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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
précède nécessairement la volonté bilinéaire, qui suppose conflit de désirs et détermination finale sous un désir dominant, a
néaire, qui suppose conflit de désirs et détermination finale sous un désir dominant, avec l’idée du contraire. Il faut d’abo
ésentation qui entraîne ainsi un mouvement peut l’entraîner malgré le désir du moi. Chez l’hypnotisé, c’est précisément la re
ment à ce moyen primordial qui est notre idée même de la fin et notre désir de l’atteindre. Considérée par un autre côté, cet
es et effets, nous avons conscience d’être, par notre idée, par notre désir , par l’effort qui en résulte, la première conditi
des fins, nous avons conscience d’avoir en nous-mêmes une idée et un désir constituant la fin dernière de l’action. En effet
rsque cette action est désintéressée, nous avons en nous l’idée et le désir du bonheur d’autrui ; et c’est, en définitive, po
i ; et c’est, en définitive, pour satisfaire en nous cette idée et ce désir que nous cherchons le bonheur d’autrui. Nous nous
précède, apprécier le vrai et le faux dans la classique opposition du désir et de la volition. — Nous sentons le désir se pro
la classique opposition du désir et de la volition. — Nous sentons le désir se produire en nous, dit-on, et s’imposer à nous 
la faisons arriver à l’existence160. — Sans doute, mais c’est que le désir naît, d’une part, de profondeurs étrangères à not
De là l’attribution du vouloir au moi, tandis que nous attribuons le désir proprement dit à des causes qui ne sont plus le m
nt plus le moi conscient et réfléchi. — Nous ne sentons pas naître le désir , ajoute-t-on, nous le sentons seulement grandir e
et nous enlève tout pouvoir d’agir. — C’est, répondrons-nous, que le désir proprement dit n’est pas l’action même de l’intel
issant sans elle ; au contraire, la réaction de l’intelligence sur le désir a nécessairement conscience de soi et se voit ell
et se voit elle-même à l’œuvre. Cette réaction n’en est pas moins un désir supérieur et intellectuel, s’opposant aux désirs
n’en est pas moins un désir supérieur et intellectuel, s’opposant aux désirs sensibles et d’autant plus déterminé qu’il est pl
plus intelligent, car l’intelligence est la détermination même. — Le désir , dit-on encore, n’a pas de bornes : il peut s’éte
ntôt nous désirons faire telle ou telle chose (ce qui réduit alors le désir à ce que nous considérons comme réalisable par no
us considérons comme réalisable par notre action). La volition est le désir déterminant d’une action comme possible par nous
action comme possible par nous et seulement par nous. — « La force du désir , dit-on enfin, est en raison inverse du sentiment
à l’idée de notre moi indépendant. Il n’est donc pas étonnant que le désir sensitif, produit par tout ce qui n’est pas la ré
st pas la réflexion même du moi, soit dans un rapport inverse avec le désir intellectuel, produit par cette réflexion du moi
lon les lois déterminées de l’intelligence. On comprend de même qu’un désir excessif enlève à l’homme la conscience de sa pro
e nos émotions, de nos appétitions. La volition, au contraire, est le désir de faire triompher l’idée même que nous avons de
oi intelligent sur les passions aveugles. De là l’action contraire du désir et de la volition. Un désir trop violent abolit l
ons aveugles. De là l’action contraire du désir et de la volition. Un désir trop violent abolit la volition, une volition éne
r trop violent abolit la volition, une volition énergique maîtrise le désir  ; traduisez : le désir intelligent, qui se dévelo
a volition, une volition énergique maîtrise le désir ; traduisez : le désir intelligent, qui se développe sous l’idée du moi,
désir intelligent, qui se développe sous l’idée du moi, s’oppose aux désirs plus ou moins aveugles nés de l’action du non-moi
érieurs, de l’organisme, etc. S’il ne faut pas opposer entièrement le désir et la volition, il ne faut pas davantage les conf
a volition n’est pas simplement, selon la définition de Herbart, « le désir arrivé à prévoir sa propre satisfaction future »,
a propre satisfaction future », car on peut désirer et prévoir que le désir sera satisfait sans vouloir cette satisfaction et
ction et sans y consentir. Il faut, pour qu’il y ait volition, que le désir d’un objet soit d’abord prévalent, puis qu’il dev
ue le désir d’un objet soit d’abord prévalent, puis qu’il devienne le désir prévalent de faire ce qui est nécessaire pour att
pour atteindre l’objet. Il y a ainsi, dans la volition, non seulement désir dominant de la fin, mais désir dominant des moyen
ainsi, dans la volition, non seulement désir dominant de la fin, mais désir dominant des moyens. On peut même dire que c’est
désir dominant des moyens. On peut même dire que c’est l’extension du désir de la fin aux moyens qui caractérise surtout la v
aux moyens qui caractérise surtout la volition. Il en résulte que le désir de la fin aboutit au désir des moyens, qui le rem
surtout la volition. Il en résulte que le désir de la fin aboutit au désir des moyens, qui le remplace en partie, et que la
tre plusieurs objets. En résumé, on pourrait définir la volition : le désir déterminant d’une fin et de ses moyens, conçus co
de ses moyens, conçus comme dépendants d’un premier moyen qui est ce désir même et d’une dernière fin qui est la satisfactio
est ce désir même et d’une dernière fin qui est la satisfaction de ce désir . Il n’y a volition proprement dite, nous venons d
ons de le montrer, que dans les circonstances suivantes : 1° quand le désir est décisif ; 2° quand il porte à la fois sur la
t à rien de répondre que ce n’est pas notre idée comme telle ni notre désir comme tel qui déterminent l’objet, mais bien le m
t l’objet, mais bien le mouvement cérébral corrélatif de l’idée et du désir . Puisque l’idée et le désir existent et se voient
ement cérébral corrélatif de l’idée et du désir. Puisque l’idée et le désir existent et se voient exister, c’est qu’ils font
qu’elles agissent par les seuls mouvements physiques ou aussi par les désirs psychiques dont ces mouvements sont inséparables,
ortant est de savoir de quelle manière le jugement détermine ainsi le désir et, par le désir, faction. On a supposé là un mod
oir de quelle manière le jugement détermine ainsi le désir et, par le désir , faction. On a supposé là un mode de déterminatio
intervient selon des lois, qui sont les lois mêmes de la pensée et du désir . Il y a action et réaction mutuelle des idées et
tout à coup je me dis : — Si j’allais faire un tour de jardin ? — Ce désir subit me surprend, car je ne suis point habitué à
encore sorti, ou que j’ai vu hier des roses en bouton et que j’ai le désir de les voir épanouies. Dans la collection je pren
2 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre III. L’antinomie dans la vie affective » pp. 71-87
e caractère : le caractère infini de la passion et l’insatiabilité du désir humain. La passion tend à se déployer à l’infini,
diocrité en tout le critérium de l’homme sociable. L’insatiabilité du désir fait que l’individu ne se sent jamais en parfaite
ciale et on peut contester qu’il plaide en faveur de l’isolement. Les désirs de l’individu ne seraient certainement pas plus s
ns. L’individu à l’état isolé, ayant moins de jouissances, aurait des désirs infiniment moins vastes et moins délicats. Les sa
progrès qu’on a désiré, on ne le sent plus dès qu’il est réalisé. Le désir évolue et se déplace dès qu’il est assouvi. C’est
numérer : unicité, incommunicabilité, instantanéité, insatiabilité du désir , incohérence sentimentale, rendent la sensibilité
r la règle, l’instantanéité par l’esprit de suite, l’insatiabilité du désir par l’appel à la résignation et par les perspecti
oit par un ordre social artificiel capable d’harmoniser du dehors nos désirs discordants (Fourier) soit par la notion d’un ord
ualisme stirnérien est un égotisme tout négatif. Stirner attaque tout désir qui n’est pas l’expression directe de son instinc
en champion de la différence humaine et de l’originalité, d’avoir des désirs vraiment neufs et intéressants, des sentiments qu
d’être exprimée. Or on cherche vainement chez Stirner quels sont les désirs qui le différencient de ses voisins, qui l’indivi
ien qu’il prétend avoir non seulement des idées différentes, mais des désirs originaux ; mais on ne se rend pas bien compte de
n ne se rend pas bien compte de l’originalité, de la nouveauté de ces désirs et de ces aspirations. Ce qu’il y a de plus clair
lui-même, de par son instantanéisme. Stirner se méfie de ses propres désirs comme de ses propres idées ; il traitera en ennem
mme de ses propres idées ; il traitera en ennemi, dans un instant, le désir , le sentiment présent. Enfin cet individualisme e
s avec leur groupe et ce n’est que dans la mesure où ils éprouvent un désir de sociabilité supérieur à celui de la foule qu’i
st l’histoire de presque tous les hommes qui ont apporté au monde des désirs généreux, de nobles desseins et de vastes espoirs
3 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
llement de mouvements déjà accomplis ? Théorie de Spencer. Analyse du désir et de la tendance. Force de l’idée. La tendance i
nature de l’activité qui accompagne toute appétition et qui, dans le désir , se manifeste clairement à la conscience comme te
rement à la conscience comme tendance ou tension interne. II Le désir proprement dit implique 1° une idée sentie comme
3° le conflit de l’idée contre la réalité. L’élément moteur, dans le désir , est double. Il y a d’abord la peine du manque, q
ère essentiel de la tendance ou tension qui se trouve au fond de tout désir , et aussi de tout penchant plus ou moins conscien
ésentation ; c’est cet excès, selon nous, qui constitue la tension du désir . Nous revenons ainsi à l’idée-force. En effet, l’
e commence de quoi l’achever ; c’est ce qu’on exprime en disant qu’un désir veut être comblé, rempli, satisfait. De là une do
chée à l’actualité. Maintenant, la tendance intérieure à l’idée et au désir est-elle de nature tout intellectuelle, et consis
la tendance à penser pour penser, pour le plaisir de penser. Mais le désir complet n’est pas purement intellectuel, il ne su
étition corrélative à toute activité, n’est cependant pas vraiment le désir . Le désir suppose une sorte de consentement plus
rrélative à toute activité, n’est cependant pas vraiment le désir. Le désir suppose une sorte de consentement plus ou moins c
l’idée coïncident, il y a à la fois attention croissante à l’idée et désir croissant de réaliser l’idée. Le vieux dicton phi
ir croissant de réaliser l’idée. Le vieux dicton philosophique sur le désir , nihil appetimus uni sub specie boni , n’est app
désir, nihil appetimus uni sub specie boni , n’est applicable qu’au désir produit par l’anticipation d’un plaisir dans notr
r produit par l’anticipation d’un plaisir dans notre pensée ; mais ce désir né de l’idée n’est pas le désir primitif, le penc
n plaisir dans notre pensée ; mais ce désir né de l’idée n’est pas le désir primitif, le penchant. Primitivement, nous ne dés
t conçues bonnes ou agréables en elles-mêmes, indépendamment de notre désir , mais nous les concevons bonnes et agréables, com
Herbart et de Volkmann, reste encore à moitié chemin. Pour Wundt, le désir réside dans l’activité de l’aperception qui, spon
écharger pour se décharger, comme fait la force accumulée, devient un désir conscient de sa direction et de son but. James Wa
ir ou telle peine. IV Il faut, en définitive, admettre sous le désir intentionnel et conscient de son objet une activi
4 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »
ture. Ils ont voulu leurs œuvres lues sagement, lues par nous avec un désir de les penser à notre tour, non avec la vaine env
ne doit pas être la foi en quelque force extérieure, mais le sincère désir du salut, le désir qui donne le salut. Et Tolstoï
a foi en quelque force extérieure, mais le sincère désir du salut, le désir qui donne le salut. Et Tolstoï a repris la doctri
istence individuelle. Chassons les fantômes qui nous hallucinent, les désirs égoïstes et maudits : « Fort est le Désir ; mais
qui nous hallucinent, les désirs égoïstes et maudits : « Fort est le Désir  ; mais plus puissante la Résistance48 », chantaie
ons renoncer non point telle occupation ou telle autre — renoncer nos désirs mondains, les désirs — en chacun divers — de nos
t telle occupation ou telle autre — renoncer nos désirs mondains, les désirs — en chacun divers — de nos âmes. Le moraliste ne
oir commun : à peine, ensuite, ranger, dans une formule générale, les désirs les plus fréquents autour de lui. Ainsi, Wagner e
nt la différence de leur race et de leur esprit, et la différence des désirs égarant leurs paroles, dans le vain rêve cruel de
eilleux. Aux Allemands, Wagner recommande qu’ils renoncent le mauvais désir des nourritures animales, l’intempérance, l’isole
Heureux est, seul, le Pur Simple, qui s’ignore plus humble. Le second désir mauvais est le désir de la femme, parce qu’il nou
Pur Simple, qui s’ignore plus humble. Le second désir mauvais est le désir de la femme, parce qu’il nous sépare de tous, nou
ns l’union décisive, indissoluble, afin que nous perdions à jamais le désir de la femme. Ne renvoie point ton épouse, disait
ompatit, et sauve — et devient heureux — parce qu’il vainc le mauvais désir charnel. Mais Parsifal est père de Lohengrin, acc
nçons point les actes, qui sont nuls, qui indiffèrent : renonçons les Désirs , et naîtra la Joie. La troisième tentation funest
urer, engager notre vie prochaine, afin que nous renoncions, après le désir du Commandement, le désir, encore, de la Servitud
ochaine, afin que nous renoncions, après le désir du Commandement, le désir , encore, de la Servitude. Ne mettons point notre
ale des choses extérieures, dit Wagner. La quatrième tentation est le désir de résister à la violence par la violence. Nous d
. L’homme, pour être heureux, doit renoncer, plus que tous les autres désirs , le vain désir égoïste des jouissances esthétique
être heureux, doit renoncer, plus que tous les autres désirs, le vain désir égoïste des jouissances esthétiques. Il doit igno
êtements. Tranquille, il aura, en chaque jour, la satisfaction de ses désirs , de tous ses désirs. Il ignorera les inventions f
, il aura, en chaque jour, la satisfaction de ses désirs, de tous ses désirs . Il ignorera les inventions funestes, qui créent
se de la santé et de la joie. Le travail rustique, l’absence de vains désirs , longtemps, à son corps donnera la santé comme la
ité du choix prochain, et que Nous le devons faire. Alors les mauvais désirs renaissent, nous apparaissant dans leur séculaire
digieux le bonheur du Renoncement ; mais renoncer, aussitôt, tous nos désirs , et les attraits de l’Art, et les charmes des pré
s, aussi. La doctrine de Tolstoï les devait condamner. L’Amour est un Désir , le plus funeste de tous nos Désirs. Aimer les ho
s devait condamner. L’Amour est un Désir, le plus funeste de tous nos Désirs . Aimer les hommes, c’est nous séparer des hommes,
l sophisme excusera le pareil attachement aux hommes ? L’amour est un Désir  : il est tous les désirs. Aimer les hommes, c’est
areil attachement aux hommes ? L’amour est un Désir : il est tous les désirs . Aimer les hommes, c’est absorber leurs âmes en l
optés, nous seraient-elles joyeuses ? Le Renoncement répugne tous les désirs . Nous devons chasser les besoins naturels et non
onscience mauvaise de notre moi égoïste ? Par elle, nous échappons au désir , tout occupés dans l’action incessante et normale
s. Ainsi la religion du comte Tolstoï s’achève, maudissant à tous les désirs et à toutes les affections. C’est la vieille doct
n-Moi. Et nous sommes devenus les esclaves de nos créatures : car les désirs sont nés qui nous ont attachés aux choses, les be
cement ; et la religion de Tolstoï nous apparaît, dans sa vérité. Les désirs nous enchaînant à l’Apparence, douloureuse, nous
s nous enchaînant à l’Apparence, douloureuse, nous devons chasser les désirs . Notre corps, enlevé par nous au Monde extérieur
franchissons notre Ame de tout lien à cette apparence ; renonçons les désirs , vidons nos cœurs de vaines affections ; cessons
nos cœurs de vaines affections ; cessons aimer l’Irréel. Chassons les désirs actuels, personnels : mais remplissons-nos âmes p
s désirs actuels, personnels : mais remplissons-nos âmes par d’autres désirs . Car l’Ataraxie n’est point le Bonheur, mais le N
le bonheur est dans l’Action des âmes. Julien Sorel, aussi, vainc ses désirs , mais par le Désir, supérieur, de la Victoire. Dr
l’Action des âmes. Julien Sorel, aussi, vainc ses désirs, mais par le Désir , supérieur, de la Victoire. Dressons, sur les déb
, la notion de son pouvoir qui produit ces Apparences. Il renonce les désirs égoïstes, parce qu’il a vu la vanité des humilian
5 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
vraie poésie est sensuelle et même sexuelle : expression d’un état de désir physique, transposé, elle éveille en nous les ima
t, ils font la roue, comme le paon, devant leur Muse, symbole de leur désir perpétuel de la femme. Chez eux, c’est l’imaginat
perpétuel de la femme. Chez eux, c’est l’imagination qui commande le désir , et non pas seulement la nécessité physique de se
inine soit comme l’autre face de la sexualité, qu’elle nous montre le désir de la femme d’être saisie, emportée comme une pro
e une proie ; cette sorte d’effroi délicieux où la crainte se mêle au désir , parce que la volupté qu’elle devine la blessera.
ra. Mais on s’aperçoit vite que, chez la femme poète, ce n’est pas le désir de l’homme qui domine, mais seulement la nécessit
eur émotion spontanée. On dirait aussi qu’elles tentent d’attirer les désirs épars dans l’air : leur poésie me semble souvent
verra qu’elle n’écrivit que pour écarter cette crainte et réaliser ce désir . La crainte de l’anéantissement final lui fait ai
ale assise aux branches de l’épine Fera vibrer le cri strident de mon désir . …………………………………………… La nature qui fut ma joie et m
aimeront elle-même dans l’œuvre qu’elle aura laissée. Ce n’est pas un désir de vanité, mais un besoin réel, physique, de son
a cendre sera plus chaude que leur vie… Il y a, dans cet orgueilleux désir de se vouloir aimée, de se vouloir vivante au-del
rêve est empli d’air, d’ombre, de soleil. Ah ! comme le regret et le désir se pâment Quand, clair, minutieux, déchirant et v
tous les rêves de son imagination, dans l’histoire et dans le passé. Désir de fuite perpétuelle vers un ailleurs, où elle po
mpression de repos dans la langueur : « On n’a pas de regrets, pas de désir , pas d’âge. » La vie est arrêtée, et comme éterni
le sourire inhumain de sa bouche, Et sa fureur divine et son haineux désir , Et soudain a senti, debout près de sa couche, Un
guës. Qu’il reste au moins cela des grâces ingénues Que j’offre à ton désir , si de chaque côté De l’amphore funèbre où toute
regarde la mer. Partir, fuir… toute sa poésie sera l’expression de ce désir de fuite et de conquête, de cette recherche d’une
ne prépondérance à l’élaboration de notre civilisation moderne… ». Ce désir , cette volonté d’immigration n’est sans doute pas
larue-Mardrus. Sa poésie sera donc une manière de transposition de ce désir de développement physique de la race qu’elle port
ds se meurtrir sur les routes… — Mais peut-être qu’il vit encore, ton désir D’aller vers les couchants où saigne l’Au-delà ?
e. Mais toujours ce cri de passion où l’on devine la chair tendue de désir  : je voudrais, dit-elle, pouvoir, entre mes bras
ne se dessine dans le mouvement des flots, la sirène de son perpétuel désir  : Quand pourrai-je sentir ton cœur contre le mie
ne humide de marée Et fermer mon manteau lourd sur ton corps païen ? Désir de tendresses mêlées qui fait son chant s’élever
rocédé : il suffit d’appliquer aux arbres les mots de tendresse et de désir qui se disent dans l’amour. Mme de Noailles, qui
i fait que l’être humain participe à la vie générale. Ce n’est pas le désir de comprendre qui la tourmente, c’est le désir de
érale. Ce n’est pas le désir de comprendre qui la tourmente, c’est le désir de sentir, de percevoir les mystérieux rapports q
ers de son premier livre : À travers le Voile, la poétesse exprime ce désir de s’engloutir dans la nature, qui l’attire comme
ce des mélèzes, De la tendresse fond sous l’aubier trop étroit, Et le Désir puissant surgit, dont rien n’apaise L’ardeur et q
st ici une transposition de l’amour sensuel, qui demeure à l’étape du désir . Le poète s’aime dans les choses comme un amant s
cendre, on ne sait plus S’il est lui-même ou s’il est nous… Mais, ce désir , cette volonté de s’éparpiller dans l’inconscienc
notation est musicalement très exacte. Derrière ces parfums, c’est le désir qui « s’embusque » ; le poète leur donne aussi un
à dans sa forme terrestre. Ce qui signifie, sans doute, l’au-delà du désir perceptible. Mais Marie Dauguet est trop païenne
larmes                 L’amour mystérieux ; Obéissons au rite où le désir s’acharne                 Comme au geste d’un di
poétesse ne s’élance pas vers la nature, elle s’ouvre à elle, avec le désir d’être violentée par son mystère. Ce que Marie Da
re est l’échappement de la sensualité ; la chair devient pure et sans désir . La poésie peut être l’expansion de la sensualité
ouie, Perdue en vos soupirs, vos spasmes, votre joie. Alors c’est le désir de se perdre dans cette, nature ou plutôt de s’ab
de souffrances anciennes dans le paisible bonheur de l’instant : Le désir torturant devient une caresse Alors qu’on le perç
uée vers l’étouffement final de la joie : il recrée l’état inquiet du désir , et cette « pureté dernière » des yeux, avant que
 ! mon lys !… … Tes pas oublieront le rythme de l’onde, Ta chair sans désirs , tes membres perclus Ne frémiront plus dans l’ard
gnifiquement nus… …………………………… Vous avez su tourner vers vous tous mes désirs Et vous avez rempli mes mains de souvenirs. Je vo
rènes, nous nous apercevrons qu’elles ne chantent pas pour attirer le désir des hommes, mais pour se charmer entre elles. Ell
ue comme une femme se dévêt… Le sentiment qui emplit ces vers est le désir de l’amour, cette identification parfaite de deux
L’œuvre d’Hélène Picard est certes vivante, lourde de sensations, de désirs , mais sa plus grande qualité, c’est d’être dépoui
our de la jeune fille : en vérité, toutes ses pensées sont lourdes du désir de respirer la nudité de l’homme. Oh ! sur sa te
ien-Aimé qu’on attend dans l’ombre,           Ô soirs inconnus !… Le désir qui croît, le vouloir qui sombre            Entr
poème, est un beau fruit qui contient vraiment le goût d’amertume du désir impossible : Je voudrais, une fois, prendre vos
d’être une femme, Une bien vraie avec des flancs et de l’amour. Son désir la fait défaillir, et elle « tombe sur la nuit, l
panchement presque physique : on y devine la respiration haletante du désir . Cette spontanéité est belle, mais en dehors de t
on découvre, et elle découvre toujours elle-même, la sincérité de son désir physique de l’homme, de « l’amère odeur de l’homm
et d’un pays !… Toute sa poésie, pleine de ferveur, de regrets et de désirs , se trouve résumée dans ces deux vers, qui semble
t aveu qui indique bien sa perpétuelle inquiétude devant l’amour : le Désir déchirant : … Vie infortunée ! Où donc est-il, ô
s vers la plus belle expression d’elle-même, de sa jeunesse et de ses désirs fous : « On n’écrit qu’un seul soir son âme… » V
et tout le parfum de son corps de femme, et l’élan harmonieux de son désir de l’homme. Elle a encore agrandi son désir de to
l’élan harmonieux de son désir de l’homme. Elle a encore agrandi son désir de tous les désirs des grands poètes, et grossi s
de son désir de l’homme. Elle a encore agrandi son désir de tous les désirs des grands poètes, et grossi sa propre ardeur de
on enfance : toutes les fleurs du jardin penchent sous les pollens du désir , et toute cette lourdeur d’amour pèse sur elle. C
e silence mystique où elle se développe, ne font que préciser le seul désir vivant au cœur des jeunes filles : l’amour. Elle
lène. Et c’est vrai. Et les jeunes bergers, pleins d’admiration et de désir , viennent baiser les pommes jumelles de ses seins
, avec une curiosité passionnée. Curiosité de ses propres sensations, désir de fixer toutes les émotions de sa vie, il n’y a
ale automnale un soulèvement de gorges haletantes, un déhanchement de désirs , un appel de bras levés ? Pas un vers de ce poème
 ancien et mystique »« des contraintes uniformes et des attentes sans désir  » : Qu’ils sont forts et pareils, exorbitants et
yse de cette œuvre. J’en citerai quelques fragments, qui donneront le désir de connaître l’ensemble, et de savoir par quelle
ms. Il y a, dans cette poésie féminine, une frénésie de vibration, un désir de se jeter dans tous les calices et de se poudre
du soir lilas, à cause de la volonté des choses du printemps, de mon désir et de votre corps qui rêve, venez avec moi. » Pe
6 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27
t l’on ne constate pas de lutte vive, d’antagonisme durable entre les désirs de l’individu et les exigences de la famille et d
ans bien des circonstances, l’opposition s’élève entre l’intérêt, les désirs personnels du chien, et nos désirs à nous, le die
ition s’élève entre l’intérêt, les désirs personnels du chien, et nos désirs à nous, le dieu qui lui dicte sa morale. De là de
Rien, pas une de nos idées, pas une de nos impressions, pas un de nos désirs , et pas un de nos actes. Et j’ai tâché ailleurs d
os idées, dans la forme que prennent chez nous les impressions et les désirs , dans le moindre de nos actes, dans les mille dét
tale. Par exemple il sera recommandé à l’homme de résister à certains désirs excessifs pour conserver sa santé, de ne pas céde
rement ou à ne pas agir. En tout cela il s’agit de sacrifier quelques désirs , quelques éléments psychiques, d’en fortifier d’a
serait superflu. Mais quoique les éléments psychiques, les idées, les désirs , les émotions et l’immense foule obscure d’états
ques points plus forts que nous, nous font agir dans le sens de leurs désirs , et contrairement aux nôtres, contrairement, au m
té lui a inculqués, et qui représentent, en lui et pour lui, soit les désirs d’autrui, soit la société, soit la volonté de Die
ssant où l’égoïsme et l’altruisme se sont amalgamés, il correspond au désir le plus fort, il contente l’individu qui l’accomp
ncarnés dans l’homme, menacent constamment de céder sous le poids des désirs égoïstement personnels. Il était nécessaire que d
riées et contradictoires pour réaliser l’harmonie des intérêts et des désirs , comme aussi pour fortifier les divers sentiments
ns de l’indépendance, initiative individuelle, esprit de concurrence, désir d’égalité, — par qui chacun s’imagine que la soci
collective, trop faible pour lutter avec un succès continu contre les désirs égoïstes, mais qui pourrait compenser sa faibless
7 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
erté. — Ses moyens psychologiques. Comment la liberté est un objet de désir . Comment le désir produit la réalisation approxim
psychologiques. Comment la liberté est un objet de désir. Comment le désir produit la réalisation approximative des divers é
ret de puissance. Il a sa première origine dans la réelle activité du désir , qui n’est point un état passif ni reposant en so
is un effort vers l’avenir. En outre du côté physique, il y a dans le désir des mouvements à la fois commencés et empêchés, d
ppe en nous et par nous. Outre le sentiment de puissance inhérente au désir , il y a aussi, pendant la délibération, un sentim
ment pensant, mais encore sentant et désirant ; or le sentiment et le désir ne sont pas plus explicables que la pensée même p
ve qui est au fond du plaisir ou de la souffrance, surtout au fond du désir , sans lequel il n’y aurait ni plaisir ni souffran
que nous ne l’aurons pas déterminé sur ce point par l’idée même et le désir que nous aurons eus de telle détermination plutôt
s apparaît comme entièrement déterminé indépendamment de nos idées et désirs  ; mais nous prétendons tous influer sur les mouve
vements nous paraissent non déterminés indépendamment de nos idées et désirs . Nos idées et désirs, à leur tour, n’ayant pas un
nt non déterminés indépendamment de nos idées et désirs. Nos idées et désirs , à leur tour, n’ayant pas une intensité et une di
ne pas aller plus loin. Ainsi, entre une idée et une autre, entre un désir et un autre, on imagine un phénomène spécifique :
spécifique : le maintien ou l’abandon de la première idée, du premier désir , comme si, entre une vague et une autre, on imagi
et passions ou avec l’état de notre moi. Il y a donc des idées et des désirs qui commencent absolument ; il y a des vagues qui
indépendante et spontanée pour le moi, peut et doit être un objet de désir . En effet, tous les éléments qui entrent dans l’i
de vue encore, l’indépendance est désirable, puisque le centre de nos désirs est précisément notre moi et qu’ils finissent tou
pouvoir ascendant est sans nul doute un bien et doit être un objet de désir , comme le pouvoir qu’a un oiseau de toujours vole
elle. Si, de plus, l’idée de l’opposition possible éveille en nous le désir que nous avons normalement de notre indépendance,
du même coup un commencement de force pour le réaliser. L’idée et le désir de la puissance, surtout s’il s’y joint la convic
Même en ce cas, la force dynamométrique est augmentée par l’idée, le désir et la persuasion du succès. A plus forte raison q
pplique : les deux termes sont inséparablement objets de pensée et de désir . Après les effets généraux de l’idée de puissance
ndance, sous un rapport quelconque, me paraît désirable, l’idée et le désir peuvent en préparer, en commencer la réalisation.
e ni durable, mais elle n’eût même pas été ébauchée sans l’idée et le désir  ; en outre, elle ne s’achèvera que par l’accroiss
en outre, elle ne s’achèvera que par l’accroissement de l’idée et du désir . Nous avons dit que le troisième élément de l’idé
alors déterminée, totalement ou partiellement, par l’idée même et le désir de réaliser des possibles qui, sans cette idée et
même et le désir de réaliser des possibles qui, sans cette idée et ce désir , seraient restés latents. En outre, si la conting
8 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80
, une gêne et une suppression de la liberté même, il faudrait que les désirs de chaque homme puissent être satisfaits en même
on par les autres individus. Sans doute rien n’est plus contraire aux désirs de quelques vrais révolutionnaires que l’issue lo
oïstes. C’est elle qui nous serre les uns contre les autres quand nos désirs individuels veulent nous séparer et nous faire co
z ceux-là et chez les autres, l’esprit est éclairé et soulevé par les désirs égoïstes, réprimés plus ou moins, jamais anéantis
ser sous le couvert de l’instinct social. On agit pour satisfaire ses désirs et l’on veut convaincre les autres, et l’on se pe
ster pour elles-mêmes, à se hausser au rang d’une fin, à négliger les désirs égoïstes de l’homme aussi bien que son instinct s
aussi d’affaiblir à l’excès, ou de subordonner trop complètement les désirs individuels sans lesquels la société ne peut vivr
ie, par la volonté de Dieu, dans une nouvelle vie, l’accord final des désirs et des actes sur la terre, mais seulement chez un
érature ou la musique, un amour sans réciprocité peuvent susciter des désirs très vifs. L’harmonie du moi exigerait leur satis
tion est de vivre de son mieux, et le « devoir » de ses idées, de ses désirs , de tous les éléments psychiques et organiques qu
lysés plus haut de faire cesser le désaccord entre les natures et les désirs , restent inefficaces. Efficaces complètement, ils
volonté dominatrice est peut-être souvent dans les besoins, dans les désirs inconscients ou non de la masse qu’elle va pétrir
11 Pour obéir et pour commander aussi, il faut sacrifier bien des désirs personnels. Il est juste, il est naturel que la s
vec vous. Je vous aimerais sans aucun ordre, et j’agirais selon votre désir , dès que votre désir se lèverait en moi. Vous n’a
erais sans aucun ordre, et j’agirais selon votre désir, dès que votre désir se lèverait en moi. Vous n’auriez point à me prêc
tre, l’indépendant, le sauvage, tâche de satisfaire pour le mieux ses désirs , ses caprices en se dissimulant derrière son comp
lui qui ne s’élève contre la société que pour la pure satisfaction de désirs antisociaux. À moins pourtant que l’on ne voie da
uelques-uns, elle admet le libre jeu de plus de pensées et de plus de désirs . Mais par cela seul qu’une forme sociale s’est ré
sée, elle tend forcément à réprimer les fantaisies individuelles, les désirs égoïstes qui la mettent en danger. Quelle nation
ou qui s’uniront plus tard dans le groupe. Elle ne l’est pas pour les désirs individuels qu’elle réprime. Et elle en réprime c
n réprime certainement d’innombrables quantités. Je veux bien que ces désirs soient de mince importance et peu intéressants. C
ait autant, et de la même qualité. Mais, toujours poussé par le même désir de faire pénétrer au plus intime de l’individu l’
e unité précise. Il est la résultante d’une foule de sentiments et de désirs divers qui nous entraînent vers les autres, vers
uvent aussi s’opposer et lutter en nous. C’est ce qui arrive quand le désir d’obliger un ami pousse l’homme dans une directio
un Max Stirner ou d’un Nietzsche sont encore des rêves sociaux, où le désir de l’individualisme peut devenir le point de dépa
9 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »
de l’Humanité I. Le vœu de l’existence phénoménale conçu comme un désir de possession de soi-même dans la connaissance. —
e, il veut augmenter son bien-être par la science ; qu’importe si son désir le trompe et exploite son effort, au profit d’aut
t à travers la durée sur la scène du monde, à ces fins que réalise le désir humain détourné des objets chimériques pour lesqu
l’existence phénoménale, il semble qu’il faille mettre à sa source un désir de connaissance. Il est à la rigueur possible pou
semble pas possible de donner à cet acte une autre explication que le désir de prendre conscience de soi-même et de se donner
s passions de ce qui est en mouvement incessant sous l’aiguillon d’un désir inassouvi et qui ne se peut procurer de la joie q
e la manœuvre la plus avisée de l’être phénoménal pour satisfaire son désir de connaissance de soi-même. Quant à l’illusion s
10 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »
. Ici l’amour en général a des droits plus sérieux au qualificatif de désir qu’à l’épithète de platonique. Il y a pourtant da
rare, si l’on en croit les contes, car je n’en vois qu’un seul où le désir exaspéré amène une tragédie domestique (V. B.-F.,
x noirs aussi peu d’estime qu’elle leur fait, par contre, éprouver de désirs violents. Ils la tiennent pour bavarde et incapab
chef est toujours déterminée par des règles précises. Au point de vue désir sexuel, on pourrait croire le noir plus proche de
qu’une différence d’épaisseur dans le vernis. D’après les contes, ce désir se manifeste avec violence chez le noir. Bilâli i
). Il est rare qu’une considération quelconque combatte l’effet de ce désir . Cependant un conte de B.-F. : Les deux amis peuh
es deux amis peuhl, montre, par exception, le conflit du devoir et du désir et même le triomphe du devoir. A côté du désir se
onflit du devoir et du désir et même le triomphe du devoir. A côté du désir sexuel, il y a place pour l’amour véritable, né d
ans le précieux écrin d’une chaise d’or. Pour satisfaire ses moindres désirs , il envoie à la mort sans scrupule. Il ne lui dem
Bassirou et Ismaïla), de ce peuhl qui, pour sauver son ami mourant de désir , lui cède sa propre femme120, tout cela montre qu
tres puisqu’ils mettent le souci de l’honneur de ceux-ci au-dessus du désir de leur plaire. Sévi Malallaya (conte de S.-G. Di
son pareil, etc.) Ils conseillent la modération dans les ambitions et désirs de toute sorte. C’est ainsi que ceux qui prétende
., Ballade de Diudi. 116. Lanrezac (op. cit.). 117. Voir aussi le désir de la femme de Kélimabé (D.-Y) pour son beau-frèr
11 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
de prendre conscienced’un acte, d’une intention, d’un effort, ou d’un désir de s’efforcer, le pouvoir spectaculaire de consta
ctaculaire de constater que cet acte, cette intention, cet effort, ce désir se sont élevés de l’inconnu physiologique, — avec
 avec le pouvoirde susciter cet acte, cette intention, cet effort, ce désir . Si d’autre part, ayant construit les conséquence
soient libres de rien changer à leur disposition intérieure ; ce vain désir n’empêchera pas les uns d’être condamnés à se sat
i se dérobent à ses prises. L’activité humaine se montre dupe ici des désirs qui la soulèvent. Ces désirs sont attribués au pe
’activité humaine se montre dupe ici des désirs qui la soulèvent. Ces désirs sont attribués au personnage imaginaire qui, à tr
cène d’une façon éclatante un de ces pièges tendus par la finalité au désir humain. Il suffit donc de noter ici que l’on trou
ique le sérieux avec lequel les amants s’appliquent à satisfaire leur désir , elle justifie leur mépris de tous les autres int
end : des images auxquelles il ajoute foi. L’homme primitif, dans son désir de survie, nie le fait de la mort naturelle : il
même état de sensibilité qui explique les premières hypothèses où le désir se satisfait dans la foi, sans regarder à l’invra
en plus formuler aucune, ou jusqu’à nier la réalité de l’objet que le désir humain leur avait ordonné de découvrir. En même t
tzsche ou d’un Guyau. Il faut donc conclure, qu’en ce qui touche à ce désir d’immortalité qui le contraignit à philosopher, l
r, et qui, peut-être, est aussi le plus actuel, c’est, a-t-on dit, le désir d’augmenter son bien-être terrestre, son bonheur
dre qui tour à tour ont procuré aux hommes la satisfaction de quelque désir , il n’en est pas qui ait entraîné un long content
a chimie et la botanique et a donné naissance à ces sciences. Le même désir d’intervenir utilement parmi la complexité des or
12 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
 : l’artiste a été ému de ce fait moral, la lutte dans l’âme entre le désir des apparences et le désir du bien véritable, la
e fait moral, la lutte dans l’âme entre le désir des apparences et le désir du bien véritable, la contamination par le désir
des apparences et le désir du bien véritable, la contamination par le désir mauvais en l’attente dès lors de la rédemption de
es âmes aimantes qu’attire et qu’emmène et qu’engouffre le gouffre du désir d’aimer, les pauvres âmes mortellement saisies et
ensément distant vers où l’on avait rêvé, le fuyant idéal, ah, par le désir de qui l’on est damné : et une force juvénile a b
ui se traînent à terre et s’affaissent, en la vision de l’idéal et du désir qui l’a perdu ; car voilà qu’une commisération s’
obscure et du chef d’orchestre invisible ; et que ceux que possède le désir des suprêmes hautanités entrevues ferment les yeu
vement Freia) expliquait l’homme par l’opposition des deux contraires désirs , fin et cause de tous actes sensibles ; métaphysi
aquelle d’ailleurs échappent des parties du quadruple drame. Dans, le désir d’amour est le mobile de toutes sensations ; ce n
cette tendance, tantôt elle se nomme tendance à la perfection, tantôt désir du salut, tantôt progrès ; c’est la montée vers l
nel formulement, l’aspiration à l’idéal ; la nommerons-nous encore le désir de l’accomplissement. Richard Wagner conçut que t
sujet et le dessein du Parsifal : cette évocation, par la musique, du désir d’accomplissement, essence de ce que nous sommes.
es. Le second acte : — Maléfices psychologiques, crie le prélude ; le désir qui tout-à-l’heure criait dans la concupiscence e
ssements ; cependant que se débat l’âme possédée sous le démon de son désir . Et voilà un subit apaisement, l’entrée d’une naï
uent ! » dans l’âme s’éveillent les consciences sommeillantes ; et le désir se fait conscient : Beauté ! beauté ! oh bel idéa
s : « J’ai vu qu’elles se fanaient, — ces fleurs de mes concupiscents désirs et de mes rires, — et maintenant (voici) vers le
nces ; tes larmes ont été rosée : je t’apporte le baptême des mauvais désirs effacés, et le sacre des bons désirs offerts, et
t’apporte le baptême des mauvais désirs effacés, et le sacre des bons désirs offerts, et le baiser des vrais désirs en leur ex
effacés, et le sacre des bons désirs offerts, et le baiser des vrais désirs en leur exaucement ; et : en un recueillement bie
esse et des jours heureux. Kundry : Je suis le Parsifal féminin ; le désir et l’erreur… Ich sah ihn… je l’ai vu, lui, l’aman
s mille fois réjoui, dans l’autel je suis monté, et la Colombe de mon désir immortellement au centre de mon âme descendait.
que. — Le Parsifal est l’émotion née de la contemplation de l’éternel désir , et la synthèse de l’existence. L’œuvre wagnérien
13 (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350
omanciers naturalistes, à ce premier tort, en joignirent un autre. Le désir de faire ressemblant les préoccupa davantage que
ver en eux un conseil et un exemple. Il n’y a rien de servile dans ce désir très filial qui lie par l’admiration les poètes d
poètes d’hier. Mais les jeunes gens sont prompts et exigeants et leur désir d’admiration, s’il est déçu, se change vite en ra
qui reconnaissait en ces deux poètes les devanciers de ses principaux désirs d’art. Ce fut un mouvement imprévu et spontané qu
ite des nuances qui fait Racine, comme elle fait Baudelaire. C’est ce désir de nouveauté qui anime les poètes les plus divers
n’y a plus que pastiche et imitation. Une Littérature dépourvue de ce désir du nouveau serait forcément stérile. De siècle en
et plus passagers que durables et que rachetait amplement, un ardent désir de nouveauté, l’espoir d’étendre le domaine de la
travers une première poussée, fut la sève vivace qui les animait, le désir de créer du neuf, de trouver des moyens nouveaux
tes et d’écrivains. C’est là qu’on trouvera, avec ses origines et ses désirs , la doctrine esthétique qu’ils cherchèrent à réal
ue M. de Gourmont met excellemment les choses au point. C’est bien ce désir de liberté et cette préoccupation d’idéalisme qui
elle incante. De vocale, si l’on peut dire, elle devient musicale. Ce désir d’être plus suggestive que péremptoire est, je cr
r derrière leurs plis le visage éternel de celle qui ne meurt pas. Ce désir de suggestion se rapporte en Poésie à l’emploi d’
ntèrent et réussirent plus d’une fois. Ce très haut et très difficile désir artistique est tout à leur honneur. Par là, ils s
14 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
s et non pas seulement du dedans. Si, au contraire, j’ai l’idée et le désir de prendre la plume pour écrire ma signature au b
i sont : 1° l’idée de tel mouvement comme moyen pour telle fin, 2° le désir de ce mouvement. Je me conçois ici comme agissant
t, c’est-à-dire conditionnant des phénomènes par mes idées et par mes désirs , ainsi que par les mouvements cérébraux ou muscul
bjets, conséquemment le reflet de ces objets en lui ; la volition, le désir , le plaisir et la peine, en ce qu’ils ont de cons
ant. C’est pour cela que nos plaisirs et nos peines, nos efforts, nos désirs et nos volitions nous semblent si bien à nous : j
es forces de tension à des forces motrices. C’est cette continuité du désir , de l’attention, du vouloir qui nous donne le sen
r le vouloir, nous n’y parvenons qu’en l’incorporant dans un objet, —  désir de telle chose, vouloir de tel mouvement, — car n
côté mental, suppose la représentation d’un mouvement déterminé et un désir de ce mouvement ; or on ne peut se représenter un
central et cérébral qui a pour corrélatif l’intensité du vouloir, du désir et de l’effort ? Pour avoir un levier, il faut av
e remarquer de notre conscience, c’est comme intensité de vouloir, de désir , d’attention. Münsterberg confond les effets avec
au, rien n’est plus certain, et nous soutenons tout le premier que le désir ou le vouloir a toujours son expression physiolog
que c’est le mouvement réactif du cerveau qui est la réalité dont le désir serait un simple reflet, on avance une théorie ph
pour notre part, nous en opposerons une autre, à savoir que c’est le désir mental qui est la réalité dont le mouvement céréb
15 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
meut la Matière, et son amour veut se connaître. Amour implique deux désirs  : si ces deux désirs amoureux eussent assenti à s
son amour veut se connaître. Amour implique deux désirs : si ces deux désirs amoureux eussent assenti à s’aimer en s’ignorant,
e connaître, ne pouvant se posséder qu’en se sachant, et c’est par le désir d’un fruit né des deux désirs créateurs et en leq
sséder qu’en se sachant, et c’est par le désir d’un fruit né des deux désirs créateurs et en lequel il se définisse, qu’il se
rs et en lequel il se définisse, qu’il se connaîtra : et ce troisième désir est ce qui détermine la sortie hors du cercle, en
illimité la matière devient amour de soi : et qui est en un seul deux désirs dont un autre s’engendre, son amour fait son deve
elle devient à se savoir.   « Mentalement que si eussent assenti deux désirs à une fatalité d’aimer en s’ignorant, d’éternité
e savoir l’unique dualité et qu’alors elle engendre, sa synthèse, son désir du fruit en qui elle se définisse : d’éternité et
savoir la matière devient. « Mentalement que si eussent assenti deux désirs à une fatalité d’aimer en s’ignorant, la matière
e savoir l’unique dualité et qu’alors elle engendre, sa synthèse, son désir du fruit en qui elle se définisse, d’un meilleur
16 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre septième. Les sentiments attachés aux idées. Leurs rapports avec l’appétition et la motion »
de l’intelligence, n’est que l’anticipation de la réalité même par le désir d’unité dans la multiplicité. Ce désir est divina
tion de la réalité même par le désir d’unité dans la multiplicité. Ce désir est divinateur, comme tous les instincts naturels
rieurs de l’intelligence, soit dans l’individu, soit dans la race. Le désir de connaître enveloppe le désir d’affirmer, et le
ans l’individu, soit dans la race. Le désir de connaître enveloppe le désir d’affirmer, et le désir d’affirmer, au fond, c’es
s la race. Le désir de connaître enveloppe le désir d’affirmer, et le désir d’affirmer, au fond, c’est celui même d’agir. L’a
17 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
ment exprimée : Ô terre heureuse, réalité de ciel ! c’est-à-dire le désir invincible de tous les penseurs émus d’amour, de
deux notions contraires. Pourtant nous en avons, au moins à l’état de désir , le sentiment, — sans quoi nous ne saurions écrir
nnu, n’existant encore qu’au futur, fictivement interposé entre notre désir et son objet, il avait revêtu dans le vague où il
personnel de beauté. Si nombreuses que soient les discussions où le désir de définir ce terme ait jeté les esthéticiens, il
ons le divin », a dit Carlyle. Sa fonction est de réaliser en rêve le désir de bonheur qui fait le fond de notre vie intime.
t orienté vers le vrai à travers le beau. Constamment aiguillonnée du désir de ne point déchoir et sûre d’ailleurs de son pro
r infligé au constant idéal l’autorité changeante de leurs passionnés désirs . Il serait arbitraire d’affirmer que le sentiment
le poème jaillissait d’eux nécessairement dans un double et simultané désir de conquête et de délivrance. Peu à peu la source
ité. Cette chasse au bonheur qui finit toujours mal, cette ivresse du désir que rien n’arrête, ni le crime, ni la vertu, c’es
gonisantes, ne savent plus prodiguer aux vivants, pour endiguer leurs désirs , les consolations d’éternelles récompenses dont e
riple don. Ce don de la joie sans quoi point d’idéal puisque point de désir . Ce don de la douleur qui double le prix de la jo
l’expression de ces heures sénescentes où le regret l’emporte sur le désir , où l’âme pleine d’expérience perce d’un regard s
sitions nouvelles ; est-ce sans bénéfice que vous pouvez comparer vos désirs avec ceux de tant de siècles d’œuvres et de génie
dent les poètes et je crois qu’ils ont bien raison. Ni l’idéal, ni le désir créateur n’ont de degrés. L’expression varie, seu
érêts tangibles, il y a les vrais, les purs savants qui n’ont d’autre désir que de déchirer les voiles dont s’enveloppe la vé
conviction : sur le présent j’exprime une opinion ; sur l’avenir, des désirs . Mais je sais qu’ici, dans cette ville où la libe
er dans l’excès d’une sorte de matérialisme mystique et répond mal au désir philosophique de l’instant moderne. Il y a plus.
cises de l’inspiration des poètes, vous noterez le fiévreux, l’ardent désir de savoir le mot de la destinée, qui signale notr
respecte dans l’art le double pôle stable, invariable et constant des désirs et des satisfactions de l’humanité dans sa sensib
lques coups de pinceau, bouleverser les âmes, leur donner de nouveaux désirs et précipiter le rêve de la perfection. Toutefois
ève, un grand artiste, M. Barthélemy Menn, se sont rencontrés dans le désir de fonder l’enseignement sur les principes ration
18 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
ouer qu’ils s’appartenaient l’un à l’autre seulement. Alors ne fut du désir , de l’aspiration, des joies et du malheur d’amour
rêve, en poussière s’éparpilla ; seule une chose vivante encore, — le désir , le désir, l’inapaisable, l’éternellement réenfan
oussière s’éparpilla ; seule une chose vivante encore, — le désir, le désir , l’inapaisable, l’éternellement réenfantée aspira
ulement mais en une suite longuement enchaînée, s’enfler l’insatiable désir , de la timide confession, de la plus tendre attir
e joie d’amour. Vainement ! impuissant se réaffaisse le cœur, pour en désir se consumer, en désir sans atteignement, — puisqu
ent ! impuissant se réaffaisse le cœur, pour en désir se consumer, en désir sans atteignement, — puisque chaque atteignement
ement, — puisque chaque atteignement fait germer seulement un nouveau désir , jusque ce qu’en la dernière exténuation, à l’œil
pécheurs Christ a agonisé, à cause qu’il avait la désirante pitié des Désirs … ô pitié du Seigneur, vois ton fils agonisant, pa
e, oui, la rédemption, l’apaisement, l’oubli, la mort. Ô souffrant du Désir , du double Désir, du Mystique et du Charnel, souf
tion, l’apaisement, l’oubli, la mort. Ô souffrant du Désir, du double Désir , du Mystique et du Charnel, souffrant des mystéri
fortas, ainsi tu te lamentes, et nous, avec toi, nous vivons le grand Désir sans fin des vies multiples. Edouard Dujardin.
rief es mir in der Brust » ; il souligne toute l’ardeur du poète, son désir d’Eva, de la maîtrise qui la lui donnera ; il app
plus le printemps c’est Walther, le printemps individualisé avec son désir et sa puissance. Walther obtiendra Eva par le con
imide d’Eva dans la scène de l’église ; il est l’expression hardie du désir de Walther ; c’est de lui qu’est formée la phrase
’Eva, instances hardies devant sa timidité, et alors sous la forme du désir , la fin de la phrase se redresse comme aux motifs
19 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
et Isolde, unis, cherchent vainement l’apaisement de leur insatiable désir , et la scène où, en présence de Marke et de ses g
nous est offert. Tristan et Isolde sont encore là, les souffrants du désir mortel, dans Amfortas et dans Kundry ; mais voilà
fortas et dans Kundry ; mais voilà le libérateur, — le libérateur des désirs , — Parsifal. Les souffrances d’Amfortas, emplisse
er acte ; et le second acte c’est la lutte de ces deux contraires, le désir et le renoncement ; puis, le triomphe, total et a
e année, 1864, que date le projet complet et définitif, rédigé sur le désir que témoignait le roi Louis II de voir accompli c
lque chose nouvelle, un mouvement, un besoin de plus, un souhait ; le désir , oh ! le désir montant en l’âme, et qui surgit da
elle, un mouvement, un besoin de plus, un souhait ; le désir, oh ! le désir montant en l’âme, et qui surgit dans la paix du n
ble, et terrible lutte ; — l’Or ou Freia ? — et la sombre élection du désir , très fatal, qui damnera. Puis47, l’âme ayant con
des, pour savoir, non pour agir ; et dans les cavernes où tâchent les désirs , dans les bois vastes où s’extasient les désirs,
vernes où tâchent les désirs, dans les bois vastes où s’extasient les désirs , dans les champs admirables où pousse le haut dés
s’extasient les désirs, dans les champs admirables où pousse le haut désir , errante et contemplative, elle erre sous la méla
us la mélancolie tranquille de l’Erdaaw enténébrée ; et, quand par le désir resurgi (par le désespoir, subitement conscient,
a voyance : vie de l’âme religieuse et charnelle. Parsifal, c’est nos désirs , nos vouloirs, nos regrets, nos vouloirs éteints,
20 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192
générale une certaine communauté de fins et de moyens, de besoins, de désirs et de modes d’action s’impose en économie. Et cet
s’oppose à l’extrême variabilité des sentiments, des croyances et des désirs , en art, en religion ou en morale. Une autre rais
mprimé, soit dans ses intérêts, soit dans sa vie intérieure, dans son désir d’originalité, dans ses goûts et ses aspirations
dividu des aspirations élevées, de tout instinct de grandeur, de tout désir d’indépendance et d’affirmation de soi. L’idéal h
se poursuit et se perpétue, sans se solutionner, le conflit entre le désir de consommation privilégiée et individualisée (le
collective, entre l’idée de solidarité et l’idée de liberté, entre le désir d’égalité et le désir de différenciation. Là est
ée de solidarité et l’idée de liberté, entre le désir d’égalité et le désir de différenciation. Là est la source des antinomi
omme ailleurs, la résistance de l’individu à la pression sociale ; le désir de l’individu d’exercer son activité économique à
st plutôt pour l’individu la possibilité de donner satisfaction à des désirs de plus en plus nombreux et de plus en plus varié
solidarité et la liberté, entre la sociabilité et l’égoïsme, entre le désir d’égalité et le désir de différenciation. 72. M
té, entre la sociabilité et l’égoïsme, entre le désir d’égalité et le désir de différenciation. 72. M. Durkheim remarque qu
21 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
ucun des événements de la vie n’est précédé, ni suivi par de brûlants désirs , ni d’amers regrets, l’on trouve une part suffisa
sait supporter cette transition sans douleur. Si nos facultés, si nos désirs , qui naissent de nos facultés, étaient toujours d
oup simultané ne porte pas également atteinte à nos facultés et à nos désirs . Le temps dégrade souvent notre destinée avant d’
ffaibli nos facultés, affaiblit nos facultés avant d’avoir amorti nos désirs . L’activité de l’âme survit aux moyens de l’exerc
nos désirs. L’activité de l’âme survit aux moyens de l’exercer ; les désirs , à la perte des biens dont ils inspirent le besoi
22 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
nde de sa vraie réalité, soit par une simple illusion d’optique), ses désirs et volitions se trouvent concentrés vers ce foyer
conçu et imaginé devient à son tour un centre de gravitation pour les désirs . Le désir, en effet, peut s’attacher à un objet s
aginé devient à son tour un centre de gravitation pour les désirs. Le désir , en effet, peut s’attacher à un objet soit parce
tion idéale du moi. L’école anglaise a excellemment montré comment le désir d’un objet comme tel (de l’or, par exemple) peut
sir d’un objet comme tel (de l’or, par exemple) peut se substituer au désir des plaisirs qu’il donne122. On peut de même subs
es en apparence. L’idée-force du moi sert donc à rendre possibles des désirs éloignés en les rendant immédiats. Dès lors, l’êt
vie individuelle, le groupement de représentations, d’émotions et de désirs qui répond à notre vie sociale peut s’appeler aus
our la vue. Maintenant, pourquoi cette idée d’unité éveille-t-elle un désir d’unité ? Parce qu’une certaine connexion et unio
23 (1904) En méthode à l’œuvre
lles, d’une Beauté stérile et d’un Destin mensonger entretenaient nos désirs et notre nostalgie sans pantèlements à remuer le
quand se désire savoir l’unique-dualité et qu’alors elle engendre son désir de Soi et son Plus en quoi elle se phénoménise en
Mais quand se désire savoir Tunique-dualité et qu’alors, engendré son désir de sa totale possession, d’un meilleur devenir la
s’aimant, s’aimer, — d’où se savoir : qui éternellement se pénètre du désir Mâle et Femelle pour, éternellement le Fruit en q
raction et la pénétration inorganiques, organique par l’Être sortait, désir plus que le désir, une primordiale volonté à deve
tration inorganiques, organique par l’Être sortait, désir plus que le désir , une primordiale volonté à devenir. Et, qui est e
et le Fruit de leur union, l’être démontra, Mâle et Femelle, les deux désirs et, engendré, leur désir d’un Fruit : et la Matiè
l’être démontra, Mâle et Femelle, les deux désirs et, engendré, leur désir d’un Fruit : et la Matière devint sensitive. À tr
s à l’entendement que la Matière en laquelle immanent en un seul deux désirs dont un autre s’engendre, qui est son désir du Fr
immanent en un seul deux désirs dont un autre s’engendre, qui est son désir du Fruit en qui elle se saura, — évolue expansive
r ainsi l’unité, qui devient l’Unité-sciente. Or, Amour implique deux désirs , deux pôles, qui, entrant en action, engendrent e
phonétique et idéographique, et n’élire au mieux de notre re-créateur désir que les mots où multiplient les uns ou les autres
nt arrivé à l’expression émue de son instinct, en une sorte d’amorphe désir et de pré-volonté : par quoi nous passons au Son-
24 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — I. » pp. 235-256
ne de l’inaction : c’était une âme tendre, timide, ardente, pleine de désirs pieux et fervents, inhabile au monde et à ces scè
ces années du règne de Louis XVI, il n’en est qu’un seul, L’Homme de désir , imprimé en 1790, qui appelle l’attention des pro
n’y avait rien de si commun que les envies, et rien de si rare que le désir . » Quand on songe que ce dernier ouvrage, L’Homme
are que le désir. » Quand on songe que ce dernier ouvrage, L’Homme de désir , paraissait en regard des Ruines de Volney, on se
que tout ce que pouvaient faire dans cette circonstance les hommes de désir , c’était d’obtenir par leurs prières que ces fléa
êcher de tomber sur les coupables et sur les victimes. Les hommes de désir , en ceci, me paraissent prendre leur parti des do
rdé à revenir en moi.   Tout consiste pour l’homme à enrôler tous ses désirs sous le grand étendard ; combien de fois me suis-
nt quelquefois leur ami et qui n’ont pas ces mêmes idées et ces mêmes désirs sont simplement des amis de surface.   C’est un g
e. Lavater, en louant le meilleur ouvrage de Saint-Martin, L’Homme de désir , avouait ingénument qu’il ne l’entendait pas tout
25 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134
ait requise. Il importe, en effet, que toutes nos tendances, tous nos désirs tendent à se réaliser, et pour cela, tant que leu
un même maître et les membres d’une même secte. Le premier appel d’un désir , le moindre choc d’une idée, viendront rompre l’h
d’aider à la conservation de la vie sociale, ont germé et grandi des désirs d’ascétisme rigoureux, la croyance à l’excellence
onserver des traditions qui choquent en nous tant d’aspirations et de désirs , elle doit les présenter comme respectables et sa
p la portée de l’esprit humain. Nous avons pu voir naguère comment un désir bien simple de justice s’appliquant à un cas donn
et tantôt dans l’autre, au hasard des circonstances et de l’éveil des désirs , sans que tout cela soit régularisé. Et il se pro
indulgence excessive dont jouissent les crimes « passionnels » et les désirs « irrésistibles » qui devraient être jugés d’auta
istance même à cette nature, comme si un homme pouvait résister à ses désirs et à ses idées avec quelque chose qui ne soit pas
à ses idées avec quelque chose qui ne soit pas aussi son idée et son désir  ! On a si bien compris le mérite et le démérite q
éminente, mais d’ailleurs chacun les comprend à sa guise et selon le désir ou le besoin qu’il en a. La « dignité », pour les
e la probité, ou de la charité est éprouvée par leurs luttes avec les désirs qui s’opposent à elles. Mais il ne faudrait pas c
tre la tentation de prendre l’argent de la caisse pour satisfaire ses désirs d’art ou de luxe. Il en est de même dans tous les
être un bon soldat, ni, pour être une femme fidèle, d’éprouver un vif désir de tromper son mari ? La conception courante de l
26 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
us, le plaisir pour moi. » Cette belle n’entend pas avoir affaire au désir  ; elle le trouve vulgaire et grossier ; il faut q
re et grossier ; il faut qu’elle en prenne son parti pourtant : « Le désir , vous me l’avez donné, vous le savez, ma reine !
femme qui donne le bonheur n’est qu’une femme, la femme qui donne le désir est une reine. » Tout cela est très garant. Mari
té plus que par tendresse. Elle ne comprend pas toute la puissance du désir qu’elle inspire ; elle ne le ressent pas : tout a
cette noblesse de goût qui vous rend si charmante, je n’aurais pas le désir de vous plaire. » Il est très-amoureux, pas assez
t encore des heures heureuses, et l’on ne se quitte point sans un vif désir de se retrouver. « J’ai toujours pensé, dit Miche
emmes ne veulent croire qu’à l’amour parlé ; il faut leur chanter les désirs , il faut prêcher quand le cœur bat. Vous voulez q
lents et lourds dans un chemin couvert ; à ce moment de fièvre et de désir où elle croit distinguer le bruit de ses pas sans
27 (1940) Quatre études pp. -154
timent du péché, lourd fardeau ; des aspirations, des nostalgies ; du désir de l’infini. Encore faut-il qu’on adopte une règl
le ajouter à la parole humaine des vibrations venues de l’au-delà. Le désir de l’inconnu, l’ardent besoin d’entendre ce que n
’a guère varié depuis. Hérédité latine ? Instinct de prosélytisme, et désir de faire partager à autrui nos convictions ? Quel
ourner ainsi à l’être universel. Ils aspirent au grand Tout, d’un tel désir , d’une telle angoisse, qu’ils vont jusqu’à souhai
l’esprit universel l’accueille et le dissolve, se sacrifiant ainsi au désir d’abolir le Moi, de délivrer la partie substantie
e autre affaire ; mais il est bien certain qu’il a tenté du moins, en désir et en volonté, d’écrire une épopée qui demeurât h
dissout. Le poète, dans la course errante à laquelle le condamne son désir , pénètre dans la forêt, la forêt, vaste masse d’
sont que des échos. Pénible passage, que celui qui va du royaume des désirs incohérents à celui des formes pures. Parmi toute
à son temps, aux goûts des contemporains, à leurs habitudes, à leurs désirs . Il a suffi qu’un Houdar de la Motte n’ait pas ét
té fort heureuse, selon le monde, dans laquelle on satisfait tous ses désirs sans aucune crainte, sans aucun remords. Cette id
fond de son cœur une perpétuelle agitation ; il est travaillé par le désir . Rien ne l’apaisera, cette inquiétude qu’il chéri
lui donnerait du plaisir, si elle était présente, est ce qu’on nomme Désir , qui est plus ou moins grand, selon que cette inq
changement de valeurs qui est une révolution. Le jour où il exalte le désir , ce désir qui « fait languir le cœur », ce désir
de valeurs qui est une révolution. Le jour où il exalte le désir, ce désir qui « fait languir le cœur », ce désir « qui quel
jour où il exalte le désir, ce désir qui « fait languir le cœur », ce désir « qui quelquefois porte l’inquiétude à un tel poi
déterminations ; mais qu’il a le tort de faire naître l’inquiétude du désir , tandis qu’en réalité le désir naît de l’inquiétu
e tort de faire naître l’inquiétude du désir, tandis qu’en réalité le désir naît de l’inquiétude ; que d’ailleurs, Locke a mi
le désir naît de l’inquiétude ; que d’ailleurs, Locke a mis entre le désir et la volonté plus de différence qu’il n’y en a e
es de l’âme et du corps. Bien plus ! ce que Locke n’avait pas vu : ce désir , devenant passion, fait la supériorité de l’homme
de l’homme sur les animaux. L’animal, en effet, éprouve seulement le désir d’écarter tout sentiment désagréable, tandis que
ué, ayant observé les effets de la mort sur ses semblables, ajoute au désir d’éloigner la douleur le désir de se conserver vi
la mort sur ses semblables, ajoute au désir d’éloigner la douleur le désir de se conserver vivant. « Désirer est donc le plu
irer est donc le plus pressant de tous nos besoins ; aussi à peine un désir est-il satisfait que nous en formons un autre. So
assionnés font désormais partie de l’aristocratie morale. L’Homme de désir  : on songe au titre que Saint-Martin, le Philosop
e et presque de volupté, le Philosophe Inconnu disait la nature de ce désir  : aspiration à l’infini, à l’éternel ; abandon de
r à l’horizon ; délicieuse attente, promesse de certitude… L’homme de désir demande à la théosophie, à l’occultisme, au mystè
et de la sensibilité, qui range la volonté même dans la catégorie du désir . Un acheminement à la psychologie du sentiment pa
matériel qu’il est, quelques-unes au moins des forces — perceptions, désirs , volontés — qui constituent la vie. Leibniz inter
ipe d’intelligence, quelque chose de semblable à ce que nous appelons désir , aversion, mémoire » (Par. XIV). — Ne nous y trom
inuer, ni s’accroître… » (Par. LIII). Enfin l’atome de Maupertuis est désir . De ce philosophe, l’homme de désir peut apprendr
. Enfin l’atome de Maupertuis est désir. De ce philosophe, l’homme de désir peut apprendre que chaque fibre de son corps, que
ue chaque fibre de son corps, que chaque élément de chaque fibre, est désir . Toute la matière est douée de sensibilité. * * *
ez à lui, mais par reconnaissance. La nature, attentive à remplir vos désirs , Vous appelle à ce Dieu par la voix des plaisirs.
raintes était passé, que les passions n’étaient pas mauvaises, que le désir était le mobile essentiel des actions et des volo
cipe d’intelligence, quelque chose de semblable à ce que l’on appelle désir , aversion, mémoire ? — Avec quelque restriction,
obtenue, toute molécule se trouve douée, d’après lui, d’états d’âme, désirs , répugnance, mémoire, raison… Il fit judicieuseme
28 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »
s, ils n’offrent à première vue rien qui flatte, rien qui réponde aux désirs de l’imagination. Si quelqu’un avait pu se figure
ile à l’œuvre de Dieu. Je me sentirais, dans ces moments, un si grand désir de partager les travaux d’un si touchant apostola
ion que l’orgueil humilié et dépité a plus de part peut-être dans ces désirs inquiets que le véritable zèle : on est tourmenté
Je ne sais sur quoi porter un reste de sensibilité qui s’éteint ; des désirs , je n’en ai plus ; j’ai usé la vie : c’est de tou
et la retraite, et la société ; je ne tenais plus à la vie que par le désir de la quitter, et mon cœur éteint ne trouvait une
à cette hauteur ! Que de folie, que d’inanité, à leurs yeux, dans nos désirs , nos regrets, nos craintes, nos espérances, nos v
ore à faire : mais cela même n’est peut-être qu’une illusion et qu’un désir produit par un retour subtil de l’esprit de propr
mps même où l’on succombe sous un brin de paille. D’un autre côté, un désir constant, qui semble résister à tous les obstacle
29 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
t sacrée de ces mouvements, elle se révèle mystérieusement avec notre désir lorsqu’entre les images par nous comparées jailli
asses, Sous les fouets bleus des souvenirs, Et les chiens secrets des désirs , Passent le long des pistes lasses. À travers de
urieux galop ; mais j’indiquais bien vite qu’ils représentaient « les désirs  » et j’obtenais des chants vraiment peu lyriques,
» et j’obtenais des chants vraiment peu lyriques, tels que ceux-ci : Désirs , guerriers de fer à l’assaut du Bonheur et, plus
sirs, guerriers de fer à l’assaut du Bonheur et, plus loin : Lourds Désirs chevauchant l’Espoir vers la Douleur. À y bien
ne leur mentir. Mon Âme, les vois-tu venir ? Ce sont tes frères les Désirs Avec leurs faces impérieuses et suppliantes Et le
s de celles qui sont mortes. Pauvre Âme, les vois-tu venir, Espoirs, Désirs et Souvenirs, Ces doux frères que te ramène Une a
m vague enivre. Toujours plus avant ! la route est courue Des petits désirs et des lâches orgueils, Mon âme est forte et fut
30 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »
rendre plus dignes, par une longue purification, de l’objet de leurs désirs . Quiconque, selon l’expression des Pères, n’eut a
dompter une chair révoltée, et éteindre dans les sueurs les infidèles désirs qui s’adressent à la créature. Massillon, peignan
nsité de notre cœur ; seul assez puissant pour en satisfaire tous les désirs  ; seul assez généreux pour en adoucir toutes les
gradation originelle : nous avons perdu la puissance en conservant le désir , et notre cœur cherche encore la lumière que nos
31 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires sur la mort de Louis XV »
tte incommodité n’étant alors jugée qu’une forte indigestion. Quelque désir qu’eût Lemonnier de faire revenir le roi à Versai
vait pas plus la sienne dans ce moment. Il fut donc décidé, malgré le désir obstiné de Mme Dubarry, que le roi partirait pour
acrements, le voyaient déjà assez malade pour ne pas douter que leurs désirs ne fussent absolument accomplis. Chacun croyait c
oute la Cour, M. d’Aumont ne perdait pas de vue ses prétentions et le désir d’étendre et d’augmenter ses droits de gentilhomm
d’étendre et d’augmenter ses droits de gentilhomme de la chambre. Ce désir , qui lui était commun avec tous ses camarades, se
it favoriser. Cependant le roi était gisant dans son lit, n’ayant nul désir de voir celle que M. d’Aumont avait tant à cœur d
ain ordinaire de vie. J’étais déterminé aussi à cette conduite par le désir et le projet d’observer de près un événement auss
ce qui entraîne les sots. J’étais le plus jeune, et, outre le peu de désir que j’avais de parler, ma jeunesse m’interdisait
erra bien aisément que je donnais l’avis qui était le moins selon mes désirs  ; mais il était selon ma conscience, et j’aurais
32 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
ntérêts. Je me hâte de le dire pour qu’il n’y ait pas de méprise. Mon désir , en évoquant cette page d’histoire, est d’attirer
ion plus libre et plus chaleureuse de la vie, n’expriment-ils pas les désirs les plus profonds de notre espèce, je dirais même
les désirs les plus profonds de notre espèce, je dirais même tout le désir de l’homme ? Le travailleur a voulu manger, l’hom
u fond, malgré les innombrables différences dans l’expression de leur désir . L’univers et l’homme leur apparaissent sous un j
os dans le monde, parce que le monde n’a pas encore frissonné du même désir qu’eux. Ces quelques hommes sont cependant les pr
, en se déclarant liés à elle par toutes leurs fibres, par tous leurs désirs . Mais qu’ont donc vu ces « hommes nouveaux » ?
veur nouvelle, tout en poursuivant, par-delà les formes actuelles, le désir le plus forcené d’une plus riche réalité de nous-
que distinctive des génies héroïques : l’amour de la vie réelle et le désir de son épanouissement. Que nous apprit l’historie
rs de toute limite, où nous sentons naître une légion de forces et de désirs qui dormaient en nous. Le « divin » pris dans ce
33 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
de leur inquiétude ; le suffrage des étrangers n’enflamme point leurs désirs  ; le pouvoir, c’est-à-dire, le droit d’influer su
doute, alors qu’il a atteint ce qu’il recherche, ne ressent point ce désir inquiet qui reste après les triomphes de la gloir
’éclaire sur lui-même, non comme la raison qui détache, mais comme le désir qui s’inquiète ; alors, il n’est plus occupé qu’à
la passion de l’ambition, les moyens qu’il faut pour réussir dans ses désirs , sont nuls pour tout autre usage : c’est de l’imp
tout ce qui peut combler ou satisfaire, ou même faire illusion à ses désirs . Ne peut-on pas, dira-t-on, vivre après avoir pos
érêt ne lui fait craindre, que son caractère souvent lui inspirait le désir de sauver ; il faut qu’il commette des crimes san
34 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253
sorte de manifeste résumant le vœu de tous les bons Français et leur désir de voir les principaux compagnons du roi de Navar
génie de Pascal, ce qui en fait la puissance et l’attrait : c’est le désir et le tourment, c’est le cœur. Chez Charron, on v
orale des Stoïques. … L’espérance, allumant de son doux vent nos fols désirs , embrase en nos esprits un feu plein d’une épaiss
nt. Tant que nos espérances durent, nous ne voulons point quitter nos désirs , etc. Charron De la sagesse (liv. I, chap. 2
nos désirs, etc. Charron De la sagesse (liv. I, chap. 26). « Les désirs et cupidités s’échauffent et redoublent par l’esp
redoublent par l’espérance, laquelle allume de son doux vent nos fols désirs , embrase en nos esprits un feu d’une épaisse fumé
nt. Tant que nos espérances durent, nous ne voulons point quitter nos désirs , etc.41 On pourrait faire pareil rapprocheme
35 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
que lui donne la satisfaction même qu’elle reçoit. Mais une sorte de désir abstrait l’a précédée et ses éléments, à elle, ex
oins inconsciemment désirée comme satisfaction encore inéprouvée d’un désir déjà ressenti. Le gourmet qui trouve une combinai
othèse dont la réalisation pourra donner une satisfaction spéciale au désir général de manger un mets savoureux qui préexista
qui forme en lui une tendance nouvelle, expression particulière d’un désir préexistant d’harmonie dans les croyances, ou d’u
sons, des lignes ou des couleurs. Tout le jeu d’idées, d’images et de désirs qui accompagne l’invention ou la produit, avec se
seules en cause, il faut compter ici avec la force et la ténacité du désir qui impose obstinément à l’esprit les idées sur l
ais le système avait pris, dans son ensemble, sa forme définitive. Le désir intellectuel que nous avons vu se préciser peu à
ls font un peu l’office d’une sorte de microscope. Souvent on voit le désir intellectuel, l’idée incomplète se former non en
spéciale nouvelle sont des tendances générales moins conscientes, des désirs plus vagues, des dispositions parfois mal reconnu
t qu’il n’est pas nécessaire d’examiner ici plus à fond, et aussi son désir du succès. Voici, d’après Daudet lui-même, la pet
e, dans ce cas, par une réaction. Le besoin de produire une œuvre, le désir de plaire aux lecteurs, le sentiment des goûts du
rariées. Or les inventions procèdent de tendances intellectuelles, de désirs de l’esprit souvent très forts. De plus, par cela
uveau se former trop lentement et trop imparfaitement à notre gré, le désir intellectuel étant ainsi mal satisfait. Il est pr
s et de mots. Il suffit je pense, de rappeler la part que prennent le désir de la gloire, l’ambition d’une place, le souci de
-même ; faute d’objet réel, j’évoquai, par la puissance de mes vagues désirs , un fantôme qui ne me quitta plus… je me composai
alité vraie. Le cortège d’images que nous voyons se former autour des désirs et des tendances est destiné à leur donner une sa
une mesure très variable, les joies de l’amour et de la puissance. Le désir forme ici un système incomplet, puisqu’il n’est p
rincipales du tout concret qui va être la création intellectuelle. Le désir intellectuel alors se précise peu à peu, les déta
organiques. La première impression de la faim peut être une sorte de désir abstrait, et non point le désir de manger précisé
ion de la faim peut être une sorte de désir abstrait, et non point le désir de manger précisément telle ou telle chose, ni mê
désir de manger précisément telle ou telle chose, ni même toujours un désir de manger bien conscient. Puis la vue de tel ou t
lexe même est un système d’impressions et de réactions manifestant un désir organisé et déterminé par une circonstance partic
t une ébauche de création, une création de paresseux ou de maladroit. Désir d’innover, impuissance d’innover, voilà ses raiso
ait compléter la vie intellectuelle de l’imitateur, et satisfaire ses désirs plus ou moins conscients ? Tel imite qui, peut-êt
effectuer la nouvelle adaptation devenue nécessaire, et satisfaire le désir qui y correspond, trouver des éléments appropriés
lequel elle doit se satisfaire, comme nous avons vu se développer un désir intellectuel auquel manquait l’élément qui devait
parfois nous constatons seulement le résultat de la lutte normale des désirs , le dénouement logique d’un conflit, parfois enco
es conditions, sans que nous le voulions et même parfois contre notre désir , ou bien sans y penser, nous agirons de telle ou
uvrier, instruit dans une école de village, sent, dès son enfance, le désir du rôle social qu’il devait remplir. « C’est, dit
mer en pièce de théâtre, l’une et l’autre forme peuvent satisfaire le désir de l’auteur de créer une belle œuvre littéraire,
t. La tendance littéraire primitive s’était, associée tout d’abord au désir de plaire à Rachel, et s’était concrétée dans le
out d’abord au désir de plaire à Rachel, et s’était concrétée dans le désir complexe de créer un drame où Rachel tînt une pla
e qui le décide à renoncer à cette scène. Le jeu des tendances et des désirs se dessine nettement ainsi que leurs rapports ave
’est pour continuer à s’accorder avec l’un des éléments principaux du désir complexe qui est à l’origine de l’œuvre, que la t
propre, et, visiblement, cette conception lui a été suggérée par son désir primitif d’écrire un morceau pour Paganini58 ». C
érée par son désir primitif d’écrire un morceau pour Paganini58 ». Ce désir a disparu, chassé par des circonstances défavorab
sformée, dans l’autre c’est surtout un motif antérieur, une partie du désir primitif qui inspirait l’œuvre sans en être préci
nt se laisser détourner de la conclusion logique de leur œuvre par le désir du succès, par la crainte du scandale. Ce sont au
souvent imprévus au développement d’un germe créé sous l’influence de désirs et d’idées dominantes tout à fait différentes. On
e Bovary était en grande partie réelle et que d’autres raisons que le désir de rendre une couleur ont porté Flaubert à la cho
36 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »
e, il y a eu des âmes tendres, pénétrées, ferventes, ravies d’infinis désirs et ramenées par un naturel essor aux régions abso
de silence et de solitude, inextinguibles élancements de prière et de désir , encens perpétuel, harpe voilée, lampe du sanctua
nd ? Un bon nombre des psaumes ou cantiques, qui composent l’Homme de Désir , pourraient passer pour de larges et mouvants can
re à un fonds aussi précieux, aussi excellent que celui de l’Homme de Désir , une expression peinte aux yeux sans énigme, la f
: mille fables, mille conjectures empressées s’y mêlèrent. Docile aux désirs de sa famille, Lamartine profita de sa réussite p
 : Mon âme a l’œil de l’aigle, et mes fortes pensées, Au but de leurs désirs volant comme des traits, Chaque fois que mon sein
écueils, fronts légers ou de glace, « Et qu’en diversion à mes vastes désirs , « Empruntant du hasard l’or qu’on jette aux plai
a publiée sur l’état présent de la société, indépendamment de ce vif désir du bien qui respire à chaque ligne, révèle en lui
37 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
rainte pour exciter d’aucune manière l’esprit de leurs sujets ; et le désir de plaire à ses maîtres, est une sorte de familia
la plus grande perfection du goût et de la gaieté devait naître de ce désir de plaire universel. La recherche dans les idées
âce inimitable. Les Italiens et les Espagnols étaient inspirés par le désir de plaire aux femmes ; et cependant ils étaient l
ître, parce que le théâtre de la société en inspire singulièrement le désir . Il faut soigner les apparences lorsqu’on ne peut
38 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « III »
d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à fair
e pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. L
s et théologiques. Que reste-t-il, après cela ? Il reste l’homme, ses désirs , ses besoins. La sécession, me direz-vous, et, à
39 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
on réelle, l’activité qui se produit, mais simplement l’intention, le désir d’agir ; ce qui mutile encore et appauvrit la cau
, et par la connaissance et par l’action, par l’amour en un mot ou le désir , à se lier à la vie du non-moi, à la vie de l’hum
vie au moment où elle s’élance au dehors en vertu de la volonté et du désir  ; ils la frappent à la sortie, ils l’enchaînent a
figurent bien, il est vrai, que cet abîme qui sépare la pensée et le désir spirituel d’avec l’acte matériel est traversé, ce
remplacé par celui d’augmenter nos moyens ; le précepte d’amortir nos désirs en nous se tait devant le devoir d’étendre notre
40 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
echerche violente, haletante, presque furieuse, d’une renommée sur le désir ambitieux de laquelle tout le monde s’est mépris,
et je les ai laissées courir. La faim et la soif sont les symboles du Désir , et le Désir est le précurseur de la Justice… Qui
laissées courir. La faim et la soif sont les symboles du Désir, et le Désir est le précurseur de la Justice… Quiconque a le D
du Désir, et le Désir est le précurseur de la Justice… Quiconque a le Désir en lui, a la Justice devant lui, comme le pain de
ore le mystique écrivain dans sa langue mystique, pour que l’œuvre du Désir et de la Justice conduise à la Paix, cette visée
41 (1911) La morale de l’ironie « Chapitre IV. L’ironie comme attitude morale » pp. 135-174
acun de nous se traduit nécessairement par le conflit du devoir et du désir . C’est là un fait si général et si frappant que t
onflit de devoirs — car nous avons, ou tout au moins nos idées et nos désirs ont des devoirs envers nous. La société est plus
omme ne veut généralement pas sacrifier tout à fait ses droits et ses désirs , mais il ne veut pas non plus sacrifier les autre
elle il s’adapterait mieux qu’à la société réelle. Son caractère, ses désirs , ses idées seraient certainement plus ou moins he
sa vie même, sa nourriture, ses vêtements, les objets de ses premiers désirs et de ses goûts enfantins ! Dans chaque produit d
ans les cas qui se présenteront, en tâchant de comprendre ses propres désirs et ses aptitudes, ceux aussi de son temps et de s
es conventions, des prétentions et des effets obtenus, de ses propres désirs même et des conclusions logiques et pratiques aux
ds superficiels, mais par-dessus tout peut-être les froissements. Ses désirs tendraient à susciter une humanité pacifique, moi
leur tour. Mais cet idéal-là est trop loin de nous et trop opposé aux désirs actuellement visibles de l’humanité pour qu’il y
42 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »
e. [V. de Laprade, sa vie, ses œuvres (1886).] E. Caro C’est le désir de l’infini qui inspire Psyché ; c’est l’idée du
e ses paroles, de son sang de sa croix. La Charité, plus forte que le Désir , va donner à l’homme la mesure du sacrifice divin
s un ton de forte simplicité et de grandeur calme… Psyché, qui est le Désir de l’infini, les Poèmes évangéliques, qui sont la
43 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
oies et de mes souffrances ; je sens s’élever en moi des besoins, des désirs , des passions que je n’ai point faites, et qui to
cesse besoin de consulter, et qui nous prévient pour nous inspirer le désir d’entendre sa voix ? Où est-elle cette vive lumiè
Dieu même. La vérité en nous est l’objet de nos conceptions et de nos désirs  ; dans Dieu, elle est un de ses attributs, comme
esoin de l’infini est au fond des grandes passions et des plus légers désirs . Un soupir de l’Âme en présence du ciel étoilé, l
ulgaires errant d’objets en objets dans un cercle perpétuel d’ardents désirs , de poignantes inquiétudes, de désenchantements d
e la raison. — Du sentiment du beau ; différent de la sensation et du désir . — Distinction du sentiment du beau et de celui d
et par conséquent pour elle l’amour de la beauté ne peut être que le désir . Il n’y a point de théorie que les faits contredi
int de théorie que les faits contredisent davantage. Qu’est-ce que le désir  ? Un mouvement de l’âme qui a pour fin avouée ou
ossession ; l’admiration est de sa nature respectueuse, tandis que le désir tend à profaner son objet. Le désir est fils du b
ature respectueuse, tandis que le désir tend à profaner son objet. Le désir est fils du besoin. Il suppose donc en celui qui
rance. Le sentiment du beau est sa propre satisfaction à lui-même. Le désir est enflammé, impétueux, douloureux. Le sentiment
enflammé, impétueux, douloureux. Le sentiment du beau, libre de tout désir et en même temps de toute crainte, élève et échau
uit, il ne reste plus que l’homme. Le sentiment du beau est si peu le désir que l’un et l’autre s’excluent. Laissez-moi prend
e vulgaire. Devant une table chargée de mets et de vins délicieux, le désir de la jouissance s’éveille, mais non pas le senti
ître en quelque degré : mais assurément ce ne sera ni le besoin ni le désir de m’approprier cette symétrie, cette ordonnance.
onnance. Le propre de la beauté n’est pas d’irriter et d’enflammer le désir , mais de l’épurer et de l’ennoblir. Plus une femm
ueur ont si bien connue, plus, à l’aspect de cette noble créature, le désir est tempéré par un sentiment exquis et délicat, q
des Muses qui jadis ornaient l’hôtel Lambert95, excitent en vous des désirs sensuels, vous n’êtes pas faits pour sentir le be
ion. L’indignation n’est pas plus la colère que l’admiration n’est le désir . La colère est toute personnelle ; l’indignation
et du mal, de la justice et de l’injustice, de la volonté libre et du désir , du devoir et de l’intérêt, de la vertu et du bon
ans cette doctrine. — Ses défauts. — 1º Elle confond la liberté et le désir , et par là abolit la liberté. 2º Elle ne peut exp
ous fait souffrir. Ce mouvement de l’âme, plus ou moins vif, c’est le désir . Y a-t-il dans le désir aucun des caractères de
vement de l’âme, plus ou moins vif, c’est le désir. Y a-t-il dans le désir aucun des caractères de la liberté ? Qu’appelle-t
volontaire. La vraie activité est l’activité volontaire et libre. Le désir en est juste l’opposé. Le désir, porté à son comb
st l’activité volontaire et libre. Le désir en est juste l’opposé. Le désir , porté à son comble, c’est la passion ; mais la l
e possède et se gouverne elle-même. Je ne suis pas plus libre dans le désir que dans la sensation qui le précède et le déterm
souffrance de mon âme ? Observez bien ce qui se passe en vous dans le désir  : vous y reconnaîtrez un élan aveugle qui, sans a
et on ne cesse pas de désirer à volonté. La volonté combat souvent le désir comme souvent aussi elle y cède ; elle n’est donc
ent le désir comme souvent aussi elle y cède ; elle n’est donc pas le désir . On ne se reproche pas les sensations que les obj
e se reproche pas les sensations que les objets envoient, ni même les désirs que ces sensations engendrent ; mais on se reproc
engendrent ; mais on se reproche le consentement de la volonté à ces désirs et les actes qui en sont la suite, car ces actes
s actes qui en sont la suite, car ces actes sont en notre pouvoir. Le désir est si peu la volonté que souvent il l’abolit, et
e de bien des accusés ; ils rejettent leurs fautes sur la violence du désir et de la passion qui ne les a pas laissés maîtres
et de la passion qui ne les a pas laissés maîtres d’eux-mêmes. Si le désir était le fondement de la volonté, plus le désir s
es d’eux-mêmes. Si le désir était le fondement de la volonté, plus le désir serait fort, plus nous serions libres. Évidemment
demment, c’est le contraire qui est vrai. À mesure que la violence du désir augmente, la domination de l’homme sur lui-même d
e, la domination de l’homme sur lui-même diminue ; et à mesure que le désir s’affaiblit et que la passion s’éteint, l’homme r
de lui-même. Je ne dis pas que nous n’ayons aucune influence sur nos désirs . Pour que deux faits diffèrent, il n’est pas néce
tourner et éluder les effets sensibles de ces objets, et échapper aux désirs qu’ils pourraient exciter en nous. On peut aussi,
ménager en quelque sorte et faire naître en soi des sensations et des désirs qui pour cela ne sont pas plus volontaires que ne
r une pierre que nous nous serions jetée à nous-même. En cédant à ses désirs , on leur prête une nouvelle force, et on les modè
out cela prouve qu’il y a en nous un pouvoir différent des sens et du désir , qui, sans en disposer, exerce quelquefois sur eu
nnue et pourtant si manifeste ! Étrange confusion de la volonté et du désir , où se rencontrent les écoles les plus opposées,
chose qu’un mode de Dieu ou un produit de la nature. Une fois que le désir est pris comme le type de l’activité humaine, c’e
mmun à des résultats meilleurs. En distinguant le phénomène passif du désir de la puissance de se déterminer librement, elle
tache la punition. Où donc la liberté manque, où il n’y a plus que le désir et la passion, nulle ombre même de moralité ne su
fficile. L’obligation est toujours immédiate et manifeste. En vain le désir et la passion la combattent ; en vain le raisonne
Nous changeons perpétuellement nous-mêmes, et avec nous changent nos désirs et nos intérêts. Il n’en est point ainsi de l’obl
pe de la liberté sont bienfaisantes. En confondant la volonté avec le désir , elle justifie la passion qui est le désir dans t
fondant la volonté avec le désir, elle justifie la passion qui est le désir dans toute sa force, la passion qui est préciséme
précisément le contraire de la liberté. Elle déchaîne ainsi tous les désirs et toutes les passions, elle ôte tout frein à l’i
annie. Où voulez-vous, en effet, que conduise l’intérêt à la suite du désir  ? Mon désir est certainement d’être le plus heure
ulez-vous, en effet, que conduise l’intérêt à la suite du désir ? Mon désir est certainement d’être le plus heureux possible.
rang peu relevé, avec une fortune médiocre, des talents bornés et des désirs immenses ; car, on ne peut trop le redire, le dés
ts bornés et des désirs immenses ; car, on ne peut trop le redire, le désir aspire à l’infini en tout genre ; je ferai tout p
te et de l’agréable, de la vertu et de l’intérêt, de la volonté et du désir , de la sensation et de la conscience. 5º Signalo
premières ne sont pas. Celui qui obéit, et qui obéit fatalement à ses désirs , à l’attrait du plaisir et du bonheur, en supposa
règle de justice reconnue et acceptée ? L’homme de la sensation et du désir tend à son bien propre sous la loi de l’intérêt,
. Qu’est-ce en effet pour cette philosophie que la volonté ? C’est le désir . Qu’est-ce alors que le droit ? Le pouvoir de sat
le désir. Qu’est-ce alors que le droit ? Le pouvoir de satisfaire ses désirs . À ce compte, l’homme n’est pas libre, et le droi
t la force. Encore une fois, rien n’appartient moins à l’homme que le désir . Le désir vient du besoin que l’homme ne fait pas
. Encore une fois, rien n’appartient moins à l’homme que le désir. Le désir vient du besoin que l’homme ne fait pas, mais qu’
besoin que l’homme ne fait pas, mais qu’il subit. Il subit de même le désir . Réduire la volonté au désir, c’est, anéantir la
s, mais qu’il subit. Il subit de même le désir. Réduire la volonté au désir , c’est, anéantir la liberté ; c’est pis encore, c
sère. Appeler l’homme à une telle liberté, c’est ouvrir son âme à des désirs infinis, qu’il lui est impossible de satisfaire.
âme à des désirs infinis, qu’il lui est impossible de satisfaire. Le désir est de sa nature sans limites, et notre pouvoir e
dans le monde, nous serions déjà fort en peine de satisfaire tous nos désirs . Mais nous sommes pressés les uns contre les autr
désirs. Mais nous sommes pressés les uns contre les autres, avec des désirs immenses et des pouvoirs bornés, divers, inégaux.
a force que se débat l’humanité. Oui, s’il n’y a que des besoins, des désirs , des passions, des intérêts, avec des forces dive
e action une disposition plus ou moins vive à lui vouloir du bien, un désir de le voir et même de le rendre heureux ? nous po
ons du même genre, il rend permanente en nous cette disposition et ce désir , nous jugeons que c’est un homme vertueux. Excite
et ce désir, nous jugeons que c’est un homme vertueux. Excite-t-il un désir , une disposition contraire, il nous paraît un mal
du cœur. Il y a des natures grossières et des natures d’élite. Si vos désirs sont impétueux et violents, l’idée des plaisirs d
laton201, une cité complète, tout un monde d’idées, de sentiments, de désirs , de passions, de mouvements, qui réclament une lé
rs, il faut qu’il possède la faculté de les accomplir, de résister au désir , à la passion, à l’intérêt pour obéir à la loi. I
sistant de la volonté217. La volonté, nous l’avons vu218, n’est ni le désir , ni la passion : c’est précisément le contraire.
ontraire. La liberté de la volonté n’est donc pas le déchaînement des désirs et des passions. L’homme est esclave dans le dési
déchaînement des désirs et des passions. L’homme est esclave dans le désir et la passion, il n’est libre que dans la volonté
oi. Nous ne nous possédons pas nous-mêmes, tant qu’à la domination du désir , de la passion, de l’intérêt, la raison n’a pas o
nni de notre système ? Non ; nous reconnaissons dans l’âme humaine un désir de bonheur qui est l’œuvre de Dieu même. Ce désir
ns l’âme humaine un désir de bonheur qui est l’œuvre de Dieu même. Ce désir est un fait : il doit donc avoir sa place dans un
même de toute morale, fonder le devoir, la vertu, le bien sur le seul désir du bonheur ? Ce serait la preuve d’un grand aveug
vez. C’est encore pis si vous le flattez, si vous accordez tout à ses désirs effrénés, si vous vous faites son esclave. C’est
aux plus forts, et l’asservissement des plus forts eux-mêmes à leurs désirs effrénés. L’homme n’est vraiment libre dans l’int
contre l’immortalité de l’âme. Selon nous, cette tendance de tous les désirs et de toutes les puissances de l’âme vers l’infin
cu que le besoin de savoir ne nous a pas été donné en vain, et que le désir de connaître le principe de notre être témoigne d
du beau et du bien en toutes choses, la passion de l’honnête, Tardent désir de la grandeur morale de l’humanité. Oui, ne crai
e Examen des leçons de M. de Laromiguière. 185. Sur la différence du désir , de l’intelligence et de la volonté, voyez plus h
fois moins au cœur et pèse moins dans la justice éternelle qu’un seul désir étouffé ou combattu. » Voyez aussi tome III, Phil
is résister à l’orgueil, à l’envie, combattre au fond de notre âme un désir naturel, légitime en lui-même, coupable seulement
philosophie sensualiste, leç. v, p. 208 : « Quand un autre aurait le désir de nous servir comme un esclave, sans conditions
un pur instrument, un bâton, un vase, et quand nous aurions l’ardent désir de nous servir de lui en cette manière et de le l
e le laisser se servir de nous en la même façon, cette réciprocité de désirs ne nous autoriserait ni l’un ni l’autre à cet abs
autoriserait ni l’un ni l’autre à cet absolu sacrifice, par ce que le désir ne peut jamais être le titre d’un droit, parce qu
, parce qu’il y a quelque chose en nous qui est au-dessus de tous les désirs , partagés ou non partagés, à savoir, le devoir et
a justice. C’est à la justice qu’il appartient d’être la règle de nos désirs , et non pas à nos désirs d’être la règle de la ju
tice qu’il appartient d’être la règle de nos désirs, et non pas à nos désirs d’être la règle de la justice. L’humanité tout en
e éternelle protesterait contre un contrat qui, fût-il appuyé sur les désirs réciproques les plus authentiquement exprimés et
44 (1932) Le clavecin de Diderot
ix-huit ans, mais, au sortir de l’aristocratique Janson-de-Sailly, le désir d’être autre chose qu’un sportif, un ingénieur di
, camoufle en mains, vous creusait ses taupinières dans le hachis des désirs , la boue des crachats. Penser, c’était, avant tou
xes à fleur de peau, avec une volonté d’agnosticisme ou, au moins, le désir de conclure qu’il n’y a rien de changé sous le so
reconnut par la bouche de leurs majestueux amants, que des objets de désir . Amour divin et amour-propre Des expression
souliers plats. Par l’excès de leur honnêteté, ses bas imposaient le désir de leurs consolants contraires, les dentelles d’a
vus de la mer ou de la rue, défient ceux que la mauvaise fortune, le désir d’aller plus loin, condamnèrent à chercher goutte
noyau nouménal ; remuer l’inconscient, jusqu’alors taupinière où les désirs de l’homme se recroquevillaient, s’estropiaient d
tant soit peu chaud ne saurait se rappeler sans flamber. Au reste, le désir de l’homme de replonger dans son passé, dans du p
que tu cognes, t’endoloris dans les mesquines venelles laissées à tes désirs . Mais, parce que, depuis Pascal, les petits analy
eilles anglo-saxonnes. Quant à ceux qui savent suivre le fil de leurs désirs , dans ces labyrinthes, ils finissent toujours par
à en faire, au moins, deux parts, la première pour celle à qui va son désir , la seconde, pour les rencontres. Or, celui-là, t
s relève l’avachissement décoloré des autres chairs. Et quel objet de désirs . L’objet de désirs, nous y voici revenus, et plut
ement décoloré des autres chairs. Et quel objet de désirs. L’objet de désirs , nous y voici revenus, et plutôt deux fois qu’une
t deux fois qu’une, puisque la créature, par définition des objets de désirs , grâce à la mise en scène de l’amour vénal et org
scène de l’amour vénal et organisé, a trouvé place dans le cadre des désirs . La négresse, dans les bordels métropolitains où
n pays, a pris assez de goût à l’exotisme pour que les barnums de ses désirs lui servent quelques-unes de ces curiosités d’imp
z à Dieu… manteau de Noé, mi-or (César), mi-azur (Dieu) qui couvre le désir secret du Christ. Dieu (on ne saurait trop répéte
ple, le Couple. Les venger de quoi ? Du serpent jailli de l’homme, du désir qui avait, d’abord, serpenté à l’ombre de l’arbre
ique, avant la lettre, mais dans le genre abominable, à ces objets de désir qu’on devait, plus tard, servir vidés de toute mo
es malfaiteurs sur les images d’Épinal) de taper dans le tas, avec le désir , l’espoir d’être atteint par ricochet, par retour
durera. Si on est pris, on paiera. Orchestre, jouez-nous le tango des désirs . Maître d’hôtel, une bouteille de champagne. J
en, à la convergence des rayons, reconnaître pour centre du cercle le désir de la connaissance. Mais, ici, le déterminatif ab
soins qu’un vocabulaire abusivement analytique taxe d’immatériels. Le désir de la connaissance fait partie intégrante de l’en
Le désir de la connaissance fait partie intégrante de l’ensemble des désirs , du Désir, puisque né de l’obligation pour la cré
e la connaissance fait partie intégrante de l’ensemble des désirs, du Désir , puisque né de l’obligation pour la créature de t
cord, dans la France de 1932 n’est certes point un accord parfait. Le désir de la connaissance que l’opportunisme méditerrané
45 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
orbons tout entiers à la considérer. Voici abolie par hypertrophie du désir de connaître avec la disparition de l’objet que n
du drame phénoménal et retranchant de leur âme toute passion et tout désir . Dans un monde où le spectacle ne persiste qu’aut
he que, par le fait de la multiplicité des êtres, de la diversité des désirs et des goûts, les purs spectaculaires sont assuré
46 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « La course à la mort » pp. 214-219
lassitude anticipée, le dégoût préventif qui détournent même de tout désir , de tout rêve-d’entreprise et bornent définitivem
son incapacité le malade et le moribond que M. Rod étudie : « Oui, le désir et le dégoût se touchent alors de si près qu’ils
lvser, il en vient à ne plus être sûr de ses propres sentiments ; les désirs remuent à peine et s’étiolent, les passions devie
47 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
a traversé, hautain et beau, les petitesses contemporaines, pauvre de désirs comme un ascète, riche d’orgueil légitime, c’est-
ansion d’être ; jamais l’âme contemporaine n’a désiré d’un plus grand désir accroître ses puissances ; jamais l’homme n’a mie
ux poèmes… Ô jeunesse du monde ! Ô rêves éternellement nouveaux ! Ô désirs anciens renaissant selon l’heure ! Ô flux et refl
hez le poète elle devient amour ou haine, joie ou douleur, affection, désir . Ces trois caractères : simplicité, idée sensible
re frappa la poésie d’une monotonie désespérante. Le second, dans son désir de libérer l’alexandrin, le désagrège au point de
us ne la retrouvons que chez Vielé-Griffin et chez Claudel, malgré le désir des poètes contemporains de « faire grand », comm
orse au clair, Je m’enfonce soudain, sous vos caresses rudes, Avec le désir fou De m’en aller, un jour, jusques au bout, Là-b
gmenter cette conscience transcendantale semble avoir été toujours le désir inconnu et suprême des hommes », et « rien n’est
es bruits du monde, les vaines querelles, les petites agitations, les désirs médiocres étouffent en nous la palpitation du Ver
d’enserrer cette impression dans son entière complexité. Essuyez vos désirs affaiblis de sueurs Allez d’abord à ceux qui vont
vivre parmi la lumière et les caresses des choses ! Il fallait que ce désir païen fût exaucé pour permettre aux symbolistes d
tes sont partis d’un seul tournant : le sens de la liberté. Cet âpre désir de se mouvoir sans entraves, sous le ciel de la p
n torrent, revoir l’aiguille bleue où piaule l’alcyon et que tache un désir de végétation, fleurir soudain dans l’aube, d’aig
Une attraction secrète, jointe à une éperdue frénésie d’idéal, non un désir légitime d’imiter, lui insufflent le goût des ver
’étancher dans une consubstantielle amitié la soif dévorante de leurs désirs infinis. Amour plus recueilli que l’amour, amiti
s les étoiles, sa corolle retombe exténuée sur le sol. Mais, dans son désir exaspéré de faire choir l’azur, la fleur sanctifi
bras. La chair trop longtemps flagellée a parlé, soudain accablée de désirs sensuels, et s’est désaltérée d’une autre chair.
t bien vraiment son chef-d’œuvre, l’aboutissement lyrique de tous ses désirs de jeune homme ; la conclusion d’une vie mystique
un amour dévorant. Venu sous un ciel de feu pour savoir la fin de ses désirs errants, Loïc de Coëdigo n’y trouve qu’une décept
n les ascensions De vos brumes, Aux lumineuses spires Colorées De nos désirs De nos passions, Et malgré le soufre de la vie, D
ntées sur la technique du vers français, Robert de Souza répondait au désir plus ou moins avoué de tous les poètes contempora
abord un état émotionnel plus ou moins intense. Il porte l’artiste au désir d’extérioriser, d’objectiver sous forme d’harmoni
Et dans cette âme s’agitent des sentiments profonds, mystérieux, des désirs confus, des aspirations intimes qui, appréhendés
mais nécessaire, exigée du poète — ne doit pas être confondue avec le désir ou la volonté qui supposent un but déterminé. Il
la Multiple Splendeur, les Palais nomades, Entrevisions, etc. D’où ce désir de « tout sentir », cette joie de vie, ce besoin
’exerce notre activité consciente. C’est donc l’éveil à la vie et aux désirs , l’aspiration vers l’être à travers les perceptio
orte à la mer ? — n’as-tu pas vu, force sans fin, rythme éternel, le désir qui me meut d’un élan immortel ? Ce désir qui me
ns fin, rythme éternel, le désir qui me meut d’un élan immortel ? Ce désir qui meut tous les êtres « d’un élan immortel », c
ditions de tout lyrisme qui est à la fois un besoin d’expansion et le désir , pour le poète, de redécouvrir le monde. Or ce be
ur à lui-même par la beauté réalisée, mais il y révèle de plus larges désirs qui longtemps cherchent leur forme définitive et
a de plus permanent en nous, tout au moins sous la forme éternelle du désir  » ; elle chante l’ineffable dans la sérénité et l
xister. » Et quel plus précieux stimulant à l’existence totale que le désir et l’amour ? Désirer d’un grand désir une toujour
ant à l’existence totale que le désir et l’amour ? Désirer d’un grand désir une toujours plus grande intensité de vie, c’est
t les soupirs éternels de l’humanité où passe le souffle inassouvi du désir  ! Comme nous les suivons passionnément à travers
, ces gestes tendus sans fin vers ce qui n’est pas la possession ! Ce désir , primat de l’action, se nomme encore amour. Bossu
nomme encore amour. Bossuet avait déjà vu cette ressemblance entre le désir et l’amour. On définit vulgairement l’amour : un
duction admirable, le péché n’est autre que la froideur, le manque de désir et d’amour, un amoindrissement de la personne, l’
maximum de vibrations, apprendre à s’étonner avec joie, curiosité du désir en perpétuel recommencement, amour de l’amour, — 
nt, comme nous sentons l’enthousiasme intérieur nous hausser jusqu’au désir de réaliser, nous aussi, des jours glorieux, et q
re auteur ne fait que chanter l’action et la joie. L’inquiétude et le désir , synonymes de plus d’être. IV. — Gide professeur
st basée sur des préceptes de lyrisme. V. — Gide individualiste : son désir d’être perpétuellement autre et de vivre dans une
rétrécir, dépouiller son âme de toutes ses riches modalités, dans un désir de perfection, je l’admets, mais du point de vue
intérieure procède de cette féconde inquiétude qui n’est autre que le désir toujours inassouvi de comprendre plus et de senti
t la nécessité de franchir les remparts, d’abattre les cloisons. Le «  désir de sortir » n’est pas moins répandu que la timide
e son ardeur individualiste à faire lever en nous le beau, le superbe désir d’être intensément, de nous élever toujours plus
mières orientales, dont le rêve ou le souvenir, la nuit, hantait d’un désir de voyage notre fastidieuse étude, — désirs de br
nir, la nuit, hantait d’un désir de voyage notre fastidieuse étude, —  désirs de brises et de musiques, qui dirait ma joie lors
ème Temps. — L’action manquée, l’élan qui tombe. Après la griserie du désir et de fougueux efforts pour sortir de soi, pour d
ques allemands ont un nom pour qualifier cette aspiration vague, ce «  désir de sortir » : ils l’appellent sehnsucht. La réali
rouvons le besoin de n’en pas rester là et d’accroître notre trésor. Désir  ! je t’ai traîné sur les routes ; je t’ai désolé
— je t’ai bercé sur les vagues ; j’ai voulu t’endormir sur les flots… Désir  ! Désir ! que te ferai-je ? que veux-tu donc ? — 
i bercé sur les vagues ; j’ai voulu t’endormir sur les flots… Désir ! Désir  ! que te ferai-je ? que veux-tu donc ? — Est-ce q
 » Chacun de nous nourrit un aigle en son sein, magnifique symbole du désir . Chez beaucoup le désir est terne et sans grandeu
t un aigle en son sein, magnifique symbole du désir. Chez beaucoup le désir est terne et sans grandeur, aussi la plupart du t
oudrait être. Il lui enseignera la ferveur, l’amour, l’inquiétude, le désir , le pathétique. Une phrase hardie résume ce brévi
pas d’autre repos que celui du sommeil de la mort. J’ai peur que tout désir , toute puissance que je n’aurai pas satisfaits du
ces offerts par une reine séductrice. Ils se plaisent à exalter leurs désirs et à ne pas les satisfaire, afin de se grandir da
heur jamais le même. Voilà pourquoi le souvenir qui pourrait figer le désir , risquer d’assouvir notre faim et notre soif, nou
’auras lu, jette ce livre — et sors. Je voudrais qu’il t’eût donné le désir de sortir — sortir de n’importe où, de la chambre
en chacun desquels Gide a fait tenir son expérience de la vie et ses désirs . Je veux parler de l’Enfant prodigue, délicieux e
vagabond celui qui ne fut jamais tenté et qui n’a pas senti en soi le désir « de réaliser sa dissemblance ». Tout en le faisa
parle du frère aîné qu’il hait. Peu à peu il s’abandonne, raconte ses désirs , ses transports, sa soif d’inconnu. — Je t’ai vu
qu’il ait éveillé en quelques âmes lyriques contemporaines l’immense désir d’être, d’être intensément, totalement, pour avoi
lisme ; même fondement esthétique : l’idéalisme et l’intuition ; même désir d’exprimer l’ineffable ; mêmes recherches rythmiq
tel sentiment, la vie latente de l’âme universelle. D’où ici et là un désir légitime de combinaisons harmonieuses plus fines,
r avec ce qu’il a d’unique et par conséquent d’inexprimable… Dans son désir éternellement inassouvi d’embrasser l’objet autou
étique. Ce qui caractérise l’invention lyrique contemporaine c’est ce désir de s’intérioriser dans les choses au moyen de l’i
s ont substitué cet autre de Vielé-Griffin, plus en harmonie avec les désirs troublés de l’âme contemporaine : Notre art n’es
48 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
Quand Louis s’en retournait, en 1672, désespéré, mais non rebuté, les désirs des sens étaient repoussés, le besoin, l’espéranc
e aimât ce roi dont elle remettait la reine en possession, et que les désirs qu’elle reconduisit vers la couche conjugale, s’é
a mort de Marie-Thérèse, la religion, qui faisait encore obstacle aux désirs du roi, lui offrait aussi le moyen de les satisfa
tion d’esprit, de raison, de bienséance qui régnaient entre elles, au désir de se conserver dignes les unes des autres. Madam
onc le motif du roi. À la vérité, la religion, qui était obstacle aux désirs du roi, était aussi moyen de les satisfaire. Il e
nvoyer le roi toujours affligé, jamais désespéré ; en prolongeant son désir , elle en faisait une passion vive et profonde. Bo
té l’obstacle, offrit donc aussi le moyen, pour l’accomplissement des désirs du monarque. Mais toujours le but était la posses
49 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
de béatitude et de beauté qu’à l’instant je la priai de m’imposer ses désirs . « Ses yeux brillaient plus que l’étoile. Et, ave
“Moi, qui t’en conjure, je suis Béatrice ! Je viens d’un séjour où le désir me rappelle. L’amour qui m’attendrit me fait parl
t avant le christianisme et qui vivent maintenant dans le supplice du désir sans espoir. « Une grande tristesse me saisit le
n maître de ce séjour ! ” « Telles que deux colombes, attirées par le désir , fendent l’air qui porte leur vol, et viennent, l
s ! ” lui répondis-je, “combien de douces rêveries, combien d’ardents désirs ont dû mener ces deux âmes à leur dernier pas de
gnit-il à vous avouer l’un à l’autre le mystère encore douteux de vos désirs  ? ” » « Et elle à moi : “Il n’y a pas” », soupira
est là avec toi, le sait, lui ! « “Mais, puisque tu as un si violent désir de connaître jusqu’à sa première racine l’amour q
he au bonheur de revoir Béatrice ; il brûle d’y atteindre. « Tant de désir sur tant de désir », dit-il, « me vint de m’éleve
evoir Béatrice ; il brûle d’y atteindre. « Tant de désir sur tant de désir  », dit-il, « me vint de m’élever plus haut qu’à c
us, quelle autre forme mortelle devait désormais t’attirer par un tel désir  ? — Devais-tu appesantir tes ailes pour aller che
son amant, à cette occasion, tant bien que mal, l’équilibre des deux désirs dans le cœur des bienheureux. Les chants suivants
’amour, qui donne le mouvement au soleil et aux étoiles, tournait mon désir et mon velle (ma volonté) comme une roue qui circ
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
nnut par expérience ce que vaut la considération. Ce fut alors que le désir de la conserver et de retendre devint en elle une
de points de défense et d’attaque en même temps, il fait naître tant désirs au-delà du désir même, il offre tant à conquérir
nse et d’attaque en même temps, il fait naître tant désirs au-delà du désir même, il offre tant à conquérir au-delà de la der
e du roi et de madame Scarron comme l’époque de la naissance d’un vif désir de se plaire réciproquement, désir qui n’a cessé
l’époque de la naissance d’un vif désir de se plaire réciproquement, désir qui n’a cessé de faire des progrès jusqu’à la cer
51 (1761) Apologie de l’étude
nterrogeons ceux qui ont embrassé l’étude par choix, par état, par le désir de la considération et l’estime ; car c’est un pr
pervertir le genre humain. Mais si on avait, comme je le suppose, un désir sincère de les convertir en les effrayant, on pou
sse le penchant le ramène au repos, et sans cesse l’agitation que ses désirs lui ont imprimée, l’en fait sortir pour le cherch
ur le chercher encore, jusqu’à ce que son âme, usée peu à peu par ces désirs mêmes, et par la résistance qu’elle a éprouvée po
taphysiques viennent s’offrir alors comme un aliment nécessaire à nos désirs , et par conséquent à notre existence. Or, de ces
52 (1911) Études pp. 9-261
de la phrase, elles sont prises dans sa courbe : Quand vers toi mes désirs partent en caravane, Tes yeux sont la citerne où
e n’est pas par une sèche curiosité de soi qu’il est mené ; ni par le désir d’une analyse impartiale. Il ne se décrit que pou
t le nôtre et qu’il faut que nous les reconnaissions en nous. Tant de désirs , tant de remords qui se cachaient en moi. Pourquo
e, calme et volupté32. C’est ainsi que le poète est tourmenté par le désir immense de la perfection. Il se souvient des orig
nouveau Comme une flamme roule Dans sa poitrine le grand désir131. Désir « vorace, obstiné, insatiable132 », délire brusqu
point ! Ta longue agonie, ta révolte, les derniers battements de ton désir , « ô Roi des Hommes135  », nous y assistons dans
, a dissous tous les liens entre les hommes : … Tout effort qui a le désir pour mobile suppose la satisfaction pour terme :
faction par les autres de ses besoins, la réponse de ses frères à ses désirs , le complément librement concédé de son indigence
ans un trouble perpétuel d’attente et de délice. Partout traînent les désirs , coulent les plaintes, glissent au long du cœur l
soit plus dépourvue d’espoir que Tristan ; car elle n’exprime que le désir , qui est le contraire de l’espoir. À chaque mesur
est le contraire de l’espoir. À chaque mesure et dès la première, le désir . C’est lui qui se traduit d’abord par cette sorte
c sa souplesse qui ne lâche pas, est interminable comme la demande du désir chargée d’une accusation infinie. Il monte, élast
mme les explosions de la nuit. Il traduit par là l’informe suspens du désir , son bourdonnement autour de l’âme ainsi qu’une b
tan ! Ô réveil des blessures ! Ô plaintives enfances ! L’immensité du désir maintenant se verse dans le regret. Cette mélodie
e répand et l’on ne cherche plus à voir devant soi ; on la suit, sans désir , à sa suavité. Mais il y a bien autre chose que d
rs éveille en elle de légers tournoiements : velléités, renoncements, désirs comme de soudaines traînées de brise dans l’air ;
elle-même.   Voici d’abord les phrases qu’animent les élancements du désir . Elles ont toutes une sorte d’extase désemparée ;
che de se reposer dans la défaite. Les unes fuient longtemps comme le désir qui s’échappe vainement du cœur ; elles rebondiss
ongue marche, une suprême dune ayant été franchie, apparut devant nos désirs hors d’haleine, d’un lac ou d’une mer la plaine d
24. Et dès lors m’habita cette pensée, lassante et puissante comme un désir  : certes je goûterai le bonheur de mon âme, déjà
volupté qu’il sent la caresse avant l’objet et n’a pas le temps d’un désir  ; elle s’éveille prompte et faible, comme il s’év
… L’incertain mouvement de ces phases se modèle sur L’hésitation du désir  ; elles peignent ses gestes d’essai, ses tentativ
rée235 ? Mais l’âme de Gide connaît d’autres mouvements que ceux du désir et de l’extase ; en même temps qu’elle se dénoue
ne de ces phrases pleines de division, où s’exprimait l’hésitation du désir . Les chapitres, au lieu de s’ajouter et de se con
elle les sent encore, elle en est troublée ; ils deviennent de beaux désirs que leur nombre rend éperdus, et qui, de ne plus
armonieux tumulte, mille étrangers. … Et chacun de mes sens a eu ses désirs . Quand j’ai voulu rentrer en moi, j’ai trouvé mes
la poussée trop complexe de son cœur : il le sent si complet, chaque désir y tient si soigneusement sa place, qu’il ne sait
u lequel lui donner)270. Il ignore même comment on choisit : trop de désirs simultanés le rend inhabile à la préférence. Il e
prit exalté par des pensées trop hautes, désorienté par la vanité des désirs et le cœur brisé d’un amour infini qui se répanda
s confuses amours s’agitent, se déplient. C’est le tourment des vains désirs . Ils s’échappent du cœur lentement, lui laissant
raint sans cesse que ne s’émousse son allégresse intérieure. Tous ces désirs qu’elle donne au monde, ne tendent qu’à la rendre
ritures Terrestres. Par tout ce qu’il accueille de lui-même, par tous désirs qu’il se laisse avoir, par l’immense permission i
es propres sensations ; la sympathie qui l’entraîne, c’est surtout le désir d’apprendre, en les éprouvant avec eux, les émoti
non point vague, mais précis, aigu316. Il est mené par un insatiable désir de lui-même et, comme il n’arrive pas seul à poss
tisfaction qui faisaient le charme des premières œuvres. Un incessant désir , tendrement irrité, s’échappe de nous. En quelle
out son bonheur avant d’atteindre l’occasion de se satisfaire ; et le désir déçu revoie vers le cœur avec plus de suavité. Vo
retranchements parmi ses idées, il ne touche à ses sentiments : aucun désir en lui ne se soumet les autres, ils vivent tous e
 ; il faut que je cède enfin et que je ne sois plus parfait. C’est le désir d’être atteint, semblable au sommeil. Mais justem
e non pas l’avènement d’une foi nouvelle, mais seulement un admirable désir d’aller plus loin, une impatience infatiguée. Car
53 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
s la vie tranquille où nous les avons réduits, éprouvent cependant le désir d’exercer leurs griffes et, à défaut de proie, ég
supériorité sur le bien, qu’il est inutile. « Ce n’est pas le cri du désir , avait dit Schiller, qui se fait entendre dans le
-il jamais à un véritable besoin et ne pourrait-il exciter en nous ni désir ni crainte. Si une statue nous rendait amoureux c
au est-il en opposition avec le sentiment de l’utile, le besoin et le désir  ? Dans les objets extérieurs — par exemple un
être sentant un besoin ; ce besoin, devenu conscient, donne lieu à un désir  : recherchons donc si le désir peut être par lui-
oin, devenu conscient, donne lieu à un désir : recherchons donc si le désir peut être par lui-même la source d’émotions esthé
motions esthétiques.   Désirer, aimer (l’amour se réduit en partie au désir ), n’est-ce pas dans une certaine mesure admirer ?
ns une certaine mesure admirer ? — Pour notre part nous croyons qu’un désir , un amour quelconque produit dans tout notre être
use qui est agréable et tend à devenir esthétique, à condition que le désir ne soit pas trop violent. Nous nous trouvons ici
tions importantes de M. Spencer. Ce dernier considère le besoin et le désir qui en naît comme excluant toute émotion esthétiq
que M. Spencer prend comme exemple. Au lieu de supposer un besoin ou désir suivi d’un plaisir chez le personnage en quête de
aine et générale, car elle ne produira son effet que quand l’heure du désir sera venue. Mais supposons qu’un voyageur, fatigu
. Il nous paraît donc impossible, pour cette raison, de considérer le désir et sa satisfaction comme essentiellement antiesth
et lui créer de toutes pièces une certaine beauté. Chaque fois qu’un désir est puissant et continu, il tend à grouper autour
dire, le centre d’attraction de l’âme humaine : c’est le cas pour le désir sexuel, foyer perpétuel de nombreux sentiments es
esthétiques. La vie humaine est dominée par quatre grands besoins ou désirs , qui correspondent aux fonctions essentielles de
ous paraîtra encore plus considérable. L’amour, même sous la forme du désir , n’est-il pas un élément qui, plus ou moins voilé
de l’émotion esthétique est l’émotion de l’amour, toujours mêlée d’un désir plus ou moins vague et raffiné. La beauté supérie
ont aussi, en grande partie, celles qui sont de notre part l’objet du désir . Une belle femme, pour un homme du peuple, est un
ssent pour cette raison des perceptions presque indifférentes et sans désir , ni douloureuses, ni très agréables en elles-même
yrénées. — « Ce n’est rien, cela ne se mange pas. » — Le besoin et le désir , c’est-à-dire l’agréable, c’est-à-dire encore ce
du sentiment esthétique, il faut faire l’histoire des besoins et des désirs humains8. Nous objectera-t-on que le désir est es
stoire des besoins et des désirs humains8. Nous objectera-t-on que le désir est essentiellement égoïste et divise les êtres,
ssance et les unit ? Nous n’admettons pas cet égoïsme irrémédiable du désir et des plaisirs qui y sont liés : tout est relati
laise, comme par Cousin et Jouffroy, entre le sentiment du beau et le désir  : ce qui est beau est désirable sous le même rapp
est faite tout entière de « crainte et de charme », de trouble et de désir . Il n’est pas d’émotion esthétique qui n’éveille
n’est pas d’émotion esthétique qui n’éveille en nous une multitude de désirs et de besoins plus ou moins inconscients ; quand
t inconnus, un besoin d’horizons nouveaux ? Il y a du plaisir dans le désir même et la période de désir nous reste souvent da
zons nouveaux ? Il y a du plaisir dans le désir même et la période de désir nous reste souvent dans l’esprit comme plus délic
cette aspiration même, la vit jusqu’à un certain point. Néanmoins ce désir , toujours à demi trompé, implique une souffrance 
mesurément et de ne pouvoir que dans une faible mesure satisfaire ses désirs . Chapitre III. Le plaisir du beau est-il en op
ue l’émotion esthétique consiste en grande partie dans un ensemble de désirs tendant à se réaliser, l’action sort naturellemen
ais ; l’art est action non moins que passion, par cela même qu’il est désir non moins que plaisir, besoin réel non moins que
e dans le ciel même, le conquérir à chaque pas avec effort, et que le désir d’infini semblait devoir être rassasié sans cesse
s ces mouvements évoquent en nous je ne sais quelle idée d’infini, de désir sans mesure, de vie surabondante et folle, je ne
i l’art au-dessus de la vie, au-dessus de la sphère de l’action et du désir , Schiller le rabaisse réellement au-dessous ; la
st utile à la vie ; 3º elle exclut même en général tout objet réel de désir et de possession pour se réduire au simple exerci
 Je cherche le plaisir, dit Goethe, et dans le plaisir je regrette le désir . » Alfred de Musset supplie son dieu de briser la
vue du ciel infini n’excite en nous une sorte d’inquiétude vague, un désir non rassasié de savoir, qui fait la poésie du cie
’analyse jusqu’au bout, apparaît lui-même comme une forme déguisée du désir de connaître. Nous parlions tout à l’heure du cha
a poésie de la pudeur ; ici encore, le charme du mystère n’est que le désir de le pénétrer. D’ailleurs, les beautés fardées e
dait notre pensée, se redresser tous les détours qui excitaient notre désir  : rien, au premier abord, qu’une grande vue d’ens
e sans bornes pour la nature, frémissante comme lui-même de vie et de désir . Ainsi, la seule vraie poésie qui existât dans la
é » ; il va jusqu’à la prêter à son don Juan idéalisé ; il compare le désir cloué sur terre et aspirant toujours en haut à un
lupart des autres poètes ont insisté sur les souffrances cuisantes du désir , il exprime plutôt cette souffrance sourde et pro
ons vitales et l’émotion esthétique, il reconnaît que le besoin et le désir a été un facteur essentiel dans l’évolution du se
54 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
femmes en société est encore incertaine sous beaucoup de rapports. Le désir de plaire excite leur esprit ; la raison leur con
En effet, les hommes peuvent toujours cacher leur amour-propre et le désir qu’ils ont d’être applaudis sous l’apparence ou l
mmes écrivent, comme on leur suppose en général pour premier motif le désir de montrer de l’esprit, le public leur accorde di
plupart des femmes auxquelles des facultés supérieures ont inspiré le désir de la renommée, ressemblent à Herminie revêtue de
55 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
e nettement antisociales et servir délibérément à la satisfaction des désirs antisociaux des individus. Mais enfin, on peut le
té, selon son intérêt du moment ou même son caprice ou simplement par désir d’affirmer sa liberté ou enfin afin d’éviter la f
rit de groupe. L’esprit de groupe obéit à la logique du sentiment, du désir  : à la logique de l’utilité qui se moque du princ
dans un déterminisme particulier qui est le système d’intérêts et de désirs propre à l’auteur du mensonge. Le fait d’être dét
ontre ces mensonges au nom d’un idéal de sociabilité supérieure ; par désir d’une société plus éclairée, plus sincère et plus
la société ; il désire l’améliorer et l’élever moralement. — Mais ce désir moral ne se réalise jamais que très imparfaitemen
56 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205
re. Mais ce Muselli, comme presque tous les savants d’Italie, a grand désir de tenir par quelque lien à l’Académie des inscri
rances ; s’il me la refuse, je lui ferai peur de mon opposition à ses désirs  ; le tout fort poliment. C’est un malheur pour mo
les côtes de l’Océan pour chercher quelques mauvaises coquilles. Ce désir du retour finit par l’emporter sur celui qu’il av
e de sa santé, la vivacité qui animait ses paroles et ses actions, le désir de plaire qu’il lui était facile de satisfaire, e
entier aux Choiseul, qui allaient au-devant de lui et de ses moindres désirs par tant de grâces et de bienfaits ? Il était enc
is de Walpole, le général Conway, était venu en France, et, malgré le désir qu’on en avait exprimé de sa part, il n’avait pu
57 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Saint François de Sales. Son portrait littéraire au tome Ier de l’Histoire de la littérature française à l’étranger par M. Sayous. 1853. » pp. 266-286
usant avec Deshayes, cet ami intime du saint évêque, avait exprimé le désir que l’on composât un tel ouvrage qui remit à la C
oit, le livre de saint François de Sales parut à point pour servir ce désir royal, mais il n’en fut point le résultat ; ce ne
 : « J’ai ajouté, disait-il, beaucoup de petites chosettes, selon les désirs que plusieurs dignes juges m’ont témoigné d’en av
e cœur au large, ma fille ; et, pourvu que l’amour de Dieu soit votre désir , et sa gloire votre prétention, vivez toujours jo
temps net et positif ; il donne la règle à suivre même pour les bons désirs , qu’il ne faut point perdre, mais « qu’il faut sa
au-dessus de l’abbaye de Talloires, en compagnie du prieur, il eut le désir d’y revenir une autre fois et la pensée qu’il y p
58 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
cteur par un dénouement, non par des conclusions, et qui l’éloigne du désir devoir conclure. Sa dialectique, qui du reste se
t goût naturel, ou habitude d’école une fois prise, ou coquetterie et désir de montrer aux sophistes qu’il est aussi capable
on peut parer une pensée qui n’en aurait pas besoin ; par son infini désir de plaire ; aussi par son amour de la discussion
t très malheureux. Il souffre en raison directe de l’intensité de son désir de jouir et de l’impossibilité où il est à jamais
r de jouir et de l’impossibilité où il est à jamais de satisfaire son désir . Ce qui trompe l’honnête homme qui voit l’injuste
as du tout et qui se laisse tout entier diriger à ses passions, à ses désirs et à ses appétits. En tout cas, c’est tout à fait
est si naturel à l’homme de chercher le plaisir et de s’abandonner au désir qu’il en a. Il cède à sa nature même sans le savo
tout en donnant des jouissances, c’est-à-dire tout en satisfaisant le désir , en étendent indéfiniment l’horizon et par conséq
eut pas donner des plaisirs mêlés de peines, puisqu’elle satisfait le désir sans l’irriter en le satisfaisant, puisqu’elle le
de si elle n’était la plus funeste et la plus odieuse. L’amour est le désir du plaisir qu’on se figure que doit procurer la b
t être que très désagréable et très funeste à ce qu’il aime. Dans son désir de possession et pour assurer cette possession, i
st une des formes de l’aspiration au parfait et il est aussi un sourd désir d’immortalité. Nous désirons nous perpétuer de to
ope ne désire pas du tout la gloire et ne souhaite qu’être oublié. Le désir de la gloire est donc une forme de l’amour. Il en
nt dits se flattent d’être, des amants par-delà le tombeau. Il y a un désir de perpétuité aussi et d’éternité dans l’amour de
er son pays c’est donc désirer l’éternité d’une certaine façon, et ce désir , comme tout à l’heure le précédent, s’accompagne
plus commune de l’amour c’est l’amour proprement dit, c’est-à-dire le désir de génération, « parce que c’est la génération qu
c’est de là que naît l’amour proprement dit. On peut donc dire que le désir d’éternité se mêle à la plupart de nos actes et s
st une des formes, une seulement, mais une des formes encore du sourd désir d’éternité qui anime les hommes, il est selon not
le beau et s’épure par cette inspiration. S’il n’a été d’abord qu’un désir de s’unir à un être pour se perpétuer, il restera
e on peut constater qu’il arrive souvent et peut-être toujours, et un désir de s’unir à un être pour se perpétuer et une rech
infini même qui s’ouvre et, parti de l’amour, l’amant parcourra, d’un désir toujours inassouvi et d’un désir toujours plus pu
de l’amour, l’amant parcourra, d’un désir toujours inassouvi et d’un désir toujours plus pur, tous les degrés de l’échelle d
serait pas. L’homme donc, qui voit une chose belle et qui éprouve le désir de s’unir à elle, n’est donc qu’un homme qui a au
est grossier, pour une raison ou pour une autre, il n’éprouvera qu’un désir confus et brutal. S’il est délicat, son désir ne
e, il n’éprouvera qu’un désir confus et brutal. S’il est délicat, son désir ne sera réellement que le souvenir de la beauté d
omme une bête sauvage, violant l’ordre éternel, elle s’abandonne à un désir brutal. Mais l’homme qui a été complètement initi
e, en disant :       … N’est-ce point la pâle fiancée Dont l’ange du désir est l’immortel amant ? N’est-ce pas l’idéal, cett
il se transforme et qu’à se transformer il aboutit à un transport de désir qui est une sensation de néant. Ce que Platon a p
ée plus haut, quand il disait que l’amour n’est pas autre chose qu’un désir d’immortalité, ce qui est moins ambitieux et moin
l l’amour est avant tout curiosité. Il est plus curiosité qu’il n’est désir de possession, beaucoup plus à mon avis, et, du r
il n’est désir de possession, beaucoup plus à mon avis, et, du reste, désir de possession et curiosité ne laissent pas de se
tion philosophique. Quand nous avons l’idée du bien, nous en avons le désir , et quand nous en avons le désir, il est si vif q
ons l’idée du bien, nous en avons le désir, et quand nous en avons le désir , il est si vif que nous en avons la volonté. Le m
ire en nous et une des maladies que nous y avons à guérir. — Enfin le désir lui aussi est une ignorance et une maladie. Il se
t pas autre chose que le parfait lui-même. Il ne faut pas détruire le désir  ; il faut le rectifier et le diriger vers son but
orps, ne lui accordant rien de ce qu’il aime : « Renonçant à tous les désirs de la chair, se retenant, ne se livrant pas à ses
en lui toutes les semences des vérités. Il ne faut que lui donner le désir de les trouver. L’éducation est excitatrice et n’
aïeutique est l’art d’accoucher les esprits après leur avoir donné le désir et l’impatience de concevoir. C’est ce désir qui
près leur avoir donné le désir et l’impatience de concevoir. C’est ce désir qui ne laisse pas quelquefois d’être difficile à
is plus encore peut-être à celle-ci qu’à celle-là. Là où n’est pas le désir de trouver n’est pas le désir de connaître ; mais
le-ci qu’à celle-là. Là où n’est pas le désir de trouver n’est pas le désir de connaître ; mais encore, l’amour-propre exista
naître ; mais encore, l’amour-propre existant toujours, un minimum de désir de trouver doit être encore là où n’est pas le dé
s, un minimum de désir de trouver doit être encore là où n’est pas le désir de savoir. D’autant plus que la méthode suggestiv
il est une illusion. Une illusion par rapport à quoi ? Par rapport au désir que l’homme a de vivre bien. Mais n’y a-t-il pas
homme a de vivre bien. Mais n’y a-t-il pas autre chose de vrai que ce désir  ? Non ; il n’y a de vrai, humainement parlant, qu
ai que ce désir ? Non ; il n’y a de vrai, humainement parlant, que ce désir . On ne peut pas être plus strictement et comme vi
ables désastres ; et, pour une bonne chose peut-être et belle, que le désir des honneurs et de la gloire a fait faire, il en
— Quelque peu. — Si tu la sais un peu, tu n’ignores nullement que le désir des honneurs et de la gloire est une peste qui de
bore des trois Anticyres pour la guérir. Quand tu me parles, donc, du désir des honneurs et de la gloire chez l’artiste, tu n
que tu n’as qu’une estime extrêmement modérée. — Sans doute ; mais le désir de la gloire et des donneurs est différent chez l
honneur et gloire et des mêmes hommes qu’ils les attendent, et si le désir de gloire est plus inoffensif chez l’artiste, il
rité et au fond, tu parlais ? Tu parlais simplement, ce me semble, du désir de plaire à tes concitoyens. Honneurs, gloire, ce
me de bien », comme vous dites, tout autant que le méchant, n’a qu’un désir , « acquérir sans cesse davantage, désir dont tout
ant que le méchant, n’a qu’un désir, « acquérir sans cesse davantage, désir dont toute nature poursuit l’accomplissement comm
e les satisfaire par son courage et son habileté et de remplir chaque désir à mesure qu’il naît. C’est ce que la plupart des
out, de prendre ses faiblesses pour des forces, parce qu’il prend les désirs pour des activités. Ne serait-ce pas une erreur ?
prend les désirs pour des activités. Ne serait-ce pas une erreur ? Le désir est une instabilité, une impatience, une démangea
e, une démangeaison et par conséquent une maladie, et la vie toute en désirs est une suite de maladies qui fait de l’homme, si
a socialiste en ce sens que par esprit socialiste on peut entendre le désir qu’il n’y ait dans l’État ni richesse ni misère e
59 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »
ltés soutire sous le poids de sa nature et aspire à la délivrance. Ce désir est le fil qui relie ses œuvres. Le premier type
aimé la pécheresse ; j’ai succombé à la tentation. Je souffre de mon désir , et dans la souffrance je désire toujours !… » En
avec l’autre. Dans sa phase voluptueuse, rien n’égale l’âpreté de ses désirs triomphants. Elle possède pour les satisfaire tou
mfortas qui le brûle lui aussi ; il a compris son mal. Les flèches du désir qui l’ont traversé lui révèlent instantanément la
uralité ; il s’en suit qu’il est sans péché, car le péché provient du désir et le désir suppose un Autre, tandis que ce Moi e
s’en suit qu’il est sans péché, car le péché provient du désir et le désir suppose un Autre, tandis que ce Moi est un avec t
pte. » — Dans l’ordre intellectuel, tout est aspiration, progression, désir sans fin ; c’est-à-dire éternelle Négation de ce
influences autres et inférieures, et qu’il est obligé de combattre le désir et de terrasser le mal ; en soi, cet état est cel
des vieux héroïsmes « qui ont laissé, seulement l’amour du sang et le désir de la lutte à nos âmes lâchement disciplinées. »
moment, parmi tous les arts, répond à ce grand, à cet indestructible désir . Mais j’ai trop de foi dans l’unité de la nature
60 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »
le tragique amour de Siegmund et de Sieglinde qui éveilla le premier désir de pouvoir traiter ce sujet avec tous les dévelop
ela se peut, les sensations de Tristan et d’Isolde à ce moment : « Oh désir , non illusoire, mais délicieusement conscient, de
talité ayant pour essence la douleur, et nous avons vu comment chaque désir vient d’un besoin, d’un manque, d’une souffrance 
n’est qu’une souffrance reportée plus loin. Nus joies trompent notre désir  ; elles sont négatives de nature et marquent seul
st notre moyen de salut (Heilsordnung) ? C’est de nous débarrasser du désir de vivre (des Willens zum Leben) et la douleur no
la plupart des cas, l’homme se purifie, c’est-à-dire est détourné du désir de la vie (IV, 49, 729 et seq.) ». Et Schopenhaue
l’homme ignorant l’essence de la vie, se contentant de satisfaire ses désirs (Wille zum Leben) ne sachant ce qui est bon ou ma
emanz le chasse, comme indigne de comprendre. Ainsi l’homme, dans son désir de vivre, ne comprend pas le spectacle que lui pr
er, la « tromperie du corps », il aperçoit la souffrance que donne le désir (das sehnen, das furchtbare sehnen), et le secret
emme, qui lui a donné la connaissance de la douleur, souffre aussi du désir , elle attend la délivrance de la malédiction qui
lédiction apportée contre toute tentative de délivrance ! en proie au désir du plus haut salut, être contraint de languir prè
61 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Préface de la seconde édition »
x en fait de mots, il y a où il n’y a pas le mot qui dit la chose. Le désir du mieux, quand il ne mène pas tout simplement au
complet. Je puis leur dire, dès à présent, que la principale a été le désir de me rendre digne de cette impatience, en ne la
62 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475
un sentiment de patriotisme et de christianisme à la fois, et avec le désir de trouver Frédéric moins coupable qu’il ne paraî
nt des lieux communs. Frédéric, en cette période de sa vie, n’a qu’un désir , celui d’arriver à la sagesse, à la vérité, à la
rande délicatesse, et où il laisse percer avec une sorte de pudeur le désir de devenir roi ; il s’en repent aussitôt, car c’e
s : c’est qu’aussitôt à son arrivée au trône, il fut pris d’un ardent désir de s’illustrer aux yeux de l’Europe par quelque f
verte, cherchent à nourrir l’illusion de mon cœur par l’ardeur de ses désirs  ; c’est en vain, en un mot, que je voudrais me le
profondément, et m’avertit que la fin de ma vie approche. Et quelque désir que j’eusse d’épargner à Votre Majesté la douleur
63 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240
û par trois raisons : premièrement, l’amour-propre, autrement dit, le désir de la gloire ; secondement, le besoin de s’occupe
re ou la dernière place ; mais ils n’en subsistent pas moins. « Si le désir de la gloire est le premier mobile d’un artiste,
désir de la gloire est le premier mobile d’un artiste, c’est un noble désir , qui ne trouve place que dans une noble organisat
64 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
Lorsqu’il pense avoir enfin trouvé l’objet inatteignable où fixer ses désirs , cette Élisabeth qui ne peut être à lui, sur quel
our me lasser de vous ! pour que meure en moi jusqu’à la racine de ce désir . Une nuit pour te voir comme tu es, faible, pâli,
oûte assez vite de cette bacchante, qui se précipite au-devant de son désir , car les hommes les plus exigeants ont quelque ré
. Processus facile à reconstituer, celui qui chez la femme conduit au désir d’étonner ; c’est simplement celui de la contradi
s, Sans fards dont rehausser vos pauvres sens éteints, Qu’assaille le désir brutal comme une trique… Enceintes de misère, e
elaire lui-même théorisa, en le vantant comme un condiment de beauté. Désir d’étonner, où il trouvait une sorte de rajeunisse
nt l’envie de les vaincre et de jouir d’elles. Mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard. » Beauté pli
roposant ses spectacles, c’est assez pour justifier chez l’artiste le désir de peindre. Qui de nous ne pourrait retrouver, da
aux exigences de son type littéraire, quand ses yeux, traduisant son désir , disent à Grâce, après trois années d’abandon : «
, je t’ai prise pour une autre. C’est bien à elle que s’adressait mon désir , qu’allaient mes paroles et mes baisers. Mais ell
l’étreinte de la sensation exclusive le soupirant Charlie, de qui le désir s’ennoblit de courage et de dévouement — dévoueme
ouler dans ses veines un sang plus impétueux et, quand il traduit son désir , c’est en des termes qui de deux tons au moins mo
qu’elle en ait souffert, elle ne l’a pas prise en dégoût. Son unique désir , c’est de la recommencer au point même où ses mal
féroce parfois que celle du présent, qui vient aviver chez l’homme le désir physique que tout exaspère !… Enfin cette volupté
de sa beauté dévêtue Augustin de Chanteprie obéit au seul réflexe du désir , peu importe que Fanny Manolé retrouve le geste d
qu’est-ce que tout cela ? vains et artificiels témoignages, auprès du désir qui se représente la vie entière comme une harmon
t une fleur sans pareille est en vérité la patrie de la volupté et du Désir , une île amoureuse que berce une mer sans reflux,
mot : Jadis ! Tes pas oublieront le rythme de l’onde ; Ta chair sans désir , tes membres perclus,  Ne frémiront plus dans l’a
e pas moins qu’ils associent, dans une imbrisable unité, la Beauté au Désir , et par conséquent affirment leur conception de l
nergie nous la voyons qui rejette la servitude, car la grossièreté du Désir répugne à ses sens délicats, et le geste d’amour
ord, où le brouillard efface les couleurs. Tu mêles la discorde et le désir aux pleurs, Grave comme Hamlet, pâle comme Ophéli
était l’unique moyen d’échapper à la mort en écartant, par l’éveil du désir , les brutalités du mâle primitif, jusqu’aux temps
65 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 210-213
nés si loin de la Judée ! Il ne reste donc plus d'autre ressource au désir que nous aurions de l'excuser, que de solliciter,
es distractions, de se livrer aux caprices d'un faux enthousiasme, au désir séducteur de s'attirer des louanges, en échange d
66 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
nuisible, et qu’il ne servira point au salut de mon âme, ôtez-m’en le désir  ! car tout désir ne vient pas de l’Esprit-Saint,
l ne servira point au salut de mon âme, ôtez-m’en le désir ! car tout désir ne vient pas de l’Esprit-Saint, quelque bon et ju
l’exercice des vertus, renonce aux créatures, fuit le monde, hait les désirs de la chair, retranche les allées et venues, roug
e lueur entre la lumière divine et les ténèbres d’ici-bas. L’homme de désir et d’espérance élève involontairement ses regards
re au dehors ; il ne se laisse point entraîner, dans ses actions, aux désirs d’une inclination vicieuse ; mais il les soumet à
air et ce qui brille dans le temps ; toute leur espérance, tous leurs désirs , aspiraient aux biens éternels. Tout leur cœur s’
et ne veulent que celle qui vient de Dieu seul. Leur unique but, leur désir unique, est qu’il soit glorifié en lui-même et da
u contraire je vous implore, comme le prophète Samuel, avec un humble désir , disant : Parlez, Seigneur, parce que votre servi
erve jusqu’à la fin dans la voie du salut. Qu’elle me délivre de tout désir mauvais, de toute affection déréglée ; et je marc
isse de mon cœur : car il soupire après vous de toute l’ardeur de ses désirs . XXVIII Voilà cette nouvelle philosophie d
67 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
du siècle de l’histoire et de l’érudition. Que l’on s’en rapporte aux Désirs de Jean Servien ou au Livre de mon ami, que le pè
te d’en bas, une jeunesse pauvre, dure, avec des amours absurdes, des désirs démesurés, des aspirations furieuses vers une vie
us ces essais, ces expériences, ces sentiments successifs, maladie du désir , néo-hellénisme, amour des formes, curiosité, dil
lire les dernières pages du Crime de Sylvestre Bonnard sans un grand désir de pleurer ? Pauvre Jeanne, pauvre mère ! Je sui
ouve déjà les passions : vanité, amour-propre, jalousie  amour aussi   désir de gloire, aspiration à la beauté. Ses bons mouve
peu de trouble. 25. Poèmes dorés ; les Noces corinthiennes ; les Désirs de Jean Servien chez Lemerre. Jocaste et le Chat
68 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »
phémère décor !‌ Transparence de l’âme et du verre complice, Que nul désir n’atteint, qu’aucun émoi ne plisse ! Mon âme s’es
rsonnellement sentie vivre en lui, dont la solitude n’a pas ravagé le désir et la sensualité, est mille fois plus poète, sans
cette remarque sur l’infécondité physique des grands spéculatifs. Le désir d’indépendance et la perspective des mille tracas
it fatalement à une sensation de douleur ou plutôt de malaise, née du désir non satisfait. Dans ce cas, les nerfs ne peuvent
ieux encore observer la vérité de ce fait, chez les individus dont le désir d’un autre être n’est pas satisfait, en un mot ch
ils sont normalement satisfaits et que l’esprit est libre, lorsque le désir du sexe pleinement rempli, ne vient pas le détour
69 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
qu’en beauté, qu’il ne peut être compris que comme manifestation d’un désir de beau, et qu’en dernière analyse il n’y a que l
cloué à la déception et devenu lui-même l’hôte de pierre, il aura le désir d’un repas du soir de la connaissance, repas qui
rd à la nécessité de leur existence, ensuite à la légitimité de leurs désirs , et enfin s’associent avec elles. À tort : « La v
jà modestement vers un nouveau petit bonheur… Ils n’ont au fond qu’un désir  : que personne ne leur fasse du mal ; cela s’appe
e le dernier homme. Il dit : « Qu’est-ce que l’amour, la création, le désir  ? Qu’est-ce que l’étoile ? » Et il clignote. » —
qu’il en eût besoin il continuerait toujours à le tenir pour vrai… Ce désir de la certitude… est, lui aussi, le désir d’un ap
rs à le tenir pour vrai… Ce désir de la certitude… est, lui aussi, le désir d’un appui, d’un soutien, bref cet instinct de fa
té de l’âme humaine. « Volonté de puissance », dira-t-on à Nietzsche, désir puissant et intense de vivre toujours et toujours
un au-delà futur, inventé pour mieux dénigrer le présent, un fond, un désir de néant, de mort, de repos jusqu’au sabbat des s
ù il est devenu âpre, violent, triste et malheureux affreusement. Par désir de supprimer une passion, substitution d’une pass
domination de l’idéal. C’est une certaine absence d’aspirations et de désirs qui rend possible pour nous la curiosité et la ri
e besoin irrationnel et enfantin de certitude mystique. « L’impétueux désir de certitude se décharge aujourd’hui dans les mas
es compactes avec des allures scientifiques et positivistes » et « ce désir d’avoir à tout prix quelque chose de solide, est
t « ce désir d’avoir à tout prix quelque chose de solide, est ce même désir d’un appui, d’un soutien, ce même instinct de fai
ionnée. » Vous me direz : ce n’est pas une foi, c’est simplement le désir , naturel et légitime sans doute, de n’être pas tr
aturel et légitime sans doute, de n’être pas trompé, — Soit ; mais ce désir de n’être pas trompé suppose une idée qui est cel
er, sur une foi encore. Donc, que votre volonté de vérité vienne d’un désir de n’être pas trompé ou d’un désir de ne pas trom
otre volonté de vérité vienne d’un désir de n’être pas trompé ou d’un désir de ne pas tromper, elle repose ou sur une convict
ion philosophique a priori, ou sur une conviction morale a priori. Le désir de posséder le démontré repose sur une idée ou su
éthodique de sacrifices dans le sens très précis du mot. On combat un désir , c’est un sacrifice aux Dieux ; on se refuse une
lables dont on parle. Elle tarit dans l’homme les sources d’activité, désirs , passions, égoïsme, tendance à persévérer dans l’
nt sur lui-même. Notre amour du prochain, qu’est-ce autre chose qu’un désir impérieux de possession, de nouvelle propriété ?
le propriété ? Notre amour de la science, qu’est-ce autre chose qu’un désir de nouveauté ? « Nous nous fatiguons peu à peu de
paysage où nous vivons depuis trois mois ne nous inspire plus que le désir d’en voir un autre. L’homme est le « Don Juan de
té, la lui faisait chercher encore. Qu’est-ce que la pitié ? C’est un désir de possession. Lorsque nous voyons quelqu’un souf
quelqu’un, de le faire nôtre. Cet homme charitable appelle amour « le désir de possession nouvelle éveillé en lui et il prend
our des sexes qui se révèle le plus clairement comme manifestation du désir ardent de propriété, c’est-à-dire comme égoïsme i
ù chacun déguise, sous l’affectation de rendre des services, l’ardent désir d’en recevoir. Qu’il y ait là-dedans un atome d’a
e Dieu. Ces choses ne sont pas très différentes. Comme l’amour est un désir et un appétit de possession, de même l’amour de D
un désir et un appétit de possession, de même l’amour de Dieu est un désir profond, plus ou moins conscient, de posséder Die
faut bien que vous m’aimiez. Je le mérite, puisque je vous aime. » Le désir constituant un droit, c’est le sophisme des amour
blables les unes aux autres. Singulière aberration de l’orgueil et du désir que la prière. Il faudrait, pour qu’elle eût un s
ser un peu soi-même en s’apercevant que l’on pouvait encore avoir des désirs , malgré un père si parfait ; c’était là pour des
t, énergique et illimité, c’est la « volonté de puissance », c’est le désir d’extension, c’est le désir et le besoin d’être t
est la « volonté de puissance », c’est le désir d’extension, c’est le désir et le besoin d’être toujours plus grand, plus éte
léable et si vague — quand on assure que le fond de l’homme, c’est le désir du bonheur. Si l’on entend par bonheur un état de
secret de mourir avant de l’avoir finie. La volonté de puissance, le désir de persévérer dans l’être et d’accroître indéfini
l lui advienne du dehors ou du dedans, une pensée, une attraction, un désir , toujours cet homme irritable s’imagine que maint
onheur ne naît que de l’anéantissement de la passion et du silence du désir . » Et pour ce qui est enfin de la recette de tous
es généraux à guider l’humanité ce qui n’est que besoins de la plèbe, désirs de la plèbe, jalousies de la plèbe, aspirations c
e de l’homme que l’individu, trop faible pour avoir le courage de ses désirs … L’étude de la société est si précieuse par ce qu
onnaissance que les hommes médiocres ont de leurs besoins et de leurs désirs . Qu’elle serve aux hommes médiocres et qu’elle la
le, où la volonté se détend et du reste ne fait qu’affirmer encore le désir d’expansion, d’entrain, de verve puissante dans l
rt, dans tout le domaine de l’histoire naturelle, un sourd et profond désir de relèvement et d’ascension. D’abord disons-nous
titudes, un état explosif. Il faut imaginer d’abord cet état comme un désir excessif qui nous pousse à nous débarrasser par u
ouvement avec les phénomènes intérieurs (les images, les pensées, les désirs ) ; — 3° l’imitation forcée : une extrême instabil
allemande et à l’influence des romans anglais et provenant surtout du désir de plaire au peuple qui ne comprend dans l’art qu
, la rage de paraître, à tout prix, moralement ému ; d’autre part, le désir d’une universalité brillante et sans consistance,
ui est sentencieux ; son aversion pour ce qui est sérieux est liée au désir de pouvoir tout considérer platement et de l’exté
70 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89
ts craintifs et bienveillants sont fâcheux en ce qu’ils endorment les désirs populaires : au contraire, après quelques répits,
ment les désirs populaires : au contraire, après quelques répits, les désirs nouveaux s’érigent plus compliqués. Laissons ces
s répits, les désirs nouveaux s’érigent plus compliqués. Laissons ces désirs pousser librement vers, la conscience d’eux-mêmes
ainsi agit-il sans impulsion. Le bénéfice tiré de Jésus-Christ est le désir de son imitation. L’homme moral de Kant n’agit pa
71 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108
ns la mesure où ils le possèdent, est mis par eux au service de leurs désirs ambitieux. Il est pour eux un moyen de vaincre da
de joie et de souffrance, la hauteur des espérances, la hardiesse des désirs , la puissance de la haine sont l’apanage du souve
ifiant une bonne part de sa personnalité ; qu’en renonçant à bien des désirs d’indépendance, à bien des velléités de révolte.
r abord. Celui qui commande doit tenir grand compte des volontés, des désirs conscients ou inconscients de ceux qu’il veut dir
72 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
oduction du réel, dont on vient de déterminer quelques modes, dans un désir de connaissance de soi-même, attribué à l’être mé
e de situer cette cause productrice de la réalité phénoménale dans un désir du sujet. À vrai dire, il est impossible en théor
ue métaphysique, est tenue pour l’œuvre de l’être universel mû par un désir de possession de soi-même dans un état de connais
bjet si, par une décision arbitraire et qui ne se justifie que par un désir de connaissance, il n’usait à quelque moment de s
73 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
ulement et plus rude, jusqu’au jour où la Grèce imposa aux Romains le désir de continuer son art. Qu’importent les premières
e deux ou trois vagues passions, la crainte, l’espérance, le fougueux désir . Bientôt s’épandent les nuances, les émotions dev
drie, où s’accouplent deux enfants timidement rieurs. Et voici que le désir s’instille dans l’âme inoccupée du bon moine. Il
é cette signification idéale de la vie. C’est une morte aimée, que le désir ressuscite ; c’est un banal spectacle de foire, t
cates en des soins plus rares. Ils conservaient toujours cependant le désir hautain de la domination ; ils laissaient à d’aut
ude aux commandements, une incapacité d’agir et de réaliser. Ayant le désir du pouvoir, il s’intéressera d’abord au monde de
limité notre âme : devenus maintenant esclaves et jouets d’illusoires désirs , au lieu de concevoir toutes choses, et notre per
nné sous les méchantes apparences du caractère personnel, et des vils désirs  ? N’est-ce point la conception qui s’impose, par
d’organisme, dans une prison de rapports. — Attiré par les aimants du désir … si tu leur cèdes, tu épaissis les liens pénétran
e la hautaine et royale Tullia Fabiana, il a pu, au prix de temporels désirs aisément renoncés, lever le grand voile séculaire
les à son âme, parfaitement nobles et pures, dédaigneuses des communs désirs , conduites à leurs actes par les motifs d’une alt
érieuses floraisons de son âme. Elle avoue à son mari, stupéfait, son désir de le quitter ; elle s’obstine ; elle sent le bon
que toute réalisation eût brisées. Ils ont connu la joie suprême des désirs continus, et la mort leur a donné la seule réalis
bonheur17. Une jeune fille se refuse à renoncer la brillante vie des désirs  : elle s’enfuit du cloître où on la tenait : elle
e, aussi, renonce le ravissement profond de l’ataraxie, séduit par le désir de l’or. Et dans un caveau ruisselant de fantasti
leurs âmes confondues ; ils se regardent d’un regard décisif ; et le désir de l’or, et le désir du pouvoir, sont vaincus dan
s ; ils se regardent d’un regard décisif ; et le désir de l’or, et le désir du pouvoir, sont vaincus dans leurs âmes par l’in
ondante passion de l’amour. Et, parmi ces rutilantes pâtures de leurs désirs , les amants comprennent la vanité suprême des dés
pâtures de leurs désirs, les amants comprennent la vanité suprême des désirs  : dans la mort ils vont goûter la seule joie, dan
nts passages dans Claire Lenoir, dans les Contes cruels, attestent ce désir . Mais la nature de Poe était trop différente de s
cernées à un prétendu progrès, qui aggrave seulement et multiplie les désirs  ; les sécurités de nos béates philosophies superf
ieux travail. Mais je le recommanderai aux jeunes gens qu’a saisis le désir d’être poètes : ils sentent l’imperfection des fo
tre aux portes verrouillées, quelques-uns, curieux encore des altiers désirs interdits, appliquent leurs oreilles aux fentes d
squ’il a vu ses volontés inutiles, il les a gardées cependant, par un désir de se dédier à l’Idéal, entre les contradictions
Chaque être a vécu en ses aïeux, a subi leur attitude, a obéi à leurs désirs et à leurs sentiments dominants. L’arrière-petit-
e, nécessairement, par nos idées, ou, ce qui revient au même, par nos désirs . Il faut donc admettre que les choses extérieures
édité, ils ont d’autres esprits ; et, — l’esprit étant l’ensemble des désirs , — d’autres désirs. Le Papou n’est point de la mê
tres esprits ; et, — l’esprit étant l’ensemble des désirs, — d’autres désirs . Le Papou n’est point de la même espèce que l’Eur
ivisé entre les hommes, afin que tous puissent, en satisfaisant leurs désirs particuliers, permettre aux autres la satisfactio
désirs particuliers, permettre aux autres la satisfaction des autres désirs . Cette division du travail doit être garantie et
onctions ; adaptation artificielle à ces fonctions des organes et des désirs  ; création, au sommet, d’une caste de sages, purs
aton, sera la Vertu, c’est-à-dire l’orgueil d’être les plus réels, le désir d’accroître cette réalité en donnant au monde, qu
t, nous vivons librement, dans, ce monde supérieur, où l’idéal de nos désirs est enfin réalisé. Vaines et risibles sont les dé
sur lui. Il ne connaît aucun de nos sentiments, ni la modération des désirs , ni le respect de la justice, ni, à défaut de cha
tant de livres étalés, un petit livre jaune d’assez chétive mine, Les Désirs de Jean Servien. C’était, je crois, le premier ro
re. » Oui, le Chat maigre est une chronique, et aussi Jocaste, et les Désirs de Jean Servien, et le Livre de mon Ami, et Sylve
r d’être cruelles d’autant plus, que se mêlent davantage à l’amour le désir et le plaisir de la possession. Si l’amour sensue
produire des œuvres admirables : il n’y faut nul génie, mais un fort désir , beaucoup de patience, et des convictions. Mais,
offrir d’intérêt la biographie la plus simple, pour peu qu’on ait le désir d’y intéresser le lecteur. Je ne crois pas que Mm
rience et une grande méfiance, quelque modestie, le sens du style, le désir de bien faire. Et, si ce n’est pas ce goût-là qui
d’autant plus fort s’est développé en nous, depuis cinquante ans, le désir de l’autre originalité, de celle qui consiste à s
c leur maladie ils avaient leur métier, leurs traditions de style, le désir de contenter leur clientèle, tandis que les artis
ookes ? L’âme crée le monde, qui est son reflet, l’enfantement de ses désirs  : et, suivant que l’âme est disposée d’une façon
mille ornements, toujours claires, harmonieuses, et témoignant de ce désir passionné de la perfection qui finit tôt ou tard
de la perfection qui finit tôt ou tard par remplacer tous les autres désirs , dans l’âme prédestinée des poètes. Et c’est enco
phime, ils arrivaient tous de régions lointaines, poussés par un même désir d’adorer le Créateur dans le plus magnifique des
leur tour à être prouvées, et trop souvent il m’arrive de prendre mes désirs pour des réalités. Mais voici : il me semble que
s entre d’innombrables merveilles, la peinture d’un incendie, dans le Désir d’être un homme, la peinture d’un festoiement imp
74 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IX. Du vague des passions. »
ans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste encore des désirs , et l’on n’a plus d’illusions. L’imagination est
ce monde, n’étaient point portés, comme nous, aux méditations et aux désirs par le caractère de leur culte. Formée pour nos m
75 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
Si elle peut résoudre en actions, chez nos descendants, nos fugitifs désirs , en crimes nos mauvaises pensées, en bonnes œuvre
L’Absolu est humainement inaccessible et n’a de réalité qu’en nos désirs . Mais n’est-ce pas dans le chimérique et dans l’i
d’une restitution historique, des êtres chimériques bellement, futurs désirs d’André Chénier, « vers antiques sur des pensers
était l’esprit de division du xviiie  siècle, son seul esprit ! et ce désir qu’il eut manifeste de tout réduire à ses infimes
ont des corps diaphanes où brille seule la flamme de leur passion. Le désir de connaître une généralité spirituelle restreint
ie  siècles, ces deux siècles de négation, cette âme sans foi et sans désir de foi, éprise de morale utilitaire et qui nous l
i ait été tergiverse avec lui-même, s’hallucine aux évocations de son désir , s’assouvit de superstitions et de sortilèges : e
e fuie lui-même, qu’il cherche plutôt un spectacle où se distraire du désir d’infini qu’il a dans l’âme. Et puis il y a du vr
’est pas mal, qu’il y a moyen d’être heureux quand on sait borner ses désirs , qu’il y a même de quoi être fier et de quoi rire
nds… » Tout cela est d’aujourd’hui, tout cela est fondé sur l’unique désir que l’homme trouve dans son âme, quand il y regar
unique désir que l’homme trouve dans son âme, quand il y regarde : le désir du bonheur. Shelley échappe aux Romantiques34 pri
n sentiment intense et bien vivant au fond de ces caprices, un ardent désir de savoir et d’aimer. Ce Moyen-Âge des Poëmes, de
ui, avec ses descriptions interminables, inutiles et que stérilise ce désir de rendre la vérité externe. Et quand il parle d’
lité esthétique ils annoncent ce profond, cet intense et contemporain désir de l’esprit humain de faire confluer en un seul l
1 ! Il leur manque à tous un symbole d’Infini qui réponde à tous les désirs de leurs âmes : l’Art — la Beauté en soi — ne se
érité que dans les cris de tels bien vivants. La disproportion de son désir et de son pouvoir, en d’autres termes, le mal d’e
ir sera presque nulle. Peut-être aurons-nous, un peu resserrés par le désir du rare, du spécial et de l’aigu, profit à nous r
l porte en lui le secret de tout, parce qu’il peut contenter tous les désirs . Cette vérité, Balzac l’eût comprise si le « vrai
ces et tous ses rêves, toutes ses amours, toutes ses haines, tout son désir de bonheur. Cette façon de décerner au christiani
uvre unique laisse encore du chemin entre elle et le But : regrets et désirs à ne murmurer que tout bas, entre deux ou trois â
re deux ou trois âmes respectueuses mais non pas enchaînées, regrets, désirs ultimes que j’imprime pourtant, sûr de les risque
nuances. Les idées, les sentiments se divisent, se disséminent et le désir d’atteindre à l’élément premier et précis, qui to
domaine universel des représentations générales67, Sainte-Beuve a le désir , très moderne, de tout dire et cet esprit nourri
’une beauté qui comble, sans peut-être qu’ils y pensent, la moitié du désir d’au-delà de leurs âmes : l’Art, par eux, fait un
erveilleuses qui ont sollicité et découragé bien des imitations. — Ce désir , et aussi cette conquête de l’insaisissable ont n
ises par la science. Il cherche, il doute ; peut-être n’a-t-il pas le désir de croire… M. Barbey d’Aurevilly, au contraire, e
elle-même, tels qu’ils sont peints par le hasard sur le rideau de nos désirs . Contre cette loi le poëte n’est pas sans s’être
bler, — transitions de lassitude fébrile, sollicitée par un perpétuel désir de bruit autour d’elle, sans trop rien ensuite po
e leurs visages, ils ne sont pas heureux. Peut-être ont-ils le secret désir de produire, eux aussi : mais dans leur cœur se s
ituation que symbolise l’âne de Buridan ! Peut-être ont-ils le secret désir d’entrer dans la vie et d’être des hommes : mais
e naturelle, reconnaissant en elle quelques-uns de ses plus lointains désirs réalisés, et d’elle, en même temps, reçut une leç
es arts. Pour ce rêve où elle reconnaît le plus intime de ses propres désirs , la Littérature songe s’il ne serait pas prudent
nt de jours, semble-t-il pas que le génie humain souffre d’un immense désir de s’échapper de lui-même ? Anywhere out of the w
gardant de tout dire. — par quoi l’âme, sans désormais l’espoir d’un désir encore, serait moins comblée que déçue, — indique
Or, tous ces efforts qui correspondent si justement avec ses propres désirs , le Poëte les observe en tremblant. Vaguement pre
ls ne sont pas d’ambition médiocre ! Au fond de leur pensée il y a le désir de : TOUT. La synthèse esthétique, voilà ce qu’il
e à publier des livres. Ils n’ont même pas, comme les Romantiques, le désir puéril — excusable pour ce qu’il avait de gai — d
lustrale des ivresses libertines ! Vos yeux sont un ciel calme où le désir s’endort. Des lis ! Des lis ! Des lis ! Ô pâleur
t les bornes souvent, vers la joie des sensations. C’était le premier désir  : la pensée du fini et sa tristesse sont interven
génération, mais dans la littérature. Il semble avoir connu tous les désirs que de plus audacieux, de plus mal avisés, peut-ê
 : peut-être la prose y gagne ; le vers y perd sans doute. Car, en ce désir légitime d’affranchir de toute injuste contrainte
ort et je l’inscris comme un des signes les plus nets qui marquent le désir d’une Nouveauté, en effet, dont l’avènement plane
iste triste à qui tout manque de ce qu’on nomme Bonheur, pour trop de désirs en des jours, dans un monde trop réduits.   René
maintenant, comme tous les artistes significatifs de cette heure, le désir de tout dire l’a dissuadé de rien préciser, de ri
eligieuse et moderne de la Beauté en soi. — Sens du mystère, mystique désir de l’absolu, il ne peut manquer guère que peu de
sse puissante et qui, parfois, se veut laisser croire lasse, tous les désirs d’art de ce temps, — les reflète sans tous expres
séduite, laisse-moi Éveiller en ton sein que mon souffle envenime Un désir , non pas riche et dévorant, mais froid Comme la v
de. Ils sentent que l’esprit de la nature ment Et les trompe par les désirs qui les épreignent Et tous ont faim et soif de l’
ui, toutefois, manquera toujours de la Beauté.   Joseph Caraguel a ce désir d’une synthèse, mais la conçoit en un seul livre
gieux et du Sens scientifique dans une fête esthétique où s’exalte le désir très humain d’une réunion de toutes les puissance
Musicien et le Peintre, en ces heures de synthèse, c’est le fond des désirs et des croyances de toute l’humanité ; c’est tout
Poëte, un poëme, peintre, un tableau… qui comble absolument tout ton désir d’idéale beauté, croise tes bras : tu n’as rien à
thozouls de M. Caraguel. L’inceste de René serait réel, mais reste en désir . Celui de Zo’har seul est à la fois réel et effec
le travail même, il est encore contenu par l’amour de l’idéal, par le désir ardent de la perfection. Mécontent de tout ce qui
e. — … Une jonquille était fleurie. C’est la plus forte expression du désir . — … J’ai honte des affaires de la vie civile. — 
’il inventa ; comme la forme, la pensée hésite entre la crainte et le désir de tout dire. 69. À cette œuvre, comme nous l’av
76 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
éaction intellectuelle déterminée vers un objet sous l’influence d’un désir ou d’une volition. Le sensualisme brut de Condill
fs, des facteurs. Soit, mais alors il en faut dire au moins autant du désir mental, de la tension du vouloir et de la concent
n qui, elle, est vraiment le facteur physique de l’attention comme le désir en est le facteur mental. Et nous croyons, enfin,
emps l’association cherchée se produit spontanément, par l’effet d’un désir général de trouver dans telle direction ; en s’ét
ourants en courants, l’espèce d’aimantation cérébrale suscitée par le désir a fini par « induire », parmi les courants sympat
u d’une manière souvent inconsciente pour nous, sous l’influence d’un désir dominant et plus ou moins précis. La méditation p
utilité de la conscience, dans l’inspiration, c’est de poser, par le désir , le but et l’effet final à atteindre : les moyens
, n’est autre que le travail cérébral procédant sous l’impulsion d’un désir . Au lieu de voir ici un exemple de finalité mysté
tion, qui fait que toute sensation, à l’origine, provoque un intérêt, désir ou aversion. Même aujourd’hui, les sensations les
inaisons d’états intérieurs, sentiments, passions, émotions, pensées, désirs , volitions, etc. Ce qu’on nomme l’observation int
st l’idée-force par excellence : il enveloppe en soi l’indestructible désir du mieux. L’imagination peut représenter l’idéal
77 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119
re, pourrait-on dire ; même quand l’homme est sollicité à agir par le désir ou le besoin, il agit de façon à atteindre son bu
d’une civilisation trop exclusivement mondaine, durée qui engendre le désir de sensations opposées. Causes secondaires : l’ac
Les querelles de religion ont pu renforcer le pouvoir de l’Église, le désir d’unité religieuse. « La folle du logis » s’est s
78 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »
raîne toutes ses pensées : ce souffle est un sentiment dominateur, un désir déterminé et déterminant. Nous ne voyons pas dava
avec les deux termes subjectif et objectif, et qui, en somme, est un désir . Sans doute le désir d’un état de jouissance plus
subjectif et objectif, et qui, en somme, est un désir. Sans doute le désir d’un état de jouissance plus grande est insatiabl
79 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 157-161
ammer, une grande facilité pour écrire, &, plus que tout cela, le désir de la célébrité, désir dont on sait si rarement s
ité pour écrire, &, plus que tout cela, le désir de la célébrité, désir dont on sait si rarement se garantir, le précipit
80 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
t de le définir dans les termes les plus sublimes que la force de son désir et la faiblesse de son intelligence, comparées à
. Mais la création future reposait sur le vide. Glorifier Dieu fut le désir de naître pour le premier germe de la création… «
taphysique déjà profondément spiritualiste, que cette création par le désir occulte qui presse toute chose, non encore née, d
t lui que le ciel et la terre, soutenus par son esprit, frémissent du désir de voir, quand le soleil dans sa splendeur surgit
res, puis dans ce silence de l’amour qui est l’anéantissement de tout désir dans la possession de l’Être infini, infiniment a
dans la sainteté et dans la lumière qui balaye son cœur de tout autre désir que la contemplation de Dieu et de soi-même, qui
dans la sainteté et dans la vérité qui peut replier en Dieu tous ses désirs , comme la tortue replie à volonté tous ses membre
» « Apprends », répond le maître, « qu’il y a une concupiscence ou un désir mauvais, fille du principe charnel, pleine de péc
au-dessus de l’âme ? Combats ton ennemi, qui prend en toi la forme du désir  ! » XXXVIII « Où va l’homme après sa mor
81 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90
un Faune, à nous éblouir de l’Univers, en le contemplant à travers le Désir , comme à travers la pulpe lumineuse des raisins v
avait dit la veille en confidence à une tierce personne : « Malgré le désir que j’ai de voir Marcel, je voudrais bien le voir
fin maître et dieu de mon haleine ? » se désole René Ghil, harcelé de désirs troubles et de migraines. Pourtant, René Ghil sai
voluptés humaines. Ce n’est pas la foi qui le pousse à étouffer ses désirs et à se mutiler, c’est, au contraire, l’écœuremen
dissent de déclarations vides et sonores. Ils fuient l’objet de leurs désirs ou, s’ils l’étreignent, rêvent d’autre chose. Ils
un avec l’Éros charnel, et chez qui la passion brûle plus haut que le désir . C’est l’affection virile et désintéressée qu’ent
82 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280
ture de piété qui devint le point de départ de sa carrière. Dévoré de désir de se consacrer à Dieu et contrarié sans doute pa
l’ordre, nous nous ferions un point de sagesse de vivre au gré de nos désirs , nous compterions pour réel et pour vrai tout ce
cet auditoire d’âmes passionnées, pour les obliger à n’avoir plus ces désirs vastes et sans mesure qui les tourmentent toujour
r, et ce ne peut être en vain que vous nous inspirez pour lui tant de désirs et tant de zèle. Répandez donc sur sa personne la
mier Avent, pour le jour de la Toussaint, lorsque voulant inspirer le désir et donner un avant-goût du bonheur réservé aux ju
83 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
urquoi Zola recueille-t-il en volume ses articles sur « l’affaire » ? Désir de ne rien laisser perdre, sans doute, et inconsc
une fois un geste de virilité, nous te verrons, vieillard qui bave de désir devant tous les hochets, recommencer à mendier le
, les israélites de naissance : Que l’industrie soit ! « Assoiffés du désir de toutes les possessions », ils ont le même goût
nt d’accord avec la faiblesse roidie du tempérament, en lutte avec le désir profond et inavoué. Une des rares phrases mal fai
ies. Tu ne jouis pas de la pensée : tu jouis un peu de l’espoir et du désir de la pensée ; tu es heureux surtout de voir que
84 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
de la douleur que fait éprouver la privation, c’est à la violence du désir qu’il inspirait, c’est surtout à l’opinion que le
source éternelle pour satisfaire le mouvement le plus éphémère, et le désir dont le but est le plus restreint : l’agitation q
e se multiplie par la peine, et le but s’éloigne par l’action même du désir  ; et dans ce tableau qui semblerait ne devoir rap
ieure de la révolution, qu’on peut observer l’empire de la vanité, du désir des applaudissements éphémères, du besoin de fair
85 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « « L’amour » selon Michelet » pp. 47-66
pacité. » Pareillement Michelet : « L’amour est chose cérébrale. Tout désir fut une idée… Les renouvellements du désir sont i
est chose cérébrale. Tout désir fut une idée… Les renouvellements du désir sont inépuisables par la fécondité de l’esprit, l
ellent et, « souvent plus vif qu’au jeune âge, revient l’aiguillon du désir . » Ainsi la nature récompense les vieux époux d’ê
se tout. Il dira, par exemple : « Chaque fois que la femme consent au désir de l’homme, elle accepte de mourir pour lui. » Ce
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
font demander un ordre du roi ; qu’on croie encore moins que c’est le désir d’attirer sur moi les regards du prince. » Ici la
elle connaissait l’intérêt que le roi portait à madame Scarron et son désir de lavoir pour gouvernante de ses enfants, ne pré
et ensuite disgraciée ? À quoi aurait servi d’opposer son honneur aux désirs d’un prince, source de tous les honneurs, et habi
nt qu’il avait inspiré sans y céder, il fallait qu’en résistant à ses désirs , on laissai voir une pressante disposition à y cé
87 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474
er à vivre de la vie malheureuse de ce nouvel être. J’avais un ardent désir de revoir mon ancien monde, de redevenir l’ancien
désir de revoir mon ancien monde, de redevenir l’ancien moi. C’est ce désir qui m’a empêché de me tuer… J’étais un autre, et
nsations constituantes du moi étaient autres, et par suite les goûts, désirs , facultés, affections morales étaient différents.
88 (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Introduction »
cument humain » Vers le milieu du siècle, il souffla comme un grand désir de vérité, car la science — dont l’objet est le v
cole qui a succédé au romantisme : l’école du document humain » 3. Ce désir du vrai avait déjà hanté Balzac. Mais son œuvre,
89 (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)
, je dirai qu’avoir conscience c’est être hypocrite. Un sentiment, un désir n’entrent dans la conscience qu’en forçant une ré
nce dont ils gardent l’empreinte et qui les déforme. Un sentiment, un désir n’entrent dans la conscience qu’à la condition de
revenir l’instant d’après à signifier simplement l’appétit sexuel, le désir proprement dit. Mais je me demande si au lieu de
nd de notre vie psychique spontanée. En d’autres termes l’idée que le désir est le moteur de toute notre activité, du moins d
mes créateurs, producteurs qu’en tant que nous allons dans le sens du désir . Mais il faut se garder de trahir par trop de pré
tion synthétique fort complexe et sujette à une foule d’accidents. Ce désir , qui à la fois est au-dessous de son objet et l’e
e rentrée qui peut être à l’origine chez l’auteur, mais le courant de désir , l’entraînement d’où elle est née. Et une sorte d
ment à une conception subjectiviste de l’amour. Il est évident que ce désir mobile, déplaçable, qu’il décrit, n’aura besoin d
boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d’aujourd’hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine.
a richesse philosophique, en la beauté du livre que je lisais, et mon désir de me les approprier quel que fût ce livre 12. Un
ire partagés par d’autres êtres, de croire vrais en dehors de moi les désirs que je formais pendant ces promenades et qui ne s
e et lui permettait de feindre une indifférence à la voir, ou même un désir de ne plus la voir, qui ne lui faisait pas courir
ais ! l’intérêt, la curiosité qu’elle avait eus pour sa vie à lui, le désir passionné qu’il lui fît la faveur, — redoutée au
conscience. C’est qu’elle ne trouvait plus pour lui faire obstacle le désir de chercher… à lui résister… etc. C’est exacteme
gantesque seraient tous de grands poètes épiques) ; et ainsi, dans un désir fou de me précipiter dans ses bras, ce n’était qu
avait encore son chapeau ou sa toque sur la tête, j’avais déjà vu le désir inconnu, rétif, acharné, indomptable. Or c’était
ée, entraîné et secondé, tandis que d’habitude il est troublé, par le désir , par la tristesse, par la douleur, — un immense m
nt c’est le manque de correspondance du premier avec les besoins, les désirs , les exigences physiques du second qui détermine
t de la dépendance, de la solidarité, de l’amour et de la douleur, du désir et de l’angoisse. C’est ici le centre, je crois,
ance pareille sur les accidents qui peuvent déterminer la fixation du désir  ; tous deux soulignent avec insistance le fait qu
cret, c’est celui des relations entre l’amour et la douleur, entre le désir et l’angoisse. Je ne fais pas allusion ici spécia
s des instants où vraiment on a à sa disposition toute la quantité de désir nécessaire, combien de fois ne cherche-t-on pas à
e et de se l’asservir. Il ne sait pas peindre ces paysages qu’un vrai désir suggère à l’amant ; il ne sait pas violer la volo
e et lui permettait de feindre une indifférence à la voir, ou même un désir de ne plus la voir, qui ne lui faisait pas courir
mais ! l’intérêt, la curiosité quelle avait eus pour sa vie à lui, le désir passionné qu’il lui fît la faveur, — redoutée au
90 (1866) Dante et Goethe. Dialogues
À Cosima Ta naissance et ton nom sont italiens ; ton désir ou ta destinée t’ont faite Allemande. Je suis née
main : au mystère même de l’art dans ses rapports avec cet insatiable désir de l’infini, qui repose au plus profond de la nat
ante, qui devait le savoir, la poésie italienne avait pour origine le désir de dire d’amour aux femmes qui n’entendaient pas
t des Florentins de son temps, était possédé tout ensemble d’un grand désir de savoir et d’un grand besoin d’agir. Les conjon
alité, avec le besoin de l’excellence en toutes choses et le vertueux désir d’une vie glorieuse. Il souhaite la gloire ardemm
vent encore à une région supérieure. Ils se sentent pleins d’un grand désir de confesser leur douleur. Ils veulent que son ob
e, dans sa plus exquise représentation ici-bas, la femme ; c’était le désir de la béatitude divine, exalté dans les âmes par
c’était le désir de la béatitude divine, exalté dans les âmes par le désir non satisfait d’une béatitude humaine, dont la fe
utenait Dante, qui l’animait dans ses travaux, c’était, avec le grand désir d’excellence en toutes choses et d’immortalité, l
vec le grand désir d’excellence en toutes choses et d’immortalité, le désir passionné de rentrer dans sa patrie ; de se rendr
verte et ferme, ainsi que vers leur nid deux colombes pressées par le désir . Quali colombe dal disio chiamate, Con l’ali ape
our d’après l’aspect du ciel et le lieu des constellations, ce tendre désir d’être rappelé aux siens et de vivre dans la mémo
: le baptême d’eau, le baptême de sang (le martyre), et le baptême de désir . ÉLIE. Cela est beau ; mais pourtant, mettre Cato
le détachement des convoitises d’ici-bas, par la contemplation et le désir de la sagesse divine ; ces eaux salutaires où, en
description du char de Béatrice, que Dante, troublé sans doute par le désir passionné de glorifier celle qu’il aime, multipli
int d’autres progrès, en nous et hors de nous, que l’accroissement du désir . MARCEL. Il y a dans les poésies de ce pauvre Mus
semble, que plus l’intelligence s’élève et plus s’accroît en elle le désir des choses divines. DIOTIME. En effet. Bene oper
onde », et en cela je ne saurais être entièrement de son avis, car le désir de la voir se réaliser est le mobile principal qu
in Teucris et servantissimus æqui, Dante le baptise de ce baptême de désir que l’Église accordait aux païens vertueux, parce
d où repose sa douce couvée, regarde fixement et prévient d’un ardent désir le lever du soleil, guettant les premières lueurs
it en Dieu l’universelle harmonie des âmes et des mondes. Il sent son désir , sa volonté, attirés invinciblement dans l’immens
natal, le foyer, la religion des ancêtres, toutes choses aimées, par désir de la beauté romaine. Nulle part la dévotion à Da
, s’emportait à toutes les ardeurs. Assailli de tentations, pressé de désirs contraires, « la tête ceinte d’erreurs » comme le
ernel amour. ÉLIE. Votre explication est très-belle, mais, dans votre désir d’atténuer les contrastes, ne prêtez-vous pas à D
ocrité de la vie bourgeoise. Comme dans tous les pays protestants, le désir du progrès et la culture y descendaient jusqu’au
couva longtemps au foyer des ressentiments taciturnes et d’exaspérés désirs de liberté. La noblesse de son être moral, qui lu
éhabiliter. Il paraît certain qu’elle avait l’intelligence vive et le désir d’apprendre. Gœthe prenait plaisir à l’instruire,
écho des demeures célestes. Pressé, comme l’Allighieri, d’un fiévreux désir de paix, il est tenté de se faire initier aux soc
es erreurs, reculer toutes les limites, élargir tous les horizons. Le désir du progrès anime aux aventures de la pensée. Comm
irs du bel esprit ne le détournent des études austères. Poussé par le désir de se rendre secourable à ceux qui souffrent (c’e
fort. » Comme ces excellents dont parle Gœthe, ils sont sollicités du désir de l’immortalité. En même temps que la Vita Nuova
ons hautes. Du milieu des plaisirs, il incline son jeune souverain au désir du bien public ; il s’applique à la bonne adminis
MARCEL. Et d’où lui vient tout à coup ce mortel caprice ? DIOTIME. Le désir de l’Italie était en quelque sorte inné chez Gœth
par la clarté suprême, qui « justifie ses efforts et réalise tous ses désirs . » — Je cite, Élie, les propres paroles de Gœthe,
tte vie flottante qui, poussée par je ne sais quel vague et universel désir de lumière, vient incessamment vers nous, des cré
tenant à ce qui va achever la ressemblance entre Dante et Gœthe, à ce désir qui les possède également de mettre tout leur gén
t le plan de sa tragédie, était mû, comme Dante, non seulement par le désir de la gloire qui leur est commun avec tous les gr
qui leur est commun avec tous les grands artistes, mais encore par le désir généreux qu’ont seuls les grands cœurs de faire s
ui-même, Gœthe reprend son Faust si souvent abandonné. Dans l’extrême désir de ne pas laisser inachevée cette œuvre où il sen
ive, de la vie « du petit et du grand monde » ; il satisfera tous les désirs de son maître, sous la condition d’être à son tou
s un purgatoire intime, jusqu’à ce que, s’élevant toujours par le bon désir , innocenté par l’amour qu’il ressent et par l’amo
comme dans l’Ancien, le principe même de la société est condamné ; le désir de savoir a nom Satan. La civilisation a pour ori
e vous demande ici d’entrer dans mon sentiment sans le contrôler. Mon désir , c’est que, en nous quittant, vous emportiez de n
s’il a pâli dans la solitude, c’est par amour pour la science, et par désir du bien de ses semblables ; parce qu’il aurait vo
éphistophélès, il n’est pas question de plaisir. Mon esprit, guéri du désir de savoir, veut vivre désormais de la vie active,
ble, aux expansions bruyantes de l’insipide orgie, et n’exprime qu’un désir , celui de quitter de tels lieux. Chez la sorcière
bord, mais bientôt impérieuse, la voix de la sensualité. L’invincible désir de l’entière possession que le Créateur a mis au
philtre de la sorcière qui allume dans les veines de Faust le feu des désirs impurs ; ce n’est pas Faust, c’est Méphistophélès
la vie. Elle consent désormais, cette âme ambitieuse, à tempérer ses désirs , à limiter ses poursuites, à resserrer dans le ca
ieuses où il espère prendre vie. Faust s’est éveillé tout en proie au désir de retrouver Hélène ; il brûle de mettre le pied
milière fait éclater sans bruit toute l’intensité, toute la flamme du désir humain. Dans un paysage délicieux où, d’un pincea
ut de la tragédie, le sens véritable de l’Évangile de saint Jean. Son désir , lorsqu’il voulait hâter par le suicide la fin de
91 (1896) Les idées en marche pp. 1-385
fondes d’un Voltaire, d’un Rousseau et d’un Goetheb. Au-delà même des désirs , il y a les aspirations vagues, et ce mystique, d
n feuillage au perpétuel frisson, où les routes se tracent suivant le désir du lecteur, ils respirent plus à l’aise, plus lar
e d’égoïsme. Mais il est un stade plus noble d’acceptation, proche du désir du sacrifice, et dont la compréhension absolue s’
s troubles qu’elle se forge et la tempête sentimentale qui courbe son désir  ! Hermione est belle de rage aussi dans Andromaqu
es intérieures. C’est le tracé de toute fièvre morale que provoque un désir hors des lois humaines et plus fort qu’elles. Là
on sentimentale avec les plus hauts esprits de tous les temps. (Le désir exprimé par la littérature : Shakespeare et Balza
Le désir exprimé par la littérature : Shakespeare et Balzac) « Le désir , c’est l’essence de l’homme. » Cette sublime paro
, étincelants symboles qui enferment, groupés, dressés, tordus par le désir , la fourmilière de leurs personnages. Êtres sans
ières injurieuses et des repentirs pâmés, c’est l’énergie débridée du désir qui crée ce monde imaginaire, éclairé par sept so
, telles sont les grosses bulles colorées qui montent à la surface du désir agité par l’instinct. Shylock et Grandet, ces mal
au crime par les mêmes déviations métalliques de l’amour. Mais où le désir atteint sa cime et de là prend son plus admirable
evée par l’agonie, la mort jumelle, les lèvres sur les lèvres ! Si le désir est l’essence de l’homme, quelle est donc l’essen
 ! Si le désir est l’essence de l’homme, quelle est donc l’essence du désir  ? « Pauvre animal fourchu ! » s’écrie le roi Lear
, au son rauque des trompettes, le sombre tane de Glanis. C’était son désir qui marchait devant lui et qui séchait les bruyèr
ichard III, la grande clameur sortie du fond du gouffre et qui tue le désir avant de tuer l’être. Démarche raide, automatique
t surgit le couple hideux du baron Hulot et de Mme Marneffe, dont les désirs , également fougueux, s’entrecroisent, se combatte
uvres, on peut courir et se perdre. Ce ne sont qu’animaux fourchus de désir , bipèdes en quête de l’impossible. La recherche d
omme vos voix, comme vos gestes ; ce sont eux surtout qui révèlent le désir , ces gestes dramatiques ou joyeux, d’amour, de ha
onné son expression la plus hautaine ? Par la puissance même de leurs désirs . Ce perpétuel mouvement de l’âme leur a permis de
s. Or ces métamorphoses soudaines se font sous le coup de baguette du désir et nous voyons maintenant, dans son plein, resple
êtir les masques les plus variés, les plus opposites d’expression. Le désir , c’est la fronde qui lance tout notre petit systè
nneur, instinctif dans tel autre système dont il prendra la forme. Le désir , c’est l’élan primordial qui nous met en marche d
mais alors que le commun des mortels, doué d’une intensité moyenne de désir , marche dans un seul domaine et vers deux ou troi
ls effrénés que furent Balzac et Shakespeare sont entraînés par leurs désirs dans les régions successives de l’âme. Désir qui
ont entraînés par leurs désirs dans les régions successives de l’âme. Désir qui met en branle une suite infinie d’images : no
z Balzac comme chez Shakespeare, le mot vengeance éveille aussitôt le désir irrésistible de la vengeance. C’est une sorte d’a
es des siens, absorbé par sa haine farouche. Ces retraits brusques du désir expliquent les saisissants contrastes et les anti
sées à l’extrême. Quand il a gonflé la bulle noire qu’est Caliban, le désir de Shakespeare gonfle la bulle dorée qu’est Ariel
ieur sont, plus justement, la projection des aventures intérieures du désir balzacien et du désir shakespearien, des phénomèn
ent, la projection des aventures intérieures du désir balzacien et du désir shakespearien, des phénomènes de haute cérébralit
t toujours écart, écart atroce entre ce que voit l’œil de l’âme ou du désir et ce que le bras peut atteindre. Et c’est par ce
omantisme et conservent aujourd’hui leur vigueur. Il est tourmenté du désir des vues nettes : « Il y a dans l’irréligion quel
. Souvent le psychologue perd la tête. Il ne voit plus clair dans son désir . Il inscrit simplement son trouble. Ce qui donne
pects, l’éparpillement entre le ciel et l’eau d’une âme qui désire le désir et dissipe ses parcelles à l’horizon, les langueu
es, des vins répandus, des fleurs fanées, des êtres faibles devant le désir , le danger, la douleur et la honte, et dont tous
une petite amphore de vin noir et une cigale d’or. Aussitôt j’eus le désir d’écrire des mimes… » Les mimes étant des mirages
La vie sentimentale est désormais pour lui impossible, encore que son désir d’aimer soit demeuré immense et béant. Il essaye
les êtres à une nature tumultueuse, le don de se châtier soi-même, le désir sans cesse tendu et qui épuise sans se réaliser,
l’humanité doit leur être reconnaissante à ces adorables verseuses de désir et de joie ! Si les Champs Élysées ne sont un leu
iquée à deux objets divers ! Le morceau sur Chateaubriand, Une âme de désir , n’est point ce que j’aurais espéré. Personne au
’horizon du passé, les belles îles de la vingtième année, ardentes de désir ou glacées de l’assouvissement, volcaniques ou ce
Elle monte du particulier au général, du fait à l’idée, du besoin au désir , de la jouissance au souvenir et au rêve. Ce syst
eur conscience et dont la vie, purement instinctive, est une quête du désir ou de l’intérêt. L’auteur des Emmurés a pris ses
œufs. Peu à peu le ton s’élève. Issu d’images plus que familières, le désir de l’ample et riche nature entre dans ce gars. Il
s se fait lyrique à son heure. Il sait gonfler les vanités, enfler le désir ou la sottise jusqu’au point où la bulle crève, n
est la situation : il y a dans les meilleurs esprits français un vif désir de décentraliser. Il est difficile de ne pas voir
élans obscurs d’eux-mêmes, ils s’ébahissent de voir précisés tant de désirs , développés tant de replis d’eux-mêmes dont ils n
heures courent si vite), pour comprendre et développer leurs propres désirs . Ils évoluent sans cesse ; on marche plus à l’ais
92 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
simples qui pénètrent l’émotion fondamentale. Par exemple, un obscur désir est devenu peu à peu une passion profonde. Vous v
à peu une passion profonde. Vous verrez que la faible intensité de ce désir consistait d’abord en ce qu’il vous semblait isol
lle supposera donc que, tout le reste demeurant identique, un certain désir a passé par des grandeurs successives : comme si
urface du corps, ainsi elle fera cristalliser à part, sous forme d’un désir qui grossit, les modifications progressives surve
pitié vraie consiste moins à craindre la souffrance qu’à la désirer. Désir léger, qu’on souhaiterait à peine de voir réalisé
usculaire. Mais ces états sont rares. Il n’y a guère de passion ou de désir , de joie ou de tristesse, qui ne s’accompagne de
et certaines variétés de la joie, de la douleur, de la passion et du désir . Montrons brièvement que la même définition de l’
’attention et ce qu’on pourrait appeler l’effort de tension de l’âme, désir aigu, colère déchaînée, amour passionné, haine vi
l importe d’éviter. Il y a aussi une acuité de joie et de douleur, de désir , d’aversion et même de honte, dont on trouverait
es que nous venons de passer en revue. Dire que l’amour, la haine, le désir gagnent en violence, c’est exprimer qu’ils se pro
93 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »
l’amour chrétien, aspiration éperdue vers le Dieu infini et parfait, désir affiné et subtilisé parle sentiment du néant de l
physique, et, pour rendre raison de la force de l’amour, regardait le désir allumé par Vénus dans la nature entière à la sais
n et en fondera la puissance sur l’infinie disproportion du mérite au désir Même quand le terme réel de l’amour appartiendra
urannées que par Racine, qui retrouvera l’amour douloureux, l’antique désir , enveloppé et compliqué de tout ce que quinze ou
94 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
ennoblir notre curiosité ». Il n’y a pas contradiction entre les deux désirs . Le soleil de la connaissance dissipe les brumes
ou de la morale « n’est en somme que la coordination logique de leurs désirs  ». Linguiste malicieux, il s’est accordé souvent
rrive à ne plus avoir que le sens qu’on a intérêt à lui donner ». Nos désirs changeants créent à chaque instant en nous des « 
gneuse » — je dresserais Remy de Gourmont stoïcien. Mais je cède à un désir qui m’entraîne loin de ce programme de justice. D
95 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
cience, la sensualité, la lutte, le travail, la volonté, l’action, le désir , la raison, affaires humaines, puisque la terre e
lle, l’absence de passion, l’inertie de la volonté, l’annihilation du désir , l’ignorance de tout ce qui n’est pas lui. Un ave
étien par nature, possède en lui un instinct de vie et un inconscient désir d’accroissement qui durent entraver ses efforts é
sous le poids du Dogme, se releva insensiblement, tout frémissant de désirs nouveaux. L’homme pressentit alors, éparse dans l
96 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXI » pp. 281-285
véritable homme littéraire et pour le poëte de modérer ses goûts, ses désirs de bien-être matériel, et de se tenir dans une ce
émoires toute la partie relative au duc d’Enghien et au Consulat ; le désir de rétablir les faits à son point de vue et la dé
97 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — III »
les autres, se rencontrent et se considèrent, ardentes à assouvir le désir de connaissance intégrale dont on a fait le princ
s il est limité par cette force incoercible du mouvement, animée d’un désir non moins absolu et dont il ne réussit jamais à t
98 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Figurines (Deuxième Série) » pp. 103-153
lus tu les violes, et plus tu es belle et plus tu excites l’universel désir . « Si bien que tu trouves finalement ton compte à
habituelles. L’abus de leur corps avait totalement aboli en elles le désir  : apaisées, endormies, amorties, angélisées, la s
sme, de cabotinage, ni moins possédé (dans ses grandes études) par le désir de plaire. Mais, comme il arrive, l’homme en lui
comme le disaient les Grecs, pères lointains d’Alphonse Daudet, « un désir de larmes ». * * * Personne n’aima plus la vie qu
et si légitime, il restât à la République un sourire, une douceur, le désir de juger toujours dans un esprit équitable ce pas
rbeille, les yeux d’une rachitique roulent, désorbités, effrayants du désir de vivre, de la volonté de guérir… » Mais il faut
Que l’image de Notre-Dame de Lourdes ait été uniquement créée par le désir de Bernadette, qu’importe ? Elle a consolé et gué
99 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »
ts voulus ; — Ainsi Tristan criait au Jour son long reproche, Et son désir au Jour mauvais plus ne s’accroche, Aspiration à
uissances » ; les sensations, les aspirations, l’ambition, « l’ardent désir d’amour », emplissaient son cœur ; il était dans
r de Saint Graal le centre du poëme ; c’est lui qui est poussé par un désir invincible, par le désir inexprimable d’être aimé
e du poëme ; c’est lui qui est poussé par un désir invincible, par le désir inexprimable d’être aimé, à quitter la région éth
avais compté, De mes décrets ton caprice en appelle !    Fille de mon désir ,    Contre moi ton désir s’obstine !    Faite pou
ets ton caprice en appelle !    Fille de mon désir,    Contre moi ton désir s’obstine !    Faite pour me servir,    Contre mo
100 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »
mi, qui de sceptique est devenu croyant, augmente son angoisse et son désir . Il voudrait croire pour être tranquille, et n’y
-ce que pour que nous en sentissions la honte et que nous eussions le désir de le secouer d’un coup d’épaules, en rentrant de
ni Musset ne furent des dilettantes… Il y a dans le dilettantisme un désir de tout comprendre, et un don de souple sympathie
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