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1 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
ine, il grossit comme un porte-voix les ordres du maître, il parle au dieu qu’il mène à sa suite, comme à un tortionnaire so
îne ce malfaiteur aux roches escarpées… Châtie-le d’avoir outragé les dieux … Qu’il apprenne à respecter la tyrannie (Τυραννίδ
feu ? — « Le cœur me manque ! Enchaîner à ce roc battu par l’orage un dieu du même sang que moi ! Mais la nécessité me contr
pas sans reproche. N’était-ce pas folie que de déclarer la guerre aux dieux pour l’espèce humaine ? L’étincelle qu’il a dérob
ans La forge d’Éphestos. La Mythologie a été dure pour cet honnête dieu , bon sous sa rudesse, incarnation du Feu dans son
nation du Feu dans son plus noble et plus pur emploi. Ce manœuvre des dieux est en somme l’artiste du monde, sa forge a été l
uère cependant chez les poètes, que pour être indignement bafoué. Les dieux d’Homère rient aux éclats, quand il leur verse le
radition qu’Aristote nous a transmise, n’était que l’écho de celui du dieu qu’on croyait entendre éclater dans le pétillemen
i avait bâti et meublé les douze chambres splendides des Douze Grands Dieux . Pour lui-même, il s’était construit un palais d’
revenait, après avoir transpercé son but, se replacer dans la main du dieu , les deux Chiens d’or et d’argent qui gardaient l
uand je fus précipité d’en haut par ma mère qui voulait me cacher aux Dieux , parce que je boitais des deux pieds. J’aurais en
ne cordiale compassion : — « Calme-toi, n’aie plus de souci. Plût aux dieux que je pusse sauver de la mort lamentable ton fil
nce lui jette une dernière insulte : — « Maintenant, brave encore les dieux , vole ce qui est aux Immortels pour le donner à d
oleil, qui vois tout ! je vous atteste ! regardez-moi ! Voyez ce que, dieu moi-même, je souffre par les dieux ! Voyez ces ou
este ! regardez-moi ! Voyez ce que, dieu moi-même, je souffre par les dieux  ! Voyez ces outrages, et combien je devrai gémir
it furtif. Les Olympiens fendent aussi les airs : serait-ce un vol de dieux de proie, avides de contempler sa misère et de s’
’avoir pas été enfoui sous l’épaisseur du Tartare, parce qu’alors nul dieu ne pourrait le voir et se réjouir de ses maux : —
pourrait le voir et se réjouir de ses maux : — « Qui donc, parmi les Dieux , s’écrient-elles, a le cœur assez dur pour se com
é comme une mésalliance ; elles ne peuvent comprendre ce mystère d’un dieu se sacrifiant pour les hommes. — « Tu les as aidé
épondant avec leurs belles voix elles chantent le bonheur éternel des Dieux et les misères infinies des hommes, lesquels, ain
s des Océanides, Prométhée répond par un mot qui le met au-dessus des dieux  : — « J’ai eu pitié des hommes ; c’est pourquoi o
VI. — Le secret de Prométhée. — Vicissitudes et règnes précaires des dieux de la Grèce. — Zeus, menacé par Prométhée, lui en
onflé d’une expérience qui va s’épancher en sentences. La crainte des Dieux nouveaux est le commencement et la fin de toute s
e dans l’Iliade. Homère fait de l’Océan le principe des choses et des dieux eux-mêmes (θεωνγενετίς), l’origine et le réservoi
voir de toute vie. Mais cette grandeur avait peu duré. Comme d’autres dieux des hautes époques, Océanos avait été lentement a
heureuses, séjour indéterminé des âmes justes. Il y régnait, ombre de dieu sur des ombres d’hommes. Les Titans eux-mêmes, li
e tes maux. Tu vois où conduit une langue effrénée. » Le bonhomme de dieu seul bien au fond qu’il rabâche un peu, et il l’a
nce agite visiblement le Titan, il se débat sous le froid verbiage du dieu aquatique, comme s’il subissait la question de l’
ant par les airs, au dos du monstre placide, aussi paisiblement qu’un dieu de l’Inde, porté par la tortue sacrée, sur la Mer
x, et gardée par Argos, personnification du firmament étoilé. Hermès, dieu des deux crépuscules, fermait, à celui du matin,
e heurtant à l’immobilité opprimée, la femme errante jetée en face du dieu enchaîné. Rien d’effrayant comme l’irruption esso
où elle se sentit secrètement troublée par les effluves du désir d’un dieu , et un doux chant d’élégie s’exhale de ses lèvres
, où sont les étables et les troupeaux de ton père, afin que l’œil du dieu ne brûle plus de désirs. » Ce frère de douleur qu
es, mais par un geste de bénédiction que leur hymen sera consommé. Le dieu posera sur son front une main caressante : un fil
st point pourtant si hardi qu’on pourrait le croire. La conception de dieux absolus, éternellement parfaits et immuables, éta
ps. — « Chantons », — dit un Hymne du Rig-Veda — « les naissances des dieux qui, célébrés par nos voix, verront le jour dans
x qui, célébrés par nos voix, verront le jour dans l’âge à venir. Les dieux existants naissent de ceux qui n’existent plus, e
versant le Soma sur l’autel d’Agni, confond dans un même hommage les dieux passés, présents et futurs, les aïeux et les enfa
sent à la vie céleste. — « Adoration aux grands dieux ! adoration aux dieux enfants ! adoration aux dieux jeunes ! adoration
ration aux grands dieux ! adoration aux dieux enfants ! adoration aux dieux jeunes ! adoration aux dieux âgés ! À tous ces di
ration aux dieux enfants ! adoration aux dieux jeunes ! adoration aux dieux âgés ! À tous ces dieux, un même sacrifice ! » La
 ! adoration aux dieux jeunes ! adoration aux dieux âgés ! À tous ces dieux , un même sacrifice ! » La Grèce avait hérité de c
grès de l’homme, s’adaptait à sa croissance et suivait sa marche. Ces dieux , qu’il chantait et qu’il adorait, le Grec sentait
lança son père Cronos, en tombant de son trône antique. Nul entre les dieux ne pourra lui enseigner un sûr moyen d’échapper à
s poètes l’ont défiguré à plaisir. Il convient donc de réhabiliter le dieu calomnié, et, comme firent les Athéniens après le
ce à l’horizon. Longtemps on l’adora sur les hauteurs, comme tous les dieux de la lumière. Quelques-unes de ses épithètes, « 
clandestin dans cette nymphe élémentaire qui vit à l’écart des autres dieux , au fond d’une grotte profonde : maîtresse cachée
n ne possède qu’au sein des ténèbres. Hermès est donc, avant tout, un dieu de demi-teinte et de clair-obscur, nuancé des pâl
aires. Mais, le matin, l’enfant doit les rendre sous la contrainte du dieu dépouillé, les faire sortir de la noire étable où
de broderies féeriques, le rameau nu qu’on y a trempé. Chacun de ses dieux naît du point lumineux d’un astre, d’une motte du
ls à ceux qui développent l’arabesque, compliquent la personnalité du dieu primitif. Ses attributs physiques se prolongent e
passage du jour à la nuit, de la nuit au jour. Hermès devient donc le dieu des transitions, des amalgames, des échanges. Mes
itions, des amalgames, des échanges. Messager céleste, il précède les dieux et il les annonce ; ambassadeur aérien, il porte
t les réseaux des sentiers. Lui, le plus actif et le plus affairé des dieux , il consent à s’implanter dans les bornes qui por
deux ! Part à Hermès ! » s’écrie alors l’homme reconnaissant ; et le dieu sourit malignement dans l’ombre du visage que fer
a cachette vide. La parole est l’échange suprême, et l’interprète des dieux doit avoir la langue habile et agile. Hermès est
te des dieux doit avoir la langue habile et agile. Hermès est donc un dieu de l’éloquence, non point véhémente ni grandiose,
t. Coureur éternel des stades de l’Éther, Hermès fut naturellement le dieu des Gymnases. C’est à ce patronage qu’il doit sa
er un coq de combat, s’il remportait la victoire ; et la souplesse du dieu coulait dans ses muscles, et une vigueur généreus
nsition suprême. Quel devait être le guide du sombre voyage, sinon le dieu crépusculaire qui présidait au passage de la veil
rône : l’enfant recule effrayée devant cet abord redoutable ; mais le dieu souriant l’encourage, et l’enlace d’un bras prote
ours rapides, la captive reconnaissante s’était donnée, disait-on, au dieu qui lui rouvrait les portes du jour. X. — Le P
du jour. X. — Le Prométhée Délivré d’Eschyle. Tel était Hermès, dieu de paix, d’activité, de mouvement, de circulation
nes du couchant devinrent des vices, lorsqu’elles s’appliquèrent à un dieu figuré par des traits humains. Du fait que la nui
tes de la maison convoitée, et qui endormait ses chiens vigilants. Le dieu de nuit, dans la demi-teinte, se transforma en di
ens vigilants. Le dieu de nuit, dans la demi-teinte, se transforma en dieu de proie. L’emploi de Messager de Zeus contribua
e portait l’esclave cubiculaire des lits impudiques. On fit de lui un dieu à tout faire, une sorte de valet tragi-comique du
Prométhée, à sa fierté indomptable, le poète oppose la bassesse d’un dieu subalterne, sicaire et pourvoyeur d’un despote. I
i que je parle, menteur et rebelle, rebelle à outrance, offenseur des Dieux  ! à toi qui as transmis leurs honneurs aux Éphémè
nt immortels. Il est leur aîné, il les a vus naître et surgir sur des dieux tombés ; il les verra décroître, périr à leur tou
x. « Ta parole arrogante est bien celle qui convient à l’esclave des Dieux . Nouveaux venus, vous vous croyez inaccessibles a
ai bientôt tomber, lui aussi. Ai-je l’air, dis-moi, de vous craindre, Dieux récents ? Il s’en faut de beaucoup, il s’en faut
aptif de ce rocher que le serviteur de ton maître. » Chaque injure du dieu suscite une réplique qui l’écrase. Hermès a des s
côté, — « C’est comme si tu haranguais un flot de la mer. » Alors le dieu recourt à l’épouvante : pour venir à bout du rebe
r. » — Pour que le tourment du condamné ait un terme, il faudra qu’un dieu consente à le racheter en descendant aux Enfers.
fers. Rédemption si improbable qu’elle ressemble à une dérision. Quel dieu voudrait mourir pour sauver le damné de Zeus ? Pr
ond qui, rapproché de la nature cosmique du Titan, semble opposer aux dieux qui passent la pérennité de la nature qui demeure
est plus émouvante que ne serait la lutte de ses bras étreignant les dieux . Prométhée escaladant l’Olympe, debout sur l’Ossa
la révolte, déjà antique au temps du poète, du génie grec, contre des dieux orientaux qu’il n’avait pas encore refaits à sa r
pas encore refaits à sa ressemblance, ou la condamnation même de ces dieux jugés par lui trop imparfaits encore, malgré l’ép
ortait en lui, sur le droit et sur la justice, sur la discordance des dieux arbitraires et défectueux de son culte avec la su
ait tremblé sur Prométhée englouti, comme sous le Christ expirant. Ce dieu même obscurément annoncé, qui devait le racheter
toujours en marche, toujours en action, n’a pas cessé de dérober les dieux  : l’histoire de la civilisation humaine est faite
r fait descendre sur la terre les chars enflammés qui emportaient les dieux sur les nues, le voilà en train de les relancer d
ence par la souffrance, et son génie par la dérision. La jalousie des dieux , déprimée en ingratitude chez les hommes, poursui
le modifie, selon l’extension que prend sa pensée. Il passe, comme un dieu de l’Inde, à travers un monde de métamorphoses do
u rang des Immortels et rappelé dans l’Olympe. Prométhée, converti au dieu transformé, lui révélait en échange le nom de la
e de paix. « — N’espère point la fin de ton supplice, avant qu’un des dieux veuille prendre ta place et descendre vers le som
au Titan rebelle. Il ne pouvait rétracter ni parjurer sa parole ; un dieu bienveillant se trouva pour remplir la condition
2 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »
Chapitre III. Les dieux I Ce qu’il y a de plus singulier, je crois
mains des philosophes, les êtres perdent leur énergie efficace ; les dieux intérieurs qui vivent dans les choses sont anéant
s pauvres mynhers de la colère de son roi. — Et remarquez bien que ce dieu monarchique se trouve comme le roi placé entre le
Védas, chez Zoroastre, chez Homère, le divin enveloppe l’homme ; les dieux , encore à demi engagés dans la matière, ne font q
vants et des montagnes ondulent sous la lune dans la nuit « pleine de dieux . » Aujourd’hui dans cet abattis universel des dog
leur beauté. » Quelle place cette poésie pouvait-elle trouver sous le dieu classique, et quelle poésie pouvait trouver place
ctionnaire mythologique comme un code du savoir-vivre, et les pauvres dieux antiques arrivèrent à cette humiliation extrême d
i véritablement poëte qu’il pouvait se faire illusion et croire à des dieux morts. C’est chez lui qu’ils se sont réfugiés. Il
La Fontaine leur est dévot autant qu’il peut l’être envers quelqu’un, dieu ou homme ; il les aime ; il les a dans l’esprit h
s jours du vieillard et de ceux du jeune homme. » Il ne peint pas les dieux vaguement, avec des souvenirs de classe. Il disti
’est beaucoup          Pour un habitant du Parnasse. Voilà donc les dieux païens qui subsistent dans la fable, et ce n’est
bsistent dans la fable, et ce n’est pas sans raison : car partout les dieux doivent convenir à leur peuple. Ils ne sont les d
car partout les dieux doivent convenir à leur peuple. Ils ne sont les dieux de ce peuple que parce qu’ils sont faits à son im
recque, la plus belle que la Grèce ait jamais mise au jour. Aussi les dieux païens, imités par le fabuliste, sont-ils les seu
poëme ; on ne pourrait à la fois prendre les hommes au sérieux et les dieux en plaisanterie. Il n’y a pas de milieu entre les
e, tandis que les bêtes sont les mêmes. Elles peuvent donc garder les dieux d’Homère, et les hommes ne le peuvent pas. Minerv
des rats et des grenouilles. Nous sommes habitués à voir ensemble les dieux de la nature et les objets naturels. Les animaux
qui n’ait pas réduit la mythologie en mascarade, et qui ait adoré les dieux antiques sans en faire des grotesques, des machin
ans en faire des grotesques, des machines ou des magots. Pour que ces dieux convinssent mieux encore à leur nouveau peuple, i
il leur a donné quelque chose d’enfantin. Il en a fait de bons petits dieux , bien indulgents, et quelquefois bien paternes. L
ns le giron de Jupiter, et l’irrévérencieux escarbot « sur la robe du dieu fait tomber une crotte. » Le dieu, la secouant,
rencieux escarbot « sur la robe du dieu fait tomber une crotte. » Le dieu , la secouant, jeta les oeufs à bas.          Qua
ls sujets ? Tels sujets, tels maîtres. Il faut bien qu’il devienne le dieu des grenouilles, des souris, de la belette ; le v
s vaisseaux marchands. La vache Io donne son lait pour un fromage, le dieu Faune le fait, et le renard invite le loup son co
nt ou reviennent au colombier » ; et, dans le Styx par qui jurent les dieux , les grenouilles vont coasser après leur mort.
s mondes, celui des hommes, celui des plantes et des bêtes, celui des dieux . N’est-ce pas une puissance étrange que ce talent
sibles, qui les relie entre eux, qui, en dépit du siècle, amenant les dieux et les animaux dans la cité poétique, rassemble t
ue La Fontaine est capable, en dépit de son siècle, de comprendre les dieux comme les bêtes et de nous les rendre présents. C
entre eux ; il sait quelles bêtes peuvent exprimer les hommes, quels dieux peuvent convenir aux bêtes, quel ton général doit
3 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »
Par où le saisir, comment le comprendre ? Quel filet jeter sur ce dieu fugace qui tantôt se joue à la claire surface des
uge ; autant de berceaux que de cuves. On se dispute, on s’arrache le dieu indécis ; chacun en prend un membre et croit l’av
incelles, les prières de l’homme et sa propre essence que boiront les dieux . Bacchus, dans sa gloire mythologique et mystique
mme une sève généreuse ; il nourrit la force des héros et la joie des dieux . — Un de ces hymnes nous montre Indra, le Roi sol
Orné par le sacrifice, je viens prendre l’holocauste que je porte aux dieux . Je suis enivré de Soma. On perd longtemps Bacch
doute sur le raisin le culte qu’ils avaient voué au Soma. L’entrée du dieu nouveau dans l’Hellade fut celle d’un, bon Génie
rmait le cortège. — En même temps, Athènes célébrait, en l’honneur du dieu , des cérémonies magnifiques. Bacchus, s’il s’en a
chalumeau. Mais bientôt une attraction mystérieuse précipite vers ce dieu rustique toutes les puissances instinctives du my
’il renouvelle. Le vin nouveau fait éclater les vieux vases. Ce petit dieu de maraîchers et de vignerons va troubler le mond
érir. II. — La légende Thébaine de Bacchus. — Cortège et orgies du dieu . C’est à Thèbes que se forme la grande légende
qu’il met en action. Sémélé, c’est la terre végétale fécondée par le dieu de l’air d’où s’écoulent les pluies du printemps,
nce. On y voit les analogies et les harmonies naturelles composer les dieux , comme on voit les abeilles creuser leurs cellule
s et Naïdes, Mimallones et Clodones : toutes enflammées de l’amour du dieu , gonflées de son souffle et de son esprit. Apollo
plus tard, sont marquées d’une férocité singulière. Il fut le dernier dieu , en Grèce, à exiger des victimes humaines pour le
fantasmagories sont familières à Bacchus. Il est, par excellence, un dieu thaumaturge, la magie est un de ses éléments. « L
par l’Hymne Homérique, et tant d’autres poètes à la suite, — Le jeune dieu , aux cheveux d’azur, un manteau de pourpre à l’ép
riait « de ses longs yeux bleus ». Le vieux pilote, qui se connaît en dieux , les ayant tant de fois rencontrés sur la vaste m
enfin quels sont ses amis, et ses trésors, et ses parents, puisqu’un dieu nous l’a envoyé. » — Cependant Bacchus, qui souri
ux un plus beau mirage. Par une exception assez rare, la vengeance du dieu est cette fois indulgente et douce : des marinier
mère, Bacchus, comme le fils d’AIcmène, tient du héros autant que du dieu . Son étonnante fortune vînt, en partie, de cette
sation hellénique domptant et absorbant les barbares, les lois et les dieux portés comme des lumières, par la force d’un bras
uples conquis, il répand le vin sur le sang versé. De bonne heure, le dieu part pour ses grandes guerres ; il subjugue, en c
le pied écraserait l’Hydre, dont la trompe broierait la Chimère, des dieux à six têtes et à douze bras, des ascètes qui peuv
mme avec leur serpent familier. Bacchus, qui connaît la puissance des dieux du pays, veut les surpasser en prodiges : assaut
ita ? Quoi qu’il en soit, Bacchus, dans l’Inde, prend vite l’air d’un dieu du pays. Alcibiade, réfugié en Perse, ne devint p
la grande communion humaine ; il lui donne des lois et lui révèle des dieux plus cléments. Il y sème des colonies et y dresse
les soldats d’Alexandre retrouveront plus tard. Les pagodes fêtent le dieu conquérant, le tamtam sonne ses victoires. Brahma
chus nommé Orotal, et ils prétendaient se couper les cheveux comme le dieu lui-même, c’est-à-dire en rond et en se rasant le
ius, un des surnoms de Bacchus. — Leur grand prêtre porte la tiare du dieu , il est vêtu de sa tunique de peau de cerf brodée
e, sur les convives sacrilèges, une fanfare de malédiction. Un de ces dieux étrangers faillit détrôner le dieu autochtone. En
fanfare de malédiction. Un de ces dieux étrangers faillit détrôner le dieu autochtone. Entre le Bacchus purement agraire des
autochtone. Entre le Bacchus purement agraire des premiers âges et le dieu de Thèbes, le Bacchus Lydien remplit l’interrègne
mpire occulte aussi vaste que son royaume extérieur. En sa qualité de dieu fécondant, Dionysos s’unit à Déméter et à Perséph
son père, qui lui permet de manier sa foudre, excite la jalousie des dieux . Les Titans, masqués de plâtre, pénètrent dans la
rte à Zeus, qui en tire un nouveau Bacchus. Celui-ci devient alors un dieu pathétique, lié aux veuvages et aux renaissances
se sur le Parnasse réveillaient, à grands cris, Bacchus Lichnités, le dieu nouveau-né, porté et bercé sur le van sacré. Ains
escend au monde souterrain, et s’y transfigure, dans les ténèbres, en dieu infernal. Une première fois déjà, il y était desc
hisme substitue une théosophie abstruse et confuse, qui décompose les dieux , les amalgame, les dissout, pour les précipiter d
lui, connue par la porte d’ivoire des mauvais songes, que les sombres dieux de l’Asie pénètrent en Grèce, qu’ils obscurcissen
tr’ouverte humide de parfums. C’est le jeune garçon printanier, qu’un dieu d’été, jaloux et torride, entrant dans le corps d
coulait une pluie de larmes brûlantes. Le simulacre en cire du jeune dieu gisait sur un lit couvert de feuillages, presque
s, courroucé, invoqua l’aide d’Artémis, sa haine virginale contre les dieux impudiques. La chasseresse relança sur Adonis le
leurs mythes dont Bacchus sera désormais l’agent enthousiaste. Leurs dieux mariés à leurs mères engendrent d’autres dieux qu
nt enthousiaste. Leurs dieux mariés à leurs mères engendrent d’autres dieux qui ne sont qu’eux-mêmes, reparaissant sous une a
et sanglantes, qui miment la « passion » et les amours incestueux du dieu , s’y étalent. L’Éros des haras et des étables, le
hez une race plus dure, qui versait à îlots le sang dans ses jeux, le dieu reprit ses instincts féroces, son mauvais génie s
lements sortir du bois sacré, Stimula. — Prodige sans doute, danse de dieux nocturnes : les passants hâtaient le pas en balbu
s encore, parce que le soufre vif y était mêlé à la chaux. Symbole du dieu pris pour le soleil, qui descend dans les ténèbre
e. Bacchus sortit taré de cette horrible aventure, surveillé comme un dieu suspect : on ne le toléra plus qu’au grand jour,
me, poursuit ses évolutions théurgiques. Jamais le vin dont il fut le dieu ne subit de manipulations plus forcées, de plus v
eigne indéchiffrable d’une logomachie pédantesque. Bacchus dévore les dieux , comme le Moloch punique dévorait les enfants, et
siris égyptien, le Sabasius phrygien, s’engouffrent en lui. Il est le dieu Panthée, solaire, terrestre, infernal, d’où tout
s s’acharnant à remplir de leurs spéculations et de leurs systèmes un dieu sans fond, à force d’avoir été élargi. — Un roman
les guerriers qu’abattait sa lance : Bacchus hérite des attributs des dieux qu’il supplante, mais non de leur force qui n’exi
bohème religieuse, l’exploitèrent misérablement. Ils firent de lui un dieu simoniaque et une idole de rapport. Sacrificateur
, au temps même de sa splendeur olympienne, était un diable parmi les dieux . Ses orgies où la lubricité s’accouplait à l’exta
4 (1898) La cité antique
pas nécessaire d’avoir été un homme vertueux ; le méchant devenait un dieu tout autant que l’homme de bien ; seulement il ga
ans la première31. Les Grecs donnaient volontiers aux morts le nom de dieux souterrains. Dans Eschyle, un fils invoque ainsi
Dans Eschyle, un fils invoque ainsi son père mort : « Ô toi qui es un dieu sous la terre ». Euripide dit en parlant d’Alcest
divinité bienheureuse32. » Les Romains donnaient aux morts le nom de dieux Mânes. « Rendez aux dieux Mânes ce qui leur est d
» Les Romains donnaient aux morts le nom de dieux Mânes. « Rendez aux dieux Mânes ce qui leur est dû, dit Cicéron ; ce sont d
sacramentelleDis Manibus, et en grec θεῖς χθονίοις. C’était là que le dieu vivait enseveli, Manesque sepulti, dit Virgile34.
rmentait les vivants ; en sorte que si les mânes étaient vraiment des dieux , ce n’était qu’autant que les vivants les honorai
on négligeait était un être malfaisant, celui qu’on honorait était un dieu tutélaire. Il aimait ceux qui lui apportaient la
ncontrait un tombeau, on s’arrêtait, et l’on disait : « Toi qui es un dieu sous la terre, sois-moi propice41 . » On peut ju
prière, ô mon père ; exauce mes vœux en recevant mes libations. » Ces dieux puissants ne donnent pas seulement les biens maté
donnait en offrande tout ce qu’on croyait pouvoir être agréable à un dieu , des fleurs, des fruits, de l’encens, du vin54. O
ur et la santé qui est si douce55. » Ainsi on voyait dans le foyer un dieu bienfaisant qui entretenait la vie de l’homme, un
ns le foyer un dieu bienfaisant qui entretenait la vie de l’homme, un dieu riche qui le nourrissait de ses dons, un dieu for
t la vie de l’homme, un dieu riche qui le nourrissait de ses dons, un dieu fort qui protégeait la maison et la famille. En p
esurant ses dons au culte qu’on lui rend58. Les Grecs l’appelaient le dieu de la richesse, κτήσιος59. Le père l’invoquait po
tel quelques charbons ardents ; car si le feu s’éteignait, c’était un dieu qui cessait d’être. À certains moments de la jour
urnée, on posait sur le foyer des herbes sèches et du bois ; alors le dieu se manifestait en flamme éclatante63. On lui offr
r et de ranimer ce feu sacré, de nourrir et de développer le corps du dieu . C’est pour cela qu’on lui donnait avant toutes c
n brûlant de la Grèce, l’huile, l’encens, la graisse des victimes. Le dieu recevait ces offrandes, les dévorait ; satisfait
u cœur de l’homme. Le repas était l’acte religieux par excellence. Le dieu y présidait. C’était lui qui avait cuit le pain e
; avant de boire, on répandait la libation de vin. C’était la part du dieu . Nul ne doutait qu’il ne fût présent, qu’il ne ma
e des mets offerts ? Ainsi le repas était partagé entre l’homme et le dieu  : c’était une cérémonie sainte, par laquelle ils
ent. » Les Hindous, comme les Grecs et les Romains, se figuraient les dieux avides non seulement d’honneurs et de respect, ma
hma, les autres Zeus, les autres Janus ; chaque groupe s’est fait ses dieux . Mais tous ont conservé comme un legs antique la
au foyer qu’on adressait la première invocation69. Toute prière à un dieu , quel qu’il fût, devait commencer et finir par un
que nous lisons dans les hymnes du Rig-Véda : « Avant tous les autres dieux il faut invoquer Agni. Nous prononcerons son nom
le avant celui de tous les autres immortels. Ô Agni, quel que soit le dieu que nous honorions par notre sacrifice, toujours
s des brahmanes, le feu du foyer passait encore avant tous les autres dieux  ; non que Jupiter et Brahma n’eussent acquis une
on se souvenait que le feu du foyer était de beaucoup antérieur à ces dieux -là. Il avait pris, depuis nombre de siècles, la p
is, depuis nombre de siècles, la première place dans le culte, et les dieux plus nouveaux et plus grands n’avaient pas pu l’e
de la Grèce et de l’Italie prirent l’habitude de se représenter leurs dieux comme des personnes et de donner à chacun d’eux u
de plus accessible à l’homme ; il a été son intermédiaire auprès des dieux de la nature physique ; il s’est chargé de porter
yance des anciens n’en faisait qu’une religion. Foyer, Démons, Héros, dieux Lares, tout cela était confondu75. On voit par de
que l’on ne distinguait pas le foyer des Pénates, ni les Pénates des dieux Lares76. Nous lisons dans Servius : « Par foyers
6. Nous lisons dans Servius : « Par foyers les anciens entendaientles dieux Lares ; aussi Virgile a-t-il pu mettre indifférem
oyer qu’il lui remet. Dans un autre passage, Énée invoquait ces mêmes dieux les appelle à la fois Pénates, Lares et Vesta78.
culte des morts et du foyer, antique religion qui ne prenait pas ses dieux dans la nature physique, mais dans l’homme lui-mê
trine religieuse qu’à deux conditions : l’une, qu’elle lui annonce un dieu unique ; l’autre, qu’elle s’adresse à tous les ho
ditions. Non seulement elle n’offrait pas à l’adoration des hommes un dieu unique ; mais encore ses dieux n’acceptaient pas
offrait pas à l’adoration des hommes un dieu unique ; mais encore ses dieux n’acceptaient pas l’adoration de tous les hommes.
ration de tous les hommes. Ils ne se présentaient pas comme étant les dieux du genre humain. Ils ne ressemblaient même pas à
humain. Ils ne ressemblaient même pas à Brahma qui était au moins le dieu de toute une grande caste, ni à Zeus Panhellénien
était celui de toute une nation. Dans cette religion primitive chaque dieu ne pouvait être adoré que par une famille. La rel
nt portés sur le tombeau aux jours fixés, alors l’ancêtre devenait un dieu protecteur. Hostile à tous ceux qui ne descendaie
e que l’homme pût adorer son père ou son ancêtre. Faire de l’homme un dieu nous semble lecontre-pied de la religion. Il nous
profanes. Les Romains le cachaient au milieu de leur maison. Tous ces dieux , Foyer, Lares, Mânes, on les appelait les dieux c
leur maison. Tous ces dieux, Foyer, Lares, Mânes, on les appelait les dieux cachés ou les dieux de l’intérieur95. Pour tous l
s dieux, Foyer, Lares, Mânes, on les appelait les dieux cachés ou les dieux de l’intérieur95. Pour tous les actes de cette re
résidait pas dans les temples, mais dans la maison ; chacun avait ses dieux  ; chaque dieu ne protégeait qu’une famille et n’é
ns les temples, mais dans la maison ; chacun avait ses dieux ; chaque dieu ne protégeait qu’une famille et n’était dieu que
avait ses dieux ; chaque dieu ne protégeait qu’une famille et n’était dieu que dans une maison. On ne peut pas raisonnableme
humain ; son berceau a été la famille ; chaque famille s’est fait ses dieux . Cette religion ne pouvait se propager que par la
t un lien mystérieux entre l’enfant qui naissait à la vie et tous les dieux de la famille. Ces dieux étaient sa famille même,
e l’enfant qui naissait à la vie et tous les dieux de la famille. Ces dieux étaient sa famille même, θεοὶ ἐγγενεῖς ; c’était
’aurait divinisé lui-même, il devait être compté à son tour parmi ces dieux de la famille. Mais il faut remarquer cette parti
ces offrandes, ils réclament leur protection ; il les appellent leurs dieux , et leur demandent de rendre le champ fertile, la
ens. Deux familles vivent à côté l’une de l’autre, mais elles ont des dieux différents. Dans l’une d’elle, une jeune fille pr
a protection, le remercie de ses bienfaits. Ce foyer paternel est son dieu . Qu’un jeune homme de la famille voisine la deman
utres rites et de prononcer d’autres prières. Il s’agit de quitter le dieu de son enfance pour se mettre sous l’empire d’un
t de quitter le dieu de son enfance pour se mettre sous l’empire d’un dieu qu’elle ne connaît pas. Qu’elle n’espère pas rest
ne de sa famille. Il n’a rien de plus précieux que cet héritage ; ces dieux , ces rites, ces hymnes, qu’il tient de ses pères,
isait le mariage n’était pas celle de Jupiter, de Junon ou des autres dieux de l’Olympe. La cérémonie n’avait pas lieu dans u
u dans un temple ; elle était accomplie dans la maison, et c’était le dieu domestique qui y présidait. À la vérité, quand la
e dieu domestique qui y présidait. À la vérité, quand la religion des dieux du ciel devint prépondérante, on ne put s’empêche
abitude de se rendre préalablement dans des temples et d’offrir à ces dieux des sacrifices, que l’on appelait les préludes du
par l’effet de sa volonté, et qu’il faut que le maître du lieu et du dieu l’y introduise par un acte de sa puissance ? Quoi
deux époux en communion religieuse ensemble, et en communion avec les dieux domestiques117. Le mariage romain ressemblait bea
stconduite alors devant le foyer, là où sont les Pénates, où tous les dieux domestiques et les images des ancêtres sont group
. Dès lors ils sont associés dans le même culte. La femme a les mêmes dieux , les mêmes rites, les mêmesprières, les mêmes fêt
mme est entrée en partage de la religion du mari, cette femme que les dieux eux-mêmes, comme dit Platon, ont introduite dans
sorte de malédiction par laquelle la femme renonçait au culte et aux dieux du mari. Dès lors, le lien religieux était rompu.
sont pas encore altérées. Chacune d’elles possède une religion et des dieux , précieux dépôt sur lequel elle doit veiller. Le
ins, et faisait un sacrifice à son foyer. L’enfant était présenté aux dieux domestiques ; une femme le portait dans ses bras
Par là le nouveau venu était admis au foyer et associé à la religion. Dieux , objets sacrés, rites, prières, tout lui devenait
nt agnation. Platon dit que la parenté est la communauté des mêmes dieux domestiques160. Deux frères, dit encore Plutarque
es qui ont le devoir de faire les mêmes sacrifices, d’avoir les mêmes dieux paternels, de partager le même tombeau161. Quand
. Deux hommes pouvaient se dire parents, lorsqu’ils avaient les mêmes dieux , le même foyer, le même repas funèbre. Or nous av
la religion même. Chaque famille avait son foyer et ses ancêtres. Ces dieux ne pouvaient être adorés que par elle, ne protége
le, ne protégeaient qu’elle ; ils étaient sa propriété. Or, entre ces dieux et le sol, les hommes des anciens âges voyaient u
é sur le sol ; une fois posé, on ne doit plus le changer de place. Le dieu de la famille veut avoir une demeure fixe ; matér
a pensée et l’espérance qu’il restera toujours à cette même place. Le dieu s’installe là, non pas pour un jour, non pas même
mariage même entre deux familles n’établit pas d’alliance entre leurs dieux . Le foyer doit être isolé, c’est-à-dire séparé ne
accomplissent, ni même qu’il ait vue sur lui : aussi appelle-t-on ces dieux les dieux cachés, μύχιοι ou les dieux intérieurs,
ent, ni même qu’il ait vue sur lui : aussi appelle-t-on ces dieux les dieux cachés, μύχιοι ou les dieux intérieurs, Penates.
ur lui : aussi appelle-t-on ces dieux les dieux cachés, μύχιοι ou les dieux intérieurs, Penates. Pour que cette règle religie
ette enceinte est réputée sacrée168. Il y a impiété à la franchir. Le dieu veille sur elle et la tient sous sa garde : aussi
dieu veille sur elle et la tient sous sa garde : aussidonne-t-on à ce dieu l’épithète de ὲρκεῖος169. Cette enceinte tracée p
peut pas être commun à deux maisons ; car alors l’enceinte sacrée des dieux domestiques aurait disparu. À Rome, la loi fixe à
i doit toujours séparer deux maisons, et cet espace est consacré au «  dieu de l’enceinte170 ». Il est résulté de ces vieille
tait générale en France au douzième siècle. Chaque famille, ayant ses dieux et son culte, a dû avoir aussi sa place particuli
re son droit. La maison est consacrée par la présence perpétuelle des dieux  ; elle est le temple qui les garde. « Qu’y a-t-il
lège. Le domicile était inviolable. Suivant une tradition romaine, le dieu domestique repoussait le voleur etécartait l’enne
e de propriété privée est manifeste en tout cela ! Les morts sont des dieux qui appartiennent en propre à une famille et qu’e
a fondé ce droit, peut-être parce qu’elle n’existait pas encore. Les dieux qui conférèrent à chaque famille son droit sur la
ui conférèrent à chaque famille son droit sur la terre, ce furent les dieux domestiques, le foyer et les mânes. La première r
Par cette cérémonie il croyait avoir éveillé la bienveillance de ses dieux à l’égard de son champ et de sa maison ; il avait
famille. Plus tard, la poésie aidant, le Terme fut considéré comme un dieu distinct et personnel. L’usage des Termes ou born
e mont Capitolin pour y avoir un temple, n’avait pas pu déposséder le dieu Terme. Cette vieille tradition montre combien la
sait pas on approcher de trop près : « car alors, comme dit Ovide, le dieu , qui se sentait heurté par le soc ou le hoyau, cr
il fallait renverser ou déplacer une borne : or, cette borne était un dieu . Le sacrilège était horrible et le châtiment sévè
Terme du soc de sa charrue, que l’homme et ses bœufs soient voués aux dieux infernaux190 » ; cela signifiait que l’homme et l
i : « Celui qui aura touché ou déplacé la borne sera condamné par les dieux  ; sa maison disparaîtra, sa race s’éteindra ; sa
actuellement vivant qui a établi son droit sur cette terre : c’est le dieu domestique. L’individu ne l’a qu’en dépôt ; elle
mort, réclame la faculté de faire un testament et qu’il s’écrie : « Ô dieux  ! n’est-il pas bien dur que je ne puisse disposer
t au-dessus du père lui-même : c’est la religion domestique, c’est ce dieu que les Grecs appellent le foyer-maître, ἑστία δέ
ule de prière qui doit attirer sur lui et les siens la protection des dieux . La famille et le culte se perpétuent par lui ; i
estique ; il peut presque dire comme l’Hindou : C’est moi qui suis le dieu . Quand la mort viendra, il sera un être divin que
inum Deorumque, ils ne voulaient pas dire que Jupiter fût le père des dieux et des hommes ; car ils ne l’ont jamais considéré
t un autre sens. Dans la langue religieuse on l’appliquait à tous les dieux  ; dans la langue du droit, à tout homme qui ne dé
er ; il ne peut pas approcher du tombeau de ta famille, il a d’autres dieux que toi et il ne peut pas s’unir à toi par une pr
x que toi et il ne peut pas s’unir à toi par une prière commune ; tes dieux repoussent son adoration et le regardent comme le
le ait eu son commencement et ses progrès comme l’idée religieuse. Le dieu des premières générations, dans cette race, était
intérieur des maisons. » — « Les Pénates, disent-ils encore, sont les dieux qui nous font vivre ; ils nourrissent notre corps
ice permis, plus de libation, plus de prière, plus de repas sacré. Le dieu est si sévère qu’il n’admet aucune excuse ; il ne
ue l’homme puisse reprendre son culte et rentrer en possession de son dieu , il faut au moins qu’il se purifie par une cérémo
et le fils, de son côté, est convaincu que son père mort deviendra un dieu et qu’il aura à l’invoquer. On peut deviner tout
udes et des souvenirs. Car pour nous la religion n’est pas là ; notre dieu est le Dieu de l’univers et nous le trouvons part
xauçait leurs vœux. Hors de sa demeure, l’homme ne se sentait plus de dieu  ; le dieu du voisin était un dieu hostile. L’homm
urs vœux. Hors de sa demeure, l’homme ne se sentait plus de dieu ; le dieu du voisin était un dieu hostile. L’homme aimait a
eure, l’homme ne se sentait plus de dieu ; le dieu du voisin était un dieu hostile. L’homme aimait alors sa maison comme il
étrangères au développement moral de cette partie de l’humanité. Ces dieux prescrivaient la pureté et défendaient de verser
est pas née de cette croyance, a du moins été fortifiée par elle. Ces dieux appartenaient en commun à tous les membres d’une
embres ont appris à s’aimer et à se respecter les uns les autres. Ces dieux vivaient dans l’intérieur de chaque maison : l’ho
u la religion de lagens Claudia à s’éteindre par ta faute290 ? » Les dieux de lagens, Dii gentiles, ne protégeaient qu’elle
part de la victime ou même s’il assistait seulement au sacrifice, les dieux de lagens en étaient offensés et tous les membres
un culte, comme la famille a le sien. Or, si l’on cherche quel est le dieu que chacune adore, on remarque que c’est toujours
a été enseveli dans le tombeau, soit honoré perpétuellement comme un dieu , et que ses descendants réunis chaqueannée près d
ancêtre connu, devait durer aussi longtemps que la famille et que ses dieux . — Il en était de même en Grèce ; Romains et Hell
le. Ce que nous avons vu de la famille, sa religion domestique les dieux qu’elle s’était faits, les lois qu’elle s’était d
’existait pas encore. Que l’on regarde cette religion domestique, ces dieux qui n’appartenaient qu’à une famille et n’exerçai
it alors étroite en proportion. Le temps où l’homme ne croyait qu’aux dieux domestiques est aussi le temps où il n’existait q
ire que de vivre en société civile et d’avoir dans chaque famille des dieux particuliers ? Mais il est clair que cette contra
urs lois aux générations suivantes. Chaque famille a sa religion, ses dieux , son sacerdoce. L’isolement religieux est sa loi 
t de terre qui lui est attachée inséparablement par sa religion : ses dieux Termes en gardent l’enceinte, et ses mânes veille
partageait-il les fêtes308. Le foyer le protégeait ; la religion des dieux Lares lui appartenait aussi bien qu’à son maître3
nté, qui consiste, suivant l’expression de Platon, à adorer les mêmes dieux domestiques. La clientèle est un lien sacré que l
ant chacun son domaine, chacun son gouvernement intérieur, chacun ses dieux . Livre III. La cité. Chapitre premier.
e l’idée qu’on s’était faite de la divinité. Chaque famille avait ses dieux , et l’homme ne concevait et n’adorait que des div
ités domestiques. Mais il ne devait pas se contenter longtemps de ces dieux si fort au-dessous de ce que son intelligence peu
8. Il n’y avait pas de curie, de phratrie, qui n’eût son autel et son dieu protecteur. L’acte religieux y était de même natu
sacrées, dit un historien de cette époque, le repas dressé devant le dieu  ; les tables étaient de bois, suivant l’usage des
es décrets325. En elle, aussi bien que dans la famille, il y avait un dieu , un culte, un sacerdoce, une justice, un gouverne
ans chaque tribu il y eut un autel et une divinité protectrice326. Le dieu de la tribu était ordinairement de même nature qu
lle329. Chapitre II. Nouvelles croya nces religieuses. 1° Les dieux de la nature physique. Avant de passer de la f
et du Capitole romain. De ces deux religions, la première prenait ses dieux dans l’âme humaine ; la seconde prit les siens da
re, il avoua sa dépendance ; il les pria et les adora ; il en fit des dieux . Ainsi, dans cette race, l’idée religieuse se pré
des cérémonies et des pratiques absolument différentes. Le culte des dieux de l’Olympe et celui des héros et des mânes n’eur
de leur force naturelle. Chacune se la fit à sa façon. Entre tous ces dieux , issus d’esprits divers, il y eut des ressemblanc
ne très grande variété, parce que chaque esprit était l’auteur de ses dieux . Il résulta de là que cette religion fut longtemp
Il résulta de là que cette religion fut longtemps confuse et que ses dieux furent innombrables. Pourtant les éléments que l’
este, telles étaient les principales puissances dont on pût faire des dieux . Mais de chacun de ces éléments des milliers de d
n pût faire des dieux. Mais de chacun de ces éléments des milliers de dieux naquirent. C’est que le même agent physique, aper
s divers à l’astre brillant ne reconnurent pas qu’ils avaient le même dieu . En fait, chaque homme n’adorait qu’un nombretrès
que homme n’adorait qu’un nombretrèsrestreint de divinités ; mais les dieux de l’un ne semblaient pas être ceux de l’autre. L
se ressembler ; beaucoup d’hommes avaient pu donner séparément à leur dieu le nom d’Apollon ou celui d’Hercule, car ces mots
fférents groupes d’hommes ne pouvaient pas croire qu’il n’y eût qu’un dieu . On comptait des milliers de Jupiters différents 
aque esprit et étant en quelque sorte sa propriété, il arriva que ces dieux furent longtemps indépendants les uns des autres,
’une époque où les hommes vivaient encore dans l’état de famille, ces dieux nouveaux eurent d’abord, comme les démons, les hé
e caractère de divinités domestiques. Chaque famille s’était fait ses dieux , et chacune les gardait pour soi, comme des prote
ure qu’une famille avait, en personnifiant un agent physique, créé un dieu , elle l’associait à son foyer, le comptait parmi
contre souvent chez les anciens des expressions comme celles-ci : les dieux qui siègent près de mon foyer, le Jupiter de mon
x entre lesquels l’unité ne put jamais s’établir. De là ces luttes de dieux dont le polythéisme est plein et qui représentent
lles, de cantons ou de villes. De là enfin cette foule innombrable de dieux et de déesses, dont nous ne connaissons assurémen
un culte ont été détruites. Il fallut beaucoup de temps avant que ces dieux sortissent du sein des familles qui les avaient c
e des Potitii. Mais, quand une famille consentit à partager ainsi son dieu , elle se réserva du moins le sacerdoce. On peut r
le sacerdoce. On peut remarquer que la dignité du prêtre, pour chaque dieu , fut longtemps héréditaire et ne put pas sortir d
s sortir d’une certaine famille335. C’est le vestige d’un temps où le dieu lui-même était la propriété de cette famille, ne
ion humaine. En effet les ancêtres, les héros, les mânes, étaient des dieux qui, par leur essence même, ne pouvaient être ado
nchissables lignes de démarcation entre les familles. La religion des dieux de la nature était un cadre plus large. Aucune lo
ces cultes se propageât ; il n’était pas dans la nature intime de ces dieux de n’être adorés que par une famille et de repous
it pas à enseigner à l’homme les devoirs de famille. Jupiter était le dieu de l’hospitalité ; c’est de sa part que venaient
ndigents », ceux qu’il fallait traiter « comme des frères ». Tous ces dieux prenaient souvent la forme humaine et se montraie
itée dans les familles, sous la protection du foyer domestique. Là le dieu nouveau avait obtenu une petite place, une étroit
peu du respect que les hommes avaient pour le foyer se portât vers le dieu . Peu à peu le dieu, prenant plus d’autorité sur l
les hommes avaient pour le foyer se portât vers le dieu. Peu à peu le dieu , prenant plus d’autorité sur l’âme, renonça à cet
mbellit, devint un temple. Le fo yer resta à l’entrée de la maison du dieu , mais il parut bien petit à côté d’elle. Lui qui
ord le principal, il ne fut plus que l’accessoire. Il cessa d’être le dieu et descendit au rang d’autel du dieu, d’instrumen
l’accessoire. Il cessa d’être le dieu et descendit au rang d’autel du dieu , d’instrument pour le sacrifice. Il fut chargé de
éidon et Athéné. Tout à côté, sur la petite colline de l’Aréopage, le dieu protecteur était Ares ; à Marathon, c’était un He
i de tous les autres cantons343. Chaque famille, comme elle avait son dieu et son autel, avait aussi son chef. Quand Pausani
les onze autres étaient pleinement indépendantes ; chacune avait son dieu protecteur, son autel, son feu sacré, son chef347
ion, mais nous ne le savons pas. Elle est humaine, et nous la croyons dieu . Elle est l’effet de notre puissance et elle est
uru. À l’origine, la famille vit isolée et l’homme ne connaît que des dieux domestiques, θεοἰ πατρὤοι, dii gentiles. Au-dessu
, dii gentiles. Au-dessus de la famille se forme la phratrie avec son dieu , θεὸς φράτριος, Juno curialis. Vient ensuite la t
son dieu, θεὸς φράτριος, Juno curialis. Vient ensuite la tribu, et le dieu de la tribu, θεὸς φὐλιος. On arrive enfin à la ci
la tribu, θεὸς φὐλιος. On arrive enfin à la cité, et l’on conçoit un dieu dont la providence embrasse cette cité entière, θ
traditions des Hindous, des Grecs, des Étrusques, racontaient que les dieux avaient révélé aux hommes les lois sociales. Sous
e légendaire il y a une vérité. Les lois sociales ont été l’œuvre des dieux  ; mais ces dieux si puissants et si bienfaisants
a une vérité. Les lois sociales ont été l’œuvre des dieux ; mais ces dieux si puissants et si bienfaisants n’étaient pas aut
e la destinée du peuple dépend, est toujours laissé à la décision des dieux . Si Romulus eût été Grec, il aurait consulté l’or
voisin des Étrusques, initié à la science augurale355, il demande aux dieux de lui révéler leur volonté par le vol des oiseau
nde aux dieux de lui révéler leur volonté par le vol des oiseaux. Les dieux lui désignent le Palatin. Le jour de la fondation
tait-il sur la scène un prêtre qui allumait un foyer en invoquant les dieux , un poète qui chantait des hymnes, et un devin qu
son ancienne patrie. Des apparitions miraculeuses attestèrent que les dieux nationaux des Messéniens, qui les avaient trahis
lphes, car la Pythie était alors du parti de Sparte. Par bonheur, les dieux avaient d’autres moyens de révéler leur volonté ;
e révéler leur volonté ; un prêtre messénien eut un songe où l’un des dieux de sa nation lui apparut et lui dit qu’il allait
âtir la ville. Un songe vint fort à propos à un autre Messénien : les dieux lui ordonnaient de se transporter sur le mont Ith
. Les prêtres offrirent d’abord un sacrifice ; on invoqua les anciens dieux de la Messénie, les Dioscures, le Jupiter de l’It
velle en commun avec les citoyens. C’était là l’important ; fixer les dieux avec eux était ce que ces hommes avaient le plus
’Épaminondas appelaient à eux leurs héros, leurs ancêtres divins, les dieux du pays. Ils croyaient, par des formules et par d
à poser leur propre foyer et à fixer dans leur nouvelle demeure leurs dieux nationaux. C’est pour cela qu’on lit dans Thucydi
autour d’un autel, elle était le domicile religieux qui recevait les dieux et les hommes de la cité. Tite-Live disait de Rom
mprégnée de religion et qui ne soit occupée par quelque divinité… Les dieux l’habitent. » Ce que Tite-Live disait de Rome, to
t été fondée suivant les rites, elle avait reçu dans son enceinte des dieux protecteurs qui s’étaient comme implantés dans so
un sanctuaire ; toute ville pouvait être appelée sainte374. Comme les dieux étaient pour toujours attachés à la ville, le peu
à la ville, le peuple ne devait pas non plus quitter l’endroit où ses dieux étaient fixés. Il y avait à cet égard un engageme
à cet égard un engagement réciproque, une sorte de contrat entre les dieux et les hommes. Les tribuns de la plèbe disaient u
mille leur répondit : « Notre ville a été fondée religieusement ; les dieux mêmes en ont marqué la place et s’y sont établis
os pères. Toute ruinée qu’elle est, elle est encore la demeure de nos dieux nationaux. » Les Romains restèrent à Rome. Quelqu
e de sacré et de divin s’attachait naturellement à ces villes que les dieux avaient élevées375 et qu’ils continuaient à rempl
u sacré ; c’était lui qui, par ses prières et ses rites, appelait les dieux et les fixait pour toujours dans la ville nouvell
eu du foyer qu’il avait allumé. On lui vouait un culte, on le croyait dieu et la ville l’adorait comme sa Providence. Des sa
ité romaine. C’est l’arrivée d’Enée, ou plutôt c’est le transport des dieux de Troie en Italie qui est le sujet de l’Enéide.
homme qui traversa les mers pour aller fonder une ville et porter ses dieux dans le Latium, dum conderet urbem Inferretque D
mpersonnalité, qui fasse de lui, non un homme, mais un instrument des Dieux . Pourquoi chercher en lui des passions ? il n’a p
onnage sacré, un grand prêtre, que le peuple « vénérait à l’égal d’un dieu  », et que Jupiter préférait à Hector. Dans Virgil
préférait à Hector. Dans Virgile il est le gardien et le sauveur des dieux troyens. Pendant la nuit qui a consommé la ruine
ector lui est apparu en songe, « Troie, lui a-t-il dit, te confie ses dieux  ; cherche une nouvelle ville. » Et en même temps
tout entier ; car c’est par lui qu’Énée est devenu le dépositaire des dieux de la cité et que sa mission sainte lui a été rév
as la cité troyenne ; grâce à Enée, le foyer n’est pas éteint, et les dieux ont encore un culte. La cité et les dieux fuient
er n’est pas éteint, et les dieux ont encore un culte. La cité et les dieux fuient avec Enée ; ils parcourent les mers et che
jae… Énée cherche une demeure fixe, si petite qu’elle soit, pour ses dieux paternels : Dis sedem exiguam patriis. Mais le
sera liée pour toujours, ne dépend pas des hommes : il appartient aux dieux . Énée consulte les devins et interroge les oracle
u repos, entre lui et son amour, vient toujours se placer l’arrêt des dieux , la parole révélée, fata. Il ne faut pas s’y trom
pas s’y tromper : le vrai héros du poème n’est pas Énée : ce sont les dieux de Troie, ces mêmes dieux qui doivent être un jou
héros du poème n’est pas Énée : ce sont les dieux de Troie, ces mêmes dieux qui doivent être un jour ceux de Rome. Le sujet d
t être un jour ceux de Rome. Le sujet de l’Énéide, c’est la lutte des dieux romains contre une divinité hostile. Des obstacle
ille, leurs institutions, leurs croyances, leur empire : car sans ces dieux la cité romaine n’existerait pas380. Chapitre
ns ces dieux la cité romaine n’existerait pas380. Chapitre VI. Les dieux de la cité. Il ne faut pas perdre de vue que,
mille, de même la cité était la réunion de ceux qui avaient les mêmes dieux protecteurs et qui accomplissaient l’acte religie
oir de chasteté, la ville, qui se croyait alors menacée de perdre ses dieux , se vengeait sur la Vestale en l’enterrant toute
rd de l’étranger souillait l’acte religieux387. Chaque cité avait des dieux qui n’appartenaient qu’à elle. Ces dieux étaiento
ux387. Chaque cité avait des dieux qui n’appartenaient qu’à elle. Ces dieux étaientordinairement de même nature que ceux de l
lui avait donné une victoire ou avait amélioré ses lois, devenait un dieu pour cette cité391. Il n’était même pas nécessair
z eux pendant l’expédition de Xerxès393. Hippolyte était vénéré comme dieu à Trézène394. Pyrrhus, fils d’Achille, était un d
ait vénéré comme dieu à Trézène394. Pyrrhus, fils d’Achille, était un dieu à Delphes, uniquement parce qu’il y était mort et
Athènes, se disputent le corps d’un homme qui va mourir et devenir un dieu  ; Œdipe, d’après la légende, se prononce pour Ath
un jour à l’oracle de Delphes comment leur ville serait heureuse ; le dieu répondit qu’elle le serait, s’ils avaient soin de
ujours avec le plus grand nombre ; ils comprirent que par ces mots le dieu désignait les morts, qui sont en effet plus nombr
leur élever un temple dans la ville, pour augmenter le nombre de ses dieux protecteurs. Outre ces héros et ces génies, les h
ux protecteurs. Outre ces héros et ces génies, les hommes avaient des dieux d’une autre espèce, comme Jupiter, Junon, Minerve
ère de divinités domestiques ou locales. On ne conçut pas d’abord ces dieux comme veillant sur le genre humain tout entier ;
e et en Italie une foule de divinitéspoliades. Chaque ville avait ses dieux qui l’habitaient404. Les noms de beaucoup de ces
nités sont oubliés ; c’est par hasard qu’on a conservé le souvenir du dieu Satrapès, qui appartenait à la ville d’Élis, de l
dieu le même nom, gardons-nous de conclure qu’elles adoraient le même dieu  ; il y avait une Athéné àAthènes et il y en avait
deux armées ? Non certes ; car les anciens n’attribuaient pas à leurs dieux le don d’ubiquité407. Les villes d’Argos et de Sa
que qui exerce son action sur l’univers. Chacun de leurs innombrables dieux avait son petit domaine : à l’un une famille, à l
ellement, et chaque homme ou chaque groupe d’hommes a voulu avoir ses dieux . Aujourd’hui encore, chez les descendants de ces
rites. Si l’on passait d’une ville à une autre, on trouvait d’autres dieux , d’autres dogmes, d’autres cérémonies. Les ancien
spéciale à chaque cité411. En général l’homme ne connaissait que les dieux de sa ville, n’honorait et ne respectait qu’eux.
édie d’Eschyle, un étranger dit aux Argennes : « Je ne crains pas les dieux de votre pays, et je ne leur dois rien412. » Cha
t je ne leur dois rien412. » Chaque ville attendait son salut de ses dieux . On les invoquait dans le danger, on leur disait 
lut de ses dieux. On les invoquait dans le danger, on leur disait : «  Dieux de cette ville, ne faites pas qu’elle soit détrui
s’assurer leur protection que les hommes leur vouaient un culte. Ces dieux étaient avides d’offrandes : on les leur prodigua
e dans l’humanité. Aux âges anciens, le culte consistait à nourrir le dieu , à lui donner tout ce qui flattait ses sens, vian
es bienfaits et des services. Ainsi, dans l’Iliade, Chrysès dit à son dieu  : « Depuis longtemps, j’ai brûlé pour toi des tau
ses, « si elle sauve Ilion414. » Il y a toujours un contrat entre ces dieux et ces hommes ; la piété de ceux-ci n’est pas gra
e ; nos intérêts sont communs ; si la ville prospère, elle honore ses dieux . Montrez que vous aimez notre ville ; pensez au c
divinités poliades ni même d’entrer dans leur temple417. Pour que ses dieux ne veillassent que sur elle, il était nécessaire
jamais, de la rendre riche et puissante. Ordinairement, en effet, ces dieux se donnaient beaucoup de peine pour leur ville ;
our que sa Carthage obtienne un jour l’empire du monde. Chacun de ces dieux , comme la Junon de Virgile, avait à cœur la grand
, comme la Junon de Virgile, avait à cœur la grandeur de sa cité. Ces dieux avaient mêmes intérêts que les hommes leurs conci
s Euripide un personnage qui dit, à l’approche d’une bataille : « Les dieux qui combattent avec nous ne sont pas moins forts
t dans toutes leurs expéditions les Tyndarides419. Dans la mêlée, les dieux et les citoyens se soutenaient réciproquement, et
ait leur devoir. Si au contraire on était vaincu, on s’en prenait aux dieux de la défaite ; on leur reprochait d’avoir mal re
ntre leurs temples420. Si une ville était vaincue, on croyait que ses dieux étaient vaincus avec elle421. Si une ville était
ses dieux étaient vaincus avec elle421. Si une ville était prise, ses dieux eux-mêmes étaient captifs. Il est vrai quesur ce
ient persuadés qu’une ville ne pouvait jamais être prise tant que ses dieux y résidaient ; si elle succombait, c’est qu’ils l
nnée. Lorsque Énée voit lesGrecs maîtres de Troie, il s’écrie que les dieux de la ville sont partis, désertant leurs temples
me la même croyance lorsque, à l’approche de l’ennemi, il conjure les dieux de ne pas quitter la ville423. En vertu de cette
cette opinion il fallait, pour prendre une ville, en faire sortir les dieux . Les Romains employaient pour cela une certaine f
ue, si on les prononçait exactement et sans y changer un seul mot, le dieu ne pouvait pas résister à la demande des hommes.
seul mot, le dieu ne pouvait pas résister à la demande des hommes. Le dieu , ainsi appelé passait donc à l’ennemi, et la vill
iégeait une ville, on ne manquait pas d’adresser une invocation à ses dieux pour qu’ils permissent qu’elle fût prise426. Souv
fût prise426. Souvent, au lieu d’employer une formule pour attirer le dieu , les Grecs préféraient enlever adroitement sa sta
e, si ce culte était continué sans interruption durant trente ans, le dieu n’appartiendrait plus aux Eginètes, mais aux Athé
s aux Eginètes, mais aux Athéniens. Il leur semblait, en effet, qu’un dieu ne pouvait pas accepter pendant si longtemps de g
leur côté, les retenaient de leur mieux. Quelquefois on attachait le dieu avec des chaînes pour l’empêcher de déserter. D’a
opposait à la formule par laquelle l’ennemi essayait de débaucher le dieu une autre formule qui avait la vertu de le reteni
ils tenaient secret le nom du principal et du plus puissant de leurs dieux protecteurs ; ils pensaient que, les ennemis ne p
ecteurs ; ils pensaient que, les ennemis ne pouvant jamais appeler ce dieu par son nom, il ne passerait jamais de leur côté
0. On voit par là quelle singulière idée les anciens se faisaient des dieux . Ils furent très longtemps sans concevoir la Divi
nale. Une ville était comme une petite Église complète, qui avait ses dieux , ses dogmes et son culte. Ces croyances nous semb
sont assis, et chaque groupe a immolé neuf taureaux en l’honneur des dieux . Ce repas, que l’on appelle le repas des dieux, c
reaux en l’honneur des dieux. Ce repas, que l’on appelle le repas des dieux , commence et finit par des libations et des prièr
en son nom, dans l’enceinte du prytanée, en présence du foyer et des dieux protecteurs. Les Grecs étaient convaincus que, si
us on est paré de fleurs, disait-on, et plus on est sûr de plaire aux dieux  ; mais, si tu sacrifies sans avoir une couronne,
une impiété grave dont la cité entière eût été responsable envers ses dieux . La religion allait jusqu’à fixer la nature des v
eurs ; tous, assis à la même table, chantent un hymne à la louange du dieu de la cité447. Cet usage se perpétua à Rome. Il y
e sur le même autel ; au milieu d’eux les aïeux sont présents, et les dieux protecteurs partagent le repas. De là vient l’int
abitude, par la communion sainte pieusement accomplie en présence des dieux de la cité. 2° Les fêtes et le calendrier.
e tout temps et dans toutes les sociétés, l’homme a voulu honorer ses dieux par des fêtes ; il a établi qu’il y aurait des jo
es. Dans le nombre de journées qu’il a à vivre, il a fait la part des dieux . Chaque ville avait été fondée avec des rites qui
sée des anciens, avaient eu pour effet de fixer dans son enceinte les dieux nationaux. Il fallait que la vertu de ces rites f
la vigne ; car elle disait aux hommes : Il y aura impiétéà offrir aux dieux une libation avec le vin d’une vigne non taillée4
religion n’était pas la même entre elles, et que les fêtes, comme les dieux , différaient. L’année n’avait pas la même durée d
r de n’être pas sous le coup de la colère ou de la rancune de quelque dieu . Il fallait donc, pour rassurer le cœur de l’homm
sul, le roi) commençait par s’assurer, à l’aide des auspices, que les dieux agréeraient la cérémonie. Puis il convoquait le p
e négligence dans le culte réparée, et la cité était en paix avec ses dieux . Pour un acte de cette nature et d’une telle impo
ime immolée, ne pouvait plus être un membre de la cité. Vis-à-vis des dieux , qui avaient été présents à la cérémonie, il n’ét
si, la place que chacun avait occupée dans l’acte religieux et où les dieux l’avaient vu était celle qu’il gardait dans la ci
un seul acte de la vie publique dans lequel on ne fît intervenir les dieux . Comme on était sous l’empire de cette idée qu’il
ésastre un certain jour : c’était, sans nul doute, que ce jour-là les dieux avaient été ou absents ou irrités ; sans doute en
nt d’entrer en séance, il fallait que les augures assurassent que les dieux étaient propices. L’assemblée commençait par une
ongtemps l’usage voulut qu’il commençât son discours par invoquer les dieux . Le lieude réunion du sénat de Rome était toujour
n fécial, la tête couverte d’un voile de laine suivant les rites, les dieux étant pris à témoin, déclarait la guerre en prono
a hache ; elle tombe : ses entrailles doivent indiquer la volonté des dieux . Un aruspice les examine, et, si les signes sont
iles, les circonstances les plus heureuses ne servent de rien, si les dieux ne permettent pas le combat. Le fond de l’art mil
ains était de n’être jamais obligé de combattre malgré soi, quand les dieux étaient contraires. C’est pour cela qu’ils faisai
en défense contre les coups de l’ennemi. Ils attendent le signal des dieux . Enfin les victimes présentent les signes favorab
tume était la conséquence de l’opinion qui attribuait la victoire aux dieux de la cité. Avant la bataille, l’armée leur avait
dressé une prière analogue à celle qu’on lit dans Eschyle : « A vous, dieux qui habitez et possédez notre territoire, si nos
des victimes. Arrivé au temple, le général immolait les victimes aux dieux . Chemin faisant, les soldats portaient tous une c
appé de l’absolue dépendance où les hommes étaient à l’égard de leurs dieux . Ni les Romains ni les Grecs n’ont connu ces tris
t peur et n’osait ni raisonner, ni discuter, ni regarder en face. Des dieux , des héros, des morts réclamaient de lui un culte
faire des ennemis. Leur amitié, l’homme y comptait peu. C’étaient des dieux envieux, irritables, sans attachement ni bienveil
hement ni bienveillance, volontiers en guerre avec l’homme482. Ni les dieux n’aimaient l’homme, ni l’homme n’aimait ses dieux
l’homme482. Ni les dieux n’aimaient l’homme, ni l’homme n’aimait ses dieux . Il croyait à leur existence, mais il aurait parf
ence, mais il aurait parfois voulu qu’ils n’existassent pas. Même ses dieux domestiques ou nationaux, il les redoutait, il cr
qu’on avait demandé ; c’était sans doute qu’elle avait étéentendue du dieu , qu’elle avait eu de l’action sur lui, qu’elle av
ues les formules dont les ancêtres s’étaient servis et auxquelles les dieux avaient cédé. C’était une arme que l’homme employ
é. C’était une arme que l’homme employait contre l’inconstance de ses dieux . Mais il n’y fallait changer ni un mot ni une syl
e devait être chantée. Car alors la prière eût perdu sa force, et les dieux fussent restés libres483. Mais la formule n’était
s moindres parties de son costume étaient réglés. En s’adressant à un dieu , il fallait avoir la tête voilée ; à un autre, la
ployer pour faire rôtir les chairs, tout cela était réglé pour chaque dieu par la religion de chaque famille oude chaque cit
ille oude chaque cité. En vain le cœur le plus fervent offrait-il aux dieux les plus grasses victimes ; si l’un des innombrab
oublait et bouleversait la religion de la patrie, et transformait les dieux protecteurs en autant d’ennemis cruels. C’est pou
ou une formule, c’eût été trahir la religion de la cité et livrer ses dieux à l’ennemi. Pour plus de précaution, on les cacha
sait le nom sacré du fondateur. Elle se continuait par la légende des dieux de la cité, des héros protecteurs. Elle enseignai
en expliquait les rites obscurs. On y consignait les prodiges que les dieux du pays avaient opérés et par lesquels ils avaien
ent habilement détourné un mauvais présage ou apaisé les rancunes des dieux . On y mettait quelles épidémies avaient frappé la
apporter à la religion, les victoires qui prouvaient l’assistance des dieux et dans lesquelles on avait souvent vu ces dieux
ent l’assistance des dieux et dans lesquelles on avait souvent vu ces dieux combattre, les défaites qui indiquaient leur colè
s. Toute cette histoire était la preuve matérielle de l’existence des dieux nationaux ; car les événements qu’elle contenait
énements qu’elle contenait étaient la forme visible sous laquelle ces dieux s’étaient révélés d’âge en âge. Même parmi ces fa
contraires à la vérité. Car on croyait que tout événement venait des dieux , qu’il révélait leur volonté, qu’il donnait lieu
crédulité, de la prédilection pour le merveilleux de la foi dans les dieux nationaux ; mais le mensonge volontaire ne se con
e cette tradition eût l’exactitude des annales. Le désir de louer les dieux pouvait être plus fort que l’amour de la vérité.
it une prière, et posant la main sur la tête du roi, il suppliait les dieux de marquer par un signe visible que ce chef leur
qu’un éclair ou le vol des oiseaux avait manifesté l’assentiment des dieux , le nouveau roi prenait possession de sa charge.
t bien le droit de s’assurer d’abord que ce roi était accepté par les dieux . Les anciens ne nous renseignent pas sur la maniè
e, que la cité voulait être bien sûre que ses rois étaient agréés des dieux . À cet effet, elle interrogeait les dieux eux-mêm
ses rois étaient agréés des dieux. À cet effet, elle interrogeait les dieux eux-mêmes, en leur demandant « un signe, σημεῖον.
eur indique que leurs rois sont coupables de quelque faute envers les dieux . Ils les suspendent alors de la royauté jusqu’à c
ait à toutes choses. L’homme se sentait à tout moment dépendre de ses dieux , et par conséquent de ce prêtre qui était placé e
05. C’était lui qui connaissait les formules de prière auxquelles les dieux ne résistaient pas ; au moment du combat, c’était
ui égorgeait la victime et qui attirait sur l’armée la protection des dieux . Il était bien naturel qu’un homme armé d’une tel
re du foyer était le dépositaire des choses saintes et le gardien des dieux . Comment hésiter à obéir à un tel homme ? Un roi
βασιλεῖς ἱεροί, ditPindare. On voyait en lui, non pas tout à fait un dieu , mais du moins « l’homme le plus puissant pour co
dieux et méprisé : singulière erreur ! les Romains l’appliquaient aux dieux dans leurs prières. Si les usurpateurs n’osèrent
dans ses mains les auspices, les rites, la prière, la protection des dieux . Un consul est quelque chose de plus qu’un homme 
s tout sacerdoce ; la naissance semblait révéler assez la volonté des dieux . Lorsque les révolutions eurent supprimé partout
oir cherché, pour suppléer à la naissance, un mode d’élection que les dieux n’eussent pas à désavouer. Les Athéniens, comme b
y recourait pour le choix de son magistrat. On était persuadé que les dieux désignaient le plus digne en faisant sortir son n
t, en plein air, les yeux fixés au ciel, observant les signes que les dieux envoyaient, en même temps qu’il prononçait mental
à la magistrature. Si les présages étaient favorables, c’est que les dieux agréaient ces candidats. Le lendemain, le peuple
unissait au champ de Mars ; le même personnage qui avait consulté les dieux présidait l’assemblée. Il disait à haute voix les
là seulement les auspices avaient été favorables et l’assentiment des dieux était assuré528. Ce mode d’élection, qui fut scru
: Il crée les consuls ; car c’était lui qui découvrait la volonté des dieux . S’il ne faisait pas les consuls, c’était au moin
ux. S’il ne faisait pas les consuls, c’était au moins par lui que les dieux les faisaient. La puissance du peuple n’allait qu
ement que le choix du magistrat n’appartenait pas au peuple, mais aux dieux . L’homme qui allait disposer de la religion et de
, le plus habile ou le plus juste dans la paix, mais le plus aimé des dieux . En effet, le sénat athénien demandait au nouvel
En effet, le sénat athénien demandait au nouvel élu s’il possédait un dieu domestique533, s’il faisait partie d’une phratrie
amille était à jamais souillé et les descendants étaient détestés des dieux . Telles étaient les principales questions que l’o
Or, voici les premières lois qu’il écrit : « Que l’on n’approche des dieux qu’avec les mains pures ; — que l’on entretienne
t dans les repas sacrés que les mets prescrits ; — que l’on rende aux dieux Mânes le culte qui leur est dû. » Assurément le p
ntre eux. Les anciens disaient que leurs lois leur étaient venues des dieux . Les Crétois attribuaient les leurs, non à Minos,
ancienne, la déesse Égérie. Les Étrusques avaient reçu leurs lois du dieu Tagès. Il y a du vrai dans toutes ces traditions.
ût approuvée par les pontifes et que les augures attestassent que les dieux étaient favorables à la loi proposée542. Un jour
t pas un vain mot quand Platon dit qu’obéir aux lois, c’est obéir aux dieux . Il ne fait qu’exprimer la pensée grecque lorsque
Elle n’est pas tenue de donner ses raisons ; elle est, parce que les dieux l’ont faite. Elle ne se discute pas, elle s’impos
qui possède la religion de la cité. C’est celui qui honore les mêmes dieux qu’elle555. C’est celui pour qui l’archonte ou le
le registre des citoyens, a-t-il juré qu’il pratiquerait le culte des dieux de la cité et qu’il combattrait pour eux557. Voye
er, au contraire, est celui qui n’a pas accès au culte, celui que les dieux de la cité ne protègent pas et qui n’a pas même l
e protègent pas et qui n’a pas même le droit de les invoquer. Car ces dieux nationaux ne veulent recevoir de prières et d’off
que devant les feux sacrés, dans l’acte religieux qui est offert aux dieux nationaux, le visage d’un étranger se montre aux
otif et la vraie pensée des Athéniens : « C’est qu’il faut penser aux dieux et conserver aux sacrifices leur pureté. » Exclur
re, et il était saisi d’un scrupule religieux ; car il savait que les dieux nationaux étaient portés à repousser l’étranger e
lte, était rattaché à la cité par l’intermédiaire de son maître ; les dieux le protégeaient. Aussi la religion romaine disait
eau lustrale et le sang des victimes traçaient dans l’agora576 ». Les dieux de la cité n’existaient plus pour lui. Il perdait
l était véritablement sacré pour l’homme, car il était habité par ses dieux . État, Cité, Patrie, ces mots n’étaient pas une a
ie. En elle il trouvait son bien, sa sécurité, son droit, sa foi, son dieu . En la perdant, il perdait tout. Il était presque
dehors de la vie régulière et du droit ; partout ailleurs il est sans dieu et en dehors de la vie morale. Là seulement il a
tels seront renversés, ses foyers éteints, ses tombeaux profanés, ses dieux détruits, son culte effacé. L’amour de la patrie,
qu’ils considéraient comme leur Providence et qu’ils invoquaient. Les dieux de chaque homme étaient ceux qui habitaient sa ma
ille. L’exilé, en laissant sa patrie derrière lui, laissait aussi ses dieux . Il ne voyait plus nulle part de religion qui pût
opriété ; sa terre et tous ses biens étaient confisqués au profit des dieux ou de l’État586. N’ayant plus de culte, il n’avai
i deux villes, bien plus que la frontière qui divise deux États ; les dieux n’étaient pas les mêmes, ni les cérémonies, ni le
cité était interdit à l’homme de la cité voisine. On croyait que les dieux d’une ville repoussaient les hommages et lesprièr
bornes sacrées. C’était l’horizon de sa religion nationale et de ses dieux . Au-delà de ces bornes d’autres dieux régnaient e
sa religion nationale et de ses dieux. Au-delà de ces bornes d’autres dieux régnaient et l’on pratiquaitun autre culte594. Le
, c’était la barrière que chaque cité élevait entre l’étranger et ses dieux . Elle défendait à l’étranger d’entrer dans les te
ée qui ne pouvait venir à l’esprit de personne. La cité possédait des dieux , des hymnes, des fêtes, des lois, qui étaient son
rmer un même État avec la population d’Athènes. N’ayant pas les mêmes dieux , les Éginètes et les Athéniens ne pouvaient pas a
XV. Relations entre les cités ; la guerre ; la paix ; l’alliance des dieux . La religion, qui exerçait un si grand empire
tés étaient deux associations religieuses qui n’avaient pas les mêmes dieux . Quand elles étaient en guerre, ce n’étaient pas
n guerre, ce n’étaient pas seulement les hommes qui combattaient, les dieux aussi prenaient part à la lutte. Qu’on ne croie p
très vivace en vertu de laquelle chaque armée emmenait avec elle ses dieux . On était convaincu qu’ils combattaient dans la m
combattant contre l’ennemi, chacun croyait combattre aussi contre les dieux de l’autre cité ; ces dieux étrangers, il était p
chacun croyait combattre aussi contre les dieux de l’autre cité ; ces dieux étrangers, il était permis de les détester, de le
dans les deux armées pense et dit comme ce Grec dans Euripide : « Les dieux qui combattent avec nous sont plus forts que ceux
dans le genre de celle dont Macrobe nous a conservé la formule : « Ô dieux  ! répandez l’effroi, la terreur, le mal parmi nos
ux côtés avec cet acharnement sauvage que donne la pensée qu’on a des dieux pour soi et qu’on combat contre des dieux étrange
donne la pensée qu’on a des dieux pour soi et qu’on combat contre des dieux étrangers. Pas de merci pour l’ennemi ; la guerre
mal qu’on pouvait faire aux ennemis était toujours juste aux yeux des dieux et des hommes599. Le vainqueur pouvait user de sa
es arbres ; la récolte de l’ennemi était presque toujours dévouée aux dieux infernaux et par conséquent brûlée601. On extermi
ssociation religieuse et politique. Alors les cultes cessaient et les dieux étaient oubliés603. La religion de la cité étant
 : « Je donne ma personne, ma ville, ma terre, l’eau qui y coule, mes dieux termes, mes temples, mes objets mobiliers, toutes
emples, mes objets mobiliers, toutes les choses qui appartiennent aux dieux , je les donne au peuple romain605. » À partir de
dieux, je les donne au peuple romain605. » À partir de ce moment, les dieux , les temples, les maisons, les terres, les person
s hérauts sacrés qui portent les offrandes destinées aux serments des dieux , c’est-à-dire les agneaux et le vin ; le chef de
; le chef de l’armée, la main sur la tête des victimes, s’adresse aux dieux etleur fait ses promesses ; puis il immole les ag
la libation, tandis que l’armée prononce cette formule de prière : Ô dieux immortels ! faites que, de même que cette victime
lée607, prononcent une formule de prière, et s’engagent vis-à-vis des dieux . Chaque peuple invoque ses dieux particuliers608
prière, et s’engagent vis-à-vis des dieux. Chaque peuple invoque ses dieux particuliers608 et prononce la formule de serment
ent qui lui est propre609. C’est cette prière et ce serment prêté aux dieux qui engagent les parties contractantes. Les Grecs
anc amène la victime ; les deux chefs font la libation, invoquent les dieux , énoncent leurpromesse ; puis la victime est égor
ui manquera aux conditions qu’on vient d’exprimer soit frappé par les dieux comme la victime vient d’être frappée par le féci
i victime immolée, ni prière prononcée, ni engagement pris envers les dieux . Aussi le Sénat se crut-il en droit de dire que l
chez les anciens que chaque homme n’avait d’obligations qu’envers ses dieux particuliers. Il faut se rappeler ce mot d’un cer
’une autre ville qui adorait Hercule : « Alabandos, disait-il, est un dieu , et Hercule n’en est pasun613. » Avec de telles i
it nécessaire que dans un traité de paix chaque cité prît ses propres dieux à témoin de ses serments. « Nous avons fait un tr
ions, disent les Platéens auxSpartiates, nous avons attesté, vous les dieux de vos pères, nous les dieux qui occupent notre p
Spartiates, nous avons attesté, vous les dieux de vos pères, nous les dieux qui occupent notre pays614. » On cherchait bien à
des divinités qui fussent communes aux deux villes. On jurait par ces dieux quisont visibles à tous, le Soleil qui éclaire to
es à tous, le Soleil qui éclaire tout, la Terre nourricière. Mais les dieux de chaque cité et ses héros protecteurs touchaien
véritablement liés par la religion. De même que pendant la guerre les dieux s’étaient mêlés aux combattants, ils devaient aus
s dans le traité. On stipulait donc qu’il y aurait alliance entre les dieux comme entre les hommes des deux villes. Pour marq
mme entre les hommes des deux villes. Pour marquer cette alliance des dieux , il arrivait quelquefois que les deux peuples s’a
es répondaient parfaitement à l’idée que les anciens se faisaient des dieux . Comme chaque cité avait les siens, il semblait n
dieux. Comme chaque cité avait les siens, il semblait naturel que ces dieux figurassent dans les combats et dans les traités.
t des gens des anciens fut longtemps fondé sur ce principe. Quand les dieux étaient ennemis, il y avait guerre sans merci et
-Live en dit la raison : dans le désastre de l’invasion gauloise, les dieux romains avaient trouvé un asile à Cæré ; ils avai
été adorés ; un lien sacré d’hospitalité s’était ainsi formé entreles dieux romains et la cité étrusque620 ; dès lors la reli
tés poliades, ses fêtes ; la confédération a eu aussi son temple, son dieu , ses cérémonies, ses anniversaires marqués par de
es hiéromnémons. Une victime était immolée devant eux en l’honneur du dieu de l’association, et les chairs, cuites sur l’aut
e se manifesta nettement à l’esprit des Grecs, ce fut surtout par les dieux qui leur étaient communs et par les cérémonies sa
mps que cette forme religieuse. Thucydide rappelle plusieurs fois les dieux qui sont communs aux Hellènes634, et lorsque Aris
es consistaient, non à délibérer sur des intérêts, mais à honorer les dieux , à accomplir les cérémonies, à maintenir la trêve
avait le même culte que la métropole645 ; elle pouvait avoir quelques dieux particuliers, mais elle devait conserver et honor
nt ils ne purent de longtemps se défaire. Elle montrait à l’homme des dieux partout, dieux petits, dieux facilement irritable
t de longtemps se défaire. Elle montrait à l’homme des dieux partout, dieux petits, dieux facilement irritables et malveillan
se défaire. Elle montrait à l’homme des dieux partout, dieux petits, dieux facilement irritables et malveillants. Elle écras
veillants. Elle écrasait l’homme sous la crainte d’avoir toujours des dieux contre soi et ne lui laissait aucune liberté dans
pour lui ce qu’est pour nous un temple ; il y trouve son culte et ses dieux . C’est un dieu que son foyer ; les murs, les port
st pour nous un temple ; il y trouve son culte et ses dieux. C’est un dieu que son foyer ; les murs, les portes, le seuil, s
’est un dieu que son foyer ; les murs, les portes, le seuil, sont des dieux  ; les bornes qui entourent son champ sont encore
, sont des dieux ; les bornes qui entourent son champ sont encore des dieux . Le tombeau est un autel, et ses ancêtres sont de
sieurs fois par an dans sa gens ou dans sa tribu. Par-dessus tous ces dieux , il doit encore un culte à ceux de la cité. Il y
, il doit encore un culte à ceux de la cité. Il y a dans Rome plus de dieux que de citoyens. Il fait des sacrifices pour reme
s de dieux que de citoyens. Il fait des sacrifices pour remercier les dieux  ; il en fait d’autres, et en plus grand nombre, p
e rue et chargée de mets ; sur des lits sont couchées les statues des dieux , et chaque Romain passe en s’inclinant, une couro
se aux pieds de la statue d’un dieu655. A tout moment il consulte les dieux et veut savoir leur volonté. Il trouve toutes ses
mais partout et toujours il est prêtre et sa pensée est fixée sur les dieux . Patriotisme, amour de la gloire, amour de l’or,
r, si puissants que soient ces sentiments sur son âme, la crainte des dieux domine tout. Horace a dit le mot le plus vrai sur
race a dit le mot le plus vrai sur le Romain : c’est en redoutant les dieux qu’il est devenu le maître de la terre, Dis te m
harge, après s’être recueilli pendant une nuit claire, a consulté les dieux  : sa pensée était attachée à Camille dont il pron
t ses yeux étaient fixés au ciel où ils cherchaient les présages. Les dieux n’en ont envoyé que de bons ; c’est que Camille l
que les Étrusques connaissent mieux les rites qui sont agréables aux dieux et les formules magiques qui gagnent leur faveur.
son côté, a ouvert ses livres Sibyllins et y a cherché la volonté des dieux . Elle s’est aperçue que ses féries latines avaien
ource, s’emparer d’un prêtre étrusque et savoir par lui le secret des dieux . Un prêtre véien est pris et mené au Sénat : « Po
du succès ; car tous les oracles ont été révélés, tous les ordres des dieux accomplis ; d’ailleurs, avant de quitter Rome, il
dieux accomplis ; d’ailleurs, avant de quitter Rome, il a promis aux dieux protecteurs des fêtes et des sacrifices. Pour vai
ifes, les augures l’entourent ; revêtu dupaludamentum, il invoque les dieux  : « Sous ta conduite, ô Apollon, et par ta volont
voue la dixième partie du butin. » Mais il ne suffit pas d’avoir des dieux pour soi ; l’ennemi a aussi une divinité puissant
res dites, les formules récitées, quand les Romains sont sûrs que les dieux sont pour eux et qu’aucun dieu ne défend plus l’e
, quand les Romains sont sûrs que les dieux sont pour eux et qu’aucun dieu ne défend plus l’ennemi, l’assaut est donné et la
rmules exactement dites suivant les rites. Ces formules adressées aux dieux les déterminent et les contraignent presque toujo
procession ; il est vêtu de la robe sacrée, la même dont on revêt le dieu aux jours de fête ; sa tête est couronnée, sa mai
itoyens, et il va rendre hommage à la majesté vraie du plus grand des dieux romains. Il gravit la pente du Capitole, et arriv
rivé devant le temple de Jupiter, il immole des victimes. La peur des dieux n’était pas un sentiment propre au Romain ; elle
de caractère et d’esprit ; mais il leur ressemble par la crainte des dieux . Une armée athénienne n’entre jamais en campagne
gieuses qu’aucun autre peuple grec661. « Que de victimes offertes aux dieux , dit Aristophane662, que de temples ! que de stat
ton, qui offrons les plus nombreux sacrifices et qui faisons pour les dieux les processions les plus brillantes et les plus s
e676. À la tribune, l’orateur débutevolontiers par une invocation aux dieux et aux héros qui habitent le pays. On mène le peu
e, c’est-à-dire des victimes et un chœur pour chanter les louanges du dieu pendant le sacrifice. Revenu à Athènes, il fait h
s du dieu pendant le sacrifice. Revenu à Athènes, il fait hommage aux dieux d’une partie de sa fortune, dédiant une statue à
eligieuses.Il ne passe pas un jour sans offrir un sacrifice à quelque dieu . Il a un devin attaché à sa maison, qui ne le qui
s. Surviennent des hommes qui arrivent d’Égypte ; ils ont consulté le dieu d’Ammon, qui commence à être déjà fort en vogue,
porte son foyer ; chaque vaisseau a un emblème qui représente quelque dieu . Mais Nicias a peu d’espoir. Le malheur n’est-il
dans l’inaction, offrant force sacrifices pour apaiser la colère des dieux . Pendant ce temps, les ennemis lui ferment le por
ls, témoignait de la joie et parcourait les temples en remerciant les dieux . Quelle était donc la puissance de l’État qui ord
e soumettre à la religion de la cité. On pouvait haïr ou mépriser les dieux de la cité voisine ; quant aux divinités d’un car
croyait pas qu’il pût exister de droit vis-à-vis de la cité et de ses dieux . Nous verrons bientôt que le gouvernement a plusi
onstitué que cette famille des anciens âges qui contenait en elle ses dieux , son culte, son prêtre, son magistrat. Rien de pl
lus fort que cette cité qui avait aussi en elle-même sa religion, ses dieux protecteurs, son sacerdoce indépendant, qui comma
que, d’après les idées des anciennes générations, le droit d’avoir un dieu et de prier était héréditaire. La tradition saint
paroles sacramentelles, les formules puissantes qui déterminaient les dieux à agir, tout cela ne se transmettait qu’avec le s
loi d’Athènes qui disait que pour être citoyen il fallait posséder un dieu domestique700. Aristote remarque « qu’anciennemen
s temps, un lieu d’habitation ; elle est le sanctuaire où siègent les dieux de la communauté ; elle est la forteresse qui les
ui se répétait encore au temps des guerres puniques, on demandait aux dieux d’être propices « au peuple et à la plèbe708 ». L
tait enfermée ; il fallait que chaque famille se fît sa croyance, ses dieux , son culte. Or il a pu arriver que des familles n
doit être établie et consacrée par un foyer, par un tombeau, par des dieux termes, c’est-à-dire par tous les éléments du cul
onséquent sa seule présence souille le sacrifice. Il est repoussé des dieux . Il y a entre le patricien et lui toute la distan
droit héréditaire le pouvoir d’attirer sur la ville la protection des dieux . On ne pouvait donc pas songer à se passer de roi
s le combat il est entouré de devins qui lui indiquent la volonté des dieux , et de joueurs de flûte qui font entendre les hym
oix et enfin les augures patriciens diront si le nouvel élu plaît aux dieux . Numa fut élu d’après ces règles. Il se montra fo
de les avoir modifiés et altérés. Aussi meurt-il comme Romulus ; les dieux des patriciens le frappent de la foudre et ses fi
nat ratifie l’élection, et enfin les augures la confirment au nom des dieux . Cette révolution ne plut pas à tout le monde dan
n elle seule enfin il trouvait un autel dont il pût approcher, et des dieux qu’il lui fût permis d’invoquer. Quitter cette fa
s de toute organisation sociale et de tout droit ; c’était perdre ses dieux et renoncer au droit de prier. Mais la cité étant
stait une société, des règles, des lois, des autels, des temples, des dieux . Sortir de la famille n’était donc plus pour eux
homme. Le lot qu’il occupait continuait à porter la borne sainte, le dieu Terme que la famille du maître avait autrefois po
était une œuvre inespérée, dit-il ; je l’ai accomplie avec l’aide des dieux . J’en atteste la déesse mère, la Terre noire, don
avait mis de côté l’ancienne religion de la propriété qui, au nom du dieu Terme immobile, retenait la terre en un petit nom
prunté à la langue de la religion ; on ne pouvait pas l’appliquer aux dieux , comme on faisait du mot roi ; on ne le prononçai
commandaient à la cité, qui faisaient le sacrifice et invoquaient les dieux pour elle ; en leur obéissant, on n’obéissait qu’
rter de la religion par l’antique principe qui prescrivait que chaque dieu appartint à une famille et que le droit de prier
conséquent pas de fête domestique, offraient leur sacrifice annuel au dieu Quirinus780. Quand la classe supérieure persistai
ouvent enfin on vit la plèbe se faire des objets sacrés analogues aux dieux des curies et des tribus patriciennes. Ainsi le r
hermès dans les rues et sur les places d’Athènes781. Ce furent là les dieux de la démocratie. La plèbe, autrefois foule sans
il lui semble que cette révolution n’a pour elle ni la justice ni les dieux et qu’elle porte atteinte à la religion. « Les di
a justice ni les dieux et qu’elle porte atteinte à la religion. « Les dieux , dit-il, ont quitté la terre ; nul ne les craint.
ge toutes les ressources de leur religion. En vain ils dirent que les dieux étaient irrités et que des spectres apparaissaien
vé bon souvenir, et quant aux dèmes, ils adoptèrent uniformément pour dieux protecteurs Zeus gardien de l’enceinte et Apollon
té. Chaque tribu eut un foyer et des sacrifices ; Servius établit des dieux Lares dans chaque carrefour de la ville, dans cha
réditaire, que ces foyers n’étaient pas des feux antiques, et que ces dieux Lares n’étaient pas de vrais ancêtres. Il eût ajo
rémonie religieuse ; il était élu sans auspices, et l’assentiment des dieux n’était pas nécessaire pour lecréer808. Il n’avai
igieuse des anciens. Il s’appliquait aux objets qui étaient voués aux dieux et que, pour cette raison, l’homme ne pouvait pas
corps lui-même du tribun811 qui était mis en en tel rapport avec les dieux que ce corps n’était plus un objet profane, mais
une formule de prière par laquelle il appelait sur soi la colère des dieux , s’il violait la loi, ajoutant que quiconque se r
ne hérésie dans une religion ; le culte public en était flétri. « Les dieux nous seront contraires, disait un patricien, tant
c. Il était nécessaire que les rites fussent bien observés et que les dieux fussent contents. Or les patriciens seuls avaient
es ne pouvaient être connus et pratiqués que par eux, et qu’enfin les dieux n’acceptaient pas le sacrifice du plébéien. Propo
ettait qu’avec le sang. La science des rites, comme la possession des dieux , était héréditaire. De même qu’un culte domestiqu
à croire qu’il était, même au point de vue du culte et à l’égard des dieux , l’égal du patricien. Il y avait deux principes e
être altéré, souillé par des mains indignes ; vous vous attaquez aux dieux mêmes ; prenez garde que leur colère ne se fasse
arrêt de la religion ; elle passait pour une révélation faite par les dieux aux ancêtres, au divin fondateur, aux rois sacrés
tres. Dans les codes nouveaux, au contraire, ce n’est plus au nom des dieux que le législateur parle ; les décemvirs de Rome
y rien changer. Sa première loi est celle-ci : « On devra honorer les dieux et les héros du pays et leur offrir des sacrifice
archontes étaient désignés par le sort, c’est-à-dire par la voix des dieux  ; il en fut autrement des stratèges. Comme le gou
strat. La cité ne voulait plus être liée par la prétendue volonté des dieux , et elle tenait à avoir le libre choix de ses che
e ses chefs. Que l’archonte, qui était un prêtre, fût désigné par les dieux , cela était naturel ; mais le stratège, qui avait
qui lui transmettait les auspices, après avoir pris l’assentiment des dieux . Les centuries ne votaient que sur les deux ou tr
centuries nomment qui elles veulent. L’élection n’appartient plus aux dieux , elle est dans les mains du peuple. Les dieux et
n n’appartient plus aux dieux, elle est dans les mains du peuple. Les dieux et les auspices ne sont plus consultés qu’à la co
tu ; elle ne régnait pas en vertu des croyances et par la volonté des dieux . Elle n’avait rien en elle qui eût prise sur la c
orité religieuse de l’eupatride qui disait la prière et possédait les dieux . Mais la richesse ne lui imposait pas. Devant la
piété. Elle ne pouvait pas appeler à son secours les ancêtres et les dieux . Elle n’avait pas de point d’appui dans ses propr
our du Pnyx en immolant des victimes et en appelant la protection des dieux . Le peuple était assis sur des bancs de pierre. S
dez le silence, disait-il, le silence religieux (εὐφημία) ; priez les dieux et les déesses (et ici il nommait les principales
le peuple, ou quelqu’un en son nom, répondait : « Nous invoquons les dieux pour qu’ils protègent la cité. Puisse l’avis du p
oine avait été attaché à un culte et avait été réputé inséparable des dieux domestiques d’une famille, nul n’avait pensé qu’o
t plus un terrain sacré et inviolable. Elle ne paraît plus un don des dieux , mais un don du hasard. On a le désir de s’en emp
limites d’une ville, et n’avait jamais pu franchir l’enceinte que ses dieux nationaux lui avaient tracée à l’origine. Chaque
tés du premier âge, de ces morts qui vivaient dans le tombeau, de ces dieux Lares qui avaient été des hommes, de ces ancêtres
du divin pour qu’on pût persister à croire que les morts fussent des dieux . On se figurait, au contraire, l’âme humaine alla
tion d’un être qui fût en dehors et au-dessus de la nature. Alors les dieux Lares et les Héros perdirent l’adoration de tout
, pouvaient bien n’être qu’un seul et même être ; et ainsi des autres dieux . L’esprit fut embarrassé de la multitude des divi
és, et il sentit le besoin d’en réduire le nombre. On comprit que les dieux n’appartenaient plus chacun à une famille ou à un
eux hymnes de la cité, des chants nouveaux où il n’était parlé ni des dieux Lares ni des divinités poliades, et où se lisaien
s’éloigna aussi de l’ancienne politique. Comme il ne croyait pas aux dieux du prytanée, il ne remplissait pas non plus tous
mmense. L’autorité des institutions disparaissait avec l’autorité des dieux nationaux, et l’habitude du libre examen s’établi
; avant lui, on ne concevait le devoir que comme un arrêt des anciens dieux  ; il montra que le principe du devoir est dans l’
a religion de la cité. On l’accusa avec vérité « de ne pas adorer les dieux que l’État adorait ». On le fit périr pour avoir
n. Socrate se croyait encore tenu d’adorer, autant qu’il pouvait, les dieux de l’État. Platon ne concevait pas encore d’autre
abins de Tatius. Le Quirinal reçoit son nom des Quirites sabins ou du dieu sabin Quirinus. Le Cœlius paraît avoir été habité
ville latine de Lavinium. Elle adopta dès l’origine le culte sabin du dieu Consus. Un autre dieu sabin, Quirinus, s’implanta
um. Elle adopta dès l’origine le culte sabin du dieu Consus. Un autre dieu sabin, Quirinus, s’implanta si fortement chez ell
elle qu’elle l’associa à Romulus, son fondateur. Elle avait aussi les dieux des Étrusques et leurs fêtes, et leur augurat, et
blir entre elle et lui un lien religieux ; il adopta donc le culte du dieu sabin Consus et en célébra la fête. La tradition
es cultes des cités voisines. Elle s’attachait autant à conquérir les dieux que les villes. Elle s’empara d’une Junon de Veii
omme d’un raffinement d’habile politique, de n’avoir pas imposé leurs dieux aux peuples vaincus. Mais cela eût été absolument
re à leurs idées et à celles de tous les anciens. Rome conquérait les dieux des vaincus, et ne leur donnait pas les siens. El
augmenter le nombre. Elle tenait à posséder plus de cultes et plus de dieux tutélaires qu’aucune autre cité. Comme d’ailleurs
x tutélaires qu’aucune autre cité. Comme d’ailleurs ces cultes et ces dieux étaient, pour la plupart, pris aux vaincus, Rome
te du connubium, celle de la présidence des féries latines, celle des dieux vaincus, le droit qu’elle prétendait avoir de sac
partie de la religion ; on aimait la patrie parce qu’on en aimait les dieux protecteurs, parce que chez elle on trouvait un p
des prières, des hymnes, et parce que hors d’elle on n’avait plus de dieux ni de culte. Ce patriotisme était de la foi et de
une forme nouvelle. On n’aima plus la patrie pour sa religion et ses dieux  ; on l’aima seulement pour ses lois, pour ses ins
ui des vieux âges. Comme le cœur ne s’attachait plus au prytanée, aux dieux protecteurs, au sol sacré, mais seulement aux ins
anée et d’être privé de l’eau lustrale ? On ne pensait plus guère aux dieux protecteurs, et l’on s’accoutumait facilement à s
ailles, leurs terres, leurs eaux, leurs maisons, leurs temples, leurs dieux  ». Ils avaient donc renoncé, non seulement à leur
ait siéger dans le Sénat ; puis, se tournant vers l’autel, il prit le dieu à témoin, disant : « Tu as entendu, ô Jupiter, le
ies qui sont sorties de la bouche de cet homme. Pourras-tu tolérer, ô dieu , qu’un étranger vienne s’asseoir dans ton temple
t que l’étranger fût détesté des hommes, parce qu’il était maudit des dieux de la cité. Il lui paraissait impossible qu’un La
eur, parce que le lieu de réunion du Sénat était un temple et que les dieux romains ne pouvaient pas souffrir dans leur sanct
mes ils lui vouaient un culte et lui élevaient des temples comme à un dieu . Chaque ville oubliait sa divinité poliade et ado
bliait sa divinité poliade et adorait à sa place la déesse Rome et le dieu César ; les plus belles fêtes étaient pour eux, e
ée par une vieille religion, dont le principal dogme était que chaque dieu protégeait exclusivement une famille ou une cité,
amille ou une cité, et n’existait que pour elle. C’était le temps des dieux domestiques et des divinités poliades. Cette reli
us haute et moins matérielle. Tandis qu’autrefois on s’était fait des dieux de l’âme humaine ou des grandes forces physiques,
t au-dessus d’elle. Tandis qu’autrefois chaque homme s’était fait son dieu , et qu’il y en avait eu autant que de familles et
. L’âme fut dans une autre relation avec la divinité : la crainte des dieux fut remplacée par l’amour de Dieu. Le christianis
les Grecs des temps anciens, ils croyaient que chaque race avait son dieu , que propager le nom et le culte de ce dieu c’éta
que chaque race avait son dieu, que propager le nom et le culte de ce dieu c’était se dessaisir d’un bien propre et d’un pro
la religion et l’État ne faisaient qu’un ; chaque peuple adorait son dieu , et chaque dieu gouvernait son peuple ; le même c
l’État ne faisaient qu’un ; chaque peuple adorait son dieu, et chaque dieu gouvernait son peuple ; le même code réglait les
code réglait les relations entre les hommes et les devoirs envers les dieux de la cité. La religion commandait alors à l’État
versons ces breuvages que boira la terre et qui pénétreront chez les dieux d’en bas. » (Perses, 610-620). — Lorsque les vict
isait des sacrifices offerts aux morts, θύω de ceux qu’on offrait aux dieux du ciel ; cette différence est bien marquée par P
56 et 1814. Le Ζεὺς κτήσιος, dont il est souvent fait mention, est un dieu domestique, c’est le foyer. 60. Isée, De Cironis
IV, 11, 6. Ovide, Trist., III, 13 ; V, 5. Les Grecs donnaient à leurs dieux domestiques ou héros l’épithète de ἑφέστιοι ou ἑσ
s. De même, dans les Vedas, Agni est encore invoqué quelquefois comme dieu domestique. 93. Isée, De Cironis hereditate, 15-
brillante de Zeus, et où l’on associa Zeus à la divinité du foyer, le dieu nouveau prit pour lui l’épithète de ἑρκεῖος. Il n
ns vrai qu’à l’origine le véritable protecteur de l’enceinte était le dieu domestique. Denys d’Halicarnasse l’atteste (I, 67
V, 66 ; Cicéron, De nat. deor., II, 26). Le même mot est appliqué au dieu Tibre dans les Prières ; Tiberine Pater, te, Sanc
precor (Tite-Live, II, 10). Virgile appelle Vulcain Pater Lemnius, le dieu de Lemnos. 255. Ulpien, au Digeste I, 6, 4 : Pat
fice qui s’y faisait. Cratinus (dans Athénée, XI, 3, p. 460) parle du dieu qui préside à la phratrie, Ζεὺς φράτριος. Pollux,
Poséidon Erechthée, Poseidon Ægéen, Poseidon Hélliconien, étaient des dieux divers qui n’avaient ni les mêmes attributs ni le
— Sophocle, Antigone, 190 : Γὴν πατρῴαν καὶ θεοὺς τοὺς ὲγγενεῖν. Ces dieux sont souvent appelés δαίμονες ἐγχώριοι. Comparer,
ue, Lycurgue, 31 ; Ephore, dans Strabon, VIII, 5, 5). Thésée était un dieu à Athènes, qui éleva un temple à ses ossements. A
6. 403. Hérodote, I, 61-88. Pausanias, III, 3. 404. On appelait ces dieux θεοὶ πολίεις (Pollux, IX, 40), πολιοῦχοι (Eschyle
e histoire qui montre Jupiter Capitolin et Jupiter Tonnant comme deux dieux différents. 409. Hérodote, V, 72 ; VI, 81. Spart
chefs, 217-220. « Étéocle : On le dit, quand une ville est prise, les dieux l’abandonnent. Le chœur : Veuillent les dieux qui
ne ville est prise, les dieux l’abandonnent. Le chœur : Veuillent les dieux qui sont ici ne jamais nous quitter, et que je ne
us, au mot Ἐφεσία. Les anciens croyaient qu’ils pouvaient obliger les dieux et les contraindre ; C’est la pensée que Virgile
cerent. Le mot epulum se disait proprement des repas en l’honneur des dieux . Festus, ed. Müller, p. 78 : Epulones… datum his
alido, 13). C’est qu’un défaut corporel, signe de la malveillance des dieux , rendait un homme indigne de remplir aucun sacerd
τῶν θεῶν οὐδὲ τιμᾶσθαι θέλει. Quelquefois, le vainqueur emportait les dieux chez lui. D’autres fois, s’il s’établissait sur l
uise, il s’arrogeait comme un droit le soin de continuer le culte aux dieux ou aux héros du pays. Tite-Live rapporte que les
lus attentifs que les autres peuples à ce qui concernait le culte des dieux . 662. Aristophane, Nuées, 305-309. 663. Platon,
aux vieux principes des religions poliades, avait été frappé par les dieux d’une mort subite au sortir de la curie. 948. Ap
5 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »
ence de l’âge philosophique des Grecs. Il en a reçu l’incrédulité aux Dieux et la négation de l’âme spirituelle, le culte de
cette déesse de la beauté et de l’amour, qu’il supplie de désarmer le dieu de la force et de la guerre : « Mère des enfants
t de la guerre : « Mère des enfants d’Énée, charme des hommes et des dieux , bienfaisante Vénus ! qui, du milieu des astres c
la mythologie moins inventive que celle de Sapho. Le poëte invoque ce dieu de l’hymen dont le culte et les symboles, conserv
avoir postérité : on le peut avec toi. Qui oserait se comparer il tel dieu  ? « La terre, privée de tes cérémonies saintes, n
frontières. Elle le peut, grâce à toi. Qui oserait se comparer il tel dieu  ? » Puis à ces graves paroles en succèdent d’aut
s lever et de quitter ce riche banquet. La jeune vierge va venir ; le dieu d’hymen va s’avancer. Accours, ô Hymen ! accours,
a venir ; le dieu d’hymen va s’avancer. Accours, ô Hymen ! accours, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES FILLES. « Voyez-vo
n rapide ? Ils vont chanter ce qu’il leur est donné de voir. Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’
t donné de voir. Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES HOMMES. « Une palm
ommenceront le chant ; et il vous appartiendra de répondre : Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’
ra de répondre : Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES FILLES. « Astre du
cruel des soldats ennemis dans une ville emportée d’assaut ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’
ortée d’assaut ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES GENS. « Astre du s
avant que ta lumière se lève à l’horizon ? Qu’est-il accordé par les dieux de plus envié que cette heure propice ? Hymen, ô
ccordé par les dieux de plus envié que cette heure propice ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous, Hymen, ô dieu de l’h
e heure propice ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous, Hymen, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES FILLES. « L’astre
elles accusent celui qu’au fond de l’âme elles souhaitent ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’
les souhaitent ? Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES FILLES. « Telle qu
ux ; avec ta dot, ils ont transmis leurs droits à ton époux. Hymen, ô dieu de l’hyménée, viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’h
oits à ton époux. Hymen, ô dieu de l’hyménée, viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée ! » Il y a sans doute un charme de
d’élite, qui souvent représentaient la jeunesse romaine aux fêtes des dieux . Quelque chose de la gravité patricienne semble i
mne du destin de Pélée. Car, dans les chastes maisons des hommes, les dieux alors avaient pour usage de descendre et de se mo
piété n’ayant pas encore cessé d’être en honneur. Souvent le père des dieux , dans la splendeur du temple, visitant les saints
taient venues, assista sur la terre à la course des chars. Souvent le dieu du vin, errant au sommet du Parnasse, excita lui-
les Delphiens, élancés hors des murs de leur ville, accueillaient le dieu par l’encens de leurs autels. Souvent, aux luttes
son fils trompé, n’a pas craint de rendre complices de son crime les dieux domestiques. Dès lors, le bien, le mal, confondus
alfaisant délire, ont repoussé loin de nous l’attention tutélaire des dieux . Ils ne daignent plus visiter de telles réunions
6 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »
. Vêtues comme elles sont, on ne devrait ni approcher les statues des dieux , ni entrer sous les toits des hommes. » — La Pyth
vois domptées par le sommeil. Abominables vieilles filles, dont aucun dieu ne voudrait, ni aucun homme, ni aucune bête ! Ell
ent la mauvaise nuit du Tartare, également odieuses aux hommes et aux dieux . » Avant qu’elles se réveillent, Oreste aura le t
t lourds de cadavres. » Mais Phébus-Apollon cède bientôt à Hélios, un dieu subalterne, la personnification physique du Solei
e les plantes flétries. Avant tout et par-dessus tout, Apollon est le dieu qui guérit et qui répare, qui ressuscite et qui s
c, et leur fait honte du sommeil qui les a surprises. Haïe des autres dieux , diffamée et détestée aux Enfers, par qui sera-t-
pendant leur sommeil. Elles se retournent en hurlant de rage, vers le dieu qui l’a délivré ; les « chiennes d’Enfer » aboien
les voilà qui insultent leurs doyennes dans la vie divine. — « Jeune dieu  ! tu as outragé de vieilles déesses, en protégean
t homme fatal à celle qui l’enfanta !… Ce sont là les forfaits de ces dieux nouveaux. Voyez ce trône, nombril de la terre ! I
re en interdit, par leurs anathèmes, le temple profané par son propre dieu . Au bruit de cette émeute démoniaque, Apollon, ir
pollon du Vatican la figuration de celui d’Eschyle. Imaginons donc le dieu tel qu’il nous le montre, sa chlamyde volante sur
sublimes comme les rayons de son astre. On y sent l’aristocratie d’un dieu de haute race aux prises avec les démons d’une my
alés gémissent ! Voilà vos fêtes et vos délices, êtres en horreur aux dieux  ! C’est l’antre du lion altéré de sang qu’il vous
nces, je les décharge de ce souci ; mes imprécations font la paix des dieux . Mais qu’ils ne reviennent pas sur mes jugements 
y dessiner en fils de pourpre les exploits des héros et la gloire des dieux . Le grand présent qu’on lui faisait, à Athènes, l
ustère Hésiode ne peut pas plus l’accoupler à un phénomène incarné en dieu , que le frivole Ovide ne peut la mêler aux scanda
e idéal que l’instinct primitif ne l’avait conçue. Autour d’elle, les dieux se pervertissent et les déesses se dépravent ; Ar
a répugnance, elle les apostrophe sans mépris. Moins irritable que le dieu passionné de Delphes, la sage Déesse s’informe av
au pied de ma statue, et à vous qui ne ressemblez a personne, que les dieux n’ont jamais vues parmi les déesses, et qui n’ave
la Justice ? — Ne désirez ni une vie sans frein ni l’oppression, Les dieux ont placé la force entre les deux, ni en deçà ni
ait, dans une enceinte à ciel ouvert, était celle où les Douze Grands Dieux avaient, disait-on, siégé pour juger Arès accusé
errait presque une parodie dans cet intermède judiciaire joué par des dieux . Nos anciens Mystères ont des tableaux analogues 
acle. Dans le jugement d’Oreste, elle voyait la Justice à l’école des dieux , et initiée par eux aux formalités juridiques. Pa
mère ? Oses-tu renier son sang ? » — Oreste se trouble, il appelle le dieu à son aide, qu’Apollon parle pour lui. Ce paradox
e père ; la mère reçoit ce germe, et elle le conserve, s’il plaît aux dieux . » Eschyle n’a pas inventé ce sophisme ; Anaxagor
e père était le roi de la famille antique, son pontife et presque son dieu . Lui seul représentait la série passée des ancêtr
l’autre. Horus, fils d’Osiris, procède au pesage redoutable ; mais le dieu a pitié de la pauvre âme qui murmure, sans doute,
’Oreste les Érynnies répondent par des cris de rage : — « Ah ! jeunes Dieux  ! vous avez foulé aux pieds les lois antiques, en
ine : Ô Nuit ! ô ma mère ! entends-tu mes cris ? Les ruses des jeunes Dieux m’ont enlevé mes droits antiques, je ne suis plus
paroles, sûre comme je suis de l’appui de Zeus ? Seule entre tous les dieux , je sais où sont les clefs du lieu où la foudre d
stice symbolisé par l’Orestie. — Le Droit succède à la Terreur. — Les Dieux corrigés par l’homme. — Concordance entre la trag
e ornière semble sans issue ; comment sortir de cette damnation ? Les Dieux nouveaux ont jusqu’alors laissé faire ; ils n’éta
on religieuse. L’homme ne corrige ses lois qu’après avoir corrigé ses dieux . Toute sa vie sociale et morale s’empreint de l’i
mage qu’il se forme d’eux. L’idole méchante fait l’idolâtre cruel, le dieu bon améliore son adorateur. Carthage reflète sa m
vrée des traditions de mort qui pesaient sur elle, il fallait que des dieux meilleurs l’eussent emporté sur les divinités fér
plus qu’aux grands jours. Les Théories et les sacrifices allaient aux dieux embellis par le ciseau de l’art raffiné. Les trag
ette fête « des Belles-lettres » : ce serait Héphestos au banquet des dieux . Aux deux derniers siècles, Eschyle effarouche le
7 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »
st alors que l’épouse de l’Archonte-roi se fiançait solennellement au dieu dans son temple : noces mystiques qui rappellent
sement de sa vigne, et la taille des ceps qui rappelait le martyre du dieu déchiré. Un enthousiasme inouï exaltait ces fêtes
e antique. Il voyait, dans ces vicissitudes de l’année, des luttes de dieux hostiles, des victoires et des catastrophes merve
loutissait sous la terre des déesses les mains pleines de fleurs, des dieux couronnés du feuillage et des fruits qui paraient
a nature suscitaient en lui. Bacchus, plus puissamment que tout autre dieu , ouvrait l’âme à ces enthousiasmes. Son règne vég
i se dégageaient de leurs phénomènes. Dieu de joie, il était aussi un dieu de douleur. Tiré de flancs embrasés, accouché par
i qu’il convient de célébrer, dans des hymnes sonores, les courses du dieu sur la montagne, au milieu des nymphes. C’est le
flûte chère à Bacchus s’insinua dans les fêtes et les sacrifices. Le dieu l’imposa à Athènes qui, comme sa patronne, l’avai
t de commémorations douloureuses formée par les adorateurs exaltés du dieu , et d’où la tragédie allait naître. Car les Bacch
ait les délices et les largesses, les munificences et les voluptés du dieu , on pleurait sur ses infortunes. Par instants, le
plus sérieux et plaintif ; il prit pour lui la charge des douleurs du dieu , laissant au chant comique ses joies en partage.
. La Muse dramatique, attachée comme une Pythie esclave au trépied du dieu , s’échappe ainsi du sanctuaire et passe du côté d
ntir, le pas est franchi, la liberté est conquise. Bacchus restera le dieu du théâtre, sa statue présidera toujours aux fête
ils y revendiquent leur droit et leur place, lis ne détrônent pas le dieu qui le gouverne, mais, ce sont eux qui vont le re
tumes successifs, imaginés par Thespis, le multiplièrent. Tour à tour dieu et roi, guerrier et messager, l’histrion, changea
s compagnons de Bacchus étaient restés attachés au cérémonial de leur dieu . Le drame avait beau s’élever et se purifier, s’a
tache. Derrière le décor, comme au bord de la fosse de l’Odyssée, les dieux et les héros, « les vieillards qui ont subi beauc
8 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IV. Si les divinités du paganisme ont poétiquement la supériorité sur les divinités chrétiennes. »
ités chrétiennes. » On pourrait en juger ainsi à la première vue. Les dieux des anciens partageant nos vices et nos vertus, a
t à la race humaine, et laissant ici-bas une mortelle postérité ; ces dieux ne sont qu’une espèce d’hommes supérieurs qu’on e
ances célestes, et ces passions ont cet avantage sur les passions des dieux du paganisme, qu’elles n’entraînent jamais après
égulier, plus savant que la doctrine fabuleuse qui confondait hommes, dieux et démons. Le poète trouve dans notre ciel des êt
ns une brillante hiérarchie d’amour et de pouvoir ; l’abîme garde ses dieux passionnés et puissants dans le mal comme les die
l’abîme garde ses dieux passionnés et puissants dans le mal comme les dieux mythologiques ; les hommes occupent le milieu, to
ouver bientôt qu’elles sont plus vastes et plus fortes que celles des dieux mythologiques. Le Dieu qui régit les mondes, qui
lus secrets replis du cœur humain : ce Dieu peut-il être comparé à un dieu qui se promène sur un char, qui habite un palais
e qu’on a dit contre les anges de Milton peut se rétorquer contre les dieux d’Homère : de l’une et de l’autre part, ce sont d
es fondements de Jérusalem, font presque un aussi grand effet que les dieux ennemis de Troie, assiégeant le palais de Priam ;
9 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »
ui interdisait l’entrée et repoussait le contrevenant. Ici ce sera un dieu protecteur de la cité, lequel défendra, menacera,
ividu, et dans l’imagination individuelle la soudaine apparition d’un dieu qui empêche ou qui défend. Les choses prennent sa
out à la fois, arrangement et commandement ? Enfin nous parlions d’un dieu qui surgirait pour interdire, prévenir ou punir.
endra le culte des ancêtres. Les morts se seront alors rapprochés des dieux . Mais il faudra pour cela qu’il y ait des dieux,
alors rapprochés des dieux. Mais il faudra pour cela qu’il y ait des dieux , au moins en préparation, qu’il y ait un culte, q
e but. Franchissez les étapes d’une longue évolution : vous aurez les dieux protecteurs de la cité, qui doivent assurer la vi
ion contre la crainte, et elle n’est pas tout de suite croyance à des dieux . Il ne sera pas inutile de procéder ici à cette d
es participent de la personnalité sans être encore des personnes. Les dieux de la mythologie pourront sortir d’elles ; on les
entité permanente et individuelle ». Mais il ne dit pas qu’il y ait — dieu ou démon — une personnalité complète, capable d’a
ec les personnalités élémentaires qui se dessinent primitivement, des dieux de plus en plus élevés comme ceux de la fable, ou
la région moyenne, à égale distance des deux extrêmes, l’adoration de dieux auxquels on s’adresse par la prière. Il va sans d
end forcer le consentement de la nature, l’autre implore la faveur du dieu . Surtout, la magie s’exerce dans un milieu semi-p
en tout cas, à une personne ; c’est au contraire à la personnalité du dieu que la religion emprunte sa plus grande efficacit
is qui n’ont pas la personnalité complète, ni la dignité éminente des dieux . D’autre part, l’incantation peut participer à la
de cette même croyance, dans la direction inverse, les esprits et les dieux . Ni l’impersonnel n’a évolué vers le personnel, n
e bas et vers le haut, les forces sur lesquelles pèse la magie et les dieux auxquels montent les prières. Nous nous sommes ex
étendre sur le second. L’ascension graduelle de la religion vers des dieux dont la personnalité est de plus en plus marquée,
a religion se sera élevée jusqu’à ces grands personnages que sont les dieux , elle pourra concevoir les esprits à leur image :
, elle pourra concevoir les esprits à leur image : ceux-ci seront des dieux inférieurs ; ils paraîtront alors l’avoir toujour
humain passe naturellement par elle avant d’arriver à l’adoration des dieux . Il pourrait d’ailleurs s’arrêter à une étape int
ertains l’ont considéré comme plus naturel encore que l’adoration des dieux à forme humaine. Nous le voyons se conserver, viv
onserver, vivace et tenace, là même où l’homme se représente déjà des dieux à son image. C’est ainsi qu’il subsista jusqu’au
ainsi qu’il subsista jusqu’au bout dans l’ancienne Égypte. Parfois le dieu qui a émergé de la forme animale refuse de l’aban
n aperçoit encore par transparence au travers d’elle. Des esprits aux dieux la transition peut être insensible, la différence
peut être insensible, la différence n’en est pas moins frappante. Le dieu est une personne. Il a ses qualités, ses défauts,
. Il porte un nom. Il entretient des relations définies avec d’autres dieux . Il exerce des fonctions importantes, et surtout
chose, la croyance aux esprits se situe très près des origines ; les dieux ne paraissent que plus tard, quand la substantial
st haussée, chez tel ou tel d’entre eux, jusqu’à la personnalité. Ces dieux se surajoutent d’ailleurs aux esprits, mais ne le
pulaire. La partie éclairée de la nation n’en préférera pas moins les dieux , et l’on peut dire que la marche au polythéisme e
, que l’évolution aboutisse à un état définitif. Si élevé que soit le dieu , sa divinité n’implique aucunement l’immutabilité
n’implique aucunement l’immutabilité. Bien au contraire, ce sont les dieux principaux des religions antiques qui ont le plus
plus change, s’enrichissant d’attributs nouveaux par l’absorption de dieux différents dont ils grossissaient leur substance.
dont ils grossissaient leur substance. Ainsi, chez les Égyptiens, le dieu solaire Râ, d’abord objet d’adoration suprême, at
tés, se les assimile ou s’accole à elles, s’amalgame avec l’important dieu de Thèbes Amon pour former Amon-Râ. Ainsi Mardouk
’important dieu de Thèbes Amon pour former Amon-Râ. Ainsi Mardouk, le dieu de Babylone, s’approprie les attributs de Bel, le
ur. Ainsi dans la puissante déesse Istar viennent se fondre plusieurs dieux assyriens. Mais nulle évolution n’est plus riche
ssyriens. Mais nulle évolution n’est plus riche que celle de Zeus, le dieu souverain de la Grèce. Après avoir commencé sans
sociales qui prirent une complexité croissante ; il finit par être le dieu qui préside à tous les groupements, depuis la fam
et s’accomplir artificiellement sous les yeux mêmes des adorateurs du dieu . Les divinités de l’Olympe datent des poèmes homé
poètes : un décret du prince pouvait suffire à faire ou à défaire des dieux . Sans entrer dans le détail de ces interventions,
toutes, celle du pharaon qui prit le nom d’Iknaton : il supprima les dieux de l’Égypte au profit d’un seul d’entre eux et ré
de Râ ». Et la tradition égyptienne de traiter le souverain comme un dieu se continua sous les Ptolémées. Elle ne se limita
n, où l’empereur reçoit les honneurs divins pendant sa vie et devient dieu après sa mort, enfin à Rome, où le Sénat divinise
sien, Titus, Nerva, finalement tous les empereurs passent au rang des dieux . Sans doute l’adoration du souverain ne se pratiq
peuple ; il n’atteignait sûrement pas la province. C’est dire que les dieux de l’antiquité pouvaient naître, mourir, se trans
et le hasard des circonstances ont eu tant de part à leur genèse, les dieux ne se prêtent pas à des classifications rigoureus
ait été suivie régulièrement. Comme on se donnait le plus souvent des dieux pour les utiliser, il est naturel qu’on leur ait
C’est ce qui se passa à Rome. On a pu dire que la spécialisation des dieux était caractéristique de la religion romaine. Pou
e de la porte, à Vesta celle du foyer. Plutôt que d’attribuer au même dieu des fonctions multiples, apparentées entre elles,
tions multiples, apparentées entre elles, elle aimait mieux poser des dieux distincts, quitte à leur donner le même nom avec
des degrés différents. Depuis que l’homme cultive la terre, il a des dieux qui s’intéressent à la moisson, qui dispensent la
fonctions agricoles ont dû caractériser quelques-uns des plus anciens dieux , encore qu’on les ait perdues de vue lorsque l’év
ens dieux, encore qu’on les ait perdues de vue lorsque l’évolution du dieu eut fait de lui une personnalité complexe, chargé
igure la plus riche du panthéon égyptien, paraît avoir été d’abord le dieu de la végétation. Telle était la fonction primiti
e. Telle est la tendance la plus marquée de la fantaisie qui crée les dieux . Mais, en leur assignant des fonctions, elle leur
souveraineté qui prend tout naturellement la forme territoriale. Les dieux sont censés se partager l’univers. D’après les po
ondeurs de la mer habite Ea. Les Grecs partagent le monde entre Zeus, dieu du ciel et de la terre, Poséidon, dieu des mers,
partagent le monde entre Zeus, dieu du ciel et de la terre, Poséidon, dieu des mers, et Hadès, auquel appartient le royaume
de même nature ; ils ont donc, eux aussi, ce qu’il faut pour être des dieux . C’est en Assyrie que la croyance à la divinité d
déesse du Soleil est érigée en souveraine avec, au-dessous d’elle, un dieu de la lune et un dieu des étoiles ; dans la relig
rigée en souveraine avec, au-dessous d’elle, un dieu de la lune et un dieu des étoiles ; dans la religion égyptienne primiti
égyptienne primitive, où la lune et le ciel sont envisagés comme des dieux à côté du soleil qui les domine ; dans la religio
une divinité solaire) présente des attributs qui conviendraient à un dieu du soleil ou de la lumière ; dans l’ancienne reli
e la lumière ; dans l’ancienne religion chinoise, où le soleil est un dieu personnel ; enfin chez les Grecs eux-mêmes, dont
personnel ; enfin chez les Grecs eux-mêmes, dont un des plus anciens dieux est Helios. Chez les peuples indo-germaniques en
s, quoique ce soit en Grèce et à Rome seulement qu’il soit le roi des dieux , comme la divinité céleste des Mongols l’est en C
l’est en Chine. Ici surtout se constate la tendance des très anciens dieux , primitivement chargés de besognes toutes matérie
re à la bonne cause. Et l’Osiris égyptien, qui s’est confondu avec le dieu solaire après avoir été celui de la végétation, a
équitable et miséricordieux qui règne sur le pays des morts. Tous ces dieux sont attachés à des choses. Mais il en est — souv
ations avec des personnes ou des groupes. Peut-on considérer comme un dieu le génie ou le démon propre a un individu ? Le ge
onnalité. Mais plus le groupement est important, plus il a droit à un dieu véritable. En Égypte, par exemple, chacune des ci
xemple, chacune des cités primitives, avait son divin protecteur. Ces dieux se distinguaient précisément les uns des autres p
-ci avait adoptées. Il en fut ainsi, en Égypte même, pour Amon-Râ, le dieu de Thèbes. Il en fut ainsi en Babylonie, où la vi
adie. Souvent aussi protecteurs et protégés avaient partie liée ; les dieux de la cité bénéficiaient de son agrandissement. L
divinités rivales. Celles-ci pouvaient d’ailleurs se réconcilier, les dieux du peuple subjugué entrant alors dans le panthéon
ainqueur. Mais la vérité est que la cité ou l’empire, d’une part, ses dieux tutélaires de l’autre, formaient un consortium va
c’est pour notre commodité que nous définissons et classons ainsi les dieux de la fable. Aucune loi n’a présidé à leur naissa
mythologie romaine est pauvre, celle des Grecs est surabondante. Les dieux de l’ancienne Rome coïncident avec la fonction do
rps, je veux dire une figure imaginable. C’est à peine s’ils sont des dieux . Au contraire, chaque dieu de la Grèce antique a
imaginable. C’est à peine s’ils sont des dieux. Au contraire, chaque dieu de la Grèce antique a sa physionomie, son caractè
s à Rome. On sait comment les Romains identifièrent certains de leurs dieux avec ceux de l’Hellade, leur conférant ainsi une
e, à son tour, ne fait que développer en histoire la personnalité des dieux , et cette dernière création n’est que l’extension
, sans aucun doute ; elle est faite pour fabriquer des esprits et des dieux  ; mais comme elle continue ailleurs son travail d
oint d’appui dans le passé comme dans le présent ? Que sera-ce, si le dieu est chanté par les poètes, logé dans des temples,
mment les anciens assistaient, impassibles, à la genèse de tel ou tel dieu . Désormais, ils croiraient en lui comme en tous l
s. Ce serait inadmissible, si l’on supposait que l’existence de leurs dieux était de même nature pour eux que celle des objet
’une réalité qui n’était pas sans dépendre de la volonté humaine. Les dieux de la civilisation païenne se distinguent en effe
épendamment de l’homme, mais il dépend de l’homme d’y faire entrer un dieu , et de lui conférer ainsi l’existence. Nous nous
s’est posé lui-même, sans nous. On pourrait dire, de même, que chaque dieu déterminé est contingent, alors que la totalité d
, que chaque dieu déterminé est contingent, alors que la totalité des dieux , ou plutôt le dieu en général, est nécessaire. En
terminé est contingent, alors que la totalité des dieux, ou plutôt le dieu en général, est nécessaire. En creusant ce point,
ais ils réagissent aussitôt sur elle et la consolident : s’il y a des dieux , il faut leur vouer un culte ; mais du moment qu’
un culte ; mais du moment qu’il y a un culte, c’est qu’il existe des dieux . Cette solidarité du dieu et de l’hommage qu’on l
qu’il y a un culte, c’est qu’il existe des dieux. Cette solidarité du dieu et de l’hommage qu’on lui rend fait de la vérité
ncantation magique ; elle visait alors, sinon à forcer la volonté des dieux et surtout des esprits, du moins à capter leur fa
fidèle. Comment ne pas voir que cette habitude de prolonger l’idée du dieu , une fois évoquée, en paroles prescrites et en at
est sans doute, d’abord, une offrande destinée à acheter la faveur du dieu ou à détourner sa colère. Il doit être d’autant m
de généralement à voir les origines du sacrifice dans un repas que le dieu et ses adorateurs étaient censés prendre en commu
vait une vertu spéciale. Principe de vie, il apportait de la force au dieu pour le mettre à même de mieux aider l’homme et p
à la religion. Magie, culte des esprits ou des animaux, adoration des dieux , mythologie, superstitions de tout genre paraîtro
rescrire. Certes, l’humanité semble avoir souhaité en général que ses dieux fussent bons ; souvent elle a mis les vertus sous
eligions ont évolué à part, et que les hommes ont toujours reçu leurs dieux de la tradition sans leur demander d’exhiber un c
simple. Perturbation et fabulation se compensent et s’annulent. A un dieu , qui regarderait d’en haut, le tout paraîtrait in
10 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »
ombes, les poursuivront pour des noces qu’ils auraient dû éviter. Les dieux détruiront leur corps, et la terre des Pélasges l
antique. — La parabole d’Aristodichos et la réponse d’Apollon. — Les dieux vengeaient les Suppliants livrés ou tués par leur
r, elle avait mis les Suppliants sous la protection du plus grand des dieux . A tous ses surnoms de gloire elle avait ajouté c
ter dans le temple auquel il demandait un asile, étreindre l’autel du dieu tutélaire, et y déposer une branche verte enroulé
l fait de frapper ce malheureux vagabond. Insensé ! si c’était un des dieux olympiens ? Car les Dieux, qui prennent toutes le
ureux vagabond. Insensé ! si c’était un des dieux olympiens ? Car les Dieux , qui prennent toutes les formes, passent souvent
quel point les Grecs croyaient le droit des Suppliants sacré pour les dieux , — Pactyas, le Lydien, chef d’une révolte contre
e marbre. Pausanias périt ainsi dans le sanctuaire d’Athéné, Mais les dieux réprouvaient ces cruels subterfuges, et d’effroya
la terre abordée. Appel à Zeus, père des Suppliants, invocations aux dieux de la contrée, aux dieux des hauteurs, aux dieux
à Zeus, père des Suppliants, invocations aux dieux de la contrée, aux dieux des hauteurs, aux dieux souterrains ; imprécation
nts, invocations aux dieux de la contrée, aux dieux des hauteurs, aux dieux souterrains ; imprécations contre les fils d’Égyp
temporaines, fuyant comme elles une poursuite impie, l’implorent d’un dieu différent. — « Ta droite, ô Éternel ! est une mai
age, à demi couverte par un bois sacré ; les statues des Douze grands Dieux la surmontent ; au pied de chaque statue, un aute
eur refuse l’asile invoqué. — « Elle est terrible, la colère de Zeus, dieu des Suppliants. Sa colère suit leur plainte vaine
roi, il se sent contraint comme par la formule d’une conjuration. Un dieu vient de passer entre lui et ces femmes, déjà sév
dois point vous livrer, puisque vous vous êtes assises à l’autel des dieux . Il ne faut point offenser l’hôte terrible, le Di
parles par énigmes. » — « Nous nous pendrons aussitôt aux statues des dieux . » — Terrible image qui rappelle les servantes d’
s. Le vote du peuple rassemblé dans l’Agora a été unanime comme si un dieu l’avait inspiré. « L’air s’est hérissé de mains d
t reparler. On entrevoit des vols de femmes à travers les légendes de dieux infernaux ou marins enlevant des nymphes. Perséph
dans le vaisseau vous gémirez plus à l’aise. » — Elles appellent les dieux au secours ; mais l’homme d’Égypte, adorateur des
on prévaudrait-il contre les cornes d’Apis ? — « Je ne crains pas les Dieux de cette terre ; ils n’ont point nourri mon enfan
rêve accablant : — « L’araignée m’enveloppe ! Voici le songe noir ! Ô Dieux  ! Ô Terre, ma mère !… Le serpent à deux pieds se
rts et raidissait ses colosses, la libre et riante Hellade créait ses dieux en chantant, et les sculptait dans les marbres pl
e, en prétendant que ce que je dis est une plaisanterie, j’invoque le dieu Mont pour témoigner que j’ai dit la vérité. » Le
hymne et le retourne de la joie vers l’anxiété. Elles suppliaient les dieux de les défendre toujours contre leurs odieux prét
11 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »
t et les rapprochements qu’elle suggère, soulever le masque de chaque dieu et de chaque personnage entrant sur la scène pour
é, depuis trente ans, l’interprétation du polythéisme hellénique. Les dieux ont été ressaisis à leur origine naturelle, suivi
solaires qui les ont créés à l’horizon lointain de la haute Asie. Les dieux reviennent presque à chaque page, dans ces études
gage littéraire. Une tradition routinière a trop longtemps masqué les dieux helléniques sous les substituts des divinités lat
les représentent que dans leur extrême décadence. Le Jupiter de Rome, dieu d’État, tout rituel et tout officiel, n’est qu’un
paraît à Rome sous la figure pédantesque d’une déesse scolaire. Mars, dieu indigène et national du Latium, se distingue tout
erbier desséché à un champ en fleurs. Transplantés à Rome, les jeunes dieux de l’Hellade s’immobilisent et se glacent : avec
ujours sous leurs noms latins que la parodie a travesti et bafoué les dieux  ; c’est sous ces mêmes noms que le bel esprit des
e difficulté, j’ai pris soin d’ailleurs, à chaque première fois qu’un dieu paraît dans ce livre, d’accoler son nom latin à s
12 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »
issance de Jupiter, il est tout à coup délivré par le fils même de ce dieu , et il peut s’écrier : Ô fils pour moi très cher
la religion, depuis les incantations de Médée jusqu’à l’avènement des dieux Cabires amenés dans la Grèce. Nul doute que, dans
cache pas les actions mauvaises. Ce que tu fais, songe que plusieurs dieux le voient122. » Bien d’autres exemples pourraient
llon, Apollon ! LE CHŒUR. « Pourquoi as-tu poussé ces cris, au nom du dieu  ? Il n’est pas là pour entendre tes gémissements.
llon, Apollon ! LE CHŒUR. « Avec de funestes paroles, elle appelle le dieu qui ne veut pas l’entendre. CASSANDRE. « Apollon 
le dieu qui ne veut pas l’entendre. CASSANDRE. « Apollon ! Apollon ! dieu des chemins publics, auteur de ma perte ! Car tu
à son âme asservie par l’esclavage. CASSANDRE. « Apollon ! Apollon ! dieu des chemins publics, auteur de ma perte, où m’as-
n mensonge. CASSANDRE. « Eh bien ! tu me conduis vers une ennemie des dieux , la confidente des assassinats domestiques, la me
ste ! « J’ai frémi d’amour124 ; je me suis laissé ravir à la joie. Ô dieu Pan, ô dieu Pan ! ô Pan, qui marches sur la mer,
i frémi d’amour124 ; je me suis laissé ravir à la joie. Ô dieu Pan, ô dieu Pan ! ô Pan, qui marches sur la mer, apparais-nou
qu’Ajax, derechef oublieux du mal, accomplit toutes les offrandes aux Dieux , les adorant avec grande piété. Le temps use tout
iscours, sans crainte de la justice, sans respect pour les autels des Dieux , que la mauvaise fortune le saisisse, pour prix d
une cause de ruine. Apollon ne se reconnaît plus à ses honneurs : les Dieux s’en vont. » Cette invocation devant le peuple d
d’Athènes, cet appel à l’éternité de la loi morale, cette demande aux Dieux de manifester leur justice, n’était-ce pas l’hymn
e vaste Olympe habitent la cour paternelle, le palais d’or du roi des dieux . HIPPOLYTE. « Salut, ô la plus belle des vierges
uis-je sous l’abri des rochers brûlés des feux du soleil130, et qu’un dieu ne m’a-t-il fait oiseau léger, parmi les hôtes de
ses Chœurs des élans tout lyriques, même des hymnes à la louange des dieux , là où il ne s’en moquait pas. Entendez-vous, dan
ée s’ouvre, au milieu des cérémonies saintes, et où les offrandes des dieux , les temples, les statues, les processions à l’ho
les fêtes de ses temples et les discours de ses orateurs ? Après les dieux , et plus que les dieux, ce peuple, dont se moque
es et les discours de ses orateurs ? Après les dieux, et plus que les dieux , ce peuple, dont se moque souvent Aristophane, es
pressé des dards, on ne pouvait voir le ciel. Et cependant, grâce aux dieux , nous eûmes tout chassé vers le soir. La chouette
e, connaissant à fond par moi l’essence des oiseaux, la filiation des dieux et des fleuves, de l’Érèbe et du Chaos, vous dire
s fussent nés le Ciel, l’Océan, la Terre et la race incorruptible des dieux immortels ainsi nous sommes les plus anciens de t
et je vais composer mon chant à l’honneur de cette ville. Célèbre, ô dieu assis sur un trône d’or, la tremblante et glacial
13 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »
du nuage d’encens des sanctuaires. — Et tout en haut, des groupes de dieux , de plus en plus vrais, de plus en plus justes, m
’élément céleste, de l’obliger à se fixer sur la terre, d’en faire un dieu et un serviteur irrésistiblement évoqué ? L’homme
cantique qui rythme la rotation de la tige dans le trou du disque, le dieu violenté ne paraîtrait pas ; la parole l’excite p
e Médiateur qui porte au ciel les prières et les vœux des hommes. Les dieux en descendent à sa voix bruyante, ils s’asseoient
du tison, il le sacre prêtre ; le Soma qui l’a enivré, il en fait un dieu adoré comme lui. Agni est « la tête du ciel et l’
d dans sa flamme. « Ô Agni », — s’écrie un hymne védique — « tous les dieux sont à toi, en toi et par toi ! » Mais ce dieu im
védique — « tous les dieux sont à toi, en toi et par toi ! » Mais ce dieu immensément agrandi sait se réduire à la mesure d
mpêche de mal faire. Comment pécher dans la maison qui a pour hôte un dieu vigilant ? — Un jour, un berger a cru l’offenser,
ère rayonne encore sur toutes les autres divinités. Toute prière à un dieu , quel qu’il soit, doit commencer et finir par une
issait à côté d’eux et sur eux. Il y avait antagonisme natif entre ce dieu d’équilibre et d’ordre, dont les violences même t
se à Sicyone, au temps d’une sorte de congrès fabuleux, « lorsque les dieux et les hommes disputaient entre eux » sans doute
t mangé, tout le jour, l’oiseau aux ailes éployées. » La vengeance du dieu n’était pas encore assouvie. Avant de l’envoyer a
s écloses, la voix chanta sur ses lèvres comme un oiseau matinal. Les dieux et les déesses vinrent, par ordre du maître, lui
e nourrissent la terre et la mer ». Quand la Femme fut accomplie, les dieux s’étonnèrent de leur œuvre, ils n’avaient pas cru
l’âge ». Cependant, après l’avoir ainsi parée et armée en guerre, les dieux envoyèrent Pandore à Épiméthée, le frère du Titan
oigts. Pandore souleva le couvercle du vase, et tous les Maux que les dieux y avaient enfermés, misères et maladies, guerres
e. Hippocrate déposa dans le temple de Delphes, entre les statues des dieux , un squelette d’airain rigoureusement reproduit.
. L’homme sort de ses mains à l’état de statue vivante, semblable aux dieux qu’il adorera, digne de les figurer dans leurs te
une héros et le vieux Titan. Tous deux amis des hommes et martyrs des dieux , champions de la justice, combattants du droit, r
de son pilori. Il était ainsi censé le traîner toujours après lui. Le dieu , rusant avec lui-même, pouvait dire qu’il ne s’ét
clamée envers l’ancien proscrit de l’Olympe, aurait paru offenser les dieux . Lucifer pardonné avait repris sa place dans le c
14 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »
ve toujours féconde qu’elle lui transmettait. Chaque mort devenait un dieu domestique terrible ou propice, selon qu’il était
le transfigurait les bons et les méchants également. « L’air plein de dieux  », dit quelque part Homère : la terre n’était pas
les hommes qui avaient quitté cette vie fussent comptés au nombre des dieux … Rendez aux dieux Mânes ce qui leur est dû ; ce s
ient quitté cette vie fussent comptés au nombre des dieux… Rendez aux dieux Mânes ce qui leur est dû ; ce sont des hommes qui
et que tu m’exauces. » — Plus tard, il lui dira : « Ô toi, qui es un dieu sous la terre ! » En déposant sur le tertre une t
morts, mais patron des entreprises voilées par la ruse. Le père et le dieu l’entendent : dans la nuit même qui a précédé son
. La chambre des femmes en a retenti. Les Devins, sous l’étreinte des Dieux , ont dit que les morts frémissaient sous la terre
châtiera. Avant d’être obsédé par les Érynnies, il est possédé par un dieu  : c’est sur l’autel des Oracles qu’est aiguisé so
cris perçants aiguillonnent le mort au fond du tombeau. — « Plût aux dieux , ô Père ! que sous llion, tu fusses tombé frappé
saient sa sublimité. Elle se faisait toute à tous ; divine envers les dieux , héroïque avec les héros, populaire avec les escl
l’aimais dans mon cœur, autant que ton père, ô Achille semblable aux Dieux  ! Et tu ne voulais t’asseoir aux repas et manger
u’y a-t-il ? pourquoi ces clameurs ? » L’homme lui répond comme si un dieu l’inspirait : « Il y a que les vivants sont tués
ut-il tuer ma mère ? » — Pylade lui rappelle froidement les ordres du dieu . — « Et que fais-tu des oracles d’Apollon rendus
Pytho ? Mieux vaut avoir tous les hommes pour ennemis plutôt que les dieux . » — C’en est fait, le doute a cessé : Oreste, re
— C’en est fait, le doute a cessé : Oreste, redevenu le bourreau d’un dieu , n’a plus rien d’humain. Aux supplications de sa
ant ma mère, car elle s’était souillée du meurtre de mon père, et les dieux l’avaient prise en haine. » Mais il s’arrête, gla
15 (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts
qui a péri. Nous en sommes réduits à deux têtes1 pour conjecturer les dieux colossaux en qui s’était exprimée la pensée du gr
air. Les anciens eux-mêmes jugeaient que leur climat était un don des dieux  : « Douce et clémente, disait Euripide, est notre
descendants d’Érechthée, heureux dès l’antiquité, enfants chéris des dieux bienheureux, vous cueillez dans votre patrie sacr
le en ruses, qui te surpasserait en adresse, si ce n’est peut-être un dieu  ! » — Et les fils sont dignes du père : à la fin
u’il trouva la proposition du carré de l’hypoténuse, qu’il promit aux dieux une hécatombe. C’est la vérité pure qui les intér
s et des Alpes ; c’est l’Olympe, et ils en avaient fait le séjour des dieux . Les plus grands fleuves, le Pénée et l’Achéloüs,
uvernée par les meilleures lois. Il n’y a point de place ici pour les dieux incommensurables et vagues, ni pour les dieux des
t de place ici pour les dieux incommensurables et vagues, ni pour les dieux despotes et dévorateurs. Le vertige religieux n’e
les esprits sains et équilibrés qui ont conçu un pareil monde. Leurs dieux deviennent vite des hommes ; ils ont des parents,
tous deux en or, vêtus d’or, beaux et grands comme il convient à des dieux  ; car les hommes étaient plus petits. » En effet,
improviste un personnage grand et beau, ils lui demandent s’il est un dieu . Des dieux si humains ne jettent pas le trouble d
un personnage grand et beau, ils lui demandent s’il est un dieu. Des dieux si humains ne jettent pas le trouble dans l’espri
et demande à Hermès s’il voudrait être à la place d’Arès : « Plût aux dieux , ô royal archer Apollon, que cela arrivât, et que
usse enveloppe de liens trois fois plus inextricables et que tous les dieux et les déesses le vissent, pourvu que je fusse au
chus seront traités bien plus lestement encore. Tout cela conduit aux dieux décoratifs de Pompéi, aux jolies et moqueuses gai
s de Lucien, à un Olympe d’agrément, d’appartement et de théâtre. Des dieux si rapprochés de l’homme deviennent bientôt ses c
ples, consacrée par les os des héros fondateurs et par les images des dieux nationaux, une agora, un théâtre, un gymnase, que
s publiques sans remettre son autorité à des représentants, fêter ses dieux sans s’enfermer dans les formules d’un dogme, san
a rien de plus agréable, quand les semailles sont faites et quand le dieu les arrose, que de causer ainsi avec le voisin :
rier de la route à Charinadès de venir boire avec nous pendant que le dieu nous aide et fait pousser nos récoltes… Ô vénérab
es idées et les institutions les plus graves deviennent riantes ; ses dieux sont les dieux heureux qui ne meurent pas ». Ils
institutions les plus graves deviennent riantes ; ses dieux sont les dieux heureux qui ne meurent pas ». Ils vivent sur les
nt, la plus belle vie est celle qui ressemble le plus à cette vie des dieux . Chez Homère, l’homme heureux est celui qui peut
 ». Les cérémonies religieuses sont un banquet joyeux dans lequel les dieux sont contents parce qu’ils ont leur part de vin e
s, sont une partie du culte. Ils n’imaginent pas que pour honorer les dieux , il faille se mortifier, jeûner, prier avec tremb
yager sur les sommets des choses, à parcourir en trois pas, comme les dieux d’Homère, une vaste région nouvelle, à embrasser
othèses, comme l’imagination mythologique maniait les légendes et les dieux . Si de leur œuvre nous passons à leurs procédés,
vie, avec toutes les choses graves de la vie, avec la religion et les dieux , avec la politique et l’État, avec la philosophie
ec n’est pas un lieu d’assemblée, mais l’habitation particulière d’un dieu , un reliquaire pour son effigie, l’ostensoir de m
lque part, compare les jeunes gens à de beaux coursiers consacrés aux dieux et qu’on laisse errer à leur fantaisie dans les p
e apparaît vingt fois dans une scène, en plein théâtre, aux fêtes des dieux , devant les magistrats, avec le phallus que porte
. Selon les Grecs, le plus agréable spectacle que l’on pût donner aux dieux était celui que présentent de beaux corps floriss
mme à Sparte, la cité tout entière41, formaient des chœurs devant les dieux  ; chaque ville importante avait ses poëtes qui fa
extrême qu’ils appelaient l’enthousiasme, indiquant par ce mot que le dieu était en eux ; il y était en effet, car il entre
n’a point aimés haïssent la voix des Pierides. Tel est cet ennemi des dieux , Typhon, le monstre aux cent têtes qui gît dans l
ère de leur culte, comme dans le caractère héroïque et moral de leurs dieux . La principale peuplade, celle des Spartiates, s’
d’une source ou d’une rivière, décoré par une quantité de statues do dieux et d’athlètes couronnés. Il avait son chef, ses m
me les plus petits… et que tous le contemplaient comme la statue d’un dieu  ». Et Chéréphon renchérissant : « Son visage est
e le plus beau des Grecs armés contre Mardonius. Toutes les fêtes des dieux , toutes les grandes cérémonies, amenaient un conc
beaux de tous, qu’a faits la statuaire grecque. Elle a fait aussi des dieux , et, du jugement de tous les anciens, ces dieux é
Elle a fait aussi des dieux, et, du jugement de tous les anciens, ces dieux étaient ses chefs-d’œuvre. Au sentiment profond d
née qu’expriment au même moment les vers d’Eschyle et de Pindare. Les dieux sont vivants, présents ; ils parlent ; on les a v
e, et ils lui bâtissent une chapelle près de l’Ilissus. A Delphes, le dieu déclare qu’il se défendra lui-même ; la foudre to
ent au secours des Grecs. Après la bataille, on offre en prémices aux dieux trois navires captifs ; l’un des trois est pour A
ordonnait de dénoncer ceux qui ne reconnaissaient pas l’existence des dieux ou qui enseignaient des doctrines nouvelles sur l
phrodite céleste, et achevé, comme disaient les Grecs, la majesté des dieux . Pour avoir le sentiment du divin, il faut être c
divin, il faut être capable de démêler, à travers la forme précise du dieu légendaire, les grandes forces permanentes et gén
e leur fécondité, de leur beauté, le langage avait peu à peu fait des dieux . Au fond du polythéisme est le sentiment de la na
; orbe du Soleil qui vois tout, je vous invoque ! voyez quels maux un dieu souffre par la main des dieux ! » Les spectateurs
t, je vous invoque ! voyez quels maux un dieu souffre par la main des dieux  ! » Les spectateurs n’ont qu’à se laisser conduir
ume, qui, sortant de la vague, vient ravir le cœur des mortels et des dieux . Lorsqu’un peuple sent la vie divine des choses n
» Ulysse, et il le recueillit à son embouchure. » Il est clair que le dieu n’est point ici un personnage à barbe caché dans
force même du fleuve fut consumée, et il cria : Héphœstos ! aucun des dieux ne peut lutter contre toi. Cesse donc. » Il parla
ique, uniforme, indifférent de la grande eau. D’autres fois le nom du dieu faisait entrevoir sa nature. Hestia signifie le f
orteuse de fruits, la verdoyante. Le soleil dans Homère, est un autre dieu qu’Apollon, et la personne morale se confond en l
u Banquet 60, selon les diverses interprétations du nom, la nature du dieu varie. Pour les uns, puisque amour signifie sympa
our signifie sympathie et concorde, l’Amour est le plus universel des dieux et, comme le veut Hésiode, l’auteur de tout ordre
oute harmonie dans le monde. Selon d’autres, il est le plus jeune des dieux , car la vieillesse exclut l’amour ; il est le plu
es éléments physiques61, si l’on remarque qu’il compte « trente mille dieux gardiens sur la terre nourricière », si l’on se s
que tout est né de l’humide, et, en même temps, que tout est plein de dieux , on comprendra le profond sentiment qui soutenait
vinait les forces intimes de la nature vivante sous les images de ses dieux . À la vérité, tous n’étaient pas au même degré in
lle, d’autres en qui les deux faces sont égales, d’autres enfin où le dieu devenu homme ne se relie plus que par des fils, p
e, le Zeus de l’Ithôme, le Zeus de l’Hymette. Au fond, comme tous les dieux , il est multiple, attaché aux divers endroits dan
t qui ne soit occupé par quelque divinité. » — « Je ne crains pas les dieux de votre pays, dit un personnage d’Eschyle, je ne
personnage d’Eschyle, je ne leur dois rien. » À proprement parler, le dieu est local63 ; car par son origine il n’est que la
ce qui l’entoure est pour lui une sorte de temple. « Àrgos, et vous, dieux indigènes, dit Agamemnon, c’est vous que je dois
décadence, qu’ils sont devenus idolâtres. « Si nous représentons les dieux sous des figures humaines, disaient-ils, c’est qu
tions d’un Athénien qui, mêlé au cortège solennel, venait visiter ses dieux . C’était au commencement du mois de septembre. Pe
courant, puis d’un élan remontait. Selon une parole de Pindare, « les dieux étaient amis des jeux », et l’on ne pouvait mieux
Campo-Santo et le Baptistère, ce plateau abrupt et tout consacré aux dieux disparaissait sous les monuments sacrés, temples,
e mate de ses côtes, tous les grands êtres éternels dans lesquels les dieux avaient leur racine, le Pentélique avec ses autel
o, la saison des fruits, honorées près de là, sont encore des noms de dieux agricoles. Tous ces noms expressifs enfonçaient l
vaient la mer infinie, Poséidon, qui embrasse et ébranle la terre, le dieu azuré, dont les bras enserraient la côte et les î
son torse musculeux, son puissant corps nu, avec un geste indigné de dieu farouche, pendant que derrière lui Amphitrite, Ap
d sola reoerentia vident. 20. Tournier, Némésis ou la Jalousie des dieux . 21. Eschyle, Prométhée. 22. « Ces races son
ays charmant, trouvant son bien en elle-même et dans les dons que les dieux lui ont faits. La pastorale à la façon de Théocri
Au Louvre. 60. Platon. 61. Voyez surtout la génération des divers dieux dans la Théogonie. Sa pensée flotte partout entre
16 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295
t et divinisa les êtres matériels selon l’idée qu’elle se formait des dieux . Cette nature fut celle des poètes-théologiens, l
tes les sociétés païennes eurent chacune pour base sa croyance en ses dieux particuliers. Du reste, la nature des premiers ho
me erreur de leur imagination leur inspirait une profonde terreur des dieux qu’ils s’étaient faits eux-mêmes, et la religion
e un privilège de leur divine origine. Rapportant tout à l’action des dieux , ils se tenaient pour fils de Jupiter ; c’est-à-d
e réfugiaient dans leurs asiles, et qui, arrivant sans religion, sans dieux , étaient regardés par les héros comme de vils ani
its naturels Droit divin. Les hommes voyant en toutes choses les dieux ou l’action des dieux, se regardaient, eux et tou
t divin. Les hommes voyant en toutes choses les dieux ou l’action des dieux , se regardaient, eux et tout ce qui leur apparten
nements, les hommes croyaient que toute chose était commandée par les dieux . Ce fut l’âge des oracles, la plus ancienne insti
17 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »
, a commencé le mal. Qu’est-ce que les Curetés, s’il vous plaît ? des dieux forgerons. Eh bien ! il fallait simplement mettre
u exilé, on fera silence. Il convient que vous vous taisiez devant un dieu . Æquum est, c’est Plaute qui parle, vos deo facer
Antiochus le Dieu. Disons-le en passant, tous ces gens-là étaient des dieux . Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes,
us le Dieu. Disons-le en passant, tous ces gens-là étaient des dieux. Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux p
sons-le en passant, tous ces gens-là étaient des dieux. Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, di
t, tous ces gens-là étaient des dieux. Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, dieux philadelphes,
là étaient des dieux. Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, dieux philadelphes, dieux philopator
x. Dieux soters, dieux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, dieux philadelphes, dieux philopators. Traduisez : dieu
ux évergètes, dieux épiphanes, dieux philométors, dieux philadelphes, dieux philopators. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bi
dieux philométors, dieux philadelphes, dieux philopators. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, di
s, dieux philadelphes, dieux philopators. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, dieux aimant leur
s, dieux philopators. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, dieux aimant leur mère, dieux aimant l
ors. Traduisez : dieux sauveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, dieux aimant leur mère, dieux aimant leurs frères, dieu
auveurs, dieux bienfaisants, dieux illustres, dieux aimant leur mère, dieux aimant leurs frères, dieux aimant leur père. Cléo
, dieux illustres, dieux aimant leur mère, dieux aimant leurs frères, dieux aimant leur père. Cléopâtre était déesse Soter. L
doutable. Il avait repris de force à l’Asie les deux mille cinq cents dieux égyptiens emportés jadis par Cambyse, parce qu’il
ce. Elle laissa Eschyle prisonnier de l’Égypte. C’était un prisonnier dieu . Cette fois le mot dieu est à sa place. On rendai
prisonnier de l’Égypte. C’était un prisonnier dieu. Cette fois le mot dieu est à sa place. On rendait à Eschyle des honneurs
rêver. Eschyle parlant d’Orphée, le titan mesurant l’hécatonchire, le dieu interprétant le dieu, quoi de plus splendide, et
t d’Orphée, le titan mesurant l’hécatonchire, le dieu interprétant le dieu , quoi de plus splendide, et quelle soif on aurait
Nous l’avons dit, dans la profonde et mystérieuse querelle entre les dieux célestes et les dieux terrestres, guerre intestin
s la profonde et mystérieuse querelle entre les dieux célestes et les dieux terrestres, guerre intestine du paganisme, Eschyl
ine du paganisme, Eschyle était terrestre. Il était de la faction des dieux de la terre. Les cyclopes ayant travaillé pour Ju
e. Dans l’Etna, il célèbre les Dioscures siciliens, les Paliques, ces dieux frères dont le culte, rattaché au culte local de
ère-pensée de la tempête ? Et la Puissance s’écrie : « Il n’est qu’un dieu libre, c’est Jupiter. » Eschyle a sa géographie ;
dirait qu’il exerce sur la nature, sur les peuples, et jusque sur les dieux , une sorte de magisme. Il reproche aux bêtes leur
chine de guerre, il les appelle « ces petits d’un cheval. » Quant aux dieux , il va jusqu’à incorporer Apollon à Jupiter. Il n
la dédicace Au Temps, Macrobe le fragment de l’Etna et l’hommage aux dieux Paliques, Pausanias l’épitaphe, le biographe anon
18 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIII, les Atrides. »
talité il dresse l’équité, à la terreur il oppose la miséricorde. Des dieux nouveaux interviennent, qui désarment les dieux a
e la miséricorde. Des dieux nouveaux interviennent, qui désarment les dieux anciens et les dépossèdent de leur règne inique.
Sypile couvert de ses troupeaux innombrables, commensal et voisin des dieux qui le conviaient à leurs banquets et descendaien
n faire part aux mortels. L’autre raconte qu’ayant un jour invité les dieux , et voulant les tenter ou les honorer, il égorgea
Cette légende de Tanlale tuant son fils pour l’offrir à la faim des dieux est sans doute une réminiscence des sacrifices hu
oble transformation, opérée par le génie clément de la race, quelques dieux venus de l’Asie avaient rapporté dans l’Hellade l
l’exaltation de l’armée ou de l’effroi du peuple pressé d’apaiser un dieu famélique. Chaque tribu, avant d’entrer en campag
ite lui substituaient une chèvre, un gâteau de miel ou des fleurs. Le dieu était censé ne rien voir ou fermer les yeux. A Té
rifice si barbare, disaient-ils, ne pouvait être agréable à aucun des dieux  ; car ce ne sont point des Typhons ni des Géants
victime ! Ne cherche pas une autre vierge, mais accepte celle que les dieux t’envoient. » La cavale, couronnée de guirlandes,
Pindare — alla vers la mer blanchissante, et il invoqua Poseïdon, le dieu des orages qui mugissent, le roi du Trident ». Le
a Poseïdon, le dieu des orages qui mugissent, le roi du Trident ». Le dieu exauça sa prière ; une vague immense jeta devant
châtie les attentats de l’homme par ses perturbations vengeresses. Un dieu consulté déclare que Thyeste doit être ramené dan
19 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »
memnon surgit de leurs rangs, dans une grandeur souveraine, pareil au dieu du commandement. Et le roi Agamemnon était au mi
s attristent ; ils se défient de la victoire qu’elles annoncent : les dieux , s’ils l’ont permise, la feront sans doute payer
es démentent la joie qu’elle fait éclater. — « S’ils ont respecté les dieux et les temples de la ville conquise, les vainqueu
entraîner aux actions impies !… Si l’armée laissait derrière elle des dieux offensés, la ruine des vaincus susciterait leur v
chappe : — « Je pressens un grand malheur embusqué dans l’ombre ; les Dieux ont l’œil sur ceux qui ont fait périr beaucoup d’
te sans les comprendre, il voudrait bénir et il menace malgré lui. Un dieu est là, comme au festin de l’Odyssée, dont la con
à la main, dans la poussière d’or des glorieux messages. Il salue les dieux de la patrie, la terre natale qu’il désespérait d
digne d’être honoré entre les mortels ». — « Thaltybios semblable aux dieux par la voix », c’est ainsi que l’appelle Homère.
en défaut, et j’accomplirai ce que veut la destinée, avec l’aide des dieux . » La réponse d’Agamemnon est brève et défiante :
s cris. Ces tissus étendus sur mon passage éveilleraient l’envie. Aux dieux seuls de pareils honneurs ; je n’oserais jamais,
, marcher sur la pourpre. Honorez-moi comme un homme, et non comme un dieu . » — Par ces sages paroles, Agamemnon s’efforce d
, l’ennemie des superbes. Il sait que la pourpre irrite le regard des dieux autant que l’œil des taureaux, et que leur jalous
qu’il a ramenée de Troie. — « Sois bienveillante pour l’étrangère. Un dieu propice regarde d’en haut ceux qui commandent ave
ïque. Ses yeux ont vu ce que les yeux humains ne reverront plus : des dieux combattant parmi les mortels, des déesses fuyant
eune fille qui lui promit ses prémices et ne tint pas son serment. Le dieu irrité, ne pouvant lui retirer l’Esprit divinatoi
’attendait. Les Grecs divinisèrent plus tard cette triste martyre des dieux et des hommes, mais son culte resta lugubre comme
stée seule avec le Choeur, Cassandre éclate en cris fatidiques. — « Ô Dieux  ! Dieux ! Ô Terre ! Ô Apollon ! Apollon ! » Ses y
le avec le Choeur, Cassandre éclate en cris fatidiques. — « Ô Dieux ! Dieux  ! Ô Terre ! Ô Apollon ! Apollon ! » Ses yeux se d
des meurtres passés, des meurtres prochains. — « Demeure détestée des dieux  ! Complice des assassinats ! Époux égorgé ! Le pa
r l’arrête : — « Ô malheureuse ! pourquoi, comme la génisse vouée aux dieux , courir à l’autel ? » — « Mon jour est venu, je n
Apollon. Des repos d’une douceur touchante succèdent à ses crises. Le dieu qui la fatigue s’arrête par instants ; alors la v
ut expier notre action, c’est assez que nous subissions la colère des dieux . » — Égisthe cède, le Chœur obéit, mais il protes
20 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IX. De l’astronomie poétique » pp. 233-234
e ciel s’éleva dans l’opinion des hommes, et avec lui s’élevèrent les dieux et les héros. Pour retrouver l’astronomie poétiqu
ré de la nature sociale des peuples ; ils admettent difficilement les dieux étrangers, à moins qu’ils ne soient parvenus au d
planètes paraissant beaucoup plus grandes que les étoiles fixes, les dieux montèrent dans les planètes, et les héros furent
rent attachés aux constellations. Aussi les Phéniciens trouvèrent les dieux et les héros de la Grèce et de l’Égypte déjà prép
prises, furent donc placés dans le ciel, ainsi qu’un grand nombre des dieux principaux, et servirent l’astronomie des savants
vulgaire, les premiers peuples écrivirent au ciel l’histoire de leurs dieux et de leurs héros……
21 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160
nt vieilli dans ce poème : le ciel d’abord, qui a été dépeuplé de ses dieux  ; les nations ensuite, telles que les Troyens et
du carquois. Sa course rapide fait résonner derrière lui les dards du dieu courroucé. Il s’approche, sombre, terrible comme
e la mort aux animaux et aux hommes. Apollon, représenté ici comme le dieu de la santé, sème la peste dans le camp. La mort
s, d’aller enlever Briséis à Achille. Achille la cède, en prenant les dieux et les hommes à témoin ; puis il s’assied pour pl
met néanmoins d’aller sur l’Olympe implorer pour lui le souverain des dieux , Jupiter. IV Le poète profite de cette susp
terre au ciel. Thétis, agenouillée devant Jupiter, implore le roi des dieux pour son fils Achille. Jupiter, qui craint de méc
ssion. Il se contente de lui faire un signe de tête muet, serment des dieux . « Il fronce ses noirs sourcils ; sa chevelure di
e la soumission ; il lui représente le danger d’irriter le maître des dieux , qui, dans un mouvement d’impatience, le précipit
e par le pied du ciel dans l’île de Lemnos. Puis, il verse à tous les dieux réconciliés et souriants le nectar, breuvage des
ctar, breuvage des immortels. « Un rire inextinguible dérida tous les dieux et toutes les déesses en voyant le ridicule Vulca
n boitant, autour des tables, dans le palais de l’Olympe. Apollon, le dieu de l’intelligence sous toutes ses formes, et les
entissent contre le roc escarpé qui les brise, etc. » On sacrifie aux dieux . Le sang, le feu, la fumée qui monte de la graiss
iter. Jupiter la réprimande amoureusement de son imprudence. Mars, le dieu de la guerre, va encourager les Troyens dans leur
le sentir, parce que tous ces héros étaient leurs ancêtres, tous ces dieux leurs dieux. Mais là est le vice des poèmes natio
parce que tous ces héros étaient leurs ancêtres, tous ces dieux leurs dieux . Mais là est le vice des poèmes nationaux ; ils n
se pour conserver son sang-froid. Il engage sa mère à aller prier les dieux à la citadelle. Hécube, sa mère, s’y rend avec le
éri, le berce dans ses bras ; puis, adressant à Jupiter et aux autres dieux sa prière : « Jupiter, s’écrie-t-il, et vous tou
aux autres dieux sa prière : « Jupiter, s’écrie-t-il, et vous tous, dieux qui ne mourez pas ! faites que cet enfant soit, a
rent ton poème. Cependant tu fus homme : on le sent à tes pleurs ; Un dieu n’eût pas si bien fait gémir nos douleurs ! Il fa
rs, où d’un limon moins vieux La nature enfantait des monstres ou des dieux , Le ciel t’avait créé, dans sa magnificence, Comm
de ! Cependant l’univers, de tes traces rempli, T’accueillit comme un dieu … par l’insulte et l’oubli ! On dit que, sur ces b
souffert pour toi, beaucoup supporté, pensant en moi-même que, si les dieux ne m’avaient pas accordé de famille, je t’adopter
ueurs de la destinée ! Il ne faut pas avoir un cœur impitoyable : les dieux eux-mêmes se laissent fléchir !… Les Prières sont
it avec quel don de poésie dans la vérité le chantre des héros et des dieux sait poétiser les plus vulgaires ustensiles du mé
e figuré par la ceinture de Vénus. Junon invoque aussi le Sommeil. Ce dieu monte sur la cime d’un pin du mont Ida pour en de
our où ils furent unis par l’Amour à l’insu de Saturne et du père des dieux . Un nuage descend sur le gazon de l’Ida, germant
accourent pour calmer sa douleur et pour encourager sa vengeance. Les dieux lui prêtent une armure divine à la place de ses p
n vers presque burlesques les travaux et les aventures de Vulcain, ce dieu forgeron, époux de Vénus, condamné à faire rire l
ndamné à faire rire l’Olympe comme un bouffon de cour. « Il dit : le dieu massif et difforme s’éloigne en boitant de l’encl
sont encore qu’une magnifique, mais interminable mêlée d’hommes et de dieux , combattant, avec des succès divers, sous les mur
nt, père infortuné d’une fille plus infortunée encore ! Ah ! plût aux dieux qu’il ne m’eût point donné le jour ! Maintenant t
raîne trois fois dans la poussière autour du tombeau de Patrocle. Les dieux indignés se soulèvent à la voix d’Apollon. Jupite
en versant des larmes abondantes, comme s’il allait à la mort. » Les dieux invisibles protègent son voyage. Mercure, sous le
ans le fleuve, la conservation miraculeuse du cadavre de son fils. Le dieu déguisé monte sur le char, prend les rênes, fouet
c’est pour le racheter que j’apporte de nombreux présents… Crains les dieux , ô Achille ! Prends compassion de moi en songeant
 ; la tente retentit de leurs sanglots. Mais, quand ce héros égal aux dieux est rassasié de larmes et qu’il a assoupi ses reg
mangé et bu, contemple Achille, « si grand et si fort semblable à un dieu  ». Achille contemple à son tour et admire « le vi
logiens, des historiens, des artistes, des artisans de son temps, des dieux et des hommes ? l’encyclopédie chantée par un poè
iers de Mars ! vous avez toute la nature, tous les hommes et tous les dieux de l’Olympe, le monde matériel complété par le mo
s Grecs, qui divinisaient tout, n’aient pas fait d’un pareil homme un dieu  ! Lamartine. 1. Une peinture trouvée tout ré
22 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »
possédés. Son maléfice était certain, sa force était inévitable. Les Dieux ne pouvaient en préserver le maudit, l’Imprécatio
le bouclier de Polynice et un lion sur celui de Tydée : évidemment le dieu lui amenait les époux promis. Adraste sépara et r
ynice, qui avait rapporté de Thèbes un collier splendide, présent des dieux à Harmonia, lorsqu’elle épousa le héros Cadmos, l
vent, dans les hallucinations du peuple affolé, l’horrible forme d’un dieu famélique, réclamant la chair d’une victime pour
que le Chœur des femmes entonne sa longue plainte par des litanies de dieux protecteurs appelés à l’aide : Arès d’abord, patr
e détestée des sages ! Se prosterner en hurlant devant les images des Dieux , est-ce là le moyen de sauver Thèbes et d’aguerri
est un secours aux heures du péril, tout salut humain descendant des Dieux . — Et elles prient toujours, quoique à voix plus
ternements à cheveux épars ! — « Je ne vous blâme point d’honorer les dieux , mais n’empêchez pas les citoyens de courir aux a
ent à pleine poitrine vers le ciel, dans l’anxiété du combat. — « Aux Dieux de la ville, aux Dieux du pays, aux Dieux des cha
ers le ciel, dans l’anxiété du combat. — « Aux Dieux de la ville, aux Dieux du pays, aux Dieux des champs et de l’Agora, je j
’anxiété du combat. — « Aux Dieux de la ville, aux Dieux du pays, aux Dieux des champs et de l’Agora, je jure, si la victoire
ingénue : don pour don, réciprocité entre le ciel et la terre. Si le dieu assiste l’homme, l’homme le rassasiera d’hécatomb
le et d’orgueil. Il s’écrie qu’il abattra Thèbes envers et contre les Dieux , et qu’il se soucie de la foudre comme d’un éclai
car il marche l’œil farouche et l’esprit furieux. » Sa lance est son dieu , c’est par elle qu’il jure l’écroulement de Thèbe
llants de Thèbes. Amphiaraos excepté, tous blasphèment et défient les Dieux  ; jusqu’à ce lionceau de montagne auquel le poil
t à tout, fait face à toute chance et se remet du reste à l’arrêt des Dieux . Némésis aux écoutes, n’y trouverait pas une paro
iter dans le fratricide. — « Ô race d’Œdipe, haïe et aveuglée par les Dieux  ! Voici que les malédictions de mon père s’accomp
l’envoie, avec lui-même, aux Enfers dans un souhait forcené ; — « Les Dieux nous pressent d’en finir. Eh bien donc, vogue au
abord et le reste après. » Les femmes insistent encore, attestant les Dieux qu’un sacrifice suppliant fléchira peut-être ; ma
se sent condamné, et il accepte désespérément sa réprobation. — « Les Dieux depuis longtemps nous ont rejetés, ils ne demande
e lutte épique. C’était d’abord Capanée, le gigantesque insulteur des Dieux , foudroyé par Zeus au moment où il enjambait les
l’herbe empreinte de l’amertume infernale. Amphiaraos, adoré comme un dieu à Thèbes et à Argos, prophétisait toujours du fon
23 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76
inture bonne ou mauvaise ? Certainement vous ne le croyez pas. Et les dieux mieux révérés peut-être que quand ils sortirent d
e. Eh bien, mon ami, comptez que les temples et les chaumières et les dieux resteront dans cet état misérable jusqu’à ce qu’i
iomphe élevé au vainqueur, une grande fabrique de pierre consacrée au dieu . D’abord l’arc de triomphe et le temple ne se fer
nouveau domicile. De tout temps les souverains ont été les émules des dieux . Lorsque le dieu aura une vaste demeure, le souve
De tout temps les souverains ont été les émules des dieux. Lorsque le dieu aura une vaste demeure, le souverain exhaussera l
utes parts de grandes surfaces nues qu’il faudra couvrir. Les chétifs dieux domestiques ne répondront plus à l’espace qu’on l
nnées par les fonctions habituelles, il me semble qu’il n’y a que les dieux et l’homme sauvage, dans la représentation desque
utour d’elle Jupiter avec son aigle, Pallas, Vénus, Hercule, tous les dieux d’Homere et de Virgile. Ce ne sera plus la boutiq
era plus la boutique d’une petite bourgeoise, ce sera l’assemblée des dieux , ce sera l’Olympe ; et que m’importe, pourvu que
24 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »
. Athénée et Plutarque le raillent même d’avoir été trop plein de son dieu . Ils disent qu’il buvait pour exciter son génie,
par un trait de la tragédie de Sisyphe, qui lui parut lancé contre un dieu , envahit la scène, et aurait mis Eschyle en pièce
y jouait une de ses trilogies. L’accident passa pour un châtiment des dieux offensés, et un scholiaste attribue à ce désastre
rrain nouveau. Le géant se mit en mouvement : en trois pas, comme les dieux de l’Iliade, il parcourut cette scène élargie, l’
anteur aux paroles magiques n’évoquait, pas seulement la personne des dieux , mais aussi leur cortège et leur attirail, leurs
s d’autres moules toutes les formes de sa vie publique et privée. Ses dieux se rassérènent, ses marbres se détendent, ses loi
e est si unanime qu’il semble concentré dans un être unique. Voix des dieux ou voix du peuple, il sort d’une foule qui n’a qu
mais vivantes, sur des peuplades à demi sauvages. En ce temps-là, les dieux jeunes et beaux, éloquents et nobles qui peuplent
. La main de l’artiste, la parole du poète n’avaient pas dégrossi ces dieux ébauchés. Le vague du mythe physique se mêlait en
e venue au monde de l’histoire, elle transforma et rajeunit les vieux dieux  ; elle les refit à son image et les doua de son â
tous deux en or, vêtus d’or, beaux et grands comme il convient à des dieux , car les hommes étaient plus petits ». Les idoles
, car les hommes étaient plus petits ». Les idoles antiques, dont les dieux nouveaux procédaient, furent comme jetées dans le
u des générations nouvelles, Eschyle garde le respect et le souci des dieux abolis. Il semble même les préférer aux nouveaux
ques. Il tient pour eux, se sentant un peu de leur race, contre les «  dieux de fraîche date » ; il relève comme un gant de gu
par-delà la voûte des sanctuaires. La façon mémo dont il conçoit les dieux de son temps dissipe leur figure et détruit leur
polythéisme retentissent douloureusement dans son âme. Les luttes des dieux détrônés et des dieux régnants, leurs vengeances
nt douloureusement dans son âme. Les luttes des dieux détrônés et des dieux régnants, leurs vengeances et leurs châtiments ar
25 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VIII. De la cosmographie poétique » pp. 231-232
ographie en harmonie avec cette physique. Ils composèrent le monde de dieux du ciel, de l’enfer (dii superi, inferi), et de d
ent le monde de dieux du ciel, de l’enfer (dii superi, inferi), et de dieux intermédiaires (qui furent probablement ceux que
a suite par l’architecture. La fable des géants faisant la guerre aux dieux et entassant Ossa sur Pélion, Olympe sur Ossa, do
pe sur Ossa, doit avoir été trouvée depuis Homère. Dans l’Iliade, les dieux se tiennent toujours sur la cime du mont Olympe
. Il suffisait donc que l’Olympe s’écroulât pour en faire tomber les dieux . Cette fable, quoique rapportée dans l’Odyssée, y
26 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320
protection des lois qui n’existaient point encore, en appelaient aux dieux des torts qu’ils souffraient, implorabant deorum
premier sens, le sens propre de cette expression. Ils appelaient les dieux en témoignage de leur bon droit, ce qui était pro
es ceux qui défendent les causes devant les tribunaux. Ces appels aux dieux étaient faits d’abord par des hommes simples et g
jugements divins étaient divinisés eux-mêmes, puisqu’ils voyaient des dieux dans tous les objets. Lar signifiait la propriété
un du peuple était dévoué, consacré à Jupiter ; le fils dénaturé, aux dieux paternels ; à Cérès, celui qui avait mis le feu à
s comme divines. Les hérauts qui déclaraient la guerre appelaient les dieux de la cité ennemie hors de ses murs, et dévouaien
urs produit des guerres, s’ils n’eussent jugé que le parti auquel les dieux se montraient contraires, était le parti injuste.
était pas seulement en vigueur parmi les hommes ; ceux-ci jugeant les dieux d’après eux ; croyaient qu’ils l’observaient auss
ie. On ne peut croire que Plaute ait voulu mettre sur le théâtre des dieux qui enseignassent le parjure au peuple ; encore b
27 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »
élève. Ainsi une grande armée est défaite par une petite, parce qu’un dieu , lui portant envie, la frappe de la foudre ou rép
de poursuivre l’expédition projetée, sous peine d’être châtié par les dieux . Xerxès, effrayé, fit appeler Artabane. Pour mett
oir et de s’endormir sur son trône : — « Car, lui dit-il, si c’est un dieu qui l’envoie, pour qui ce soit une joie que nous
nvaincu. La cause était jugée, la guerre serait heureuse, puisque les dieux la voulaient : elle fut aussitôt résolue. Les Gre
ige triomphal, planant sur ces multitudes ondoyantes, à la façon d’un dieu dont une mer roulant vers une plage bercerait la
gacréon exhorta ses concitoyens à monter au temple et à remercier les dieux de ce que le Grand Roi n’avait point coutume de s
asion avec la famine. En même temps que ses races, l’Asie amenait ses dieux sur l’Europe : des dieux féroces, affamés de mort
même temps que ses races, l’Asie amenait ses dieux sur l’Europe : des dieux féroces, affamés de mort, et dont les rites étaie
enégats de la Grèce sont désormais excommuniés de sa vie sublime. Les Dieux eux-mêmes trahissaient ou décourageaient. La vape
ombèrent atterrés sur le pavé du temple, laissant passer la colère du dieu . Rapporter à Athènes ces affreux augures, c’était
le golfe Maliaque la fit reculer vers l’Euripe. Ce fut alors que les Dieux frappèrent leur premier coup sur les Perses. Delp
r les Vents. Les Athéniens venaient de sacrifier à Borée, un de leurs dieux autochthones, le ravisseur violent d’Orithye, le
rgence du péril n’avait pu leur faire ajourner ces fêtes sacrées, les dieux devant passer avant les Barbares. Que de grandeur
llait compter encore les épargnes des cités déposées sous la garde du dieu , dans l’intérieur des chapelles : Delphes était u
itises de l’armée persane ; sa renommée éblouissait le monde comme le dieu qui le possédait. Quel butin olympien, quel coup
ême temps l’intérieur du temple retentit de ce cri que poussaient les dieux combattant sous les murs de Troie, et qu’Homère c
ait la résurrection, l’espérance reverdissait en plein désespoir. Les Dieux , si lents à se déclarer, semblaient, en effet, re
 : fonte d’avalanche humaine, cohue de troupeaux débandés que Pan, le dieu des paniques, semblait pousser du fer de sa houle
raiterons pas avec Xerxès, mais nous combattrons contre lui, avec les dieux et les héros dont il a brisé les statues et brûlé
Les Grecs étant du même sang, parlant la même langue, ayant les mêmes dieux et les mêmes temples, quelle bonté ce serait pour
noms et de double sens, comme à des conseils indirects donnés par les dieux . Léotychidès accepta l’augure, l’expédition fut a
ient illuminer l’Occident. Ne lui apportaient-ils pas leur Ormuzd, le dieu de la lumière, le Soleil vivant ? C’était chez lu
luait toute émancipation et toute tolérance. Point de milieu entre le dieu splendide et le dieu sinistre, entre le ciel et l
ion et toute tolérance. Point de milieu entre le dieu splendide et le dieu sinistre, entre le ciel et l’enfer : la terre éta
Plaie des Ténèbres plus profonde que celle de l’Égypte. Mais le faux dieu du jour stérile, derrière lequel se cachait le dé
démon nocturne, rencontra sur la mer brillante de l’Hellade le jeune dieu de la vraie lumière. Il y eut choc entre les deux
, aurait-elle pu naître à l’ombre des Babels massives de l’Asie ? Les Dieux qui commençaient à rompre les gaines grossièremen
mains humaines ! Le mot d’Homère sur l’homme, disant que « quand les Dieux le réduisent en esclavage, ils lui enlèvent la mo
28 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »
e des colosses postés aux avenues du palais : — Il est semblable à un dieu , « Fils de la Pluie d’or » : il a « l’œil sanglan
doration monarchique : — « L’Astre s’avance, éclatant comme l’œil des dieux , la Mère du Roi, notre Reine. Prosternons-nous !…
au sanctuaire d’Ormuzd pour y sacrifier, et tandis qu’elle offrait au dieu le gâteau de farine, un aigle s’est abattu sur l’
ndant, il faut bien que les hommes subissent les maux envoyés par les Dieux . Dis-nous donc tout. Dis-nous ceux des chefs qui
e comme le prophète Édomite : « Puis-je dire autre chose que ce qu’un dieu me met sur la bouche ? » C’est bien un dieu, en e
autre chose que ce qu’un dieu me met sur la bouche ? » C’est bien un dieu , en effet, qui lui dicte ce bulletin lyrique, rap
lez ! Délivrez la patrie, vos enfants, vos femmes, et les temples des dieux de vos pères, et les tombeaux de vos ancêtres ! M
s’est retourné, l’embuscade a fait volte-face. « En effet, quand un dieu eut donné la victoire aux Grecs, le même jour, to
s d’en haut. « Alors, plus d’un qui auparavant niait qu’il y eut des dieux , pria et adora le Ciel et la Terre. Quand l’armée
ette voie glacée ; et ceux des nôtres qui purent passer, avant que le dieu lançât ses rayons, eurent la vie sauve. Mais bien
comme pour forcer le mort d’en sortir. M’entend-il, le Roi égal aux Dieux  ? M’entend-il pousser des sons discords, confus,
dans une guerre désastreuse. Les Perses l’appelaient le confident des Dieux , et il était conseillé par eux, puisqu’il conduis
revenir à la lumière, pour bien des causes, et surtout parce que les dieux d’en bas sont plus prompts à prendre qu’à rendre.
Hellé. » — « Il a fait cela, il a fermé le grand Bosphore ? » — « Un dieu sans doute l’a aidé » — « Hélas ! quelque puissan
e de l’onde en y naviguant ; choses permises, enseignées même par des dieux . Mais défigurer la face vénérable de la Mère comm
eau claire. Celui qui traverse un fleuve avec des mains impures, les dieux le prennent en haine et lui préparent des calamit
tion de Darius apprenant le forfait de Xerxès. Le Détroit d’Hellé, un dieu maritime, outrageusement ployé sous le bat d’un p
chemin immense. Espérait-il donc, lui mortel, l’emporter sur tous les dieux , sur Poséidon ? » — Atossa accuse les courtisans
ahissant l’Hellade, ils n’ont pas craint de renverser les statues des dieux et de mettre le feu à leurs temples. Les autels o
tissez Xerxès par vos sages conseils, afin qu’il cesse d’offenser les dieux par son audace insolente. Et toi, vieille et chèr
our révéler l’avenir et ramener les hommes à la mesure réglée par les dieux . La moralité religieuse de la tragédie, c’est lui
rriers morts !… Jetez des cris discordants, affreux, lamentables ! Un dieu s’est tourné contre moi, il a fauché la sombre me
29 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
cherchant un modèle dans le pouvoir et la prudence du plus grand des dieux . Callimaque de Cyrène était fils d’un Grec nommé
 ? Le culte chanté par le poëte est tout politique. À l’invocation du dieu , au récit savant, pour être plus religieux, de so
que légende, succède cette pensée que Jupiter est particulièrement le dieu des rois ; et de là, un tableau pompeux de la roy
. « Ce n’est pas le destin, dit le poëte145, qui t’a fait maître des dieux , mais ton bras, la force et la puissance placées
e poëte. Tout cela, comme secondaire, tu l’as volontiers laissé à des dieux inférieurs ; mais tu l’es réservé pour toi les co
lui-même se pare. » Tout semble ici plus fastueux et plus sévère. Le dieu des rois est à part, comme eux. Il a près de lui
bre, Eschyle représente comme présidant à la vengeance exercée sur un dieu bienfaiteur de l’homme, sur le dieu philanthrope,
ant à la vengeance exercée sur un dieu bienfaiteur de l’homme, sur le dieu philanthrope, dit le poëte, qui s’est avisé de do
au genre humain le feu et la science. Le poëte alexandrin assigne au dieu protecteur des rois l’attribut qu’il leur souhait
e s’est empreinte du monothéisme hébreu. Dans Pindare, Apollon est le dieu de Delphes, le dieu des athlètes vainqueurs et de
monothéisme hébreu. Dans Pindare, Apollon est le dieu de Delphes, le dieu des athlètes vainqueurs et des poëtes. Il se plaî
ux des portes, tombez, et vous aussi, verrous qui les fermez ! car le dieu n’est pas loin. Mais vous, enfants ! montez la mé
l’a vu est grand ; qui ne le voit pas reste petit. Nous te verrons, ô dieu puissant au loin ! et nous ne serons jamais au de
ris qui nous restent. Ainsi, dans l’hymne de Callimaque à Apollon, ce dieu privilégié de la cour savante de Ptolémée, l’érud
n du Psalmiste, ces vers pieusement adulateurs : « Qui lutte avec les dieux soit en guerre avec mon roi ! qui résiste à mon r
oite du père, elle reçoit ses commandements, pour les transmettre aux dieux  ; car elle est au-dessus d’un ange, et c’est elle
ence de bien dire, célébrer Ptolémée ! Les hymnes rehaussent même les dieux . » Ce ton de panégyriste enthousiaste, rappelant
son palais, comme l’épargne de la fourmi laborieuse. Les temples des dieux en reçoivent une grande part. C’est par eux qu’il
théose et de servilité les offrandes et l’encens partout consacrés au dieu présent, au prince qui règne, le poëte s’arrête à
30 (1714) Discours sur Homère pp. 1-137
ridicule et l’absurdité. Jamais homme n’eut une idée plus bizarre des dieux  : il multiplie pour eux les foiblesses et les mis
droit que son épée, et qu’il se vengeât aussi impitoyablement que les dieux se vengent. La preuve qu’Homere ne regardoit pas
es dispositions avec mépris, c’est qu’il les donne presque à tous ses dieux et à ses héros, à proportion de leur puissance et
parce qu’ils en sont les victimes : ils ne le traitent que comme les dieux qui ne leur sont pas favorables. Homere les fait
t de leurs usages ; de l’histoire de leurs rois, et de celle de leurs dieux . Je me dispense d’y chercher d’autre mystere, ave
un certain espace de tems, qu’elle ne marche qu’avec le ministere des dieux , que la narration même soit d’une certaine étendu
é le merveilleux. Tout le ciel est intéressé à son action. Il y a des dieux grecs et des dieux troyens ; et ce sont de nouvea
out le ciel est intéressé à son action. Il y a des dieux grecs et des dieux troyens ; et ce sont de nouveaux chefs que le poë
, des chevaux parlans, des trépieds qui vont seuls aux assemblées des dieux , des statues d’or qui agissent et qui pensent ; t
ieu du poëme, pour faire parade de prescience et de pouvoir, fait aux dieux un abrégé exact de tout le reste de l’action ; de
faits par les mêmes fictions qui auroient charmé des enfans ? Des dieux Il falloit que les grecs fussent encore dans l
ent encore dans l’imbécillité de l’enfance, pour s’être contentés des dieux d’Homere : car, quoi qu’on en dise, il n’en a int
e méprisables, de quelque côté qu’on les considere. Qu’est-ce que des dieux qui n’ont point fait l’homme, nés comme lui dans
et multipliés par les mariages, à la maniere des races humaines ? Des dieux sujets aux infirmités et à la douleur, qui blessé
e monstrueux de divinité, Homere nous laisse encore entrevoir que ses dieux ne sont pas immortels. Tel dieu s’est vû sur le p
nous laisse encore entrevoir que ses dieux ne sont pas immortels. Tel dieu s’est vû sur le point de périr ; et ce n’étoit pa
ecours que le poëte a grand soin de nous marquer. Si l’on regarde ces dieux du côté de l’intelligence et de la volonté, ils o
n célebre rhéteur a pensé qu’il avoit plû à Homere de faire autant de dieux de ces hommes qui allérent au siege de Troye, et
es qui allérent au siege de Troye, et en revanche, de ne faire de ses dieux que de simples hommes. L’orateur philosophe a déc
é formellement qu’Homere auroit mieux fait d’élever l’homme jusqu’aux dieux , que d’abaisser les dieux jusqu’à l’homme. Cepend
uroit mieux fait d’élever l’homme jusqu’aux dieux, que d’abaisser les dieux jusqu’à l’homme. Cependant, jusqu’où va la passio
nsés et religieux d’ailleurs, ont voulu réhabiliter la mémoire de ces dieux , qui n’ont pas toujours trouvé grace devant leurs
e qu’on ne justifieroit pas avec cela ? On prétend que cette foule de dieux dans l’iliade, ne blesse pas l’unité d’une puissa
uelquefois de Junon, les reproches d’injustice que les plus sages des dieux font à Jupiter même, et en un mot, leurs sédition
demandois raison à M. Despreaux de la bizarerie et de l’indécence des dieux d’Homere. Il dédaigna de les justifier par le sec
peindre, il avoit voulu égayer le fonds de sa matiere aux dépens des dieux mêmes, et qu’il leur avoit fait joüer la comedie
apidité de la pensée. Ainsi, quelque mépris que méritent au fonds les dieux de l’iliade, Homere personnellement seroit encore
e encore à chaque pas, des occasions de scandale. Des héros Les dieux ne sont dans l’iliade que des personnages épisodi
ontre Pâris : mais à peine a-t-il manqué son coup, qu’il blasphême le dieu qu’il vient d’invoquer. Achille frémit de rage de
r. Mais je ne m’étonne pas que l’impiété fût si ordinaire alors ; les dieux à qui l’on avoit affaire, étoient de bonne compos
y passe, on diroit que la vengeance étoit alors le souverain bien des dieux et des hommes. J’ose encore ajouter que la valeur
Achille, par sa force prodigieuse et par le secours sur-abondant des dieux , n’ayant rien à craindre, on ne seroit pas conven
Neptune est impatient de secourir les grecs. Homere raconte que ce dieu va chercher son char en un certain lieu ; qu’il a
es retrouver à son retour : détail qui ne convient ni à la majesté du dieu , ni à son impatience. Je ne craindrai point de di
dis autant de ces longues épithetes, et de ces attributs attachés aux dieux et aux héros ; quand même il seroit vrai que ces
rêt qu’on prenoit à la suite des combats. S’il décrit les voyages des dieux , c’est avec un amas de circonstances qui impatien
chevaux de l’écurie ; on tire le char de la remise ; on attelle ; le dieu part ; il se repose en des lieux que le poëte déc
dieu part ; il se repose en des lieux que le poëte décrit encore ; le dieu reprend sa route, et il arrive enfin : mais ce n’
s soins qu’il a pris de son enfance ; il le conjure par l’exemple des dieux de laisser désarmer sa colere, et il se jette à s
es ont presque toutes de la noblesse et de l’agrément. La majesté des dieux , la splendeur des astres, le courroux des flots e
ct au chef de l’armée, et à l’autre qu’il doit de l’égard au fils des dieux . Voilà dans la bouche de Nestor, un jugement d’Ho
mens du poëte renfermés dans les sentimens et dans les actions de ses dieux . Thétis au premier livre, conseille à Achille la
mme qu’Homere distingue par tout, par une protection particuliere des dieux  ? Je remarque, à cette occasion, que la morale la
s sensible de l’iliade, c’est le besoin que nous avons du secours des dieux  ; Homere n’est point ménager de preuves sur cet a
oit pû se fier à la nature, il les fait inspirer expressément par les dieux . Priam ne se seroit point avisé de redemander le
rage et la force des héros ne leur suffisent pas pour vaincre, si les dieux ne s’en mêlent. Apollon aide Hector à triompher d
’en perdoit tout le fruit, en donnant pour cause de la protection des dieux , plutôt leur caprice, que notre religion et notre
rtu ? Et que leur importe de sçavoir qu’ils ont besoin du secours des dieux , si l’on ne leur enseigne aucun moyen de l’attire
liere, l’étendue et la force de l’esprit du poëte. Ce qui regarde les dieux y est absurde ; ce qui regarde les héros y est so
nt ou qui ennuyent ; ceux-là ne se pardonnent point. J’ai laissé aux dieux leurs passions ; mais j’ai tâché de leur donner t
i avoir fait faire des trépieds qui marchent seuls aux assemblées des dieux , et des statues d’or qui parlent et qui pensent,
31 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
e, l’homme a chanté généralement en vers la nature, le firmament, les dieux , la piété, l’amour, cette autre piété des sens et
, fille de Damata, est ravie à sa mère à la fleur de ses jours par le dieu de l’abîme ou de l’enfer. Ce dieu l’épouse, et l’
mère à la fleur de ses jours par le dieu de l’abîme ou de l’enfer. Ce dieu l’épouse, et l’entraîne dans un monde inférieur e
nde inférieur et souterrain. Elle devient la reine des morts. Mais le dieu de l’abîme, son époux, la rend chaque année pour
mort, sur les hauteurs de l’Himalaya, ces Alpes de l’Inde, et que les dieux l’y reçoivent sur un char aérien pour lui donner
les amis qu’il a laissés dans les angoisses de la vie terrestre. Les dieux , touchés de ce dévouement, se laissent fléchir ;
soi-même à l’amour des hommes, exemple de cette charité qui plaît aux dieux , et qui s’étend au-delà des hommes à toute la cré
 Ô Damayanti, écoute-moi ! Il est un prince nommé Nala, semblable aux dieux jumeaux qui habitent le ciel ; c’est le dieu de l
mmé Nala, semblable aux dieux jumeaux qui habitent le ciel ; c’est le dieu de l’amour lui-même, revêtu d’une forme terrestre
urhumaines. Ô vierge à la taille svelte et élancée, nous avons vu des dieux , des demi-dieux, des hommes, des géants, des géni
èbre de Damayanti les fait accourir de tous les royaumes voisins. Les dieux , c’est-à-dire les génies intermédiaires qui habit
vinité, d’aller lui-même annoncer au père de celle qu’il aime que les dieux , charmés de la beauté et des vertus de Damayanti,
e dans son cœur sur l’amour même ; il fléchit volontairement sous les dieux  ; il s’immole à sa piété ; il accomplit le cruel
compli par Nala, Damayanti lui jure qu’elle saura tromper la ruse des dieux déguisés en prétendants ; qu’elle le reconnaîtra,
ation d’un Salvator Rosa ait jamais conçus. Les chefs, les héros, les dieux y passent en revue, dans leur majesté et leur ter
itable ? Elle le cherche, et commence à soupçonner le déguisement des dieux , qui, pour parvenir à leur but, veulent tromper s
s’élevant au-dessus d’elle-même, se met en prière ; elle conjure les dieux dans des strophes d’un pathétique admirable, et l
de l’amazone et la candeur d’une fille tendre et innocente. Enfin les dieux , après avoir suffisamment éprouvé la sincérité de
pas craint, lui dit-il, de me confesser en m’honorant en présence des dieux  ; moi, je te serai fidèle tant que ma raison n’au
mortelle de mon âme. » On pressent les catastrophes dans la joie. Les dieux applaudissent, et ratifient l’union des époux. Da
XXIX Nala emmène sa jeune épouse au royaume de son père. Un des dieux , témoins de son mariage avec Damayanti, le poursu
émoins de son mariage avec Damayanti, le poursuit de sa jalousie : ce dieu trouble sa raison, il le possède, suivant l’expre
ignation, plus de désespoir, plus de remords et plus de reproches aux dieux , que n’en contiennent même les lamentations de Jo
donne, et qui peuvent seuls te sauver de son sort ! Abandonne-moi aux dieux qui me poursuivent, et enfuis-toi seule vers le r
ruse de son amour pour le forcer par la jalousie à se découvrir. Les dieux , par une pluie de fleurs qui tombe miraculeusemen
nnaît plus d’ennemi. Il pousse la charité divine jusqu’à pardonner au dieu jaloux la cause de tous ses malheurs. Le commenta
32 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
as surtout qu’il y a lieu d’attribuer l’inspiration à la Muse ou à un dieu de la poésie, comme Apollon. Quand la poésie est
ent martyrs de leur foi : Socrate fut accusé d’introduire de nouveaux dieux dans l’Etat171 ; Jeanne d’arc, de reconnaître une
divin dont il parlait fréquemment, son oracle personnel, la voix d’un dieu sans nom. Toujours il avait dû se féliciter d’avo
prévoir par nous-mêmes ce qui peut nous être utile dans l’avenir, les dieux nous viennent en aide par la divination ; réponda
us enseignent ce qu’il y a de mieux à faire. — Mais toi, Socrate, les dieux ont l’air de te traiter avec plus d’amitié encore
gie (ouvrage suspect, mais non convaincu de fausseté) : « Une voix de dieu vient me signifier ce qu’il faut faire190. » A qu
steur et insensé si, annonçant certaines choses comme révélées par un dieu , il eût été convaincu de mensonge ; il est donc c
l’Apologie : « Ayant annoncé à bon nombre de mes amis les desseins du dieu , jamais je n’ai été convaincu de mensonge192. » D
t point quelque chose d’humain, mais un certain empêchement divin… Le dieu ne m’a pas permis de te parler jusqu’ici, afin qu
leur et plus sage que ton tuteur Périclès. — Qui est ce tuteur ? — Le dieu qui, avant ce jour, ne m’a pas permis de te parle
e ce qu’on pourrait prendre… pour le plus grand des maux, le signe du dieu ne s’est opposé à moi, ni ce matin, quand je suis
y opposa pas ; car il respectait toujours l’oracle intérieur dont les dieux l’avaient favorisé. Mais il dut improviser sa déf
ose étrange, reprit Hermogène. — Que trouves-tu d’étrange à ce que le dieu lui-même croie meilleur que je meure dès à présen
to divin, et Socrate conclut ainsi : « C’est donc avec raison que les dieux m’ont détourné de méditer un discours201 » Le tém
r ce phénomène une influence décisive. Socrate ne croyait guère à des dieux personnels ; s’il eut eu pareille croyance, sans
ne prose, ou même en vers ; l’oracle se fût nommé ; peut-être même le dieu eût apparu sous une forme visible. Mais Socrate e
eu eût apparu sous une forme visible. Mais Socrate enseignait que les dieux sont invisibles, et l’Olympe de la religion offic
éveiller son ironie, devait-il être discret : Socrate eut douté d’un dieu trop évident ou trop bruyant. Il n’a pas eu d’hal
rivilège singulier dont il est l’objet : apparemment, il est aimé des dieux , puisqu’ils prennent soin de le garantir de toute
nnaître le bien ; celui qui a la raison théorique complète, comme les dieux et par leur secours, a toute la raison pratique.
ance que les événements ne vinrent jamais troubler. X. Suite : les dieux d’Homère ; la prosopopée Socrate ne rattachait
popée Socrate ne rattachait ses idées propres sur les rapports des dieux avec les hommes qu’aux idées religieuses de son t
erve ; enfin, prédiction et conseil ont souvent dans les discours des dieux de l’Olympe le rapport de principe à conséquence 
ychologique qu’Homère exprime à sa façon quand il fait intervenir les dieux dans les résolutions des mortels ; mais ce qui, d
catégoriques ou d’inspirations irrationnelles, il attribue encore aux dieux les sages raisonnements qui, pour une pensée calm
hique naturel, fréquent surtout aux époques primitives ; la voix d’un dieu apparent ou caché en est l’imitation consacrée da
phoriquement, me paraît s’expliquer à peu près comme les conseils des dieux d’Homère et comme les prosopopées, par des allusi
ment méchants. Socrate croyait à la divination et à la providence des dieux  ; c’est un point que M. Fouillée a supérieurement
ctement […], littéralement le divin, seul terme employé (avec […], un dieu , comme synonyme) par Xénophon et Platon. […] ne s
ut à sa manière avec beaucoup de précision : « […] ne peut être qu’un dieu ou l’œuvre d’un dieu… » 183. Poétique, ch. IX.
beaucoup de précision : « […] ne peut être qu’un dieu ou l’œuvre d’un dieu … » 183. Poétique, ch. IX. 184. Le principal es
ges réunis par M. Fouillée, particulièrement cette expression : « Les dieux donnent des signes aux hommes sur leurs affaires.
lons la parole intérieure morale, car le demonium et, en général, les dieux auraient révélé seulement l’avenir, y compris les
33 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »
elle et sienne, elle aurait même fortune que les statues récentes des dieux , en présence de leurs statues antiques : c’est-à-
ravaillées avec plus d’art, sont admirées, mais qu’elles ont moins du dieu en elles. » Devant Eschyle, son ancien de si peu
experts au métier de la poésie, feront indifféremment des hymnes aux dieux , des cantates aux rois, des tragédies, des épigra
isées qui les séparaient, tout était parsemé d’autels, de statues des dieux et de symboles poétiques, depuis le souvenir du c
à la sainte Junon, reine d’Argos aux brodequins dorés, à la fille du dieu porte-égide, Minerve aux yeux pers, à Phébus Apol
erre, au vaste Océan, à la Nuit sombre et à la race sacrée des autres dieux  : célébrons ces Muses, qui enseignaient une si be
ui pouvait surtout animer et servir la Grèce entière, le culte de ses Dieux protecteurs et l’émulation fortifiante de ses jeu
emples de ce génie plus habile à diffamer les hommes qu’à chanter les Dieux . « Pour moi, dit-il110, ma loi est de m’abstenir
çant au-dessus de nos têtes, l’épouvantable calamité de la guerre, un dieu l’a détourné. La crainte, en s’éloignant, a empor
aines : et nous, nous allons demander, dans nos hymnes, la faveur des Dieux qui sont les conducteurs des défunts sous la terr
ls. « M’entend-il ce roi, dans sa béatitude et dans son sort égal aux dieux  ? M’entend-il poussant des sons barbares, discord
ux malheurs. M’entend-il du fond de l’abime ?… « Dieu du sombre Adès, dieu conducteur, renvoie à la lumière Darius ! Quel ro
e guerre meurtrière ; et il fut nommé par les Perses le confident des dieux  ; et il était lui-même bien conseillé par les die
le confident des dieux ; et il était lui-même bien conseillé par les dieux , puisqu’il conduisait heureusement notre armée. —
de l’empire persan, gloire des guerriers, grandeur qu’a moissonnée le dieu  ! La terre pleure la jeunesse née de son sein, et
34 (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155
ne nuée, se jette entre le héros grec et Enée qu’on voit renversé. Le dieu l’effraye de son regard et de son égide. Cependan
es figures se remuent. Il ne craint pas le travail. On reproche à ses dieux de n’être qu’esquissés ; c’est qu’on n’a pas enco
n’a pas encore saisi l’esprit de sa composition. Dans son tableau les dieux sont d’une taille commune et les hommes sont giga
oète. Dans l’Iliade les hommes sont plus grands que nature ; mais les dieux sont d’une stature immense. Imaginez qu’Apollon f
rage aurait perdu son intérêt et son effet. C’eût été la querelle des dieux et non celle des hommes. Mais ayant à donner l’av
es. Mais ayant à donner l’avantage de la grandeur à ses héros sur ses dieux , que vouliez-vous que le peintre fît de ceux-ci,
35 (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296
confondre les beautez et les fautes. Je crois sentir ensuite que les dieux et les heros, tels qu’ils sont dans le poëme grec
nt d’Achille par l’ânesse de Balaan, les hommes combattans contre les dieux , par Jacob luttant contre l’ange, le songe d’Agam
ien qu’à elle. Je pense donc avec Mr l’archevêque de Cambray, que les dieux de l’iliade ne valent pas nos contes de fées : c’
’en suis tenu précisément à l’ordre de son poëme, au caractere de ses dieux et de ses héros, au choix des actions, à la conve
, qui déclare qu’Homere est le prémier avec Hesiode qui ait donné aux dieux leurs noms, et qui leur ait assigné leurs honneur
éternellement puni dans le Tartare, pour avoir parlé indignement des dieux . Ce jugement si sévere du philosophe suppose que
gement si sévere du philosophe suppose que le poëte avoit dégradé les dieux avec connoissance de cause ; et il revient assez
Longin dit qu’il semble qu’Homere ait voulu faire des hommes de ses dieux , et des dieux de ses hommes. Ciceron souhaiteroi
u’il semble qu’Homere ait voulu faire des hommes de ses dieux, et des dieux de ses hommes. Ciceron souhaiteroit qu’il eût fa
ontes cyniques de Bocace. Lucien raille Homere non seulement sur ses dieux , mais encore sur ses héros, sur ses prodiges puér
ce grand poëte. Me D est dans le cas. Quintilien qui fait presque un dieu d’Homere, adopte pourtant le sentiment d’Horace ;
Les peres y sont durs et cruels, les héros foibles et passionnez, les dieux misérables, inquiets et querelleurs. Que par un a
querelleurs. Que par un amour déreglé du merveilleux, Homere met ses dieux à tous les jours, et que ce sont autant de forçat
s et les démons dans les différens partis, comme Homere distribuë ses dieux entre les grecs et les troyens. Les démons tienne
ffrois de ces préparations glaçantes qui m’empêchoient de l’être. des dieux . il faut encore combattre ces dieux de l’iliade ;
qui m’empêchoient de l’être. des dieux. il faut encore combattre ces dieux de l’iliade ; ces dieux que les géants entreprire
être. des dieux. il faut encore combattre ces dieux de l’iliade ; ces dieux que les géants entreprirent autrefois de chasser
teint l’âge d’homme . Je suis bien loin d’avoir une haute idée de ces dieux  ; je ne crois pas qu’il faille entasser Ossa sur
effort, et je ne tirerai pas vanité de ma victoire. Qu’est ce que des dieux qui n’ont point fait l’homme ? Ai-je dit, en comm
t se souvenir qu’Homere appelle presque toûjours Jupiter, le pere des dieux et des hommes, j’ai peine à comprendre qu’elle ai
! Selon elle, Homere auroit crû sérieusement Jupiter, le créateur des dieux et des hommes ? Il l’auroit crû le pere de Saturn
t pas, en quel sens oppose-t-elle au prémier reproche que je fais aux dieux d’Homere, ce titre tant répété dans l’iliade de p
is aux dieux d’Homere, ce titre tant répété dans l’iliade de pere des dieux et des hommes ? Ce n’est pas la seule contradicti
de relever la majesté de Jupiter : car elle abandonne volontiers les dieux inférieurs, et elle ne prend à coeur que l’intere
nc le destin avant que Jupiter fût né ? Quel étoit le destin quand ce dieu fut enchaîné par les autres dieux, et qu’il couru
t né ? Quel étoit le destin quand ce dieu fut enchaîné par les autres dieux , et qu’il courut risque de perdre l’empire du mon
le mont Ida par sa femme et par le sommeil ? Surprise dont le pauvre dieu fut si honteux et si fâché, qu’il s’en falut peu
iel, d’où vient donc que le trouble regnoit plus que jamais entre les dieux  ? D’où vient qu’ils se querellent, qu’ils s’outra
les grecs périssent pour satisfaire à son dépit ? Dans le conseil des dieux , Jupiter veut irriter Junon ; Junon s’emporte con
et Minerve perfide. Jupiter dit à Mars qu’il est le plus méchant des dieux , et que c’est le fruit des beaux exemples de sa m
aphe, Minerve l’arrête, lui peint la colere de Jupiter, et dit que le dieu confondra l’innocent avec le coupable, et les pun
fort mauvais expédient pour fortifier les troyens, en permettant aux dieux de se mettre de la partie. Il semble même que les
ermettant aux dieux de se mettre de la partie. Il semble même que les dieux qui se déclarent pour les grecs, soient plus fort
ine imprudence ? Jupiter sent son coeur pénétré de joye, de voir les dieux divisez et combattans l’un contre l’autre. Ce Jup
visez et combattans l’un contre l’autre. Ce Jupiter est l’Achille des dieux , il imite bien par cette férocité le héros qu’il
qu’elle respecte. Longin et Ciceron n’ont pas seulement condamné les dieux d’Homere, ils ont condamné Homere de les avoir fa
celui de tant de grands hommes . J’avois exposé mes scrupules sur ces dieux de l’iliade, à Mr Despreaux ; et j’ai rapporté un
ur justifier Homere. C’est qu’il avoit égayé son poëme aux dépens des dieux , en leur faisant joüer la comédie dans les entre-
aux s’est servi des propres termes d’égayer sa matiere aux dépens des dieux , et de leur faire joüer la comédie. Il ne reste p
héros. les héros de l’iliade ne sont pas plus dignes d’estime que les dieux . Je leur ai reproché une vanité grossiere, une co
grecs, en leur faisant une proposition de la part de Pâris : plût aux dieux qu’il fût mort avant ce funeste voyage. un heraul
tor fut lâche. Il n’y a pas moyen de soûtenir aucun caractere avec un dieu aussi capricieux que ce Jupiter. Ménélas déliber
ine à fuir, sur ce qu’il n’est pas raisonnable de combattre contre un dieu qu’il s’imagine suivre Hector. Cependant, dit-il,
or. Cependant, dit-il, s’il avoit un second, il combattroit contre ce dieu . Un dieu, selon lui, ne vaut précisément que deux
dant, dit-il, s’il avoit un second, il combattroit contre ce dieu. Un dieu , selon lui, ne vaut précisément que deux hommes.
fois, la même peinture sert à plusieurs batailles. Dans le combat des dieux , un des combattans dit à son adversaire les mêmes
y en a de raisonnables et de vrai-semblables, où l’on fait parler les dieux et les hommes ; il y en a de morales sans vraisem
e fois m’a-t-elle quitté pour vous aller voir ? Les chevaux mêmes des dieux ont-ils jamais été mieux traitez ? Piquez-vous do
herissent le plus ; et moyennant cette belle composition si digne des dieux d’Homere, Minerve descend au camp des troyens, et
contre lui, ce traité ridicule et cruel qu’ils passent à la face des dieux , et mille autres endroits d’aussi mauvais exemple
et ses plaintes d’enfant à sa bonne mere, ce Jupiter enchaîné par les dieux , et qui ne doit son salut qu’à un géant, la feint
près les idées reçûës, il ne pouvoit peindre que ce qu’il voyoit. Ses dieux , tout méprisables qu’ils sont, sont pourtant ceux
re exprès de Jupiter d’armer ses troupes, et d’attaquer Troye que les dieux lui livrent. Il assemble aussi-tôt les chefs, qu’
qu’il tient à ses troupes. mes amis, héros de la Grece, disciples du dieu Mars, Jupiter m’afflige d’une maniere bien cruell
u Mars, Jupiter m’afflige d’une maniere bien cruelle. Cet impitoyable dieu qui m’avoit promis, qui m’avoit assuré par un sig
ntraire. Jupiter , dit-il, l’afflige d’une maniere bien cruelle : ce dieu impitoyable lui avoit promis la prise de Troye  ;
à encourager encore, parce qu’elle fait compter sur la protection des dieux . Ces vaisseaux triomphants qu’Argos nous vit mont
ir les secours des troyens, et que j’y mêle trop aussi la volonté des dieux . Il falloit donner un tour plus adroit aux raison
er aux grecs tes prétendus oracles d’Apollon, que les malheurs que ce dieu leur a envoyez viennent de ce que je n’ai pas vou
eur brutal, indigne de la confiance des grecs et de la protection des dieux qui l’ont mis à leur tête. Qu’est-ce encore que c
urs feras-tu tes plaisirs, d’annoncer nos malheurs ? Des volontez des dieux incommode ministre, ta voix nous est toûjours d’u
ersonnages que Pirithous, Drias, Cenée, Exadius , Polipheme égal aux dieux , Thésée fils d’égée, semblable aux immortels. Voi
; l’un et l’autre ont ici d’inviolables droits ; l’un est le fils des dieux , l’autre est le chef des rois. Ainsi, tu dois, At
. L’un et l’autre ont ici d’inviolables droits : l’un est le fils des dieux , l’autre est le chef des rois. Voilà Agamemnon et
et incertaines sur les actions et les sentimens des hommes, et si les dieux et les héros admirez par le poëte, y donnoient à
es ou triviales ou mal placées ; et afin que les injustices mêmes des dieux perdissent leur autorité, j’ai dit d’eux dans le
de sa famille et de la captivité d’Andromaque, et de plus il prie les dieux de détourner ces maux. Dieux sauvez Andromaque, e
ité d’Andromaque, et de plus il prie les dieux de détourner ces maux. Dieux sauvez Andromaque, et qu’Hector seul périsse. Da
. Joignez à la valeur une douceur modeste ; faites vôtre devoir ; les dieux feront le reste. sentimens de Diomede . mais Diom
ne . les deux camps sont mêlez, et dans le choc fatal le mortel et le dieu font un carnage égal. Moindre est le bruit des fl
le corps de Patrocle . autour du corps sanglant s’échauffe le combat. Dieux  ! Qui pourroit compter ceux que la mort abbat ? D
36 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre I. De la sagesse philosophique que l’on a attribuée à Homère » pp. 252-257
lui donc d’avoir présenté la force comme la mesure de la grandeur des dieux  ; laissons Jupiter démontrer, par la force avec l
elle il enlèverait la grande chaîne de la fable, qu’il est le roi des dieux et des hommes ; laissons Diomède, secondé par Min
mblable dans un pareil système ; laissons Minerve, dans le combat des dieux , dépouiller Vénus et frapper Mars d’un coup de pi
sage d’amuser le peuple grossier, de la grossièreté des héros et des dieux . Mars, en combattant Minerve, l’appelle κυνόμυια
lle à restituer Chryséis au prêtre d’Apollon, son père, tandis que le dieu , pour venger Chryséis, ravage l’armée des Grecs p
lui permettre de supposer tant de légèreté, tant de mobilité dans les dieux et les héros ; de montrer les uns, sur le moindre
37 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
qui sont le fondement de la vie sociale, furent personnifiés dans les Dieux . Jupiter symbolisa l’ordre public et l’autorité d
e la ville d’Athènes. Rome n’eut point, à proprement parler, d’autres Dieux que Rome même. Le patriotisme était la seule vert
arfaitement l’idéal de la tragédie ? Le tragique, c’est la guerre des Dieux dans l’Humanité, c’est la discorde de ce petit no
nommés, et qui constituent le fond divin de la nature humaine. — Les Dieux sont unis dans l’Olympe, où Hébé leur verse, avec
ger pacifiquement180. Mais cette largeur est rare, et la concorde des Dieux dans l’Humanité n’est qu’un beau rêve. Ici, les a
ter, protecteur de la cité ; mais il amasse sur sa tête la colère des Dieux infernaux, sombres vengeurs des liens du sang. An
on impiété, il la fera descendre vivante au séjour de Pluton, le seul dieu qu’elle révère183, afin que Pluton montre sa puis
ur avoir été juste, une barbare loi             Ordonne que je meure, Dieux saints ! et tous les fronts rougissent devant moi
demeurera pas impunie ; Jupiter ne le sauvera pas de la vengeance des Dieux souterrains. Déjà le devin Tirésias est venu l’av
te, il maintient la neutralité la plus absolue, et rendant à tous les Dieux un honneur égal, il éprouve pour l’action qui se
rs-d’œuvre. La contradiction, auparavant extérieure, qui divisait les Dieux , devint intérieure, et les héros perdirent leur b
ens était de s’immoler à son ambition égoïste et froide avec tous les Dieux qui battaient dans leur sein195. Il fallait qu’el
ragédie a perdu sa base substantielle et vraie, qui est la guerre des Dieux , c’est-à-dire des sentiments à la fois généraux e
is-je pas appeler cette félicité intérieure de l’homme le sourire des Dieux , c’est-à-dire des sentiments pathétiques, remonté
a tragédie humaine au séjour idéal de leur concorde harmonieuse ? Les Dieux en paix dans l’Olympe, les sentiments pathétiques
onne humaine, en lutte contre le Divin ; 2º La félicité souriante des Dieux , qui savent combien vaine est la lutte ; 3º La s
e la comédie n’étaient purement et simplement que des sots, et si les Dieux se contentaient de sourire soit dans la conscienc
et social des temps héroïques, la mythologie parodiant la nature des Dieux , le scepticisme sur la place publique, dans les f
einture des caractères remplacèrent sur la scène l’antique guerre des Dieux . Mais il ne faut pas exagérer ce prix de la perso
i de l’art classique. La comédie est 2º : l’indifférence absolue des Dieux , témoins impassibles et souriants de l’escarmouch
en regard de la sottise la sagesse, et à côté du vice la vertu ? Les Dieux sont tranquilles ! Ils savent combien vaine est l
la synthèse de la sottise individuelle et du sourire indifférent des Dieux dans l’âme du personnage comique. C’est le point
re de la comédie, puisqu’elle a pour principe, non plus la guerre des Dieux et sa fatale issue, mais, de même que la comédie,
Dans la conscience d’un homme véritable, il y a place pour plusieurs Dieux  ; il renferme dans son sein toutes les puissances
tent fermes et sûres d’elles-mêmes. … C’est la sérénité souriante des dieux de l’Olympe, leur égalité d’âme inaltérable, paro
la vie du peuple athénien, sur là traie philosophie, la vraie foi aux Dieux , l’art solide, qu’Aristophane se montre comique,
la religion et l’art . T. V, p. 161. 208. L’anthropomorphisme des Dieux grecs, dans les fables où ils se rapprochent trop
hane met en scène la contradiction absolue de la véritable nature des Dieux , des vrais principes de la vie politique et moral
38 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
résente La Fontaine. Et, d’autre part, paraissent les personnages des dieux de l’ancienne mythologie, à savoir Apollon et les
enne mythologie, à savoir Apollon et les muses. Apollon s’ennuie, les dieux mêmes s’ennuient, comme dira dans Psyché La Fonta
, les dieux mêmes s’ennuient, comme dira dans Psyché La Fontaine, les dieux mêmes s’ennuient parce que la littérature (au mom
t à fait piquante qui répond précisément à la question et au désir du dieu  : il nous faut du nouveau. La Fontaine semble dir
s. Acanthe dit à Clymène : Laissez-moi mon amour, Madame, au nom des dieux . Elle répond : Toujours ce mot ! toujours ! Ac
: Psyché est renvoyée, chassée et repoussée au fond du désert, et les dieux lui infligent une série d’épreuves qui, je vous l
de son sommeil, qui est traversé de rêves bizarres et terribles, les dieux finissent par s’apitoyer. Vénus supplie Jupiter,
point il est vain. C’est ainsi que lorsque Psyché supplie l’Amour, le dieu Amour, de se révéler à elle, l’Amour lui fait une
t vers la fin de sa vie) : « — Apprenez-moi, du moins, dit Psyché au dieu , les raisons qui vous rendent si opiniâtre. — Je
’on le fait naître. « … Et comment ne vous ennuieriez-vous pas ? Les dieux s’ennuient bien ! Ils sont contraints de se faire
il n’y ait quelque chose en moi de surnaturel. Nécessairement je suis dieu , ou je suis démon, ou bien enchanteur. Si vous tr
ur. Si vous trouvez que je sois démon, vous me haïrez ; et si je suis dieu , vous cesserez de m’aimer, ou, du moins, vous ne
imerez plus avec tant d’ardeur ; car il s’en faut bien qu’on aime les dieux aussi violemment que les hommes… » C’est infinim
rence, et très profond quand on y réfléchit. On ne peut pas aimer les dieux comme on aime les hommes ; parce qu’on ne peut pa
e puis être de ceux-là ; et possible suis-je tous les trois ensemble, dieu , démon et enchanteur. Ainsi le meilleur pour vous
e, de cet autre conte : Le jeune Amour, bien qu’il ait la façon D’un dieu qui n’est encor qu’à sa leçon, Fut de tout temps
39 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
nt vivement. Cette poésie fut d’abord divine : ils rapportaient à des dieux la cause de ce qu’ils admiraient. Voyez le passag
mer d’occident en orient ; ils affirmaient aussi qu’ils voyaient les dieux . Maintenant encore les sauvages de l’Amérique di
celles qu’on imagina ; c’est ce Jupiter roi et père des hommes et des dieux , dont la main lance la foudre ; image si populair
appelée par les Grecs théologie, c’est-à-dire, science du langage des dieux . Ainsi Jupiter acquit ce regnum fulminis, par leq
acquit ce regnum fulminis, par lequel il est le roi des hommes et des dieux . Il reçut alors deux titres, optimus dans le sens
t poètes théologiens, c’est-à-dire sages qui entendent le langage des dieux , exprimé par les auspices de Jupiter. Ils furent
Grecs, μύσται, [qu’Horace traduit fort bien par les interprètes des dieux ], lesquels expliquaient les divins mystères des
rde donc avec le mot célèbre, … La crainte seule a fait les premiers dieux  ; mais les hommes ne s’inspirèrent pas cette cra
ire universelle, en partant de l’âge appelé par les Égyptiens âge des Dieux , par les Grecs, âge d’or. Faute de connaître la c
dans Virgile). — Les anciens Germains, selon Tacite, adoraient leurs Dieux dans des lieux sacrés qu’il appelle lucos et nem
40 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Addition au second livre. Explication historique de la Mythologie » pp. 389-392
nt celle des sépultures ; après Jupiter, Junon et Diane, naissent les dieux Manes. φύλαξ, cippus, signifient tombeau ; de là
i), aborigènes, αυτοχθονες. — Humanitas, ab humando. Apollon est le dieu de la lumière, de la lumière sociale, qui environ
er à la vie sédentaire et à la civilisation ; elle implore l’aide des dieux (qui président aux auspices et à l’hyménée). Elle
is de l’agriculture furent exprimés symboliquement par trois nouveaux dieux , savoir : Vulcain, le feu qui avait fécondé la te
bonds qui envahissaient leurs terres, donnèrent lieu à la création du dieu Mars. Mais les héros reçoivent ceux qui se présen
’orgueil du langage aristocratique, porte aux hommes les messages des dieux ……
41 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »
ux les forfaits et les vices, la foule pouvait être tentée de voir un dieu dans un si méchant homme. Mais ce qui doit étonne
erchez pas l’enthousiasme lyrique dans les hymnes dont Auguste est le dieu . C’est assez d’avoir pu rallier à ce nom, par un
udant pour le roi de Syracuse : « Hymnes qui régnez sur la lyre, quel dieu ou quel héros allons-nous célébrer ? » Le reste e
ouer de tout ce qu’il invoque : « Quel homme, ou quel héros, ou quel dieu choisis-tu de célébrer, ô Clio, sur la lyre ou su
ce, que tout à l’heure le poëte n’admettait pas dans le ciel après le dieu suprême, il la réserve pour Auguste ; et il la lu
irat, Octave, parmi ses soins réparateurs, avait compris le culte des dieux . « J’ai, dit-il lui-même dans le sommaire de sa v
usqu’à ce que tu aies réparé les temples, les demeures croulantes des dieux et leurs images souillées de poudre. « En te fais
et leurs images souillées de poudre. « En te faisant petit devant les dieux , tu commandes aux nations : c’est là le principe
nations : c’est là le principe de tout ; là tu dois tout ramener. Les dieux , mis en oubli, ont frappé de grands malheurs la d
d’un époux sans égal vienne à sa rencontre, après les sacrifices aux dieux , et avec elle la sœur de l’illustre chef, et, sou
en qui soit d’un mortel. C’est un doux péril, ô Bacchus, de suivre le dieu qui ceint sa tête du pampre verdoyant. » Ce sont
42 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IV. »
it entendre à la table hospitalière du roi Alcinoüs, leurs hymnes aux dieux , ne s’éloignent en rien, pour l’expression et le
e tu veux honorer, sainte déesse, inépuisable génie ! Salut, mère des dieux , épouse du ciel étoilé ! en retour de mes chants,
de pénétrer, ni de savoir, ni de redire ; car une grande crainte des dieux enchaîne ici la voix. Heureux celui des hommes qu
n doive nier, rien qui puisse surprendre : car Jupiter, le maître des dieux , fait du plein midi sortir la nuit, quand il a vo
notre cœur noyé sous le chagrin. Mais à des maux extrêmes, ô ami, les dieux ont donné pour remède la ferme hardiesse de l’âme
licence de sa vie et de ses vers, eut un nom honoré des hommes et des dieux , selon le langage païen. Ce nom continua de vivre
pris du sentiment de l’envie ; je n’ambitionne pas les grandeurs des Dieux , ni je n’aspire aux pompes de la tyrannie ; je la
caprices du sort. Il avait lu dans Archiloque50 : « Confiez tout aux Dieux . Souvent, du milieu des maux, ils relèvent les ho
ymnes, devait être, ce semble, le poëte lyrique des Furies et non des Dieux . On vanta cependant, nous l’avons dit, son hymne
43 (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474
la cruauté d’un époux qu’elle ne sait pas avoir été aveuglée par les dieux , mais qu’elle croit perfide. Les religieux qui l’
son peuple. Il monte sur son char de guerre pour aller combattre. Le dieu Indra le protège, et fait voler son char sur les
craint d’abandonner sa vertueuse épouse », lui répond la nourrice. «  Dieux  ! C’est ma propre histoire », se dit le héros à l
nti comblé de vos faveurs. Un religieux. Prince, c’est ainsi que les dieux dispensent leurs bienfaits. Douchmanta. Et les m
voici enfin délivré du poids de mes remords ! Sacountala , à part. Dieux  ! il est donc vrai que c’était involontairement q
e siège de ton empire. Douchmanta. Ainsi que l’ordonne le maître des dieux . Canoua. Puisse Indra, satisfait de tes nombreux
lique, étaient censées avoir été apportées du ciel aux hommes par les dieux . Un cénobite de la religion de Wichnou reçoit la
erte par lui dans les Védas ou livres sacrés. Une divinité, épouse du dieu Siva, enseigne aux femmes de l’Inde un troisième
emblable au Vulcain de l’Olympe grec, nommée Hanoumun, a pour père le dieu des tempêtes. Dans son enfance il voulut courir a
ses guerres le demi-dieu Rama, incarnation belliqueuse de Wichnou, le dieu suprême, Hanoumun vint, dit-on, se reposer un jou
versement les yeux. Ainsi le sombre azur, qu’on suppose la couleur du dieu père et conservateur des êtres, Wichnou, est auss
ouge pourpre, image du sang répandu. Cette couleur appartient à Siva, dieu de la guerre et de la destruction des êtres. L’hé
se, symbole de la divinité du cœur, représentée par Indra, le roi des dieux secondaires. Le gris, couleur de la cendre, de la
es nuances, est le symbole du surnaturel ; il est réservé à Brama, le dieu créateur. Ainsi, par une analogie aussi morale qu
dialecte sacré réservé aux acteurs qui représentent les héros ou les dieux , et une autre langue antique aussi, mais non sacr
s forêts, pour nous former à la sagesse sous des maîtres inspirés des dieux . « Nous arrivons ensemble », continue-t-il en s’a
abitée par des anachorètes et par des nymphes consacrées au culte des dieux . L’une d’elles apporte son tribut de fleurs au sa
sauve l’éléphant de la reine, mais sans reconnaître encore Sita : les dieux la rendent invisible. Rama lui parle comme dans u
on écuyer de pousser son char vers le temple où il doit sacrifier aux dieux . Il emporte avec lui la statue adorée qui lui rep
e partage ! Ô Terre, déesse toute-puissante, et toi, brillant Soleil, dieu de ma race, sages et saints, qui deviez la protég
teurs contemplent les merveilles qui vont éclater par la puissance du dieu  ! » Sita paraît soulevée et portée par les eaux d
44 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XII. »
pour lui-même des vers de Chérile. Il lui était plus aisé de se faire dieu que de susciter un grand poëte ; et, quand il vou
l’autre main, rappelle la gigantesque monstruosité des temples et des dieux indiens, venant remplacer les lignes sublimes du
quelque commentaire nous atteste ‘qu’il avait composé des hymnes aux dieux  ; et les siècles, à travers tant de ruines, ont c
’être mortel ; puisqu’il n’y a pas pour les humains, ni même pour les dieux , autre emploi plus grand que de célébrer, en espr
les débauches. « Oh ! comme les plus grands141 et les plus aimés des Dieux sont les bienvenus dans Athènes ! Voici que ce jo
amis étaient les astres, et lui le soleil ! « Salut, fils du puissant dieu Neptune et de la déesse Aphrodite ! Les autres di
fils du puissant dieu Neptune et de la déesse Aphrodite ! Les autres dieux , ou sont trop éloignés, ou n’ont pas d’oreilles :
alité. Nous t’adressons nos prières. Et d’abord, assure-nous la paix, dieu chéri ! par tu en es le maître. Puis, le Sphinx q
45 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285
ns lyriques furent sans doute les auteurs des hymnes en l’honneur des dieux , analogues à ceux que l’on attribue à Homère, et
s auteurs des vers saliens, sorte d’hymnes chantés dans les fêtes des dieux par les prêtres saliens. Ce dernier mot vient peu
les qui étaient essentiellement religieux, ne pouvaient louer que les dieux . Au moyen âge, les prêtres qui seuls alors étaien
voyait paraître, selon Horace, divers genres de personnages, héros et dieux , rois et artisans, enfin esclaves. La satire, tel
e la tragédie. (Vico.) 91. Il peut être vrai en ce sens que Bacchus, dieu de la vendange, ait commandé à Eschyle de compose
46 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
ès leur système religieux et politique ? Leur religion attribuait aux dieux une grande puissance sur les remords des coupable
la plupart de leurs pièces sur l’action continuelle de la volonté des dieux , étaient dispensés d’un certain genre de vraisemb
ain, étaient à peine indiqués. Il suffisait aux Grecs d’un oracle des dieux pour tout expliquer. Oreste tue sa mère ; Électre
rations et les craintes ; les héros agissent toujours par l’ordre des dieux . Racine, en imitant les Grecs dans quelques-unes
raisons tirées des passions humaines, les forfaits commandés par les dieux  ; il place un développement moral à côté de la pu
ranche d’olivier ornée de bandelettes, ou tenait embrassé l’autel des dieux  : tel est le sujet unique de la tragédie des Supp
dans le genre grec, un amour qu’il faut attribuer à la vengeance des dieux . Mais combien on voit néanmoins dans le même suje
On représentait les tragédies grecques dans les fêtes consacrées aux dieux  ; elles étaient presque toutes fondées sur des do
47 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
la haine des Sophistes, la haine des prêtres de la mythologie et des Dieux . Platon ne peut pas souffrir les Athéniens et, co
on forcée : elle naît en quelque sorte avec eux ; ils la tiennent des Dieux en présent ; elle est franche et n’a rien de fard
n ne respecte ni ses promesses ni ses serments, on ne connaît plus de Dieux  ; on imite et l’on renouvelle l’audace des ancien
onsidère le poète, comme un être tout passif, qui est inspiré par les dieux , qui subit leur inspiration sans avoir rien de sp
avoir rien de spontané et de personnel, comme un être aimanté par les dieux , qui aimante à son tour le rapsode, lequel aimant
rs d’elle-même. Ailleurs il établit comme une hiérarchie qui part des dieux pour descendre jusqu’au plus bas degré des âmes h
des âmes humaines, et dans cette hiérarchie le premier rang après les dieux est attribué, comme on peut s’y attendre, au phil
ug des lois », et de là à ne respecter « ni promesse, ni serments, ni dieux , imitant et renouvelant l’audace des anciens Tita
ours combattant leurs pères ! — C’est Hésiode racontant la guerre des dieux les uns contre les autres. Le beau modèle à propo
que Jupiter la frappait. Il ne faut point qu’on entende dire que les dieux parcourent le monde et s’en vont de ville en vill
moins des obstacles. V. Les haines de Platon : les Prêtres et Les Dieux Pour des raisons très analogues à celles qui
aton déteste les prêtres et la mythologie. D’abord et avant tout, les Dieux et les prêtres ont été cause autant que les poète
thène et d’Eschine, de montrer dans leurs adversaires des ennemis des Dieux . Ce qui peut dans les temps modernes [ceci est un
la consolation de tuer au moins Socrate, lequel s’était moqué et des Dieux et des « mangeurs de fèves », c’est-à-dire des él
s plébéiens. On comprend donc que Platon n’aime ni les prêtres ni les Dieux et ait pour la mythologie et les mythologues auss
e crois qu’il faut estimer Platon extrêmement courageux), dit : « les Dieux  » aussi souvent que « Dieu ». Mais on peut consid
fait parler Platon dans l’Apologie, déclare hautement qu’il croit aux Dieux  ; mais il le déclare et surtout le prouve d’une m
i un. Or qu’est-ce que c’est que les Démons ? Ce sont les enfants des Dieux . Comment voulez-vous donc que je ne croie pas aux
s enfants des Dieux. Comment voulez-vous donc que je ne croie pas aux Dieux  ?… » — Il est presque loisible de prendre cela po
autre de l’Apologie. Toujours est-il que voici comme Platon parle des Dieux à son ordinaire. Il fait dire spirituellement à S
ns l’Euthyphron : « Selon toi une même chose paraît juste à certains Dieux et injuste aux autres, et ce dissentiment est la
— Sans doute. — Il suit de là qu’une même chose est aimée et haïe des Dieux  ; qu’elle leur est en même temps agréable et désa
s le Timée, qui est de ton dogmatique, Platon commence par parler des Dieux auxquels il est évident qu’il croit et qui sont t
t et qui sont tout simplement les astres du ciel ; puis, arrivant aux Dieux mythologiques, il en discourt de cette façon : « 
’en rapporter à ceux qui en ont parlé autrefois, et qui, issus de ces Dieux , comme ils le disent, doivent connaître leurs anc
nnaître leurs ancêtres. Le moyen de ne pas croire en cela des fils de Dieux , bien que leurs raisons ne soient ni vraisemblabl
l’usage. Telle est donc, nous n’en doutons pas, la généalogie de ces Dieux  : De la Terre et du Ciel naquit l’Océan… » Il y
ssage de quoi boire autant de ciguë qu’il en faut pour aller voir les Dieux de très près. Enfin tout à fait sérieusement, ce
e jamais dire parmi nous que Junon…, ni raconter tous ces combats des Dieux inventés par Homère, qu’il y ait ou non des allég
il n’est pas moins audacieux sur les rapports entre les hommes et les dieux . Les prières, les offrandes, les sacrifices et ce
pas digne de la moindre considération : « Sacrifier c’est donner aux dieux  ; prier c’est leur demander… Il suit de là que la
uit de là que la sainteté est la science de donner et de demander aux dieux … Pour bien demander, il faut leur demander ce de
ainteté, mon cher Euthyphron, est donc une espèce de trafic entre les dieux et les hommes. — Ce sera un trafic, si tu le veux
strateurs de la « sainteté » et des relations entre les hommes et les dieux , et ils donnent à ces rapports un caractère de co
es discours, les plus étranges sont ceux qu’ils tiennent au sujet des dieux et de la vertu. Les dieux, disent-ils, n’ont souv
nges sont ceux qu’ils tiennent au sujet des dieux et de la vertu. Les dieux , disent-ils, n’ont souvent pour les hommes vertue
antements, par des fêtes et par des jeux, en vertu du pouvoir que les dieux leur ont donné. Si quelqu’un a un ennemi à qui il
lui faire du mal : ils ont certains secrets pour lier le pouvoir des dieux et en disposer à leur gré. Et ils confirment tout
ar l’autorité des poètes… Pour prouver qu’il est facile d’apaiser les dieux , ils allèguent ces vers d’Homère : “Les dieux mêm
st facile d’apaiser les dieux, ils allèguent ces vers d’Homère : “Les dieux mêmes se laissent fléchir par des paroles flatteu
ours sur la nature du vice et de la vertu et sur l’idée qu’en ont les dieux et les hommes feront-ils dans l’âme d’un jeune ho
ut distinguer trois principales. La première est de ne pas croire aux dieux [ou à Dieu : j’ai dit que Platon admet continuell
nde est de ne pas croire à la Providence et d’imaginer un Dieu ou des dieux indifférents aux choses humaines. — La troisième
s aux choses humaines. — La troisième est de croire « qu’on gagne les dieux par des prières ». Ces trois sortes d’impiété son
de vous que vous nous prouviez par de bonnes raisons qu’il existe des dieux et qu’ils sont d’une nature trop excellente pour
uption, de perversité et de décadence, ses devins, ses prêtres et ses dieux mêmes. VI. Malgré ses haines… Et cependant
eût aucunement cédé à cette tendance. Il a détesté les prêtres et les dieux  ; et, non seulement c’est un esprit religieux et
matins qu’il va être vainqueur de la terre et qu’il est le mignon des dieux tout-puissants. Ils l’habituent au vice en le lui
as j’aurai eu une destinée très glorieuse et littéralement digne d’un dieu , et dans les trois cas j’aurai fait mon devoir d’
i la morale sera-t-elle obligatoire ? Au nom des hommes ou au nom des dieux . La morale sera sociologique ou théologique, et l
héologique plus que jamais. La morale me commandera-t-elle au nom des dieux  ? Je viens de montrer qu’à prendre ce nouveau bia
avons pas changé de place. Nous avions un Dieu proche, nous avons des dieux éloignés et il n’en est que cela. Les dieux me co
eu proche, nous avons des dieux éloignés et il n’en est que cela. Les dieux me commandent d’un peu plus loin et voilà tout. O
in de culte, ce besoin de religion que nous appliquions autrefois aux dieux . En tout cas, une conscience qui n’est pas la rai
Et, quoi qu’il en puisse être, voici sa métaphysique. Existe-t-il des dieux  ? Ce n’est pas très sûr et l’on en a entouré l’id
Dieu suprême, maître et gouverneur de l’univers et de tous les êtres, dieux inférieurs, hommes, animaux, végétaux, éléments q
ne sont que trop disposés à les suivre ? À la fois qu’il n’y a pas de dieux et qu’il n’y a pas de morale ; à la fois que les
n’y a pas de dieux et qu’il n’y a pas de morale ; à la fois que les «  dieux n’exister point par nature, mais par invention hu
aux cœurs les jeunes gens lorsqu’ils viennent à se persuader que ces dieux , tels que la loi prescrit d’en reconnaître, n’exi
a des athées très hommes de bien, et « qui ne reconnaissent point de dieux , mais qui, ayant d’ailleurs un caractère naturell
aussi pour la plupart. Il en est d’autres encore qui croient que les dieux existent, mais qu’ils ne s’occupent pas du tout d
s pratiques. Et il y en a d’autres enfin qui croient qu’il existe des dieux , mais qu’ils sont aisés à fléchir par les prières
Homère ni à aucun autre poète assez insensé par blasphémer contre les dieux et pour dire que “sur le seuil du palais de Zeus
s nos forces… Notre première loi et notre première règle touchant les dieux sera d’obliger nos citoyens à reconnaître, soit d
re les choses d’un autre biais. Les hommes croient généralement à des dieux , à un grand nombre de dieux. C’est une opinion qu
is. Les hommes croient généralement à des dieux, à un grand nombre de dieux . C’est une opinion que nous pouvons accepter pour
un Dieu suprême, créateur de puissances moindres que lui. Il crée les dieux supérieurs, déjà fort au-dessous de lui, et les d
ui. Il crée les dieux supérieurs, déjà fort au-dessous de lui, et les dieux inférieurs, infiniment au-dessous de ce qu’il est
t les dieux inférieurs, infiniment au-dessous de ce qu’il est. Et les dieux supérieurs forment les âmes, et les dieux inférie
ous de ce qu’il est. Et les dieux supérieurs forment les âmes, et les dieux inférieurs forment les corps, et les dieux supéri
s forment les âmes, et les dieux inférieurs forment les corps, et les dieux supérieurs mettent dans les âmes un mélange de bi
mélange de bien et de mal, de bonnes et de mauvaises passions, et les dieux inférieurs forment les corps où il n’y a presque
z pas ce qui limite Dieu, que ce soit la nécessité ou que ce soit des dieux inférieurs à lui. Ce qui limite Dieu le justifie,
qué, Platon considère comme des athées ceux qui croient qu’il y a des dieux , mais qu’ils ne s’occupent pas de nous. Les dieux
oient qu’il y a des dieux, mais qu’ils ne s’occupent pas de nous. Les dieux ont toutes les qualités et par conséquent ils ne
ivre. On voit très bien le raisonnement des hommes qui ont refusé aux dieux la connaissance ou le souci des choses humaines.
s fréquent de l’injustice dans la société. Ils disent : « Comment les Dieux peuvent-ils souffrir cela, si ce n’est parce qu’i
vier le bonheur de l’injuste, ni surtout en tirer un grief contre les dieux , parce que ce bonheur tout simplement n’existe pa
n que de croire au bonheur de l’injuste. Dès lors le grief contre les dieux s’évanouit. Du reste l’argument tiré du mal sur l
st comme si elle n’était pas. Croyons donc soit à un Dieu, soit à des dieux subordonnés à un Dieu suprême, qui veillent sur n
isir comme s’il n’existait pas ? Quand on réfléchit sur la nature des dieux , on se dit, après quelque méditation, qu’il est a
te qu’on n’aurait pas même l’idée de la guerre ? Donc qui dit que les dieux goûtent un plaisir éternel dit un non-sens, une c
i n’a aucune signification, ou, en d’autres termes, en disant que les dieux ont un plaisir éternel, il dit, sans le savoir, q
lui-là donc qui veut vivre la vie divine, c’est-à-dire ressembler aux dieux le plus possible, il a précisément pour première
nous. Nous honorons l’humanité en nous-mêmes. « L’âme est, après les dieux , ce que l’homme a de plus divin et ce qui le touc
onner que notre âme ait la première place dans notre estime après les dieux et les êtres qui les suivent en dignité. On croit
r, elle qui mérite, comme nous l’avons dit, le premier rang après les dieux . » Il faut donc honorer son âme en faisant tous
« de raisonner avec soi-même et de se convaincre qu’on ignore si les dieux qui règnent dans les enfers ne nous y réservent p
lave, le maître en extase devant l’esclave et l’esclave en posture de dieu devant le maître. Ce qui trompe en ceci c’est que
représenter l’homme « comme une machine animée sortie de la main des dieux , soit qu’ils l’aient faite pour s’amuser ou qu’il
oyer sa volonté de puissance et de la satisfaire. Il domine selon les dieux  ; il domine selon la loi religieuse, il domine se
l’excès dans le rire et dans les larmes. Nous sommes convenus que les dieux ne doivent ressentir ni plaisir ni tristesse. Il
plaisir ni tristesse. Il faut être non point, sans doute, pareils aux dieux , mais imitateurs des dieux, en ne ressentant et n
ut être non point, sans doute, pareils aux dieux, mais imitateurs des dieux , en ne ressentant et ne voulant ressentir que des
ès, qui sont plus dangereux que les revers pour la paix de l’âme. Les dieux ont voulu être tranquilles et que nous fussions i
comme à un Dieu… Cette affection, les hommes l’appellent amour ; les Dieux lui donnent un nom si singulier qu’il vous fera p
de leur poète qu’ils ont conservés : “Les mortels le nomment Éros, le dieu ailé ; les immortels l’appellent Étéros, le dieu
le nomment Éros, le dieu ailé ; les immortels l’appellent Étéros, le dieu qui donne des ailes.” » L’amour n’est qu’un souv
st ce qui fait qu’il est une harmonie, un concours et un concert. Les dieux ont voulu que les contraires se recherchassent et
st pas besoin de fer pour travailler l’argile ni pour tisser ; et les Dieux ont voulu que ces deux arts pourvussent à nos bes
des mensonges et, tenant pour vrai ce qu’on leur disait touchant les Dieux et les hommes, ils en faisaient la règle de leur
reçu de leurs ancêtres des principes différents touchant le culte des Dieux et les rapports sociaux ; si celles-ci montrent d
; elle naît pour ainsi dire avec eux ; ils l’ont comme un présent des dieux  ; elle est franche et n’a rien de fardé…. » Il y
ichit, fait du bien à ses amis, du mal à ses ennemis, qu’il offre aux dieux des sacrifices et des présents magnifiques et se
ie bien plus aisément que le juste la bienveillance des hommes et des Dieux eux-mêmes. On a fait remarquer aussi que les pèr
uins habiles. N’est-il pas vrai, du reste, à le bien prendre, que les dieux eux-mêmes enseignent l’injuste, puisqu’on les voi
a voie est unie ; elle est près de chacun de nous ; au contraire, les dieux ont placé devant la vertu les sueurs et les souff
e normale est pour eux le déploiement large d’une volonté libre ? Les dieux , les héros, les rois sont-ils moraux, dans les hi
re ni plus juste. Dans une telle cité, qu’elle ait pour habitants des dieux ou des enfants des dieux, la vie est parfaitement
e telle cité, qu’elle ait pour habitants des dieux ou des enfants des dieux , la vie est parfaitement heureuse. C’est pourquoi
tisserand possible est un homme bien doué, qui, par sa nature si les dieux l’ont ainsi voulu, par la situation indépendante
x en affirmant aux citoyens que la part de chacun est « consacrée aux dieux  » ; en réglant que « les prêtres et prêtresses, d
ans les premiers, seconds et même troisièmes sacrifices, prieront les dieux de punir d’une peine proportionnée à sa faute qui
de nourriture ni trop peu pour l’année. On leur fera entendre que les dieux ont mis dans leur âme de l’or et de l’argent divi
uoique très peu, l’idée du devoir, sous forme d’idée d’obéissance aux dieux . Mais l’idée de l’adoration de la morale, parce q
aton se croit, d’une certaine façon, obligé envers Dieu ou envers les dieux  ; mais où il tend surtout, c’est bien à faire viv
48 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IV. De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages » pp. 168-173
es Scythes, qui enfonçaient un couteau en terre, l’adoraient comme un dieu , et justifiaient leurs meurtres par cette religio
farouches du paganisme produisit chez elles l’usage de sacrifier aux dieux des victimes humaines. Lorsque les Phéniciens éta
arie des nations à l’époque même où les anciens Germains voyaient les dieux sur la terre, où les anciens Scythes, où les Amér
stition fanatique qui, frappant les premiers hommes de la crainte des dieux que leur imagination avait créés, leur faisait ob
’il n’eût pas mieux valu ne croire aucune divinité, que de rendre aux dieux ce culte impie. Mais il a tort d’opposer l’athéis
49 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336
alité de César ; son ambition infatigable, sa fortune accusatrice des dieux  ; il n’est rien là qui ne devînt nuisible à dével
perpétuer dans le souvenir, par le merveilleux idéal, les actions des dieux , les hauts faits des héros, les fondations des ét
nneur de ce roi des poètes : « Reconnais, lui dit-il, les soins d’un dieu qui t’aime. « Ta vie était liée au long tissu des
dirigea les vrais Aristarques ? Ne lui siérait-il pas de s’écrier : Ô dieu du goût ! sois mon guide, que ta lumière me décou
tre. Nous en avons exclu les ressorts surnaturels, l’intervention des dieux , les dénouements incroyables, tous les moyens pro
ros dans sa narration n’apparaissent que sous l’influence directe des dieux célestes, terrestres, et infernaux. Les événement
les enfers, enfin le monde connu, et tous les mondes soupçonnés. Les dieux consacrés dans les religions, les puissances motr
ui marchent gaîment ou fortement liées ensemble, ont pour moteurs les dieux de deux ou trois religions, les nécromants, les f
igne pas même raconter les exploits des héros, mais les aventures des dieux et des déesses ; il ne chante pas sur la terre, m
ssage. « Des montagnes, des bois, des fleuves d’alentour, « Tous les Dieux alarmés sortent de leur séjour, « Incertains pour
s rien de si grand n’a paru sur tes bords. Si le héros était le seul dieu de l’action, le récit des Nymphes l’agrandirait-i
gite de sentiments, et par cette allégorie annonce une lutte entre un dieu et le héros. Voilà le Rhin qui agit, et qui, de p
semblable plus recommandé que le vrai, soit à l’égard des actions des dieux , soit relatif à celles des hommes ? Omettra-t-on
l’annoncer d’un ton inspiré sans s’être rendu quelque muse ou quelque dieu favorable par une noble invocation ? Pourrait-on
s-nous que les plus habiles n’ont chanté que les sublimes actions des dieux ou des hommes presque divinisés. Aussi les épopée
ut s’arma pour la réparation d’un attentat à la majesté des lois, aux dieux hospitaliers, à la foi des traités les plus saint
euples si mortelles, « D’Achille humilié l’homicide repos, « Tous les dieux partagés veillant sur des héros. « Junon pousse l
yeux « Plus loin du sombre enfer que la terre des cieux. « Et si les dieux encor doutent de ma puissance, « Qu’au haut du ci
poids. Jamais poète donna-t-il une image plus forte du pouvoir d’un dieu suprême. On sent que nulle hyperbole n’irait au-d
de Vénus effet impérieux, « Qui subjugue les cœurs des hommes et des dieux . « Mais du peuple amassé quel guerrier fend la pr
« Ne peut au grand Achille inspirer la terreur, « Et l’aiguillon d’un dieu les presse avec fureur.     « Homère dit enfin la
Parque a jeté sur ses yeux, « Sa vaste tête, Olympe ouvert à tous les dieux . Je ne crois pas ce dernier trait sur Homère, t
paix. Sujet de l’Énéide. Un homme fugitif de Pergame porte ses dieux et ses destins dans le Latium : il cherche une pa
ccinctement chaque fois que leur nom, se présentera. Voici comment le dieu lui parle de Virgile, « Virgile fait descendre É
jamais n’achèveront : les profondes portes de je ne sais quel Pluton, dieu des enfers, s’ouvrent ; là des fleuves de feu cru
u monde ; et pour ne savoir éviter de se passionner de la crainte des dieux , elle se forge l’attente de maux inévitables enco
nœud unique le tissu des aventures dont se compose la généalogie des dieux  ; sa narration n’est donc pas proprement celle d’
quoi de si important que sa rédemption ? Les païens sentirent que les dieux n’auraient pu sans injustice condamner l’humanité
é par les choses, assiste aux délibérations des héros, au conseil des dieux , aux chocs des combats, ne fait rien raconter aux
s mers inconnues, soutient des guerres chez Aeétèsn, et, à l’aide des dieux et de l’amour d’une magicienne, fille de ce monar
rtageaient l’empire ; « Quels étaient son pouvoir, ses habitants, ses dieux , « Quand le peuple troyen aborda dans ces lieux.
rivilège de ce classique chef-d’œuvre de ressembler à ces statues des dieux qu’on ne contemple qu’avec un saint respect, et q
nt entraîner au fil de quelques amoureuses aventures racontées par le dieu du goût en personne. Ne nous mortifions pas si ru
des îles entières par les racines, et qu’ils les lancèrent contre les Dieux  ; s’il nous en décrit un en particulier, prenant
nt, et dans ces mêmes lieux, « De ton premier abri fais hommage à tes Dieux . Ne voit-on pas que cette circonstance, qu’on ju
complissement d’une prédiction, et se soumettant aux décrets de leurs Dieux , nécessité non moins forte, à laquelle ils ne peu
de la fureur des feux ? « Muses, racontez-nous ce grand bienfait des Dieux . « Parlez : ce fait remonte au berceau de l’histo
u’il serait absurde d’exiger dans un sujet moderne l’intervention des dieux de l’antiquité ; mais sa logique dévie des termes
eproche à La Motte de s’en écarter. Il ne s’agit pas d’introduire les dieux de la mythologie grecque dans un sujet de notre h
nsion indéfinie, et pour cela convient aux actions et aux paroles des dieux , dont les attributs ne peuvent être exagérés, pui
uvoir à son moindre sourcillement : les modernes, convaincus que leur dieu n’est que volonté, raison et préscience, se sont
majesté qui commandent les respects. Quelle philosophie eût rendu les dieux aussi présents aux hommes, involontairement frapp
s ressemblances qu’établit ce merveilleux divin entre les combats des Dieux païens avec les Titans, et ceux de nos anges avec
popées, servit à perpétuer également de siècle en siècle le culte des dieux et celui dès muses : elles ne le négligèrent jama
e exprimés par ceux du corps ». Oui certes ; mais on n’y voit pas les dieux des païens exprimant les passions des patriarches
on ouvrage semble une création : pourquoi ? C’est qu’en prenant leurs dieux , il s’est emparé de même de l’un des héros de leu
t.     « Toujours neuf sans être bizarre, « Créant ses héros et ses Dieux , « Que loin des gouffres du Tartare « Son vaste
ant la terre, « Le trident s’ouvre les enfers : « Tes noirs sourcils, dieu du tonnerre, « D’un signe ébranlent l’univers.
rcils, dieu du tonnerre, « D’un signe ébranlent l’univers.     « Le dieu qui foudroyait soupire, « Et l’Ida se couvre de f
« Et son Olympe et ses héros, « Et sa Muse favorisée « Des regards du dieu de Claros !     « Mes amis, qu’Apollon nous gar
ètes, qui d’ailleurs, comme le remarque Fénelon, n’ont pas fait leurs dieux , mais les ont pris tels qu’ils les ont trouvés. U
rs dieux, mais les ont pris tels qu’ils les ont trouvés. Une fois ces dieux admis dans la pensée sous des apparences corporel
humains, et que dans toutes les religions l’homme a prétendu que les dieux l’avaient fait à leur image, parce qu’il n’a pu s
profonde « Où Saturne roule en son lieu, « Le seul temple digne d’un dieu « Est l’édifice entier du monde. Principe du
les Grecs, cessera de paraître absurde et contraire à la dignité des dieux , quand vous apercevrez en cette fiction délicieus
ur sa destinée : vous devenez Troyen en lisant Virgile : dès lors ses dieux sont les vôtres ; et plein de foi dans sa religio
la force des vents qui soulève les eaux, c’est une divinité, c’est un dieu , dont le courroux s’allie pour exercer immédiatem
incipes ou causes remontent jusqu’à l’inconnu : il en est de même des dieux reçus d’autorité, soit d’une révélation quelconqu
telligible ne nous paraîtra pas si merveilleuse que les créations des dieux qui passent notre intelligence, et que leurs acti
interprète du sort un chimérique personnage ; car on comprend que le dieu qui la tourmente figure le trouble passionné du g
acle, lorsque les rois, qu’effrayait l’avenir, imposèrent silence aux dieux . Les prêtresses de Delphes, loin de s’affliger de
ion des philtres et des charmes tout-puissants qui lui soumettent les dieux , les astres, les enfers, le destin, et la nature
e abandonné. Elle le traîne dans son séjour obscur et fangeux, où les dieux infernaux ne craignent pas d’envoyer les mânes, p
malheur et l’opprobre de l’avenir. Son génie ne pouvant supposer des dieux qui secondassent le triomphe du plus atroce des c
ment plongé dans l’imaginaire, qu’il se demande quelle loi soumet les Dieux aux rites criminels de son Émonide : « Est-ce de
t ses pénates, dans les champs de la Thrace. « À la belle Vénus, aux dieux dont les auspices « Sont aux nobles projets funes
e, étalent la verdure : « Mes mains les destinaient aux autels de mes dieux , « Lorsqu’un soudain prodige est offert à mes yeu
e plus rapide des vents, les destins veulent qu’un homme secondé d’un dieu le terrasse avant peu de jours : aussitôt la terr
qui leur tiendrait ce langage ? « Comme avec irrévérence « Parle des dieux ce maraud ! Il vaut mieux leur rappeler ma dévot
e la tempête : enfin l’Aurore ouvre les portes de l’Orient : Apollon, dieu du jour, touché des misères de son auguste favori
du jour, touché des misères de son auguste favori, demande au roi des dieux de rappeler Junon ; il s’élance, et du haut du ci
aux intempéries de l’air : on voit ce qu’en a fait l’intervention des Dieux et des Nymphes. Quelque heureux usage que j’aie p
utres intrigues amoureuses, d’autres rivalités allégoriques entre des Dieux inférieurs et des Nymphes qui s’attiraient ou se
tracé : « Qu’Agamemnon soit fier, superbe, intéressé ; « Que pour ses dieux Énée ait un respect austère. « Conservez à chacun
tre les divinités ; et même elle fait agir et parler les premiers des Dieux . Je n’ai encore vu cette considération dans aucun
en dît de lui, qu’il était le seul poète qui eût vu, où fait voir les Dieux . Auguste figure du premier dieu d’Homère. S
oète qui eût vu, où fait voir les Dieux. Auguste figure du premier dieu d’Homère. Son Jupiter domine sur les déités co
s la prosopopée de son Ode à la Paix, « … Ces combats affreux où le dieu Mars lui-même « De son sang immortel vit bouillon
el la voûte inaccessible, « Et vint porter sa plainte au monarque des dieux .     « Mais le grand Jupiter, dont la présence
ots foudroyants confondit son espoir :     « Va, tyran des mortels, dieu barbare et funeste, « Va faire retentir tes regre
d’habiter sur les bords du Cocyte, « Que de tenir ta place entre les dieux du ciel.     « Ah ! lorsque ton orgueil languis
ctères de ses guerriers ; ainsi que dans les traits du premier de ses Dieux . Touchant portrait d’Hector dans l’Iliade.
battu, lorsqu’à toute la puissance de l’amour se joint la volonté des Dieux , se laisse insensiblement vaincre à leurs efforts
e. « Globe resplendissant, majestueux flambeau, « Toi qui sembles le dieu de ce monde nouveau, « Toi dont le seul aspect f
rayons eût éclipsé tes feux ; « Et sur mon trône d’or, presque égal à dieu même, « J’aurais vu sous mes pieds ton brillant d
uerriers dont j’ai séduit la foi ? « Ah ! quand ils m’opposaient à ce dieu que je brave, « Leur ai-je donc promis de devenir
elle : « Que du monde entre nous l’empire soit égal ; « Qu’il soit le dieu du bien, je le serai du mal. « C’en est fait ; je
de la conquérir, ou persistera-t-il dans son dessein avec l’aide des Dieux , et doublement soutenu par sa valeur et par l’amo
le entre enfin ; elle entre, et menace à la fois « Et les temples des dieux et les palais des rois. « Ô Troie ! Ú ma patrie !
ésents à ma triste mémoire ! « Murs peuplés de héros et bâtis par les dieux  ! « Quatre fois, près d’entrer, le colosse odieux
us, nous malheureux qu’attendait le trépas, « Nous rendions grâce aux dieux  ; et notre aveugle joie « Faisait fumer l’encens
celui de la pudeur mourante. Ainsi ce sont les éléments, ce sont les Dieux , c’est la nature entière qui fait les frais de ce
e, il se ferait un jeu ! « Détruire est d’un démon, et créer est d’un dieu . « Le voilà donc ce dieu, dirait le noir abîme ;
« Détruire est d’un démon, et créer est d’un dieu. « Le voilà donc ce dieu , dirait le noir abîme ; « L’ange périt, et l’homm
les présages, « La foudre réjouit le héros éclairé « Par les avis du dieu dont l’appui s’est montré. « Sur la table voisine
ouillaient le lit d’esclaves infidèles, « Sans redouter les lois, les dieux armés pour elles « L’inévitable mort enfin plane
oler un chantre harmonieux « Qui célèbre en ses vers les héros et les dieux , « Qu’instruit son seul génie, et tout plein des
ées accessibles à l’intelligence humaine. Le merveilleux concerne les dieux et tout ce qui se fait par l’entremise des êtres
dèle de l’honneur de son sexe. La piété d’Énée envers son père et ses dieux , la vertu de Socrate et celle de Caton, se sacrif
dmire en ces vers qui expriment si majestueusement la promptitude des dieux à passer d’un lieu dans un autre. « Autant qu’un
nière il se mêle souvent avec lui. La poésie, après s’être figuré les dieux et tous les êtres inconnus qu’elle suppose, et qu
rs, et l’industrie surnaturelle en Vulcain. Or le sublime relatif aux dieux consistera, comme relativement aux hommes, dans l
portée de l’homme, mais que le sublime nous élève aussi haut que les dieux  ; que tout ce qu’on gagne à ne point faillir, c’e
andis par le simple naturel, Virgile apprit à tracer le contraste des dieux de bois d’Évandre, et des statues d’or de César,
e Vénus descendue de l’Olympe : « La beauté dont les traits même aux dieux sont si doux, « Est quelque chose encor de plus d
chaume hospitalier ! « ……… Usez du peu que nous avons : « L’aide des dieux a fait que nous le conservons : « Usez-en ; salue
s surnaturelles, qui paraissent ne pouvoir être infligées que par des Dieux . Répétons-nous que la loi du beau, dans les arts,
gal de celle qui sortit du cerveau de Jupiter, « Monte au séjour des dieux , sa demeure éternelle, « Voûte d’or et d’azur que
e blasphème : elles babillent indiscrètement sur la quantité de leurs dieux , ainsi que nos incrédules parlent scandaleusement
ue, un coup de tonnerre abat soudain le caquet de ces audacieuses. Le dieu païen qui n’a point de subalternes pour surveille
 Leurs métiers sont brisés ; on élève en leur place « Une chapelle au dieu , père du vrai nectar. « Pallas a beau se plaindre
e part « Au destin de ces sœurs par elles protégées ; « Quand quelque dieu , voyant ses bontés négligées, « Nous fait sentir
re vengerait-elle ses commandements, ses jeûnes et ses carêmes, si le dieu des orgies sanctifiées, fermant les ateliers et l
s païennes n’ont encouru que la peine d’une métamorphose, quand leurs dieux les punissaient directement, nous n’en serions pa
e à chaque immortel les vœux qui lui sont dus. « Les jours donnés aux dieux ne sont jamais perdus. Au seul aperçu de la mora
50 (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »
d homme de l’Allemagne moderne, — que dis-je encore ! un Olympien, un dieu , un Jupiter, — ce livre va les exalter de plus be
on a ramassé pieusement tout ce qui est sorti de la bouche sacrée du dieu Gœthe pendant les dernières années de son passage
rateurs du Grand Lama se roulaient autour du cou pour s’attester leur dieu , selon les histoires… Ils disaient que c’était là
on soit vif pour lui, le pauvre homme ! Eckermann, c’est le bedeau du dieu Gœthe. C’était un fort honnête Allemand, qui entr
che de son habit. Il ne lui apportait pas sa casquette bleue quand le dieu , comme un simple mortel, allait promener en voitu
temps l’avait rendu spectateur. Il était entré dans l’immobilité des dieux d’Épicure. Du haut de cette immobilité empyréenne
ents qui vont à fond et des idées qui me disent que je suis devant le dieu Gœthe, puisque c’est ainsi qu’on l’appelle. En mé
jusqu’à sa radicale indifférence à tout ce qui n’était pas son moi de dieu qu’on n’ait prise pour du stoïcisme recouvrant le
51 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23
s rien savoir l’une de l’autre, concevoir des idées uniformes sur les dieux et sur les héros, ce peuple, dis-je, ne put s’emp
es héros, ce peuple, dis-je, ne put s’empêcher de croire que tous les dieux des navigateurs qui venaient commercer chez lui,
divisaient tout le temps antérieurement écoulé en trois âges, âge des dieux , âge des héros, âge des hommes ; 2º pendant ces t
ques siècles après celui du Latium, l’âge de Saturne, dans lequel les dieux vivaient sur la terre avec les hommes. Dans cet
s trois âges que reconnaissaient les Égyptiens, Hermès devait être un dieu , puisque sa vie embrassait tout ce qu’on appelait
e un dieu, puisque sa vie embrassait tout ce qu’on appelait l’âge des dieux dans cette nomenclature19. (An du monde, 3223-322
lature19. (An du monde, 3223-3223.) L’âge héroïque qui suit celui des dieux , est caractérisé par Hercule, Orphée et le second
s tant de siècles auparavant Deucalion a enseigné la piété envers les dieux , dont Hellen a formé une même nation en leur donn
qui ont fait conjecturer à Cicéron, dans son livre sur la Nature des Dieux , qu’Orphée n’a jamais existé. Elles s’appliquent,
52 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224
et sacerdotale : « Le bien, ou le saint, est ce qui est agréable aux dieux . » Socrate relève cette réponse, et demande à Eu
» Socrate relève cette réponse, et demande à Euthyphron comment, les dieux de l’Olympe et de l’État étant multiples, et souv
du mal en soi. Une seule chose est claire : c’est qu’il se moque des dieux , et qu’il sape le polythéisme par ses conséquence
i était-il déjà cité devant les juges pour cause d’impiété envers les dieux d’Athènes. Un jeune homme d’Athènes, plus politiq
us, qui voulait se faire un nom populaire en se posant en vengeur des dieux chers à l’ignorance et au fanatisme du bas peuple
ristocratique. Le peuple croyait défendre sa liberté en défendant ses dieux , à la voix d’un de ses tribuns qui l’ameutait con
r vos généraux, à Potidée, à Amphipolis, à Délium, aujourd’hui que le dieu de l’oracle intérieur m’ordonne de passer mes jou
voulant me justifier, je prouverais moi-même que je ne crois pas aux dieux  : mais j’y crois plus que mes accusateurs ! » Ic
n grec le Logos, modèle ou type de cette création ; Une hiérarchie de dieux secondaires créés et subordonnés au Dieu unique ;
archie de dieux secondaires créés et subordonnés au Dieu unique ; Ces dieux secondaires, ou ces anges, ces démons, ces esprit
vie et l’éternité, on se sent homme si on regarde Socrate, on se sent dieu quand on l’écoute. Si j’avais un athée à converti
et je pensais qu’il ne sortait de ce monde que sous la protection des Dieux , qui lui destinaient, dans l’autre monde, une fél
e on le dit des initiés, elle passe véritablement l’éternité avec les dieux (les êtres divins). « Mais, poursuit-il, si elle
e jour-là qu’ils n’ont jamais fait, dans leur joie d’aller trouver le dieu qu’ils servent. Mais la crainte que les hommes on
e que je sers Apollon aussi bien qu’eux, que je suis consacré au même dieu  ; que je n’ai pas moins reçu qu’eux de notre comm
mais au moins il est permis et il est juste de faire ses prières aux dieux , afin qu’ils bénissent notre voyage et le rendent
tés du paganisme. Il parle deux fois d’Apollon, il fait sa prière aux dieux avant d’avaler la coupe ; il demande si l’on peut
recommande à Criton de sacrifier un coq à Esculape, pour remercier le dieu de la médecine de l’avoir guéri du mal de la vie.
e souvenir que Socrate ne rejetait pas, dans sa pensée, l’idée de ces dieux inférieurs, de ces divinités secondaires, de ces
, un Dieu unique, absolu, dominateur, qui régit l’univers et même les dieux intermédiaires entre l’univers et lui. Quant au m
53 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352
e l’amour proprement dit, c’est un culte ; il y a une prêtresse et un dieu . Seulement, Rousseau était un dieu malade, quinte
culte ; il y a une prêtresse et un dieu. Seulement, Rousseau était un dieu malade, quinteux, atteint de gravelle, et qui ava
elle, et qui avait moins de bons que de mauvais jours : Goethe est un dieu supérieur, calme, serein, égal, bien portant et b
es et les premiers indices de son génie en éveil. Jamais enfance d’un dieu n’a été épiée et recueillie dans ses moindres évé
tte la queue sur son bras, et s’élance sur la glace comme un fils des dieux . Ah ! Bettine, si tu l’avais vu ! il n’y a plus r
simple récit de la mère tout l’orgueil de Latone : C’est un fils des dieux  ? Ne croirait-on pas vraiment entendre, non la fe
ondition de ne pas trop le laisser approcher de lui. Le privilège des dieux est, comme on sait, une éternelle jeunesse : même
rêcher, lui disait-il, tes évangiles de la nature. » Il se sentait le dieu fait homme de cet Évangile-là. Elle lui rendait s
se prendre au fond ; bienveillant comme on se figure que le serait un dieu  ; véritablement olympien : ce mot-là, de l’autre
st pas le côté supérieur de Goethe. On a dit de Goethe que c’était un dieu olympien, mais ce n’était certes pas un dieu de l
de Goethe que c’était un dieu olympien, mais ce n’était certes pas un dieu de l’Olympe d’Homère : quand de telles batailles
les batailles se livrent sous Ilion, Homère y fait descendre tous ses dieux . Après Hofer, comme seconde infidélité de Bettina
54 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guérin, Maurice de (1810-1839) »
encore toute ruisselante de la vie et comme imprégnée du souffle des dieux . Jamais le sentiment mystérieux de l’âme des chos
amour dans son tremblement devant la nature. Il se livre vraiment aux dieux qu’il ne connaît pas et qui sont les dieux de son
. Il se livre vraiment aux dieux qu’il ne connaît pas et qui sont les dieux de son cœur ; le Dieu qu’il connaît n’est que le
t qui sont les dieux de son cœur ; le Dieu qu’il connaît n’est que le dieu de sa raison. [Le Centaure, préface (1900).]
55 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »
l plane et n’effleure que la surface brillante de l’univers, comme un dieu innocent et ignorant de ce qui est au-dessous, ou
médie italienne fraternisant parmi des plasticités somptueuses et les Dieux souriants, doux au bonheur des hommes, — ainsi la
divin poète qui chanta dans un jardin de joie, Erynna, le Festin des Dieux et l’Âme de Coelio, et qui écrivit aussi le Forge
rce Qui coule nue et vive entre les cailloux clairs, Banville, jeune dieu des époques de lumière, Poète dont la voix tour à
rse le sourire, la joie et la lumière, Banville, sois béni entre les dieux du vers… Ta statue est bâtie au palais des oiseau
ur ton épaule Chante le rossignol, face à face à tes eaux, Banville, dieu des strophes, du rire et des oiseaux ! Le printa
e, dieu des strophes, du rire et des oiseaux ! Le printanier soleil, dieu d’argent des beaux rythmes Père des anémones, des
ntemplateur des éphèbes, des naïades Banville, fils d’Éros, fils des dieux , fils de Diane, Comme un pasteur paisible qui rit
56 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
 ; des artistes Toscans et Samnites, leurs temples grossiers et leurs dieux de bois ou de terre cuite ; les peuples et les ro
eurent la coutume de louer leurs grands hommes ; ils adoraient leurs dieux sous des toits de chaume ; ils célébraient les hé
L’orateur, en louant ce grand homme, nous dit Cicéron, « remercia les dieux de ce qu’ils avaient fait naître Scipion dans Rom
r10 plaça son image dans un temple domestique, et l’honora à côté des dieux . Pendant sa vie, il s’attacha moins sans doute à
us avez justifié ce grand nom que vous portiez. Il semble que ce même dieu qui a donné Rome aux nations, vous eût donnés à R
st le sceau de la gloire, car ce sont toujours les plus braves que le dieu des combats choisit pour victimes. Ainsi les enne
tel ; jamais un tel honneur n’a été rendu à aucune armée, et plût aux dieux que nous pussions faire davantage ! la récompense
l était beau à Cicéron, au retour de son bannissement, d’invoquer ces dieux du Capitole, qu’il avait préservés des flammes ét
57 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villeroy, Auguste »
n fréquentant chez les courtisanes, Hérakléa, fière et pure, prie les Dieux , honore les vertus anciennes et pousse à la lutte
refuse de sortir ; Chrysès, le grand-prêtre, vient proclamer que les Dieux ordonnent d’ouvrir aux Barbares : Hérakléa renie
er que les Dieux ordonnent d’ouvrir aux Barbares : Hérakléa renie les Dieux , qui conseillent la lâcheté, et l’empereur, après
exemple, qui termine le second acte, où Hérakléa cesse de croire aux Dieux , et, bravant le grand-prêtre Chrysès, décide l’em
58 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219
feu de mille étoiles. Douze signes célestes, disposés par la main des Dieux , ornent son contour, & la divisent en autant
& suspend à la voûte du Temple sa riche toison. Mais le pere des Dieux protégea sa victime au milieu des flammes, &
sema son front & sa toison d’astres éclatans ». « Près de lui les Dieux ont placé ce Taureau également fameux, qui mérita
t le cercle radieux ». « Mais combien d’autres encore insérés par les Dieux au nombre des astres, occupent au loin l’espace d
handelles les Vents les Postillons d’Eole, le Tonnerre le Tambour des Dieux  ; le total de l’Ouvrage eût été dans le goût de c
59 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »
ur du ciel, mon cœur saignant qui vous fait vivre.         Je suis le dieu sans nom aux visages divers, Mon âme il illimitée
ent sans fin les deux ; Je vois naître en mon sein et mourir tous les dieux . C’est mon sang qui coula dans la première aurore
e beau, ne pas avoir de génie, ne pas être tout-puissant, ne pas être dieu … rien ne serait plus triste que cette mesquine et
ntaire Connaissent grâce à toi le rythme harmonieux ; Et si, tous les dieux morts, tu restes solitaire, Garde au moins les ve
rts, tu restes solitaire, Garde au moins les vertus que tu prêtas aux dieux  ! Et toute la dernière pièce, Vers dorés : Sois
60 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre X. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine. »
ata, etc. « Alors la vierge : Il est temps d’interroger le destin. Le dieu  ! Voilà le dieu ! Elle dit, etc. » Énée adresse
s la vierge : Il est temps d’interroger le destin. Le dieu ! Voilà le dieu  ! Elle dit, etc. » Énée adresse sa prière à Apol
Énée adresse sa prière à Apollon ; la Sibylle lutte encore ; enfin le dieu la dompte, les cent portes de l’antre s’ouvrent e
deus ! La Sibylle touche, saisit l’Esprit, elle en est surprise : Le dieu  ! voilà le dieu ! c’est son cri. Ces expressions 
e touche, saisit l’Esprit, elle en est surprise : Le dieu ! voilà le dieu  ! c’est son cri. Ces expressions : Non vultus, no
61 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »
par les religions qui avaient hanté son esprit malade, prêtant à ses dieux les passions dont il était agité. Il se dit alors
bien naïf, le vieux Kaïn, et trop dupe de son bon cœur. Eh ! oui, les dieux passeront, mais après ? l’humanité en sera-t-elle
aduire aux sens, mais telle que imagination la conçoit, contemplez le dieu Hâri, le principe suprême, dans la Vision de Brah
montagne où siège Baghavat et, sortant de l’Illusion qui enveloppe le dieu , entrent en lui et s’unissent à l’Essence premièr
u’il se soit enfoncé dans le nirvâna, le solitaire, « rêvant comme un dieu fait d’un bloc sec et rude », sent à leur voix su
in. Ou bien il subit ses passions qu’il dit lui être envoyées par les dieux  : Sua cuique deus fit dira cupido 10  « Chère fil
elles, chers au poète de Kaïn : c’est Khirôn puni pour avoir rêvé des dieux meilleurs que ceux de l’Olympe ; c’est Niobé, fid
r et des géants, qui sont les puissances mauvaises ; la naissance des dieux bienfaisants, des Ases, qui domptent Ymer et de s
i, le dernier-né d’Ymer, et le Serpent, et le Loup Fenris et tous les dieux du Mal vaincus par les Ases bienheureux ; la venu
les dieux du Mal vaincus par les Ases bienheureux ; la venue du jeune dieu Balder ; puis la suprême révolte de Loki, du Serp
ils subissent la fascination de leurs propres théogonies ou que leurs dieux désertés leur deviennent plus chers, résistent au
ou que leurs dieux désertés leur deviennent plus chers, résistent au dieu nouveau. Le vieux barde de Temrah se tue sous les
ms dans le ciel radieux Comme un grand holocauste offert aux nouveaux dieux . Hélas ! je crois, seigneur, en y réfléchissant,
n des lignes et des couleurs ; planer au-dessus de tout cela comme un dieu à qui cela est égal et qui connaît le néant du mo
62 (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »
s savez très bien ce que c’est que la Némésis : c’est la jalousie des dieux contre l’homme, cette jalousie étant personnifiée
ui a créé la maladie. Lorsque Prométhée eut créé la race humaine, les dieux , voyant des êtres semblables à eux, n’en eurent p
umains, œuvre de Prométhée, Furent participants du feu qu’au sein des dieux Il déroba pour nous d’une audace effrontée, Jupit
lle maux divers S’en vinrent au secours de notre intempérance. Un des dieux fut touché du malheur des humains : C’est celui q
ique, les vers, Et l’or, si c’est un bien que l’or pour l’univers. Ce dieu , dis-je, touché de l’humaine misère, créa la méd
ns la contradiction. Il nous a indiqué que les maux nous viennent des dieux qui sont jaloux de l’homme, et puis, ailleurs, il
verse Vénus sur ce pauvre jeune homme sitôt sacrifié à la colère des dieux . C’est un tableau, mais c’est un tableau délicieu
rse. Ainsi jamais le Temps ne remonte à sa source. Vainement pour les dieux il fuit d’un pas léger, Mais vous autres, mortels
ci. Nous sommes en Grèce, dans la Grèce européenne, et le culte de ce dieu , bizarre encore, et qui le sera toujours du reste
ieu, bizarre encore, et qui le sera toujours du reste, le culte de ce dieu oriental qui s’appelle Dionysos, qui s’appelle Ba
l qui s’appelle Dionysos, qui s’appelle Bacchus aussi, le culte de ce dieu vient d’être introduit dans la Grèce, et les fill
sont pour la vieille religion ancestrale, se refusent au culte de ce dieu étrange ; elles restent chez elles pendant les fê
n la nature ; Sur le point de jouir, tout s’enfuit de nos mains : Les dieux se font un jeu de l’espoir des humains. « Sur le
oie, et c’est de toi que vint Cette querelle envenimée Où du sang des dieux même on vit le Xanthe teint. Qu’est-ce que c’est
63 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
ant du doigt, et qu’ils imaginaient comme des êtres animés, comme des dieux  ; avec les noms de ces trois divinités, ils expri
latives au ciel, à la terre, à la mer. Il en était de même des autres dieux  : ils rapportaient toutes les fleurs à Flore, tou
bre, aux trois âges écoulés depuis le commencement du monde, âges des dieux , des héros et des hommes. La première langue avai
t à Jupiter (les parties grasses des victimes). De l’ancien nom de ce dieu Jous, dérivèrent les génitifs Jovis et juris. — L
ancienne que la sienne, qui est l’héroïque ; il l’appelle langue des dieux . D’abord dans l’Iliade : Les dieux, dit-il, ap
oïque ; il l’appelle langue des dieux . D’abord dans l’Iliade : Les dieux , dit-il, appellent ce géant Briarée, les hommes
n  ; plus loin, en parlant d’un oiseau, son nom est Chalcis chez les dieux , Cymindis chez les hommes  ; et au sujet du fleuv
eux, Cymindis chez les hommes  ; et au sujet du fleuve de Troie, les dieux l’appellent Xanthe, et les hommes Scamandre . Dan
ages analogues : ce que les hommes appellent Charybde et Scylla, les dieux l’appellent les Rochers errants  ; l’herbe qui do
lysse contre les enchantements de Circé est inconnue aux hommes, les dieux l’appellent moly . Chez les Latins, Varron s’occu
les Latins, Varron s’occupa de la langue divine ; et les trente mille dieux dont il rassembla les noms, devaient former un ri
onnaissait que le nécessaire. Les Grecs comptaient aussi trente mille dieux , et divinisaient les pierres, les fontaines, les
de langues et d’alphabets, nous établirons le principe suivant : les dieux , les héros et les hommes commencèrent dans le mêm
les hommes commencèrent dans le même temps. Ceux qui imagineront les dieux étaient des hommes, et croyaient leur nature héro
64 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
érances des hommes. Nul des habitants de la terre n’a encore reçu des dieux un gage assuré de l’événement futur ; mais, sur l
aux mortels, soit la sagesse, soit la beauté, soit la gloire : et les dieux mêmes ne président pas, sans les Grâces majestueu
ymnes à Apollon et à Diane, ses dithyrambes, ses hymnes à Cérès et au dieu Pan, ses prosodies ou chants de procession, ses e
ête romaine, on montrait encore, dans ce temple, près de la statue du dieu , la chaire de fer, où le poëte s’était assis pour
ique un caractère plus doux. « Ce que je dois faire pour te plaire, ô dieu de la foudre, fils de Cronos, pour être aimé des
ous une image vivante du principe éternel : car seule, elle vient des dieux . Elle sommeille, durant l’activité du corps ; mai
si nommé par le poëte, n’est pas le Jupiter corrupteur et profane, le dieu de la fable et du vice : c’est plutôt la pure et
llante Athènes. Il n’a pas seulement, comme le dit Horace, chanté les dieux et les rois issus des dieux : il a aimé cette for
eulement, comme le dit Horace, chanté les dieux et les rois issus des dieux  : il a aimé cette forme de puissance ; il l’a lou
sseoir sur le sol est un rude labeur, à moins que tout à coup quelque dieu ne se fasse le gouverneur de ceux qui conduisent.
géants ; ils furent domptés par le tonnerre et par les flèches de ce dieu Apollon, qui, d’un cœur bienveillant, a reçu le f
nqueur à la course des chars : « Hymnes qui régnez sur la lyre, quel dieu , quel héros ou quel homme allons-nous célébrer ?
65 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64
essée. Enfin il doit être un homme pieux et rempli de la présence des dieux et du culte de la Providence, car il parle du cie
uve Mélès, où l’on célébrait en plein champ une fête en l’honneur des dieux , fut surprise par les douleurs de l’enfantement.
x par les femmes du mont Rhodope, irritées de ce qu’il enseignait des dieux plus grands que les leurs ; que sa tête, séparée
précoce faisait présager je ne sais quelle gloire à la maison où les dieux l’avaient conduit ; il proposa à Crithéis de l’ép
enseigner lui-même dans l’école et de succéder un jour à Phémius. Les dieux lui destinaient à son insu moins de bonheur et un
l’Odyssée sont ses propres aventures transfigurées dans la langue des dieux . Il devint aveugle. Il revint à Smyrne, puis il a
côte accoururent pour lui demander des oracles, comme à une voix des dieux sur la terre. Il continua à parler en langage div
sé tout entière dans leur mémoire avec ses chants ; en la rendant aux dieux il ne l’enlevait pas à la terre : elle était deve
en esclavage dans le sein de sa mère par les Grecs ; la vengeance des dieux dans la mort précoce d’Achille ; les suites de l’
’homme intellectuel et moral serait éclos dans ce barbare, auquel les dieux auraient enseigné ainsi Homère ? Eh bien ! ce qu’
66 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »
e depuis vingt-cinq ans (1860). — Le Capitaine Fracasse (1863). — Les Dieux et les Demi-dieux de la peinture, avec A. Houssay
la barbe légère, calme comme celle d’un lion, fière comme celle d’un dieu , aux yeux doux, profonds, infinis, où le front ol
aîné par les coursiers d’azur, ni le Zeus-Clarios de Tégée, à la fois dieu de l’éther et de la lumière. [Camées parisiens (1
ais qui chérissait Homère, Il errait, poursuivant, fidèle à tous ses dieux , Sa beauté, — strophe ardente ou marbre radieux,
les poètes, Tel qu’on voit Apollon sur un socle romain Tenir un petit dieu d’ivoire dans sa main, Et qui, plein de pudeur e
épas t’exile, Faisais des Voluptés les prêtresses du Beau ! Ah ! les dieux (si les dieux y peuvent quelque chose) Devraient
Faisais des Voluptés les prêtresses du Beau ! Ah ! les dieux (si les dieux y peuvent quelque chose) Devraient ravir ce corps
et poussière. Aimer ? La coupe d’or ne contient que du fiel. Comme un dieu plein d’ennui qui déserte l’autel, Rentre et disp
67 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256
ils firent à Euripide, lorsqu’il lui arriva de parler indécemment des dieux . Un acteur, qui jouoit dans une de ses tragédies,
dans l’ignorance & dans la superstition. On a pris pour autant de dieux les perfections de l’être suprême, représentées s
. Un poëte chrétien doit se passer, disent-ils, de cette multitude de dieux , de déesses & de cérémonies. Ils veulent qu’i
teur ; de supposer des aîles aux vents pour en faire les messagers de dieu  ; de prêter une voix de tonnerre aux cieux pour p
té payenne* : Bannissons de nos vers tout ornement profane, Tous ces dieux supposés que notre dieu condamne. Mais bientôt i
de nos vers tout ornement profane, Tous ces dieux supposés que notre dieu condamne. Mais bientôt il revint à son premier s
de l’année  ; & que, bien loin que nous eussions trop de tous les dieux & de toutes les déesses de l’antiquité, il se
s’il en usoit autrement, s’il introduisoit, dans un long ouvrage, les dieux & les déesses, & toutes les idées mytholo
68 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »
s danses autour du trépied sacré, pour appeler la présence propice du dieu . Enfin il avait paru au milieu de l’été, entre le
éolienne. Ailleurs, Alcée innovait encore dans l’histoire d’un autre dieu , de l’Amour, ce premier-né du Chaos, selon la tra
ux détails animaient cette généalogie peu connue. Enfin, traitant les dieux comme les hommes, Alcée, dans un autre hymne à Me
, avait raconté, d’après Homère, les tromperies les plus piquantes du dieu . Quelle que fût la faible orthodoxie d’un tel écr
voici, dans la lettre morte de la prose : « Il est pour moi égal aux dieux l’homme qui s’assied en face de toi et t’écoute d
amours, ses jalousies, elle eut pour sujet de ses vers la louange des dieux , les fêtes de famille de la Grèce, les épithalame
à l’art de Minerve, et lui, dans ses labeurs, recueillant les dons du dieu Mercure ; elle ayant sa lyre, et lui passionné po
er quelques traits de plus, les frises des temples et les statues des dieux . Mais, avant ce changement du monde, lorsque le p
69 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »
il n’y a rien d’utile, mais avoir toujours présente la providence des dieux . » Ce langage n’est-il pas d’un sage et religieu
té d’Hésiode, comme tous deux ayant raconté d’anciennes histoires des dieux . Cette idée même se concilie facilement avec les
enne, et dans les mêmes termes, il promettait que l’homme deviendrait dieu après la mort. Le pieux orgueil d’un tel espoir s
conseille. « C’est une loi de la nécessité89, un antique décret des Dieux . Si par égarement quelque génie a souillé de sang
uvert aux étrangers, vous, ignorants du mal, salut ! Je viens à vous, dieu immortel, non plus homme ; je me mêle à la foule
avoir passé par les cieux, tout son langage recommandait le culte des dieux et le respect de la vertu. Dans son explication d
noble parure et voulant être la mère d’une race paisible et amie des dieux . Il est malaisé d’ailleurs de découvrir si le pre
séparé du corps, tu viendras dans le milieu libre de l’air, tu seras dieu impérissable, incorruptible, non plus soumis à la
70 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »
son âge ? Est-ce pour qu’il se regarde comme un être à part, comme un dieu , et le tout parce qu’il aime son père, sa mère et
ante ? V. 16…. Et d’autres dons des cieux, Que les enfans des autres dieux . La Fontaine l’a déjà dit, à peu-près douze ou t
udit. C’est de quoi personne n’est en peine. V. 32. Je veux, dit le dieu de la guerre… Cette idée de représenter tous les
e veux, dit le dieu de la guerre… Cette idée de représenter tous les dieux , ou tous les génies, ou toutes les fées qui se ré
taine. Quant à M. le duc du Maine, il est fâcheux que l’assemblée des dieux ait oublié à son égard un article bien important 
ère, et de dire : V. 10. Le renard un soir apperçut, etc. V. 33…. Le dieu Faune l’a fait, La vache Io donna le lait : La F
71 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330
arti, je me frotterais les mains d’aise, et je me dirais à moi-même : dieu soit loué ! Je ne me déplairai pas six mois devan
te largement ; il y a de la souplesse, du sentiment, de la vie. Pour dieu , mon ami, détournez-vous de ce coin, ne regardez
unesse et elle a vingt-quatre ans au moins. C’est celle qui verse aux dieux l’ambroisie, ce breuvage qui alume dans les âmes
iste. L’artiste aura choisi le jour où Ganimède fut admis au rang des dieux . Les bras de cette Hébé ne finissent point. un bu
mère dans Virgile ; dans le statuaire, c’est un enragé qui charge les dieux d’imprécations. Les dessins lavés au bistre et à
pratiquer une tête. deux médaillons. du même. Je ne les ai point vus, dieu merci. Lorsque Mouchy demanda à Pigalle sa nièce
72 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guerne, André de (1853-1912) »
égende de quelques siècles, les plus lointains, de l’Orient, père des dieux féroces et des conquérants aussi féroces que les
ient, père des dieux féroces et des conquérants aussi féroces que les dieux  ; il avait successivement assoupli sa langue et s
aines. Mais sa vie littéraire n’était point scellée dans la tombe des dieux disparus, et, par une métamorphose qui surprendra
estement aussi, au moment où il est de rite de ne parler de cet autre dieu mort qu’avec un léger sourire, il s’avoue l’un de
73 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre IV. Le Père. — Priam. »
ῖρ ὀρέγεσται. « Souvenez-vous de votre père, ô Achille, semblable aux dieux  ! il est courbé comme moi sous le poids des année
heter son corps, et je vous apporte une immense rançon. Respectez les dieux , ô Achille ! ayez pitié de moi ; souvenez-vous de
l’orgueilleux Achille, θεοῖς ἐπιείκελ’ Ἀχιλλεῦ, Achille semblable aux dieux . Priam doit se faire une grande violence pour par
rès avoir parlé des hommes au fils de Thétis, lui rappelle les justes dieux , et il le ramène une dernière fois au souvenir de
74 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849
iere, excepté ceux de pure plaisanterie, sont élégans. Le mélange des dieux & des hommes dans cette piece unique en son g
la faveur ; on mérite & on demande hautement des récompense,. Le dieu Faveur, chez les mythologistes romains, étoit fil
a reçu l’ordre de son pere de ne plus revoir Achille, elle s’écrie : dieux plus doux vous n’aviez demandé que ma vie. Le vér
ns le chant cette mesure qui approche de la saphique. L’amour est un dieu  | que la terre adore, Il fait nos tourmens, | il
ut finit. La nature est inépuisable, Et le travail infatigable Est un dieu qui la rajeunit. Au premier vers s’il y avoit un
ples sont absurdes. Ainsi les Egyptiens avoient été gouvernés par les dieux pendant beaucoup de siecles ; ils l’avoient été e
nq mille combattans du village des Sabins ; qu’ensuite il soit devenu dieu  : que Tarquin l’ancien ait coupé une pierre avec
de Faune rappelloit son aventure avec Hercule & Omphale, quand ce dieu amoureux d’Omphale prit le lit d’Hercule pour cel
mme, & qui vouloit avoir un enfant, témoigna sa douleur aux trois dieux . On n’ose exprimer ce qu’ils firent sur la peau d
aucune loi qui ordonnât qu’on adorât des idoles, qu’on les servît en dieux , qu’on les crût des dieux. Quand les capitaines r
u’on adorât des idoles, qu’on les servît en dieux, qu’on les crût des dieux . Quand les capitaines romains & carthaginois
e, disoient-ils, que nous jurons la paix : or les statues de tous ces dieux , dont le dénombrement étoit très long, n’étoit pa
ès long, n’étoit pas dans la tente des généraux ; ils regardoient les dieux comme présens aux actions des hommes, comme témoi
une religion véritable. Quand le consul Pline adresse ses prieres aux dieux immortels, dans l’exorde du panégyrique de Trajan
e conclure qu’on adorât réellement une idole. Homere ne parle que des dieux qui habitent le haut olympe : le palladium, quoiq
tres. Les femmes en tems de sécheresse portoient les statues des faux dieux après avoir jeûné. Elles marchoient piés nuds, le
ieu seul. Les Grecs & les Romains augmenterent le nombre de leurs dieux par des apothéoses ; les Grecs divinisoient les c
se pas soupçonner seulement qu’on puisse se méprendre aux statues des dieux , & les confondre avec les dieux mêmes. Ses in
isse se méprendre aux statues des dieux, & les confondre avec les dieux mêmes. Ses interlocuteurs foudroient la religion
un tronc de figuier ; un charpentier ne sachant s’il feroit de moi un dieu ou un banc, se détermina enfin à me faire dieu, &
s’il feroit de moi un dieu ou un banc, se détermina enfin à me faire dieu , &c. Que conclure de cette plaisanterie ? Pri
cquoient. Consultez tous les auteurs qui parlent des statues de leurs dieux , vous n’en trouverez aucun qui parle d’idolâtrie 
e chose de divin ; mais certainement l’opinion regnante étoit que les dieux avoient choisi certains autels, certains simulacr
ent de le croire, prétendoient avoir le secret de faire descendre les dieux dans les statues, non pas les grands dieux, mais
cendre les dieux dans les statues, non pas les grands dieux, mais les dieux secondaires, les génies. C’est ce que Mercure Tri
ires, les génies. C’est ce que Mercure Trismégite appelloit faire des dieux  ; & c’est ce que S. Augustin réfute dans sa c
une ame à une statue pour la faire parler. En un mot, les images des dieux n’étoient point des dieux ; Jupiter & non pas
la faire parler. En un mot, les images des dieux n’étoient point des dieux  ; Jupiter & non pas son image lançoit le tonn
mens différens sur l’origine de ce culte rendu à Dieu, ou à plusieurs dieux , sous des figures sensibles : cette multitude de
scendant avoit deux yeux par-derriere, comme par-devant, qu’il devint dieu , & qu’il donna l’Egypte à son fils Taut ; voi
a presqu’île de l’Inde. Les Grecs sur-tout multiplierent les noms des dieux , les statues & les temples ; mais en attribua
prème puissance à leur Zeus, nommé par les Latins Jupiter, maître des dieux & des hommes. Les Romains imiterent les Grecs
Romains imiterent les Grecs : ces peuples placerent toûjours tous les dieux dans le ciel sans savoir ce qu’ils entendoient pa
on comptoit le soleil ; mais depuis, la demeure ordinaire de tous les dieux fut l’étendue du ciel. Les Romains eurent leurs d
. Pluton fut alors oublié ; Vesta prit sa place. Ensuite venoient les dieux minorum gentium, les dieux indigetes, les héros,
Vesta prit sa place. Ensuite venoient les dieux minorum gentium, les dieux indigetes, les héros, comme Bacchus, Hercule, Esc
es dieux indigetes, les héros, comme Bacchus, Hercule, Esculape ; les dieux infernaux, Pluton, Proserpine ; ceux de la mer, c
mphitrite, les Néréïdes, Glaucus ; puis les Driades, les Naïades, les dieux des jardins, ceux des bergers. Il y en avoit pour
les filles nubiles, pour les mariées, pour les accouchées ; on eut le dieu Pet. On divinisa enfin les empereurs : ni ces emp
e dieu Pet. On divinisa enfin les empereurs : ni ces empereurs, ni le dieu Pet, ni la déesse Pertunda, ni Priape, ni Rumilia
ertunda, ni Priape, ni Rumilia la déesse des tetons, ni Stercutius le dieu de la garde-robe, ne furent à la vérité regardés
e la terre. Les empereurs eurent quelquefois des temples ; les petits dieux Pénates n’en eurent point ; mais tous eurent leur
elle vertu, quelle puissance leur attribuoit-on ? Croira-t-on que les dieux descendoient du ciel pour venir se cacher dans ce
’ai voulu qu’on m’enlevât, emmenez-moi vîte ; Rome est digne que tout dieu s’y établisse ». La statue de la fortune avoit p
la vieille à qui Encolpe donna un écu pour acheter des oies & des dieux , pouvoit fort bien le croire. Les idoles rendoien
tatues parloient au nom de la divinité. Comment, au milieu de tant de dieux , & de tant de théogonies différentes & de
d’un mal de l’erreur même : car chaque nation reconnoissant plusieurs dieux inférieurs, trouvoit bon que ses voisins eussent
e voit dans l’histoire profane aucun conquérant qui ait maltraité les dieux d’un peuple vaincu. Les Gentils n’avoient aucune
re romain qu’Epictete dans l’esclavage, parle souvent à la vérité des dieux , soit pour se conformer au langage reçu, soit pou
eur d’un pere, de l’autorité d’un monarque, & du respect pour ses dieux  ; comme Rubens a eu l’art de peindre dans les reg
75 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119
r, un débauché, un méchant, un quérelleur, un impie, un écrivain sans dieu , sans foi, sans religion quelconque ; & l’on
u confesseur, il changea de langage ; qu’au lieu de blasphêmer contre dieu , contre les saints & la vierge, comme il avoi
nini, qui, pressé, avant qu’on le jettât au feu, de demander pardon à dieu , au roi & à la justice, répondit : Je ne con
à dieu, au roi & à la justice, répondit : Je ne connois point de dieu , je n’ai jamais offensé le roi, & je donne la
76 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238
ps vides de faits, qui devraient en être remplis ; tels que l’âge des dieux , dans lequel nous avons trouvé les origines de to
s que l’âge des héros, où l’on place tous les événements de l’âge des dieux , dans la supposition que toutes les fables ont ét
es ont conduits leurs courses vagabondes, et alors commence l’âge des dieux qui dure neuf siècles. Déterminés dans le choix d
t des nations, en montrant comment elles s’accordèrent à élever leurs dieux jusqu’aux étoiles, usage que les Phéniciens portè
77 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-
voilé ses contours naturels. Soit qu’elle consacre les mouvements des Dieux de l’Olympe, soit qu’elle célèbre les hauts faits
r qu’héroïque ; enfin, n’étant pas si crédule que la muse grecque aux dieux de sa théogonie, la muse de Virgile, sagement éco
es et aux pontifes leurs vases d’or et d’airain, les statues de leurs dieux , leurs temples même, et surtout leur liberté. Pui
pressent ; mues par des passions ardentes, ces peuplades adorent les dieux avec fanatisme, embrassent les vertus avec enthou
eur retraite. « ………… Incertains sur quel bord « Vont nous guider les dieux , va nous jeter le sort. Cette dure perplexité s’
ale que Satan fait de ses terribles légions : là sont peints tous les dieux du paganisme, sous la figure des princes des démo
ns son action transmise par la Genèse, mais seulement les figures des dieux mensongers, dont les esprits de ténèbres se revêt
iger les hommes qui suivent une autre croyance par l’intervention des dieux d’un culte qu’ils méprisent ? On ne peut générale
de son carquois dans le cœur de Gabrielle et de son amant, soumis au dieu des bosquets d’Idalie ? Ce sont pourtant là des e
mmortels qui roulent d’eux-mêmes et se rangent dans le conseil où les Dieux se viennent asseoir. J’éprouve la même agréable s
a création d’un peuple antérieur à tous les autres. Je lui prêtai des dieux , emblèmes de nos connaissances : il eut donc un c
t imaginaires : mais l’instruction vint à mon aide pour le fonds. Des dieux représentèrent le centre attirant de l’univers et
geant aux deux extrémités de l’axe de la sphère céleste devinrent les dieux des pôles ; d’autres divinités résidèrent parmi l
lles qui régnèrent dans la demeure des volcans, je rencontrai même un dieu foudroyant qui, mieux que Mars, représente la gue
accorder les coursiers de l’invincible Achille : même invocation aux dieux  ; même espoir de réussite ; même carnage des Rutu
iversité des tons de sa muse. Son imagination assiste à l’origine des dieux et des âges ; elle plane sur la liquide étendue d
: « Que n’imagina point la déesse implacable, « Lorsqu’il portait ses dieux chez ces fameux Albains, « Nobles fils d’Ilion,
es chants dignes des exploits de votre fameuse contrée, si propice au dieu Mars, et qu’ils se répandent et se répètent dans
avec l’idée d’une conquête chrétienne, celle de l’asservissement des dieux du paganisme qui interviennent en sa fiction ; et
 ; « Du jour que s’enflamma la querelle homicide « D’Achille fils des dieux , et du superbe Atride. On voit que cette énoncia
« Eux seuls je les proclamerai, ces hommes qui hasardèrent pour leur dieu , pour leur souverain, une précieuse vie qu’ici mê
xprimer par des sons les divers efforts des géants luttant contre les dieux  : « Là se ruait Mimas, là Typhon se battait, « E
t à la fois sa terreur et le secours qu’elle reçoit de l’influence du dieu qui l’aime. « Mais que devient Psyché, seule, en
ous deux. « Soudain Nisus s’écrie : Ô moitié de mon âme ! « Est-ce un dieu qui m’inspire ? est-ce un dieu qui m’enflamme ?
ie : Ô moitié de mon âme ! « Est-ce un dieu qui m’inspire ? est-ce un dieu qui m’enflamme ? Répétition qui ne semble là que
s l’instinct impérieux, « Prenons-nous nos transports par un avis des dieux  ? Moins de paroles suffisent à Lebrun pour rend
« ……………… Ou de ce qu’il désire « Notre cœur aveugle se ferait-il un dieu  ? Delille continue à doubler et souvent tripler
du vin les vapeurs les enivrent ; « La nuit, leur négligence, et les dieux , nous les livrent. L’assurance qui endort les La
ma vue et mes adieux, « Je pars sans l’embrasser ; car j’atteste les dieux « Que jamais…, non jamais mon âme déchirée « Ne s
taient des chants encore. Écoutez Lebrun décrivant les chagrins de ce dieu de l’harmonie : « Mais lui, belle Eurydice, en d
aux d’une chaîne immense les cieux, les terres, les mers, et tous les dieux unis pour l’ébranler ; et il dit à ce grand poète
rien, mais aux religions qui répondent par la voix et la présence des dieux quelles imaginent, et dont elles ont établi la cr
ant leur image et leur culte, autorisa le docte Homère à supposer les dieux en commerce avec les héros. Il n’inventa ni les u
i des rois ; et désormais la solennelle promesse du plus puissant des dieux s’accorde au vœu du ressentiment d’un mortel offe
llas, déesse favorable à la Grèce guerrière et disciplinée ; Neptune, dieu redoutable qui, lui-même, apporta sur les bords p
ôté d’elles, et les héros auront à combattre et leurs pareils, et les dieux même ; celui-ci reculera devant Apollon lançant s
e son art ; on lui imputa d’avoir fait les hommes plus grands que les dieux  : cette erreur est son éloge ; car la mesure qu’o
aire, sans qu’ils apparaissent gigantesques : mais envisagez bien les dieux qui les conduisent, vous verrez qu’ils les surpas
on tirer de ceci ? Que la plupart des poètes ont eu peine à créer des dieux qui atteignissent aux dimensions des héros d’Homè
’Homère, et que pourtant ses héros sont loin encore de la hauteur des dieux qu’a su peindre son génie ! Ce n’est pas tout que
’action, et l’y maintenir avec force et splendeur. L’intervention des dieux ne le constitue pas, si l’on ne réalise leur prés
ccoutumé ; elle n’osera monter sur le char de l’homicide Mars, car ce dieu va le faire atteler par la Peur et par la Mort :
ublier ? Notons des passages plus sérieux, et revenons à Pallas et au dieu Mars, l’un et l’autre déjà cités dans notre exemp
rs est encore blessé par Diomède qu’encourage la déité guerrière ; ce dieu n’exhale pas un gémissement comme la plaintive Vé
s Grecs, sur l’aveugle désespoir et la rage belliqueuse que figure le dieu défenseur des Troyens. S’obstinerait-on à douter
zur du ciel ; Junon, sa sœur et son épouse, était la nue. L’un est le dieu tranquillement assis sur le haut du mont Ida, d’o
te, qui la suit dans sa course aérienne, imagine une visite rendue au dieu du Sommeil qui d’ordinaire accompagne l’obscurité
Injure ? Ce sont les Prières qui viennent en suppliant aux genoux du dieu toujours prêt à les venger des hommes impitoyable
ors de son trône « ………………… Il pâlit, il s’écrie : « Il a peur que ce dieu dans cet affreux séjour, « D’un coup de son tride
x vivants cet empire odieux, « Abhorré des mortels et craint même des dieux . Ailleurs il exalte les choses mortelles autant
onnaître ; car le poète vous dira de la plupart qu’ils sont égaux aux dieux , ou semblables aux immortels ; il les appellera l
us les droits de l’empire en vos mains confiés, « Cruel ! c’est à ces dieux que vous sacrifiez. Cette ambitieuse politique,
domine les mouvements les plus terribles des batailles. Vainqueur du dieu Mars lui-même, il n’est le second des héros qu’à
e en font le modèle parfait des guerriers saintement armés pour leurs dieux , pour leurs foyers, pour leur pays, et pour leurs
créditait en l’accusant de n’avoir peint que des héros grossiers, des dieux grossiers, et des sentiments analogues à leurs te
ût bien compris l’ancien système allégorique, il n’eût pas trouvé les dieux d’Homère grossiers comme ses héros ; il ne lui eû
e gardien, abandonnât ce héros prêt à périr ; car il eût pensé que ce dieu ne figurait autre chose que la lumière du jour en
rainte, de l’espoir, de la menace, de l’ironie, et de la douleur. Les dieux , les guerriers, qu’elles précipitent les uns cont
revers dépendent de son repos ou de son action, il a l’air d’être le dieu du destin des armées. L’intérêt, ou nœud de l
l’intelligence dans les attributs, l’idéalité et les discours de ses dieux  ; le sublime des expressions passionnées dans ses
figure des deux urnes remplies des biens et des maux, dont le roi des dieux épanche le mélange sur les tristes mortels. Il fa
ximes, d’avis, d’instructions utiles et salutaires sur la crainte des dieux , la résignation au malheur, la pitié envers nos s
 Ah ! (dit-il en pleurant son ami), périsse la discorde, et parmi les dieux et parmi les hommes ! Périsse la colère qui troub
être punis par les hommes, mais par leurs propres passions, dont les dieux permettent que les funestes effets deviennent leu
onie, qui personnifie toute la nature en une multitude innombrable de dieux , de déesses, et de nymphes, puissances merveilleu
es héros crédules aux erreurs mythologiques ? Leur soumission à leurs dieux imaginaires permet aux plus intrépides de reculer
tant au génie la réunion de deux torrents, les animent tout à coup en dieux écumant de courroux, et menaçant d’engloutir le h
els, leurs portes s’ouvrant, se fermant d’elles-mêmes, les sièges des dieux roulant à leurs voix, et choisissant la place qu’
ndue, forte et pleine, à moins que les aventures merveilleuses de ses dieux , corrélatives au fait principal, ne se rangent pa
versé, dissipé les plus belliqueux Troyens, il s’est attaqué même aux dieux avec l’aide de Minerve, et son audace a forcé Mar
 ; « Du jour que s’enflamma la querelle homicide « D’Achille fils des dieux , et du superbe Atride.     « Quel dieu vint les
micide « D’Achille fils des dieux, et du superbe Atride.     « Quel dieu vint les armer ? Apollon, ce fut toi « Qui fis pa
e de leur roi. « Le fier Agamemnon, par un refus sinistre, « Avait du dieu vengeur insulté le ministre, « Lorsque des fils d
 « Atrides, et vous Grecs, généreux combattants, « Puissent enfin les dieux , de l’Olympe habitants, « Vous ramener vainqueurs
! une fille chérie « À mes dons, à mes pleurs, au ministre sacré « Du dieu , dont l’arc terrible est au loin révéré.     « 
 : l’or qu’il présente, et les larmes d’un père, « Et d’un prêtre des dieux l’auguste caractère, « Font pencher tous les Grec
 ; « Si dans mon camp jamais tu hasardes tes pas, « Le sceptre de ton dieu ne te sauverait pas ; « Et, soumise à mon lit, au
« L’arc en main, et le cœur enflammé de vengeance. « Sur l’épaule du dieu ses flèches en fureur « Font rendre au carquois d
tretiens avec Hélène, et enfin l’engagement général des armées et des dieux qui les secondent. Une agréable incidence les tra
s les digues au débordement du carnage : le fils de Pélée vaincra les dieux des fleuves, et joignant Hector sous les murs de
l’égard des formules répétées qu’il multiplie, et des messages de ses dieux ou de ses héros, dont les paroles exactement tran
bles de Jupiter ; et par une idéale grandeur qui prête le pouvoir des dieux aux monarques, leurs messagers n’oseront changer
il immortalisait la science des enfants d’Épidaure, en asseyant Péon, dieu de la médecine, entre les puissances de l’Olympe,
e, l’idiome de la poésie, qu’il fit nommer après Orphée la langue des dieux . À son aide, il embellit les vérités morales de f
ravis a ces bords odieux « La gloire d’enfanter un chantre aimé des dieux . « Il s’écrie, et le temps, vengeur de son génie
………………………………………… « Si des vers où Phébus consacre par ta voix, « Les dieux et les héros, et les temps et les lois ; « Si tes
 Ceux qui ont l’audace (fait-il dire à Dioné) de combattre contre les dieux , ne demeurent pas longtemps sur la terre, leurs t
78 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
oir que la langue des Grâces. Cette indifférence fondamentale sur les dieux , sur les vertus stoïques, sur les formes politiqu
s de la nature supérieure à l’humanité. « C’est donc en vain que les dieux , dans leur prévoyance, ont séparé les terres des
s vivants : c’est ainsi que, sur des ailes refusées à l’homme par les dieux , Dédale osa tenter le vide des airs, le bras d’He
lames ? Plus de voiles, déchirées déjà par tant de tempêtes ; plus de dieu qu’il te reste à invoquer sous les périls qui pès
! toi maintenant le regret et la terreur constante de ma vie, que les dieux te gardent des écueils écumants des Cyclades ! »
l’amitié. Plus loin ce sont des vœux modérés du poète, adressés à ses dieux le jour où il leur consacre un autel. « Pourmoi,
obscure qui supporte le poids du jour, tu mourras victime dévouée au dieu qui ne pardonne pas. Nous sommes tous chassés ver
utre défense que les rameaux de myrte et de laurier, enfant à qui les dieux seuls pouvaient inspirer tant de confiance ! »
ec une pieuse reconnaissance, toutes les protections miraculeuses des dieux sur sa vie. « Je suis votre protégé, ô Muses ! v
blasphémer. Cette ode est grave comme un grondement de la colère des dieux dans la poitrine du poète. Dans l’ode suivante, u
es de toutes ses poésies légères, il redescend avec la souplesse d’un dieu dans les prairies de l’Anio, pour y placer un dia
de Thurium, Calaïs pour qui je consentirais à mourir deux fois si les dieux à ce prix consentaient à épargner la vie de ce be
de leur pourpre, pour vous en porter en hommage les prémices, ô vous, dieu des jardins, et toi, dieu des forêts qui veilles
en porter en hommage les prémices, ô vous, dieu des jardins, et toi, dieu des forêts qui veilles sur la borne des héritages
ippes, qui me dépouilla tout honteux de mes ailes d’espérance, de mes dieux lares et de mes patrimoines paternels, la pauvret
n nom en mourant lui-même ; enfin, si vous n’avez pas grand souci des dieux , et si les étoiles vous semblent trop haut pour é
79 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »
élevé par le duc de Beauvilliers et par M. de Fénélon. Ces sortes de dieux , et la raison qui tient le haut bout est d’un sty
leusement. V. 25. Ce n’est pas ce qu’on croit, que d’entrer chez les dieux . Vers excellent ; mais je n’aime point l’habit d
… Je sais que la vengeance Est un morceau de roi, car vous vivez en dieux . J’ai négligé alors d’y mettre un correctif, pou
and on écrit une fable aussi charmante que celle-ci. V. 8. (C’est un dieu .). Cette parenthèse est pleine de grâces, et les
s six vers suivans ne disent pas grand chose : Junon et le maître des dieux , qui seraient fiers de porter les messages de la
’a presque plus le courage de critiquer La Fontaine. V. 26. Même des dieux  : ce que le monde adore Vient quelquefois parfume
au vieillard de Virgile, Homme égalant les rois, homme approchant des dieux , Et, comme ces derniers, satisfait et tranquille.
général. Il nie que cela puisse arriver. V. 56. Ces secours, grâce à dieu , ne nous manqueront pas : Les honneurs et le gain
80 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIV. »
tienne qu’à certains jours, au sortir du temple, après avoir prié les dieux du foyer et frotté d’huile leurs images, les labo
mains chantaient en dansant, répétant trois fois chaque verset : « Ô Dieux lares, soyez-nous en aide ! Ne laisse pas, ô Mars
is rassasié, ô Mars !157 touche du pied le seuil et cesse de frapper. Dieux , qui êtes entre le ciel et la terre, venez tous.
ous l’appellation latine qu’elle reçut plus tard. Mais, en retour, un dieu tout italique, ignoré de la Grèce, Janus, était a
ur, un dieu tout italique, ignoré de la Grèce, Janus, était appelé le dieu des dieux dans ces hymnes saliens dont Horace dev
eu tout italique, ignoré de la Grèce, Janus, était appelé le dieu des dieux dans ces hymnes saliens dont Horace devait se moq
stituait solennellement ces jeux Apollinaires, dont la dédicace et le dieu devaient annuellement ramener pour la rudesse rom
, sans asile, où me réfugier ? à qui m’adresser, moi ? Les autels des dieux ne sont plus debout dans ma patrie. Ils gisent br
81 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »
ivres sacrés de la Perse, raconte qu’à l’origine du monde, Ormuzd, le dieu céleste, remit au héros Yma des armes invincibles
le sorte que ce grand espace devint trop étroit pour les contenir. Le dieu accorda à Yma trois cents autres pays encombrés b
et éblouissement, le Grand Roi régnait dans une profondeur, masqué en dieu , invisible et inabordable. Le peuple ne le connai
décrète que quiconque, dans l’espace de trente jours, priera un autre dieu que lui, sera jeté dans la fosse aux lions. Danie
Il n’y avait guère que deux liens entre ses tribus querelleuses : les Dieux d’Homère et d’Hésiode, et, chaque année, des Jeux
é récemment un papyrus d’Herculanum soutenant cette thèse : « Que les dieux parlent grec. »
82 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »
constatons le rôle de la divinité dans quelques-uns de nos contes. Le dieu s’appelle Allah dans les contes des peuples ancie
des peuples anciennement islamisés et il a, en gros, le caractère du dieu de Mahomet. Chez les Bambara à demi-fétichistes,
ouala et la conception arabe est déjà déformée sensiblement. Quant au dieu des Môssi, il est d’un caractère plus autochtone,
en est de même d’Outênou, la divinité des Gourmantié. En général, ces dieux sont des souverains débonnaires et qui tiennent à
i méchantes, ni foncièrement férues de hiérarchie. Pour messagers ces dieux ont les malakas de même qu’un nâba môssi, ses sor
sés. Comme nature, les guinné sont intermédiaires entre l’homme et le dieu supérieur dénommé ou pressenti. Lorsque cette div
ordre passèrent au rang de grandeurs déchues, presque de démons. Les dieux de l’antiquité ne furent-ils par rabaissés au ran
r rabaissés au rang de démons au moyen âge lorsque le Christ régna en dieu incontesté sur le monde ?73. Nous allons les étud
la brousse. Ceci semble confirmer mon hypothèse que ce sont d’anciens dieux inférieurs comme le furent par exemple les dryade
83 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
ropre mère ; épouse chaste et dévouée à tous les devoirs, toi que les dieux m’ont envoyée pour être mon amie, toi que tes par
ou de l’arc, semblable en majesté au chef des immortels, en éclat au dieu puissant de la lumière, était l’amour et l’admira
ciel, cherchaient à attirer sur le monarque les faveurs de Brahma (le dieu de l’Inde, le dieu créateur). Un nombreux cortège
attirer sur le monarque les faveurs de Brahma (le dieu de l’Inde, le dieu créateur). Un nombreux cortège de citoyens de tou
Où es-tu née, toi qui resplendis de toute la divinité d’une fille des dieux  ? En t’apercevant seulement, j’ai senti que mon c
bre anachorète Visoumitra, dont la sainteté a excité la jalousie d’un dieu secondaire qui aspirait à surpasser en austérité
it à surpasser en austérité et en perfection toutes les créatures. Ce dieu , tremblant d’être surpassé lui-même par l’anachor
nes. Mais seconde-moi dans ma périlleuse épreuve, ordonne toi-même au dieu des airs de se jouer avec grâce dans les plis de
utour de moi les parfums de l’ivresse. » Rassurée par la promesse du dieu qui lui promet son secours, « la divine bayadère
es droits de Sacountala à sa main, et pour se faire commander par les dieux et par les hommes son bonheur. XV Voyons ma
partir pour Somatirtha, où il se rend dans l’intention d’invoquer les dieux , pour détourner de la tête de Sacountala des malh
endres bourgeons, obscurci par la fumée qui s’élève des oblations aux dieux  ; et, près de nous, ces faons légers qui, sans au
e, et par la vue d’un groupe de jeunes filles consacrées au culte des dieux . L’entretien de ces jeunes filles entre elles, qu
téressés ainsi pour elles n’en auront que plus de mérite aux yeux des dieux . Sacountala. Parfaitement senti, ma chère Preyam
te du vaste Océan ; si, dans les combats acharnés qu’ils livrent, les dieux attribuent autant à son arc redoutable qu’aux fou
84 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. »
s reste plus qu’à parler de deux machines poétiques : les voyages des dieux et les songes. En commençant par les derniers, no
oit l’heure où, du jour adoucissant les peines, Le sommeil, grâce aux dieux , se glisse dans nos veines ; Tout à coup, le fron
u moins, dans ses derniers adieux, Pergame à ton amour recommande ses dieux  ! Porte au-delà des mers leur image chérie, Et fi
rd le contraste entre cet effroyable songe et l’heure paisible où les dieux l’envoient à Énée. Personne n’a su marquer les te
85 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
étaient de foi. Le peuple s’attendait à retrouver sur les autels ses dieux et ses déesses avec les charmes caractéristiques
lle, un dévot n’en était pas moins porté à révérer les épaules de son dieu sur le dos d’un mortel quel qu’il fût. Ainsi je n
étaient vrais ; c’est qu’en effet il était dans les cieux, parmi les dieux  ; c’est qu’il jouissait réellement de l’objet de
. Il ne leur a manqué que de nous dire plus souvent où l’on voyait ce dieu ou cette déesse dont ils caressaient l’original v
l’origine de tous ces éloges des mortels, empruntés des attributs des dieux , et de toutes ces épithètes indivisiblement attac
et de toutes ces épithètes indivisiblement attachées aux héros et aux dieux  ? C’étaient autant d’articles de la foi, autant d
Il semble qu’on vous propose là d’aller coucher avec la mère de votre dieu . Il faut avouer aussi que ces belles et grandes i
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delarue-Mardrus, Lucie (1874-1945) »
ination qu’elle tolère est l’impérieux appel de son génie : C’est un dieu qu’on ignore et qui me survivra. Le dieu, donc,
el de son génie : C’est un dieu qu’on ignore et qui me survivra. Le dieu , donc, a emprunté sa voix grave et forte, et elle
s et des hommes, toujours avec un accent presque mâle. Mais comme les dieux sont faillibles, à l’image des simples mortels et
87 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »
eurs, la manie de Caligula de faire enlever de toutes les statues des dieux leur tête, pour y placer la sienne ; le palais d’
ssait du prince, le peintre, le sculpteur, l’architecte, faisaient un dieu  : l’orateur ou le poète qui n’eût fait qu’un homm
e empereur. « Il nous est permis, dit l’orateur, de nous plaindre des dieux , lorsqu’ils négligent l’univers. C’est dans ces m
ont englouties ; fléaux qui désolent le monde, non par la volonté des dieux , mais parce qu’alors leurs regards ne tombent poi
ne pouvait sans injustice quitter le fardeau de l’empire ; « mais les dieux l’ont permis, lui dit l’orateur, parce que la for
88 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
de la vertu, et sur les fables extravagantes qu’ils ont debitées des dieux . Tout cela n’est point la poësie ; et cette manié
ouvoit pardonner non plus qu’à Hésiode, d’avoir parlé indignement des dieux  ; et il les croyoit éternellement punis dans le t
ile, le sage imitateur d’Homere, soutint mieux que lui la majesté des dieux , et imagina un héros, je ne dis pas plus agréable
ci leurs raisons. Les premiers vers ont été employés à la loüange des dieux . Les poëtes ont été les premiers philosophes. Je
rs ces faits, sans en admettre les conséquences. On pouvoit loüer les dieux en prose, et se servir du langage ordinaire pour
s la poësie, s’imaginent qu’elle ne doit chanter que les loüanges des dieux et des héros ; et ils tirent de ces sujets mêmes
ge des héros, dont prétendoient descendre les siens, et sur celle des dieux qui protégeoient, ou qui avoient fondé la ville d
tiéres essentielles à l’ode, avec autant de raison que la loüange des dieux et des héros. Horace qui se fit un caractére ori
iers à l’ode. Les siennes roulent indifféremment sur les loüanges des dieux et des héros, sur la galanterie, la table, la mor
e leur imagination échauffée avec la fureur des prêtres, lorsque leur dieu les agitoit, et qu’ils prononçoient les oracles.
tune calmant d’un mot les flots irrités, Jupiter faisant trembler les dieux d’un clin d’oeil ; ce n’est qu’à de pareilles ima
itable de ses sujets ; et d’ailleurs les fables qu’il y racontoit des dieux , intéressoient alors les peuples autant qu’elles
89 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »
de faire du bruit le tourmente. Et le voilà qui « tombe » Dieu et les dieux dans des vers d’un athéisme carnavalesque et fora
coureurs toujours en fuite, Insoucieux des morts, ne sachant pas les dieux , Et massacraient gaîment, pour les manger ensuite
d’artifice littéraire, ce qui appartient au Touranien contempteur des dieux et des lois et ce qui appartient à l’Arya enfileu
ue, qui vous avertit que le poète s’amuse. Il nous dit en parlant des dieux  : Et je vais leur souffler au c… pour me distrai
contenu de ces mots. Et il ne s’aperçoit pas, lui, le pourfendeur des dieux , que, tandis qu’il symbolise aussi malproprement
ui adresse des discours, il obéit à l’éternel instinct qui a créé les dieux . Ces dieux auxquels il ne croit pas, il les injur
des discours, il obéit à l’éternel instinct qui a créé les dieux. Ces dieux auxquels il ne croit pas, il les injurie continue
et vous crever le ventre ! » Et il tend ses muscles, et il offre aux dieux le caleçon. C’est l’Arpin de l’athéisme. On ne pe
90 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »
esse est achevée, puisqu’elle est railleuse et impie. Il atteste les dieux , la perfide s’en moque. On assiste aux émotions
beaux testons, ses beaux écus, ses beaux royaux. Et quel brave petit dieu joyeux que Mercure, sachant les moeurs des gens,
ire. » Du reste, il est moral justement de la façon qui convient à un dieu des voleurs. « Tu as dorénavant de quoi te faire
er chaque fois que les hommes Achetaient de son sang l’indulgence des dieux . Les preuves d’ingratitude vont s’aggravant, et
omme j’ai à parler devant vous, je demande auparavant cette grâce aux dieux immortels de régler ma langue de sorte que je ne
îtres communs. Il faut que le barbare soit religieux, qu’il sente les dieux présents, qu’il porte dans son coeur leur justice
preté, de l’audace.) « Notre triste destinée en voulant ainsi, et les dieux irrités contre nous à cause de nos fautes nous ay
e ! les pauvres captifs attachés à ces mêmes chars se plaignaient aux dieux dans leur coeur et leur demandaient justice. » (R
és, non-seulement de penser, mais de tenir pour certain qu’il y a des dieux qui leur feront justice… En notre pays et par tou
t dormir en repos ; puisqu’il voit tout à la fois qu’il a offensé les dieux , scandalisé les voisins, perdu ses amis, fait ce
lat. Et c’est là un sauvage indigné, désespéré, qui menace au nom des dieux avec une sorte d’emportement prophétique ! Dites
ni plus vaillants que nous ; mais bien comme nous avions offensé nos dieux et qu’ils voulaient nous châtier, par un jugement
rhétoricien qui fait jouer la prosopopée !) « Ô secrets jugements des dieux  ! quoique je sois obligé d’admirer vos oeuvres et
et véhémente de la juste indignation contenue. Cet homme-là croit aux dieux , et il parle comme s’il les sentait derrière lui,
mains et vous, Sénat, assis pour m’écouter, Je supplie avant tout les dieux de m’assister. Veuillent les immortels conducteur
91 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
ore les meilleurs qui régnaient, optimi. Les réfugiés, impies et sans dieu , obéissaient à des hommes pieux, qui adoraient la
u’ils la divisassent par leur ignorance, et qu’ils se figurassent les dieux d’après la variété de leurs manières de voir ; ét
prudents qui cherchaient à connaître par les auspices la volonté des dieux , à des héros qui domptaient la terre par leurs tr
été humaine ne peut subsister un moment sans ordre, c’est-à-dire sans dieu , la Providence fit naître l’ordre civil avec la f
n’étaient pas ainsi consacrées. — Au gouvernement théocratique où les dieux gouvernaient les familles par les auspices, succé
92 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
raient de la main ; plus tard ils dirent Neptune. C’est la langue des dieux dont parle Homère. Les noms des trente mille dieu
’est la langue des dieux dont parle Homère. Les noms des trente mille dieux latins recueillis par Varron, ceux des Grecs non
cle et leur patrie. Comment s’étonner que l’antiquité en ait fait des dieux  ? Considérez les noms d’Hermès, de Romulus, d’Her
en ville, tantôt sur les places publiques, tantôt dans les fêtes des dieux . Alors comme aujourd’hui les aveugles devaient me
ourrait s’étonner encore qu’il ait élevé les hommes à la grandeur des dieux , et rabaissé les dieux aux faiblesses humaines ?
e qu’il ait élevé les hommes à la grandeur des dieux, et rabaissé les dieux aux faiblesses humaines ? le vulgaire ne fait-il
sé les dieux aux faiblesses humaines ? le vulgaire ne fait-il pas les dieux a son image ? Le génie d’Homère s’explique aussi
ratique. Voilà l’âge d’or, tant célébré par les poètes, l’âge où les dieux règnent sur la terre. Toute la vertu de cet âge,
it et la raison, c’est ce qui est ordonné d’en haut, c’est ce que les dieux ont révélé par les auspices, par les oracles et a
es requises avaient été accomplies. Le premier tribunal fut celui des dieux  ; c’est à eux qu’en appelaient ceux qui recevaien
auts qui les déclaraient, dévouaient les ennemis, et appelaient leurs dieux hors de leurs murs ; les vaincus étaient considér
dieux hors de leurs murs ; les vaincus étaient considérés comme sans dieux  ; les rois traînés derrière le char des triomphat
et de là immolés. Les duels furent encore une espèce de jugement des dieux . Les républiques anciennes, dit Aristote dans sa
la cause réellement juste, croyaient juste celle que favorisaient les dieux . Le droit héroïque fut celui de la force. La viol
ultés. De même que Dieu est l’esprit du monde, l’esprit humain est un dieu dans l’homme. Ne vous est-il pas arrivé de faire,
que vous admiriez ensuite, et que vous étiez tentés d’attribuer à un dieu plutôt qu’à vous-mêmes ? — Dans le discours de 17
térilité par l’opinion ancienne qui ne voyait que des démons dans les dieux du paganisme, ou renfermée dans le système presqu
93 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 58-61
ment, dans les Cours & dans les Temples, que l'homme a besoin des Dieux & des Rois. Ce sont des Dieux cruels qui ont
s Temples, que l'homme a besoin des Dieux & des Rois. Ce sont des Dieux cruels qui ont besoin de Rois qui leur ressemblen
ois qui leur ressemblent ; ce sont des Rois méchans qui ont besoin de Dieux tyrans, pour se faire respecter, &c ». Nous n
94 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre dixième. »
cachait : nous verrons bientôt pourquoi. V. 7. Elle est commune aux dieux , etc… On peut observer qu’en ceci, comme en bien
er qu’en ceci, comme en bien d’autres choses, les hommes ont fait les dieux à leur image. Au reste, il y a à la fois de l’esp
Et cet autre vers : V. 62. Achetaient de son sang l’indulgence des dieux . La Fontaine tire un parti ingénieux du ton qu’i
as se voit haï des cieux, Qu’il considère Hécube, il rendra grâce aux dieux  ; sont excellens ; mais la moralité qu’ils ensei
jambes. Le premier pauvre sortit de la mosquée, en rendant grâce aux dieux . » Fable XIV. V. 4. J’en vois peu dans la
’il faut l’envisager dans l’Apologue), quel rapport, dis-je, entre ce dieu et un aventurier faisant une action folle, danger
95 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »
ent le son poétique par l’accent musical. Il invoque également et les dieux et les hommes, persuade un peuple, anime un batai
es, écoutez ma prière ! Accordez-moi la riche abondance qui vient des dieux immortels, et donnez-moi d’obtenir toujours de to
urs l’heure vengeresse arrive à la suite. La richesse que donnent les dieux demeure stable, des fondements jusqu’au faite ; c
s beaux sillons de l’homme, monte jusqu’à la demeure inaccessible des dieux et éclaircit la face du ciel, tandis que l’éclat
au loin ; et il prévoit le mal qui de loin vient à l’homme : car les dieux communiquent avec lui. Mais ce que veut le destin
a marque et son emploi. Le premier vers désigne les Spartiates par le dieu même dont ils se croyaient descendus ; le reste e
96 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Hommes et dieux, études d’histoire et de littérature, par M. Paul De Saint-Victor. »
Hommes et dieux , études d’histoire et de littérature, par M. Paul
le goût des beautés neuves et des comparaisons éclairées. Hommes et Dieux , c’est le titre du premier livre qu’il publie, et
ation comme dans ses écrits, j’ai compris qu’il a bien réellement des dieux , et il a eu droit, par une sorte d’invocation, de
tait à peu près inévitable. J’ai dit que M. de Saint-Victor avait ses dieux  : il est difficile, quand on a ses dieux, de ne p
M. de Saint-Victor avait ses dieux : il est difficile, quand on a ses dieux , de ne pas avoir ses démons aussi et ses diables,
97 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »
expiations, des maladies et des remèdes qui détournent la colère des dieux . Le docte voyageur recueille d’autres souvenirs,
ore que poétique. On racontait qu’il avait été jadis foudroyé par les dieux , pour avoir révélé aux hommes, dans les mystères,
qui s’y prêtaient d’eux-mêmes, dans les hymnes de reconnaissance aux dieux , les Péans, les Prosodies, les Parthénies. On ne
e le chantre Arion, sauvé des flots par un dauphin, aurait adressé au dieu Neptune : « Dieu de la mer, ô le plus grand des
rait adressé au dieu Neptune : « Dieu de la mer, ô le plus grand des dieux , Neptune au trident d’or, toi qui de tes ondes em
98 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VI, première guerre médique »
rquement de la flotte persane. — Défection de Sparte. — Apparition du dieu Pan au messager d’Athènes. — Miltiade. Darius
vec le refus de Sparte, Phédippide rapportait à Athènes l’oracle d’un dieu . En traversant la forêt du mont Parthénion, Pan l
e de l’envahisseur. Il lui fallait un héros pour oser et vaincre, les dieux l’envoyèrent. MiItiade revenait d’une colonie de
place, en agitant sa palme, comme un coursier épuisé par l’élan d’un dieu . Marathon ne fut sans doute qu’une escarmouche au
99 (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121
d’une touche plus décidée que de coutume. Mais où est le caractère du dieu des batailles ? Où est celui de Bellone ? Où est
e Bellone ? Où est la verve ? Comment reconnoitre dans ce morceau, le dieu dont le cri est comme celui de dix mille hommes.
la déesse horrible qui ne respire que le sang et le carnage, dont les dieux retiennent les bras retournés sur son dos et char
uête qui suivra.) et vous appelez cela la jouissance du souverain des dieux , et de la première des déesses ! Et ce Jupiter-là
lez me faire relire l’endroit d’Homère et vous n’y gagnerez pas. " le dieu qui rassemble les nuages dit à son épouse, rassur
poient des gouttes d’une rosée étincelante. Le père des hommes et des dieux enchaîné par l’amour et vaincu par le sommeil, s’
ront, mais ces cheveux qui se mirent une fois à floter sur la tête du dieu  ; mais ces os saillants et larges de l’orbite, qu
sens, le désordre de ses vêtemens ; et tu ne t’élances pas sur elle, dieu des filoux !… aux traits de la passion, se joigne
e, avec des vestiges bien marqués du caractère perfide et libertin du dieu . La chaleur point à travers les pores de ces deux
le, a été poursuivi sur les mers et sur les terres, par la colère des dieux qui s’étoient plu à mettre sa constance à toutes
rs. Lucrèce s’adresse à Vénus et la prie d’assoupir entre ses bras le dieu des batailles et de rendre la paix aux romains, l
x donner la paix aux mortels ; car c’est sur ton sein que le terrible dieu des batailles vient respirer de ses travaux ; c’e
s bras de Vénus. Second instant, second tableau ; celui où la tête du dieu repose sur les genoux de la déesse, et où il puis
alerie. Lucrèce a dit (…). Mère des romains, charme des hommes et des dieux  ; de la région des cieux où les astres roulent au
cher Naigeon, que vous réserviez votre bile et votre fureur, pour les dieux , pour les prêtres, pour les tyrans, pour tous les
100 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
une agréable épître de 1790, et par son zèle à défendre la Guerre des Dieux dans la Décade. Le jeune créole, à peine hors des
s maximes les plus usuelles de ce code relâché : Quel mal ferait aux Dieux cette volupté pure ? La voix du sentiment ne peut
ous les moyens empoisonnés. Dussault a très-bien dit de la Guerre des Dieux que ce poëme figurera dans l’histoire de la Révol
œuvre : « L’auteur, disait-il, l’a conçue de manière que les uns (les Dieux ) sont aussi ridicules dans leur victoire que les
ombre des chefs-d’œuvre de notre langue. » Le succès de la Guerre des Dieux fut tel, que trois éditions authentiques parurent
prétexte qu’elle est la leur182. L’année même où parut la Guerre des Dieux , et qui fut celle où s’exhalait le dernier soupir
our en gaieté et qui avait fait esclandre. Le succès de la Guerre des Dieux ne fit que mettre Parny en verve, et il continua
pourtant se préparait. Au lendemain de l’apparition de la Guerre des Dieux , une place se trouvait vacante à l’Institut ; il
peut considérer comme une revanche sociale de celui de la Guerre des Dieux . Garat, au nom de l’Institut, devait répondre à P
oup de choses, et, lorsqu’il en vint à prononcer le mot de Guerre des Dieux , l’auditoire, qui l’attendait là et qui commençai
rler à M. de Parny de son poëme honteusement célèbre de la Guerre des Dieux . En a-t-il fait l’éloge ? en a-t-il fait la censu
et des bons. Les Muses sont des déesses, et les déesses chantent les dieux , tandis que nous, nous sommes des mortels, et les
ileau on puisse dire : « Parny buvait de l’eau quand il chantait les Dieux  ! » Mais pourquoi n’oserait-on pas tout révéler
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