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1 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »
i ne peut plus satisfaire, — disent les philosophes, — les besoins de foi des peuples actuels. Malheureusement pour ceux qu
our ceux qui auraient été curieux d’un tel résultat, la profession de foi de M. Pelletan restera la profession de foi — iso
ésultat, la profession de foi de M. Pelletan restera la profession de foi — isolée — de son auteur aux incomparables grande
, qu’y a-t-il là de bien nouveau ? En France, depuis Condorcet, cette foi au progrès est connue, quoiqu’on ne la professe t
lui, et en Allemagne, où l’on n’a rien à craindre à cet égard, cette foi a été redoublée par des systèmes philosophiques q
cepteront, pour l’explication de leur dogme et le dernier mot de leur foi , la profession de M. Pelletan. Elle pourra lui se
pareil, il ne suffit pas d’en avoir l’audace. Écrire la profession de foi d’un siècle qui semblait ne plus en avoir ; procl
ui convienne à des Titans intellectuels de notre force ; proclamer la foi au progrès, la foi scientifique au progrès, impos
Titans intellectuels de notre force ; proclamer la foi au progrès, la foi scientifique au progrès, imposée à tout ce qui pe
ns doute, mais à quel prix ? à la stricte condition d’avoir établi la foi au progrès sur une théorie assez forte pour démen
gies, assez peut-être pour, donner le doute, pas assez pour donner la foi  ! Ainsi, — pour ne prendre qu’un détail entre tou
efaire. C’est un coup manqué dans l’ordre de la pensée. Un symbole de foi s’arrête dans une forme nette, au travers de laqu
de laquelle on voit l’idée jusque dans ses racines. Une profession de foi — de foi scientifique, de foi rationnelle, la seu
le on voit l’idée jusque dans ses racines. Une profession de foi — de foi scientifique, de foi rationnelle, la seule foi po
que dans ses racines. Une profession de foi — de foi scientifique, de foi rationnelle, la seule foi possible aux facultés m
profession de foi — de foi scientifique, de foi rationnelle, la seule foi possible aux facultés mûries du dix-neuvième sièc
d on veut élever ce mot à la hauteur d’une démonstration qui force la foi et en moule énergiquement l’expression dans un sy
s pas pour nous, qui n’avons ni dans le cœur ni dans l’esprit la même foi que M. Pelletan ; qui ne pensons pas comme lui, q
e plus cruellement indulgent. Telle est pour nous cette Profession de foi du xixe  siècle. M. Pelletan nous pardonnera la r
s’élève. Mais quoi qu’il en puisse être, l’auteur de la Profession de foi du dix-neuvième siècle est un mystique ; c’est un
me. Il veut, comme tous les illuminés de la philosophie, réaliser une foi scientifique, et il n’y a pas d’âme mieux créée p
liser une foi scientifique, et il n’y a pas d’âme mieux créée pour la foi intuitive que son âme. Il y a en lui des tendress
’esprit, qu’on a méconnu en soi, s’est vengé. 31. La Profession de foi du dix-neuvième siècle, par M. Eugène Pelletan.
2 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
ntiquité et de l’autorité dans tout ce qui n’est pas du domaine de la foi  ; l’évidence, comme marque unique à laquelle le v
itta-t-il la science pour la morale, et finit-il par s’abîmer dans la foi  ? Serait-il vrai de dire que, jetant à son tour s
e, ajournant, par une sorte de résistance de la nature, l’heure de la foi qui devait être pour lui l’heure du martyre, la m
la réputation, et n’ayant pas encore cette curiosité des choses de la foi qu’il devait garder jusqu’à la mort. C’est même l
osse s’arrêter sur le bord, hâta ce dégoût du monde et ce retour à la foi . Ses sœurs, qui étaient fort pieuses, suivaient a
père, que Dieu lui-même l’avait directement annoncée aux hommes ? La foi , dans Pascal, avait été souvent languissante, jam
se inouïe, la méthode de Descartes appliquée à la démonstration de la foi , la rigueur de l’esprit géométrique, qui ne march
utenu contre cette crainte, outre la gloire humaine, qui fait qu’on a foi même à ce qui est faux, pour peu qu’on y soit eng
t, c’est un homme, ce sont tous les hommes qui ont fait dépendre leur foi de son raisonnement, dont il peut mettre les âmes
té et de la contrariété des témoignages humains dans les choses de la foi . Il dut lui paraître étrange que la lumière de la
faillances de cet esprit qui, ayant abaissé la raison au profit de la foi , ne voulait néanmoins prouver la foi que par la r
baissé la raison au profit de la foi, ne voulait néanmoins prouver la foi que par la raison ! Ce sont comme des gouttes de
que des macérations, dans cette laborieuse aspiration au repos de la foi , qui ressemble à la montée du Calvaire. De ces di
ignent les divers états de son âme, tantôt calme et sereine, quand la foi la possède, tantôt troublée et exaltée par le dou
erses. Ce jugement s’applique surtout aux pensées de Pascal sur la foi , et aux pensées de morale chrétienne qui ont pour
ue tenir la plume pour Port-Royal ; dans les pensées qui regardent la foi , c’est pour son compte, c’est sur ce qui l’intére
nt la source divine où il aspire à se rafraîchir ; il la voit avec la foi , et il pourrait en prendre les ailes pour aller d
e, qui s’acharne à son objet, qui craint de le laisser échapper : une foi non d’habitude, mais qu’il faut disputer tous les
quer tous les jours de perdre, si l’objection est la plus forte ; une foi , pour ainsi dire, arrachée et convulsive. Pascal
r sa raison plus forte que celle dont Pascal a fait le sacrifice à la foi  ? Cette raison si puissante, à force d’être toujo
quoi ? Valait-il donc mieux que Pascal transigeât, qu’il conciliât la foi et la philosophie ? L’exemple en eût-il été meill
été chrétien à la façon de Descartes, plus par le respect que par la foi  ? Bossuet et Fénelon étaient trop engagés dans la
choisir entre les vérités qui leur sont propres et les vérités de la foi . Et quant à Leibniz, il était trop engagé dans la
l était trop engagé dans la philosophie pour pousser la science de la foi jusqu’au point où elle rend superflues, si même e
i Fénelon, ni Leibniz, n’ont pensé à concilier la philosophie avec la foi  ; mais tandis que, pour les deux premiers, la phi
ignorer, quoiqu’il n’y ait à en tirer aucune preuve auxiliaire de la foi  ; pour le second, la foi n’est peut-être qu’une t
it à en tirer aucune preuve auxiliaire de la foi ; pour le second, la foi n’est peut-être qu’une tradition respectable à la
 ; et je suis surpris qu’on ait vu une conciliation sérieuse entre la foi et la philosophie, dans Bossuet, parce qu’il a do
à la philosophie quelques moments d’une vie tout entière dévouée à la foi  ; dans Leibniz, parce qu’il a donné à la foi quel
out entière dévouée à la foi ; dans Leibniz, parce qu’il a donné à la foi quelques heures de sa longue vie de savant. Aucun
e ces grands hommes ne fit d’ailleurs son unique affaire d’établir sa foi  ; aucun n’eut à choisir entre ne pas croire et cr
s tout d’abord, et dans toute la vie, jouir pleinement, ceux-ci de la foi chrétienne, celui-là de ses croyances philosophiq
eligion, ils l’enseignent. Bossuet a-t-il jamais songé à fortifier sa foi de quelque preuve tirée de la philosophie ? Leibn
ie ? Leibniz, sa croyance philosophique de quelque preuve tirée de la foi  ? Il en est tout autrement de Pascal, qui n’était
qui n’était ni théologien ni philosophe. Il n’avait ni le surcroît de foi que donne la profession et qu’entretient la polém
soit attaché au dernier ? Comment s’étonner qu’ayant fait choix de la foi , il ait eu du dédain pour la philosophie, ne fut-
nt aux habiles gens qui en auraient fait un mélange, se composant une foi de la réunion de ces deux ordres de preuves, on n
languissante du mélange d’une certaine philosophie et d’une certaine foi , Pascal n’a pu faire mieux que de rester Pascal.
é la raison que le jour où elle connaît qu’elle doit abdiquer pour la foi . La violence de ses efforts, ses angoisses, ses d
qui le mène à rechercher si cette lutte de dix-sept siècles, entre la foi et la raison, ne vient pas de ce que la raison n’
ison, ne vient pas de ce que la raison n’a pas été assez haute, ou la foi assez raisonnée, et si la foi n’est pas la perfec
a raison n’a pas été assez haute, ou la foi assez raisonnée, et si la foi n’est pas la perfection même de la raison ; qui d
un habile homme qui mélangerait par doses égales la philosophie et la foi , afin de ne pas se rendre suspect, et qui tirerai
ités de la morale commune, pour blâmer Pascal d’avoir cherché dans la foi une règle, auprès de laquelle cette morale n’est
que la première ardeur d’une conversion récente pousse à défendre la foi , avant même de l’avoir approfondie. Mais, du moin
éunies, sous le gouvernement de sa raison, il veut voir clair dans la foi , et recherche si, au lieu d’être la raison qui ab
qu’il eût suivie, ce fut la dernière où il persévéra. Il cherchait sa foi après avoir cherché les lois du monde physique ;
rnauld, mais l’ardent solitaire qui sentait, dans son cœur et dans sa foi , les blessures faites par ces odieuses maximes à
à un politique une éloquence plus durable qu’à un chrétien, qui a la foi et le génie, la défense de ces vérités. Vérités,
3 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Ernest Renan, le Prêtre de Némi. »
nous préparait une dernière surprise : il vient d’écrire une œuvre de foi . Telle a été mon impression dès l’abord, et elle
er une pensée analogue à celle du messianisme hébreu, c’est-à-dire la foi au triomphe définitif du progrès religieux et mor
ttise et du mal. » Voyons donc sous quel aspect se présente l’acte de foi de M. Renan. I Qu’il a bien fait de ressusci
ants, cruels, ce rôle ne pourrait être ce qu’il est : un long acte de foi . Antistius finit par reconnaître qu’avec ses bonn
en affirmation. On peut dire qu’en ce sens M. Renan a toujours eu la foi  ; mais cela n’a jamais été si évident que dans le
tout que consiste, à mon avis, le progrès décisif de M. Renan dans la foi . Car jusqu’à présent les personnages où l’on étai
involontaire. Mais il y a encore dans son cri de désespoir un acte de foi  : « Oui, une vérité n’est bonne que pour celui qu
nde s’il est possible, en dehors des religions positives, d’avoir une foi plus complète et plus précise. Je serais curieux
Métius et les Liberalis d’aujourd’hui  qui sont des hommes de peu de foi . Et, tandis qu’ils reprochent à M. Renan son scep
à M. Renan son scepticisme dissolvant, c’est en réalité le manque de foi qui les pousse si résolument à l’action IV
se si résolument à l’action IV Maintenant il est certain que la foi de M. Renan a sa couleur et son accent, et qu’ell
d’abord une remarque. On s’est habitué à ne donner presque le nom de foi qu’aux croyances imposées par les religions. Et,
foi qu’aux croyances imposées par les religions. Et, en effet, cette foi est la plus fixe et la plus solide, étant délimit
’éducation et y étant maintenue par la terreur. A côté de celle-là la foi volontaire et acquise, mouvement du cœur qui dési
on conçoit comme le bien soit aussi le vrai, n’a plus l’air d’être la foi . Et pourtant les deux sentiments sont au fond ide
au fond identiques. La prière d’Antistius n’est pas moins un acte de foi que la démarche des Aquicoles venant consulter l’
onsulter l’oracle. Seulement, à mesure que croissent nos lumières, la foi , tout en s’épurant, participe moins de la certitu
ur M. Renan. Mais d’autres causes encore ont contribué à obscurcir sa foi aux yeux des gens superficiels. Il n’est pas d’éc
n’est en somme qu’une espérance ? C’est qu’il a cru autrefois, d’une foi entière et absolue à des dogmes dont il s’est dét
complexité ne permet pas de voir toujours très clairement l’homme de foi que j’ai découvert dans le Prêtre de Némi, et qui
4 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
u’à recueillir les souvenirs de ma vie politique et les raisons de ma foi . Dans le volume que je vous ai envoyé, il n’y a q
à n’est que conception subjective de l’esprit, objet de sentiment, de foi personnelle, non de science. Or, une telle théori
de fini. L’école positiviste ne rejette pas ou ne peut pas rejeter la foi à ces vérités, car la foi est un état subjectif d
te ne rejette pas ou ne peut pas rejeter la foi à ces vérités, car la foi est un état subjectif de l’âme, que l’on éprouve
nce inutile, et à nous rejeter soit dans le positivisme, soit dans la foi  ? M. Guizot affectionne un procédé de discussion
autant que la preuve de la révélation. Ce qui donne à supposer que la foi résout des questions que la philosophie ne résout
i résout des questions que la philosophie ne résout pas, c’est que la foi , quand elle est acceptée, a un caractère de confi
sophie. Enfin n’oublions pas que cette confiance absolue que donne la foi , elle la donne dans toutes les religions du monde
maniste, le bouddhiste, l’israélite, sont aussi tranquilles dans leur foi , aussi assurés qu’elle résout tous les problèmes,
l n’y a que deux états d’esprit qui donnent la certitude absolue : la foi et la science. D’une part, la certitude de la foi
titude absolue : la foi et la science. D’une part, la certitude de la foi n’est pas incompatible avec l’erreur, comme le pr
que de la philosophie44. Or, entre la science (au sens strict) et la foi , il n’y a que l’opinion. L’apologétique chrétienn
, et donne à chaque individu le droit absolu de décider en matière de foi  ? On sait de plus qu’indépendamment de cette diff
on puisse s’entendre sur un minimum d’opinions dans une profession de foi . Dans le domaine de la vérité relative ou humaine
s ? Là où toute autorité fait défaut, toute déclaration d’articles de foi est arbitraire. M. Guizot, par exemple, admet cin
ns les deux églises, tant de grands hommes sont morts martyrs de leur foi , le débat sur la présence de Jésus-Christ dans l’
voyer aux théologiens le débat de la grâce et du libre arbitre, de la foi et des œuvres. Encore une fois, qu’est-ce que le
ns sa rigueur au pédantisme théologique ? Qu’est-ce donc qu’une telle foi , sinon une philosophie ? Pour M. Guizot, tout pro
our cette grande religion de cet amour respectueux que l’on a pour la foi de sa famille et la foi de son enfance, résistent
n de cet amour respectueux que l’on a pour la foi de sa famille et la foi de son enfance, résistent cependant, et résistent
Dieu mort pour les hommes a attiré à lui toute la pensée et toute la foi  ; l’on a oublié que ce miracle d’amour n’était po
lle est au-dessous. Sur ce point, soyez-en sûrs, nous avons aussi une foi , une foi aussi ferme que la vôtre. Ce n’est pas p
u-dessous. Sur ce point, soyez-en sûrs, nous avons aussi une foi, une foi aussi ferme que la vôtre. Ce n’est pas pour des r
5 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Contre une légende »
, et notamment dans l’Avenir de la Science. Car, s’il est un livre de foi , c’est bien celui-là. Je ne pense pas que personn
uels il n’y a rien de saint. » L’Avenir de la Science est un livre de foi , car je ne connais point de livre où le scepticis
ris plus frémissant de colère. L’Avenir de la Science est un livre de foi , si vous pensez que la foi peut être autre chose
re. L’Avenir de la Science est un livre de foi, si vous pensez que la foi peut être autre chose que la croyance aux formule
à ce qu’on a pu deviner des fins de l’univers, etc…, ce n’est pas la foi du charbonnier, du derviche, ni du nègre fétichis
viche, ni du nègre fétichiste ; mais j’imagine pourtant que c’est une foi . Or, je le répète, cet esprit de foi éclate dans
j’imagine pourtant que c’est une foi. Or, je le répète, cet esprit de foi éclate dans le premier livre écrit par M. Renan.
eux pourana ». Oui, vous savez lire, vous verrez qu’il l’a gardée, sa foi . Seulement… D’abord que voulez-vous ? Son optimis
t, comme si ce qu’il espérait était le vrai. Et c’est cela qui est la foi . Il n’y a même que cela. Je voudrais que les bons
6 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »
ntré sur son chemin quelque théoricien du socialisme, imposant par sa foi , ardent de langage, austère de mœurs et sacerdota
qui ont eu une enfance pieuse et qui se sont lentement détachés de la foi par l’insensible travail de leur esprit avec qui
ent exprès avait déposés dans leurs cœurs d’enfants. Leur retour à la foi peut avoir sa douceur et même son ardeur, mais ce
temps sans soupçonner qu’ils vont à la messe et qu’ils communient. Sa foi , pénétrant toute son âme, est une foi de tous les
messe et qu’ils communient. Sa foi, pénétrant toute son âme, est une foi de tous les instants, et il ne craint pas d’en do
dredi joue un rôle important dans ses petits récits d’édification. Sa foi , si souvent sublime de penser et de propos, est,
z les Lacordaire, les Ravignan, les Dupanloup, ces aristocrates de la foi . Veuillot, lui, est bien peuple. Les catholiques
es possible, propager le bienfait qu’il avait reçu, et leur donner la foi qui seule assure à tous la vie heureuse ou suppor
l y plonge Voltaire et quelques autres avec une sainte allégresse. Sa foi est intrépide, va jusqu’à lui donner l’apparence
pour lui eût été bien réellement « un supplice ». L’intrépidité de sa foi et même la hardiesse des jugements qu’elle lui in
. Il y a de la physiologie dans cette peur-là : il y en avait dans la foi de Veuillot. Il n’aurait rien compris à ce raison
seul avec lui-même, il fermait les yeux. Mais, s’il se jette dans la foi par le même mouvement de recours craintif que les
res Penseurs et de Paris sous les deux sièges : c’est  étant donné sa foi qui le lie et l’emprisonne  la puissance, la soup
elle il interprète tous les événements, grands et petits, selon cette foi . Cet homme, qui n’est pas un philosophe, n’a que
ou refuse énergiquement de comprendre le sentiment religieux sans la foi , et sans la foi catholique. Et c’est encore une d
iquement de comprendre le sentiment religieux sans la foi, et sans la foi catholique. Et c’est encore une des marques de ce
un je ne sais quoi de caché, de secret, de dompté et d’étouffé par la foi , mais qui, sous couleur de fiction littéraire, s’
y descendant plus loin encore et jusqu’au tréfonds, il y trouvait la foi au Christ et l’amour de la Croix. C’est égal, j’e
les minutes de sa vie et dans toutes ses démarches sans exception. La foi n’est pas faite pour nous servir de règle uniquem
c habileté des circonstances, voire de s’y plier dans l’intérêt de sa foi , mais à une condition : c’est qu’il ne paraisse j
c’est qu’il ne paraisse jamais réduire ou limiter le domaine où cette foi doit s’exercer et qui est, par définition, univer
t, membre de la conférence Molé, d’existence luxueuse, et pour qui la foi est si peu le tout de la vie que ses mœurs ne son
ublics, d’autre chose que ce qui le blesse et l’outrage, lui, dans sa foi . Ses haines les plus féroces ne sont que l’envers
ont reprises aujourd’hui par des hommes très éloignés de lui par leur foi . Contre le régime de centralisation à outrance is
nçois mal, j’ai toujours été tenté d’accorder sur moi, à ceux dont la foi est absolue, des droits que je ne me reconnais pa
à ma guise dans mon privé. Heureusement, d’ailleurs, les personnes de foi absolue n’ont pas toutes la même. Grâce à cela, n
ne, de l’Angleterre et de l’esprit anglais. Car son patriotisme et sa foi ne font qu’un, et souvent sa foi a fait son patri
t anglais. Car son patriotisme et sa foi ne font qu’un, et souvent sa foi a fait son patriotisme singulièrement clairvoyant
belais. Il témoigne plus de respect que d’affection à Pascal, dont la foi est trop inquiète pour lui. Mais, Gil Blas est « 
e trouves-tu pas, comme moi, qu’elle vaut bien ton Isidora, et que la foi chrétienne s’entend à relever les âmes encore mie
e XVIe, et même avant. Si, pour les neuf dixièmes des « fidèles », la foi n’était chose d’habitude et de convenance, sans n
ils donc en dehors de l’humanité ? Et, parce que vous n’avez pas leur foi , vous sont elles plus incompréhensibles et plus é
 : il faudrait que tous les hommes, dans l’univers entier, eussent la foi  ; et il faudrait que la foi communiquât forcément
hommes, dans l’univers entier, eussent la foi ; et il faudrait que la foi communiquât forcément aux croyants la vertu et la
s, d’illusions « à rebours ». S’il doit à l’intransigeance même de sa foi des vues profondes sur l’histoire contemporaine e
on, je vous jure, ce ne sont point « mes passions » qui m’ont ravi la foi  : je ne leur obéis pas toujours ; et, en tout cas
e l’on pût totalement désespérer et où vous n’étiez retenu dans votre foi que par une habitude d’âme ? Dans ces heures-là,
ants, quoi que vous disiez, même dans le temps où votre chimère d’une foi unique était le plus près d’être une réalité. Alo
7 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69
er. Son scepticisme à l’endroit de l’hérédité correspond à un acte de foi fanatique dans la vertu de l’éducation. Il y a un
e sources purement intérieures22. » La science multiplie les actes de foi nécessaires à la vie sociale. En nous familiarisa
euses de fraternité. La science, dit A. Comte, multiplie les actes de foi nécessaires à la vie sociale. Soit ; mais la scie
t ; mais la science n’a-t-elle pas supprimé autant ou plus d’actes de foi , qu’elle n’en a fondé ? N’a-t-elle pas été pour b
incertitudes de l’esprit humain en matière de science par un acte de foi en l’avenir de la fraternité. M. Brunetière repré
e, fait le vide en elle, qui supprime non seulement tous les actes de foi , mais toutes les pensées et se dresse, grimaçant,
ement de l’esprit critique aboutit forcément à supprimer tout acte de foi . En fait la critique de beaucoup de penseurs, ne
ée qu’à un nombre limité de questions : en rejetant certains actes de foi primés, ils en conservaient ou même en instauraie
instauraient d’autres. Vigny ne croit pas à la Providence ; mais il a foi dans la science (La Bouteille à la mer). Renan ne
st que toute activité théorique ou pratique suppose certains actes de foi . Ces actes de foi peuvent être très réduits en no
ité théorique ou pratique suppose certains actes de foi. Ces actes de foi peuvent être très réduits en nombre ; ils peuvent
rationaliste serait logiquement réduit au silence. Parmi les actes de foi qui ont tenu une grande place dans l’histoire des
stoire des idées au cours du xixe  siècle, il faut signaler l’acte de foi dans la bonté de la nature humaine. Comment enten
foi dans la bonté de la nature humaine. Comment entendre cet acte de foi et comment l’expliquer ? Cet acte de foi nous sem
Comment entendre cet acte de foi et comment l’expliquer ? Cet acte de foi nous semble intervenir aux époques de transition,
tuations de la pensée. Tous les novateurs sont conduits à cet acte de foi par une sorte de fatalité historique. La destruct
me est livré à lui-même et où par conséquent il doit faire un acte de foi en lui-même, il ne faut pas d’ailleurs confondre
e de foi en lui-même, il ne faut pas d’ailleurs confondre cet acte de foi avec un appel aux instincts primitifs de l’humani
avec un appel aux instincts primitifs de l’humanité. C’est un acte de foi en ce que nous sommes aujourd’hui, avec toutes no
ec toutes nos hérédités, avec toutes nos acquisitions. Et cet acte de foi est obligatoire, quelles que soient ces hérédités
s plus faibles encore si nous ne croyons pas en nous-mêmes. L’acte de foi dans la bonté de la nature humaine répond à un ac
se lancer à la poursuite de l’inconnu. Tel est le rôle de cet acte de foi dans l’évolution intellectuelle de l’humanité. C’
milieu pour faire triompher l’idée nouvelle qu’il apporte ; mais il a foi dans cette idée et dans son triomphe ; il a foi d
l apporte ; mais il a foi dans cette idée et dans son triomphe ; il a foi dans la culture ; il se rattache à une série d’ef
laquelle il collabore. Le penseur individualiste fait ici un acte de foi en un idéal qui le dépasse. * * * Mais la questio
l qui le dépasse. * * * Mais la question est de savoir si cet acte de foi n’est pas une duperie. Le progrès intellectuel n’
l ; car la sociabilité évoluant a besoin qu’on remplace une source de foi épuisée par des sources nouvelles. L’intelligence
8 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
mant Dieu lui-même. » Beaucoup de ces chants, première effusion de la foi populaire, ont péri sans doute par les précaution
i populaire, ont péri sans doute par les précautions mêmes dont cette foi s’enveloppait ; mais la part de la poésie, dans l
a réunion chrétienne, un hymne cité plus tard, en preuve de l’antique foi au Saint-Esprit, comme au Verbe divin : « Gracieu
érusalem. Mais la véritable inspiration de telles paroles, c’était la foi même de la foule, et ce sentiment qui faisait dir
cette jalouse prohibition ne fil que précipiter dans les canaux de la foi nouvelle les flots harmonieux de l’idiome helléni
e d’un vase précieux qu’il dérobât pour y verser le vin nouveau de la foi . Ainsi, dit-on, il entreprit de composer, à force
it un faux travail, un sacrilège pour le goût plus encore que pour la foi . Mais un meilleur dessein de ce même sophiste gre
e du solitaire penché sur l’abîme, sortait des obscurités mêmes de la foi chrétienne ? Nous entendons encore retentir dans
oulait sauver. Nous ne discutons pas ici ces contrastes donnés par la foi même, ce chaos de grandeur et de misère. Mais com
mnes sans exemple, rêveurs et dogmatiques, pleins d’imagination et de foi , le christianisme était chanté par le solitaire,
igion, l’imagination de saint Grégoire est sévèrement contenue par sa foi , il n’en trouve pas moins dans la philosophie mêm
l’orgueil idéal du stoïcien s’égalant à Dieu, mais qui se compose de foi , d’amour et d’espérance. Voici ce langage nouveau
tation un accent vrai d’enthousiasme, une ardeur et une souffrance de foi qui persuade. Cet effort désespéré, cet élancemen
olontaire du doute ; ici je sens la certitude et la consolation de la foi , sous l’obscurité et l’impuissance des paroles. C
iétait peu des fréquentes répétitions, qui n’étaient que l’écho de sa foi . Sous cette forme, Grégoire de Nazianze a été poë
e ma chère Anastasie, qui ressuscitas sous un enseignement nouveau la foi jadis éteinte par des instructions meurtrières !
s un obscur village. La piété même, le regret du bien à faire ; de la foi à défendre, venaient au secours des faiblesses de
ltivé les lettres avant tout ; il les a cultivées d’abord, sans autre foi que la science même, sans autre pratique religieu
rie, Synésius n’entretient plus sa lyre que des vérités sévères de la foi . Seulement deux choses se mêlent sans cesse à cet
même de l’état des âmes décelé par cette poésie : la ferveur dans une foi confuse encore, le jeu de la fantaisie dans l’abs
s n’ait bien vite avancé dans la connaissance et l’adoration de cette foi qui devenait un devoir sacré pour lui. Quelques a
ienne ; et le poëte a pu devenir évêque, surtout à cette époque d’une foi plus ardente et d’un formulaire moins rigoureux,
u’il avait gardée. Mais, et ses chants l’attestent, il embrasse d’une foi vive les plus hauts mystères du christianisme, co
u Dieu fait homme, le culte du Christ ; il est disciple fervent de la foi de Nicée, comme de l’Évangile ; il a l’enthousias
Jérôme. Chez l’évêque de Ptolémaïs, cette conception dominante de la foi nouvelle, cette adoration fervente du Christ semb
. Sa lyre est l’instrument de son âme, de sa rêverie studieuse, de sa foi mystique. Elle ne le distrait pas des devoirs sér
le est la lente extinction des anciennes croyances : lors même qu’une foi jeune et pure en consume les restes du souffle de
9 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
le droit d’en parler légèrement. A beaucoup d’entre nous il manque la foi  ; il nous manque à tous la science de la religion
teur. S’il en est parmi nous qui veulent connaître l’histoire de leur foi , les occupations de la vie commune, l’insuffisanc
du moins nous sommes chrétiens. Ceux qui ne peuvent pas l’être par la foi n’osent pas ne pas l’être par la raison, et tel q
pour me corriger. Forcer ma raison à être attentive aux preuves de la foi , l’étonner, la troubler par le développement des
mais il raisonne de telle sorte, qu’on sent le fidèle qui confesse sa foi dans le logicien qui argumente. Il ne traite pas
ait nous rendre la croyance aimable en nous enseignant qu’elle est de foi . Il y emploie mille pensées hardies et chastes to
; car c’est d’après le même modèle, gravé au fond de leur cœur par la foi et le génie, que le prédicateur par la beauté de
s les personnages présents par la puissance de l’imagination et de la foi . Il semble qu’on reconnaisse un frère, un ouvrier
là notre cœur touché d’une inquiétude qui ne doit pas finir, et si la foi nous manque, nous avons du moins ce doute mêlé d’
consacrés. Et pourtant telle est la simplicité et la profondeur de sa foi , qu’à la longue on se sent touché de respect. Au
oublie pas les affaires de son esprit, c’est un prêtre qui n’a que la foi du troupeau, un docteur qui a conservé la docilit
er trop peu. Si son âme fut jamais troublée par les difficultés de la foi , il n’en reste pas de traces. Il n’a pas à se dém
remier des dogmes chrétiens et le mystère des mystères. Il y croit de foi  ; il l’aime d’un amour qui n’ose être tendre, et
jette l’âme la plus rebelle dans un trouble d’où sortira peut-être la foi , d’où ne sortira jamais le mépris. § III. Mass
le correctif et comme le charme d’une intention toujours pure, d’une foi sincère, de la raison et de la charité. S’il est
devable d’aucune de ces démonstrations imposantes qui affermissent la foi ou embarrassent l’incrédulité. La force manquait
ions où Bourdaloue et surtout Bossuet avaient trouvé leur logique. Sa foi , plus douce que profonde, était facilement satisf
il parla peu du dogme à ces oreilles superbes. Servit-il du moins la foi par la morale ? J’en doute, et la vérité me force
t même les saints. Il n’y a pas de paix possible pour qui l’a lu avec foi . Où fuir en effet, où se cacher ? Je ne sache que
llon. Est-ce parce que les sermons y sont plus courts ? Est-ce sur la foi de l’estime qu’en faisait Voltaire qui le copia,
ssées de son esprit ou des inspirations de son cœur ; il lui faut une foi qui donne à sa morale le caractère d’une croyance
e au-dessus de ce droit capricieux que nous avons sur nos pensées. La foi dans la morale chrétienne, comme science de l’hom
ains. Il est vrai qu’ils le sont de génie ; mais leur génie, c’est la foi en la morale chrétienne, et cette morale est la s
royance ? Aurait-il fait une fin chrétienne et trouvé la paix dans la foi aux sources divines de l’unique morale ? On a de
ources divines de l’unique morale ? On a de lui une méditation sur la foi et une prière que Voltaire veut lui faire supprim
 affligeant sa philosophie. » Il les maintient. Est-ce comme actes de foi , ou seulement parce qu’il ne rougit pas d’avoir e
10 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »
aissance des travaux modernes et, avec une sincérité qu’expliquait sa foi profonde, ne dissimula rien de la largeur de la p
les choses de l’esprit humain et en particulier dans les choses de la foi . M. Le Hir était un savant et un saint ; il était
esprit scientifique, dont la première condition est de n’avoir aucune foi préalable et de rejeter ce qui n’arrive pas, il r
très juste, mais dans un des plateaux il y avait un poids infini, une foi inébranlable. Ce qu’on aurait pu mettre dans l’au
eût préservé des dangers que le concile du Vatican a fait courir à la foi de la plupart des ecclésiastiques instruits. Il m
 : il avait la critique très exercée en tout ce qui ne tient pas à la foi  ; mais la foi avait pour lui un tel coefficient d
critique très exercée en tout ce qui ne tient pas à la foi ; mais la foi avait pour lui un tel coefficient de certitude, q
t exalté vint dire qu’il faut débuter, non par la raison, mais par la foi . Et qui reste juge en dernier lieu des titres de
, mais par la foi. Et qui reste juge en dernier lieu des titres de la foi , si ce n’est la raison ? La théologie morale se c
ée, aucune contradiction ; même en des choses qui ne concernent ni la foi , ni les mœurs. Or mettons que, parmi les mille es
ent tenu en des positions aussi désespérées. Dans ces naufrages d’une foi dont on avait fait le centre de sa vie, on s’accr
’étonneront certainement du genre de raisonnements qui m’écarta de la foi chrétienne, à laquelle j’avais tant de motifs de
uis jamais prêté à ces mensonges. Je n’ai pas cru respectueux pour la foi de tricher avec elle. Ce n’est pas ma faute si me
n’étaient pas changés ; mais, chaque jour, une maille du tissu de ma foi se rompait. L’immense travail auquel je me livrai
e disait exactement comme M. Gosselin à Issy : « Tentations contre la foi  ! N’y faites pas attention ; allez droit devant v
le plus souvent, de conseiller à celui qui avoue des doutes contre la foi de ne pas y faire attention. Loin de reculer les
que Dieu devrait me rendre, d’après notre arrangement réciproque, ma foi  ! je l’en tiens quitte. Mon lot a été bon, et je
rivis à ce sujet le 29 mars 1844, dans un moment où mes doutes sur la foi me laissaient un calme relatif : J’ai été heureu
ma mère n’était pas assez instruite pour comprendre qu’on changeât de foi religieuse parce qu’on avait trouvé que les expli
s mon esprit, leur eût paru quelque chose d’inintelligible, tant leur foi était simple et absolue. Je partis donc pour Pari
11 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »
humanité veut la détruire ; elle la combat : à cette époque elle a la foi de la destruction. Elle passe alternativement par
classes supérieures. Les masses, elles, ont encore cette haine, cette foi de destruction contre l’ancien dogme qui leur tie
tre l’ancien dogme qui leur tient lieu de religion ; mais quand cette foi elle-même n’existera plus, alors les plus grands
ilosophie est impuissante pour la faire croire, pour lui donner de la foi à ses destinées. Dans le passé, je vois des homme
osophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’hommes ayant foi à la solution qu’elle leur présentait, et se diri
tenterons d’exprimer dogmatiquement nos idées. Toute religion a eu sa foi pour satisfaire le sentiment, son dogme pour donn
a eu sa foi pour satisfaire le sentiment, son dogme pour donner à sa foi la justification du raisonnement, et son culte po
29 juillet à tous ces prophètes du passé, nous concevons leur peu de foi en eux-mêmes et dans leurs recherches futures, et
12 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Affaires de Rome »
e, âme de génie, il a gardé sous ses cheveux gris tous ses trésors de foi et de jeunesse ; il a dépouillé d’un coup ses pré
dépouillé d’un coup ses préjugés politiques, non inhérents à la vraie foi . Sincèrement il conçoit l’idée d’une régénération
arler ; la rupture n’était que dans l’ordre humain et secondaire : la foi faisait pont sur l’abîme. La ruine était aux pied
mposé, ne me semblent point, dans leur violence, sortir de ce rôle de foi , de cette inspiration d’un prêtre, non pas absolu
et en harmonie avec cette nature invincible de prêtre : il y avait la foi .  Chose singulière et à jamais digne de méditatio
upart de ces hommes est grande encore : elle réside, non plus dans la foi , non plus dans l’ascendant de la position ; il es
grâce et en coloris, sans perdre en force, à mesure que sa rigueur de foi a été davantage ébranlée. Nous en signalerons bie
 du pape, comme il dit, font contraste avec cette simplicité naïve de foi  que l’auteur s’attribue encore par oubli, ou qui
it-il permis ? Rien n’est pire, sachez-le bien, que de provoquer à la  foi  les âmes et de les laisser là à l’improviste en d
dénonce cet oubli, dût mon cri paraître une plainte ! À défaut de la  foi , et après un désabusement aussi avoué sur des poi
ependant à y trouver un vrai charme de récit, et, sauf le deuil de la foi perdue, auquel peu de lecteurs seront sensibles,
âge, je croirais avoir beaucoup fait pour ce jeune homme, soit que la foi et la soumission chrétienne dussent résulter pour
13 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337
ement) et dans les efforts que fait celui-ci pour amener l’autre à la foi . Si l’homme est esclave et la femme patricienne (
de nous montrer, dans tout un groupe de chrétiens, la contagion de la foi et de l’héroïsme, la sublime émulation et, propre
s spécialement au troisième acte, c’est l’émulation pour confesser la foi et pour se faire arrêter. Æmilia et Attale songen
le de ma Jeanne d’Arc. L’avenir me réserve les mêmes revanches : j’ai foi . » Allons, tant mieux. Je crains cependant, si la
tenait. Quelle gloire d’affirmer devant tout un peuple son dire et sa foi  ! Cela devenait une gageure, et très peu cédaient
douleur, mais à la récompense ! N’afflige pas Jésus par ton manque de foi  ! Car il te voit, Jésus !… sans te parler de moi.
ppartenait à une dame chrétienne, qui sans doute l’avait initiée à la foi du Christ. Le sentiment de sa bassesse sociale ne
elle parce qu’on sentirait en elle une divine flamme de charité et de foi . Elle serait le guide et le réconfort de tous. El
onnée pour femme à l’esclave germain Faustus, la lui enlève contre la foi jurée. Et c’est pourquoi Faustus égorge Secundus
, tombée amoureuse de l’héroïque Théomène, est convertie par lui à la foi du Christ… Tout cela est habilement développé. Il
14 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224
te comme le héros et la victime dans la lutte du scepticisme et de la foi , celle-ci triomphant provisoirement en lui, de mê
n terrible, mais c’est aussi qu’il a, qu’il croit avoir le remède. Sa foi , je le pense, fut antérieure à son doute ; lorsqu
l revint à la charge et se logea toujours plus ou moins au sein de sa foi , c’était là une manière, après tout, d’être assez
e, par mille endroits, cherchait à pénétrer dans son esprit ; mais sa foi se fortifiait, grandissait imperturbablement parm
lement parmi les orages de sa pensée. On peut le dire, le doute et la foi vivante, l’un passager, l’autre immuable, naquire
r de leurs esprits et de la nature des idées. Se prévaloir contre la foi de Pascal de certain mode d’argumentation qu’il e
e hardiment et qui impliquerait le scepticisme absolu au défaut de la foi , c’est supposer ce qu’il s’agit précisément de dé
ce qu’il s’agit précisément de démontrer, c’est oublier combien cette foi faisait peu défaut en lui, combien elle était pou
à l’intelligence, met la raison de sentiment au-dessus des autres. La foi parfaite, c’est Dieu sensible au cœur ! « Et c’e
attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n’est qu’humaine et inutile pour le salut. » Ain
odes. Il y aurait illusion aussi à prendre pour des convulsions de sa foi ce qui peut souvent n’avoir été que des brusqueri
en lui, je ne voudrais que sa charité ; car la charité découle de la foi , comme la source du rocher. Et quelle charité che
us touchants en cette doctrine rigide ! Je renvoie à sa profession de foi 66 qui commence par ces mots : « J’aime la pauvre
autres points, restait soumis comme un enfant en ce qui concernait la foi , et que cette simplicité a régné en lui toute sa
15 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
qui lui sont préférables & préférés. M. l'Abbé Yvon, de meilleure foi que son Apologiste, en cessant d'être Philosophe,
Homme & de ses Facultés, prétendent, d'un côté, que le joug de la foi contredit & humilie la raison, &, de l'au
en effet le partage de la raison humaine, avant que le flambeau de la Foi vînt diriger ses lumieres, lui montrer les bornes
is par cette raison qui entend ses véritables intérêts, le joug de la Foi étoit nécessaire à la raison humaine. Que peut-el
appeloit-il cette raison qu’on croit humiliée par sa soumission à la Foi religieuse ? Il l’appeloit un principe de destruc
bnitz, de Néedhan, de Buffon, ont aujourd’hui les leurs. C’est sur la foi de ceux qu’on suppose plus instruits, plus éclair
que cette humiliation prétendue de la raison devant les Oracles de la Foi . Ce qui prouve combien cette Foi est nécessaire,
e la raison devant les Oracles de la Foi. Ce qui prouve combien cette Foi est nécessaire, c’est le besoin que nous avons d’
ui agisse sur l’esprit & sur le cœur. Ce qui prouve combien cette Foi est supérieure aux idées de l’Homme, c’est le dés
ses actions, & la sublimité du but qu’elle lui propose. Si cette Foi étoit de l’invention de l’Homme, l’Homme n’auroit
ses travaux & celui de ses vertus ? Les premiers Apôtres de cette Foi si naturelle, n’exigeoient pas la croyance des pe
ls paieront avec usure l'impunité dont ils ont joui sur la terre : la foi qu'elle exige contredit & humilie la raison ;
e quand elle est abandonnée à elle seule, ainsi que les ennemis de la Foi en sont eux-mêmes convenus*. Que deviendroit donc
it & révolter son cœur ? Le mal du Chrétien n’est, aux yeux de sa foi , qu’un mal passager, & toujours propre à lui
16 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »
de nuances, et puis — ce qui est le grand point — dans la perte de la foi , le sens de la foi, le respect de la foi. Puis il
— ce qui est le grand point — dans la perte de la foi, le sens de la foi , le respect de la foi. Puis il s’est livré à la s
point — dans la perte de la foi, le sens de la foi, le respect de la foi . Puis il s’est livré à la science, il en a tenté
firma : que la morale n’est point affaire de science, mais article de foi , que le bien et la vertu tirent leur valeur de ce
jours affirmé que celui-là ne se trompe pas, qui déclare en vivant sa foi à l’idéal. Faire de la vérité le but de la pensée
ssière façon d’entendre l’opposition théorique de la science et de la foi nous faisait mal juger tous ces fins sentiments,
ntre le déterminisme et la révélation. Et ce choix est une affaire de foi . Contre la foi, nulle critique ne vaut : mais dès
nisme et la révélation. Et ce choix est une affaire de foi. Contre la foi , nulle critique ne vaut : mais dès qu’on ne croit
cette curieuse conséquence : pour nombre d’esprits, Renan a rendu la foi impossible, et il a rendu impossible aussi la gue
endu la foi impossible, et il a rendu impossible aussi la guerre à la foi . Il a radicalement détruit ce que Voltaire avait
s et du public pour les restitutions des plus singuliers effets de la foi , pour les analyses psychologiques de la sainteté
17 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
ands mots vides que M. Henri Lasserre à la gloire de Hello lequel, ma foi  ! pouvait bien s’en passer. Imprudente amitié’, s
Hello, inexprimée mais intelligible, une unité profonde, — l’unité de foi et de doctrine, qui lui donne cette vertu d’ensem
on talent ou de son génie ! Eh bien, c’est cette grande unité dans la foi et dans la doctrine, qui fait aussi un livre de c
livre écrasant que ce livre. Les chrétiens seuls, et les chrétiens à foi profonde et enflammée, accepteront avec ferveur c
rien de plus beau, à quelque point de vue qu’on se mette. Si on a la foi de l’écrivain qui a tracé ces pages, il n’est pas
pages, il n’est pas étonnant que ce soit beau, mais si, sans avoir la foi , on a seulement le sentiment poétique et l’imagin
VI En cela, il a eu ce qu’il a mérité, Hello. Le surnaturel de sa foi a surnaturalisé son talent. Les choses du ciel on
es pieds de Satyre, qu’on y voit encore, l’histoire qui avait ravi la foi et l’imagination des populations chrétiennes fut
veté et sans éclat de sainte Élisabeth de Hongrie. Mais nulle part de foi féconde et de grande poésie, quand enfin, sur le
ragables canonisations ; mais le laïque Hello est autrement ardent de foi et superbe d’enthousiasme que ce moine blanc, qui
t en lui un homme de leur espèce, mais de leur espèce agrandie par la foi et armée par la vérité catholique, et qui, s’il e
était un artiste de la même race que Chateaubriand, mais il avait une foi et une doctrine plus sévères que le grand seigneu
18 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
de trouver la justice. Faut-il aller plus loin, et le mettre, sur la foi de Voltaire, dans le Temple du goût ? Je le veux
Le soin même qu’il prend de cacher, sous la forme de conjectures, sa foi si ferme dans l’avenir illimité de la science, no
foi si ferme dans l’avenir illimité de la science, nous gagne à cette foi , et ajoute au plaisir d’apprendre des découvertes
ploie tout entière à se convaincre de la nécessité d’abdiquer dans la foi  ; tantôt se présente comme un état suspensif de l
e la raison se déclare incapable d’avoir un avis sur les choses de la foi , et même sur la religion naturelle. Il est imposs
mé Pascal. Le Vayer professe le doute universel, pour y envelopper la foi  ; le doute de Pascal est un combat au profit de l
envelopper la foi ; le doute de Pascal est un combat au profit de la foi contre la raison. Il rejette le secours que la ph
séante chez un chrétien et un évêque. Il n’admet pas les deux termes, foi et raison ; la foi seule existe, et la raison ne
tien et un évêque. Il n’admet pas les deux termes, foi et raison ; la foi seule existe, et la raison ne s’en distingue qu’a
l’on tombe en abondant trop dans son sens. Tour à tour du côté de la foi contre le doute irréligieux, ou du côté de la rai
bles avances de son doute. Témoin Boileau, si en sûreté du côté de la foi , qui ne craignait pas d’avoir Bayle en très grand
iques, s’il veut nous prendre notre raison, c’est pour nous donner sa foi , et le don est inestimable, à voir à quel degré d
st inestimable, à voir à quel degré de pureté, de grandeur morale, la foi a élevé Pascal. Mais il fallait son âme pour ses
ui par son acharnement à prétendre que la raison n’a rien à voir à la foi , n’a réussi qu’à faire douter de sa foi et médioc
a raison n’a rien à voir à la foi, n’a réussi qu’à faire douter de sa foi et médiocrement estimer sa raison. Les querelles
temps où les hérésies profitaient à la religion, en raffermissant la foi par la dispute. Mais il est des époques où elles
fort différent sur les combattants et sur les témoins. Tandis que la foi des premiers s’y fortifie de leur opiniâtreté, le
a piété du saint leur avait signalé les pièges où pouvait tomber leur foi . Tel doit être le profit pour ceux qui lisent les
19 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66
volume offert à notre public deux ou trois morceaux. « La crise de la foi  » est un beau chapitre intérieur, et qui rappelle
s, le touchant monologue de Jouffroy au moment où il s’aperçut que la foi première sur laquelle il s’appuyait s’était écrou
l dans les Pensées, avec cette différence qu’au lieu d’acquérir de la foi , il va la perdant, ce semble, de plus en plus, ma
à fait. Chrétien sincère, il s’est détaché, à un certain jour, de la foi naïve pour s’élever (car il estime que c’est un p
ver (car il estime que c’est un progrès) par un examen rigoureux à la foi réfléchie. Il va où la vérité le mène. « Mais, co
nce, l’analyse sévèrement appliquée a-t-elle dissous ou transformé la foi en lui ? Il ne nous appartient pas de le fixer. C
La religion est avant tout, pour lui, une théologie, une théorie ; sa foi est un système sur la foi, Avec ses grands airs q
, pour lui, une théologie, une théorie ; sa foi est un système sur la foi , Avec ses grands airs qui imposent au premier abo
osé se modifier, varier (toute proportion gardée) dans le degré de sa foi , et l’avouer sincèrement à son monde. — Et je me
20 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
Mais la religion, dans l’acception générale, suppose une inébranlable foi , et lorsqu’on a reçu du ciel cette profonde convi
à cet égard ? aucune action sur soi-même n’est possible en matière de foi , la pensée est indivisible, l’on ne peut en détac
et des combinaisons qu’il fait naître. Après avoir bien établi que la foi est une faculté qu’il ne dépend point de nous d’a
il faut le plus craindre les effets. Je ne sais si l’on a détruit la foi religieuse du peuple en France, mais on aura bien
résor pourra-t-on ouvrir à l’espérance, qui se proportionne, comme la foi religieuse, aux désirs de tous ceux qui veulent y
est à l’instant où le malheur est sans espoir, que la puissance de la foi se développa toute entière dans la conduite de Lo
faire à cet égard sur soi-même, on doive compter l’absorbation de la foi au rang des meilleurs moyens de bonheur pour les
21 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »
e fois retiré à Bâle, à mettre par écrit la confession de sa nouvelle foi , arrêtée dans cet esprit avide de clarté : il réd
, parce que ce qu’il veut ne se retrouve guère dans ce qu’il voit, la foi lui rend compte de la corruption humaine et du re
rtout la doctrine de la pénitence. Il établit la justification par la foi seule, avec le serf-arbitre et la prédestination.
il met toute l’espérance du chrétien anéanti dans la sincérité de sa foi qui, l’attachant à Dieu, l’oblige à vouloir toute
a rénovation de l’éloquence sacrée se fera : le sérieux profond de la foi , la solide connaissance des Écritures, l’exacte c
ent de la religion, persuadé que la bonne vie procéderait de la forte foi  ? 179. Biographie. Né à Noyon en 1509, Jean C
is. Quelques âmes excellentes furent seules assez larges pour unir la foi avec la tolérance : Marguerite de Navarre chez le
22 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »
, et il part, non sans quelque vague et lâche espoir d’y retrouver sa foi perdue, « la foi du petit enfant qui aime et ne d
sans quelque vague et lâche espoir d’y retrouver sa foi perdue, « la foi du petit enfant qui aime et ne discute pas. » Les
dont son cœur n’était plus capable. » Mais le courant qui mène de la foi à l’incroyance ne peut être remonté, si amers que
tte ville de désastre, où il devait laisser, le dernier lambeau de sa foi  » n’ayant sauvé du naufrage que sa douloureuse in
en lui l’amour de la vie, du calme et bienfaisant labeur matériel, la foi en la vie, éternellement féconde, en la nature, l
ux. Dans le désert intellectuel où il s’épuisait à la poursuite de la Foi il eut conscience d’être lentement mangé, dévoré
’affaissait au pied du poteau. Alors, dans son cerveau lamentable, la Foi vorace s’installait, comme les oiseaux de proie d
impitoyable vérité se fait jour peu à peu, à travers les ruines de sa foi  : « Il avait voulu, il avait cru être un homme de
a Nature printanière se fait complice de la raison, pour submerger la foi moribonde de Paul Allain : « Le souffle de la Nat
forme première. Pour suppléer à l’absence de pensée, on lui donne la foi , c’est-à-dire l’obligation de croire aveuglément
Autant la supériorité du prêtre apparaissait éclatante aux siècles de foi , autant son infériorité nous apparaît écrasante à
intellectuelle et croyance dogmatique se nient ; ou bien, il n’a pas foi dans le dogme, et dans ce cas, il ne peut être qu
23 (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461
 189. Or ce que j’ai voulu inculquer avant tout en ce livre, c’est la foi à la raison, la foi à la nature humaine. « Je vou
voulu inculquer avant tout en ce livre, c’est la foi à la raison, la foi à la nature humaine. « Je voudrais qu’il servît à
la vie quelqu’une de ces âmes énervées qui se plaignent de manquer de foi , qui ne savent où se prendre et vont cherchant pa
le dévouement à la science ». Je sais qu’aux yeux de plusieurs cette foi à la science et à l’esprit humain semblera un bie
e peu leste qui, de nos jours, ne se fasse un genre de n’avoir aucune foi politique et de ne pas se laisser prendre à la pr
omme et le tient fortement sous la dépendance. Là est le secret de la foi de cette jeunesse catholique dorée, profondément
, s’attachent à un des grands systèmes de croyance établis. J’aime la foi simple du paysan, la conviction sérieuse du prêtr
. « Qui ne croit rien ne vaut rien », a dit M. de Maistre. La vieille foi est impossible : reste donc la foi par la science
», a dit M. de Maistre. La vieille foi est impossible : reste donc la foi par la science, la foi critique. La critique n’es
La vieille foi est impossible : reste donc la foi par la science, la foi critique. La critique n’est pas le scepticisme, e
erçu les motifs de douter  Quand l’esprit, longtemps bercé dans cette foi naïve, commence à découvrir qu’il a pu être le jo
l’humanité ? Autant vaudrait espérer que le scepticisme engendrera la foi et qu’une religion nouvelle sortira des bureaux d
s grandes choses. Ce qu’il faut à l’humanité, c’est une morale et une foi  ; ce sera des profondeurs de la nature humaine qu
24 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
empoisonnant sa femme de ses maladies de débauche, jaloux de Bayard, foi mentie à Madrid, qui finit par s’allier avec le T
a l’unité de son ambition et qu’eux sont entre leur ambition et leur foi . Ils étaient, en effet, les Guise, des catholique
mes. Il aurait fallu être des saints pour ne pas l’avoir. Malgré leur foi indéniable, ces Guise n’étaient pas des saints. A
n règne, à ce roi certainement le plus profondément catholique par la Foi qui ait jamais existé, et cette faute-là, il n’y
éniblement acquise ». Cette mère pieuse lui avait, en effet, donné sa foi comme elle lui avait donné sa race, et c’est ains
hie chrétienne, et compromis, lui si croyant, jusqu’à la pureté de sa foi  ! Pendant tout son règne, qui fut un combat, une
l’âme de Philippe II, c’est-à-dire à son zèle pour la religion et la foi , cette faute immanente, que nous, catholiques, no
tion, la misère et la honte d’un gouvernement et d’un peuple. Mais la foi religieuse, la hiérarchie, l’unité de la société
n, fornicateur et adultère. Mais ses vices étaient moins forts que sa foi et ne purent arracher jamais de son âme Dieu et l
comprendre les cruautés de son gouvernement contre les ennemis de sa foi , contre les blasphémateurs et les négateurs du Di
ole, mais sans le faire trembler dans la moindre des certitudes de sa foi . VIII Et, en effet, pour cet historien cath
l’historien politique que voici, le règne de Philippe II, — malgré sa foi , qu’admire encore la nôtre, et qui le tenait par
r de l’âme humaine pervertie ! C’est tout ce qui restait de l’antique foi chrétienne, de l’enthousiaste amour de Dieu épous
histoire où elles tiennent une si grande place. Certes ! même sans la foi religieuse qu’il n’a pas, l’historien n’a point l
nir compte dans la vie des hommes dont il écrit l’histoire. Car cette foi religieuse, même inconséquente, même violée et fa
înent hors de Dieu, fût-ce dans les voies les plus scélérates ; cette foi religieuse tombée et ravalée jusqu’au fanatisme d
25 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
nt chacun son rôle, et où l’auteur est sûr de triompher, sinon par sa foi , du moins par son talent. Ce succès un peu banal
rent face à face sous le même style, comme le oui et le non, comme la foi et l’apostasie sur la même bouche ; il voulut fai
ropos son œuvre politique devant la multitude, par ses professions de foi philosophiques, téméraires et radicales, qui aliè
rix de cette franchise religieuse et tolérante qui laisse à chacun sa foi , sans prêter à personne des armes pour opprimer l
se à chacun sa foi, sans prêter à personne des armes pour opprimer la foi d’autrui. Mais, si cette respectueuse tolérance e
s suspecte, d’un écrivain qui arrive en France avec une profession de foi philosophique déjà imprimée, et qui, trouvant le
anisme, M. de Chateaubriand n’ait pas été un chrétien sincère dans la foi qu’il avait adoptée par cette magnifique et éclat
crivain avait plus de part que la conversion et la conscience à cette foi  ; foi de bienséance plus que de sincérité, mais c
n avait plus de part que la conversion et la conscience à cette foi ; foi de bienséance plus que de sincérité, mais cependa
e rentrés sous les mêmes cieux. C’est de cette date, en effet, que la foi volontaire et imaginaire de M. de Chateaubriand p
s la vie et la mort ne sont pas une bienséance, elles sont un acte de foi  ; on peut honnêtement dire : Je doute, mais je re
t impossible son adhésion au nouveau gouvernement. Ses professions de foi et d’amour à la liberté de la presse ne lui perme
dans sa jeunesse ; une mélancolie vraie et découragée le rongeait. Sa foi était d’attitude, mais l’attitude ne console que
n à l’autre, écrivant tantôt pour la nouvelle, tantôt pour l’ancienne foi de Rome, et mourant héroïquement comme Julien l’A
26 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »
rares, et même le second se rencontre à peine. Les gens qui ajoutent foi à ces lourdes calomnies ignorent ce qu’est l’éduc
temporel, cette médiocrité d’âme n’implique chez eux ni l’absence de foi ni le manquement aux devoirs essentiels de leur é
ces études dans un esprit de sympathie respectueuse. Eût-il perdu la foi (ce qui, je crois, vaudrait mieux pour son dessei
étonnera, ce sera la profondeur et l’intensité du sentiment, amour ou foi , qui le rend facile ; et cela reviendra au même.
ue, pousse jusqu’à leurs dernières conséquences les obligations de sa foi est déjà une créature rare et singulière et qui s
éserve, et il ne sacrifie pas les autres. Mais le premier effet de la foi et de la profession de l’abbé Courbezon, c’est le
qu’il prend de sa dignité, est entré dans les ordres avec une grande foi et un grand courage, mais sans avoir senti toutef
’est contre le pape lui-même qu’il s’est insurgé. Dès lors il sent sa foi même crouler et finit par le suicide. Dans l’admi
naturelle opposée à la morale religieuse ; et la raison opposée à la foi . Un honnête homme selon le monde est déjà fort él
questions que les fidèles écartent, qu’ils ne se posent même pas : la foi d’un grand nombre repose sur des malentendus, ou
u’il s’aperçoit que ces vertus vont contre les fondements mêmes de la foi , car elles impliquent toutes la confiance aux lum
onstances mettent en opposition directe ses sentiments naturels et sa foi . M. Ferdinand Fabre n’a jamais mieux montré ce qu
27 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »
oints. La théorie de l’union et de la confusion de la raison et de la foi , qui n’est autre qu’une paraphrase des premiers v
homme, leur parlaient encore sans doute, mais ils trouvaient dans ma foi un second abîme ouvert à côté de l’autre, et c’ét
de lointains exils le remède de ses douloureuses contemplations ; la foi lui était venue de ses larmes, et, purifiant tout
e contre elle-même : il y avait dans sa tête la majesté pensive de la foi , les rayons de la gloire et ceux de la solitude,
ntièrement d’accord avec ce que l’auteur ou l’orateur déclare être la foi , et qui n’est, philosophiquement parlant, qu’un p
t le déchiffrement graduel des vieux âges ! Toujours, à l’origine, la foi qui ne doute de rien, la tradition qui se plaît a
ntaient : toujours, la découverte une fois démontrée et accomplie, la foi , la tradition vaincues ont dû s’en accommoder, et
idées pour des faits ; mettre en tout la parfaite bonne foi avant la foi  ; c’est aussi là un programme très-sain et un bon
28 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
et même cela a ravi sa pensée ! Assurément, je ne lui conteste pas sa foi , à cet écrivain qui la met cependant perpétuellem
estion d’histoire, mais il faut avouer qu’il n’a pas l’ambition de sa foi , et qu’il n’en a pas les regrets ! Il n’en a pas
philosophe comme Scapin, qui dit des malheurs qui le frappent : « Ma foi  ! cela pouvait être pis. » Heureux homme ! qui pe
, dans son âme de moderne, contre la rigueur d’un temps qui avait une foi ardente et des mœurs séculairement chrétiennes, n
e séculière ne pouvait user de contrainte pour rétablir l’unité de la foi . Mais il avait, plus tard, condamné cette opinion
régné sur la France sont incontestablement les Valois. Notre âge sans foi , corrompu presque autant qu’eux, en proie à une i
filles, grand Dieu ! mes pièces d’or ont faites !… Eh bien, avec sa foi dans les pacifications de la tolérance, pour laqu
29 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -
ont une conviction lentement conquise sur d’anciens préjugés. — Cette foi nouvelle hésitait encore, étonnée de sa propre ha
cuserai d’avoir aussi écouté les voix secrètes de la sympathie… Toute foi est faite de poésie ; et toute vie qui ne tend pa
 ; et toute vie qui ne tend pas au seul pain quotidien est un acte de foi . L’optimisme est facile, dira-t-on ; sans doute,
es. Plus beaux, parce que plus conscients. Telle est bien aussi votre foi , chers amis. À Berlin comme à Paris, vous êtes mi
30 (1891) Esquisses contemporaines
u siècle n’est plus celle de l’éternité, cet inconnu consolant que la foi dévoilait à nos pères et qui planait au-dessus du
stoire du moyen âge, mais un mysticisme esthétique et sensuel, que la foi laisse à l’âme en la quittant, et qui, sans objet
consistance du faire, pour incarner l’idée dans l’acte, il faut avoir foi dans l’importance de cet acte. La conscience abso
x, il l’était certes, profondément et sincèrement. Le Journal en fait foi . Il s’ouvre par un cri qui a toujours été celui d
liste d’abord33, puis aussi ceux que suscitent les affirmations de la foi religieuse34. Nous ne saurions, on le conçoit, su
celle d’un philosophe de la taille du nôtre ! Expression naïve d’une foi qui n’a point ici-bas sa raison suffisante, que t
le bien est voulu d’une volonté absolue. » Magnifique triomphe de la foi sur la vue, dont l’expression, sans doute, ne ser
vue, dont l’expression, sans doute, ne sera pas sans fortifier notre foi , mais qui risque de ne toucher que fort médiocrem
nements. Par une singulière contradiction, l’humanité, qui a perdu la foi de l’Évangile, conserve l’idéal qu’elle a reçu de
nfinie des problèmes de la vie morale ? N’est-ce pas faire un acte de foi dans cette réalité obscure et douloureuse, adorab
ndes questions de l’existence spirituelle. Leurs titres mêmes en font foi  : L’Irréparable, Cruelle énigme, Crime d’amour,
uel a raison de lui-même ou de Scherer, et si peut-être, en effet, la foi ne serait qu’un préjugé tenace, réfractaire à la
it les entraves de la théopneustie tout en continuant à professer une foi positive, un éveil de libéralisme théologique, in
urant une période donnée, l’écart temporaire entre la théologie et la foi sans que celle-ci paraisse en souffrir, et combie
nir par énerver cet évangile lui-même. En plaçant à la source de leur foi une autorité étrangère par sa nature à l’objet et
ne autorité étrangère par sa nature à l’objet et à l’essence de cette foi , ils rentraient d’une façon détournée dans la mét
ligieuse et son document. Telle était, au reste, la pénétration de la foi et de la théologie que l’effondrement de l’une en
l’Écriture mieux conçue et replacer devant l’Église le principe d’une foi et d’une théologie plus scripturaires. Encore n’y
échir, de ne point laisser s’entrechoquer les éléments adverses d’une foi spirituelle et d’une théologie mécanique, et de n
motion mystique et de la rigueur intellectuelle. Il avait mis dans sa foi toute son âme ; il devait y mettre bientôt tout l
olution radicale dans la science chrétienne, et, si, ce n’est dans la foi , du moins dans la manière de la concevoir et de l
théologique de Scherer à Strasbourg. Il est impossible d’asseoir une foi plus ferme sur un scepticisme plus complet à l’ég
me sur un scepticisme plus complet à l’égard des éléments mêmes de la foi  ; il est impossible de proclamer plus âprement la
nt à l’évidence, voyaient douloureusement disparaître des articles de foi auxquels ils tenaient plus qu’à leur vie, mais au
ia toutes deux dans une brochure qui a pour titre : La Critique et la Foi 45. Cette brochure, où se remarquent déjà les qua
le plus de connaître ; c’est une certitude absolue que réclame notre foi  ; et la rédemption est pour nous comme non avenue
ose comme un fait primitif d’expérience intérieure ; il montre que la foi chrétienne traverse le document biblique sans s’y
i reste de l’Écriture ? l’histoire de Jésus-Christ. Ce qui reste à la foi  ? la personne de Jésus-Christ. C’est là le commen
sublime façonner notre personnalité, oh ! mon ami, n’est-ce pas là la foi et le salut promis à la foi ? Et qu’avons-nous be
nnalité, oh ! mon ami, n’est-ce pas là la foi et le salut promis à la foi  ? Et qu’avons-nous besoin de la théopneustie pour
ique ainsi colle qui revient au document sacré : « C’est parce que la foi est essentiellement un commerce et une communion
quel cette Écriture se trouve avec le Seigneur, et partant avec notre foi . » Ces paroles assurément sont encore celles d’u
assume relativement au dogme théopneustique, Scherer reste sur de sa foi . À l’un de ses amis, qui s’inquiétait pour lui et
vouez néanmoins qu’il y a dans ces craintes plus d’incrédulité que de foi . L’Évangile est-il pour vous la vérité divine ? S
ultats certains ?… Bien loin d’être incompatible avec la critique, la foi porte une force critique en elle-même. C’est ains
e de l’œuvre qu’il poursuit : elle consiste, après avoir distingué la foi d’avec la théologie, à refondre celle-ci et à la
pneustique, et, comme Luther, place dans l’identité persistante de la foi les bases d’une nouvelle conception théologique.
e vue trop exclusif ; c’est méconnaître les besoins secondaires de la foi , ceux qui réclament l’ordre, l’harmonie, la conti
gme, on concluait à tort et prématurément qu’il avait abandonné toute foi positive. Le vide et l’hostilité grandissaient au
ne témérité de logique que ne tempérait plus le contact des hommes de foi , l’analyse des éléments de sa croyance. Sur la pe
t rallié au système théopneustique de Gaussen. Il avait puisé dans sa foi même les raisons de s’y opposer, et pensait que l
e de la théopneustie, non point avant tout parce qu’il fait tort à la foi , mais parce qu’il est théoriquement insoutenable.
ble, non parce qu’elle lui semblait incompatible avec la nature de sa foi , mais parce qu’elle était incompatible avec les f
de ces deux problèmes se trouve dans l’Évangile, c’est-à-dire dans la foi au Dieu qui est compassion… Au fond, la foi au Di
ile, c’est-à-dire dans la foi au Dieu qui est compassion… Au fond, la foi au Dieu qui est amour se trouve être la foi au Di
t compassion… Au fond, la foi au Dieu qui est amour se trouve être la foi au Dieu qui est plus fort que le péché, ou, ce qu
au même, la confiance que le péché n’est que relatif… On le voit, la foi évangélique a l’intuition immédiate et profonde d
ique le plus complet, et saper par la base les conditions mêmes de la foi chrétienne. Prenons-y garde cependant. Le raisonn
ait de la moindre fissure théologique une brèche irrémédiable pour la foi  ; enfin la constitution psychologique d’un esprit
leurs temples, ils eussent continué à lui fournir cette atmosphère de foi et de piété qu’il avait respirée si longtemps et
i arrivera-t-il que l’exemple de cet homme, après avoir troublé notre foi , contribuera justement à raffermir de nouveau. Sc
générations nouvelles ; l’âme éplorée croit de nouveau ; elle reprend foi à la vertu ; elle retrouve le langage de la prièr
lemagne de Frédéric le Grand, l’Allemagne de 1812. C’est ainsi que la foi renaît à jamais de ses cendres. Hélas ! l’humanit
chose constitue sa vérité. L’édifice du monde ancien reposait sur la foi à l’absolu. Religion, politique, morale, littérat
commencé par rejeter le témoignage de la conscience et n’avait ajouté foi qu’à l’Idée seule ; il va maintenant, par une déc
seule ; il va maintenant, par une décadence ininterrompue, perdre la foi dans l’Idée même à laquelle pourtant il a tout sa
externe et scientifique ; Vinet y fut poussé par les exigences d’une foi très morale et très spirituelle, Scherer par cell
31 (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »
e à l’École normale. Une note de Mitscherlich vous troubla dans votre foi chimique. Deux substances identiques par la natur
acceptèrent des moyens termes, des conciliations. Lui, entier dans sa foi , ne voulut aucune atténuation à ce qu’il tenait p
oi, ne voulut aucune atténuation à ce qu’il tenait pour la vérité. La foi démocratique, comme tous les genres de foi, est e
tenait pour la vérité. La foi démocratique, comme tous les genres de foi , est exposée à des tentations ; il y a quelquefoi
on de croyances. Comme vous l’avez parfaitement dit, Monsieur, aucune foi n’a de privilège à cet égard ; on peut être un ch
lus fières. Nature essentiellement religieuse, il ne douta que par la foi profonde et par respect de la vérité. Littré a vr
apparence révolutionnaire, de sage réserve et de prudente raison. Sa foi dans le bien fut absolue ; les mobiles inférieurs
d’Atticus, sachant qu’aucune permission ne me serait donnée !… » Sa foi ne fut nullement atteinte par l’affaiblissement d
ofonde, malgré les anarchies contemporaines et les découragements, la foi qui soutient, l’ardeur qui vivifie, et l’intime s
sprit, le sens profond de l’histoire. Tout cela n’ébranlera pas votre foi en vos expériences ; l’acide droit restera l’acid
32 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Le symbolisme ésotérique » pp. 91-110
échirure subite. La France de Voltaire souffrait d’être amputée de sa foi comme la Jeune France républicaine d’être amputée
du trône et de l’autel semblent moins les apôtres convaincus de leur foi que les avocats intéressés d’une cause retentissa
à deniers comptants. Ce sont les mêmes qui veulent nous ramener à la foi ancestrale, sans prendre garde qu’ils ont perdu l
i eut de la vogue entre 1830 et 1850, et qui mettait au service de la foi un bagout faubourien, un brio populacier dont un
stagnation de l’Église contemporaine la parole de Saint Thomas : « La foi est le courage de l’esprit qui s’élance en avant,
dit M. Édouard Schuré, au prix d’une abdication. » Et que vaut cette foi utilitaire dont s’indigneraient les premiers Apôt
ent des vacances. L’auteur des Déracinés nous a raconté ces heures de foi et d’enthousiasme qu’il passait chez son ami, dan
ète des religions qui paraîtra en 1889, tandis que Huysmans abjure la foi réaliste et retourne à Dieu où il se délecte, par
33 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouchor, Maurice (1855-1929) »
bord des métaphysiques et des religions antiques. Malheureusement, la foi manquant, tout risque de rester stérile. Art et p
ds, ne chantent pas ; les pensées, niant, ne créent pas. Le manque de foi , voilà ce qui fait, à ce trop gai d’antan, une âm
candeur et de sérénité qu’on n’avait fui avant lui : la piété sans la foi . [Impressions de théâtre (1892).] Gaston Desch
, plus sûrement, maîtrisera le monde. Nous pouvons nous unir dans une foi profonde : Avant que les trésors du temps nous so
34 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »
se fait reconnaître. Tous — même ceux qui n’ont ni le respect, ni la foi que le catholicisme inspire, c’est-à-dire ceux-là
par l’amour, et unir les hommes dans une même pensée de charité et de foi . Comme, aux premiers temps de l’Église, il a comp
ignobles concupiscences, les débris de ce qui avait autrefois été une foi et une conscience humaines ; mais chez Henri VIII
ormateurs anglais, elle les regarde comme de simples défenseurs de la foi  ; rien de plus. Quant à cette œuvre de perdition
siste toujours se retrempait aussi dans l’obéissance et dans la vraie foi . Pourquoi douterions-nous d’une éventualité si he
t des anglicans orthodoxes étaient en flagrante contradiction avec la foi catholique, agirent d’une force immense sur l’opi
es anciens amis, trop lents au gré de l’intelligente impatience de sa foi , dans leur progrès vers l’unité, remonta seul ver
pleines, pour qui sait les comprendre, de toutes les lucidités de la foi . En assistant au spectacle singulier et pourtant
rce de sa stupidité même, car il se compose du respect du passé et de foi religieuse, c’est-à-dire, en somme, du meilleur c
s catholiques du continent, les hommes qui font la propagande de leur foi , ou par leurs écrits ou par leurs prières, ont re
, — reprendre nécessairement les sentiments de charité qu’engendre la foi catholique dans les âmes et leur faire jouer dans
e civilisation que le nôtre, il n’y avait qu’un moyen de retrouver la foi perdue : c’était de la refaire par la science. Di
35 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »
anvier 1851.] De tous les livres que peuvent publier la science et la foi réunies, le plus élevé dans tous les temps, mais
uction des Évangiles est la meilleure exposition des vérités de notre foi . Ajoutez à cette vue générale et dominatrice que
afin que les simples autant que les doctes pussent y réchauffer leur foi ou y désaltérer leur piété. En cela, il a répondu
nous la vérité. Le prêtre, l’homme qui veut convaincre et allumer la foi dans les âmes, est toujours en première ligne che
t a quelquefois glissé le sien. Inspiré à son tour par le livre de sa foi et par sa cohabitation de cœur et d’esprit avec l
umière et en solidité les assises mêmes de notre religion et de notre foi . Nous l’avons dit en commençant et nous le répéto
36 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »
ord qu’un rameau détaché des chansons de geste. Le respect même et la foi sans réserve qu’on prêtait aux anciennes légendes
ntinuèrent d’y prendre plaisir, parce qu’elles continuaient d’y avoir foi , et ne lisaient pas les histoires. 1. Villehard
triote Chrétien de Troyes. Ce n’est pas un Roland, ni un Perceval. De foi intacte et fraîche encore, mais mondaine, assez e
appuyer la politique de Boniface et du doge, c’est qu’il a engagé sa foi aux Vénitiens : ceux-ci, qui s’accommodaient fort
telles, en dépit de l’apparence, souples, et riches, et complexes. La foi servant à la politique, les actes égoïstes sortan
e nom orthodoxe, se fait révérer de nos dévots aïeux. Mais surtout la foi du moyen âge fit de la Vierge et de son crédit au
s miracles, à force de croire et d’espérer. L’article essentiel de sa foi , c’est que Dieu peut prolonger la vie des hommes
minon, de peur que le saint homme ne s’enrhumât en dormant. Voilà une foi intacte, pure, naïve, et, qui plus est, une foi q
en dormant. Voilà une foi intacte, pure, naïve, et, qui plus est, une foi qui règle les actes. Dans le château de Joinville
ice de Dieu. Au reste, comme saint Louis même, il est assez sûr de sa foi pour ne pas être esclave de l’Eglise : le saint r
37 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
mmes aussi politiques que religieux, ils redoutaient l’exagération de foi et de mœurs des jansénites. Cette exagération de
l’exagération de foi et de mœurs des jansénites. Cette exagération de foi et de mœurs aurait fini par révolter la faiblesse
ait valu, à la fin, la confiance absolue d’un roi qui avait besoin de foi pour son esprit et de tolérance pour ses faibless
poète d’Athalie fut imbibé dès sa tendre enfance de ces émanations de foi et de piété chrétienne qui s’évaporèrent un momen
monarque pour reprendre sur lui le double empire de la cour et de la foi . Ce fut l’époque de sa conversion ; elle fut oppo
satisfaction de conscience qu’il éprouvait à mettre son génie dans sa foi , sa foi dans son génie, et à faire son salut pour
tion de conscience qu’il éprouvait à mettre son génie dans sa foi, sa foi dans son génie, et à faire son salut pour le ciel
ginal. C’est qu’un peuple ne prend jamais son originalité que dans sa foi . L’originalité littéraire de l’Europe moderne, c’
. Ce sont ses imitations qui l’avaient fait homme de style ; c’est sa foi qui le fit homme de génie. Jusqu’à Esther et Atha
fait poésie, c’est l’œil qui voit, c’est le zèle qui parle, c’est la foi qui chante, c’est l’écho des deux temples qui rés
xcuse dans sa piété, excuse sainte, mais mauvaise excuse, qui lave la foi , mais qui n’innocente pas le cœur. On rougit de v
tires n’avait pas assez d’âme pour avoir beaucoup de religion. De la foi des chrétiens les mystères terribles D’ornements
ouveauté semblait sacrilège à cet esprit timide et étroit qui n’avait foi que dans la routine. L’inspiration souveraine de
ue son caractère était corrompu par son zèle pour le trône et pour la foi . Terrible leçon pour les hommes qui consultent, d
os ; Retracez-lui d’Esther l’histoire glorieuse, Et sur l’impiété la foi victorieuse. Et vous, qui vous plaisez aux folles
e. Ce n’est plus le poète de l’école classique : c’est le poète de la foi  ; ce n’est plus le poète du roi : c’est le prophè
38 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217
it d’Eugène Pelletan. Où est le temps où il écrivait sa Profession de foi du xixe  siècle ? Au moins il y avait là une idée
uteurs humiliées de la philosophie qui avait inspiré la Profession de foi du xixe  siècle, Pelletan n’a pas su aborder ferm
n, l’éclat de son sacerdoce et la grandeur des premières années de sa foi et de son génie ? Béranger, dont le Pégase hongre
et pur, dans sa conduite comme dans ses idées. Il n’a forfait ni à sa foi religieuse, ni à sa foi politique, qui n’étaient
comme dans ses idées. Il n’a forfait ni à sa foi religieuse, ni à sa foi politique, qui n’étaient pour lui qu’une même foi
religieuse, ni à sa foi politique, qui n’étaient pour lui qu’une même foi . Il a enfin été absolu, — ce qui estime horrible
39 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »
e qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald
ur la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, m
alut ! jusqu’aux croisades et à la révocation de l’Édit de Nantes, la foi et la science s’entendaient merveilleusement sur
er, que les seules explications qu’il y ait à ces phénomènes c’est la Foi qu’on croyait décrépite, l’antique Foi qui doit l
ait à ces phénomènes c’est la Foi qu’on croyait décrépite, l’antique Foi qui doit les donner ! Telle est, en bloc, la thès
de sa pensée et dont il construit la justification rationnelle de sa foi . Car voilà le côté par lequel, à cette époque de
40 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »
rédécesseurs de Bossuet Ce serait une erreur de s’imaginer, sur la foi d’extraits trop judicieusement choisis, qu’avant
vre un fond solide de théologie, et n’étouffe point les ardeurs de la foi et de la charité. Autour de Du Perron et de Franç
ne conversion intéressée : il écrit pour Turenne son Exposition de la foi catholique, publiée en 1671 ; devant Mlle de Dura
dans lequel leur âme, unie à Dieu, ne fait plus d’actes distincts de foi ou d’amour, ne connaît plus les dogmes définis, n
e. Il fut le plus savant des théologiens, et garda jusqu’à sa mort la foi simple, sans nuages et sans doute, d’un petit enf
iberté critique d’un savant de nos jours : sa raison est soumise à la foi . Mais, d’abord, cette soumission n’est pas une ab
e son compte. Pour Bossuet, tout est obscur, douteux, fragile sans la foi  : par la foi, l’univers, la vie, la morale devien
Pour Bossuet, tout est obscur, douteux, fragile sans la foi : par la foi , l’univers, la vie, la morale deviennent intellig
la foi, l’univers, la vie, la morale deviennent intelligibles ; de la foi sortent la clarté, la certitude. Il faut que la r
intelligibilité. Sous le contrôle et dans les limites tracées par la foi , la raison de Bossuet s’exerce librement. Au lieu
force de son discours de l’étude de l’Ecriture, et de l’ardeur de sa foi . Ce n’est pas qu’il doive se priver des moyens hu
t à expliquer, interpréter, justifier les mystères et les articles de foi , persuadé qu’un chrétien sait ce qu’il doit faire
uet aboutissait à ordonner la conduite en même temps qu’à éclairer la foi . Comme l’« utilité des enfants de Dieu » était sa
us les sentiments dont son Dieu est l’objet, toutes les ardeurs de la foi , de l’espérance et de l’amour. Par là, plus large
aient bien ainsi. Cet ancien professeur de rhétorique avait une vraie foi , une émotion sincère, et de là une forte éloquenc
41 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
es ! Un Caton libre encor déchirant ses entrailles             Sur la foi de Platon ; Un Brutus qui, mourant pour la vertu
plient les angoisses du doute jusque dans le remède même du doute, la foi  ! Devine si tu peux, et choisis si tu l’oses !…
grandes divisions de temps ou que de grandes divisions du globe : la foi de Wichnou et de Brama dans l’Orient, celle de Fô
sie, celle d’Osiris dans l’Égypte, celle de Jupiter et de son Olympe, foi d’enfants en nourrice, dans la Grèce, celle de Te
té humaine, que, là où l’homme dégoûté de la vie se précipite dans la foi d’une autre vie, seule explication de l’énigme de
pales du globe, sans compter des subdivisions à l’infini de culte, de foi , de divinités. Pauvre pensée humaine ! dans quel
nsi en lui et en nous, ce n’est pas la raison ; c’est encore moins la foi , quand on a eu le bonheur de s’en former une. Job
t abîme, si nous sommes sensés ; oui, comme nous remontons jusqu’à la foi , qui est la réverbération du Dieu vivant sur notr
joie dans les larmes, qui est l’anticipation de l’immortalité par la foi en Dieu sur la terre. Nous allons voir tous ces p
s, acropoles, N’y chargent pas le sol du poids de leurs coupoles ; La foi n’y parle pas les langues de Babel ; L’homme n’y
…………………………………………… « — Ô Mystère ! lui dis-je, eh bien ! sois donc ma foi … « Mystère, ô saint rapport du Créateur à moi ! «
’immensité de l’ombre atteste sa grandeur ! « À cette obscurité notre foi se mesure, « Plus l’objet est divin, plus l’image
la puissance et l’espace : Trois prophètes muets, silences pleins de foi , Qui ne sont pas tes noms, Seigneur ! mais qui so
ton ombre couvert comme de mon linceul, Mourir seul au désert dans la foi du Grand Seul ! XXVIII Maintenant, oublion
monde intellectuel le grand poète et le grand philosophe passe de la foi au doute, du doute au blasphème, du blasphème à l
42 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »
. d’Aurevilly, c’est assurément son catholicisme. Je pense qu’il a la foi . Du moins il professe hautement tous les dogmes e
se dégage de ses livres est plus forte que toutes les professions de foi de l’écrivain. « L’homme, lisons-nous dans l’Imit
un écrivain catholique soit intolérante à l’endroit des ennemis de la foi . Mais la critique de M. d’Aurevilly est d’uni inc
; c’est le crime de Satan : Non serviam. Il suppose nécessairement la foi . Mais notre siècle a inventé une forme nouvelle d
que chose de bâtard et de contradictoire : le péché de malice sans la foi , le plaisir de la révolte par ressouvenir et par
sa troisième illusion. Et voici la quatrième. Elle consiste dans une foi absolue, imperturbable, à la suprématie physique
l de ces œuvres redondantes. Parmi des affirmations d’idéalisme et de foi catholique ou aristocratique développées avec fur
43 (1865) Du sentiment de l’admiration
repoussé le flot des barbaries orientales, subi le martyre pour leur foi , conquis le tombeau de leur Dieu, délivré leur pa
alors comme l’on croyait : car l’admiration est une des formes de la foi . Mais de nos jours combien d’hommes, tristes fanf
quelques années, c’est-à-dire encore demain. Fondez en vous-mêmes une foi inattaquable par la pratique quotidienne de l’adm
es, toute soumission devant les supériorités éternelles, tout acte de foi sincère agrandit le cœur en même temps que l’espr
outables escarpements. À d’autres le courage ferait défaut ; mais une foi profonde palpite au cœur du pèlerin ; il attache
44 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Philippe II »
e, mais sans le faire trembler dans la moindre des incertitudes de sa foi . II Et, en effet, pour cet historien cathol
ur de l’âme humaine pervertie. C’est tout ce qui restait de l’antique foi chrétienne, de l’enthousiaste amour de Dieu, épou
histoire où elles tiennent une si grande place. Certes ! même sans la foi religieuse qu’il n’a pas, l’historien n’a point l
ir compte dans la vie des hommes dont il écrit l’histoire ; car cette foi religieuse, même inconséquente, même violée et fa
aînent hors de Dieu, fût-ce dans les voies les plus scélérates, cette foi religieuse, tombée et ravalée jusqu’au fanatisme
45 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
voulut introduire la logique des mathématiques dans le domaine de la foi , et prouver les mystères du christianisme par la
le tâche de retrancher de son esprit tout ce qui y était entré sur la foi des siècles, et, par des tours de force de logiqu
ni les douloureux combats de Pascal, et son inquiète possession de la foi . Il s’en tint au témoignage des siècles et au bon
nt pouvait-il en être touché ? Le temps lui manqua pour douter. Si la foi avait pu s’accroître dans cette intelligence, qui
s sur sa destinée, ou agité d’efforts convulsifs pour se retenir à la foi , il se fit répéter quelques-unes des paroles sain
sions, de ses grandeurs, de ses qualités et de ses vices. Bien que la foi ne lui laisse aucune incertitude sur le sens de c
euves et trouva la méthode de son fameux traité de l’Exposition de la foi catholique, auquel on attribua les conversions de
acrée aux preuves de la religion. Il y en a trop pour ceux qui ont la foi  ; il y en a trop peu pour les incrédules ou pour
pareil de preuves convenait, soit à des croyants curieux de voir leur foi prouvée par la science, soit à des dissidents qui
vie, les travaux de polémique ayant cessé, et avec eux le surcroît de foi qui tenait le doute si loin de lui, il voulût, po
e résoudre par la logique des problèmes que le chrétien résout par la foi , et il répand les couleurs de la vie sur l’austèr
st ce que veut nous apprendre l’ouvrage de Bossuet. Son bon sens, une foi qui retranchait d’avance de ses méditations tout
, l’avait accusé d’avoir varié dans la doctrine de l’Exposition de la foi catholique. Ce livre était resté longtemps en man
crit. Turenne, qui déclarait lui être obligé de son retour à la vraie foi , n’avait cessé d’en demander l’impression. Avant
rs dans les mains la collection complète de toutes les professions de foi protestantes, depuis la Confession d’Augsbourg ju
rables contradictions que trahissent non seulement ces professions de foi comparées les unes aux autres, mais les différent
l battait les protestants par leurs propres paroles, par des actes de foi publique, par des confessions communes. Il écrivi
rreaux dans un moment où la nature exaspérée prenait le dessus sur la foi . Dans toute la partie politique de la discussion
les affaires de l’influence temporelle de son oncle que celles de sa foi . Ce sont les amis surtout et les proches qu’il fa
x solitaires et aux parfaits. Quoique plus sensible aux vérités de la foi populaire et du catéchisme obéi en toute simplici
que vérité universelle ? Est-ce un de ces dogmes d’où dépend toute la foi  ? Nullement : c’est quelque définition du quatriè
oche en proche, à infirmer la tradition jusqu’aux sources mêmes de la foi . Et alors où serait la règle ? Les premières lett
ent pas impossibles les décisions inviolables sur les questions de la foi . » Quelques controverses sans éclat terminent la
vait-il donc pas trouvé un jour pour se recueillir, et jouir de cette foi qu’il avait défendue avec tant d’inquiétude ? Fau
nt d’inquiétude ? Faut-il accorder ce scandale aux incrédules, que la foi de Bossuet fut la jalousie de l’autorité dans l’é
en tâchant de contenter la curiosité, il s’en tenait à ce qui est de foi , et s’appliquait à animer par des commentaires ex
recherche de ces vérités suppose un besoin ardent d’y croire, et une foi vive dans la source suprême d’où elles émanent. V
e a bien voulu protéger certaines d’entre elles, mais y croire par la foi et s’y dévouer, il ne l’a pas pu. Aussi ne les re
’était en ce temps-là l’écueil de tout esprit supérieur faisant de sa foi son travail : Pascal y avait usé sa tête et sa vi
écrivain supérieur de son obéissance à quelque grand principe, à une foi , soit religieuse, soit politique. Voilà quarante
46 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281
iscuteurs d’anecdotes, de l’invention d’un pauvre moine qui avait, ma foi  ! il faut bien le dire, du génie à la Zurbaran so
jusque dans le fond de son être les brûlantes réverbérations de cette Foi espagnole qui avait chauffé son berceau. La natur
conscience du prince qui avait compromis également sa puissance et sa foi avec les ennemis de l’une et de l’autre, les faib
e sa raison, l’Espagne ne pouvait, elle, se tromper à la clarté de sa foi , et s’il ne se repentit pas sous les désillusions
ramadure, continue de se montrer implacable. Chez cet homme, grand de foi comme un croisé du temps de saint Louis, chez ce
introduisant dans ses ouvrages le principe de la justification par la foi dans le sauveur Jésus-Christ et en recourant à l’
47 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
léros, des fandangos, des basquines et des castagnettes, et c’est, ma foi  ! un avantage, même pour une Sainte, que d’être d
oute, dans l’anxiété, dans la crainte, et Sainte Térèse l’est dans la foi , dans l’amour et dans l’espérance, et de même que
’amour et dans l’espérance, et de même que l’espérance, l’amour et la foi sont au-dessus de la crainte, de l’anxiété et du
es cris d’aigle épouvanté à l’âme de Pascal, sont plus communs que la foi , l’amour et l’espérance, et les hommes sont faits
a littérature, lorsque dans ses Pensées il essayait de se faire de la foi , Sainte Térèse, dont la littérature espagnole a l
nte Térèse n’est pas seulement un chef-d’œuvre pour les Initiés de la Foi . En restant dans une appréciation purement humain
48 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
bibliques, et il en fait le sommet culminant de sa théologie et de sa foi . Ce point donné, tous les autres suivent, pour pe
vait primordialement réglée ?… Vous êtes bien curieux, ô homme ; ayez foi et confiance ! c’est l’affaire de Dieu d’arranger
s. M. Guizot procède de même. Il a en lui certainement un principe de foi  ; il a sucé dès l’enfance une croyance, il ne s’e
du ministre où elle ne faisait que passer, et où elle représentait la foi , la simplicité, les vertus subsistantes de la per
prudence interviennent à tout instant pour compléter son principe de foi , pour l’appuyer et le corroborer par de puissante
sociétés humaines, si la religion y était effectivement abolie, si la foi religieuse en disparaissait réellement ? Je ne ve
ement tomberait l’humanité. C’est pourtant là ce qui serait, si toute foi au surnaturel s’éteignait dans les âmes, si les h
ues personnes du canton de Vaud, et qu’on citait comme un monument de foi et un témoignage de grave jeunesse. Pourquoi ne l
49 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »
glise, ou au contraire si elle se suffit à elle-même pour se créer sa foi et son idéal ; il s’agit de savoir si le vote qui
ntestablement papiste. Si l’on y adhère on fait implicitement acte de foi au Christ et au Saint-Siège. Quant à cette allian
ire ». Ce que vous cherchez à revivifier dans sa conscience, c’est la foi catholique. (Oui ! Oui !) Vous ne bâtissez pas de
onquérir son autorité et la France son calme, c’est-à-dire sa vieille foi chrétienne. Il y a donc trois choses dans cette p
progression, dit M. J.-C. Chaigneau64, et comment d’un simple acte de foi le cléricalisme arrive à fabriquer le plus autori
era renouvelé et si la Chambre actuelle sanctionnera la profession de foi papiste du 21 juillet 1873. S’il ne fallait consi
ut de la patrie », c’est sa libération spirituelle par le retour à la foi chrétienne. On voit dès lors de quelle importance
quence et sans beauté. L’impression de grandeur dont on pense, sur la foi des descriptions enthousiastes, être saisi, n’exi
50 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71
une extraordinaire originalité que le goût de la science, et même la foi à la science, de cet esprit catholique. Le fait e
s n’existent même point. Il est injuste de dire qu’une vérité, qu’une foi , en un tel esprit, est limitativement restreinte
laisirs que ce très bas monde nous donne, au jour la nuit, et par une foi irraisonnée à l’égard des dogmes de la religion c
t des bonheurs fragiles mais renouvelables. Enfin, ménageons-nous une foi , soit dans une confession religieuse, soit dans u
t qu’elle est critique jusqu’à la négation, sans aboutir à un acte de foi . Pour l’ordinaire, nos bons esprits, et même le b
51 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
Minutius Félix au second, un mondain néophyte servant de sa parole la foi de ses frères, et célébrant la Rome nouvelle avec
e avait allié les souvenirs récents du martyre. Plusieurs héros de la foi sont célébrés dans ses hymnes puissantes sur les
nées après la naissance du poëte de Tarragone, un autre chantre de la foi chrétienne s’élevait dans ces provinces méridiona
é de plus avec le poëte Prudence, Paulin, jeune encore, avait reçu la foi dans cette province d’Espagne si passionnée pour
rs ne s’arrêtait pas, pour ainsi dire, à la grandeur extérieure de la foi pour la célébrer : il s’en faisait l’humble et zé
52 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
e, en France comme ailleurs, il se produisit un réveil puissant de la foi , mais un réveil aussi de l’ardeur morale du chris
a des disciples dans notre midi : Théophile l’y a connu. Sans ajouter foi aux chiffres donnés par le Père Mersenne (une sta
st tout rationaliste : c’est en appliquant la raison aux choses de la foi , en refusant de s’incliner devant le mystère, en
gt-deux ans disputa contre toutes les « erreurs » dont il estimait la foi menacée, erreurs des jésuites, erreurs des protes
que crise qui froissait son âme maladive met à nu la profondeur de sa foi janséniste : de là la Prière pour le bon usage de
rudes campagnes contre l’erreur et l’incrédulité, ce défenseur de la foi connaît à fond les philosophes, et n’a pas lu les
-propre ardent, qui put bien s’épurer, mais non pas s’éteindre par la foi , d’une personnalité impérieuse, qui le fit intrai
out le dogme, et poseront la question entre la raison elle-même et la foi . Pascal énumère les sottises des casuistes, et le
es « apparences du milieu des choses » (les deux infinis, art. 1). La foi est un moyen supérieur de connaissance : elle s’e
conséquent contient la conclusion, et que le seul moyen de sauver la foi est de la mettre hors de la raison, sans contact
quand il a saisi ensuite le fondement naturel et psychologique de la foi , ce désir du bonheur que l’homme ne peut retranch
ité totale et certaine ; il l’a trouvée, et il est allé demander à la foi une connaissance supérieure à celle que procure l
demi-science douteuse et relative. Pascal ne serait pas Pascal, si sa foi n’avait satisfait sa raison, et le dévot en lui n
53 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »
mitive Église. La conscience allait renaître des ruines de l’ancienne foi . La réponse de l’orthodoxie méprisée ne se fit gu
rs, ils se suivirent à de très courts intervalles. Calvin parut et la foi nouvelle s’affermit et se propagea. Mais l’Église
nt et combattirent, décidés, s’il le fallait, à périr en défendant la foi nouvelle. De son côté, l’épiscopat mit les armes
bsister en France et contre les « religionnaires » obstinés dans leur foi , de nouvelles rigueurs allaient être exercées jus
hérésie ». De voix retentissante, d’attitude fière et autoritaire, de foi intransigeante, ce prélat ne tarda pas à occuper,
s de deux très jeunes filles de Meaux, absolument héroïques dans leur foi , que Bossuet poursuivit de ses basses persécution
ent autrefois dans le concile de Chalcédoine ; « Vous avez affermi la foi , vous avez exterminé les hérétiques : c’est le di
nt la révocation du fameux édit de Nantes, qu’après ce triomphe de la foi et un si beau monument de la piété du roi, il ne
is facultés, dont la pratique aurait amené la ruine fatale de cette «  foi  » qui lui commandait de torturer les meilleurs ci
ges, les plus déserts, pour prier en commun et se retremper dans leur foi . Souvent les dragons du roi, lancés à leur poursu
avoir pour ceux qui souffrent pour l’Évangile et pour la pureté de la foi que nous confessons avec eux, par le présent édit
, hors de France, la fortune de ces proscrits chassés pour leur libre foi , vous constaterez qu’une fraction d’entre eux all
-chrétiennes et spiritualistes, elle parvenait un jour à se créer une foi vraiment moderne, uniquement basée sur la nature
i vraiment moderne, uniquement basée sur la nature et sur la vie, une foi dont tout homme serait le prêtre, le fidèle et le
s glorieux ne pourrait être rempli sous le soleil.‌ Pour formuler une foi , il faut la force. La France énervée et malmenée
ls avaient le droit et, le devoir de défendre, en même temps que leur foi religieuse, leur foi politique, et que cette défe
t, le devoir de défendre, en même temps que leur foi religieuse, leur foi politique, et que cette défense entraînait la lut
54 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »
haire, que n’envahisse l’esprit de raillerie brutale ou bouffonne. La foi ne manquait pas aux Maillard, aux Menot, à ces fo
it sa pureté, sa fière et divine idéalité. Ainsi, de l’honneur, de la foi féodale, il ne faut plus parler, et voici que la
l’honneur, de la foi féodale, il ne faut plus parler, et voici que la foi religieuse elle-même n’est plus de force à enleve
reuse des pauvres gens. L’autre, le plus vivant rameau du tronc de la foi chrétienne, où toute la sève se porte quand le re
iale des clients de la cour d’assises ? Il a des accents délicieux de foi ingénue : c’est plus rare aujourd’hui chez nous,
aujourd’hui chez nous, mais là où le peuple n’a pas encore rejeté la foi , en Espagne, en Russie, j’imagine dans des âmes d
ntan ? » Ce mystère est plus douloureux au cœur que la sécurité de la foi  : mais quelle douce et exquise douleur ! Et dans
marché à la main. Il se décide donc, s’affranchit délibérément de la foi féodale et le voilà Français. Louis XI lui rend b
me. Ce qu’il eut de supérieur, ce fut l’esprit : ses Mémoires en font foi . Je devrais dire son Histoire, car Commynes n’écr
traiter des intérêts des États. Commynes est le premier exemple de la foi du diplomate en sa spécialité : c’est quelque cho
vec un peu de précaution, on peut la mettre de son côté. Le manque de foi excessif, habituel, notoire, est une sottise et u
t lui-même une fois le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Sa foi donc est sincère : mais, comme il arrive toujours
55 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
léros, des fandangos, des basquines et des castagnettes, et c’est, ma foi  ! un avantage, même pour une sainte, que d’être d
oute, dans l’anxiété, dans la crainte, et sainte Térèse l’est dans la foi , dans l’amour et dans l’espérance ; et de même qu
amour et dans l’espérance ; et de même que l’espérance, l’amour et la foi , sont au-dessus de la crainte, de l’anxiété et du
es cris d’aigle épouvanté à l’âme de Pascal, sont plus communs que la foi , l’amour et l’espérance, et les hommes sont faits
la littérature lorsque dans ses Pensées il essayait de se faire de la foi , sainte Térèse, dont la littérature espagnole a l
nte Térèse n’est pas seulement un chef-d’œuvre pour les Initiés de la Foi . En restant dans une appréciation purement humain
56 (1912) Chateaubriand pp. 1-344
tionnaires eux-mêmes. En somme, cette armée ne semble pas avoir eu la foi . Chateaubriand raconte tout cela fort gaiement. «
Peltier son plan d’un Essai sur les Révolutions. Peltier a subitement foi dans ce garçon, qui, évidemment, ne ressemble pas
uvre esclave… » Je repris avec ardeur : « Qu’un baiser l’assure de ta foi  ! » Atala écouta ma prière. Comme un faon semble
prononce des paroles d’où sont totalement absentes l’espérance et la foi , mais si belles que Mila lui dit : « Parle encore
et qui ne voudrait enlever à personne l’aide ou la consolation d’une foi religieuse) : mais c’est un esprit vigoureux et v
les plus touchés de l’esprit du dix-huitième siècle, revinssent à la foi chrétienne, ou pour le moins au respect de la foi
le, revinssent à la foi chrétienne, ou pour le moins au respect de la foi , par horreur soit de la philosophie, soit de l’im
e voyais rien autour de moi. Je sais parfaitement ce que c’est que la foi , par ce que je sentis alors. La présence réelle d
 » Ainsi cette amoureuse aidait, selon ses forces, le défenseur de la foi . Apparemment c’est à elle que furent lues d’abord
it des parties à la fois attendues et neuves. — Était-il une œuvre de foi  ? C’est ce que je voudrais examiner d’abord. Je m
monde attendait. Que valait sa conversion ? De quelle espèce était sa foi  ? Il y a une vingtaine d’années, au temps des mys
t même au théâtre, un sentiment que j’avais appelé « la piété sans la foi  ». — La piété sans la foi, disais-je, consiste à
iment que j’avais appelé « la piété sans la foi ». — La piété sans la foi , disais-je, consiste à bien comprendre, à respect
, ni une hypocrisie… On aime les vertus et les rêves qu’a suscités la foi dans des millions et des millions de têtes et de
pourtant qu’il y ait eu dans son cas un peu plus que la piété sans la foi , alors que la foi venait d’avoir ses martyrs, que
it eu dans son cas un peu plus que la piété sans la foi, alors que la foi venait d’avoir ses martyrs, que l’Église était te
faut tenir grand compte de cette déclaration. Chateaubriand a donc la foi . Quelle foi ? L’affirmation du dogme par persuasi
rand compte de cette déclaration. Chateaubriand a donc la foi. Quelle foi  ? L’affirmation du dogme par persuasion de sa néc
Oui, quelque chose comme cela. Mais il est clair que ce n’est pas la foi d’un chrétien sérieux, celle qui tient tout l’hom
que instant ses sentiments et sa conduite. Il y a visiblement plus de foi dans n’importe quelle page des Pensées de Pascal
age des Pensées de Pascal que dans tout le Génie du christianisme. La foi de Chateaubriand, affirmation de politique, émoti
vie et dans le temps même de ses plus beaux gestes de chevalier de la foi , Chateaubriand ait toujours eu des phrases qui su
nfin, chez les hommes comme Chateaubriand, le signe le plus sûr de la foi totale, c’est encore la pratique. Une curiosité,
vivant. » Cela me semble parfaitement juste. Mais, avec tout cela, la foi de Chateaubriand ne me satisfaisait pas. Elle me
homme et sa très sagace indulgence. Le théologien m’a répondu : « La foi proprement dite ou « foi divine » (au sens de foi
ndulgence. Le théologien m’a répondu : « La foi proprement dite ou «  foi divine » (au sens de foi à Dieu) consiste en ce q
m’a répondu : « La foi proprement dite ou « foi divine » (au sens de foi à Dieu) consiste en ce que l’on croit une vérité
use de l’autorité de Dieu qui la révèle. « Ainsi donc l’objet de la foi est une vérité révélée, — non évidente de soi, et
ait qu’elle est une vérité révélée par Dieu… « Préalablement à la «  foi divine » ainsi conçue doit se placer une enquête
re (ainsi qu’il arrive en géométrie) : l’assentiment de l’esprit à la foi qui lui est proposée demeure un acte libre, donc
t, pour nous, du plus vif intérêt : « Les théologiens distinguent la foi explicite et la foi implicite. « La foi explici
s vif intérêt : « Les théologiens distinguent la foi explicite et la foi implicite. « La foi explicite est celle qui a l
théologiens distinguent la foi explicite et la foi implicite. « La foi explicite est celle qui a la notion de ce qu’elle
« La foi explicite est celle qui a la notion de ce qu’elle croit. La foi implicite est celle qui ne conçoit ni ne connaît
elle accepte en pleine connaissance. « Ainsi le fidèle fait acte de foi implicite quand il dit : Je crois tout ce que cro
st extrêmement important, car par là les théologiens admettent que la foi explicite, adéquate au révélé, est pratiquement i
elle est dans les livres, et là seulement… « Donc un homme aura la foi , qui enferme cette foi dans une seule vue de foi,
es, et là seulement… « Donc un homme aura la foi, qui enferme cette foi dans une seule vue de foi, comme serait la patern
onc un homme aura la foi, qui enferme cette foi dans une seule vue de foi , comme serait la paternité de Dieu, le royaume de
e distinction à Chateaubriand et si nous nous demandons : Avait-il la foi  ?… nous répondrons : « La foi explicite d’un Bo
si nous nous demandons : Avait-il la foi ?… nous répondrons : « La foi explicite d’un Bossuet ? Certes non ! Mais une fo
épondrons : « La foi explicite d’un Bossuet ? Certes non ! Mais une foi implicite, qui s’attachait à telles ou telles vue
 ! Mais une foi implicite, qui s’attachait à telles ou telles vues de foi , s’y complaisait, s’y tranquillisait, — et laissa
Bertrin a raison, M. Victor Giraud a raison : Chateaubriand avait la foi . Et maintenant que je suis plus tranquille, m’éta
foi. Et maintenant que je suis plus tranquille, m’étant assuré que la foi « implicite » de Chateaubriand vaut aux yeux de l
livre lui-même précisera pour nous l’allure et le caractère de cette foi . Au deuxième chapitre du livre II, il a tout just
i. Au deuxième chapitre du livre II, il a tout justement à définir la foi , c’est-à-dire la première des vertus théologales.
la première des vertus théologales. Or, tout de suite, il confond la foi avec la conviction et la confiance. Il nous dit :
el univers. » « L’amitié, le patriotisme, l’amour… sont une espèce de foi . » « C’est parce qu’ils ont cru que les Codrus, l
existence peut être vérifiée, avaient quelque chose de commun avec la foi aux mystères de la Trinité, de la Chute, de l’Inc
n petit esprit. Et il avait raison, et cela même servait l’Église. La foi de Chateaubriand cherche partout des arguments, e
ière partie, je vous ai donné quelque idée en recherchant le degré de foi du brillant apologiste. Les chapitres les plus ag
nt et bonhomme. Il doute de la vérité du précepte de Boileau : De la foi d’un chrétien les mystères terribles D’ornements
ement sympathique. C’est beaucoup… Il donna la formule d’une sorte de foi sentimentale, esthétique et sociale, oh ! mon Die
de foi sentimentale, esthétique et sociale, oh ! mon Dieu, qui est la foi tout de même, nous l’avons vu, et qui, répandue,
livre lui imposa, pour toute sa vie, une attitude de défenseur de la foi et de restaurateur des autels, qui convenait auss
a seconde donnée, sans doute parce que la lutte de la nature et de la foi , la lutte des dieux et de Dieu devait avoir plus
l’âme humaine fut redevable au christianisme. J’écrivais jadis : … La foi chrétienne, en se mêlant à toutes les passions hu
ons nouvelles : la haine paradoxale de la nature, l’amour de Dieu, la foi , la contrition. À côté de la débauche exaspérée p
ateaubriand nous a dit qu’il l’entreprenait avec les sentiments et la foi d’un pèlerin du moyen âge. Mais c’est ici la même
nt dans l’opposition de droite. De même qu’il est catholique avec une foi intermittente (c’est lui qui nous l’a dit) et un
12 : « Ainsi fut couronnée la tyrannie par la couardise, le manque de foi par le parjure… » « Le monarque abandonna, comme
et un dernier glas sonné sur la France et l’Europe, c’est un acte de foi glacé dans une sorte de christianisme social, — e
étracter tout ce qu’il peut y avoir dans mes écrits de contraire à la foi , aux mœurs, et généralement aux principes conserv
ller. » Néanmoins, il semble bien que, dans ses dernières années, sa foi devint plus continue et plus paisible. Dans une l
croyant et homme plus incrédule que moi. » Oui, telle devait être sa foi , fondée sur son nihilisme même. Mais assurément,
oi, fondée sur son nihilisme même. Mais assurément, il mourut dans la foi . La foi est, au fond, acte de volonté. Et, outre
ée sur son nihilisme même. Mais assurément, il mourut dans la foi. La foi est, au fond, acte de volonté. Et, outre la volon
Atala est ridicule, René odieux ; le Génie du christianisme manque de foi  ; les écrits politiques manquent de sincérité ; l
ter d’innocence et de crime, Connaître mes devoirs sans te manquer de foi , Apercevoir l’abîme et m’y jeter pour toi ! Et e
ui certains sentiments allégeants, tels que la piété sans beaucoup de foi , la fantaisie de juger les choses vraies dans la
57 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248
vait cessé, les différents clergés professaient librement chacun leur foi , et, se faisant une libre concurrence par la pers
on de l’État dans le domaine de la conscience. L’État est humain, la foi est divine ; ils ne peuvent se toucher sans s’alt
ur, se jouer de la religion véritable, inséparable de sincérité et de foi , en rendant au peuple une religion d’État avec se
pareilles théories religieuses ne sont pas exigeants en profession de foi ni même en politesses de paroles envers la divini
i le dirigeaient, de chercher s’il agissait par une inspiration de la foi religieuse, ou bien par politique ou par ambition
our les hommes d’un pareil commerce, où un souverain vend et livre la foi de son peuple en échange d’un droit divin de gouv
eu et la loi de police des cultes à la conscience, siège unique de la foi . Qu’est-ce enfin que cette ambition qu’il faut pa
st plus volontaire, une religion d’État garantie à un souverain de la foi par un souverain des armes, investie de privilège
étaient-ils de remettre Dieu dans la loi, le prêtre, magistrat de la foi , dans la dépendance du magistrat civil, le magist
mais à l’usage et au profit de la souveraineté civile, cette Babel de foi et de loi, de Dieu et de l’homme, de servitude et
concordat ? Nous le laissons à dire à ceux qui ont la religion de la foi , et non la religion d’État, dans le cœur. Cette p
de restauration catholique sous un second Charlemagne, ligué, non de foi , mais de politique, avec la papauté. M. Thiers ap
ispensait toutes les gloires. Si elle ne décelait pas le goût pur, la foi simple et solide des écrivains du siècle de Louis
par ses habitudes plus que par sa raison. La conséquence d’une telle foi dans la monarchie était donc de louer franchement
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245
eprise, sous forme poétique, des idées exposées dans la profession de foi du vicaire savoyard ? Est-ce, au contraire, une p
phie naissante tout le charme, au contraire, de l’admiration et de la foi , toute l’ivresse d’un premier ravissement : Ce f
ternité, soumission dans les traverses de cette courte vie, espoir et foi dans une vie meilleure. La nuit paraît bien longu
n et commenter sous forme dramatique cette parole de la profession de foi du vicaire : « Oui, si la vie et la mort de Socra
ur, et il n’a rien voulu ajouter qui démentît ou affirmât cet acte de foi et d’effusionz. — Telle est du moins mon impressi
à ceux qu’il avait soupçonnés. Plusieurs lettres, publiées ici, font foi de ce scrupule délicat : « M. d’Alembert m’a fait
d.] et il n’a rien voulu ajouter qui démentît ou infirmât cet acte de foi et d’effusion. aa. [1re éd.] il fallait quelqu’u
59 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »
philosophie cartésienne, dont l’esprit est foncièrement hostile à la foi , se développe dans une forme conciliable avec les
s. Mais nulle voix ne met directement en question les principes de la foi  : nulle voix surtout n’attaque la puissance de l’
n mettant leurs cadets frivoles, ignorants, sans zèle et souvent sans foi , dans les évêchés et les archevêchés, à la place
t juge souverain, elle devient juge universel : plus de domaine de la foi , réservé, intangible. La foi même sera de son res
t juge universel : plus de domaine de la foi, réservé, intangible. La foi même sera de son ressort. Elle n’a pas la patienc
60 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »
rné, où s’était passée mon enfance, j’aurais conservé toute ma vie la foi qui m’était apparue d’abord comme l’expression ab
ce. Lamartine les troublait encore plus ; ils devinaient chez lui une foi peu solide ; ils voyaient ses fugues ultérieures.
conséquent avec moi-même. L’idée sérieuse que je m’étais faite de la foi et du devoir fut cause que, la foi étant perdue,
érieuse que je m’étais faite de la foi et du devoir fut cause que, la foi étant perdue, il ne m’était pas possible de garde
moi un démocrate à la façon de Lamennais. Mais Lamennais échangea une foi pour une autre ; il n’arriva que dans sa vieilles
théologiques de ces hommes distingués avaient été très faibles. Leur foi était vive et sincère, mais c’était une foi impli
nt été très faibles. Leur foi était vive et sincère, mais c’était une foi implicite, ne s’occupant guère des dogmes qu’il f
s gens sans fortune qui étaient signalés par des succès constants. La foi absolue de M. Dupanloup dans les études classique
re et de travailler. Il croyait au talent et en faisait la base de la foi . Il répétait souvent que l’homme vaut en proporti
est pas la doctrine enseignée, c’est l’éveil. Autant le sérieux de ma foi religieuse avait été atteint en trouvant sous les
raisonnement en même temps qu’il détruisait la naïveté première de ma foi . Mon christianisme subit de grandes diminutions ;
entreprise dans l’esprit le plus sérieux, ne me laissa plus assez de foi pour être un prêtre sincère, et m’inspira, d’un a
61 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »
’allais enfin étudier à fond analyser dans ses derniers détails cette foi chrétienne qui, plus que jamais, me paraissait le
andages par lesquels je me dissimulais à moi-même les blessures d’une foi déjà profondément atteinte. M. Pinault ressemblai
saillies inattendues. On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiasti
rsité. Comment associa-t-il à des études qui, selon nous, excluent la foi au surnaturel, un catholicisme fervent ? De la mê
entaire avec les sciences historiques lui aurait appris à éviter ? La foi vive de M. Pinault le porta vers le sacerdoce. Il
oyait le creux d’une foule de conventions qui étaient des articles de foi pour mon excellent directeur. Mais il ne m’ébranl
s. La contradiction des travaux philosophiques ainsi entendus avec la foi chrétienne ne m’apparaissait point encore avec le
me M. Manier, j’étais chrétien. Je ne peux pas dire, en effet, que ma foi chrétienne fût réellement diminuée. Ma foi a été
pas dire, en effet, que ma foi chrétienne fût réellement diminuée. Ma foi a été détruite par la critique historique, non pa
la confiance en la raison, de l’injure que le rationalisme fait à la foi . Il s’anima singulièrement, me reprocha mon goût
mme beaucoup de directeurs, M. Gosselin croyait que les doutes sur la foi n’ont de gravité pour les jeunes gens que si l’on
ssi avec M. Manier, qui m’engagea vivement à ne pas faire dépendre ma foi chrétienne d’objections de détail. Sur la questio
62 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »
rd’hui qu’une volonté au sein d’une intelligence, une conviction, une  foi . Ce sont des combinaisons infinies, des impartial
ité, compose l’amour, et avec l’intelligence n’est autre chose que la foi , dépérit, s’épuise, et un matin, après la trop lo
ielle et sacrée de la volonté avec l’intelligence sous le sceau de la foi , de celui dont l’esprit et la pratique, toute la
teint de ce mal, par la forme soumise et régulière de son retour à la foi , par tout ce qui constitue enfin les mœurs, l’hab
nion en fut retardée, et il ne la fit qu’après son entier retour à la foi , c’est-à-dire à vingt-deux ans environ. Pourtant,
ussi haut que possible, au point de vue unique de l’autorité et de la foi  : c’était en effet par où il fallait ouvrir la re
philosophie française contemporaine : « Voilà des personnes dignes de foi , croyez-les ; cependant n’oubliez pas que ni vous
vec la tradition dont vous êtes nourri ; vous voulez éluder l’acte de foi qui se retrouve invinciblement à l’origine de la
déployer dans l’ordre de science et à le remettre en harmonie avec la foi . Pendant les intervalles de la controverse vigour
63 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »
. Il lui suggéra de prêcher ouvertement la justification par la seule foi au Christ. C’était la grande nouveauté de Luther.
constitution politique de Genève ; la religion, par sa confession de foi et son enseignement ; la famille, les mœurs, par
les œuvres. Son cri de ralliement fut cette parole de saint Paul : La foi justifie sans les œwres. C’est par ce cri que Lut
dans le principe, fut une simple substitution du christianisme de la foi au christianisme des pratiques. Tout ce qui suivi
par la déclaration souvent répétée, et du plus profond de l’âme : La foi justifie saris les œuvres. Toutefois Luther, quo
cation. Selon lui, si le chrétien était immédiatement justifié par la foi , il ne l’était pas irrévocablement, et il pouvait
ge, et que la raison et la science rendaient compte des vérités de la foi . Chose inouïe pour toutes ces âmes qui n’avaient
it, dans des écrits pleins d’onction, attirer aux enseignements de la foi l’imagination et le cœur, et rendre Dieu aimable
65. Video magnam pestem oriri in Ecclesia contra Ecclesiam. 66. La foi , c’est la croyance à la rédemption par Jésus-Chri
64 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »
rfectibilité, que l’individu de 1830, le chrétien indifférent et sans foi , ne croyant qu’à sa raison personnelle, porte en
ogiques de l’individu de nos jours, tel que le christianisme moins la foi , tel que le christianisme devenu philosophie l’a
orte d’influence électrique, irrésistible, indéfinissable, un acte de foi de nous à Dieu, une volonté de Dieu en nous. Seul
ristes et solitaires, sortis d’un christianisme philosophique d’où la foi et la vie ont disparu, ayant besoin d’espérer, s’
coutaient avec une sorte d’anxiété. Il a professé d’abord que, sur la foi de l’observation du passé, il croyait fermement a
fficultés du même genre à la naissance et à l’adoption possible d’une foi nouvelle. Les objections de M. Jouffroy sont vagu
65 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
ète avait consacré les beaux pieds de Thétis, et ces pieds étaient de foi  ; la gorge ravissante de Vénus, et cette gorge ét
taient de foi ; la gorge ravissante de Vénus, et cette gorge était de foi  ; les épaules charmantes d’Apollon, et ces épaule
de foi ; les épaules charmantes d’Apollon, et ces épaules étaient de foi  ; les fesses rebondies de Ganymede, et ces fesses
t de foi ; les fesses rebondies de Ganymede, et ces fesses étaient de foi . Le peuple s’attendait à retrouver sur les autels
attachées aux héros et aux dieux ? C’étaient autant d’articles de la foi , autant de versets du symbole païen consacré par
qui va suivre. Qui sait où l’enchaînement des idées me conduira ? Ma foi , ce n’est pas moi.
66 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »
parmi les plus grands ! Nous avons, nous, une lumière allumée par la foi pour voir en cet homme providentielles grâces d’é
ds, et pour lui qui n’est pas un historien ecclésiastique, qui n’a de foi religieuse que son respect politique pour l’Églis
toire, où l’historien, qui, nous l’avons dit, n’est pas catholique de foi , est catholique de vue à force d’avoir la tête po
l’esprit : c’est par là qu’il nous saisit et qu’il nous entraîne. Une foi ardente et profonde se mêlait en lui à l’instinct
t absolu que Grégoire avait dans le génie, dans le caractère, dans la foi , et que ceux qui ne l’ont pas dans la pensée ne p
67 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Sixte-Quint et Henri IV »
n, du reste, l’écrivain du Sixte-Quint et Henri IV 24 appartient à la foi catholique. Disons-le d’abord, pour qu’on sache b
« Je vais faire, ma mie, le saut périlleux ! » et : « Paris vaut, ma foi  ! bien une messe ! » Henri IV n’était pas l’hypoc
it toujours été vrai catholique et qu’il voulait mourir dans la vraie foi , mais que les trames des ligueurs l’avaient contr
sa vie) l’abjuration de ses erreurs protestantes. » Avec la nouvelle foi de sa mère, et cette grande et populaire figure d
France, qui aime à rire, a passé ses duplicités et ses manquements de foi et de sincérité, comme si c’étaient des plaisante
68 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »
les cœurs. C’était l’époque même de l’enthousiasme en action et de la foi portée jusqu’à l’héroïsme. N’essayez donc pas de
l, un frein salutaire est apporté par la religion, par l’ardeur de la foi et la discipline du culte. Ce puritanisme qui ava
temples et les congrégations de fidèles. L’œuvre avance, au nom de la foi et de l’humanité : on s’engage à poursuivre l’abo
ie. Telle fut la grandeur, le caractère original de ces hymnes que la foi chrétienne, que la pitié, que l’espérance prodigu
iduelle ? Nous ne saurions le dire. Mais, dans le génie comme dans la foi , il y a toujours des élus de Dieu : et tant que l
69 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »
ame de la philosophie qui veut imposer ses formules aux vérités de la foi , et de la religion qui veut prouver les vérités d
rités de la foi, et de la religion qui veut prouver les vérités de la foi par l’unique procédé du raisonnement philosophiqu
es appétits. La seule autorité morale de cette époque de ténèbres, la foi , malgré les sourdes résistances de la raison, fin
enu et réglé. C’est une sorte de synthèse de l’homme, acceptée par la foi et l’humanité n’est qu’une formule de la théologi
onnaissance infinie de l’homme et de compassion pour ses misères ? La foi du théologien transporte saint Bernard si loin et
omme racheté, mais toujours corrompu. Il n’est pas étonnant que cette foi mystique du théologien, placé entre l’homme et Di
, il veut s’élever et approfondir mais le premier effort le mène à la foi , au sein de laquelle il abdique. Dans le plus exp
70 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »
f sont payées les réclames insérées au Figaro, ne peuvent guère avoir foi , ce me semble, en des jugements qu’ils savent sol
je ne ressentais, en mon âme, la lumière et l’amour vivants de cette foi chrétienne dont vous parlez, mes œuvres, qui, tou
ou d’argent, — essaie de grimacer, en un prétendu ouvrage d’Art, une foi fictive, se trahit lui-même et ne produit qu’une
qui reconnaissent, en son mensonge, celui qu’ils sont eux-mêmes. Une foi brûlante, sacrée, précise, inaltérable, est le si
est la dualité mêlée du corps et de l’âme. L’œuvre d’un individu sans foi ne sera jamais l’œuvre d’un Artiste, puisqu’elle
é de ces esprits, n’apparaissent plus qu’éteintes, — d’autre part, la foi , seule, ne peut produire et proférer que des cris
, unit et transfigure, ces deux indissolubles dons : la Science et la Foi . — Pour moi, puisque vous m’interrogez, sachez qu
ner, les choses que je raconte étaient connues de personnes « faisant foi  ».[NdA] 38. Qu’on voie, par exemple, les deux nu
71 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80
ges affectent évidemment la forme du commencement de la profession de foi du vicaire savoyard de J.-J. Rousseau. On sent l’
iption générale. Le Panthéon seul fut préservé. Un grand ennemi de la foi , en rapportant ces faits, déclare qu’il ignore pa
es les forces de l’idolâtrie, devait réunir toutes les lumières de la foi . Tous les saints à la place de tous les dieux ! Q
la prière et dans l’espérance. Sa vie n’avait été qu’un long acte de foi . Son nom fut pour sa famille son plus bel héritag
il ne bravera pas à chaque phrase la raison humaine par des défis de foi ou de servilité d’esprit qui révoltent l’homme, q
e et qui le repoussent par l’excès de superstition dans l’impiété. Sa foi sera raisonnable et sa raison pieuse. Il rapproch
Sa foi sera raisonnable et sa raison pieuse. Il rapprochera ainsi la foi du siècle et le siècle de la foi. Voilà évidemmen
ison pieuse. Il rapprochera ainsi la foi du siècle et le siècle de la foi . Voilà évidemment l’œuvre d’un écrivain religieux
pouvait que nuire par son talent à la cause qu’adorait sincèrement sa foi . Cette violence qu’il employait à servir les inté
ntifes, Pie VII, arraché de son palais, déporté et emprisonné pour sa foi , quand ce pape, aussi sacré par ses malheurs que
oursuit sur la mer. Ce Napoléon, qui avait fait fléchir un jour votre foi dans la légitimité devant sa fortune, est mort à
Dieu, se sont précipités eux-mêmes de ce trône pour avoir eu trop de foi dans des théories semblables aux vôtres, et leur
système comme en politique il ne sut pas assez douter : l’excès de la foi mène au fanatisme ; mais, tel qu’il fut, on ne po
72 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
ut ou rien ; supernaturalisme absolu ou rationalisme sans réserve. La foi simple a ses charmes ; mais la demi-critique ne s
s d’autre ressource que l’ignorance et les calamités publiques 37. La foi sera toujours en raison inverse de la vigueur de
crupules respectables pourtant, car ils sont honnêtes et supposent la foi à la vérité ! Répondre à ces belles et bonnes âme
es propositions, elle n’arrête pas à un chiffre donné ses articles de foi . Ses vérités acquises ne sont pas de lourds théor
rte de carapace qui la protège, mais la rend lourde et sans grâce. La foi du philosophe au contraire est toujours à nu, dan
prêchant le pape. On parle beaucoup de l’accord de la raison et de la foi , de la science et de la révélation, et quelques p
? Et qu’on réponde oui ou non, le problème prétendu de l’accord de la foi et de la raison, supposant deux puissances égales
pas de sens ; car, dans le premier cas, la raison disparaît devant la foi , comme le fini devant l’infini, et les orthodoxes
ut-être nos affirmations à cet égard ont-elles un peu du mérite de la foi , qui croit sans avoir vu, et, à vrai dire, quand
s le monde moral une conviction égale à celle que produisait jadis la foi religieuse. Tous les arguments tirés du passé pou
ait ; c’est-à-dire vers l’avenir. Et cet appel n’est pas l’acte d’une foi aveugle, qui se rejette vers l’inconnu. C’est le
histoire de l’esprit humain. « L’espérance, dit George Sand, c’est la foi de ce siècle. » À côté d’un dogmatisme théologiqu
nesse ne les a prises au sérieux, et je plaindrais fort celui dont la foi religieuse ne serait étayée que sur ce scolastiqu
73 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
i rachètent, par l’acceptation et la résignation qui méritent, par la foi qui sanctifie. Oh ! oui, cette foi lui était reve
a résignation qui méritent, par la foi qui sanctifie. Oh ! oui, cette foi lui était revenue vive et profonde ; cela s’est v
rt, et que c’est triste à notre vue ! Que ce serait désolant, sans la foi qui nous dit que nous devons renaître, sortir de
r sa mort, quand votre douleur se tourne vers l’autre monde ? Oh ! la foi ne vous manque pas, sans doute : mais avez-vous u
nde ? Oh ! la foi ne vous manque pas, sans doute : mais avez-vous une foi consolante, la foi pieuse ? Pensant que trop que
e vous manque pas, sans doute : mais avez-vous une foi consolante, la foi pieuse ? Pensant que trop que vous ne l’avez pas,
xagération, mais bien pris dans toute la raison et le sentiment de la foi . — Érembert, Marie qui arrivent ! » Le 28 novemb
es, tout est dégoût. On voudrait mourir. Dans cette lutte, l’âme sans foi serait perdue, oh ! perdue, si Dieu ne se montre 
ue l’on croie ou que l’on ne croie pas à la lettre les symboles de sa foi , on doit reconnaître qu’ils impriment à tout ce q
dulités du couvent ; mais, à mesure qu’elle avance dans la vie, cette foi , au lieu de s’isoler et de s’aigrir, s’adoucit vi
74 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217
un peu d’hérésie, et il n’a qu’à moitié tort. Car Joachim, malgré sa foi aveugle, en arrive au Dieu des bonnes gens, de la
isme, si j’ose déjà m’exprimer ainsi. Ce n’est pas assez de mettre la foi hors de discussion quand on ne l’applique pas à v
ne un jugement de saint Augustin : « Il met dans tout ce qu’il dit la foi à part ; ainsi nous, qui avons la foi, devons de
l met dans tout ce qu’il dit la foi à part ; ainsi nous, qui avons la foi , devons de même mettre part tout ce qu’il dit. »
e. Il n’a ni la vanité que donne le savoir, ni l’orgueil que donne la foi . Et il a la malice nécessaire pour n’être pas, au
75 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre I. Place de Jésus dans l’histoire du monde. »
r qu’elle sut inspirer, créa l’objet et posa le point de départ de la foi future de l’humanité. L’homme, dès qu’il se disti
sens est perdu. Ce n’est pas de l’Égypte, d’ailleurs, qu’est venue la foi de l’humanité. Les éléments qui, dans la religion
sque tout exercice à la liberté des individus. La poésie de l’âme, la foi , la liberté, l’honnêteté, le dévouement, apparais
st-à-dire la condition essentielle de la morale et de la religion. La foi de l’humanité cependant ne pouvait venir de là, p
ésordres d’un monde déjà corrompu, le patriarche bédouin préparait la foi du monde. Une forte antipathie contre les cultes
76 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »
hysique, posait au xie  siècle, dans l’innocence et la sécurité de sa foi , les problèmes que la métaphysique agite, depuis
it son génie. S’il n’ébranla pas en lui les robustes certitudes de sa foi , c’est que le Saint préservait l’homme des doutes
opre pensée, lorsqu’il s’agit d’obéir. Ainsi, le Saint, l’homme de la foi et de l’obéissance, voilà le grand côté de saint
ance qui, à partir de Grégoire VII et des croisades, fit triompher la foi dogmatique et on peut le dire, organisa politique
t on peut le dire, organisa politiquement la religion. L’action de la foi par l’obéissance est humainement, si on peut risq
77 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Christophe »
s nous-mêmes notre histoire et ne permettons pas que des laïques sans foi la travestissent au gré de leurs systèmes ou de l
stèmes ou de leurs passions. » Il a, certes ! raison, s’ils sont sans foi et s’ils la travestissent ; mais, s’ils sont cath
e l’Église, il y a des régals inouïs, je ne dis pas seulement pour la foi , mais pour la pensée. L’histoire d’un seul siècle
ellement excédées, ne fait pas illusion à son bon sens éclairé par la foi  ; mais, au moment où il écrit, j’aurais voulu qu’
doute, mais qui, du moins, resta chrétien et chevaleresque, si pur de foi , si fier de mœurs ! Certes ! du Moyen Âge au xve
78 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41
ès l’émeute de Saint-Merry (1832), ce désenchantement fut visible. La foi aux partis s’en allait de son âme, cette dernière
fut visible. La foi aux partis s’en allait de son âme, cette dernière foi que le dix-huitième siècle et la ruine de l’Empir
le rayon divin lui en dora les sommets. M. Raymond Brucker vint à la Foi catholique comme l’enfant vient à l’existence, la
à la conclusion du sacrifice et construisit ainsi le syllogisme de sa foi  : mais contentons-nous des faits seuls. Si la rel
pardon pour la hardiesse du mot), il se servit, dans l’intérêt de sa foi nouvelle, de ce merveilleux don de parole improvi
79 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
sement intellectuel assez grand pour rester dans le doute : il eut la foi . II — Dieu. Renan a dit de V. Hugo : « Est-
beauté est appelée sainte, et elle est rapprochée de l’Idéal et de la Foi . Enfin, comme Aristote, Hugo identifie la beauté,
hement de tête des vieux sages ; …………………………………………………… Soit. Mais j’ai foi . La foi, c’est la lumière haute. Ma conscience e
e tête des vieux sages ; …………………………………………………… Soit. Mais j’ai foi. La foi , c’est la lumière haute. Ma conscience en moi, c
                   … Quand la tempête gronde, Mes amis je me sens une foi plus profonde ; Je sens dans l’ouragan le devoir
te de paternité, de bonté épandue, et s’écrierait volontiers, avec la foi absolue et naïve de l’évêque Myriel parlant à cel
ndes ailes, Dont l’une est la pensée et dont l’autre est l’amour. La foi même provient de l’amour, et c’est pour cela que
oi même provient de l’amour, et c’est pour cela que la vraie et fibre foi est nécessaire à l’homme. « L’homme vit d’affirma
homme. « L’homme vit d’affirmation plus encore que de pain. » Mais la foi n’en reste pas moins toujours au second rang, apr
uissance ; vouloir est la première. Les montagnes proverbiales que la foi transporte ne sont rien à côté de ce que fait la
e,     Amour, Raison. Qui vous levez comme l’aurore Sur l’horizon, Foi ceinte d’un cercle d’étoiles,     Droit, bien de
soi ensemble, et que les hommes ont opposé quelquefois la raison à la foi , le droit à l’idéal, la beauté à la raison et la
souffre le poète relève nos yeux vers le ciel, et il nous y montre la Foi , ceinte d’un cercle d’étoiles. Puis, c’est le Dro
litique de Beyle, pas plus que de son indépendance à l’égard de toute foi religieuse. Il n’a pas non plus le sentiment aris
nt moins que les autres. Celui qui affirme un peu trop est sûr que sa foi sera trouvée naïve par ceux qui viendront après l
il le paiera en devenant incapable de prendre les cœurs. Hugo eut une foi profonde dans la réalité du progrès social : Quo
ut en occupant les bras209 ». Mais, pour réaliser cet idéal, Hugo n’a foi ni dans le communisme, ni dans le nihilisme conte
s cités durs, éclos sur ces sillons ingrats ; la charité, la paix, la foi , sœurs vénérables L’orgueil chez les puissants et
ables, tome VII. 212. Ibid., tome VII, p. 420. 213. Si l’on ajoute foi à des statistiques faites simultanément dans plus
80 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »
assion à elle seule est plus ardente ; elle est du fanatisme et de la foi , à quelque objet qu’elle s’applique. Eh ! qu’y a-
s sont moins enthousiastes ; mais les disciples se font un article de foi de la route autant que du but. Il faut que les mo
crimes par cela même, que celui qui l’éprouve est enivré de meilleure foi  ; et que le but de cette passion n’étant pas pers
dans la certitude avec laquelle ils débitaient des nouvelles, que la foi la plus superstitieuse aurait à peine adoptées. I
e nouveaux principes. L’esprit de parti des premiers est de meilleure foi , celui des novateurs est plus habile ; la haine d
us les désirs, comme toutes les craintes, vouent à la servitude de la foi les têtes formées pour concevoir, découvrir et ju
81 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
nt fait qu’effleurer de leurs tourbillons. Le formidable organisme de foi et de prière lui est apparu sous son aspect saisi
combien profondément diffèrent leur vision. Ici, la forteresse de la foi médiévale surgit isolée de l’univers, surnaturell
re qualification ; que ce qui anime la pierre est pour le premier, la foi , pour le second, la vie universelle.‌ Au fond, et
, plus elle apparaissait différente de ce qu’on s’était figuré sur la foi des affirmations dogmatiques ; d’où la nécessité
itution de la Science au Dogme. L’Écriture Sainte, base de l’ancienne foi , ne fut plus qu’un document d’exégèse ; l’immense
st bien réellement une âme morte. Le magnétisme de la prière et de la foi s’est à jamais dissipé : les regrets, les mélanco
82 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de l’Évangile » pp. 89-93
terre cuite de Michelet ! Le P. Ventura, homme d’immense doctrine, de foi profonde, de vigueur de parole, un vrai lion évan
té doux de démontrer la différence qu’il y a entre les héroïnes de la foi en Dieu et les héroïnes de la foi en soi-même ; c
qu’il y a entre les héroïnes de la foi en Dieu et les héroïnes de la foi en soi-même ; car, malgré l’éternelle mêlée des s
83 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »
ait pas dans ses vers la flamme durable du génie plus que celle de la foi . Assez haï d’abord pour paraître calomnié, trop v
mourant à l’hôpital, Gilbert, ne fallait-il pas la consolation de la foi , dans l’agonie de l’extrême malheur, pour lui ins
inspirés par ses études, sa vocation simple, ses contemplations de la foi , avaient précédé son séjour dans l’Inde. Il y con
ar le martyre : la fleur s’épanouira dans les cieux. « Prémices de la foi , le couteau du meurtrier a perdu sur vous sa plus
presque tous les pieux souvenirs du christianisme, les mystères de la foi , les fêtes du culte, les noms des saints consacré
tous les maux dont il faudrait les guérir pour les élever jusqu’à la foi . Le spectacle et le désespoir d’une telle mission
Voilà les honneurs rendus à ce noble et gracieux génie, qui, dans la foi romaine, aurait mérité d’être un saint, et qui a
84 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
verses attitudes adoptées par les hommes et où ils témoignent de leur foi en une vérité objective, celles des anciens Grecs
ns ferventes en lesquelles éclate, avec quelle ardeur religieuse ! la foi abstraite en l’existence même de la vérité. Voici
e regard de la conscience, comme le seul état parfait ; il emporte la foi absolue en lui-même et fait tenir le nombre illim
truire les vérités présentes se confondent dans l’identité d’une même foi . Leur fanatisme est de même ordre ; car ils croie
85 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
ration des deux pouvoirs, des droits respectifs de la raison et de la foi . Il devait résulter de là que la religion, étant
rieux et croyant à la sainteté des choses ; les hommes frivoles, sans foi , sans sérieux, sans morale. Tous ceux qui adorent
ue je reconnais devoir au christianisme la plupart des éléments de ma foi , à peu près comme M. Cousin a pu se dire platonic
i, ce qu’il faut croire, et je crois comme lui. » On s’imagine que la foi est comme un talisman qui sauve par sa vertu prop
tement l’esprit moderne. S’il fallait faire en particulier un acte de foi sur chaque verset de l’Écriture ou sur chaque déc
villes devenues modernes, au pied de ces gigantesques monuments de la foi des vieux âges ? Tout s’est renouvelé alentour ;
on de l’idéal qui pénètre jusque sous ce toit de chaume. J’aime cette foi simple, comme j’aime la foi du Moyen Âge, comme j
sque sous ce toit de chaume. J’aime cette foi simple, comme j’aime la foi du Moyen Âge, comme j’aime l’Indien prosterné dev
, un damné, le doivent, remarquez bien, par la nécessité même de leur foi . 489] Fatale orthodoxie, toi qui autrefois faisai
à sa recherche, au milieu d’un siècle frivole, parce qu’il était sans foi , et superstitieux parce qu’il était frivole. J’ai
86 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
onotonie plutôt que la grandeur : et, dans l’immobilité même de cette foi antique des peuples de l’Inde, l’enthousiasme sem
alheureusement, il glaçait lui-même de ses analyses ce qu’admirait sa foi . L’ardeur de la passion ne s’explique pas plus qu
n trop courte d’une de ces âmes élevées, délicates, brûlantes, que la foi divine a saisies et qu’elle consume. Vous l’avez
t ensemble la marque et la borne de sa grandeur ici-bas, que, dans la foi , dans la passion, dans le génie, elle ne puisse e
e de l’imagination et de l’art. Quelle place y doit prendre encore la foi surnaturelle ? Ce n’est pas seulement dans les ch
gue natale, lui étaient arrachés, et qu’il ne lui restait plus que sa foi dans le passé et dans l’avenir. Pour l’observateu
romesses divines, la certitude de la délivrance, l’immutabilité de la foi primordiale et l’extension future de ses rameaux
elques fragments épars d’Isaïe, l’accent divin que lui aura révélé sa foi . Pour nous, tâchons seulement ici de ne pas détru
87 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94
e) « le sincère sentiment démocratique, la générosité d’instincts, la foi aux idées, le patriotisme idéaliste qui étaient e
œuvre ébauchée par la Convention nationale. Il était lui-même, par sa foi philosophique et sa conception de la cité, un Fra
ligieuse. Il n’y a pas, dans ses livres, un mot qui puisse alarmer la foi d’un écolier. Jamais il ne troubla par une taquin
boy, qui était, d’ailleurs, un homme doux et triste et, dit-on, d’une foi très peu agressive. Mais il a été dit aux prêtres
ns, réclamait une place dans la garde nationale. Tels ces citoyens de foi opiniâtre qui après Cannes, refusèrent de désespé
ctor Duruy crayonna pour lui-même, sur un carnet, cette profession de foi , admirable en cet excès de détresse : « À cette h
ble en cet excès de détresse : « À cette heure funèbre, quelle est ma foi et mon espérance ?… La France peut succomber mome
88 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »
elle a comme perdu sa personnalité de femme dans la profondeur de sa foi religieuse, et elle y a trouvé plus qu’elle ne po
a nature et de l’âme humaine. Or l’activité du cœur et l’ardeur de la foi poussent au prosélytisme ; et c’est ce prosélytis
u près juste, de cette aimable femme qui quête aux cœurs au nom de sa foi  ; de cette sirène religieuse pour le compte de Di
e même des promesses divines. Or qui dit promesses divines, entend la foi . Nous sommes donc en plein mysticisme, diraient l
hant et sublime que l’imagination aurait composé avec les idées de la foi  ! D’autant plus grande, cette poëte qui s’ignore,
e poëte qui s’ignore, abîmée dans l’humilité et le flamboiement de sa foi , qu’elle ne veut pas l’être, — qu’elle ne pense p
de ces idées du ciel, tombées d’en haut, montées d’en bas ; c’est la foi , c’est la volonté, c’est l’esprit, c’est tout l’ê
89 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363
que. À ce propos, vous savez qu’on s’est demandé si Tartuffe avait la foi . La question eût semblé étrange à Molière. Si Tar
de se connaître lui-même, on peut admettre à la rigueur qu’il ait la foi , — la foi d’un abominable charbonnier. Mais il me
naître lui-même, on peut admettre à la rigueur qu’il ait la foi, — la foi d’un abominable charbonnier. Mais il me paraît de
e cet idiot. Les finesses y eussent été fort inutiles. D’ailleurs, la foi fait des miracles de plus d’un genre, et l’on a v
le. (Sur cette question, d’ailleurs accessoire : « Tartuffe a-t-il la foi  ? » j’en tiens pour ce que j’ai dit l’autre jour.
r. L’hypocrisie dévote peut être de deux degrés : ou l’hypocrite a la foi et singe seulement les vertus qui lui manquent ;
90 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156
te reprise sans fausse honte, sans embarras, dans la simplicité d’une foi profonde, voilà ce qui devra faire autour du livr
Tombeau. Sans la rédemption, le Saint-Sépulcre, le prosélytisme de la foi et de l’amour qui brûlait dans ce vieux pilote, a
es plans même, si l’on veut, mais il n’aurait eu ni le courage, ni la foi , ni l’espérance, ni la patience, ni l’importunité
nous ne serions pas catholique de cœur et de tête, de réflexion et de foi , que nous applaudirions encore à l’inspiration ré
il faut rappeler qu’elle était femme et qu’elle aimait son époux. La foi et l’amour ne se dédoublent pas chez les femmes.
91 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »
out sa parole de vie… Alors pour lui, comme aujourd’hui pour nous, la foi ne donnait pas de quoi vivre. Ce fut longtemps ap
n’employons pas le produit de nos tentes, d’une part à protéger notre foi qui n’est pas salariée, comme le sont plusieurs e
tte pompe, nous lui demanderons quel est le nombre des adhérents à la foi saint-simonienne qui soient prêts à la confesser 
imonienne est une réalité, si effectivement M. Enfantin représente la foi , la volonté, le consentement de plusieurs, en fai
92 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »
stumes, déjà connus, de la pensée, et à se les ajuster assez bien, ma foi  ! pour que les badauds y trouvent de l’illusion o
i qui tu es. » M. le Conte de L’Isle (du moins tout son livre en fait foi ) appartient aux sceptiques du xixe  siècle. C’est
t pas plus comme philosophe. Il a traversé des doctrines, mais il n’a foi en rien, pas même dans l’erreur. Également mythol
ide même, ce nihiliste naturel ! Et d’amour il n’en a pas plus que de foi  ! Le sentiment qui a inspiré tant de poésies à ta
93 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »
Fénelon est bien dépouillé de tout ce qui constitue, — non la vieille foi , — mais les vieilles formes de la foi de nos père
qui constitue, — non la vieille foi, — mais les vieilles formes de la foi de nos pères. On y parle assez peu de la Vierge e
tant aux gens du monde et aux philosophes. Mais, à part le ton de sa foi , littérairement Fénelon montre dans ses Lettres s
94 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »
i de l’honneur, et en fait la base même de l’organisation sociale. La foi « complète, absolue, sans restriction et sans dou
caractère. Ainsi les ressorts qui meuvent tout, c’est l’honneur et la foi , deux principes de désintéressement et de dévouem
’énergie de son individualisme par ses châteaux, et la vivacité de sa foi par ses églises. Dès le xe  siècle, les masses fo
95 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312
quatre d’entre eux ne pourraient soulever. A chaque instant éclate la foi ardente des auteurs et des auditeurs. Les relique
endus tout exprès du ciel pour chercher leurs âmes. Même caractère de foi robuste et naïve dans les autres œuvres du temps.
e à la religion, la philosophie, elle aussi, se pose en ennemie de la foi . Le nom de philosophe est alors synonyme d’esprit
imposées à la pensée par le catholicisme et le protestantisme, que la foi peut disparaître sans que le caractère national o
es littéraires. On est souvent étonné que le xviie  siècle, siècle de foi , surtout si on le compare au nôtre, n’ait pas ins
elle. Je crois peu utile de démontrer qu’elle a souvent opéré sur la foi comme un acide dissolvant. On prête à Voltaire ce
j’entends l’espace compris entre les points extrêmes atteints par la foi et par l’incrédulité. Ces limites se déplacent in
96 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »
assions. Il se trouve encore des esprits qui, même dans l’ordre de la foi , voudraient que l’État intervînt pour fixer ce qu
core pour ses adversaires, de même dans l’ordre de la pensée et de la foi on ne peut être assuré de posséder la vérité qu’à
tés naturelles, instinctives, qui sont plus sûrement garanties par la foi que par l’examen, que la discussion au contraire
vérité que dans telle société particulière, où règne l’autorité d’une foi non discutée, il y a une sorte d’unité de croyanc
ons. Ils prennent pour vérité surnaturelle ce qui n’en est pas ; leur foi n’est que superstition, leurs espérances ne sont
. La liberté de penser, prise en soi, n’a donc rien de contraire à la foi , et les croyants eux-mêmes sont forcés d’y avoir
er autrement que la foule ; quand la société nouvelle se sera fait sa foi , ses préjugés, ses traditions, ses lieux communs,
97 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Turquety, Édouard (1807-1867) »
2). — Fleurs à Marie (1845). — Poésies religieuses (1858). — Amour et foi (1861). — Acte de foi, poésies (1868). OPINION
1845). — Poésies religieuses (1858). — Amour et foi (1861). — Acte de foi , poésies (1868). OPINION. Auguste Desplac
98 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »
écret du Parlement pour la publication de l’Émile et la Profession de foi du Vicaire savoyard qui s’y trouvait ; il dut s’e
le plaide pour son saint ? Qu’est-ce donc si ce saint, aux yeux de la foi et de la conscience, est le saint des saints, si
ttaque va avoir pour premier résultat de fortifier et de redoubler la foi chez les croyants. Si c’est là en effet le dernie
e dernier mot de l’incrédulité, il faudra désormais autant et plus de foi pour croire à ces conséquences dites philosophiqu
iré trop librement l’esprit moderne pour retourner jamais à l’antique foi , a besoin pourtant d’être édifiée à sa manière et
ar l’esprit ; l’esprit en tout au-dessus de la lettre ; le cœur et la foi donnant à tout le sens et la vie ; la source du c
99 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »
re. « Né de parents pieux, dit-il quelque part, et dans un pays où la foi catholique était encore pleine de vie au commence
opinions sont des sentiments, leurs croyances sont des passions, leur foi est leur vie ; et quand le raisonnement intérieur
ses religieux souvenirs, la majesté, l’antiquité, l’autorité de cette foi qu’on m’avait enseignée, toute ma mémoire, toute
ces passées des étincelles qui semblaient par intervalles rallumer sa foi . Mais des convictions renversées par la raison ne
cole, il se mit au travail, « dévoré de l’ardeur de la science, de la foi en lui-même », jetant les livres, trouvant la psy
is véritablement que ce que j’avais trouvé moi-même ; je perdis toute foi à l’instruction transmise ; et dès lors je n’ai p
100 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
se que les croyants se disaient entre eux pour se fortifier dans leur foi et leurs espérances. L’Apocalypse, écrite l’an 68
fin de réaliser la parole de Jésus. Quoi qu’il en soit, à sa mort, la foi de plusieurs fut ébranlée, et ses disciples donnè
gens ne la connaissaient pas, ou n’y croyaient pas 802. Elle était de foi pour les pharisiens et pour les adeptes fervents
la faisait crouler. Un âge d’homme tout au plus lui était réservé. La foi de la première génération chrétienne s’explique ;
rvé. La foi de la première génération chrétienne s’explique ; mais la foi de la seconde génération ne s’explique plus. Aprè
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