/ 1718
1 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96
e père d’Aristote était son ami autant que son médecin. Il acquit une fortune honorable dans cette intimité, comme on peut le c
de Perse, la jeunesse facilement irritable, l’ivresse d’une constante fortune , les femmes et le vin, emportèrent dans les derni
soit, il ne mourut pas sans avoir laissé à sa femme et à son fils une fortune dérobée à ses ennemis. Cette fortune, venue de so
ssé à sa femme et à son fils une fortune dérobée à ses ennemis. Cette fortune , venue de son père, n’était ni trop modique ni tr
gligé par Phaléas et Platon : c’est qu’en fixant ainsi la quotité des fortunes , il faut aussi fixer la quantité des enfants. Si
ême, si on la suppose établie, n’empêche pas que la limite légale des fortunes ne puisse être ou trop large, ce qui amènerait da
es citoyens. Ainsi, il ne suffit pas au législateur d’avoir rendu les fortunes égales, il faut qu’il leur ait donné de justes pr
lui-même : car, à ses yeux, les bases de tout État sont l’égalité de fortune et l’égalité d’éducation. Mais cette éducation, q
nt tout aussi bien de l’inégalité des honneurs que de l’inégalité des fortunes . Les prétendants seuls seraient ici différents. L
seuls seraient ici différents. La foule se révolte de l’inégalité des fortunes , et les hommes supérieurs s’indignent de l’égale
haléas a eu tort aussi d’appeler, d’une manière générale, égalité des fortunes , l’égale répartition des terres, à laquelle il se
unes, l’égale répartition des terres, à laquelle il se borne ; car la fortune comprend encore les esclaves, les troupeaux, l’ar
s les raisons de ceux qui réclament l’autorité comme un droit de leur fortune , aussi bien que de ceux qui la réclament comme un
ons de ceux qui revendiquent l’autorité pour leur mérite ou pour leur fortune , la multitude pourrait opposer d’excellentes rais
ous uniquement à combiner les droits des riches et des pauvres, de la fortune et de la liberté ; et la richesse semble presque
ait le croire les unes des autres. » XXV « Tout considéré, la fortune moyenne est la meilleure base du gouvernement. L’
ue est surtout la meilleure quand elle est formée par des citoyens de fortune moyenne ; les États bien administrés sont ceux où
e ne se forme. C’est donc un grand bonheur que les citoyens aient une fortune modeste, mais suffisant à tous leurs besoins. Par
e fortune modeste, mais suffisant à tous leurs besoins. Partout où la fortune extrême est à côté de l’extrême indigence, ces de
priété, c’est qu’elle est la seule qui ne s’insurge jamais. Là où les fortunes aisées sont nombreuses, il y a bien moins de mouv
. Les grandes cités ne doivent leur tranquillité qu’à la présence des fortunes moyennes, qui y sont si nombreuses. Dans les peti
e que, le nombre des pauvres venant à s’accroître, sans que celui des fortunes moyennes s’accroisse proportionnellement, l’État
ue sur quelques points, parce que, tout en n’étant inégaux que par la fortune , ils ont supposé qu’ils devaient l’être en tout e
ien plutôt en demander l’origine à cette opinion des hommes à grandes fortunes , qui croient que l’égalité politique n’est pas ju
utre gouvernement, dans lequel les citoyens ne possèdent pas tous des fortunes égales, ou ne sont pas tous également vertueux ?
rai, c’est que les chefs de la cité peuvent, quand ils ont perdu leur fortune , recourir à une révolution, et que, quand des cit
insurrection et un bouleversement dans la constitution, sans que les fortunes des citoyens soient en rien délabrées. La révolut
2 (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands
ngent à faire dépendre de leurs talents ni leur considération ni leur fortune . Engagés dans une carrière différente, on n’a poi
x ; je reconnais avec plaisir quelques exceptions, la naissance et la fortune n’excluent point les talents comme elles ne les d
t une espèce de jeu de commerce où le hasard fait sans doute quelques fortunes , mais où le talent procure des gains bien plus sû
trop à la regarder comme une loterie toute pure, où l’on croit faire fortune en fabriquant de faux billets. Quand je considère
t l’avouer, que la nation anglaise est principalement redevable de la fortune prodigieuse qu’elle a faite parmi nous. Inférieur
des aspirants, empressé d’entrer et repoussé par la justice ou par la fortune , fait retentir les environs du temple de satires
rincipalement les hommes, les talents de l’esprit, la naissance et la fortune . On ne doit point être étonné que je commence par
n un mot le plus d’amis apparents, et le moins d’envieux déclarés, la fortune devrait avoir la première place. Pourquoi néanmoi
ans l’ordre de l’estime les talents marchent avant la naissance et la fortune , en revanche ils ne suivent l’une et l’autre que
putés ni niés ; or c’est ce qu’on trouve dans la naissance et dans la fortune . Pour apprécier l’une et l’autre il ne faut que s
r les parties intéressées. On est donc convenu que la naissance et la fortune seraient le principe le plus marqué d’inégalité p
constamment par l’avantage qu’ils se flattent d’en retirer pour leur fortune  ; c’est leur faire grâce que de les plaindre : il
acilement se convaincre, par eux-mêmes, que ce moyen de parvenir à la fortune est encore plus long qu’il n’est sûr, et considér
à côté de celui d’Apelle sur la calomnie3. « Figurez-vous, dit-il, la fortune sur un trône élevé, environné de précipices, et a
par un fréquent exercice. Le sage, en rendant à la naissance et à la fortune même les devoirs que la société lui prescrit, est
uet fut abandonné dans sa disgrâce de tous ceux qui lui devaient leur fortune  ; deux hommes de lettres seuls lui restèrent fidè
es arts par leurs bienfaits. Je plains les gens de lettres à qui leur fortune rend nécessaire une ressource si triste et si dan
t autrefois en faveur de M. Varignon d’une portion considérable de sa fortune , lui disait : Je ne vous donne pas une pension m
térature pour quelques bienfaits très légers, fort au-dessous de leur fortune , et qu’ils prennent même le soin de divulguer sec
l en coûte moins ensuite pour les faire servir à l’augmentation de sa fortune . On est fait aux dégoûts, et aux rebuts, et on ne
ulte à la misère publique ! Mais si un homme de lettres ambitionne la fortune , dit avec raison un de nos plus illustres écrivai
et se remit ensuite à philosopher. S’il n’est pas difficile de faire fortune par des voies louables, il l’est encore moins d’y
e des hommes sans mérite et sans nom peuvent arriver à la plus grande fortune et aux plus brillants emplois. L’Angleterre seule
as même pour l’ordinaire de plus grands ennemis que ceux qui ont fait fortune par les lettres ou par l’apparence des lettres. É
autre principe que de l’impulsion de la nature. C’est elle et non la fortune qui force un grand homme à l’être. C’est elle qui
t pour plusieurs siècles. Elle se joue également de l’injustice de la fortune et de celle des hommes ; elle produit des génies
que l’amitié retient dans sa patrie, parce qu’elle lui tient lieu de fortune , et qui jamais n’a désiré de lui que son estime.
3 (1890) L’avenir de la science « XX »
on, ne sert point à faire son salut ; savoir ne sert point à faire sa fortune , donc savoir est inutile 186. Le grand malheur de
art de luxe qui ne s’adresse guère qu’aux classes privilégiées de la fortune . L’art grec produisait pour la patrie, pour la pe
pourquoi un fabricant de romans-feuilletons peut faire une brillante fortune et arriver à ce qu’on appelle une position dans l
té s’évaluent généralement (et avec plus ou moins de justesse) par la fortune , de telle sorte, par exemple, que le meilleur cri
nes sont inférieures à la société grecque. En effet, du moment que la fortune devient le but principal de la vie humaine, ou du
Un homme sans valeur, sans morale, égoïste, paresseux, fera mieux sa fortune , en jouant à la Bourse, que celui qui s’occupe de
4 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126
insolente de richesse dans les uns, et cette hypocrisie épidémique de fortune dans les autres ; maudit soit celui qui condamna
mes, ruinés par l’exemple des pères, allassent réparer chez eux leurs fortunes , et se venger par le mépris de leurs filles. Mais
uvres. De là la fausseté du crédit dans tous les états. Confiez votre fortune à cet homme qui se fait traîner dans un char doré
it sacrifier à sa dot un équipage, une table somptueuse. On aliène sa fortune pour doubler son revenu : on oublie ses proches.
. La richesse engendre la population. L’extrême population divise les fortunes . Les fortunes divisées restreignent les sciences
engendre la population. L’extrême population divise les fortunes. Les fortunes divisées restreignent les sciences et les arts à
5 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539
ce fut de penser que j’avais en vous un ami, et c’est la plus grande fortune qu’on puisse faire dans ce monde. Enfin, après qu
oi, mon ami. Aidez-moi à regarder sans étonnement ces désordres de la fortune qui m’ont mis en prison et qui me promènent maint
re côté, les personnes qui se sont attachées dès le commencement à la fortune du candidat sont en si grand nombre, le traitemen
à quoi je m’occupe. Nous verrons ensuite à jeter les fondements de ma fortune . Je reconnais notre Docteur à son bon cœur, qui l
e titre de chevalier qui est une frivolité qui ne convient point à ma fortune , puisque je n’ai aucun ordre de chevalerie. Mes c
i point oublié les services que vous m’avez rendus et j’espère que la fortune me mettra bientôt en état de m’acquitter envers v
 P. Je plains les malheureux, quoique coupables. Instruisez-moi de la fortune des personnes que j’ai connues. Je ne saurais oub
e qui vous intéresse. Mais quoi ! vous connaissez peu Paris. Quand la fortune nous aura réunis, je vous entretiendrai des mœurs
ouve point d’hommes ici. Je ne sais encore quelle tournure prendra ma fortune . Mes appointements sont ici de 100 louis, et je v
issances et à M. Torelli. Je ne vous offre rien de ce pays-ci, car ma fortune ne me le permet pas encore ; mais à l’année proch
i. Aussi je vis dans une solitude qui convient à la disposition de ma fortune et de mon esprit. J’en sors quelquefois pour alle
s en récompenser et de me faire la grâce de les reconnaître ; mais la fortune que j’attendais par le crédit des grands m’a touj
bien que Dieu a béni mon ouvrage, puisqu’il en a fait la source de ma fortune . J’écris pareillement à M. le prince Dolgorouki q
donc, monsieur et ancien ami, de rejeter entièrement sur ma mauvaise fortune le long délai que j’ai apporté à m’acquitter enve
fruits de ma retraite, qu’il s’est fait une révolution totale dans ma fortune . Cependant ma santé est toujours, altérée, j’ai d
p, ainsi que le Piémont, et je puis vous assurer, sans vanité, que ma fortune serait faite actuellement sans les contrefaçons m
6 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498
ujours, à l’insu de mon père, du roi, de la Cour, des grands biens et fortunes qui m’attendaient. Il n’en faut pas tant pour fai
elle se fut mise, par manière de réparation, à vouloir lui fonder une fortune régulière, elle exigea de lui qu’il ne jouerait p
rs étaient ainsi employés par d’Antin à la poursuite laborieuse de sa fortune  : dans le parfait idéal où il se la peignait touj
t comme naturellement absente, je doute que, parmi ces victimes de la fortune , ces déchus du pouvoir, comme nous en voyons si s
oilà la récompense ! Il s’afflige bien moins encore de l’arrêt de sa fortune que de cette sorte d’ingratitude qu’il croit renc
il est le plus blessé : Un homme sage, dit-il, peut se passer de la fortune , surtout quand il a fait abondamment ce qu’il fau
ille et mille projets, les soins et les peines de vingt années, mille fortunes mêlées à cela ; la désolation de la première fami
ons où je peux me convaincre de la légèreté et de la bizarrerie de la fortune . » Quand le chancelier, M. de Pontchartrain, se r
rs joui ; je vois le vide de la vie que je mène ; je ne désire aucune fortune plus que celle que j’ai ; je n’ai aucune démangea
onnu ; après un tel aveu que pourrait-on ajouter ? La nature comme la fortune l’avait destiné à servir et à demeurer bon gré ma
7 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »
gue. Charles Sternay vient apprendre a Clara Vignot qu’un désastre de fortune l’oblige à partir pour l’Amérique. Son absence du
son état civil, grâce au nom d’emprunt sous lequel ou l’a déguisé. La fortune est venue doter son berceau, sous la figure d’un
et devint plus tard Perdiccas, roi de Macédoine, on a rarement vu la fortune combler de pareilles largesses un enfant sans nom
ur ne parvient pas à rompre cette glace incassable. Au dénouement, la fortune le comble, le succès le lance dans un magnifique
e agonie. En récompense, il l’a instituée légataire universelle de sa fortune . C’est bien, sans doute, mais c’est aussi singuli
princiers, les convives y ont passé, comme une invasion. Sa splendide fortune s’est écroulée par degrés. Il n’en reste plus qu’
elles se retirent aujourd’hui dans les grands ou petits hôtels de la fortune faite. Les cantharides font des économies de four
e est ruiné, et le revenu qu’il croit à lui n’est que la moitié de la fortune de son fils. Qui ne partagerait pourtant l’indign
8 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175
it donc fait cette dame ? Oh ! des choses excellentes. Elle avait une fortune de cent quatre-vingts millions. Le chiffre a été
nom et celle de l’argent et leurs conjonctions si intéressantes… Une fortune de cent quatre-vingts millions, si elle n’a pas é
péterai pas la phrase de Bourdaloue sur les commencements des grandes fortunes . Et c’est pourquoi, outre un naturel sentiment de
dans un avoir familial de cent quatre vingt mille francs et dans une fortune de cent quatre-vingts millions. Toutefois, je cro
en aient pâti. Au reste ce détail, et aussi le formidable total de sa fortune , ont été connus trop tard pour arrêter les premiè
9 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109
ister aux distractions : mais il est bon encore que le desir de faire fortune vienne au secours de l’impulsion de notre génie.
ion dans le monde, de la capacité qu’il acquerera dans cet art. Si la fortune d’un jeune homme, loin de le porter à un travail
eux pour la societé, que les jeunes poëtes soient déterminez par leur fortune à un travail assidu. Je n’entens point par necess
fortune à un travail assidu. Je n’entens point par necessité de faire fortune , la necessité de subsister. Cette extrême indigen
-là pour leurs écuries : la mode l’autorisoit. L’envie d’augmenter sa fortune excite un poëte qui se trouve dans cette situatio
’Apollon même, et qu’excite encore le desir de se faire un nom et une fortune . Il parviendra, soit un peu plûtôt, soit un peu p
10 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352
igle qui n’avait pas dans sa prunelle la mesure de son vol. Mettez la fortune de Bonaparte dans la destinée de Balzac, il eût é
re temps. Un esprit gigantesque contrarié et taquiné par une mesquine fortune , voilà l’exacte définition de ce malheureux grand
s pas avoir la lâcheté d’attribuer à cet homme unique les torts de la fortune . Ce n’est pas de l’auteur que je parle ainsi, c’e
é et ne comptant pas se marier, il avait placé une bonne partie de sa fortune en viager, moitié sur le grand-livre, moitié sur
acun entretenait, le rendait heureux et le consola dans les revers de fortune qui l’atteignirent à la fin de sa vie. « — Lafar
naissance d’Honoré, tout faisait présager pour lui un bel avenir. La fortune de notre mère, celle de notre aïeule maternelle q
rojets qu’il avait pour son avenir et qui eussent conduit Honoré à la fortune  ; mais la fortune était alors le moindre de ses s
pour son avenir et qui eussent conduit Honoré à la fortune ; mais la fortune était alors le moindre de ses soucis. « Mon père
avait encore donné aucune preuve de talent littéraire, et il avait sa fortune à faire ; il était donc rationnel de désirer pour
précieux ; l’état de littérateur pouvait-il, en aucun cas, mener à la fortune  ? Honoré avait-il l’étoffe d’un homme de génie ?
suis pourtant dans la saison où elles s’épanouissent ! À quoi bon la fortune et les jouissances quand ma jeunesse sera passée 
a à Bayeux chez son beau-frère. La misère l’y suit. Il veut tenter la fortune par une grande entreprise. Il s’associe à un viei
cie à un vieil ami pour éditer des livres. Il échoue et perd les deux fortunes . Sa double dette l’écrase ; il veut persévérer ;
vaux ! » Il tombe dans le découragement, non de lui-même, mais de la fortune . Il néglige d’aller voir ses parents. Voici comme
devrais faire assurer ma vie pour laisser, en cas de mort, une petite fortune à ma mère ; toutes dettes payées, pourrais-je sup
’est vers ce temps qu’il imagina de prendre son rang, la gloire et la fortune d’assaut par un coup de main. Il écrivit deux dra
eu de temps avant cette époque que la beauté, l’amour, l’esprit et la fortune parurent d’un seul coup vouloir dépasser par la r
nue qui soit sur la terre. Elle est jeune, elle est libre, elle a une fortune indépendante qui ne se calcule que par millions d
11 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128
nce sur Alphonse : « Ce prince me releva avec la main de mon obscure fortune , au grand jour, et à l’estime de sa cour ; il me
amais en lui la démence, mais qui n’est plus la raison. On accuse la fortune d’être hostile aux grands génies littéraires, poé
’un grand don de l’esprit soit une hostilité ou une malédiction de la fortune  ; nous conviendrons plutôt que les grandes imagin
e les vicissitudes ordinaires de la vie de leurs semblables : mais la fortune ne parut pas s’acharner sur eux de préférence aux
.-J. Rousseau ; et le monde inintelligent aurait accusé leur mauvaise fortune  : c’est leur imparfaite nature qu’il fallait accu
ses revenus avaient été extrêmement bornés ; mais qu’à présent que sa fortune s’était améliorée par l’héritage de sa mère, elle
ressa au duc de Ferrare pour prévenir ce larcin de sa gloire et de sa fortune . La lettre qu’Alphonse écrivit en faveur du Tasse
es chaumières. Cette fuite du Tasse, de cette cour qui avait élevé sa fortune jusqu’à l’amour d’une princesse, vers ce village
tous les malheureux et comme tous les malades, il espérait changer de fortune et de santé en changeant de lieux ; il ne pouvait
zio Sersale, qui l’aimait, à condition qu’il ne réclamerait jamais la fortune de sa femme dans la dot de leur sœur Porcia, femm
ne médiocrité presque indigente dans sa maison à Sorrente, sans autre fortune que les orangers et les figuiers du petit domaine
ce frère, si chéri d’elle dans son enfance, protégerait un jour de sa fortune et de son crédit ses petits enfants. Un bruit vag
à vous, mais c’est pour vous conduire. Plût à Dieu, repris-je, que la fortune , qui m’envoie aujourd’hui un si noble guide, me f
e vous apprendrait rien ; je fuis la persécution d’un prince et de la fortune , et je vais chercher un refuge en Savoie. Vous vo
is mieux aimé, reprit-il, devoir cette faveur à votre volonté qu’à la fortune  ; mais enfin, quoiqu’il en soit, j’aurai le plais
12 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »
mblables. Tous deux nés dans une condition moyenne, et tous deux sans fortune , ils errèrent longtemps par le monde, et n’écrivi
a toute sa vie l’art de composer avec sa conscience pour arriver à la fortune , et celui de s’avilir pour arriver au pouvoir. Te
on précepteur avant de se donner à son époux ; Virginie qui refuse la fortune pour se conserver fidèle à Paul, et qui meurt vol
au crime. Il était devenu époux et père de famille, il n’avait aucune fortune que son travail et son talent ; il était obligé d
lui, quoique admirateurs, dès le Consulat de Bonaparte, refusèrent la fortune et les honneurs qu’il leur offrit, ainsi qu’à l’h
ois ans ; j’ai deux enfants dans le premier âge ; et n’ai, pour toute fortune , qu’une célébrité dont je vis médiocrement. Il es
utorisée à la lui faire. La famille de Pelleport avait perdu toute sa fortune , et regarderait comme la plus belle des fortunes
avait perdu toute sa fortune, et regarderait comme la plus belle des fortunes l’union du plus grand philosophe religieux et du
fidèle des amants, consentit à leur union. Aimé Martin avait quelque fortune et mademoiselle de Pelleport quelques pensions li
vre ; je crois que vous êtes destiné à avoir dans votre existence des fortunes diverses et des besoins auxquels vous ne vous att
’une pension, mon unique revenu, me fit dire qu’il n’y avait point de fortune où je ne pusse prétendre, si je voulais représent
e consternée le combler d’adulations, et qui avait entre ses mains ma fortune et ma vie, n’ont pu me faire parler pour manquer
dans l’espérance que je les aiderais à acquérir de la gloire ou de la fortune  ; mais, voyant que je ne voulais leur apprendre q
a propre vie, auxquelles j’ai donné tant de prix: les protections, la fortune , la réputation, les voluptés et les opinions qui
le avait sacrifié ses intérêts aux vôtres, et vous avait préféré à la fortune , comme la seule récompense digne de sa vertu. Mai
ion ! « Il me fût resté, me direz-vous, le bonheur, indépendant de la fortune , de protéger l’objet aimé qui s’attache à nous à
our l’homme, faible, voyageur et passager. Voyez comme un pas vers la fortune nous a précipités tous d’abîme en abîme. Vous vou
ns si occupés dans ces plaines, de tant d’autres qui vont chercher la fortune aux Indes, ou qui, sans sortir de chez eux, jouis
ne soit destiné à perdre un jour ce qu’il chérit le plus, grandeurs, fortune , femme, enfants, amis. La plupart auront à joindr
téressées, et que vous aviez sur Virginie des droits sacrés qu’aucune fortune ne pouvait balancer. Vous l’avez perdue ; et ce n
n chèrement: la considération publique, par des maux domestiques ; la fortune , par la perte de la santé ; le plaisir si rare d’
rigeaient, les suppliant d’apaiser la Divinité par le sacrifice de sa fortune : comme si des biens qu’elle avait refusés aux mal
rifié les sentiments de la nature. Elle eut le chagrin de voir que sa fortune passerait après elle à des parents qu’elle haïssa
13 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »
Cette expression de monstre d’égoïsme , appliquée à Louvois, a fait fortune et a trouvé des échos. On l’a jugé capable de tou
’est plus différent que leur mort, mais rien n’est plus égal que leur fortune et leurs attachements, et les cent mille millions
it ceci et qu’elle le montrait si ancré et comme rivé au sommet de la fortune , que cette mort soudaine n’eût fait que le sauver
dre l’histoire, pour ainsi dire, à l’état natif, quelle plus heureuse fortune et quelle plus grande joie ! Je vivais au sein mê
a Bruyère, a mis en maxime : Jeunesse des princes, source des belles fortunes . Admirablement bien élevé par un père d’apparenc
ira Vauban d’affaire ; il ne lui sauva pas seulement sa très-médiocre fortune , il sauva son honneur de toute tache et de tout s
econquérir sur son grand rival. On assiste à tous les pas que font la fortune et la gloire de Vauban, c’est-à-dire à tous les s
er quelque reconnaissance de vous avoir donné occasion de faire votre fortune , ce ne sera jamais d’autre chose que d’être infor
je ne crains ni le Roi, ni vous, ni tout le genre humain ensemble. La fortune m’a fait naître le plus pauvre gentilhomme de Fra
14 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276
par m. thiers. — lamartine. — vente de ses œuvres. — influence de la fortune sur les mœurs littéraires. — balzac, messer milio
hiffre précis), l’illustre poëte aurait pu rétablir, ajoute-t-on, une fortune qu’on disait fort endommagée et retrouver cette n
de ne pas remarquer l’influence que doivent exercer de tels coups de fortune sur les œuvres littéraires qui en dépendent. Ceci
ires et le taux des profits qu’on tire des lettres ; les plus grandes fortunes correspondent à des époques de décadence. Nous no
in. Notez encore l’action séductrice que les trois ou quatre grandes fortunes littéraires d’un temps exercent sur la foule des
15 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16
rgues avec Saint-Vincens roule sur des difficultés de situation et de fortune . Vauvenargues avait pour cet ami une extrême tend
r exemple dans ce portrait de Clazomène qui est tout lui : « Quand la fortune a paru se lasser de le poursuivre, quand l’espéra
offerte à sa vue ; elle l’a surpris dans le plus grand désordre de sa fortune  ; il a eu la douleur amère de ne pas laisser asse
mettait presque un grand homme, si à la gêne et si peu favorisé de la fortune qu’il ne peut faire un voyage en Angleterre, où l
ter que peu de temps par les mêmes raisons misérables. Cette mauvaise fortune , et cette extrême délicatesse morale qu’il y cons
lice, une vanité sans bornes et une hauteur ridicule par rapport à ma fortune  ; mais je ne suis pas assez sot pour la placer au
ibles. Vauvenargues ne saurait mieux marquer par quelle extrémité de fortune et, pour ainsi dire, par quelle contrainte du sor
16 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
t son heure et son bon plaisir. Elle était l’espérance du poète et la fortune de sa poésie ; elle disposait à son gré de la pop
utre, ton nez nous déplaît, la belle ; sors d’ici et t’en va chercher fortune ailleurs ! À cet ordre il faut obéir. On la chass
a huit jours de répit au pauvre Joubert ; après quoi tu iras chercher fortune ailleurs !… L’arrêt comique fut signifié à ce mal
omique fut signifié à ce malheureux. À ce nouvel arrêt de la mauvaise fortune impitoyable, le Prince des Sots opposa un front c
graisse et le sang de Robert Macaire. Fortes fortuna adjuvat ! « La Fortune aime les gens de cœur. » Si vous avez aimé Bapti
financier, et elle disparut, emportée, ou plutôt empêtrée dans cette fortune . Mademoiselle Mézerai, au contraire, elle resta f
éros de la grosse gaieté et de la farce populaire, ils ont évité, par fortune , les deux écueils des comédiens dont le public ne
oi se peuvent-ils étonner ! Ils ont passé, dès l’enfance, par tant de fortunes diverses ! « Nihil humani a me alienum puto ! » d
vie à la comédie, notre mère-nourrice. Quand j’ai été riche, toute ma fortune a passé à me faire belle et parée ; je rendais ai
leur comparant son abandon, sa pauvreté et sa misère avec le luxe, la fortune et les scandales de ces fausses comédiennes dans
e vieille un regard de pitié. — Luxe menteur ! vice impitoyable ! Ces fortunes ne sont faites que pour le vice, et celui-là se t
à Dieu ne plaise ! que je veuille déclamer contre la facilité de ces fortunes comiques. Au contraire, je trouve que cela est de
n n’est pas gênée, au contraire, par les apparences extérieures de la fortune  ! Je ne veux pas que Jules César, soit obligé de
bien, comme dit madame Jourdain : Moi rire au moment où j’ai perdu ma fortune  ! Nous avons fort envie de rire, fort envie de ri
, lui aussi, gardé tout son esprit, il venait d’entrer dans la grande fortune de son père ; il m’avait précédé dans cette œuvre
ouverte, et sans condition, aux gloires condamnées ! — On ferait une fortune de l’argent qu’il a dépensé à cette œuvre ; on co
trât, une dernière fois, à son public du Théâtre-Français. Son humble fortune y était engagée, et même, ô cruauté ! on pouvait
de très beaux diamants, comme c’était le droit de son talent et de sa fortune , avait grand soin de ne pas mettre pour vingt-qua
e Molière !), ne veut pas hasarder, tout à la fois, sa renommée et sa fortune , en renonçant aux libertés, disons mieux, aux lic
este, ne rougit pas de mettre aux pieds de cette indigne coquette, sa fortune et son nom. Vous le voyez, c’est une différence
plus d’une fois dans la cité athénienne), payer de sa liberté, de sa fortune et de sa vie ces horribles bacchanales de l’espri
vous dirai-je ? le docteur Loewe finit par mettre aux pieds d’Anna sa fortune et sa main. En véritable malade imaginaire, madam
une fille de tant de rois, partageant l’exil de ce grand soldat de la fortune , quelle est la noble femme qui ne se soit prise à
irer ; il veut vivre, il veut obéir à la fantaisie, à la poésie, à la fortune , au rire intérieur ; prends garde, il arrive le t
ce beau Regnard ! la santé, la vie et l’éclat de rire, la chance, la fortune , le bonheur ! Toutes les chances heureuses de la
Boissy. — L’Homme du jour. — L’Ami de la maison. — Le Mari à bonnes fortunes Si nous avions besoin d’un cruel contraste à
montre absente, tout indiquait chez le nouveau venu l’élégance et la fortune . — Signes trompeurs ! derniers efforts d’un malhe
jour remettait en lumière une vieillerie intitulée : Le Mari à bonnes fortunes , et par un hasard singulier, c’était encore dans
meilleurs. Il est bien heureux vraiment que la femme du Mari à bonnes fortunes s’appelle Adèle, c’est là un nom bien simple et b
ichelieu. L’auteur n’a pas même fait grâce du duel à ce mari à bonnes fortunes . Cet homme a des duels, comme on a des poignées d
on Juan marié poursuit le cours de ses plaisanteries et de ses bonnes fortunes . Il ne veut voir aucune des tendresses que fait s
ours de ses voisins. Eh ! mais, j’y songe ! Ce prétendu mari à bonnes fortunes n’en n’a pas une seule, excepté la petite comtess
e sujet de cette comédie, il faudrait l’intituler : La Femme à bonnes fortunes . Car, à tout prendre, c’est madame Adèle qui les
ridicules. Aujourd’hui, nul ne voudrait de ce métier d’homme à bonnes fortunes  ; et même, ceux qui l’osent encore entreprendre,
ème acte, ce tête-à-tête des deux amants pendant que le mari à bonnes fortunes promène, dans le taillis voisin, le cheval du pet
cherchons en vain une dizaine de vers à citer ! L’Homme à bonnes fortunes . — Baron Du Mari à bonnes fortunes à L’Homme à
à citer ! L’Homme à bonnes fortunes. — Baron Du Mari à bonnes fortunes à L’Homme à bonnes fortunes, il y a aussi loin, q
nes fortunes. — Baron Du Mari à bonnes fortunes à L’Homme à bonnes fortunes , il y a aussi loin, que de Baron à M. Casimir Bon
il eut la haine de Le Sage qui ne haïssait personne. Ce sont là trois fortunes bien diverses. Molière avait recueilli Baron à l’
eau ! » Et l’indignation de La Bruyère à propos de cet Homme à bonnes fortunes , qui oubliait son bonnet de nuit chez les duchess
ne juger Baron que sur son rôle et sur sa comédie de L’Homme à bonnes fortunes , nous trouvons que La Bruyère a raison. En effet,
e leur génie, de leur style et de leur nouveauté ? Cet homme à bonnes fortunes , ce Moncade, qui est-il ? D’où vient-il ? C’est u
femmes. Son valet Pasquin qui est là présent, et qui n’a pas d’autre fortune que la fortune de son maître, ne fait pas un seul
let Pasquin qui est là présent, et qui n’a pas d’autre fortune que la fortune de son maître, ne fait pas un seul mouvement pour
moment de transport ! et vous appelez cet imbécile, un homme à bonnes fortunes  ! Mais n’avez-vous donc pas appris qu’il y avait
ui-là qui est resté le type de l’homme amoureux et de l’homme abonnes fortunes , et qui s’appelle Don Juan ? Et quand enfin Monca
e Chevalier à la mode. — L’Âge d’or des comédiens. — L’Homme à bonnes fortunes . — La Critique de l’Homme à bonnes fortunes D
diens. — L’Homme à bonnes fortunes. — La Critique de l’Homme à bonnes fortunes De L’Homme à bonnes fortunes au Chevalier à l
s. — La Critique de l’Homme à bonnes fortunes De L’Homme à bonnes fortunes au Chevalier à la mode, il n’y a, comme on dit, q
st qu’en effet chacun d’eux a écrit une comédie dont L’Homme à bonnes fortunes est le héros ; et ces trois héros, vous allez voi
out à l’heure qu’ils se ressemblent à s’y méprendre. L’Homme à bonnes fortunes , de Baron, et celui de Regnard, et Le Chevalier à
pose de l’enlever, pour peu qu’elle soit plus riche que la baronne. À fortune égale, il donnera la préférence à la petite brune
alien, à propos du héros de Baron ou de d’Ancourt. — L’homme à bonnes fortunes de Regnard est un escroc plus renforcé que les de
Du reste, il est courbaturé de ces aventures qu’on appelle des bonnes fortunes , et son superflu suffirait à vingt financiers, à
t ; le drôle accepte tout, et il s’en va en disant : Voilà des bonnes fortunes  ! N’est-ce pas bien étrange (sans compter ce que
… Regnard, au contraire, a pris si fort au sérieux son Homme à bonnes fortunes , qu’il a écrit une comédie tout exprès pour le dé
Critique de l’École des femmes. Dans sa Critique de l’Homme à bonnes fortunes , Regnard raconte tout d’abord le succès de sa com
arrive la comtesse elle-même, elle a vu représenter l’Homme à bonnes Fortunes , et elle s’évanouit d’indignation. — « Coupez mon
s comédiens ! » Ce marquis-là, lui aussi, revient de L’Homme à bonnes fortunes , et à ce jeu il a perdu son manteau, son chapeau,
sement de la foule, et surtout des femmes, pour voir L’Homme à bonnes fortunes , à l’excellence d’un pareil héros qui occupe, cou
s se sont tant amusées du Chevalier à la mode, et de L’Homme à bonnes fortunes  ! La véritable, la seule explication qu’on en peu
! voilà le véritable chevalier à la mode, le véritable homme à bonnes fortunes , celui à qui pas une ne résiste, qui les prend, q
e. Ce moyen-là, c’était d’avilir autant que possible l’homme à bonnes fortunes  ; c’était d’en faire le misérable intrigant que v
u’un seul homme dont ce brillant Juan accepterait ou même volerait la fortune , et cet homme c’est son propre père ; l’argent de
ugir ! Aussi bien est-ce du côté de l’argent que notre homme à bonnes fortunes a été attaqué. Plus on le trouvait grand seigneur
sonnage vénal, odieux, hâbleur, ridicule, intitulé : l’Homme à bonnes fortunes , l’Homme du jour, le Chevalier à la mode et autre
e prévaudraient pas contre le Don Juan original, que l’homme à bonnes fortunes de 1690 vivrait à peine vingt ans encore, et que,
a vieille Comédie-Française représentait à merveille L’Homme à bonnes fortunes et Le Chevalier à la mode. Ces Messieurs et ces d
17 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »
rennent le cœur bien plus que le succès, les résultats éclatants, les fortunes  ! L’Histoire n’en convient pas, la positive, l’ut
aussi ses folies sur le pavé de Paris, ce bitume d’enfer qui fond les fortunes , les caractères et les courages, Gaston de Raouss
r le train d’une vie que ne comporte plus en France la médiocrité des fortunes , il ne s’appliqua pas sur le front le pistolet qu
la colonisation et où il se fût créé une haute position et une vaste fortune si la révolution de 1848 n’avait renversé tous se
rant. Vus de cette hauteur, de ces cinq années passées à chercher une fortune pour la France et pour lui, les autres détails de
s si le ciel t’a maudit, Enfant, rappelle-toi la sorcière espagnole ! Fortune , amis, jeunesse, amours, feuille qui vole Et que
18 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »
ent, les vernis s’écaillent, les fausses positions se trahissent, les fortunes scandaleuses montrent le vert-de-gris qui les ron
ises, celles qui font les délices des princes de la jeunesse et de la fortune , ont souvent traversé des mondes d’amours obscurs
eulement il exige qu’elle renvoie, sur l’heure, à M. de Thonnerins la fortune infamante qu’elle doit à son caprice. N’est-ce qu
dans les malpropretés du ménage. Sa femme n’est que la servante de sa fortune , servante sans gages ; car elle n’a jamais eu cen
nce, des villas en Italie, mais un vent de désordre souffle sur cette fortune princière, que pille effrontément une bande noire
. Bonne d’ailleurs, aimable, facile, prodigue de son cœur comme de sa fortune  : une de ces créatures de luxe qui sont faites, c
e cette thèse ; alors ce n’est plus une Bourse qu’il faut ériger à la Fortune , c’est un temple. Elle passe muse, de tireuse de
faveur du personnage qu’on va condamner. Il ne demande qu’à faire la fortune de ceux qui l’entourent, l’aimable banquier. Ses
. Il veut se marier, et que son mariage lui fasse pardonner sa rapide fortune . Il serait trop heureux qu’une jeune fille pauvre
mais un gendre de mille écus, elle supplie René de faire bien vite sa fortune , en lui promettant d’attendre. Sur quoi, le cousi
t humble, gracieux, modeste, offrant à tous ces gens-là de faire leur fortune , et ne recevant, en récompense, que des mépris et
19 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176
ale publique dominant le génie de l’ambition, de la conquête et de la fortune . En un mot, plus bref et plus résumé après réflex
n. Les faits ne sont que des faits, c’est-à-dire des brutalités de la fortune , de la force et du hasard. Le sens moral des fait
es ou sur les attentats des heureux. C’est un écrivain complice de la fortune  ; il ne reconnaît le tort que quand le tort est p
ers reproche sévèrement à Napoléon dans les années de décadence de sa fortune auraient été prévenus ou modérés par cette seule
’est une inviolabilité, mais un droit, c’est une limite. Il limite la fortune , mais aussi il limite la folie. Nous faisons donc
. Le monde ne pouvait échapper à une telle supériorité, servie par la fortune et par l’infériorité de tous les hommes avec lesq
ux combinaisons de son héros ce qui fut l’effet de la valeur et de la fortune , on voit clairement que Bonaparte fut surpris là
e verra bientôt, confondre dans les mêmes honneurs deux hommes que la fortune avait confondus dans une même destinée. » Glisso
ler souple, mais sincère, n’aurait pas empêché Bonaparte d’user de sa fortune , mais il l’aurait empêché d’en abuser. La famille
i, en venant s’asseoir un jour à côté de lui, semblait avoir amené la fortune avec elle. « Madame Bonaparte était une véritable
t entourée, vivait dans les plus affreux soucis. Chaque progrès de sa fortune ajoutait des apparences à son bonheur et des chag
le hasard, et, après de vives agitations, elle revenait à jouir de sa fortune . Elle essayait, en attendant, de détourner son ma
’entêtement de M. Pitt et au génie du général Bonaparte. « La vieille fortune de M. Pitt allait, comme celle de M. Thugut, fléc
ortune de M. Pitt allait, comme celle de M. Thugut, fléchir devant la fortune naissante du général Bonaparte. M. Pitt avait eu
n, et d’une domination à peu près absolue dans un pays libre. Mais sa fortune était vieille, et celle du général Bonaparte étai
néral Bonaparte était jeune au contraire ; elle naissait à peine. Les fortunes se succèdent dans l’histoire du monde comme les ê
’univers ; elles ont leur jeunesse, leur décrépitude et leur mort. La fortune bien autrement prodigieuse du général Bonaparte d
e détroit, et à écouter ce qu’on y disait de lui, de son génie, de sa fortune  ! Tristes vicissitudes de ce monde ! ce que M. Pi
20 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56
e, qu’on n’a devant soi qu’un monstre de vanité, de forfanterie et de fortune , une caricature. Changez la lumière, faites que l
 Il manque quelque chose à votre gloire et à celle de l’Académie : la fortune devait mettre en ma place Cicéron pour répondre à
s et de Marie de Bellefonds. Son père, qui avait poussé assez loin sa fortune , jusqu’à être lieutenant général et ambassadeur,
lars eut depuis de grandes missions et des ambassades. Cette mauvaise fortune des parents du maréchal n’était donc que relative
qu’il avait sa fatalité et qu’elle était bonne ; il s’abandonna à la fortune et à son bon génie. Plus tard, quand il commanda
contra Villars en cette campagne. Il se complaît à ces prémices de sa fortune . La sienne lui paraissait cependant trop lente à
se retira. Réduit à la nécessité de se faire un mérite qui forcât la Fortune en sa faveur, et d’être pour ainsi dire lui-même
21 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188
la parfaite naïveté de sa parole. Il y a l’amant et l’homme à bonnes fortunes , il y a le bel esprit et l’académicien, il y a l’
e pour elle, qu’elles ne sont pas toujours des coups du ciel et de la fortune . » On s’embarquait de parti pris avec quelqu’un,
’esprit, et je l’ai vu autrefois en état de pouvoir espérer une haute fortune , à laquelle sont parvenus beaucoup de gens qui lu
sans aucun sujet raisonnable de rien espérer. Quand on a renoncé à sa fortune par sa faute, et quand on a bien voulu faire tout
on et pour avoir eu l’esprit plus satirique qu’il ne convenait ; leur fortune militaire fut brisée, et ils en furent l’un et l’
e, était un ambitieux et un courtisan qui avait imprudemment barré sa fortune , et qui le sentait et qui en souffrait ; c’était
t collection de ses billets doux, et dressait une liste de ses bonnes fortunes , il manque le grand siècle, les guerres de Flandr
22 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »
furieux, Qui tant de fois, Rome, t’a saccagée ; Ni coup sur coup ta fortune changée, Ni le ronger des siècles envieux, Ni le
noncé aux chastes Muses ; mécontent de sa condition et assujetti à la fortune , il gémit de ne plus poursuivre, dans une belle a
taient rien la veille, et leur chute profonde le lendemain. Toute une fortune dépendait ainsi d’une santé chétive ; toute une a
dénonce sous la pourpre chez ces soudains et insolents mignons de la fortune , ce sont les vices païens, les scandales de l’ant
particulièrement odieux et insupportables. Les Caraffe, jaloux de la fortune des Farnèse, exploitaient à leur tour le pontific
trouver à Joachim d’autre tort que celui d’avoir été maltraité par la fortune , d’avoir été fait intendant et homme d’affaires t
eu a voulu que je portasse ma part de cette perte commune, m’ayant la fortune , par le triste et inopiné accident de cette doulo
ait perdre le cœur que je suis délibéré de jamais plus ne retenter la fortune de la Cour, m’ayant nescio quo fato été jusques i
cum liceat), encore que jusques ici j’aie enduré des indignités de la fortune autant que pauvre gentilhomme en pourroit endurer
er, les Joachim Du Bellay, à ces esprits de plus de générosité que de fortune , qui ont eu à leur jour leur part d’originalité,
23 (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607
t de « découverte d’un passage sous le pôle Nord » ; croyant tenir la fortune et la gloire, il court le soumettre à M. de Males
irs et épuiser toutes les jouissances. Il réalise ce qu’il peut de la fortune de sa femme, la laisse achever en Bretagne toute
et fiers, assoiffés de plaisirs, torturés par l’ambition et rêvant de fortunes subites, inactifs et toujours inquiets, toujours
s hommes ardents et agités, qui, la tête enfiévrée par des mirages de fortune , de gloire et d’honneurs pataugeaient dans la bou
r situation acquise ; ils tremblaient d’avoir à rendre compte de leur fortune et de leur conduite. Les prêtres, qui sortaient d
bles, de reprendre leurs biens, de détruire ces insolentes et iniques fortunes , que Rivarol appelait de « terribles objections c
moins au perfectionnement de l’intelligence publique qu’à celui de ma fortune … me donne la réputation de n’être pas un sot, quo
imprévus, leur succession si soudaine et leur action sur la vie et la fortune des individus si violente et si brusque, que les
pace, les condenser dans sa peau, comme le philosophe grec portait sa fortune dans son crâne, afin de présenter au malheur la p
me. Amélie, ainsi que René, expulsée du toit paternel, n’avait pas de fortune  ; les maris étaient extrêmement rares, si les fil
ue nous avons flanqués à la porte ? L’égalité devant les places et la fortune , voilà la plus glorieuse conquête de la révolutio
la fortune, voilà la plus glorieuse conquête de la révolution ! » La fortune lentement amassée par le travail, c’était le vieu
volution ne les avait pas affranchis pour les asservir au travail. La fortune , ils la voulaient soudaine, amenée par un coup de
24 (1890) L’avenir de la science « XIV »
t quelques-unes de ces faces qui ne peuvent être réalisées que par la fortune collective. Les individus ne peuvent se bâtir des
es, qui ne voient dans la science qu’un moyen comme un autre de faire fortune  ; honteux simoniaques qui portent dans les choses
vais usage. En général, l’impôt est la partie la mieux employée de la fortune du laïque, et elle sanctifie le reste. C’est l’an
, de la sorte, par sa signification suprasensible, ce qui légitime la fortune du paysan et du bourgeois ; c’en est, en tout cas
25 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre VIII »
à une table de jeu pour y gagner la rançon de sa belle maîtresse. La fortune aime les nouveaux venus, quelques tours de baccar
salon, à la recherche d’une commandite : Jean lui confie sa nouvelle fortune et se fait, d’emblée, l’associé de cet aigrefin.
son nom aux enchères du mariage d’argent ; un coup de baisse abat sa fortune de cartes, bâtie sur le terrain mouvant de la Bou
t lui qui la trahit, sans avoir rien à lui reprocher. L’appétit de la fortune lui vient en mangeant au banquet de la grande vie
ne ; il monte à la Bourse, et en quelques tours de râteau y rafle une fortune . Devenu riche, il veut jouir : le voilà pris du g
ite lui échappe, aussi bien que le gouvernement de sa maison et de sa fortune . Blanche est aimée de M. Victor Chauvel, un jeune
de l’île Bourbon, que la mort de ses parents, qui l’ont laissée sans fortune , réduit à chercher un emploi d’institutrice en Eu
cent quarante mille francs, cela compte et cela pèse pour toutes les fortunes . A quoi bon les jeter, d’ailleurs, dans un panier
vigilante, le conseil prudent et sûr qui aurait accru et préservé sa fortune  ; elle aurait été la chaleur et la lumière de son
26 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »
place, dans la correspondance d’un auteur qui, comme auteur, a eu sa fortune , il ne faut pas exposer cette fortune à ce qu’on
teur qui, comme auteur, a eu sa fortune, il ne faut pas exposer cette fortune à ce qu’on revienne de l’homme à l’auteur et de l
ncer une réaction à laquelle personne ne pensait ! Et d’autant que la fortune de Tocqueville a été brillante. Aucun des hommes
il ne faisait pas… Marié à une femme qu’il aimait, indépendant par la fortune quand son talent ne lui aurait pas constitué une
il ne croyait pas mourir. Mort, enfin, car il est des acharnements de fortune comme il y a des acharnements de malheur, il eut
27 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
ligion, et de la patrie éplorée. « Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s’éloign
éguisement et de faiblesse ; cette probité qui se révoltait contre la fortune , quand la fortune devait coûter quelque chose au
aiblesse ; cette probité qui se révoltait contre la fortune, quand la fortune devait coûter quelque chose au devoir ; cet attac
lâches ; il allait porter son encens avec peine sur les autels de la fortune , et revenait chargé du poids de ses pensées, qu’u
ler ses sentiments, et qu’il n’achèterait jamais ni de faveurs, ni de fortune aux dépens de sa probité. » Je pourrais encore c
28 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265
e, il est arrivé au cardinal Mazarin, après sa mort, plusieurs bonnes fortunes , et c’est de nos jours particulièrement que sa ré
l’art d’enchanter les hommes, et de se faire aimer par ceux à qui la Fortune le soumettait. » Il est vrai que c’était surtout
achons le voir tel qu’il était dans les temps où il éleva et fonda sa fortune . Il était beau, d’une magnifique prestance, d’une
, Mazarin fixa de nouveau et plus solidement que jamais le nœud de sa fortune . Ce moment doit répondre aux premiers instants de
de cœur : « Monsieur, dit-il à Beringhen, je remets sans condition ma fortune entre les mains de la reine. Tous les avantages q
ement en tout ; « il est mort, comme on l’a dit, entre les bras de la Fortune  ». Respectons jusqu’à un certain point cette fort
e les bras de la Fortune ». Respectons jusqu’à un certain point cette fortune , à demi fille de l’habileté, mais ne l’adorons pa
29 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63
truction et du renouvellement des choses humaines. Ces vestiges de la fortune et des siècles semés sous ses pas ne lui paraisse
remarqué ailleurs) qu’un grand homme, surtout dans les lettres, où la fortune n’est pour rien dans la gloire, il est rare qu’un
ernardo Tasso, il était né en 1493 ; orphelin de bonne heure, et sans fortune , il fut élevé par un de ses oncles, évêque de Ric
ernardo sans appui ; il entra comme tous les gentilshommes sans autre fortune que son talent et son épée au service de Guido Ra
u, dont les traits rappelaient la beauté de sa mère, possesseur d’une fortune plus que suffisante à ce séjour champêtre, Bernar
i-même, dans la strophe suivante, le déchirement de deux cœurs que la fortune séparait pour toujours : « La cruelle fortune m
de deux cœurs que la fortune séparait pour toujours : « La cruelle fortune m’arracha, presque encore enfant, du sein de ma m
une lettre de Bernardo Tasso qui semble confirmer ces soupçons. « La fortune  », dit-il dans cette lettre, « non contente de to
i que son misérable père, pauvre, âgé, loin d’elle et disgracié de la fortune . Je prie Dieu de m’accorder la patience, car, si
es malheureux de ne jamais croire aux choses heureuses, même quand la fortune souriante revient à eux. » On voit dans une lett
x père n’a plus que nous deux, et, depuis que le sort lui a enlevé sa fortune et une femme qu’il aimait plus que son âme, il ne
30 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »
e espérance d’ailleurs est perdue pour elle ; Raymond n’aimait que sa fortune . Aussi, quand le jeune homme, enhardi par Julie,
, a été très vif, très bruyant, presque général. Les pièces ont leurs fortunes comme les livres. L’Aventurière n’a eu qu’une vin
ie et renforcée à plaisir. Le héros du livre, séduit un moment par la fortune , revenait bien vite demander à la pauvreté ses in
rantz ne met que ses songes creux, ses chimères, ses aspirations à la fortune et la fainéantise voluptueuse du grand homme inco
à la margrave quelques misérables milliers de florins de rente, et sa fortune entière, — quatre cent mille florins de revenu !
qui n’était guère, jusqu’à présent, que le soupirant élégiaque de la Fortune — quelque chose comme une Perrette de ballade rêv
veur, un mélancolique, un grand artiste, et, du jour au lendemain, la fortune va le transformer en idiot féroce et grotesque !
re Frantz, tel que vous nous l’avez montré, abruti et perverti par la fortune  ? Il aurait pu mettre sa maîtresse à la porte et
31 (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399
puyer par tout le monde, mais n’appuyant elle-même personne contre la fortune  ; Enfin, simple et franche en Turquie, jouissance
cet interrègne de la violence et de la conquête, le droit se tait, la fortune seule juge, le monde légal cesse d’exister pendan
ns sur le même trône, ni toutes les médiocrités, enfin, que la longue fortune et la supériorité exaspère contre tout nom histor
ue ses situations ; ses vérités n’étaient que les points de vue de sa fortune . Indifférent au fond, comme sa vie entière l’a pr
stinée. Il ne se dévouait pas à ces expédients un jour de plus que la fortune . Il se préparait, dans sa pensée, le rôle de serv
pour affecter et pour soutenir ce rôle d’impartialité avec toutes les fortunes , il faut que l’homme écarte les deux choses qui f
re une de ces marées au-delà de l’Atlantique. Il n’y emportait aucune fortune , à peine le nécessaire pour quelques années d’exi
ution à ne rien laisser échapper des moindres avances de la meilleure fortune . Cela seul était une fortune ; il se confia à sa
per des moindres avances de la meilleure fortune. Cela seul était une fortune  ; il se confia à sa nature, comme César à son gén
spensable à payer sa place sur la planche qui portait en lui toute sa fortune . En arrivant à Paris, il trouva dans le cœur et d
dans la bourse de ses amis les premiers vingt-cinq louis, base d’une fortune princière. Cette opulence fut plusieurs fois renv
r avec les événements, il les fit entrer toujours comme enjeu dans sa fortune . De malversations, jamais : il savait trop combie
t avec la brutalité des triomphes. Bonaparte aspirait à l’empire ; la fortune l’autorisait à tout espérer, l’audace à tout prét
un gladiateur bien lutter et bien mourir ; mais elle avait séparé sa fortune de la sienne. Le ressort même du patriotisme s’ét
rincipe supérieur, la paix. À l’âge de quatre-vingts ans, rassasié de fortune , de dignité, de renommée, ce n’était certes pas u
32 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
son service ; mais telle est l’instabilité de mon caractère et de ma fortune , que rien, dans ces engagements, ne peut paraître
jours le poème tout entier. La publication du poème, stérile pour la fortune du poète, fut au moins propice à l’adoucissement
de l’ambassadeur des Médicis Serassi, pour s’occuper de recueillir sa fortune et ses manuscrits, partit le 15 juillet 1586 de F
e cœur oppressé, la mémoire perdue, les amis devenus indifférents, la fortune obstinément adverse, au milieu de tant de causes
qu’il reçut dans sa patrie fut le premier et le dernier sourire de sa fortune . Naples, alors à demi espagnole, contrée de poési
vint plus tard l’ami de Milton, attachant ainsi, par la plus rare des fortunes , son souvenir par des liens de cœur aux deux plus
détermine à s’arrêter dans cette solitude, au moins jusqu’à ce que la fortune favorise son retour. « Ô mortel trop heureux d’av
ue de mes tristes aventures ; il dira sans doute : Ah ! l’amour et la fortune payèrent trop mal tant de constance et de fidélit
au mois d’octobre 1589, « j’irai bientôt épuiser ailleurs ma mauvaise fortune , quand je serai devenu aussi importun à ces bons
eu de considération pour ma personne, et un tel mépris de ma mauvaise fortune obstinée, qu’il ne m’admet point à sa table, qu’i
rements de l’Académie de la Crusca. On ne sait par quel revirement de fortune ou d’humeur on le retrouve deux mois après, dans
ent comptant, pour le désintéresser dans le procès. Mais, comme si la fortune n’avait voulu lui sourire, comme la gloire, que d
s. Il ne me convient plus, dans un tel état, de parler de ma mauvaise fortune obstinée, ou de me plaindre de l’ingratitude du m
omphe où le triomphateur n’assistait que mort à sa victoire, et où la fortune , qui avait tenu si longtemps la couronne suspendu
ouverain de la chrétienté, fanatique de son génie et providence de sa fortune  ; mourant dans ses bras avec la couronne du poète
33 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre septième. »
il faut recourir, quand on a fait l’imprudence de la quitter pour la fortune  ? V. 58. Le follet en rit avec eux. La Fontaine
a médiocrité dans les désirs. Voyez cette apostrophe : Et ton empire, Fortune  ! Et puis cette longue période qui semble se prol
e période qui semble se prolonger comme les fausses espérances que la fortune nous donne, et l’adresse avec laquelle il garde p
a bourse de ce marchand, a voulu exprimer avec force qu’il avait fait fortune , sans qu’il l’eût mérité par ses soins et par sa
ces deux vers admirables : Le bien nous le faisons : le mal c’est la Fortune . On a toujours raison, le Destin toujours tort.
34 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194
amais en ma race, et partant que je n’en ferai rien. » Sully régit la fortune de l’État comme on ferait une grande fortune terr
i rien. » Sully régit la fortune de l’État comme on ferait une grande fortune territoriale, en supposant toujours le cas de gue
je ne puis espérer de l’embrasser tout entier dans son importance. La fortune de Sully a mis vingt-cinq ans à croître. Cette fo
importance. La fortune de Sully a mis vingt-cinq ans à croître. Cette fortune ressemble à ces grands arbres qu’il a plantés, ap
it jamais rendu preuve de son courage, et qui désirerait commencer sa fortune  ; mais, la vôtre étant déjà si avancée que vous p
t de l’exigence. C’est au retour de cette expédition de Savoie que la fortune de Rosny prend toute son assiette et son développ
ns et de ses actions, et méprise celles d’autrui ; qui veut élever sa fortune et avoir des biens et des honneurs. Or, combien q
35 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55
i écrit de là qu’il faut agir, mais que ce ne peut être du côté de la fortune , ce qui veut dire, dans sa bouche, du côté de la
a situation ; je ne fais pas d’inutiles efforts pour le régler sur ma fortune , je veux former ma fortune sur lui. Cela, sans do
s d’inutiles efforts pour le régler sur ma fortune, je veux former ma fortune sur lui. Cela, sans doute, ne comble pas mes vœux
ovoquant par la rime à l’image. Quant à se faire des sectateurs de la fortune dans la même route et côte à côte avec tant de ba
rdinaire, qu’on se figure plus voisin du stoïcien que d’un coureur de fortune et d’un hasardeur d’entreprises. Au risque de dém
grandeur se trouve dans ce travail. La pompe et les prospérités d’une fortune éclatante n’ont jamais élevé personne aux yeux de
re et son cœur !), la perdit, quitta la France, et s’en alla chercher fortune en Allemagne à la petite cour de Baireuth, où il
36 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103
rversités dont l’histoire est pleine, s’il donne toujours raison à la fortune , s’il exalte le vainqueur coupable et qu’il écras
rien n’est plus un juge ; c’est un complice abject ou intéressé de la fortune , qui montre sans cesse le droit violé par la forc
sang-froid, le meurtre de la conscience publique, seul refuge que la fortune triomphante laisse ici-bas à la justice et à la v
égal en noblesse, ton supérieur par l’âge, digne en tout de la haute fortune où je t’appelle, si tu n’en étais plus digne enco
indulgence à demander pour ton passé. Tu n’as encore supporté que des fortunes adverses : les prospérités sont des tentations tr
remble ici pour moi-même (pour moi, qui, éprouvé déjà par la mauvaise fortune , sais qu’il y a autant à craindre de la prospérit
ourtisans, la plèbe, qui avaient déjà fui le palais, refluent avec la fortune autour de Galba. XXII Tacite peint en satir
37 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143
arence tranquille : « Qu’importe à un homme ambitieux qui a manqué sa fortune sans retour, de mourir plus pauvre ? » Il ne se r
tir quelques-unes de ces misères : Dans les conditions éminentes, la fortune , au moins, nous dispense de fléchir devant ses id
orber dans les riens… Enfin, de même qu’on ne peut jouir d’une grande fortune avec une âme basse et un petit génie, on ne saura
ie, on ne saurait jouir d’un grand génie ni d’une grande âme dans une fortune médiocre. Il revient en maint endroit, d’une man
onçu de si grandes choses n’aurait pas été incapable de les faire. La fortune qui l’a réduit à les écrire me paraît injuste. Je
elles qu’il n’a pu surmonter par son courage. Mais lorsque, malgré la fortune et malgré ses propres défauts, j’apprends que son
souffert et si peu réussi, il croit que le plus sûr moyen de faire sa fortune , c’est encore de la mériter ; qu’il n’y a que le
38 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164
nt, jamais dupe, trompant le moins possible, constant dans toutes les fortunes , dominant ses affections particulières et ses pas
re à force d’écoles, c’est surtout de réparer ses torts ou ceux de la fortune par le sang-froid, la ténacité et une égalité d’â
. En racontant l’histoire de ce souverain habile et brave, qui « à la fortune médiocre d’un électeur sut unir le cœur et les mé
ments », et il est soigneux de faire en toute rencontre la part de la fortune  : Ce qui contribua le plus à cette conquête, dit
regarder comme habile autant qu’heureux. Réellement, ce n’est que la fortune qui décide de la réputation : celui qu’elle favor
ans la voie des grandes âmes, qu’il fasse à la fin rougir de honte la Fortune . Au sortir de cette guerre où coula tant de sang,
ce soit si souvent la dupe d’événements inattendus ou des coups de la fortune  ? et ne paraît-il pas qu’il y a un certain je ne
39 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »
onarchie, son costume, ses ordres, ses privilèges, le plus souvent sa fortune  ; il est, comme le dernier paysan de la seigneuri
u baleinier financier qui pousse droit aux monstres d’or massif de la fortune  ; et, à voir le vieux Poirier, vous diriez qu’il
on beau-père. Mais que faire ? Son contrat lui défend de toucher à la fortune de sa femme. C’est alors qu’Antoinette intervient
qui vient d’épouser un fils de roi, et qui ne revient pas de sa haute fortune . Elle se révèle à ce trait charmant, et vous reco
peine regardé sa femme ; il la considérait comme un accessoire de la fortune de son père, la poire du poirier. Bien plus, à pe
traîne partout après elle ; il lui fait prendre l’amour en doute, la fortune en haine. C’est pour lui que ses soupirants soupi
s, par excès de délicatesse, un testament imprévu qui lui léguait une fortune . Il est jeune, beau, fier, de fine race et de gra
u’il a coûtés à son père, il maudit la richesse, il dit son fait à la fortune , il jette à terre de gros sacs d’écus qui lui arr
cé. Mais à peine entachée qu’elle est par des médisances anodines, la fortune de ce Roussel ne justifie ni les outrages de M. d
é ; mais croyez-vous que, si un poète s’avisait de faire une ode à la Fortune , comme Marc-Aurèle, le philosophe couronné, lui d
up d’argent. Le marquis offre cinq cent mille francs, la moitié de sa fortune  ; ce n’est pas assez : dans cinq ans, elle aura g
40 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472
Ce n’est pas cela ; c’était un simple gentilhomme savoyard de peu de fortune et sans illustration jusqu’à lui. C’est une exist
e. Trois enfants qui vivent encore, portés tous les trois à de hautes fortunes en France par la renommée paternelle dans l’arist
le dans l’aristocratie européenne, furent le fruit de ce mariage. Ces fortunes attestent la vigueur des opinions aristocratiques
cinq ans. Il laissa sa femme à Chambéry, pour y préserver leur petite fortune , et il émigra à Lausanne. Ses biens paternels, tr
s modiques, furent séquestrés, mais il portait avec lui une meilleure fortune  ; ce fut à Lausanne qu’il écrivit, comme un pamph
e son représentant. Son existence, un peu amère sous le rapport de la fortune , était très douce sous le rapport de la société.
olutionnaire, quand la victoire révolutionnaire donne une chance à la fortune de son parti. Il est toujours honnête homme, sans
e retourner quand la roue tourne. Il sait très bien aussi donner à la fortune le nom majestueux et divin de Providence. Quand l
nastie, l’avenir paraît s’aplanir et s’étendre sans limites devant la fortune d’un soldat heureux. Les royalistes sont constern
ne à Pétersbourg flottait entre la résistance et l’acquiescement à la fortune de Napoléon, et qu’il commençait à prendre au sér
a fortune de Napoléon, et qu’il commençait à prendre au sérieux cette fortune qu’il avait d’abord prise en moquerie ou en haine
 ? C’était là une de ces manœuvres équivoques qui perdent plus que la fortune d’une cour, qui perdent son caractère. Le comte d
putation d’infaillibilité, corrigeait après coup ses oracles quand la fortune démentait ses prévisions, et qui savait être touj
41 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431
er la fille d’un riche marchand de planches. Grandet alla, muni de sa fortune liquide et de la dot, muni de deux mille louis d’
n dans laquelle il demeurait était la sienne. Ainsi établissait-on sa fortune visible. Quant à ses capitaux, deux seules person
cette profonde discrétion qui engendre en province la confiance et la fortune , ils témoignaient publiquement à M. Grandet un si
irées dans les conversations de la ville. Pour quelques personnes, la fortune du vieux vigneron était l’objet d’un orgueil patr
llionnaires ; mais, quant à M. Grandet, il ne connaît pas lui-même sa fortune  ! ” En 1816, les plus habiles calculateurs de Sau
regardaient en hochant la tête d’un air d’incrédulité. Une si grande fortune couvrait d’un manteau d’or toutes les actions de
’oncle délivré du fardeau des convenances. IX L’oncle révisa sa fortune . Il obtint aisément le désistement des créanciers
et tu en abuses. Elle égorge son père ! Pardieu, tu auras jeté notre fortune aux pieds de ce va-nu-pieds qui a des bottes de m
pas à moi. Ce meuble est un dépôt sacré. « — Ta, ta, ta, il a pris ta fortune , faut te rétablir ton petit trésor. « — Mon père 
, il souffre et dépérit. Eugénie commençait à souffrir. Pour elle, la fortune n’était ni un pouvoir ni une consolation ; elle n
faisait observer que, depuis sept ans, il avait beaucoup augmenté sa fortune  ; que Bonfons valait au moins dix mille francs de
destinée. Eugénie reçoit une lettre de son cousin qui lui annonce sa fortune faite et son retour prochain. Elle se dispose à l
42 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »
en ne résonne mieux que l’opposition, affamé de bruit, nécessiteux de fortune , sceptique d’idées, homme à tout comprendre, à to
sionnée d’une telle femme était pour Benjamin Constant une trop haute fortune pour qu’il n’en décorât pas sa vie. Cette amitié
rait de lui le retour d’un frère ou d’un ami, ou la restitution de sa fortune , on accablait du nom de Jacobin quiconque osait l
u vide d’idées qu’il avait reconnu sous l’emphase de ce caractère. La fortune et la popularité avaient évidemment porté M. Neck
populaire ou un trône ; il n’avait cherché dans la révolution qu’une fortune , également prêt à la saisir dans une contre-révol
circonstances particulières m’offraient un asile et des ressources de fortune dans la patrie de mes parents, la Suisse ; j’étai
ourg dans sa correspondance, aujourd’hui publiée, des adorations à la fortune de Napoléon. Si on la compare à ces hommes, madam
de la France où sa résidence eût été un crime, puni peut-être dans la fortune de ses enfants. Elle chercha un asile à Stokholm
prince royal de Suède. Tout fait présumer qu’elle augurait alors une fortune plus haute encore pour cet ancien ami, transfuge
ance. Ce fut là qu’elle vécut pendant ces deux dernières années où la fortune de Napoléon, s’écroulant pièce à pièce aussi rapi
e par la brèche de Paris dans Paris ; elle y retrouvait la patrie, la fortune , la liberté, l’exercice de son génie, l’écho tout
eulement pour madame de Staël la liberté et la patrie, ils étaient la fortune  ; elle les accueillait par réminiscence, mais ell
43 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »
esquieu. Manque de méthode. — § V. De la pensée de l’Esprit des lois. Fortune de ce livre au dix-huitième siècle. Montaigne et
la France en particulier, soit propre à préparer ses générations aux fortunes diverses que les sociétés humaines ont à traverse
uement. Il met les Romains au-dessus de leurs dieux, et il fait de la fortune de leur ville le juste prix dont il a plu à Dieu
cachent souvent nos torts ou diminuent notre part de devoirs dans les fortunes de notre patrie : elles nous disposent à juger, d
ieu le savait pour l’avoir voulu lui-même, et cette inquiétude sur la fortune de l’Esprit des lois était peut-être méritée, pou
dre sa part de son miel. § V. De la pensée de l’Esprit des lois. — Fortune de ce livre au dix-huitième siècle. — Montaigne e
le caractère de la raison dans l’Esprit des lois et l’histoire de la fortune de ce livre. L’ordre établi l’attaque, et ceux qu
du, gagné, ou reperdu quelque chose ; ces retours n’ont rien ôté à la fortune des moralistes, et peut-être l’ont-ils accrue. Un
44 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22
i que dans celle du roi, et il n’avait pu rien obtenir encore pour sa fortune . Ce fut l’Académie française qui la commença. Il
it qu’à réunir, moyennant quelques petits bénéfices particuliers, une fortune de six mille livres de rente : cela l’eût rendu à
e s’en point prévaloir, et de confesser son faible, même à Boyer ; sa fortune n’avançait pas. C’est alors que Louis XV, de guer
marque de Duclos, voyant qu’il avait tant de peine à faire une petite fortune , il résolut d’en tenter une grande : cela lui fut
rs à vouloir procurer le plus grand bien possible. On veut trop faire fortune aujourd’hui, et on craint trop de la perdre quand
suite, mais en vain, de modérer : Tant qu’il s’agissait d’établir sa fortune , écrit l’historien-roi, toutes les voies lui fure
it pourvu et qui formait la base de son caractère : « Je n’ai plus de fortune à faire : je n’ai qu’à remplir honnêtement la car
45 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37
er à qui j’aie avoué mon ambition, et qui m’ayez pardonné ma mauvaise fortune . » C’est dans un dialogue des morts qu’il fait di
ne vous permet pas de courir ce que quelqu’un comme vous doit appeler fortune  ; mais quelle carrière d’agréments ne vous ouvren
tres ne m’a jamais conduit : si je m’en suis mal trouvé du côté de la fortune , j’ai toujours pensé qu’un homme de qualité était
es mêmes plaisirs avec plus de variété, sans quitter le soin de votre fortune , ni celui de cultiver votre esprit, et sans sépar
rs, être heureux, jouir de même, et faire servir vos plaisirs à votre fortune . Ce n’est pas là, dira-t-on, le discours d’un mo
ensevelir à Verdun, comme si cela justifiait Bordeaux et comme si nos fortunes étaient égales en tout, ou que je fusse responsab
situation. Mirabeau qui va et vient à sa guise, qui est maître d’une fortune considérable dont il use et abuse déjà, qui n’est
46 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »
et, chose plus triste, elle a souci de sa pauvreté. De tout temps, la fortune a fait mauvais ménage avec les jeunes gens. On di
prienne sa cousine, mais elle est pauvre, elle aussi, et il attend la fortune pour se déclarer. Son amour serait peut-être plus
e lui céder sa charge, de lui léguer son étude. Cette offre, c’est la fortune , c’est le bonheur, c’est Cyprienne épousée la têt
héâtre. Avant de dépenser cent mille écus, Philippe a voulu tenter la fortune  ; il a joué, à Bade, les cinquante mille francs d
ans une de ces positions que côtoient naturellement les centres de la fortune et de l’élégance, MM. Augier et Foussier auraient
d’être grand clerc pour calculer de l’œil l’écart qui existe entre la fortune de la maison et son mobilier. Mais M. Pommeau est
a trahie par son luxe postiche, qui ne tient ni à sa position ni à sa fortune . Les femmes s’entendent à faire la police d’un sa
47 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) «  Mémoires de Gourville .  » pp. 359-379
mps, me feraient bien des neveux, et que les uns et les autres, si la fortune m’était favorable, prétendraient que je leur en d
l en loue Dieu et ne paraît pas douter que les moyens par lesquels sa fortune s’accrut n’aient été suffisamment légitimes. Maza
Catalogue, adressée au duc de La Rochefoucauld, le premier auteur de fortune de Gourville ; elle est datée du camp de Saint-Jo
rien de considérable dans le monde qu’il ne s’y trouve ; et toute la fortune du royaume et de M. le cardinal n’est pas assez g
fut généralement à tous ceux avec qui il s’embarquait pour courir la fortune . Quand Mme Fouquet, dans les premiers moments de
ffectivement, nous dit-il, je me représentais ce que j’étais avant ma fortune , et l’état où je me voyais encore. Je trouvais de
igne et ne s’étonne trop de rien, il ne se plaint non plus jamais. La fortune pourtant lui ménageait de plus grands revers : on
48 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245
mplets qui nous le montrent à ses origines et à tous les degrés de sa fortune . Richelieu, né le 5 septembre 1585, cadet d’une a
st grande pitié que de pauvre noblesse, mais il n’y a remède ; contre fortune bon cœur. Dans ces premières lettres, où je n’ai
réchal d’Ancre vint tout rompre et tout remettre en suspens. La haute fortune de Richelieu dut s’y prendre à deux fois avant de
is avant de réussir : « Il y a des temps, dit-il énergiquement, où la fortune commence et ne peut achever son ouvrage. » La Fr
t ce que Sa Majesté avait fait ; beaucoup même témoignaient envier la fortune du sieur de Thémines, qui avait eu le bonheur d’ê
qui ne me firent point connaître de changer pour le changement de la fortune . » Il fut le seul de ce ministère que Luynes par
al d’Ancre, parce qu’il l’était moins encore de sa personne que de sa fortune , et « qu’il lui portait une haine d’envie, qui es
49 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »
pure intelligence l’agitation de ses émotions et les accidents de sa fortune . Le tempérament domine dans Estienne207, le savan
es Commentaires de Monluc211 se détachent. C’est un Gascon, soldat de fortune , de cette petite noblesse provinciale, qui s’atta
Brantôme213. D’assez bonne maison pour ne pas s’inquiéter trop de sa fortune , aventureux et aventurier, il n’a l’âme ni féodal
valeresque, et sans patriotique affection, il court le monde, pour sa fortune , mais surtout pour voir, curieux admirateur de to
rsel, notant avec une égale sympathie, une égale chaleur de style les fortunes amoureuses des dames, et les hautaines entreprise
50 (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141
te ; ce sont les petites combinaisons, les petits procédés pour faire fortune . En vérité, je crois qu’il vaudrait mieux laisser
oi ! un homme qui résume toute sa vie en ces mots : faire honnêtement fortune (et encore on pourrait croire qu’honnêtement n’es
ue industriel, capable de suivre pendant vingt ans une même pensée de fortune . Héros de la vie désintéressée, saints, apôtres,
rs. Il semble au premier coup d’œil qu’elle n’aurait aucune chance de fortune . L’égoïsme est dominant, le sens du grand dévouem
phique a-t-il pu écrire des chapitres intitulés : Conseils pour faire fortune  Avis nécessaire à ceux qui veulent être riches  
51 (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159
I Un jour terrible et inattendu précipita M. Récamier de la haute fortune dont il éblouissait Paris et dont il faisait joui
èce. On y sent la fièvre de ces vicissitudes domestiques qui sont aux fortunes privées ce que les révolutions sont aux empires.
ance, de bien-être, de luxe ; mariée encore enfant à un homme dont la fortune était considérable, on ne lui avait jamais non-se
, sans ostentation, avec une sereine fermeté, le bouleversement de sa fortune , et montra, dans cette cruelle circonstance, une
son père et de son mari, ajouta son deuil de cœur à tant de deuils de fortune . Elle supporta la perte de cette splendide existe
entiments et sa liberté ; elle le revit vieux, dépouillé de la grande fortune dont il avait pris plaisir à la faire jouir, et l
cuse que l’indifférence à un époux vieilli et accablé des coups de la fortune , cette humiliation d’un délaissement volontaire a
pereur Napoléon, son frère, s’écroulait jour à jour sous l’amas de sa fortune et de ses conquêtes. Murat ne voulait pas s’écrou
ler sur bien des fronts ! » XXII Une seconde catastrophe de la fortune de son mari, qui s’était un peu relevée par le cr
ouvernement, qui ne s’usait pas en passant de mains en mains comme la fortune  ; M. Sainte-Beuve, poète sensible et original alo
dévouement volontaire. Ils furent, Ballanche et lui, les deux bonnes fortunes de madame Récamier ; M. de Chateaubriand n’en fut
52 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 12, qu’un ouvrage nous interesse en deux manieres : comme étant un homme en general, et comme étant un certain homme en particulier » pp. 73-80
re beaucoup plûtôt. Un bon livre fait à la faveur de cet interêt, une fortune et plus prompte et plus grande. D’ailleurs il est
ui jamais ait écrit, a, pour ainsi dire, des moïens de reste de faire fortune . Quoique ce poëme ne nous touche plus que parce q
ous attacher : mais un poëte ne sçauroit promettre à ses ouvrages une fortune pareille à celle de l’éneïde, qui est celle de to
53 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287
jeune homme, aussi heureusement doué des dons de la famille et de la fortune que des dons de la nature, s’appelait Alexandre.
ait dit : Allez vite, il ne faut pas retarder la joie et peut-être la fortune de ce jeune homme. » Et deux billets séparés, et
es concierges, institution du hasard qui tenait toujours ouverte à la fortune la loge du portier. C’est peut-être dommage de le
un solliciteur inconnu sous un toit de Paris. Je me confiai donc à la fortune  ; elle s’appelait pour moi du nom du prince de Ta
mment ce même homme d’État, quinze ans plus tard, me prédit une autre fortune plus difficile à discerner dans mon avenir d’orat
e autre fortune plus difficile à discerner dans mon avenir d’orateur, fortune alors très lointaine et très voilée pour tout le
mmes d’État ; j’avais du Mirabeau dans l’arrière-pensée de ma vie. La fortune et la France en ont décidé autrement. Mais la nat
ance en ont décidé autrement. Mais la nature en sait plus long que la fortune et la France : l’une est aveugle, l’autre est jal
en honnête, trompé dans son ambition désintéressée pour son pays, une fortune en ruines, une vieillesse onéreuse, une âme sans
54 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Voiture. Lettres et poésies, nouvelle édition revue, augmentée et annotée par M. Ubicini. 2 vol. in-18 (Paris, Charpentier). » pp. 192-209
s distingués et d’écrivains de renom qui, ayant eu une partie de leur fortune viagère, en ont une autre partie durable et immor
mais personne ne fut si haut que moi, et que je ne croyais pas que la Fortune me dût jamais tant élever. À tous coups ils me pe
egré dans le parti de Monsieur et en s’attachant coûte que coûte à sa fortune , ne se fait aucune illusion, et en face de Richel
ui n’en est pas. Je vois des choses en vous plus éclatantes que votre fortune , et des qualités avec lesquelles vous ne sauriez
s. Je fus étonné qu’un homme nourri toute sa vie entre les bras de la Fortune sût tous les secrets de la philosophie, et que vo
é Voltaire. Il m’est arrivé autrefois de rapprocher la destinée et la fortune de l’abbé Delille (dans sa première moitié) de ce
55 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »
la victoire en donnait le droit, et de mesurer ses prétentions sur sa fortune  ? Était-ce d’une bonne politique, d’une politique
on ambition ne faisait, pour ainsi dire, qu’exécuter les arrêts de sa fortune . »  Et dans le récit où il a résumé les prélimin
l jour nous fussions vaincus ou à demi vaincus, qu’un seul instant la fortune des armes hésitât, et tous nos ennemis cachés ou
umettra à sa suprématie. Tel est le plan gigantesque que l’implacable fortune , et non pas, comme on l’a dit, un misérable orgue
soumise en 1812, mais rongeant son frein et ne désespérant pas de la fortune . C’est ainsi qu’à Dresde, en mai 1812, tous les s
onfédération du Rhin. Il me paraît inconcevable que l’homme qui a une fortune aisée et un beau nom sacrifie tous ses avantages,
56 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 4, objection contre la proposition précedente, et réponse à l’objection » pp. 35-43
chitecture, ne peuvent se manifester qu’ils ne soient secondez par la fortune , et servis par les conjonctures. Ainsi j’avouë qu
posterité qu’ils ont été. Leurs talens restent enfoüis, parce que la fortune ne les déterre pas. Mais il n’en est pas de même
appris à lire, voilà ce qu’on peut supposer de plus odieux contre la fortune , son génie ne laisseroit pas de se manifester. Il
57 (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62
s, et qui expiait par une gêne continuelle un désir immodéré de faire fortune , ne secourut qu’imparfaitement sa belle-sœur et s
pousé une de ses parentes ; elle engagea Swift à tenter de ce côté la fortune . Il s’y décida et parut bientôt devant le spiritu
ur discret du bien public, gardien vigilant de sa réputation et de sa fortune , et paraissant dédaigner un pouvoir dont il redou
qui influaient tour à tour sur les destinées de la nation, et sur la fortune des ambitieux. Swift pouvait choisir entre eux et
la nature l’avait jeté tout armé. Mais elle avait d’avance limité sa fortune , par l’excès même de sa force. Cette ironie puiss
parti ; la postérité l’écoute encore, et ce qui fut un obstacle à sa fortune est le fondement de sa gloire. À l’Université, et
s que j’ai attachés aux moindres transgressions et négligences. Votre fortune à venir en dépend. Je vous ai aussi ordonné, dans
Irlande, aigri contre ses amis politiques et très disposé à tenter la fortune du côté de leurs adversaires. Les mêmes déception
hit amèrement sur sa destinée et comprit que son génie avait nui à sa fortune . On ne peut lire sans émotion ce court Essai sur
à être respecté, et vous le pouvez toujours par votre esprit et votre fortune . La meilleure méthode que je connaisse en cette v
nt qu’elle avait fait en faveur de Swift, et léguant une partie de sa fortune au docteur Berkeley. Swift alla errer deux mois d
s de toute corruption par son intégrité, et de toute tentation par sa fortune . » Exclu de la Chambre des communes le 17 juin 17
jusqu’au 19 octobre 1745. Il consacrait, par son testament, toute sa fortune à la fondation d’un hôpital pour les aliénés et l
58 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »
traductions françaises de Walter Scott qui commencèrent sa brillante fortune . M. Gosselin lui remit pour moi la modique somme
endant plusieurs années l’auteur qu’il avait créé. Je contribuai à sa fortune et on voit qu’il l’avait mérité. Le deuxième volu
esse. Nous en avons été récompensés l’un et l’autre par une honorable fortune et une honorable amitié. Sa femme très-distinguée
érances. Genoude, pourtant, n’avait trompé personne ; mais, cherchant fortune sur la route du monde, il avait d’abord été lié a
encontré des groupes de royalistes qui lui offraient la naissance, la fortune et l’amour dans l’union d’une jeune personne ines
e de Genou possédée par un gentilhomme de bonne maison et de médiocre fortune qui serait peut-être heureux de la vendre à l’ami
e voie, et je crains que cette Étoile ne soit jamais l’astre de votre fortune et de votre bonheur. » Elle ne le fut pas, en eff
terme, il mourut en 1849, aux îles d’Hyères, et laissa ses fils sans fortune . Avant peu de mois, tout fut vendu en justice. Ce
59 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II
ns l’excès du malheur, plus grande que César au plus haut degré de la fortune , sont donc de vains fantômes, des illusions, des
de mépriser la famille d’Achille, comme peu favorisée des dons de la fortune . Il paraît aussi que Pyrrhus est fatigué des haut
nna, comme on fait encore aujourd’hui aux jeunes gens qui ont quelque fortune . Il apprit un peu à peindre, à jouer de quelques
ente d’Atalide le nom de Zaïre, il était loin de prévoir la brillante fortune que ferait un jour cette humble suivante : il ne
es ? Puisque nos militaires, nos hommes du bon ton, nos gens à bonnes fortunes , séduisent aujourd’hui les femmes avec la tête d’
   Oubliez une gloire importune ; Ce triste abaissement convient à ma fortune . Heureuse si mes pleurs vous peuvent attendrir !
ustifier sa posture suppliante : Ce triste abaissement convient à ma fortune  ; Une mère à vos pieds peut tomber sans rougir.
u’un iroquois tel que l’Hippolyte d’Euripide n’est pas homme à bonnes fortunes , et ne doit pas recevoir galamment une déclaratio
vaient, à l’ombre de l’autel, des filles nobles, peu favorisées de la fortune  ; ses acteurs et ses actrices furent ces jeunes v
u poète, que l’orgueil extravagant et féroce d’un favori enivré de sa fortune , qui veut exterminer une nation parce qu’un homme
dat judæus Apella. Ce fut là, dit-on, le commencement d’une meilleure fortune pour Athalie : on ouvrit les yeux, mais lentement
e ce genre-là, ni à Florence ni dans toute l’Italie. Ce qui a fait la fortune de la pièce, qui n’eut que treize représentations
e est pathétique : une mère méprisée, rebutée par sa fille qui a fait fortune à la cour, est un personnage très intéressant. Le
clôture les réduit à faire les avances. Baron. L’Homme à bonnes fortunes I 10 thermidor an 11 (29 juillet 1803) La
t 1803) La même année que Baron donna sa comédie de l’Homme à bonnes fortunes , la veuve d’un cul-de-jatte épousa Louis XIV : c’
IV : c’était bien cette veuve qu’on pouvait appeler la Femme à bonnes fortunes  : elle en fit une alors bien brillante et bien ex
te et bien extraordinaire ; et ce qui n’est pas moins étonnant, cette fortune fut constante, même à la cour : un mariage si dis
oint captivé le roi par ses charmes, mais par ses vertus ; les bonnes fortunes des La Vallière, des Montespan, des Fontanges ava
s de Paris des comédies très peu morales, telles que l’Homme à bonnes fortunes  : on croyait devoir sacrifier un peu l’austérité
fraîcheur de la nouveauté. L’année suivante, un autre homme à bonnes fortunes parut sous le titre du Chevalier à la mode. Cette
, tel était le charme et le brillant de ce caractère d’homme à bonnes fortunes , qu’en 1690, trois ans après le Chevalier à la mo
Chevalier à la mode, les Italiens donnèrent un nouvel Homme à bonnes fortunes , qui fut plus couru que tous les autres ; c’était
t Boileau appelait ce théâtre un grenier à sel. Dans l’Homme à bonnes fortunes de Regnard, le vieux M. Brocantin, qui veut se ma
visage. Dans cette même pièce de Regnard, Arlequin, l’homme à bonnes fortunes , est un laquais, un filou, un escroc, qui ne fait
its. Dans une petite pièce, intitulée la Critique de l’Homme à bonnes fortunes , il fait dire à une précieuse de province : « C’e
rie profonde : ceux-là pouvaient être dangereux ; les hommes à bonnes fortunes de Baron, de Dancourt, de Regnard, sont des fous,
is XIV. II 15 thermidor an 11 (3 août 1803) Les hommes à bonnes fortunes sont en amour ce que les philosophes sont en poli
es inepties élégantes et sonores. Sous Louis XIV, les hommes à bonnes fortunes subjuguaient les bourgeoises de la ville par l’as
ays du monde où l’on pouvait présenter sur la scène un homme à bonnes fortunes , caractère humiliant pour les femmes, affligeant
sses, et un homme entretenu est la plus vile espèce d’hommes à bonnes fortunes . Les trois premiers actes sont assez froids ; on
er. Les aventures merveilleuses sont de l’essence d’un homme à bonnes fortunes  ; être conduit les yeux bandés à un rendez-vous m
e de son maître, sont une excellente leçon, qui prouve que les bonnes fortunes ne sont pas toujours heureuses. La Bruyère faisai
ourt fit jouer le Chevalier à la mode : c’est aussi un homme à bonnes fortunes , avec cette différence que le chevalier veut fair
à bonnes fortunes, avec cette différence que le chevalier veut faire fortune et met des vieilles à contribution ; Moncade, au
vues : il ne veut que tromper des femmes, et ne cherche point d’autre fortune . Son valet Pasquin a plus de sens : il n’y a pour
on valet Pasquin a plus de sens : il n’y a pour lui d’hommes à bonnes fortunes que ceux qui s’enrichissent. On pense aujourd’hui
. On pense aujourd’hui comme Pasquin : pour nous, les hommes à bonnes fortunes sont ceux qui ont fait fortune ; les hommes à la
quin : pour nous, les hommes à bonnes fortunes sont ceux qui ont fait fortune  ; les hommes à la mode sont ceux qui éblouissent
parmi les petitesses et les vieilles niaiseries. 0 L’Homme à bonnes fortunes et le Chevalier à la mode ont produit une foule d
Festin de Pierre est la tige des petits-maîtres, des hommes à bonnes fortunes , des séducteurs et des roués qui brillent dans no
on Juan de Molière est un scélérat qui fait frémir ; l’homme à bonnes fortunes de Baron n’est qu’un petit sot, un petit étourdi,
e même du Chevalier à la mode, qui parut un an après l’Homme à bonnes fortunes  : il est peint comme un petit fourbe, un petit fa
du temps de Louis XIV ; c’est un riche prudent, économe, qui cache sa fortune sous un extérieur modeste, qui craint le faste et
ssion tacite accordée aux roturiers. Aujourd’hui, au contraire, faire fortune est le devoir universel, se ruiner un accident co
a tête, homme honnête, paisible, modéré, attaché aux intérêts et à la fortune de sa famille ? Quelle excellente scène que celle
abac : ce mérite assurément n’est plus à la mode. Nos hommes à bonnes fortunes ne s’amusent point à ces bagatelles ; ce sont de
ioteurs, qui ne donnent aux femmes que les moments inutiles pour leur fortune . S’ils font des dettes, s’ils se ruinent, ce n’es
ère, une marchande de laine, qui, à l’envi l’une de l’autre, font des fortunes singulières ; l’une devient baronne, l’autre comt
ruines du préjugé de la noblesse ; les mésalliances rétablissaient la fortune des grands seigneurs ; les roturiers riches achet
t à régler les distinctions extérieures, non sur le rang, mais sur la fortune . La scène de M. Blandineau avec sa femme est du m
e par le nouveau système social, qui n’admet plus que l’inégalité des fortunes . La comédie des Bourgeoises à la mode est aussi l
uguraient bien du voyage ; ils lui assuraient tous qu’il allait faire fortune  : c’est ce qui donna occasion à Palaprat de compo
as mieux. Dès ce moment la réputation de la pièce fut faite ; mais la fortune des auteurs ne profita pas beaucoup de cette heur
es contre les nouveaux systèmes. Telle est l’explication des diverses fortunes que Voltaire a éprouvées dans sa longue et brilla
une tante de livrer à un nigaud très déplaisant sa personne, avec une fortune considérable : la veuve, il est vrai, est supposé
ages. Longtemps la révolution a été le théâtre du plus gros jeu de la fortune  : c’était un vaste tapis vert, autour duquel on v
ons violentes, est mort quand il ne palpite plus entre sa ruine et sa fortune , et par là même l’amour du jeu est le plus incura
sulter à la ruine de son maître, offre de partager avec lui sa petite fortune  ; et cette scène fit la fortune de la pièce. On c
offre de partager avec lui sa petite fortune ; et cette scène fit la fortune de la pièce. On commençait à préférer au comique
restées au théâtre ? Démocrite a fait rire, et c’est, selon moi, une fortune pour une comédie ; mais combien de temps fera-t-i
le monde. N’est pas gourmand qui veut, mais qui peut. La nature et la fortune aiment à se contrarier : la fortune donne-t-elle
t, mais qui peut. La nature et la fortune aiment à se contrarier : la fortune donne-t-elle à quelqu’un de quoi faire grande chè
pétit ; et à qui donne-t-elle cet appétit si précieux ? à ceux que la fortune condamne à la frugalité. Du reste, Strabon se con
ues. Démocrite est un amoureux de roman ; ils étaient hommes à bonnes fortunes . Il soupire naïvement pour une simple bergère ; n
re : cette dernière qualité suffisait seule pour le brouiller avec la fortune , et il fut toujours assez mal avec cette déesse :
e Sophie, après s’être assuré qu’il en est aimé : ainsi la gloire, la fortune et l’amour couronnent la sagesse. La pièce est éc
une vieille folle amoureuse d’un jeune homme dont elle veut faire la fortune en l’épousant ; il y a beaucoup de femmes qui ne
lus en lui, c’est qu’il est mauvais frère ? et que, pour augmenter sa fortune , il voudrait que sa sœur mourût ; mais il ne faut
, joint à quarante mille qu’il avait de son patrimoine, composait une fortune fort honnête ; mais la fureur du jeu et des voyag
ie parce qu’il est aussi pauvre quelle, part dans le dessein de faire fortune  : la meilleure de ses aventures est son mariage a
pèche contre le bon sens, parce que sa maîtresse s’empare de toute sa fortune en un jour, parce qu’il perd en un jour, et même
tresse des dons immenses ; donc sa maîtresse n’engloutit pas toute sa fortune en un jour. L’ouvrage de sa ruine est déjà fort a
méraires : s’ils tombent dans la pauvreté, c’est en essayant de faire fortune  ; et ce qu’il y a de pis, c’est qu’ils dissipent
teurs sont les meilleures gens du inonde. La personne de l’auteur, sa fortune , ses alentours, influent sur le succès plus que s
as vers sa décadence : la friponne honnête, le valet héros, firent la fortune de la pièce. Les succès du théâtre sont très subo
resse de mettre en récit les dissipations qui déjà ont fort entamé sa fortune  : il nous le présente sur le bord de l’abîme. Des
t d’hériter. Les gens d’esprit ne se ruinent point en prodiguant leur fortune , mais en la risquant ; ils ne s’épuisent point pa
ravaillant en même temps à exécuter le plan de Destouches, lorsque la fortune , qui ne favorise pas toujours les honnêtes gens,
rend rien, puisqu’elle n’a rien volé ; mais elle offre sa main et sa fortune à Timon : Timon s’en croit indigne et les refuse.
à redouter de son oncle que l’exhérédation ; et puisqu’il dédaigne la fortune , il pouvait sourire de l’emportement du financier
li homme ? cela ne l’empêche pas d’être heureux en amour, et de faire fortune  : excellente instruction ! Le Glorieux pousse l’o
était encore peu nombreuse : on cherchait alors à mériter des bonnes fortunes  ; depuis, les hommes ont trouvé plus commode de l
ême en réussissant : ce sont des séducteurs qui ont obtenu des bonnes fortunes par la ruse. Les esprits droits, justes et solide
in d’impôts : les hommes auxquels on en confia la perception y firent fortune  ; mais ils endossèrent l’exécration publique. La
nt pour eux que des trésors de mépris et de haine ; on regardait leur fortune comme le sang de la patrie, comme les dépouilles
ècle ; leurs enfants, cultivés par une éducation proportionnée à leur fortune , ont fini par être des gens aimables, des gens de
qu’il n’y a pas de meilleur ton dans le monde que celui qui mène à la fortune . Ainsi changent les mœurs, les goûts et les idées
vais plaisants, sur le voisinage du Parnasse et de l’hôpital. Né sans fortune , Boissy vint fort jeune à Paris, comme tant d’aut
e gain, se perdent pour toujours, se ferment toutes les avenues de la fortune , et se font de tous les gens de lettres autant d’
ent un évangile si agréable et si commode, tirent alors une si grande fortune dans la bonne compagnie. Il y a des mœurs vicieus
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
nt la solitude et la nudité d’une personne exposée aux outrages de la fortune , accablée sous les ruines d’un parti détruit, aba
, parce qu’elle avait racine en eux et n’était pas appliquée sur leur fortune . Pas un de leurs gestes, pas un de leurs mouvemen
ent ridicules, sans doute, dans la société d’une bourgeoise de petite fortune qui aurait à soigner elle-même son ménage et ses
ubliques étaient gouvernées par un pouvoir héréditaire, où une grande fortune donnait de longs loisirs, où des études suivies é
61 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
irs personnels. Dans cette situation, toutefois, si l’on dépend de la fortune , on n’attend rien de l’opinion, de la volonté, de
ent, sans penser à ce qui succède à cette agitation. Ils hasardent la fortune qui les fait vivre, ils se précipitent dans les b
bjet ; mais il est une espèce d’hommes qui, considérant en général la fortune comme une manière d’acquérir des jouissances, ne
62 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111
t de son caractère. Ce n’est pas à dire qu’il négligeât absolument sa fortune en cour et le soin d’avancer ; il y aspirait à sa
amitié ; il voulait lui servir comme de père, disait-il, et faire sa fortune politique. S’il appréciait ses qualités de travai
est curieux de suivre pas à pas l’attente et les lents progrès de la fortune politique de d’Argenson. Un jour, le roi lui a pa
sprits, ils vont jusqu’à s’ennuyer de tout ce qui n’est pas chemin de fortune . Les moyens qu’il en embrassait étaient de se ren
charge était une magistrature ; si ce n’était pas tourner le nez à la fortune que ses inclinations lui promettaient, c’était to
Calot… Et il continue sur ce ton, en passant aux commencements de la fortune et de l’élévation de son père, due tout entière à
63 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Le maréchal de Villars. »
ocroy et Denain, un début si brillant et si glorieux, et un retour de fortune si tardif, si désiré et si nécessaire. Denain mér
er le sort, vaincre ou périr. C’est à ce moment extrême et décisif (ô fortune aléatoire de la guerre !) que tout à coup les aff
i influa sur la conclusion de la paix, fut marquée par des éclairs de fortune glorieux et des sourires consolateurs. Il reste d
homme heureux, trop heureux pour ne pas être digne des faveurs de la fortune . Il semble que c’est à lui et pas à un autre que
baisser un général, on dit qu’il est heureux. Mais il est beau que sa fortune fasse la fortune publique. » Et songeant moi-même
l, on dit qu’il est heureux. Mais il est beau que sa fortune fasse la fortune publique. » Et songeant moi-même à Villars, à Mas
64 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — II. (Fin.) » pp. 246-265
ard. C’est ainsi qu’au moment où elle semblait tout à fait ruinée, la fortune de Richelieu se répare et qu’elle va insensibleme
ins ». Même quand il nous expose ces longs contretemps qui barrent sa fortune , le style de Richelieu n’est point irrité et ne m
’opposer une prudence suivie et la patience. En voyant l’extravagante fortune et le peu de conduite de l’adversaire, il sentait
’on doit avoir pour les armes de son maître. Si Luynes avait vécu, la fortune de Richelieu s’ajournait pourtant et pouvait manq
nérosité ; trop faible pour demeurer ferme à l’assaut d’une si grande fortune … Il voulut être prince d’Orange, comte d’Avignon,
, et au temps que la jouissance en est plus agréable ; et, quant à sa fortune , elle ne faisait encore que de le saluer, et n’av
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
e et m’ont mis en état de me passer plus aisément de ce qu’on appelle fortune … Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cult
vé mon esprit ; et comme je ne leur ai jamais eu d’obligation pour ma fortune , je n’ai jamais souffert auprès d’elles de servit
’elle emploie à l’éducation de ses enfants et à l’arrangement de leur fortune , sachant le latin, l’espagnol, l’italien et la li
es ; elle avait des amis d’un rang et d’un mérite très distingués. Sa fortune ne lui permettait pas de tenir une maison, mais e
66 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
ncues, amnistié par Octave, dépense largement son loisir et le peu de fortune que les confiscations lui ont laissée du patrimoi
yre ! » Plus loin le ton change ; c’est une invocation martiale à la Fortune en faveur d’Auguste et des Romains qui vont comba
asse, dans la poésie grecque, l’énergie descriptive de ces jeux de la Fortune qui joue avec les trônes, qui élève et abaisse à
es heureux. « Puis le vulgaire, dit-il, et la parjure courtisane (la Fortune ) se retirent en arrière de celui qu’elle a abando
à ne pas s’associer au joug du malheur pour en partager le poids !… Ô Fortune  ! reforge sur une nouvelle enclume le tranchant d
s, les parfums, les roses, hélas ! trop courtes de vie, tandis que ta fortune , ta jeunesse et les fils noirs sur le fuseau des
es et pittoresques, une moquerie douce contre ceux qui aspirent à une fortune disproportionnée à leurs désirs. C’est un de ces
coin du feu dans le mois d’août. « Pendant que tu le peux, et que la Fortune conserve un visage souriant, reviens à Rome… Quel
d’auditeurs, vous direz, ô mon livre ! que moi, simple affranchi sans fortune , j’ai osé déployer hors de mon petit nid des aile
iver, tapissée de bons vieux livres ( nunc veterum libri ) ; si votre fortune est suffisante pour votre bien-être borné ; si vo
67 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320
roscrit, Napoléon vaincu à Sainte-Hélène, aux prises avec la mauvaise fortune , et résumant sa vie soit en une résignation muett
ême sans qu’on lui en sache le moindre gré ; et puisque absolument la fortune veut diriger toutes nos actions, il faut la laiss
atisfaction âpre et secrète de me sentir foulé ainsi aux pieds par la fortune , pour voir si à la fin elle n’en aura pas honte e
plus vastes intelligences de l’antiquité ! Comme on y sent contre la fortune ce juste et muet mépris qui est la vengeance éter
de chair, un grand exemplaire de l’humanité, un grand ludibrium de la fortune , un homme plus italien que toute l’Italie de son
te, plus ils ont pu s’affermir dans leur élévation ; mais que sans la fortune , qui n’est que la prédisposition du peuple, et sa
l’accomplir. Ce chapitre atteste combien Machiavel avait dévisagé la fortune à force de réfléchir sur ce que le vulgaire appel
n sans l’homme, l’homme rien sans l’occasion ; c’est du mariage de la fortune avec le génie que naît la puissance ; sans cela,
ale comme Paris sa terreur populaire. Ce retour est précaire comme sa fortune . Napoléon donne le trône de Naples à son frère Jo
; il y trouve le peuple aliéné contre lui, et la mort ; il accepte sa fortune en vaincu et le supplice en héros. La reine Carol
68 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
l que vous ferez et qui vous reviendra en ressource, en revenus et en fortune . Le Charretier embourbé. Un charretier implore Ju
cellente, comme un état divin. La médiocrité de condition, d’état, de fortune , etc., c’est le bonheur. C’est Horace qui l’a dit
t surtout il ne faut pas être, comme le mulet de finances, fier de sa fortune , fier des dons de la destinée, car ils ont quelqu
tout le monde aurait fait, ou à peu près, commencent par demander la fortune , cela va de soi. La fortune les entraîne dans de
ou à peu près, commencent par demander la fortune, cela va de soi. La fortune les entraîne dans de tels ennuis, dans de telles
s grands seigneurs qui leur empruntent, enfin les inconvénients de la fortune sont si visiblement perçus par eux, si nettement
des rois ; Il lit au front de ceux qu’un vain luxe environne, Que la fortune vend ce qu’on croit qu’elle donne. Approche-t-il
69 (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58
, ni père ni mère, ni oncle, ni amis : Napoléon et son extraordinaire fortune emplissaient sa tête ; « son image sans cesse ébr
e put jamais sentir. Est-ce la faute à ce pauvre homme, si pour faire fortune , le but sérieux de la vie bourgeoise, il dut mett
les riches sans enrichir les pauvres, anéantira le crédit qui est la fortune de tous et le travail qui est le pain de chacun,
au change. Il trouva que l’Empire avait du bon : « Napoléon a fait ma fortune  », avouait-il dans un de ces rares moments, où il
ean, le galérien qui se réhabilite en amassant en quelques années une fortune sur le dos de ses ouvriers. La fortune lave toute
massant en quelques années une fortune sur le dos de ses ouvriers. La fortune lave toutes les taches et tient lieu de toutes le
rt pour l’art ; mais, ainsi que tous bourgeois ne songeant qu’à faire fortune , il consacrait son talent à flatter les goûts du
r M. le comte de Latour-Landry. C’était à un poète peu favorisé de la fortune et non à une œuvre patriotique que le don devait
de génie, qui ne savent jamais se retourner et ne laissent jamais de fortune . Le Temps du 4 septembre 1885 fournit les renseig
Temps du 4 septembre 1885 fournit les renseignements suivants sur la fortune de Hugo : « La succession liquidée de Victor Hug
ourra se faire une idée de la rapidité avec laquelle s’accroissait la fortune du maître quand on saura que celui-ci réalisa, en
70 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
, au temps de Cervantes. — Ce xixe  siècle, aujourd’hui si fier de sa fortune , de sa naissance et de ses victoires, il vivra pa
ujourd’hui comme autrefois, nous ne manquons pas de ces gens à qui la fortune tient lieu de politesse et de mérite, qui n’ont p
es de profondeur, à qui la faveur arrive par accident ; seulement ces fortunes subites qui sont le déshonneur de la Fortune elle
ccident ; seulement ces fortunes subites qui sont le déshonneur de la Fortune elle-même, arrivent, aujourd’hui, par d’autres mo
er, de quoi se mêlent ces gens-là ? Est-ce que le jeu, l’ambition, la fortune , la renommée et la gourmandise, ne seraient pas s
iffe est la même ; aujourd’hui cependant, comme autrefois, « faire sa fortune  » est une belle phrase, éloquente et splendide ;
, exposés à ces changements, à ces variations, à ces insolences de la fortune , on en peut dire autant de ces royaumes en miniat
au courant de toutes choses, car elle s’occupait tout à la fois de sa fortune et du drame nouveau. — Où en sont mes terrains de
tail, elle protégeait et défendait sa gloire avec le même zèle que sa fortune . Elle aimait à être riche et célèbre ; à compter
ment heureuse de mademoiselle Mars. Ces louanges, ces splendeurs, ces fortunes , cette beauté adorée à genoux, ces poètes qui s’e
consolation, véritablement, pour la gloire consolée, et merveilleuse fortune pour la critique exposée, elle aussi, aux oublis
esse royale, et cette pension de douze cents livres, qui avait été la fortune de son enfance et de sa jeunesse, mademoiselle Ma
71 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »
de Maistre sur la papauté ont, à l’heure même où j’écris, l’éclatante fortune de faire réfléchir bien des esprits et de remuer
leçons éloquentes sur la part de chacun dans la bonne et la mauvaise fortune des sociétés ; plus de penchant pour le principe
eurs peines, le style qui seul préserve les ouvrages d’histoire de la fortune passagère des romans. Même dans les parties de so
ore le grand air. Peut-être eût-on désiré pour une si belle plume une fortune plus haute que l’histoire ou la critique des syst
les pièces de théâtre ou les romans. Je m’effraye des vicissitudes de fortune que subissent les pièces de théâtre. Le nombre de
i qu’une chose : c’est que je voudrais ne pas craindre pour Scribe la fortune de Sedaine. Les pièces en prose sont plus fragile
e qu’une mode y fait lire avec délices, une autre mode en dégoûte. La fortune la plus semblable à celle des costumes, c’est la
dégoûte. La fortune la plus semblable à celle des costumes, c’est la fortune des romans. Cependant quelques noms destinés à du
72 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158
er des miracles, et, comme on dit, de mettre le marché à la main à la Fortune . Dès le début de Napoléon, j’aperçois en lui ce c
miracles d’Austerlitz et d’Iéna, ne le voit-on pas pousser à bout la Fortune , et vouloir absolument lui faire rendre plus qu’e
en rase campagne, du général Dupont à Baylen. À dater de ce jour, la Fortune commence à tourner ; elle aura de brillants retou
ible aux peines physiques de deux blessures douloureuses. Ainsi va la Fortune à la guerre comme dans la politique, comme partou
n avait le temps d’accourir à leur aide et de les sauver ! Et puis la Fortune souriait encore, et réparait tout : personne n’ar
si on les compare à lui, ont su se pousser, eux et leur patrie, à des fortunes plus stables et se maintenir dans leur succès. C’
73 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »
circonspections inaccoutumées ; ils avaient éprouvé les revers de la fortune et s’en souvenaient. Le soldat ne se sentait plus
s braves que jamais dans l’action, mais peu confiants désormais en la fortune , et qui, entre deux suppositions possibles, incli
plus se fier aveuglément à Napoléon et à son étoile, à César et à sa fortune . Ses soldats, eux, qui y croyaient toujours, se v
n du grand capitaine se pouvait réparer et continuer à souhait, si la fortune ne nous réservait pas, à un second et plus formid
74 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
enfaiteur. Comblé de grâces et de faveurs, M. Laujon avait acquis une fortune assez considérable. La révolution le jeta dans un
lettres étaient en crédit, car le faux savoir même était un moyen de fortune  ; Les Femmes savantes en sont la preuve. La noble
s doute de grands malheurs ont nécessité de grands sacrifices, car la fortune publique est livrée à des parvenus grossiers ; de
 ; voyez ce marquis de Moncade, qui oublie sa dignité pour réparer sa fortune . De toute part éclatent des symptômes de décadenc
75 (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -
, et qui les reprit. Jeté, à quelque temps de là, dans le monde, sans fortune et sans appui, Chamfort se trouva bientôt réduit
le monde, et accueilli par les grands que je méprise ; ils feront ma fortune sans que je m’en mêle, et je vivrai ensuite en ph
il avait espéré y retrouver. Cet homme qui avait supporté la mauvaise fortune avec tant de courage, devint la proie d’une mélan
udissait au décret qui supprimait les pensions ; et pourtant toute sa fortune était en pensions, il les remplaça par le travail
76 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 180-182
le agréable & correct. Avec tant de talens, le Sage ne fit jamais fortune , parce que son ame, naturellement fiere & éle
attu Par le ciseau de la Parque importune : S’il ne fut pas ami de la Fortune , Il fut toujours ami de la Vertu. Le Sage étoit
77 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255
dit-il, avoir converti un Ministre, & qui ne fit que servir à la fortune d'un Philosophe. Que pensera-t-on de la Philosoph
masque, à le reprendre, dès que les métamorphoses peuvent servir à sa fortune  ? Quand le trait seroit vrai, ce dont on peut do
78 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 392-394
-même dans une de ses Préfaces, où il s’exprime ainsi. « Forcé par la fortune à être avare de mon temps, je suis souvent réduit
suis souvent réduit à le consacrer à ces hommes qui, nés avec plus de fortune que de talent, aspirent à la gloire littéraire, q
79 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
et naturel de la nation ? C’est cette heureuse coïncidence de bonnes fortunes littéraires qui vit et qui fit naître Racine, c’e
a faveur de Molière, génie jusque-là inconnu et avili par la mauvaise fortune . Racine se fit recommander à lui. Molière, incapa
avait le droit d’espérer que la gloire de son protégé deviendrait la fortune de sa scène. Cependant Racine n’ayant pas été sat
ète à oublier les amitiés et les services quand sa gloire ou quand sa fortune étaient en jeu n’éclata pas moins envers Mme de M
iens, s’appelait Catherine de Romanet ; elle avait apporté en dot une fortune modeste à peu près égale à celle de son mari. Les
mort. Une suprême occasion de consolider cette faveur et de river sa fortune dans le cœur même de la nouvelle favorite ne tard
e pour les filles de la haute noblesse militaire et déshéritées de la fortune . Saint-Cyr était un splendide noviciat de futures
aintenon, dont il estimait l’esprit et dont il vénérait la piété ; sa fortune à consolider à la cour par des triomphes poétique
me de Montespan, l’altière Vasthi. Elle avait goûté, aimé, protégé la fortune du poète, il n’était pas beau à lui de célébrer,
Et goûter le plaisir de me faire oublier. Mme de Maintenon, sa haute fortune , sa modestie apparente, ses soins pour les jeunes
80 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »
anglaise à Sainte-Hélène, Napoléon qui, de ses derniers compagnons de fortune , n’avait pu garder avec lui que le grand maréchal
ommode des mécontents, il se montrait reprenant bientôt le vent de la fortune , consulté, mis à sa place et à même enfin de se p
Mais la gloire des hommes célèbres est, comme leur vie, exposée à des fortunes diverses. Il viendra un jour où le seul amour de
Hélène il ait parlé des traîtres et mis à leur charge les torts de sa fortune . Oui, en débarquant de l’île d’Elbe et quand cela
masse des hommes est faible, mobile parce qu’elle est faible, cherche fortune où elle peut, fait son bien sans vouloir faire le
81 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
nchant du roi à la dévotion, et fait jouer ce ressort pour assurer sa fortune . Quoiqu’il n’entre pas dans mon sujet de faire co
r conclure, avec une pleine assurance, de tout ce qui précède, que la fortune de madame de Maintenon fut exclusivement le triom
les paroles de madame de Sévigné, qui dévoilent tout le mystère de la fortune de son amie ? « Nul autre ami, dit-elle, n’a auta
t ou faisait naître dans l’esprit du roi, furent les fondements de sa fortune . Qui pouvait mieux les accroître, les conserver,
de madame de Maintenon. Puisque les conséquences ultérieures de cette fortune ne sont plus de notre sujet, et que nous nous arr
courtisan est dévot. De quoi n’est-il point capable dans la vue de sa fortune  ? Au fond, à quoi est engagé un courtisan dévot ?
82 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »
i Paul qu’il va voyager aux pays lointains, pour y trouver les bonnes fortunes que son ingrate patrie lui refuse. Beaubourg insp
: elles le déclarent « trop commun. » Il a la jeunesse, la gaieté, la fortune  ; mais il lui manque la ligne, la race, le contou
de sa jeunesse, obscure et dédaignée, comme une Cendrillon. Mais une fortune imprévue, léguée par un oncle, l’a transformée, d
iéné à jamais, par une basse insulte, l’héritière dont il convoite la fortune  ; l’antipathie qu’elle avait pour lui s’est chang
réels et valables lorsque la dame, devenue dévote, les lègue, avec sa fortune , à la Compagnie. Cela tient du salmigondis et du
à quoi bon ce siège gratuit, ces mines inutiles, pour s’emparer d’une fortune qui mettra son assaillant à la porte aussitôt qu’
83 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239
tout son bien personnel, qui était considérable, à l’avancement de la fortune de son mari et à une honorable représentation. Lu
eut à soutenir contre sa propre famille : « Il y a si peu de grandes fortunes innocentes, que je pardonne à vos pères, écrit-el
de l’estime et un respect de sentiment au mérite. Quand de concert la fortune et la vertu ont mis un homme en place, c’est un d
sion. » Mais que cette rencontre est rare ! De loin les favoris de la fortune en imposent : « La renommée exagère leur mérite,
humanité, dit-elle à son fils, souffre de l’extrême différence que la fortune a mise d’un homme à un autre. C’est le mérite qui
te à la fois et si bien-pensante, et qui fit de ses qualités et de sa fortune un si noble usage, a été donnée dès longtemps par
84 (1913) La Fontaine « VIII. Ses fables — conclusions. »
e je vous donnerai les exemples suivants : l’Homme qui court après la fortune et l’Homme qui l’attend dans son lit. Cette fable
La Fontaine, qui s’est soucié comme vous le savez des avantages de la fortune et de ses préférences, et qui a été celui qui a t
e et de ses préférences, et qui a été celui qui a toujours attendu la fortune dans son lit. La différence, entre sa vie et la f
. La différence, entre sa vie et la fable qu’il faisait, c’est que la fortune n’est jamais venue le chercher. Mais cela ne fait
ermédiaire entre l’épicurisme et le stoïcisme. Qui ne court après la fortune  ? Je voudrais être en lieu d’où je pusse aisément
» — Vous valez cent fois mieux ; Mais que vous sert votre mérite ? La Fortune a-t-elle des yeux ? Et puis la Papauté vaut-elle
si précieux Qu’on en faisait jadis le partage des Dieux ! Rarement la Fortune à ses hôtes le laisse. Ne cherchez point cette dé
nt de science : S’il en était, on aurait tort De l’appeler hasard, ni fortune , ni sort, Toutes choses très incertaines. Et s’i
85 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »
e, ni sa tyrannie bourrue et tracassière, ni son orgueil durci par la fortune , ni les bornes sourdes de son esprit, ni ses proc
hilibert, devenu le docteur Véron vers le tard. Comme Buloz a fait sa fortune dans la direction de sa Revue, Véron a fait la si
ra de Robert le Diable, ce chef-d’œuvre qui fut depuis la cause de sa fortune . Mais ce serait une calomnie, si l’on en croit le
l y a d’autres différences qu’il faut noter en ces deux favoris de la fortune . Ils n’ont pas dans l’humeur la même tonalité. Le
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 69-73
A quoi bon les honneurs ? à quoi bon de l’esprit ? Des biens de la Fortune & ceux de la naissance ? Ces prétendus trésor
vaste Univers, Tout y est inconstant, & rien qui soit solide ; La Fortune , suivant ses caprices divers, Fait, défait ici-ba
87 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 343-347
ltipliés qu’on y remarque. Telles sont les vraies causes de la grande fortune des Essais. Si l’on veut cependant les apprécier
lois qu’un Auteur a exercés, le nombre de ses domestiques, ses bonnes fortunes , ses* vertus, ses défauts, ses goûts, ses dégoûts
88 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396
aient libérer ainsi, pour l’âge où l’on doit liquider sa vie comme sa fortune , mon patrimoine obéré par des causes tout à fait
posaient la mémoire de quelques dévouements. Ces calamités privées de fortune , auxquelles ils croyaient pouvoir intéresser le p
e raison de me haïr que mon nom. Les uns ont attribué ces embarras de fortune à des dissipations de main fabuleuses ou à des pr
autre luxe que quelques habitations héréditaires, trop vastes pour ma fortune , à la campagne, habitations qu’il ne dépendait pa
urais pas eu les celliers et les pressoirs d’Horace ou de Cicéron. Ma fortune , plus apparente que réelle, n’a jamais été très g
pour moi, ou parmi des capitalistes hostiles et avides, à l’affût des fortunes qui croulent pour en accaparer à rien les débris.
e désespère pas de moi-même : la patience active use la plus mauvaise fortune et les plus tristes jours ont des lendemains. L
rincipal ornement dans le cabinet de ces lettrés enthousiastes qu’une fortune au-dessous de la médiocre met hors d’état de le d
prince, dont ils attendent leur élévation ou l’accroissement de leur fortune , le pervertissent à coup sûr s’il a les inclinati
ever ou abaisser, récompenser ou punir ; sur tout ce qui concerne les fortunes des particuliers, la division des terres, les imp
89 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159
rechercher les charges publiques et sans venir à Rome, contente d’une fortune modique et d’une considération locale dans sa pro
ur de ses yeux. Il épousa Térentia, femme d’illustre extraction et de fortune modique. Il acheta une maison plus rapprochée du
r ses héritages personnels et par la dot de Térentia, sa femme, d’une fortune qui ne fut jamais splendide (car il ne plaida jam
ant épuisé promptement dans la prodigalité des nouveaux enrichis leur fortune , demandaient à s’en faire une autre en prêtant le
odigalités, signalés de scandales, indifférents d’opinions, avides de fortune , trahissant leur sang, leur caste, leurs traditio
cipaux citoyens ? que ce ne fut ni le repentir ni la crainte, mais la fortune du peuple romain, qui arrêta ton bras et suspendi
oupable suppliant, indignes de moi ? Pourquoi n’ai-je pas affronté ma fortune  ? Si je l’avais fait, ou je serais mort glorieuse
peur que si, par hasard, il arrivait quelque changement inespéré à ma fortune du côté de Rome, je ne fusse trop longtemps à l’i
phe ; il ne croit pas le monde conquis, si Cicéron n’a pas ratifié la fortune . Cicéron cède à demi à tant de caresses ; il revi
jeter un voile d’indulgence. Mais, s’il y eut complaisance envers la fortune dans cette conduite du grand orateur romain, il n
90 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »
, la variété des événements que suscite sa passion pour la guerre, sa fortune , qui n’est que le bon et le mauvais dé dans la ma
r altière et froide de Charles XII devient presque touchante. Avec la fortune extraordinaire a disparu le héros singulier ; le
cité de l’historien ; on ne les trouve pas vraisemblables. Ils ont la fortune et les disgrâces des événements romanesques ; tro
gnorants au service de la science. N’y avait-il dans tout cela que la fortune éphémère d’un écrivain coloriste faisant de l’his
gager Lesage à toujours dans le théâtre, où ses débuts avaient eu des fortunes très diverses. Mais sa vraie vocation était un gé
la méchanceté que de la bonté, et, pour dernier trait moyen, ayant sa fortune à faire. Tel est Gil Blas. Il a sa fortune à fair
nier trait moyen, ayant sa fortune à faire. Tel est Gil Blas. Il a sa fortune à faire ; dirai-je que c’est là le premier de ses
faire ; dirai-je que c’est là le premier de ses défauts ? On fait sa fortune de deux façons : ou par un état, ou par la domest
sse ; il rend service à ses bienfaiteurs. Les premières faveurs de la fortune l’avaient gâté ; les dernières l’améliorent, parc
t n’a pas pour entremetteur un ministre qui prépare de cette façon sa fortune auprès de l’héritier du trône, ni un Gil Blas qui
91 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297
vers un compliment ou une épigramme qui circulait aussitôt et faisait fortune , et parfois aussi la fortune de son auteur, tout
gramme qui circulait aussitôt et faisait fortune, et parfois aussi la fortune de son auteur, tout cela existe-t-il encore ? En
ême en 1682, et celle surtout de la reine en 1683, vinrent arrêter la fortune et intercepter en quelque sorte la vocation de Sé
ne anecdote sur Racine ; donnons-la : Racine, dit-il, ayant fait une fortune considérable à la Cour pour un homme de lettres,
al d’Aurillac, est un digne représentant des poètes disgraciés par la fortune , et dont le mérite n’a pu triompher d’une mauvais
92 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472
des choses. Les plaisirs, la société, les tentatives d’ambition et de fortune y furent pour beaucoup. Les lettres publiées par
te idée d’une reine française, simple fille de qualité, cette brusque fortune avait mis les imaginations en éveil. Chaulieu cru
faire manquée ; c’est la troisième depuis six mois. Il n’importe ! la fortune et mes amis feront mieux quand il leur plaira. Je
rères cessa ; le duc se sépara du grand prieur, et Chaulieu suivit la fortune de ce dernier. Sans essayer d’entrer dans un écla
âce, de vive estime pour un mérite personnel si rare qu’outrageait la fortune , font honneur au cœur autant qu’à l’imagination d
93 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »
rnières pages surtout, sont écrites comme un valet qui, voulant faire fortune , écrirait l’histoire de son maître, à qui il vien
nt sa faveur par des éloges. D’abord il querelle très sérieusement la fortune de ce qu’elle a osé attaquer un grand homme tel q
siècle ; et pour nos derniers neveux25 ! » Et ensuite une prière à la fortune , pour qu’elle veuille bien permettre « qu’un si g
94 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410
laisse ordinairement dans la mémoire et dans le cœur de l’enfant. La fortune avait suffisamment secondé les travaux du banquie
lation d’un vice qu’il n’avait pas ; il sacrifiait son caractère à sa fortune . La vérité c’est qu’il avait héroïquement command
u contre César, et qu’il ne voulait plus combattre contre Auguste. La fortune avait décidé, il était devenu épicurien, il ne vo
idé, il était devenu épicurien, il ne voulait pas se roidir contre la fortune . Ces vers d’Horace sur sa prétendue fuite et sur
laire par son fils. Ce père avait consumé la plus grande partie de sa fortune dans l’éducation, dans les voyages, dans l’avance
ètes, qu’il recherchait, le groupe éclatant d’hommes de génie dont la fortune avait doté son époque, éblouissaient et charmaien
t à ceux qui en sont dignes. Dira-t-on que je la dois au hasard de la fortune  ? Non. Ce ne fut point le hasard qui m’offrit à v
dre, s’excusa sur sa mauvaise santé, préférant son indépendance à une fortune tardive et inutile à son bonheur. Auguste insista
sé dans ses cajoleries à Frédéric et à Catherine qu’Horace. Il fit sa fortune par les produits de son talent, par les souscript
95 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
e, de générosité angélique au milieu des plus pressantes angoisses de fortune . La présentation de la lettre de recommandation d
ui reste, la maison et le cœur de madame de Warens. Il s’attache à la fortune et à la personne de cette charmante protectrice ;
g, l’orgueil, la parure des jeunes personnes de haut rang et de haute fortune . Ce démocrate ne sent la beauté que vêtue de luxe
l’amante à son profanateur même. Elle suivait sa bonne et sa mauvaise fortune , elle lui gardait avec soumission et tendresse so
ort après quelques jours de noviciat ; il renonce à toute ambition de fortune par un travail régulier ; il trouve qu’il est plu
é des rois et des ministres qui jouaient au jeu des batailles avec la fortune . Montesquieu avait mené une vie grave, studieuse,
échauffa dans son sein sa misère ! Voilà un homme fait qui, voyant la fortune de cette femme baisser, épuise sa pauvre bourse p
er, épuise sa pauvre bourse pour aller à Paris chercher quelque autre fortune de hasard, sans se retourner seulement d’une pens
rcément, par suite de ce soulèvement contre lui, à l’ambition et à la fortune , désormais impossibles, et qui, pour être quelque
96 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
rgeoisie de Paris. Des fonctions honorables, l’élégance des mœurs, la fortune et les lumières rapprochaient cette classe de l’a
ficultés de l’étude, son père, riche et facile, sans préoccupation de fortune pour son fils, le rappela dans sa maison pour lui
e situation. En homme d’un sens pratique prématuré, il s’occupa de sa fortune . Son poëme de la Henriade, imprimé par souscripti
aire par les frères Pâris, ses bienfaiteurs et ses amis, élevèrent sa fortune au niveau de ses pensées les plus ambitieuses d’i
tune au niveau de ses pensées les plus ambitieuses d’indépendance. La fortune assez considérable, héritée en même temps de son
trente-sept ans, s’élevaient à deux cent mille livres de rente. Cette fortune n’était point pour Voltaire une ostentation de lu
ociété nomade d’aventuriers d’esprit, fuyant leur patrie et cherchant fortune . Voltaire, en arrivant, effaçait de son nom toute
e chercher un asile hors de la portée de ces arbitraires des rois. Sa fortune considérable, indépendante des caprices et des co
97 (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101
ais moi qui n’ai aucun système et qui à cause de cela ne ferai aucune fortune , (je dis même intellectuelle), je suis forcé d’av
s ou quatre grandes philosophies du monde. Or qu’est-ce qui a fait la fortune de la philosophie cartésienne ? Je ne dis pas que
it la fortune de la philosophie cartésienne ? Je ne dis pas que cette fortune est illégitime. Je dis : qu’est-ce qui a fait cet
que cette fortune est illégitime. Je dis : qu’est-ce qui a fait cette fortune . Laissons de côté les pharisaïsmes de l’école, le
rgsonisme. Qu’est-ce qui a fait la si haute et si grande et si juste fortune de la philosophie cartésienne. Ceux qui ont lu le
rtes ailleurs que dans les limpidités des manuels savent que toute la fortune de Descartes et de la philosophie cartésienne a é
ce que la méthode de Descartes est bonne qu’elle a eu une aussi haute fortune , mais parce qu’elle est une méthode. C’est pour c
plus désastreuses. Dans le désordre même il peut y avoir des coups de fortune et même des coups d’ordre. Dans ce qui est fatigu
98 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
ajoutent au tragique de la catastrophe et à la leçon que va donner la fortune . Un peu de patience, en effet, de la part des Fra
e, qu’on poursuivait, et qui sur le point d’être pris, par un coup de fortune et d’adresse, firent prisonnier chacun son poursu
ne réflexion assez piquante : « Ainsi adviennent souvent, dit-il, les fortunes en armes et en amours, plus heureuses et plus mer
Jean est bien contée. C’est à un Français transfuge (nouveau coup de fortune  !) qu’il rend son épée ou du moins son gant. Cett
eur dans l’avenir s’il pouvoit longuement durer et vivre, et en cette fortune persévérerc. À cette admirable scène, les réflex
eur dans l’avenir s’il pouvoit longuement durer et vivre, et en cette fortune persévérer
99 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
ui, pour ne pas diminuer sa liberté, a renoncé à tous les biens, à la fortune , aux emplois, même à la famille ; car une femme,
atterie, bassesse, intrigue. Mais il en veut aux grands, de mettre la fortune à ce prix. Il souffre de voir son mérite sans emp
tu moyenne et constante, allant aux belles actions par vanité, ou par fortune , soumis à la mode dans ses mœurs, dans ses idées
ctère se découvre dans l’affaire du quiétisme, qui fut l’écueil de sa fortune et de son ambition. Il se perdit faute de se réso
s Maximes. Il avait d’autant plus sur le cœur son humiliation, que sa fortune avait sombré dans cette affaire de quiétisme. Tou
455. De la Société et de la Conversation, fin. 456. Des biens de fortune  : « Arfure cheminait seule », etc. : le trait fin
100 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »
venu, depuis, un ingénieur distingué ; sa réputation est lancée et sa fortune est à moitié faite. La jeune fille, se croyant dé
hommes affluent dans le sien. Cent amants prêtés, pas un déclaré. Une fortune immense, dont on connaît quelques affluents, mais
us célèbres impures ne font payer leurs faveurs. Elle fait sauter les fortunes et tourner les têtes. Ils sont bossus, les cimet
mais il mourut subitement, sans avoir eu le temps de lui assurer une fortune . Le comte Jean de Hun s’éprit de Lionnette, et l’
Lionnette est le gouffre, charmant et terrible, qui a englouti cette fortune . Elle l’a gaspillée par son luxe et par son désor
te millions et il s’appelle Nourvady. Je ne me récrie point sur cette fortune  : on en voit de pareilles dans la finance féeriqu
/ 1718