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1 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »
Chapitre IX,les mythes de Prométhée I. — L’homme avant le feu . — Découverte du feu, ses créations et ses œuvres
es mythes de Prométhée I. — L’homme avant le feu. — Découverte du feu , ses créations et ses œuvres. Moïse, devant Ph
et des mythes a révélé cette généalogie étonnante. Avant de ravir le feu du ciel, le Prométhée d’Hésiode et d’Eschyle, en
d’un trou creusé dans un disque en bois de bouleau. La découverte du feu a été l’ère initiale de l’humanité. Il fut un jou
maître de la chaleur et de la lumière. Adam avait arraché son épée de feu à l’Ange qui veillait au seuil du l’Éden ; il pou
c la nature, sûr de la vaincre et de l’asservir. Ce qu’était, sans le feu , sa farouche et misérable existence, qui pourrait
a main sur lui, — Et tu ne songeras pas à recommencer le combat. » Le Feu surgit, et un changement à vue prodigieux s’opère
veau maître. Les bêtes fauves n’osent plus approcher de son antre, le feu le garde comme un dragon flamboyant. L’âpre hiver
re un filet de moelle : ce qu’il y a de carnassier dans la viande, le feu l’amollit et le purifie ; les miasmes contagieux
la cuisson. En abattant les grands arbres qu’il ronge par la base, le Feu jette aux pieds de l’homme les poutres et les sol
e durcie à la chaleur d’un brasier. Le monde des métaux, fondu par le feu , lui ouvre un arsenal avec un trésor. Il en tire
ité, il lui révèle les vertus morales. Des religions naissent dans le feu adoré lui-même comme une divinité primordiale ; i
rt d’Horeb que Dieu apparut à l’homme à travers un Buisson ardent. Le Feu crée la famille en fondant le foyer ; il lui appr
s lointaines, les rappelle à sa lumière et leur promet sa chaleur. Le feu initie la femme aux arts et aux industries domest
n fait sa reine. Il y avait autrefois des divinations par la fumée du feu des sacrifices : sa direction était un indice pro
l’air était imprégné s’évaporait dans l’espace. Tantale de la mer de feu qui baignait le monde, l’homme croupissait ou s’a
l’unique goutte qui l’aurait tiré des horreurs de la vie sauvage. Ce feu tombé du ciel avec la foudre, qui s’engloutissait
ens contraires, dans l’ouverture pratiquée au centre du disque, et le feu s’allume, cette fois, sans intermittences ; il ré
s. II. — L’Agni du Rig-Véda. — Prométhée se forme dans le disque à feu des bergers aryens. L’histoire de la découvert
le disque à feu des bergers aryens. L’histoire de la découverte du feu s’est éteinte presque partout dans la nuit des âg
familles de l’espèce humaine. Avec quelle magnificence l’Épiphanie du feu s’y révèle ! Le Rig-Véda est sa Bible ardente, so
e encore. Entre les mille Hymnes du Rig-Véda, cinq cents invoquent le Feu tout-puissant. — Agni — Ignis, — c’est le nom qu’
ne autre fois, un de ses prêtres reconnaît qu’il porte en lui le même feu divin que sa main vient d’allumer sur l’autel, et
su de l’engin rudimentaire à l’aide duquel les Aryens produisaient le feu . Cette filiation est indiscutable. L’acte de fair
t Pramâthyus, « Celui qui creuse en frottant », « Celui qui dérobe le feu  ». Les commentateurs des Védas firent, plus tard,
e brahmanisme, l’antique enthousiasme qu’avait inspiré l’avènement du feu s’étant dissipé, une idée de larcin et de sacrilè
mé pourtant comme producteur, peut-être aussi signalé comme voleur du feu . Les traits saillants de sa grande histoire perce
t le génie grec travailler cette donnée confuse, et tirer du disque à feu des bergers aryens la plus grandiose figure, l’in
réapparition dans la mythologie hellénique. — Prométhée ravisseur du feu . — Pandore. C’est dans la Théogonie et dans le
aryenne. Chez Hésiode, comme dans le Rig-Véda, le Soleil et l’Air, le Feu et l’Eau, la Foudre et les Vents transparaissent
Des cataclysmes s’agitent dans leurs membres et leur bouche vomit le feu des cratères. Postérieure ou non aux épopées homé
retirer aux hommes un élément dont il est jaloux, Zeus leur enlève le feu inextinguible ; il le souffle sur la surface de l
— « Fils de Japet, subtil entre tous, tu te réjouis d’avoir dérobé le feu et trompé mon esprit. Mais ceci te sera un grand
âge. Qui se lie à la femme se fie au voleur. » — Ailleurs il crie au feu en signalant « la femme amie des festins, qui brû
rométhée sur la terre. D’après eux, les mortels ne possédaient pas le feu avant le Titan ; c’est lui qui le ravit au soleil
le papillon de l’âme sur la tête de ses créatures. Le Titan a tiré le feu du ciel, mais il ne peut en faire jaillir l’étinc
ntre les tyrans, inclinés vers les opprimés. L’un dérobant au ciel le feu salutaire, l’autre éteignant le feu ravageur dans
pprimés. L’un dérobant au ciel le feu salutaire, l’autre éteignant le feu ravageur dans la gueule des monstres qui le vomis
que pour Colone. Le chef de file agitait un flambeau ardent allumé au feu d’un sanctuaire. S’il s’éteignait au vent de la c
2 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Addition au second livre. Explication historique de la Mythologie » pp. 389-392
punit Actéon d’avoir violé la religion des eaux sacrées (qui avec le feu constituent la solennité des mariages). Couvert d
fruits spontanés de la terre ne suffisant plus, les hommes mettent le feu aux forêts et commencent à cultiver la terre. Ils
xprimés symboliquement par trois nouveaux dieux, savoir : Vulcain, le feu qui avait fécondé la terre ; Saturne, ainsi nommé
re fut le premier culte. Ce culte consista originairement à mettre le feu aux forêts et à immoler sur les terres cultivées
rmée de la religion farouche des premiers âges, continua de garder le feu et le froment. Les noces se célébraient aquâ, ign
3 (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série
remière partie Une loi de constance intellectuelle Prométhée : Le feu , ce maître qui leur enseignera tout. >Eschyle.
, et d’abord, toute notre histoire biologique, c’est la découverte du feu . Cette découverte est le fait de génie le mieux c
mort, reculer. C’est alors que son intelligence lui fit découvrir le feu . On peut imaginer cette découverte de bien des ma
impossible de ne pas la décomposer en deux moments. La découverte du feu fut d’abord un phénomène d’attention. Quand ils o
d’attention. Quand ils ont froid, les animaux apprécient vivement le feu , mais il n’y a que le froid qui puisse le leur fa
vent derrière un abri. Si l’homme n’avait pas vu autre chose dans le feu que ce qu’y voient les autres animaux, il n’aurai
ni le moyen de le reproduire. L’animal qui ne se borne pas à jouir du feu allumé par la foudre, mais qui médite sur les moy
ite sur les moyens de le conserver, qui songe déjà aux bienfaits d’un feu permanent, qui le voit mourir avec désespoir, qui
, et d’une intelligence incomparable. Dire que l’homme a découvert le feu par hasard, c’est ne rien dire. Toutes les espèce
ien dire. Toutes les espèces animales se sont trouvées en présence du feu , mais le feu ne leur a pas parié ; le feu n’a par
tes les espèces animales se sont trouvées en présence du feu, mais le feu ne leur a pas parié ; le feu n’a parlé qu’à l’hom
ont trouvées en présence du feu, mais le feu ne leur a pas parié ; le feu n’a parlé qu’à l’homme seul. Quand l’homme jette
e de durée imprécise que l’on appellerait l’ère de la conservation du feu . Cette ère se serait même prolongée jusque dans l
ette ère se serait même prolongée jusque dans l’époque contemporaine, feu des vestales, lampe perpétuelle des chrétiens. Ma
ns. Mais il faut compter avec l’accident qui laisse ou fait mourir le feu . De plus, le transport du feu, en des temps où l’
l’accident qui laisse ou fait mourir le feu. De plus, le transport du feu , en des temps où l’homme est encore nu, ou à peu
temps où l’homme est encore nu, ou à peu près, est fort difficile. Le feu permanent attache l’homme à une région : or, l’ho
es pays nouveaux. Maintenant qu’il connaît les multiples bienfaits du feu , son imagination va travailler sur ce thème ; pro
aits du feu, son imagination va travailler sur ce thème ; produire le feu sans le secours d’un foyer. Cette invention se pr
armes ou les objets les plus rudimentaires, des traces matérielles du feu . Traces d’un feu naturel, traces d’un feu provoqu
ts les plus rudimentaires, des traces matérielles du feu. Traces d’un feu naturel, traces d’un feu provoqué ? Il est diffic
, des traces matérielles du feu. Traces d’un feu naturel, traces d’un feu provoqué ? Il est difficile de se prononcer. Je s
prononcer. Je serais disposé à croire que la découverte mécanique du feu , qui n’a exigé que deux morceaux de bois, ou deux
une distance relativement courte, la découverte de la conservation du feu , laquelle remonte nécessairement à la période où
anifestation décisive du génie de l’homme, la découverte mécanique de feu . Des trois ou quatre procédés encore employés par
ur l’antériorité du fer ou du bois dans cette découverte mécanique du feu  ; ce qui m’intéresse, c’est la qualité de cet act
n prodigieux fait de génie. Bien des civilisés se sont, depuis que le feu est portatif, trouvés dans le cas ou de manquer d
depuis que le feu est portatif, trouvés dans le cas ou de manquer de feu , ou de le produire par un des procédés anciens. L
. Depuis longtemps, il est hanté par le problème de la fabrication du feu , et voici que, Newton préhistorique, il a entrevu
dernier effort, une dernière tentative. Le miracle s’opère : voici le feu nouveau ! Voici, dans quelques points rouges, que
rme anatomique, l’animal qui venait de découvrir le moyen de faire du feu à volonté s’élevait très au-dessus de tous les au
ore moins essayant d’obtenir mécaniquement l’étincelle productrice du feu . Les nombreuses espèces animales venues après l’h
r de la chaleur sous nos climats, le moindre instinct conservateur du feu . Le chat et le chien, comme beaucoup de carnassie
s le foyer la bûche qui l’entretiendrait : l’homme seul a le génie du feu . II On sait que l’idée transformiste a subi
corporé profondément à l’activité humaine : une fois trouvé, l’art du feu ne s’est jamais perdu, mais des pratiques sans ut
primitifs n’étaient pas nécessairement des sauvages. A l’abri, par le feu , des bêtes, du froid et de la faim (cuisson et co
tre les derniers fils du primitif dont le génie, par la découverte du feu , prépara nos civilisations. Depuis les origines h
ir d’assimilation intellectuelle. La variété humaine qui découvrit le feu disparut peut-être sans avoir tiré un grand parti
rôle est fini. Ils avouent qu’ils sont incapables, ayant découvert le feu , de tirer de cette découverte ses conséquences lo
domestiqué l’électricité était la même que celle qui a domestiqué le feu , il y aurait, non point constance intellectuelle,
nt elles sont possibles, mais qu’elles furent réelles. L’invention du feu signale sans conteste une de ces manifestations,
du silex comme couteau et comme arme est postérieure à l’invention du feu . Partout, en effet, dans les dépôts les plus anci
mi les spémens de la pierre travaillée de main humaine, des traces de feu . D’autre part, c’est le feu qui donna à l’homme s
travaillée de main humaine, des traces de feu. D’autre part, c’est le feu qui donna à l’homme ses premiers loisirs. Il est
emiers loisirs. Il est donc logique de subordonner à la découverte du feu les autres découvertes primitives. Celle du façon
mâle et travail femelle, division déjà indiquée par la découverte du feu , dont l’entretien échéait à la femme, nécessairem
er même quelques carnivores, égale en génie celle qui avait trouvé le feu , celle qui avait la première utilisé la pierre et
it asservir. Le froid, qui a contraint l’homme primitif à inventer le feu , l’a contraint également à inventer les tissus. M
alement très ancien. La roue du potier était connue des Égyptiens. Le feu du foyer a conduit à la torche qui servira quand
à son activité intellectuelle. Merveilleuse occasion pour inventer le feu  ! Cette invention remonte donc, très probablement
é par un autre moyen : il acquit l’intelligence. De là l’invention du feu , des vêtements, des maisons, au moins sous leur f
u moins sous leur forme primitive. De ces trois inventions, celles du feu , comme je l’ai déjà expliqué, est l’invention cap
rossière, y mêler de l’eau, pétrir une pâte et la faire cuire, non au feu , mais, exactement comme aujourd’hui, sur une pier
u feu, mais, exactement comme aujourd’hui, sur une pierre chauffée au feu . Un mouvement éternel est inventé ; on le perfect
es arbres à fruits et des plantes à graines équivaut à l’invention du feu  ; ici, nous avons le premier pain, et là nous avi
nnèrent longtemps de cette découverte, presque autant que de celle du feu et, de même que les Grecs imaginèrent Prométhée,
elle-même. Au moment où paraît le métal, les hommes possèdent donc le feu , les vêtements, les outils, les armes, les ustens
chève pas. Mais à quoi bon ? Nous savons le reste. Léonard dit : « Le feu détruit sans cesse l’air qui le nourrit. » De quo
feu détruit sans cesse l’air qui le nourrit. » De quoi se nourrit le feu  ? D’oxygène. Et qu’est-ce que le feu détruit par
nourrit. » De quoi se nourrit le feu ? D’oxygène. Et qu’est-ce que le feu détruit par son fait même ? L’oxygène. Alors nous
hrase de Léonard ? Probablement quelque chose de très simple : que le feu a besoin d’air pour vivre ; que, privé d’air, le
simple : que le feu a besoin d’air pour vivre ; que, privé d’air, le feu s’éteint. C’est une observation juste, mais sans
s’éteint. C’est une observation juste, mais sans arrière-pensée ; le feu mange de l’air, proposition qui n’est vraie, d’ai
e l’homme puisse manger un mouton, il lui a fallu d’abord inventer le feu , inventer les couteaux ; le loup n’a que ses grif
ace s’y est accoutumée. Une tasse de ce breuvage, « où Moka verse ses feux  », suffisait à donner au vieux Ducis des idées ga
lait se munir d’un petit morceau de bois ; les bûchettes à allumer le feu lui agréaient surtout, il en maintenait une entre
de l’espérance éclate, quand on ouvre les yeux, pareille aux premiers feux du soleil nouveau : des promesses de bonheur empl
et prononce le dernier mot. Peut-être aussi profita-t-il du système à feu central, si singulier, de Philolaos (J. Sageret,
4 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104
nt, peuple élégant et vif, de les heurter par la violence ; c’eût été feu contre feu. Eh bien ! le farouche, le bizarre, le
élégant et vif, de les heurter par la violence ; c’eût été feu contre feu . Eh bien ! le farouche, le bizarre, le colérique
l à la vue d’un chacun ; et comme je fus à ma chambre, je demandai du feu pour allumer le fagot, et après je pris le sac, e
ac avec la corde, afin que rien n’en sortît, et mis tout cela dans le feu  ; et alors je me trouvai net de toutes choses qui
-il, car d’heure à autre les gens jeunes deviennent grands, et ont le feu à la tête, et combattent comme enragés ; et comme
ne noble devise et qui doit être celle de quiconque a senti en soi le feu sacré et en est possédé dans toutes les carrières
turer dans ces luttes intestines. Ce fut par toute la France comme un feu généreux qui se retourna contre lui-même et qui s
de Médicis) et M. l’amiral (de Coligny) étaient en un cabinet, et que feu M. le prince de Condé et M. de Guise y fussent au
5 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
es sensations sans en avoir conscience (recevoir une blessure dans le feu de la bataille) ; et penser, sans éprouver aucune
qui modifie. La douleur causée par une brûlure est-elle une copie du feu  ? Ressemble-t-elle en rien au feu ? Nullement. El
r une brûlure est-elle une copie du feu ? Ressemble-t-elle en rien au feu  ? Nullement. Elle exprime seulement un rapport en
u feu ? Nullement. Elle exprime seulement un rapport entre nous et le feu , un effet que le feu produira sur nous. Nous ente
le exprime seulement un rapport entre nous et le feu, un effet que le feu produira sur nous. Nous entendons le tonnerre : n
déraciner. Bien des gens qui accorderont que la douleur causée par le feu n’est pas une copie du feu, soutiendront que l’ap
i accorderont que la douleur causée par le feu n’est pas une copie du feu , soutiendront que l’apparence produite sur les ye
pie du feu, soutiendront que l’apparence produite sur les yeux par le feu , est l’apparence réelle du feu, indépendamment de
apparence produite sur les yeux par le feu, est l’apparence réelle du feu , indépendamment de la vision humaine. « Cependant
i l’on enlevait de la surface de la terre tous les êtres sentants, le feu n’aurait plus aucun attribut ressemblant à la dou
tres sentants étaient enlevés à la fois de la surface de la terre, le feu n’aurait plus d’attributs ressemblant à la lumièr
ertains changements internes, identifier l’apparence que nous nommons feu avec certaines sensations que nous voyons se prod
6 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
ous au moment où le Titan, condamné par Zeus, va expier son larcin du Feu et la révélation qu’il en fit aux hommes. Prométh
ontre le captif : — « Ne t’a-t-il pas volé ta fleur ? La splendeur du feu qui crée tout, il l’a transmise aux mortels. » Le
st-il pas d’ailleurs, comme lui, statuaire et maître dans les arts du feu  ? — « Le cœur me manque ! Enchaîner à ce roc batt
; il gronde sourdement, sous la voix stridente qui l’excite, comme le feu qu’il recèle en lui, sous le fer aigu qui l’attis
a été dure pour cet honnête dieu, bon sous sa rudesse, incarnation du Feu dans son plus noble et plus pur emploi. Ce manœuv
incelle, source de la flamme. J’ai emporté dans une férule creuse, le Feu , maître de tous les arts, le plus grand bien dont
de l’atmosphère dans son haleine, de la montagne dans sa stature, du feu souterrain dans la chaleur de ses veines. Aussi t
qui le révèle dans toute sa grandeur ; non plus seulement donateur du Feu , mais sauveur des hommes, inventeur de toute civi
front d’un esclave. — « Quoi ! les Éphémères possèdent maintenant le Feu resplendissant ! » — Elles lui reprochent cette a
l’insecte s’ajoute ce bourdonnement affolant : — « Consume-moi par le feu , ô Zeus ! engloutis-moi sous la terre, ou jette-m
e est précise, comme si elle était écrite sur un mur, par le doigt de feu d’un prophète. « Je souffrirai » — dit-il à la f
un éclair. C’est la parole du poète ou du philosophe, cette langue de feu qui défie sa foudre et qui saura détruire ce qu’e
c’est maintenant le petit Jour restituant au maître de la lumière ses feux dérobés. Hermès est tout entier dans ce premier g
! à toi qui as transmis leurs honneurs aux Éphémères, à toi larron du Feu  ! Le père t’ordonne de dire quel est cet hymen do
e mot par mot, comme pour les essayer sur son âme. — Que le glaive du feu le déchire, que la terre soulevée l’étouffe, que
ie commandé. Au signal donné, la tempête éclate ; la foudre vomit ses feux , l’ouragan ses grêles, le volcan ses laves, la me
Puis ce ciel exaspéré par sa résistance, tombant sur lui pêle-mêle ; feux et trombes, aquilons et pluies, et le foudroyant
taché aux deux Testaments par ces analogies mystiques, baptisé par le feu du tonnerre païen qui consomma son martyre, passa
tion humaine est faite des glorieuses récidives de ce premier vol. Du feu qu’il avait ravi au soleil, il a dégagé l’étincel
7 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
bête vient de m’enlever un petit pigeon que je réchauffais au coin du feu . Il commençait à revivre, le pauvre animal ; je v
apa quelquefois descend, et je lui lis près du fourneau ou au coin du feu quelques morceaux des Antiquités de l’Église angl
ir philosophe. « Avec qui croirais-tu que j’étais ce matin au coin du feu de la cuisine ? Avec Platon : je n’osais pas le d
beauté. « Il faut que j’aille voir ce qu’il y a d’aimable au coin du feu de la cuisine, des bluettes si je veux. Ceci n’es
e jour, écrit-elle, j’avais les doigts dans les cendres, cherchant du feu pour allumer la chandelle. Je n’en trouvais pas e
un petit charbon que j’ai rencontré du bout du doigt m’a fait voir du feu  : voilà ma lampe allumée. « Vite la toilette, la
lorsque la pluie à petit bruit tombe des cieux, d’être au coin de son feu , à tenir des pincettes, à faire des bluettes ! C’
ses, et qu’à moins d’être aveugle, on ne peut pas s’ennuyer auprès du feu . Écoute surtout ce petit sifflement qui sort parf
us doux et plus pur, on dirait que c’est quelque tout petit esprit de feu qui chante. « Voilà, mon ami, mes soirées et leur
jourd’hui. Aussi je ne sortirai pas et vais me recoquiller au coin du feu avec mon ouvrage et mon livre. C’est tantôt l’un,
veillon de lait chaud. Papa et Mimi vinrent se chauffer ici, au grand feu de la bûche de Noël. « Depuis il est venu du froi
y a-t-il pas du mal à se plaindre quand on est chaudement près de son feu , tandis que tant de pauvres gens sont transis deh
n pensant que ce soir je serais loin d’ici, loin de Mimi, loin de mon feu , loin de ma chambrette, loin de mes livres, loin
ellent souper que nous venons de faire, papa, Mimi et moi, au coin du feu de la cuisine, avec de la soupe des domestiques,
ent les miettes. Tous nos gens sont à l’église. « Ce repas au coin du feu , parmi chiens et chats, ce couvert mis sur les bû
qui l’a privée de ce frère, et introduisons-nous le soir, au coin du feu , entre son père et elle. Les confidences de l’esp
e mille pensées et choses diverses dont je me rends compte au coin du feu de ma chambre, à la clarté d’une petite lampe, ma
8 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
La barbarie gothique ou scandinave venait incessamment le rallumer au feu des villes incendiées. C’est aux plus anciens sou
rage dans les forêts de la Saxe et les montagnes du Hartz. Bientôt ce feu d’audace et de génie, dont il avait ramassé les c
climats, a réfléchi tant d’horizons divers, s’est colorée de tant de feux et nourrie de tant d’instincts profonds du cœur,
siècle des grandes prétentions et des petites choses, dut nourrir de feu poétique et de verve originale au cœur du poëte a
on reconnaît une voix digne de la lyre et un front touché du rayon de feu . Mais ce n’est encore que l’étude contemplative d
étéore, au souffle de l’air agité ; et, d’une main de maître, avec le feu d’un prophète, il éveillait les gémissements prof
peintre moral. Mit ton a gardé, pour la prose de ses controverses, ce feu de liberté trop ardent qui tourmenta sa vie, et p
llir du fond de sa conscience indignée. Mais, si quelque étincelle du feu divin de l’âme était là, cette poésie de la geôle
9 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
cuse point la Nature ; ne te plains point d’avoir reçu en naissant ce feu sacré qui te presse, te domine, te rend utile &am
tendez, qui possedez ce sentiment rare, ce tact fin & délicat, ce feu subtil inconnu, vous me dispenserez de définir ce
ux coule dans ses veines, l’enthousiasme le saisit ; sur des aîles de feu , son esprit s’élance, il franchit les limites du
énie, de suivre ses inspirations secrettes, de nourrir chaque jour ce feu sacré des beaux Arts, ce goût épuré qui forme une
e outragée. Le Ciel & l’Enfer se choquent ; l’Enfer a soulevé ses feux , le Ciel a fait pleuvoir ses foudres, la victoire
rte en lui un trésor que ne peut lui arracher la Fortune : Animé d’un feu céleste, il exerce sa pensée, elle se repose sur
tingués par leurs vertus que par leurs talens ? Je ferois voir que le feu du véritable génie n’embrâsa presque jamais que d
10 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — I. Takisé, Le taureau de la vieille »
épouse mais que jamais elle ne sorte au « soleil ou ne s’approche du feu , car elle fondrait « aussitôt comme de la graisse
se « des cabinets. » Takisé, effrayée par cette menace, s’approche du feu pour faire griller les graines de sésame dans un
nous pardonner d’avoir contraint « sa préférée à travailler près du «  feu jusqu’à ce qu’elle soit entièrement « fondue. Et
lle désignait ainsi) ont fait travailler ta favorite, Takisé, près du feu . Elle a fondu comme beurre et, ce fleuve nouveau
11 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
les unir avec les objets. Aucune comparaison mentale entre l’idée du feu et celle de la brûlure ne nous apprendra que le f
e entre l’idée du feu et celle de la brûlure ne nous apprendra que le feu brûle si nous n’en faisons pas l’expérience, si l
e nous pourrions établir un rapport dans notre pensée entre l’idée de feu et l’idée de brûlure, nous ne pourrions savoir si
ugement : remarquer une sensation nouvelle, une brûlure au contact du feu , c’est juger implicitement qu’il y a du nouveau e
on, le fortifiera, augmentera même la cohésion des représentations de feu et de brûlure, le passage facile d’un mode de vib
ité104. L’action est l’actualité par excellence. Pour affirmer que le feu brûle, l’enfant qui ne sait pas parler écarte sa
r que le feu brûle, l’enfant qui ne sait pas parler écarte sa main du feu , s’il en est près, ou accomplit par l’imagination
lure subsiste dans ma mémoire et y subsiste avec la représentation du feu qui l’a causée ; voilà un état mental beaucoup mo
he en relations que la simple sensation d’odeur. Quand je reverrai un feu semblable au premier, la vue de ce feu, renforçan
d’odeur. Quand je reverrai un feu semblable au premier, la vue de ce feu , renforçant le simple souvenir, me fera retirer m
si j’avais éprouvé la brûlure. Cette représentation très pratique du feu , qui aboutit à un mouvement et se manifeste ainsi
’appeler un jugement : c’est même l’ébauche de cette induction : « le feu m’a brûlé, le feu va me brûler encore. » Supposez
nt : c’est même l’ébauche de cette induction : « le feu m’a brûlé, le feu va me brûler encore. » Supposez enfin qu’en écart
feu va me brûler encore. » Supposez enfin qu’en écartant ma jambe du feu je réussisse en effet à ne pas me brûler : voilà
t de cette comparaison, j’arriverai à cette proposition générale : le feu brûle. Quoique plus compliqué, mon acte se réduir
i est zéro ; 3° à l’association par contiguïté des représentations de feu et de brûlure, projetée dans l’avenir comme dans
ir si on ne s’est point trompé de principe, en prenant par exemple le feu pour principe de la brûlure : c’est une simple af
12 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »
la terre et des profondeurs souterraines, guinné de l’air, guinné du feu , guinné de l’eau. I° Guinné de la terre et des
d’un endroit à un autre avec la rapidité de la pensée. 3° Guinné du feu . — Comme guinné du feu, je ne vois guère à citer
e avec la rapidité de la pensée. 3° Guinné du feu. — Comme guinné du feu , je ne vois guère à citer que les taloguina. Dans
ans les contes autres que celui de ce nom on voit des guinné vomir le feu (V. Le konkoma) se transformer en torche ardente
koma) se transformer en torche ardente (V. Service de nuit) ; mais le feu n’est pas leur essence même et ils ne vivent pas
t une barbe qui tombe jusqu’aux pieds.77 Enfin ils leur font jeter le feu par les yeux et par la bouche. Quant aux déguisem
ain du guinnârou), qu’on vienne chercher du bois dans ses futaies (Le feu des guina). Il se venge cruellement de toute atte
74. Les blissi-ou se présentent souvent sous l’aspect d’une boule de feu mais il y a lieu de ne considérer cet aspect que
13 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « L’abbé Galiani »
t sa gloire, dans la mémoire des hommes, serait mieux que ce trait de feu qui l’a traversée, mais qui a passé, et que le bu
upers du baron d’Holbach, sa perruque sur le poing, arrachée, dans le feu de l’inspiration, de sa tête fumante, disait que 
u Vésuve ! Mais il y avait autre chose. Il y avait autre chose que le feu de l’improvisation napolitaine dans ce Napolitain
indiscrétion diplomatique, car ce pétulant intellectuel, cette tête à feu et à fusées, ne pouvait pas être la tirelire à se
une autre. Quand, dans ses lettres à Madame d’Épinay qu’il embrase au feu de cette verve, il rencontre une idée, il la perc
14 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
sement son cher duc jusque sur les champs de bataille. Aussi calme au feu que dans le silence de ses études à Weimar, il av
er un sûr et habile alliage. « La cloche que nous formons à l’aide du feu dans le sein de la terre attestera notre travail
s, et que Dieu garde l’édifice. Voilà que les vagues, rouges comme du feu , courent en fumant dans l’enceinte du moule ! « H
t en fumant dans l’enceinte du moule ! « Heureuse est la puissance du feu , quand l’homme la dirige, la domine. Ce qu’il fai
ulte à travers les rues ! quelle vapeur dans les airs ! La colonne de feu roule en pétillant de distance en distance, et gr
 ; l’aquilon arrive en mugissant et fouette la flamme pétillante ; le feu éclate dans la moisson sèche, dans les parois du
uand le bronze embrasé éclate de lui-même et se répand en torrents de feu . Dans son aveugle fureur il s’élance avec le brui
r se tuer par dégoût d’une vie prosaïque en contraste avec une âme de feu . Bettina resta seule, et se réfugia d’autant plus
le ne le fléchit pas. Goethe se souvint de son âge, et se contenta du feu et de l’encens, sans toucher au vase fragile d’où
es ; cette correspondance étincelle plus qu’elle ne touche ; c’est un feu éblouissant, mais c’est un feu d’artifice ; une l
elle plus qu’elle ne touche ; c’est un feu éblouissant, mais c’est un feu d’artifice ; une lettre d’Héloïse à Abélard conti
levés vers le ciel, mais le regard en était brisé comme si tout leur feu s’était concentré à l’intérieur. Après l’avoir co
du vendredi-saint, dit-il dans ce sonnet, était gravée en lettres de feu dans le cœur de Pétrarque ; dans mon cœur à moi c
date d’avril mil huit cent sept qu’on trouvera en traces profondes de feu , gravée par le jour où je t’ai connue ! « Ce jour
tales sont pleines. Malheur aux peuples à plusieurs têtes ! Il y a du feu , il n’y a point de foyer. Cependant cette décentr
15 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532
alheur en ce premier moment fut qu’en quittant la place ils mirent le feu au bazar où étaient toutes les marchandises et ce
l de cette chose, dit Joinville, comme si quelqu’un demain mettait le feu , Dieu nous en garde ! au Petit-Pont de Paris. »
int sans grand effort qu’on y parvient ; car les Sarrasins lancent le feu grégeois, et les tours en bois que construisent l
ces tours. Un soir, les Sarrasins lui lancent à plusieurs reprises le feu grégeois, qui avait quelque chose de magique et d
Toutes les fois que notre saint roi entendait qu’ils nous jetaient le feu grégeois, il se dressait en son lit et tendait le
urs de bataille : mais c’était également une de ces natures en qui le feu intérieur reluit et qui se consument d’elles-même
du pays (de vrais vilains et paysansw) qui les viennent assaillir de feu grégeois et de coups de pierres : et quand il y a
aux autres chevaliers qui étaient sur la rive, si grande quantité de feu grégeois, « qu’il semblait que les étoiles du cie
16 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
t en zig-zag tous les points de l’horizon fantastique ; les fleurs en feu s’éteignent, se rallument ; des esprits chuchoten
rrachant l’épingle, il la plonge agrandie et transformée en glaive de feu dans le sein du bourreau, et dans celui des sages
paillettes d’or comique, mais tous ses flots sont phosphorescents. Le feu pathétique d’Hamlet, comme le feu de joie de Fals
ses flots sont phosphorescents. Le feu pathétique d’Hamlet, comme le feu de joie de Falstaff, jaillit sans interruption en
2. 132. § 33. 133. § 33. 134. Shakespeare, au milieu même de son feu pathétique, fait jaillir ses fleurs humoristiques
17 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »
l amour ils ont parlé de Racine et de Stendhal ! Pleins de goût et de feu , ces jeunes doctrinaires formaient une société d’
ges brillantes sur le prince de Ligne, et souhaitant que ce « cœur de feu  » fût rattaché de plus près à notre histoire litt
thousiasme monte vos têtes, que l’honneur électrise vos cœurs, que le feu sacré de la victoire brille dans vos yeux, qu’en
ses titres antérieurs, fussent-ils des souvenirs de discorde. Le même feu qui avait jeté Henri Lagrange dans les batailles
sse a le ton tranchant de la jeune inexpérience. J’aime infiniment ce feu et cette dureté. J’aime cette pierre du torrent,
‌ Le 6 octobre, à l’attaque d’Auberive, en portant les ordres sous un feu violent d’artillerie « a toujours été volontaire
. Je serai très brave, vous verrez. »‌ Après avoir reçu le baptême du feu , le 25 août, à Champenoux, et s’être battu durant
nous sommes restés dans les tranchées à 30 mètres des Boches, sous le feu des bombes qu’ils envoient avec des canons à ress
Je les pose à même sur le papier pour qu’ils jettent librement leurs feux .‌ Nous repartons en première ligne, écrit le jeu
s généraux disent qu’ils voudraient se mettre à genoux. Quel globe de feu , quel buisson ardent de l’univers enflamme ces hé
18 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »
deux âmes mélancoliques et plaintives ; l’âme, inconnue jusque-là, de feu Mérimée, et l’âme de l’inconnue, qui le restera p
ue les mauvais sujets les leur préfèrent souvent, un homme qui, comme feu Mérimée, passa toute sa vie à avaler des dictionn
’était un esprit, c’était principalement une âme ! On dira : l’âme de feu Mérimée, comme on a dit : l’âme de feu Brassier !
t une âme ! On dira : l’âme de feu Mérimée, comme on a dit : l’âme de feu Brassier ! Pendant qu’il vaquait à ses multiples
des vrais connaisseurs sur les puissances cérébrales et pectorales de feu Mérimée. Elles sont, je ne dirai pas du même tonn
donc en rabattre. Il faut donc rayer l’amour des mérites nouveaux de feu Mérimée. Il reste Gros Jean, ou plutôt Maigre Jea
ne naissance, la naissance de facultés inconnues et battant neuf dans feu Mérimée, ces lettres, sans amour sincère, sans él
19 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »
même que c’est surtout pour la combattre qu’on vit se ranimer quelque feu de poésie. Est-ce par hasard, en effet, que l’aut
au Midi, sous les flammèches qui sortaient de toutes les bouches, le feu prit au cerveau d’un jeune conscrit ; et, dans un
mêmes passions, soit de plus vives résistances. Sous les effluves de feu qui jaillissaient de la tribune et des clubs de P
e rêve du maniaque ! Vous-mêmes, tempêtes qui vous amassez autour des feux naissants de l’aurore, le soleil se lève, quoique
si frais bocage : fils du soleil, il aime à reposer sur une couche de feu allumé par la nature, un sol sec et brûlant, entr
lliers de regards, en face, à nos côtés, sur nos têtes ; la mouche de feu promène sa flamme d’amour, et, dans sa fuite, sa
acrifice, tout est bien changé, bien divers : ce sont les horizons de feu , les diamants de Golconde, le luxe de Calcutta, l
20 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre V. Du gouvernement de la famille, ou économie, dans les âges poétiques » pp. 174-185
Romains célébraient les mariages par l’emploi solennel de l’eau et du feu  : parce que les premiers mariages furent contract
és naturellement par des hommes et des femmes qui avaient l’eau et le feu en commun, comme membres de la même famille, et d
amille assis à son foyer près d’un tronc d’arbre auquel il mettait le feu , jetait de l’encens et versait du vin dans la fla
peuple de Naples, le soir de la vigile de Noël. On dit aussi tant de feux , pour tant de familles.   L’institution des sépul
21 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164
t l’amour. Ce dieu est tout entier dans mes veines. Il m’embrase d’un feu qui ne peut s’éteindre. Les plus hautes pyramides
s fontaines tarissent, les villes & les empires ont un terme ; le feu même d’amour, quelque violent qu’il soit dans les
ensuite l’Amour, pour qu’il daigne, au moins, lui faire partager ses feux , & qu’il mette dans le cœur de son nouvel ama
22 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336
d’un carré formé par sa garde, et n’avait laissé allumer que quelques feux  ; mais l’armée prussienne avait allumé tous les s
 ; mais l’armée prussienne avait allumé tous les siens. On voyait les feux du prince de Hohenlohe sur toute l’étendue des pl
de nos soldats, ivres de joie. Les obus des Prussiens avaient mis en feu la ville d’Iéna, et, des plateaux où l’on avait c
âme attristée. Ce vieux guerrier, hésitant dans le conseil, jamais au feu , veut se mettre lui-même à la tête des grenadiers
omme les derniers des soldats. Le roi a un cheval tué sans quitter le feu . » La déroute suprême est peinte comme les deux
saient être des personnes d’un rang élevé, reçurent autour d’un grand feu ce groupe d’officiers français que, par crainte a
ochées l’une de l’autre, leur front couvert par trois cents bouches à feu , qui avaient été disposées sur les parties sailla
ayée par derrière, une véritable muraille enfin, lançant une pluie de feu . Napoléon, à cheval dès la pointe du jour, s’étai
la position des Russes, lesquels, déjà en bataille, avaient ouvert le feu par une canonnade qui devenait à chaque instant p
ent sur les baïonnettes russes. Les premières lignes, arrêtées par le feu , ne pénètrent pas, et, se repliant à droite et à
il décrit en tacticien, il combat avec une supériorité de lumière, de feu , qui ne laisse ni une pensée des généraux, ni un
t des plus commodes, sous la protection de cinq à six cents bouches à feu . Napoléon, ayant emprunté le manteau d’un lancier
ifier trois heures, le soleil se leva radieux et vint éclairer de ses feux une scène magnifique. On avait lu aux troupes, qu
à droit les masses ; le goût de l’héroïsme, qui anime l’historien du feu de la gloire ; l’ordre dans l’esprit, qui fait qu
23 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »
. L’idéale blancheur de son teint s’était fondue, comme une neige, au feu de la fièvre ; les morbides rougeurs de l’épuisem
udens, lequel Saint-Gaudens est un type de vieux viveur rendu avec un feu , une couleur, une énergie gouailleuse… il restera
’avions pas assisté à pareille fête. Il faut entendre les saillies en feu , les ironies électriques, les moqueries phosphore
e. Il la plaint, il la console, il voudrait l’arracher à ce climat de feu qui la tue, il lui dit qu’il l’aime depuis longte
e hardiesse inouïe, mais d’un tact non moins surprenant peut-être. Le feu de l’esprit a la vertu du feu terrestre : il puri
tact non moins surprenant peut-être. Le feu de l’esprit a la vertu du feu terrestre : il purifie tout ce qu’il touche, il é
nte et qui s’élève. Armand est à Paris. Marguerite, assise au coin du feu , compte les heures, en attendant son retour. La p
’élan dans leur chute ; elles vont au scandale comme elles iraient au feu , avec une verve et une bravoure d’Amazones. La Di
igramme. Un esprit gai, ardent, subtil, joyeux et périlleux, comme le feu , répand sur ces cinq actes sa verve d’enfer : cha
abreux, risqués, demi-nus, ont défilé sains et saufs, protégés par le feu de cette mousqueterie scintillante ! Comme on att
24 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »
— La tragédie d’Agamemnon. — Le veilleur sur la tour. — Le signal de feu . — Angoisses du Chœur. — Clytemnestre proclame la
he. C’est le veilleur chargé par Clytemnestre de guetter le signal de feu promis par Agamemnon, qui doit annoncer la conquê
Rien de grandiose comme la carte géographique dessinée en traînées de feu , qu’étale son récit. C’est la Course des Flambeau
mmense vient de se poser sur Argos, ses ailes de flamme se mêlent aux feux de l’aurore ; des hymnes portés sur des nuées d’e
e mal s’est mis quelque part, nous le retrancherons avec le fer et le feu . » Clytemnestre se sent atteinte par ce mot sévèr
e subira ni la honte, ni l’exil d’Œdipe. Élie s’envole sur un char de feu , tandis qu’Achab est renversé de son chariot de b
lle prononce sa condamnation ; son enthousiasme est une agonie et son feu sacré la dévore. Phénomène tragique qui n’a d’ana
e vision subite, chaque vers part comme un trait dardé. Une langue de feu envolée du trépied de Delphes, semble frémir sur
25 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre III. »
s’adressait aux forces matérielles de la nature : Agni, ou le dieu du feu  ; Siva, ou la puissance destructive. Dans la Judé
uit brillera comme le jour, l’obscurité comme la lumière. » Sous ces feux d’une incomparable poésie, la pensée se sent éblo
les couleurs affaiblies de versions successives, on y sent encore ce feu d’enthousiasme que l’art ne saurait feindre et qu
e la beauté suprême. Il viendra notre Dieu, et il ne se taira pas. Un feu dévorant marchera devant lui ; et un tourbillon s
Dieu, que le ciseau de Michel-Ange nous représente avec des cornes de feu  : d’une autre part, les premières expressions mêm
nouveaux. Quelle ne fut pas, en effet, la puissance de ces paroles de feu des anciens prophètes, lorsqu’elles jaillirent da
isant de nouveau ? Bossuet seul et Racine ont retrouvé tout entier ce feu , couvert sous la parole des prophètes d’Israël :
lus tard aux orateurs d’Athènes. Ils représentaient, avec le rayon de feu sur le front, ce même combat de l’intelligence et
26 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290
MM. Félix Lajard, Paulin Paris, Émile Littré, M. Le Clerc lui-même et feu M. Fauriel, renferme des articles de ces divers a
année 1748, nous dit son biographe, le força de prendre une chambre à feu  : c’est le seul adoucissement qu’il se permît. »
était obligé, pour s’en servir, de l’aller faire dégeler un moment au feu de l’infirmerie ou de la cuisine. Un des heureux
ume offre, je l’ai dit, un article sur le Roman de Renart ; il est de feu M. Fauriel et peut nous aider à apprécier une des
fait ni fait pis qu’une nonne ne peut faire. Elle dit tout cela avec feu , avec pathétique, et de manière à persuader les b
e sœur malheureuse, qui vous regarde avec grande douleur ? Renart, le feu d’enfer te brûle ! tant de fois tu nous as foulée
27 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »
retraite : La retraite me plaît, elle eut mes premiers vers. Déjà, de feux moins vifs éclairant l’univers, Septembre loin de
meurt, la nuit vient ; le couchant, moins vermeil, Voit pâlir de ses feux la dernière étincelle. Tout à coup se rallume une
e ton amour : Son trouble est aperçu de l’amant qu’elle adore, Et des feux que tu peins, son feu s’accroît encore. Mais que
le est aperçu de l’amant qu’elle adore, Et des feux que tu peins, son feu s’accroît encore. Mais que fais-je, imprudent ? q
28 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »
fait moudre ses grains et mouvoir ses vaisseaux ; avec le secours du feu , il fait monter l’eau dans ses pompes, sépare les
. L’invention de la poudre, c’est-à-dire l’application de l’air et du feu aux combats, a rendu de même la force inutile pou
et renversées tout à la fois, ou percées, mutilées et divisées par le feu . Les hommes s’envoient mutuellement la mort sans
29 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Montcorin, Emmanuel de »
Montcorin, Emmanuel de [Bibliographie] Au coin du feu (1894). OPINION. Sully Prudhomme C’est
entre les âmes que vous vous plaisez à célébrer. [Préface Au coin du feu (1894).]
30 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « W.-H. Prescott » pp. 135-148
. Il est donc dans les meilleures conditions d’ignorance pour prendre feu bêtement et éloquemment (car la bêtise et l’éloqu
à qui n’est pas catholique de foi ou de doctrine ! et il ne prend pas feu une seule fois, il ne mugit pas une seule fois, c
drôles que les temps modernes, et l’Église elle-même, ont délivrés du feu que dans d’autres temps ils auraient pu craindre.
sur une mémoire et empêchent éternellement de voir clair à travers ce feu . Louis XIV n’est-il pas toujours resté victime du
31 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
é pour endormir et pour tuer l’âme de Juana. IV Les Marrons du feu sont une débauche complète de poésie et de licenc
ait déserte, et les flambeaux funèbres Croisaient en chancelant leurs feux dans les ténèbres. Quand le jeune étranger s’arrê
ère où l’aigle perd haleine, Où le vertige prend, où l’air devient le feu , Et l’homme doit mourir où commence le Dieu ! ………
e invisible où d’un regard de Dieu Tomba dans l’infini l’hyperbole de feu  ! Tu peux faire accourir ou chasser la tempête Su
univers ? Dites-moi, verts gazons, dites-moi, sombres mers, Quand des feux du matin l’horizon se colore, Si vous n’éprouvez
et, la volupté l’oppresse, Et les vents altérés m’ont mis la lèvre en feu . Ô paresseux enfant, regarde, je suis belle. Notr
nt un jour douteux plus triste que la nuit, Et, suivant au hasard ces feux vagues et ternes, L’homme passait dans l’ombre, a
loin dans la ville insensée, Hurlant un hymne impur sous la résine en feux . Cependant des vieillards, des enfants et des fem
mais. La triste expérience Nous apporte la cendre, et n’éteint pas le feu . Tu respectes le mal fait par la Providence, Tu l
ucun plafond jaloux n’intercepte mon rêve, Et que j’y vois surgir ses feux sur les coteaux, Comme de blanches nefs de l’hori
i est-ce qui en a souffert, si ce n’est ton cœur ? Il a poursuivi des feux follets dans la nuit putride des lagunes de Paris
l’autre, l’amour et la piété. Et nous donc, n’avons-nous pas brûlé au feu qui purifie tout deux volumes de poésies juvénile
32 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »
ui fait les combattants, lui écrivait : « Il ne faut pas jeter ainsi feu et flamme ; penses-y, toi qui as besoin d’être ai
; son dessein et son projet est à plus longue fin. Ce n’est pas jeter feu et flamme qu’il veut, ce n’est pas attaquer et fr
e très-docile, bien qu’instruit, et il m’a donné avec confiance, avec feu , la plupart des raisons qu’on allègue de ce côté 
t bien compte de ce triple ensemble et, si je puis dire, de ce triple feu d’objections opposées et convergentes, d’avoir os
inquième Évangile ; il publia la Vie de Jésus, qui vient de mettre le feu aux poudres et de passionner le public. A qui s’a
de Julie : « Que n’ai-je vécu dans un siècle où je dusse les jeter au feu  ! » Rien n’autorise à penser que M. Renan ait for
33 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »
entière !…” … Quand je fis mes expériences sur l’aimantation, il prit feu comme toujours. “Mais c’est du magnétisme” s’écri
e l’entends bien, elle ronfle, ils vont nous faire sauter. On crie au feu  ! voilà que ça flambe. Oh ! ça s’éclaire, ça s’éc
ça flambe. Oh ! ça s’éclaire, ça s’éclaire ! Tout le ciel brûle, des feux rouges, des feux verts, des feux jaunes… À moi, a
ça s’éclaire, ça s’éclaire ! Tout le ciel brûle, des feux rouges, des feux verts, des feux jaunes… À moi, au secours ! au fe
s’éclaire ! Tout le ciel brûle, des feux rouges, des feux verts, des feux jaunes… À moi, au secours ! au feu ! » (p. 557).
feux rouges, des feux verts, des feux jaunes… À moi, au secours ! au feu  ! » (p. 557). Délire professionnel : « Gervaise
34 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219
es du Gange, telle une large bande entoure les cieux, & brille du feu de mille étoiles. Douze signes célestes, disposés
ette Balance dans laquelle il pese la Nature, & qui tempérant les feux du soleil, alonge les nuits, & rend leur empi
champs de ses eaux. Un lien étincelant unit les Poissons, & leurs feux atteignant les pas du Belier, terminent le cercle
35 (1880) Goethe et Diderot « Diderot »
passages qui lui plaisaient, et jetait inquisitorialement le reste au feu . Il serait curieux de savoir ce qu’il eût conserv
s de Iule (dans Virgile) ; il n’y a pas touché avec cette ubiquité de feu qui semble partout, tant il passe vite, et qui éc
e, et il court boire à cet abreuvoir, comme une bête altérée. Tête de feu plus que de lumière, il avait, jointes à ses pass
savait en écrire quand son tempérament de satyre intellectuel était à feu … Mais la secousse de cette lecture ne le féconda
s compté. Ce prostitué à toute idée, ce libertin d’esprit qui prenait feu à tous les sujets et à qui Fourier aurait reconnu
cothurne, — car ce païen en portait un dans ses écrits, — au coin du feu , en souliers plats ou en pantoufles, rabâchant, r
re, qui écrivait à toute l’Europe de cette plume qui courait comme le feu sur la poudre, un chef d’opinion reconnu dans le
ce pour le xviiie  siècle, dans le jus duquel il a fait cuire, à doux feu , sa littérature, Villemain, malgré ses petites en
e qu’il est pour un plus grand poète que Byron. Byron, cette âme d’un feu céleste, comme les étoiles et comme la foudre, pa
me la foudre, paraît trop divinement brûlante à la race, difficile en feu , de messieurs les pétroleurs actuels, qui ne veul
e en feu, de messieurs les pétroleurs actuels, qui ne veulent plus de feu divin… On l’éteint partout dans les œuvres. Tous
cesseurs. La salamandre qui s’appelait Diderot, et qui vivait dans le feu de l’esprit, dans le feu du cœur, dans le feu des
ui s’appelait Diderot, et qui vivait dans le feu de l’esprit, dans le feu du cœur, dans le feu des sens, dans le feu de l’e
, et qui vivait dans le feu de l’esprit, dans le feu du cœur, dans le feu des sens, dans le feu de l’enthousiasme, dans le
e feu de l’esprit, dans le feu du cœur, dans le feu des sens, dans le feu de l’enthousiasme, dans le feu de la gaîté et dan
du cœur, dans le feu des sens, dans le feu de l’enthousiasme, dans le feu de la gaîté et dans le feu des larmes, dans tous
ns, dans le feu de l’enthousiasme, dans le feu de la gaîté et dans le feu des larmes, dans tous les feux que l’homme, d’ess
sme, dans le feu de la gaîté et dans le feu des larmes, dans tous les feux que l’homme, d’essence immortelle, puisse allumer
36 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315
son Werther expriment cette disposition enivrée et enchantée avec un feu , une vie, un débordement d’expression que rien n’
vent devant moi, qu’au-dessus de ma tête le soleil lance d’aplomb ses feux sur l’impénétrable voûte de l’obscure forêt, et q
e pour rendre l’expression de ses gestes, l’harmonie de sa voix et le feu de ses regards. Non, aucun langage ne représenter
stique, pourtant domestique et familière, mêlée de détails du coin du feu . Il a beau souffrir, il ne regrette point l’emplo
s leurs sentiments, jusque-là confus, exprimés au vif et en traits de feu , s’y prennent, ne s’en détachent plus, passent, s
n roman, cet effet qu’il a comparé à celui d’une allumette qui met le feu à une mine ? Il est difficile à un artiste de rés
» — Albert-Kestner, à qui Goethe écrivait cela, prit la nouvelle avec feu , et il revint sur son désir d’obtenir les modific
ticle sur Werther, par M. Émile Montégut, ou plutôt un hymne plein de feu , d’âme et de tendre intelligence. Le type y est s
37 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »
e flagellent, comme une toupie qu’elles brûlent, sous les lanières de feu de cette question qui renferme un doute. Un jour,
homme d’invention ait peur du surnaturel et n’y touche que comme à du feu quand on a peur de se brûler !!! Shakespeare a cr
omme, ni un grand homme, ni un saint, ni un pape. C’est l’Archange de feu blanc qui tient à la main le glaive de feu rouge
pape. C’est l’Archange de feu blanc qui tient à la main le glaive de feu rouge que tenait l’autre Archange à la porte du P
38 (1923) Paul Valéry
par un état d’âme d’écrivain. Quelque grande que soit la puissance du feu , elle ne devient utile et motrice que par les mac
libre permette de soustraire quelque chose à la chute infructueuse du feu . » Comme Léonard, l’idée de la machine, de la con
à soi pareil, qu’il s’accroisse ou se nie, Éprouve, avec l’ennui des feux vils pour témoin, Que s’est d’un astre en fête al
sans employer une fois la voyelle i. Les poèmes à formes fixes et les feux d’artifice de rimes qui ont fait fureur au xve  s
indépendants vivaient sur le monde sombre et clair, écumant jusqu’aux feux du haut. Mon regard épelait mille petites figures
e que la nature sociale sépare. Cette puissance de tracer la ligne de feu métaphorique entre deux objets est analogue à la
et l’épingle ! Du miroir même issue où trempent ses bijoux. Bizarres feux croisés dont le bouquet dur cingle L’oreille aban
e je prédis, Ressente en rougissant de puissants paradis, Cimes qu’un feu féconde à peine intimidées, Bois qui bourdonnerez
rps ! Hâte-toi de choisir un jour digne d’éclore, Parmi tant d’autres feux tes immortels trésors ! Remonte aux vrais regard
tions à exercer sur le principe de Carnot : c’est un autre genre de «  feu  », celui de la passion. Il suffirait même d’inter
ité un sens double pour le poète, c’est un sens dédoublé par nous. Le feu de la passion ne ressemble pas à un feu, il est d
un sens dédoublé par nous. Le feu de la passion ne ressemble pas à un feu , il est du feu, il figure dans le langage humain
é par nous. Le feu de la passion ne ressemble pas à un feu, il est du feu , il figure dans le langage humain l’équivalent du
faut le prendre dans un sens presque physiologique. Brûlé de plus de feux que je n’en allumai est ridicule parce qu’il s’a
en allumai est ridicule parce qu’il s’agit, dans le second terme, de feux non intérieurs, mais extérieurs, et très éloignés
avantage, Et qui, me préparant un éternel ennui, M’a fait rougir d’un feu qui n’était pas pour lui. Si les Observations de
une tout autre cause que la honte, à savoir du sang pour Thisbé et du feu d’amour pour Monime. Pourquoi le goût le plus élé
ité d’un mouvement intérieur, vivant et indivisible. Brûlé de plus de feux ou Il en rougit le traître rejoignent artificiell
nt deux états distincts ; et le vers de Monime ne fait que révéler un feu réel, senti par Monime elle-même comme une chaleu
avoir un corps féminin, vivant, jeune et beau, exprimé en fonction du feu intérieur, de la fixation d’énergie qui le fait ê
soin ici d’une sorte d’idée platonicienne (ou de schème dynamique) du feu . Nous revenons à cette préoccupation leibnitzienn
39 (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327
n superbe mépris de leur siècle, vint passer la soirée au coin de mon feu . Il avait de l’humeur contre les choses, et il l’
s grands débats dans les petites chambres et les harangues au coin du feu . Quand la pendule sonna minuit, chacun s’en alla
maigre, pâle, creusé de joues, serré de lèvres, fiévreux d’accent, un feu terne et un peu oblique dans l’œil, cherchant tou
onduits plus avant, Même à ces noms frappés d’un peu de renommée ! Du feu qu’elle répand toute âme est consumée ; Notre vie
it dire de ses yeux ce qu’on avait dit de ceux de Chatterton, que “le feu roulait au fond de leurs orbites”. Mais c’était s
quiétude chassait d’un point de sa chambre à l’autre, comme un de ces feux phosphoriques qui flottent sur l’herbe des cimeti
ne nous dit que des demi-mots, mais il les disait dans une langue de feu . C’est là encore que je me sentis attiré par M. V
vraie grandeur. J’étais fier d’entendre dans la confidence du coin du feu cette âme qui venait de remplir la tribune et l’E
aud, à la tribune française. Il brûlait parce qu’il était brûlé ; son feu était sans mélange d’éléments humains. Il voulait
tre cœur et non pour nos talents. C’était un de ces hommes du coin du feu , un génie familier, un confident de toutes les âm
dans ce pied qui lutte et dans ce front qui vibre, Dans ces lèvres de feu qu’entr’ouvre un souffle libre, Dans ce cœur qui
rise, ô Phidias, ta dangereuse épreuve ; Jettes-en les débris dans le feu , dans le fleuve, De peur qu’un faible cœur, de do
à cette époque, épanchait, en éclats de voix et de grands gestes, un feu d’esprit accumulé pendant des semaines de solitud
 ; Saint-Marc Girardin, un de ces esprits délicats qui se trempent au feu des révolutions et qui passent de plain-pied d’un
mies, des cris d’effroi, qui firent cabrer mon cheval déjà effrayé du feu qu’il venait de subir. Mais des bras nus et vigou
40 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24
’en soient écartez par des routes differentes. D’un autre côté, si ce feu qui provient d’un sang chaud et rempli d’esprits
ses productions seront régulieres, mais elles seront froides. Si le feu poëtique l’anime quelquefois, il s’éteint bien-tô
etc. . Ce bonheur est celui d’être né avec du génie. Le génie est ce feu qui éleve les peintres au-dessus d’eux-mêmes, qui
41 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »
rze armées, mais La Marseillaise n’avait été que la voix de fer et de feu du patriotisme retentissant dans des vers mal fai
e, après coup, ses scories ! Nous avons la pluie de cendres, sans les feux … De gaieté de cœur, le poète s’est rapetissé lui-
. Mais, ô Lycas, heureux celui qui de jeunesse A placé dignement les feux de sa tendresse, Et trouvé par le monde un cœur é
s cœurs dont aucun mur fâcheux N’arrête les soupirs et n’entrave les feux  ! ………………………………………………………… Car en ce brillant monde
42 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »
ni ; tantôt la lune les éclairait de ses lueurs bleuâtres, tantôt les feux de l’aurore boréale semblaient les couvrir des re
ne le fit asseoir, et, nouvelle Baucis, elle s’empressa de ranimer le feu et de couvrir sa table d’un linge blanc, mais un
a commence sans préambule aucun. Une conversation du soir, au coin du feu en automne ; le ton est un peu triste et semble p
es, et Paul n’avait pas même un couteau. L’idée lui vint de mettre le feu au pied de ce palmiste. Autre embarras: il n’avai
nt été dues aux hommes les plus misérables. Paul résolut d’allumer du feu à la manière des noirs. Avec l’angle d’une pierre
Il ramassa des herbes sèches et d’autres branches d’arbres, et mit le feu au pied du palmiste, qui, bientôt après, tomba av
pied du palmiste, qui, bientôt après, tomba avec un grand fracas. Le feu lui servit encore à dépouiller le chou de l’envel
quitterai pas. Si la nuit nous surprend dans ces bois, j’allumerai du feu , j’abattrai un palmiste ; tu en mangeras le chou,
ne, ni palmiste, ni même de branches de bois sec propres à allumer du feu . Il sentit alors, par son expérience, toute la fa
t sur le bord d’une source, auprès d’un palmiste abattu, et près d’un feu qui fumait encore ; enfin, il m’a conduit ici. No
 ! » Pendant que Paul et elle se rafraîchissaient, Domingue alluma du feu  ; et ayant cherché dans les rochers un bois tortu
ied de leur montagne, dont les croupes étaient éclairées de plusieurs feux . À peine ils la montaient, qu’ils entendirent des
le ramage est si doux, les cardinaux, dont le plumage est couleur de feu , quittaient leurs buissons ; des perruches, verte
bréger: À quelque distance de là, nous vîmes, à l’entrée du bois, un feu autour duquel plusieurs habitants s’étaient rasse
oser en attendant le jour. Pendant que nous étions assis auprès de ce feu , un des habitants nous raconta que, dans l’après-
e noirs. Il plaça les soldats sur le rivage, et leur ordonna de faire feu de leurs armes tous à la fois. À peine leur décha
minutes en trois minutes. M. de la Bourdonnais fit allumer de grands feux de distance en distance sur la grève, et envoya c
43 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Discours préliminaire, au lecteur citoyen. » pp. 55-106
ne sont utiles qu’aux Prêtres Recueil philos. probl. imp. attribué à feu M. de Mirabeau.. Elle va plus loin, elle nous ass
es aveux ne tendent nullement à me convaincre de partialité. Crier au feu , quand on voit une troupe de Foux incendier les d
ne serviroient que ceux qui les ont mises au jour à ce dessein. Que feu M. de Voltaire m’ait cru digne de sa colere, il m
ma réponse. On avoit dit auparavant que j’avois eu pour Coopérateurs feu M. Fréron, feu M. de la Beaumelle, ainsi que MM.
avoit dit auparavant que j’avois eu pour Coopérateurs feu M. Fréron, feu M. de la Beaumelle, ainsi que MM. Linguet, Clémen
proie aux persécutions & le martyr de sa fermeté. Les ennemis de feu M. Fréron, ces mêmes hommes qui prêchent la tolér
4. Système social, l’art. I. Recueil philos. probl. imp. attribué à feu M. de Mirabeau. J. J. R. Emile, tom. 3. Syst. d
44 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »
polis. Il voit, par les progrès de l’industrie et l’usage immodéré du feu , le globe lui-même altéré dans son essence chimiq
’amour doit gouverner la terre que l’ambition fatigue. L’amour est ce feu paisible et fécond, cette chaleur des cieux qui a
du matin vient éveiller les êtres et colorer les cieux ; pour lui les feux de midi font fermenter la terre humide sous la mo
. L’activité d’une passion profonde est pour lui l’ardeur du bien, le feu du génie : il trouve dans l’amour l’énergie volup
oir point aimé ? Tout sentiment généreux vous était naturel ; tout le feu des passions était dans votre mâle intelligence ;
re d’élus sur un pont étroit et dévoue le reste du monde à l’abîme du feu , il commet lui-même quelque chose d’analogue, san
45 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68
ête de ses mameluks se brisait contre les carrés français, mais où un feu de quatre pièces tiré des hauteurs emportait bien
ne diligence infatigable ; les gens du pays l’appelaient le sultan de feu . Il eut en grande partie la charge de poursuivre,
t 15e, en avant ! » disait-il à la journée d’Austerlitz, en menant au feu le 15e léger dont les deux tiers étaient détachés
boulets, leur rendre de cet entrain qu’on perd aisément à demeurer au feu l’arme au bras, n’est point un talent à mépriser.
46 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264
s propre à inspirer le vice, qu’à le corriger. L’auteur a beaucoup de feu & d’esprit ; il connoît le cœur humain ; il s
és & tant de défauts. Ce roman épistolaire est plein d’esprit, de feu , d’éloquence, d’ame, de sentiment & de raison
oboni. Les Romans de celle-ci sont recommandables par la légéreté, le feu , le style de sentiment, & par l’invention qui
er les éloges que nous aurions pu donner à cet ouvrage. Les Contes de feu Guillaume Vadé vinrent à la suite de ceux de M. M
47 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
che l’âme comme la mort tranche la vie. Elle en avait senti le fil de feu s’abattre sur elle et sur son frère, à la lecture
la pensée, la diaphanéité du sublime. Dans ses ardeurs vers Dieu, le feu qui la consume, ce feu mystique, est blanc comme
ité du sublime. Dans ses ardeurs vers Dieu, le feu qui la consume, ce feu mystique, est blanc comme la neige à force d’être
des Fondations. La Sainte Térèse des Fondations a été dévorée par le feu de l’autre Térèse, aux yeux éblouis de ces pauvre
48 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »
son poème, non à la nage, dans les mers furieuses, mais à travers le feu des guerres et des partis, s’étaient finalement e
la foudre. Mais y en a-t-il assez pour être plus que des zig-zags de feu qui passent, et pour former l’étoffe de ce tonner
ue bambin répondit que « l’horreur de la messe lui ôtait l’horreur du feu  ». Son père l’avait, en effet, trempé dans le Sty
Que di-je, je ne pouvoy’ mieux Pour monstrer ensemble à tes yeux, Mon feu , ta beauté merveilleuse. C’est nouveauté ! tu n’
49 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Arthur de Gravillon »
it lu ; mais si l’auteur obscur de J’aime les Morts, de l’Histoire du feu par une bûche, et des Dévotes 37, n’avait pas été
 ! Tenez ! je ne mets pas au niveau du J’aime les Morts l’Histoire du feu . Je n’aime pas beaucoup l’idée de cette histoire,
maniéré et qui ne vous trompe pas. Mais là même, dans ce livre où le feu est regardé sous tous les aspects, comme l’auteur
que les autres. 36. Les Dévotes ; J’aime tes morts ; Histoire du feu , écrite par une bûche (Pays, 10 mai 1862). 37. L
50 (1761) Salon de 1761 « Peinture — Pastorales et paysages de Boucher. » pp. 120-121
s vaches, des moutons, des chiens, des bottes de paille, de l’eau, du feu , une lanterne, des réchauds, des cruches, des cha
jouent et qui dorment sont-ce les siens ? et cet homme qui porte [du] feu qu’il va renverser sur sa tête, est-ce son époux 
51 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108
encore. Quelques-uns de ceux-là et d’autres encore ressemblent à des feux d’artifice trop longs et avec des lacunes d’obscu
d’obscurité. Dans les Pensées de M. de Meilhan, il y a des traits de feu qui éclairent toujours, et des fusées qui vont pl
uis XV, il semble s’être dit : « Mon père était le premier médecin du feu roi, je serai le premier médecin de la France. »
pour cette place de M. Sénac de Meilhan, fils d’un premier médecin du feu roi, maître des requêtes et intendant du Hainaut,
ortrait ; mais on y reconnaît avant tout ce bel œil perçant, plein de feu , ces « yeux d’aigle pénétrants » dont le prince d
52 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360
r sur la terre ? Non, mes astres sont deux beaux yeux     Qu’anime un feu sincère, etc. Bailly, à quarante ans, s’amusait
efroidi par degrés, me faisait peu d’impression. Je n’ai jamais lu Le  Feu central de M. de Mairan, et, depuis qu’on ne croi
qu’on ne croit plus au Tartare et au Phlégéton, il me semblait que le feu central n’avait pas grand crédit. Bailly entrai
mettez-moi de vous observer que le Tartare n’a rien de commun avec le feu central. Le Tartare est l’image de la conscience
s, aux âmes pures et tranquilles. Le vertueux Mairan, qui a aperçu le feu central, était né pour les champs Élysées, où sa
53 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72
èrent, et ce fut une ardeur d’action folle et continuelle. La joue en feu , les yeux irrités, la voix rauque, il se promenai
s’approche, elle s’éveille à la clarté trop vive d’une gaze qui prend feu et s’éteint au même instant ; elle croit d’abord
s le brouillard, et, fermant ses paupières, il croyait apercevoir les feux des longues cabanes, couvertes de paille, tremble
ennant un troupeau de porcs enduits de bitume et auxquels il a mis le feu , il a effrayé et culbuté les éléphants du vainque
a queue après avoir attaché à chaque queue un flambeau, et qui met le feu à tout cela pour brûler les Philistins. Mieux vau
54 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Greuze  » pp. 157-158
cependant sa peinture est large. Son portrait peint par lui-même a du feu , de l’action, de la vie ; mais il me plaît moins
r les débris incendiés de leur chaumière ? J’aurais vu les ravages du feu  ; des murs renversés ; des poutres à demi consumé
55 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
ard ou le calcul qui réglait ce mélange, c’étaient là les semences de feu que, dans cette fournaise où il forgeait sa pensé
n’en exprime pas toute la grandeur et la grâce parfois naïve. Sous le feu de la forge, sous la rayonnante ciselure, que d’é
ion des talents que cette fortune avait d’abord éblouis. Le sillon de feu partait de la France, réveillait jusqu’à l’Espagn
’une constitution délibérée entre l’admiration aveugle de 1789 et les feux des batteries françaises, il se dit des choses ad
ntre le roi Joseph, s’achevait contre le roi Ferdinand. Un souffle de feu , sous le nom de liberté, parcourait ces vastes ré
description des phénomènes de la Sicile. Devant l’Etna et ses jets de feu nocturnes enflammant au loin la mer de Sicile, Pi
56 (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — I »
de martyr que du laurier de poète, et, pour peindre ces sentiments de feu , un style de feu, étincelant d’images, bondissant
laurier de poète, et, pour peindre ces sentiments de feu, un style de feu , étincelant d’images, bondissant d’harmonie ; du
ire, L’aiglon suspend son vol à peine déployé ; Souvent d’un trait de feu , cherchant en vain la terre, L’éclair remonte au
57 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »
l foyer d’opposition, le Parlement et, autour de lui, pour attiser le feu , le vieil esprit gallican ou janséniste. « La bon
cendres chaudes, des tisons enfouis, parfois des pétillements et des feux de paille ; par lui-même et à lui seul, il n’est
n’ont été que des illuminations de soirée, des pétards de salon, des feux de Bengale amusants ; on a joué avec elles, on le
s, des tas de bois accumulés depuis longtemps, et voici que de grands feux s’allument. Il semble même qu’il y ait un commenc
— « Non, disent les gens d’en haut, ils n’auraient garde de mettre le feu à la maison, ils y habitent comme nous. Ce sont l
mettre le feu à la maison, ils y habitent comme nous. Ce sont là des feux de paille, tout au plus des feux de cheminée : ma
habitent comme nous. Ce sont là des feux de paille, tout au plus des feux de cheminée : mais, avec un seau d’eau froide, on
58 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288
était prête à l’incendie ; la première étincelle devait y allumer le feu des passions, et ces passions devaient y laisser
surgissant derrière le volcan éclairé par la lune. Là ils virent des feux qui glissaient çà et là, à des distances incertai
nt le rivage, et cela conduisit Humboldt à se rappeler la légende des feux mobiles qui apparurent aux anciens Espagnols et a
e qui précéda la découverte de l’Amérique. Mais cette fois encore ces feux mobiles furent un présage pour Humboldt, ce Colom
ont-elles jailli des profondeurs de la terre ? Est-ce la puissance du feu ou celle de l’eau qui a fait élever les montagnes
apprit ainsi à faire d’un fait isolé la mesure des faits généraux. Le feu du volcan qu’il gravit à Ténériffe était depuis l
avers les vignes crépitantes et les arbres incendiés par l’haleine de feu  ; nous passâmes la nuit et la matinée du jour sui
son affection aux fils et aux filles de son frère et à la mémoire de feu les parents de ceux-ci. Le 14 septembre, annivers
59 (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243
s aller et venir sur le sol ; il écoute les dialogues de l’onde et du feu intérieur. Il promulgue les oracles de la terre.
ns l’éther glacé… Des comètes vibrent en nous frôlant… Des gouttes de feu claquent sur mon front… Mais nous tombons ! Nous
ignées de soleil et les éparpille sur l’eau. Les flots se teignent de feu , de pourpre et d’argent. De grandes moires violet
te dans le ruisseau. — La tête s’engloutit parmi de grands cercles de feu vert et rose. — L’Ermite se dresse ; il élève ses
, force errante de la terre, moi, le fils du souffle, du fluide et du feu , tant que je suis libre, je ne m’adresse qu’aux s
our. MAÎTRE PHANTASM. Mais que suis-je alors ? GRYMALKIN”. Un phare à feu tournant qui reflète tour à tour la mer décevante
harmonica rythme leur va-et-vient. MAÎTRE PHANTASM. Qu’est-ce que ces feux  ? GRYMALKIN. Pas grand-chose ; des mânes errants
le, éternue et se redresse en riant plus fort. GRYMALKIN, crachant du feu . L’Autre s’est fâché… Toutefois, il n’y a pas de
s femmes en gésine avortent. De sa baguette, il décrit, dans l’air en feu , des signes vers les quatre horizons. Les nuées s
t des gouttes de sang scintillantes. Grymalkin dresse sa baguette. Un feu follet danse à la pointe. GRYMALKIN. Voyez-vous m
ne pouvant rien obtenir, ayant usé de la faim, de la soif, du fer, du feu et de la religion pour nous arracher un mensonge,
strophe. Maintenant, regarde ces capucines. Les unes sont couleur de feu , les autres, d’or pâle avec cinq taches de sang,
chantent accompagnés par des violons aigrelets. TRANQUILLE. C’est le feu de la Saint-Jean. — Ceux de la terre célèbrent le
e rôle de ton patron et je puis t’affirmer qu’ils n’y ont vu que — du feu . Mais contrefaire son écriture, cela est au-desso
s glissent, elles gravitent les unes autour des autres, irradiant des feux violets, rouges et bleus… Ah ! monter vers elles,
Sirius. — Abordons-y Ils prennent pied sur Sirius. — Des rivières de feu multicolores serpentent à trave rs une campagne a
les mains dans les poches, adossé à la cheminée où brûle gaiement un feu de bois. Pour Maître Phantasm, il semble de mauva
de velours noir à crevés de satin ponceau, se tient debout devant le feu . Sous sa houppelande, il porte un justaucorps et
toussotante d’un centenaire, des maximes glacées, tandis que l’âme du feu flambe et pétille en moi, selon l’éternelle jeune
, entrez, soyez les bienvenus. Il les embrasse et les amène auprès du feu . TRANQUILLE. À coup sûr, je ne te reconnais qu’à
rasure d’une fenêtre. Protée, Jacques et Tranquille restent devant le feu . GRYMALKIN, à Maître Phantasm. C’est la dernière
d et Protée, à droite du Baron. Des laquais, vêtus de livrées couleur feu , servent, desservent, versent à boire. Il y a d’a
t d’un jeu des doigts, ralliées Aux paillettes des dents, des yeux en feu , des pierreries… Éclair. « Voltes de brume et de
Désir qui guide l’homme vers la Beauté, au Désir qui mêle les âmes du feu , du fluide, de l’effluve, du souffle et du flot e
us est finie. Je retourne chez les salamandres. Mais, même au sein du feu originel, je ne vous oublierai pas ; ma pensée vo
60 (1858) Cours familier de littérature. V « Préambule de l’année 1858. À mes lecteurs » pp. 5-29
la libre et inviolable opinion des âmes, la foi ? Est-ce que, sous le feu même de l’événement du 24 février, à côté du chef
jeter sur sa route ; cette goutte d’huile a servi à attiser encore le feu des rancunes. Que le lecteur juge de ce grand cri
oif d’un maître, Du défilé terrible à passer sans clarté, Pont sur le feu qui mène au ciel de Liberté ! Tu regardais la peu
Fulvie, à nous, c’est quelque amer Fréron Dont la haine terrestre au feu du ciel s’allume Et qui nous percera la langue av
61 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
che l’âme comme la mort tranche la vie. Elle en avait senti le fil de feu s’abattre sur elle et sur son frère, à la lecture
la pensée, la diaphanéité du sublime. Dans ses ardeurs vers Dieu, le feu qui la consume, ce feu mystique, est blanc comme
ité du sublime. Dans ses ardeurs vers Dieu, le feu qui la consume, ce feu mystique, est blanc comme la neige, à force d’êtr
des Fondations. La sainte Térèse des Fondations a été dévorée par le feu de l’autre Térèse, aux yeux éblouis de ces pauvre
62 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
aux nuits des climats trop chauds pour amollir la dureté d’un ciel de feu . Elles sont l’égouttement de la pitié par l’épong
s sont les poètes de l’aride et monotone Judée, ce rocher calciné des feux du soleil, où l’ombre du figuier et la goutte d’e
éments immuables de la création : la terre, l’océan, l’air, l’eau, le feu , les planètes mêmes, ces écrins éclatants de Dieu
le droit d’y prendre la parole, Et le lion, peut-être, aux narines de feu , Et Job, lion humain, quand il rugit à Dieu !…..
min ! ………………………………………………………… ………………………………………………………… IV D’une bande de feu l’horizon se colore, L’obscurité renvoie un refle
e, Rougissait comme un fer de la forge tiré ; Le sol lui renvoyait ce feu réverbéré ; D’une pourpre de sang l’atmosphère é
, « Que mon œil oublierait aux confins de l’éther « Si, des sables de feu dont je sème ma nue, « Un seul grain de poussière
happait à ma vue ? « Est-ce dans mes soleils ? ou dans quelque autre feu « De ces foyers du ciel, dont le grand doigt de D
ougissant de cet ignoble jeu « Avec plus de respect m’incarna dans le feu  ; « Pontife du soleil, le pieux Zoroastre « Pour
63 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — II » pp. 71-89
si répandue, que la chevalerie de cette époque dédaignait les armes à feu  ; et c’est avec peine que nous avons vu, dans le
rases de Montluc citées comme preuve de son aversion pour les armes à feu , tandis qu’au contraire, aucun capitaine avant lu
r qu’un grand capitaine meure de la main d’un vilain avec son bâton à feu  ! » Parlant des piques, hallebardes, épées à deux
se joindre ; ce que le soldat ne veut faire lorsqu’il y a des armes à feu , car il veut toujours porter de loin. » — À y bie
lle change de forme, non de nature ; on est calme et immobile sous le feu , soit qu’on l’emploie et qu’on le dirige soi-même
64 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »
ns leurs cercles immenses ; Comme eux, astre, soudain je m’entoure de feux . Dans l’éternel concert je me place avec eux ; En
ue, et que la terre aperçue par le poète sacré, de dessus son char de feu , toute confuse qu’elle paraît, est déjà une terre
Or moy qui suis tout flame et de nuict et de jour, Qui n’haleine que feu , ne respire qu’amour, Je me laisse emporter à mes
ait ingénument les Jeannetons aux Climènes. Regnier pense que le même feu qui anime le grand poëte échauffe aussi l’ardeur
ière extrémité. Si c’était en hiver du moins, en décembre, au coin du feu , que ce maudit génie vînt le lutiner ! on n’a rie
65 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
est une colonne de ténèbres, et son épée est dans sa main un rayon de feu . La plaine gémit comme le fer, rouge enfant de la
ns guerrières signalèrent ta première jeunesse. Loclin fut consumé du feu de ta colère dans cet âge où ta beauté le disputa
ssent devant eux les nuages menaçants, l’éclair vole sur ses ailes de feu . Calmar trembla et revint au rivage, mais bientôt
ts de la mer13 montent le coteau. Calmar les attend de pied ferme, le feu du courage s’allume dans son âme irritée, mais le
t sa lance brillante : terrible était l’éclat de son acier, comme les feux sombres du météore de la mort, lorsque le voyageu
. La rage allume son noir visage, et ses yeux roulent étincelants des feux de la valeur. « Fingal aperçoit le fils de Starno
, il dévaste le champ de bataille. Ryno s’avance comme une colonne de feu . Le front de Gaul est menaçant, Fergus et Fillan
scar ; car je la vois penchée sur les bords du ruisseau, les joues en feu et les cheveux épars sur son sein, jetant ses reg
ête penche sur le fleuve et dont les rameaux furent jadis noircis des feux du tonnerre. Il marche et se retire à pas lents s
et la foudre rase les rochers. Les esprits montent sur des rayons de feu  : d’irrésistibles et vastes torrents se versent à
: sa main se porte sur l’épée de ses pères ; ses yeux roulent dans le feu et s’attachent sur l’ennemi. Trois fois il voulut
66 (1865) Du sentiment de l’admiration
dement expliqué ces pages vivantes où court la chaleur d’un invisible feu , et vous croyez en avoir fait votre conquête et l
r filial que de respectueuse fidélité. Celui qui admire trahit par le feu de ses regards, par l’intelligente curiosité de s
autrefois. Une explication d’Horace au célèbre Port-Royal mettait en feu toute une classe, poursuivait les écoliers jusque
67 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVII. La flûte d’ybilis »
là où il avait pour habitude de la placer. Il alluma ensuite un grand feu qui dégagea une fumée épaisse. Cette fumée incomm
où il l’avait prise. Le bois manquant tout à coup pour entretenir le feu , il sortit de nouveau pour aller en ramasser. Ava
68 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366
se des trois petites poules, que j’ai dans une cage, contre mon petit feu de bois vert. Ces trois volatiles sont la dernièr
bordée qui a fait sauter une poudrière. En dépit de cet épouvantable feu , ils n’ont encore que trois blessés : un amputé d
quels était M. X***. Ces messieurs ne se contentèrent pas de faire du feu au milieu des chambres, ils emportèrent, en parta
es de la ville de Strasbourg, une compagnie campe, noircissant de ses feux , les murs du jardin des Tuileries, et de ses lour
montrant le Maroc comme dans une vision des Mille et Une Nuits. … Le feu a cessé. Je vais faire un tour aux environs d’Aut
Ange, je monte sur le viaduc. Cent maisons brûlent à Saint-Cloud : le feu de joie que se payent les Prussiens pour leur tri
and ils voudront entrer à Paris. » Mon ami s’attendait à l’annonce de feu grégeois ou de quelque chose semblable. Non, il s
de terre. Au milieu de ces restes croulants, et qui sentent encore le feu , en ces trous de portes et de fenêtres, étayés pa
es, les lits du dortoir, déjetés, disloqués, et recroquevillés par le feu , ressemblent à une broussaille de fer. Tout en ha
passent : « Vous pouvez dire, que c’est les Prussiens qui ont mis le feu avec de l’huile de pétrole et des torches… Ah ! c
gue, comme l’étagement d’une ville d’ardoise, d’où s’élanceraient des feux et des détonations de cratères… Au milieu de cett
leure ? Toute la matinée, canonnade autour d’Issy, autour de Neuilly. Feu foudroyant de canons, de mitrailleuses, de mousqu
illy. Feu foudroyant de canons, de mitrailleuses, de mousqueterie, un feu comme je n’en ai jamais entendu du temps des Prus
fettes galopantes, des bataillons de gardes nationaux se succédant au feu . La canonnade est incessante, et couvre d’obus Ne
de l’avenue des Champs-Élysées, assistant à la canonnade, comme à un feu d’artifice. Du reste, la guerre civile fait grand
ction des Ternes, se déroule un grand nuage rouge, que colorent, d’un feu renaissant, trois incendies dévorant des maisons.
de guerre, il faut continuer à tirer, quand même l’ennemi a cessé le feu … Et en même temps une affiche du citoyen Rossel,
des barbouillages de papier, des fantasmagories de ciel et d’eau, le feu d’artifice des colorations de l’éther. Il nous mo
C’est un grondement de cratère, un craquement crépitant de bouquet de feu d’artifice, qui jaillit dans l’air. Je me retourn
out des altercations entre les bourgeois et les gardes nationaux. Du feu , revient un petit peloton de gardes nationaux, pa
ricade Drouot. La fusillade n’y décesse pas. Peu à peu, cependant, le feu baisse d’intensité. Ce ne sont bientôt plus que d
Les Versaillais se répandent en ligne sur la chaussée, et ouvrent un feu terrible dans la direction du boulevard Montmartr
ue, tout le temps, elle a couché habillée, ayant pour le moment où le feu prendrait à la maison, un paquet de ses hardes le
veau sultan partageait entre ses femmes. » Pendant que je regarde, le feu reprend à une maison d’Auteuil, sans que personne
à la ruine d’un palais magique, illuminé, dans un opéra, de lueurs de feux de Bengale. Avec ses niches vides, ses statuettes
ns les lamentations de Ramelli, il y a de la colère sanguine avec des feux au visage, qui forcent l’actrice à se tenir dans
69 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre V. Caractère du vrai Dieu. »
e fumée ; son visage a paru comme la flamme, et son courroux comme un feu ardent. Il a abaissé les cieux, il est descendu,
de ténèbres : l’éclat de son visage les a dissipées, et une pluie de feu est tombée de leur sein. Le Seigneur a tonné du h
70 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »
s la vie, ayant contemplé ces beaux spectacles : le soleil, l’eau, le feu , les nuages, s’en est retourné bien vite d’où il
aine héroï-comique de ces capitans de Callot qui vont si bravement au feu des rôtisseries et à l’assaut des basses-cours. L
au goût du maroufle : il comptait y prendre ses invalides, le dos au feu et le ventre à table. Tout au moins entend-il se
de ce mot un cri sublime. Il faut la voir, l’œil ardent, les joues en feu , le geste homicide, penchée sur la réponse, atten
primés sous la froide réserve de son rôle, éclatent à la fois avec un feu et un bruit d’explosion. — « A quelle heure ? » —
la pièce, une fois par acte tout au moins, et cet holocauste à petit feu finit par s’attiédir et s’éteindre. Le vrai mérit
71 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280
de Bourdaloue s’annonça dès l’enfance : « Il était naturel, plein de feu et de bonté, dit Mme de Pringy ; il suça la vertu
t lui coûter, du tempérament dont il était ». Ce tempérament plein de feu s’était, par un heureux accord et dès sa pente pr
e d’enseignement sacré auquel il s’était voué : il avait l’action, le feu , la rapidité, et, en déroulant ce fleuve de la pa
e que, sous la rigueur du raisonnement chez Bourdaloue, il se sent un feu , une ferveur et une passion comme chez Rousseau (
, plus d’élan à sa sensibilité, plus d’ardeur à son génie, plus de ce feu sacré qui embrasait l’âme de Bossuet, surtout plu
72 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »
cation téléphonique a assuré lui-même le service des liaisons sous un feu très violent. S’est porté ensuite au secours des
lessés qui venaient de tomber sans aucun souci du danger et malgré le feu violent de l’artillerie ennemie. » (J. O., 9 févr
es circonstances les plus difficiles, recueillant les blessés sous un feu meurtrier, les soignant et les encourageant. A ap
ux qui l’approchent. En particulier, les 2 et 3 janvier 1916, sous un feu intense, a donné à tous le réconfort de sa bravou
voure à l’assaut des retranchements ennemis, le 9 mai 1915, malgré un feu violent de mitrailleuses. Est tombé frappé mortel
73 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194
t plein de ce qu’il avait entendu, et il le jetait sur le papier avec feu et avec netteté dans un travail de soirée et de n
acer un tableau littéraire de son temps : il se borne à traduire avec feu et à nous livrer avec candeur une image de ses go
un Rollin plus jeune, aussi sincère, mais plus transporté et tout de feu en présence des modèles. Il faut l’entendre, au s
elui du mardi 25 octobre 1853, sur le Catalogue de la bibliothèque de feu J.-J. De Bure. Parler d’un catalogue, c’est peu i
74 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274
, qui commandait d’abord à l’arrière-garde, était chargé de mettre le feu partout, « et jamais ordre ne fut exécuté avec pl
boiteux, qui était en retard de fuir, fut pris pour guide. De grands feux allumés firent croire à l’ennemi qu’on allait cam
si diverses, que nous ne pouvions plus reconnaître notre chemin ; les feux que l’on voyait allumés de différents côtés serva
bles ! on les voit étendus sur la neige, inhumainement délaissés. Des feux allumés sur la glace éclairent leurs derniers mom
75 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62
t avec leurs propres armes, créées de toutes pièces. Ils ouvrirent le feu . Tant pis pour qui se trouvait devant ! Leurs aîn
et s’argente en silence, L’Hippogriffe attendait dans le couchant de feu  ; Et la Reine, égarant son regard noir et bleu, M
i qu’une eau trop lente, Et, sous le dur brocart, sentant sa gorge en feu , Mord son exsangue main de sa bouche sanglante !
76 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190
l’évêque d’Angers, de l’évêque de Périgueux, du cardinal de Bonald ; Feu  ! Feu ! Oui et non ; Refus de sépulture ; La Légo
que d’Angers, de l’évêque de Périgueux, du cardinal de Bonald ; Feu ! Feu  ! Oui et non ; Refus de sépulture ; La Légomanie,
de sépulture ; La Légomanie, etc., etc. ; tous ces traits chauffés au feu du moment, aiguisés sur la circonstance, firent d
77 (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature
use, toujours désirée, jamais possédée, absolue comme la vie, dont le feu central réside dans son sein ; invincible comme l
ble qu’elle porte dans le sein des hommes n’agite point son cœur ; le feu qui dévora Phèdre et Médée respecte ce soin tranq
passer dans les poèmes de Méléagre, mais elle y trace des sillons de feu . Ce fut sans doute un de ces caprices qui ont l’a
Ce cadavre, que les autres peuples livrent à la terre qui souille, au feu qui dévore, elle le satura d’incorruptibles parfu
a serre d’un empan. » Mais enfin la terre finit par purifier comme le feu  ; comme lui, à la longue, elle réduit en cendres.
ba dans les quatorze quartiers de Rome, comme pour la purifier par le feu . Go monde moral à la renverse était fait pour ébr
stinés au même autel ; l’un tombe plus tôt, l’autre plus tard dans le feu  ; mais la différence n’est rien. » — « Il faut pa
nt qu’une peur, celle que les toits ne tombassent sur eux. L’usage du feu leur était presque aussi inconnu qu’aux bêtes. Il
des morceaux d’armures ramassés sur un champ de bataille et fondus au feu d’un bivouac. Décomposez cette organisation excen
vaincre, des trahisons qu’il eut à châtier. Mais, cette part faite au feu de son temps, il reste un roi qui partageait, sur
omme les amants de leurs maîtresses. Jamais l’ambition n’a brûlé d’un feu si acerbe. Quelle âcre allégresse respire cette l
plus noirs venins. La cantarella, cette poudre sucrée qui recélait un feu corrosif, entama pourtant ses entrailles. On dit
ui, chevauchaient, l’escopette au poing, ses vieux reîtres noircis au feu de toutes les guerres civiles d’Italie. Satan, ex
ement pour que tu te souviennes que ce lézard que tu aperçois dans le feu est une salamandre, animal que n’a vu aucun homme
e sa vie : lui aussi fut un animal vivant dans la flamme, un homme de feu , de fiel et de bile, qui s’agita pendant soixante
un des pieds d’Hercule est en terre et que l’autre semble posé sur du feu … » Et il poursuit ainsi, raillant, outrageant, vo
it à forger des projets de vengeance. « Je pensai d’abord à mettre le feu à la maison, puis à égorger quatre chevaux que l’
et divines, Diane, comme sa patronne, avait une phase infernale. Les feux qui l’entourent, dans les fresques de Fontaineble
taient qu’embûches, complots, trahisons. Il était pris entre les deux feux des guerres religieuses : d’un côté, la féodalité
tères sur tous les points de l’Espagne. Torquemada mit la Castille en feu . En dix-huit ans, dix mille condamnés brûlés vifs
trêve avec Israël. Des quatre éléments, elle ne lui accordait que le feu . Le Juif persistait à faire souche sur cette terr
ce d’hébraïsme, le Marane, saisi comme relaps, était replongé dans le feu . L’Inquisition ne tyrannisa pas seulement l’héroï
du Cirque antique, des auto-da-fé allumés aux grands jours comme des feux d’artifice humains, des processions moitié galant
Mediana, amoureux de la reine Élisabeth, femme de Philippe IV, mit le feu à un théâtre pour l’emporter dans ses bras. — Lor
l qui, à l’avènement et au mariage des rois d’Espagne, remplaçait les feux d’artifice. Ce fut sans doute la plus cruelle ini
au trône, ils devaient passer par ses flammes : c’était le baptême de feu de leur royauté. Un vaste échafaud, dominé par la
ctimes ; elle les habillait en mannequins avant de les jeter dans ses feux de joie. Cinquante autres suivaient, couverts du
parurent les morituri de la fête, vingt Juifs et Juives condamnés au feu . Ils marchaient enveloppés de leur damnation et d
ar les cris et les supplications des patients. Parmi les condamnés au feu était une jeune fille de dix-sept ans, « d’une be
al, où se dressait le bûcher. Cette vieille Espagne était bronzée aux feux de l’Inquisition. Un hidalgo de bonne race ne s’é
me d’Aunoy. Il y en eut plusieurs qui se jetèrent d’eux-mêmes dans le feu , et d’autres qui faisoient brûler leurs mains, et
i avait un instant ranimé sa morne personne, ne dura guère plus qu’un feu follet courant sur une ruine. Le comte de Rebenac
enterre deux, trois, et quelquefois quatre. L’ennui les tuait à petit feu . L’air opaque et raréfié de cette cour presque af
uettées, piloriées ou enterrées dans les in-pace. C’est cet exécrable feu sacré qui dessèche l’Espagne, étouffe son génie,
és au point du jour ; la flamme de leur bûcher se mêlait aux premiers feux de l’aurore. Ménandre, dans le plus beau morceau
yant contemplé ces beaux spectacles, le soleil, l’eau, les nuages, le feu , s’en retourne promptement là d’où il est venu. C
de l’éternité. A travers le grillage de ses os arides flamboient les feux de l’Enfer. Le Moyen-Age s’éprit de ce spectre. I
ient prendre l’Enfant ; elle l’arrache du coin de l’âtre où brille un feu clair, et l’emmène par la porte ouverte sur l’obs
fants coiffés de marmites. C’est toujours le même peuple errant, sans feu ni lieu, sans culte ni code, épars et identique à
es mystères de la Bohème que la chasteté de ses femmes, au milieu des feux et des épices d’une coquetterie infernale. Don Ju
nt au fond d’un brasier. Elles s’enfuient après avoir allumé ce grand feu , et, qui les suivrait à la sortie de ces bals, le
spercés, cœurs pris comme des papillons au vol de la danse, brûlés au feu de ces yeux arides et splendides, et piqués sur l
ne pays — qui a vu tomber mon cousin ? « — Qu’il soit assailli par le feu , — et que personne ne l’habite plus ! » — C’est a
e larme versée par un Ange éteindrait, dit-on, si elle y tombait, les feux de l’Enfer. Arrêtons-nous à ce lit candide où dor
échoppe, convaincus que le maître du logis soufflait nuit et jour le feu du grand œuvre. — Plus tard, un grand homme, Jacq
son héroïsme. Il rappelle tantôt saint Michel secouant son glaive de feu sur les Mauvais Anges, et tantôt le Moyne de Rabe
furieux anathèmes, et qui lui fait jeter des papes dans les fosses de feu de l’Enfer, n’inspire au conteur que des fabliaux
’épouse et que j’aime ; mais, si vous le désiriez, je me jetterais au feu avec joie ! Quant à l’offre que vous me faites d’
e chantée sur le ton inouï d’Ézéchiel, la cour des Valois éclairée au feu de Gomorrhe, et les Mignons de Henri III, et les
oule, il la voit de tels yeux Que Néron voyait Rome en l’éclat de ses feux . Quand le tyran s’égaye en la ville où il entre,
vers la lune, et les voûtes célestes N’ont-elles plus de foudre et de feux et de pestes ? Ne partiront jamais du trône où tu
i de Ninive, criant « Malheur ! Malheur ! » prophétisant le fer et le feu . Pour lui, point de milieu, point de purgatoire,
’élève à la sublimité de la haine et de l’enthousiasme. Son livre des Feux est le bien nommé ; il brûle et il rayonne. On y
image que celle de ce martyr anglais levant au ciel ses bras, dont le feu a déjà fait des os de squelette ! Tu as ici ton
ux ! Qui, pour avoir promis de tenir les bras hauts Dans le milieu du feu , si du feu la puissance Faisait place à ton zèle
our avoir promis de tenir les bras hauts Dans le milieu du feu, si du feu la puissance Faisait place à ton zèle et à ta sou
ues dans ce tableau final. Le poète y montre les arbres, les eaux, le feu , les montagnes déposant au tribunal de Dieu contr
t au tribunal de Dieu contre les persécuteurs. « Pourquoi, — dira le feu , — avez-vous de mes feux Qui n’étaient ordonnés q
ntre les persécuteurs. « Pourquoi, — dira le feu, — avez-vous de mes feux Qui n’étaient ordonnés qu’à l’usage de vie, Fait
groupes frénétiques de la fresque de Michel-Ange. Que si vos yeux de feu jettent l’ardente vue A l’espoir du poignard, le
n cet artifice. Vous vous précipitez, en vain le précipice. Courez au feu brûler, le feu vous gèlera ; Noyez-vous, l’eau es
Vous vous précipitez, en vain le précipice. Courez au feu brûler, le feu vous gèlera ; Noyez-vous, l’eau est feu, l’eau vo
ice. Courez au feu brûler, le feu vous gèlera ; Noyez-vous, l’eau est feu , l’eau vous embrasera. La peste n’aura plus de vo
on aurait défini sa vie. Elle la passa et la consuma à entretenir le feu mourant de l’amour. Son histoire commence comme u
78 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336
ces hommes bruns montrer l’œil bleu d’un Celte, J'arrivais, plein des feux de leur volcan sacré, Mûri par leur soleil, de le
pre en mes veines abonde ; Mes cheveux sont de jais et mes regards de feu , Et, sans gravier ni toux, ma poitrine profonde A
79 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119
vie à fuir d’un lieu en un autre, jusqu’à ce qu’enfin il expia par le feu sa réputation d’athée public. Voilà l’ennemi que
cette liste le célèbre Vanini, qui, pressé, avant qu’on le jettât au feu , de demander pardon à dieu, au roi & à la jus
80 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71
, de sorte que le corbeau m’a suivi. Furieux, nous avons combattu, le feu planait sur la demeure des hommes, et nous avons
Cette espèce de brute nue qui gît tout le long du jour auprès de son feu , inerte et sale, occupée à manger et à dormir38,
Les ombres frémissent sur les routes de l’Enfer,  — jusqu’à ce que le feu de Surtr — ait dévoré l’arbre. —  Le nocher Hrymr
ciel,  — les étoiles brillantes. —  La fumée tourbillonne — autour du feu destructeur du monde. —  La flamme gigantesque jo
sans défiance. » La nuit venue, elle égorge Atli dans son lit, met le feu au palais, brûle tous les serviteurs et toutes le
mbre au-dessus de l’eau. La nuit, on y pouvait voir une merveille, du feu sur les vagues  » ; le cerf, lassé par les chiens
t vint brûler les hommes et les maisons de l’île « avec des vagues de feu . » Alors le refuge des comtes — commanda qu’on lu
être le gardien de son peuple. » Il cria, et le dragon vint jetant du feu  ; la lame ne mordit point sur son corps, et le ro
furieux,  — l’ignoble étranger perfide,  — tout bigarré de vagues de feu … —  Brûlant et féroce dans la guerre,  — il accro
it un flamboiement de glaives,  — comme si tout Finsburg — eût été en feu . —  Jamais je n’ai entendu conter — bataille dans
hiver, lorsque tu es assis à table avec tes comtes et tes thanes. Ton feu est allumé et ta salle chauffée, et il y a de la
et au-dessous ; — je n’ai jamais vu — de campagne plus hideuse. —  Ce feu ne languit jamais ; — sa chaleur monte par-dessus
81 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
Préface. VOICI une nouvelle édition des Œuvres de feu Monsieur de Molière, augmentée de sept Comédies e
manités au Collège de Clermont ; et comme il eut l’avantage de suivre feu Monsieur le Prince de Conti dans toutes ces Class
rouvé quelque temps après en Languedoc, il alla offrir ses services à feu Monsieur le Prince de Conti, Gouverneur de cette
82 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259
tout l’air d’un portrait de fantaisie : Auriez-vous par hasard connu feu monsieur d’Aube Qu’une ardeur de dispute éveillai
tort, et il a mérité sa disgrâce ; l’exilé de Bourges, avec son grand feu et son activité, avait la politique trop magnifiq
isputât toujours. — Un soir que Fontenelle s’était endormi au coin du feu , une étincelle vola sur sa robe de chambre ; il n
robe de chambre ; il ne s’en aperçut pas, et, quand il fut couché, le feu prit par la robe de chambre à toute la garde-robe
enté, lui répond : « Je vous promets que si je mets une autre fois le feu à la maison, ce sera autrement. »
83 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — I. » pp. 1-22
ses projets et à ses entreprises. Marmont, qui avait, gardé tout son feu , et qui ne perdait pas un commandement en chef, d
ère, où il ne commande pas en chef, est une valeur intelligente et un feu que le coup d’œil dirige. Dans l’expédition d’Égy
. Le coup d’œil de Marmont à Marengo, au moment le plus critique, le feu qu’il dirigea à propos sur la colonne autrichienn
l’avantage, ce me semble, d’exprimer sensiblement aux yeux de tous le feu , l’éclat, la verve militaire de Marmont. Cette ve
rince de Schwarzenberg et un autre de l’empereur Alexandre, et que le feu qui durait depuis douze heures cessa. Il fut conv
84 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
ndu sa douleur, à la mort prématurée du jeune prince d’Angleterre. Le feu de la poésie éclatait là tout entier ; le génie d
s germes de poésie nouvelle déjà semés dans l’Europe, couvés sous les feux du Midi, recueillis dans les cours, et que bientô
s avez répandues dans les cieux ! Que Notre-Seigneur soit loué par le feu , dont les rayons illuminent la nuit, par le feu b
neur soit loué par le feu, dont les rayons illuminent la nuit, par le feu brillant, rapide, magnifique, inépuisable ! « Que
gne. Les joues vermeilles de la blanche Aurore brunissaient, sous les feux d’un été trop ardent. « Nous étions encore près d
85 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La civilisation et la démocratie française. Deux conférences par M. Ch. Duveyrier »
qui supporte en méprisant et qui se contente de ne plus condamner au feu , mais celle qui se rend compte véritablement, qui
On dit qu’il a eu un grand succès de lecture : moi qui sais avec quel feu il parle en improvisant, je regrettais d’abord qu
es déserts entre la mer Rouge et le Nil ; un grand nombre de pompes à feu , de moulins à vent, élèveraient les eaux dans des
mort, croient qu’il avait en lui cet esprit du sacrifice moderne, ce feu sacré qui se passait d’autel. Saint-Simon, August
86 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 348-354
ans d’impiétés ? Mais ce n’est encore là qu’un des moindres crimes de feu M. Freron. Pour achever de nous convaincre de sa
née Littéraire, il s’efforce de marcher constamment sur les traces de feu M. son pere.   *. Voyez l’Année Littéraire, 175
87 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VI. Amour champêtre. — Le Cyclope et Galatée. »
que la génisse, plus fraîche que la grappe non encore amollie par les feux du jours ? Tu te glisses sur ces rivages, lorsque
trine hérissée blesse ta vue, j’ai du bois de chêne, et des restes de feux épandus sous la cendre ; brûle même (tout me sera
88 (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »
ur qu’il épousait, qu’il poussait de son mieux et faisait valoir avec feu , avec science. C’était une ruche active où il n’y
sa volonté aveugle et enflammé sa colère ; il a commandé qu’on mit le feu , et il a été trop bien obéi : Brûlent les cellul
jambons brûlent et tombent les lardiers ; Le sain-doux fait le grand feu redoubler ; Il (le feu) s’attache aux tours et au
bent les lardiers ; Le sain-doux fait le grand feu redoubler ; Il (le feu ) s’attache aux tours et au maître-clocher : Force
ner. De tant que peut un homme un dard lancer, Pas un ne peut vers le feu approcher. Bernier regarde tout près d’un pilier 
s pures grâces d’Aristophane, pour cette poésie domestique de coin du feu et de cuisine, poésie de ménage et digne du voisi
u bout, de ces retours et de ses assauts de verve qu’il a rendus avec feu . Le dernier mot sur Ronsard a été dit, et par ceu
89 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »
huit ans. Il donne sa trilogie des Prométhées : Prométhée allumeur du feu , Prométhée enchaîné, Prométhée délivré, terminée
charlatan, un machiniste. Tout pour les yeux, rien pour la pensée. Au feu toutes ces pièces, et qu’on se contente de récite
nt conservé son ordre : « Si ces livres contiennent des mensonges, au feu . S’ils contiennent des vérités, elles sont dans l
, au feu. S’ils contiennent des vérités, elles sont dans le Koran, au feu . » Au lieu de Koran, mettez Bible, Véda, Edda, Ze
ée aujourd’hui. Il savait le lieu précis où Prométhée avait dérobé le feu , et il désignait sans hésiter le mont Mosychle, v
il dit : « Sœur altérée de la boue », et à l’autre : « Sœur noire du feu  ». Il insulte la baie redoutée de Salmydessus, « 
le Pesage des Âmes 5. Aussi l’avait-on choisi pour la conservation du feu sacré. Dans toutes les colonies grecques on jouai
90 (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »
possible de supprimer tant de copies publiées partout, pour ce que le feu roy (que Dieu absolve !) qui en avoit lu la plus
de lui adressée à un ami (le même Morel probablement), sur la mort du feu roi et le département de Madame de Savoie. Cette
on de pouvoir faire la révérence à Madame de Savoie depuis la mort du feu roi, que Dieu absolve ! j’ai pensé que, pour répa
r, s’il vous plaît, de ma part. C’est le Tombeau latin et françois du feu roi son frère… Je l’eusse bien pu enrichir, si j’
ce de recevoir un jour quelque bien et avancement de la libéralité du feu roi, plus par la faveur de Madame que pour aucun
uvé si grand ennui que celui que j’ai dernièrement reçu de la mort du feu roi et du prochain département de Madame, qui éto
91 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193
es de sang. L’article, qui commence en ces mots : « Jette ta plume au feu , généreux Brutus, et va cultiver des laitues ! »
e éloquent de Brissot aux Jacobins, elle s’écrie : « Enfin j’ai vu le feu de la liberté s’allumer dans mon pays, il ne saur
urieux de les retrouver saisis par elle dans l’action même et sous le feu de la mêlée, confidentiellement et non plus offic
cipes raisonnés, et d’y ranger sa conduite. On ne la voit pas prendre feu par la tête, à quinze ans, pour un M. de Guibert,
tranchée à temps et immortelle, à quelque obscure félicité du coin du feu . Et, avec cela, elle ressentait la vie domestique
tte autre lettre écrite à Bosc, de Villefranche : « Assise au coin du feu , mais à onze heures du matin, après une nuit pais
92 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »
peut ses propres songes. L’homme est de glace aux vérités, Il est de feu pour les mensonges. Le mouvement : il sera Dieu,
cierge la fantaisie de devenir immortel, et pour cela de se jeter au feu . V. 13. Et nouvel Empédocle…. Que La Fontaine a
t comme présent à la scène. La peinture du chat tirant les marrons du feu , est digne de Téniers. Il y a, dans la pièce, plu
93 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »
le ajoute à ces pauvres lettres que Mme de Staël a oublié de jeter au feu , une biographie de Mme de Staël que nous y jetter
e. Elle est inquiète, elle se décourage, elle craint l’ennui comme le feu , elle souffre des tortures aux plus légères piqûr
es yeux astres, dans lesquels on ne savait ce qui brillait le plus du feu ou des larmes, et dans cette bouche si éloquemmen
94 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
e impertinence affligée ! Ah ! ce n’est pas l’impertinence doublée au feu de la gaîté. Ce serait trop français pour Rémusat
tails qui attendent celui qui voudra peindre et qui saura y mettre le feu , le feu sacré. Or, ce que je dis là n’est pas par
i attendent celui qui voudra peindre et qui saura y mettre le feu, le feu sacré. Or, ce que je dis là n’est pas particulier
95 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XII. »
qu’il eut renoncé à cette ambition poétique de sa jeunesse et jeté au feu ses premiers vers, il en retint cette inspiration
ever un Ménandre, pour porter sur la scène, à défaut des peintures de feu et des fantaisies d’Aristophane, l’observation d’
invincibles, tu tiens asservi le tonnerre à deux tranchants, tout de feu , toujours vivant. À son atteinte, toutes les chos
96 (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302
e laisse. Il ne me chaut de soleil ne d’ombrage : Je n’ay qu’Amour et feu en mon courage… Ainsi se confesse la Belle Cordi
ur mélodieuses, des souvenirs encore cuisants mais toujours chers, un feu doux mal éteint sous la cendre. Car c’est le pass
n d’elle il ne pense, N’ayant que d’elle souvenance. Et tout brûlé du feu d’amours Passe ainsi les nuits et les jours… Ah 
jours… Ah ! certes, le cœur du pauvre Olivier de Magny brûlera d’un feu non secourable, si les yeux qui allumèrent la fla
de la musique, et eut l’esprit accompagné de tant de beautés, que le feu sieur Du Peyrat, gentilhomme doué de toutes les b
e pierre de tombeau et sur icelle fait les escripteaux et armes de la feu dame Loyse Charly 3 pour icelle ériger sur son v
e témoignage. Ici le traytre Amour me veut surprendre : Ah ! de quel feu brûle un cœur jà en cendre ? Comme en deus pars s
sorte d’ode satirique, pleine de verve et de couleur : Ce n’est que feu de leurs froides chaleurs, Ce n’est qu’horreur de
re des mains de Saint-Gelais, et récita le même passage, avec tant de feu et un si bel emportement, que le roi, qui avait l
dit plus tard dans sa pièce Contre les Pétrarquistes : Ce n’est que feu de leurs froides chaleurs, Ce n’est qu’horreur de
nce du vide Qui mesures au compas ; C’est toi qui brunis et voiles Le feu brillant des estoiles Qui rayonne contre bas. C’
hilosophes qui ont soutenu que celles qui peuvent se dissoudre par le feu et être rendues liquides : se font d’une vapeur
au, Qui n’affaiblit et ne s’offense De l’ombre ny de la puissance Des feux du céleste flambeau. Couleur vrayment opiniastre
un jour d’esté, claire tu fais ta monstre, Semant parmy le ciel mille feux est oilez. Et toy, sœur d’Apollon, vagabonde cou
ne vous estonnez que sans âme je vive, Amour me fait mouvoir par son feu véhément. Je ne vous laisse point à ce départeme
comme tu as chanté, Mais je veux comparer à beauté la beauté, Et mes feux à tes feux, et ma cendre à ta cendre… Les Salvia
s chanté, Mais je veux comparer à beauté la beauté, Et mes feux à tes feux , et ma cendre à ta cendre… Les Salviati étaient
s dans les Tragiques. Je citerai cette tirade : Je n’escris plus les feux d’un amour inconnu, Mais par l’affliction plus sa
evenu, J’entreprens bien plus haut, car j’apprens à ma plume Un autre feu , auquel la France se consume. Ces ruisselets d’ar
à et là : Je ne sçay rien moins que cela Qui dira que j’ay révélé Le feu longtemps en moy cÉlé Pour en toy veoir si force
s rayons du jour égarés Parmi les ombres incertaines, Éparpillent les feux dorés Dessus l’azur de ces fontaines. Son or deda
connaître qu’il a pris dans le ciel plus subtilement que Prométhée ce feu divin qui brille dans ses ouvrages… » Voilà comm
i me pourrait-il en refuser l’aveu, Si vous en avouez l’audace de mon feu  ? Pourrait-il s’opposer à cette illustre envie D’
, Sûtes-vous faire choix d’un ministre fidèle ? JOCASTE Aucun pour le feu roi n’a montré plus de zèle, Et quand par des vol
l daigne nous parler l’orageux Cruthloda, Lorsque, resplendissant des feux du météore, Sa voix vient réjouir les vallons du
mme n’a pas le sentiment du rythme : il se balance à contre-temps !   Feu Paul Arène aimait à conter ceci : Démodés et mis
int de ces privilégiés pour qui tout devient matière de leur art ?…   Feu Renouvier a laissé deux volumes sur Victor Hugo.
97 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »
t qu’il buvait pour exciter son génie, que le vin était l’huile de ce feu sacré. Ces ivresses d’Eschyle ne nous offensent p
Le génie du poète est d’une ardeur si puissante qu’il pénètre de son feu et de son éclat les lourdes enveloppes qui pèsent
e », ou « messager muet de l’armée » ; la fumée, « sœur chatoyante du feu  ». L’aigle qui dévore Prométhée est le « chien ai
de s’est évanoui sous la fumée de quelques manuscrits détruits par le feu . Au second livre de son poème, Virgile fait voir
pide, les Égyptiens, Memnon, le Rachat d’Hector, Prométhée porteur de feu et Prométhée délivré. — Des fantômes comiques s’y
98 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »
en cite deux exemples : « B… rêve que le théâtre d’Alexandrie est en feu  ; la flamme éclaire tout un quartier. Tout à coup
transporté au milieu du bassin de la place des Consuls ; une rampe de feu court le long des chaînes qui relient les grosses
tour du bassin. Puis il se retrouve à Paris à l’Exposition qui est en feu …. il assiste à des scènes déchirantes, etc. Il se
tend le tonnerre… il assiste enfin à un combat dans lequel il voit le feu sortir des bouches de canon. Il se réveille en su
, à entendre certains bruits du dehors. Le craquement d’un meuble, le feu qui pétille, la pluie qui fouette la fenêtre, le
99 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496
r. N. B. Cet article, tel qu’on vient de le lire, a servi de texte à feu M. de Voltaire, pour nous accuser d’ingratitude à
avec la même vérité, qu’ayant été tiré de la plus extrême misere par feu M. Helvétius, la premiere chose que je fais après
100 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230
ls ciels ! Quelle vérité ! Quelle magie ! Quel effet ! S’il allume du feu , c’est à l’endroit où son éclat semblerait devoir
c’est l’astre de la nuit qui éclaire et qui colore ; là, ce sont des feux allumés ; ailleurs c’est l’effet mélangé de ces d
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