léments et développement de la langue. Qu’est-ce donc que cette âme
française
, cette chose nouvelle qui se révèle dans cette li
obscur travail, d’où sortirent ces deux choses, une race, une langue
française
. La langue, on la connaît. Nous n’avons ici qu’à
s lettrés est mis à découvert. Dès lors le travail de la formation du
français
se fait au grand jour. Un jour vient où dans le l
ne parlent plus latin : le roman est né ; c’est-à-dire en France, le
français
. Les terminaisons latines sont tombées ; les mots
as. Dans sa forme indigente de langue synthétique dégénérée, l’ancien
français
enveloppe et manifeste déjà un génie analytique :
us aide à passer du latin, si riche des six cas de sa déclinaison, au
français
moderne qui n’en a pas. L’apport des Francs est r
limites de la langue, et l’instrument littéraire est le même pour les
Français
du nord et du midi. Cette langue nationale unique
e groupent en deux langues, langue d’or et langue d’oïl, provençal et
français
, dont les domaines seraient séparés à peu près pa
uvergne et le Limousin, presque la moitié de la France ne parlait pas
français
, et ne produisit pas au moyen âge une littérature
arlait pas français, et ne produisit pas au moyen âge une littérature
française
. Nous n’aurons pas à étudier la littérature de la
ature de langue d’oc, bien qu’elle ait vécu surtout sur le territoire
français
: non plus que nous n’étudions la littérature gal
ue influence capable de modifier le cours de la véritable littérature
française
. Au nord de la ligne idéale dont on vient de parl
t on vient de parler, toute la Gaule romaine à peu près appartient au
français
, un peu diminuée pourtant au Nord-Est, où les inv
qui se distribuent sur ce territoire, constituent ce qu’on appelle le
français
: ils se répartissent en cinq groupes, dont les f
ou bourguignon, enfin, au milieu, le dialecte du duché de France, le
français
proprement dit. Tous ces dialectes sont d’abord é
andeur du rôle politique qui échut aux pays où ils étaient parlés. Le
français
, langue du domaine royal, s’étendit avec lui, et
ité d’être le centre intellectuel du royaume. Les dialectes frères du
français
fuient peu à peu délaissés, et, ne servant plus à
tois, tellement avilis et dégradés, que souvent on les a pris pour du
français
corrompu : leur déchéance fut très insuffisamment
nce fut très insuffisamment compensée par la cession qu’ils firent au
français
d’un certain nombre de formes qui leur étaient pr
re autant que politique et religieux : elle porta d’un coup la langue
française
jusqu’aux Pyrénées et jusqu’à la Méditerranée. Le
rois rattachaient de nouveaux territoires à leur couronne, la langue
française
faisait, elle aussi, des conquêtes, disputant leu
ile appartiennent à la langue d’oïl : une riche littérature de langue
française
s’épanouit des deux côtés de la Manche dans les p
de Robin et Mur ion fut écrit au xiiie siècle pour divertir la cour
française
de Naples. Même en Terre-Sainte, à Chypre, en Grè
our française de Naples. Même en Terre-Sainte, à Chypre, en Grèce, le
Français
eut un règne éphémère : et notre langue s’enrichi
lehardouin et les Assises de Jérusalem. Encore aujourd’hui, la langue
française
déborde les frontières françaises. Elle occupe, d
salem. Encore aujourd’hui, la langue française déborde les frontières
françaises
. Elle occupe, depuis les origines, certaines régi
pé, à côté de notre littérature nationale, des littératures de langue
française
aussi, robustes et modestes, qui, dans leur longu
emps de ce pays étranger un grand producteur de livres et de journaux
français
. Les entreprises coloniales portèrent notre langu
au lieu de la suivre, celle qui résulte de l’éclat de la civilisation
française
et de l’influence intellectuelle exercée à l’étra
etto Latino, au xiiie siècle, se fera une place parmi les prosateurs
français
comme au xviiie le Napolitain Galiani et le Prus
ic. Enfin, pour achever de caractériser le développement de la langue
française
, elle fera incessamment, en France même, une lent
dront un jour, et son extension coïncidera avec l’étendue de l’esprit
français
. Mais il faudra des siècles pour mener à bien cet
ttéraire de la Suisse romande ; E. Rossel, Histoire de la littérature
française
hors de France, 2e édit., 1894, in-8.
Chapitre Premier Beauté physique des mots. — Origines des mots
français
. — Les doublets. — Le vieux français et la langue
ue des mots. — Origines des mots français. — Les doublets. — Le vieux
français
et la langue scolastique. — Le latin réservoir na
ux français et la langue scolastique. — Le latin réservoir naturel du
français
. On ne s’est guère intéressé jusqu’ici aux mots
r l’origine et la filiation de presque tous les vocables de la langue
française
. Mais on conçoit très bien, et il y a une phonéti
leur forme. Pureté : voilà le déterminatif 1. Il y a dans la langue
française
et dans toutes les langues novolatines, trois sor
ois castes d’inégale valeur qui se partagent les pages du vocabulaire
français
. Notre langue serait pure si tous ses mots appart
à les franciser. Leur nombre croissant pourrait faire craindre que le
français
fût en train de perdre son pouvoir d’assimilation
s qu’ils aient l’air d’être les frères véritables des véritables mots
français
; cette pureté extérieure, qui ne fait point illu
me soient des mots grecs ; rien ne les différencie des plus purs mots
français
; ils se sont naturellement pliés aux lois de la
sans écouter aucun des conseils de l’analogie et on infesta ainsi le
français
de la finale action, qui peu à peu a détruit le p
cule de Brachet, quoiqu’ils s’y trouvent certainement : Latin Vieux
Français
Français moderne Latin Monasterium Moutier Mo
rachet, quoiqu’ils s’y trouvent certainement : Latin Vieux Français
Français
moderne Latin Monasterium Moutier Monastère
iguer Souvent, le sens s’étant perdu de la fécondité naturelle du
français
, un savant en quête d’un qualificatif, d’un dériv
tif, d’un dérivé est remonté au mot latin au lieu d’interroger le mot
français
: Natalis Noël Natalité Ostrea Huître Ostréic
eux listes très écourtées, que si les mots de la seconde colonne sont
français
, ceux de la troisième ne le sont pas, ou très peu
la vaincre. Nous ne comprenons plus, sans études préalables, le vieux
français
; la tradition a été rompue le jour où les deux l
rançais ; la tradition a été rompue le jour où les deux littératures,
française
et latine, se trouvèrent réunies aux mains des le
lui manquent et que l’autre possède en abondance. Or, à ce moment, le
français
paraissait aussi pauvre en termes abstraits que l
nière subtilité, toutes les idées ; ce latin médiéval a versé dans le
français
toutes ses abstractions ; la philosophie et toute
es. Cet apport, continué par les siècles, a presque submergé le vieux
français
. On en était arrivé à croire, avant la création d
c’est pour ne pas les avoir observées qu’on a si fort gâté la langue
française
. Il n’est pas bien certain, en effet, que le vieu
a langue française. Il n’est pas bien certain, en effet, que le vieux
français
fût aussi dénué qu’on l’a cru : si les innovateur
la foule en parlant une langue fermée à la foule. Dans l’histoire du
français
il faut tenir compte du pédantisme. Sur près de d
. Ces mots, et une quantité d’autres, appartiennent moins à la langue
française
qu’à des langues particulières qui ne se haussent
illégitimes parmi les intrus du dictionnaire. Il était naturel que le
français
empruntât au latin, dont il est le fils, les ress
mbreux, sont très beaux et très innocents7. Tout en regrettant que le
français
se serve de moins en moins de ses richesses origi
e union. Ce n’est donc pas là un doublet véritable ; mais si le vieux
français
avait tiré un mot de unionem (unir), nous dirions
mots. Voir plus loin, à la fin du chapitre II. NdA 6. Sur ce que le
français
doit au latin scolastique, voir l’introduction du
II Nous avons passé en revue un certain nombre de philosophes
français
, en tenant surtout compte de leur diversité, de l
enteraient pas certains traits communs, caractéristiques de la pensée
française
. Le trait qui frappe d’abord, quand on parcourt u
parfois de la clarté traditionnelle, on peut dire que la philosophie
française
s’est toujours réglée sur le principe suivant : i
ne doive s’exprimer dans la langue de tout le monde. Les philosophes
français
n’écrivent pas pour un cercle restreint d’initiés
ux-là, — aient beaucoup accru la force et la flexibilité de la langue
française
, soit que l’objet de leur analyse fût plus propre
n termes simples. Mais, à des degrés différents, tous les philosophes
français
ont eu ce don d’analyse. Le besoin de résoudre le
ression dans la langue commune, est caractéristique de la philosophie
française
depuis ses origines. Si maintenant on passe de la
e la forme au fond, voici ce qu’on remarquera d’abord. La philosophie
française
a toujours été étroitement liée à la science posi
dehors de la science positive. Il est de l’essence de la philosophie
française
, au contraire, de s’appuyer sur la science. Chez
en, un physicien original, avant d’être un philosophe. La philosophie
française
du XVIIIe siècle se recruta principalement parmi
Cabanis, etc.). Au XIXe siècle, quelques-uns des plus grands penseurs
français
, Auguste Comte, Cournot, Renouvier, etc., vinrent
des créateurs de la science physiologique. Ceux mêmes des philosophes
français
qui se sont voués pendant le dernier siècle à l’o
nce qu’il pourrait suffire à caractériser et à définir la philosophie
française
. Un trait moins particulier, mais bien frappant e
s particulier, mais bien frappant encore, est le goût des philosophes
français
pour la psychologie, leur penchant à l’observatio
ne pourrait plus suffire, comme le précédent, à définir la tradition
française
, car l’aptitude à se sonder soi-même, et à pénétr
tandis que Schopenhauer (tout imprégné, d’ailleurs, de la philosophie
française
du XVIIIe siècle) est peut-être le seul métaphysi
ui ait été psychologue, au contraire il n’y a pas de grand philosophe
français
qui ne se soit révélé, à l’occasion, subtil et pé
aine de Biran ? Pendant tout le XVIIe et le XVIIIe siècles, la pensée
française
, s’exerçant sur la vie intérieure, a préparé la p
bien portant. Tels sont les deux principaux traits de la philosophie
française
. En se composant ensemble, ils donnent à cette ph
quand il lui plaît, quelque grande construction. Mais les philosophes
français
semblent avoir eu généralement cette arrière-pens
ue son rôle est précisément d’unifier le réel ? — Mais la philosophie
française
n’a jamais renoncé à cette unification. Seulement
ites. Telle est, nous semble-t-il, l’idée implicite de la philosophie
française
. C’est une idée qui n’est devenue tout à fait con
ée plus tôt, c’est justement parce qu’elle était naturelle à l’esprit
français
, esprit souple et vivant, qui n’a rien de mécaniq
de constamment génial et de constamment créateur dans la philosophie
française
. Comme elle s’est toujours astreinte à parler le
iciellement les choses avec des abstractions. Mais, si la philosophie
française
a pu se revivifier indéfiniment ainsi en utilisan
indéfiniment ainsi en utilisant toutes les manifestations de l’esprit
français
, n’est-ce pas parce que ces manifestations tendai
cipes. Il traduit probablement l’aspiration la plus profonde de l’âme
française
, qui va tout droit à ce qui est général et, par l
i est général et, par là, à ce qui est généreux. En ce sens, l’esprit
français
ne fait qu’un avec l’esprit philosophique. H. BER
anciennement francisés. — Rapports linguistiques anglo-français. — Le
français
des Anglais et l’anglais des Français. — Les noms
guistiques anglo-français. — Le français des Anglais et l’anglais des
Français
. — Les noms des jeux. — La langue de la marine.
angers figurent dans le vocabulaire s’ils sont naturalisés. La langue
française
est pleine de tels mots : quelques-uns des plus u
omenclature très abrégée des principaux emprunts directs de la langue
française
aux parlers les plus divers. Outre les mots venus
par l’intermédiaire du latin médiéval, l’allemand moderne a donné au
français
flamberge, fifre, vampire, rosse, hase, bonde, ga
y en a beaucoup d’autres) sans lesquels il serait difficile de parler
français
, et auxquels le puriste le plus exigeant n’oserai
c’est ce qui explique la parité de leurs formes avec celles des mots
français
primitifs. Si l’on descend au xixe siècle, la fi
t le hongrois dans shako 71. Mais c’est en étudiant l’anglais dans le
français
que l’on comprendra le mieux les dommages que peu
’Angleterre par la France ; ils ont repris assez facilement une forme
française
; ainsi trousse, substantif verbal de trousser (t
nguistiques ont toujours été un peu tendus entre les deux pays. Ni un
Français
ne peut prononcer un mot anglais, ni un Anglais u
Ni un Français ne peut prononcer un mot anglais, ni un Anglais un mot
français
, et souvent les déformations sont extraordinaires
n, ou de prononciation seulement. Le premier mode donne des mots d’un
français
parfois médiocre, mais tolérable : boulingrin, ba
, poudingue. D’autres enfin s’écrivent en anglais et se prononcent en
français
: club, cottage, tunnel, jockey, dogcart ; il est
de plus graves injures. Toute une série de mots anglais ont gardé en
français
et leur orthographe et leur prononciation, ou du
emblages de syllabes, sont de véritables îlots anglais dans la langue
française
. Il est inadmissible qu’on me demande de prononce
, puisque, d’après Viollet-Leduc, il a un exact correspondant en vrai
français
, bretèche 77. Des vocabulaires entiers sont gâtés
e qui doit les faire entièrement mépriser de quiconque aime la langue
française
. Coaching, yachting, quel parler ! Des journalist
langue française. Coaching, yachting, quel parler ! Des journalistes
français
ont fondé il y a un an ou deux un cercle qu’ils b
n fait nouveau ? Cette niaiserie est d’ailleurs internationale, et le
français
joue chez les autres peuples, y compris l’Anglete
nne-bouche et de pied en cap par cap à pied 78. Notre anglais vaut ce
français
-là et il est souvent pire. Son inutilité est évid
la liste est inépuisable, n’ont même l’excuse d’avoir pris la langue
française
au dépourvu ; aucun qui ne pût trouver dans notre
. Nul lexique cependant n’est plus pittoresque que celui de la marine
française
, et M. Jules Verne, qui le connaît mieux que pers
ée sur une herse en filin… » Très peu de mots marins appartiennent au
français
d’origine ; ils ont été empruntés aux langues ger
70. Doublure inutile de fortin. NdA 71. Ces mots auraient donné au
français
d’il y a deux siècles Noute et chacot. NdA 72.
rire snobe) et snobisme sont assez bien naturalisés. La signification
française
de snob est inconnue des Anglais. Snob, qui veut
son). 78. S’intimer. « Elle s’intime avec tout le monde. » C’est du
français
créé par un Russe ; il n’est pas mauvais. La tend
La tendance au néologisme est assez forte chez les étrangers parlant
français
et n’ayant naturellement qu’un vocabulaire restre
qu’un vocabulaire restreint à leur disposition. NdA 79. Autrice est
français
depuis au moins le xviiie siècle : « Autrice. Un
nt si naturel que le même jeu se joue en anglais sur les plages et en
français
dans les cours de collège ? 83. La pêche à bord
Chapitre VII La littérature
française
et les étrangers Fin des influences italienne
trangers Fin des influences italienne et espagnole. La littérature
française
et l’Angleterre à la fin du xviie siècle. — 1. L
française et l’Angleterre à la fin du xviie siècle. — 1. L’imitation
française
dans les littératures méridionales. La France et
pondances littéraires : Melchior Grimm. Les étrangers qui écrivent en
français
: Frédéric II, le prince de Ligne, Galiani. La R
ance nombre de grands seigneurs eut pour résultat le triomphe du goût
français
après la Restauration. La littérature du temps de
te toujours : mais il s’accommode de son mieux aux principes de l’art
français
. Les traductions de Boileau se multiplient, et le
ar l’Angleterre que commence cette universelle domination de l’esprit
français
, qui sera l’un des faits les plus considérables d
histoire littéraire et sociale au xviiie siècle. 1. La littérature
française
à l’étranger Pour les nations méridionales, d’
: elles nous empruntent et nous imitent. l’Italie échappe par le goût
français
aux fadeurs et aux affectations du marinisme. Cor
squieu, de Voltaire, imprègne ces vives intelligences italiennes ; un
Français
, Condillac, est appelé à instruire le prince de P
e nous lui avons prêté. Addison, Pope, Otway n’effaroucheront pas nos
Français
amateurs d’élégance et de bonne tenue. Dès la fin
s journaux de Hollande581, très curieusement rédigés par des réfugiés
français
que leurs idées politiques et religieuses dispose
pports directs entre les pays, voyages d’écrivains anglais en France,
français
en Angleterre582. On continue de traduire nos œuv
aduire nos œuvres en anglais, nous traduisons les œuvres anglaises en
français
. Le pamphlet de J. Collier583, le Spectateur d’Ad
ournit par sa Vie de Marianne un modèle à Richardson, qui, traduit en
français
par l’abbé Prévost, sert à son tour de modèle à n
se répand dans nos salons à la faveur de la philosophie, et les mœurs
françaises
s’imprégnent des usages et des goûts de nos voisi
. Fontenelle ne devait rien à l’Angleterre, et tout le xviiie siècle
français
est déjà dans Fontenelle. L’Allemagne nous prend
oup, nous rend tard et peu587. Gottsched fonde l’école de l’imitation
française
. Lessing combat Gottsched : mais les maîtres de L
œuvres et toute sa vie l’empreinte profonde des idées et de l’esprit
français
. Montesquieu est le docteur des hommes d’État. Ma
es slaves, on trouvait à signaler encore l’influence de nos écrivains
français
, plus ou moins combattue ou limitée à la fin du s
erselle encore et plus absolue est la souveraineté qu’exerce l’esprit
français
par les formes sociales où il s’exprime. Notre vi
, le prince de Ligne, le prince de Nassau, Stedingk, Fersen sont tout
Français
de goûts, de langue, d’intelligence : Garaccioli
en communication constante. Nombre d’autres écrivains ou écrivassiers
français
furent alors les correspondants particuliers de s
d elle alla le voir, cette bonne bourgeoise qui représentait l’esprit
français
fut reçue comme en triomphe. Les pays et les cour
mme en triomphe. Les pays et les cours de l’Europe étaient inondés de
Français
, artistes, penseurs, poètes, précepteurs, lecteur
rs, poètes, précepteurs, lecteurs, secrétaires. Partout des comédiens
français
jouaient notre répertoire. Ce fut une grande époq
e II, se distinguèrent par leur goût pour les productions de l’esprit
français
. Frédéric II591 est à peine allemand de langue et
91 est à peine allemand de langue et d’intelligence : il ne parle que
français
, il fait venir Maupertuis. La Mettrie, d’Argens ;
lement la langue russe se mettra sur le pied d’égalité avec la langue
française
dans les cercles de l’aristocratie. L’impératrice
française dans les cercles de l’aristocratie. L’impératrice parle un
français
bizarre, brusque, incorrect, original ; elle écri
is bizarre, brusque, incorrect, original ; elle écrit des comédies en
français
; elle traduit Bélisaire en russe. M. de Ségur, l
à Pétersbourg. Ainsi par la littérature et par la société, la langue
française
se répand, devient vraiment la langue universelle
de Stedingk, du roi de Pologne valent celles de leurs correspondants
français
; et il y a même trois étrangers qui ont écrit su
prince de Ligne, l’abbé Galiani, et le roi de Prusse Frédéric II. Les
Français
même, au temps de Louis XVI, n’auraient pu indiqu
ouillé de ses germanismes d’esprit et de langue, il a trouvé la forme
française
et personnelle à la fois de son génie : un style
nt en Angleterre. Le Suisse Murait publie en 1735 ses Lettres sur les
Français
et sur les Anglais (son voyage avait eu lieu en 1
lieu en 1694-1695). L’abbé Leblanc écrit de Londres ses Lettres d’un
Français
, 1745, 3 vol. in-12. 583. Tr. par le P. de Courb
1755 (L. Racine). 587. À consulter : L. Crouslé, Lessing et le goût
français
en Allemagne, in-8, 1863. Joret. Essai sur les ra
antages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en
françois
Comme la poesie du stile consiste dans le choix
Ce que je pourrois avoir à dire de nouveau sur la mécanique des vers
françois
se trouvera dans le paralelle que je vais faire d
, pour montrer l’avantage que les poetes latins ont eu sur les poetes
françois
en cette partie de l’art poetique. Il est bon de
voir fait voir que le latin est plus propre à faire des images que le
françois
, à cause de sa brieveté et de l’inversion, je mon
compose des vers en langue françoise. Le latin est plus court que le
françois
, géometriquement parlant. Si certains mots latins
quement parlant. Si certains mots latins sont plus longs que les mots
françois
qui leur sont synonimes, il est aussi des mots fr
que les mots françois qui leur sont synonimes, il est aussi des mots
françois
qui sont plus longs que les mots qui leur sont re
leur sont relatifs en latin : en compensant les uns par les autres le
françois
n’a rien à reprocher au latin à cet égard. Mais l
le, du, etc. Que nous sommes obligez d’emploïer en déclinant les noms
françois
, parce que nous n’en changeons pas la desinance s
e s’y trompe pas, et à quatorze on n’y hesite plus. On ne conjugue en
françois
la plûpart des tems des verbes qu’avec le secours
ns, j’ai été aimé. Il est encore necessaire pour conjuguer les verbes
françois
que nous nous aidions de l’article, je, tu, il, e
idit ; mais pour dire tout ce qu’il dit en trois mots, il faut que le
françois
dise, il le tua avec une épée. Ainsi il est aussi
ançois dise, il le tua avec une épée. Ainsi il est aussi clair que le
françois
est plus long essentiellement que le latin, qu’il
u’il se trouve des traductions latines plus longues que les originaux
françois
, je répondrai que cette excedence de la traductio
ue ne rencontrant point assez-tôt le mot propre pour signifier le mot
françois
qu’il veut rendre, au lieu de le chercher dans un
que les thémes des écoliers sont souvent plus longs que les discours
françois
que le regent leur a dicté. En second lieu il arr
icté. En second lieu il arrive que le traducteur latin d’un historien
françois
qui pour faire le détail d’un siege, d’un combat
phrase, et à ne pouvoir rendre qu’en plusieurs mots ce que l’écrivain
françois
a pu dire par un seul mot. Mais cette prolixité n
ité n’est qu’une prolixité d’accident, comme seroit la prolixité d’un
françois
qui traduiroit le recit d’un repas donné par Lucu
de nom en notre langue. Ainsi le latin est toujours plus court que le
françois
dès qu’on écrit sur des sujets pour lesquels les
cun écrivain sensé. Non seulement le latin est plus avantageux que le
françois
par rapport à la poësie du stile ; mais il est en
la poësie du stile ; mais il est encore infiniment plus propre que le
françois
pour réussir dans la mécanique de la poësie, et c
cela par quatre raisons. Les mots latins sont plus beaux que les mots
françois
à plusieurs égards. Il est plus aisé de composer
s égards. Il est plus aisé de composer harmonieusement en latin qu’en
françois
. Les regles de la poësie latine gênent moins le p
veritez. En premier lieu les mots latins sont plus beaux que les mots
françois
à deux égards. Les mots peuvent être regardez, ou
en à l’oreille n’est pas plus beau en latin que celui de brouillon en
françois
. Ils reveillent la même idée. La seconde beauté d
mot n’a de signification que parmi un certain nombre d’hommes. Un mot
françois
n’a de signification que pour ceux qui entendent
i qu’un étranger qui ne sçauroit pas comment le tonnerre s’appelle en
françois
, suppleroit à ce mot par un son qui imiteroit aut
du grec et du toscan, néanmoins elle est une langue mere à l’égard du
françois
. La plûpart de ses mots viennent du latin. Ainsi
es dont ils sont dérivez, ils doivent encore l’être plus que les mots
françois
. D’ailleurs le genie de notre langue est très-tim
ots qui sont encore des mots imitatifs en latin, ne sont plus tels en
françois
. Notre mot, hurlement, n’exprime pas le cris du l
me des mots, singultus, gemitus, et d’une infinité d’autres. Les mots
françois
ne sont pas aussi énergiques que les mots latins
la pluspart des mots latins sont plus beaux que la pluspart des mots
françois
, même en examinant les mots en tant que signes de
ant, les mots latins sonnent mieux dans la prononciation que les mots
françois
. Les syllabes finales des mots qui se font mieux
sont generalement parlant plus sonores et plus variées en latin qu’en
françois
. Un trop grand nombre de mots françois est termi
t plus variées en latin qu’en françois. Un trop grand nombre de mots
françois
est terminé par cet e que nous appellons feminin.
s françois est terminé par cet e que nous appellons feminin. Les mots
françois
sont donc, generalement parlant, moins beaux que
permises. L’inversion et les transpositions qui sont des licences en
françois
étoient dans la langue latine l’arrangement ordin
desagréable à l’aide de son inversion, au lieu qu’il est rare que le
françois
puisse sortir de la difficulté par cet expedient.
de conserver au sens et à l’harmonie leurs droits lorsqu’on écrit en
françois
, tant on trouve d’opposition entre leurs interest
pelle inoffensam verborum copulam, qu’il n’est possible aux écrivains
françois
de le faire. Cette phrase françoise le pere aime
gue où l’on transpose les mots à son gré. La construction de nos vers
françois
est assujettie à quatre regles. Nos vers doivent
e choquante de celles qui s’entreheurtent. Aussi voïons-nous bien des
françois
qui composent plus facilement des vers latins que
s françois qui composent plus facilement des vers latins que des vers
françois
. Or moins l’imagination du poete est gênée par le
ir leurs vers de ces phrases imitatives, n’ont pas réüssi au goût des
françois
comme ces poëtes latins réüssissoient au goût des
is. Pasquier rapporte plusieurs autres phrases imitatives des poëtes
françois
dans le chapitre de ses recherches, où il veut pr
de ces regles ne rend pas les vers ni nombreux ni mélodieux. Des vers
françois
très-conformes à ces regles peuvent être sans rit
et sur la brieveté de ces syllabes. Mais comme les syllabes des mots
françois
ne laissent pas d’être quelquefois longues et bré
gardent sur leur combinaison. Il arrive en premier lieu que des vers
françois
ausquels les regles n’auront rien à reprocher, ne
il arrive souvent que lors qu’on veut examiner deux vers alexandrins
françois
liez ensemble par une rime commune par rapport au
iques ont pensé qu’il étoit comme impossible de faire un poëme épique
françois
de dix mille vers qui réussît. Il est vrai que ce
des comediens achevera d’expliquer ce passage. Il faut que les poëtes
françois
après avoir observé les regles de notre poësie, d
cela je suis bien éloigné de penser qu’il soit impossible aux poëtes
françois
de faire des vers harmonieux et nombreux. J’ai se
rmonieux et nombreux. J’ai seulement prétendu soutenir que les poëtes
françois
ne pourroient pas mettre autant de cadence et d’h
euve sans contestation de la superiorité des vers latins sur les vers
françois
, c’est que les vers latins touchent plus, c’est q
s vers latins touchent plus, c’est qu’ils affectent plus que les vers
françois
, les françois qui sçavent la langue latine. Cepen
touchent plus, c’est qu’ils affectent plus que les vers françois, les
françois
qui sçavent la langue latine. Cependant l’impress
elle. Dès que les vers latins font plus d’impression sur nous que les
françois
, il s’ensuit donc que les vers latins sont plus p
ers latins sont plus parfaits et plus capables de plaire que les vers
françois
. Les vers latins n’ont pas naturellement le même
voient sur une oreille latine. Ils n’ont pas le pouvoir que les vers
françois
doivent avoir sur une oreille françoise. à l’exce
notre langue naturelle, qui sont associés avec ces idées là. Ainsi un
françois
qui apprend l’anglois ne lie point immediatement
reveille d’abord en lui est celle de la signification que ce mot a en
françois
. L’idée de Dieu ne se reveille en lui qu’en secon
, que tous les raisonnemens, nous enseigne que la chose est ainsi. Un
françois
qui ne sçait l’espagnol que comme une langue étra
endant les vers latins plaisent plus, ils affectent plus que les vers
françois
. On ne sçauroit recuser le témoignage des étrange
urd’hui que l’usage de la langue latine. Ils disent tous que les vers
françois
leur font moins de plaisir que les vers latins, q
plaisir que les vers latins, quoique la pluspart ils aïent appris le
françois
avant que d’apprendre le latin. Les françois même
part ils aïent appris le françois avant que d’apprendre le latin. Les
françois
mêmes qui sçavent assez bien le latin pour entend
mposé dans cette langue, sont de leur avis. En supposant que le poëte
françois
et le poëte latin aïent traité la même matiere, e
aïent traité la même matiere, et qu’ils aïent également réussi ; les
françois
dont je parle trouvent plus de plaisir à lire les
sieur Bourbon : qu’il croioit boire de l’eau quand il lisoit des vers
françois
. Enfin les françois et les étrangers, je parle de
l croioit boire de l’eau quand il lisoit des vers françois. Enfin les
françois
et les étrangers, je parle de ceux qui sçavent no
oient souffrir qu’on mette en comparaison les vers latins et les vers
françois
considerez mécaniquement. Il faut donc qu’il se r
tre dans les vers latins une excellence qui ne soit pas dans les vers
françois
. L’étranger qui fait plûtôt fortune dans une cour
apitre premier § I. Distinction entre l’histoire de la littérature
française
et l’histoire littéraire de la France. Où doit co
encer l’histoire de la littérature. — § II. Ce que c’est que l’esprit
français
. — § III. En quoi l’esprit français diffère de l’
— § II. Ce que c’est que l’esprit français. — § III. En quoi l’esprit
français
diffère de l’esprit ancien. — § IV. En quoi il di
s nations modernes. — § V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit
français
est la langue française. — § VI. Des différences
V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit français est la langue
française
. — § VI. Des différences générales entre ta langu
a langue française. — § VI. Des différences générales entre ta langue
française
et les langues littéraires du midi et du nord de
ette histoire. § I. Distinction entre l’histoire de la littérature
française
et l’histoire littéraire de la France. — Où doit
ire aux premiers bégayements de cette langue, qui deviendra la langue
française
, d’autres la cherchent bien loin par-delà, dans c
s ce mélange de mots ibériens, celtiques, germaniques, d’où la langue
française
est sortie. Il n’y a pas de point fixe ; et jusqu
ttéraire de la France commence le jour où le premier mot de la langue
française
a été écrit. De même qu’elle n’a pas de commencem
même il n’était pas indispensable dans une histoire de la littérature
française
, je m’en serais passé, pour éviter la confusion q
e l’art antique. A cette lueur qui éclaire ses premiers pas, l’esprit
français
marche avec tant de lenteur, qu’il paraît à quelq
des clercs, le latin. Il ne se pense rien de général et d’éternel en
français
, du moins dans cet ordre d’idées qui seul peut su
de l’étude même, et bientôt l’intelligence de ses monuments. L’esprit
français
conçoit à son tour des idées générales. Dans son
te façon uniforme, ce semble, qu’on a vu se développer la littérature
française
et, sauf quelques différences de détail, toutes l
térature ; c’est cette seconde époque où l’art paraît, et où l’esprit
français
exprime des idées générales dans un langage défin
soit moins une définition exacte, qu’un cri d’enthousiasme. L’esprit
français
, ébloui et charmé à la vue de l’antiquité, croyai
onnaissons, dans toute leur naïveté, les caractères que tire l’esprit
français
du sol même de la France, des mœurs locales, des
particulière que va recevoir l’esprit humain représenté par l’esprit
français
. Une histoire de la littérature française, où ces
main représenté par l’esprit français. Une histoire de la littérature
française
, où ces origines n’auraient pas leur place, manqu
qu’elle se manifeste dans les écrits qui subsistent. C’est cet esprit
français
qui est une des plus grandes puissances du monde
ique, ce qu’il y a de constant, d’essentiel, d’immuable dans l’esprit
français
. Après m’en être fait une image distincte, si tou
ngeant, de capricieux, d’exotique, à certaines époques, dans l’esprit
français
. Mais ce sera pour en garder le lecteur, et pour
nous pourvoir de l’indispensable. § II. Ce que c’est que l’esprit
français
. Pour faire l’histoire de l’esprit français, i
que c’est que l’esprit français. Pour faire l’histoire de l’esprit
français
, il faut connaître ce que c’est que cet esprit ;
me n’est possible que parce qu’il existe une image claire de l’esprit
français
. Seulement, les caprices du goût, dans ces dernie
nous y reconnaître de nouveau. Quoiqu’il ne s’agisse que de l’esprit
français
dans la littérature, comme tout ce qui est de la
ivain qui, au lieu de quelque image altérée et mensongère de l’esprit
français
, travaillera devant une image véritable, dont il
s lui ressemblons ? Le meilleur moyen de connaître ce qu’est l’esprit
français
, c’est de connaître tout ce qu’il n’est pas. Il f
, dont elle sera revenue le lendemain. Vous n’appellerez pas l’esprit
français
, l’esprit de certaines époques où soit à la suite
le et du commencement du dix-septième. Vous n’appellerez pas l’esprit
français
ces exagérations successives qui ont rendu notre
mes de génie sont ceux auxquels le plus de gens ressemblent. L’esprit
français
, on l’a dit et je ne l’en caractérise qu’avec plu
de confiance, c’est l’esprit pratique par excellence. La littérature
française
, c’est l’idéal de la vie humaine, dans tous les p
ur nous en rendre la connaissance à la fois utile et innocente. L’art
français
, dans la plus grande étendue du sens qui appartie
; la connaissance pour arriver au devoir tel est le fonds de l’esprit
français
. Une très-petite part est faite à la pure curiosi
de n’être qu’une superfluité et un défaut. § III. En quoi l’esprit
français
diffère de l’esprit ancien. Mais l’esprit fran
n quoi l’esprit français diffère de l’esprit ancien. Mais l’esprit
français
, qu’est-il autre chose que l’esprit ancien ? C’es
u’elle ôte de forces capricieuses et factices. Au contraire, l’esprit
français
est plus porté pour la discipline que pour la lib
on de ce qu’il l’a approfondi ? Le christianisme a fait pour l’esprit
français
ces trois choses il en a fortifié la tendance pra
s complète et plus pure de l’esprit humain. § IV. En quoi l’esprit
français
diffère de l’esprit des autres nations modernes.
tres nations modernes. Les différences sont grandes entre l’esprit
français
et ce qui paraît de l’esprit des autres nations m
modernes dans leurs littératures. En faisant le portrait de l’esprit
français
, j’ai presque fait le portrait de la raison elle-
ù nous viennent ces singularités qui sont si antipathiques à l’esprit
français
. Notre littérature est comme l’image vivante de c
ination de Platon. § V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit
français
est la langue française elle-même. A défaut d’
V. Comment l’image la plus exacte de l’esprit français est la langue
française
elle-même. A défaut d’une définition précise e
elle-même. A défaut d’une définition précise et directe, l’esprit
français
se caractériserait suffisamment par la nature mêm
nçais se caractériserait suffisamment par la nature même de la langue
française
, par sa constitution, par ses qualités, qui, entr
, depuis trois siècles, l’Europe politique et savante n’ait appris le
français
, il faut bien n’y pas voir une marque d’infériori
ieux vers la rédaction définitive, nous autorise à dire que la langue
française
, si complaisante pour le lecteur, est sans pitié
le lecteur, est sans pitié pour l’écrivain. Pour écrire clairement en
français
, c’est-à-dire, pour arracher les idées de ce fond
s, voilà ce qui constitue un bon écrit, ou plutôt une chose écrite en
français
. Car je ne donne pas ici le secret du génie ; sai
nie ; sais-je ce secret ? et qui le sait ? J’indique ce que la langue
française
veut de quiconque prend la plume ; et ces réflexi
Anne voulurent fonder des institutions de langage, à l’imitation des
Français
; l’essai n’en réussit pas. La langue anglaise a
’oser créer la langue italienne. C’est à présent le tour de la langue
française
. Si cette langue est si sévère, si réglée, c’est
es bouches qui la parlent, semble disputer l’universalité à la langue
française
: mais, regardez-en l’usage, elle n’est que la la
. Plan de cette histoire. L’objet de cette histoire étant l’esprit
français
, défini, autant qu’il a été en nous, par tout ce
ns modernes, montré dans le génie même et les conditions de la langue
française
, il reste à savoir qui nous éclairera et nous gui
dicter des lois dans une langue vivante. Observations de l’Académie
française
sur les Remarques de Vaugelas (1704). I. No
e Prudence à Adam de Saint-Victor que de Plaute à Prudence. La langue
française
, après plusieurs crises dont elle était sortie re
es de vitalité et tout un système de feuilles et de fleurs. La langue
française
, qui ne semble pas destinée à subir prochainement
ques, d’innovations syntaxiques . L’instruction obligatoire a fait du
français
, dans les bas-fonds de Paris, une langue morte, u
e ; il aime l’argot qu’il a appris tout seul, en liberté ; il hait le
français
qui n’est plus pour lui que la langue de ses maît
d’être générale et, à défaut du bas peuple, il reste assez de bouches
françaises
pour que l’envahissement de l’argot ne puisse, de
littéraire ; quelques-uns des mots les plus « nobles » du vocabulaire
français
n’ont pas d’autre origine ; en trente ans une par
es dictionnaires classiques. M. Deschanel trouve donc que « la langue
française
, si belle, va se corrompant » . C’est assez juste
ntiers la plainte timorée de Lamennais : « On ne sait presque plus le
français
, on ne l’écrit plus, on ne le parle plus », — pla
s, on ne le parle plus », — plainte qui ne veut rien dire, sinon : le
français
étant une langue vivante se modifie périodiquemen
. Scherer s’est, lui aussi, lamenté sur « la déformation de la langue
française
», mais la langue française, de son côté, n’a pas
lamenté sur « la déformation de la langue française », mais la langue
française
, de son côté, n’a pas toujours eu à se louer de s
it de cette croyance naïve ; l’étude de la transformation du latin en
français
est encore assez bonne pour nous détromper ; et i
n degré de scepticisme sur ce point, d’apprendre résolument la langue
française
elle-même. Il ne faudrait pas sourire si l’on pré
pas moins fréquents, ni moins inévitables. La prononciation des mots
français
a beaucoup varié depuis l’origine de la langue ;
e toute tradition orale, affirmait à ses élèves l’existence de villes
françaises
telles que Le Mance, Cahan, Moulince, Foicse. Les
N’est-elle pas très curieuse cette civilisation qui fait enseigner le
français
à un enfant de l’lsle-de-France par un paysan auv
e, imposée par la mode, stérilisa pendant un siècle et demi la poésie
française
. Sa lettre fut peut-être écrite hier, encore une
, mais qui le sont surtout à cause de leur inutilité. Un mot de forme
française
et qui répond à un besoin est presque toujours bo
ier, socialiser, méridional, cela surprend, car tous ces mots sont du
français
véritable et tous répondent à un besoin réel, mêm
ne faut demander directement au latin, grenier légitime de la langue
française
, que des mots réellement utiles et que nos propre
outes les atteintes portées à la beauté et à l’intégrité de la langue
française
. Elles sont venues de l’anglais : après avoir so
si lourdement chargés de sable et de bois mort ont encombré la langue
française
: il suffirait de les dessécher ou de les dériver
langage a recueilli environ trois cents fautes (à ce qu’il écrit) de
français
, et il les a redressées courageusement. Il ne don
de ces sortes de manuels et intitulé avec fermeté : Si nous parlions
français
? Il fallait peut-être plus de modération, car l’
s. Il est très certain que les lois qui ont présidé à la naissance du
français
continuent de guider sa vie et que l’Almanach Hac
que ne le croient les professeurs d’orthographe. Estatue Aucun mot
français
véritable, c’est-à-dire d’origine populaire, ne c
Quaternionem Carillon Bononia Bologne Intranea Entrailles L’ancien
français
fanot est devenu falot Cangrène. Franchipane, R
x trois langues, le g de l’italien et de l’espagnol est représenté en
français
par un c. Crier : gritar, gridare ; Crèche : ital
Crèche : ital. greppia. Le g et le z italiens deviennent souvent c en
français
: Gabineto, cabinet ; zagrin (vénitien), chagrin.
énitien), chagrin. Cela se rencontre également au passage du latin au
français
: mergus, marcotte, anciennement margotte. Il y a
rouve en latin : quinque, quintus, ce qui correspond à la déformation
française
; taberna et caverna ; torquere, tortura, l’itali
averna ; torquere, tortura, l’italien busto a donné buste et busc. En
français
on peut donner tabatière pour tabaquière, peut-êt
ol et que casserole soit un dérivé direct de casse, poêlon. Il y a en
français
un diminutif en role ; exemples : Ligne Lignerol
e dentale s’intercale normalement entre s et r au passage du latin en
français
; c’est ainsi que se sont formés, par l’adjonctio
ariure, pour pari, est tout aussi légitime que parure ou que le vieux
français
parléure, malheureusement perdu sans compensation
age. Ce sont des substantifs verbaux, comme il y en a des milliers en
français
. Purge est d’ailleurs resté, comme terme de droit
admis par les arbitres, ces mots n’en sont pas moins de bonnes formes
françaises
. Venger appelle revenger. Rancuneux fait pense
ont sans doute été aussi en usage pour la finale du mot que le vieux
français
écrivait cambois. Comparition. Etant donnés ap
dit du nacre ; ce mot, qui semble venir du persan nakar, est entré en
français
par l’intermédiaire de l’espagnol, où il est masc
ait ecclisia, mercidem, possedire, permanire ; au passage du latin en
français
, ce fait se retrouve constamment : cire (cera), f
ja. Aujourd’hui schale veut dire indifféremment écale et écaille ; en
français
les deux formes ont des sens tellement voisins qu
et conclue, recluse et exclue. Je sais : les uns sont des participes
français
et les autres des adjectifs latins mal francisés.
. Vous faisez. Ceci représente brutalement la tendance de la langue
française
à ramener tous ses verbes à la première conjugais
voir, moudre, choir. Aujourd’hui, il est impossible de créer un verbe
français
qui ne se conjuge sur aimer. On a abandonné depui
a langue. Quel rôle cette habitude a-t-elle joué dans la formation du
français
? On n’a jamais tenté de l’établir et cela serait
c’est amaracana qui est l’original de marjolaine, il faut que le mot
français
ait subi une influence analogue à celle qui a tra
s comme preuve de la perpétuité des lois qui ont guidé la création du
français
. Elle représente le mot initiation, tel que prono
trer que la déformation n’est pas du tout cahotique ; que le mauvais
français
du peuple est toujours du français et parfois du
u tout cahotique ; que le mauvais français du peuple est toujours du
français
et parfois du meilleur français que celui des gra
is français du peuple est toujours du français et parfois du meilleur
français
que celui des grammairiens. 119. Les Déformat
is que celui des grammairiens. 119. Les Déformations de la langue
française
, par Emile Deschanel (1898). NdA 120. Pour tuer
A 120. Pour tuer, voir page 32. — L’italien vino nero correspond au
français
vin rouge. NdA 121. Impressionner a d’ailleurs
c classique n’a rien donné directement et n’a rien pu donner au vieux
français
. Contre-danse n’est pas la corruption de l’anglai
uchette et bougette sont deux mots très différents : l’un est venu en
français
de l’anglo-saxon pocca, poche, pouche, pochette,
, en Grève, à la place Maubert. » (Cité par J. Tell, les Grammairiens
français
). NdA 124. Au tome II de son Origine et formati
çais). NdA 124. Au tome II de son Origine et formation de la langue
française
, Chevallet a montré la permanence des lois lingui
vallet a montré la permanence des lois linguistiques qui ont formé le
français
. NdA 125. Le Blant, Epigraphie. NdA 126. Quan
e se retrouve dans médaille, venu de l’italien ; de metallia le vieux
français
avait tiré maille (monnaie). NdA 134. Flegme es
ours précieux. On a suivi l’édition de 1662 : Remarques sur la langue
française
utiles à ceux qui veulent bien parler et bien esc
de Saint-Pierre et que les anglomanes, ignorant toute la littérature
française
, ont vulgarisé sous la forme absurde coolie (Cf.
ques Chaumié fait cette remarque qu’aucun des grands poètes de langue
française
(il n’est pas, bien entendu, question des poètes
phénomène, a trouvé celle-ci : qu’il n’y a de grands poètes de langue
française
que dans les pays de langue française, de langue
’y a de grands poètes de langue française que dans les pays de langue
française
, de langue d’oïl. Il n’y en a pas dans toute la t
e : Ce fait d’une répartition si tranchée des grands poètes de langue
française
nous a semblé tellement intéressant que nous croy
1º Si, comme M. Chaumié, vous ne trouvez aucun grand poète de langue
française
, — jusqu’en 1880 par exemple — d’origine méridion
e touche de près, M. Albert Thibaudet écrivait dans La Nouvelle Revue
française
: « A-t-on remarqué que le Midi n’a donné à la F
ettre l’absence, dans toute la terre d’oc, de grands poètes de langue
française
, en exceptant les vivants de cette constatation,
es, si, pervertis et contraints par l’esprit niveleur de l’unitarisme
français
, ceux que tentait le chant, n’eussent dédaigné l’
de l’humilier sous les règlements primaires et, sous prétexte d’unité
française
, de la traiter dans ses écoles populaires (alors
naissance provençale. Voilà pourquoi le Midi n’a pas produit de poète
français
du premier rang. Cependant la traduction que Mist
al a donnée de sa Mireille peut prendre place parmi les chefs-d’œuvre
français
. Paul Æschimann La thèse de M. Jacques Chau
Mais puisqu’il a cité Malherbe dans sa nomenclature des grands poètes
français
, on peut y ajouter Maynard, qui est bien un aussi
s. Pourquoi n’a-t-elle pas donné davantage de grands poètes de langue
française
? C’est parce que le français, dit M. Chaumié, n’
é davantage de grands poètes de langue française ? C’est parce que le
français
, dit M. Chaumié, n’est pas sa langue originelle.
e-de-France, Touraine, Normandie, voilà les pays d’élection des Muses
françaises
. Pourtant le grec Moréas ? et le flamand Verhaere
ux voulaient travailler, ils auraient de grands poètes même en langue
française
. Mais ils se contentent de parler. L’ordre, le cl
qu’une chose ! C’est d’appliquer à leurs œuvres leurs belles théories
françaises
. Or la langue de Ronsard et de Racine n’est pas n
vail constant, une science que l’on ne possède jamais assez. Le poète
français
ne peut pas chanter comme l’oiseau sous la feuill
rmettez-moi de répondre par une autre : n’y a-t-il pas de grand poète
français
dont le père ait pu être de langue d’oïl et la mè
un poète, avait une ascendance bretonne et une autre gasconne. Entre
Français
et Françaises du Midi et du Nord, il y a longtemp
vait une ascendance bretonne et une autre gasconne. Entre Français et
Françaises
du Midi et du Nord, il y a longtemps qu’on se mar
al incapable de réduire dans le moule strict et un peu guindé du vers
français
les fantaisies de sa chaude imagination. La clart
it mis en fureur, qui affirme, dans Les Marges, que les grands poètes
français
ne sont point gens du Midi. C’est du Nord aujourd
oitiers, des Raymond de Toulouse et des Thibaut de Champagne. L’unité
française
réalisée ou sur le point de l’être, les gloires p
vaincus, mais il est sûr que, de bien longtemps, les poètes d’origine
française
n’auraient pu rivaliser de talent, de science, —
es, poétiquement désemparée, déroutée ?… Mais, par contre, si l’unité
française
s’était réalisée au profit des comtes de Toulouse
bon nombre de poètes rigoureusement méridionaux honorant les lettres
françaises
et la langue d’oui (je ne les nommerai pas, je la
ne trouvez pas qu’il y a là quelque chose d’un peu humiliant pour le
français
, qui a su s’imposer au choix de poètes étrangers
que le roumain, ou les Flamands seraient-ils plus perméables au génie
français
que les gens de Languedoc ? Cela dit, pourquoi ne
es gens de Languedoc ? Cela dit, pourquoi ne naîtrait-il pas de génie
français
dans le Midi, malgré les cigales « emblèmes des m
anuel Signoret. Je le tiens pour un des plus grands noms de la Poésie
française
. Il a découvert, dans les éléments, des mines ine
207 et suivantes de l’édition du Mercure de France) sont à la poésie
française
, ce que les Odes de Keats sont à la poésie anglai
lyrique qu’est Raymond de La Tailhède. Tous ces poètes ayant écrit en
français
, je ne vois pas leur inaptitude à se servir « d’u
s de Du Bellay, qui sont en latin, il y a bien vingt-cinq millions de
Français
— pour être décent —, qui s’entendent mieux aux d
t wallonne — c’est-à-dire de langue d’oïl — que flamande, bien que le
français
y soit parlé et cultivé, n’a-t-elle produit aucun
e Vesoul ; là, elle se recourbe sur Montbéliard et coupe la frontière
française
en s’avançant sur la ville suisse de Bienne, à la
confirmer, c’est que dès le xve siècle on trouve de charmants poètes
français
nés en pays d’oc, et qui ne donnent déjà point l’
de Viau qui vit le jour dans l’Agenois. En réalité, les grands poètes
français
ne sont ni du Nord, ni du Midi ; c’est parce qu’i
sites les qualités de l’un et de l’autre qu’ils sont de grands poètes
français
. Sébastien-Charles Leconte La vérité est pl
s des femmes du peuple, dans notre Provence, même quand elles parlent
français
, trahissent plus d’idées, d’associations d’idées,
s ces qualités, et même ces lacunes, auraient pu convenir à la poésie
française
de nos siècles classiques. Mais, à cette époque,
coup plus de chances de trouver un poète, sur cent mille âmes parlant
français
, que sur dix mille ou sur mille. À cette heure, t
ix mille ou sur mille. À cette heure, tous les Méridionaux parlent le
français
alors que la bourgeoisie seulement, chez les Flam
ié s’est contenté de dresser un inventaire fort sommaire de la poésie
française
, sans quoi il lui eût été facile de découvrir des
obs éberlués par la soi-disant « sensibilité » moderne, que la poésie
française
fut « inventée » par Laforgue ou Rimbaud et « per
inois) ; Pierre Dupont (Lyonnais). Enfin, l’un des plus grands poètes
français
, un élève de Malherbe qui égale souvent le maître
itées par la Cour, c’est surtout Paris qui a fourni les grands poètes
français
. M. Jacques Chaumié n’affirmera pas, sans doute,
e de M. Jacques Chaumié paraît juste : les meilleurs poètes de langue
française
ont été, pour la plupart, élevés dans des pays de
lectuel qu’était et qu’est demeuré Paris, ont fourni à la littérature
française
tant de poètes et d’écrivains. Jehan Rictus
assons au second point. Même s’il est vrai que tous les grands poètes
français
soient nés dans le nord de la France, il paraît i
es Chaumié avance une explication. Il n’y a, dit-il, de grands poètes
français
que dans les régions de langue d’oïl. Il n’y en a
oètes du nord de la France n’ont pas eu à leur disposition une langue
française
toute faite : ce sont eux qui l’ont fixée, comme
fait avant lui ce qu’a fait Mistral, — à moins qu’il n’eût préféré le
français
, et rien ne l’eût empêché d’y exceller. Car enfin
no-levantine et il ne suffit pas d’un trait de plume pour en faire un
Français
du Nord. Passera-t-on sous silence du Bartas « Th
des vers exquis — Navarrot, béarnais, était aussi un excellent poète
français
. Et enfin, dans les pays d’oc, il est naturel que
ements et des fleurs distribués par son Académie, un seul grand poète
français
. Dans le numéro du 27 mai 1905 du journal provenç
? Eh donc ! les poètes nés dans le Midi qui ont cru pouvoir rendre en
français
les émotions de leur nature provençale ont changé
t-il pas vrai d’ailleurs que les pactes du Midi qui veulent écrire en
français
n’ont qu’une préoccupation : imiter, dans leur ma
sont, depuis quatre ou cinq cents ans, Us pâles seconds de la poésie
française
. Et toutes nos académies et toutes nos écoles ne
expérience des siècles justifierait cette conclusion. Pour les poètes
français
du Midi qu’elle attristerait, qu’ils se consolent
rançais. — Les mots à combinaisons étymologiques. — Les mots composés
français
. — Le grec industriel et commercial. — Le grec mé
dustriel et commercial. — Le grec médical. — Le grec et la dérivation
française
. — Le grec et le français dans la botanique, l’hi
e grec médical. — Le grec et la dérivation française. — Le grec et le
français
dans la botanique, l’histoire naturelle, la socio
veaux une facilité vraiment excessive. Au lieu d’interroger la langue
française
, d’étudier le jeu de ses suffixes, le mécanisme d
il s’agit de ne pas traduire en grec les mots légitimes de la langue
française
et de ne pas appeler céphalalgie 17 le mal de têt
e française et de ne pas appeler céphalalgie 17 le mal de tête 18. Le
français
, tout aussi bien que le grec et certaines langues
int brique, cheveux acajou, la Revue saumon 19 ; mais tout substantif
français
peut être employé adjectivement : le champ de la
singulier ou un substantif verbal ; cette méthode a enrichi la langue
française
depuis l’origine : coupe-gorge, tire-laine, pèse-
Il y a là quelque chose de honteux, mais le grand point est de parler
français
le moins possible et d’avoir l’air, en prononçant
nté un instrument, l’appela tire-tête. Ce médecin osait encore parler
français
. J’ignore le nom de l’actuel tire-tête, mais je s
oussières minérales ; les nosographes, le trouvant trop clair et trop
français
, l’ont biffé pour écrire pneumochalicose. Mais n’
tué phlébotomie à saignée ! Voici sans observations une liste de mots
français
avec leur nom correspondant en patois médical ; o
tés comme termes de boucherie) Ombilic Nombril Pharynx Avaloir (vieux
français
) Zygoma Pommette Thalasie Mal de mer Epilepsie Ha
s Phlyctène Ampoule Ecchymose Bleu, Meurtrissure, Sang-meurtri (vieux
français
) Myodopsie Berlue (latin : bislacere) Diplopique
Les lexiques spéciaux contiennent environ trois mille cinq cents mots
français
tirés du grec, mais ils sont tous incomplets ; il
cation qu’il est impossible de tirer tel dérivé nécessaire de tel mot
français
. Que faire de oreille par exemple, ou de œil ? Ma
es les plantes ont un nom original et rien n’obligeait les botanistes
français
à accepter la ridicule nomenclature de Linné, alo
mirable. Pour le seul mot clematis vitalba ou clématite, en véritable
français
, viorne, du latin viburnum, il n’y a pas dans la
ec, ni même les noms propres, ne peut être transposé littéralement en
français
. J’ignore comment les Grecs articulaient [mot en
ne transcription beaucoup moins exacte. Du xive au xviie siècle, le
français
, alors si puissant, avait dompté et réduit au son
pour franciser des mots grecs, sans offenser à la fois le grec et le
français
. 16. Callery, Dictionnaire de la langue chinois
qui le compare à léthargie (Nouvelles leçons, I, p. 225 de l’édition
française
), à propos des changements de l en r. 18. Noter
ise), à propos des changements de l en r. 18. Noter que l’expression
française
, avec ses trois mots, est plus courte que l’uniqu
aphe ignorait peut-être l’existence antérieure de ce mot dans l’usage
français
; il ignorait encore bien plus que bios signifie
tenue par [mot en caractère grec] ou [mot en caractère grec] — Le mot
français
biologie veut dire en grec biographie. NdA 27. M
pouvoir les clairement identifier, les mots suivants, de vieux et bon
français
: les barres, le haleron, la dame du milieu, le p
ite comme synonyme de halicacabus et lui donne pour correspondants en
français
(xvie siècle) : coquerets, conlebobes, alquequan
s autres dans un excellent livre de M. Jean Laumonier, la Nationalité
française
. II. les Hommes et dans l’Année sociologique, pub
e liste montrera l’étendue et la gravité du mal qui opprime la langue
française
. Nodier disait déjà, en 1828 : « La langue des sc
n respectueux du grec, combien il est ridicule et impropre de dire en
français
alphabet au lieu de abécé ou abécédaire, selon le
réunit, et comme préparation à mon enseignement annuel de littérature
française
, je vais tenter de replacer devant vos yeux une r
riotisme littéraire, c’est-à-dire la foi dans la supériorité du génie
français
, me semble depuis longues années exposée à d’inqu
chefs-d’œuvre qui, de siècle en siècle, ont fait resplendir la pensée
française
comme une flamme sur les hauteurs. Parmi ces titr
r notre pays, saluons d’abord ce merveilleux instrument dont le génie
français
dispose selon l’aptitude particulière de chacun d
un de ses grands ouvriers, saluons notre langue maternelle. La langue
française
n’offre pas, me dira-t-on, la simplicité grammati
’il y a d’éminents prosateurs. Alors, dans la vaste unité de la prose
française
, se distinguent sans confusion possible le style
eurs, s’avance en spirale comme Thésée dans le labyrinthe ; la langue
française
, comme la Camille de Virgile, court sur la cime d
hilosophie morale et de l’art, qui recommandent la prose et la poésie
française
depuis leurs origines jusqu’aux chefs-d’œuvre con
e Molière, de Victor Hugo ? Demandez-vous au contraire à notre langue
française
la cadence et la suavité de l’italien ? Rappelez-
sé plus d’enchantement dans une parole humaine. » Ainsi cette langue
française
, musicale, sonore, claire jusqu’à paraître lumine
ent libéraux de notre époque, M. E. Bersot : « Notre langue est bien
française
… elle mérite bien qu’on la recommande à ceux qui
ême temps, la variété, la largesse de toutes les productions du génie
français
. On peut dire que la Prose, et par là j’entends u
inférieurs à tous ces génies créant chacun une langue dans la langue
française
. Les Prosateurs du seizième siècle viennent à nou
temps ne me permet d’insister que sur l’un des titres de notre poésie
française
, le plus contesté d’ailleurs, je veux parler du m
pas user des ressources infinies que le clavier de la langue poétique
française
met à leur disposition, « ce clavier immense » co
me a dit Sainte-Beuve, dans une introduction à un recueil de « poètes
français
». Lui-même, poète d’un rare talent aussi bien qu
nt de Ronsard et de Baïf. Que d’habiles et charmants artistes du vers
français
à peine soupçonnés des lettrés ! Le moindre poète
te à vous faire apprécier le plus merveilleux instrument de la poésie
française
, la Rime, qui chez nous seulement est obligatoire
. Je n’irai pas jusqu’à dire avec Sainte-Beuve que la mélodie du vers
français
consiste exclusivement dans la rime. Je ne m’écri
ition de Marot, de Ronsard et de Malherbe, d’après toute la tradition
française
, que l’exactitude et la plénitude de la Rime sont
bles 6 : car cette exactitude et cette plénitude communiquent au vers
français
le scintillement du cristal ou l’éclat de la pour
ard d’une bataille et à la merci de la conquête. Quatre fois le génie
français
a régné sur l’Europe, au douzième et au treizième
angue d’oc ; sous la forme épique, dans le dialecte qui est devenu le
français
, la langue d’oïl. Je vous ai montré, l’an dernier
la petite troupe de Robert Guiscard en Sicile, bondirent les Chansons
françaises
, compagnes et messagères de la victoire. L’Italie
victoire. L’Italie fut la première à adopter les données de l’épopée
française
. Aujourd’hui même on y conserve, on y réédite sou
laces les gestes de Roland et d’Olivier. À cette époque d’ailleurs le
français
, comme l’attestent bien des manuscrits découverts
s bibliothèques toute une série de romans carolingiens écrits en vers
français
. Si bien que chez nos voisins la langue nationale
omaine de la poésie comme dans les tournois et les cours d’amour, nos
Français
furent vainqueurs et nos Françaises souveraines.
tournois et les cours d’amour, nos Français furent vainqueurs et nos
Françaises
souveraines. Au quatorzième siècle et au quinzièm
a première fois exposée avec quel rayonnement du génie et de l’esprit
français
! car le dix-huitième siècle fut un athlète, mais
ait à Paris également, comme dans une forge de Vulcain, que les idées
françaises
se frappaient sur une retentissante enclume pour
t, proclame la suprématie irrécusable ? C’est toujours la littérature
française
rajeunie par des chefs-d’œuvre en tous genres et
e les réserves du goût et de la morale, aimons ce dix-neuvième siècle
français
dont nous sommes les enfants et qui, dans notre p
e des sciences morales et politiques. 3. Histoire de la littérature
française
, t. IV, p. 553. 4. Sainte-Beuve a le premier rév
littéraires après Malherbe ». 6. Il faut rechercher cette tradition
française
, cette théorie de la Rime, conforme aux préceptes
de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature
française
I Nous avons vu, dans les deux entretiens
avons vu, dans les deux entretiens précédents, comment la littérature
française
née tardivement, longtemps indécise entre l’origi
par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latine, moitié
française
; comment chacun de ces grands écrivains, depuis
té du style épistolaire. De là ce mot qui définit seul la littérature
française
: la France n’a pas un caractère, elle en a plusi
s les choses humaines, un moment d’intermittence et de repos du génie
français
; puis ce caractère de bon sens, de bon goût et d
t empêchèrent l’ennui de germer dans les eaux vives de l’intelligence
française
. Les polémistes et les historiens venus après lui
r purgé de l’ennui la polémique, et pour avoir écrit ce vers, le plus
français
de tous les vers : Tous les genres sont bons, ho
ho qui répercute partout les idées. Ce seul service rendu à la langue
française
ferait aussi de lui un grand inventeur. Mais arrê
de sentiment, il tirait tout de son propre cœur. Aussi la littérature
française
prend-elle tout à coup sous sa plume un caractère
Alpes. V La France commençait à s’épuiser de génie et d’esprit
français
après les siècles de Louis XIV et de Voltaire ; e
gue ait jamais parlé depuis les Dialogues de Platon. Par lui la prose
française
, trop molle dans Fénelon, trop brusque dans Bossu
a même date, Buffon, accomplissait au même moment pour la littérature
française
une autre mission presque parallèle : c’était la
prême Mathématicien des mondes animés. VII Ainsi la littérature
française
complétait rapidement la langue destinée à remuer
es l’esprit de l’Europe moderne. Une institution nouvelle, l’Académie
française
, contribuait puissamment, contre l’intention de R
s ignorants), du moins à conserver et à épurer le langage. L’Académie
française
avait été, dans le principe, un hochet littéraire
Il y a deux faces à cette institution tant controversée de l’Académie
française
, et deux manières de la juger, selon qu’on la con
ne sans diminuer l’autre. Ce n’est pas le génie qui a créé l’Académie
française
, c’est Richelieu, c’est-à-dire une des plus grand
IX Mais si nous considérons l’institution littéraire de l’Académie
française
à un autre point de vue, c’est-à-dire au point de
vait arriver aussi, et c’est ce qui est arrivé en effet de l’Académie
française
. En concentrant dans un seul foyer toutes les ind
ent de la littérature nationale ; ils ont donné du caractère au génie
français
. L’homme de lettres est devenu homme public ; la
a valeur littéraire, et donné à l’Europe un grand respect des lettres
françaises
. Quelle que soit la valeur intrinsèque des académ
t la valeur intrinsèque des académies, on ne peut nier que l’Académie
française
n’ait contribué puissamment à la considération ex
uses pour la nation. La plus réellement républicaine des institutions
françaises
sous la monarchie, c’était peut-être l’Académie,
é donné à la république, je voulais enfoncer les portes de l’Académie
française
pour faire entrer en plus grande proportion et po
cette littérature et cette langue contenaient l’idée moderne, l’idée
française
. On s’est beaucoup récrié sur la signification un
raison. L’idée, considérée dans sa grande acception humaine, n’est ni
française
, ni anglaise, ni nationale, ni locale ; le monde
ut à la fois l’apogée et la clôture. Pourquoi l’a-t-on appelée l’idée
française
? Parce que la France, en vertu de son activité i
stitutions. Or, qu’est-ce en effet que l’idée, l’idée moderne, l’idée
française
? C’est tout simplement la raison humaine dévelop
révélation par la raison, cette idée moderne, quoique appelée l’idée
française
, ne datait ni de Descartes ni de Malebranche, ces
ançaise, ne datait ni de Descartes ni de Malebranche, ces philosophes
français
; elle datait, selon nous, de Bacon, en Angleterr
me on dit aujourd’hui, fut une grande et belle idée de la littérature
française
et de l’Académie, pour renouveler la face du mond
contribua par sa popularité en Europe à répandre, avec la littérature
française
, l’aspiration aux doctrines et aux institutions d
résumé des littératures et ce suc des langues, disséminait la langue
française
dans tout l’univers lettré. Cette langue était ac
gie et à l’équivoque. L’Europe faisait ses traités et ses affaires en
français
, comme autrefois elle les avait faits en latin. L
faires en français, comme autrefois elle les avait faits en latin. Le
français
était devenu une monnaie courante et une médaille
hicule des idées générales était créé et il s’appelait la littérature
française
. En peut-on douter quand on lit la correspondance
ie abandonner sa filiation littéraire slave et grecque, et adopter le
français
pour sa langue aristocratique, en laissant au vul
a belle langue natale, écrire, parler, rimer, causer, correspondre en
français
avec l’Aristote de la France, et n’employer l’all
gine de la nation, sur sa langue, allait faire faire à la littérature
française
une explosion dans le monde, comparable à l’explo
ôtes de l’Asie et de l’Afrique : cet événement, c’était la révolution
française
, littérature d’abord, philosophie après, politiqu
ue nous, quoi qu’on en ait dit, n’a moins confondu dans la révolution
française
l’erreur et la vérité, l’excès et la mesure, la j
issimulé la puissance de l’impulsion et la grandeur du but que l’idée
française
(puisqu’on l’appelle ainsi) portait en elle en co
n régime et la révolution. Il donne trop à entendre que la révolution
française
n’était point une révolution morale, intellectuel
ée du plus vaste événement de l’histoire moderne. Non, la révolution
française
n’est point un accident ; c’est la méconnaître et
core que sur les institutions civiles de la France. Ce n’était pas le
Français
qui était son principal objet, c’était l’homme. A
ommotion de l’esprit moderne, auquel la littérature et la philosophie
françaises
avaient mis le feu. Il s’agissait bien de la Fran
ait eu pour cause principale et pour but légitime un intérêt purement
français
, comment s’expliquerait cet intérêt passionné, et
se par-dessus les fleuves et les montagnes. L’esprit de la révolution
française
les avait franchis dans nos livres avant que la r
Je ne voudrais d’autre preuve de cette immatérialité de la révolution
française
au commencement, que ceci : c’est que le jour où
révolution donna son premier signe de vie en France, elle ne fut plus
française
, elle fut européenne et même universelle ; c’est
dans leurs poèmes ou dans leurs hymnes, comme l’aurore non d’un jour
français
, mais d’un jour nouveau et universel, qui allait
ngue. Le décalogue de la raison moderne et de la liberté fut écrit en
français
: la langue ainsi devint monumentale en même temp
mplacée par la Convention, et voyons son influence sur la littérature
française
. XIX C’est la mode, c’est la grâce du styl
elle influence pouvait-elle avoir sur la langue et sur la littérature
française
? L’influence du cinquième acte d’une tragédie à
charmé mais sourd, chant du cygne de la littérature et de l’éloquence
françaises
expirantes, fait pour parler en présence de la mo
cimetières, elles donnèrent à la langue poétique, et même à la prose
française
d’après la révolution, les premières notes de cet
lation entre l’étude des langues anciennes et la persistance du génie
français
, nous avons l’honneur d’attirer votre bienveillan
dans les lycées, et en même temps affaibli déplorablement l’étude du
français
. » Tel est le texte de la pétition, dont Les Mar
1902, dont il s’agit, ont été conçus dans le but de préparer le petit
Français
« à la vie moderne ». Ils l’inclinent aux études
rmurer : « Mon Dieu ! peut-être ces jeunes gens ne parlent-ils pas un
français
absolument pur. Qu’importe — s’ils pensent bien e
n dans les lycées et en même temps affaibli déplorablement l’étude du
français
. Pétition que vous aviez signée. Le Ministre ne
ous a pas semblé qu’il eût le sentiment du péril que courent l’esprit
français
et la langue française. Et il a paru persuadé qu’
eût le sentiment du péril que courent l’esprit français et la langue
française
. Et il a paru persuadé qu’un mouvement comme celu
x questions : 1º Avez-vous déjà remarqué autour de vous que l’esprit
français
et la langue fussent menacés ? Pourriez-vous nous
une culture élevée ; elle arrête tout par le bas. Quant à la crise du
français
, il me suffit à moi de lire les journaux et les l
nde D (ceux qui ne font pas de latin) les élèves ont quatre heures de
français
par semaine, quatre heures d’histoire et vingt-de
emagne moderne y est, à chaque page, magnifiée. Dans les compositions
françaises
, le déclin de la culture s’est aggravé depuis les
olue — par de longues observations — que ce que vous appelez l’esprit
français
, dans le sens particulier que vous paraissez donn
bserver les dégradations qui ont été subies par la langue ou l’esprit
français
, du fait des primaires sans culture latine. Songe
e, colonies, etc…). Il n’y a plus là aucune manifestation de l’esprit
français
. La magistrature, la diplomatie, la littérature s
jamais une chose pareille. Marcel Boulenger Je crois « l’esprit
français
» vivace et difficile à gâter. Quand toute la bur
cela est également fâcheux, et la prétention ne vaut rien à la langue
française
, que ce soit la prétention du pédant ou celle du
s politiques, on doit vite se désintéresser de la pureté de la langue
française
et ne plus voir dans les agitations exclusivement
recommence, ses humanités et nous le verrons, avec nous, déplorer le
français
belge et les néologismes bancals dont le Palais B
lles « humanités », sans lesquelles il n’est pas de véritable culture
française
. Dans l’intérêt vital de notre langue, il est non
s savoir, sans érudition ; mais je crois instinctivement que l’esprit
français
n’a rien à voir avec l’esprit de Caïus Julius-Cés
r ce prétendu danger que l’abandon du latin ferait courir à la langue
française
. Un des beaux livres qui ont été écrits ces derni
ude du latin dans les lycées et d’affaiblir déplorablement l’étude du
français
. Édouard Ducoté 1º Je n’ai point signé à la
gues, l’autre le baccalauréat latin-grec. Alors que celui-ci écrit le
français
avec aisance et justesse, l’autre manie pénibleme
sinon avec élégance, du moins avec précision et correction. L’esprit
français
est dangereusement menacé du fait que la connaiss
ri Duvernois Voici ma réponse à votre première question : L’esprit
français
et la langue sont menacés. Le temps ne me paraît
voyance les difficultés de la tâche ! Régis Gignoux 1º L’esprit
français
menacé ? Certes, et principalement par des pseudo
on goût pour le latin du moyen-âge, le latin parallèle au plus ancien
français
. C’est la source indispensable pour l’étude de no
Louis de Gramont 1º Pour constater le péril qui menace la langue
française
, ne suffit-il pas de lire les journaux ? Dans la
ment du latin est incontestable pour maintenir la pureté de la langue
française
qui en dérive, qui n’est à l’origine que du latin
orges Grappe Hélas ! oui, j’ai constaté autour de moi que l’esprit
français
et la langue française étaient menacés. Dès le te
! oui, j’ai constaté autour de moi que l’esprit français et la langue
française
étaient menacés. Dès le temps où nous usions nos
e comprendre la question. Quant à la décadence si rapide de la langue
française
, depuis que les littératures antiques ont été ban
es jours. Les idiomes étrangers envahissent terriblement notre pauvre
français
, et, quand je dis les idiomes, je devrais dire le
emarqué que, dans la rédaction courante des journaux, une phrase dite
française
comprend invariablement un nombre exagéré de mots
bre exagéré de mots d’argot étranger qu’on emploie à la place de mots
français
existants : pourquoi box au lieu de stalle, pourq
exigée des rédacteurs de nos ministères, afin que nos actes officiels
français
soient au moins écrits en français. Professeur
ères, afin que nos actes officiels français soient au moins écrits en
français
. Professeur Kirmisson. De l’Académie de Médeci
Monsieur, et je le déplore chaque jour. Pour ce qui est de l’étude du
français
, certes, il y a lieu de ne pas la laisser s’affai
r de vive voix… » C’est à peu près en ce style qu’un homme de lettres
français
répondra à une enquête des Marges vers l’an de ba
. Hé bien, si c’est être conservateur que de vouloir sauver la langue
française
, inscrivez-moi comme réactionnaire. Masson-For
ctionnaire. Masson-Forestier Il n’est pas douteux que la langue
française
est menacée. Elle fut toute-puissante et recherch
ve favori, que s’il avait le malheur d’apprendre l’allemand (après le
français
et l’anglais) il ne saurait plus que très mal le
d (après le français et l’anglais) il ne saurait plus que très mal le
français
et l’anglais. Eh bien, combattez le préjugé qui n
l faudrait renoncer aux langues étrangères. Alors on saurait mieux le
français
, pouvant lui accorder plus de temps. Jusque-là vo
ue-là vous perdez votre temps. Soit ! On devrait étudier davantage le
français
et, pour cela, le latin serait utile, mais vous n
tenterait de sa langue propre comme langue usuelle — en y ajoutant le
français
comme langue de culture et d’art. Bref, je crois
ie sur des faits, seulement je suis convaincu d’instinct que l’esprit
français
et la langue de France, fils et fille du latin, d
ile de vous citer des exemples témoignant d’une décadence de l’esprit
français
. Mais je demeure convaincu de ceci : que les étud
ançais. Mais je demeure convaincu de ceci : que les études latines et
françaises
ne sauraient être trop poussées dans les lycées e
Charles Vellay. Directeur de la Revue historique de la Révolution
française
L’accueil fait à votre pétition par le Minist
adoptera la même attitude. Vous parlez de la sauvegarde de la langue
française
et de l’esprit français à des hommes dont les pré
e. Vous parlez de la sauvegarde de la langue française et de l’esprit
français
à des hommes dont les préoccupations ne dépassent
léer à la chose. D’où peut venir ce singulier état d’âme de la nation
française
, cette inépuisable insouciance, cette ignorance d
hez tout individu de race différente j’aperçois un côté barbare. » Le
Français
dirait volontiers, lui aussi : « Je suis un pur F
arbare. » Le Français dirait volontiers, lui aussi : « Je suis un pur
Français
, et tout ce qui n’est pas semblable à moi m’appar
L’individualisme national exclusif paraît être la plus forte vertu du
Français
qui, de bonne foi, se croit généralement d’une es
térature, de l’art qui se manifestent à l’étranger, puisque la pensée
française
, l’industrie française, la science française, la
se manifestent à l’étranger, puisque la pensée française, l’industrie
française
, la science française, la littérature française,
anger, puisque la pensée française, l’industrie française, la science
française
, la littérature française, l’art français sont né
rançaise, l’industrie française, la science française, la littérature
française
, l’art français sont nécessairement et à priori s
trie française, la science française, la littérature française, l’art
français
sont nécessairement et à priori supérieur ? Pourq
ne soyons pas la conscience du monde ? » C’est avec des paroles aussi
françaises
qu’on se console d’ignorer ce qui s’accomplit au
tendre nous ne serions presque que de vulgaires humains, non plus des
Français
dignes de ce nom, c’est-à-dire des fils de la rac
ntir à perdre un pouce de terrain qu’elle occupe dans le cœur de tout
Français
, se redresse avec énergie, pour faire entendre sa
sée de nationalisme et d’optimisme légendaire, inséparables du nom de
Français
. Je trouve un merveilleux exemple de cette sorte
rs de conscience peuvent à certains moments jaillir de cervelles bien
françaises
. Voici trois textes qui ont été écrits presque si
l’opinion représentent des nuances différentes du plus pur sentiment
français
. Le premier est M. Jules Lemaître, l’ironiste bi
ssées en revue par le prince de Galles, à Spithead, mon vieux cœur de
Français
et de Latin a été comblé de tristesse. Devant tan
échéance, d’un syndic de faillite 55. » Voilà donc trois publicistes
français
, d’une influence incontestée, considérés par l’op
n publique comme de bonne foi, et tous trois d’esprit essentiellement
français
, qui n’ont pas hésité à écrire, dans des journaux
sère », de « décadence » et de « faillite » s’appliquant à la société
française
actuelle. Il y a là évidemment un symptôme. Si de
c’est le peu d’effet produit par les avertissements sur la conscience
française
. Je sais bien qu’il y a quelque dilettantisme et
ont l’air. Néanmoins je trouve quelque peu stupéfiante l’attitude du
Français
, qui écoute les « trouble-fête », hoche la tête e
voulez-vous obtenir en présence d’un pareil idéalisme ? L’opinion du
Français
est immuable, lorsqu’il s’agit de sa patrie. Il m
rait comme par enchantement. Les conditions d’existence de la société
française
peuvent subir les transformations les plus radica
e degré, prend un autre nom, et que le brusque éveil de la conscience
française
, somnolente et souriante, pourrait se produire un
vingt ans, en réponse au discours de réception de Renan à l’Académie
Française
. Ce texte, je voudrais le voir gravé en lettres é
rais le voir gravé en lettres énormes au fronton de tous les édifices
français
, appris par cœur dans toutes les écoles, inscrit
ence et à la mort. Voilà la vérité, qu’une nation telle que la nation
française
peut ou doit apprendre à se laisser dire. Mais il
ères : « Aujourd’hui, à moins de s’enfermer dans sa coquille de vieux
Français
et de s’entourer d’une véritable muraille de Chin
ait et à publier le résultat de cette enquête. « L’insouciance des
Français
(dans le service de guerre) témoigne de leur légè
mots ironiques : « Raisonner est le dernier acte auquel se résout un
Français
»60. Malgré les jugements pessimistes que peuvent
hies scolaires, d’aussi véridiques paroles : « Si nous voulons, nous,
Français
, conserver une place dans le monde et résister au
anctifiés par la foi, c’est-à-dire tout le christianisme des familles
françaises
. Nous avons le droit de parler de saints françai
sme des familles françaises. Nous avons le droit de parler de saints
français
et de tradition catholique française, car la grâc
vons le droit de parler de saints français et de tradition catholique
française
, car la grâce ne détruit pas la nature, mais simp
les sentiments héroïques qui reposent dans leurs œuvres, si l’esprit
français
était submergé, dénaturé, anéanti par la victoire
ieurs manières. On le voit trop dans cette guerre. Et les catholiques
français
peuvent justement dire qu’ils se battent pour se
est le salut du protestantisme, et le Comité protestant de propagande
française
, dans sa « Réponse à l’appel allemand aux chrétie
ue des pèlerins sans âme, agenouillés devant le veau d’or ». (Paroles
françaises
prononcées à l’oratoire du Louvre.) Quant aux so
parjure des socialistes allemands vis-à-vis de leurs coreligionnaires
français
vient dégager ceux-ci et les rapproche de la trad
ais vient dégager ceux-ci et les rapproche de la tradition socialiste
française
. … Ainsi toutes nos familles spirituelles, quand
me qu’elle croirait confinés dans l’atmosphère de la maison. L’esprit
français
le plus indigène le plus local, a toujours de l’u
ais un but pour tous que notre haute pensée poursuit. Pas un chrétien
français
ne peut concevoir le vieux Dieu allemand. Chez no
du travail par le pangermanisme, est inintelligible pour des ouvriers
français
. L’idée d’une organisation du travail dans le mon
organisation du travail dans le monde, qui favoriserait les ouvriers
français
, qui donnerait aux ouvriers des autres nations de
t aux ouvriers des autres nations des contremaîtres et des ingénieurs
français
, est aussi contraire à la pensée de nos socialist
e dans laquelle s’accordent toutes nos diversités. 20. « L’esprit
français
le plus indigène, le plus local a toujours de l’u
local a toujours de l’universalité… » Le philosophe du régionalisme
français
, un nationaliste extrême, comme Charles Maurras,
— pour les progrès — du genre humain » ; dans la préface de Quand les
Français
ne s’aimaient pas (1916), mettant en lumière « le
les services rendus à la beauté et à la vérité par les hommes de sang
français
», il spécifie que cela doit être considéré « san
idées nouvelles ; elle trouverait les mots nécessaires dans le vieux
français
, dans les termes inusités, quoique purs, dans le
rnalisme et de la basse littérature, la conservatrice de la tradition
française
, la tutrice de notre conscience linguistique, la
le n’aurait d’objections ni contre gaffe, ni contre écoper, mots très
français
, très purs, le premier l’une des rares épaves du
gitimes et inoffensifs. Si beaucoup de mots latins n’ont pas gardé en
français
leur sens originaire, bien des mots du vieux fran
nt pas gardé en français leur sens originaire, bien des mots du vieux
français
n’ont plus exactement en français moderne leur si
originaire, bien des mots du vieux français n’ont plus exactement en
français
moderne leur signification ancienne. M. Deschanel
-mêmes le mystérieux laudanum ont au moins le mérite de leur sonorité
française
; d’ailleurs laudanum n’est lui-même qu’une corru
e dire encore en achevant ce tableau des mauvaises mœurs de la langue
française
et des dangers où la jettent le servilisme, la cr
labes étrangères à l’idiome, pour que, convaincu par la nécessité, le
français
retrouve sa virilité, son orgueil et même son ins
s . Déjà il n’est pas très rare de rencontrer une phrase qui se croit
française
et dont plus de la moitié des mots ne sont pas fr
qui se croit française et dont plus de la moitié des mots ne sont pas
français
. C’est un avant-goût de la langue de l’avenir.
imérique assemblée, il serait à souhaiter qu’un Bulletin de la langue
française
fût publié selon ces principes, et répandu dans l
nde des écrivains et des professeurs. NdA 113. Il n’y a plus de k en
français
. Cette lettre d’origine allemande a été usitée ja
114. Comme le fait M. Emile Deschanel, les Déformations de la langue
française
(1898). Les deux mots sont excellents, bien formé
des analogies multiples, le second d’après muet et fluet. — Le vieux
français
avait asoleillé. NdA 115. Il y a aussi splanchni
pas dire autre chose que viscéral. NdA 116. Scopa a donné en vieux
français
escouve, écouve, dont il est resté écouvillon. Et
rasse — StrassStrasse105 Carrique — CarrickBarrique On sait que le
français
du Canada a subi l’influence de l’anglais. Cette
es autres, en grand nombre, ont été absorbés, sont devenus réellement
français
. Il serait même souvent impossible de reconnaître
yeux, est cependant réelle puisque les Canadiens les prononcent à la
française
. Bacon Bacon Lard Bargain Bargain Marché Po
eut compléter et alors consulter lorsqu’on aura un doute sur la forme
française
que doit revêtir le mot étranger. Si le mot se re
les mots sans renvoi sont anglais. NdA 87. Groume a déjà existé en
français
, venu d’une forme germanique (grom, garçon). Grom
rmet, qui est une déformation de groumet. Finalement groom est un mot
français
emprunté par l’anglais. Il y a de ces emprunts an
unté par l’anglais. Il y a de ces emprunts anglais, réempruntés parle
français
, qui ont pris au cours de ce double voyage une fo
mment importé d’Angleterre, n’est autre chose que notre moire ! — Les
Français
appelaient Fond de baie un littoral canadien. Les
le mot à la forme écrite : iachetto. Cette forme également usitée en
français
s’écrirait yaque. NdA 91. Mots identiques : tro
Italien : malto. NdA 95. Tend, dit-on, à disparaître devant le mot
français
donneur. NdA 96. Le mot est francisé ; cependan
. ?. NdA 100. Italien : ponce. — Ou ponge. Cette forme est en effet
française
depuis le xviie siècle. On appelait ponge, à la
sont d’aucune langue. — Romestèque est entré pour la première fois en
français
au xviie siècle. C’était le nom d’un jeu de cart
souple, habile, fin, actif, intrigant, roué, élégant, etc. a perdu en
français
, du moment qu’on a voulu l’y introduire, toutes c
aie déformation serait chaipe, chèver, chèveur. Il n’y a pas de sh en
français
. NdA 109. On se sert plus communément du mot fr
pas de sh en français. NdA 109. On se sert plus communément du mot
français
lisse. Egalement, pour wagon et tramway, les Cana
du globe. Cet estimable savant ne prend pas garde que la nomenclature
française
est internationale et que tous les noms géographi
dont la notoriété est européenne ne sont populaires que sous leur nom
français
. Les atlas anglais disent comme nous : Cologne, F
Histoire de la littérature
française
à l’étranger pendant le xviiie siècle, par M. A.
ite de celui qu’il publia, il y a quelques années, sur la Littérature
française
à l’étranger pendant le xviie siècle. Nous avons
ucoup d’écrivains, d’auteurs de profession ou d’amateurs ont écrit en
français
hors de France, sans être Français eux-mêmes ou e
fession ou d’amateurs ont écrit en français hors de France, sans être
Français
eux-mêmes ou en étant des Français exilés, émigré
français hors de France, sans être Français eux-mêmes ou en étant des
Français
exilés, émigrés : c’est de cette vaste littératur
rai sa pensée par quelques exemples. Saint-Évremond et Bayle sont des
Français
émigrés qui continuent d’écrire dans leur langue
genre, l’esprit le plus émancipé du calvinisme, n’a rien qui sente le
Français
de pure race, du milieu et du cœur de la France.
du milieu et du cœur de la France. Frédéric le Grand est un étranger,
Français
par l’éducation, qui adopte le français dans ses
ric le Grand est un étranger, Français par l’éducation, qui adopte le
français
dans ses écrits ; il écrit et compose dans notre
peu les curieux Mémoires. Ces illustres étrangers qui choisissent le
français
pour leur langue littéraire, même sans être jamai
partie du Midi. Il y a encore une classe d’étrangers qui écrivent en
français
, mais ceux-ci parce qu’ils sont venus en France e
à l’heure qu’il est, de spirituels Italiens qui écrivent le plus joli
français
, le plus net, le plus attique, qui payent tous le
Enfin, il faut bien en convenir, il y a des étrangers qui écrivent en
français
du même droit que nous et sans être Français, tou
trangers qui écrivent en français du même droit que nous et sans être
Français
, tout simplement parce que c’est leur langue prop
simplement parce que c’est leur langue propre et maternelle. L’Empire
français
ne comprend pas exactement et rigoureusement tous
ne comprend pas exactement et rigoureusement tous les pays de langue
française
; il y a des bords qui dépassent, des coins et de
des contours qui échappent et qui ont toujours échappé. La Savoie est
française
, elle l’avait été une fois : Lausanne ne l’a jama
e, elle l’avait été une fois : Lausanne ne l’a jamais été. On y parle
français
pourtant au même titre que dans le Bugey ou le Da
dans le Bugey ou le Dauphiné. Il y a donc des branches de littérature
française
qui sont chez elles et en pleine terre, tout en é
écrivains de Port-Royal font une tribu distincte dans la littérature
française
et au cœur du grand siècle : Pascal seul a éclaté
et bourgeoise, jusqu’au moment où elle fut englobée par la Révolution
française
, nous auraient satisfaits et tranquillisés ; nous
isse de Muralt, auteur d’intéressantes Lettres sur les Anglais et les
Français
, publiées pour la première fois en 1725, mais don
vivre assez longtemps en Angleterre, qui a servi en France, écrit un
français
net et ferme, vif et dégagé, comme le fera plus t
etten, Meister ou M. de Muralt, de prendre, quand il s’y met, le tour
français
tout net en écrivant, qu’à des Genevois déjà Fran
’y met, le tour français tout net en écrivant, qu’à des Genevois déjà
Français
de langage, mais qui ont leur forme à eux et leur
justesse, et vont au fond du caractère de la nation. De même pour les
Français
, qu’il goûte sans les flatter, qu’il déshabille h
est leur poète célèbre, l’auteur des satires, qui balaye le Parnasse
français
et en chasse la foule des beaux esprits qui le so
endroit aussi bien que par son caractère d’esprit, il ne fait pas aux
Français
tout le bien qu’un poète satirique pouvait leur f
re vrai en définitive, surtout pour ceux qui regardent la littérature
française
à quelque distance, et qui prennent leurs termes
Muralt disait encore, à propos des séances solennelles de l’Académie
française
et des discours de réception qui étaient dans leu
’autres, et ces hommes habiles et placés comme à la tête de la nation
française
l’entretiendront sans doute dans l’habitude qu’el
llemagne, et de Grèce, et de France (cela va sans dire) ; ce sont des
Français
nés plus graves, qui ont beaucoup vu de bonne heu
i fait le sujet de leurs exclamations. On leur dit, par exemple : les
Français
, les Anglais, les Allemands, les Italiens prononc
ncipes ou plutôt par les faits que nous venons d’établir, pourquoi le
Français
, l’Anglais, l’Italien, l’Allemand, etc., trouvent
modernes ; que tel vers de Virgile doit paraître plus harmonieux à un
Français
, tel autre à un Allemand, et ainsi du reste ; mai
Italiens trouvent, et avec raison, que les étrangers l’écorchent ; un
Français
ou un Anglais qui chantent devant eux leur musiqu
nous ferions souvent le même aveu que se faisaient réciproquement un
Français
et un Italien, tous deux hommes de goût, d’esprit
alien, les mêmes plaintes à me faire à moi-même au sujet de la poésie
française
; je crois savoir assez bien votre langue ; j’ai
ais comment veut-on après cela que j’ajoute foi à l’enthousiasme d’un
Français
, qui s’extasie à la lecture d’Anacréon ? Qu’on ne
aperçue par des yeux modernes. La plupart des étrangers qui savent le
français
, sentent-ils le mérite de nos chansons ? On pourr
’il n’y avait beaucoup de gens intéressés à soutenir le contraire. Le
français
est une langue vivante, répandue par toute l’Euro
çais est une langue vivante, répandue par toute l’Europe ; il y a des
Français
partout ; les étrangers viennent en foule à Paris
ent avec pureté et avec élégance ? Je suppose à présent que la langue
française
n’existât, comme la langue latine, que dans un tr
même ici une différence au désavantage du latin ; c’est que la langue
française
est sans inversions, au lieu que la langue latine
la langue latine a tout au moins une difficulté de plus que la langue
française
, pour pouvoir être bien apprise et bien parlée. M
re de synonymes latins, comme l’abbé Girard en a fait un de synonymes
français
, et que cet ouvrage vînt à tomber tout à coup au
mettre en vers latins l’ode que ce poète avait faite en mauvais vers
français
sur la prise de Namur ; mais depuis sa mort on a
s une esquisse de ce dialogue. Il y introduit Horace, qui veut parler
français
, et, qui pis est, faire des vers en cette langue,
dans une langue étrangère ; il a mieux aimé être le modèle des poètes
français
de notre siècle, et le rival de ceux du précédent
un auteur de la bonne latinité, c’est à peu près comme si un orateur
français
employait des phrases de Molière par la raison qu
ur ne pas abuser de la patience du lecteur. Voilà pourtant du Térence
français
tout pur ; et ce qu’il faut bien remarquer, la pl
ui de la comédie ? Et serait-ce louer un auteur de lettres écrites en
français
, de dire qu’en le lisant on croit lire Molière ?
s ; aucun auteur n’est si riche en tours de phrases propres la langue
française
; il est même, pour le dire en passant, beaucoup
e pense communément : d’après cette idée, un étranger qui écrirait en
français
, croirait, bien faire que d’emprunter beaucoup de
t peut-être pas difficile de montrer par des exemples, qu’un écrivain
français
, qui pour paraître bien posséder sa langue affect
mme si on disait : un étranger très médiocrement versé dans la langue
française
, s’apercevra aisément que le style de nos vieux e
as celui de Racine ; donc cet étranger sera en état de bien écrire en
français
. Ménage, dit-on enfin pour dernière objection, éc
ndant il n’avait jamais été en Italie, et jamais il n’avait parlé que
français
aux Italiens qu’il avait vus. Je veux croire, car
jamais été en Italie ; à la bonne heure : il n’avait jamais parlé que
français
aux Italiens qu’il avait vus ; cela n’est guère v
fussent aussi bons qu’on nous l’assure, lorsque je vois que ses vers
français
étaient détestables. Que penser à plus forte rais
rs latins. Par quelle fatalité n’ont-ils jamais pu produire deux vers
français
supportables ! Que faut-il pour faire un bon poèt
un bon poète ? De l’imagination, du goût, de l’oreille ; pourquoi des
Français
, qui prétendent avoir eu le bonheur de posséder c
ssent été nos compatriotes, ils n’eussent pas été d’excellents poètes
français
? Et croit-on que s’ils revenaient au monde, ils
des vers latins de leurs imitateurs, comme nous nous moquons des vers
français
que ces imitateurs ont quelquefois eu la sottise
chapper ? Il en est de la latinité moderne, comme de la versification
française
entre les mains d’un poète médiocre. Cette latini
telle harangue qu’on ne pourrait pas lire, si elle était traduite en
français
, parce qu’elle ne contient que des idées triviale
, parce que le style leur en paraît cicéronien. Depuis qu’on a mis en
français
l’Éloge de la Folie par Érasme, je ne connais per
si habile à imiter tous les styles en latin, se fût avisé d’écrire en
français
, et d’imiter la manière de Racine, de Despréaux,
son qui doive nous engager à cultiver cette langue de préférence à la
française
. J’ai entendu quelquefois regretter les thèses de
l’Université ; j’ai bien plus de regret qu’on ne les soutienne pas en
français
. D’abord on y apprendrait à parler sa propre lang
raison ou de se taire. Les spectateurs trouveraient trop ridicules en
français
les sottises qu’on y débite gravement en latin, e
s que M. de Voltaire, dont toutes les satires du chanoine, latines et
françaises
, ne pourraient effleurer la réfutation. De plus f
e épître du professeur Marin, adressée à feu M. Boivin, de l’Académie
Française
, et qui a pour sujet : De Festivo. On jugera s’il
Chapitre VII Le latin, tuteur du
français
. — Son rôle de chien de garde vis-à-vis des mots
ubissent les langues étrangères — Peuples et cerveaux bi-lingues. Le
français
, depuis son origine, a vécu sous la tutelle du la
ri de l’influence extérieure. Si le latin avait péri au Xe siècle, le
français
, sans être radicalement différent de la langue qu
par l’accumulation des suffixes. Sous cette forme supposée, la langue
française
aurait eu un caractère très original, très pur, e
angue deviendra une sorte de sabir formé, en proportions inégales, de
français
, d’anglais, de grec, d’allemand, et toutes sortes
de tout temps emprunté des mots aux divers peuples du monde, mais le
français
possédait alors une volonté d’assimilation qu’il
rcevrait un jour que ce qu’il y a de plus inutile en France, c’est le
français
. Cependant, chacune des quatre régions frontières
du siècle se retirèrent dans l’Armorique ; leur entêtement a légué au
français
environ vingt mots66 : c’est tout ce qui reste de
nce a été longtemps le peuple de l’Europe qui imposait sa langue ; un
Français
d’alors, comme un Anglais d’aujourd’hui, ignorait
uand ce mot s’imposait au vocabulaire, il n’y entrait qu’habillé à la
française
. Allons-nous, sur les conseils des comités coloni
des œuvres ou par des traités, la beauté et l’intégrité de la langue
française
, et de signaler les écueils vers lesquels des mai
s’agit pas d’apprendre le latin : il s’agit de ne pas désapprendre le
français
. Il vaut mieux perdre son temps que de l’employer
llectuelle. On a récemment insinué qu’un bon moyen pour inculquer aux
Français
une langue étrangère serait de les envoyer faire
e serait de les envoyer faire leurs études à l’étranger. Les « petits
Français
» seraient remplacés en France par des petits Ang
t maintenant étudier, comme je l’ai fait pour le grec, l’intrusion en
français
des mots étrangers, des mots anglais en particuli
vons posé les trois questions suivantes : 1º À votre avis, l’Académie
française
est-elle ou non en décadence ? 2º Pensez-vous qu’
patentes de 1637 restreignirent dès l’origine l’action de l’Académie
française
à un double objet en lui enjoignant, ainsi qu’à s
ître « que de l’ornement, embellissement et augmentation de la langue
française
, et des livres qui seront faits par eux, et par a
aux règles établies, venaient orner, embellir et augmenter la langue
française
. Sur ce point, ce sont les lettres qui influencen
n influence est nulle. Saint-Georges de Bouhélier 1º L’Académie
française
me paraît, comme toute société humaine, comporter
e comprends pas très bien. J’ai beaucoup entendu parler de l’Académie
française
; j’ai pour elle un respect très sincère ; mais j
hénienne d’innombrables cadavres. Henri Duvernois 1º L’Académie
française
n’est pas en décadence. J’ai sous les yeux le tab
au contraire, comme au dix-huitième siècle, à diriger la littérature
française
. La jeunesse a les yeux tournés vers elle. Les jo
de la littérature sur l’institution. Frantz Jourdain L’Académie
française
ne me semble ni en décadence, ni en progrès ; com
ssante est redevable de L’Institut de Beauté, ait panaché les lettres
françaises
d’un prestige éblouissant. Le public, paraît-il,
n esprit libre, un esprit profondément anti-académique que l’Académie
française
ne pourrait admettre sans se placer en contradict
t au café d’en face. Jacques Morland Pour bien juger l’Académie
française
il faut ne pas oublier qu’elle est un salon qui a
trop de vertu ou trop de servilité. De Pawlowski 1º L’Académie
française
ne me paraît pas être en décadence. Elle ne doit
uire leur personnalité et leur imposer un talent officiel. L’Académie
française
devrait se borner, pour son recrutement comme pou
s à transformer des jeunes en petits vieux. Rachilde L’Académie
française
n’est pas une réunion de gens de lettres de talen
and salon ! » J.-H. Rosny aîné Il ne semble pas que l’Académie
française
soit en décadence : elle compte quelques-uns des
court est cher à tous les lettrés, se voit estampillé « de l’Académie
française
» sur les affiches de meetings contre l’ordre éta
ours des morts — aiment la grisaille. D’ailleurs, pourquoi l’Académie
française
aurait-elle plus d’influence sur les lettres, et
siller Jules Vallès ! Robert Scheffer Le prestige de l’Académie
française
, est, comme orthographiait familièrement Flaubert
es dont l’ombre rapide taquine sa calvitie. L’influence de l’Académie
française
sur les Lettres, mais elle est excellente. Vertue
tits bourgeois d’indéniables consécrations. La marque « De l’Académie
française
» est toujours recherchée. Elle assure le succès,
t mercantiles. Francis Vielé-Griffin Une institution littéraire
française
qui, sous prétexte qu’il patoisait, n’a pas su ac
rhaeren, parce qu’il est né à Anvers (ancienne préfecture de l’empire
français
) me semble bien entravé dans l’accomplissement de
d’offrir, au mieux, une figuration partielle de l’activité littéraire
française
; elle qui, en réclamant ce qui appartient à la F
t à la France, pourrait affirmer l’existence d’un empire intellectuel
français
plus vaste que celui de Napoléon. Maurice de W
ans ce pays un peu effaré. La gent littéraire, comme toute la société
française
, est dans une période de condensation. 2º C’est v
pinion à peu près unanime de nos correspondants, c’est que l’Académie
française
n’est pas en décadence. Elle représente la moyenn
la mort ». Sur la question très intéressante de savoir si l’Académie
française
accueillerait aujourd’hui un Gustave Flaubert ou
bert et Baudelaire. Pour ce qui concerne le recrutement de l’Académie
française
, M. Rosny aîné estime que « dans son ensemble, el
nts ». Elle offre « une figuration partielle de l’activité littéraire
française
» dit M. Vielé-Griffin. Quant à M. Camille Maucla
Trois principales influences diversifient le fond commun de l’esprit
français
dans les œuvres de notre littérature : la classe
’origine provinciale, le moment historique. Quand naît la littérature
française
, la société déjà n’est plus homogène : une premiè
ale est mal représentée par la place qu’il occupe dans la littérature
française
, quoiqu’il lui ait fourni plusieurs de ses chefs-
is de plus au moyen âge, l’Église a sa langue qui n’est pas la langue
française
: elle parle, elle écrit le latin ; du moins ne c
aise : elle parle, elle écrit le latin ; du moins ne confie-t-elle au
français
que les moindres manifestations de sa pensée, les
e vulgarisées. Souvent aussi, elle écrit en latin ce qu’elle a dit en
français
: aussi notre littérature ne porte-t-elle qu’un t
siècles, les plus féconds du moyen âge, l’histoire de la littérature
française
ne représente que très insuffisamment le mouvemen
sont pas déposées alors, sinon par hasard, dans les œuvres de langue
française
. La société laïque elle-même se distribue en étap
somme firent à travers les siècles le grand concert de la littérature
française
, celle de la bourgeoisie et celle de l’aristocrat
long en large, comme de haut en bas, la variété apparaît. Cet esprit
français
dont j’ai essayé de marquer les principaux traits
iduelles, et bourgeois, nobles et clercs seront avant tout éminemment
Français
en France, Anglais en Angleterre et Allemands en
pas aux pays de l’ancienne France et de langue d’oïl. Enfin l’esprit
français
, de siècle en siècle, revêt des formes ou reçoit
révalent, la littérature exprime toutes les modifications de l’esprit
français
. Aux primitives et brutales ardeurs de la société
sens de l’art par la vision radieuse que lui offre l’Italie, le génie
français
crée ou emprunte les formes littéraires capables
esprit critique et expérimental devient le principal ressort de l’âme
française
, et se traduit littérairement par l’abondante flo
ué que les grands traits : mais comme le passage est continu de l’âme
française
du xe siècle à celle du xixe , il l’est aussi de
Chapitre quatrième § I. De ce qui a manqué à l’esprit
français
et à la langue, du xiie au xvie siècle. — Qu’en
tend-on par les idées générales ? — § II. Dans quelle mesure l’esprit
français
, au moyen âge, a-t-il eu des idées générales ? —
iculier à fait pour la langue. — Sermons de saint Bernard traduits en
français
. — Fragment inédit d’un sermon de Gerson. — § IV.
; d’où ces idées doivent venir. § I. De ce qui a manqué à l’esprit
français
et à la langue, du XIIe au XVIe siècle. — Qu’en
liste des écrivains qui, dans cette période de l’histoire de l’esprit
français
et de notre langue, ont laissé des noms durables.
e xvie siècle, c’est-à-dire entre l’époque où s’est formée la langue
française
et celle où elle va devenir la plus grande langue
us de trois cents ans de travail ? A une première ébauche de l’esprit
français
; à quelques poésies satiriques, inspirées par no
notre histoire. Quant à la langue, elle suffit à tout ce que l’esprit
français
, enfermé dans ce cercle, lui demande d’exprimer.
n auteur vénitien qui écrivait en 1275, Martino Canale, traduisant en
français
une chronique vénitienne, disait « que langue fra
: si un sourd-muet, disait-on, recouvrait la parole, il parlerait le
français
de Paris. Ce qu’on disait de notre langue à son b
l’Europe rendait hommage. Qu’est-ce donc qui manque encore à l’esprit
français
et à notre langue ? Il leur manque ce qui doit fa
s et l’idée qui les comprend toutes ont-elles été connues de l’esprit
français
, c’est ce que nous indiquent les écrits en langue
qui ont paru dans cette période. § II. Dans quelle mesure l’esprit
français
, au moyen âge, a-t-il eu des idées générales ? —
t Bernard ; le xiiie est rempli du nom de saint Thomas, presque plus
Français
qu’Italien puisqu’il prit ses gradés à Paris, et
rôle d’intermédiaire, n’ait pas eu une influence féconde sur l’esprit
français
et sur la langue. Il ne l’est pas non plus que la
e maturité, il n’est rien arrivé dans la langue vulgaire, et l’esprit
français
n’a fait de progrès que le jour où il a cherché l
iculier à fait pour la langue. — Sermons de saint Bernard traduits en
français
. — Fragment inédit d’un sermon de Gerson. Il e
n sermon de Gerson. Il est facile d’apprécier, par les traductions
françaises
de quelques sermons de saint Bernard au xiie et
nt, c’est le tour par lequel on sent surtout que saint Bernard est un
Français
qui pense avec le tour d’esprit de son pays ; et
Mais cette langue de la traduction, si rebelle à tout ce que l’esprit
français
ne doit pas s’assimiler, semble naître ou plutôt
alis tristitia hypocritarum non incorde, sect in fade est ; la langue
française
traduit « Telle ne n’est mies li tristèce des ypo
t potius semetipsurn ut propriæ fragrantiarn opinionis respergat ; le
français
, à l’orthographe près qui changera, ne reste guèr
traduction s’enrichit d’une création nouvelle. On dirait que l’esprit
français
a été touché, et qu’il répond. Je sais qu’on le r
vains des idées générales. Jusqu’à l’avènement de ces idées, l’esprit
français
n’est que l’esprit particulier d’une nation admir
ne littérature exclusivement nationale ? Fallait-il donc que l’esprit
français
continuât de tourner dans ce cercle du récit et d
a satire, et se réduisît à la peinture et à la critique de la société
française
? La civilisation n’est-elle pas le travail d’un
culier de cette nation pour devenir l’esprit humain ? J’aime l’esprit
français
, dans l’image naïve que nous en ont donnée nos éc
connaissance du passé doit ajouter aux forces naturelles de l’esprit
français
une force qui le tirera pour ainsi dire hors de l
et populaire par l’imprimerie. Le jour où l’esprit ancien et l’esprit
français
, mis en contact par les livres, se seront reconnu
e seront reconnus, ce jour-là commencera l’histoire de la littérature
française
; et, malgré la lenteur des progrès, il sera glor
e ; et, malgré la lenteur des progrès, il sera glorieux pour l’esprit
français
de s’être trouvé prêt pour cette reconnaissance,
Œuvres
françaises
de Joachim Du Bellay. [I] Gentilhomme angevin A
Ch. Marty-Laveaux99 Avril 1867. Les études sur l’ancienne poésie
française
ont fait de grands progrès depuis trente et quara
oment. Lorsque, en 1827, à l’occasion du sujet proposé par l’Académie
française
, qui avait demandé le Tableau de notre littératur
ui se trouvent encore justes aujourd’hui. Depuis ce moment, la poésie
française
du xvie siècle n’a cessé d’être en honneur et en
e propos chez un poète de la Renaissance : c’est toute une anthologie
française
et grecque que ces deux beaux volumes imprimés à
s favorisé, et c’est justice. Sa Défense et Illustration de la Langue
française
a été réimprimée une première fois, en 1839, par
conservé à la Bibliothèque du Louvre et contenant les Vies des Poètes
françois
. On a souvent exprimé le regret que ce manuscrit
caractère didactique, est un Essai sur l’histoire de la Versification
française
au xvie siècle, que M. Frédéric Chavannes a insé
nouvelle preuve de l’intérêt que les pays circonvoisins et de langue
française
mettaient à ce genre de questions, qu’on dirait r
nts) dans les notices qui ont accompagné le choix intitulé Les Poètes
français
, dirigé par M. Crépet. Nous y retrouvons fréquemm
hit par quelque étrangeté, et il est indubitable qu’un des nôtres, un
Français
, s’armât-il lui-même d’une méthode rigide, est mi
tion, un volume à part contiendra : une Étude générale sur la Pléiade
française
, indiquant « son origine, son but, ses espérances
former l’avant-garde de la cohorte. Lorsqu’on étudie le xvie siècle
français
au point de vue de la poésie, on est frappé de vo
Pour les imiter dignement et conformément à l’esprit, c’était donc en
français
qu’il les fallait non pas seulement traduire, mai
r à souhait par une greffe heureuse, afin qu’on pût dire de la langue
française
, à son tour, en toute vérité : Nec longum tempus
, malgré les différences du ton, de la Lettre de Fénelon à l’Académie
française
. Je le trouve aussi tout à fait digne d’être mis
en vis-à-vis avec le brillant discours de l’universalité de la Langue
française
de Rivarol, couronné, en 1784, par l’Académie de
e est divisé en deux livres : le premier, plus général, sur la langue
française
et ses ressources, le second, plus particulier, e
ls le savant maître félicitait Du Bellay de son apologie de la langue
française
([mots en grec]). Pourquoi cette félicitation en
çaise ([mots en grec]). Pourquoi cette félicitation en grec et non en
français
? Voici le sens des vers de Dorât, qui sont, du r
’avait qu’à répondre à son compliment : « Vous me félicitez de parler
français
, et vous me le dites en grec ! » Mais, au lieu de
te à demi, qu’on transplante, qu’on greffe et qu’on perfectionne à la
française
. Il tente d’abord avec verve et entraînement ce q
cêtres, ayant plus à cœur le bien faire que le bien dire, a laissé le
français
rude et sec, si pauvre et si nu, qu’il a présente
ut ainsi parler, des plumes d’autrui. » Il ignore notre langue romane
française
du xiiie siècle, de laquelle Rivarol, par un ins
assez extraordinaire, c’est qu’aux xiiie et xive siècles la langue
française
était plus près d’une certaine perfection qu’elle
M. Léon Gautier, dans un livre intéressant sur les anciennes Épopées
françaises
, se plaçant à l’époque qu’il estime la plus belle
les novateurs, on voulut reconstruire à nouveau toute la littérature
française
. Il faut nous représenter Ronsard et sa Pléiade s
ster à un moment décisif et critique pour la langue et la littérature
françaises
, je sens le besoin de me bien représenter les cir
l parut et que notre érudition bien récente sur les anciennes sources
françaises
, sur les regrettables épopées du haut moyen âge,
es conditions et s’était suffi à elle-même, la langue, la littérature
française
qui était née dans l’intervalle, qui était sortie
é dans un immortel exemple ce qu’était, ce que pouvait être la langue
française
poétique entre Philippe-Auguste et saint Louis. A
et l’imitation à satiété qui en fut la conséquence, jetèrent l’esprit
français
dans une route de traverse où il s’empêcha et s’e
int apporter un élément nouveau, un nouveau contingent dans la poésie
française
: l’allégorie philosophique. La verve satirique d
, bien des gens ont dit et diront encore longtemps que la littérature
française
commence au Roman de la Rose. C’est une grosse er
sans doute, mais regrettable, et, par son succès, il a jeté la poésie
française
dans une voie déplorable, où elle pouvait rester
nt de fois étudiés et connus. Vue hors de France, et pourtant en pays
français
encore de langue et de littérature, cette littéra
n pays français encore de langue et de littérature, cette littérature
française
est comme un ensemble de montagnes et de vallées,
ittérairement parlant, une petite chaîne dépendante de la littérature
française
, qu’on ne connaît guère au centre, et qu’on ne no
ndant du nôtre, et réfléchissant, depuis deux siècles, la littérature
française
centrale, mais, dans tous les cas, resté beaucoup
, vive de couleur et de poésie1. Au xvie siècle, époque où la langue
française
, dès auparavant régnante, achève de prendre le de
iie siècle accompli. Un autre Bernois du siècle passé, qui tenait au
français
par le pays de Vaud, avait fait, dans un poëme in
opre, original, ce qui la marque un peu plus elle-même en la laissant
française
. Benjamin Constant, le plus illustre nom d’écriva
in Constant, le plus illustre nom d’écrivain qui s’y rattache, est un
Français
de Paris et sans réserve9. Et cependant ce pays a
ois un écrivain très-français et un écrivain tout à fait de la Suisse
française
. Lorsque, dans ses écrits littéraires, imprimés à
au premier abord, et l’on est bientôt plus surpris que la littérature
française
, en retour, ne l’ait pas déjà revendiqué et n’ait
il fut appelé à l’université de Bâle comme professeur de littérature
française
. Il accepta et revint ensuite à Lausanne passer s
et dont le troisième est un précis historique de toute la littérature
française
, morceau capital de l’auteur et chef-d’œuvre du g
u’on nous pardonnera d’y insister selon leur mérite. La Chrestomathie
française
n’est, comme son nom l’indique, qu’un recueil, un
ix utile de morceaux de vers et de prose, tirés des meilleurs auteurs
français
, distribués et gradués en trois volumes pour les
possède M. Vinet. Il ne faut pas oublier sa situation précise. Il est
Français
de littérature, de langue ; il ne l’est pas de na
n pas à Bâle, mais à Lausanne même, c’est-à-dire au sein de la Suisse
française
, il aurait encore affaire au français comme à une
st-à-dire au sein de la Suisse française, il aurait encore affaire au
français
comme à une langue qui, bien qu’elle soit la sien
fort à défendre à Paris même (qu’il importe d’étudier les classiques
français
pas à pas et dans un esprit scientifique), est su
térature pure de l’enseignement, il soutient, à propos des classiques
français
, la même cause que chez nous M. Saint-Marc Girard
lité qui reproduit et condense heureusement les qualités de la Suisse
française
, et, en même temps, il a une langue en général ex
s sens ; et ne me sera-t-il pas permis d’ajouter (puisque je parle du
français
et que j’en parle en vue de la culture vaudoise)
e du français et que j’en parle en vue de la culture vaudoise) que le
français
est pour nous, jusqu’à un certain point, une lang
qui la nature la faisait vivre, et qui vivaient pour elle ? La langue
française
est répandue dans les classiques, comme les plant
r l’école plus récente, il est, à mon jugement, de tous les écrivains
français
celui qui a le plus analysé les modèles, décompos
semblés et agrandis dans la Revue des principaux Prosateurs et Poëtes
français
, morceau très-plein et très-achevé, véritable che
régulièrement son titre même. Il passe en revue toute la littérature
française
, depuis Villehardouin jusqu’à M. de Chateaubriand
i qu’un seul petit échantillon : après un mot sur Amyot et ses grâces
françaises
, « Ronsard cependant, dit M. Vinet, égarait la po
et qui doivent être charmants à goûter. M. Vinet, dans la littérature
française
, émane surtout de Pascal, sa haute admiration, so
du pays de Vaud, qu’on lui devrait l’introduction dans la littérature
française
d’un autre personnage bien mémorable, du dernier
deux ou trois formes de locutions peut-être, et qu’encore bien peu de
Français
aujourd’hui sont à même de relever dans son style
académie de Lausanne, mais cette fois comme professeur de littérature
française
. 12. Les articles sur M. de La Rochefoucauld, su
13. Voici pour mes amis du canton de Vaud et pour les bibliographes
français
une liste, que je crois complète, des écrits de M
r ; — (en parlant de Quinault) c’est bien lui qui a désossé la langue
française
, etc. 19. En rencontrant ces bouts de landes ari
ccidents me donnent occasion d’en glisser une qui m’est propre sur le
français
du canton de Vaud : c’est qu’on trouve dans ce ca
qu’on trouve dans ce canton, comme dans les divers pays où l’on parle
français
hors de France, des restes nombreux d’expressions
as n’est peut-être que cy pour ici). L’ancienne et précédente culture
française
, ou plutôt la production et végétation française
t précédente culture française, ou plutôt la production et végétation
française
sans culture régulière, était, au déclin du moyen
d’être la bonne. Viret demande déjà excuse en son temps de parler un
français
un peu étrange ; mais de loin ces différences s’e
e que ce soit là l’origine de ce surnom royal. Il reste que le paysan
français
, devant le minuscule oiseau, a été obligé de dire
ion pontikos, signifie aussi muscle ; musculus en latin, et souris en
français
, ont, comme on le sait, une double et parallèle s
tin, malgré la parenté syllabique de simius à simulare 148. A côté du
français
singe-singer, il y a l’allemand affe-nachaffen ;
» C’est assurément le petit bât ; la relation directe entre l’ancien
français
bast et baston semble évidente. L’Espagnol dit ba
dépeceuse, et cela qualifie bien la chenille et sa voracité. Mais le
français
du xvie siècle est formel ; il dit chattepelue e
ême image ne se retrouvait en plusieurs langues ou dialectes et si le
français
du xvie siècle ne nous donnait la forme inattend
s prés et voltige autour des troupeaux ne se trouve, il semble, qu’en
français
: les mœurs de la bergeronnette n’ont frappé que
ur parité d’usage, entre le lin et le chanvre 157. Du mot aureolus le
français
à fait oriol 158, puis par agglutination de l’art
Le latin lucius ne s’est perpétué qu’en italien, luccio ; à ce mot le
français
a substitué l’idée d’une pique, d’une broche, d’o
l’aries, mouton à clochette, mouton bélier165, bélier se constate en
français
, en anglais et en hollandais (bell-wether, belham
nte. Or, on l’appelle à l’envi la jolie, la belle, la douce ! Son nom
français
vient du vieux mot bele, du latin bella ; la bele
ie à cuillère, loffler, loffelgans ; ce qui correspond aux vieux noms
français
de cet oiseau, pale, pelle, pelle creuse, truble,
délicieusement torpedo. La rainette, raine verte, verdier, en ancien
français
, c’est, en allemand, la grenouille feuille, laubf
nt vers l’astre qu’elle semble suivre avec inquiétude : ses deux noms
français
, tournesol et soleil 173, traduisent cette double
t echchems, tournesol. Coquelicot. Au latin papaver qui a fourni en
français
tant de formes singulières, pavot, pavon, papon,
s dont les types sont piépou et poupié ; ce dernier mot est devenu le
français
pourpier. La « patte de grenouille » figure dans
culus 181, le roumain, ranunchiu ; le sarde, erbo de ranas ; l’ancien
français
, grenouillette ; le polonais, zabiniek 182. L’idé
enouillette ; le polonais, zabiniek 182. L’idée de jaune s’exprime en
français
par bouton d’or, jaunet, bassin d’or, fleur au be
barbe est donderbaert. Il n’y a pas trace de l’image conservée par le
français
du xvie siècle, patte de cheval dans les noms ac
sang semble inséparable de cette renonculacée186 et son nom populaire
français
, goutte de sang, lui est donné en beaucoup de pay
ose rouge, encore d’une goutte de pourpre, se rencontre dans l’ancien
français
rubitz ; dans le dialectal rougeotte (Vosges) ; d
caractères grecs] et ils disent encore [mot en caractères grecs]. Le
français
nielle n’a, sans doute, jamais contenu l’idée qui
a, gniella, niello, aniello, aniella et, en Piémont, agnela. Le vieux
français
disait barbute et barbue ; à Parme, c’est comme e
e dans quelques langues188. L’hépatique ne semble pas avoir189 de nom
français
, et on ne connaît pas son nom populaire latin. Sa
’histoire de l’anémone est pareille et tout aussi concluante. Son nom
français
le plus répandu semble coquelourde, où il est peu
soit spontanée dans chacune des langues où on la rencontre. Le vieux
français
disait : rubéline. Mais pour le fourmi-lion, auc
ormiculo, formiculonem, diminutif de formica. Formiculonem a donné en
français
fourmillon. Comme l’idée de fourmi-lion se retrou
ude singulière par formica-leo, mais si fourmi-lion veut bien dire en
français
« fourmi qui est comme un lion », ant-lion signif
cache dans les haies, subsiste seule dans le danois, gierdesmutte, le
français
fourre-buisson, et l’allemand zaunschlupfer ; cel
e (dialecte de Paris), chabot de rivière. (Voyez Essais de Philologie
française
, par Antoine Thomas, p. 261, pour la filiation ph
acinciola, squazzacoa, cotretola, et enfin balarina, la ballerine. Le
français
du xvie siècle dit guingne-queue. En Espagne et
mot en caractères grecs] et [mot en caractères grecs] 162. L’ancien
français
disait broche. NdA 163. Le brochet est appelé se
sson appelé aussi colin. 164. Mot normand qui correspond à l’ancien
français
vair (latin varius) ; bringé n’est guère employé
oyé que pour désigner les vaches et les bœufs. NdA 165. De l’ancien
français
bele, cloche, mot venu lui-même du bas-allemand p
e soleil, pour leur donner les seuls noms qu’elles puissent porter en
français
. NdA 176. Et aussi solblomister (fleur soleil).
e, il n’y a pas à tenir compte. NdA 181. Qui a directement passé en
français
, en italien, en espagnol, en portugais. Il y a la
le centre (Glossaire de Jaubert). J.-J. Rousseau l’emploie, mais son
français
est parfois un peu dialectal. NdA 197. Essais d
rançais est parfois un peu dialectal. NdA 197. Essais de Philologie
française
, page 350. NdA 198. Qui était devenu graile en
gie française, page 350. NdA 198. Qui était devenu graile en ancien
français
. Le verbe grailler, sonner du cor, est resté comm
essai rudimentaire, les groupes se répartiraient ainsi par rapport au
français
: d’abord l’anglais et l’allemand ; ensuite le ho
l’ordre de la fréquence de leurs métaphores identiques aux métaphores
françaises
. Les Anglais et les Allemands seraient de beaucou
e l’Instruction Publique. La base, bien entendu, de toute explication
française
est l’étude : grammaticale du texte. Il n’y a pas
t clair qu’elle ne pouvait manquer de s’organiser, lorsque les textes
français
se trouveraient dans une condition analogue à cel
es textes de l’antiquité classique. Ce jour est venu quand les textes
français
sont devenus objets d’étude, quand ils ont, en vi
ur en faire les instruments de l’éducation de la jeunesse. Nos textes
français
sont devenus objets d’étude, d’abord, quand ils o
ment au point de vue du XVIIIe siècle, pour les amateurs de la langue
française
et les amateurs de la tragédie. Voltaire et Condi
oduisit l’habitude de mettre au programme des classes des ouvrages en
français
, auxquels le XIXe siècle fit la part de plus en p
si faciles à faire, et n’étaient guère moins nombreux sur une page de
français
que sur une page de latin ou de grec. Ils n’euren
tres en rhétorique, qui, vers 1875, expliquaient chaque jour la leçon
française
du lendemain. C’était la partie la plus intéressa
ait fait entrevoir. Leur tradition ne se perdit pas, et l’explication
française
prit pied dans un assez grand nombre de classes.
es. Un jour vint où l’on mit au progamme l’histoire de la littérature
française
. Au bout de quelques années, les Inspecteurs géné
gnement de l’histoire littéraire, leur donna raison, et l’explication
française
devint officiellement un des exercices réguliers
ficiellement un des exercices réguliers et importants de la classe de
français
. On verra ce progrès, annoncé dès 1880 et 1890, s
s tous les examens, primaires, secondaires, supérieurs, l’explication
française
avait pris peu à peu sa place. Du temps où je pré
eurs des Facultés ou de l’École Normale n’expliquaient pas les textes
français
: ils faisaient des leçons générales sur les ouvr
ale de la rue d’Ulm ou à celle de Sèvres, l’exercice de l’explication
française
devint l’épreuve importante et décisive où la cul
ation française devint l’épreuve importante et décisive où la culture
française
du candidat se jugea7. On peut dire qu’aujourd’
nationales repose chez nous sur deux piliers qui sont la composition
française
et l’explication française. Là, synthèse, analyse
s sur deux piliers qui sont la composition française et l’explication
française
. Là, synthèse, analyse ici ; là, effort de créati
, et puis du sens du premier public, et des sens de tous les publics,
français
et étrangers, que le livre a successivement renco
va de soi. On appuiera plus ou moins sur certains rapports des œuvres
françaises
avec les modèles anciens, selon que les auditeurs
u tout qu’on soit moins capable de comprendre et de sentir les œuvres
françaises
quand on ne sait pas le grec et le latin. Il en f
ne sait pas le grec et le latin. Il en faudrait inférer que le public
français
(dans sa très grande majorité) n’a jamais ni comp
, ou l’allemand, pour être en état d’étudier tel ou tel autre ouvrage
français
? Je veux seulement indiquer que selon qu’on aura
ffaire ou non à un public ignorant la langue du modèle dont l’ouvrage
français
est inspiré, on orientera différemment l’étude ;
entre eux sont venus donner, en divers pays, l’explication des textes
français
a été pour les étrangers, professeurs et étudiant
itive. Or ce second courant dérive, comme le premier, d’un philosophe
français
. Pascal 3 a introduit en philosophie une certaine
Pour des raisons que nous indiquerons tout à l’heure, la philosophie
française
n’a jamais eu beaucoup de goût pour les grandes c
allie pas à sa métaphysique. Là est une des marques de la philosophie
française
: si elle consent parfois à devenir systématique,
lebranche, tels sont les trois grands représentants de la philosophie
française
au XVIIe siècle. Ils ont fourni trois types de do
s temps modernes. Essentiellement créatrice fut encore la philosophie
française
du XVIIIe siècle. Mais, ici encore, nous devons r
noms de Buffon 6 et de Bonnet 7. D’une manière générale, les penseurs
français
du XVIIIe siècle ont fourni les éléments de certa
s un sens plutôt matérialiste, fut posé cependant par les philosophes
français
du XVIIIe siècle avec une précision telle qu’il a
ciationiste » du siècle dernier, — est sortie, en partie, des travaux
français
du XVIIIe siècle, notamment de ceux de Condillac.
e la doctrine de Locke n’avait pas été sans influence sur l’idéologie
française
. Mais Locke n’avait-il pas été influencé lui-même
us 19. Dans le coup d’œil que nous venons de jeter sur la philosophie
française
du XVIIe et du XVIIIe siècles, nous avons pris un
entre eux. Que sera-ce pour le XIXe siècle ? Il n’y a guère de savant
français
, ni même d’écrivain français, qui n’ait apporté s
e XIXe siècle ? Il n’y a guère de savant français, ni même d’écrivain
français
, qui n’ait apporté sa contribution à la philosoph
anique et même, jusqu’à un certain point, vie sociale. Ici encore les
Français
furent des initiateurs. On leur doit la théorie d
ie sociale, dont la création est due pour une si large part, au génie
français
, vient se placer un ordre de recherches qui, lui
e, cultivée aujourd’hui dans bien des pays, est une science d’origine
française
, qui est restée éminemment française. Préparée pa
pays, est une science d’origine française, qui est restée éminemment
française
. Préparée par les aliénistes français de la premi
ise, qui est restée éminemment française. Préparée par les aliénistes
français
de la première moitié du XIXe siècle, elle s’est
e Georges Dumas. * * * Mais, tandis qu’une partie de la philosophie
française
, au XIXe siècle, s’orientait ainsi dans la direct
ment. À l’opposé de Kant (car c’est à tort qu’on l’a appelé le « Kant
français
»), Maine de Biran a jugé que l’esprit humain éta
t admirablement comprendre comment l’originalité de chaque philosophe
français
ne l’empêche pas de se relier à une certaine trad
en lumière ce côté artistique et classique de la pensée philosophique
française
. Lui-même a tracé les linéaments d’une philosophi
s par divers auteurs, il fera partie d’un ouvrage intitulé La Science
française
, qui paraîtra prochainement à la librairie Larous
7. 1720-1793. Charles Bonnet, lié à Genève, appartenait à une famille
française
. 8. 1709-1751. 9. 1757-1808. 10. 1689-1755. 1
1715-1771. 17. 1723-1789. 18. Né à Genève, d’une famille d’origine
française
, en 1712. Mort en 1778. 19. Voltaire (1691-1778)
acombe, Richard et beaucoup d’autres. L’œuvre de l’école sociologique
française
est considérable ; il faut qu’elle soit étudiée s
un signe et non une définition. Sans compter les dérivés, la langue
française
contient environ quatre mille mots latins de form
de mots grecs importés par les Croisés, au xiiie siècle ; la langue
française
ayant à ce moment un grand pouvoir d’assimilation
d, chicane, gouffre, accabler, avanie. La part du grec dans la langue
française
originale est équivalente à celle du celtique, nu
e ; elle est au contraire importante, autant que déplorable, dans le
français
moderne. On a fort bien dit que le nom n’a pas po
Tous ces mots empruntés au grec ont d’abord été pensés et combinés en
français
; et absurdes en français, ils ne le sont pas moi
grec ont d’abord été pensés et combinés en français ; et absurdes en
français
, ils ne le sont pas moins en grec. La filiation d
ne le sont pas moins en grec. La filiation d’un mot, même du latin au
français
, n’est presque jamais immédiatement perceptible ;
n’est presque jamais immédiatement perceptible ; très souvent le mot
français
a une signification tout à fait différente de cel
quelques siècles, et même à quelque cinquante ans de distance, un mot
français
change de sens, devient contradictoire à son étym
apports vagues, purement métaphoriques, entre un grand nombre de mots
français
anciens et le mot latin dont ils sont la transpos
d’étymologies, sont très fiers quand ils ont fait rétrograder un mot
français
vers la signification stricte qu’il avait en lati
ignorons son origine ; le mot d’où il est né, quaternus, a reparu en
français
moderne sous la forme médiocre de quaterne. M. Da
t joli. (Voyages d’Alfred Marche.). NdA 10. Les trois mots poële du
français
viennent de trois mots latins différents, petalum
pitié, don, beauté) représentent le seul mot gratia. On compterait en
français
environ quinze cents mots dont le son se retrouve
Œuvres
françaises
de Joachim Du Bellay. [II] Gentilhomme angevin
crit par lequel il a ouvert, pour ainsi dire, l’ère de la Renaissance
française
, je me suis senti saisi d’un regret, et j’ai comm
eux modèles, Eschyle, Homère, c’est mourir. » J’ai surtout en vue nos
Français
attiques du bon temps, non ceux que le xviiie si
e et légitime : j’ai tenu seulement à bien rendre l’idée du classique
français
dans cette période paisible, où, la première effe
lles de l’Antiquité, en y mêlant le sentiment des beautés et qualités
françaises
, et sans ignorer ce qui s’y assortissait de meill
tout son talent. Il va donc plaider résolument pour la suffisance du
français
contre ceux qui la nient. Il plaidera près des sa
de ce mot magistralement, et on l’emploie à tout propos : il est très
français
, on le voit, et dans sa droite acception, sous la
latinisme, de pure sève romaine du meilleur temps, l’admirable prose
française
de Bossuet ! Du Bellay présage, au lendemain de l
Bellay présage, au lendemain de la mort de François Ier, le règne du
français
en Europe, la monarchie universelle de notre lang
lui sont dus à cet égard, pour avoir commencé à restituer le langage
français
en sa dignité, et en avoir fait l’interprète publ
moins au Collège de France. Il cite, pour preuve de la suffisance du
français
à tout rendre, la quantité de traductions qui se
Vaugelas, des d’Ablancourt, avant les Provinciales, et quand la prose
française
, excellente en effet de correction et de pureté d
ur en vers. Pour moi, je ne saurais l’en blâmer, et je le trouve bien
français
encore par le tribut qu’il paye, sous cette forme
mbres. Du Bellay part, je l’ai dit, de cette idée rationnelle et bien
française
, que les langues sont toutes égales à l’origine e
assemble et commence plus d’idées qu’il n’en achève. En ce qui est du
français
, de cette langue qui n’est ni ronflante, ni étran
, c’est une garantie de plus pour la force et la durée ; si la langue
française
a été plus lente à mûrir, elle en sera plus vivac
nce que Du Bellay, qui se moquait ainsi des vers latins faits par des
Français
, et qui devançait dans cette voie Boileau, ne put
ait, au xvie siècle, contre l’aptitude et la suffisance de la langue
française
à traiter de certaines matières, on le disait du
mettant à l’œuvre chacun de son côté. Étienne Dolet a déjà composé en
français
un traité de l’Orateur ; quant à lui, Du Bellay,
é de Marot, ni de la docte gravité d’Héroët : il estime qu’on peut en
français
davantage, et que notre poésie est capable d’un p
re qu’il essaye, à cette occasion, de tracer de notre ancienne poésie
française
est courte et défectueuse, comme le sera celle qu
ers d’Horace lui font envie. Il voudrait voir adopter dans la famille
française
« les coulants et mignards hendécasyllabes », che
genres qu’il conseille, Du Bellay ne pouvait omettre le « long poème
françois
». Bien qu’il ait annoncé précédemment qu’il ne t
sorte l’idée d’un Racine anticipé, l’idée véritablement d’un Virgile
français
né et nourri exprès pour rivaliser de son mieux a
Choisis-moi (dans notre histoire) quelqu’un de ces beaux vieux romans
françois
comme un Lancelot, un Tristan ou autres, et fais-
et renouer une tradition saine, simple, glorieuse, patriotique, bien
française
! À défaut du Roland devenu impossible, il y aura
contrefaçon classique. C’est de la combinaison d’une telle veine bien
française
, d’une inspiration bien nationale, avec le sentim
s et les exhorte, en recueillant les fragments de vieilles chroniques
françaises
, à en bâtir le corps entier d’une belle histoire
même, il fait preuve de mesure lorsqu’il dissuade son poète d’user en
français
de noms propres latins ou grecs, qui font dans le
Achille. Il veut, en un mot, qu’on évite la bigarrure ; que l’on soit
français
en français (ce qu’on accuse précisément ceux de
veut, en un mot, qu’on évite la bigarrure ; que l’on soit français en
français
(ce qu’on accuse précisément ceux de son école d’
ans les mêmes termes. Je relis le titre III de sa Lettre à l’Académie
française
, où il se plaint de la gêne et de l’appauvrisseme
plus qu’à emboucher la trompette, exhortant de toutes ses forces les
Français
de son temps à partir pour la grande croisade fra
ses forces les Français de son temps à partir pour la grande croisade
française
, et à marcher derechef, en vrais enfants des Gaul
’irréligion nationale. Je vais étudier une des maladies de la race
française
, la plus répandue et l’une des plus profondes à l
état d’esprit. Nietzsche a dit, dans la même phrase je crois, que le
Français
est essentiellement religieux et qu’il est essent
n seulement qu’on mesure l’étendue des manifestations religieuses des
Français
et l’étendue aussi des manifestations contraires.
ses des Français et l’étendue aussi des manifestations contraires. Le
Français
, ce me semble, a des dispositions naturelles esse
utes les époques : vaudois, cathares, huguenots, jansénistes. La race
française
, étant ardente, devait produire quelques foyers d
es âmes douées de l’esprit de contradiction. Mais le fond de la race
française
, la généralité des Français me semble toujours av
contradiction. Mais le fond de la race française, la généralité des
Français
me semble toujours avoir été peu capable d’embras
De même les guerres du xvie siècle entre protestants et catholiques
français
ont été surtout des guerres de féodaux contre la
té ; et les guerres du xviie siècle entre catholiques et protestants
français
ont été surtout des guerres de républicains plus
ou moins leur mot d’ordre à Genève et en Hollande, contre la royauté
française
devenant absolutiste. Et je dis même que chez les
le simple goût de lutte pour la lutte et de guerre pour la guerre. Le
Français
est essentiellement homme de guerre civile. Il es
, est élevé par ses parents dans la haine d’une certaine catégorie de
Français
; et la première chose, presque, qu’on lui désign
, je crois. Faut-il se demander d’où vient lui-même ce besoin chez le
Français
de se battre contre le voisin, s’il a un couvre-c
que pour pouvoir se battre contre lui ? On le pourrait, je crois. Le
Français
est actif de corps et paresseux d’esprit. Il est
nsuite un motif suffisant de continuer, par rancune, indéfiniment. Le
Français
peut donc livrer et soutenir une longue guerre sa
me, impérieux et impatient, de guerre civile. Des guerres de religion
françaises
ne concluons donc nullement que le Français soit
Des guerres de religion françaises ne concluons donc nullement que le
Français
soit très religieux ni qu’il l’ait jamais été. Il
e de priore ; on voit très bien, à partir du moment où la nationalité
française
est constituée, que l’esprit moyen, l’esprit bour
u reste, en leur dernière influence sur l’esprit des classes moyennes
françaises
, mènent également à un détachement relativement à
pire spirituel de Rome, cela ne mène pas du tout les classes moyennes
françaises
à le secouer elles-mêmes. Non ; mais cela leur fa
r de ce moment qu’il faut le considérer dans ses traits généraux. Le
Français
est irréligieux ou peu religieux d’abord en raiso
Or le sens du mystère est chose qui n’est pas très souvent connue du
Français
et qui presque toujours ne laisse pas de lui para
qui presque toujours ne laisse pas de lui paraître assez ridicule. Le
Français
croit avoir tout dit, quand il a dit : « je ne co
une chose qu’il dit extrêmement vite. Le mot galimatias exerce sur le
Français
un ascendant extraordinaire et il l’applique avec
prits, je parle même des grands, qui ont eu, et tout de suite, sur le
Français
une grande influence, sont ceux qui sont prompts,
le tenir. Mais, pour y revenir, c’est précisément ce serment que les
Français
, d’ordinaire, même quand ils ne l’ont pas fait, t
ugé contre le complexe, aussi bien en philosophie qu’en politique. Le
Français
a même à cet égard comme un flair particulier, co
l y a en cela une énorme paresse d’esprit. Rien n’est plus éloigné du
Français
que cette passion que s’attribuait Renan, que cet
ude, qui, la vérité étant trouvée, la lui faisait chercher encore. Le
Français
aime ne pas chercher, avant même d’avoir trouvé q
ce. Le bon sens est précisément cette demi-clarté dont se contente le
Français
en l’appelant évidence et en déclarant qu’il n’y
her et de tracasser au-delà. Personne, sur la terre, plus vite que le
Français
, ne dit : « Il est évident que »… et : « cela tom
fois — et c’est cela qui a bien trompé Auguste Comte — quelquefois le
Français
semble donner dans la métaphysique. Mais ce n’est
s. Ce beau feu métaphysique s’éteint très naturellement, parce que le
Français
s’aperçoit assez vite que sa chère clarté ne se t
ont même chose, ayant exactement les mêmes objets. En conséquence, le
Français
renvoie la métaphysique au même lieu d’exil où il
c pas en doute qu’une des raisons de l’hostilité d’un grand nombre de
Français
contre la religion de leurs pères n’ait été « la
e de Français contre la religion de leurs pères n’ait été « la clarté
française
». La clarté française a du bon. Elle a aussi de
religion de leurs pères n’ait été « la clarté française ». La clarté
française
a du bon. Elle a aussi de très grands dangers. El
ché, réfuté, ou irréfutable. L’intrépidité de certitude est un défaut
français
par excellence. Celui-là n’est guère français qui
certitude est un défaut français par excellence. Celui-là n’est guère
français
qui cherche en gémissant ; mais celui-là est très
’est guère français qui cherche en gémissant ; mais celui-là est très
français
qui affirme fermement ce qu’il n’a pas approfondi
e qu’il fait le ferme propos de ne pas approfondir. Qui guérirait les
Français
, non pas de leur clarté d’esprit, mais d’un certa
c’est ce qu’on a appelé le simplisme. Le simplisme est le défaut des
Français
en politique ; il est aussi leur défaut en choses
hoses religieuses. « Ce qui n’est pas simple n’est pas vrai. » Axiome
français
. Or rien n’est simple, excepté le superficiel. Se
tre que le très simple, c’est se condamner à ne rien approfondir. Les
Français
ont une tendance à repousser les métaphysiques et
e confondent et que l’on pourrait presque dire qu’au fond la « clarté
française
» n’est que de la légèreté. Par légèreté français
u fond la « clarté française » n’est que de la légèreté. Par légèreté
française
il faut entendre l’impossibilité de s’occuper lon
même chose, l’impossibilité de s’obstiner, le manque de ténacité. Le
Français
n’est pas l’homme des œuvres de longue haleine et
après avoir commencé. Ce n’est point paresse, à proprement parler. Le
Français
est extrêmement actif. Seulement le Français a un
à proprement parler. Le Français est extrêmement actif. Seulement le
Français
a une paresse active, ou si l’on veut une activit
nce apparente entre l’homme d’hier et le même homme d’aujourd’hui. Le
Français
est la personne humaine dont il est le plus diffi
ois vers le premier. Du Don Juan de Molière ôtez la méchanceté, et le
Français
n’est point du tout méchant ; au Don Juan de Moli
n Juan de Molière ajoutez une véritable sincérité dans l’amour, et le
Français
est sincère à chaque fois, même quand il dit touj
ne peut se rompre que du consentement des deux parties : vous avez le
Français
dans le domaine des choses de l’amour. La légèret
s avez le Français dans le domaine des choses de l’amour. La légèreté
française
est faite d’intelligence vive et vite fatiguée pa
phémère pour participer de l’éternel et de l’immuable. Cette soif, le
Français
, par définition, l’éprouve peu, et cet effort, pa
initive de tous les deux. De ces deux éléments, il est certain que le
Français
vit trop dans le moment présent pour qu’il ne sac
, parfois « intense » ; mais comme saccadée et à brèves étapes. « Les
Français
, a dit Napoléon, sont des machines nerveuses. » I
a rien, à ce qu’il peut paraître, de moins nerveux que l’éternel. Le
Français
et le divin ne sont évidemment pas très bien fait
-Beuve a dit de son cru ou dit en citant quelqu’un : « Dieu n’est pas
français
. » Il y a du vrai. Aussi bien, voyez comme ils c
ur dominer l’homme, ont créé un « homme artificiel ». Voilà comme les
Français
, quand ils sont dégagés de la trame des liens tra
t l’empire qu’elle exerce, et ici comme plus haut je ne parle que des
Français
inventant Dieu) sont aussi superficielles que les
sentiment religieux, ou besoin de sentiment religieux. — La légèreté
française
, même chez les plus grands Français, est décidéme
ntiment religieux. — La légèreté française, même chez les plus grands
Français
, est décidément un obstacle assez fort à la pénét
ration du sentiment religieux ; et l’état d’âme religieux n’est chose
française
que par exception et par accident. Outre le beso
isoire, outre la légèreté d’esprit, la vanité, très répandue chez les
Français
, ne va pas sans les écarter beaucoup des voies re
igieuses ou des chemins qui pourraient mener à la religion. La vanité
française
est chose très différente de l’orgueil tel qu’on
if, il est une force plutôt qu’une faiblesse. L’orgueil sous sa forme
française
, c’est à savoir la vanité, est tout à fait indivi
ançaise, c’est à savoir la vanité, est tout à fait individualiste. Le
Français
s’admire en soi, de tout son cœur. Il se fait cen
ofesseur a remarqué des inclinations toutes pareilles chez les jeunes
Français
. Ils n’ont presque aucune méchanceté ; mais leur
il est traité de « sournois ». Plus tard, adolescent, jeune homme, le
Français
, très souvent, est proprement insupportable. Il s
un grand homme est jusqu’où sa modestie puisse atteindre. Tout jeune
Français
a inventé une philosophie, créé un art nouveau et
préservés. On s’étonne qu’il n’y en ait pas davantage ; car tous les
Français
, à bien peu près, sont terriblement vains. Mais i
ut », disait Montesquieu. C’est la devise de la plupart des bourgeois
français
. De là tant de petits employés qui sont des poète
n devant vous. » Si l’humilité est le principe de toute religion, nos
Français
sont bien peu nés pour être religieux, et la reli
en est de vous croire quelque chose et vous n’êtes rien du tout. » Le
Français
est l’être du monde entier qui aime le moins qu’o
du monde entier qui aime le moins qu’on lui dise cela. Contester à un
Français
sa puissance de savoir, de connaître et de décide
il est toujours convaincu, cela ne vous fait pas de lui un ami. Tout
Français
est un Voltaire ou un Rousseau, moins le génie, q
évélée. Rien ne peut être à la fois plus insupportable à la vanité du
Français
et plus propre à exciter sa raillerie, pleine de
Il y a beaucoup d’analogie entre la situation de l’Église en face des
Français
et celle de Socrate en face des Athéniens : « Je
e quand Socrate ne sait rien et confesse ne rien savoir. » De même le
Français
en veut autant à l’Eglise de sa négation du savoi
in qui le blesse, que de son humilité qui elle-même l’humilie. Vanité
française
et humilité ecclésiastique, que cette humilité so
que certains hommes ont trouvé le moyen de transformer la vanité des
Français
en orgueil : Louis XIV, Napoléon. Sous l’empire d
rgueil : Louis XIV, Napoléon. Sous l’empire de l’un et de l’autre, le
Français
a cessé d’être vain pour devenir orgueilleux. Il
lleux. Il a confondu sa personnalité dans l’ensemble de la communauté
française
; et, dans les succès et dans la grandeur de cett
es revanches, les relèvements et les restaurations futures. La vanité
française
ne devient orgueil collectif qu’assez rarement et
tif par définition, et, par parenthèse, le furieux individualisme des
Français
qui les rend ennemis de toute caste, de toute cla
e, de toute corporation, n’est qu’une forme de leur vanité. Or, si le
Français
, de par sa vanité, est déjà ennemi de toute colle
a même chose. Pour ces mêmes raisons de vanité et de fanfaronnade, le
Français
a horreur de la tradition. Que quelque chose, ins
s peuples pour qui le mot « antiquité » a un grand prestige ; pour le
Français
« antiquité » est « vieillerie », et vieillerie e
eillerie », et vieillerie est ridicule et absurdité. Pour beaucoup de
Français
, la nouveauté d’une idée est preuve qu’elle est j
e faut pas chercher davantage : le criterium est aisé. La plupart des
Français
sont parfaitement convaincus que l’on n’a commenc
urces mêmes. Toujours est-il que les choses vont ainsi ; et tout père
français
peut être sûr que son fils a pour lui une douce p
ouce pitié, tempérée par un assez faible respect ; et tout professeur
français
peut croire aux mêmes sentiments chez ses élèves,
et sa vigueur intellectuelle. Mais l’empêchement à cela, c’est que le
Français
n’a pas de passion plus violente que celle qui co
de croire persuader aux autres qu’on ne vieillit point ! Presque tout
Français
de soixante ans est un vieux beau qui suit la mod
t nettement qu’il n’allait pas jusqu’où ils allaient. Tant y a que le
Français
, par une horreur bien naturelle de la vieillesse,
’en détourne, communément, avec une sorte de dédain et de hauteur. Le
Français
est « esprit fort » dans l’âme, de par tous les d
ira sans doute que cette tendance même qui fait que chaque génération
française
tient essentiellement à prendre le contre-pied de
effet ce qui arrive ; et, précisément par suite de ce goût qu’ont les
Français
de désapprendre ce qu’ils ont appris, par cet eff
apprendre ce qu’ils ont appris, par cet effet de l’éducation chez les
Français
qui est de les faire réagir contre l’éducateur. C
de la stupidité et de l’outrecuidance de la plupart des instituteurs
français
et ne doutent point que leurs élèves ne soient un
s la seule cause, mais une des causes seulement de l’anticléricalisme
français
, ce qui fait que quand cette tendance agit en fav
aient échoué, avaient raisonné assez juste. Ils s’étaient dit : « Les
Français
ne s’éprendront d’une religion que si elle est no
dissimulées, elles n’ont eu de succès auprès de personne. La légèreté
française
sous cette forme : inconstance, versatilité, horr
de se faire appeler « notre sainte mère l’Église ». Relativement aux
Français
, c’était une faute : « C’est une mère. Comment vo
st une mère. Comment voulez-vous que je la respecte ? » L’immoralité
française
— je m’expliquerai tout à l’heure sur ce gros mot
est chose encore qui contrarie l’influence du sentiment religieux. Le
Français
n’est pas immoral. Du moins, il ne l’est pas plus
: le grand débauché est toujours cruel ; à cause enfin de ceci que le
Français
est le seul peuple du monde (avec le peuple améri
dignité de la femme, très loin de la basse immoralité. De là ce foyer
français
, que les étrangers connaissent très bien, qu’ils
ompent point et dont ils connaissent très bien les mérites ; ce foyer
français
qui a quelques ridicules, où la femme est trop ma
e l’aîné des enfants, ce qui, du reste, est délicieux ; mais ce foyer
français
, presque toujours très chaste, très honnête, très
, et de son secret, et de son bonheur. Non, je ne crois pas le peuple
français
plus immoral qu’un autre peuple, et même je crois
degré, dans l’échelle de la moralité, parmi les nations. Seulement le
Français
a une manie, qui est de rougir de la moralité, et
une, du moins, des explications que je me suis données de ce travers
français
, qui est le plus distinctif et le plus caractéris
e psychologique, le travers existe, et je me résumerai en disant : le
Français
n’est pas immoral ; mais il tient infiniment et i
les filles pour n’avoir pas l’air d’un jésuite. » Voilà la vérité. Le
Français
affiche l’immoralité par amour-propre et s’écarte
choses sont cause et effet, et une fois l’engrenage en mouvement, le
Français
devient d’autant plus anticlérical qu’il tient pl
également, et l’un et l’autre surtout par vanité et « par air », à la
française
. Une de ses joies, car il en a d’autres, et je n’
les, représentés par Sganarelle. C’est ce qu’il a de particulièrement
français
. Le Français fait tout, ou il s’en faut de peu, p
tés par Sganarelle. C’est ce qu’il a de particulièrement français. Le
Français
fait tout, ou il s’en faut de peu, par vanité. La
ela. L’étranger ne déteste pas être libertin sans qu’on le sache ; le
Français
aimerait mieux se priver de voluptés de toute sa
r » et de tenir toutes les promesses de son affiche. Cet homme-là, né
français
, serait le plus heureux des hommes. Dans ces cond
comprend assez que la moralité, encore qu’elle soit en usage chez les
Français
, n’y soit pas en honneur, et peut-être y soit aus
ion juste, et s’il était ainsi, on ne saurait croire à quel point les
Français
seraient moraux ; ils le seraient presque avec ex
e conduite et d’attitude que cette affectation entraîne détachent les
Français
de la religion, du sentiment religieux et de l’ét
, l’illustre philosophe M. Brunetière avait horreur de la grivoiserie
française
, de la gauloiserie, et la considérait comme une p
oiserie, et la considérait comme une plaie honteuse de la littérature
française
. C’était comme d’instinct, et celui qui avait en
pays. Il peut être utile maintenant de considérer l’anticléricalisme
français
dans la suite de son histoire. Chapitre II.L’a
opposition ou d’indépendance ou de taquinerie, choses très chères aux
Français
, que d’affecter l’incrédulité et le libertinage.
venait à merveille au tempérament modéré (surtout à cette époque) des
Français
et à leur façon souriante et moqueuse, non renfro
iscrète irréligion de Bayle est éminemment accommodée à la complexion
française
. Je ferai remarquer seulement ici, parce que j’ai
é de continuer quelqu’un qui n’avait pas cessé d’occuper l’esprit des
Français
. Montaigne avait été adoré des Français du xviie
cessé d’occuper l’esprit des Français. Montaigne avait été adoré des
Français
du xviie siècle. Il n’avait pas quitté leurs mai
à quel point je le considère comme un des pères de l’anticléricalisme
français
. Qu’il l’ait été consciemment et volontairement,
bourgeois de notre littérature. Toutes les idées chères au bourgeois
français
du xviie siècle et un peu des siècles suivants,
figures à nasardes. La plupart au moins des idées chères au bourgeois
français
et des sentiments qui lui sont familiers forment
us prétexte de religion. On s’est battu pour que la messe fût dite en
français
et pour conquérir le pouvoir. C’est épouvantable.
pour conquérir le pouvoir. C’est épouvantable. On ne devrait être que
Français
. Mais encore, on se battait à armes égales ou qui
magistrature, c’était la bourgeoisie ; c’était la grande bourgeoisie
française
; c’était la bourgeoisie française assez riche, f
ie ; c’était la grande bourgeoisie française ; c’était la bourgeoisie
française
assez riche, fort instruite et fort éclairée, trè
fondamentales ». Il y eut accord presque parfait entre la bourgeoisie
française
et la magistrature jusqu’aux approches de la Révo
s noms dans toute l’Europe et la diffusion, grâce à eux, de la langue
française
dans toute l’Europe, et la gloire européenne de l
d’égaux, dans une sorte de conseil supérieur qui s’appelle l’Académie
française
. Elle est mal définie ; mais elle est constituée
, n’avoir eu qu’une influence assez restreinte. Il a inspiré ceux des
Français
qui ont été à la fois anticléricaux et religieux.
il a eu, au point de vue religieux, peu d’influence sur la masse des
Français
, qui sont volontiers radicaux en cette affaire, q
atique : l’Église de France est autonome ; elle est élue par tous les
Français
à quelque confession qu’ils appartiennent et quel
e que cette invention, en son principe même, choquait les catholiques
français
de telle sorte qu’il leur était impossible de l’a
rieurs et aussi toutes les fureurs qui suivirent. Le monde catholique
français
, qui avait été en majorité très favorable à la Ré
e leur obéît et que, relativement à l’Église, l’assemblée des députés
français
fût le concile. C’était la religion catholique el
partir de prairial (1799), un nombre difficile à calculer de prêtres
français
. Dans l’Ouest, dans la Normandie, dans le Midi, l
abord une idée de liberté entre très difficilement dans l’esprit d’un
Français
; et ensuite une loi de liberté donne à une Églis
se catholique. Le gouvernement n’a pas à s’occuper de cela. » Mais le
Français
raisonne rarement ainsi, et dès qu’il s’est aperç
ordres. Il voulait, lui chef de la France, être le maître de l’Église
française
. Louis XIV n’a jamais cessé d’être devant ses yeu
rgé, échec qui avait démontré que le premier principe des catholiques
français
était d’obéir, en matière de religion, au pape et
conciles ; qui avait démontré que le premier principe des catholiques
français
était d’être catholiques ; il dut écarter tout de
l’appeler par son nom officiel, à la Convention entre le gouvernement
français
et Sa Sainteté Pie VII du 18 germinal an X. Cette
it la religion catholique comme la religion de la grande majorité des
Français
; portait que la religion catholique serait libre
mme sous l’ancien, les évêques seraient nommés et par le gouvernement
français
et par le pape, en ce sens qu’ils seraient nommés
ar les évêques, mais à la condition d’être agréés par le gouvernement
français
; que le clergé français serait payé par l’État f
condition d’être agréés par le gouvernement français ; que le clergé
français
serait payé par l’État français et que les cathol
gouvernement français ; que le clergé français serait payé par l’État
français
et que les catholiques français auraient le droit
lergé français serait payé par l’État français et que les catholiques
français
auraient le droit de faire des fondations en fave
ce, non détachée, sans doute, de Rome ; mais attachée au gouvernement
français
plus étroitement qu’au gouvernement du Saint-Sièg
a permission du gouvernement ; que la déclaration faite par le clergé
français
en 1682 (libertés de l’Eglise gallicane) serait s
er et qu’ils l’enseigneraient en effet ; que tous les ecclésiastiques
français
auraient pour costume de ville l’habit à la franç
ecclésiastiques français auraient pour costume de ville l’habit à la
française
; que les cloches des églises ne devraient sonner
ntraînèrent aucune modification importante dans le régime de l’Église
française
, et ce n’est que l’histoire de ce régime que j’éc
d’une Église latérale, parce qu’il était gouvernement et gouvernement
français
et à ce titre pénétré beaucoup plus qu’il ne le c
z pas ; par l’enseignement : ne leur envoyez pas vos enfants. Mais le
Français
raisonne rarement ainsi. Il en appelle toujours a
en conformité avec les idées régnantes : expédition de la République
française
en Italie pour relever le pouvoir temporel du pap
le et qui fut saluée avec enthousiasme par tout le parti anticlérical
français
, toujours plus soucieux, naturellement, des intér
qu’une Église, officielle, domestiquée et obéissante au gouvernement
français
, se retrouve dans ce document : « Les congrégatio
fait deux Frances, et tous nos malheurs viennent de là. » Un sénateur
français
qui, du reste, est très intelligent, mais qui, lo
la préfère à la patrie. Un catholique peut être papiste avant d’être
français
; un protestant peut être genevois plutôt que fra
e avant d’être français ; un protestant peut être genevois plutôt que
français
; un socialiste peut être prolétaire cosmopolite
çais ; un socialiste peut être prolétaire cosmopolite et n’être point
français
du tout. Des groupes plus catholiques que françai
te et n’être point français du tout. Des groupes plus catholiques que
français
ou plus protestants que français, à ce point que
ut. Des groupes plus catholiques que français ou plus protestants que
français
, à ce point que les uns et les autres appelaient
les uns et les autres appelaient l’étranger à leur secours sur le sol
français
, cela s’est vu au xvie siècle. Des groupes plus
çais, cela s’est vu au xvie siècle. Des groupes plus socialistes que
français
, à ce point qu’ils n’appartiennent qu’au prolétar
u’un protestant ou un catholique appelât l’étranger sur le territoire
français
; le jour où cela a paru un crime qu’un grand sei
rime qu’un grand seigneur passât à l’étranger et combattît contre les
Français
pour venger même une injustice commise à son égar
e injustice commise à son égard ; et j’estime donc que le patriotisme
français
a été constitué au commencement du xviie siècle.
t je le prouverai, pour n’admettre que les catholiques comme citoyens
français
; mais pour prouver qu’aucun de nous ne doit préf
penser au bien de l’État. Particulier, je resterais protestant et bon
français
; chef de l’État, je serais soupçonné de n’être q
? Pas le moins du monde et d’abord pour la raison que j’ai dite. Les
Français
catholiques, élevés très librement dans des maiso
iait leurs idées et sentiments et qui ne leur demandait que de rester
Français
. J’ai connu beaucoup de jeunes gens élevés dans c
oup de jeunes gens élevés dans ces maisons. Ils étaient les meilleurs
Français
du monde ; et c’est depuis les violences de la Ré
ien vu, cela n’empêchait pas tous ces jeunes gens d’être de très bons
Français
, ce que j’avoue qui me suffit ; ensuite parce que
que le péril est, précisément, comme je l’ai dit, de faire de mauvais
Français
en tracassant les gens ; enfin parce que, non seu
le, si je puis dire ainsi, est excellente. Ces jeunes gens, tous bons
Français
, tous patriotes, ayant ainsi un lien commun, néce
et que faire marcher des Allemands contre des Allemands en faveur des
Français
est chose très difficile, sinon impossible. Les A
ait à Sadowa ; mais mener des Allemands contre des Allemands pour des
Français
, ce serait presque une folie que de le vouloir en
e pas des Jésuites, le peut-on ? — Je reconnais que pour beaucoup de
Français
cette conception est absolument impossible. C
s point. Sous l’aiguillon de la concurrence, l’enseignement supérieur
français
, qui a rencontré du reste des directeurs intellig
roupeau sous un seul pasteur. » Le parti démocratique et anticlérical
français
ne peut pas concevoir la France autrement que com
enseignement, le principe de la liberté d’enseignement étant que tout
Français
a le droit d’enseigner, s’il est honnête homme, s
aient assurer « la paix et le développement régulier de la Révolution
française
». Et c’était toujours la même duplicité volontai
n’est pas possible de laisser l’Église continuer à élever la jeunesse
française
dans l’erreur ; j’ai même lu « qu’il n’était pas
e la vie familiale, pouvaient s’attendre à être chassés du territoire
français
pour cause de conduite antisociale. Pour ce qui e
objet de son ressentiment et qu’il s’agissait d’arracher la jeunesse
française
à l’étreinte jésuitique. M. Eugène Lintilhac, ave
ganiste étant un « morceau de la société romaine et non de la société
française
». M. Waldeck-Rousseau vint une fois de plus, peu
et très aggravé, contenant notamment un paragraphe exigeant que tout
Français
voulant ouvrir un établissement libre d’instructi
na ainsi, en donnant comme le programme, non seulement du libéralisme
français
, mais de la politique religieuse de tout État mod
s grandes idées libérales qui sont l’essence même de cette République
française
qui n’est rien si elle n’est pas la liberté organ
urtout par esprit d’opposition à l’occupation de Rome par les troupes
françaises
, elle était à son rang dans les manifestes du par
val, M. Le Nordez, évêque de Dijon, étaient agréables au gouvernement
français
et suspects, soit pour leur conduite privée, soit
tions. La lettre romaine fut communiquée par l’évêque au gouvernement
français
, qui protesta auprès du Saint-Siège, alléguant qu
t, les nominations des évêques devant être faites par le gouvernement
français
, sauf institution canonique réservée au Saint-Siè
tions et que le Saint-Siège n’avait pas le droit de déposer un évêque
français
. Exactement la même procédure avait été suivie à
lativement à l’affaire de M. Geay, étaient faites par le gouvernement
français
. En même temps, ordre était donné par le gouverne
nement français. En même temps, ordre était donné par le gouvernement
français
et à M. Geay et à M. Le Nordez d’avoir à ne pas q
et de temporisation, était susceptible d’arrangement. Le gouvernement
français
fut cassant, brusqua les choses, rappela l’ambass
ement français fut cassant, brusqua les choses, rappela l’ambassadeur
français
et remit ses passeports au nonce. C’était la guer
eu jusqu’alors à choisir entre l’obéissance à l’égard du gouvernement
français
et l’obéissance à l’égard du Saint-Siège, se déci
r Rome, se soumirent à la Curie et donnèrent leur démission d’évêques
français
. M. Combes vit dans tout cela des motifs suffisan
une brouille un peu prolongée entre le Saint-Siège et le gouvernement
français
pour se faire accorder quelques avantages ou opér
s, ce qui établit une cohésion et un organisme de l’Église catholique
française
. La restriction par laquelle les associations cul
n posée dans cet article, quoique lourdement. Plus habile à écrire en
français
et à trouver la formule nette, M. Jaurès a dit, d
destruction de l’édifice politique et social élevé par la Révolution
française
et l’abolition des Droits de l’homme qu’elle appe
rdit, à savoir les communications, non contrôlées par le gouvernement
français
, entre le Saint-Siège et l’Église française, n’es
rôlées par le gouvernement français, entre le Saint-Siège et l’Église
française
, n’est plus interdit par la loi nouvelle. La loi
ce qu’elle connaîtrait des relations entre le Saint-Siège et l’Église
française
et les réglerait. Les communications du Saint-Siè
France lues en chaire sans avoir passé par la censure du gouvernement
français
? Ils trouveront évidemment que la loi nouvelle a
ont évidemment que la loi nouvelle a désarmé la France, la République
française
, l’Unité morale de la France, devant le Saint-Siè
cordat et en permettant les associations cultuelles, les républicains
français
ont rapproché les fidèles de leurs pasteurs, créé
des gendarmes et des collecteurs d’impôts. Mais pour les républicains
français
est « corps aristocratique » toute association, s
t l’État. Le mot « État dans l’État », qui fait frémir tout démocrate
français
, n’a pas d’autre sens. Il veut dire « association
oration pratique, d’un meilleur aménagement de la maison commune. Les
Français
sont un peuple qui ne parle que de politique géné
beaucoup, non sans complaisance, insisté sur ce fait, qu’en 1789 les
Français
par leurs « cahiers » n’ont presque absolument de
Brumaire est venu de ce qu’il apportait en 1799 justement ce que les
Français
avaient réclamé et presque uniquement réclamé dix
précisément, remarquez aussi que le 18 Brumaire, agréable à la nation
française
parce qu’il satisfaisait ses désirs de 1789 et ré
vaient produite. D’abondant remarquez encore que le seul gouvernement
français
, au xixe siècle, qui n’ait pas été du tout popul
ys. En France, bien gouverner la maison est une duperie, et ce que le
Français
demande le moins à un gouvernement, c’est d’être
gouvernement, c’est d’être une bonne ménagère. Les hommes politiques
français
feraient donc une pure folie et montreraient une
ée, quand on y touche, ne « rend pas » ; il est de fait que le peuple
français
se sent très suffisamment souverain, en quoi on p
péril clérical ! » Et il n’y a aucun doute, étant donnée la mentalité
française
, que les radicaux ne soient écoutés et que cette
la tenir, pour ainsi dire, toujours sur le feu. C’est la bourgeoisie
française
elle-même, non politicienne, non politiquante et
riques) s’obstinent à répéter cette vieille vérité que la bourgeoisie
française
s’est jetée entre les bras de l’Église pour y tro
tuellement plus qu’à moitié, plus qu’aux trois quarts. La bourgeoisie
française
tout entière, depuis ses plus hautes régions jusq
duire en servitude. « Plaise à Dieu, dit soir et matin la bourgeoisie
française
, que Rome soit longtemps, soit toujours l’unique
oit longtemps, soit toujours l’unique objet du ressentiment du peuple
français
. C’est elle qui est entre le peuple et nous. C’es
Par habitude, les bourgeois daubent encore sur le théâtre la noblesse
française
; mais cela a peu de retentissement. Il fallait c
et loin des riches de maintenant. Littéralement, pour la bourgeoisie
française
actuelle, hors de la haine de l’Église point de s
a des catholiques et tant qu’on ne les aura pas chassés du territoire
français
, comme le voulait Rousseau ; tout au moins tant q
Mais, pour se placer dans cette hypothèse, il faut supposer le peuple
français
devenu collectiviste, ce qu’il devient, sans dout
ires. Le malheur, c’est que pendant que nous cédons à ce travers très
français
et à cette habitude très française de mener notre
t que nous cédons à ce travers très français et à cette habitude très
française
de mener notre barque comme si nous étions seuls
l’impérieux devoir de faire la guerre au Vatican ? L’Orient, pour des
Français
, est bien loin ; mais à nos portes, il y a l’Alsa
e qui se passe de l’autre côté de notre frontière. Cette habitude est
française
; elle est particulièrement parlementaire et poli
ériellement allemande, il a été absolument impossible à un politicien
français
de s’en occuper. Toujours est-il que de l’indispo
u de 700 marks. L’Allemagne a voulu qu’on dit : « Il n’y a qu’un pays
français
où le clergé catholique soit bien traité ; ce pay
e des mauvais traitements que la France faisait subir aux catholiques
français
, et c’est de la politique élémentaire. Les résult
moins bien compris, était la façon de croire de la haute bourgeoisie
française
et du monde parlementaire, partie singulièrement
du système. Qu’est-ce qu’on reproche encore au système parlementaire
français
? De réduire à rien la fameuse « division des pou
ticiens, c’est de partager le pouvoir et l’influence. Les politiciens
français
sont toujours les fils de ces conventionnels qui
e molester, de persécuter une partie, et importante, de la population
française
pour ses opinions religieuses et pour sa manière
ses et pour sa manière de faire élever ses enfants, cela supprime des
Français
, cela diminue le nombre des Français, cela aliène
r ses enfants, cela supprime des Français, cela diminue le nombre des
Français
, cela aliène des Français qui ne demanderaient qu
me des Français, cela diminue le nombre des Français, cela aliène des
Français
qui ne demanderaient qu’à aimer la France, cela f
ment ce qu’il faut. L’unité morale le veut. Nous ne considérons comme
Français
que ceux qui pensent comme nous, que ceux qui dat
antifrançais. Il ne faut donc pas nous dire que nous supprimons des
Français
; nous frappons des gens qui ne sont pas des Fran
supprimons des Français ; nous frappons des gens qui ne sont pas des
Français
, qui déjà ne sont pas des Français. Nous n’aliéno
ppons des gens qui ne sont pas des Français, qui déjà ne sont pas des
Français
. Nous n’aliénons pas des compatriotes, nous défen
e nous le sommes. Le véritable patriotisme consiste à ne compter pour
Français
que ceux qui le sont. Ceux qui prétendent à la fo
our Français que ceux qui le sont. Ceux qui prétendent à la fois être
français
et romains, leur prétention à l’égard du titre de
re français et romains, leur prétention à l’égard du titre de citoyen
français
est monstrueuse. Qu’ils choisissent. Ils n’aimero
places, ses postes et ne les obtiendront pas et laisseront les vrais
Français
se partager tout cela ; ou à ce qu’ils la quitten
ée, déchirée et incohérente. Voilà en son fond le véritable esprit du
Français
« unitaire ». Ce que nous signalons comme le poin
re tout cela, voilà ce qui est absolument impossible à « l’unitaire »
français
, avec son âme du xvie siècle. Il est remarquable
conception et à une organisation de l’enseignement qui rendraient les
Français
idiots. Oui, nous disons cela, à peu près, et je
être humain. « Il vous est permis de ne pas croire que la Révolution
française
est la vérité absolue et définitive et la seule r
r toutes les lois que font les représentants de la majorité du peuple
français
; car ces lois n’ont rien de divin, de sacré, ni
re toutes ses forces à combattre une partie considérable de la nation
française
, ce qui donne à celle-ci le désir et presque le d
Il est défendu à toute église ou paroisse de France et à tout citoyen
français
de reconnaître en aucun cas et sous quelque préte
[Question] Depuis quelque temps, le xixe siècle littéraire
français
semble être l’objet de critiques violentes et d’a
emporains, qui ont le plus largement aidé au rayonnement de la pensée
française
, en un temps où notre patrie, privée de la gloire
is sûr qu’au xixe siècle, en France, a vécu le plus grand des poètes
français
et le plus grand peut-être, de tous les poètes :
sme en qui on voit l’expression littéraire de la satanique Révolution
française
. Je crois bien que ce dénigrement du xixe siècle
est inspiré par des préoccupations politiques. Jamais la littérature
française
n’a été plus riche, plus belle, plus originale qu
art votre enquête ! Il faut prendre garde de diminuer le xixe siècle
français
aux yeux de l’étranger. Avec cet argument-là on a
leur déchet comme ceux d’avant-hier. Maurice Barrès, de l’Académie
française
Ce stupide xixe siècle ! Ah ! qu’il est beau,
que l’on puisse établir un parallèle entre le xixe siècle littéraire
français
et les trois autres qui l’ont précédé et que ce p
verez dans quelqu’une de ses parties… René Boylesve, de l’Académie
française
Je crains de paraître un peu coco en affirmant
Je crains de paraître un peu coco en affirmant que le xixe siècle (
français
) est un grand siècle. Cela ressemble à une vérité
it munie de nos ailes ? » Ils n’en ont pas moins continué à écrire en
français
. L’art anarchique du xixe siècle n’a pas de ces
pose à la naissance d’un Shakespeare. Eugène Brieux, de l’Académie
française
Vous avez fait vous-même la meilleure réponse
ules soient incitées à mésestimer l’effort littéraire du xixe siècle
français
? Fort peu. Le football et la boxe représentent l
ne litanie, et sourions. Paul Dermée Le xixe siècle littéraire
français
n’est pas le seul à subir les attaques de ceux qu
é Dans tous les domaines de l’art et de la pensée, le xixe siècle
français
ne redoute la comparaison avec aucun des trois gr
inférieur. Tous sont grands et nobles. C’est pourquoi la littérature
française
peut imposer son prestige et son influence à l’él
s et même ses contrastes. Edmond Estève, professeur de littérature
française
à l’université de Nancy Il me paraît singulièr
de nos aimables dadaïstes… Il y a, dans l’histoire de la Littérature
française
, un siècle qui domine tous les autres, parce qu’i
C’est alors que le romantisme, ivre de toutes les richesses du génie
français
, lance hardiment son brandon à travers les portes
littéraire, le siècle de base définitive. Le xixe siècle littéraire
français
est un grand siècle comme le xviiie , le xviie e
argé de cours à la Sorbonne Le xixe siècle a restitué aux lettres
françaises
le sens de la beauté ; et ce fut le mérite du rom
action, et devant les excès du romantisme même, il a ramené la pensée
française
au culte de la Vérité. Entre les deux guerres, de
la Vérité. Entre les deux guerres, de 1870 à 1914, il a ramené l’âme
française
au culte de l’action. Il a donc continué, sans dé
qui tient que Louis XIV chantait faux et que Bonaparte est un général
français
mort à Saint-Cloud le 18 brumaire de l’an VIII. J
me semble qu’il n’est pas de l’intérêt de la grandeur et de la pensée
françaises
de tenir pour nul et non venu un siècle qui pourr
n. Cela suffit pour infirmer leur opinion. Le xixe siècle littéraire
français
est admirable. C’est le grand siècle de notre lit
é que la recherche de l’originalité a été la marque de la littérature
française
au xixe siècle ; cela vaut mieux que démarquer.
ervation. Charles Le Goffic (Extrait d’un article de La République
française
) Le mieux qu’on puisse dire, c’est que le xixe
e française) Le mieux qu’on puisse dire, c’est que le xixe siècle
français
fut un siècle de bouillonnement, de vie tumultueu
niens, Allemands, Borusses, Samoyèdes, Papous, Iroquois — et très peu
Français
; nous y avons ouvert tant de fenêtres sur le deh
ines diatribes seront et sont déjà utilisées par nos ennemis. De bons
Français
participent ainsi — sans s’en douter peut-être —
temporains qui ont le plus largement aidé au rayonnement de la pensée
française
? » Je réponds : le danger est certain. Il faut ê
res siècles, notamment le xviie , offrent un caractère spécifiquement
français
, tandis que le xixe présente un caractère propre
la biologie supérieure, de la radioactivité… Le siècle où la peinture
française
devint la première du monde. Le siècle du transfo
cience, de philosophie, de politique… ont eu, dans notre xixe siècle
français
, des représentants de choix, sinon de génie. Seul
s marxistes et les dadaïstes mépriseraient impunément le xixe siècle
français
: les marxistes parce que leur doctrine est allem
références de sentiment. Pour mon sentiment personnel, la littérature
française
du xixe siècle me paraît triste et amère ; c’est
raît triste et amère ; c’est le caractère de ce siècle en France, les
Français
ont cessé de sentir la joie, au contraire de la g
os grands écrivains contemporains n’augmente pas beaucoup le prestige
français
et que ce n’est pas d’excellente propagande que d
t d’être moins populaires au dehors. Pour le rayonnement de la pensée
française
au-delà des frontières, notre critique néo-classi
re plus tard à l’état de sources, de fraîcheur, et de richesse, l’âme
française
s’était profondément pénétrée de toutes les larme
c’est la collaboration de quelques génies avec la tristesse de l’âme
française
: donc ne diminuons pas notre pays en essayant de
accepte aussi volontiers d’être du xixe et non du xviie , que d’être
Français
et non Anglais. Quand je bois un bon verre de Bou
nnaissance, dans le plan politique. La littérature, même d’expression
française
, n’est pas du ressort de la majorité des habitant
vres qui me sont, pour la plupart, familières. Je crois que la nation
française
, en tant que nation, n’aura à user de réprobation
nous sommes mal placés pour en juger. Supposez qu’on eût demandé aux
Français
de 1820 : « Le xviiie siècle fut-il un grand siè
ue, et quand on alla jusqu’à qualifier de « stupide » le xixe siècle
français
, il faut voir dans ce mot l’expression outrancièr
placent uniquement au point de vue national. Le soin de la suprématie
française
, du génie français les inquiète surtout. Français
u point de vue national. Le soin de la suprématie française, du génie
français
les inquiète surtout. Français, ils n’ont à peu p
n de la suprématie française, du génie français les inquiète surtout.
Français
, ils n’ont à peu près que ce mot à la bouche ! Et
ris le xixe siècle, simplement parce qu’il est issu de la Révolution
française
. Le raisonnement est sommaire. Le xixe siècle fr
a Révolution française. Le raisonnement est sommaire. Le xixe siècle
français
, écrit M. Charles Le Goffic, serait le premier en
s phares géants qui embrasent l’horizon spirituel. Jamais notre verbe
français
n’eut plus de prix ni de prestige. Le rayonnement
ançais n’eut plus de prix ni de prestige. Le rayonnement des ouvrages
français
est planétaire, la supériorité de nos lettres et
t, à Jules Bertaut, l’admiration est évidente. Jamais la littérature
française
n’a été plus riche, plus belle, plus originale ,
et le réalisme s’allient et se confondent pour faire de lui un maître
français
de la plus pure lignée. En mettant en cause nos p
xe siècle qui apparaît, de plus en plus, ainsi que le « grand siècle
français
». Et, ce faisant, ils épargneront à leur maître
Chapitre quatrième § I. État de la poésie
française
après la mort de Marot. Mellin de Saint-Gelais. —
I. Manifeste d’une nouvelle école poétique. Illustration de la langue
française
, par Joachim du Bellay. — § III. Ronsard et son é
m du Bellay. — § III. Ronsard et son école. § I. État de la poésie
française
après la mort de Marot. Mellin de Saint-Gelais.
itur, aurait pu être sa devise. Ses poésies sont un fruit de l’esprit
français
réduit à ses seules ressources, policé par le con
tion des littératures modernes. Ces poëtes avaient pris pour l’esprit
français
un tour d’esprit passager, et propre à leur époqu
, n’est pas indigné d’une mention dans une histoire de la littérature
française
. La poésie de Jean de Meung, de Villon, de Marot,
dans un langage clair, frappant et durable. C’est un pas de l’esprit
français
dans la poésie ; et Saint-Gelais n’est pas un vai
son recueil. Tel était, depuis la mort de Marot, l’état de la poésie
française
. La Renaissance avait donné un certain poli aux p
ques excès, devait protester contre cet affadissement du viril esprit
français
, ayant perdu sa naïveté dans son commerce avec le
I. Manifeste d’une nouvelle école poétique. Illustration de la langue
française
, par Joachim du Bellay. Celui qui leva l’étend
ins au ciel, et s’appela la Pléiade. Toutes les tendances de l’esprit
français
, tous les progrès que la poésie avait encore à fa
de la langue vulgaire écrivaient en latin, et ceux qui écrivaient en
français
, sans études grecques ni latines, les cicéroniens
d’estimer médiocrement la langue grecque, que Du Bellay, défendant le
français
, n’était suspect de n’estimer pas assez les langu
fauldroit chercher en ces vieux Grecz et Latins, non point ès auteurs
françois
pour ce qu’en ceux-cy on ne sçauroit prendre la c
l importe de combattre du plus loin qu’elle apparaît dans la critique
française
. On imite impunément les anciens parce qu’à la di
lienne. Il est vrai qu’en retour il voulait nous faire plus Grecs que
Français
. Dans son enthousiasme pour la langue grecque, il
s excès si intéressants par l’ardeur même qui les suscitait, l’esprit
français
s’éprouvait tour à tour à toutes ces imitations o
et la chute sont un si grand enseignement dans l’histoire des lettres
françaises
. Du Bellay avait voulu joindre le précepte à l’ex
ire, qui se voyait pour la première fois en tête d’un ouvrage en vers
français
, et l’alexandrin substitué au petit vers, si popu
oquente, qui donnent à ce poëte, appelé par ses contemporains l’Ovide
français
, une place durable dans l’histoire de notre litté
mode, Et toutefois longtemps eut un heureux destin. Mais sa muse, en
français
parlant grec et latin, Vit dans l’âge suivant, pa
de la même force de jugement et d’expression. L’histoire de la poésie
française
, jusqu’à Malherbe, ne peut être que le commentair
x sourd s’écrie le cardinal du Perron86, qui a donné des oreilles aux
Français
, pour entendre les oracles et les mystères de la
illustre Ronsard, dit Pasquier dans ses Recherches, a porté la poésie
française
à sa perfection, ou jamais elle n’y parviendra. »
fit des odes sur le patron d’Horace et de Pindare. Par lui la poésie
française
s’essaya pour la première fois dans le genre lyri
res, en donnait la poétique. Il eut une noble ambition pour la langue
française
, « qu’il vouloit pousser, disait-il, dans les pay
tout. Ronsard avait pris au mot le conseil que donnait Du Bellay aux
Français
, d’orner leurs temples des dépouilles de Rome et
x91. Il est si Grec et si Latin, qu’à tous ceux qui ne savent que le
français
, il déclare que l’entrée de ses vers leur est fer
défaut, elle se borne à donner aux mots de l’original une terminaison
française
. De là cette muse « en français parlant grec et l
x mots de l’original une terminaison française. De là cette muse « en
français
parlant grec et latin », dont se moque Boileau. R
italiennes et de ce que Du Bellay appelait fort justement mignardises
françaises
, cousues à des idées grecques ou latines, dont le
vieux mots est ingénieuse « Tu ne desdaigneras dit-il, les vieux mots
françois
, d’autant que je les estime tousjours en vigueur,
gée d’honneur à prouver aux cicéroniens et aux Italiens que la langue
française
égalait le latin et l’italien ; et pourvu qu’elle
l’italien ; et pourvu qu’elle pût opposer l’épaisseur du vocabulaire
français
à tous les autres vocabulaires, peu importait d’o
chesses. Lisez Estienne Pasquier, s’échauffant à prouver l’égalité du
français
et des langues anciennes. De quoi loue-t-il les n
richesse des mots. Défendre théoriquement la précellence de la langue
française
contre les Italiens, comme fit Henri Estienne, ou
par toy je suis lu ; C’est toy qui fais que Ronsard soit eslu Harpeur
françois
et quand on te rencontre, Qu’avec le doigt par la
s donne comme les premières épreuves d’une image parfaite de l’esprit
français
cultivé par l’antiquité, Ronsard ne s’égara pas d
il n’y a pas une seule pièce d’un style franc et libre, où la poésie
française
puisse reconnaître son point de perfection. Toute
u’il eut la gloire d’indiquer le genre qui devait régénérer la poésie
française
. Ce fut certes une belle entreprise, que de se sé
les mystères de la poésie ; d’avoir fait parler le premier la muse en
françois
, et le premier estendu la gloire de nos paroles e
icien vocal et instrumental. 85. Sainte-Beuve, Histoire de la poésie
française
au XVIe siècle. 86. Oraison funèbre de Pierre de
ainsi, mais seulement dans le cas où les deux gouvernements russe et
français
ne demanderaient pas l’arbitrage. Si la Russie of
as la responsabilité de la guerre. Aux yeux de tous éclate que ni les
Français
ni les Russes ne sont les agresseurs. De là l’att
tte date, il y eut en Suisse une entrevue de deux députés socialistes
français
avec des socialistes du Reichstag. Ceux-ci firent
1870… » Pourtant un congrès parut nécessaire aux chefs du socialisme
français
. Il fut réuni en janvier 1916. Ce pouvait être p
t le plus grave danger pour le parti socialiste à se séparer de l’âme
française
. Pourtant le conflit se poursuit. Dans les organ
te ville de Bourgogne l’ordre de partir faire bravement mon devoir de
Français
et de bon citoyen, ordre qui ne tardera guère… Si
titue quelque peu, çà et là, un art plus délicat du commandement à la
française
. Le capitaine Robert Gauthiot était dans le civi
.) Tout ce beau texte évidemment déborde un parti et c’est tous les
Français
qu’il décrit, mais il aide à comprendre comment d
instituteur. Je l’écoute mieux quand il veut faire la paix entre les
Français
, car ici son expérience propre est valable. Les
entre les Français, car ici son expérience propre est valable. Les
Français
d’après l’an xv, dit-il, qui se sont tenus un an
plus se brimer ni se tourmenter les uns les autres : la vieille haine
française
, qui avait sa noblesse, la lègue à une tendresse
ille haine française, qui avait sa noblesse, la lègue à une tendresse
française
que ni la France ni l’univers n’ont encore connue
sse française que ni la France ni l’univers n’ont encore connue. Les
Français
de religion protestante ont prouvé dans cette gue
la justice du même amour : ils deviennent également chers à tous les
Français
. Les Français catholiques de l’an xiv ont démontr
même amour : ils deviennent également chers à tous les Français. Les
Français
catholiques de l’an xiv ont démontré qu’ils aimai
ésus du même amour ; ils deviennent également chers à tous les autres
Français
. Les Français sans foi de l’an xiv et de l’an xv
mour ; ils deviennent également chers à tous les autres Français. Les
Français
sans foi de l’an xiv et de l’an xv ont démontré q
a justice et la liberté de l’esprit ; ils deviennent chers à tous les
Français
fiers de leur foi, comme eux sont fiers de leur p
nçais fiers de leur foi, comme eux sont fiers de leur pensée. L’unité
française
se forme dès lors, ainsi qu’une fois déjà elle s’
la fidélité au prolétariat. Nous avons dit comment le digne ouvrier
français
respecte en lui-même une qualité de bon travaille
rément dans le syndicalisme et lui demanda la régénération de l’école
française
. Celle-ci, à ses yeux, était un instrument danger
par les Allemands, et dix jours après, délivré par une contre-attaque
française
, il sortit de ces dix jours de captivité en disan
été, contribue également à l’exploitation collective. A la prospérité
française
. Patrons et ouvriers, avant de se réconcilier, r
es leur ancien individualisme, cause si agissante de leurs maux. Les
Français
de l’an xiv et de l’an xv, catholiques, protestan
à fonder : pour les Droits de l’Homme et les Droits des Peuples. Le
Français
digne de ce nom, fier de son histoire, fier de sa
e de ce nom, fier de son histoire, fier de sa pensée ou de sa foi, le
Français
veut être juste ou ne pas être. Il naît comme il
r le principe nouveau du « refus de parvenir », fait de chacun de ces
Français
un citoyen méprisant de jouir, désireux de servir
innocent ? Cet essai de morale sérieux, émouvant, c’est un bel arbre
français
. Qu’a-t-il pris de sève par ses racines dans la t
fuse de parvenir, que la bourgeoisie renonce à son parvenir : la paix
française
est établie à jamais… Refusant de parvenir, l’hom
re, il écrit en marge : « Ô alouettes de ces matins, chères alouettes
françaises
, inspirez-moi mieux. » A ce cri, je le comprends
nous ont créés, quelle peine nous nous sommes donnée, à l’Instituteur
français
, organe antisyndicaliste, pour ramener au simple
’École, acquis à tout ce que renferme de large humanité le socialisme
français
, fraternisaient avec les plus fougueux d’entre le
le discipline de l’esprit et du cœur nous manquait d’ailleurs, à nous
Français
; nous n’étions ni assez cultivés, ni assez relig
yndicat, peut-être la petite patrie de demain pour un grand nombre de
Français
. »
fluence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit
français
et sur la langue. De l’influence de certaines
fluence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit
français
et sur la langue. — § I. Fondation de l’Académie
de l’esprit français et sur la langue. — § I. Fondation de l’Académie
française
. — § II. Vaugelas. — § III. De l’excès de l’espri
oyal. Après la gloire d’avoir donné les premiers modèles de l’esprit
français
et de la langue dans leur perfection, vient l’hon
ore, et dont l’autre a survécu dans des écrits excellents, l’Académie
française
et Port-Royal. On ne considère ici Port-Royal que
mme institution de piété, soit antérieure à la création de l’Académie
française
, celle-ci ayant commencé la première la tâche de
convient en premier lieu d’apprécier. § I. Fondation de l’Académie
française
. L’esprit académique a eu tout d’abord dans no
ieu, ajoute-t-il, qui aimait les grandes choses, et surtout la langue
française
, en laquelle il écrivait lui-même fort bien, vit
terminent leurs fonctions par l’idée même qu’ils se font de la langue
française
, « laquelle, disent-ils, plus parfaite déjà que p
tieux, ou bizarres, et de s’être intitulée tout simplement : Académie
française
. Les futurs académiciens n’y virent eux-mêmes que
orné à opposer la langue de Paris au patois des provinces. L’Académie
française
, c’était la représentation officielle de l’esprit
’Académie française, c’était la représentation officielle de l’esprit
français
. Les lettres patentes par lesquelles Louis XIII i
s. Les lettres patentes par lesquelles Louis XIII institua l’Académie
française
consacrent sa principale fonction, « qui est, dis
qui est, disent-elles, d’établir des règles certaines pour le langage
français
, et de le rendre capable de traiter tous les arts
rs littératures. En France, au contraire, l’institution de l’Académie
française
semble ouvrir le dix-septième siècle ; et, sauf l
stérieurs à cette fondation. Je n’en veux pas conclure que l’Académie
française
les ait suscités, ni que ses décisions sur le lan
nt après les modèles, et chez nous vient avant, en sorte que l’esprit
français
semble faire d’avance ses conditions à tous ceux
ière rédaction, avaient paru à tous les membres assez nobles et assez
françaises
. Au reste, Richelieu eût-il eu tout seul l’honneu
n’y avait plus de littérature espagnole, sur le patron de l’Académie
française
apporté par Philippe V, parmi les instructions de
s académies ont été dès l’origine des corps conservateurs. L’Académie
française
a seule été un corps fondateur ; et c’est peut-êt
a langue des défauts qui la gâtaient ; l’adoption du titre d’Académie
française
comme le plus propre à cette fonction ; une modér
ieure et générale qui dominait les volontés particulières. L’Académie
française
rendait le plus beau témoignage du caractère prat
dmire la juste mesure qu’elle sut garder entre les droits de l’esprit
français
et ceux de l’écrivain. Elle eut à cet égard à rés
Je sais qu’à la distance où nous sommes de la fondation de l’Académie
française
, après tant d’effets de cette force irrésistible
aurai-je plus à en parler dans la suite de cette histoire, l’Académie
française
ayant plus ordinairement reçu qu’imprimé depuis l
; cette pensée et cet esprit ont compté parmi les forces de l’esprit
français
à cette époque, et même en cessant de le servir,
is son enfance, il avait montré un goût extraordinaire pour la langue
française
. Ses auteurs de prédilection étaient Duperron et
nt n’est pas arrivé à la millième partie de ce qui demeure. La langue
française
n’a pas donné de démenti au plus grand de ses gra
as dans la connaissance de notre langue. Son Remercîment à l’Académie
française
, après son élection, parut si excellent, qu’on fi
elle inédite. On décernait d’avance à l’auteur le titre de Quintilien
français
. Vaugelas annonçait ainsi cette Rhétorique : « Qu
études, leurs travaux, sont marqués du même caractère que l’Académie
française
. Là aussi on avait substitué à l’esprit particuli
onne plus facile qu’aux esprits mondains dont se composait l’Académie
française
. Se conformer, se proportionner au prochain, n’es
yal, dans ce que les solitaires ont fait pour la conduite de l’esprit
français
et pour le perfectionnement de la langue, se pers
urs pensées. Les observations n’en sont pas particulières à la langue
française
. Port-Royal a regardé au-delà du bon et du mauvai
mal dans sa racine, et par la charité qui veut le guérir. L’Académie
française
et Port-Royal ont été en quelque manière, et avec
itution, les précepteurs du dix-septième siècle. Dès 1660, l’Académie
française
, par ses travaux sur la langue, Port-Royal, par s
en certaines traditions particulières du christianisme ; à l’Académie
française
, la foi dans l’excellence de la langue dont ils s
es de Port-Royal ont été excellentes. 52. Histoire, de l’Académie
française
. 53. Ibid. 54. Épître à Racine. 55. Histoi
ise. 53. Ibid. 54. Épître à Racine. 55. Histoire de l’Académie
française
. 56. Réflexions critiques sur Longin, 57. Deux
ellents, la traduction de Quinte-Curce et les Remarques sur la langue
française
, l’avaient désigné au choix de l’Académie pour l’
iture disait : altera lingua subit. Pellisson, Histoire de l’Académie
française
. 59. Préface des Remarques sur la langue frança
re de l’Académie française. 59. Préface des Remarques sur la langue
française
. 60. Boileau, Réflexions critiques sur Longin.
xions critiques sur Longin. 61. Préface des Remarques sur la langue
française
. 62. Ibid. 63. Histoire de l’Académie frança
es sur la langue française. 62. Ibid. 63. Histoire de l’Académie
française
. 64. Il a su du moins garder son caractère à l’h
e de Vaucouleurs ; et il faut en louer, dans Chapelain, l’homme et le
Français
. 65. Préface des Remarques sur la langue françai
ain, l’homme et le Français. 65. Préface des Remarques sur la langue
française
. 66. Remarques sur la langue française. 67. Le
des Remarques sur la langue française. 66. Remarques sur la langue
française
. 67. Lettre à Antoine Arnauld. 68. Épitre X, A
Préface Il faut aux hommes et surtout aux
Français
, grands querelleurs et grands parleurs, un champ
sera facile de s’entendre. En quoi consiste réellement la littérature
française
de l’époque actuelle ? Par quels genres de compos
es beaux génies, si dissemblables entre eux, qui ont fait de la prose
française
la plus spirituelle et la plus éloquente prose de
er dans une carrière encombrée de chefs-d’œuvre ? Mais la littérature
française
des deux derniers siècles est restée fort inférie
ageux et si poétiques des derniers Valois, que devait surgir l’Épopée
française
; à cette époque on trouve Ronsard et quelques au
, et quelles conséquences en ont résulté pour l’ensemble de la poésie
française
, qui privée des divins secours d’une épopée, où t
de main de maître par M. Sainte-Beuve, dans son Tableau de la poésie
française
au seizième siècle, ouvrage d’une grande utilité
ée était devenue presqu’impossible en vers, et principalement en vers
français
, avec tout l’attirail du merveilleux ; il a senti
ination, et toutes les sublimités de la philosophie. La grande poésie
française
de notre époque (toujours abstraction faite du th
lui a faite l’esprit de parti, le plus bête de tous les esprits. Le
Français
né malin créa le Vaudeville. Il ne voudra pas an
sont deux qualités aussi rares dans les lecteurs que dans les auteurs
français
. Bans notre pays, on comprend beaucoup plus et be
qu’on appelle le monde. Le caractère, l’éducation, les habitudes des
Français
n’ont rien d’artiste. Les brillantes qualités de
’ils fussent, étaient surtout bien faits pour décourager de la poésie
française
!… Les hommes forts et pensants n’ont pas pu écou
a nature spéciale de son cours, dans l’examen critique de l’éloquence
française
. Quelque fertile que soit son esprit, quelque ing
de l’éloquence, le célèbre professeur joignait l’examen de la poésie
française
, vers laquelle il ne peut faire que de rares et t
éédifier, consolider et embellir ? Songez que vous parlez à ce peuple
français
, le premier peuple du monde, parce qu’il est le p
non interrompue de poètes du premier ordre ; ce qui rend la Melpomène
française
bien plus imposante et bien plus complète. Il fau
s dramatiques ; toujours est-il vrai, que si les pères de la tragédie
française
n’ont pas créé beaucoup de personnages, ni de fab
personnages turcs, chinois, arabes ou américains, sont bien plus des
Français
, que les Grecs et les Romains de Racine et de Cor
Grecs et les Romains de Racine et de Corneille, et comme ce sont des
Français
du siècle de Louis XV, au lieu d’être des Françai
comme ce sont des Français du siècle de Louis XV, au lieu d’être des
Français
du siècle de Louis XIV, leur langage est moins gr
à la moderne, ou des modernes parlant un vieux langage ; la tragédie
française
, d’imitation en imitation, est arrivée, à fort pe
té. On ne peut nier l’immense révolution produite dans la littérature
française
par les historiens, les philosophes et les poètes
r la représentation des chefs-d’œuvre de Shakespeare traduits en vers
français
avec audace et fidélité. Quoi ! dira-t-on, encore
nteur, les traducteurs doivent avoir la préférence. Les continuateurs
français
nous donnent tout juste, en moindre qualité, ce q
leur, toute la poésie du poète allemand a passé dans l’œuvre du poète
français
; c’est une tragédie d’un intérêt puissant et d’u
enant, lui en prépare un qui effacera tous les autres ; et la Comédie
Française
ne se réveille point de son apathie ! La première
!… Pourquoi le public ne voudrait-il pas voir Shakespeare au Théâtre
Français
, comme il y a toujours vu, comme il y voit tous l
portrait qui n’est pas ressemblant. Il est temps de montrer au public
français
ce grand Shakespeare, tel qu’il est, avec ses mag
manquer longtemps. Quoi ! dira-t-on encore, faut-il montrer au public
français
toutes les bouffonneries obscènes ou toutes les f
e discernement, fait nécessairement partie du travail d’un traducteur
français
qui ne doit pas rejeter ou garder tout ce qu’ont
aussi : nous avons traduit quelques tragédies de Shakespeare en vers
français
, précisément parce que nous en croyons la représe
utre ambition que de faire connaître le grand poète anglais au public
français
; si nos ouvrages sont applaudis, c’est Shakespea
é par l’apparition du faux romantisme. Il faut espérer que la Comédie
Française
ouvrira enfin les yeux. Avec les chefs-d’œuvre de
e de M. Taylor, (si elle sait y reconnaître sa providence) la Comédie
Française
reprendrait bientôt cet éclat et cette popularité
nds maîtres des grands siècles, en fera jaillir la véritable tragédie
française
, un drame national, fondé sur notre histoire et s
és de style ; nous dirons avec beaucoup plus de monde, que l’Académie
française
a oublié M. Chênedollé, mais que les beaux et gra
que Mme de Staël ne croyait point qu’on pût faire passer dans le vers
français
j’ai bien peur qu’on ne croie Mme de Staël sur sa
ore sur les miennes. Pour très bien rendre l’allemand ou l’anglais en
français
, il faut une grande flexibilité de talent et beau
’élégie jusqu’au sonnet ; c’est pourquoi j’ai appelé le tout : Études
françaises
et étrangères. Si j’ai intercalé dans ce recueil
Chapitre IV La langue
française
au xviie 1. Les Précieux : leur travail et l
cieux : leur travail et leur influence sur la langue. — 2. L’Académie
française
et le Dictionnaire. Vaugelas : le bon usage. Appa
romancier Gomberville. Or, dans cette culture attentive de la langue
française
, l’idée directrice à laquelle obéissent plus ou m
out le reste, est appris et voulu. On cause dans le style des maîtres
français
et italiens, qui sont des modèles de beau langage
et l’apprêt dans les façons de penser et de parler. 2. L’Académie
Française
et le Dictionnaire En 1626297 plusieurs écriva
, et finit par s’appeler du meilleur et du plus simple nom : Académie
française
. La première séance fut celle du 13 mars 1634 : l
voques démarches : du reste, il n’avait de passion que pour la langue
française
. Il s’acquit la réputation de la connaître parfai
re parfaitement, et ses décisions firent loi. « Si félicité n’est pas
français
, écrivait Chapelain, il le sera l’année prochaine
rons pour lui. » En 1647, Vaugelas donna ses Remarques sur la langue
française
, qui étaient comme le registre de ses observation
inuateur de Malherbe, lorsqu’il se propose de perfectionner la langue
française
, « de la rendre vraiment maîtresse chez elle, et
e vue : l’usage du peuple (dans les régions de la France où la langue
française
est indigène ; ainsi, à Paris). Vaugelas, très po
, VI ; Bouhours, Entretiens d’Ariste et d’Eugène (Entr. sur la langue
française
) ; Pellisson et d’Olivet, Hist. de l’Acad., éd. L
I). 297. À consulter : Pellisson et d’Olivet, Histoire de l’Académie
française
, édit. Ch. Livet, 2 vol. in-8, Paris, Didier, 183
ol. in-8, Paris, Didier, 1838 ; H. Kerviler, la Bretagne à l’Académie
française
au xviie siècle, in-8, 1879. 298. Les quarante
re, fut chambellan du duc d’Orléans.Éditions :Remarques sur la langue
française
, in-4, Paris, 1647 ; Quinte-Curce (traduction), i
adémistes (au t. I de ses Oeuvres) ; Dupleix, la Liberté de la langue
française
dans sa pureté, in-4, 1651 ; Ménage, Observations
çaise dans sa pureté, in-4, 1651 ; Ménage, Observations sur la langue
française
, in-12, Paris, 1673 ; Bouhours, Doutes sur la lan
langue française, in-12, Paris, 1673 ; Bouhours, Doutes sur la langue
française
, in-12, Paris, 1674 ; Th. Corneille, Observations
ou raisonnés qui flottent autour du grand nom de Wagner. L’homme, le
français
surtout, est atteint de deux manies bien opposées
ses dépens. Pour moi, il en est en ce moment de la place que certains
français
veulent assigner à Wagner, comme du fauteuil de l
s, par imitation le reste, un certain nombre de critiques, d’amateurs
français
et étrangers ont voulu voir en Wagner le révoluti
de son essence et de ses croyances, tout autres que celles du théâtre
français
, anglais, japonais, italien, espagnol, etc. Il fa
llemand, rien de plus juste. Cela ne touche en rien au génie théâtral
français
qui est encore respectable même pour des français
n au génie théâtral français qui est encore respectable même pour des
français
; qu’on en juge d’après les emprunts que lui fait
us appartient à tous et sa gloire est indépendante des nôtres ; l’Art
français
doit bénéficier de ses progrès en les appropriant
cité chez nous. Non pas, par exemple, en sacrifiant les compositeurs
français
, en leur prenant leurs trop rares théâtres, mais
J’accorde même que ce théâtre aura le droit de jouer des compositeurs
français
qui se rangeront du côté de l’école allemande ; c
incident eut plus d’importance : ce fut la question de la traduction
française
du poème. Plusieurs Wagnéristes français exprimèr
a question de la traduction française du poème. Plusieurs Wagnéristes
français
exprimèrent le désir que le texte de M. Charles N
on ne portât aucun préjudice à la production ou à la reprise d’œuvres
françaises
, M. Carvalho ne donnerait Lohenrin que deux fois
d compositeur qui a fait craquer toutes les musiques, même la musique
française
, et qui, qu’on le veuille ou non, a sa place marq
œuvre dramatique, sur un théâtre, et, pour ne froisser aucun intérêt
français
, vous avez décidé de le jouer en matinée ; mes co
isme, veulent absolument nous sevrer de ce plaisir. — Je suis un bon
français
! nous crient-ils ; donc vous n’entendrez pas le
is s’il a écrit de belles pages qui peuvent nous réjouir, nous autres
Français
, bien qu’elles n’aient pas été composées à notre
’ai vu écrit sur une boutique english spoken, et l’on n’y parlait que
français
; j’y ai acheté des rasoirs, qu’on m’a vendus com
ient présentes ; on proposa la publication immédiate d’une traduction
française
de la Capitulation ; aucune résolution ne fut pri
Carvalho contre les agissements de la colonie allemande de Paris. Le
Français
du 11 : feuilleton de M. Adolphe Jullien : M. C
n pas : Lohengrin n’en sera pas moins un chef-d’œuvre et les amateurs
français
, privés de l’entendre, alors que dans tous les pa
quel fou oserait soutenir qu’il faut dès lors interdire aux amateurs
français
d’entendre et le Freischütz et Don Juan pour ces
in étaient détachés et où l’ensemble ne fut pas imposé à des oreilles
françaises
, eurent du succès. Ce milieu, qui lui avait été d
parti vaincu. A grands frais, quoiqu’il y eût alors de jeunes maîtres
français
, l’Empire fit jouer à l’Opéra le Tannhaeuser. Le
. Le Tannhaeuser déplut parce qu’on l’imposa tout entier aux oreilles
françaises
. Pourquoi s’étonner qu’un grand nombre de Françai
ier aux oreilles françaises. Pourquoi s’étonner qu’un grand nombre de
Français
ne goûtent pas la musique de Wagner, quand Wagner
pour prouver que la musique italienne est sans valeur, que la musique
française
est ridicule dans Gounod, grotesque dans Auber ?
atriote me comprendrait mieux, si je m’adressais à elle, que certains
Français
! … Est-ce qu’à elle vaincue on lui eût fait appl
Wagner, mais qu’il ne soit point donné officiellement, sur un théâtre
français
subventionné par l’Etat, alimenté par les contrib
onsidérerais toujours comme une honte la représentation sur une scène
française
, d’une œuvre de cet homme. « Mais de là à me mett
la musique d’un homme qui jouit d’une complète impopularité parmi les
Français
. Les gens qui sont résolus à faire tout ce qu’ils
ent et ne pensent qu’à eux ; car les Allemandes en font beaucoup, les
Françaises
n’en font pas assez — et c’est là le gros danger
t il y a avantage pour nous, profit pour l’art et pour le patriotisme
français
, à l’entendre, à s’instruire de ses inspirations
22, est mise en vente dans les mes de Paris la question Wagner par un
Français
, une brochure de onze pages, à dix centimes. On y
s moins signaler et recueillir dans ce journal une protestation d’une
Française
passionnément française. Et cependant, si éloquen
eillir dans ce journal une protestation d’une Française passionnément
française
. Et cependant, si éloquent que soit cet appel, la
x virtuoses. Elle a des programmes variés et intéressants, où l’École
française
tient la première place, un orchestre d’élite, de
de villes de France en fissent autant ; la condition des compositeurs
français
en serait du tout au tout changée, et l’on verrai
ente aussi en ce sens que le journal prête un sérieux appui à l’École
française
et est rédigé avec esprit et talent ; mais la réd
musique de M. Gounod de « musique de lorette », et tout bon wagnérien
français
croirait manquer au plus saint des devoirs, s’il
st, Mignon et Carmen, si elle fait de temps en temps à quelque maître
français
l’aumône de quelques représentations, elle ne fai
ayer une dette contractée depuis longtemps. Il se trouve pourtant des
Français
qui voient les choses sous un autre jour. « Chacu
ouveauté ; c’est un ouvrage âgé de près de quarante ans. Si le public
français
veut l’entendre, il n’y a plus aucune raison pour
de la Société Philarmonique, l’Excellence expliqua qu’un compositeur
français
de grand talent, Saint-Saëns, qui n’est pas seule
où il fit jouer aussi bien Beethoven, Mozart, Rossini, Weber que les
français
Berlioz, Gounod, Bizet, Saint-Saëns et Delibes. I
que Sarcey (1827-1899) était un critique dramatique et un journaliste
français
. D’abord enseignant, il devint ensuite journalist
ire en Europe. Certainement tout étranger de distinction qui parle le
français
comme sa langue, arrivant dans la capitale, après
friandises du dessert, demandera : « À quand une séance de l’Académie
française
? à quand une réception ? » Je suis même bien sûr
même, et de le tuer à temps pour faire ainsi les honneurs de l’esprit
français
et pour ménager une fête littéraire, fût-ce aux p
trangers. Il y aurait pourtant quelque erreur à croire que l’Académie
française
d’aujourd’hui est la plus ancienne des institutio
comme l’Arche et n’a pas fait le grand naufrage. L’ancienne Académie
française
, née sous Richelieu, a péri bel et bien avec le t
et plus vraie que celle du talent et du mérite ! L’ancienne Académie
française
étant morte, ayant été détruite et supprimée comm
. Tout ce qu’on avait pu dire autrefois sur l’inutilité de l’Académie
française
, avec son mélange de grands seigneurs et de préla
Directoire, des ministres, des ambassadeurs, de l’élite de la société
française
. Son discours est excellent, généreux ; mais on n
it ni plus ni moins que le rétablissement pur et simple de l’Académie
française
avec la liste des noms qui la devaient composer17
a seconde fut exclusivement consacrée à la Langue et à la Littérature
françaises
qui se dégageaient de la sorte et se définissaien
reconnaissables l’ancienne Académie des Sciences, l’ancienne Académie
française
, l’ancienne Académie des Inscriptions et Belles-L
l, sous Louis XVI, Marmontel. M. Suard, membre de l’ancienne Académie
française
, fut le premier secrétaire perpétuel de la nouvel
ne déguisée sous le titre de classe de la Langue et de la Littérature
françaises
, et ambitieuse du passé, faisait tout dès lors po
e perpétuel accompli, dont j’omets encore plus d’un trait, l’Académie
française
ne l’a jamais eu, sans doute : ni Raynouard docte
t des cadres connus. Les sujets proposés en ces années par l’Académie
française
sont d’un ordre élevé et qui fournissait une just
semblait restaurer dans son principe et dans son intégrité l’Académie
française
, la mutilait en même temps, éliminant de la liste
c entachée d’iniquité : il y entrait de la réaction. Aussi l’Académie
française
ne doit-elle jamais la considérer comme une sourc
a secte naissante, et semblent demander qu’on les rassure, L’Académie
française
restera-t-elle indifférente à leurs alarmes ? et
re en intervenant dans une dispute qui intéresse toute la littérature
française
?… » Ce discours eut un grand retentissement : i
de salon, qui est le propre des réunions particulières de l’Académie
française
, ne peut guère être bien compris que par ceux qui
gressions les plus agréables et les plus diversifiées. La littérature
française
, à partir du xvie siècle, est tout entière passé
a souvent compliqué sa physionomie littéraire. Évidemment l’Académie
française
au xixe siècle a tenu de plus en plus avec les a
Académie. Ce n’est pas faire le prophète que d’avancer que l’Académie
française
est à la veille d’un renouvellement décisif et qu
e trop sinistre présage : « Nous serons les derniers des académiciens
français
. » Je ne le pense pas ; il y a de bonnes raisons
émocratique, comme elle tend de plus en plus à le devenir, l’Académie
française
mérite de garder son rang et peut avoir son influ
plus précis qu’élégant, de la confection du Dictionnaire de la langue
française
; elle fera, sous le rapport de la langue, l’exam
ableau résumé des prix, encouragements et récompenses dont l’Académie
française
est la dispensatrice et l’organe ; on verra mieux
: il s’agit, aux termes du testament, de récompenser annuellement le
Français
pauvre ayant fait dans l’année l’action la plus v
téraire, est, aux termes du même testament, destinée à récompenser le
Français
qui aura composé et fait paraître le livre le plu
, de deux années l’une, entre l’Académie des Beaux-Arts et l’Académie
française
, n’atteint pas tout à fait à 1,200 francs. C’est
une des cinq Académies de l’Institut impérial de France », l’Académie
française
a eu, la première, à en faire l’application, et a
ruction publique. Que ceux qui sont trop prompts à railler l’Académie
française
pour sa prétendue oisiveté, veuillent réfléchir a
ultiplier. Mais c’est à de telles conditions désormais que l’Académie
française
ne sera pas seulement honorée comme un monument o
aie détaché cette branche particulière qui est mon sujet, l’Académie
française
: je me bornerai à l’indispensable. (Cet article
La Société
française
pendant la Révolution13 Aux très jeunes gens l
nous en jugeons par le titre de leur ouvrage l’Histoire de la Société
française
pendant la Révolution 14, ils n’ont pas craint d’
ils se résolvent à parler simplement et virilement cette belle langue
française
que nous devrions tous respecter comme la parole
s pour la France, et, au lieu de nous donner l’histoire de la société
française
pendant la Révolution, ils nous ont donné l’histo
une erreur ! C’est comme si, voulant écrire l’histoire de la société
française
sous Louis XIV, par exemple, ils avaient écrit se
l’honneur de la France, en 1662 comme, plus tard, en 1789, la société
française
occupait plus de place dans le pays dont elle éta
rmant de tant de siècles de christianisme et de monarchie, la société
française
, a toujours eu de bien autres proportions que les
n’a pas même l’air de s’en douter. Dans cette histoire de la société
française
, c’est la France qui est oubliée, rien que cela !
moyen d’être à la fois très badaud et très spirituel), que la société
française
tenait toute, aux approches de la Révolution, ou
n dispersait déjà l’élite aux quatre vents de l’adversité, la société
française
n’était pas claquemurée à quelques salons de Pari
xemplaire plus pur que Paris lui-même de ce qu’on appelait la société
française
, de ce mélange heureux et si admirablement réussi
randeur, le marquis de Mirabeau protestait au nom de la vraie société
française
, que la Féodalité avait créée, il faut bien le di
rqué, c’est sous la solive blasonnée du château féodal que la société
française
est née ; c’est là qu’elle a commencé sa première
trer ce que l’un et l’autre et ce que tous les deux sont à la société
française
dont on lit l’histoire, voilà ce à quoi un écriva
e trop près sur eux, et la province, cette vraie patrie de la famille
française
qui en garde plus austèrement l’honneur et les tr
s, la province, qui a toujours répondu par des empires — parfaitement
français
— aux républiques parisiennes. Et, quand il aurai
avoir vécu. 13. Edmond et Jules de Goncourt. Histoire de la Société
française
pendant la Révolution (Pays, 26 avril 1854). 14.
Chapitre XVIII. Pourquoi la nation
française
était-elle la nation de l’Europe qui avait le plu
’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté La gaieté
française
, le bon goût français, avaient passé en proverbe
us de grâce, de goût et de gaieté La gaieté française, le bon goût
français
, avaient passé en proverbe dans tous les pays de
les mêmes circonstances qui influaient sur l’esprit et les mœurs des
Français
. Dans les monarchies limitées, comme en Angleterr
es, auraient pu approcher à quelques égards les Espagnols de l’esprit
français
; mais les superstitions auxquelles ils se sont l
le goût de toutes les nations de l’Europe, nuisit d’abord à la grâce
française
; mais l’esprit, en s’éclairant, revint nécessair
sir de plaire aux femmes ; et cependant ils étaient loin d’égaler les
Français
dans l’art délicat de la louange. La flatterie qu
ue, à l’énergie des actions ; mais elle développait dans l’esprit des
Français
un genre de perspicacité singulièrement remarquab
rieurs, dans leur genre, à tous les écrivains des autres nations. Les
Français
n’approfondissent pas, comme les Anglais et les A
ar elle, aucun peuple de la terre n’a jamais su les peindre comme les
Français
. La gaieté ramène à des idées naturelles ; et quo
s de deux siècles, l’être et le paraître, en faisant le portrait d’un
Français
, le duc d’Épernon. Dans l’ancien régime, tous les
trait d’un Français, le duc d’Épernon. Dans l’ancien régime, tous les
Français
, plus ou moins, s’occupaient extrêmement du paraî
combiné ; et il sera bien prouvé alors que ce qu’on appelait l’esprit
français
, la grâce française, n’était que l’effet immédiat
a bien prouvé alors que ce qu’on appelait l’esprit français, la grâce
française
, n’était que l’effet immédiat et nécessaire des i
Chapitre II La langue
française
au xvie siècle260 Surcharge et confusion au
ype désormais immuable dans les écrivains anciens, ils cherchaient le
français
et ne le trouvaient nulle part. Nous trouvons le
écorchés du latin. Toutefois que, à suivie la propriété de la langue
française
, elle est si diverse en soi selon les pays et rég
l’un affecte une diction, l’autre la rejette et ne l’approuve pas. Le
Français
parle ainsi, le Picard autrement, le Bourguignon,
dants qui « despumaient la verbocination latiale » et corrompaient le
français
. Ils en aimaient donc la pureté, ils en respectai
ans, les dames reçoivent par mode les mots des étrangers auxquels nos
Français
vont se frotter, ou qui viennent chercher fortune
e ses façons de parler. De là l’extraordinaire extension de la langue
française
au xvie siècle. De là sa merveilleuse et confuse
. Le latin fournit à Du Bellay, qui conseille d’user de mots purement
français
, ces néologismes que lui reproche Fontaine : vigi
’à l’orthographe. Grammairiens et écrivains s’imaginent rapprocher le
français
du latin et en panser la corruption, quand ils hé
ffacent à la fois et se fondent dans l’aisance spontanée de la phrase
française
: si bien qu’à vrai dire les vestiges de la vieil
t contre le débordement de l’italianisme, au nom du « pur et simple »
français
: il est vrai que le latinisme ni l’hellénisme ne
elle et nerveuse simplicité des anciens. On se demande où est le vrai
français
? Aux Halles ? au Palais ? à la Cour ? Pour Pasqu
le suivant263. Ainsi, fixation épuration, mise en valeur de la langue
française
, voilà les trois : articles de la réforme univers
n-8, 1881-84 ; Henri Estienne, les Dialogues et Traités sur la langue
française
; E. Pasquier, Recherches et Lettres (p. 54-114,
de l’éneïde de Virgile ? Je tombe d’accord que l’éneïde de Virgile en
françois
, tombe, pour ainsi dire, sous le même sens qui au
sous le même sens qui auroit jugé du poëme original, mais l’éneïde en
françois
n’est plus le même poëme que l’éneïde en latin. U
entreprend de le traduire. Il est donc très difficile de traduire en
françois
tous les écrivains qui ont composé en grec et en
les latins disoient, arracher la massuë à Hercule , et nous disons en
françois
, prendre la lune avec les dents : la figure latin
essité fait regarder comme synonimes ou comme rélatifs en latin et en
françois
, n’ont pas toujours la même proprieté ni la même
e de la figure dont le poëte s’est servi. On traduit ordinairement en
françois
le mot d’ herus par celui de maître, quoique le m
ement en françois le mot d’ herus par celui de maître, quoique le mot
françois
n’ait pas le sens précis du mot latin, qui signif
n beau mot dans l’original. Le mot de Renaud est-t-il aussi beau en
françois
que Rinaldo l’est en italien ? Titus ne sonne
e la maison de son ami comme de la sienne propre, quand on le rend en
françois
par le mot d’ hôte, qui signifie communément celu
s figures tirées d’un combat de gladiateurs, peuvent-elles frapper un
françois
qui ne connoît gueres, ou du moins qui ne vit jam
on juger sur nos idées un poëte de ce païs-là qu’on auroit traduit en
françois
. Si nous n’avions jamais vû d’autres chevaux que
riginal. Enfin qu’on interroge ceux qui sçavent écrire en latin et en
françois
. Ils répondront que l’énergie d’une phrase et l’e
ni donner le tour original à leurs propres pensées, en les mettant de
françois
en latin, encore moins quand ils les mettent de l
de françois en latin, encore moins quand ils les mettent de latin en
françois
. Les images et les traits d’éloquence perdent tou
es devroient faire refléxion que ceux qui lisent les odes d’Horace en
françois
, ne lisent pas les mêmes poësies que ceux qui lis
lle ceux qui n’ont pas ces lumieres ne sçauroient avoir. Pourquoi les
françois
lisent-ils avec si peu de goût les traductions de
nd furieux, et de la Jerusalem délivrée, charme avec raison tous les
françois
qui sçavent assez bien la langue italienne pour e
s le poëme de Virgile, s’ils ont lû trois fois les tragédies du poëte
françois
? C’est qu’il est de l’essence de toute traductio
-troisiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Ceux qui traduisent en
françois
les poëtes grecs et latins, sont réduits à faire
eau ? Est-il vrai que ces détracteurs rétrospectifs de l’intelligence
française
soient fondés à nous convaincre d’une prétendue d
honore d’être né homme par le don de Dieu beaucoup plus que d’être né
Français
par l’effet du hasard. Homo sum ! voilà ma patri
ne peut pas être suspect de partialité nationale. Mais notre titre de
Français
du dix-neuvième siècle ne doit pas nous empêcher
prouver, il faut envisager d’un regard le caractère de la littérature
française
, depuis ses premiers balbutiements jusqu’à nos jo
et de sa Saône ; les Goths y débordent des Pyrénées sur ses versants
français
, les Liguriens et les Grecs sur ses Provences ; l
à-dire la race multiple et une tout à la fois, le caractère, non plus
français
, non plus gaulois, non plus germain, non plus bre
es et de toutes ces facultés opposées qui s’est opérée dans le bassin
français
entre les Alpes, les Pyrénées, les deux mers, en
quoi nous ne pouvons nous empêcher de reconnaître dans la littérature
française
les trois grands caractères qui finissent par dom
orps à corps les poètes, les philosophes, les orateurs, les écrivains
français
depuis l’origine des lettres chez nous, et que je
ersité prodigieuse des races qui composèrent peu à peu la nationalité
française
fut nécessairement un obstacle à la formation pro
ait sa langue avant son poète. XIV Le malheur de la littérature
française
, si tardive à naître et qui date à peine d’hier (
cles, c’est hier pour une littérature) ; le malheur de la littérature
française
fut précisément cette diversité de langues ou plu
que le peu d’originalité dont on accuse très justement la littérature
française
), quand il fallut choisir définitivement sa langu
e commune et vieillie de tous ces idiomes, pour latiniser son mauvais
français
. De ce jour-là, son originalité fut perdue pour l
ractère servilement imitateur du latin et du grec dans la littérature
française
naissante ? C’est un curieux problème à examiner
ncts mêmes, à répondre que ce fut un bien. Sans doute, la littérature
française
de notre grand siècle et jusqu’à nos jours y a be
Corneille et Racine ont été des poètes plus grecs et plus latins que
français
; Bossuet lui-même a été plus hébraïque que gaulo
atures éteintes, au lieu d’être les phares et les lueurs d’une pensée
française
et originale. Mais, d’un autre côté, on ne peut s
u pour nos écrivains et nos poètes, mais très utile pour notre langue
française
elle-même ; on ne peut méconnaître qu’en se calqu
ur ce sanscrit, langues toutes faites et presque parfaites, la langue
française
n’y ait contracté une rigueur de construction, un
ns qui a guidé, mais qui a enchaîné en même temps le génie littéraire
français
depuis Malherbe. Il y eut un moment où l’on pouva
Malherbe. Il y eut un moment où l’on pouvait espérer une littérature
française
née d’elle-même. L’infâme cynique Rabelais, cet A
ie nationale, mille fois plus libre, plus ailée, plus moderne et plus
française
que la poésie importée après lui d’Athènes et de
ués d’une certaine puérilité irrémédiable, qui aurait enlevé au génie
français
la maturité, la majesté, la force dont ce génie a
ssant à ceux qui déplorent, comme les romantiques, que la littérature
française
, prête à naître originale à cette époque, se soit
e que nous appelons avec raison notre grand siècle, ont été aussi peu
Français
qu’on peut l’être en France. Malherbe imite Pinda
nné et sobre de son pays. Corneille est tout ce qu’on voudra, excepté
Français
. Supposez qu’on trouve après mille ans, dans une
ans Britannicus et dans Phèdre ; dans Athalie il est lui-même, il est
Français
. Pourquoi ? Parce qu’il s’inspire de sa propre re
core inspiré que des hymnes. Ce chef-d’œuvre incomparable de la scène
française
et de toutes les scènes, que nous analyserons bie
nt. L’accent de l’hébreu et ses âpres images passent avec lui dans le
français
, et en fait une langue d’airain. Il la façonne à
nsu pour la grande histoire et pour la grande révolution oratoire. Le
français
se moule, au besoin, rude, âpre, disproportionné,
délire ! Mais qui voudrait retrancher Pascal et Gilbert de la langue
française
? XIX La Fontaine, selon nous, est un préj
son siècle. La Fontaine, en effet, est l’enfant de notre littérature
française
, mais c’est un enfant vicieux. XX Les prédi
sa diction en vers, Molière devint-il dans ses comédies complétement
Français
, et par cela même complétement original. Nous n’e
aujourd’hui de constater que dans ce siècle de Louis XIV, où le génie
français
flottait encore indécis entre la servile imitatio
tifie la corde trop lâche dans le nœud pour en centupler la force. Le
français
, depuis la Bruyère, devint propre à être au besoi
la poésie, mais capital pour la philosophie et pour la science. Or le
français
était destiné à devenir aussi un jour la langue d
n génie du foyer, un esprit domestique. Elle était née pour rendre au
français
, trop majestueux et trop tendu par les efforts de
tente, l’élasticité et la volubilité de sens, de mots et de tours. Le
français
était devenu, sous la main virile des écrivains d
est le chef-d’œuvre le plus véritablement original que la littérature
française
puisse présenter, sans craindre de rivalité, à to
i nous-même le style, et surtout celui de madame de Sévigné, le style
français
, dans ces paroles. Buffon a dit : Le style est l’
trument de communication de sentiments et d’idées pour la littérature
française
. Nous avons été injuste quelquefois envers cette
fs-d’œuvre ou rien. Heureux les hommes qui parlent ou qui écrivent en
français
! XXVIII Nous ne pouvons terminer cet aperç
voix qui tombe et d’une ardeur qui s’éteint. » XXX La langue
française
prit dans cette bouche un accent qu’elle ne retro
périons terminer ce premier aperçu sur le caractère de la littérature
française
dans ces deux entretiens. Le mouvement et la rich
On distinguerait dans la carte générale actuelle des idées politiques
françaises
six familles d’esprits, que j’appellerais la fami
aliste. En d’autres termes, on discernerait six idéologies politiques
françaises
, lesquelles s’arrangent tant bien que mal, souven
rait dire à peu près ce que le platonicien Mallarmé dit de l’Académie
française
: c’est un dieu tombé qui se souvient des cieux.
es, comme l’Académie représente, par sa forme, le Concile des Lettres
françaises
. Il y a autour du Parlement comme autour de l’Aca
on, la famille, la fortune acquise, les cadres de l’armée, l’Académie
française
, les usages mondains, — qui demandent la solution
épithète péjorative de « moyen » est réservée à l’électeur. Il y a le
Français
moyen, mais il n’y a pas de député « républicain
, mais le groupe radical-socialiste, précédant les groupes socialiste
français
, socialiste indépendant, socialiste. On appelle r
er général de la tradition, la vie active et inventive des traditions
françaises
, sont littéraires. Les lettres, quartier génér
rbal au Parlement. Il y a là un singulier renversement. La Révolution
française
s’est produite d’abord parce qu’au xviiie siècle
la presse. Quoiqu’il en soit, il y a là un vieux problème d’équilibre
français
, qui se résoud empiriquement, et vaille que vaill
mouvement vers la gauche, ce sinistrisme immanent de la vie politique
française
. N’était-ce pas mettre la charrue devant les bœuf
mande, il ne semble pas qu’elle doive évoluer ici comme la République
française
. On définirait en somme la réaction en France com
ttérature. Ce n’est pas un hasard si le mouvement-type de la Réaction
française
(qui a laissé pour courir plus vite son préfixe a
’importance. Barrès est le fondateur et le théoricien du nationalisme
français
: or, sous la poussée de gauche, le mot a presque
oblème des idées libérales, un système et un lieu de ces idées. Le
Français
est-il libéral ? Libéralisme et religion Fague
ncontrer en France le libéralisme nulle part et dans nul parti : « Le
Français
, dit-il, est homme de parti avant tout, et homme
blicains, qu’ils disent, dont Faguet, membre de la Ligue de la Patrie
française
, qui écrit les trois cents pages de son livre san
il écrivit ce livre, au début du siècle, venait d’entrer à l’Académie
française
: ces royalistes libéraux, probablement un, doive
es pays les moins libéraux de l’univers, que le libéralisme n’est pas
français
, et que lui Faguet n’avait jamais rencontré un Fr
sme n’est pas français, et que lui Faguet n’avait jamais rencontré un
Français
qui fût libéral, si ce n’est quelques royalistes,
nts. Au temps de la Ruhr, occupation invisible était une formule bien
française
: car la République a réalisé en France avec un a
aint-simonisme, tandis que les deux animateurs du B.I.T. ont été deux
Français
non à vrai dire saint-simoniens (il n’y en a plus
a France est le pays de l’Europe le plus héréditaire qui soit. Si les
Français
perdent rieur héritage, la France reste un hérita
s Français perdent rieur héritage, la France reste un héritage, et le
Français
figure, en Europe, le grand héritier. Héritier de
nscience de l’héritage a fourni toute leur philosophie sociale à deux
Français
, aussi immodérément français que Barrès et Maurra
ni toute leur philosophie sociale à deux Français, aussi immodérément
français
que Barrès et Maurras. Je ne veux pas revenir sur
ce système bien composé, que nous sentons des craquements : notre vie
française
, et peut-être la vie du monde, sont attirées, hap
té des générations, qu’elle baptiserait sans doute dynamisme, le goût
français
de l’héritage lui fournissant l’antithèse statiqu
(mi-clérical, mi-laïque) et Pascal ont introduit dans le catholicisme
français
ce qui en est demeuré non seulement la marque pro
avait trouvé de l’écho dans certains « gros » de la hiérarchie, tant
française
que romaine. C’était même d’autant plus remarquab
laissé conduire par la Libre Parole dans l’affaire Dreyfus, le clergé
français
a paru devant le pays un bloc noir d’action antir
démocratique, qui répond à une part aujourd’hui vivante du spirituel
français
, qui a produit sur l’échiquier parlementaire un p
ouvements corrélatifs, à cette systole et a cette diastole du malaise
français
: le cléricalisme et l’anticléricalisme. La sépar
. La naissance des nations, et des nations armées, avec la Révolution
française
, a tout changé et tout compliqué. La formation d’
on de la droite et de la gauche, qui donne son axe à la vie politique
française
, comporte en effet, comme le vers d’un bon poète,
ique, soit celle qui sépare le national et l’international, l’intérêt
français
et l’intérêt humain, la préparation à une guerre
tionale par position, évidemment, pour un grand nombre de catholiques
français
, pour le haut clergé, l’aristocratie, la bourgeoi
sur la seule Internationale qui tienne. Elle a identifié aux yeux des
Français
la politique de Pie XI, sinon la politique éterne
et l’enseignement se recrutent exactement au même étage des familles
françaises
, soit dans la paysannerie et la toute petite bour
ques se trouvait bien diminuée, du fait de la Séparation. Les évêques
français
, de formation souvent aristocratique ou bourgeois
de l’ambassadeur d’Allemagne, employée du service des renseignements
français
, trouvait dans la corbeille à papiers de son maît
itionaliste. Mais il peut passer pour le plus traditionnel des partis
français
. Il est en effet le parti de la Révolution frança
ionnel des partis français. Il est en effet le parti de la Révolution
française
. Et la tradition vivante et vivace de la France d
te et vivace de la France d’aujourd’hui, c’est celle de la Révolution
française
. Est radical qui professe à l’égard de la Révolut
lution française. Est radical qui professe à l’égard de la Révolution
française
un loyalisme analogue à celui des royalistes pour
alisme, parti de la Révolution non politique, non propriétaire et non
française
, mais sociale, collectiviste et internationale. E
e l’Histoire des Girondins, ce livre capital de la mystique politique
française
, révolutionnaire française, qui, s’il ne passe pl
ce livre capital de la mystique politique française, révolutionnaire
française
, qui, s’il ne passe plus en torrent dans la rue,
acement dans les urnes. Le parti de la Révolution La Révolution
française
, dira-t-on, c’est grand et c’est vague, et l’on y
es simples. Toutes les tendances et tous les groupes de la Révolution
française
sont encore représentés chez nos radicaux, et s’a
chez tels jeunes radicaux. Qui sent la vie organique de la Révolution
française
sent, par le même mouvement, la vie organique du
cobin. Nous dirons même que, si toutes les tendances de la Révolution
française
sont représentées dans le radicalisme, si son che
istoire du monde est celui où des Allemands entendirent, à Valmy, ces
Français
qui se battaient contre eux depuis des siècles au
ses légistes et ses procureurs. Depuis Philippe le Bel, la monarchie
française
s’était faite par ses légistes, et depuis Charles
s du xviiie siècle, condensées dans les principes de 1789. La nation
française
est une nation missionnaire, chargée d’un message
rtant pas tuer) a ses raisons particulières de se sentir fière d’être
française
: les unes en regardant la Colonne, les autres en
n de l’idéologie jacobine, devenue l’idéologie radicale, et du besoin
français
de mettre une idée comme rallonge au drapeau. C’e
e de la Révolution ». L’instinct radical, en accord avec un sentiment
français
, soupçonne toujours les « blancs », c’est-à-dire,
rès idéologique, et qui tient, par toutes ses fibres, à la Révolution
française
, on conçoit que les radicaux, interprètes, conser
itique, celle dont parlait M. Herriot. Le radicalisme est le parti du
Français
moyen. L’idée radicale la plus ancienne, la plus
Les trois fois, ce Vendéen, ce bleu de Vendée, a figuré la Révolution
française
elle-même, non la Révolution jouée, comme elle l’
sa constante référence jacobine, sa température intacte de Révolution
française
, Clemenceau figurerait tout le radicalisme de la
des militants, la lutte avec Guesde pour le championnat du socialisme
français
, avec Babel pour le championnat du socialisme eur
rs d’Albert de Mun, Action Libérale Populaire de Jacques Piou, Patrie
Française
de Barrès, Lemaître et Cavaignac, Action Français
galement du jacobinisme et des nécessités politiques de la Révolution
française
, et qui, nourris par l’histoire politique du xixe
le statu quo des traités, et le panache de quelque suprématie morale
française
; il est même devenu colonial, et ses hommes poli
it radical. Elle se réfère exactement à la tradition de la Révolution
française
, créatrice de ces Écoles du Gouvernement, dont le
libre de toutes trois aura fait son meilleur climat à la civilisation
française
. Mais enfin, comme la mystique héritière, la doct
n’a jamais été réclamée par les citoyens, elle reste indifférente au
Français
moyen, dont les sociétés de pensée font le bonheu
t le bonheur sans le consulter. Je ne veux pas dire d’ailleurs que le
Français
moyen lui soit hostile. Il ne sait pas bien ce qu
tiques et sociales, cette éventualité est exclue des mœurs politiques
françaises
depuis les plébiscites de Napoléon III. Le protoc
de protestantisme de la politique. Si le radicalisme est le parti du
Français
moyen, si, comme me le disait Barrès, la France e
yenne et de petite propriété, qui forment la part majeure de la terre
française
, et qui sont imprégnés de l’esprit de la Révoluti
a terre française, et qui sont imprégnés de l’esprit de la Révolution
française
: diffusion de la propriété, petit bien-être pour
et qui acceptent mal les individualités sans mandat. Un Proudhon, si
Français
moyen, si impossible en un autre pays que le nôtr
riétaire leur donnent un goût de terroir : c’est un produit de la vie
française
. Et la réaction contre elle est aussi un produit
se. Et la réaction contre elle est aussi un produit de l’intelligence
française
, en défiance, comme chez Taine, contre sa pente n
nda terminait une discussion sur son Histoire (en somme jacobine) des
Français
par cette conclusion, qui résumait sa pensée et p
telle définition. Mais on peut en retenir ceci, que la vie politique
française
comporte une mise en présence et en conflit de l’
on discours aux lauréats du Concours général par un portrait du jeune
Français
de demain, qui est la page que je choisirais si l
essiner à mes yeux ce que devra être, ce que sera, j’espère, le jeune
Français
de demain, le citoyen de notre République aux pre
te d’ouverture de l’affaire Dreyfus, où l’on se disputa fort le jeune
Français
de demain. Ce jeune Français de demain (vingt ans
reyfus, où l’on se disputa fort le jeune Français de demain. Ce jeune
Français
de demain (vingt ans entre 1894 et 1898...), Léon
s entre 1894 et 1898...), Léon Bourgeois, en 1890, le voyait comme un
Français
décatholicisé, formé par la philosophie du xviiie
éologie radicale non plus. Celui que Léon Bourgeois appelait le jeune
Français
de demain est devenu un des vieux Français d’aujo
ourgeois appelait le jeune Français de demain est devenu un des vieux
Français
d’aujourd’hui ; l’École dirigeante, ou le maître
-être plus bienveillants, si l’École Unique ne risquait d’en faire le
Français
unique. Là est la limite du jacobinisme. La Franc
binisme. La France multiforme ne nous paraît pas destinée à porter le
Français
unique. C’est mettre ses conjectures à bien haut
on au sujet du radicalisme : ces deux partis sont, dans la démocratie
française
, les seuls partis qui vivent démocratiquement, c’
n était une, très belle, accordée pour notre oreille à tout le rythme
français
, au temps où, selon la remarque de Barrès, c’étai
énèbres extérieures du réformisme, stigmatisé par le mot de la langue
française
le plus familier au vocabulaire guesdiste, celui
es ses conséquences. Est-il donc un parti, y a-t-il donc un groupe de
Français
organisés qui ne veuillent pas la paix ? Certaine
illet 1914. Et pour réaliser que le radical n’est que l’interprète du
Français
moyen, on notera d’abord que Poincaré ne fut jama
dit aujourd’hui sans soulever de passions. Et si à peu près tous les
Français
sont pacifiques, le socialisme seul est à peu prè
rmains et des Slaves, ce qui n’était plus le cas pour les socialistes
français
, ou ce qui du moins ne l’était pas dans un sens a
rque que, jusqu’à l’Affaire Dreyfus, il y a eu un socialisme patriote
français
, et que, même dans le Parti Ouvrier, certain inte
ent le potentiel moral de guerre. L’évolution pacifiste du socialisme
français
(car il y a, malgré l’Internationale, autant de s
ues que l’érosion finit par rejoindre, la petite césure parlementaire
française
est appelée à coïncider avec la grande césure eur
utant de lustre que cette majuscule et cet absolu : il est la section
française
de l’Internationale ouvrière. Évidemment on peut
roient avoir peu à risquer, plutôt que de ceux qui aiment risquer. Le
Français
moyen redoute le risque. Sécurité d’abord demeure
onomie domestique, aux proverbes, à tout ce sanchisme que l’organisme
français
fabrique toujours spontanément, comme des globule
ntage. Mais l’état actuel de l’économie mondiale contraint la section
française
de l’Internationale ouvrière à se comporter comme
rallié ? « Vous adhérez à la Révolution d’hier, qui est la Révolution
française
, c’est bien. Mais adhérez-vous à la Révolution de
Et de la condamnation des saint-simoniens par les tribunaux temporels
français
, de la condamnation de l’Avenir par le tribunal s
nnes. — S’il est un ancêtre auquel on puisse rattacher le radicalisme
français
, dans toutes ses dimensions et avec toutes ses ra
e la France est de 1832, et ce Tableau, qui tient dans la littérature
française
la place de la Fête des Fédérations dans l’histoi
et, et à l’explosion triomphale et passagère de 1848. — Le socialisme
français
enfin a puisé dans le saint-simonisme l’élan qui
n littérature, du réalisme de 1857. Ainsi donc, et en gros, les idées
françaises
reprennent, en un second cycle, dans les années t
d guère à leurs sujets coloniaux et que ce sont justement un écrivain
français
et un écrivain anglais qui ont créé Tartuffe et P
continuité monarchique. Barrès a donné une profondeur nouvelle au sol
français
, Maurras a enrichi le sens de la France et la not
is, Maurras a enrichi le sens de la France et la notion de l’héritage
français
chez les Français. Or, ce bonheur ne les a pas su
chi le sens de la France et la notion de l’héritage français chez les
Français
. Or, ce bonheur ne les a pas suivis quand ils ont
songe à l’Histoire Comique d’Anatole France. Entre le traditionalisme
français
et le présent politique français, menés l’un vers
ole France. Entre le traditionalisme français et le présent politique
français
, menés l’un vers l’autre par tant d’amitiés (le t
monarchiques, montés en épingle, de Louis XV, larges pays de couleur
française
, parfois désertiques, mais qui tenaient de la pla
éon Bourgeois, qui éclaire plus que tout autre le spirituel politique
français
. « Vous êtes avec nous dans la République, vous ê
a réussi sa vie politique et sociale aussi bien et même mieux que le
Français
, en mettant les compromis du quoique presque part
e Français, en mettant les compromis du quoique presque partout où le
Français
aime voir la logique du parce que. Certaine faibl
che par position et destination, soit d’abord celles de la Révolution
française
, et particulièrement les jacobines, et ensuite le
-révolutionnaires qui représentent la « réaction », sont les idées du
Français
moyen. Elles le sont devenues par l’école, et la
et qu’après tout la classe paysanne, soit la classe de la Révolution
française
consolidée, a été attachée également à la monarch
e. Cette identité actuelle des idées jacobines avec le sol et le sens
français
représente évidemment, pour elles, une garantie d
elles, une garantie de santé. Elle représente aussi une faiblesse. Le
Français
moyen, parce qu’il est moyen, manque d’invention,
nformisme du radical moyen dépasse peut-être encore le conformisme du
Français
moyen. J’ai déjà rappelé ce mot de Jules Grévy, q
atie. » Et cependant ces idées n’ont pas toujours fait corps avec le
Français
conformiste et moyen. Les idées de la Révolution
d’Erfeuil, dans Corinne : mais il y a beaucoup d’elle encore dans ce
Français
qui ne saurait se passer de la société, et pour q
cle ; elle y ajoute pourtant quelque chose. Elle est cosmopolite. Nos
Français
l’avaient été d’idées, de désir, en théorie : en
de réduire toute l’humanité à leur forme. Mais Mme de Staël n’est pas
Française
en ce sens, et cela parce qu’elle n’est pas Franç
Staël n’est pas Française en ce sens, et cela parce qu’elle n’est pas
Française
d’origine. Les Suisses, en contact avec la France
ement cosmopolite. C’est le trait commun des Suisses qui ont écrit en
français
: on doit excepter Jean-Jacques, nature trop inté
res, a celui d’être un roman international : l’Anglais, l’Italien, le
Français
y sont définis en formules un peu sèches, dont la
es hommes et des choses : M. Necker devient le héros de la Révolution
française
, le centre où tout se ramène ; et quand elle veut
ratures modernes sont des littératures chrétiennes, et la littérature
française
s’est placée dans des conditions désavantageuses
vent entre les écrits des Italiens, des Anglais, des Allemands et des
Français
, j’ai cru pouvoir démontrer que les institutions
l’autre : d’un côté Grecs, Latins, Italiens, Espagnols, xviie siècle
français
, de l’autre, Anglais, Allemands, Scandinaves. Ell
de plus près à la raison ». Mais elle essaie de persuader à l’esprit
français
qu’il peut admettre l’essentiel de Shakespeare, l
Et dans ces phrases fécondes vous voyez se lever l’idée du romantisme
français
avec ses effusions pseudochrétiennes, ses restitu
de l’histoire. Elle dit un mot sur l’épopée, de façon à ruiner l’idée
française
, née à la Renaissance, que l’épopée est un roman
e symbolique et pathétique du premier Faust la transporte. Mais, bien
Française
en cela, elle porte son effort principal sur le t
nous nous en sommes aperçus plus d’une fois en ce siècle, nous autres
Français
. D’une façon générale, les grands courants de la
e. Tout ce que Napoléon ne domine pas, anciens amis et amis nouveaux,
Français
et étrangers, Barante, Elzéar de Sabran, Monti, S
a religion. Elle écrit son livre de l’Allemagne, dont toute l’édition
française
est détruite par la police impériale ; elle-même
la police impériale ; elle-même reçoit ordre de sortir du territoire
français
(1810). Elle est surveillée et comme internée à C
en 1817, ayant à peu près achevé ses Considérations sur ta Révolution
française
. Elle avait épousé en 1811 M. de Rocca, beaucoup
07 ; de l’Allemagne, Londres, 1813 ; Considérations sur la Révolution
française
, publ. par le duc de Broglie et le baron de Staël
ris, 1890, 3 vol. in-8 ; A. Sorel, Mme de Staël, coll. des Gr. Écriv.
français
, in-16, 1890 ; F. Brunetière, Évolution de la cri
1, in-12 ; Dejob, Mme de Staël et l’Italie, avec une bibl, de l’infl,
française
en Italie, Paris, 1890. 637. Comparez Corinne. 1
AINTE-BEUVE HOMMAGE RESPECTUEUX DE L’AUTEUR Avant-propos Les
Français
sont en général peu curieux de l’étranger. C’est
ions-nous la peine d’apprendre la langue des autres ? » Néanmoins les
Français
, comme des harpes éoliennes très sensibles, répon
s ultra-nationales du Tugendbund et des Franzosenfresser (mangeurs de
français
). En Angleterre, l’élément français pénètre plus
des Franzosenfresser (mangeurs de français). En Angleterre, l’élément
français
pénètre plus lentement à travers la couche épaiss
ous connût bien sans être des nôtres, qui fût de langue et de culture
françaises
, sans être de la nation même. La Suisse Française
t inspirés d’eux-mêmes et sortaient bien en droite ligne du mouvement
français
inauguré par Chateaubriand. Mme de Staël, avec sa
Victor Hugo, Alfred de Vigny etc. Aucun des grands poètes romantiques
français
ne savait l’allemand ; et parmi ceux qui les appr
mot, les vrais poètes de cette époque et de ces origines romantiques
françaises
sentaient et chantaient d’après eux-mêmes, bien p
anciens amis, la veine naturelle et propre à cette famille romantique
française
qui a et gardera sa physionomie entre toutes les
ive ? Tel a dû être, sans doute, le sentiment des premiers voyageurs
français
qui ont traversé le Rhin pour venir étudier en Al
s dernières conséquences. L’Angleterre était beaucoup plus connue des
Français
, surtout au point de vue politique, mais, littéra
et lui imprimât le même élan, la même secousse douloureuse, pour que
Français
, Anglais, Allemands se rapprochassent par le sent
ors inconnus, jetèrent sur notre sol, naquit une nouvelle littérature
française
et un nouvel idéal. Il y aurait une histoire asse
Les romans héroïques avaient mille chances de réussir dans la société
française
. Aussi leur influence s’étendit-elle jusqu’au gra
s à toutes les passions, à toutes les vengeances populaires. L’esprit
français
avait perdu sa boussole, et flottait à tous les v
uelle en Europe. Dans ce tableau rapide des vicissitudes de l’esprit
français
, ce qui doit nous frapper, c’est l’action durable
gieuses, et de la passion idéale. Ainsi, à ses débuts, la littérature
française
, reniant ses origines populaires, ses richesses n
t idéal qui n’a que deux pôles : l’âme humaine et Dieu ? Non, l’idéal
français
tel qu’il se manifesta au xviie siècle n’était p
it pas l’idéal humain, c’était l’idéal social. Les auteurs classiques
français
ne virent point l’homme face à face avec Dieu ou
vre la réalité, la vérité, au-delà des limites du monde physique, les
Français
ne connurent pas de plus haute ambition que la pu
les auteurs y eussent perdu leur génie et leur courage. Mais l’esprit
français
est ainsi fait que la contrainte le fortifie, que
aille ou dans l’arène plus pacifique de la science et des lettres, le
Français
monte toujours à l’assaut. Corneille est le type
ujours à l’assaut. Corneille est le type le plus achevé de l’écrivain
français
, visant sans cesse du côté d’en haut, et acceptan
es types. M. Géruzez a dit de lui dans son Histoire de la Littérature
française
: « Son but est d’élever les âmes, et pour attein
spagnols, cette imitation était plutôt chez lui une assimilation. Les
Français
et Corneille avec eux ne comprenaient les auteurs
’Aubignac et aux influences despotiques qui régnaient alors sur l’art
français
, mais il en fut vertement blâmé par la critique,
était alors la première, la plus importante des recherches. La langue
française
tout nouvellement formée avait besoin de modèles,
cette étude sur les influences étrangères, ce qu’était la littérature
française
à l’époque la plus florissante de son histoire, e
t à dire chez les tragiques, j’ai tenu à caractériser ce fameux idéal
français
qui s’imposa à l’Europe pendant près de deux sièc
de justifier le choix de mon sujet aux yeux des lecteurs étrangers ou
français
, de les convaincre de l’influence réelle qu’ont d
convaincre de l’influence réelle qu’ont dû exercer sur la littérature
française
les littératures du nord de l’Europe, et surtout
n étudiant l’influence des littératures germaniques sur le Romantisme
français
, j’ai dû ne m’attacher qu’à un côté restreint de
s’y joindre. Plusieurs autres causes tout intérieures et spécialement
françaises
ont concouru à ce grand mouvement littéraire qui
mporaine. Fénelon, l’apôtre de la tolérance, Bayle, le premier érudit
français
qui s’avisa de penser, Montesquieu et d’autres, n
vierges du nouveau monde, en même temps qu’il enrichit l’imagination
française
de la poésie du christianisme, et la langue d’une
s conquêtes qu’elle faisait sur les esprits émurent enfin la critique
française
, qui se souleva en masse contre les nouveaux prop
Allemagne, que de nouveaux docteurs ont proclamé ces théories dans un
français
mêlé de germanismes et dans un style qui sentait
en cénacle de beaux esprits, il fallait convertir la foule, le public
français
si pétulant, si passionné et qui applaudissait en
tude des influences internationales jusqu’au moment où la littérature
française
ranimée par les littératures étrangères, réagit à
roduite en Allemagne par l’apparition des chefs-d’œuvre du romantisme
français
. Qu’on me permette de traduire quelques pages ext
érature allemande. Leurs écrits ouvraient sur les mœurs de la société
française
des échappées qui auraient pu à bon droit exciter
onstater l’influence produite sur leur littérature par la littérature
française
. Il me suffira d’éclairer autant qu’il me sera po
ent, lancer des rayons de plus en plus clairs et féconds sur l’esprit
français
. Mais nous ne voulons pas insister sur ces appare
s lequel le dix-septième siècle avait enfermé despotiquement l’esprit
français
. Nous chercherons plus profondément le germe de l
dément le germe de l’influence germanique, et c’est chez deux auteurs
français
que nous le découvrirons tout d’abord. Ce furent
n’a beaucoup connu l’Allemagne. Mais, outre que Rousseau n’était pas
Français
, il était le premier écrivain de cette école suis
rot et Rousseau, deux sources nouvelles pénètrent dans la littérature
française
: c’est l’enthousiasme et la douleur. Diderot et
nt davantage de la perfection, exprimèrent plus complètement l’esprit
français
que toutes celles qu’on a vu éclore depuis, c’est
le peintre Greuze, et ses essais de comédie ou de drame, aucun auteur
français
n’avait jusqu’alors présenté une pareille ressemb
les Espagnols, les Anglais et les Allemands avaient compris avant les
Français
, et ce que Diderot sentait le besoin de réaliser.
sante et surtout plus populaire, et cela, par une qualité tout à fait
française
et qui manquait à Diderot : par la pureté et l’él
et du sentiment qui commençait à pénétrer en France. Sur ses pas, les
Français
sortirent des jardins taillés par Le Nôtre, des d
s qu’ils fussent, n’étaient point capables de s’emparer de la société
française
, avant d’avoir détruit de fond en comble les viei
peu de temps après, ce fut du moins pour le bonheur de la littérature
française
, puisque cette femme devait l’enrichir de la conn
otisme naissant de Bonaparte et à la passion belliqueuse de la nation
française
, elle dit : « L’esprit militaire est le même dans
Ossian est l’origine. Les Grecs, les Italiens, les Espagnols, et les
Français
du siècle de Louis XIV, appartiennent au genre de
vères qui étaient prises contre elle, que son ouvrage « n’était point
français
». Le livre de l’Allemagne se composait de quatre
urer. La bière et le tabac ne sont plus une spécialité allemande. Les
Français
les ont adoptés, d’abord comme des ingrédients ém
apitres sur la Société, sur les Étrangers qui veulent imiter l’esprit
français
, sur l’Esprit de conversation, sur la Prusse et B
hie pénible. Aussi a-t-on pu dire que la conversation était pour les
Français
ce qu’est la méditation pour les Allemands : C’es
eux-mêmes dans l’improvisation de la causerie, et ce qui fait que les
Français
sont moins hardis que les Allemands dans leurs id
s avoir comparé le génie des deux littératures, elle ajoute : « Les
Français
gagneraient plus néanmoins à concevoir le génie a
evoir le génie allemand, que les Allemands à se soumettre au bon goût
français
. Toutes les fois que, de nos jours, on a pu faire
s les fois que, de nos jours, on a pu faire entrer dans la régularité
française
un peu de sève étrangère, les Français y ont appl
ire entrer dans la régularité française un peu de sève étrangère, les
Français
y ont applaudi avec transport. J.-J. Rousseau, Be
s écrivains allemands d’après les lois prohibitives de la-littérature
française
, ils ne sauraient comment naviguer au milieu des
e l’enthousiasme. L’enthousiasme qui s’empare si facilement du peuple
français
dès qu’il se trouve rassemblé, et qu’il est soule
ieu de se laisser entraîner sur la pente de leur émotion, les auteurs
français
se laissent constamment enrayer par les entraves
ait du livre de l’Allemagne : « C’est ce coloris brillant de l’esprit
français
, jeté sur l’élégance un peu laborieuse de l’art g
ases vides ». Que vient faire ici cette élégance, cette qualité toute
française
qui était devenue alors une véritable manie, un v
icheur n’étaient évidemment point le fruit d’une imagination purement
française
. Chateaubriand se dit lui-même disciple de Rousse
qu’aux obscurités et aux inégalités du style. Ce n’était pas un livre
français
que Chateaubriand en voulut faire, mais bien un a
n’eut pas le temps d’apprendre l’allemand suffisamment, fut initié en
français
, par MM. Gantz et Michelet4 au système de Hegel.
échauffa, les exagéra, les colora de son imagination, et en véritable
français
qu’il était, les revêtit d’une forme élégante et
andonnait, M. Cousin se mit à exposer une science plus pratique, plus
française
, plus à la portée de son public. Ce fut la morale
éfinitive dans le passage suivant du livre intitulé : Les Philosophes
français
du xixe siècle. C’est M. Cousin qui parle : « J
n bon patriote il approuvait fort son gouvernement sur ce point. (Les
Français
sont unanimes quand il s’agit de conquêtes.) Quan
fense des grands principes. Il a compris son devoir en vrai chevalier
français
. Il sait qu’il combat pour la vieille religion na
tablit que la cause de la réforme allemande et celle de la révolution
française
sont la même au fond, et qu’entre l’Allemagne et
ent de l’auteur. On les trouva décidément trop allemandes. Nul auteur
français
n’avait en effet plus que M. Quinet les qualités
ac. » Ici, ce qui perce surtout à travers les nuages, c’est l’esprit
français
qui, semblable aux chats, retombe toujours sur se
lable aux chats, retombe toujours sur ses pattes. En philosophie, les
Français
, sont des gens de terre, les Allemands des marins
lle, elle n’en a pas moins eu une influence très directe sur l’esprit
français
, comme l’un des ingrédients les plus essentiels d
la philosophie et l’histoire, je les trouve infiniment supérieurs aux
Français
et aux Anglais. Ils sont plus instruits, plus imp
t de Wallstein. « En concevant le projet de faire connaître au public
français
cet ouvrage de Schiller, j’ai senti qu’il fallait
s notes explicatives, tandis que Schiller dans sa Jeanne d’Arc, sujet
français
, qu’il présentait à un public allemand, était sûr
ngénieuses puisées à la source même. Il dit entre autres : « Entre un
Français
et un Allemand sympathiquement entraînés l’un ver
Globe. — A. W. Schlegel et Sismondi. — Villemain et Guizot. — La Muse
française
. — La préface de Cromwell. Jusqu’ici, en étudi
t les progrès de l’invasion des littératures germaniques sur l’esprit
français
, nous avons dû tourner plus particulièrement nos
as croire que la pure admiration, le seul enthousiasme ait engagé les
Français
à modifier, leur idéal traditionnel pour lui subs
rompait pas là-dessus. Il avait compris le mobile de l’admiration des
Français
pour l’Allemagne : « S’ils nous louent, dit-il da
ations dans le costume et du naturel dans l’expression : « Le théâtre
français
, dit le critique, est un théâtre classique : on n
agne pour battre en brèche les romantiques. — « Cet ouvrage n’est pas
français
», dit-il en répétant le mot du duc de Raguse. Et
u-dessous de la perfection après s’y être élevé, comme la littérature
française
sous l’Empire, que de faire comme la littérature
nt adressé au roi Charles X une pétition pour demander que le Théâtre
français
restât exclusivement consacré aux pièces classiqu
ndique le moyen de relever le théâtre : « Les spectateurs du théâtre
français
, dit-il, commencent enfin à sentir l’uniformité e
sensible à nos tragédies modernes. L’immuable patron de la Melpomène
française
endort ou révolte les esprits les plus attachés p
les opinions littéraires. On est presque d’accord que cette Melpomène
française
, si excessivement vantée, n’a vécu que d’imitatio
lutionnaire, dévoué aux principes fondamentaux de la nouvelle société
française
, et animé pour la vieille France d’un respect aff
. À côté du Globe existait un autre recueil périodique appelé la Muse
française
. Celui-ci était purement littéraire et devait réc
he éclatante, comme nous le verrons bientôt. Les principes de la Muse
française
étaient donc l’opposé de ceux du Globe. Les doctr
à l’influence du lyrisme germanique, pour donner naissance, chez les
Français
, à une poésie nouvelle, pour créer ce que Lamarti
re époque, en dépassant encore cette hauteur qui convenait à l’esprit
français
, on tomba dans le vague, dans l’obscurité et trop
ck et de Schiller, ou le Werther de Goethe ne convenaient à la pensée
française
. Chateaubriand l’avoue en partie : « Lord Byron,
nce étrangère eut d’autres effets plus ou moins durables sur le roman
français
de notre époque. Avec Walter Scott, qui lui-même
ources et de richesses nouvelles. Walter Scott enseigna aux écrivains
français
ce qu’on appela la couleur locale, c’est-à-dire l
Certes les contes d’Hoffmann étaient tout aussi étrangers à l’esprit
français
que les pièces de Shakespeare, les poésies de Byr
îté souvent bouffonne : voilà ce qui enivra tout d’abord les lecteurs
français
et stimula bientôt la fantaisie des écrivains ! H
tortures de René et les visions d’Hoffmann, mais sous une forme toute
française
, et qui, il faut le dire, ne rappelle que raremen
rand poète fantastique allemand, qui enivrait alors tous les cerveaux
français
et que J. Janin n’avait pas craint de comparer à
ont que j’ai cherché à y épuiser toutes les formes de la phraséologie
française
, en luttant de toute ma puissance d’écolier contr
i l’œuvre commencée par M. Sainte-Beuve avec son Tableau de la poésie
française
au xvie siècle. Quant au fantastique de Nodier,
dier, M. Julian Schmidt a raison, dans son Histoire de la Littérature
française
, de lui refuser la naïveté qui fait le charme d’H
ultation que vient de lui donner Méphisto ». Telle est l’idée que les
Français
se font de l’Allemagne, comme si l’Allemagne roma
la philosophie et du fantastique, tel que se le figurent les auteurs
français
. Hélas ! d’un côté du Rhin comme de l’autre, le v
e ceux de Gotthelf, par exemple. C’eût été incompatible avec le style
français
qui ne peut se mouvoir dans les basses sphères sa
insupportable surveillance du goût, — ce despote de la pensée que les
Français
ne se contentent pas de tolérer, mais qu’ils ador
urtout à la différence des langues qu’il faut s’en prendre. La langue
française
est une prude, et une prude d’autant plus dangere
littératures étrangères. Mais il y avait bien plus loin de la poésie
française
à la poésie germanique. Rien n’était plus opposé
it plus opposé que le lyrisme de l’une et celui de l’autre. La poésie
française
était une grande dame de noble famille, parfaitem
tendue outre mesure par les décorateurs pompeux de la cour, la poésie
française
, tantôt tremblante comme l’hermine se glissait ti
ses suaves harmonies, à ses fraîches et vives inspirations, la poésie
française
paraissait les ignorer. Il semblait qu’en regarda
cteurs dont nous avons parlé plus haut, ayant révélé aux imaginations
françaises
un style tout nouveau, des accords jusqu’alors in
oète anglais qui donna surtout le ton à cette époque, et jeta la muse
française
jusqu’alors si sage et si mesurée, dans la poésie
e savoir. Chênedollé poète à demi romantique chercha à transporter en
français
quelques-uns des chefs-d’œuvre poétiques des litt
rofondeur et le sens mystérieux, en un mot de sentir et d’exprimer en
français
ce que les Anglais ou les Allemands avaient senti
lemands avaient senti et exprimé dans leur langue. Quelques voyageurs
français
, entre autres M. Xavier Marmier, se pénétrèrent s
velle poésie. Il était l’un des rédacteurs les plus actifs de la Muse
française
(ce Moniteur du néoromantisme), et l’un de ceux q
e d’inspirations aux littératures germaniques. Sous le titre d’Études
françaises
et étrangères il publia un recueil de poésies don
c’est la rime, la rime rebelle, dont le despotisme enlève à la poésie
française
la souplesse et la liberté des poésies germanique
ment nouveau, et cependant c’est toujours celui sur lequel les poètes
français
s’étaient obstinés depuis deux siècles à reprodui
ion était terminée. Jamais langage pareil n’avait frappé les oreilles
françaises
. Jamais on n’eût cru que l’idiome si limpide, si
nsi dire canalisées dans la forme pure, élégante, harmonieuse du vers
français
. Mais il était évidemment inspiré par son émule d
Mais on reconnaît encore chez lui les procédés exclusifs de la poésie
française
. Le ton de Lamartine est certes tout autre que ce
de l’inspiration, les molles harmonies inconnues à tous les lyriques
français
qui l’avaient précédé, — si tant est qu’il y ait
oète le plus germanique de forme qu’ait jamais produit la littérature
française
. Sous ce rapport Victor Hugo fut bien plus révolu
grande puissance plastique, et d’un éclat de couleur dont aucun poète
français
n’avait jusqu’alors donné l’idée. Je ne signerais
u’elles expriment très finement ce que les disciples du grand lyrique
français
découvraient dans l’art plastique du maître. C’es
x siècles classiques la nature avait été trop négligée par les poètes
français
, certes elle reprenait là une éclatante revanche.
rieurs. C’était d’ailleurs son intention clairement exprimée. « L’ode
française
, dit-il dans la préface de 1822 des Odes et Balla
puissant et parfois d’une grande beauté plastique. Chez lui la langue
française
atteignit souvent à l’énergie d’expression des la
ation qui du reste convenait à Victor Hugo plus qu’à tout autre poète
français
, parce qu’elle lui permettait de déployer avec pl
s tout germaniques qui le distinguent de la plupart des autres poètes
français
. Ne sent-on pas vibrer la douce et chaste lyre al
si peu justice. M. Julian Schmidt dans son Histoire de la Littérature
française
, livre intéressant, mais fort discutable, surtout
plus profonde et plus durable que celle de Victor Hugo sur la poésie
française
. Romantiques, fantaisistes, ou réalistes, les poè
intitula Les Vignes du Seigneur. M. Boulmier tenta de transporter en
français
la prosodie allemande, en faisant des vers sans r
it chauves ! Sans parler de Béranger, esprit juste mais exclusivement
français
, qui, dans un sentier étroit, côtoya les romantiq
senchanté, avide d’amour et sans croyance. Rolla est un Don Juan à la
française
, jeune homme qui s’est ruiné dans la débauche et
sme, la raillerie dans le sentiment. Aussi grand artiste que le poète
français
, Heine prit place à côté de Goethe et de Uhland,
n Conte d’Hiver : « Ô ne crains pas, mon père Rhin, la raillerie des
Français
; ce ne sont plus les mêmes que tu as connus, ils
roué, plus fort, comme on dirait dans un certain monde, que son émule
français
. Alfred de Musset a naïvement souffert, et sur la
tre peut être considéré comme l’expression par excellence de l’esprit
français
. Aucune nation ne possède au même degré la réunio
s étaient entourés. — Avec ce boulet au pied, les auteurs dramatiques
français
surent prendre les allures solennelles de la haut
oitié dans leur talent, et grâce à la souplesse merveilleuse du génie
français
, le théâtre réussit à se faire un ornement de ses
Aussi peut-on dire que le théâtre est une forme littéraire éminemment
française
. Il exprime, en effet, plus que toute autre cet e
ndaient avant tout du pain et des spectacles, panem et circenses, les
Français
demandent des spectacles et du pain. La passion d
l’homme le plus écouté de son siècle, était loin de le soutenir. Les
Français
auront toujours de la peine à sortir des vieilles
rnement sage et libéral dans sa popularité, elle exerça sur la nation
française
la plus cruelle, et souvent la plus absurde des t
oint de vue littéraire, car elle nomma Schiller et Klopstock citoyens
français
ainsi que quelques autres célèbres étrangers14. M
hose nouvelle pour la forme, dit M. Villemain, de mettre sur la scène
française
, (si longtemps soumise à l’étiquette du goût et d
me époque on joua dans trois théâtres de Paris, à l’Odéon, au Théâtre
français
, et à la Porte Saint-Martin, trois traductions di
and succès, l’action de cette pièce paraissant trop odieuse au public
français
. Un poète de l’Empire, le plus capable de tous de
s de comprendre Shakespeare, entreprit de le transporter sur la scène
française
. C’était Ducis. Mais de son temps, il n’était pas
ne Schore de Rowe, et Lemercier en a fait le premier drame historique
français
. Si la langue de Lemercier eût été à la hauteur d
venait de révéler à la France. Pierre Lebrun donna en 1820 au Théâtre
français
une Marie Stuart timidement imitée de Schiller. I
des théâtres étrangers. Avant de se modifier entièrement, le théâtre
français
devait rejeter la pratique classique, et adopter
tion profonde et sincère particulière à sa nation, que le classicisme
français
avait méconnu son propre idéal, que la simplicité
ècle de Louis XIV avaient créé un genre faux, qui n’était ni grec, ni
français
et qui n’avait sa raison d’être dans aucun princi
es germaniques. En 1829 M. Alfred de Vigny fit représenter au Théâtre
Français
une traduction en vers d’Othello, non expurgée co
n réalisme tout germanique et qui lui devint fatal. D’abord le public
français
écouta la pièce avec plaisir. Mais lorsqu’arriva
a et fit échouer la pièce. Ducis, pour éviter de blesser les oreilles
françaises
par un terme vulgaire avait traduit le mot anglai
au romantisme de 1830, ce que la Défense et Illustration de la Langue
française
de Joachim Du Bellay avait été à la Pléiade poéti
té toutes les fois qu’il n’était pas admirable. Ainsi ces deux poètes
français
furent victimes de l’autorité littéraire qui pesa
de la question d’art, M. Alexandre Dumas vint continuer sur la scène
française
l’œuvre de Victor Hugo. Plein d’invention, d’arde
. Dumas pouvait être considéré comme la personnification de l’élément
français
, si éminemment dramatique ainsi que nous l’avons
ction d’Intrigue et Amour, sujet qui a fort souvent tenté les auteurs
français
sans jamais réussir auprès du public. L’imitation
ng). Mais ces œuvres si profondément allemandes furent comprises à la
française
. En outrant les libertés germaniques, au lieu de
Molière, Regnard et Beaumarchais qui ne sont plus joués qu’au Théâtre
français
et à l’Odéon. De tous les mélodrames de cette épo
tion théâtrale, on jouerait encore Œdipe et Britannicus en habit à la
française
et en culottes courtes ! » C’est ainsi que le gra
le Romantisme. — Comparaison du Romantisme allemand et du Romantisme
français
. — Le Romantisme religieux. — Le paganisme cathol
re de visionnaire, Byron de maniaque, et tout notre pauvre Romantisme
français
ne formerait qu’un vaste hôpital ! Cette parole o
goïsme. Que les Grecs sous Périclès, les Romains sous Auguste, ou les
Français
sous Louis XIV aient eu le loisir de s’adonner to
dau au marinisme italien, remplacé bientôt par la manie de l’élégance
française
. Bodmer et Breitinger cherchèrent à réformer cett
nfluences étrangères et tout particulièrement celle de la littérature
française
. Mais il avait oublié l’ennemi de l’intérieur : l
icule que nous attribuons à la littérature de l’Empire, le romantisme
français
, pris dans son ensemble, a été, au contraire, une
e allemand se liait intimement à la réaction politique, le romantisme
français
se dégageait de plus en plus des entraves, des pr
devenu un manifeste en faveur des intérêts populaires. La philosophie
française
éclairée par la philosophie allemande a fini avec
est devenu une tribune. Toutes les autres branches de la littérature
française
se sont émancipées à la faveur du principe de la
le réussit à la maintenir sur un terrain plus pratique. Le romantisme
français
a donc été un pas en avant, un pas immense, le pl
e de la réaction littéraire et religieuse allemande que le romantisme
français
a pris naissance. Ce caractère fut pendant quelqu
tiellement politique, prit pour modèle les écrivains de la République
française
et travailla dès lors à son développement libéral
présent il se soit produit une réaction sérieuse contre le romantisme
français
. Le retour au classicisme tenté par MM. Ponsard,
conscience qui n’a pas de sens en dehors de Dieu. On a dit à l’auteur
français
de la Vie de Jésus : « Vous nous enlevez un Dieu,
h, en Allemagne, sont allés bien plus loin encore que les philosophes
français
, MM. Jules Simon, Renan, etc. Par leur modération
u’on ait à opposer au protestantisme. Sur ce point, il semble que les
Français
n’aient pas fait un pas depuis l’Histoire des Var
ions de la mythologie païenne convenaient à merveille à l’imagination
française
. Ainsi s’explique le succès de la Renaissance et
ntiquité. On comprend le mélange de ces deux éléments chez les poètes
français
, de Ronsard à André Chénier, et la résistance qui
nt un fait isolé : il est l’écho, très faible sans doute, de l’esprit
français
d’avant la Révolution, mais il nous suffit de l’a
a flamme de l’inspiration, elle ne se manifestait dans la littérature
française
que comme un produit de distillation, non comme u
oré, bonnes pour recouvrir des automates. Le grand tort des écrivains
français
, c’est de sacrifier la simplicité, la sobriété, l
école réaliste, et contre laquelle protestent, sous prétexte d’esprit
français
, quelques écrivains de style que nous avons appel
u clair, murmurant sur les cailloux, et qui n’est autre que la langue
française
. » « Toutes les fois que j’entends un pétaud crit
e française. » « Toutes les fois que j’entends un pétaud critiquer le
français
d’un livre quelconque, je ne manque pas de lui de
je ne manque pas de lui demander si lui, le premier, connaît bien ce
français
dont il fait un épouvantail. Style, formes, image
pour avoir une langue forte, neuve, hardie, imagée. Ce mot n’est pas
français
. Et moi je dis qu’il est français, car tu m’as co
e, hardie, imagée. Ce mot n’est pas français. Et moi je dis qu’il est
français
, car tu m’as compris : si vous ne voulez pas de m
re ont d’influence sur l’esprit d’une nation, et surtout de la nation
française
. Ainsi donc, il faut en prendre notre parti. Il n
nstitutionnelles. Depuis soixante ans, il y a eu dans le gouvernement
français
douze révolutions et seize coups d’état, exécutés
lettre adressée à Schiller par l’Assemblée nationale de la République
française
pour lui annoncer qu’une loi lui conférait le tit
nçaise pour lui annoncer qu’une loi lui conférait le titre de citoyen
français
. Le diplôme que nous donnons après la lettre ne l
lexandre Weill. Paris, le 10 octobre 1792, l’an 1er de la République
française
. J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint, monsie
l’État, de la loi du 26 août dernier, qui confère le titre de citoyen
Français
à plusieurs étrangers. Vous y lirez que la nation
surée que la loi vous est parvenue, et que vous comptez également les
Français
parmi vos frères. Le ministre de l’intérieur de
nçais parmi vos frères. Le ministre de l’intérieur de la République
française
, Roland. * * * À M. Gille, publiciste alleman
À M. Gille, publiciste allemand. LOI Qui confère le titre de citoyen
français
à plusieurs étrangers. Du 26 août 1792, l’an qu
en France suffisent pour obtenir, à un étranger, le titre de citoyen
français
, ce titre est bien plus justement dû à ceux qui,
nt montrés si éminemment dignes ; Déclare déférer le titre de citoyen
français
au docteur Joseph Priestley, à Thomas Payne, à Jé
liste de ceux à qui l’Assemblée vient d’accorder le titre de citoyen
français
. Cette demande est adoptée. Au nom de la nation,
Paul de Saint-Victor. 2. Études sur la Littérature du Second Empire
Français
. Berlin. 1861. Lüderitz (A. Charisius). 1 vol. 3
me allemand ne correspond qu’avec une seule phase de notre romantisme
français
. Goethe et Schiller ne sont romantiques qu’à notr
14. Voir à la fin du volume la loi qui conférait le titre de citoyen
français
à Schiller (le sieur Gille) et à plusieurs autres
Henri Rochefort Les
Français
de la décadence. [Le Nain jaune, mars 1866.] I
nre mortel à la littérature et au talent, et qui, comme la Révolution
française
, comparée par Vergniaud à Saturne, doit dévorer t
La Chronique ne coupera point la tête aux siens, comme la Révolution
française
, mais elle leur videra le cerveau. Eh bien, je re
un tas de coups reçus dans le cœur ! II Excepté ce livre : Les
Français
de la décadence 26, j’ignore à peu près tout de R
hais, ce n’est pas de cette lignée d’esprits que descend l’auteur des
Français
de la décadence ; mais s’il n’est pas leur descen
enir au tour d’esprit de l’écrivain, cette plaisanterie qui n’est pas
française
, puisqu’elle n’est pas gaie, il me semble que j’e
ne sur les milieux et sur les climatures. Le prince de Ligne, le plus
Français
des hommes par le génie, était Belge ; pourquoi l
ge ; pourquoi la plaisanterie d’Henri Rochefort, qui est parfaitement
Français
, ne serait-elle pas anglaise ? Or, elle l’est… Qu
cela est nécessaire. Il y a un passage dans son livre où l’auteur des
Français
de la décadence se moque, comme il sait se moquer
, car il le montre assez ! beaucoup de bon sens, du meilleur bon sens
français
, sous son chapeau de fou à sonnettes. Mais chez l
s au xixe siècle. Au Tintamarre, ce sont les Bacchanales de l’esprit
français
, dans sa verve la plus échevelée. Il y a là quelq
t-être d’autant plus qu’elle tranche davantage sur notre plaisanterie
française
, et qu’en France on aime l’accent, le ton, l’air
us espérons encore qu’il l’agrandira. Je sais bien que l’Histoire des
Français
de la décadence est un titre plus grand que le li
orales. Son outillage est imparfait… Y ajoutera-t-il ? L’Histoire des
Français
de la décadence deviendra-t-elle l’égale de son t
. Une cathédrale gothique — opus francigenum — n’a rien aussi de plus
français
à Paris qu’à Cologne, ou de plus allemand à Colog
s tant l’expression que l’un des multiples « facteurs ». Allemands ou
Français
, Italiens, Espagnols, Anglais, nous avons tous ét
roisades ; — et c’est pourquoi le premier caractère de la littérature
française
du Moyen Âge, c’est son caractère d’uniformité. É
agant et ce que « la folie de la Croix » a de plus héroïque, l’esprit
français
se manifeste comme un esprit de « gausserie », d’
e demande pas sans quelque inquiétude ce qu’il fût advenu de l’esprit
français
s’il eût persévéré dans cette direction, ou plutô
véritable du mot ; mais elles n’en ont pas moins discipliné l’esprit
français
en lui imposant ce besoin de clarté, de précision
à sera l’un des traits éminents et caractéristiques de la littérature
française
. C’est comme si l’on disait qu’en même temps qu’i
qu’il se manifestait comme un esprit de satire et de fronde, l’esprit
français
se déterminait d’autre part comme un esprit de lo
ational et, si l’on ose ainsi parler, plus personnel à la littérature
française
que cette tendance à l’universalité. On pourrait
ait le montrer. Il est d’abord comme entendu que l’on n’écrira pas en
français
pour écrire, mais pour agir ; et que cette action
dans le monde entier la popularité de la littérature et de la langue
françaises
; et au fait, n’est-ce pas ce que les étrangers a
celles de l’unification des volontés et de la formation de la patrie
française
. III Comment donc se fait-il que ce mouvem
Louis, a-t-on dit, et une ordonnance de Louis XIV sont toutes deux du
français
», ce qui revient sans doute à dire qu’une ordonn
ine ou n’en sont point. [A. de Montaiglon, dans le Recueil des poètes
français
, de Crépet.] Les anciens genres sont épuisés et,
Notes.] Les auteurs et les œuvres I. — La Formation de la Langue
française
1º Les Sources. — Amédée Thierry, Histoire de
elestand du Méril : Essai philosophique sur la formation de la langue
française
, Paris, 1852 ; — F. Diez : Grammaire des langues
, Paris, 1852 ; — F. Diez : Grammaire des langues romanes, traduction
française
de Gaston Paris et Morel-Fatio, 3e édition, Paris
le bas-latin ; La Curne de Sainte-Palaye et F. Godefroy pour l’ancien
français
. 2º Les Él éments successifs du français. A. L’él
et F. Godefroy pour l’ancien français. 2º Les Él éments successifs du
français
. A. L’élément celtique ; — et de la difficulté d’
ica]. — Que, si l’influence de l’élément celtique se retrouve dans le
français
, il semble que ce soit moins dans le vocabulaire
e ; — et qu’on ne saurait s’expliquer sans elle la différenciation du
français
, et de l’italien ou de l’espagnol. B. L’élément l
areille matière. [Cf. Granier de Cassagnac, Les Origines de la langue
française
.] — Hypothèse de Raynouard sur la formation d’une
ies d’idées et de mots qui semblent avoir passé du germanique dans le
français
[Cf. Gaston Paris, Littérature française au Moyen
r passé du germanique dans le français [Cf. Gaston Paris, Littérature
française
au Moyen Âge] ; — termes de guerre, — termes d’ar
e, etc. — Si l’on en peut conclure à une pénétration bien profonde du
français
par le germanique ? 3º Les premiers Monuments de
i dell’ Epopea francese, Florence, 1884 ; — Léon Gautier, Les Épopées
françaises
, Paris, 2e édition, 1878-1894 ; — Paulin Paris, «
l’Épopée virgilienne ; les Niebelungen ; l’Épopée dantesque, l’Épopée
française
; la Jérusalem délivrée. — Que le propre de l’épo
épopée nationale. — Il n’y a pas lieu non plus d’examiner si l’épopée
française
est « romane » ou « germanique » dans son origine
estion de patriotisme. — Le moment précis de la naissance de l’épopée
française
est celui de la rencontre ou du heurt de l’Orient
que » du récit ; — comparaison à cet égard de l’évolution de l’épopée
française
et de celle de l’épopée grecque : — l’auteur de l
Paris et Ulrich, dans la collection de la Société des anciens textes
français
, Paris, 1886 ; — et Tristan, recueil de ce qui re
de la France, t. XXIII ; — G. Raynaud, Bibliographie des chansonniers
français
des xiiie et xive siècles, Paris, 1884 ; — V. J
s, 1876, et 2e série, Louvain, 1879 ; — Les plus anciens chansonniers
français
, édition Brakelmann, Paris, 1891, et Marbourg, 18
x, Paris, 1875 ; — G. Paris, Les Contes orientaux dans la littérature
française
du Moyen Âge, 1875, Paris ; — J. Bédier, Les Fabl
ne européenne des fabliaux ; — et, au cas que l’origine n’en soit pas
française
, — du peu de gré qu’il faut savoir à nos trouvère
n du Moyen Âge, Paris, 1884 [Cf. Saint-Marc Girardin : Les Fabulistes
français
] : — Léopold Sudre, Les Sources du Roman de Renar
le à une satire âpre et excessive » [Cf. Gaston Paris, La Littérature
française
au Moyen Âge]. — La matière déborde le cadre ; —
s on cite le De arte honeste amandi, d’André le Chapelain, traduit en
français
par Drouart la Vache ; — La Clef d’Amours, de Jac
ces du Roman de la Rose, Paris, 1891 ; — Gaston Paris, La Littérature
française
au Moyen Âge. 2º Le Contenu du Roman. — Les deux
les mœurs au Moyen Âge, Paris, 1887 ; — Littré, Histoire de la langue
française
, Paris ; — Lenient, La Satire en France au Moyen
s Mystères ; — et, à ce propos, de l’analogie des origines du théâtre
français
du Moyen Âge avec celles du théâtre grec ; — .mai
gue des chroniqueurs ses contemporains ; — lesquels ne sont guère, en
français
ou en latin, que l’expression de leur temps ; — e
listes de noms à M. Gaston Paris, dans son histoire de la Littérature
française
au Moyen-âge, p. 184-187, 2e édition, 1890, Hache
ueillir se seraient trop fait attendre. J’ai donc pris la littérature
française
dans sa partie la plus ouverte, la plus en vue, l
ts généraux antérieurs, que j’expose l’état des choses, et comment le
français
d’alors était né, — un français intermédiaire et
pose l’état des choses, et comment le français d’alors était né, — un
français
intermédiaire et qui n’est pas encore tout à fait
du Christianisme dans les Gaules. On est bien loin de la littérature
française
: pourtant, à voir cette quantité de grammairiens
ongtemps après, dans la bouche et sur les lèvres de certains orateurs
français
, sortis de cette contrée voisine de Marseille : M
hevallet), firent alors pour le latin ce que font aujourd’hui pour le
français
les paysans de l’Alsace, de la Bretagne, et ceux
s deux plus tranchés, aux deux extrémités du pays, formèrent, l’un le
français
, ou roman du Nord ; l’autre, le provençal, ou rom
idée. Antoine Du Verdier et La Croix du Maine en leurs Bibliothèques
françaises
, Étienne Pasquier dans ses Recherches, Claude Fau
chet, notamment, dressa un catalogue de cent vingt-sept de ces poètes
français
vivant avant l’année 1300. Il en parut le Restaur
ce qui sentait le gaulois, et y substituât couramment le mot le plus
français
. Tout le siècle, sauf une ou deux grandes excepti
notre vieille poésie fut possédé d’une véritable passion du moyen âge
français
; il en eut l’enthousiasme, il eut comme une visi
ême et commune chez tous les peuples de langues néo-latines, chez les
Français
, les Provençaux, les Italiens, les Espagnols, les
S’adressant à eux tous avec sa vivacité méridionale, il s’écriait : «
Français
! Espagnols ! Portugais ! Italiens ! et vous tous
lui de donner, sous le titre d’Histoire de la formation de la Langue
française
, une espèce de grammaire de la langue d’oïl ; c’é
ections, à l’ingénieuse fertilité des aperçus. Cependant, les érudits
français
purs, j’appelle ainsi ceux qui ne se souciaient p
s et très-justes, mais encore il a conçu et exécuté sur les dialectes
français
un travail dont personne avant lui ne paraît avoi
Après avoir posé cette règle générale, Fallot divise le vieux langage
français
en trois dialectes principaux, qu’il nomme non po
pas, avait l’intention d’écrire une grammaire générale des dialectes
français
et non pas d’un dialecte particulier ; il a donc
ilologie d’outre-Rhin s’appliquant aux langues romanes et la pratique
française
. Il a, depuis quelques années, dans d’excellents,
renouvellement d’où sont nés les quatre idiomes vulgaires, provençal,
français
, italien, espagnol, il y a lieu de constater plus
ent pas. Il aime à constater les ressemblances entre le provençal, le
français
, l’italien, l’espagnol, les tendances connexes de
sur des principes certains. Considérant par exemple un mot commun au
français
, au provençal, à l’italien, à l’espagnol, il s’at
latin a exercé la plus grande influence sur la formation de la langue
française
: il a constamment déterminé la conservation de l
en italien, maschio ; en espagnol, macho ; en provençal, mascle ; en
français
, mâle ; en wallon (c’est-à-dire dans l’extrême fr
, mascle ; en français, mâle ; en wallon (c’est-à-dire dans l’extrême
français
du pays de Liège, faisant pointe entre l’allemand
sance, et qui sont copiés et pris du latin lu et non parié. Ainsi, en
français
, on a fait de minimus, minime ; durbanitas, urban
angé depuis dans le latin littéraire, se retrouvent les mêmes dans le
français
. Ce sont là, il faut l’avouer, des analogies bien
obscuritatis, etsi gratiam augent34. » Les langues romanes, le vieux
français
en particulier, tout en défigurant à tant d’égard
e donner, d’ici à un an ou deux, un Dictionnaire complet de la langue
française
, y compris la vieille langue : le Glossaire de Ro
éril, qui a publié lui-même des ouvrages approfondis sur le moyen âge
français
et bas-latin, et qui a regardé de très-près à tou
a exprimé des doutes, et soutenu que tenter d’appliquer à notre vieux
français
cette rigueur grammaticale, cette précision philo
était faire une création rétroactive, supposer aux monuments du vieux
français
une pureté systématique qui lui est le plus étran
d’un côté, qu’il n’y a, du xie au xiii e siècle, qu’une seule langue
française
uniforme, de même que, de l’autre côté, on ne peu
l’autre côté, on ne peut pas vouloir dire qu’il y a autant de langues
françaises
différentes qu’il y a de manuscrits ou de clocher
s qu’à mentionner un livre tout récent, produit direct de l’érudition
française
, celui de M. de Chevallet, qui, reprenant la ques
i comparaisons de toutes sortes, pour discerner les éléments du vieux
français
, élément latin, celtique, germanique, pour en éta
, me paraît être l’œuvre la plus complète d’un homme sorti de l’école
française
et formé à la méthode de M. Guessard. J’ai voulu,
blème qui se présente d’abord à quiconque veut étudier la littérature
française
à son origine. Maintenant, ce problème, qui en es
en tous sens et s’impose, qui enfin, comme la race et comme l’esprit
français
qu’elle représente, a et gardera longtemps, nous
arles de Martin. » (Essai philosophique sur la formation de la Langue
française
, p. 113.) — A si grande distance et dans la pénur
s de l’ouvrage de M. de Chevallet : Origine et formation de la Langue
française
. 18. Soit que ce latin rustique (en Gaule) fût u
iculier, il n’aurait pas écrit ces étranges paroles : « Assurément le
français
de Molière est plus éloigné de celui de Villehard
après. — M. Francis Wey, dans son Histoire des révolutions du Langage
français
(1848), avait très-bien parlé, avant Génin, de qu
48. 30. De minimus, accent étant sur mu, on avait fait dans l’ancien
français
moime, qui, dans le patois du Morvan, veut dire l
délestand Du Méril, Essai philosophique sur la formation de la langue
française
, 1852, p. 135.) 33. Et non pas néo-latins qui es
es le Roman de la Rose a mérité son rang dans l’histoire de la poésie
française
. — § V. Les principaux poëtes du xve siècle. — §
iers écrivains en vers. Le premier ouvrage en vers auquel l’esprit
français
se soit reconnu, c’est le Roman de la Rose. Il es
contester ce rang, ce serait renier les traditions mêmes de l’esprit
français
. Toutefois ; entre la chronique de Villehardouin
on qui l’avait fait naître. L’honneur de ce premier essor de l’esprit
français
revient au grand roi saint Louis. C’est lui qui v
pas un des genres cultivés par les Provençaux où ne s’essayassent nos
Français
. Le genre le plus populaire était celui des roman
genre très-cultivé alors, et le plus approprié à cet âge de l’esprit
français
et de la langue. Ce sont les fabliaux ou lais, do
plusieurs autres. Les meilleurs sont tirés du fonds même de l’esprit
français
, de ce qui n’a pas changé dans les mœurs et le ca
oit se fortifier et s’étendre, mais qui ne changera pas. Là, l’esprit
français
est dans son naturel ; il ne doit rien ni à l’ent
écit et de satire qu’il faut chercher les premiers traits de l’esprit
français
et les premières traditions de notre langue poéti
nument duquel nous faisons dater les premières traditions de la prose
française
est un récit, de même je ne m’étonne pas que les
pour peu qu’on sache mieux le grec que La Motte-Houdart, et le vieux
français
que Lenglet-Dufresnoy. Guillaume de Lorris vivait
rd, et le livre, de la Consolation de Boëce, « que j’ai translatée en
français
, dit-il au roi, jaçoit qu’entendes bien latin. »
la poésie provençale, et entre pleinement dans les voies de l’esprit
français
. Le poëme de son devancier qu’il continua, soit à
utre mesure, l’amant lui tourne le dos. C’est là un trait de l’esprit
français
. Jean de Meung sent qu’il est trop long ; mais, a
-ils, qu’il n’est personne qui puisse lui être comparé dans la langue
française
. » Quelques-uns prétendent qu’on se trompe sur se
es le roman de la rose a hérité son rang dans l’histoire de la poésie
française
. L’unique cause de cette popularité est la co
cause de cette popularité est la conformité de ce poëme avec l’esprit
français
à cet âge de notre histoire. C’est ce qui lui a m
claires et profondes sur ce point de l’histoire de notre littérature
française
. M. Daunou reconnaît, avec son exactitude accoutu
fection même de l’art d’écrire en vers, une image si pure de l’esprit
français
. Mais le Roman de la Rose n’ennuyait pas nos père
n progrès ? Tout cela dépend de l’idée qu’on s’est faite de la poésie
française
. Si l’on en reconnaît la plus grande beauté dans
an de la Rose est en effet un ouvrage de décadence ; car il est moins
français
, au sens étroit que je viens de dire, que certain
poésies d’une date antérieure. Si, au contraire, l’idéal de la poésie
française
est dans le mélange du génie national et du génie
génie ancien, le Roman de la Rose, qui est un faible pas de la poésie
française
vers cet idéal, doit être regardé comme un progrè
perdues contre les Anglais, lesquels n’auraient pas vaincu la nation
française
, mais la féodalité. D’où nous est venue cette vue
xviie siècle le point de maturité de la littérature et de la langue
françaises
, tout ouvrage qui a rapproché de ce point l’espri
u’un poème qui rattachait par quelques fils, même grossiers, le génie
français
au génie antique, ait plus mérité de vivre que ta
du Roman de la Rose, c’est qu’en aucun autre ouvrage en vers l’esprit
français
ne s’était montré plus librement et sous plus de
rle Rabelais, conficte en mespris des choses fortuites. » Le bon sens
français
a chassé le merveilleux romanesque ; la dissertat
et Jean de Meung représentent les deux faces principales de l’esprit
français
: d’une part, cette bonne foi aimable qu’on a qua
is, et le disputeur dans Jean de Meung. Ajoutez un dernier trait tout
français
à la part de Jean de Meung : c’est l’amour du mot
s cet entassement de connaissances confuses et mal digérées, l’esprit
français
déjà si sûr, si hardi et si vaste, à peu près com
thédrales, les grandes et simples lignes de l’architecte ? Cet esprit
français
, résumé pour la première fois, et présenté pour a
son temps. C’est ainsi qu’on donnait le titre de Père de l’éloquence
française
à Alain Chartier, secrétaire de la maison de Char
ts. Un seul poëte, dans ce siècle, marque un âge nouveau de la poésie
française
, et en laisse un monument durable : ce poëte, c’e
s. Elles n’ont été d’aucune influence ni d’aucune aide pour la poésie
française
. Elles ont été exhumées après le siècle des chefs
Depuis la Béatrix de Dante et la Laure de Pétrarque, il n’était poëte
français
qui n’eût une dame de ses pensées, et qui ne lui
ëte royal vieillissant, ne suffit pas pour marquer un âge de l’esprit
français
et un progrès de la langue. Voici pourtant quelqu
elui de Charles d’Orléans, parce qu’il est plus vrai, plus senti plus
français
. Charles d’Orléans écrit le français qui se parla
l est plus vrai, plus senti plus français. Charles d’Orléans écrit le
français
qui se parlait dans les cours, même dans le palai
u roi anglais Henri V, où les courtisans affectaient de ne parler que
français
, par prétention de seigneurs et maîtres de la Fra
par prétention de seigneurs et maîtres de la France. Villon écrit le
français
du peuple de Paris ; il tire sa langue du cœur mê
e fait l’enfant du peuple de tant de beautés célèbres, presque toutes
françaises
(n’oublions pas ce trait), il y a la différence d
nonchalante de Charles d’Orléans ! Quelles acquisitions pour l’esprit
français
et pour notre langue poétique ! Ainsi, malgré que
lon l’honneur d’avoir marqué le progrès le plus sensible de la poésie
française
depuis le Roman de la Rose. N’amendons pas le jug
Elles furent publiées par l’abbé Sallier. 25. Cours de littérature
française
26. Cet évêque s’appelait Thibault d’Aussigny.
e Ronsard ne me paroît pas à craindre pour les ouvrages de nos poetes
françois
. Ils ont composé dans le même goût que ceux des b
nation commence à vouloir sortir de la barbarie. Mais nos bons poëtes
françois
ont imité les anciens comme Horace et Virgile avo
s sans vieillir. En second lieu, nos voisins admirent ceux des poetes
françois
que nous admirons déja, et ils rédisent aussi vol
autant Despreaux qu’Horace, et ils ont retenu autant de vers du poete
françois
que du poete latin, à La Haye, à Stockholm, à Cop
ryden, au jugement même de ses compatriotes, a-t-il copié les auteurs
françois
dans des ouvrages qu’il donnoit pour être de son
ds ont voulu avoir en leur langue beaucoup d’ouvrages des bons poëtes
françois
, quoique ces traductions leur fussent moins neces
communément. Il est même très-ordinaire qu’ils s’écrivent entr’eux en
françois
, et plusieurs princes se servent de cette langue
ollande toutes les personnes qui ont quelque éducation sçavent parler
françois
dès leur jeunesse. L’état se sert de cette langue
occasions, et il applique même son grand sceau à des actes redigez en
françois
. Les hollandois ont traduit néanmoins nos bons ou
t de Garnier. On ne voïoit pas sous Henri IV des troupes de comédiens
françois
parcourir la Hollande, la Pologne, l’Allemagne, l
ardi et de Chrétien. Il y a même aujourd’hui des troupes de comédiens
françois
qui ont des établissemens fixes dans les païs étr
urs conferences. La chose est convenuë depuis long-temps. Ils parlent
françois
. Les étrangers se plaignent même que notre langue
age que font leurs concitoïens des mots, et principalement des verbes
françois
, en parlant hollandois et allemand, corrompt leur
ndois et allemand, corrompt leurs langues comme Ronsard corrompoit le
françois
par les mots et par les locutions des langues sça
il y a vingt ans à Londres plusieurs fois chaque semaine, dit que le
françois
s’est tellement introduit dans les phrases angloi
témerité la destinée de Virgile, d’Horace et de Ciceron aux écrivains
françois
, qui font honneur au siecle de Louis Le Grand, c’
dans Rabelais ou dans Molière que les « précurseurs de la Révolution
française
», qu’ils sont bien dans une certaine mesure ou e
t la plus littéraire. [Cf. Janssen, L’Allemagne et la Réforme ; trad.
française
, Paris, 1887, t. I et II ; et Pastor, Histoire de
François Ier. Le premier contact avec l’Italie fut en vérité pour nos
Français
une espèce de révélation. « Au milieu de la barba
ahie, dévastée, foulée aux pieds par ces hommes du Nord, Allemands ou
Français
, s’empara subtilement de ses grossiers vainqueurs
t, de la richesse, de l’abondance, de l’originalité de la littérature
française
du temps de la Renaissance. Mais le fait est qu’e
ement de l’individu, à la réalisation de la beauté. Le premier de nos
Français
qui ait, un peu confusément, mais profondément, é
orts, — tels que ceux d’Henri Estienne, dans sa Conformité du langage
françois
avec le grec, — on voit la langue d’Homère et de
en a d’autres, et de plus convenables peut-être à la nature du génie
français
. « Rien, a-t-on dit, n’égale la dignité de la lan
st la langue latine. » [Joseph de Maistre, Du Pape.] C’est ce que les
Français
de la Renaissance ont compris, et peut-être n’eus
et ses Timoléon, ses Coriolan et ses Marius qui défraieront la scène
française
, ou plutôt qui l’encombreront, sans réussir toujo
e au moins de son ancien empire ; la deuxième, de soustraire l’esprit
français
à des influences étrangères que l’on regarde alor
ns là l’idée dernière du classicisme, et l’histoire de la littérature
française
pendant cent cinquante ou deux cents ans ne va pl
son édition des Œuvres de Marot, t. I et VI ; — Goujet : Bibliothèque
française
, t. XI ; — Ch. d’Héricault : Œuvres choisies de M
llet : Rabelais, Paris, 1892, dans la collection des Grands Écrivains
français
; — et enfin les « Notices » ou « Notes » des édi
’il était le gentilhomme le plus estimé de son temps pour parler bien
français
et pour l’art oratoire » [La Croix du Maine, dans
’École Lyonnaise 1º Les Sources. — La Croix du Maine, Bibliothèque
française
, articles Louise Labé, Maurice Scève, Permette du
se Labé, Maurice Scève, Permette du Guillet ; — Goujet : Bibliothèque
française
, t. XI et t. XII ; — Niceron : Hommes illustres.
Dictionnaire, édition de 1750, article Dorat. — Goujet : Bibliothèque
française
, t. XII et XIII ; et Histoire du Collège de Franc
ire du Collège de France, t. I. — Sainte-Beuve : Tableau de la poésie
française
au xvie siècle, 1828 ; et « Joachim du Bellay »,
4. — Marty-Laveaux : ses « Notices » dans la collection de La Pléiade
française
, Paris, 1867-1896. 2º La Poétique de la Pléiade.
mique ; la Pléiade mythologique ; la Pléiade alexandrine ; la Pléiade
française
; — et de faire attention qu’en français comme en
de alexandrine ; la Pléiade française ; — et de faire attention qu’en
français
comme en grec il faut qu’une « Pléiade » contienn
la Pléiade. — Publication de la Défense et Illustration de la langue
française
, 1550. Quelques mots sur les Arts Poétiques de Pi
de Médicis. 3º Les Œuvres. — La Défense et Illustration de la langue
française
; — Du Bellay, Le Poète courtisan ; — Pontus de T
Marty-Laveaux, Œuvres de Du Bellay, dans la collection de La Pléiade
française
; — Sainte-Beuve, loc. cit. ; — F. Brunetière :
i la flamme de ses poésies latines n’a-t-elle pas passé dans ses vers
français
? 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de J. du Bellay se
illeure est l’édition déjà citée de M. Marty-Laveaux, dans La Pléiade
française
, 1866-1867, A. Lemerre. III. — Pierre de Ronsa
édition Marty-Laveaux, 5 vol. in-8º, dans la collection de La Pléiade
française
. IV. — Jean-Antoine de Baïf [Venise, 1532 ; †
cle, 1859 ; et nouvelle édition, Paris, 1875. — Sayous, Les Écrivains
français
de la Réformation, 2e éd., Paris, 1881. 2º L’Édit
573. Les trois grands traités d’Estienne : — La Conformité du langage
français
avec le grec, 1565 ; Deux dialogues du langage fr
té du langage français avec le grec, 1565 ; Deux dialogues du langage
français
italianisé, 1578 ; La Précellence du langage fran
gues du langage français italianisé, 1578 ; La Précellence du langage
français
, 1579 ; — et leurs rapports entre eux. — La résis
nisme. — De l’opinion d’Henri Estienne sur les rapports du grec et du
français
[Cf. J. de Maistre, Soirées de Saint-Pétersbourg,
par P. Ristelhuber, Paris, 1879 ; — et des Deux Dialogues du langage
français
italianisé, Paris, 1883. VI. — Jacques Amyot [
2-1570) 1º Les Sources. — Les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
; — L’Ancien Théâtre français, publié par Viollet
es frères Parfaict, Histoire du théâtre français ; — L’Ancien Théâtre
français
, publié par Viollet-le-Duc ; — Ebert, Entwickelun
t de la tragédie en France, Paris, 1869 ; — Émile Faguet, La Tragédie
française
au xvie siècle, Paris, 1883. 2º Les Auteurs et l
des französischen Tragödie, Gotha, 1856 ; — Émile Faguet, La Tragédie
française
au xvie siècle, Paris, 1883 ; — P. Bernage, Étud
comédie 1º Les Sources. — Les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
; — L’Ancien théâtre français, publié par Viollet
es frères Parfaict, Histoire du théâtre français ; — L’Ancien théâtre
français
, publié par Viollet-le-Duc ; — Ch. Magnin : « Les
15 décembre 1847 ; — Rathery : Influence de l’Italie sur les lettres
françaises
, Paris, 1853 ; — Armand Baschet, Les Comédiens it
es dernières soties. — Que l’origine de la comédie en France n’est ni
française
ni purement latine, mais italienne. — La comédie
celui de la tragédie, par le succès de la tragi-comédie. — La société
française
du temps de Charles IX et d’Henri III était-elle
i fait rire une race n’en faisant pas rire une autre, et le caractère
français
étant à peine formé. 3º Les Œuvres : — de Jodelle
Les comédies de P. Larrivey ont été réimprimées dans L’Ancien Théâtre
français
de Viollet-le-Duc, t. V, VI et VII. XI. — L’œu
y-Laveaux : La Langue de la Pléiade, dans la collection de La Pléiade
française
. On fera bien aussi de consulter sur ce sujet, à
e la forme : elle a donné droit de cité à l’alexandrin dans la poésie
française
. — Comparaison du décasyllabe et de l’alexandrin.
ce propos, que vaut le reproche qu’on adresse à Ronsard d’avoir « en
français
parlé grec et latin » ? — La Pléiade a encore ens
in » ? — La Pléiade a encore enseigné à la poésie, et même à la prose
française
, le « pouvoir intrinsèque » des mots, c’est-à-dir
; — elle a communiqué à ses successeurs l’ambition d’égaler la langue
française
à la dignité du grec et du latin ; — et il n’est
çois, seigneur de La Noue, 1661 ; — Albert Desjardins, Les Moralistes
français
au xvie siècle, Paris, 1870 ; — H. Hauser, Franç
de Thou, dans son Histoire, livre 99 ; — Goujet, dans sa Bibliothèque
française
, t. XIII ; — Sainte-Beuve, Poésie française au xv
jet, dans sa Bibliothèque française, t. XIII ; — Sainte-Beuve, Poésie
française
au xvie siècle ; et Revue des Deux Mondes, févri
, Port-Royal, t. II, livre III, chap. ii et iii ; — Vinet, Moralistes
français
du xvie et du xviie siècle, Paris, 1859. — Gust
composition du livre. — Une phrase de Prévost-Paradol [Cf. Moralistes
français
] sur les citations de Montaigne et l’impossibilit
rieur, mais la différence au fond. — Montaigne a fondé la littérature
française
sur l’observation psychologique et morale. — Son
aigne renoue la tradition de l’influence européenne de la littérature
française
. — Ce qu’il y a dans les Essais qui devait déplai
en est pas moins à rayer du nombre des « grands monuments de l’esprit
français
». VI. — Pierre Charron [Paris, 1541 ; † 1603,
n, Histoire du règne d’Henri IV [V. ci-dessus] ; — Vinet : Moralistes
français
au xvie siècle. 2º Le Philosophe. — Caractère én
res ; — et nul avant lui n’a fait faire plus de progrès à l’éloquence
française
; — par ses traductions d’Eschine, de Démosthène,
de ce qui manquait encore à la langue [Cf. son Traité de l’éloquence
française
, et des raisons pourquoi elle est demeurée si bas
ion de l’arrêt pour la loi salique au Parlement ; — 2º De l’éloquence
française
, comprenant le traité proprement dit et les trois
ix et x et Causeries du lundi, t. VII ; — A. Sayous : La Littérature
française
à l’étranger, t. I, chap. i et ii, Paris, 1853 ;
. — Il est le premier des Savoyards qui vont illustrer la littérature
française
[Cf. Sayous, Littérature française à l’étranger].
qui vont illustrer la littérature française [Cf. Sayous, Littérature
française
à l’étranger]. — Dans quelle mesure peut-on dire
73 ; † 1613, Rouen] 1º Les Sources. — Goujet, dans sa Bibliothèque
française
, t. XIV ; — Sainte-Beuve, Tableau de la poésie fr
Bibliothèque française, t. XIV ; — Sainte-Beuve, Tableau de la poésie
française
au xvie siècle : « Mathurin Regnier et André Ché
r le théâtre, et empressé de les inoculer aux autres. Beyle, c’est le
Français
(l’un des premiers) qui est sorti de chez soi, li
ons ; et tout bas il réagissait contre la sienne, contre cette nation
française
dont il était bien fort en croyant la juger, cont
française dont il était bien fort en croyant la juger, contre le goût
français
qu’il prétendait raviver et régénérer, du moins e
dait raviver et régénérer, du moins en causant : c’était là être bien
Français
encore. Chose singulière ! tandis que M. Daru, oc
il sut être indépendant, penser en tout et marcher de lui-même. « Les
Français
ont donné leur démission en 1814 », disait-il sou
vu un plus beau soleil et des jours plus glorieux. Mais le propre du
Français
n’est-il pas de ne jamais donner de démission abs
ste du génie des peuples, sur la gaieté italienne opposée à la gaieté
française
: La gaieté italienne, c’est de la gaieté annonç
soi heureux, et en quelque sorte occuper les autres de soi. La gaieté
française
doit montrer aux écoutants qu’on n’est gai que po
montrer aux écoutants qu’on n’est gai que pour leur plaire… La gaieté
française
exige beaucoup d’esprit ; c’est celle de Lesage e
rt principal et comme trait dominant : « La nature, dit-il, a fait le
Français
vain et vif plutôt que gai. » Et il ajoute : « La
t d’ailleurs très fin et sagace quand il observe que l’ennui chez les
Français
, au lieu de chercher à se consoler et à s’enchant
-t-il, est pour eux un jeu, une mine d’événements. Cette conversation
française
, telle qu’un étranger peut l’entendre tous les jo
divers leur génie, tout en cherchant à le féconder et à l’étendre. Le
Français
est sociable, et il l’est surtout par la parole ;
us, que fait-il autre chose lui-même, sinon, tout en frondant le goût
français
, de raisonner sur les beaux-arts à la française ?
ut en frondant le goût français, de raisonner sur les beaux-arts à la
française
? Au fond, quand il s’abandonne à les goûts et à
s innocent La Harpe qui, dit-il, a appris la littérature à cent mille
Français
dont il a fait de mauvais juges, d’avoir « étouff
d tantôt le gouvernement d’alors avec sa censure, et tantôt le public
français
avec ses susceptibilités : « C’est cependant à ce
avec ses susceptibilités : « C’est cependant à ceux-ci, disait-il des
Français
de 1825, qu’il faut plaire, à ces êtres si fins,
cle et d’Euripide sans les avoir étudiés, d’Homère pour l’avoir lu en
français
, et dont toute l’indignation classique aboutit su
ce publique de l’Académie les mots de schisme et de secte. « Tous les
Français
qui s’avisent de penser comme les romantiques son
e ma chambre. Il a réveillé et stimulé tant qu’il a pu le vieux fonds
français
; il a agacé et taquiné la paresse nationale des
sollicités, enfin, de sortir du cercle académique et trop étroitement
français
, et de nous mettre plus ou moins au fait du dehor
n ouvrage allemand que Beyle n’indique pas, mais qui a été traduit en
français
sous le titre suivant : « Anecdotes sur W.-G. Moz
dans un ordre d’idées plus léger, ne fait autre chose qu’adresser aux
Français
de ces reproches que le comte Joseph de Maistre l
énérales a conduit M. Nisard à concevoir l’histoire de la littérature
française
d’une manière originale et féconde, et lui a insp
n’est pas Boileau, Racine ou Bossuet, c’est ce qu’il appelle l’esprit
français
, qu’il représente comme un type, Platon dirait co
grands écrivains, et dont ils sont les diverses expressions. L’esprit
français
, tel que le conçoit M. Nisard, est une certaine r
it à la règle, sans jamais décourager la liberté. Ce type de l’esprit
français
une fois formé dans son esprit, M. Nisard en a mo
semble en avoir imité le procédé en nous montrant l’idée de l’esprit
français
s’enrichissant successivement dans chaque nouvel
é, ce dieu interne qui est l’esprit humain, sous la forme de l’esprit
français
. Cette pensée fondamentale de l’auteur donne à so
aire et ce qu’il a fait en partie : une philosophie de la littérature
française
. Cette philosophie, nous l’avons vu, serait la nô
eille et Racine. Rien n’est moins exact que de représenter le théâtre
français
comme une imitation du théâtre grec. Les ressembl
eilleuse et sublime, mais non unique, du génie dramatique. Le théâtre
français
n’est ni religieux ni national, il est humain ; s
t tout dans le drame grec, ne sont plus le principal objet du théâtre
français
. Cet objet, c’est la lutte de la passion et du de
. C’est là l’invention, la création, l’originalité suprême du théâtre
français
. Nul peuple n’a conçu ce genre de drame, dont l’a
selon M. Nisard, par deux grandes autorités, Louis XIV et l’Académie
française
, et par deux grands écrivains, Boileau et Bossuet
e plus de réserves. M. Nisard attribue à Louis XIV sur la littérature
française
une influence presque aussi grande que celle de D
loges : ils semblent être au même titre les représentants de l’esprit
français
et de la raison humaine. Or, je crois que l’on pe
rois que l’on peut contester l’influence de Louis XIV sur les lettres
françaises
, et, dans les limites où elle a pu s’exercer, le
ulaire et hardi, si grand et si simple, si profond et si familier, si
français
et si humain ? Pas la moindre que l’on puisse sai
même genre que je trouve dans ce jugement de l’auteur sur l’Académie
française
. Il dit, à propos de ce grand corps : « La règle,
la liberté. » J’accorde que, pour la date, la création de l’Académie
française
est antérieure à la plupart des chefs-d’œuvre du
auvais auteurs contre lesquels écrivait Boileau étaient de l’Académie
française
. Ici encore, la raison et la discipline ne marcha
a poésie est chose divine et légère, de relire la Lettre à l’Académie
française
de Fénelon. J’aurais également, et même plus enco
stoire universelle, fait à l’usage d’un prince moderne et d’un prince
français
, il ne manque que deux petites choses : l’histoir
de la tradition n’avait pas de tradition ! Ce grand triomphe du génie
français
n’a pas pu nous laisser une histoire nationale !
donner à la France le souci du passé et le sentiment de la tradition
française
. Sous Louis XIV personne ne s’intéresse aux âges
. Ainsi ce règne de l’autorité a voulu, comme plus tard la révolution
française
, que tout datât de lui. La philosophie faisait ta
Histoire de la littérature
française
, par M. D. Nisard Tome iv 36. Lundi, 10 juin 18
nçoit et l’exécute. L’art y préside. Ayant à écrire de la littérature
française
et à la suivre dans son développement à travers l
les, il s’est demandé tout d’abord au début ce que c’est que l’esprit
français
; il s’en est fait préalablement une idée, il s’e
assiques le plus en honneur et en crédit ; il a présenté aux lecteurs
français
un portrait tout à fait satisfaisant de l’esprit
ux lecteurs français un portrait tout à fait satisfaisant de l’esprit
français
vu par ses beaux côtés et en ses meilleurs jours.
it de son pays ; il a un désir, un but, et ce but est élevé. L’esprit
français
, tel qu’il le voit et qu’il le définit, est encor
diverses littératures seraient représentés, la définition de l’esprit
français
par M. Nisard, avec toutes les qualités qu’il lui
e37. » Hâtons-nous de dire que si M. Nisard flatte peut-être l’esprit
français
dans la définition générale qu’il en donne, il ne
éfinition générale qu’il en donne, il ne flatte nullement les auteurs
français
en particulier ; et, tout au contraire, en les co
rable, de moral, de salutaire, de conforme et de commun avec le génie
français
(une des plus belles représentations de l’esprit
plus varié qu’il ne semble d’abord, que votre exemplaire de l’esprit
français
est multiple, compliqué, et assez élastique comme
ance : il y a des branches rebelles ; elles sont sacrifiées. L’esprit
français
, à l’état d’archétype comme dans Platon, est cens
te que de son héros. La même faiblesse se trahit dans le Romain et le
Français
; c’est cette vanité si reprochée à tous deux, da
om pour rendre l’idée plus sensible, le vrai représentant de l’esprit
français
dans ce que j’appelle un congrès européen serait
les quelques défauts essentiels qui font de lui l’image brillante du
Français
accompli. Que si on prétendait donner pour type d
Français accompli. Que si on prétendait donner pour type de l’esprit
français
tout autre plus sérieux, plus grandiose, Bossuet
lle n’a plus eu la même antipathie pour la prose. III La langue
française
, qui est tout analytique, ne laisse point assez i
conseillée par les poètes et les moralistes. L’harmonie de la langue
française
est une certaine délicatesse de sons, un nombre c
une certaine délicatesse de sons, un nombre convenu. La versification
française
, toute seule, n’est point la poésie : une périphr
essence de la poésie. Le genre qu’on a voulu décorer du nom de poésie
française
n’est qu’une langue ornée, plus exclusive, qui es
n’en doutons point, dans la langue libre, c’est-à-dire dans la prose
française
, une langue moyenne qui n’est pas dépourvue de no
nombre, et qui embrasse une plus grande partie de la langue poétique
française
; mais ni la prose ni la versification ne peuvent
notre langue, le génie de la poésie. La poésie n’est point, pour les
Français
, une production originale : qu’elle s’exprime en
térature de toutes les nations résulte de leurs propres origines. Les
Français
ont voulu marier leur littérature native à la lit
ution, qui annoncent le travail et non l’inspiration. Enfin la langue
française
n’est, à proprement parler, qu’une langue écrite
ulaire, ni improvisatrice. Je vais être accusé de déprécier la langue
française
; il faut que je me hâte de m’expliquer. On se ra
s, qui ont tant multiplié leurs colonies dans les Gaules. Nous autres
Français
, par cette sorte d’impatience qui fut toujours da
ivains dont les sentiments étaient le plus en harmonie avec la langue
française
. Il avait quelque chose de doux, d’abondant, de t
de Thomas ; tentatives plus ou moins heureuses du génie de la langue
française
qui s’agitait dans les liens de la prose. Si l’on
à l’intelligence plus qu’à l’imagination, il en résulte que la langue
française
convient éminemment à l’âge actuel de l’esprit hu
historique, que le caractère de l’universalité appartient à la langue
française
, dès l’origine, et que c’est le coin dont elle fu
rve des traces jusque dans ses formules constitutionnelles. La langue
française
fut parlée dans la principauté de la Morée et dan
00. Les royaumes de Chypre et de Jérusalem ont eu des lois écrites en
français
. La francique ou la langue franque, sur les bords
ée et de la mer Rouge, offre encore des traces profondes de la langue
française
. M. de Chateaubriand a entendu des sons français
fondes de la langue française. M. de Chateaubriand a entendu des sons
français
sur les bords du Nil. Dans les traités diplomatiq
sons français sur les bords du Nil. Dans les traités diplomatiques le
français
n’a jamais eu à lutter que contre le latin ; à pr
des armes qu’elle se propage. Nos soldats laissent partout la langue
française
, et ne rapportent de nulle part les langues des p
re vulgaire dans la Pologne. Le grec et le latin sont des dérivés. Le
français
est une langue primitive, malgré toutes les modif
e son existence, et elle va commencer une nouvelle mission. La langue
française
est éminemment aristocratique, c’est-à-dire à l’u
à-dire la langue des bienséances et des hiérarchies sociales. Le goût
français
a été, en littérature, ce que l’honneur a été dan
ue motif d’épopée ne peut se trouver que chez les Hébreux ou chez les
Français
; il attend encore un poète. Bossuet eut la vaste
rmands. — Contraste des Normands et des Saxons. — Les Normands sont
Français
. — Comment ils sont devenus Français. — Leur go
es Saxons. — Les Normands sont Français. — Comment ils sont devenus
Français
. — Leur goût et leur architecture. — Leur curio
re, de l’Aquitaine et de la Bourgogne79, et lui-même, en somme, était
Français
. III. Forme d’esprit des Français. — Deux tra
79, et lui-même, en somme, était Français. III. Forme d’esprit des
Français
. — Deux traits principaux : les idées distinctes
nctes et les idées suivies. — Construction psychologique de l’esprit
français
. — Narrations prosaïques, manque de coloris et d
re et l’agrément. — Quel genre de beauté et quelle sorte d’idées les
Français
ont apportés dans le monde. Comment se fait-il
fugiés, de brigands, de colons émigrés, parla si promptement roman ou
français
, que le second duc voulant faire apprendre à son
’ils se contentaient d’habitations misérables : tout au contraire des
Français
et des Normands qui faisaient peu de dépense dans
comprennent tard. Ceux-ci avaient fait lestement leur éducation, à la
française
. Les premiers en France, ils avaient débrouillé l
on, à la française. Les premiers en France, ils avaient débrouillé le
français
, le fixant, l’écrivant, si bien, qu’aujourd’hui n
puisqu’il s’agit de casser des bras et des jambes, mais brillante et
française
; faire parade d’adresse et de courage, étaler la
re pour y importer de nouvelles mœurs et y importer un nouvel esprit,
Français
de fond, d’esprit et de langue, quoique avec des
nneur de frapper le premier coup, allait chantant, en vrai volontaire
français
, et faisant des tours d’adresse87. Arrivé devant
— Peu à peu l’anglais se francise. Qu’est-ce donc que cette race
française
qui, par les armes et les lettres, fait, dans le
dispose tout le feuillage et gouverne toute la végétation88. Quand le
Français
conçoit un événement ou un objet, il le conçoit v
it. Des faits ici, toujours des faits, il n’y a rien autre chose ; le
Français
veut savoir si le héros tuera le traître, si l’am
platitude. Le Saxon ne maîtrisait point son besoin d’exaltation ; le
Français
ne contient pas la volubilité de sa langue. Il es
e-t-elle dans la suivante ? Ici apparaît un trait nouveau de l’esprit
français
, le plus précieux de tous. Il faut, pour qu’il co
vous ne voyez point ici et d’avance l’abrégé de toute la littérature
française
, l’impuissance de la grande poésie, la perfection
bles, voilà ce que nous avons montré à l’Europe : et voilà ce que nos
Français
du onzième siècle vont pendant cinq cents ans, à
et montrer à leurs Saxons. V. Ils traduisent en anglais des livres
français
. — Paroles de sir John Mandeville. — Layamon, R
loucester, Robert de Brunne. — Ils imitent en anglais la littérature
française
. — Manuels moraux, chansons, fabliaux, chansons
iaux, chansons de Geste. — Éclat, frivolité et vide de cette culture
française
. — Barbarie et ignorances de cette civilisation
point abouti sur le continent ni en Angleterre. Considérez donc ce
Français
, Normand, Angevin ou Manceau, qui dans sa cotte d
partiates parmi les Ilotes, et font des lois en conséquence. Quand un
Français
est trouvé mort dans un canton, les habitants doi
teaux des nobles, les palais des évêques, les maisons des riches, fut
française
, et les peuples scandinaves, dont soixante ans au
lois comme si elle n’était plus leur sœur. C’est donc une littérature
française
qui en ce moment s’établit au-delà de la Manche99
de la Manche99, et les conquérants font effort pour qu’elle soit bien
française
, bien purgée de tout alliage saxon. Ils y tiennen
nation, furent obligés de quitter leur langue propre, de traduire en
français
leurs leçons latines et de faire leurs exercices
duire en français leurs leçons latines et de faire leurs exercices en
français
. » Les statuts des universités obligeaient les ét
tatuts des universités obligeaient les étudiants à ne converser qu’en
français
ou en latin. « Les enfants des gentilshommes appr
ais ou en latin. « Les enfants des gentilshommes apprenaient à parler
français
du moment où on les berçait dans leur berceau ; e
ceau ; et les campagnards s’étudiaient avec beaucoup de zèle à parler
français
pour se donner l’air de gentilshommes. » À plus f
nner l’air de gentilshommes. » À plus forte raison la poésie est-elle
française
. Le Normand a amené avec lui son ménestrel ; il y
s jette hors des portes de l’église, n’aime que les idées et les vers
français
. C’est en vers français que Robert Wace lui rédig
de l’église, n’aime que les idées et les vers français. C’est en vers
français
que Robert Wace lui rédige l’histoire légendaire
s, les merveilles du monde101 », vous ne trouverez que vers latins ou
français
, prose française ou latine. Que devient l’anglais
s du monde101 », vous ne trouverez que vers latins ou français, prose
française
ou latine. Que devient l’anglais ? Obscur, mépris
gens qui ont assez de loisir et de sécurité pour lire ou écrire, sont
Français
; c’est pour eux que l’on invente et que l’on com
goûter et la payer. Même les Anglais103 se travaillent pour écrire en
français
; par exemple, Robert Grosthead, dans son poëme a
eurs écrivent la première moitié du vers en anglais, et la seconde en
français
: étrange marque de l’ascendant qui les façonne e
cle104 plusieurs de ces pauvres gens s’emploient à cette besogne ; le
français
est le langage de la cour, c’est de cette langue
nciaux. Un de leurs meilleurs poëtes, Gower, sur la fin de ses œuvres
françaises
, s’excuse humblement de n’avoir point « de França
n de ses œuvres françaises, s’excuse humblement de n’avoir point « de
Français
la faconde. — Pardonnez-moi, dit-il, que de ce j
ref tous les mots qui tiennent à la réflexion et à la culture, soient
français
, rien ne s’y oppose, et c’est ce qui arrive ; ces
blic, qui, ne pouvant les toucher, ne peut les changer ; cela fait du
français
, du français colonial sans doute, avarié, prononc
pouvant les toucher, ne peut les changer ; cela fait du français, du
français
colonial sans doute, avarié, prononcé les dents s
non de Paris, mais de Stradford-at-Bow » ; néanmoins c’est encore du
français
. Au contraire, pour ce qui est des actions usuell
ts saxons viennent s’asseoir dans la langue côte à côte avec les mots
français
. VI. Les Saxons en Angleterre. — Persistance
le patois naissant, ont gardé leur cœur plein des idées et des goûte
français
; c’est la France qui demeure la patrie de leur e
duction106 : « Vous saurez, dit-il, que j’ai mis ce livre de latin en
français
, et l’ai mis derechef de français en anglais, afi
, que j’ai mis ce livre de latin en français, et l’ai mis derechef de
français
en anglais, afin que chaque homme de ma nation pu
re. » Il écrit d’abord en latin, c’est la langue des clercs ; puis en
français
, c’est la langue du beau monde ; enfin il se ravi
runne112, tous deux aussi insipides et aussi clairs que leurs modèles
français
; en cela ils se sont francisés et ont pris le tr
eur non plus. Personne n’a parlé si vite et si bien aux dames que les
Français
du continent, et ils n’ont point tout à fait oubl
s. Bien entendu, il s’agit ici de dauber sur les moines. En tout pays
français
ou qui imite la France, le plus visible emploi de
e d’or. N’est-ce point là le triomphe des galantes et frivoles façons
françaises
? Sa femme Philippa servait de modèle aux artiste
ont gagné quelque chose à ces trois siècles de culture. Cette culture
française
, vainement imitée dans toute l’Europe, n’a fait q
a lâcheté, dit-il, et le manque de cœur et de courage qui empêche les
Français
de se soulever, et non la pauvreté149. Aucun Fran
qui empêche les Français de se soulever, et non la pauvreté149. Aucun
Français
n’a ce courage comme un Anglais. On a souvent vu
uatre hommes honnêtes. C’est pourquoi il est tout à fait rare que des
Français
soient pendus pour vol à main armée, car ils n’on
C’est cette classe d’hommes qui s’est rendue jadis si redoutable aux
Français
, et, bien qu’ils ne soient appelés ni maîtres ni
t-on, par un prêtre séculier d’Oxford. Sans doute, les traces du goût
français
y sont visibles ; il n’en saurait être autrement
me la haute société anglaise, l’empreinte presque pure de son origine
française
et de ses modèles étrangers. 77. Voir, entre a
ont tous d’accord pour déclarer que l’Angleterre fut conquise par des
Français
. 80. Ce fut un pêcheur de Rouen, soldat de Rollo
; et l’on regardait non-seulement la langue, mais encore les manières
françaises
, comme un mérite et comme le signe d’une bonne éd
104. En 1400. Warton, t. III, 248. Gower meurt en 1408 ; ses ballades
françaises
appartiennent à la fin du quatorzième siècle. 10
English, that every man of my nation may understond it. 107. Texte
français
, imprimé en 1487. — Bibl. impériale. 108. And a
ici le courage brutal, l’instinct batailleur et indépendant. La race
française
, et en général la race gauloise, est peut-être, e
History of England, Shakspeare, Henri V ; conversation des seigneurs
français
avant la bataille d’Azincourt. 153. Jus regale,
gnorant, a depuis renouvellé la querelle. Il traduisit Homere en vers
françois
, & en fit une critique raisonnée. La Marquise
oyen plus sûr d’avilir le Poëte Grec ; ce fut de le travestir en vers
françois
. En effet la Motte ne fit d’un corps plein d’embo
es d’Aristophane, & nous devons à M. Boivin, le même qui a mis en
françois
l’Œdipe de Sophocle, la traduction des Oiseaux, a
; La Fosse ont aussi donné Anacréon & une partie de Sapho en vers
françois
. Ils l’imitent quelquefois heureusement, mais en
Poinsinet de Sivry a donné Anacréon, Sapho & Moschus mis en vers
françois
, à Paris 1758. in-12. Les graces des trois Poëtes
complette de ce Poëte. On trouvera quelques-unes de ses Odes mises en
françois
par l’Abbé Massieu & par l’Abbé Sallier dans
r.” Ce Théocrite, qui déplaisoit tant à Fontenelle, a été traduit en
françois
par Longepierre, à Paris, 1688. in-12. & cett
nissoit ainsi : On les traduit en ridicule, Dès qu’on les traduit en
françois
. Cela n’est point vrai pourtant, lorsqu’on lit l
t trois l’Amphytrion, le Rudens & l’Epidicus ont été traduites en
françois
, avec des Remarques & un Examen, selon les re
orrompus :” & ce sont tous ces misérables qu’il a osé produire en
françois
. Il est vrai qu’il avoit promis d’user des expres
ous devons la traduction de trois Comédies de Plaute, nous a donné en
françois
les six Comédies qui nous restent de Térence. Si
tour par M. l’Abbé Le Monnier qui va donner Térence en latin & en
françois
, en 3. vol. in-8°. ; le Prospectus qu’il a publié
iens, Descendit plein de gloire aux champs élisiens, Virgile en beau
françois
lui fit une harangue : Et comme à ce discours Seg
d’un beau tableau. Les Eglogues du Poëte latin ont aussi paru en vers
françois
avec moins de charmes ; mais plusieurs morceaux o
ensées ; que la prose n’ôte rien à la poésie : & qu’Horace devenu
françois
ne seroit point méconnu des courtisans d’Auguste.
legrin publia en 1715. en deux vol. in-12. Ses Odes traduites en vers
françois
, avec le texte à côté de la traduction ; mais cet
offrir ces deux Horaces, Le latin à Venus la Déesse des graces, Et le
françois
à son époux. On trouve plusieurs autres morceaux
l en 1752. cinq vol. in-12. sous le titre de Poésies d’Horace en vers
françois
, avec le texte latin & des extraits des auteu
lques critiques ont trouvé qu’il y avoit des endroits glacés, dans le
françois
, qui dans le latin, sont d’une grande vivacité ;
ecueil des Fables choisies extraites des Fastes d’Ovide, traduites en
françois
, le latin à côté avec des notes sur chaque Fable,
ne ame basse & sans énergie. Cet ouvrage d’Ovide a été traduit en
françois
par le Pere de Kervillars à Paris 1723. & 172
ec l’abrégé de cet ouvrage, en latin par Guillaume Canterus, & en
françois
par Martignac ; le septiéme, les six Livres des F
olles a encore traduit Tibulle, & quel auteur n’a-t’il pas mis en
françois
? Il se fâche dans sa préface contre le métier de
Françoise où se trouve la traduction des Elégies de ce Poëte en vers
françois
, à Paris 1712. 3. vol. in-12. Cette version est p
s Muses. On y trouve toutes les poésies de Tibulle, traduites en vers
françois
. L’auteur dit qu’il s’est permis de supprimer, de
e dans son histoire de Tibulle, la traduction, ou l’imitation en vers
françois
, d’une partie des poésies de Properce. Et comme c
ruire les hommes. Plusieurs Ecrivains ont mis les fables de Phedre en
françois
. M. de Sacy publia, sous le nom de St. Aubin, sa
l’Abbé Lallemand nous a donné les Fables de Phedre en latin & en
françois
, avec des remarques 1758. in-12. Cette traduction
amp; il n’a eu qu’eux en vue. Nous avons aussi une traduction en vers
françois
par M. Denise de l’ouvrage de Phedre. Elle fut pu
traduit en vers & en prose. Le Noble en fit une imitation en vers
françois
, accommodée au goút présent en 1704. in-12. Le so
traduction. Sous prétexte de faire parler le satyrique latin en vers
françois
, il verse sa bile sur les Poëtes ses contemporain
line, Marolles, Martignac, la Valterie, l’ont successivement rendu en
françois
. Mais leurs versions barbares, plates, ou allongé
e de César avec Pompée. Ce poëme porte le titre de Pharsale. Un Poëte
françois
très-boursouflé, préféroit l’enflure de Lucain au
rand nombre de ces piéces. Nous n’en avons aucune bonne traduction en
françois
. Mais si vous voulez connoître le goût, le génie,
istrat. On la trouve dans son Recueil de diverses traductions en vers
françois
, Hollande 1737. in-4°. & à Paris 1738. in-12.
uelques-uns de nos Poëtes ont mis plusieurs de ses Epigrammes en vers
françois
; elles sont répandues dans le recueil de leurs œ
. Ausone a de beaux morceaux. Toutes ses œuvres ont été traduites en
françois
par l’Abbé Jaubert à Paris 1769. quatre vol. in-1
triompher la Foi, fait trembler l’hérésie. Ce Poëme a été traduit en
françois
en vers & en prose par M. de Sacy, & cett
a Latinité moderne leur paroît aussi au-dessous de l’ancienne, que le
françois
est au-dessus du jargon de quelques-unes de nos P
tin. Nous ne parlerons même que de ceux qu’on a traduits ou imités en
françois
. Santeuil. C’est à ce Poëte que nous sommes
x & la Muse la plus décente. Ses Hymnes ont été traduites en vers
françois
par l’Abbé Saurin, Paris 1699. in-12., & M. l
sont de la poésie le plus sublime de tous les Arts. Plusieurs Poëtes
françois
ont imité ou traduit diverses piéces de ce Jésuit
i qu’il en soit, son Poëme a eu beaucoup de succès. Il fut traduit en
françois
par Roger de Piles. Cette version parut en 1677.
u Pere Rapin, & il a eu de plus un traducteur. Il a été publié en
françois
sous le titre d’Economie rurale par M. Berland d’
ur de s’exprimer en beaux vers sur tant de sujets différens. Un Poëte
françois
auroit bien de la peine à en faire autant. L’exem
est plus aisé de faire cent vers en toute autre langue, que quatre en
françois
. Polignac. L’Anti-Lucréce de l’illustre Ca
nti-Lucréce est le fruit des disgraces de son auteur. Il a été mis en
françois
avec beaucoup d’élégance & de force par M. de
après Racine, elle s’est écartée du dialecte roman, père du dialecte
français
. M. Jean Moréas, le poète des Cantilènes, l’inven
lus me compromettre avec ces insignifiances ! Je fonde l’École romane
française
, où viendront ceux à qui l’amour de notre langue
ce littéraire et morale. Oui ! tous ceux qui comprennent que le génie
français
doit être pur et non barbouillé d’obscurités sept
édacteur, Le Figaro de ce matin m’attribue au sujet de l’École romane
française
une conversation dont je ne saurais assumer les t
nner en quelques mots les éclaircissements que voici : L’École romane
française
revendique le principe gréco-latin, principe fond
revendique le principe gréco-latin, principe fondamental des Lettres
françaises
qui florit aux onzième, douzième et treizième siè
ipe dans la conception comme dans le style, frustrant ainsi les Muses
françaises
de leur héritage légitime. Je ne puis m’étendre d
cela dans cette courte lettre ; je dirai seulement que l’École romane
française
renoue la « chaîne gallique » rompue par le Roman
ureuse, mais par hasard ; et pourtant tout mot grec aurait pu devenir
français
si l’on avait laissé au peuple le soin de l’amoll
aines lettres parasites . Un mot étranger ne peut devenir entièrement
français
que si rien ne rappelle plus son origine ; on dev
arise depuis cinquante ans. Nul ne peut consentir, qui aime la langue
française
, à écrire fam, ten, cor, om, pour femme, temps, c
les, ce qui porterait à 58 le chiffre total des lettres de l’alphabet
français
. M. Paul Passy se sert de 42 signes dans sa Métho
n scientifique52. Une analyse un peu minutieuse des sons de la langue
française
ne pourrait s’établir à moins d’une centaine de l
sible, comme le veulent les phonétistes, de le supprimer de la langue
française
. L’orthographe ne doit pas plus se conformer à la
t tourmentine (Dictionnaire de Wailly). NdA 50. Au xviie siècle, le
français
tendait à s’assimiler même certains mots maniés p
ales isme et asme à ime ou isse et âme ou asse est toujours active en
français
. NdA 51. Généalogie de moineau : musca (mouche),
che. NdA 52. Poussée à l’extrême, cette analyse minutieuse révèle en
français
43 nuances différentes de son pour la seule voyel
premier séjour à l’Hôtel de Bourgogne, jeta un vif éclat. La comédie
française
s’en montra plus d’une fois jalouse : les Italien
’en montra plus d’une fois jalouse : les Italiens jouaient des pièces
françaises
; les comédiens français prétendirent qu’ils n’en
jalouse : les Italiens jouaient des pièces françaises ; les comédiens
français
prétendirent qu’ils n’en avaient pas le droit. Le
ifférend. Baron se présenta pour défendre la prétention des comédiens
français
, et Arlequin vint pour soutenir celle des Italien
uis, les comédiens italiens jouèrent presque exclusivement des pièces
françaises
. La comédie des Chinois, de Dufresny et Regnard,
le même. Regnard, qui n’avait pas encore eu de pièce représentée aux
Français
, ne ménageait pas la modestie de ses interprètes.
-elle assez d’esprit pour animer son ouvrage. Mais pour des comédiens
français
, la nature les fait en dormant : elle les forme d
varient leurs ramages suivant leurs différents caprices. LE COMÉDIEN
FRANÇAIS
. Vous des rossignols ? Ma foi ! vous n’êtes tout
soin de siffler tous les jours. Les Italiens parodiaient parfois les
Français
. Ainsi, dans La Lingère du Palais (1682), Arlequi
t plus, comme autrefois, respirer l’air natal, se fit de plus en plus
française
. Elle ne conserva plus de son origine que quelque
En réalité, le théâtre italien de l’Hôtel de Bourgogne est une scène
française
, une scène de genre, comme nous disons aujourd’hu
e presque plus rien de son répertoire national. Ce sont des écrivains
français
qui travaillent pour elle : nous avons déjà cité
ogne : vous y reconnaîtrez immédiatement la tradition de la raillerie
française
, notre génie satirique, à travers les déguisement
ut à l’heure. Ceci est de la bonne comédie, mais de la bonne comédie
française
, entre Molière et Le Sage. Dans une amusante foli
le premier dimanche de septembre : à La Foire de Bezons jouée par les
Français
le 14 août 1695, succède, à l’Hôtel de Bourgogne,
bleau, dont, un mois plus tard, Dancourt essaye vainement, à la scène
française
, de contrebalancer le succès. On voit si nous avi
, par se naturaliser complètement chez nous. Ils étaient devenus plus
Français
que nous-mêmes. Nous en avons donc fini, à propre
s scellés sur toutes les portes, non seulement des rues Mauconseil et
Française
, mais encore sur celles des loges des acteurs, av
dire infusé à la comédie de Molière et par conséquent à notre comédie
française
. 56. La Matrone d’Éphèse, ou Arlequin Grapigna
ochaines élections de l’Académie. Lundi 20 janvier 1862. L’Académie
française
a le privilège d’occuper beaucoup le public et pa
es membres de l’Institut appartenant à d’autres Académies. L’Académie
française
ne discute donc point les titres des candidats ?
ivant sa propre et unique information. Cela tient à ce que l’Académie
française
n’est point divisée en sections, à l’exemple d’au
é sur la liste pour obtenir les suffrages de la Compagnie. L’Académie
française
, où il n’y a pas de sections, bien que l’on pût à
n, de critique littéraire, j’y reviendrai tout à l’heure), l’Académie
française
, loin de voir un inconvénient dans le hasard et l
t presque contraires, qui ont présidé à la constitution de l’Académie
française
, telle qu’elle existe à présent, sous sa forme mo
a masque tout à fait aujourd’hui. On fait ordinairement de l’Académie
française
la continuation pure et simple de l’ancienne ; on
lheur est que c’est parfaitement inexact et faux. L’ancienne Académie
française
a si bien changé qu’elle a péri en 1792, et la no
dans ]’Institut une Classe qui répondait à ce qu’avait été l’Académie
française
; mais cette Académie elle-même existait alors si
anciennes prétentions. On renoua la chaîne des temps ; la Révolution
française
et l’abîme qu’elle avait ouvert furent considérés
e qu’elle avait ouvert furent considérés comme non avenus. L’Académie
française
, notamment, sous la conduite et l’inspiration de
insi que je m’explique l’espèce d’antipathie qu’avait pour l’Académie
française
un homme qui eût été bien digne d’en être, celui
t éditeur classique de Boileau, n’avait que du dédain pour l’Académie
française
, telle que M. Suard, par l’organe de M. de Vaubla
ont on leur demandait un compte exact et fréquent mais que l’Académie
française
, à part son Dictionnaire qu’elle retouchait de te
res Académies eurent des académiciens libres ou amateurs ; l’Académie
française
seule n’en eut pas. Tous ses membres étaient cens
ient censés libres et à la fois suffisants. Tout membre de l’Académie
française
passa dans l’opinion pour un gentilhomme littérai
njuste, c’est au moins très exagéré ; on travaille aussi à l’Académie
française
; ses séances publiques annuelles en font foi. L’
ésumé de son enseignement, en publiant une Histoire de la Littérature
française
, Gautier, son maître. On a eu à apprendre à épele
stre de Louis-Philippe dans l’Institut et le neuvième dans l’Académie
française
. Quoi qu’il en soit, M. Dufaure a tenu bon dans s
re de choses, dans un tout autre système qui rapprocherait l’Académie
française
de la pensée fondamentale de l’Institut. Je la su
être considérée comme un épisode entièrement neuf de la vie du héros,
Français
de gloire, Saxon de cœur, et qui sut concilier en
té donné que par extraits, en allemand d’abord, mais qui est écrit en
français
. Nous commencerons par cette dernière partie, en
son expérience, du temps qu’il passait encore pour mener les troupes
françaises
à la tartare. Je ne vois pas que les hautes autor
ieure au grand rôle que joua le maréchal de Saxe à la tête des armées
françaises
, nous le font voir comme un esprit, de vaste éten
que les nôtres. Les hommes y ont un flegme qui fixe le feu follet des
Français
; ils ne voient les choses que dans un sens, et c
verez qu’un soldat allemand, désœuvré et sans propos. Un petit-maître
français
quitta le service en 1746, disant pour raison qu’
donnait pas la peine d’avoir de l’esprit dans le sens des courtisans
français
: il se sentait mal à l’aise, tant qu’il ne fut p
ssi d’engager un homme raisonnable à faire un tour en Saxe ; mais les
Français
sont paresseux de sortir de Paris : j’entends ceu
ire que le comte de Saxe, au fond, rendait toute justice aux qualités
françaises
: l’élan, le brillant, le ressort, l’intrépidité
gréablement l’Opéra et la victoire : il a été en ce sens, un des plus
Français
de nos généraux14 ; mais dans ses lettres, dans c
fort bonne compagnie, et qui, ayant vécu toujours dans le grand monde
français
, en connaît parfaitement les usages ; elle a le b
tesse et de vos bonnes manières. Je n’en suis point étonné ; mais les
Français
le sont toujours, quelque esprit qu’ils aient, qu
M. de Loss n’est pas l’homme propre à traiter avec le Cardinal et les
Français
; il a de cette finesse allemande que l’on voit d
ais entrer en Bohême, primo occupando. Je crois difficilement que les
Français
songeassent à l’en déloger, et il faudrait bien q
roi de Pologne n’entra qu’à demi et d’un pied boiteux dans l’alliance
française
; ses troupes assemblées se concertèrent plus vol
Et il disait encore, et sur tous les tons : « Abandonnerez-vous les
Français
? Vous mettrez-vous dans un péril évident, à plus
historien, secondé et suivi par le secrétaire perpétuel de l’Académie
française
. M. Marius Topin, auteur d’un livre intitulé un p
d’obtenir le prix Thiers décerné pour la première fois par l’Académie
française
, me paraît s’être légèrement enivré des documents
i exactement selon le manuscrit, on lit cet hommage rendu à la valeur
française
: « C’est le propre de la nation française d’atta
hommage rendu à la valeur française : « C’est le propre de la nation
française
d’attaquer… La valeur et le feu qui animent cette
ient bien mordu sur ce que l’on leur a présenté. Le premier choc (des
Français
) est terrible ; il n’y a qu’à savoir le renouvele
Mémoires de Rochambeau (tome I, pages 53, 121, on voit que les armées
françaises
, à cette époque, étaient fort peu manœuvrières :
franchise et de la gaieté naturelle, est bien le meilleur et le plus
français
; Maurice le définit à merveille par opposition à
n Italie la belle langue aime à se réclamer du peuple de Florence. En
français
, nous n’avons rien eu de tel, et d’autres inconvé
pour cela. Voltaire a donné sa fameuse recette pour voir si des vers
français
étaient bons ou mauvais : Mettez-les en prose ! L
tante. Il y a bien longtemps que Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie
française
, semble avoir reconnu cette infériorité de la poé
adémie française, semble avoir reconnu cette infériorité de la poésie
française
, en comparaison de la poésie des Anciens. Or en i
et des Inni sacri. Dans tout ce que nous venons de dire de la poésie
française
, nous désirons être bien compris ; nous ne préten
en compris ; nous ne prétendons en rien diminuer le mérite des poëtes
français
dont quelques-uns sont si évidemment supérieurs,
eut-être en est-il ainsi dans quelques langues modernes autres que la
française
) ont eu à manier une étoffe bien plus disposée po
r louer leurs vers, de dire ce que M. de Buffon disait des beaux vers
français
: Cela est beau comme de la belle prose. 53. S
de sens à laquelle je réponds. M. Auger parlait au nom de l’Académie
Française
; quand j’eus terminé ma réplique, le 2 mai derni
un pays où il y a une opposition, il ne peut plus y avoir d’Académie
Française
; car jamais le Ministère ne souffrira qu’on y re
Préface Un jour, et il y a de cela cinq ou six mois, l’Académie
Française
continuait la marche lente et presque insensible
messieurs, vous prendrez peut-être la résolution de priver le peuple
français
de la grande leçon que vous lui prépariez dans la
hrases d’amour ? Est-ce ce pauvre Faliero, si outrageusement reçu aux
Français
, et traduit pourtant de lord Byron ? Est-ce le Ch
n, comme vous savez, confirme une règle. N’oublions pas que le public
français
est encore plus obstiné dans ses admirations que
qu’est, ou plutôt ce que peut être le Romantique dans la littérature
française
, et relativement au goût qu’elle s’est fait. Je n
mille écus8 ; je conviens avec vous que cent cinquante ans d’Académie
Française
nous ont furieusement ennuyés. Mais ce que les an
uses. C’est qu’elles seront en partie calculées sur les exigences des
Français
de 1670, et non sur les besoins moraux, sur les p
e 1670, et non sur les besoins moraux, sur les passions dominantes du
Français
de 1824. Je ne vois que Pinto qui ait été fait po
s du Français de 1824. Je ne vois que Pinto qui ait été fait pour des
Français
modernes. Si la police laissait jouer Pinto, en m
des écrivains en possession de l’admiration publique et de l’Académie
française
. Mais enfin, si M. Villemain ou M. de Jouy avaien
cieux, s’il faut dire toute ma pensée, convenait merveilleusement aux
Français
de 1785 ; M. Delille fut le héros de ce style : j
as-de-Suze. Nous verrons le brillant Bassompierre dire à ce roi, vrai
Français
, si brave et si faible : « Sire, les danseurs son
médie nouvelle avec toute la simplicité du génie au comité du Théâtre
Français
; on voit que je suppose du génie à M. Lanfranc,
riguant, il est devenu passionnément amoureux d’une jolie actrice des
Français
, qui le paie du plus tendre retour. Les ridicules
es ridicules sans bornes ni mesure de l’homme de génie amoureux d’une
Française
remplissent le troisième acte et une partie du qu
demi, elle se passe en divers lieux de Paris, situés entre le Théâtre
Français
et la rue de la Clé ; enfin, elle est en prose, e
je dis que cette comédie répond aux exigences actuelles de la société
française
. Molière, dans le Misanthrope, a cent fois plus d
tête sans poudre lui rappelle les images sanglantes de la révolution
française
, premiers objets qui frappèrent son imagination r
trouver le secret d’éloigner de telles répugnances de l’esprit de ces
Français
aimables qui brillèrent à la cour de Louis XVI, q
» Je crains bien qu’en fait de musique, de peinture, de tragédie, ces
Français
-là et nous, nous ne soyons à jamais inintelligibl
s qui ne sachant pas le grec se ferment au verrou pour lire Homère en
français
, et même en français ils trouvent sublime ce gran
le grec se ferment au verrou pour lire Homère en français, et même en
français
ils trouvent sublime ce grand peintre des temps s
soir, imiter la bassesse des histrions de 1780, et pour avoir été un
Français
de 1824, tous les théâtres de Paris lui sont ferm
encore. Si Aristote ou l’abbé d’Aubignac avaient imposé à la tragédie
française
la règle de ne faire parler ses personnages que p
syllabes, si tout mot qui a plus d’une syllabe était banni du théâtre
français
et du style poétique, avec la même sévérité que l
, on plaça dans un bas-relief qui est sur la face du nord des soldats
français
attaquant les murs d’une ville ; ils sont armés d
nde aux jeunes gens qui n’ont pas encore fait leur tragédie reçue aux
Français
, et qui partant mettent de la bonne foi dans cett
ent avec tant de grâce, que des pédants sont parvenus à persuader aux
Français
que de pesantes chaînes sont un ornement indispen
. Je suis persuadé que la muse classique occupera toujours le théâtre
français
quatre fois par semaine. Tout ce que nous demando
ntmorency, de nos Bayard. J’aimerais à voir, je l’avoue, sur la scène
française
, la mort du duc de Guise à Blois, ou Jeanne d’Arc
e nos annales, feraient vibrer une corde sensible dans tous les cœurs
français
, et, suivant les Romantiques, les intéresseraient
ent leurs opinions toutes faites dans le Constitutionnel, le Courrier
français
, la Pandore, etc. Or, que deviendraient les diver
r des peuples, comme nécessaires dans notre état de civilisation : le
Français
ne passe pas sa vie au Forum comme le Grec ou le
ie contre les rois ou la Sainte-Alliance, dite aujourd’hui au Théâtre
Français
, irait aux nues, non pas comme bonne plaisanterie
icules que Napoléon était obligé de protéger pour soutenir son Empire
Français
, sa nouvelle noblesse, etc., moins de quatre ans
urs, votre sort serait affreux, écrivains libéraux et persécutés ; le
Français
est né plaisant, vous seriez inondés de Mariage d
faire imprimer un pamphlet littéraire destiné à fournir à la jeunesse
française
des phrases toutes faites. Si j’avais le bonheur
des La Harpe, des Geoffroy, des Aubert ; 2º Les membres de l’Académie
Française
, qui, par la splendeur de leur titre, se croient
micien qu’ils partagent avec tant de nullités littéraires. L’Académie
Française
serait le contraire de ce qu’elle est, c’est-à-di
ue la gloire ; ces armes avilies sont à l’usage des faibles. Tous les
Français
qui s’avisent de penser comme les Romantiques son
rd’hui, jusqu’à trouver des remplaçant pour la majorité de l’Académie
Française
. Ce qu’il y a de fâcheux, c’est que, quand l’opin
n ? Mais cette idée inconvenante est aussi loin de la pauvre Académie
Française
, qu’elle-même est éloignée de posséder aucune inf
théâtre de la Porte-Saint-Martin, et privé d’un plaisir fort vif les
Français
qui, à tort ou raison, aiment ce genre de spectac
ec des pommes et des œufs ; de temps en temps on leur criait : Parlez
français
! En un mot, ce fut un beau triomphe pour l’honne
plus beau privilège de leur âge, avoir des sentiments ? Si de jeunes
Français
de vingt ans, habitant Paris, et formés au raison
car il ne savait pas le grec et peu le latin, et dans la littérature
française
ne se doutait pas de ce qui a précédé Boileau, il
uel nous entrions il pût naître une littérature nouvelle. Nous étions
Français
, c’est-à-dire ne manquant pas de vanité, et plein
ic, etc. Le premier acte de la tragédie, qui mettra sous les yeux des
Français
l’action la plus étonnante de l’histoire, doit êt
re n’avait pas gâté ce mot, je dirais que ce sera un genre éminemment
français
, car aucun peuple n’a sur son moyen âge des mémoi
a dans les termes les plus directs et les plus nets. Alors la comédie
française
aura toute liberté ; mais en perdant Sainte-Pélag
troisième fils est surnuméraire dans un ministère. 32. « L’Académie
Française
restera-t-elle indifférente aux alarmes des gens
émotion et une grande peur de l’enfer, séparent l’Anglais de 1600 des
Français
de 1820. C’est cependant à ceux-ci qu’il faut pla
du langage noble, et quel n’en est pas. Ici la délicatesse du théâtre
français
est allée bien au-delà de la nature : un roi arri
vois que des rapsodes récitant un poème épique plus on moins beau. En
français
l’empire du rhythme ou du vers ne commence que là
ciens. §. I. Des Poetes Grecs & des versions qu’on en a faites en
françois
, pag. 1 Des Poetes dramatiques grecs, 10 §. I
Allemands, 136 §. V. Des Poetes Chinois, 139 Chap. III. Des Poetes
françois
. §. I. Des écrits sur l’histoire de la Poésie fra
sur l’histoire de la Poésie françoise, 142 §. II. Des Poëtes épiques
françois
, 150 §. III. Des Poetes tragiques, 157 §. IV.
es, 193 §. X. Des Poetes elégiaques, 197 §. XI. Des Epigrammatistes
françois
, 200 §. XII. De l’Apologue & caractère des d
, 200 §. XII. De l’Apologue & caractère des différens fabulistes
françois
, 202 §. XIII. es Poetes de société, 209 Chap.
p; modernes. §. I. Des Orateurs anciens, 222 §. II. Des Prédicateurs
françois
& premiérement des discours de morale, 237 §
ens sur la Rhétorique &, des traductions qui en ont été faites en
françois
, 293 §. II. Des Rhétoriques des modernes, 300 §
es acteurs commencent alors à insérer dans leurs pièces des scènes en
français
, des chansons en français, ce qui amène peu à peu
s à insérer dans leurs pièces des scènes en français, des chansons en
français
, ce qui amène peu à peu une transformation complè
ngulier italien ?), où Dominique-Arlequin chantait plusieurs chansons
françaises
, notamment une chanson à boire commençant ainsi :
nt, un panégyrique de Scaramouche (Fiurelli absent) était prononcé en
français
par le Scaramouche qui le remplaçait, panégyrique
, bien des idées comiques qui, à coup sûr, avaient passé par là scène
française
. Nous avons remarqué précédemment que le Convitat
L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie
française
et du canevas italien. Il est vraisemblable, avon
coup sûr, profité de ce qu’il y avait à leur convenance dans la pièce
française
. L’affirmation est encore plus hasardée en ce qui
me temps que la dernière œuvre de Molière était reprise par la troupe
française
. À la fin de cette pièce du Triomphe de la médeci
y furent dénigrés, proscrits, par suite de l’influence de la comédie
française
, avec une rigueur qui ne fut dépassée que par l’A
roi d’installer l’Opéra dans la salle du Palais-Royal. Les comédiens
français
et les comédiens italiens s’établirent rue des Fo
ils y jouèrent alternativement jusqu’en 1680. À cette date, la troupe
française
de la salle Guénégaud fut, par mesure administrat
en possession du théâtre de la rue Mazarine. Les Italiens, à qui les
Français
payèrent une indemnité de 800 livres, allèrent jo
perpétué chez nous sa popularité, de sorte qu’il en est demeuré plus
Français
qu’Italien. 20. — Pierrot. Voici quelle étai
le sud à encadrer la Belgique. Que de fois, dans nos livres de classe
français
, on nous a enseigné qu’entre la France et la Belg
contrevérité et contre-justice à la fois. En réalité, entre Belges et
Français
, il y a la forêt, Ardennes ou Charbonnière, et la
mains. Et c’est le même dualisme que maintenant, entre gens de langue
française
et gens de langue flamande. Avec l’étrange différ
urons, lesquels correspondent, de nos jours, aux populations à langue
française
. Il y a eu interversion d’influences, d’éléments
ttiré comme par un chemin d’appel par ses eaux si passagères ; et les
Français
sont tout naturellement descendus par la célèbre
ivisée de façon si différente entre Germains et Gaulois, Allemands et
Français
, mais si elle a toujours été divisée, c’est que c
est point de peuple au monde, pas même ni surtout le nôtre, le peuple
français
, qui ne soit un mélange. Chez nous, depuis des mi
des Celtoligures. Que ne fera-t-on pas un jour du mélange de l’esprit
français
et de l’esprit germanique, chacun ayant sa vertu
ou l’originalité du pays. Tout cela fait que, même dans ses œuvres
françaises
, même dans ses œuvres flamandes, la Belgique ne s
’ai été moi-même en contact pour la première fois avec la littérature
française
de la Belgique. Il s’agissait, bien entendu, de l
se aussitôt aucun doute à la pensée : c’est du meilleur des habitudes
françaises
. Et à côté de cela, quelle sûreté d’informations,
’y sens un patriotisme universitaire qui manque encore à nos facultés
françaises
. Nous avons beaucoup à prendre et à apprendre de
pter les classifications, la méthode, la discipline des préhistoriens
français
, jusqu’ici les vrais maîtres en la matière, parce
ne chien ? Je connais peu de choses semblables dans notre littérature
française
. Cela est moins fameux que la Vie des Abeilles, e
. Il l’a fait parce qu’il a voulu faire une œuvre d’allure éminemment
française
, c’est-à-dire qui fût à la fois une marque de bon
e vraie valeur, à cette tâche filiale qui est l’histoire de la pensée
française
. Camille Jullian. Avant-propos La littéra
amille Jullian. Avant-propos La littérature belge d’expression
française
sollicita déjà de nombreux critiques français, qu
ure belge d’expression française sollicita déjà de nombreux critiques
français
, quelques-uns illustres. Les Maurice Barrès, les
un Allemand, le Professeur Dr Hubert Effer4. Il m’a paru utile qu’un
Français
aussi accordât plusieurs chapitres à une littérat
la nôtre, dépendante de notre culture, et considérât, du point de vue
français
, cette portion importante de notre patrimoine int
autre parti pris que de comprendre dans la grande famille littéraire
française
tant d’écrivains qui l’honorent grandement ; de c
eu de la composition ; leur fougue s’emploie à décrire. Les écrivains
français
, eux, sont des architectes : l’œuvre mal bâtie no
renaissance de 1880, se laissèrent tout à fait asservir à des écoles
françaises
. Nous examinerons la question, le moment venu, da
s des peintres. * * * * * À étudier les écrivains belges d’expression
française
de ces trente dernières années, leurs vies, leurs
sont de purs Flamands et un quatrième, si son nom trahit des attaches
françaises
, est né de mère flamande. Or, tous les quatre ont
que Paris retient !… Séjournant en France, contractant les habitudes
françaises
, fréquentant des hommes de lettres, des artistes
habitudes françaises, fréquentant des hommes de lettres, des artistes
français
, séduits aussi peu à peu par le charme prenant de
ils au besoin de donner à leurs pensées, à leurs sensations une forme
française
, de les habiller, pour ainsi dire, à la française
ensations une forme française, de les habiller, pour ainsi dire, à la
française
, sans toutefois les déformer ni les amoindrir ? É
ngue dont ils usent leur apporte un précieux avantage, mais écrire en
français
n’implique pas nécessairement une culture françai
ge, mais écrire en français n’implique pas nécessairement une culture
française
: le romancier Georges Eekhoud qui ne vécut point
grande aile14. Tous les littérateurs belges s’assimilent la culture
française
, assouplissent, grâce à elle, leur procédé d’expr
ce « flou » dans le raisonnement abstrait qui paraît à des écrivains
français
une véritable déloyauté intellectuelle, mais qui
ser comme Germains des écrivains qui, toujours, ont pensé et écrit en
français
, dont le rythme est réfractaire à la langue allem
es respirer plus largement, d’obtenir d’une autre culture, la culture
française
, ce qu’ils ne sauraient exiger de leurs tempérame
s s’être enrichi de la culture latine italienne, revécut dans l’école
française
du xviiie siècle, dans les Boucher, les Watteau,
mes, ainsi, Verhaeren, de nos jours, assagi grâce à la culture latine
française
, impressionne un groupe de poètes français, les R
grâce à la culture latine française, impressionne un groupe de poètes
français
, les Romains, les Vildrac, les Mercereau, les Thé
dence curieuse. La littérature belge vit tributaire de la littérature
française
. En sera-t-il toujours ainsi ? Après une longue p
arti considère comme une faute contre la patrie l’emploi de la langue
française
, dangereux facteur de dénationalisation, et témoi
rie de mesures destinées à bannir de Belgique la langue et la culture
françaises
. Francis de Miomandre a fort bien dit21 : « Le fl
le mouvement flamingant comme le plus redoutable ennemi de la culture
française
, et, à ce titre, il préoccupe. Doit-il inquiéter
dangereuse. Il importera toujours que les écrivains flamands usent du
français
et se forment à notre culture, s’ils désirent êtr
denbach, Van Lerberghe, Verhaeren, Maeterlinck, encore qu’écrivant en
français
, les honorent plus magnifiquement que Pol de Mont
son existence… Nous ne vivons pas au xve siècle. De plus en plus, le
français
devient la langue internationale des lettrés ; de
’avons pas cessé de souhaiter une forte décentralisation de la pensée
française
, devenue trop uniquement parisienne. Permettez-mo
l’Europe, et de dire que vous faites de l’excellente décentralisation
française
. À mon point de vue de Français, j’y vois un honn
tes de l’excellente décentralisation française. À mon point de vue de
Français
, j’y vois un honneur pour la France, comme de vot
e le genevois Rousseau est indispensable à l’intégralité de la pensée
française
. Vos penseurs et écrivains font partie de notre c
ou La Fin des Bourgeois. Aussi bien, puisque nous parlons d’influence
française
, convient-il de noter à quel point Lemonnier s’es
e… Georges Eekhoud est, je crois, le seul écrivain belge d’expression
française
, qui se défende de notre culture31 ; on s’en aper
e présent séduit peu, tenta celle, plus inattendue, du xviiie siècle
français
, dans Le Jardinier de la Pompadour. De Harlem et
nnier ou un Demolder, obligés de s’expatrier pour chercher la culture
française
, puisque en leurs veines circule du sang latin, l
airement cette question : dans quelle mesure l’influence de la poésie
française
du xixe siècle s’est-elle manifestée, plus préci
ous flattons pas : l’aveugle soumission de quelques-uns aux tendances
françaises
anéantit chez eux toute originalité et les réduis
us loin, à la page 76 : « … de recherches objectives sur les origines
françaises
du symbolisme, on retire cette certitude que notr
ouvenir De notre campagne littéraire Pour le triomphe De la tradition
française
En Belgique. Je veux croire que le jour où l’Aca
tion française En Belgique. Je veux croire que le jour où l’Académie
Française
couronna La Cithare, elle entendit surtout témoig
t, il faut l’avouer, le plus grand des poètes contemporains de langue
française
. Intercaler le génie d’un Émile Verhaeren entre l
re plus d’hommages, car, d’éclatante manière, il illustre les Lettres
françaises
. IV. Le théâtre Le théâtre n’a pas séduit
tait passé en d’autres domaines, elles ne devaient rien ni à la scène
française
ni même à la culture française. Les Flaireurs, La
, elles ne devaient rien ni à la scène française ni même à la culture
française
. Les Flaireurs, La Princesse Maleine, L’Intruse r
ractère démoralisant. Aussi bien se rapprochent-elles de la tradition
française
, Monna Vanna surtout, par le développement plus l
âtre qu’il affirme une originalité. Maeterlinck a doté la littérature
française
d’éléments qu’elle ne possédait pas encore, Il no
eption panthéiste des anciens en un moule aux mesures harmonieuses et
françaises
, sans sacrifier son inspiration haletante de Flam
par quoi La Flambée exprimait puissamment les aspirations de tous les
Français
que le souvenir encore frais d’une offense dressa
rt bien droit de cité parmi nous, cette pensée, coulée dans la langue
française
la plus pure, la plus souple, la plus harmonieuse
ar la plume, soit par la parole, d’encourager les écrivains de langue
française
, ni de travailler lui-même à l’illustration d’une
a littérature moderne et une Histoire des lettres belges d’expression
française
172, non terminée, forment l’œuvre de Nautet, arr
eur à l’Université de Liège pour un défenseur opiniâtre de la culture
française
en Belgique. Ses compatriotes ne lui ont-ils pas
hé de rattacher avec partialité la littérature belge à la littérature
française
, de voir en celle-là le corollaire trop strict de
s Passions allemandes du Rhin dans leur rapport avec l’ancien théâtre
français
, La Belgique littéraire et politique, Les Études
rice Wilmotte, car il soutient avec lui le bon combat pour la culture
française
. Esprit très distingué, très ouvert, très au cour
paraître la Victoire des Vaincus, un livre bien doux à tous les cœurs
français
. Les deux auteurs belges racontent leur voyage à
rlent, vivent sur la brèche pour défendre la littérature d’expression
française
et la pensée française. Les Physionomies littérai
èche pour défendre la littérature d’expression française et la pensée
française
. Les Physionomies littéraires témoignent de son t
, publia une importante Histoire de la Littérature belge d’expression
française
, des origines à nos jours, travail sérieux, docum
t volume, assez ancien à la vérité, d’Eugène Gilbert, sur Les Lettres
françaises
dans la Belgique d’aujourd’hui. Les Écrivains be
s d’un caractère élevé, concernant certains écrivains septentrionaux,
français
, belges, et Georges Ramaekers, auteur de plaquett
imagée et rutilante. On lui doit également des notes sur les Lettres
françaises
en Belgique. Albert Giraud, André Fontainas, Geor
Jordaens. André Fontainas nous offre une excellente Histoire de l’art
français
au xixe siècle et une forte étude sur Franz Hals
ance, car il se voua tout entier à l’œuvre de Balzac et au romantisme
français
. L’Histoire des œuvres d’H. de Balzac, La Genèse
, dirigée par Maurice Wilmotte, d’esprit très libéral et de tendances
françaises
, La Revue générale, organe plutôt catholique, La
ention sur La Fédération artistique, La Plume, Le Thyrse, La Belgique
française
, L’Essor, Wallonia 180, Le Florilège 181, L’Art e
iens en organisent chaque année des séries. De leur côté, Les Amitiés
françaises
se ramifient de plus en plus en Belgique et créen
series, des excursions, des brochures, au développement de la culture
française
. Rendons un hommage particulier à l’habile et ing
c français185. Les écrivains belges envoient prose et vers aux revues
françaises
et se font éditer couramment à Paris. Le Mercure
ment les destinées de la littérature belge à celles de la littérature
française
, ils ne doivent empêcher ni d’apercevoir, ni d’ap
de l’obscurité à la gloire, pour le plus beau triomphe de l’influence
française
! Bibliographie I. Principaux ouvrages co
endorff, 1910.Chot (Joseph) et Dethier (René). — Histoire des lettres
françaises
de Belgique depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours
ons, Éd. de la Société nouvelle, 1909.Gilbert (Eugène). — Les Lettres
françaises
dans la Belgique d’aujourd’hui. Paris, Sansot, 19
95.Liebrecht (Henri). — Histoire de la littérature belge d’expression
française
. Bruxelles, Vanderlinden, 1910.Mockel (Albert). —
ce, 1904.Nautet (Francis). — Histoire des lettres belges d’expression
française
(2 volumes). Bruxelles, 1892.Ramaekers (Georges).
été de Librairie, 1910.Rossel (Virgile). — Histoire de la littérature
française
hors de France (2e éd.). Paris, Fischbacher, 1897
hilosophie de l’art. Paris, Hachette.Verhaeren (Émile). — Les Lettres
françaises
en Belgique, Bruxelles, Lamertin, 1907.Visan (Tan
urs belges. Paris, Mercure de France, 1904. — Histoire de la peinture
française
au xixe siècle. Paris, Mercure de France, 1906.
uxelles, Vve Monnom, 1889. — Histoire des lettres belges d’expression
française
, 2 vol. Bruxelles, 1892.Rodenbach (Georges). — Le
ercure de France, 1908.Spaak (Paul). — L’Hérédité dans la littérature
française
antérieure au xixe siècle. Bruxelles, Lamertin,
ag, 1911. — Hélène de Sparte (drame). Paris, éd. de la Nouvelle Revue
française
, 1912. — Les Blés mouvants. Paris, Crès, 1912. —
s Passions allemandes du Rhin dans leur rapport avec l’ancien théâtre
français
. Bruxelles, imprimerie de Hayez, 1898. — La Belgi
s, Champion, 1909. 1. Histoire des lettres belges d’expression
française
, 2 vol. Bruxelles, 1892. 2. Les Lettres françai
lges d’expression française, 2 vol. Bruxelles, 1892. 2. Les Lettres
françaises
dans la Belgique d’aujourd’hui, Paris, Sansot, 19
ris, Sansot, 1906. 3. Histoire de la littérature belge d’expression
française
, Bruxelles, Librairie Vanderlinden, 1910. 4. B
en, Les Rythmes souverains, « Le Paradis ». 15. Congrès des Amitiés
françaises
à Mons, 21-27 septembre 1911. Rapport sur la cult
itiés françaises à Mons, 21-27 septembre 1911. Rapport sur la culture
française
en Flandre. 16. Stefan Zweig, Émile Verhaeren,
la plupart des drames de Maeterlinck ne doivent rien à la littérature
française
; ils ne doivent rien non plus à la littérature a
« Monseigneur de Paphos ». 63. Voir Pierrot Lunaire. 64. Académie
Française
. Séance publique annuelle du jeudi 17 novembre 18
: « Paul Gérardy est un poète allemand bien connu autant qu’un poète
français
. » Pour comprendre cette phrase, il faut savoir q
Paradis ». 137. Raymond Poincaré. La Littérature belge d’expression
française
. Conférence faite à Anvers le 11 avril 1908, publ
Idem, acte V, scène I. 161. Henry Kistemaeckers se fit naturaliser
Français
en 1903. 162. Henri Liebrecht, Histoire de la l
162. Henri Liebrecht, Histoire de la littérature belge d’expression
française
, p. 367. Bruxelles, Vanderlinden, 1910. 163. Le
remerciements à mon ami M. Louis Chatelain, ancien membre de l’École
française
de Rome, attaché à la Bibliothèque nationale, qui
aissance et de la Réforme, et de leur première influence sur l’esprit
français
. — § II. Quels auteurs en ont été touchés les pre
aissance et de la Réforme, et de leur première influence sur l’esprit
français
. L’époque dite de la Renaissance se caractéris
issance a donc paru à nos pères une sorte de résurrection de l’esprit
français
. La reconnaissance a imaginé ce mot ; c’est pour
exagéré. En effet, il n’y a pas eu proprement résurrection. L’esprit
français
n’était pas resté inactif ; il prenait tous les j
it pas vécu jusque-là ; qu’il renaissait à la véritable vie. L’esprit
français
s’attachant ainsi à l’esprit ancien, c’est Dante
e Comédie. Pendant un certain temps, toute l’ardeur propre à l’esprit
français
se tourna vers l’étude des langues anciennes. Tou
e l’excellence de l’esprit catholique, de sa conformité avec l’esprit
français
, que ce généreux effort du clergé pour redevenir
à tout le xvie siècle et a formé au xviie la perfection de l’esprit
français
. La Renaissance et la Réforme ne furent d’abord q
es deux antiquités, les idées générales entrent à flots dans l’esprit
français
, et en étendent tout à coup les limites. Toute la
raducteurs y sont des hommes de génie, parce qu’ils égalent la langue
française
aux conceptions exprimées dans les langues ancien
s exprimées dans les langues anciennes. C’est l’ère de la littérature
française
, parce que c’est l’époque où un grand nombre de v
ce ne se répandirent pas tout à coup et à la fois dans la littérature
française
. Ce fut d’abord comme une infiltration insensible
arot ne sont pas des écrivains de génie ; ils perfectionnent l’esprit
français
dans le cercle un peu étroit où il est resté enfe
es ont été des nouveautés pour nos pères. Mais ce progrès de l’esprit
français
, débarrassé enfin de la rouille du moyen âge, et
ence, elle aurait droit à une place dans l’histoire de la littérature
française
. Sa protection eut tous les effets d’un commerce
elle reçût d’eux plus qu’elle ne leur donnait. Dans l’art d’écrire le
français
de la société polie au commencement du xvie sièc
rage original. Ce n’était pas, d’ailleurs, le premier emprunt que nos
Français
eussent fait aux conteurs italiens, lesquels avai
e Marguerite ne doit qu’à elle-même, et qui est une grâce de l’esprit
français
. C’est ce fonds de philosophie aimable et douce d
s des leçons de conduite mondaine, rien de plus neuf dans les lettres
françaises
que ces premières applications de la morale unive
nant à l’ordre des cordeliers. C’est là une de ces grâces où l’esprit
français
se reconnaît sans pouvoir les définir. L’Heptamér
r l’effet d’une conformité profonde et immédiate. Sans doute l’esprit
français
a fait un progrès, mais on sent que la première é
à ce moment. Les deux grandes sources qui doivent renouveler l’esprit
français
vont s’épandre à grands flots. La Renaissance nou
élan fougueux et quelle direction nouvelle furent imprimés à l’esprit
français
par la Renaissance. Et dès lors, avec les Romains
emlin comme à Lisbonne ; que Hambourg a été comme Rome une préfecture
française
; que les proscrits de la République, de l’Empire
issants (qu’on me passe cette expression familière) de la littérature
française
. On ne saurait donc prendre trop de précautions p
classique et une transfusion partielle du génie anglais dans les âmes
françaises
; mais on risque d’oublier un apport venant de l’
ne pas négliger non plus ces petites Frances du dehors, où l’on parle
français
, mais où l’on pense suisse ou belge, et dont les
été sans effet sur l’inspiration des poètes du Midi qui ont écrit en
français
. Il est bon d’examiner ensuite quels ont été les
Chactas de Chateaubriand sont là pour rappeler le temps où le drapeau
français
flottait au Canada et dans la Louisiane. Mais ce
’agents de transmission entre deux peuples ; il faut rechercher quels
Français
ont résidé à l’étranger et quels étrangers en Fra
é qu’une aimable création de leur fantaisie ; ainsi, pour quantité de
Français
, la Suisse demeure aujourd’hui un pays simple et
ts ans pour se trouver en harmonie avec l’état d’esprit de la société
française
; il eut peine encore sous la Restauration à conq
ssion étrangère qui menace parfois de l’étouffer. Au xvie siècle, le
français
doit se défendre contre un terrible assaut des la
’ignorance des langues étrangères, qui fut si longtemps l’apanage des
Français
, a eu du moins cet heureux résultat de les sauver
tisme ont eu pour résultats des conduites contraires. Pendant que des
Français
, soucieux de ranimer la sève nationale par d’habi
organisation militaire ayant cours en territoire germanique, d’autres
Français
, patriotes exclusifs et craignant de voir amoindr
agérés à l’opéra-comique, sous prétexte que c’est un genre éminemment
français
, ou à des poésies dont le principal mérite était
fournisseuse inépuisable. Il arrive même assez souvent que des choses
françaises
lui reviennent vêtues à l’étrangère. De même que
ans une minutieuse analyse, ce qui dans le positivisme est anglais et
français
? Qui pourrait démêler exactement ce qui revient
ers de relever ainsi ce que chaque pays peut devoir à la civilisation
française
: il faut être au point d’arrivée, non au point d
ons aient fait le bilan de leurs dettes, l’histoire de la littérature
française
fera surtout celui de leurs créances sur la Franc
reprennent une vigueur imprévue ; au commencement de notre siècle, le
français
d’Amyot reparaît dans certaines pages de Paul-Lou
nte en ce cas la durée du trajet, c’est la répugnance dédaigneuse des
Français
pour un langage qui choque leur oreille et leur a
our rien diminuer de la considération que j’ai pour les nôtres. Aucun
Français
ne saurait me surpasser dans cette idée, que mon
ue mon tailleur et mon perruquier m’avaient transformé en gentilhomme
français
. Pensez seulement quelle figure je fais avec une
t galant. Ce Franklin de 1767, ainsi frisé, poudré et accommodé à la
française
, et qui s’étonnait d’avoir quitté pour un instant
définitivement dans le souvenir, et à la Franklin. Franklin savait le
français
depuis longtemps ; il s’était mis à l’apprendre d
iculté, et ç’avait été un obstacle à ce qu’il connût mieux la société
française
dans ses voyages de 1767 et de 1769. Mme Geoffrin
ycée ou d’académie, où l’on faisait des lectures, et entendant mal le
français
déclamé, il se dit, pour être poli, qu’il applaud
son séjour à Londres, lorsque M. Durand, le ministre plénipotentiaire
français
, lui témoignait de l’estime et cherchait à tirer
M. J. Quincy (22 avril 1779), de ce que vous racontez de la politesse
française
et des manières honnêtes que montrent les officie
s honnêtes que montrent les officiers et l’équipage de la flotte. Les
Français
, à cet égard, dépassent certainement de beaucoup
ossais insolents, les Hollandais avares, etc. ; mais je pense que les
Français
n’ont aucun vice national qu’on leur attribue. Il
fets de la tyrannie de la mode. Enfin, il ne manque au caractère d’un
Français
rien de ce qui appartient à celui d’un agréable e
ion et d’une estime réciproque. On peut dire de lui qu’il est le plus
Français
des Américains. J’insiste sur ce point parce qu’à
e ou secrète, et qui lui attire en Amérique la réputation d’être trop
Français
. Mais il croit, contrairement à des collègues dis
ité dans les dernières conférences et n’en communiquèrent au ministre
français
, M. de Vergennes, les articles préliminaires que
était bien, sauf la forme à laquelle on avait manqué. Franklin, plus
Français
d’esprit et d’inclination que ses collègues, et q
inante et réfléchie ». Ces mots de miss Shipley, qu’elle met ainsi en
français
, donnent bien l’idée de Franklin dans l’ordinaire
sait remarquer, par manière d’excuse, ce caractère propre à la nation
française
, de pousser l’éloge à l’extrême, tellement que la
le et des plus oubliés, qui lui demandait son avis sur une traduction
française
du vers de Turgot, il répondait avec beaucoup de
ous l’aimez mieux, que cet auteur sur lequel on est incertain soit un
Français
, un philosophe, un élève du monde de d’Holbach ou
, érudite, grave, laborieuse. La Défense et Illustration de la langue
française
. — 2. Introduction des genres anciens. Restaurati
l’esprit de la Pléiade. 1. La défense et illustration de la langue
française
Un jeune gentilhomme vendomois, Pierre de Rons
la Pléiade : champions d’abord, astres ensuite de la nouvelle poésie
française
. Avec Ronsard, Baïf et Du Bellay, Belleau, Pontus
san, elle compte un helléniste, qui n’a pour ainsi dire rien écrit eu
français
. Odi profanum vulgus est sa devise et son princip
s Grecs et des Romains, des Italiens aussi, qui sont à l’égard de nos
Français
, comme on l’a déjà vu, la troisième littérature c
ion : Du Bellay lança en 1549 sa Défense et Illustration de la langue
française
, qui est tout à la fois un pamphlet, un plaidoyer
lui, reconnut la rime comme un élément essentiel de la versification
française
: « fâcheux et rude geôlier, et inconnu des autre
aux Latins ou aux Grecs leurs termes. Mais Ronsard s’élève contre les
Français
qui « écorchent le latin » : il serait le premier
tient une demi-vérité : le mode de composition qu’il indique est bien
français
; mais s’il n’eût subi la fascination des langues
çonnés sur un patron déjà reçu du peuple ». 3° « Use de mots purement
français
», disait Du Bellay, et il ne permettait qu’un us
us novateur, compte surtout, lui aussi, sur les ressources propres du
français
: c’est de lui-même qu’il tirera les richesses qu
r au langage courtisan les meilleurs mots de tous dialectes et patois
français
, « principalement ceux du langage wallon et picar
rd, lequel nous reste par tant de siècles l’exemple naïf de la langue
française
». Cela ne vaut-il pas le gascon de Montaigne ? E
ait-elle pas voir dans de nombreux cas cette pénétration de notre pur
français
par les dialectes de langue d’oïl qu’il a supplan
c nos procédés de composition, le principal moyen de développement du
français
moderne. On le voit, le système de Ronsard n’a ri
t. Mais, dans sa fuite de la platitude, Ronsard force la construction
française
: il dira « l’enflure des ballons », à la mode de
que personne : elle était dramatiquement acéphale. Elle singeait les
Français
. Elle les traduisait. Elle les jouait. Elle les r
de la création d’un théâtre, l’asservissement des Allemands aux idées
françaises
était si grand et presque si fatal, que les pièce
es pièces qu’ils jouèrent à Hambourg furent presque toutes des pièces
françaises
, et quelles pièces ! Si nous voyons figurer parmi
x, c’est que décemment on ne pouvait omettre ce qu’il y avait de plus
français
en France : — des tragédies françaises, — mais le
omettre ce qu’il y avait de plus français en France : — des tragédies
françaises
, — mais le gros du lot qui passa sur ce théâtre f
’Avocat Patelin, etc., etc., etc. Voilà comme on se corrigeait d’être
français
, tout en le restant. Chose allemandement comique
en art dramatique, avec lesquelles il battait en brèche les poétiques
françaises
, les poétiques aristotéliciennes (quand elles l’é
dans ses feuilletons contre la France, les théâtres et les influences
françaises
, les deux qualités françaises qui le rendent si c
France, les théâtres et les influences françaises, les deux qualités
françaises
qui le rendent si cher à Heine, lequel les avait
qui le rendent si cher à Heine, lequel les avait aussi ! Eu cela plus
français
que Diderot lui-même, auquel on l’a parfois compa
tait pas Aristote. Il croyait à sa théorie. Il l’invoquait contre les
Français
, qu’il accusait avec raison de n’avoir jamais ent
lait dresser, et non pas Aristote, contre les influences et les idées
françaises
! C’était Shakespeare, sans lequel rien n’exister
tc 70 XVIII. — Grand mouvement de réimpressions dans la librairie
française
. — Les formats Charpentier. — L'Illustration. — M
de Bordeaux. — Chateaubriand. — Disette de grands noms dans le clergé
français
. — Opinion de Joseph de Maistre. — L'abbé de Caza
. — Élections de MM. Saint-Marc Girardin et Sainte-Beuve à l’Académie
française
186 XLVIII. — Affaire de Otaïti. — Intrigues
Chatham, par M. de Viel-Castel. — Candidature de Mérimée à l’Académie
française
en remplacement de Nodier. — Autres candidats : M
e en France. — Coalition entre les journaux. — Les meilleurs journaux
français
se font à l’étranger. — Brochure du cardinal de B
i 195 LI. — Élections de MM. Mérimée et Sainte-Beuve à l’Académie
française
. — Le Constitutionnel vendu à Véron. — Le comte A
t de M. Villemain. — Réception de M. Saint-Marc Girardin à l’Académie
française
. — Réponse de M. Victor Hugo 294 LXXV. —
Victor Hugo 294 LXXV. — Réception de M. Mérimée à l’Académie
française
. 299 LXXVI. — Réception de M. Sainte-Beuve à
française. 299 LXXVI. — Réception de M. Sainte-Beuve à l’Académie
française
. — Histoire du Consulat et de l’Empire. — Procédé
316 LXXX. — Élection d’Alfred de Vigny et de M. Vitet à l’Académie
française
321 LXXXI. — Format des journaux quotidiens e
rd sur Louis XVIII. — Lord Brougham et Guillaume Schlegel écrivant en
français
. — LePitt de M. de Viel-Castel. — Un morceau
plusieurs reflexions un peu desobligeantes pour les poëtes tragiques
françois
. Cet écrivain prétend que l’affectation à mettre
auteur anglois, un pareil caractere déplairoit bientôt, si les poëtes
françois
le donnoient souvent à leurs amoureux. Les dames
ême qu’il ait eu de l’esperance. Mais il est vrai que les bons poëtes
françois
ne nous amusent point avec ces passions subites.
la mauvaise mode de mettre de l’amour par tout ; c’est que les poëtes
françois
font amoureux à leur mode des princes âgez et des
nre de la poësie burlesque, qui durant un tems fut en vogue parmi les
françois
, les pieces où Brutus, Arminius et d’autres perso
tional. Gardez donc de donner ainsi que dans Clelie l’air et l’esprit
françois
à l’antique Italie, et sous des noms romains fais
et si cultivez n’ont jamais connuë. Cette galanterie, dit-il, que les
françois
qui, ne s’embarassent pas tant d’approfondir les
mpassion. C’est assez parler de ces caprices qui feroient prendre les
françois
, les espagnols et quelques autres nations pour de
. Les romans de chevalerie et de bergerie ont encore fomenté chez les
françois
le goût qui leur fait demander de l’amour par tou
ans celle des odes de cette fille que Monsieur Despreaux a tournée en
françois
dans sa traduction de Longin, quels sont les symp
ens : Une Capitulation bv On a dit : — Le patriotisme défend aux
Français
les œuvres de Richard Wagner. Que Wagner ait été
é l’ennemi de la France, que ses œuvres marquent une haine contre les
Français
, qu’en 1871 il ait écrit l’Ode à l’armée allemand
rages pareils ayant été faits par des Allemands et des Anglais et des
Français
, et les Parisiens étant les premiers qui raillent
t leur propre génie, ils tâchaient, maladroitement, à imiter le génie
français
, et il a parodié les caricatures allemandes. Une
près coup. Je n’ai voulu mettre au jour aucun autre côté du caractère
français
que celui dont la lumière nous fait, en réalité,
ralogie et ses regrets de ce qu’Une Capitulation rendit difficile aux
Français
la juste appréciation d’elle, Richard Wagner lui
Littéraire, en février et reproduite par un grand nombre de journaux
français
et allemands, puis dans le volume de souvenirs de
s à propos d’Une Capitulation. … « Je vois que constamment mes amis
français
se considèrent comme obligés de donner toute sort
cause des prétendues invectives que j’aurais lancées contre la nation
française
. S’il était vrai qu’à n’importe quelle époque, so
ences désagréables, je me fusse laissé entraîner à insulter la nation
française
, j’en subirais les conséquences sans m’en préoccu
pages 189 et 190 de ce volume se convaincront que si j’ai attaqué les
Français
, ce n’est pas par mauvaise humeur contre le publi
jugements. Remarquez que tout ce que j’ai écrit au sujet de l’esprit
français
, je l’ai écrit en allemand, exclusivement pour le
c clair que je n’ai pas eu l’intention d’offenser ou de provoquer les
Français
, mais simplement de détourner mes compatriotes de
ent faire quelque chose de bon. Une seule fois je me suis expliqué en
français
, dans la préface de la traduction de mes quatre p
es Allemands eussent à montrer, non une caricature de la civilisation
française
, mais le type pur d’une civilisation vraiment ori
t allemande. Si l’on combat à ce point de vue l’influence de l’esprit
français
sur les Allemands, on ne combat point pour cela l
rit français sur les Allemands, on ne combat point pour cela l’esprit
français
; mais on met naturellement en lumière ce qui est
çais ; mais on met naturellement en lumière ce qui est, dans l’esprit
français
, en contradiction avec les qualités propres de l’
très-tôt, senti l’inquiétude des raisons premières. Mais l’éducation
française
— et du léger siècle — rendit sa métaphysique for
u Vivre. Teodor de Wyzewa L’Or du Rhein, Das Rheingold Traduction
française
littérale de la première scène. NOTE Ceci est
la rendre aisément intelligible ; de spécialement allemande la faire
française
: cela servira pour une très grande expansion de
traduire simplement le mot par le mot ; rester allemand avec des mots
français
, garder en les phrases françaises l’œuvre alleman
e mot ; rester allemand avec des mots français, garder en les phrases
françaises
l’œuvre allemande : cela à quelques uns servira p
vée : Tristan, les Maîtres, la Tétralogie, Parsifal seront des poèmes
français
, que liront les Français, qui seront chantés en l
s, la Tétralogie, Parsifal seront des poèmes français, que liront les
Français
, qui seront chantés en les théâtres français, et
français, que liront les Français, qui seront chantés en les théâtres
français
, et par lesquels largement sera répandue dans le
tres français, et par lesquels largement sera répandue dans le public
français
la gloire Wagnérienne. M. Wilder donne la perfect
ne est abandonnée pour l’usuelle versification des poèmes dramatiques
français
, — le vers rimé (nécessaire à une œuvre populaire
(nécessaire à une œuvre populaire), non allitéré, coupé selon le goût
français
non correspondamment au vers allemand ; c’est une
allemand scruté dans ses primitives racines et rendu par l’équivalent
français
également scruté, — oui, la traduction des mots s
syllabes reproduits, l’aspect sonore du vers51 ; le décalque, en mots
français
, des mots Wagnériens… C’est l’œuvre qu’il faut es
des Cycles Wagnèriens, qui attirent toujours un assez grand nombre de
Français
. Cette année, l’Anneau du Nibelung a été joué, en
, en entier et sans coupures, les 8, 9, 11 et 13 septembre. Parmi les
Français
venus là, notons M. Lamoureux et Mlle Lamoureux,
BRUXELLES. — Le théâtre de la Monnaie va représenter cet hiver, en
français
pour la première fois, la Walkure, traduite par M
ecteur gérant : Edouard Dujardin. 38. Les mots en italique sont en
français
dans le texte. [NdA] 39. Religion et Art, publi
les yeux, avec le texte allemand, — et nous citerons — une traduction
française
anonyme, très excellente — publiée dans les livra
livres, et l’adorable conte : Trois Morts, n’ont pas été traduits en
français
. La maison Hachette a, récemment, donné une tradu
procurer le texte russe ; mais nous citerons la magnifique traduction
française
(magnifique de clarté et d’évidente correction) p
I de Bavière ne s’y était pas trompé en trouvant que « les bouillants
français
» avaient bien mérité « d’être fustigés de la sor
déclarant qu’il fait la satire des allemands qui copient les théâtres
français
, et non les français eux-mêmes ! Cet argument ne
la satire des allemands qui copient les théâtres français, et non les
français
eux-mêmes ! Cet argument ne saurait convaincre le
é du tranchant de ses satires toutes les tiges naissantes de l’esprit
français
qui menaçaient de dépasser sa platitude ? Est-ce
, ces deux nécessités premières et ces deux qualités natives du génie
français
? C’est ce procès, si souvent débattu de nos jour
issance, mais aussi il n’a pas leurs défauts ; rien n’altère, chez le
Français
, cet équilibre admirable des facultés qui est la
nce, de la chaleur d’âme et du sang-froid d’esprit, conserve au génie
français
cette qualité des qualités, le jugement, sans leq
es, n’a possédé avec autant d’infaillibilité et de délicatesse que le
Français
; c’est même par cette qualité qu’il est en litté
qualité qu’il est en littérature et en idées l’oracle de l’Europe. Le
Français
est le dégustateur intellectuel de toutes les pro
jette ; son jugement a l’autorité d’un instinct. Or, qu’est-ce que le
Français
aime par-dessus tout et avant tout dans les produ
st le séjour moral habité par les bons esprits. C’est là que le génie
français
règne par le goût, qu’il maintient sa royauté par
esprit. Le méchant n’en a pas, car la méchanceté n’a pas de grâce. Le
Français
en a, car il est essentiellement bon ; il s’oubli
osophe, l’Anglais un patriote, l’Italien moderne un amant du beau, le
Français
, lui, est par excellence un homme d’esprit. Nous
avons dit que l’esprit et le goût étaient les caractères du bon sens
français
en littérature ; nous avons dit que le Français é
aractères du bon sens français en littérature ; nous avons dit que le
Français
était l’homme d’esprit entre tous les peuples ; n
re pour arriver à l’inexplicable influence de Boileau sur les lettres
françaises
. Dans aucun autre pays du monde un tel homme n’au
nom. Pour le comprendre il fallait comprendre préalablement l’esprit
français
contemporain. Boileau n’était certes pas un homme
l a même des sensibilités qu’on ne rencontre jamais dans le satiriste
français
, telles, par exemple, que ce tableau des mélancol
ues épopées. Nous n’en trouverons pas de semblables dans le satiriste
français
. Quelques aspirations touchantes aux délices simp
harme de ces citations. On ne trouve rien de semblable dans la satire
française
. On ignore la patrie et la profession natale de J
Boileau transcendant, ce Boileau qui donna au bon sens et au bon goût
français
des ailes plus vastes, plus hautes et plus légère
ires de celui qu’il nomme l’oracle du goût, dans un temps où le génie
français
était né avec Corneille, et où il allait périr, s
et la naïveté vraie de la première, pouvait faire dégénérer l’esprit
français
en afféterie, en mignardise, en jeu d’esprit, tou
s ou ajournées par ces fausses grandeurs d’engouement. La littérature
française
, entre leurs mains, allait mourir d’ennui avant d
d’analogie avec Juvénal ; mais, s’il tombait moins bas, le satiriste
français
s’élevait moins haut que le latin. Il avait de pl
décence des actes est la délicatesse du cœur. Il ne donnait point au
français
, comme son prédécesseur Régnier, l’effronterie du
ique ou la sève grecque, sur les difficultés de la rime dans le mètre
français
. Il cite à Molière, pour exemple de ces contradic
tre les inégalités de rang qui préludait de bien loin à la révolution
française
et que Louis XIV autorisait parce qu’il ne compre
À l’exception de celles de Voltaire, nous n’avons rien dans la langue
française
d’aussi parfait dans le style tempéré que les bel
t, en aussi grande abondance, dans aucun écrivain de tous nos siècles
français
? XIX Boileau avait trouvé au petit village
gogue des poètes ? Où trouvera-t-on de pareilles délices d’oreille en
français
? Et ces délices étaient des prémices, il ne faut
mme de sa race gauloise ; ce défaut qui était celui de la littérature
française
jusqu’à Corneille, Racine, Bossuet, surtout jusqu
ous ne ferons pas à l’Arioste l’offense de lui comparer son imitateur
français
. On connaît le sujet du Lutrin. C’est un sujet de
ous l’avons dit et nous le répétons : ce n’était que l’homme d’esprit
français
par excellence. La nature lui avait refusé la sou
vre littéraire de cette longue vie. On a dit, non sans raison, que le
Français
n’avait pas la tête épique. Quand on a lu Ronsard
ugo et de ses contemporains de notre âge, on ne peut plus dire que le
Français
n’a pas l’âme lyrique. Mais il est vrai de dire q
périeurement manié l’instrument encore inhabile de la langue poétique
française
et pour avoir remis après soi cette langue très p
ique et du bon sens dans l’art d’écrire. De tels services à la langue
française
, au bon sens et au bon goût, rendus en beaux vers
as s’étonner si dans le culte de Boileau il y a un peu de patriotisme
français
. Il fut un des fondateurs de cette monarchie du g
Il fut un des fondateurs de cette monarchie du goût, qui fut d’abord
française
, et qui, grâce à l’unité de l’esprit humain qui s
oire de la langue. — Caractères généraux des premiers écrits en prose
française
. — Les Chroniqueurs. — § II. Des chroniques qui n
Chroniqueurs de profession. — Froissart. — § IV. Travail de la prose
française
pendant les deux derniers tiers du xve siècle. —
e de la langue. — Caractères généraux. — Des premiers écrits en prose
française
. — Les chroniqueurs. Quels sont les premiers é
se. — Les chroniqueurs. Quels sont les premiers écrits où l’esprit
français
se soit reconnu à des traits certains, où la lang
sez caractéristiques pour servir de dates dans l’histoire de l’esprit
français
et de la langue littéraire. Ce doit être le privi
qu’il se rencontre un écrit qui montre une première image de l’esprit
français
, et marque une première époque de la langue litté
rance se soit reconnue. On paraît d’accord sur l’origine de la langue
française
, sur la division en dialectes normand, bourguigno
alectes est un effet de la féodalité, qui avait constitué, sur le sol
français
, des nations distinctes, parlant un langage diffé
ectes ont avec celui de l’Ile-de-France, lequel devait être la langue
française
, des rapports de vassalité, semblables à ceux qui
ommoder à ce besoin de clarté qui est le trait distinctif de l’esprit
français
. Tout d’ailleurs est nerf dans cette ébauche de l
irés du latin, ou plutôt, nés d’une sorte de consentement de l’esprit
français
à certains mots latins conformes à sa nature. Ce
nt, se modifieront, s’accroîtront selon les progrès que fera l’esprit
français
, les développements qu’il prendra, les idées qui
est sous cette forme que l’esprit humain se manifestera par la langue
française
. En ce qui regarde les tours, notre langue est fo
chercher et pour ainsi dire épier les premiers mouvements de l’esprit
français
, et reconnaître sa langue naissante. Les premiers
ur résultat la prise de Constantinople et l’établissement d’un empire
français
en Orient. Villehardouin fut le véritable promote
as de littérature classique. Ses mémoires sont un fruit du pur esprit
français
, de celui qui se formait lentement et sans bruit
devant les Bulgares, et ce combat offert par quatre cents chevaliers
français
à quarante mille cavaliers ; soutenus par des tro
mots. Si ces mémoires ne sont pas le plus ancien monument de la prose
française
, c’est du moins le premier ouvrage qui ait été ma
établissements littéraires, font faire un progrès notable à l’esprit
français
. Les croisades, en mettant en contact les nations
particulier. Villehardouin représente certaines qualités de l’esprit
français
, Joinville en représente d’autres. Tous deux marq
ement vers ce qu’il va chercher, ne sont pas moins propres à l’esprit
français
que le sens rassis de Joinville réfléchissant sur
L’interprétation de Guillaume, le songe lui-même, c’était le bon sens
français
qui commençait à n’avoir plus foi aux croisades.
eux monuments, et ces différences sont de nouveaux traits de l’esprit
français
, de nouveaux progrès de la langue. C’est à dessei
upérieur, aimait mieux la guerre, qui faisait les affaires de l’unité
française
, que la paix, qui eût perpétué la féodalité. Froi
rite particulier de Froissart, le trait auquel s’est reconnu l’esprit
français
, c’est d’avoir peint des couleurs les plus vraies
couleurs qui y convinssent, une époque caractéristique de la société
française
. Ses chroniques en sont l’image si fidèle, et son
uis plus de cinq siècles que ces chroniques ont été écrites, l’esprit
français
se reconnaît aux qualités de ces charmants récits
riées d’une main habile, et dont aucune n’éblouit. De même, la langue
française
se reconnaît à cette netteté de l’expression, à c
de Froissart ne sont pas de l’histoire. § IV. Travail de la prose
française
pendant les deux derniers tiers du XIVe siècle.
première fois l’ambition non moins naïve que pédantesque de la prose
française
, quelquefois trébuchant, quelquefois marchant d’u
tentative d’exprimer des idées générales, et de faire parler l’esprit
français
comme l’esprit humain. Cette langue est surchargé
, qui sont admis pour la première fois au droit de cité dans la prose
française
. L’élève est trop faible encore pour les maîtres
plusieurs qualités propres à Comines, et dont s’est enrichi l’esprit
français
. Tracer d’une main impartiale les portraits des g
taux des peuples et des temps dont il fait l’histoire, ni Anglais, ni
Français
, ni même Flamand de cœur et de sentiment national
fférence nous assure de sa véracité. Il est Anglais chez les Anglais,
Français
chez les Français, parce que son récit reflète le
re de sa véracité. Il est Anglais chez les Anglais, Français chez les
Français
, parce que son récit reflète les passions des act
donc brigands et chevaliers en France ? Voici la différence. Pour le
Français
, routier ou prince, depuis Talebard Talebardon ju
brigands » de pair avec les chevaliers : sentiment bizarre, mais bien
français
, et bien humain, puisqu’il donne la clef de l’uni
au xive surtout, pendant le schisme, Avignon mit en contact et mêla
Français
du Nord et du Midi, Florentins, Romains, venus le
les sollicitations, intrigues ou marchandages publics et privés : nos
Français
, pour peu qu’ils fussent lettrés, ne tirent jamai
il, que les Bourguignons égorgent en 1418, avait écrit en latin et en
français
des traités contre les Anglais ; il y a de l’ampl
re dans ses libelles en langue vulgaire. Le profit que la littérature
française
reçoit de cet essai de renaissance des lettres an
comme celle de Bercheure est incalculable : Tite-Live apparaissant en
français
, c’est la révélation de l’antiquité authentique s
lligences cultivées. Et si l’on veut savoir ce que les esprits de nos
Français
gagnent dès lors au commerce des anciens, on n’a
tions : voilà, je crois, la première fois que la science s’exprime en
français
, en son langage et selon son esprit. Oresme a fai
ien mêlé et bien confus : les constructions légères, familières, à la
française
, les tours plus graves, compassés, à la manière d
et du reste tout naturel, dans l’histoire des origines de l’éloquence
française
, c’est la prédominance du genre religieux sur le
être alors les discours politiques et judiciaires. La prédication en
français
remonte aux origines mêmes de notre langue109. Le
ercs, aux moines, même aux religieuses. Mais on prêchait aux laïcs en
français
. Dès le ixe siècle, les conciles de Tours et de
re aux érudits d’en ressusciter l’image à grand’peine. On prêchait en
français
, mais on mettait en latin les sermons que l’on vo
le peuple illettré, sont en latin. Quand la vulgarité pittoresque du
français
résistait à la gravité de la langue savante, le r
latin, pour l’utilité du lecteur, les discours dont il avait le texte
français
. En somme, outre quelques sermons du xiiie siècl
mons de saint Bernard111 ont été prêchés devant des clercs, et mis en
français
sans doute à l’usage des frères lais, qui n’enten
ion chrétienne au moyen âge, sans réunir les textes latins aux textes
français
, quelle qu’en ait été la forme première : et c’es
t dans sa science latine : il crut de son devoir d’instruire tous les
Français
en français, de dire à tous la vérité et leur dev
ience latine : il crut de son devoir d’instruire tous les Français en
français
, de dire à tous la vérité et leur devoir dans la
». Une soixantaine de ses discours nous sont parvenus dans leur forme
française
, sermons prononcés devant la cour entre 1389 et 1
Jean de Montreuil. Il appartient au groupe des humanistes. Ses œuvres
françaises
s’en ressentent plus que son latin, tout scolasti
. bl., 3 mars 1894. 109. À consulter : l’abbé L. Bourgain, la Chaire
française
au xiie siècle, Paris, 1879. I Lecoy de la March
ançaise au xiie siècle, Paris, 1879. I Lecoy de la Marche, la Chaire
française
au moyen âge, 2e éd., Paris. 1886. Ch.-V. Langloi
es Dupin, Anvers [Amsterdam], 1706, 5 vol. in-fol. Il y a des sermons
français
aux tomes III et IV. — A consulter : Thomassy, Je
s, 1852. L’abbé Bourrel. Essai historique et critique sur les sermons
français
de Gerson, Paris. 1858.
s. Il ne faut donc pas chercher dans les poëtes la mesure de l’esprit
français
durant cette période ; les auteurs en prose peuve
d’esprit. Quoi qu’il en soit, c’est dans les prosateurs que l’esprit
français
se manifeste tout entier, parce que là seulement
iennes à la société moderne. Mais cette sorte d’éducation de l’esprit
français
avait été trop précoce pour n’être pas incomplète
uissant et le plus efficace de développer cette éducation de l’esprit
français
, de l’assurer, c’était de lui faire voir, comme e
de Plutarque, lorsque, selon l’expression de Montaigne, il fut devenu
français
par Amyot. C’était le répertoire de l’antiquité.
crits du Vatican. Le latin lui était une langue plus familière que le
français
, et son génie de traducteur se révèle par l’habit
tait de composer d’abord en latin les sermons qu’il devait prêcher en
français
. De là cette intelligence si profonde et si sûre,
génie, qu’il sentit avec une admirable justesse tout ce que l’esprit
français
développé par cette première culture de l’antiqui
uvant chaque pensée antique à l’image qu’il s’était faite de l’esprit
français
, et chaque tour grec ou latin à sa langue ; hardi
e, dit Bayle, et n’y réussit pas. » La version des vers grecs en vers
français
, ajoute-t-il, à laquelle Amyot se voulut assujett
la seule qui ait eu la gloire des ouvrages originaux, il mit l’esprit
français
en présence de l’esprit ancien, et notre langue e
l n’eût fait lui-même par des écrits originaux, quels guides l’esprit
français
devait suivre, à quelles sources notre langue pou
actère que lui, ni qui ait usé de mots ni de phrases si naturellement
françaises
, sans aucun mélange des façons de parler des prov
es provinces, qui corrompent tous les jours la pureté du vrai langage
français
! Tous les magasins et tous les trésors sont dans
i sont comme autant d’images complètes, quoique diverses, de l’esprit
français
. La Réforme fit peu pour l’éducation de Montaigne
substance. Sous ce rapport, il marque un progrès décisif de l’esprit
français
. La Renaissance a exercé sur l’esprit français de
ès décisif de l’esprit français. La Renaissance a exercé sur l’esprit
français
deux influences distinctes. Au commencement, c’es
t borné au rôle de traducteur, montrant, il est vrai, ce que l’esprit
français
pouvait oser avec l’aide et, pour ainsi dire, sou
i lui fût propre. Dans la seconde période de la Renaissance, l’esprit
français
fait de l’esprit ancien une étude à la fois plus
onge à en tirer des applications pour la conduite de la vie. L’esprit
français
se compare à l’esprit antique, et, se rencontrant
le mieux ce changement : car c’est en lui que se personnifie l’esprit
français
, alors qu’à l’imitation de l’antiquité va succéde
ne pense pour son compte ce que l’antiquité a pensé ; il met l’esprit
français
de pair avec l’esprit ancien. Ce grand homme marq
la prédominance du génie latin sur le génie grec dans la littérature
française
. Montaigne est plus latin que grec. Sa prédilecti
les Essais de Montaigne sont le premier ouvrage populaire de la prose
française
. Beaucoup même le regardent comme le premier ouvr
II, pag. 113. 131. Ibid. 132. Préface des Remarques sur la langue
française
. 133. Essais, liv. II, chap. iv. 134. Essais,
prits ne l’admirent pas médiocrement. Juste Lipse l’appelle le Thalès
français
, Pasquier le lit avec délices, et toutefois en fa
es Pensées de Pascal, sous la forme d’un rapport adressé à l’Académie
française
. 154. Essais., liv. II, chap. x.
euse lettre à François Ier. En 1541, lettre et livre furent donnés en
français
par l’auteur, pour l’édification du simple popula
80 et dans toute la suite de l’œuvre de Calvin, comment cette réforme
française
qui semble s’opposer à la Renaissance, qui du moi
que Calvin défend : celle de la morale. Et par là sa réforme est bien
française
: le principe et la fin en sont la pratique, l’or
t sur l’homme avec autant d’ampleur et de précision : ce que l’esprit
français
enrichi par l’éducation classique fera excellemme
Je ne me serais pas arrêté si longtemps sur Calvin, si l’Institution
française
n’était un chef-d’œuvre, le premier chef-d’œuvre
. Personne, ni même Calvin, n’aurait pu en 1540 écrire de ce style en
français
, sans s’assurer le secours du latin. Dans cette l
ie des qualités artistiques de la belle langue romaine. L’Institution
française
est vraiment une forte et grande chose : il y a u
e la hauteur et de la noblesse de la phrase latine. Les autres œuvres
françaises
, d’un tour moins oratoire, représentent plus au n
plus Genève, dont il fait vraiment le centre religieux de la Réforme
française
. Il meurt en 1564 ; ce fut un homme de vie pure,
., 1863 et suiv. (t. I-Il, textes de l’Inst. latine, t. Ill-IV, Trad.
françaises
). L’Inst., Paris, 1859 ; Genève, 1887. Lettres, p
e Calvin, Paris, 188. A. Sayous, Études littéraires sur les écrivains
français
de la Réformation. Renan, Études d’histoire relig
e. Faguet, xvie siècle. 180. Tout ce que je dis de l’Institution
française
se rapporte à la version de 1541 donnée par fragm
s ruines d’autres idées, qu’elles remplacent. Pour que la littérature
française
achevât de réaliser son véritable caractère, plus
urrait surtout leur reprocher, ce serait d’avoir remis la littérature
française
à l’école de l’Espagne et de l’Italie, — d’Antoni
arc-Antoine Muret ou de Pierre Marcassus ; et, pour entendre un livre
français
, nous ne voulons pas commencer par apprendre le l
et de sa politique intérieure. Comme il voulait faire de la monarchie
française
le type en quelque manière de l’État moderne, vra
ie commune. Et, de même enfin qu’au dehors il voulait faire de l’État
français
le régulateur de la politique européenne, ainsi l
, par exemple, ou de Chapelain, — c’était de faire succéder la langue
française
à la dignité de la latine ou de la grecque. Il de
nements, c’est de cette entente qu’est sortie la pensée de l’Académie
française
. L’Académie française n’a pas été créée pour autr
e entente qu’est sortie la pensée de l’Académie française. L’Académie
française
n’a pas été créée pour autre chose que pour inféo
eux et d’intermittent. C’est ici que les historiens de la littérature
française
placent l’action de Descartes et de son Discours
res. » Nisard donne encore à Descartes cet éloge d’avoir « atteint en
français
la perfection de l’art d’écrire » ; et il ajoute
« dans la parfaite conformité de la langue de Descartes avec le génie
français
». Mais je ne crois pas que l’on puisse se trompe
ille, l’Astrée n’était, comme nous l’avons vu, qu’un remaniement à la
française
de la Diane de Montemayor ; si Hardy, si Mairet,
du Tasse et de sa Jérusalem. Mazarin introduit l’opéra dans nos mœurs
françaises
. La Fontaine, qui débute, achève son éducation li
semblaient conjurées contre elle pour l’empêcher de devenir purement
française
, elle le doit à de tout autres causes, dont la pr
ffaiblir étrangement le pouvoir. Ajouterons-nous qu’il était écrit en
français
? Mais en 1643, quoi qu’on en ait dit, la nouveau
à Pascal d’en finir avec cet appareil, et de fonder la prose purement
française
, en mettant le talent ou le génie du côté du jans
ipe ou le « commencement » de l’art, cela veut dire sans doute en bon
français
qu’elle n’en est pas l’objet ou la « fin », et qu
istoire des mœurs, le changement en marquait une aussi de la grandeur
française
; et, parmi tout cela, du milieu même des diverti
landre ou d’Italie en France, y prendre comme un nouvel essor. L’état
français
devenait bientôt, de tous les états de l’Europe,
-nous aujourd’hui la grandeur du service ainsi rendu à la littérature
française
? C’est en effet à ce moment, sous l’influence et
e tous les lieux, vraies de l’homme universel et non pas seulement du
Français
du xviie siècle, naturelles en tant qu’humaines,
, et de pure poésie ? Ils ont peine surtout à concevoir que « le plus
français
de nos poètes » soit en même temps le plus « insp
st l’impossibilité même d’y séparer ce qui est proprement et purement
français
de ce qu’elles contiennent d’universel. Elles son
enser que le caractère de notre littérature, celui de la civilisation
française
du temps de Louis XIV, et l’influence enfin de Lo
9, est une date presque aussi importante, dans l’histoire de l’esprit
français
, que celle de la fondation de l’Académie français
istoire de l’esprit français, que celle de la fondation de l’Académie
française
, en 1635, et non moins significative. Que Boileau
secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement
française
. » Il veut dire que l’on a posé les règles d’un s
happent, et, n’y entendant rien, il s’en moque, ce qui est éminemment
français
. Mais de plus avisés que lui s’y rendent au contr
sante, il en profite le premier. Du mode proprement oratoire la prose
française
de cette fin de siècle évolue vers le mode narrat
, La Fontaine n’a conté qu’en vers. Si donc Le Sage est assurément en
français
un des maîtres de l’art de conter, n’avons-nous p
autorité de Fénelon, dans sa Lettre sur les occupations de l’Académie
française
, — le vocabulaire s’enrichit considérablement. Qu
n… de même les mots de Justice et de Valeur ne sont pas plus des mots
français
, ni plus français, quoiqu’ils représentent les pr
s de Justice et de Valeur ne sont pas plus des mots français, ni plus
français
, quoiqu’ils représentent les premières de toutes
; il en vient d’Angleterre, qui ne sont pas précisément anglais, mais
français
et « réfugiés », si l’on peut ainsi dire. La plas
s et « réfugiés », si l’on peut ainsi dire. La plasticité de l’esprit
français
absorbe, s’assimile tous ces éléments disparates,
en arrive, et il le faut dire, que si l’on a jadis écrit ou parlé un
français
plus noble, plus grave, plus sérieux, on n’en a j
langue, deviennent la plus ressemblante image qu’il y ait de l’esprit
français
, si cet esprit, comme nous avons tâché de le mont
sur Mme de Sévigné, t. I et II, Paris, 1852 ; — V. Cousin, La Société
française
au xviie siècle, Paris, 1858. — A. Fabre, La Jeu
d’égalité momentanée. — Des Salons dans l’histoire de la littérature
française
. — Qu’il est étrange que ce soit Mme de Rambouill
Sur l’origine des Romans.] — Qu’elle a d’autre part habitué l’esprit
français
à traiter trop légèrement les choses sérieuses ;
Paris] 1º Les Sources. — Les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
; — Ad. Ebert, Entwickelungsgeschichte, etc., déj
aut, pages 71 et 73 ; — Édelestand du Méril, Évolution de la tragédie
française
, etc. ; — E. Lombard, « Étude sur Alexandre Hardy
t. I et II, 1880-1881 ; — Eugène Rigal, Alexandre Hardy et le théâtre
français
, Paris, 1889. 2º La Seconde Époque du théâtre Fra
et le théâtre français, Paris, 1889. 2º La Seconde Époque du théâtre
Français
. — Qu’Alexandre Hardy peut être considéré comme u
ècle [Cf. Scarron, dans son Roman comique ; S. Chappuzeau, Le Théâtre
français
; et H. Chardon, La Troupe du Roman comique, Le M
ante du dramatique avec le romanesque ; — et que le « père du théâtre
français
» n’a rien débrouillé du tout ; — si à tous égard
Dictionnaire, article Malherbe ; — Sainte-Beuve, Tableau de la poésie
française
; Causeries du lundi, t. VIII ; et Nouveaux lundi
II ; et Nouveaux lundis, t. XIII ; — G. Allais, Malherbe et la poésie
française
à la fin du xvie siècle, Paris, 1891 ; — F. Brun
le xvie siècle, et de Puibusque, Histoire comparée des littératures
française
et espagnole]. — Une observation de Cassagne : «
e » selon l’expression de Sainte-Beuve, qu’il a fait faire à l’esprit
français
. — Il a su où étaient les sources, et, comme disa
s illustres, t. XIX ; — Pellisson et d’Olivet, Histoire de l’Académie
française
; — Goujet, Bibliothèque française, t. I ; — Abbé
t d’Olivet, Histoire de l’Académie française ; — Goujet, Bibliothèque
française
, t. I ; — Abbé Lambert, Histoire littéraire du si
méthode grammaticale de Vaugelas, Paris, 1851 ; — Sayous, Littérature
française
à l’étranger, Paris et Genève, 1853, t. I, ch. t.
ssang, « Notice », en tête de son édition des Remarques sur la langue
française
, Paris et Versailles, 1880. 2º Le rôle de Vaugela
ur dans la maison de Carignan. Importance des Remarques sur la langue
française
. — En proclamant que l’usage est le maître des la
e il y a réussi. Vaugelas à l’hôtel de Rambouillet, — et à l’Académie
Française
. — Contradictions que ses Remarques soulèvent. —
— L’opuscule de La Mothe Le Vayer touchant les Remarques de la langue
française
. — Jugement du P. Bouhours sur Vaugelas [Cf. Entr
tiens d‘Ariste et d’Eugène.] 3º Les Œuvres. — Remarques sur la langue
française
, Paris, 1647, in-4º ; — et Quinte-Curce : de la v
le, Dictionnaire géographique, article Rouen ; — Goujet, Bibliothèque
française
, t. XVIII ; — F. Guizot, Corneille et son temps,
. — Schlegel, Cours de littérature dramatique, 1809 ; — et traduction
française
, 1814. — Sainte-Beuve, Portraits littéraires, t.
théâtre de Rotrou [Cl. Puibusque, Histoire comparée des littératures
française
et espagnole, Paris, 1842 ; et Jarry, Essai sur l
ure. — Les traces de l’influence de Rotrou dans l’histoire du théâtre
français
: — sur Corneille, sur Molière, sur Racine. B. La
France, Paris, 1862, Hachette. VIII. — La fondation de l’Académie
française
, 1635 1º Les Origines de l’Académie. — Les aca
s de l’Académie. — [Cf. Pellisson et d’Olivet, Histoire de l’Académie
française
, édition Livet, Paris, 1858 ; — Paul Mesnard, His
ieuses, Malherbe, Balzac et Vaugelas : — il s’agit d’élever la langue
française
à la dignité du grec et du latin ; — et par consé
que de faire passer et comme d’incorporer à la substance de l’esprit
français
la connaissance entière de l’antiquité. — Les « b
es de Chapelain. — Controverses relatives à l’excellence de la langue
française
[Cf. Goujet, Bibliothèque française, t. I]. — Pre
tives à l’excellence de la langue française [Cf. Goujet, Bibliothèque
française
, t. I]. — Premiers travaux de l’Académie ; — serv
ers travaux de l’Académie ; — services généraux rendus par l’Académie
française
; — et dans quel sens on peut dire qu’elle a vrai
l’universalité [Cf. Rivarol, Discours sur l’universalité de la langue
française
, en réponse à la question proposée par l’Académie
ansénisme dans l’histoire des idées religieuses ; — de la littérature
française
; — et de la politique. — Acharnement encore actu
2 ; — A. Fouillée, Descartes, dans la collection des Grands Écrivains
français
, Paris, 1893. Bordas-Demoulin, Le Cartésianisme,
ansénistes s’adressaient à la nation » [Histoire de la papauté, trad.
française
, t. III, p. 307]. 3º Les Œuvres. — Nous avons d’A
t, Le Roman en France depuis 1610, Paris, 1893. V. Cousin, La Société
française
au xviie siècle ; — Rathery, Mademoiselle de Scu
tion de l’Empire romain ; — Faramond, ou la fondation de la monarchie
française
. — Témoignages de Mme de Sévigné sur La Calprenèd
des hommes et des femmes de la société précieuse [Cf. Cousin, Société
française
au xviie siècle] ; — 2º des épisodes contemporai
ns ont aidé à établir la suprématie de la langue et de la littérature
françaises
. 3º Les Œuvres. — 1º De Gomberville : — la Carith
sur la poésie épique, 1728. J. Duchesne, Histoire des poèmes épiques
français
du xviie siècle, Paris, 1870. Théophile Gautier,
ris, 1856 ; — P. Delaporte, S. J., Le Merveilleux dans la littérature
française
sous le règne de Louis XIV, Paris, 1891. 2º Les A
; — et, à cette occasion, de l’influence du Tasse dans la littérature
française
. — On a cru enfin qu’il était de la dignité de la
idée qu’on a eue de vouloir le réhabiliter [Cf. V. Cousin, La Société
française
, t. II, p. 158]. — Son admiration pour le cavalie
Godeau, Ménage, Gassendi, Huet, Montausier [Cf. Goujet, Bibliothèque
française
, t. XVII, p. 378 et suiv.]. — C’est Chapelain que
trop réglé pour qu’il y pût naître des épopées. — Mais l’amour-propre
français
ne va pas moins s’obstiner à en imaginer de génér
à 1658 1º Les Sources. — Les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
, t. VI, VII et VIII ; — Léris, Dictionnaire des t
ire des théâtres ; — de Puibusque, Histoire comparée des littératures
française
et espagnole, Paris, 1843 ; — L. de Viel-Castel,
Les Contemporains de Molière, Paris, 1863-1875. Goujet, Bibliothèque
française
, articles Scarron, t. XVII, et Quinault, t. XVIII
Ce qu’il faut penser de cette allégation [Cf. Les Époques du théâtre
français
]. — Qu’il s’est pourtant passé quelque chose entr
vrai caractère ; — et à ses conséquences : 1º D’origine, il n’est pas
français
, ni gaulois ; — et Saint-Amant, Scarron ou d’Asso
ncipes purement humains. Du style de Pascal, — et qu’il n’y a rien en
français
qui soit au-dessus de quelques-unes des Provincia
— J. Bourdeau, La Rochefoucauld, Paris, 1893. A Vinet, Les Moralistes
français
au xviie siècle : « La Rochefoucauld », 1837 ; —
Rochefoucauld », 1837 ; — Prévost-Paradol, Études sur les moralistes
français
, 1865. 2º L’Homme et l’Écrivain. — Sa famille et
. V de l’édition de 1722 ; — les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
, t. X, 1747 ; — J. Taschereau, Histoire de la vie
phie de Molière » [Études critiques, t. IV] et Les Époques du théâtre
français
. — J. Lemaître, Impressions de théâtre, 1886-1896
emporains de Molière, Paris, 1863-1875. Samuel Chappuzeau, Le Théâtre
français
, accompagné d’une préface et de notes par Georges
notes par Georges Monval, Paris, 1876 ; — Eugène Despois, Le Théâtre
français
sous Louis XIV, 4e édition, Paris, 1894. 2º L’Hom
einture de mœurs, son Tartuffe serait presque plus vrai de la société
française
de 1690 que de celle de 1665 [Cf. La Bruyère]. —
discipline, Notre ennemi, c’est notre maître, Je vous le dis en bon
français
… Et il ne faut pas lui reprocher d’avoir manqué
— G. Lafenestre, La Fontaine, dans la collection des Grands Écrivains
français
, Paris, 1895. Damas-Hinard, La Fontaine et Buffon
— Th. de Banville, « La Fontaine », 1861, dans le recueil des Poètes
français
, de Crépet, t. II, et à la suite de la 2e édition
, t. II, et à la suite de la 2e édition de son Petit traité de poésie
française
, Paris, 1881. 2º L’Artiste, l’Homme et le Poète.
éducation de Sorbonne ; — une complaisance de sujet fidèle ou de bon
Français
; — et l’idée qu’il se faisait du pape Innocent X
peine, comme étant écrites en latin ; — et celles qui sont écrites en
français
, — comme son Explication de l’Apocalypse, 1689 ;
arallèle de Longepierre] ; — les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
, 1734-1749, t. IX, X, XI, XII ; — Stendhal, Racin
tendhal, Racine et Shakespeare, 1823 et 1825 ; — A. Vinet, Les Poètes
français
du siècle de Louis XIV, cours de 1844-1845 ; Pari
ttérature, t. II ; Études critiques, t. I ; et Les Époques du théâtre
français
, 1893 ; — J. Lemaître, Impressions de théâtre, 18
re de Racine pour les sujets déjà traités [Cf. Les Époques du théâtre
français
] ; — et comment il y trouve moyen d’inventer. — Q
; — harmonie, mouvement, couleur, plasticité [Cf. Époques du théâtre
français
] ; — et que le soin qu’il met à les dissimuler no
soit revenu à un sujet traité cinq ou six fois avant lui sur la scène
française
. — Succès d’Esther à Saint-Cyr, — et à cette occa
. En revanche, et pour les mêmes raisons, — que Bourdaloue demeure en
français
le vrai maître du développement oratoire ; — si n
es, 1891 ; — Lanson, Boileau, dans la collection des Grands Écrivains
français
, 1892. Delaporte, S. J., L’Art poétique de Boilea
Lettres persanes » (1677-1722) I. — Les commencements de l’Opéra
français
1º Les Sources. — Goujet. dans sa Bibliothèqu
e l’Opéra français 1º Les Sources. — Goujet. dans sa Bibliothèque
française
, articles Benserade et Quinault ; — Chauffepié, d
Dictionnaire, article Quinault ; — Titon du Tillet, dans son Parnasse
français
, articles Quinault et Lully ; — Grimm, dans l’Enc
ictionnaire des théâtres. Nuitter et Thoinan, Les Origines de l’Opéra
français
, Paris, 1886 ; — Romain Rolland, Histoire de l’Op
a fondation de « l’Académie de musique », 1669, — et le premier opéra
français
: Pomone, 1671. — Jean-Baptiste Lully [Cf. les Mé
er avec Quinault dans la Phèdre de Racine [Cf. Les Époques du théâtre
français
]. — Que la retraite de Racine a favorisé le dével
qu’il traite sont plus éloignées de l’usage commun. — Il n’y a pas en
français
de style philosophique comparable à celui de Male
en France au xviie siècle, Paris, 1846 ; — A. Sayous, La Littérature
française
à l’étranger, Paris et Genève, t. I, 1853 ; — Len
fugiés, 1690 ; — et si Bayle en est l’auteur [Cf. Sayous, Littérature
française
à l’étranger] ? — Intérêt de la question. — La po
es tourbillons. — Histoire des oracles. T. III. — Histoire du théâtre
français
; — Vie de Corneille ; — Réflexions sur la poétiq
raires, t. I ; Nouveaux lundis, t. I et t. X ; — A. Vinet, Moralistes
français
des xvie et xviie siècles, Paris, 1859 ; — Édou
vre de La Bruyère. — De la parole célèbre : « Un homme né chrétien et
français
se trouve contraint dans la satire ». — La quatri
, 1854 ; — P. Janet, Fénelon, dans la collection des Grands Écrivains
français
, Paris, 1892. O. Douen, L’Intolérance de Fénelon,
distraire ; — et compose sa Lettre sur les occupations de l’Académie
française
, 1714 ; — peut-être aussi retouche-t-il ses Dialo
es ouvrages de Fénelon. — La Lettre sur les occupations de l’Académie
française
; — et qu’on y retrouve à la fois l’esprit rare e
s l’esprit rare et singulier de Fénelon. — Son jugement sur la poésie
française
; — qu’il plaint d’être soumise aux lois de la ve
et divers opuscules, dont la Lettre sur les occupations de l’Académie
française
, 1716 [t. XIX, XX, XXI et XXII]. 5º Écrits politi
XIV, de lui sacrifier les Anciens en bloc. — La séance de l’Académie
française
du 27 janvier 1687 [Cf. Rigault, Histoire de la q
raît en octobre de la même année. — Entrée de Fontenelle à l’Académie
française
, 1691 ; — et de La Bruyère, 1693. — Boileau répon
; — il s’agit de savoir si le temps n’est pas venu d’être uniquement
français
? — C’est ce que La Bruyère a finement démêlé dan
re. [Cf. Sacy, Variétés littéraires et morales.] XI. — La Tragédie
française
de 1680 à 1715 1º Les Sources. — Les frères Pa
à 1715 1º Les Sources. — Les frères Parfaict, Histoire du théâtre
français
, t. XII à XX ; — Léris, Dictionnaire des théâtres
— Léris, Dictionnaire des théâtres ; — Petitot, Répertoire du théâtre
français
, t. I et II ; — d’Alembert, Éloges de Campistron
bert, Éloges de Campistron et de Crébillon ; — Villemain, Littérature
française
au xviiie siècle ; — A. Vitu, « Crébillon », not
de la Comédie-Française, avril-octobre 1685 [Cf. Histoire du théâtre
français
, t. XII]. — Le grand succès de Pradon : Régulus,
ne mention. On peut cependant consulter dans le Répertoire du théâtre
français
: l’Andronic de Campistron ; — le Manlius de La F
. ci-dessus, article XI] et ajoutez : Petitot : Répertoire du théâtre
français
, t. VIII, IX et X. — Gherardi, Théâtre italien ;
de Regnard », 1859, dans ses Essais sur l’histoire de la littérature
française
; — Gilbert, « Regnard », dans la Revue des Deux
issent les personnages de la comédie italienne ; — vêtus à la moderne
française
; — et parlant le langage du monde extrêmement li
anqué pour laisser une trace plus profonde dans l’histoire du théâtre
français
. C. Charles Rivière-Dufresny [Paris, 1648 ; † 172
1890 ; — Lintilhac, Le Sage, dans la collection des Grands Écrivains
français
, 1893. François de Neufchâteau, Examen de la ques
aractères [Cf. La Vieille Coquette, Le Vieux Galant, L’Allemand, — Le
Français
, — Le Maître d’école, etc.]. — Comme dans la comé
publique. — Mme de Lambert devient la grande électrice de l’Académie
française
; — et leur influence à toutes deux s’en augmente
mieux comprendre. Si vous voulez comparer les peintures du caractère
français
dans les mémoires des différentes époques, à comm
s il sera toujours l’amour de la gloire acquise par le danger, car le
Français
ne se laisse pas conduire seulement par le sentim
expédiées, les affaires sont finies ; il ne lui reste plus qu’à être
Français
aimable, à causer dans la chambre des dames. Ce b
ande différence, sous le rapport des mœurs et des opinions, entre les
Français
du nord et ceux du midi : cette différence peut s
que nous ne pouvons y ajouter, c’est qu’elle soit assimilée au peuple
français
par une lente et continuelle intussusception, s’i
conformes aux opinions, pour qu’en s’associant aux mœurs de la nation
française
, le trône fût assuré au généreux vainqueur d’Ivry
is, le respect pour la loi des convenances, loi fondamentale chez les
Français
, a dû faire disparaître cette désharmonie choquan
ls de la société ; néanmoins nulle n’est plus repoussée par les mœurs
françaises
: si nous ne nous en apercevons point, c’est que
sortir. Qu’on ne m’accuse pas d’être trop sévère à l’égard du peuple
français
. Qui ne voit que les inconvénients de son caractè
moraux dont se compose, chez nous, le bonheur de la cité. L’urbanité
française
ne sera bientôt plus qu’une tradition finie. Je n
ns nous le dissimuler, sont éminemment aristocratiques ; et la langue
française
, ainsi que nous l’établirons bientôt, est aussi é
liberté sont faites par le temps : aussi avons-nous vu la révolution
française
produire l’abolition des dettes par les assignats
le malheur de ceux qui ont voulu diriger le vaisseau de la révolution
française
après l’avoir lancé sur l’élément des orages popu
les opinions. Ce que je dis ici n’est point pour accuser la noblesse
française
; car, si je voulais approfondir la question, j’a
marche progressive a été tout à fait naturelle. Ce que la révolution
française
a voulu, c’est que les individus pussent s’élever
et ce qu’on est beaucoup trop disposé à oublier, c’est que la nation
française
n’a jamais été sans libertés. Ce qu’il ne faut po
sous l’empire du christianisme. Nos rois ont étendu et honoré le nom
français
: tous nos souvenirs de gloire tiennent à eux com
rance est encore à la tête de la civilisation actuelle. La légitimité
française
vient de sauver l’Europe de l’anarchie dont elle
s : refonte générale de la littérature et de la langue. — 2. Origines
françaises
et étrangères. Influences artistiques. Circonstan
ne ; Vigny. Premiers théoriciens et champions : le Cénacle et la Muse
Française
. V. Hugo : Préface de Cromwell. Dans l’histoire
u xviiie siècle prenait pour modèles les anciens et le xviie siècle
français
: le romantisme leur substitue le moyen âge et le
éjà partiellement connues. Nous avons vu, à travers le xviiie siècle
français
, croître l’individualisme, sous la double forme d
ue, nous a fait la théorie d’une littérature romantique. Aux origines
françaises
se joignent les origines étrangères. Ces influenc
amassées dans la Divine Comédie. L’Espagne, attardée dans l’imitation
française
, nous aidait pourtant à repousser les modèles qu’
l’expression de la société. Il laisse ses amis guerroyer dans la Muse
française
et dans le Globe 723 . Il se déclare seulement da
’essence du romantisme, c’était d’être la poésie, dont la littérature
française
s’était déshabituée au siècle précédent. Il dével
ge classique, qui avait interrompu le développement spontané du génie
français
. En outre, Sainte-Beuve s’appliquait à faire du r
ns, et le pittoresque plaqué des drames. L’Histoire de la Littérature
française
731, que Nisard publia de 1844 à 1849, est d’un b
es précédemment en Sorbonne. 1828. Sainte-Beuve, Tableau de la poésie
française
au xvie siècle, in-8. 1828. Nodier,Faust, drame
. 1828. Gérard de Nerval, leFaust de Gœthe. 1828. E. Deschamps,Études
françaises
et étrangères (la Cloche de Schiller, le Romancer
. Boulanger, David d’Angers-on y amène le jeune Musset. 723. La Muse
française
fut fondée en 1823 ; le Globe en 1824. Le Globe é
littéraires des romantiques. — Les articles de Deschamps dans la Muse
française
furent réunis en 1829 (le Jeune Moraliste du xixe
le du naufrage complet d’une grande réputation littéraire. 727. Muse
française
: Sur les romances du Cid (1823) ; la Guerre en t
du Cid (1823) ; la Guerre en temps de paix (1824). Préface des Études
françaises
et étrangères (1828). Sur la nécessité d’une pros
chez nous — entendez des articles de Paris qui monopolisent l’esprit
français
— tremblèrent de n’avoir aucune certitude quant a
venu à l’esprit de Leconte de Lisle, mais n’importe quel gilet-rouge
français
, avant 1830, avait employé Satan à arracher les y
ns un monde de limites, Les limites font l’œuvre d’art, La Révolution
française
s’est basée sur certains principes bien définis,
s Chants de Maldoror par le comte de Lautréamont », La Nouvelle Revue
française
, juin 1920 et Céline Arnauld, « Les Chants de Mal
nt jusqu’aux moindres ornements orthographiques ». La Nouvelle Revue
française
relève en effet les nombreuses fautes d’orthograp
e. Paul Reboux (1877-1963), pseudonyme de Henri Amillet. Cet écrivain
français
a abordé tous les genres : littérature gastronomi
nal. (NdE) af. Raymond Lefebvre (1891-1920), intellectuel pacifiste
français
, ami de Paul Vaillant-Couturier, admirateur de To
2, mars 1920, note 37. (NdE) aj. Georges Bannerot (1891-1917), poète
français
mort de maladie durant la première guerre mondial
ier et psychothérapeute suisse. Il a collaboré aux Cahiers idéalistes
français
où il fait le compte rendu, par exemple, de Lilul
ndu, par exemple, de Liluli de Romain Rolland (Les Cahiers idéalistes
français
, n° 35-36, décembre 1919-janvier 1920, p. 261-266
visite le 19 avril 1917, fonde en février 1917 Les Cahiers idéalistes
français
dans lesquels nombre des contributeurs d’Action p
ré aux Humbles. (NdE) am. Louis de Gonzague Frick (1883-1961), poète
français
condisciple d’Apollinaire au collège Saint-Charle
de Monaco, oscillant, selon Jean Rousselot (Dictionnaire de la poésie
française
contemporaine, Paris, Larousse, coll. « Les dicti
op. cit., p. 123-127. (NdE) an. Marcel Martinet (1887-1944), poète
français
, pacifiste et proche de l’unanimisme. Il a publié
bliés dans de petites revues littéraires, dont Les Cahiers idéalistes
français
en février 1917 et La Forge en janvier 1918, puis
8. (NdE) ao. Georges Pioche dit Georges Pioch (1873-1953), écrivain
français
pacifiste. Il a été anarchiste, socialiste puis c
Jean de Soubeyran de Saint-Prix (1896-1919), écrivain et journaliste
française
, pacifiste et rollandiste. En 1917, il passe troi
e retour à Paris, il entre en contact avec le petit milieu rollandien
français
: Marcel Martinet, Fernand Desprès, Gustave Dupin
NdE) aq. Henriette Sauret collabore également aux Cahiers idéalistes
français
. Son premier recueil paraît en 1914 : Je respire.
nsacré à la « littérature féminine » de Vingt-cinq ans de littérature
française
(publié sous la direction d’Eugène Montfort, t. I
(NdE) ar. Henriette Charasson-Johannet (1884-1972), femme de lettres
française
. Elle a reçu pour Attente le prix de l’Académie f
de lettres française. Elle a reçu pour Attente le prix de l’Académie
française
. Elle a collaboré, entre autres, au Mercure de Fr
nt est employé dans ce sens figuré chez Huysmans (Trésor de la langue
française
). Voir aussi plus bas clysopompeuse. (NdE) au. A
langue allemande, connu pour son recueil Les Hommes en guerre paru en
français
chez Flammarion en 1920 dans une traduction de Ma
ouve le dérivé clysopomper chez Tristan Corbière (Trésor de la langue
française
). (NdE) az. André Billy (1882-1971), romancier e
à l’occasion de ce premier roman le Grand Prix du roman de l’Académie
française
. L’obtention de ce prix a provoqué une polémique
Il publie des poèmes dans le n° 17 (juin 1918) des Cahiers idéalistes
français
dont il assure ensuite la critique littéraire du
du xxe siècle, 1928). (NdE) bg. Nicolas Beauduin (1881-1963), poète
français
. Il publie d’abord des recueils d’inspiration mod
abore au n° 35-36 (décembre 1919-janvier 1920) des Cahiers idéalistes
français
. Il est l’inventeur, note André Billy, du « poème
vie moderne dans ce qu’elle a d’exalté » (André Billy, La Littérature
française
contemporaine. Poésie, roman, idées, 2e édition r
, et encore comme du Bellay qui rejetait toute la vieille littérature
française
, éducatrice de l’Europe au profit de la France, v
littérature vénérée un maître selon leur tempérament ; les classiques
français
furent les élèves des Latins et des Grecs, comme
littérature. Il n’est pas un siècle, depuis le onzième, où la pensée
française
n’ait été ranimée par un nouveau ferment ; sa for
ent, l’afflux étranger ne cessa d’enrichir normalement la littérature
française
, d’en permettre le renouvellement continuel, de m
avec du génie, donne Racine, n’est pas la mêmes chose, pour un poète
français
, que d’imiter Racine, ce qui, avec un peu de géni
t d’argent » n’était pas une imitation ; cela ne s’était jamais lu en
français
. M. Albalat confond aussi l’imitation des sujets
s et les illettrés. Quel est le sujet du plus beau poème de la langue
française
, de notre Odyssée, l’Education Sentimentale ? L’i
lat n’arrivera-t-il donc jamais à comprendre que La Bruyère, écrivain
français
, n’a pu, au sens réel et péjoratif du mot, imiter
, les Caractères de La Bruyère ne doivent au grec que ce que l’auteur
français
en a pris, non par nécessité, mais par superstiti
nguet, par exemple, qui s’appelle mirifiquement le Génie de la Langue
française
(1846) ; il verra les étoiles s’allumer, briller
il devait être grossier, méchant, raide et maladroit. La littérature
française
viendrait tout entière, s’il le fallait, témoigne
irique, Il faut s’en tenir au Dictionnaire des richesses de la langue
française
et du néologisme qui s’y est introduit … depuis l
é Coyer, qui fut pourtant l’un des plus adroits manieurs de la langue
française
. Quoi de plus banal, maintenant, que les expressi
ils. Comment examiner en détail cette immensité qu’est la littérature
française
? Les généralités et les généralisations sont uti
crivain sensoriel. Cependant on lit dans l’Histoire de la littérature
française
de M. Émile Faguet, et M. Albalat a recueilli ave
tard. Il commence à rédiger les premiers chapitres de ses Philosophes
français
, le plus curieux livre de polémique métaphysique
curieux livre de polémique métaphysique que nous possédions en langue
française
. Tout, jusqu’aux plus fuyantes abstractions des L
rit ἔφαϐος, il écrit éphabe, trouvant ainsi le moyen d’être dorien en
français
! Sa transcription brutale et anti-phonétique des
u moins périodique ; il rend toujours le même mot grec parle même mot
français
. C’est très homérique, mais Homère avait sans dou
ision réaliste aux plus nettes peintures homériques, les vieux poèmes
français
en sont pleins. Qu’on lise ceci dans le Roman de
omère ? Car ils sont fort rares, par bonheur peut-être, les écrivains
français
qui aient su le grec. Dans la joie de son inventi
ur un Homère qui, s’il avait écrit en grée comme on le fait écrire en
français
, serait un prosateur lourd, discord, gauche, avec
chose. Ce livre, qui est une des têtes de chapitre de la littérature
française
, est devenu très ennuyeux, beaucoup plus ennuyeux
n des types visuels les plus nettement caractérisés de la littérature
française
. De là l’originalité d’un style où s’incorporent
raisonnement n’était pas mauvais ; car l’ignorance de la littérature
française
est immense et ceux qui écrivent, lisant encore m
’un pays, la cause en est toujours extérieure. La récente littérature
française
a subi plusieurs influences ; ce fut d’abord l’as
re sa nécessité. Enfin, avant même que Nietzsche n’eût été traduit en
français
, ses idées avaient pénétré en France et déterminé
mement plastique, devint, après quelques années de séjour à Paris, un
Français
presque excessif. Il entra successivement dans l’
a la perruque de La Fontaine. En d’autres termes, il étudia la langue
française
avec une patience admirable et fructueuse. De cet
ittéraire de la France qu’à un certain moment quelques-uns des poètes
français
les plus aimés aient été des hommes d’origine ou
rope et les plus grands écrivains de l’heure présente ne sont pas des
Français
; mais il semble qu’en France seulement il y ait
inave et russe n’a pas diminué la force d’expansion de la littérature
française
, mais désormais les influences sont réciproques.
s meilleurs, sont écrits par des étrangers A ces influences la poésie
française
a gagné un peu, mais elle a peut-être perdu davan
ablement. En attendant, c’est chez les poètes de la vieille tradition
française
qu’il faut la chercher cette perfection dont nous
. Ce jeune homme, mort à vingt-sept ans, fut un des héros de l’esprit
français
; rien de biblique ne l’avait touché ; sa morale
Bateau ivre, qui restera une des merveilles excentriques de la langue
française
. Ce singulier individu, mort récemment en de loin
l y a deux courants dans notre poésie contemporaine, c’est le courant
français
qui va l’emporter . Les derniers venus parmi les
u midi, l’autre du centre, l’autre du nord — sont uniquement d’esprit
français
, de tradition française . Ils ont profité des inf
re, l’autre du nord — sont uniquement d’esprit français, de tradition
française
. Ils ont profité des influences subies avant eux
e répandu autour d’eux et qui s’est propagé. Une période de la poésie
française
est ici étudiée et fixée en de sérieux portraits,
il y ait eu de Ronsard, il y a quelque chose de changé dans la poésie
française
, de même qu’après Ronsard, de même qu’après Hugo.
elle-même. Ut musica ut poesis (de la musique avant toute chose). En
français
la question du rythme se complique de la question
mais bien un eu. L’e figuré et non prononcé est ancien dans la langue
française
. Aneme (âme — anima), dans un vers de la Vie de s
ccentuant entre le son et sa représentation graphique. Amare donna en
français
amèr, puis aimèr, puis aimer prononcé aimé. Là, i
aut donner les neufs syllabes qu’il exige ? A Toulouse, qui traite le
français
comme le faisait le XIIe siècle, on ne serait pas
leur. Quand M. Vielé-Griffin dit qu’il y a cinq ou six nuances d’e en
français
, il se trompe sur le terme, non sur le fait. Il c
ècle, j’entends l’e non pas muet, mais prononcé eu, s’il n’y avait en
français
des monosyllabes tels que je, te, le, de. Ces pet
s exemples vérifiables, comment le son eu s’est éteint dans la langue
française
, et pourquoi. Ce qui l’a tué c’est son inutilité.
e la langue le peut, elle s’allège. Le mot latin patrem est devenu en
français
pédre, puis pére, père, puis per, mot réduit à se
sert. Car il n’y a pas que l’e qui ne se prononce pas dans les mots
français
; presque toutes les consonnes finales, ou même i
que, — il est vrai incertain (mat, dot, rit). Du moment que la poésie
française
a enfin renoncé à la rime pour les yeux, il serai
eurement posé le principe32 ; des exemples le fortifieront. Il y a en
français
deux sortes de mots (selon ce point de vue spécia
cepteraient plus volontiers lame — arme que infâme — gamme. La langue
française
possède environ seize voyelles et quarante-deux n
sseté des poétiques, par exemple du monstrueux Petit traité de poésie
française
de Théodore de Banville, est née de la fausseté d
éral 33, il n’est plus permis d’ignorer les éléments de la philologie
française
. Ces livres, et d’autres, sont sous la main du pa
s particulières. Le ridicule, ce serait d’écrire sur la versification
française
sans avoir lu les écrits de ceux qui élucidèrent
lucidèrent la philologie romane et exposèrent l’histoire de la langue
française
. Mais, dans le tâtonnement même qui a précédé la
te plusieurs de ces exemples, croit34 qu’aujourd’hui il n’y a plus en
français
que des oxytons, c’est-à-dire que tous les mots s
elles que son œil n’a pu contaminer son oreille ; soumettons des mots
français
à un Anglais, des mots anglais à un français ; ou
le ; soumettons des mots français à un Anglais, des mots anglais à un
français
; ou mieux encore des mots français et des mots a
un Anglais, des mots anglais à un français ; ou mieux encore des mots
français
et des mots anglais à un Allemand, ignorant de ce
s beam et abîme, dans ram et rame, dans soul et saule. Mais s’il y en
français
un e final ayant valeur de voyelle, il y en a don
s. Il faut être mort ou vivant. De la non-existence d’un e féminin en
français
il ne faudrait, pas conclure au droit pour les po
gle : Chante, Homère a chanté ; chante, Milton chantait. Les poètes
français
, s’ils ne veulent pas continuer à être victimes d
elques excès — représentatif d’un moment et d’une nuance de la poésie
française
. Poète d’exception cependant, il le fut ; il le f
est peut-être le poème le plus pur, le plus transparent de la langue
française
. Comme Verlaine, comme d’autres, Mallarmé attendi
la femme. Le corps féminin est un motif particulier à l’art décoratif
français
. En somme, il y a dans une branche spéciale de l’
motif dans le beau livre de M. Roger Marx. Février 1902 La langue
française
et les grammairiens Le Journal officiel du 1er
peu incohérentes, ont surpris le public lettré, et froissé l’Académie
française
. Il s’agit d’une réforme partielle de l’orthograp
est qu’une langue en général, et ce qu’est, en particulier, la langue
française
. Aussi bien ne s’agit-il pas de science, mais de
ulu faciliter à des intelligences moyennes l’acquisition de la langue
française
; il semble aussi qu’on ait songé aux étrangers e
prit tout de même, et une culture supérieure, et un sens de la langue
française
et de son génie que leur envieraient les meilleur
i aucun homme de bonne compagnie, né et élevé en pays de vraie langue
française
n’eût jamais dit autrefois, comme le conseille ma
1900 se lit dix-neufe cent ! Il sait l’orthographe et ne sait pas le
français
. Cependant examinons avec quelque détail le décre
Cela sera long, et peut-être pas assez, car ce qui touche à la langue
français
ne laisse personne indifférent. I On pourra
langues. — Lorsque ces mots sont tout à fait entrés — dans la langue
française
, on tolérera que le pluriel soit formé suivant la
un mot décomposé. La forme normale serait forfuyant, d’après l’ancien
français
forfuiance, et le verbe logiquement supposé forfu
iquement supposé forfuir. Quand on voit, et ils sont par centaines en
français
et dans toutes les langues, des mots aussi absurd
ôtel de Dieu, sang. de dragon. C’est une des rares traces de l’ancien
français
restées dans le français moderne. On retrouve la
agon. C’est une des rares traces de l’ancien français restées dans le
français
moderne. On retrouve la même abréviation dans les
-laisse, « si étrangement formé. » Presque tous les mots de la langue
française
paraîtraient étrangement formés, si on les jugeai
e je aimer ai, j’ai à aimer ? Sot-l’y-laisse est identique à l’ancien
français
follilaisse (fol l’y laisse), et les deux express
formes que l’on trouve dans les anciens traités de vénerie. L’ancien
français
avait plusieurs autres mots de cette sorte : fols
es et de femmes à constituer une assemblée qui féminiserait la langue
française
? » Rien de plus intéressant que l’expression spo
i n’a entendu parler de l’électrice de Brandebourg ? Avocate est d’un
français
encore plus authentique, c’est-à-dire plus ancien
connaissance de l’étymologie, donne une vie nouvelle à certains mots
français
, obscurs, effacés, comme les figures des vieilles
u’il est donc difficile de toucher à une langue aussi délicate que le
français
, aussi sensible, aussi fière ! Que nouveau-née, c
du mal avec leur manie de prononcer les consonnes finales que le vrai
français
tient pour muettes. Il est temps de réagir contre
donc dire : l’an mil et l’an deux mille. Dans cent ans, si la langue
française
n’a pas été réduite à un parler négroïde, mille e
u de patience. C’est encore là un des vénérables vestiges de l’ancien
français
et qu’il faut garder, ainsi qu’on garde les vieil
pris ; — la femme que j’ai aimé. » Sans doute l’histoire de la langue
française
et l’analyse des formes permettent de prouver que
être traitée comme une forme simple. Le latin, superposé à la phrase
française
, serait : Pœna quam ego habeo prensum (pour prehe
n mot originellement unique, mercedem (au sens de salaire), la langue
française
en a fait deux qui ont chacun leur emploi. Il en
r de l’État intervînt et se mît à enseigner, non plus-la vraie langue
française
, mais un jargon simplifié, arrangé à l’usage du p
é, arrangé à l’usage du peuple. Pourquoi, d’ailleurs, enseigner à des
Français
la langue française ? Ces règles, que les enfants
e du peuple. Pourquoi, d’ailleurs, enseigner à des Français la langue
française
? Ces règles, que les enfants arrivent si diffici
giner qu’au point où en est la connaissance scientifique de la langue
française
le problème des pluriels en als et en aux n’ait p
encore été élucidé ? Et comment, quand on vit et quand on respire en
français
, croire que l’autorité d’un grammairien peut nous
hangé en a, vers le douzième siècle, il n’y avait pas de grammairiens
français
, — ni même de grammaire française. Avec quelle vi
le, il n’y avait pas de grammairiens français, — ni même de grammaire
française
. Avec quelle vigueur ce publiciste s’emporte cont
u retrouver, doit être tel qu’on en puisse dériver également le vieux
français
aler, le provençal anar, l’espagnol et le portuga
que l’expression brutale d’une tendance universelle. Il n’y a plus en
français
que deux conjugaisons vivantes, er et ir ; l’ins
érences de prononciation. J’ai examiné dans l’Esthétique de la langue
française
la question du ch . Le son légitime de ce groupe
pas seulement de notre temps, en effet, que les érudits ont imposé au
français
des mots grecs ou latins. La plupart de ceux que
ème siècle. Vers l’an 1350, Pierre Berceure, moine Bénédictin, mit en
français
ce que l’on connaissait alors de Tite-Live, c’est
(NdA) 3. Voir l’étude sur le Cliché, dans l’Esthétique de la Langue
française
, et celle sur le Style ou l’Ecriture dans la Cult
ux jeunes élèves. Mon exemplaire porte : « 2e Prix de langues latine,
française
et anglaise mérité par M. Achille Huet, en mon pe
ciété du Mercure de France, in-18 (NdA) 32. Esthétique de la langue
française
(NdA) 33. Où le § 351 de l’Introduction, sur l’e
nin, est de M. L. Sudre (NdA) 34. Grammaire historique de la langue
française
, tomer Ier, Copenhague, 1899, in-8 (NdA) 35. De
est, parbleu ! avoir enfin, encore une fois, les qualités qui furent
françaises
et qui maintenant ne le sont plus ! » Et là-dessu
résume en elle deux figures de Molière qui, dédoublées, font la femme
française
: Elmire et Célimène. Elle est Elmire par le fond
r la forme ; Elmire au centre, Célimène par les extrémités. C’est une
Française
accomplie. Esprit français, tempérament français,
e, Célimène par les extrémités. C’est une Française accomplie. Esprit
français
, tempérament français, gaîté française, génie de
trémités. C’est une Française accomplie. Esprit français, tempérament
français
, gaîté française, génie de style, — intraduisible
une Française accomplie. Esprit français, tempérament français, gaîté
française
, génie de style, — intraduisible, tant il est fra
ançais, gaîté française, génie de style, — intraduisible, tant il est
français
! Madame de Sévigné est certainement une des femm
adame de Sévigné est certainement une des femmes les plus typiquement
françaises
qui aient jamais existé, et voilà pourquoi les es
rançaises qui aient jamais existé, et voilà pourquoi les esprits très
français
, comme Babou, sont un peu chauvins de cette femme
uvins de cette femme. Ils se prennent à la magie de cette espièglerie
française
qui les enivre de plaisir, et, quand ils sont eni
tare d’aujourd’hui. Madame de Sévigné, en effet, ce type exquis de la
Française
, est de toutes les femmes du monde la plus détest
e bien autre âme et une bien autre vertu qu’elle, perdait la sienne !
Française
toujours, elle a résolu le grand problème françai
rdait la sienne ! Française toujours, elle a résolu le grand problème
français
de ne pas se compromettre. Mais j’aime mieux mada
, si même ils ne l’ont pas provoqué, un retour de goût dans le public
français
; ils ont rendu plus facile la tâche de Malherbe,
ens d’Église ; aussi se gardait-on bien d’être heureux. Mais l’esprit
français
, policé par la Renaissance, eut aussi sa part dan
noblesse, il avait fait appel à tous les patois pour former la langue
française
, à peu près comme un politique qui eût ressuscité
e devait être commune à tous les genres, il fallait rendre à l’esprit
français
son indépendance ; et le délivrer aussi bien de l
n leur place ; déterminer la valeur de chacun, en laissant à l’esprit
français
toute liberté pour combiner sans fin des notes qu
vée en 1626, et mourut en grammairien, relevant, dit-on, une faute de
français
de sa garde-malade, et laissant un petit recueil
tistrophes et des épodes. Baïf était allé jusqu’à construire des vers
français
d’après la métrique antique. Tous s’étudiaient à
r les profondes analogies et en quelque sorte la filiation directe du
français
et du latin. Il ne faut pas trop s’étonner qu’il
t le culte, ne pouvaient convenir ni aux idées modernes ni à l’esprit
français
. Quant au goût pour Sénèque, ce goût lui est comm
temps il marquait d’une main ferme la limite dans laquelle la poésie
française
pouvait être savante. Parmi les traditions de l’a
t aux poëtes italiens contemporains, il les traitait comme les poëtes
français
ses devanciers. Le plus à la mode alors, le caval
et son esprit agressif et normand. Où est, en effet, la bonne langue
française
, si ce n’est au centre de la France, à Paris ; et
ple même de Paris, qui ne change pas, et qui est ce qu’il y a de plus
français
en France ? La langue du peuple n’est pas sujette
, quand il se félicitait de la voir disparaître dans l’État. L’esprit
français
sous les traits d’un habitant de Paris, cultivé p
ntiquité, mais gardant son indépendance et sa physionomie ; la langue
française
sur la place Saint-Jean, là où elle est le plus i
Il semble que ce grand homme avait fait assez en délivrant la poésie
française
de la superstition de l’antiquité et de l’imitati
a subtilité et du pédantisme, en lui montrant son idéal dans l’esprit
français
, formé par l’antiquité et parlant la langue du pe
ublic, et qui formât des lecteurs pour les chefs-d’œuvre que l’esprit
français
allait enfanter. Ronsard et Desportes firent tous
hrase du même : « Cette phrase est latine ; il faut dire, pour parler
françois
… » D’une autre : « Phrase excellentissime. » Le v
Bourre excellente, prise de l’italien, où elle ne vaut non plus qu’en
françois
. » D’une mauvaise rime : « Rime gasconne et prove
. » D’une mauvaise rime : « Rime gasconne et provençale, mais non pas
française
» ; et cent autres de ce genre : Étrange oisonner
s, ni avec plus d’attention aux détails. Témoin la naissante Académie
française
, qui mit trois mois à examiner la Prière pour le
nées. C’est que cette discipline est profondément conforme à l’esprit
français
; et quant à ces beautés, c’est la même conformit
de deux siècles, ce que nous y admirons encore aujourd’hui, l’esprit
français
entrant enfin dans sa virilité, et une langue poé
ts de l’Allemagne triomphaient de s’en être affranchis. La révolution
française
, en poussant la réaction philosophique au-delà de
e VI, arraché à ses États, comme prisonnier de guerre, par des armées
françaises
, mourut détrôné et captif en France. Aussitôt apr
l’empire. Le pape, arraché brutalement à son palais par des gendarmes
français
, fut traîné de Florence à Turin, de Turin à Savon
plutôt la république municipale de Rome, fut proclamée. La république
française
, gouvernée alors par un dictateur à vue droite ma
Rome. La révolution romaine fut prise d’assaut dans Rome par l’armée
française
. XI Sous un autre président de la républiqu
l’armée française. XI Sous un autre président de la république
française
, une armée française occupant Rome à perpétuité d
XI Sous un autre président de la république française, une armée
française
occupant Rome à perpétuité devint par le fait une
successeurs, malgré les agitations que les secousses de la révolution
française
imprimaient à l’Italie, poursuivirent en paix le
de liberté que les Toscans. Ce gouvernement n’était ni autrichien ni
français
, il était toscan, il s’était naturalisé italien.
C’est l’État le plus ancien de l’Europe. Jusqu’au jour où un général
français
la surprit et la vendit à l’Autriche comme une st
s nombreuses rappelaient le mécanisme électoral d’où le métaphysicien
français
Sieyès avait voulu faire sortir l’aristocratie et
périt en combattant. Pendant la servitude alternative de l’Italie aux
Français
et aux Allemands, les Vénitiens continuent à rest
tisme italien. Charles-Quint et Léon X ne triomphent pas plus que les
Français
de leur indépendance ; mais les Turcs triomphent
les alliés de cœur de la France pendant les guerres de la révolution
française
en Italie. Bonaparte, après les victoires de la p
Quelques insurrections des paysans de terre ferme contre les troupes
françaises
qui empruntaient illégalement le territoire de la
e redevint un proconsulat de la France sous le gouvernement militaire
français
, comme si Bonaparte, devenu Napoléon, eût dédaign
uvelles ; elles furent apaisées par la présence à Gênes d’un vice-roi
français
. Le duc de Milan devint plus tard protecteur et t
es de la campagne pour y venger la mort de son frère. Attaqué par les
Français
, qui soutenaient le parti opposé au sien, Paul Fr
rte sur eux une des victoires les plus meurtrières pour la chevalerie
française
. Deux mille cinq cents morts jonchent les colline
omme supérieur, par son esprit cultivé, à sa condition, et opposé aux
Français
. Louis XII, irrité de ce que Gênes revendique la
té que d’injustice, pour avoir interdit la contrebande du sel par les
Français
dans les ports. Quatorze mille bombes écrasent ou
à pied de la Corse, et rendent enfin l’île à la France. La révolution
française
, en débordant en Italie, attaque ou défend tour à
lever ce peuple héroïque, ce port indépendant et cette marine presque
française
à l’indépendance et à la politique. L’extinction
ncursions libres et impunies. Plusieurs fois chassés de Turin par les
Français
, ils avaient embrassé et vaillamment servi la cau
a maison de Savoie. Quelques années plus tard, le duc vend l’alliance
française
à l’empereur Léopold Ier, au prix du Montferrat,
porte la date d’une alliance troquée contre une autre. La révolution
française
la compte au premier rang de ses ennemis armés. V
me elle les a reçus. Elle fléchit sous la nécessité, et la république
française
la laisse végéter humble et soumise à Turin, sous
n dont elle est le satellite ; son royaume, gouverné par un proconsul
français
, le prince Borghèse, et par cinq préfets de la Fr
qui avait été alloué l’année précédente à la sécurité des frontières
françaises
en Savoie. » Mais le gouvernement piémontais, en
n fanatisme de joie poussé jusqu’à la férocité contre le gouvernement
français
que l’Autriche venait remplacer. L’assassinat du
rin. Il s’engagea comme volontaire de la Sainte-Alliance dans l’armée
française
qui allait délivrer Ferdinand VII à Cadix ; il s’
impulsion, une autorisation, une connivence secrète de la république
française
. Tous les jours, et plusieurs fois par jour, ses
ans son impatience d’invasion piémontaise en Lombardie. La république
française
, qui n’est que la loyauté nationale d’un peuple f
le a tenu peu de compte de cette Lombardie achetée au prix de ce sang
français
; il a convoité à l’instant, malgré les vues cont
vi par un ministre équilibriste, paraît changer de point d’appui, et,
Français
avant la lutte, devenir Anglais après la victoire
isons (1896). — Ballades : Louis XI, curieux homme (1896). — Ballades
françaises
, 1re série (1897). — Montagne, ballades française
(1896). — Ballades françaises, 1re série (1897). — Montagne, ballades
françaises
, 2e série (1898). — Le Roman de Louis XI, ballade
allades françaises, 2e série (1898). — Le Roman de Louis XI, ballades
françaises
, 3e série (1899). — Les Idylles antiques, ballade
allades françaises, 3e série (1899). — Les Idylles antiques, ballades
françaises
, 4e série (1900). OPINIONS. Léon-Paul Far
es. [Mercure de France (avril 1896).] Pierre Louÿs Les Ballades
françaises
sont de petits poèmes en vers polymorphes ou en a
niment variés dont il a démontré qu’elle était susceptible. [Ballades
françaises
, préface (1897).] François Coppée M. Paul
Journal (7 octobre 1897).] Henri de Régnier Ce livre (Ballades
françaises
) me paraît tout à fait, par rapport à l’œuvre fut
pturer toute palpitante de son vol. En appelant le livre des Ballades
françaises
de M. Paul Fort un répertoire, j’ai voulu seuleme
ucun autre objet au monde, sinon ces merveilles monumentales de l’art
français
, ne pourrait lier en une si parfaite unité le sub
Chapitre VII. Le théâtre
français
contemporain des Gelosi On a vu quelle vive e
e allure avait prise la comédie sur le théâtre des Gelosi. Le théâtre
français
contemporain était bien éloigné d’égaler sous ce
telle aisance et une telle souplesse dans ses évolutions. Nos acteurs
français
représentaient alors les pièces informes d’Antoin
s, qui continuaient d’avoir la faveur populaire. Cette ancienne Farce
française
, d’une composition généralement très simple, à qu
se cachée sous leur exubérante fantaisie. Mais combien, dans la Farce
française
, la satire était déjà plus directe et plus pénétr
s parades comiques qui commençaient à faire la réputation de l’acteur
français
, le faisait appeler quelquefois. Le roi est entou
pas aussi riches en inventions galantes ou burlesques, les comédiens
français
de la rue Mauconseil avaient pourtant leurs verve
ssez coutumiers de ne jouer chose qui vaille. » Telle était la Farce
française
pendant les premières années du dix-septième sièc
ents étaient en présence sur les planches de la rue Mauconseil. L’un,
français
, éprouvait la plus grande difficulté à se débroui
d’âme politique. On voudra bien prendre ce tableau de la littérature
française
comme on a pris autrefois le Tableau de Paris de
ouard VII, à quelqu’un qui le buvait trop vite, disait d’un grand vin
français
: « Un vin comme celui-là, on le regarde, on le r
Bossuet) par Brunetière dans son Manuel d’histoire de la littérature
française
. Les Époques littéraires sont datées par des évén
e France une Suite de la classe moyenne ou une Suite de la Révolution
française
. À ce temps et à ce thème général appartient l’Hi
e temps et à ce thème général appartient l’Histoire de la littérature
française
de Nisard. Nisard établit sinon une définition, d
it sinon une définition, du moins une nature et un devoir de l’esprit
français
, qui se cherche, se trouve, se réalise, se trompe
lement et le plus ordinairement aujourd’hui l’ordre de la littérature
française
, nous emprunterions le titre de la dernière des d
du Discours sur l’histoire universelle : les Empires. La littérature
française
apparaît comme une succession d’empires dont chac
les comparatistes. Les histoires collectives ont placé la littérature
française
sous l’influence, ou, comme on dit, sous le signe
empires ou de climats. On peut distinguer dans l’ensemble des lettres
françaises
quatre grandes natures littéraires, seizième, dix
nérations. Quand nous les comparons aux autres charnières de la suite
française
, un caractère singulier nous frappe. Deux sont de
conquérants, est un Italien, aussi vrai Italien malgré son état civil
français
que Mme de Staël est vraie Genevoise malgré son é
Breton. La Bretagne était entrée au xviiie siècle en pleine culture
française
: Duclos et Maupertuis sont des écrivains françai
en pleine culture française : Duclos et Maupertuis sont des écrivains
français
dont nous savons, sans y attacher d’importance, q
et Renan. Breton comme Rousseau est Genevois, Bonaparte Corse, ce pur
Français
devient, par sa position d’émigré décoratif et st
a pas la génération qui aura avalé, de gré ou de force, la Révolution
française
, ce sera celle qui l’aura digérée, c’est-à-dire l
e, elle s’y fût absorbée, elle eût enrichi leur littérature et non la
française
. La Révolution et l’émigration collaborent pour f
s’est formée sans doute aux dépens d’un mouvement littéraire purement
français
qui eût été le produit direct, délicat, peut-être
ris, à la fin du xviie et à la fin du xviiie siècle, la littérature
française
, est dans la dépendance de deux courants d’émigra
l’émigration protestante avait produit, depuis Bayle, une littérature
française
à l’étranger, et même ce style qu’on a appelé sty
e a institué des expériences nouvelles. Elle a enrichi la sensibilité
française
. Elle a brassé des courants européens. Elle a app
émigrés l’habitent, qui ont leur théâtre, leur café et leurs journaux
français
, leur revue le Spectateur du Nord, et Rivarol, et
Rivarol la tâche de donner aux Allemands un Dictionnaire de la langue
française
. À Anspach Chamisso et Suard sont les familiers d
Genève de Mme de Staël à la Neuchâtel de Mme de Charrière, la Suisse
française
, devenue l’un des carrefours de l’émigration, se
rairement, à partir du Consulat, Coppet deviendra presque un Hambourg
français
. L’Émigré. La vie littéraire de l’émigratio
lessé. Le roman d’amour de l’émigré, peint délibérément comme un type
français
, le soin spirituel avec lequel l’auteur a décrit
vastant, exilant ou muselant la République des Lettres, la République
française
ouvrit un cours plus large à cette littérature po
résultats. Malheureusement les habitudes séculaires de la littérature
française
étaient prises, la transition manqua, et si le ro
dictées de César. On remarquera que, pas plus que de Frédéric II, le
français
n’est là langue maternelle de Napoléon, mais la l
r. » Qui a su, dans ce plein sens du mot, au xixe siècle, parler aux
Français
? Napoléon, Lamartine, Gambetta. Aucun des lieute
e ordre du jour aux soldats sur l’affaire de Barjos est misérable… le
Français
a trop d’esprit pour ne pas se moquer de pareille
déplacements rythmiques, des thèmes généraux de la vie et des lettres
françaises
passent par lui et s’expliquent par lui. Ils euss
détourner. En vain. Après et comme Rousseau, il a imposé aux lettres
françaises
le type de ces vies publiques de grands écrivains
ns les cachots de la Révolution, et dans l’affliction des erreurs des
Français
. Que l’appel suprême de ces deux femmes l’ait fin
et de Hugo. Le catholicisme de fidélité est incorporé à la tradition
française
: c’était celui de Montaigne. Il retient dans un
reton. Certainement la noblesse a contribué beaucoup à la littérature
française
, mais principalement par ses mémoires, c’est-à-di
voit en Chateaubriand un des rares écrivains — le seul grand écrivain
français
— qui ait uni à la vie traditionnelle de la noble
ennes et modernes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution
française
. On l’appellerait aussi bien un Génie des Révolut
! » Le style de Chateaubriand tient aux entrailles de la belle prose
française
. C’est le style de Massillon, laïcisé et naturali
’aux funérailles de Victor Hugo, sont posés au cœur de la littérature
française
un problème, un décor, une destinée de la monarch
remière génération de protestants qui ait pu respirer librement l’air
français
est celle de Guizot, qui a deux ans en 1789. Enco
restant à part, la rentrée du protestantisme dans la vie spirituelle
française
, la révocation littéraire de la révocation de l’É
tique : ils sont d’un patricien qui veut faire les affaires de l’État
français
, comme il a fait les affaires de sa banque, et co
anqua toujours aux Necker et à leur descendance de bien connaître les
Français
. C’est le second des citoyens de Genève qui aient
la pointe aventureuse des Saussure. Pareillement, une grande famille
française
de lettres et de politique, les Broglie, restera
itutrice, elle fit des Necker une famille pédagogique. Contre l’usage
français
, la petite Germaine se tenait assise sur un tabou
y avait là une tentative d’alliance ou de fusion entre la République
française
et la République des Lettres, sous l’égide des sa
urs et les légèretés y abondent, ont créé ou mis en lumière, pour les
Français
, un pays du romantisme, ou un climat du romantism
partie dans les discussions passionnées sur la comparaison du théâtre
français
avec le théâtre de Shakespeare et de Schiller. Ce
Schiller. Ce n’est pas de la force motrice perdue. À cette importance
française
et weimarienne, de la question du théâtre, répond
dividualisme allemand et l’urbanisme ou l’urbanité de la civilisation
française
, cela devient, par Mme de Staël, un lieu commun q
commun qu’elle transportera d’ailleurs dans Corinne, où il s’agira du
Français
socialisé et de l’Italien spontané. Stendhal, qui
Corinne est l’Italie), deviendront les œuvres mères du Cosmopolitisme
français
qui fleurira avec les écrivains voyageurs de la R
nt superficielle, et Charles Villers présentait mieux Kant au lecteur
français
que la châtelaine de Coppet. Les Allemands se son
est pensé au cœur même de la langue allemande, et il dut l’exposer en
français
qu’il parlait péniblement. Cela n’empêcha pas qu’
es dans les peuples que vous admirez. Votre dernier ouvrage n’est pas
français
. » C’est d’ailleurs pourquoi l’Empire n’avait pas
te qui est la sienne, et qui fait de Genève une étape d’Anglais et de
Français
sur la route d’Italie. Genève en est absente, mai
, mais souvent juste, un portrait de la frivole et charmante noblesse
française
. Les tableaux d’Italie et surtout ceux du Northum
randebourgeois elle voyage en Italie pour s’instruire, « profiter » ;
française
de culture, elle y voyage pour en parler, et pour
s à ses Considérations sur les principaux événements de la Révolution
française
, qu’elle put laisser presque terminés. C’est un d
le grand style de l’analyse. Avant Amiel, et d’une manière bien plus
française
qu’Amiel, le grand Vaudois a amené à la lumière d
ten, que l’attrait du salon de Coppet et le charme de la civilisation
française
fixèrent à Genève, où il contribua, par sa bonhom
d’Ampère à Boissier et à Bérard. Mais ayant commencé tard à écrire en
français
, sa langue est barbare et incorrecte. C’est enfin
rtout en ce qu’il se compare et s’oppose au Tableau de la littérature
française
, pour la même époque, de Marie-Joseph Chénier, pa
ance un problème du pluralisme littéraire. De même que la littérature
française
comporte des familles d’esprits, que ses genres p
e large part est faite à l’information européenne relayent sur le sol
français
le Spectateur du Nord et les périodiques de l’émi
De la manière essentiellement différente dont les poètes allemands et
français
traitent l’amour. Elle fut, malgré son titre, bea
ins lue que la célèbre Dissertation que G. Schlegel donne à Paris, en
français
, en 1807, Comparaison entre la Phèdre de Racine e
e de Racine et celle d’Euripide, qui, attaquant violemment le théâtre
français
, provoque des réponses véhémentes dans le Journal
. La France littéraire, l’Europe en tant qu’imitatrice des imitations
françaises
, furent victimes de cette déviation. L’Angleterre
ie de Shakespeare et de Calderon, à la veille de l’invasion classique
française
, le meilleur de cette Romantique. Aux temps actue
ure moderne, et qui paraissait encercler agressivement le classicisme
français
, ne pouvait qu’exciter en France, à l’époque impé
e de Coppet. Albert Stapfer, en 1812, la présente sympathiquement aux
Français
dans sa préface à la traduction de l’Histoire de
Staël, le groupe de Coppet, avec ses éléments germaniques genevois et
français
représente pour la Romantique la place d’armes, o
La même année, le jeune Barante publie son Tableau de la littérature
française
au xviiie siècle, qui est une œuvre de synthèse
Sismondi avec des restrictions conciliantes en faveur du classicisme
français
, et des réserves de calviniste genevois : il ne f
oubert, qui meurt le dernier, en 1824, emportera avec lui l’atticisme
français
. Rivarol. La pointe de poésie qui fait corps
Plus encore que son célèbre Discours sur l’universalité de la langue
française
, morceau d’apparat, le Discours préliminaire du D
r ce qu’aurait été le grand livre de critique, la galerie d’écrivains
français
, à laquelle il comptait se mettre dès sa rentrée
ble du 7 thermidor (Chénier avait trente et un ans) a privé la poésie
française
. Ses grands projets c’étaient ses grands poèmes :
u vers grec de Théocrite ou de l’Anthologie dans la structure du vers
français
est extrêmement délicat à doser, et ne va pas bie
i nous est inconnue, la poésie de Chénier a transporté dans la poésie
française
ce que les livres nous font imaginer de plus grec
peintre. Il a fouillé consciemment dans les musiques cachées du vers
français
, il en a cherché, exploité patiemment les ressour
ce n’est peut-être chez Saint-Martin, le philosophe inconnu, le Bœhme
français
dont le style est malaisé, mais qui fut plus qu’u
aistre, qui a donné une philosophie à ce complexe politique et social
français
, si tenace, qu’on appelle la réaction. La nouvell
de leur pays et de leur destinée. Joseph de Maistre n’est pas plus un
Français
que Rousseau. Comme Rousseau le citoyen de Genève
rsations, car c’est un admirable causeur. Comme Bonald, la Révolution
française
, en le déracinant, en mettant du tragique dans sa
rance pour la première nation du monde, la nation chef. La Révolution
française
, cet événement universel sans commune mesure avec
ctrine de ceux qui ont exercé une si grande influence sur la jeunesse
française
est entrée dans la grande littérature française,
uence sur la jeunesse française est entrée dans la grande littérature
française
, a pris une expression littéraire originale, auth
l’Église gallicane en Bugey ou en Dauphiné, liberté de la République
française
, liberté des philosophes, et même, dans le passé,
s de la vie. Sans cette Correspondance manquerait dans la littérature
française
le témoin d’un genre de vie qui eût mérité d’en l
xixe siècle un précieux coin autonome et antiparisien de littérature
française
. XI. Naissance de la Critique littéraire
s philosophes, faisait des tragédies de Voltaire le sommet du théâtre
français
, les mettait bien au dessus de celles de Corneill
y commença un cours général de littérature grecque, latine et surtout
française
qui dura, (avec une interruption de trois ans à l
1798. En ces neuf ans, La Harpe a fondé l’histoire de la littérature
française
, telle qu’elle allait être pratiquée pendant tout
dant un demi-siècle et plus, a fait figure de Somme de la littérature
française
. Somme à laquelle on ne ménagera pas les soustrac
ût de ce que seront pour la postérité nos histoires de la littérature
française
sous la Troisième République. Mais dans ce curieu
st radicale ». Un homme politique radical a lancé, en 1924, le mot de
Français
moyen. Avec eux une vieille vigne française donne
lancé, en 1924, le mot de Français moyen. Avec eux une vieille vigne
française
donne à la fin du xviiie siècle le fruit que la
fin du xviiie siècle le fruit que la révolution va mûrir, un type «
Français
moyen » du xixe siècle, qui a pour adversaires l
mettait des pantoufles tricolores pour lire Victoire et conquête des
Français
; mais grogner c’était parler, c’était dire forte
s, ni à M. le Maire. Il est douteux que la Restauration fournisse aux
Français
autant de motifs de grogner que le Moloch impéria
oit (son droit) nouveau de l’homme, et comme d’un penchant naturel du
Français
, et comme d’une défense éternelle du propriétaire
d’humaniste érudit. L’Héritier. Chez l’auteur des Pamphlets, le
Français
, le propriétaire et l’humaniste collaborent en un
are et l’exquis. Styliste, il se comporte en jardinier et en vigneron
français
. Le style d’héritier il l’applique à la défense d
is ce localisme tourangeau fait vivre pour nous une cellule politique
française
. Ce qui se passe et ce qu’on pense à Véretz resse
le retraité est, comme le bouilleur de cru, un personnage éminemment
français
. On admira le glorieux survivant ; il passa dix-h
lit ni ne s’habite plus. Elle est la colonne de Juillet de la poésie
française
: : une suite de tableautins sentimentaux, libert
issante explosion de vie qu’il y ait eu dans la suite des générations
françaises
. Génération de Napoléon, de même qu’il y a un Siè
rature, au sens du quasi-contrat des légistes. Les autres générations
françaises
sont des générations de littérature au comptant.
e des termes de saint-simoniens et de fouriéristes légués à la langue
française
, qu’ils nous importent ici, mais d’abord comme so
D’abord qu’avec sa génération ce n’était pas une révolution politique
française
qui avait commencé, mais une révolution économiqu
ochtones, que la Révolution venait de faire entrer dans la communauté
française
.. Les deux frères Rodrigues furent les disciples
précurseurs de Fourier. L’expérience de Fourier est une expérience de
Français
égrillard, voluptueux, le futur buveur d’apéritif
ut ?), et soudure réelle, en accord avec tout un romantisme populaire
français
du xixe siècle, lequel réunit Paul de Kock et Ra
volontiers un grand Juif, mystique et banquier, le fouriériste est un
Français
moyen, ou plutôt « petit ». L’Harmonie, c’est le
utôt « petit ». L’Harmonie, c’est le paradis sensuel du « petit », du
Français
jardinier ou pépiniériste : il ne faut pas oublie
ette inscription : « Au plus grand inventeur de rythmes que la poésie
française
ait eu depuis Ronsard », c’est moins dans l’inven
arle d’autant mieux qu’on n’a pas connu personnellement la Révolution
française
, qu’on ne la connaît que par ses parents, et qu’e
à la Révolution de 1848, les fera jouer, avant 1848, à la Révolution
française
, comme ils avaient joué avant 1830 à la Révolutio
deux décrochements, déterminent des coupures analogues dans la suite
française
. La trouée au centre. L’appel d’air de la p
té et l’importance, en ces dix seules années, celle de la littérature
française
dans les deux siècles et demi qui les ont précédé
dessus. C’est l’époque où Nisard écrit son Histoire de la littérature
française
. En poésie, le frêle renouveau classique de 1843
lle, avait imposé pour un siècle et demi au centre de la civilisation
française
le point de vue du roi, la pensée centrée sinon p
s, si différentes par leurs origines et leur personnel, la Révolution
française
, la Révolution de Juillet, la Révolution du roman
qu’il est allié aux trois ennemis naturels du classique, du classique
français
, du classique des « genres communs », du classiqu
tage du romantisme, c’est-à-dire de la première génération littéraire
française
qui ait mis Shakespeare au-dessus de tout. Dans l
héréditaire la moisson miraculeuse. Il y eut vraiment, dans la poésie
française
, avec les Méditations, une découverte de l’amour,
ande vue solitaire d’horizon. Lamartine imagine dans l’Homme ce Byron
français
, repenti et chrétien appelé par les Salons. On sa
ondante et pleine comme l’eau qui coule, apogée, dans toute la poésie
française
, de l’épître familière, poésie d’arrière-saison q
se le cadre, le corps, l’émotion, l’intimité d’un Hermann et Dorothée
français
. Lamartine a réalisé cet équilibre sans qu’il y a
ier contre Lamartine. Dans la Société des esprits que forme la poésie
française
, on ne peut séparer Lamartine de la réaction anti
Chénier. C’est peut-être parce que Vigny a transposé dans le lyrisme
français
, avec la substance et l’ivoire de ses vers, le co
une littérature n’est plus sociable, plus sociale, que la littérature
française
, n’a mieux qu’elle lié partie avec l’esprit de so
ivre, au théâtre. Le même paradoxe qui a fait de Napoléon un empereur
français
a fait se tenir en français le monologue hugolien
radoxe qui a fait de Napoléon un empereur français a fait se tenir en
français
le monologue hugolien, a préposé Napoléon et Hugo
la plus grande extension, à la plus grande transgression d’une force
française
. Ils nous ont été donnés bien plus que nous ne le
dans le discours sur le Retour des Cendres, indiquait en prophète au
Français
moyen du Juste Milieu. Le Retour des Cendres avai
tent et couvé, y avait-il, y aura-t-il jamais un hugolisme littéraire
français
? Hugo dès 1843, n’avait-il pas été, littéraireme
ciabilité qui forme le secret séculaire et le liant de la littérature
française
, ont donc diminué de plus en plus la présence. La
ne te dégageras jamais ! » Bien au contraire ! De tous les écrivains
français
Hugo nous paraît à la fois l’auteur le plus clair
lle (contre laquelle n’ont pas manqué de jouer les vieilles réactions
françaises
), — qu’en quittant en 1850 la tombe de Balzac sur
Fin de Satan aura été mis très haut quand on aura dit qu’il reste en
français
la seule transposition supportable, et belle, de
las ! » par lequel il répondait à une enquête sur le plus grand poète
français
. Opinion nuancée, juste et sincère d’un écrivain
ourage d’un poète qui reçoit. Le premier cénacle fut celui de la Muse
française
, recueil de vers et de prose qui dura un an, de j
dignité, on ne lui enviera pas le titre de premier rapin des lettres
françaises
; ce n’est pas rien. Il l’est par ses paradoxes.
a valeur de cent volumes. Il l’est par sa bonne humeur, la manière si
française
dont il accorde l’enthousiasme et le scepticisme.
, soit surtout Angélique et Sylvie, est un des chefs-d’œuvre du récit
français
. L’évocation du Valois dans Sylvie et dans Angéli
se lève, à la main d’un initié antique, l’épi éleusinien de la poésie
française
. Ils ont exactement le genre d’obscurité et le st
udelaire et de Mallarmé. On dirait que le génie immanent de la poésie
française
, qui veut empêcher certaine immatérialité paradox
e dramatique. Le mot théâtre avait eu en France jusqu’en 1815 un sens
français
; il s’y entend, à partir de 1815, avec un sens e
aux brigands, aux cadavres, aux émotions fortes. « Malheur au théâtre
français
, s’écriait Geoffroy, quand un homme de quelque ta
les dix-huit ans de la monarchie de Juillet la place d’un Shakespeare
français
, romantique et moderne, lequel, en tombant du vra
où il n’y a rien que cette idée possible d’un Shakespeare romantique
français
, l’un de ces autels de pierre que fit élever Alex
More de Venise (1829) l’introducteur du vrai Shakespeare sur la scène
française
. Ayant écrit un roman sur Louis XIII, il donne en
l’armée romantique qu’éveille la diane. Mais l’élan de la littérature
française
procède par oppositions. Ce qui est aussi importa
s éminemment à faire saisir le relief et le climat du pays littéraire
français
, cette coexistence et cette alternance de la phra
’autre part, de Bossuet et de Voltaire : tout cela aussi lié au génie
français
que l’existence en France d’un Nord et d’un Midi.
s maisons-types du style napoléonien. Ses vues, ses idées, ses routes
françaises
, la carrière ouverte aux talents, son civilisme d
les amours, qu’il oppose constamment au sang froid et à la vanité des
Français
, pays aussi d’une chasse au bonheur plus frémissa
es héros y entreront pour lui. Ceux de trois sur quatre de ses romans
français
(la Chartreuse est italienne), Octave d’Armance,
ncomparable, un des chefs de file de ce grand mouvement d’inventaires
français
qui marque le règne de Louis-Philippe. D’autre pa
n. Lui qui ne se souciait pas de ressembler à Byron est le seul poète
français
dont la manière et la vie en suggéreraient quelqu
, comme un classique, vers un centre-gauche éternel de la littérature
française
. Il a perdu, réellement, des lecteurs et des cœur
pour les Grecs, et ce qu’a fait Alexis Monteil dans son Histoire des
Français
des divers états. Walter Scott incorpora au roman
ue, chez les deux grands fondateurs et instituteurs de la littérature
française
, celui du théâtre et celui du roman, Corneille et
omte. Par là Balzac s’opposerait presque à tous les autres romanciers
français
du xixe siècle, aux réalistes et aux naturaliste
ures et les types de ses Employés. Il a créé ce comique administratif
français
que devait reprendre Courteline. Quand en 1877 Ba
le du Saumurois formé par une autre avarice, l’avarice de la province
française
, dont la langue est aussi différente de celle de
ie Humaine, oui, mais qui se manifeste dans les limites d’une Comédie
Française
et d’une Comédie Séculaire. Le musée d’un sièc
. La Comédie Humaine est le témoignage et le musée vivant d’un siècle
français
. Et à vrai dire elle contient plus que ce siècle
e : elle a ses racines dans la génération de 1789, dans la Révolution
française
, et particulièrement dans la révolution économiqu
posés à la lumière. Pour Saint-Simon (le plus balzacien des écrivains
français
avant Balzac, comme Proust sera le plus balzacien
s sa matérialité, sa géologie, son écriture aussi bien de la province
française
que de Paris. La province de Balzac, le Paris de
de Walter Scott qui, par les romantiques et lui, a régné sur le roman
français
jusqu’en 1850 : peinture solide et lente des mili
, nous comprenons fort bien ce qu’il veut dire et la famille de style
français
dont il se réclame. Une force de la nature prend
sseau. Quand on lit Rousseau sur le grand chemin de la littérature
française
, et bien que l’auteur de la Nouvelle Héloïse ne s
urnalistes, et qu’illustrèrent Daumier, Gavarni. Les neuf volumes des
Français
peints par eux-mêmes, qui furent entrepris par l’
Curmer pour donner un inventaire genre Comédie Humaine de la société
française
, sont eux-mêmes des recueils de Physiologies.
phie. Avec Rousseau, entre autres faits nouveaux de la littérature
française
, il y eut celui-ci que, jusqu’a la fin du romanti
otre-Dame est un chef-d’œuvre de style, une des créations de la prose
française
, et souvent un chef-d’œuvre de l’art du récit. Av
mps du Seize Mai, Dupanloup est resté la plus grande figure du clergé
français
et, digne d’être peint par Rigaud, le Bossuet du
e place honorable dans une bonne bibliothèque. Du Musée des Monuments
français
que Lenoir, non content de le réunir à Paris, fai
orme de l’histoire que cet esprit et cette entreprise de l’inventaire
français
entrent dans la littérature. Avant de porter les
politique. La révolution de Juillet, conçue strictement comme un 1688
français
, fournira le couronnement, la confirmation puis l
rt étrangère, moitié d’outre-Jura et moitié d’outre-Manche, et que le
Français
moyen n’assimile pas. Une œuvre. Si les Leçons du
in, Monstrelet, Comminesi, qu’il a suffi à Barante d’arranger en beau
français
. L’œuvre se lit encore avec plaisir, et l’on n’y
ot sont une introduction à l’ordre nouveau institué par la Révolution
française
, sa Révolution d’Angleterre une introduction au r
Le niveau de base de l’histoire,-à cette époque, c’est la Révolution
française
, comme c’était pour Hérodote l’histoire de la gue
u monde pour lui. L’Histoire de France et l’Histoire de la Révolution
française
n’ont presque rien d’un récit tenu, contenu, cont
t. Mais qui ne connaît rien de l’histoire des Révolutions anglaise et
française
sortira de la lecture de Guizot avec des idées ne
ein. La métaphore de distribution de prix selon laquelle chaque petit
Français
, dauphin du suffrage universel, est, dans une Rép
nne des esprits. Il n’en a que plus d’importance dans leur République
française
, même dans la République française tout court. On
d’importance dans leur République française, même dans la République
française
tout court. On ne comprend pas l’histoire du radi
e les Origines des Bonaparte ! Au-dessus il y a ces Origines du droit
français
qui sont comme le mont Beuvray de l’Histoire de F
À la veille de la Révolution de 1848, les Histoires de la Révolution
française
sont réclamées et dévorées par tout un public. C’
t ordinaire. Il a fait sous les meilleurs maîtres de Paris des études
françaises
, latines et grecques singulièrement solides. À vi
onnaît lui-même de la substance dont sont faits les grands moralistes
français
, de Montaigne à Chamfort. La grandeur de sa criti
sur l’esprit de la nature humaine. Tout le contenu humain des lettres
françaises
aboutit à cet humanisme, comme le monde des sons,
stitue peu à peu une critiqua pedestris, qui circule dans les lettres
françaises
comme le bourgeois dans sa ville, comme le poète
ge de vingt-trois ans, le Tableau historique et critique de la poésie
française
au xvie siècle : livre aussi considérable en son
n, de 1837, marque le grand tournant. La géographie de la littérature
française
, Sainte-Beuve l’a vue comme Michelet, dans le Tab
s autochtones, les Arnauld et les Pascal. À Port-Royal la littérature
française
contracte son poids de sérieux, elle concerne les
rêts de la langue et de la littérature. De Port-Royal, la littérature
française
apparaît comme un champ de bataille d’idées sur l
avec sagesse et maturité le double monument de l’histoire littéraire
française
, son Massif Central et son Bassin Parisien ? L
ne coupure médiane du siècle, de la vie littéraire et de toute la vie
française
; 1800-1850, l’entre-deux-coups d’État, du retour
ateaubriand au départ de Victor Hugo, cela fit une figure de la durée
française
circonscrite, finie, et, pour Sainte-Beuve, une m
ionnaire, la psychologie de Napoléon et même la psychologie de l’État
français
chez le second, voilà de grandes nouveautés, et s
nd ouvrage du second sur la Duchesse de Bourgogne. Tous de l’Académie
française
, bien entendu. Le duc d’Aumale lui-même, commence
tesquieu, qui reste un des chefs-d’œuvre de la littérature historique
française
. De la littérature historique, car l’histoire tou
l’intention d’écrire en quatre volumes une histoire des institutions
françaises
jusqu’à la Révolution, qui eût été pareillement l
t qu’interrompit la guerre de 1870, sont probablement, dans la langue
française
, le chef-d’œuvre de la « conférence » mondaine, q
titre que La Fontaine et ses Fables, la Cité antique, les Moralistes
français
. Il n’est pas défendu de déclasser ces livres ; i
nèrent l’histoire d’Allemagne et celle de Prusse. Une grande histoire
française
de Frédéric II, placée au centre de l’histoire de
forment un grand couple robuste, équilibré, contrasté, de l’histoire
française
d’entre les deux guerres. D’un certain point de v
ne attention analogue donnée à l’histoire, sans un bastion d’histoire
française
, sans des laboratoires d’histoire française, capa
ans un bastion d’histoire française, sans des laboratoires d’histoire
française
, capables d’équilibrer bastions et laboratoires a
omme d’un seul monument, qui, sous le titre l’Europe et la Révolution
française
est une histoire diplomatique de l’Europe de 1789
ux, mais au contraire furieusement antireligieux, le seul grand poète
français
, peut-être, qui ait haï le christianisme. Mais il
que, où il remet autant de barbarie qu’en peut comporter l’alexandrin
français
, c’est-à-dire peu. Il n’a touché l’Asie que du de
s personnels, les seuls paysages tropicaux qu’il y ait dans la poésie
française
, et des évocations de la faune indienne qui font
chéance. L’échec poétique de Sainte-Beuve, à l’époque même où le vers
français
contint son maximum de musique et de ciel, ne vin
ls manquaient il ne manquerait sans doute rien de capital à la poésie
française
. Il y a parmi eux des élèves de grands ateliers,
pularité de Coppée, comme celle de Béranger se rattache à la mystique
française
du petit, à l’accent religieux que prend ce mot a
t et instruit, un descendant des rhéteurs latins et des rhétoriqueurs
français
. Il a vraiment inventé quelque chose avec la Chan
n recueil de vers plus ou moins parnassiens ? Pendant trente ans, les
Français
ont fait des sonnets avec autant de facilité qu’a
les Essais de la maison de Croisset ont institué, dans la littérature
française
, comme ceux de la tour périgourdine. Une fortune
pas confessé puisqu’on peut la tenir pour le plus célèbre des romans
français
. Aucun n’a davantage fait date ; cela pour plusie
e principal public de Balzac. Flaubert a créé en Emma Bovary la femme
française
moyenne la plus proche de la lectrice française d
Emma Bovary la femme française moyenne la plus proche de la lectrice
française
de romans. Le roman en France, c’est la province.
, le Béarn, etc. Il y a une province, une et indivisible, la province
française
. Flaubert en a constitué dans Madame Bovary la fi
ovary. La province, c’est la politique. Flaubert est le seul écrivain
français
qui ait créé avec Homais un type politique, qui l
ophes, tous deux fruits suprêmes des deux grandes familles cléricales
françaises
, de la formation ecclésiastique et de la formatio
e la maison : — il est resté le cacique de la formation universitaire
française
, à la manière dont Hugo serait le cacique de la p
ibuèrent à donner à son premier livre de philosophie, les Philosophes
français
du xixe siècle, figure jeune, allègre, et mordan
res livres littéraires vivants, agréables à relire, de la philosophie
française
, et où l’on sent le camarade d’About et de Parado
n Régime sur l’esprit classique. « On a dit que le propre de l’esprit
français
est d’éclaircir, de développer, de publier les vé
pitre, le dialogue de M. Pierre et de M. Paul) — dépasser l’idéologie
française
par l’associationnisme anglais, celui des Mill et
econnaissable dans sa conclusion de ce livre de 1857, les Philosophes
français
ne forment qu’une introduction polémique au grand
Positivisme anglais, dont il relève beaucoup plus que du positivisme
français
. L’Intelligence c’est Mill repensé par un cerveau
cours, il faisait de cette chaire un des lieux typiques de l’histoire
française
. Nulle part d’ailleurs plus que dans cette Philos
a Commune l’amenèrent à tenter un diagnostic historique de la maladie
française
, qui l’effrayait, Taine n’entrait pas dans un ord
, probablement l’œuvre historique la plus éloquente de la littérature
française
, plus généralement le plus grand monument de la c
e cesse de trouver un public ; il reste le grand livre de la réaction
française
. Au contraire de l’historien philosophe, le philo
plus familier, le plus proche de la pensée mobile qu’on ait écrit en
français
depuis les Essais. Style littéraire et style d
le dernier surtout, parmi les trouvailles les plus exquises du parler
français
. Deux des Drames philosophiques, Caliban et le Pr
. IX. Le Réalisme La Coupure de 1850. La coupure du roman
français
, quand on passe de la génération de 1820 à celle
à des ouvrages sur la caricature à travers l’histoire, la faïencerie
française
, et les chats. Duranty. Murger représente u
Champfleury a gardé le titre de champion de France pour les fautes de
français
durant tout le Second Empire. Duranty est doctrin
ses romans, et qui passèrent longtemps pour le fin miel d’une Attique
française
: nous y voyons aujourd’hui, comme dans l’atticis
créé un type, et même des types. Tartarin est devenu le Don Quichotte
français
. Mais on aurait tort de voir dans cette création
leur prose. Mais quand Daudet a greffé cette écriture artiste sur un
français
gonflé de sève et de sucs provençaux, la réussite
le ses problèmes, son personnel, ses œuvres, en plein milieu du roman
français
pendant trente ans, de 1857, date de Madame Bovar
oirées contenaient Boule de Suif, un des chefs-d’œuvre de la nouvelle
française
. Maupassant l’a écrit avant trente ans, et s’il n
réaction en France, ferait un curieux tableau des mœurs et des idées
françaises
au xixe siècle. La moindre partie en serait la p
Tribulat Bonhomet. Ses Contes cruels restent un des sommets du conte
français
. L’Ève future est un des romans prophétiques de n
génération de 1820 a été la plus poétique des générations littéraires
françaises
, celle de 1850 a été, depuis la retraite de Racin
i des provinciaux, celui des nouveaux riches, pour qui la littérature
française
c’est moins ce qu’on lit que ce qu’on voit (et qu
Le public des aristocraties européennes est familier avec la culture
française
, le public de province lit, les nouvelles fortune
et du conflit entre deux mondes ou deux fractions de monde : le monde
français
héréditaire, et le monde du dehors, ou plutôt la
hèques l’intérim entre Paul de Kock et Courteline comme mine de gaîté
française
. Il n’y a même aucune raison de les en exiler auj
ur longtemps, et en somme jusqu’aujourd’hui, domicilié la philosophie
française
à l’École Normale. Le cartésianisme, de Descartes
e, qui est devenue après 1870 une partie intégrante de la philosophie
française
. Positiviste en principe comme Comte, dont il se
ivres, quarante ans, est le même que celui qui sépare les Philosophes
français
de Taine du cours cousinien de 1817. Les dialogue
e temps comme Platon les eût articulés dans l’espace. Les Philosophes
français
étaient d’ailleurs un livre d’attaque directe et
l’École Normale, définie par Nisard l’école de précision de l’esprit
français
, est au moins une école de critique. Or ses adver
e Dreyfus, et la confiance en les chefs de l’armée, les « réactions »
françaises
et catholiques. D’autre part, dit-on encore, les
celle de l’Assemblée Constituante, qui leur a accordé la nationalité
française
. Cette loi, il la faut abroger. » D’autre part, d
de l’illustre Compagnie de Jésus, et le journal officiel du judaïsme
français
, dirigé par des israélites éminents et pondérés.
dreyfusisme s’identifiait par là avec les principes de la Révolution
française
, avec l’éducation civique, avec le spirituel répu
llet, de tradition janséniste, ce qui importe à l’historien des idées
françaises
(Royer-Collard eût été le roc du dreyfusisme). Vi
ntellectuels antidreyfusiens se groupaient dans la Ligue de la Patrie
française
(décembre 1898). Elle groupa plus de la moitié de
us tard, l’Action Française. Les trois chefs de la Ligue de la Patrie
Française
, antirévisionnistes et traditionalistes, étaient
ment électoral de 1902, le scandale Syveton, soutirèrent de la Patrie
Française
toute cette substance spirituelle. Il n’en resta
oisième République, — à l’entrée des Juifs dans la vie intellectuelle
française
; — à la politique des catholiques et des partis
s années d’influence vont de 1902 à 1914. Sur les débris de la Patrie
Française
, naît l’Action Française, et l’influence de Maurr
es sont demeurées célèbres dans l’histoire des crises de la librairie
française
; on n’y vendait plus de livres, plus de romans s
ti. Pierre Loti est un marin protestant, de cette vieille Hollande
française
que fut le pays de La Rochelle et de Rochefort, e
allait faire à Pêcheur d’Islande un des triomphes mémorables du roman
français
. Ce n’est pas parce que Pêcheur d’Islande est le
ort tirage qu’ait connu Loti, proviennent d’une mystification de deux
Françaises
qui se déguisèrent en Turques pour le faire march
à des forces élémentaires, constantes et classiques de la littérature
française
. Il ne touche pas à son temps si ce n’est pour mo
e succès de Bourget fut fait d’ailleurs bien moins par l’aristocratie
française
que par les salons juifs et cosmopolites de 1888,
r. Mais pendant trente ans, Bourget a été un original témoin du roman
français
, tel que l’avaient constitué Balzac et George San
nt le délégué spirituel de l’école à cette profession. La littérature
française
est d’ailleurs remplie de ces hommes de goût, de
ite et lettrée, l’Alexandrie qui est en puissance dans le classicisme
français
, et qui donne sur la branche parnassienne un frui
mandé où il l’avait connue. Mais il faut remarquer que cette province
française
, c’est d’abord une province francienne, peuplée p
lt, cet auteur du Catalogue Labédoyère, spécialisé dans la révolution
française
, devait écrire un roman sur la Révolution. Les Di
e siècle, non seulement comme chef de file reconnu de la littérature
française
, mais comme la plus rayonnante des personnalités
ntier son « avant-gardisme » à l’époque où presque toutes les valeurs
françaises
étaient nationales, et nationalistes. C’est Romai
nt à l’histoire de la société, mais, dans la mesure où la bourgeoisie
française
comporte une société des femmes, une République d
’où les Lettres à Françoise, c’est-à-dire à la jeune fille bourgeoise
française
. Elles sont agréables et judicieuses. Le roman d’
races en Syrie dans l’ingénieux et tendancieux roman de l’occupation
française
qu’est Yamilé sous les cèdres. Bazin et Bordeaux
urgeoise ; l’œuf de l’analyse pondu par le génie immanent des lettres
françaises
, dans une bonne chenille bourgeoise où il se déve
Gide ne fait que très modérément sa partie dans une histoire du roman
français
. Mais il la fait très puissamment, comme celui de
un roman artiste. Le roman artiste est une tradition solide du roman
français
, et remonte en somme dans le xixe siècle à Gauti
elle narration sèche, et pas plus truqué en somme que tous les romans
français
à l’Ollé ! Ollé ! qui se disent espagnols, et que
pour successeur Edmond Scherer, théologien protestant de nationalité
française
, mais de sang et d’éducation entièrement étranger
rs, anglais et surtout germano-suisses. Certains domaines des lettres
françaises
, comme la poésie, lui demeurent absolument fermés
ainte-Beuve. Comme les Régents il a gouverné plus ou moins l’Académie
française
. Comme les Régents il a aspiré à un rôle de polit
Sainte-Beuve, dont on ait l’impression qu’il connaisse la littérature
française
par le dedans, ainsi qu’un pays, et comme un bour
normes sont diagnostiquées les maladies éternelles de la littérature
française
, le burlesque, le précieux, le romanesque, auxque
ranchés, rationnellement définis ; le xviie siècle était chrétien et
français
. Brunetière est devenu dès lors le critique des g
d’idées de droite, et muni d’un aiguillon militant. Le xviie siècle
français
c’est la littérature française d’avant les grande
un aiguillon militant. Le xviie siècle français c’est la littérature
française
d’avant les grandes influences étrangères, celles
Il a donné à la critique un caractère spécifiquement, bourgeoisement
français
, français avec défiance, dans un esprit agressive
é à la critique un caractère spécifiquement, bourgeoisement français,
français
avec défiance, dans un esprit agressivement réact
Second Empire, ce que Taine avait fait en somme dans les Philosophes
français
pour le secteur philosophique de la génération de
e peut-être n’a reçu une délégation plus expresse pour représenter le
Français
moyen, traditionnel, circonscrit et circonspect.
te. Mais le Racine est presque resté un des classiques de la critique
française
. Il a installé Racine comme Sainte-Beuve avait in
ort-Royal. Il a réussi un composé où collaborent le génie des lettres
françaises
et le xviie siècle, le sens des hommes et des fe
Beuve. Faguet. Faguet a connu, comme Brunetière, la littérature
française
par le dedans. Il y a percé moins de grandes rout
élève de Brunetière, Lanson, auteur d’une Histoire de la littérature
française
qui était un répertoire de jugements vigoureux et
occupant dans cette « direction » de l’enseignement de la littérature
française
, une place à la Cousin, il institua un chantier d
textes, sur d’innombrables points, la connaissance de la littérature
française
. En faveur à l’École Normale et à la Sorbonne, ce
mieux que lui ce qu’on pourrait appeler depuis Montaigne le complexe
français
de l’essai. C’est précisément ce climat de l’essa
f d’école ; la thèse de Pierre Lasserre en Sorbonne sur le Romantisme
français
, la Revue critique des idées et des livres, le mo
ionalisme, avec la notion, le sentiment vif et militant d’un héritage
français
à connaître, à délimiter, à maintenir, à défendre
i a joué au début du xxe siècle un rôle analogue à celui de l’esprit
français
dans la critique et dans l’influence de Nisard, m
el, Benda, — que, venus de plus profond encore, de vieux antagonismes
français
ont été ramenés au jour, comme celui des cornélie
la conscience européenne, a déclassé comme un luxe dans la République
française
des Lettres, le concept de révolution littéraire.
e d’un courant poétique les attitudes en faveur dans la théâtrocratie
française
: type d’existence littéraire qui commence déjà a
et d’originalité, sa création de la Lorraine. Thèses lorraines et
françaises
. L’origine littéraire de la Lorraine barrésien
tout la plus vivante de ses œuvres, et qui a fourni à l’intelligence
française
des thèmes de discussion pendant trente ans. Quel
re dans une fabrication comme celle de Colette Baudoche). Les Amitiés
Françaises
n’ont vieilli ni plus ni moins que les Amitiés Ch
entique et le scolaire, entre la réalité et l’antiquité ; le voyageur
français
qui réfléchit, en Grèce, sur son plaisir, trouve
artifice, on discernerait dès la fin du xixe siècle chez un écrivain
français
bien des thèmes apparus brusquement en Allemagne
ès fort encore aujourd’hui. Y a-t-il, comme il le pensait, une vérité
française
et une vérité allemande, deux idéologies qui, com
Baudelaire) pour que Verlaine fût reconnu l’un des plus grands poètes
français
. Il n’aurait pu l’être au temps du Parnasse, qui
l ne la veut et ne la sent pas seulement chrétienne, mais catholique,
française
, cléricale, la poésie d’un pauvre diable de bapti
é. Par-delà le Parnasse il se référerait plutôt à Hugo (le seul poète
français
dont on trouve des fragments erratiques chez Mall
des rimes données. Il y a un minimum de bouts-rimés dans toute poésie
française
. Mais Hugo est venu. Un poète s’est rencontré, qu
e précolombienne et serpent de mer, Maldoror a donné à la littérature
française
ce que l’Angleterre a vainement demandé au Loch N
on seulement ni surtout au Parnasse, mais à tout le bloc de la poésie
française
, de Ronsard à Hugo. Le Vers libre. Première
la nature de l’instrument mis entre les mains de la moitié des poètes
français
, a fait passer une coupure entre les poètes « rég
si de l’arrivée de Wagner, qui conquiert en quelques années le public
français
, et l’une des jeunes revues du symbolisme, en 188
eulement un fait nouveau de 1885, c’est un climat nouveau des lettres
françaises
. La révolution symboliste, la dernière jusqu’ici,
st de ceux sans lesquels une des cinq ou six pointes extrêmes du vers
français
n’existerait pas. C’est aussi, mais ce n’est pas
c’est par le symbolisme que la Belgique, qui n’avait pas eu de poètes
français
depuis le temps des ducs de Bourgogne se trouva d
mps des ducs de Bourgogne se trouva de nouveau incorporée à la poésie
française
. Charles Van Lerberghe, Max Elskamp, Albert Mocke
e. Sur un autre plan de vie, avec une carrière, en France, d’écrivain
français
, il eût peut-être mieux coïncidé avec cette matér
reclasser. Que Rostand comme France n’apportent rien aujourd’hui aux
Français
de vingt ans, ni à la femme de trente ans, c’est
Rostand comme France apportent de l’intelligibilité dans les lettres
françaises
. Rostand y représente quelque chose. Il a tenu un
que et le précieux des maladies toujours menaçantes de la littérature
française
, et il les poursuivait d’un doigt comminatoire, c
antecler, une des tentatives les plus courageuses du théâtre poétique
français
. Il n’y avait qu’un héros possible pour Rostand :
n théâtre idéaliste. L’Image, de Maurice Beaubourg, la première pièce
française
moderne qui ait eu à l’Œuvre un succès significat
rebelle, mais sur les auteurs, qui ambitionnèrent la fonction d’Ibsen
français
. De là non un théâtre idéaliste (la formule resta
s Trois Filles de M. Dupont), ce que doit être la femme de France (La
Française
), théâtre qui a trop fait de bien pour qu’on en p
la Rafale ou Samson. La Vie parisienne. La tradition du théâtre
français
exige un enregistrement perpétuel de la vie paris
et qui est le café. Comme Rabelais, Courteline est un grand écrivain
français
sans les femmes. Il n’y en a qu’une dans son théâ
entrée torrentielle de Freud, jusque-là complètement ignoré du public
français
, avec le moi subconscient, et même celle de Piran
rouvent ni plus ni moins que dans l’académisme ou la littérature pour
Français
moyen ; l’important, parce que, dans cet ordre (o
as sous Louis-Philippe) un rôle d’abcès de fixation. Cette génération
française
n’a pas eu en Europe la grande influence littérai
nières, celle de 1850 et celle de 1885. Elle a subi sans contrepartie
française
suffisante l’action des nouvelles mystiques créée
e éloquente et littéraire, est la fonction centrale de là littérature
française
depuis Descartes et Port-Royal. Elle lui donne se
tre par l’Action Française et la Revue universelle. La Nouvelle Revue
Française
a fourni à la critique des tempéraments très dive
la référence aux classiques, la solidarité avec la chaîne littéraire
française
. Une fonction et une tribune comme celles de Sain
la poésie. Dans son massif, dans sa vie collective, la ligne du roman
français
ne date que de la génération de 1820, tandis que
oman anglais ou du roman russe, ont été jusqu’ici favorables au roman
français
, lui ont proposé des suggestions sans lui imposer
xtraordinairement variée, vivace et vigoureuse par laquelle la plante
française
a passé de 1789 à 1840 se retrouve dans ces roman
amiliarité s’est établi, on a reconnu qu’on l’attendait, que le roman
français
faisait là une de ses remontes naturelles et néce
Comme Balzac… La durée balzacienne est une durée historique, la durée
française
d’un demi-siècle exprimée et reflétée dans la Com
saines chez Balzac : la présence, la durée, la mémoire de la société
française
, ce furent d’abord pour le grand plébéien, pour l
Rouge et Noir, qui sont une des caractéristiques du climat littéraire
français
: elles se croisent. Le sens planétaire de Morand
tablit dans l’espace, Giraudoux oppose, ou plutôt associe une liaison
française
dans la durée. Cela n’a évidemment rien d’extraor
que la question des renaissances classiques, de l’harmonieuse liaison
française
, est posée et que ses recommencements, ses redéco
s encombrent. Mais précisément avec Giraudoux il s’agit d’une liaison
française
non classique, que nous n’avons guère de mot pour
e un jardinier le chiendent, dans les plates-bandes de la littérature
française
. D’autres, plus fins, ont évoqué au sujet de Gira
res. Il donna avec une âpre éloquence l’image impérialiste d’un jeune
Français
. Barrès venait de l’égotisme, Montherlant y alla.
x. S’il reste à l’heure passagère où j’écris ces lignes, le romancier
français
le plus célèbre, il faut en voir une des raisons
eur cyclisme du second degré, le témoin le plus considérable du roman
français
de cette époque. 1º Individuel. Le roman-cyc
geois et de petits intellectuels, admirablement accordés sur la durée
française
, et dont le lecteur attend sans impatience qu’ell
de 1885, une invincible pente, qui oppose cette période de la poésie
française
à tout son cours antérieur depuis le xvie siècle
au discours appartient d’ailleurs tellement à la tradition séculaire
française
, qu’elle peut survivre presque indéfiniment sur u
L’oratoire, le discours lié, font partie de la tradition de la poésie
française
. Déjà au temps du symbolisme la rupture avec l’or
t même depuis les Cinq, c’est d’avoir ajouté à la poésie continentale
française
ce qu’à la même époque les conquérants coloniaux
e qu’à la même époque les conquérants coloniaux ont ajouté au domaine
français
et aux vieilles colonies : non seulement des vrai
fait une plus grande France et tout ceci fait une plus grande poésie
française
, tient de la place sur la planète, dans le possib
reusement, par cette bonne fortune qui n’abandonne jamais les lettres
françaises
, des territoriaux de 1914. C’est par des territor
à peu près, dans les dernières années du xixe siècle, les seuls vers
français
qui aient été écrits directement et certainement
a exercé au contraire une action profonde sur une partie de la poésie
française
. Lucien Fabre semble avoir été le premier discipl
que où ils vacillaient, les cadres techniques, rigoureux de la poésie
française
. Il a refusé, comme disait Mallarmé, de toucher a
manière de technique ou de pratique dans leur Traité de versification
française
, professé d’abord en 1913 au Vieux-Colombier. Nul
de 1789, qui avait André Chénier, toutes les générations littéraires
françaises
ont eu leur ou leurs grands poètes. La génération
La Révolution
française
[I] Granier de Cassagnac. Des Causes de la
rançaise [I] Granier de Cassagnac. Des Causes de la Révolution
française
[I]. [L’Assemblée nationale, 28 août 1850.] Enf
pensée et qui annonce un grand dessein : Des causes de la Révolution
française
5. Quel front et quels yeux pour un livre ! Rien
il s’est agi d’écrire l’histoire, et principalement de la Révolution
française
, l’immense événement moderne dont tous les esprit
re européenne : tous les historiens, sans exception, de la Révolution
française
, en ont parlé avec leurs émotions, auxquelles leu
ontingente, comme l’occasion qui lui a donné naissance, la Révolution
française
, qu’on nomme un événement aux racines éternelles,
ule manière et d’une seule fois que Cassagnac a dégradé la Révolution
française
, mais c’est à toutes les reprises, et de toutes l
t ses excès. Ils avaient jugé et montré l’immoralité de la Révolution
française
. Mais ils ne lui avaient point ôté la poésie de s
! Ainsi, voilà le compte terminé des grandes causes de la Révolution
française
, Ni providentielle, ni fatalement logique, ni phi
ion de ces aristocrates qui les premiers écrivirent sur la Révolution
française
et qui l’appelèrent un déficit. Les pédants de l’
personne du Roi ! Quand Cassagnac écrira une Histoire de la monarchie
française
, c’est-à-dire des trois ordres, avec son esprit i
échants. [II] Granier de Cassagnac. Des Causes de la Révolution
française
[II]. [L’Assemblée nationale, 21 janvier 1851.]
1851.] Dans le grand procès refait une fois de plus à la Révolution
française
, et jugé par Granier de Cassagnac de manière à ce
èmes de l’Histoire. En prouvant, comme il l’a fait pour la Révolution
française
, qu’elle n’avait aucun des caractères providentie
ane comme une vérité sur tout l’ouvrage, à savoir : que la Révolution
française
, l’une des plus grandes catastrophes de désordre
is en lumière par Granier de Cassagnac sur les pères de la Révolution
française
Comme on n’invente rien en histoire, Cassagnac le
reste, ce qui manque principalement à tous ces chefs de la Révolution
française
, à des degrés différents, il est vrai, mais ce qu
avait de profonds instincts politiques : Les hommes de la Révolution
française
, dans des temps réguliers et calmes, nous n’en au
ous-préfets. Telle est, en résumé, cette mise à nu de la Révolution
française
, tel est le livre vigoureux, savant et pensé, que
du monde connu croit à la nécessité et à la justice de la Révolution
française
, avoir prouvé qu’elle n’est, comme l’arianisme, c
1636. Le Cid et la querelle du Cid. Avec le Cid se dégage la tragédie
française
: étude morale, humanité. Du Cid à Nicomède. 1
1. La tragédie au xvie siècle Là comme ailleurs, la Renaissance
française
est une répétition de la Renaissance italienne301
tes de Garnier et de Montchrétien intéressent l’histoire de la poésie
française
: celle du théâtre n’a rien pour ainsi dire à y v
donc pas vrai, en somme, de dire que la Pléiade ait fondé la tragédie
française
. La date de 1552, si pompeusement célébrée par Ro
Pendant la seconde moitié du xvie siècle, où donc est le théâtre
français
? Il est à l’Hôtel de Bourgogne, où les Confrères
. Voilà, plutôt que Jodelle, le restaurateur, le fondateur du théâtre
français
. Car il semble bien que Hardy ait le premier fait
u moyen âge. Mais on ne comprendrait rien au développement du théâtre
français
, si l’on s’imaginait en avoir fini avec les mystè
de drames ; mais il a eu le très juste instinct de ce que le théâtre
français
devait être : des situations faisant saillir des
sseur habituel de l’Hôtel de Bourgogne. Il réussit à tirer le théâtre
français
de son obscurité, et du mépris où le tenaient les
ndant il ne faut pas s’y tromper : Aristote n’a pas tyrannisé le goût
français
, il n’a point jeté notre tragédie hors de sa voie
édies de Hardy, ou la Mélite de Corneille, il apparaîtra que le drame
français
tendait à se concentrer, et que, laissé à lui-mêm
qu’on mettrait dans cette forme. Et, par là, seul il fonda le théâtre
français
. Comme tous ceux de sa génération faisaient volon
édie. Il pose encore cette loi que le héros n’est pas un Espagnol, un
Français
, mais simplement et plus, un homme. Corneille n’a
s signes particuliers de l’universel. Il restera pourtant dans le Cid
français
un reflet de l’Espagne, et c’est ce qui fera la m
er de présenter maintenant. 301. À consulter : Faguet, la Tragédie
française
au xvie siècle, in-8, Paris, 1883. Pour tout le
ut le xvie et le xviie s., les frères Parfaiet, Histoire du Théâtre
Français
, 15 vol. in-12, 1735 et suiv. 302. L’Antigone d’
1884, 5 vol. in-12. — A consulter : E. Rigal, A. Hardy et le Théâtre
français
, in-8, Paris, 1839 ; Esquisse d’une Histoire des
ndre Hardy, dans Hommes et Livres, in-12, 1895. 312. Ancien Théâtre
français
, Bibl. elzév., t. VIII. 313. Éditions : In-4, Pa
le droit romain envisagé dans ses rapports avec nos vieilles coutumes
françaises
, en voulut faire jouir le public, et il en confia
articulier pourrait servir d’exemple pour une démonstration ; mais en
français
, et eu égard aux lecteurs d’aujourd’hui, nul mieu
mi familiers, dans des lettres écrites non pas en latin, mais dans le
français
du temps, et avec une attention visible de rensei
de cette seconde génération du xvie siècle, qu’il fallait, étant né
Français
, écrire en français. Lui, si instruit aux lettres
nération du xvie siècle, qu’il fallait, étant né Français, écrire en
français
. Lui, si instruit aux lettres grecques et latines
ies légères, aussi bien que ses ouvrages sérieux, il les composera en
français
; il évitera ce travers de latinisme prolongé où
in de l’augmenter, le succès de sa grande Histoire. Pasquier écrit en
français
ses doctes et utiles Recherches de la France ; il
français ses doctes et utiles Recherches de la France ; il publie en
français
ses Lettres, premier recueil de ce genre qui ait
contrairement à plusieurs de ses contemporains, qu’il faut écrire en
français
; mais ce français, où faut-il aller en puiser la
usieurs de ses contemporains, qu’il faut écrire en français ; mais ce
français
, où faut-il aller en puiser la naïveté et la pure
des rois qu’on parle le mieux, et que c’est là que s’apprend le vrai
français
: Pasquier le nie tout à plat. Il trouve que le l
a littérature et de la langue. Pasquier veut une langue qui soit bien
française
de fonds, mais très large et très riche d’acquisi
ne les traduise pas servilement, mais qu’on trouve leur équivalent en
français
, qu’on fasse surgir s’il se peut, à leur propos,
de la couronne qui réside en Justice, et qui ne meurt pas. La royauté
française
, en cela aimable et débonnaire entre les royautés
qui est comme le bulletin de triomphe et le cri populaire de la joie
française
, cet homme croit de son strict devoir d’avocat du
avec Henri IV, avait alors sa religion dans l’âme de la magistrature
française
au xvie siècle. Mais, au xviie , tout se gâta. O
tout un volume de vers plus ou moins anacréontiques, grecs, latins et
français
, gentillesse et récréation des graves sénateurs.
vif, enjoué, ressaisi de l’amour des vers, des épigrammes latines ou
françaises
, et s’en égayant, comme autrefois, au milieu des
e disait cela en 1831203, au moment même où les vieilles lois du vers
français
n’allongeaient leurs bras que pour mieux étreindr
que Ronsard ou que Malherbe, Hugo n’a modifié essentiellement le vers
français
. Une telle modification est-elle possible ? Si el
la mélopée ? Jusqu’aux premières tentatives d’il y a dix ans, le vers
français
n’a jamais cessé (dans les bonnes pages des bons
le. Ce vers, en son mode type, l’alexandrin, est vieux comme le monde
français
et comme le monde latin et comme le monde grec, o
larcin), se refusent aux jeux savants de la prosodie. Comme la langue
française
, le vers français est un vers d’origine populaire
t aux jeux savants de la prosodie. Comme la langue française, le vers
français
est un vers d’origine populaire, c’est-à-dire tra
ais au vers à césure variable. La rime est aussi ancienne que le vers
français
et presque aussi ancienne que le vers latin sylla
s et féminines apparaissait erronée . En fait, il n’y a plus guère en
français
qu’une seule catégorie de rimes, les féminines, r
e muet206. II Ce bref résumé de l’histoire de la versification
française
permettra plus facilement de discuter la théorie
partie du raisonnement ne semblait pas inexacte. En analysant le vers
français
, M. Kahn confond la déclamation et la versificati
plus sûr || Les vents. (Contemplations) De tous les éléments du vers
français
, la césure fixe est le plus caduc et le moins reg
tendre sur la numération. Depuis le XVIIe siècle, la plupart des vers
français
contenant des e muets sont faux. Reprenons Racine
et actuel comme de celui qu’on rencontre en certains mots de l’ancien
français
, virgene, angele, aposteles, aneme, vierge, ange,
able, mais ce mouvement est-il vraiment nouveau dans la versification
française
? N’est-ce pas refaire en libre ébauche ce qui fu
mme il diffère de l’idée que nous pouvons nous faire d’un vers latin,
français
, ou allemand213, il faut bien lui donner un nom n
st essentiellement différent de toutes les formes du vers, latines ou
françaises
. Si le vers des séquentiaires fut légitime, le nô
mots en ot, auxquels ne correspondent nulles finales en oe (le vieux
français
en avait beaucoup), en oc, os, en at, ac, as, qua
eraient féminines. NdA 206. Sur un total d’environ trente mille mots
français
, il n’ylurait qu’un tiers au plus de rimes pureme
l’aventure aux auditeurs, les paroles que les interprètes chantent en
français
notent les moments de l’aventure ; comment alors
style Wagnérien. — Pourquoi tant de façons, ont certes demandé maints
Français
; pourquoi ne pas monter Lohengrin comme autrefoi
uté d’opéra ou d’opéra-comique allemande. Mais il s’agit de plus. Les
Français
qui ont entendu la musique de Wagner le sentent d
gnifie à ses yeux l’introduction de la musique de Wagner sur la scène
française
. Cette fatale représentation de Tannhjeuser à Par
intemps après l’hiver ; le moment est arrivé pour l’esprit artistique
français
, où nécessairement le printemps doit venir. Ainsi
livre de l’Allemagne ; la semence étant mûre, germa le nouveau génie
français
; en 1827, Victor Hugo publiait son Cromwell ; en
ue l’exprimer est l’objet même de toute harmonie. Et, que nous soyons
Français
, Allemands, Italiens, Espagnols ou Russes, cet ho
intimes battements de notre cœur propre. Or, voici que déjà les âmes
françaises
commencent à éprouver ce sentiment, et à en prend
tous les membres de ces nations sont également des hommes : mais les
Français
et les Chinois, les Nègres du Congo et les Prussi
que des chrétiens. Mais en quoi consiste cette parenté naturelle des
Français
et des Allemands, nous autorisant ainsi à espérer
arenté de sang produite, entre les peuples qui aujourd’hui se nomment
français
et allemand, par les Gaulois, les Goths, les Fran
s, auxquels nous devons ajouter les Alémans et les Suèves. Ce nom des
Français
ou Francs signifie « libres » ; le nom des Allema
; le nom des Allemands signifie « le peuple » ; ce qui montre que les
Français
ont en eux le sang des émigrés, les Allemands le
t pas leur sang Aryen. Et maintenant que signifie tout ce bruit ? Des
Français
ne reconnaissent pas leur propriété dans l’art qu
Aryen, c’est-à-dire Wagnérien. Il faut que Wagner lui-même parle aux
Français
, et non l’Opéra-Comique. Il faut donc que les art
s, et non l’Opéra-Comique. Il faut donc que les artistes des théâtres
français
en ce qui regarde leurs rôles deviennent wagnérie
itement pure et précise, un seul espoir nous resterait : que l’esprit
français
n’en fut point rebuté, ruais plutôt conduit à con
ienne de cette province allemande qui a le même nom que le grand pays
français
, à Bayreuth, la ville des Francs, des Libres, des
modèle sur les restes de leur poésie dramatique la tragédie classique
française
paraît s’être trompée. On croyait en Allemagne se
speare qui était presque oublié sous la domination de la civilisation
française
. Mais on ne pouvait le saisir que littérairement,
sont usées à cette tâche ingrate, et toujours sans succès. Le théâtre
français
au contraire a toujours réussi ; car il s’est pro
i d’amuser, de divertir, et ce but il l’a atteint ; aussi les auteurs
français
écrivaient-ils, non pour une nation abstraite, ma
et à imiter les productions étrangères. Schiller traduisit des pièces
françaises
, Gœthe, comme intendant du théâtre de Weimar, se
alors loin de son projet premier ; on entend les œuvres tronquées, en
français
, sans mise en scène… avec une sonorité qu’il ne s
ergogne. Toute la théorie viserait selon l’auteur à démontrer que les
Français
sont des aryens comme les Allemands et à les réco
Le docteur Revelière Les Ruines de la Monarchie
française
. [Le Constitutionnel, 28 avril 1879.] I C’
ires, tout comme un autre. Mais il n’a pas partagé la furie de vanité
française
des Mémoires. Il s’était tu, quand la France tout
porte le titre mélancolique et grandiose : Les Ruines de la Monarchie
française
, ne sera positivement que du carthaginois ou de l
du carthaginois ou de l’algonquin pour les délicieuses intelligences
françaises
, qui ne s’y intéresseront pas plus qu’à l’histoir
, qui devait pleuvoir sur Sodome… L’auteur des Ruines de la Monarchie
française
— de cette histoire d’où il ressort pour conclusi
ugea, seul de toute l’Angleterre, un instant affolée de la Révolution
française
, les délirants débuts de cette Révolution… Philos
u’il rappelle, ce Mallet-Dupan qui, lui aussi, préjugea la Révolution
française
dès son origine, et dont le préjugé eut parfois t
e résistante, une France statrix. Aussi, pour l’auteur des Ruines, le
Français
qui n’est pas Français comme on le fut depuis Hug
e statrix. Aussi, pour l’auteur des Ruines, le Français qui n’est pas
Français
comme on le fut depuis Hugues Capet jusqu’à Louis
ur du livre que voici. En déterminant ainsi l’origine de la Monarchie
française
, il la met dans l’Histoire et pas plus haut qu’el
ler en fixant l’origine et en déterminant la grandeur de la Monarchie
française
, en traitant de « la providence des dynasties ina
▲