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1 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
ns avec effort, la plupart du temps la pensée nous apparaît avant son expression , et cette succession est encore plus évidente qua
is la tâche de la réflexion ; les idées qui trouvent promptement leur expression ne sont nouvelles qu’en apparence ; la part du pa
s grande en elles que celle du présent. Primitivement, pour trouver l’ expression d’une pensée nouvelle, il faut la chercher, et le
opre réflexion, en nous aidant, pour la chercher et pour chercher son expression , des notions et des mots déjà connus. Dans le pre
doctrinaires du bien dire, une pensée aurait toujours immédiatement l’ expression qu’elle mérite, et l’homme qui cherche ses mots c
primerait ainsi : Toute pensée naissante, et encore enveloppée, a son expression immédiate, expression provisoire, mais adéquate à
e pensée naissante, et encore enveloppée, a son expression immédiate, expression provisoire, mais adéquate à l’état actuel de l’id
progrès, à chaque moment duquel elle s’accompagne spontanément d’une expression toujours adéquate. Cette description contient plu
c de plus près ce qui se passe dans l’esprit de l’homme qui cherche l’ expression juste de sa pensée ou le sens exact et définitif
it dans notre esprit, elle ne peut avoir, puisqu’elle est nouvelle, d’ expression toute faite dans notre mémoire ; il faut donc, ap
t en apparence contemporain de la première conception de l’idée : une expression provisoire, soit trop brève, soit inexacte, soit
De deux choses l’une alors : ou ces deux pensées se confondent, et l’ expression trouvée devient l’expression définitive d’une pen
ou ces deux pensées se confondent, et l’expression trouvée devient l’ expression définitive d’une pensée mixte, incohérente ; — ou
différences sont nulles, si les deux pensées coïncident exactement, l’ expression provisoire est acceptée à titre définitif, la pen
iée249. Si, au contraire, les deux pensées sont jugées différentes, l’ expression provisoire est par là même condamnée ; nous dison
 ; nous ne l’acceptons pas, et nous nous mettons à la recherche d’une expression meilleure. Quel peut être le motif de cette reche
e fait que notre pensée n’a pas, en définitive, été exprimée, que son expression immédiate s’est trouvée, après examen, être l’exp
mée, que son expression immédiate s’est trouvée, après examen, être l’ expression d’une autre pensée, à laquelle nous sommes au moi
La pensée qui nous intéresse, notre vraie pensée, n’avait donc pas l’ expression qu’elle méritait ; nous la concevions nettement,
x groupes d’idées que tout bon esprit distingue, celui qui appelait l’ expression , et celui que l’expression a apporté avec elle, l
bon esprit distingue, celui qui appelait l’expression, et celui que l’ expression a apporté avec elle, la pensée qui est l’œuvre or
, et qui se contentent, par paresse ou par suffisance, de la première expression venue, sont toujours de médiocres penseurs, d’une
nquaient aux premiers essais de la pensée ; plus on est jeune, plus l’ expression première est incomplète et inexacte ; plus on est
précèdent détachons, avant d’aller plus loin, un point important : l’ expression primitive d’une pensée peut être non seulement in
e ; il arrive souvent qu’une partie de l’idée reste tout d’abord sans expression  ; or cette partie, nous sommes libres de l’envisa
as inaperçus, ils doivent attendre un certain temps avant d’obtenir l’ expression qui leur est due. Dans le phénomène de la lecture
inera, se précisera, se corrigera et s’enrichira peu à peu sans que l’ expression varie ou s’accroisse par des commentaires. Même a
ttention constante donnée aux idées qu’il exprime. Quand je cherche l’ expression d’une pensée ou le sens d’une phrase, j’appelle m
par le temps, je me contente, pour une idée que je crois neuve, d’une expression imparfaite, la formule que je confie au papier es
r les esprits rebelles et d’assurer l’avenir. Et, de même, chercher l’ expression de sa pensée, c’est l’analyser, parce que c’est c
idées élémentaires dont les termes sont depuis longtemps fixés. Cette expression trouvée et approuvée, on est maître de sa pensée,
leau, on peut avoir une pensée claire sans en trouver immédiatement l’ expression , ou du moins l’expression juste. Parmi les pensée
nsée claire sans en trouver immédiatement l’expression, ou du moins l’ expression juste. Parmi les pensées claires, celles-là seule
cet état d’esprit qu’on a voulu contester, dans lequel on poursuit l’ expression claire, adéquate, saisissante, d’une pensée déjà
humain, deux générations sont-elles donc de trop ? La difficulté de l’ expression est en raison de l’originalité de la pensée ; à l
t de si maladroits écrivains, s’ils sont morts avant d’avoir trouvé l’ expression limpide où chacun aurait pu lire sans équivoque l
ue la grandeur même de l’œuvre entreprise imposait à leurs facultés d’ expression une tâche qu’ils n’ont pas eu le loisir ou le cou
apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’ expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l’o
Quintilien (X, 1) est plus pénétrant que Boileau ; il comprend que l’ expression peut être en retard sur la pensée ; mais, si les
offre à mon esprit ; ma pensée est trouvée ; elle n’attendait que son expression . 146 et 287 me présentent deux idées de nombre tr
uver, et pourquoi ne l’ai-je pas aussitôt que je veux ? c’est que son expression me manque. Je la cherche, je la trouve, et j’ai l
re d’un ami absent, retouche son dessin jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’ expression du visage qu’il reconnaît aussitôt. » (Législatio
ion, se rapproche davantage de la réalité : « L’idée dont j’attends l’ expression … ne se montre pas encore pleinement à mon esprit.
our elle. Le mot sagacité vient enfin, et mon idée l’adopte comme son expression propre ; et alors seulement, mais à l’instant, el
ute d’un mot qui aurait rappelé l’idée précise… Ainsi l’on oublie les expressions et non pas précisément les idées, puisque l’idée
on pas précisément les idées, puisque l’idée se montre aussitôt que l’ expression se présente. Les gens distraits, et généralement
moins présentes, parce qu’ils ont moins que les autres la mémoire des expressions  ; c’étaient les expressions, et non assurément la
s ont moins que les autres la mémoire des expressions ; c’étaient les expressions , et non assurément la science et la doctrine, qui
t de porter. A-t-on choisi sa matière en sachant ce qu’on pouvait ? L’ expression aisée ne manquera point, non plus qu’un ordre lum
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
signes expressifs. I. Nature des émotions proprement dites. — II. Expression des émotions. Explication biologique. — III. Expl
otions. Explication biologique. — III. Explication physiologique de l’ expression des émotions. — IV. Explication psychologique de
ue de l’expression des émotions. — IV. Explication psychologique de l’ expression des émotions. — V. Explication sociologique de l’
ique de l’expression des émotions. — V. Explication sociologique de l’ expression des émotions. — VI. Interprétation des signes.  
se communiquent, d’autre part, aux organes où ils s’expriment. II Expression des émotions. Explication biologique. Diderot
traduction des sentiments en mouvements analogues qu’on appelle leur expression . Mais, si le langage naturel de la physionomie et
bsolument nécessaire que tel phénomène intérieur se traduit par telle expression extérieure. Le temps est déjà loin où les psychol
aient une « faculté expressive » et une « faculté interprétative ». L’ expression n’est, plus considérée aujourd’hui comme un signe
rasser ; » ce jeune psychologue ne séparait point le sentiment de son expression . Un homme qui sait que sa vie est dans le plus gr
son corps. » Les sentiments trop faibles pour produire au dehors une expression visible n’en ont pas moins leur expression à l’in
our produire au dehors une expression visible n’en ont pas moins leur expression à l’intérieur des organes. On peut comparer notre
ême de la conscience, soit individuelle, soit collective, ces faits d’ expression qui sont précisément la continuation du mental da
tion du mental dans le physique et du physique dans le mental ? Toute expression des sentiments a, par définition même, un côté ps
un côté psychologique et, qui plus est, social : il n’y a, en effet, expression véritable que s’il y a interprétation possible de
mouvements par d’autres êtres formant avec le premier une société. L’ expression de la peur, traduction du mental en mécanique che
de solidarité ou de sympathie qui régit et explique tous les faits d’ expression . Il ne nous semble pas qu’elle ait été assez mise
la physiologie. Le principe biologique qui, selon Darwin, explique l’ expression des émotions, c’est l’hérédité des habitudes. D’a
ut chercher les raisons mécaniques et physiologiques des phénomènes d’ expression . Par exemple, les disciples de Darwin ont représe
uer l’étendue et les limites. III Explications physiologiques de l’ expression des émotions Au point de vue physiologique, la
le et ailleurs de très petits muscles qui ne prennent aucune part à l’ expression , bien que chez eux la résistance à vaincre soit t
ité seule, et non la qualité de l’émotion, « pèse sur la balance de l’ expression . » Non ; il doit y avoir dès le début, au point d
ble ou de l’émotion douloureuse. IV Explication psychologique de l’ expression des émotions Si les physiologistes avaient con
conducteur dans le labyrinthe des mouvements expressifs. Est-ce que l’ expression , encore une fois, ne suppose pas par définition m
reilles, les yeux prennent toujours une part directe ou indirecte à l’ expression de tout sentiment. Le travail intellectuel de per
la bouche, etc. En second lieu, l’état de la sensibilité a aussi son expression caractéristique de contentement ou de tristesse,
nsibilité plus expansive, la volonté plus bienveillante. En un mot, l’ expression de la joie est une expression générale de liberté
olonté plus bienveillante. En un mot, l’expression de la joie est une expression générale de liberté et, par cela même, de libéral
sir et lui dispute l’entrée de la conscience. Maintenant, passons à l’ expression immédiate de la peine. Au premier moment, l’affai
ve, commun à tous les sentiments personnels ou égoïstes, donne à leur expression , comme Mantegazza l’a justement remarqué, un cara
, un caractère essentiellement concentrique, centripète, tandis que l’ expression des affections bienveillantes est centrifuge et «
montrent un vieillard dont les muscles galvanisés donnent au visage l’ expression de la terreur et de l’horreur extrême, accompagné
e à vingt-trois personnes, presque toutes reconnurent immédiatement l’ expression d’horreur ; quelques-unes y crurent voir une fure
rreur ; quelques-unes y crurent voir une fureur extrême, à cause de l’ expression d’effort et de lutte violente qui est commune aux
ont le mélange suffit à rendre compte de toutes les autres, et dont l’ expression engendre également les mimiques les plus complexe
énérateur du langage des émotions. V Explication sociologique de l’ expression des émotions Passons maintenant aux considérat
osés n’est pas seulement sympathique, elle est défensive et active. L’ expression est donc un phénomène social de sympathie et de s
ui lie les sensations aux sentiments analogues. Cette loi joue dans l’ expression un rôle capital. Wundt a montré avec raison ce qu
s et d’écarter les agents nuisibles. La bouche prend une forme et une expression différentes suivant que nous goûtons une liqueur
s sentiments avec les sensations semblables et de celles-ci avec leur expression corporelle, les sentiments agréables ou désagréab
mouvements sont devenus habituels, héréditaires et instinctifs. Si l’ expression est la même pour la sensation physique et le sent
mille manières et avec mille nuances : oui et non. Réciproquement, l’ expression volontaire d’un sentiment qu’on n’éprouve pas enc
sentiments analogues se rattache, selon nous, la troisième des lois d’ expression que Darwin a étudiées sans en montrer le vrai sen
s physiques de l’effort et ceux du calme, entre la concentration et l’ expression . Ce contraste est un des moyens qui facilitent l’
feintes des véritables. Par exemple, dans la comédie de la douleur, l’ expression est presque toujours exagérée et hors de proporti
araître tout d’un coup la mimique de la douleur ; enfin et surtout, l’ expression est presque toujours centrifuge, elle manque pres
icile que le courant de l’émotion, qui ne peut alors s’épancher par l’ expression mimique naturelle, ne se dépense pas d’une autre
et, dans une même race, les diverses nations finissent par avoir une expression particulière qui les révèle63. En prenant les cho
s Allemands, les Scandinaves, les Espagnols. Ces deux directions de l’ expression chez les peuples divers, l’une centrifuge et l’au
eur de notre corps ; la sympathie est l’unique loi psychologique de l’ expression  : interpréter, c’est sympathiser. Au point de vue
nsmet, semblable au système nerveux, enfin une partie où se produit l’ expression . C’est l’image mécanique de la sympathie qui reli
mbre de disques, de manière à y produire une série d’impressions et d’ expressions , vous aurez l’image mécanique de la sympathie qui
fs et leur interprétation en montrant que les parties qui servent à l’ expression servent d’abord à des fonctions et à la satisfact
et à la satisfaction des appétits par les mouvements nécessaires : l’ expression est donc un commencement d’exécution. Dès lors, i
Nous n’usons pas davantage d’une faculté spéciale pour interpréter l’ expression de la figure chez une jeune femme qui détourne la
, même à une assez grande distance, peuvent ainsi trouver en elle une expression visible et comme vivante. Que sera-ce donc pour c
ressement, la moralité et l’art. Notre moralité est tout ensemble une expression visible de notre personnalité propre et du degré
es et de notre vouloir. L’art est une autre forme du même principe. L’ expression spontanée des sentiments dans nos organes est déj
aniques qui relient les êtres ; l’art va au cœur des choses et, par l’ expression sympathique, il nous met en communication avec ce
ns vagues et oratoires du peintre aimé de Louis XIV, Lebrun, dans ses Expressions des passions de l’âme, avec les descriptions préc
placés aux derniers échelons de l’ordre auquel l’homme appartient. » ( Expression des émotions, p. 335). L’explication de Darwin es
uscles de la peau et les poils se dressent (p. 220). 59. Anatomy of expression , 100. 60. Sully-Prudhomme (l’Expression dans les
t (p. 220). 59. Anatomy of expression, 100. 60. Sully-Prudhomme (l’ Expression dans les beaux-arts) a fait un long tableau des e
udhomme (l’Expression dans les beaux-arts) a fait un long tableau des expressions physiques appliquées au moral. Mantegazza, sous l
ement et en lui chatouillant la plante des pieds. » En ce sens, toute expression de sentiments est protectrice et défensive, parce
rs, les psychologues commencent aussi à s’occuper de l’écriture comme expression du caractère : la graphologie est encore à l’état
3 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
res et des larmes peuvent être douces. Il faut comprendre aussi que l’ expression qui est à l’état de cliché dans un style, peut se
plus ridicule qu’émotion dissimulée ; quant à front fuyant, c’est une expression scientifique et très juste qu’il suffit d’employe
a Quinzaine :‌ « M. Albalat s’élève, et combien justement, contre les expressions banales, toutes faites et vides de sens. Il en ci
), que découvre-t-il de si original et de si hardi qu’il proclame ces expressions « saisissantes » ? Ce qu’il y voit, moi je ne le
volontiers avoir été un peu sévère sur cette question. Le catalogue d’ expressions banales que j’ai donné était peut-être un peu tro
que j’ai pu une liste destinée à bien faire voir en quoi consistait l’ expression banale. En pratique, les opinions qu’on me reproc
s-nous dit, en somme ? Nous avons dit que « la marque du cliché, de l’ expression toute faite, ce n’est pas d’être simple, ordinair
Ce n’est pas tout à fait l’opinion qu’on me prête.‌ On prend quelques expressions dans ma liste de clichés et on nous dit : « Vous
n ne se méprenne :‌ « Cela ne veut pas dire qu’on doive proscrire ces expressions , Il y a des cas où il les faut, où elles sont trè
s que possible, et finalement nous condamnons, non pas remploi de ces expressions , mais leur emploi continu. N’est-ce pas très rais
4 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VII. Du style des écrivains et de celui des magistrats » pp. 543-562
aux images et aux sentiments, qui rassemblent au lieu de diviser. Les expressions abstraites qui ne rappellent en rien les mouvemen
ogue, ce que les grandes pensées ont d’autorité et d’élévation avec l’ expression figurée nécessaire au développement complet de l’
rmales, modèle de perfection en ce genre, et Rivarol, malgré quelques expressions recherchées, font concevoir parfaitement la possi
ispense de l’effort qu’exige la conception des idées abstraites ; les expressions figurées réveillent en vous tout ce qui a vie, le
ructeur de toutes les beautés du style ; on a voulu rendre toutes les expressions abstraites, abréger toutes les phrases par des ve
e les images nuisent à cette brièveté de style justement admirée, les expressions figurées sont celles qui retracent le plus de pen
tifs, le style enfin qui s’insinue dans la persuasion des hommes. Une expression qui ne change rien au fond des idées, mais dont l
une idée supérieure à la vérité : un mot, une transition fausse, une expression exagérée révèlent à l’esprit ce qu’on voulait lui
ober, un sceau divin que ses pareils ne dussent jamais méconnaître. L’ expression calme d’un sentiment élevé, l’énonciation claire
ire encore avec plus de force. La beauté noble et simple de certaines expressions en impose même à celui qui les prononce, et parmi
son pays , que de pensées, que de sentiments étaient rappelés par ces expressions  ! Ce retour vers la Providence ne nous indique-t-
ation dans l’examen de ses intérêts, la noblesse et la simplicité des expressions qu’il emploie peuvent seules lui valoir la confia
tiquité, sont les modèles des grandes qualités du style : ce sont ces expressions inspirées par le génie ou la vertu que le talent
auteur de quelque talent qui n’ait fait admettre une tournure ou une expression nouvelle ; et le temps a consacré les hardiesses
e des idées ou l’énergie des sentiments qui inspirent le besoin d’une expression plus nuancée ou d’un terme plus éloquent, le mot
ouveau, tant il lui paraît nécessaire ; et frappé de la justesse de l’ expression , de son rapport parfait avec l’idée qu’elle doit
esque fugitives exercent une telle influence sur le plaisir que telle expression fait éprouver, sur l’éloignement que telle autre
5 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Th. Gautier. Émaux et Camées »
té, cependant cette poétique a donné en M. Gautier un tel phénomène d’ expression et de style, que la gloire littéraire, ce talent
talent avec une incroyable énergie, mais qui n’en est pas peut-être l’ expression dernière et l’infranchissable limite. Qui sait ?
ntive et profonde, ne consiste pas seulement dans cette ciselure de l’ expression qui frappe facilement tous les yeux, même les fai
s plus belles pièces d’Émaux et Camées. C’est qu’indépendamment d’une expression herculéenne d’étreinte, quand il s’agit d’appréhe
orme vive pour ce qu’elle veut dire, et elle veut dire qu’on trouve l’ expression quand on la cherche, l’expression, ce don gratuit
e, et elle veut dire qu’on trouve l’expression quand on la cherche, l’ expression , ce don gratuit de Dieu, et quand on ne l’a pas,
d elle parle de M. Gautier. Vous y revoyez particulièrement le fini d’ expression auquel devait nécessairement atteindre un écrivai
e et suffisante qu’ils sont de beaux vers ! Ils sont, en effet, comme expression , d’une sécurité de beauté réussie qui est le comb
incomparables même aux autres vers de M. Gautier, que la faculté de l’ expression , arrivée à ce degré fulgurant de supériorité, cré
comme les Heures du Guide, devant le char de l’Aurore. La pureté de l’ expression , qui est une partie de la Beauté poétique, touche
e, touche par un point à la Beauté morale, et c’est cette pureté de l’ expression qui est surtout celle de M. Gautier dans ses vers
on qui passe. Elle les relèvera bientôt, rassurée par l’idéalité de l’ expression , qui est aussi, à sa manière, une chasteté ! 3
6 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
Ce que tout le monde sait sur l’ expression , et quelque chose que tout le monde ne sait pas
nde ne sait pas Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt. L’ expression est en général l’image du sentiment. Un comédien
que individu ; dans un individu, chaque instant a sa physionomie, son expression . L’homme entre en colère, il est attentif, il est
ne grande imagination de peintre est un recueil immense de toutes ces expressions . Chacun de nous en a sa petite provision, et c’es
isage comme ils sont, relevez seulement un des coins de la bouche ; l’ expression devient ironique, et le visage vous plaira moins.
de la beauté, mais la physionomie du plaisir qui me faisait courir. L’ expression est faible ou fausse si elle laisse incertain sur
de la colère. Si l’âme d’un homme ou la nature a donné à son visage l’ expression de la bienveillance, de la justice et de la liber
tous les hommes. Chaque état de la vie a son caractère propre et son expression . Le sauvage a les traits fermes, vigoureux et pro
e. Dans la société chaque individu de citoyens a son caractère et son expression  : l’artisan, le noble, le roturier, l’homme de le
er. Dans la monarchie où l’on commande et l’on obéit, le caractère, l’ expression sera celle de l’affabilité et de la grâce, de la
mille autres puériles afféteries, avec la grâce, moins encore avec l’ expression . Que votre tête soit d’abord d’un beau caractère
la grâce de notre rédemption. Nous nous servons cependant encore des expressions de charmes divins, de beauté divine ; mais sans q
r et vivantes dans son lit. Combien de choses plus fines encore sur l’ expression  ! Savez-vous qu’elle décide quelquefois la couleu
s peaux transparentes et fines, les yeux humides, tendres et bleus. L’ expression se fortifie merveilleusement par ces accessoires
7 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »
le mot ? Le plus souvent, non. L’association qui lie une idée et une expression ne se fait chez eux que dans un sens, et comprend
une expression ne se fait chez eux que dans un sens, et comprendre l’ expression n’entraîne pas la capacité d’exprimer l’idée. Enf
it ; de là, lorsqu’on veut faire un effort de pensée, de sentiment, d’ expression , l’emploi de tours incorrects, de mots barbares ;
ample et oratoire que Rousseau et Chateaubriand avaient su plier à l’ expression du pathétique et du pittoresque, et que les plus
ansformations réelles de la société. On doit être très économe de ces expressions de circonstance, destinées à vivre un jour ou un
ine et que Voltaire a livrée à Chateaubriand, qu’il faut chercher les expressions qui rendent nos idées. Il ne faut recevoir les mo
chaque pensée, lentement, péniblement conçue, aboutissait à créer son expression . 17. De là ces expressions, que j’ai rencontrée
niblement conçue, aboutissait à créer son expression. 17. De là ces expressions , que j’ai rencontrées dans des écrits récents : «
8 (1759) Réflexions sur l’élocution oratoire, et sur le style en général
de différence entre l’éloquence parlée, si on peut se servir de cette expression , et l’éloquence écrite. L’éloquence dans les livr
cerons point à lui préférer la suivante, par cette seule raison que l’ expression y est plus naturelle et moins étudiée : Ainsi de
ent pour l’opposé du sublime ce qui en fait le véritable caractère, l’ expression simple d’une grande idée. Mais passons un moment
rofane, et donnons encore un exemple des avantages de la simplicité d’ expression , pour rendre avec autant de vérité que d’énergie
vec raison ; car on s’attendait à un auteur, et on trouve un homme. L’ expression même la plus brillante perd de son mérite dès que
s qu’il nous est possible. L’affectation du style nuit d’ailleurs à l’ expression du sentiment, et par conséquent à la vérité. Un é
cru ma maîtresse fidèle, parce que je le souhaitais . Cette dernière expression est pourtant celle de la nature ; c’est la seule
e qu’on la présente, et qu’il n’est point de langue qui se refuse à l’ expression naturelle et simple d’un sentiment sublime. Les h
i peu besoin des règles de l’élocution, si elle ne doit avoir d’autre expression que celle qui est dictée par la nature ; pourquoi
x aimé être inexact que languissant, et manquer à la grammaire qu’à l’ expression . La clarté, cette loi fondamentale, aujourd’hui n
gent qu’un coloris mâle et des traits forts et marqués ; la finesse d’ expression dans ces sortes de sujets en bannirait la nobless
onsistent dans la propriété des termes. Chez les auteurs médiocres, l’ expression est, pour ainsi dire, toujours à côté de l’idée ;
e source de beautés. L’obligation où se trouve le poète de chercher l’ expression , lui fait souvent rencontrer la plus énergique et
t frivole, plus frappé du ridicule que sensible au grand, sur qui une expression sublime peut manquer son effet, mais à qui une ex
sur qui une expression sublime peut manquer son effet, mais à qui une expression populaire ou triviale n’échappe jamais, et qui à
s dispensent du soin de chercher les termes : il s’agit ici, non de l’ expression en elle-même, mais de la disposition mécanique de
rapper par les choses, la justesse quand il ne veut que séduire par l’ expression . Mais ces sacrifices, quels qu’ils soient, doiven
9 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »
xe  siècle avait eu la hardiesse d’aller puiser, et quelles beautés d’ expression et de sentiment il en avait rapportées. On n’a gu
nce de l’imagination ? est-ce la faculté de l’enthousiasme ? est-ce l’ expression , l’expression, composée de tant de choses, le ryt
nation ? est-ce la faculté de l’enthousiasme ? est-ce l’expression, l’ expression , composée de tant de choses, le rythme, le verbe,
t lui larde Les flancs d’où jaillit un sang noir ! Ce cruel mépris d’ expression , cette brutalité du coup de pinceau dans la descr
face de Dieu, comme disent les Saints Livres, — il a vraiment dans l’ expression la pointe acharnée du glaive de flammes torses de
r est une imagination plastique du premier ordre. Il a les qualités d’ expression en ronde-bosse, que les poètes de ce temps ont pl
lent être aimées, — pour eux-mêmes, — ni M. Théophile Gautier, dont l’ expression tue la pensée comme le vampire tue la jeune fille
comme un peu détourné de lui-même ; il a plus songé à l’honneur de l’ expression qu’à l’honneur de la pensée, ce vieux penseur, vi
pression qu’à l’honneur de la pensée, ce vieux penseur, virtuose de l’ expression aussi, et il a voulu montrer ce que la langue fra
écrit ce prodigieux volume de vers où tout est tenté comme témérité d’ expression , et où rien n’a été impossible. Dites-vous-le bie
ts, cette outrance que M. Amédée Pommier a portée dans la langue et l’ expression intense, comme il l’avait déjà portée dans les se
que de quelques autres, et par exemple de son Enfer. Faire donner à l’ expression réduite, autant qu’elle peut l’être, à elle-même,
poétique qui vient d’être résolu dans une expérimentation de génie. L’ expression a répondu et a dit son dernier mot. Elle a exhalé
ces poésies, c’est la longueur de chacune de celles dans lesquelles l’ expression est arrivée à épuiser son dernier effort et à dév
déjà signalé à propos de ces Colifichets, cette poésie de langue et d’ expression , — la seconde certainement dans la Hiérarchie poé
e à ceux qui l’aiment une fête splendide ! Et comme cette poésie de l’ expression enivrée, ne saurait, sans entrer dans une sphère
e dans l’art des vers pour les vers, de remonter de cette poésie de l’ expression pure vers la poésie plus mâle de la pensée et de
10 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VI. De l’emploi des figures et de la condition qui les rend légitimes : la nécessité »
ront se seront imposées à vous, non comme figures, mais comme propres expressions de votre pensée et de votre sentiment : elles aur
la pussent rendre. La règle absolue et souveraine de la propriété des expressions s’étend aux figures comme à toutes les autres par
eut-il faire ? On le concevra sans peine, si l’on songe que souvent l’ expression propre ne rend que l’idée, tandis que dans l’espr
endent. Cette partie de la pensée qui ne s’isole pas, qui n’a point d’ expression indépendante, ce sont les figures qui la rendent
que plus l’homme est passionné, plus il redouble les figures, moins l’ expression propre et nue de l’idée lui suffit. Les sentiment
point une idée claire à l’esprit. Même en fournissant à la pensée une expression telle quelle, elle s’opposera à la précision et à
orneille décrit, et ses paroles insensées sont dans la circonstance l’ expression propre du sentiment. Mais lorsqu’il s’agit de par
d’aucune sorte, que lorsqu’on sent qu’elle est dans la circonstance l’ expression propre, adéquate de la pensée, lorsqu’elle appara
11 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IV »
e à transporter et à exploiter dans son propre style les idées ou les expressions d’un autre style11, à les mettre en œuvre suivant
un auteur, c’est étudier ses procédés de style, l’originalité de ses expressions , ses images, son mouvement, la nature même de son
u’on a dit », et nous donnons des exemples d’images rajeunies par des expressions neuves. « M. Albalat, s’écrie-t-on, n’hésite pas
aubriand en écrivant la palpitation des étoiles ne fait qu’imiter une expression antérieure ; le scintillement des étoiles. » Or,
r, nous n’avons dit nulle part que la palpitation des étoiles fût une expression de Chateaubriand, et encore moins que Chateaubria
riand, et encore moins que Chateaubriand l’eût écrite pour imiter une expression antérieure.‌ Mais écoutons notre critique enfler
ue enfler le ton et énoncer des théories. Création de mots, saillie d’ expressions , surprises de style, équivalents et images provie
iption, il faut d’abord la sentir ; et, pareillement, un changement d’ expression suppose un changement dans la façon de voir et de
12 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
re a montré comment cette théorie traite le rapport de la chose à son expression . La chose est ce qui est perçu ; l’expression est
pport de la chose à son expression. La chose est ce qui est perçu ; l’ expression est ce que l’esprit met à la place de la chose po
a soumettre au calcul. La chose est donnée dans une vision réelle ; l’ expression correspond tout au plus à ce que nous appelons un
randeur qui dépend de v et n’est plus invariante. Mais si, dans cette expression , nous considérons le premier terme équation , qu
′ avait considéré, au lieu de la somme de trois carrés équation l’ expression équation où entre un quatrième carré, il eût
ment. Rien n’eût été plus simple que de constater tout de suite que l’ expression équation ne change pas quand on fait subir la
èdent à poser un Espace-Temps à quatre dimensions. Nous disions que l’ expression du carré de la distance entre deux points A′ et B
points A′ et B′ à l’un des 4, 5, 6…, n plans. Considérons alors notre expression équation Si la somme des trois premiers terme
érations semblent d’abord s’y opposer, si nous nous en tenons à notre expression de la distance : d’une part, le carré équation
t du Temps, que nous appellerons AB. Nous l’écrirons : équation   expression qu’il faut connaître, mais sur laquelle nous ne r
ée tout d’un coup. — Ils semblent n’avoir pas tenu compte de ce que l’ expression mathématique du temps, lui communiquant nécessair
t. On peut, par un artifice approprié, effacer cette singularité de l’ expression mathématique : elle n’en subsiste pas moins dans
é l’examen des Temps multiples ; il ne peut d’ailleurs qu’en être une expression nouvelle. Contre le sens commun et la tradition p
t destinée à figurer que, si l’on applique les formules de Lorentz, l’ expression mathématique des faits électro-magnétiques reste
s pour lui qu’un tracé mental par lequel il complète le triangle, une expression figurée de équation . Maintenant, supposons qu’un
ntasmatique pour que celui-ci les fasse entrer comme il voudra dans l’ expression de son invariant ; par avance il adopte cette exp
oudra dans l’expression de son invariant ; par avance il adopte cette expression , par avance il sait qu’elle conviendra à son syst
ants est nécessairement constante. Et il y aura beaucoup gagné, car l’ expression qu’on lui apporte est celle d’une vérité physique
cation. 42. Le lecteur quelque peu mathématicien aura remarqué que l’ expression équation peut être considérée telle quelle comme
cul très simple le montrerait. 44. Nous sommes obligé d’employer ces expressions à peine correctes, « courbe à deux dimensions »,
13 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
Méthode. — Rapport de l’art à la philosophie. Allégorie, symbole, expression directe. Analyse de ces méthodes dans les arts pl
riffin et de Régnier se sont conformés à celle loi : chez tous deux l’ expression est symbolique. Ils s’en écartent parfois, cepend
ant de la Beauté. L’allégorie est, en son résultat, plus voisine de l’ expression directe ; l’union intime des formes à leur conten
issoluble et parfaite, car elles n’apparaissent plus comme le moyen d’ expression nécessaire et unique. * *   * Un poète, s’il est
dinaire de l’allégorie. Une cathédrale, par exemple, est asservie à l’ expression de certaines idées assez subtiles ou la philosoph
le tintamarre grossier d’une fête à Montmartre. Celui-ci s’englue à l’ expression directe la plus vulgaire ; l’autre s’imagine y éc
que7. Comme l’allégorie, un tel poème a sensiblement les défauts de l’ expression directe ; la pensée captive ne s’y joue point d’e
, de M. Maurice Maeterlinck, admirable certes, mais non point par son expression allégorique : Ô les passions en allées Et les ri
, un assez grand nombre de pages de Régnier. Ces vers ne sont point d’ expression directe, car la pensée est constamment présentée
rsqu’il s’y sent glisser. Souvent le poète hésite, on dirait, entre l’ expression allégorique et l’expression symbolique ; ailleurs
uvent le poète hésite, on dirait, entre l’expression allégorique et l’ expression symbolique ; ailleurs il semble allégoriser vraim
tructure d’une cathédrale, — sans vouloir autrement comparer. Ici les expressions directe, allégorique et symbolique se mêlent non
, à mon avis, elle reste inférieure au symbole, elle a au moins sur l’ expression directe un avantage certain : comme le symbole el
oète, mais un personnage supposé, il ne reste pas toujours fidèle à l’ expression indirecte ; lorsqu’il n’use pas du symbole, il pa
ltiplicité de formes, de gestes et de paysages dans ses livres, que l’ expression directe y fait rarement songer à l’indigence. Ell
14 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
Chapitre quatrième L’ expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. I
I. — L’art ne recherche pas seulement la sensation. — Il cherche l’ expression de la vie. — Lois qui en résultent. — Impuissance
t s’ouvre dans la nature infinie. Le véritable objet de l’art c’est l’ expression de la vie. L’art, pour représenter la vie, doit o
s mouvements ; elle a la clarté vivante de l’étoile. « La beauté sans expression , dit Balzac, est peut-être une imposture. » Parto
s expression, dit Balzac, est peut-être une imposture. » Partout où l’ expression se trouve, elle crée une beauté relative, parce q
y trouve son compte. Outre les idées, l’art a pour objet principal l’ expression des sentiments, parce que les sentiments qui anim
anime de sa vie aient eux-mêmes cette spontanéité, cette sincérité d’ expression , dans le mal comme dans le bien, qui fait que l’a
ividuation. Léonard de Vinci conseille aux peintres de recueillir les expressions diverses de physionomie que le hasard met sous le
a sorte la vérité sur le fait. Le conseil est bon sans doute pour les expressions peu compliquées, celles des êtres et des visages
bablement un homme du peuple, en présence d’un danger donné, aura une expression qu’un autre homme du peuple vis-à-vis de ce même
individualité véritable, il ne saurait être question de lui prêter l’ expression d’autrui, celle du vulgaire, celle de tous ; car
’expression d’autrui, celle du vulgaire, celle de tous ; car il a son expression à lui, toute personnelle, qu’il conservera partou
ents détachés du réel qui n’ont rien de symbolique, qui ne sont pas l’ expression vivante de quelque idée générale et par là même d
erne ; tout le monde ne le fait pas volontiers. De même, la crudité d’ expression qui caractérise l’art contemporain répond à un ce
e réflexe de la pensée. On peut concevoir une extrême richesse dans l’ expression , tenant à une extrême ingéniosité dans les invent
15 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386
nt que les écrivains grecs. Rendez donc notre langue aussi feconde en expressions et aussi agréable dans la prononciation, que la l
ment ce que nous pouvons sçavoir de certain sur la composition, sur l’ expression et sur le coloris des peintres de l’antiquité. No
t fait dans cette partie de la peinture qui comprend le grand art des expressions , nous rapporterons ce qu’en disent les écrivains
les autres écrivains, compte pour un grand mérite dans un artisan les expressions et les autres inventions poëtiques. Il est sensib
de la mere, toute l’attitude de son corps accompagnoit si bien cette expression , qu’il étoit facile de comprendre quelle pensée o
e comprendre quelle pensée occupoit la mourante. On ne parle pas de l’ expression aussi-bien que Pline et les autres écrivains de l
nture. D’ailleurs il falloit bien que des statuës où il se trouve une expression aussi sçavante et aussi correcte que celle du Lao
r, etc. Rendissent les anciens connoisseurs, et même difficiles sur l’ expression . Les anciens qui outre les statuës que j’ai citée
comparaison excellentes, ne pouvoient pas se tromper en jugeant de l’ expression dans les tableaux, ni prendre le médiocre en ce g
qui prouvent que les peintres anciens se piquoient d’exceller dans l’ expression , du moins autant que les peintres de l’école roma
eurs anciens donnent aux tableaux dont ils parlent, font l’éloge de l’ expression . C’est par-là qu’Ausonne vante la Medée de Timoma
antage les écrivains de l’antiquité. Qui peut douter après avoir vû l’ expression des figures du grouppe de Laocoon, que les ancien
Le talent du dessein donne de grandes facilitez pour réussir dans les expressions . Or il suffit de voir l’antinous, la venus de Med
es anciens avoient poussé la partie du dessein, du clair-obscur, de l’ expression et de la composition poëtique, du moins aussi loi
16 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
? Et l’âme qu’on sent partout !… » Ainsi chaque école de jouer avec l’ expression nature et de se renvoyer la balle. * *   * Car en
ts jusqu’en la métaphysique. Cela apparaît d’une telle évidence que l’ expression « faire nature » peut s’entendre de mille façons
e la réalité considérée en elle-même. Qu’en conclure, sinon que cette expression nature bien vue ne signifie rien autre que nature
n tempérament — et un cerveau, l’équivalent conscient de la nature, l’ expression de nos émotions, c’est-à-dire de notre être dans
rieure des choses, leur vraie réalisation dans la conscience, selon l’ expression anglaise de M. Josiah Royce.20 Bien mieux, tous
t les formes visuelles et harmonieuses, qui elles-mêmes ne sont que l’ expression atténuée des vibrations intérieures de l’être, — 
vraiment, me contient. À quoi bon l’exprimer, si je suis moi-même son expression  ! Toujours je vais. Alors je bouillonne avec les
e au lieu d’en faire l’analyse, enfin de la saisir en dehors de toute expression , traduction ou représentation symbolique31 », la
la Conscience universelle, par connaissance immédiate. Selon la forte expression de Plotin, μύσαντα ὄψιν, le poète symboliste voit
ligatoire. D’où l’emploi nécessaire de symboles à titre de procédés d’ expression 33. On saisit la différence. Le parnassien lui au
subconscient, l’inconnaissable, il convenait aussi de créer un mode d’ expression capable de dépasser l’apparence tangible des chos
n de continuité à tous nos états d’âme ! Mais non ; il n’existe pas d’ expressions assez nombreuses, assez polychromes pour s’assort
uelle35. » Sitôt qu’on pénètre à l’intérieur de la réalité vivante, l’ expression , quelque creusée qu’elle soit, se brise sous la p
nti. Peu à peu mes mots, mes images, mes gestes, le son de ma voix, l’ expression de mon visage se sont saisis de votre esprit, l’o
dosmose spirituelle a filtré nos deux êtres40. C’est dire que là où l’ expression directe est impossible doit intervenir la suggest
ssif du poète symboliste, dont la correspondance est entière, selon l’ expression de M. Brunetière, avec le sentiment ou l’idée à t
nales, impropres aux nuances et pouvant resservir indistinctement à l’ expression de toutes les passions. Le parnassien n’aperçoit
racte les plus ténues colorations. De là encore, le recours fatal à l’ expression symbolique, la seule capable de ne pas troubler l
apports de l’homme avec la nature et de l’homme avec l’homme. Selon l’ expression de M. Brunetière, le symbolisme est la réintégrat
es rêves d’homme. Seul le mythe est assez vaste pour s’offrir comme l’ expression d’une philosophie universelle ; seul le mythe est
artiste contemporain s’y égare avec délices52.   En ce qui concerne l’ expression correspondante à cette multiplicité d’état d’âmes
compris, les symbolistes, puisque la Vie se définit le continu, que l’ expression de fini n’a pas plus de sens dans le monde moral
gloire de l’école symboliste d’avoir inventé la forme nécessaire à l’ expression de ces processus psychiques, d’une délicatesse si
t intérieur à objectiver. Le mot veut et doit être plus qu’un moyen d’ expression , une fin en soi. Il s’identifie à la pensée. Parc
e nuances, à mesure qu’augmente ou que diminue sa clarté intensive, l’ expression , capable de longer fidèlement (comme un chemin fl
entier dans la solution de cet énoncé : trouver un rythme adéquat à l’ expression des processus psychiques de l’âme humaine. Étant
meurs, ni émotions passagères, mais la plus complète et la plus belle expression de notre personnalité, l’ensemble de nos facultés
plus aisé et, probablement même, le seul praticable, pour arriver à l’ expression parfaite de l’Être, au séjour lumineux de la Beau
ander : qu’est-ce que le réel ? comme on se demande ce que signifie l’ expression de nature bien vue. C’est avouer son impuissance
et la poésie de l’idéal. Revue des Deux-Mondes, 1er mars 1888. 18. L’ expression est de M. Henri Morice. Voir l’Université catholi
cité. L’allégorie est inutile, puisqu’elle remplace pour l’agrément l’ expression directe de ce que les mots les plus simples suffi
s éternels ». Art religieux du xiiie  siècle en France, p. 91. 47. L’ expression est de M. Mithouard dans son beau livre le Tourme
17 (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286
oient, s’il étoit possible de faire un discours où il n’y eut que des expressions non figurées. Ce sont encore les façons de parler
s paroit à nos yeux diférent d’un autre corps : il en est de même des expressions figurées, elles font d’abord conoitre ce qu’on pe
ue chose, en vertu de la construction grammaticale ; mais de plus les expressions figurées ont encore une modification particuliére
le de faire conoitre ce qu’on pense, sont apelées simplement phrases, expressions , périodes ; mais celles qui expriment non seuleme
distingue les unes des autres, et de tout ce qui n’est que phrase ou expression . M. de La Bruyére dit « qu’il y a de certaines c
voient été abimées ou anéanties ? Nulement : persone n’entendit cette expression à la lettre, et dans le sens propre : elle avoit
es noms particuliers de ces figures. Combien de persones se servent d’ expressions métaphoriques, sans savoir précisément ce que c’e
idées ne sauroit être réveillée sans exciter l’autre, il arive que l’ expression figurée est aussi facilement entendue que si l’on
pour la maniére d’écrire, etc. Les tropes donent plus d’énergie à nos expressions . Quand nous somes vivement frapés de quelque pens
glaive, coupez jusqu’aux racines, croitre, liens, retenu : toutes ces expressions sont autant de tropes qui forment des images, don
nicien, qui a inventé les caractéres de l’écriture, ce qui seroit une expression trop simple pour la poésie, Brébeuf a dit : c’est
ils n’avoient pas des termes propres pour exprimer ces idées, ni si l’ expression figurée seroit plus agréable que l’expression pro
imer ces idées, ni si l’expression figurée seroit plus agréable que l’ expression propre, ils ont suivi les mouvemens de leur imagi
oient eux mêmes vivement. Les rhéteurs ont ensuite remarqué que telle expression étoit plus noble, telle autre plus énergique, cel
e dans ses précieuses, nous fournit un grand nombre d’exemples de ces expressions recherchées et déplacées. La convenance demande q
u’a ce fauteuil de vous embrasser, pour dire asséyez-vous. Toutes ces expressions tirées de loin et hors de leur place, marquent un
nt dans ce défaut, sans s’en apercevoir ; ils se savent bon gré d’une expression qui leur paroit brillante et qui leur a couté, et
ent, par l’ingénieuse hardiesse qu’il y a d’aler au loin chercher des expressions étrangères à la place des naturéles, qui sont sou
une pensée de Cicéron, adoptée par Mr Rollin, je crois plutot que les expressions figurées donent de la grace au discours, parce-qu
s sens figurés qu’il a dans la langue originale : chaque langue a des expressions figurées qui lui sont particulières, soit parce q
s expressions figurées qui lui sont particulières, soit parce que ces expressions sont tirées de certains usages établis dans un pa
endra. Ainsi, quand il s’agit de traduire en une autre langue quelque expression figurée, le traducteur trouve souvent que sa lang
e de la langue originale, alors il doit avoir recours à quelque autre expression figurée de sa propre langue, qui réponde, s’il es
que celui qui traduit est obligé de doner à un même mot ou à une même expression , pour faire entendre la pensée de son auteur. Ce
re pour rendre ces façons de parler en latin : la langue latine a ses expressions particuliéres pour les exprimer ; porter ou ferre
t à ce mot. Mais quand il arive qu’un mot joint à un autre, forme une expression figurée, un sens, une pensée que nous rendons en
on a dèja donée du mot latin, sufit pour faire entendre à la lettre l’ expression figurée, ou la pensée litérale du latin ; en ce c
it d’un saint qu’il a remporté la palme du martire. Il y a dans cette expression une métonymie, palme se prend pour victoire, et d
expression une métonymie, palme se prend pour victoire, et de plus l’ expression est métaphorique ; la victoire dont on veut parle
par métonymie, soit par synecdoque : il faut, encore un coup, que les expressions figurées soient autorisées par l’usage ; ou du mo
font voir une mére atendrie : ainsi je ne sens point que l’une de ces expressions puisse jamais être l’image de l’autre ; et bien l
sens propre, il ne renferme point celui qui parle. On ménage par ces expressions l’amour propre de ceux à qui on adresse la parole
excès en grand ou en petit. Ceux qui nous entendent rabatent de notre expression ce qu’il en faut rabatre, et il se forme dans leu
n soit obligé de dire pourquoi : un ouvrage d’esprit, une pensée, une expression , plaît ou déplaît, sans que nous soyons obligés d
s ne devez donc pas dire au figuré fondre l’écorce. J’avoue que cette expression me paroit trop hardie dans une ode de Rousseau :
r dans la suite du discours, l’image dont on a emprunté les premières expressions . Madame Des Houlières, sous l’image d’une bergèr
nciens disoient souvent, vivez, portez-vous bien. Vivez forêts, cette expression , dans l’endroit où Virgile s’en est servi, ne mar
au rang des tropes ; en éfet, puisque les tropes tiènent la place des expressions propres, la périphrase est un trope, car la périp
re partie de cette grammaire ce que c’étoit qu’une phrase : c’est une expression , une manière de parler, un arangement de mots, qu
dées basses ou peu honètes. Souvent aussi, au lieu de se servir d’une expression qui exciteroit une image trop dure, on l’adoucit
race, etc. La périphrase ne fait que tenir la place d’un mot ou d’une expression , au fond elle ne dit pas davantage ; au lieu que
se humeur, vous ne rendez guère votre discours plus vif par de telles expressions . M. Boileau sur un sujet pareil a fait d’après Ho
uand il s’agit de traduire et que la langue du traducteur n’a point d’ expression propre qui réponde à la langue originale, par exe
corps changés en de nouvèles formes. Vous voyez que dans ces sortes d’ expressions les mots ne sont pas construits ni combinés entr’
ont quelquefois de la grace : aussi les a-t-on élevées à la dignité d’ expressions figurées ; et en ceci les anciens l’emportent bie
sse et une sorte de fanatisme à recourir aux figures pour excuser des expressions qu’ils condâneroient eux mêmes, et que leurs cont
on traduit, Faune change le lucrétile pour le lycée : et come cette expression signifie en françois que Faune passe du lucrétile
rimer ses passions, on dit qu’ il faut mortifier la chair ; c’est une expression figurée qui peut se raporter à la synecdoque et à
eoit de famille, s’apeloit (…), diminution de tête : c’est encore une expression métaphorique qui peut aussi être raportée à la sy
e d’une exactitude trop recherchée, et qu’il sufit de remarquer que l’ expression est figurée, et la ranger sous l’espèce de trope
aturel qui done lieu à la signification empruntée, on peut dire que l’ expression qui est fondée sur ce raport apartient à un trope
trouve guère que dans les ouvrages de ceux qui les ont imaginés. Les expressions figurées qui ont doné lieu à ces sortes de noms p
Les auteurs donent quelquefois des noms diférens à la même espèce d’ expression figurée, je veux dire, que l’un apèle hypallage c
issent dans les airs. L’auteur du dictionaire néologique done à cette expression le nom de métathèse : les façons de parler sembla
le nom ne fait rien à la chose ; le principal est de remarquer que l’ expression est figurée, et en quoi elle est figurée. Us
ont de l’imagination et des idées accessoires. Il est vrai que telle expression figurée en particulier n’a pas été en usage parto
particulier n’a pas été en usage partout ; mais partout il y a eu des expressions figurées. Quoique la nature soit uniforme dans le
vé dans tous les tems, que les écrivains se sont quelquefois servis d’ expressions figurées qui ne doivent pas être prises pour modè
ète, pour dire que Coridon aimoit Alexis éperdument, se sert de cette expression , (…), alors ardébat est pris dans un sens actif,
vantage ; par exemple, quand je dis que le soleil est lumineux, cette expression est dans un sens absolu ; celui à qui je parle n’
; c’est le sens qui se présente naturèlement à l’esprit. Entendre une expression litéralement, c’est la prendre au pié de la lettr
eur, strictè. La seconde espéce de sens litéral, c’est celui que les expressions figurées dont nous avons parlé présentent naturèl
faut entendre ces paroles de la même manière qu’on entend toutes les expressions métaphoriques et figurées : ce ne seroit pas leur
qu’elles excitent dans l’esprit de ceux qui entendent la langue où l’ expression figurée est autorisée par l’usage. « lorsque nous
éron, etc. » on se sert dans toutes les nations policées de certaines expressions ou formules de politesse, qui ne doivent point êt
itent naturèlement dans l’esprit de ceux qui entendent la langue où l’ expression figurée est autorisée par l’usage : ainsi pour bi
ce, qui soit une métaphore, ni une métonymie ; ce sont les diférentes expressions métaphoriques et les autres façons de parler figu
es : par là ils réduisent à une espèce, à une classe particulière les expressions qui ont un tour pareil selon lequel elles se ress
’est-à-dire, dans la même manière d’exprimer les pensées : toutes les expressions métaphoriques sont comprises sous la métaphore, e
dée de métaphore est donc une idée abstraite qui ne représente aucune expression métaphorique en particulier, mais seulement cette
rale que les homes se sont faite pour réduire à une classe à part les expressions figurées d’une même espèce, ce qui met de l’ordre
des êtres réels ; mais la blancheur n’est qu’une idée abstraite : les expressions métaphoriques sont tous les jours en usage dans l
afections de leur esprit, en un mot, de leurs abstractions, et non l’ expression d’objets réels ; delà l’ordre idéal confondu avec
ux façons. M. de La Bruyère remarque “qu’entre toutes les diférentes expressions etc.” . Ainsi ceux qui se sont doné la peine de t
18 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62
tuts et Académies. « La poésie, qui est la plus haute et la plus pure expression de l’Art, doit tenir la tête de la caravane intel
nses les plus curieuses qui lui furent adressées : « La poésie est l’ expression par le langage humain, ramené à son rythme essent
la seule sympathie (prise au sens philosophique du mot). C’est donc l’ expression des choses par les rapports qu’elles ont ou sont
est l’art de choisir et d’adonner les mots de manière à en tirer une expression musicale qui en complète l’expression littérale.
mots de manière à en tirer une expression musicale qui en complète l’ expression littérale. C’est donc l’art de conférer au langag
ant, les met en évidence. Les images sont particulièrement utiles à l’ expression des sentiments. Le cœur se fait comprendre par de
« le vers ou la phrase maléfique ne sont figés dans leur impermutable expression  ». Un inconnu appelait la poésie « l’essai d’expr
impermutable expression ». Un inconnu appelait la poésie « l’essai d’ expression de l’indéfinissable ». Jean Moréas avait envoyé d
19 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
Interprète de l’écriture, antécédent ordinaire de la parole audible, expression naturelle et immédiate de la pensée silencieuse,
econnu, sinon l’importance, du moins la réalité : un certain nombre d’ expressions courantes — nous aurons l’occasion de les citer d
nalogie, avait reconnu que la succession psychique ne va pas sans une expression intérieure qui est véritablement une parole, alor
que le nom dont nous l’appelons ne nous revienne » ; telles sont ses expressions dans un chapitre du Traité de la connaissance de
rée, autant qu’il se peut, de tout ce qui la grossit, des images, des expressions , du langage humain, … sans raisonnement, sans dis
s principaux aphorismes ; Rousseau, lui, envisageant la pensée et ses expressions comme deux successions parallèles, esquissait une
ention humaine de la parole, ou, en d’autres termes, la création de l’ expression de la pensée par les seules forces naturelles de
ous d’autres mots, qui cependant sont les uns et les autres une seule expression d’une même idée. De là l’impossibilité de parler
incorporels sans avoir en lui-même et mentalement les mots qui sont l’ expression de ces pensées et qui deviennent discours lorsqu’
à penser à des objets individuels et matériels, car la parole n’est l’ expression que des idées proprement intellectuelles, c’est-à
s les Recherches philosophiques, que l’idée qui attend et demande son expression « ne se montre pas encore pleinement à l’esprit »
s pensées imparfaitement durant un certain temps avant d’en trouver l’ expression , qu’un écolier intelligent « devine à peu près le
’esprit serait l’esclave de la mémoire verbale ; celle-ci « offre ses expressions  », mais « l’esprit les demande, les cherche, la r
a mémoire n’est qu’un dictionnaire à l’usage de l’esprit…, un dépôt d’ expressions où chaque esprit choisit celles qui peuvent le mi
ux rendre sa pensée » ; c’est pourquoi « chaque écrivain a son style, expression de son esprit »42. Bonald admet donc dans les Rec
mme virtualité, comme puissance ; l’idée en acte est simultanée à son expression , elle naît et meurt à la conscience avec le mot ;
s’engendrent, se lient, se combinent, s’associent, à l’aide de leurs expressions . — La pensée se manifeste, se révèle à l’homme pa
eurs expressions. — La pensée se manifeste, se révèle à l’homme par l’ expression , comme le soleil se montre à nous par la lumière.
montre à nous par la lumière. — Notre esprit se voit lui-même dans l’ expression comme les yeux se voient dans un miroir49. — Si c
oient dans un miroir49. — Si chaque idée n’avait pas son terme ou son expression propre qui la distingue des autres idées, il n’y
sensibles à l’âme. — L’idée est innée en elle-même, acquise dans son expression . — Les idées innées sont en puissance dans l’espr
t sous certaines conditions ; ces conditions sont la connaissance des expressions qui nomment les idées. — Les idées attendent dans
ons qui nomment les idées. — Les idées attendent dans l’esprit qu’une expression vienne les distinguer. — La parole porte la lumiè
universel est le verbe59. A côté du langage audible, seul propre à l’ expression des idées générales, spirituelles et morales, il
ne peut repousser ? Elles se présentent toujours accompagnées de leur expression intérieure » ; — parfois aussi, Cardaillac l’oubl
s, de notre parole ; nous cherchons à la fois des idées vraies et des expressions justes ; « l’âme fait effort et pour se parler à
itude de nous abstenir de proférer », aussitôt qu’elle est trouvée, l’ expression de nos idées102. L’habitude de parler intérieurem
fort mental par lequel nous dirigeons et choisissons nos idées et nos expressions laisse après lui, s’il est persistant et répété,
c analogue à un discours ; aussi le discours oral est-il sa véritable expression  ; l’écriture, chose inerte, immobile, sans vie, n
., II, 21), etc. (voir le Thésaurus de H. Estienne, s. v.) ; ces deux expressions elles-mêmes sont probablement originaires des Sto
appendice intitulé : Dissertation sur la pensée de l’homme et sur son expression . A cette date, Bonald ne paraît connaître que Con
ces de l’intelligence, du double sens du mot logos, enfin de quelques expressions courantes de la langue française [sur lesquelles
l’origine de l’écriture ; chap. VII, De la pensée ; chap. VIII, De l’ expression de la pensée, et dans l’appendice au chap. IX int
ns, trop fines pour être nommées, trop spirituelles pour admettre une expression sensible. Bossuet exclut du langage humain le pur
idée de Dieu « entre naturellement dans notre entendement » dès que l’ expression qui lui est propre vient la rendre présente (Diss
20 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
u style, en le remplissant d’images incohérentes, de mots nouveaux, d’ expressions gigantesques. Ces écrivains nuisent à l’art, sans
e pas un écrivain éloquent ou penseur, dont le style ne contienne des expressions qui ont étonné ceux qui les ont lues pour la prem
e , nul doute qu’un littérateur d’alors n’eût pu blâmer cette superbe expression , et la défigurer en y changeant le moindre mot. L
u pensant ? Le plus parfait de nos poètes, Racine, est celui dont les expressions hardies ont excité le plus de censures ; et le pl
doxe. Il en est de même d’une manière d’écrire exagérée ; ce sont des expressions froides dont on fait des expressions fausses. Mai
d’écrire exagérée ; ce sont des expressions froides dont on fait des expressions fausses. Mais il ne faut pas tracer autour de la
supposent peu d’élégance dans les images et peu de délicatesse dans l’ expression . Mais le talent consiste à savoir respecter les v
n eût parlé. 4. J’ai soutenu que, dans les bons ouvrages modernes, l’ expression de l’amour avait acquis plus de délicatesse et de
, le reste se trouvera dans les notes de l’ouvrage. On a demandé si l’ expression de l’amour avait fait des progrès depuis l’Héloïs
21 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »
nt réciproquement comme des ballons vides, signes sans signification, expressions sans expression, mots vagues que chacun définit a
comme des ballons vides, signes sans signification, expressions sans expression , mots vagues que chacun définit au besoin de ses
ndément du ciel, des mœurs et de l’histoire du peuple dont elle est l’ expression . Il y a donc autant de littératures diverses qu’i
mps, cette contradiction bizarre de décerner à une autre littérature, expression imparfaite encore d’une époque encore incomplète,
elle peut être en partie le résultat de la révolution, sans en être l’ expression . La société, telle que l’avait faite la révolutio
éréglés des Voltaire, des Diderot et des Helvétius ont été d’avance l’ expression des innovations sociales écloses dans la décrépit
ec tant d’instinct d’un côté, et si peu de sagacité de l’autre, est l’ expression anticipée de la société religieuse et monarchique
presque tous des poëtes païens ; et notre littérature était plutôt l’ expression d’une société idolâtre et démocratique que d’une
22 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
l alors à l’éloquence pour frapper les esprits par des pensées ou des expressions heureuses, par le contraste du vice et de la vert
s contre tous les caractères, qui aurait saisi la nuance délicate des expressions de Cicéron ? à qui viendrait-il dans l’esprit de
Une âme délicate éprouve une sorte de dégoût pour la langue dont les expressions se trouvent dans les écrits de pareils hommes. Le
iers ? Comment arriver à l’âme endurcie contre les paroles par tant d’ expressions mensongères ? Comment convaincre la raison fatigu
rité qui fait éprouver à l’âme un sentiment si doux et si exalté, ces expressions justes et nobles d’un cœur content de lui, d’un e
lent sans conscience, qui prête aux hommes puissants les idées et les expressions comme des satellites de la force, chargés de fair
mbien de fois ne vous arrive-t-il pas de rencontrer des traits dont l’ expression amie, dont la douceur, dont la bonté vous présage
sées philosophiques vous placent naturellement à cette élévation où l’ expression de la vérité devient si facile, où l’image, où la
t quelconque qu’il poursuit ; et cette idée vague et sombre revêt les expressions d’une couleur qui peut être à la fois imposante e
vous détruiriez la gloire ; il faut que l’on puisse s’abandonner à l’ expression de l’enthousiasme pour faire naître ce sentiment
23 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »
Chapitre II. De l’ expression Au-dessous de la grande action principale, il y
ve d’abord, non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’ expression qui jaillirait par elle-même en leur présence et
irait par elle-même en leur présence et par leur contact. Il y a cent expressions pour les désigner sans qu’on puisse se méprendre 
n a que deux ou trois pour les faire voir. Le mot propre est l’unique expression des choses particulières. Les périphrases et les
laisse dans l’esprit du lecteur qu’une image froide et vague. C’est l’ expression crue et nue qui fait la vie. « Une toux haletante
siècle. Il est vrai qu’il peignait des animaux, et qu’on excusait des expressions vulgaires appliquées à des objets vulgaires. Ses
e encor     Pour voler et prendre l’essor. Il rajeunit les vieilles expressions qui lui semblent avoir des nuances plus fines : c
orde, avecque Tien-et-Mien son père. » On invente comme le peuple ces expressions hardies, étranges, qui faisaient dire à l’abbé d’
mme à la tâche. » On revient vingt fois sur le même objet, avec vingt expressions différentes ; un seul mot est impuissant à manife
peu ou point, si ce n’est les figures du langage rustique ; partout l’ expression naturelle et primitive. Quintilien avait déjà rem
lle et primitive. Quintilien avait déjà remarqué que cette sobriété d’ expression est le propre des littératures parfaites. Quand o
ité pourtant est que les grands poëtes seuls savent mettre d’accord l’ expression et l’idée, la sensation et le sentiment. Ce long
ard écrivit les siennes en prose, prétendant ramener l’apologue à son expression naturelle. L’un trouvait que la brièveté est le p
24 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
. La tête du malade est du plus grand goût de dessin, de la plus rare expression . Les bras sont dessinés comme les Carraches ; tou
y a point d’os sous cette peau, elle manque d’action, de mouvement, d’ expression , elle a trop peu de douleur, en dépit de la larme
ns, bien sur son plan, est belle, tout à fait belle de caractère et d’ expression , mais il faut la restituer au Dominiquin. Pour ce
ien, seulement il grimace un peu. Je ne demande pas à son père plus d’ expression qu’il n’en a, pour un peu plus de dignité, c’est
l’école du Carrache, et pour la couleur, et pour le dessin, et pour l’ expression . Sa tête et son action font frémir, mais sa tête
mande ; faciuntne nimis intelligendo, … etc. . On ne donne pas plus d’ expression , on ne montre pas mieux l’incertitude et l’effroi
ne consiste pas seulement dans la succession des idées, le choix des expressions y fait beaucoup, d’expressions fortes ou faibles,
la succession des idées, le choix des expressions y fait beaucoup, d’ expressions fortes ou faibles, simples ou figurées, lentes ou
haud, il est plein d’imagination et de verve ; il y a du dessin, de l’ expression , du mouvement, beaucoup, mais beaucoup de couleur
de la lumière et des ombres, l’effet de l’harmonie, la convenance, l’ expression  ; à la bonne heure. Le public paraît avoir regard
plus beau morceau du sallon, et je n’en suis pas surpris. Une chose d’ expression forte, un démoniaque qui se tord les bras, qui éc
donne dans l’erreur, parce que la langue ne me fournit pas à propos l’ expression de la vérité. J’abandonne une thèse, faute de mot
tableaux flamands où l’on retrouve des attitudes, des incidents, des expressions , trente accessoires dont il a su profiter, sans q
25 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 326-344
de ses talens, & a achevé de répandre sur ses idées & sur ses expressions une morgue empesée & sentencieuse, qui défigu
ble éloquence. Il a cru sans doute que le sublime consistoit dans une expression pompeuse & forcée ; l'élévation des sentimens
s. Le Lecteur est étonné de se trouver sans cesse aux prises avec des expressions scientifiques, toujours déplacées dans des Ouvrag
imites, des plans, des ressorts… On y verra éternellement revenir ces expressions merveilleuses, forces de l'ame, forces du génie,
mmes. C'est là que les observations fines, les tableaux frappans, les expressions succulentes, les profondeurs merveilleuses, se di
ui frissonnent, &c. &c. mais ce n'est que rarement, & ces expressions ne doivent être regardées que comme un reste d'ha
e n'est pas être élégant, que d'employer des tours pénibles & des expressions étrangeres aux idées ; que c'est être bien loin d
e fierté qui domine : il n'a que celui de l'orgueil qui boude.   *. Expression de Corneille dans le Menteur. *. C'est ainsi que
26 (1762) Réflexions sur l’ode
, que ce n’est pas assez, surtout en vers, de penser et de sentir ; l’ expression en est l’âme indispensable, On la veut choisie, e
lque indulgence. Combien de fautes légères et comme imperceptibles, d’ expressions qui ne sont pas tout à fait justes, de tours un p
ni ennuyeux. Avec une oreille sensible et sonore, un choix heureux d’ expressions , que le goût seul peut donner, et surtout des idé
ue, ne puisse tirer un grand prix de la richesse et de l’harmonie des expressions . Les anciens surtout paraissent y avoir été fort
’est sans doute parce qu’il portait au plus haut degré le mérite de l’ expression et du nombre ; deux choses dont l’effet devait êt
. Cependant croyons-nous encore avoir le tact juste sur les beautés d’ expression qu’il renferme ? Qui nous répondra que tel vers q
ient excellentes ; il serait impossible d’y apercevoir le faible de l’ expression . C’est qu’en matière de langue, il est une infini
27 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
un surcroît d’émotion ; et le sentiment initial, ainsi exalté par son expression même, se trouve porté rapidement à son maximum d’
de toute beauté plastique, mais dans laquelle l’artiste aura mis une expression touchante et élevée, nous semblera poétique. Un é
e sentiment du beau. Beauté objective de forme ou beauté subjective d’ expression , c’est toujours de la beauté au sens large du mot
ompter toutes les émotions accessoires que l’objet nous donne par son expression morale particulière, et qui colorent d’une façon
e sentiment de beauté, qu’excite en nous une œuvre pathétique par son expression morale, c’est-à-dire par les émotions diverses qu
ntimes qui accompagnent l’apparition des images. Ce sera une beauté d’ expression morale. Il faut compter, parmi les causes qui con
dire : on l’emploie en effet de préférence pour désigner la beauté d’ expression morale ; il implique à la fois l’émotion, et un c
rès bien me donner à son sujet tout un jeu de représentations. Dans l’ expression de la pensée la plus abstraite entrent des symbol
devant les yeux ; et peu à peu notre contemplation devient rêverie. L’ expression même de notre regard, dans la contemplation poéti
par analogie, recherchées par le poète pour rendre plus dramatique l’ expression qu’il prête aux choses, des images de la forme hu
ers s’unissent ainsi dans le drame, chacun lui apportant ses moyens d’ expression particuliers : il en résulte des effets pathétiqu
rs semblent appeler d’eux-mêmes, pour développer toute leur poésie, l’ expression musicale. Il y a donc affinité entre la poésie ve
e a de plus musical. Les deux arts se rejoignent dans leur plus haute expression . En s’unissant à la poésie verbale, la musique do
soient en harmonie avec elle et qui la lui rendent amplifiée de leur expression . Tous les mouvements de la passion qu’il éprouve
ique au sens propre, d’en goûter la facture, l’élégance, la beauté, l’ expression purement musicale, et de ne pas nous dépenser à s
ue est esthétique par essence. Je ne parle pas seulement de la grande expression pathétique qui sort de l’ensemble d’une œuvre don
e détail, dans chaque mesure, dans chaque accord, il y a une beauté d’ expression . Dans les belles œuvres musicales tout concourt à
rgie24. Il est très rare que l’idée se présente à l’état pur ; dans l’ expression de la pensée la plus abstraite, on trouverait enc
ue l’image ; elle est à peu près inséparable dans notre esprit de son expression verbale. Essayez de concevoir isolément le sens d
états de conscience réels, concrets, isolables, indépendants de toute expression verbale, au point que le difficile n’est pas de l
nsées qui pourraient être aussi bien conçues sans le secours d’aucune expression verbale. Laissez tomber tout ce qui doit être dit
comprend même qu’il ait, plus encore que le prosateur, le souci de l’ expression verbale, les pensées qu’il veut nous suggérer éta
nous suggérer étant de celles qui trouvent le plus difficilement une expression adéquate. Mais nous ne devons pas oublier que la
est chose après tout secondaire ; les effets de style sont un moyen d’ expression , ils ne doivent pas être un but. Aussi nous garde
devenue résignée, contemplative et comme stagnante pour comporter une expression poétique. Tout cela est vrai ; mais tout ce que l
e conception à l’art. Quand vous regardez une œuvre sculpturale d’une expression pénétrante, par exemple le Monument aux morts de
ggère des images toutes pénétrées de sentiment et qui doivent à cette expression un surcroît de valeur esthétique, mais qui ont un
ns exprimés des sentiments qui sont en concordance avec les nôtres, l’ expression la plus discrète de ces sentiments est immédiatem
t sympathiques, c’est-à-dire que tout homme est disposé à partager, l’ expression pathétique de l’œuvre s’amplifie encore du sentim
s décrit. — La poésie lyrique en particulier n’est possible que comme expression d’une effervescence intérieure, d’un sentiment ex
me, le caractère presque délirant des images ; de là leur puissance d’ expression et leur incomparable lyrisme. Il est encore une o
ter, leur usage serait peu recommandable ; mieux vaudrait cent fois l’ expression directe. Mais quand j’exprime métaphoriquement un
yle qui puisse rendre intégralement la pensée imagée, dont elle est l’ expression adéquate. Si le poète fait des métaphores, s’il l
Entre une idée pure et une image visuelle, il n’y en aurait aucune l’ expression métaphorique de cette idée ne serait donc pas pos
oins par alternances rapides, deux besognes distinctes : travail de l’ expression verbale proprement dite ; travail d’invention sup
e tâche devient particulièrement ardue lorsqu’il s’agit de donner une expression verbale à des images concrètes, à des impressions
de la parole intérieure. Voici encore une difficulté particulière à l’ expression poétique. S’il ne s’agissait que de donner une id
eindre au premier coup. Seuls quelques écrivains, doués du génie de l’ expression verbale, trouvent du premier coup le mot juste qu
C’est dire que le poète ne sera presque jamais dispensé de l’effort d’ expression verbale. Ces difficultés, remarquons-le, n’existe
phrase improvisée, irréfléchie, a parfois de véritables trouvailles d’ expression , mais aussi bien souvent des faiblesses, des négl
qu’au moment où ils produiront l’impression la plus forte, briser les expressions toutes faites, contrarier les habitudes de la lan
dre, celle de savoir s’il est bon que la pensée poétique se donne une expression verbale particulière. Il est naturel qu’ayant à e
nts d’une nature spéciale, les poètes se soient fait leurs procédés d’ expression spéciaux. Jamais ils n’ont parlé tout à fait la m
geront-ils pas à adopter cet idéal, en apparence un peu austère, de l’ expression stricte et adéquate ? Exprimer sa pensée, toute s
inexprimée une partie de sa pensée. On a bien des fois remarqué que l’ expression adéquate de l’idée était par essence prosaïque. U
impression. De tout temps on l’a autorisé à ne pas trop resserrer ses expressions , à leur donner un certain jeu. Il ne faudrait pou
onvénient de faire perdre à l’écrivain tout souci de précision dans l’ expression de sa pensée. Il en viendrait à se complaire dans
ge même de la métaphore incite les poètes à faire porter à faux leurs expressions  ; et ce qui est le plus dangereux, c’est qu’il co
ons. Que la phrase poétique, sans rien perdre de sa logique et de son expression , puisse se prêter ainsi aux exigences du vers, qu
t sans doute qu’il se prête, mieux que toute autre forme verbale, à l’ expression de cette pensée. Le bercement rythmique du vers e
qui l’étourdit. De là des digressions inattendues, des impropriétés d’ expression , des déviations de pensée, et pour dire le mot, u
s’est assouplie, elle s’est enrichie, elle a augmenté sa puissance d’ expression à un tel point, que l’on peut se demander si dès
motion que la lecture d’aucun poème ne nous procurera. Sa puissance d’ expression pathétique est incomparable. C’est elle, et non l
t, de renoncer à toute forme artificielle, et de donner à sa pensée l’ expression qu’elle prend le plus naturellement. Oui, s’il s’
d’arriver à la parfaite justesse de l’idée, à la parfaite clarté de l’ expression  ; oui, s’il fallait obtenir le plus puissant effe
se d’un grand nombre de combinaisons rythmiques, qui chacune ont leur expression particulière. Je dirai seulement quelques mots de
se, et ce sont des effets de contretemps d’une singulière intensité d’ expression . Soient ces lignes de prose : « Le duel reprend ;
Pour satisfaire à notre besoin de variété et pour les nécessités de l’ expression , on pourra en déranger la cadence, la ralentir, l
mouvement sonore, sa plus ou moins grande rapidité n’ont évidemment d’ expression que par rapport au mouvement normal, comme except
s exquises, des formes d’un charme subtil et délicat, applicables à l’ expression de certains états d’âme très particuliers et surt
l’expression de certains états d’âme très particuliers et surtout à l’ expression du vague dans l’âme ; mais rien de solide, de for
faisait de plus en plus artificielle, en sorte que ces deux formes d’ expression de la pensée humaine semblaient vouloir se rappro
e poésie suprême, qui aurait la force de suggestion de la parole et l’ expression pathétique de la musique pure, c’est le chant ! J
charme, pour sa noblesse, pour sa difficulté même qui la réserve à l’ expression de nos sentiments les plus élevés, pour le rythme
ue c’est dans les pages de la philosophie abstraite que pullulent les expressions métaphoriques : il est même parfois amusant de le
’état social, une modification considérable, qui exigera des moyens d’ expression nouveaux.
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491
ion 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’ expression , est préferable à celle du coloris La perfectio
Titien, c’est-à-dire, si la partie de la composition poëtique et de l’ expression est préferable à celle du coloris, et laquelle de
ir. Les hommes ne sont pas affectez également par le coloris ni par l’ expression , il en est, qui pour ainsi dire, ont l’oeil plus
dont le coeur est plus sensible que celui du premier, trouve dans les expressions touchantes un attrait superieur au plaisir que lu
n des autres. Vouloir persuader à un homme qui préfere le coloris à l’ expression en suivant son propre sentiment, qu’il a tort, c’
29 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
ginalité profonde ; mais elle serait déplorable si elle n’était que l’ expression d’une pensée pauvre qui se tourne vers un passé r
ts ? Et les poètes chez qui les rêves épars de la foule prennent leur expression consciente ou se réalisent en symboles grandioses
l est vrai, mais dans laquelle on sent, entre la pensée et le moyen d’ expression , une contradiction permanente qui nuit même à ses
opinions de l’autre… Veuillez agréer, Monsieur et honoré confrère, l’ expression de mes sentiments tout sympathiques et dévoués.
dans la très profonde préface de son poème, Éternité, la poésie est l’ expression de l’ineffable. Les vers eux-mêmes, et ce qu’on e
soi : elle est du divin. Que les vers soient des moyens merveilleux d’ expression pour la poésie, qui le nie ? Mais comme on conçoi
mme on conçoit la plus grande diversité dans le choix de ces moyens d’ expression  ! Pour moi (et c’est là que le sentiment individu
oin, si elles sont encore insuffisantes, de créer de nouveaux modes d’ expression pour la poésie. Lesquels ? me demandera-t-on. Je
endrait fausse si demain un poète de génie créait en poésie un mode d’ expression admirable et nouveau, j’ai cru qu’il importait d’
vue sont déplacés et la poésie éternelle a besoin de nouveaux modes d’ expression . Il faut une adaptation nouvelle. La littérature
ent l’œuvre se réalise, et quels sont actuellement les divers modes d’ expression possibles de la poésie française. * *   * Quand o
utant que la poésie, et que les autres arts, sinon davantage, est une expression rythmique. Tous les grands artistes organisent, e
j’indiquerai prochainement quels sont, à mon sens, les divers modes d’ expression de la poésie française. Léon Vannoz. Les dive
xpression de la poésie française. Léon Vannoz. Les divers modes d’ expression de la poésie française contemporaine 14 novemb
l veut être compris par autrui, il est obligé de se servir de modes d’ expression qui sont connus, acceptés, qui ont un sens. En un
Mais dans cette tradition il ne discerna et ne développa qu’un mode d’ expression poétique. Seuls, quelques esprits curieux comme A
ritait et qu’il assouplissait n’était pas, loin de là, le seul mode d’ expression possible de la poésie française. Lorsque le Parna
ement intérieur, nous avons à notre service en français trois modes d’ expression distincts : le vers classique régulier qui obéit
aussi, obéissent à des lois spéciales ; et enfin un troisième mode d’ expression que M. Sully Prudhomme, dans la seconde lettre si
qu’on pourrait appeler encore le verbe eurythmique. Ces trois modes d’ expression existent côte à côte. Ils ont chacun leur valeur
aitement vu que le vers classique régulier n’était pas le seul mode d’ expression possible de la poésie française, et ils ont préte
on se rend compte sans peine qu’on se trouve en présence d’un mode d’ expression qui, pour être différent de celui qu’emploieront
er de notre époque et le vers de Racine. Voilà donc déjà deux modes d’ expression de la poésie française qui, loin de se nier l’un
que leurs lois propres soient respectées. Il est un troisième mode d’ expression moins connu, mais qui n’en a pas moins une valeur
n peut appeler le verbe euphonique ou eurythmique. C’est là un mode d’ expression souple et complexe qui, lorsqu’il sera mieux comp
s œuvres littéraires entières sont comme une élaboration de ce mode d’ expression nouveau. La Salammbô et la Tentation de Saint Ant
ou nier, et qui établissent jusqu’à l’évidence qu’il y a là un mode d’ expression poétique, peut-être encore imprécis et mal défini
N’est-ce pas là l’intuition nette et l’indication claire de ce mode d’ expression nouveau que des œuvres futures semblent devoir pr
ifierait à elle seule ? Je crois avoir ainsi montré que trois modes d’ expression distincts existent bien côte à côte dans la Poési
et aussi pour le théâtre. Mais prétendre exalter l’un de ces modes d’ expression au détriment des autres, prétendre même choisir a
30 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 35, de l’idée que ceux qui n’entendent point les écrits des anciens dans les originaux, s’en doivent former » pp. 512-533
quand cet écrivain a composé dans une langue plus favorable pour les expressions fortes et précises que la langue dans laquelle on
fication, et c’est souvent cette proprieté qui fait la précision de l’ expression , et le mérite de la figure dont le poëte s’est se
entiere pour bien rendre le sens d’un seul mot, ce qui fait traîner l’ expression et rend la phrase languissante dans la version, d
lterez tant soit peu le contour de Raphaël, vous ôtez l’énergie à son expression , et la noblesse à sa tête. De même, pour peu que
e à son expression, et la noblesse à sa tête. De même, pour peu que l’ expression de Virgile soit altérée, sa phrase ne dit plus si
e dit plus si bien la même chose. On ne retrouve plus dans la copie l’ expression de l’original. Quoique le mot d’empereur soit dér
mérite des choses est presque toujours identifié avec le mérite de l’ expression dans la poësie. Ceux qui lisent pour s’instruire
cs et latins, sont réduits à faire bien d’autres altérations dans les expressions de leur original, que celles que j’ai faites dans
ableau. Il y perd la poësie du stile que je compare au dessein et à l’ expression . Une traduction est une estampe où rien ne demeur
31 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
de dire : celui-là est un artiste. En action, c’est autre chose. Une expression se dessine. Les yeux ont certainement quelque cho
e contemplation méditative, le regard prendra une étrange fixité, une expression d’extase, comme s’il se détachait des objets réel
ui regarde si tristement dans l’eau, ou cette tête de Charles Ier à l’ expression si tragique. Il est enfin telle toile qui me char
nat, le Saint Sébastien de Ribot et la vieille femme de Rodin. Pour l’ expression morale, me suggèrent le pauvre pêcheur de Puvis d
mme l’image, à cette élaboration intérieure, gagne en puissance et en expression  ! Entre les deux écoles il est permis d’hésiter.
r ; il faut qu’il les ait vues dans sa tête avant de leur trouver une expression sur la toile. Cet effort que nous faisons, devant
ur, du mordant ; le trait, moins pur sans doute, aura une intensité d’ expression bien plus grande. Que l’on mette, par exemple, un
lie les traits caractéristiques d’une figure humaine pour en porter l’ expression à son maximum d’intensité, simplifier en accentua
imagination d’un véritable artiste. I. Décor Sans autre moyen d’ expression que la ligne et la couleur, le décor abstrait peu
Voici des suggestions nouvelles qui s’ajouteront aux précédentes ; l’ expression deviendra plus intense, plus riche, et en même te
. Il étudiera la facture des maîtres pour surprendre leurs procédés d’ expression . Je laisse de côté ce qu’il y a de méprisable dan
t banale poésie ne ressemblera jamais à la vraie ; que ces procédés d’ expression , empruntés à autrui, étant sans originalité, sero
et. Ayez ce don de poésie, tout le reste sera facile, et le procédé d’ expression ne vous fera jamais défaut. II. Paysage Voi
e toute faite, et de ce qu’on pourrait appeler les lieux communs de l’ expression sentimentale. Il cherchera à nous rendre jusqu’à
ession sentimentale. Il cherchera à nous rendre jusqu’à ces nuances d’ expression qu’il faut surprendre dans les choses : leur réve
faisons entrer la figure humaine. Suggestions nouvelles et surcroît d’ expression . Quelques paysagistes, il est vrai, hésiteront à
de résonance de la toile. Ainsi, dans Les Foins de Bastien-Lepage, l’ expression éparse dans le paysage entier vient se condenser
’un fond sur lequel se détache la figure humaine. Sans doute encore l’ expression se déplace, elle va de la nature à l’homme. En se
ue malgré les apparences c’est dans ces œuvres de pure humanité que l’ expression poétique peut acquérir son maximum d’intensité. —
poésie ? — D’autres œuvres enfin seront poétiques par l’attrait de l’ expression morale. Sera poétique l’expression de tous les se
eront poétiques par l’attrait de l’expression morale. Sera poétique l’ expression de tous les sentiments calmes, graves, profonds e
nt certaines toiles particulièrement suggestives et toutes chargées d’ expression il nous arrive de perdre conscience de tout ce qu
la différence. L’art de peindre est, comme l’art d’écrire, un moyen d’ expression  : ce n’est pas un but. Il faut savoir s’exprimer,
ut au contraire. Ce sont les sentiments forts qui trouvent le mieux l’ expression juste. Jamais l’artiste ne se sentira plus lucide
ent défaut, puis par jeu et par plaisir pour augmenter sa puissance d’ expression . Tout cela peut être exposé en langage intelligib
de toute forme et de tout dessin, la couleur réduite à sa plus simple expression , la pure sensation colorée ? Au premier abord la
qui se mêlent à la contemplation de la nature ou de leur chercher une expression dans un art étranger, le peintre s’efforcera de l
nce, il en exagérera l’intensité pour nous pénétrer davantage de leur expression . Il verdira encore le fruit vert, jusqu’à nous am
onores, l’idée de peindre les sons, c’est-à-dire de leur chercher une expression dans l’emploi symbolique de la couleur, si parado
invitera à prendre ces couleurs au sens symbolique, et à y chercher l’ expression d’un timbre sonore. En effet, de ce que certains
fond dans la théorie. Voyons comment les couleurs peuvent prendre une expression sentimentale : correspondances plus lointaines, r
sans une sorte d’exercice préalable en matière plus concrète. Dans l’ expression sentimentale des couleurs, l’association des idée
rra évoquer des images toutes différentes et par conséquent changer d’ expression du tout au tout. Ainsi le vert frais peut sembler
une journée pluvieuse ; que ce vert s’aigrisse un peu, il prendra une expression équivoque et perfide par un vague rappel de saveu
les haillons que sur les velours ; mais, grâce à cette concordance, l’ expression du tableau sera augmentée de toute l’expression d
cette concordance, l’expression du tableau sera augmentée de toute l’ expression de la couleur, et prendra une intensité singulièr
ment sombre. Quelle harmonie dans chacun de ces portraits, et comme l’ expression du visage se continue bien dans la couleur du vêt
ostume de l’autre, ce sera une discordance intolérable. Quelquefois l’ expression de la couleur devient franchement métaphorique :
n’y est pour rien. La couleur ainsi employée n’est pas même procédé d’ expression  : elle est là comme couleur, pour son compte, au
nces de la couleur et du sentiment, et n’y cherchât pas un surcroît d’ expression . Chapitre V. Les figures symboliques De c
itation, pour reproduire l’apparence des choses, mais comme procédé d’ expression , pour traduire des idées. Il n’aura évidemment au
s exprimer directement, il faudra qu’il s’ingénie à leur trouver, une expression indirecte. Il leur cherchera, dans l’ordre des ch
simple figure, désespéré de n’avoir pas pour la traduire des moyens d’ expression plus amples, obsédé d’images qui lui réclamaient
étique peut prendre une œuvre d’art grâce à ce symbolisme. Sa force d’ expression en est accrue d’une manière remarquable. On trouv
ages réelles qu’il nous présente, par leur beauté sculpturale et leur expression , produisent une impression première qui est déjà
magination en mouvement par sa poésie, qu’elle touche le cœur par son expression , c’est mieux encore ; et si par surcroît elle nou
e forme peut-être, mais tellement impersonnelles, tellement dénuées d’ expression symbolique que pour les distinguer les unes des a
esquelles elle s’est figée ; que ce soit pour leur rendre la vie et l’ expression . Qu’il réagisse surtout contre cette tendance au
rsonnifier. C’est une image tout humaine, qui ne saurait avoir qu’une expression toute morale. Maintenant regardez par contraste,
pourtant revenir à ce motif banal et lui rendre toute sa fraîcheur d’ expression dans ce zéphir souriant et léger qui, se balançan
d’abord. Ici comme toujours, le procédé le plus sûr pour arriver à l’ expression juste et forte est de laisser là toutes les formu
ion a une tendance à lui attribuer à elle-même ; elle prend ainsi une expression morale qui la rend propre à servir d’emblème. Dan
aractère, et grâce à ces correspondances varier à l’infini son mode d’ expression . Ce symbolisme par métaphore est dans l’art décor
contraire, plus vous trouverez d’analogies entre ces deux procédés d’ expression . Étudiez une composition allégorique, vous serez
l’histoire de ces écoles qui veulent nous imposer certains procédés d’ expression artificiels, certaines poses convenues, certaines
iste complet. Chapitre III. L’invention technique I. Moyens d’ expression L’imitation artistique n’est jamais littérale
e de femme, une barbe floconneuse ou hérissée, la couleur des yeux, l’ expression du regard. La nécessité de l’invention technique
s et à produire l’effet d’une extraordinaire luminosité. Ce procédé d’ expression est évidemment d’invention pure, rien n’étant plu
ité intellectuelle, travaille à renouveler constamment ses procédés d’ expression . Admettons que l’artiste se soit arrêté, comme on
bjet que l’on a devant, les yeux, il faudra s’improviser un procédé d’ expression  ; car la nature, nous avons eu l’occasion de le f
classes connaît sa langue ; il a dans l’esprit un riche répertoire d’ expressions , et des figures de style d’un effet infaillible,
roduire. Si la phrase n’apportait rien de nouveau comme sens ni comme expression , vaudrait-elle la peine d’être écrite ? Il faut d
interpréter : c’est par là que l’œuvre est artistique. Le talent de l’ expression , poussé à un degré extraordinaire, donnera l’impr
cessité de s’ingénier, de se créer constamment de nouveaux procédés d’ expression , n’a rien de pénible ; elle lui donne au contrair
vernis de sa composition, il a multiplié les essais pour trouver une expression aux mystérieuses images qui le hantaient ; et il
les arts industriels du préjugé qui attribuait à certains procédés d’ expression une indignité spéciale, à d’autres le privilège d
, et que s’il est indispensable de se rendre maître de ses procédés d’ expression , à cela ne peut se borner l’ambition de l’artiste
: ces formes singulières, ces splendides colorations, cette variété d’ expression qui va de l’exquis à l’effrayant par une infinité
-il assisté à cette scène ? A-t-il vu la bête puissante prendre cette expression de surprise, de colère et de dégoût devant l’infi
rd’hui que l’art est en possession d’un nombre prodigieux de moyens d’ expression  ; aujourd’hui que nos musées, nos édifices et nos
échit, une différence. Dans la représentation de la figure humaine, l’ expression prend une importance exceptionnelle. Ce problème
se souvent à l’artiste, de trouver une figure ayant un caractère, une expression , une physionomie déterminée. Il faut qu’il soit c
’on voit quelle importance doit attacher l’artiste à ce problème de l’ expression . Mais il est singulièrement malaisé à résoudre. I
ne longue pratique, nous nous sommes exercés à interpréter les jeux d’ expression et les traits de physionomie, en général nous pro
qu’une mimique fausse, exagérée, incohérente, qui ne nous rend pas l’ expression voulue. Que faire donc ? Ici comme toujours il fa
ges. L’invention plastique accomplira son œuvre. V. Recherche de l’ expression Comment peut-elle le plus efficacement s’exerc
lerais son attitude morale à l’égard de son œuvre. On ne trouve pas l’ expression à froid. L’imagination restera stérile, si l’on n
e. Cette aptitude est également nécessaire à l’artiste pour trouver l’ expression . Elle doit exister à un degré éminent chez ceux q
x le jeu de physionomie correspondant à de tels sentiments, que cette expression tend réellement à se produire en moi. Il est mani
e certains artistes font en eux-mêmes et sur eux-mêmes leurs études d’ expression . Ils sont comme fascinés par cette étrange image
l’on voit du dehors et que l’on sent du dedans, et dont on compose l’ expression à volonté. Rembrandt cherchait des jeux de physio
mposant sa Cène, s’est évidemment servi de ce procédé pour donner une expression particulière à chacun de ses apôtres. On ne peut
présentation nous aide, peu importe comment ni pourquoi, à imaginer l’ expression de figure qu’il doit avoir. On procédera de même
ntiment, de m’identifier à ce caractère que je saurai lui trouver une expression plastique. On peut même dire que c’est dans ce ca
u’il peut trouver le plus de proportion, d’harmonie, de noblesse et d’ expression morale. Dans cet effort de l’imagination créatric
une formule plastique à des images qui depuis longtemps avaient leur expression poétique. Ont-ils gagné, ont-ils perdu à l’entrep
t la porte jusqu’au surnaturel : sublime de puissance, de beauté ou d’ expression morale. Pour rendre l’idée de leur toute-puissanc
sous des voiles » prennent, quand on les a longuement contemplés, une expression puissante, mystérieuse et terrible, dont l’imagin
eauté. Il semble que l’art ne saurait aller beaucoup plus loin dans l’ expression de l’idéal. Il l’a fait pourtant, et par une voie
enonçant à la puissance, en dédaignant la beauté, en ne visant qu’à l’ expression morale. C’est le véritable idéal de l’art chrétie
résente un être en dehors de l’humanité. — Cette tradition de l’art d’ expression pure n’a pas été perdue. Rembrandt l’a reprise da
s images du Christ qui doivent à leur réalisme même leur profondeur d’ expression . On en retrouverait quelque chose chez les artist
conceptions auxquelles il semblait presque impossible de trouver une expression plastique. Alors même qu’il a échoué, cet effort
re. La ligne, nous l’avons constaté, n’est qu’un procédé artificiel d’ expression , un moyen sommaire et commode de découper netteme
, sorte de sauvage parure qui donne à la tête de l’animal une étrange expression de férocité. La figure est donc naturelle d’attit
e goût est plus exigeant quand on donne à ces visions la réalité de l’ expression plastique : certaines invraisemblances deviennent
Il faut qu’il ait l’invention technique, pour se créer des procédés d’ expression  ; l’invention dramatique, pour mettre en scène se
s qui ont voulu reculer les limites de leur art, augmenter sa force d’ expression , lui faire dire des choses que la peinture et la
32 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XX. Du dix-huitième siècle, jusqu’en 1789 » pp. 389-405
philosophique qui la caractérise. La pureté du style, l’élégance des expressions n’ont pu faire des progrès après Racine et Fénelo
justesse, et la poésie d’imagination. Mais combien Montesquieu, par l’ expression énergique de la pensée ; Rousseau, par la peintur
nombre des syllabes, des sacrifices de style ; et s’il est vrai que l’ expression juste, celle qui rend jusqu’à la plus délicate nu
la plus fugitive de la liaison de nos idées ; s’il est vrai que cette expression soit unique dans la langue, qu’elle n’ait point d
ait la prose monotone, on cesserait d’être libre dans le choix de ses expressions , sans être dédommagé par la consonance de la poés
voquée par le génie. L’homme sans talent littéraire aurait trouvé ces expressions que nous admirons, si le malheur avait profondéme
son de sa voix, pâlissent lorsqu’il hésite, perdent tout espoir si l’ expression triomphante échappe à son esprit convaincu ; si l
e surpassera-t-il pas ses propres forces ! Il trouvera des idées, des expressions que l’ambition du bien peut seule faire découvrir
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 45, de la musique proprement dite » pp. 444-463
d’une composition musicale qui font ces accords, contribuë encore à l’ expression du bruit que le musicien prétend imiter. La basse
point celle de Lulli. Ce qu’il appelle ici verborum intellectum, ou l’ expression , est parfaite dans ce musicien. Les personnes qu
des personnes qui sont plus touchées du coloris des tableaux que de l’ expression des passions, il est de même des personnes, qui d
ar ces mots, de torrente in via bibet, ils s’attachent uniquement à l’ expression de la rapidité du torrent dans sa course, au lieu
i contient une prophétie sur la passion de Jesus-Christ. Cependant, l’ expression d’un mot ne sçauroit toucher autant que l’express
st. Cependant, l’expression d’un mot ne sçauroit toucher autant que l’ expression d’un sentiment, à moins que le mot ne contint seu
ne contint seul un sentiment. Si le musicien donne quelque chose à l’ expression d’un mot qui n’est que la partie d’une phrase, il
lle la science de la composition est une servante, pour user de cette expression , que le génie du musicien doit tenir à ses gages,
34 (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]
de sentiment, que toute espèce d’image affaiblirait, qui n’ont que l’ expression la plus simple, et qui n’en valent que mieux ? Co
le sentiment est de nature à exiger la plus grande simplicité dans l’ expression , les vers de cette espèce n’ont rien de commun av
offrent des idées heureuses ou neuves ; c’est en second lieu quand l’ expression est propre et juste sans être commune. C’est là l
qu’on éprouve en le lisant ; il a fort enrichi la langue, non par des expressions nouvelles, qu’il faut toujours hasarder très sobr
ement, mais par l’art heureux avec lequel il sait réunir ensemble des expressions connues, pour donner à son vers ou plus de force
e ou plus de grâce ; par la finesse avec laquelle il sait relever une expression commune, en y joignant une expression noble ; enf
ec laquelle il sait relever une expression commune, en y joignant une expression noble ; enfin par la simplicité unie partout à la
es efforts leur font chercher, et trouver quand ils ont du génie, les expressions les plus justes et les tours les plus heureux don
35 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 5, des études et des progrès des peintres et des poëtes » pp. 44-57
ef visible de l’église, introduit dans un semblable évenement par une expression plus noble et plus convenable. Cette expression l
ble évenement par une expression plus noble et plus convenable. Cette expression laisse encore voir les traits du caractere partic
la pratique de leur art. On voit dans leurs ouvrages des idées et des expressions qu’on n’a point vûës encore. On y voit des pensée
sent ce qu’on n’a jamais lû, et leurs vers sont remplis de tours et d’ expressions qu’on n’a point vûës ailleurs. Par exemple, les v
des opera, ne sçavent autre chose que de retourner ces phrases et ces expressions si souvent rebattuës, que Lulli réchauffoit des s
s exprimer. Il est bien rare qu’il nous faille emprunter d’autrui des expressions pour rendre ce que nous avons pensé. Il est même
Il est même rare qu’il les faille chercher avec peine. La pensée et l’ expression naissent presque toûjours en même-temps. Le jeune
36 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92
pas un plagiat. Ce vers devient nôtre en quelque façon, à cause que l’ expression nouvelle que nous avons prêtée à la pensée d’autr
uroit le faire bien sans peine, et sans avoir du moins le talent de l’ expression . Il faut autant d’industrie pour y réussir qu’il
larcin en galant homme. Trouver en sa langue les mots propres, et les expressions équivalentes à celles dont se sert l’auteur ancie
. Le tour original qu’il donne à ses traductions, la hardiesse de ses expressions , aussi peu contraintes que si elles étoient nées
les poëtes de faire des fautes ; mais comme ils ne suggerent pas les expressions ni la poësie du stile, ils ne sçauroient suppléer
traitée. Racine n’auroit pû se soutenir, si, pour me servir de cette expression , il eut continué de marcher avec les brodequins d
énonce comme un homme de quarante ans, et il trouve les choses et les expressions avec la facilité que donne, pour penser et pour p
37 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »
dernier degré où l’idée se parfait dans le mot propre et définitif. L’ expression n’est au fond que l’effort suprême de l’invention
rits. Il s’agit de substituer, par des approximations successives des expressions de plus en plus explicites à ces signes qui étaie
uve d’abord non pas le mot exact, mais le mot naturel, c’est-à-dire l’ expression qui jaillirait par elle-même en leur présence et
irait par elle-même en leur présence et par leur contact. Il y a cent expressions pour les désigner sans qu’on puisse se méprendre 
r8. » 8. Taine, Essai sur La Fontaine, p. 288. Ce chapitre, « de l’ Expression  », est tout entier à lire ainsi que le précédent,
38 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41
oëme de la Grace, d’être prosaïque. Sous prétexte d’être exact dans l’ expression , le Poëte a dénué ses Vers de Poésie. Qu’on ajout
lément, c’est que notre Langue est absolument seche, peu nombreuse en expressions , qu’elle manque de synonymes, & qu’elle a sur
ugé, & assez habile pour subjuguer la Langue, en ennoblissant des expressions qui seroient basses sous la plume d’un homme ordi
Tibere * ; non seulement ils ont donné le droit de Bourgeoisie à des expressions ignobles dans leur temps, mais on peut dire encor
iphrases, les métaphores ne peuvent-elles pas suppléer au défaut de l’ expression littérale ? Sans nommer le briquet & la pierr
s elle se puisse faire entendre à tout le monde, sans descendre à des expressions techniques, qui lui sont étrangeres, & qui so
s Géorg. de Virg. p. 5 & 6. *. Tibere s’étant servi de quelques expressions peu conformes à la pureté du langage, voulut s’en
39 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »
rale de son auteur, est fort simple. L’emploi d’une forme de style, l’ expression d’une conception particulière quelconque, que cet
s aux autres, comme on remonte d’un signe à la chose signifiée, d’une expression à la chose exprimée, d’une manifestation quelconq
organes de l’esprit, des sens, de l’imagination, de l’idéation, de l’ expression , de la volonté, etc. Il ne reste donc plus qu’à d
s actes. Or on sait qu’en psychologie un désir9 est considéré comme l’ expression consciente d’une aptitude développée, et demandan
me contenue et apte à être mise on jeu. L’idéal est donc simplement l’ expression rendue consciente par une image — des facultés mê
directement une partie notable de ces phénomènes ; de plus elle est l’ expression non seulement de ces apparences, mais de leurs co
e l’œuvre d’art l’image de l’esprit dont elle est, soit le signe et l’ expression , soit, plus directement même, une part indépendan
nce auront ailleurs pour effet, d’accroître énormément les facultés d’ expression de la couleur et, par suite, de ne faire concevoi
à la sympathie, à la sentimentalité du public ; ils usent des modes d’ expression propres à causer une certaine émotion, la décrive
mpruntent en effet à celui dont ils sont les disciples leurs moyens d’ expressions , les émotions dont ils jouent et il semblerait qu
40 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212
ur caractere et la situation où l’on les suppose, comme à trouver les expressions propres à rendre ces passions sensibles et à fair
ls ont parlé un langage qu’ils avoient inventé eux-mêmes, et dont les expressions proportionnées à la vivacité de leur imagination,
t pas les allegories semées dans la plûpart des tableaux, ce sont les expressions de quelques passions où veritablement il entre pl
e poësie que dans tous les emblêmes inventez jusques ici. Telle est l’ expression , qui arrête les yeux de tout le monde sur le visa
t permettre, ainsi qu’à donner de la vie à tous ses personnages par l’ expression des passions. Telle est la poësie de Raphael ; te
imaginer et pour rencontrer les traits dont la nature se sert dans l’ expression des passions, que pour inventer des figures emblê
e encore par une intelligence sage et judicieuse, pour réussir dans l’ expression des passions et pour y peindre avec verité leurs
’à copier la nature, ainsi que fait votre peintre, qui excelle dans l’ expression des passions ? Je leur réponds qu’il faut sçavoir
r le visage, et des traits ausquels elles y sont marquées. Toutes les expressions doivent tenir du caractere de tête qu’on donne au
’ouvrier supplée à tout ce qu’il y a de plus difficile à faire dans l’ expression , à moins qu’il n’ait dans son attelier un modele
41 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
e son propre esprit ont combattu, gêné, comprimé son tempérament. A l’ expression simplement réaliste des choses extérieures et com
la fantaisie subtile ou emphatique, les sentiments hors nature et les expressions sans naturel. Il fait le procès à toutes les œuvr
ure déterminent la direction du génie littéraire et les formes de son expression . Cela se sent dans l’Art poétique : il ignore tou
la propriété de discerner le vrai du faux. Toutes les pensées et les expressions des pensées doivent avant tout satisfaire la rais
tes les forces de l’esprit, de toutes les ressources du métier dans l’ expression du pur caractère de l’objet. Ce « naturalisme »,
. On remarquera, en passant, que sous ce principe tombent l’histoire, expression des formes passagères, perception des différences
quivalent rationnel de la nature, avec la vraisemblance, qui en est l’ expression artistique. Cependant on saisit sa pensée à trave
tistique. Cependant on saisit sa pensée à travers l’insuffisance de l’ expression  : il faut la vérité, et il faut la vraisemblance 
diez la cour et connaissez la ville. Voilà pour l’objet : quant à l’ expression , il la veut fine, délicate, observatrice de toute
tique ou plaisant. Et voilà encore qui limite le choix ou détermine l’ expression des objets : il en faut extraire, ou il y faut in
ileau ; au vrai, au simple, au naturel, qu’il réclame, s’ajoutent des expressions faites d’abord pour inquiéter : le pompeux, le no
ar conséquent attacher trop de sens, ni un mauvais sens, à toutes les expressions de Boileau qui nous semblent des dérogations à la
42 (1694) Des ouvrages de l’esprit
Virgile, Horace ne sont au-dessus des autres écrivains que par leurs expressions et par leurs images : il faut exprimer le vrai po
critique que l’ont fait de ses ouvrages. Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n
ntendre. Un bon auteur, et qui écrit avec soin, éprouve souvent que l’ expression qu’il cherchait depuis longtemps sans la connaîtr
rie en eux selon les occasions, ils se refroidissent bientôt pour les expressions et les termes qu’ils ont le plus aimés. La même j
défigurés, qui ne sont autre chose que leurs propres pensées et leurs expressions , ils les exposent à la censure, soutiennent qu’il
e faite, que s’il se trouve dix personnes qui effacent d’un livre une expression ou un sentiment, l’on en fournit aisément un pare
ns ce genre d’écrire. Elles trouvent sous leur plume des tours et des expressions qui souvent en nous ne sont l’effet que d’un long
uel lit-on de leurs contemporains ? Balzac, pour les termes et pour l’ expression , est moins vieux que Voiture, mais si ce dernier,
l’action et la fait languir ; des négligences dans les vers et dans l’ expression qu’on ne peut comprendre en un si grand homme. Ce
il la peint tout entière, dans sa cause et dans son effet ; il est l’ expression , ou l’image la plus digne de cette vérité. Les es
gne de cette vérité. Les esprits médiocres ne trouvent point l’unique expression , et usent de synonymes. Les jeunes gens sont éblo
 : l’on peut au contraire en une sorte d’écrits hasarder de certaines expressions , user de termes transposés et qui peignent viveme
43 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89
s, debout, prosternés, accroupis, agenouillés, faisant passer la même expression par toutes ses différentes nuances, depuis l’ince
d’un caractère un peu rustique et vraiement apostolique. Voilà pour l’ expression . Quand au faire, elle est bien peinte, bien empât
rrect, de beaux piés, de belles mains, des draperies bien jetées, des expressions simples et naturelles ; rien de tourmenté, rien d
patagonnes, je serois fort étonné d’y voir beaucoup de mouvement. Les expressions , quelles qu’elles soient, les passions et le mouv
est vraiment sublime ; lorsqu’en homme de génie, il proportionne les expressions , le mouvement, les passions, à la nature qu’il a
onc aussi la ramener à la tranquillité, à l’immobilité, au repos. Les expressions , les passions, les actions et par conséquent les
rveilleuses ; mais les figures sont sans mouvement, sans action, sans expression . L’Hercule de ces bas-reliefs n’est point un lute
fection de ces figures, il avoit été poussé fort loin, et l’on a de l’ expression longtems avant que d’avoir de l’exécution et du d
ale ? Pourquoi la figure qu’on adorait au dedans du temple avait de l’ expression , de la passion, du mouvement et pourquoi celle qu
s masses. J’observai d’abord qu’on confondoit à tout moment ces deux expressions , grouper et faire masse, quoiqu’à mon avis, il y
mme du papier bleu. Composition de tout point insignifiante. Sujet d’ expression , sujet grand, où tout est froid et petit. Tableau
ue la figure est on ne peut plus naturelle et simple de position et d’ expression  ; cependant un peu fade. Qu’il règne dans cette c
44 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
us, elles pourront rayonner. Vous sentirez bien que je vous apporte l’ expression de croyances vraies, pour ainsi dire mon motif de
fait le poète. C’est le tort principal de la poésie, de n’avoir pas d’ expression occulte, — du moins apparemment. Les informations
ieuse richesse de l’humanité moderne. La poésie est, par la beauté, l’ expression humaine de la notion divine. Chacune de nos œuvre
la notion divine. Chacune de nos œuvres, chacun de nos actes est une expression de notre humanité. Mais d’une part — et pour note
ens d’inutilité apparente et de satisfaction absolue. D’autre part, l’ expression industrielle ou scientifique est vérifiable parce
arce qu’elle est limitée, parce qu’elle s’adresse au raisonnement : l’ expression poétique, sans désintéresser la raison, s’adresse
tiste et sa compréhension personnelle de la beauté. La poésie est une expression individuelle orientée vers l’absolu. La poésie es
individuelle orientée vers l’absolu. La poésie est, par la beauté, l’ expression humaine de la notion divine. Le savant n’a pas de
étiens, semblent écrire en des idiomes différents. La poésie est une expression individuelle de l’humanité. Mais j’ai parlé de no
de l’anthropomorphisme, de Bouddha à Jésus. Quand donc nous parlons d’ expression humaine de la notion divine, nous entendons une i
omprendre la notion divine et de choisir aussi librement ses moyens d’ expression . Ainsi se trouve justifiée notre définition : « L
trouve justifiée notre définition : « La Poésie est, par la Beauté, l’ expression humaine de la notion divine. » L’alliance de la b
ral — que nous nommons poésie, et la technique particulière de chaque expression artistique : les vers, la musique, la peinture… D
rester limité au temps, il a pu mériter d’accaparer à son bénéfice l’ expression générale, si belle d’évoquer le sens de création.
poète moderne, — elle atteint son plus haut période et sa plus grande expression en Don Juan. Car don Juan, la figure peut-être, p
s au poète ses raffinements qui sont, au fond, pour lui, des moyens d’ expression plus précise et dont nul ne songerait à s’étonner
ue. Rappelons-nous notre définition : La poésie est, par la beauté, l’ expression humaine de la notion divine. Nous avons vu que ce
rands poètes, estiment qu’il y a beaucoup d’art et du meilleur dans l’ expression de ces heures sénescentes où le regret l’emporte
la notion de beauté ? Constance de la quantité et de la qualité de l’ expression esthétique. Les grands sculpteurs grecs, pour acc
ont bien raison. Ni l’idéal, ni le désir créateur n’ont de degrés. L’ expression varie, seule, indéfiniment. Le tort grave serait
ne pas voir que la Beauté, constante dans le degré, flottante dans l’ expression , est l’assise incontestable et unique où l’humani
messe en écrivant « Parsifal » : mais ce qui était dans l’Église une expression adéquate se transforme chez le poète en pur symbo
45 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309
vec la sensation ; toute véritable intuition est déjà, par elle-même, expression . « L’attività intuitiva tanto intuisce quanto esp
forma 38. » Une conséquence logique de l’identité entre intuition et expression , c’est l’indivisibilité de l’œuvre d’art. « Ogni
l lato estetico. Ogni opera di scienza è insieme opera d’arte 40. » L’ expression (art) est le premier degré, indispensable ; la no
a de la poésie sans prose ; mais il n’y a pas de prose sans poésie. L’ expression est en effet la première affirmation de l’activit
e M. Croce s’est faite de l’intuition artistique (qui est, selon lui, expression ) a d’autres conséquences logiques qui nous intére
igoureuse protestation, M. Croce est allé trop loin ; pour employer l’ expression des Allemands, il a jeté l’enfant avec l’eau du b
cette double conviction. Quand M. Croce identifie l’intuition avec l’ expression , je suis heureux de le voir si pleinement d’accor
la première idée de son œuvre, il y a déjà intuition, mais non encore expression ou réalisation. En 1292, au moment où Dante achèv
la seule possible. L’idée que M. Croce se fait de l’intuition et de l’ expression a quelque chose de mystique ; c’est par là qu’il
édente et en garde quelque chose ; dès lors, dire que intuition c’est expression , c’est, non pas jouer sur les mots (M. Croce est
nt et par simplification, et cherchent longuement, en tâtonnant, leur expression , c’est-à-dire leur forme adéquate. C’est un bouil
façon de dire excellemment une chose ; mais quelle est-elle ? De dix expressions qui se présentent à notre esprit, nous pouvons di
ils pas soumis à des modes qui les trompent sur la valeur réelle de l’ expression choisie par eux ? Je soutiens donc contrairement
très différemment, selon le tempérament de l’artiste ; et la forme d’ expression devrait être adéquate à cette façon de sentir, c’
ture intellectuelle, etc. Chaque être étant unique de son espèce, son expression adéquate devrait être unique aussi ; elle l’est j
abrutissant ; la fantaisie anarchique est un bluff. L’individu a son expression la plus haute et exerce son action la plus forte
, c’est-à-dire le Beau et le Bien unis indissolublement par une seule expression verbale. — Les morales se succèdent l’une à l’aut
la vision nette des contours et des couleurs ; à la magnificence de l’ expression , il joint un art raffiné et sévère ; peu ou pas d
de M. Croce : chez lui, « intuition » n’est pas toujours synonyme d’«  expression  ». En attendant, sans impatience d’ailleurs, la p
per lui-même ; il affectait de mépriser la « grande Bête » (c’est son expression ) et lui donnait en souriant la pâture désirée. Au
ntenu, de l’idée ; non ; conformément à sa conviction que intuition =  expression , il veut dire que l’idée ne saurait exister sans
te le chapitre des Travailleurs de la mer où Hugo a entassé aussi les expressions techniques. Ce chapitre est une de ces exagératio
46 (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371
a attiré l’attention des philosophes. Les uns ont cru y reconnaître l’ expression de la soif d’idéal qui tourmente l’humanité ; les
xpression de la soif d’idéal qui tourmente l’humanité ; les autres, l’ expression d’un monde invisible, l’émanation du Divin dans l
dans lequel l’homme dépense son excédent d’énergie ; il n’est point l’ expression des émotions au moyen de signes extérieurs ; il n
nt de départ ; les uns analysent et décrivent plus particulièrement l’ expression psychique, les autres l’expression matérielle des
décrivent plus particulièrement l’expression psychique, les autres l’ expression matérielle des choses ; mais ils synthétisent par
-dire le monde dont elle est la représentation. Elle est fatalement l’ expression d’une société, d’une race, d’un pays, d’un moment
est dans ce sens seulement qu’on pourrait dire de l’Art qu’il est une expression de la conscience morale ou religieuse d’une époqu
e que l’Art, en réalité, est cette conscience même dans sa plus haute expression . Que sont, après tout, les religions ? De simples
en tant que conscience religieuse d’une époque et d’une race, est une expression indépendante et parfaitement spontanée de celle-c
signification propre, car toute œuvre d’art, si elle est bonne, est l’ expression d’un sentiment tout à fait exceptionnel, et qui n
ression d’un sentiment tout à fait exceptionnel, et qui ne trouve son expression que dans une forme spéciale ; de telle sorte que
jamais rien voulu de semblable. Il ne s’agit pas de contraindre deux expressions d’art différentes à faire corps l’une avec l’autr
e avec l’autre. Il s’agit, au contraire, de faire servir deux modes d’ expression distincts, mais non contradictoires, à traduire u
d’une œuvre d’art reposant par son essence même sur les deux modes d’ expression simultanément mis à contribution. Les poèmes dram
formule suivant les nécessités intérieures du drame, dont elle est l’ expression la plus intense ; elle constitue ainsi ce qu’on p
ue les deux procédés, ailleurs séparés, concourent spontanément à une expression unique et parfaitement fondue. Son « système » n’
opéras. Ils rêvaient tous deux d’une œuvre d’art où ces deux modes d’ expression réunis tireraient de leur absolue pénétration réc
uses et cependant perceptibles, des harmonies vagues qui sont comme l’ expression de notre insatiable désir et de nos plus secrètes
li le drame lyrique sur sa vraie base, la musique, en tant que mode d’ expression de ce qu’il y a de plus subtil dans la passion hu
n’y a d’ailleurs pas autrement à s’y arrêter ; cette conclusion est l’ expression d’une phénoménale incompréhension. Le maître russ
avoir : 1º la nouveauté des sentiments exprimés ; 2º la clarté dans l’ expression de ces sentiments ; 3º la sincérité de l’artiste,
qui est la source de l’originalité des impressions et de la clarté d’ expression . S’il en est ainsi, quelle œuvre, je le demande,
e Volonté et Représentation. Comme lui, il admet que la Musique est l’ expression de l’essence même des choses, ou, comme le dit Sc
. La Musique et la Nature, c’est-à-dire le monde représenté, sont des expressions différentes de la même chose. Considérée comme ex
, sont des expressions différentes de la même chose. Considérée comme expression du Monde, la Musique est un langage universel au
pas le rôle accessoire qu’on lui prêtait jusqu’alors. Il n’est pas l’ expression réflexe de l’action ; il est, au contraire, l’élé
ble, il ne peut s’établir un rapport que lorsque toutes deux sont des expressions différentes de la même essence intime du Monde. L
l importe que l’analogie découverte par le compositeur entre ces deux expressions résulte de la directe perception par lui de l’ess
, en effet, son domaine propre. Elle cesse d’être la poésie intime, l’ expression absolue de la vérité ; elle n’est plus qu’une con
d’un objet. Le pouvoir pictural de la Musique ne va pas au-delà de l’ expression du caractère spécifique des choses. La Musique ne
vis-à-vis de l’autre. La Musique n’est pas l’élément secondaire de l’ expression , elle en est le générateur. C’est justement le ca
des liens étroits entre le tragique et la Musique. Le tragique est l’ expression la plus élevée et la plus intense de la douleur h
ec les sentiments permanents, immuables, éternels dont le mythe est l’ expression symbolique. Imaginez les tragédies d’Eschyle et d
sieurs milliers de spectateurs. Le tragique, en tant qu’il trouve son expression dans la légende, dans le mythe, a donc besoin de
s ; elle est un calcul de l’intelligence et de la réflexion, et non l’ expression spontanée et nécessaire de ce qu’il y a de plus i
subtilités de la polyphonie vocale. La musique n’est pas pour eux une expression spontanée du sentiment ; elle est la pénible et l
, souple et suggestive, pour devenir enfin, dans Beethoven, un mode d’ expression absolument parfait. Ainsi que l’a justement fait
que des instruments ! Malgré le vague et l’imprécision des sons, leur expression est si nette, si claire, si impérieuse que l’inte
plement habiles, du contrepoint vocal ; elle signifiait un retour à l’ expression spontanée, sincère et naturelle du sentiment huma
re de l’opéra en ce que la musique, dans celui-ci, est non un moyen d’ expression du drame, mais une sorte de hors-d’œuvre qui se s
ns le drame wagnérien, elle n’est plus seulement l’intermédiaire de l’ expression , elle en est la source. Car c’est la musique qui,
profondeurs de l’âme exaltée de l’artiste, s’efforce à revêtir d’une expression plastique et littéraire les merveilleux mystères
tement dans la réalité vraie, au cœur du Monde. Mais la Musique est l’ expression même de ce cœur ; et d’innombrables apparences de
musique parce que celle-ci est le cœur même de ce drame ; elle est l’ expression générale de toutes les apparences dont se compose
s ne pourrions pas autrement nous expliquer la surprenante justesse d’ expression , ce qu’on a appelé la « plasticité » des thèmes w
complément nécessaire de l’œuvre musicale. Elle précise ce qui dans l’ expression sonore reste nécessairement indéterminé ; elle ar
rnait le titre d’Eschyle moderne ; il saluait en Wagner la plus haute expression du génie dionysien, il voyait en lui une sorte de
moment où elle se produisit, — l’étonnante variété et la souplesse d’ expression chez Wagner : « Le langage de Tristan diffère au
ceux qui critiquent l’obscurité ou l’étrangeté de certains détails d’ expression  ? Sans compter que pour la plupart de ceux qui fo
uvre avait encore gardé quelque chose d’embarrassé et de peu clair. L’ expression complète et libre des crises de passion intérieur
’il a eu le courage de cette sensibilité, qui n’avait pas jusqu’ici d’ expression dans la bonne musique en Europe, cette sensibilit
n faire ce qu’il voulait avoir, une rhétorique de théâtre, un moyen d’ expression , un renfort de gesticulation, de suggestion, de p
guérir la musique de sa destinée inévitable, de sa fatalité d’être l’ expression de la contradiction physiologique, d’être moderne
mme un ensemble de vérités abstraites et impersonnelles, mais comme l’ expression d’un tempérament, d’une personnalité. Il a lui-mê
Wagner, la symphonie commence ; ce n’est que soupirs de soulagement, expression de confiance, tous les soucis oubliés, cris de « 
e, sans aucun mélange ; il n’y a en elle rien de factice ; elle est l’ expression de la force expansive de vie qui était en lui. Be
ualisaient non pas arbitrairement, mais nécessairement leurs moyens d’ expression , avec une moralité analogue. — Faut-il cependant,
ect, plus naturel. Il revient à plusieurs reprises sur ce point ; son expression favorite, qui traduit le mieux sa pensée à cet ég
n et surtout à ses dernières œuvres : vous trouverez, sur ce sujet, l’ expression de tendances aussi avancées, sinon plus hardies q
, sinon plus hardies que dans les œuvres de Wagner. Là aussi, selon l’ expression plus pittoresque que juste de notre philosophe, i
musique absolue », il n’a pas su se retrouver, ni retrouver en elle l’ expression de ses théories. Alors, il cherche à se sauver pa
mière nouvelle que, malheureusement, ces maîtres des nouveaux modes d’ expression ne surent pas exprimer clairement. » Mais, ajoute
artistes d’une culture littéraire universelle ; tous fanatiques de l’ expression à tout prix, — et à ce propos il signale Delacroi
le vient trop tard. Ainsi l’âme du moyen âge chrétien a rencontré son expression complète seulement dans l’art des musiciens néerl
le moyen âge chrétien n’a trouvé qu’en lui et tardivement sa complète expression musicale. Il est moins juste encore d’affirmer qu
nouvelles ; ils se signaient à chaque innovation des chercheurs d’une expression plus nuancée. Et cependant, c’était le moment de
eux qu’il en soit ainsi. L’art est un perpétuel acheminement vers des expressions toujours nouvelles, non un retour vers des expres
ement vers des expressions toujours nouvelles, non un retour vers des expressions déjà acquises ; il ne peut rétrograder. Ces expre
tour vers des expressions déjà acquises ; il ne peut rétrograder. Ces expressions nouvelles ne sont d’ailleurs ni supérieures ni in
y pas voir autre chose. 20. J’en excepte l’intéressant ouvrage sur l’ Expression musicale de M. Mathis-Lussy, qui, le premier en F
47 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »
garder d’un bout à l’autre du discours la plus rigoureuse propriété d’ expression  : cela ne fera pas nécessairement qu’on soit comp
i tient par un rapport nécessaire et universel, la propriété de votre expression ne lui donne pas la clarté, et dans ce cas, trop
as de propriété qui tienne : comme il faut être compris avant tout, l’ expression ne peut être choisie que parmi les mots connus et
été, il doit être repoussé : il cesse d’être, dans la circonstance, l’ expression vraiment propre de l’objet. Si l’on méconnaissait
de mots baroques et incompris, d’encadrer le terme spécial entre des expressions vulgaires, qui l’enserrent et en expriment pour a
48 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
vers d’une tragédie, dit, voilà des vers excellens. Les sentimens, l’ expression , la modulation, tout y respire le deüil. C’est ai
toit toujours plus grave, mais il en avoit moins de beauté et moins d’ expression . Des quinze cordes ou des quinze notes principale
éclamation étoit remplie. Une déclamation où l’on veut mettre trop d’ expression , doit tomber dans les deux vices opposez. Quelque
cteurs se seront piquez de rencherir les uns sur les autres en fait d’ expression . C’est ce qui arrive toujours dans les nouveautez
evenuë si accelerée, qu’ils sont quelquefois et sans agrément et sans expression . Ce changement a été l’occasion d’un changement e
oit un mouvement lent, et leur chant, s’il est permis d’user de cette expression , marchoit posement, même dans sa plus grande gaïe
En effet, des airs caracterisez, sont susceptibles de toutes sortes d’ expressions de joïe et de douleur, d’amour et d’emportemens f
49 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IX. Précision, brièveté, netteté »
et sans consistance. Le style, comme l’art, vit de sacrifices. Dans l’ expression de chaque idée, comme dans l’explication de tout
e rapport des mots et des choses, lorsqu’il n’y a rien de trop dans l’ expression , et qu’on n’y peut rien retrancher sans enlever a
un mot, de ce qu’il pense et sent, ensuite s’il donne à chaque idée l’ expression propre qui la découvre tout entière et clairement
rages des femmes, parce qu’elles ont plutôt la justesse naturelle des expressions , le courant aisé et limpide de la phrase, que l’u
x. Ils ont le style très décidé, bien que toujours diffus ; ils ont l’ expression sèche, absolue, carrée, parce qu’ils disent tout
50 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
tre, devient logique lorsqu’elle les considère dans tous les genres d’ expressions par lesquelles on les désigne ; de même la poésie
d’observation que, dans toutes les langues, la plus grande partie des expressions relatives aux choses inanimées sont tirées par mé
mea regna videns mirabor aristas, n’accuse que trop l’impuissance d’ expression qui caractérisa les premiers âges. Pour dire tant
isait tant d’épis, ce qui est encore plus particulier que moissons. L’ expression n’indiquait que l’indigence des langues, et les g
ervies dans leur âge poétique pour exprimer leurs pensées, et que ces expressions , à leur origine, ont été employées dans leur sens
mprenant leurs espèces, ou unissant les parties en leurs entiers, les expressions des premiers hommes devinrent des figures. Ainsi,
’elles étaient acquises par la force ; ce qui est encore prouvé par l’ expression du moyen âge, presas terrarum, pour dire les cham
les Italiens disent imprese pour armoiries, et termini pour paroles, expression qui est restée dans la scholastique. Ils appellen
maximes pour l’usage de la vie, dont le sens est le même, mais dont l’ expression varie sous autant de rapports divers qu’il y a eu
d’expliquer toutes les langues, en ramenant la multiplicité de leurs expressions à certaines unités d’idées, dont les peuples ont
près entièrement articulée. Point de langue vulgaire qui ait autant d’ expressions que de choses à exprimer. — Une conséquence néces
es héros : tel fut le vers héroïque, le plus noble de tous. C’était l’ expression des émotions les plus vives de la terreur ou de l
qué, mais sans en comprendre la cause. Bernegger a fait de toutes ces expressions un catalogue, enrichi ensuite par Georges Christo
rois années. — Platon et Jamblique ont dit que cette langue, dont les expressions portaient avec elles leur sens naturel, s’était p
51 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231
aux lois de la vie totale. La littérature n’est qu’une des nombreuses expressions de la vie humaine ; expression plus claire que d’
ttérature n’est qu’une des nombreuses expressions de la vie humaine ; expression plus claire que d’autres, plus accessible à un gr
partant du même fonds inconscient, obéissant aux mêmes nécessités, l’ expression littéraire tend plus que d’autres à une forme int
on. Le nombre même des œuvres littéraires nuit ainsi à leur netteté d’ expression . Or, la réflexion philosophique nous impose cette
, pourquoi ne pas les chercher, dans leur suite ininterrompue, dans l’ expression la plus consciente de l’humanité ? Si l’on arriva
e depuis le passé lointain jusqu’à aujourd’hui, et à montrer dans les expressions qui subsistent l’empreinte directe des génération
s difficultés de la terminologie, et surtout dans cette fatalité de l’ expression verbale qui dit les choses une à une, tandis que
fficulté, il faut l’affronter. — Considérant la littérature comme une expression de la vie, nous allons distinguer par elle, par s
œuvres. Or je crois que la littérature (dont j’ai dit qu’elle est l’ expression la plus intelligible de nos aspirations intimes)
à la vie. La marche de l’humanité, telle que je la constate dans son expression littéraire, n’est pas simplement une évolution ;
ve dans les sables ; et l’érudition n’est qu’une momie ; tandis que l’ expression enfante d’autres expressions, comme l’homme engen
udition n’est qu’une momie ; tandis que l’expression enfante d’autres expressions , comme l’homme engendre l’homme. La forme idéale
uffit de constater qu’ils sont, dans le marbre comme dans le verbe, l’ expression la plus brève et la plus haute de l’effort humain
52 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre X. Des Livres nécessaires pour l’étude de la Langue Françoise. » pp. 270-314
revues par l’auteur. Dans toutes les langues, il se trouve plusieurs expressions qui représentent une même idée principale ; mais
des mots, plusieurs nouvelles remarques sur la Langue françoise, ses expressions propres, figurées & burlesques, la prononciat
manquent de justesse. Il y rapporte aussi avec assez d’exactitude les expressions propres & figurées. On désireroit seulement q
fauts. Il avouoit, par exemple, que l’auteur avoit approuvé plusieurs expressions qui avoient vieilli ; qu’il en avoit condamné d’a
ionnaire néologique a jetté sur certains ouvrages modernes, remplis d’ expressions vicieuses & de phrases vuides & alambiqué
res, & la Cour & le Barreau & la société ; car dès qu’une expression vicieuse s’introduit, la foule s’en empare. Dites
e ; on parle d’anatomie en style empoulé ; on se pique d’employer des expressions qui étonnent, parce qu’elles ne conviennent point
eroit de composer un ouvrage où l’on ramasseroit toutes les mauvaises expressions , les tours vicieux, les phrases singulieres qu’on
s les personnes qui parlent mal sont exposées, surtout à Paris où ces expressions impropres ne manquent pas de donner lieu à des ra
liqué le langage, nous ont non-seulement fourni de vieux mots & d’ expressions énergiques ; nous leur devons encore un grand nom
ombre de proverbes, dont la plûpart renferment un grand sens sous des expressions triviales. Presque tous nos Dictionnaires françoi
53 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — La déclamation. » pp. 421-441
n plus marquée que dans la conservation. Il réduit la déclamation à l’ expression ordinaire. « C’est une erreur, dit-il, de nos pèr
nous, ne valant pas mieux que nous, mais séduits dès l’enfance par l’ expression outrée de la déclamation, nous prenons ces héros
amp; apprêtées, ressource des actrices médiocres. Son jeu fut plein d’ expression & de vérité. Mal partagée, à quelques égards,
’éloquence des regards, le geste toujours à l’unisson de la pensée, l’ expression étonnante des mouvemens. Le triomphe de mademoise
r les proportions de la perspective : c’est-à-dire qu’il faut « que l’ expression de la voix soit au dégré de la nature, lorsqu’ell
raits uniques. Certains vieillards frémissent encore au souvenir de l’ expression qu’il mit dans cette apostrophe au dieu des venge
r que les qualités qu’on estime le plus dans un prédicateur, sont une expression noble & vraie, les traits du visage, une bell
54 (1818) Essai sur les institutions sociales « Addition au chapitre X de l’Essai sur les Institutions sociales » pp. 364-381
également cette occasion pour prier M. le baron d’Eckstein d’agréer l’ expression de ma reconnaissance pour la manière dont il veut
en ce que les langues avaient été considérées comme peintures, comme expressions de nos idées et de nos rapports perçus ; et qu’el
vérité, l’objection de mon antagoniste. Je me servirai de ses propres expressions  ; seulement je les condenserai un peu, pour qu’el
eusse dit, toujours dans cette hypothèse, que les mots ne sont plus l’ expression nette, significative de nos idées, de nos percept
mon contradicteur, quand on reporte son attention sur les mots et les expressions considérés en eux-mêmes, dans nos langues dérivée
ordre social ? Comment se fait-il que cette psychologie soit une des expressions de l’Orient ? Comment se fait-il encore que cet o
hose oblige le mot à être vrai ; car il est dans sa nature d’être une expression vraie, ou destinée à devenir vraie. Ainsi le mot
55 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
st née aussi la première littérature du genre humain, autrement dit l’ expression de l’humanité par la parole ; c’est-à-dire encore
de penser. Sa grandeur, c’est de s’exprimer. La littérature est cette expression de l’homme transmise à l’homme par l’écriture. Ma
oit juste et complète, il faut y ajouter un mot. La littérature est l’ expression mémorable, c’est-à-dire digne de mémoire, de l’es
cevez que depuis le commencement des temps cette littérature ou cette expression mémorable de l’esprit humain a dû se multiplier d
nes de mémoire. Ces livres forment avec le temps d’autres dépôts de l’ expression humaine, destinés à périr à leur tour. Cette dive
ouvertes, l’inventaire général de la littérature universelle, ou de l’ expression mémorable de l’esprit humain par ses œuvres, est
56 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet art qu’après les françois et les flamands » pp. 464-478
nnoissent pas le rithme, et qu’ils ne sçachent pas s’en servir pour l’ expression , ni l’adapter au sujet de l’imitation, aussi bien
chargée de colifichets, qu’à peine y reconnoît-on quelque trace de l’ expression naturelle. Ainsi elle n’en est point plus propre
la tragédie, parce qu’elle flate l’oreille, puisque l’imitation et l’ expression du langage inarticulé des passions, sont le plus
. Le plaisir que nous fait la musique répare néanmoins ce défaut. Ses expressions rendent aux scénes des opera le pathétique que le
insensibles à la musique, et dont l’oreille, pour me servir de cette expression , est tellement éloignée du coeur, que les chants
57 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
espoir des meilleurs poëtes. Dessein, ordonnance, pensées, sentimens, expression , tout est inimitable dans ses ouvrages ; c’est l’
eance. Les derniers enfin qui reconnoissent dans l’ouvrage d’Homere l’ expression unique et distincte d’une vérité morale, n’en veu
les petits ; mais de tout tems aussi, n’y différent-elles pas par les expressions et par les manieres ? N’y a-t-il qu’un langage po
si elle peint l’illusion que les passions font à son esprit. De l’ expression L’expression est à-peu-près dans la poësie, ce
’illusion que les passions font à son esprit. De l’expression L’ expression est à-peu-près dans la poësie, ce que le coloris
es dans leur ordre, et conformement au bon sens et à la nature ; si l’ expression ne vient animer tout l’ouvrage, les autres beauté
ge fait pour plaire, qui se soit soutenu long-temps sans une beauté d’ expression convenable à la matiere ; et quoique les ouvrages
’agrément du langage, quand il y manque. La raison de cela, est que l’ expression n’est presque jamais indifférente ; si elle ne se
re. Il est déjà sûr qu’il n’y a point d’écrivain irréprochable pour l’ expression dans quelque langue que ce puisse être. Nous en p
louer et de quoi reprendre. C’est dans ce cas que sont à l’égard de l’ expression d’Homere, les plus versés dans la langue grecque.
u’elle trouve de la générosité dans la perte qu’il veut bien faire. L’ expression grecque, dit-elle, signifie l’un et l’autre. J’av
négligence du poëte seroit-elle pardonnable, d’avoir laissé dans son expression deux jugemens si opposés de l’action de Glaucus ?
u pour magnanime ? Pour moi je juge plus favorablement d’Homere ; son expression ne signifioit apparemment qu’une chose, surtout d
erner pour mettre encore mieux en jour notre impuissance à juger de l’ expression d’Homere, transportons-nous à deux mille ans dans
ins et des siécles suivans, que ces auteurs étoient admirables dans l’ expression . Ce seroit bien fait de ceder en général à cette
et ne croiroit-il pas bien prouver l’élégance et la propriété de son expression en la montrant dans Moliere. Qu’est-ceci, Fabian
arge. Qui s’appercevroit alors que ces deux vers sont fort bas pour l’ expression , quoiqu’assez beaux pour le sens ? Ne pourroit-il
nir à Homere, je crois que c’est assez de présumer en général que son expression est fort belle, et qu’on peut le soupçonner encor
séduisantes pour des hommes grossiers comme ils étoient, une beauté d’ expression , inconnue peut-être jusqu’alors, une harmonie nou
et de croire l’entendre par-tout ; la confusion même des idées qu’une expression leur offroit, faute d’en connoître la propriété,
es dans Homere, comme dans tout autre auteur : l’ordre, le sens, et l’ expression . Pour le traduire, il faut suivre son ordre, rend
faut suivre son ordre, rendre son sens, et trouver, s’il se peut, des expressions équivalentes aux siennes. Je n’entends pas par ex
peut, des expressions équivalentes aux siennes. Je n’entends pas par expressions équivalentes, les tours et les termes françois qu
u’on a une fois saisi le sens d’Homere ; il ne faut plus songer à son expression , mais se demander seulement à soi-même, comment c
asse tout son effet à nos yeux ; et comme Mr Despréaux a jugé que les expressions grecques la mettoient dans tout son jour, au lieu
ur sans un enthouziasme judicieux, pour trouver des tours vifs et des expressions animées qui rendent la force et les graces de l’o
emple, avance que notre langue ne sçauroit atteindre à la beauté de l’ expression grecque, et qu’ainsi toute traduction d’Homere de
a assez heureuse pour renfermer dans un seul mot le sens de plusieurs expressions grecques. Les langues ont là-dessus des avantages
n souffrir que de sensé. Nous ne manquons ni de termes hazardés, ni d’ expressions audacieuses, et il n’y a encore que trop d’écriva
ticules sonores qu’Homere seme dans ses vers, et dont il soûtient ses expressions . C’est que nous n’admettons rien de sonore s’il n
sens ; nous voulons que le discours soit harmonieux seulement par les expressions nécessaires ; et cette prétendue disette fait en
ent les mots bas, que parceque nous sentons bien que le voisinage des expressions nobles n’en effaceroit pas tout-à-fait l’impressi
fiers de leur talent, s’imaginent que la prose ne peut atteindre à l’ expression et aux images poëtiques ; et les prosateurs dédai
Jamais la tyrannie de la rime ne permettra de suivre les tours et les expressions d’un auteur, aussi exactement que la prose le peu
58 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Seconde partie. Émancipation de la pensée » pp. 300-314
donc pour cela, par exemple, que, dans le verbe, la pensée manquait d’ expression , et était obligée de ne s’appuyer que sur elle-mê
travail continuel quoique inaperçu, pour comparer les procédés et les expressions de notre langue maternelle avec les procédés et l
t les expressions de notre langue maternelle avec les procédés et les expressions des langues acquises par une éducation postérieur
ndait involontairement à considérer la pensée, abstraction faite de l’ expression  ; et il en venait à s’exercer même sur la langue
ture même du son et de l’ouïe. De même, la pensée ne trouvait que des expressions approximatives dans nos langues modernes. Alors l
En un mot, la pensée, ainsi que le sentiment musical, manquait d’une expression franche, nette, énergique, dont la force fût en e
59 (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387
e connais guère de fous d’humilité. Remarquez que le rire est une des expressions les plus fréquentes et les plus nombreuses de la
exécute un ordre providentiel. Et ainsi le rire de Melmoth, qui est l’ expression la plus haute de l’orgueil, accomplit perpétuelle
 ; d’autres fois, elle s’exprime par les pleurs. Le rire n’est qu’une expression , un symptôme, un diagnostic. Symptôme de quoi ? V
Symptôme de quoi ? Voilà la question. La joie est une. Le rire est l’ expression d’un sentiment double, ou contradictoire ; et c’e
voudrait en vain m’objecter, est-il tout à fait différent, même comme expression physique, comme forme, du rire de l’homme qui ass
ourtant, remarquez bien que si le rire des enfants diffère encore des expressions du contentement animal, c’est que ce rire n’est p
istants dans la nature. Je veux dire que dans ce cas-là le rire est l’ expression de l’idée de supériorité, non plus de l’homme sur
du comique significatif, on obtient le comique féroce, de même que l’ expression synonymique du comique innocent, avec un degré de
est généralement significatif. Molière fut dans ce genre la meilleure expression française ; mais comme le fond de notre caractère
s la transparence d’un apologue. Dans la caricature française, dans l’ expression plastique du comique, nous retrouverons cet espri
60 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
les à la fureur et au pinceau de Rubens. Il n’y a que la force de son expression et de sa couleur qui puisse les faire supporter.
imboles aussi puérils ? De bonne foi, sont-ce là leur caractère, leur expression  ? Mr La Grenée, si vous avez pris à tâche d’être
 ; il détourne ses regards des charmes qu’on lui offre ; non, c’est l’ expression qu’il devrait avoir, et qu’il n’a point. Il a hor
s. Pour la Suzanne elle est belle et très belle. Elle ne manque pas d’ expression . Elle se couvre. Elle a les regards tournés vers
t plus rendre les mœurs suspectes, nous ne balançons pas à préférer l’ expression cinique qui est toujours la plus simple. C’est du
roide, plate, mesquine, roide de position, foible de couleur, nulle d’ expression . Si vous pouvez pardonner à cet ouvrage ce petit
n’imite pas trop l’étoffe de soye. Je ne scais où l’artiste a pris l’ expression niaise d’Hersé ; elle n’est point du tout commune
eau. Cette Andromède nue est blanche et froide comme le marbre. à son expression et à sa longue chevelure blonde, lisse et séparée
e si fin, si rusé, d’un caractère si connu, et dans un instant dont l’ expression est si déterminée, scavez-vous ce qu’il en a fait
moins que sa mère ; et puis, il est froid, plat, sans caractère, sans expression , sans grâce, sans noblesse, sans aucun mouvement.
figures qui sont à côté d’elle ; l’asseyant sur un trépié, j’aurai d’ expression , d’attitude, d’action, d’ajustement, une sublime
n. Renaud gros valet, jouflu, rebondi, sans grâce, sans finesse, sans expression que celle de ces drôles, de ces gros réjouis, qui
aux sont bien coloriés, surtout la philosophie. Ils ne manquent pas d’ expression , surtout la philosophie dont les accessoires, les
l’action de cette figure. Caesar est debout sur l’autre barque. Son expression est mêlée de douleur et d’indignation. Une larme
roideur de son autre bras et son poing fermé répondent fort bien à l’ expression du reste de la figure. Il y a derrière Caesar, un
du caractère. L’esclave qui la présente est excellent de dessein et d’ expression . Il a les regards attachés sur Caesar dont l’indi
e ses yeux baissés deux larmes coulent le long de ses joues ; que son expression soit celle de l’innocence, de la pudeur et de la
t que peu à peu j’ai vu des attitudes, des groupes, des passions, des expressions , du mouvement, de la profondeur, de la perspectiv
61 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
délicat, qui se blesse d’un essai nouveau, d’un bruit éclatant, d’une expression énergique, arrêtait l’essor des âmes ; le génie n
dont la nature l’a douée, lorsqu’elle rencontre un esprit moqueur ; l’ expression énergique, l’accent abandonné, l’action même, l’a
l’administration civile, font un devoir d’employer des formes et des expressions qui calment celui qui s’en sert et celui qui les
de la vérité dans un pays libre, est d’accord avec la vérité même. L’ expression et le sentiment doivent dériver de la même source
, et de jouer avec la morale, en mettant autant de délicatesse dans l’ expression que d’indécence dans les principes. Rien heureuse
se plaindra de la faiblesse de l’esprit humain qui s’attache à telle expression déplacée, au lieu de s’occuper uniquement de ce q
s : et loin qu’il s’oppose en rien ni aux sentiments profonds, ni aux expressions énergiques, la simplicité qu’il commande, le natu
ossible de supporter, c’est une éducation grossière que trahit chaque expression , chaque geste, le ton de la voix, l’attitude du c
aître à l’homme que par cette dignité de manières, cette simplicité d’ expressions , qui, transportées sur le théâtre ou racontées da
62 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »
tri, l’air pensif et mélancolique, portant dans toute sa personne une expression de fatigue, de noblesse et de résignation. Il éta
nçaient, par leurs tâtonnements opiniâtres, un esprit insatiable de l’ expression exacte, incapable de se reposer dans les idées éb
on et de Lamartine ; l’accent fut si sincère, la douleur si grande, l’ expression si riche, qu’il faut tout citer53 : Le jour étai
en pratique. Il ne réduisait point les grands mots métaphysiques aux expressions simples et familières qui les éclaircissent, les
notone. Cette emphase et ces abstractions l’empêchaient d’atteindre l’ expression exacte. Il pensait avec précision et ne pouvait r
je-suis obligé de traduire en paroles des phénomènes intérieurs ; les expressions de la langue suggèrent à l’esprit des images qui
aits, en évitant de marquer les faits ? Qui le découvre à travers ces expressions si générales, tirées péniblement des faits par ta
de faire ; il n’y trouvera que des monstres. Prises à la lettre, ces expressions sont des monceaux de contradictions et de non-sen
ible, pour s’asseoir du premier coup dans la formule unique et dans l’ expression définitive. Il s’attardait en chemin, il tentait
63 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316
air de jeu de quilles. Je sais bien que toutes ces figures sont sans expression  ; je sais bien que la composition entière est fro
pollon est très-beau. S’il y avait eu de l’effet, de la couleur, de l’ expression  ; si, sans rien changer à l’ordonnance, à la posi
son camarade à la joue, et lui arrache des fruits. Il ne manque pas d’ expression . Autour du piédestal, on en voit d’autres en bas-
sur le pont le prix de la toile ; cela est raide, sans couleur, sans expression , sans esprit ; ni linge, ni étoffe, ni dessin. Es
e. à la platitude, à la mauvaise couleur grise, au défaut d’esprit, d’ expression , et de toutes les parties de la peinture, c’est v
s. La nourrice cauchoise est plate, sotte, bête, grise, raide, vide d’ expression , à mille lieues de Greuze débutant, et à dix mill
rbouche sont ce qu’elle a fait de mieux. Il y a de la couleur et de l’ expression . La tête et la poitrine de la peinture sont comme
64 (1904) En méthode à l’œuvre
u des forces mécaniques, etc… Cette édition apporte donc comme en son expression définitive, et avec de très importants développem
lonté pensante et pesante d’une vie. *** Mais (de quelques mots sur l’ Expression poétique et les métriques), il est heureux de dir
u’une attention demeurée latente, sut plus ou moins apporter la vraie expression poétique, — don rare, d’ailleurs, qui n’est point
vraie expression poétique, — don rare, d’ailleurs, qui n’est point l’ expression proprement dite ou descriptive, non plus qu’allég
e de même la Poésie, présentement après le savoir du savant, et, en l’ expression émotive et dramatique, après la musique, rendue à
ière dépourvue du pouvoir de sentir, et l’organisme-vivant arrivé à l’ expression émue de son instinct, en une sorte d’amorphe dési
he désir et de pré-volonté : par quoi nous passons au Son-articulé. L’ expression de la voix humaine se ramène essentiellement à tr
re qu’est, en première parole, le son guttural. L’émotion a produit l’ expression phonétique, et le souvenir l’a gardée et reprodui
pour la grandeur, et pour la plénitude et l’amplitude, é et i, pour l’ expression de délié, de rare, de menu, d’aigu et de pénétran
passions, et la rudesse et l’impétuosité, et l’âpreté, u et n, pour l’ expression de voilé et de doute, et de noir. —    Un autre n
nt. Et mon dire autant que compris, doit être senti… Donc, les Mots d’ expression idéographique d’idées dépendantes d’une des série
ntation-Verbale, produit des mouvements de l’Idée créant soi-même son expression en mots dont le sens idéographique et le sens pho
mbre-vocal. Nous l’élidons si nous devons le réduire à sa plus simple expression , mais d’autre part lui donnons toutes ses tonalit
65 (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155
énechmes qu’au physique. Donc l’auteur variera les caractères et leur expression . — Nous savons, et nous disons souvent que « l’ho
ue la faculté de sentir n’implique pas toujours une puissance égale d’ expression , jet que l’image qu’on a dans l’esprit ne s’objec
une science technique qui lui permette d’élire toujours les moyens d’ expression les plus sûrs et les plus puissants. De là l’impo
ntre la connaissance du dessin. Ni la nouveauté, ni la hardiesse de l’ expression ne souffrent de la correction grammaticale : Raci
de force et de beauté, tel qu’il est en effet, mais revêtu par votre expression , d’après votre sensation, d’un caractère unique.
u lecteur, en la touchant vivement au point qu’il faut. Il faut que l’ expression soit simple, exacte, ni burlesque ni emphatique :
neuves. Cependant parmi les règles et les observations relatives à l’ expression de la nature, qui se rencontrent dans tous les ou
l esprit. Pour parler crûment, on croit sentir que la « beauté » de l’ expression va farder et fausser la nature. Il faut convenir
nveloppait de formes, et ce qui nous plaît aujourd’hui comme une vive expression de la nature, eût fait l’effet alors d’une pure i
choix de ses objets, mais surtout par l’aspect qu’il en montrait et l’ expression dont il les revêtait. Il avait des procédés de tr
t un cortège de délicates jouissances, qui naissaient du rapport de l’ expression à l’esprit auquel elle s’adaptait. Boileau sans d
est la beauté des rimes et des rythmes, la propriété et l’énergie des expressions , le bel ordre et la juste proportion des parties,
66 (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique
Décadent, et surtout des Ecrits pour l’Art, qui formeront l’espace d’ expression privilégié des tenants de l’école « évolutionnist
t, pour la première fois. Mais, idées et techniques mises à part, une expression que nous dirions émotive émane pourtant de tout l
participants des ondes scandées d’énergies de la Matière, en disant l’ expression et la substance d’art valables seulement, si elle
s générateurs de l’Œuvre5 dont le plan s’indiquait en même temps, mon expression technique est donc partie intégrante de cette œuv
te de cette œuvre. Et alors que partout les Précurseurs manquent de l’ Expression poétique appropriée à leur poème tendant à l’univ
hélas ! que de plus haut… Issu seulement de ce que détiennent, sous l’ expression puissamment réaliste, de spiritualisme chrétien e
ymbolisme, sans autre contact que d’exercer une action déterminante d’ expression musicale sur toute la génération montante, sur qu
« les Hôpitaux et les Assises, les deux grandes maladies ». Quant à l’ expression  : au lieu du Mot qui narre, sera le Mot qui impre
— dont presque tout m’était encore inconnu. Il avait ainsi élu, comme expression de son concept esthétique, le spectacle concentré
me frappe avant tout, c’est la recherche de la mélodie, la hantise d’ expressions revenant de pièces en pièces, avec une allure d’i
de personnalité caractérisée par quelque propre apport de pensée ou d’ expression parmi les premiers essais des poètes tout à l’heu
éparer Idée et Forme, et que celle-ci puisse être conçue autrement qu’ expression des énergies de la première régissant mesure et R
is par suggestion : encore que pour moi ce mot doive s’entendre d’une expression des choses par le plus de leurs qualités et de le
n encore déterminée de toute la génération, quant à un renouveau de l’ Expression poétique. J’avais, ces premiers mois de 85, mené
urieuse, incorrecte, sans rythme  peu à peu triviale et crue, mêlée d’ expressions argotiques. Et cependant c’était une sorte d’éloq
e, à peine de révolte, envers le Parnasse pour lequel il eut de dures expressions . Puis il s’emporta, l’orage monta la monstrueuse
dans l’œuvre de Verlaine. Non point en produit de sa volonté, mais en expression de la sincérité de sa sensibilité, en développeme
de l’Instrumentation verbale qui le séduisait. Il rêvait aussi d’une expression poétique délivrant la personnalité poétique asser
du tout pénétré dans l’Arcane, et je dois confesser que, suivant une expression chère à l’école, la critique de M. René Ghil est
le trop hardi et l’anacoluthe en suspens », demander sans rire pour l’ expression nouvelle « une langue instaurée et modernisée, la
e seules tentatives de prosodie, de seules recherches techniques de l’ expression , l’Idée demeurait au second plan, par cette erreu
n moderne. Mais selon lui la tentative d’approprier la littéraire à l’ expression de la science était vaine. (Et inutile, dirons-no
les sensations et les sentiments. Mais il ne comprenait point pour l’ expression de relations entre sentiments, la langue poétique
été son intime tourment, lui qui s’écria, qu’il n’avait pu trouver l’ expression adéquate à sa pensée philosophique : « Ah ! que n
peu alors ce vieux chat roux au visage nerveux), dit qu’elle était l’ expression d’une crise esthétique autant que morale. Que l’o
videmment la plupart des recherches d’alors et de demain en matière d’ expression musicale et rythmique. Aux temps moins passionnés
née à son tour par l’idéal Inconnu.   Cette ironie non pareille, en l’ expression d’une sorte d’admiration à terrible rire latent,
ux propositions émises dans Légende d’âmes et de sangs dont la partie Expression seule, avait eu son développement. Dans les deux
philosophie, en Synthèse — et en une langue adéquate, concentrant les expressions d’art avec prédominance musicale. D’où une œuvre
le harmonie la vraie synthèse. » Exposant essentiellement l’idée et l’ expression de cette œuvre, le trait présentait deux parties 
éthode l’œuvre… D’ailleurs, toute la Méthode, idée génératrice et son expression , ne se présentait qu’en Argument à l’œuvre, pour
tement au concept de Matière et de Vie en mouvement dont elle était l’ expression plurale… La strophe, est-il précisé, devient la p
si, disions-nous, l’Instrumentation verbale se présentait en valeur d’ expression d’art apportant des modes d’art une complète et t
iniers aiment à entendre ce qu’ils entendaient hier, même idée, mêmes expressions , mêmes sons : tout ce qui est nouveau leur semble
evons énergiquement contre toutes poursuites attentatoires à la libre expression de la presse écrite. Solidaires, lorsque l’art es
rriez parcourir toute la collection de « l’En Dehors » sans trouver l’ expression que l’on dit être tirée de nos pages : elle ne no
sse. Et c’est que, préoccupé presque exclusivement d’une esthétique d’ expression , de « Forme », de métrique, de rythme pour le ryt
ci qu’en Mallarmé il goûte « les images vives et fines, la justesse d’ expression , le si personnel, le si perspicace sentiment du l
tituent matière d’un volume et un inattaquable document et la durable expression d’une unique compréhension qui, tout en étant le
e » et vers moi et vers J.-H. Rosny  il ne la maintenait pas moins en expression de haut éclectisme, ainsi qu’en témoignent les no
as de puiser en leurs lettres d’allègre arrivée aux « Ecrits » tant d’ expressions d’orgueilleuses volontés et d’humilité aussi deva
’attaques de la « Plume » : « Je tiens à ce propos, à vous adresser l’ expression de mon dévouement, à reconnaître qu’en aucun temp
n dit. Le premier souhait était, dirons-nous, la vraie et instinctive expression de son âme. Et c’est vraiment quelque chose comme
lettre résumé aussi heureusement son essentielle esthétique ? Mais l’ expression de cette Esthétique qui déterminait un concept ar
s’assimiler l’entière et l’intime pensée de cet Art qui, comme toute expression de pensée vraiment neuve et nécessaire, dépassait
emment et intimement travaillée, accrue de conscience et d’éléments d’ expression poétique au contact de l’Œuvre du premier Maitre
par suppression de détails et par ellipses, il aurait extrait la pure expression diamantaire, qu’il désirait sans cesse plus pure,
ne la Brune et la Blonde, les deux sœurs. Des mouvements de vers, des expressions caractéristiques du poème de Banville sont retenu
s en images de plus en plus comme stérilisées de tout concret, pour l’ expression d’une idée comme dépouillée de tout signe, mais d
Le volume serait un in-12  et le pliage du papier intervenait dans l’ expression de la pensée, Le livre étant vierge, non coupé :
gulier. Et, quant à moi, cette nécessité d’un tel pliage apportée à l’ expression de la pensée, me donna les plus grands doutes sur
tenir presque d’idée, où l’idée n’est plus que prétexte à recherche d’ expression verbale, pour le Verbe, exaspéré à se contenter e
ien. « La Fusion de la parole, du geste, du décor, du Ballet et de l’ expression musicale, était indispensable. Le Vers était le m
us les inconvénients »  méthode qui (vraiment tard) devait servir à l’ expression de l’Œuvre rêvée. Le poème du « coup de dé », der
ment insolite à tel endroit, vient en surcroît du sens, apportant une expression émotionnelle, soudaine et presque inexplicable  T
plus intellectualisée, mais en stérilisant, en éperdant l’Idée dans l’ expression verbale à la recherche de laquelle l’idée n’est q
se voudront attirer des mérites d’assagir et de restreindre cet art d’ expression multi-sensible, et que d’autres presque sectairem
tation Biblique peu à peu opéra en lui, et là il trouva « peu à peu l’ expression de l’idéal poétique que portait son inconscient »
ans pouvoir suivre le poète en le développement serré de sa pensée, l’ expression d’art où il est arrivé et de « réalisme Symboliqu
ive d’humain et probablement de cosmique, le plus synthétique. Pour l’ expression  : les mots au sens propre, concret, réel, express
thétique. Pour l’expression : les mots au sens propre, concret, réel, expression directe. Suppression ou du moins restriction de l
ne tétralogie, 1896) a été proposée et réalisée cette conception de l’ expression mixte selon le mouvement et la montée de l’action
d’idée où il n’est pas de matière. De la réalité, du concret, et par expression directe et concrète en l’œuvre « composée » en vu
rononce Edouard Dujardin  sauf que les Symbolistes n’ont pas vu que l’ expression directe était la véritable expression du Symbole…
Symbolistes n’ont pas vu que l’expression directe était la véritable expression du Symbole… Le réel, mais le Symbole par le réel,
ie et assouplit le vers ainsi que « musculairement » selon l’heureuse expression d’Henri de Régnier. Instinctivement ému pour se g
impersonnaliser qu’en des grandeurs que son âme emplira. « Il veut l’ expression des idées, le multiple chatoiement de la vie. Fac
trir les antiques Mythes pour de nouvelles Figures où coule sa propre expression , il n’échappe pas au danger que présente l’utilis
ssance de la pensée. Pour l’antique, le concept du monde trouvait son expression naturelle dans le Mythe, qu’il découvrait  mais q
ou alourdies de destinations très immédiates. Il est la plus directe expression du génie Flamand, et l’on serait tenté de dire no
pouvoir les pénétrer et les concevoir par leurs éléments dissociés. L’ expression est heureuse, pour rendre de ce poète l’impulsion
cipe philosophique qui s’en trouvait déduit, qu’en ce qui regardait l’ Expression il avait retravaillé son verbe selon l’Instrument
gestion, de démesure, à la manière d’Hugo.   De cette vision et cette expression par masses qui de très haut peut trahir la, réali
par sa philosophie spiritualiste, et d’ailleurs pour de si délicates expressions de son pur talent, il était naturellement ramené)
imites précises selon le mode romantique, en sa superbe et impérieuse expression romantique. Car, nous le disions, il n’entre poin
sée et de science appliquées, exaltant « l’Homme qui devient dieu » : expression qui me vient du titre du premier livre de Marcell
lus que son critique, nous n’en admettons des inventions techniques d’ expression visuelle, relevant en somme du « Dé » de Mallarmé
ie des Soirs des Débâcles, des Flambeaux Noirs, pour ce qu’elle est l’ expression de personnels, de singuliers états d’âme ; et las
  Or, entendons et répétons que les idées, les thèmes et les modes d’ expression dont s’inspira Emile Verhaeren sont une chose  ma
e106, ses dons artistes très sincèrement tourmentés de recherche en l’ expression , et qui me paraît se réaliser surtout en son très
t que nous nions toute prétention de pensée et d’art nouveaux sur une expression aussi ancienne que la primitivité du poème, tandi
remière de toute Poésie, le Symbolisme — pour me servir de l’heureuse expression de Florian-Parmentier à l’égard de ma propre pens
921), que la doctrine de poétique Scientifique, principes, matière et expression , n’est propre qu’à moi-même, est aux autres « inc
du sens de vie universelle, à tendre à son unité et à l’unité de son expression , à la Synthèse ? Avec quelques enveloppements, ce
es Indes, il est des couleurs de l’Orient dans ses images et dans les expressions de ses vers. » Et — ajoutons nous-mêmes — dans se
u langage à l’origine (dont l’émotion a été la nécessité première à l’ expression phonétique elle-même imitative des phénomène exté
urs, ainsi rapportés à la conscience en images idéographiques), cette Expression d’art, représentative de l’université sensitive,
n même temps, constitue de tous les modes d’art en correspondance une expression Synthétique. C’est sans doute plus d’un quarantai
logie : Ribot, en 1900 encore, voit aussi, « sans insister », que ces expressions de l’imagination créatrice sont plutôt du ressort
artistiques englobant la correspondance des Arts. » — La somme des expressions d’art, la Synthèse, est plus complète en M. René
parmi les prédilections de la « Revue de l’Epoque » par le « roman d’ expression symphonique Il de Paul-Emile Cadilhac112. Avec un
entièrement écrite. Dans l’Evasion, si toute la pensée, si toute son expression , ne sont point encore arrivées à elles-mêmes (car
s », Georges Jamati est également entré en sa réalisation — qui est d’ expression dramatique  par une première pièce où se noue, av
ration également scientifique  avec prédominance d’émoi ouranien et d’ expression lyrique. Or, « unité d’oeuvre, unité de compositi
ia la célèbre définition de la poésie par Mallarmé (« La Poésie est l’ expression , par le langage humain ramené à son rythme essent
oèmes (1865). 42. Sully Prudhomme publia deux essais esthétiques : L’ Expression dans les beaux arts (1884) et Réflexions sur l’ar
ité de diction et de lecture à haute voix. Le rythme, l’intonation, l’ expression (1881), L’Art de la mise en scène. Essai d’esthét
67 (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France
ccentué qui a failli se généraliser pour une mesure presque savante d’ expression , de portée et d’intérêt ? Et l’on n’ignore pas qu
e l’homme. Que l’on observe, en effet, combien celui-ci est à fleur d’ expression , d’un bout à l’autre de l’œuvre de M. Bourget, et
jusqu’à imposer une casuistique rigoureuse aux formes génériques de l’ expression . Cela équivaudrait, en principe, à l’extension du
besoin de connaître, de nous être attribué un droit de savoir, dont l’ expression est aussi caractéristique de notre humanité qu’el
dire. À le voir observer, mentaliser et courir après la volupté de l’ expression — où se reflète le mirage de l’idée, — il est imp
ssent devoir d’être assujettis aux mille réfrangibilités modales de l’ expression et de l’attitude, — les rend, à notre image, apte
éprochablement. * *  * Il est des écrivains qui ont, avant tout, de l’ expression  ; d’autres, — témoin M. Pierre Loti, chez lequel
e phénomène est littéralement entier, — qui n’ont, en somme, que de l’ expression . M. France n’en a que surtout. La nuance est cara
veau humain, nous demandons de la pondération et de la mesure, et à l’ expression des sentiments, de la clarté, de la vérité et de
l s’accorde, qu’inconscient de sa fière et significative indigence, l’ expression répugne en raison même de la violence qu’il se fa
68 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299
. La succession du temps lui était moins nécessaire, parce que chaque expression avait un sens plus vaste et plus profond. Toutes
r l’ensemble : telles sont les limites de la parole, considérée comme expression de l’intelligence ou de la pensée. Comme expressi
considérée comme expression de l’intelligence ou de la pensée. Comme expression du sentiment moral, la parole a des limites qui n
et l’allégorie n’est autre chose que l’unité dans le but moral, ou l’ expression d’une pensée universelle : son attribut essentiel
e déchéance ; dans un ordre de choses où la pureté des formes et de l’ expression a moins été altérée par les passions et les senti
t tout analytique, ne laisse point assez incertaines les limites de l’ expression . Elle est à la fois noble, élégante et positive.
ût plus que le génie ; noble, mais dédaigneuse, si elle sait rendre l’ expression des sentiments généreux et élevés, elle se refuse
hose de factice et d’artificiel, qui vient frapper de froideur même l’ expression des sentiments vrais ; de là cette nature et ces
l’âme ; de ne point en enfermer le vaste sens dans les limites d’une expression matérielle : ils voulurent se réserver de celer a
grand peuple, langue devenue sainte et vénérable, où les limites de l’ expression avaient cessé d’être positives. Ainsi étaient évi
69 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 31, de la disposition du plan. Qu’il faut diviser l’ordonnance des tableaux en composition poëtique et en composition pittoresque » pp. 266-272
rsonnages doivent faire les démonstrations qui leur conviennent, et l’ expression de chacun d’eux doit être conforme au caractere q
e peut se diviser ; et ces parties sont la composition, le dessein, l’ expression et le coloris. Après avoir supposé que le vingtié
s méchant voisin pour l’italien, quant à la poësie pittoresque et à l’ expression . Il n’est pas difficile de deviner à qui Raphael
genre de merite dans lequel il excelloit, je veux dire en faveur de l’ expression et de la poësie. Je conseille à mon lecteur de li
70 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93
caractères mêmes. Son coloris est celui d’un grand Maître, & son expression prend toujours la couleur de sa pensée. De si gra
gréable. Toutes les fleurs du Poëte Grec se fanent entre ses mains. L’ expression même du sentiment qu’il a heureusement maniée dan
a osé produire en françois. Il est vrai qu’il avoit promis d’user des expressions les plus enveloppées de notre Langue ; mais la ga
ne de très-mauvaises plaisanteries ; & il veut faire rire par des expressions hyperboliques, ne pouvant le faire par les choses
e n’être pas frappé de cette admirable abondance, de cette richesse d’ expression , que la stérilité de sa langue, dont il se plaint
s authentiques, le P. Catrou prend souvent la liberté de réformer les expressions de Virgile, en citant faussement les manuscrits s
u’il y a communément de la force dans le style, de l’énergie dans les expressions , du naturel dans le tour ; que la traduction de l
on n’est point exempte de contre-sens ou de sens étrangers, ni même d’ expressions louches, & qu’il s’y trouve en plus d’un endr
? Mais elle est digne de lui par la variété & par la richesse des expressions , par le choix heureux des termes, par les graces
sage lors même qu’il s’emporte, il pense toujours finement, & son expression , par-tout ingénieuse, égale presque toujours la f
le style ! Quel enjouement dans les pensées ! Quelle finesse dans les expressions  ! Quelle philosophie dans ses maximes de morale.
notes ; mais elle manque de grace. Elle n’a nulle imagination dans l’ expression , & l’on y cherche en vain ce nombre & cet
i variés, si vifs ; ces traits piquans, ce coloris, enfin toute cette expression abondante, serrée, badine, éloquente ; tantôt ple
itier, &c. ont tenté de rendre en vers ou en prose le sens ou les expressions , l’esprit ou la lettre, & souvent les ont man
bien dessiner des têtes, ou à leur donner beaucoup de vigueur & d’ expression . C’étoit un homme de génie, mais sans regle, sans
seroit à désirer encore que M. l’Abbé Jaubert eût purgé son style des expressions provinciales que tant de personnes en Province sç
si des négligences, des vers foibles, quelques tours forcés & des expressions dures. Le Poëme de St. Prosper contre les ingrats
’onction dans les sentimens ! Que d’élégance & d’énergie dans les expressions  ! Santeuil lisoit ses vers faits pour les habitan
ns son Poëme des Passions, quoique son style soit aussi poli, que ses expressions soient aussi pures, aussi châtiées & aussi él
71 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
extérieure une sorte d’écriture idéographique intérieure qui double l’ expression sonore d’une expression colorée et étendue [§ 6].
criture idéographique intérieure qui double l’expression sonore d’une expression colorée et étendue [§ 6]. — Alors on peut dire qu
mouler sur elle leurs contours ; elle est visible et claire dans les expressions qu’elle s’est données et dont elle est le lien, l
ndement qui les a formés. IV. Avantages du signe arbitraire pour l’ expression des idées générales. La métaphore a le défaut
ignes arbitraires ont un double avantage : D’abord, ils sont la seule expression possible des idées qui ne sont pas sensibles et d
la conscience, parce qu’elles seules pouvaient servir de modèle à une expression matérielle de la pensée qui fût prompte et facile
x ; la tentation d’étendre par des associations cet admirable moyen d’ expression était naturelle : on commença par désigner par de
omatopée, fécondée par l’association des idées, se trouva suffire à l’ expression d’un très grand nombre de pensées ; dans toute id
bientôt à une autre, et d’égaler, autant que possible, le rythme de l’ expression au rythme de la pensée, dirigeait les préférences
lières276, et jamais les peuples civilisés n’ont abandonné ce moyen d’ expression supplémentaire, mais indispensable. Seulement, ce
ction, comme l’écriture en train de devenir phonétique, est un mode d’ expression détourné de son but et qui perd sa raison d’être
oportions de la pensée n’étant pas dénaturées par le fait même de son expression , les interlocuteurs se comprennent mieux, et, par
le au plus difficile, et l’instant durant lequel l’idée attendait son expression n’ayant laissé qu’une faible trace dans la mémoir
ossession de son entendement, il se complaît davantage dans ce mode d’ expression , et il contribue pour sa part à le développer dan
pour acquérir et garder intacte sa généralité, elle doit prendre son expression dans un ordre de phénomènes qui lui soit hétérogè
a valeur ; mais il la comprend mieux encore quand il lui a trouvé une expression originale, et il sent, bien que cette forme nouve
ssociations que les bons écrivains arrivent à la parfaite clarté de l’ expression  : chaque idée serait imparfaitement déterminée pa
couverte en trouvant à l’idée de l’auteur, dans une autre langue, une expression nouvelle et adéquate. Sans doute les idées ne peu
du langage ; mais, lorsqu’un esprit possède pour une même pensée deux expressions équivalentes, l’idée lui apparaît jusqu’à un cert
comprend qu’elle n’est pas nécessairement attachée à un mode unique d’ expression  ; il la conçoit à part comme le lien, l’élément c
es : si l’on dit le roulement du tonnerre de préférence à toute autre expression , ce n’est pas seulement parce que le bruit du ton
variétés du bruit de la foudre a trouvé dans la langue française son expression analogique : on dit, suivant les cas, le fracas,
us tard, la réflexion théologique essaye de ramener les dogmes à leur expression adéquate et à un enchaînement logique. La spécula
emploie parfois la métaphore, mais seulement comme un auxiliaire de l’ expression directe et simple qu’elle poursuit avant tout. L’
e procédé n’est guère employé que par les humoristes, qui cherchent l’ expression saisissante et la nuance exacte, et qui, eux auss
mmaire. — De Bonald (Dissertation sur la pensée de l’homme et sur son expression , et Recherches philosophiques, chap. VIII) voit l
parlons, la pensée, dans leur composition, ne faisant qu’un avec son expression , et, s’ils invitent l’esprit soit à chercher la m
expression, et, s’ils invitent l’esprit soit à chercher la meilleure expression de sa pensée, soit à faire la critique logique de
72 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Comte de Gramont »
et l’énergie de la volonté. Mais en poésie, où tout est Sentiment et Expression , ces deux purs dons de Dieu, comme la Beauté et l
sublime. De tous les deuils de la pensée du poète, c’est celui dont l’ expression revient le plus dans ses poésies, et il est si be
ait d’oublier. Alors il passe dans la manière du poète un phénomène d’ expression colorée, brûlante et sensuelle, que les vers qui
hir les lys, et le voilà qui n’a plus souci que de la seule qualité d’ expression que Dieu ait permise aux poètes ! Évidemment, l’a
ons et de ses réalisations premières, et tendre, enfin, à cet idéal d’ expression . Les sonnets religieux, les poésies qu’il adresse
73 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »
Une feuille d’or ou de papier, un cheval ferré d’argent 12, sont des expressions qui dans l’usage désignent leurs objets sans méta
’arrêter ici sur ces métaphores inconscientes et effacées, qui sont l’ expression pure et propre des objets. On devra seulement rem
elles où l’idée que l’on a dans l’esprit, et celle dont on applique l’ expression à la première, sont entre elles dans un rapport s
omme enrichi de tout ce que peuvent suggérer et l’objet signifié et l’ expression figurée. Delille traduit ainsi un vers de Virgile
ue métaphore est suivie et développée. Comment ménager le passage des expressions métaphoriques aux termes propres ? Peuvent-ils se
sse de provoquer les objections, dès qu’elles sont contenues dans des expressions juxtaposées et des propositions parallèles ; alor
turelle ou une recherche laborieuse ; elle est de bon goût, quand les expressions figurées qui font cortège à la figure initiale na
ssivement tous les membres. Pour le mélange des termes propres et des expressions métaphoriques, il est indispensable pour mainteni
ente que l’universelle et l’infaillible règle de donner à la pensée l’ expression adéquate, transparente, qui n’y ajoute rien et n’
74 (1909) De la poésie scientifique
ent au penser philosophique, près d’une « Métaphysique émue » : cette expression dont nous résumions en un article notre pensée, e
rmé dès lors parlait de l’essence du « Symbole », le persuadait comme expression totale, et suprême manière d’art pour susciter d’
 »  tandis qu’entre temps il devenait très évidemment tributaire de l’ expression Rythmique de M. Francis Viélé-Griffin… Or, le tou
mpersonnel instant du chaleureux travail poétique, nous le trouvons l’ expression d’une sorte de désordre vaticinateur que l’on ent
et des Rythmes universels… Donc, pour être adéquate à cette œuvre, l’ expression poétique devait-elle être reprise aux origines mê
), et si nous insistons que l’origine du Son-articulé est émotive, en expression directement phonétique, — nous dirons (ce qui est
le silence, en le son guttural ainsi qu’une sorte de geste sonore : l’ expression phonétique est donc un phénomène du mouvement et
nt et de la durée, qui se mesure de vibrations. L’émotion a produit l’ expression phonétique, elle-même imitative, en graphisme et
mènes extérieurs. Le souvenir a gardé, reproduit et traditionnalisé l’ expression phonétique en la nuançant sans cesse  Cette compl
otivité, sont indissolublement unis en leur même origine instinctive. Expressions d’ondes vibratoires que l’un, le Verbe, extériori
e) par le poète possédé de l’Emotion, en élection des mots au mieux d’ expression idéographique et phonique concordante : les timbr
e. Basées scientifiquement et en même départ, l’Idée génératrice et l’ expression technique sont adéquates et inséparables. Mais au
ière partie (dont une Édition nouvelle, revue et mise au plan exact d’ expression vient d’être publiée)31, et les deux premiers liv
aintenant la nécessité de la pensée philosophique en Poésie, dans une expression méthodique de musique verbale et d’adéquate Rythm
qu’ils entendaient hier, a écrit Alfred de Vigny  mêmes idées, mêmes expressions , mêmes sons : tout ce qui est nouveau leur semble
e. » Il n’en avait pas été question, et lui-même cherchait encore son expression d’art. D’ailleurs, en 1887 même, quand paraît ma
à part parmi les poètes Français. Son but a été de produire dans une expression poétique adéquate les plus récents résultats obte
75 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69
en sais rien. Mais je ne veux pas qu’il en coûte la moindre chose à l’ expression , à l’effet du sujet. Touche-moi, étonne-moi, déch
pressive peut être en même temps pittoresque, et quand elle a toute l’ expression dont elle est susceptible, elle est suffisamment
ses esquisses. On a prétendu que l’ordonnance était inséparable de l’ expression . Il me semble qu’il peut y avoir de l’ordonnance
de l’expression. Il me semble qu’il peut y avoir de l’ordonnance sans expression , et que rien même n’est si commun. Pour de l’expr
donnance sans expression, et que rien même n’est si commun. Pour de l’ expression sans ordonnance, la chose me paraît plus rare ; s
urtout quand je considère que le moindre accessoire superflu nuit à l’ expression , ne fût-ce qu’un chien, un cheval, un bout de col
on, ne fût-ce qu’un chien, un cheval, un bout de colonne, une urne. L’ expression exige une imagination forte, une verve brûlante,
couleur, des ombres, de la lumière, des caractères, des passions, des expressions , des draperies, de la composition ; une imitation
76 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
eaux du napolitain Solimène ? Il est plein d’invention, de chaleur, d’ expression et de verve ; il trouve les plus beaux caractères
ngo margine terrarum, autour de la terre ; qu’en se servant des mêmes expressions il les eût placées dans un ordre différent, plus
re ; rétrécissez le lieu de la scène, en substituant à regionibus une expression petite et légère ; au lieu de ostendebat qui éten
poëte latin et l’image du poëte grec ; qu’il y avait telle emphase d’ expression , telle plénitude d’harmonie qui me forcerait de d
n module qui épuise toute la capacité de mon imagination ; un choix d’ expression , un rythme, une harmonie correspondante ; et voil
er son enfant. du même. Je me le rappelle. La mère n’en a nullement l’ expression  ; l’enfant ne mérite pas mieux, tant il est maigr
77 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 6, des artisans sans génie » pp. 58-66
l’esprit des pensées de son original, et il charge sa mémoire de ses expressions . Comme les personnes dont je parle, destinées pou
imitateur manque de sens, il emploïe hors de propos les traits et les expressions de son modele, et ses vers ne nous offrent que de
il ne sçauroit faire part de ses talens pour la composition et pour l’ expression . Souvent même l’éleve dépourvû du génie ne peut a
ions des peintres sans génie, on ne voit rien de singulier dans leurs expressions . Ils sont si stériles qu’après avoir long-temps c
78 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XIV. Le procès funèbre de la bouche »
et l’estomac ». 163. Le mot gourmantié est « poundi » J’emploie l’ expression ouolove. En latin : mentula. 164. Expression ind
« poundi » J’emploie l’expression ouolove. En latin : mentula. 164. Expression indigène. — La bouche a mauvaise réputation chez
putation chez les Gourmantié. Ils disent : Ingrat comme une bouche. L’ expression  : Tu es une bouche, signifie : Tu es un ingrat.
79 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
idérations aideront à comprendre la nature exacte des divers moyens d’ expression artistique, la suggestion, l’expression, le symbo
re exacte des divers moyens d’expression artistique, la suggestion, l’ expression , le symbolecs. Si l’émotion esthétique est une ex
d’âme naissant, — l’influence émotionnelle considérable des moyens d’ expression suggestifs sera facilement intelligible. Les mode
ition, etc., ont en commun le caractère essentiel d’être des moyens d’ expressions peu représentatifs, et contenant un minimum d’ima
prouver plus de plaisir. » Le profit que l’on a à employer ce moyen d’ expression qui est le propre de la poésie, est malheureuseme
e convention particulière entre lui et l’auditeur. Ces trois moyens d’ expression existent ensemble à proportion variable dans tout
pour prendre un exemple précis, se compose d’un ensemble de moyens d’ expression extérieurs, identiques dans tous les genres, empl
e toute œuvre d’art produit une émotion causée, soit par les moyens d’ expression employés, soit par ce qu’ils expriment, tout ce q
etc. (NdA) 2. Confrontez la définition de M. Sully Prudhomme dans l’ Expression  : « Toute œuvre d’art a pour but de vous émouvoir
80 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
il ne s’y confie pourtant que jusqu’à un certain degré. À la première expression , toujours si prompte chez lui et si vive, il sait
xpression, toujours si prompte chez lui et si vive, il sait joindre l’ expression méditée, et aux brillantes rapidités de la parole
de dire : « Notre littérature du siècle de Louis XIV a cessé d’être l’ expression de la société ; elle commence donc à être déjà po
la revêtir. Il est tout varié de nuances, de rencontres imprévues, d’ expressions trouvées. S’il trahit par endroits un peu d’inqui
rtient à notre temps par un certain souci et une certaine curiosité d’ expression qui y met le cachet ; c’est un style, après tout,
, naturelle, l’ampleur du tour, la propriété lumineuse et simple de l’ expression . Pourtant certain air de gloire répandu dans l’en
81 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »
tes les émotions, il faut que la phrase soit réduite à sa plus simple expression et qu’elle ne contienne que des mots essentiels.
s rarement. Même le qualificatif est toujours réduit à sa plus simple expression . Les exceptions qu’on peut trouver à cette règle
elig, brunstig, heilig »… les termes génériques dans leur plus simple expression , parce que ceux-ci seuls siéent aux héros de son
aillé consciencieusement et qu’il a cru bien faire. Et puis certaines expressions , qui reviennent souvent, et qui semblent si dépay
à rimer avec quelque chose. On lui sacrifie donc toute la vérité de l’ expression  ; on appuie pendant une demi-mesure64 sur la syll
vestir tous les dimanches. Avant tout il recherchait la vérité dans l’ expression artistique, et il entrait en lutte avec son orche
multiplier, de développer en la fécondant, de faire vivre en un mot l’ expression partout où elle se trouve, qu’elle provienne du g
cte est une des plus puissantes scènes musicales qu’on ait connues, l’ expression mélancolique, navrée, de la nature y atteint une
ue ni mimique, et l’analyse est facilitée par la simplicité même ce l’ expression scénique. Nous ne croyons pas que l’art de faire
ns, en ajoutant qu’il n’y a pas un élément, si petit qu’il soit, de l’ expression dramatique, où la musique ne se soit pour ainsi d
ique. Il importe donc de l’analyser ; et, méthodiquement, comme toute expression sonore, nous allons étudier successivement la dis
ion, étant de la pure musique, et Wagner réservant au drame sa propre expression par le concours de tous les arts. Il forme notre
sont souvent isolées et parfois très altérées et condensées. C’est l’ expression la plus passionnément dure du motif 27. Il est in
tif 48, mais devient la plainte poignante de Kundry après avoir été l’ expression de l’épouvante désolée des Filles-fleurs. M. 52 (
ux râles. On a revu avec plaisir M. Engel, qui chante avec beaucoup d’ expression le rôle de Siegmund ; Mlle Martini, qui fait une
ons, assonances, onomatopées allitératives. Il recherche avant tout l’ expression et rejette tout caractère mécanique et obligatoir
82 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426
d’abondance dans les dernières années, il serait arrivé à dégager son expression  : jusque dans ses incorrections et son incertitud
rtier des Juifs, il était frappé de leur caractère de tête et de leur expression  : J’ai admiré, écrivait-il à un ami, des têtes s
leur peinture ; je trouve qu’elle n’a pas l’ombre de sentiment, pas d’ expression , pas de vérité bien souvent dans la couleur ; pou
lui aille moins qu’une certaine retenue extérieure compatible avec l’ expression intime de la sensibilité. Lorsqu’il aura rompu av
; ceux au contraire qui, comme Ingres, vont chercher dans le cœur les expressions qui animent leurs figures, mettent plus de lenteu
argues et de cette élévation morale que celui-ci réclamait dans toute expression éloquente. Il veut introduire dans ses tableaux d
tent que lorsqu’il a atteint, à force de retouches et de repentirs, l’ expression longuement désirée : L’exécution, disait-il, est
let dans les arts. Le premier jet frappe et attire : mais ensuite une expression juste, une pose sévère et vraie, un dessin serré
83 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 25, du jugement des gens du métier » pp. 366-374
dont l’emploi est d’y assister. Qu’il me soit permis d’user ici de l’ expression dont Ciceron se servoit pour peindre encore plus
jet de l’imitation, c’est-à-dire, les évenemens de la tragédie et les expressions du tableau, font une impression legere sur les pe
ue sujet incapable de nous émouvoir. Insensibles au pathétique de ses expressions , ils lui font son procès en consultant uniquement
us du médiocre, le tableau qui manquera dans l’ordonnance et dont les expressions seront basses, mais dont le coloris méritera d’êt
84 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141
es sont cueillies par des mains mal habiles. Gravina lui reproche des expressions basses & des nombres trop foibles. Cependant
ès, qui, soit par la longueur des phrases ou par l’usage de certaines expressions , fait quelquefois perdre à la narration une parti
n. Enfin on remarque dans presque toute cette Pastorale une sagesse d’ expression qui n’a pas toujours trouvé dans les Poëtes itali
Pastorale est son chef-d’œuvre. On y voit un auteur abondant dans ses expressions , presque toujours juste dans ses comparaisons, ri
à rendre les pensées de l’auteur & même son goût, son génie, ses expressions autant qu’une traduction françoise peut rendre un
 ; cependant si on en excepte quelques négligences de style, quelques expressions trop familieres, sa version ne déplaira pas aux l
i dégénere quelquefois en vers héroïques, est semée de tems en tems d’ expressions peu françoises. Sa traduction n’a pas paru toujou
remier qui ait réuni en Angleterre la force du style à l’élégance des expressions , est aussi célébre en France que dans sa patrie.
nséance dans les détails. Son langage est incorrect, obscur, rempli d’ expressions populaires ; souvent bas dans le familier, &
lorsqu’il trouve dans les productions britanniques des images ou des expressions basses & ridicules, a soin de rectifier l’ori
85 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »
sans les publier. Il avait senti, sans nul doute, qu’elles étaient l’ expression définitive, ardemment cherchée, de sa maturité po
veau il ne s’élèverait plus, et qu’au contraire, image de la vie, son expression baisserait sous sa plume au lieu d’y monter. En m
rs été ou voulu être un sentiment ou une pensée. Il a tordu souvent l’ expression  jusqu’à la fausser, jusqu’à la briser, pour lui
n doctrine que la passion a un tel besoin de presser et de tordre son expression qu’elle arrive aux concetti les plus inattendus e
urné dans la pensée, oui ! dans la pensée, quand ce n’est plus dans l’ expression  ! Un exemple nous suffira pour donner une idée de
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
crime détestable, ne donne point de prise au pinceau. Il n’est pas d’ expression pittoresque qui puisse articuler, pour ainsi dire
eriser ce sentiment ; mais il faut qu’il emploïe tout son tableau à l’ expression de ce sentiment là. Comme le tableau qui réprese
pre oublié, il trouve tout hormis le trait qui pourroit seul former l’ expression qu’il veut imiter. Ainsi quoiqu’il soit des carac
eviendra un retardement insupportable. D’ailleurs la poësie manque d’ expressions propres à nous instruire de la plus grande partie
s et sur les signes sensibles de ces caracteres. Or cette diversité d’ expression imite merveilleusement la nature qui, nonobstant
reconnois l’art. Le tableau dans lequel plusieurs têtes et plusieurs expressions sont les mêmes, ne fut jamais fait d’après la nat
ne opposition du côté de la mécanique de son art à mettre dans chaque expression un caractere particulier. Il arrive même souvent
87 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
suppléer aux vers d’image par des vers de sentiment, à l’énergie de l’ expression par la vivacité des tours, à la pompe de l’harmon
uire. Dans les hommes de génie, les idées naissent sans efforts, et l’ expression propre à les rendre naît avec elles ; exprimer d’
tre à côté de leurs modèles. Ce courage consiste à savoir risquer des expressions nouvelles, pour rendre certaines expressions vive
ste à savoir risquer des expressions nouvelles, pour rendre certaines expressions vives et énergiques de l’original. On doit sans d
nd on aura lieu de juger que l’auteur aura hasardé dans sa langue une expression de génie, c’est alors qu’on pourra en chercher de
’est alors qu’on pourra en chercher de pareilles. Or qu’est-ce qu’une expression de génie ? ce n’est pas un mot nouveau, dicté par
soit permise en écrivant. La condition la plus indispensable dans les expressions nouvelles, c’est qu’elles ne présentent au lecteu
88 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
igurons une poésie abstraite et banale, une élégance monotone et sans expression , des vers nus et décharnés, implacablement aligné
différence des temps, et ne pas chicaner un écrivain sur les moyens d’ expression qu’il a choisis, quand on n’en connaissait pas d’
dés de style créés par Chateaubriand ou perfectionnés de nos jours, l’ expression intense, violente, l’idée étouffée sous l’image,
en faire les manifestations d’une âme, il lui eût fallu des moyens d’ expression que la versification et la langue d’alors ne mett
nt pas à sa disposition. Son dessin précis et sec convenait mieux à l’ expression des types humains, des ouvrages de l’industrie hu
éresse et nous amuse. Et rappelez-vous avec quelle franchise hardie d’ expressions Boileau nous présente tous ces plats qui défilent
quence extrême où semble devoir toujours descendre l’art réaliste : l’ expression de la réalité vulgairement hideuse ou répugnante.
ieur de taverne : Et de chantres buvans les cabarets sont pleins. L’ expression est si propre, si serrée, si objective, qu’aussit
de l’esprit, de toutes les formes et tours qui ne conviennent qu’à l’ expression des idées. On est souvent étonné de voir l’image
89 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »
ttes 15, le dernier de ses ouvrages, doivent être considérées comme l’ expression définitive et sans progrès ultérieurement possibl
, en effet, car on peut défier d’aller plus loin dans la vacuité de l’ expression poétique et savante, de l’expression pour l’expre
r plus loin dans la vacuité de l’expression poétique et savante, de l’ expression pour l’expression. Nous avons parlé de Renaissanc
a vacuité de l’expression poétique et savante, de l’expression pour l’ expression . Nous avons parlé de Renaissance, mais ici nous s
ont placés vis-à-vis de ces réalistes qu’ils méprisent, et qui sont l’ expression dernière du matérialisme littéraire contemporain 
e la gloire sur laquelle Banville avait compté. La délicatesse dans l’ expression dont nous avons parlé plus haut, cet enfantillage
90 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
usique » ; qui niera cependant que Wagner ait enrichi le domaine de l’ expression musicale ? Et nous entrevoyons de ce côté d’immen
s entrevoyons de ce côté d’immenses plaines à défricher, le jour où l’ expression musicale s’appliquera à un nombre illimité d’être
i ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’ expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobl
dres détails comme de ses lignes maîtresses, jaillit une incomparable expression de beauté. Originalité, beauté, également puissan
s s’ils sont justement employés. On voit de suite à quelle richesse d’ expression aboutit ce principe. Une autre conséquence en sur
la richesse, la souplesse des conceptions de cet artiste : de telles expressions d’art ne peuvent être rendues que par elles-mêmes
91 (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]
affaiblir l’amour même dans la bouche d’une femme, dont il faut que l’ expression , pour être tendre et vive, ait toujours l’emprein
z de variété dans le genre d’intérêt qu’il inspire : c’est toujours l’ expression d’un sentiment vif et violent ; il l’aurait pu mo
emarquer, mais assez rarement, un peu de recherche ; il y a aussi des expressions hors d’usage ; il y a même de temps en temps quel
t qu’elle produit sur moi, elle ne fait que m’agiter, et la véritable expression du sentiment laisse dans mon âme une impression d
il réussit le mieux. C’est de tous les philosophes, passez-moi cette expression , le plus concupiscent. Il n’y a pas grand mal à c
92 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIX. De la littérature pendant le siècle de Louis XIV » pp. 379-388
telle autre les dégrader. Un auteur peut rendre à jamais ridicule une expression dont il s’est inconvenablement servi ; un usage,
é62 des manières ne peut ajouter à la force des idées, ni à celle des expressions . Il en est de même du style ; il faut toujours qu
le, qu’il ne tolérait pas dans les relations de la vie la plus légère expression qui pût blesser la fierté la plus exaltée, ce poi
à l’éclat du génie qui savait les vaincre ; mais quelquefois aussi l’ expression recherchée refroidissait l’émotion. Une sorte d’e
93 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
ang dans la chair de leurs figures ; mais ils n’ont pas sçû l’art des expressions aussi-bien que les ouvriers médiocres de l’école
art, qui ne sont pas les moins importantes. Sans invention dans leurs expressions  : incapables de s’élever au-dessus de la nature q
le reste. Les vêtemens de leurs personnages sont extravagans, et les expressions de ces personnages sont encore basses et comiques
par son fils. Rien n’est plus médiocre pour la composition et pour l’ expression . M. de La Fontaine étoit né certainement avec be
94 (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Cochin » p. 332
des. Il faudrait un génie rare, un talent extraordinaire, une force d’ expression peu commune, une grande manière de traiter de pla
t exquis ; il y a de la verve, du tact, du ragoût, du caractère, de l’ expression , cependant arrangés de pratique. Il compte pour r
u même. Modèle autour duquel les élèves travaillent pour le prix de l’ expression . Cette figure élevée sur l’estrade, joue bien la
95 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
efois à l’enflure, doivent toujours être en garde contre l’excès de l’ expression . Comme ils ne font point parler des poëtes, mais
rtage son attention, et qu’on sent bien enfin, quand il se sert d’une expression outrée, qu’il le fait à dessein, pour suppléer pa
bscurités et de contretems. On faisoit grace aux choses en faveur des expressions et des maniéres ; mais ce n’est pas toujours par
l’idée de ce qu’il a voulu dire, il supplée toujours au défaut de son expression , sans s’appercevoir qu’elle ne suffit pas par ell
sans dessein ; car comme chaque passion a son génie, ses tours et ses expressions , l’amour et la bonne chere peuvent encore inspire
personnage d’un auteur, dont j’envierois beaucoup plus le tour et les expressions que les sentimens. J’ai voulu donner aussi une id
tion dans les pensées, de l’énergie et souvent même de l’excès dans l’ expression . Voilà les traits principaux de Pindare ; voilà c
les sujets, toujours d’une maniére nouvelle, avec des figures et des expressions également heureuses et hardies. J’ai osé traduire
des ces images pompeuses, ces graves sentences, ces métaphores et ces expressions audacieuses, qui caractérisent le poëte Thébain.
t connoître dans les siennes le prix des pensées raisonnables, et des expressions propres et naturelles ; car pour ne pas entrer da
que je condamne, c’est un joug que je secouë ; et j’ai cru que cette expression devoit lever seule tous les scrupules. Qu’on me p
96 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
, qui vient de retrancher les personnages et l’action, éteint aussi l’ expression . Plus de ces mots hardis, saisissants, passionnés
me. La science ne s’adresse qu’à l’esprit pur, elle n’emploie que des expressions ternes ; elle fuit les métaphores, toujours inexa
vie a couru dans tous les membres. — Elle a pénétré d’abord dans les expressions . Les mots les plus familiers et les plus originau
ofonde et originale ? Non, car la vue primitive ne découvre pas cette expression complexe et personnelle qui distingue un caractèr
ue, si je suis un copiste exact, je ne pourrai mettre en relief cette expression principale : car les traits dominants et l’allure
reproduit les couleurs et les traits de son modèle. A travers tant d’ expressions changeantes, il a saisi l’expression dominante, i
de son modèle. A travers tant d’expressions changeantes, il a saisi l’ expression dominante, il a rassemblé les pensées diverses, p
97 (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »
e du poète. Le plus souvent, par malheur, ce passage de la pensée à l’ expression n’est rien moins qu’un épanchement abondant et fa
elle-ci ne les surprend et ne les enchaîne, en quelque sorte, par une expression rapide et flexible, qui leur donne à l’instant de
conçu, il y a souvent encore mécompte par quelque endroit. Ou bien l’ expression n’a retenu de la pensée qu’une faible réminiscenc
ction, sans effacer toutefois le caractère particulier par lequel son expression révèle l’originalité de son esprit ; le néologism
ce qui est la pire manière de ne pas l’atteindre. Cette impuissance d’ expression dont on a conscience est triste, mais souvent iné
98 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215
te indifférent pour les transitions heureuses, ni pour la variété des expressions . §. II. Poëtes épiques françois. SI j’é
eilles décrépites qu’on n’ose plus regarder. Son style est enflé, son expression dure & gothique, ses descriptions sont basses
de poésie, point de coloris dans le style, point d’imagination dans l’ expression . C’est une diction plus foible que douce, plus pu
tes les tragédies de M. Marmontel sont remplies de pensées hardies, d’ expressions fortes & de grands sentimens. La versificatio
losophiques, une versification aisée & des tours heureux dans les expressions . On a prétendu que les efforts continuels qu’elle
ecture, met beaucoup de force & de gaieté dans ses peintures. Ses expressions sont vives & énergiques ; mais sa Muse n’est
ppelle beaucoup de ridicule. Ce Poëte trouvant sa langue peu riche en expressions nobles & en grandes images, la surchargea de
triomphe de cet Ecrivain. Ses Odes sont pleines d’idées, de tours, d’ expressions , d’images dignes d’un rival de Pindare. Nous n’av
de la Motte. Les idées de cet Ecrivain sont toujours fines ; mais ses expressions sont presque toujours communes. Au lieu d’images,
n modèle, trop méthodique dans son ordonnance & trop uni dans ses expressions  ; mais ses vers sont travaillés, & la précisi
, abondant ; ses tableaux sont rians, ses comparaisons heureuses, ses expressions bien choisies. Un grand Roi, célébre par plusieur
s. Les Epigrammes de St. Pavin sont heureuses pour le tour ; mais les expressions n’en sont pas toujours décentes. Chapelle a auss
ot, son modèle, il n’a point d’égal dans le genre de l’épigramme. Une expression forte & énergique, des tours originaux, une p
99 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
ont abouté, en leurs discours, les phrases copiées de leurs cahiers d’ expressions . Mais, qu’ils parviennent à avoir, parfaitement,
tes. La musique pour Wagner, est un moyen, non une fin ; la fin est l’ expression dramatique. À cette expression, les compositeurs,
t un moyen, non une fin ; la fin est l’expression dramatique. À cette expression , les compositeurs, dits wagnéristes, ne tendent p
jet de L’œuvre d’art de l’avenir (Leipzig, 1850). Le drame seul est l’ expression complète de tous nos besoins artistiques. Il doit
eur que de grands génies eussent porté en définitive leur puissance d’ expression , essayer pourtant, sans retomber dans leur rudess
prendre pour fin, dans l’art, la musique, qui n’est qu’un moyen de l’ expression artistique, tandis que, seule, l’action est la fi
il ne se hasardait jamais à perdre de vue, fût-ce dans l’intérêt de l’ expression , les routes qui le tenaient en relation avec cett
l’œuvre artistique. Leur but doit être le style, qui consiste dans l’ expression parfaite et dans l’union libre des tendances musi
nhauer, assigne à la civilisation. La politique et la religion sont l’ expression de notre double existence, représentative et misé
Bach et Beethoven. De même que dans le drame il voit, au-dessus de l’ expression dramatique, le symbole religieux à interpréter, d
achevés à peu près à la même époque, les deux contiennent la dernière expression de son idée : Art et Religion explique la foi nou
admirant, nous garderons aux œuvres expressives le nom de musique. L’ expression , une plaisanterie, dit M. Saint-Saëns ; une plais
mais fait la description pure, mais seulement comme une préface à des expressions  ; que les Saisons resteraient un chef-d’œuvre san
cisse elle-même. Qu’on vienne encore nier, après cela, la puissance d’ expression de cette musique. La Chronique (9 mars) : M. Co
et la note, le verbe et l’harmonie. Il nous faut prendre ici la forte expression de M. Camille Benoit : « Jamais de telles noces n
pas moindre pour les interprètes qui, graduellement, en ont pénétré l’ expression géniale. C’est aussi un fait digne de remarque, q
100 (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »
édés de description : a)Des lieux et des gens : a′) par tentative d’ expression immédiate et totale, sans détaillement, au moyen
yen de répétitions ; b′) par antithèse, c’est-à-dire par tentative d’ expression immédiate et totale, corroborée par expression ac
à-dire par tentative d’expression immédiate et totale, corroborée par expression accolée du contraire. b) Des âmes : Par descript
équente des sujets (6° c a′, b′ et c′) f) Prédominance générale de l’ expression sur l’exprimé 5° Émotion générale de suspens et d
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