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1 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
nte et non épurée à la stricte richesse et l’impeccable propriété qui deviendra nécessaire. Et paraissent Gautier, plus pur et me
’air de croire inventer cela : car de toute éternité de la matière en devenir le Symbole étant virtuel en la Nature et attendan
même du Transformisme, celle de Hégel : que la Matière est en éternel devenir . La Matière devient. Mais quel est le mouvement g
e, celle de Hégel : que la Matière est en éternel devenir. La Matière devient . Mais quel est le mouvement géométriquement selon
devient. Mais quel est le mouvement géométriquement selon lequel elle devient  ? Périodiquement, ont dit les superficiels se rep
est mouvement, d’éternité et pour éternité et dans l’illimité ! elle devient . « D’éternité et pour éternité et dans l’illimité
devient. « D’éternité et pour éternité et dans l’illimité la matière devient amour de soi : et qui est en un seul deux désirs
t en un seul deux désirs dont un autre s’engendre, son amour fait son devenir , et, qui intégrale ne s’aimera que si intégrale e
ir, et, qui intégrale ne s’aimera que si intégrale elle se sait, elle devient à se savoir.   « Mentalement que si eussent assen
isse : d’éternité et pour éternité et dans l’illimité ! d’un meilleur devenir la matière devient. « À s’aimer, en s’aimant la m
t pour éternité et dans l’illimité ! d’un meilleur devenir la matière devient . « À s’aimer, en s’aimant la matière devient : qu
lleur devenir la matière devient. « À s’aimer, en s’aimant la matière devient  : qui intégrale et possessoirement ne s’aimera, q
éternité et pour éternité et dans l’illimité ! à se savoir la matière devient . « Mentalement que si eussent assenti deux désirs
synthèse, son désir du fruit en qui elle se définisse, d’un meilleur devenir la matière devient : et, qui de la fatalité du ce
r du fruit en qui elle se définisse, d’un meilleur devenir la matière devient  : et, qui de la fatalité du cercle virtuel est, p
qui est mouvement, d’éternité pour éternité et dans l’illimité ! elle devient . ………………………………………………………………………………………………   « A en s’
t et infiniment, le fruit en qui elle se mieux saura, selon l’ellipse devient et se transforme la matière en mouvement. » (Trai
tres en route vers le mieux, vers l’égalité harmonique. Inégalité qui devient égalité — : éternellement (d’où le progrès infini
de mon œuvre et de ses parties et des livres, du livre I, le meilleur devenir , qui est l’historique poétique de la Matière éthé
— au livre dernier, la loi.   NATURE I DIRE DU MIEUX I. Le meilleur Devenir . — II. Le Geste ingénu. — III. La Preuve égoïste.
— II. Les Génitures. — III. Le Geste plein. — IV. Le Manque. — V. Le Devenir . III DIRE DE LA LOI I. La Loi.   Et terminons en
2 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
illusion mécanistique. Coup d’œil sur l’histoire des systèmes. Le devenir réel et le faux évolutionnisme. Esquisse d’un
té. Matière ou esprit, la réalité nous est apparue comme un perpétuel devenir . Elle se fait ou elle se défait, mais elle n’est
elligence, comme les sens, se borne à prendre de loin en loin, sur le devenir de la matière, des vues instantanées et, par là m
core comme notre intérêt pratique nous demandait de le regarder, nous devenons incapables de voir l’évolution vraie, le devenir
e le regarder, nous devenons incapables de voir l’évolution vraie, le devenir radical. Nous n’apercevons du devenir que des éta
s de voir l’évolution vraie, le devenir radical. Nous n’apercevons du devenir que des états, de la durée que des instants, et,
la durée que des instants, et, même quand nous parlons de durée et de devenir , c’est à autre chose que nous pensons. Telle est
nce, est une pseudo-idée, les problèmes qu’elle soulève autour d’elle deviendraient des pseudo-problèmes. L’hypothèse d’un absolu qui
que j’ai de moi-même ; si j’abolis cet intérieur, son abolition même devient un objet pour un moi imaginaire qui, cette fois,
s l’extension d’une telle opération à la totalité des choses pourrait devenir chose absurde, contradictoire avec elle-même, et
, c’est l’existence atténuée et plus faible du simple possible qui va devenir la réalité même, et vous ne vous représenterez pl
nfiniment plus concentré et plus ramassé sur lui-même, il dure. Le devenir et la forme   Mais pensons-nous jamais la vrai
à réaliser, nous fiant le plus souvent à elle pour que, d’idée, elle devienne acte. Et de là vient aussi que le terme où notre
e vue stable que nous appelons une forme, et, quand le changement est devenu assez considérable pour vaincre l’heureuse inerti
ctériser avec plus de précision notre attitude naturelle vis-à-vis du devenir , voici ce qu’on trouverait. Le devenir est infini
ttitude naturelle vis-à-vis du devenir, voici ce qu’on trouverait. Le devenir est infiniment varié. Celui qui va du jaune au ve
te à extraire de ces devenirs très variés la représentation unique du devenir en général, devenir indéterminé, simple abstracti
devenirs très variés la représentation unique du devenir en général, devenir indéterminé, simple abstraction qui par elle-même
r, c’est-à-dire d’état, sous lesquelles coulerait dans l’obscurité un devenir toujours et partout le même, invariablement incol
el est aussi celui de notre connaissance. Au lieu de nous attacher au devenir intérieur des choses, nous nous plaçons en dehors
des choses, nous nous plaçons en dehors d’elles pour recomposer leur devenir artificiellement. Nous prenons des vues quasi ins
istiques de cette réalité, il nous suffit de les enfiler le long d’un devenir abstrait, uniforme, invisible, situé au fond de l
la connaissance, pour imiter ce qu’il y a de caractéristique dans ce devenir lui-même. Perception, intellection, langage procè
tion, langage procèdent en général ainsi. Qu’il s’agisse de penser le devenir , ou de l’exprimer, ou même de le percevoir, nous
ours, et voyons ce qui va se passer.   Sur la continuité d’un certain devenir j’ai pris une série de vues que j’ai reliées entr
nir j’ai pris une série de vues que j’ai reliées entre elles par « le devenir  » en général. Mais il est entendu que je ne puis
ster là. Ce qui n’est pas déterminable n’est pas représentable : du «  devenir en général » je n’ai qu’une connaissance verbale.
tre x désigne une certaine inconnue, quelle qu’elle soit, ainsi mon «  devenir en général », toujours le même, symbolise ici une
it plus facile, d’ailleurs, que d’étendre l’argumentation de Zénon au devenir qualitatif et au devenir évolutif. On retrouverai
s, que d’étendre l’argumentation de Zénon au devenir qualitatif et au devenir évolutif. On retrouverait les mêmes contradiction
enir évolutif. On retrouverait les mêmes contradictions. Que l’enfant devienne adolescent, puis homme mûr, enfin vieillard, cela
et la vieillesse comme des parties intégrantes de l’évolution : elles deviennent des arrêts réels, et nous ne concevons plus comme
inématographiques de notre intelligence. Quand nous disons « l’enfant devient homme », gardons-nous de trop approfondir le sens
le langage se moulait ici sur le réel, nous ne dirions pas « l’enfant devient homme », mais « il y a devenir de l’enfant à l’ho
e réel, nous ne dirions pas « l’enfant devient homme », mais « il y a devenir de l’enfant à l’homme ». Dans la première proposi
y a devenir de l’enfant à l’homme ». Dans la première proposition, «  devient  » est un verbe à sens indéterminé, destiné à masq
cessives pour imiter le mouvement de l’objet réel. Dans la seconde, «  devenir  » est un sujet. Il passe au premier plan. Il est
cours des choses.   La philosophie des formes et sa conception du devenir . Platon et Aristote. Pente naturelle de l’intelli
ue firent sans ménagement les philosophes de l’école d’Élée. Comme le devenir choque les habitudes de la pensée et s’insère mal
qu’elle ne devrait pas changer. L’expérience nous met en présence du devenir , voilà la réalité sensible. Mais la réalité intel
st plus réelle encore, et celle-là, dira-t-on, ne change pas. Sous le devenir qualitatif, sous le devenir évolutif, sous le dev
lle-là, dira-t-on, ne change pas. Sous le devenir qualitatif, sous le devenir évolutif, sous le devenir extensif, l’esprit doit
ge pas. Sous le devenir qualitatif, sous le devenir évolutif, sous le devenir extensif, l’esprit doit chercher ce qui est réfra
prise sur l’instabilité des choses : la qualité qui est un moment du devenir , la forme qui est un moment de l’évolution, l’ess
n accomplie. Ramener les choses aux Idées consiste donc à résoudre le devenir en ses principaux moments, chacun de ceux-ci étan
la vision qu’une intelligence systématique se donnera de l’universel devenir quand elle le regardera à travers des vues prises
que dans les positions successives attribuées au mobile, plus dans un devenir que dans les formes traversées tour à tour, plus
dans l’immuable, elle ne se donnera que des Idées. Pourtant il y a du devenir , c’est un fait. Comment, ayant posé l’immutabilit
passe, par voie de diminution ou d’atténuation, de l’immutabilité au devenir . C’est donc du négatif, ou tout au plus du zéro,
t, la matière y vient surajouter son vide et décroche du même coup le devenir universel. Elle est l’insaisissable rien qui, se
aussi de la relation du temps à l’éternité. A qui s’installe dans le devenir , la durée apparaît comme la vie même des choses,
u’un avec ce qu’elles ont d’irréel. — Au contraire, si l’on traite le devenir par la méthode cinématographique, les Formes ne s
constitutifs, elles représentent tout ce qu’il y a de positif dans le devenir . L’éternité ne plane plus au-dessus du temps comm
i explicitement. Imaginons encore un esprit qui se replace le long du devenir et qui en adopte le mouvement. Chaque état succes
lui apparaîtra comme une simple coupe pratiquée par la pensée dans le devenir universel. Il trouvera que la forme est essentiel
que la forme est essentiellement étendue, inséparable qu’elle est du devenir extensif qui l’a matérialisée au cours de son éco
e de la réalité. Elle n’obtient pas la forme par une vue prise sur le devenir  ; elle se donne des formes dans l’éternel ; de ce
des formes dans l’éternel ; de cette éternité immobile la durée et le devenir ne seraient que la dégradation. La forme ainsi po
losophie innée à notre entendement. Si l’immutabilité est plus que le devenir , la forme est plus que le changement, et c’est pa
Formes pour de simples vues prises par l’esprit sur la continuité du devenir , elles seraient relatives à l’esprit qui se les r
espace et du temps, pourquoi du mouvement, pourquoi des choses. Le devenir d’après la science moderne. Deux points de vue su
es ces choses. Son immutabilité est donc bien la cause de l’universel devenir . Tel fut le point de vue de la philosophie antiqu
se posa, désormais, pour tout système matériel. Chaque point matériel devint une planète rudimentaire, et la question par exce
nisme cinématographique auquel elle s’assujettit, renonce à suivre le devenir dans ce qu’il a de mouvant, la science de la mati
ui y figurent. Allons plus loin. Supposons que cette rapidité de flux devienne infinie. Imaginons, comme nous le disions dans le
durée, ce qui frappe notre conscience. Elle ne s’applique pas plus au devenir , dans ce qu’Il a de mouvant, que les ponts jetés
u’il renonçât à ses habitudes les plus chères. C’est à l’intérieur du devenir qu’on se serait transporté par un effort de sympa
de l’essence, ni la durée un délayage de l’éternité. Le flux du temps devient ici la réalité même, et, ce qu’on étudie, ce sont
sans cesse l’acte créateur et qui, étant ainsi tangent au temps et au devenir , les soutient, leur communique nécessairement que
voulu en découper dans la continuité de l’univers ; mais le mécanisme devenait alors une méthode plutôt qu’une doctrine. Il expr
ysique achevée et embrassant la totalité du monde sensible. L’univers devenait un système de points dont la position était rigou
. Celle-ci avait pris chacun des concepts en lesquels se concentre un devenir ou s’en marque l’apogée ; elle les supposait tous
istote. Celle-là allait prendre chacune des lois qui conditionnent un devenir par rapport à d’autres et qui sont comme le subst
’était donc pas encore irrémédiable entre les deux termes. Elle l’est devenue , et dès lors une métaphysique qui visait à une un
té une identité fondamentale. La synthèse a laquelle on s’était élevé devenait ainsi capable de tout embrasser. Un divin mécanis
st vrai qu’après avoir concentré en Dieu la totalité du réel, il leur devenait difficile de passer de Dieu aux choses, de l’éter
uelque chose qui n’est pas encore divin chez Kant, mais qui tend à le devenir . On s’en aperçut avec Fichte. Quoi qu’il en soit,
. Il n’a pas jugé, dans sa Critique de la Raison pure, que la science devînt de moins en moins objective, de plus en plus symb
ts de Kant pour échapper au relativisme kantien. Certes, les idées de devenir , de progrès, d’évolution, paraissent occuper une
on des correspondances entre l’externe et l’interne, où le changement deviendrait enfin la substance même des choses, vers lui se t
sme ; elle prétendait remonter et redescendre le cours de l’universel devenir . En réalité, il n’y était question ni de devenir
cours de l’universel devenir. En réalité, il n’y était question ni de devenir ni d’évolution. Nous n’avons pas à entrer dans un
nes, c’est-à-dire des faits distincts, découpés dans la continuité du devenir . Et dès qu’on se donne ce mode spécial de décompo
tériel se résoudre en un simple flux, une continuité d’écoulement, un devenir . Et il se préparera ainsi à retrouver la durée ré
se de contact avec l’effort créateur. Elle est l’approfondissement du devenir en général, l’évolutionnisme vrai, et par conséqu
3 (1904) En méthode à l’œuvre
ans dessous de vertige de notre histoire poétique, qui hier seulement devint un résumant torrent qui retentit, pour clore des
ironné nos têtes ainsi que de la tornade stellaire dont éternellement devient l’éternelle Fluence : voilà que, sans savoir que
ux, et ainsi que de Blasphème. Tandis que, délaissant la théorie du «  Devenir  » de Darwin (mais, sans doute, adéquatement à la
est mouvement, d’éternité et pour éternité et dans l’illimité, — elle devient . D’éternité et pour éternité et dans l’illimité,
e devient. D’éternité et pour éternité et dans l’illimité, la Matière devient Amour-de-soi. Et qui est en Un-seul deux-désirs d
un autre s’engendre, son Amour immanent et qui la meut détermine son devenir , — et, qui intégrale ne s’aimera que si intégrale
, — et, qui intégrale ne s’aimera que si intégrale elle se sait, elle devient à se savoir. Que si, en l’arcane de ses Puissance
rnité et pour éternité et dans l’illimité, d’un délivrant et meilleur devenir la Matière devient. À s’aimer, en s’aimant la Mat
ité et dans l’illimité, d’un délivrant et meilleur devenir la Matière devient . À s’aimer, en s’aimant la Matière devient : qui
eilleur devenir la Matière devient. À s’aimer, en s’aimant la Matière devient  : qui intégrale et possessoirement ne s’aimera, q
ternité et pour éternité et dans l’illimité, — à se savoir la matière devient .   Que si eût assenti l’Unité à un destin de s’ig
t qu’alors, engendré son désir de sa totale possession, d’un meilleur devenir la Matière devient : qui de l’universalité du sig
é son désir de sa totale possession, d’un meilleur devenir la Matière devient  : qui de l’universalité du signe virtuel est, pro
le pour, éternellement le Fruit en qui elle se saura, selon l’Ellipse devient et se transmue la Matière en mouvement de meilleu
l’Ellipse devient et se transmue la Matière en mouvement de meilleur devenir … Dans un laps d’éternel : quand, suite de sa suit
ar l’Être sortait, désir plus que le désir, une primordiale volonté à devenir . Et, qui est en un seul deux êtres dont un autre
, les deux désirs et, engendré, leur désir d’un Fruit : et la Matière devint sensitive. À travers les hésitations et le mieux
dualité et de sa géniture et de l’heur et de la douleur : la Matière devint sentimentale. À travers les hésitations et le mie
tenta des lois, et, à leur aide, une nouvelle Expérience : la Matière devint pensante.   Il exista en un avènement solaire un
ité, hasards et hostilités. Et nulle part la Matière ne se saura, qui devient . II Mon raisonnement partit vers les apport
nomène de l’évolution qui n’est pas égal et continu. Tout nous a paru devenir selon un Rythme elliptique. La Matière étant éter
consciente-Synthèse — et de plus en plus re-créer ainsi l’unité, qui devient l’Unité-sciente. Or, Amour implique deux désirs,
est mouvement, d’éternité et pour éternité et dans l’illimité, — elle devient . Diverse et perpétuelle, en vérité, pour de la Ma
pour ce que, elles aussi, à degrés moindres, sonnent ou consonnent en devenir de timbres-vocaux : il sied de leur reconnaître,
us par Rythme ? Nous rappellerons que nous avons dit de la Matière en devenir  : « qu’elle se phénoménise en Temps dans l’Espace
l’idée du Rythme, — et qu’il est universel, immanent à la Matière qui devient . Tenant pour simpliste et illogique, le voir naît
leur des Voyelles… Ainsi pouvons-nous voir que le Rythme, — désormais devient le mouvement même de la Pensée consciente et repr
les permutations phoniques de leurs degrés, — l’Allitération, ainsi, devient en elle-même telle qu’une adventice série instrum
4 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »
pu être Villon réduit au style et au goût de Malherbe, ou à ce qu’est devenu sous la plume des copistes du xve  siècle le rude
idité. Mais dès que la littérature d’une époque se répand au point de devenir quasi universelle, la transformation de la langue
sie de censeurs et de jésuites. Il est à craindre que la littérature, devenue un art d’autant plus hardi qu’il trouve en autrui
ans les habitudes linguistiques. Ce qui était déformation en 1850 est devenu aujourd’hui le principe d’une règle par quoi nous
uisque l’art tend à rendre le particulier tellement particulier qu’il devienne incomparable, et puisque la science tend à rendre
te, c’est fusainiste, lequel tend à fuséniste, lequel était destiné à devenir fusiniste, selon la gamme implacable a e i o u. I
rs de ces mots populaires c’est la transposition de l’r et de l’e, re devenu er . C’est le contre-courant de la tendance norma
l’italien garbo a donné garbe, encore employé par Ronsard, lequel est devenu galbe ; ainsi bureter est devenu buleter, puis bl
core employé par Ronsard, lequel est devenu galbe ; ainsi bureter est devenu buleter, puis bluter ; ainsi carandrion, calandre
indienne. Nentilles. Esquilancie Ainsi liveau, latin libella, est devenu niveau ; ainsi colucula a donné quenouille ; ains
insi marle de margula, pesle, de pessula, posterle, de posterula sont devenus marne, pène, poterne. Dans esquilancie, c’est le
ne, poterne. Dans esquilancie, c’est le changement contraire : n est devenu l. Rien de plus raisonnable ; en effet : Orphan
on Bononia Bologne Intranea Entrailles L’ancien français fanot est devenu falot Cangrène. Franchipane, Reine-Glaude. Cint
ier : gritar, gridare ; Crèche : ital. greppia. Le g et le z italiens deviennent souvent c en français : Gabineto, cabinet ; zagri
mergus, marcotte, anciennement margotte. Il y a un exemple de g latin devenu ch : pergamenum, parchemin. 2° de c en g. C’est l
ans la Chanson de Roland sous la forme lasquer ; myxa a donné mesche, devenu mèche. Prétexte, que le peuple dit prétèxe, dev
a donné mesche, devenu mèche. Prétexte, que le peuple dit prétèxe, deviendra peut-être prétesque ou prétesse. La forme actuell
évier. Évier rappelle le lointain moment de la langue où aqua était devenu eve. Dunn, dans son Glossaire canadien, cite la f
et de comprendre. Bivouaquer. Bivac, de l’allemand beiwache, étant devenu bivouac, il est fâcheux que bivaquer ait été arrê
bien prématuré de poser des règles. Farce. Flegme 134. Ces mots sont devenus des adjectifs parmi le peuple . Rien de plus norm
implique une idée de qualité, de manière d’être, tend naturellement à devenir un adjectif ; c’est le passage du particulier au
es tombées, où, à côté du définitif, il y a la vie, la croissance, le devenir . On a cherché depuis trois siècles à figer ce jar
ourir, c’est succurrere. Soucoupe, malgré son sens très clair, devait devenir secoupe. Vous faisez. Ceci représente brutaleme
e pour tisser, semondre pour semoncer ; imbiber remplace imboire, qui devient archaïque ; on oublie émouvoir et l’on abuse d’ém
, — me baigner, etc. L’expression toute récente, se cavaler, est déjà devenue cavaler. J’entendis hier les enfants abandonnant
puis le second n s’est dissimilé ; en des parlers provinciaux l’n est devenu l et on dit velimeux ; en italien, il y a deux fo
erbes, et là adjectifs ; et à mesure qu’une langue se dépouille, cela devient plus visible. Les mots anglais ont ainsi acquis u
Joué. NdA 129. Voir pages 97 et 187. NdA 130. Ou du moins il est devenu rie, la finale ie s’ajoutant presque toujours à l
5 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
chique. II. Influence de l’idée-force du moi. — 1. Comment cette idée devient un centre pour la volonté, pour l’intelligence, p
cela même qu’elle se conçoit. Aussi a-t-elle une triple action : elle devient un centre pour la volonté, pour l’intelligence, p
uvent concentrés vers ce foyer intérieur- : le vouloir-vivre spontané devient une volonté réfléchie de soi-même. Par là l’être
insi on peut poser cette loi importante : le moi, le sujet, dès qu’il devient par l’idée un objet de conscience distincte, devi
sujet, dès qu’il devient par l’idée un objet de conscience distincte, devient du même coup un motif, et tend à se réaliser par
l’avenir et son rapport avec le moi présent. Ce moi conçu et imaginé devient à son tour un centre de gravitation pour les dési
n objet soit parce qu’il est immédiatement agréable, soit parce qu’il devient un substitut symbolique d’agrément par son rappor
motifs, et ces motifs, après avoir été d’abord éloignés et complexes, deviennent , grâce à ce centre de convergence toujours présen
La réalisation du moi idéal, du vrai moi, — qui est une pure idée, —  devient la moralité même123. II — Outre notre idée du mo
t conçue, mais réellement sentie et, par cela même agissante en nous, devient unité immédiate pour la conscience et « s’intégre
t des entités abstraites, de simples signes logiques, tandis qu’elles deviennent des éléments et des facteurs réels de ma volonté
logique s’est développée comme un langage pratique et actif avant de devenir une langue abstraite, théorique et contemplative.
tions mutuelles de la substance nerveuse et du milieu, la sensibilité devient moins diffuse et moins confuse : la vie, qui n’ét
nser un. Le moi, d’abord centre d’attraction sensitive et appétitive, deviendra ainsi un centre d’attraction intellectuelle. Comm
happe à elle-même, par une syncope de conscience. C’est pourquoi elle deviendra comme une main qui, au contact de l’objet, se ser
accompagnement du présent, à multiplier le présent par le passé : il deviendra avide du souvenir, ce moyen de prolonger en arriè
e se produira et, l’identité se projetant du passé à l’avenir, l’être deviendra capable de prévision par le souvenir même. Vous v
6 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — III »
fait de l’existence pure et simple. À vrai dire, elle n’est pas, elle devient . Elle devient, cela signifie — et c’est un pléona
tence pure et simple. À vrai dire, elle n’est pas, elle devient. Elle devient , cela signifie — et c’est un pléonasme de l’énonc
devient, cela signifie — et c’est un pléonasme de l’énoncer — qu’elle devient à tout moment autre qu’elle n’était. Ainsi la loi
ée avec elle-même, de n’atteindre jamais à un état de repos, c’est de devenir à tout moment autre qu’elle n’est. Devenir autre
un état de repos, c’est de devenir à tout moment autre qu’elle n’est. Devenir autre est la loi de la vie. Or dans l’être qui pr
ui l’anime et en forme une représentation, cette loi se transforme et devient la nécessité de se concevoir autre. Avec le pouv
flet de cette réalité que nous imaginons objective et qui constamment devient autre. Se concevoir autre, c’est vivre et progres
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 10, du temps où les hommes de génie parviennent au mérite dont ils sont capables » pp. 110-121
exemple, un grand ministre, un grand general, un grand magistrat, ne deviennent ce qu’ils sont capables d’être, que dans un âge p
us haut dégré du parnasse, où leur génie leur permette de monter. Ils deviennent bien plus corrects dans la suite, ils deviennent
mette de monter. Ils deviennent bien plus corrects dans la suite, ils deviennent bien plus sages dans leurs productions ; mais ils
, ils deviennent bien plus sages dans leurs productions ; mais ils ne deviennent pas ni plus fertiles, ni plus pathétiques, ni plu
viril. Les enfans, dont les membres sont formez de trop bonne heure, deviennent infirmes et maigres dès l’adolescence : ainsi de
i est entre l’homme de génie et celui qui n’en a pas, se manifeste et devient sensible à tout le monde. L’homme de génie invent
int, s’avancent vers l’âge viril, plus la difference qui est entr’eux devient sensible. Il n’arrive à cet égard dans la peintur
rances de son printemps. L’éducation trop soigneuse qu’il a reçûë lui devient même nuisible, parce qu’elle lui a été l’occasion
vé sans tant de soins, l’interieur s’évertuë de lui-même, et l’esprit devient actif. Il apprend à raisonner et à décider lui-mê
de génie met de temps à se former, plus il lui faut d’expérience pour devenir moderé dans ses saillies, retenu dans ses inventi
8 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414
, 20 juillet 1860. I Après Machiavel, nous avons vu ce qu’était devenu le royaume de Naples. Après Machiavel, voyons d’u
à cette chaire du pontife, à défaut du trône des Césars, cette chaire deviendra un trône, ce trône recréera un autre empire, cet
d’un empire spirituel, le roi sera dieu et le dieu sera roi. L’Italie deviendra inviolable, siège d’un double empire ; quiconque
s, des mains de l’évêque de Meaux. S’il y a une Église gallicane, que devient l’Église romaine ? et s’il n’y a plus d’Église ro
e devient l’Église romaine ? et s’il n’y a plus d’Église romaine, que devient l’unité ? Au point de vue sérieusement catholique
république française, une armée française occupant Rome à perpétuité devint par le fait une armée pontificale ; elle établit
séquences de cette ligne insérée au protocole du congrès de 1856. Que deviendra le pouvoir temporel de la papauté si l’Europe est
a le pouvoir temporel de la papauté si l’Europe est conséquente ? Que deviendra l’Italie si l’Europe se rétracte ? Je le dirais b
ain des Médicis leur liberté républicaine. Cette famille de marchands devient une dynastie de l’Italie centrale ; elle s’allie,
l’honneur de l’esprit humain par une dynastie de Périclès ; sa langue devient la langue classique de l’Italie régénérée ; ses m
, de vignobles, de mûriers, qui lui versent l’huile, le vin, la soie, deviennent pendant trois siècles l’Arcadie industrielle du m
cane, aussi libre qu’une république, mais stable comme une monarchie, devint le modèle idéal de tous les États de l’Europe. Se
ume d’Étrurie, puis par Bonaparte empereur à sa sœur Élisa Baciocchi, devenue grande-duchesse de Toscane, ce beau pays continua
et populaire. Commerciale comme Tyr, militaire comme Carthage, Venise devint en peu de siècles ce qu’est l’Angleterre aujourd’
ue les duchés de Gallipoli et de Naxos, l’Archipel tout entier, alors devenu vénitien. Les Génois seuls leur disputaient quelq
aires du reste de l’Italie. À mesure que la dictature militaire était devenue moins habituelle et moins nécessaire, des consuls
on avortée des partisans du peuple contre le doge et le grand conseil devenu héréditaire, fit concentrer le pouvoir souverain
ar la terreur que leurs armes inspiraient à Venise. XIX Padoue devint une seconde Venise continentale ; le conseil des
princes lombards de la Scala. Leur héritage, comme celui des Carrare, devint possession vénitienne, ainsi que les marches de T
ce, Feltre et Padoue. Par une juste vengeance du ciel, la république, devenue conquérante en terre ferme, commença à décroître
sme que la terre aux peuples nés au sein des mers. Le conseil des Dix devient ombrageux, et dépose et persécute jusqu’à la mort
endant les Vénitiens reconquièrent le royaume de Chypre sur les Turcs devenus maîtres de la Grèce et des îles ; mais les Turcs
a France sous le gouvernement militaire français, comme si Bonaparte, devenu Napoléon, eût dédaigné de la gouverner par lui-mê
la guerre et le commerce perpétuèrent l’ascendant jusqu’à nos jours. Devenus puissance navale, incapables par leur petit nombr
s ses murs dans des établissements génois à l’Adriatique, ils étaient devenus , à force de courage et d’audace sur les deux mers
isées par la présence à Gênes d’un vice-roi français. Le duc de Milan devint plus tard protecteur et tyran de Gênes. Le plus g
e, en essayant de regagner leurs vaisseaux. L’archevêque Paul Frégose devient par sa victoire doge de la république et cardinal
À l’instant où les carbonari l’aperçurent en armes en Lombardie, elle devint l’objet des craintes et des imprécations des carb
uc de Génevois, son oncle, absent de Turin pendant ces événements, et devenu roi légitime par l’abdication de son frère, n’hés
rer qu’il n’accepterait le titre de roi que dans le cas où son frère, devenu libre, ratifierait son abdication ; mais que, dan
tor-Emmanuel confirma son abdication ; son frère, le duc de Génevois, devenu roi sous le nom de Charles-Félix, régna appuyé su
livrer Ferdinand VII à Cadix ; il s’y comporta en grenadier héroïque. Devenu roi en 1831, son règne, jusqu’en 1848, fut le plu
t soldat, il peut être libérateur ; le libérateur de l’Italie peut en devenir le conquérant. L’éclair voilé de sa longue ambiti
briste, paraît changer de point d’appui, et, Français avant la lutte, devenir Anglais après la victoire ; l’Angleterre, qui che
9 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
s comme les premiers des hommes. Or, chez nous aussi ils tendent à le devenir , comme en Italie, et la critique dramatique tout
ent de grandes vertus ?… Elles ne les mettront plus nulle part. Elles deviendront indifférentes au service rendu, à la fonction exe
n’a pas créé cet amour fiévreux du théâtre, naturel à l’homme, et qui devient la plus malsaine manie des peuples vieux, civilis
des spectacles, le pain des yeux, le vin des sens, cher à tout peuple devenu intellectuellement une populace, et qui demande s
fond même de la littérature, c’est bien plutôt la littérature qui est devenue le fond même de la société. Élevée par des maître
es hommes s’assemblent pour ne pas être ensemble, et dont l’influence devient si puissante sur nos mœurs qu’on peut dire, sans
plume de leurs historiens enthousiastes, le comédien et la comédienne deviennent des légendes et des poèmes, et les paillasses mêm
que les bêtes partagent avec l’homme. Dans une pareille société, que devient l’esprit ? que devient la conversation, cette cho
t avec l’homme. Dans une pareille société, que devient l’esprit ? que devient la conversation, cette chose divine, cette créati
sur place, qui fut notre gloire autrefois ? et que voulez-vous qu’ils deviennent  ? Une lorgnette vaut mieux (et ne donne pas tant
t à maintenir au génie, quand tel hôtel, à la porte blasonnée, serait devenu pour le théâtre français une succursale d’émulati
, ses filles et ses fils. Même dans Rome éperdue et perdue, dans Rome devenue la corybante de ses arènes et de ses jeux, une pa
10 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »
être, par exemple, avec les saintes occupations de son ministère, pût devenir , par la science, un Mabillon ou un Pitra ? Eh bie
n ! c’était là une erreur, l’abbé Gorini va nous apprendre qu’on peut devenir , à force d’attention, de volonté, que dis-je ! de
inaire occupation d’un prêtre intelligent et sensé ; mais, pour qu’il devînt un historien lui-même, comme il l’est devenu, dan
sensé ; mais, pour qu’il devînt un historien lui-même, comme il l’est devenu , dans cette solitude où les livres, sans lesquels
rénovation littéraire, l’Histoire si longtemps hostile à l’Église, et devenue presque innocente à force d’imbécilité sous les d
au fond de son esprit, sa vocation de critique historique, car il le devint , malgré sa position isolée, éloignée des villes,
ce intellectuelle, de tout renseignement ; impuissant en tout ! Il le devint , et lui seul pourrait nous dire comment il s’y pr
le devint, et lui seul pourrait nous dire comment il s’y prit pour le devenir . Il avait deux à trois amis à des points assez di
mémoire qui retient tout et une intelligence avivée par le besoin et devenue intuitive, qui devine ce qui manque et dégage l’i
t pas de cette succession de tours de force qu’il avait dû faire pour devenir une perle de science, positivement dans le désert
préfaces. Ils avaient senti le vent des ailes d’un taon qui aurait pu devenir terrible et qui pouvait transpercer tous leurs te
11 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »
ur les limites communes de leurs stations ; et, à mesure que les unes deviennent de plus en plus rares, les autres se montrent de
sur une certaine étendue de territoire aux confins de laquelle elles deviennent assez soudainement de plus en plus rares, jusqu’à
spèces sont déjà bien définies, de quelque manière qu’elles le soient devenues , et qu’elles ne se fondent pas les unes dans les
xtinction ; de sorte que les limites de son extension géographique en deviennent encore plus rigoureusement définies. S’il est vra
es autres par un territoire neutre relativement assez étroit, où elle devient presque soudain de plus en plus rare ; alors, com
e nombre que les formes qu’elles relient les unes aux autres, il nous devient aisé de comprendre pourquoi ces variétés transito
re de stations isolées, où beaucoup de formes organiques peuvent être devenues suffisamment distinctes pour compter dorénavant c
s nageoires ou ailerons membraneux, auraient pu être modifiés jusqu’à devenir des animaux parfaitement ailés. Il en aurait été
Magellan (Bern. Magellanica, Steph. ; Anser Magellanica, Cuv.), comme devenus rudimentaires en fonction, et non en structure, e
c toute rigueur, être considérée comme vraie. Comment un nerf peut-il devenir sensible à la lumière ? C’est un problème qui nou
aits me disposent à croire que les nerfs sensibles au contact peuvent devenir sensibles à la lumière, et de même à ces vibratio
u’il était pourvu d’un appareil flotteur ou vessie natatoire. Il nous devient aisé d’expliquer le fait étrange, constaté par le
ls en sont au moins continuellement harassés, épuisés, si bien qu’ils deviennent sujets à plus de maladies ou moins capables, en c
ue antérieure, se sont transmis presque sans changer d’état, bien que devenus de peu d’usage. En ce cas, toute déviation ou déf
’avoir été d’aucun avantage immédiat à l’espèce ; mais elle peut être devenue postérieurement avantageuse à ses descendants pla
i pourtant vit d’aliments sains, a pareillement la tête dénudée, nous devenons forcément plus réservés dans nos conclusions sur
des lois mêmes de la croissance, et que chez les Mammifères elle est devenue un avantage en facilitant la parturition. En géné
s de vie nouvelles, si l’une de ces particularités d’organisation lui devient nuisible, elle se modifie ; ou si les modificatio
, tel que de produire des excroissances sur les tissus végétaux, soit devenu de plus en plus actif, il nous devient aisé de co
s sur les tissus végétaux, soit devenu de plus en plus actif, il nous devient aisé de comprendre comment il peut se faire que l
s de la croissance, et d’abord sans aucune utilité à une espèce, sont devenues plus tard avantageuses à ses descendants modifiés
st souvent conservé chez leurs descendants modifiés ; bien qu’il soit devenu pour ceux-ci de si peu d’importance qu’il ne puis
ersement, en plaques, en épines, en poils, ou s’agrandir, se franger, devenir mobiles et plumeuses de manière à augmenter le vo
en causant l’extinction de toutes les formes successives qui étaient devenues sa proie après lui avoir servi d’ébauche, et qui,
eur tombe dans les entrailles des nombreux représentants de cet ordre devenu prédominant. Mais tandis que l’oiseau, même encor
x, des représentants de l’ordre vaincu des reptiles, renonçant au vol devenu trop dangereux pour eux, ou même à la surface aér
s’adaptant de mieux en mieux. Plus tard, enfin, le reptile terrestre devenu parfait entra en lutte avec ses congénères ailés,
s de plus en plus élevés à l’organisation de l’être qui plus tard put devenir le rudiment de la classe des reptiles et de celle
eptiles ni oiseaux, mais un peu l’un et l’autre, qui eurent chance de devenir la souche d’un type supérieur. Supposons, par exe
cendant, après un long séjour dans cette nouvelle patrie, pourra être devenu , non pas tel ou tel Marsupial aujourd’hui vivant
les flots et dans l’air, y donna naissance aux formes de passage qui devinrent les souches des deux ordres rivaux des reptiles e
’ont pu soutenir longtemps la concurrence, soit contre le poisson qui devenait de plus en plus parfait, relativement à ses habit
es, au moins chez certaines espèces. Ce serait, en réalité, un organe devenu rudimentaire en fonction par défaut d’exercice ch
ercice chez des espèces autrefois semi-aquatiques, semi-aériennes, et devenues aujourd’hui exclusivement sub-aquatiques ; tandis
lusivement adaptées à la vie aérienne, ce sont les branchies qui sont devenues rudimentaires par résorption et défaut d’exercice
ussi acquérir plus de perfection chez d’autres variétés auxquelles il devenait d’autant plus avantageux qu’elles en demeuraient
latents, moléculaires, insensibles dans un muscle ordinaire, peuvent devenir par degrés sensibles et de plus en plus puissants
vergence des caractères et de sélection naturelle, cette faculté a dû devenir spéciale à certaines espèces, de moins en moins n
nditions physico-chimiques sous l’influence desquelles ces infusoires deviennent phosphorescents. « Il est indubitable que les poi
hosphorescents. « Il est indubitable que les poissons en putréfaction deviennent lumineux, et cette cause-ci pourrait encore, dans
mittente, comme chez les Lampyres, et, comme chez ces derniers aussi, devenait plus vive quand on irritait la fibre ; et qu’en o
.) 104. Il paraîtrait aussi probable que l’espèce grimpante le soit devenue en acquérant par sélection les crampons qu’elle p
12 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »
dans un État qui peu à peu se dépeuplait, se dissolvait et fatalement devenait une proie, il avait formé une société vivante ; g
rvice énorme ; jugeons-en par un seul fait : dans la Grande-Bretagne, devenue latine comme la Gaule, mais dont les conquérants
ce telle quelle, intermittente, incomplète, qui a empêché l’Europe de devenir une anarchie mongole. Jusqu’à la fin du douzième
ns fugitifs affluent autour du sanctuaire : Par degrés leur campement devient un village, puis une bourgade : l’homme laboure d
e bourgade : l’homme laboure dès qu’il peut compter sur la récolte et devient père de famille sitôt qu’il se croit en état de n
Ainsi se forment de nouveaux centres d’agriculture et d’industrie qui deviennent aussi des centres nouveaux de population6. Au pai
de frapper, tombent sous une atteinte invisible ; les bêtes sauvages deviennent dociles ; les cerfs de la forêt viennent chaque m
détrôné des rois, distribué des États. Ses évêques et ses abbés sont devenus ici princes souverains, là patrons et véritables
que guerrier, un vaillant abbé, ailleurs un païen converti, un bandit devenu sédentaire, un aventurier qui a prospéré, un rude
ns de la campagne ouverte, la nécessité établit un contrat tacite qui devient une coutume respectée. Ils travaillent pour lui,
le une société, un véritable corps. La seigneurie, la comté, le duché deviennent une patrie que l’on aime d’un instinct aveugle et
lus précieux qu’il peut s’élargir : pour que la petite patrie féodale devienne la grande patrie nationale, il suffit maintenant
ayant fait la France, ils en jouissent. Voyons de près ce qu’ils sont devenus à la fin du dix-huitième siècle, quelle portion i
13 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
descendent d’un même pere ? Pourquoi les nouveaux habitans d’un païs deviennent -ils semblables au bout de quelque temps à ceux qu
mme on connoît l’alliage d’un cuivre au son qu’il rend. La difference devient encore plus sensible en examinant la nature dans
s les païs froids la noirceur qu’on leur voit en Afrique. Leur peau y devient blanchâtre, et l’on peut croire qu’une colonie de
que cette difference extérieure s’augmente, la difference des esprits devient immense. Les chinois n’ont point un esprit qui re
qui se sont habituez dans quelques païs que ce soit, y sont toujours devenus semblables après un certain nombre de generation
igine. Les gallogrecs descendus des gaulois qui s’établirent en Asie, devinrent en cinq ou six generations aussi mous et aussi ef
ea tempestate… etc. . Tous les peuples illustres par les armes sont devenus mous et pusillanimes dès qu’ils ont été transplan
les naturels du païs. Les macedoniens établis en Syrie et en égypte y devinrent au bout de quelques années des syriens et des égy
dépendent moins de leur origine que du païs où ils naissent et où ils deviennent grands. Ainsi les graines qui réussissent excell
rre sainte après qu’elle eut été conquise par la premiere croisade, y devinrent après quelques génerations aussi pusillanimes et
de l’égypte. Les portugais établis dans les Indes orientales, y sont devenus aussi mols et aussi timides que les naturels du p
e conformation differentes, suivant le païs où ils sont nez et où ils deviennent grands. Il n’y avoit point de chevaux en Amerique
14 (1842) Discours sur l’esprit positif
de cette philosophie, dont l’installation universelle doit, au fond, devenir le but essentiel d’un tel enseignement. Comme ell
, mais qui n’est point, à beaucoup près, la plus caractéristique : il devient indispensable de jeter un coup d’œil sur l’ensemb
ctifs, habituellement invisibles, dont l’active intervention continue devient désormais la source directe de tous les phénomène
ssion, l’intervention continue de l’esprit ontologique n’a commencé à devenir pleinement caractéristique que dans la révolution
ivilisation moderne, en décomposant peu à peu le système théologique, devenu finalement rétrograde, depuis que l’efficacité so
n outre, de sentir que cette étude des phénomènes, au lieu de pouvoir devenir aucunement absolue, doit toujours rester relative
semble des phénomènes, commence heureusement, depuis trois siècles, à devenir tellement familier, que, par suite des habitudes
dans les sciences les plus avancées. Cette conviction ne saurait même devenir assez ferme, tant qu’une semblable élaboration n’
l’esprit positif à constituer l’unité finale de notre entendement, il devient aisé de compléter cette explication fondamentale
sur la rapidité de l’opération. Aussi, en tout temps, celui qui a pu devenir suffisamment conséquent a-t-il acquis, par cela m
unique principe effectif de cette grande communion intellectuelle qui devient la base nécessaire de toute véritable association
uppléer complètement. Quelque satisfaisantes, par exemple, que soient devenues nos prévisions astronomiques, leur précision est
s loin d’offrir aucun inconvénient réel, cette inévitable disposition deviendra dès lors très favorable à nos vrais intérêts spéc
positif, il a dû s’attacher partout aux questions quelconques qui lui devenaient accessibles, sans trop s’enquérir de leur importa
que par une dernière explication qui, quoique étant surtout négative, devient réellement indispensable aujourd’hui pour achever
e la nature, surtout par les théories astronomiques, la collision est devenue inévitable, quoique latente, en vertu du contrast
hénomènes dont les lois restaient ignorées. Une telle incompatibilité devient directement évidente quand on oppose la prévision
convenablement formuler ses propres tendances philosophiques, à peine devenues directement sensibles pendant nos derniers siècle
ent inévitable, même avant le temps où la nouvelle philosophie serait devenue assez générale pour prendre un caractère vraiment
ues, soit métaphysiques, déterminait nécessairement chacune d’elles à devenir négative envers toutes les autres, sous peine de
la positivité, qui devait longtemps rester empirique avant de pouvoir devenir rationnelle. Il importe beaucoup de sentir que, s
néralité et la liaison, en sorte que leur double réaction journalière devient également favorable à chacun d’eux, en consolidan
, ayant obtenu tout l’ascendant que comportait sa nature, est bientôt devenu oppressif pour l’essor scientifique, qu’il avait
l’action critique se disséminait, ses agents, sans changer de nature, devenaient plus nombreux et plus subalternes ; en sorte que,
ces deux épreuves irrécusables, dont le renouvellement est maintenant devenu aussi impossible qu’inutile, nous a conduits aujo
s où les idées d’ordre émanent encore essentiellement du type ancien, devenu justement antipathique aux populations actuelles 
ence. Cette déplorable oscillation entre deux philosophies, opposées, devenues également vaines, et ne pouvant s’éteindre qu’à l
besoins. Mais, ainsi conçu, cet expédient provisoire est aujourd’hui devenu aussi indispensable qu’inévitable. Son rapide asc
la condition fondamentale du progrès ; et, réciproquement, le progrès devient le but nécessaire de l’ordre : comme, dans la méc
urellement la plus vaste efficacité. Le dogme du progrès ne peut donc devenir suffisamment philosophique que d’après une exacte
’allait nécessairement subir une théologie qui, désormais rétrograde, deviendrait enfin radicalement antipathique à la raison moder
à une consécration purement rationnelle, à mesure que le vulgaire est devenu plus capable d’apprécier l’influence réelle de ch
éceptes moraux, l’expérience démontre, au contraire, qu’elle leur est devenue , chez les modernes, de plus en plus nuisible, en
équivalent., Enfin, cette antique adhérence à la théologie est aussi devenue nécessairement funeste à la morale, sous un trois
ieure à celle de tous les autres quelconques, ils ne sauraient jamais devenir les simples auxiliaires des motifs purement humai
gie pour consolider la morale ; puisque cette dangereuse liaison a dû devenir , depuis la fin du Moyen Âge, triplement funeste à
intenir indéfiniment leur empire. Malgré qu’une telle doctrine puisse devenir respectable chez ceux qui n’y rattachent aucune a
la pratique en a été possible, quoique fort précaire : mais elle est devenue encore plus ridicule qu’odieuse, quand l’émancipa
où la culture mentale que suppose ce facile affranchissement est déjà devenue très commune, ou plutôt presque universelle, du m
iverselle prépondérance de la morale, puisque le point de vue moral y deviendra nécessairement le lien scientifique et le régulat
us efficace, le plus complet exercice possible des penchants généreux deviendra la principale source de la félicité personnelle,
cas, l’ensemble des lois réelles. Cette grande identification pourra devenir d’autant plus intime et mieux sentie que la nouve
on, malgré toute tendance contraire. Le public, en effet, qui ne veut devenir ni géomètre, ni astronome, ni chimiste, etc., épr
tel point d’appui général pour l’ensemble des travaux philosophiques devient , à mes yeux, le principal résultat social que pui
emière, résultée de l’ensemble des notions réelles, et qui doit alors devenir la base systématique de la sagesse humaine, aussi
intellectuel pour le cours entier de leur carrière : mais ses dangers deviennent beaucoup plus graves chez ceux qui s’y sont plus
tout l’art de bien dire, quelque contradictoire ou pernicieuse qu’en devienne l’application, ni enfin de la tendance spéciale d
’est aussi chez eux que le caractère continu d’une telle étude pourra devenir le plus purement spéculatif, parce qu’elle s’y tr
rcer une action sociale très perturbatrice chez les classes lettrées, deviendrait beaucoup plus dangereuse si on l’étendait aux pro
ncienne prépondérance politique des classes sacerdotales et féodales, deviennent -ils aujourd’hui de plus en plus indifférents à la
ctif, y ajoute cette importante relation générale, que les phénomènes deviennent ainsi de plus en plus modifiables, de façon à off
suivante quant aux plus éminents. Cette parfaite continuité spontanée deviendra surtout irrécusable à tous ceux qui reconnaîtront
en effet, que la considération habituelle d’une telle hiérarchie doit devenir indispensable, soit pour appliquer convenablement
tralisé d’éminents efforts philosophiques. Une telle marche doit donc devenir encore plus indispensable dans l’éducation univer
ui, ne convenant qu’à l’élaboration préliminaire de l’esprit positif, devenaient de plus en plus hostiles à sa systématisation fin
15 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
é qu’à faire avant tout et librement l’art idéal vivant, mais la vie, devenue encore plus libre, avant tout se consacrait à la
gne, de 1830 à 1880, se développait le génie de Wagner : d’artiste il devenait le maître de l’œuvre d’art de l’avenir. En lui no
ils sont tous des hommes : mais parce qu’ils sont parents ils peuvent devenir des hommes, ces hommes idéals que l’art seul peut
se sont mélangés aux conquérants de leur pays, les Romains ; ils sont devenus des Romans. Sans doute ils étaient loin de ressem
a doctrine du Dieu Homme gagnait la liberté de son âme. Dieu avait dû devenir homme pour s’attirer la toi vivante des hommes. D
plus noble des races humaines ; ainsi le pur Christianisme affranchi devint nécessairement la propriété des Aryens, qui en ce
ue désormais l’esprit religieux n’a plus pour tâche de faire que Dieu devienne homme (Deus fiat homo), mais bien que l’homme par
ais bien que l’homme parvienne à Dieu, son idéal. Non pas que l’homme devienne maintenant Dieu (homo fiat deus), ce serait une c
Dieu (homo fiat deus), ce serait une complète confusion d’idées : le devenir (fieri) signifie toujours quelque chose de réel :
ti par l’âme humaine, c’est la foi. Le Christ vivant qui de sentiment devient action, c’est l’amour. La vraie foi se manifeste
apparence, mais qui la représente idéalement comme l’être de l’homme, devient un fait chrétien. Mais jamais auparavant la natur
leine dans l’Art sans la force de la musique ; sans elle l’Art serait devenu moralisateur et froid : car le grand drame de la
que les artistes des théâtres français en ce qui regarde leurs rôles deviennent wagnériens. Avant tout il faut que la musique exp
festation de l’art idéal, mais dans Parsifal cette œuvre d’art idéale devient l’expression d’une religion purement humaine. Pou
es deux mondes soient en harmonieuse contordance, il faut que cet art devienne en nous une vivante morale, il faut qu’en nous-mê
esse à nos plus intimes sentiments. Son origine est religieuse, il ne devint mondain qu’à la fin du Moyen Age. L’immense génie
il est l’artiste le plus national. A Bayreuth se manifeste son idéal devenu une réalité, un fait comme nul pareil n’a été dep
r sa propre force reconquis la pureté de l’idéalité, lorsqu’elle sera devenue l’amour de l’humanité. Le chemin de cette humanit
est plus attaché par les sens aux manifestations de la vie, mais elle devient la compassion agissante pour les souffrances du m
e devient la compassion agissante pour les souffrances du monde, elle devient la volonté qui renonce à l’égoïsme et à la sensua
it l’obsession et l’enivrement !… L’illusion longtemps caressée était devenue réalité ; l’impatience longtemps contenue s’apais
), du sang régénéré (par la puissance du Graal), celle de l’homme qui devient dieu (c’est l’histoire de Parsifal). Cette interp
16 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
entre les Temps multiples et le temps psychologique en est peut-être devenue plus claire. Et peut-être a-t-on vu s’entrouvrir
par rapport à des axes situés dans un système S par rapport auquel S′ deviendrait mobile.   Si notre espace était à deux dimensions
ous donner équation équation de sorte que notre premier carré deviendra équation et que notre primitive somme de troi
vons décréter que la seconde y aura la longueur c : notre coefficient deviendra ainsi l’unité. D’autre part, si nous considérons
n être un élément de courbe. Un accroissement fini tel que équation deviendra alors un accroissement infinitésimal dx, et nous
l’un sur l’autre, que semblent traduire les équations de Lorentz : il devient ici nécessaire, pour situer un point, d’indiquer
qui manque. Pour commencer par le second point, il est évident que le devenir proprement dit a été éliminé. C’est que la scienc
correspond à tel moment, elle a remporté le même succès que l’enfant devenu capable de lire instantanément un mot au lieu de
taposition, le temps réel par un temps spatialisé, le devenant par le devenu , c’est parce que nous conservons en nous le deven
le devenant par le devenu, c’est parce que nous conservons en nous le devenir , la durée réelle : quand l’enfant lit actuellemen
e plane et cette courbe plane elle-même. Elle a simplement extrait du devenir ce qui intéresse la science, et la science ne pou
ailleurs utiliser cet extrait que parce que notre esprit rétablira le devenir éliminé ou se sentira capable de le faire. En ce
oute figurer par une chose, dans ce nouvel Espace, un processus ou un devenir constaté dans l’ancien. Mais comme on a substitué
tout fait à ce qu’on aperçoit se faisant, on a d’une part éliminé le devenir inhérent au temps, et l’on a d’autre part introdu
up, s’installerait dans la durée réelle de l’ancien observateur réel, devenu fantôme à son tour. De sorte que la conception ha
ment Temps et Espace ne commencent à s’entrelacer qu’au moment où ils deviennent l’un et l’autre fictifs, revenons à notre système
en le spatialisant, une dimension additionnelle d’Espace. Ce rapport devient tout à fait frappant dans le cas particulier que
pace primitivement considéré paraîtra se gonfler de Temps : équation deviendra L2 c’est-à-dire équation + c 2T2. Il faudra alor
is nous faisions remarquer que l’intervalle entre les deux événements devenus successifs aurait beau s’appeler du temps, il ne
eur d’espace l accrue d’un zéro de temps. Quand la réalité équation devient la virtualité L2 le zéro de temps réel s’épanouit
t surajouté à un temps, car ce qui était primitivement équation est devenu  53 équation quantité qui surpasse équation
17 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128
ry. — Hallucinations volontaires. — Diverses circonstances où l’image devient hallucinatoire. — Ces cas extrêmes sont des indic
disent, après quatre mois d’exercice, que « l’image » est maintenant devenue « beaucoup plus distincte, et que, si elle s’en v
rs une série d’accords si étranges et si délicats. Lorsque Beethoven, devenu tout à fait sourd, composa plusieurs de ses grand
effet. II La ressemblance extrême de l’image et de la sensation devient plus visible encore si l’on considère des circons
ns une estampe, un dos de livre dans une bibliothèque, la perception, devenue intérieure, persiste presque pendant une seconde,
chette, en sent d’avance le goût exquis, et les papilles de sa langue deviennent humides ; l’image de la saveur attendue équivaut
our une figure réelle. En effet, l’erreur qui d’abord était passagère devint durable. « Peu à peu, dit-il, je commençai à perd
avaient déjà posé la veille. À la fin, j’en fus persuadé ; puis tout devint confusion… Je perdis l’esprit, et je demeurai tre
rvies sur ma table. Quelques instants après mon dîner, le temps étant devenu orageux et l’atmosphère fort oppressive, je senti
t suspendues, et les images, n’étant plus distinguées des sensations, deviennent des hallucinations complètes. M. Maury, en se fai
te lecture prolongée. » Non seulement ici nous voyons l’image qui est devenue hallucination28, mais nous la voyons en train de
mage qui est devenue hallucination28, mais nous la voyons en train de devenir telle. Nous pouvons assister au retranchement pro
boucher un œil avec un foulard ; peu à peu, le regard de l’autre œil devient vague, et cet œil se ferme. Par degrés, toutes le
es images intérieures, faibles et rapides pendant la veille complète, deviennent intenses, distinctes, colorées, paisibles et dura
que j’imaginais vaguement en fermant les yeux, m’est, en une minute, devenue présente avec tous ses détails corporels, jusqu’à
ions des deux états. Nous approchons du sommeil. À mesure que l’image devient plus intense, elle devient à la fois plus absorba
pprochons du sommeil. À mesure que l’image devient plus intense, elle devient à la fois plus absorbante et plus indépendante. D
u pour elle toute l’attention ; les bruits et les contacts extérieurs deviennent de moins en moins sensibles ; à la fin, ils sont
extériorité, à mesure que la sensation de couleur excitée par le mur devient plus nette et plus prépondérante. — Et le remède
estion commençait. Je m’aperçus alors que les mouvements des fantômes devenaient plus lents. Bientôt après, ils commencèrent à pâl
e leurs formes fussent aussi distinctes qu’auparavant. Peu à peu, ils devinrent plus vaporeux, parurent se confondre avec l’air,
sions, le malheureux dont les voix se taisent lorsque la conversation devient intéressante, l’aliéné qu’une brusque affusion d’
ntaire ; et mon souvenir incorporé à cette sensation subjective était devenu le fantôme à teinte cadavérique que j’ai décrit44
e accompagnée d’une émotion extrême. — L’image renaît incessamment et devient obsédante. — Elle s’accroche à l’idée du moi, et
gine un cas où il pourrait bien être lui-même en danger. — Cet accroc devient définitif, et, en rêve, il se voit conduit à la g
surgit plus fort. — Les paroles mentales par lesquelles il l’exprime deviennent un chuchotement de ses camarades, puis une voix d
l’histoire de la respiration ou de la locomotion un élément organique devenir , par une légère modification, l’instrument d’une
18 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288
s seuls d’entre eux vraiment capables ; les épreuves imposées étaient devenues plus sérieuses, plus difficiles : on faisait la b
iplômes, souvent en disproportion avec le but nouveau de la carrière, devenaient , dans bien des cas, un obstacle. L’Université, di
ien, et un faux pas au terme faisait échouer. Il était fâcheux, il le devenait de plus en plus, que, sans déroger, sans déchoir,
fonds social et son instrument de travail et de vie. Il fallait, pour devenir un homme utile dans les carrières du haut commerc
pussent à la rigueur ignorer, toute leur vie, tant de choses qui sont devenues d’une utilité journalière, d’une pratique si fami
ennes savantes : tant qu’il parlait science il avait raison, et il ne devenait choquant que lorsqu’il attaquait à outrance ce qu
n est sorti. Le monde a changé de tour et de manière de voir ; il est devenu positif, comme on dit : je le répète sans idée de
 ; si par positif on entend toutes ces choses et d’autres qui peuvent devenir d’essentielles qualités, au milieu de tout ce que
 » L’esprit des générations a donc changé, c’est un fait ; elles sont devenues peut-être plus capables d’une direction précise e
aient des sœurs rivales, et qui, si elles n’étaient admises, allaient devenir impérieuses. Il a fait taire la querelle, a mis l
garde d’aller trop loin. Il est vrai que l’enseignement de la chimie devient plus complet en seconde et en rhétorique, mais le
n génie a saisi les rapports et tracé le plan. Bientôt l’accès en est devenu facile aux commençants eux-mêmes, par la découver
ins, et les préserver ainsi de l’humidité et du froid. Mais les gants devinrent de mode, et les larges parements se trouvèrent in
us facile encore d’apprécier la haute impartialité que le même prince devenu empereur, et pouvant tout, a apportée dans la sol
19 (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -
ines, développent les replis du cœur, épient ses moindres mouvements, deviennent la peinture des pensées encore plus que celle des
remplacer. Si l’on passe à des temps postérieurs, on verra les Grecs devenir plus polis, sans en devenir plus galants. On sait
des temps postérieurs, on verra les Grecs devenir plus polis, sans en devenir plus galants. On sait les précautions que prit Ly
pire suivit de près la mort d’Alexandre. La plupart de ses Capitaines devinrent Souverains. Il ne resta aux Grecs de cette conquê
littérature que les Anglois cultivent le plus avantageusement. Il est devenu entre leurs mains une production utile, ingénieus
ens. La science gaie (c’est ainsi qu’ils désignoient leur profession) devint bientôt la seule qu’on pratiquât chez nos bons aï
n à presque toutes les nations ; toutes ont eu leurs Magiciens, leurs Devins , leurs Oracles. Depuis on décora les premiers du
u’on avoit bâtis de tous côtés pour arrêter les courses des Normands, devinrent dans la suite un fléau presque aussi funeste que
jolies : on eût dit que le brigandage, le rapt & le viol étoient devenus des droits de Seigneur*”. D’un autre côté, dit Me
ue celle d’Usbec ; mais ses vues ne sont pas moins morales & n’en deviennent que plus utiles. D’ailleurs, on trouve dans plusi
de corriger. Le goût des Romans en forme de lettres ne tarda point à devenir général. On distingua dans ce nombre les Lettres
abus de ces sortes de productions ; mais il avoue qu’elles pourroient devenir aussi utiles qu’elles sont par elles-mêmes agréab
oman n’est donc pas toujours dangereux : ajoutons même qu’il pourroit devenir très utile. S’il peint les passions, il peut auss
contagieux ? Je prévois la réponse de M. l’Abbé, & cette réponse devient aussi la mienne. Je ne prétends pas, toutefois, j
é leur galante métaphysique. Je vais dire plus encore : le Roman peut devenir un écrit solide ; mais il ne doit point renoncer
cesseront point d’être le tableau des passions ; mais ils pourront en devenir le correctif. L’enfant de tout âge croira ne teni
f. L’enfant de tout âge croira ne tenir qu’un hochet, & ce hochet deviendra pour lui un instrument utile. La morale est toujo
qu’il ressemble à ces plantes heureuses, pour qui toute espece de sol devient fertile, si la culture ne lui est pas refusée.
20 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
Problème : Comment la perception de la douleur chez autrui peut-elle devenir agréable dans l’art ? La pitié. — La vengeance. 5
nographe, où la plaque, en vibrant sympathiquement à la voix humaine, devient capable de l’imiter, de reproduire jusqu’à son ac
re sensibilité, qui semble nous constituer plus intimement, finit par devenir en quelque sorte sociale. Nous ne savons pas touj
Nous disons : moi, et nous pourrions aussi bien dire nous. L’agréable devient beau à mesure qu’il enveloppe plus de solidarité
produit fréquemment l’aliénation mentale ; des individus, qui étaient devenus ainsi aliénés en perdant la vue, recouvrèrent la
teur Auzouy, un jeune homme très intelligent et d’excellent caractère devint si indiscipliné et d’une telle conduite à la suit
e comme un parfum respiré sans y penser ; écoutez, le bruit agréable, deviendra esthétique, parce qu’il éveillera des échos dans
y a donc déjà un rudiment de valeur esthétique ; mais ce sentiment ne devient vraiment esthétique que quand l’intelligence perç
à un usage défini, plus il a chance de ne l’être qu’à celui-là, et de devenir inutile, désagréable ou même franchement laid sou
ans doute, mais à une condition : c’est que l’objet où elle existe ne devienne pas le siège d’associations franchement désagréab
uand l’utile nous transporte d’avance au terme et au but, la finalité devient beauté. Il est à remarquer que l’utile a ordinair
type humain. Les abstractions mêmes ont besoin de paraître vivre pour devenir belles. On a dit qu’une suite de raisonnements ab
t-ils le caractère de sociabilité. En s’élevant, le sentiment du beau devient de plus en plus impersonnel. L’émotion morale la
oins sentir en toute œuvre d’art ; dans les œuvres de décadence, elle devient presque le seul mérite. A ce moment le public, bl
ions et des pensées. Par cette fiction dont se servent les arts, nous devenons accessibles non seulement à toutes les souffrance
21 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIII »
l contre les ratures. — La vraie théorie des corrections. — Est-on ou devient -on original ? — L’excès du pittoresque. — Mise au
marcher sur ces ambitieuses traces ? » Et M. Mazel conclut « qu’on ne devient pas original, on l’est ».‌ Toujours la même équiv
u’on ne peut refaire aussi bien qu’eux. Quant à l’assertion : « On ne devient pas original, on l’est », c’est une des plus cria
on pourrait ainsi retourner l’axiome : « On n’est pas original, on le devient . » Les écrivains véritablement originaux ont, il
t bien forcé de conclure que le don d’écrire se développe et que l’on devient original par le travail.‌ L’originalité est chose
peut tourner en défauts les plus sûres qualités. Pour être simple, je deviens banal ; la concision engendre la sécheresse ; l’a
22 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »
que marchant plus lentement et marquant une heure différente qu’elles deviennent fantasmatiques, comme les personnages dégénérés e
n’ai pas le droit de mettre en rapport Pierre demeuré normal et Paul devenu nain, de supposer que celui-ci puisse causer avec
ait pu l’écarter qu’en montrant dans Pierre un être réel et dans Paul devenu nain un pur fantôme — c’est-à-dire en faisant une
ent immobiles. Mais, si l’on pose que tout mouvement est relatif, que devient l’immobilité ? Ce sera l’état du système de référ
ant ; il localise sa personnalité réelle dans ce nouveau système, qui devient ainsi immobile par définition ; et ce n’est plus
ilité absolue. La première des deux phases que nous venons de décrire deviendra donc simplement un écart croissant entre Pierre e
e affirme du train en mouvement serait aussi bien affirmé de la voie, devenue mobile, par le physicien devenu intérieur au trai
erait aussi bien affirmé de la voie, devenue mobile, par le physicien devenu intérieur au train. Mais que la vitesse du train
réel en S″ se représente en mouvement. Entre l’observateur en S (s’il devenait réel) et l’observateur réel en S″ la réciprocité
servateur réel, tour à tour, en S et S′. Nos deux systèmes vont ainsi devenir successivement réels, mais aussi, successivement,
qui est force de gravitation pour un observateur intérieur au système devient inertie, mouvement, accélération pour un observat
le disque, et quand il l’immobilisait ainsi en système de référence, deviendra effet de mouvement rotatoire, c’est-à-dire accélé
ophe peut être induit en erreur par une manière de s’exprimer qui est devenue courante dans la théorie de la Relativité. On nou
ant du point O, commence aussitôt à prendre du retard est une horloge devenue , dès ce moment, fantasmatique, n’étant plus l’hor
uel les horloges et le Temps du système, où il ne siège plus 68, sont devenus de simples représentations. Disons donc, si nous
me disque tournant est censé immobile : l’inertie de tout à l’heure y devient alors gravitation ; le physicien réel y habite ;
férence ». Paul est bien, tour à tour, dans des systèmes qui pourront devenir des systèmes de référence ; mais aucun des deux s
de référence en mouvement ». Chacun de ces systèmes pourra sans doute devenir système de référence pour le physicien, actuellem
système de référence pour le physicien, actuellement référé, qui sera devenu référant, mais alors il sera immobile. Tant que n
23 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »
’espèce que l’hétérogénéité s’est le plus produite ; que l’espèce est devenue plus hétérogène en vertu de la multiplication des
opère entre le gouvernant et les gouvernés ; elle grandit, l’autorité devient héréditaire, le roi prend un caractère presque di
ar être de petits agrégats ; leur masse augmente, et ils peuvent même devenir cent fois ce qu’ils étaient à l’origine ; 2° Leur
rigine, la dépendance mutuelle des parties existe à peine ; mais elle devient finalement si grande que l’activité et la vie de
u corps, et unissant ainsi les diverses parties ; mais dès que l’être devient plus complexe, c’est une nécessité : chaque porti
nces n’est possible non plus que par la civilisation ; ainsi la cause devient effet et l’effet devient cause ; parce que, dans
lus que par la civilisation ; ainsi la cause devient effet et l’effet devient cause ; parce que, dans tout ce qui vit, la loi s
il y a des sciences qui ne sont pas exactes et ne pourront jamais le devenir , comme la physiologie ; et il y a des prévisions
ue la science est purement inductive, elle est purement qualitative ; devient -elle imparfaitement quantitative, elle comprend l
emblance complète ou égalité ; quand elle l’a atteinte la science est devenue quantitative. D’où naît la notion d’égalité ? de
imaux, deux objets quelconques sont près l’un de l’autre, l’inégalité devient plus visible. Cette expérience, sans cesse répété
réciproque. De nos jours, dit-il, le consensus entre les sciences est devenu tel, qu’il n’y a guère de découverte considérable
as pour cela en état de déterminer l’inconnue : au contraire, il n’en devient que plus évident que cette inconnue ne pourra jam
r, ce n’est que quand un état de conscience est déjà passé qu’il peut devenir l’objet de la pensée, et jamais pendant qu’il pas
24 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »
marquis de Raigecourt, il épousa d’abord une riche héritière de Lyon. Devenu veuf peu de temps après, je contribuai beaucoup à
cette élégante image ne s’était pas effacée. Le prince de Léon était devenu le duc de Rohan par la mort de son frère. Il avai
aires en venant de Rouen à Paris. Cette terre de la Roche-Guyon était devenue , j’ignore comment, la résidence favorite du duc d
viendrait de m’y fixer pendant la belle saison. Je crois que cela est devenu une maison hospitalière dépendant du château, asi
les salons étaient remplis de jeunes ecclésiastiques ou aspirant à le devenir , pleins de mérite, dont quelques-uns, tels que le
de 1830. VI Peu de jours auparavant, le duc de Rohan, qui était devenu déjà archevêque de Besançon et cardinal, vint me
maître en révolution et en religion politique l’abbé Sieyès. Sieyès, devenu célèbre par une brochure radicale au commencement
son nom aux invectives et aux sarcasmes de l’Europe entière. Son nom devint le synonyme de l’apostasie. Il supporta avec la c
nt tout à ce beau nom et à ce repentir attristé par tant de vertu. Il devint le modèle de l’aristocratie française. Ce fut alo
sira me connaître, et dès qu’il me connut, sa curiosité bienveillante devint la plus honorable amitié. Il me mena quelquefois
evint la plus honorable amitié. Il me mena quelquefois chez sa fille, devenue la femme du fils du duc de Doudeauville, et qui h
ent, je lui écrivais sans jamais lui parler de mon ambition. Il était devenu ministre, le congrès de Vérone l’occupait ; M. de
25 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre IV. Conclusion. — D’une république éternelle fondée dans la nature par la providence divine, et qui est la meilleure possible dans chacune de ses formes diverses » pp. 376-387
s farouches, et secouraient le faible en danger. Les pères de famille devenus puissants par la piété et la vertu de leurs ancêt
ssurait celui de tous les droits civils. Mais comme la noblesse était devenue un don de la fortune, du milieu des nobles même s
par la liberté populaire n’ont point suffi à la régler ; le monarque devient maître par la force des armes de ces lois, de ces
ède au-dedans, elle le fait venir du dehors. Le peuple corrompu était devenu par la nature esclave de ses passions effrénées,
e la mollesse, de l’avarice, de l’envie, de l’orgueil et du faste. Il devient esclave par une loi du droit des gens qui résulte
leur ingénieuse malice et leur subtilité perverse. En effet ils sont devenus plus féroces par la barbarie réfléchie, qu’ils ne
de l’ami le plus cher. Guéris par un si terrible remède, les peuples deviennent comme engourdis et stupides, ne connaissent plus
nfin, lorsque la marche des sociétés s’arrêta dans la monarchie, elle devint comme le rempart, comme le bouclier des princes.
26 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
ns les veines ; si l’on voyait mon âme, je ferais pitié, j’ai peur de devenir fou… Depuis deux mois, toutes mes facultés de dou
de tout sentiment altruiste ; ils tuent pour faire parler d’eux, pour devenir le personnage du jour, pour voir leur nom dans le
eux-mêmes de la publicité, pour être craints ou plaints, ou même pour devenir un objet d’horreur. — Le crime accompli, ils tâch
osent d’avance dans leur esprit les diverses péripéties, et tout cela devient ensuite pour eux une sorte d’épopée vécue dont il
est pur, le ciel admirable… Nous avions un été semblable Lorsque j’en devins amoureux ! L’horrible soif qui me déchire Aurait
ctions sont lentes à se produire, une image forte se fixe aisément et devient facilement obsédante. Les criminels sont hantés l
est une loi sociologique que, plus nous avançons, plus la vie sociale devient intense et plus son évolution est rapide. Or, la
hange avec chaque quart de siècle. D’autre part, comme la vie sociale devient de plus en plus complexe, comme les idées et les
lui des sentiments, qui suivent l’évolution de l’intelligence même et deviennent de plus en plus généraux et généreux308. On se co
es idées. Sans doute, pour ceux à qui les idées font défaut, la forme devient le plus clair de l’art. Mais ceci a-t-il empêché
avance, plus l’individualité se développe ; et ce développement peut devenir une cause de décadence si, en même temps que l’in
u dans son moi intellectuel ou volontaire en face des autres, qui lui deviennent étrangers. Le sentiment qu’il a de ce qui lui man
tacle se présente ; la luxure, avec le luxe qui l’accompagne souvent, devient le but de la vie, et, pour la satisfaire, il faut
mais ils ne montraient pas ainsi leur moi. Au reste, le lyrisme étant devenu dominant et, avec lui, la poésie subjective, le m
de notre temps a subi l’influence de cette maladie littéraire. Etant devenue ou s’étant flattée de devenir, grâce à la tyranni
ence de cette maladie littéraire. Etant devenue ou s’étant flattée de devenir , grâce à la tyrannie croissante du journalisme, l
fait pour la partie ; non seulement la page, comme dit Paul Bourget, devient indépendante, mais elle acquiert plus d’importanc
s ou simplement rares, parce que ces expressions se font remarquer et deviennent une répétition fatigante dès qu’on les voit reven
rie de la forme aboutit le plus souvent au mépris pour le fond : tout devient matière à beau style, même le vice, surtout le vi
ent de vieux râles, Répondent les échos de vos De profundis. Le ciel devient pour lui Ce mur de caveau qui l’étouffé 317. En
ages318. A la page suivante, on voit les « vastes nuages en deuil », devenir les « corbillards de ses rêves ». On n’en finirai
uit qui marche320. Et maintenant, si nous voulions rechercher ce que devient chez nos contemporains cette anxiété de la mort,
e la mort comme celui de la mer auquel il s’identifie. Mais, avant de devenir la tourmente, le vent de mer n’est qu’un simple f
dence, à tout le moins est-il difficilement supposable qu’elle puisse devenir bien contagieuse. Un psychologue distingué parmi
s un genre assez noble ni assez noblement. » L’art, de nos jours, est devenu de plus en plus (démocratique, et il a fini même
27 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »
vue arbitrairement choisi, celui des habitants du Soleil (d’un Soleil devenu habitable) Il vous plaît d’adopter ce système de
on se produit dans le sens du déplacement du système ; une longueur l devient équation . À cette contraction des longueurs, es
re étant alors notre système S. Le voyageur enfermé dans le boulet S′ devient ainsi notre personnage Paul. On s’est placé, disi
en repos. Il pose bien ainsi, implicitement, que Paul référé pourrait devenir Paul référant, car pourquoi les relations se cons
t en vertu d’elle. Un système d’axes, par cela seul qu’il est adopté, devient un système privilégié. Dans l’usage mathématique
ait une âme, il perdrait aussitôt la sienne ; de référés ils seraient devenus référants ; ils seraient physiciens, et Pierre au
plus qu’un seul homme ou un seul groupe à vivre du temps. Ce Temps-là devient alors seul réel : c’est le Temps réel de tout à l
me ou le groupe qui s’est érigé en physicien. Tous les autres hommes, devenus fantoches à partir de ce moment, évoluent désorma
m’exprimer ainsi, quant à la qualité, car leurs vies intérieures sont devenues indiscernables, tout comme ce qui se prête en eux
même heure, la simultanéité qu’elles marquent pourrait être vécue et devenir intuitive. Ainsi, rien d’artificiel ni de convent
vitesse que lui, physicien réel, si cette expérience toute théorique devenait pratiquement réalisable. Or, à ses yeux, la lumiè
ystème en mouvement. Toutes les anciennes simultanéités 33 vont-elles devenir des successions pour cet observateur ? Oui, par c
Je dis alors que les événements qui étaient tout à l’heure simultanés deviennent successifs, et que leur intervalle dans le temps
À l’observateur en S′ elles paraissent se conserver, mais elles sont devenues des successions. Au contraire, dans la théorie d’
i de la simultanéité. On oubliera que simultanéité et succession sont devenues alors conventionnelles, qu’elles retiennent uniqu
ensée, à la fois, sur la voie et dans le train ; nous avons refusé de devenir physicien. Nous ne cherchions pas, en effet, une
′, elle s’en écarte au fur et à mesure que la vitesse v du système S′ devient plus grande par rapport au système de référence S
é S en système de référence, voici ce qui se passe. Dans le système S devenu immobile, et dont on avait réglé les horloges opt
et P faisaient le même trajet à l’aller et au retour, cette hypothèse devient définitive, est consolidée par le fait que S est
négaux, — l’inégalité étant d’autant plus grande que la vitesse de S′ devient plus considérable. En vertu de sa définition, alo
t de son contenu, en tout cas de sa conscience ; d’observateur il est devenu simplement observé, puisque c’est l’observateur e
ne notait pas ainsi, d’ailleurs, sa conception physique de l’univers deviendrait incohérente, car les mesures inscrites par lui po
que dans le système S′, duplicata de S, à mesure que la vitesse de S′ devient plus considérable : le duplicata de ce qui s’acco
n point de vue qui est maintenant seul légitime, mes prémisses soient devenues fausses. Tout au plus me reprochera-t-il de croir
econnu exact. D’ailleurs, si le spectateur simplement imaginé par moi devenait réel, il se trouverait devant la même difficulté,
thèse de la Relativité : l’affirmation prend ici un sens très net, et devient certaine, quand on compare entre eux deux système
ntérieurement à notre science humaine, laquelle est dans un perpétuel devenir , il y a une science intégrale, donnée en bloc, da
28 (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47
grands poètes3 vous l’avez enfin obtenu. D’un avis unanime vous êtes devenu le chef de la doctrine romantique. Avec vous notr
nt novateurs ont répondu par des cris de joie ; vous êtes tout à coup devenu leur prophète, leur Dieu ; vous avez parlé, ils v
ôtres du divin Messie, grâce au succès rapide de votre doctrine, sont devenus tout à coup cruels, intolérants. Après avoir atta
jà dit, par disputer à nos grands hommes leurs brevets d’immortalité. Devenus prédicants passionnés de la loi nouvelle, ils ont
Hélas ! ce beau triomphe bien ordonné en vous couvrant de gloire est devenu pour nous, pauvres auteurs du temps de l’empire,
i prévu que ce Théâtre-Français jadis si noble, si élégant, si épuré, deviendrait plus tard un mauvais lieu où tout honnête homme c
ger ses fanatiques prosélytes, qui, dans la crainte d’une opposition, deviennent hostiles et menaçants. Vous ne pouvez ignorer que
ques qu’intéressants : ils se composent de la proscription d’un noble devenu chef de brigands, ce qui n’est pas nouveau ; d’un
e et fausse imitation du beau don Diègue de Corneille ; d’un galantin devenu empereur et philosophe profond au moment de son c
ne m’appesantirai pas non plus sur la catastrophe d’Hernani, qui est devenue pour tous vos disciples le moyen de se débarrasse
isans contre de prétendus abus, se forment des disciples qui, bientôt devenus leurs maîtres, les forcent à suivre une phalange
s illusions du jeune âge. Si les théâtres, pour un vieux peuple, sont devenus une nécessité, un besoin indispensable, il est du
. Le Théâtre-Français, en le supposant aussi épuré qu’autrefois, doit devenir le complément d’une éducation libérale. S’il est
es nobles qualités qui font l’honnête homme, et le grand citoyen. Ils deviendraient dans un tout autre genre ce que les pages de Loui
endraient dans un tout autre genre ce que les pages de Louis XIV sont devenus , de véritables modèles ; non comme ceux-ci, d’élé
s, s’enferma dans sa chambre, y passa la nuit à pleurer ; mais enfin, devenu plus calme, il comprit que l’orgueil devait céder
ses conseils, en profita ; et grâce à la dure vérité du maître, il en devint l’élève le plus chéri et le plus distingué. Je ne
ique qui fait bien connaître la mission du prophète. 10. Ces cabales devinrent si fortes, si ridicules, qu’un décret de l’empere
29 (1887) Discours et conférences « Discours lors de la distribution des prix du lycée Louis-le-Grand »
mbres, majestueux, incommodes, durables ; trop durables même, car ils devenaient bientôt gênants pour ceux qui ne les avaient pas
pour ceux qui en hériteront. Le problème du gouvernement des sociétés devient de plus en plus un problème scientifique, dont la
n même temps fixées sous le regard. On se plaint souvent que la force devienne l’unique reine du monde. Il faudrait ajouter que
degrés. La barbarie est vaincue sans retour, parce que tout aspire à devenir scientifique. La barbarie n’aura jamais d’artille
t fort supérieure à celle des individus. La culture de l’individu est devenue , chez nous, une nécessité de premier ordre. Ce qu
race la plus cultivée. Le soin de l’instruction publique dans un État deviendra ainsi une préoccupation au moins égale à celle de
s de moi. Eh bien ! la main sur la conscience, cette vie, dont il est devenu à la mode de médire, je l’ai trouvée bonne et dig
30 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 14, comment il se peut faire que les causes physiques aïent part à la destinée des siecles illustres. Du pouvoir de l’air sur le corps humain » pp. 237-251
tage, de même les enfans élevez sous les climats les plus heureux, ne deviennent pas dans tous les temps des hommes également parf
ront nez avec leurs cerveaux composez précisément de la même maniere, deviendront deux hommes differens pour l’esprit et pour les i
i l’un de ces enfans est élevé en Suede et l’autre en Andalousie. Ils deviendront même differens, bien qu’élevez dans le même païs,
entation qui prépare un orage agit sur notre esprit, de maniere qu’il devient pesant et qu’il nous est impossible de penser ave
prouvé lui-même plusieurs fois ces momens où le travail d’imagination devient ingrat, et il les attribuë à l’action de l’air su
ent l’humeur. Hommes doux et débonnaires dans les autres saisons, ils deviennent presque féroces durant les fortes gelées. Je n’al
celui pour lequel un secret instinct nous fait soûpirer. Le hemvé ne devient une peine de l’esprit, que parce qu’il est réelle
31 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487
térieux préparé pour lui par la nature, aussitôt qu’il est sevré, que devient -il ? Non pas libre assurément, mais esclave de la
s son âge de faiblesse par un autre homme isolé plus fort que lui, il devient à l’instant sa victime ou son esclave ; en sorte
au et une victime, jusqu’à ce que par les années la force du plus âgé devienne faiblesse, et la faiblesse du plus jeune devienne
a force du plus âgé devienne faiblesse, et la faiblesse du plus jeune devienne force et oppression, que les rôles changent, et q
partout il est dans les fers, lisez : l’homme naît esclave, et il ne devient relativement libre qu’à mesure que la société l’a
ge de raison, lui seul, étant juge des moyens propres à se conserver, devient par cela seul son propre maître ! » Si la brute
VIII Quand Rousseau touche à la question des gouvernements, il devient plus inintelligible encore ; il est impossible de
vérités pratiques, et par cela même divines, à ce monceau de chimères devenu un monceau de ruines sous la main égarée des sect
r ; et, quand la mamelle tarit pour l’enfant, la mère, elle-même, que deviendrait -elle avec son enfant sur les bras, sans la sociét
e lui ? La mère et le père vieillis et infirmes par l’usure du temps, devenus incapables de se nourrir et de se protéger eux-mê
ps, devenus incapables de se nourrir et de se protéger eux-mêmes, que deviendraient -ils si les enfants, dénués, comme ceux que suppos
en ouvrant les yeux, la lumière, sans laquelle ses mains et ses pieds deviennent inutiles à sa subsistance et à ses mouvements, et
le chef de cette société naturelle de la famille ; le père mort, que devient l’épouse, la veuve, la mère ? Que deviennent les
famille ; le père mort, que devient l’épouse, la veuve, la mère ? Que deviennent les fils et les filles ? Que deviennent les aïeux
ouse, la veuve, la mère ? Que deviennent les fils et les filles ? Que deviennent les aïeux survivants ? les vieillards, les infirm
mille sous le nom de majorat, qui n’est qu’un second droit d’aînesse, deviennent le droit commun dans tous les pays où la monarchi
même par des institutions plus ou moins aristocratiques. Les familles deviennent de petites dynasties qu’on ne peut déposséder du
ral de la société, se pulvérisent et s’évanouissent sans cesse ; tout devient en peu d’années poussière, dans une contrée aussi
te par l’égalité et par la mobilité des héritages, la dynastie royale devient facilement tyrannique ; la conquête même devient
, la dynastie royale devient facilement tyrannique ; la conquête même devient plus facile dans un pays où l’esprit de la famill
32 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
atable perd ici toute signification. D’autre part, si la durée réelle devient divisible, comme nous allons voir, par la solidar
ue vous conserviez ainsi l’une pour l’autre, qui acceptaient alors de devenir simultanées et renonçaient à leur continuité de f
sont simplement celles d’un espace qui en dessine la trace et qui en devient à nos yeux l’équivalent ; nous divisons le déroul
st que la nôtre quand notre conscience ne regarde que nous, mais elle devient également la leur quand notre attention embrasse
spatialisé, je veux dire une ligne qui, décrite par un mouvement, est devenue par là symbolique du temps : ce temps spatialisé,
e : s’il nous a plu de distinguer sur la ligne des points, ces points deviendront alors des « positions » du mobile (comme si celui
apidité de déroulement de ce Temps extérieur et mathématique pourrait devenir infinie, tous les états passés, présents et à ven
n’y avoir que du déroulé : le mouvement représentatif du Temps serait devenu une ligne ; à chacune des divisions de cette lign
qualité, on peut supposer que la rapidité de succession des qualités devienne infinie et que ces points de qualité soient donné
tout entière : la rapidité de succession de ces images pourra encore devenir infinie, et d’un univers qui se déroule nous pass
in mouvement indivisé qui y était encore étroitement lié et qui était devenu le mouvement modèle, générateur ou compteur du Te
e fut toujours la métaphysique naturelle de l’esprit spéculant sur le devenir . Nous n’avons pas ici à la discuter, encore moins
i l’objet qu’on nous présente pourrait ou ne pourrait pas être perçu, devenir conscient. Le cas est privilégié ; il est même un
res auxquels la théorie défend, en quelque sorte, d’être perçus ou de devenir perceptibles : s’ils le devenaient, ils changerai
en quelque sorte, d’être perçus ou de devenir perceptibles : s’ils le devenaient , ils changeraient de grandeur, — de telle sorte q
33 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
entes écoles psychologiques ; son vocabulaire étant dans un incessant devenir , la continuité semble régner dans la forme même d
dans les cas de passion, la parole intérieure s’anime sans raison et devient extérieure contre toute raison, ce fait nous indi
lement, avec les progrès de l’âge et de la civilisation, la réflexion devient -elle plus fréquente, en même temps qu’elle s’atta
le se l’est approprié, et ce qui était quelque chose de la parole est devenu quelque chose de la pensée. A l’appui de cette de
s signes de la fatigue sont tout autres : quelquefois, l’articulation devient confuse ; toujours les mots se dissocient d’avec
que le son extérieur peut aller s’affaiblissant graduellement jusqu’à devenir imperceptible à nos oreilles, le son intérieur es
tance à elle seule que tout le reste du genre ; seule aussi, elle est devenue indépendante des autres images : même les images
ison (comme dans la méditation), et elle ne cesse que lorsqu’elle est devenue , en présence de la parole extérieure d’autrui, qu
é en nous des racines si profondes que son incessante réalisation est devenue comme une nécessité de notre existence. L’habitud
entale, qui est la dispersion dans le temps, en introduisant dans son devenir des éléments de permanence, d’unité relative, d’h
passe à l’acte par intervalles, au moment même où sa réalisation est devenue un besoin de l’esprit ; son acte est toujours com
s voyons qu’elle possède, avec toutes les qualités de ses composants, devenues siennes puisqu’ils la composent, une qualité que
ente à l’ordre des actes particuliers qui la réalisent. Mais elle est devenue , par son incessante réalisation, si proche de l’a
logue à l’âme, pure succession inétendue ; une série d’images sonores devient donc le symbole le plus exact par lequel l’âme pu
’associé, d’élément inséparable de la succession psychique ; celle-ci devient alors la succession d’un couple de faits parallèl
état primitif, que la première opération lui avait fait perdre. Aussi devient -il sans peine une chose de l’âme, et la parole in
34 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155
ivante dans le sépulcre et dans l’unique pensée de Laure. Ses sonnets deviennent graves et lapidaires comme des inscriptions sur d
inscriptions sur des tombes. « Maintenant, chante-t-il, que je suis devenu un animal qui ne hante que les forêts, maintenant
œur lourd et des regards humides, inclinés vers le sol, dans un monde devenu pour moi aussi vide qu’une cime dépouillée des Al
ude est une seconde nature. Cette solitude, à force de l’habiter, est devenue comme ma patrie. Ce qui me touche le plus, c’est
, pour que sa présence me rappelât mes devoirs envers lui. Que serait devenu cet enfant s’il avait eu le malheur de me perdre 
romain s’afflige de voir sa patrie, qui est de droit reine du monde, devenir esclave des hommes les plus vils. Voilà le fondem
rouver en Bohême ! » XVI Galéas Visconti, dont Pétrarque était devenu l’ami et le conseiller après la mort de Jean Visc
conjurait de venir fixer sa résidence dans sa maison. « Vous m’êtes devenu beaucoup plus cher, lui dit-il ; voulez-vous en s
e et à moi ? Mais quand vous verriez à vos pieds un vieillard faible, devenu infirme, qui ne peut aspirer qu’au loisir et au r
s dans les collines euganéennes voisines de Padoue. Ces collines sont devenues célèbres plus récemment par les admirables lettre
présente qu’aujourd’hui !… Du jour où tu disparus la mort commença à devenir une douce chose ! » XXVIII Ainsi s’écoula
 » XXVIII Ainsi s’écoulaient en chers souvenirs et en soupirs devenus vers au sortir du cœur les dernières et sereines
ues lettres à Boccace, son ami, à Florence. Sa fièvre d’automne était devenue presque continue, mais il jouissait de se sentir
devenue presque continue, mais il jouissait de se sentir consumer et devenir flamme. Sa seule occupation jusqu’à son dernier j
ertes depuis à Milan : c’était un souvenir anniversaire de son amour, devenu piété, pour Laure, une note pour son cœur ; puis
nce et de tous les beaux-arts. Ce village, à peine connu à Padoue, va devenir fameux dans le monde entier ; on le respectera co
mme si j’étais venu m’agenouiller au sépulcre de mes pères. La maison devenue sacrée de ce grand parmi les fils de l’Italie est
a célébrer comme une divinité visible pendant toute sa vie. Son amour devient génie par la constance de ce jeune poète à cherch
arité ; il crée une langue pour la chanter ! XXXIII Ses sonnets deviennent , en naissant, les proverbes de l’amour des âmes.
it laissé tomber du firmament et enseigné aux hommes. Laure elle-même devient quelque chose de sacré, un mythe de l’amour. Son
ité ; il leur a suffi de sentir profondément, d’aimer divinement pour devenir des puissances de sentiment ; un clin d’œil a fai
ature divinisée avec cette passion sainte pour l’éternelle beauté qui devient la sainteté de la passion, alors ces âmes s’empar
35 (1903) Zola pp. 3-31
ur, documentaire et, en un mot, réaliste ; il était, il restait et il devenait de plus en plus un romantique en retard, mais un
es étaient peu vivants et les choses, en revanche, prenaient une âme, devenaient des êtres mythologiques et monstrueux, que ce fût
ituellement M. Jules Lemaître, dès 1865 M. Zola était ce qu’il devait devenir , « déjà il manquait d’esprit ». Il en manqua touj
i vu ; ou j’ai vu tel homme qui n’avait pas grand chemin à faire pour devenir Harpagon, Tartufe, le père Grandet, le baron Hulo
ques se sont comme avilis et dégradés en lui. Le sens pittoresque est devenu en lui cette couleur grosse et criarde qui fait c
ale des romantiques et d’où est venue toute la poésie symbolique, est devenu chez Zola, souvent, du moins, une véritable caric
illé de sa richesse sentimentale et de sa variété sensationnelle, est devenue , chez Zola, une simplification plus indigente enc
omantiques, si nobles chez la plupart des grands hommes de 1830, sont devenus chez lui une passion chagrine de dénigrement syst
m de la liberté de l’art, pour le mot cru, la peinture brutale, était devenu chez Zola une véritable passion pour l’indécence
st que son caractère avait changé et aussi son point de vue. Il était devenu optimiste autant que Renan écrivant l’Avenir de l
la science ; il croyait au progrès, aux puissances de l’humanité pour devenir meilleure ou plus heureuse. 1848 renaissait en lu
36 (1890) L’avenir de la science « XI »
ali, le mahratthi et les autres idiomes vulgaires de l’Hindoustan, et deviennent à leur tour langues mortes, savantes et sacrées :
peuvent observer ses flexions délicates et variées, voit le solécisme devenir de droit commun, et ainsi, à côté de la langue li
devenir de droit commun, et ainsi, à côté de la langue littérale, qui devient le partage exclusif des écoles, l’arabe vulgaire
tion de Java, et que Balbi appelle le sanscrit de l’Océanie. Mais que devient la langue ancienne ainsi expulsée de l’usage vulg
lle cesse d’être l’intermédiaire du commerce habituel de la vie, elle devient la langue savante et presque toujours la langue s
lgaire, pour se risquer dans l’ordre des choses intellectuelles. Elle devient en un mot classique, sacrée, liturgique, termes c
nations orientales par exemple, où le livre antique ne tarde jamais à devenir sacré, c’est toujours à la garde de cette langue
37 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177
Il écrit d’abord à M. Unwin, cet aimable fils de la maison, qui était devenu pasteur dans un autre lieu ; il écrit à M. Newton
tre lieu ; il écrit à M. Newton qui, en 1779, avait quitté Olney pour devenir recteur de la paroisse de Saint-Mary Woolnoth à L
, ils le firent encore hausser la sienne ; et cette voix grossie leur devenait à son tour un nouveau stimulant. Aucune des deux
imulant. Aucune des deux parties n’entendait abandonner la lutte, qui devint de plus en plus inquiétante pour nos oreilles dur
vait été très belle, et à qui les hautes et sérieuses pensées étaient devenues familières. Quelle impression le Temps a-t-il pro
1780-1781 marque le moment où Cowper se mit décidément au travail et devint auteur. Le printemps le dissipait trop pour qu’il
e temps que Cowper fut entre ces deux femmes (car bientôt lady Austen devint leur proche voisine, et leur journée était en com
et la critique. « Sans Mme Unwin, il est probable qu’il ne fût jamais devenu auteur, et sans lady Austen, il ne fût jamais dev
il ne fût jamais devenu auteur, et sans lady Austen, il ne fût jamais devenu un auteur populaire », a dit très judicieusement
rs vifs de jeune homme ; il avait moins grisonné encore qu’il n’était devenu chauve, mais une mèche (comme cela s’appelle), un
tout son talent, et où, comme il le disait d’un mot, le rejeton était devenu un arbre (« fit surculus arbos »), Cowper rappela
rant, a été l’un des pères du réveil de la poésie anglaise. Il allait devenir populaire le jour et par le côté où il y songeait
38 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
fut Goethe, et marquent bien l’endroit où le marbre du type expire et devient la chair même de l’auteur. Trois raisons pour exp
-trois ans, habitait Wetzlar, dans les États prussiens, et il y était devenu l’ami d’un jeune homme comme lui, nommé Kestner,
ion par lesquelles tout ce qui a une nature complète doit passer pour devenir un homme. Elle donna à son génie le baptême de fe
ion du petit-fils de Kestner ; tel est le lieu commun de cœur qui est devenu Werther, ce soi-disant chef-d’œuvre auquel la Mod
, comme une étoffe qu’il faut travailler, et c’est ainsi que l’esprit devient matière sous ses mains. » L’entendez-vous ? Il n’
uissant Midas littéraire, qui n’avait pas d’oreilles d’âne, mais qui, devenu pierre lui-même, a changé en pierre tout ce qu’il
the. Il n’y en a qu’une. Excepté Mignon, cette originalité de la rue, devenue depuis Goethe aussi lieu commun que la rue, et qu
nt-Victor a découvert dans leur Goethe. Le livre de Saint-Victor doit devenir en Allemagne un livre national. Ce qu’on a dit de
ur, que sa traduction de Shakespeare fut retraduite en Angleterre, va devenir vrai pour Paul de Saint-Victor, mais pour une rai
39 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
on la force des idées convenables à son dessein ; or, quand une idée, devenue ainsi prédominante, a multiplié sa propre force e
, a multiplié sa propre force en se réfléchissant sur elle-même, elle devient un centre d’attraction irrésistible pour les autr
hysiques » : si je suis attentif, la durée nécessaire à la perception devient de plus en plus voisine de zéro. La perception à
elquefois même l’attente suffit à produire la sensation attendue, qui devient ainsi hallucinatoire ; c’est ce qu’ont bien montr
roissement graduel d’attention, toute différence des sensations doive devenir pour nous reconnaissable et en quelque sorte mesu
se et directrice qui mérite de s’appeler une idée-force parce qu’elle devient un centre durable de tourbillon psychique et méca
tions semblables succédant à des sensations semblables. Les jugements deviennent intellectuels dès qu’il y a réflexion sur les sen
réagir ; or, toute sensation aperçue et suivie d’une réaction aperçue devient parle fait même un jugement ; le lien réel de la
à la réaction n’a besoin que de se réfléchir dans la conscience pour devenir lien intellectuel. Il est donc bien vrai que la d
avec les mots, la cohésion sera plus forte encore ; le jugement sera devenu une proposition. L’affirmation intérieure se ramè
est loin. Quand il sait parler, tout se réduit à de simples mots, qui deviennent les substituts de ses actions comme de ses sensat
inaire parvenait à se réfléchir sur elle-même et à se connaître, elle deviendrait affirmation de soi ; et si les motions corrélativ
ntation que je puis concevoir est bien particulière en soi, mais elle devient pour la pensée un moyen de mouvement et non de re
concepts généraux : l’espace et le temps, qui sont comme la pluralité devenue sensible et répandue devant l’imagination ; quand
s. Ce mouvement n’a besoin que d’être continué sans être infirmé pour devenir une généralisation complète, c’est-à-dire une com
atique. Supposez une lettre écrite en écriture sympathique capable de devenir manifeste par la chaleur ; je projette un rayon d
la chute des corps. Si les lois de la chute des corps sont vraies, il devient logiquement nécessaire, en vertu du principe de c
correspondantes de la longueur du fil et de la durée de l’oscillation deviennent une conclusion dont la nécessité, par rapport à s
fective. Mais l’imagination ne reste pas purement reproductive ; elle devient constructive. Elle refait un autre monde dans la
l’univers. Elle est alors la science en action, où la force des idées devient manifeste. Dans la géométrie, l’imagination combi
u des hypothèses. Le cerveau du savant, habitué à refléter la nature, devient vraiment un petit monde, un microcosme, où les fo
le caractère à la fois séduisant et bas de la volupté, l’imagination devient expressive. L’expression a divers degrés, selon q
taient à l’origine beaucoup plus figurées et expressives, et qui sont devenues ensuite plus symboliques, puis plus purement sign
bles, plus aisées à combiner que les choses. En outre, plus les idées deviennent abstraites et générales, plus elles rendent possi
, et non lui, le poser à mon gré sur le bleu, le blanc, le rouge ;-il devient l’instrument et l’esclave docile de mon intellige
40 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »
d’après les résultats présents de notre organisation très développée, devenue de plus en plus intellectuelle ; s’il avait connu
visibles du centre, en s’écartant et en s’agrandissant, finissent par devenir invisibles ; un spectateur éloigné aperçoit à pei
itudes primitivement utiles qui, grâce à la sélection naturelle, sont devenues héréditaires et organiques. Mosso et Warner, se p
s mêmes gestes, étendus à toute négation et à toute affirmation, sont devenus héréditaires et instinctifs chez un grand nombre
uis cet acte s’est associé peu à peu au sentiment de la colère et est devenu machinal ; enfin il s’est transmis par hérédité,
ivant les nerfs moteurs, se transforme en mouvements des muscles, qui deviennent alors les signes les plus extérieurs et les plus
attention qui y répond, la balance oscille et s’incline vers la tête, devenue plus pesante, tandis que les vaisseaux se contrac
dis que les vaisseaux se contractent dans les extrémités inférieures, devenues plus légères. S’il y a une émotion un peu plus vi
roportions. Les premières, qui ne pouvaient se nourrir que par l’air, devinrent languissantes et bientôt moururent : elles avaien
là de l’état normal, plaisir et mouvement d’expansion générale qui en devient le signe ; 2° approche de l’objet nuisible, desce
us de la normale, douleur et mouvement de contraction générale qui en devient le signe. Faites un pas de plus dans l’évolution 
affections qui ont pour centre le moi. La peau d’où le sang se retire devient pale, froide, puis humide de sueur ; le cœur, apr
r effet propre dans la lumière du jour ; cet effet, toujours le même, devient manifeste dans la nuit. Si nous pouvions voir ce
les mains levées comme pour écarter l’objet. Tous ces mouvements sont devenus habituels, héréditaires et instinctifs. Si l’expr
t silencieuse s’anime soudain, cause avec vivacité, le ton de sa voix devient musical, elle prodigue des caresses à un enfant p
s ont aussi des gestes qui leur sont propres ; mais ici le diagnostic devient incertain. » On sait que Lavater, quand on lui en
ment : cette association même, grâce à la survivance des mieux doués, devient organique et héréditaire : à la fin, la seule aud
uelle un être répond à l’émotion d’autrui. Et pourquoi cette sonorité devient -elle plus forte à mesure que l’être a plus d’inte
toute idée tendant à se réaliser, l’idée seule des émotions d’autrui devient elle-même une émotion. Chaque être alors, grâce à
rme quadrangulaire. Par l’habitude et l’hérédité, ces mouvements sont devenus instinctifs. 58. Pourquoi, dans la terreur, les
41 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
moralité. Resterait alors à savoir quels sont les défauts qui peuvent devenir comiques, et dans quels cas nous les jugeons trop
pas qu’alors le vice sera comique ; je dis que dès lors il pourra le devenir . Il ne faut pas qu’il m’émeuve, voilà la seule co
our. Au contraire, dans l’émotion qui nous laisse indifférents et qui deviendra comique, il y a une raideur qui l’empêche d’entre
, distraitement. Elle a beau s’installer dans l’âme, elle a beau être devenue maîtresse de la maison, elle n’en reste pas moins
iments et affections, désirs et aversions, vices et vertus, tout cela deviendrait une matière à laquelle l’avarice communiquerait u
si dire, sincèrement. C’est par là, et par là seulement, qu’il pourra devenir comique. Sans cette sincérité matérielle, sans le
eut être bon ou mauvais, peu importe : s’il est insociable, il pourra devenir comique. Nous voyons maintenant que la gravité du
téresse notre sensibilité et réussit à nous émouvoir, le reste pourra devenir comique, et le comique sera en raison directe de
’effet pourra s’en faire attendre, mais plus aussi cet effet tendra à devenir universel. L’universalité est donc ici dans l’eff
loppe des personnes, ce par où plusieurs d’entre elles se touchent et deviennent capables de se ressembler. Elle n’ira pas plus lo
tu acquise. Il est difficile de dire à quel moment précis le souci de devenir modeste se sépare de la crainte de devenir ridicu
moment précis le souci de devenir modeste se sépare de la crainte de devenir ridicule. Mais cette crainte et ce souci se confo
tion du poète comique. Nous avons montré que tous les défauts peuvent devenir risibles, et même, à la rigueur, certaines qualit
urellement, un marchand de bois. La vanité inclinera d’ailleurs ici à devenir solennité à mesure que la profession exercée renf
ngue du droit, de la stratégie ou de la médecine, comme s’ils étaient devenus incapables de parler comme tout le monde. D’ordin
e monde. D’ordinaire, ce genre de comique est assez grossier. Mais il devient plus délicat, comme nous le disions, quand il déc
u souvenir préféré : le même bruit de vent soufflant dans la cheminée deviendra alors, selon l’état d’âme du rêveur, selon l’idée
donnée, d’autres formes, qui ne contiennent pas le même fond comique, deviennent risibles par leur ressemblance extérieure avec la
rs le jeu de mots à mesure que les relations établies entre les idées deviennent plus superficielles : peu à peu nous arrivons à n
sent qu’il n’a pas cessé d’être ce qu’il est ; il n’en est pas moins devenu un autre. C’est lui et ce n’est pas lui. Il s’ent
42 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »
and ami. En 1811, les symptômes de rupture prochaine s’annonçaient et devenaient de jour en jour plus menaçants. On s’observait d’
ve du Bug à l’autre. M. Bignon, en étant envoyé au poste de Varsovie, devenait , comme on le lui dit en partant, « la sentinelle
éservée lors des cessions autrichiennes. Mais, dans des circonstances devenues tout à coup si graves, cette partie contentieuse
venues tout à coup si graves, cette partie contentieuse de ma mission devenait tout à fait secondaire. L’accélération des travau
l était son avant-garde du côté de la Russie ; ses moyens, son armée, devenaient nôtres par la force des choses ; et, s’il ne se s
hez nous pour la première fois par un prince, bientôt roi, qui allait devenir l’ami sincère de Napoléon. Le premier accueil qu’
son pays, pour un partisan du système français, sans l’être pour cela devenu , et en ayant au cœur une politique toute différen
i un témoin favorable en lui. C’est vers ce temps que le roi de Saxe, devenu grand-duc de Varsovie, crut devoir envoyer à Pari
ément révolutionnaire. Lui-même, avec les années, il avait changé, et devenu depuis 1815 diplomate au service de l’Autriche, c
disait de lui-même qu’il avait eu la fièvre dans ces temps-là), était devenu , sous le règne de Napoléon, celui d’un homme d’Ét
43 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
once Zarathoustra, trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et enfi
es de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et enfin comment le lion devient enfant. »
nt chameau, comment le chameau devient lion, et enfin comment le lion devient enfant. » Le chameau, c’est « l’esprit patient e
e plus solitaire, s’accomplit la seconde métamorphose : ici, l’esprit devient lion, il veut conquérir la liberté et être maître
nes ». Mais, ayant opposé « une divine négation, même au devoir », il devient enfant pour « la sainte affirmation » qui créera
causalité et de la finalité. Mais il va bientôt, de lion destructeur devenu un enfant qui joue « le jeu divin de la création 
nt de l’éternité, ardent du nuptial anneau des anneaux, — l’anneau du devenir et du retour », chante son amour en une danse ver
scientifiques, parmi des ricanements, déclarent ne point voir. « Nous devenons presque toujours le dernier refuge et la véritabl
s synonymes équivalents. Pour peu qu’on continue, le mot « écriture » devenu inutile périra dans son acception littéraire. Je
particulières trouvent leurs points de rencontre, où les définitions deviennent explicatives, quoique avec un inégal succès, et p
44 (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire
ine dépasserait à peine le comique involontaire. L’étude de Racine ne deviendra profitable que dans plusieurs siècles et seulemen
é, il semble entièrement nouveau, entièrement étranger, tels que sont devenus pour le public d’aujourd’hui Adenèsli Rois ou Jea
ts dont l’infériorité ne tient pas à ce qu’ils reposent sur une fable devenue banale . Laissons M. Albalat s’est engagé à nous
la comédie du style. C’est en l’imitant, paraît-il, que Lamartine est devenu un grand poète . Comme M. Albalat ne spécifie jam
eure comme imprégné. Alors il y a une sorte d’imitation lointaine qui devient fatale ; elle est très différente de l’imitation
vain, nul grand écrivain même, n’y échappe à ses débuts. Celui qui va devenir le plus orgueilleux novateur commence très souven
au style une mélodie qui s’impose au souvenir. Avec l’âge, le cerveau devient plus dur, moins docile, plus riche aussi en mouve
n leur confère la représentation. Les propositions géométriques mêmes deviennent sentiments, a dit Pascal, en une de ces phrases p
théorème peut être émouvant et, résolu, faire battre le cœur. Il est devenu sentiment, en ce sens qu’il n’est plus perçu qu’a
les plus inertes peuvent être vivifiés par la sensibilité, peuvent «  devenir sentiments ». Tous ceux dont abusent certaines ph
r attribue celui qui les profère. Non seulement le contenu du mot est devenu sentiment pour celui qui l’emploie, mais sa forme
oure. Tout mot, toute locution, les proverbes mêmes, les clichés vont devenir pour l’écrivain émotif des noyaux de cristallisat
musicien peut fort bien être un visuel, quand il se souvient ; et ne devenir un auditif que quand il veut noter ses souvenirs
sans force ; elle n’est utilisable qu’associée à un sentiment, que «  devenue sentiment ». Les deux catégories se reforment enc
rmément ; et de même toute notion acquise par la lecture ou la parole devient , dès qu’il veut l’exprimer, une vision. Il dira,
pectacle qu’évoque  ; sa mémoire ou son imagination,, l’écrivain doit devenir un peintre, ou s’abstenir. Il lui serait plus dif
e ses impuretés pour continuel plus fluide son voyage éternel dans je devenir . Demain, s’ils sont logiques, ils feront tourner
ion ; si les insectes qui sont des feuilles, mantes et phyllies, sont devenus tels parce qu’ils vivaient au milieu des feuilles
es images, presque toutes ingénieuses, ont passé dans la langue, sont devenues des clichés, et on ne les voit plus. Il faudrait,
sembler et combiner, en une laborieuse mosaïque, des cubes décolorés, devenus presque indiscernables : l’ouvrier qui les manie
e d’un réseau électrique. « Les propositions géométriques elles-mêmes deviennent sentiments. » Si le sentiment n’intervient pas da
à l’exercice de l’intelligence ; atténuées par le mécanisme cérébral, devenues les vaines idées abstraites, elles sont recueilli
is. C’est très homérique, mais Homère avait sans doute des intentions devenues impénétrables. Ses épithètes, étaient délicieuses
rables. Ses épithètes, étaient délicieuses, probablement ; elles sont devenues fastidieuses. Dans Leconte de Lisle, elles me gên
ns son sang ; c’est une métaphore. Deux images, dans cette expression devenue banale, mais qui fut neuve, sont unies en une seu
anges, les femmes du peuple croient fermement que, s’ils meurent, ils deviennent des anges ; cette métaphore s’est même vulgarisée
quelque collection de raretés, ou bien il sera tiré à des millions et deviendra si vulgaire que nul ne songera jamais à considére
veulent égayer leurs funestes romances. Chateaubriand, à mesure qu’il devenait lui-même, à mesure qu’il se cristallisait en un m
trié important. Sorti de toute autre école, Flaubert fût pareillement devenu ce qu’il était, lui-même. La vie est un dépouille
art commence quand la personnalité est dégagée, tellement qu’elle est devenue incomparable. C’est parfois tardif. Fénelon, qui
ilité générale des croyants n’avait pas été modifiée. Le monde, étant devenu romantique, voulut un Homère romantique, un Homèr
Europe entière, sont au contraire l’origine des clichés qu’elles sont devenues . Sans doute, il y a des phrases toutes faites dan
 » était un cliché au temps de Fénelon, quoique moins usé qu’il n’est devenu  ; Richelet, en 1680, cite : L’émail des prés (God
e, qui est une des têtes de chapitre de la littérature française, est devenu très ennuyeux, beaucoup plus ennuyeux que Télémaq
n nouveau bail avec la vie. Il n’y a pas de milieu pour un livre : ou devenir incompréhensible, ou devenir banal. Qui pourrait
l n’y a pas de milieu pour un livre : ou devenir incompréhensible, ou devenir banal. Qui pourrait dire, aujourd’hui, si les Fab
dans cette supposition et dans cette morgue artificielle. A moins de devenir délirant, je ne décrirai pas la morgue du mont Sa
rs que déjà les manches, qui étaient étroites comme des écorces, sont devenues de larges calices fleuris de mains blanches.
Macaulay, et ici c’est le mécanisme même du plagiat innocent, avait, devenu vieux, une mémoire littérale très vive et une mém
ire, plus gonflé de rhétorique que Voltaire ? Dès qu’il s’applique il devient oratoire ; plat, dès qu’il n’est plus spirituel,
rent, ce qui ne saurait surprendre. M. Moréas, extrêmement plastique, devint , après quelques années de séjour à Paris, un Fran
perdrait peut-être de sa saveur, quand, pétrie et cuite, elle serait devenue du pain ou des poèmes. Il y a aussi de la gaucher
connaissaient pas parfaitement tous les secrets. M. Vielé-Griffin est devenu , de plus en plus, le maître de ce vers renouvelé 
omplète de sentimentalisme a restreint son influence sur une jeunesse devenue sentimentale ; il est le gardien un peu isolé de
esure que le public se désintéresse davantage de la poésie les poètes deviennent plus nombreux et plus hardis. C’est que chaque po
Vie de saint Alexis (onzième siècle), se prononce an’meu ; le mot est devenu âmeu, puis âm. La figuration âme représente une t
u ne résiste qu’en devenant u (Ustache pour Eustache), ou o (anquelie devient , dès le XIVe siècle, ancolie), ou a (hanap était
teu, deu, leu ; mais dès qu’ils entrent en composition, leur voyelle devient instable. Elle persiste ou demeure selon des lois
ue fois que la langue le peut, elle s’allège. Le mot latin patrem est devenu en français pédre, puis pére, père, puis per, mot
récriture leur a rendu la vie. On entend but traité comme butte ; las devient lasse. Et le véritable rôle de l’e est ainsi méco
ps de la rime pour l’œil. D’une peinture à la chinoise, la poésie est devenue une musique. Ses règles ont changé dans la mesure
’i bref, se transformer en é. Ainsi desir, querir, guerir, peril sont devenus désir, quérir, guérir, péril. La Comédie-Français
ammairiens faisant défaut, elles sont tombées, tout doucement.  Anima devient am’n-âme ; femina devient fem’ne — femme ; upupa
elles sont tombées, tout doucement.  Anima devient am’n-âme ; femina devient fem’ne — femme ; upupa devient up’pe — huppe ; na
ment.  Anima devient am’n-âme ; femina devient fem’ne — femme ; upupa devient up’pe — huppe ; navigare devient nav’gar’ — nagie
emina devient fem’ne — femme ; upupa devient up’pe — huppe ; navigare devient nav’gar’ — nagier — nager ; et quotidiennement pa
orains, en même temps qu’il est adoré dans un cénacle qui, peu à peu, devient l’Église universelle. Nul, en pays démocratique,
, avec les années, ses caractères particuliers ; mais, tandis qu’elle devient de plus en plus différente, les hommes la voient
e aplani : le peuple des lecteurs passa sans peur la main sur son dos devenu comme du marbre ». Nous avons vu de même Verlaine
eureuses, domaine d’ailleurs indéterminé et charmant, celui où l’art, devenu familier, peut se goûter plus intimement. L’art d
lisée. Nous sommes là devant un modèle magnifique qui ne demande qu’à devenir de l’art ; c’est une question de géométrie. En ar
tête qui se penche vers des hanches, spectacle réprouvé dans la vie, deviennent le thème d’un ornement que porteront, heureuses,
tous les arbres. Ils s’habitueront à leur joie, et leurs sensations, devenues purement esthétiques, se transformeront en un art
a-t-il vu cela, le grammairien ?), et de groseille, quand elles sont devenues méconnaissables (c’est assez l’ordinaire) ? Pour
u pluriel ? Les mots latines en orem étaient tous masculins, ils sont devenus tous féminins en gallo-romain. Amour était donc f
t son barbarisme, il me gêne, il me froisse, il me contamine, il peut devenir la source d’un vice universel d’élocution. Les mé
ut en adverbe ; il est possible que, adjectif devant une consonne, il devienne soudain adverbe devant une voyelle, et réciproque
 : « Il faudrait que nous parlassions. » Cette forme, pour régulière, devient inusitée et n’est déjà plus, en presque tous les
e couple, merci, relâche ; et de ceux qui, féminins au sens abstrait, deviennent masculins quand, au sens concret, ils s’appliquen
45 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479
te et le plus intelligent, il s’en perdait quelque chose. Bonstetten, devenu tout à fait littérateur en ces années et auteur e
n du lieu où il se fixerait, à se rendre pour une saison ; ce séjour, devenu résidence, qui décida de la suite de sa vie intel
oète sur les lieux mêmes qui sont le théâtre de ses chants, et qui en deviennent le plus lumineux commentaire. Bonstetten y part d
ion publique. La louange et le blâme ont perdu leur valeur ; ils sont devenus des assignats. On loue ; mais cela ne tire point
ue est un habit déjà usé par les éloges qui percent au travers. Tel devient le français librement manié par ce charmant espri
iver, plaire et aussitôt disparaître, « le cœur, disait Bonstetten, y devient mauvais sujet ». C’est dans ce milieu qu’il vivai
toire de ses mœurs. L’expression du vice, passagère dans la jeunesse, devient permanente avec l’âge. C’est dans la vieillesse q
nserve la honte de la vie, tandis que la belle expression de la vertu devient l’honorable prix d’une carrière consacrée au bien
truit le bon amour comme le mauvais, et le cœur une fois vide d’amour devient peu sensible à l’amitié. — Vous devrez écrire vos
modèles étrangers. Après cette imitation, il faut franchir le pas et devenir original dans sa forme nationale. Cela sera plus
rnière ou l’avant-dernière année de sa liaison avec Bonstetten, était devenue la comtesse de Circourt. M. de Circourt, le plus
ple de l’ennui, comme il appelait Berne, « le lieu où il avait failli devenir vieux, Bonstetten, veuf depuis quelques années, f
ore desséchées. L’édition de ces Souvenirs parut à Genève en 1831, et devint aussitôt fort rare, les amis du vieux sage s’étan
ir plus empressé à les colporter, plus ému quand elles commencèrent à devenir décisives, plus triomphant quand la conclusion en
46 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
ns compter. Ce respect de l’art, chez les plus mystiques d’entre eux, devenait une sorte de culte : Beethoven, en écoutant intér
ier, la patte et le chic ; les poètes vantent la rime riche. La forme devient l’unique objet de la préoccupation générale ; et
mord à la surface. La lutte pour la vie, simplement simulée, est donc devenue un jeu. Il en est de même chez les hommes. Les je
orte de dérivatif ; c’est un emploi non nuisible du surplus de forces devenues libres par la pacification générale, et il consti
s. On peut concevoir que l’art, ce luxe de l’imagination, finisse par devenir une nécessité pour tous, une sorte de pain quotid
entant. À l’utilité répond chez l’être sentant un besoin ; ce besoin, devenu conscient, donne lieu à un désir : recherchons do
ans tout notre être une excitation diffuse qui est agréable et tend à devenir esthétique, à condition que le désir ne soit pas
t et continu, il tend à grouper autour de lui toutes nos activités, à devenir , pour ainsi dire, le centre d’attraction de l’âme
e est lui-même exclusif ; ces cas sont seulement plus rares et ils le deviendront chaque jour davantage. Le pauvre peut-il connaîtr
sous l’influence de la civilisation, l’art tend, comme toute chose, à devenir généreux et à dépouiller l’égoïsme primitif, il n
tant encore les types fournis par la nature, qu’à les embellir. L’art deviendrait ce qu’il aspire à être, une sorte d’éducation de
ant le vrai saisi et rendu par la pensée humaine. L’imitation du laid devient au fond une imitation du beau et de l’ordre unive
ation du beau et de l’ordre universel ; l’imitation en général tend à devenir une création et la fiction tend à s’évanouir dans
tile, tout ce qui est réel et vivant peut, dans certaines conditions, devenir beau. Ce sont ces conditions qu’il nous reste à m
asse trop le mince résultat, elle s’use en vain, et la puissance même devient une cause visible d’impuissance ; mais un homme t
uissance ; mais un homme très vigoureux, souvent lourd quand il joue, devient gracieux quand il accomplit une besogne proportio
il en est d’assez élevés pour qu’auprès d’eux toute dépense de force devienne peu de chose ; il serait même mesquin de la calcu
de l’effort, l’agonie commençante : il avait, pour se transfigurer et devenir sublime, la branche de laurier qu’il agitait au-d
un état de conscience ; toute manifestation de la vie extérieure est devenue à nos yeux une manifestation de la vie intérieure
alité du mouvement, est plus expressif encore ; par lui le mouvement, devenu régulier, offre prise à l’intelligence et semble
qui, physiologiquement, exprimaient la vie bien équilibrée et facile, devenir par l’association des sentiments l’expression de
pleinement le réel et le fictif, l’être et le paraître ; je voudrais devenir ce que je contemple, et je le deviens dans une ce
re et le paraître ; je voudrais devenir ce que je contemple, et je le deviens dans une certaine mesure. Ici se réalise cette cr
e cette croyance platonicienne, que voir le beau, c’est tout ensemble devenir meilleur et s’embellir intérieurement. Nous arriv
onsidérations valent pour les sons et la musique, quoique le problème devienne ici plus complexe. Une des raisons qui rendent dé
ceux qui expriment l’idée de forme et de surface saisie par les yeux, deviennent alors insuffisants : l’œil n’est pas assez direct
e profondeur par les associations d’idées sans nombre dont elles sont devenues le centre. Autour d’elles se groupent des fragmen
s psychologues allemands ont donné à ce caractère le nom de tonalité, devenu classique. On distingue la peine du plaisir comme
sensation, qui ne semblait d’abord qu’agréable ou désagréable, tend à devenir esthétique ou antiesthétique. L’émotion esthétiqu
ais ces sensations ont ébranlé le système nerveux tout entier : elles deviennent dans la conscience une source de pensées et de se
; mais toute source de lumière tend à rayonner et tout plaisir tend à devenir esthétique. Celui qui ne reste qu’agréable avorte
r les autres suspendue. Le plaisir reste alors purement sensuel, sans devenir en même temps intellectuel ; il n’a pas cette com
pour le tact, 0″, 20, pour la vue, 0″, 21. Le jugement esthétique ne devient presque immédiat que par l’accumulation des expér
ales : l’âme en eux se désintéresse et vague autre part ; alors l’art devient en vérité un jeu, un moyen d’exercer tel ou tel o
venant de plus en plus délicate et se fondant avec des idées morales, deviendra de plus en plus esthétique ; on entrevoit donc, c
faire souche quoique étant tout nerfs et tout cerveau, il tendrait à devenir tel et à réaliser ainsi ce qu’imagine Diderot dan
ement du système nerveux, de l’intelligence et de la moralité, tend à devenir plus expressif22. En vertu de la dépendance mutue
s de Milo ou l’Hermès de Praxitèle ; mais qui sait si le statuaire ne deviendra pas capable de fixer dans la pierre des idées, de
ntiment aussi fort que nos Titien et nos Delacroix. L’humanité semble devenue de plus en plus sensible à la langue des nuances,
t nécessairement par certains côtés en s’affinant par d’autres : elle devient seulement plus complexe. Cela tient à ce que notr
éticiens, tels que MM. Ruskin et Sully-Prudhomme, l’industrie humaine deviendra de plus en plus incompatible avec l’art. Les mach
esthétique chez l’homme ? Peut-être un jour les moyens de locomotion deviendront -ils en eux-mêmes poétiques, si le problème de la
que la plus gracieuse voile. Quand le vaisseau approche, son énormité devient visible ; mais elle se meut avec tant d’aisance q
p mise en liberté, elle produirait un éclair ! Un simple tas de neige devient une merveille pour celui qui a examiné au microsc
ves altérations lorsque l’homme, sous l’influence de la science, sera devenu un être de plus en plus réfléchi ? Que d’instinct
« de la catégorie de l’instinct dans la catégorie de la réflexion », deviendra une affaire de méthode, de calcul, de science en
changé les conditions mêmes de la beauté. L’art ne pourra donc jamais devenir une affaire de pure science, parce qu’il est une
ent l’homme primitif comme par une action des nerfs purement réflexe, deviennent par degrés plus conscients et plus réfléchis. M. 
nt, qui n’était d’abord qu’une sorte d’extension de l’action réflexe, devient le prolongement nécessaire de toute pensée forte 
rrons quel changement ils ont subi et combien à notre époque ils sont devenus plus rationnels ou plus philosophiques, sans pour
ons tous aujourd’hui palpiter émue sous nos pas, et l’antique légende devient une vérité scientifique : le roc vit, la forêt vi
objet la cité, la patrie, les corps sociaux, sont, de l’aveu de tous, devenus moins étroits et moins exclusifs : la patrie, aux
on du sentiment, non moins poétique que philosophique., Voyez, ce que devient le bûcheron d’Ésope dans le pauvre vilain « tout
écrasés sous la même oppression séculaire. C’est encore une image qui devient une idée générale et philosophique : elle y gagne
voit guère dans la femme que son sexe et sa beauté. Au moyen âge, il devient mystique : il prend je ne sais quelle douceur et
nfini... En somme, tous les mouvements du cœur, quels qu’ils soient, deviennent à notre époque plus réfléchis et plus, philosophi
le style didactique. Le style proprement didactique et technique est devenu presque incompatible avec la vraie poésie. Si on
lyse, raisonnement inductif et déductif, — ne peuvent par aucun moyen devenir poétiques : ce sont leurs résultats seuls qui le
elui de traducteur ou de compilateur. Les vérités scientifiques, pour devenir poétiques, ont donc besoin d’une condition essent
ont donc besoin d’une condition essentielle : il faut qu’elles soient devenues assez familières au poète lui-même et à ses lecte
e dans le langage de l’imagination, il se trouve force par là même de devenir froid et sans poésie. Ainsi Lucrèce n’est pas san
n les émotions qu’elles excitent. À ce prix seulement la science sera devenue poétique et, comme dirait Schiller, « musicale ».
é jusqu’ici et sera toujours un créateur d’images, mais il peut aussi devenir de plus en plus créateur ou évocateur d’idées et,
gardent encore une sorte de charme anxieux ; car l’intelligence, qui devient de jour en jour la partie la plus vivante et la p
au selon les lois de l’harmonie : l’instrument purement mécanique est devenu à la longue une sorte d’organisme où l’art même d
é par deux éléments inséparables, d’abord le rythme ou la mesure (qui devient dans les grands vers le principe de la césure), p
cours la mesure et le nombre qui manquaient au début : plus sa pensée devient puissante et riche, plus sa parole devient rythmé
au début : plus sa pensée devient puissante et riche, plus sa parole devient rythmée et musicale. De même, si l’on pouvait sur
ier, le rythme) n’est donc pas une œuvre factice. L’homme n’est point devenu poète ni même versificateur par une fantaisie plu
la langue vulgaire. Le rythme du vers est comme le battement du cœur devenu sensible à l’oreille et réglant notre voix, si bi
es autres longues, une sorte de moyenne s’établit entre leur quantité devenue incertaine aujourd’hui ; elles se compensent l’un
ent et empiètent un peu sur les autres syllabes, dont les plus brèves deviennent des doubles croches. Dans ce vers de Racine par e
même son ; elle est un moyen de marquer la mesure, elle est la mesure devenue sensible et vibrante à l’oreille. Si on la consid
t tout contre-temps ; aussi leur phrase mélodique avait-elle fini par devenir d’une banalité, d’une monotonie extrême. Les effe
e des choses, tout contre-temps, par cela même qu’il est un effet, ne devient jamais une règle. Aussi, quoi qu’il en ait dit pl
auditeur. L’harmonie de ce vers, réelle mathématiquement, tend donc à devenir nulle pour l’oreille. Plus harmonieuse est la div
t la mesure : il est la pensée à la fois pleine et mesurée, la pensée devenue chantante sous l’influence de l’émotion. Dans les
de marquer la fin du vers ; du moment où, grâce à elle, la mesure est devenue sensible, son rôle essentiel est terminé. Le pros
ement décousus. Si le soin de la rime absorbe uniquement le poète, il devient bientôt incapable de suivre une pensée jusqu’au b
onie, une banalité de la pensée64 ? Avec cette forme trop pauvre, il devient tellement difficile d’être original en vers, qu’o
délicieuse des pensées entre elles qui ne demande qu’à s’exprimer, à devenir sensible pour l’oreille. Cette belle jeune fille
isent aussitôt une impression plus morale encore que sensible : elles deviennent , comme il l’a voulu, un symbole de tristesse et f
ite entre les traits du visage et le cerveau, et cette correspondance devient manifeste quand on considère les masses ou ce que
Wilhem Tenint, Prosodie de l’école moderne, p. 89. 49. Les exemples deviennent plus curieux encore si, au lieu de les emprunter
ou elle mourra. » Nous ne savons si la poésie contemporaine tend à «  devenir vergalienne », mais à coup sûr elle aboutit parfo
mot grandir, mise en relief par le contre-temps, s’efface, et le vers devient non seulement boiteux, mais banal. De même ce ver
as, et pourtant ce sont bien des vers. L’exactitude de la rime semble devenir assez peu de chose, aux yeux mêmes de V. Hugo, de
47 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
ffit que leur hétérogénéité soit assez diluée, en quelque sorte, pour devenir , de notre point de vue, pratiquement négligeable.
rnant décisif où, s’infléchissant dans le sens de notre utilité, elle devient proprement l’expérience humaine. L’impuissance de
rtout de la figuration symbolique qui la recouvre, figuration qui est devenue pour nous la réalité même, et dont un effort inte
même, en quelque sorte, font leur devoir, car envisageant toujours le devenir comme une chose utilisable, ils n’ont pas plus à
onc le mouvement se réduit à un changement de distance, le même objet devient mobile ou immobile selon les points de repère aux
ilité et le repos : le mouvement, quelle qu’en soit la nature intime, devient une incontestable réalité. Admettons qu’on ne pui
, ou par son rapport à l’ensemble de l’espace : de sorte que l’espace deviendrait , dans cette hypothèse, ou composé de parties hété
act, enfin une série d’efforts convergeant vers un centre : ce centre deviendra justement l’objet indépendant qui doit servir de
au point précis où nous pourrions la toucher, ses contours palpables deviennent pour nous sa limite réelle, et nous voyons alors
on que le stable y déplace l’instable, l’élément important et central devient pour nous l’atome, dont le mouvement ne ferait pl
titude symbolique, que notre œil perçoit, que l’art reproduit, et qui devient , pour tout le monde, l’image d’un homme qui court
vent appartenir qu’à des êtres capables de fixer, de loin en loin, le devenir sur lequel leur propre devenir s’applique, de le
capables de fixer, de loin en loin, le devenir sur lequel leur propre devenir s’applique, de le solidifier en moments distincts
que nous tendons au-dessous d’elles pour diviser le continu, fixer le devenir , et fournir à notre activité des points d’applica
emier fait reculer l’étendue jusqu’à la perception tactile, dont elle devient la propriété exclusive, tandis que le second repo
ant à l’espace tactile. On allègue, il est vrai, que la vue finit par devenir symbolique du toucher, et qu’il n’y a rien de plu
s d’espace. La forme visuelle, le relief visuel, la distance visuelle deviennent alors les symboles de perceptions tactiles. Mais
épendantes pour être distinguées par là des autres sensations, qui en deviennent les symboles. On les a d’ailleurs vidées, dans ce
ieuse correspondance. Rejetée dans la conscience, la qualité sensible devient impuissante à reconquérir l’étendue. Relégué dans
-même et étrangère à l’espace traduirait ce qui a lieu dans l’espace, devient un mystère. — Écartons au contraire toute idée pr
rès, une évolution véritable. Mais la relation du corps à l’esprit en devient -elle plus claire ? À une distinction spatiale nou
ou de mémoire ? Oui sans doute, la distinction subsiste, mais l’union devient possible, puisqu’elle serait donnée, sous la form
48 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37
lourde, et, au bout de six mois, la maîtresse s’aperçoit que l’enfant devient bossue ; ce que voyant, elle lui redresse la tail
heval avec un officier de fortune qui se trouve dans le voisinage, et devient très habile en équitation ; elle fait de longues
elle y réussit beaucoup, y excita de l’admiration et de l’envie, et y devint une manière de centre. Elle se trouva bientôt lié
ncesse par une véritable amitié, et il fut décidé entre elles qu’elle deviendrait la gouvernante de ses filles, et (contre l’usage)
de jeunes filles, mais de jeunes hommes et des princes, dont l’un est devenu roi. C’est ici qu’il est véritablement curieux de
i rapprochait la fleur des pédants de la fleur des pédantes, La Harpe devint amoureux d’elle : c’est à croire à l’influence de
emmes savantes. En entendant ces deux vers : Elles veulent écrire et devenir auteurs…, Et céans, beaucoup plus qu’en aucun lie
fin d’octobre 1830, assez tard pour avoir vu son élève Louis-Philippe devenu roi. 1. Sa première littérature, ses ouvrages pub
ines y surnagent à peine dans des flots de paroles. Ajoutez qu’elle y devient de plus en plus une Mère de l’Église, et qu’elle
, jamais mieux. Il serait inutile d’appuyer sur un jugement qui est devenu peu à peu celui de tout le monde. Mme de Genlis t
et le faible d’un chacun, et habile à jeter ses filets sur vous, elle devenait froide et indifférente dès que vous ne répondiez
49 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185
vait à Paris à la fin de décembre 1776, et que son voyage, qui allait devenir un séjour de huit années et demie, faisait à l’in
à cheveux et avec mes oreilles découvertes. On m’a dit que j’en étais devenu de vingt ans plus jeune, et que j’avais l’air tou
and il quittera la France, en juillet 1785, Franklin sera tout à fait devenu nôtre ; il paiera l’hospitalité qu’il aura reçue,
’éloge à l’extrême, tellement que la louange ordinaire, toute simple, devient presque une censure, et que la louange extrême fi
presque une censure, et que la louange extrême finit, à son tour, par devenir insignifiante. À un M. Nogaret, menu rimeur infat
la vertu, et les y retenir dans la pratique, jusqu’à ce qu’elle leur devienne habituelle, ce qui est le grand point pour la gar
e tire d’une lettre adressée à son ancienne amie miss Mary Stevenson, devenue mistriss Hewson : J’ai trouvé, lui écrit-il de P
la mort, il n’avait jamais varié depuis des années, et son espérance devint plus vive et plus sensible à mesure qu’il approch
nklin que de parler un peu plus pour être déjà très recherché et pour devenir à la mode en 1767. 27. [NdA] Veut-on savoir, pa
emple, ce que les idées de tolérance civile et religieuse de Franklin devenaient en passant par l’imagination gâtée et enfiévrée d
L’idée saine de Franklin, inoculée dans le sang âcre de Chamfort, est devenue empestée et corrosive. Se peut-il un idéal plus m
50 (1900) La culture des idées
constate ; en étudier le mécanisme est inutile au point où l’inutile devient dangereux ; ce que l’on peut recomposer avec les
du style : c’est demander si M. Zola avec de l’application aurait pu devenir Chateaubriand, ou si M. Quesnay de Beaurepaire av
ateaubriand, ou si M. Quesnay de Beaurepaire avec des soins aurait pu devenir Rabelais ; si l’homme qui imite les marbres préci
e d’extérieur et qui se surajoute comme une couleur ou une odeur ! On devient ce que l’on est, et cela sans même le vouloir et
lité des âmes. Le Virgile de Dante vivait au-delà de la vie sa gloire devenue éternelle : de cette conception éblouissante il n
x dans son opinion, elle n’avait jamais pensé que cette affection pût devenir un jour dangereuse pour son repos7. Sensible au p
homme aussi léger, elle n’avait jamais pensé que cette affection pût devenir dangereuse. On ne peut nier tout au moins que le
quelques plaquettes, alors symboliques de sa légendaire sécheresse ! Devenu le Justin de tous les Trogue-Pompées, M. Albalat
même des autres. Si on bannissait de telles locutions, la littérature deviendrait une algèbre qu’il ne serait plus possible de comp
iance avec vœux nous contrarie. Dans le précédent, le mot colorer est devenu abstrait, puisque le verbe concret de cette idée
’à en faire des fagots. À partir de la neuvième leçon, l’Art d’écrire devient didactique encore davantage, et voici l’Invention
ois le mot doux et quatre fois le verbe former. Ce style est vraiment devenu pour nous le type même du style inexpressif, mais
il est certain qu’alors l’état second, devenant périodique, peut n’en devenir que plus profond. L’habitude, si puissante, se jo
ssante, se joint à la nature pour renforcer un état psychologique qui devient alors un véritable besoin ; ceux qui se sont astr
e raisonnement soit paralogique et que le travail ne soit précisément devenu possible que par l’affaiblissement préalable des
ntervention évidente des forces subconscientes. Comment une sensation devient -elle une image ; l’image, une idée ; comment l’id
cis et absolu, l’apanage du petit nombre. Réunis en foule, les hommes deviennent particulièrement automatiques, et d’abord leur in
vilissait, la signification du « lieu commun » s’est rétrécie jusqu’à devenir une variante de la banalité, du déjà vu, déjà ent
ort de Byzance accoupla ces deux idées, Byzance — Décadence, qui sont devenues un lieu commun, une incontestable vérité pour tou
sance de l’influence chrétienne, la première étape de l’ascétisme est devenue un gîte de moins en moins fréquenté et l’ascétism
tisme est devenue un gîte de moins en moins fréquenté et l’ascétisme, devenu également rare, est souvent atteint par une autre
itué déshonneur, avec toutes les idées adventices de l’ancien élément devenues alors lâcheté, fourberie, indiscipline, fausseté,
oute compromission avec le contingent. Une notion à l’état d’idée est devenue incontestable ; c’est un chiffre, c’est un signe 
se fait-il qu’elle demeure, malgré tout, incontestable, qu’elle soit devenue pour nous la base même et le ferment de l’idée de
beauté avec toutes les promesses stendhaliennes contenues dans ce mot devenu érotique. La beauté est une femme et la femme est
espèces matérielles de la véritable idée qu’elle contient, l’art est devenu presque uniquement féministe. La beauté, c’est la
de que leur utilité réelle. Mais comment, hors de la guerre, sont-ils devenus des symboles de l’idée de patrie ? C’est plus fac
l’est pas moins que la pieuse pourpre de la robe de Saint-Denis soit devenue un symbole révolutionnaire. Semblables aux atomes
de l’ancien régime. Ces deux associations d’idées n’en sont pas moins devenues de véritables lieux communs, de ces vérités qu’il
aises ; et c’est justement à l’heure où leur puissance matérielle est devenue nulle que les royaumes scandinaves se sont ornés
rieures faisant défaut dans une période, le pullulement des médiocres devient extrêmement sensible et actif, et, comme le médio
n air de fraîcheur et d’inédit. Cependant cette littérature elle-même devint très rapidement classique ; il y eut une seconde
la réclame, illustrent bien une théorie. L’idée d’imitation est donc devenue l’idée même d’art ou de littérature. On ne conçoi
étruisit lui-même l’un de ses principes de vie, et, vaincue, l’Église devint peu à peu ce qu’elle est aujourd’hui, un protesta
, au ve  siècle, de changer les statues vénérées, et Déméter nourrice devint tout naturellement une Vierge à l’enfant34 : en q
tement démontré qu’au moment où, par un coup d’État, le christianisme devint la religion officielle de l’Empire, le paganisme
e sa splendeur. L’église, partout où la dévotion est assez riche, est devenue la cathédrale. L’Europe est couverte de cathédral
la religion privée de l’art païen, qui était sa force populaire, est devenue et est restée une philosophie de sacristie et une
ence ; rien de trop ; elle s’est fait mitoyenne entre tout ; elle est devenue le centre médiocre de la médiocrité universelle.
e sont plus ; c’est là l’innovation, ou le renouveau : heureux d’être devenu un bon chrétien, et peut-être sur la voie de deve
 : heureux d’être devenu un bon chrétien, et peut-être sur la voie de devenir quelque chose de plus et de plus rare, M. Huysman
int Paul demandait impérativement la destruction des temples qui sont devenus les basiliques italiennes, le brisement des idole
sque désolée. Saint Bernard, en réformant l’ordre de Cîteaux, qui est devenu la Trappe, n’eut aucunement l’intention de permet
s qui refusaient d’encenser les idoles en leur disant que l’encensoir deviendrait un instrument pieux. Peut-être que la significati
ture, de forcer le ciel et la terre à raconter la gloire de Dieu ou à devenir les exemples et les conseillers de l’humanité. Yv
uc et de rose43. ». Aspergées d’eau bénite, les Métamorphoses d’Ovide deviennent innocentes, et réconfortantes pour les âmes inqui
Joachim fût née, les Druides avaient instauré, dans la grotte qui est devenue notre crypte, un autel à la Vierge qui devait enf
mains des convives. Pendant ce séjour de Pierre à Stommeln, Christine devint le prétexte et le centre d’une petite académie my
le libellé des formules. Le MERCURIO ET MINERVÆ DIIS TVTELARIB. est devenu , dans la suite des temps, MARIA ET FRANCISCE TVTE
erres ravagées et durement labourées. Il y a un mollusque qui ne peut devenir un coquillage qu’en s’attribuant une carapace aba
uillage qu’en s’attribuant une carapace abandonnée ; le christianisme devint une religion en s’introduisant dans le paganisme
étique, entrait dans un temple et rebaptisait le dieu séculaire. Mars devenait Martine, sans que le peuple, habitué aux nouveaut
attributs demeurèrent et les surnoms et les offices ; Diana servatrix devient tout naturellement Notre-Dame de Bon-Secours, ou
elle de la vie ! Mais il ne faut pas s’y méprendre ; canonisé, Priape devint fort décent et enfin matrimonial. Il ne dénoue pl
Dieux guérisseurs Saints guérisseurs Priape Stérilité S. Vitus, devenu S. Gui, S. Guignolet Impuissance S. Paterne S
en pour qui il était mort, Antinous fut gratifié à Naples d’un temple devenu populaire ; S. Jean-Baptiste, mort aussi pour son
les sont souvent contradictoires. Le temple d’Auguste à Terracine est devenu avec une délicieuse facilité l’église S. Césarée.
t en pèlerinage, s’y répandait en processions. Sous les Romains, Héro devint Juno Lucina et au ve  siècle l’évêque Lucifer tra
et romaine, c’est-à-dire antiprotestante. Mais elle ne peut pas plus devenir protestante qu’elle ne peut devenir anglaise ou t
tante. Mais elle ne peut pas plus devenir protestante qu’elle ne peut devenir anglaise ou turque. C’est là un état de fait invi
mparaison, on la pousse un peu, une transformation s’opère. Paris est devenu le cerveau de la France. L’image admise, et elle
et les sociétés, où il n’est qu’un atome, dès qu’elles le froissent, deviennent haïssables et peut-être caduques. Que l’on tienne
éconsidéra la liberté qui en faisait l’attrait. La réserve des filles devint extrême ; elles apprirent inconsciemment à change
e de telles accointances, le profit bien réalisé, peuvent à la longue devenir dangereuses, comme ce vieil homme de lettres peut
ue ; instruisez-vous plutôt de la question des tirages et des passes, devenez une autorité en cette matière, qui est comme la p
je crée d’obstacles au développement de mon primordial absolutisme ; devenue pareille à l’œil à facettes d’une mouche, ma pens
cultivaient leur moi que pour l’arracher, attendant que la plante fût devenue assez solide pour donner prise aux mains du renon
icieusement), l’homme conquiert la sensation de se grandir et même de devenir unique ; créateurs d’allégresses vraiment divines
son intelligence : en cela, l’homme est dieu et son propre Dieu, et, devenu son propre Dieu, il atteint le sommet suprême de
placement de vanité ou de peur. Le carnet à souche de l’aumônière est devenu un bouclier contre les jets de boue, et quand il
est périmé on en fait de la pâte à papier d’affiches. La charité est devenue une des formes de la réclame : savoir piper l’arg
t plus dominés par un parler commun qui les régisse et les coordonne, deviendront de véritables petites langues particulières aussi
ectes en Gaule : il y a des hommes pour qui les défenses de la nature deviennent des complices. Mais le futur vainqueur de l’Europ
u vingtième siècle, les joies aristocratiques de la création ; il est devenu tout entier contrefacteur et assimilateur ; il im
plus nombreux. Ceci ne peut pas encore se démontrer : mais la notion deviendra évidente. Comme tout se tient, si la houille vena
putations littéraires. Paris, 1891. 32. Genre qui a dégénéré jusqu’à devenir la complainte. Mais la complainte a eu sa belle p
, più che’l dolor pote’l digiuno Dante, Inf., XXXIII, 75. 88. Et devenu fleur, si nous attendons jusque-là, — œillet-Notr
51 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »
, prend des formes inférieures dans lesquelles stimulus et mouvements deviennent de moins en moins complexes ; si de là nous en ve
ieu ; et si à la vie physique s’ajoute la vie psychique, l’ajustement deviendra plus complexe. Pour que le gibier puisse échapper
et en complexité. L’impression que l’organisme reçoit de chaque objet devient de plus en plus hétérogène. L’œil saisit non-seul
ndent l’une dans l’autre et s’unissent intimement, de façon à ne plus devenir séparables que par l’analyse. C’est ainsi que che
organique et animale et constituer un ordre de faits assez vaste pour devenir l’objet d’une étude spéciale, il nous reste à abo
sives de son développement. Action réflexe à son plus bas degré, elle devient instinct ; et de là sortent d’une part les manife
croît en complexité, marche à sa fin ; car à mesure que les instincts deviennent plus élevés, les divers changements psychiques qu
nent plus élevés, les divers changements psychiques qui les composent deviennent moins cohérents, se coordonnent d’une manière de
être considérée comme un instinct naissant. Voyons comment l’instinct devient mémoire. « Se rappeler la couleur rouge, c’est êt
é, un mouvement, une sensation, une impression. Mais quand l’instinct devient trop complexe pour se produire avec la sûreté aut
i, en lui-même, a un pouvoir considérable et qui, dans le cas actuel, devient actif à un très haut degré. A cela il faut ajoute
de l’organisation de l’expérience accumulée, les actions automatiques deviennent si complexes, si diverses, et souvent si rares qu
n plus sur des quantités, mais sur des qualités : le raisonnement est devenu qualitatif. Il a pour objet de déterminer « la co
ns non résistantes ? — C’est par un procédé compliqué, quoiqu’il soit devenu simple par la répétition et l’habitude. Nous ne c
e l’œil du corps n’est pas apte à les recevoir. L’espace s’enflait et devenait d’une grandeur infinie, inexprimable. » Il n’est
à disparaître de l’esprit, et la perception de l’espace finirait par devenir indistincte, si elles n’étaient rafraîchies chaqu
riences de positions relatives soient soudainement ravivées, qu’elles deviennent présentes à la conscience d’une manière distincte
our la première fois, nous paraît plus longue que quand elle nous est devenue familière. Les phénomènes qui accompagnent certai
subit absolument aucun changement est mort, et une conscience qui est devenue stationnaire est une conscience qui a cessé. Cepe
e les états de conscience qui se produisent successivement ne peuvent devenir des éléments de pensée, qu’autant qu’ils sont con
différenciée dans son état. Et pour que le nouvel état qui en résulte devienne une pensée, il faut qu’il soit intégré dans des é
nous pouvons dire qu’en supprimant d’autres superstitions, la raison devient elle-même un objet final de superstition. Dans le
n. Dans les esprits qu’elle a délivrés de croyances incertaines, elle devient elle-même un objet de croyance incertaine. Elle a
crivant ainsi le culte de ce qui a supprimé les superstitions, et est devenu un objet de superstition finale, nous somme plus
52 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
ignification propre, une signification de position . Ainsi le langage devient plus clair, plus maniable, plus sûr ; il donne, a
s et qui s’écrit dans les prospectus. Selon cet idiome, un empailleur devient un taxidermiste et un vitrier un vitrologue ; le
devient un taxidermiste et un vitrier un vitrologue ; le papier-cuir devient du papier skytogène 23 et toute pommade est philo
origine37, mais dont la laideur est trop évidente. L’ortie de mer est devenue l’acalèphe ; le chardon, une acanthe, et l’épine-
isonnable : l’espadon est promu à la dignité de xiphias et le raveçon devient un uranoscope, de sorte qu’on doute si ce poisson
ères ; traduit bien soigneusement en gréco-français, le fourmi-lion38 devient le myrméléon. Il y a un oiseau que Buffon appelle
NdA 21. La formation de l’impératif a donné une quantité de surnoms devenus des noms propres, dont Boileau, Boivin sont les t
française. Nodier disait déjà, en 1828 : « La langue des sciences est devenue une espèce d’argot moitié grec, moitié latin… Il
53 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
avait été la femme du dernier des Stuarts, le Prétendant, et qu’elle devint celle d’Alfieri. Rappelez-vous les quelques pauvr
ez-vous encore les Lettres à une inconnue, du triste Mérimée vieilli, devenu le croquemort de lui-même, et celles à la Princes
s, s’étaient efféminées en se préférant à cette idée trop générale et devenue pour eux trop abstraite (la religion, par exemple
ma Boufflers, ce polisson de petit abbé à bénéfices de Boufflers, qui devint le chevalier de Boufflers, un chevalier de Malte
Madame de Sabran ! Elle aima ce fou gai, avec une folie sérieuse qui devint bientôt une folie triste. Elle l’aima comme Hermi
e la Jeune fille et du Cheval, du Traité du cœur, Boufflers le léger, devint ambitieux et planta là sa pauvre comtesse amoureu
lui apprendre le latin, et qu’elle l’apprit, et qu’elle faillit ainsi devenir un bas-bleu, la tendre femme ! Seulement, elle ne
erles vivent — sous la mer de fange et de chairs souillées qui allait devenir une mer de sang. Maintenant que nous avons la per
54 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105
s sauta, lui ! très-bien le fossé dans lequel se noyait la France. Il devint cardinal et ambassadeur, tout Babette-Bouquetière
Bouquetière qu’il fût, pour sa peine d’avoir fleuri la Pompadour. Que deviendra M. About, qui fait des bouquets d’un autre genre
ndustrielles et les corsages de notre temps ?… Qui peut dire ce qu’il deviendra  ? mais, à coup sûr, ce ne sera pas ce qu’un homme
e sera pas ce qu’un homme de talent consciencieux, profond et sévère, deviendrait jamais. Il y a mieux. Que n’est-il pas devenu déj
profond et sévère, deviendrait jamais. Il y a mieux. Que n’est-il pas devenu déjà… ? Grâce à une souplesse cultivée de clown,
où tout de suite il a fait son bruit. Et ce n’est pas le hasard seul, devenu bon enfant par exception à son usage, qui a pouss
’est pas tout. Sans qu’il y soit pour rien probablement, M. About est devenu le légendaire de par le Puff, cette seule légende
mesticité du comte de La Villanera, par le duc de La Tour-d’Embleuse, devenu le baron Hulot de La Marneffe de M. About, Seulem
55 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VIII »
ue l’on comprendra le mieux les dommages que peut causer à une langue devenue respectueuse, un vocabulaire étranger. L’anglais
nçaise ; ainsi trousse, substantif verbal de trousser (tortiare), est devenu en anglais truss et nous est revenu drosse (terme
nnel, jockey, dogcart ; il est très probable qu’ils auraient fini par devenir clube 73, cotage, tunel, joquet, docart, si la De
Ces mots sont d’ailleurs sur la limite et on ne sait encore ce qu’ils deviendront  : tramway semble s’acheminer vers tramoué plutôt
bow-window ; voilà un mot dont je ne sais rien faire. Jadis il serait devenu aussitôt beauvindeau 76 ; sa lourdeur aurait pu c
entiers sont gâtés par l’anglais. Tous les jeux, tous les sports sont devenus d’une inélégance verbale qui doit les faire entiè
56 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
purement théologique de la philosophie primitive. (5) Cette nécessité devient encore plus sensible en ayant égard à la parfaite
res, soit finales. Il est inutile d’insister beaucoup sur un principe devenu maintenant aussi familier à tous ceux qui ont fai
extrêmement marqués. Ils se sont enfin tellement prononcés, qu’il est devenu impossible aujourd’hui, à tous les observateurs a
physiologiques et sociaux. Toutes nos conceptions fondamentales étant devenues homogènes, la philosophie sera définitivement con
ractère d’universalité qui lui manque encore, la philosophie positive deviendra capable de se substituer entièrement, avec toute
sique sociale complétant enfin le système des sciences naturelles, il devient possible et même nécessaire de résumer les divers
qui, par leur nature, tendent à s’accroître sans cesse, commencent à devenir très sensibles. De l’aveu de tous, les divisions,
aissances positives. Hâtons-nous de remédier au mal, avant qu’il soit devenu plus grave. Craignons que l’esprit humain ne fini
rader l’esprit humain, et qui est d’ailleurs aujourd’hui heureusement devenue impossible. Il consiste, au contraire, dans le pe
lieu à des travaux suivis, en même temps que ce nouvel ordre d’études devient indispensable pour prévenir la dispersion des con
ffets. La prépondérance de la philosophie positive est successivement devenue telle depuis Bacon ; elle a pris aujourd’hui, ind
si vous étiez seulement occupés à faire le calcul le plus simple, que deviendrait l’observation intérieure ? D’un autre côté, après
ptes de Bacon ou le discours de Descartes. J’ignore si, plus tard, il deviendra possible de faire a priori un véritable cours de
d’elles d’après le même mode et dans le même détail que s’il voulait devenir spécialement ou astronome, ou chimiste, etc. ; ce
randes classes de phénomènes naturels. C’est un tel ensemble qui doit devenir désormais, sur une échelle plus ou moins étendue,
us importants. Ce n’est qu’ainsi que l’enseignement des sciences peut devenir , parmi nous, la base d’une nouvelle éducation gén
e prendre un rôle actif, sans nous inquiéter plus longtemps de débats devenus inutiles. Complétant la vaste opération intellect
57 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
issent alors autant animés par la vertu que par la passion même ; ils deviennent des héros par son objet. Si, au contraire, ils ne
leurs, Qui jamais d’une amante épuisèrent les pleurs. BAJAZET. Et que deviendrez -vous si, dès cette journée, Je célèbre à vos yeux
s yeux ce funeste hyménée ? ATALIDE. Ne vous informez point ce que je deviendrai  : Peut-être à mon destin, Seigneur, j’obéirai. Qu
re, dans ce morceau, que ce vers-ci : Ne vous informez pas ce que je deviendrai . Cette phrase était alors exacte. Il serait ais
xacte. Il serait aisé de substituer : Ne me demandez point ce que je deviendrai . L’art des développements est surtout nécessaire
âtre. Souvent un seul mot, qui donne un nouveau mouvement à la scène, devient un coup de théâtre ; comme lorsque Orosmane vient
ution subite et généreuse, une victoire sur soi-même, un mot sublime, devient aussi un coup de théâtre. Soyons amis, Cinna, c’
savoir ce que diront Cinna et Maxime, quel parti ils prendront ; ils deviennent des acteurs intéressants ; et quand on voit ces d
y à manqué dans Cinna qui est quelquefois trop avili, dans Horace qui devient l’assassin de sa sœur, on le retrouve dans Rodrig
s yeux, Possédant une amour qui me fut déniée, Vous fasse des Romains devenir l’alliée. Et dans l’éloge de Xipharès : …………………
l’ambition, la cruauté, la perfidie, poussées à leur plus haut point, deviennent de plus grands objets. La tragédie demande encore
er les caractères avec les situations. Amour. Cette passion est devenue , surtout parmi les modernes, l’âme de tous les th
don de Virgile n’ait point appris aux poètes combien l’amour pourrait devenir terrible et théâtral ; peut-être l’était-il dans
ntrigues peu dramatiques, où même il ne tenait que le second rang, il devint languissant et froid. Enfin Racine parut ; et Her
pièces de la Grange-Chancel et de quelques autres, où des princesses deviennent amoureuses pour avoir vu le héros un moment ; il
té. Cette attention est d’autant plus nécessaire, que ces scènes sont devenues des lieux communs, que le spectateur ne daigne éc
onjugal : l’Alceste d’Euripide aurait dû leur apprendre qu’il pouvait devenir touchant et dramatique. Le mauvais succès de Pert
mêle tant de tendresse, tant de raison et tant d’égards, qu’elle n’en devient que plus chère et plus respectable pour son époux
s font l’un pour l’autre ; et le témoignage mutuel qu’ils se rendent, devient , pour le spectateur, le gage assuré de ce qu’ils
é son mari, dans le temps où elle aurait aimé un amant qui depuis est devenu son maître, et à qui elle déclare qu’elle aimerai
plus occupé de son ami que de tout le reste ; il ne touche point, il devient froid, s’il fait une description de la tempête, s
emporte. La terreur réfléchie se joint à la terreur directe, et elle devient plus morale et plus fructueuse pour le spectateur
ils l’intéressent. La crainte même et la pitié qu’il en ressent, lui deviennent chères ; car au plaisir physique d’être ému, au p
avec une confusion qui fait qu’on la plaint : mais cette même passion devient la cause du vœu fatal que fait Thésée contre son
t Thésée contre son fils innocent et qu’il croit coupable, et dont il devient la victime ; voilà la personne chère dont Phèdre
nsporte l’âme à la vue d’une belle action ou d’un beau sentiment, est devenu parmi nous un des puissants moyens de la tragédie
d’en accuser Hippolyte : ce qui par l’importance de l’action, la fait devenir un personnage du premier ordre. Les confidents, q
qui vient le consulter sur un sonnet de sa composition ; et le voilà devenu théâtral : il l’est dans la scène des marquis, da
un des principaux personnages, pris séparément, ne le serait ; ils le deviennent tous par leur opposition : en général, les caract
il en fait une enchanteresse. Dès-lors, dans une action simple, tout devient magique et surnaturel. Dans Armide, le don de pla
ette découverte naquirent la musique imitative et l’art du chant, qui devint une sorte de poésie, un art d’imitation, dont l’h
er d’interprète dans toutes les occasions où la précision du discours devient indispensable, où la langue musicale entraînerait
ir son fils ; mais ces deux moments sont différents, et le dernier ne devient que plus tragique par la tranquillité du précéden
passionnés de leur héros ; enfin, la situation la plus pathétique ne devient touchante et terrible que par degrés ; il faut qu
scuter en chantant, ou dialoguer par couplets, en sorte qu’un couplet devint la réponse de l’autre. Le récitatif est le seul i
ielle entre le lyrique et le poète tragique, qu’à mesure que celui-ci devient éloquent et verbeux, l’autre doit devenir précis
e, qu’à mesure que celui-ci devient éloquent et verbeux, l’autre doit devenir précis et avare de paroles, parce que l’éloquence
58 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VI. L’antinomie religieuse » pp. 131-133
gion ce qui est arrivé à l’art. Institution sociale d’abord, elle est devenue par la suite un simple fait de conscience individ
nt cette évolution, elle a changé de caractère. En même temps qu’elle devenait plus intérieure, plus individuelle, la religion d
emps qu’elle devenait plus intérieure, plus individuelle, la religion devenait plus différenciée, plus raffinée, plus compliquée
e socialiser, à dépouiller sa nature originellement individuelle pour devenir à son tour une orthodoxie ; cette dernière n’étan
59 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »
n devait enseigner aux enfants de très bonne heure, afin qu’elle leur devînt par l’habitude une seconde nature, et cette conve
es »  Et, comme on tombe toujours du côté où l’on penche, la légèreté devient une élégance et un parti pris301. L’indifférence
Sa sincérité. — Sa délicatesse. Ce n’est pas que le fond des mœurs devienne différent ; elles restent aussi mondaines, aussi
ir inspiré, aux applaudissements de l’assistance309. — La sensibilité devient une institution. La même Mme de Genlis fonde l’or
la nature. Toute créature qui perd l’art et l’énergie de se défendre devient une proie d’autant plus sûre que son éclat, son i
oint admises, surtout quand elles sont personnelles, et une chimère y devient un dogme parce qu’elle y devient une convention.
sont personnelles, et une chimère y devient un dogme parce qu’elle y devient une convention. Les voilà donc qui, déjà abusés p
être aussi galant, aussi gai, aussi gracieux qu’auparavant : faut-il devenir morose et mal appris parce qu’un accident vous lo
soirée. Trait suprême du savoir-vivre qui, érigé en devoir unique et devenu pour cette aristocratie une seconde nature, se re
s dans son prince aime à trouver un frère, Qui, né fils de l’État, en devienne le père. De longs et unanimes applaudissements on
60 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267
n’est que par dégénération qu’il se transforme quelquefois, et qu’il devient l’irrésistible appétit des sens comme chez les an
it de l’art ? L’homme ne doit-il pas quitter son père et sa mère pour devenir chef d’une famille ? La femme aussi ne doit-elle
esticité. La société est la condition nécessaire à l’homme pour qu’il devienne père. J’ai besoin de dire que cette remarque est
assurons-nous sur les suites d’une pareille monstruosité : l’homme ne deviendra jamais père dans l’état de nature, il n’aura jama
rs où furent d’abord assises de misérables huttes de pêcheurs, et qui devinrent la superbe Venise ? Il est très probable que les
à l’homme il résulte que l’homme qui veut se soustraire à la société devient rebelle à la volonté de Dieu, refuse une des cond
orsque ton maître voudra prendre les plaisirs de la chasse ; et, s’il devient pauvre, misérable, privé de la vue, tu dirigeras
toujours plus ou moins certains hommes, se font bien plus sentir, ou deviennent bien plus généraux, dans les temps de révolution,
astes, que j’ai regardées comme conservatrices des traditions, et qui deviennent inutiles à mesure que la puissance des traditions
tre social appliqué à toutes les classes ; celle de la raison humaine devenue adulte, et s’ingérant de décider par sa propre au
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130
stinait donc et on le destinait, ainsi fait par goût et par nature, à devenir ministre. Il y eut des retards. Dès 1736, il avai
n, qui s’en accommodait fort bien ; on sentait autour de lui qu’il le deviendrait tôt ou tard : « Mes bonnes intentions, dit-il, et
 Amelot est bègue et ne peut haranguer en public ; M. d’Angervilliers devient vieux, usé, et très paresseux de travailler ; M. 
s d’un médecin, et j’ai l’honneur d’être d’ancienne noblesse. Or, qui deviendrait chancelier de France avec des connaissances d’aff
ffaires de l’État pourrait, dans l’âge et les circonstances du règne, devenir premier ministre par la primauté que donne ce min
u’il écrit de lui-même à la date de juin 1743, environ un an avant de devenir ministre : Je me sens doux et sévère, je tiens b
tait plus aussi bien disposé pour M. d’Argenson, et il lui était même devenu ennemi. Un jour (mai 1741), il parla tout haut de
c d’Orléans, car on ne peut servir deux maîtres. Enfin, M. d’Argenson devint ministre des Affaires étrangères en novembre 1744
nti, ou est attribué à d’autres, et la moindre faute qu’on peut faire devient un crime qui vous met à découvert. » Et à un autr
l’esprit s’anime chaque jour. On court à l’esprit, on le cultive, on devient tout spirituel. C’est l’esprit joint au cœur qui
. 15. [NdA] Dans les derniers temps de sa vie, M. d’Argenson était devenu plus sévère pour M. de Chauvelin, et je trouve da
vait ainsi n’avoir épousé qu’une simple demoiselle ; qu’il était donc devenu nécessaire que la reine fût fille d’un roi, quoqu
62 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La duchesse du Maine. » pp. 206-228
uisent du dedans et du dehors d’un royaume, étudient le gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible d
le de tout un État, songent à se mieux placer, se placent, s’élèvent, deviennent puissants, soulagent le prince d’une partie des s
publics. Les grands qui les dédaignaient, les révèrent, heureux s’ils deviennent leurs gendres. Cette révolution que La Bruyère f
ces sujets parfaits de bonne heure, qui ne s’émancipent jamais et ne deviennent pas tout à fait des hommes. Il était pied-bot par
les avantages d’une médiocrité universelle ». Ce M. de Malezieu, qui devint le personnage essentiel de la cour de la duchesse
z piquante et nous montre l’origine de ce long jeu de bergerie qui va devenir l’existence même de la duchesse. C’étaient des su
in de toutes choses par passion, par boutade et caprice, mais sans en devenir plus éclairée en général. Elle jouait à travers c
agne, s’était allumée et embrasait l’Europe ; la fortune commençait à devenir contraire ; les peuples s’épuisaient d’impôts et
désastres. Le scandale de ces fêtes et de ces divertissements ruineux devenait d’autant plus grand, ou du moins plus criant, que
ez perdre, quoi que ce puisse être. Les grands, à force de s’étendre, deviennent si minces, qu’on voit le jour au travers : c’est
entée de leur superficie. Les décisions de ceux qui l’ont élevée sont devenues des principes et des règles pour elle, sur lesque
it que Mme du Maine ne pouvait se passer de cette duchesse, qui était devenue l’intendante de ses plaisirs, le Malezieu des der
63 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXV. De Paul Jove, et de ses éloges. »
mpire, Attila et Totila ; parmi ses vengeurs, Narsès qui, né esclave, devint général, et qui eunuque, fut un grand homme. Dans
, les Médicis ; à Milan, ces fameux Sforces, dont l’un simple paysan, devint un grand homme ; et l’autre, bâtard de ce paysan,
mple paysan, devint un grand homme ; et l’autre, bâtard de ce paysan, devint souverain ; à Rome, les Colonnes, presque tous po
ea Vienne ; le fameux Barberousse Chérédin, son amiral, qui de pirate devint roi ; et cet Ismaël Sophi, qui au commencement du
ange tout à coup de ton ; il ne raconte plus, il loue, et l’historien devient déclamateur. Voici comment débute l’éloge de Char
la ruse, et aux talents par les crimes, était, pendant quelque temps, devenu en Europe la maladie des meilleurs esprits, à peu
64 (1905) Propos littéraires. Troisième série
mais on a coutume de ne l’y considérer qu’à partir du moment où il en devient le fond, c’est-à-dire qu’à partir du xvie  siècle
liser avec l’antiquité, ce qui est mieux encore ; mais qu’ils peuvent devenir des Latins et des Grecs ; créer à l’usage des poè
sans lui, et à vous habituer à ne l’écouter pas, vous risquez trop de devenir d’ingénieux ouvriers en paroles et des artistes u
n poète, sans cesser d’être un plaisir, est un peu une étude, et donc devient un plaisir noble. Les hommes de 1550 ont si bien
ent à ce qu’il était déjà un peu et à ce qu’il devait de plus en plus devenir chez les modernes, était poésie presque absolumen
re à la Pléiade du reste, et déjà consacrée, et qui, grâce à lui, est devenue , — aucun mot n’est trop fort pour la définir, — u
ose nous paraît bien simple à cette heure, tant cette combinaison est devenue comme la formule même de tout écrivain à qui nous
yaient rapides et les retint dans une grave méditation. Le postillon, devenu aussitôt silencieux et mélancolique, mena plus le
site à Hélène et à l’art antique, comme il sied. — Et alors… alors il devient un homme très considérable, l’appui d’un État pen
t de Goethe. Sans avoir jamais bien vu qu’il fût nécessaire que Faust devînt un Don Juan au cours de son évolution philosophiq
élimine très promptement le jeune flirteur. — Il se fixe à Weimar et devient premier ministre de cet empire. Weimar est une vi
fiante qu’il finit par épouser. — Plus tard, à cinquante-huit ans, il devient amoureux d’une fillette de dix-sept ans, fille d’
ité entre auteurs ! Goethe n’a jamais été romanesque ; mais ici il le devient . Remarquez que dans cet échange d’idées, dans cet
t de la vie la plus calme, tirait un poème de passion ou un poème qui devenait comme le miroir du monde ; mais il avait besoin d
econd, je rappellerai que Balzac a très bien vu ce que l’ambition est devenue dans un pays devenu démocratique et resté central
que Balzac a très bien vu ce que l’ambition est devenue dans un pays devenu démocratique et resté centralisé. Elle est devenu
evenue dans un pays devenu démocratique et resté centralisé. Elle est devenue l’intrigue incessante et universelle. Or, dans Ba
s, à demi cachées, qui sont destinées à se développer, à grandir et à devenir formidables. Qu’un romancier français de 1815 nou
raître un peu surannée quand la noblesse aura presque disparu et sera devenue chose presque imperceptible dans la vie sociale.
ous sommes, elle est toute-puissante et elle déborde. Elle a fini par devenir une gêne sociale. Les Français finissent par s’ap
éristique que d’une partie, importante il est vrai, de la nation, est devenu celle de la nation presque tout entière. C’est en
qui un sentiment sain et tendre, en dégénérant en faiblesse étrange, devient une manière de passion honteuse, comme le père Go
les âmes de la foule ; il monte dans l’espace comme une fusée ; il va devenir le maître à la façon d’un imperator romain. Perso
ctif, serviable et séduisant, avant-hier inconnu, hier connu à peine, devient en un jour le chef de l’État, figure non sans dig
non sans dignité, non sans charme, dans cette situation inattendue et devient l’ami personnel d’un souverain absolu, du représe
pression du naturaliste Louis Agassiz, les personnages de Balzac sont devenus des types prophétiques » ; et non seulement ses p
enus des types prophétiques » ; et non seulement ses personnages sont devenus des types prophétiques, mais ses imaginations ont
C’est « bomber », pris comme verbe neutre, que l’on emploie pour dire devenir convexe : « Ce mur bombe ». Page 337. Livres envo
de France, toujours aimable, toujours spirituelle autant que savante, devenait faible, voilée et comme détendue, trahissant une
ait lui-même. En exposant son système, il se racontait. Il se sentait devenir plus pur, plus charmant et plus grand à savoir to
u’en endormant ses scrupules, il avait toutes les chances du monde de devenir archevêque ; point universitaire, point normalien
êque ; point universitaire, point normalien, rien ne lui disait qu’il deviendrait administrateur du Collège de France. Oui, Renan f
ait un calcul d’intérêt bien entendu, c’est-à-dire qu’elle commence à devenir morale. On s’avise un peu qu’elle n’a pas de sanc
itesse est un demi-mensonge et, par suite, ne peut pas s’accuser sans devenir une ironie assez forte. Les gens que M. Renan app
fisamment compensés par les avènements. La France est une blessée qui devient veuve. Ce n’est qu’une raison de plus à ses fils
le croit. Avec bonheur elle personnifie des abstractions. Quand elle devient positiviste, elle croit à la science comme à une
positivisme n’a l’horreur des religions que quand, à son tour, il en devient une. Ce n’est pas entre croyants et incroyants, c
telle dépendance du rouage universel qu’ils s’y absorbent, et que lui devient unique, n’était donc, pour Taine, qu’un simple co
sition, et c’est depuis les Goncourt que l’absence de composition est devenue d’abord chose tolérée, puis signe de talent, puis
leur œuvre ne plongeait nullement dans l’humanité moyenne, et qu’elle devenait peu à peu un recueil d’excentricités exactes. Ils
avec des procédés et une rhétorique. Et leur nervosisme graphique est devenu à son tour un procédé, même pour eux, et surtout
nt eu sur toute une génération littéraire une si forte influence. Que deviendront -ils ? Je ne sais. Ils vont avoir à passer un dur
s, comme il y avait tant de chances, pour cela qu’on soit précisément devenu amoureux de lui. Non. Mais une fois qu’il a été b
prendre, ç’a été bien pis, — « pis que tout cela ? — pis ! » — Il est devenu , ce que je ne souhaite à personne d’être jamais,
étente de la haine accumulée et de la colère longtemps contenue. — Il devient Parisien, se mêle au monde de la littérature et d
er aux montagnes : Mont-Oriol ; — en Italie ; Les Sœurs Rondoli. — Il devient un peu mondain, vers la fin de sa vie trop courte
iaire entre elles et nous. Et cela est le comble de l’art. C’est être devenu l’écrivain tellement uni et confondu avec son suj
tre parce qu’elle n’en a pas de lui, et qui reprend tout son calme et devient très bienveillant quand elle lui confesse qu’elle
e ensuite notre personnalité à force de la neutraliser. L’observateur devient peu à peu un être qui ne vit qu’extérieurement ;
r devient peu à peu un être qui ne vit qu’extérieurement ; l’objectif devient peu à peu un être qui s’échappe à lui-même, tant
ni cette histoire ne parût se détacher d’eux. Et ce poète épique est devenu sur le tard un moraliste rigoureux et sévère, mys
ir été pendant vingt ans l’amant de la mère, est désolé de ne pouvoir devenir celui de la fille ? Et notez, toujours, qu’il est
e de l’ouvrage, il est ce que vous venez de voir. Dans la seconde, il devient une sorte de héros de Corneille, sans qu’on aperç
ormation plus que celles de la métamorphose de Clotilde. Clotilde est devenue sa maîtresse, et il l’adore. Et il en est adoré ;
Mais que tout d’un coup, sans dire gare, on me montre le baron Hulot devenu si délicat, et sacrifiant une conquête si flatteu
joindre ton frère. » — Est-il assez beau ! Mais comment diable est-il devenu si beau que cela ? Qui nous l’a changé ? Il aura
e », que « l’adoration de la vie ». Comment le culte de la vie est-il devenu chez lui le besoin du sacrifice, et d’un sacrific
ur, documentaire et, en un mot, réaliste ; il était, il restait et il devenait de plus en plus un romantique en retard, mais un
es ôtaient peu vivants et les choses, en revanche, prenaient une âme, devenaient des êtres mythologiques et monstrueux, que ce fût
tuellement M. Jules Lemaître, dès 1865 M. Zola était, ce qu’il devait devenir , « déjà il manquait d’esprit ». Il en manqua touj
i vu ; ou j’ai vu tel homme qui n’avait pas grand chemin à faire pour devenir Harpagon, Tartufe, le père Grandet, le baron Hulo
ques se sont comme avilis et dégradés en lui. Le sens pittoresque est devenu en lui cette couleur grosse et criarde qui fait c
ale des romantiques et d’où est venue toute la poésie symbolique, est devenu chez Zola, souvent, du moins, une véritable caric
ille de sa richesse sentimentale et de sa variété sensationnelle, est devenue , chez Zola, une simplification plus indigente enc
omantiques, si nobles chez la plupart des grands hommes de 1830, sont devenus chez lui une passion chagrine de dénigrement syst
m de la liberté de l’art, pour le mot cru, la peinture brutale, était devenu chez Zola une véritable passion pour l’indécence
st que son caractère avait changé et aussi son point de vue. Il était devenu optimiste autant que Renan écrivant L’Avenir de l
la science ; il croyait au progrès, aux puissances de l’humanité pour devenir meilleure ou plus heureuse. 1848 renaissait en lu
elle n’a jamais aimé ; elle vit depuis vingt années auprès d’un mari devenu de très bonne heure aussi ataxique qu’il est poss
fs-d’œuvre du genre léger ont le devoir d’être courts. Il faut qu’ils deviennent ces petits livres in-18 de deux cents pages, ces
ais un mot de politique. Mais en 1898 les salons du meilleur ton sont devenus inhabitables par ce fait qu’on y a parlé politiqu
Sans doute ; mais je répondrai encore que si les salons de 1898 sont devenus des clubs et n’ont pas été sans présenter quelque
’ai peut-être peu besoin de vous dire qu’une fois que M. Bergeret est devenu le truchement de M. France, M. Bergeret est deven
ue M. Bergeret est devenu le truchement de M. France, M. Bergeret est devenu très intelligent. Cela fait une petite différence
ucoup pour me faire dire que tout au contraire, M. Bergeret me paraît devenir plus amer et plus sarcastique que ne le comportai
qui était toute pénétrée du scepticisme aimable de Renan. M. Bergeret devient un peu bilieux de temps à autre et il y a quelque
l a habitée pendant dix ans et se disant : « Voici que cette ville me devient tout à coup étrangère parce que je vais la quitte
Torquet étaient de formidables idiots dans L’Orme du mail ; ils sont devenus , ou tout au moins M. Leterrier, des philosophes d
nomination, et que quand il s’agit d’une nomination épiscopale, cela devient drôle. Sans doute ; mais il faudrait nous montrer
re à M. de Raynal, nécessaire aux enfants, utile à Mme de Raynal ; il devient le roi de la maison et engraisse avec componction
ce que Julien a l’âme la plus romanesque qui soit, rêvant toujours de devenir Napoléon 1er ou Jules II, c’est de ce roman réali
pas ; c’est vers autre chose qu’il se dirige, c’est autre chose qu’il devient , et le roman est un peu plus difficile à faire et
Une explication de Francis avec Mme Scilly, sa future belle-mère, est devenue inévitable. Ils l’ont. Ah ! ah ! Mme Scilly a cin
le geste de son corps, comme devant quelque chose qui salit. Elle est devenue vieille fille en une minute. C’est joli, cela ; c
re ! Bien n’empêche sérieusement qu’un jour Francis et Mlle Scilly ne deviennent le papa et la maman spirituels de Mlle Raffraye ;
qu’ils auront de plus spirituel à faire. Et ce sera ainsi. Francis va devenir le protecteur attentif et paternel de la petite R
enfant-là ! » finira par se dire : « Rien n’est plus facile que de le devenir à très peu près. » Une scène touchante, avec la p
e touchante, avec la petite Raffraye comme médiatrice, car l’obstacle devenu conciliateur, c’est tout indiqué, réunira les mai
et, écrit par M. Bourget, il pourrait être exquis. Ce serait : ce que deviennent les romanesques après les grandes crises du cœur.
que deviennent les romanesques après les grandes crises du cœur. Ils deviennent d’excellentes gens. Des lunes de miel brisées on
bouffonnes. C’est le Palais-Royal de son Cosmopolis. Vous savez qu’on devient gai en vieillissant, ou plutôt, — car ce n’est pa
commencent. Embarras d’argent. Parfaitement, car le pas leur pauvre, devenu , non pas riche, mais administrateur d’une grande
eur peut renoncer à l’espérance. Et enfin Jane, comme il était fatal, devient amoureuse d’un autre. Assez mauvais choix du seco
les autres ! Comptons. Il y a le roman du « beau mariage », du pauvre devenu riche, qui était un pauvre délicieux et qui est u
ses enfants en leur donnant une belle-mère ridicule ou qui devait le devenir . Sa punition c’est d’être forcé de les trahir enc
st la manière ordinaire de M. Rod, étant ici parfaitement à sa place, devient une véritable qualité, quelque chose qui est en a
être égal. Cet anarchiste austère des premières pages me semble être devenu aux dernières un Roger Bontemps. C’est peut-être
nuyeuses plus qu’on ne le permet à un ouvrage sérieux. Le livre alors devient proprement illisible. Il faut que l’auteur, qu’on
daires, intermédiaires et plus étroits, l’individu s’abat et languit, devient poussière humaine plutôt que nation. Une nation s
e féliciter d’avoir renoncé à la triade si consacrée qu’elle semblait devenue obligatoire. « Le mari, la femme et l’amant ? — N
ie se nourrit dans les doutes. Sitôt qu’on passe à la certitude, elle devient fureur ou elle finit. » Il n’en est pas moins que
it une jalousie à objet précis. À un certain endroit du récit, Cauzel devient jaloux d’un bon géant qui fait une cour timide à
nsforme à tel moment en une jalousie circonscrite, et d’impersonnelle devienne personnelle. C’est tout simple. Seulement, pour l
ce qui n’était pas elle ; et une vraie, fondée sur la nature, qui est devenue mal portée et scandaleuse et qu’on n’ose plus avo
e qu’ils sont les plus forts, étant le nombre, et alors le « maître » devient le « chef », ce qui n’est pas du tout la même cho
la revanche des faibles contre les forts de ci-devant, — le surhomme devient impossible. Et ce n’est qu’une application de la
laideur. Les beaux types d’humanité n’existent plus. Le genre humain devient hideux. Soyez sûrs que voilà le fond même de Niet
65 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31
tat naissant. — Exemples de son développement. — Phrases mentales qui deviennent des voix externes. — Images effacées qui, en ress
deviennent des voix externes. — Images effacées qui, en ressuscitant, deviennent hallucinatoires. — Nos diverses opérations mental
vail mental. C’est ce que nous a déjà montré l’expérience. Plus elles deviennent complètes, c’est-à-dire intenses et précises, plu
lles s’avivent et se précisent, à mesure que nos sensations présentes deviennent plus faibles et plus vagues ; au bout de quelques
il, au lieu d’être naturel, est artificiel, le travail hallucinatoire devient plus visible encore. Tel est le cas de l’hypnotis
ède à l’orgueil ». Écartez l’un de l’autre les coins de la bouche, il devient gai aussitôt ; tirez les sourcils l’un vers l’aut
ôt ; tirez les sourcils l’un vers l’autre et vers le bas, aussitôt il devient grognon et triste ; et parfois, au réveil, il peu
tion du système nerveux par laquelle nous communiquons avec le dehors devient inactive ou moins active. Dès lors, en fait, nous
les acquièrent tout leur développement et toutes leurs suites ; elles deviennent intenses, précises, aboutissent à des jugements a
t-à-dire des mots, mais toute image de son peut se développer jusqu’à devenir sensation interne10. « En 1831, pendant une émeut
de pavot, la plus petite, la plus abandonnée au hasard, qui ne puisse devenir un pavot. C’est pourquoi, si l’on veut compromett
ent par l’étymologie au même sens. — Conception (cum capere, la chose devenue interne). — Représentation (rursus præsens, la ch
ion, 70, 120, 128. — Autres observations d’images qui, en renaissant, deviennent hallucinatoires, dans de Quincey, Confessions of
66 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »
. On peut dire qu’à l’état de domesticité l’organisation tout entière devient en quelque sorte plastique. Mais, ainsi que l’ont
on évite d’avoir des Pigeons blancs, parce qu’ils sont plus exposés à devenir la proie des oiseaux rapaces. Il ne faut pas croi
aines particularités apparaissent quelquefois chez l’un des sexes, et deviennent héréditaires chez celui-là seul. Le même fait se
s ses relations organiques avec l’autre, soit dans ses habitudes, qui deviennent ainsi plus ou moins différentes chez le mâle et c
us voyons se produire chez nos races domestiques des singularités qui deviennent propres au sexe mâle, bien qu’on ne puisse les cr
e, quelquefois les organes mâles, d’autres fois les organes femelles, deviennent plus ou moins impuissants. Or, si nous supposons
urface du stigmate. Il résulte donc encore de là que, si les Bourdons devenaient rares en certaines contrées, il serait très avant
e, la différence entre les hermaphrodites et les espèces unisexuelles devient peu de chose, au moins sous le rapport des foncti
les croisements auront ainsi été empêchés entre les variétés bientôt devenues propres à chaque île. Après chaque changement phy
’à l’aide de variations avantageuses accumulées et perpétuées jusqu’à devenir permanentes. Par suite de la haute progression gé
n nombre, généralement les formes les moins favorisées décroissent et deviennent de plus en plus rares. Or la rareté, d’après les
ns le cours des temps par sélection naturelle, d’autres doivent aussi devenir de plus en plus rares et finalement s’éteindre. T
deux sous-races ; après des siècles écoulés, ces deux sous-races sont devenues deux races permanentes et bien distinctes. À mesu
ux races permanentes et bien distinctes. À mesure que ces différences devenaient plus frappantes, les sujets inférieurs, c’est-à-d
t dans leur structure, leur constitution et leurs habitudes, plus ils deviennent capables de s’emparer des postes divers qui demeu
résentants d’autres espèces. Quelques individus, par exemple, peuvent devenir peu à peu capables de se nourrir de nouvelles pro
er aux arbres, de fréquenter les eaux ou, enfin, quelques-uns peuvent devenir moins carnivores. En ce cas, l’espèce pourra s’ac
mieux à se multiplier qu’ils se diversifient davantage, parce qu’ils deviennent ainsi plus capables d’empiéter sur les places occ
es lettres numérotées, qui. indiquent que les formes successives sont devenues suffisamment distinctes pour être mentionnées com
fférences d’organisation entre les espèces extrêmes a14 et z14 serait devenue beaucoup plus grande qu’elle n’était en principe
une évolution lente et successive, arrivent à former une classe ; il devient facile de comprendre pourquoi il n’existe qu’un t
iqué à vivre. Elle a pour résultat final que toute forme vivante doit devenir de plus en plus parfaite, relativement à ses cond
a des cas où, comme chez certains crustacés parasites, divers organes deviennent moins parfaits pendant les dernières phases de le
individus chez lesquelles elles se manifestent, et qui ne sont jamais devenues fixes ; laissant de côté aussi les déviations tem
e va s’accroissant, les conditions organiques de la vie doivent aussi devenir de plus en plus complexes. Il ne semble donc pas,
ée où le nombre des espèces s’accroîtrait indéfiniment, chaque espèce deviendrait rare ; et, d’après les principes que nous avons p
’espèces nouvelles se trouverait ralentie d’autant. Lorsqu’une espèce devient très rare, les croisements entre proches parents,
aient lorsque l’arbre n’était qu’un arbuste, deux ou trois seulement, devenus maintenant de grandes branches, ont survécu et po
se du développement de l’arbre, plusieurs des rameaux qui auraient pu devenir plus tard des branches principales se sont desséc
67 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
rait-il naturel que, dans un tel état, la littérature proprement dite devînt le partage des femmes, et que les hommes se consa
us eu de motifs pour développer leur raison : les mœurs n’en sont pas devenues meilleures. En bornant l’étendue des idées, on n’
nheureuse ignorance les fixât dans leur intérieur, leurs enfants leur deviendraient moins chers lorsqu’elles seraient hors d’état de
u’elles seraient hors d’état de diriger leur éducation. Le monde leur deviendrait à la fois plus nécessaire et plus dangereux ; car
que toujours une carrière importante à parcourir, ses talents peuvent devenir utiles aux intérêts de ceux mêmes qui attachent l
hent le moins de prix aux charmes de la pensée. L’homme de génie peut devenir un homme puissant, et sous ce rapport, les envieu
homme peut, même dans ses ouvrages, réfuter les calomnies dont il est devenu l’objet : mais pour les femmes, se défendre est u
68 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
ourne contre nous, nous bat, nous fait mal, nous résiste : le non-moi devient autrui, il devient vous ou lui, un autre homme, u
nous bat, nous fait mal, nous résiste : le non-moi devient autrui, il devient vous ou lui, un autre homme, un autre être vivant
ouve toujours en rapport avec du non-senti, et c’est ce non-senti qui devient « le réel » au-delà de la sensation. — Nous avons
tre, et c’est cette action, placée ainsi derrière nos sensations, qui devient objet, et objet réel. Une fois construite, l’idée
nsciences ne peuvent, comme les phénomènes matériels encore inconnus, devenir pour nous objets de conscience ; elles sont donc
struire par cette imagination psychologique qui, chez les romanciers, devient la faculté dominante. Vos phénomènes de conscienc
on d’images. Une fois construite, la représentation des autres êtres, devient une idée-force, ou plutôt une collection d’idées-
69 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
pas difficile d’établir. On nous oppose que les vibrations de l’éther deviennent de la lumière et de la couleur sans être en elles
is ce mouvement, quel qu’il soit, n’est pas encore la lumière : il ne devient lumière que lorsque le moi est apparu et avec lui
que cette cause puisse se transformer en autre chose qu’elle-même et devenir ce qu’elle ne serait pas. On ne peut donc rien co
haleur, comme la lumière, n’est pour nous qu’un mouvement, et elle ne devient chaleur sentie que dans un sujet sentant. La chal
es en ont une bien plus grave à résoudre, à savoir : comment le corps devient -il esprit ? La pensée, en effet, de quelque maniè
n’est pas une perception, et si petite que soit cette image, elle ne deviendra pas une perception, tant que l’étendue n’aura pas
ur. Il faut donc que ce monde extérieur agisse sur l’âme pour qu’elle devienne capable de penser : il faut par conséquent un int
ache, comme étant le seul être dont l’immortalité nous intéresse, que devient -elle à ce moment terrible et mystérieux où l’âme,
70 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
§ 5 Les éléments d’un même tout peuvent ainsi vouloir dominer, devenir à leur tour le rouage important, le moteur du sys
réellement l’éternité de ses peines et de ses joies, la vie terrestre devient tout à fait insignifiante et négligeable, sauf en
ial ne seront pas fixés dans quelque évolution sans cesse répétée qui deviendra ainsi régulière — comme le sont peut-être ainsi d
répétée qui deviendra ainsi régulière — comme le sont peut-être ainsi devenues les combinaisons chimiques. La société alors comm
sez profondément les parents et les enfants. Ce qui était inconvenant devient toléré ou même louable, ce qui était permis sans
t devient toléré ou même louable, ce qui était permis sans difficulté devient choquant. À mesure que les générations se succède
t pas un des « devoirs » recommandés qui ne soit imparfait, et qui ne devienne , à l’occasion, le contraire du devoir. Il n’est p
qui ne soit faussée en quelque manière et continuellement, ou qui ne devienne , à l’occasion, un véritable vice. L’amour materne
’est qu’un cas entre mille de ces morales partielles, qui cherchent à devenir prépondérantes et autonomes et qui deviennent ain
artielles, qui cherchent à devenir prépondérantes et autonomes et qui deviennent ainsi le point de départ des déviations. Brouarde
st faire moins que son devoir, et que dès qu’on sort de la raison, on devient déraisonnable. N’exagérons rien. La vertu profite
appelons prudence. Ce qui est courage pour les combattants d’un parti devient pour le parti opposé une insolente provocation. C
ou la célébrité. Et tout naturellement quelques-uns d’entre eux sont devenus , depuis lors, des fervents de la morale tradition
éveloppe trop l’un des organes dont l’harmonie la fait vivre, si elle devient trop belliqueuse, trop exclusivement industrielle
Mais on a bien soutenu que ce monde n’a d’autre raison d’être que de devenir le théâtre de la moralité. Et cela, d’ailleurs, c
entre une morale traditionnelle, organisée, officielle qui commence à devenir une gêne sociale et des morales encore inéprouvée
eut-être déjà le germe de la future morale officielle qui grandira et deviendra caduque à son tour. En dehors des conditions géné
71 (1890) L’avenir de la science « XII »
résultats qui paraissent à tel moment les plus insignifiants peuvent devenir les plus importants, par suite de découvertes nou
sté insignifiant jusqu’au jour où, par suite d’autres découvertes, il devint la clef des études égyptiennes. L’accessoire peut
. L’accessoire peut ainsi, par suite d’un changement de point de vue, devenir le principal 109. Les théologiens qui, au Moyen Â
, et ce qui, auparavant, n’avait paru qu’un fait isolé et sans portée devient , dans une combinaison nouvelle, la base de toute
ue des fantaisies d’amateurs plus ou moins intéressantes ; mais elles deviennent scientifiques, et en un sens sacrées, si on les r
ce qu’il a coûté de peine. Il a fallu un génie pour conquérir ce qui devient ensuite le domaine d’un enfant. Les recherches re
r il se peut faire que telle qui nous paraît maintenant insignifiante devienne capitale dans une série de recherches que nous ne
vue. L’œuvre intellectuelle cesse de la sorte d’être un monument pour devenir un fait, un levier d’opinion. Chacun s’attelle au
à y mettre l’étiquette de leur personnalité. La production périodique devient déjà chez nous tellement exubérante que l’oubli s
72 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »
ondi sur les gouvernements mixtes, il cesserait d’être historien pour devenir publiciste. Il en est de même de l’historien de l
e une conclusion sur le fond des choses, il cesse d’être historien et devient philosophe. Il est de toute évidence que la philo
souverain bien, les débats du xviiie  siècle sur la même question me deviendront parfaitement indifférents. En un mot, un ou deux
t l’immobilité, de l’autre le changement et la diversité. La géologie devint bientôt le lien de ces deux classes de sciences.
é est entré comme objet dans les sciences de la nature, et elles sont devenues historiques sans cesser d’être des sciences. Mais
l’accidentel, qu’Aristote rejetait de la science, est bien près d’en devenir au contraire ici le principal objet ; mais pour q
est démembrée, elle s’est divisée en chapitres particuliers, qui sont devenus des sciences distinctes. Tout le monde sait quell
hie. Ce qui n’était d’abord qu’un chapitre ou à peine un chapitre est devenu par son importance une science tout entière, et c
n France, l’histoire de la philosophie est de plus en plus en voie de devenir une science positive. L’établissement, l’interpré
73 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
nt point. On n’a pas à louer les vers de messieurs tels. Cette pensée devient sublime par le caractere connu du personnage qui
s’il fait cette énumeration immediatement avant la catastrophe, elle deviendra un retardement insupportable. D’ailleurs la poës
e qu’un personnage qui ne prend qu’un interêt médiocre dans l’action, devient un personnage ennuieux. S’il y prend un grand int
teurs, dont le poëte tragique veut quelquefois soutenir sa sterilité, devient d’ailleurs très-embarassante pour lui quand le dé
iquer quoiqu’il ne soit pas fait pour eux. On ne demande point ce que devient un mort, on l’enterre. Mais cette reforme sanglan
sé qui fait le caractere de la tragedie. D’ailleurs le tragique outré devient froid, et l’on est plus porté à rire d’un poëte,
ré devient froid, et l’on est plus porté à rire d’un poëte, qui croit devenir pathetique à force de verser du sang, qu’à pleure
s, mises en oeuvre dans un recit où la vrai-semblance seroit menagée, devient un jeu de marionetes quand on entreprend de le ré
urent toujours dans la même place, s’il n’est pas bien connu, peut le devenir . On devine même que le tableau d’autel d’une chap
74 (1890) L’avenir de la science « XVI »
serait plus sèche, aride, exclusive, mais qui, en devenant complète, deviendrait religieuse et poétique ? Le mot nous manque pour
harmonie était facile. Mais, dans l’état d’individualisme, la liberté devient ombrageuse ; chacun prétend dire ce qu’il veut et
au coupable paraissait toute naturelle ; la faute se transmettait et devenait héréditaire. Dans l’âge réfléchi, au contraire, d
uples enfants leurs rêves ingénieux, mais pour enseigner à l’humanité devenue sage les merveilles de la réalité. Alors il y aur
s naturel. C’est là une vérité spéculative de premier ordre, mais qui devient très dangereuse dès qu’on peut l’appliquer. Car c
stituent dans leurs proportions régulières, ce qui était en puissance devient un acte ; mais rien ne se crée, rien ne s’ajoute.
moment où l’unité obscure et confuse se développa en multiplicité et devint univers. Mais l’univers à son tour n’est pas la f
parti. Si la France eût eu davantage le sentiment religieux, elle fût devenue protestante comme l’Allemagne. Mais, n’ayant pas
uvernement que celui de l’absolutisme. Seulement, quand l’absolutisme devient intolérable, on poignarde le souverain. Voilà le
s du passé. Il se peut qu’un jour la France, ayant accompli son rôle, devienne un obstacle au progrès de l’humanité et disparais
75 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
tout, pour contester aux vivans leurs succès, sans songer que ceux-ci deviendront anciens à leur tour(1). Les mêmes talens ne peuve
publique, & l’oppression qui est tombée sur son voisin, doit lui devenir personnelle ; il ne peut se dispenser d’élever la
magination ; une Pièce de Théâtre même (fût-ce un Opéra-comique) peut devenir un peu moins frivole & paroître encore plus a
ées. La pente, enfin, que les Lettres suivent depuis quelques années, deviendra utile à l’Humanité, & ceux qui ne croient pas
es ; les volontés particulieres sont entre leurs mains. La morale est devenue l’étude principale des bons esprits, & la glo
tique, & les Capitales de l’Europe réfléchissent des lumieres qui deviennent plus fortes & plus éclatantes, par leur réuni
qui lui est nécessaire, s’il la cultive pour son intérêt présent, que devient le reproche qu’on lui fait alors, de se trouver p
ors, de se trouver pauvre par les idées ; ne pourra-t-il pas toujours devenir riche par le cœur ; c’est-à-dire, par le sentimen
erfide & dangereux, que, loin de révolter, il invite l’auditeur à devenir complice : c’est l’esprit saillant, qui, privé de
timement liées à la découverte des Arts ; ce n’est que par eux qu’ils deviendront forts, puissans, heureux : ou les ténèbres totale
par cette classe d’hommes qui remontent toujours au premier principe, deviendront des espèces d’automates façonnés à une seule &
ue la ligue établie contre les écrivains patriotiques & généreux, devient de jour en jour plus nombreuse ; ce qui prouve qu
leur religion ; de même l’homme qui n’a pu réussir dans les lettres, devient à coup sûr l’ennemi le plus implacable de ceux qu
ns ; mais que, hors de-là, il veuille bien avoir la condescendance de devenir l’égal de celui qui ne veut rien de lui, qui ne l
tent une carriere honorable qu’ils souillent de leurs excès, leur nom devient synonyme de méchant, & ils s’accoutument à le
Rousseau ; c’est encore du noir sur du papier ; mais, tout-à-coup, je deviens attentif ; je m’anime ; je m’échauffe ; je m’enfl
qui touchent à la cinquantaine, ont entendu prononcer leur arrêt ; il devient irrévocable ; car le plus grand phénomène seroit
devoit lui appartenir. Il faut donc que la gloire le dédommage & devienne la monnoie des plaisirs moraux qu’il a procurés à
esogne) le Livre paroît. Il est bon, il est court ; la contrefaçon en devient plus facile, & que revient-il à l’Auteur qui
es, le Public fait l’hypocrite ; il y trouve trop bien son compte. Il devient spectateur d’une guerre ridicule, qui l’amuse for
mépris des bienséances n’a été poussé si loin, & la critique est devenue si dure, si pédantesque, qu’elle a manqué l’effet
t tout lier. Mais on prêchera vainement les Poètes à cet égard ; ils deviennent emportés, maniaques à la lettre, dans leurs bruya
e insçu, & lorsqu’on a eu le malheur de porter quelques coups, on devient l’ennemi de celui qu’on a frappé. L’aggresseur ou
ceau de Poësie plus fier, plus animé que l’embrâsement de Troye ? Que deviendront alors ces prétendus Prototypes de perfection ? La
lle que chacun ne puisse appercevoir le moindre de ses traits sans en devenir amoureux. C’est ainsi que se fortifie le sentimen
nd qui se répand à grands flots, de voir le dernier citoyen, & de devenir son Avocat devant l’orgueil de la puissance. Eh !
profonde dans leur siècle. Ce qui empêchera toujours les Ecrivains de devenir profonds, c’est de n’écrire point ce qu’ils sente
physionomie vraiment équivoque. Le premier pas fut une erreur qui est devenue immense, & qui semble condamner presque toute
oupe homicide, est toujours en France de l’Opium. Et le dialogue, que devient -il au milieu d’une si étrange nature ? J’entends
plus de peine à combler l’intervalle du tems ; j’obéis à sa voix qui devient sa règle : car il faut que ma pensée voyage ; ou
re plus Racine, que la plaintive & désolée Monime. M. de Voltaire devient épique dans son Œdipe, dans son Alzire, dans sa S
it admirer le Poète, le vers tue à coup sûr le personnage ; & que devient l’illusion ? On chérira encore cette beauté conve
arche de nos prédécesseurs. Nous voulons passer pour réguliers ; nous devenons froids, pesans, monotones, & les grands trait
orsqu’on s’obstine à frapper un endroit étranger. Pourrez-vous jamais devenir ce qu’un autre a-été ? Non : chaque Être a son ca
qui est regardé aujourd’hui par la foule profane comme un sacrilège, deviendra demain l’objet de sa vénération. C’est à vous de
itude sera brisé, & ces mêmes idées, si dédaigneusement rejetées, deviendront un jour des loix, que, par un nouvel aveuglement,
nfreindre. A Paris, l’homme est noyé dans la foule, & le ridicule devient imperceptible. Chacun vivant à son gré, & les
les concilier & les rendre respectivement utiles. La Philosophie devient très-nécessaire pour donner à l’édifice social, u
amp; d’admirable. Des objets qui ne sont jamais tombés sous les sens, deviennent sensibles, & s’offrent réellement jusqu’à tro
france, de mépris, d’orgueil ; comme quoi un caractère mort, inanimé, devient un langage éloquent, expressif, qui fait répandre
s vraie. Ils tiennent de plus près à la Nature : mais quand la langue devient ingénieuse, conformément à l’esprit des peuples,
marche plus uniforme, plus exacte, plus polie, mais en même tems elle devient plus faible. Les mots dans l’origine d’une langue
riche du reste des citoyens, s’accroît chaque jour, & la pauvreté devient plus insupportable par la vue des progrès étonnan
tive, qu’elle est cachée, & aux autres un orgueil intolérable qui devient cruel. Tout Etat qui favoriser par ses loix cette
rt n’étoit pas le principe de l’Art. Ne doit-il pas se modifier & devenir aussi étendu que le sont les mœurs, les caractère
76 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411
étique avec laquelle elle a dessiné la femme nouvelle qu’elle a voulu devenir  ? Je ne le crois pas. Sans cesse elle fait naître
rait, et que nous l’emporterions aisément dans les conseils. Mais que devenait l’unité de l’armée ? Et sans l’unité que devenaie
conseils. Mais que devenait l’unité de l’armée ? Et sans l’unité que devenaient la force et la discipline ? — J’y renonçai avec r
ger un moment son poids ; c’est une habitude du soldat qui, lorsqu’il devient officier, devient un tic. Après ce geste convulsi
poids ; c’est une habitude du soldat qui, lorsqu’il devient officier, devient un tic. Après ce geste convulsif, il but encore u
and vint la Révolution, j’avais fait du chemin, et j’étais à mon tour devenu capitaine d’un petit bâtiment marchand assez prop
s, et je vis aussi des larmes dans ses yeux ; il me tendit la main et devint plus pâle qu’à l’ordinaire. Elle lui parlait bas,
e vilains moments quand je pense à l’avenir, et je ne sais pas ce que deviendra ma pauvre Laure. « Il serra de nouveau la tête de
it à l’horizon, large comme un soleil ; la mer la coupait en deux, et devenait toute blanche comme une nappe de neige couverte d
à mesure que nous avançons vers l’Amérique, je ne puis m’empêcher de devenir plus triste. Je ne sais pourquoi, il me paraît qu
qu’à nous faire persécuter ! Moi, encore passe ; mais toi, bel ange, devenue femme depuis quatre jours à peine ! qu’avais-tu f
auvre Laurette ! voyez comme elle est belle ! « Comme ça commençait à devenir par trop tendre, cela m’ennuya, et je me mis à fr
e vie… va !… * * * « Et la voix du commandant s’éteignit peu à peu et devint aussi incertaine que ses paroles ; et il marcha e
u le tuer. Ce qui m’étonna, ce fut de voir la peau jaune de sa figure devenir d’un rouge foncé. Il défit et entrouvrit violemme
lle dit qu’on lui ôte ce qu’elle a dans la tête. « De ce moment-là je devins aussi triste qu’elle, et je sentis quelque chose
sin sur le cavalier. « La nuit vint, nous n’allions pas vite. La boue devenait plus épaisse et plus profonde. Rien sur la route
in noir qu’ils payent de leur sang. « J’ignorai longtemps ce qu’était devenu ce pauvre chef de bataillon, d’autant plus qu’il
sont sceptiques et ironiques pour toute chose hors pour elle. Chacun devient grave lorsque son nom est prononcé. — Ceci n’est
la parole humaine cesse d’être l’expression des idées seulement, elle devient la parole par excellence, la parole sacrée entre
si, après elle, il n’y avait plus un mot digne d’être prononcé, elle devient la promesse de l’homme à l’homme, bénie par tous
t la promesse de l’homme à l’homme, bénie par tous les peuples ; elle devient le serment même, parce que vous y ajoutez le mot 
le, qui trop souvent n’est qu’un mot pour l’homme de haute politique, devient un fait terrible pour l’homme d’armes ; ce que l’
77 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »
à l’origine était une habitude et ce qui actuellement est un instinct deviendrait si complète, que toute distinction absolue s’effa
l’appelait. On parle souvent des instincts domestiques comme n’étant devenus héréditaires que par suite d’une longue habitude
nion assez généralement adoptée. Dès que la disposition à arrêter fut devenue assez forte dans une race pour être remarquée et
e peut guère douter que l’affection pour l’homme ne soit généralement devenue instinctive chez le Chien. Les Loups, les Renards
rels, mais ont acquis en revanche de nouveaux instincts qui leur sont devenus propres. Cette transformation s’est faite grâce à
age de cette circonstance, ou si les jeunes oisillons abandonnés sont devenus plus vigoureux en profitant ainsi des méprises de
ant la saison froide, on conçoit qu’un fait d’abord accidentel ait pu devenir peu à peu une habitude avantageuse à l’espèce. Ca
on d’instinct qui a porté leur mère à les abandonner. Ils seront donc devenus de plus en plus disposés à déposer à leur tour le
usé et approvisionné par une autre guêpe, elle profite de la prise et devient ainsi à l’occasion parasite. En pareil cas, de mê
je ne vois aucune difficulté à ce qu’un instinct, d’abord accidentel, devienne habituel et permanent par sélection naturelle, s’
eure et de nourrir leurs larves. Quand leur ancienne fourmilière leur devient incommode et qu’elles sont forcées d’émigrer, ce
rober des œufs étrangers seulement pour s’en nourrir pourrait en être devenue plus forte ou s’être transformée par sélection na
aires ; et, à mesure qu’elles avançaient à l’ouvragé, ces excavations devenaient à la fois plus profondes et plus larges, jusqu’à
te qu’aussitôt que les bassins eurent été un peu creusés, leurs fonds devinrent planes ; et chacun de ces fonds planes, formés d’
e, je trouvai que la cloison irrégulière avait été complétée et était devenue parfaitement plane. Il était cependant impossible
que nous l’avons vu, par des surfaces planes. Le rayon de la Mélipone deviendrait ainsi peu à peu aussi parfait que celui de l’Abei
ères. Quelque difficulté qu’il y ait à concevoir comment elles ont pu devenir stériles, cette difficulté n’est cependant pas pl
e seule caste, c’est-à-dire tous semblables entre eux, sont peu à peu devenus différents des mâles et des femelles fertiles, ai
autres et sous des conditions de vie très différentes. Ainsi, il nous devient aisé de comprendre pourquoi le Merle de l’Amériqu
une variation correspondante d’instinct. Car, du moment où la Fourmi devenait nécessaire à l’Aphis, celui-ci devait se prêter v
encé à affecter une forme régulière, elles ont dû tendre assez vite à devenir de plus en plus régulières et d’autant plus que l
ement des hexagones et non des sphères ; car, une fois cette habitude devenue héréditaire chez l’espèce, il faudrait de nouvell
78 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
ur la marche de l’esprit humain, au moment même où cette marche était devenue si rapide et si féconde en grands résultats. Sans
des affaires publiques, les lettres étaient, par la force des choses, devenues un organe de l’opinion, un élément de la constitu
l’Église, la philosophie, n’ayant plus accès dans la religion, était devenue irréligieuse. Ainsi, les pouvoirs de la société,
e plus pour que l’examen de la littérature du dix-huitième siècle fût devenu une question générale. Comme il était interdit de
cet examen a dû résulter l’idée que, lorsque les communications sont devenues faciles, rapides et vastes entre les hommes, l’in
se formeront, les pouvoirs sauront s’établir et durer ; les opinions deviendront sincères et constantes. En effet, la nature humai
e sorte, la question, de grande et générale qu’elle pouvait être, est devenue un combat interminable d’arguments personnels. Le
nseur des droits de la nation. La cour fut transportée hors de Paris, devenu odieux par ses révoltes. Les courtisans ne furent
t aux yeux affaiblis de l’auguste vieillard. La religion et les mœurs devenaient peu à peu un objet de ridicule. On s’accoutumait
Bayle qui égarent le vulgaire : c’est peut-être plus tard qu’ils sont devenus funestes ; cette érudition immense qui les compos
xprimer, sans art et sans difficulté, leurs amours et leurs chagrins, devinrent le patrimoine exclusif des doctes qui connaissaie
Ainsi les doctrines littéraires commençaient aussi à s’ébranler et à devenir matière de doute. Tel est le tableau que présente
ent répandues : les jugements sur toutes choses étaient conséquemment devenus plus faciles à porter, mais ils avaient dû perdre
s’y voyait entouré de renommée et d’hommages. Bientôt les souverains devinrent ses amis, et presque ses flatteurs. La haine et l
eautés et de défauts. On doit remarquer cependant que Voltaire, étant devenu plus qu’un poète, voulût donner à ses tragédies u
nciens temps, qui font le charme des récits. Le devoir de l’historien devient aussi plus difficile à remplir. On lui demande de
en philosophie, en impartialité : car la bonne foi et l’impartialité deviennent plus nécessaires dans ce genre d’histoire ; et mê
tirait son attention moins que la langue rendue correcte et la poésie devenue régulière. Ces avantages si précieux dans l’espri
des choses que nous ne pouvions pas démêler dans le passé. L’histoire devient plus triste et plus terrible pour ceux qui peuven
dés. Le siècle de Louis XIV, en établissant une littérature qui était devenue classique, avait formé le goût de la nation. Il é
i était devenue classique, avait formé le goût de la nation. Il était devenu plus facile d’écrire, les lettres se répandaient
le travail et la distraction, va se mêler à l’ensemble de la nation, devenir une partie des mœurs, dépendre de leur caractère,
ne communication plus intime et plus complète qu’autrefois ; l’Europe devenait comme une grande nation, dont aucune province n’e
t, parmi une certaine classe d’hommes, n’avoir ni bonté ni vertu a pu devenir l’objet d’une lutte d’amour-propre. Gresset a sem
autour d’eux et celles que leur génie enfantait. Ce public, qui était devenu leur juge, se composa d’abord des hommes à qui le
Lorsqu’ensuite, par l’effet de la civilisation, la classe oisive fut devenue plus nombreuse, lorsqu’un public plus étendu eut
ues pour y faire des lois. Alors rien n’arrêta plus leur essor ; tout devint de leur domaine : la morale, la politique, la rel
é un monument de l’état des sciences à cette époque, et par là serait devenu utile. Rien ne perfectionne autant les connaissan
urquoi ; on jette un coup d’œil d’ensemble sur la science, et elle en devient plus simple et plus féconde. Le meilleur moyen d’
t, l’Encyclopédie se changea sur-le-champ en une affaire de parti. Il devint plus important, pour ceux qui l’avaient conçue, d
e circonstances réelles, et n’étant vraiment complète que lorsqu’elle devient l’identité de deux signes exprimant la même idée 
urs, considérés comme réels, on ne saurait dire comment une sensation devient une pensée. Comme ceux qui ont cultivé ces scienc
les idées et les opinions qu’elle a répandues sont, pour ainsi dire, devenues classiques en France, et nous isolent maintenant
iderot fut un écrivain funeste à la littérature comme à la morale. Il devint le modèle de ces hommes froids et vides, qui appr
’homme physique, il est difficile que la morale ne soit pas réduite à devenir la science du bien-être. Il est possible qu’un ca
soi son ancien sens, trouveront qu’il s’accorde mal avec la vertu, et deviendront vicieux. Il se pourrait même que ceux qui ont ain
res, du moins leurs actions n’ont-elles rien d’assez condamnable pour devenir le prétexte des déclamations vides de sens que l’
prits était dû, en grande partie, aux livres des anciens, l’érudition devint le fondement de toute espèce de culture. Le premi
t à l’histoire. Le gouvernement et les mœurs des Grecs et des Romains devinrent classiques comme leurs poésies. Le droit romain,
ments, prit un caractère nouveau sous la plume de Rousseau. Les faits devinrent la moindre partie du tableau : ce fut surtout à r
ation positive de ces sentiments : c’est par cet intermédiaire qu’ils deviennent utiles ; c’est par là seulement qu’ils prennent c
e certitude, et une forme semblable à celle des sciences exactes, qui devenaient alors le modèle de toutes les sciences. L’applica
prenons son fol orgueil, nous ne voyons qu’outrage et injustice, nous devenons les ennemis de tous les hommes, et nous le préfér
ée. Dans cette carrière elles ont fait de rapides progrès, elles sont devenues pratiques, elles se sont alliées aux arts ; leur
à peu une curiosité qui n’espérera plus de satisfaction. Les savants deviendront des manipulateurs destinés à aider la pratique de
iculière. C’est ainsi que les ouvrages historiques se desséchèrent et devinrent un assemblage de faits sans liaison ou une suite
que rien ne semble agréable. Ce fut de cette sorte que l’instruction devint superficielle en France ; on rechercha seulement
roles qu’il a tracées sur le papier. Dans les temps civilisés, écrire devient un métier distinct de la vie habituelle ; c’est u
récédents apportaient dans tout ce qui a rapport à l’antiquité : elle devenait chaque jour mieux connue. On s’introduisait dans
ité dans toute sa pureté : aussi le système de traduction changea, et devint préférable au système qui avait été adopté dans l
dre des sentiments personnels, où elle pût briller dans le combat, et devenir par là pleine d’une complète réalité. Les hommes
évotion des solitaires. Les prédicateurs, de pontifes qu’ils étaient, devinrent des littérateurs ; et si l’on eût voulu retrouver
dicule bel-esprit dont Patru s’était déjà éloigné. Leur langage était devenu simple et sérieux, leur discussion avait un ton g
aie science, et s’éloignait-elle de sa destination réelle ; mais elle devenait susceptible de produire de plus grands effets. C’
pendant les premières époques du siècle ; nous avons vu cette marche devenir de plus en plus rapide, et trouver chaque jour mo
ne, qui a été terminée par un si terrible dénouement. Ici les lettres deviendront moins importantes dans leur détail. On ne sera pl
gé de chercher dans des livres l’esprit général de la nation ; il est devenu plus actif, il a pris plus d’étendue et de puissa
ances du parlement, on se donna toute la haine du peuple. Un écrivain devint l’organe de ce ressentiment. Beaumarchais, dans s
e un écrivain, c’était occuper un rang dans l’État, et l’esprit était devenu une puissance à laquelle toutes les autres rendai
assions, adouci tous les caractères ; il semblait que la morale était devenue facile à pratiquer, et que la balance de l’ordre
s, pour être désabusé le lendemain par une lumière soudaine, alors on devient moins hardi dans ses calculs, on craint de se tro
s ou leurs opinions. Ceux qu’a rompus un long désordre ne peuvent pas devenir meilleurs tout à coup ; les idées ne sauraient êt
mœurs et le même esprit que leurs devanciers. Bientôt ces changements deviennent plus marqués ; les lettres participent à l’esprit
Cependant peu à peu le sort des hommes de lettres a changé ; ils sont devenus plus nombreux, ils ont acquis plus d’indépendance
ent du siècle, ont procédé avec patience, mais sans succès éclatants, deviennent tout à coup un haut titre de gloire pour la natio
rte en découverte, se divisent en théories claires et ingénieuses, et deviennent plus répandues et plus utiles. La nouvelle métaph
ce. Une foule d’écrits utiles et instructifs se répandent ; le savoir devient plus facile à acquérir, mais précisément pour cet
e la vie et de la moralité, elle doit encore moins s’abaisser jusqu’à devenir l’écho des animosités et des rancunes contemporai
iétés, et qu’elle avait à conclure la chimère d’un contrat social. Il devint manifeste que ce n’était pas une réforme du gouve
ce inexpérimentée, dégagée des souillures de nos troubles civils, est devenue la loi commune. Les discordes s’apaisent ; les re
79 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235
condisciples et pour amis de collège quantité de fils de famille qui devinrent depuis des personnages, et avec qui il resta lié.
hées de la littérature, La Motte, Rousseau, La Faye et bien d’autres. Devenu magistrat sans en avoir l’air, reçu président au
ettes et des boudoirs. Le président Hénault pourtant allait peu à peu devenir un homme sérieux ; mais là encore, et lorsqu’il s
Ce qui est plus piquant, c’est que M. de Morville, son ami intime et devenu ministre des Affaires étrangères à la place du ca
années où il croyait avoir besoin de lui en Cour, le président étant devenu surintendant de la maison de la reine ; il ne l’a
atoire, la compagnie de la pieuse reine Marie Leczinska dont il était devenu le surintendant, et, on peut dire, l’ami, et qu’i
’un fils unique qui donnait les plus grandes espérances ? Que va-t-il devenir  ? Il avait le secours de la religion, il pouvait
ur Slainville (p. 214) ; que M. Klinglin, le préteur de Strasbourg, y devienne Glinglin (p. 157), etc., etc., ce sont des inexac
, où il fut reçu par le maréchal de Broglie. Ce maréchal si connu est devenu ici le maréchal du Bourgck (p. 176), ce qui est p
it bien de M. de Séchelles, mais en revanche le nom de M. de Machault devient sujet à bévue, et M. de Séchelles y est présenté
e Rome, où le doyen des cardinaux se meurt, il court risque de ne pas devenir doyen du Sacré-Collège à son tour ; car il faut ê
80 (1905) Promenades philosophiques. Première série
t les jarrets : il le met sur un échafaud, mais si haut que le pilori devient une colonne d’apothéose. L’Examen de la philosoph
e cette âme est une substance corporelle et matériée (materiatam), il devient nécessaire de chercher comment l’esprit, c’est-à-
la critique. Les poètes, les artistes créent des fantômes qui parfois deviennent immortels dans la tradition des hommes. Le critiq
et la popularité de Rabelais, attestée par d’innombrables éditions9, devint , grâce aux jugements de ses contemporains, récrit
née, Voltaire essaya de reprendre ce rôle ; mais les esprits allaient devenir moins dociles et la notion même du goût allait s’
t préférable à la vie, qui était, dans Pline, belle et philosophique, devient dans le philosophe italien d’une sentimentalité u
qui leur permet de pondre dans la chair même de la bête des œufs qui, devenus larves, la rongeront toute vivante, effroyables p
e était regardé comme un acte de grande sagesse. Beaucoup de stylites devenaient idiots ; Siméon se balançait continuellement à la
attire vers eux le peuple et les imitateurs. La plupart des ermitages devinrent le noyau d’un monastère. Plus tard, il y eut les
nde comme une espérance et non comme une ironie. De telles idées sont devenues difficilement accessibles aux hommes d’aujourd’hu
ersion stupéfiait ses concitoyens par ses manières de grand seigneur. Devenu réformateur de la vie religieuse, il garde les mê
riantes anciennes. Revu à la lumière nietzschéenne, François d’Assise deviendrait facilement un surhomme. Il est vrai que cette man
ière liberté d’esprit, cette partie si riche de l’histoire des hommes deviendra une source de méditation psychologique. Il y a un
s déjà en nous. On digère une idée, on se l’assimile. Assimilée, elle devient alors très différente de ce qu’elle était à son e
elle a créé les fenêtres. Dans les milieux sans lumière, les poissons deviennent aveugles. Ceci est peut-être la preuve directe, c
bien qu’à la surface de la terre. Autre preuve : ces mêmes poissons, devenus aveugles, mais ayant besoin cependant d’un habita
re et prétendant le contenir, n’est qu’un amusement philosophique qui devient impossible dès que l’on garde tout son sang-froid
r dans une nouvelle religion. Ce fut sans heurt que Neptunus Equester devint Divus ou Sanctus Antonius ; sous son second nom,
cond nom, il continua d’être le patron des chevaux. En Italie, Adonis devint San Donato ; la déesse Pelina, San Pelino ; la Fé
Sancta Anna, Sainte Anne, mère de la Sainte Vierge. En Orient, Helios devint S. Elie. « En Sicile, dit Beugnot, la Vierge prit
atronne du repentir. Mais ceci indique seulement que l’esprit humain, devenu individualiste, considère la Beauté et l’Amour, n
ection de son espèce. Comment, de sexuelle, l’idée de beauté est-elle devenue une idée désintéressée, ce n’est pas le lieu de l
, avec le castor, cet instinct trouve une application intelligente et devienne un instinct architectonique. » Est-ce exact ? C’e
re, se rouille dès qu’il cesse de remuer. Si le mouvement n’était pas devenu , chez lui, instinctif, c’est-à-dire maniaque, le
la face travail, on verra assez vite que le besoin de trépidation est devenu , pour une grande partie de l’humanité, de la trép
de la nature humaine. Le travail forcé, douleur perpétuelle, est donc devenu noble, en même temps que la douleur elle-même. Ce
emps qu’elle permet de transformer en idée de simultanéité. Le fleuve devient un lac. Quant à l’idée de cause, elle périt avec
ymbole tout est permis. Privées de leurs semelles de plomb, les idées deviennent si légères qu’on les maintient en l’air, d’un sou
es. Si on leur garde au contraire leurs attaches avec la terre, elles deviennent inmaniables, car elles s’incorporent avec la réal
nmaniables, car elles s’incorporent avec la réalité : les plumes sont devenues des montagnes de granit. Le temps, quand on regar
ur, le temps qui est perçu par l’homme comme un écoulement discontinu deviendra un écoulement continu. La discontinuité permet de
ants ; on les voit naître, se reproduire, mourir quand le milieu leur devient hostile. En 1867, pendant l’hiver, un tonneau de
e particule est un pur concept. Finalement, idéalisme et matérialisme deviennent synonymes, et le matérialiste est celui pour qui
mots trahissent la pensée. Toute expression verbale d’un fait concret devient de la métaphysique. C’est l’envers de la philosop
ysique. C’est l’envers de la philosophie scientifique, que ce qui est devenu philosophie n’est déjà plus de la science. Il fau
desserra pas un instant sur le poignet meurtri du petit enfant, même devenu un vieillard triste. Le nouveau siècle est né sou
ndant il remarque lui-même qu’il « ne l’est pas totalement, dès qu’il devient géologue ou paléontologiste ». On pourrait dire :
s qu’on y verse un liquide. Les nombres, si on les charge de notions, deviennent déraisonnables. La raison n’est bonne à rien, qu’
’appuie, se cale sur celui de l’homme qui comble un vide ; l’attitude devient plus normale, la gaucherie disparaît. Voilà à quo
r une voie dangereuse. Renverser les valeurs, il ne faut pas que cela devienne un jeu paradoxal, ni brutal. Une certaine prudenc
rès logique de penser qu’un homme qui se laisse aller à boire jusqu’à devenir fou était, avant tout excès, destiné à la folie ?
emprise sur la vie, il faut qu’elle change de nature, il faut qu’elle devienne sentiment. XVII — La Parfaite égalité On li
cela évoluait aux frontières de l’abstraction. Mais l’égalité tend à devenir sociale ; elle va opérer non sur des droits, ou d
n toutes choses, le fini ; il arrête son œuvre juste au point où elle devient pleinement utilisable. Qu’il s’agisse d’un pont,
a une beauté romantique, qui est celle de l’inachevé, du vague, du «  devenir  ». Ce n’est pas l’inachevé grossier des Américain
mbre des beaux arbres. 1904 XX— Le Plaisir de l’Eau Paris est devenu , ces dernières années, une plage populaire. Des f
mmes ne faisaient d’autre tort à la nature que de cueillir, quand ils devenaient mûrs, les fruits sauvages ? Entièrement d’accord,
i se souvenir qu’elles furent de rèches gamines, ni admettre qu’elles deviendront peut-être de revêches vieilles, les paysages de F
Cette vilaine petite gare de chemin de fer, sans goût et sans style, devient un élément de beauté dans le paysage qu’elle enla
nnées, un mouvement très intéressant contre la rhétorique. Le mot est devenu honteux, au point que l’administration universita
lus les cerveaux s’emplissent d’images, plus les objets dont on parle deviennent nombreux, et plus il est difficile de les exprime
t difficile de les exprimer avec des mots, car, à l’inverse, les mots deviennent de plus en plus amples, embrassant des quantités
le plus grand écrivain est celui qui rature le plus ; et, voulez-vous devenir , sinon un grand, du moins un bon écrivain ? Ratur
de province c’est la forme du pluriel qui a influé sur le singulier, devenu chevau. Les remarques de la Commission sur l’empl
On verra plus loin que l’homme, recevant aussi son coup de grattoir, devient l’home, en attendant l’orne, que l’on nous promet
nt, cliant, patiant. Cela implique patiance, que l’on verra plus tard devenir paciance, et pour lequel on prévoit la forme pasi
, c’est de ramener à la première les trois dernières formes, mais que deviendra cœur ou orgueil. Ici s’intercale un des vœux secr
ns plus loin que verge, comme tous les mots à g doux, prendra un j et deviendra verje. A propos du groupe eu ayant le son u, M. P
in, nasalisation de l’i. Romaine pourrait encore à l’extrême rigueur devenir romène, mais chrétienne ne pourrait tout de même
rigueur devenir romène, mais chrétienne ne pourrait tout de même pas devenir chrétine, comme voisine. Le danger de toucher à l
s fois ce sont des lettres restituées d’après le type latin : oreille devient awreille ; à reconnu on rend le g et cela donne r
ter, vingt, temps. Par la même occasion, prends, rends, couds, mouds, deviendraient prens, rens, cous, mous. Aura-t-on pié ou lieu de
omber avec le t de rempar, le d de homard, l’h et le d de hasard, qui deviendra azar, le d de canard, qui sera remplacé par un t
rsie, parsial, inisier, nasion. Ayons un peu de « pasianse », science deviendra sianse. En attendant, contentons-nous de pouvoir
uze, deuzième, dizième, etc. » Cela fait beaucoup de z ; l’italien va devenir jaloux. De toutes les imaginations de la Commissi
mots d’origine grecque. Voici, indiqué par quelques exemples, ce que deviendraient , selon les « nouvèles grafies », les Fables de la
ient plus au groupe restreint des écrivains et des amateurs, elle est devenue le domaine du peuple tout entier. Quel est le plu
ix, vox, mais de crucem, nucem, picem, vocem, et c’est le c qui était devenu un s. En d’autres mots, comme les pluriels chevau
ir dans le sexe des mots français représentant des êtres asexués. Que devient le critère de M. de la Grasserie devant bassin et
tiques : les voyelles se sont nasalisées ; les consonnes nasales sont devenues muettes ; l’e nasal s’est confondu avec l’a nasal
plus heureux dans la lutte pour l’existence ; gageure est en train de devenir rare et livresque. De même, si beaucoup de França
longues du même son, telles que passe et trace. Mais les poètes, qui devenaient des scribes, de plus en plus, ne comprirent pas.
ançaise subit une véritable transformation, puisque de classique elle devient romantique. Malgré Voltaire, malgré La Harpe et t
l se forme un nouveau style. Laclos, sec et précis dans ses Liaisons, devient sensible et verbeux dans ses notes sur L’Éducatio
ucoup de ces images furent d’abord des plus heureuses ; elles ne sont devenues des clichés que parce qu’on les répéta, faute de
fruit de transformations plus complexes, représente en le. En le est devenu enl, puis el, puis ou, puis, par analogie et conf
leurs l’a de fan représente un et e c’est ainsi que l’e de femina est devenu , oralement, un a. 52. Esthétique de la langue f
s dois enfermée ». 54. Après la deuxième série des réformes, ce vers deviendra  : Pasianse et longeur de tans… 55. Les mots en c
81 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alphonse Karr. Ce qu’il y a dans une bouteille d’encre, Geneviève. »
s à dire le mot que lorsqu’on ne sent plus la chose et que le mot est devenu un mensonge. » — « La justice du monde, comme la
ts de madame Lauter, après la disparition de son mari, grandissent et deviennent , Léon un artiste charmant, Geneviève une personne
usement, espèce de millionnaire à la façon des héros de M. de Balzac, devient comme le Deus ex machina des péripéties finales.
s regrets, toujours redoublés, il est vrai, des mêmes éloges : ce qui deviendrait d’un ennui que ce léger et facile roman ne mérite
82 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
jective fixant un terme au mouvement, — et une réalité située dans le devenir et dont l’essence est le mouvement. Cela revenait
Bovarysme fondamental selon lequel la réalité, dont l’essence est le devenir , la diversité et le changement, a pour origine et
d’équilibre les contours du réel ; mais pour que le réel se forme et devienne perceptible une condition est nécessaire : c’est
vive de nouveauté, ne donnent naissance qu’une réalité falote jusqu’à devenir imperceptible. C’est à la prédominance peut-être
e la durée, sans lequel aucune réalité ne peut se constituer, peut-il devenir aussi un obstacle au développement futur de la ré
e pour persister dans l’existence : « Qu’il faille que je sois lutte, devenir et but et contradiction des buts »22, tel est l’a
83 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »
leur officielle, où la haute fonction n’ennoblit pas, où la politique devient l’emploi des déclassés et des gens de troisième o
pas le peuple, retourner à l’église. La religion est irrévocablement devenue une affaire de goût personnel. Or les croyances n
vec une sorte d’unanimité ou comme le fait d’une majorité indéniable. Devenues individuelles, elles sont la chose du monde la pl
démocratie française a quelques principes essentiels à conquérir pour devenir un régime libéral. Il serait nécessaire avant tou
ce n’en est pas une pour l’Europe, où le goût de la liberté anglaise devient chaque jour dominant) ; nous n’aurions réellement
, pour faire la distinction de l’une et de l’autre. Mais ce critérium devient chaque jour plus incertain. Il faut que la raison
emarquable, l’extraordinaire, que l’on se débarrasse du mauvais. Tout devient moins grossier, mais tout est plus vulgaire. » Au
84 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Jules de Gères »
mps de décadence, où les larges poitrines et les longueurs de souffle deviennent plus rares de plus en plus. Un seul homme de cett
Incerta et occulta, La Soif de l’infini, Pâquerette, et enfin L’Arbre devenu vieux, qui me paraît sans comparaison la plus bel
e pelotonner  ». Eh bien, c’est après avoir lu cette pièce de L’Arbre devenu vieux et celle de la Soif de l’infini, qu’on se d
s mérites de ces pièces la longueur, la puissance du souffle… L’Arbre devenu vieux n’a pas moins de cent dix-neuf strophes… Or
en allier la précision, nette et presque coupante, du détail. L’Arbre devenu vieux, le chef-d’œuvre du volume, réunit ces deux
tique assez grande pour s’incarner dans une autre peau que la leur et devenir , à leur choix, Othello ou Macbeth, le père Goriot
manité, comme un hêtre ou comme un centaure ?… De Gères, dans L’Arbre devenu vieux, n’a pas l’étrange originalité de Guérin, q
85 (1923) Paul Valéry
par les servitudes du métier littéraire. Mais dès que la littérature devient servitude, elle ne vaut pas plus que n’importe qu
’âme d’écrivain. Quelque grande que soit la puissance du feu, elle ne devient utile et motrice que par les machines où l’art l’
les accomplir. Que m’importe ce que je sais fort bien ! » La réalité devient une occasion de poser des problèmes techniques, p
des ateliers parnassiens : cette réflexion sur la technique du vers, devenue , chez Mallarmé, une réflexion sur la technique de
nique de tous les arts du successif (poésie, musique, danse, théâtre) devient chez Valéry une réflexion sur une technique plus
ne peut agir que parce qu’il peut ignorer. » Le Socrate de Valéry est devenu philosophe parce qu’il a renoncé à être construct
es hommes, qui paraît les séparer de l’univers, mais qui, finalement, devient pour eux une excitation au voyage et un moyen de
possibles, choisisseurs et artisans, architectes et poètes, qui sont devenus Idées. Mais en les abandonnant il n’a pas seuleme
s, et qu’à une certaine limite ce problème du concret et de l’intérêt devient un problème abstrait et désintéressé. Il a rêvé,
n temple meuve les hommes comme les meut l’objet aimé. » Le monument devient alors ce style pur que ne saurait réaliser le dis
os estime que de tous les Socrates abandonnés par lui sur sa route et devenus Idées, le plus digne de regrets c’est l’architect
le un changement s’accomplit. La masse vivante et active de la poésie devient le lyrisme. Même si le poète emploie la forme dra
ations, mais images fluides et non solides, images qui se défont pour devenir des relations entre des figures et des pensées qu
de colonne. Le poème au premier abord peut paraître un peu obscur. Il devient très clair, non seulement dans son détail, mais d
dieux A la divinité ! Dès qu’un rapport insisterait en une image, il deviendrait une chose. La poésie de Valéry, qui se défend de
Le hasard de la rime, qui fait dans un salon le jeu des bouts-rimés, devient chez un Hugo la chance miraculeuse qui se renouve
hostile et sombre ne trouve une figure d’harmonie qu’au moment où il devient l’accord entre une chair et une âme, l’une et l’a
a danse, en laquelle Nietzsche voyait la figure idéale de la sagesse, devient pour Valéry, dans ce dialogue, celle de la poésie
ssé par un démon intérieur. Mais il se trouve que le dialogue lui est devenu un instrument d’exposition fait à souhait pour la
s points de repère fixes, soit les mots d’autrui, soit les nôtres qui deviennent invariables une fois que nous les avons prononcés
naîtra des images que j’emprunte à Matière et Mémoire) n’importe quoi deviendrait l’image de n’importe quoi, tout pourrait servir d
homme ordinaire à la faculté de jeter une passerelle sur un ruisseau, devient chez un Hugo la puissance de lancer le pont sur l
de vue de la réalité métaphysique où tout est dans tout, ces chances deviennent des plongées profondes dans cette totalité ; c’es
ry, dans le dialogue sur la danse, parle du corps de la danseuse, qui devient tout entier une main, parce que la danse est le t
au-delà de notre gosier, dit l’Eryximaque de l’Ame et la Danse, nous devient mystérieux. Le sommeil lève-t-il ce mystère ? La
aît consubstantiel au fait de l’univers. Les après-midi du faune sont devenus métaphysiques. J’y trouve un tel trésor d’impuis
Jeune Parque prend une figure positive par le désir, et la conscience devient de l’Être. L’arbre de la connaissance dans lequel
construit de l’être, réfléchissant ainsi sur lui, en un être qui lui devient propre, l’acte de sa construction. Le seul poème
le hasard qui, par le tournant ambigu et délicieux de la poésie, est devenu chance. Patience, patience, Patience dans l’azur
s romantiques, en s’attachant au Cimetière Marin, qui est en passe de devenir le plus célèbre de ses poèmes. Les cimetières ont
Il formule poétiquement un objet métaphysique, et dès lors cet objet devient tout poétique. Ce n’est pas la technique qui suit
a le Socrate qui était dû aux magistrats et à la ciguë. — Et que sont devenus tous les autres ? — Idées. Ils sont restés à l’ét
goûts et des dons que nous ne soupçonnions pas en nous ; le musicien devient stratège, le pilote se sent médecin ; et celui do
un Cacus caché et une âme de voleur. » Mais pour le Socrate qui est devenu une réalité, un corps, une technique, il y a mani
us loin, mais aussi loin. La préoccupation parnassienne du métier est devenue chez lui la méditation de la technique. Non pas p
ublic, et les écrivains, la prenant au mot, exigent que les critiques deviennent , comme disait Brunetière, les annonciers de la li
86 (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande
ue nous ne pouvons faire certains traits du caractère de nos voisins, devenus nos irréconciliables ennemis, et elle nous aidait
e. Au contraire, quand il écrit Hermann et Dorothée, l’expression est devenue nette et précise ; il n’y a plus nulle part d’aff
u chez ceux qui le suivirent ; comment les héros de la poésie moderne devinrent chaque jour plus fiers, plus dédaigneux, plus imp
mprisonner l’âme dans les occupations du corps ! Et tout cela pour ne devenir qu’une bête ! En vérité, si telle devait être la
nature : que les mêmes mœurs qui ont tant de prestige à l’île Bourbon deviendraient vulgaires en Europe ; que des hommes dont le cœur
ros, sera aubergiste ; Dorothée elle-même n’aspire pas plus haut qu’à devenir servante. Il n’était point possible de choisir de
ueurs fécondes ; prenez la bêche, s’il le faut, et ne craignez pas de devenir une bête. Méphistophélès, en vérité, remplit son
défauts nous paraissent plus tolérables, la vie avec ses misères nous devient plus facile : car, comme elle n’a pas d’ennemi pl
ment. Dès l’instant où il commence de naître, tout ce qui l’a précédé devient secondaire ; la vie acquiert alors un nouveau pri
t, d’autre part, s’il se jette dans le tourbillon des événements, que deviendront ces images de félicité et de vertus patriarcales
certain air de grandeur. Il semble maintenant que la passion de l’un devient presque fade, et que le génie de l’autre pâlisse.
igne maître. La poésie lyrique subit une transformation analogue, qui devient surtout remarquable dans Kœrner et dans Uhland. L
s notre langue française, et, coûte que coûte, le Wilhelm Meister est devenu français. Certes, c’est là de la bravoure ; nous
rté par l’amour de la patrie ; dans le moment qu’il parlait ainsi, il devenait poète ; il avait les sentiments d’un Romain, et l
te lui semble accidentel et indifférent ». Que cette réflexion morale devienne un jour la théorie esthétique qu’il peut y avoir
azzi en compagnie du diable. Ne vous moquez pas : le jeune spectateur devient pensif ; car la poupée n’est rien moins que le do
uand son mariage avec Lili se trouve rompu, tout ce qui l’entoure lui devient insupportable ; et peut-être se fût-il embarqué p
a entrepris d’opérer en Allemagne la résurrection de la poésie, elle deviendra peu à peu plus sereine, à mesure qu’elle se fera
met fin à la domination exclusive des théories classiques ? La poésie devient dès lors plus franchement populaire, et, si je pu
Mme N*** se sacrifie à son rôle de femme à la mode et que Mlle J***, devenue une grande dame du quartier Bréda, paraisse chaqu
let ou peu s’en faut, les exaspérations d’un amour-propre littéraire, devenu d’une délicatesse et d’une puérilité à peine imag
iment et une révélation ? Peu à peu, cependant, la conversation était devenue moins gênée. On parla de Werther ; l’Empereur ava
u qui, en des heures sombres, ne se soient quelquefois demandé ce que deviendrait le monde, si la foi en Dieu pouvait en disparaîtr
se crée jusqu’à des terreurs délicieuses dont elle jouit ; les arbres deviennent des fantômes gémissants qui nous tendent leurs br
, le sourire des fées. Plus se prolonge cette vague vision, plus elle devient riche et éblouissante ; l’œil ne se borne plus à
transformation, sanctionnant dans l’Inde l’asservissement des parias, deviendrait -elle en Europe le palladium de l’égalité ? Trop d
evant un ennemi vague, dont l’imagination exagère la force ; le livre devient légion. Ce stratagème de l’anonyme était indispen
issait-il de la vie sans chercher à se l’expliquer ? Ou, s’il voulait devenir docteur, que ne le devenait-il résolument de fait
ercher à se l’expliquer ? Ou, s’il voulait devenir docteur, que ne le devenait -il résolument de fait comme de nom ? Mais il flot
e rien savoir du tout ; il vit étourdi et abasourdi dans le perpétuel devenir , voyant tout passer, se voyant passer lui-même, i
es n’ont été créées que pour faire mentir la fameuse maxime : « On ne devient pas criminelle en un jour. » Des jeunes filles, à
uvait reprocher jusque-là que d’être trop frivoles ou trop sérieuses, deviennent tout à coup des monstres de perversité par le seu
c’est un christianisme qui donne le frisson. Il veut que la religion devienne un parti, que ce parti fasse tout plier et que lu
res à la française, pour les rendre intelligibles à mes lecteurs. Que deviendraient -ils, si je leur exposais par le détail la délicie
ante pour Otto ; comment cette passion naît, grandit, se développe et devient presque irrésistible. Ce qu’il importe d’observer
à entendre même pour un esprit qui possède déjà la notion de Dieu, ne devient -elle pas, sans cette notion, une énigme insoluble
ée obscure que nous nous figurons l’entendre ? Et que voulez-vous que devienne Élisabeth, à qui son intelligence, encore peu ass
peut appeler le pain quotidien de la raison, que voulez-vous qu’elle devienne lorsqu’elle essaie d’embrasser le Dieu du panthéi
e se prolonge, ne saurait avoir d’autre issue que la folie. Élisabeth devient folle, et elle ne recouvre la raison que pour mou
un honnête homme, auquel on s’est intéressé en dépit de ses chimères, devienne si résolument et si vite un tyran sans âme et, pe
uelque état de société que ce soit, l’égoïsme méthodique et l’adresse devenus chez les puissants du jour les seuls principes de
a aussi des théories aux fruits d’or sans lesquelles c’est la vie qui devient plate et grise. Le roman religieux en Allemag
nécessaire le pharisaïsme ? Comment une secte entreprenante qui veut devenir parti dans l’État et qui le proclame chaque jour
près à la faute commise par les deux malheureux ; plus ses allusions devenaient claires. Emma douta un instant si elle ne devait
int conseiller ne rendit que rudesse, orgueil et mépris. Son discours devenait de plus en plus violent. « Et vous aussi, vous ap
nt être donnés que par l’orgueil et la violence du sacerdoce ? Et que deviendra le juste « dans ce sentier solitaire et rude, où
oyances ! Quand ceux qu’elle a choisis pour ses guides spirituels lui deviennent , par leur étroit esprit de domination, des pierre
de meurtres, accomplis avec préméditation ; et la métromanie, si elle devenait universelle de ce côté-ci du Rhin, serait la foli
, au lieu de rester le privilège de quelques lettrés en petit nombre, devinrent aussitôt le patrimoine de la nation tout entière.
t avant même qu’il eût touché le seuil d’un gymnase, Goethe lui était devenu familier. Tout enfant, tandis que sa mère l’éleva
utes les apparences du bonheur, le baron est tourmenté d’un souci qui devient chaque jour plus cuisant. Sa fortune suffit pour
ais que sera cette fortune, partagée entre son fils et sa fille ? Que deviendront les enfants de ses enfants et leurs héritiers si
s de liberté qui, fort innocentes en elles-mêmes, peuvent un jour lui devenir funestes, car la société ne pardonne guère qu’on
nce lui permettent dorénavant d’aspirer, sans trop d’outrecuidance, à devenir seigneur suzerain du fief de Rothsattel. Initié à
ue guette son patron et d’être le Raton de ce Bertrand. Pour cela, il devient , sous le nom d’un tiers, à l’insu d’Ehrenthal, ac
le de malheur, au milieu des chagrins, des larmes et des fatigues, il devient aveugle. C’est alors que Lénore, dans un admirabl
t encore au seuil de la jeunesse, timide et ignorant le monde. Il est devenu homme maintenant, et elle l’aime en homme ; Fink,
ire, et Lénore ne s’effraie pas de l’entendre. C’est ainsi qu’Antoine devient de plus en plus étranger à ceux pour lesquels il
, dirige d’abord ses recherches. Mais l’ancien commis d’Ehrenthal est devenu un personnage ; il fait de grandes affaires ; rad
e, tant mieux ! Pour nous-mêmes, pour notre repos, il faut qu’il nous devienne indifférent. Autrement, il nous tiendrait dans un
style commercial, et qui lui fait un cours d’escroquerie. Comment ne deviendrait -il pas lui-même fripon parmi des fripons ? On le
onde ! Chose singulière ! dès qu’il s’agit de gagner un thaler, Itzig devient carnassier comme un chacal, et, en dépit de cette
d’autre ressource que de perdre Hippus pour rompre avec son passé et devenir désormais un honnête homme de banquier prêtant à
un tableau de la vie allemande au xixe  siècle. Dès lors les épisodes deviennent utiles et quelquefois indispensables. On pourra d
d’une industrie sans risque ; il voit et il fait voir la contrée qui devient plus riante par ses soins, des cabanes qui s’élèv
ciété nouvelle pour lui, sa gaucherie, sa curiosité prennent corps et deviennent autant de spectres. M. Freytag convertit les sens
e a suscité jusqu’à des Tartufes de vice. L’Allemand est impuissant à devenir un hypocrite complet par la raison qu’il reste to
, il se fait marchand et spéculateur à sa manière, c’est-à-dire qu’il devient connaisseur infaillible en matières de denrées co
herait presque à ses pieds d’oser fouler ce sable et ce gazon. Et que devient -il lorsqu’il entend le galop d’un cheval et aperç
, rancune sans pitié, insolence ; cet homme, si courageusement probe, devient tout cela dès que les mots de chevalier et de bar
zig ou d’Hippus. La mort l’a déjà marqué pour en faire sa proie ; que deviendrait -il ici-bas,, puisqu’il ne sait que suivre son bon
sit la main de son père : « Tu m’as toujours aimé. Tu as voulu que je devinsse quelque chose de plus que toi. Tu as toujours éco
ns la troisième partie du roman. Tout en restant poète, M. Frey tag y devient vraiment romancier. Comme il n’a plus en sa prése
, ajouta-t-elle plus tranquillement ; je serai toujours sage, je veux devenir aussi une bonne ménagère. Dès demain, je commence
ndu un temps bien malheureuse ! J’étais une folle enfant. Nous sommes devenus sages à présent, Wohlfart ; nous sommes tous deux
x lambeaux de Prusse, interdisait aux sujets de Frédéric-Guillaume de devenir un peuple, et étouffait dans leurs germes ces fru
plus, ou plutôt je commence mon existence pour souffrir. Mon ami, ne deviens jamais amoureux, si cela est possible. Que de mau
87 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341
urent aristocratiques. Mais lorsque les plébéiens des cités héroïques devinrent assez nombreux, assez aguerris pour effrayer les
cèrent à faire des lois sans l’autorisation du sénat, les républiques devinrent démocratiques. Aucun état n’aurait pu subsister a
e diviser en deux états. Dans cette révolution, l’autorité de domaine devint naturellement autorité de tutelle ; le peuple sou
norantiâ reipublicæ, tanquam alienæ . Lorsque les citoyens sont ainsi devenus étrangers à leur propre pays, il est nécessaire q
’était que richesses, dans un tel état de simplicité. — La difficulté devient plus grande encore, lorsqu’on songe que dans la h
88 (1891) Esquisses contemporaines
rop fiévreuses et trop tourmentées pour permettre à la littérature de devenir littéraire, et que la nôtre fournit bien l’émotio
e fait, elle y arrive bien souvent et la monotonie même de son allure devient un élément de sa puissance évocatrice. Mais souve
ervir sans lui faire violence, la plier sans la rompre est un art qui devient de plus en plus difficile. Amiel s’efforce de rem
’espace et tout le temps, et qui venait d’enfanter enfin la notion du devenir , l’une des plus fascinantes qu’ait connues notre
ées à la sienne, et que sa pensée, plus suggestive qu’originale, soit devenue celle d’un grand nombre. S’il en est ainsi, et to
ours sans terme de ses évolutions. Le lien qui nous unit à lui en est devenu plus fort et plus étroit. On nous a enseigné que
maintenir dans un état de neutralité parfaite. L’indifférence placide devient dès lors le seul endroit que l’on puisse habiter,
e. Où est le point fixe dans ce gouffre sans fond ? » Cette question devient plus inquiétante encore lorsqu’elle porte sur la
é souveraine. La conscience parle, et voici que la vie la plus humble devient un sanctuaire et l’existence la plus misérable le
dans les ténèbres du doute, et le jour froid du devoir qu’elle impose devient peu à peu la lumière éclatante d’un soleil vivifi
e dont la liqueur capiteuse lui était désormais indispensable. Il est devenu par là le prophète et le précurseur des génératio
doigt sa misère et qu’on a goûté son néant, l’acceptation de soi-même devient une tâche pénible, un rude labeur, parfois une vé
istinguées avec une netteté croissante. La psychologie religieuse est devenue un simple phénomène et a perdu la valeur fixe et
’est prendre possession d’une vie depuis longtemps commencée. La mort devient une naissance et un épanouissement, celui de l’ho
tentions monstrueuses du socialisme anarchique. Toutes les questions, devenues plus aiguës, sont aussi devenues plus fondamental
me anarchique. Toutes les questions, devenues plus aiguës, sont aussi devenues plus fondamentales : elles minent aujourd’hui les
satisfaire leur fantaisie à la lassitude et au dégoût, tandis qu’elle devient pour le grand nombre la cause de revendications s
e des aspirations de l’homme vers la justice et vers la liberté, elle deviendra , par l’effet même des circonstances, injuste et d
de servir au bien général de la société. De moraliste théoricien, il devient un apôtre, un conducteur des esprits, un pasteur,
ées, les systèmes qu’il en avait formés. Cessant d’être un maître, il devient un avocat ; il n’enseigne plus une doctrine, il p
hie, en définitive, c’est ce que nous sommes et ce que nous tendons à devenir . Or, ce que nous sommes, n’est-ce pas avant tout
nduits à l’existence historique, et, de religieux qu’ils étaient, ils deviennent profanes. Ils sortent violemment de l’Église qui
n, du spiritualisme de l’école au matérialisme théorique. La science, devenue expérimentale, avait présidé à ce mouvement et le
e, ne tarda point à s’infiltrer dans les esprits. Cette inquiétude en devint bientôt le trait dominant. On portait lourdement
d’une instruction d’année en année plus intense et plus complète, ils devinrent nos maîtres comme nous avions été les leurs. Seul
i de participer à tous les modes de l’existence contemporaine. Il est devenu membre, lui aussi, de cette « aristocratie d’un o
III Mais, par un revirement bien naturel, les défauts du romancier deviennent les qualités du critique. Des facultés inégales s
gies que leurs sympathies et leurs antipathies. Ou bien, si elle veut devenir plus sérieuse, elle cessera d’être proprement cri
t devenir plus sérieuse, elle cessera d’être proprement critique pour devenir analytique, et littéraire pour devenir psychologi
’être proprement critique pour devenir analytique, et littéraire pour devenir psychologique. Dès lors les méthodes impersonnell
champ-clos de luttes courtoises, mais nécessairement frivoles. Elles deviennent partie intégrante du vaste organisme social et s’
qui n’étaient pour nos prédécesseurs qu’un délassement glorieux, sont devenues pour nous une carrière. On se prépare de bonne he
tout entier, sans contre-poids. Dès lors l’activité de l’intelligence devient un labeur. Affranchie de toute obligation pratiqu
ipe que l’égoïsme et d’autre existence que celle des corps. Mais elle devient coupable et le torture comme un remords du jour o
une ineffable compassion pour le malheur irresponsable des créatures deviennent dès lors le moyen du salut et le commencement de
u grand chrétien disparaître derrière la porte du collège… Sa rêverie devint alors singulièrement sérieuse et mélancolique. Il
place exclusivement au point de vue littéraire et je demande : que va devenir l’écrivain qui est dans M. Bourget et quelle carr
ècles s’écoulèrent jusqu’à ce que l’homme, jouet de la nature, en fût devenu le maître. L’histoire de cette maîtrise est l’his
d’un nouvel élément. À peine campé sur une terre mal soumise, l’homme devint ennemi de l’homme. Il préféra gagner par la viole
. Les réalités intimes prennent place à côté des réalités extérieures devenues moins impérieuses. Le tragique cesse d’être dans
ieux qu’implique cette existence, et ce problème n’est pas résolu. Il devient d’autant plus inquiétant que ses données sont plu
à certes assez importantes pour exciter et retenir l’attention. Elles deviennent poignantes et douloureuses pour ceux-là qui se re
u’elle prend de la sorte un caractère général de nécessité logique et devient le type universel d’une crise normale autant qu’i
it en France. La Revue de théologie de Strasbourg, fondée en 1851, en devint l’organe retentissant. Ce mouvement, qui avait su
jour un discrédit total et qui est loin d’être oublié. Vinet lui-même devint suspect. L’orthodoxie rigide se fit de cet exempl
, mes doutes se dissipèrent, mes luttes furent oubliées, mes ténèbres devinrent lumière. L’amour débordait de mon cœur, la mort n
ux détails minutieux des textes. Maintenant, au contraire, les textes deviennent l’objet propre de son examen. Il les sonde, il le
ure théologique, il ne risquait pas de perdre la vérité qui lui était devenue chère, si le doute ne succéderait pas au doute co
on constitue la conscience du péché, qui est ainsi liée au progrès et devient son facteur essentiel. Les choses comprises de la
e du moi. Or, nous ne savons ni ne percevons rien dont nous ne soyons devenus conscients, c’est-à-dire qui n’ait d’abord passé
ur ses bornes et se faisait de plus en plus dissolvante parce qu’elle devenait de plus en plus intellectualiste. Si Scherer ne p
e prend le pas sur l’observation intérieure ; l’unité dans la théorie devient plus pressante que l’unité dans l’être intime par
indomptable vaillance, il accomplira silencieusement sa destinée et, devenu le jouet des forces destructrices auxquelles il s
evenu le jouet des forces destructrices auxquelles il se livre, il en deviendra bientôt l’épave. Hegel est sa dernière halte avan
r : tout n’est que relation. Rien n’existe. L’existence est un simple devenir . Le vrai n’est pas vrai en soi. Il n’y a point de
n’étaient qu’une réalisation passagère : l’idée d’un progrès dans le devenir . Scherer recueillait en héritage 1 idéalisme hégé
s lignes qu’ait tracées sa plume, méditez les derniers préceptes que, devenu vieillard et tout à l’heure mourant, il adressait
elui de son intelligence surtout, et l’unité vers laquelle il tendait devint peu à peu rationnelle. La crise qu’il traversa se
olument qu’il s’était attaché d’abord à l’absolu. Sa seconde croyance devint impérieuse autant qu’avait été la première ; il n
89 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
manent et d’identique à soi-même à travers la durée, alors la théorie devient plausible ; elle revient à dire que les images so
eul il n’est pas une image, et, si les autres éléments, si les images deviennent des pensées, c’est parce qu’il agit sur elles et
ous fusionnons le groupe principal et le groupe accessoire, le cheval devient centaure : encore une idée nouvelle ; mais l’idée
s primitives, il tourne à la métaphore, son analogie, trop partielle, devient trompeuse, et plus il glisse sur cette pente, plu
rimitivement, l’image, au contraire, avec une intensité de conscience devenue sensiblement nulle. Ainsi les groupes hétérogènes
simplifiés, par un esprit toujours attentif aux essences, et bientôt, devenus homogènes et accompagnés chacun d’un nom désormai
une idée générale ; quoi d’étonnant alors si les images particulières deviennent pour lui les attributs constants du genre tout en
n de tel n’est à craindre avec un signe arbitraire ; quand le oua-oua devient un chien, le cri de l’animal, n’étant plus l’obje
lement dans son esprit. En même temps et par les mêmes causes, l’idée deviendra vraiment générale ; oua-oua désignait fort mal un
imiter, et, si nous y parvenons, le signe intérieur, tout personnel, deviendra un signe extérieur, un instrument de société. Ici
ages visuelles de leur prééminence légitime ; les images sonores sont devenues les principales pour la conscience, parce qu’elle
, de l’écriture primitive ; elle est une adaptation de l’idéographie, devenue symbolique, au langage audible, adaptation destin
ortée plus haute : le drame sans action, comme l’écriture en train de devenir phonétique, est un mode d’expression détourné de
jamais l’être celle des images visuelles ; quand la parole intérieure devient un état vif (parole imaginaire), cette indépendan
randit encore ; enfin, quand la parole est matériellement externée et devient audible, l’écart est extrême entre l’intensité du
n ; dès lors, une partie de l’idée représente l’ensemble ; seule elle devient , pour celui qui exprime sa pensée comme pour ses
ges signifiées par l’indépendance qui résulte pour elle de ce qu’elle devient un état fort, ses concomitants restant faibles. A
rôles ordinaires de l’objet et du signe sont renversés ; l’objet est devenu le signe, le signe est devenu l’objet. Dans cet e
t du signe sont renversés ; l’objet est devenu le signe, le signe est devenu l’objet. Dans cet exemple même, nous retrouvons l
rieure, un état notablement plus faible ; voilà pourquoi la fleur est devenue un signe ; renversez ce rapport et que le mot dev
oi la fleur est devenue un signe ; renversez ce rapport et que le mot devienne le plus fort des deux termes associés, aussitôt i
cée dès les origines de la pensée. En même temps, les idées générales deviennent plus nombreuses dans chaque esprit, et chacune d’
nce, croît en compréhension ; le développement d’un langage impartial devient ainsi chaque jour plus utile au fonctionnement lo
oi psychologique un groupe de phénomènes analogues, une fois formé et devenu une habitude périodiquement actuelle, tendrait-il
entre eux suivant des habitudes invétérées, ils expriment des pensées devenues banales, des lieux communs, auxquels on croit par
utre série d’idées s’empare peu à peu de la conscience ; mais elle ne devient absolument nulle que lorsque cette nouvelle série
états de conscience d’une certaine force ; plus l’état de conscience devient faible, plus elles sont indiscernables, et tout c
pourrait dire qu’alors la signification, seule clairement consciente, devient le signe de son signe, lequel est inconscient. C’
r ; tenir sa pensée toujours en éveil, toujours inquiète, toujours en devenir , en renouvellement et en progrès ; qu’est-ce autr
p. Il est donc historiquement prouvé que le simple son ap, op, up est devenu , par l’intermédiaire d’un nom d’oiseau, le nom d’
nous imaginions entendre une voix étrangère ; si la parole du dormeur devient extérieure (délire), elle reste incohérente. Voir
90 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »
Elles sont des exemples de la puissance des idées non réfrénées, qui deviennent des idées fixes. La fatigue et d’autres condition
ment montré, que, dans le sommeil, la distribution du sang au cerveau devient plus uniforme et, selon toute probabilité, l’inne
s respiratoires est abaissée ; aussi la respiration et la circulation deviennent -elles plus lentes. De là une diminution générale
tout l’organisme, y compris le cerveau. De cette manière, le sommeil devient graduellement de plus en plus profond, jusqu’à ce
de la mère éveillée par le moindre mouvement de son enfant malade est devenu classique. La mère s’est endormie avec son attent
a conscience avec isolement artificiel de certaines idées. Celles-ci, devenues dominantes et exclusives, manifestent aussitôt le
pliquer par la simple suggestion psychologique, et qui, au contraire, devient une condition préalable de suggestion. De même, d
e de réponse » aux impressions venant de cette source, même lorsqu’il devient insensible à tout le reste. L’hypnotiseur, s’empa
yens ordinaires serait une conséquence de cet arrangement vaso-moteur devenu fixe. Nous croyons qu’il y faut ajouter une certa
produire pour un instant l’état hypnotique ; l’idée fixe de l’hypnose devient alors l’hypnose même. L’extraordinaire sûreté et
n lui offre une pièce d’or pour l’étendre : il fait effort jusqu’à en devenir rouge à la face, mais l’idée de la toute-puissanc
c suscité par la sensation des mains jointes et, une fois produit, il devient le mobile de toute une scène où les altitudes div
père » que fournit le petit trait noir tracé sur la carte, et qui est devenu le noyau de l’hallucination » Ces phénomènes hypn
pendus. De même, nous pouvons tous suspendre volontairement le rythme devenu automatique de la respiration. Nous ne remarquons
ent intense qu’elle va jusqu’à l’hallucination, obscurcit la douleur, devient une idée-force capable de produire à la longue de
une idée qui s’est réalisée, une forme de rougeur représentée qui est devenue une rougeur réelle. Comment nier l’influence que
ûlure et par la réaliser ainsi en ses effets cérébraux ; puis l’effet devient cause, et la chaleur sentie dans le cerveau va ra
sujet derrière un rideau épais, puis de toucher un de ses doigts, qui devenait aussitôt insensible ou rigide. Si un assistant to
athie de l’hypnotiseur et de l’hypnotisé peut s’exercer à distance et devenir ainsi « télépathie ». Rappelons que M. Pierre Jan
dans un état de monoïdéisme, où tout est subordonné à une seule idée, devenue le centre actuel du cerveau et de ses mouvements.
onstituer un point de repère et un centre d’association. L’impression deviendrait une idée, l’idée entraînerait une émotion, l’émot
e embranchement possible ; l’aiguilleur, — je veux dire la réflexion, devient inutile : on n’a besoin que de donner la première
rection, les sensations causées par l’objet que le sujet croit absent deviennent très indistinctes. Nous croyons surtout que le pa
quement telle partie, tel objet au profit des autres ; l’intelligence devient attentive à tout, excepté à cet objet. N’oublions
’étouffoir sur les notes principales, toutes les notes subconscientes deviennent seules conscientes. Il suffit d’un petit ressort
91 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »
me sans imagination. Si la passion entre en jeu, la parole intérieure devient plus forte ; l’articulation en est plus précise e
se et plus ferme, l’intonation plus variée ; la parole intérieure est devenue vivante, accentuée, véhémente, émue, un peu plus
ne un interlocuteur ou un auditoire, alors aussi ma parole intérieure devient plus intense, plus nette, plus variée d’intonatio
on de la parole intérieure, il est naturel que, par intervalles, elle devienne une imitation de la parole d’autrui ; aussi est-c
re parole intérieure est dans les conditions les plus favorables pour devenir imaginaire, c’est-à-dire pour s’entourer d’images
nd pas compte. Sans doute, l’expression intérieure de la passion peut devenir habituelle ; mais la nouveauté de la chose signif
ation, on peut être tout à ses pensées. Pour que la parole intérieure devienne exclusive de la sensation actuelle, il faut et il
ifique de l’hallucination, il faut dire que la parole intérieure vive devient alors une véritable hallucination. Ce phénomène e
ion : il croira peut-être encore parler en lui-même, quand sa parole, devenue extérieure, trahit son secret à son insu. V. S
facultés esthétiques de l’esprit. Selon les cas, la parole intérieure devenue vive simule ou ma propre voix parlant haut (poési
e, c’est quand elle n’est autre chose que la parole intérieure morale devenue assez vive pour provoquer impérieusement le jugem
n trouble psychique, d’une maladie de l’âme ; on conçoit même qu’elle devienne un principe d’héroïsme et de génie. Socrate et Je
te de l’état sauvage : avec les progrès de la civilisation, elle doit devenir de plus en plus rare ; il est donc naturel que no
usion étant comprise, elle s’acclimata dans la langue commune jusqu’à devenir une métaphore presque banale. Ainsi s’expliquent
ne, la voix des bienfaits. Chez des auteurs moins classiques, la voix devient un cri ; il y a le cri de l’innocence, le cri de
te 219; arrêtons-nous quelque temps à l’étudier. La parole intérieure devient vive sous l’influence de la passion et de l’imagi
s lieu tout d’un coup, mais par degrés. Avant même que la parole soit devenue extérieure et audible, les muscles s’agitent et t
de l’homme qui médite est immobile ; mais si l’âme s’émeut, le visage devient expressif, la joie le dilate ou la tristesse le c
rle tout haut ; la parole, à peine audible un instant auparavant, est devenue vraiment extérieure. Les divers moments de ce pro
3. M. Joyeuse est un homme d’imagination : quand la parole intérieure devient vive en lui, elle n’est pas seule, elle s’environ
vit dans un monde réel. Et pourtant il n’est pas naturel que sa voix devienne extérieure, tandis que, si chez le père Joyeuse e
hénomènes se produisent sous l’influence des mêmes causes : la parole devient plus forte et plus accentuée, elle s’accompagne d
ntairement animée. 228. Selon quelques auteurs, la parole intérieure devient vive, puis extérieure, même dans la méditation sc
92 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »
on a dressé une liste de plantes dont les feuilles ont une tendance à devenir plus ou moins charnues, quand elles croissent dan
llantes couleurs pour habiter une mer chaude ; mais que tel autre est devenu plus vivement coloré, par suite de variations, qu
ent être, jusqu’à ce qu’elles se soient suffisamment développées pour devenir appréciables pour nous81. On peut dire jusqu’à un
usage de ses pieds et moins d’usage de ses ailes, jusqu’à ce qu’elles devinssent ainsi incapables de vol. Kirby a remarqué, et j’a
s pendant un mois environ à une lumière graduellement croissante, ils devinrent capables de percevoir vaguement les objets qu’on
particularité avait été de quelque utilité à la race, elle aurait pu devenir permanente par suite de sélections successives. A
ruits indéhiscents. On conçoit, en effet, que des graines ne puissent devenir graduellement ailées par sélection naturelle, que
sque sous des conditions de vie changeantes un organe autrefois utile devient d’une moins grande utilité, la sélection naturell
Protéolepas, certains organes très compliqués et très développés lui devinrent superflus, l’épargne de ces organes, bien qu’effe
moins grande quantité de forces nutritives au développement d’organes devenus inutiles à leur conservation. Ainsi, selon moi, l
ces caractères variables, produits par l’action sélective de l’homme, deviennent quelquefois, et par des causes complétement incon
ps, et que même les organes les plus anormalement développés puissent devenir constants, je ne saurais voir de raison pour en d
ces, sans exception, ont, au contraire, des fleurs bleues, la couleur deviendra un caractère générique, et ses variations seront
ement considéré comme de valeur générique, peut diminuer de valeur et devenir seulement spécifique, ou même individuellement va
i, chez ce commun progéniteur ou chez ses descendants immédiats, soit devenu variable, les variations de cet organe auront trè
ection naturelle, autant sexuelle que spécifique, ces variations sont devenues à la fois caractéristiques des sexes et des espèc
s ? Nous voyons plusieurs espèces très distinctes du genre Cheval qui deviennent , par simple variation, rayées sur les jambes comm
pèce pourvue d’un organe particulier extraordinairement développé est devenue la souche de nombreux descendants modifiés, ce qu
ocales ; que ces caractères sont transmis et fixés par l’hérédité qui devient leur cause seconde ; et qu’ils sont accumulés par
’est pas détruite, peut, à l’aide d’autres modifications ultérieures, devenir avantageuse, et offrir ainsi, soit à la sélection
ncêtre commun ; lorsqu’elles la contrarient, la tendance de réversion devient une tendance à produire des variations analogues.
93 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416
se-nature et de lèse-Divinité. Encore une fois, voilà le divin Platon devenu utopiste en politique et voulant refaire l’œuvre
place dans la société dont il est la victime par sa faute, et dont il devient l’ennemi par l’envie et par l’ingratitude. Le réc
n père, qui avait laissé sa femme jeune, belle et seule à Genève pour devenir horloger du sérail à Constantinople, donna sans d
exercer à la lecture par des livres amusants ; mais bientôt l’intérêt devint si vif que nous lisions tour à tour, sans relâche
de la campagne, cette frénésie de la solitude et de la contemplation, devinrent les deux notes de son talent. C’est la ville qui
qui fait les vertus. C’est elle aussi qui fait les poètes. Rousseau y devint éloquent et pieux, mais il y devint aussi rêveur.
i qui fait les poètes. Rousseau y devint éloquent et pieux, mais il y devint aussi rêveur. La nature donne l’imagination, mais
lectures qui donnent le vertige à ses yeux et à son imagination ; il devient incapable d’aucun emploi honnête et sérieux de se
l’église par cette porte, madame de Warens se retourna à ma voix. Que devins -je à cette vue ? Je m’étais figuré une vieille dé
ntes ; rien n’échappa au rapide coup d’œil du jeune prosélyte, car je devins à l’instant le sien, sûr qu’une religion prêchée
ame expiatoire il y aurait à faire entre un fils inconnu de Rousseau, devenu meurtrier par suite de son abandon, assassinant u
ler, et reconnaissant son père dans sa victime ! Qui sait ce que sont devenus ces fils de Thérèse jetés aux gémonies tout vivan
e et après de tels rapts de ses enfants, ne devait-elle pas frémir de devenir mère ! XVII Elle était aimante et fidèle ce
cherche pas la vérité, mais la nouveauté dans le sophisme. La France devient sa complice, et les fondements de l’ordre social
par des faiblesses qui avaient scandalisé même ce temps de scandale. Devenue veuve, elle avait épousé un de ses anciens adorat
e son style le dérobait à toute atteinte des lois ; tous ses lecteurs devenaient ses complices, pendant que ce livre était dans le
c’est-à-dire le possible. J’étais bien jeune quand j’écrivis ce vers, devenu proverbe : Le réel est étroit, le possible est i
x. Mais, prématurément sensé, je croyais et je crois encore que, pour devenir législateur des sociétés humaines, il fallait un
94 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79
à Paris en 1817. On éprouve un certain déplaisir à voir un lionceau, devenu plus tard un lion, jeter gratuitement le sarcasme
s’exécute ; les quatre jeunes filles, stupéfaites, restent en gage et deviennent ce que veut la providence des parties carrées, le
régiment ou sur un vaisseau, aurait fait tant d’exploits qu’il serait devenu un grand général comme Garibaldi, un aventurier d
on quand il arriva au bagne. Il y condamna la société et sentit qu’il devenait méchant ; il y condamna la providence et sentit q
qu’il devenait méchant ; il y condamna la providence et sentit qu’il devenait impie. « Ici il est difficile de ne pas méditer u
e ? L’âme peut-elle être refaite tout d’une pièce par la destinée, et devenir mauvaise, la destinée étant mauvaise ? Le cœur pe
ée, et devenir mauvaise, la destinée étant mauvaise ? Le cœur peut-il devenir difforme et contracter des laideurs et des infirm
ensif émondeur de Faverolles, le redoutable galérien de Toulon, était devenu capable, grâce à la manière dont le bagne l’avait
est arrêtée dans son développement par quelque incident providentiel, devient , dans un temps donné, la haine de la société, pui
e saisissent, lui nouent les pieds, le tirent à elles ; il sent qu’il devient abîme, il fait partie de l’écume, les flots se le
r, c’est l’immense misère. « L’âme, à vau-l’eau dans ce gouffre, peut devenir un cadavre. Qui la ressuscitera ? » (Une des plu
is pourtant fait de mon mieux. Je me suis caché sous un nom ; je suis devenu riche, je suis devenu maire ; j’ai voulu rentrer
n mieux. Je me suis caché sous un nom ; je suis devenu riche, je suis devenu maire ; j’ai voulu rentrer parmi les honnêtes gen
nt, un espèce d’idiot ; le bagne m’a changé. J’étais stupide, je suis devenu méchant ; j’étais bûche, je suis devenu tison. Pl
ngé. J’étais stupide, je suis devenu méchant ; j’étais bûche, je suis devenu tison. Plus tard l’indulgence et la bonté m’ont s
onsieur l’avocat général remue la tête, vous dites : M. Madeleine est devenu fou ; vous ne me croyez pas ! Voilà qui est affli
ement, comment supposer qu’un brave homme, condamné pour une vétille, devenu un manufacturier opulent, le bienfaiteur d’une pr
95 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
notre état réfléchi, avec nos raffinements métaphysiques et nos sens devenus grossiers, retrouver l’antique harmonie qui exist
me. Aliéné de lui-même, selon l’expression de Maine de Biran, l’homme devenait , comme dit Leibniz, le miroir concentrique où se
oire est la forme nécessaire de la science de tout ce qui est dans le devenir . La science des langues c’est l’histoire des lang
chose d’analogue. Je conçois de même pour l’avenir que le mot morale devienne impropre et soit remplacé par un autre. Pour mon
loyés pour désigner Dieu par les différents missionnaires protestants devint telle qu’il fallut recourir à un concile, qui ne
passion et le pathé-tique disparaissent dans le système chinois, pour devenir calcul du devoir, comment la famille y disparaît
on prend l’organisme vivant, la variété spécifique, le mouvement, le devenir , l’histoire en un mot. L’histoire est la vraie fo
homme au point de vue de l’être et ne l’a pas assez envisagé dans son devenir . Tout ce qui vit a une histoire : or l’homme psyc
gétation sur un tronc commun. On chercherait en vain dans cet éternel devenir l’élément stable, auquel pourrait s’appliquer l’a
mot âme, si excellent pour désigner la vie suprasensible de l’homme, devient fallacieux et faux, si on l’entend d’un fond perm
urs variable des faits multiples et complexes de la vie. L’âme est le devenir individuel, comme Dieu est le devenir universel.
mplexes de la vie. L’âme est le devenir individuel, comme Dieu est le devenir universel. Il est certain que, s’il y avait un êt
aucoup trop au point de vue de l’être et pas assez au point de vue du devenir  ; elle comprit encore la philosophie comme l’étud
d progrès de la réflexion moderne a été de substituer la catégorie du devenir à la catégorie de l’être, la conception du relati
onsidéré comme en voie de se faire 100. Ce n’est pas qu’auparavant le devenir et le développement ne fussent comme aujourd’hui
où elle arrive à quelque certitude, l’histoire politique de l’Orient devient presque insignifiante. Rien n’égale la platitude
ransformée par cette énergie plastique, la plus laide chenille pourra devenir le plus idéal papillon. Ce travail de la foule es
96 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
me, se fit une religion de l’art, et l’auteur de Werther et de Faust, devenu un demi-dieu pour l’Allemagne, honoré des faveurs
e l’art restauré du Moyen-Âge nous en livreraient au besoin. Que sont devenus , je le demande, dans leur développement même, ceu
rofondes souffrances du présent. Aujourd’hui, je le demande, que sont devenus les anges chrétiens de leur poésie ? Nous aurions
faite par l’auteur d’un ouvrage, dans le but d’expliquer cet ouvrage, devient personnelle au point de manquer de largeur et de
esprit qui renverse toute tradition, toute autorité, et qui cherche, devient nécessairement un esprit de doute et de scepticis
ines limites et qu’il ne veut plus connaître de point d’arrêt ; et il devient nécessairement un esprit d’athéisme, s’il poursui
. Tandis que l’Allemagne était restée superstitieuse, la France était devenue athée. Impuissance donc des deux côtés, c’est-à-d
de Voltaire qui le sauvera. Où est le ciel avec cet athéisme, et que devient la terre avec lui ? Goethe, élevé entre la France
e une communication directe avec nous. Sa contemplation ainsi dirigée devient donc un tourment pour l’âme, qui cherche toujours
t, l’homme. Plus le sentiment de la nature est fort, plus ce tourment devient âpre et douloureux. Comment y échapper ? par l’am
sentiment de force et d’indépendance, n’étant contrebalancé par rien, devient un orgueil insensé ; l’amour devient une fureur ;
n’étant contrebalancé par rien, devient un orgueil insensé ; l’amour devient une fureur ; le sentiment de la nature, une rêver
’empire exclusif de ce sentiment d’artiste qu’il a pour la Nature. Il devient , faut-il le dire, la proie du monde extérieur. En
lu peindre. Seulement, donnez un but à cette indépendance, et qu’elle devienne ainsi de l’héroïsme. Montrez-nous l’amour aussi a
97 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
mmée lorsqu’elle contemple les choses dans tous les genres de l’être, devient logique lorsqu’elle les considère dans tous les g
désignés par les signes les plus petits ; Jupiter, Neptune et Cybèle devinrent si petits, si légers, que le premier vola sur les
étaphysique de la raison nous enseigne que par l’intelligence l’homme devient tous les objets ( homo intelligendo fit omnia ),
nia ), la métaphysique de l’imagination nous démontre ici que l’homme devient tous les objets faute d’intelligence ( homo non i
nce, il fait tous les objets de lui-même, et par cette transformation devient à lui seul toute la nature. 2. Dans une telle log
ant les parties en leurs entiers, les expressions des premiers hommes devinrent des figures. Ainsi, nous commençons à ébranler ce
cet aspect. On lui attribua ensuite beaucoup de fables morales, et il devint le premier moraliste, de la même manière que Solo
et il devint le premier moraliste, de la même manière que Solon était devenu le législateur de la république d’Athènes. Comme
Trismégiste en Égypte, les Orphée en Grèce, en Italie les Pythagore, devinrent , dans l’opinion, des philosophes, de législateurs
temps où Troie fut rapprochée des rivages de la mer, et où Pergame en devint la citadelle . — Plaçons à côté de ces deux passa
, chez les peuples héroïques (particulièrement au moyen âge, où homme devient synonyme de vassal), par opposition aux héros. El
ment par un ton de voix très élevé, qui multiplie les diphtongues, et devient une sorte de chant. Ce premier chant vint naturel
, qu’il échappait souvent aux prosateurs. Ainsi le chant uni aux vers devint de plus en plus rapide, en suivant exactement le
illes, puis les nations, les employèrent d’abord par nécessité. Elles devinrent plus tard un objet d’amusement et d’érudition. On
98 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
idente qu’on le suppose ? « Lorsqu’une idée, dit à son tour Maudsley, devient de nouveau active, c’est simplement que le même c
r avec une moindre résistance. Mais, pour que l’habitude ainsi formée devienne consciente de soi, il faut que nous puissions ape
es circonstances, se dégage elle-même des sensations particulières et devient souvenir ou image mnémonique. L’image mnémonique
sée et non simple, que la reproduction des sentiments semblables peut devenir leur reconnaissance ou la conscience de leur ress
se rapprochant de l’état d’indifférence et s’exerçant sur des termes, devient entendement. Bientôt, à mesure que le cerveau s’o
ent entendement. Bientôt, à mesure que le cerveau s’organise, la voie devient encore plus facile et plus prompte. La vitesse et
a pas pour cela entièrement disparu. Supposons, avec Pascal, un homme devenu machine en tout un homme dont les sens seraient e
exagérer la pensée de Pascal jusqu’à croire que l’être vivant pourra devenir par la suite, au sens propre du mot, « machine en
 ; ils ont cru pouvoir prédire que, dans les siècles à venir, l’homme deviendra de plus en plus inconscient. Tous les actes de la
que consiste le progrès. Si les opérations intellectuelles pouvaient devenir aussi automatiques que celles de la vie organique
de la Méthode » à l’état de souvenir inconscient ; la mémoire serait devenue tout organique, tout héréditaire, et la conservat
conscience. A mesure qu’on s’élève dans l’échelle animale, les êtres deviennent plus sensibles. C’est que, dans l’évolution intér
ience. Par l’habitude acquise ou héréditaire, les procédés mécaniques deviennent de plus en plus inconscients et finissent par êtr
99 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30
cet océan mobile, de cette surface perpétuellement renouvelée, ce qui devient impossible. L’histoire n’est pas un miroir comple
tendues. Ces époques, en elles-mêmes si ingrates et si obscures, sont devenues désormais comme un champ-clos brillant où non-seu
néral, qui est l’idée de royauté, ne prête pas à un récit continu, il devient quelquefois un prétexte ; l’auteur en profite pou
ouvrage et des plus spécieux dans sa nouveauté. Le christianisme, qui devenait une puissance dans l’État, favorisait plutôt l’id
de l’hérédité souveraine, essayée par les empereurs romains, étaient devenus la véritable mesure de la destinée des chrétiens 
christianisme la favorisait indirectement. A Rome pourtant, qui était devenue veuve des césars, la papauté insensiblement hérit
stères de l’école de Colomban étant, par un revirement assez naturel, devenus hostile à l’intérêt des évêques, il les favorisa
rod et de Winfried (saint Boniface) dans la Germanie, alors seulement devenue chrétienne. Pepin, premier roi de sa race, recuei
ndante, ce globe impérial mobile qui allait se prendre à Rome, et qui devint une pomme de discorde entre les mains de ses desc
tions, mais ne les partage plus ; Astyle raille Gnathon sans songer à devenir son complice. La révolution opérée dans les mœurs
n saint Eloi. Attila aussi, dans les poëmes germaniques, n’est-il pas devenu le bon Étel ? Il peut nous être déjà très-sensibl
100 (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421
ses ruines pour y chercher les matériaux de l’édifice futur, que nous deviendrions à leur égard des classiques et des éducateurs, qu
contradiction. Vous reconnaissez que la culture intellectuelle, pour devenir civilisatrice, exige une vie entière d’applicatio
profession à part, une spécialité, il faudrait désespérer de la voir devenir universelle. Un État où tous n’auraient d’autre p
manuel est maintenant abrutissant, c’est qu’il absorbe l’individu et devient son être, son tout. La définition (sermo explican
minemment doués par la nature, mais peu favorisés par la fortune, qui deviennent fiers et presque intraitables et mourraient plutô
être matériel, qui, au premier abord, peut paraître profane, mais qui devient chose sainte, si l’on considère qu’il est la cond
raire, c’est par suite des progrès de l’esprit que ces pratiques sont devenues insignifiantes et surannées. Il faut détruire l’a
tant l’un des termes à l’infini, de sorte que l’autre s’anéantisse et devienne comme zéro. Cela fait, accordez au corps ses joui
disons, nous autres spiritualistes : « Sanctifiez-vous, et le plaisir deviendra pour vous insignifiant, et vous ne songerez pas a
e ne sais si tous les plaisirs ne pourraient subir cette épuration et devenir des exercices de piété, où l’on ne songerait plus
ver son esprit s’il reste du temps ou si l’on a ce goût. L’accidentel devient ainsi la vie même, et la partie vraiment humaine
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