/ 1627
1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
Chapitre deuxième Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition I. Rappo
la représentation et à l’appétition I. Rapport du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’intelligence. Théories
e l’intelligence confuse ? — Théorie de Hartmann. Les plaisirs et les douleurs n’ont-ils par eux-mêmes aucunes différences quali
ent des différences quantitatives ? — II. Rapport du plaisir et de la douleur à l’appétition. La tendance précède-t-elle le sen
Nous pouvons maintenant déterminer les rapports du plaisir et de la douleur avec l’intelligence et avec la volonté ; question
t des « précipitations de pensées ». Si au contraire le plaisir et la douleur ont leur source profonde dans l’activité volontai
lligence est si peu le fond de la sensibilité que les plaisirs et les douleurs , en eux-mêmes, sont doués seulement d’intensité,
l’âme est de percevoir ou de représenter, faisait du plaisir et de la douleur un amas de perceptions ou représentations qui nou
angement d’état utile ou nuisible à la vie qui cause le plaisir ou la douleur  ; c’est au contraire le plaisir ou le déplaisir q
ion l’inconscience pour la changer en une conscience de plaisir ou de douleur . La forme la plus achevée de la doctrine qui expl
e contrariée. Comme on le voit, Herbart fait reposer le plaisir et la douleur non sur le contenu des idées, mais sur leur relat
s certaines qualités pour nous les représenter, mais le plaisir et la douleur sont des états irréductibles aux fonctions pureme
brûlure ou un coup. Nous ne saurions admettre avec M. Richet « qu’une douleur si rapide qu’on n’en conserve pas le souvenir, ne
rve pas le souvenir, ne soit rien ». — « Ce qui fait la cruauté de la douleur , dit-il, c’est moins la douleur elle-même, si int
n ». — « Ce qui fait la cruauté de la douleur, dit-il, c’est moins la douleur elle-même, si intense qu’elle soit, que le retent
’elle laisse après elle. » — Ce prétendu retentissement est, pour les douleurs physiques, la prolongation effective du trouble n
la prolongation effective du trouble nerveux et par conséquent de la douleur même : c’est mieux qu’un souvenir, c’est une réal
la douleur même : c’est mieux qu’un souvenir, c’est une réalité. Une douleur continuellement oubliée et continuellement reprod
de l’avenir et le souvenir du passé à l’horreur du présent, ajoute la douleur morale à la douleur physique ; mais celle-ci est
uvenir du passé à l’horreur du présent, ajoute la douleur morale à la douleur physique ; mais celle-ci est entière sans celle-l
ectuelles ne suffiront jamais à expliquer le réel et le concret de la douleur , l’aiguillon poignant de la souffrance. II
es partisans de Schopenhauer, notamment de Hartmann, le plaisir et la douleur empruntent à l’intelligence les qualités qu’ils s
eprenant une théorie exposée autrefois par Wundt45 ; le plaisir et la douleur , en eux-mêmes, peuvent bien présenter divers degr
és de force, mais aucune différence de qualité. A intensité égale, la douleur peut être continue ou intermittente, brûler, glac
oppresser ; l’ensemble du phénomène est d’ordinaire désigné du nom de douleur , mais il importe de ne pas confondre les deux élé
de ne pas confondre les deux éléments qui le composent, perception et douleur proprement dite. La perception peut être indiffér
oprement dite. La perception peut être indifférente, le plaisir et la douleur s’y ajoutent. Ce qui la confirme encore, selon de
supportera plus facilement le mal de dents pendant une journée que la douleur de se faire arracher la dent. On choisira entre l
même somme d’argent. Les différences qualitatives du plaisir et de la douleur tiennent donc aux perceptions qui s’y mêlent. Aus
aux perceptions qui s’y mêlent. Aussi, « à parler rigoureusement, la douleur ne se rattache à aucun lieu, et la localisation n
part, contribuent à diversifier les émotions. « Il suit de là que la douleur n’a pas seulement dans tous les cas la même quali
n’en est pas seulement ainsi, selon de Hartmann, des plaisirs et des douleurs qui se rapportent au corps ; ceux de l’esprit off
mon ami B meure, cela peut changer le degré, mais non la nature de ma douleur . » Selon nous, il y a sous tous les plaisirs, mê
mon ami meure, « cela peut changer le degré, mais non la nature de ma douleur  ». Parler ainsi, c’est se réfuter soi-même, car c
er soi-même, car c’est à peine si nous pouvons trouver entre les deux douleurs une commune mesure. On ne peut pas composer des p
tre indifférente que quand on en considère le contenu : autre est une douleur intense, autre est une peine intense, et il est d
, comment comprendre que ces deux événements pussent produire dans la douleur une si grande différence, même d’intensité ? Nous
moment idéal de transition, une limite commune entre le plaisir et la douleur , limite où il est impossible de se tenir, comme i
ns nettement ni le goût du café ni la place où la brûlure a lieu ; la douleur seule remplit la conscience, et non ses relations
re les résultats suivants : 1° l’élément affectif du plaisir ou de la douleur s’ajoute aux impressions sensibles ou s’en retran
rs ou des sons. 2° Cette addition ou soustraction du plaisir et de la douleur peut même être acquise par artifice ou habitude :
sont attachées à des organes déterminés, tandis que le plaisir et la douleur sont généralement produits par une stimulation et
eux en un sens favorable ou contraire à nos organes. Le plaisir et la douleur ne sont pas des impressions brutes venues du deho
st-il aujourd’hui moins long que le temps nécessaire pour éprouver la douleur de la blessure. C’est seulement au moment où l’ac
d une sensation de contact et, quelques dixièmes de seconde après, la douleur . » Ainsi la douleur, dit M. Richet, est en retard
ontact et, quelques dixièmes de seconde après, la douleur. » Ainsi la douleur , dit M. Richet, est en retard sur la sensation si
’équilibre vital. Il n’en résulte pas qu’à l’origine le plaisir et la douleur n’aient pas été antérieurs à tout le système télé
nt général et leurs conséquences finales. D’ailleurs, ce n’est pas la douleur du froid de l’acier ou de sa forme tranchante que
roid de l’acier ou de sa forme tranchante que nous sentons ; c’est la douleur de la blessure ou plutôt des ébranlements produit
rganes de sensation fonctionnant ainsi en avance sur le plaisir et la douleur . Ces organes se sont formés peu à peu parce qu’il
us-mêmes. Le tort de ces systèmes est de représenter le plaisir et la douleur comme un jugement, et comme un jugement de rappor
iat qui est le germe de tout jugement. Concluons que le plaisir et la douleur ont leurs qualités irréductibles et caractéristiq
t la cause première des tendances. Nous avons vu que le plaisir et la douleur sont liés, dans le système nerveux, à un dégageme
dans l’organe le mouvement et la fonction, d’où résultent plaisir et douleur , nous considérons la matière même et la substance
n à des composés plus simples. Or, nous avons vu que le plaisir et la douleur distincts sont liés à la désintégration de la sub
ement prendra nécessairement par la constitution même des organes. La douleur , chez les êtres ayant une sensibilité, accompagne
erait par les simples lois de la propagation du choc. Les plaisirs et douleurs différenciés et centralisés ne l’aideraient pas à
ction psychologique et métaphysique. Or, à ce double point de vue, la douleur est inintelligible si on ne suppose pas un obstac
cache la vraie et radicale origine de l’activité, du plaisir ou de la douleur , enfin de la pensée. La conséquence de ce qui pré
centre, en se proposant plus ou moins consciemment la cessation de la douleur . Les premiers appétits physiques et instinctifs,
ncipes d’une Psychologie des idées-forces. 44. Selon M. Richet, « la douleur est la perception d’une excitation forte », elle
me est plus développée. « Tel traumatisme qui serait pour l’homme une douleur intolérable est à peine une gêne pour certains an
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
e premier Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur I. Part du mécanisme et de la sélection nature
sme et de la sélection naturelle dans l’évolution du plaisir et de la douleur . Insuffisance du darwinisme. — II. Causes physiol
isance du darwinisme. — II. Causes physiologiques au plaisir et de la douleur . Leur rapport à la vie. — III. La lutte pour la v
ogiques. Pour les partisans d’un mécanisme exclusif, le plaisir et la douleur sont encore des reflets passifs et inertes de mou
tisans de l’explication psychologique, au contraire, le plaisir et la douleur sont en quelque sorte l’âme même du mécanisme, le
vidu et de l’espèce. Il résulte de là que l’étude du plaisir et de la douleur est analogue, comme complication et comme difficu
er entre les philosophes relativement à la nature du plaisir et de la douleur . « Il serait à souhaiter, disait Leibniz, que la
ur le philosophe que celle oui concerne l’origine du plaisir ou de la douleur et leur rôle comme moteurs de l’universelle évolu
physiques auxquelles aboutit l’étude des rapports du plaisir et de la douleur avec la vie. I Part du mécanisme et de la sélec
sme et de la sélection naturelle dans l’évolution du plaisir et de la douleur . Insuffisance du darwinisme. On ne pouvait man
d’appliquer la doctrine biologique de la sélection au plaisir et à la douleur . C’est à cette théorie que Schneider, comme Spenc
ans la conscience et à y retenir », répond Spencer.— Qu’est-ce que la douleur  ? « Une manière d’être que nous cherchons à faire
des individus chez qui le plaisir soit lié aux actions nuisibles, la douleur aux actions utiles. Il a dû se produire à l’origi
mécanique. Mais, dira-t-on, il y a des exceptions à cette loi. Toute douleur particulière n’est pas nuisible à la vie, tout pl
e manière à supporter l’alcool impunément. On a objecté aussi la vive douleur du mal de dents, qui ne semble pas pourtant mettr
seulement pour la mastication, mais pour une foule d’usages. Sans la douleur , l’être vorace serait exposé à mâcher des objets
oïsme et « l’altruisme ». Si la relation générale du plaisir et de la douleur avec la vie demeure certaine, la nécessité d’une
ment insuffisante à expliquer la première origine du plaisir et de la douleur , même chez les espèces les plus infimes ? Le darw
l’espèce ; mais peut-on se figurer la sensibilité au plaisir ou à la douleur comme un accident de ce genre, comme une nouveaut
e nous explique plutôt le pourquoi que le comment du plaisir et de la douleur . Elle nous montre que le plaisir devait finalemen
cher aux actions utiles, à la vie individuelle ou spécifique ; que la douleur , au contraire, devait finalement s’attacher aux a
abord capable de jouir et de souffrir, qu’est-ce que le plaisir et la douleur en eux-mêmes et quelles en sont les conditions, l
ieur à ce dernier. Non seulement l’existence même du plaisir et de la douleur , comme faits d’ordre mental, reste inexplicable a
ie. II Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur . Leur rapport à la vie. Le plaisir et la doule
plaisir et de la douleur. Leur rapport à la vie. Le plaisir et la douleur varient en raison de cinq conditions : 1° l’inten
inables discussions sur les causes physiologiques du plaisir et de la douleur proviennent de ce qu’on raisonne trop sur des org
t la relation des deux espèces de travail nerveux avec la peine et la douleur  ? — C’est ici que la divergence se produit entre
t de dépense avec insuffisance de réparation produit la fatigue et la douleur positive : une course trop rapide ou trop prolong
e. Si l’excès de mouvement musculaire, comme le manque, produit de la douleur , c’est qu’en ne proportionnant pas notre réaction
croît la puissance vitale. La condition des plaisirs distincts et des douleurs distinctes, c’est un changement appréciable pour
ience, mais c’est un problème important de savoir si le plaisir et la douleur sont liés au changement par leur essence même, ou
avoir plus de réalité psychique que la jouissance et la souffrance. «  Douleur , tu n’es qu’un mot », disait le stoïque ; « doule
la souffrance. « Douleur, tu n’es qu’un mot », disait le stoïque ; «  douleur , tu n’es qu’une relation », dit le psychologue fr
qu’il y a de plus constant chez l’homme. En un mot, le plaisir et la douleur n’expriment pas des relations objectives entre le
même que je jouis ou que je souffre. On objecte que le plaisir et la douleur , par leur nature même, sont des changements, non
me, qu’à l’existence continue, ou mieux à l’action continue. Seule la douleur implique par elle-même et dans tous les cas un ch
une idée profonde dans cette théorie d’Épicure que la cessation de la douleur n’est pas l’indifférence, mais le bien-être, un c
laisir tranché le suppose parce qu’il est un changement en mieux ; la douleur , parce qu’elle est un changement en pire ; mais t
on est comme un tressaillement qui contient en germe le plaisir ou la douleur , et il suffît d’augmenter l’intensité de cet élém
quement, la nature fait l’économie des stimulants du plaisir ou de la douleur , par cette raison simple que le cerveau n’est plu
’est pas celui dont parle Spencer et qui est tout mécanique, c’est la douleur , c’est le désir entravé, c’est la vie même de l’ê
un maximum, puis déclinent et peuvent même se changer en peines. Les douleurs déclinent moins rapidement et ne se changent pas
est trop grande, la peine prend la place du plaisir. D’autre part, la douleur peut rester plus longtemps au maximum que le plai
ême : l’action sera contrebalancée par des résistances et tournera en douleur . Ainsi s’introduisent dans la question les idées
: la lutte pour vivre est continuelle. Le plaisir est la victoire, la douleur est la défaite ; le plaisir est la vie, la douleu
st la victoire, la douleur est la défaite ; le plaisir est la vie, la douleur est la mort. Toute souffrance est une mort partie
pposition entre les plaisirs curatifs, ἰατρεῖαι ἡδοναί, remèdes de la douleur , soulagements du besoin, et les plaisirs essentie
timent de cette force qui produit en nous le plaisir. Au contraire la douleur , venant d’une cause qui offense les nerfs, nous d
ts, des peines infinitésimales et « imperceptibles », rudiments de la douleur véritable et « aiguillons du désir ». Leibniz cro
et la conscience de cet effort est, à un degré plus ou moins intense, douleur . Il solo principio motore dell’ uomo, avait dit e
incipio motore dell’ uomo, avait dit encore Verri, è il dolore 38. La douleur , répète Kant, est l’aiguillon de l’activité, et c
surtout dans l’activité que nous avons conscience de la vie ; sans la douleur il y aurait donc extinction de la vie39. La jouis
s facile et progressif de la vie, mais, comme la vie est effort, « la douleur doit précéder toute jouissance ». Ce sont de « fa
nt qui cause le plaisir… La jouissance n’est que la disparition d’une douleur et quelque chose de négatif. Se sentir vivre, jou
t forcé de sortir de l’état présent, qui doit être par conséquent une douleur toujours renaissante. » Schopenhauer n’a pas eu à
selon lui, ne serait senti qu’indirectement par l’intermédiaire de la douleur , et sur le caractère positif de la peine, seule s
laisirs qui se fassent sentir directement, sans l’intermédiaire d’une douleur préalable ; puis si ces plaisirs peuvent être, sa
isir est alors senti directement comme tel, non indirectement par une douleur qu’il remplacerait : la vue jouit sans avoir souf
p, une brûlure, une colique peuvent immédiatement causer une violente douleur . Une loi opposée se manifeste dans les sens supér
umière éblouissante, une odeur désagréable, ne sauraient produire une douleur de l’audition ou de la vision comparable en inten
comparable en intensité à celle d’une blessure ou d’une brûlure ; la douleur même des yeux ou des oreilles n’est dans ce cas q
ire, l’état passif de la sensibilité interne la rend plus propre à la douleur qu’au plaisir. Au reste, entre les sens supérieur
indépendance possible de la sensibilité par rapport au besoin et à la douleur , déjà manifeste pour les sens les plus élevés, es
ir ne pourrait se prolonger pendant deux instants sans intercaler une douleur entre le premier instant et le second. Dès lors,
n d’un manque. On se rappelle la fable de Platon sur le plaisir et la douleur sensibles, liés l’un à l’autre par Jupiter, si bi
ns aucune preuve et contre toute preuve, l’absence de plaisir avec la douleur , l’absence de douleur avec le plaisir. De plus, i
ntre toute preuve, l’absence de plaisir avec la douleur, l’absence de douleur avec le plaisir. De plus, il oublie, avec Kant, q
pour nous démontrer en dépit de tout notre misère, il soutient que la douleur tombe seule directement sous la conscience, tandi
saurait jamais échapper à la conscience : tel est le privilège de la douleur , cette violence faite au vouloir ; c’est ce qui l
’action qui lui succède ? Est-il nécessaire d’aller chercher dans les douleurs passées un point de comparaison pour sentir la vo
r qu’il existe des plaisirs directs, dus à un surplus d’activité sans douleur préalable, qui n’ont pas pour simple objet la pré
uemment le vrai et unique moteur de révolution universelle, est-ce la douleur  ? Cette doctrine de découragement ne se retrouve
« négatif », ne sont pas la vraie source des plaisirs positifs ni des douleurs positives. C’est en dépensant l’énergie des matér
’énergie des matériaux déjà appropriés que nous éprouvons plaisirs et douleurs  ; alors aussi se produit le développement de l’êt
ié à l’action, le bien-être à l’être et au déploiement de la vie ; la douleur , au contraire, n’est liée qu’à la résistance venu
résistance venue du dehors. D’où il suit que, chez l’être vivant, la douleur n’est pas, comme l’ont cru certains pessimistes,
à l’origine de l’évolution chez les êtres vivants que le malaise, la douleur , la faim est le principal aiguillon dont se sert
l’équilibre normal » : l’évolution est ou peut devenir un progrès. La douleur n’est donc point, comme le soutiennent Schopenhau
sance « pure et véritable », qui n’est pas seulement un « remède à la douleur  », apparaît ainsi comme l’activité débordante, qu
ormale, tout en étant nuisibles à la santé générale. Le plaisir et la douleur résultent de sensations trop nombreuses que les a
I. 31. Darwin, Origines des espèces, p. 110. 32. « Le plaisir et la douleur ne sont pas des phénomènes réels, comme les sensa
3 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28
ommence jamais ! Après l’Unité spirituelle, il écrivit le livre de la Douleur , un livre de mysticité tendre comme les Saints en
on — lequel, du reste, avait vendu de l’huile — était épicier. La Douleur [Le Constitutionnel, 14 janvier 1879.] V
leur [Le Constitutionnel, 14 janvier 1879.] V Son livre de la Douleur vient bien sous ma plume, dans un temps où les de
iciens. Ils ont tous les trois fait des livres sur le même sujet : la Douleur , — sujet mystérieux et terrible ! — et ils ont to
y a là de quoi l’empêcher de sortir. Et voilà pourquoi ce livre de la Douleur est resté si longtemps parfaitement ignoré en Fra
, de la Chute, etc., n’a pas (comme vous le voyez) que ce livre de la Douleur au riche budget de ses œuvres· Malheureusement, c
moins haut cependant pour les yeux que pour la pensée… Le livre de la Douleur que j’en détache aujourd’hui, — au moment où les
d’un sérieux… de luxe, en cette occurrence, M. Caro, — ce livre de la Douleur , par Saint-Bonnet, — dont M. Caro ne parlera jama
’un ressentiment désespéré contre l’insupportable et incompréhensible douleur de la vie. Ce ne sont pas des moralistes ordinair
ieux et platonicien Joubert, qui auraient pu écrire ce traité de « la Douleur  », tracé d’une main si attendrie, mais si ferme,
ndante conception de la vie et de la destinée, et qui fait rentrer la douleur dans la notion la plus profonde des choses et dan
qu’on ne l’oublie pas : il n’y a dans ce livre de Saint-Bonnet sur la douleur ni stoïcisme, ni résignation, — ni le stoïcisme q
n passant, une raison à ajouter aux autres pour que ce traité de « la Douleur  », qui ne s’arrête pas à la bagatelle des larmes
rité ! VI « Les hommes — dit Saint-Bonnet dans son livre de la Douleur  — ont divisé les sciences. Au fond, il n’y en a q
juste de l’Infini. Or écoutez ce commencement superbe du livre de la Douleur  : « L’homme est comme une production de l’Être en
et la nature humaines. Elles ouvrent le traité de Saint-Bonnet sur la Douleur et elles sont grosses de tout le livre. Il tient
on ne trouvera, pour mettre autour de son cœur navré par l’éternelle douleur de la vie, que des choses d’une vigueur sublime…
de la personnalité et du mérite dans l’homme, par l’effort et par la douleur . « Le mérite est l’apport de l’homme dans sa créa
de l’homme dans sa création », dit Saint-Bonnet. C’est l’effort et la douleur , fille de tout effort, qui font ce mérite, achève
dans la partie de son ouvrage qu’il intitule : La métaphysique de la douleur dans le temps… ! J’ai dit plus haut que cet ouvra
emps… ! J’ai dit plus haut que cet ouvrage devait faire comprendre la douleur et l’accepter, mais ce n’était pas assez dire. Ce
e de bien plus grand vraiment qu’à l’acceptation pure et simple de la douleur  ! Il conclut à la faire entrer dans le désir et l
drames cet éclair en passant, et comme passent les éclairs : que « la douleur est une culture ». Dans un seul mot, c’était le l
igieux et du plus métaphysique des génies. Il a vu aussi, lui, que la douleur était une culture pour l’âme de l’homme, et il l’
rgi, et en a fait la nappe de lumière qui s’étend dans ce livre de la Douleur et qui finit par allumer et rouler dans ses plis
le de sa foi et l’ardeur et l’adoration des mystiques. L’auteur de la Douleur a souvent des élancements vers ce qu’il appelle l
rs Celui qu’elle appelait « son Dieu ». Son livre, qui traite de « la Douleur  », et qui est plutôt un hymne à la douleur « rega
livre, qui traite de « la Douleur », et qui est plutôt un hymne à la douleur « regardée à la lueur des choses divines », n’exp
eur « regardée à la lueur des choses divines », n’explique pas que la douleur . Il explique aussi l’amour, et le sacrifice, et l
toujours et nécessairement inspirés par l’amour, — cet amour dont la douleur , « l’auxiliaire de la création depuis le malheur
de les discuter, — Saint-Bonnet a grande chance, avec son livre de la Douleur autant qu’avec ses autres livres, de rester sans
4 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »
ent pas moins un rôle prépondérant ; ensuite un état de plaisir ou de douleur qui est l’élément affectif proprement dit ; enfin
t absolument point être séparé et détaché de toute connaissance : une douleur enveloppe l’idée de ce qui la cause, une émotion
s sont probablement les plus nombreuses, sans les étudier. Plaisir et douleur , tels sont les deux faits primitifs. Mais ces fai
ensations s’appellent idées. De même toute sensation de plaisir et de douleur peut être reproduite par l’esprit, et il se forme
roduite par l’esprit, et il se forme ainsi des idées de plaisir et de douleur . Une idée de plaisir ou de douleur est un état de
e ainsi des idées de plaisir et de douleur. Une idée de plaisir ou de douleur est un état de conscience très net et connu de ch
hacun. Mais l’idée d’un plaisir n’est pas un plaisir, et l’idée d’une douleur n’est pas une douleur. L’idée de se brûler la mai
n plaisir n’est pas un plaisir, et l’idée d’une douleur n’est pas une douleur . L’idée de se brûler la main ne cause pas une dou
r n’est pas une douleur. L’idée de se brûler la main ne cause pas une douleur , et l’idée de goûter du sucre ne cause pas un pla
se pas un plaisir. L’idée d’un plaisir s’appelle désir ; l’idée d’une douleur s’appelle aversion. Les sensations agréables ou d
ause de l’antipathie ou haine47. Les causes de nos plaisirs et de nos douleurs sont, comme nous l’avons déjà vu, prochaines ou é
ces causes n’est associée qu’avec un nombre limité de plaisirs ou de douleurs . Comparez, par exemple, une cause immédiate de pl
ler, comme on le voit, ces causes éloignées de nos plaisirs et de nos douleurs  : causes égoïstes, causes sociales, causes esthét
e, beaucoup plus certaine pour lui qu’aucune autre, de plaisirs et de douleurs . Il est pour lui un objet d’un grand intérêt, en
e suite d’idées intéressantes, c’est-à-dire d’idées de plaisirs ou de douleurs , s’associe avec l’enfant. Sa vivacité et sa simpl
onc pour l’auteur, but, fin, terme. Non-seulement les plaisirs et les douleurs , mais aussi les causes de plaisir et de douleur,
les plaisirs et les douleurs, mais aussi les causes de plaisir et de douleur , deviennent des motifs d’actions. Ces causes, en
5 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »
tants, l’anxiété qu’on éprouve. Au sortir de l’enfance, l’image de la douleur est inséparable d’une sorte d’attendrissement qui
qu’on y pense ; et quel bien, d’ailleurs, en pourrait-on retirer ? La douleur est fixe, et rien ne peut la déplacer qu’un événe
isse s’appuyer pour vaincre le reste. L’imagination a tout envahi, la douleur est au terme de toutes les réflexions, et il en a
, et il en arrive subitement de nouvelles qui découvrent de nouvelles douleurs . L’horizon recule devant soi à mesure que l’on av
la dégradation de soi flétrit l’âme, sans rien ôter à l’énergie de la douleur  ; il n’est point de situation dans laquelle on pu
es les jouissances, de toutes les distractions, pour ne sentir qu’une douleur  ; il faut, enfin, que quelque chose de sombre, de
e devient le principe unique de la vie, on ne se reconnaît que par sa douleur . Si les paroles pouvaient transmettre ces sensati
veulent se donner l’apparence de la passion, parlent du charme de la douleur , des plaisirs qu’on peut trouver dans la peine, e
les âmes ardentes accueilleront tous les moyens de se préserver de la douleur , c’est à ceux qui savent la craindre que ces dern
6 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
connaissance des hommes, de leurs habitudes et de leurs préjugés. La douleur et la mort sont les premiers moyens des situation
tragiques, et la religion modifie toujours puissamment l’action de la douleur , et la terreur de la mort. Voyons donc quels effe
. Quelle impression recevaient-ils par le tableau de la mort et de la douleur  ? et de quelle manière devaient-ils peindre les é
attribuer, chez les anciens, l’allégement d’une certaine intensité de douleur , aux superstitions du paganisme. Les songes, les
. Tout, chez les Grecs, a le charme et l’avantage de la jeunesse : la douleur elle-même, si l’on peut le dire, y est encore dan
profond. Ce qu’on représente de nos jours, ce n’est plus seulement la douleur offrant aux regards un majestueux spectacle, c’es
ment la douleur offrant aux regards un majestueux spectacle, c’est la douleur dans ses impressions solitaires, sans appui comme
s ses impressions solitaires, sans appui comme sans espoir ; c’est la douleur telle que la nature et la société l’ont faite. Le
aucun résultat moral : il n’unit presque jamais par des réflexions la douleur physique16 à la douleur de l’âme. Un cri de souff
l n’unit presque jamais par des réflexions la douleur physique16 à la douleur de l’âme. Un cri de souffrance, une plainte sans
s tragiques anglais, que les écrivains modernes nous ont donnée de la douleur  ; aucun d’eux ne présente une philosophie sensibl
caractère du style, que l’auteur lui-même a éprouvé quelques-unes des douleurs qu’il représente. Le goût des Grecs, dans les tra
ragiques de l’amour maternel ont tous une analogie quelconque avec la douleur de Clytemnestre, et le dévouement filial doit tou
7 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179
’aperçut qu’il n’était qu’affligé, et que la dévotion passait avec la douleur . Il avait beaucoup d’esprit, mais c’était tout. I
l vertueux : « Priez Dieu d’accroître mon courage et de me laisser ma douleur . » On a dans plusieurs lettres de lui, et dans d
e la vie n’a pu occuper un moment en mourant, et qui n’a senti que la douleur de me quitter ; qui était si parfaite, que mon im
aimer, sans pouvoir jamais en découvrir aucun de ne la pas aimer. Sa douleur , comme toutes les vraies douleurs, est inépuisabl
ouvrir aucun de ne la pas aimer. Sa douleur, comme toutes les vraies douleurs , est inépuisable dans l’expression et se complaît
dant la mort, mener une vie plus triste qu’elle, et j’aime si fort ma douleur qu’il me semble que c’est encore un moindre malhe
deurs, tout ce qu’il ne pouvait plus partager ; il n’aimait que cette douleur , la seule chose qui lui restât de son amie ; il e
ant que ma raison soit encore éveillée et m’ait appris la cause de ma douleur . » Tout cela est très vrai, d’un accent très sent
jours heureux que vous voyez ; il a plu à Dieu de me faire sentir la douleur mortelle de les voir finir ; et il lui plaît enco
ortelle de les voir finir ; et il lui plaît encore d’entretenir cette douleur si vive dans mon cœur… Tous mes jours sont trempé
faire, au milieu de tout cela je suis heureux, sans perdre rien de ma douleur . Personne ne saurait connaître la douceur qu’il y
saurait connaître la douceur qu’il y a à s’affliger et à sacrifier sa douleur à Dieu, que ceux qui l’ont sentie. Mais bientôt
de cœurs assez profondément tendres pour savoir conserver une grande douleur . Dès l’abord, M. de Tréville, cet homme d’esprit,
sais que vous me faites l’honneur de me dire que le temps adoucit les douleurs les plus vives ; mais les grandes afflictions fon
paraître, et il ajoutait comme dernière raison à toutes les autres sa douleur et l’idée de celle qu’il avait perdue et qui lui
it arrivé à cette période finale où l’on cherche à se distraire de sa douleur  ; il n’était plus dans celle où on la veut nourri
Hongrie, et avait une certaine auréole d’extraordinaire, même par sa douleur et sa pénitence manquée : c’était assez pour avoi
r qui j’avais tout quitté. Je suis un exemple qu’on ne meurt point de douleur , puisque je ne suis pas mort en la perdant. » Si
8 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236
tion de contact, sensation de température, sensation de plaisir et de douleur . — Chacune de ces espèces peut être conservée ou
s les sensations totales de contact, de température, de plaisir et de douleur , s’expliquent par l’arrangement différent des mêm
tions de contact, de contraction musculaire, de chaleur, de froid, de douleur locale, et toutes leurs espèces. — Considérons d’
s voies respiratoires et qui a pour canaux des nerfs de contact et de douleur . — Je pense aussi que dans plusieurs cas, par exe
, en outre les diverses sensations de froid, de chaud, de contact, de douleur , de secousse électrique qu’un excitant appliqué a
chatouillement, de contact, de pression passive, de température et de douleur superficielles. En d’autres termes, ces malades n
les doigts et les mains insensibles à toute impression de contact, de douleur et de température ; mais chez lui les sensations
contact, de froid et de chaud, de plaisir et de douleur98. « Outre la douleur que détermine un coup d’épée ou de bistouri, les
les, sont perçus comme sensations profondes de contact, de choc et de douleur . » En outre, traversés par l’électricité ou excit
illement semblable aux autres, et capable comme les autres de devenir douleur s’il est poussé loin. On arrive ainsi à démêler,
lles de contact, celles de froid et de chaud, celles de plaisir et de douleur . — De plus, on les retrouve toutes les trois, plu
nsations spontanées, picotements, démangeaisons, frissons, toutes les douleurs variées et difficiles à définir qui servent de sy
rez des sensations de contact, de froid ou de chaud, de plaisir ou de douleur , plus ou moins obscures, plus ou moins mal délimi
es deux autres étant conservés101. — En certains cas, la sensation de douleur est seule abolie. Les malades peuvent éprouver en
act d’une épingle ; mais, si au même endroit on enfonce l’épingle, la douleur ne se produit pas. « Je sens bien, dit l’un d’eux
e parfois l’application d’un cautère rougi à blanc ne provoque aucune douleur . À l’hôpital Saint-Antoine, une jeune fille hysté
tant abolis. Certains malades, qui n’éprouvent plus les sensations de douleur ni de température, éprouvent encore sur les mêmes
contact. D’autres, plus nombreux, n’éprouvent plus les sensations de douleur et de contact, mais seulement celles de températu
celles de température. D’autres enfin, qui éprouvent encore celles de douleur , n’éprouvent plus celles de température et de con
né, il conserve la sensation de contact, mais n’éprouve plus celle de douleur  ; par exemple, « appliquez autour d’un genou, pen
ve d’autre sensation que la pression du fer ». Ainsi, la sensation de douleur est sujette à une condition particulière ; pour q
plus capable de ce type spécial d’action qui éveille la sensation de douleur , quoique à ce degré il soit encore capable de ce
la sensation de pression et de contact. — On voit que la sensation de douleur exige pour se produire une condition de plus que
expérience. Très souvent, les malades qui ont perdu les sensations de douleur conservent les sensations de contact. Très rareme
tres l’impression du froid et du chaud, les autres l’impression de la douleur , chacune de ces trois classes de nerfs pouvant êt
ette sensation n’est point celle du froid ; vous n’éprouvez que de la douleur . Par conséquent, lorsque vous avez une sensation
out à l’heure lorsqu’il agissait sur le nerf cubital, la sensation de douleur . C’est le cas pour certains malades. À ce sujet M
avant-bras une sensation de pression, mais seulement une sensation de douleur sourde. « Partant, dit encore Weber, la sensation
ions de chaleur et de froid, comme celles de pression, se changent en douleur pure. — « Enfin posez sur la peau un corps mauvai
d’essence et opposées de qualité. Très probablement, la sensation de douleur n’est qu’un maximum ; car toutes les autres, cell
imum de vitesse et de grandeur, ils éveillent en nous la sensation de douleur . V Tâchons de jeter sur tous ces faits une
par exemple, la capacité d’éprouver les sensations du toucher, de la douleur , du froid, du chaud, du chatouillement, et conser
verse s’observe rarement : lorsque le tact est aboli, du même coup la douleur se perd, ou, en d’autres termes, l’existence de l
9 (1813) Réflexions sur le suicide
ux-mêmes et cherchent, comme un malade qui se retourne dans un lit de douleur , quelle est la position la moins pénible qu’ils p
le dissimuler, il y a, sous le rapport des impressions causées par la douleur , autant de différence entre les individus, qu’il
reconnaît qu’il est ordonné à l’homme sur cette terre de supporter la douleur , on ne saurait s’excuser ni par la violence de ce
orter la douleur, on ne saurait s’excuser ni par la violence de cette douleur , ni par la vivacité du sentiment qu’elle cause. C
réparti, tandis que le superflu est diversifié de mille manières. La douleur physique et la douleur morale sont une et même ch
superflu est diversifié de mille manières. La douleur physique et la douleur morale sont une et même chose dans leur action su
; car la maladie est une peine aussi bien qu’une souffrance ; mais la douleur physique fait d’ordinaire périr le corps, tandis
s la douleur physique fait d’ordinaire périr le corps, tandis que les douleurs morales servent à régénérer l’âme. Il ne suffit p
égénérer l’âme. Il ne suffit pas de croire avec les Stoïciens, que la douleur n’est point un mal ; il faut être convaincu qu’el
 ; pour une contrariété, que pour un chagrin. Le moindre sentiment de douleur peut révolter l’âme, s’il ne tend pas à la perfec
tre la part qu’il a dans un ensemble soumis à d’invariables lois ? La douleur est un des éléments nécessaires de la faculté d’ê
n corps à son âme, tandis que, quand on se tue par l’impatience de la douleur , on sacrifie presque toujours sa conscience à ses
partie, et quand une secousse très vive s’opère en nous-mêmes, notre douleur s’offre souvent à notre imagination sous un aspec
el se confondait notre existence, repose glacé dans le tombeau. Cette douleur , l’unique peut-être qui dépasse ce que Dieu nous
ntradictoires ; et nul n’a le droit de contester à qui que ce soit sa douleur . Mais dans tout chagrin de l’âme, où l’amour-prop
ou les menaces d’un maître ont fait craindre à un homme tel degré de douleur , et qu’il apprenne que la moitié de ce qu’il redo
ce monde, et souvent aussi des meilleurs moyens pour en obtenir. Les douleurs physiques, les infirmités incurables, toutes ces
tout parmi les modernes, ce genre de malheur qui porte à se tuer. Les douleurs qui sont dans le cours ordinaire des choses accab
du combat. Et d’ailleurs l’éducation, que nous devons recevoir de la douleur , porte nécessairement sur la portion de notre car
étienne nous impose relativement au Suicide ? Lorsque l’Ancien des douleurs , Job fut atteint par tous les genres de maux, lor
écial de la doctrine de J.-C. que l’explication du sens inconnu de la douleur . On trouve de très belles choses en fait de moral
qui est une et même chose, n’existerait pas, s’il n’y avait pas de la douleur dans le fond du cœur de l’homme. Le Suicide réflé
ngtemps son Père dans le jardin des oliviers, et les angoisses· de la douleur couvraient son front. —  Mon Père, s’écria-t-il,
Que veut-on chercher de plus dans l’Évangile sur la résignation à la douleur et sur le devoir de la supporter avec patience et
D’ailleurs, comment se croit-on assuré d’échapper par le Suicide à la douleur qui nous poursuit ? Quelle certitude les Athées p
mpire de César, de tels hommes ne se sont pas tués pour échapper à la douleur  : mais l’un a voulu sauver sa patrie, et l’autre
habitudes. Mais dès que leurs passions sont irritées, ils bravent la douleur , et cette dernière douleur que nous appelons la m
urs passions sont irritées, ils bravent la douleur, et cette dernière douleur que nous appelons la mort, dont ils n’ont sans do
onsolé de n’avoir plus vingt-cinq ans . — En effet il est bien peu de douleurs plus amères que la perte de la jeunesse. L’homme
eût déjà franchi le tombeau. C’est ainsi qu’il faut s’armer contre la douleur . C’est ainsi que dans la force de l’âge même, sou
s pieuses, personne n’aurait pu se défendre de donner des larmes à la douleur qui rend insensé, quel que soit le genre de folie
me est encore plus rapproché pour moi que pour un vieillard, mais les douleurs rassemblées sur mes derniers jours seront amères.
fiance ? — De ma propre faiblesse, repris-je, j’ai toujours craint la douleur physique et mes efforts pour me donner le courage
lait moins religieux que moi, reprit bientôt tout son avantage sur ma douleur rebelle. — Vous ne devez pas, me dit-il, vous ser
t pas réservé, quelle est la terre qui pourrait porter le poids de ma douleur  ! mon père, quoi j’ai pu regretter si vivement le
10 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
lle est comme l’effet mécanique, et non statique, du plaisir et de la douleur dans le domaine mental. Il y a dans l’émotion un
inctifs de la volonté réagissant sous l’influence du plaisir ou de la douleur  ; ces mouvements modifient, d’une part, le cours
Voilà pourquoi nous contractons les sourcils dans la lutte et dans la douleur . On voit la nécessité, pour expliquer le langage
uelle qu’en tut d’ailleurs la nature : une forte joie comme une forte douleur met en branle le corps entier. De plus, ajoute Sp
ain ou superficiel ; il est difficile d’admettre que le plaisir et la douleur , dès le début, se manifestent l’un comme l’autre
par un même accroissement général d’activité. Selon Spencer même, la douleur est essentiellement une diminution de l’activité
rale des mouvements, une différence de qualité entre le plaisir et la douleur . Reprenons donc le problème du côté psychologique
ctuel, — perception ou idée, — puis un élément sensible, — plaisir et douleur , — enfin un élément volitif, — désir et aversion.
essentiellement une augmentation de l’activité vitale, tandis que la douleur on est une diminution : c’est donc là le principe
partir pour rechercher par quels mouvements se traduiront plaisirs et douleurs . Les animaux les plus rudimentaires, voisins de l
de l’objet nuisible, descente de l’activité au-dessous de la normale, douleur et mouvement de contraction générale qui en devie
et c’est, à notre avis, parce que le premier mouvement en face de la douleur , étant un mouvement de conservation et de concent
tendance à épargner la force qu’on sent diminuer : on se retire de la douleur , on tâche de se ressaisir. Le premier stade de la
etire de la douleur, on tâche de se ressaisir. Le premier stade de la douleur ne dure pas longtemps, la réaction commence aussi
à la peine : elle se défend, elle lutte. Après le premier coup de la douleur qui abat, du moins quand elle est massive, on voi
t aussi du travail, accompagnent la peine. La dernière période de la douleur est toujours l’épuisement, la prostration, la per
lle, les sentiments agréables ou désagréables, joie, estime, crainte, douleur , mépris, se manifestent par des contractions musc
e cerveau sympathise avec les organes, qu’il change en tristesse leur douleur , en sentiment leur sensation ; il leur renvoie sa
C’est qu’il existe une antithèse fondamentale entre le plaisir et la douleur , entre l’acceptation par la volonté et la répulsi
s émotions feintes des véritables. Par exemple, dans la comédie de la douleur , l’expression est presque toujours exagérée et ho
e distraction subite fait disparaître tout d’un coup la mimique de la douleur  ; enfin et surtout, l’expression est presque touj
ue presque absolument de ces formes concentriques qui accompagnent la douleur sincère : tout, comme on dit, reste en dehors. Il
s sourcils et l’abaissement des coins des lèvres, qui accompagnent la douleur ou le chagrin. L’enfant qui pleure, tout en pouss
moral. Mantegazza, sous le nom de synonymies mimiques, rapproche les douleurs de l’odorat et la mimique du dédain, les plaisirs
ique du dédain, les plaisirs de l’odorat et la volupté amoureuse, les douleurs de l’amertume et celles du chagrin ou de l’amour-
et celles du chagrin ou de l’amour-propre contrarié, les plaisirs ou douleurs de l’ouïe et les affections tendres, les plaisirs
sirs ou douleurs de l’ouïe et les affections tendres, les plaisirs ou douleurs de la vue et les affections intellectuelles, etc.
11 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
erver l’espoir ; j’ai voulu m’occuper des moyens d’éviter les grandes douleurs . Chaque instant de la durée des peines morales me
le malheur doit se calculer ; et le seul système vrai pour éviter la douleur , c’est de ne diriger sa vie que d’après ce qu’on
de l’histoire ont consacré. Il faut compter dans chaque caractère les douleurs qui naissent des contrastes de bonheur ou d’infor
re le consolateur et l’infortuné ; ce n’est pas des torts, mais de la douleur qu’il importe de s’occuper ; c’est donc au nom du
moyen plus sûr, parce qu’il est bien plus vrai. Quand le tableau des douleurs est vivement retracé, quelles leçons peuvent ajou
’élever jusques à une sorte d’abstraction qui me permit d’observer la douleur en mon âme, d’examiner dans mes propres impressio
qu’en s’en éloignant. J’ai essayé si ce qu’il y a de poignant dans la douleur personnelle, ne s’émoussait pas un peu, quand nou
ystème de Robespierre. Ce n’est pas le nombre des individus, mais les douleurs qu’il faut compter ; et si l’on pouvait supposer
ur un objet sans défense, qu’à l’aspect de l’abandon, qu’au cri de la douleur  ; lui seul défend les vaincus après la victoire,
unes véritables, toutes celles qui sont vraiment dignes de pitié ; la douleur qui accuse, est toujours écoutée ; la douleur a r
nt dignes de pitié ; la douleur qui accuse, est toujours écoutée ; la douleur a raison contre les vainqueurs du monde ; que veu
ur sur soi-même ; si, par abstraction, vous vous figuriez un genre de douleurs qui exigeât, pour la souffrir, une organisation t
tout-à-fait différente de la vôtre, vous auriez encore pitié de cette douleur  ; il faut que les caractères les plus opposés pui
12 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
éférence implicite, qui n’enveloppe pas de comparaison. J’éprouve une douleur , et immédiatement je veux sa suppression, comme l
je veux sa suppression, comme le montre mon effort réactif contre la douleur . Je n’ai pas besoin pour cela d’instituer une com
est inséparable de la sensation. Discerner le plaisir de manger et la douleur de la faim, c’est indivisiblement préférer l’un à
es des atomes psychiques, on n’en ferait pas sortir un plaisir ou une douleur , une pensée, une volition. En second lieu, les di
s la sensation de piqûre n’est nullement la sensation d’aiguille ; la douleur particulière de la piqûre est un phénomène qui n’
hairs sont de simples antécédents et ne constituent pas le réel de la douleur même. Ici encore on confond les antécédents avec
tuelle qui constitue et caractérise le phénomène comme psychique. Une douleur , une pensée, une volition ne peuvent plus être co
re à la façon d’une vibration sonore et d’une vibration lumineuse. La douleur , la pensée, la volition sont toujours la douleur
ration lumineuse. La douleur, la pensée, la volition sont toujours la douleur de quelque être, la pensée de quelqu’un, quoiqu’i
, ni comme un fait brut sans aucune explication. Nous trouvons que la douleur est une véritable explication et de la volonté d’
a douleur est une véritable explication et de la volonté d’écarter la douleur et de l’aide apportée à la volonté par l’intellig
supprimer des distinctions spécifiques. Un plaisir ne devient pas une douleur parce que tous les deux sont définis états de con
ans le sujet qu’une forme impersonnelle. C’est oublier le plaisir, la douleur , le désir et l’aversion. Au point de vue de l’obs
trouble organique les conditions antécédentes et objectives de notre douleur  ; mais penser ces conditions ou même les percevoi
rmes de mouvements dans l’espace. En second lieu, nos plaisirs et nos douleurs ne sont pas des phénomènes détachés, des affectio
férente d’elles-mêmes. En consentant au plaisir, en luttant contre la douleur , nous avons conscience de quelque chose en nous q
e de quelque chose en nous qui n’est plus simplement le plaisir ni la douleur . Ce quelque chose, est-ce vraiment une chose, un
a conscience de son consentement au plaisir, de son aversion pour la douleur , et cela au moment même où il accepte et repousse
lation sont les fonctions intellectuelles du sujet ; le plaisir et la douleur en sont les fonctions affectives ; l’appétition e
s ma souffrance et est lié à cette souffrance, mais qui n’est plus la douleur même que présentement j’éprouve. L’idée de souffr
ion que je fais du phénomène actuel pour le ranger dans la classe des douleurs avec accompagnement des mots : je souffre. Bref,
sentation d’objets se mêle toujours à l’affection du plaisir ou de la douleur , ainsi qu’à la volonté. Dans la passion de la col
de la discrimination et de l’assimilation, par le plaisir même et la douleur comme tels, et enfin par la conscience du désir o
ns de qualité affective, passant du plaisir ou de l’indifférence à la douleur . L’exemple des sensations de lumière, qui restent
13 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
’activité ne survient donc pas après coup par-dessus le plaisir ou la douleur , comme une force nouvelle qui interviendrait pour
pour les satisfaire ; l’activité est déjà au fond du plaisir et de la douleur , qu’on ne doit pas se représenter comme des états
moins transformée, pendant le plaisir et après le plaisir, pendant la douleur et après la douleur. Comme le mouvement libéré pa
endant le plaisir et après le plaisir, pendant la douleur et après la douleur . Comme le mouvement libéré par la dépense nerveus
du côté psychique, manquât une réaction à l’égard du plaisir ou de la douleur . Le mécanisme doit, à l’origine, envelopper les g
t. C’est donc bien le mouvement appétitif, sans idée de plaisir et de douleur futures, mais sous l’influence d’une peine ou d’u
du vouloir dans le premier branle donné à l’organisme en réponse à la douleur  ? Nous verrons plus loin que l’expression des émo
ontanément conscience de soi sous les deux formes du plaisir et de la douleur  ; bref, nous avons besoin des trois moments du pr
peut s’en trouver un qui ait la chance d’éloigner la cause même de la douleur . C’est le dernier d’une série d’essais désordonné
efficace devient plus distinct et est trié par sélection. Dès que la douleur revient, ce mouvement se produit et, cette fois,
retirerions les doigts de la flamme, même si nous n’éprouvions pas la douleur de la brûlure, — pourquoi pas si nous éprouvions
l’existence sans quelque action qui la manifeste, ni le plaisir ou la douleur sans une facilité ou difficulté dans cette action
14 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »
aspèrent ici du fait qu’il s’agit d’introspection douloureuse. Car la douleur — surtout mentale — est aiguisante et féconde, el
rit42, atteignait au plus terrible pittoresque dès qu’il peignait ses douleurs  : « Je deviens aveugle, disait-il, de jour en jou
us, la res angusta domi ; ma maladie est la res angusta corporis. Les douleurs les plus fugaces deviennent des points d’orgue, l
dire : « Vous souffrez : notez-le. » Mais cette transformation de la douleur en production artistique n’est pas absolue : la v
vie sans avoir — fût-ce une minute — fait œuvre d’artiste. Il est des douleurs mesquines, les plus aiguës pour certains. Et l’on
atient sujet délicat et favori de conversation. « Les Tartarins de la douleur  », les appelait Daudet en y mettant au premier ra
, complétée de traits empruntés à ceux qu’il appelait ses « sosies de douleur  » : H. Heine et Aubryet. Cette sorte de testament
et Aubryet. Cette sorte de testament littéraire devait s’appeler Mes Douleurs . « Je sais, disait-il, à ce sujet au Dr Cabanès,
mpathie première de l’entourage pour le débutant en ces interminables douleurs , l’indifférence finale de tous pour ces dénoûment
éristique : « … la sensation qu’un étau lui comprimait les tempes ». Douleurs névralgiques « qui lui coupaient en deux la face,
ne lui permettaient plus d’absorber des mets variés et lourds. » Les douleurs « allaient au ventre ballonné, dur, aux entraille
15 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »
èrent au monde. » Il fut transporté sans pompe, mais non sans unanime douleur , à San Lorenzo, tombeau de sa famille. Michel-Ang
uence : « De quoi puis-je aujourd’hui t’entretenir, si ce n’est de ma douleur  ? car, en songeant à la perte que nous avons épro
puisse goûter aucun repos. Si quelque chose au moins peut alléger ma douleur , c’est que tu me restes, ô mon frère, toi que j’h
onsolent ; le concours de ceux qui pleurent avec nous notre perte, la douleur générale qui se manifeste dans toute la ville, le
ygne près d’expirer, le rossignol privé de ses petits, exhalent leurs douleurs en gémissements plaintifs. Ah ! malheureux ! malh
douleurs en gémissements plaintifs. Ah ! malheureux ! malheureux ! Ô douleur  ! ô douleur ! — Le voilà gisant dans la poussière
gémissements plaintifs. Ah ! malheureux ! malheureux ! Ô douleur ! ô douleur  ! — Le voilà gisant dans la poussière, et frappé
x une source intarissable de larmes !… Etc. » On calomnia jusqu’à sa douleur , en attribuant ces strophes, dont Politien mourut
que mon esprit recule même devant un souvenir qui doit renouveler ma douleur , je cède cependant à vos si vives et si honnêtes
. « Pendant deux mois, Laurent de Médicis avait été tourmenté par ces douleurs qu’on appelle hypocondriaques, parce qu’elles s’a
, parce qu’elles s’attachent aux cartilages des viscères. Quoique ces douleurs , par leur violence, ne tuent personne, elles pass
ou ignorance et incurie des médecins ? pendant le traitement pour ses douleurs , une fièvre se déclara, et la plus perfide de tou
vers le fond du lit, et là, pour ainsi dire, je lâchai la bride à ma douleur et à mes larmes. Je repris bientôt ma place, aprè
paroles et aux prières du prêtre, nullement ému de l’expression de la douleur de ses familiers qui éclatait et ne se dissimulai
Laurent seul avait appris à mourir. Seul il ne donnait aucun signe de douleur , de trouble et de tristesse. Jusqu’à son dernier
yable vertu ses gémissements et ses pleurs, de peur d’ajouter, par sa douleur , à la maladie et aux sollicitudes de son père. Ma
16 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
re d’exister, le philosophe seul sait supporter cette transition sans douleur . Si nos facultés, si nos désirs, qui naissent de
r ; les désirs, à la perte des biens dont ils inspirent le besoin. La douleur de la destruction se fait sentir avec toute la fo
ouvent à conserver des jours dont tous les instants sont une nouvelle douleur , peut-on courir les hasards, presque certains, d’
parce qu’il faut rassembler dans un même moment tous les motifs de sa douleur pour lutter contre l’indivisible pensée de la mor
’est pas de l’insensibilité, quoiqu’elle diminue l’atteinte des vives douleurs il faut une grande force d’âme et d’esprit pour a
our de lui, contraste avec son agitation intérieure, et en accroît la douleur . C’est par de la distraction qu’il faut d’abord e
de finit par effrayer l’homme malheureux, il croit à l’éternité de la douleur qu’il éprouve. La paix qui l’environne semble ins
17 (1925) Promenades philosophiques. Troisième série
lantes parmi les animaux ; Démocrite leur accordait les sentiments de douleur et de volonté, les disait tristes à la chute de l
le4, soit de leurs racines, elles valent pour la goutte de la main et douleurs semblables (fig. 3). Il en est de même du ricin,
ins roseaux, certaines graminées ; la salsepareille noueuse calme les douleurs de la goutte, ainsi que les racines de l’iris et
si l’attache-t-on au bras gauche de la femme enceinte ; au moment des douleurs , on la passe à la cuisse gauche ; il faut l’enlev
ier sur l’Intelligence et les Instincts : « C’est pour moi une grande douleur de voir méconnaître le transformisme au moment où
iatus. » Voilà ce qui, dans le livre de M. G. Bohn, a causé la grande douleur de M. Le Dantec, qui a protesté, et, je le reconn
ompense. Leur vie future ne comportait, en principe, que l’ennui ; la douleur y était réservée à quelques grands criminels ou à
les livres sur l’amour, qui sont des confessions involontaires. La douleur Deux femmes viennent de s’unir pour écrire un
douleur Deux femmes viennent de s’unir pour écrire un livre sur la douleur , sur les deux douleurs, la douleur physique et la
viennent de s’unir pour écrire un livre sur la douleur, sur les deux douleurs , la douleur physique et la douleur morale. L’une
s’unir pour écrire un livre sur la douleur, sur les deux douleurs, la douleur physique et la douleur morale. L’une s’appelle Io
ivre sur la douleur, sur les deux douleurs, la douleur physique et la douleur morale. L’une s’appelle Ioteyko et l’autre Stefan
ra pas de paradoxe pour avoir admis les deux grandes catégories de la douleur , la douleur physique et la douleur morale. Mais i
radoxe pour avoir admis les deux grandes catégories de la douleur, la douleur physique et la douleur morale. Mais il ne faudrai
les deux grandes catégories de la douleur, la douleur physique et la douleur morale. Mais il ne faudrait pas croire qu’elles v
s deux un abîme. C’est avec raison qu’elles disent qu’il n’y a pas de douleur physique sans élément moral, et pas de douleur mo
ent qu’il n’y a pas de douleur physique sans élément moral, et pas de douleur morale sans élément physique. Le sujet de leur ét
ale sans élément physique. Le sujet de leur étude est spécialement la douleur physique, mais elles ont dû présenter un historiq
istorique de la question, et c’est ce qui m’arrêtera tout d’abord. La douleur a beaucoup inspirées poètes, les moralistes, les
e échappé à la contagion. Depuis le christianisme, principalement, la douleur a été glorifiée avec enthousiasme. On s’est ingén
sentiment est parfaitement exprimé dans cette pensée de Balzac : « La douleur ennoblit les personnes les plus vulgaires. » Le v
orme philosophique : « Ce qui fait la conscience de l’homme, c’est la douleur . » Les poètes, cependant, se sont distingués dans
t. Voici Alfred de Musset : Rien ne nous rend si grand qu’une grande douleur . Voici Victor Hugo : Moi, la douleur m’éprouve
us rend si grand qu’une grande douleur. Voici Victor Hugo : Moi, la douleur m’éprouve et mes chants viennent d’elle. J’aime
nent d’elle. J’aime par-dessus tout cette pensée d’un inconnu : « La douleur est l’un des principaux stimulants de la vie. » G
ïveté, réserve aux femmes l’ennoblissement ou l’embellissement par la douleur  : « La douleur, dit-elle, n’embellit que le cœur
aux femmes l’ennoblissement ou l’embellissement par la douleur : « La douleur , dit-elle, n’embellit que le cœur de la femme. »
beauté ou un homme de la perte de sa fortune. A-t-on voulu parler des douleurs de sentiment ? C’est assez probable. Mais on ne v
hi par son ami. La conséquence immédiate, et parfois lointaine, de la douleur morale est la dépression, la diminution de force.
u’a constaté presque seul entre les anciens écrivains, Bossuet : « La douleur , dit-il, abat à la fin et rend l’âme paresseuse. 
il, abat à la fin et rend l’âme paresseuse. » Rien de plus exact. Une douleur morale où l’on se complaît, ou dont on n’arrive p
armonie. Loin de faire, comme dit Gœthe, la conscience de l’homme, la douleur engourdit chez l’homme à la fois la sensibilité e
engourdit chez l’homme à la fois la sensibilité et l’intelligence. La douleur morale est le plus grand malheur qui puisse nous
t faux ce mot de J.-J. Rousseau ; « L’homme qui ne connaîtrait pas la douleur ne connaîtrait ni l’attendrissement de l’humanité
ouceur de la commisération. » D’abord l’homme qui n’a jamais connu la douleur est un mythe, une abstraction philosophique. Ensu
ment singulier. Autant le bonheur est expansif et généreux, autant la douleur est avare et taciturne. Jean-Jacques le prouva lu
ean-Jacques le prouva lui-même en fuyant ses amis dans ses moments de douleur et d’affaissement, en ne trouvant l’inspiration q
écrire un peu plus haut : « Le bonheur est expansif et généreux. » La douleur morale ne va jamais sans un élément physique qui
arfois une sorte de longue convalescence, un état de vie ralentie. La douleur physique, au contraire, j’entends la douleur même
état de vie ralentie. La douleur physique, au contraire, j’entends la douleur même, et non la maladie, dès qu’elle a cessé, lai
le patient dans un état de bien-être, de joie. C’est peut-être que la douleur physique entretient l’homme, dans l’optimisme, da
rance, et que sa cessation donne l’impression d’un désir accompli. La douleur morale, au contraire, nous absorbe, nous ôte l’es
uloureux spectacle de cet état qui a fait parler de la noblesse de la douleur . Et assurément, la mère inconsolable est, de tous
sera toujours, peut-être, car il est, comme on l’a si bien dit, « des douleurs qui ne nous laissent la vie que pour nous défendr
d’en jouir ». Cette constatation désolante s’applique aussi bien à la douleur physique qu’à la douleur morale ; mais, dans ce d
atation désolante s’applique aussi bien à la douleur physique qu’à la douleur morale ; mais, dans ce dernier cas, elle prend un
ique, il semble, car la sensibilité est attaquée directement. Dans la douleur morale, il y a toujours comme un voile, comme une
e une ouate, entre la cause et le fait même de la souffrance. Dans la douleur physique, le coup est brutal ; il est ressenti sa
s les sciences, il y a des faits qu’il faut se borner à constater. La douleur est de ceux-là. Cependant, on s’est demandé si el
été développée par M. Richet, c’est que l’avertissement que donne la douleur vient généralement un peu tard, quand la destruct
coup d’animaux, chez lesquels on ne peut soupçonner le souvenir de la douleur , évitent très bien, sans cet avis préalable, par
par les autres. Un chien et un homme ressentent tout à coup une vive douleur interne. C’est un cancer qui se dévoile. A quoi b
e vive douleur interne. C’est un cancer qui se dévoile. A quoi bon la douleur , puisque, selon l’ordre naturel le mal est non se
urel le mal est non seulement sans remède, mais sans rémission. Cette douleur peut cependant être utile à l’homme, puisqu’il po
la thérapeutique. Mais on ne croira pas que la nature ait inventé la douleur pour avertir l’homme qu’il ferait bien d’aller co
bien d’aller consulter son médecin. Mettons que l’homme se sert de la douleur présente pour éviter une plus grande douleur futu
ue l’homme se sert de la douleur présente pour éviter une plus grande douleur future, mais ne mêlons pas à cette invention de l
invention de l’intelligence humaine les grandes lois biologiques. La douleur est un fait, voilà tout. Elle n’est d’ailleurs pa
’y avait pas de maladies, mais seulement des malades. Il n’y a pas de douleur , il y a des êtres qui la ressentent à des degrés
es, elle augmente ou diminue, selon des caprices, la sensibilité à la douleur . Cependant, s’il y a des différences individuelle
ité, il y a quelques lois générales. On admet que la sensibilité à la douleur diminue avec l’âge, en même temps que diminue la
es instruments peuvent mesurer la sensibilité, peuvent-ils mesurer la douleur , qui est un fait de conscience et une question d’
Je croirais volontiers que, chez les deux sexes, la sensibilité à la douleur atteint son maximum à l’âge, assez variable, où s
s et à la logique générale : « Dans le jeune âge, la sensibilité à la douleur est peu développée chez les deux sexes. Elle croî
lège, compensé, il est vrai, par le privilège opposé, de ressentir la douleur selon sa plus haute intensité ? Il y a là une que
rquons d’ailleurs que l’on ne peut faire d’expériences qu’au sujet de douleurs insignifiantes, de piqûres, par exemple. Ainsi le
bien peu de chose. Il semble constant que la femme résiste mieux à la douleur que l’homme. Il est donc assez raisonnable de dir
insi que j’interprète dans tous les cas le fait de la résistance à la douleur . Les races qui résistent particulièrement à la so
n’est pas douteux non plus, d’une façon générale, que l’aptitude à la douleur ne croisse avec la civilisation, et, dans l’intér
Si le paysan et l’ouvrier sont, moins que le rentier, sensibles à la douleur , c’est souvent parce qu’ils n’ont pas le temps de
z l’homme, comme le dit Lucas-Championnière, aucune égalité devant la douleur . Chacun s’en tire comme il peut, et généralement
ez mai. Il y a bien les anesthésiques, mais plus on est sensible à la douleur , moins on est sensible aux anesthésiques. La natu
sion n’est pas nécessaire, car bien des incroyants ont ressenti cette douleur de vivre, sans jamais avoir été tentés de cherche
aisir que pour le réprouver, et les poètes mêmes, si abondants sur la douleur , et si éloquents, ont traité le plaisir avec un c
mélancolies baudelairiennes ou verlainiennes. Baudelaire parlait à la douleur comme à une compagne trop fidèle et un peu turbul
me à une compagne trop fidèle et un peu turbulente : Sois sage, ô ma douleur , et tiens toi plus tranquille. Quel est le poète
nsibilité dorsale. Sixte disait : « C’est très intéressant, quand une douleur vous a brisé le cœur, d’observer les mouvements —
3. Dans la Revue philosophique, 1908. 34. Psycho-Physiologie de la douleur , par I. Ioteyko et M. Stefanowska. Paris, Alcan,
18 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
’expérience, ni à l’histoire, ni à la nature. C’est le paradoxe de la douleur , de la misère et de la mort ; c’est le défi à tou
première déception de cœur ou d’esprit le fait fondre en larmes. « La douleur est la seule vérité irréfutable d’ici-bas. Il n’y
re indéfinis, que cette couche où nous ne sommes retournés que par la douleur en attendant la mort ?… Je n’ai jamais compris qu
dition humaine et mortelle ici-bas, c’est-à-dire la philosophie de la douleur  ! La philosophie de la douleur sanctifiée par l’a
bas, c’est-à-dire la philosophie de la douleur ! La philosophie de la douleur sanctifiée par l’acceptation et consolée par l’es
à vivre, à aimer, à espérer, à agir. Que dit cette philosophie de la douleur dans tous ces pays, dans toutes ces époques, dans
e l’Inde. « L’homme est un insecte éphémère, né des ténèbres et de la douleur un matin, pour mourir dans les ténèbres et dans l
s et de la douleur un matin, pour mourir dans les ténèbres et dans la douleur un soir. Il ronge pendant quelques évolutions de
n être que par quelques frissons de plaisir et par des convulsions de douleur . Il n’est qu’un point sensitif et douloureux dans
t qu’un point sensitif et douloureux dans la création. Sa plus grande douleur est de s’ignorer lui-même. Toute sa nature semble
insi. Conjecturons donc. « Est-ce que la brièveté, l’imperfection, la douleur , la mort seraient les conditions fatales de tout
ans tous les cas, mystère ! Il n’y a d’évident que le sentiment de la douleur . L’humanité ne s’atteste que par son gémissement.
en ! puisque l’homme ne peut ni se nier ni s’expliquer humainement sa douleur , quelle est la philosophie la plus raisonnable, d
dorable dans son mystère ? Toutes les révoltes de la nature contre la douleur , toutes les imaginations de la philosophie, de la
ttéraires de l’Inde, a réfléchi au lieu de rêver, et a trouvé dans la douleur même les deux seuls remèdes à la douleur : l’acce
e rêver, et a trouvé dans la douleur même les deux seuls remèdes à la douleur  : l’acceptation et la sanctification. Cette philo
and il sanglote, ou d’espérer quand il désespère. Elle lui dit : « Ta douleur est méritée ou ta douleur est méritoire ; accepte
rer quand il désespère. Elle lui dit : « Ta douleur est méritée ou ta douleur est méritoire ; accepte-la de la main de Dieu com
urai pas, parce que j’ai les larmes rares à l’enthousiasme comme à la douleur , mais je remerciai Dieu à haute voix, en me relev
reuil tomba, l’épaule cassée par la balle, bondissant en vain dans sa douleur sur l’herbe rougie de son sang. XXXI « Qu
t des larmes. Je n’oublierai jamais ce regard auquel l’étonnement, la douleur , la mort inattendue semblaient donner des profond
douce, même contre mon assassin. Il n’y a que de l’étonnement, de la douleur , des larmes.” « Voilà littéralement ce que me di
donnent ici ces sensations du chaud et du froid, du plaisir ou de la douleur  ; mais ces choses n’existent pas en elles-mêmes.
19 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
on sang autour de lui : tous nos guerriers restent muets, accablés de douleur  : tous détournent la vue et pleurent. Fingal s’ef
hés de ta gloire. Quand la joie habitera-t-elle dans Selma ? Quand la douleur sortira-t-elle de Morven ? Mes enfants périssent
il, les cris de ces animaux fidèles, l’éclat soudain de ces chants de douleur ont attendri mon âme, cette âme jusqu’alors insen
Mais où s’égarent les paroles de Carril ? Le fils du ciel sent-il la douleur  ? Toujours pur et brillant dans sa course, il se
profonde, et elles me disaient : « Pourquoi es-tu si obstinée dans ta douleur , toi la première des belles de Lutha ? Ton amant
gne dans les palais ; mais cette joie bruyante ne fait que couvrir la douleur qui habite au fond des cœurs. C’est le faible et
nt l’amour n’était pas éteint par la perfidie de son amant, mourut de douleur en apprenant sa mort. Ossian et Toscar rétabliren
ille du généreux Toscar ? Quel deuil dans le palais de Lutha ! quelle douleur pour la vieillesse de mon fils ! J’entends le zép
rocher, au milieu des vagues de l’Océan : mon âme serait accablée de douleur  ; mais le bruit de sa mort n’aurait pas frappé mo
dit qu’il s’était enfoncé dans l’épaisseur de la forêt pour cacher sa douleur et ses larmes ; mais, hélas ! il était muet sous
hant de Trathal est remarquable par le touchant épisode de la mort de douleur de son épouse Sulandona. L’épouse de Trathal éta
vas-tu, comme le cygne, portée sur le sein de l’onde, aimable dans sa douleur , quoique solitaire ? Oui, tu l’as trouvée comme j
. « Suloicha, dit-elle, viendra peut-être. » Elle fut consumée par la douleur avant la fin de la troisième lune. Elle mourut av
Ses compagnons attristés s’assemblent autour de lui. Ils charment sa douleur par leurs concerts, et invitent les ombres des cy
s dix hivers ont blanchi les forêts. Durant tout ce temps, l’homme de douleur a vécu seul dans sa caverne. Il n’écoute que les
ire ; arrête sur ma tombe tes yeux baignés de larmes ; frappe dans ta douleur ton sein palpitant. Quoique tu sois belle comme l
her Connal, au combat. Elle bande son arc et tire sur Dargo ; mais, ô douleur  ! le trait s’égare, et va percer Connal. Il tombe
leurant : « Ô mon ami ! mon amant ! mon cher Connal ! » Mais enfin la douleur termina ses jours. C’est ici que la terre renferm
valles de silence que laissent les orages. Je m’assieds seule avec ma douleur , et je vais attendre dans les larmes le retour du
le tête dans un nuage. Je touchai la harpe avec Ullin, et le chant de douleur recommença. Ryno. Les vents et la pluie ont cessé
ront ta gloire, ils entendront parler de Morar. Aux chants d’Alpin la douleur s’éveilla dans nos âmes, mais le soupir le plus p
obile. Mon fils tombe sur le rocher, se débat et meurt. Quelle fut ta douleur , ô Daura, quand tu vis le sang de ton frère coule
s’éteignit comme le murmure du zéphyr mourant dans le feuillage ; la douleur avait épuisé ses forces ; elle expira… Elle te la
tristesses de la parole une sympathie qu’elle ne connaissait pas ? La douleur , la gloire et la guerre étaient devenues les muse
20 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
la note fondamentale est le délaissement intime, la plaie secrète, la douleur . Sa Jobbie, par exemple, est une jolie et svelte
rer plus tard comme pleure le cœur. Il ne faut pas laisser lire notre douleur Par les indifférents dont le regard épie Tout ce
me sers de l’orgueil comme on se sert d’un glaive. Pour te vaincre, ô douleur , qui remonte et me mords. Mon front est-il courbé
n’est pas moi ! C’est ainsi (autant que je l’imagine), que sa propre douleur trop morne et trop tristement monotone s’est tran
st transformée et colorée comme à travers un prisme en une variété de douleurs poétiques passionnées et touchantes. Mais la pièc
s mesurer l’heure ; Laissez dans le sommeil mes esprits absorbés ; La douleur est moins vive alors que l’âme pleure :     Ô mes
21 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
s à l’une le droit de classer l’autre. Sans doute, l’impression de la douleur est absolue pour celui qui l’éprouve, et chacun l
réfléchissant sur les générations qui se sont succédées au milieu des douleurs , en observant ces mondes innombrables, où des mil
ne l’étude, est le plus efficace secours qu’elle puisse apporter à la douleur  ; car aucun homme ne saurait vivre à l’aide d’une
e ne met jamais en relation avec la volonté des hommes, quel genre de douleur pourrait-il donc faire éprouver ? Dans cette sort
rs, mais pendant ce temps son âme continue d’être la proie d’une même douleur . Il accomplit les actions ordinaires de la vie co
es prodiges. Le malheureux alors revient à l’étude pour échapper à la douleur , il arrache un quart d’heure d’attention à traver
que pour le blesser. Oh Dieu ! faites qu’il s’élève au-dessus de ces douleurs dont les hommes ne cesseront de l’accabler ! fait
22 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »
rmine cette poésie que toute cette poésie : Mais non ! sur un lit de douleurs , Grimaçant à peine un sourire, J’accomplis mon ru
e ceux-là qui sont les plus grands parce qu’ils sont les phénix de la douleur  ! ce cri nous le promet toujours ; mais il ne nou
xprime ; mais ce n’est pas un désespoir. Moi qui suis persuadé que la douleur peut magnifiquement féconder un homme, je m’atten
u’il s’est nommé lui-même, sous l’analogie de quelques-unes des mêmes douleurs , — un Scarron à imagination  de plus haute origin
inq à peine, et encore en celles-là il n’y a pas l’empreinte de cette douleur qui change la face d’un homme et qui la divinise,
oulait dans le bleu, et qu’en voilà descendu maintenant, cloué par la douleur à terre, et comme Byron, leur maître à tous, à ce
e résonance ! Ils ont le droit de parler de leurs misères et de leurs douleurs . On l’a vu, il s’est appelé Scarron ! Scarron ! c
23 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »
e plus exquis. III19 La maladie même et les plus épouvantables douleurs n’ont pas éteint en Heine le feu sacré du talent
première chute de cheval. » Ce n’est qu’un épicurien, sentant trop la douleur pour la nier, — mais un épicurien de la Pensée, u
nt de force morale et de volonté héroïque… En ces livres, parfumés de douleur , il n’est que ce qu’il a été toute sa vie, dans s
t pour nous dans leurs œuvres, pas une seule ne tombe sur leur lit de douleur pour en atténuer la flamme, et il reste pour eux
fait perdre l’opiniâtreté du rire. Scarron, qui tirait la langue à la Douleur , comme ces polissons de lazzaroni montrent leur d
les souffrances qu’il a endurées en riant. On ne le lit plus. Sans la Douleur , l’immortalisante Douleur, il serait oublié… Mais
durées en riant. On ne le lit plus. Sans la Douleur, l’immortalisante Douleur , il serait oublié… Mais Heine ne rit pas, lui. Il
s une hécatombe de sots que nous eussions sacrifiée pour racheter les douleurs de Henri Heine, mais ce serait, ma foi ! tous les
la beauté de son génie poétique que par la sincérité tragique de ses douleurs . C’est de ces effrayantes douleurs que le dernier
e par la sincérité tragique de ses douleurs. C’est de ces effrayantes douleurs que le dernier volume de la Correspondance nous e
et qui n’est qu’une mélancolie. Et, en effet, cloué qu’il fût par la douleur , crispé, raccourci par de hideuses crampes à la c
e plus amer regret de sa longue agonie !… Mais du moins ce fut là une douleur de poète, — et du poète qui avait chanté l’amour
24 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26
-il dans le phénomène terrible de la misère, de l’oppression et de la douleur , autre chose qu’un fait matériel auquel on répond
pour l’homme même qui les opprime, pour la créature humaine enfin, la douleur et la misère ont leur source là où aucune philoso
e savait mieux que l’Économie politique de nos jours le mystère de la douleur humaine et ses profondes complexités. Elle ne s’a
pris, ou ne s’est pas rappelé, quand il a pensé à alléger la masse de douleurs et de misères pour lesquelles l’Église catholique
qu’à quel point il devait aller et s’arrêter, se serait demandé si la Douleur , contre laquelle la sensibilité se révolte avec t
rre. Aujourd’hui, un ordre nouveau se présente ; ne croyez pas que la douleur va s’affaiblir. Plus l’âme s’accroît, plus la sen
) s’explique par la liberté, mais la liberté ne s’explique que par la douleur . L’homme est le produit de sa force. Il est le fi
est le produit de sa force. Il est le fils de l’obstacle. Retirer la douleur , ce serait retirer la création tout entière. » Qu
25 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
fficilement la mesure. Ainsi il nous paraît évident qu’on éprouve une douleur plus intense à se sentir arracher une dent qu’un
ité, la pesanteur devenant à un certain moment fatigue, et la fatigue douleur . Pourtant le sujet s’imaginera avoir conscience d
iguës, la colère, la frayeur, et certaines variétés de la joie, de la douleur , de la passion et du désir. Montrons brièvement q
n surface ou change de nature, la tension devenant pression, fatigue, douleur . Or, nous ne voyons pas de différence essentielle
danger qu’il importe d’éviter. Il y a aussi une acuité de joie et de douleur , de désir, d’aversion et même de honte, dont on t
nt en quoi consiste l’intensité d’une sensation affective, plaisir on douleur . Peut-être la difficulté de ce dernier problème t
ément parce que ce mouvement se traduit en sensation de plaisir ou de douleur , il demeure inconscient en tant que mouvement mol
uvement moléculaire. Mais on pourrait se demander si le plaisir et la douleur , au lieu d’exprimer seulement ce qui vient de se
sans passer par l’intermédiaire de la conscience. Si le plaisir et la douleur se produisent chez quelques privilégiés, c’est vr
onscients. Si ce raisonnement est fondé, on ne devra pas comparer une douleur d’intensité croissante à une note de la gamme qui
ui lui est faite. En d’autres termes, nous évaluons l’intensité d’une douleur à l’intérêt qu’une partie plus ou moins grande de
rvé qu’on rapportait son mal à un endroit d’autant plus précis que la douleur est plus faible : si elle devient plus intense, o
la rapporte à tout le membre malade. Et il conclut en disant que « la douleur s’irradie d’autant plus qu’elle est plus intense 
retourner cette proposition, et définir précisément l’intensité de la douleur par le nombre et l’étendue des parties du corps q
win a tracé une peinture saisissante des réactions consécutives à une douleur de plus en plus aiguë : « Elle pousse l’animal à
ontraction des muscles intéressés que nous mesurons l’intensité d’une douleur  ? Analysez l’idée que vous vous faites d’une souf
tions diverses pour y échapper ? On conçoit qu’un nerf transmette une douleur indépendante de toute réaction automatique ; on c
e les accompagner. Sans ces réactions consécutives, l’intensité de la douleur serait une qualité, et non pas une grandeur. Nous
ur nous par une sensation caractéristique, qui n’est pas encore de la douleur , mais qui présente des analogies avec l’éblouisse
hatouillement, puis un contact auquel succède une piqûre, ensuite une douleur localisée en un point, enfin une irradiation de c
ite une douleur localisée en un point, enfin une irradiation de cette douleur dans la zone environnante. Et plus vous y réfléch
vous représentez pas par là que le contact est devenu pression, puis douleur , et que cette douleur elle-même, après avoir pass
par là que le contact est devenu pression, puis douleur, et que cette douleur elle-même, après avoir passé par plusieurs phases
26 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294
uteurs anglais et allemands, est l’écrivain qui a peint le premier la douleur morale au plus haut degré ; l’amertume de souffra
et des caractères différents, ont un même caractère d’égarement49. La douleur parle seule en eux ; l’idée dominante a fait disp
lainte volontaire ; ils s’abandonnent à l’émotion que fait naître une douleur qui ne répond plus d’elle. La folie, telle qu’ell
ur le théâtre français de sévères règles de convenances, même pour la douleur . Elle est en scène avec elle-même ; les amis lui
âme admirable, c’est l’isolement. Il place à côté des tourments de la douleur , l’oubli des hommes et le calme de la nature, ou
connaître ce qu’il y a de plus déchirant pour l’homme, ce qui rend la douleur poignante. Celui qui souffre, celui qui meurt en
suppose même un caractère à l’égal du talent, c’est d’avoir conçu la douleur pesant tout entière sur la victime : et tandis qu
onne, et portant dans son sein le trouble d’un criminel, alors que la douleur lui commande une juste vengeance. 49. Johnson a
27 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
losophes sur la véritable importance des attachements du cœur, et les douleurs sans bornes, qu’on éprouve en s’y livrant. Il n’e
mort. Quelle ressource dans le monde peut-il exister contre une telle douleur  ? Le courage de se tuer ; mais dans cette situati
vous a trahi ; et le laisser à celle qu’il préfère, est une image de douleur qui se place au-delà du tombeau, comme si cette i
le est mécontente d’elle-même ; elle se repent, elle se dévore, et la douleur n’est supportable que lorsqu’elle jette dans l’ab
t réciproque, on souffre, mais l’on peut et rêver et se plaindre : la douleur n’est point attachée à ce qu’il y a de plus intim
ce qui respire, tout ce qui vit sous l’empire de la mort. Ah ! cette douleur , sans bornes, est la moins redoutable de toutes :
 ; ils peuvent passer pour bons, et leur avoir causé la plus affreuse douleur , que la puissance humaine puisse produire dans un
rd, en souvenir de honte, quand elle n’est plus aimée ; et lorsque la douleur , qui d’abord n’a qu’une idée, appelle enfin à son
’une vertu calme ; toutes au moins sont marquées du sceau fatal de la douleur  : et pendant ce temps, les hommes commandent les
28 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
comme Dieu ! Ce premier cri du cœur humain, qui éclate de colère, de douleur , de plénitude ; ce premier rugissement de la fibr
tarde pas à reparaître. Ce n’est pas au moment du coup qu’on sent la douleur , c’est au contrecoup : il faut du temps à tout, m
qui semble emporter les digues de son âme. Ce n’est encore que de la douleur . Nous avons traduit nous-même ces premières larme
amais mes pas ! L’homme vit un jour sur la terre Entre la mort et la douleur  ; Rassasié de sa misère, Il tombe enfin comme la
sile ; Là, j’ai dans l’ombre un lit tranquille, Lit préparé pour mes douleurs . Ô tombeau, vous êtes mon père ! Et je dis aux ve
u poète arabe, à la voix de Dieu dont sa propre parole est l’écho. La douleur crie, l’orgueil murmure, le désespoir doute, l’im
Job, quand il s’écrie, dans une apostrophe aussi intarissable que les douleurs de l’humanité : « Périsse le jour où il a été di
era pas ailleurs. » Puis, ménageant avec une touchante compassion la douleur et la vanité de Job : « Cependant, ô Job ! » lui
rsqu’ils écoutent qui les égare. « Il les adjure aussi souvent par la douleur dans leur lit, et il y dessèche leurs os par la m
mortelle ; elle verrait et elle comprendrait ; ou, si elle avait une douleur , elle n’en aurait du moins qu’une, la douleur de
; ou, si elle avait une douleur, elle n’en aurait du moins qu’une, la douleur de ne pas pouvoir comprendre Dieu ; car, excepté
ransformées en sentiments. Mais c’est par là aussi qu’elle éprouve la douleur toute intellectuelle de sa condition d’ici-bas et
entiment, imprime à l’âme, par les passions, par le plaisir et par la douleur , une activité organique qu’elle n’aurait pas eue
ntré dans le monde, selon la tradition chrétienne ; avec le péché, la douleur et la mort. Peut-être aussi n’est-ce qu’une épreu
tte vie est un supplice ; il n’y faut pas chercher autre chose que la douleur . Mais ce supplice est une réhabilitation après la
u blasphème, ce suicide de l’âme ? Quant à moi, j’avoue avec honte et douleur que c’est le crime qui m’a le plus tenté dans ma
i son sort est rude et intolérable, il ne sent l’existence que par la douleur , et regrette le néant, où il dormait du moins san
e d’une profonde sensibilité, qui n’a pas eu la force de supporter sa douleur . Certes, si les grands esprits, au lieu de s’arrê
e. Laissons-lui au moins la dignité de ses chaînes et l’orgueil de sa douleur , et, si nous ne respectons pas l’homme dans Dieu,
29 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »
t l’effort des muscles, elles se révèlent à nous par le plaisir ou la douleur qu’elles nous causent ; elles sont, affectives le
distingue sept espèces : Les sensations dues à l’état des muscles, la douleur ressentie lorsqu’on les coupe, la souffrance caus
ralgies, l’épuisement nerveux, le tic douloureux sont des exemples de douleurs venant du tissu lui-même. La circulation et la re
ffets organiques, c’est-à-dire par une influence sur les viscères. La douleur trouble la digestion, la joie l’active, la peur d
on qui en fait le fond est celle-ci : tous nos plaisirs et toutes nos douleurs , quelle qu’en soit la nature, peuvent-ils s’expli
de la vie affective, qu’il fallait chercher les germes des plaisirs, douleurs , passions de toute sorte, que le jeu de la vie fé
a connaissance est d’autant plus claire et complète. Le plaisir et la douleur ont été faibles ; et vice versa. 161. Voir en pa
ette question est la monographie de M. Bouillier, du Plaisir et de la Douleur . 167. V. Müller, tome II, page 312.
30 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »
sent surtout sur ceux qui peuvent augmenter le plaisir ou diminuer la douleur . Nos mouvements spontanés donnent naturellement n
ments spontanés donnent naturellement naissance à un plaisir ou à une douleur . Se produit-il un plaisir ? Alors, comme il y a a
accroissement de mouvement et par suite de plaisir. Se produit-il une douleur  ? la douleur diminuant l’énergie vitale, les mouv
de mouvement et par suite de plaisir. Se produit-il une douleur ? la douleur diminuant l’énergie vitale, les mouvements qui on
a douleur diminuant l’énergie vitale, les mouvements qui ont causé la douleur diminueront aussi, et cette diminution sera un re
es sensations tactiles qu’on dresse les animaux ; on leur inflige une douleur pour les conduire au but qu’on désire. L’animal p
que la fonction propre de nos facultés actives, c’est de détourner la douleur , de conserver et de reproduire le plaisir185. C’e
asser sous les titres suivants : Tous les phénomènes de plaisir et de douleur dérivant du système musculaire, des sensations or
31 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VI. De l’envie et de la vengeance. »
tif obtenu par elle, puisqu’elle ne doit sa naissance qu’à une grande douleur , qu’on croit adoucir en la faisant partager à cel
mouvement contraire, l’imagination de la pitié offre la peinture des douleurs qu’elle excite à soulager. L’opposition de votre
tre le crime étant d’abord ce qui est le plus apparent dans sa propre douleur , on croit, en satisfaisant ce mouvement, échapper
ée de diverses manières ; après s’être vengé, l’on reste seul avec sa douleur , sans autre idée que la souffrance ; vous rendez
jet : tous les genres d’égarement sont excusables dans les véritables douleurs  ; mais ce qui démontre cependant combien la venge
32 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »
ccent profond et surmonté de cette poésie qui n’est pas ivre, même de douleur , quoique la douleur ait été véritablement sa gran
monté de cette poésie qui n’est pas ivre, même de douleur, quoique la douleur ait été véritablement sa grand’pinte ; tel est le
’histoire, Et je ne te dirai rien que la vérité, Aucun récit banal de douleur . — Dans sa gloire,       C’est un noble type arrê
st gai, écoutez plutôt : Vous voulez savoir la cause, La cause de ma douleur J’ai frappé chez le bonheur, Et j’ai trouvé porte
ouchante image de Shakespeare, la Patience qui sourit longuement à la Douleur , a mieux aimé entrer à la Grand’Pinte et se verse
il touche par là au Réalisme, cet idéaliste de sentiment. Il fait La Douleur du charretier ! et il associe ses bêtes à la souf
33 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bernard, Charles (1875-1961) »
961) [Bibliographie] Et chanta la feuillée (1896). — La Belle Douleur (1897). OPINION. Georges Rency Charle
Georges Rency Charles Bernard, un des nôtres, dont la Belle Douleur m’a charmé, nous donna jadis Et chanta la feuillé
r elles-mêmes, et que n’unissait le lien d’aucune idée. Dans la Belle Douleur , l’horizon s’est élargi, des personnages apparais
34 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247
mur latéral et postérieur du tombeau, regarde s’il n’y reste rien. La douleur de ces suivantes est forte. Elles sont bien renve
s deux petits bras étendus vers sa mère, et faites qu’il réponde à sa douleur . Cela fait, tout sera ensemble, et votre scène se
pouvais, libre dans mon malheur, Par des larmes au moins soulager ma douleur  ! Triste destin des rois ! Esclaves que nous somm
st de joindre à l’action de leur maîtresse, tout le spectacle de leur douleur . Et puis, elles sont bien plus certaines qu’Andro
35 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
que un mouvement sympathique—. Problème : Comment la perception de la douleur chez autrui peut-elle devenir agréable dans l’art
nce à l’équilibre des molécules vivantes qui la constituent, et toute douleur , tout plaisir, qui sont des ruptures d’équilibres
se au plus haut point la morale et l’art. Puisque la perception de la douleur chez autrui est en quelque sorte le prélude d’une
ption de la douleur chez autrui est en quelque sorte le prélude d’une douleur chez nous-mêmes, comment cette douleur peut-elle
quelque sorte le prélude d’une douleur chez nous-mêmes, comment cette douleur peut-elle en venir à procurer indirectement quelq
ntôt agréables par l’afflux de force nerveuse qu’elles provoquent. La douleur d’un individu ne se transmet donc pas nécessairem
ividu ne se transmet donc pas nécessairement à un autre sous forme de douleur  ; ou, en tout cas le trouble nerveux qui se trans
, c’est que le sentiment d’un encouru danger par un individu ou d’une douleur subie par lui en vienne à provoquer, chez un autr
la rendre sociable en quelque sorte. Si je suis ému par la vue d’une douleur représentée, comme dans le tableau de la Veuve du
le s’est établi, malgré les barrières physiques, entre le génie et la douleur avec laquelle il sympathise : il y a donc là une
36 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
ait pas ce qu’on donne en sauvant la vie, mais en vous arrachant à la douleur , en renouvelant la source de vos jouissances, on
qui ne cessent d’errer sur nos têtes, et son âme, encore ouverte à la douleur , a besoin de s’appuyer par le genre de prière qui
content, Almont l’abandonne, mais s’il est humilié, s’il cause de la douleur , il le replace, il le relève, il en fait l’appui
ui, sans qu’il ne vous offre un motif de courage, et qu’ôtant à votre douleur ce qu’elle a de fixe, il n’occupe votre imaginati
êts, ou seulement par indifférence pour l’image, pour la pensée de la douleur qu’ils n’éprouvent pas. Que Dieu récompense Almon
37 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »
stan et Isolde 69 « … Celui qui s’accroît en science s’accroît en douleur . » L’Ecclésiaste. II Voici, d’abord, quel
ressemble à celle de Wotan au second acte de la Walküre ; lorsque la douleur l’accable, l’allitération disparaît et la rime pr
uperficielle, de la musique de Parsifal nous amène devant un monde de douleur et de péché ; la teinte triste et recueillie du p
déjà le sens général de l’œuvre. La souffrance et la délivrance de la douleur  : voilà les deux pôles entre lesquels se développ
 : voilà les deux pôles entre lesquels se développe l’action. Mais la douleur elle-même est complexe ; elle est représentée dan
osphère de souffrance l’entoure et ces différentes incarnations de la douleur viennent comme s’essayer sur lui ; de ce contact
son développement que le but sera atteint et que la délivrance de la douleur par la connaissance venue de la pitié pourra enfi
ons trouvé, dit Shopenhauer, la vie en totalité ayant pour essence la douleur , et nous avons vu comment chaque désir vient d’un
t du monde, qui consiste en un pénible mouvement de déchirement. » La Douleur est donc la base de l’existence humaine d’après c
t de nous débarrasser du désir de vivre (des Willens zum Leben) et la douleur nous y pousse. « Il serait plus exact de placer l
Plus on souffre, plus on est près du vrai but de la vie. En fait, la douleur est le processus de la délivrance par lequel seul
 La vie est comme un processus de purification dont la lessive est la douleur . » Mais à la Leiden (souffrance) vient s’ajouter
demande-t-il à Gurnemanz. A un moment de sa vie il rencontre enfin la Douleur . Elle l’avait déjà comme enveloppé de son influen
a mère le réveillait au matin). » Il l’a quittée et elle est morte de douleur  : « Ihm brach das Leid das Herz, und — Herzeleide
brusquement, et avec elle, apparaît pour la première fois chez lui la douleur , et, comme la première fois qu’elle atteint l’hom
ysique. Mais cette impression disparaît et, devant le spectacle de la douleur que lui présente Gurnemanz, il reste ignorant et
aelen und ertroeten). La femme, qui lui a donné la connaissance de la douleur , souffre aussi du désir, elle attend la délivranc
38 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102
n sortant du Temple, si on ose se former l’idée de ces mystères de la douleur , il me semble que la vie comme l’âme de Madame Ro
à un cœur profond et à un esprit juste parlant en toute sincérité des douleurs vraies, de ces douleurs véritablement ineffables
n esprit juste parlant en toute sincérité des douleurs vraies, de ces douleurs véritablement ineffables et qui surpassent tout c
re, puisqu’elle seule est de force à soutenir et à consoler de telles douleurs . Un jour (20 avril 1793) le misérable Hébert, ave
decin… Heureusement, ce mot échappé par mégarde dans cette image de douleur fait un effet étrange et qu’une parole à la Bossu
man, le drame, s’introduire dans le sanctuaire, à jamais voilé, de sa douleur . « Je n’aime pas les scènes », dit-elle un jour u
rapprocher. Elle fit preuve d’un grand bon sens jusque dans l’extrême douleur . Sortie de France, à Vienne, puis à Mittau où on
es années au sein de l’émeute. C’est là le cadre de cette destinée de douleur et de sacrifice, sur laquelle l’Antiquité eût ver
39 (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »
ur ceux et celles qui trouveraient que j’ai parlé bien longuement des douleurs de Mme Valmore, et qui, se reportant à leurs prop
Et moi donc, suis-je sur des roses ? » Je leur répondrai : Toutes les douleurs humaines sont sœurs ; à chacun la sienne. Il ne s
nt sœurs ; à chacun la sienne. Il ne s’agit pas de venir comparer les douleurs  ; de rapport exact, de mesure commune entre elles
orte ; elles n’ont point, hélas ! à se jalouser. Mais le propre de la douleur en Mme Valmore et ce qui la différencie des autre
ine liberté d’esprit et le mouvement spontané de cœur vers toutes les douleurs environnantes ; c’est qu’elle n’était jamais asse
eurs environnantes ; c’est qu’elle n’était jamais assez remplie de sa douleur à elle pour ne pas rester ouverte à toutes celles
40 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
ndu, écrivait Fontanes, et commencé dans des jours d’oppression et de douleur , paraît quand tous les maux se réparent, et quand
l’ouvrage. Toutes les consolations l’accompagnent, les haines et les douleurs s’apaisent à sa présence. Les vœux qu’elle formai
ger la clef, et la cantate du plaisir est devenue la complainte de la douleur . » « Il ressemblait à une conque de nacre, conten
donnait une page suspecte de ses Mémoires personnels, purifiée par la douleur et par la religion. Ce fut le sceau de cet admira
dans tous les lieux d’alentour la sainte allégresse de son père, les douleurs et les joies encore plus ineffables de sa mère !
ntis qu’elle me devait venir d’une autre source ; et, dans une sainte douleur qui approchait de la joie, j’espérai me rejoindre
la tombe quelque grande vision de l’éternité ? « Amélie, accablée de douleur , était retirée au fond d’une tour, d’où elle ente
des hommes, je me transportais par la pensée au milieu des scènes de douleur et de joie qu’elles éclairaient, et je songeais q
re. « Pour bien sentir quelle dut être dans la suite l’amertume de ma douleur , et quels furent mes premiers transports en revoy
ensée au monde ; que, si je l’aimais, j’éviterais de l’accabler de ma douleur . Elle ajoutait : « Cependant, si votre projet est
ita un mouvement de surprise et d’admiration. Vaincu par la glorieuse douleur de la sainte, abattu par les grandeurs de la reli
lant son courage, me lance un regard où il y a tant de reproche et de douleur , que j’en suis atterré. La religion triomphe. Ma
on chagrin, et je m’aperçus, avec un secret mouvement de joie, que la douleur n’est pas une affection qu’on épuise comme le pla
41 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
rop tard. Quinze jours après ta mort, la réponse est venue m’apporter douleurs au lieu d’espérance. Que de regrets de n’avoir pa
ne viennent pas ! Mon Dieu, recevez ce que j’en souffre et toutes les douleurs de cette affection. Voilà que cette âme m’attrist
z cette âme si faite pour vous connaître et vous servir ! Oh ! quelle douleur de voir s’égarer de si belles intelligences, de s
onvulsion s’associe par un mouvement désordonné à la convulsion de sa douleur  ! Le 26 août. « Quelques gouttes de pluie sur l
en demeurée près de toi pour te voir mourir. Un ecce homo, l’homme de douleur , tous les autres derrière celui-là. Souffrances d
tard. Que je n’aie pas ces deux regrets : oh ! que je n’aie pas cette douleur à deux tranchants, qui me fendrait l’âme à la mor
véritable. Les autres ne sont que des ombres. « Accablement, poids de douleurs  ; essayons de soulever ce mont de tristesse. Que
r ? Que devenez-vous, vous, ami tant atterré par sa mort, quand votre douleur se tourne vers l’autre monde ? Oh ! la foi ne vou
les yeux. Journée, soirée si diversement mémorables, date de tant de douleurs , je n’en puis ôter mon âme. Je m’enfonce en toute
ter une grive : « Triste date du 2 avril ! La vie est toute coupée de douleurs . Les oiseaux n’ont pas de chagrin sans doute, du
ais à des relations qu’ils aiment et dont ils sont aimés ! Les vraies douleurs , comme le vrai attachement, sont au désert. XV
s doux mystères. Les notes se multiplient, les morts surviennent, les douleurs enseignent les résignations, la religion console,
42 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
ane en s’efforçant au plaisir superficiel ; mais tout autour, joie et douleur , profondeur et poésie et noblesse farouche, la vi
goélands et le grand cygne sauvage ». Souvent leur pensée se réfugie, douleur farouche et qui se cache, dans « le pan maternel
n mon Ciel l’Espérance n’a lui. Quand mon âme souffrait de ces mille douleurs , Pour égayer un peu ma tristesse chérie, Le Print
deux poèmes de rêve, Le Chemin de l’Irréel (1895) et le Chemin de la Douleur (1901) que nous trouvons Émile Boissier complet,
s Demains Qui sacreront en lui l’apôtre de l’Idée. Le Chemin de la douleur fait suite au Chemin de l’Irréel. Le poète, déliv
e passée et de la souffrance actuelle semblent crier l’éternité de la douleur . Le poète écoute, dans la prière désolée de la fe
réelle est le creuset d’une joie de bientôt. Mais il faut rejeter les douleurs imaginaires et l’humanité doit marcher libre, déb
comme la mer immense envahit peu à peu une barque frêle, les voix des douleurs arrivent à eux et les troublent. Va-t-elle donc,
rs mélodieux. Lorsque, comme au Chemin de l’Irréel et au Chemin de la Douleur , leurs mélopées éveillent en nous des sentiments
ons pas d’âge, Car tu seras la Vie impersonnelle et sage Qui berce la Douleur entre ses deux bras nus. Je t’apprendrai le sens
allons et des plaines. Je fais subir la même épreuve au Chemin de la Douleur  : L’heure semblait verser une calme indolence   
nétrantes que celles goûtées au Chemin de l’Irréel et au Chemin de la Douleur . [Adolphe Lacuzon] Adolphe Lacuzon est coup
43 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
, qui blâme dans le pathétique de la tragédie grecque une peinture de douleurs ou de crimes mauvaise pour les âmes, n’aurait-il
t les Béotiens de Thespies. Le poëte de Thèbes eut il supporter cette douleur , dans la joie publique de la victoire qui suivit
e affligés dans a l’âme, ô Muse aux paroles d’or, délivrés de grandes douleurs , ne restons pas comme abattus et sans couronne ;
surpassa jamais ce témoignage de la bouche des vaincus, ce tribut de douleur et d’effroi ? C’est, avec plus de grandeur, et da
us entendiez retentir, comme l’hymne de votre délivrance, ces cris de douleur de l’Asie vaincue ? « Ô mes amis116 », dit la re
mains déchirent leurs voiles, mouillent leur sein de larmes, dans la douleur qu’elles partagent. « Les Persanes en pleurs, sou
ce et ses routes funestes ? » Que pouvait-il s’ajouter à ce chant de douleur , à ce témoignage des vaincus ? le drame dans l’od
t il est accueilli. Rien de plus terrible que cette contagion de deux douleurs s’accroissant l’une l’autre et formant la scène f
e mal de la patrie… » Et ces cris de détresse, ces échos de mutuelle douleur , se continuent, s’entrechoquent, durant une longu
44 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
logues où se plaisait le poétique génie de la Grèce, mais que la mâle douleur d’un guerrier et d’un ami empreint cette fois d’u
yeux qu’une journée de printemps, et bientôt après, avait répandu sa douleur , à la mort prématurée du jeune prince d’Angleterr
s aux factions de Florence, vainqueurs ou dans l’exil, chantaient les douleurs et les joies d’une passion qu’on pourrait souvent
senti l’amour pur, vrai, profond ; il en a rendu les illusions et la douleur , avec une force qui rejette bien loin toute la po
t que la prière du poëte à la Mort, pendant la maladie de Béatrix. La douleur d’Horace sur la perte d’un ami, son effort pour c
n’ont pas d’espérance, comme devait le dire un jour l’Apôtre. Quelle douleur plus pathétique dans la prière du poëte, supplian
ntré l’amour qui règne sur ma vie. Leurs vêtements sont déchirés ; la douleur , peinte sur leurs visages. On voit que tout leur
iche qu’on la suppose, qui a pu construire ces idéales hiérarchies de douleurs , d’expiations et de béatitudes, où se complaît le
main qui se mêle à cet idéal. Le poëte nous ramène à la terre par ses douleurs , comme il nous élève à Dieu par son génie ; mais
45 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre III. Montaigne »
l’effort du pyrrhonisme ne saurait obscurcir : c’est le plaisir et la douleur . — Mais le plaisir et la douleur varient d’homme
t obscurcir : c’est le plaisir et la douleur. — Mais le plaisir et la douleur varient d’homme à homme, selon les tempéraments,
ue cela, si l’on commence par écarter tous les plaisirs et toutes les douleurs d’opinion, qui sont des inventions humaines, et q
os primitives et naturelles fonctions, nous avons des plaisirs et des douleurs — en petit nombre, mais bien réels — qui nous son
rd. « Notre grande et puissante mère nature » nous enseigne à fuir la douleur et à chercher le plaisir : elle nous fournit les
ement certaine. 3° L’ennemi de la vie, ce n’est pas la mort, c’est la douleur , et c’est elle qu’il faut fuir de toutes les forc
que vous voudrez239. » Montaigne est de sa nature plus sensible à la douleur physique qu’à la douleur morale : il nous le dit.
ontaigne est de sa nature plus sensible à la douleur physique qu’à la douleur morale : il nous le dit. Le malheur est que contr
qu’à la douleur morale : il nous le dit. Le malheur est que contre la douleur physique le détachement ne sert à rien : il n’y a
oulage aussi. C’est alors qu’il faut user d’industrie, ne lâcher à La douleur que les parties de notre être et de notre vie que
46 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Poésies nouvelles de M. Alfred de Musset. (Bibliothèque Charpentier, 1850.) » pp. 294-310
ayon du soleil est tombé jusqu’à moi, Et qu’en un jour de deuil et de douleur suprême, Les pleurs que je versais m’ont fait pen
d’immortalité, disait-il, s’était éveillée en son âme ; les anges de douleur lui avaient parlé, et il avait naturellement song
e, dans l’alliance des deux sources d’impressions, c’est-à-dire d’une douleur si profonde et d’une âme si ouverte encore aux im
le ne se marie heureusement comme ici avec la passion saignante et la douleur sincère. La poésie, cette chaste consolatrice, y
ient pour lui ce pèlerinage et le réveil des souvenirs. Il n’est pire douleur , a dit Dante, que de se rappeler les jours heureu
tir. Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, Des vulgaires douleurs linceul accoutumé, Que viennent étaler sur leurs
s-tu qu’il n’est pire misère Qu’un souvenir heureux dans les jours de douleur  ? Quel chagrin t’a dicté cette parole amère,     
47 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
ton être encore va grandir ! LA GARDIENNE. Toute expansion n’est que douleur , car elle doit demeurer stérile. Va, fuis l’actio
t et se perpétue par l’Amour. — Si la vie offre de graves motifs à la Douleur elle en offre aussi à la Joie et, en son résultat
is achever et formuler ainsi : « La Joie c’est la libre expansion. La Douleur , c’est ce qui t’arrête. Que la vie contienne la D
expansion. La Douleur, c’est ce qui t’arrête. Que la vie contienne la Douleur , qu’importe ? Elle est, et tu existes en elle. Ai
ute flamme de la Joie, mais M. de Régnier s’appuie à la stature de la Douleur que la résignation rend encore plus humaine et si
48 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
a dans la cité des larmes ; c’est par moi qu’on va dans l’éternité de douleur  ; c’est par moi qu’on va chez la race condamnée !
ien d’ardents désirs ont dû mener ces deux âmes à leur dernier pas de douleur  ! ” « Ensuite je me tournai de leur côté et je le
 » « Et elle à moi : “Il n’y a pas” », soupira-t-elle, de plus grande douleur pour l’âme que de se retracer, dans le jour de so
piation rigoureuse, l’éternelle consolation de ne faire qu’un dans la douleur , comme ils n’ont fait qu’un dans la faute ; La pi
principal coupable, l’amant, qui se tait, qui sanglote de honte et de douleur d’avoir causé la mort et la damnation de celle qu
aures, les Harpies, les lacs de bitume d’où s’élèvent en mugissant de douleur des bustes à demi consumés, des âmes liées à des
gée par derrière, il commença ainsi : « “Tu veux que je renouvelle la douleur désespérée qui me tenaille le cœur, rien qu’en pe
sur l’horizon. « Quand un peu de clarté eut pénétré dans le cachot de douleur , je parcourus de l’œil les quatre visages de mes
ls ; j’y retrouvai avec horreur l’image du mien. « Dans l’excès de ma douleur , je me mordis les deux mains, et eux, pensant que
pelai deux d’entre eux après qu’ils étaient morts. Ensuite, ce que la douleur n’avait pu faire, la faim l’acheva. » X En
au ne peut aller plus loin. Quel beau ? me dira-t-on. Le beau dans la douleur  ; le pathétique, le serrement de cœur par la piti
; le pathétique, le serrement de cœur par la pitié au spectacle de la douleur d’autrui ; la consonance sublime entre le sanglot
concentre fortement en elle-même sous une impression de plaisir ou de douleur qui s’empare tout entière d’une de ses facultés,
e pour avoir rejeté son César. « Ah ! Italie esclave ! hôtellerie de douleur , navire sans nocher dans la grande tempête, non r
— tel j’étais ; et elle me dit alors : “Puisque tu éprouves une telle douleur à entendre, lève la barbe, et tu en sentiras bien
49 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
emaines ? Il souffre, mais il ne fléchit pas. Voilà le noviciat de sa douleur . La fureur du peuple s’éteint comme sa faveur, Ge
te mort du cœur qui jouit d’elle-même, Cet avant-goût du ciel dans la douleur suprême,             Ô mon Dieu, c’est ta volonté
es dans le monde : la philosophie du plaisir, ou la philosophie de la douleur  ; la philosophie des rêves, ou la philosophie rée
ué ou adopté la philosophie réelle, c’est-à-dire la philosophie de la douleur méritoire ou expiatoire ; et ajoutons ici la plus
’ai tout donné, je veux qu’on me rende tout, dit le Seigneur, joie et douleur  ! La preuve la plus évidente que vous m’ayez donn
us et que je recevrai. XI L’humilité, qui prévient toutes les douleurs de l’orgueil blessé, est la vertu la plus directe
l. Vous devez tout souffrir avec joie pour l’amour de Dieu ; travaux, douleurs tentations, vexations, chagrins, nécessités, mala
illerez pas longtemps ici-bas, et vous ne serez pas toujours dans les douleurs  ; attendez un peu et vous verrez bientôt la fin d
euse définition de la philosophie de la lutte, de l’abnégation, de la douleur divinisée : Mon fils, dit le Maître, observez bi
rêves. La philosophie de la jouissance porte un défi impuissant à la douleur , et rit entre deux sanglots ; la philosophie du p
futur en une vallée de délices. La philosophie réelle ne défie pas la douleur , elle ne la nie pas : elle s’y plonge comme dans
feu d’expiation, de régénération ou d’épreuve. Elle s’enveloppe de sa douleur même, en la sentant avec la chair, mais en la sur
orps fragile, nous ne pouvons être sans péché, ni sans ennui, ni sans douleur . Il nous serait doux de jouir d’un repos exempt d
bon, ce qui m’est agréable. Rappelez-vous vos péchés avec une grande douleur et un profond regret ; et ne pensez jamais être q
50 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321
Madame, datée de Saint-Cloud le 10 juin 1669, qui portait : Dans la douleur que vous devez avoir des injustices qu’on vous fa
de mauvais offices. Cette lettre renferme encore l’expression d’une douleur bien sensible pour une mère. Cosnac avait écrit u
antes que je le suis, et qui ressentent aussi vivement que je fais la douleur de ne se pas voir en état de vous tirer de celui
, à deux heures et demie du matin, le 30, elle expira dans toutes les douleurs de la plus violente colique. On a les détails de
n’exprime pour son compte aucun soupçon. Il ne laisse éclater que sa douleur , et c’est ici que je demande à citer en entier un
lle de cette mort). Puisqu’il y a eu des personnes qui sont mortes de douleur , il m’est honteux d’avoir pu survivre à la mienne
ue je retins à coucher avec moi, pour ne le pas laisser en proie à sa douleur , en quitta le monde et prit le parti de la dévoti
51 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
déclamatoire, ce problème est posé dans le Désespoir : Héritiers des douleurs , victimes de la vie, Non, non, n’espérez pas que
immense, Engloutisse à jamais dans l’éternel silence     L’éternelle douleur . Lamartine reprend plus tard la question : Le s
moi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Est-il donc, ô douleur , deux axes dans les cieux, Deux âmes dans mon sei
isme. « Il est mauvais et lâche de chercher à se dissiper d’une noble douleur pour ne pas souffrir autant. Il faut y réfléchir
e vers de Musset leur sentiment profond. L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît, tant qu’il
. . . . . . . . . — Une mélancolique et piteuse chanson, Respirant la douleur , l’amour et la tristesse. Mais l’accompagnement p
ce inonde, la seule attestation suprême de l’au-delà, c’est encore la douleur et les larmes ; pleurer, n’est-ce pas sentir sa m
fort étonné un ancien : « Rien ne nous rend plus grand qu’une grande douleur . » (Nuit de mai.) « Le seul bien qui me reste au
 » (Tristesse.) La profondeur de l’amour, pour Musset, se mesure à la douleur même que l’amour produit et laisse en nous : aime
de Sortit en pleurant du chaos ! Puisque tu voulais le soumettre Aux douleurs dont il est rempli, Tu n’aurais pas dû lui permet
52 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »
ionnel, qui est l’éveil d’un certain nombre d’images de plaisir ou de douleur , venant s’associer au forni originel, le colorer
tion, laisse à son minimum d’intensité l’élément, éveil des images de douleur ou de plaisir qui s’associent ordinairement à cet
er, d’après laquelle les plaisirs sont des sentiments modérés, et les douleurs des sentiments extrêmes, on apercevra aussitôt la
ictif, esthétique, ne sera extrême que comme excitation, et non comme douleur . L’Hamlet, la Divine Comédie, la symphonie en ut
ristes, et dénuées cependant de tristesse, parce qu’elles n’ont de la douleur que le choc et non la blessure. Les mots « sensat
excitation intense ; en d’autres termes, le transport, le heurt de la douleur , sans son amertume ou sa terreur. Et la douleur e
sport, le heurt de la douleur, sans son amertume ou sa terreur. Et la douleur entière, la vraie, le désir de l’éviter, étant le
rt est la création en nos cœurs d’une puissante vie sans acte et sans douleur  ; le beau est le caractère subjectif, déterminant
53 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »
liées que celles des animaux, et pleines, en outre, d’épouvante et de douleur , à cause des vagues ressouvenirs d’une vie plus c
ni trop violemment dans son corps, et qu’on est préservé des extrêmes douleurs morales par la littérature et l’analyse (lesquell
t son œuvre.    Au reste, le naturalisme a deux grandes ennemies : la douleur et la mort. Et il ne sert de rien de dire que ce
Cas de Mme Luneau ou même de Marroca fût le vrai, il faudrait que la douleur fût absente du monde, et qu’on pût ne jamais song
54 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
ais la part que prend la plaque n’est nullement de la spontanéité. La douleur que cause la faim a pour facteur non seulement l’
u malaise et de l’aise ; le premier éveil de l’intelligence, c’est la douleur . Or, la différence qui se produit dans le passage
eur. Or, la différence qui se produit dans le passage du plaisir à la douleur est une résistance, une action contrariée. Après
ent d’un ennemi pénètre dans ses chairs, les meurtrit, les écrase. La douleur est pour lui la différence instructive par excell
e dans la pensée, toute prête à être une différence pensée. Enfin la douleur excite une réaction motrice énergique, qui se tra
f et dynamique : nous avons alors à la fois la différence subie comme douleur et la différence produite comme effort. Dans tout
une résistance bien vite vaincue du souvenir contre la réalité, de la douleur évanouissante contre le plaisir qui déborde. Il y
um. Supposez donc dans la conscience : 1° un changement de plaisir en douleur  ; 2° un changement en sens opposé, un retour de l
plaisir en douleur ; 2° un changement en sens opposé, un retour de la douleur au plaisir, dont l’image avait subsisté pendant l
tour de la douleur au plaisir, dont l’image avait subsisté pendant la douleur même : ce nouvel état sensitif coïncidera avec l’
tendance au bien-être, la « volonté de vivre », qui luttait contre la douleur , sera alors satisfaite ; le besoin sera rempli, l
de la conscience, l’animal arrive, indépendamment du plaisir et de la douleur , à distinguer du changement l’absence de changeme
55 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
u matin, le roi, étant à Trianon de la veille, se sentit incommodé de douleurs de tête, de frissons et de courbature. La crainte
ouchât de fort bonne heure, il fut plus tourmenté pendant la nuit des douleurs qu’il avait ressenties pendant le jour, et auxque
que comme le présage d’une maladie. Il voyait avec les mêmes yeux les douleurs dont le roi se plaignait, et en rabattait dans so
naissait le roi comme Lemonnier, pensait comme lui sur la réalité des douleurs dont le roi se plaignait et s’inquiétait, mais re
ns la nuit avec assez de force, il y eut même de l’augmentation ; les douleurs de tête devinrent plus fortes, et nous apprîmes à
ns un petit, pour la commodité de son service ; son affaissement, ses douleurs , sa pesanteur augmentaient, et, malgré l’opinion
i ont cette maladie. Son affaissement continuait ; il se plaignait de douleurs sourdes de tête, et l’agitation était excessive m
par des moments de sommeil ; car heureusement leur inquiétude et leur douleur ne leur ôtaient pas toute faculté de dormir. Sur
ls d’un frotteur. M. d’Aumont ne restait pas court aux expressions de douleur et de regret de M. de Bouillon ; il enchérissait
56 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
ieu commun, et le poëte pénitent, tout en se ressouvenant des grandes douleurs et infortunes bibliques, trouve en lui-même son i
m’humilie, Je ferai de mon âme une lyre au Seigneur… Il dénombre ses douleurs comme Job, mais il n’en fait pas de reproche à Di
us pénétrante et plus âcre. Ce volume est tout entier inspiré par les douleurs de l’exil, par les joies du retour, joies si mêlé
pas vrai, Byron, martyr des derniers jours ? Oh ! qui jamais a su ta douleur tout entière, L’amertume des pleurs tombés de ta
és ! pardonnez-leur, mon Père ! Ma mère sous leurs coups est morte de douleur , Son martyre a duré trente ans ! pardonne-leur !
tent la fumée et le four éclatant : Le travail fait les cœurs ; cette douleur sacrée Donne un si mâle espoir qu’on la souffre e
57 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »
rien la sérénité de ses pensées et la vivacité de ses affections. La douleur profonde qu’il laisse à ses amis de Genève sera r
paroles. Aussi, malgré ses souffrances des derniers temps, malgré les douleurs si légitimes et si inconsolables qu’il laisse en
ans qu’il en sût la cause. Il n’accusait que ses yeux, dont l’état de douleur s’aggravait et ne laissait pas de l’alarmer. En 1
écrits, ne peut donner idée du charme de son intimité. Les horribles douleurs qu’il endurait n’altéraient en rien son égalité d
, se préparer à un second voyage de Vichy. Avant de partir, il eut la douleur de voir mourir sa mère. Au retour de Vichy (août
l’âge et le climat, octogénaire comme le père de Topffer, aura eu la douleur , lui aussi, de voir disparaître ce filial héritie
58 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
i frêle à la volupté lie, Quand par tant d’autres nœuds tu tiens à la douleur , Si jamais, par les yeux d’une femme sans cœur, T
e, mais déjà touché au cœur par cette pointe salutaire de la première douleur , qui guérit ceux qu’elle blesse. L’accent de ces
tomne, Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau, Et pour qui la douleur n’est qu’une goutte d’eau ? Ô poëte ! un baiser,
; L’herbe que je voulais arracher de ce lieu, C’est ton oisiveté : ta douleur est à Dieu. Quel que soit le souci que ta jeuness
ont faite au fond du cœur ; Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur . Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poët
à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur  ; Et regardant couler sa sanglante mamelle, Sur s
r c’est par là que ton cœur s’est ouvert. L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît, tant qu’il
abandonné d’une infidèle amante, Pour la première fois j’ai connu la douleur , Transpercé tout à coup d’une flèche sanglante, S
vu, Lamartine, et son sang est ton sang. Son bonheur est le tien ; sa douleur est la tienne ; Et des maux qu’ici-bas il lui fau
in ? Est-ce que ce poignard d’Alep ou de Grenade, Poétique hochet des douleurs de parade, Dont la lame au soleil ruisselle comme
elle qui ne laissait plus à mon âme la crainte de la séparation ou la douleur de l’absence. L’éternité me semblait avoir commen
ir de tes années assombries, des accents inattendus d’inspiration, de douleur , de piété, de pathétique, d’enthousiasme pour la
s par une orgie pour finir par un suicide. J’arracherais ensuite avec douleur , mais avec une douleur sans pitié, la moitié des
nir par un suicide. J’arracherais ensuite avec douleur, mais avec une douleur sans pitié, la moitié des pages de tes deux volum
59 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
tions désolées d’Atossa, son rapport lugubre. Cette marée montante de douleurs ne cesse d’enfler et de croître, submergeant tout
pousser des sons discords, confus, lamentables ? Je crie vers lui mes douleurs . M’entend-il d’en bas ? — Ô Terre ! et toi, Condu
ernel, engourdie par l’immobilité souterraine, lente à s’émouvoir des douleurs terrestres qui s’agitaient autour de sa tombe. L’
t, elle fait germer l’épi de la ruine, et elle récolte une moisson de douleurs . Pour vous, songez à ces châtiments. Souvenez-vou
s couleurs qu’il portait, les ayant déchirés dans l’emportement de sa douleur . Console-le par de douces paroles, il ne voudra é
re émouvoir le public d’Athènes par la mise en scène de ces orgies de douleur . Il s’accordait, au contraire, à son dédain pour
tre en sanglots. — « Frappe la poitrine ! » crie l’hymne Mysien ! — «  Douleur  ! douleur ! » Ce n’est pas tout, Xerxès règle leu
glots. — « Frappe la poitrine ! » crie l’hymne Mysien ! — « Douleur ! douleur  ! » Ce n’est pas tout, Xerxès règle leur pantomim
ent ! » — « Déchire avec tes ongles les plis de tes vêtements ! » — «  Douleur  ! douleur ! » — « Arrache tes cheveux ! pleure su
« Déchire avec tes ongles les plis de tes vêtements ! » — « Douleur ! douleur  ! » — « Arrache tes cheveux ! pleure sur l’armée 
aletantes, ses trilles de sanglots, ses onomatopées qui font rugir la douleur . On sent que le vertige gagne par degrés les Viei
60 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 26, que les sujets ne sont pas épuisez pour les peintres. Exemples tirez des tableaux du crucifiment » pp. 221-226
son pinceau. Il est pour un grand peintre une infinité de joïes et de douleurs differentes qu’il sçait varier encore par les âge
r les paroles de Jesus-Christ, et qui se fait remarquer à travers les douleurs du supplice. Rubens sans mettre des diables à cô
is larron s’est donc soulevé sur son gibet, et dans cet effort que la douleur lui a fait faire, il vient d’arracher la jambe qu
61 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
ue jamais dans ce lac de l’âme, uni à la surface, et dont les grandes douleurs ont creusé et abîmé le fond. Le chant du pâtre, l
en lui à des places secrètes, et le provoque à dire les joies ou les douleurs des mortels. Tant de flambeaux chéris, qui pour l
il ne les a trouvées nulle part ; mais partout des vices, partout des douleurs  : depuis le déluge, dit-il, Auburn ni Éden n’exis
es années encore, et il s’est tu, ou du moins il n’a plus repassé ses douleurs . L’amitié du Botaniste a pu les ignorer jusqu’au
r cette vie toute pratique, de laquelle le Botaniste nous a dit :  La douleur qu’elle roule était tombée au fond ; Je ne soupço
serein ; On n’y pouvait rêver la trace d’un chagrin  Qu’au pli que la douleur laisse dans le sourire, À la compassion plus tend
t jouer avec mélancolie ? Mais quand il la revoit si changée, quelle douleur est la sienne, mêlée de funèbre pressentiment ! L
ns de famille, vous avez éprouvé quelqu’une de ces grandes et saintes douleurs qui devraient rendre bon pour toute la vie, lisez
autres ; baignez-vous, baignez-les dans ces salutaires et abondantes douleurs  ! Après un court voyage à Paris (vers 1800), où i
se dissipent dans cet air vif des sapins et des mélèzes. Il y a de la douleur toujours (car l’homme la traîne partout), mais mo
62 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
eu, l’excitation violente du premier instant manque au souvenir de la douleur , car ce souvenir n’est qu’une excitation produite
nts, il faut que je me représente les dents où j’ai localisé jadis la douleur , puis le mot douleur même, qui sert de signe ; ma
e représente les dents où j’ai localisé jadis la douleur, puis le mot douleur même, qui sert de signe ; mais comment arriver à
l en lui-même ? Pour cela il faut que je reproduise incomplètement la douleur . Il est des philosophes qui déclarent la chose im
ent ma pensée sur une des molaires de droite, je localise d’avance la douleur que je vais essayer d’évoquer ; puis j’attends. C
bles et qui doit correspondre à la réaction générale provoquée par la douleur . Puis cette réaction se précise à mesure que je f
lancinant traverse de part en part un organe ; c’est le trajet de la douleur . Je me représente aussi la réaction motrice occas
mal de dents sourd qui préexistait ou si j’avais moi-même réveillé la douleur endormie. Je retire de l’expérience un agacement
ngue sur les gencives. En somme, pour provoquer la reproduction de la douleur , je suis obligé de remonter la série des effets e
tance dans la question du bonheur humain), ce serait de savoir si les douleurs laissent plus de traces et se rappellent plus ais
63 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
oisses ou des remords, et qu’il ne les apaise qu’en les exprimant, sa douleur devient du génie, et il sort alors de son âme des
nsibles quand le Lépreux de la cité d’Aoste parut, — l’évangile de la douleur . — Il lui manquait une page que Job lui-même n’av
ui manquait une page que Job lui-même n’avait pas écrite : la suprême douleur de l’isolement dans le martyre. Xavier de Maistre
fois disparu. Ce n’est pas un homme qui a écrit le Lépreux, c’est la douleur faite homme. Cette page n’existait pas encore pou
moi. Je marchais une nuit à grands pas dans ma cellule, tourmenté de douleurs affreuses. Au milieu de la nuit, m’étant assis un
tenir : je me jetai sur mon lit dans un état impossible à décrire. Ma douleur ne me permit de voir dans cet ordre juste, mais s
sœur y avait laissé pour moi. Mes larmes, retenues jusqu’alors par la douleur , s’échappèrent en torrents : tous mes funestes pr
e Lépreux, à la fin de ce récit, couvrit son visage de ses mains ; la douleur ôtait la voix au voyageur. Après un instant de si
’extasier ; il n’y a qu’à tomber à genoux devant cet interprète de la douleur suprême, et à verser autant de larmes qu’il y a d
inspiré par celui qui a fait du cœur humain (dit-on) le clavier de la douleur  ? Laisse-nous copier ces pages comme la partition
pas comme une pluie insensible qui amollit les sens et qui fait de la douleur non pas la déclamation de l’écrivain, mais l’impr
i bas pour lui faire exprimer ce qu’il y a de plus instinctif dans la douleur  ? Et quel autre qu’un solitaire absolu pouvait co
64 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »
timent, et c’est par mes blessures que j’ai trop appris à compter ses douleurs . Un jour heureux, un être distingué rattachent à
es influent sur les résolutions, de se regarder souffrir, sans que sa douleur soit allégée par le don de l’observer en soi-même
le charme des affections abandonnées, ils sont heureux ; mais que de douleurs peuvent naître de la poursuite de tels biens ! De
vous, peut seul porter du secours au plus intime, au plus amer de la douleur . Mais quand cet objet unique serait rencontré, la
65 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190
sa main est naturellement posée sur sa baguette ; comme il regarde la douleur d’Esther ; comme il en est pénétré. Il est entour
st certainement une des plus belles choses que je connaisse. La belle douleur que celle d’Esther ! La noblesse et la simplicité
toucher de son sceptre une femme charmante, adorée et qui se meurt de douleur  ! Si c’est là le rôle d’un souverain en pareil ca
66 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. » pp. 124-157
émoires aimantes, à l’expression de certains sentiments, de certaines douleurs . Marceline Desbordes est née à Douai le 20 juin 
u du berceau, qui l’appela Marie, Dit : « Tu vivras d’amère et divine douleur  ; Puis, tu nous reviendras toute pure et guérie,
ieux, je t’invoque, épargne-moi, ne me dompte point par trop d’amères douleurs , ô déesse vénérée ! Autrefois dès que tu entendai
23 juillet 1859, après deux années d’une maladie cruelle. Elle eut la douleur de voir mourir sous ses yeux ses deux filles, la
de la perte foudroyante de M. Martin (du Nord), que je suis saisie de douleur par celle de Mlle Mars, cette bien-aimée de toute
reras ton nom de considération et d’estime. Je ne sais, après tant de douleurs , ce qui pouvait me toucher davantage. Je t’aime b
se tous du fond de mon cœur. Mon cher mari en fait autant. J’ai eu la douleur de le voir fort malade de chagrin. Ondine l’a été
de bien des difficultés ; c’est un déchirement, et je suis inerte de douleur . » « (5 décembre 1853)… J’ai tant de raisons de s
ur la Providence, comme Job, et de se demander le pourquoi de tant de douleurs et d’afflictions réunies en une seule destinée :
le Eugénie de Guérin. Mais quelle différence, me disais-je, entre les douleurs de l’une et celles de l’autre : l’une, la noble c
67 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479
les renforcer par l’attention qu’on y donne. C’est avec ce cortège de douleurs qu’on avance vers la mort sans aucun courage ni p
es jusqu’au moment où nous aimons ; là commence la réalité. Une vive douleur , la perte d’un frère tué à Silistrie, affligeait
ie : Ne faites pas comme à Genève, ne vous faites pas valoir par la douleur , mais rappelez-vous que la vie est un combat, qu’
t, qu’il faut y vaincre ses ennemis et non les adorer. Le culte de la douleur n’est qu’un amour-propre travesti ; c’est la faib
’est la faiblesse couronnée. Les sottises mystiques s’emparent de ces douleurs -là ; elles prouvent le peu de confiance réelle qu
ui ai dit ce que je vous avais écrit. Il me dit : Un grand remède aux douleurs de l’âme, c’est d’enseigner ; rien ne donne plus
abord, l’un au moins était sauvé, et il y avait un allégement dans la douleur  : Que je vous dise vite ce qu’on peut dire avant
ilà la voûte du cachot rompue, et un beau rayon vient briller sur les douleurs qui tenaient votre âme captive. Chère amie, que v
68 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394
de chef et de tuteur de peuple, il fut atteint de la plus cruelle des douleurs . Parmi ses neveux, il en avait un qu’il aimait, q
ssent avec lui. Voilà ce que c’est que de vivre : on n’y gagne que la douleur d’enterrer ses plus chers parents. Je vous embras
evoir ! Mais après quelques jours (le 9 juin), il revenait sur cette douleur par une lettre trop belle, trop à l’honneur de sa
qui commence doit finir. Tout cela, mon cher frère, n’éteint point la douleur . Je me dissipe, et c’est au temps à faire le rest
nflé ; lui si sincèrement ému, il donne l’idée de l’affectation de la douleur . Ce grand roi n’a plus l’air que d’un pompeux éco
c’est cette lettre qu’on vient de lire, écrite dans l’effusion de la douleur par un roi qui ne veut être qu’un homme, un homme
e de la jeune et aimable figure qui a disparu. Notez que, la première douleur épanchée, Frédéric n’aimait pas à y revenir en pa
69 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
nsée. Je ne me suis arrêté qu’au moment où je ne sais quelle violente douleur vint m’avertir que j’avais pris la route du déses
âpres sentiers de l’expérience, je n’accuse pas les événements et les douleurs qui m’ont enfin rendu à moi-même. L’éducation de
vivace comme les sentiments qui y croissent après ce rude travail. La douleur élague du cœur tout ce qui est chétif et petit, t
se aboutit à un abîme, et vous ne trouverez en chemin que fatigues et douleurs . Vous avez besoin de repos ; vous ne l’aurez que
murmures des eaux. Il me semblait que je pleurais avec un ami dont la douleur était la même, et que nos sanglots éclataient sou
ulées et dont il devait mourir. Cependant, au milieu de ces nouvelles douleurs dont quelques-unes furent poignantes, les hautes
70 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
i est plus nécessaire que sa vie, puisqu’il se tue pour échapper à la douleur . S’il est donc vrai que choisir le malheur est un
ance inaperçue, un obscur hommage refusé, deviendraient l’objet de la douleur et de l’envie. Aman, vainqueur des Juifs, était m
nt des caractères communs, mais aucune ne laisse après elle autant de douleurs que les revers de la gloire ; il n’y a rien d’abs
pour l’homme dans la nature, il ne juge que parce qu’il compare ; la douleur physique même est soumise à cette loi : ce qu’il
à cette loi : ce qu’il y a de plus violent dans le plaisir ou dans la douleur est donc causé par le contraste ; et quelle oppos
e, mais le repentir concentre toutes les pensées, et dans ce genre de douleur , le volcan se referme pour consumer en dedans. Ta
71 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330
? Où sont ces hommes qui ont pris le parti de se laisser mourir ? Une douleur capable de ce projet extrême est muette, tranquil
n modelée, et il y a, certes, de très-belles parties et du ciseau. la douleur . du même. On dit que cela est beau, que cette têt
re bien travaillé. Je dis moi, contre le sentiment général, que cette douleur n’est que celle d’une vierge au pied de la croix 
t les mains sur ces joues, elles feraient la plus belle explosion. La douleur donne de la bouffissure, mais non jusques là. C’e
72 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
hors de nous. En s’étudiant soi-même, l’on verra que, dans toutes les douleurs de la vie, on est porté à croire les autres plus
ougit point des regrets. Cette résignation peut seule faire servir la douleur même aux plus sublimes effets du talent. L’éloque
on n’éprouve point, en les voyant disparaître de l’histoire, la même douleur qu’inspire la perte du nom et du caractère des Ro
s des Grecs ; ils étudiaient, pour être admirés ; ils supportaient la douleur , pour exciter l’intérêt ; ils adoptaient des opin
73 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
ont tristes. Chaque fleur semble Frémir de souffrance, et une secrète douleur Vibre dans les trilles du rossignol. Ailleurs, d
iques, ce passage d’un état d’âme paisible à une subite crispation de douleur , la révulsion nerveuse qui s’est opérée tout à co
commencement de démence, une sorte de spasme hystérique, un excès de douleur morale que l’âme ne peut souffrir sans être arrac
uisent une à une toutes les promesses de ses yeux ; l’amant, abîmé de douleur , ne pouvant être aussi oublieux que sa maîtresse,
s jeunes gens qui sont le plus touchés par son génie, la cause de ses douleurs amoureuses si vite oubliées et si variables qu’on
de Salamine, le sang de sa race était trop pénétré d’une religion de douleur , pour que Heine pût librement revenir aux Anthest
âlirent toujours plus, s’effacèrent et s’évanouirent. » Les jours de douleur étaient venus. Un mal incurable et lent, qui s’ét
74 (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80
r un nouveau choix de ses tragédies ; puis, incapable de supporter sa douleur , il veut se distraire en changeant de place et pa
parle de cette période dans l’histoire de sa vie ; on se rappelle sa douleur quand la comtesse, encore soigneuse de sa renommé
en recevant ce coup si rapide et si inattendu, les effets de ma juste douleur auraient été bien plus terribles ; mais, quand on
À chaque pas de cette même route où s’étaient dissipées en venant ma douleur et mes noires pensées, je les retrouvai au retour
es pensées, je les retrouvai au retour plus poignantes. Vaincu par la douleur , je composai peu de vers et ne fis que pleurer ju
; j’espérai qu’en changeant de lieux et d’objet j’allais affaiblir ma douleur sans rien perdre de sa mémoire. Dans le courant d
voir à se défendre ni des distractions du plaisir, ni de celles de la douleur , rien n’abrège autant les heures et ne les multip
enflammée. À peine redevenu sain de corps et d’esprit, j’oubliai les douleurs de cette longue absence qui, heureusement pour mo
se réchauffer, descendre et marcher un peu, il en fut empêché par des douleurs d’entrailles. Il rentra avec un accès de fièvre q
rd tourmenté d’une envie de vomir, il passa la nuit sans trop grandes douleurs , et le lendemain, non seulement il s’habilla, mai
trouva bon. Mais, dans la nuit du 5 au 6, il fut repris de très vives douleurs d’entrailles. Le docteur ordonna des sinapismes a
e de ne pouvoir marcher. On lui fit prendre de l’opium, qui calma les douleurs et lui fit passer une nuit assez tranquille. Tout
75 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
rretière, tout cela me rend le passé vivant, et m’accable de toute la douleur du présent… Oh ! mon unique ami, qu’ils sont malh
uelques minutes. Nous sommes donc le 28. Qu’importe ?… Je suis fou de douleur , mon désespoir surpasse mes forces… J’ai fait une
ment point malheureux pour telle ou telle chose, mais j’ai en moi une douleur permanente qui prend différentes formes. Vous sav
é, j’ai peur de devenir fou… Depuis deux mois, toutes mes facultés de douleur se sont réunies sur un point. J’ose à peine vous
fou ; mais je vous en supplie, ne voyez là-dedans qu’une forme de la douleur … ; voyez le mal et non pas son objet. Eh bien ! c
rir comme celle des heureux les fait jouir ?… Souvent j’anatomise mes douleurs , je les contemple froidement. L’idée qui prédomin
bre de sphère en sphère jusqu’à moi ; il semble qu’une possibilité de douleurs tranquilles et majestueuses s’offre à l’horizon d
’y soûle, on s’y tue, on s’y prend aux cheveux ! Et s’il parle de la douleur  : Par toi . . . . . . . . Dans le suaire des nua
troublées que la plupart de celles qu’il lui doit : Sois sage, ô ma Douleur , et tiens-toi plus tranquille Tu réclamais le Soi
cend ; le voici. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ma Douleur , donne-moi la main ; viens par ici, … Vois se pen
evé au-dessus de soi ; plus disposé non à se ramasser sur ses propres douleurs , mais à en sentir la vanité pour soi-même. Enfin
eadem. 316. Le Guignon 317. Le Couvercle. 318. Alchimie de la douleur . 319. La Cloche fêlée. 320. Recueillement. 32
76 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »
commerce pénible de la société. En fréquentant le monde, j’aurais la douleur de sentir empirer mes idées sur le genre humain,
les âmes par l’expansion de la vôtre ! » Et confondant un moment ses douleurs avec celles du maître, mêlant ses larmes aux sien
our le guérir par le spectacle de ce que c’est qu’une vraie et réelle douleur  : « 4 mai 1783. « Il faut, mon ami, que je me pr
ue courage contre l’adversité, mais je n’ai point de force contre les douleurs de la nature. Ô ma fille ! hélas ! je le sais, el
ivre au jour le jour, et ne compter sur rien : il n’y a de sûr que la douleur . » Une telle lettre redouble encore de valeur ap
l’homme « au front de marbre et aux mains en feu », dominera même les douleurs  ; s’il doit les ressentir pour son compte, il est
77 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IX : M. Jouffroy écrivain »
tions sublimes de Byron et de Lamartine ; l’accent fut si sincère, la douleur si grande, l’expression si riche, qu’il faut tout
et qui reviennent si souvent dans le cours de la vie, à l’heure de la douleur , de l’injustice, de la maladie, en présence de la
ns, l’hypocrisie de notre vertu, les injustices de notre société, les douleurs sans nombre de notre histoire. Il lui semble, non
la poésie lyrique, parce qu’elle seule exprime les grandes et intimes douleurs de l’âme. Un critique a remarqué qu’involontairem
vons pas rester insensibles : ce spectacle nous rappelle l’homme, les douleurs de sa condition, une foule d’idées tristes56. » À
n d’artistes n’y verront qu’un sujet de tableau ! — Poursuivi par une douleur fixe, il l’épanchait jusque dans une distribution
78 (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126
mère du Christ assise, et dans le vôtre aussi. Cette mère se meurt de douleur dans le Carrache, et chez vous aussi. Cette doule
mère se meurt de douleur dans le Carrache, et chez vous aussi. Cette douleur attache toute l’action des autres personnages du
nt les cris les plus aigus, avec un visage où les traces de la longue douleur se confondent avec celles du désespoir ; vous ave
79 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
e Jamais ! ô jamais plus ! Lorsqu’on subit à ce degré le poids de la douleur présente, monotone, effective, on sent trop fort
nner en faveur du sentiment commun qui nous attire vers la même noble douleur . Voici donc cette réponse : Non, tous n’ont pas
s autel et sans flamme Chaque jour immolé ! L’âme du moins y gagne en douleurs infinies ; Du trésor invisible elle sent mieux le
r la mort de Mme Guizot, la Passion. Elles sont courtes, parce que la douleur trop vraie n’a qu’un cri, parce qu’une aile saign
Nous devons dire pourtant, de peur de ne rien exagérer, que ce cri de douleur se trouve imité ou même traduit de la pièce de Sh
80 (1842) Essai sur Adolphe
et l’impertinence ne sont chez elles qu’une forme particulière de la douleur . Adolphe est las de lui-même et de sa puissance i
, que les rides anguleuses ont inscrit sur son front sa plainte et sa douleur . Serait-il vrai que la destinée humaine répudie,
ouffre : il y a des larmes que nulle prière ne peut sécher. Quand ces douleurs et ces larmes sont venues, l’amour s’éteint et se
ante, elle s’emporte, elle implore sa colère : elle s’irrite de cette douleur si peu virile, et lui souhaiterait de l’orgueil,
devient orage. Si elle eût pleuré, il était sauvé ; mais elle a vu sa douleur sans la partager, elle l’a jugé, elle a mesuré sa
81 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »
t gardait la trace, Et sur ses traits frappés d’une auguste beauté La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa maje
à l’égarement de Velléda : « Jamais, seigneurs, je n’ai éprouvé une douleur pareille. Rien n’est affreux comme de troubler l’
cence… » Ces paroles d’Eudore font sourire : c’est plutôt douceur que douleur qu’il veut dire ; il n’en est pas de comparable,
puta pas sa vie à la souffrance : Elle but d’un seul trait le vase de douleur , Dans sa première larme elle noya son cœur, Et, s
t qui n’était que le retentissement harmonieux et déjà lointain d’une douleur vraie. L’office fini, je rentrai, muet et mélanco
omprend pas ce monde des larmes. La définition de l’univers, c’est la douleur d’être né, qui contient la douleur de mourir. Ajo
définition de l’univers, c’est la douleur d’être né, qui contient la douleur de mourir. Ajoutez-y la douleur de vivre sur cet
la douleur d’être né, qui contient la douleur de mourir. Ajoutez-y la douleur de vivre sur cet océan d’ignorance et d’incertitu
82 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
ts que nous tendons à supprimer. Je m’aperçois très bien que, dans la douleur , mon effort est limité, contrarié, contraint. Je
ain qui presse, la résistance dans la main pressée, la pression et la douleur éprouvées dans cette main et qui varient selon qu
t musculaire et de résistance, mais je ne sens plus la pression et la douleur . J’arrive ainsi à distinguer mon corps de tout au
s de tout autre et à supposer dans les autres corps tantôt volonté et douleur , tantôt simplement activité, pression, résistance
83 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
ans doute, ces bouleversements de l’âme où l’homme éprouve toutes les douleurs que ses facultés lui permettent de ressentir ; ma
nt si profond, qu’aucune idée ne peut se joindre à l’impression de la douleur  ; il n’y a rien dans le passé, il n’y a rien dans
auses de son infortune, sans se relever par de grands souvenirs où la douleur puisse s’attacher.
84 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »
rangle l’homme, et l’enthousiasme le suffoque. On dit que les grandes douleurs sont muettes. C’est dans les moments où l’on sent
ous, où nous trouvons exprimée, avec la plus déchirante éloquence, la douleur d’un père dont la fille est morte, d’une mère que
t Cicéron, cette mère est Mme de Sévigné, et c’est pour cela que leur douleur est immortelle. De tout temps des pères ont pleur
85 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bois, Jules (1868-1943) »
(1868-1943) [Bibliographie] Les Noces de Sathan (1892). — La Douleur d’aimer (1893). — Le Satanisme et la Magie (1895)
. — L’Ève nouvelle (1896). — La Femme inquiète (1897). — Une Nouvelle Douleur (1899). OPINIONS. Lucien Muhlfeld Noc
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deschamps, Antony (1800-1869) »
e mélancolique. On y sent un cœur ému et, lorsqu’il nous parle de ses douleurs , qui ont été grandes, il excite notre intérêt et
nt des heures de maladie, et qu’on a si bien nommées un requiem de la douleur , laisseront certainement trace dans la mémoire de
87 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
son objet sur notre corps, devenir affection et plus particulièrement douleur . Ainsi, on passe insensiblement du contact de l’é
e insensiblement du contact de l’épingle à la piqûre. Inversement, la douleur décroissante coïncide peu à peu avec la perceptio
timement liée à mon existence personnelle : que serait, en effet, une douleur détachée du sujet qui la ressent ? Il faut donc b
à expliquer, qu’elle ne réussit même à éclaircir, ni la nature de la douleur ni celle de la perception. Que des états affectif
n, devient affection par un accroissement d’intensité. Il y a dans la douleur quelque chose de positif et d’actif, qu’on expliq
tion graduelle de l’excitant finisse par transformer la perception en douleur , c’est incontestable ; il n’en est pas moins vrai
utre, cette propriété nouvelle, source d’action positive, qu’on nomme douleur . Revenons maintenant à notre hypothèse, et montro
s préliminaires sont indispensables sur la signification réelle de la douleur . Quand un corps étranger touche un des prolongeme
relative à laquelle la division du travail le condamne. Ainsi naît la douleur , laquelle n’est point autre chose, selon nous, qu
n place, — une espèce de tendance motrice sur un nerf sensible. Toute douleur doit donc consister dans un effort, et dans un ef
it donc consister dans un effort, et dans un effort impuissant. Toute douleur est un effort local, et c’est cet isolement même
ux effets d’ensemble. C’est aussi parce que l’effort est local que la douleur est absolument disproportionnée au danger couru p
au danger couru par l’être vivant : le danger peut être mortel et la douleur légère ; la douleur peut être insupportable (comm
l’être vivant : le danger peut être mortel et la douleur légère ; la douleur peut être insupportable (comme celle d’un mal de
ril insignifiant. Il y a donc, il doit y avoir un moment précis où la douleur intervient : c’est lorsque la portion intéressée
88 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
tre corps blessée et l’âme, nous n’en connaissons que le résultat, la douleur . 4. Enfin, nous ne nous attribuons pas les phénom
e des obstacles, nous ressentons ce qu’on appelle du plaisir ou de la douleur . Ce n’est point là une action : tout au contraire
s caractères opposés à ceux de l’activité. En effet, le plaisir et la douleur peuvent bien résulter d’actions, mais ils se prod
lté d’agir ; la sensibilité ou faculté d’éprouver du plaisir et de la douleur  ; l’intelligence ou faculté de connaître. Pour dé
parfum. Toutes ces choses peuvent être accompagnées de plaisir ou de douleur , et des mouvements qui en dérivent immédiatement
L’exemple [mot grec] donc mal choisi. Leçon 7 Du plaisir et de la douleur La sensibilité, nous l’avons vu, est la facult
ilité, nous l’avons vu, est la faculté d’éprouver du plaisir et de la douleur . Qu’est-ce donc que le plaisir et la douleur ? On
uver du plaisir et de la douleur. Qu’est-ce donc que le plaisir et la douleur  ? On ne saurait donner à cette question une répon
aite. On peut seulement déterminer les caractères du plaisir et de la douleur , et en chercher les causes. Ces états de conscien
nscience présentent trois caractères essentiels : 1. Le plaisir et la douleur sont des phénomènes affectifs, c’est-à-dire se pr
ans la vie psychologique. Nous réagissons bien soit pour affaiblir la douleur , soit pour augmenter le plaisir, mais la passivit
s pouvons détourner le regard de notre conscience du plaisir ou de la douleur , ou les rendre plus intenses en fixant sur eux no
nses en fixant sur eux notre attention ; nous pouvons trouver dans la douleur même des plaisirs très délicats : la mélancolie p
es épicuriens, qui ont cru pouvoir par la seule volonté, supprimer la douleur . 3. Le troisième caractère de ces sentiments est
out ce qui est sensible est relatif, ce qui est plaisir pour l’un est douleur pour l’autre. L’homme qui s’est livré aux travaux
certains philosophes le plaisir ne consiste que dans l’absence de la douleur . On ne peut avoir de plaisir sans connaître la do
’absence de la douleur. On ne peut avoir de plaisir sans connaître la douleur  ; ce sont deux ennemis, et l’on ne peut pourtant
tte thèse dans l’ouvrage Le Monde comme volonté et représentation. La douleur est suivant lui le fait positif, primitif. Le pla
us manquait. Or ce manque est douloureux : le plaisir sort donc de la douleur . Cette doctrine a de tristes conséquences : si le
e a de tristes conséquences : si le plaisir n’est que l’absence de la douleur , s’il nous faut acheter la moindre jouissance par
t-elle indifférente. Mais le plaisir compense-t-il même exactement la douleur  ? Égale-t-il les souffrances supportées pour l’ob
que le plaisir n’ait pas d’existence positive, c’est que la somme des douleurs dépasse la somme des plaisirs. Mais on ne peut ad
is par M. Francisque Bouillier dans son ouvrage : Du plaisir et de la douleur . Voici cette théorie : Nous jouissons quand notre
Mais est-ce la seule ? La théorie précédente ne rend pas compte de la douleur qu’on éprouve après une grande dépense d’activité
la sensibilité, elle ne comprendrait que l’étude du plaisir et de la douleur . Mais on rattache en outre à la sensibilité certa
à la sensibilité certains mouvements inséparables du plaisir et de la douleur  : suivant qu’un objet nous cause l’un ou l’autre
pour elle-même quand bien même on admettrait qu’elle renferme plus de douleur que de plaisir, avant tout nous tenons à la garde
’inclination est satisfaite ou non, il se produit du plaisir ou de la douleur . Mais plaisir et douleur sont des termes généraux
te ou non, il se produit du plaisir ou de la douleur. Mais plaisir et douleur sont des termes généraux ; les diverses variétés
r caractère commun la passivité. De plus, tandis que le plaisir et la douleur sont localisés, les émotions ne le sont pas. En g
tion définie à un double point de vue. Par rapport au plaisir et à la douleur  : elle en est une forme, mais s’en distingue en c
du combat, ne sent sa blessure que la bataille une fois terminée. La douleur s’est pourtant produite, a été perçue, mais incon
it par l’action sur notre esprit d’un objet conforme à sa nature ; la douleur , par le contraire. Nous ne connaissons que nous ;
onne un plaisir calme, tranquille ; le plaisir du sublime est mêlé de douleur . Quand nous avons contemplé le sublime, il se pro
s contemplé le sublime, il se produit en nous, selon Kant, une légère douleur , une sorte d’aspiration vers cet infini du sublim
ient morts ; l’instinct de la nourriture lui est aussi nécessaire, la douleur qui résulte de la privation de nourriture n’indiq
e de la sensibilité qui est la faculté d’éprouver du plaisir ou de la douleur . Supposons une impression agréable au premier abo
ce cas les larmes comme un signe réfléchi ou simplement instinctif de douleur . Les faits ne suffisent donc pas à démontrer qu’i
plaisir, et le plaisir immédiat, dût-il entraîner pour plus tard des douleurs . Le laisser-aller au plaisir est la seule conditi
un pas de plus. Remarquant qu’après le plaisir venaient toujours des douleurs qui le dépassaient en intensité, il pensa que l’i
nce établit que les premiers entraînent toujours après eux de grandes douleurs  : ils bouleversent l’âme, en troublent l’équilibr
à un autre. Ce qui fait mon plaisir peut être pour vous une source de douleur  ; ce qui m’afflige peut au contraire vous rendre
De plus on porte généralement atteinte à ses jours pour échapper à la douleur , à la fatigue de la vie, on considère donc son co
mposer des mutilations. Le corps n’est pas plus un instrument pour la douleur que pour le plaisir. Le corps ne nous a pas été d
in est la morale, c’est-à-dire le développement de notre personne. La douleur n’a pas plus de valeur morale en elle-même que le
it Rousseau. Si la vérité toute nue devait causer à autrui une grande douleur , et que cette douleur lui fût d’ailleurs inutile,
ité toute nue devait causer à autrui une grande douleur, et que cette douleur lui fût d’ailleurs inutile, nous devons la lui ép
r beaucoup d’exemples où le moral influe sur le physique. La joie, la douleur peuvent causer la mort d’un homme, le plaisir est
mal est donc la condition du bien. Le mal physique se résume dans la douleur physique à tous les degrés. D’où vient-il ? Sans
de quelques individus est la condition de ce grand bien. En outre, la douleur est une épreuve salutaire : c’est la meilleure de
ssimisme sur cette théorie que le plaisir n’est qu’une négation de la douleur . Il n’apparaît donc, selon lui, que précédé de ce
n peut goûter dans la vie est infiniment inférieure à la quantité des douleurs qui nous sont assurées. Dans le bilan des plaisir
ntensité et d’une certaine durée notre corps ne peut le supporter. La douleur au contraire dure bien plus longtemps : on ne l’o
, elle revient obséder l’esprit, si bien que le fond de la vie est la douleur , et que le plaisir ne vient que par instants en i
mais un plaisir ne peut même être considéré comme l’équivalent d’une douleur de durée égale. Il y a, dit Hartmann, plus de dou
quivalent d’une douleur de durée égale. Il y a, dit Hartmann, plus de douleur à entendre des sons désagréables que de plaisir à
musique harmonieuse, et si nous devions acheter ce plaisir par cette douleur , nous n’y consentirions jamais. La douleur est do
heter ce plaisir par cette douleur, nous n’y consentirions jamais. La douleur est donc en somme la loi de la vie, l’état à peu
pas aptes à goûter ce nirvana qui le charme. On ne peut dire que les douleurs soient en quantité supérieures aux plaisirs : des
on mathématique. Ensuite, s’il est vrai que le plaisir et fugitif, la douleur ne l’est-elle pas également ? La vie sensible est
re cœur pour beaucoup de sentiments à la fois. Mais, dit Hartmann, la douleur obsède l’esprit alors même qu’elle n’est pas actu
e subjective : bien des gens trouvent qu’un plaisir compense bien une douleur égale, et achèteraient volontiers une heure de bo
, prêt à se produire chez tous les hommes en quantité supérieure à la douleur  ; mais la conquête n’en est pas impossible, et il
ristote et de Platon) II, Lect. XLIII. Bouillier, Du plaisir et de la douleur . Aristote, Morale à Nicomaque, Livre X. Platon, P
89 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
à elle-même, indulgente aux autres, cette âme a pour ses compagnes en douleur des conseils pleins d’une douceur infinie et d’un
ongtemps mon âme agenouillée : Mon père a des secrets pour vaincre la douleur . J’irai, j’irai lui dire, au moins avec mes larme
las ! et presque heureuse, Colombe aux plumes d’or, femme aux tendres douleurs  ; Elle meurt tout à coup d’elle-même peureuse, Et
ils, si elle n’avait pressenti, même avant de les épuiser, toutes les douleurs . Des deux filles qu’elle perdit, l’une, l’aînée,
90 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
e on l’a dit souvent, paraît au-dessus de lui-même ; il semble que la douleur publique ait donné plus de mouvement et d’activit
armonie, pour son caractère majestueux et sombre, et pour l’espèce de douleur auguste qui y règne. Les deux premières parties p
se lasse, la paix s’éloigne, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure
faiblesse ; de l’instruire par ses erreurs, par ses besoins, par ses douleurs même ; de lui faire sentir la main de la nature q
91 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
e : tel est le fait de la pensée, tel est le fait du plaisir ou de la douleur  ; tel est même le fait du vouloir, au sens le plu
l du mot, comme réaction ou appétition provoquée par le plaisir ou la douleur . Mais le psychologue ne saurait admettre que la l
is est-ce comme sujet passif que le moi doit imprimer sa marque ? Une douleur rendue originale par la manière dont elle est sub
ns, mais aussi dans nos sentiments profonds, dans nos plaisirs et nos douleurs les plus intenses, qui intéressent notre être tou
nt vibrer en toutes ses parties et aboutissent à un cri de joie ou de douleur sans précédents en nous. Le désespoir d’avoir per
feste, c’est l’impulsion résultant d’une sensation, par exemple d’une douleur intense. La sensation pénible et l’impulsion cons
eau se trouver déterminé par quelque chose de soi, à savoir sa propre douleur , il est évident qu’il n’est pas libre. On peut se
cas qui nous occupe, le mode de l’action contraignante exercée par la douleur échappe à la conscience. Il y a des raisons organ
chappe à la conscience. Il y a des raisons organiques qui font que la douleur produit des vagues de mouvements réflexes et de m
ici et subit le résultat, sans apercevoir les intermédiaires entre la douleur antécédente et l’impulsion conséquente. L’unité d
92 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
Ne vous a-t-il pas ouvert, par sa mort, la porte d’un séjour d’où la douleur sera bannie, et où tous seront rétribués suivant
ve expliqué, entre un passé qui l’a produit, et un avenir réparateur. Douleur dans le présent, donc crime dans le passé, mais e
philosophes, le monde, l’ont pris à leur tour, et ont tout effacé. Ô douleur de l’âme humaine, souillée d’abord des superstiti
doué de sympathie et d’intelligence est destiné à être dévoré par la douleur et le doute. À quoi me sert que la vie antérieure
ce Fils de Dieu, m’attestait la vérité de sa parole. Dans toutes mes douleurs , dans toutes mes angoisses, dans toutes mes faibl
e commisération. Cette routine aveugle d’hommes pleins de vices et de douleurs , et s’attachant à perpétuer dans leurs enfants le
attachant à perpétuer dans leurs enfants les mêmes vices et les mêmes douleurs  ; cette lâcheté de l’esprit qui pose des principe
ourir vos cimetières sans essuyer la sueur de son front dévoré par la douleur et le doute ? La ville des morts ressemble à la v
tout mon amour, toute mon espérance, toute ma vie » ; et voilà que la douleur et la mort me flétrissent ce que j’avais voulu sa
re humain ! XX. Avez-vous au moins des chants pour endormir mes douleurs  ? Les philosophes ont engendré le doute ; les poè
eux-mêmes d’une foule de fantômes désolés qui me peignent toutes les douleurs , et qui semblent tous avoir lu la terrible devise
i les poètes, qui ont tant répété sur toutes les variations ce cri de douleur  : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; ni les phi
e luttent confusément, comme dans le chaos. Il y a alors une crise de douleur et d’enfantement, de misère morale et physique ex
m’a servi de boussole et de preuve dans tout ce Discours ; oui, cette douleur de notre époque annonce l’enfantement d’une socié
anisme et de son culte ? que faisons-nous dans nos fautes et dans nos douleurs  ? Nous rentrons en nous-mêmes, et nous nous livro
té ; dans l’autre, une simple agglomération d’hommes, et une crise de douleur semblable à ces crises de notre corps où les prin
t tout à fait obscurcie pour tous, il arrive cependant que toutes les douleurs que la société ressent dirigent presque exclusive
93 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIII. L’Enfer chrétien. »
es Parques et les Furies ne souffraient point avec les coupables. Les douleurs de nos puissances infernales sont donc un moyen d
i le Tasse, ni Milton, ne sont parfaits dans la peinture des lieux de douleur . Cependant quelques morceaux excellents, échappés
94 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »
coup, tomba sur ses genoux au fond de la barque: il en éprouva grande douleur . Jamais le héros de Troneje n’avait rencontré si
e m’apprit pas cela. Je veux être mon propre camérier ! « — Hélas ! ô douleur  ! dit dame Kriemhilt, pourquoi mon frère et Hagen
t bien que c’était celle de Sîfrit. En reconnaissant l’épée, toute sa douleur la reprit. La poignée était d’or, le fourreau, un
on ne pouvait autrement provoquer le combat, Kriemhilt — son ancienne douleur était toujours là au fond de son âme — fit porter
elle fut racontée aux guerriers d’Etzel, — c’était pour eux une amère douleur , — que Blœde et ses hommes avaient été tués, et q
rt devant ton frère. Alors l’homme-lige de Gunther connaîtra enfin la douleur . Tu as causé ici tant de maux au roi Etzel ! » Il
i rougi de sang ? J’imagine que de vos blessures vous souffrez grande douleur . Qui que ce soit, dans ce pays, qui vous les a fa
nça de pleurer le fort Irinc ; elle s’affligeait de ses blessures. Sa douleur était poignante. Le noble et brave guerrier parla
-vaillant, portait les signes de la mort. C’était pour tous une amère douleur que l’homme-lige d’Hâwart dût succomber. Ceux du
iment. Le seigneur Dietrîch déposa à terre son bon bouclier. Plein de douleur et de soucis, Dietrîch prit la parole: « Pourquoi
onneur ou je souffrirai la mort, et pour vous j’oublierai ma profonde douleur . « — Renoncez à votre demande reprit Hagene, il n
ous défends, maître Hildebrant, d’en dire davantage. Une assez grande douleur m’afflige, moi guerrier exilé. « Maintenant, ajou
95 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
me un mal, mais aussi comme un progrès. Nul enfantement n’a lieu sans douleur . Byron nous semblait porter le signe de deux dest
ons-nous, la poésie ne faisait pas entendre aujourd’hui ce concert de douleur qui annonce le besoin d’une régénération sociale 
de cette régénération ; si elle ne versait pas dans ces âmes, avec la douleur de ce qui est, le désir de ce qui doit être, elle
eux-mêmes d’une foule de fantômes désolés qui me peignent toutes les douleurs , et qui semblent tous avoir lu la terrible devise
âge de l’auteur, suivant son sexe, son pays, sa position sociale, ses douleurs personnelles, et au milieu des événements générau
comment il fit Werther avec sa propre vie, avec ses amours, avec ses douleurs , avec son sang pour ainsi dire. On dirait, tant i
d par la réflexion, c’est-à-dire qu’il avait été sceptique, mais avec douleur  ; et c’est alors, c’est dans la virginité de son
oésie qui, au lieu de nous porter au suicide, nous soutienne dans nos douleurs . Je sais que l’art a tourné aujourd’hui vers un p
96 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
ant donné un plaisir, l’être réagit pour le retenir, étant donnée une douleur , l’être réagit pour l’écarter, sans avoir besoin
médiat de l’état actuel. Quand un être vivant, sous l’influence de la douleur , fait des mouvements en tous sens et réagit énerg
iquement, il lui est inutile de concevoir la suppression future de la douleur  ; il n’a besoin que de sentir la douleur actuelle
la suppression future de la douleur ; il n’a besoin que de sentir la douleur actuelle, obstacle à son bien-être également sent
ir la douleur actuelle, obstacle à son bien-être également senti ; la douleur entraîne le besoin de changement, donc de mouveme
e, c’est-à-dire à nous détruire nous-mêmes et à changer le plaisir en douleur . C’est alors que nous réagissons contre le milieu
t récepteur de l’arc nerveux au segment instituteur. Le plaisir et la douleur , par cela même, sont ramenés à une intensité extr
a ligne de la plus grande résistance », par exemple de la plus grande douleur  : la bombe de canon qui s’enfonce dans une murail
97 (1904) En méthode à l’œuvre
ions au sortir de l’Inconscient et selon le tourment de volupté ou de douleur de spontanés et d’égotistes organismes poétiques
umineuses Apparences, — tandis que la noire et violâtre volupté de la douleur s’était étendue sous l’envergure morte de l’Homme
, — quand l’Amour qu’il apportait, lui-même entraînait le poids de la douleur et du renoncement. Toute notre poétique légende a
poètes n’est que la survie dégénérée des rapsodes du plaisir et de la douleur , et des philosophes qui ne peuvent se passer d’Ed
s’éleva inquiet de sa dualité et de sa géniture et de l’heur et de la douleur  : la Matière devint sentimentale. À travers les h
te muet et l’émotion l’analogie se dénonce, de même les sensations de douleur , de plaisir, de stupeur, de quiétude, se traduiro
de délié, de rare, de menu, d’aigu et de pénétrant, et de deuil et de douleur , o et r, s et x, pour les grandes passions, et la
de vénérer. Passivité. —  Méditation Ordre. Volupté, amour, passion, douleur . — Instinct de se vouer. Méditation. — Vouloir pa
98 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143
que sous les deux poids qu’il traîne à sa suite, l’humiliation et la douleur . N’importe ! C’est un commencement, cela… C’est u
it présentement sur l’adultère. Quand le génie manque, quelquefois la douleur travaille, mais elle ne peut pas le remplacer ! E
 ?… On ne sait pas, de manière à n’en pas douter, même le sens que la douleur donne ici à sa plainte, et l’on se dit : Est-ce u
r, c’est précisément le contraire que M. Feydeau avait à montrer. Les douleurs de l’adultère sorties de l’adultère, tenant uniqu
rrivée du mari, aucun remords, aucune tristesse, aucun trouble, leurs douleurs et leurs jalousies, après l’arrivée du mari dans
itonnés de l’intimité, mais cet affreux tu à toi de l’adultère où, de douleur en douleur, de pudeur en pudeur, et de honte en h
l’intimité, mais cet affreux tu à toi de l’adultère où, de douleur en douleur , de pudeur en pudeur, et de honte en honte, les d
le lui répéter ! Si le mariage est une alcôve, c’est bien peu, et les douleurs de l’adultère méritent plus de mépris que de piti
99 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « JULES LEFÈVRE. Confidences, poésies, 1833. » pp. 249-261
assions mêmes qu’on accuse d’égoïsme, et puisant de la force dans ses douleurs , en un moment où tant de voix parlaient et pleura
i persiste se soumet à la violence la plus pénible ; ce n’est pas une douleur enveloppée de chants, ce n’est pas même une bless
a boue ; toutes les limites de la langue, du goût, de l’art, et de la douleur exprimable, sont franchies. On souffre de voir un
ombien ont souvent de génie enfoui et rebelle, combien de laborieuses douleurs subissent ceux même qu’elle ne devra pas couronne
100 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
bien, les yeux crevés. Verlaine ne fut pas harmonieux à cause de ses douleurs  ; il fut harmonieux malgré ses douleurs. Nous n’a
pas harmonieux à cause de ses douleurs ; il fut harmonieux malgré ses douleurs . Nous n’avons pu l’empêcher d’être un poète. Nous
à des hontes ; il n’a aucune force de résistance et nous avons eu la douleur de voir cet homme, en qui pourtant vit quelque no
uer un jour de courage civique. Séduit par son charme timide, par ses douleurs presque vaillantes et par ses tremblantes inquiét
/ 1627