas ; mais vouloir connaître le génie propre et personnel de tel sculpteur ou de tel pe
. » Il y avait là quelque exagération. Est-on bien avancé au sujet du génie d’un Balzac, par exemple, quand on connaît la lut
ain et les Espagnols, c’est tout simplement que la nature même de son génie le porte vers eux. Aujourd’hui, avec les facilité
, avec les facilités de toutes sortes que nous donne l’imprimerie, le génie choisit lui-même son milieu, se confirme par ses
ances s’expliquent par les raisons mêmes qui ont produit l’œuvre : le génie intimement lié avec le caractère moral. M. Taine
e, de la société de fait, de la société contemporaine d’un auteur. Le génie n’est pas seulement un reflet, il est une product
té à venir, et même sur la société idéale, qui caractérise les grands génies , les chorèges de la pensée et du sentiment. L’app
ant, elle ne la produit pas ni ne l’impose entièrement ; la marque du génie est précisément de trouver une forme nouvelle que
e la matière donnée n’aurait pas fait prévoir. En outre, le propre du génie est d’ajouter au fond même, à l’ensemble d’idées,
ux ne servent, encore une fois, qu’à mieux dégager cette inconnue, le génie , et il est aussi impossible d’expliquer entièreme
e grande découverte ; on ne se rendra jamais beaucoup mieux compte du génie d’un Shakespeare ou d’un Balzac que de celui d’un
ériode de l’histoire, il faudra nécessairement posséder un invincible génie pour n’être pas assimilé32. » Mais M. Spencer a m
’influence du milieu social n’existe point pour la plupart des grands génies , comme Eschyle, Michel-Ange, Rembrandt, Balzac, B
e par sa littérature, seulement il faut le faire non pas en liant les génies aux nations, comme fait M. Taine, mais en subordo
ux nations, comme fait M. Taine, mais en subordonnant les nations aux génies , en considérant les peuples par leurs artistes, l
la « bête » dans tel autre. Concluons que la question des rapports du génie au milieu est d’une complexité infinie. Toutes le
orie incomplète de M. Taine sur les rapports du milieu social avec le génie artistique et sur les déductions possibles de l’u
e principe opposé. M. Taine suppose le milieu antérieur produisant le génie individuel ; il faut supposer le génie individuel
milieu antérieur produisant le génie individuel ; il faut supposer le génie individuel produisant un milieu nouveau ou un éta
is la doctrine de M. Taine est plus applicable au simple talent qu’au génie , et c’est la seconde qui exprime le trait caracté
au génie, et c’est la seconde qui exprime le trait caractéristique du génie , à savoir l’initiative et l’invention. Par ces mo
’ondulation, de nouvelles formes générales. Nous avons déjà vu que le génie est l’apparition d’une de ces formes nouvelles da
mes à considérer : les novateurs et les répétiteurs, c’est-à-dire les génies et le public, qui répète en lui-même par sympathi
r sympathie les états d’esprit, sentiments, émotions, pensées, que le génie a le premier inventés ou auxquels il a donné une
t encore dans le public même, dans la masse des hommes comme dans les génies , avec cette différenceque l’instinct imitateur do
instinct imitateur domine chez la masse, l’instinct novateur chez les génies . Mais, précisément à cause de cette infériorité d
, est, avons-nous dit, un phénomène de sympathie, de sociabilité ; le génie artistique lui-même est un instinct sympathique e
e la sympathie et de la sociabilité générale. En dernière analyse, le génie et son milieu nous donnent donc le spectacle de t
société réelle préexistante, qui conditionne et en partie suscite le génie  ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit l
e suscite le génie ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit le génie même, le monde de volontés, de passions, d’intell
ormation consécutive d’une société nouvelle, celle des admirateurs du génie , qui, plus ou moins, réalisent en eux par imitati
en anneau, forme toute une chaîne soulevée par la même influence. Les génies d’action, comme les César et les Napoléon, réalis
iété nouvelle qu’ils suscitent autour d’eux et qu’ils entraînent. Les génies de contemplation et d’art font de même, car la co
tade, maintenue dans le domaine de la pensée et de l’imagination. Les génies d’art ne meuvent pas les corps, mais les âmes : i
és, ou parfois, au contraire, leurs effets de dissolution sociale. Le génie est donc, en définitive, une puissance extraordin
prit germanique a mis au jour Hegel et Gœthe, comme un même moment du génie anglais a produit le théâtre brutal de Wycherley,
e psychologie contemporaine.) 30. M. Hennequin a tracé une liste des génies par époques, qui, bien qu’approximative et parfoi
nt les diverses périodes littéraires d’une même nation présentent des génies  » différents et opposables ». Il serait facile, a
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 4, objection contre la proposition précedente, et réponse à l’objection » pp. 35-43
ste de ce qui se passe dans la societé, quand je suppose que tous les génies remplissent leur vocation. Vous ignorez, ajoûtera
ance. Or la misere de ces conditions doit étouffer un grand nombre de génies , qui se seroient distinguez, s’ils fussent nez da
d’apprendre ce qu’il étoit necessaire qu’ils sçussent, afin que leur génie pût prendre son essort ? On me dira en stile poët
els. Je suis déja tombé d’accord que les hommes, qui naissent avec le génie du commandement des armées, ou bien avec le génie
ui naissent avec le génie du commandement des armées, ou bien avec le génie de tous les grands emplois, et même, si l’on veut
c le génie de tous les grands emplois, et même, si l’on veut, avec le génie de l’architecture, ne peuvent se manifester qu’il
nt des conditions diverses qui forment la societé, comme une mer. Les génies médiocres sont submergez ; mais les génies puissa
ocieté, comme une mer. Les génies médiocres sont submergez ; mais les génies puissans trouvent enfin le moïen d’aborder au riv
entissage d’une profession, à laquelle ils seroient appellez par leur génie . Le temps que la nature a donné aux enfans destin
, pour faire leur apprentissage, dure jusques à vingt-cinq ans. Or le génie qui rend peintre ou poëte, prévient dès l’enfance
e, arrive un peu plus-tôt ou un peu plus tard. Les enfans nez avec du génie , et ceux qui cherchent à instruire des enfans de
se rencontrent à la fin. On n’est pas en peine comment les enfans de génie , nez dans les villes, tombent entrent les mains d
u devant des secours qu’elles lui présentent. On doit à ces asyles de génies déplacez, une infinité d’excellens sujets. M. Bai
tion très-recherchée, étoit tombé dans cette piscine. D’ailleurs, le génie qui détermine un enfant aux lettres, ou bien à la
fait encore tant d’autres, pour venir dans une ville voisine. Si son génie le détermine à la poësie, et par consequent à l’a
ion convenable à des étudians indigens, qui montrent quelque lueur de génie , et cela dans la vûë de procurer de bons sujets à
rs obligez de suivre les vûës pieuses de leurs bienfaicteurs. Si leur génie les pousse à la poësie, ils s’y livrent, et ils p
e plus. Quand la malignité des conjonctures auroit asservi l’homme de génie à une profession abjecte avant qu’il eut appris à
e, voilà ce qu’on peut supposer de plus odieux contre la fortune, son génie ne laisseroit pas de se manifester. Il apprendra
les lettres qu’on enseigne à un homme qui le rendent poëte : c’est le génie poëtique, que la nature lui donna en naissant, qu
connoissances propres à perfectionner son talent. L’enfant né avec le génie qui fait les peintres, craïonne avec du charbon,
veux bien que cet enfant reste dans sa bourgade : il y cultivera son génie naturel, jusques à ce que ses tableaux surprennen
s son art. Si la chose arrive rarement, c’est qu’il naît rarement des génies aussi puissans que celui du Correge, et qu’il est
ssans que celui du Correge, et qu’il est encore plus rare que de tels génies ne se trouvent point en leur place dès l’âge de v
génies ne se trouvent point en leur place dès l’âge de vingt ans. Les génies qui demeurent ensevelis toute leur vie, je l’ai d
es qui demeurent ensevelis toute leur vie, je l’ai déja dit, sont des génies foibles ; ce sont de ces hommes qui n’auroient ja
ront pleinement que rien ne sçauroit empêcher les enfans, nez avec du génie , de franchir la plus grande distance que la naiss
turels. Ils seront convaincus qu’il est comme impossible, que de cent génies , un seul demeure toûjours enseveli, à moins que p
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes Je conçois
n 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes Je conçois que le génie de leurs arts consiste dans un arrangement heureu
n des organes, ce concours favorable forme, à ce que je m’imagine, le génie poëtique ou pittoresque ; car je me défie des exp
ravissent hors de soi… etc. . Ce bonheur est celui d’être né avec du génie . Le génie est ce feu qui éleve les peintres au-de
hors de soi… etc. . Ce bonheur est celui d’être né avec du génie. Le génie est ce feu qui éleve les peintres au-dessus d’eux
me nous l’exposerons plus au long dans le cours de ces refléxions, le génie doit se sentir de toutes les alterations ausquell
s. Heureux les peintres et les poëtes, qui ont plus d’empire sur leur génie que les autres, qui sortent de leur enthousiasme
ience prouve suffisamment que tous les hommes ne naissent pas avec un génie propre à les rendre peintres ou poëtes : nous en
les dessinateurs d’après les figures d’autrui. Les hommes nez avec le génie qui forme les grands generaux, ou ces magistrats
eurs talens se soient fait connoître. L’homme dépositaire d’un pareil génie , ne le sçauroit mettre en evidence sans être appe
sçauroit mettre en evidence sans être appellé aux emplois ausquels ce génie le rend propre, et il meurt souvent avant qu’on l
capable de tenir la route par laquelle on y parvient de son temps. Le génie est presque toûjours accompagné de hauteur. Je ne
ar des bassesses et par des vices. Il doit donc arriver que plusieurs génies , nez propres aux grands emplois, meurent sans avo
nces à conduire. On n’a pas voulu donner à celui qui étoit né avec le génie de l’architecture, la conduite d’un bâtiment où s
pénible, mais elle n’est pas rebutante pour ceux qui sont nez avec le génie de l’art. Ils sont soûtenus contre le dégoût par
s hommes ou des ouvriers médiocres, il n’importe, l’éleve qui aura du génie , profitera toûjours de leurs enseignemens. Il lui
quand on a professé cet art durant quelques années. Un éleve qui a du génie , apprend à bien faire en voïant son maître faire
nie, apprend à bien faire en voïant son maître faire mal. La force du génie change en bonne nourriture les préceptes les plus
rriture les préceptes les plus mal digerez. Ce qu’un homme né avec du génie fait de mieux, est ce que personne ne lui a montr
Ainsi Raphaël instruit par un peintre médiocre, mais soûtenu par son génie , s’éleva fort au-dessus de son maître, après quel
du Poussin, de Le Brun, et des autres peintres dont nous admirons le génie . Quant aux poëtes, les principes de la pratique d
besoin d’un maître qui leur montre à les étudier. Un homme né avec du génie , peut s’instruire lui-même en deux mois de toutes
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57
Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes Le génie est donc une plante, qui, pour ainsi dire, pousse
té de ses fruits, dépendent beaucoup de la culture qu’elle reçoit. Le génie le plus heureux, ne peut être perfectionné qu’à l
rages d’esprit, ne veut pas même qu’on agite la question, si c’est le génie , ou si c’est l’étude qui forme l’orateur excellen
. Il n’est pas de grand orateur, dit-il, sans le concours de l’art du génie . Mais un homme né avec du génie, est bien-tôt cap
dit-il, sans le concours de l’art du génie. Mais un homme né avec du génie , est bien-tôt capable d’étudier tout seul, et c’e
asser. Ces observations nous enseignent beaucoup de choses, que notre génie ne nous auroit jamais suggerées de lui-même, ou d
rs des années de recherche et de travail. En supposant même que notre génie auroit eu la force de nous porter un jour jusques
erté divine qu’il a sçû lui donner. Peut être que Raphaël, né avec un génie , moins hardi que Le Florentin, ne seroit jamais p
int par Michel-Ange : frappé par la noblesse de l’idée de ce puissant génie , que nous pouvons appeller le Corneille de la pei
e faire comme Le Georgeon avoit fait, et devinant par la force de son génie , la façon d’operer du peintre qu’il admiroit, il
s maîtres ont encore un autre attrait pour les jeunes gens qui ont du génie  : c’est de flatter leur amour propre. Un jeune ho
u génie : c’est de flatter leur amour propre. Un jeune homme qui a du génie , découvre dans ces ouvrages des beautez et des gr
la premiere fois. Au contraire, rien ne décele mieux l’homme né sans génie , que de le voir examiner avec froideur, et discut
s hommes qui excellerent dans l’art qu’il veut professer. Un homme de génie ne sçauroit parler des fautes que les grands maît
le que comme un pere parle des défauts de son fils. Cesar, né avec le génie de la guerre, fut touché jusques aux larmes en vo
nds maîtres : il y en a véritablement, car ils étoient des hommes. Le génie , loin d’empêcher qu’on ne voïe ces fautes, les fa
la vivacité et la délicatesse de sentiment, qui sont inséparables du génie , il seroit tellement saisi par les beautez des ou
font des églogues, loüent dans les poësies bucoliques de Virgile. Le génie se fait sentir bien-tôt dans les ouvrages des jeu
jeunes gens qui en sont doüez, ils donnent à connoître qu’ils ont du génie , dans un temps où ils ne sçavent point encore la
s qu’on n’a point vûës ailleurs. Par exemple, les versificateurs sans génie qui écrivent des opera, ne sçavent autre chose qu
e de les repeter, en manquent. Au contraire, un poëte capable par son génie de donner l’être à de nouvelles idées, est capabl
on naissent presque toûjours en même-temps. Le jeune peintre qui a du génie , commence donc bien-tôt à s’écarter de son maître
e Sixte au vatican, qu’il avoit appris de Raphaël. Un autre indice de génie dans les jeunes gens, c’est de faire des progrès
san excellent. Ses défauts mêmes sont une preuve de l’activité de son génie . Le monde n’est pour lui qu’un assemblage d’objet
6 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »
(le mot dit tout), et en France, personne n’a songé à dessouiller son génie de ces porcheries qu’on a osé faire de ses œuvres
e, bête comme tout le monde, le lui a, donné. Ça été le masque de son génie . Pour ses contemporains, comme tout à l’heure enc
Staël s’il eût moins haï les Bas-Bleus ! En d’autres termes, c’est un génie viril reconnu que de Staël, dans un corps de femm
c’était encore mieux que le contraire de cela, tandis que c’était un génie de femme — le génie le plus femme ! — dans un cor
x que le contraire de cela, tandis que c’était un génie de femme — le génie le plus femme ! — dans un corps le plus femme aus
elle, en ingénuité, plus que l’égale de son amie, car l’ingénuité du génie (le plus grand ingénu que je sache) s’ajoutait à
he) s’ajoutait à l’ingénuité de son âme… Femme d’esprit par-dessus le génie , qui manque d’esprit quelquefois, Mme de Staël, q
la femme dans la négligence de tous les jours, que les œuvres de son génie , quoique dans les œuvres de son génie, on la voie
es jours, que les œuvres de son génie, quoique dans les œuvres de son génie , on la voie cependant toujours, — Sirène au fond
s’y mêle encore, mais la brillante n’y est plus que la triste, et le génie , la fortune et la gloire ne peuvent plus réussir
onne la femme faible qu’elle fut en tout, cette femme éblouissante de génie , qui fut, au fond, aussi faible que Valmore, et q
en effet, pour ceux qui ne se payent pas de mots et d’apparences, le génie le plus femme qui ait jamais peut-être existé. C’
ces, le génie le plus femme qui ait jamais peut-être existé. C’est un génie éminemment sensible et expressif. Je crois que je
minemment sensible et expressif. Je crois que je pourrais écrire : le génie même de l’Expression. Quant aux facultés de domin
ation absolue, de certitude et de sécurité qui distinguent l’homme de génie , elle n’en a pas une seule… et on peut le prouver
r dans la déduction, toutes ces choses de l’homme, quand l’homme a du génie , Mme de Staël ne les connaît pas ! Seulement, com
nières de marcher, animalement puissantes, de la phrase des hommes de génie . Et de fait, si vous comparez à la sienne la phra
érin, les femmes ne s’agitent pas dans un grand horizon d’idées. Leur génie est sédentaire comme leur personne. Et cela est s
aressant. Ce n’est pas Mme Sand qui jamais nous aurait fait croire au génie absolu de Gœthe, sur lequel Henri Heine, qui l’ad
, la grâce aérienne qui est partout dans Mme de Staël et qui, dans le génie des femmes, est encore le meilleur caractère du g
et qui, dans le génie des femmes, est encore le meilleur caractère du génie  ! Le sien, à Mme Sand, est plus épais, plus bourg
 !… Voilà pour l’écrivain en face de l’écrivain ! Mais si, au lieu du génie momentané de l’écrivain, nous touchions à son gén
is si, au lieu du génie momentané de l’écrivain, nous touchions à son génie de toujours, à ce génie qui doit s’infuser, quand
momentané de l’écrivain, nous touchions à son génie de toujours, à ce génie qui doit s’infuser, quand on en a, dans toutes le
h ! la femme dans Mme de Staël, la femme qu’on voulait chasser de son génie et que j’y ramène et que je voudrais y faire pour
e celles de Weymar et Coppet, mais en trop petit nombre, éclairent le génie par la vie — comme les neiges tombées éclairent l
es fautes, sans nul doute, puisqu’elle avait les passions qui font le génie , — c’est cette Mme de Staël qu’il faudrait montre
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont apporté en naissant » pp. 25-34
Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont
te à mettre la plume à la main d’un jeune poëte, le premier venu, son génie seul la lui auroit fait prendre. Le génie ne se b
poëte, le premier venu, son génie seul la lui auroit fait prendre. Le génie ne se borne pas à une simple sollicitation, pour
mple sollicitation, pour obliger celui qui l’a reçû à se produire. Le génie ne se rebute point, parce que ses premieres impul
trop élevez ou trop bas, une éducation qui semble éloigner l’homme de génie de s’appliquer aux choses pour lesquelles il est
Tout devient palettes et pinceaux entre les mains d’un enfant doüé du génie de la peinture. Il se fait connoître aux autres p
ane d’un marchand de soïe. Lanfranc étoit un enfant trouvé, à qui son génie enseigna la peinture, à peu près comme le génie d
ant trouvé, à qui son génie enseigna la peinture, à peu près comme le génie de M. Paschal lui enseigna les mathematiques. Le
Le Sueur, Le Poussin et Le Brun, n’étoient pas des peintres. C’est le génie de ces grands hommes qui les a été chercher, pour
e encore plus forte de ce que j’avance sur la force de l’impulsion du génie . Il n’y auroit point de poëte, si l’ascendant du
l’impulsion du génie. Il n’y auroit point de poëte, si l’ascendant du génie ne déterminoit pas de certains hommes à faire leu
rances pour éteindre la verve de son fils. Mais telle est la force du génie que le petit Ovide, dit-on, promettoit en vers, d
un coup-d’oeil sur l’histoire des autres professions qui demandent un génie particulier. Nous verrons que la plûpart de ceux
e leurs parens, mais par une inclination naturelle qui venoit de leur génie . Les parens de Nanteüil firent les mêmes efforts
livrât avec trop d’affection à ses attraits. Mais il se trouva que le génie seul de cet enfant n’avoit pas laissé de le mener
s de M. Tournefort avoient fait leur possible pour éteindre en lui le génie qui le portoit à l’étude de la botanique. Il fall
prouvent que rien ne fait un obstacle insurmontable à l’impulsion du génie , il les sçait déja. N’est-ce pas malgré ses paren
autres pieces de theatre, auroient-elles été composées jamais, si le génie n’avoit fait violence à leurs véritables auteurs,
e. Je m’explique. L’éducation, laquelle ne sçauroit donner un certain génie ni de certaines inclinations aux enfans qui ne le
tions aux enfans qui ne les ont point, ne sçauroit aussi priver de ce génie , ni dépoüiller de ces inclinations, les enfans qu
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 10, du temps où les hommes de génie parviennent au mérite dont ils sont capables » pp. 110-121
Section 10, du temps où les hommes de génie parviennent au mérite dont ils sont capables Le
génie parviennent au mérite dont ils sont capables Le temps où les génies parviennent au mérite dont ils sont capables, est
au mérite dont ils sont capables, est different. En premier lieu, les génies nez pour ces professions qui demandent beaucoup d
tes se trouvent être parvenus au plus haut dégré du parnasse, où leur génie leur permette de monter. Ils deviennent bien plus
as ni plus fertiles, ni plus pathétiques, ni plus sublimes. Comme les génies sont plus tardifs les uns que les autres (c’est c
il est capable de monter, de meilleure heure que le poëte comique, le génie et une connoissance generale du coeur humain, tel
tragédie excellente. Il faut, pour faire une comédie du même genre du génie , de l’étude, et de plus avoir vécu long-temps ave
int trop pour apprendre tant de choses. Il est naturel que les grands génies atteignent le point de leur perfection un peu plu
énies atteignent le point de leur perfection un peu plus tard que les génies moins élevez et moins étendus. Les grands génies
eu plus tard que les génies moins élevez et moins étendus. Les grands génies ont plus de choses à faire que les autres, ils so
gure. Je parle des maîtres ordinaires, car si le maître lui-même a du génie , il discernera l’éleve de dix-huit ans qui en aur
nd il étoit éleve. C’est ainsi que Scipion L’émilien avoit reconnu le génie de Marius, quand il répondit à ceux qui lui deman
et tirer de son propre fonds, la difference qui est entre l’homme de génie et celui qui n’en a pas, se manifeste et devient
n a pas, se manifeste et devient sensible à tout le monde. L’homme de génie invente beaucoup, quoiqu’il invente encore mal, e
sserrer dans leurs lits les fleuves qui se débordent. Plus l’homme de génie et celui qui n’en a point, s’avancent vers l’âge
ens lui ont fait voir qu’il avoit mal conclu. Plus un artisan doüé de génie met de temps à se former, plus il lui faut d’expé
agonistes avoient eu le champ libre pour mettre en évidence tout leur génie , et ils les avoient executez avec d’autant plus d
des traits qui ne sont pas dans celui de son rival. On y remarque un génie qui tendoit à des beautez où le génie doux et pai
de son rival. On y remarque un génie qui tendoit à des beautez où le génie doux et paisible du Guide, n’aspiroit point. Plus
rente ans, lorsqu’il fit connoître la noblesse et la sublimité de son génie dans le vatican. C’est-là qu’on voit ses premiers
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un autre siecle dans les professions du premier genre, parce qu’il le surpasse dans les professions du second genre » pp. 558-567
Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres
autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie . On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un
en ces sortes de professions, dépend plus du talent d’inventer et du génie naturel de celui qui les exerce, que de l’état de
qui les exerce fournit sa carriere. Ainsi l’homme qui est né avec le génie le plus heureux est celui qui va plus loin que le
urroit lui-même inventer l’art et rediger la méthode. La force de son génie , qui lui fait deviner et imaginer un nombre infin
upériorité de lumieres et de vûës naturelles, peut porter un homme de génie . Telles sont les professions du peintre, du poëte
and general et grand orateur dès qu’on exerce ces professions avec le génie qui leur est propre, en quelque état qu’on puisse
sions dont je viens de parler, dépend principalement de la portion de génie qu’ils ont apportée en naissant, au lieu que le m
avancé ici sur toutes les professions qui dépendent principalement du génie . Parmi les professions que j’ai citées comme ress
s professions que j’ai citées comme ressortissantes principalement du génie , celle du medecin paroît la plus dépendante de l’
cet art, on trouve que ses operations sont encore plus dépendantes du génie , à proportion duquel chaque medecin profite des c
hoisir le remede convenable et le moment de l’appliquer, dépendent du génie . Hippocrate étoit né avec un génie superieur pour
oment de l’appliquer, dépendent du génie. Hippocrate étoit né avec un génie superieur pour la médecine, et ce génie lui donno
. Hippocrate étoit né avec un génie superieur pour la médecine, et ce génie lui donnoit plus d’avantage dans la pratique sur
disoit le maréchal de Vauban, qui sentoit d’autant mieux la force du génie de Cesar, que lui-même il en avoit beaucoup. Ces
pliquer ainsi, la nature de nos traits et celle de nos boucliers, son génie en sçauroit faire des usages dont peut-être nous
ël, nous ne voïons pas cependant que nos peintres égalent cet aimable génie . Ainsi, supposé que nous sçachions quelque chose
t pas laissé de nous surpasser, s’il est vrai qu’ils aïent eu plus de génie que nous, et cela d’autant plus qu’il est certain
10 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
chelle, et s’ils en sont descendus pour entrer, par le hasard de leur génie , dans la gloire, ils donneraient leur gloire pour
ompette des Épiques, dont il avait attendri et passionné les sons. Le génie de Virgile est, en effet, la femme du mâle génie
ssionné les sons. Le génie de Virgile est, en effet, la femme du mâle génie d’Homère ; c’est l’Andromaque de cet Hector. Mais
me du mâle génie d’Homère ; c’est l’Andromaque de cet Hector. Mais le génie de Lamartine n’est la femme du génie de personne.
ndromaque de cet Hector. Mais le génie de Lamartine n’est la femme du génie de personne. Comme Virgile, il a pu chanter : Je
artine parmi les poètes. Le livre qui donne la mesure complète de son génie , ne vous y trompez pas ! ce sont ses Harmonies. S
ne n’aurait ordonné, dans la naïveté heureuse et irresponsable de son génie  ! Il a vécu, à l’époque du monde la plus littérai
ce mouvement furieux et universel de littérature, Lamartine, en plein génie , s’isola dans son génie même. Quoique Victor Hugo
universel de littérature, Lamartine, en plein génie, s’isola dans son génie même. Quoique Victor Hugo, le grand recruteur qui
naturel de Lamartine que son idéal, ces deux choses qui font tout son génie , et ces Mémoires inédits qu’on publie passeront s
douter qu’il en est un. Lamartine n’a pas dit à quelle époque de son génie et de sa gloire il a écrit ces souvenirs de sa je
ui y était aussi, ne criait pas… La première impression que reçut son génie , cette première impression dont nous restons marq
l se porte, c’est Lamartine tout entier. On ne peut le séparer de son génie , et quand il a voulu s’en séparer lui-même, quand
gloire inférieure à la gloire supérieure qu’il avait, son inséparable génie le suivit pour le punir de cette ingratitude enve
parable génie le suivit pour le punir de cette ingratitude envers son génie , et c’est son génie qui a frappé son génie et qui
vit pour le punir de cette ingratitude envers son génie, et c’est son génie qui a frappé son génie et qui l’a vengé. Il n’y a
tte ingratitude envers son génie, et c’est son génie qui a frappé son génie et qui l’a vengé. Il n’y a pas eu de Lamartine en
elques jours. D’autres poètes, d’autres écrivains, d’autres hommes de génie n’ont eu que leurs heures de génie. Lamartine ava
tres écrivains, d’autres hommes de génie n’ont eu que leurs heures de génie . Lamartine avait les siennes pendant tout le tour
aux reins flexibles, redevenue le second Empire, n’y venait plus. Son génie n’abdiquait jamais, à ce poète qui était orateur
mme il était poète, et pour les mêmes raisons : parce qu’il avait son génie dans son âme et que son âme était son génie. Héro
s : parce qu’il avait son génie dans son âme et que son âme était son génie . Héroïque et poétique à la fois, on aurait dit qu
ètement Rabelais et La Fontaine, si antipathiques à l’idéalité de son génie  ? On en doute… Homme de facilité superbe, dans le
stoire qu’il n’avait jamais apprise et qu’il traversa au galop de son génie , la divination du poète. Il fit de l’Histoire com
11 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »
r est tenu d’avoir d’autant plus d’habileté que son auteur a moins de génie . Le génie est toujours une clarté ! C’est un mira
d’avoir d’autant plus d’habileté que son auteur a moins de génie. Le génie est toujours une clarté ! C’est un miracle de lum
n entend aisément et on peut traduire toujours bien ce qui est de pur génie  ; car le génie, comme le feu, brille malgré tout,
nt et on peut traduire toujours bien ce qui est de pur génie ; car le génie , comme le feu, brille malgré tout, et, comme le f
isqu’il l’amène et l’introduit chez nous, puisqu’il présente le grand génie anglais à la littérature française, lui faisant h
faisant honneur de notre langue et faisant honneur à notre langue du génie de Shakespeare. Chose modeste, mais hardie pourta
ient pas tel qu’il est, dans la plénitude et l’accomplissement de son génie . On avait celle de Le Tourneur, un normand qui ai
t qui ne manquait ni de grandeur ni de force. Défié par le formidable génie saxon, qui l’attirait et faisait pétiller son vie
arbare ; et quoiqu’on n’y voie plus les lignes de ce beau et puissant génie , plus civilisé et plus artiste, comme je le prouv
des crocodiles, on y a cependant conscience des tressaillements de ce génie qui vit encore, quoique massacré, et tellement qu
s traductions, quoi qu’elles puissent être, c’est cette survivance du génie passionné du grand poète anglais à travers les ef
ant par toute l’Europe, les livres de critique s’accumulaient sur son génie , ses procédés, son art, sa science encyclopédique
aire, ni celle de ce pauvre Ducis, qui, avec un talent bien voisin du génie , n’avait pu rompre cette toile d’araignée de la v
ière part. Fils de ce poète exagéré, mais grand, qui, espagnol par le génie et par la moitié de son sang, et infidèle à l’un
elui des Tyrans, etc., etc., ce qui donne au spontané Shakespeare, le génie le plus genuine, comme dit sa nation, le plus jai
our lui que son parterre et lui-même. Lui surtout ! car les hommes de génie auscultent les autres sur leur propre cœur, et to
d’égarer l’esprit sur les procédés de composition du grand poète. Le génie libre et si prodigieusement spontané de Shakespea
véritable lumière et nous donne les développements successifs de son génie . L’ordre chronologique est comme une sorte de bio
ui fut Shakespeare, dont la personnalité ne se démasqua jamais de son génie et qui est resté impénétrable pour son propre com
n que ce qui fait en ce triste monde donner tout ce qu’il contient au génie , c’est toujours le regret et le désespoir. Erreur
et ce Roméo, ce groupe exquis et très certainement le plus pur que le Génie humain ait produit pour exprimer l’Amour partagé,
remueur de choses terribles, qui les pousse pêle-mêle du pied de son génie , comme le fossoyeur qu’il a inventé dans Hamlet r
Shakespeare, l’étemelle jeunesse de la pensée, l’éternel printemps du génie , ne s’est pas épuisé. Il y a dans son drame des v
teur d’une intelligence très sensible aux beautés de tout genre de ce génie si complexe qu’on appelle Shakespeare, lequel a t
décrites, et que, comme il était un être transcendant et idéal par le génie , il était forcément, par le cœur et par le caract
mes lecteurs savent aussi si je nie les rapports de la moralité et du génie , et si ce n’est pas au contraire presque une poét
’homme dans la réalité de son être, fût-ce même pour faire honneur au génie de Shakespeare et plaisir à ceux qui l’aiment, ma
es critiques vengeurs qui se sont insurgés à la fin pour l’honneur du génie et de la gloire de Shakespeare, nul n’est allé pl
inconnu de ses œuvres connues, le Shakespeare moral du Shakespeare de génie , et réclamé pour tout Shakespeare les bénéfices e
uères eu que des inductions éparses et timides, mais Carlyle, dont le génie est encore plus allemand qu’anglais, a posé, avec
tits rapprochements et des petites anecdotes. Parce que cet admirable génie de Shakespeare, qui était une intuition et non le
e, à la sienne : faire je ne sais quelle chimérique équation entre le génie de Shakespeare et son âme. Idée commune, d’ailleu
soit justifiée cette affirmation : que l’âme de Shakespeare était son génie  ; car, si ce génie a créé des Antonio, des Hermia
e affirmation : que l’âme de Shakespeare était son génie ; car, si ce génie a créé des Antonio, des Hermia, des Emilia, des B
e d’un poète et sa volonté, qui est une chose, avec les œuvres de son génie , qui en sont une autre, je cherche ici le même qu
u profit d’un grand homme qu’il a trop adoré ; car on n’adore bien le génie qu’en le comprenant, et c’est le seul amour, l’am
bien le génie qu’en le comprenant, et c’est le seul amour, l’amour du génie , qui ne doive pas porter de bandeau. Shakespeare,
dans des traditions incertaines, mais ce fut à ciel ouvert un être de génie qui a déposé non pas le secret, mais la révélatio
re de génie qui a déposé non pas le secret, mais la révélation de son génie en des œuvres splendides sur le compte desquelles
dides sur le compte desquelles il n’est pas permis de s’abuser. Et ce génie , ce n’est pas plus une seule faculté qui l’a fait
i l’a fait qu’il ne fait à lui seul une moralité ! Pour simplifier le génie de Shakespeare, on le mutile dans ses facultés, o
fléchie dans la spontanéité involontaire, et que, par respect pour le génie , on supprime la seule chose qui soit plus auguste
speare ? Ah ! sa profondeur n’était pas celle d’une source, mais d’un génie . La combinaison était au fond, et encore plus au
es et ont plus de portée. Elles offusquent davantage la réalité de ce génie que nous tenons à voir. Ces erreurs d’un très nob
important, il me semble, c’est d’empêcher qu’on ne fasse grimacer le génie des plus grands hommes par des analyses infidèles
, de Coleridge et de Hazlitt, Mais eux aussi, les gens d’esprit ou de génie , eux comme les autres, comme les pédants et les s
onds, dans ce puits, dans ce magnifique puits de nature humaine et de génie . Ce n’était là que la bavarderie de l’admiration
rofondément cet amour dans l’âme de ses enfants pour que jusqu’à leur génie , quand ils ont du génie, en garde l’empreinte ! O
ns l’âme de ses enfants pour que jusqu’à leur génie, quand ils ont du génie , en garde l’empreinte ! Or, le génie est souvent
u’à leur génie, quand ils ont du génie, en garde l’empreinte ! Or, le génie est souvent plus fort que les mœurs. Puisque nous
e ans que Shakespeare avait nommé Hamlet comme l’immortel fils de son génie , mais il n’a nul autre détail sur ce fils de Shak
le, comme d’ailleurs tous les autres sentiments humains, a fécondé le génie de Shakespeare, et ce génie, qui a demandé à l’am
s autres sentiments humains, a fécondé le génie de Shakespeare, et ce génie , qui a demandé à l’amour jeune, libre et fidèle,
ence, et nous la laisserons à Hazlitt. XIII Un des attributs du génie , mais du génie absolu comme l’avait Shakespeare,
a laisserons à Hazlitt. XIII Un des attributs du génie, mais du génie absolu comme l’avait Shakespeare, est la variété
ras très grand, qui, pour parler comme Hazlitt, est l’impertinence du génie . Le Roi Lear, comme Roméo, comme Macbeth, comme H
rer partout dans Shakespeare ; en d’autres termes, l’identité du même génie , dans des sujets différents. Mais, qu’on me perme
s croyez que c’est là tout ? Eh bien, non ! Avec la profondeur de son génie , Shakespeare n’a pas oublié de mettre à côté de c
ussé plus terrifiant, l’effrayante individualité du bâtard ! Ce grand génie de l’ordre humain, Shakespeare, à l’intuition soc
sa gloire à un homme, parce que cette gloire est nouvelle, Balzac, ce génie universel d’ailleurs comme Shakespeare, quand on
réface du Roi Lear, n’ait pas vu celle-là. Est-ce la préoccupation du génie de son père qui lui aura caché cette gloire shake
d’aucuns même disent trop. Non que Shakespeare ne soit un prodigieux génie et peut-être le plus prodigieux, à sa manière, qu
déclarer que Henri VI était une assez mauvaise pièce, très indigne du génie de Shakespeare. Il est vrai que, presque au même
on, en soutenant que puisque cette pièce de Henri VI était indigne du génie de Shakespeare évidemment elle n’en était pas ! H
re évidemment elle n’en était pas ! Hélas ! que de pièces indignes du génie de Corneille en sont, cependant ! Mais François-V
c de l’Histoire, et que cette lâcheté-là était encore plus indigne du génie de Shakespeare qu’un mauvais drame ; et de cette
et justifiée, à ce qu’il semble, par la conception que nous avons du génie sympathique de Shakespeare, que de prétendre et d
pour cette fille, unique en sa grandeur, qu’un sentiment digne de ce génie , unique dans la sienne, qui vibrait si magnifique
nacité de ses préjugés, de ses haines et de sa race, sous la fleur du génie cosmopolite de Shakespeare ; si l’Anglais fit fai
eur du génie cosmopolite de Shakespeare ; si l’Anglais fit faire à ce génie , contre Jeanne d’Arc, ce que plus tard les plus g
élément du terrible et du pathétique, si familiers l’un et l’autre au génie de Shakespeare, qui brille ici de sa flamme sombr
par la conception et la réalisation d’un tel personnage, combien son génie savait s’affranchir de ce joug de la race que M. 
ffranchir de ce joug de la race que M. Taine veut faire tomber sur le génie comme sur le cou d’un bœuf, et prouver enfin que
toyer par le vieux Falstaff, ce courtisan de cabaret et ce bouffon de génie chauffé incendiairement au vin d’Espagne ! Eh bie
’Anglais, Henri V dit ces grandes paroles, aussi peu anglaises que le génie de Shakespeare qui les lui met sur les lèvres : «
plus humains, les plus aimables dans sa beauté, les plus tempérés, du génie tout-puissant de Shakespeare, ce Michel-Ange qui
cts la nature humaine, qui fut toujours le fond et l’unique mobile du génie de Shakespeare ? Le jeune Préoccupé politique est
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 1, du génie en general » pp. 1-13
Section 1, du génie en general Le sublime de la poësie et de la pei
ue chose de divin. La ressemblance des idées que le poëte tire de son génie , avec les idées que peuvent avoir des hommes qui
t son art ne lui enseigne que l’oeconomie. Or il faut être né avec du génie pour inventer, et l’on ne parvient même qu’à l’ai
que de loin, et ce n’est qu’avec le secours de l’expérience, que les génies les plus heureux, apprennent d’elles comment il f
eurs ni vos auditeurs. Voilà de grandes maximes, mais l’homme né sans génie , n’entend rien au précepte qu’elles renferment, e
e né sans génie, n’entend rien au précepte qu’elles renferment, et le génie le plus heureux ne devient pas même capable en un
en un jour de les bien appliquer. Il convient donc de traiter ici du génie et des études qui forment les peintres et les poë
sont capables d’être des peintres et des poëtes médiocres. On appelle génie , l’aptitude qu’un homme a reçû de la nature, pour
eine. Nous apprenons à faire les choses pour lesquelles nous avons du génie , avec autant de facilité que nous en avons à parl
ue nous en avons à parler notre langue naturelle. Un homme né avec le génie du commandement à la guerre, et capable de deveni
ois pour lesquels ils sont nez ; la medecine, le jeu même, tout a son génie . La nature a voulu répartir ses talens entre les
fferentes une facilité qu’elle a refusée aux premiers. Les uns ont un génie sublime et étendu en une certaine sphere, d’autre
entierement dépourvû de toute espece de talent, est aussi rare qu’un génie universel. Des hommes sans aucun esprit, sont aus
: le desir d’être bien, ou l’envie d’être mieux. De la difference des génies , naît la diversité des inclinations des hommes, q
qu’ils suivent tous le même mobile, je veux dire l’impulsion de leur génie . D’où vient cette difference ? Demandez-le, dit
D’où vient cette difference ? Demandez-le, dit le même philosophe, au génie d’un chacun, qui peut seul vous en rendre compte 
que je parle plus au long de la difference qui se rencontre entre le génie des hommes, et même entre le génie des siecles et
fference qui se rencontre entre le génie des hommes, et même entre le génie des siecles et des nations. Ceux qui voudroient s
tent pas toute la confiance du lecteur : je ne dois parler ici que du génie qui fait le peintre et le poëte.
13 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »
usset. Forcément, il faut qu’elle en parle, sinon par respect de leur génie , à ces quatre grands poètes acclamés autrefois, a
orité, qui, après plus de cinquante ans, vibre encore… Avec autant de génie qu’il en montra alors, — car, je ne ménage pas le
l’auteur des Iambes, dès son début, apparut complet comme un homme de génie , — Auguste Barbier n’aurait, certes ! pas, sans l
ait l’horrible pied de grue du talent devant l’opinion. Mais quand le génie , cette intensité immortelle, se joint à la passio
balbutie. De son côté, Victor Hugo, qui avait été appelé l’Enfant du génie , on sait par quel parrain et par quelle marraine,
et il eut raison de cette fois encore ; car s’il resta le même par le génie , il se diversifia par les œuvres, et il écrivit l
t qui doit emporter la voix et le cygne ; puisque après le Pianto son génie devait disparaître d’un coup, brusquement, presqu
ières torsions de la flamme divine, puis ce fut fini… Les ailes de ce génie si vrai se fondirent comme des ailes de cire. Il
à l’anéantissement de toute faculté. Amer crève-cœur pour qui aime le génie  ! L’auteur des Iambes publia des Odelettes, dans
r le poète, atteint par cette publication jusque dans le passé de son génie , Ce qui avait, en effet, marqué le génie d’August
jusque dans le passé de son génie, Ce qui avait, en effet, marqué le génie d’Auguste Barbier de ce grand et exceptionnel car
’autres parmi ceux-là à qui le monde reconnaît ce que l’on appelle du génie . Seulement, ne nous y trompons point ! elle n’est
nous y trompons point ! elle n’est pas une conséquence nécessaire du génie . Comme l’aigle qui perce dans la profondeur du ci
dans la profondeur du ciel pour y aller boire son coup de soleil, le génie humain monté à ce point culminant du sublime, — d
du sublime, — du sublime dont le caractère est de ne pas durer, — le génie humain peut très bien redescendre aux hauteurs mo
ux bornes du chemin. Mais, pour cela, il faut tout autre chose que du génie … Il faut cette science, cette connaissance, cette
litique, dit de Bonald, c’est le bon sens qui fait les interrègnes du génie . Dans les arts et dans la littérature, c’est le m
ait Shakespeare barbare, c’était un reproche que le métier faisait au génie . Quoique je n’aie pas à comparer Auguste Barbier
à ces grands hommes, il n’en est pas moins certain qu’il a montré du génie , le génie de la Poésie lyrique et de la Satire en
nds hommes, il n’en est pas moins certain qu’il a montré du génie, le génie de la Poésie lyrique et de la Satire enflammée. E
ibles chutes que, par exemple, Théophile Gautier, qui n’avait pas son génie , ne ferait pas, quand il l’aurait ! Et il y a pis
chose d’un déplorable et d’un lamentable qui prouvent combien peu le génie dépend des circonstances dont les théories à la m
elle il fut sembla l’avoir abandonné, et je dis moi-même alors que le génie était mort en lui. Mais j’espérais pourtant encor
14 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23
puisé l’admiration par la force, la hauteur & la fécondité de son génie , qui, comme un souffle impétueux, avoit tout fait
tous les degrés d’intérêt que le Poëte veut lui communiquer. Le même Génie , si habile à dessiner les caracteres, étoit égale
alloit se prêter au goût de la Nation pour la galanterie ; l’Homme de génie ne reçoit des loix que du génie même, ou plutôt i
ation pour la galanterie ; l’Homme de génie ne reçoit des loix que du génie même, ou plutôt il se sert des ressources de son
es loix que du génie même, ou plutôt il se sert des ressources de son génie , pour tout rappeler aux vrais principes. Celui de
à l’Iliade, sans que Virgile puisse être regardé comme un aussi grand Génie qu’Homere. Mithridate, Phédre, Britannicus, ne le
adopté le mot du Duc de Bourgogne, que Corneille étoit plus homme de génie , & Racine plus homme d’esprit, « Un Homme de
plus homme de génie, & Racine plus homme d’esprit, « Un Homme de génie , ajoute-t-il, ne doit rien aux préceptes, & q
inal, partage la gloire des plus grands Originaux. Il est vrai que le génie s’éleve où l’esprit ne sauroit atteindre : mais l
it atteindre : mais l’esprit embrasse au delà de ce qui appartient au génie . Avec du génie, on ne sauroit être, s’il faut dir
mais l’esprit embrasse au delà de ce qui appartient au génie. Avec du génie , on ne sauroit être, s’il faut dire ainsi, qu’une
édie, l’Ode, l’Epigramme, & dans d’autres genres. Ajoutons que le génie , dans la force même de l’âge, n’est pas de toutes
prit subsistoit encore toute entiere dans Racine, quand l’activité du génie commençoit à decliner dans Corneille. Mais de tou
i dit, il ne s’ensuit pas que Corneille manque d’esprit, ou Racine de génie  : ce sont des qualités inséparables dans les gran
n a toujours été la même dans tous les genres. On a vu constamment le Génie sublime ouvrir la carriere au Génie attendrissant
es genres. On a vu constamment le Génie sublime ouvrir la carriere au Génie attendrissant. Homere fut suivi de Virgile ; Soph
le tendre & le moëlleux, après le vigoureux & le sublime. Le génie de Racine a cela de particulier, qu’il savoit se
historiques, tout ce qui est sorti de sa plume porte le caractere du Génie . Ses Lettres contre MM. de Port-Royal suffiroient
remier, employé son crédit à lui fournir les moyens de développer son génie . Racine, encore jeune & inconnu, avoit fait u
15 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 6, des artisans sans génie » pp. 58-66
Section 6, des artisans sans génie Nous avons dit qu’il n’y avoit pas d’hommes, ge
. La nature les met au monde pour suppléer à la disette des hommes de génie , destinez à faire des prodiges dans une sphere ho
a pepiniere des artisans médiocres, n’ont pas les yeux ouverts par le génie , notre imitateur ne sçauroit appercevoir dans la
discerner que dans les copies de la nature, faites par des hommes de génie . Si cet artisan imitateur a du sens, quoique né p
un certain cours dans le monde. Si leur auteur n’y passe pas pour un génie , il y passe du moins pour être bel esprit. Il est
aire : mais comme les regles ne peuvent enseigner qu’aux personnes de génie à réussir dans l’ordonnance et dans la compositio
auroit faire dans une pareille école les mêmes progrès qu’un homme de génie fait dans l’école d’un maître médiocre. Celui qui
la composition et pour l’expression. Souvent même l’éleve dépourvû du génie ne peut atteindre la perfection où son maître est
ux défauts de celui qu’il imite. D’ailleurs si le maître est homme de génie , il se dégoûte bien-tôt d’enseigner un pareil suj
On ne trouve rien de nouveau dans les compositions des peintres sans génie , on ne voit rien de singulier dans leurs expressi
pas d’un autre que de se fraïer de nouvelles routes, un artisan sans génie parvient bien-tôt au dégré de perfection où il es
l fait dans les temps de sa maturité. Nous avons vû des peintres sans génie , mais devenus célebres pour un temps, par l’art d
ite solidement de tous les chef-d’oeuvres de Rome, qu’à proportion du génie avec lequel on les regarde. Le Sueur, qui n’avoit
la lecture de Virgile et d’Horace qu’à proportion des lumieres de son génie , à la clarté desquelles il étudie les anciens, po
es il étudie les anciens, pour ainsi dire. Que les hommes nez sans un génie déterminé, que ces hommes propres à tout s’appliq
16 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
ns données par la critique de M. Girard n’expliquent pas très bien le génie et les mérites de l’historien et de l’Histoire du
— l’art de Thucydide, et enfin, le fond de l’art et de l’artiste, son génie et son originalité. Dès les premiers mots de son
t la civilisation des Grecs. Il ouvre son livre par une définition du génie grec qui nous avertit suffisamment de ce qui va s
bien de ceux qui le prédisent, mais il n’en est pas moins vrai que le génie grec est cette raison avec laquelle les têtes paï
nce, ou plutôt cette identité qu’il signale entre l’esprit grec et le génie de Thucydide, qui est, je le veux bien, l’express
temps barbares de la Grèce, — est-ce là réellement le dernier mot du génie humain dans une race, et du génie d’un homme qui,
-ce là réellement le dernier mot du génie humain dans une race, et du génie d’un homme qui, dans cette race, à un moment donn
uence nécessaire de cette première démonstration. Si Thucydide est le génie grec dans son expression la plus pure, la plus ha
écessairement avec toutes les idées et tous les procédés familiers au génie grec. Et voilà que nous nous retrouvons une cinqu
e il l’a eue déjà en disant que Thucydide n’était que l’expression du génie grec… Partout, en effet, à toutes les objections
c’est cette forme qui apparaît aux yeux de M. Girard comme l’idéal du génie même dans Thucydide, puisque le plus beau génie h
rard comme l’idéal du génie même dans Thucydide, puisque le plus beau génie humain, c’est le génie grec, et le plus beau géni
énie même dans Thucydide, puisque le plus beau génie humain, c’est le génie grec, et le plus beau génie parmi les Grecs, Thuc
isque le plus beau génie humain, c’est le génie grec, et le plus beau génie parmi les Grecs, Thucydide. Et, de fait, il doit
il doit avoir raison encore, notre très logique commentateur : si le génie grec est le plus beau génie qu’il puisse y avoir
, notre très logique commentateur : si le génie grec est le plus beau génie qu’il puisse y avoir parmi les hommes, sa poétiqu
s hommes, sa poétique doit participer de la beauté incomparable de ce génie . Seulement, si pour tout ce qui n’est pas grec co
IV Telle est l’explication que vient de publier M. J. Girard du génie et de l’histoire de Thucydide. Au fond, une telle
ne telle explication n’est qu’une affirmation redoublée. Expliquer un génie grec par le génie grec, est une tautologie qui n’
on n’est qu’une affirmation redoublée. Expliquer un génie grec par le génie grec, est une tautologie qui n’explique rien. Com
juge ? Hélas ! la tête de M. Girard est aux pieds de Thucydide et du génie grec, et, je le crains bien, n’en bougera pas. C’
17 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
ne peut-il pas suppléer au peu d’élevation, et à la stérilité de son génie , en transplantant dans ses ouvrages les beautez q
conseils de ses amis ne peuvent-ils pas l’élever où les forces de son génie n’auroient pû le porter. Je répons, quant au prem
e vanité. Aussi les auteurs les plus vantez pour la fecondité de leur génie , n’ont-ils pas dédaigné d’ajoûter quelquefois cet
tation des statuës antiques. Qu’il seroit à souhaiter que ce puissant génie eût toûjours pratiqué dans ses ouvrages les leçon
porter dans son portefeüille une partie de ses figures. Un homme sans génie n’est point capable de convertir en sa propre sub
dans le même goût une figure qui seroit de son invention. L’homme de génie devine comment l’ouvrier a fait. Il le voit trava
les expressions ni la poësie du stile, ils ne sçauroient suppléer au génie . Ils peuvent bien redresser l’arbre, mais non pas
ur refondre un ouvrage déja terminé, et dont il se tient quitte ? Les génies les plus heureux ne naissent pas de grands artisa
lle est principalement la destinée des jeunes poëtes. Mais comme leur génie ne se connoît pas bien lui-même, comme ils n’ont
n’ont pas encore un stile formé, qui soit propre au caractere de leur génie , et convenable pour exprimer les idées de leur im
que les jeunes poëtes, qui, au lieu d’imiter la nature du côté que le génie la leur montre, l’imitent du côté par lequel les
par l’émulation, excitez par l’activité de l’âge, et entraînez par un génie impatient de s’annoncer au public, d’attendre à s
qu’ils sont devenus de grands artisans. Au lieu que les artisans sans génie , qui sont aussi propres à être les éleves du Pous
s la route où le hazard les peut avoir engagez, les artisans doüez de génie , s’apperçoivent, quand le hazard les égare, que l
cens ans, peut encore faire des éleves. Notre jeune artisan, doüé de génie , se forme donc lui-même une pratique pour imiter
s, sa main tremblante se refuse à l’imagination encore vigoureuse. Le génie est dans les hommes, ce qui vieillit le dernier.
i sont du ressort de la profession dont la nature leur avoit donné le génie . Faites parler de guerre cet officier décrépit, i
ps en temps à la poësie du stile l’élevation, et même la fertilité du génie de Corneille.
18 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »
s toute la variété de ses inspirations et chaque scintillement de son génie . On avait d’abord parlé d’une traduction de Baude
de la hauteur, ni de la profondeur, ni de l’expression inattendue du génie , mais qui semble venir plutôt d’une différence sp
partie. Or, il faut bien le reconnaître, rien n’était plus hostile au génie natif d’Edgar Poe que sa société et sa race, et l
que devaient naturellement lui imprimer ces deux tortionnaires de son génie devaient être si profondes qu’on s’étonne qu’elle
n y trouve l’action fatale et funeste de la société américaine sur un génie qui devait naître ailleurs pour s’épanouir dans t
i annoncent et, promettent ce phénomène intellectuel qu’on appelle le génie fantastique, plus rare que tout autre genre de gé
qu’on appelle le génie fantastique, plus rare que tout autre genre de génie . Nous verrons, en nous arrêtant à cette œuvre sin
st vrai, le coloris italien d’Hoffmann, a comme lui et comme tous les génies fantastiques, du reste, le sentiment de ces détai
te hollandais, très inférieur au Scarabée, Poe oublie tout à fait son génie fantastique pour le génie propre à sa race : la d
eur au Scarabée, Poe oublie tout à fait son génie fantastique pour le génie propre à sa race : la découverte (toujours la déc
oé qui est sorti d’une plume anglaise, mais qui n’en est pas moins le génie américain deviné ! Le caractère général de cette
France, le grand inconnu dont quelques personnes parlaient comme d’un génie mystérieux et inaccessible à force d’originalité.
lu concilier le gros du public à Edgar Poe, en dévoilant peu à peu ce génie insolite et déconcertant. Il a essayé de faire un
III Il y a, en effet, quelque chose de méduséen dans Edgar Poe, —  génie et destinée ! Sa vie et son talent effraient. Tou
yxia pas moins sa puissante jeunesse. En pleine beauté de corps et de génie , il mourut du delirium tremens dans la rue, — ce
héros intellectuel. Il ne lève le rideau que sur les bas-côtés de son génie . Ce qu’après une pareille entrée en matière l’ima
e qui a fini par l’étouffer. Baudelaire a beaucoup marqué la lutte du génie de Poe contre l’esprit américain, mais le génie,
up marqué la lutte du génie de Poe contre l’esprit américain, mais le génie , chez aucun poète, n’est jamais assez vigoureux p
el de Phèdre jusqu’au pieux amour de Pauline, ne vibrent pas dans son génie . Quand il intitulait : Contes arabesques ces Cont
s vertus domestiques cette solitude qui a fait pis que de dévorer son génie  ; car elle l’a dépravé. Seulement, pour cela, il
is le silence de sa notice sur l’éducation morale, nécessaire même au Génie pour qu’il soit vraiment le Génie, genre d’éducat
ducation morale, nécessaire même au Génie pour qu’il soit vraiment le Génie , genre d’éducation qui manqua sans doute à Edgar
ant qu’il l’attire ; car depuis Pascal peut-être il n’y eut jamais de génie plus épouvanté, plus livré aux affres de l’effroi
plus livré aux affres de l’effroi et à ses mortelles agonies, que le génie panique d’Edgar Poe ! Tel est le double caractère
s pour faire bouillir son public une heure. Machiavélique côté de son génie , qui touche ici à la rouerie profonde du jongleur
s à son front sa nationalité ou sa naissance. Edgar Poe, le Bohème de génie , n’est, après tout, ni plus ni moins qu’un Améric
ens  ; il en avait vécu ! Sa vie tout entière, à ce robuste et malade génie , fut, jusqu’à sa dernière heure, un délire et un
it être le frère de charité, l’ensevelisseur des restes d’un homme de génie , sans les jeter à la tête de tout un pays qui, en
ouverner le monde, ce n’est pas là une si grande perte qu’un homme de génie  ; mais nul n’est dispensé d’être une créature mor
e le fut pas. Pour lui donner force à l’être pourtant, Dieu, après le Génie , qui est aussi une lumière pour le cœur, lui avai
ucoup à la gloire d’Edgar Poe. Certainement ils ne sont pas dignes du génie qu’on est en train, pour le moment, de lui reconn
crit de sa plume, ce titre, à la tête de ses Contes, il a méconnu son génie  ; car son génie est encore ici, mais dans quel ét
, ce titre, à la tête de ses Contes, il a méconnu son génie ; car son génie est encore ici, mais dans quel état, grand Dieu !
état, grand Dieu ! surmené, fatigué, éteint. C’est le rabâchage de ce génie épuisé, les dernières éructations nauséabondes de
e de la tête souillée, morte et ramassée au ruisseau, de ce bohème de génie suicidé par ses vices, et coupable même envers so
ce bohème de génie suicidé par ses vices, et coupable même envers son génie d’une immoralité qui l’avait atteint et faussé ju
il en joint une autre plus touchante, c’est la Royauté des hommes de génie malheureux ! XIII Rien d’étonnant à ce qu’i
Rien d’étonnant à ce qu’il ait été malheureux, puisqu’il avait du génie . C’est la coutume et c’est la loi. Mais on peut d
quart d’heure d’ambition heureuse qui dédommage du malheur d’avoir du génie . Homme politique universellement respecté dans un
ce sinistre fantastique a été aussi fantastiquement sinistre que son génie . Edgar Poe, méconnu et presque inconnu pendant to
, était né dans le pays le plus hideusement utilitaire. Edgar Poe, ce génie du rêve, n’était assurément pas fait pour la terr
de ses œuvres : Edgar Poe a trop souvent ployé et abaissé son propre génie sous le despotisme du génie américain, lequel n’a
trop souvent ployé et abaissé son propre génie sous le despotisme du génie américain, lequel n’a de goût et de passion que p
dans le pays le plus goulu de phénomènes, le spectacle phénoménal du génie mathématique de la déduction la plus voulue et de
ce qu’elle est spontanée, qu’on appelle un poète, et il le poussa, ce génie de la recherche et de la déduction, jusqu’aux rec
s’inocula cette maladie. Mais ce vigoureux et singulier bicéphale de génie ne fut pas, malgré tout cela, un phénomène assez
t bizarrerie de caractère, soit passions prématurées de la part de ce génie sombrement passionné, des dissentiments sur la na
il avait reçu une éducation intellectuelle assez forte pour armer son génie contre la société qu’il allait trouver devant lui
que d’esprit, ce passionné, mais d’amour chaste, avait réellement le génie de l’amour conjugal. Baudelaire, le libertin et f
verres d’eau-de-vie, bus d’enfilée et coup sur coup, pour relever un génie qui se sentait mourir, ne sont donc pas un conte.
19 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. de Lacretelle » pp. 341-357
 à ne parler que de lui, — à ne creuser que dans cette âme et dans ce génie . On y est tenu, pour l’honneur de l’homme dont on
r que tout le monde la reconnût !… Sans nul doute, Lamartine avec son génie , Lamartine, qui mérita autant et peut-être plus q
tout seul, sans personne, dans l’isolement et l’individualité de son génie . Sa gloire, c’est son œuvre, l’œuvre spéciale à l
s grand, et, le serait-on, que le monde fasciné ne le verrait pas. Le génie a sa destinée ! Ce n’est donc ni les Girondins, q
, immense ! Il n’y avait peut-être, au commencement du siècle, que Le Génie du Christianisme qui se fût emparé de l’admiratio
paré de l’admiration publique avec cette puissance, mais le succès du Génie du Christianisme avait un autre caractère et une
tère et une autre explication que celui des Méditations. Le succès du Génie du Christianisme tenait aux idées religieuses qui
malgré tout ce qu’on avait fait pour la tuer… Les causes du succès du Génie du Christianisme, qui fut un triomphe et qu’on po
ine, beaucoup plus personnel, venait, lui, uniquement de son genre de génie . Chateaubriand avait eu le génie du Christianisme
ait, lui, uniquement de son genre de génie. Chateaubriand avait eu le génie du Christianisme, avec le sien. Lamartine n’avait
génie du Christianisme, avec le sien. Lamartine n’avait que son seul génie . Avec une expression incomparable, Lamartine ne s
Harmonies poétiques et religieuses, évidemment le chef-d’œuvre de son génie . Ici, le sublime Élégiaque fit monter l’Élégie dé
elle est encore plus un cockney de républicanisme qu’un admirateur du génie de Lamartine, et peut-être ne le regarderait-il p
ttes d’eau des avirons soulevés quand la barque touche au rivage ! Le génie du poète confisquera ses fautes. Les biographies
a faite seul, car ses fautes, il les a partagées, et il n’y a que son génie qui soit tout à lui ! Et son génie, c’est exclusi
s a partagées, et il n’y a que son génie qui soit tout à lui ! Et son génie , c’est exclusivement — mais exclusivement ! — le
à lui ! Et son génie, c’est exclusivement — mais exclusivement ! — le Génie poétique, lequel dominait tellement dans sa noble
facultés ou en troublait ou en empêchait le jeu. C’est, en effet, son génie poétique qui l’abusa sur la valeur des hommes que
rie M. de Lacretelle du haut de son front — conserver ces effluves du génie  ! » Pour un pareil mot, il aurait mérité que Lama
crier sur la tête… Quant à moi, je ne conserverai pas ces effluves du génie et de l’encrier de M. de Lacretelle qui font le l
20 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »
que chose, c’est-à-dire avec les facultés intuitives ou réfléchies du génie spécial, avoir aussi ce qui constitue, qu’on me p
aut n’est pas l’enthousiasme, a nommé dernièrement Doré un monstre de génie , dans le sens de prodige. Quand on a dit cela, n’
ce rayon de l’Esprit-Saint ne tombe pas aussi souvent du ciel que le génie humain, qui lui-même est rare et n’en tombe pas t
us ou moins protestante, et alors il n’y a plus là que la question du génie humain à examiner. Mais le génie humain, luttant
il n’y a plus là que la question du génie humain à examiner. Mais le génie humain, luttant d’inspiration avec ou contre le S
as tout. Il le serait encore lorsque la Bible aurait été créée par le génie de l’homme seul, quand elle ne serait qu’un livre
e puissance, que pour l’interpréter besoin serait, je ne dis pas d’un génie égal, mais de plusieurs génies ; car le génie de
réter besoin serait, je ne dis pas d’un génie égal, mais de plusieurs génies  ; car le génie de la Bible est multiple. Elle con
ait, je ne dis pas d’un génie égal, mais de plusieurs génies ; car le génie de la Bible est multiple. Elle contient toute une
génie de la Bible est multiple. Elle contient toute une population de génies divers, qui n’ont entre eux rien de commun que le
llustrateurs à la douzaine, quoique la puissance de s’incorporer à un génie , déjà très rare, n’implique nullement la puissanc
réter Shakespeare, cependant la difficulté de traduire les différents génies qui concourent à cette grande œuvre de la Bible,
ur des scènes et des personnages qu’on y trouve qu’à la diversité des génies qui les ont exprimés, et ici la question du surna
accablement de la main de Dieu. Enfin, il y a ici la question même du génie , c’est-à-dire de l’espèce d’imagination du dessin
conseils qu’il peut recevoir ou demander, mais je ne crois pas que le génie , sans une foi complète, puisse se tirer de l’inte
de l’imagination épouvantée, qui met debout tout ce que nous avons de génie et nous cabre sans nous renverser ! Or, telle est
etc., etc. ; et surtout, ce qui est plus que tout cela dans le propre génie de Doré, les grandes mêlées, les foules écrasées
21 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108
inédites [Le Constitutionnel, 4 juillet 1870.] I Il est des génies avec lesquels il semble qu’on n’en ait jamais fin
fiole sacrée, il en tombe inépuisablement des gouttes encore. Tel le génie du comte Joseph de Maistre, et depuis quelques an
u mensonge de l’altération on vît éclater la vérité de l’irréductible génie et tomber et passer sur l’imposture comme une rat
, — et qui prouve autant que toutes les autres l’inépuisabilité de ce génie qu’on croyait posséder tout entier, et qui repart
t d’autant plus curieux qu’ils remontent à une époque éloignée, où le génie de Joseph de Maistre en était encore à ses premiè
n peut donc considérer ces fragments comme les premiers linéaments du génie de Joseph de Maistre. Or, il y a une embryologie
Joseph de Maistre. Or, il y a une embryologie littéraire. Étudier le génie dans son œuf est une volupté d’observation que ce
qui gouverne ces esprits de premier ordre qu’on appelle des hommes de génie , — et cette loi, évidente dans l’œuf du génie de
n appelle des hommes de génie, — et cette loi, évidente dans l’œuf du génie de Joseph de Maistre aussi bien que dans l’œuf du
dans l’œuf du génie de Joseph de Maistre aussi bien que dans l’œuf du génie de Bossuet, par exemple, n’est peut-être que l’ap
nom qu’on voudra, mais que je me permettrai d’appeler le principe du génie . Principe qui fait d’eux bien moins des créatures
tout entier et s’asservir sa vie. Ce qui me frappe, c’est que le mâle génie du Pape et des Soirées de Saint-Pétersbourg, plus
e unitaire, on retrouve toujours. Et non seulement en lui, l’homme de génie , comme dans tout homme de génie, il n’y eut qu’un
. Et non seulement en lui, l’homme de génie, comme dans tout homme de génie , il n’y eut qu’une pensée, mais c’est que cette p
pourquoi il remporte (à mes yeux du moins) sur Bossuet même ; car le génie , c’est ce qui ne change pas, mais ce qui se tient
ut le calme des grandes convictions, qui font le fond des plus grands génies . Tel vous le voyez dans son livre du Pape, aux ch
ont regardé cet homme, qui fut peut-être le plus calme des hommes de génie (il a le calme de l’absolu), comme le plus violen
il a cet avantage, interdit à presque tous les autres hommes, même de génie , mais d’un génie inférieur au sien, que les livre
, interdit à presque tous les autres hommes, même de génie, mais d’un génie inférieur au sien, que les livres de son âge mûr
de ce vieux fond de tiroir, et on y trouvera du parfum. L’odeur d’un génie s’y respire encore, même après qu’on s’en est eni
métaphysique avec de l’histoire, Joseph de Maistre est, en effet, un génie historique par excellence. Dans un temps qui, com
publiés, le retentissement auquel ils avaient droit avec le nom et le génie de leur auteur. La Critique n’en a point parle. Q
choses qu’il a écrites, mais rétifs et résistants à la douceur de son génie , non moins réelle que la tendresse de son âme, co
cet ordre d’idées et de conseils pour lesquels, conseiller d’État de génie , le comte de Maistre était plus fait, selon nous,
soin d’être éperdus pour demander l’aumône d’un conseil à un homme de génie . Ils n’ont souvent besoin que d’être embarrassés
e rembarras tiennent à la main n’est pas faite pour retenir le don du génie . Il passe à travers et tombe par terre. Le comte
22 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »
rneille, donné par le hasard à un aigle, et que voilà, par le fait du génie , presque aussi fier et aussi beau que le nom de l
souvent, ce grand homme, y est apprécié ce qu’il vaut au poids de son génie . Malgré des timidités qui sont peut-être encore d
uteur du Cid, de Polyeucte et des Horaces, n’avait pas versé tout son génie dans ces chefs-d’œuvre, dont on s’est servi pour
orneille pour mieux faire enfoncer dans l’oubli ce qui lui restait de génie , mais M. Levallois a coupé cette corde, et le gén
ui lui restait de génie, mais M. Levallois a coupé cette corde, et le génie a été sauvé et il a reparu dans son livre. Toute
t il ne doit pas s’en désoler. Les fonds noirs vont bien aux têtes de génie , et leur plus belle atmosphère, c’est le mystère
bres de la nuit allongent les monuments et les statues… Corneille, ce génie dans l’obscurité, entrevu, presque caché, — non p
fermée de Corneille, et qui n’a transpiré dans l’Histoire que par le génie , la gravité des mœurs et la pauvreté. Corneille e
restait du moins au foyer domestique, au milieu des siens. C’était un génie sédentaire. Il n’était pas, de tempérament, un co
esoin de l’émotion de ces voyages qui furent peut-être nécessaires au génie du poète de la Lusiade et du chantre de Childe Ha
fut aussi grand dans ces six pieds de terre que s’il avait traîné son génie , pour le développer, partout l’univers ! On compr
qui vous prend en regardant cette figure d’une si mâle expression de génie qu’il semble qu’on ne l’a jamais vue jeune, quoi
la vie, dont elles sont l’imagé, le sien se marqua du tragique de son génie et de sa fierté. Il le prouva, à vingt places de
ant que cet amour insensé d’une âme sublime. Et rien n’y fit ! Ni son génie romain, ni son génie gaulois ; car il avait les d
ensé d’une âme sublime. Et rien n’y fit ! Ni son génie romain, ni son génie gaulois ; car il avait les deux génies. Il était
t ! Ni son génie romain, ni son génie gaulois ; car il avait les deux génies . Il était héroïque et stoïque, cet étonnant Corne
23 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »
car les grands talents littéraires ne sont pas populaires, et dont le génie puisse être fier, parce qu’elle est en équation a
être, et donné à sa popularité un caractère aussi particulier que son génie . Les autres grands écrivains — et les plus grands
menu, à part les petits commérages de la biographie, il n’y a, sur le génie de La Fontaine, qui est l’important d’un pareil l
arge, plus compréhensive, embrassant une œuvre et une personnalité de génie avec plus de force caressante et d’intelligence d
usement étudié dans l’origine, l’essence et toutes les portées de son génie . Nous sommes ici bien loin de ce pauvre Walckenae
alysé dans tous ses caractères, ses développements et ses nuances, ce génie ondoyant et divers… Il l’a analysé presque dans c
ysé presque dans chacune de ses fables. Il a montré en La Fontaine le génie le plus gaulois, le plus étonnamment gaulois que
cachet l’esprit gaulois, a atteint les plus forts et les plus grands génies de notre langue, La Fontaine est celui qui y a ré
llé, comme il a gauloisé adorablement Anacréon, mettant par-dessus le génie grec le génie si différent de sa propre race ! Il
a gauloisé adorablement Anacréon, mettant par-dessus le génie grec le génie si différent de sa propre race ! Il fut plus gaul
n’aurait-il pas dû insister davantage sur la qualité prédominante du génie qu’on pourrait appeler nonpareil, comme la nonpar
en n’est qu’un Voltaire d’avant le Christianisme, et Platon, c’est le génie grec dans sa calme et majestueuse idéalité. Pour
, de tous les écrivains, celui qui a le mieux exprimé poétiquement le génie de cette race que l’Histoire a symbolisée sous le
son service, quand une seule suffît bien souvent au talent ou même au génie  ! Puisque à présent il ne s’agit que de ses Fable
iginalités différentes, qu’on retrouve quand on les y cherche dans le génie décomposé de La Fontaine, la meilleure à mes yeux
re, — il portait dans toutes les relations de la vie le charme de son génie bonhomme. Il fut recherché, choyé, adoré par les
gens riches ; car, dans ce temps-là, les gens riches faisaient cas du génie , et personne ne fut plus peut-être agréé et aimé
24 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Antoine Campaux » pp. 301-314
Colletet et Villon se ressemblaient bien peu ! L’un était un homme de génie que La Fontaine lisait et méditait, l’autre un cu
oquait, car il se moquait très bien, le bon La Fontaine ! Il avait le génie acéré de l’épigramme comme Racine, Racine surnomm
utant, ma foi ! que Robin-Hood dans les forêts de l’Angleterre, — son génie primesautier va s’énerver dans la convention soci
était un prince de ce temps-là. Il n’aura plus toute la saveur de son génie , de ce génie si profondément gaulois qui allait c
ce de ce temps-là. Il n’aura plus toute la saveur de son génie, de ce génie si profondément gaulois qui allait commencer cett
s degrés au-dessous ; puis Voltaire, puis Béranger, qui l’aplatit, ce génie , et qui l’embourgeoise, mais dans lequel, pourtan
l, pourtant, on peut le reconnaître encore ! Villon, en effet, est le génie gaulois par excellence. Il en est l’aurore et l’e
rore et l’excellence. Déjà l’aurore n’est-elle pas le jour ? C’est ce génie , plus épris de réalité que d’idéal, de nature hum
éalité que d’idéal, de nature humaine que de l’autre nature. C’est le génie de l’observation comique, mais aussi de la plus t
franchise de France : « Je ris en pleurs », et, par cette naïveté de génie , il a traduit tout son génie ! M. Antoine Campaux
is en pleurs », et, par cette naïveté de génie, il a traduit tout son génie  ! M. Antoine Campaux, qui sent très bien Villon,
, avec beaucoup de tact, à part de tout, dans l’analyse qu’il fait du génie de son poète, cette fusion divinement humaine du
rnels ! — tel est le livre de M. Campaux. Après la caractéristique du génie de Villon, si vite aperçue et mise en lumière, ap
es flamands qui n’ont pas fait de paysages, car, particularité de son génie , par ce côté frappé de sécheresse, Villon, le rac
e dessinateur de potences à la manière noire de Goya, Villon avait le génie manchot. Il n’embrassait pas celle que Shakespear
calus qu’il a à l’esprit et qui l’empêche de sentir la nature que le génie gaulois sent dans tous ses poètes, lui seul excep
25 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539
mme, je pense que la bonté et la vertu sont moins rares encore que le génie , et je le prouve. J’aurais bientôt fait la liste
génie, et je le prouve. J’aurais bientôt fait la liste des hommes de génie dans les lettres depuis la création du monde, et
i que je ne donne pas facilement à un littérateur le titre d’homme de génie  ; Tite-Live, à mon avis, n’est qu’un bel et majes
avis, n’est qu’un bel et majestueux écrivain ; Tacite est un homme de génie . Au moment où j’écris, je ne doute point qu’il ne
e action dont on en puisse dire autant ? Quand le moule d’un homme de génie est cassé, il l’est pour jamais ; je ne crois pas
s si bien parler, fait plus souvent encore balbutier, même l’homme de génie . Celui qui agit, agit à la face d’un peuple ; sou
dans cette position urgente, il est seul quand il écrit ; l’homme de génie n’a d’autre motif que son génie auquel il obéit.
est seul quand il écrit ; l’homme de génie n’a d’autre motif que son génie auquel il obéit. Quelle foule d’intérêts, de moti
t l’homme vertueux ! On ne reproche point à l’homme d’avoir manqué de génie  ; on reproche à tous d’avoir manqué de force et d
e, et l’homme le plus faible pour un moment fort. Celui qui manque de génie n’a point de moment. Je viens de proposer la ques
Mais Mme de Meaux m’attend pour aller au Grand-Val114 ; si j’avais du génie , j’oublierais que je dois être chez elle à neuf h
e par excellence, c’est celui qui réunit la force qui fait agir et le génie qui fait dire grandement, celui à qui j’obéissais
26 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215
nd d’entrailles, cette substance du cœur qui est la meilleure part du génie  ; car le génie, c’est l’opposé de cette affreuse
, cette substance du cœur qui est la meilleure part du génie ; car le génie , c’est l’opposé de cette affreuse petite bourgeoi
trait son cœur et qui disait : « il n’y a là que de la cervelle ». Le Génie , lui, dit au contraire en montrant sa tête : « Ce
ée ou qui l’ont pénétrée, enfin tout ce qui est le secret même de son génie en en faisant l’originalité, tout cela a manqué j
euse machine, l’humanité, Emerson le supprimerait, et il réduirait le génie à une production mystérieuse à laquelle beaucoup
autre que celle d’Emerson, qui ose bien écrire cette phrase, impie au génie individuel de l’homme : « Toute originalité est r
n’ont pas dit un mot du succès de ses pièces et n’ont pas classé son génie , — ce qui prouve qu’ils ne le sentaient pas ; — n
comme lui, fait également bon marché de la prodigieuse originalité du génie de Shakespeare et de la vie privée de cet homme p
lui-même posées, sans pouvoir y répondre, sur ce qui met en branle le génie puissant de Shakespeare et fut ce que Newton appe
core. Né, lui, Shakespeare, le plus idéal des hommes par la beauté du génie et la délicatesse aristocratique de la sensation,
bruit), mourir dans sa bourgade, jeune encore d’âge et inépuisable de génie , et même — ce dernier coup de l’ironie ! — sans q
ommes des vices et des vertus de cet homme dont nous ne voyons que le génie , Guizot n’en a pas souffert seulement comme histo
ales de la vie. Nous l’avons dit déjà, il y a une partie du secret du génie engagée dans les questions de la conscience et du
é les infortunes sociales qui ont été des causes ou des effets sur le génie de Shakespeare, mais les influences individuelles
iment et d’une expression tellement androgynes qu’on se demande si le génie qui parle ainsi est le génie de l’amour ou le gén
lement androgynes qu’on se demande si le génie qui parle ainsi est le génie de l’amour ou le génie de l’amitié… Tel est pourt
se demande si le génie qui parle ainsi est le génie de l’amour ou le génie de l’amitié… Tel est pourtant l’incomplet de cett
27 (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »
française, celle-là : — peut-on être ce que l’on appelle un homme de génie et être ennuyeux ? et, si l’on est un immense gén
pelle un homme de génie et être ennuyeux ? et, si l’on est un immense génie , être immensément ennuyeux ?… Car il l’est, ce so
mense génie, être immensément ennuyeux ?… Car il l’est, ce soi-disant génie , et l’ennui qu’il inspire est comme la petite vér
er, d’un œil moins idolâtre que les beaux yeux de madame de Staël, le génie de l’Allemagne, ses travaux, sa place, enfin, dan
t nous qui nous sommes dupés nous-mêmes. Si la France met souvent son génie à être dupe, — ce qui n’arrive que rarement au gé
met souvent son génie à être dupe, — ce qui n’arrive que rarement au génie , — le succès, elle l’obtient toujours ! Pour en r
r à Gœthe et pour être sûr de qui nous parlons, disons d’abord que le génie , la première qualité du génie, c’est là spontanéi
qui nous parlons, disons d’abord que le génie, la première qualité du génie , c’est là spontanéité, c’est le jaillissement, c’
par la volonté et par le travail ; mais ce ne sont pas des hommes de génie s’ils n’ont pas le jaillissement incoercible, la
étail des Œuvres de Gœthe, posons carrément qu’il n’a pas ce signe du génie , qui est mieux qu’un signe, car sans cela le géni
’a pas ce signe du génie, qui est mieux qu’un signe, car sans cela le génie n’est pas. Gœthe n’eut jamais de spontanéité. Lit
mbinaison et parti pris. Pour moi, c’est bien plus un caractère qu’un génie  : un caractère veut toujours la même chose, — un
ience du lettré curieux que l’entrain et l’entrainement d’un homme de génie . La curiosité, l’infatigable curiosité, tel est d
libre fantaisie, au métier de directeur de théâtre ; mais chez lui le génie dévorait l’arrangeur, tandis que Gœthe avait le t
st même là que cet incommensurable Shakespeare trouve la borne de son génie . Avec son éparpillement de détails et son tourbil
celle d’un Dieu parce que rien n’y bat… Il les doit encore, non à son génie particulier, mais au génie de sa race, et c’est l
ien n’y bat… Il les doit encore, non à son génie particulier, mais au génie de sa race, et c’est là, du reste, quand on n’est
ement supérieur par soi-même, ce qui peut arriver de mieux : avoir le génie de sa race. Gœthe n’a pas échappé à cette loi. Il
ne la savait point, mais il la devinait par la forte intuition de son génie . Aussi les personnages de ses drames sont-ils de
peindre, dans son épouvantable horreur, si Gœthe avait eu vraiment le génie tragique), les rapports des nobles de l’Empire et
é. Or, on sait l’importance de la femme dans les œuvres des hommes de génie . La femme, c’est la source de la passion humaine,
qu’elle l’inspire. Elle la respire toujours. Les œuvres des hommes de génie sont pleines de la femme, mais, ne l’oubliez pas 
e dans sa prodigieuse variété, dans la richesse de tous ses types. Le génie des hommes de génie est même en proportion du nom
e variété, dans la richesse de tous ses types. Le génie des hommes de génie est même en proportion du nombre de femmes et des
perce son lambris. Mais la patience est particulière à l’insecte. Le génie est impatient, au contraire ; et d’un coup d’aile
genre de valeur, sans doute, mais ne sont point la grande manière du génie . Aussi quel froid ces procédés n’ont-ils pas jeté
se plus impérieusement que jamais et demande une réponse directe : Le génie peut-il être ennuyeux ? Son signe, que dis-je ? u
avons-nous pas assez comme cela pour apprécier et faire apprécier le génie tragique du grand Gœthe ?… Il y a maintenant à mo
r le génie tragique du grand Gœthe ?… Il y a maintenant à montrer son génie comique, car Gœthe se croyait l’enfant de la doub
he se croyait l’enfant de la double colline : il se croyait le double génie . Le touche-à-tout ambitieux qui était en lui touc
rsonnage aussi dégoûtamment odieux qu’un fripon ; Regnard est le seul génie d’un comique assez franc et assez emportant de ga
sait pas, peu importe ! mais qui domine ses facultés, son talent, son génie , ou même sa bêtise. Vague, si vous voulez, incons
s idoles indiennes et l’art indien de tempérament, — je ne dis pas de génie , le génie indou, et même tout le génie de l’Orien
ndiennes et l’art indien de tempérament, — je ne dis pas de génie, le génie indou, et même tout le génie de l’Orient, étant c
empérament, — je ne dis pas de génie, le génie indou, et même tout le génie de l’Orient, étant ce qu’il y a de plus opposé à
posé à ce qu’en Occident ceux qui pensent ont l’habitude d’appeler du génie . Il était done Indou par le fond de son être, ce
uel ». A part l’aventure du dénoûment, Werther, pour un accoucheur du génie , est tout Gœthe en germe, avec toutes ses faculté
tions. Oh ! il faut être net quand on touche à cette mystification du génie de Gœthe, et je le serai. D’honneur, il est impos
e de croire que ceux qui parlent de lui avec le respect qu’on doit au génie aient lu, — oui ! aient lu et aient achevé le Wil
r littéraire n’était pas troussé pour l’amour. Il n’avait pas plus le génie du cœur que l’autre génie… Il y a dans son Voyage
roussé pour l’amour. Il n’avait pas plus le génie du cœur que l’autre génie … Il y a dans son Voyage à Rome une aventure d’amo
i était sous le littérateur et le savant ; car l’homme fait partie du génie ou du talent qu’on a, et, je le prouverai à propo
i à propos de Gœthe : les hommes qui ne sont pas plus grands que leur génie n’ont pas un génie qui soit vraiment grand. Gœthe
 : les hommes qui ne sont pas plus grands que leur génie n’ont pas un génie qui soit vraiment grand. Gœthe, qui fut plus peti
ui, lui, la démontra, et qui reconnut, avec la magnanime bonne foi du génie , que Gœthe en avait eu la lueur… La métamorphose
sciences naturelles, et il ne donna dans aucune ce coup de pioche du génie qui va jusqu’au roc. Il n’était guères propre qu’
plus fort que Voltaire. Arrêtons-nous donc à ce mot d’un Kepler sans génie . D’ailleurs, après cet écrasement de Gœthe sous c
and homme ! J’ai dit au commencement de cet article que les hommes de génie devaient être plus grands que leur génie pour êtr
et article que les hommes de génie devaient être plus grands que leur génie pour être grands, ou que du moins leur génie deva
tre plus grands que leur génie pour être grands, ou que du moins leur génie devait faire équation avec leur âme. La preuve de
ée, violente et tremblante. Aussi ne furent-ils tous les deux que des génies relatifs, fragmentaires, sans équilibre, sans sol
ur. Gœthe, né froid comme un cétacé, aurait, ce que je lui refuse, du génie , qu’il n’eût jamais eu le substract du génie, le
ce que je lui refuse, du génie, qu’il n’eût jamais eu le substract du génie , le candélabre d’une âme sur lequel il pût s’allu
ce qui a fait encore plus de tort à la moralité qu’il avait peu qu’au génie qu’il n’avait pas, c’est le sérieux avec lequel l
qu’un roi imbécile peut donner à un favori, reçut du monde le don du génie , de la passion, et même des larmes, qu’il n’avait
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
tion 7, que les genies sont limitez Les hommes qui sont nez avec un génie déterminé pour un certain art, ou pour une certai
es peintres dont je parle, quoiqu’il fût né en Brabant, parce que son génie l’a déterminé à travailler plûtôt dans le goût de
expression. M. de La Fontaine étoit né certainement avec beaucoup de génie pour la poësie ; mais son talent étoit pour les c
arrangeur de figures ignobles et estropiées. L’envie d’être reputé un génie universel dégrade bien des artisans : quand il s’
tiques de Catulle. Revenons aux bornes que la nature a prescrites aux génies les plus étendus, et disons que le génie le moins
la nature a prescrites aux génies les plus étendus, et disons que le génie le moins borné, c’est le génie dont les limites s
ies les plus étendus, et disons que le génie le moins borné, c’est le génie dont les limites sont moins resserrées que ceux d
s autres. Or rien n’est plus propre à faire appercevoir les bornes du génie d’un artisan, que des ouvrages d’un genre, dans l
int né pour réussir. L’émulation et l’étude ne sçauroient donner à un génie la force de franchir les limites que la nature a
us d’étenduë qu’il n’en a. L’étenduë que le travail semble donner aux génies n’est qu’une étenduë apparente. L’art leur enseig
ouvrages d’un caractere élevé au-dessus de leur portée naturelle. Un génie à qui la nature ne donna que des aîles de tourter
’art n’augmente l’étenduë physique de notre voix, il n’augmente notre génie qu’autant que l’exercice, dans lequel consiste la
29 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326
n goût, ces deux nécessités premières et ces deux qualités natives du génie français ? C’est ce procès, si souvent débattu de
pensante à Paris. Il n’y a pas de droit d’aubaine pour la pensée : le génie est du domaine commun. Il est comme l’air ; il fr
, du Romain, a la supériorité dans le sentiment du beau. C’est là son génie , c’est là sa vertu, c’est là son signe entre les
e j’ai séparé, en parlant de lui, l’œuvre ténébreuse du théologien du génie incomparable du poète, et parce que je l’ai appel
ette noblesse exagérée des sentiments qui lui a maintenu longtemps le génie chevaleresque poussé jusqu’à la folie et jusqu’à
eterre, après l’Allemagne, est en littérature la seule nation dont le génie vienne du Nord sans avoir passé par la Grèce et p
re, est né, comme Antée, de lui-même et de la terre. Il a imprégné le génie littéraire saxon anglais d’une sève septentrional
bres de cette nation et sa situation forcément navale ont donné à son génie incontestable le caractère multiple de ses aptitu
Anglais. L’Amérique n’a encore que la supériorité de la jeunesse. Son génie , s’il lui en vient un autre que celui de la vieil
ative et planante sans toucher terre de l’Allemagne ; elle n’a pas le génie du grandiose et du chevaleresque de l’Espagne ; e
génie du grandiose et du chevaleresque de l’Espagne ; elle n’a pas le génie des aventures épiques des Portugais ; elle n’a pa
nséparables de ces facultés trop dominantes dans certaines races. Son génie n’a pas leur puissance, mais aussi il n’a pas leu
ésistance, de la chaleur d’âme et du sang-froid d’esprit, conserve au génie français cette qualité des qualités, le jugement,
énie français cette qualité des qualités, le jugement, sans lequel le génie devient une maladie mentale. Le jugement lui donn
fet, n’est que le choix sous un autre nom ; c’est une des facultés du génie national les plus précieuses, et qu’aucun peuple
ure définition que je puisse trouver. Au-dessus du bon sens il y a le génie , apanage exceptionnel d’un très petit nombre ; au
qui est inférieur au nom d’homme dans l’espèce humaine. Mais entre le génie et la médiocrité il y a le vaste domaine du bon s
es, qui ne s’élève pas jusqu’aux régions périlleuses et inhabitées du génie , qui ne descend pas jusqu’aux régions basses et t
qui est le séjour moral habité par les bons esprits. C’est là que le génie français règne par le goût, qu’il maintient sa ro
ar le goût, qu’il maintient sa royauté par l’esprit, cette monnaie du génie à l’usage d’un plus grand nombre d’intelligences
naie du génie à l’usage d’un plus grand nombre d’intelligences que le génie lui-même. IV Et qu’est-ce encore que l’espr
’esprit français contemporain. Boileau n’était certes pas un homme de génie  ; il n’avait aucune de ces qualités qui composent
nous n’encourageons jamais les poètes à cet exercice haineux de leur génie . On y recueille ce qu’on a semé : on y sème des l
it répandre. VII Les modèles de Boileau, ceux qui tentèrent son génie essentiellement imitateur, furent évidemment Hora
n mauvais traducteur comme l’abbé Cottin, tristes thèmes pour un vrai génie satirique. IX Il y avait loin de là à ce Ju
ittéraires de celui qu’il nomme l’oracle du goût, dans un temps où le génie français était né avec Corneille, et où il allait
e la France possédait d’hommes vénérés par la vertu, illustres par le génie . On ferait son histoire par ses amitiés ; elles é
e, dont Pradon, Chapelain et d’autres écrivains estimables, mais sans génie , étaient les soleils, selon l’expression de Boile
tenace et bien disciplinée plus que par une véritable supériorité de génie . Les Pradon et les Chapelain obstruaient la voie
tribut de gloire ou de vanité que ce prince levait avant tout sur les génies de son siècle. XV C’est évidemment à cette
ui t’est dû ; Mais je sais peu louer… Je mesure mon vol à mon faible génie , Plus sage en mon respect que ces hardis mortels
égitime, s’écriait-il en deux vers pieux, de gagner le salaire de son génie par le travail de l’intelligence. » Boileau, dans
e foule de circonstances où, cherchant à trouver le nom d’un homme de génie , la rime lui présente au bout du vers le nom d’un
le sur l’avarice, à travers des banalités mesquines, a des accents de génie romain dans la bouche de Caton ou de Sénèque. La
évité, la flexibilité assouplie et l’habile négligence, ces grâces du génie au repos. La première, au Roi, a des accents dign
uptueux de sa table. Il le regardait, dit-on, comme un enfant gâté du génie , mais comme un enfant noué qui ne grandirait pas
e n’était pas là sa sphère : il n’excellait que dans le bon sens ; le génie ne se laisse aborder que par un sublime délire. B
verses : l’une, selon nous, très nuisible ; l’autre très salutaire au génie spécial de son pays. Par la première il comprima,
Sans cette logique des arts, qui doit gouverner, à son insu, même le génie , le génie ne serait qu’une sublime démence. Il fe
e logique des arts, qui doit gouverner, à son insu, même le génie, le génie ne serait qu’une sublime démence. Il ferait, dans
ela est dans la chimère. Or, pendant que les hommes de création ou de génie produisent, soit dans le domaine de la pensée, so
un esprit critique, et il fut en même temps, non un poète d’âme et de génie , mais un écrivain en vers très accompli, ce que l
ter dans les excès de jeunesse et de sève, écarts antipathiques à son génie national, génie vrai, sensé, modéré, logique, dél
ès de jeunesse et de sève, écarts antipathiques à son génie national, génie vrai, sensé, modéré, logique, délicat, génie qui
es à son génie national, génie vrai, sensé, modéré, logique, délicat, génie qui avait besoin, comme la jeunesse, d’un institu
30 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
les beaux-arts, on voit partout la médiocrité dictant les lois, et le génie s’abaissant à lui obéir. C’est un souverain empri
uses. Nous examinerons d’abord les lois de la traduction, eu égard au génie des langues, ensuite relativement au génie des au
la traduction, eu égard au génie des langues, ensuite relativement au génie des auteurs, enfin par rapport aux principes qu’o
ire une règle de traduire littéralement, dans les endroits même ou le génie des langues ne paraît pas s’y opposer, quand la t
e, qui était bien éloigné de la dicter. Entre les mains d’un homme de génie , chaque langue se prête sans doute à tous les sty
exprimer une même idée : c’est en quoi consiste la diversité de leur génie . Les langues, en conséquence de cette diversité,
as le pouvoir de nous délivrer des médiocres. Si les langues ont leur génie , les écrivains ont aussi le leur. Le caractère de
e étranger, si l’on n’y est pas disposé par la nature ? Les hommes de génie ne devraient donc être traduits que par ceux qui
estant la lumière, ils ont, dit le poète, jeté la vie loin d’eux. Le génie timide de notre langue ne permettait pas d’employ
ouvent il y en aurait moins à créer qu’à traduire. Dans les hommes de génie , les idées naissent sans efforts, et l’expression
essus des écrivains qui ont aussi bien écrit qu’on le peut faire sans génie . Mais il y a parmi nous une espèce de fatalité at
-ce dans les occasions ou la difficulté de traduire ne viendra que du génie des langues ? chacune a ses lois, qu’il n’est pas
u de juger que l’auteur aura hasardé dans sa langue une expression de génie , c’est alors qu’on pourra en chercher de pareille
on pourra en chercher de pareilles. Or qu’est-ce qu’une expression de génie  ? ce n’est pas un mot nouveau, dicté par la singu
doivent la rendre estimable ; l’air facile et naturel, l’empreinte du génie de l’original, et en même temps ce goût de terroi
s ont pensé, mais ce qu’ils ont pensé de mieux ; ils connaîtraient le génie et le style d’un plus grand nombre d’écrivains ;
pas de dire beaucoup en peu de mots. On ne peut traduire un homme de génie , si on ne le traduit pas vivement et d’enthousias
n ne le traduit pas vivement et d’enthousiasme ; mais si cet homme de génie est en même temps un écrivain profond, il faut du
honte ; circonstance petite et frivole, qui ne me paraît digne ni du génie de l’historien, ni du tableau odieux et touchant
t nombre de gens de lettres, qui, par une connaissance approfondie du génie des deux langues, de celui de Tacite et des vrais
31 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »
ivement intéressante en soi, et se raccordant à merveille au genre de génie qui a créé Tristram Shandy, cette bouffonnerie sé
onds. Il y a presque du pensif Molière dans ce regard. Tout le double génie de Sterne est dans ce rire fixé aux lèvres et cet
du clergé romain prêchant chez nous dans ce style, pétillerait-il de génie , quel coup de crosse de l’évêque diocésain ne rec
rties, ne s’épuisait pas, mais sa vie s’épuisa avant sa gloire et son génie . Il mourut à cinquante-quatre ans. Il avait aimé
fossoyeurs de Shakespeare qui jouèrent à la boule avec cette tête de génie , ce furent, avec leurs mains sanglantes, des chir
yables attaques de Lord Byron, qui lui ressemblait tant, sinon par le génie , au moins par le plus noble des sentiments de son
ur, que M. Stapfer passe ensuite à celles qu’on a dirigées contre son génie . Johnson, l’affreux docteur Johnson, l’hippopotam
le sont même en quelque degré, qui ne se doutent pas de la qualité du génie de Sterne, quand il a du génie et que les yeux du
qui ne se doutent pas de la qualité du génie de Sterne, quand il a du génie et que les yeux du bouffon s’emplissent de ses pl
stram Shandy ; mais il prouve à merveille que ni la valeur ni le vrai génie de Sterne et de Rabelais ne sont dans ces pages.
pas pour M. Émile Montégut, lequel a fait de Sterne un lilliputien de génie , Sterne a les qualités de la sienne, et la littér
, et le passage sur les deux espèces d’imagination chez les hommes de génie  : celle qui éjacule et celle qui se concentre ; c
e de la pensée, la personnalité de l’auteur ne peut être que dans son génie . Nous ne savons pas à quel point l’Angleterre, du
n’y a point touché… On l’y cherche en vain. La flamme mouillée de son génie n’est pas plus là que la rosée sur les prairies o
vec ses faiblesses, et on doit avoir la pudeur des avortements de son génie  ! Il fallait donc laisser le livre du Koran dans
ous aurions cru qu’il eût saisi l’occasion de nous donner sur ce rare génie que Jean-Paul appelle, je ne sais plus où « la ro
e  siècle, ce fut Sterne, cet esprit tout âme, qui n’eut peut-être de génie qu’à force d’avoir de cette âme qu’on niait si fo
idée de Dieu qui fait pousser leurs plus belles fleurs aux plus beaux génies  ! « Les vaillants athlètes » dont parle M. Hédoui
répéter, puisqu’on ose des confusions si déplorables : Sterne est un génie chrétien par excellence. Sans le Christianisme, o
euse et forte sagesse de ceux que l’Évangile a calmés, et c’est à son génie et à ses œuvres bien plus qu’aux meilleurs des vi
32 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »
ittérature à l’imagination inventive, et il a trop méconnu la part du génie personnel des écrivains. Donnons quelques exemple
et trop circonspecte, trop jalouse de maintenir au détriment du libre génie , la règle et l’autorité. Il y a deux écrivains au
a défendu et relevé, avec courage et avec le plus ferme bon sens, le génie un instant dédaigné de nos grands poètes classiqu
se, on accordait que Racine et surtout Corneille ne manquaient pas de génie , mais que ce génie avait été enchaîné et gâté par
e Racine et surtout Corneille ne manquaient pas de génie, mais que ce génie avait été enchaîné et gâté par un faux système. L
es sacrées et toutes grecques, mais touchantes et effroyables, que le génie d’un Eschyle ou d’un Sophocle développait dans un
t le théâtre grec, forme merveilleuse et sublime, mais non unique, du génie dramatique. Le théâtre français n’est ni religieu
onné. En Grèce, les unités avaient leur origine dans la simplicité du génie grec. En France, elles ont un rapport étroit avec
n’a pu les imiter, et qu’ils ont emporté avec eux non-seulement leur génie , mais la forme même dans laquelle ils l’avaient e
générales que M. Nisard a si bien pénétré le vrai caractère de notre génie dramatique : c’est on cherchant dans le drame, no
ien ce théâtre est beau. Vienne maintenant sur la scène un artiste de génie , un Talma, une Rachel (que n’a-t-on pu les unir e
es corruptions de notre goût, malgré quelques défauts inséparables du génie humain, nous nous reconnaîtrons dans le Cid, dans
lus beau titre de gloire ; mais a-t-il eu la moindre influence sur ce génie populaire et hardi, si grand et si simple, si pro
âce au ciel le grand roi n’a pas eu assez d’empire sur ce merveilleux génie pour polir et discipliner cette imagination bibli
de qu’il lui a fourni l’occasion de faire des chefs-d’œuvre ; mais le génie a-t-il besoin d’occasions ? Ne les trouve-t-il pa
’écrire les Provinciales ou les Pensées. Enfin il est possible que le génie impérieux de Louis XIV ait passé jusqu’à un certa
nie impérieux de Louis XIV ait passé jusqu’à un certain point dans le génie dominateur de Bossuet ; mais ce n’est pas ce que
e et si droit. Eh quoi ! « tyranniser la nature » serait le comble du génie humain ! Abandonner Saint-Germain pour Versailles
re inerte, la haine et l’oubli de la tradition, le contraire enfin du génie libre et spontané. Après cela je ne veux point di
Jusqu’au moment où l’Académie s’est trouvée remplie par les hommes de génie du siècle, par ceux-là mêmes qui ont fait les che
es vérités morales ; mais enfin le bon sens suffit-il à constituer le génie  ? Au moins le bon sens de Voltaire s’est-il exerc
me sermonnaire, et cette fois il le loue surtout de la liberté de son génie . A merveille, voilà le vrai Bossuet supérieuremen
, sur l’esprit moderne lui-même, tel qu’il est sorti du xvie  siècle, génie momentanément interrompu dans ses destinées par l
règne de la tradition n’avait pas de tradition ! Ce grand triomphe du génie français n’a pas pu nous laisser une histoire nat
33 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
ragment de traduction, combien il était difficile de traduire ce rude génie saxon compliqué de germanisme ; mais il en eut bi
gé ; mais a-t-il compris tout ?… C’est une autre affaire. Les gens de génie devraient prendre garde aux mots qu’ils disent ;
te histoire, circonscrite pourtant aux grandes figures, aux hommes de génie ou de talent supérieur ; et Odysse Barot, qui ne
ait prouver ce qu’il avance, il dit des mots qu’on prierait encore le génie de se donner la peine de justifier… Il a certaine
intégral de principe et d’essence. Lord Byron, cet enfant terrible de génie , s’était fait jacobin pour faire pièce à la socié
signe de la bête qu’il avait mis sur son front par-dessus le signe du génie  ! Et ce signe de la bête est peut-être ce qu’il a
rien, n’ajoutent rien à cette entité toute-puissante qui s’appelle le Génie et qui est parce qu’il est, comme Dieu. Byron tom
istoire, ou plus tard, quand il touche à cette phase historique où le génie , désintéressé de tout ce qui n’est pas l’effet es
beth, par exemple, — car le despotisme des rois n’a jamais empêché le génie de croître et il l’a quelquefois fait fleurir, —
ar elles ?… Lisez-le avec attention, et vous verrez que les hommes de génie , ou de talent, dont il parle dans son histoire, s
ns son histoire, sont bien moins pour lui par la personnalité de leur génie ou de leur talent que par la tendance qu’ils expr
fit de la masse acéphale. Odysse Barot n’a pas osé, lui, décapiter le génie quand il l’a rencontré dans son histoire. Mais il
nd il l’a rencontré dans son histoire. Mais il a gratifié de têtes de génie ceux qui représentent le mieux cette idée de démo
sse Barot n’a pas le courage de lui accorder, à elle expressément, du génie  ; mais comme on sent qu’elle est bien plus pour l
ratiquement esthétique d’un siècle et d’une nation également voués au génie bas de l’utilité, Edgar Poe n’a jamais fait, tout
lusivement littéraires. Edgar Poe, par exemple, s’il avait tourné son génie de ce côté, aurait peut-être pu écrire une histoi
34 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »
etien. Chateaubriand (suite) LX Après Atala, il publia dans le Génie du Christianisme le court épisode romanesque, poé
du désir et les ineffables larmes de l’expiation. LXI Quant au Génie du Christianisme, nous en avons dit notre pensée 
succès ; c’était la gloire moissonnée à vol d’oiseau par un homme de génie sur les sites consacrés du monde : les gens de le
is vrai pour les rues de ces villes. Le Tasse, plus tard, mêlait avec génie les vérités du catholicisme, religion nouvelle du
en copiant une copie en prose, il crut égaler Homère et consacrer son génie à la postérité. On ne peut concevoir comment un e
ort de ce roman d’Eudore et de Cymodocée, épitaphe des prétentions du génie humain à ressusciter le poëme épique dans un sièc
ils lurent Virgile, sans croire à ses miracles, mais en croyant à son génie  ; mais, pour cela, il fallait que l’ouvrage fût é
d lui a mis tout à la fin pour avoir droit de le faire entrer dans le Génie du Christianisme, revenez au pur René des Natchez
ais, il faut le reconnaître, la France, qui est le pays des armes, du génie et de la gloire, n’est pas le pays de la raison.
s victoires au lieu de droit, et des cérémonies au lieu de culte : le Génie du Christianisme y joignit le prestige de l’imagi
rs, parmi lesquels M. Lainé, comme hommage, non aux opinions, mais au génie . M. Lainé refusa de reprendre l’argent de son bil
ttres, elle est beaucoup plus difficile à analyser ; elle tient à son génie . La première question à résoudre est celle-ci : E
à son génie. La première question à résoudre est celle-ci : Eut-il du génie  ? Ce génie fut-il honnête dans l’usage qu’il en f
. La première question à résoudre est celle-ci : Eut-il du génie ? Ce génie fut-il honnête dans l’usage qu’il en fit ? Non. C
u génie ? Ce génie fut-il honnête dans l’usage qu’il en fit ? Non. Ce génie fut-il vrai ? Non. Ce génie fut-il juste ? Non. C
nnête dans l’usage qu’il en fit ? Non. Ce génie fut-il vrai ? Non. Ce génie fut-il juste ? Non. Ce génie fut-il grand ? Oui.
it ? Non. Ce génie fut-il vrai ? Non. Ce génie fut-il juste ? Non. Ce génie fut-il grand ? Oui. Moins grand cependant que s’i
dans le sens qu’il fut magnifique dans l’expression ; mais il eut du génie  ; il en eut même plus qu’aucun écrivain de son pa
aucun écrivain de son pays et de son temps. Nous avons répondu que le génie ne fut pas toujours honnête. Était-il parfaitemen
t honnête d’écrire l’Essai sur les Révolutions en 1799 et d’écrire le Génie du Christianisme en 1800 ? Était-il vrai de vante
il ne fut ni honnête, ni vrai, ni juste, ni moral dans l’usage de son génie . Benjamin Constant, le plus inconsistant des homm
nie. Benjamin Constant, le plus inconsistant des hommes, eût-il eu ce génie , n’en aurait pas fait un autre usage. Mais il lui
ur se faire illusion à soi-même. Voilà la vérité. LXXV Mais son génie était grand, quoiqu’il fût loin d’être irréprocha
ent cette atmosphère amoureuse des terres virginales, il y déposa son génie , et Atala, René, le Génie du Christianisme naquir
euse des terres virginales, il y déposa son génie, et Atala, René, le Génie du Christianisme naquirent. Un nouveau prophète r
et des augures d’immortalité. Il débarque, il voit, avec le regard du génie qui embrasse tout d’un coup d’œil, l’ébauche des
is. Il avait découvert que le fond de la vie est la tristesse, que le génie vrai est la mélancolie, fille et sœur de la résig
pourra lui contester beaucoup des qualités qui concourent à former un génie accompli et à laisser de lui une idée digne de la
siècle : Il est grand ! Cette exclamation d’un siècle est le sceau du génie . Il fut et il restera le plus grand écrivain de l
35 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »
la. Je n’en ai jamais vu ni voulu si long. Je suis une naïve femme de génie , qui donne des romans comme le pêcher donne des f
n pauvre poëte rêveur, une bonne petite femme artiste, aveugle-née de génie qui n’a jamais su ce qu’elle faisait, quand elle
rge Sand a la prétention d’être spontanée en tout ! Elle veut être le génie inconscient qui ne fait, à proprement parler, ni
gueil et la force des plus nobles esprits, ne sont pas pour elle « du génie . » Tout cela est trop déduit, trop travaillé, tro
là ce que veut être Mme Sand ! Elle n’est pas dégoûtée ! En âme et en génie , je ne sais pas si elle se croit, mais je sais bi
croie naïve comme de l’eau ! Et cette idée sur la spontanéité de son génie m’étonne moins, après tout, que l’idée qu’elle ve
e talent, une Déesse. Elle lui a tant et tant répété qu’elle avait du génie , que cette âme modeste a fini par le croire et mê
e modeste a fini par le croire et même qu’elle avait le plus beau des génies , le génie qui n’a sa raison d’exister dans aucun
fini par le croire et même qu’elle avait le plus beau des génies, le génie qui n’a sa raison d’exister dans aucun effort de
e fois encore, n’admettait pas cette déclaration sur la beauté de son génie , faite par Mme George Sand elle-même, l’opinion s
s universels ! En ce temps-là, Balzac, lui, cette plume difficile, ce génie qui se déchirait avec tant de peine et s’ensangla
teaubriand n’oublia pas cependant tout à fait qu’il était l’auteur du Génie du Christianisme, mais il condescendit jusqu’à fa
t-il les inventions de Mme Sand, — de cette femme qui n’eut pour tout génie d’invention que d’être mal mariée, bohème et démo
s mérites de Mme Sand, est-il vraiment, comme on l’a dit, un style de génie  ? Est-il certain qu’il n’a pas pâli, qu’il ne pér
ne périra point et qu’il porte vraiment cette couronne des styles de génie , qui fait grincer des dents aux égalitaires de la
ais fausses plutôt… D’ailleurs, Mme Sand, dont on a fait une femme de génie , personne n’a jamais pensé à en faire une femme d
faire une femme d’esprit. Mme de Staël en était une, elle ! Outre le génie de l’écrivain, elle avait l’idée, l’aperçu, le tr
rçu, le trait, l’étincelle. Mme Émile de Girardin, qui n’avait pas de génie , était aussi une femme d’esprit. Mme Sand ne l’es
s les bras, tout cela c’est la vérité de la dernière heure. Elle a le génie et elle a l’innocence ! le génie auquel nous avon
rité de la dernière heure. Elle a le génie et elle a l’innocence ! le génie auquel nous avons cru si vite ! l’innocence à laq
36 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »
ostile à toute espèce de dynasties, que la vie à écrire d’un homme de génie ou de talent appartienne spécialement à ses hoirs
es lettres, — qui n’a jamais entièrement disparu dans la nuée d’or du génie de son frère, et qu’on y voit toujours comme une
une préface, dans laquelle vous auriez caractérisé, vanté, exalté son génie , et personne n’aurait réclamé contre vous ! A vos
teurs n’ont pas été créés et mis au monde pour faire les affaires  du génie . Eux, les éditeurs, voulaient positivement une bi
précaution sur les passions et les fautes de ce délicieux et coupable génie qui s’appelait Alfred de Musset, les éditeurs s’e
r les airs !! Les bruits qui ont circulé, de son vivant, sur ce jeune génie qui s’est déchiré à tous les plaisirs d’une jeune
é n’est touchée, racontée, creusée au vif, comme si les sentiments du génie n’intéressaient pas tous les cœurs saisis par ce
sentiments du génie n’intéressaient pas tous les cœurs saisis par ce génie  ! comme si les passions qui ont tué celui-ci, ava
Vie, comme elles ont fait son bonheur, sa fierté, et, qui sait ? son génie . Mais je voudrais une excuse ! Vous n’êtes que le
e excuse ! Vous n’êtes que le frère d’Alfred de Musset. Or, la vie du génie , et Alfred en était un, avec ses égarements et se
t un, avec ses égarements et ses fautes, il n’y a probablement que le génie lui-même qui puisse nous la raconter ! IV H
eut être quelquefois vulgaire. Mais ce qui ne l’est point, ce fut son génie , son génie tout en âme, le plus puissamment humai
elquefois vulgaire. Mais ce qui ne l’est point, ce fut son génie, son génie tout en âme, le plus puissamment humain et le plu
s rugissements, mais c’est toujours le lion amoureux… Le caractère du génie de Byron, c’est la fierté, — une fierté incoercib
de Byron, c’est la fierté, — une fierté incoercible. Le caractère du génie de Musset, c’est, au contraire, la tendresse, — l
37 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »
aines, dont il avait fait autant de caméléons qui lui reflétaient son génie  ! Eh bien, si peu poète qu’on pût être, c’était b
vait pas ce qui console de tout les grands poètes : l’égoïsme de leur génie . Si pour Byron la première douleur de l’existence
n lui la passion qui, à force d’intensité, monte quelquefois jusqu’au génie . Nous l’avons dit au commencement de ce chapitre,
porte la langue que l’on parle, quand on sait vraiment la parler ? Le Génie en patois est encore du génie, et parce qu’il n’a
, quand on sait vraiment la parler ? Le Génie en patois est encore du génie , et parce qu’il n’a pas le soutien d’un idiome ri
le tour de langage populaire et qui en craint le barbarisme, quand le Génie , lui, n’en aurait pas peur ! Oui, c’est cela qui
haut dans ses bras puissants, mais il ne fallait pas hésiter avec le génie de sa race, puisque l’autre génie, il ne l’avait
s il ne fallait pas hésiter avec le génie de sa race, puisque l’autre génie , il ne l’avait pas. Il fallait être hardiment Bre
Brizeux ! La Nationalité, dans ces proportions-là, lui aurait créé un génie , et il en aurait eu un ; elle l’aurait décuplé, c
seil à donner à tous ceux qui ont du talent et même à ceux qui ont du génie , c’est de le mêler à la sainte poussière du pays,
le mêler à la sainte poussière du pays, c’est de le faire rentrer, ce génie , dans cette terre sacrée, afin qu’un jour il en r
moi, assez profondément de son pays ; je ne dis pas de cœur, mais de génie . Il y a bien quelque chose de lui en kimri, — deu
difficultés et aux différences d’une autre langue le plus pur de son génie , car tout génie est consubstantiel de la langue d
aux différences d’une autre langue le plus pur de son génie, car tout génie est consubstantiel de la langue dans laquelle il
s qui ne sont que tendres, rêveuses, venues de l’âme bien plus que du génie qui a, lui, plusieurs âmes, s’évaporent vite comm
e blanche ; la consécration n’y est pas. Ce quelque chose, qui est le génie , qui fait qu’on n’oublie plus, et que des vers, c
rettons la culture, n’était pas, au fond, plus organisé pour avoir du génie en kimri qu’en français. Ce n’était qu’un talent
chos, ce violent coup de l’originalité qui est comme la détonation du génie  ! Il n’y avait dans le poème de Marie qu’un peu d
braies bariolées et ses longs cheveux celtes, ne rappelle pas plus le génie d’Homère que ses haillons ! Le croirez-vous ? il
les amusettes du petit pâtre, dans Brizeux ! Demandez-vous où est le génie , et le génie du poète encore ?… Le génie du poète
s du petit pâtre, dans Brizeux ! Demandez-vous où est le génie, et le génie du poète encore ?… Le génie du poète, c’est de fa
ux ! Demandez-vous où est le génie, et le génie du poète encore ?… Le génie du poète, c’est de faire vivre l’imagination dans
38 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353
i M. Forgues n’a pas traduit plus souvent les choses particulières au génie de Southey, c’est que ce Southey trop vanté, n’a
de Southey, c’est que ce Southey trop vanté, n’a ni particularité, ni génie . Les Anglais ont fait une renommée à sa Vie de Ne
ent littéraires et se mêlent de juger. Son gouvernement le breveta de génie et lui mit le harnachement poétique ; mais, sous
reste ! Le talent compassé de Southey ne s’est jamais oublié jusqu’au génie , cette indécence ! et la Médiocrité intellectuell
est toute la fortune qu’il peut espérer ! » Mais la vocation, mais le génie , le génie seul, — car il n’est pas comme son enne
la fortune qu’il peut espérer ! » Mais la vocation, mais le génie, le génie seul, — car il n’est pas comme son ennemi et son
as comme son ennemi et son vis-à-vis dans la gloire, qui eut, lui, le génie et la volonté, la bonne part, et qui s’appelait B
génie et la volonté, la bonne part, et qui s’appelait Bonaparte, — le génie seul, qui est d’un jet sans aucune pièce de rappo
ta sur les prédictions de la force, de l’expérience et du métier ! Ce génie qui lui fit tout deviner bien plutôt qu’apprendre
athées l’immortalité. Nelson, en effet, est une âme comme il a été un génie  ! C’est la plus étonnante spontanéité qui ait jam
orgues, qui ne sont que des chroniqueurs, l’ont-ils su ?… Spontané de génie sur mer, comme le grand Condé le fut sur terre, p
aître ; inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut d’âme ce qu’il était de génie , tout aussi naïf, tout aussi involontaire, et tou
elson cette double spontanéité ? Ont-ils compris la spontanéité de ce génie qui n’eut guère qu’une manœuvre en tout, — couper
, parce qu’il avait le plus brave, le plus pur et le plus puissant du génie militaire, qui est d’aller, même contre toute rai
39 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
i M. Forgues n’a pas traduit plus souvent les choses particulières au génie de Southey, c’est que ce Southey trop vanté n’a n
de Southey, c’est que ce Southey trop vanté n’a ni particularité, ni génie . Les Anglais ont fait une renommée à sa Vie de Ne
ent littéraires et se mêlent de juger. Son gouvernement le breveta de génie et lui mit le harnachement poétique ; mais, sous
reste ! Le talent compassé de Southey ne s’est jamais oublié jusqu’au génie , cette indécence ! et la Médiocrité intellectuell
est toute la fortune qu’il peut espérer ! » Mais la vocation, mais le génie , le génie seul, — car il n’est pas comme son enne
la fortune qu’il peut espérer ! » Mais la vocation, mais le génie, le génie seul, — car il n’est pas comme son ennemi et son
as comme son ennemi et son vis-à-vis dans la gloire, qui eut, lui, le génie et la volonté, la bonne part ! et qui s’appelait
nie et la volonté, la bonne part ! et qui s’appelait Bonaparte,  — le génie seul, qui est d’un jet, sans aucune pièce de rapp
ta sur les prédictions de la force, de l’expérience et du métier ! Ce génie , qui lui fît tout deviner bien plutôt qu’apprendr
athées l’immortalité. Nelson, en effet, est une âme comme il a été un génie . C’est la plus étonnante spontanéité qui ait jama
orgues, qui ne sont que des chroniqueurs, l’ont-ils su ?… Spontané de génie sur mer comme le grand Condé le fut sur terre, po
naître, inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut d’âme ce qu’il était de génie , tout aussi naïf, tout aussi involontaire et tout
elson cette double spontanéité ? Ont-ils compris la spontanéité de ce génie qui n’eut guère qu’une manœuvre en tout, — couper
, parce qu’il avait le plus brave, le plus pur et le plus puissant du génie militaire, qui est d’aller, même contre toute rai
40 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »
acles, ne signifie pas grand’chose : « Alceste est resté le secret du génie de Molière », et cette phrase, lancée par ce vast
connu encore, l’envie de deviner le secret — qui n’existe pas ! — du génie de Molière. Et voilà comment les sottises des hom
nt du grand, et qui, s’il les rencontre dans une œuvre ou un homme de génie , ne se connaît plus qu’une visée, c’est de travai
on nouvelle à nos cerveaux et à nos organes épuisés… La simplicité du génie et de ses procédés nous échappe. Nous voulons, po
u’il y ait un dessous, et même un quatrième dessous, aux créations du génie . Molière — c’est l’exemple d’aujourd’hui — écrit
e époque, a été friand de ce qui se trouvait, dans les conceptions du génie , d’inférieur et de pauvrement personnel. On se ra
celle de beaucoup d’autres, et même de Gérard du Boulan, des types du génie des symboles, pour que partout, dans toutes les s
nt les postillons qui menaient mal qu’on mettait à pied autrefois. Le génie est un postillon qui ne mène que trop bien ; mais
l’avant-bras, n’importe ! on fait ce qu’on peut. On se dit : l’œuf du génie n’est pas si gros ; ce n’est que l’atome de la ci
génie n’est pas si gros ; ce n’est que l’atome de la circonstance… Le génie n’est plus une cause en soi, qui produit, comme D
la vie qui pouvaient n’être pas, et qui, alors, auraient supprimé le génie … Pascal, par exemple, le prodigieux Pascal, le di
i, le grand Molière, tout à l’antipode de Pascal, n’aurait pas été le génie du comique le plus élevé dans le comique, qui n’e
besoin, pour être, que de la nature humaine surprise par un homme de génie dans ses contradictions, ses passions, ses traver
nque quand on publie de telles billevesées sur le chef-d’œuvre de son génie . Mais que voulez vous ? Il y a des cirons qui, po
41 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »
r, dans cette théorie, combien de sots il faut pour faire un homme de génie , comme on se l’est déjà demandé pour faire un pub
era donc pas à froid de soi-disant influences qui auraient agi sur le génie de Milton. C’est la vie pour la vie de Milton qu’
rieuse et immaculée, indestructible et immortelle. Tous les hommes de génie , par cela seul qu’ils ont du génie, ont le don d’
et immortelle. Tous les hommes de génie, par cela seul qu’ils ont du génie , ont le don d’originalité. Mais, cette originalit
e cette originalité, le plus profond et le plus frappant caractère du génie Mais l’originalité de Milton était de celles-là q
de plus tenace et de plus vivace. L’irrésistibilité de la vocation du génie est toujours en raison directe de son originalité
s de milieu pour ces Immodérés ! (Je parle ici dans l’intérêt de leur génie .) Les poètes sont faits pour être roulés dans la
lton fut un des premiers boulets de plomb qu’on mît sur l’aile de son génie . On en fit un pédant monstrueux. On lui apprit hu
en chantre du Comus et du Penseroso, il ne courbait pas seulement son génie poétique, dont il devait être sûr, devant un géni
pas seulement son génie poétique, dont il devait être sûr, devant un génie théologique qu’il n’avait pas, mais il alla jusqu
e sa propre main des Pélion et des Ossa de toutes sortes sur son vrai génie  ; il les y entassa ; il les y accumula. Mais le T
, un exemple plus frappant et plus beau de l’impérissable vocation du génie . Le génie de Milton résistant à la vie qu’il a me
le plus frappant et plus beau de l’impérissable vocation du génie. Le génie de Milton résistant à la vie qu’il a menée soixan
la volonté de Milton ! l’impossibilité, même pour Milton, de tuer son génie , d’éteindre en lui cette petite flamme que Dieu s
42 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »
ôle du critique. L’analyse que nous avons faite des rapports entre le génie et le milieu nous permet de déterminer ce que doi
éveloppe. Point de vue incomplet, qui néglige le facteur essentiel du génie , la volonté consciente et aimante. Après avoir an
mieux comprendre ce qu’il y a d’individuel et d’irréductible dans le génie . L’école de M. Taine n’a pas assez vu qu’une œuvr
s loin encore et servie par des facultés créatrices, constituerait le génie même. Pour bien comprendre une œuvre d’art, il fa
atrie. D’après un auteur contemporain42, c’est dans les moments où le génie sommeille que l’artiste perd de son inconscience,
des défauts seule est utile et « nous instruit de la vraie nature du génie  ». Selon nous, la formule contraire serait la vra
stérilité de sa propre critique. Quant à espérer mieux comprendre le génie d’un auteur dans les moments où ce génie même ne
espérer mieux comprendre le génie d’un auteur dans les moments où ce génie même ne se manifeste cela semble un plus, peu étr
s caractéristiques, c’est évidemment être encore de compagnie avec le génie qu’il s’agit de comprendre, c’est employer la mét
ante de la biologie, ne saurait la constituer ; si les divagations du génie nous font parfois voir ses traits essentiels dans
lic contre certains engouements fâcheux, et peut-être de préserver le génie même contre certains écarts. Le dernier point est
ritique la plus probante du mauvais goût ou de l’impuissance a été le génie . Il est remarquable combien, depuis les romantiqu
ature étrangère devenir tout à coup intolérants dès qu’il s’agit d’un génie français, qui peut ne pas avoir toute la mesure,
ités mêmes et dans leurs bizarreries, s’arrêtera déconcerté devant le génie de Victor Hugo, au point de lui préférer les Brow
les qui peuvent exister entre des êtres humains et que toute œuvre de génie exprime par anticipation. 37. M. Zola. 38. M. 
43 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IV. »
a poésie lyrique dans l’Iliade. — Archiloque ; quelques débris de son génie . En Grèce, comme ailleurs, la conjecture la plus
et les filles de ceux que tu veux honorer, sainte déesse, inépuisable génie  ! Salut, mère des dieux, épouse du ciel étoilé !
n tel langage appartient à ces temps de la Grèce, où le courage et le génie du peuple étaient le plus liés aux croyances et a
cela même laissait apparaître bien des différences entre l’impétueux génie , la licence effrénée d’Archiloque, et la grâce à
ses concitoyens, et couvrant de son impudence encore plus que de son génie sa désertion dans le combat, et la perte de ce bo
loin de vous la plainte efféminée. » On le voit, avec la mobilité du génie grec, cet Archiloque, banni de Sparte pour avoir
oute, et par cette complaisance du peuple artiste de la Grèce pour le génie qui le charmait, Archiloque, malgré la licence de
nt à la tribune et sur le théâtre eut cessé, lorsque sa langue et son génie ne furent plus qu’un luxe de cour et une étude de
nument de l’art antique ne fut plus imité, plus commenté que le hardi génie d’Archiloque. Sa licence s’oublia, devant son art
comme Homère lui-même ; et, dans cette riche série de modèles que le génie grec, à ses âges divers, offrit au goût laborieux
fut un témoin immortel de la corruption précoce, comme de l’éclat du génie grec. « La rage, dit Horace, l’arma de l’ïambe qu
stères, à qui la crédulité des initiés devait prêter si volontiers le génie dont manquaient leurs vers. D’Archiloque, au cont
verve et par ses vices, par la pureté de son art et la licence de son génie le premier exemple de ce que serait un jour la co
d’Homère ; et la critique souvent réunit ces deux noms : c’est que le génie des écrivains, et non le genre des ouvrages, prév
oëte impur et diffamateur. Et entre ces deux blâmes, les monuments de génie d’Archiloque, suspects et peu reproduits, se perd
44 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
dont, selon nous, le succès fut plus le fils des circonstances que du génie ). Pour les autres, elles ont démontré — mais pour
miration pour le grand Goethe. Certes ! il est honorable d’admirer le Génie , mais est-on en droit de lui faire, à si bon marc
e nature complète doit passer pour devenir un homme. Elle donna à son génie le baptême de feu de l’amour. Tout docteur, philo
n jour l’estampille de la Gloire, que le Temps saura bien effacer. Le génie de Goethe est incontestable quoiqu’on ne l’ait pa
, qui sont comme les points pourpres de la rose future, la fleur d’un génie en bouton encore, Werther est un livre faux et pl
ombat des Trente, et non pas pour désaltérer, mais pour féconder leur génie . Seulement, nous disons qu’entre la peine du cœur
, est guéri, radicalement guéri de la passion qui avait inspiré à son génie de telles hyperboles. Un an a suffi pour cette gu
là que la Critique, quand elle l’osera, pourra prendre et secouer son génie . Selon nous, l’abondance humaine et cordiale de F
ousser le cri de la rhétorique et d’invoquer les dieux immortels, les génies , les forces, les tourbillons, et toute cette myth
mains de Goethe tout ce qu’elle doit depuis des siècles aux hommes de génie malheureux ? II23 C’est un livre magnifiqu
t j’ai dit ailleurs24 la mesure exacte dans laquelle je reconnais son génie et admets sa sincérité… Or, c’est au milieu de ce
, et son livre est plus qu’un jugement littéraire sur le talent ou le génie de Goethe. C’est l’extraction même de son génie,
e sur le talent ou le génie de Goethe. C’est l’extraction même de son génie , tiré des entrailles ouvertes de ses œuvres. C’es
cette petite profonde, — car Goethe n’a jamais rien creusé : c’est un génie de par dehors comme un statuaire, un génie plasti
ais rien creusé : c’est un génie de par dehors comme un statuaire, un génie plastique et superficiel, sans jamais rien de pro
touché tous ces visages, pâles et vagues, avec l’ardente précision du génie français. Il a fait passer dans ces physionomies
45 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
là la puissance de ces hommes et de ces femmes, mais voici aussi leur génie  ! De telles puissances et de tels génies artifici
femmes, mais voici aussi leur génie ! De telles puissances et de tels génies artificiels supposent, dans ces acteurs indispens
n peuple parvenu à sa dernière perfection de croissance d’unité et de génie . La religion et la monarchie, ces deux principes
ie de donner plus qu’elles n’avaient donné au siècle de Louis XIV, le génie discipliné par le despotisme. Voyez comme tout y
nt de roi. Mais ce n’était pas tout encore ; il faut un instrument au génie des lettres. Cet instrument, c’est une langue. La
précisément à ce confluent des différents ruisseaux des idiomes où le génie des langues, un moment indécis, s’arrête comme em
e, la fluidité, l’harmonie et l’abondance, qui sont les caractères du génie italien du moyen âge. La maison de Médicis, si so
XIII, sous Anne d’Autriche, princesse plus espagnole qu’allemande, le génie héroïque, chevaleresque, maure, plus grand que na
ridicule par son exagération. Corneille était la contre-épreuve de ce génie espagnol en France. Il nous avait fait une langue
re français ce qui convenait le mieux dans ces matériaux étrangers au génie sensé, clair, simple et naturel de la nation ? C’
endances poétiques et qui touchent, par quelques exagérations de leur génie , à ces vices et à ces excès du grec, du latin, de
moderne s’était faite homme dans Racine. Athalie allait tomber de son génie , comme le fruit mûr tombe à son heure de l’arbre
endant n’indiquait encore en lui, par des explosions trop précoces de génie , une de ces natures qui font violence au temps et
r à Paris. C’était le moment de la gloire et de la faveur de Molière, génie jusque-là inconnu et avili par la mauvaise fortun
l’ouvrage un succès qu’il était loin de mériter par lui-même. Tout le génie grec et tragique de Racine n’éclata dans sa pléni
s catastrophes. Dans Britannicus, qu’il donna en 1669, il rivalisa de génie historique avec Tacite : il ne rivalisa plus de p
s Phèdre, la plus immortelle de ces œuvres. Nous montrerons ce que ce génie éclectique et appropriateur a emprunté à ses émul
urd’hui que nous jugeons de sang-froid et à distance la nature de son génie  : « qu’il avait un admirable talent de poète épiq
ne inconvenante rivalité. Il n’avait pas assez respecté la majesté du génie au repos ni la sainteté de la vieillesse ; il ava
ature entière et l’homme tout entier, n’est pas supérieur, non pas en génie , mais en genre et en charme au poète de théâtre ?
de Corneille. Corneille lui assignait en réalité la meilleure part du génie . XI Sa conduite avec Molière, son premier p
nir. Il ne parla plus de Racine qu’avec peine, en louant toujours son génie , mais en se taisant sur son cœur. La blessure ne
foyer presque paternel, et pour ainsi dire, le berceau de l’âme et du génie de Racine. Les vénérables religieux de cette mais
d’histoire comme dans ses lettres, on ne retrouve, selon moi, rien du génie de l’auteur de Phèdre et d’Athalie ; quand il n’y
ces représentations de Saint-Cyr par la présence de la cour et par le génie emprunté aux plus grands poètes de son siècle. La
uelques-uns de ces chefs-d’œuvre irréprochables où la sévérité de son génie n’éclaterait que dans l’expression de passions pu
s par scrupule de conscience, et pour rallumer en lui cette flamme du génie qui n’était point morte, mais qui dormait sous le
yr ; enfin la satisfaction de conscience qu’il éprouvait à mettre son génie dans sa foi, sa foi dans son génie, et à faire so
ience qu’il éprouvait à mettre son génie dans sa foi, sa foi dans son génie , et à faire son salut pour le ciel en faisant sa
ces efforts suprêmes qui produisent les miracles de la volonté et du génie . Ce furent là les inspirations de Racine ; le mon
abuleux, olympien, païen, dans lequel il avait jusque-là paganisé son génie  ; il ouvrit les livres sacrés pleins d’un autre c
qui l’avaient fait homme de style ; c’est sa foi qui le fit homme de génie . Jusqu’à Esther et Athalie, nous concevons qu’on
là l’immense originalité de Racine à dater d’Esther et d’Athalie ; le génie n’est plus un génie, cet art n’est plus un art :
lité de Racine à dater d’Esther et d’Athalie ; le génie n’est plus un génie , cet art n’est plus un art : c’est une religion.
mais qui n’innocente pas le cœur. On rougit de voir la religion et le génie oublier ainsi jusqu’à la pudeur de la reconnaissa
à l’historien qui amnistierait de telles faiblesses de caractère : le génie ne fait qu’illustrer l’ingratitude, il ne l’absou
ne Assuérus. XVIII Racine toutefois, avant de se lancer à plein génie dans son œuvre, voulut s’assurer que cette œuvre
foi ; ce n’est plus le poète du roi : c’est le prophète de Dieu. Son génie , transformé par sa piété, ne sort plus de son ima
46 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90
Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. Lundi 17 avril 1854. Il y a
’action de grâces, Le Moniteur insérait un article de Fontanes sur le Génie du christianisme qui venait de paraître et qui in
de l’Église et de l’État ; et, à ce point de vue plus particulier du Génie du christianisme qui nous occupe, n’est-ce donc r
hui payer envers Chateaubriand ma dette et célébrer l’anniversaire du Génie du christianisme, en traitant une question assez
, les gens de lettres de Paris, avaient eu connaissance. Ici, dans le Génie du christianisme, il reparaissait tout autre ; bi
valeur en ce qui est de la vérité réelle et positive. Au moment où le Génie du christianisme parut, Ginguené, qui rendit comp
mois seulement avant sa conversion et avant la conception première du Génie du christianisme. Ce document, voici en quoi il c
moment où il fut vivement frappé et touché, et où il conçut l’idée du Génie du christianisme. Revenant en souvenir sur cette
grand effort pour revenir du scepticisme de l’Essai à la certitude du Génie du christianisme. Sans doute il y avait des cont
sa faute en la confessant, comme il fit, dans la première préface du Génie du christianisme, il eût suffi de lui faire repas
pathique et fraternel aux infortunés, modeste même ; il est ce que le génie et la gloire, en le couronnant, oublieront trop d
é de l’émotion dans laquelle Chateaubriand conçut la première idée du Génie du christianisme est démontrée par la lettre suiv
seraient pas si constamment attachés à mon admiration pour votre beau génie . Au reste, c’est une nécessité que je m’attache à
, certain que je suis que là gît la souveraine beauté et le souverain génie , là où est un Dieu immense qui fait cingler les é
ieux de comparer cette première version avec le texte imprimé dans le Génie du christianisme (4e partie, livre II, au chapitr
urir ! Maintenant nous sommes tranquilles, ce me semble. L’auteur du Génie du christianisme nous a dit vrai, suffisamment vr
Fontanes qu’on vient de lire, écrite dans le feu de la composition du Génie du christianisme, est évidemment celle d’un homme
ces choses ; sur ce point en particulier qui tient à la production du Génie du christianisme, je concluais en des termes qui
haute exaltation sensible et religieuse, au moment où il concevait le Génie du christianisme. En y réfléchissant, il était im
s près de retard) célébrer à ma manière ce que j’appelle le jubilé du Génie du christianisme 23. 14. [NdA] Je puis ici, da
47 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »
équitable, et Voltaire a ce qu’il a mérité. Mais la pierre jetée aux génies est une loi, et tous y passent. Être insulté, cel
tent, la conversation passe. C’est toujours cela de nié. Cet homme de génie n’avait pas d’esprit ; comme cela caresse les inn
 ; comme cela caresse les innombrables gens d’esprit qui n’ont pas de génie  ! Un peu avant que Scudéry appelât Corneille : Co
er soit mort, circonstance atténuante pour ceux qui sont coupables de génie , on se moque de lui en Allemagne, et depuis trent
clipse est une bonne épreuve pour la vérité comme pour la liberté. Le génie , étant vérité et étant liberté, a droit à la pers
étant fortement saisi ; les seuls esprits du premier ordre, les seuls génies suprêmes, sujets à des absences dans l’infini, do
le temps multitude, et compose la foule suprême, public définitif des génies , souverain comme eux. C’est à ce public-là qu’on
il a été dit un mot tout à l’heure. Ceux-là ne sont pas contents. Les génies , les esprits, ce nommé Eschyle, ce nommé Isaïe, c
’envole, les bourgeois lui crient : Casse-cou ! V En outre, ces génies déconcertent. On ne sait sur quoi compter avec eu
t trop d’esprit. Les sceptiques prêtent main-forte aux jocrisses. Les génies , à peu d’exceptions près, sont fiers et sévères ;
force d’être éternel, vous passez. Tant pis, sans nul doute, pour ces génies bougons, habitués au grand, et dédaigneux de ce q
vons signalé cette sagesse, prennent de fortes précautions contre les génies . Ils sont peu universitaires ; qui plus est, ils
-je ? ils ont tous les vices. Un médecin a récemment découvert que le génie est une variété de la folie. Ils sont Michel-Ange
rhétoriques, inquiètes des contagions et des pestes qui sont dans le génie , recommandent avec une haute raison, que nous avo
oir habituellement sans en être accablé, il faut être un crétin ou un génie . L’aurore elle-même nous semble parfois immodérée
t de tous les rideaux tirés et de tous les abat-jour usités contre le génie . Le génie est intolérant sans le savoir à force d
les rideaux tirés et de tous les abat-jour usités contre le génie. Le génie est intolérant sans le savoir à force d’être lui-
de ; si le granit avait un cœur, quelle bonté il aurait ! Eh bien, le génie est du granit bon. L’extrême puissance a le grand
quelque chose dont ils prennent soin. Il y a de la maternité dans le génie . Faites un pas, avancez encore, surprise nouvelle
atent à tout moment les coups de théâtre du sublime. Une montagne, un génie , c’est la majesté âpre. Ces masses dégagent une s
48 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79
r ?… Le goût d’un homme n’est pas toujours d’accord avec son genre de génie . Byron plaçait Pope plus haut que Shakespeare. Ét
dont nous sommes incapables ? Quelques rares esprits dans lesquels le génie exaspéré du Romantisme vit encore, appelleront pe
analyser aussi le plaisir divin que nous donne le premier des grands génies chastes. D’un autre côté, après avoir peint tant
s littéraires était digne de nous dérouler quelque grande toile où le génie épique de Virgile se fût dressé dans toute sa sta
n, d’intérêts et de mœurs, répugnent naturellement à la simplicité du génie antique, à ce génie statuaire, c’est-à-dire nu, m
mœurs, répugnent naturellement à la simplicité du génie antique, à ce génie statuaire, c’est-à-dire nu, même en vers. Enfin,
ait bien que l’on n’étudiait pas assez, que l’on ne pénétrait pas son génie . Homère, que nous ne connaîtrions peut-être pas s
mis comme les autres cette différence de sexe, dans la même nature de génie , qui pose d’un trait le rapport à établir entre H
s oublier, mais n’allant pas plus loin que ces détails, extérieurs au génie , qui le parent, mais qui ne le constituent pas. É
es comparaisons du plus au moins, éternisées entre Virgile et Homère. Génies bilatéraux, groupe indivisible, faces d’un même f
de Rome en se transfigurant à son berceau ! Eh bien ! cette unité du génie épique de l’antiquité qui s’appelle tour à tour H
l’autre. Lorsqu’après avoir caractérisé plus ou moins heureusement le génie de Virgile il met l’Énéide à son tour en face de
qui calomnie Virgile et qu’il a eue déjà en voulant caractériser son génie , mais il nous est impossible, à nous, d’admettre
d’Homère en un seul. L’Énéide n’est point une mosaïque et Virgile un génie de l’ordre composite. C’est, au contraire, un gén
que et Virgile un génie de l’ordre composite. C’est, au contraire, un génie sui generis, — simple, spontané et profond, il a
ruit avec des riens. Pour cet esprit divinateur en tant de choses, le génie qu’il a essayé de pénétrer, quoique mollement écl
nsuffisance de l’homme et de la nature lorsqu’il s’agit de marquer le génie de son trait le plus solide et le plus beau. On a
toire, c’est-à-dire la patrie, la sainte nationalité ! Le meilleur du génie du chantre d’Énée, dont la conception a été du re
reste très bien comprise par Sainte-Beuve, c’est d’être un Latin, le génie latin dans une organisation divine. Virgile est a
e génie latin dans une organisation divine. Virgile est avant tout un génie historique, comme tous les grands génies, du rest
ne. Virgile est avant tout un génie historique, comme tous les grands génies , du reste, car dans les siècles il est peu d’exce
loi. Montez-les, redescendez-les, vous trouverez presque toujours le génie des grands poètes plus ou moins imbibé d’histoire
uence de la patrie et de la race paraît de plus en plus défaillir, le génie n’est pas encore devenu le prolem sine matre cre
x. Après avoir expliqué l’influence de la race et de la patrie sur le génie de Virgile, il nous a fait voir la même influence
l’Histoire ; d’être à Virgile à son tour, par l’interprétation de son génie , ce que fut Virgile à Homère, et d’éclairer pieus
e jour-là, il fut poète comme Lamennais fut un jour aussi écrivain de génie . Hélas ! après le premier volume de l’Essai sur l
l’accouchement à l’aide des secrétaires ; Sainte-Beuve n’avait pas le génie facile de la lettre, cet abandon dans le sentimen
49 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans Tous les génies se manifestent bien, mais ils ne parviennent poin
pable de mettre sur la toile les beautez que notre esprit produit. Le génie a, pour ainsi dire, les bras liez dans un artisan
quelques momens. Je dois encore ajoûter une refléxion ; c’est que le génie de la poësie et celui de la peinture n’habitent p
rts d’un jeune poëte tyrannisé par une foiblesse qui lutte contre son génie , et qui le distrait malgré lui-même des occupatio
nstant après avoir semé. L’attrait qu’un travail où nous pousse notre génie , a pour nous, aide beaucoup à vaincre ces dégoûts
e le desir de faire fortune vienne au secours de l’impulsion de notre génie . Il est donc à souhaiter qu’un jeune homme, que s
on de notre génie. Il est donc à souhaiter qu’un jeune homme, que son génie détermine à être peintre, se trouve dans une situ
’aurons quitté, que de la durée même de ce travail. Quand la force du génie ramenera notre jeune peintre à une étude plus sér
rs capables de remplir leur destinée. La premiere ardeur que donne le génie , suffit pour apprendre les regles de la poësie ;
à travailler pour avoir du pain, n’est propre qu’à égarer un homme de génie , qui sans consulter ses talens, s’attache, pressé
Eumenide de l’opera d’Isis. L’extrême besoin dégrade l’esprit, et le génie , réduit par la misere à composer, perd la moitié
les à composer un poëme de longue haleine, qui malgré le goût que son génie devoit lui donner pour ce travail, doit l’avoir f
sans concurrens, Virgile auroit bien été déterminé par l’impulsion du génie , et par le desir de se distinguer à cultiver son
50 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »
ntenant, heureusement encore à deux pouces de terre, qui insultent au génie d’Alfred de Musset, le byronien charmant, le poèt
lore le bec, que je veux m’inscrire en rappelant à ceux qui aiment le génie et même à ceux qui aiment l’opéra-comique, quel f
iment le génie et même à ceux qui aiment l’opéra-comique, quel fut le génie de Byron. Il y a des jours où la Critique, qui, l
qui l’aiment et qui, à force de le regarder et de cohabiter avec son génie dans ses œuvres, et dans ses Mémoires avec sa per
n restant Byron, qu’il n’a même la révélation et la conscience de son génie que quand il s’est mis en rapport avec la Grèce e
st pas là du Lord Byron encore. Pour qu’il naquît, il fallait que son génie rencontrât le génie grec qu’il n’avait pas trouvé
ron encore. Pour qu’il naquît, il fallait que son génie rencontrât le génie grec qu’il n’avait pas trouvé à Harrow, où il n’é
t de contradiction et de paresse qui est souvent l’esprit des gens de génie . Forcé d’étudier Homère, comme la tourbe vulgaire
ubliée, mais qui n’en sera pas moins la caractéristique suprême de ce génie , svelte et idéal au milieu de toutes ses violence
, naturelle à Byron, a empêché de voir ce qui distinguait le plus son génie , comme d’autres choses, qui étaient plus ou moins
c’est là aussi un caractère charmant auquel on pense trop peu, de ce génie sans égal. Que sont deux ou trois plaisanteries,
ans lesquels triomphe mieux que dans tous les autres la pureté de son génie . Par exemple, la petite Leïla, dans Don Juan, et
out dit… Mais ces points singuliers à faire saillir dans la vie et le génie de Byron, la Critique les a toujours tenus dans l
vons voulu que soulever un coin de ce masque, sous lequel se cache un génie virginal de pureté et de tendresse au milieu des
51 (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532
udace, des complices & du bonheur ? Il faut des lumieres & du génie pour éclairer les hommes. Presque chaque peuple e
à la faire, sur-tout, fleurir chez les Grecs ; l’heureux tour de leur génie & l’harmonie délicieuse de leur langue. Homer
eurs qu’on lui prodigua ne rappellerent point des bords du tombeau le génie poétique. L’inondation des Barbares du Nord achev
nvention du Virelai aux Picards. Du reste, les plus grands efforts du génie consistaient alors dans quelques jeux poétiques,
; mais qui ne trouva pas, comme eux, une Langue propre à seconder son génie . Ce Poëte eut, comme Ronsard, une imagination viv
ers ; mais né, peut-être, avec plus de fécondité & d’élévation de génie que son Maître même. Ces deux hommes sont encore
On y remarque des vues plutôt que de l’exécution. Mais il fallait du génie pour voir de la forte. Jodelle a du moins posé la
oui & subjugué par celle de Saint Bernard. C’étaient les élans du génie dont l’art ne réglait point la marche, mais qui e
rait pu servir de modele s’il avait eu le tact aussi sûr qu’il eut le génie élevé. Ce fut la protection du Cardinal de Richel
l’intervalle qui le sépare du regne de Louis XIV. Il fallait trop de génie pour suppléer aux défectuosités de notre Langue.
ême bon d’observer qu’ils vivaient dans un siecle d’ignorance où leur génie seul pouvait les guider. Eh ! qui ne fait que la
ournir tous les moyens de déployer ses ressources. Sans l’occasion le génie d’un Architecte est une mine qu’on néglige de fou
alculs ne feront jamais un Musicien. La théorie indique la route ; le génie seul peut y entrer & s’y soutenir. Tel fut, e
connaissances & de nos progrès dans tout ce qui est du ressort du génie & du goût. C’étaient de simples lueurs ; mais
e 15 ; c’est lui, lisez c’est de lui Les Deux Ages du goût et du génie français, Sous Louis XIV & sous Louis XV.
lus d’insomnie ; Mais d’un air doux, officieux, Des arts le séduisant Génie Soudain se présente à mes yeux. Sors, dit-il, de
tous nos maux sans en guérir aucun. Quoi qu’il en soit, je suivis le Génie , & en peu de tems nous arrivâmes au lieu dest
Elle me parut des plus tumultueuses : la présence du Dieu, celle des Génies qui l’entouraient, n’en imposait que foiblement à
e malgré tout le respect dû au tribunal ; ils furent approuvés par le Génie même. Arrêtez, cria-t-il au vieux rimeur, épargne
fut plus grand que ces murs ne sont hauts. Paix-là, lui dit enfin le Génie dont la patience était à bout, attendez maintenan
esmarais voulut parler ; un geste lui imposa silence. En même tems le Génie se tourna vers les Modernes, & chercha des ye
dales qu’il célebre. Il plaignit l’Auteur du Clovis d’avoir manqué de génie en traitant un sujet si digne par lui-même d’être
génieux badinage où il avait fait preuve de talent, d’esprit & de génie . A sa rencontre s’avançait, d’un air timide, un r
Edouard. En parlant ainsi, il lui remit une des deux couronnes que le Génie venait de lui donner, & garda l’autre pour lu
ceux du nôtre. On lui reprochait hautement de n’avoir ni chaleur, ni génie  ; d’être plus versificateur que Poëte, plus imita
ails, l’un de l’autre étonnés : D’étendre ou de créer, digne essor du génie  ; D’unir l’esprit au goût, la force à l’harmonie 
e Poëte a décoré des couleurs d’une Poésie facile & brillante. Le Génie comique récitait avec complaisance le portrait d’
ns, varier sa figure, Rendre l’art naturel & parer la nature. Le Génie tragique n’était pas moins affecté de celui-ci ;
e travail & l’apprêt : enfin il les doit plus à son goût qu’à son génie . On s’arrêta peu à cette critique. Le Dieu décida
énie. On s’arrêta peu à cette critique. Le Dieu décida même que si le génie s’était souvent passé des secours du goût, jamais
ie s’était souvent passé des secours du goût, jamais le goût, sans le génie , n’avait produit de beautés réelles. Il ajouta qu
e, cette Philosophie & cette Morale suffiraient : mais, ajouta le Génie , Rousseau n’oublia jamais qu’il écrivait en vers.
yrique qu’aucune Académie n’a jamais couronné. Il le fut alors par le Génie même, de l’aveu de tout le tribunal, & sans q
t celui de l’Odea-3. Je doutai pour lui d’un égal succès en voyant le Génie tragique faire signe à ses favoris d’avancer. S
lait déclamer la prose de l’Abbé de Saint-Réal mise en vers, quand le Génie l’arrêta. Votre ouvrage m’est connu, lui dit-il :
sur la scene, & son Alcibiade qui s’y montre de tems à autre. Le Génie lui conseilla de ne parler que de Tyridate qui ne
’aller au-delà si les Auteurs ne s’arrêtaient à propos a-4. Alors, le Génie qui préside à ce genre éleva la voix. Ce fut pour
aux, & ne soupçonnait pas qu’il pût lui-même y être intéressé. Le Génie changea de ton pour ajouter quelques conseils aux
Elle offrit, jeune encore, aux autels de Lampsaque ; Chef-d’œuvre du Génie & source de regrets. Bientôt d’un crayon moin
é. Elle n’était qu’aimable ; elle devient touchante. Mais, ajouta le Génie , de même qu’il ne faut pas qu’une Belle soit trop
e l’Amour obtenait à-peu-près le même éloge. Vous avez, lui disait le Génie comique, étendu les limites de mon Empire. Vos co
teur du Pere de Famille & du Fils naturel. J’espere, disait-il au Génie , que vous me saurez gré d’avoir mis à l’écart, po
levé pour nous. C’en est fait. Tout a été pris ; tout est épuisé. Le Génie les rassura en leur prouvant que le ridicule étai
ieux. Je prodiguais les fêtes, parce qu’il y prodiguait les traits de génie , & que le sien n’osait pas se développer enti
té de Musicien barbare s’il eût toujours fait de la vraie musique. Le Génie interrompit ce dialogue. Il approuva beaucoup la
as été mieux reçu d’abord par ses auditeurs. Lorsqu’entraîné par son génie , Rameau, joignant l’exemple à ses doctes leçons,
Ce fut aussi le motif que Rameau employa pour se disculper auprès du Génie , qui lui reprochait de n’avoir pas fait tout ce q
tie ; mais peut-être auront-ils peine à m’égaler dans les autres. Le Génie l’assura qu’il y trouverait peu de rivaux, &
; de fronder tout ce qu’on admirait, osa dans ce moment contredire le Génie même. Il soutint qu’il n’y avait jamais eu de mus
petit acte de sa composition qui prouvait assez bien le contraire. Le Génie l’exhorta à multiplier ces sortes de preuves, &am
menace de devenir lui-même trop sérieux. Cette musique fut goûtée du Génie . Il arrivera, dit il, que ce qui fut d’abord une
. Il était distrait & modeste comme il le fut toujours. Enfin, le Génie , lui-même, lui ordonna de s’approcher. Il obéit,
s Brutes. Il n’était pas le seul qui eût mérité ce reproche, & le Génie , qui préside à ce genre, eut soin de les bien dés
disputer à son aîné a-9. Est-ce là tout ? demandait, en souriant, le Génie à la Fontaine. Quoi ? reprit ce dernier, avec emb
depuis porté le cilice ? Le cilice ne fait rien à la chose, ajouta le Génie . J’aime tes contes. La licence y est sauvée par l
tier. Quelques-uns de nos contemporains appellerent de ce jugement au Génie même ; il daigna y joindre quelques interprétatio
Le célebre Rousseau s’avança avec la collection de ses Epigrammes. Le Génie tomba d’abord sur les plus licencieuses. Il admir
On dirait que ce genre est devenu le langage naturel du Français. Le Génie , qui préside à ces productions légeres, préparait
plaire, Au don plus heureux de sentir. Un des plus chers favoris du Génie me parut ne l’aborder qu’avec circonspection. Il
s aux fleurs, sans que les fleurs perdent rien de leur éclat. Mais le Génie exhorta ces derniers à rester dans ces heureuses
xpression. Notre siecle n’avait presque rien à leur opposer, & le Génie en félicita nos Auteurs. Segrais s’avança avec se
notre Poésie. Certains passages de Despréaux firent juger qu’avec du génie ces difficultés n’étaient pas insurmontables. Un
animez tout : la nature asservie N’attend, pour obéir, que la voix du Génie . Tous les véritables Poëtes applaudirent à ce co
. Je vis s’avancer, de part & d’autre, la troupe des Orateurs. Le Génie qui préside à l’Eloquence ne trouva point que sa
d’hommes ordinaires. Tous deux ne se ressemblaient pas. Cependant, le Génie les proposait ensemble pour modeles. Il exhortoit
’un & l’autre : tous ces différens personnages annonçaient que le Génie de l’Eloquence avait été fructueusement invoqué d
race & Virgile à propos de coutume & de franc-aleu. Je vis le Génie rayer lui-même ces citations des discours du fame
rangers : mais les beautés dont elle brillait lui étaient propres. Le Génie conseillait à un grand nombre de leurs contempora
e faire trop souvent parler l’esprit, parce qu’alors il fait taire le Génie a-16. Je vis s’avancer, de part & d’autre en
eclama cette opinion, qui forme toute la base de ses Pensées. Mais le Génie décida que la maniere dont l’Auteur moderne s’éta
t appui dans l’Esprit des Loix ; ouvrage sublime & profond, où le Génie remplace la méthode, où l’on trouve plus que l’Au
parmi les Poëtes ; il hésitait même de se joindre aux moralistes. Le Génie l’obligea de surmonter ses scrupules. Fénélon éle
l voyait, & on eut peine à lui faire grace sur ses intentions. Le Génie regrettait d’avoir armé cet Ecrivain des prestige
nus de Praxitelle que nul autre après lui n’entreprendra de finir. Le Génie se plaignait de cette omission. Pour l’appaiser l
pha. Une chaste Muse eût pu chicaner sur le fonds de ces ouvrages. Un Génie est moins susceptible ; il fit grace au fonds en
t Angola éprouva la même tolérance, & par la même raison. Mais le Génie rejetta une foule d’autres tableaux qui avaient t
nos Héroïnes littéraires s’applaudissaient d’avoir épuré ce genre. Le Génie reconnut facilement & celle qui rendit si int
ra pas mon Livre, n’aura jamais mon estime. C’est dommage, lui dit le Génie , que le poison qu’il renferme soit si prompt à se
votre Livre serait encore plus dangereux s’il était moins prolixe. Le Génie demanda avec empressement & Zadigue & C….
s, & qui se trouvaient épars dans différens recueils, parurent au Génie dignes d’être rapprochés, comme on rapproche les
n parterre pour en former un bouquet. Et tes Contes ? me dit alors le Génie , qu’en feras-tu ? Ce qu’il vous plaira, lui dis-j
ier siecle & par le nombre, & par le mérite : mais, disait le Génie , je crains que vos Romanciers ne deviennent à la
chait à Maimbourg d’avoir mieux connu la marche d’une histoire que le Génie de notre Langue. On lui observa que les longues p
le dont ce Prince chercha toujours à s’envelopper. On y retrouvait le génie de Tacite, sa maniere de voir & sa maniere d’
fondie & bien écrite, prouvait que rien n’échappe à l’activité du Génie Français. Il découvre & célebre la vertu par-
Il découvre & célebre la vertu par-tout où elle se manifeste. Le Génie marquait la plus grande prédilection pour les Ess
nse Histoire de l’Académie des Sciences : vaste résumé des efforts du génie & de la pénétration de l’homme dans des matie
teur de Cicéron(d) ne lui faisait rien perdre dans une langue dont le génie est entiérement opposé à celui de la langue qu’il
ne foule de productions étrangeres, soit anciennes, soit modernes. Le Génie exhorta seulement nos Traducteurs à craindre &
e servirent des montagnes pour escalader les Cieux. Ni le Goût, ni le Génie n’avaient présidé à ces laborieuses recherches. O
aient par leurs sages lumieres plus d’un Ecrivain dont on admirait le génie . Un grand nombre de Modernes leur disputaient cet
illustre par son rang(a) y joignait des connoissances rares & un génie plus rare encore que toutes les connoissances. J’
a politique Tu fais briller d’autres talens. Enfant du Pinde & du Génie , Partage désormais tes glorieux travaux. Par de
ue, le combattait avec avantage sur divers points de calcul. Mais son génie ne se bornait pas à de simples disputes. Il décou
viez ; mais nous n’avons pas, comme vous, le droit de tout écrire. Le Génie , qui veille sur ce genre, car ce genre a son géni
de tout écrire. Le Génie, qui veille sur ce genre, car ce genre a son génie comme les autres, exhortait les Critiques à se se
ns aigreur : Au succès de Mélite on dut le Grand Corneille. Mais le Génie approuvait encore moins la basse adulation, la lo
qu’il n’eût peut-être jamais rien vu de Raphaël. Il devait tout à son génie & paraissait avoir été formé par les meilleur
t, par préférence, des sujets convenables à la mâle austérité de leur génie . Le gracieux Lafosse, les deux savans Boulogne, t
lement lui en imposer, & ce n’était point une terreur panique. Le Génie de la Peinture ne refusa pas à Claude le Lorrain
l’un avec plaisir, on ne quittait qu’avec regret ceux de l’autre. Le Génie s’approcha d’un groupe nombreux d’Artistes, nos C
attachait à former une troupe de jeunes Eleves sous les yeux mêmes du Génie & par son ordre. Je le vis applaudir aux effo
e jeune Deshayes mettait dans ses compositions tout l’enthousiasme du génie & de son âge. Son Emule(a) joignait à ce même
n Emule(a) joignait à ce même enthousiasme tout ce qui caractérise un génie orné. D’autres, à qui l’âge n’avait pas encore pe
eux. Latour faisait passer dans le portrait de nos hommes célebres le génie qui les animait ; Natier, dans le portrait de nos
C’est l’art, disait-il, qui doit tracer les principes, mais c’est le génie qui doit les employer. Que ceux qui en ont se lai
n édifice qui décorent cette Capitale & le séjour de ses Rois. Le Génie approuvait en entier le plan d’un nouveau Palais
t de récompenser les services, daigne encore les prévenir. A titre de Génie , il appercevait déja le noble & brillant effe
r-tout dans le frontispice d’un de nos Temples(b), une maniere que le Génie seul peut donner. Le seul reproche qu’on osât lui
seul reproche qu’on osât lui faire, était d’avoir plutôt consulté ce Génie , que les moyens qu’on lui fournissait de le mettr
non effectués, mais qui prouvaient que l’occasion seule & non le génie , manquaient à leurs Auteurs. Cet art ne parut don
nt à copier. Il inventait, il créait, il donnait libre carriere à son génie . C’était un Peintre auquel il ne manquait que la
oir égard aux incidens. Pour toute réponse on leur imposa silence. Un Génie les exhorta à mieux sentir le prix de tout ce qui
oug de Melpomene, Soumit l’ame du spectateur. Peut-être avec moins de génie , Mais plus de goût, plus d’harmonie, Plus d’élég
nue, affronte le tonnerre, Et semble commander à ce vaste univers. Du Génie , en son cours, telle est la noble audace. Il détr
u termina la séance & tout disparut. Je ne vis plus ni Palais, ni Génie  ; je me retrouvai seul chez moi, écrivant ce que
ue. n-1 L’épopée est la carriere la plus vaste où puisse entrer le génie poétique. L’essor qu’il y prend ne connaît pas de
or. Les vers les plus heureux y sont le fruit du travail & non du génie . Ce n’est point Minerve qui sort toute armée du c
ter ce sujet sérieusement. On voit dans ce dernier ouvrage l’homme de génie qui se joue de sa matiere, & dans l’autre un
L’Auteur du Saint Louis semble, à quelques égards, l’avoir été par le Génie même. Avec plus de goût, plus de travail & de
in du monde & quarante ans plus tard. Il eût mieux connu & le génie de notre langue & celui de la nation pour laq
en soit, ils ne l’ont pas même entrepris, & le premier devoir du génie est d’oser. Le Lutrin de Despréaux fait honneur à
se des versificateurs. Quelles ressources ne trouve-t-il pas dans son génie pour donner du corps & de l’étendue à un suje
le Poëme Italien, pussent également l’être dans un Poëme Français. Le génie de chaque langue & de chaque nation differe.
des richesses actuelles de l’ancien. La Colombiade est l’ouvrage d’un génie mâle & courageux, fait pour les plus grandes
ut est remarquable dans ce tableau charmant. C’est la production d’un génie heureux & facile, également favorisé des Muse
; il en donne le ton. Il a même su y joindre quelques épisodes où son génie prend encore mieux l’essor. C’est pour le lecteur
s grands objets. Le Poëme de la Religion est un de ces monumens où le génie se trouve d’accord avec le zele. Il offre des tra
au reste, pouvaient partir d’un défaut de vocation. La trempe de son génie , le portait au genre didactique. Il est plutôt fa
& l’autre partent d’une noble hardiesse qui décele, au moins, le génie . On trouve dans ce Poëme de l’élévation dans les
épare sur le même sujet. Il y parle moins à l’Artiste qu’à l’homme de génie . Il donne plus à l’exemple qu’au précepte. En un
rage est moins d’éclairer l’art dans ses procédés, que de soutenir le génie dans son essor. L’art de bien déclamer les vers é
à tous les hommes de connaître. L’Ode. n-3 L’ode, cet élan du génie , cette saillie de l’enthousiasme, emploie tous le
les Horaces, dans Rodogune qu’il faut chercher ces grands efforts de génie qui rendent Corneille si supérieur à tout ce qui
s plus tard ; mais, enfin, il n’a pas écrit purement. Né avec plus de génie que de goût, il peignait à grands traits & né
aire époque. Toutes sont marquées au coin de l’imitation & non du génie créateur. Cette révolution était réservée à notre
route nouvelle entre Corneille & Racine. Tel est le privilege du génie . Veut-on lui imposer des entraves ? Il prend les
up d’oser le prendre pour guide. Venu trop tard, s’il n’eût été qu’un génie ordinaire, l’Auteur d’Œdipe fit usage des ressour
l’Auteur d’Œdipe fit usage des ressources qui manquent rarement à un génie du premier ordre. Il fit naître de nouveaux fruit
agiques. C’est un des plus grands secrets de l’art, & c’est à son génie seul que ce grand Poëte en est redevable. Au mili
genre tragique. Ce qu’on peut répondre, c’est qu’il faut beaucoup de génie pour exceller soit dans l’un, soit dans l’autre.
mp; le Dépit amoureux. Mais bientôt Moliere se livra totalement à son génie . La petite Comédie des Précieuses ridicules en fu
eurs. On voit que depuis Moliere il avait toujours paru des lueurs de génie & de talent ; mais l’obscurité semblait proch
que. C’est en même tems, une ressource pour l’art quand l’Auteur a du génie . Les mœurs de notre siecle ont fourni à M. de Lac
e & dans ses moyens. J’avoue que le sujet fournissait beaucoup au génie du Poëte ; mais il y a bien du génie dans le Poët
le sujet fournissait beaucoup au génie du Poëte ; mais il y a bien du génie dans le Poëte d’avoir choisi ce sujet, & de l
n’étaient pour lui que d’un faible secours, & il chercha dans son génie les moyens d’y suppléer. Nos Modernes sont amplem
magne le leur dispute aujourd’hui. Ses Musiciens nous prouvent que le génie est de tous les pays, & que l’art pour se per
, & que l’art pour se perfectionner n’a besoin que des secours du génie . Avant que Lully eût donné des Opéra on chantait
au goût national. Il paraît, sur-tout, avoir singulierement étudié le génie & la prosodie de notre Langue. Son récitatif
lternes qui retardent le progrès des Arts ; il ne faut qu’un homme de génie pour le hâter & pour donner le mouvement à to
ule qu’on doive suivre. De-là, tous ces dégoûts qu’éprouve l’homme de génie qui veut briser de ridicules entraves. Il triomph
ve souvent que l’étude scrupuleuse des regles gêne & réfroidit le génie . On sacrifie les grands traits à l’observation de
que tous ses prédécesseurs. Enfin, Rameau parut, & guidé par son génie il prit un essor jusques-là ignoré. La prévention
ns ses Opéra pour ne pas sentir combien Rameau lui était supérieur en génie . Rameau en avait trop lui même pour s’en tenir à
er encore plus loin notre Musique vocale. Il y était entraîné par son génie & ses réflexions ; mais il entrevoyait bien d
mp; dans la Pastorale de Daphnis & Alcimadure, font honneur à son génie . Ils n’en font pas moins au tact sûr, au goût exq
cependant, appercevoir que M. Dauvergne contraignait quelquefois son génie . Son goût paraît l’entraîner vers le genre Italie
reconnu dans Silvie. Plus on a revu cet Opéra, plus on l’a goûté. Le génie , le talent & le goût ont présidé à cet ouvrag
oit pleinement réussir, ou tomber ; alternative qui semble annexée au génie . Sa Musique est savante, pleine de force & fe
he, est d’avoir donné plus que n’exigeait la scene Lyri-Comique. Leur génie semble leur indiquer un plus vaste théatre. On vi
un genre de Poésie qui n’était pas le sien. Patru, que les plus beaux génies du tems consultaient, essaya de le détourner du n
tique. Heureusement la Fontaine & Despréaux n’en crurent que leur génie , & il en résulta des chefs-d’œuvres. Ce doubl
e éclairé, l’homme de goût, peut juger, après coup, des opérations du génie  ; mais non juger d’avance de ce qu’il peut opérer
une sorte de naïveté piquante & qui part moins de l’esprit que du génie . Il faut qu’un Conte soit ingénu plutôt qu’ingéni
uelque part. C’est, au reste, la seule fois que son nom soit cité. Le génie de Chapelle se retrouve le même dans tous ses ouv
pas plus châtié que lui dans ses vers ; mais c’est une autre sorte de génie qui les a dictés. Il est plus Moraliste & plu
du Poëte Latin. Un petit nombre de vers, mais tous marqués au coin du génie & du talent, assurent à M. de Saint-Lambert u
aux Poëtes le sujet qu’ils devaient traiter était une entrave pour le génie . C’est à son choix qu’il veut prendre l’effor. Ma
e Auteur peut traiter celui qui le frappe davantage. Rien ne gêne son génie , s’il en a réellement. Cette liberté a déja produ
doit consulter la différence des tems, des lieux, des mœurs & du génie de la Langue. Le tems n’est plus où la Bergerie é
même, a perdu pour nous une partie de son intérêt, & que c’est le génie seul du Poëte qui peut désormais y suppléer. On a
enre de Poésie qu’il ne traitait que par occasion. Il y prouve que le génie , d’accord avec le goût, est bientôt familiarisé a
eu connu des Anciens. Ils imitaient, mais ils ne traduisaient pas. Le génie particulier de notre Langue & le méchanisme d
lque sorte, rendre jusqu’à sa maniere ; il faut saisir le tour de son génie , & jusqu’à ce je ne sais quoi qui forme son c
traduire, & qu’il en sera de même de tout Ecrivain qui aurait son génie . Mais, pour l’encourager, il faudrait que son tra
éaux nous prouvent que notre Langue ne s’y refusait pas ; mais que le génie de la Mothe s’y est refusé. On en jugera mieux pa
tion en vers des Géorgiques. C’est une entreprise difficile ; mais le génie & le talent sont faits pour surmonter les plu
urait tort. L’Éloquence. n-16 L’éloquence est le despotisme du génie . Elle commande, & l’on obéit sans examen. Plu
s onctueux, moins châtié & devant beaucoup moins à l’art qu’à son génie . Tous deux rendirent à la Chaire la dignité de so
modèle sur aucun autre. C’est le fameux Bourdalone. Il dut tout à son génie , & l’Eloquence chétienne lui dut un ascendant
certain charme touchant que l’art ne peut jamais imiter, & que le génie même ne donne pas toujours. On dit que cet Orateu
it s’affranchir du joug des divisions & subdivisions, entraves du génie , & qui donnent à ces sortes de discours un ai
eille, &, comme lui, il est inimitable dans ses beautés. C’est un génie impétueux qui dans sa course rapide fait quelques
indre. Fléchier, qu’il eut pour émule, marche d’un pas plus égal. Son génie est moderé, mais vigoureux. Il mesure & fourn
ut a son terme, & la nature a posé des bornes pour les efforts du génie comme pour ceux du conquérant. Il est un point qu
flexibilité inconnues jusqu’alors au Barreau & qu’elle tenait du génie de cet Orateur. Il bannit, d’ailleurs, de ses dis
érature exquise pouvait y joindre. C’est la science, le goût & le génie qui ont présidé à tous ses discours. Les Lettres
encore plus marqué & infiniment plus essentiel. Il y développe le génie de notre Langue, ainsi que le caractere des autre
es grands personnages lui rend ce que son éloquence leur a prêté. Son génie mâle eût dédaigné de s’exercer sur des matieres f
que une force de pensée & d’expression qui caractérise l’homme de génie . Cette qualité s’annonce jusques dans sa maniere
cette raison plus efficace que toute autre. Mais il faut la touche du génie pour la faire valoir. On a lu avec le même empres
foule de productions échappées au Prothée de notre Littérature, à ce génie étonnant qui a tout embrassé & tout saisi ; d
e de politesse & de grace qui décelent à la fois le sexe & le génie de l’Auteur. L’un & l’autre se font encore mi
is il a précédé le dernier siecle. Il écrivit en Latin, parce que son génie était trop au-dessus de la Langue Française de so
ment les mœurs & les usages ; rien qui tende à faire connaître le génie & le caractere national. Il décrit fort au lo
euls événemens politiques & militaires. Les mœurs, les usages, le génie de la Nation, ses progrès dans les arts & dan
nt les épines de la discussion. Tout est sauvé par le talent & le génie de l’Ecrivain. Nous avons vu, sous le simple titr
ux-mêmes tirés de la sphere commune. Ce ne peut être que l’ouvrage du génie  : les lumieres seules de l’érudition ne suffisent
ux autres productions du même Auteur. Ses remarques sur les mœurs, le génie & les loix des Peuples dont il s’agit dans ce
qui a paru se faire dans les esprits, a nécessairement influé sur le génie de nos Historiens. Leur maniere actuelle d’écrire
tter même que cet Ecrivain judicieux n’ait pas été livré à son propre génie dès les commencemens de cette entreprise. Il n’eû
tter même que cet Ecrivain judicieux n’ait pas été livré à son propre génie dès les commencemens de cette entreprise. Il n’eû
ont regretter qu’il n’ait pas traduit ce Poëme en entier. Il avait le génie propre à ce genre de travail, & c’est dire qu
travail, & c’est dire que ce travail exige, en effet, beaucoup de génie . Le dernier siecle offre encore beaucoup d’autres
p; distinguer à propos ; ce jugement net qui peut régler la marche du génie même. C’est par-là que d’Aubignac traça d’excelle
s sur la Tragédie, quoique sa Zénobie ait prouvé qu’il n’avait pas le génie tragique. A cela près, cette piece était très-rég
ques non moins utiles. Thomas Corneille, qui eut moins d’élevation de génie que son frere, mais qui réunissait des connaissan
Enfin, M. d’Alembert a porté les regards pénétrans & lumineux du génie sur différens points du systême général de l’univ
paraître aussi dès le commencement du dix-septieme siecle, plus d’un génie heureux à qui cette science dut son plus grand éc
beaucoup les limites. Toutes ses découvertes sont marquées au coin du génie . Il créait plutôt qu’il n’imaginait. C’est ainsi
ous a fait part de la même découverte qu’il paraît ne devoir qu’à son génie & à ses propres recherches. C’est aussi à M.
t devenu le dépôt. On peut le regarder comme celui des productions du génie Français. Tout ne peut pas y être de la même forc
le Sueur pour éleve. Mais le Sueur n’eut de véritable Maître que son génie . Il lui dut tous ses succès & ne dut rien à l
l regne dans toutes ses productions un goût austere qui distingue son génie . Il faut aussi l’avouer ; ce grand Artiste sacrif
mérita la même distinction de leur part. On connaît la supériorité du génie de cet Artiste. Elle était secondée par le goût,
attention louable & digne d’être imitée. Ce n’était pas faute de génie que le Brun avait recours à ces conseils ; c’est
que le Brun avait recours à ces conseils ; c’est qu’il avait assez de génie pour sentir combien ils pouvaient lui être utiles
Le premier meilleur Coloriste que le second ; celui-ci plus homme de génie que le premier. Sa maniere est grande & forte
son éleve, le surpasse lui-même par l’étendue & la profondeur du génie . Il imagine en Poëte & exécute en Peintre. M.
ral. Tous ont un caractere qui les distingue & qui rentre dans le génie de leur Auteur. Il joint le méchanisme de son Art
confondus, sont exprimés d’une maniere bien supérieure par l’homme de génie , l’Artiste consommé qui parcourt aujourd’hui la m
eindre, il joint à cette exacte imitation tous les accessoires que le génie peut suggérer. Ici, c’est un beau calme qui laiss
rece, ils l’en dépouillerent pour en enrichir leur Capitale ; mais le génie des Artistes Grecs ne put y être transféré. Au su
aïveté que la noblesse, la force que la grace. Il unissait le goût au génie , & la correction du dessein à la liberté des
es moyens, du moëlleux dans les contours & dans les draperies, un génie élevé, propre à tenter & à effectuer les plus
olée du Maréchal de Saxe. La différence du genre l’exigeait ; mais le génie seul peut bien saisir cette différence. La célébr
availla, mais il ne put jamais se satisfaire. Il avait ce tourment du génie qui porte sans cesse à chercher le mieux, & à
& se permettait peu de licences : privilege auquel tout homme de génie ne doit cependant pas renoncer. Jules-Hardouin Ma
eu, en usa souvent, & toujours avec succès. Il n’eut pas moins de génie que son oncle ; mais il y joignit plus de luxe, p
ns, & la superbe Eglise des Invalides. Il paraît cependant que le génie austère de François Mansard eût encore mieux réus
s-d’œuvres. Le superbe frontispice du Louvre est un de ces efforts du génie & de l’art que rien ne peut éclipser. Il anno
ais connu des Anciens. C’est une de ces innovations heureuses, que le génie seul ose se permettre, & qu’il lui est toujou
ir osé sortir de la route commune & battue. C’est le privilege du génie . Le plan de la nouvelle Eglise de la Magdelaine f
ouvoient faire en grand. Il ne suffit pas d’avoir les talens & le génie , il faut trouver l’occasion d’en faire usage ; &a
e qui s’effectue sous nos yeux, sont seules capables de décourager le génie & les talens. Louis XIV estima ceux du Cavali
de l’immortel Vernet. Ce choix opposé prouve que M. le Bas a dans son génie de puissantes ressources, & ses productions l
, pour conserver aux grands hommes qu’il nous retrace, l’ame & le génie dont ils furent animés. C’est le génie même qui d
l nous retrace, l’ame & le génie dont ils furent animés. C’est le génie même qui dirige le crayon du célebre Cochin. Tout
la perfection de certains Arts méchaniques ; mais les Eleves dont le génie voudra prendre un essor plus élevé, y trouveront
ui exige qu’on réunisse à la théorie & au méchanisme de l’Art, le génie que les regles seules ne peuvent donner. On voit
étonnait par le brillant de son exécution & les ressources de son génie  ; on s’est même accoutumé à le citer comme le plu
ndre sont forcés d’avouer qu’il réunissait la force à la fécondité du génie . Il en eut aussi les inégalités ; mais lors même
é depuis des imitateurs, mais sa réputation n’y a rien perdu. Un beau génie , un chant toujours agréable, une parfaite égalité
-il quelquefois trop négligé par Mlle Dumesnil. Elle joua toujours de génie  ; & le génie livré à lui-même, est sujet aux
rop négligé par Mlle Dumesnil. Elle joua toujours de génie ; & le génie livré à lui-même, est sujet aux inégalités : mais
a donné d’heureux exemples. On rend justice à l’intelligence & au génie que M. Laval(**) met dans les Ballets qu’il compo
pour lui la nue qu’Ixion poursuit envain. D’un autre côté l’homme de génie n’est tout ce qu’il doit être qu’après sa mort. E
alens de chaque Auteur & de chaque Artiste en particulier, que le génie du dernier siecle & du nôtre en général. J’ai
découvert, ni tout perfectionné : je croirai toujours, dis je, que le génie poétique ne prit pas chez eux le plus grand essor
epose avec eux des fatigues de ses triomphes, & contribue par son génie à les faire triompher. L’illustre Catherine(a) le
recherches. Il n’est point d’obstacle qui ne cede au travail & au génie . Le dernier siecle est pour toi le vieillard mour
52 (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série
unique moyen d’obtenir une grande célébrité littéraire est d’avoir du génie ou beaucoup de talent, que les places des ouvrage
de du temps. Qu’en règle générale il en soit ainsi, d’accord ; que le génie , que le talent pèse infiniment plus que toutes le
e Pascal, qui ont eu le privilège de voir et d’entendre l’« effrayant génie  », n’ont très probablement pas reçu de la grandeu
rayant génie », n’ont très probablement pas reçu de la grandeur de ce génie et de cette âme une impression approchante en for
écompense à toutes les âmes pieuses et celui de la gloire réservée au génie sur la terre peuvent se trouver en antagonisme :
rité l’éternelle gratitude des hommes par quelque découverte utile du génie  ; il s’agit ici non de « l’ordre » de l’esprit, m
ité matérielle a au moins l’avantage de ne pas gaspiller les fonds du génie et d’être d’une utilité pratique évidente. Pour e
prétention de ne placer la vraie vie éternelle que dans les œuvres du génie scientifique, artistique ou littéraire est un péd
’on fait galoper des marmites ». « Il y a, écrit Vinet, une race de génies qui vivent moins au milieu des choses que parmi l
dérables il ne reste bientôt que le nom, et du sublime effort de leur génie que le résultat, tombé dans le domaine public. Bu
ncer, Max Muller, Renan, nous apparaissent aujourd’hui, non comme des génies isolés et capricieux, maïs comme les coopérateurs
d’habiles voleurs de gloire qui ont quelquefois réussi à frustrer le génie de ses vues et de ses idées originales, substitua
ment à l’oubli ; la vraie noblesse n’est pas d’avoir un nom à soi, un génie à soi, c’est de collaborer à l’œuvre de Dieu. Au
soi, c’est de collaborer à l’œuvre de Dieu. Au bout de cent ans, un génie de premier ordre est réduit à deux ou trois pages
e désormais que de la vie intermittente et dispersée qu’il recevra du génie individuel des artistes. L’éclat de ceux-ci, comm
n’était pas indispensable qu’il y eût un Shakespeare. Il y a dans le génie artistique un élément de liberté et de caprice qu
ent de liberté et de caprice qui tient à ce qu’il a d’individuel ; le génie scientifique a quelque chose de l’impersonnalité
y a ici une distinction essentielle à faire. Le mépris d’un auteur de génie pour ses contemporains et même pour la première g
rien retrancher sans que la grande idée qu’il convient d’avoir de son génie y perde quelque chose de positif. Telle est la la
ité ou la malice s’attarde à critiquer les productions inférieures du génie , la paresse humaine n’a en général que trop de pe
On admirerait toujours ce drame comme la manifestation d’un très beau génie , et on ne pourrait assez déplorer la fin prématur
ramatique, d’une part, exige un long apprentissage ; d’autre part, le génie dramatique étant, de sa nature, impersonnel et ob
ence des noms de famille ou de baptême sur l’esprit, le caractère, le génie , la destinée des individus qui les portent. Cette
ne distinction d’un nouveau genre, et qu’il s’en est grisé. Entre les génies , comme entre les noms, de Rousseau et de Montesqu
n même qu’elle compte certains hommes dignes d’être placés à côté des génies comme penseurs et comme écrivains, nous devons po
ustifiable. Faites aussi belle que vous voudrez la part du talent, du génie critique ; montrez en lui l’interprète nécessaire
 ; montrez en lui l’interprète nécessaire, le collaborateur fécond du génie créateur ; mettez dans tout son jour la force et
e, de la fantaisie, de l’imagination, bref, un peu d’art, un grain de génie  ? Ce sont choses en soi belles et bonnes, mais qu
yère, « où il faut plus de santé que d’esprit, plus d’habitude que de génie . » Ce n’est pas de la dentelle qu’on lui demande,
beau, et l’hypothèse est inadmissible ; car il serait absurde que le génie , qui, par définition, est l’organe de son époque,
que ce grand victorieux dans la concurrence vitale, qui s’appelle le génie , sorte de la bataille avec des mains beaucoup plu
s. La moralité n’entre pas comme élément nécessaire dans la notion du génie  ; mais l’intelligence y entre, au moins sous la f
eau, non pas d’exprimer seulement son époque, mais de la devancer. Le génie , que je définissais tout à l’heure l’organe du te
onditions. Ce quelque chose, c’est, en deux mots, que l’auteur ait du génie , ou du talent au moins, et que son ouvrage soit b
re. Vouloir tout expliquer par la présence ou l’absence du talent, du génie , c’est se condamner à ne rien expliquer du tout ;
est se condamner à ne rien expliquer du tout ; car qu’est-ce que le «  génie  » ? Qu’est-ce qu’un « bon ouvrage » ? Ne serait-c
est-elle déjà presque toute oubliée ? Parce que le talent et même le génie ne suffisent point, quoi qu’on en dise, pour étab
époque les premiers dans des genres inférieurs, se trouvent, avec un génie très secondaire, les égaux des plus grands pour l
œur, aimable et sympathique esprit, mais qui n’était pas un souverain génie , doit de briller comme un astre de première grand
n vienne déranger les étiquettes sous lesquelles elle a classé chaque génie , et surtout elle déteste si fort l’encombrement q
éfiniment, l’idéal, ici, n’est rien d’autre que ce que chaque nouveau génie , en harmonieux accord avec l’âme changeante du si
re, qu’un grand talent, qui n’a fait que suivre, usurpe la place d’un génie inventeur impuissant à dégager sa propre idée. La
t probable que Voltaire et Gœthe ont définitivement clos la liste des génies universels. Si la nouveauté, une nouveauté origin
onnaissable, ce qui ne se peut ni exprimerai concevoir, le mystère du génie , le secret des dieux, le grand x.   Nous avons c
manité ! Quel délire qu’une telle espérance ! Aucun effort sublime du génie n’est capable, à lui seul, de la réaliser. Mépris
lles-lettres, auxquelles vous devez croire que vous n’avez ni goût ni génie , puisque vous ne sentez point ce qu’ont senti tou
peine nous séparent de l’époque où l’on pouvait douter de ces grands génies , non seulement sans passer pour un sot, mais avec
. Le juste tempérament qui convient ici est, d’ailleurs, le secret du génie . Qui cède trop au goût moyen de son époque risque
nture, et sa réflexion s’applique à tous les arts, qu’« un tableau de génie , et par conséquent original, doit avoir moins d’a
r ce point, parce qu’elle avait vu au xviie et ensuite des œuvres de génie admirables, et surtout admirées, avec lesquelles
e admirables, et surtout admirées, avec lesquelles l’idée du prétendu génie de Voiture était difficile à concilier. Elle avai
« imbéciles », assez « bêtes » pour se flatter que la diminution des génies placés entra Dieu et l’homme relève les créatures
roubles et profonds par place que ces deux verres d’eau claire que le génie français lance en l’air avec une certaine force,
le moins parce qu’il les comprend, il y a de même dans les œuvres du génie une puissance d’étonnement et de fascination dont
redoutent secrètement cette délivrance. Ils se complaisent, devant le génie comme devant la nature, dans une demi-terreur sac
stations soulevées de temps en temps, au nom du respect qu’on doit au génie , contre les révélations parfois scandaleuses de l
ent servir ; l’inventaire de son mobilier leur fait perdre de vue son génie , et pendant qu’ils savent si minutieusement le co
admire dans cette anticipation un des signes les plus authentiques du génie  : le simple talent, dit-on, se borne à refléter d
orne à refléter d’une façon éclatante un état actuel des esprits ; le génie devance et annonce l’avenir, il parle aux hommes
me est sujet à de profondes modifications périodiques. Le triomphe du génie , dans ses inventions, est de découvrir un accord
écurent pour l’entretenir et la justifier. Quel ne devait pas être le génie de Varius, dont Virgile, à ses débuts, avouait la
ncontre devient ainsi la représentation, seule glorieuse, de tous les génies disparus. Nous casons nos rares spécimens dans ce
t de servir un jour à la digestion triomphante de quelque écrivain de génie . Ô religion ridicule et niaise ! Faut-il se payer
té de son fameux contemporain, Alexandre Hardy ; mais, eut-il tout le génie que lui prêtent ses admirateurs et fût-il un Shak
une de ces antithèses commodes qu’elle aime avec Villon, le grossier génie plébéien, a placé, pour la symétrie, son léger ba
on chapitre sublime sur la résignation à l’oubli. 2. — L’heure du génie On manque l’occasion, d’abord quand on n’a pas
aitement belle, disons en termes plus généraux toute manifestation du génie où sa pleine mesure est donnée, résulte d’une con
ans doute à ce qu’il aurait été dans le cas d’une harmonie entière du génie et de l’occasion, peut être assez brillant encore
e certains talents du second ordre cette définition assez juste : des génies dont une circonstance adverse a contrarié le plei
i, au contraire, ne ferait-on pas consister le caractère essentiel du génie dans une certaine force irrépressible qui le cont
rme unique, ne serait-il pas le signe qui distingue par excellence le génie du simple talent ? Le fait est que, l’occasion ex
de l’histoire, réduisent au rôle d’agents à peu près négligeables le génie et la volonté des individus : Sans Copernic nous
oyait que dans l’ordre scientifique lui-même la qualité, j’entends le génie , venant à faire défaut, il ne tienne qu’au temps
rd ; mais il fallait pour cela qu’il vint au monde un nouvel homme de génie , grand comme Copernic et comme Galilée. La chute
reconnaître, c’est que chaque pas important et décisif franchi par le génie est le plus souvent conditionné par l’immense eff
tiences se faisant suite, on ne saurait tirer la moindre intuition de génie . « Cela est d’un autre ordre », dirait Pascal. L’
it d’abord singulièrement bon marché de l’incalculable service que le génie rend au genre humain par l’accélération de certai
ne voir qu’une différence de degré dans l’abîme naturel qui sépare du génie non la médiocrité seulement, mais la plus grande
iste, mais qui entendait bien laisser à la volonté individuelle et au génie leur inestimable prix comme causes dans l’ordre u
le principal des individus dans l’histoire, la souveraine grandeur du génie , la force et la puissance de la volonté libre. L’
tion que le sort l’ait placé. La forme particulière sous laquelle son génie se manifeste peut dépendre des circonstances exté
plus haut que leur beauté suprême résulte de l’exacte concordance du génie et de l’occasion, est toujours supérieur à ce qu’
, dans son obscure prison : Le cas précédemment supposé par nous d’un génie totalement stérilisé par des circonstances ingrat
connus, inhumés dans un cimetière de campagne, n’ont plus d’objet, le génie étant, par définition, une force irrépressible qu
onnent seulement, en lui imprimant sa direction et sa forme. Que tout génie soit de sa nature un « conquérant » né pour l’act
de personnages historiques. Mais, d’abord, l’activité conquérante du génie n’est pas nécessairement de celles qui s’exercent
e, les lubies et les manies étranges qui furent la rançon de son beau génie . La réunion de toutes sortes de talents et de ver
outes sortes de talents et de vertus est si peu la caractéristique du génie en général, qu’on voit cet honorable cortège acco
exceptionnel et prodigieux : voilà, au contraire, ce qui distingue le génie , même celui des héros, beaucoup moins rarement qu
iriger tes premières études du jeune homme, sans incliner son austère génie vers la poésie ou vers la peinture. Voici deux ho
te, Bonaparte à celle de Chateaubriand, sans perdre ni Marengo, ni le Génie du christianisme ? C’est cette adaptation prédest
n concevrait encore qu’aucune circonstance adverse ne pût empêcher le génie de se faire jour ; mais quelle assurance pouvons-
atoire, c’est d’avoir atténué dans une large mesure le danger que les génies rustiques courront toujours, de rester inappliqué
ce n’est pas du tout à cause du service militaire obligatoire que les génies guerriers me semblent dans des conditions meilleu
occasion unique, à la fois pour son activité conquérante et pour son génie organisateur, personne ne doute qu’un tel homme,
, en tout temps, n’eût fait parler de lui. Mais quel éteignoir sur le génie de Molière, s’il était venu au monde dans la Genè
upposer dans la capitale du calvinisme la naissance accidentelle d’un génie comique du premier ordre annihilé par les circons
it été non pas la moitié d’un fou, c’est-à-dire encore une maniéré de génie peut-être, mais un fou complet, à lier et à enfer
eur d’esprit, le fumier amoncelé de plusieurs siècles de culture. Les génies ne tombent pas sur nous du ciel à l’improviste pa
lle.   Des philosophes ont prétendu séparer nettement deux classes de génies  : ceux qui doivent à l’occasion tout leur éclat ;
acés par lui dans l’élite de ces hommes absolument supérieurs dont le génie aurait toujours et partout éclaté ? M. James n’ai
é sur une tâche vaste et brillante et asm conforme à la nature de son génie pour y faire converger toutes ses passions et ses
des héros, que nous venons d’exposer et de critiquer, où un homme de génie lui-même considère les génies comme des forces pu
’exposer et de critiquer, où un homme de génie lui-même considère les génies comme des forces purement spirituelles et souvera
. On dit : Celui-là est né avant son heure, et celui-ci, après ; quel génie c’eût été un siècle plus tôt, ou cinquante ans pl
si l’on aime mieux, d’instinct, fait sans doute partie intégrante du génie  : or, n’est-ce pas manquer d’intelligence ou d’in
, s’était montré un héros complet, un véritable Hercule ? Ce sont les génies fragmentaires et partiels, c’est-à-dire les moiti
e spécialisation de plus en plus étroite semble devoir être la loi du génie dans l’avenir, l’universalité des aptitudes et de
Flaubert, Un artiste pur, qui n’est que cela, peut avoir un très beau génie , et on ne lui en demande pas davantage ; mais, s’
e ; mais, s’il se montre glorieux et vain de n’être que cela, ce beau génie est un petit esprit et le contraire d’un grand ho
ont suivie et la forme qu’ils ont revêtue. Tels sont, par exemple, le génie de la métaphysique et celui de la poésie, voire m
n d’enfants, dont nous avons touché du doigt l’absurdité, à propos de génies foncièrement hétérogènes, tels que Bonaparte et C
beau aussi qu’un démon exclusif et jaloux pousse irrésistiblement le génie dans la voie unique où sa supériorité doit triomp
u sont des exceptions incomparablement plus rares parmi les hommes de génie que les génies eux-mêmes parmi les simples talent
eptions incomparablement plus rares parmi les hommes de génie que les génies eux-mêmes parmi les simples talents. Bacon, dont
avec l’or pour ne point voir qu’un degré de plus d’imagination et de génie proprement poétique aurait très heureusement déba
udhomme de couleur brillante et de grâce légère. Il y a donc certains génies grands sans être complets, qu’une malencontreuse
Au-dessus de ces grands incomplets, il convient de mettre d’abord les génies qui se sont précipités en droite ligne, impétueus
érente aptitude à plusieurs choses, mais qui sont les plus grands des génies par leur aisance souveraine à occuper partout les
ce souveraine à occuper partout les sommets. Ils diffèrent encore des génies exclusifs en ce qu’ils né sont point les serviteu
érieur, a dit avec raison M. Paul Bourget, se distingue de l’homme de génie , lequel peut être assez inintelligent, et de l’ho
le plus admirable type qu’il nous soit donné de concevoir ; celui du génie conscient. C’est, dans l’ordre politique, César ;
es lettres, le grand Gœthe93. De toutes les causes extérieures qu’un génie méconnu, ou qui se croit tel, peut rendre respons
Chénedollé, quels que fussent ses talents poétiques, n’était point né génie . Au lien de l’esprit d’initiative qui caractérise
s pratique qui, élevé à une certaine puissance, est une des formes du génie . Le mépris de l’opinion est, sans doute, une bell
ire à jamais sa place comme poète essentiellement national. Malgré un génie poétique étroit et stérile, Malherbe a conquis un
as dû naître du tout. Ils sont exactement le contraire des auteurs de génie . Est-ce qu’on s’imagine qu’un poète capable d’écr
a terre les subtils et mystérieux atomes dont le concours a formé son génie  : est-ce donc Baour-Lormian qui naît alors ou Luc
t leur époque. Si toutefois l’on commence par mettre hors de cause le génie , dont les deux caractères essentiels sont figurés
dubitable qu’avec un degré supérieur de talent, avec un grand et vrai génie , le poète aurait vaincu la résistance que les pré
nt trois grands écrivains, trois grands hommes, qui n’étaient pas des génies purement français : Rousseau le Suisse, Chateaubr
autres sont plus rares, l’occasion était bonne, au contraire, pour un génie né différent de son milieu de déployer une origin
pas réduits à se taire douloureusement ou à n’être, malgré tout leur génie et toute leur éloquence, que des voix sans écho c
à écarter de prime abord, comme contradictoire avec la notion même du génie , l’idée d’un talent en retard sur son époque, en
ombattre et de les confondre, et là où un Bossuet aurait échoué, quel génie eût jamais été égal à la tâche ? Cette question c
ur le siècle et pour sa propre gloire, sans que l’essence même de son génie et ; de son caractère en fût altérée jusqu’à deve
e et d’une ardeur qui s’éteint », mais toutes les forces vives de son génie et de son cœur ? Non, j’aime beaucoup mieux me fi
ombe anticipée, consommant le sacrifice entier de sa gloire et de son génie .   Le raisonnement dans le vide, l’hypothèse de p
n d’autres circonstances elle reçoit très manifestement de la main du génie . Le royaume de France, à l’époque d’Helvétius et
t s’est rencontrée toute du côté de l’orthodoxie, jusqu’au jour où le génie et la fortune changèrent de parti et, pour une no
’elle devait revenir, était-il donc impossible qu’un homme d’un grand génie en hâtât le retour ? N’y avait-il pas dans le thé
n’aurait pu prévaloir, en a nécessairement déterminé la marche. Si le génie façonne le milieu social, à coup sûr il ne le cré
’a pas reçu de la nature les goûts et les talents appropriés. Pour un génie exceptionnel qui aurait éclaté en toute circonsta
 !   Sont-ils vraiment venus avant l’heure, ou auraient-ils manqué de génie , ces précurseurs littéraires, moins glorieux que
e ce pouvoir divin d’anticiper l’avenir qui est la définition même du génie  ? Semblable, écrit magnifiquement Schopenhauer,
, se vouant à la mort, lançait son javelot dans les rangs ennemis, le génie jette ses oeuvres bien loin en avant sur la route
ouve-t-il dès le premier moment des gens pour l’apprécier. L’œuvre du génie dépasse, au contraire, non seulement la faculté d
t le tireur qui atteint un but que les autres ne peuvent toucher ; le génie , c’est celui qui atteint un but que les autres ne
gretter, de déplorer pour elles l’apparition précoce des créatures de génie . Car il leur arrive d’expier d’une bien cruelle f
é violente, l’injustice des hommes a trop souvent abrégé les jours du génie . Des artistes, des poètes, des penseurs, des inve
ivance de l’âme et de la conscience personnelle ! Malheureusement, le génie le plus authentique, aux termes de l’excellente d
probablement que ces grands incomplets, doués de l’inestimable don du génie , ont manqué de quelque talent secondaire, depuis
pour éclore, on est tenté de croire que l’invention, c’est-à-dire le génie , n’est pas, sur le marché de la littérature, une
e de devenir peut-être un grand homme. Jean le Maire de Belges, autre génie précoce, fut étudié et admiré par Ronsard, qui l’
randissantes et solides qui commencent au tombeau pour quelques rares génies mal appréciés de leur vivant. Est-ce un engouemen
vert avec surprise et admiration une parenté naturelle entre les deux génies , Agrippa d’Aubigné fût acclamé soudain comme un t
e, qui, sauf les exceptions, mettent le talent chez lui au-dessous du génie et te rangent au nombre des inventeurs plutôt que
pour expliquer un phénomène aussi extraordinaire que l’apparition du génie . Il faudrait bien pourtant y ajouter au moins les
Assurément, on doit pouvoir expliquer tout ce qui est naturel, et le génie , pour merveilleux qu’il soit, ne sort sans doute
nces dans ces grands faits de l’histoire, qu’on appelle les œuvres du génie , continuera toujours à être débattue avec d’autan
rte l’hypothèse « scientifiquement étrange » du libre arbitre dans le génie  ; mais il admet que le génie, sans posséder l’ini
ement étrange » du libre arbitre dans le génie ; mais il admet que le génie , sans posséder l’initiative absolue, sans rien cr
e, comme Schopenhauer, précisément par cette faculté : « La marque du génie est de trouver une forme nouvelle, que la connais
ure qui lui fit trouver d’emblée le genre original où brille son beau génie et où elle est restée la première. Transportez-la
pris la place vacante ? Fromentières ?112. Non, car il n’avait pas de génie , et les circonstances les plus favorables, quoi q
u’un défaut de clairvoyance ou de foi en soi-même, simples lacunes du génie , où rien évidemment n’est imputable au sort. L’ir
ommes, et que, parfois aussi, au lieu d’être la lampe qui éclaire les génies et les caractères, elles remplissent l’office odi
contraires ont élevé je ne sais quel brouillard entre un écrivain de génie qui a multiplié les preuves d’un talent supérieur
t ressortir le rôle actif surtout, mais passif aussi, du talent ou du génie dans sa propre destinée. À propos des acteurs et
été atteint par quelques auteurs qui, avec un talent ordinaire ou un génie non encore prouvé, ont eu la bonne fortune d’avoi
vin pouvoir d’idéalisation qui, d’une manière générale, appartient au génie , et qui, métamorphosant hommes et choses, nous mo
e sont rares dans aucun des domaines divers où s’exerce l’activité du génie , et l’on peut même dire qu’ils sont la règle, en
e est un personnage fameux ; mais qui donc connaît les noms des trois génies qui l’inventèrent ? qui se rappelle les infortuné
nfants, d’une si prodigieuse insouciance qu’il ne se doute pas de son génie et qu’en rééditant avec soin ses poèmes et ses so
u à peu composé aussi une physionomie conventionnelle et sacrée.   Un génie créateur du premier ordre et une lucidité parfait
de leurs talents ou de leurs ouvrages ont été relevées chez d’autres génies d’ailleurs lucides, tels que Pétrarque, Le Tasse,
e, Le Tasse, Cervantes, Corneille, Lamartine, etc. Aussi bien que les génies instinctifs, qui, sous le souffle divin qui les p
sa pensée ?… Dieu, collaborateur ténébreux et serein ! Qui sait si le génie , effrayant souverain, À qui les astres font dans
un puissant attrait sur notre imagination. Non que nous défendions au génie d’être orgueilleux ; nous voulons bien qu’il s’ad
t s’ajouter au culte plus ou moins superstitieux des modernes pour le génie et l’art inconscients, achève d’expliquer leur pr
ns originales. Sainte-Beuve remarque que les pages de Fontanes sur le Génie du christianisme sont encore « admirables », mais
é pour jamais l’ancienne rhétorique exclusive. Notre respect pour les génies et pour les chefs-d’œuvre du siècle de Louis XIV
ections nouvelles, une forme ou une vérité à conquérir, c’est pour un génie l’heure de paraître… Qui de nous, qui de nous va
, le chef-d’œuvre attendu sera… tout ce que voudra faire un auteur de génie . Oh ! sans doute, les critiques de l’avenir excel
atives doivent être tenues pour possibles en fait de roman, et que le génie , devenu avec raison individualiste à outrance, n’
les poètes à l’étude de la nature, eut une heureuse influence sur le génie de ses amis, Racine et Molière ; puisque Corneill
ée d’une antériorité de la critique littéraire sur les productions du génie est particulièrement chère au savant auteur de l’
autionne et dirige le goût, non point à celle d’une Muse inspirant le génie et y suscitant de fécondes images. La critique n’
’est peut-être pas ce qu’ils ont fait de mieux. La robuste santé d’un génie comme celui de Corneille n’a pas trop profondémen
ception de leurs chefs-d’œuvre. La poétique d’Atala se trouve dans le Génie du christianisme, et le roman chrétien a la préte
douter de ce qu’ils faisaient, en suivant bonnement la pente de leur génie . Les théories poussent sur les chefs-d’œuvre ; ja
l’espoir qui nous restera toujours dans les heureuses inspirations du génie , c’est-à-dire dans le hasard et dans l’inconnu, n
ement donné désormais à la médiocrité. Non pas — pour ce qui est des génies scientifiques — qu’ils doivent nécessairement dev
eu plus tardives à l’absence des maîtres divins : la seule utilité du génie dans l’ordre scientifique fût-elle l’accélération
s les talents grands et petits que sur les rares miracles de quelques génies isolés. De là vient l’étonnement, mêlé d’un grain
scientifique nous apparaît comme l’œuvre exclusive de quelques rares génies , que l’Inconscient suscita pour achever l’œuvre q
cultivent et plus l’œuvre devient collective… Le besoin des hommes de génie se fera de moins en moins sentir, et l’Inconscien
vivent, comme l’œuvre d’un poète, d’un moraliste ou d’un historien de génie  ? Il faut toujours en revenir au mot de Buffon :
le drainage de plusieurs millions d’hommes pour produire un homme de génie . » (Renan.) 34. M. Zola compare « l’effort conti
Thomas Malory, compilateur des Légendes d’Arthur (1485), avait été un génie de l’ampleur, du calibre et de la culture de Shak
 ; mais le talent faisait défaut. » (Dante, son temps, son œuvre, son génie , traduction de MlleC. Augis.) 91. De l’assujett
rature aurait pu se passer de leur personne, ne sont jamais parmi les génies Suprêmes. 114. Voyez les Annales politiques et l
53 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
ème historique ; la Divine Comédie de Dante n’est qu’une fantaisie de génie , un poème moitié théologique, moitié populaire ;
poèmes. Il n’y a dans ce fait aucun symptôme de dépérissement de son génie ni de stérilité dans sa sève ; il y a, au contrai
qui signalent en ce moment une certaine stérilité momentanée dans le génie littéraire de l’Europe moderne, qu’en effet ce gé
mentanée dans le génie littéraire de l’Europe moderne, qu’en effet ce génie semble non pas décroître, mais se reposer comme d
itié du siècle ? Est-il vrai qu’il y ait pénurie d’hommes, disette de génie , affaissement du ressort, abaissement du niveau ?
s’élève à l’unité. Ma patrie est partout où rayonne la France, Où son génie éclate aux regards éblouis ! Chacun est du climat
ationales de l’Europe, de n’avoir qu’un caractère national ; c’est le génie , c’est l’aptitude, c’est la grandeur, c’est la gl
entre les Alpes, les Pyrénées, les deux mers, en effaçant ces divers génies , a dû en même temps effacer quelque chose des fac
es. Il pouvait y avoir là quelque naïveté, mais il n’y avait point de génie . Le génie ne naît point avant les langues. On dit
vait y avoir là quelque naïveté, mais il n’y avait point de génie. Le génie ne naît point avant les langues. On dit qu’il les
aux ; ce sont les peuples qui font les langues, ce sont les hommes de génie qui les consacrent en les faisant parler. Quand D
hébraïque que gaulois. Deux siècles ont été perdus à calquer avec un génie fourvoyé les littératures grecque et romaine ; no
recs et des Romains qui a guidé, mais qui a enchaîné en même temps le génie littéraire français depuis Malherbe. Il y eut un
t ce que nous pensons de cet avortement. Ce fut un malheur pour notre génie immédiat, ce fut peut-être un bonheur pour notre
eur pour notre génie immédiat, ce fut peut-être un bonheur pour notre génie futur. Nous aurions eu plus tôt de la gloire litt
mme noués d’une certaine puérilité irrémédiable, qui aurait enlevé au génie français la maturité, la majesté, la force dont c
it enlevé au génie français la maturité, la majesté, la force dont ce génie avait besoin pour parler plus tard à l’univers, s
u dans le temple, mais il y était conclu et senti. Il en est ainsi du génie poétique et religieux de Racine ; il n’est pas co
ule, au besoin, rude, âpre, disproportionné, colossal, fruste, sur le génie incorrect et démesuré de ce Michel-Ange de notre
la raison humaine. Comme Gilbert, en poésie, il n’a jamais autant de génie d’expression que quand il délire ! Mais qui voudr
lui appartiennent par droit de conquête et de naturalisation par son génie . Nous ne voulons pas trop contester ce prétendu g
isation par son génie. Nous ne voulons pas trop contester ce prétendu génie . C’est le génie de l’incurie, de la puérilité et
génie. Nous ne voulons pas trop contester ce prétendu génie. C’est le génie de l’incurie, de la puérilité et de la licence, t
gaulois qui sont les dates de son origine et les familiarités de son génie . On l’a appelé le vieil enfant de son siècle. La
é, la majesté, l’autorité de l’accent qui manquaient, jusqu’à eux, au génie gaulois de leur patrie. La langue s’est faite dan
uffit aujourd’hui de constater que dans ce siècle de Louis XIV, où le génie français flottait encore indécis entre la servile
nation lui sait gré de lui avoir enseigné à oser croire à son propre génie . Si ce n’est pas le poète, c’est au moins pour el
l, même quand l’esprit est plagiaire. C’était un écrivain de cœur, un génie du foyer, un esprit domestique. Elle était née po
ctère et qui vous donnent de l’âme une impression plus vivante que du génie  ? Trois ou quatre. Le livre masque presque toujou
orales et les privilèges inhérents à cette profession pour l’homme de génie et de vertu qui s’y consacre. Et d’abord un préju
de la morale ; la chaire est leur trône. Ce trône, pour le prêtre de génie , est plus haut que celui des rois : c’est de là q
où un mortel peut monter sur la terre, la plus haute pour un homme de génie est incontestablement une chaire sacrée. Si cet h
tificat qui consacre, la vieillesse qui est la sainteté du visage, le génie qui est la divinité de la parole, l’idée réfléchi
i la représentent restent grands ; mais Bossuet, qui les égale par le génie , les dépasse par la portée de sa tribune. Ils par
raisons funèbres. Il semble qu’en approchant du tombeau lui-même, son génie en contractait la solennité. La mort du prince de
or, cette divinité de la poésie et de l’éloquence, dernier échelon du génie humain ? N’y a-t-il pas là aussi de quoi imprimer
54 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
On croirait entendre un de ces myriologues où se plaisait le poétique génie de la Grèce, mais que la mâle douleur d’un guerri
prince d’Angleterre. Le feu de la poésie éclatait là tout entier ; le génie de l’art avait été retrouvé par la passion. Aille
deux fils, Enze et Mainfroy, tous deux faisant des vers, sans que le génie politique du dernier fût moins perfide et moins c
même, tout demeurait confus ; et souvent, à côté de l’éclair du vrai génie paraissait seulement l’essai maladroit d’un art g
it d’un art grossier, qu’on admirait, par inexpérience, autant que le génie même. Je suis tenté, je l’avoue, de ranger à cett
cours, et que bientôt allait concentrer dans le miroir ardent de son génie l’Homère du moyen âge. Singulière fatalité de cet
e trop, et le faux goût de la décadence a devancé pour lui l’éveil du génie . Voici venir ce génie, cependant ; et, sans avoir
t de la décadence a devancé pour lui l’éveil du génie. Voici venir ce génie , cependant ; et, sans avoir secoué tout à fait la
e le peintre Cimabué surpassait Giotto. Pardonnons à cette candeur du génie . Sa première forme était celle de son temps. Il a
colastique, et il avait lui-même discuté contre tout venant. Mais son génie partait de plus haut. Dante, presqu’au sortir de
s deux grandes écoles égales et contraires ; il y a moins et plus. Le génie , sorti par élans de quelques sources qui ne chang
médie nous offrirait souvent des marques de ce progrès du temps et du génie , malgré les accessoires barbares qui s’y mêlent.
ante reconnaissons, en effet, la double inspiration qu’il a reçue. Ce génie créateur a derrière lui l’Orient et l’ancienne It
recque il ne connaissait guère qu’Homère, le poëte souverain. Mais le génie lyrique dans son ardeur, dans sa passion, lui arr
e, un des grands hommes de l’Église, Pierre Damien, ce pur et austère génie , parfois en lutte même contre Grégoire VII, et os
, ou du moins comme des initiateurs de la langue qu’allait parler son génie , ces poëtes franciscains dont un rare talent de n
a la route, et, par cela même, pourra souvent égarer son mâle et fier génie  : ce sera la religion même, par les voix les plus
deur de l’aine pouvait-elle ne pas donner l’enthousiasme lyrique ? Le génie transporté par une vraie passion ne doit-il pas a
t moins grand qui s’attache au Purgatoire et au Paradis du Dante. Son génie a pu tout faire, hormis de varier la perfection m
amène à la terre par ses douleurs, comme il nous élève à Dieu par son génie  ; mais il est théologien, il argumente, il déclam
lle renouvelle cette épode rapide et sanglante, ce sévère anathème du génie , que lançait la muse irritée et qui ressemblait à
55 (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25
le patriotisme littéraire, c’est-à-dire la foi dans la supériorité du génie français, me semble depuis longues années exposée
er pour notre pays, saluons d’abord ce merveilleux instrument dont le génie français dispose selon l’aptitude particulière de
’écrivain la fait, ou plutôt elle est ce qu’il est, s’empreint de son génie et de sa passion ; elle est à la fois langue de R
, en même temps, la variété, la largesse de toutes les productions du génie français. On peut dire que la Prose, et par là j’
t de Guichardin, que des écrivains diserts bien inférieurs à tous ces génies créant chacun une langue dans la langue française
qui, débordant de sagesse et de folie, paraît moins un écrivain qu’un génie et moins un génie qu’une force jaillissant du sei
sagesse et de folie, paraît moins un écrivain qu’un génie et moins un génie qu’une force jaillissant du sein de la nature. Ce
’en fait de poésie je crois aussi fermement à la supériorité de notre génie national ? Ici cependant ma conviction est moins
génie national ? Ici cependant ma conviction est moins exclusive. Le génie poétique des autres peuples a rempli des saisons
monie Du vers qui, sans tes accents       Frémissants, Serait muet au génie  ! » Il me semble que c’est tenir trop peu de com
de la Poésie et de la Prose, l’impérieux ascendant de la Pensée et du Génie , qui ne sont pas au hasard d’une bataille et à la
au hasard d’une bataille et à la merci de la conquête. Quatre fois le génie français a régné sur l’Europe, au douzième et au
n contemple le soleil. Et si les étrangers parurent désapprendre leur génie national, ils ne firent en réalité que le retremp
première fois, pour la première fois exposée avec quel rayonnement du génie et de l’esprit français ! car le dix-huitième siè
si rapide et si puissante ! Les rois eux-mêmes s’inspirèrent de notre génie en même temps que les peuples se donnaient à nous
ée devant les peuples éblouis, car il a une fois de plus imposé notre génie à l’émulation de l’Europe, et, j’oserai le dire,
ie à l’émulation de l’Europe, et, j’oserai le dire, en imprimant à ce génie un caractère plus sympathique et plus humain enco
56 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
appris à penser dans les Ecrits d’Athènes & de Rome ; lorsque le génie éclairé par ces guides immortels eût pris son ess
nt leur germe au sein de la nature, ils n’attendent que le souffle du génie pour éclore. C’est le génie qui distingua particu
nature, ils n’attendent que le souffle du génie pour éclore. C’est le génie qui distingua particulièrement les Grecs des autr
uveau étoit encore dans toute sa splendeur. Quel vaste champ, pour ce génie sublime & fécond, que ces fables où l’orgueil
ns lesquels il déploya toute la grandeur & toute la beauté de son génie . Depuis ce Poëte divin, quelle foule de grands ho
représentoit tout ; en un mot, elle étoit en tout genre le pinceau du génie . Il s’en faut bien que la langue Latine ait eu l
sut y répandre ; car les mœurs influent sur la langue, autant que le génie , témoin l’Atticisme & le Laconisme : l’un éto
mp; le sel de la satire qu’il sut y répandre, par la fertilité de son génie , par la simplicité de ses sujets, par ses saillie
sius, les Quintilien ; si les plus grands Poëtes & les plus beaux génies de Rome, Virgile & Horace, embellissoient leu
encore par leur beauté, leur richesse & leur énergie, que par le génie , le goût, le naturel & le sublime, qui brille
p; plus utile, celle des Lettres. Telle est la force de l’exemple, le génie le saisit en maître. Les Romains profitèrent des
étruisant les monumens qui auroient pu faire revivre le goût & le génie . Les Gaulois, accablés sous le joug, ne s’occupèr
n d’en copier les originaux. Les sublimes productions des plus grands génies d’Athènes & de Rome, trouvèrent un asile assu
vation des Lettres. On ne la cultive pas sans un peu de goût & de génie . Quelque ignorant ou malheureux que soit un peupl
pure & s’adoucit insensiblement, sur-tout quand c’est un homme de génie qui l’emploie. Si d’un côté les Romans nuisirent
e leurs Divinités, embellir leurs fables, & donner l’essor à leur génie . Tel a toujours été le caractère distinctif du me
rudesse de l’ancien langage ; mais parce qu’on n’y trouve ni sel, ni génie , ni beautés, & que le mauvais goût & la g
ralluma, tous les genres de Littérature furent également cultivés. Le génie sentit ses forces & les essaya ; l’esprit, au
t donc nécessaire de recourir aux véritables sources du goût & du génie . Notre langue devoit à la fin s’épurer, mais c’ét
une longue habitude. Jodelle ne fut point effrayé de l’obstacle : son génie & ses talens le servirent également bien. Sa
ouveau. Ce grand homme, rempli d’Aristote & d’Horace, tira de son génie créateur, & puisa dans l’élévation de son ame
ouver des défauts, que souvent il n’a pas, & lui disputer même le génie de l’invention. Ne diroit-on pas qu’il est au mil
es Sciences ; & comme ils devoient tous concourir à sa gloire, le génie commença d’abord par perfectionner la langue dest
ur-tout la fixation de la langue, sont ces Lettres immortelles que le génie dicta, & qu’Athènes auroit avouées. On voit p
iplier le nombre des grands hommes, sembloit ne leur dispenser que le génie propre à chaque Art dans lequel ils devoient exce
e à nos dépens sans nous en appercevoir, est véritablement l’homme de génie , le créateur de l’Art, & Molière le fut. Il a
re & à combattre ? Pourquoi ne l’ont-ils pas tenté ? C’est que le génie leur manquoit. Molière, pour réussir, eut plus d’
aucunes personnalités ? Molière en vint à bout, & n’a laissé son génie , son talent à personne.   Tandis que la Scène Co
alousie, & la plus aveugle prévention du Bel-esprit, ennemi né du génie . Ce qu’il y a de plus étonnant ; c’est que des fe
es ; on ne le traite que de versificateur, quoiqu’il soit un Poëte de génie & un très-grand Poëte. Ne diroit-on pas que c
lens des uns & des autres ? Si Corneille, par la fécondité de son génie sublime, a su égaler les Anciens ; si nous retrou
i dignes de l’être, seroient peut-être demeurés dans l’oubli ; car le génie est languissant, s’il n’est pas fortement ébranlé
acher, d’instruire & de plaire.   Il faut donc nécessairement au génie une première impulsion, qui provoque son feu, lui
ines, ont été les plus favorisés de la nature. Or, quelque étendue de génie que nous ayons reçue d’elle, cette faveur est un
rez leurs Ecrits, tout y respire le goût, tout y porte l’empreinte du génie , tout y rappelle la savante Antiquité. Tel est en
tinctif des ouvrages du Pline de la France(*), ce Savant illustre, ce génie vraiment créateur, l’honneur & la gloire de s
erme les livres, laisse-là l’étude & s’endort ; c’est étouffer le génie naissant, l’empêcher d’éclore, & le détourner
péter, on le croit, & le goût se perd. Quoi ! les ouvrages de ces génies immortels de l’Antiquité, n’ont plus de beautés p
er avec ceux qui donnent à l’ame de la force & de l’élévation, au génie du ressort & de l’étendue, à l’esprit de la j
nous-mêmes, quand nous sommes forcés d’avouer que c’est aux dépens du génie , du goût & de l’imagination ! Etrange Philoso
itié, & jamais l’Horreur. Voilà ses deux seuls ressorts, c’est au génie à les employer. O Athéniens ! Peuple avide de glo
e avide de gloire, dont les Arts annonçoient le goût, les Sciences le génie , & la gaïeté le caractère ! Vous qui suiviez
temps, que le siècle de la fausse Philosophie, ne peut être celui du génie . Nous sentons nos pertes, & plus encore l’imp
rébillon ne se le dissimula point : mais, avec une ame forte & un génie mâle, il s’empara d’un genre qu’aucun autre avant
confirma par les plus grands applaudissemens.   Ainsi les hommes de génie ont senti dans tous les temps le prix de l’étude
La stupide opulence paya les Arts, gagea l’Artiste, & commanda au génie des Grotesques, pour remplacer les chef-d’œuvres
ames éternels, échafaudés sur des fables triviales, mal conçues, sans génie , sans goût, sans vraisemblance, sans chaleur &
ur, les uns, les plus belles & les plus précieuses productions du génie  ; les autres, celles de la nature, sans qu’on pui
s l’heureux sujet de la Métromanie. Cette Comédie admirable, digne du génie de Molière, est la seule Comédie, qui existe dans
oit que pour en faire admirer les beautés. C’est ainsi que l’homme de génie montre sa supériorité, & associe sa gloire à
marais d’Albion ont engendré cette épidémie philosophique, qui tue le génie , fait fermenter les esprits, & produit ce goû
toyablement & mise à la torture sous des sons peu analogues à son génie & à sa prosodie. Enfin ce siècle raisonneur a
, oublièrent leur propre langue, & apprirent le Chaldéen, dont le génie étoit à-peu-près le même que celui de l’Hébreu. D
57 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61
colosse et ces longues luttes, si fécondes pour sa gloire et pour son génie  ; et, comme tous ceux qui ont besoin de se faire
eau l’inépuisable variété de ses facultés et le caractère épique d’un génie qui s’appropriait tous les sujets. Il a — et c’es
nce et de high life, dans le sens que l’Angleterre donne à ce mot, le génie français au génie anglais, une littérature à une
e, dans le sens que l’Angleterre donne à ce mot, le génie français au génie anglais, une littérature à une autre, et par la p
Don Juan, la plus belle œuvre que le dandysme, servi par une tête de génie , ait créée jamais, la pensée anglaise n’a exprimé
anglaise ne les a fait pressentir, et la cause de cela n’est dans le génie individuel de personne. Elle est dans la notion m
mœurs anglaises qui semblent les garder toujours. Il faut donc que le Génie de l’Élégance s’en console ! Le dandysme — comme
évéler des facultés puissantes d’observation créatrice et un style de génie  ; car il ne ressemble au style de personne. Sa so
cru pouvoir détacher une des plus ravissantes fleurs que l’audace du génie ait sculptées dans une des frises de son splendid
ière. Un ami du grand artiste qui n’est plus, par admiration pour son génie , par piété envers sa mémoire, est devenu l’éditeu
te sous les formes les plus admirablement imitées ? À cette heure, le génie de Balzac n’est discuté par personne. Sa gloire p
e de Dante, de Milton ou de Goethe, voulut, dans les impatiences d’un génie qui jetait son écume, rivaliser d’invention avec
’est pas tout entier dans sa langue prodigieuse ! il est, de plus, un génie épique dans le rire, c’est-à-dire là où l’épopée
dis que, malgré elles, elles ont gardé en elles je ne sais quoi de ce génie que Chateaubriand appelle maternel, tant il est p
e, Balzac avait dans le sang, et plus que personne puisqu’il était un génie français, cette goutte de lait maternel, cette pr
portaient des cuculles. Nous savons que tous ces capuchons étaient le génie , la vertu et la civilisation du monde ! D’un autr
nsée. Non ! c’est le don le plus rare et le plus exquis que de grands génies , et de très grands, n’ont pas toujours trouvé dan
leux où semblent avoir grandi trois hommes d’un mérite inégal et d’un génie différent, mais trois maîtres : Téniers, Callot,
té, ce n’est pas Rabelais qui déformera jamais la tête, éprise de son génie , qui aura reposé ou médité sur ses mains inspirée
t qui ont comme du sang luxuriant de Rabelais dans les veines de leur génie . Évidemment, il n’a pas la bonhomie pleine de pro
ecevoir dans son giron tout ce qui est noble, chaste et grand, ce bon génie aussi chaud et aussi délicat qu’un bon cœur ! Il
eux de ceux pour qui la lutte d’un vigoureux talent avec un vigoureux génie est un spectacle digne d’attention, de sympathie
production de sa pensée. Or, l’une de ces choses est le viol même du génie de l’homme qu’on publie, et l’autre une sottise,
oduit l’anarchie dans l’ordre et la hiérarchie de Balzac, comme si le génie des plus grands écrivains ne leur avait été donné
lles, réunies dans un foyer commun, auraient envoyé un tel jet de son génie sur son génie que l’aspect en eût été peut-être c
dans un foyer commun, auraient envoyé un tel jet de son génie sur son génie que l’aspect en eût été peut-être changé, sous ce
est vrai. Tout ce qui a plume en a écrit, attendu que le privilège du génie est de faire jaser les hommes qui pensent, ou qui
s nos esprits sous des aspects qui achèveraient l’idée qu’on a de son génie . Ses œuvres, à mesure qu’on les considérera, doiv
dans la splendeur de la connaissance qu’on aura de lui. L’homme et le génie ne sont pas infinis… Mais, tout de même que ce gr
58 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
écrivant sur les livres des autres, font des livres où les sommets du génie n’ont pas encore été atteints, mais dont il n’y a
end plus ou moins à l’inventaire, et le xixe  siècle a été, depuis le Génie du Christianisme, le siècle des inventaires. La c
, est de la critique de professeur) et ce principe femelle que fut le Génie du Christianisme, et vous avez la critique de Sai
faite, l’atmosphère de la critique est d’autant plus tonique, que des génies plus différents et plus opposés ont conquis plus
our et de ses conseils, leur jeter hardiment les mots de gloire et de génie dont les assistants se scandalisent, faire honte
a déborde et qui la porte : la curiosité du présent, qui va animer le génie de Saint-Simon (et c’est, je crois, le meilleur m
s aux artistes, et qu’il n’est nul endroit où, mieux qu’en matière de génie , ce soit précisément ce qui est prévu qui ait le
er ; la suite des œuvres littéraires, c’est une suite d’explosions de génie dont chacune est imprévisible du point de vue de
orité en matière d’amour ou en matière de sensualité. Si vous avez du génie elle vous permettra d’écrire le Sermon sur l’Impu
ces lignes de Victor Cousin où apparaît en un jour si cru la tare du génie oratoire : « Oui, messieurs, donnez-moi la carte
Taine, se confondre orgueilleusement avec l’intelligence créatrice du génie que de croire qu’on pourra déterminer et classer
ce siècle de Louis XIV, découpé dans la durée et vraiment créé par le génie à la fois abstrait et précis d’un Voltaire ; ce s
e des écrivains il aborde une réalité nouvelle, qui est simplement le génie . Un professeur n’a pas à tenir compte du génie, u
qui est simplement le génie. Un professeur n’a pas à tenir compte du génie , un critique, lui, doit vivre dans un monde où le
nir compte du génie, un critique, lui, doit vivre dans un monde où le génie existe, au même degré que le corps nu existe pour
r ou la lumière pour un peintre. Et il ne s’agit pas seulement ici du génie individuel (rare dans le monde littéraire) mais d
ement ici du génie individuel (rare dans le monde littéraire) mais du génie profond et vivant d’un genre, d’une époque, d’une
vec ce nom, conscience d’elle-même que dans un livre qui s’appelle le Génie du Christianisme. La familiarité avec le génie, l
livre qui s’appelle le Génie du Christianisme. La familiarité avec le génie , l’amour et le respect du génie, par conséquent l
Christianisme. La familiarité avec le génie, l’amour et le respect du génie , par conséquent l’enthousiasme, voilà les vraies
es qui donne une force infinie à une statue de Michel-Ange. Éclair du génie qui l’a elle-même dictée, elle est de plus consub
génie qui l’a elle-même dictée, elle est de plus consubstantielle au génie même des maîtres dont elle s’efforce d’exprimer l
entrailles » de la critique, ce sont ces intuitions ou ces images. Le Génie du Christianisme ne nous garde aujourd’hui rien d
le ton irrité d’un vieux rival mauvais joueur.) L’idée qui animait le Génie du Christianisme, c’était la grande idée de la cr
ntisme européen : sympathiser esthétiquement et intuitivement avec un génie , sympathiser de l’intérieur parce qu’on en est sp
our le comprendre. Inclinez un peu cela du premier côté, vous avez le Génie du Christianisme ; inclinez-le un peu du second,
Port-Royal. Mais s’il est un livre qui n’aurait pu être écrit sans le Génie du Christianisme, sans le génie de ce Génie, c’es
re qui n’aurait pu être écrit sans le Génie du Christianisme, sans le génie de ce Génie, c’est bien Port-Royal, et Sainte-Beu
ait pu être écrit sans le Génie du Christianisme, sans le génie de ce Génie , c’est bien Port-Royal, et Sainte-Beuve eût pu tr
’a dicté ». Demi est le mot important : la demi-métamorphose donne le Génie du Christianisme et Port-Royal, là où la métamorp
it selon l’esprit qui l’a dicté, sinon la puissance d’en trouver le «  génie  » ? Cette critique de demi-métamorphose s’oppose
, expliquer » qui est la critique professionnelle. Coïncidant avec un Génie , Génie du christianisme, Génie de Port-Royal, Gén
quer » qui est la critique professionnelle. Coïncidant avec un Génie, Génie du christianisme, Génie de Port-Royal, Génie d’un
ue professionnelle. Coïncidant avec un Génie, Génie du christianisme, Génie de Port-Royal, Génie d’un peuple (souvenez-vous d
oïncidant avec un Génie, Génie du christianisme, Génie de Port-Royal, Génie d’un peuple (souvenez-vous du Tableau de la Franc
e l’on pourrait appeler, en jargon de critique, la théorie des treize génies . Treize Égaux marquent « les cent degrés du génie
théorie des treize génies. Treize Égaux marquent « les cent degrés du génie  », ce sont Homère, Job, Isaïe, Ezéchiel, Lucrèce,
Les tours de Notre-Dame étaient l’H de son nom ! Mais l’H du premier génie , Homère, n’est que l’ombre projetée par l’H monum
e perpétuellement la critique, et qui consiste à juger et à jauger le génie selon les mesures dont nous usons pour nous-mêmes
sentées à son esprit. » Artiste il s’est expliqué sur l’art. Homme de génie il s’est expliqué sur le génie avec génie. Homme
il s’est expliqué sur l’art. Homme de génie il s’est expliqué sur le génie avec génie. Homme partial il s’est expliqué avec
xpliqué sur l’art. Homme de génie il s’est expliqué sur le génie avec génie . Homme partial il s’est expliqué avec partialité.
é en la chair et en la conscience passagères de Michel-Ange, c’est le génie de l’humanité créatrice. Ainsi ces Prophètes, don
des coupes arbitraires sur l’élan de l’art, sur la force créatrice du génie , sur l’être impersonnel ou sur-personnel qui dépo
de la critique et de l’évolution des genres, à Brunetière, — comme le génie des Treize aboutissait à la conscience du génie d
runetière, — comme le génie des Treize aboutissait à la conscience du génie de Hugo, comme les treize génies fermaient leur c
Treize aboutissait à la conscience du génie de Hugo, comme les treize génies fermaient leur cercle en Hugo. L’ironie n’est ici
re, qui aboutit à des clartés nouvelles, chez l’un sur les secrets du génie , chez l’autre sur le laboratoire de la critique.
ieux une idée platonicienne de l’art, telle qu’il en éprouve dans son génie l’intuition profonde, et telle qu’elle puisse s’e
indifféremment par l’un ou l’autre des treize ou plutôt des quatorze génies , comme la substance spinoziste s’exprime toute en
èbre de cette qualité de la qualité, de cette vie de la vie qu’est le génie , faire coïncider la critique avec cette algèbre,
ait de chiffrer pour que ce chiffre réalisât tel art particulier, tel génie individuel ; mais l’équation pure, l’équation non
lecteur que son Léonard n’est pas Léonard, mais une certaine idée du génie pour laquelle il a emprunté seulement certains tr
Valéry, leur ont paru le jeu transcendant de la pensée littéraire. Le génie , le genre, le Livre. Le génie, c’est à lui que so
ranscendant de la pensée littéraire. Le génie, le genre, le Livre. Le génie , c’est à lui que sont consacrés William Shakespea
l’individu, le superlatif de l’individuel, et cependant le secret du génie c’est de faire éclater l’individualité, d’être Id
ourant d’invention. Ce qui, en littérature, figure, au-dessus même du génie individuel, cette Idée, et sous lui le courant qu
humain. Pour déshériter l’humanité de tous les grands testaments des génies , il suffisait d’une sottise de copiste ou d’un ca
nfouis et défigurés, les frontons d’idées aux trois quart tombés, des génies tronqués comme des colonnes, des palais de pensée
un volume de critique géniale (je veux dire de critique faite par le génie ) qui vaudrait William Shakespeare. Quiconque écri
u présent ? Oui et non. L’article sur Mireille reste le type idéal du génie introduit d’un coup dans la lumière par un génie
ste le type idéal du génie introduit d’un coup dans la lumière par un génie contemporain. Et cependant la solidarité et les s
c, par l’éloquence orale ou écrite, est obligé de fouler aux pieds ce génie critique ; il ne doit pas dire qu’il ne sait rien
hilosophe celui qui ne se pose pas le problème des Idées. Et avoir le génie philosophique et le génie critique, ce n’est pas
pose pas le problème des Idées. Et avoir le génie philosophique et le génie critique, ce n’est pas se poser ces problèmes une
e de Cicéron. Il n’arrive jamais, absolument jamais, qu’un artiste de génie ait devant les yeux, avant d’avoir créé une œuvre
e ajouté à la nature, la création c’est l’artiste ajouté au genre. Le génie immanent de l’artiste, au lieu de diriger sa main
théorie de sa poésie et transforme spontanément les habitudes de son génie en lois d’un genre. L’impérialiste didactique qui
le autre matière, puisque la littérature ne retient que des œuvres du génie créateur, pleinement créateur, les retient d’auta
ui est amorcée dans la réalité, mais qui n’y est pas donnée et que le génie à la fois artiste et savant du critique en fait s
t participer à la puissance même de la nature, c’est produire, par un génie analogue au sien, des êtres vivants comme les sie
gence, comme un admirable écrivain, et qui eut des parties d’homme de génie . Or saisir vraiment le génie de Taine, tout aussi
ivain, et qui eut des parties d’homme de génie. Or saisir vraiment le génie de Taine, tout aussi bien que le génie de n’impor
e génie. Or saisir vraiment le génie de Taine, tout aussi bien que le génie de n’importe quel artiste ou de n’importe quel pe
ls deviennent dans la complexité profonde et tourmentée d’un homme de génie , c’est-à-dire d’un homme qui ne reçoit de la soci
clame qu’il donnera le nom de Léonard à une figure conventionnelle du génie humain. Et c’est ce que Hugo fait sans le dire da
William Shakespeare. Cette solution du problème consiste à achever le génie en tant que construction, mais non à coïncider av
vraiment adéquate à la création géniale, consisterait à engendrer le génie , au sens où l’on dit que la géométrie engendre un
érentes. La critique qui concevrait l’extrême ambition d’engendrer le génie , d’engendrer, en épousant le mouvement créateur q
concerne la vie, qui tente de reproduire la vie, — et quelle vie ? le génie , c’est-à-dire la réalité la plus rebelle à la déd
tion, à la prévision, à la logique ordinaire. Pour engendrer ainsi le génie , l’homme de génie, il faudrait un génie égal (dan
on, à la logique ordinaire. Pour engendrer ainsi le génie, l’homme de génie , il faudrait un génie égal (dans la faible mesure
aire. Pour engendrer ainsi le génie, l’homme de génie, il faudrait un génie égal (dans la faible mesure où le terme égal comp
faible mesure où le terme égal comporte ici un sens) c’est-à-dire un génie capable de couvrir sa carrière propre et qui cert
suffit de le penser. Et puis, si originales que soient les œuvres de génie , elles sont faites par des hommes, et pour des ho
conditions soient réalisées : comme auteur, un homme qui ait assez de génie pour être un très grand critique et pas assez de
i ait assez de génie pour être un très grand critique et pas assez de génie pour sortir du monde de ses lectures : comme suje
e dramatique devenu philosophe et resté poète, par un des plus grands génies de tous les temps, qui s’est diverti un jour à fa
critique s’opposait pour les Saints-Simoniens à époque organique, et génie critique s’oppose toujours d’une certaine façon à
organique, et génie critique s’oppose toujours d’une certaine façon à génie organique. Cela est vrai pour Sainte-Beuve : il n
On ne pourra jamais faire coïncider, même sur le plan le plus haut du génie , deux opérations aussi distinctes, aussi opposées
non pas, comme l’a pensé longtemps la critique classique, à créer du génie , mais à créer un Génie. C’est la majuscule qui ch
sé longtemps la critique classique, à créer du génie, mais à créer un Génie . C’est la majuscule qui change tout. La critique
à-dire le cercle qu’elle ne saurait guère dépasser. Je veux parler du Génie du Christianisme. Les Français, que Nietzsche a
et état intermédiaire, crépusculaire qui tient si bien dans le mot de Génie . Le Génie du Christianisme, c’est en effet, pour
termédiaire, crépusculaire qui tient si bien dans le mot de Génie. Le Génie du Christianisme, c’est en effet, pour Chateaubri
mprendre, et où manque la volonté géniale de le vivre réellement. Le Génie du Christianisme a donné au romantisme une partie
souple et vivante critique. J’ai dit comment Port-Royal est sorti du Génie du Christianisme, comment le livre de Sainte-Beuv
du Christianisme, comment le livre de Sainte-Beuve est en réalité un Génie de Port-Royal. Mais en ce sens large, toute grand
angères à l’apologétique et au parti pris, peuvent recevoir ce nom de Génie . Nisard lui-même est éclos à l’ombre de M. de Cha
charpentée par l’idée de l’esprit français, ne peut-elle s’appeler un Génie du Classicisme ? Brunetière a repris ce Génie. Ta
peut-elle s’appeler un Génie du Classicisme ? Brunetière a repris ce Génie . Taine a écrit un Génie de la Littérature anglais
Génie du Classicisme ? Brunetière a repris ce Génie. Taine a écrit un Génie de la Littérature anglaise, Lemaître un Génie de
Génie. Taine a écrit un Génie de la Littérature anglaise, Lemaître un Génie de Racine. Comparez la critique du xixe  siècle à
une grande œuvre, c’est précisément cette idée ou plutôt cet être des Génies . Formuler en critique technique, former en artist
artiste intelligent (les deux opérations sont nécessaires) un de ces Génies , un de ces êtres intermédiaires, une de ces brill
59 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »
i ; médiocrité des idées : puissance d’imaginer et de sentir. — 3. Le Génie du christianisme : son opportunité ; faiblesse de
combattre l’irréligion : il fait commencer à Londres l’impression du Génie du Christianisme. Cependant la Révolution s’apais
d’Atala (1801) dont le succès était très vif, et publiait en 1802 son Génie , qui semblait donner à la fois un chef-d’œuvre à
enir. Il ne voulait rien devoir qu’à l’ascendant de son nom et de son génie . Il attendait dans son coin qu’on lui offrît le m
ice des hommes ; il amplifie les effets et les retentissements de son génie . Il amplifiera même parfois ses passions, ses dés
intelligence, en somme, distinguée. Il a eu de grandes prétentions au génie politique : si l’on doit en rabattre, il me paraî
fs-d’œuvre que nous avons affaire, avant tout, à un artiste. 3. Le Génie du christianisme Le Te Deum qui célébrait la c
 : le même jour le Moniteur reproduisait l’article de Fontanes sur le Génie du Christianisme, qui venait de paraître. Bonapar
crit : « Ce fut au milieu des débris de nos temples que je publiai le Génie du Christianisme ». Il n’appartient guère, fût-ce
Génie du Christianisme ». Il n’appartient guère, fût-ce à un livre de génie , de créer de pareils courants : et, comme je l’ai
peux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; … qu’elle favorise le génie , épure le goût, développe les passions vertueuses
s et Littérature, Culte. Au point de vue philosophique et logique, le Génie du Christianisme est singulièrement faible. On y
et les Harmonies de la nature n’étaient que puériles, au lieu que le Génie du Christianisme est puissant. Car, du moment qu’
y reviendrons. En second lieu, une poétique nouvelle apparaît dans le Génie du Christianisme 655. Ce n’est pas que les idées
l reste assez de vues originales et fécondes dans ces deux parties du Génie du Christianisme, pour faire du livre une date da
débris des Natchez ; ces deux récits étaient allés d’abord grossir le Génie du Christianisme : Atala s’en détache avant l’imp
beauté et pour l’émotion. Cette conception-là, seule, est un coup de génie . On ne peut dire que Chateaubriand ait tout à fai
euillets de ses carnets de voyage sont épars dans tous ses livres. Le Génie du Christianisme vaut surtout par là. Il n’y a qu
t chrétien, se retrouvera dans Vigny : sans compter qu’un chapitre du Génie du Christianisme me paraît bien lui avoir indiqué
ne devaient paraître qu’après sa mort.Éditions : Atala, 1801, in-12 ; Génie du Christianisme, 1802, 5 vol. in-12 ; Atala et R
es, avec cette incomparable description de la Campagne romaine. 663. Génie , I, v, 12 ; Martyrs, l. I ; Itinéraire. 664. Gén
ne romaine. 663. Génie, I, v, 12 ; Martyrs, l. I ; Itinéraire. 664. Génie , I, v. 7 et 12, Itinéraire, I, éd. Garnier, p. 19
geant, et la pièce de l’Homme, adressée à Byron. Jocelyn s’attache au Génie , p. IV, l. I, ch. 7, 8, 9, et 1. III, ch. 2. et à
publication, il y a ici seulement harmonie, et non influence. 666. Génie , II, VI, 10. 667. A V. Hugo et à tous les autres
e. 666. Génie, II, VI, 10. 667. A V. Hugo et à tous les autres, le Génie a révélé le moyen âge, le gothique. 668. Compare
60 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »
qu’une âme basse ait quelque talent, il est impossible qu’elle ait du génie  ! Or, Balzac en avait, du génie, et du plus créat
ent, il est impossible qu’elle ait du génie ! Or, Balzac en avait, du génie , et du plus créateur. Ce n’est plus ni discutable
question de le mettre à l’Académie, qui oserait présentement nier son génie  ? Qui oserait toucher irrespectueusement à cette
ive enfin ! et elle a jeté sur la tête de tout le monde le poids d’un génie écrasant, qui a écrasé ceux qui le niaient ou qui
et irréfragablement certain, la Critique n’a point ici à s’occuper du génie de Balzac, incontestable comme la lumière, ni de
e, de sa personne morale, à Balzac, aperçue, soupçonnée à travers son génie , mais vue — et pour la première fois — dans le pl
, le droit de sonner, mais qui n’en rend pas moins fou le débiteur de génie , qui a besoin de toute sa tête, même pour le paye
al n’était plus pour rien, quelque chose enfin comme une mécanique de génie , comme une splendide et énigmatique monstruosité 
dévouement et dans son expression. Né avec les manières de sentir du génie , Balzac voulut de bonne heure mettre à l’abri des
n, fut la massue d’Hercule. Rapport douloureux avec un autre homme de génie , avec un grand romancier comme lui ! Le calme et
alzac par sa Correspondance. Jamais la probité exaltée, l’honneur, le génie , toutes les poésies du cœur et de l’esprit, n’ont
la vie d’un homme comme Balzac ! Madame de Hanska est entrée dans le génie et dans la gloire de Balzac, comme elle était ent
dues et les plus minutieuses, et tout vous a été favorable. » Ah ! le génie qui voit et qui juge se retrouve toujours dans l’
61 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »
Du génie critique et de Bayle La critique s’appliquant à
ortants même, en littérature, n’échappent pas. Quoi qu’il en soit, le génie critique, dans tout ce qu’il a de mobile, de libr
ys, la guerre à l’œil, ainsi que s’exprime Bayle lui-même, qui est le génie personnifié de cette critique. Bayle, obligé de s
ous ne saisirons et ne relèverons en lui que les traits essentiels du génie critique qu’il représente à un degré merveilleux
s sa versatilité perpétuelle et son appropriation à chaque chose : ce génie , selon nous, domine même son rôle philosophique e
jamais son équilibre. Première disposition admirable pour exceller au génie critique, qui ne souffre pas qu’on soit fanatique
des vipères et sur la pesanteur de l’air, il remarque que c’est là le génie du siècle et des philosophes modernes. A l’occasi
ion chez lui instinctive, le fort, ou, si l’on veut, le faible de son génie . Ce mot lui revient souvent ; le côté de l’amusem
, facile, aiguisée de plaisir, est une des conditions essentielles du génie critique, dont le propre, quand il est complet, c
nstinct, la vocation critique dans le sens où nous la définissons. Ce génie , dans son idéal complet (et Bayle réalise cet idé
yle réalise cet idéal plus qu’aucun autre écrivain), est au revers du génie créateur et poétique, du génie philosophique avec
ucun autre écrivain), est au revers du génie créateur et poétique, du génie philosophique avec système ; il prend tout en con
ers que ce qui est analogue à son point de vue, à sa prédilection. Le génie critique n’a rien de trop digne, ni de prude, ni
ntait-il, dans ce château depuis si célèbre, l’influence contraire du génie futur du lieu ? Le fait est que Bayle aimait peu
ui-ci avait toujours plus cherché, en lisant un livre, l’esprit et le génie de l’auteur que le sujet même qu’on y traitait. B
onc faire la guerre à l’œil et se gouverner selon la portée de chaque génie … il faut exercer contre son esprit le personnage
polir ; cela eût bridé et ralenti sa critique. Une des conditions du génie critique dans la plénitude où Bayle nous le repré
de l’autre, et quelquefois à ses dépens. Cette distraction limite le génie critique. Si Bayle l’avait eue, il aurait fait du
croyons qu’il l’était à un certain degré) cadrait à merveille avec le génie critique qu’il avait en partage. Bayle était reli
tinctive, il se montre abondant, prodigue et généreux, comme tous les génies . Le moment le plus actif et le plus fécond de cet
dra bien connaître. Comme qualité qui tient encore à l’essence de son génie critique, il faut noter sa parfaite indépendance,
il resté ? demandera quelqu’un ; relit-on Bayle ? Oui, à la gloire du génie critique, Bayle est resté et restera autant et pl
hèque des nations. Ses mœurs n’étaient pas moins respectables que son génie . Le désintéressement et l’amour de la paix comme
62 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326
t, l’emporte-pièce de la propriété du terme, et de plus il sentait le génie grec, ce vigneron au bonnet de laine grise, et le
il sentait le génie grec, ce vigneron au bonnet de laine grise, et le génie gaulois, et il aurait voulu les faire tenir tous
e bonnet. C’est qu’en effet ils y pouvaient très bien tenir, ces deux génies , et y faire une union charmante, comme cette trad
La langue qu’écrit l’homme d’un temps l’imprègne et le pénètre de son génie et lui communique une saveur que rien, quand on n
ngue, ne peut remplacer, Notez-le bien : en matière de traduction, le génie de la langue importe bien plus que le génie indiv
matière de traduction, le génie de la langue importe bien plus que le génie individuel dont se trouve doué le traducteur. Qu’
mble avoir été creusée et arrondie comme une coupe pour y recevoir le génie grec, épanché de l’amphore maternelle, et il y re
maternelle, et il y reçut celui d’Hérodote, qui, lui aussi, était le génie grec avec une date, — une date après laquelle il
eine terre, de cette grâce fruste et de cette naïveté ! En effet, le génie personnel d’Hérodote a été doublé par la langue q
lissement dans la jeunesse qui s’accordait le mieux avec son genre de génie . Venu plus tard, comme Thucydide, par exemple, qu
tendit lire son histoire aux Jeux olympiques, il n’aurait plus été, à génie égal, le même Hérodote. Il n’eût plus été un Prim
me épicurienne, indolente et bavarde de Montaigne, nous y trouvons le génie religieux et candide, la bonhomie grandiose d’Hér
63 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »
Homère. M. de Vigny, non plus, ne portera jamais sur le front de son génie cette couronne de rides qui, plus tard, ira si bi
devenir le faux si vite ! M. Victor Hugo, qui allait être l’Enfant du génie , et M. de Lamartine, qui en était déjà le beau je
l’ordre, et même de l’ordre un peu dur, a commencé par l’indépendant génie de Corneille, impérieux et altier dans son indépe
ariété et même du dérèglement dans sa variété, a commencé par le doux génie de Racine, si suave dans sa correction, et c’est
upé uniquement que je suis de faire saillir les ressemblances de leur génie , ce qui suffira, du reste, encore, pour la gloire
e lui quelques pages de prose, je le sais ; et les admirateurs de son génie disent qu’il aurait pu devenir ce grand miroir cl
choisir un de ses ouvrages pour donner une idée des autres et de son génie , que ce sont ses Poèmes que nous choisirions. Il
 ! voilà la poésie de M. Alfred de Vigny, le fond incommutable de son génie , l’âme qui a rayonné, — pressentiment ou souvenir
Quelle lassitude de vivre, âme dépareillée, dans l’éternel célibat du génie  ! Quel poids au cœur ! Quelle sublimité accablant
qui l’attirent du fond de la béatitude, et ce Satan, que la fierté du génie de Milton n’a pas fait si terrible que la tendres
tiques. Il était classé ; mais ne croyez pas que l’inspiration de son génie l’ait abandonné, parce qu’elle ne pouvait pas le
— et depuis dix ans ! — toute la perfection et toute la rondeur d’un génie , qui se soutint dans l’outre-mer de son ciel, mai
64 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28
amais dits. Qui pourrait l’oublier ? Dernièrement encore, un homme de génie dont les connaisseurs se sont fait longtemps entr
ison de dire que les faucons n’arrachent pas les yeux aux faucons. Le Génie ne décourage pas le Génie. Le génie métaphysique
ns n’arrachent pas les yeux aux faucons. Le Génie ne décourage pas le Génie . Le génie métaphysique de Saint-Bonnet (car son t
hent pas les yeux aux faucons. Le Génie ne décourage pas le Génie. Le génie métaphysique de Saint-Bonnet (car son talent va j
ique de Saint-Bonnet (car son talent va jusque-là) n’a pas eu peur du génie historique et politique de de Maistre sur un suje
ue cette question immense est assez spacieuse pour les deux genres de génie  : le génie des faits et le génie des idées, et qu
estion immense est assez spacieuse pour les deux genres de génie : le génie des faits et le génie des idées, et qu’elle répon
ez spacieuse pour les deux genres de génie : le génie des faits et le génie des idées, et qu’elle répond aux deux plus grande
un grand livre après un grand livre, sur une question inépuisable au génie lui-même, voilà ce qu’une Critique purement litté
espèce, de rencontres heureuses, de détails charmants et de traits de génie , qui, comme des éclairs, vous entrouvrent un mond
était pas pour lui : L’Infaillibilité ! Voilà cet homme, qui avait le génie de l’âme, plus rare que le génie de la pensée, qu
lité ! Voilà cet homme, qui avait le génie de l’âme, plus rare que le génie de la pensée, quoique le génie de la pensée, il l
it le génie de l’âme, plus rare que le génie de la pensée, quoique le génie de la pensée, il l’eût aussi. Dans ce livre métap
nt profonds. Saint-Bonnet ne donne pas dans ces logomachies. C’est un génie clair comme le jour et, s’il est profond, c’est c
ne, opérant dans l’immensité de ses triples dimensions. Avec tout son génie , indiscutable pour ceux qui l’ont lu et médité, q
ann, seraient d’anéantir ! Un jour, Shakespeare, le plus spontané des génies , lança dans un de ses drames cet éclair en passan
sait pas), n’a peut-être pas lu dans Shakespeare, a été redit par son génie et à la manière du plus religieux et du plus méta
n génie et à la manière du plus religieux et du plus métaphysique des génies . Il a vu aussi, lui, que la douleur était une cul
ns l’indifférence universelle, cette belle Harmonie de Lamartine : Le Génie dans l’obscurité. Notre admiration pour ses œuvre
65 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
mer le don d’une si auguste couronne ; elle ne doit donc rester qu’au génie ou à la vertu. C’est en méditant sur l’ambition q
peut-il que les nations n’y soient jamais restées fidèles, et que le génie seul en ait accompli les conditions ? C’est, sans
d sensibles tous les signes de cette grande passion ; ce n’est pas ce génie dominateur, qui, dans un instant, sème, recueille
le, et saisit dans le présent, toutes les jouissances de l’avenir. Le génie des actions est dispensé d’attendre la tardive ju
pèce de négligence qu’inspirent de certains avantages ; mais quand le génie élève celui que les rangs de la monarchie avaient
atiques ; cet esprit de modération ne s’accorde pas avec les élans du génie  : un grand homme, s’il voulait se montrer tel, pr
xaminer la cause, du grand ascendant que dans Athènes, qu’à Rome, des génies supérieurs ont obtenu de l’empire presque aveugle
si que les hommes habiles de l’antiquité ont caché le conseil de leur génie sous l’apparence d’une superstition, évitant ce q
se, diminue l’empire individuel de l’homme. Le genre humain hérite du génie , et les véritables grands hommes sont ceux qui on
sont cependant placés, par la voix publique, sur la responsabilité du génie . L’admiration est une sorte de fanatisme qui veut
le erreur, être modeste et juste, reconnaître à la fois les bornes du génie et sa supériorité sur nous ; mais dès qu’il devie
tion, besoin d’être frappé par les objets extérieurs ; et la pompe du génie , c’est le succès. Le public se plaît à donner à c
foule. Si les Romains sont insensibles à l’éloquence de Cicéron, son génie nous reste ; mais où, pendant sa vie, trouvera-t-
ent ses droits à la porter, quand le peuple retirait ses suffrages au génie , il pouvait protester, mais il ne régnait plus. N
n’établit aucun point de comparaison entre le présent et le passé. Le génie , qui sut adorer et posséder la gloire, repousse t
e premier objet de ses affections, une sensibilité aussi rare que son génie  ; ce n’est pas à lui que peut convenir aucun des
projet que j’ai embrassé, je ne cherche point à détourner l’homme de génie de répandre ses bienfaits sur le genre humain ; m
66 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
la chute de l’ancienne civilisation apparut pour la première fois le génie septentrional, mais tout inculte et grossier, jet
s de la Saxe et les montagnes du Hartz. Bientôt ce feu d’audace et de génie , dont il avait ramassé les charbons éteints, s’él
, c’est de chercher un reflet de l’inspiration septentrionale dans ce génie puissant et mixte de l’Angleterre, où la veine du
Angleterre, où la veine du Nord est demeurée si forte. On le sait, ce génie , dès qu’il se tourna vers les arts, aima l’Italie
la trace que dans quelques ballades populaires ? Ne plaît-elle pas au génie anglais dans son studieux travail, comme dans son
t pas encore la poésie anglaise donnant l’image la plus rapprochée du génie lyrique des peuples libres. Dans les temps agités
spire l’orgueil de l’Angleterre et la prophétie de sa grandeur. Là le génie de Young a retrouvé cette voix de la patrie, ces
r, et inspiré de si beaux vers à Thompson. Un autre temps et un autre génie devaient donner à l’Angleterre l’idée, ou du moin
monde de ses pensées ou de ses passions intimes, dans un temps où le génie faisait volontiers de ses petits secrets personne
, sa personnalité mixte de modèle et de peintre, ses aventures et son génie , ses velléités d’héroïsme, ses caprices effrénés
s filons natifs, le métal indigène et les types frappés de la main du génie . C’est sur ce fonds si riche d’études et de souve
emble avoir été le caractère de Pindare, cette abondance naturelle de génie , cette âme ouverte de toutes parts à la poésie et
moment cette création de l’art, qui ressemble à l’action spontanée du génie  : « Tombe sur toi la ruine, impitoyable roi ! qu
hétique, annonçant que toute sa cruauté n’éteindra jamais l’ardeur du génie poétique dans cette île, et qu’il ne manquera pas
poëte allégorique et poëte de cour. Shakespeare, avec son merveilleux génie pour tout peindre, ne fut pas le poëte courageux
our, et les démons pour interprètes. « Dryden, par la facilité de son génie complaisant et vénal, pouvait encore moins entrer
euse pour nous de ces bardes héroïques aperçus dans les nuages par le génie de Gray, rêvant aux pieds des montagnes d’Écosse.
67 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349
ion oratoire se perfectionnera : elle est, au reste, plus conforme au génie de notre langue, qui, elle-même, ainsi que nous l
chez les Romains, chez les Anglais : il y a, dans la contexture et le génie de la langue française, une raison invincible, un
nous avons plus de ressources qu’on n’en a eu jamais pour étudier le génie des peuples anciens. Nous avons signalé déjà quel
poète. Quoi qu’il en soit, maintenant l’allégorie est épuisée, et le génie de l’antiquité cesse de régner dans la poésie. No
s tempêtes, le dieu du vertige au milieu des précipices des Alpes, le génie de Rome défendant le passage du Rubicon, sans dou
ination, qui est vacant. Le sceptre de Boileau est brisé à jamais. Le génie poétique de la Grèce, dont les préceptes furent a
r Horace à la langue latine, et par Boileau à la langue française, ce génie est maintenant épuisé : nous fûmes trop séduits p
re s’appliquent aux arts : les arts aussi sont de la poésie. C’est le génie pittoresque qui a succédé au génie statuaire. Le
aussi sont de la poésie. C’est le génie pittoresque qui a succédé au génie statuaire. Le nu tout seul, qui ne fut jamais dan
est donc plus approprié à toutes les conditions de l’état social. Le génie romantique et le génie pittoresque sont deux frèr
é à toutes les conditions de l’état social. Le génie romantique et le génie pittoresque sont deux frères qui viennent succéde
que et le génie pittoresque sont deux frères qui viennent succéder au génie statuaire et au génie classique, vieux monarques
esque sont deux frères qui viennent succéder au génie statuaire et au génie classique, vieux monarques dont nous devons encor
nant ne pourrait dégénérer qu’en une servile imitation. En un mot, le génie classique est usé comme toutes les autres traditi
e l’interruption des traditions avait laissé entre les productions du génie statuaire et celles du génie pittoresque. Nous so
ns avait laissé entre les productions du génie statuaire et celles du génie pittoresque. Nous sommes arrivés à un temps où la
68 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
pour Louis XIV que le grand Corneille, déjà vieux, composa, avec son génie qui agrandissait tout, un demi-volume de vers qu’
rsonne ne lisait. Il ne s’agit ici que des hommes qui flattaient avec génie . Dans ce nombre, on ne doit pas oublier Quinault
fallut que l’auteur immortel d’Atys, de Thésée et d’Armide, pliât son génie à ce refrain éternel de flatteries harmonieuses.
eur de son caractère, il eût joint à sa passion des grandes choses le génie qui les juge, et que surtout il eût appris l’art
ds hommes, il eut le mérite de les croire. L’application lui donna le génie de l’expérience ; mais il apprit plus en dix ans
de son règne, il confia l’espérance du règne suivant à la vertu et au génie . Ce fut un mérite surtout d’avoir apprécié la mor
és par la renommée. Luxembourg, qu’il n’aimait pas, le força, par son génie , à l’employer. Vendôme eut beaucoup de peine à pa
tion de l’ouvrage le plus éloquent que la vertu ait jamais inspiré au génie  : il est difficile, sans doute d’excuser cette er
malheurs ; on voit de grandes vues et de grandes fautes ; on voit le génie , mais tel qu’il est chez les hommes, et surtout d
n, ce prince lui donna de la grandeur. Notre esprit naturel devint du génie  ; notre activité inquiète, de la force ; notre im
cienne Rome, on punirait l’honnête homme de ses vertus, et l’homme de génie de ses talents, qui voudrait se livrer à des trav
su apprécier ces hommes que leur fortune rend obscurs, mais que leur génie rend célèbres ; qui ne sont point destinés par le
toute la vigueur du gouvernement, qui, suppléant par le caractère au génie , sut rassembler autour de lui les forces de son s
s forces de son siècle et les diriger, ce qui est une autre espèce de génie dans les rois ; qui enfin, donna un grand mouveme
commandait à des hommes qui lui devaient en tribut leur sang et leur génie . Tous deux protégèrent les lettres ; mais Auguste
augmentait encore les distances, en rapprochant de lui les hommes de génie , fit peut-être plus et pour leur gloire et pour l
69 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
orneille. Le siècle qui portait ainsi l’empreinte des créations du génie de Descartes devait assister à d’autres créations
d Corneille. Aucun écrivain n’a plus mérité que Corneille le titre de génie créateur. Il est unique dans l’histoire de notre
la bassesse des commencements de cet art, la hauteur où l’a porté le génie de Corneille, de déterminer le caractère des pièc
’est la farce de Pathelin. Il y eut en ce temps-là, sinon un homme de génie , du moins un esprit heureux qui a tracé quelques
de Vega, au temps où Lope de Vega, sourd aux reproches secrets de son génie , enseignait, à titre de recette, l’art de faire d
lit par curiosité ; on veut voir ce qu’était Corneille avant que son génie se fût éveillé ; mais il faut toute la beauté de
Il aurait dû ajouter : Et à ses devanciers. Pour juger du mérite d’un génie créateur, il faut le comparer au chaos d’où sont
circonscrits dans des limites hors desquelles les séductions même du génie ne peuvent nous entraîner ; car ces limites ne so
ie dans les mœurs et les caractères, le Menteur l’avait averti de son génie  ; mais il n’avait fait que le mettre sur la voie
es les parties de ce grand art. Tantôt Corneille commente en homme de génie les règles de la critique ancienne ; tantôt il en
t le secret des beautés qui lui ont manqué. Jugeant l’art en homme de génie , et ses propres œuvres en honnête homme qui ne cr
§ IV. Caractère général des tragédies de Corneille. Quoique le génie de Corneille semble avoir grandi dans Horace, Cin
inaire de jeunesse et de passion est répandu dans ce chef-d’œuvre. Le génie de Corneille, qui s’était cherché pendant dix ann
es sentiments qu’avait éprouvés l’homme. Cette première révélation du génie intéresse singulièrement. Oserai-je la comparer a
rait de l’Andromaque de Racine, le premier épanouissement de ce divin génie . Le Cid est d’ailleurs, de toutes les pièces de
ucun esprit sérieux n’a songé à dissimuler la singulière inégalité du génie de Corneille. Quatre de ses pièces, sur plus de t
on vicieuse, quelques beautés de bonne fortune. Cette courte durée du génie de Corneille, cette décadence dans l’âge viril, c
dans le ridicule ; cette naïveté même, une des séductions de ce beau génie , qui lui fait mettre sa Mélite sur le même rang q
i d’ailleurs a le mérite de donner une vive idée de ces inégalités du génie de Corneille. Il imagine un lutin qui lui inspira
x endroits et l’abandonnait dans les mauvais. Où Corneille a tout son génie , c’est plus qu’un homme, c’est la Muse même de la
st plus qu’un homme, c’est la Muse même de la tragédie ; sitôt que le génie l’abandonne, c’est à peine l’habileté incertaine
, et c’est pour en avoir quitté la voie à partir de Polyeucte, que le génie de Corneille s’est affaibli tout à coup. Depuis c
lière et Racine. Là est la véritable cause de la précoce décadence du génie de Corneille. Les circonstances extérieures y aid
e il l’appréciait de ce premier coup d’œil toujours sûr d’un homme de génie rendu à son naturel. Ces remarques s’appliquent e
Quand on y compare les beaux endroits avec le reste, il semble que le génie de Corneille, délivré des entraves de sa théorie,
ntiment profond de la réalité ; là est le trait par lequel l’œuvre du génie se rapproche le plus des œuvres de Celui qui sond
urs du second ordre. Mais il n’y a pas d’exemple, dans un auteur sans génie , d’une pièce où le nœud soit formé des rapports n
s emportés vers le but. Telle fut l’influence du goût espagnol sur le génie de Corneille. Le tour d’esprit de son temps lui i
es imperfections de Corneille, sans manquer à sa gloire. Avec plus de génie peut-être que Racine, il tira moins de secours de
éon Ier, chez qui le goût, comme toutes les autres qualités, était de génie , a dit de cet ouvrage : « Rien n’apprend mieux à
70 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »
ée par ses lois, Florence a plutôt conservé le goût des arts que leur génie  ; elle honore la mémoire de ses grands hommes, et
hez un peuple qui n’est pas libre, ou ne l’est qu’à moitié, jamais le génie de l’éloquence n’a paru qu’avec l’éclat du gouver
plus d’hommage à leurs hommes illustres. Là aussi, comme ailleurs, le génie , de son vivant, fut quelquefois puni de sa célébr
 ; et lui, comme une divinité, leur communiquant, pour ainsi dire, le génie des arts. Plusieurs figures animaient par leur mo
Plusieurs figures animaient par leur mouvement cette décoration ; le Génie ardent et les ailes déployées ; une Minerve douce
marquée par une des Grâces ; l’âme de Michel-Ange sous l’emblème d’un génie céleste, s’élevant et semblant se perdre et se co
, Rome, où il a exécuté la plupart de ses chefs-d’œuvre, jouit de son génie . Aujourd’hui, en Italie, la distinction des orais
voir à flatter. Ailleurs, on loue le souverain ; son caractère ou son génie fait le sort de sa nation. Là, le souverain, mis
’il connaît, mais il ne peut calculer l’influence de l’activité et du génie . Ailleurs, on loue ceux qui gouvernent sous le pr
retiennes avec leurs habitants, soit que, porté sur l’aile rapide des génies célestes, tu voles à la suite de ces sphères imme
une seconde vie, lorsque le temps ne sera plus. En attendant, sois le génie de ta patrie, tandis que ta poussière sacrée dort
ût daigné écrire, j’eusse préféré son éloquence à celle d’Athènes. Le génie du czar Pierre, qui a porté les semences de tous
convient au genre, et encore plus à un peuple à peine civilisé, où le génie même doit avoir plus de sensations que d’idées :
l’Archipel. Cette idée digne des anciens Grecs, qui croyaient que le génie des grands hommes veillait toujours au milieu d’e
aître pour les particuliers l’idée d’une gloire personnelle, alors le génie qu’on y a vu plus d’une fois sur le trône, descen
71 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »
ntimement mêlée à la peinture des mœurs ou des passions d’une époque. Génies faciles, forts et féconds, leurs principaux trait
d’Homère, qui ouvre glorieusement cette famille et qui nous donne le génie primitif de la plus belle portion de l’humanité,
om de Ménandre, qui fut peut-être le plus parfait dans la famille des génies dont nous parlons ; car chez Aristophane la fanta
ès l’abord et apprise des Grecs, pour admettre beaucoup de ces libres génies . Les plus féconds des grands écrivains de cette l
misère, les passions, les tracas, la gêne des entreprises. Mais leur génie surmonte les liens, et, sans se ressentir des étr
périr l’idée de cette noble race humaine, image des Dieux. Ainsi ces génies rares, de grande et facile beauté, de beauté nati
ance, parce qu’ils ne sont pas seulement féconds et faciles comme ces génies secondaires, les Ovide, les Dryden, les abbé Prév
er à Molière où il trouve la rime. A les bien prendre, les excellents génies dont il est question tiennent le milieu entre la
rès eux, autour d’eux, les autres s’évertuent, épient et glanent. Ces génies abondants, qui ne sont pourtant plus les divins v
x du vulgaire. En un mot, ces grands individus me paraissent tenir au génie même de la poétique humanité, et en être la tradi
aine. Rien ne vaut mieux, pour se donner dès l’abord la mesure de son génie , que de voir avec quelle facilité il se rattache
t les hommes de leur temps, du siècle de Louis XIV, que Molière. Leur génie (je parle même des plus vastes) est marqué à un c
fort au fond, n’a de chrétien dans ses odes que les dehors ; mais le génie de Corneille, du père de Polyeucte et de Pauline,
ici éloge ni blâme moral, et comme simple preuve de la liberté de son génie , Molière ne rentre pas dans ce point de vue. Bien
je veux établir, et ce qui le caractérise entre ses contemporains de génie , c’est qu’habituellement il a vu la nature humain
t pour dire que, comme Shakspeare et Cervantes, comme trois ou quatre génies supérieurs dans la suite des âges, Molière est pe
’on se figure ces matinées rêveuses d’un lendemain de comédie pour le génie adolescent devant qui, dans la nouveauté de l’app
e cas de Molière ni celui des grands hommes doués, à cette mesure, du génie qui crée. Les hommes distingués, qui passent par
exemple, mais pas de mouvement animateur ni de force de création. Le génie dramatique, et celui de Molière en particulier, a
e, il en ressort que cette promesse, mal d’accord avec sa tournure de génie , n’est pas sérieuse en effet ; ce serait plutôt d
ans après sa mort. Molière, le plus créateur et le plus inventif des génies , est celui peut-être qui a le plus imité, et de p
d’autres y ont ajouté. Riccoboni a eu le bon esprit de sentir que le génie de Molière ne souffrait pas de ces nombreux butin
ans, suffit à tous les emplois, qu’à chaque nécessité survenante son génie est présent et répond, gardant de plus ses heures
ée, Mais dont la promptitude et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés ! De l’autre qu’on connoît
ccommode : La paresse de l’huile, allant avec lenteur, Du plus tardif génie attend la pesanteur ; Elle sait secourir, par le
l chœur d’Aristophane ou certaines échappées sans fin de Rabelais. Le génie de l’ironique et mordante gaieté a son lyrique au
utre pôle du monde dramatique. Il a bien accordé à Molière d’avoir le génie du burlesque, mais en un sens prosaïque, comme il
rosaïque, comme il eût fait à Scarron, et en préférant de beaucoup le génie fantastique et poétique du comédien Le Grand. M. 
étulants des avocats, des tailleurs, des Turcs, des apothicaires ; le génie se fait de chaque nécessité une inspiration. Cett
blâmer, on aime ces faiblesses et ces contradictions dans le poète de génie  ; elles ajoutent au portrait de Molière et donnen
œur cadette de Madeleine10. Malgré sa passion pour elle et malgré son génie , il n’échappa point au malheur dont il avait donn
Mais ignorons, repoussons pour Molière ce que dément tout d’abord son génie si franc du collier, comme la duchesse palatine d
l’on ne saurait trop la méditer parce qu’elle touche au fond même du génie dramatique. Les traits précédents ne portent que
ces grands hommes évidemment, chez Molière plus évidemment encore, le génie dramatique n’est pas une extension, un épanouisse
, dans les accès de leur veine dramatique. Ils ne gouvernent pas leur génie selon la plénitude et la suite de la liberté huma
réjouissant, se laissait aller à plus de mélancolie et de silence. Le génie lyrique, élégiaque, intime, personnel (je voudrai
us les noms plutôt que celui de subjectif, qui sent trop l’école), ce génie qui est l’antagoniste-né du dramatique, se chante
se peint en tous lieux. Notre poëte caractérisait, sans y songer, le génie lyrique qui, du reste, n’était pas développé et i
faculté dramatique qu’il mit si bien en jeu dans ses fables. Racine, génie admirablement heureux et proportionné, capable de
rément dramatique, où il se déploie à ravir. Une marque souveraine du génie dramatique fortement caractérisé, c’est, selon mo
es-uns même fabuleux en cela, ont montré cette fertilité primitive de génie , une fécondité digne des patriarches. Voilà bien
e !) n’est parvenue qu’à s’égaler au vrai et n’a pu être surfaite. Le génie de Molière est désormais un des ornements et des
. Le génie de Molière est désormais un des ornements et des titres du génie même de l’humanité. La Rochefoucauld, en son styl
bord au rivage des générations qui recommencent. Les réputations, les génies futurs, les livres, peuvent se multiplier, les ci
ourne ensuite sur de petites choses qu’il relève par la beauté de son génie et de son style. »  — Molière n’a pas du tout fai
revient assez naturellement ici : « C’était, dans le roman, un de ces génies qu’on est convenu d’appeler impartiaux et désinté
leur propre impression ni de leur propre personnalité. Ces sortes de génies , qui ont le don de s’oublier eux-mêmes et de se t
ni leur vigueur de combinaison, ni leur portée philosophique, ni leur génie de style. D’un naturel bienveillant, facile, agré
immédiatement applicable à un éminent poëte de nos jours. Les grands génies dramatiques créent toujours leurs personnages ave
roportions qu’ils combinent à dessein. C’est pour cela que les grands génies dramatiques doivent unir tous les éléments de l’â
72 (1846) Études de littérature ancienne et étrangère
es furent héroïques ; quelques arts même furent cultivés avec un rare génie  : l’architecture surtout fit des choses admirable
de fixe et changeait rapidement, parce que nul type frappé au coin du génie ne restait encore dans la mémoire. Hérodote, au c
raison habituellement égarée. La folie du Tasse n’a point précédé son génie  ; la Jérusalem n’a pas été conçue dans l’hospice
’éclipse de la raison peut devenir le terme, mais non l’intervalle du génie . Le poème de Lucrèce, dans la longue erreur de se
it pu s’éteindre sous les froides théories du scepticisme. Ainsi, son génie trouva des accents sublimes pour attaquer toutes
trouva des accents sublimes pour attaquer toutes les inspirations du génie , la divinité, la providence, l’immortalité de l’â
de la mort ; il triomphe de montrer la destruction de la pensée et du génie dans le néant de cet Homère, qui, dit-il, a surp
et semble s’élever par la seule force d’une verve intérieure, et d’un génie qui s’inspire lui-même. Le seul endroit de son po
fois le nom de Lucrèce, à qui d’ailleurs il reconnaît de l’art et du génie . Virgile le désigne dans ses Géorgiques avec une
reti, Exitio terras quum dabit una dies. Velléius le place parmi les génies éminents ; Quintilien le juge avec moins de faveu
e richesse qui tient à la fois aux origines de la langue latine et au génie particulier du poète. C’est une abondance d’image
’attendrissant ; c’est là que le poète sceptique est abandonné de son génie , seul dieu qui lui restât. On sait l’estime que M
es ont réuni à un plus haut degré ces deux forces, dont se compose le génie , la méditation qui pénètre jusqu’au fond des sent
tous les grands hommes, annonça de bonne heure la supériorité de son génie , et prit dès l’enfance l’habitude des succès et d
ur. Cicéron, alors âgé de vingt-six ans, fort de ses études et de son génie , parut au barreau, qui venait de s’ouvrir après u
tre vengeance exercée contre le crime par la vertueuse indignation du génie . À l’issue de ce grand procès, Cicéron commença l
re, et regrettait de ne s’être pas donné la mort, montrant qu’un beau génie et même une grande âme ne préservent pas toujours
e perfection, la littérature ne présente rien de plus étonnant que le génie de Cicéron. Le meurtre de César, en paraissant d’
re l’homme qui s’est servi de la parole avec le plus de science et de génie , et qui, dans la perfection habituelle de son élo
pensées, cette perfection de style, enfin cette continuelle union du génie et du goût, qui n’appartient qu’à peu de siècles
cette illustre Romaine périt de faim dans sa prison. Tibère, selon le génie des plus vils tyrans, outragea par des calomnies
, libre de honte et de crainte, il n’agissait plus que par son propre génie . » Tibère avait écrit, sur sa vie, des Mémoires f
ar le style et l’éloquence. On y sent renaître par intervalle le beau génie de la Grèce antique. On l’y sent à toutes ses épo
re, également recueillie par Tacite. Homme des siècles passés par son génie et par ses mœurs, naïf observateur des anciennes
promettraient la renommée d’un historien, mais qui n’ôtent rien à son génie . Plutarque, qui a tant écrit sur Rome, savait, de
nnu dans Plutarque, a-t-il fait oublier en lui l’éclat du style et le génie pittoresque ; mais c’est ce double caractère d’él
aginations vives. En faut-il un autre exemple que Shakspeare, dont le génie fier et libre n’a jamais été mieux inspiré que pa
es César ? Montaigne, Montesquieu, Rousseau, sont encore trois grands génies sur lesquels on retrouve l’empreinte de Plutarque
concentre, dans un intervalle d’assez courte durée, presque tous les génies dont s’honore une nation. Comparant son époque à
qui, chez tous les peuples civilisés, a toujours restreint l’essor du génie ou précipité sa décadence. Tous les raisonnements
ies : et, si elle est libre de porter partout ses regards, l’homme de génie découvrira toujours la carrière où il doit s’élan
époque de splendeur dans les arts, parce qu’il hérita d’une foule de génies nés sous la république, et qu’il leur donna plutô
peuple libre, les appelait le peuple roi. Ainsi, avec les éléments de génie qu’avait laissés la république, devait se former
la domination d’Auguste, et que par les séductions de quelques beaux génies , gagnés à son pouvoir, l’obéissance eût un air d’
estes encore vivants des anciennes mœurs, et l’admiration accordée au génie , tout allégea d’abord le poids de la dictature. L
un peu stoïque d’une secte chrétienne fut pour quelques-uns des beaux génies de la France au xve  siècle ; elle leur laissa qu
Cependant, combien n’est-il pas à croire que même alors la course du génie lut entravée par ces chaînes que les Horace et le
oussé d’ailleurs de la vie publique, sans occasions, sans combats, le génie se reportait vers les travaux solitaires et paisi
rophète, une espèce de dieu. Apparaissant comme une vision céleste au génie de Dante, il le guida dans le chaos de l’enfer et
seul homme les progrès de cet abaissement que la servitude impose au génie , il suffirait de relire les longues élégies d’Ovi
uguste par un despotisme sanguinaire, porta le premier coup mortel au génie romain. Après la condamnation de l’historien Crém
ir impérial sur l’esprit des Romains. À cette époque brillait déjà un génie rare et facile, né pour l’éloquence, la philosoph
tude se communique à leurs écrits, et souvent égare ou rapetisse leur génie . Nul exemple peut-être n’atteste mieux la fatale
Mais la décadence du goût, le faste des paroles altèrent souvent son génie . Curieux compilateur de tout ce qu’on savait alor
l’éloquence romaine, qu’à cette époque elle comptait encore d’heureux génies  ; mais cette espèce de trêve que le despotisme ac
n travail de mots, et une recherche d’images capricieuses. Tel fut le génie de Stace, qui, lorsqu’il ne s’épuise pas à célébr
diffère de se donner la mort, pour survivre à Domitien, on conçoit le génie de Tacite et sa longue impatience. Mais si le pas
t supposer cependant que, même sous Nerva et sous Trajan, le champ du génie fût aussi vaste que dans l’ancienne liberté grecq
ombre qui ne sont point parvenus jusqu’à nous ; mais elle n’eut qu’un génie original, Tacite. En lui seul étaient la voix du
x dans le ixe  siècle, et qui semble appartenir, par la politesse, le génie et les vices, à une époque de splendeur sociale.
ient descendre de Roland ou des pairs de Charlemagne. Mais le fond du génie grec, malheureusement dégradé par le despotisme d
politique, et parmi les vaines querelles qui consumaient à Byzance le génie subtil et fécond des Grecs, on ait vu dans cette
une, pouvait aussi servir de texte à l’autre. Si nous conjecturons le génie de Ménandre d’après Térence, son imitateur, la fi
ination. Ce n’est pas le roman tel qu’il est entré dans le domaine du génie moderne. L’auteur des Babyloniques, nommé Jambliq
t cet espace avait été marqué, de distance en distance, par de grands génies , poètes, philosophes, orateurs, qui avaient enric
lus malheureuse de notre Occident, nous montre aussi dans l’Orient le génie grec réduit presque aux misérables productions d’
ne enfin le loisir de cultiver tous les arts où l’appelle son heureux génie  ! Gloire au prince qui accomplira ce grand ouvrag
nglais par le docteur Drake, l’homme qui a le mieux étudié la vie, le génie et l’époque littéraire de Shakspeare. Encouragé p
ont successivement préparés à mieux comprendre, à goûter davantage le génie extraordinaire de Shakspeare. Et cela soit dit en
es, comme dans le public. Voltaire se trompait, en voulant ravaler le génie de Shakspeare ; et toutes les citations moqueuses
t que son encre n’ait été mélangée des larmes de l’amour35. » Mais le génie du poète était encore loin à l’époque de son mari
’à l’extrême vieillesse ; Burbage enfin, qui devait bientôt prêter au génie du poète la puissance d’un jeu longtemps renommé
otes ouvrirent promptement à Shakspeare la carrière où l’appelait son génie . Ses premiers pas y furent assez obscurs, quoique
her l’éducation du poète, la naissance, la culture, les essais de son génie  : car l’admiration ne doit pas supposer que tout
À la cour l’astrologie, dans les villages les sorciers, les fées, les génies , étaient une croyance encore toute vive et toute-
ne verve tragique analogue à la sienne, et comme des effluves du même génie . Apparemment, dans les grandeurs historiques de c
à tout prendre, plus accessibles et plus communs que la perfection du génie . Je le croirais volontiers, quand je vois, à côté
autres veines précieuses sillonner le même fonds. Le phénomène de son génie en paraîtra moins surprenant, mais il sera mieux
ment plus jeune que Shakspeare, ne fût qu’au début de son inépuisable génie , plusieurs pièces anglaises de ce temps sont, pou
les théâtres de Londres et de la cour s’était élevé un homme doué de génie , celui que Philip a nommé une espèce de second Sh
bres lueurs qui semblent s’être réfléchies sur Hamlet ; et Milton, ce génie original, qui a tant imité, n’a peut-être surpass
s de la littérature nationale, que Shakspeare, animé d’un merveilleux génie , forma promptement ses expressions et son langage
entir plus vivement le charme de la parole, l’harmonie du langage. Ce génie de l’expression, qui fait aujourd’hui le grand ca
ont elle disposait à son gré. On peut croire même que son instinct de génie se montra dans ce travail, et qu’il excita bientô
dans lequel elles se succédèrent ; et cet ordre indique un progrès de génie , depuis Périclès, où il n’y a guère qu’une belle
ec une ardeur sans relâche pendant un demi-siècle, n’étaient pas sans génie , au milieu de leur élégance affectée ou de leur v
ions dramatiques du temps, malgré les rivalités et les critiques, son génie dominait au théâtre. On sait qu’Élisabeth s’amusa
quante ans arrivèrent cependant, le poète, dans toute la force de son génie , dit adieu à ces beautés qui lui cachaient son âg
pas, la maladie de son beau-père Shakspeare. Mais souvent l’homme de génie n’est pas deviné par les siens ; et souvent aussi
ècle présent. C’est pendant ce long période que l’admiration pour son génie est devenue, pour ainsi dire, un culte national,
ouanges à te donner. J’ai mon excuse pour ne pas te mêler ainsi à des génies grands, il est vrai, mais sans proportion avec to
sation favorisée par la richesse de la langue, plus encore que par le génie du poète. Elles sont, la plupart, pompeuses et vi
kspeare, au contraire, réunissent à la fois les accidents soudains du génie , les saillies de l’enthousiasme, et les profondeu
l m’est impossible d’y reconnaître ce système prétendu, ces règles de génie qu’il se serait faites, qu’il aurait suivies touj
Tartuffe. Tel est Shakspeare60 : il n’a point d’autre système que son génie , il met sous les yeux du spectateur, qui n’en dem
i étranger aux grands hommes représentés par le poète qu’à son propre génie  ; si, dans Racine, la politesse et la pompe de Lo
, c’est que dans ce chaos il ait fait briller de si grands éclairs de génie . Au reste, il est difficile d’atteindre sur ce po
barbarie même qu’il recevait de son temps comme une invention de son génie . Déjà, dans le dernier siècle, Johnson, mistress
santeries et surtout les traductions de Voltaire, qu’il faut juger le génie et l’influence de Shakspeare. Mistress Montaigu a
forme nouvelle de tragédie devait sortir de nos mœurs actuelles et du génie de quelque grand poète, cette forme ne ressembler
re à part, sans esprit d’imitation et de système, si l’on regarde son génie comme un événement extraordinaire, qu’il ne s’agi
aits admirables ! quelle passion ! quelle poésie ! quelle éloquence ! Génie fécond et nouveau, il n’a pas tout créé, sans dou
il emprunte : un conte populaire, une vieille ballade, touchés par ce génie puissant, s’animent, se transforment, et devienne
son pays. Nul poète ne fut jamais plus national. Shakspeare, c’est le génie anglais personnifié, dans son allure fière et lib
mes, Richard III, Henri VI, Henri VIII ? Figurons-nous qu’un homme de génie , jeté à l’époque du premier débrouillement de not
sion familière du temps, jamais ennoblie, mais toujours animée par le génie du peintre ; de pareilles pièces, si elles étaien
are ne perd pas encore sa puissance. C’est le caractère d’un homme de génie , que les beautés locales, que les traits individu
celle à peindre ce qu’il y a de plus terrible et de plus gracieux. Ce génie rude et sauvage trouve une délicatesse inconnue d
it pas de la licence d’un siècle grossier et de la rudesse de ce mâle génie . Le goût dont il est dépourvu trop souvent est al
de l’ignorance ou le jeu d’un insouciant caprice. Louons un homme de génie par la vérité, non par les systèmes. Nous trouver
César du poète anglais. César, si simple par l’élévation même de son génie , ne parle presque dans cette tragédie qu’un langa
s avec des traits moins profonds et moins distincts. J’imagine que le génie de Plutarque avait fortement saisi Shakspeare, et
son trouve même ses plaisanteries et sa gaieté bien préférables à son génie tragique. Ce dernier jugement est plus que douteu
ans naturel. C’est un genre faux, agréablement touché par un homme de génie . Quoi qu’il en soit, ces productions si diverses,
es, ces efforts d’imagination si variés, témoignent de la richesse du génie de Shakspeare. Elle n’éclate pas moins dans cette
ples, ou même une analogie naturelle avec quelqu’un des traits de son génie , est visible dans les écrivains les plus célèbres
ondait souvent, doit être rangé dans son école ; il est nourri de son génie  ; il a, par emprunt et par nature, quelque chose
t pour jouir d’une renommée moins universelle ; mais la fortune et le génie de ses compatriotes ont étendu la sphère de son i
le jouissance des lettres qu’il a longtemps négligée. À mesure que le génie des arts s’éveillera dans ces contrées d’un aspec
et du midi vers l’est, et viendra rejoindre et ranimer au Mexique ce génie espagnol, dont les inspirations l’avaient précédé
rpassé par le sérieux et la profondeur. Nous aimons, nous admirons le génie dramatique de la France, si fortement expressif s
ses ouvrages, et sur quels théâtres ne sera pas entendu ou imité son génie  ! Milton Milton naquit à Londres, le 9 déce
ortes études et le goût profond de l’antiquité, qui se mêlaient à son génie original, et qui semblent quelquefois le ralentir
e trouve pas le contraste que promet l’opposition de leurs titres. Le génie de Milton semblait dès lors ami des idées tristes
voit que ses propres pensées, tout ce qui, dans Milton, préparait un génie original, le disposait aux plus coupables erreurs
. La réponse de Milton est hérissée d’une sauvage érudition. C’est le génie pédantesque du xvie  siècle, enflammé d’un implac
paraissait si convaincu, ce Mahomet du Nord et de la scolastique, ce génie puissant et inégal, mêlant tous les contrastes de
ait de la vue l’éloignait du monde ; son mérite était peu connu ; son génie poétique n’était point soupçonné de Cromwell et d
, il portait doublement la peine des services où il avait abaissé son génie . Après la perte de sa première femme, qui lui lai
de l’âme et les souffrances du corps, tout accablait Milton ; mais un génie sublime habitait en lui. Dans ses journées rareme
s de la guerre civile, avaient de toutes parts assailli et exercé son génie . Les chaires des églises d’Angleterre, les salles
den, qui s’en déclara l’admirateur. Mais, en dépit de ce suffrage, le génie de Milton fut méconnu par le public ; et son poèm
atique. C’est une longue déclamation, où brillent quelques éclairs de génie . Ce génie ne reparaît plus dans le Paradis reconq
est une longue déclamation, où brillent quelques éclairs de génie. Ce génie ne reparaît plus dans le Paradis reconquis, poème
p de gens commençaient à soupçonner, c’est-à-dire que Milton était un génie auquel il n’avait manqué que le climat et la lang
aire fut solennellement convaincu ; et l’on admira plus que jamais le génie original de Milton. Il est certain que Milton, do
uelquefois sans réserve et sans goût. Mais il n’en reste pas moins un génie créateur. Les idées de l’homme sont si peu variée
techniques et un défaut absolu de poésie : voilà ce qui obscurcit le génie de Milton, et diminue le ravissement qu’inspire d
antable fiction du Péché et de la Mort renferme plus d’horreur que de génie . La Mort, qui lève la tête pour respirer l’odeur
t qu’un seul événement humain, ce poème, soutenu longtemps à force de génie , tombe au dixième chant, aussitôt après la désobé
-t-il au poète anglais quelque chose qui n’a été donné qu’aux heureux génies de la Grèce et de l’Italie, et qui ressemble à l’
es colorent d’un éclat céleste ! On a souvent admiré qu’un poète d’un génie si fier et si sombre ait excellé dans les peintur
anglais. La muse épique n’avait rien inventé de semblable. Malgré le génie de Virgile et les pleurs dont saint Augustin s’ac
cène un trait de sa vie, sa réconciliation avec sa première femme. Le génie n’est jamais mieux inspiré que par les sentiments
personnages surnaturels, Milton n’ait montré une grande profondeur de génie , et surtout qu’il ne prête à leurs discours une a
trait d’une âme infernale, forment un tableau sublime d’horreur et de génie . Quel que soit le peu d’intérêt qui s’attache à t
s par la haine : il les avait vues, et l’empreinte en restait sur son génie  ; elle se communiquait involontairement à ses tab
ne faction. Les ressources que le poète a d’ailleurs puisées dans son génie , pour peindre le séjour infernal, sont au rang de
lutôt inspiré qu’enrichi par ce qu’il emprunte ; et l’on voit que son génie tendait naturellement au grand et au sublime. Sou
traité tel que celui de Longin. Comme le style ne se sépare point du génie même de l’écrivain, on conçoit sans peine les dif
ont parfois violées. Notre langue, dit Addison, fléchissait sous son génie  ; et Johnson va jusqu’à dire que du mélange de t
ce de dialecte babylonien . Mais ce dialecte est celui d’un homme de génie  ; il abonde en expressions d’une inimitable énerg
jours ; mais le monument qui a naturalisé parmi nous la gloire et le génie du poète anglais, c’est la traduction en vers de
uables par un tour mâle et vigoureux. On conçoit à toute force que le génie violent et passionné qui les écrivait, soit deven
créations immortelles de Shakspeare, après avoir étudié le sublime du génie anglais, dans ce grand poète né de lui-même, barb
u d’une civilisation plus avancée. On voit dans leurs écrits moins le génie personnel d’un homme que le savoir d’une époque ;
ait né pour le théâtre. Rappelé à Windsor, dès l’âge de douze ans, le génie naturel de Pope et son penchant pour la poésie ac
minutieux que soient ces détails, ils expliquent peut-être comment le génie poétique, ainsi préparé, excité dès l’enfance, pr
ulier dans un enfant, ne semblait-il pas déjà révéler le caractère du génie de Pope, et cette manière d’écrire plus savante q
i, et même sans persécution. Dans une respectueuse pitié pour tant de génie et d’abaissement, Pope, voulant rendre à cette gr
esprit sage et doux, auteur de plusieurs ouvrages élégants, mais sans génie . Il le perdit presque en même temps que sa mère,
te que Shakspeare a créée sans le savoir : mais la sève vigoureuse du génie anglais anime et colore la sagesse de son style.
neuve de la poésie à la métaphysique, ne fait pas moins d’honneur au génie du poète anglais : mais le grand titre, le monume
ient alors nécessaire, et qu’il vaut mieux ne pas traduire, même avec génie , que d’altérer les mœurs et l’expression en garda
angères, et le besoin d’émotions nouvelles en poésie. Mais la part du génie fut grande aussi dans ce succès cosmopolite d’un
ès cosmopolite d’un poète anglais, mort à trente-six ans. À ce don du génie il faut ajouter une singulière affinité avec les
on peut dire que, s’il est Anglais par le tour de l’expression et le génie , il est Européen par les idées. Il représente au
inuer l’admiration curieuse qui s’attache, pour l’ami des lettres, au génie de Byron ; elle ajoute au contraire à une questio
nt spirituelle, mais fort dédaigneuse. Byron, irrité, trouva son vrai génie . Aux imitations un peu froides, à l’élégance mani
up de la révolution, qui, depuis vingt ans, ébranlait l’Europe. Aucun génie puissamment original ne s’était élevé sur son hor
coup éclairée par le rayon d’une vive tendresse, et par une flamme de génie , que l’on vit s’éteindre sur la tombe de celle qu
meillait son âme ; homme singulier plutôt que grand poète ; espèce de génie valétudinaire, qui prête à de curieuses expérienc
s œuvres qui représentent une époque et l’immortalisent, aucun de ces génies puissants et vrais qui ont le double caractère d’
xe  siècle n’avait rien produit d’original et de grand comme René, le Génie du Christianisme, les Martyrs : elle attendait so
colère d’amour-propre blessé, dans une représaille littéraire, que ce génie devait se renfermer. Byron, pendant qu’on s’indig
bre voyageur Bruce, et une personne dont l’esprit original devina son génie , lady Esther, qui, dégoûtée de l’Angleterre depui
ge n’offrît un des caractères qui marquent la décadence du goût et du génie , le défaut de composition. On peut remarquer qu’i
ctère poétique. Je ne sais si Byron les imitait ou les renouvelait de génie  ; mais ses propres impressions, sa vue passionnée
mber, donnait à l’Europe. C’est au milieu de pensées si graves que le génie du poète se fit jour et fixa l’admiration. Lui-mê
u, songea peu à Ferney, dont il devait invoquer un jour le sardonique génie , et trouva dans Coppet, près de madame de Staël,
s drames où la conception et les caractères décèlent quelque veine de génie tragique. À ses inspirations il mêlait même de sé
ur le généreux témoignage que Walter Scott rendait publiquement à son génie . Du reste, au milieu de ses amusements de Venise,
laisirs a inspiré Don Juan, ouvrage qui semble réunir deux époques du génie de Voltaire, le coloris de sa plus vive et plus f
aucoup d’âmes pieuses, Byron était en Angleterre une sorte de mauvais génie . Cette impression se mêlait à l’enthousiasme même
ande imagination. Elle crée ce qu’elle n’a pas vu ; elle entre par le génie dans un ordre de sentiments et d’idées dont elle
as, ne crée pas ; il souffre et rend vivement sa souffrance. C’est le génie de quelques élégiaques : c’est le tour d’imaginat
ans les écrits de Byron. Le plus grand charme et la vraie richesse du génie , la variété lui manque. C’est un trait de ressemb
que Shelley, le jeune et prétentieux Keats méprisaient Pope, comme un génie timidement classique, Byron le reconnaissait pour
N’eût-il fait que Don Juan, la postérité s’en souviendrait comme d’un génie original. Esprit indépendant, nourri d’émotions e
. Ce qui survit de Byron, ce qui le représente aujourd’hui, c’est son génie de poète si hautement reconnu chez les deux grand
ppa revivent en traits de feu, comme le symbole et l’histoire même du génie . L’inspiration tout entière de Byron, sa poésie b
73 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »
la vieillesse du grand homme, que quelque admirateur empressé de son génie , un Brossette, un Monchesnay, s’avisait de penser
homme au moment où, par un concours plus ou moins lent ou facile, son génie , son éducation et les circonstances se sont accor
r avec cet ancien : Je l’ai trouvé ! Le poëte trouve la région où son génie peut vivre et se déployer désormais ; le critique
se déployer désormais ; le critique trouve l’instinct et la loi de ce génie . Si le statuaire, qui est aussi à sa façon un mag
er ce front puissant et sombre. A cette époque unique dans la vie, le génie , qui, depuis quelque temps adulte et viril, habit
uteur y débute, l’éducation particulière qu’a reçue cet auteur, et le génie propre que lui a départi la nature, voilà trois i
acune sa part, et déterminer nettement ce qui revient de droit au pur génie . Or, quand Corneille, né en 1606, parvint à l’âge
mitié. Elle recevait ses vers, lui en demandait quelquefois ; mais le génie croissant du poëte se contenait mal dans les madr
lus à y voir ou, si l’on veut, à y rêver tout cela, que j’aperçois le génie là-dessous, et qu’il s’agit du grand Corneille15.
dans cette période de sa vie, le trait le plus caractéristique de son génie et de son âme, nous dirions que ce fut cette amit
e noble poésie d’Espagne, il s’y sentit à l’aise comme en une patrie. Génie loyal, plein d’honneur et de moralité, marchant l
e de son talent et de son esprit. Corneille, avons-nous dit, était un génie pur, instinctif, aveugle, de propre et libre mouv
uait pourtant d’y entendre finesse, et de ne pas tout dire. Entre son génie et son bon sens, il n’y avait rien ou à peu près,
le efforts, surtout s’il y était provoqué, pour se guinder jusqu’à ce génie , pour l’embrasser, le comprendre et le régenter.
hutes alors eussent été uniquement selon la nature et la pente de son génie  ; et quand il se serait relevé, quand il aurait e
pas profiter de tous ses avantages et mal interpréter la voix de son génie au moment où elle venait de parler si clairement.
l’imbroglio, le mouvement et la fantaisie ; il rentra encore dans le génie castillan par Héraclius, surtout par Nicomède et
a fin, nous nous arrêterons pour résumer les principaux traits de son génie et de son œuvre. La forme dramatique de Corneille
spectateur des masses d’une savante structure. Mais il n’avait pas le génie assez artiste pour étendre au drame entier cette
les styles de Démosthène, de Pascal et de César. En somme, Corneille, génie pur, incomplet, avec ses hautes parties et ses dé
74 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336
ntes armes pendant ses campagnes : infanterie, cavalerie, artillerie, génie , baïonnettes, fusils, canons de campagne, canons
cadres, nomination et hiérarchie des sous-officiers et des officiers, génie du général, héroïsme collectif de ses bataillons,
user de ce qui fait un de ses premiers mérites : s’identifier avec le génie des batailles ? C’est par là qu’il passionne pour
es mourants. Scènes terribles, dont l’aspect serait intolérable si le génie , si l’héroïsme déployés n’en rachetaient l’horreu
ste de cette histoire l’équilibre et même la supériorité fréquente du génie des campagnes en faveur de Davout. VI On ma
a seule, hélas ! qui ne lui manque jamais, de prédire les fautes d’un génie désormais irrésistible, de prétendre qu’à de tels
son humaine ne pourrait tenir ; et il est malheureusement vrai que le génie , après avoir désespéré l’envie par ses succès, se
sacrifie l’Angleterre, on se partage en secret le monde européen ; le génie grec dans l’empereur Alexandre et le génie italie
ret le monde européen ; le génie grec dans l’empereur Alexandre et le génie italien dans l’empereur Napoléon luttent de soupl
laisser, mécontente et infidèle, couver d’implacables ressentiments. Génie audacieux et sûr dans la guerre, génie hésitant e
r d’implacables ressentiments. Génie audacieux et sûr dans la guerre, génie hésitant et timide dans les congrès, Napoléon, ic
e justice redoutable sortant des événements eux-mêmes et punissant le génie qui n’est pas plus dispensé que la médiocrité ell
ce, car la médiocrité serait plutôt une excuse de la déloyauté que le génie  ; le génie n’est pas une excuse, il est une aggra
médiocrité serait plutôt une excuse de la déloyauté que le génie ; le génie n’est pas une excuse, il est une aggravation de t
st pas une excuse, il est une aggravation de tous les crimes ; car le génie est une lumière et une force ; il lui est moins p
ement à lui-même ce que le héros mourant ne lui avait pas dit, car le génie qui a commis des fautes est son juge le plus sévè
e le destin, prend en pitié l’homme politique et commence à douter du génie au spectacle de tant de démence. Mais ce génie en
t commence à douter du génie au spectacle de tant de démence. Mais ce génie en démence se révèle tout à coup à de bien plus v
ons à ses vues, il reportait brusquement ses pensées, ses forces, son génie , au Nord, pour y fixer la guerre par un de ces gr
où s’entendaient toutes les langues, et qui n’avait pour lien que son génie et sa prospérité jusque-là invariable ! Qu’arrive
réalités ; voilà son œuvre : on ne la surpassera pas. XXII Le génie à la fois séductible, précis et technique de M. T
ement, des armées nouvelles ? Il fallait pour ce travail surhumain le génie administratif, le coup d’œil du géographe ; l’amo
ut, comme le prétend M. Thiers dans sa théorie contre le style, et le génie d’écrire est-il donc inutile au génie de raconter
théorie contre le style, et le génie d’écrire est-il donc inutile au génie de raconter ? Ici nous pourrions, si nous le voul
représaille de cette théorie de l’intelligence sans l’art et sans le génie , théorie exposée par M. Thiers dans son septième
e cette leçon aux peuples, aux rois, aux soldats, aux conquérants, au génie qui gouverne les nations, dans l’histoire de Napo
l’historien qu’un léger blâme pour ce héros emporté trop loin par son génie , et toujours ce mot de génie appliqué aux plus ru
pour ce héros emporté trop loin par son génie, et toujours ce mot de génie appliqué aux plus ruineuses folies du monde, et t
sés à défendre leurs institutions légitimes contre les usurpations du génie armé ou contre les séductions de la gloire coupab
blâme de l’excès, un certain petit refrain de prudence recommandé au génie qui s’emporte, à la gloire qui s’enivre, mais c’e
e le dit pas. Ce qu’il dit et ce qu’il prouve admirablement, c’est le génie gouvernemental, administratif et militaire de son
roit divin dans la supériorité d’esprit et de caractère d’un homme de génie , Napoléon, dans cette histoire, apparaît, plus qu
ant nécessaire aux peuples comme aux armées, nous ne nions pas que ce génie du commandement, qui fait qu’un homme monte par s
ernement au-dessus de tous les historiens dans son héros ; il fait du génie une légitimité ; il l’élève souvent jusqu’au rang
imer très haut lui-même sous ce rapport ; nous comprenons ce culte du génie et de la force sous la plume de l’historien de la
u génie et de la force sous la plume de l’historien de la force et du génie . Il y a même de beaux côtés dans cette mâle indul
qui remplit d’une seule autorité, d’une seule personnalité, d’un seul génie , d’un seul intérêt les seize volumes de cette gig
énements, après tant de bruit, après tant de mouvement, après tant de génie , après tant de cadavres et tant de ce que l’écriv
75 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »
e de madame de Staël. Tout en était nouveau, ardent de jeunesse et de génie , enivrant, enivré, audacieux d’une immense audace
oire, Heine trouvé le genre d’inspiration qui convient le mieux à son génie , — à son génie qu’il a pris jusqu’ici à contre-se
uvé le genre d’inspiration qui convient le mieux à son génie, — à son génie qu’il a pris jusqu’ici à contre-sens de sa nature
ît aux yeux d’Hérode qu’une plus grande danseuse ! Henri Heine est un génie éminemment tendre, nuancé des plus ravissantes et
ominé, quoiqu’ils lui fussent très inférieurs. Et cependant ce tendre génie , ce rêveur épris jusqu’à l’angoisse de toutes les
haque jour, elle n’est pas pour cela plus compréhensible… Pourquoi le Génie ne se juge-t-il pas ? pourquoi ne sait-il pas s’e
i ne sait-il pas s’employer dans toute la largeur de son étoffe ?… Le Génie voit tout, excepté lui, et c’est ainsi qu’il préf
des idées, des théories et des passions parfaitement indignes de son génie . Elle a le droit de dire au polémiste, au journal
angères auxquelles il a sacrifié la candeur naïve et nationale de son génie . Comme Lord Byron, le Byron du Childe-Harold, qui
nri Heine, l’un des plus grands poètes de ce temps, a été infidèle au génie de la poésie et des larmes ! Était-ce bien la pei
out ce qu’il a brûlé. Nous voulons croire, même dans l’intérêt de son génie , qu’il l’adorera. Nous voulons croire que comme c
nous parlions de Henri Heine18 avec le détail que mérite ce charmant génie , — cette rose à mille feuilles de facultés différ
iers et d’oubli !… Comme nous tous, en effet, Henri Heine, malgré son génie , avait été obligé d’être journaliste, de traîner
e à qui Dieu n’a mis d’autres stigmates que les stigmates lumineux du génie . Éclatante réplique au fameux axiome : Mens sana
donc ! il n’y a ici que de la cervelle ! » Mais Heine, lui, a dans le génie autant de cœur que de cerveau, si même il n’en a
r amoureux et blessé, — ce qui est plus beau que le ciel ! L’Aigle du génie poétique l’enleva heureusement à la polémique pou
cet horrible mal sous lequel il devait succomber, que « tout homme de génie était nécessairement malade et même que le génie
que « tout homme de génie était nécessairement malade et même que le génie n’était qu’à ce prix », et les gens qui se portai
lemand, lequel reste supérieur à Voltaire autant par la beauté de son génie poétique que par la sincérité tragique de ses dou
76 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
d’art, nous aimons à tout subordonner à l’initiative personnelle, au génie , à l’inspiration. Le caractère, à nos yeux, le pl
répondérance croissante des opinions et des forces collectives sur le génie individuel. Encore quelques progrès de l’éducatio
aisie sans frein, l’innovation sans limites, supposent-elles mieux le génie original ? S’il suffisait, pour faire germer dans
se produire que d’original ; le savoir-faire ne passera plus pour du génie . Ce qui tue l’originalité dans les arts, c’est to
, cette subtilité, qui, en tenant compte des lois imprescriptibles du génie oriental, rappellent les plus fines dépravations
n’ayant rien de sacerdotal, uniquement inspirées qu’elles sont par le génie héroïque, les odes de Pindare n’en ont pas moins
louange des dieux, et qu’il a créé des personnalités, en vertu de son génie personnel. La statuaire et l’épopée n’existent qu
n’est, en Grèce, qu’une forme particulière de l’épopée appropriée au génie athénien. Le génie de Sparte est le génie héroïqu
u’une forme particulière de l’épopée appropriée au génie athénien. Le génie de Sparte est le génie héroïque par excellence, t
e de l’épopée appropriée au génie athénien. Le génie de Sparte est le génie héroïque par excellence, tel qu’il se constitue p
er contre le prêtre. Athènes devait porter les premières atteintes au génie héroïque, en germant dans son sein la démocratie.
able drame. La tragédie grecque, quoique portant déjà une atteinte au génie de l’épopée, est encore, au drame moderne, ce que
dans ses analogies. La peinture est, en effet, la forme appropriée au génie de l’art moderne. Ce n’est pas, comme le dit mada
c le calcul, avec l’arithmétique et l’algèbre, la musique s’adapte au génie de notre temps comme par le matérialisme qu’elle
es sciences exactes, tels sont et tels seront longtemps l’homme et le génie de l’ère nouvelle. À de pareils esprits, l’art se
copistes. Suivre la tradition des maîtres, c’est soumettre son propre génie aux mêmes lois générales, circonscrire son art da
raison. Nous appelons ces hommes naïfs et clairvoyants des hommes de génie , comme s’ils étaient possédés par un être invisib
Par une loi universelle, l’instinct de la foule en face des œuvres du génie remonte vers l’auteur, vers le dispensateur suprê
nsée ! Une belle vie nous paraît la condition indispensable d’un beau génie  ; sous le talent nous supposons toujours la vertu
aimer autant que nous les admirons. Si l’on doit honorer de ce nom de génie le penseur original qui atteint la vérité par une
re des choses, nous pouvons dire qu’il n’y a pas eu de notre temps un génie plus vrai, plus complet, que celui de Ballanche.
ération comme sans faiblesse ; qu’il a possédé le premier attribut du génie , la sincérité. Chaque œuvre de l’intelligence dev
fidélité aux lois propres de sa nature, qui est le premier devoir du génie , la spontanéité naïve, l’oubli de tout ce qui mèn
itudes, cet état constant de maladie influa beaucoup sur la nature du génie de Ballanche. C’est d’après sa propre expérience
douce, constituent d’une manière bien prononcée l’élément féminin du génie , manière d’être tout à fait analogue à celle qui
é leur père. C’est une circonstance notable dans la vie d’un homme de génie , que la tradition au sein de laquelle il a été él
la commencer à sa première page, l’histoire reste un livre fermé. Ce génie de Ballanche, si progressif, si clairvoyant, si a
rce et de la grâce, et pour ainsi dire une division de sexe entre les génies qu’il a chargés d’illuminer alternativement chacu
ique, établir, à propos de Ballanche, un parallèle semblable entre le génie de la grâce et de la tendresse et celui de la vig
l’auteur de la Palingénésie, ce fécond antagonisme des deux sexes du génie , du pontife gardien des vieux mystères, et de la
ue et serein qui devait le rattacher à Virgile, à Fénelon, à tous les génies progressifs, se manifestent par les prédilections
, alors âgé de vingt-cinq ans, vint pour la première fois à Paris. Le Génie du christianisme occupait tous les esprits ; c’ét
up plus élevé qu’une reproduction du pittoresque antique inspirait le génie de Fénelon. C’est avant tout le moraliste, le pol
à la fois aux progrès de l’esthétique et au caractère particulier du génie de Ballanche, qui semble avoir eu l’intuition des
r la voie de la solution. C’est ainsi que procèdent naturellement les génies synthétiques et poétiques. Les esprits analytique
M. de Bonald. Il est d’autant plus permis aux admirateurs de ce beau génie d’en manifester quelque étonnement, que lui-même,
ni rancune de ces caprices de la renommée. Il avait conscience de son génie , mais cette conscience élevée qui engendre la sim
son idée vivra. Les qualités de l’homme complètent chez Ballanche le génie de l’écrivain dans un type rare et digne autant d
poète, la grâce qui fait l’homme de bien. Cependant, de même que son génie s’était entouré de tous les secours que donne l’é
râce des religions farouches de l’antiquité, il combattit ce brillant génie avec respect, avec l’aimable douceur de sa nature
a pensée. Pour être plus faciles et coûter moins de combats, certains génies et certaines vertus n’en sont pas moins admirable
vertus n’en sont pas moins admirables. Qu’est-ce, en effet, que tout génie et toute vertu ? Dieu présent au fond de l’homme
ne atmosphère qui calme et fortifie. Comme la lumière, la vertu et le génie ont leur rayonnement. Dieu a voulu que la perfect
donnée à tous ; toute conscience humaine est libre d’y concourir. Le génie de l’artiste est un privilège ; il est accordé à
compense. Le poète est innocent de la nature et de la quantité de son génie . Si ce génie a dévié, s’il a été étouffé par les
poète est innocent de la nature et de la quantité de son génie. Si ce génie a dévié, s’il a été étouffé par les passions mauv
olonté pures, c’est par la faute ou par la vertu de l’être moral ; le génie en lui-même est irresponsable, car il est imperso
s, plus sagement, pensent que les préceptes sont faits pour servir le génie et non pas le génie pour servir les préceptes ; q
nsent que les préceptes sont faits pour servir le génie et non pas le génie pour servir les préceptes ; que la règle morale p
eptes, l’étroite observance de la règle, suffisent à faire l’homme de génie ou l’homme vertueux. Si tel artiste a été grand,
orie n’est féconde par elle-même, le seul élément productif, c’est le génie , c’est l’inspiration. II Le mot de génie s’
nt productif, c’est le génie, c’est l’inspiration. II Le mot de génie s’applique à toute activité supérieure, au savant
toute aptitude spéciale dans les ordres les moins relevés : on dit le génie de la mécanique, le génie des finances, le génie
ns les ordres les moins relevés : on dit le génie de la mécanique, le génie des finances, le génie de tel ou tel métier ; tou
relevés : on dit le génie de la mécanique, le génie des finances, le génie de tel ou tel métier ; toujours, néanmoins, à que
oins, à quelque sphère spéciale et bornée qu’on l’applique, le mot de génie emporte une idée d’originalité et de création. Le
ue, le mot de génie emporte une idée d’originalité et de création. Le génie n’est point une habileté acquise ; il diffère ess
une habileté acquise ; il diffère essentiellement du talent. Entre le génie et le talent, il n’y a pas seulement différence d
agère que donne une alimentation généreuse. Le talent s’acquiert ; le génie est fatalement donné. Le talent se fortifie et s’
olonté, donnent parfois à l’œuvre du talent l’apparence des œuvres du génie . Autant le désir est impuissant à susciter le gén
nce des œuvres du génie. Autant le désir est impuissant à susciter le génie , autant sa bonne direction est souveraine pour fo
. Vous rencontrez souvent la facilité, le talent même sans l’ombre de génie  ; et ce qui semble étrange, le génie n’est pas to
, le talent même sans l’ombre de génie ; et ce qui semble étrange, le génie n’est pas toujours accompagné de la facilité et d
ours accompagné de la facilité et du talent. Telle œuvre éclatante de génie porte partout des traces d’une laborieuse inhabil
qui n’attestent pas même le talent ! C’est un devoir pour l’homme de génie de cultiver son talent et de développer sa facili
ts que la facilité et le talent puissent être acquis par l’homme sans génie . Le génie ne ment jamais ; tout ce qu’il enfante
facilité et le talent puissent être acquis par l’homme sans génie. Le génie ne ment jamais ; tout ce qu’il enfante est une de
and les habiles gens s’y multiplient sans qu’il survienne un homme de génie . Tout ce qui n’est qu’incomplètement vrai dans le
ires faussetés ; or le silence vaut mieux que le mensonge. L’œuvre du génie est, par excellence, de nous ramener sans cesse à
r sans cesse à la nature, à la vérité, et par la vérité à l’idéal. Le génie est évidemment créateur, et qui dit création dit
lité. Il ne sort rien que d’éminemment vrai des mains d’un artiste de génie  ; les types qu’il dessine sont des types réels ;
el. Quelle est l’essence de cette activité sans rivale qu’on nomme le génie , mystère aussi impénétrable que l’essence même de
l à celui qu’elle en investit, que la Providence paraît distribuer le génie . Ce don glorieux est plus souvent une charge qu’u
énie. Ce don glorieux est plus souvent une charge qu’un privilège. Le génie , d’ailleurs, n’est pas toujours un agrandissement
. Dans les ordres inférieurs de la science ou des arts mécaniques, le génie ne suppose pas d’autres aptitudes plus élevées. L
caniques, le génie ne suppose pas d’autres aptitudes plus élevées. Le génie de telle fonction, de tel art spécial, est souven
’ailleurs, posséder à la fois toutes les aptitudes humaines, tous les génies  : il n’y a pas d’homme universel. Lorsqu’au lieu
ieu de s’appliquer à un genre inférieur, à des études restreintes, le génie s’exerce dans une fonction élevée et dans un ordr
tre moral. On ne dit plus, alors, d’un personnage, qu’il a tel ou tel génie , mais qu’il est un homme de génie. Ainsi, quand l
d’un personnage, qu’il a tel ou tel génie, mais qu’il est un homme de génie . Ainsi, quand le génie de la science, de la poési
a tel ou tel génie, mais qu’il est un homme de génie. Ainsi, quand le génie de la science, de la poésie, de la politique ou d
rits ! juste condamnation de tous ceux qui, doués de cette royauté du génie , ne savent pas affranchir de toute souillure une
l pour le bien de tous. Mais, quelque usage que fasse un homme de son génie pour son propre perfectionnement moral, il est ra
éfinitive, au profit de l’humanité. Pour celui qui le porte, un grand génie n’est guère autre chose qu’un plus douloureux far
n emporte, ici-bas, la nécessité d’un crucifiement. Quelles lèvres de génie n’ont pas été touchées par l’éponge imbibée de vi
ts poétiques de tout genre, est subordonnée à l’idée qu’on se fait du génie . Depuis la Renaissance toutes les doctrines ont g
usse poésie, entre le vrai beau dans les arts et l’agréable, entre le génie et la facilité, la même différence existe que la
pre jamais. La raison est donnée à tout homme en certaine mesure ; le génie est une énergie plus intense de la raison, une lu
ce de nature. Il y a au fond identité d’essence entre la raison et le génie  : confondre la raison avec l’intelligence mène à
e génie : confondre la raison avec l’intelligence mène à confondre le génie avec le talent. La même éducation ne convient pas
nie avec le talent. La même éducation ne convient pas au talent et au génie . Les préceptes, la scolastique, les formulaires,
rmulaires, tout-puissants sur le talent, sont incapables de former le génie et la raison. IV Chaque sorte de génie a so
incapables de former le génie et la raison. IV Chaque sorte de génie a son nom et ses lois spéciales. C’est du mot d’i
es. C’est du mot d’imagination qu’on désigne plus particulièrement le génie du poète ; mais ce mot, dans la langue usuelle, s
sance qui crée. Ainsi conçu, néanmoins, c’est un élément essentiel du génie poétique ; il fait partie du sentiment de l’ordre
lui ôter, mais nous nous souviendrons que subordonner aveuglément le génie à ce qu’on appelait les lois du goût, c’est force
alembours que nous lui reprochons. Il ne les a point trouvés dans son génie , mais dans le goût de son temps. Nous gémissons d
lui l’esprit de son temps avec plus de défiance encore que son propre génie . Les écarts d’imagination d’un homme de génie con
e encore que son propre génie. Les écarts d’imagination d’un homme de génie conservent une certaine logique et renferment pre
nt de l’être. Ne multiplions pas les entraves qui peuvent asservir le génie au goût de la foule. Dans l’intérêt de la multitu
faculté tout d’une pièce, un principe en soi tout à fait primitif. Le génie de l’artiste ne peut être scindé, démembré, analy
e, aussi insaisissable quand elle crée un poème à travers un homme de génie que quand elle fait sortir l’univers entier du ch
pas doué du sens de l’artiste. Cherchons à toucher le point vital du génie poétique. D’autres pénètrent plus avant que le po
re l’idée sans l’image, et l’image sans l’idée, se cache l’essence du génie poétique ; c’est là qu’est aussi le secret du gra
si impuissante à l’éveiller qu’elle est impuissante à faire naître le génie . L’inspiration est accordée à l’artiste, comme le
ire naître le génie. L’inspiration est accordée à l’artiste, comme le génie , par un don gratuit et imprévu. Tout homme a droi
droit aux secours divins dans sa vie morale ; nul homme n’a droit au génie  ; on ne doit ni le désirer, ni l’espérer, mais le
espérer, mais le recevoir avec soumission et en tremblant. L’homme de génie lui-même n’a ni droit, ni pouvoir sur l’inspirati
nsée qui le domine, une passion qui le torture, offrent sans doute au génie créateur un plus sûr et plus fécond véhicule qu’u
nu chrétien, l’ancienne critique n’a pu parvenir à nous donner sur le génie du poète aucune théorie de quelque valeur. Elle v
ut-être la flamme divine est-elle pour toujours évanouie ! Combien de génies n’ont eu que peu d’années, peu de jours dans une
bscures, perdues dans la foule, ont obtenu, pour un jour, l’accent du génie  ! S’il était permis d’appliquer le mot de caprice
nce de l’homme ne concourt à la grâce, mais avec un effet certain, le génie de l’artiste peut concourir à l’inspiration. Ce q
rvation et de l’expérience ; qu’il ne refuse, pour aller au-devant du génie , aucune fatigue, aucune privation, aucune lutte.
jamais de la quitter. IV. De la croisade contre l’antiquité et du génie de la Grèce La Grèce et l’Italie auront toujou
r avec un respect filial l’histoire de ces deux pays. C’est dans leur génie que nous trouvons la source de tout ce qui est de
te. Mais des voix saintes ont pris soin d’absoudre les admirateurs du génie des anciens, et, sous l’autorité de nos prélats l
ésie grecques sont les sources humaines du spiritualisme chrétien. Le génie grec a rempli dans le monde, vis-à-vis de la paro
ère divine de l’Évangile ? N’est-ce pas là une gloire immense pour ce génie de la Grèce, qui se rendit ainsi l’auxiliaire du
de cette société, la grandeur intellectuelle du monde païen, c’est le génie de la Grèce ; c’est ce Verbe humain précurseur du
il s’abaissera sur cette terre pour y constituer l’Homme-Dieu. Si le génie grec a travaillé pour le christianisme en introni
etour sans doute des magnifiques présents qu’ils avaient reçus de son génie , imaginèrent, pour payer la statuaire de Phidias,
ain jusque sur le seuil de l’Église. Cette initiation qu’apportait le génie grec était si nécessaire, que les peuples seuls q
-même, ne pouvait rien ajouter à la somme de vérité découverte par le génie grec ; pour éclairer d’un jour plus complet et pl
la droite raison, nul ne l’a porté plus ferme et plus lumineux que le génie antique dans les hautes régions de la morale, de
sociabilité sympathique qui n’apparaissent dans l’histoire qu’avec le génie athénien. D’ailleurs, quelque réprobation que mér
esoin d’orgueil, mais par amour de la beauté. La valeur guerrière, le génie politique, l’ambition qui partout ailleurs, à Rom
nt dans les guerres médiques, eut conquis la perfection de son propre génie  ; lorsqu’elle eut produit ses poètes, ses artiste
erritoire et jusqu’au bord des fleuves mystérieux de l’Inde. Alors le génie grec se personnifia dans un homme. La Grèce, c’es
lan de ses guerres, le conseil de ses dieux, l’âme de ses soldats, le génie de la Grèce en un mot, c’est-à-dire l’Iliade et l
nce et non par l’usurpation, imposant sa suprématie à la Grèce par le génie et par la clémence ; son ambition, c’est de termi
et de l’Asie commencée sous les murs de Troie, de livrer l’Orient au génie des poètes, des artistes et des philosophes, qui
us pratique, plus conforme à la sagesse romaine, dans les ressorts du génie de César. Il éprouve cet immense appétit de domin
s de Catilina, la flétrissure des impurs fauteurs de la démagogie. Le génie militaire de César, dans ses guerres des Gaules,
elle rapporte, tel fut le mobile du fondateur de l’empire et celui du génie romain. Tu regere imperio populos, Romane, memen
Sur le terrain de la poésie et de l’art, discuter la prééminence du génie grec, c’est déjà la méconnaître. La beauté comme
touche à la contorsion. La saine jeunesse des Grecs, autant que leur génie rationnel, ordonné, géométrique dans l’acception
ntique, vous ferez avec les plus robustes des saints et des hommes de génie  ; mais j’ai grand peur que vous ne fassiez des ha
s d’ordre, de simplicité, de savante précision que nous a transmis le génie grec ont été appliqués à l’expression des sentime
ou d’Auguste ; mais, à la suite de nos maîtres français et des grands génies de Rome, allons respectueusement demander des leç
millions d’hommes. Cette grande histoire de la parole attend un rare génie . Essayons un simple chapitre de l’histoire du lan
nt comme la voix du temple primitif. Quelle que soit la différence du génie des peuples, dans l’Inde, en Grèce, chez les Juif
emière du développement d’un grand nombre de sciences qui honorent le génie de l’homme. Les sciences physiques, leur applicat
jours se vante d’avoir pris possession de la nature ; mais des grands génies qui ont fondé la science moderne à des poètes ins
rent du modèle infaillible qui siège dans la conscience de l’homme de génie . Au-dessus de la tradition, au-dessus de la natur
les ; et quelquefois l’originalité, le style individuel des hommes de génie poussé à l’excès va jusqu’à la bizarrerie et la m
oue, madame de Sévigné, les Mémoires, les Correspondances : autant de génies , autant de styles différents ; et toutes ces mani
pareille dans l’histoire. Mais si on applique aux productions de son génie les lois éternelles avec lesquelles on doit juger
étique semblaient le plus complètement ruinés parmi nous, un charmant génie , né sous le ciel de la Grèce, allait renouveler l
de la beauté corporelle était inséparable de celle de l’esprit, où le génie fut toujours ce qu’il doit être, une vigueur sain
eignement métaphysique ; enfin elle renferme par-dessus tout, avec le génie , avec le caractère de la race qui la parle, une t
tend aujourd’hui à la corrompre, en même temps que nos mœurs et notre génie national. Il est des langues qui ne peuvent plus
aisir par de jeunes et fraîches imaginations. Tout ce qui provient du génie des anciens, langue, art, poésie, est plus sponta
s, comme le lait à tous les nouveau-nés. En même temps, ces œuvres du génie grec restent, par cela même qu’elles sont plus na
tions entre toutes les facultés, et c’est là le don par excellence du génie ancien. L’ironie y tient peu de place à côté de l
ormer ? Après les écarts du mysticisme et de la politique féodale, le génie grec a reparu au milieu de nous comme la raison s
bon sens, le goût, le sentiment de l’ordre et de l’harmonie. Comme ce génie a été le recours de l’esprit humain et de la civi
on. Et lorsqu’au milieu des nobles jouissances que nous devons à leur génie il nous arrivera de nous sentir fiers, pour notre
littéraires est une combinaison de la raillerie et du scepticisme. Le génie railleur fut si puissant chez les Grecs, que la p
forme positive, concluante, pratique, pour ainsi dire, qu’affecte le génie romain. La satire condamne et enseigne directemen
uoique écrite envers, appartient au fond à la prose ; elle est née du génie éminemment prosaïque et positif du peuple romain.
eau provenant des différences essentielles que le christianisme et le génie gaulois ont introduites dans la poésie. L’esprit
la pente de l’ironie, il est difficile de s’arrêter ; la plupart des génies ironiques, presque tous ceux qui se complaisent d
nôtre. C’est par cette supériorité dans l’ironie que la filiation du génie français avec le génie grec est attestée de la fa
supériorité dans l’ironie que la filiation du génie français avec le génie grec est attestée de la façon la plus évidente. A
n qui les a suivis ; nous constatons seulement ce fait, que tout leur génie comique a été impuissant à combattre le mal. L’hi
e majestueuse et sacerdotale de ses lèvres. C’est en Grèce qu’avec le génie de l’Occident naîtront l’ironie et le rire ; mais
re amusante ; elle n’est point poétique, elle n’émeut point. Selon le génie des hommes qui l’exercent, la satire s’arrache pa
e différence du rire à la sérieuse tristesse, de l’esprit railleur au génie mélancolique, met entre deux œuvres, comme entre
is le rire, l’esprit moqueur, la comédie enfin est un legs évident du génie grec. Confondant le comique avec le grotesque et
comédie est, au contraire, un produit tout à fait caractéristique du génie grec ; c’est l’esprit analytique des Grecs qui a
es plus illustres ; et c’est à nos yeux une richesse peu honorable du génie national que cet esprit gaulois dont on évoque le
anifeste chez une nation, surtout chez la nôtre, une recrudescence du génie railleur, c’est un triste symptôme poétique et mo
arrêtent pas. Après Voltaire cependant la grande veine est tarie ; le génie du persiflage n’a plus ni beaucoup de mal à faire
y gagnent une connaissance plus exacte de leurs ressources et de leur génie particulier, un sentiment plus vif de la mission
le de l’humanité, c’est là ce qui constitue et ce qui nous révèle son génie . Énergie spontanée et persistante, principe créat
Énergie spontanée et persistante, principe créateur par lui-même, le génie d’un peuple produit ses mœurs, ses institutions p
stinguent : dans chacune de ces manifestations de la vie nationale le génie de la race se retrouvera tout entier. Pour bien d
e génie de la race se retrouvera tout entier. Pour bien déterminer ce génie des races, l’étude des littératures est la méthod
a patrie, puisqu’il s’agit pour nous, en pénétrant dans l’intimité du génie national, d’apprendre à connaître un but auquel n
haque peuple et à chaque homme une aptitude, une énergie spéciale, ce génie dont il les doue n’est pas un instinct aveugle qu
ue les peuples comme les hommes sont libres dans le dévouement à leur génie et à leur mission. Or, puisqu’il est un moment où
ssion. Or, puisqu’il est un moment où les peuples doivent suivre leur génie avec réflexion et par choix, il faut que dans l’é
surtout à la littérature de notre pays, est donc de bien connaître le génie national. Le génie d’un peuple se manifeste dans
ature de notre pays, est donc de bien connaître le génie national. Le génie d’un peuple se manifeste dans tous les produits d
race française ne provienne point exclusivement d’une seule race, le génie français se rattache néanmoins à une tradition pa
elligence française représente d’une manière abstraite et générale le génie même de l’humanité, et l’humanité vit de la tradi
rèce est saluée par eux du nom de mère de la civilisation moderne. Le génie français, malgré tout ce qu’il a d’essentiellemen
u’il a d’essentiellement neuf et d’original dans son universalité, le génie français est fils d’une tradition, mais cette tra
on de Rome dans tout ce qui n’était pas fondamentalement contraire au génie de l’Évangile. L’idée qui dirige les sociétés act
 ; pour l’accomplir, elle avait hérité de Rome la vertu militaire, le génie pratique et le génie du droit, enfin la puissance
elle avait hérité de Rome la vertu militaire, le génie pratique et le génie du droit, enfin la puissance assimilatrice. L’esp
t des éléments gallo-romains. Pendant toute la durée du moyen âge, le génie germanique et le génie gallo-romain se sont trouv
mains. Pendant toute la durée du moyen âge, le génie germanique et le génie gallo-romain se sont trouvés en présence sur le s
éissent, souvent à leur insu, à leurs croyances religieuses. Ainsi le génie français, dans ses traditions littéraires, se rat
la fraternité, la sympathie universelle et l’esprit de dévouement. Le génie d’un peuple, avons-nous dit, se manifeste dans to
t reste identique à elle-même. Aurons-nous besoin de démontrer que le génie de la littérature française et celui de la langue
rature française et celui de la langue française sont un seul et même génie  ? Cette empreinte caractéristique dont la constit
ssentielles, le caractère intime de la langue latine ; si bien que le génie du français est devenu contraire en tout point à
s est devenu contraire en tout point à celui du latin, de même que le génie de la nation, tout en se rattachant au génie roma
du latin, de même que le génie de la nation, tout en se rattachant au génie romain, s’appuie sur des principes tout à fait op
lture. Nulle intelligence ne la façonne à son gré et ne la domine, le génie lui-même est souvent dominé par elle. Voilà pour
dire tout ensemble de monuments dans lesquels une société exprime son génie à l’aide de la parole, toute littérature affecte
nt à servir une intelligence où domine le sentiment de l’infini ; son génie sera souvent rebelle au vrai poète. Mais si la po
civilisation moderne, c’est qu’elle est en harmonie parfaite avec le génie de cette civilisation, c’est qu’elle porte dans c
, c’est surtout dans les genres qui tiennent à la prose que brille le génie littéraire de la France. La philosophie sera merv
dée à des peuples divers de mœurs, de climats et de religions. Car le génie de notre langue comme le génie de la nation, par
rs, de climats et de religions. Car le génie de notre langue comme le génie de la nation, par cela même que l’imagination y e
le marchent les égaux des autres grands écrivains, au dix-huitième le génie des prosateurs laisse dans l’ombre celui des poèt
ar cette cause n’était rien moins que celle de la société moderne. Le génie français avait une autre œuvre à faire qu’une œuv
nconnues. Jamais un peuple n’avait donné l’exemple d’une souplesse de génie pareille à celle qui nous a fait passer de la phi
ie lyrique du dix-neuvième siècle. Quelles espérances ne donne pas un génie national capable de se renouveler ainsi ? L’espri
go. Osons le dire encore, la poésie française a été renouvelée par le Génie du christianisme et René, par les Méditations et
on que surgira la poésie nouvelle devant ces êtres merveilleux que le génie de l’homme a créés si supérieurs en force au corp
ou de l’esprit, prévaricateur par lâcheté ou par orgueil, et dont le génie révélait et imprimait au vulgaire inerte le seul
n plus souvent peut-être que de leur propre conscience. Nulle part le génie national ne domine, j’allais dire ne comprime et
e génie national ne domine, j’allais dire ne comprime et n’étouffe le génie individuel, au même degré qu’en France. C’est le
côté des grands monuments du respect et de la foi. Dans les œuvres du génie romain, chez les plus brillants poètes du siècle
Sans parler de ses innombrables productions légères et satiriques, le génie d’Arioste soutient la comparaison avec Dante et s
espérance que d’autres éprouvent dans les travaux créateurs. C’est le génie français qui a trouvé la grande architecture chré
us humaine à la fois qui ait apparu dans l’histoire. Ce noble type du génie national réunissait toutes les grandeurs de la po
dans ces annales des miracles et du martyre de Jeanne d’Arc, un autre génie , essentiellement français lui aussi, en qui se ré
édemptrice de la France, il est permis à peine de découronner l’impur génie qui souillait ainsi à plaisir la plus française,
oseau ; et ce n’est pas une vile multitude, c’est le talent, c’est le génie , c’est la poésie elle-même qui viendront soufflet
iration, après l’avoir traduite en actes si énergiques, c’est dans le génie français un témoignage de force plus que d’incons
’est écoulé des plus laborieux, des plus féconds pour la langue et le génie français, quoiqu’il n’ait laissé aucun monument p
e qu’il faut chercher en France le grand courant des idées et le vrai génie national. Au seizième siècle surtout, les prosate
n luttait de farouche intolérance avec la foi la moins éclairée, deux génies , comme Rabelais et Montaigne, déposent merveilleu
asme et tout respect, elle éclate au dix-septième siècle avec tant de génie et de bonheur qu’elle a donné à la littérature de
et religieuse, tel était l’inépuisable fond que cet heureux et noble génie recouvrait de toutes les magnificences du style e
t n’y dérivait pas de cette source élevée, religieuse, qui remonte au Génie du christianisme, au livre de l’Allemagne et aux
misères de l’âme qu’elle atteste ? Je ne saurais le croire : avec le Génie du christianisme, avec les Méditations, avec René
s et ma gaîté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie . Quand j’ai connu la vérité, J’ai cru que c’éta
raison sévère, et ces fortes convictions qui fondaient la grandeur du génie sur l’énergique droiture de la conscience ? Somme
77 (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »
n mourant Walter Scott n’emporte pas de grande pensée inachevée ; son génie s’était épanché à l’aise et abondamment ; il avai
oups mystérieux qui frappent comme à dessein des groupes révérés, des génies au faîte, les derniers chefs d’un mouvement accom
rmé encore ; l’infatigable humanité n’a peut-être pas épuisé tous ses génies  ; mais, en laissant à la Providence le soin de su
es génies ; mais, en laissant à la Providence le soin de susciter les génies en leur temps, les générations nouvelles, en prés
es vrais bienfaits ont racheté les faiblesses, consiste, au défaut du génie que Dieu seul dispense, à ne pas s’endormir dans
t ce qui relève l’homme et l’honore. Parmi de telles générations, les génies , quand il s’en présentera, seront naturellement p
ion pour la raviver et la rajeunir. C’était, dans le roman, un de ces génies qu’on est convenu d’appeler impartiaux et désinté
leur propre impression ni de leur propre personnalité. Ces sortes de génies , qui ont le don de s’oublier eux-mêmes et de se t
ni leur vigueur de combinaison, ni leur portée philosophique, ni leur génie de style. D’un naturel bienveillant, facile, agré
78 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »
tion aux mêmes profondeurs d’où les a tirées pour la première fois le génie antique, ils y étaient involontairement conduits
discipline dont nous nous occuperons en son lieu. Peut-être aussi le génie a-t-il manqué aux poëtes dans ce siècle si fécond
à moins que la servitude d’une double imitation n’ait fait avorter le génie dans des jeux d’esprit. Quoi qu’il en soit, c’est
es au temps même de cette furie d’imitation antique, un traducteur de génie , Amyot devinant d’instinct ce qui avait échappé a
Le latin lui était une langue plus familière que le français, et son génie de traducteur se révèle par l’habitude où il étai
ressions conformes à l’esprit de notre pays. Amyot eut cette sorte de génie , qu’il sentit avec une admirable justesse tout ce
ches en idées de cet ordre, il s’arrêta toujours au point juste où le génie de notre langue aurait résisté. Il est à la fois
ement. « Il étoit peu adroit », dit son biographe Roulliard, « en son génie poétique. » « Il se mêla de poésie, dit Bayle, et
int notre langue, n’y ayant jamais eu personne qui en ait mieux su le génie et le caractère que lui, ni qui ait usé de mots n
signalées dans le cours de cet écrit entre les besoins du temps et le génie de l’écrivain appelé à y pourvoir. Que fallait-il
st peut-être que la conséquence du premier : c’est la prédominance du génie latin sur le génie grec dans la littérature franç
conséquence du premier : c’est la prédominance du génie latin sur le génie grec dans la littérature française. Montaigne est
Celle-ci même n’essaya pas de le soutenir, et elle fut amenée par le génie et l’exemple de Calvin à prendre les formes sévèr
t la cause principale de la préférence que nous donnerons toujours au génie latin. Nous avons l’esprit pratique de Rome ; nou
n avait été donné pour maternel141, se refusât aucune des libertés du génie spéculatif, si naturel aux Grecs ; mais s’il spéc
in de son temps n’a possédée à ce degré où elle est la marque même du génie , je veux dire la modération. A la différence de R
ez moi, dit-il, j’en suys toujours bien près148. » Véritable homme de génie parce qu’il est modéré. Dans Rabelais, outre l’hu
ose française. Beaucoup même le regardent comme le premier ouvrage de génie , dans l’ordre des temps ; ce serait juste, s’il n
ns l’ordre des temps ; ce serait juste, s’il n’y avait d’écrivains de génie que ceux qu’on lit. Du moins a-t-on raison de ten
l en est qui ont part à cette nourriture de l’âme, plus les hommes de génie ressemblent à Dieu, dont ils sont les créatures p
a plus douté qu’homme de son siècle, c’est qu’il était plus homme de génie qu’aucun de ses contemporains. Où le doute domine
agrandissant sans nous faire sortir de nous. Ce que Pascal, homme de génie , voit simultanément en Montaigne et en lui, et pr
us, mais comme sa propriété personnelle. Ainsi en usent les hommes de génie avec des langues qui ne sont pas encore formées ;
nouveauté, et y admirent tant de tours et d’expressions conformes au génie de notre pays, et qui datent de Montaigne. Les ig
enfin elle réunit tout ce que le xvie  siècle a mis de science et de génie dans la formation de notre langue littéraire, dés
79 (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332
iblement de la grande puissance qui allait ranimer la société, de ces génies sublimes nés du vivant de l’empire romain que tua
er, s’aventurer, pour apercevoir, à l’origine, les littératures et le génie des principaux peuples de l’Europe. J’ai restrein
u’il y aurait de grand et d’instructif dans les vieux monuments de ce génie du Nord, qui florissait dans l’Islande républicai
rées centrales qui ont reçu et gardé le plus longtemps l’influence du génie méridional. Ainsi les deux Frances, au-delà et en
rand résultat, né de la civilisation antique, et qui lui survécut. Le génie romain, dans tous les lieux qu’il avait conquis,
’on n’écrivait pas, devint capable d’éloquence ? Charlemagne, dont le génie s’étendait à tout, s’était occupé même de grammai
vant à la civilisation romaine, qu’arriva-t-il ? Comment se dénoua le génie de la nation ? Où parut la première lumière de l’
de son excellente grammaire et de ses lumineuses explications sur le génie de cette langue, à la fois savante et simple, on
t qu’à la suite de grands événements, et sous les auspices de quelque génie supérieur, que se dénoue, que grandit l’esprit de
régoire VII. Robert Guiscard n’est qu’un bras héroïque conduit par un génie aventurier. Guillaume le Conquérant, son nom dit
aventurier. Guillaume le Conquérant, son nom dit sa gloire ; c’est un génie vraiment dominateur et politique, un Charles-Quin
e qu’il avait voulu, qu’il fût mort exilé, presque captif, et que son génie eût succombé sous son entreprise, du moins en app
t habillés autrement. On dit que saint Thomas d’Aquin avait autant de génie que Platon, à la bonne heure ; mais le costume es
ndaleuse du moyen âge. Il nous restera un grand objet d’étude dans le génie de cette littérature méridionale, parente de la n
siècle, peuvent occuper curieusement l’érudition. Mais ce n’est qu’au génie qu’il est donné d’agir sur les âmes, d’élever ces
et sera relu dans tous les temps. Mais la puissance communicative du génie n’est pas encore attachée à de tels écrits ; c’es
ns doute le romancero du Cid est une brillante épopée du hasard et du génie populaire. Cette foule de romances inspirées dans
ue nous traduirons ; mais il n’y a point là l’œuvre unique d’un grand génie . C’est l’esprit espagnol, et non pas un homme né
ut regarder l’Italie ; c’est là que s’allumera le premier flambeau du génie européen ; c’est là que, pour la première fois, l
’ailleurs. Par là on doit expliquer peut-être comment l’apparition du génie italien fut plus tardive que celle de l’esprit pr
i qu’il en soit, plus d’une cause avait préparé ce grand avènement du génie , au milieu de l’Italie. Cette contrée, qui était
; et, des ruines du latin, se forme cet élégant idiome que bientôt le génie du Dante va frapper en bronze pour l’avenir. Cepe
on plus, ces cités de la Grèce qui déployaient tant de grandeur et de génie . Avec moins de perfection élégante et quelque cho
aux. Il nous attachera longtemps ; il sera pour nous le premier grand génie de l’Europe moderne ; il nous montrera ce qu’il y
. L’Europe entière, soulevée d’elle-même, s’est jetée sur l’Asie ; le génie européen a communiqué de toutes parts avec l’Orie
sa mystérieuse vision de la vie à venir ; voilà ce qui, s’unissant au génie , donne à son ouvrage cette durée immortelle, et c
inspiration la pensée commune de ses contemporains. Mais il avait le génie qui révèle à cette pensée populaire sa propre gra
nspiration du Dante. Pourquoi remonter si haut ? C’est qu’un homme de génie ayant prêché une semblable chose, elle dut être r
accessoires, devenir une vaste légende, qu’ensuite un autre homme de génie ressaisit, et qu’il élève à toute la hauteur de l
foule effrayée, devaient tôt ou tard déposer dans l’âme d’un homme de génie le germe de ce plan extraordinaire et sublime, où
urir toutes les parties de la rapide esquisse que je me proposais. Le génie du Dante est distinct et séparé de tout ce qui l’
ssante commotion qu’un homme supérieur donne à ses contemporains, des génies secondaires naîtront à sa suite. Ainsi se présent
e siècle aboutissent à l’esprit judicieux et malicieux de Comines. Le génie de la nation, sous les influences les plus divers
même qu’il ne faut vouloir être d’aucune école, pas même de celle du génie  ; car, s’il fut original, il n’avait pas lui-même
i des pièces en Italie ; mais il ne paraît pas qu’elles eussent grand génie . J’ignore si c’était une pièce de théâtre, que ce
peut regarder cela comme un précédent théâtral. D’une autre part, le génie espagnol, qui produisit des choses si grandes dan
Cette libre poésie des troubadours n’avait plus retrouvé son heureux génie , depuis la destruction des Albigeois, qu’elle ess
ût ; la critique précédait la hardiesse. Pourquoi cela ? C’est que le génie espagnol n’était pas encore dans sa voie ; il n’a
ommuniquant toutes leurs idées et ne se mêlant pas, se ressemblant de génie et invinciblement séparés par la religion, voilà
nt que nous sommes, nous tâcherons seulement de chercher le reflet du génie arabe dans le génie espagnol, d’où il passa dans
nous tâcherons seulement de chercher le reflet du génie arabe dans le génie espagnol, d’où il passa dans le reste de l’Europe
ture et des inventions arabes, sans connaître la source originale. Le génie oriental leur apparaissait, à travers l’Espagne e
éen, ardente, ingénieuse, guerrière, comment n’a-t-elle pas encore du génie dans les arts ? Pourquoi les Italiens se sont-ils
eure accompli son œuvre, et s’était ouvert la carrière des arts et du génie . L’Espagne ne l’avait pas fait encore ; mais si e
e, elle aura le temps d’entreprendre de grandes choses, et d’avoir du génie . Et quelle grande chose elle entreprendra ! Une c
ouvrage, c’est lui qui, le premier, montre à l’Espagne la hauteur du génie littéraire, si ce mot convient à un homme aussi p
onvient à un homme aussi puissant en œuvres que Christophe Colomb. Ce génie épars jusque-là dans quelques chants populaires,
monde, dont ils ne lui savent pas gré. Alors nous verrons comment le génie d’éloquence qui vient après l’action est aussi gr
ssai qui nous reste de cet idiome national illustré par tant de rares génies dans les deux derniers siècles, de cet idiome, or
ail le plus aride au plus intéressant des spectacles, la naissance du génie chez un peuple nouveau. Mais il est plus facile d
eure refroidi par la sécheresse des détails. Mais d’abord cet art, ce génie nouveau qui s’élève avec une langue nouvelle, pou
e se trouvent précisément à l’époque où naissait et se développait le génie moderne dans une langue vulgaire. Vers les dixièm
et naturelle. Ce phénomène littéraire s’explique aisément. Doué d’un génie heureux, cet homme, dans son couvent, avait lu sa
servée comme un instrument savant, tombait sous la main d’un homme de génie , alors elle prenait une énergie, une élévation si
esque entièrement ignorée, qui s’était ranimée comme par un effort du génie de Charlemagne, et qui, interrompue de nouveau, r
gue actuelle. Mais pour faire apprécier quelques-uns de ces essais de génie , il faudrait les encadrer dans un long récit ; il
us d’abord à rêver cet état de la France méridionale, qui favorisa le génie de ses poëtes, et qui inspira la mollesse de leur
étaient fort avancés en civilisation, et avaient beaucoup emprunté du génie brillant et de la galanterie chevaleresque des Mo
ait dans le monde tout un enthousiasme qui devait plus tard animer le génie du Tasse, et produire cette admirable poésie mode
iés ici naturellement à l’histoire des lettres et au développement du génie poétique dans l’Europe moderne. Mais vous me dire
égalité de gloire et de talent entre tous ces hommes. Le caractère du génie , c’est de primer tout d’abord au milieu de la fou
nt cultivés dans un pays ; c’est la langue commune. Arrive l’homme de génie  ; il a une langue à lui. Quand vous lisez tous ce
Aucun d’eux, je le crois, ne s’élève au-dessus de tous par un éminent génie . Mais quelques-uns, dans les aventures de leur vi
ent à leur courage féroce ; on ne conçoit ni leur grossièreté ni leur génie . Au contraire, dans ces chevaliers poëtes, dans c
troubadour a été sous le feu de sa passion, il a été poëte ; mais ce génie habile, cet art profond, cette science surtout d’
e, brillante, cet éclat de trompette, ce son de lyre, cette verve, ce génie musical, appartient à un Limousin. C’était dans l
rieur aux autres, mais célèbre par des circonstances étrangères à son génie , célèbre parce que Pétrarque l’a nommé, célèbre p
ité, mais surtout imitation de la poésie arabe. — Double influence du génie oriental sur l’Europe, par les deux moyens le plu
hants des troubadours, nous avons entrevu la naissante originalité du génie moderne. Il faut revenir sur nos pas, ou du moins
le plus. Jamais la sagesse de Salomon, et le savoir de Platon, et le génie de Virgile, d’Homère et de Porphyre, et des autre
ations systématiques ; mais surtout dans les rapports de climat et de génie , qui font qu’un peuple est porté naturellement à
là son origine et sa famille. La véritable similitude, la parenté de génie n’existe pour elle qu’avec cette littérature de l
e, et que vous jugerez. Remarquons d’abord l’intime analogie entre le génie hébraïque proprement dit, et le génie oriental. L
bord l’intime analogie entre le génie hébraïque proprement dit, et le génie oriental. La Bible, dans sa partie humaine et poé
eçut deux fois, à cette époque, l’ardente et vivifiante impression du génie oriental ; d’abord, en allant à la messe, en écou
ique, comme l’a fait un illustre écrivain, bornons-nous à dire que le génie oriental, la poésie hébraïque y coulent à pleines
et les vieilles légendes des premiers siècles, nées de la Bible et du génie oriental, agitaient les imaginations grossières e
l’esprit de notre Occident, et lui communiquaient quelque chose de ce génie oriental qui a été la source de toute religion et
ême à l’ignorance, de ne pas reconnaître cette primauté singulière du génie arabe, pendant une partie du moyen âge. Oui, dans
ie des prodiges de civilisation à venir, des arts, de l’érudition, du génie  ; mais tout cela est brut et enveloppé. Rome ne s
ulez-vous qu’il n’y eût pas complaisance, imitation empressée pour le génie des vainqueurs si brillants qui remplirent l’Espa
itecture. Ceux qui s’y connaissent sont frappés de cette puissance de génie qui, à une époque où la pensée était encore envel
es épiques avec des cathédrales. Mais bien avant ce glorieux essor du génie chrétien, se manifestant par l’architecture, le g
orieux essor du génie chrétien, se manifestant par l’architecture, le génie arabe avait élevé de nombreux monuments. Je n’exa
rtains égards, leur apparaissaient comme des maîtres protégés par ces génies heureux de l’Orient, qui les aidaient à construir
la Provence. Il n’y a pas de poëmes dramatiques chez les Arabes. Leur génie est tout conteur, et ami du merveilleux ; mais le
re l’Asie, disons même de la civilisation contre la barbarie ; car le génie des nations d’Europe, bien que grossier encore, r
grands hommes autour d’Agamemnon, se retrouve dans les croisades. Le génie du poëte contemporain leur a manqué ; mais les év
en ont été les acteurs et les témoins. Elle n’a pas suscité un grand génie qui la célébrât, Lorsque, plus de trois siècles a
eut chercher dans leurs vers quelques traces de ce nouveau contact du génie d’Europe avec le génie oriental. Cet orientalisme
vers quelques traces de ce nouveau contact du génie d’Europe avec le génie oriental. Cet orientalisme, qui, par l’invasion d
c’est un homme qui réunit à l’audace que montra Charles XII, plus de génie politique et de prudence. Au milieu de ses périll
— Causes de la croisade contre les Albigeois. — Son influence sur le génie méridional. — Chant de vengeance et de haine cont
« Mange-moi, dit cette tête ; nourris-toi de mon courage. » C’est le génie rude et farouche du moyen âge, qui, par une excep
ves, si l’on excepte Bertram de Born et quelques autres peut-être, le génie manque aux troubadours. Hors de là, figurez-vous
Mais alors monta sur la chaire de Saint-Pierre un des plus puissants génies qui aient jamais existé. On ne peut trouver ces e
se. Nous ne pouvons que retracer ce qui tient à la civilisation et au génie du Midi. Ce ne fut pas seulement le meurtre accid
s ce chaos d’événements, qu’était devenue la poésie provençale, et ce génie , premier né de l’Europe moderne ? Faisait-on enco
ait un peuple du Midi de plus, avec son nom, sa langue, ses arts, son génie propre. Cet accident d’une hérésie, qui devint co
tâcherons de démêler les premiers caractères, les premiers indices du génie purement français. Septième leçon Nouveaux
vaincus ; mais ils y mirent quelque empreinte de la leur, et de leur génie national. Dès le commencement du neuvième siècle,
te, qui tient à la race teutonique par le fond de sa langue et de son génie , mais qui conserve encore plusieurs traits gravés
’allemande par les allures simples et le tour naturel-et libre de son génie . Les nuances du caractère intellectuel des peuple
emporains, et qui, dans un siècle plus heureux, auraient été de beaux génies durables, ne se servaient de la langue vulgaire n
 : Inesse quin etiam fœminis sanctum aliquid et providum putant. Du génie chaste et rêveur de ces peuples, d’une sorte de g
la suite des Normands, une foule de fictions et de poëmes, sans autre génie qu’une singulière hardiesse d’invention ; c’est t
s perdu. Mais on voit par cette première tentation, cette velléité du génie , combien il y avait de charme et de vie poétique
ourquoi cette littérature si féconde n’a pas produit quelque œuvre de génie . Les génies supérieurs sont-ils distribués de tel
te littérature si féconde n’a pas produit quelque œuvre de génie. Les génies supérieurs sont-ils distribués de telle façon que
règne de saint Louis est une date mémorable dans l’histoire de notre génie national. On ne peut mettre en doute l’influence
trer la langue et les productions françaises dans le trésor commun du génie de l’Europe. Si, après avoir lu les fabliaux du d
avec tant d’imagination et de grâce. Boccace a jeté son style et son génie sur ce vieux conte de nos poëtes. Mais comment ce
en Italie, ils furent des ouvrages d’art, composés par des hommes de génie  ; et l’homme de génie seul fixe une langue, en la
des ouvrages d’art, composés par des hommes de génie ; et l’homme de génie seul fixe une langue, en la personnifiant par son
comme les vers du Dante, à fixer une grande époque de la langue et du génie moderne. Pour énumérer tous les titres de nos fa
rs de fabliaux, nous pourrions aussi chercher ce que leur emprunta le génie de Molière. Molière, comme-La Fontaine, un peu gê
bitudes gracieuses et poétiques du Midi, et il mêla dans ses vers les génies des deux nations et des deux langues. À l’époque
oi des formes ingénieuses que, dès le treizième siècle, l’alliance du génie méridional et de la langue des trouvères donnait
s l’ordre des temps, le récit de Joinville est le premier monument de génie en langue française. J’entends par génie un haut
e est le premier monument de génie en langue française. J’entends par génie un haut degré d’originalité dans le langage, une
as du tout. Comme c’est la première fois que nous trouvons un type de génie dans cette époque lointaine, arrêtons-nous un peu
circonstances de la vie du Dante. — Ses études ; son caractère ; son génie . Messieurs, Nous avions choisi comme dernière
leur exil. Jean-sans-Terre, par ses revers et sa honte, développe le génie de sa nation, plus que Guillaume ou Richard n’ava
ique, une tribune enfin, tous ces grands instruments de liberté et de génie dont la Grèce et Rome avaient fait tant d’usage.
e cette expression. Ce n’est pas la pensée particulière d’un homme de génie qui éclate dans ce travail ; c’est une imaginatio
Nord, à l’Orient, aux fables arabes et aux légendes chrétiennes, ces génies , ces enchanteurs, ces fées, ces géants, ces nains
utres poëmes du temps : on en retrouve quelque chose dans le gracieux génie de Pétrarque ; elle a passé tout entière dans les
le inspira, dans le temps où elle avait le plus de force, un homme de génie qui lui consacra un immortel monument. Les dogmes
t à Paris étudier sous Albert le Grand, et que l’Anglais Roger Bacon, génie inventeur, passa dans cette ville plusieurs année
physionomie plus difficile à retracer, où paraissent davantage et le génie individuel et le génie du temps. À côté de Huon d
cile à retracer, où paraissent davantage et le génie individuel et le génie du temps. À côté de Huon de Villeneuve et du poët
i naguère n’avait pas de langue écrite y a-t-elle tout à coup tant de génie  ? Voilà ce que nous cherchons. Nous aurons pour g
aveugle, instinctive ; il la prend avec science, avec choix. C’est un génie studieux, autant que créateur. Il innove et il im
e saurait mieux faire comprendre l’influence des autres hommes sur le génie le plus original qui s’élève au milieu d’eux. Nou
l écrivait en langue latine. Ce n’est pas tout. Lorsque le souffle du génie moderne commençait à dominer, lorsqu’il fallut bi
préférence pour les Italiens, et ne négligea rien pour éveiller leur génie . Dans l’intervalle de ses courses guerrières en A
elait sicilien. La Sicile avait l’honneur de donner son nom à tout le génie naissant de l’Italie. À Vérone, à Pise, à Mantoue
cevoir, dans ces premiers rudiments d’une langue qui se forme et d’un génie qui se prépare, de précieuses traces du travail q
naissances à la fin du treizième siècle ; mais on y trouverait peu de génie , et, ce qui doit étonner davantage, fort peu de n
ltiplier les essais de poésie italienne. Quelque créateur que soit le génie du Dante, le prodige de son langage et de son rhy
alors générales, que se trouvent le caractère et la sublimité de son génie . Les événements de sa vie furent-ils pour quelque
génie. Les événements de sa vie furent-ils pour quelque chose dans ce génie  ? et la biographie, stérile quand il s’agit d’un
fin du treizième siècle, et dont les sonnets éveillèrent, dit-on, le génie d’une jeune Sicilienne, la première femme poëte q
Florence furent vainqueurs des Gibelins. Le crédit de sa famille, son génie naissant, tout l’appelait à ces honneurs civiques
ion de cette ville de quoi nous expliquer le développement précoce du génie italien ; elle était fondée sur la liberté, les s
épée, servie dans les conseils, et qu’il devait tant illustrer de son génie . Mais c’était une âme de feu, généreuse, implacab
e de l’enfer, du purgatoire et du paradis, les possédant par droit de génie , il pouvait là donner des places à ses ennemis et
et si le poëte n’avait pas raison. Voilà la terrible puissance que le génie de cet homme exerçait sur ses contemporains. Voil
ait plus de foi à ses vers. Ainsi votre pensée se figure cet homme de génie mêlé à ses contemporains, et solitaire parmi eux,
le était cette âme d’homme. Il fallait la montrer, avant d’étudier le génie du poëte. Le Dante avait d’abord voulu composer s
sublime. » Ainsi, caractère fort et passionné, caractère qui sert au génie et lui donne sa forme ; vie agitée, errante, malh
e ce prophète de poésie ait laissé son manteau à personne, et que des génies semblables soient nés de son inspiration. Quelle
blables soient nés de son inspiration. Quelle est donc cette forme de génie , haute et inaccessible, qui n’a été vue qu’une fo
, c’est l’Iliade et l’Odyssée ; soit qu’on y reconnaisse l’œuvre d’un génie unique, selon la croyance d’Aristote et de toute
Tous furent également des œuvres d’imitation, et non des monuments de génie . Ce qui, pendant une longue suite de siècles, ne
tout ce qu’ils pensent à la plus haute puissance d’imagination et de génie  ; cet homme, qui avait manqué au monde depuis Hom
tre peintre moins naïf de son temps. Quelle que fût la liberté de son génie , la nouveauté de son langage, il n’a pas été libr
venit jam carminis ætas. Cette illusion superstitieuse, attachée au génie d’un grand poëte, s’était conservée dans tout le
tte image du dernier jugement devant les yeux des hommes. Un poëte de génie connaissant à peu près tout ce qu’on savait de so
ppaient le talent poétique et l’émotion mélancolique du Dante. Car le génie de ce grand poëte n’est pas italien, mais rêveur,
s expressions en sont originales et suffisent pour expliquer tout son génie  ! Cela vous semblera-t-il un songe, une vision, u
cher quelquefois au délire. Il faut vous faire connaître cet homme de génie , dussiez-vous croire un moment que cet homme de g
re cet homme de génie, dussiez-vous croire un moment que cet homme de génie était fou : Peu de jours après, il arriva que j’
écrire ? quelle que soit la native et indomptable originalité de son génie , il écrit d’après des règles et des modèles. Il e
inctions une fois marquées, reste l’œuvre elle-même, ce monument d’un génie créateur, encore plus original par son âme et sa
’enfer, pour qu’on leur en offrît de si longues descriptions. Mais le génie du poëte, a triomphé de cette difficulté. L’écuei
udes diverses sur le moyen âge. Le style du Dante, c’est la langue du génie , parmi ces idiomes contemporains que nous avons r
arque seulement deux ou trois morceaux d’un style naïf. Sans doute le génie , surtout à la naissance des arts, a ses hauts et
s me reçurent dans leur troupe, et je fus le sixième parmi ces grands génies . » C’est dans cette école antique que le théolog
vait appris l’art des vers. C’est du mélange de cette étude et de son génie qu’est sorti le prodige de son style, tantôt simp
de sa théologie. — Sublimité et variété de sa poésie. — Résumé sur le génie et l’influence du Dante. Messieurs, Je n’essay
s ce combat, la passion avait attaché le Dante à une cause ; mais son génie les conçoit toutes deux. Guelfe d’origine, Gibeli
tes deux. Guelfe d’origine, Gibelin par vengeance, il s’élève par son génie au-dessus des Guelfes et des Gibelins, et embrass
u’une horrible confusion avait couvert l’Italie, que les monuments du génie antique étaient détruits ou dégradée, que les loi
t la plus anarchique de l’Europe. À cette vue, il est à croire que le génie du Dante, aidé dans ses systèmes par ses passions
avec une argumentation d’école, que vous n’attendriez guère d’un tel génie . Je n’en citerai qu’un échantillon, pour marquer
aux merveilleuses fictions de la Divine Comédie. En même temps que le génie du Dante voulait l’affranchissement et l’unité du
indulgences ; c’est Luther anticipé de trois siècles. À cet égard, le génie du Dante est un événement historique. Plus ses ve
nouvelles que fit éclore l’avenir. On peut croire à la puissance d’un génie , dont les expressions deviennent la langue d’un p
, et pour ainsi dire visibles, ces idées d’indépendance civile que le génie des grands papes du onzième siècle avait voulu to
ce qui jette un admirable contraste entre les éléments divers de son génie  ; c’est le trait le plus marqué, peut-être, dans
un homme du treizième siècle, le Dante, et c’est la merveille de son génie , a retrouvé, dans une foule de détails, la simpli
e les commentateurs de Dante ; je le trouve partout admirable pour le génie de l’expression. Ses fautes, ses inégalités, ne s
l’harmonie : « Pour voguer sur une onde meilleure, la nacelle de mon génie maintenant déploie ses voiles, laissant au Loin c
sur le baptistaire de Saint-Jean. C’est ce contraste d’une audace de génie qui semble devancer la réforme, et d’une foi resp
cée sur l’Europe et sur la France. Nous nous sommes arrêtés devant le génie créateur du Dante. Mais je n’irai pas, plagiaire
he, dans une lettre, d’avoir négligé la source principale où puisa le génie du Dante, et gardé le silence sur les poésies de
vaincu que le Dante les avait ignorées comme moi, ou du moins que son génie n’avait rien emprunté aux inventions du frère. Ce
tait alors les imaginations vives, et qui pouvait aisément devenir du génie poétique. Fra Jacopone, issu d’une famille noble,
pape et les cardinaux en vers mystiques et bouffons. Protégé par son génie , et même par son malheur, le Dante acheva impuném
l, que j’ai lu, que j’ai tâché d’entendre, n’a rien de commun avec le génie du Dante. Ce sont les bizarreries d’une verve gro
mais nulle trace de cette vivacité d’imagination, de cette hauteur de génie , de ces fictions plus poétiques encore que mystiq
tandis que les lettrés cherchaient les vieux manuscrits, vantaient le génie des anciens Romains, répétaient les noms de Cicér
tâchaient d’imiter Tite-Live ou Cicéron. La forme était copiée, et le génie manquait. Il aurait fallu, au lieu de ressusciter
l’élégance poétique. C’est par là que Pétrarque, avec bien moins de génie que le Dante, fut comme lui un des créateurs de l
s, peut-être les trouveriez-vous dans cette analogie heureuse de deux génies  : l’un fécond, hardi, osant tout, forçant et créa
C’est un poëte admirable ; il n’a qu’un seul défaut, qui tient à son génie , c’est de ne pouvoir être tout à fait compris que
a dans les idiomes humains un point de vérité et de perfection que le génie peut deviner et hâter. Par la vivacité de l’émoti
nçaise, anglaise. Nous devions marquer avec soin ce réveil matinal du génie italien. Mais l’état précoce de l’imagination et
étaient libres, de ressembler aux Romains, ont souvent rabaissé leur génie par l’usage qu’ils en faisaient. Habitués à regar
pays d’évêques, où la religion aurait dû, ce semble, avoir autant de génie qu’elle exerce de puissance, le modèle de l’éloqu
n faiseur de contes, Boccace. Cependant gardons-nous de croire que le génie sérieux de l’Italie se soit borné aux hardiesses
de plus élevé. L’Italie était républicaine, non pas avec audace, avec génie , comme l’avait été Rome et la Grèce, non pas avec
encore amusées par de longs romans, et n’avaient fait aucune œuvre de génie . L’Italie était plus heureuse. Tandis que la haut
èches et grossières. Joinville est admirable de candeur et presque de génie  ; mais les qualités diverses de l’historien, l’at
diction qui se mêlent à cette fermeté de bon sens, lui donnent, sans génie , une sorte d’originalité. Sous ce rapport, il a q
quent, mais il peint au naturel ; il dit ce qui s’est fait : voilà le génie du chroniqueur italien. Villani eut pour continua
s. Cependant Florence eut le privilège de produire tous les hommes de génie de cette époque ; mais ce n’est pas à Florence qu
re connaître cette cour voluptueuse et sanglante, où s’était formé le génie de Boccace. Je ne suivrai pas davantage la vie de
toujours. On semble croire que les anciens retrouvés ont pu nuire au génie moderne ; qu’ils nous ont embarrassés de leur pré
, par leur faute. Rien de plus douteux. Je vois dans le moyen âge des génies qui se développent sans les anciens, et d’autres
e n’égale Virgile que dans les sonnets italiens. Boccace n’a point de génie quand il écrit, même en langue vulgaire, son poëm
admirable peinture sociale. Quand on cherche les hommes qui ont eu du génie avant Molière, à la manière de Molière, il faut n
, étaient aux prises avec tous les monuments et tous les souvenirs du génie romain, et où dès lors une langue nouvelle avait
tique, qui plus tard imita les Italiens, et qui cependant conserve un génie propre et une physionomie puissamment originale.
gues de l’Europe méridionale ; et mille rapprochements de mœurs et de génie se mêlent à cette première affinité, d’autant plu
ivil et par l’Église. Or, vous le savez, quand on cherche pourquoi le génie romain pénétra si profondément toutes les nations
ns et des poëtes avant cette Espagne, où le climat devait éveiller le génie . On peut croire que l’influence arabe, dominant à
que ces chants populaires sont un des monuments les plus originaux du génie moderne, dans le moyen âge. Difficilement, on tro
t historique ; tant le chroniqueur paraît peu capable d’inventer avec génie  ; mais peut-être n’a-t-il fait que copier une tra
l’épopée homérique. On a beau dire, le hasard ne peut pas simuler le génie . Mais, si quelques-unes de ces romances sont froi
ît en avoir connu que deux, et même sous une forme très inexacte. Son génie a deviné et remplacé le reste. Cependant, ne nous
blera que l’Espagne était, au moyen âge, un pays d’enthousiasme et de génie . Mais il n’en va pas ainsi. La Castille est moins
dmiration, cherchez-vous ce que la longue lutte de deux religions, le génie des Mores et celui des chrétiens ont dû produire
omans de chevalerie, et surtout quelques poëmes mystiques naturels au génie espagnol, mais qui, sans doute, inspirés dans la
’en rendrait grâces !” » La monarchie des Goths est tombée. Voilà le génie espagnol qui commence sous la servitude et qui va
ces esquissent rapidement ce que le poëte français développe selon le génie de notre théâtre. Tout y est plus simple et plus
gracieux, dès la fin du treizième siècle. La sévérité mélancolique du génie espagnol est déjà tout empreinte dans les poésies
partage du même territoire, ce commerce habituel, cette richesse, ce génie industrieux des Mores, tout cela avait adouci l’â
e malheur. » Voilà toute la morale de cette terrible histoire, et le génie du moyen âge. Dix-septième leçon Situation
t fidèlement conservés, offriraient sans doute un curieux monument au génie français ; on y verrait combien le tiers état s’é
et Charlemagne, tout enfin. C’était le caractère du temps. L’homme de génie savait tirer de cette confusion un effet sublime 
e nuance au récit et pique l’attention du lecteur. Conter est tout le génie de Froissart ; mais il conte admirablement. Nous
tout conter ; cet esprit s’appelait Orton. Quand on sait le nom d’un génie , on est bien sûr de son existence. Mais d’où vena
nom d’un génie, on est bien sûr de son existence. Mais d’où venait ce génie  ? — Le sire de Corasse disputait quelques dîmes d
tyrannie de Pierre le Cruel, la hardiesse de Henri de Transtamare, le génie du prince Noir, sont devant vous. Rentrez-vous en
quête de Guillaume, c’est-à-dire l’invasion guerrière et politique du génie français, avait laissés en Angleterre, et quelle
s, il en est où l’on trouve un caractère de liberté qui appartient au génie particulier de cette nation. Le roi Alfred avait
poésie scolastique, comme toute la poésie savante du moyen âge, et le génie du Dante n’est pas là. Gower a fait d’autres poés
oire, la mythologie, la scolastique et l’alchimie, n’a du reste aucun génie . On voit que la littérature anglaise, hormis les
ions latines. La science était si nouvelle alors, qu’elle semblait du génie , et qu’on vous savait gré d’un souvenir, comme d’
niques ; je cherche, je compulse ; et, je l’avoue, je ne trouve aucun génie dans les restes de cette vieille poésie anglaise.
belles poésies, cet enfant de quinze ans les avait faites. C’était un génie singulier, d’une dissimulation étonnante à cet âg
nt Chatterton ; on le comblait d’éloges ; on admirait sa science, son génie , son courage ; et on ne savait pas s’il avait dîn
ne revue générale et comparée des littératures. Le grand mouvement du génie anglais n’a daté que de la réforme. Dans les rech
il faut tenir grand compte de l’apparition accidentelle des hommes de génie . On répète que tout homme est l’ouvrage de son te
, et le pousse ailleurs et plus loin. Ce grand accident d’un homme de génie , venu à propos dans les arts, l’Italie l’éprouva
qu’une date littéraire, se lie pour nous au souvenir du plus heureux génie qui soit né en France, au quinzième siècle, d’un
uisse mieux découvrir ce que l’idiome français, manié par un homme de génie , offrait déjà de créations heureuses. Ce n’est pa
ce qui porte la date véritable du moyen âge. Quel que soit l’heureux génie d’un écrivain de ce vieux temps, il reste toujour
, où la langue avait été subitement perfectionnée par trois hommes de génie . Quand je lis Clotilde de Surville, tout me montr
de touchants souvenirs ; comme l’ouvrage le plus célèbre du temps, le Génie du Christianisme, elles réveillaient la pitié, fl
dans le palais des Césars, le théâtre, dès longtemps déchu, faute de génie , était chaque jour avili par ses excès et par la
même elles allaient à cet art sublime par un détour qu’avait suivi le génie grec. En effet, les érudits en conviennent, c’est
x faite, et qu’il ne se soit pas trouvé, par hasard, quelque homme de génie , parmi les confrères de la Passion. Au fond, la m
t de se fixer. Mais, me dira-t-on, est-il possible que nul éclair de génie ne brille dans ce chaos ? Ces sujets, qui vous pa
dis de Boccace fut représentée sur le théâtre. Mais ce même défaut de génie , cette grossièreté que rien ne rachète, cette fro
si elle doit être sérieuse : mais les ouvrages dont la malice fait le génie , qui vivent de saillies et de gaieté, ils devancè
iée, surtout en France. Le quinzième siècle ne nous offre aucun grand génie , mais beaucoup de travail et beaucoup d’esprit. C
, leur grâce s’est altérée, s’est effacée. On innove, non pas dans le génie de notre langue, mais contre son génie toujours c
ée. On innove, non pas dans le génie de notre langue, mais contre son génie toujours clair et précis. S’il est un préservatif
s inspirations qui égalent ce que, dans une civilisation éclairée, un génie délicat et pur peut exprimer de plus touchant. Ce
nombre et de leurs productions variées : il n’y avait pas d’homme de génie , il n’y avait pas de vraie poésie ; mais un goût
Même doute sur lord Byron. Ce n’est pas dans la simplicité ardente du génie que Byron a fait ses ouvrages ; c’est avec une co
u nous donner cet avantage ; mais comme il n’a pas produit d’homme de génie , il n’a pas eu d’influence décisive. Il n’a pas a
recommencent plus ingénieuses et plus élégantes que jamais. Tous les génies de l’air et des eaux sont aux ordres de l’enchant
ou devina beaucoup de choses ; tantôt c’était le secret d’évoquer les génies et de s’en faire obéir, tantôt l’art de traverser
bre de romans de chevalerie. C’était la lecture favorite du temps. Le génie des romans chevaleresques était partout ; il pass
sse, qui démêle si bien la vérité, il est incomparable : c’est là son génie  : « Il a autorité et gravité, comme dit Montaigne
Grecs de Constantinople. — Côme de Médicis, et Florence. — Rareté du génie  ; progrès du savoir. — Politien. — Savonarole.
ur, nous étudions laborieusement, l’Italie a son siècle de goût et de génie perfectionné, son immortel seizième siècle. Les r
la littérature profane, ces papes, qui avaient interdit le goût et le génie presque comme une hérésie, devinrent les promoteu
vile, un peuple ingénieux et dégradé, un reste de goût des arts sans génie , des inventions de tactique sans vertu guerrière,
vait s’élever aux grandes vues du chef libre des prêtres italiens. Le génie même de Photius divisa la chrétienté sans affranc
généreux s’étaient empressés eux-mêmes de proclamer le vainqueur, le génie de Ghiberti avait ciselé ces admirables portes du
re leurs beautés. Usages antiques, principes du goût, inspirations du génie , artifices du langage, tout s’éclaircit et se dév
curieuse par elle-même, illustrée au seizième siècle par un homme de génie , et qui, même dans la stérilité de nos jours, a p
. Si les destinées politiques d’un peuple agissent puissamment sur le génie de ses écrivains, on ne doit pas s’étonner que le
. Ce recueil atteste l’intimité de la vieille poésie portugaise et du génie provençal. Vous croiriez lire de ces vieilles poé
ir recherché dans ces poésies assez fades un indice de l’entreprenant génie des Portugais. C’est ce génie, marqué dès le douz
assez fades un indice de l’entreprenant génie des Portugais. C’est ce génie , marqué dès le douzième siècle, qui a porté si ha
oître le territoire de son peuple ; il lui a donné l’Océan. Doué d’un génie pénétrant et studieux, ayant fait dans sa jeuness
igateurs des instructions et des cartes. Il leur disait, avec un vrai génie  : « Allez vers le cap Bojador, cette barrière inf
x îles du cap Vert : la route de Vasco de Gama fut préparée. Voilà le génie , cette sagacité pleine de prévoyance et d’audace
cette habitude de la hardiesse et du succès, animaient sans cesse le génie portugais, et lui communiquaient une ardeur utile
zième siècle, avec plus d’héroïsme et de grandeur, avaient déployé ce génie habile et dominateur, qui soumet à l’île Britanni
c’est dans le recueillement qui suit l’activité des conquêtes, que le génie , éveillé par elles, s’exerce et se développe. Que
te, ils ne diront rien. Tout peuple abaissé par le despotisme perd le génie des lettres. On a eu grand tort de dire que, sous
l y a plutôt un mouvement général d’imagination qu’une prééminence de génie  ; il n’y a rien surtout que l’on puisse comparer
après le développement de la grandeur portugaise dans l’Inde, que le génie de la nation paraît : on le trouverait dans les l
vertes des Portugais fussent entièrement accomplies, il semble que le génie de la nation demeurait absorbé par l’effort qu’el
poëte, fatigué de plaisirs, ayant le spleen de la satiété et celui du génie , quitta tristement sa nébuleuse patrie, pour se d
ales, qui furent inspirées aux Portugais par leur beau climat et leur génie mélancolique. Que Fontenelle, dans les rues peu p
rit qu’au visage. » La même chose se retrouve dans les nations : leur génie s’attriste, en vieillissant. Quelquefois cependan
 ? Vingt-quatrième leçon Retour à l’Espagne. — Des mœurs et du génie aragonais. — Influence que dut avoir la constitut
ite qu’inspirée. — Chroniqueurs espagnols. — Développement nouveau du génie espagnol. — Quelques mots sur les écrits de Chris
n’était pas né cependant d’une imitation savante, étrangère au libre génie de l’Aragon. C’était originairement un magistrat
n cruelle, cette résistance indomptable fait pressentir de combien de génie eut besoin Charles-Quint pour assouplir insensibl
ait, d’avoir perdu l’esprit moderne, cette érudition qui a soutenu le génie là où elle l’a trouvé, mais qui ne le faisait pas
s de leur temps, qui n’intéressent guère la postérité, parce que leur génie n’est pas resté sur le papier. Quelques poésies é
c les chefs-d’œuvre des grands maîtres d’Italie. L’Europe ignorait ce génie de l’Espagne. Il avait commencé dès le quinzième
ir en imitant, et à s’emboîter dans les formes créées par un homme de génie , et qu’il aurait fallu renouveler après lui. Un p
tre les images diverses de la vie humaine. La forme est copiée, et le génie manque. Mais, me direz-vous, n’y avait-il pas, à
s de grâce et d’originalité, où l’on trouve une agréable confusion du génie more et du génie castillan. La frivolité s’y mêle
riginalité, où l’on trouve une agréable confusion du génie more et du génie castillan. La frivolité s’y mêle à la grandeur. E
omances, alors fort nombreuses, furent plus galantes qu’héroïques. Le génie des vainqueurs parut s’amollir, et se modeler sur
tte gravité de termes, ces phrases longues et emphatiques tiennent au génie même de la nation. La réponse est dans la vive si
Espagne aucun de ces monuments originaux et durables qui marquent le génie d’un peuple. La littérature fut studieuse, sans g
qui marquent le génie d’un peuple. La littérature fut studieuse, sans génie  ; elle produisit, sans inventer. Si, pour nous r
ses vives réponses aux esprits légers ou envieux qui doutaient de son génie . Je voudrais qu’on nous eût fait connaître, ce qu
es découvertes, et croyant lire dans la Bible ce qu’avait inventé son génie . Je ne sais pourquoi Washington Irving ne nous a
ving ne nous a pas conservé tout ce débat, tout ce travail d’un grand génie pour faire entrer sa pensée dans des esprits si i
a première impression qu’il a reçue des beaux rivages trouvés par son génie , de cette douce température, qu’il compare à cell
. Bientôt après, ses défenses montrent une grandeur d’âme égale à son génie . Le plus haut degré d’éloquence ne peut se produi
nd, ne doit pas cependant se comparer à ces hommes. La portion de son génie qui est tombée sur le papier, et n’est plus que d
e le quinzième siècle par cette vision sublime, où rien ne manque, le génie , l’enthousiasme, et le malheur d’un grand homme.
80 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
Shakspeare et Milton n’ont prouvé que la force et la hauteur de leur génie individuel ; leur langue et leurs conceptions son
penser, d’agir, des races anciennes appelle l’attention générale. Le génie et la tâche de ce siècle sont de retrouver et de
té des traditeurs officiels. Des idées et des sentiments étrangers au génie homérique, empruntés aux poètes postérieurs, à Eu
s de l’exil, de la folie et de la faim, la légitime influence de leur génie était du moins incontestée et incontestable. Voic
’ordre, la clarté et, l’harmonie, ces trois qualités incomparables du génie hellénique. Les figures idéales, typiques, que ce
qui se déroulaient à travers la vie d’un peuple, qui exprimaient son génie , sa destinée humaine et son idéal religieux, n’on
odernes en richesse, en clarté et en précision. Je crois, enfin, qu’à génie égal, les œuvres qui nous retracent les origines
e par cela. N’en parlons plus. La vertu d’un grand artiste, c’est son génie . La pensée surabonde nécessairement dans l’œuvre
créatrices, vastes esprits venus pour s’assimiler les germes épars du génie commun, en font sortir des théogonies, des épopée
ouvenir de vieilles et puériles polémiques étrangères à la poésie. Le génie de Béranger est à coup sûr la plus complète des i
-mêmes, sont impuissants à créer un poète, impuissants à enseigner le génie de l’Art, qui ne se communique ni ne s’acquiert.
n noble, élevée, flottante, marquée de quelques traits saisissants de génie et touchant à la superficie des choses avec éclat
lles se reprenaient à la vie et s’épanouissaient au soleil factice du Génie du Christianisme. Le grand Byron, mille fois plus
i viennent de s’écouler offrent en effet le complet épanouissement du génie littéraire de notre nation. Ne suffit-il pas, pou
beau, porté par Shakspeare et par Dante, mais l’ambition légitime du génie doit y renoncer quand on le décerne à des rimeurs
ne volonté puissante conforme à une destinée, ce qui est la marque du génie . Dans le monde de l’art, en effet, la recherche l
ne leur manque guère, pour être équitables, que de bien connaître le génie de la langue qu’elles entendent parler. Il faut r
ndes pensées viennent du cœur, la vraie poésie est un cri du cœur, le génie réside tout entier dans l’émotion cordiale ressen
que Victor Hugo nous a données de cette richesse particulière de son génie . Ceux qui l’ignorent et ceux qui la méconnaissent
à travers les houles effondrées. Il y a quelque chose de cela dans le génie et dans l’œuvre de Victor Hugo. IV. Alfred de
institutions de petites filles. Je suis entré, par l’hommage rendu au génie de Victor Hugo, dans le monde des vrais poètes, e
les grands aspects de mouvement et de couleur qui sont la marque des génies profonds et virils par excellence, ni même la cer
t la générosité aux âmes viles, non plus que l’esprit aux niais et le génie aux imbéciles. Il serait aussi facile aux chimpan
imable que de vouloir obstinément transformer les libres créations du génie individuel en une plate série de lieux communs, d
leur ambition est d’un ordre infiniment plus élevé. Ils puisent leur génie dans leur cœur, et s’ils daignent sacrifier au rh
sieurs, En m’appelant à succéder parmi vous au Poète immortel dont le génie doit illustrer à jamais la France et le dix-neuvi
, à la faiblesse de mes paroles. Messieurs, l’avènement d’un homme de génie , d’un grand poète surtout, n’est jamais un fait s
’imagination de tout un peuple, vastes esprits où les germes épars du génie commun se réunissent et se condensent en théogoni
e, inaugurent bientôt, à l’éternel honneur de la Hellas, le règne des génies individuels ; Aristophane écrit ses comédies où l
tre langue et leurs idées émancipatrices ; ils nous avaient révélé le génie des peuples voisins, bien qu’ils n’en eussent com
ugo se crut donc royaliste et catholique ; mais la nature même de son génie ne devait point tarder à dissiper ces illusions d
sion souveraine. Il est de la race, désormais éteinte sans doute, des génies universels, de ceux qui n’ont point de mesure, pa
on même de leur banalité, tels que : la poésie est un cri du cœur, le génie réside tout entier dans le cœur ; nous oublions p
nse la pudeur des sentiments les plus sacrés. Mais Victor Hugo est un génie mâle qui n’a jamais sacrifié la dignité de l’art
que Victor Hugo, nous a données de cette richesse particulière de son génie  ? Le vers plein de force et d’éclat du plus grand
nsacra pour toujours, à l’applaudissement unanime et enthousiaste, le génie et la gloire incontestée du grand Poète. Ce sont,
ent vers la lumière ». Certes, c’était là une entreprise digne de son génie , quelque colossale qu’elle fût. Pour qu’un seul h
r ici comme il conviendrait, ces œuvres multipliées où l’intarissable génie du Poète se déploie avec la même force démesurée.
légendaire dans laquelle le sublime poète de l’Orestie eût reconnu un génie de sa famille. « On ne surpassera pas Eschyle, a
esprit, si ce n’est une des plus pondérées. Mais, qui ne le sait ? Le génie de Victor Hugo brise invinciblement tous les moul
s son aveugle engouement. Les épidémies de cette nature passent et le génie demeure. Victor Hugo ne nous a pas seulement lai
l veut nous donner la preuve de l’immortalité toujours féconde de son génie au-delà de ce monde, comme il aimait à l’affirmer
naître qu’il ne doit sa magnifique conception du beau qu’à son propre génie , comme ses élans de bonté et de vaste indulgence
e et souriante, Victor Hugo a reçu la récompense due au plus éclatant génie lyrique qu’il ait été donné aux hommes d’applaudi
81 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »
 Maurice de Guérin avait une sœur, non pas seulement de sang, mais de génie . Cette sœur, qui lui a survécu pour mourir quelqu
e ceux qui l’avaient aimé pussent en juger. Ils devaient retrouver le génie du frère passant à travers l’âme de la sœur, et s
passant à travers l’âme de la sœur, et s’attendrissant au passage. Le génie de Guérin, ce grand poëte naturaliste, embrasse l
naturaliste, embrasse le monde avec ses horizons et ses paysages. Le génie de Mlle de Guérin n’embrasse que son frère ; mais
Pour qui croit à la forte influence de la race sur le caractère, le génie et la beauté des hommes (et je suis de ceux qui o
rs ancêtres, et qui semblaient avoir gardé, dans la tristesse de leur génie , la mélancolie des lagunes ! Mlle Eugénie de Guér
nelle, et cette confiance en Dieu qui en sait encore plus long que le Génie , et qui, en regardant la terre, voit le ciel. Si
e sa vie et qui aurait sauvé Mme de Staël, qu’on appelle une laide de génie , de ses tristesses sans grandeur ! Mlle Eugénie d
on rang au xie . Si elle lisait quelques livres de plus que les moult génies et nobles damoyselles de sa famille à l’époque de
mœurs des femmes à qui la clameur des badauds octroie présentement du génie . Nous avons l’impertinence de parler d’une Sainte
lason et dit la même chose. Dans cette famille, ceux qui n’ont pas le génie , peuvent s’en passer à force d’âme… Que ce soient
terrasse du Cayla n’était point une Corinne. Elle n’avait rien de ce génie inventé par une femme, qui avait un peu gâté le s
nd la fleur du Cayla n’était qu’ignorée, et qu’avec la supériorité du génie , il avait la supériorité du malheur. Il avait ses
it la main de si bonne heure. Les filles de Milton voyaient l’orbe du génie paternel se coucher sur leurs têtes, dans un hori
alheureux comme tout ce qui vaut quelque chose. « Quand les hommes de génie , a dit un poëte allemand contemporain, ne souffre
resque troublé la fête, la meilleure occasion de cultiver en paix son génie , paya, en une fois, ses longues souffrances et lu
dans les quelques salons où elle alla. Les femmes chuchotaient de son génie d’expression et de sentiment révélé par ses lettr
le fantôme d’elle-même autour de la tombe de son frère. Seulement son génie d’expression sembla hériter et doubler de cette v
re enivrée à cette coupe, que les âmes, émues par elle, appellent son génie , et l’auteur, la femme littéraire qu’elle ne fut
s des talents les plus naturels et les plus sains. Mme de Staël, tout génie qu’elle fût, avait, ici et là, sur ses bras puiss
purs ! Eugénie de Guérin n’eut jamais l’ombre de cette tache dont le génie même, chez les femmes, peut mourir. Et c’est pour
82 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »
a est bien loin de la littérature ! C’est vrai, — mais cela flambe de génie . Et d’où qu’il vienne, — le génie dans la femme e
! C’est vrai, — mais cela flambe de génie. Et d’où qu’il vienne, — le génie dans la femme est toujours ici la question. On a
e le sexe de la femme soit autant dans sa tête qu’ailleurs, et que le génie , quand elle en a, soit en elle, comme tout le res
e raison, ne puisse, en force première et naturelle, lutter contre le génie de l’homme, qui est et qui doit, en définitive, r
uer le talent, dans la femme, qui en a le plus ; et ils gâteraient le génie lui-même, — comme hélas ! ils l’ont gâté, à plus
diffère, puisque de toutes les femmes qui furent quelque chose par le génie , elle est certainement celle qui se douta le moin
qu’elle est de l’eau ! Pour nous autres catholiques, il est vrai, son génie est spécial et, théologiquement parlant, surnatur
nt, surnaturel ; mais pour ceux-mêmes qui ne sont pas catholiques, le génie , dans un autre sens, est surnaturel encore… Celui
voie extraordinaire et par grâce surnaturelle, pour qu’une femme, en génie , vaille un homme… Dans l’ordre humain, cela ne s’
r ce qu’on est bien obligé d’appeler du talent, et du talent jusqu’au génie … ? Et parce que la cause de ce résultat est surna
s voulons vous parler ! Abîme d’ignorances, l‘un sur l’autre, avec le génie et la sainteté, tout au fond !! Ah ! la sainte !
l’expliqua longtemps contre Emmerich, dont les visions seules font le génie , en insinuant que ce génie n’était pas uniquement
Emmerich, dont les visions seules font le génie, en insinuant que ce génie n’était pas uniquement le sien. Mais la meilleure
, n’a pas la vision surnaturelle de la vérité, elle a certainement le génie de la vraisemblance qui, — le mot le dit, — passe
83 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »
raducteurs sont les très humbles et très petits serviteurs des grands génies ou des grands talents qu’ils traduisent ; ils son
t un croissant à son décours et souvent encore dans le brouillard. Le génie bouffe de l’Italie a fait un quolibet sur les tra
eure, broyé par la Misère, cette divine marâtre qui pétrit si bien le génie et l’imbibe de ses meilleurs parfums, au moins so
tressaillirent. Mais le revers de la médaille de tout succès pour le génie , c’est l’imitation qu’il fait naître, et on n’att
et de ces imitations. Ainsi, Don Quichotte n’appartenait déjà plus au génie d’un homme. Il appartenait à l’Espagne. Ce peuple
traduisit Cervantes comme La Fontaine aurait pu le traduire. Homme de génie par l’expression autant que Cervantes lui-même, F
, Charles Nodier a délivré à Filleau de Saint-Martin un certificat de génie que l’avenir trouvera très bon avec une pareille
oient tenir des divinités dans leurs bras, il a cru tenir un homme de génie sous les caresses de sa plume. Il n’y avait qu’un
rve, comme le Don Quichotte en a inspiré à beaucoup d’esprits (car le génie , comme Dieu, fanatise), qui nous fait repousser l
manqué ; car où en serions-nous, bon Dieu ! si les types créés par le génie pouvaient s’animer et se mouvoir sous la main du
84 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »
Eh bien ! la cause de ce déchet d’un livre médiocre, sur un homme de génie , par l’être qui devait trouver, pour en parler, d
génie, par l’être qui devait trouver, pour en parler, des accents de génie dans le fond de son propre cœur, — oui, la cause
s tue, en elles, plus ou moins l’amour, comme il tue plus ou moins le génie . Mme de Staël, qui, même sans amour, aurait mieux
ux parlé de Byron que Mme Guiccioli, n’arracha jamais entièrement son génie au bas-bleuisme quelle tenait de la race pédante
ppartenait… Mais le cœur de Mme Guiccioli était moins vaillant que le génie de Mme de Staël… C’était un genre de cœur qui res
éternelle en ses instincts que Byron, avec tout son amour et tout son génie , ne pouvait la faire immortelle, s’est épouvantée
le précise, nette et profondément fouillée, qui donne profondément le génie d’un homme, je ne la vois dans aucune main. Byron
ompris Byron l’ont traité de bizarre. Manière ordinaire de juger ! Ce génie qui vous échappe déjà par en haut, de cela seul q
Ce génie qui vous échappe déjà par en haut, de cela seul qu’il est un génie , vous échappe encore par tous les autres côtés, e
able kaléidoscope qui tournait toujours. Le caractère de ce singulier génie , c’est d’être profond et mobile tout à la fois, —
le enfance ! Or qui sait si ce sombre et moqueur Byron, avec tout son génie , ne fut pas toujours, au fond, un enfant ?… Et, s
l, et de la première aurore de la création… Eh bien ! Byron, dans son génie , est un enfant de cette beauté-là. V Tous l
contrastes, et il n’y eut jamais d’autre explication à donner de son génie et de ses œuvres que cette vérité. Oui, l’être vr
85 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
u les immensités. III. — La nature de l’art nous éclaire sur celle du génie . Selon Guyau, le génie artistique et poétique est
— La nature de l’art nous éclaire sur celle du génie. Selon Guyau, le génie artistique et poétique est « une forme extraordin
sfaire qu’en créant un monde nouveau, et un monde d’êtres vivants. Le génie est une puissance d’aimer qui, comme tout amour v
le problème que doit résoudre tout créateur5. » La caractéristique du génie est donc, pour Guyau, « une sorte de vision intér
es sujets vivants avec lesquels nous pouvons entrer en société6. » Le génie et son milieu social, dont les rapports ont tant
société réelle préexistante, qui conditionne et en partie suscite le génie  ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit l
e suscite le génie ; 2° la société idéalement modifiée que conçoit le génie même, le monde de volontés, de passions, d’intell
ormation consécutive d’une société nouvelle, celle des admirateurs du génie , qui, plus ou moins, réalisent en eux par imitati
en anneau, forme toute une chaîne soulevée par la même influence. Les génies d’action, comme les César et les Napoléon, réalis
iété nouvelle qu’ils suscitent autour d’eux et qu’ils entraînent. Les génies de contemplation et d’art font de même, car la co
tade, maintenue dans le domaine de la pensée et de l’imagination. Les génies d’art ne meuvent pas les corps, mais les âmes : i
leurs effets de dissolution sociale. « Sorti de tel ou tel milieu, le génie est un créateur de milieux nouveaux ou un modific
n modificateur des milieux anciens. » L’analyse des rapports entre le génie et le milieu permet de déterminer ce que doit êtr
s loin encore et servie par des facultés créatrices, constituerait le génie . Pour bien comprendre un artiste, dit Guyau, il f
a spontanéité du sentiment individuel qui fournit ses inspirations au génie . « Le grand artiste, simple jusqu’en ses profonde
pour transparaître en elle ; il en doit être de même dans l’œuvre du génie . Le formalisme dans l’art, au contraire, finit pa
« ce genre de songe profond est la caractéristique de la plupart des génies , qui sont emportés par leur pensée plutôt qu’ils
grande partie à la contagion nerveuse, on comprend que les puissants génies littéraires ou dramatiques préfèrent ordinairemen
rt ? Tout grand homme se sent providence, parce qu’il sent son propre génie . » On retrouvera dans ce livre les qualités maîtr
86 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199
osée, des parfums d’autel, et surtout cette petite flamme de lampe du génie qui y trembla toujours et qu’on craignait toujour
se brisât tout à fait à la chaleur continue de cette petite flamme de génie , laquelle était sa vie aussi, et menaçait à chaqu
ns se douter que l’humble vase, impropre au choc, renfermait un autre génie que celui qui bouillait dans son cratère à lui, —
était tout aussi sûr que le sien d’avoir son immortalité ! C’était un génie sans exemplaire. Deux à trois lueurs blanchissant
ût en lui, ce Joubert, je ne dirai point tout le Platon grec, dont le génie spacieux ne pourrait tenir dans cette bonbonnière
parlé de Platonisme et de Platon. Joubert a parlé de Platon comme un génie parent, exilé dans une langue éloignée. Au nom se
oignée. Au nom seul, à l’idée seule de Platon, les miettes de ce beau génie grec qu’il avait dans l’esprit s’agitent, se rejo
Il l’est pour Corneille, par exemple, quand Corneille, avec tout son génie , outre la nature humaine et échoue dans le déclam
sa faiblesse, voilà par où il défaillait, ce Joubert-Platon, dont le génie discret et silencieux passa, dans l’air retentiss
e ces constructions qu’on appelle des livres, et Joubert n’a point ce génie des castors. Il ne bâtissait pas d’ouvrages. Il n
s vapeur, et qui a jusque dans la rêverie la clarté du jour. C’est ce génie de la clarté qui l’enleva, sur ses ailes de flamm
rs laquelle ses molécules platoniciennes allaient d’attrait. C’est ce génie trompé d’abord, puis rassasié, qui lui fit écrire
87 (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »
ction assez servile et dégoûtante ; mais quand il s’agit d’un immense génie , à expectorations surhumaines, qui a toujours cra
s’était donné. Gœthe, en effet, cet habile, qui aurait le plus grand génie si le génie était jamais une résultante d’habilet
né. Gœthe, en effet, cet habile, qui aurait le plus grand génie si le génie était jamais une résultante d’habileté ; Gœthe, c
ndeur humaine. La grandeur humaine, c’est toujours du caractère ou du génie . Or, le caractère de Gœthe a une clef dans le dos
the a une clef dans le dos ; c’est un caractère de chambellan. Et son génie , c’est le génie de Buffon : c’est de la patience.
ans le dos ; c’est un caractère de chambellan. Et son génie, c’est le génie de Buffon : c’est de la patience. C’est le génie
son génie, c’est le génie de Buffon : c’est de la patience. C’est le génie du comédien à froid de Diderot dans son Paradoxe
à quatre-vingts ans, l’eût été, rien d’étonnant, avec la fougue de ce génie qui devait tarir la force humaine, comme le solei
e qui peut nous donner une idée vraie de la spontanéité d’un homme de génie , si on tient à le voir dans le négligé pour surpr
mbre de ses compatriotes sont bien loin derrière lui et « que par son génie il est cosmopolite… » II crut, à la force qu’il v
t, la chose utile, immédiatement utile, on a dit qu’il était un grand génie positif, qu’il avait la science de la vie, et tou
aveugle déposition contre Gœthe, et qu’on interprète en faveur de son génie et de sa gloire… Je me demande toujours pourquoi…
88 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15
cruelle même, nous l’aurions acceptée. Nous aimons les Aristarques du génie . Nous n’en craignons pas même les Archiloques, s’
oile, c’est la même chose. Le tout est de voir. Par l’évidence de son génie , Balzac, dont il est question, est précisément un
is de la plus envieuse duplicité, a écrit pendant vingt ans contre un génie en train de faire sa voie, est reproduit par M. P
peindrait Balzac tendant le chapeau à toutes les idées de son temps. Génie mendiant qui vivait d’aumônes. Mme Sand et M. Sue
t uomo di sasso, aurait-il épouvanté de son marbre et du poids de son génie un homme qui a mesuré assez de cerveaux pour savo
tous les desiderata que le bon sens pouvait formuler aux pieds de son génie , Balzac reste tellement colossal encore, que la C
ogues, une parenté, une filiation intellectuelle ; et, comme tous les génies qui ne tombent pas du ciel, il en a une, mais il
préface de La Comédie humaine, qui ne fut pas le dernier mot que son génie prononça, n’étaient dans ses travaux et dans ses
doute-t-il ? Où en a-t-il parlé ?… Selon nous, ce qui range à part le génie de Balzac parmi les autres génies contemporains e
… Selon nous, ce qui range à part le génie de Balzac parmi les autres génies contemporains et européens, c’est l’esprit, cette
nés et les plus touchants. M. Poitou n’en dit pas un mot. De ce grand génie multiface qu’on appelle Balzac, il n’a vu presque
e la Revue des Deux-Mondes a choisi pour faire son 3 Nivôse contre le génie impérial de Balzac ! Voilà le critique, exécuteur
89 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »
her et familier à tous ; on se montra presque facile à reconnaître le génie de celui qui était absent et qu’on ne voyait plus
at dérobe encore la victoire. Or, il arrive souvent que les hommes de génie qui commencent les révolutions dans l’art se lass
t pas tirées, s’il reste encore des applications possibles au gré des génies inventeurs, si, parmi les idées en jeu dans la so
, il a pris dans l’Académie, avec une noble aisance, la place que son génie lui assure partout. Si par malheur vous comprenez
rations véritables, sans acception de système, et de ne laisser aucun génie sur le seuil. M. de Lamartine s’est assis au mili
l’Académie n’avait jamais fait autre chose que d’accueillir tous les génies , toutes les illustrations, et il a énuméré à l’ap
nommant M. de Lamartine, c’était précisément l’alliance du goût et du génie , la juste mesure de la nouveautés de la correctio
ala ; espérons qu’elle se modifiera encore. M. Cuvier est un homme de génie lui-même ; arrivé à ces hauteurs de la science où
eux et politiques, seraient à la veille de laisser encore une fois le génie sur le seuil, pour s’attacher à je ne sais quel c
90 (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »
nes observés. Et d’abord nous voyons clairement que, quel que soit le génie d’un musicien, s’il n’a aucun instrument à sa dis
ême la voix humaine, il ne pourra nous donner aucun témoignage de son génie  ; ce génie même n’aurait jamais pu naître ou se d
humaine, il ne pourra nous donner aucun témoignage de son génie ; ce génie même n’aurait jamais pu naître ou se développer.
de l’instrument au musicien, comme du cerveau à la pensée, mesurer le génie musical par la valeur de l’instrument, comme les
al par la valeur de l’instrument, comme les matérialistes mesurent le génie intellectuel par le poids, la forme, la qualité d
icien produire un admirable effet avec un instrument médiocre. Ici le génie ne se mesure plus à l’instrument matériel. Nous v
t matériel. Nous voyons les lésions de l’instrument compensées par le génie de l’exécutant, tel instrument malade et blessé d
âme tous ses successeurs. Dans tous ces faits, il est constant que le génie ne se mesure pas, comme tout à l’heure, par la va
ure, par la valeur et l’intégrité de l’instrument dont il se sert. Le génie sera la quantité inconnue qui troublera tous les
91 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351
vertus domestiques, cette solitude qui a fait pis que de dévorer son génie , car elle l’a dépravé. Seulement, pour cela, il l
is le silence de sa notice sur l’éducation morale, nécessaire même au génie pour qu’il soit vraiment le génie, genre d’éducat
ducation morale, nécessaire même au génie pour qu’il soit vraiment le génie , genre d’éducation qui manqua sans doute à Edgar
ant qu’il attire ; car, depuis Pascal peut-être, il n’y eut jamais de génie plus épouvanté, plus livré aux affres de l’effroi
plus livré aux affres de l’effroi et à ses mortelles agonies, que le génie panique d’Edgar Poe ! Tel est le double caractère
s pour faire bouillir son public une heure. Machiavélique côté de son génie , qui touche ici à la rouerie profonde du jongleur
s à son front sa nationalité ou sa naissance. Edgar Poe, le Bohême de génie , n’est après tout ni plus ni moins qu’un Américai
emens, il en avait vécu ! Sa vie tout entière, à ce robuste et malade génie , fut, jusqu’à sa dernière heure, un délire et un
it être le frère de charité, l’ensevelisseur des restes d’un homme de génie , sans les jeter à la tête de tout un pays qui, en
ouverner le monde, ce n’est pas là une si grande perte qu’un homme de génie  ; mais nul n’est dispensé d’être une créature mor
e le fut pas. Pour lui donner force à l’être pourtant, Dieu, après le génie qui est aussi une lumière pour le cœur, lui avait
92 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
en font qu’une, tellement qu’il est impossible d’écrire l’histoire du génie de l’un sans toucher au génie de l’autre. Cette f
l est impossible d’écrire l’histoire du génie de l’un sans toucher au génie de l’autre. Cette fraternité complète, entre deux
La vie de Schiller, homme plus sympathique au cœur que Goethe, mais génie , selon moi, très inférieur, est devenu, pour ains
et rêveuse de cette mère le germe de la sensibilité poétique dans le génie de Schiller. Les mères sont la prédestination des
éclatait déjà sur tous les théâtres. Scandale pour les uns, augure de génie pour les autres, bruit immense pour tous. IV
udiant en médecine, dépaysé dans une cour, n’avait rien de l’homme de génie que la souffrance. Goethe, véritable Apollon dans
3 août 1794, est absorbé dans la contemplation de l’ensemble de votre génie . Votre regard observateur, qui repose si calme et
sant à vos intuitions, moi je flotte timidement entre le métier et le génie . Mais, hélas ! la maladie énerve mes forces physi
ébordant pour la scène ; c’est une épopée du moyen âge dialoguée avec génie par un poète moderne. La patience allemande, qui
nce, court plus vite que le temps ; il n’attend personne, pas même le génie . Schiller envoyait acte par acte son drame de Wal
1795, ils dérogèrent tous deux à la noblesse et à la dignité de leur génie en publiant des livres d’épigrammes anonymes, mai
atteignit et ne le dépassa jamais. Pour un observateur expérimenté du génie humain, il fut toujours le disciple, jamais le ma
n œuvre sur l’œuvre de Goethe, sans pouvoir calquer l’incommensurable génie de son modèle. On sent dans sa vie l’imitation pu
pparition du premier grand poète qui naîtra en Allemagne. L’un fut le génie , l’autre ne fut que le talent ; je n’ai jamais pu
on beau corps ! ô Jésus ! Marie !!! « Toi, mon seigneur vivant ! toi, génie flamboyant qui es au-dessus de moi, j’ai pleuré,
est décrit par son amie Bettina en pages de Werther ; on sent que le génie de Goethe a déteint sur ces jeunes amies. Goethe
respondance avec Bettina et avec d’autres jeunes enthousiastes de son génie que Goethe laissait décliner son heureuse vie. La
e en est que la plus simple des femmes sent, aime et pleure ; mais le génie seul pense et plane au-dessus de ses propres impr
riand, d’Hugo, dans les premières splendeurs matinales de leurs beaux génies . La théorie du laid est la parodie de la nature ;
e, dans cette philosophie de calme et de lucidité qui caractérise son génie . XX S’il est permis de comparer la littérat
le temps avant de produire de nouvelles moissons de grands hommes. Le génie a ses saisons comme la nature ; après la récolte,
ueurs restent ; la littérature du sarcasme remplace la littérature du génie . C’est un mauvais signe quand l’esprit humain se
ar une série de facéties en vers et en prose qui sont les libelles du génie contre le génie ; c’est le charmant fantaisiste d
facéties en vers et en prose qui sont les libelles du génie contre le génie  ; c’est le charmant fantaisiste de la poésie en F
res, ni égaux dans le monde de l’esprit. Cette impertinence envers le génie des siècles passés leur a porté malheur, la natur
mps, comment y aurait-il un été ? XXII Cette lacune actuelle de génie en Allemagne est-elle définitive ? Cette grande é
raire fait lentement le tour du monde comme la primauté politique. Le génie des lettres a ses vicissitudes comme l’épée. Cett
me, rend l’Allemagne impropre à conquérir une primauté littéraire. Le génie allemand est individuel et non national. Il n’y a
s une Allemagne, il y en a dix. La gloire littéraire, ce stimulant du génie , y est démembrée comme le territoire ; chaque cap
fatale jusqu’ici à l’Italie, nuisible à l’Allemagne, n’empêche pas le génie germanique d’influer puissamment depuis quelques
omantisme, c’est-à-dire dans cette tendance heureusement novatrice du génie français, italien, britannique, à sortir de la se
s nous rapprochons de l’Allemagne, fille de l’Inde ; on dirait que le génie littéraire veut aussi faire le tour du monde comm
93 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
rnées entières à le voir travailler et à respirer la poussière de son génie à chaque coup de ciseau. À ces trois titres, j’os
ste pour préparer une palette ; un morceau de marbre, un ciseau et un génie , voilà tout l’attirail d’un statuaire. D’ailleurs
tombeau du pape ; les deux lions au repos, symbole de la force, et le Génie de la Mort, le plus bel adolescent qui soit sorti
étudier les différents effets des heures du jour sur cette statue du Génie de la Mort. Je ne pouvais croire qu’un homme viva
uvais croire qu’un homme vivant eût fait cela ; je me figurais que ce Génie , ce lion, ce groupe, étaient tombés de la voûte d
pas me faire présenter à Canova ; j’adorais en silence et de loin son génie . Ce ne fut que dix ans plus tard que j’approchai
, ou son silence à toutes les rêveries de la distraction : c’était le génie à l’ouvrage ; le pied alerte, le jarret tendu, le
strielle ; il était né peu à peu de lui-même, comme naît le véritable génie , qui ne sort pas de l’école, mais de la nature.
icieuses au pied du mausolée de Clément XIV, à Saint-Pierre, entre le Génie de la Mort et les lions de la force au repos, que
Canova à Rome, que le suprême artiste, arrivé alors au sommet de son génie , de sa renommée et de sa fortune, me permettait d
me, sent que la force et la grâce sont sœurs dans l’âme des puissants génies . C’est là enfin que j’étais saisi à la fois d’adm
accusés que de l’ivresse inspirée par le charme, cette sorcellerie du génie  ! Tel était Canova. Cela puisse-t-il nous arriver
egarder cette statue qu’à genoux. Mais ce n’était là que la moitié du génie de Michel-Ange, la grandeur ; l’autre moitié de c
la moitié du génie de Michel-Ange, la grandeur ; l’autre moitié de ce génie , la beauté, est à Florence. Recueillez-vous, comm
st l’idiome connu de tous les arts de l’esprit ; langue sacrée que le génie parle en naissant, et que la vraie critique, à fo
où le peuple languit sous un despotisme sacerdotal ou monarchique, le génie national suffit souvent et parfois excelle à prod
la grandeur de la masse, de même que chez les peuples de l’Orient le génie individuel est absorbé par le génie social. X
e chez les peuples de l’Orient le génie individuel est absorbé par le génie social. XXVIII « En Égypte, où la traditi
é et de lumière, de ses dieux à figure humaine, comme elle oppose son génie philosophique et moral au génie symbolique et rel
figure humaine, comme elle oppose son génie philosophique et moral au génie symbolique et religieux de l’antique Orient et au
igure de Thésée par Phidias, celle de Moïse par Michel-Ange, celle du Génie de la Mort par Canova ; puis qu’on aille regarder
ligieuse des villes grecques, au rapport de Pausanias, la ville où le génie ionien s’épanouit dans toute sa beauté, l’œil de
d’hommes qui aient remué le glaive ou la parole. Quels temps pour le génie  ! et que de génie, de grandeur, de sagesse, de lu
t remué le glaive ou la parole. Quels temps pour le génie ! et que de génie , de grandeur, de sagesse, de lumière, de vertu mê
vait voulu en faire autant un assemblage de tous les chefs-d’œuvre du génie et de la main de l’homme, qu’un hommage aux dieux
de la main de l’homme, qu’un hommage aux dieux ; ou plutôt c’était le génie grec tout entier, s’offrant sous cet emblème, com
sculpteur du Parthénon. Dans chaque coup de ciseau il a ressuscité le génie de la beauté grecque ; il nous a rendus contempor
èle et de Phidias. LXIX Vous qui ne pouvez pas aller admirer ce génie sur place, lisez et relisez ces pages, et que le
94 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
à la littérature et à la langue de la France une des qualités de leur génie divers ; comment enfin, de toutes ces alluvions d
tés de leur génie divers ; comment enfin, de toutes ces alluvions des génies particuliers de chacun de ces écrivains, la Franc
toutes les choses humaines, un moment d’intermittence et de repos du génie français ; puis ce caractère de bon sens, de bon
rits lourds qui ne peuvent se débarrasser de la lourdeur des mots. Le génie ne pèse pas, il soulève. Voltaire serait un grand
de l’horloger des Alpes. V La France commençait à s’épuiser de génie et d’esprit français après les siècles de Louis X
ère au point de vue de l’émulation qu’elle était destinée à donner au génie national, ou au point de vue de l’ascendant et de
st-à-dire comme corps destiné à faire naître et à élever le niveau du génie dans la nation, c’est à nos yeux une institution
ment contraire à son but. Ce ne sont pas les corps qui font naître le génie , c’est la nature ; ce ne sont pas même les corps
pas même les corps qui reconnaissent, qui constatent, qui honorent le génie , c’est la postérité. Si vous voulez rabaisser, ét
ous voulez rabaisser, étouffer, absorber, persécuter même un homme de génie , faites-le membre d’un corps littéraire ou politi
ale, il s’abaisse au niveau de la médiocrité commune ; il abdique son génie , il lui substitue l’esprit de corps : ce n’est qu
onté dans le corps, et cette moyenne est toujours à égale distance du génie et de l’imbécillité ; c’est ce qu’on appelle médi
e avec la même certitude que la médiocrité gouverne les académies. Le génie , qui est la supériorité naturelle et transcendant
ns asservis à la routine des corps et des préceptes de leur temps. Le génie n’est génie que parce qu’il est seul, et il est s
à la routine des corps et des préceptes de leur temps. Le génie n’est génie que parce qu’il est seul, et il est seul parce qu
n’est génie que parce qu’il est seul, et il est seul parce qu’il est génie . Son indépendance fait partie de sa supériorité,
orité, il ne peut perdre l’une sans diminuer l’autre. Ce n’est pas le génie qui a créé l’Académie française, c’est Richelieu,
permanent de la littérature nationale ; ils ont donné du caractère au génie français. L’homme de lettres est devenu homme pub
. Les fondateurs de l’Académie ont de plus, en formant ce faisceau de génie , de talent, d’illustration, condensés dans un mêm
, non pour la France, répétons-le bien, mais pour l’esprit humain. Le génie littéraire et oratoire de la France répondit à l’
tait la France. XVII Après de telles explosions de raison et de génie , les esprits s’affaissent. Un peuple ne vit pas p
l homme d’État de la Convention s’il n’avait pas à jamais souillé son génie en le laissant tremper dans les massacres de sept
obespierre, les Danton ne sont au fond que des dupes qui ont mis leur génie à la torture pour chercher dans le crime ce que D
95 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Début d’un article sur l’histoire de César »
x sortes et comme deux races de Césars ; les Césars par nature et par génie , et les Césars par volonté. Les premiers, si l’on
emiers, si l’on considère le grand Jules, qui en est le type, sont le génie même dans toute son étendue et sa diversité, l’hu
s les soupers, futur roi du genre humain ou roi des convives, il a le génie d’Alcibiade, mais il y joint une ambition constan
du sang héréditaire dans leurs veines, sans un seul trait primitif du génie fondateur de la race, en devenir, à force d’appli
présence d’esprit que rien n’émeut et qui a pu ressembler parfois au génie de l’à-propos, une conscience de leur supériorité
fait accepter. Ne leur demandez, cependant, aucune des diversités de génie qui distinguent le premier et divin César. Dans l
à bout de voie. Dans la paix en face des problèmes, là où il faut du génie , ils hésitent, tâtonnent, ils vont et viennent. I
96 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Leopardi »
ut-puissant, magnifique, cruel et gracieux, que ce nom exprime, et le génie du poète à qui le Hasard l’a donné, le Hasard, ce
e lèpre et de fumier ! Quand chez ces derniers un homme a vraiment du génie il pousse, à sa façon, le cri du génie, et c’est
erniers un homme a vraiment du génie il pousse, à sa façon, le cri du génie , et c’est le Dante quand le génie est mâle, et c’
ie il pousse, à sa façon, le cri du génie, et c’est le Dante quand le génie est mâle, et c’est Lamartine quand le génie est f
t c’est le Dante quand le génie est mâle, et c’est Lamartine quand le génie est femelle. Mais dans le Dante comme dans Lamart
es ailes d’archange exterminateur que le catholicisme a données à son génie  ; dans Lamartine, malgré sa grâce molle et racini
s, tandis que dans Leopardi il n’y a que le triste-à-pattes. C’est le génie qui a manqué. Tenez ! cherchez ! — Voilà le volum
nférieure à ce qu’elle est, pour juger de Leopardi et de son prétendu génie . Comme invention, pensée et expression, il faut s
ie. Comme invention, pensée et expression, il faut savoir le dire, ce génie est nul. En Italie, une coterie d’amis, dont M. V
97 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
solences que la médiocrité, qui se permet tout, se permette envers le génie , lorsqu’elle croit pouvoir se mesurer avec des su
tuellement de son siècle et n’a plus habité que celui de cet imposant génie , Floquet, a entrepris de nous donner un livre nou
eux-mêmes, reçut de Bossuet cet éclatant démenti d’un bonheur égal au génie . Pour une fois, Dieu voulut qu’on pût être grand
s enseignait dans le temple, il jaillit docteur par la force seule du génie , à l’âge où les autres jeunes gens ne sont que de
ier dans lequel Condé semblait reconnaître quelque chose de son jeune génie à Rocroy, fut, dès les premiers pas, le lion de s
Fénelon adossés, appuyés l’un à l’autre, formeraient, ajoute-t-on, le génie complet, l’idéal du génie chrétien dans sa douceu
’un à l’autre, formeraient, ajoute-t-on, le génie complet, l’idéal du génie chrétien dans sa douceur et dans sa puissance. Ni
Floquet a très bien vu l’influence de la vie intime et cachée sur le génie de Bossuet et sur son âme. Il ne s’est pas conten
ines, s’accomplissait alors jusque dans le fond le plus intime de son génie . En psalmodiant David ou en méditant Jérémie, sou
encore qu’un grand sermonnaire, un grand controversiste, un prêtre de génie , mais un prêtre. Ce sont les œuvres et les travau
poque de son histoire, Bossuet réalise le jugement dit sur lui par un génie fastueux : « Il voyait tout, mais sans franchir l
98 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »
s, lesquelles disent mieux ce qu’il fut qu’aucune plume d’homme ou de génie , ce n’était pas pour le saint qu’il fallait regre
âme, mais qui était aussi, il faut bien qu’on le sache ! un homme de génie dans le sens que les hommes respectent le plus. O
ur cette raison, j’ose appeler la première histoire qu’il ait eue. Le génie de Vincent de Paul faisant équation avec ses vert
donné l’impression profonde, la notion claire, la mesure exacte de ce génie qu’on dédoublait et qu’on croyait déshonorer peut
’on dédoublait et qu’on croyait déshonorer peut-être en l’appelant le génie du cœur, mais que voici aussi lumineusement prouv
énie du cœur, mais que voici aussi lumineusement prouvé que celui des génies de tête les plus incontestables, grâce au livre d
ns la tête, à la même place précisément que Richelieu ou Napoléon, un génie égal ou supérieur au génie des plus fiers, des pl
précisément que Richelieu ou Napoléon, un génie égal ou supérieur au génie des plus fiers, des plus impérieux, ou même des p
ées ! Le cœur qui palpitait en lui ne lui ôtait pas la fermeté de son génie , de ce génie que Richelieu sentit, à travers les
qui palpitait en lui ne lui ôtait pas la fermeté de son génie, de ce génie que Richelieu sentit, à travers les vertus qu’il
plus bas une tête illuminée de pensées angéliques, de prévoyances, de génie et de plans célestes, aux pieds des pauvres, qui,
99 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »
e de son premier recueil, devait sentir s’agiter en lui sourdement le génie qui écrivit plus tard Childe Harold et Don Juan,
lstaff. On a de lui des vers adorablement touchants, où il dit de son génie « mon pauvre génie ! » Gustave Rousselot, dans le
des vers adorablement touchants, où il dit de son génie « mon pauvre génie  ! » Gustave Rousselot, dans les siens, se dit bea
e tels langages, voilà Rousselot tenu, impérieusement tenu d’avoir du génie . Seulement, en supposant qu’il en eût, ce serait
d’avoir du génie. Seulement, en supposant qu’il en eût, ce serait du génie de bien mauvais ton ; et il a raison, je pense co
rait décourager les jeunes gens d’en avoir comme cela. Mais a-t-il du génie  ? A-t-il cette splendeur dans laquelle les ridicu
ridicules disparaissent ?… C’est terriblement auguste et complet, le génie  ! Je sais trop de quoi il est fait pour annoncer
p de quoi il est fait pour annoncer qu’il vient de naître un homme de génie de plus à la littérature française, et pourtant i
ai tout à l’heure, a plusieurs des qualités fortes qui constituent le génie poétique, et je suis d’autant moins suspect lorsq
main et il l’a cherchée dans sa tête. Ovide n’avait qu’à orner de son génie les traditions fabuleuses et les légendes du mond
faucon décapuchonné, écrit par cette femme étrange, par ce sphinx de génie terrible qui a proposé l’énigme de son sexe à la
100 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
de l’autre ; et ils auraient pu se rencontrer rivaux d’héroïsme et de génie sur le champ de bataille et au théâtre, s’il n’y
s dramatique un événement des fastes nationaux, cette illustration du génie poétique sous la forme la plus vivante, était ren
assortie à son âge politique et guerrier ; école d’héroïsme comme de génie , où les vainqueurs, en se célébrant eux-mêmes, s’
naire, elle appelait, à quelques grands jours seulement, un effort de génie toujours nouveau, et, dans le peuple, une ardeur
plaudir, après lui, pour des comédies de la même école, sinon du même génie . Cette prédominance exclusive du théâtre d’Athène
ormis Suidas, ne confirment-ils pas l’opinion si vraisemblable que le génie dorien de Pindare ne fut pas appelé à cette gloir
à Olympie, la seule inspiration qui, sur des tons variés, domina son génie  ? Si on songe, d’ailleurs, à cette orchestique, o
uée de témoignages, serait peu vraisemblable. Dans ces beaux jours du génie des Hellènes, à ce second âge, c’est-à-dire à cet
nom par leur courage, comme son courage à lui-même était digne de son génie , le pressaient un jour d’écrire un hymne à l’honn
t de versifier de nouveau ces grands sujets que s’était appropriés le génie aux jours de sa jeunesse créatrice, les Pélopides
es ornées de franges. Comment le renom du poëte Hésiode, cet éveil du génie grec, dans le pauvre et froid village d’Ascra, no
travers une autre langue, passer dans les vers d’Horace si charmé du génie de Pindare. « Bœotum in crasso jurares aere natu
de ce poëte ; mais ailleurs il maudit, il abhorre les exemples de ce génie plus habile à diffamer les hommes qu’à chanter le
cette poésie funeste à ses auteurs, bien d’autres formes restaient au génie de Pindare et se liaient à la pompe des rites rel
itième siècle, époque où les lettres grecques, cette grande source du génie , de la philosophie sublime et de la belle poésie,
Pindare n’était pas compris dans cet anathème de sa ville natale. Son génie avait combattu pour la Grèce ; et ses chants n’av
de leurs palais tremblants. Ce jour-là, dans les fêtes d’Athènes, le génie de la liberté et de la poésie jetait, un siècle d
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