Préface La
critique
telle que nous la connaissons et la pratiquons es
ons est un produit du xixe siècle. Avant le xixe siècle, il y a des
critiques
. Bayle, Fréron et Voltaire, Chapelain et d’Aubign
Chapelain et d’Aubignac, Denys d’Halicarnasse et Quintilien sont des
critiques
. Mais il n’y a pas la critique. Je prends le mot
d’Halicarnasse et Quintilien sont des critiques. Mais il n’y a pas la
critique
. Je prends le mot dans son sens très matériel : u
e ne vaille pas la moyenne des autres livres. Si la vraie et complète
critique
ne naît qu’au xixe siècle, cela ne tient pas à c
nt unique. * * * D’abord celle-ci, que la naissance de la corporation
critique
a lieu en fonction de celle de deux autres corpor
stoire de la chaire (professorale), une philosophie de la chaire, une
critique
littéraire de la chaire. Ils arrivent à la gloire
gérer, n’oublions pas celle-ci, que pendant ces cent ans le métier de
critique
a été fréquemment une rallonge du métier de profe
sme politique, le journalisme littéraire est le langage naturel de la
critique
littéraire. En principe, ce n’était pas une innov
stille, eût été bien étonné de cette paternité. Comme eau-mère de la
critique
, il ne faut pas compter seulement la formation d’
si leur rivalité et leur opposition. Voilà un siècle qu’il existe une
critique
des professeurs et une critique des journalistes,
ion. Voilà un siècle qu’il existe une critique des professeurs et une
critique
des journalistes, sans que le sage doive s’en émo
ature, la citadelle, ou, pour parler plus noblement, l’Acropole de la
critique
. C’est un autre fait que cette époque appartient
cette époque appartient plutôt au passé qu’au présent, et que le seul
critique
qui soit resté le classique de son genre, Sainte-
stilité contre le romantisme et son rôle officiel sous l’Empire, tels
critiques
journalistes, comme le regretté Paul Souday, le c
té Paul Souday, le conspuent périodiquement. * * * En second lieu, la
critique
tend plus ou moins à l’inventaire, et le xixe si
été, depuis le Génie du Christianisme, le siècle des inventaires. La
critique
tend à l’inventaire parce qu’elle porte sur la ch
inventorier, à reproduire. Ce terme d’inventaire porte surtout sur la
critique
appliquée aux œuvres du passé, sur l’histoire lit
é, sur l’histoire littéraire, et, en apparence, beaucoup moins sur la
critique
des œuvres présentes. Et l’on pourrait ajouter qu
Et l’on pourrait ajouter que, des deux grandes sections du personnel
critique
, l’une, celle des professeurs, est préposée à l’i
ement du présent. J’accorde qu’un sage, ou un pénétrant, ou un subtil
critique
, aura toujours tendance à dépasser l’inventaire,
int des conditions dans lesquelles vit et se développe aujourd’hui la
critique
adulte, mais de celles au milieu desquelles elle
istoire, avec le sentiment du passé. Posez ce principe mâle qu’est la
critique
de La Harpe, disciple et successeur de Voltaire (
iple et successeur de Voltaire (le Lycée, qui fut un cours, est de la
critique
de professeur) et ce principe femelle que fut le
e principe femelle que fut le Génie du Christianisme, et vous avez la
critique
de Sainte-Beuve, qui se comporte comme leur produ
entaire, un passé, l’inventaire et le passé chrétien et classique. La
critique
paraît comme une tranche brillante sur une épaiss
que paraît comme une tranche brillante sur une épaisseur de durée. La
critique
littéraire naît et se développe ainsi. Elle fleur
porte des fleurs de nature différente. Il y a eu au xixe siècle une
critique
qui ne s’asservissait point au passé, qui rejetai
ipait ou semblait participer à la nature de l’acte créateur. C’est la
critique
romantique. Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire d
itique romantique. Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire dans la partie
critique
de leur œuvre, nous sentons qu’ils appartiennent
nous sentons qu’ils appartiennent à un climat différent de celui des
critiques
plus spécialisés, des professeurs et des journali
. Ils sont tantôt plus, tantôt moins. On traite, dans ce livre, de la
critique
professionnelle et de la critique des maîtres. Re
ns. On traite, dans ce livre, de la critique professionnelle et de la
critique
des maîtres. Retenons dès maintenant, la variété
nt, toujours partial, nécessairement insuffisant et partial qu’est le
critique
. Et devant cette insuffisance et cette partialité
’est le critique. Et devant cette insuffisance et cette partialité du
critique
la nécessité de cette chambre de compensation qu’
é du critique la nécessité de cette chambre de compensation qu’est la
critique
. * * * Enfin, et voici mon troisième point, la li
l’autre par son rayonnement, ni à le réfuter par un raisonnement. La
critique
, telle que l’a rendue nécessaire le xixe siècle,
ent. La critique, telle que l’a rendue nécessaire le xixe siècle, la
critique
accordée à un pluralisme, c’est le libéralisme. L
ibéralisme spirituel, Montaigne, peut passer pour le père de l’esprit
critique
. Faguet, écrivant un livre sur le « Libéralisme »
s qu’il le dise en plaisantant. Il se juge (peut-être à tort) le plus
critique
des critiques, moins politique et moins chargé de
se en plaisantant. Il se juge (peut-être à tort) le plus critique des
critiques
, moins politique et moins chargé de partis pris q
argé de partis pris que sa douzaine de confrères qui comptent, et, le
critique
seul étant vraiment libéral, le plus critique des
es qui comptent, et, le critique seul étant vraiment libéral, le plus
critique
des critiques français sera posé automatiquement
nt, et, le critique seul étant vraiment libéral, le plus critique des
critiques
français sera posé automatiquement comme le plus
re d’un super-libéral et d’un hyper-critique. Le libéral intégral, le
critique
pur, fait figure non d’un homme (ceux qui pensent
pluralité de parties engagées et d’individus spécialisés. L’éducation
critique
du public est d’autant mieux faite, l’atmosphère
ation critique du public est d’autant mieux faite, l’atmosphère de la
critique
est d’autant plus tonique, que des génies plus di
oints de vue. Il nous suffit de constater qu’elle est un bien pour la
critique
en ce qu’elle popularise la critique, c’est-à-dir
ater qu’elle est un bien pour la critique en ce qu’elle popularise la
critique
, c’est-à-dire l’habitude des différences, des com
ur une pente de facilité. Le libéralisme ne se conçoit guère sans une
critique
du libéralisme. La critique pure ressemble au dou
libéralisme ne se conçoit guère sans une critique du libéralisme. La
critique
pure ressemble au doute des pyrrhoniens qui s’emp
ns les Descartes et les Pascal, comme les fleuves dans la mer. Pas de
critique
sans une critique de la critique. Et la forte cri
t les Pascal, comme les fleuves dans la mer. Pas de critique sans une
critique
de la critique. Et la forte critique, la valeur m
omme les fleuves dans la mer. Pas de critique sans une critique de la
critique
. Et la forte critique, la valeur maîtresse, c’est
la mer. Pas de critique sans une critique de la critique. Et la forte
critique
, la valeur maîtresse, c’est une critique à cran d
de la critique. Et la forte critique, la valeur maîtresse, c’est une
critique
à cran d’arrêt. * * * À vrai dire, nous sommes au
d’arrêt. En attribuant trop de prix au cran d’arrêt, on arrêterait la
critique
elle-même. Et certains penseront qu’il en naîtrai
eront qu’il en naîtrait un bien. On s’est passé assez longtemps de la
critique
. On peut s’en passer encore. Une partie de l’Euro
artie de l’Europe cherche à s’en passer violemment et superbement. La
critique
est nourrie de ces trois racines : corporative (p
es conclusions et produise ses conséquences. Évidemment il y aura des
critiques
littéraires autant qu’il existera des livres, et
es journaux et de la radiophonie, c’est-à-dire indéfiniment. Mais des
critiques
littéraires, ce n’est pas la Critique, cette puis
-à-dire indéfiniment. Mais des critiques littéraires, ce n’est pas la
Critique
, cette puissance qui a pris conscience d’elle-mêm
cle. * * * Les réflexions qui suivent ne sont pas une canonique de la
critique
. Je dis plus loin que la critique n’est pas autor
ent ne sont pas une canonique de la critique. Je dis plus loin que la
critique
n’est pas autorisée à donner des règles aux genre
’est pas autorisée à donner des règles aux genres littéraires. Or, la
critique
représente un genre littéraire. Elle se fera touj
ordonné de marcher. Il ne s’agit pas non plus d’une psychologie de la
critique
. La seule psychologie vraie et vivante de la crit
ychologie de la critique. La seule psychologie vraie et vivante de la
critique
serait une biographie psychologique de l’homme qu
u dans leurs tournants singuliers la comédie et la tragédie du métier
critique
: Sainte-Beuve. Elle viendra peut-être un jour. L
te-Beuve. Elle viendra peut-être un jour. Le terme : géographie de la
critique
, répondrait assez bien aux trois premières partie
ce travail, puisqu’on y distingue trois climats, trois régions, de la
critique
, avec leurs productions et leurs habitants. Mais
res parties du livre concernent les trois principales fonctions de la
critique
, à savoir : le goût, qui apprécie les œuvres litt
isante le dessein de cette introduction possible à une histoire de la
critique
française. Ces six chapitres datent déjà de huit
iblement modifiées, et je publie tels quels ces écrits de 1922. La
critique
spontanée Dans un procès, dont on parla beauco
it demandeur et un académicien défendeur, on discuta des droits de la
critique
. Et l’avocat du comédien, qui plaidait contre ces
aidait contre ces « droits », posait cette définition sommaire : « Un
critique
, c’est un monsieur qui prend de l’encre et du pap
reau comporte, de par ses règlements, une dignité mieux assise que la
critique
. L’avocat parle dans du mérinos, et il possède, e
les ordres rivaux, siège et parquet, l’ennemi. Rien de pareil dans la
critique
. Elle ne comporte aucun ordre établi ; elle serai
et leur papier. Faute d’une unité réelle et reconnue par la loi, les
critiques
donnent à leur art une unité idéale, — et lui con
qui n’est pas un. Ainsi le livre de Brunetière sur l’Évolution de la
Critique
nous fait voir, comme le sermon de Bossuet sur l’
oir, comme le sermon de Bossuet sur l’Unité de l’Église, une suite de
critiques
qui s’avancent en ordre, exécutent leur évolution
ique, achève cette évolution. Et pourtant ce sermon sur l’unité de la
critique
ne saurait nous convaincre. Dans mon effort pour
spersait sous le prestige de ses manches en nous disant : C’est ça la
critique
! — il m’est impossible de parvenir à cette bienh
re derrière sa musique, je m’arrête à une position intermédiaire. Des
critiques
, il n’y en a pas autant que de plumes et de boute
que les trois ordres ne se sont jamais entendus. Mais, en matière de
critique
, nous ne sommes pas devant un problème pratique,
s n’avons aucune raison ni aucune hâte d’aboutir. Le procès des trois
Critiques
durera, comme jadis celui des tailleurs et des fr
itons pas la fin d’un procès qui serait la fin des lettres. Ces trois
critiques
, je les appellerai brièvement la critique des hon
fin des lettres. Ces trois critiques, je les appellerai brièvement la
critique
des honnêtes gens, la critique des professionnels
iques, je les appellerai brièvement la critique des honnêtes gens, la
critique
des professionnels et la critique des artistes. L
t la critique des honnêtes gens, la critique des professionnels et la
critique
des artistes. La critique des honnêtes gens, ou c
gens, la critique des professionnels et la critique des artistes. La
critique
des honnêtes gens, ou critique spontanée, est fai
onnels et la critique des artistes. La critique des honnêtes gens, ou
critique
spontanée, est faite par le public lui-même, ou p
par la partie éclairée du public et par ses interprètes immédiats. La
critique
des professionnels est faite par des spécialistes
vres de tous les temps et de tous les lieux une espèce de société. La
critique
des artistes est faite par les écrivains eux-même
ssent sur leur art, considèrent dans l’atelier même ces œuvres que la
critique
des honnêtes gens voit dans les salons (aussi bie
es salons particuliers où elles meublent, restent, animent) et que la
critique
professionnelle examine, discute, même restaure,
re quelque chose, mais elle se veut le tout, le plein et le vif de la
critique
. Comme ces disputes sont la vie même et la santé
s et les autres sont jugés. Ils sont juges, c’est-à-dire qu’ils sont
critiques
. Ils sont même les seuls vrais critiques, puisque
es, c’est-à-dire qu’ils sont critiques. Ils sont même les seuls vrais
critiques
, puisque les critiques qui écrivent (et qui s’exp
sont critiques. Ils sont même les seuls vrais critiques, puisque les
critiques
qui écrivent (et qui s’exposent à toutes les mala
nt pour être lus, donc pour être jugés, pour être critiqués. Mais ces
critiques
n’écrivent pas : s’ils n’écrivent pas comment cri
ils n’écrivent pas comment critiquent-ils ? Eh bien ! ils parlent. La
critique
spontanée, la critique du public, c’est en princi
ent critiquent-ils ? Eh bien ! ils parlent. La critique spontanée, la
critique
du public, c’est en principe une critique parlée.
. La critique spontanée, la critique du public, c’est en principe une
critique
parlée. De cette critique spontanée sortent les d
a critique du public, c’est en principe une critique parlée. De cette
critique
spontanée sortent les deux autres. Et si l’ombre
sait le plus de questions inquiètes sur la nature et sur la fin de la
critique
: La vraie critique de Paris se fait en causant
ions inquiètes sur la nature et sur la fin de la critique : La vraie
critique
de Paris se fait en causant ; c’est en allant au
les opinions, et en dépouillant ce scrutin avec intelligence, que la
critique
composerait son résultat le plus complet et le pl
ésultat le plus complet et le plus juste. Retenons ce mot : La vraie
critique
de Paris se fait en causant. Et en vérité, quand
itique de Paris se fait en causant. Et en vérité, quand on regarde la
critique
dans le passé, on voit que toutes les fois qu’il
pratiqué délicatement et spontanément par la bonne société, la vraie
critique
n’est pas loin. Le chef-d’œuvre de la critique es
onne société, la vraie critique n’est pas loin. Le chef-d’œuvre de la
critique
est probablement un livre qui ne date pas d’aujou
angées parmi les œuvres les plus délicates et les plus fraîches de la
critique
. Et à la vérité nous ne savons pas si Montaigne f
d’abord confondue en elle et ensuite se distinguant d’elle, la vraie
critique
. Dans un pays où il y a de la bonne conversation
pays où il y a de la bonne conversation il se fait aussi de la bonne
critique
. La bonne critique sort donc de la bonne conversa
la bonne conversation il se fait aussi de la bonne critique. La bonne
critique
sort donc de la bonne conversation, mais enfin el
ccupons pour le moment de celle qui n’en est pas encore sortie, de la
critique
qui reste parlée, de ce qu’on pourrait appeler l’
tique qui reste parlée, de ce qu’on pourrait appeler l’eau-mère de la
critique
. Il s’agit non d’une conversation de gens quelcon
ions » dont parle Sainte-Beuve, qui dit encore à une autre page : Le
critique
n’est que le secrétaire du public, mais un secrét
arrière-plan, de tout ce que par exemple un Sainte-Beuve apporte à la
critique
quand il refuse de se borner à ce rôle de secréta
r à ce rôle de secrétaire du public. Mais c’est que précisément cette
critique
spontanée, cette critique des honnêtes gens, cett
du public. Mais c’est que précisément cette critique spontanée, cette
critique
des honnêtes gens, cette critique parlée, elle po
ent cette critique spontanée, cette critique des honnêtes gens, cette
critique
parlée, elle porte sur le présent, sur la littéra
ue parlée, elle porte sur le présent, sur la littérature actuelle. La
critique
spontanée se confond avec la critique des contemp
sur la littérature actuelle. La critique spontanée se confond avec la
critique
des contemporains, des écrivains contemporains, e
suit celui du corps. Jules Lemaître écrivait : Il n’y a peut-être de
critique
digne de ce nom que celle qui a pour objet des œu
es relations que soutiennent entre elles les œuvres particulières. La
critique
au jour le jour, la critique des ouvrages d’hier
entre elles les œuvres particulières. La critique au jour le jour, la
critique
des ouvrages d’hier n’est pas de la critique : c’
ique au jour le jour, la critique des ouvrages d’hier n’est pas de la
critique
: c’est de la conversation. Ce sont propos sans i
mu par Patrie de Sardou que par Horace ! Mais la vérité, c’est que la
critique
des ouvrages du passé et celle des ouvrages du pr
sont pas en général pratiquées avec succès par le même personnel. La
critique
des ouvrages d’hier et d’aujourd’hui, voilà bien
qui n’est pas indifférent, et qui doit rester incorporé à l’œuvre. La
critique
du passé elle-même sera forcée de s’en occuper. L
les transports du public et par les protestations des auteurs et des
critiques
, qu’il en a été de même, toutes proportions gardé
, pour Madame Bovary, ne saurait demeurer indifférent aujourd’hui aux
critiques
du passé qui s’occupent de Corneille et de Flaube
succès d’un ouvrage lui sont unis comme un visage de sa destinée. La
critique
du présent, la critique parlée qui contribue à mo
sont unis comme un visage de sa destinée. La critique du présent, la
critique
parlée qui contribue à modeler ce visage, occupe
près de vingt ans avant les Lundis, Sainte-Beuve distinguait ces deux
critiques
dans une page connue, qui, tirée à hue et à dia p
de nous, dit Sainte-Beuve, de penser que le devoir et l’office de la
critique
consistent uniquement à venir après les grands ar
ufs, celui-ci est le seul véritable buffle. » Tout écrivain rêve d’un
critique
qui comprendrait ainsi sa tâche. Je ne sais pas c
ces images bovines, mais il s’aperçut bientôt que les deux genres de
critique
étaient incompatibles. Ayant fait dans les Portra
autre, et en somme il n’eut pas tort, puisque c’est dans ce métier de
critique
du passé, de port-royaliste et de commentateur de
là où nous sommes tous des bœufs, le seul véritable buffle. * * * La
critique
des contemporains, cette émanation immédiate de l
* * * La critique des contemporains, cette émanation immédiate de la
critique
parlée, de la conversation, est-ce que nous pouvo
buffle, qu’elle forme un milieu où puisse se développer et grandir un
critique
de race ? Reconnaissons bien sa supériorité dans
ons bien sa supériorité dans son domaine propre. C’est un fait qu’une
critique
, comme la critique universitaire, trop instruite,
rité dans son domaine propre. C’est un fait qu’une critique, comme la
critique
universitaire, trop instruite, trop érudite, trop
à savoir de ne pas ressembler au passé. Il faut ici précisément cette
critique
spontanée, alerte, ingénue, et dont la nouveauté
t la gloire, procure au moins le succès. N’allez pas croire que cette
critique
, pour être spontanée, soit plus facile que la cri
oire que cette critique, pour être spontanée, soit plus facile que la
critique
érudite et armée. « Il me semble, dit Joubert, be
vieux. Qu’il s’agisse du moderne ou de l’ancien, la sagesse, pour un
critique
, c’est de ne pas faire comme le baron de Gondrema
fugié dans l’ancien comme dans un Port-Royal. * * * La fonction de la
critique
spontanée, c’est d’entretenir autour des livres c
éposent, s’évaporent, se renouvellent par la conversation. Mais cette
critique
causée court bien des dangers, et elle est, en so
comme dans un Parlement où l’on parle pour parler. Or, en matière de
critique
, même lorsqu’il s’agit de la critique parlée, par
pour parler. Or, en matière de critique, même lorsqu’il s’agit de la
critique
parlée, parler est l’opération secondaire. Il fau
es livres sans lecteurs ne manquent pas. Mais on ne conçoit guère une
critique
qui ne vienne pas de lecteurs. Cependant c’est ce
e vienne pas de lecteurs. Cependant c’est ce qui advient parfois à la
critique
parlée. Elle arrive vite à tomber et à tromper fa
nnent leur avis, et finissent par en avoir un. Autre danger de cette
critique
parlée : les coteries. Critique de salon, critiqu
r en avoir un. Autre danger de cette critique parlée : les coteries.
Critique
de salon, critique de cercle, tendent à devenir d
re danger de cette critique parlée : les coteries. Critique de salon,
critique
de cercle, tendent à devenir des critiques de par
oteries. Critique de salon, critique de cercle, tendent à devenir des
critiques
de parti. « Pour être admiré d’un parti, dit Sten
entation… Notons d’ailleurs que ce péril n’est point particulier à la
critique
parlée. La critique professionnelle applaudit à c
illeurs que ce péril n’est point particulier à la critique parlée. La
critique
professionnelle applaudit à ce qui imite les modè
ce qui imite les modèles reçus, — à la littérature d’institut. Et la
critique
d’atelier applaudit à ce qui s’enrôle sous la ban
applaudit à ce qui s’enrôle sous la bannière de l’atelier. Toutes les
critiques
, comme tous les arts, ont précisément leur pente
nte d’automatisme. À elles de la connaître et d’y résister ! Enfin la
critique
parlée est moins exempte que toute autre d’erreur
n, certaines pentes dangereuses. Brunetière, qui fixe sur ce genre de
critique
le regard le plus soupçonneux, celui d’une maison
briand, de Lamartine, qui l’ont imposée d’abord, bon gré mal gré, aux
critiques
et aux auteurs. Brunetière, dans sa mauvaise hume
serait-elle bien française ? Bien entendu, quand nous parlons de la
critique
causée, de la critique orale, nous ne lui accordo
aise ? Bien entendu, quand nous parlons de la critique causée, de la
critique
orale, nous ne lui accordons guère qu’une existen
riture sans y perdre sa sincérité et sa fraîcheur. Je sais bien qu’un
critique
chimiquement pur n’écrirait pas, ne deviendrait p
’écrirait pas, ne deviendrait pas lui-même auteur. M. Teste serait un
critique
plus parfait que Sainte-Beuve. Mais M. Teste, non
M. Teste, non seulement il n’écrit pas : pas davantage il ne lit. Le
critique
absolu ne serait ni auteur ni lecteur, il ne sera
critique absolu ne serait ni auteur ni lecteur, il ne serait donc pas
critique
. Cette critique idéale appartient au même domaine
ne serait ni auteur ni lecteur, il ne serait donc pas critique. Cette
critique
idéale appartient au même domaine que la chemise
ue la chemise de l’homme heureux. Restons dans le relatif. D’abord la
critique
la plus parlée, la critique de pure conversation,
reux. Restons dans le relatif. D’abord la critique la plus parlée, la
critique
de pure conversation, laisse des traces. On en a
races. On en a noté de brillantes, comme l’éblouissant feu d’artifice
critique
tiré par Rivarol devant Chênedollé. Il y a dans l
littéraires dans l’opinion mouvante de leur temps. En second lieu la
critique
spontanée ne consiste pas seulement dans les conv
, les notes personnelles. Nous disions tout à l’heure à quel point la
critique
spontanée pouvait revendiquer les pages littérair
ières littéraires, on peut bien dire qu’eux aussi ils représentent la
critique
parlée. Enfin il y a une forme de la critique spo
ssi ils représentent la critique parlée. Enfin il y a une forme de la
critique
spontanée qui aujourd’hui a presque absorbé toute
ontanée qui aujourd’hui a presque absorbé toutes les autres, c’est la
critique
des journaux. On sera peut-être surpris que je ne
es journaux. On sera peut-être surpris que je ne la range pas dans la
critique
professionnelle, et aussi bien les limites entre
es difficiles à tracer : il va de soi que cette distinction des trois
critiques
est excellente à faire, mais qu’une fois faite el
bonne à défaire. Les Lundis de Sainte-Beuve, qui sont le modèle de la
critique
professionnelle, paraissaient dans un journal quo
ionnelle, paraissaient dans un journal quotidien et la plus brillante
critique
de journaliste peut fort bien se trouver dans une
en se trouver dans une revue ou dans un volume. Mais ce que j’appelle
critique
de journal, c’est la critique des œuvres du jour,
u dans un volume. Mais ce que j’appelle critique de journal, c’est la
critique
des œuvres du jour, faite dans l’esprit du jour e
t-quatre ou de douze heures. Notez que les vrais professionnels de la
critique
, les gens qui savent beaucoup, les professeurs, r
gens qui savent beaucoup, les professeurs, réussissent peu dans cette
critique
journalière, ou bien, s’ils y réussissent, y port
ils y réussissent, y portent un esprit réactionnaire, font tourner la
critique
du présent à la louange et au regret du passé. La
e quotidien dont le tour de main ne se retrouve guère ailleurs. Et la
critique
de journaliste, elle aussi, est un métier, qu’il
rnaliste, elle aussi, est un métier, qu’il n’est pas donné à tous les
critiques
de savoir pratiquer. Le critique de journal, le c
r, qu’il n’est pas donné à tous les critiques de savoir pratiquer. Le
critique
de journal, le critique du jour, écrit pour être
à tous les critiques de savoir pratiquer. Le critique de journal, le
critique
du jour, écrit pour être lu, il n’écrit guère pou
ique du jour, écrit pour être lu, il n’écrit guère pour être relu. Sa
critique
est commandée par les livres mêmes dont il s’occu
s’y fût intéressé à tort ou à raison. Et il a fallu également qu’une
critique
journalière accompagnât cette vie journalière de
er, je le sais bien, une littérature réduite à des chefs-d’œuvre, une
critique
renfrognée qui découragerait les écrivains moyens
littérature du tout, c’est-à-dire pas de grands écrivains. Le pavé du
critique
bien intentionné tuera Pradon comme le pavé de l’
e pavé de l’ours tue la mouche. Mais il tuera du même coup Racine. La
critique
du jour, qui suit les écrivains du jour, et qui p
étaphysique de M. Bergson. Il n’est donc pas juste de porter dans la
critique
spontanée, dans la critique journaliste ou plutôt
Il n’est donc pas juste de porter dans la critique spontanée, dans la
critique
journaliste ou plutôt journalière, l’esprit de la
e, dans la critique journaliste ou plutôt journalière, l’esprit de la
critique
classique. La critique classique concerne un mond
rnaliste ou plutôt journalière, l’esprit de la critique classique. La
critique
classique concerne un monde littéraire passé, où
classique concerne un monde littéraire passé, où le tri est fait. La
critique
journalière porte sur un monde littéraire présent
la dalmatique du ive siècle. Que l’optique de l’actualité amène la
critique
journalière à des erreurs, qui le niera ? Elle n’
reurs congénitales, d’idoles, comme disait Bacon, que les deux autres
critiques
. Mais nos erreurs nécessaires, c’est nous-mêmes,
nt stérilisés crèvent en quelques jours. Les erreurs propres à chaque
critique
font partie de sa diathèse, de ce qui commande à
qui sont de Jules Janin, lequel était, comme on sait, le « prince des
critiques
». Voici comment ce prince s’exprimait au sujet d
qui nous liront dans quatre-vingts ans. Il n’y a pas d’exemple qu’un
critique
, parlant de ses contemporains, ne place dans une
envers nos prédécesseurs et taupes envers nous. Quiconque pratique la
critique
de journaliste (et tout cela en est), la critique
iconque pratique la critique de journaliste (et tout cela en est), la
critique
des écrivains entre lesquels il vit, nécessaireme
r être du présent. Gardons-lui son originalité. S’il se présentait un
critique
surhumain, capable d’accomplir dès maintenant le
bien vraiment des raisins verts, qui pourriront sans avoir mûri. La
critique
du jour, qui donne la notoriété, écrit le brouill
iété, écrit le brouillon d’où, par une série de retouches, sortira la
critique
qui donne ou plutôt qui enregistre la gloire. Il
à soixante. * * * Est-ce que je fais là une apologie immodérée de la
critique
journalière, de la chronique ? Est-ce que je me d
ut. Mais je prends le mot défaut en un sens strict : endroit où cette
critique
défaille, où elle n’est plus sur son terrain, où
et l’allure d’un article de journal. Tout simplement le journal et la
critique
journalière, c’est de la conversation, c’est du d
nous… * * * On pensera peut-être que je me suis un peu éloigné de la
critique
. Il n’en est rien. La critique de journaliste, c’
re que je me suis un peu éloigné de la critique. Il n’en est rien. La
critique
de journaliste, c’est-à-dire la critique qui se m
itique. Il n’en est rien. La critique de journaliste, c’est-à-dire la
critique
qui se modèle sur l’au-jour-le-jour de la product
Et quand on signale seulement les faiblesses et les misères de cette
critique
, ce que ne manquent pas de faire les deux autres
es de cette critique, ce que ne manquent pas de faire les deux autres
critiques
rivales, c’est qu’on ferme précisément les yeux s
es, c’est qu’on ferme précisément les yeux sur cette multiplicité. Un
critique
juge ses contemporains avec son tempérament, ses
s de l’un sont les haines de l’autre. De là dialogue, c’est-à-dire la
critique
en mouvement. De là aussi, et surtout, critique d
ogue, c’est-à-dire la critique en mouvement. De là aussi, et surtout,
critique
des critiques : si la critique est bienfaisante a
-dire la critique en mouvement. De là aussi, et surtout, critique des
critiques
: si la critique est bienfaisante aux auteurs, à
en mouvement. De là aussi, et surtout, critique des critiques : si la
critique
est bienfaisante aux auteurs, à plus forte raison
est bienfaisante aux auteurs, à plus forte raison est-elle utile aux
critiques
eux-mêmes, et il serait injuste qu’ils fussent pr
’ils fussent privés du bienfait qu’ils dispensent. Ajoutons que cette
critique
, si au lieu de la voir dans son dialogue intérieu
elle est elle-même limitée, contrôlée, critiquée par les deux autres
critiques
, auxquelles elle rend le même service sévère. Et
vice sévère. Et, pour bien mettre les choses au point, notons que la
critique
spontanée et la critique professionnelle, la crit
en mettre les choses au point, notons que la critique spontanée et la
critique
professionnelle, la critique du dialogue et la cr
, notons que la critique spontanée et la critique professionnelle, la
critique
du dialogue et la critique du livre, si elles doi
ontanée et la critique professionnelle, la critique du dialogue et la
critique
du livre, si elles doivent être distinguées dans
re sur une littérature qui n’est pas triée, celle du présent. Mais la
critique
de la littérature présente ne va pas elle-même sa
me franchement et entièrement que dans un cas privilégié, celui de la
critique
dramatique. * * * La critique spontanée, la criti
que dans un cas privilégié, celui de la critique dramatique. * * * La
critique
spontanée, la critique « chronique » c’est, disio
gié, celui de la critique dramatique. * * * La critique spontanée, la
critique
« chronique » c’est, disions-nous, le développeme
la critique « chronique » c’est, disions-nous, le développement de la
critique
parlée, de cette vraie critique de Paris, qui, se
disions-nous, le développement de la critique parlée, de cette vraie
critique
de Paris, qui, selon Sainte-Beuve, se fait en cau
vraie critique de Paris, qui, selon Sainte-Beuve, se fait en causant.
Critique
parlée, chronique, journal, dialogue, nous avons
ue ces choses sont nées réellement les unes des autres. Mais entre la
critique
parlée, journalière, journaliste, et le livre don
tendu, un hiatus ; le livre, qui est réalité durable, qui aspire à la
critique
durable, voudrait être incorporé dans une chaîne
le, voudrait être incorporé dans une chaîne durable. Au contraire, la
critique
parlée triomphe vraiment lorsqu’il s’agit des art
ence et le théâtre. D’abord, en matière d’éloquence et de théâtre, la
critique
n’a plus le droit de faire un tri. Elle devient c
on compte rendu dans les rez-de-chaussée du dimanche soir. Et puis la
critique
de ce qui se parle publiquement réalise bien à l’
tique de ce qui se parle publiquement réalise bien à l’état pur cette
critique
du public par le public, ou plutôt, comme dit Sai
itique du public par le public, ou plutôt, comme dit Sainte-Beuve, du
critique
qui n’est que le secrétaire du public. Comme l’él
elle dit ce que pense déjà le public. On sait que les plus brillants
critiques
dramatiques, tels que Gautier, Lemaître, Faguet,
dante des « mouvements divers » de leur feuilleton. Il n’y a eu qu’un
critique
dramatique qui ait vraiment agi sur le public, c’
dramatique qui ait vraiment agi sur le public, c’était Sarcey. Et la
critique
de Sarcey était bien une critique parlée. Surtout
ur le public, c’était Sarcey. Et la critique de Sarcey était bien une
critique
parlée. Surtout cette critique réalisait exacteme
t la critique de Sarcey était bien une critique parlée. Surtout cette
critique
réalisait exactement la définition de Sainte-Beuv
stre. Sarcey avait évidemment compris avec étroitesse le métier de la
critique
dramatique, c’est-à-dire de la vraie critique par
oitesse le métier de la critique dramatique, c’est-à-dire de la vraie
critique
parlée. Mais il vaut mieux comprendre un métier é
et une indifférence qui le confondent avec n’importe quel métier. La
critique
spontanée, née dans les conversations, presque «
par les salons, a fini par aboutir, comme à sa vallée centrale, à la
critique
des journaux. Elle s’est trouvée prise dans cette
éfendue. On entend couramment des lamentations sur la décadence de la
critique
. Elles sont exagérées, tout au moins en ce qui to
la critique. Elles sont exagérées, tout au moins en ce qui touche la
critique
quotidienne des contemporains. S’il y a un malais
dienne des contemporains. S’il y a un malaise et une diminution de la
critique
professionnelle, universitaire, en tant que criti
diminution de la critique professionnelle, universitaire, en tant que
critique
de goût et de dogme, cette diminution est, dans u
rtaine mesure, compensée par les progrès de l’histoire littéraire. La
critique
dramatique touche de moins en moins les critiques
toire littéraire. La critique dramatique touche de moins en moins les
critiques
, les auteurs et le public, et c’est un symptôme a
ez grave : rien de plus envié, autrefois, parmi les écrivains, que la
critique
des théâtres ; aujourd’hui on ne la cherche plus
onde des lettres et dans la bonne société. Mais pour ce qui est de la
critique
des livres par les journaux, elle n’est pas en dé
ve d’autres qualités et d’autres travaux, appartient au domaine de la
critique
spontanée. La critique professionnelle La c
autres travaux, appartient au domaine de la critique spontanée. La
critique
professionnelle La critique spontanée est fait
omaine de la critique spontanée. La critique professionnelle La
critique
spontanée est faite, ou devrait être faite, soit
naturel que la division du travail littéraire amène la création d’une
critique
professionnelle, celle-là même dont Voltaire parl
ions modernes qui cultivent les lettres, des gens qui se sont établis
critiques
de profession, comme on a créé des langueyeurs de
né le rapport d’un langueyeur particulièrement méfiant. Comment cette
critique
professionnelle s’est-elle établie dans les natio
nations modernes ? Je n’ai pas à résumer ici la grande Histoire de la
critique
de M. Saintsbury, ni à aller chercher les origine
la critique de M. Saintsbury, ni à aller chercher les origines de la
critique
chez les Grecs, à distinguer le visage qu’elle pr
lui-même, tant de grandes eaux oratoires. Mais nous voyons que cette
critique
est devenue au xixe siècle une critique de profe
. Mais nous voyons que cette critique est devenue au xixe siècle une
critique
de professeurs : on lui adresse même parfois ce p
ns le métier de professeur quelque incompatibilité avec la liberté du
critique
. * * * Les langueyeurs dont parle Voltaire remont
a fonction fût tenue, elle était dans l’air du temps, qui exigeait un
critique
pourvu d’autorité : l’autorité faisait prime en F
apelain, un homme considérable qui fonda ce qu’on pourrait appeler la
critique
de conseil : je veux dire qu’avec Chapelain la cr
it appeler la critique de conseil : je veux dire qu’avec Chapelain la
critique
apparaît comme un art de donner des conseils util
apparaît comme un art de donner des conseils utiles aux écrivains. Le
critique
est un conseilleur, et, contrairement au proverbe
où il n’avait gardé de s’oublier. Or qu’est-ce qu’un conseilleur, en
critique
? C’est quelqu’un qui connaît les règles. Et les
s notons bien, dès le principe, la différence essentielle entre cette
critique
professionnelle et la critique spontanée. La crit
la différence essentielle entre cette critique professionnelle et la
critique
spontanée. La critique spontanée, parlée, publiqu
lle entre cette critique professionnelle et la critique spontanée. La
critique
spontanée, parlée, publique, a pour objet des liv
pontanée, parlée, publique, a pour objet des livres et des hommes. La
critique
professionnelle porte originellement sur des règl
’œuvre polémique de Boileau, si nous ne considérons que son apport de
critique
positive, nous voyons que l’objet de cette critiq
que son apport de critique positive, nous voyons que l’objet de cette
critique
, c’est de prendre conscience de la nature, des li
avait un bon sens puissant et parce qu’il réunissait à la lucidité du
critique
la maîtrise de l’artiste, a pu s’imposer là où Ch
e l’artiste, a pu s’imposer là où Chapelain s’était effondré. Mais sa
critique
, comme celle de Chapelain, est bien une critique
it effondré. Mais sa critique, comme celle de Chapelain, est bien une
critique
de conseil, une critique par laquelle le critique
ique, comme celle de Chapelain, est bien une critique de conseil, une
critique
par laquelle le critique croit pouvoir éclairer n
elain, est bien une critique de conseil, une critique par laquelle le
critique
croit pouvoir éclairer non pas la cité de l’art q
’art qui est fait, mais le chemin de l’art qui est à faire : donc une
critique
d’enseignement, et, jusqu’à un certain point, de
des Anciens et des Modernes qui déclenche le mouvement, et, pour tout
critique
, la séance académique du 27 janvier 1684 que Boil
même degré, il semble qu’elle doive surtout porter ses fruits dans la
critique
spontanée, parlée. Et en effet c’est l’âge d’or d
la critique spontanée, parlée. Et en effet c’est l’âge d’or de cette
critique
. Mais la critique professionnelle, elle aussi, en
anée, parlée. Et en effet c’est l’âge d’or de cette critique. Mais la
critique
professionnelle, elle aussi, en sort plus agile,
x que Voltaire, héritier de Bayle et de Fontenelle, l’esprit de cette
critique
nouvelle, et personne n’en a mieux rédigé que lui
ui parlent des livres et qui en écrivent, c’est-à-dire, en somme, des
critiques
. Et de fait le xviiie siècle peut bien apparaîtr
. Et de fait le xviiie siècle peut bien apparaître comme l’âge de la
critique
, critique philosophique, critique religieuse, cri
it le xviiie siècle peut bien apparaître comme l’âge de la critique,
critique
philosophique, critique religieuse, critique esth
t bien apparaître comme l’âge de la critique, critique philosophique,
critique
religieuse, critique esthétique, critique littéra
me l’âge de la critique, critique philosophique, critique religieuse,
critique
esthétique, critique littéraire. Saint-Simon, par
ue, critique philosophique, critique religieuse, critique esthétique,
critique
littéraire. Saint-Simon, par une vue très juste q
, distinguait dans l’histoire les périodes organiques et les périodes
critiques
. Et le xviie siècle est le type d’une période or
est le type d’une période organique, le xviiie le type d’une période
critique
. L’œuvre caractéristique d’une telle période, c’e
e. L’œuvre caractéristique d’une telle période, c’est un Dictionnaire
critique
, tel que le Dictionnaire de Bayle, l’Encyclopédie
avec tant d’estime Voltaire, aurait dû devenir le grand siècle de la
critique
professionnelle. Or il n’en est pas ainsi. Il fau
qui jettera de la lumière sur la nature même et les nécessités de la
critique
professionnelle. * * * Le xviiie siècle, si univ
nnelle. * * * Le xviiie siècle, si universellement et si puissamment
critique
, n’a guère été, en matière de critique profession
versellement et si puissamment critique, n’a guère été, en matière de
critique
professionnelle, qu’un siècle de transition. Volt
és par le brillant et le tour de main d’un grand ouvrier parisien. La
critique
romantique a pu casser les arrêts de Boileau en c
ieu, Diderot (qui fut, à une autre point de vue, un grand créateur en
critique
), prenez Marmontel, le critique officiel de l’Enc
re point de vue, un grand créateur en critique), prenez Marmontel, le
critique
officiel de l’Encyclopédie, et qui a formulé à un
ût raisonné : aucun de ces brillants esprits n’a fondé, en matière de
critique
professionnelle, quelque chose de durable, ayant
l’Enfin Malherbe vint, de faire de lui une manière de fondateur de la
critique
professionnelle, la seule qui compte pour un Brun
pable de se suffire ; et d’avoir enfin, par là, frayé les voies à une
critique
plus large, et autre que la sienne ». Ainsi la cr
s voies à une critique plus large, et autre que la sienne ». Ainsi la
critique
est devenue, continue toujours Brunetière, « dogm
Diderot, historique enfin avec La Harpe ». Nous disons, nous, que la
critique
mondaine dont Perrault donne une manière de théor
ère de théorie dans sa Digression sur les Anciens et les Modernes, la
critique
esthétique de Voltaire et surtout de Diderot, la
odernes, la critique esthétique de Voltaire et surtout de Diderot, la
critique
historique de La Harpe, ce sont précisément trois
iderot, la critique historique de La Harpe, ce sont précisément trois
critiques
différentes, qui peuvent bien avoir des querelles
incts, qui chassent dans leurs garennes propres, et que nous appelons
critique
parlée, critique d’artiste et critique profession
nt dans leurs garennes propres, et que nous appelons critique parlée,
critique
d’artiste et critique professionnelle. Mais, pour
propres, et que nous appelons critique parlée, critique d’artiste et
critique
professionnelle. Mais, pour Brunetière, les deux
gne miraculeux de Louis. Pourquoi Brunetière, le grand champion de la
critique
professionnelle, fait-il commencer la vraie criti
d champion de la critique professionnelle, fait-il commencer la vraie
critique
, celle qu’il représente et qu’il croit achever (a
ut le monde a tant de raisons de ne pas lire ? Pourquoi fait-il de la
critique
grise de La Harpe un progrès sur la critique écla
? Pourquoi fait-il de la critique grise de La Harpe un progrès sur la
critique
éclatante de Voltaire et de Diderot, qui nous cha
e mieux comprendre la nature propre et le caractère authentique de la
critique
professionnelle. * * * Notons le double titre du
ture. Pour la première fois un professeur entre dans le domaine de la
critique
littéraire, et même dans le domaine de la littéra
lié par lui, paraît à Brunetière marquer une date si importante de la
critique
française. Ce cours donne le premier Discours con
onnel du sermon, avait d’abord été professé devant le Dauphin. Cette
critique
professionnelle que La Harpe est censé avoir fond
ue professionnelle que La Harpe est censé avoir fondée, c’est donc la
critique
de la chaire, la critique de professeur, la criti
Harpe est censé avoir fondée, c’est donc la critique de la chaire, la
critique
de professeur, la critique faite par un homme qui
e, c’est donc la critique de la chaire, la critique de professeur, la
critique
faite par un homme qui obéit aux lois d’un genre.
rmon un descendant plus modeste, mais aussi plus certain, à savoir la
critique
de professeur, la critique éloquente, sa propre e
este, mais aussi plus certain, à savoir la critique de professeur, la
critique
éloquente, sa propre et pure critique à lui. Ce n
r la critique de professeur, la critique éloquente, sa propre et pure
critique
à lui. Ce n’était pas un hasard s’il paraissait r
i sombre ardeur pour son père spirituel. Je ne veux ni dénigrer cette
critique
de professeur, ni en faire une apologie agressive
nes, en préciser la nature, en rendre sensibles les limites. Toute la
critique
professionnelle n’est sans doute pas bornée à ell
quent, mené par un rythme verbal. In critica orator. Les trois grands
critiques
de l’époque républicaine, Brunetière, Lemaître, F
de plus un professeur de race. Sainte-Beuve, lui, traverse nos trois
critiques
comme il traverse une jeunesse de romantique et u
seul scandale était qu’il n’y figurât pas depuis longtemps. Une telle
critique
demeure une des parties les plus solides et les p
uré en tous sens le champ de nos xvie , xviie et xviiie siècles. La
critique
spontanée représente le côté de ceux qui parlent
e spontanée représente le côté de ceux qui parlent et qui jugent ; la
critique
d’artiste le camp de ceux qui créent et qui rayon
a critique d’artiste le camp de ceux qui créent et qui rayonnent ; la
critique
des professeurs est une critique faite par des ho
eux qui créent et qui rayonnent ; la critique des professeurs est une
critique
faite par des hommes qui lisent, qui savent et qu
tures devient vite pour lui le monde réel. Cela fournit au moins à la
critique
une base solide, et de la nourriture à mâcher. Se
Seulement la lecture va ici moins loin qu’on ne pense. Évidemment un
critique
honnête n’écrit à fond que sur ce qu’il a lu. Mai
s, disait Jules Lemaître, relire une bibliothèque tous les matins. La
critique
des salons se fait parfois sur le livre du jour u
ceux qui l’ont lu, et en ne le lisant pas. Il est impossible que les
critiques
professionnels n’en usent pas quelquefois de faço
mesure, et si la mesure se rompt de l’un ou l’autre de deux côtés, le
critique
court l’un ou l’autre de deux dangers. Il peut d’
le plus large : une tradition écrite qui lui fera répéter ce que les
critiques
autorisés auront dit de son sujet, — une traditio
uneste. C’est la maladie du scrupule. Le premier danger conduisait la
critique
professionnelle à faire quelque chose qui ne vala
ce sont les hasards de l’individualité. Je dirai même qu’un livre de
critique
n’est vivant que s’il excite la critique, s’il fa
Je dirai même qu’un livre de critique n’est vivant que s’il excite la
critique
, s’il fait sa part dans un dialogue, s’il communi
en préserver. On la reçoit d’ordinaire dans ces Universités dont tels
critiques
ont fait une peinture à peu près aussi ressemblan
gauche, on est toujours l’Yonville de quelqu’un ! Je sais bien que la
critique
et l’histoire littéraire, cela aussi fait deux ri
’histoire littéraire, cela aussi fait deux rives distinctes ; mais le
critique
qui ignore l’histoire littéraire n’a aucune chanc
toire littéraire, et l’historien de la littérature qui manque de goût
critique
tombe à plat dans un morne pédantisme. * * * En s
tique tombe à plat dans un morne pédantisme. * * * En second lieu, la
critique
professionnelle est faite généralement par des es
faite généralement par des esprits honnêtes qui savent, alors que la
critique
spontanée est faite souvent par des esprits agile
anée est faite souvent par des esprits agiles qui devinent, et que la
critique
d’artiste doit l’être par des esprits créateurs,
r le passé et voir est l’acte du présent ! De là le dépaysement de la
critique
spontanée quand elle se trouve devant le passé, e
la critique spontanée quand elle se trouve devant le passé, et de la
critique
professionnelle quand elle s’applique à l’œuvre p
s au temps de Perrault et de Boileau a été une dispute entre ces deux
critiques
, dispute qui eut un moment bien saillant quand Pe
es et jugées que par ceux qui savent le passé. Voilà le domaine de la
critique
professionnelle. Comme le disaient MM. de Goncour
ière, qui fait ici figure d’un admirable chef de file, déclare que la
critique
a trois objets, et trois objets seulement, qui so
er, classer, expliquer. Ce sont bien en effet les trois moments de la
critique
professionnelle, comme le saignare, purgare, cly
suites littéraires qui sont l’honneur, la gloire, le décor de la cité
critique
, comme les églises et les palais d’une grande vil
le moment présent. Cueillons dès à présent les roses de la vie. La
critique
professionnelle, historique, avec son sens du pas
d’un vin comme l’astronome les mouvements d’une étoile, tandis que la
critique
professionnelle ne peut prévoir que le passé. Pré
yable et qui fait de lui vraiment un type. « Elle seule, dit-il de la
critique
, peut, en tout temps, se rendre compte à quel poi
e part, et de l’autre vraiment de l’art. » Cela figure dans l’article
Critique
de la Grande Encyclopédie, et c’est énorme. Énorm
voilà où le bergsonisme a fait entrer un courant d’air salubre !). Le
critique
professionnel a décrit l’évolution des genres dan
e voilà qui vient dire aux écrivains : « Attention ! moi seul, moi la
Critique
, du haut de ma chaire de professeur, je puis vous
t d’ailleurs entrés dans ce cabinet et ont observé les recettes de la
critique
pour continuer, en artistes conscients et organis
astrologue avait persuadé que la conjonction des astres au ciel de la
critique
était favorable à la tragédie en prose. Sur la fo
si traditionnelle ne fut qu’un déjeuner de soleil. Brunetière loue la
critique
de défendre le monde contre le charlatanisme. Et
il de Platon ! « Avec un autre orgueil !… » Il ne faudrait pas que la
critique
luttât contre le charlatanisme avec un autre char
ntre le charlatanisme avec un autre charlatanisme. Nous savons que la
critique
est mal venue à tracer aussi superbement leurs vo
alisant en des individualités distinctes. Il en est un peu de même en
critique
. Voyez tous les écrivains qui ont marqué dans la
de même en critique. Voyez tous les écrivains qui ont marqué dans la
critique
professionnelle, depuis La Harpe et Nisard jusqu’
qui le réunissaient à la littérature de son temps. Jusqu’en 1870, la
critique
professionnelle a vécu contre le romantisme, elle
s zones dangereuses. Certes Lemaître a écrit son principal ouvrage de
critique
sur les Contemporains, mais notez que ces contemp
nages des Essais de psychologie contemporaine de M. Bourget. La vraie
critique
des contemporains n’est pas faite par les critiqu
Bourget. La vraie critique des contemporains n’est pas faite par les
critiques
professionnels, mais par ceux qui gravitent dans
tiques professionnels, mais par ceux qui gravitent dans l’ordre de la
critique
parlée. De là les malentendus, les injures, les p
disent les Goncourt, de « faiseurs d’éloges de morts ». En matière de
critique
des contemporains, il faut surtout du goût, et du
lement l’apologie dans sa préface sur les Vieux Livres. En matière de
critique
du passé, il faut surtout de la science, une scie
e. Et il va de soi que les deux qualités sont indispensables aux deux
critiques
, et qu’une critique idéale les réunirait égalemen
e les deux qualités sont indispensables aux deux critiques, et qu’une
critique
idéale les réunirait également. Mais précisément
u’une critique idéale les réunirait également. Mais précisément cette
critique
idéale n’existe pas, il n’existe que des critique
s précisément cette critique idéale n’existe pas, il n’existe que des
critiques
réels, en chair et en os, et dans lesquels domine
à sacrifier complètement l’autre. Lisez Brunetière : « L’objet de la
critique
, dit-il, est d’apprendre aux hommes à juger souve
le et l’éducation elles-mêmes ne consistent-elles pas aussi, comme la
critique
, à substituer d’autres motifs de jugement et d’ac
avoir son goût propre au lieu du goût de très haute et très puissante
dame Critique
; c’est avoir un goût présent, au lieu d’un goût
ais ce qu’il faut retenir, c’est cette curieuse assimilation entre la
critique
et la morale, entre les choses de goût et les cho
ureté, mais non pas Andromaque. De même c’est la morale et non pas la
critique
qui amènera l’homme à juger contre son goût. Ou b
i amènera l’homme à juger contre son goût. Ou bien alors on appellera
critique
ce qui est morale, comme Gorenflot appelait carpe
radoxalement désintéressé, il est bien difficile qu’y soit amenée une
critique
de professeur, une critique d’enseignement, une c
l est bien difficile qu’y soit amenée une critique de professeur, une
critique
d’enseignement, une critique d’éloquence, ajouton
t amenée une critique de professeur, une critique d’enseignement, une
critique
d’éloquence, ajoutons, et disons surtout, une cri
eignement, une critique d’éloquence, ajoutons, et disons surtout, une
critique
politique. On se scandalise souvent qu’il y ait c
us, aujourd’hui, aussi bien dans la presse que dans l’Université, une
critique
de droite et une critique de gauche. En réalité l
n dans la presse que dans l’Université, une critique de droite et une
critique
de gauche. En réalité la tradition est tellement
lui-même pourrait se mettre en tiers. Tout cela donne de la vie à la
critique
, de la popularité aux critiques, je veux bien ; m
tiers. Tout cela donne de la vie à la critique, de la popularité aux
critiques
, je veux bien ; mais tout cela répond aussi à la
tout cela répond aussi à la pente descendante et à la vieillesse des
critiques
. La critique de la chaire, qui, en 1781, a succéd
ond aussi à la pente descendante et à la vieillesse des critiques. La
critique
de la chaire, qui, en 1781, a succédé à la prédic
édication. Brunetière a même fini cardinal vert. Et dans tout cela la
critique
de goût devient ce qu’elle peut, n’occupe plus co
ubalterne. Et voilà la troisième et la plus importante fonction de la
critique
professionnelle : c’est une critique qui ordonne.
a plus importante fonction de la critique professionnelle : c’est une
critique
qui ordonne. * * * Une critique qui lit pour savo
critique professionnelle : c’est une critique qui ordonne. * * * Une
critique
qui lit pour savoir et qui sait pour ordonner. Da
pour savoir et qui sait pour ordonner. Dans sa plus grande partie, la
critique
professionnelle est une critique de la chaire ; c
nner. Dans sa plus grande partie, la critique professionnelle est une
critique
de la chaire ; cette critique de la chaire a succ
ie, la critique professionnelle est une critique de la chaire ; cette
critique
de la chaire a succédé à l’éloquence de la chaire
st attachée à faire de l’ordre. Depuis La Harpe jusqu’à nos jours, la
critique
professionnelle et universitaire a réalisé cette
s professeurs, Cousin, Guizot et lui. Brunetière, qui a réalisé cette
critique
à la perfection, fut souverainement éloquent. Mai
oquent. Mais l’éloquence a subi un discrédit. Elle n’est pas, dans la
critique
oratoire, exempte de ce charlatanisme de bonne fo
nous dit que ces lignes de Cousin ont le grand honneur d’annoncer la
critique
de Taine ; c’est malheureusement vrai, et ce n’es
s d’Exposition, que Taine appelait des palais d’idées, sont à bas. La
critique
universitaire a pris, depuis vingt ans, des habit
t de discours a encore un autre sens et elle demeure tout de même une
critique
de discours. Discours signifie ordre. Le Discours
er un ordre dans cette méthode, cette histoire et ces révolutions. La
critique
professionnelle a renoncé à l’éloquence, elle n’a
» dans le hasard littéraire, voilà la carrière et l’honneur de cette
critique
, telle qu’elle a progressé pendant tout le xixe
r un ton un peu ironique, l’hyperbole d’une qualité inhérente à toute
critique
professionnelle, c’est-à-dire à la critique qui v
qualité inhérente à toute critique professionnelle, c’est-à-dire à la
critique
qui vit dans le passé, — qui s’assimile une histo
le une histoire, — qui sait. Même Lemaître, revendiquant contre cette
critique
les droits de la critique impressionniste, qui ne
t. Même Lemaître, revendiquant contre cette critique les droits de la
critique
impressionniste, qui ne cherche qu’à jouir, est o
ndue chez Lemaître, tendue chez Brunetière, il s’agit bien de la même
critique
, celle d’hommes qui lisent et qui savent, qui viv
, le discours ainsi entendu peut bien être appelé le style même de la
critique
, puisque, entre les œuvres, il propage de l’ordre
age de l’ordre et du mouvement. On me dira : « Ce que vous appelez la
critique
professionnelle, pourquoi ne l’appelez-vous pas l
ppelez la critique professionnelle, pourquoi ne l’appelez-vous pas la
critique
historique ? » Mon Dieu ! je veux bien. Il s’agit
e historique ? » Mon Dieu ! je veux bien. Il s’agit là en effet d’une
critique
historique, puisque c’est l’histoire littéraire s
ire littéraire seule qui permet cet ordre et ce mouvement, fournit au
critique
cette épaisseur de passé, cette réalité de durée,
ein. Mais nous venons de voir qu’on pourrait aussi bien l’appeler une
critique
morale, et même (si les incursions des critiques
si bien l’appeler une critique morale, et même (si les incursions des
critiques
purs dans la philosophie n’étaient point, Bruneti
ère et Faguet l’ont montré à leurs dépens, parfois bien comiques) une
critique
philosophique. En effet cette critique ne peut s’
ns, parfois bien comiques) une critique philosophique. En effet cette
critique
ne peut s’acquitter de sa fonction et approcher d
l’ensemble d’une littérature, cette littérature française qu’un vrai
critique
, un Nisard, un Sainte-Beuve, un Brunetière, un La
cis d’un Voltaire ; ce sont les genres, ces personnes logiques qu’une
critique
intégrale, inflexible, fanatique comme celle de B
tiplicité réelle des personnes et des œuvres individuelles. Ici notre
critique
historique, morale, philosophique, devient une cr
es. Ici notre critique historique, morale, philosophique, devient une
critique
scolastique. Mais il faut des scolastiques, il fa
tifiés, ne donnent pas une idée d’ensemble aussi précise que celui de
critique
professionnelle. * * * Tout en considérant la méc
nnaissance, la lutte, les ironies et les épigrammes de chacune de ces
critiques
vers les deux autres comme une nécessité de leur
en voir limitée par ses voisines et à les tolérer. Malheureusement la
critique
professionnelle ne donne pas l’exemple. Elle n’es
s qui n’aiment guère être discutés du dehors. Il en est en matière de
critique
comme en matière de gouvernement. Le personnel de
j’ai droit ! j’ai droit ! deviendraient vite des enfers. Eh bien ! la
critique
parlée, la critique des journaux, la critique du
oit ! deviendraient vite des enfers. Eh bien ! la critique parlée, la
critique
des journaux, la critique du jour, peu familière
es enfers. Eh bien ! la critique parlée, la critique des journaux, la
critique
du jour, peu familière avec l’histoire et les cla
rspicace en matière de mode, de présent, elle constitue, à côté de la
critique
professionnelle et parfois contre elle, la critiq
tue, à côté de la critique professionnelle et parfois contre elle, la
critique
du public. Brunetière dit éloquemment et justemen
la critique du public. Brunetière dit éloquemment et justement que la
critique
(il entend par là sa critique professionnelle) dé
ère dit éloquemment et justement que la critique (il entend par là sa
critique
professionnelle) défend le passé contre l’oubli d
nt, et la poussée de la génération présente doit faire sentir à cette
critique
que le passé n’est pas tout. Exagérer le droit de
aussi un peu l’éducation des professeurs. Il n’est pas mauvais que la
critique
des journaux et la critique de la chaire soient e
professeurs. Il n’est pas mauvais que la critique des journaux et la
critique
de la chaire soient exercées par deux personnels
exercées par deux personnels différents. Voici un exemple curieux. La
critique
professionnelle a eu, pendant un demi-siècle, tro
sait comment Stendhal et Baudelaire ont dû être imposés de force à la
critique
professionnelle. Imposés par qui ? Faguet remarqu
que le succès de Madame Bovary a été fait par le public et non par la
critique
, à laquelle le public a fini par l’imposer. C’est
C’est juste, mais entendons-nous. Le public impose-t-il un livre à la
critique
en l’achetant et en le lisant ? Non évidemment. I
ai public ne peut qu’acheter, lire et dire. Il n’impose un livre à la
critique
que lorsque ce dire se transforme en un écrire, c
ce dire se transforme en un écrire, c’est-à-dire lorsqu’il fait de la
critique
. Et qui fait la critique publique ? Ce sont les h
un écrire, c’est-à-dire lorsqu’il fait de la critique. Et qui fait la
critique
publique ? Ce sont les honnêtes gens de Paris et
es honnêtes gens, les journaux, surtout les artistes, ont imposé à la
critique
professionnelle Flaubert, Stendhal, Baudelaire, e
versaire. C’est également de haute lutte qu’a dû être emportée sur la
critique
professionnelle et universitaire la réintégration
gnement à l’École Normale a modelé jusque vers 1880 les valeurs de la
critique
universitaire, souscrit encore dans son Histoire
ant d’erreurs que de mots. Exemple inverse et aussi instructif. Si la
critique
universitaire a trois bêtes noires, dont une à de
ritique universitaire a trois bêtes noires, dont une à deux têtes, la
critique
des journaux, des contemporains, a eu et a encore
olitique et son rôle de cardinal vert. Mais il y avait, en matière de
critiques
, des raisons plus profondes. Brunetière était un
te), politique, et rien ne pouvait moins réussir à Paris, où l’esprit
critique
se moqua du critique. Dans son livre Servitude et
en ne pouvait moins réussir à Paris, où l’esprit critique se moqua du
critique
. Dans son livre Servitude et grandeur littéraires
ction Française envoyait volontiers quelque injure à la cuisine, à la
critique
et à la syntaxe de Brunetière. Lutte normale de
ssion à profession, de nature d’esprit à nature d’esprit, de genre de
critique
à genre de critique. Aucun critique professionnel
de nature d’esprit à nature d’esprit, de genre de critique à genre de
critique
. Aucun critique professionnel, aucun critique uni
it à nature d’esprit, de genre de critique à genre de critique. Aucun
critique
professionnel, aucun critique universitaire, s’il
de critique à genre de critique. Aucun critique professionnel, aucun
critique
universitaire, s’il est de bonne foi, ne partager
era ce sentiment, mais, s’il est d’esprit libre, il le comprendra. Le
critique
professionnel idéal serait installé dans l’intéri
conditions et le climat favorables à leur réussite. C’est besogne de
critique
, d’homme qui vit avec la série des écrivains pass
rtagera l’opinion des journalistes et des artistes sur Brunetière. Un
critique
reconnaîtra en Brunetière un critique, un vrai et
des artistes sur Brunetière. Un critique reconnaîtra en Brunetière un
critique
, un vrai et un grand critique, parce que Brunetiè
n critique reconnaîtra en Brunetière un critique, un vrai et un grand
critique
, parce que Brunetière a senti, vu, connu du dedan
ne. Sa vision littéraire a ses partis pris, mais il n’y a pas plus de
critique
que d’art sans des partis pris, les partis pris d
plus de critique que d’art sans des partis pris, les partis pris d’un
critique
rectifient ceux d’un autre critique, et la critiq
partis pris, les partis pris d’un critique rectifient ceux d’un autre
critique
, et la critique de Brunetière (toujours dans ces
partis pris d’un critique rectifient ceux d’un autre critique, et la
critique
de Brunetière (toujours dans ces limites de Malhe
e, ou plutôt le fond de sa méthode, s’accorde avec le cœur même de la
critique
professionnelle. Les efforts des artistes et des
rts des artistes et des journalistes pour exclure un Brunetière de la
critique
ressemblent aux efforts des critiques professionn
pour exclure un Brunetière de la critique ressemblent aux efforts des
critiques
professionnels, et de Brunetière d’abord, pour ex
un Baudelaire. Ce sont là des oppositions naturelles entre les trois
critiques
, oppositions qui les corrigent l’une par l’autre,
de cette Pauvreté, mère, selon Platon, de l’amour et de la vie. La
critique
des maîtres Le xixe siècle nous fournit une b
es Le xixe siècle nous fournit une belle galerie de maîtres de la
critique
. Mais à côté (je ne dis pas au-dessus, c’est d’un
is pas au-dessus, c’est d’un autre ordre), — à côté des maîtres de la
critique
, il y a la critique des maîtres. Les grands écriv
est d’un autre ordre), — à côté des maîtres de la critique, il y a la
critique
des maîtres. Les grands écrivains ont dit, en cri
que, il y a la critique des maîtres. Les grands écrivains ont dit, en
critique
, leur mot. Ils ont même dit beaucoup de mots, tan
uissamment sur les grandes questions esthétiques et littéraires. Leur
critique
existe ; elle doit comporter, tout comme la criti
ittéraires. Leur critique existe ; elle doit comporter, tout comme la
critique
spontanée et la critique professionnelle, des tra
existe ; elle doit comporter, tout comme la critique spontanée et la
critique
professionnelle, des traits généraux, et si ces t
iste, dis-je, et si je le crois, ce n’est vraiment pas la faute de la
critique
professionnelle, qui a essayé de nous persuader q
le, qui a essayé de nous persuader que son sceptre régissait le monde
critique
tout entier. Il faut craindre le mien. Lui seul
e mien. Lui seul est Dieu, madame, et le vôtre n’est rien. Entre la
critique
professionnelle et la critique d’artiste, l’état
me, et le vôtre n’est rien. Entre la critique professionnelle et la
critique
d’artiste, l’état de lutte fait partie d’un rythm
ns passion. * * * Quand nous voulons nous référer à un type pur de la
critique
professionnelle, nous pensons tout de suite à Bru
e, lequel ne commit jamais aucun écrit qui fût d’autre matière que de
critique
dogmatique (ces deux mots qui paraissent à premiè
e intellectuel et en son bossuétisme intégral, annexe simplement à la
critique
tout le meilleur de la littérature. « Cette malle
de la littérature. « Cette malle doit être à nous. » Ce n’est plus la
critique
qui naît de l’art, comme la réaction d’abord du p
spécialisées, devant l’œuvre de l’artiste. C’est l’art qui naît de la
critique
. Au commencement était la critique, et ses droits
rtiste. C’est l’art qui naît de la critique. Au commencement était la
critique
, et ses droits sur l’art sont ceux de l’ancêtre s
nous affirme par exemple que la littérature allemande est issue de la
critique
de Lessing, de Herder et de Goethe. Et je laisse
taël, Chateaubriand, Sainte-Beuve, ont prononcé d’abord, au nom de la
critique
, des jugements, et des arrêts dont leurs œuvres n
ar l’auteur de l’Évolution des Genres. Ce qui fait matière proprement
critique
, c’est l’explication de l’œuvre d’art. Mais l’exp
on de jugements et d’arrêts qui auraient été prononcés par la faculté
critique
. L’œuvre d’art se forme et se développe comme un
ire, de Chateaubriand, ont été produites, nous dit-on, « au nom de la
critique
» ! Quand les ministres girondins que la Législat
n : « Messieurs, le roi vous accorde les grandes entrées » ! Ainsi la
critique
à l’art. « À la base de toute œuvre d’art nous tr
oute œuvre d’art nous trouvons une opinion, nous trouvons un jugement
critique
sur les œuvres dont elle vient en quelque manière
t sans doute, selon Brunetière, un acte de discipline en se déclarant
critique
romancier, ou critique poète. La leçon de critiqu
netière, un acte de discipline en se déclarant critique romancier, ou
critique
poète. La leçon de critique, voilà le principe cr
ne en se déclarant critique romancier, ou critique poète. La leçon de
critique
, voilà le principe créateur ! L’Ode à Michel de l
mme le subalterne après le principal. Notez que cette apothéose de la
critique
se rencontre non pas dans une de ces fantaisies à
ntre non pas dans une de ces fantaisies à pointe de paradoxe dont les
critiques
aiment à prendre la récréation, mais dans l’artic
ont les critiques aiment à prendre la récréation, mais dans l’article
Critique
de la Grande Encyclopédie, où il s’agissait plutô
la parole à un exposé objectif. Rien d’étonnant dès lors à ce que la
critique
soit investie par Brunetière du pouvoir de « modi
C’est donc Molière que Brunetière, à la manière de Gorenflot, baptise
critique
, et la victoire de Molière sur Chapelain, c’est u
ue, et la victoire de Molière sur Chapelain, c’est une victoire de la
critique
sur un ennemi de la critique. Il ne s’agit que de
sur Chapelain, c’est une victoire de la critique sur un ennemi de la
critique
. Il ne s’agit que de s’entendre. * * * Sous le no
ritique. Il ne s’agit que de s’entendre. * * * Sous le nom général de
critique
, Brunetière semble confondre deux opérations sino
inon inverses, du moins fort différentes, celle qui réalise des idées
critiques
, dont les œuvres d’art seraient une application,
ient une application, et celle qui réalise des œuvres, dont les idées
critiques
ne sont que le commentaire. La première est celle
idées critiques ne sont que le commentaire. La première est celle des
critiques
professionnels. Ils trouvent devant eux la masse
t des idées ont presque manqué leur vocation : ils eussent pu devenir
critiques
; si Paris avait une Cannebière… De ce point de v
ui ont des idées, et en ordre, comme Bossuet. La phrase-type de cette
critique
serait celle de l’abbé Morellet sur Chateaubriand
tournée, en reçoit-il quelques idées nettes ? » La tâche propre de la
critique
professionnelle, c’est de créer un monde d’idées,
ncorpore de soi-même à lui sera d’elle bienvenu. Cette attitude de la
critique
française se comprend d’ailleurs assez bien et se
llet une idée nette : celle de l’insuffisance et des limites de cette
critique
. La seconde opération consiste non à se placer au
de la Défense et Illustration et celui de la préface de Cromwell. La
critique
par laquelle l’artiste interprète son œuvre une f
est fait, ne saurait cadrer avec ce qui est à faire. Le vrai monument
critique
de Hugo, ce n’est pas la célèbre Préface, qui ne
cine. Il ne faut pas exagérer la portée de quelques répliques dans la
Critique
de l’École des Femmes, ni de la douzaine de vers
les mots que de nous dire comme Brunetière, qu’Andromaque c’est de la
critique
parce qu’elle exprime ce que Racine pensait de la
ie de Corneille. Même les écrits en vers de Boileau ne sont pas de la
critique
proprement dite. Les Satires attaquent, mais ne d
u vers, l’obéissance aux lois du poème didactique, empêchent l’esprit
critique
de s’y manifester librement. C’est avec ses écrit
relle des Anciens et des Modernes que Boileau débute vraiment dans la
critique
. Et c’est alors aussi que la génération classique
que la génération classique, l’âge classique, entre dans sa phase de
critique
; qu’après avoir produit et vécu il devient objet
oduit et vécu il devient objet d’imitation et de commentaire. L’ombre
critique
qu’il prolonge va des Réflexions sur Longin à Por
il prolonge va des Réflexions sur Longin à Port-Royal. Où est donc la
critique
que lui-même aurait prolongée et appliquée ? Et s
à la base de toute œuvre d’art nous trouvons une opinion, un jugement
critique
», faudra-t-il exclure de l’art Bossuet, pour qui
l’hérésie ? Bossuet qui eût volontiers fait subir à toutes Réflexions
critiques
le sort de celles de Richard Simon ? Bossuet enfi
e celles de Richard Simon ? Bossuet enfin… * * * L’impérialisme de la
critique
professionnelle tend avec Brunetière simplement à
e tend avec Brunetière simplement à annexer toute la littérature à la
critique
. Il fait Brutus César. Mais cet impérialisme répo
ond involontairement au césarisme littéraire qui prétend enchaîner la
critique
à son char. Voltaire, qui est cependant un des ma
critique à son char. Voltaire, qui est cependant un des maîtres de la
critique
française, compare les critiques à des langueyeur
ui est cependant un des maîtres de la critique française, compare les
critiques
à des langueyeurs de porcs, image à vrai dire plu
des langueyeurs de porcs, image à vrai dire plus acceptable pour les
critiques
que pour les auteurs. Théophile Gautier, dans la
réface devenait vertueux pour la vie, dans le métier non seulement de
critique
, mais de critique dramatique ! « La critique, écr
rtueux pour la vie, dans le métier non seulement de critique, mais de
critique
dramatique ! « La critique, écrivait Leconte de L
métier non seulement de critique, mais de critique dramatique ! « La
critique
, écrivait Leconte de Lisle, en 1864, à peu d’exce
end pas. » On pense bien que « à peu d’exceptions près » concerne les
critiques
qui, montés sur le dos du poète, s’en vont criant
se les témoignages comiques de l’antagonisme entre les artistes et la
critique
professorale, de la lutte entre les chantres et l
universitaires, des académiques, des faiseurs d’éloges des morts, des
critiques
, des non-producteurs d’idées, des non-imaginatifs
onshommes de Port-Royal, comme les appelait Flaubert. Voilà donc les
critiques
professionnels en procès avec les artistes, de mê
rce et la dispute l’âme de la littérature. Les littérateurs, sans les
critiques
, deviendraient ce que deviendrait la production s
ction sans les intermédiaires, le négoce sans la spéculation, — et la
critique
mourrait elle-même sans la critique de la critiqu
goce sans la spéculation, — et la critique mourrait elle-même sans la
critique
de la critique. Entrons dans leurs disputes néces
éculation, — et la critique mourrait elle-même sans la critique de la
critique
. Entrons dans leurs disputes nécessaires, juste a
la rue ! Après les prétentions impérialistes de nos trois ambitieuses
critiques
, nous rencontrerons peut-être celle qui se conten
a d’exceller dans sa rue, et de cultiver un petit jardin. * * * Cette
critique
des maîtres, elle n’est pas une imagination de cl
ateur, une fausse fenêtre que nous supposions pour faire pendant à la
critique
professionnelle. Elle existe au xixe siècle para
nelle. Elle existe au xixe siècle parallèlement à l’autre. La chaîne
critique
Chateaubriand, Hugo, Lamartine, Gautier, Baudelai
e, Taine, Brunetière, Lemaître, Faguet. Chateaubriand a baptisé cette
critique
. Il l’appelle la critique des beautés. Mais on pe
ître, Faguet. Chateaubriand a baptisé cette critique. Il l’appelle la
critique
des beautés. Mais on peut en discerner l’origine
la conversation de Diderot. Sainte-Beuve l’a dit : Avant Diderot, la
critique
en France avait été exacte, copieuse et fine avec
à lui que revient l’honneur d’avoir introduit le premier chez nous la
critique
féconde des beautés, qu’il substitua à celle des
cela est vrai en gros, bien que s’appliquant davantage, en matière de
critique
littéraire, à ce qu’aurait pu être Diderot qu’à c
ions sur Térence, l’Éloge de Richardson et la Correspondance, l’œuvre
critique
originale de Diderot reste un livre de critique d
d’art, les Salons. Nous pouvons imaginer sur ce modèle une admirable
critique
littéraire, que Diderot seul pouvait réaliser, et
tte faculté de demi-métamorphose, qui est le jeu et le triomphe de la
critique
, et qui consiste à se mettre à la place de l’aute
ie , on trouve qu’une de ces lignes commence avec Fénelon. Les écrits
critiques
de Fénelon sont demeurés une des parties classiqu
ssiques de son œuvre. Personne ne songera à les faire rentrer dans la
critique
professionnelle, et Brunetière écarte Fénelon de
essionnelle, et Brunetière écarte Fénelon de l’« évolution » de cette
critique
avec toute la mauvaise humeur qu’il témoigne d’or
aux. Devrons-nous nous contenter, comme Sainte-Beuve, d’appeler cette
critique
de Fénelon « élégante et fine » ? (Quant à Bayle
i manquait d’originalité, ils n’ont rien à voir dans le domaine de la
critique
littéraire.) Il y a, dans la critique de Fénelon,
en à voir dans le domaine de la critique littéraire.) Il y a, dans la
critique
de Fénelon, autre chose : il y a cette sympathie
de l’art, sympathie en laquelle on doit voir la substance même de la
critique
d’artiste, et qui comporte d’ailleurs, pour ranço
un défaut et une pauvreté de la nature. » Et surtout la grande figure
critique
qui se dégage et qui s’impose, à ces origines de
e figure critique qui se dégage et qui s’impose, à ces origines de la
critique
d’artiste, c’est celle, en Fénelon, du « critique
ces origines de la critique d’artiste, c’est celle, en Fénelon, du «
critique
des beautés » homériques, celle du prélat homérid
issent de belles beautés. » Croisez le réalisme de Richardson avec la
critique
de l’auteur de ces lignes, vous avez la Nouvelle
écrit « en marge des vieux livres », demeure l’œuvre-type du roman de
critique
, du premier genre de roman que peut écrire et qu’
que, du premier genre de roman que peut écrire et qu’aime à écrire un
critique
(le second genre étant la confession personnelles
a Rôtisserie de la Reine Pédauque, des contes de Jules Lemaître. La «
critique
des beautés » homériques, c’est en une création e
» homériques, c’est en une création esthétique et non en une analyse
critique
que Fénelon l’a faite. Voilà déjà le courant des
en Fénelon nous désigne le principe — j’allais dire le prince — de la
critique
des beautés. L’exemple de Fénelon nous rappelle q
’exemple de Fénelon nous rappelle qu’un artiste, lorsqu’il fait de la
critique
, exprime ses antipathies autant que ses sympathie
un flot d’invectives et de bile auprès duquel la hargne reprochée aux
critiques
professionnels ne paraît plus que roses et miel.
itiques professionnels ne paraît plus que roses et miel. Mais cette «
critique
des défauts » poussée à la truculence lyrique ne
e à mordre, et un poète, un Lamartine s’acquitte de sa vraie fonction
critique
lorsqu’il introduit Mistral, ainsi que le cygne d
stral, ainsi que le cygne de Lohengrin amène le chevalier d’Elsa. La
critique
des défauts dit Faguet, a été inventée par les cr
r d’Elsa. La critique des défauts dit Faguet, a été inventée par les
critiques
et la critique des beautés par les auteurs qui ép
itique des défauts dit Faguet, a été inventée par les critiques et la
critique
des beautés par les auteurs qui éprouvaient le be
vaient le besoin d’être admirés. Mais quel besoin éprouvent donc les
critiques
? Serait-ce celui de ne pas admirer ? Non, c’est
it-ce celui de ne pas admirer ? Non, c’est le besoin de régenter. La
critique
des beautés, continue Faguet, s’adresse aux lecte
faitement inutile d’avertir qu’ils écrivent des choses admirables. Le
critique
des défauts s’adresse, lui, aux auteurs. Ce n’est
issimuler et atténuer un peu la gravité. Et Faguet en conclut que le
critique
des défauts est bien plus utile, parce qu’il est
peu rude des meilleurs auteurs du temps présent ». On voit que si les
critiques
professionnels se louent réciproquement d’appliqu
ls se louent réciproquement d’appliquer à ces intrigants d’auteurs la
critique
des défauts, ils n’hésitent pas à user réciproque
à user réciproquement, quand il s’agit de leurs propres écrits, de la
critique
des beautés. Cela se passerait-il à la cuisine de
, de la critique des beautés. Cela se passerait-il à la cuisine de la
critique
comme à celle de la compagnie ? Sur le bœuf qui,
ur, nourrit tout de même le soldat, tandis que l’influence de cette «
critique
des défauts » sur les auteurs est non inutile, ma
en serait encore à Campistron. La fonction vraiment supérieure de la
critique
ne consiste pas à faire ce métier, mais bien à la
s, et mieux qu’eux, leur donner des corrigés : ce n’est pas le cas du
critique
. Et la critique des beautés y réussit mieux que l
ux, leur donner des corrigés : ce n’est pas le cas du critique. Et la
critique
des beautés y réussit mieux que la critique des d
le cas du critique. Et la critique des beautés y réussit mieux que la
critique
des défauts. Le correcteur de copies ne saurait o
implement le génie. Un professeur n’a pas à tenir compte du génie, un
critique
, lui, doit vivre dans un monde où le génie existe
n genre, d’une époque, d’une religion. Ce n’est pas un hasard si la «
critique
des beautés » ne prend, avec ce nom, conscience d
, par conséquent l’enthousiasme, voilà les vraies nécessités de cette
critique
. * * * La critique des beautés, en entretenant l’
enthousiasme, voilà les vraies nécessités de cette critique. * * * La
critique
des beautés, en entretenant l’enthousiasme, conse
des beautés, en entretenant l’enthousiasme, conserve l’âme même de la
critique
, une âme perpétuellement en danger de périr ou de
de périr ou de s’assoupir dans l’automatisme inévitable du métier. Le
critique
qui ne fait que gémir sur les défauts, qui couvre
ouvre d’un crayon rageur les marges des livres, c’est généralement un
critique
en état de démission. On fait d’abord de la criti
généralement un critique en état de démission. On fait d’abord de la
critique
par goût de ce qui est beau, puis on continue à e
en de beau. « Nous eûmes longtemps neuf Muses, dit Voltaire. La saine
critique
est la dixième. » Et il la fait figurer à la port
la dixième. » Et il la fait figurer à la porte du Temple du Goût. La
critique
est d’abord une Muse pareille aux autres, et auss
usiasme créateur. Avec Chateaubriand, Lamartine, Hugo, Baudelaire, la
critique
des grands artistes, laissant les professionnels
Les bandes de pourpre à ces vêtements de fête, ce sont les images. La
critique
implique un art des comparaisons, et quand les co
’art, on a les images. Les romantiques ont eu ce mérite de tremper la
critique
dans un bain d’images, ces belles images que Sain
Beuve a gardées de son passage dans la maison des poètes, et dont une
critique
vivante se passerait aujourd’hui difficilement. L
ns la marge de la copie qu’on livrera aux risées de la classe, — la «
critique
des défauts » qui se pratique en rhétorique). Mai
rce d’exprimer l’être. S’il y a des « mines ou des entrailles » de la
critique
, ce sont ces intuitions ou ces images. Le Génie d
ous garde aujourd’hui rien de plus vivant que ses admirables pages de
critique
littéraire, auxquelles, d’ailleurs, les critiques
admirables pages de critique littéraire, auxquelles, d’ailleurs, les
critiques
professionnels les plus hostiles à Chateaubriand,
e, Faguet, Lemaître, ont rendu hommage. On peut dire qu’il a fondé la
critique
romantique, tout en conservant, par ses liaisons
e qui animait le Génie du Christianisme, c’était la grande idée de la
critique
romantique, non seulement du romantisme français,
s-nous des lignes de Sainte-Beuve lorsqu’il fait remonter ce genre de
critique
à Diderot et qu’il en voit le caractère dans la «
donnait le chrétien du xviie siècle, et l’absence de métamorphose la
critique
voltairienne. Et qu’est-ce que ce don de lire tou
t qui l’a dicté, sinon la puissance d’en trouver le « génie » ? Cette
critique
de demi-métamorphose s’oppose à la critique de go
uver le « génie » ? Cette critique de demi-métamorphose s’oppose à la
critique
de goût qui est la critique spontanée, et aussi à
itique de demi-métamorphose s’oppose à la critique de goût qui est la
critique
spontanée, et aussi à la critique du « juger, cla
se à la critique de goût qui est la critique spontanée, et aussi à la
critique
du « juger, classer, expliquer » qui est la criti
e, et aussi à la critique du « juger, classer, expliquer » qui est la
critique
professionnelle. Coïncidant avec un Génie, Génie
ance de Michelet), d’une littérature ou d’un homme, on peut l’appeler
critique
d’intuition ou de sympathie. Laissons de côté ce
ons de côté ce merveilleux entre-deux ou plutôt entre-trois des trois
critiques
qu’est le Port-Royal. Cherchons la critique d’art
ôt entre-trois des trois critiques qu’est le Port-Royal. Cherchons la
critique
d’artiste dans son œuvre la plus caractéristique,
ansigeante, — de même que la figure exclusive et intransigeante de la
critique
professionnelle qu’était la critique de Brunetièr
xclusive et intransigeante de la critique professionnelle qu’était la
critique
de Brunetière nous a retenu naguère de préférence
espeare de Victor Hugo. * * * William Shakespeare passe aux yeux des
critiques
professionnels pour une œuvre entièrement insane.
nsane. Pour Brunetière, cette incursion de Hugo dans le domaine de la
critique
devait ressembler assez à ce qu’eût pu être une i
ne sous peine de la hart. Quand on parle ordinairement de Victor Hugo
critique
, c’est en se référant au manifeste de 1827, la Pr
l’on considère le Lycée de La Harpe comme la première œuvre de grande
critique
qui ait paru en France, on doit être plutôt scand
e centrale est occupée par ce que l’on pourrait appeler, en jargon de
critique
, la théorie des treize génies. Treize Égaux marqu
tolérable que celle-là. C’est celle qui empoisonne perpétuellement la
critique
, et qui consiste à juger et à jauger le génie sel
e savait pas et admirablement de ce qu’il savait, et c’est le cas des
critiques
professionnels eux-mêmes. Hugo ramène tout l’art
iel. Tout mot, là aussi, paraît vain devant celui-ci : Il existe ! La
critique
aurait bien tort de se scandaliser d’un tel parti
ourir au même parti pris. Nous l’avons reconnu dans l’Évolution de la
Critique
de Brunetière. Pourquoi Brunetière fait-il de La
runetière. Pourquoi Brunetière fait-il de La Harpe le fondateur de la
critique
française ? Parce que La Harpe est le premier cri
ondateur de la critique française ? Parce que La Harpe est le premier
critique
professeur, le premier critique oratoire, le prem
e ? Parce que La Harpe est le premier critique professeur, le premier
critique
oratoire, le premier critique enchaîneur. Et comm
premier critique professeur, le premier critique oratoire, le premier
critique
enchaîneur. Et comme Fénelon n’est rien de tout c
mme Fénelon n’est rien de tout cela, Brunetière l’exclut de sa chaîne
critique
avec autant de dédain que Hugo exclut Racine de l
e de la chaîne des Treize. De quoi est faite par Brunetière la chaîne
critique
? Elle est faite des grands professeurs. Qui anno
once-t-elle de partout ? Qui appelle-t-elle comme son achèvement ? La
critique
ordonnée et éloquente de Brunetière. À quoi about
ordonnée et éloquente de Brunetière. À quoi aboutit l’évolution de la
critique
française ? À la critique de l’évolution, à la co
runetière. À quoi aboutit l’évolution de la critique française ? À la
critique
de l’évolution, à la conscience de l’évolution de
? À la critique de l’évolution, à la conscience de l’évolution de la
critique
et de l’évolution des genres, à Brunetière, — com
l’un sur les secrets du génie, chez l’autre sur le laboratoire de la
critique
. Sans parti pris on ne réalise rien. Faisons néan
oins et recoins littéraires, comme une tête-de-loup les araignées. La
critique
spontanée se répand dans la conversation, la crit
s araignées. La critique spontanée se répand dans la conversation, la
critique
professionnelle devient vite de l’histoire littér
la critique professionnelle devient vite de l’histoire littéraire, la
critique
d’artiste tourne bientôt à l’esthétique générale.
ire, la critique d’artiste tourne bientôt à l’esthétique générale. La
critique
ne reste de la critique pure qu’en résistant à ce
te tourne bientôt à l’esthétique générale. La critique ne reste de la
critique
pure qu’en résistant à ces trois inévitables pent
pic inaccessible ou la pointe de diamant qui domine en effet toute la
critique
: transporter dans l’ordre de l’art le grand prob
a qualité, de cette vie de la vie qu’est le génie, faire coïncider la
critique
avec cette algèbre, poser des équations qu’il suf
élan créateur. Nous sommes ici à vrai dire moins dans l’algèbre de la
critique
que dans sa mystique : mais rien de vivant qui ne
ique : mais rien de vivant qui ne comporte une mystique. Qu’une telle
critique
Soit celle-là même qui s’installe au foyer le plu
méditation de Valéry et de Mallarmé l’était aussi à celle de Hugo. La
critique
pure naît ici des mêmes sources glacées que la po
naît ici des mêmes sources glacées que la poésie pure. J’entends par
critique
pure la critique qui porte non sur des êtres, non
es sources glacées que la poésie pure. J’entends par critique pure la
critique
qui porte non sur des êtres, non sur des œuvres,
s. Brunetière a eu raison de voir là le problème capital de la grande
critique
, dont une théorie des genres doit rester la plus
que cette théorie devait servir à fournir des consultations, dont la
critique
pouvait faire bénéficier utilement les auteurs pr
t dans le laboratoire même des genres, le savent encore mieux que les
critiques
. « L’épopée, dit Victor Hugo, a pu être fondue da
ables, on met sous cette vérité bien des réalités intérieures que les
critiques
n’y mettent pas. « Aristophane, écrit-il ailleurs
ivaux aime Racine. Tragédie et comédie faites pour s’entendre. » Quel
critique
de profession penserait et dirait mieux ? Mallarm
héâtre, qu’il lui plaisait de voir dans le lustre. Enfin le Livre. La
critique
, l’histoire littéraire ont souvent le tort de mêl
ut-être pas lu dix pages), un des chefs-d’œuvre de la langue et de la
critique
françaises. Eschyle c’est le mouvement d’Eschyle,
s paradoxes Mallarmé a poussé l’hallucination du Livre. Et de l’œuvre
critique
de ce grand artiste qu’est Anatole France, de la
atrimoine. Il serait d’une basse jalousie de boutique de bannir de la
critique
, comme Platon bannissait Homère, la race divine d
Lamartine, et surtout du Cours Familier de Littérature, un volume de
critique
géniale (je veux dire de critique faite par le gé
milier de Littérature, un volume de critique géniale (je veux dire de
critique
faite par le génie) qui vaudrait William Shakespe
859. Enfin ce serait le sujet d’un beau livre que la définition de la
critique
romantique, et que l’histoire de cette critique,
e la définition de la critique romantique, et que l’histoire de cette
critique
, depuis Chateaubriand jusqu’à l’heure présente, o
s’était attaquée autrefois au classicisme. Et c’est très naturel. La
critique
professionnelle (avec son retard obligatoire d’un
ncorporé le romantisme à la chaîne littéraire, il fallait bien que la
critique
anti-professionnelle, anti-universitaire, se fît
mpe dociles avec lesquels on peut exécuter de beaux moulinets. Cette
critique
d’artiste, comme la critique professionnelle, nou
peut exécuter de beaux moulinets. Cette critique d’artiste, comme la
critique
professionnelle, nous l’avons vue surtout dans so
courant de l’art éternel. Trouve-t-elle les mêmes difficultés que la
critique
professionnelle devant les œuvres du présent ? Ou
en accouchent de jeunes à la gloire ; mais enfin un vote n’est de la
critique
que dans la mesure où un silence peut être éloque
erme un peu restreint par lequel nous avions désigné d’abord toute la
critique
d’artiste, celui de critique d’atelier. On ne son
uel nous avions désigné d’abord toute la critique d’artiste, celui de
critique
d’atelier. On ne songerait pas, certes à l’appliq
le Maçonnais s’adresse au Maillanais comme Alcinoüs à Ulysse. Mais la
critique
de nos ateliers littéraires, de nos vrais atelier
ortes de diurnales tombent comme plomb fondu et flèches barbelées. La
critique
d’atelier c’est la critique des partis littéraire
omme plomb fondu et flèches barbelées. La critique d’atelier c’est la
critique
des partis littéraires ; la République des Lettre
ajoutent bien d’autres fort compliquées. Tout cela c’est la vie de la
critique
d’artiste. C’est même la vie de la critique tout
t cela c’est la vie de la critique d’artiste. C’est même la vie de la
critique
tout court, puisque nous l’avons vue divisée en t
faubourg, une banlieue, des maisons dans la forêt, pour les formes de
critique
qui paraîtront rentrer mal dans notre ville aux t
ers. Jugement et goût Brunetière, formulant les principes de la
critique
dogmatique, donne, disions-nous, pour objet à la
cipes de la critique dogmatique, donne, disions-nous, pour objet à la
critique
ces trois opérations : juger, classer, expliquer.
rations ne viennent que comme des conséquences de la première. Un tel
critique
est d’abord un juge, il occupe un siège élevé d’o
d’où il discourt, proclame, conclut, édicté, récompenseet jouit. Les
critiques
moins ambitieux, plus indécis, plus ondoyants, qu
entés de remplacer ce verbe et cette habitude par ce mot : goûter. En
critique
, ayez le goût, et une partie au moins du reste vo
saint Paul, je ne suis qu’une cymbale. Sans le goût, qu’est-ce qu’un
critique
? Quelqu’un disait aux Goncourt, qui le rapporten
ns dans leur salade doivent manquer de subtilité gastronomique. Et le
critique
orateur demandera surtout aux livres de lui fourn
e nous en avons, c’est au juge, ou plutôt c’est à la conception de la
critique
qui fait du jugement sa tâche la plus urgente et
e chef de la justice, rappellerons-nous un défaut aussi grave chez le
critique
? Sainte-Beuve nous parle ici de balances et de g
les changer aux mains de la dixième Muse, comme Voltaire appelait la
critique
? Montaigne regrettait que les magistrats ne puss
s comment juger, il n’a qu’à faire comme Bridoye et jouer aux dés. Le
critique
, lui, est-il obligé de formuler des jugements ? C
e-Beuve, le verrons-nous beaucoup plus effectif que le glaive dont le
critique
, devenu académicien, arme son flanc pacifique ? L
e dont le critique, devenu académicien, arme son flanc pacifique ? Le
critique
, s’il ambitionne de passer chancelier comme d’Agu
ndeurs ! appât trompeur de la pourpre ! Ne convient-il pas mieux à la
critique
de se tenir dans son parquet d’avocat général, de
auteurs, et le siège c’est la place du seul juge, lequel n’est pas le
critique
, mais le public. Le bon critique, comme l’avocat
ce du seul juge, lequel n’est pas le critique, mais le public. Le bon
critique
, comme l’avocat général, cherche à entrer dans le
rs ne s’en tirer que provisoirement, et il ne manque pas de cas où la
critique
l’emporte sur le jugement, où les balances triomp
ations, qui duraient trois cents ans. Et c’est le cas du grand procès
critique
qui dure aussi depuis trois cents ans, sous tant
us tant de formes successives : celui des anciens et des modernes. Le
critique
qui prend un parti franc, qui juge pour les ancie
s modernes, me croirait moins intelligent, moins vraiment et purement
critique
, que celui qui comprend le procès dans sa nécessi
t de diastole, comme un rythme profond de notre littérature. * * * La
critique
défend l’esprit humain contre l’automatisme. Mais
e de l’incertitude, mais craignons cette attitude qui rend si vite le
critique
insupportable et sot : la manie d’avoir raison, l
raison en chemin de fer, raison au journal, raison dans sa chaire… Le
critique
parle de ce qu’ont écrit les autres. Il parle en
ile de ces espèces analogues, l’homme politique, le journaliste ou le
critique
qui ont toujours raison. Mais supposez qu’au lieu
r de ciguë. Et pourtant, si quelqu’un a personnifié et fondé l’esprit
critique
, c’est Socrate, qui savait si bien qu’il ne savai
l’éloquence orale ou écrite, est obligé de fouler aux pieds ce génie
critique
; il ne doit pas dire qu’il ne sait rien : il doi
ne contre-action de même nature que l’action. Mais du point de vue du
critique
, qui seul nous intéresse ici, en est-il de même ?
éresse ici, en est-il de même ? Oui et non. Oui du point de vue de la
critique
oratoire, dogmatique, qui a ses droits et son dom
ique, qui a ses droits et son domaine. Mais non du point de vue de la
critique
qui est un simple loisir de l’esprit, qui ne vise
ui cherche à éclaircir ses propres idées plutôt qu’à les persuader, —
critique
socratique, qui ne répugne nullement à être consi
ement à être considérée comme tiro ac radis, peregrina et hospes , —
critique
académique au bon sens du mot, c’est-à-dire qui d
aine mesure, le jugement au goût. Loin de moi l’idée de défendre à la
critique
de juger, c’est-à-dire d’ériger en règles général
. Il n’y a pas besoin de réveiller à ce sujet la vieille querelle des
critiques
impressionnistes et des critiques dogmatiques, qu
à ce sujet la vieille querelle des critiques impressionnistes et des
critiques
dogmatiques, qui florissait au temps de Brunetièr
tibles de la nature humaine, des antinomies esthétiques auxquelles la
critique
ne trouvera jamais de solution. Cela ne doit pas
tièdes, mais un peu volages et libertins : je crains que, nous autres
critiques
, nous en tenions. Mais les bons et louables espri
poussière individuelle de goûts comme celle à laquelle aboutirait la
critique
impressionniste, ni une unité rationnelle de goût
ni une unité rationnelle de goût, comme celle que voudrait imposer la
critique
dogmatique, mais une pluralité de goûts, pluralit
s citions, signale cette extension du goût comme un des dangers de la
critique
, ne voit de goût bien équilibré que dans des « fa
œuvre d’art et non de la créer, ne comporte pas de précision. Mais la
critique
, qui est autre chose que l’art de produire, est a
e, et même encore comme un art de créer. On doit donc admettre que la
critique
doive chercher, même au risque de blesser un peu
u risque de blesser un peu le goût, le plus de précision possible. Le
critique
peut expliquer au géomètre qu’Athalie prouve quel
, comme disait Pascal, vérité d’agrément et non de démonstration ; le
critique
musical peut et même doit retrouver et faire sent
composition de la symphonie et dans l’habileté de ses exécutants. Le
critique
n’est pas l’artiste, mais il n’est pas non plus l
a précision avec laquelle il participerait à toutes deux. De plus, la
critique
n’est pas seulement un art de goûter, mais aussi
fixer le goût. Voltaire, Sainte-Beuve, une certaine famille d’esprits
critiques
, ont, dit-on, fixé le goût en matière de littérat
tière de littérature française classique. Une autre famille d’esprits
critiques
, allemands, anglais, français, ont, semble-t-il,
shakespearienne et romantique. Mais qu’est-ce que fixer le goût ? La
critique
fixe surtout un goût qui est déjà fixé ; elle ajo
nis conventionnel et un conformisme extérieur, et c’est dangereux. La
critique
peut recouvrir le goût, comme une source sous les
chez le lecteur qui accueille les jugements tout faits, mais chez le
critique
lui-même qui oublie le plaisir de goûter pour cel
itieux au comble des succès ne regrette ses amours de jeunesse ? Quel
critique
arrivé au moment où l’on juge et où l’on explique
et dont chacune déchirait un rideau du monde ? * * * Défions-nous, en
critique
, comme du pire danger, de la défiance même du pla
plan professionnel, plan moral, plan religieux. Si nous faisons de la
critique
, nous tâchons, en écrivant, d’accroître nos plais
on seulement en goût pour autrui, ce qui est la fin raisonnable de la
critique
, mais en goût universel, en goût absolu, c’est-à-
mêmes, mais ils ne trompent pas tout le monde. Pareillement, quand le
critique
place en dehors de lui cette autorité dogmatique
gure d’éternité. Où la loge-t-il, en effet, cette autorité ? Dans une
critique
impersonnelle, dans un goût impersonnel, où le pr
e de la qualité des plaisirs, l’autorité que le public reconnaît à un
critique
pour le détourner de certains plaisirs littéraire
de peine et bientôt exquis, cette autorité n’est pas située hors d’un
critique
, mais bien en lui. Elle se confond avec sa person
orité d’un père, d’un maître, d’un supérieur comme de l’autorité d’un
critique
. Savoir commander, c’est d’abord se commander. Ma
ul est impuissant. Trouverons-nous donc le goût à l’état pur chez les
critiques
? Pas encore. Évidemment le goût doit faire la pa
? Pas encore. Évidemment le goût doit faire la part principale de la
critique
. Mais le critique n’a pas seulement à goûter ; il
demment le goût doit faire la part principale de la critique. Mais le
critique
n’a pas seulement à goûter ; il a encore à compre
ut conserver ce sel suprême : le désintéressement. Ni l’artiste ni le
critique
ne sauraient sinon parvenir ou du moins demeurer
dans l’auteur qui est le moins un auteur, dans Montaigne. * * * Si la
critique
a pu jamais présenter sur ses traits aujourd’hui
e plaisir. Le goût n’est plus alors qu’un des prénoms du plaisir. Une
critique
de goût pur, c’est-à-dire tout esthétique, une cr
plaisir. Une critique de goût pur, c’est-à-dire tout esthétique, une
critique
où le jugement garde toujours intacte la fleur mê
au trente-septième chapitre du premier livre, cet étonnant morceau de
critique
qu’est la comparaison des traits de cinq poètes l
teur de telles dégustations le goût littéraire. La construction en
critique
Le goût ne se définit pas plus en critique que
. La construction en critique Le goût ne se définit pas plus en
critique
que la ligne droite en géométrie. Et pourtant il
ue la ligne droite en géométrie. Et pourtant il est au principe de la
critique
comme la droite est à la base de la géométrie. Ma
oits, le goût implique une ligne serpentine, une courbe vivante. « La
critique
des siècles classiques, dit Faguet, s’appliquait
à quoi elle ne songeait, en vérité, pas le moins du monde. » Alors la
critique
des siècles passés avait ou aurait eu bien tort !
qu’il a une main. Ce n’est là, d’ailleurs, que le commencement de la
critique
, et celui qui s’y arrêterait mériterait les regar
t les accusations de double libertinage… Quand Faguet nous dit que la
critique
des siècles classiques ne songeait pas du tout à
tour patient et amoureux des idées, dont Faguet fait le propre de la
critique
moderne, bien que Faguet lui-même manque de patie
itique moderne, bien que Faguet lui-même manque de patience et que sa
critique
soit plus cérébrale que voluptueuse. Et le premie
e tour du propriétaire ; il est le précurseur, il est le maître de la
critique
voluptueuse à la Sainte-Beuve, et personne n’en a
us défendez, c’est vous-même. » Disons aujourd’hui de Voltaire, nous,
critiques
: « C’est notre père qu’il défend, c’est nous-mêm
mment non seulement Montaigne, mais une partie nécessaire de la bonne
critique
. N’oublions pas le dernier point, et aimons-le co
pas le dernier point, et aimons-le comme Voltaire. Savoir douter ! La
critique
a d’abord été cela en Grèce ; une science du dout
employait sur Homère cette science du doute, cette méthode d’Histoire
critique
, qui, appliquée si prudemment par Richard Simon à
eil de notre père, qui va de 1669 à 1724, il n’a pas été inutile à la
critique
, il lui a permis d’acquérir ce qui lui manquait,
le roc une fois trouvé il s’agissait de bâtir. Je ne sais si les âges
critiques
et les âges organiques se succèdent comme le voul
ganiques se succèdent comme le voulaient les saint-simoniens. Mais le
critique
et l’organique, qui sont la chaîne et la trame de
e de la vie sociale, ils sont aussi la chaîne et la trame de la vraie
critique
, de la critique complète. Après avoir appris à do
ale, ils sont aussi la chaîne et la trame de la vraie critique, de la
critique
complète. Après avoir appris à douter, il fallait
is savoir construire, savoir instruire, voilà l’autre opération de la
critique
, celle que seule la grande « institution » de l’â
er. * * * Cette institution, telle est la grande différence entre le
critique
spontané et le critique de profession, ou, plus s
tion, telle est la grande différence entre le critique spontané et le
critique
de profession, ou, plus simplement entre le lecte
le critique de profession, ou, plus simplement entre le lecteur et le
critique
. Montaigne, dans la vie, entre les tablettes qui
able lecteur, mais nous ne pensons pas, nous Français, que ce soit un
critique
. Nous Français, dis-je, parce que le point de vue
i quelque peu différent. M. Saintsbury, dans sa grande histoire de la
critique
, fait une belle place à Montaigne, que Brunetière
une belle place à Montaigne, que Brunetière, dans son Évolution de la
Critique
, ne nomme même pas. M. Saintsbury intitule d’aill
. Pour nous au contraire l’histoire du goût se sépare de celle de la
critique
. Nous entendons par critique un homme qui lit un
istoire du goût se sépare de celle de la critique. Nous entendons par
critique
un homme qui lit un livre non pas seulement, non
e un certain plaisir (le plaisir du lecteur devient vite un devoir du
critique
, comme les plaisirs de la lune de miel deviennent
our le placer dans un ordre, pour le penser selon un ordre. La grande
critique
de profession qui va de La Harpe à Brunetière nou
i va de La Harpe à Brunetière nous y a habitués. Et il s’agit bien de
critique
, non d’histoire littéraire. Ne me reprochez pas u
rivains dans le temps, et non pas à tirer de cette histoire, comme la
critique
, des raisons générales, des apparences de lois, d
toire littéraire, et le Port-Royal de Sainte-Beuve voilà une œuvre de
critique
littéraire. Faire de l’histoire littéraire, c’est
e littéraire, c’est enregistrer un ordre, celui du temps. Faire de la
critique
, en France du moins, c’est créer un ordre, ou plu
on distinguait des ordres en architecture, on pourrait reconnaître en
critique
quatre ordres, je veux dire quatre systèmes d’idé
e veux dire quatre systèmes d’idées générales qui donnent des figures
critiques
réelles et vivantes, et dont chacun correspond pe
et dont chacun correspond peut-être à une famille distincte d’esprit
critique
, ou plutôt d’esprits constructifs appliqués à la
te d’esprit critique, ou plutôt d’esprits constructifs appliqués à la
critique
. J’appellerai ces quatre ordres : l’ordre génériq
atrième autour de l’idée de pays. Je vais m’expliquer. * * * Toute la
critique
classique, en France, s’est formée à l’occasion d
ance, s’est formée à l’occasion du problème des genres, qui a tenu en
critique
, jusqu’au xixe siècle, une place aussi considéra
ir. Celui qui ne se pose pas le problème des genres n’est pas plus un
critique
que n’est un philosophe celui qui ne se pose pas
as le problème des Idées. Et avoir le génie philosophique et le génie
critique
, ce n’est pas se poser ces problèmes une fois dan
le monde extérieur existe. Au xviie et au xviiie siècle on appelle
critique
, en France, un homme pour qui les genres existent
e, un homme pour qui les genres existent. Vous êtes d’autant meilleur
critique
que les genres existent plus réellement pour vous
ci ce que dit l’écrivain en qui s’est achevée et clarifiée l’ancienne
critique
, Marmontel : « Le critique supérieur doit donc av
qui s’est achevée et clarifiée l’ancienne critique, Marmontel : « Le
critique
supérieur doit donc avoir dans son imagination au
son imagination autant de modèles différents qu’il y a de genres. Le
critique
subalterne est celui qui, n’ayant pas de quoi se
ants, rapporte tout dans ses jugements aux productions existantes. Le
critique
ignorant est celui qui ne connaît point ou qui co
araison. » Nous retrouvons la lignée de Chapelain et de Boileau : le
critique
est l’homme qui connaît la nature propre de chaqu
loquence en soi, que l’artiste supérieur verrait et imiterait, que le
critique
supérieur verrait sans pouvoir les imiter, et qu’
si cette théorie a formé pendant longtemps la poutre maîtresse de la
critique
, c’est que son bois était tout de même bon, qu’el
é vivante. L’idée de genre est une idée régulatrice inséparable de la
critique
; l’erreur consiste à voir en elle une idée insép
re, il est derrière l’artiste ; il n’est pas devant lui. Seulement le
critique
ne se comporte pas comme l’artiste. Il n’a pas d’
constitue ces être généraux que sont les genres. Marmontel dit que la
critique
n’apparaît que lorsqu’il y a plusieurs production
somme, que les genres ne sont que des êtres de raison, créés par les
critiques
, et utiles à la critique. La formation psychologi
sont que des êtres de raison, créés par les critiques, et utiles à la
critique
. La formation psychologique des genres chez le cr
t utiles à la critique. La formation psychologique des genres chez le
critique
est analogue à la formation des idées générales,
dées générales, des êtres génériques, dans l’intelligence humaine. Le
critique
s’en tire assez bien, parce qu’il connaît beaucou
crivain s’en donne à cœur joie. M. Paul Bourget, qui fut autrefois un
critique
éminent, et qui est aujourd’hui romancier, a cout
l y ait pour M. Bourget un roman privilégié qui soit le sien. Mais un
critique
reste indépendant de ces systèmes privilégiés, in
rent à un gardien de sérail. Quoi qu’il en soit de ces métaphores, le
critique
a pour tâche de voir du dehors les œuvres que les
re d’avoir restauré, après Nisard, cette notion des genres, liée à la
critique
classique, et que Sainte-Beuve avait laissée dans
théâtre de ce qui n’est pas le théâtre. Brunetière a constaté que la
critique
classique s’est fourvoyée ici pour deux raisons.
. D’abord elle a confondu les lois avec les règles, elle a cru que la
critique
pouvait nous apprendre à fabriquer des épopées et
s genres évoluent. Et Brunetière parle justement. Mais l’esprit de la
critique
classique, qu’il croyait chasser par la porte, re
il croyait chasser par la porte, rentrait chez lui par la fenêtre. Le
critique
, selon lui, ne peut pas donner de règles aux aute
is un échec instructif, un échec qui ne pouvait advenir qu’à un grand
critique
, qui nous met sur la voie d’une vérité plus soupl
lution. * * * Le public, écrivait à peu près Voltaire, est composé de
critiques
qui n’écrivent point. Les critiques à leur tour s
peu près Voltaire, est composé de critiques qui n’écrivent point. Les
critiques
à leur tour sont des artistes qui ne créent point
est une réalité spirituelle, comporte une manière de corps. Ainsi la
critique
, faute de ces corps individuels que sont les roma
dans ces chaînes littéraires, qu’isole, que développe, qu’ordonne la
critique
professionnelle. L’idéal, pas encore atteint, de
ne la critique professionnelle. L’idéal, pas encore atteint, de cette
critique
, semble une de ces grandes perspectives unilinéai
lle y a pensé toujours, elle a vécu en lui et par lui. Il y a pour la
critique
française une suite de la littérature dans le sen
ent pour nous dans le mot de classicisme, voilà le grand centre de la
critique
, la voie royale où elle voit s’avancer la littéra
e romantisme est venu la rompre, elle a continué à être pensée par la
critique
. La critique l’a maintenue, accrue, fortifiée d’a
est venu la rompre, elle a continué à être pensée par la critique. La
critique
l’a maintenue, accrue, fortifiée d’autant mieux q
maine propre et que la chaîne esthétique devenait une chaîne purement
critique
. Sainte-Beuve écrit : « La révolution introduite
Sainte-Beuve écrit : « La révolution introduite par M. Cousin dans la
critique
littéraire consiste précisément à traiter la péri
les dames de la Fronde. Mais il est exact que telle fut l’œuvre de la
critique
du xixe siècle, et d’abord et surtout de l’auteu
ue lui à imiter, et qui sont absolument réduites à une image pour des
critiques
désintéressés, des amateurs, des curieux d’intell
me façade à une école de Byzantins. » Il y a de cela. Heureusement la
critique
, grâce surtout à Sainte-Beuve, s’est acquittée as
et qui le constituent, on peut l’appeler la grande construction de la
critique
française. Un vrai critique vit bien volontiers,
ut l’appeler la grande construction de la critique française. Un vrai
critique
vit bien volontiers, comme un chanoine, à l’ombre
fêtes de ses saints, (c’est même la raison des centenaires). Mais un
critique
qui ne critique pas la critique et les dieux de l
ints, (c’est même la raison des centenaires). Mais un critique qui ne
critique
pas la critique et les dieux de la critique, ce n
e la raison des centenaires). Mais un critique qui ne critique pas la
critique
et les dieux de la critique, ce n’est qu’un demi-
. Mais un critique qui ne critique pas la critique et les dieux de la
critique
, ce n’est qu’un demi-critique. Cette chaîne class
re, mais le mélange indiscernable de l’un et de l’autre. Seulement le
critique
, qui construit des idées, fait une chaîne, trace
e avec l’idée de la tradition classique. La grande école française de
critique
professionnelle, au xixe siècle, vit de cette id
r des Contemporains. avec cette comparaison, depuis deux pages, de la
critique
et d’une église, j’ai l’air de mener là une labor
ore, mais l’exemple me vient de haut. Voyez donc, avec Brunetière, la
critique
consciente et organisée se loger à même Bossuet,
nôtres, sont en opposition ou en contradiction avec elle. Envier à la
critique
et lui disputer le droit de se réclamer de la tra
, n’est d’ailleurs que l’une, la principale, des suites créées par la
critique
pour voir clair, pour penser logiquement, pour pa
volumes le tableau des successives générations « rousseauistes ». La
critique
nationaliste, composée d’écrivains méridionaux, a
chez nous (et aussi ailleurs), partie des habitudes organiques de la
critique
. * * * Les chaînes se forment, se développent dan
e tableau d’Ingres, ou la paraphrase qu’en fait Sainte-Beuve. Mais la
critique
abstrait aussi, construit, idéalise des ensembles
nt les générations. Rien de plus commun dans le langage courant de la
critique
que ce mot et cette idée de génération. Et non se
itique que ce mot et cette idée de génération. Et non seulement de la
critique
professionnelle, mais de la critique spontanée. P
nération. Et non seulement de la critique professionnelle, mais de la
critique
spontanée. Pas d’année où l’on ne fasse dans quel
Une génération réagit d’ordinaire contre la génération précédente, —
critique
si l’autre est organique, organique si l’autre es
édente, — critique si l’autre est organique, organique si l’autre est
critique
. Mais ce n’est vrai qu’en gros, et de façon assez
à définir qu’une génération. On s’en rendra compte en lisant de façon
critique
le livre de M. Mentré sur les Générations sociale
Les générations littéraires sont obtenues par des abstractions de la
critique
, dont le métier est de construire des réalités id
est de construire des réalités idéales, pensantes, maniables. Mais la
critique
se livrerait à un vain jeu si ces abstractions n’
r : on voit qu’un enfant a grandi, mais on ne le voit pas grandir. La
critique
, la psychologie peuvent tout de même essayer de v
continu du temps, voilà une des belles et fructueuses ambitions de la
critique
professionnelle. Il ne semble pas que la critique
ses ambitions de la critique professionnelle. Il ne semble pas que la
critique
classique, même après la querelle des Anciens et
un Enfant du Siècle donnent vraiment une note non encore entendue. La
critique
de Sainte-Beuve a été fécondée par l’idée de géné
’est-ce en effet que Port-Royal, chef-d’œuvre et massif central de la
critique
française, sinon le tableau de la génération clas
après la Réforme ? Port-Royal demeure le type même de la construction
critique
, une construction qui est amorcée dans la réalité
qui n’y est pas donnée et que le génie à la fois artiste et savant du
critique
en fait sortir. Contre le tour tout sensuel et im
loient également Montaigne à une construction, ici à une construction
critique
, là-bas à une construction morale. M. Seillière,
e contemporaine de M. Bourget nous offrent un excellent exemple d’une
critique
construite autour de l’idée de génération. M. Bou
de ses aînés immédiats. Ces Essais ont marqué une date importante en
critique
. Ils nous ont laissé l’habitude de ces inventaire
s dans lesquelles il faut bien, tant bien que mal, la fixer. * * * La
critique
, qui construit ses Idées, genres, suites, générat
. Quelle réalité plus matérielle, plus palpable, plus antérieure à la
critique
que le pays des écrivains, que leurs racines nati
s, que leurs racines nationales ou locales ? Dirons-nous que c’est la
critique
qui construit, comme une bâtisse abstraite, comme
les genres, les chaînes et les générations. C’est aujourd’hui pour la
critique
une attitude spontanée que de rattacher la nature
n pays littéraire, En réalité cette attitude est venue très tard à la
critique
, et elle y porte toujours un esprit de constructi
rit de construction quelque peu artificielle et arbitraire. Jamais la
critique
classique n’a pensé que les origines locales d’un
s les Misérables que reprendre son bien aux Mystères de Paris). Et la
critique
suit la littérature. Déjà, autour de madame de St
elle du Midi, irréductibles l’une à l’autre : par là parvient dans la
critique
une grande antithèse à la Pascal, qui a subsisté.
l, qui a subsisté. Mais après Michelet, Taine arrive. Il introduit en
critique
les charpentes, les constructions géographiques,
s pays et des racines sont restés ensuite incorporés durablement à la
critique
. Barrès se serait voulu Lorrain avec moins de pré
de La Fontaine et ses Fables sur la Champagne. Tout le paysage de la
critique
française a été transformé par là. On pourrait au
française a été transformé par là. On pourrait aujourd’hui penser la
critique
elle-même sous cette forme géographique et locale
ne, à imposer aux œuvres qu’elle explique. Nous avons par exemple une
critique
du Midi qui a pris la forme nationaliste pour déc
mantisme, et que nous pouvons peut-être appeler septentrionaux. Cette
critique
nationaliste de Méridionaux a pour antipode et po
e nationaliste de Méridionaux a pour antipode et pour contrepoids une
critique
de tradition cosmopolite, qu’on peut appeler crit
contrepoids une critique de tradition cosmopolite, qu’on peut appeler
critique
genevoise, et qui prend son origine dans le salon
et qui prend son origine dans le salon de madame de Staël. Deux idées
critiques
ont leur siège sur le Léman. D’abord l’idée d’un
cherer. Ces deux idées exercent en France une grande influence sur la
critique
professionnelle. De la dernière est sorti le Port
Et de la première est née cette question qui se pose aujourd’hui à la
critique
: France ou Europe ? Fine critique française ou c
stion qui se pose aujourd’hui à la critique : France ou Europe ? Fine
critique
française ou critique européenne d’information et
urd’hui à la critique : France ou Europe ? Fine critique française ou
critique
européenne d’information et de comparaison ? Brun
Mais le problème local, national, international se pose en matière de
critique
comme en matière de politique ; la critique n’y a
nal se pose en matière de critique comme en matière de politique ; la
critique
n’y a pas été conduite seulement par ses affinité
en lesquelles paraît bien tenir toute l’activité constructrice de la
critique
, toute sa capacité d’architecture, j’aurais pu le
vant, agissant : une manière logique et une manière chronologique. La
critique
classique a préféré la première, qui ne l’a pas m
semble, un « discours » dont se soit accrue la grande littérature. La
critique
du xixe siècle a pratiqué généralement la second
ière ont ordonné cette durée en tableaux didactiques et oratoires. La
critique
qui s’attache à un écrivain, qui le construit à l
moments de la vie, de son œuvre, de son influence, de son action. La
critique
s’est mise à construire vraiment quand elle s’est
n partie fictive, cette construction implique une invention. La vraie
critique
coïncide avec le mouvement créateur des hommes, d
sont considérés et traités comme une nature, et auxquels s’ajoute la
critique
comme l’homme à la nature, — homo additus naturæ
ditus naturæ, criticus additus litteris . Rien ne se suffit moins, en
critique
, que la construction. Le constructeur, s’il ne po
and architecte est constructeur, sa construction est créatrice, et la
critique
, comme les autres genres littéraires, ne grandit,
randit, ne demeure que par son élément de création. La création en
critique
Il est généralement entendu, parmi les écrivai
entendu, parmi les écrivains, que l’artiste est un créateur et que le
critique
, qui ne crée rien, n’a pour métier que de regarde
. D’autre part, l’éloge le plus haut qu’on puisse adresser à un grand
critique
consiste à dire que la critique, au niveau où il
haut qu’on puisse adresser à un grand critique consiste à dire que la
critique
, au niveau où il sait l’élever, devient vraiment
entre la construction et la création, et la différence entre un grand
critique
et un critique médiocre, c’est que le premier sai
uction et la création, et la différence entre un grand critique et un
critique
médiocre, c’est que le premier sait animer ces gr
, non seulement quand il existe (car il existe quelque peu dans toute
critique
qui n’est point servile ou simplement journalière
faire du nouveau. Si nous découvrons ou reconnaissons une création en
critique
, il faudra que ce soit une création propre à la c
création en critique, il faudra que ce soit une création propre à la
critique
, une création où la critique prenne conscience d’
dra que ce soit une création propre à la critique, une création où la
critique
prenne conscience d’elle-même en tant que puissan
iginale et irréductible. Il pourra dès lors devenir dangereux pour la
critique
d’imiter les « créations » des autres. En voici u
t de la faculté maîtresse, qui fut elle-même la pièce maîtresse de sa
critique
. On sait aussi à quel point cette théorie est auj
à l’employer. Taine se plaisait à y voir une manière d’appliquer à la
critique
la méthode des naturalistes. Mais ce rapprochemen
turalistes. Mais ce rapprochement a dû être fait après coup, quand sa
critique
était déjà formée. La filiation est sans doute to
formée. La filiation est sans doute tout autre. Taine a voulu que la
critique
employât pour expliquer les œuvres d’art l’opérat
au moyen de laquelle l’artiste les crée. Il a cru modeler la création
critique
sur la création esthétique. Il s’est trompé, comm
eint des caractères humains. Bien. D’autre part, au xviie siècle, la
critique
des mœurs, je veux dire l’œuvre des moralistes, t
s, je veux dire l’œuvre des moralistes, tient une place analogue à la
critique
des livres au xixe siècle. Un La Rochefoucauld,
créer des cœurs humains, vivants, synthétiques. Vient un moment où la
critique
des mœurs, affaire des moralistes, veut, sur son
i du livre de La Bruyère avec le théâtre de son temps. Il s’agit d’un
critique
moraliste qui à la fois s’inspire du théâtre, che
e du théâtre, cherche à le remplacer et voudrait même le régenter. Le
critique
dit : « Moi aussi je fais des caractères, moi aus
nique. Or une faculté unique c’est une abstraction de moraliste ou de
critique
, cela n’existe chez aucun homme. Et c’est ce que
aiseur de dupes dont un satyre détache le masque. Et qu’est-ce que la
critique
de Tartufe dans Onuphre ? La critique naturelle à
le masque. Et qu’est-ce que la critique de Tartufe dans Onuphre ? La
critique
naturelle à un critique, c’est-à-dire à un abstra
que la critique de Tartufe dans Onuphre ? La critique naturelle à un
critique
, c’est-à-dire à un abstracteur, à un homme qui ch
es, par facultés concrètes, c’est-à-dire de n’avoir pas fait œuvre de
critique
. Stendhal, ayant réalisé dans Julien Sorel un êtr
lutôt des qualités d’abstraction et de généralisation habituelles aux
critiques
que des qualités d’observation et de création nat
îtresse ». Mais où le parti pris de Balzac a réussi, le parti pris du
critique
a échoué. Ni la vérité, ni la vraisemblance ne so
ffit. Ils sont ce qu’il veut et ce qu’il peut les faire être. Mais un
critique
n’a que faire de la crédibilité, la vérité seule
ype Madame Delamarre. Mais il nous importe beaucoup que le tableau du
critique
ressemble le plus possible à l’homme ou à l’œuvre
tiste à habiller chez lui le maître en valet, le valet en maître ; le
critique
accepte cette transformation comme vraie et y ajo
implificatrices. Tout cela est nécessaire à la construction. Mais une
critique
qui veut coïncider avec un élan créateur, qui veu
idée. Ce serait le prendre dans un courant antérieur aux idées de la
critique
, et qui déposerait sur son chemin cette réalisati
dans ses matrices intérieures. C’est pourtant cette complexité que la
critique
voudrait canaliser dans quelques idées simples, o
de Vinci, qui serait, avec William Shakespeare, le chef-d’œuvre d’une
critique
purement créatrice. « Nul n’est identique au tota
age qui n’est pas nous. Hoc se quisque modo fugit. Cette fuite, la
critique
ne pourrait-elle en repérer les empreintes et en
construction, mais non à coïncider avec lui en tant que création. La
critique
ordinaire suppose l’œuvre faite. La critique de V
en tant que création. La critique ordinaire suppose l’œuvre faite. La
critique
de Valéry et de Hugo suppose l’œuvre parfaite (c’
érieur à elle, qui la dépose et qui la dépasse. En d’autres termes la
critique
vraiment créatrice, vraiment adéquate à la créati
n enfant représentent deux opérations très évidemment différentes. La
critique
qui concevrait l’extrême ambition d’engendrer le
t créateur qui les a formés, un Shakespeare, un Hugo, un Vinci, cette
critique
devrait comporter à la fois les deux sens du mot
ser la trajectoire d’un autre. C’est dire que lorsque nous parlons de
critique
créatrice, qui épouserait la genèse même de l’œuv
iffère pas en nature du sentiment qui les a créées. Le meilleur de la
critique
réside dans cette sympathie de sentiment, et c’es
’est pourquoi l’intelligence seule ne fait jamais qu’une moitié de la
critique
. Elle n’en représente que les fonctions de relati
l juge de l’harmonie. » Aussi refuse-t-il à Boileau le titre de grand
critique
, et j’imagine que Brunetière doit se fonder sur c
ou d’autres analogues, lorsqu’il accuse Marmontel de faire déjà de la
critique
romantique. Car c’est bien le romantisme qui a in
ique romantique. Car c’est bien le romantisme qui a introduit dans la
critique
cette étincelle vivante, ce désir et cet idéal de
, à le relayer, à vibrer avec lui ou à son occasion. Il a fourni à la
critique
sa troisième dimension, celle dans laquelle elle
vit. On oublie trop que c’est avec le romantisme qu’est née la grande
critique
française, et que, si elle l’a combattu, si elle
ve sans le romantisme n’eût fait qu’un La Harpe. L’élan profond de la
critique
se confond avec l’élan profond du romantisme fran
vement dont nous vivons encore, un grand flux qui est venu prendre la
critique
à sec sur le rivage, l’emporter vers la haute mer
s et des routes. Le romantisme a été un mouvement de sympathie, et la
critique
devient créatrice dans la mesure où elle s’incorp
ue l’être vivant engendre un être vivant. La génération créatrice, en
critique
, doit être située évidemment sur un plan interméd
n critique, doit être située évidemment sur un plan intermédiaire. Le
critique
n’engendre que ce qui existe déjà, comme fait le
hie avec une œuvre, sympathie avec un courant. De là, trois formes de
critique
créatrice. * * * Nous sommes habitués aujourd’hui
. * * * Nous sommes habitués aujourd’hui à la première forme de cette
critique
créatrice, nous y sommes même installés. Une sema
de ses lectures, de ses pensées, de ses promenades, voilà un mode de
critique
qui nous est devenu tout à fait familier, et qui
Pétrarque de l’Abbé de Sade. Mais cela n’a pas grand rapport avec la
critique
vivante telle que nous l’entendons aujourd’hui. C
le xviiie siècle, la Vie du Docteur Johnson. En tout cas l’ancienne
critique
française, la critique classique l’ignorait. Mont
Vie du Docteur Johnson. En tout cas l’ancienne critique française, la
critique
classique l’ignorait. Montaigne le possédait en p
trangère de Mantinée : l’amour c’est la production dans la beauté. La
critique
créatrice ne se contente pas de jouir de la beaut
amour au sens tout à fait limité du mot. Il a souvent mal inspiré les
critiques
. Les amours de Cousin pour Mesdames de Longuevill
ont fait sourire plutôt que penser ou rêver ; la muse véritable de la
critique
c’est l’amitié : une amitié bien souvent à revers
création. On pourrait discerner une amitié littéraire spontanée, une
critique
créatrice spontanée, inécrite, et qui n’est autre
tié et c’est bien de la création. Amitié et création deviennent de la
critique
quand elles passent à l’écrit et au discours, qua
dialogue, quand le livre parle, et qu’on lui répond en sa langue. Au
critique
devant les chefs-d’œuvre on peut appliquer les mo
nature et la vie humaine. Chez un Sainte-Beuve, un Lemaître, un grand
critique
romantique, cette production dans une beauté déjà
endre sur elle une série indéfinie et toujours ouverte de vues. Aucun
critique
ne peut coïncider pleinement ni même approximativ
tielles et partiales, inexactes en tant que l’équation personnelle du
critique
vient dénaturer celle de l’artiste, exactes d’un
, exactes d’un certain biais parce que ces équations personnelles des
critiques
se corrigent les unes par les autres, entretienne
’une création continuée. * * * Création continuée de l’artiste par la
critique
, mais aussi, sur un autre registre, création cont
autre registre, création continuée de l’œuvre par les artistes, où la
critique
dit son mot et fait son travail propre. Une œuvre
s deux dernières appartiennent, dans une bonne mesure, au genre de la
critique
. Laissons l’imitation de côté. C’est par elle qu’
our lui est qu’il crée pour lui ressembler, tandis que la création du
critique
exclut toute idée de ressemblance. L’artiste imit
emblance. L’artiste imite la nature, l’imitateur imite l’artiste ; le
critique
s’efforce d’imiter non la nature qui crée les cho
gée dans un moment particulier et dans une opération individuelle. La
critique
n’a donc guère de ressemblance ni de rapports ave
rodie. Celui qui a produit une bonne parodie a vraiment fait œuvre de
critique
créatrice. Au début du xvie siècle, on lisait en
e, et François Ier à Madrid se consolait avec Amadis. Ce n’est pas la
critique
qui les a déclassés auprès des gens de goût : ell
x scènes où Euripide a parodié deux scènes d’Eschyle sont deux bonnes
critiques
faites du point de vue des vraisemblances. On a t
odies ne manquerait pas de saveur. Il n’est pas d’instrument dont un
critique
puisse se servir, contre une œuvre, d’une manière
réaction toute envie de lire le livre. La parodie peut s’appeler une
critique
constructrice, constructrice puisqu’elle construi
u peut construire une œuvre d’art réelle, qui subsiste par elle-même,
critique
puisqu’elle est écrite à propos d’un ouvrage, et
e ridicule inconscient qui s’y cachait. Mais, d’autre part, le mot de
critique
destructrice conviendrait aussi bien, puisque par
la ruiner. Éliminons donc les deux termes. La parodie n’est pas de la
critique
proprement dite, mais les traits de son visage ré
traits de son visage révèlent certainement sa parenté proche avec la
critique
. * * * L’imitation est une création continuée qui
odie est une création continuée qui se retourne. Peut-on imaginer une
critique
tellement supérieure qu’elle pourrait être dite u
ordinaire est renversé. Au lieu que les auteurs soient le chêne et la
critique
le lierre parasite, c’est la critique qui, pour l
s auteurs soient le chêne et la critique le lierre parasite, c’est la
critique
qui, pour la postérité, devient le chêne. Bien en
en entendu, cela ne réussit que si l’auteur est de second ordre et le
critique
du premier. Et n’allons pas trop loin, puisque l’
comme auteur, un homme qui ait assez de génie pour être un très grand
critique
et pas assez de génie pour sortir du monde de ses
s, assez importants pour fournir à une intéressante et profonde étude
critique
, pas assez pour éclipser eux-mêmes leur critique.
te et profonde étude critique, pas assez pour éclipser eux-mêmes leur
critique
. Cependant nous pouvons, pour trouver un second e
troisième) aller plus haut encore que Sainte-Beuve et Port-Royal. La
critique
pleinement créatrice, celle qui ne s’appuie sur u
e création géniale qui demeure pourtant jusqu’au bout incorporée à la
critique
, elle a été réalisée au moins une fois, et c’est
is, et c’est par Platon dans le Phèdre. Qu’est-ce que le Phèdre ? La
critique
littéraire d’un discours de Lysias, que reproduit
C’est le plan contraire de celui de la parodie. Tandis que la parodie
critique
et refait une œuvre en la précipitant dans le pla
écipitant dans le plan inférieur (qui serait, à la limite, le plan du
critique
envieux, du Zoïle légendaire), Socrate l’élève au
duquel il n’y a rien. Mais si le Phèdre réalise le chef-d’œuvre de la
critique
, c’est qu’il n’est pas écrit par un critique. Il
se le chef-d’œuvre de la critique, c’est qu’il n’est pas écrit par un
critique
. Il est écrit par un poète dramatique devenu phil
nds génies de tous les temps, qui s’est diverti un jour à faire de la
critique
littéraire, comme Fénelon s’y est diverti dans la
ant jusqu’à nous qu’une file d’imitateurs pâles, de même aucune œuvre
critique
n’a approché du Phèdre, n’a retrouvé à la même so
ous empêche cependant d’attendre, d’espérer, d’imaginer une puissante
critique
philosophique et poétique retrouvant un mouvement
ent de ce genre. Mais l’élan vital, la force de synthèse permise à la
critique
rencontreront toujours un obstacle en un point, c
Même sous son aspect constructeur, sous sa figure créatrice, l’esprit
critique
correspond à quelque chose qui se défait plutôt q
que chose qui se défait plutôt qu’à quelque chose qui se fait. Epoque
critique
s’opposait pour les Saints-Simoniens à époque org
que s’opposait pour les Saints-Simoniens à époque organique, et génie
critique
s’oppose toujours d’une certaine façon à génie or
nte-Beuve : il ne s’est résigné que tard à la situation littéraire de
critique
pur, il s’y est résigné comme à une déchéance de
ce vrai de Platon, mais alors il faudrait faire rentrer son incursion
critique
dans une nature et dans un être de philosophe (ce
difficulté, puisque toute révolution philosophique fut une révolution
critique
, que la critique littéraire est une philosophie d
ue toute révolution philosophique fut une révolution critique, que la
critique
littéraire est une philosophie de la littérature,
est une philosophie de la littérature, et que la philosophie est une
critique
des données des sens et de la raison). On ne pour
sur le pied d’égalité, et à employer l’une au service de l’autre. La
critique
ne peut persévérer dans son être qu’en employant
hui, la création au service de l’intelligence, c’est-à-dire la grande
critique
, je dirais qu’il consiste non pas, comme l’a pens
tique, je dirais qu’il consiste non pas, comme l’a pensé longtemps la
critique
classique, à créer du génie, mais à créer un Géni
génie, mais à créer un Génie. C’est la majuscule qui change tout. La
critique
française ne s’est développée qu’au xixe siècle,
livre qui a donné l’impulsion décisive au romantisme l’a donnée à la
critique
, un livre dont le titre traçait à la critique non
antisme l’a donnée à la critique, un livre dont le titre traçait à la
critique
non seulement son programme, c’est-à-dire le cerc
Les deux systèmes impliquent un parti pris, excluent pareillement la
critique
. Il y a critique lorsqu’à l’idéal construire et à
s impliquent un parti pris, excluent pareillement la critique. Il y a
critique
lorsqu’à l’idéal construire et à l’idéal détruire
et historique, mais il a donné aussi à la littérature son atmosphère
critique
, sa capacité de large, belle, souple et vivante c
n atmosphère critique, sa capacité de large, belle, souple et vivante
critique
. J’ai dit comment Port-Royal est sorti du Génie d
un Génie de Port-Royal. Mais en ce sens large, toute grande œuvre de
critique
littéraire, et même les œuvres moyennes, si elles
de la Littérature anglaise, Lemaître un Génie de Racine. Comparez la
critique
du xixe siècle à la critique des deux siècles pr
emaître un Génie de Racine. Comparez la critique du xixe siècle à la
critique
des deux siècles précédents, vous verrez que ce q
est précisément cette idée ou plutôt cet être des Génies. Formuler en
critique
technique, former en artiste intelligent (les deu
l et la terre, voilà qui donne aujourd’hui, et depuis un siècle, à la
critique
, son rayonnement et sa fleur.
s Marges, la lettre suivante : Monsieur, Il apparaît que l’esprit
critique
s’est développé depuis quelques années. En compar
x d’aujourd’hui avec ceux d’il y a quinze ans, il semble qu’un effort
critique
supérieur à celui d’hier se développe à présent.
, c’est un Sainte-Beuve… — Alors ce n’est donc que de la poussière de
critique
que nous possédons maintenant ? Nous croyons impo
opinion sur ces points : 1º Y a-t-il aujourd’hui un renouveau de la
critique
, ou, au contraire, la critique française est-elle
a-t-il aujourd’hui un renouveau de la critique, ou, au contraire, la
critique
française est-elle en décadence ? Notre époque f
public du jour l’autoriseraient-ils ? 2º Quel est votre idéal de la
critique
? Est-il pratiquement réalisable ? Comment, selon
ment, selon vous, les journaux et les revues devraient-ils exercer la
critique
littéraire ? 3º Lequel préférez-vous, et lequel
e ? 3º Lequel préférez-vous, et lequel jugez-vous le plus utile d’un
critique
dogmatique ou d’un critique impressionniste, d’un
, et lequel jugez-vous le plus utile d’un critique dogmatique ou d’un
critique
impressionniste, d’un académique ou d’un indépend
de la justice. On s’aperçoit aujourd’hui du vide qu’a creusé dans la
critique
française la disparition d’Émile Faguet. Quant à
e très difficile, pour ne pas dire impossible, de faire un article de
critique
littéraire qui compte dans le cadre d’un article
ul Reboux. Deux conditions seulement, mais indispensables : ces notes
critiques
paraîtraient à jour fixe et immuablement à la mêm
mmuablement à la même place. 3º Non seulement je ne préfère aucun des
critiques
dogmatique, impressionniste, etc… mais je me sens
Stendhal !… Henriette Charasson 1º Il n’y a pas renouveau de la
critique
. Il y a de bons critiques, et l’on n’en a jamais
Charasson 1º Il n’y a pas renouveau de la critique. Il y a de bons
critiques
, et l’on n’en a jamais autant vu, mais il y aurai
rrière de littérateurs en marquant la sévérité nécessaire. Il est des
critiques
qui feraient de bon ouvrage s’ils se passionnaien
es par plusieurs mais sous le contrôle d’un seul, et deux feuilletons
critiques
hebdomadaires, l’un réservé aux romans et aux liv
et aux livres de poèmes les plus remarquables, l’autre aux livres de
critique
littéraire, histoire, philosophie, sociologie, et
hilosophie, sociologie, etc. Chaque revue devrait posséder une partie
critique
importante, comprenant des rubriques pour chaque
critique importante, comprenant des rubriques pour chaque matière. Un
critique
, différent pour chaque rubrique, donnerait des an
des livres qui lui paraissent les plus importants, et remettrait à un
critique
qui lui serait adjoint, et qu’il aurait choisi, l
eutenant donnerait un bref compte rendu. 3º Je préfère de beaucoup le
critique
« impressionniste », qui est presque toujours, pa
créateur, qui en général aime les livres et la vie plus que sa propre
critique
, et est rarement ennuyeux ; si ses créations ont
ce goût naturel qui est la première et la plus nécessaire qualité du
critique
, on le lira toujours avec plaisir. J’ai longtemps
le lira toujours avec plaisir. J’ai longtemps cru, par contre, que le
critique
« dogmatique » était le plus utile. Mais je comme
Il ne peut y avoir, à proprement parler, renouveau ni décadence de la
critique
, car la critique est fonction du mouvement littér
r, à proprement parler, renouveau ni décadence de la critique, car la
critique
est fonction du mouvement littéraire ; les bons l
nction du mouvement littéraire ; les bons livres font naître les bons
critiques
, les mauvais livres les tuent. — « Ce qui nous ma
ndhal, Balzac et Flaubert à nos romanciers, que de Sainte-Beuve à nos
critiques
. — La critique est un métier, et c’est un métier
Flaubert à nos romanciers, que de Sainte-Beuve à nos critiques. — La
critique
est un métier, et c’est un métier difficile. Peu
rennent, tous s’y croient capables. — Beaucoup d’écrivains font de la
critique
, comme les jeunes filles de l’aquarelle : pour fa
pour faire plaisir à leurs amis. — Il est rare, aujourd’hui, que les
critiques
parlent du style ; souvent même, ils s’oublient j
t victimes. — Il n’est qu’une chose qu’un écrivain ne pardonne pas au
critique
: le silence. — Les journaux ont perdu trop d’écr
aux ont perdu trop d’écrivains pour n’avoir point noyé aussi quelques
critiques
en modérant leur indépendance et en leur refusant
sir nécessaire à la réflexion, à l’étude et aux jugements mûris. — Un
critique
qui garde le souci de sa propre gloire ou de ses
le souci de sa propre gloire ou de ses petits intérêts est un mauvais
critique
. — Le critique doit chercher à comprendre, non à
propre gloire ou de ses petits intérêts est un mauvais critique. — Le
critique
doit chercher à comprendre, non à contenter. — Le
ique. — Le critique doit chercher à comprendre, non à contenter. — Le
critique
idéal est fait d’intelligence, de pénétration, de
toutes ces qualités, pour n’être à jamais qu’un valet de gloire. — Un
critique
peut préférer la harpe au tambour. Mais s’il parl
c lui et qu’il ne cherche pas à vibrer comme une harpe. — On exige du
critique
des choses impossibles, et, en premier lieu, d’êt
et préférer le bien au mal, n’est-ce pas déjà de la partialité ? — Le
critique
est un homme, il a des goûts, des passions, un te
sant cette constante, de rectifier ses jugements. — Peu importe qu’un
critique
soit dogmatique ou impressionniste, académique ou
académique ou indépendant, universitaire ou artiste, si c’est un bon
critique
. Mais contrairement aux opinions établies, un bon
est un bon critique. Mais contrairement aux opinions établies, un bon
critique
n’est pas nécessairement celui qui nous encense o
valents » de Sainte-Beuve ou de Gourmont existent aujourd’hui dans la
critique
littéraire, rien ne les empêche de prendre la mêm
place et d’obtenir du public la même faveur que leurs devanciers. Les
critiques
littéraires peuvent être nombreux et divers : le
nos journaux et nos revues me paraissent avoir le souci d’exercer la
critique
exactement comme il convient : les premiers par d
l’art sans pédanterie, s’opposent heureusement, dans l’histoire et la
critique
littéraires, à l’exposé théorique, au dogmatisme
ois du choc de ces deux tendances, c’est peut-être cela l’idéal de la
critique
littéraire… Henry Duvernois Le renouveau de
l de la critique littéraire… Henry Duvernois Le renouveau de la
critique
française est indéniable. Les noms se pressent so
dent que nous possédons, selon votre expression, de « la poussière de
critique
», ils se trompent : la vérité est que la critiqu
« la poussière de critique », ils se trompent : la vérité est que la
critique
a été parfois mise en poussière par des bibliogra
et par des directeurs amis de la concision. 2º La part réservée à la
critique
doit être raisonnable. Il faut de la place à Sain
tude de revue. Le public français aime qu’une question soit vidée. La
critique
par notules, par incidentes désagréables ou louan
critique par notules, par incidentes désagréables ou louangeuses, la
critique
par boutades, est inutile à tous les points de vu
dès d’hier (leur nom est légion) furent ni plus ni moins malsains. Un
critique
, à quoi cela rime-t-il ? L’Église en sa sagesse f
cieux chanteur du Lutrin ; pour quoi l’immense Baudelaire réalise des
critiques
de premier ordre ; pour quoi tant d’extravagances
oppée ; qui Verlaine ? Barrès ; qui Mistral ? Lamartine. Un des rares
critiques
intelligents dont nous jouissions vient d’attaque
d-il ? À Claudel, à Francis Jammes ! Cela dit tout, n’est-ce pas ? Un
critique
qui n’est pas créateur n’apprend rien aux créateu
n Qu’il y ait depuis un certain nombre d’années un renouveau de la
critique
française, dans le sens large et plein du mot cri
enouveau de la critique française, dans le sens large et plein du mot
critique
cela me paraît évident : les noms d’un Péguy, d’u
ent également la transformation qui s’est produite dans le rôle de la
critique
: et qui rejetterait un Sainte-Beuve, s’il renais
ncipes. Aujourd’hui ce sont les principes qui sont en question, et la
critique
est sans cesse obligée de se poser des problèmes
public se figure n’avoir rien à faire avec les principes. Quant à la
critique
littéraire proprement dite, j’estime qu’elle devr
leversé par un siècle et plus de romantisme. Je conçois avant tout la
critique
comme une œuvre d’épuration, formelle et substant
ormelle et substantielle. Maintenant, je pense que tous les genres de
critique
sont bons, hormis le genre insignifiant (je ne di
, qui est légion et qui est au-dessous du mépris). Mais d’ailleurs un
critique
un peu complet doit être à la fois dogmatique, pa
chose que de la vérité ou de ce qu’il croit tel, ce ne serait pas un
critique
, mais un mercenaire, — artiste enfin, ou à tout l
art qu’il est incapable de créer. Et si j’ai des objections contre le
critique
« académique » ou « universitaire » c’est que, po
seulement de ces vertus. Jean de Gourmont Vous dites : l’esprit
critique
semble s’être développé depuis quelques années. P
rands journaux dits d’information, comme Le Journal ou Le Matin où la
critique
littéraire est nulle, il y a en effet dans certai
lic sur le mouvement littéraire et philosophique. Mais le public a la
critique
qu’il demande et qu’il mérite, et s’il n’y a dans
t s’il n’y a dans les Revues et les journaux que « de la poussière de
critique
» comme vous dites, c’est que le public n’aime qu
e peut leur causer la fantaisie de ces juges sans mandat que sont les
critiques
littéraires. Critiques improvisés, en effet, dont
antaisie de ces juges sans mandat que sont les critiques littéraires.
Critiques
improvisés, en effet, dont l’impressionnisme dogm
ppuie sur aucune expérience personnelle. Mon frère Remy disait que le
critique
qui se permettait de juger sans avoir fait lui-mê
ersonnelles il appuie son « permis de conduire » et de critiquer ? Le
critique
que je rêve et que j’attends ne sera pas une réin
commence par la fin, qui est ici pour moi le primordial : 3º Un vrai
critique
doit être à la fois « dogmatique » et impressionn
ption bonne pour le stage primaire de l’entendement. 2º Un idéal : la
critique
doit être une poésie. Le critique doit se pencher
de l’entendement. 2º Un idéal : la critique doit être une poésie. Le
critique
doit se pencher sur les livres et leurs auteurs a
filles… ou les grands sujets nationaux. 1º Un journal qui n’a pas un
critique
honnête et qu’il laisse libre est un imbécile qui
ésordre et absence de patriotisme. Pas de grands poètes, pas de grand
critique
qui ne soit patriote ; avec passion et générosité
riote ; avec passion et générosité ! (Sainte-Beuve n’est pas un grand
critique
, très instruit et curieux, mais trop mesquin, per
s instruit et curieux, mais trop mesquin, personnel, myope — borné en
critique
comme il fut mesuré en poésie. J’aime mieux relir
n, c’est-à-dire le principal. Pourtant, il me semble qu’il existe une
critique
, bonne ou mauvaise, pour les romanciers ; mais y
elle. Est-il trop tard ? Même dans les journaux qui ont un feuilleton
critique
hebdomadaire. quelle place fait-on aux poètes ? Q
s publie dans les magazines de l’Amérique du Sud. Cette inanité de la
critique
française favorise les manœuvres des petites cote
Baudelaire étaient traités par les grands journaux de leur temps. La
critique
n’existe pas ? Tant mieux ! On ne fera pas d’œuvr
gratuite, à soi et à ses petits camarades. Ah ! oui, le besoin d’une
critique
intelligente et propre se fait sentir ! Voici hui
e sur ce sujet trop vierge. Quel est le grand journal qui suivra ? Le
critique
compétent (et honnête) on le trouverait ; nous l’
’hui ne me paraît en rien inférieur à celui de 1850 ou 60. Quant à la
critique
, incontestablement elle est supérieure à ce qu’el
bles, mourront de leur excès même, de leur absurde multiplication. La
critique
reprendra alors toute la liberté de ses choix. Je
qu’elle sût de nouveau imposer son autorité : il suffira de quelques
critiques
décidés, possédant, avec de l’instinct et du tale
x ans, on a perdu ce sentiment de sécurité qui ôte toute utilité à la
critique
. On voudrait voir clair et la raison humaine s’ef
s’efforce encore une fois de dominer le chaos. Il y a donc un esprit
critique
très ardent à mettre de l’ordre dans nos concepti
évoquer le grand nom de Sainte-Beuve et donner comme modèle son sens
critique
, qui l’a conduit à multiplier ses points de vue d
à pratiquer à l’égard des contemporains et l’une des faiblesses de la
critique
actuelle, c’est précisément qu’elle ne s’occupe q
eux ou trois excellentes études. Il y a donc aujourd’hui d’excellents
critiques
; ne nous manquerait-il que la manière de nous en
te-Beuve à la porte. Mais la revue est, par définition, le domaine du
critique
: qu’il en use et abuse. Elle lui donne le temps
e, s’il en veut bien parler, de ne jamais lire les livres soumis à sa
critique
. Vous me direz que la revue n’a qu’un public rest
s badauds pressés devant elle. C’est là sans doute que sera demain la
critique
du livre du jour… Puisque vous voulez bien me dem
ts personnels, j’ajouterai que, si mes préférences sont acquises à la
critique
d’un Sainte-Beuve ou d’un Remy de Gourmont, j’adm
encieux de nombreux universitaires qui sont généralement d’excellents
critiques
quand ils veulent bien ne pas parler de leurs con
porains. Edmond Pilon 1. — je crois, sinon à un renouveau de la
critique
, au moins à un effort très sincère d’amélioration
lioration de celle-ci dans quelques journaux et dans les périodiques.
Critique
de doctrine d’un Lasserre, incisive d’un Billy, p
on à la réalisation de laquelle je ne crois pas. 2. — Mon idéal de la
critique
! Ce ne serait pas seulement d’être de la critiqu
— Mon idéal de la critique ! Ce ne serait pas seulement d’être de la
critique
négative, mais aussi de la critique compréhensive
serait pas seulement d’être de la critique négative, mais aussi de la
critique
compréhensive, intuitive, de la critique de décou
e négative, mais aussi de la critique compréhensive, intuitive, de la
critique
de découverte, si l’on peut la nommer ainsia. Tou
et, ce n’est pas se montrer un bien bel Aristarque que subordonner la
critique
, cette fonction si haute, à des rancunes athéiste
. — Dans tous les ordres que vous exprimez, on distingue d’excellents
critiques
. À condition qu’il soit sincère et sache au moins
ques. À condition qu’il soit sincère et sache au moins son métier, le
critique
d’où qu’il vienne, quel que soit son idéal, est s
st susceptible de répondre à une préférence. La mienne s’adresse à un
critique
avant tout artiste, averti, capable d’aimer et de
y Larbaud après le vieux Malherbe). Mais cela ne veut pas dire que la
critique
universitaire d’un Strowski, indépendante d’un Pi
u ou d’un Billy, dogmatique d’un Lasserre, ne vienne, à côté de cette
critique
pittoresque, répondre plus étroitement à des exig
ait à la littérature une assez belle place dans l’actualité. L’effort
critique
des écrivains contemporains, qui est sérieux et s
t, elles sont toujours lues. Il y a différentes manières d’exercer la
critique
littéraire, et chacune a ses avantages. Celle de
s’agit d’études qui à distance doivent conserver tout leur prix, une
critique
moins calquée sur l’actualité nous retiendra dava
tés qu’il faut priser entre toutes, chez l’écrivain qui s’adonne à la
critique
, sont la bonne fol et l’ouverture de l’esprit, ac
nt et le plus complètement possible sa pensée. On a voulu regarder la
critique
comme un genre littéraire inférieur. Mais quand e
és directement que transposés dans la fiction. Largement comprise, la
critique
en somme n’est que la philosophie, enlevée aux pr
s gens qui ne se plaisent à lire que ce qui est lisible. Rendons à la
critique
la place qui lui est due, en raison de la valeur
, Baudelaire, Sainte-Beuve, Remy de Gourmont. Paul Reboux 1º La
critique
littéraire française est actuellement, non en déc
qui a obligé les journaux à réduire le nombre de leurs pages ; 2º La
critique
étalée dans un Sainte-Beuve ne serait pas convena
ximum de substance en un minimum d’espace ; 3º Je suis partisan d’une
critique
condensée dans les quotidiens qui se lisent vite,
e critique condensée dans les quotidiens qui se lisent vite, et d’une
critique
circonstanciée dans les périodiques. Paul Souc
e circonstanciée dans les périodiques. Paul Souchon Les esprits
critiques
ne nous manquent pas. On peut même dire qu’ils n’
-Beuve. Pour répondre, maintenant, à chacune de vos questions : 1º La
critique
n’est pas en décadence, à mon avis, et je suis pe
et que le public favoriseront, car tout se tient ; 2º Mon idéal de la
critique
serait : un courrier des lettres quotidien, comme
res, dans les journaux comme dans les revues ; 3º J’aimerais assez un
critique
dogmatique, mais a la condition qu’il fût, en mêm
préférence. Aujourd’hui, M. Paul Souday. Les Dieux nous gardent d’un
critique
académique ou universitaire. Les innovateurs, qui
d’amis seulement que Les Marges ont adressé leur questionnaire sur la
critique
. Il ne s’agissait pas, assurément, d’instituer un
de décider au suffrage universel la question de savoir ce que vaut la
critique
actuelle et ce qu’elle devrait être. Une enquête
attendre, n’ont pas manqué. Sur l’existence même d’un renouveau de la
critique
, les avis ont divergé. Sans doute, M. Henry Duver
ndéniable », M. René Gillouin qu’il est « évident », à prendre le mot
critique
« dans le sens large et plein », et M. Eugène Mon
Eugène Montfort qu’il est incontestable, surtout pour qui compare la
critique
actuelle avec « ce qu’elle était, il y a, par exe
; il note simplement un « effort très sincère d’amélioration » de la
critique
« dans quelques journaux et dans les périodiques
pendant, que journaux et revues paraissent, aujourd’hui, « exercer la
critique
exactement comme il convient ». M. Jean de Gourmo
un « peut-être », qui est très digne d’un philosophe pyrrhonien. « La
critique
n’est pas en décadence », écrit M. Souchon, et c’
jà prendre la question par le côté négatif. M. Souchon ajoute que les
critiques
n’ont jamais été plus nombreux, mais qu’ils manqu
quent de « foi littéraire ». MM. Marius-Ary Leblond ne voient dans la
critique
actuelle « ni renouveau, ni décadence », mais « d
mes, M. Max Daireaux écrit : « … Les bons livres font naître les bons
critiques
, les mauvais livres les tuent… Il y a plus loin d
ndhal, Balzac et Flaubert à nos romanciers, que de Sainte-Beuve à nos
critiques
. » De tous les avis, dans ce sens, le plus net a
mulé par Mlle Henriette Charasson : « Il n’y a pas de renouveau de la
critique
. » Elle se hâte d’ajouter, il est vrai, que nous
d’ajouter, il est vrai, que nous avons, d’ailleurs, quantité de bons
critiques
, mais gênés par la camaraderie et par le directeu
t. Insistant sur cette question du journal, M. Reboux estime que « la
critique
littéraire française est actuellement, non en déc
onduit à notre seconde série de questions. Quel est votre idéal de la
critique
? demandaient Les Marges à leurs amis. Est-il pra
ment, selon vous, les journaux et les revues devraient-ils exercer la
critique
littéraire ? Tous nos correspondants se sont acco
es par plusieurs mais sous le contrôle d’un seul, et deux feuilletons
critiques
hebdomadaires, l’un réservé aux romans et aux liv
et aux livres de poèmes les plus remarquables, l’autre aux livres de
critique
littéraire, histoire, philosophie, sociologie, et
st plus difficile de s’entendre sur ce qu’il convient d’y, mettre. La
critique
, écrit M. René Gillouin, ne peut plus être un « m
ute : « Aujourd’hui ce sont les principes qui sont en question, et la
critique
est sans cesse obligée de se poser des problèmes
d’un, sans doute, fronce les sourcils ou lève les bras au ciel. « La
critique
doit être une poésie », pensent MM. Marius-Ary Le
mond Pilon ; il lui faut être aussi « compréhensive, intuitive, de la
critique
de découverte, si l’on peut la nommer ainsi ». M.
t immédiatement après : « Non à contenter. » Car plusieurs font de la
critique
comme les jeunes filles de l’aquarelle, « pour fa
sir à leurs amis ». Et il faut que cette camaraderie complaisante des
critiques
soit un danger assez sérieux puisqu’il a été sign
qu’il a été signalé par plusieurs. Aux qualités que l’on demande à un
critique
, instinct littéraire et talent, M. Montfort ajout
uis Mandin. Il observe, en effet, très justement, que s’il existe une
critique
, bonne ou mauvaise, pour les romanciers, il n’y e
« Même », écrit M. Mandin, « dans les journaux qui ont un feuilleton
critique
hebdomadaire, quelle place fait-on aux poètes ? Q
le mouvement poétique dans la France contemporaine. Répartissant les
critiques
en dogmatiques et impressionnistes académiques et
e universitaire et le goût de l’art indépendant que naît la meilleure
critique
. M. Bertaut déclare n’avoir de préférence pour au
i n’aient pas appris à bouder leur plaisir ». Peu importe le genre du
critique
, juge M. Max Daireaux, pourvu qu’il soit « un bon
e genre du critique, juge M. Max Daireaux, pourvu qu’il soit « un bon
critique
». M. Duvernois ne se soucie pas davantage de son
ius-Ary Leblond, qui ne croient pas aux catégories, voudraient que le
critique
fût « à la fois “dogmatique” et impressionniste,
in ne se borne pas à exprimer son éclectisme : « … Tous les genres de
critique
sont bons » ; il en donne très fermement les moti
critique sont bons » ; il en donne très fermement les motifs : « … Un
critique
un peu complet doit être à la fois dogmatique, pa
chose que de la vérité ou de ce qu’il croit tel, ce ne serait pas un
critique
, mais un mercenaire, — artiste enfin, ou à tout l
st incapable de créer. » Et si M. Gillouin a des objections contre le
critique
« académique » ou « universitaire », c’est qu’il
M. Gillouin cette méfiance ; M. Edmond Pilon, au contraire, goûte la
critique
universitaire, comme la critique indépendante ou
Edmond Pilon, au contraire, goûte la critique universitaire, comme la
critique
indépendante ou la critique dogmatique, et M. Jac
goûte la critique universitaire, comme la critique indépendante ou la
critique
dogmatique, et M. Jacques Morland rend hommage au
encieux de nombreux universitaires qui sont généralement d’excellents
critiques
quand ils veulent bien ne pas parler de leurs con
orrespondants, avec plus ou moins d’énergie, se sont élevés contre le
critique
professionnel, contre le critique exclusivement c
d’énergie, se sont élevés contre le critique professionnel, contre le
critique
exclusivement critique. Les préférences de Mlle H
és contre le critique professionnel, contre le critique exclusivement
critique
. Les préférences de Mlle Henriette Charasson vont
ivement critique. Les préférences de Mlle Henriette Charasson vont au
critique
« impressionniste » qui est en même temps presque
on frère Remy, qu’il faut être créateur pour avoir le droit d’être un
critique
. « Demandez à tel classeur de fiches qui tient la
an de Gourmont, pour un peu, serait d’avis de retirer le permis. « Un
critique
qui n’est pas un créateur n’apprend rien aux Créa
ait pas aussi « exhaustive » qu’il apparaissait, et qu’à la série des
critiques
dogmatiques, impressionnistes, académiques, indép
ra servi du moins à le poser. Pierre Leguay a. Sur ce genre de
critique
, M. Fortunat Strowski (Tableau de la littérature
inte-Beuve : « Loin de nous de penser que le devoir et l’office de la
critique
consistent uniquement à venir après les grands ar
L’état actuel de la
critique
littéraire française Une opinion qu’on peut te
peut tenir pour générale, aujourd’hui, est que nous avons encore des
critiques
, et même en nombre considérable, — mais que nous
ues, et même en nombre considérable, — mais que nous n’avons plus une
critique
française. On attaque les uns, on déplore la disp
déplore la disparition de l’autre. Et seuls y voient un illogisme les
critiques
eux-mêmes, qui sont imbus d’une idée essentielle
est que beaucoup de feuilletonistes réunis constituent évidemment une
critique
, comme beaucoup de menuisiers réunis ont droit à
ent à l’esprit même de leur institution. Il est cependant vrai que la
critique
en est venue à un point de faiblesse incroyable,
rouverons dans la disposition actuelle des journaux et des revues. La
critique
littéraire courante n’existe pour ainsi dire plus
le comme Paris, on voit le Temps et les Débats s’offrir le luxe d’une
critique
régulière occupant un feuilleton comme au temps j
que les directeurs de journaux ont le sentiment de la déchéance de la
critique
comme « genre » littéraire, qu’ils lui refusent l
ils lui refusent la place — ou bien est-ce à cause de ce refus que la
critique
ne forme plus d’adeptes sérieux ? Le point reste
nt doivent en être exclues : il y a là de quoi décourager les esprits
critiques
soucieux de dignité, de quoi aussi encourager les
les informations politiques et tout juste avant les faits divers, des
critiques
qu’on ne va pas lire, et que rédigent des personn
it des gens inconnus et improductifs accepter du jour au lendemain la
critique
des livres des autres est une des plus curieuses
a accompli de son côté une évolution salutaire. Jadis, il lisait son
critique
, et achetait de confiance les livres qu’il recomm
s, ils enlèveront aux gazettes ce fermage. Alors, il n’y aura plus de
critique
du tout, ce qui vaudra toujours mieux que la hont
lus de critique du tout, ce qui vaudra toujours mieux que la honteuse
critique
d’annonces. En attendant, les feuilles politiques
ez les brocanteurs ». C’est dans ces conditions peu brillantes que la
critique
est faite, sauf au Temps et aux Débats où il y a
nctionnaire régulier et titularisé ; au Journal il y a, rarement, une
critique
des livres où M. Armand Silvestre est obligé de p
ignes — de vingt volumes sur deux cents reçus ! À l’Écho de Paris, la
critique
n’existe plus, même pour la colonne que M. Lepell
gements délicats. Et c’est tout — avec l’annonce payée. Deux tribunes
critiques
, c’est tout ce que le journalisme de Paris peut o
des informations. Est-il possible d’espérer ainsi un relèvement de la
critique
des journaux ? Elle est condamnée à disparaître t
al. Le journalisme est donc l’élément destructeur méthodique de toute
critique
. Restent les revues, seules sauvegardes des lettr
auteur, dans les revues, il n’est pas moins vrai de constater que la
critique
littéraire y est également réduite au minimum. Vo
ure de France et la Revue Blanche comme admettant à chaque numéro une
critique
littéraire unifiée et étendue. La Revue Bleue et
ffire à l’énorme analyse qu’il faudrait. Les trois quarts du temps le
critique
se borne à indiquer le sujet en quelques lignes e
s restreint de volumes et en condamnant à l’oubli tous les autres. La
critique
, comprise comme une lutte de comptes rendus et de
ense de jugements bâclés ; la partie n’est pas égale, et la meilleure
critique
, c’est l’étalage des libraires : le public n’a qu
st qu’on l’a habitué à ne se risquer que sur le conseil préalable des
critiques
. « C’est à devenir fou ! me disait un jour un ami
’est évidemment absurde, mais c’est ainsi. C’est la raison d’être des
critiques
. Il faut croire que le prestige de l’imprimé agit
des livres est très suivie. Mais il est vrai, en principe, que si la
critique
dramatique demeure puissante, parce qu’elle est f
iels, dans le même sens que la publicité de bourse ou de négoce, — la
critique
littéraire se meurt parce qu’elle s’occupe de que
ivres à succès facile que la réclame payée lance sans avoir besoin de
critique
sérieuse. Les causes morales ne sont pas moins fo
. Les causes morales ne sont pas moins fortes. Si l’on défalque de la
critique
actuelle les nombreux rédacteurs de ces jugements
ent d’indépendance générale qui inspire toute la fin de ce siècle. Un
critique
dogmatique nous apparaît aujourd’hui comme un hom
nnel qui caractérisent M. Brunetière. Eh ! bien, M. Brunetière est un
critique
, comme il y en a eu beaucoup, et il n’a rien de p
en a eu beaucoup, et il n’a rien de particulier. M. Brunetière est le
critique
tel que le genre lui-même l’exige. Il est lettré,
e la légitimité de sa profession, et même de sa mission. Pour lui, le
critique
existe, doit être, et être ce qu’il est. Il le vo
e une carrière d’État, qui doit être utile à la nation, et le rôle du
critique
comme celui d’un fonctionnaire ; il est convaincu
, et l’outrance même de leur dogmatisme fait sourire ; la foi dans le
critique
patenté n’existe plus. Si nous venons maintenant
, les titres et les diplômes, semblait devoir être la pépinière de la
critique
dogmatique ; elle a trahi cette espérance. Elle n
ue dogmatique ; elle a trahi cette espérance. Elle ne produit que des
critiques
impressionnistes, disant leur sensation, évitant
rieusement intellectuel et la plus solide personne morale de tous nos
critiques
, s’est tiré de ce mauvais pas par la large franch
loin les arrêts d’un Vitu, d’un Wolff, qui terrorisèrent jadis ! Les
critiques
actuels sont tous gênés de leurs rôles ; ils en s
vide, la prétention. Ils se défient d’eux-mêmes et s’excusent d’être
critiques
jurés, les uns par la bonhomie, les autres par l’
ne se réfèrent plus à un corps d’idées, ils tiraillent isolément. La
critique
impressionniste est le commencent de la fin pour
ment. La critique impressionniste est le commencent de la fin pour la
critique
: et il n’y a que les médiocres, intermédiaires e
prix leurs indulgences. Ceux-là mêmes contribuent à la faillite de la
critique
par leurs abus et leur manque de tact. Ils metten
e. Que deviendrait, dans une telle situation, le rôle véritable d’une
critique
, et que pourrait-elle être ? Les circonstances de
n soulevée par les abus, la pédanterie, le manque de tact de bien des
critiques
contemporains ne doit pas faire oublier que l’esp
ins ne doit pas faire oublier que l’esprit humain comporte la faculté
critique
, et que par conséquent ce genre littéraire a droi
e, puisque souvent ils sont mauvais appréciateurs. Edgar Poe était un
critique
détestable. Par contre, Baudelaire était un criti
gar Poe était un critique détestable. Par contre, Baudelaire était un
critique
de premier ordre. Il n’y a donc rien dire sur ce
c appréciera. » Et en effet, le pitoyable spectacle des erreurs de la
critique
amenait cette réflexion. Cependant il est utile d
car s’il a écrit avec conviction ce n’est pas l’éloge ou le blâme des
critiques
qui modifieront son âme et son caractère. Le rôle
ne vous rebutez pas, ne cédez pas au préjugé. » Voilà le rôle vrai du
critique
. Il peut rendre d’inappréciables services dans la
soupçonnait pas entre des formes et des images de la nature ; or, le
critique
véritable peut être ce poète, dans le domaine idé
’est parce qu’elles se sont élevées à cette haute compréhension de la
critique
que de grandes consciences poétiques comme Baudel
ues comme Baudelaire, Carlyle, Mallarmé, ont été aussi des organismes
critiques
de premier ordre. L’analyse et la synthèse se rej
ous les arts sous l’influence de Wagner et de l’internationalisme, un
critique
de haut sens moral s’était levé pour arrêter les
êter les polémiques inutiles et substituer la logique aux dédains des
critiques
et aux saillies des nouveaux venus, il aurait pré
plus grande tentative, c’est à cause des obstinées plaisanteries des
critiques
superficiels, à cause du manque d’intelligence lo
issement comme la presque totalité de son espèce. Mais est-ce cela le
critique
? Eh ! non, nous sentons bien que ce n’est pas ce
Nietzsche n’est pas cela, Baudelaire, Mallarmé ne le sont pas — et la
critique
, la haute et noble vision indulgente des idées hu
ente des idées humaines, c’est eux ! Il ne peut plus y avoir que leur
critique
, — ou la médiocrité dont je parlais, et il faut r
ité dont je parlais, et il faut remercier le journalisme de bannir la
critique
quotidienne et de la forcer ainsi à être synthéti
enne et de la forcer ainsi à être synthétique et élevée. Un organisme
critique
véritable ne peut plus se compromettre et se gasp
hoses va y remettre en honneur. L’essai est la forme supérieure de la
critique
; il se rattache directement aux sciences psychol
et comprennent cette haute mission. Ils comprennent cette crise de la
critique
. Ils tentent de maintenir leur fonction à la haut
me dans la hâte des comptes rendus dramatiques. M. Faguet est, de nos
critiques
, le plus digne de devenir un essayiste de haute p
. Il faudrait leur adjoindre des écrivains d’élite qui ne font pas de
critique
régulière, mais qui ont prouvé des facultés consi
admirable, nerveuse et poignante Romance du temps présent, serait un
critique
de premier ordre, capable d’établir la synthèse d
byzantins ou modernes, donne depuis quelques années aux journaux une
Critique
des mœurs et des articles de politique générale a
gie pure, qui témoignent d’un esprit supérieurement armé pour l’essai
critique
; sa lumineuse intelligence touche à toutes chose
c’est un incomparable associateur d’analogies, une conscience pour la
critique
comparée. M. Marcel Schwob parle comme seul Malla
arcel Schwob parle comme seul Mallarmé savait le faire d’une certaine
critique
psychologique de la littérature étrangère. M. Gus
appréciations sur la peinture, a écrit avec l’Enfermé une monographie
critique
et historique de haute valeur, constituant un des
ttrés. L’essai sur Kant de M. Jules de Gaultier révèle une conscience
critique
du plus noble avenir, et aussi ceux de M. André C
llon, délicat et ferme tout ensemble. Le symbolisme n’a produit aucun
critique
sauf M. Remy de Gourmont, judicieux et érudit. Ma
conseil supérieur de l’intellectualité nationale, de reconstituer la
critique
française. Ils auraient une mission admirable. Il
es de l’au-jour le jour, les uns vieillis, les autres disparates, ces
critiques
composeraient chacun un chapitre complet d’un liv
ables directeurs des évolutions de pensée. Ainsi serait constituée la
Critique
nationale, qui saurait répondre avec clarté, deva
il faut, pour cela, que se brisent les derniers liens qui unissent le
critique
au journalisme, c’est-à-dire qui rabaissent sa mi
sujet l’éternel malentendu : pas plus que le roman ou le théâtre, la
critique
n’est une carrière, mais une vocation de l’esprit
découvrent aujourd’hui toutes les erreurs et tous les mécomptes de la
critique
de carrière, que s’affirme la nécessité élevée de
Chapitre IX.La lecture des
critiques
IL y a une grande question. Faut-il lire, concu
uteurs, ceux qui ont parlé d’eux ou qui en parlent ? Faut-il lire les
critiques
? J’en suis très modérément d’avis, mais j’en sui
n suis très modérément d’avis, mais j’en suis d’avis. Qu’est-ce qu’un
critique
? C’est un ami qui cause avec vous de vos lecture
faire et à recevoir, à ne pouvoir plus se passer de lui Eh bien ! le
critique
est précisément cet ami que vous avez et, si vous
i vous n’en avez pas, il le remplace. Vous n’avez pas tort d’aimer le
critique
. Mais, et c’est ici que la question se pose dans
que la question se pose dans ses vrais termes, quand faut-il lire les
critiques
? A quel moment ? Le critique qui parle de Cornei
s vrais termes, quand faut-il lire les critiques ? A quel moment ? Le
critique
qui parle de Corneille, avant d’avoir lu Corneill
s que vous aurez lu Corneille ? Voilà le point. J’ai souvent dit : un
critique
est un homme qui sert à vous faire lire un auteur
vrai, prenons garde ! Est-ce qu’il se faudrait pas… ne point lire le
critique
du tout ? Il semble bien ; car enfin ce qui m’imp
mu par Corneille selon l’impression d’un autre. Ce point de vue où le
critique
m’aura mis, c’est le sien ; cette disposition d’e
tion d’esprit où il m’aura mis, c’est la sienne. De sorte que lire le
critique
avant l’auteur, c’est m’empêcher de comprendre l’
t, je me contenterai bientôt de savoir ce que pensent des auteurs les
critiques
les plus autorisés, sans jamais lire les auteurs
les auteurs eux-mêmes ; d’abord, parce que — si l’on sait choisir ses
critiques
— c’est plus court ; ensuite, parce que même les
hoisir ses critiques — c’est plus court ; ensuite, parce que même les
critiques
prolixes ont débrouillé la matière et me donnent,
nsuite et surtout parce que, devant, quand je lirai l’auteur après le
critique
, subir l’influence de celui-ci et lire dans la di
position d’esprit où il m’aura mis ; si je dois, l’auteur lu après le
critique
, avoir la même impression que le critique seul ét
dois, l’auteur lu après le critique, avoir la même impression que le
critique
seul étant lu, j’épargne du temps en lisant le cr
ession que le critique seul étant lu, j’épargne du temps en lisant le
critique
seul. Et c’est ainsi que Renan a très bien dit qu
ure des auteurs eux-mêmes, j’ai souvent applaudi de tout mon cœur aux
critiques
prolixes. « Comment ! Celui-ci écrit deux volumes
ut s’entendre. Distinguons d’abord entre l’historien littéraire et le
critique
proprement dit. L’historien littéraire doit être
i comment il juge ni s’il juge ; ni comment il sent, ni s’il sent. Le
critique
, au contraire, commence où l’historien littéraire
s, sur moi que sur Corneille ? — Certainement ! » Voilà ce qu’est le
critique
. Peu s’en faut qu’il ne soit le contraire même de
ris la grande différence qu’il y a entre l’historien littéraire et le
critique
; parce que, jusqu’aux dernières années du dernie
dernier siècle, les historiens littéraires croyaient avoir mission de
critique
et réciproquement ; parce que telle histoire de l
la littérature française, celle de Nisard, est tout entière œuvre de
critique
et comme histoire littéraire n’existe pas, de tel
ire littéraire, reste tout entier debout comme recueil de morceaux de
critique
. Or, cette distinction étant faite et si vous l’a
si vous l’admettez, revenons à notre question : quand faut-il lire le
critique
? Cela dépend précisément de la question de savoi
éfinition que nous avons donné de l’historien littéraire, ou s’il est
critique
, selon la définition que nous avons donnée du cri
e, ou s’il est critique, selon la définition que nous avons donnée du
critique
. S’il est historien littéraire, il faut le lire a
orien littéraire, il faut le lire avant de lire l’auteur, et s’il est
critique
, il ne faut jamais le lire avant. S’il est histor
rement l’histoire de la littérature française de 1600 à 1660. Pour le
critique
, c’est très différent. Il est très vrai que, si v
r, ou vous pourrez difficilement, vous débarrasser du point de vue du
critique
pour recevoir l’impression directe ; le critique
r du point de vue du critique pour recevoir l’impression directe ; le
critique
sera comme un écran entre l’auteur et vous. Vous
il est ainsi, il va de soi qu’il ne fallait pas commencer par lire le
critique
. — Alors, lisons l’historien littéraire avant et
lire le critique. — Alors, lisons l’historien littéraire avant et le
critique
jamais ! — Pourquoi ? Lisons l’historien littérai
tique jamais ! — Pourquoi ? Lisons l’historien littéraire avant et le
critique
après. Après, c’est trop tard ? Non point. Le cri
re avant et le critique après. Après, c’est trop tard ? Non point. Le
critique
doit inviter à relire ou à repenser sa lecture. V
doit inviter à relire ou à repenser sa lecture. Voilà le vrai rôle du
critique
. Le critique prépare non pas, comme je l’ai dit d
à relire ou à repenser sa lecture. Voilà le vrai rôle du critique. Le
critique
prépare non pas, comme je l’ai dit d’abord, à lir
s un nouvel angle. C’est votre ami qui en est cause. Voilà le rôle du
critique
, et voilà le cas où le critique ne peut pas être
mi qui en est cause. Voilà le rôle du critique, et voilà le cas où le
critique
ne peut pas être nuisible, fût-il mauvais, puisqu
t de haut et sans réplique : ils remplissaient la définition du grand
critique
. Mais remarquez : si à toutes leurs qualités ils
hantes et leurs considérations moins originales ; ils eussent été des
critiques
de moyen ordre ; mais leur influence sur moi eût
rès leurs conversations, avec un esprit nouveau. C’est le bienfait du
critique
. Le critique est cause que le lecteur fait des le
versations, avec un esprit nouveau. C’est le bienfait du critique. Le
critique
est cause que le lecteur fait des lectures médité
des lectures méditées après avoir fait des lectures abandonnées ; le
critique
est cause que le lecteur fait des lectures dans u
le lecteur fait des lectures dans un champ plus vaste de pensées ; le
critique
est cause que le lecteur, après avoir lu l’auteur
sion ou une première idée. Ils changent d’air. Donc ne jamais lire le
critique
d’un auteur avant l’auteur lui-même ; ne jamais r
i-même ; ne jamais relire un auteur qu’après avoir lu un ou plusieurs
critiques
de cet auteur, voilà, je crois, la bonne méthode
ittéraires, sans exception, je crois, ont prétendu être en même temps
critiques
, critiques dans leurs livres d’histoire eux-mêmes
sans exception, je crois, ont prétendu être en même temps critiques,
critiques
dans leurs livres d’histoire eux-mêmes, et que, p
e on le doit, avant de lire l’auteur, le mauvais effet que produit le
critique
lu avant l’auteur, ils le produisent. Il est vrai
ns littéraires s’accoutumeront à n’être que des historiens, comme les
critiques
à n’être que des critiques ; ou plutôt l’historie
ont à n’être que des historiens, comme les critiques à n’être que des
critiques
; ou plutôt l’historien littéraire s’accoutumera
être qu’historien littéraire dans un livre d’histoire et à n’être que
critique
dans un livre de critique ; ils s’y accoutument d
re dans un livre d’histoire et à n’être que critique dans un livre de
critique
; ils s’y accoutument déjà, et ils font en cela l
en est comme j’ai dit, comment faut-il, dans l’enseignement, user des
critiques
? Il faut, à mon avis, mettre entre les mains des
riens littéraires, ceux des historiens littéraires qui ne font pas de
critique
— puisque tous en font, ceux, jusqu’à nouvel ordr
aires mis entre leurs mains auront dirigé leur attention. — Mais les
critiques
proprement dits ? — Rien ne m’embarrasse comme ce
Du temps où j’ai fait mes études, on ne mettait entre nos mains aucun
critique
. Je n’ai lu Sainte-Beuve qu’à vingt-trois ans. On
s littéraires, qui, à la vérité, je l’ai assez dit, étaient mêlées de
critiques
, mais qui, après tout, étaient surtout des histoi
méthode et de ses résultats ; on mit entre les mains des écoliers des
critiques
; on leur fit des cours de littérature très mêlés
; on leur fit des cours de littérature très mêlés et même chargés de
critique
; on leur fit faire des dissertations sur le stoï
es d’avoir assez lu Montaigne et Molière et de les avoir assez lus en
critiques
pour avoir des idées personnelles, des idées bien
est de l’enseignement, mon grand principe qui est de ne pas lire les
critiques
avant les textes. J’admets que, concurremment aux
le, mais enfin une culture générale, les élèves des lycées lisent les
critiques
. Mais, mon principe, je le reprends très vite pou
e lire les oeuvres principales, lisez toujours l’auteur d’abord et le
critique
seulement ensuite, seulement après vous être fait
e de lire presque concurremment, presque pêle-mêle, les textes et les
critiques
, surtout celle de lire les critiques et non les a
que pêle-mêle, les textes et les critiques, surtout celle de lire les
critiques
et non les auteurs, perdez-la totalement, perdez-
mais il n’y a que la seconde qui vaille. Dans la première, lisez les
critiques
à peu près en même temps que les auteurs, encore
s précautions que j’ai indiquées. Dans la seconde, ne lisez jamais le
critique
d’un auteur que pour relire l’auteur lui-même ; a
Chapitre I. La
critique
« La ressource des amours-propres offensés c’
rce des amours-propres offensés c’est une définition meurtrière de la
critique
. Pour eux, c’est l’infécondité et c’est l’Envie…
ficultés de son sujet et qu’il a été accablé et anéanti par elles, la
critique
refait à sa manière… elle devient inventive, elle
ées générales, nous donne, chaque jour, une définition nouvelle de la
critique
. Celle que nous avons citée nous paraît la plus f
mporains n’ont retenu que les méthodes analytiques comme propres à la
critique
. Réduire le critique à n’être plus que le conseil
que les méthodes analytiques comme propres à la critique. Réduire le
critique
à n’être plus que le conseiller dogmatique, ou qu
uments, c’est, nous semble-t-il, comprendre imparfaitement ce rôle de
critique
. Et chose plus grave, c’est diminuer l’intérêt qu
hérent à tous ceux qui composent d’imagination, leur font regarder la
critique
comme une besogne inférieure. Le critique ne crée
tion, leur font regarder la critique comme une besogne inférieure. Le
critique
ne crée pas16, disent-ils. Mais par ces temps d’i
de précocité, de truquage et d’ignorance, il se pourrait bien que les
critiques
intelligentes survécussent aux productions qui le
nt aux productions qui les motivèrent. La plupart des ouvrages de nos
critiques
d’aujourd’hui peuvent se relire et se relisent en
nous serions mal venus à ne pas constater le désarroi apparent de la
critique
et son influence inefficace sur l’élite. De cette
lite. De cette faiblesse, les causes se découvrent facilement : 1º Le
critique
s’est laissé gagner par la confusion générale des
ritique s’est laissé gagner par la confusion générale des lettres. Le
critique
qui, par définition doit être un esprit clair, mé
condamnation non motivée. Dès lors, moins précise, moins complète, la
critique
est devenue moins intéressante pour le public d’é
élite. Par un singulier raisonnement, on a contribué à discréditer la
critique
en la mêlant, dans les journaux quotidiens, aux r
négyristes outranciers que de vrais méconnus gémissant du silence des
critiques
. Ce débordement de publicité nous le devons à l’i
i étaye un mauvais livre !… D’ailleurs ce n’est point le devoir d’un
critique
de faire vendre un ouvrage. Certainement lorsqu’i
antage le livre ou la pièce qui les renferme. Mais le plus souvent le
critique
s’adresse à celui qui a lu le livre et écouté la
ouvrage que tous les deux, connaissent de façon inégale. Le devoir du
critique
est de s’adresser directement à l’auteur et de lu
rs des aînés, travers que les jeunes sont le plus portés à chérir. Le
critique
peut être l’éducateur d’une jeunesse intelligente
ne le considérons différemment que parce que nous avons pensé que la
critique
pourrait rentrer en lutte avec la réclame déguisé
it rentrer en lutte avec la réclame déguisée — et nous avons tort. La
critique
peut entrer en lutte avec la littérature industri
livre — et c’est contre la pornographie dont on fait un appât que le
critique
probe doit s’élever. Qu’il songe que Barrès et Vi
ocratie de l’intelligence sera sauvegardée et c’est la vraie tâche du
critique
et non pas d’enrichir les écrivains. La critique
st la vraie tâche du critique et non pas d’enrichir les écrivains. La
critique
ne s’adresse qu’aux élites et sa portée est nulle
mans populaires les éditeurs ont renoncé à l’article payé d’apparence
critique
pour revenir aux affiches. La littérature et la c
d’apparence critique pour revenir aux affiches. La littérature et la
critique
industrielles n’ont de portée que sur cette class
ervalles du service, au restaurant. Pour ce public, on a développé la
critique
anecdotique et la littérature de documents. L’étu
éjà plus capables d’inventer, ni leurs lecteurs de croire21… » Si la
critique
n’a que peu de place dans les quotidiens, par con
un apprentissage utile et s’y dresser aux méthodes. Nous manquons de
critiques
, a-t-on dit, alors que nous n’avons guère que cel
jours été ainsi. En résumé, la confusion des genres qui a atteint la
critique
elle-même, la hâte résultante des ambitions plus
les journaux et l’abus des éloges payés, ont provoqué une crise de la
critique
plus apparente que réelle. Trop dogmatique, rédui
e. Trop dogmatique, réduite à une seule note, l’éloge ou le blâme, la
critique
a moins d’intérêt pour le public. Pour reprendre
pense. D’ailleurs quel est l’écrivain de valeur qui s’indignera d’une
critique
loyale, seul le commerçant peut se plaindre d’att
e nous préoccupe point. Il y aurait une distinction à faire entre les
critiques
qui sont aussi romanciers ou poètes et les critiq
faire entre les critiques qui sont aussi romanciers ou poètes et les
critiques
qui se vouent exclusivement à juger les œuvres d’
M. Remy de Gourmont. — Essentiellement combative à ses débuts, la
critique
symboliste a fait ses preuves. L’emphase brusque
un document autant pour leur date que par l’habileté de la forme. La
critique
ici nous découvre des beautés souvent inaperçues.
. M. Charles Maurras. — En général, depuis dix ans, l’effort de la
critique
tend à ruiner l’influence romantique dans le livr
Esclavage… Historien des Amants de Venise, le styliste d’Anthinea, le
critique
de la Gazette de France et de la Revue Encyclopéd
e et il serait bien difficile de reconnaître un dogme précis dans ses
critiques
. Il abhorre l’immoralité et la sensualité, il a é
Jean Moréas et M. Gaston Deschamps. Il y a beaucoup d’erreur dans sa
critique
, parce que M. Ernest-Charles y apporte les méthod
l procède comme M. Brunetière, en prenant le contre-pied des idées du
critique
de la Revue des Deux Mondes ; il songe trop à l’u
ale de l’art. Ceci n’empêche pas que M. Ernest-Charles ne soit un des
critiques
les plus probes de ce temps et l’un des rares qui
s d’apôtre chassant les marchands du temple. M. Ernest-Charles est le
critique
qui convient aux époques où l’on gouverne avec la
habile à défendre ses admirations. C’est un avocat retors, persuasif.
Critique
épris de modernisme, il excelle à justifier ses a
iomphe. Bien qu’ils aient donné sur Leconte de Lisle des chapitres de
critique
très profonde, ils demeurent influencés des Gonco
le, sans faire abstraction de leur personnalité qui se révèle par une
critique
souvent nuancée d’ironie, mais toujours courtoise
M. Eugène Montfort. — Rien ne laissait prévoir, il y a six ans, le
critique
délicat, original, nerveux, sobre que s’est révél
r avec mesure et dans quelle mesure. M. Marcel Boulenger. — Il est
critique
, d’un didactisme imperturbable, d’un dandysme qui
ien dans la façon de vous palper une œuvre. Il effraie. Mais c’est un
critique
qui sait ce dont il parle, qui connaît sa langue
ner ensuite… sa notation propre et toujours intéressante23… » Il est
critique
littéraire et critique d’art. Un de ses livres le
n propre et toujours intéressante23… » Il est critique littéraire et
critique
d’art. Un de ses livres les plus complets, L’Art
à une apologie de Zola « romantique ». La lucidité un peu vide de sa
critique
, son ardente bonne volonté, des facultés d’enthou
a déesse immortelle qu’il a suivie d’abord. M. Gabriel Trarieux. —
Critique
sévère, nuancée, combative. La Lanterne de Diogèn
t souvent, il ne faudrait point conclure à l’indulgence aveugle de ce
critique
. C’est parmi ce passé vivant où M. de Régnier a
lbert de Voisins rappellent les Prétextes d’André Gide. C’est la même
critique
incisive, d’une sensibilité peut-être artificiell
Viollis s’est exercé, sous son nom et sous divers pseudonymes, à une
critique
violente, un peu étroite, critique de combat, sou
et sous divers pseudonymes, à une critique violente, un peu étroite,
critique
de combat, souvent dogmatique, parfois purement s
sensibilité ironique et spirituelle. De M. Philéas Lebesgue, poète et
critique
, on consultera avec fruit l’Au-delà des Grammaire
est peut-être le seul qui garde le souci des idées générales dans la
critique
dramatique. On a trop oublié ses 36 Situations dr
. Érudits et Bibliophiles M. Ad. van Bever a donné des éditions
critiques
de Jodelle, d’Agrippa d’Aubigné. Il a publié des
conteurs italiens. Son érudition est sûre, mais surtout curieuse, sa
critique
minutieuse. Il a contribué à créer une méthode bi
les justes récriminations des artistes, il se fait encore beaucoup de
critique
dans les journaux. Dans les uns, elle a revêtu la
vêtu la forme de l’interview, pour les autres, ils ont conservé leurs
critiques
attitrés. Ces derniers ne brillent pas en général
Lapauze (Le Gaulois), érudit et curieux, suffisent à démontrer que la
critique
des quotidiens conserve encore une influence et d
urnal a toujours été ouvert aux tentatives nouvelles. En dehors de la
critique
directe, MM. Paul Acker et Albert Flament, se son
ons aussi, M. Maurice Reclus qui se signala à l’Humanité Nouvelle.
Critiques
d’Art M. Joséphin Péladan se place en avant d
. Critiques d’Art M. Joséphin Péladan se place en avant de nos
critiques
d’art. Nul n’a plus sûrement que lui ni avec plus
ul n’a plus sûrement que lui ni avec plus de franchise développé, une
critique
précise, basée sur des principes immuables, sur u
u-dessus de tous les nomenclateurs de salons qu’on décore du titre de
critiques
d’art — mais, ici, nous sortirions des limites pr
avait l’un des premiers remis à la mode les analyses biographiques et
critiques
. Son Itinéraire fantaisiste et surtout Les Volupt
et les Hommes d’Action ne doivent pas rester ignorés. Il abandonne la
critique
littéraire pour la critique d’art où il parvient
ntionnels, une troupe habile maniant ces mêmes clichés, a institué la
critique
payée, payée par des toiles de peintres et des cr
spéculation la plus ouvertement effectuée. Il y a, toutefois de bons
critiques
d’art, parmi lesquels, certains pour échapper à c
, René Jean, Ch. Ponsonnailhe, etc. Traducteurs C’est parmi les
critiques
qu’il faut ranger encore les jeunes écrivains qui
r d’auteurs portugais). M. Jacques de Coussanges, etc. Histoire et
critique
historique On rencontre rarement des historien
ravaux de MM. Édouard Dujardin, Gaston Danville, Remy de Gourmont.
Critique
sociale ou économique Voyages. — À l’écart de
de notre travail. Conclusion Impressionniste et analytique, la
critique
nouvelle n’a pas de credo définitif ; cependant i
clarté que les pédants ont nié la beauté vraiment traditionnelle. La
critique
de tous les temps a toujours justifié quelque peu
érait comme une faute n’était qu’une « figure de mot ». Tout l’art du
critique
doit tendre à distinguer ce qui est conforme au g
près tout, il a peut-être raison. » Émile Faguet, Menus propos sur la
critique
, 1903. 19. Il faut excepter certains journaux. L
ébats, le Figaro, Gil-Blas et quelques autres ont toujours possédé un
critique
attitré et parfois plusieurs. À l’Écho de Paris,
cles payés. M. Paul André demande le rétablissement de la rubrique du
critique
, etc. 23. Poètes d’aujourd’hui. Ad. Van Bever e
vue La Chronique (Ancienne Chronique des Livres) excellent recueil de
critique
mensuelle que dirigeait M. P. Cagninacci dont M.
Chapitre troisième De la sympathie et de la sociabilité dans la
critique
. La vraie critique est celle de l’œuvre même, n
e De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. La vraie
critique
est celle de l’œuvre même, non de l’écrivain et d
vre même, non de l’écrivain et du milieu. — Qualité dominante du vrai
critique
: la sympathie et la sociabilité. — De l’antipath
: la sympathie et la sociabilité. — De l’antipathie causée à certains
critiques
par certaines œuvres. — La vraie critique est-ell
tipathie causée à certains critiques par certaines œuvres. — La vraie
critique
est-elle celle des beautés ou celle des défauts.
une œuvre d’art ; difficulté de les faire sentir aux autres ; rôle du
critique
. L’analyse que nous avons faite des rapports entr
e le génie et le milieu nous permet de déterminer ce que doit être la
critique
véritable. De nos jours, nous l’avons vu, la crit
ue doit être la critique véritable. De nos jours, nous l’avons vu, la
critique
de l’œuvre est devenue par degrés l’histoire et l
lzac fait lui-même lorsqu’il étudie, par exemple, le père Grandet. Le
critique
opère sur un écrivain pour connaître ses ouvrages
bien, mais tout cela ne constitue que l’ensemble des matériaux de la
critique
, et non la Critique même. L’œuvre, on ne la consi
a ne constitue que l’ensemble des matériaux de la critique, et non la
Critique
même. L’œuvre, on ne la considère alors que comme
on auteur l’a regardée. Tout le travail préparatoire entrepris par la
critique
historique n’aura servi qu’à déterminer ce point
ntérieure et leur vie propre. « Vous me parlez, écrit Flaubert, de la
critique
dans votre dernière lettre, en me disant qu’elle
artiste, rien qu’artiste, mais bien artiste ? Où connaissez-vous une
critique
qui s’inquiète de l’œuvre en soi d’une façon inte
style ? le point de vue de l’auteur ? Jamais. Il faudrait pour cette
critique
-là une grande imagination et une grande bonté, je
u tout39. » Flaubert a ici marqué excellemment les qualités des vrais
critiques
. La première de toutes, c’est la puissance de sym
uver la totalité des émotions qu’elle peut fournir ; de là le rôle du
critique
: le critique doit renforcer toutes les notes har
té des émotions qu’elle peut fournir ; de là le rôle du critique : le
critique
doit renforcer toutes les notes harmoniques, mett
tes les couleurs complémentaires pour les rendre sensibles à tous. Le
critique
idéal est l’homme à qui l’œuvre d’art suggère le
e l’œuvre et découvre le qui y plus de choses. En d’autres termes, le
critique
par excellence est celui qui sait le mieux admire
comprendre telle œuvre, même magistrale. Aussi dans les esprits trop
critiques
y a-t-il souvent un certain fond d’insociabilité,
-t-il pourtant été bien des fois plus juste que les appréciations des
critiques
de profession ? Parce que la foule n’a pas de per
les préjugés raisonnes, plus dangereux encore que les autres. Pour un
critique
de profession, un des moyens de prouver sa raison
ir d’être deux », disait un personnage historique à son confident. Le
critique
, pour ne pas se supprimer soi-même, pour se faire
e plus loin, la férule qui tourmente l’élève rehausse le magister. La
critique
ainsi entendue n’est plus que l’agrandissement ég
l y a du plaisir à n’avoir point du plaisir. » Nous connaissons tous,
critiques
à nos heures, ce plaisir subtil qui consiste à di
d le rencontrera presque toujours, et il perdra pour le plaisir de la
critique
celui d’être « touché », qui, selon La Bruyère, v
tre « touché », qui, selon La Bruyère, vaut mieux encore. Heureux les
critiques
qui ne rencontrent pas trop de « bonnes choses »
torien, en philosophie, était de concilier et non de réfuter ; que la
critique
des erreurs était la besogne la plus ingrate, la
». Ces vertus, nécessaires au philosophe, le sont bien plus encore au
critique
littéraire, car le sentiment a en littérature le
ersité infinie des sentiments qui s’y agitent. Il en va ainsi pour la
critique
. Celui qui traite un livre comme un passant, avec
e comprenne, s’assimile ce qu’il y a de meilleur en lui. Le défaut du
critique
, c’est souvent d’être l’homme de tous les livres
é, un Persan ou un Chinois. Ce n’est pas assez, et de là vient que le
critique
est si souvent mauvais juge. C’est, en bien des c
perd de son inconscience, et que, par là même, il permet le mieux au
critique
d’apercevoir ses procédés de facture et de compos
t, pour ainsi parler, son propre disciple. On a dit encore43 que « la
critique
des beautés est stérile », celle des défauts seul
ur tous, que ses défauts seuls sont cachés ; comme le devoir d’un bon
critique
est d’apprendre quelque chose à ses lecteurs, il
ent leur montrer des défauts que de ne rien leur montrer du tout. Les
critiques
modernes ont l’horreur de la banalité, ils ont ra
oi ; tel laboureur, telle terre. C’est aussi bien souvent la faute du
critique
quand il ne fait pas bonne moisson : le critique
souvent la faute du critique quand il ne fait pas bonne moisson : le
critique
est jugé par la stérilité de sa propre critique.
as bonne moisson : le critique est jugé par la stérilité de sa propre
critique
. Quant à espérer mieux comprendre le génie d’un a
point les fautes de la médiocrité, mais des chutes de géant. Faire la
critique
de ces passages caractéristiques, c’est évidemmen
de Shakespeare ou de Hugo que de remarquer ces bizarreries mêmes. La
critique
des beautés est et sera toujours plus complexe qu
ne pas poursuivre un but, qu’il est trop haut. La seule utilité de la
critique
des défauts, c’est de préserver le goût public co
est le plus difficile. Pour atteindre ce double but, ce n’est pas la
critique
systématique et irritée des défauts qui convient,
a critique systématique et irritée des défauts qui convient, c’est la
critique
impartiale et calme des beautés et des défauts. G
le, a-t-on dit des poètes. Passe pour un poète de se fâcher ! Mais un
critique
devrait être persuadé avant tout de la vanité de
n supprimera l’admiration, c’est en faisant mieux. A toute époque, la
critique
la plus probante du mauvais goût ou de l’impuissa
s à partir du jour où il a été connu. N’est-il pas étrange devoir des
critiques
qui se font si larges pour comprendre la littérat
rsqu’il s’agit d’apprécier si cette œuvre d’art représente la vie, la
critique
ne peut plus s’appuyer sur rien d’absolu ; aucune
écède, nous pouvons conclure le caractère éminemment sociable du vrai
critique
, qui doit s’adapter à toutes les formes de sociét
M. Zola. 38. M. Hennequin a donc tort, selon nous, de croire que le
critique
doive se borner à expliquer une œuvre, et ne doiv
être absolu, le jugement théorique est possible et constitue la vraie
critique
. 39. Flaubert, Lettres, p. 81. 40. Alfred Fou
Monsieur le Directeur, De la
critique
littéraire Vous m’avez fait l’honneur de me d
er, vous avez cru flatter mes goûts en me proposant une place dans la
critique
littéraire. Il est bien vrai que je ne me suis ja
rs plus propre à celui d’autrui. De ce que j’ai écrit des articles de
critique
, il ne s’ensuit pas que j’aie les qualités nécess
er d’abord, afin que vous voyiez si, en appelant à vous un si étrange
critique
, vous n’introduirez pas l’ennemi dans la maison.
repos. Je risque d’indisposer contre moi presque tout ce qu’il y a de
critiques
en France ; et Dieu sait si le nombre en est gran
de confiance. Après tout, je ne veux blesser ni dénigrer personne. Le
critique
dont je vais parler est un fantôme, une chimère,
e saurait m’accuser de manquer à personne. Je voudrais d’abord que le
critique
eût du bon sens, la chose du monde la mieux parta
it pas, croire que nous en manquons. Les philosophes, les poètes, les
critiques
semblent avoir réuni leurs efforts pour le chasse
oient dans la cuisine de Martine ou à l’école de Philaminte. Pour les
critiques
enfin, c’est leur ennemi personnel ; ils y voient
autrefois une opinion assez accréditée qu’il faut du bon sens dans la
critique
, et Boileau, l’homme candide, en voulait même dan
emière fois, que le bon sens est une des principales conditions de la
critique
. — « Quoi ! la chose est-elle si facile ? Nous po
ien fait ». La seconde qualité requise, selon moi, pour faire acte de
critique
, c’est d’avoir soixante ou pour le moins cinquant
même pas, à se prémunir contre elle ou à s’en corriger. Un article de
critique
n’est pas une ode ; il y faut de l’impartialité,
utrui avec le feu qui doit l’éclairer. Combien j’ai lu de dithyrambes
critiques
que les auteurs refroidis voudraient n’avoir jama
ndraient se former par nos conseils à la vie du monde et de l’art. La
critique
serait comme le Versailles des sages de la littér
cole, et chacun faisant son métier, tout irait bien ; les articles de
critique
ne seraient peut-être pas très amusants, mais ils
coup d’écrivains catholiques ont trouvé de zélés admirateurs dans des
critiques
philosophes ; les exemples de réciprocité ne sont
e : on demandait encore des services et du mérite. Il y a beaucoup de
critiques
qui ne poussent pas l’exigence si loin. Comme je
de le faire tomber, nous lui devons au moins notre respect. Exiger du
critique
qu’il sache le latin et le grec, c’est peut-être
nigre, c’est, je crois, un air qu’on se donne. Dans leur commerce, le
critique
puisera la goût de la simplicité et du naturel. I
rtrait le plus achevé. À ces qualités que je suppose réunies dans mon
critique
, j’en ajouterais volontiers quelques autres, quoi
ort au sermon, mais on craint le ridicule. D’un autre côté, plusieurs
critiques
paraissent, en écrivant, plus occupés d’eux-mêmes
in de M. J. Janin. L’exagération de M. Reybaud est visible ; tous les
critiques
n’entrent pas dans des détails aussi domestiques
ace de l’analyse que j’attends ! Nous sommes bien loin du temps où le
critique
se bornait à dire, ou à peu près : « Il vient de
re ma faute ; pourtant je ne suis pas le seul de mon avis. Il y a des
critiques
dont l’esprit et la science gagneraient beaucoup
rvé là-dessus. Voilà donc, Monsieur, l’idée que je me fais du parfait
critique
; j’ignore s’il existe ; dans tous les cas, vous
ujours une consolation. Je ne parle pas ici de ceux qui, vivant de la
critique
, y trouvent une incontestable utilité : Je sais
unal qui commence aujourd’hui à se juger lui-même. M. Cousin fait une
critique
des philosophes de l’antiquité et des temps moder
e, sans le blesser, que c’est là le fond de sa philosophie ; M. Taine
critique
la critique de M. Cousin ; un troisième critique
lesser, que c’est là le fond de sa philosophie ; M. Taine critique la
critique
de M. Cousin ; un troisième critique à son tour l
ilosophie ; M. Taine critique la critique de M. Cousin ; un troisième
critique
à son tour la critique de M. Taine. Le spectacle
itique la critique de M. Cousin ; un troisième critique à son tour la
critique
de M. Taine. Le spectacle est divertissant. « ………
e protecteur du dédain. Je ne m’en prends pas de cette décadence à la
critique
seule ; mais elle l’eût prévenue si elle avait eu
sté vainement ; pourquoi ? parce que leurs armes ne valaient rien. La
critique
n’a pas de prise sur le public si elle ne flatte
ne, pareille à celle que le prêtre tient de son ministère. Mais vous,
critiques
, en quel nom me parlez-vous ? Au nom de principes
vient l’honneur ? Pourtant il prêchait d’exemple, et les leçons de ce
critique
étaient des modèles. Levons les yeux au ciel, et
nous manque, nous aurons beau fouetter, la machine n’avancera pas. La
critique
peut-elle du moins hâter la venue de ce génie sau
main au milieu du monde qu’il doit régénérer ? C’est l’ambition de la
critique
, ambition qui l’honore, mais qui pourrait bien êt
e puis m’empêcher de remarquer que l’art a jusqu’à présent précédé la
critique
, et je ne sais par quel privilège notre siècle ve
et fera son devoir en conscience. Cela s’est vu au moins une fois. Un
critique
trace les règles de l’épopée ; un poète les met e
uver du bon. C’est une chose connue que les auteurs ne lisent pas les
critiques
, et ceux-ci le leur rendent assez souvent. Il fau
nt ! Est-on si déraisonnable de n’y point compter ? Mais peut-être la
critique
découvrira-t-elle quelque génie perdu dans la fou
blissent sans aide, lentement quelquefois, mais sûrement. Mais si la
critique
ne peut rien pour les lettres, en revanche elle l
us fort grief. Les jeunes gens débutent aujourd’hui par un article de
critique
, comme on débutait jadis par une ode au roi ou un
ation paresseuse du public. Mais de toutes les œuvres littéraires, la
critique
est la plus aisée à mal faire. L’amour-propre y t
uvaise défaite, et la Revue a ses poètes en titre. Mais enfourchez la
critique
, il se rencontrera bien quelque petit recoin pour
e beaucoup de vocations. Les uns et les autres ne prennent d’abord la
critique
que comme un pis-aller et se promettent bien de l
e la lecture trop prolongée énerve l’esprit ; il en est de même de la
critique
. On s’abandonne à ce facile travail et l’on devie
posé mes doutes et mes griefs. Est-ce à dire que je veuille bannir la
critique
? Dieu m’en garde, puisqu’aussi bien je la pratiq
e l’esprit public, elle le suit, et c’est pourquoi chaque siècle a sa
critique
. Elle n’inspire pas les artistes ; elle les gâte
soi, vingt vers où l’on met son âme, valent mieux que des volumes de
critique
. Recevez, Monsieur le Directeur, etc. A. Aderer.
rait peut-être moins dans les genres constructifs que dans les genres
critiques
. La vision de la nature chez un Chateaubriand, l’
ui détache Sainte-Beuve du romantisme, et la pente naturelle de toute
critique
, de toute vision harmonieuse et lucide, en tant q
l’on comprend que les deux noms qui viennent d’abord à l’esprit de la
critique
quand elle songe au voyage et aux voyageurs soien
Mecklembourgeois, parce qu’ignorant de la science qui doute et de la
critique
qui dissout, il a gardé sur la lettre de son viei
s nefs du Culte du Moi. « Pas de veau gras ! » disait-il lui-même aux
critiques
qui se réjouissaient de voir dans Les Déracinés u
lui-même, il est venu le premier dans un champ fait pour lui ; et la
critique
a pris, pour la mener vers un tournant logique, p
t que sa vanité était prodigieuse ; et l’on eût cru, à lire certaines
critiques
du livre, que cela s’entendait pour la première f
la vie qui fournisse à l’homme lui-même, et à plus forte raison à la
critique
en dehors de lui, le point de perspective d’où l’
e âme de politique réaliste, accepter et impliquer cela dans ceci. La
critique
voudrait qu’il lui laissât le soin d’arranger en
c’est vrai, mais ce n’est qu’une affirmation ; et je voudrais que la
critique
entrât ici dans le détail, fit par le menu son mé
uestions de cette nature étaient plus souvent à l’ordre du jour de la
critique
, je crois que M. Lemaître aurait reconnu quelque
es deux femmes. Y a-t-il une autre mesure pour les auteurs ? Quand le
critique
est lui-même un écrivain de la valeur de M. Lemaî
rler sur ce sujet avec la compétence d’un Fromentin. C’est ce dont la
critique
littéraire se soucie le moins ; il serait trop lo
d’être vrais, ou forment du moins cet ordre de vérité commune que la
critique
géniale, créatrice de nouvelles tables de valeurs
s toujours avantageuse à une mémoire, qu’il y en aura de sérieusement
critiques
. L’édition Conard nous apporte une masse précieus
ce nous est un signe que l’auteur est entré dans son art par la porte
critique
, la porte de corne. Son art en peut souffrir, mai
porte critique, la porte de corne. Son art en peut souffrir, mais sa
critique
en bénéficie, car il nous parle d’un art qu’il co
car il nous parle d’un art qu’il connaît et qu’il pratique, et cette
critique
passe bien par la porte qui s’ouvrit à Fromentin,
confier un caporal et quatre hommes. M. Bertrand se doute-t-il qu’un
critique
qui tient de tels propos sur Sainte-Beuve ressemb
né et les Mémoires d’Outre-Tombe. Lorsqu’il accompagne une conscience
critique
, une pente descendue de romantisme, il produit l’
e figure qui demeure. À côté de Paul Adam romancier, il y a Paul Adam
critique
. On ne rêverait pas contraste plus étrange, et po
ourbe vivante. Autant le romancier est l’homme des nuances, autant le
critique
les ignore. Autant le romancier, uniquement souci
ère de son métier, se livre avec abandon à ses personnages, autant le
critique
, préoccupé d’agir, impatient de frapper, tendu ve
es. Le cas n’est d’ailleurs pas unique dans l’histoire littéraire. La
critique
de M. Paul Adam, le contraste de cette critique a
stoire littéraire. La critique de M. Paul Adam, le contraste de cette
critique
agissante avec un roman vivant et vraiment « crit
traste de cette critique agissante avec un roman vivant et vraiment «
critique
», nous les retrouvons chez Balzac. Qu’on lise so
s nous rendent bien nette l’opposition des deux génies constructif et
critique
. Et cela ne veut pas dire que leur critique soit
eux génies constructif et critique. Et cela ne veut pas dire que leur
critique
soit dénuée d’intérêt : au contraire ! Elle suggè
pour attribuer à Molière des intentions sociales, pour voir en lui un
critique
ironique sinon de la famille, du moins de l’autor
attitude devant cette farce, ne tint sans doute pas le rôle d’un bon
critique
dramatique (il laissait à Boileau le soin de déci
es pages, commencées avec quelque mauvaise humeur contre M. Paul Adam
critique
, finissent par m’accorder avec lui. Un dernier mo
nté et la pure fleur du génie classique. 1er juillet 1913. V. — La
critique
et le style4 Voici deux volumes compacts rem
me le fait à bon droit l’intelligence de M. de Gourmont, de relier la
critique
à la psychologie, encore ne faut-il pas fournir à
lier la critique à la psychologie, encore ne faut-il pas fournir à la
critique
précisément comme certitudes les incertitudes de
osée à bon droit, mais encore qu’elle ne soit réellement posée par la
critique
depuis le temps de Flaubert et que le public n’en
’excellence de ce qu’il a laissé imprimer et supporte impatiemment la
critique
. Il sent qu’il a davantage à demander des conseil
comme après sa mort, le style de Flaubert a été âprement discuté. La
critique
universitaire a gardé une certaine défiance contr
ignes pour expliquer autrement et plus mal. Isolés par le malveillant
critique
, les six mots sont en effet une fleur de rhétoriq
u sécateur ? Méfions-nous des citations tronquées. Mais l’opinion des
critiques
importe moins en cette matière que celle des disc
usique dans l’esprit. Relisons du Banquet le discours d’Agathon et la
critique
qu’en fait Socrate, ce commentaire anticipé du :
out vous suivre dans les indications discrètes que vous apportez à la
critique
sur la manière dont vous vous reliez vous-même à
sur la question de savoir dans quelle mesure « la fonction propre du
critique
, ce qui lui vaut vraiment son nom de critique, c’
« la fonction propre du critique, ce qui lui vaut vraiment son nom de
critique
, c’est de mettre à leur rang les auteurs contempo
et à l’œuvre des maîtres. 1er mars 1920. VIII. — Psychanalyse et
critique
On sait quelle influence considérable exercen
es traditions contenaient de fécond, de préciser la qualité par cette
critique
de la quantité, l’esprit de finesse par cette cri
lité par cette critique de la quantité, l’esprit de finesse par cette
critique
de l’esprit de géométrie. Que dans tout cela le p
e les amène pas à éclairer les antécédents du bergsonisme, ce que des
critiques
n’ont pas laissé de faire aussi chez nous. Mais s
diverse et inégale. Et je me borne ici à un seul terrain, celui de la
critique
littéraire. La philosophie bergsonienne aurait pu
que littéraire. La philosophie bergsonienne aurait pu avoir sur cette
critique
une influence considérable (je m’expliquerai là-d
s théories de la psychanalyse sur le complexe paternel apportent à la
critique
une précieuse lumière. Il est bien certain que lo
endant une voie où les travaux de la psychanalyse peuvent rendre à la
critique
des services réels. Malgré bien des lourdeurs et
après. En 1846, Hugo était à un tournant de sa carrière que tous les
critiques
ont marqué et que M. Vodoz rappelle une fois de p
nt marqué et que M. Vodoz rappelle une fois de plus, mais ce qu’aucun
critique
n’avait certainement vu, c’est que le Roland de s
ce impétueuse qui s’y manifeste lui était inconnue. » Ajoutons que la
critique
de M. Vodoz a au moins le mérite d’être très hugo
ennent jusqu’à Mallarmé et même, plus loin une place grandissante. En
critique
comme en psychologie, c’est en nous fondant d’abo
e au point et à son rang parmi d’autres courants de psychologie et de
critique
. Il ne faut pas liquider dédaigneusement les livr
ppliquent ne sauraient éliminer l’esprit de finesse ni l’acquis de la
critique
littéraire. Il existe toute une littérature médic
pend probablement l’avenir de ces études. 1er avril 1921. IX. — La
critique
du midi. J’écris ce mot à propos de deux livr
— La critique du midi. J’écris ce mot à propos de deux livres de
critique
fort remarquables, les Œuvres dans les Hommes, de
poésie du Midi, une politique du Midi. Pourquoi n’y aurait-il pas une
critique
du Midi ? La France est une synthèse du Nord et d
ys de langues d’oc. Il y a chez les Méridionaux beaucoup plus de sens
critique
, d’esprit d’observation et de froideur que ne le
ers ces légendes qu’il nous faut regarder ce que nous avons appelé la
critique
méridionale. Elle a prouvé d’ailleurs son sérieux
vé d’ailleurs son sérieux par son influence. En bref, appelons-la une
critique
du romantisme. Le mouvement anti-romantique de l’
vait lancé un manifeste spécifiquement anglais. Le rythme propre à la
critique
méridionale est ce qu’on pourrait appeler un ryth
me et Bébé ! Mais fermons cette parenthèse, et revenons à Mistral. La
critique
du Midi, celle de M. Maurras, de M. Lasserre, de
s berce dans le trouble de l’esprit et dans le frisson des sens. » Sa
critique
est donc une critique morale, ou plutôt moraliste
e de l’esprit et dans le frisson des sens. » Sa critique est donc une
critique
morale, ou plutôt moraliste, ou encore civique, e
déclassement des valeurs oratoires depuis un demi-siècle. M. Carrère,
critique
orateur, aime les écrivains orateurs. Le beau cou
, à plus forte raison, de M. Daudet. On peut faire des reproches à sa
critique
, et je n’y manquerai pas, mais pas en tout cas ce
s et les haines de leur auteur ! Le titre donné par Zola à des essais
critiques
: Mes Haines, pourrait flamboyer à bien des pages
ne se prive pas de le dire. Mais on aurait grand tort de voir dans sa
critique
seulement une critique de journaliste politique.
ire. Mais on aurait grand tort de voir dans sa critique seulement une
critique
de journaliste politique. Elle se rattache surtou
te politique. Elle se rattache surtout à ce qu’on pourrait appeler la
critique
artiste, la critique telle qu’elle naît, très viv
rattache surtout à ce qu’on pourrait appeler la critique artiste, la
critique
telle qu’elle naît, très vivante, très pittoresqu
court, des Daudet, des Zola, des romanciers naturalistes, toute cette
critique
animée que nous puisons joyeusement, à pleines ma
de Flaubert et dans le journal des deux frères (vivement la suite !).
Critique
qui, différant tellement de la critique livresque
frères (vivement la suite !). Critique qui, différant tellement de la
critique
livresque, de la critique universitaire, vit avec
!). Critique qui, différant tellement de la critique livresque, de la
critique
universitaire, vit avec elle, au foyer littéraire
mme le chien et le chat, comme chien et chat : mais il faut bien à la
critique
, comme à tout, une droite et une gauche, un Nord
quelqu’un, s’est formé contre ces mêmes écrivains du Grenier dont sa
critique
continue la conversation. Il n’est arrivé à son s
nètes, je vois assez bien le curieux roman ou le livre intéressant de
critique
qu’on écrirait. M. Daudet lui-même, depuis Hæres
ais les gouttes de cette ombre se mêlent encore à son soleil. * * *
Critique
du Midi d’une part, critique par tradition d’arti
e se mêlent encore à son soleil. * * * Critique du Midi d’une part,
critique
par tradition d’artiste et de Grenier d’autre par
e Grenier d’autre part (il existerait de même, chez tels ou tels, une
critique
de salon et une critique de café, l’un et l’autre
l existerait de même, chez tels ou tels, une critique de salon et une
critique
de café, l’un et l’autre méritant attention), M.
un et l’autre méritant attention), M. Daudet s’affirme des deux côtés
critique
anti-romantique. Mistralien, il estime que le rom
s qui l’attendent derrière la porte. 1er juin 1922. X. — Les trois
critiques
Il y a bien longtemps qu’une question toute l
ourniront une bonne occasion de pénétrer dans la vie intérieure de la
critique
française et de voir comment les jugements étroit
s, s’est arrêté net après le premier, qui porte sur l’évolution de la
critique
. Brunetière jugea-t-il que la critique présentait
ui porte sur l’évolution de la critique. Brunetière jugea-t-il que la
critique
présentait le tableau le plus démonstratif de cet
artie, crouler de deux côtés. Tout d’abord des lois d’évolution de la
critique
, d’évolution d’un genre, sont tirées par Brunetiè
tirées par Brunetière de considérations qui portent uniquement sur la
critique
française. Or, presque toutes les autres littérat
Or, presque toutes les autres littératures modernes ont comporté leur
critique
, et il suffit de lire la grande History of critic
ent dans les divers pays. En second lieu, dans l’espace même de cette
critique
française à laquelle Brunetière restreint son étu
n étude, on est frappé d’une lacune ou d’un parti pris analogues : la
critique
française, pour lui, est surtout une suite de pro
urel que l’enseignement soit le second et même le premier métier d’un
critique
professionnel. Je n’ai aucune raison de dénigrer
ier d’un critique professionnel. Je n’ai aucune raison de dénigrer la
critique
universitaire. Mais, comme tout ce qui existe, el
comme tout ce qui existe, elle a ses limites. Elle n’est pas la seule
critique
. Elle est bornée de deux côtés. Il y a deux autre
la seule critique. Elle est bornée de deux côtés. Il y a deux autres
critiques
qui commencent, sinon là où elle finit, tout au m
t dépaysée, et qui au surplus sont ses aînées. J’appellerais l’une la
critique
parlée et l’autre la critique d’artiste. En se bo
sont ses aînées. J’appellerais l’une la critique parlée et l’autre la
critique
d’artiste. En se bornant à la critique française
critique parlée et l’autre la critique d’artiste. En se bornant à la
critique
française du xixe siècle, on écrirait sur chacun
Brunetière a consacré à un seul des trois secteurs, qui lui paraît la
critique
entière. Prenons un peu d’esprit géographique. La
les autres îles cela en fasse trois, et tâchons de voir notre paysage
critique
de ce point de vue des trois rives. * * * J’ent
ge critique de ce point de vue des trois rives. * * * J’entends par
critique
parlée ce qu’on pourrait appeler aussi la critiqu
* J’entends par critique parlée ce qu’on pourrait appeler aussi la
critique
spontanée, la critique faite par le public lui-mê
ique parlée ce qu’on pourrait appeler aussi la critique spontanée, la
critique
faite par le public lui-même. C’est évidemment l’
ique faite par le public lui-même. C’est évidemment l’aînée des trois
critiques
. Du jour où un poète a chanté devant des hommes,
us ils ont appris à sentir et à exprimer leurs sentiments, plus cette
critique
parlée s’est perfectionnée. Elle s’est développée
la France des xviie , xviiie et xixe siècles, il est naturel que la
critique
spontanée y ait particulièrement brillé. « La vra
l que la critique spontanée y ait particulièrement brillé. « La vraie
critique
de Paris, écrivait Sainte-Beuve dans un de ses to
les opinions, et en dépouillant ce scrutin avec intelligence, que le
critique
composerait son résultat le plus complet et le pl
s’agit, bien entendu, des conversations du public éclairé. Mais cette
critique
verbale n’a guère pour nous qu’une existence théo
races. On en a noté de brillantes, comme l’éblouissant feu d’artifice
critique
tiré par Rivarol devant Chênedollé. Il y a, dans
court presque ininterrompu, qui dure depuis trois siècles. Et puis la
critique
spontanée ne consiste pas seulement dans les conv
ées de Joubert, le journal d’Amiel, toutes les fois qu’ils font de la
critique
parlée, parlée ici à Mme de Grignan, et là au tro
les roseaux qui racontent les oreilles de Midas. Enfin il existe des
critiques
, de vrais critiques, qui peuvent être tentés par
ontent les oreilles de Midas. Enfin il existe des critiques, de vrais
critiques
, qui peuvent être tentés par ce rôle en apparence
tôt éprouver son sentiment comme un accord avec celui du public. « Le
critique
, dit encore Sainte-Beuve, en des termes qu’il ne
in la pensée de tout le monde. » Il y a un moment où triomphe cette
critique
spontanée, cette critique parlée. C’est lorsqu’il
nde. » Il y a un moment où triomphe cette critique spontanée, cette
critique
parlée. C’est lorsqu’il s’agit des arts mêmes de
s de la parole, à savoir l’éloquence et surtout le théâtre. Certes la
critique
dramatique professionnelle, depuis Geoffroy jusqu
n. Une seule exception, et qui confirmait bien la règle : Sarcey. Une
critique
parlée, j’allais dire gesticulée ; et une critiqu
ègle : Sarcey. Une critique parlée, j’allais dire gesticulée ; et une
critique
qui réalisait exactement la définition de Sainte-
e quinze cents personnes, pendant trois heures, sous un lustre. Cette
critique
spontanée, c’est pour elle qu’écrivent en général
sont juges, et les autres sont jugés. » Et il est vrai que, dès qu’un
critique
écrit, il cesse un peu d’être critique pour deven
Et il est vrai que, dès qu’un critique écrit, il cesse un peu d’être
critique
pour devenir auteur. Un pur critique n’écrirait p
ue écrit, il cesse un peu d’être critique pour devenir auteur. Un pur
critique
n’écrirait pas. Au-dessus de Sainte-Beuve, il y a
M. Teste, non seulement il n’écrit pas ; pas davantage il ne lit. La
critique
idéale, c’est la chemise de l’homme heureux, — et
de l’homme heureux, — et l’homme heureux n’a pas de chemise. Dans la
critique
parlée, l’opération la plus accidentelle et la pl
lite des vrais lecteurs, Henri Genet. Or, un des grands dangers de la
critique
parlée, c’est qu’elle arrive vite à tromper, et à
plairait à parler des classiques serait réputé bas-bleu et pédant. La
critique
parlée s’applique aux livres du jour. Mais ces li
ent par en avoir un. » Ce sont là des pentes où glisse facilement la
critique
parlée. Et pourtant, si elle comporte une limite
e analyse le goût du public, qui se trompe évidemment, tout comme les
critiques
, mais après tout pas plus souvent que les critiqu
t, tout comme les critiques, mais après tout pas plus souvent que les
critiques
. Entre la critique spontanée du public et la crit
itiques, mais après tout pas plus souvent que les critiques. Entre la
critique
spontanée du public et la critique réfléchie des
ouvent que les critiques. Entre la critique spontanée du public et la
critique
réfléchie des professionnels, c’est un dialogue c
ue continuel où l’une et l’autre ont alternativement raison. Quand la
critique
du public fait un succès aux romans de Georges Oh
la critique du public fait un succès aux romans de Georges Ohnet, un
critique
officiel, un professeur de rhétorique comme Jules
omme Jules Lemaître intervient et lui expose qu’elle a tort. Quand la
critique
patentée boycotte Flaubert et Baudelaire comme el
é, les Grimm, les Rivarol et les Joubert, ce que nous possédons de la
critique
parlée du passé ne représente qu’une part infime
pas grande importance, étant donné que, pour les œuvres anciennes, la
critique
parlée a passé dans la critique écrite, didactiqu
né que, pour les œuvres anciennes, la critique parlée a passé dans la
critique
écrite, didactique, et que ce qui nous intéresse
ntéresse aujourd’hui en elle, c’est ce que ne peut guère remplacer la
critique
aux doigts d’encre, je veux dire l’impression fra
e, le vin bourru au sortir du pressoir. Il n’en est pas de même de la
critique
des artistes, c’est-à-dire de celle qui est faite
on classique que les romantiques se sont gardés de laisser perdre. La
critique
professionnelle, ou critique de professeur, qui n
ues se sont gardés de laisser perdre. La critique professionnelle, ou
critique
de professeur, qui n’est que l’une des trois crit
essionnelle, ou critique de professeur, qui n’est que l’une des trois
critiques
, et qui tend naturellement à faire croire qu’elle
, qui est d’avoir fondé et enraciné vigoureusement la tradition d’une
critique
d’artiste. Chateaubriand, Hugo, Lamartine, Gautie
audelaire, Paul de Saint-Victor, Barbey d’Aurevilly, voilà une chaîne
critique
qu’on peut fort bien comparer à la chaîne La Harp
t l’autre se méconnaissant et s’injuriant comme il est naturel. Cette
critique
, qu’on peut faire remonter à Diderot, a été bapti
été baptisée par Chateaubriand d’un nom assez juste. Il l’appelle la
critique
des beautés. Plus précisément, nous dirons que l’
nds romantiques, à la suite de Diderot, a été de faire entrer dans la
critique
ces deux puissances royales, que les écoles en ba
çonneusement : l’enthousiasme et les images. Faguet remarque que « la
critique
des défauts a été inventée par les critiques et l
Faguet remarque que « la critique des défauts a été inventée par les
critiques
et la critique des beautés par les auteurs ». S’i
que « la critique des défauts a été inventée par les critiques et la
critique
des beautés par les auteurs ». S’il en est vraime
s ». S’il en est vraiment ainsi, la part de ce que Faguet appelle les
critiques
, c’est-à-dire les seuls professionnels et les pro
t apporté heureusement autre chose. Mais les auteurs, c’est-à-dire la
critique
des grands artistes, laissant les professionnels
vec lesquelles nous célébrons son culte. Le génie n’a pas touché à la
critique
sans y avoir laissé ses traces d’or, sans lui avo
écrivains du passé. Sans demander à William Shakespeare des services
critiques
qu’il ne saurait rendre, nous voyons les traces d
es de gloire ineffaçable qu’a laissées en passant dans le champ de la
critique
ce grand oiseau de musique et d’or. Tous ceux qui
, et ne pourront que monnayer cette médaille d’images souveraines. La
critique
, par un certain côté, c’est l’art des comparaison
pellent des images, et les romantiques ont eu ce mérite de tremper la
critique
dans un bain d’images. Évidemment, il peut y avoi
ais le besoin heureux de belles images est aujourd’hui incorporé à la
critique
, où elles ne servent pas seulement à illuminer, m
. Je sais bien qu’on ne saurait nier les limites et les lacunes de la
critique
d’artiste. Elle est presque toujours partiale et
il nous suffit de faire la part de ce point de vue plutôt spécial. La
critique
d’artiste porte sur les artistes et les éclaire.
en effet, pour ces poètes, de l’hébreu. Enfin, n’oublions pas que la
critique
d’artiste est aussi, ou devient facilement, une c
s pas que la critique d’artiste est aussi, ou devient facilement, une
critique
d’atelier, ou de chapelle, avec toutes les camara
urt ont donné dans l’Art au xviiie siècle un des chefs-d’œuvre de la
critique
d’artiste (au contraire des Maîtres d’Autrefois,
ère, songez aussi à Nisard et Victor Hugo), de l’antagonisme entre la
critique
des artistes et la critique des professeurs, de l
t Victor Hugo), de l’antagonisme entre la critique des artistes et la
critique
des professeurs, de la lutte entre les chantres e
universitaires, des académiques, des faiseurs d’éloges des morts, des
critiques
, des non-producteurs d’idées, des non-imaginatifs
ant d’or. Il est naturel que nous n’arrivions qu’en dernier lieu à la
critique
professionnelle, car, si elle n’est pas la moins
ttéraire. La première œuvre de ce genre, celle qui a presque fondé la
critique
professionnelle, ce fut le cours professé par La
tres cours non moins éloquents de Guizot et de Cousin. Et, depuis, la
critique
professionnelle est restée à peu près réservée au
le seul scandale était qu’il n’y figurât pas depuis longtemps. Cette
critique
professionnelle demeure une des parties les plus
uré en tous sens le champ de nos xvie , xviie et xviiie siècles. La
critique
spontanée représente le côté de ceux qui parlent
e spontanée représente le côté de ceux qui parlent et qui jugent ; la
critique
d’artiste, le camp de ceux qui créent et qui rayo
critique d’artiste, le camp de ceux qui créent et qui rayonnent ; la
critique
des professeurs est une critique faite par des ho
eux qui créent et qui rayonnent ; la critique des professeurs est une
critique
faite par des hommes qui lisent, qui savent et qu
ertaine naïveté à la don Quichotte, mais ce qui fournit au moins à la
critique
une base solide, et de la nourriture à mâcher. Se
le professeur aussi est menacé de rouler sur une pente glissante. La
critique
des salons se fait volontiers une opinion en écou
vre du jour, beaucoup plus qu’en le lisant. Il arrive de même que les
critiques
professionnels lisent, de préférence aux auteurs,
èvre à la royale qu’est par exemple le Port-Royal de Sainte-Beuve, la
critique
passe à la sauce de la sauce de la sauce qu’est t
n d’une qualité et le revers d’une médaille. Les professionnels de la
critique
universitaire sont des gens instruits dans la con
société humaine doit jouer ici. Division du travail qu’on retrouve en
critique
. Aucune période critique n’a été plus brillante q
r ici. Division du travail qu’on retrouve en critique. Aucune période
critique
n’a été plus brillante que le xixe siècle frança
e le xixe siècle français. Tous les écrivains qui ont marqué dans la
critique
professionnelle depuis La Harpe jusqu’à Lemaître
dé ; le second, pour fleurir, dut à peu près supprimer l’autre, et le
critique
en est arrivé à couper à peu près les ponts qui l
qui le réunissaient à la littérature de son temps. Jusqu’en 1870, la
critique
professionnelle a vécu contre le romantisme, elle
s zones dangereuses. Certes Lemaître a écrit son principal ouvrage de
critique
sur les Contemporains, mais notez que ces contemp
nages des Essais de Psychologie contemporaine de M. Bourget. La vraie
critique
des contemporains n’est pas faite par les critiqu
Bourget. La vraie critique des contemporains n’est pas faite par les
critiques
professionnels, mais par ceux qui gravitent dans
itiques professionnels, mais par ceux qui gravitent dans l’orbe de la
critique
parlée. De là les malentendus, les injures, les p
leur devoir, qui est de cornaquer les vivants. Celle des tâches de la
critique
professionnelle où elle réussit le mieux, où seul
urs » dans le hasard littéraire, voilà la carrière et l’honneur de la
critique
professionnelle, telle qu’elle a progressé pendan
r un ton un peu ironique, l’hyperbole d’une qualité inhérente à toute
critique
professionnelle, c’est-à-dire à la critique qui v
qualité inhérente à toute critique professionnelle, c’est-à-dire à la
critique
qui vit dans le passé, qui s’assimile une histoir
ile une histoire — qui sait. Même Lemaître, revendiquant contre cette
critique
les droits de la critique impressionniste qui ne
t. Même Lemaître, revendiquant contre cette critique les droits de la
critique
impressionniste qui ne cherche qu’à jouir, est ob
» Ici détendue et là-bas tendue, il s’agit bien, en somme, de la même
critique
, celle qui voit les œuvres sous l’aspect de la so
sont pas compatibles avec une certaine division de travail. Les trois
critiques
comportent des registres différents, et le goût,
preuve de leur santé à toutes trois. 1er décembre 1922. XI. — Une
critique
de jugements Il y a assez longtemps, j’essaya
aujourd’hui, sous le titre Jugements, il commence une série d’études
critiques
, très sévèrement et dogmatiquement critiques, sur
mence une série d’études critiques, très sévèrement et dogmatiquement
critiques
, sur les principales influences qui ont gouverné
révolutionnaire (affaires Rousseau et Nietzsche, par exemple). Cette
critique
d’influences et de générations a été presque fond
ongénères. * * * D’abord, il est naturel et il est bon que la jeune
critique
soit une critique de jugements, de jugements durs
D’abord, il est naturel et il est bon que la jeune critique soit une
critique
de jugements, de jugements durs, massifs, pittore
illeurs que ce qui est bâti. N’est pas démoli qui veut… En matière de
critique
, les conflits entre générations sont inévitables
littéraire, ou les huiles de la N.R.F. que par le flacon de vinaigre
critique
qui les accompagne dans leur huilier. Admettons p
enaniennes dans lequel Renan eût été législateur et sujet, à faire la
critique
de ce monde, à montrer qu’il ne tient pas debout
rance et de bienveillance entre les hommes. Est-ce un bon principe de
critique
? Peut-être ; notons cependant que, de même que l
igne, ce principe s’emporte lui-même : il nous oblige à considérer la
critique
elle-même comme un monde d’individus partiels et
un Voltaire, et qu’une convention tacite nous oblige à écarter de la
critique
des vivants (encore une raison pour que la critiq
e à écarter de la critique des vivants (encore une raison pour que la
critique
des contemporains ne soit qu’un ersatz de la vrai
ur que la critique des contemporains ne soit qu’un ersatz de la vraie
critique
). Personne n’était mieux que Renan désigné par sa
cinquième de l’ouvrage. Ira-t-il jeter une pierre dans ce jardin, le
critique
dont la Poésie de Mallarmé a été, chez le pharmac
é, chez le pharmacien, préparée sur cette ordonnance : dix parties de
critique
pour une de poésie ? Mais enfin c’est moins cette
Ils ne signifient pourtant rien autre chose que ceci : connaître, en
critique
comme ailleurs, c’est connaître par les causes. —
ins heureuses au métier de professeur. La vérité est qu’en matière de
critique
, comme en matière de n’importe quel travail dont
inévitable. Pour expliquer assez, il faut vouloir trop expliquer. Au
critique
de disposer en plans visibles et de nous faire di
s œuvres classiques. Et si l’une des deux familles existait seule, la
critique
n’irait évidemment que sur une jambe. Le modernis
nes. Sacrilège qui ne croira comme parole d’Évangile l’affirmation du
critique
des Évangiles. J’étais bien un peu ce sacrilège,
s de vent marin. Et le jour où M. Pommier voudra donner une « édition
critique
» de la Prière, qu’il le fasse hardiment et n’ail
it M. de la Palisse, commence où son imitation finit. Pareillement la
critique
de goût, la critique créatrice commencent où l’ér
commence où son imitation finit. Pareillement la critique de goût, la
critique
créatrice commencent où l’érudition finit. La tâc
aujourd’hui beaucoup de cette exégèse, de ces vérifications, de cette
critique
, et nous n’en sommes plus à croire religieusement
e peu à serrer de moins loin le comment et le pourquoi. — Si toute la
critique
c’était cela, quelle Sorbonocratie ! — Vous êtes,
êtes, cher monsieur, confrère et ami, l’heureuse preuve que toute la
critique
n’en fait pas autant. Le confiseur Siraudin, crit
ve que toute la critique n’en fait pas autant. Le confiseur Siraudin,
critique
dramatique à ses heures, abîma la Révolte de Vill
fesse que j’arrange l’histoire…) 1er novembre 1923. XIII. — Autres
critiques
Il y a environ un an, j’essayais, en quelques
es, de discerner trois visages différents, et souvent hostiles, de la
critique
, et je les appelais du nom de critique spontanée,
ts, et souvent hostiles, de la critique, et je les appelais du nom de
critique
spontanée, de critique professionnelle et de crit
, de la critique, et je les appelais du nom de critique spontanée, de
critique
professionnelle et de critique d’artiste. Distinc
elais du nom de critique spontanée, de critique professionnelle et de
critique
d’artiste. Distinction à laquelle il faut donner,
l faut donner, quand l’occasion s’en présente, de l’air et du jeu. La
critique
spontanée trouve son domicile naturel et sa place
faits de la vie contemporaine. Un mimétisme spontané fait même que le
critique
littéraire d’un journal rappelle souvent, par son
ses collaborateurs du même journal plutôt que ses autres confrères en
critique
littéraire. L’esprit de famille tend à circuler v
n transversalement. Il est donc un peu artificiel d’isoler des autres
critiques
la critique dramatique et littéraire, qui vit sur
ement. Il est donc un peu artificiel d’isoler des autres critiques la
critique
dramatique et littéraire, qui vit surtout dans le
qui vit surtout dans le mouvement et dans le brassage d’un courant de
critique
quotidienne. Elle ne fait même qu’une petite part
e critique quotidienne. Elle ne fait même qu’une petite part de cette
critique
: le courant critique déclenché dans les journaux
. Elle ne fait même qu’une petite part de cette critique : le courant
critique
déclenché dans les journaux par une œuvre d’Anato
par une œuvre d’Anatole France est peu de chose à côté du courant de
critique
politique, morale ou humoristique qu’y produisent
re, peut-être plus fort et plus vivace que lui, qui est simplement la
critique
. Non la seule critique littéraire, bien entendu,
et plus vivace que lui, qui est simplement la critique. Non la seule
critique
littéraire, bien entendu, mais la critique généra
la critique. Non la seule critique littéraire, bien entendu, mais la
critique
générale. La critique est portée par le journal c
eule critique littéraire, bien entendu, mais la critique générale. La
critique
est portée par le journal comme le roman par le l
me. La majeure partie d’un journal est toujours, plus ou moins, de la
critique
. Évidemment, il y a la part de l’information pure
uit dans la majeure partie de la presse un fléchissement de l’esprit,
critique
. Par suite de nécessités vitales, l’information s
la déformation. Et le public, qui a besoin d’une certaine quantité de
critique
, a réagi à sa manière. Le soldat a créé le diagno
ndustrie est à l’affût de tous les vœux du public, une presse de pure
critique
déformatrice, de déformation humoristique, est né
large public. Évidemment, ce ne sont pas là les parties hautes de la
critique
; mais la même Vitis Vinifera nous donne l’aramon
ci au point de vue du botaniste, et non à celui du dégustateur. De la
critique
philosophique à la littérature, puis à la critiqu
dégustateur. De la critique philosophique à la littérature, puis à la
critique
dramatique, puis à toutes les formes de critique,
ttérature, puis à la critique dramatique, puis à toutes les formes de
critique
, des affaires publiques et privées, singulièremen
s de critique, des affaires publiques et privées, singulièrement à la
critique
des mœurs, on passe par transitions insensibles,
mmence quelque chose de vraiment nouveau. À ces étages l’esprit de la
critique
peut différer par son degré, par son objet, par l
il ne diffère pas par sa nature. Ainsi comprise, on peut dire que la
critique
est le seul genre littéraire qui atteigne aujourd
monde lit le journal. On trouvera donc naturel que j’annexe ici à la
critique
spontanée certaines formes de critique qui, pour
naturel que j’annexe ici à la critique spontanée certaines formes de
critique
qui, pour ne pas porter sur des livres, n’en suiv
porter sur des livres, n’en suivent pas moins les mêmes pentes que la
critique
des auteurs. * * * Le reportage est-il une crit
s pentes que la critique des auteurs. * * * Le reportage est-il une
critique
? Là encore, tout s’arrange sur un plan incliné.
, tout s’arrange sur un plan incliné. Un des plus savoureux livres de
critique
, à la fin du xixe siècle, c’est l’Enquête sur l’
mes qualités de reporter avisé et amusé, il tirait bien cette seconde
critique
du même tonneau que la première. Le métier d’enqu
e métier d’enquêteur demande en somme les mêmes qualités que celui de
critique
: perspicacité, psychologie, maïeutique. L’un sai
uter et voir comme l’autre sait lire. Tous deux sont des flâneurs. Un
critique
qui n’est pas flâneur (c’était le cas de Brunetiè
ons qui font que son reportage est bon10. * * * Autre espèce de la
critique
: la critique des hommes politiques. Et non seule
ue son reportage est bon10. * * * Autre espèce de la critique : la
critique
des hommes politiques. Et non seulement de la cri
critique : la critique des hommes politiques. Et non seulement de la
critique
générale, mais même de la critique littéraire, pu
politiques. Et non seulement de la critique générale, mais même de la
critique
littéraire, puisque les hommes politiques éminent
ue l’éloquence figure en bonne place parmi les genres littéraires. La
critique
parlementaire et la critique dramatique devraient
e place parmi les genres littéraires. La critique parlementaire et la
critique
dramatique devraient cousiner. Or, tandis que cel
n a plusieurs raisons. L’une d’elles ne serait-elle pas encore que le
critique
dramatique, simple délégué du public, reste en pr
e devant les auteurs, les acteurs et même les actrices, tandis que le
critique
politique juge du point de vue d’un parti, abdiqu
liberté, sur lequel il se traîne tant bien que mal. Si, à Byzance, le
critique
, comme les autres, devait appartenir à la faction
verts, cela composait sans doute une atmosphère bien mauvaise pour la
critique
sportive. Voici deux livres de critique politique
osphère bien mauvaise pour la critique sportive. Voici deux livres de
critique
politique qui ne me démentiront pas. C’est la Cha
qu’a laissés Tocqueville sont d’admirables morceaux de vraie et haute
critique
politique. Non seulement il voulait qu’ils ne fus
une chemise de l’homme libre : c’est son linceul. * * * Voici trois
critiques
enfin, trois autres critiques, auxquels trois liv
c’est son linceul. * * * Voici trois critiques enfin, trois autres
critiques
, auxquels trois livres nous fourniraient occasion
arles Lalo nous donnent sous ce titre : la Faillite de la Beauté, une
critique
, un peu laborieusement ironique, de la beauté fém
ironique, de la beauté féminine reflétée dans les œuvres littéraires.
Critique
de la beauté ? critique de l’amour ? critique du
éminine reflétée dans les œuvres littéraires. Critique de la beauté ?
critique
de l’amour ? critique du plaisir ? Il faudrait la
les œuvres littéraires. Critique de la beauté ? critique de l’amour ?
critique
du plaisir ? Il faudrait laisser ici à leur union
ctible appétit leur encyclopédie de la France Gastronomique. Et si la
critique
gastronomique est peut-être le plus bas degré de
Et si la critique gastronomique est peut-être le plus bas degré de la
critique
, on ne saurait nier qu’elle en soit déjà un degré
(Espérons qu’elles m’attireront moins de polémiques !) Et aussi à la
critique
, à des critiques, et nombreuses. Si la liberté es
les m’attireront moins de polémiques !) Et aussi à la critique, à des
critiques
, et nombreuses. Si la liberté est l’atmosphère de
à des critiques, et nombreuses. Si la liberté est l’atmosphère de la
critique
, la critique gastronomique nomade manque singuliè
ues, et nombreuses. Si la liberté est l’atmosphère de la critique, la
critique
gastronomique nomade manque singulièrement de lib
mner. Dans le Repas Ridicule, qui reste un des morceaux solides de la
critique
gastronomique, Boileau était libre de dénoncer co
ux empoisonneurs comme aux rois, le silence est la seule leçon que la
critique
puisse donner. Et puis la France Gastronomique sc
Bourgogne même et surtout, des exemples terribles. Un parallèle de la
critique
gastronomique et le la critique littéraire nous e
xemples terribles. Un parallèle de la critique gastronomique et le la
critique
littéraire nous entraînerait bien loin, mais comb
raînerait bien loin, mais combien plus loin encore un parallèle de la
critique
littéraire et de la critique sportive ! J’y pensa
bien plus loin encore un parallèle de la critique littéraire et de la
critique
sportive ! J’y pensais en lisant le Guide du pari
nous séduisent à appuyer un partant à Auteuil. Mais voilà qu’en cette
critique
sportive nous trouvons de plus en plus des équati
rouvons de plus en plus des équations de même nature que celles de la
critique
littéraire. Ce n’est point par amour du gab que l
On m’excusera d’avoir crayonné sur mon buvard ces cinq figures de la
critique
, petites sœurs des trois autres, petites sœurs do
ont l’une deviendra peut-être reine comme Cendrillon. Pourtant, si la
critique
vit de liberté, et dans la servitude languit, not
es servitudes et des limites ; gardons sur elles la place royale à la
critique
la plus désintéressée et la plus libre, celle des
se précipiter avec cette rapidité. À certains moments l’intelligence
critique
, la conscience de notre temps, nous paraissent se
in plus que le jardin sur la rue. Voici le dernier numéro de la Revue
Critique
des Idées et des Livres. Tous les rédacteurs s’y
ur les replonger dans la fièvre. Le Président du Club et ses membres,
critiques
connus, échangent des observations fréquemment ju
à s’entendre commander une queue de coq ? 1er juillet 1924. XV. —
Critique
française et critique allemande Nous ne manqu
r une queue de coq ? 1er juillet 1924. XV. — Critique française et
critique
allemande Nous ne manquons pas de bons livres
aise et critique allemande Nous ne manquons pas de bons livres de
critique
sur Balzac, et même la courbe des attitudes succe
ritique sur Balzac, et même la courbe des attitudes successives de la
critique
devant Balzac est une des plus instructives qui s
s individus, des types, des chefs de genre, et tels que l’un c’est la
Critique
, l’autre le Roman. Et l’on sait si la Critique, i
tels que l’un c’est la Critique, l’autre le Roman. Et l’on sait si la
Critique
, ici, a aboyé au Roman ! Mais, dans la génération
son Sainte-Beuve dans le Roman Naturaliste, finit presque sa carrière
critique
par un Honoré de Balzac qui est de premier ordre.
Pudel ! Curtius remarque, dans la conclusion de son Balzac, qu’aucun
critique
n’a pu donner de Balzac un portrait complet, et q
rit ; mais je veux en retenir ici surtout la forme, type excellent de
critique
à la française, de critique universitaire d’avant
r ici surtout la forme, type excellent de critique à la française, de
critique
universitaire d’avant ce que les grincheux, dont
public c’est des publics, et il y a diverses variétés d’honnêteté. La
critique
de M. Bellessort est une critique de professeur,
a diverses variétés d’honnêteté. La critique de M. Bellessort est une
critique
de professeur, ordonnée devant un public, et pour
tique de professeur, ordonnée devant un public, et pour un public. La
critique
de M. Curtius, bien que M. Curtius soit également
i-mot et mettent quelque patience à la disposition de l’auteur. De la
critique
parfaitement française, dirons-nous donc ce que N
e besoin d’indiquer ici à quel point une langue, une littérature, une
critique
, réduites à cet idéal, apparaîtraient mutilées, e
al y soit représenté, il ne l’est nulle part mieux qu’en France et la
critique
doit particulièrement s’en inspirer. Notons d’ail
e toutes parts. En tout cas, il ne séduit nullement un écrivain et un
critique
allemand. Le Goethe de Gundolf, le Nietzsche de B
us permettraient de dessiner dans ses grandes lignes une figure de la
critique
allemande contemporaine, et de l’opposer quelque
llemande contemporaine, et de l’opposer quelque peu à la nôtre. Cette
critique
tend à dégager d’une œuvre ses thèmes, à chercher
nd tant d’autres, que les contemporains exaltèrent, sont mortes. » Le
critique
allemand vise à une métaphysique de Balzac, le cr
mortes. » Le critique allemand vise à une métaphysique de Balzac, le
critique
français à une psychologie, à une morale, à une u
aus Balzac ». Les deux prépositions serviraient de formules aux deux
critiques
. * * * Après deux chapitres un peu laborieux su
e comme celui de Curtius nous paraît-il un produit bien naturel de la
critique
littéraire allemande. Balzac a le sentiment profo
l’antithèse de Chateaubriand. Cette société, « il l’a analysée comme
critique
, aimée comme homme, combattue comme révolté, domi
echerche de l’Absolu, il donne un tableau vivant des variations de la
critique
. En 1842, attaques violentes de Gaschon des Molèn
fragments. Nous nous en réjouissons. Cet excellent échantillon de la
critique
allemande contemporaine, mis sous les yeux des Fr
a à chacun de prolonger, sur un sujet français, le parallèle des deux
critiques
, dont j’ai esquissé le schème discontinu. Je n’os
rnier présentant, lui aussi, plutôt les qualités et les défauts de la
critique
germanique que ceux de la critique française. Et
les qualités et les défauts de la critique germanique que ceux de la
critique
française. Et qu’il n’existe pas un grand Goethe
urd’hui en parallèle avec celui de Gundolf, c’est une lacune de notre
critique
qu’il est urgent de combler. La belle occasion, p
n’est jusqu’à présent qu’une littérature de manifestes ! » Pardon. La
critique
peut se trouver devant ce que j’appellerai des mo
raires qui viennent à leur temps, jalonnent un courant, permettent au
critique
de se mouvoir librement parmi les idées sans se v
au maillot le génie qui l’eût interprétée. Qu’est-ce que cela fait au
critique
, s’il a repéré le mouvement ? Notons qu’il n’y a
qu’une littérature sur la littérature, sinon la définition même de la
critique
? Ce Mallarmé qui provoque et déçoit l’exégèse, q
on seulement pour les littérateurs, mais, plus spécialement, pour les
critiques
. Critique, lui, non des auteurs, mais des essence
t pour les littérateurs, mais, plus spécialement, pour les critiques.
Critique
, lui, non des auteurs, mais des essences. J’avoue
maintenant une réaction, nous aussi. Il faudrait nous souvenir que la
critique
ne porte pas seulement sur des idées et des mouve
Beuve, que de fond au portrait. C’est la voie saine et complète de la
critique
, parce qu’elle porte avant tout sur les individus
des genres — ou des mouvements purs. 1er novembre 1926. XVII. — La
critique
des philosophes M. Daniel Halévy a mis le poi
Pierre Lasserre, M. Gabriel Marcel, sont venus de la philosophie à la
critique
, On connaît la place prise par M. Julien Benda pa
titre de philosophe qui m’honorerait à l’excès, me refusait celui de
critique
. Une critique philosophe, qui ne manque pas d’aîn
osophe qui m’honorerait à l’excès, me refusait celui de critique. Une
critique
philosophe, qui ne manque pas d’aînés, qui est ri
le classique. Ou plutôt je suppose le problème résolu, je suppose une
critique
littéraire (qui n’existe pas encore, ou du moins
, préparée par une culture philosophique, exactement comme l’ancienne
critique
et une partie de la nouvelle critique sont formée
ue, exactement comme l’ancienne critique et une partie de la nouvelle
critique
sont formées et préparées par l’humanisme et les
isciplines littéraires. Quelles pentes suivrait-elle ? * * * Si la
critique
humaniste ne se conçoit guère sans une référence
se conçoit guère sans une référence à la tradition gréco-latine, une
critique
de philosophes marquerait-elle une rupture avec c
ition ? Nullement. Au contraire, la référence à l’antiquité, chez les
critiques
littéraires, existe en puissance plutôt qu’en act
e, dans tout cela, ce n’est pas de philosophie qu’il s’agit, c’est de
critique
. Laquelle des deux familles d’esprit prépare le m
e critique. Laquelle des deux familles d’esprit prépare le mieux à la
critique
? Aucun doute. C’est celle d’Ionie. Il y a un mur
que je viens d’écrire. À la forme d’esprit éléate correspondrait une
critique
étroite, attachée aux idées plutôt qu’aux formes,
dées à déclarer. Un seul philosophe dialecticien s’est essayé dans la
critique
; c’est Renouvier avec deux livres sur Victor Hug
forçons point notre talent. Brunetière est un bon type d’Éléate de la
critique
, mais il demeure intéressant, vivant et utile par
contraire de l’ionisme ou du bergsonisme une saine atmosphère pour la
critique
, c’est leur pluralisme, ce sentiment des individu
es créatures vivantes et ses créatures raisonnables. J’imagine qu’une
critique
de philosophes rajeunirait ainsi notre intelligen
i notre intelligence de la littérature en pensant des mondes là où la
critique
classique pensait des ouvriers d’art qui travaill
me le démiurge du Timée sur les modèles éternels des genres, et où la
critique
du xixe siècle a pensé des hommes qui vivent en
échantillon non approximatif, mais paradoxalement intégral, de cette
critique
. C’est le Léonard de Valéry. De Léonard, Valéry a
M. Teste sur les romanciers. Une influence du Léonard sur nos jeunes
critiques
philosophes ne pourrait-elle être raisonnablement
cas, ils ne perdront rien à le lire une fois de plus. * * * Cette
critique
de philosophes, qui est si souhaitable, ne rendra
i est si souhaitable, ne rendra pas du tout les mêmes services qu’une
critique
d’humaniste. Elle en rendra d’autres. Il semble q
Roseau d’Or par lequel il est porté et qui fait sa partie dans notre
critique
de philosophes, avec ses directions thomistes, so
ssi des philosophes. Ils apportent de l’eau à mon moulin. Si toute la
critique
était mangée par les philosophes, c’en serait fai
un point où elle puisse rendre les meilleurs services, au lieu que la
critique
humaniste y demeure inefficace et dépaysée, je ve
en tort. À l’heure actuelle l’idéal, bien entendu irréalisable, d’une
critique
française serait celui-ci : récolter sur ses doma
e mal le transport. Voilà pour les valeurs de goût, qui font la bonne
critique
d’humaniste. Mais la gloire des vins de Bourgogne
t en alcool, mais remontés, uniformisés, préparés pour le voyage. Une
critique
d’idées, faite par des esprits philosophiques et
mais au cas de la littérature, au champ du général, au pâturage où la
critique
agite sa cloche en tondant ces belles herbes de j
e littéraire, le tourbillon où le dehors l’a happé, font de Valéry un
critique
, un grand critique. Le jour où les enquêteurs écr
urbillon où le dehors l’a happé, font de Valéry un critique, un grand
critique
. Le jour où les enquêteurs écriront que notre rép
de ? Peu importe. Un grand homme est une radiation d’idées, la grande
critique
consiste à trouver les rythmes élémentaires de ce
ypte de Tournus, devint une épithète et une étiquette familières à la
critique
. Aujourd’hui on ne saurait parler de petite églis
le droit, c’est l’obligation de ne pas choisir, de maintenir l’esprit
critique
dans l’état de grâce de son jeu pur. Mais ce déba
qu’elles manquèrent le moins. 1er août 1927. XIX. — Propos sur la
critique
Le livre judicieux de M. André Bellessort, Sa
rocès de Sainte-Beuve. Sainte-Beuve s’est tellement identifié avec la
critique
que son procès est toujours plus ou moins celui d
vec la critique que son procès est toujours plus ou moins celui de la
critique
, ou du genre de vie, du genre de pensée critique,
ou moins celui de la critique, ou du genre de vie, du genre de pensée
critique
, de ses conditions, de ses limites, de ses risque
ionnels. Mais un titre parallèle à celui de M. Bellessort serait : La
Critique
et le xixe Siècle, titre de propos autour de cet
xixe Siècle, titre de propos autour de cette question : Pourquoi la
critique
, pour naître, a-t-elle attendu le xixe siècle ?
xixe siècle ? Entendons-nous bien. Avant le xixe siècle, il y a des
critiques
. Bayle, Fréron et Voltaire, Chapelain et d’Aubign
Chapelain et d’Aubignac, Denys d’Halicarnasse et Quintilien sont des
critiques
. Mais il n’y a pas la critique. Je prends le mot
d’Halicarnasse et Quintilien sont des critiques. Mais il n’y a pas la
critique
. Je prends le mot dans son sens très matériel : u
e ne vaille pas la moyenne des autres livres. Si la vraie et complète
critique
ne naît qu’au xixe siècle, cela ne tient pas à c
unique. * * * D’abord celle-ci, que la naissance de la corporation
critique
a lieu en fonction de celle de deux autres corpor
stoire de la chaire (professorale), une philosophie de la chaire, une
critique
littéraire de la chaire. Voici le centenaire de l
gérer, n’oublions pas celle-ci, que pendant ces cent ans le métier de
critique
a été plus ou moins une rallonge du métier de pro
sme politique, le journalisme littéraire est le langage naturel de la
critique
littéraire. En principe ce n’était pas une innova
astille, eût été bien étonné de cette paternité. Comme eau-mère de la
critique
, il ne faut pas compter seulement la formation d’
si leur rivalité et leur opposition. Voilà un siècle qu’il existe une
critique
des professeurs et une critique des journalistes,
ion. Voilà un siècle qu’il existe une critique des professeurs et une
critique
des journalistes, sans que le sage doive s’en émo
ature, la citadelle, ou, pour parler plus noblement, l’Acropole de la
critique
. C’est un autre fait que cette époque appartient
cette époque appartient plutôt au passé qu’au présent, et que le seul
critique
qui soit resté le classique de son genre, Sainte-
ostilité contre le romantisme et son rôle officiel sous l’Empire, les
critiques
journalistes le conspuent périodiquement. * * *
journalistes le conspuent périodiquement. * * * En second lieu, la
critique
tend plus ou moins à l’inventaire, et le xixe si
été, depuis le Génie du Christianisme, le siècle des inventaires. La
critique
tend à l’inventaire parce qu’elle porte sur la ch
ntorier, à reproduire. Ce terme d’inventaire porterait surtout sur la
critique
appliquée aux œuvres du passé, sur l’histoire lit
é, sur l’histoire littéraire, et, en apparence, beaucoup moins sur la
critique
des œuvres présentes. Et l’on pourrait ajouter qu
Et l’on pourrait ajouter que, des deux grandes sections du personnel
critique
, l’une, celle des professeurs, est préposée à l’i
ement du présent. J’accorde qu’un sage, ou un pénétrant, ou un subtil
critique
, aura toujours tendance à dépasser l’inventaire,
int des conditions dans lesquelles vit et se développe aujourd’hui la
critique
adulte, mais de celles au milieu desquelles elle
istoire, avec le sentiment du passé. Posez ce principe mâle qu’est la
critique
de La Harpe, disciple et successeur de Voltaire (
iple et successeur de Voltaire (le Lycée, qui fut un cours, est de la
critique
de professeur), et ce principe femelle que fut le
e principe femelle que fut le Génie du Christianisme, et vous avez la
critique
de Sainte-Beuve, qui se comporte comme leur produ
entaire, un passé, l’inventaire et le passé chrétien et classique. La
critique
paraît comme une tranche brillante sur une épaiss
que paraît comme une tranche brillante sur une épaisseur de durée. La
critique
littéraire naît et se développe ainsi. Elle fleur
porte des fleurs de nature différente. Il y a eu au xixe siècle une
critique
qui ne s’asservissait point au passé, qui rejetai
ipait ou semblait participer à la nature de l’acte créateur. C’est la
critique
romantique. Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire d
itique romantique. Hugo, Lamartine, Musset, Baudelaire dans la partie
critique
de leur œuvre, nous sentons qu’ils appartiennent
nous sentons qu’ils appartiennent à un climat différent de celui des
critiques
plus spécialisés, des professeurs et des journali
nt tantôt plus, tantôt moins. Je traite ailleurs cette question de la
critique
professionnelle et de la critique des maîtres. Je
raite ailleurs cette question de la critique professionnelle et de la
critique
des maîtres. Je veux seulement insister à ce prop
nt, toujours partial, nécessairement insuffisant et partial qu’est le
critique
. Et, devant cette insuffisance et cette partialit
est le critique. Et, devant cette insuffisance et cette partialité du
critique
, la nécessité de cette chambre de compensation qu
du critique, la nécessité de cette chambre de compensation qu’est la
critique
. * * * Enfin, et voici mon troisième point, la
ne, les ont bien connus), voilà un tourment et une tragédie du métier
critique
. Sainte-Beuve, lui, a tourné nettement le dos aux
aux romantiques. Il s’est refusé à vivre la vie intellectuelle de la
critique
, il a opté pour celle du critique, d’un critique,
à vivre la vie intellectuelle de la critique, il a opté pour celle du
critique
, d’un critique, d’un critique qui prend parti con
intellectuelle de la critique, il a opté pour celle du critique, d’un
critique
, d’un critique qui prend parti contre une part de
de la critique, il a opté pour celle du critique, d’un critique, d’un
critique
qui prend parti contre une part de son siècle, co
lutôt il a réussi à faire de l’anti-romantisme une ligne tenace de la
critique
française, une ligne qui semble aujourd’hui empor
aise, une ligne qui semble aujourd’hui emportée ou intenable. Mais un
critique
, ce n’est pas la critique. La critique, telle que
aujourd’hui emportée ou intenable. Mais un critique, ce n’est pas la
critique
. La critique, telle que l’a rendue nécessaire le
emportée ou intenable. Mais un critique, ce n’est pas la critique. La
critique
, telle que l’a rendue nécessaire le xixe siècle,
ibéralisme spirituel, Montaigne, peut passer pour le père de l’esprit
critique
. Faguet, écrivant un livre sur le Libéralisme, y
s qu’il le dise en plaisantant. Il se juge (peut-être à tort) le plus
critique
des critiques, moins politique et moins chargé de
se en plaisantant. Il se juge (peut-être à tort) le plus critique des
critiques
, moins politique et moins chargé de parti pris qu
hargé de parti pris que sa douzaine de confrères qui comptent, et, le
critique
seul étant vraiment libéral, le plus critique des
es qui comptent, et, le critique seul étant vraiment libéral, le plus
critique
des critiques français sera posé automatiquement
nt, et, le critique seul étant vraiment libéral, le plus critique des
critiques
français sera posé automatiquement comme le plus
dus spécialisés. Mais chez l’individu le libéralisme intégral, l’état
critique
pur, la renonciation à sa partie propre, prennent
ner une entorse à la logique de leur nature, et se démentir. L’esprit
critique
prendrait là sa forme paradoxale, impossible et p
us une forme atténuée, normale, qui fait corps non seulement avec une
critique
élémentaire, mais avec le simple exercice du goût
e élémentaire, mais avec le simple exercice du goût. Ainsi un moniste
critique
(qui serait plutôt un anti-critique), s’il est cl
t pu faire bloc dans l’admiration d’un bousingot de 1860. L’éducation
critique
du public est d’autant mieux faite, l’atmosphère
ation critique du public est d’autant mieux faite, l’atmosphère de la
critique
est d’autant plus tonique, que des génies de natu
oints de vue. Il nous suffit de constater qu’elle est un bien pour la
critique
en ce qu’elle popularise la critique, c’est-à-dir
ater qu’elle est un bien pour la critique en ce qu’elle popularise la
critique
, c’est-à-dire l’habitude des différences, des com
ur une pente de facilité. Le libéralisme ne se conçoit guère sans une
critique
du libéralisme. La critique pure ressemble au dou
libéralisme ne se conçoit guère sans une critique du libéralisme. La
critique
pure ressemble au doute des pyrrhoniens qui s’emp
ans les Descartes et les Pascal comme les fleuves dans la mer. Pas de
critique
sans une critique de la critique. Et la forte cri
et les Pascal comme les fleuves dans la mer. Pas de critique sans une
critique
de la critique. Et la forte critique, la valeur m
omme les fleuves dans la mer. Pas de critique sans une critique de la
critique
. Et la forte critique, la valeur maîtresse, c’est
la mer. Pas de critique sans une critique de la critique. Et la forte
critique
, la valeur maîtresse, c’est une critique à cran d
de la critique. Et la forte critique, la valeur maîtresse, c’est une
critique
à cran d’arrêt. * * * Mais prenons garde. Nous
d’arrêt. En attribuant trop de prix au cran d’arrêt, on arrêterait la
critique
elle-même. Et peut-être qu’il en sortirait un plu
en sortirait un plus grand bien. On s’est passé assez longtemps de la
critique
. On peut s’en passer encore. Une partie de l’Euro
artie de l’Europe cherche à s’en passer violemment et superbement. La
critique
est nourrie de ces trois racines : corporative (p
ses conclusions et déploie ses conséquences. Évidemment il y aura des
critiques
littéraires tant qu’il existera des livres, et de
s journaux, et de la radiophonie, c’est-à-dire indéfiniment. Mais des
critiques
littéraires, ce n’est pas la Critique, cette puis
-à-dire indéfiniment. Mais des critiques littéraires, ce n’est pas la
Critique
, cette puissance qui a pris conscience d’elle-mêm
nouveler son bail pour un autre siècle. 1er octobre 1927. XX. — La
critique
de soutien Une Physiologie de la Critique exi
tobre 1927. XX. — La critique de soutien Une Physiologie de la
Critique
exigerait pour complément un tableau historique d
de la Critique exigerait pour complément un tableau historique de la
critique
. Ce serait une grosse affaire que de l’attaquer d
ce, et, au cours de trois brefs articles, dégager trois moments de la
critique
contemporaine encore actuels et vivants. Il s’agi
tique contemporaine encore actuels et vivants. Il s’agit du mouvement
critique
qui, à partir du naturalisme, puis du symbolisme,
té suscité par les auteurs eux-mêmes autour de leurs œuvres, soit une
critique
de manifestes, de présentation et de soutien (je
t de soutien (je choisirai ce dernier mot), laquelle s’oppose à cette
critique
objective et extérieure dont les universitaires o
iècle, presque le monopole. À partir de 1908 environ, deux influences
critiques
sont sorties plus ou moins de cette critique de s
nviron, deux influences critiques sont sorties plus ou moins de cette
critique
de soutien : l’influence maurrasienne et l’influe
nt celui-ci. Je laisserai de côté les personnalités ou les influences
critiques
qui n’appartiennent pas plus ou moins à ces deux
pure besogne d’historien littéraire. * * * On entendra donc ici par
critique
de soutien une critique de combat qui lutte à côt
littéraire. * * * On entendra donc ici par critique de soutien une
critique
de combat qui lutte à côté d’une école ou d’un gr
ant le public la défense et l’illustration. Sainte-Beuve débuta comme
critique
de soutien du romantisme : l’impérialisme hugolie
es railleries de Henri Heine, et d’autres causes l’en détachèrent, La
critique
de soutien manqua bientôt aux écrivains romantiqu
de la Littérature Anglaise de Taine, pensa offrir à Taine le rôle de
critique
de soutien dans son mouvement : ce Méridional ne
e roman naturaliste de Zola et le roman psychologique de Bourget. Une
critique
de soutien et de contrôle de ces deux formes de r
par le digne M. Taine ? Devant le misonéisme de ce qu’il appelait la
critique
normalienne, Zola fit lui-même sa critique de sou
me de ce qu’il appelait la critique normalienne, Zola fit lui-même sa
critique
de soutien, comme Ubu rendait lui-même la justice
ustice, après avoir envoyé les magistrats à la trappe. Les volumes de
critique
où il réunit ses articles nous font bien voir que
is, étaient, dans tous les sens, un pis-aller, et que le plus modeste
critique
, fût-il normalien, eût mieux servi le naturalisme
s. Sa polémique n’offre que brutalité sans esprit ni discernement, sa
critique
rétrospective qu’empilage de lieux communs, et se
émules, sur leurs rivaux, sur leur public, ils font évidemment de la
critique
. Mais elle n’est intéressante que si on va la che
phonse Daudet. Le roman naturaliste et pré-naturaliste était une âpre
critique
de la vie : ses auteurs n’ont rien fourni à la vi
t rien fourni à la vie : ses auteurs n’ont rien fourni à la vie de la
critique
. Il en va tout autrement du grand mouvement litté
Condorcet, bachelière, instruite, volontiers livresque, disposée à la
critique
. Elle eut les organes, les tribunes autonomes qui
he, organe des jeunes juifs du lycée Condorcet, devinrent, surtout en
critique
, les deux revues fondamentales de la génération n
a génération nouvelle. Ces jeunes revues fournirent au symbolisme une
critique
de soutien énergique. Elles marquèrent avec une i
ent les problèmes, elles éveillèrent l’opinion, elles inquiétèrent la
critique
patentée, elles introduisirent dans la littératur
x élections de 1893 l’entrée à la Chambre du groupe socialiste. Cette
critique
fut surtout une critique d’auteurs, qui défendaie
rée à la Chambre du groupe socialiste. Cette critique fut surtout une
critique
d’auteurs, qui défendaient leurs œuvres, les qual
s revues, cependant, ont fortement compté par la personnalité de leur
critique
ordinaire. Une histoire doit retenir cinq de ces
ité de leur critique ordinaire. Une histoire doit retenir cinq de ces
critiques
ordinaires : Hennequin, Morice, Wyzewa, Gourmont,
nequin, qui mourut en 1888, d’un accident, avant la trentaine, fut le
critique
de la Revue Contemporaine, qui ne dura que deux a
lemande et de la poésie anglaise, Hennequin prétendait entrer dans la
critique
avec une cuirasse de théories : son volume de la
rer dans la critique avec une cuirasse de théories : son volume de la
Critique
scientifique nous portait un échantillon antédilu
la Critique scientifique nous portait un échantillon antédiluvien de
critique
ganoïde. Il s’agissait plutôt, dans ce livre, de
diluvien de critique ganoïde. Il s’agissait plutôt, dans ce livre, de
critique
esthétique, en entendant le mot esthétique au sen
e chez Taine, destiné comme chez Taine à tenir entre les pinces d’une
critique
scientifique et dans des préparations de laborato
l’historien, en ce sens que par lui passe ou eût passé la route d’une
critique
scientifique, métaphysique, scolastique, qui étai
énie. Maintenant, même si Hennequin eût vécu jusqu’aujourd’hui, cette
critique
serait-elle vraiment « sortie » ? On en peut dout
e » ? On en peut douter quand on songe à cet ami d’Hennequin, dont la
critique
est portée par le même esprit que la sienne, et q
heure passa un moment pour la somme, la théorie ou le manifeste d’une
critique
symboliste, et même d’une poétique symboliste. Ce
ni plus loin derrière lui. Les prétentions du symbolisme à une grande
critique
synthétique, wagnéro-hégelienne et le reste, ont
gnéro-hégelienne et le reste, ont en somme échoué. C’est pourtant une
critique
esthétique encore que celle que tint Teodor de Wy
u’une majuscule ; et les majuscules ne purent communiquer l’être à la
critique
de Wyzewa, lequel n’en était pas moins un homme i
littératures étrangères. Le mouvement des jeunes revues a fourni deux
critiques
importants : Remy de Gourmont au Mercure de Franc
Les théoriciens ont échoué, les essayistes ont réussi. Sa carrière de
critique
et d’essayiste, Gourmont ne la commença guère ava
satisfirent pas, Gourmont, par un tournant bolivien, devint le grand
critique
du symbolisme. Développant un essai de 1893, il d
cêtres. Quoique plus intelligente que celle de Zola, c’est bien de la
critique
de soutien. Mais à partir de 1900, plus que le cr
st bien de la critique de soutien. Mais à partir de 1900, plus que le
critique
au service du symbolisme, Gourmont fut le critiqu
1900, plus que le critique au service du symbolisme, Gourmont fut le
critique
sorti du symbolisme ; la douzaine de volumes d’es
nt conquis lentement, mais solidement, leur place dans le grand rayon
critique
. La critique de soutien, et même la critique des
ntement, mais solidement, leur place dans le grand rayon critique. La
critique
de soutien, et même la critique des œuvres, s’y e
lace dans le grand rayon critique. La critique de soutien, et même la
critique
des œuvres, s’y efface pour faire place à la crit
ien, et même la critique des œuvres, s’y efface pour faire place à la
critique
des idées, à la Culture des Idées (c’est le titre
ntré en faveur pour désigner la pente la plus originale de ses essais
critiques
. La dissociation d’idées est une critique dans la
us originale de ses essais critiques. La dissociation d’idées est une
critique
dans la critique, le contraire en somme des assoc
es essais critiques. La dissociation d’idées est une critique dans la
critique
, le contraire en somme des associations et des sy
» C’est un : « Je vis dans un monde de représentations, l’univers du
critique
est un univers d’idées données par le dehors, par
ir n’ont charmé en effet que des amateurs intelligents et secs. D’une
critique
symboliste à l’analyse du xviiie siècle, il a su
la librairie de rive gauche ce grand bourgeois lucide et correct. La
critique
de Léon Blum est sortie de la Revue Blanche, tand
Blanche, tandis que celle de Gourmont est restée au Mercure. Et de la
critique
même Léon Blum est sorti, après lui avoir laissé
e des idées plutôt que d’une passion des idées générales. La campagne
critique
de Lucien Muhlfeld à la Revue Blanche, recueillie
, le terme xxe siècle a un sens, Gourmont et Blum (j’entends le Blum
critique
) sont du xixe siècle, mais Maurras et Gide, bien
xxe . 1er janvier 1923. XXI. — Le maurrasisme et la retraite de la
critique
universitaire Un spécialiste brillant de la c
ne autre fois les raisons, que dans les trente ans qui vont venir, la
critique
sera rehaussée et sauvée par de jeunes universita
l’activité utile va de 1902 à 1932, a marqué certaine retraite de la
critique
universitaire. Je dis « retraite » au sens ou l’a
orientation donnée aux études littéraires par l’école lansonienne. La
critique
universitaire, ou normalienne, a subi surtout la
on de l’École Normale au Temps, avec Gaston Deschamps, tourna mal. La
critique
issue des grands normaliens de 1848, qui, pendant
e relativement suffisante. S’il n’a pas été remplacé dans son rôle de
critique
rationaliste militant, de tainien intellectualist
rence universitaire facilita, pour Souday, cette place unique dans la
critique
, dont il n’est pas exagéré de dire qu’à sa mort i
a place tenue, non seulement dans l’histoire littéraire, mais dans la
critique
littéraire, par un humaniste religieux, l’abbé Br
e, cette place témoigne, comme celle de Souday, d’une évolution de la
critique
, et, sinon d’une rupture ou d’un renversement de
e mystique, ne laissant plus à son centre qu’un rideau de troupes, la
critique
traditionnelle a vu ce centre traversé un moment
Condorcet, l’esprit militant de la rive droite contre la rive gauche.
Critique
parisien, spirituel, inculpé de tortonisme à la s
technique d’une campagne de journaliste, Vandérem a conduit contre la
critique
universitaire une pittoresque guérilla qui lui at
exactement le, contraire. Couplez n’importe quels deux de ces quatre
critiques
, et vous avez deux ennemis affrontés, qui ne se c
s répondent, en les langages les plus contraires, à un tournant de la
critique
française, qu’ils servent presque également à mar
ation particulièrement et quasi exclusivement préposée jusque-là à la
critique
littéraire, et qui a d’ailleurs trouvé, dans d’au
al, le courant de renouvellement, le brassage nécessaire de l’opinion
critique
ont été, dans ces années d’avant-guerre, surtout
t défauts, des natures totales, exaspérées, d’hommes de lettres et de
critiques
littéraires. Charles Maurras est, avec Brunetière
critiques littéraires. Charles Maurras est, avec Brunetière, le seul
critique
littéraire dogmatique qui ait exercé une très for
on Attique, Anatole France y ajouta l’Alexandrie qui acheva autour du
critique
, sinon mieux que l’enseignement d’une Sorbonne, d
u’explicative, alors courtoise, et parfois amusée, sa longue campagne
critique
de la Gazette de France et de la Revue Encyclopéd
t aussi moins bons) lui donnaient la figure, alors très originale, de
critique
à principes et à modèles. « Louange à la seule fa
sans cesse méconnue, assaillie, recouverte par la barbarie, et que la
critique
a pour tâche de restaurer et de défendre. Donc le
que a pour tâche de restaurer et de défendre. Donc le contraire de la
critique
impressionniste que Lemaître mettait en vogue pen
vogue pendant la jeunesse de Maurras. On imagine, en revanche, que la
critique
de Maurras aurait dû sympathiser avec celle de Br
as a été une des sources de son influence. Depuis Sainte-Beuve, aucun
critique
n’avait comme lui appréhendé la poésie par une in
r une intuition passionnée du dedans. Il est à remarquer qu’important
critique
politique d’idées, Maurras, en littérature, a été
portant critique politique d’idées, Maurras, en littérature, a été un
critique
de poésie, est resté pendant des années, tenaceme
ntre parnassiens, symbolistes, romans, a possédé supérieurement comme
critique
(et assez bien comme poète) le vers français dans
littéraire, politique et social qu’il combattait, on peut dire que sa
critique
politique elle-même, elle surtout, vit d’une raci
olitique elle-même, elle surtout, vit d’une racine poétique. Comme le
critique
orateur en Taine et Brunetière, c’est, en l’auteu
que orateur en Taine et Brunetière, c’est, en l’auteur d’Anthinea, le
critique
poète qui a agi, et qui a convoqué et brassé un p
le bremondisme catharo-poétique ! Le principal de l’œuvre de Maurras
critique
aura été probablement d’avoir vécu une certaine i
s’enivra de disciplines. Et il a fait partager cette ivresse. À cette
critique
régulatrice d’esprits, il manqua de devenir insti
rchique. Reste que le mouvement maurrasien a fait naître une école de
critique
. La contribution la plus importante à cette criti
tre une école de critique. La contribution la plus importante à cette
critique
néoclassique, la preuve la plus solide apportée à
rs. En 1908, l’Action Française était fondée, et Lasserre y tenait la
critique
littéraire (en même temps que la critique musical
ée, et Lasserre y tenait la critique littéraire (en même temps que la
critique
musicale), tout en préparant un gros volume de po
Université. De 1907 à la guerre, Lasserre a donc mené une campagne de
critique
militante, pour le classicisme contre le romantis
hodes pédagogiques, littéraires, historiques et philosophiques. Cette
critique
de combat, brillante, mordante, informée, se déve
re est un théoricien éloquent, le Romantisme Français est un livre de
critique
éloquente. Il réussit au point que, pendant plusi
ses Chapelles Littéraires, Pierre Lasserre serait peut-être devenu le
critique
le plus autorisé d’après-guerre, si une grande tr
division, et trouva un terrain plus meuble dans le groupe de la Revue
Critique
des Idées et des Livres, qui fut, les dix années
dition analytique et psychologique du xviiie siècle. Par son goût de
critique
, d’humanité et d’élégance, elle entendait se ratt
intégral professe une profonde défiance. Pierre Gilbert, dont l’œuvre
critique
a été recueillie dans les deux volumes de la Forê
de la Forêt des Cippes, Jean Rivain, Eugène Marsan, ont entretenu une
critique
d’honnêtes gens, distingués, mais qui coloraient
re, Louis Thomas étaient plus indépendants. La génération de la Revue
Critique
, plus jeune que celle d’Action Française propreme
ite, fut, dans sa plus grande partie, fauchée par la guerre. La Revue
Critique
reprit, transformée, après la guerre, en même tem
la Revue Universelle. Ces deux revues d’après-guerre ont fourni à la
critique
, d’aujourd’hui la première André Thérive et la se
dré Thérive et la seconde Henri Massis. Bien que Thérive, qui tint la
critique
de l’Opinion après celle de la Revue Critique, ce
ue Thérive, qui tint la critique de l’Opinion après celle de la Revue
Critique
, celle du Temps après celle de l’Opinion, ait for
elle de l’Opinion, ait fortement évolué, et qu’il soit aujourd’hui le
critique
le mieux pourvu de personnalités diverses, de têt
e le mieux pourvu de personnalités diverses, de têtes de rechange, ce
critique
, techniquement fort bien informé de la production
ste, sa méfiance du lyrisme gratuit, son malaise devant la poésie, le
critique
de la Revue Critique. Il a réuni d’ailleurs à cet
yrisme gratuit, son malaise devant la poésie, le critique de la Revue
Critique
. Il a réuni d’ailleurs à cet ancien domaine un Do
t ancien domaine un Dominion qui garde sa constitution autonome : une
critique
de soutien du roman dit populiste. Il se développ
ide. Malgré le Stupide xixe Siècle, il est difficile de voir dans la
critique
de Léon Daudet celle d’un néo-classique et d’un m
t aux journaux intimes ou publics de sa famille et des Goncourt, à la
critique
militante des romanciers naturalistes, et voisins
, sincère de son monde esthétique et qui serait imitée avec fruit. Sa
critique
devient alors une critique parlée, comme celle de
étique et qui serait imitée avec fruit. Sa critique devient alors une
critique
parlée, comme celle de Brunetière, mais parlée à
s sur le moi et le soi. L’influence de Maurras a été profonde dans la
critique
, non seulement à cause de la valeur de Maurras, m
que, non seulement à cause de la valeur de Maurras, mais parce que sa
critique
était d’un journaliste, qu’elle a mené un dialogu
urner frémit trop sous nos doigts. 1er février 1933. XXII. — De la
critique
gidienne Le livre sur André Gide, c’est aujou
fut de 1910 à 1920 le livre sur Barrès : une occasion, pour de jeunes
critiques
, de mettre au point, en lumière et en tableau, le
ise) de tenir Gide (au contraire de Barrès) avant tout pour un esprit
critique
, et peut-être celui de tous nos contemporains qui
e plus artificielle que la plupart des idéologies dans lesquelles ses
critiques
ont essayé de l’encadrer. On n’aurait pas de pein
Sainte-Beuve et André Gide un équilibre ou une fusion égales du sens
critique
et de la sensibilité religieuse. Ils appartiennen
tinûment que dans les Prétextes, Gide eût dans son œuvre une campagne
critique
de deux ou trois ans, un coin de lundisme, comme
deux ou trois ans, un coin de lundisme, comme Mallarmé a sa campagne
critique
de la Revue Indépendante. Mais enfin, la N.R.F. e
o déchaînée : « M. Sainte-Beuve est un vassal de l’Empire ! », sa vie
critique
comme sa vie sentimentale se passèrent chez autru
llectuelle, Michel Arnauld et Henri Ghéon. C’étaient tous des esprits
critiques
, comme Gide. Les livres de critique littéraire de
héon. C’étaient tous des esprits critiques, comme Gide. Les livres de
critique
littéraire de Gide, Prétextes, Nouveaux Prétextes
ont, à la pointe de l’intelligence et de l’analyse, la fleur de cette
critique
qui s’appuya sur le mouvement symboliste. Pas d’i
ce à l’emphase, des oreilles expertes à refuser ce qui sonne faux. Un
critique
qui ne l’aime pas, dans une lettre à moi adressée
nçoit cependant que la N.R.F. ait formé un excellent milieu d’esprits
critiques
plutôt qu’un ordre d’esprits disciplinés. En fait
rature au début du xxe siècle. La gratuité fait une bonne formule de
critique
. La génération nouvelle, convoquée, appelée à la
ué, Jacques Rivière, dont les Études de 1913, marquent une date de la
critique
contemporaine. Avec plus de champ, et sans la gue
Péguy, et un autre suit après la guerre, un Proust. Rivière a été un
critique
créateur, en ce sens qu’il a apporté à la critiqu
. Rivière a été un critique créateur, en ce sens qu’il a apporté à la
critique
une dimension dans le sens de la profondeur. Les
la critique une dimension dans le sens de la profondeur. Les pages de
critique
de Rivière évoquent toujours l’image d’un homme q
Comme les vignes du Bordelais, comme certaines pages de Montaigne, la
critique
de Rivière est faite à la pioche. Elle interpelle
près la guerre deux révélations, Proust et Freud. Mais on sent que le
critique
des Etudes tend déjà vers l’analyse de l’un et ve
le sait, ne fut connue des Français qu’après la guerre. J’imagine le
critique
de 1945 qui soumettra les écrivains d’aujourd’hui
a transition. Et libre et vigoureux il eût peut-être fini par être ce
critique
psychanalyste. Et il était (autant qu’il faut sou
psychanalyste. Et il était (autant qu’il faut souhaiter de l’être au
critique
de 1945) un critique artiste. Comme sa plume à la
était (autant qu’il faut souhaiter de l’être au critique de 1945) un
critique
artiste. Comme sa plume à la pioche du vigneron,
1945) un critique artiste. Comme sa plume à la pioche du vigneron, sa
critique
se référait à l’attaque du bon artisan sur le cœu
Waldo Frank, écrit : « Peut-être n’est-il pas de pays au monde où le
critique
ait plus de chance de devenir un artiste qu’en Fr
xpérience essentielle vécue par son pays… Rivière était évidemment le
critique
tel que se le représentait Gœthe, lorsqu’il disai
-Beuve avec son milieu académique et officiel, et, chez lui, avant la
critique
du roman, ce roman de la critique qu’est Volupté.
et officiel, et, chez lui, avant la critique du roman, ce roman de la
critique
qu’est Volupté. Après avoir lu ce chapitre, on se
sement de climat. On serait alors frappé de voir comment ce mouvement
critique
de la N.R.F., qui prétendait concerner en 1909 to
technique du Vieux-Colombier ; mais une technique, ce ne sont ni une
critique
ni des pièces), n’a trouvé en somme la voie libre
étapes du récit et de la sotie. Les Faux-Monnayeurs, avec leur partie
critique
, leurs procès-verbaux de formation, leurs propos
ns un journal, sont au centre de cette académie du roman, ou de cette
critique
romancée du roman. Pareillement, Rivière double s
de cette critique romancée du roman. Pareillement, Rivière double sa
critique
intérieure à la pioche par un roman d’analyse à l
mée. Le roman de Schlumberger mûrit en plein accord avec l’atmosphère
critique
de la N.R.F. Et pareillement, et instructivement
nt, d’une réussite technique si remarquable, restent en marge de leur
critique
(mais ils tenteront bien un jour de fondre ce tex
r de fondre ce texte et ces marges). Nous parlions l’autre jour de la
critique
de soutien du roman populiste. Les Faux-Monnayeur
t volontiers à l’éminente dignité de roman de soutien : soutien de la
critique
. Et enfin à ces influences s’ajoute dès le lendem
paraît trente ans après Crime d’Amour. La N.R.F. forme, en matière de
critique
, un milieu-témoin de cette évolution, ainsi que l
ée à Cuverville, telle qu’elle a sa place dans une époque de l’esprit
critique
.) 1er mars 1933. XXIII. — Un conservatoire de
l’esprit critique.) 1er mars 1933. XXIII. — Un conservatoire de la
critique
Dans le livre, souvent bon, que les trente-hu
ropes, guerriers, jeunes, on peut remarquer une absence : celle de la
critique
sous toutes ses formes, critique littéraire, crit
remarquer une absence : celle de la critique sous toutes ses formes,
critique
littéraire, critique artistique, critique dramati
e : celle de la critique sous toutes ses formes, critique littéraire,
critique
artistique, critique dramatique. Quelqu’un a rema
que sous toutes ses formes, critique littéraire, critique artistique,
critique
dramatique. Quelqu’un a remarqué que c’était d’au
ice a demandé ou demande une partie de ses moyens de subsistance à la
critique
. À quoi nous répondrons que nous trouvons là bien
ps des romanciers et des poètes, fait ou a fait aussi des articles de
critique
dans les journaux, serait-il retenu comme critiqu
si des articles de critique dans les journaux, serait-il retenu comme
critique
par le livre d’or des Quarante ? Si oui, des lect
ecrétaire perpétuel, qui est un sage, a donc mis à la décision que la
critique
, dite la dixième Muse, ce qui indique déjà son ca
les de la Compagnie. À cette lacune nécessaire, en ce qui concerne la
critique
dramatique, M. Pierre Brisson, officier supérieur
erons quelques remarques sur cette Petite Histoire et sur ce genre de
critique
, cousine germaine de la nôtre. Cousine cadette, d
ne germaine de la nôtre. Cousine cadette, d’ailleurs. L’origine de la
critique
littéraire se perd dans la nuit des temps. Du poi
es), on notera même que le groupe Conrart fut d’abord une Académie de
critique
, et que la première œuvre officielle de l’Académi
e, et que la première œuvre officielle de l’Académie fut une œuvre de
critique
littéraire, les Sentiments sur le Cid. L’auteur d
vre de critique littéraire, les Sentiments sur le Cid. L’auteur de la
Critique
à l’Académie, décidément voué au rôle ingrat, aur
ntoine, sans rien préjuger du filtrage nécessaire. Un historien de la
critique
dramatique ajouterait peut-être aux morts deux no
x morts deux noms. Quand Sarcey débuta, en 1859, il ne tenait pour un
critique
sérieux que Fiorentino, qu’il jugeait très supéri
sse assermenté de l’enclos baudelairien, je confesse mon goût pour la
critique
du prédécesseur de Lemaître aux Débats, J.-J. Wei
cesseur de Lemaître aux Débats, J.-J. Weiss, dont les cinq volumes de
critique
dramatique restent beaucoup plus vivants que ceux
goût dont on touche les limites dans Jules Lemaître. Il est venu à la
critique
dramatique à près de soixante ans, ayant toute un
iss. Mais M. Brisson nous avertit que c’est le sort commun à tous les
critiques
dramatiques : « Leur gloire est un peu celle de l
Qui les lit lira aussi ceux de Weiss. Mais que serait-ce que lire un
critique
dramatique ancien ? Qu’est-ce qu’un critique dram
ue serait-ce que lire un critique dramatique ancien ? Qu’est-ce qu’un
critique
dramatique laisse à lire ? Dramatique et littérai
ritique dramatique laisse à lire ? Dramatique et littéraire, toute la
critique
est logée à même enseigne. La durée de ce qu’elle
de quoi dépasser cet éphémère. M. Brisson attribue comme domaine à la
critique
dramatique depuis Geoffroy : « l’examen du répert
aussi des morts légers à la terre. Reste, pour assurer la durée à la
critique
dramatique, pour en faire un genre à qui l’immort
le s’en est fort bien tirée. Une concurrence s’est instituée entre la
critique
dramatique, la critique littéraire et la critique
rée. Une concurrence s’est instituée entre la critique dramatique, la
critique
littéraire et la critique poétique en ce qui conc
instituée entre la critique dramatique, la critique littéraire et la
critique
poétique en ce qui concerne le répertoire classiq
. On sent d’ailleurs à quel point est exclue l’idée d’un Sainte-Beuve
critique
dramatique, non seulement par le génie de Sainte-
seulement par le génie de Sainte-Beuve, mais par les nécessités de la
critique
dramatique. Si l’on cherchait, en matière de crit
écessités de la critique dramatique. Si l’on cherchait, en matière de
critique
dramatique, un équivalent ou une suite des Lundis
ir passionné, et dont on souhaiterait qu’elle ne fût pas terminée. Un
critique
dramatique ne peut durer que s’il ajoute quelques
et honoré, ce qui est l’affaire du théâtre. Mais il faut aussi que la
critique
occupe sa place traditionnelle et naturelle : le
e noble, dit Barrès, ne fut pensé hors d’un fauteuil. Il n’y a pas de
critique
dramatique qui compte hors de ce fauteuil de balc
qu’au temps où tout journal important avait son feuilleton, et où la
critique
n’était pas entraînée dans le cercle infernal de
al de l’information quotidienne, précipitée dans le « soirisme ». Ces
critiques
éminents et qualifiés pour l’examen du répertoire
’abonné du Temps et des Débats. L’abonné n’eût pas même admis que son
critique
dramatique prit des vacances. Et après tout, aujo
amatique prit des vacances. Et après tout, aujourd’hui, est-ce que le
critique
littéraire en prend ? Sarcey et Lemaître donnaien
is de vacances. Mais ne voyons là qu’un signe extérieur. Il dépend du
critique
dramatique de baptiser vacances les semaines où l
importe ? L’essentiel est que cette tradition, ce Conservatoire de la
critique
, soient maintenus, et que demeurent le plus longt
ue, soient maintenus, et que demeurent le plus longtemps possible des
critiques
pour s’y obliger, un public pour l’exiger, un feu
M. Gabriel Marcel indiquait comme une des principales qualités d’un «
critique
digne de ce nom » l’attention à l’unique, soit «
imations des difficultés avec les puristes. Il regrettait qu’un autre
critique
, tenu pour bergsonien, n’eût pas suffisamment ou
rit classificateur. Après tout c’est possible. Mais s’il n’y a pas de
critique
littéraire digne de ce nom sans l’attention à l’u
obligé de s’exprimer de temps en temps par des classements. Le second
critique
, celui qui écrit ces lignes, ne pensera pas plus
et de romanciers, faut-il en voir la cause dans un changement chez le
critique
, l’honnête homme de critique, ou dans un changeme
voir la cause dans un changement chez le critique, l’honnête homme de
critique
, ou dans un changement, dans une évolution de la
ce temps-là. L’attention à l’unique était imposée plus ou moins à la
critique
. Les temps ne sont plus les mêmes. Nul doute que
êmes. Nul doute que l’attention à l’unique ne reste un devoir pour le
critique
. Mais la raréfaction de l’unique est devenue pour
a aucune raison pour qu’un plus-de-cinquante-ans n’obtienne pas de la
critique
et du public l’attention à l’unique, à un unique
inées Sentimentales une présence de l’unique, digne de l’attention du
critique
. C’est exact. Mais voyons à quel prix M. Jacques
échecs, des redites, et des lieux communs. Il vaut dès lors, pour un
critique
qui fait son examen de conscience, la peine de se
e digne d’attention qui lui a manqué. Les difficultés actuelles de la
critique
font leur partie dans les difficultés de la litté
’empêche d’entreprendre une étude approfondie) l’article du distingué
critique
de la Nouvelle Revue Française sur « le Style de
onde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le
critique
de la Nouvelle Revue Française, que Flaubert n’es
res se prive de laisser paraître en eux une intelligence, un jugement
critique
qu’il tient pour inférieurs à son génie. Mais tou
mps reconnus et classés, mais que le difficile, la fonction propre du
critique
, ce qui lui vaut vraiment son nom de critique, c’
, la fonction propre du critique, ce qui lui vaut vraiment son nom de
critique
, c’est de mettre à leur rang les auteurs contempo
t-on, dû surtout au fait qu’il était fou. Mais, du point de vue de la
critique
littéraire, on ne peut proprement appeler folie u
e, I. 8. Cf. Réflexions sur la Littérature, p. 120. 9. Une édition
critique
de la Rôtisserie et de L’Île des Pingouins fourni
quefois dans de grands livres systématiques, où on n’attendait pas de
critique
littéraire. Une nouvelle critique littéraire déco
ématiques, où on n’attendait pas de critique littéraire. Une nouvelle
critique
littéraire découle de l’Heredo et du Monde des Im
La
critique
scientifique — Évolution de la critiquebz La c
La critique scientifique — Évolution de la critiquebz La
critique
littéraire qui a débuté aux temps modernes et en
et selon certaines traditions. En assumant publiquement son rôle, le
critique
prenait pour admis que son verdict représentait n
les, c’est-à-dire, en définitive, aux appréciations plus générales de
critiques
antérieurs, et en dernier lieu, à Aristote. Ecrir
pothèse confirmée par tel ou tel passage de leurs écrits. Ce genre de
critique
littéraire dont il fallait déterminer exactement
e M. D. Nisard, sont plus doctrinaires qu’historiques. Cette sorte de
critique
passe pour un genre littéraire pratiqué par des a
ons conformes à celles du public et qui fait qu’il les adopte. Car la
critique
littéraire consiste h exprimer des opinions, et c
iècle et Villemain, pour les classiques, joignirent à leurs jugements
critiques
, des considérations sur la biographie et l’esprit
uction avait été entourée ; pour ces deux sortes de renseignements le
critique
avait à se doubler d’un historien ou d’un biograp
rtagées presque aussitôt entre Sainte-Beuve et M. Taine : l’un fut un
critique
biographe, ne voyant en chaque écrivain que ce qu
individuel, comme le fait encore M. Edmond Schererca : l’autre est un
critique
historique ou plus exactement sociologique, qui é
encore mal organisée, soit à l’état pour ainsi dire anecdotique ; la
critique
reste donc un art qui demande chez celui qui l’ex
ns historique, son sens littéraire… Être en histoire littéraire et en
critique
, un disciple de Bacon, me paraît le besoin du tem
t prescrit. D’une part il veut juger l’auteur et faire cette sorte de
critique
proprement dite dont nous avons défini plus haut
en la valeur de ce qu’ils ont pu produirecd. M. Taine a porté dans la
critique
un esprit autrement clair et fort ; muni de solid
he des détails, animé de l’audace des novateurs, il a fait faire à la
critique
des progrès considérables et l’a constituée sous
appartiennent. Dans d’autres œuvres, moins importantes, les Essais de
critique
et d’histoire, le Tite-Live, le La Fontaine, l’Id
e, l’Idéalisme anglais, M. Taine continue et perfectionne la sorte de
critique
biographique que pratiquait Sainte-Beuve et s’eff
ugure et fait date. M. Taine est allé le plus loin dans le sens de la
critique
scientifique pure. Depuis, la publication de l’Hi
’a revêtu un caractère scientifique intéressant que chez M. Taine. La
critique
musicale, abstraction faite de certains travaux d
icale, abstraction faite de certains travaux d’esthétique pure, et la
critique
dramatique ne présentent rien de notable. À l’étr
ompte soit des travaux de Brandèscj qui suit Sainte-Beuve, soit de la
critique
anglaise qui est théologique avec M. Matthew Arno
lles sont produites ; c’est là la tâche de l’esthétique pure et de la
critique
littéraire. Elle n’a pas pour objet d’envisager l
logie, qu’il convient de fixer provisoirement le ressort propre de la
critique
scientifique. L’objet des pages suivantes sera d’
gramme qu’un exposé. bz. Signalons que la formule « évolution de la
critique
» servira de titre à une série de cours professés
n du livre d’Émile Hennequin. Voir F. Brunetière, « L’évolution de la
critique
en France depuis la Renaissance jusqu’à nos jours
professeur d’exégèse à l’École évangélique de Genève (1845-1850), ce
critique
prolixe, commentateur de la vie religieuse (Esqui
ses articles du Temps dans une série de 10 volumes intitulés « Etudes
critiques
sur la littérature contemporaine », publiées chez
hez Michel-Lévy frères, puis chez Calmann-Lévy. Sur l’esprit de cette
critique
héritière de la méthode beuvienne, comme le souli
, comme le souligne à juste titre Hennequin, voir J. Th. Nordmann, La
Critique
littéraire française au xixe siècle (1800-1914),
cle (1800-1914), Le Livre de Poche, 2011, p. 138-139. Ajoutons que ce
critique
ouvert sur le monde anglo-saxon fut un de ceux qu
1881), puis sénateur en 1885, il est le père de Paul Deschanel. Comme
critique
, outre ses travaux sur le théâtre grec, il reste
l’auteur d’une Physiologie des écrivains et des artistes ou essai de
critique
naturelle (Hachette, 1864), visant à remonter du
ns en particulier à Brunetière, « Classiques et romantiques », Etudes
critiques
sur l’Histoire de la Littérature française, Hache
compagnées d’une Histoire de la conversation (1857). (NdE) cd. Cette
critique
du déterminisme du « milieu », qui isole le cas s
de cinq écrivains célèbres, ce que l’on peut proprement appeler de la
critique
. Les procédés d’art n’y sont analysés qu’autant q
r Bourget dans ses Essais, ou par Brunetière dans son Evolution de la
critique
. (NdE) cf. Jules Lemaître (1853-1914) : Normalie
s Débats, ce fils d’instituteur du Loiret publia de nombreuses études
critiques
qui furent réunies et publiées dans les années 18
ngs de la « Ligue de la patrie française » créée en 1898. Sur l’œuvre
critique
de Lemaître, voir J. Th. Nordmann, « La réaction
œuvre critique de Lemaître, voir J. Th. Nordmann, « La réaction de la
critique
impressionniste », La Critique littéraire françai
r J. Th. Nordmann, « La réaction de la critique impressionniste », La
Critique
littéraire française au xixe siècle (1800-1914),
et de Dostoïevski en France avec son Roman russe de 1886. Sur l’œuvre
critique
de Vogüé, voir notamment J. Th. Nordmann, La Crit
86. Sur l’œuvre critique de Vogüé, voir notamment J. Th. Nordmann, La
Critique
littéraire française au xixe siècle (1800-1914),
kès, Classiques Garnier, 2010. (NdE) cj. Georg Brandès (1842-1927) :
critique
et penseur danois, il eut une très grande influen
octeur Thomas Arnold, proviseur de la Rugby School, poète, essayiste,
critique
littéraire, traducteur, défenseur de l’hellénisme
« l’esthétisme », a eu principalement une carrière d’essayiste et de
critique
d’art. Il s’est intéressé tout particulièrement à
ise, romancière engagée dans les luttes du féminisme, et dont l’œuvre
critique
contribua en particulier à introduire en Angleter
talienne. (NdE) cn. John Addington Symonds (1840-1893) : écrivain et
critique
anglais qui s’est intéressé à la Renaissance ital
Chapitre premier. La
critique
et la vie littéraire Ce n’est plus ce qu’on Ap
s doléances, et qu’on intitulerait assez bien « Des malentendus de la
critique
» ou « Petits déboires professionnels ». La tâche
y a malentendu ; la plupart des écrivains contemporains se font de la
critique
un concept étrangement faussé. Qu’est-ce qu’un ch
bien ou mal satisfait, de lire, conduit presque déjà à un principe de
critique
il est un critérium excellent dont ne songent poi
se, l’autre mieux ce qui l’amuse. Seulement pour un esprit cultivé et
critique
, l’amusement coïncide avec l’estime. C’est en ce
ais-je donc que, faute de base scientifique pour ériger un système de
critique
absolue, il fallait s’en remettre à la divination
raphie de leurs conversations ? Théorie séduisante, flatteuse pour le
critique
, pour le critique surtout improvisateur et autori
nversations ? Théorie séduisante, flatteuse pour le critique, pour le
critique
surtout improvisateur et autoritaire, mais théori
teur ou du poète, en tant que créateur de fictions, fixe sa valeur de
critique
. Au plus fixe-t-elle sa valeur d’écrivain, de chr
haine spirituelle, d’une écriture savoureuse, il ne sera pas de bonne
critique
. Je dirais trop facilement pourquoi. Le plaisir
sir et la rapidité de lecture, qui sont tout pour le lecteur, pour le
critique
ne sont qu’un signe. Signe que le livre est bon ;
à une lecture qu’il jugerait médiocre ferait bien de renoncer à toute
critique
son goût est mauvais, ou son jugement faux, et sa
er à toute critique son goût est mauvais, ou son jugement faux, et sa
critique
vide. Ce qui fait la vie d’une critique, c’est qu
, ou son jugement faux, et sa critique vide. Ce qui fait la vie d’une
critique
, c’est qu’on sent que l’explication rationnelle,
de que vouloir, aimer et savoir lire sont habitudes indispensables au
critique
. On concède moins unanimement la nécessité de cet
du jugement. Une querelle s’éleva, voici quelques années, entre deux
critiques
notoires l’un tenait pour la méthode dogmatique,
t dont le jugement excite ou émeut. L’impression, c’est le fond de la
critique
, on la fait vibrer à chaque mot, mais on ne saura
une sensation, on la transpose. Inutile de rappeler le ridicule de la
critique
à interjections. Le critique impressionniste intr
e. Inutile de rappeler le ridicule de la critique à interjections. Le
critique
impressionniste intransigeant en est réduit à ent
des mains expertes le procédé a son agrément. Il ne constitue pas la
critique
. Je reprends : L’impression agréable, d’entraînem
que. Je reprends : L’impression agréable, d’entraînement, est pour le
critique
signe qu’il ait à s’occuper d’un livre. Sa besogn
vant que de sentir, et malgré la force de son intelligence, il est un
critique
pour l’histoire seulement, pour Bossuet, pour Mas
vu que vous me le disiez. Il est à peine honnête de donner couleur de
critique
à des admirations ou à des mépris gratuits puisqu
peuvent revêtir un charme infini elles ne sont que le délassement du
critique
, son dessert. L’essentiel lui est, en présence d’
un mot, de limiter, à sa jauge, la valeur de l’œuvre qu’il pèse : le
critique
doit aimer, pour la bien mener, cette besogne d’a
t avoir le goût du jugement. Tant vaudra son jugement, tant vaudra sa
critique
, et toutes les qualités d’impression déjà requise
nt, avec d’autres plus foncières. Avec celle-ci il est prudent que le
critique
possède par devers lui une lecture étendue et dig
anité, — et c’est la différence de Balzac à Gaboriau. La sincérité en
critique
est la vertu la plus rare. On se croit de bonne f
use posture mondaine, mais habitude nécessaire d’esprit naturellement
critique
. III En vérité, j’ai épuisé mes réponses à
goûts analogues, mais moins enclins, moins entrainés à la pénétration
critique
, à l’amusant « démontage » ceux-là lisent avec mo
x me défendre. J’ai reçu un jour l’accusation inverse. Un camarade de
critique
plutôt « rosse » me reprochait mon « indulgence s
antinaturels, sont dans la nature. Seulement il ne faut pas écrire de
critique
quand on n’a pas assez le sens historique pour co
ue dans le Phédon et dans Cymbeline. La haine n’est jamais permise au
critique
: elle en fait aussitôt un pamphlétaire, l’égard
ersonnellement hostiles. Quand j’ai, comme dit Sarcey, débuté dans la
critique
, c’est de théâtre que je me suis occupé d’abord.
s compagnons. Ainsi fis-je. Lefranc me poussait dans cette voie : Une
critique
trop indulgente, disait-il, encourage la médiocri
a médiocrité aux dépens du vrai talent. C’est, sans doute, le rôle du
critique
de louer les auteurs, mais c’est son rôle aussi d
Siraudin nous a fait rire, qui jamais a discuté Siraudîn ?… Il y a la
critique
d’enthousiasme, la « critique des beautés ». Elle
jamais a discuté Siraudîn ?… Il y a la critique d’enthousiasme, la «
critique
des beautés ». Elle vaut pour réparer une injusti
res, j’attendrais les chefs-d’œuvre pour les louanger au passage. Une
critique
régulière ne peut être régulièrement aimable. Pou
improvisent et n’attachent qu’un prix temporaire à leurs œuvres, les
critiques
ont-ils donc à se gêner si fort ? On objecte : «
dulgence que par sévérité. » On ne se repent guère de l’indulgence le
critique
peut se tromper, et certains jugements sont durs
n faudrait guère de semblables pour infirmer à jamais l’autorité d’un
critique
. Mais, outre que le risque est de nos jours assez
te les compliments, il faut agréer aussi les réserves. Veut-on que le
critique
juxtapose les papillons des éditeurs ? M. Lefranc
pas besoin de se mettre l’esprit à la torture pour faire accepter une
critique
, la bienveillance n’est pas un devoir pour eux. Q
Tite-Live était au moins un scélérat. Il s’agit de reconnaître que le
critique
peut être sévère sans malveillance. Si j’estime e
humilier. Il est injurieux de supposer sans preuve la mauvaise foi du
critique
. Sans doute tels jugements peuvent surprendre. On
Mon honorable correspondant ne paraît pas avoir une idée claire de la
critique
. Il importe peu que j’écrive plus mal que le roma
n croit que les compliments sont là tout exprès pour faire passer les
critiques
. Non, s’ils n’étaient pas tenus pour mérités, on
de Capus est déplorable. Et je suis assez entêté dans mon système de
critique
, pour tomber des nues s’ils ·s’en fâchent. J’ai f
stinés. Elles ne s’émeuvent pas d’être appelées irrespectueuses. « La
critique
ne connaît pas le respect, elle juge les hommes e
jet littéraire, s’en défend par des paroles fort dédaigneuses pour la
critique
. « Quoi de plus sot, dit-il, que de discourir sur
discourir aujourd’hui, non pas sur le discours seulement, mais sur la
critique
du discours ? Quel terme inventerait son mépris p
son exemple, soutenons courageusement les droits et la dignité de la
critique
. Après tout nous plaidons la cause de tout le mon
nt les plus étrangers aux choses littéraires. Nous faisons tous de la
critique
, comme de la prose. Dès que l’artiste eut des adm
se. Dès que l’artiste eut des admirateurs, il eut aussi des juges. La
critique
est la sœur jumelle de l’art : tous deux sont nés
nt d’artiste dont elle a su animer ses appréciations et son style, la
critique
a mérité de prendre place parmi les genres littér
re à son tour l’objet d’une étude sérieuse, la matière d’une nouvelle
critique
. Le temps est loin où l’on pouvait dire avec just
critique. Le temps est loin où l’on pouvait dire avec justice : « La
critique
souvent n’est pas une science, c’est un métier, o
re civilisation et dans la décadence évidente de plusieurs genres, la
critique
, par une compensation dont il faut bien se conten
lles-mêmes : le soir est l’heure des souvenirs. I. De l’état de la
critique
au commencement du XIXe siècle L’antiquité san
mmencement du XIXe siècle L’antiquité sans doute avait eu aussi sa
critique
; mais celle-ci présentait des caractères différe
uvres particulières pour faire mieux comprendre ses ordres : c’est la
critique
d’Aristote et des rhéteurs. Tantôt, chez les scol
me spectacle. La Renaissance, on le conçoit, fit peu de chose pour la
critique
. Elle adorait trop les anciens pour oser les juge
p peu connues de sa fille d’adoption, Mlle de Gournay, voilà toute la
critique
littéraire du xvie siècle en France. Enfin Mal
oit. Il biffait tout Ronsard, il brûlait tout Desportes : c’était une
critique
concise autant que sévère. Balzac eut plus de goû
e, inépuisable érudit, compilateur judicieux, consacre son excellente
critique
plutôt aux faits historiques qu’au goût et aux fo
tôt aux faits historiques qu’au goût et aux formes de l’art. Le grand
critique
littéraire du xviie siècle c’est Boileau. Encore
dans ses autres ouvrages, plus moqueur, plus partial que ne l’est un
critique
ordinaire. La critique est un jugement, la satire
es, plus moqueur, plus partial que ne l’est un critique ordinaire. La
critique
est un jugement, la satire n’est qu’un réquisitoi
à leurs pieds qu’il faut se baisser pour trouver au xviie siècle la
critique
proprement dite. Elle nous apparaît à peine aujou
urtant ce qui devait être un jour l’instrument le plus puissant de la
critique
, le journal littéraire5. Mais veut-on savoir quel
faire la critique6. » Le xviiie siècle eut cette heureuse folie. La
critique
militante gagna alors deux choses, de l’esprit et
génie des beaux-arts. Voltaire, qui faisait de tout, fit aussi de la
critique
: on en trouve, et d’excellente, dans ses lettres
goût, partout dans ses œuvres, comme de l’esprit, comme du bon sens :
critique
acérée et légère, railleuse et sensée, causerie s
et de la société. Tel était, au début du xixe siècle, le bilan de la
critique
française, héritière et continuatrice de celle de
l’histoire littéraire au XIXe siècle La plus belle conquête de la
critique
contemporaine c’est l’histoire des littératures.
ir d’œuvres nouvelles, on découvrit l’esprit des anciennes œuvres. La
critique
trouva son enthousiasme dans sa science, et le le
ianisme de la raison, non moins immortel que l’autre. Elle prêta à la
critique
un langage bien nouveau. Elle parla « aux poètes
d’y apparaître9. » En quoi consiste cette méthode historique, que la
critique
moderne inaugurait d’une manière si brillante ? Q
. L’autre méthode est plus simple et plus humble : elle appartient au
critique
. Au lieu de tracer une nouvelle peinture et de ra
moral d’une société éteinte est devenue souvent, sous la plume de nos
critiques
, une œuvre digne à son tour des regards de la pos
t faire de lui le secrétaire perpétuel du bon goût ingénieux et de la
critique
éloquente. La plupart de nos critiques célèbres d
du bon goût ingénieux et de la critique éloquente. La plupart de nos
critiques
célèbres doivent au moins une partie de leur reno
e. C’est bien du temps gagné au prix d’une rare injustice. Mais soyez
critique
: entretenez-moi de poètes déjà connus, admirés,
ion, vaudront toujours bien les miens. Nous verrons bientôt ce que la
critique
périodique a pu gagner ou perdre à cette invasion
nt le sentiment, le goût, la pratique même de l’art : ils écrivent la
critique
avec une verve entraînante qui révèle leurs premi
désirer Je ne nierai pas que, sous tant de plumes différentes, la
critique
des anciens auteurs n’ait contracté de nombreux d
x défauts. Le principal, c’est qu’elle cesse quelquefois d’être de la
critique
. Elle raconte avec luxe, comme pour se dispenser
s fêtes. L’histoire littéraire est devenue une chronique amusante. La
critique
a eu ses Froissarts. Un vice plus grave c’est que
remettre à neuf, et prend pour son héros le vulgaire Chrysale. Cette
critique
est à peu près sûre d’un immense succès. La foule
t une chose fort malheureuse que l’originalité dans la sottise. » Les
critiques
dont je parle se prémunissent également contre le
es arts. Il fallait s’attendre qu’en élargissant ses observations, la
critique
du xixe siècle s’efforcerait de les coordonner.
la ruine du système de l’imitation, si cher à Aristote et à toute la
critique
du xviiie siècle. La mission de l’art c’est de «
ier en peu de mots les doctrines qu’elle a proposées ou imposées à la
critique
. Il y a presque toujours deux choses dans un syst
les penseurs, de l’autre la formule exagérée sous laquelle les jeunes
critiques
essayèrent de la faire prévaloir. Peu de lignes n
ables lois ; proclamons le despotisme de la fantaisie ; dédaignons la
critique
et, au besoin, le bon sens, s’il ose prendre part
en un mot, que cette nature a dû produire en vous. Ce qui manqua aux
critiques
de 1830, c’est la connaissance de la philosophie
s, d’indiquer en quelques mots la route ouverte aujourd’hui devant la
critique
sérieuse qui s’occupe de théorie littéraire, nous
en étalons les formules, comme si nous les avions étudiées ; un vrai
critique
doit être un philosophe ; Qu’on joignît l’étude d
onnaître une idée que de la voir exprimée en différents langages : le
critique
doit être un artiste32 ; Que l’esthétique daignât
s puériles qui nous ennuient sans nous instruire ; Enfin que la haute
critique
fût claire et simple dans son langage. Les philos
e Winckelmann et l’admirable lucidité de Laromiguièreh. IV. De la
critique
périodique au XIXe siècle Quels que soient le
aire et des théories qui prétendent sonder la base des beaux-arts, la
critique
qui s’attache aux œuvres contemporaines me semble
ne œuvre nouvelle, surtout celle d’un auteur inconnu, c’est là que le
critique
a besoin de toutes ses forces : c’est l’heure du
é y verra ou un chef-d’œuvre ou un éclatant échec. Lequel des deux, ô
critique
? Je souris de voir nos Aristarques errant au foy
ur le juge des œuvres littéraires. Quel est le poète qui a dit : « La
critique
est aisée ? » Cet homme-là n’avait jamais écrit d
ndemain d’une première représentation. Obstacles matériels Cette
critique
militante, qui est la difficulté et le triomphe d
’écrire, réfugiée dans le feuilleton littéraire, donnait la vogue aux
critiques
du Journal de l’Empire (des Débats). Geoffroy, Du
’art dans ce qu’il a d’enivrant et de grossier, se souciant peu de la
critique
qui prétend introduire de la distinction dans ses
e l’art il a substitué l’esquisse informe de l’art ; au feuilleton de
critique
, le roman-feuilleton. La revue théâtrale a conser
cuper, qu’il doit proclamer excellents. Malgré toutes ces entraves la
critique
périodique qui s’est blottie dans quelques journa
t naître l’impartialité, au moins pour les doctrines littéraires. Nos
critiques
se sont affranchis de tout système exclusif. S’il
lève que de sa conscience et de l’opinion publique. En second lieu le
critique
journaliste, déchargé d’un lourd dogmatisme, caus
eut-être bientôt, par amour de la nouveauté, y mettra-t-on même de la
critique
. Caractères du feuilleton contemporain Ces
qu’un avantage. Il faut être fort pour marcher sans appui. L’ancienne
critique
se promenait à l’aise, tenant en main sa règle de
lente, il faut une âme capable de nobles émotions. À un sens droit la
critique
périodique aurait besoin de joindre des études va
défaut d’une compétence sans bornes, chose évidemment impossible, un
critique
mesurât sa juridiction sur ses études, et que, sa
de savoir ce qu’il enseigne. Une preuve et une cause du déclin de la
critique
hebdomadaire, c’est que dans la plupart des journ
sera la conséquence ? Le jeune homme gagnera-t-il de l’autorité ou la
critique
en perdra-t-elle ? Progrès à désirer Il semb
ent de leur gloire en la partageant. On aimerait à se représenter les
critiques
sous la figure de ces sages vieillards de Fénelon
age. De plus et toute jalousie à part, un auteur renommé, en devenant
critique
, embrasse rarement tout le domaine de l’art. Il n
eux pour guide un voyageur et non un propriétaire. Convions donc à la
critique
quotidienne, à côté des auteurs connus par leurs
i se font juges parce qu’ils ont perdu leur cause, et qui exercent la
critique
comme une vengeance. Aimons et respectons les hom
La capacité de l’esprit n’est pas la seule que nous devions exiger du
critique
journaliste ; il en est une autre non moins impor
orateur : un homme de bien, qui sait parler . Définissons de même le
critique
: un homme de bien qui sait juger. L’honnêteté es
n qui sait juger. L’honnêteté est peut-être encore plus nécessaire au
critique
; à qui la justice est-elle plus indispensable qu
Je suis loin de croire que cette qualité soit moins commune chez les
critiques
que chez les autres gens de lettres. Je sais bien
est pas moins homme, et homme de lettres qui pis est. Souvent même le
critique
subit, comme un mot d’ordre, les préférences et l
a l’intonation. De nos jours l’animosité est moins à craindre chez le
critique
que la complaisance. On aime à vivre à l’aise, et
infidèles, il ne lit que la mauvaise ; de là enfin le discrédit de la
critique
; qu’est-ce en effet qu’un juge qui ne juge pas ?
s belles inspirations par un mélange de bizarreries choquantes. Et la
critique
se tait, la critique abdique ! Qu’il nous vienne
par un mélange de bizarreries choquantes. Et la critique se tait, la
critique
abdique ! Qu’il nous vienne donc enfin un Boileau
compromet le caractère de nos juges périodiques, c’est la paresse. La
critique
n’est point un métier d’oisif. Que de travaux ell
t d’exigences, donner audience à tant de clients ? Sans doute le vrai
critique
est doué d’un tact délicat qui lui révèle dans qu
une heureuse page et y appeler le regard. Tout cela est vrai pour le
critique
laborieux, mais pour lui seulement. Les autres on
: la voix publique deviendra pressante ; elle réveillera le somnolent
critique
. Il en sera quitte alors pour avouer son retard,
Il est de si bon ton d’être fort occupé ! Le grand mal c’est que nos
critiques
regardent leur œuvre comme un libre jeu de la fan
de et en expriment, pour ainsi dire, le suc. En France nous avons des
critiques
d’une habileté incomparable, pleins de goût pour
de notre littérature : chassée des journaux par les circonstances, la
critique
se meurt dans les Revues par l’insouciance des ré
t peut marcher longtemps seul, si le public ne lui offre la main ? La
critique
c’est la main du public étendue vers les jeunes a
ne de Biran, le fondement solide de la volonté. Le monde disputeur et
critique
dédaigna alors cette voix discordante : personne
dans les journaux allemands l’interprète passionné de ce système : un
critique
anglais36 en proclame l’auteur « l’une des plus p
met une lecture. Mettez à la place de l’homme excellent et matinal un
critique
dédaigneux et peu vigilant ; peut-être l’auteur d
à ses talents, un fort estimable chef de bureau. Conclusion La
critique
tient dans sa main une grande part de la destinée
les nations vieillies, le mouvement des arts commence souvent par la
critique
. L’Allemagne, au xviiie siècle, semblait vouée à
lpes37, et bientôt la littérature allemande brille de tout son éclat.
Critiques
indolents et superbes nous accusons le public de
s arts, c’est à nous qu’est la faute, à nous artistes, à nous surtout
critiques
. On ne nous entend pas au milieu du tumulte ? C’e
rit des Lois, I, i. 27. « Racine est une vieille botte éculée. » Un
critique
moderne, 1856. 28. Fénelon, Lettre à l’Académie.
n critique moderne, 1856. 28. Fénelon, Lettre à l’Académie. 29. Un
critique
moderne, partisan du reboisement des idées. 30.
Notre
critique
et la leur [Le Réveil, 2 janvier 1858.] La crit
Notre critique et la leur [Le Réveil, 2 janvier 1858.] La
critique
n’existe point en France, à cette heure du xixe
critique n’existe point en France, à cette heure du xixe siècle. Des
critiques
, il y en a, sans doute, — et peut-être y en a-t-i
il y en a, sans doute, — et peut-être y en a-t-il trop, — mais de la
critique
, dans le pur et noble sens du mot, on en cherche
par l’affirmer, sans craindre qu’on le nie ou qu’on le conteste : la
critique
vraie, — sympathique et sévère, — qui s’adresse a
ps, et non plus au petit public du carrefour ou du quart d’heure ; la
critique
, ce symbole d’ordre universel, est complètement é
et les livres et qu’on cherche dans les uns et dans les autres cette
critique
nécessaire à la vie des littératures, et l’on ver
ces deux solitaires, nous offrent-elles le modèle et l’exemple de la
critique
que nous cherchons ? Ce sont des recueils littéra
littéraires dont on peut apprécier diversement les mérites ; mais la
critique
est-elle entrée pour quelque chose dans le but de
mpartialité. Elle n’était pas, elle ne pouvait pas être un journal de
critique
, c’est-à-dire de direction et d’enseignement ; ca
nd on a dit cela, on a tout dit, et l’univers est renseigné ! Mais la
critique
?… où la voyons-nous dans ces revues où passent l
és devant le public, lequel se plaît à ces différents déballages ? La
critique
, la critique qui dise d’où elle vient et où elle
public, lequel se plaît à ces différents déballages ? La critique, la
critique
qui dise d’où elle vient et où elle va, la critiq
? La critique, la critique qui dise d’où elle vient et où elle va, la
critique
qui se réclame d’un principe moral plus haut qu’e
ame d’un principe moral plus haut qu’elle, il n’y a pas plus de cette
critique
-là à la Revue des Deux Mondes, veuve de Gustave P
du temps de Gustave Planche, la Revue des Deux Mondes n’avait pas de
critique
. Elle avait un critique, comme chaque journal a l
nche, la Revue des Deux Mondes n’avait pas de critique. Elle avait un
critique
, comme chaque journal a le sien. Certes ! ce n’es
l’a sue ?… Où a-t-elle nettement rayonné ? Lui, le doctrinaire de la
critique
, quelle fut sa doctrine ? en avait-il une ? à que
firmior ! II Tel, en deux mots, fut Gustave Planche. C’était un
critique
, — un des maçons de cette Babel qu’on appelle la
C’était un critique, — un des maçons de cette Babel qu’on appelle la
critique
en France, — mais il n’avait pas de critique au f
e Babel qu’on appelle la critique en France, — mais il n’avait pas de
critique
au fond, pas plus que la revue magazine à laquell
dont nous venons de parler, les journaux sont-ils l’expression de la
critique
comme nous la concevons, impersonnelle et autorit
s’en va, en faisant gros dos, quand l’air est chanté ?… Est-ce de la
critique
, par exemple, que le feuilleton de Janin ? Car il
leton qu’il écrivit il y a trente ans. Or, ce feuilleton est-il de la
critique
?… Est-il autre chose qu’une causerie ? — et une
Théophile Gautier. En effet, pour être juste, Gautier est le seul des
critiques
actuels de théâtre qui ne ressorte pas directemen
é de la sienne, son école. Seulement, cette école ne fait pas plus de
critique
que l’autre ; elle ne cherche qu’une occasion de
occasion de raconter. III Mais le feuilleton n’est pas toute la
critique
. À côté du théâtre, il y a les livres, les livres
rand qu’au feuilleton même ! Au feuilleton, nous l’avons déjà dit, la
critique
n’est pas. Ici, elle n’est pas davantage. De plus
Abélard, c’est le journal, auquel on retranche sa dignité ! Parmi les
critiques
qui se font ainsi palinodie les uns aux autres, i
’ils promettent ou ce qu’ils tiennent n’est certainement jamais de la
critique
comme nous l’entendons. Sainte-Beuve, par exemple
d’une morbidesse de touche exquise, et qui serait le plus profond des
critiques
si son talent, comme le coton filé trop fin, ne c
trop fin, ne cassait pas en entrant dans la profondeur, n’a point de
critique
, avec les qualités les plus sensibles du critique
ndeur, n’a point de critique, avec les qualités les plus sensibles du
critique
, parce qu’il n’a point de doctrine. On le résume
ait tenir tout son esprit sur une carte de visite. C’est trop peu. La
critique
a besoin de plus de largeur, Pontmartin est de so
s défaillances du caractère s’ajoutant au scepticisme de l’esprit, la
critique
non seulement n’existe pas, du fait même de ceux
de très humbles baise mains à l’erreur. Nous n’ignorons pas que toute
critique
littéraire, pour être digne de ce nom, doit trave
i, puisque nous naissons, pour mériter des armoiries ; mais, si notre
critique
se choisissait un symbole, elle prendrait la bala
aulay et de sa plus réelle supériorité, et que je n’ai pas dit : « le
critique
littéraire ». C’est là pourtant ce qu’on prétend
raire ». C’est là pourtant ce qu’on prétend qu’il est : un très grand
critique
; mais moi, je dis que l’homme littéraire n’est p
ez lui monté jusque-là. Je dis que ce fruit rare et exquis d’un grand
critique
en littérature n’a pas noué sur cette tige superb
e un esprit d’exception autant que le poète lui-même, c’est-à-dire le
critique
qui, lorsqu’on a senti le poète, le fait comprend
caulay montra cette imagination docte qui est la vraie imagination du
critique
, laquelle s’embrase en se ressouvenant et diffère
et diffère si profondément de l’imagination créatrice du poète. Et du
critique
, il eut bien d’autres qualités encore. Par exempl
été libre et dégagé de toute influence extérieure. Pour être un grand
critique
, en effet, il faut n’avoir souci que d’œuvres et
ulgaires, qui, après un début aussi éclatant que le sien, firent d’un
critique
de littérature désintéressée un écrivain d’histoi
ittérature à l’Histoire, fait déjà le vice principal et radical de sa
critique
dans les quelques morceaux, admirables sous d’aut
ces articles qui perdaient par là de leur beauté et de leur pureté de
critique
, et qui n’avaient pas besoin de ces pieds d’argil
s grandes individualités de l’Histoire, et cela sans cesser d’être un
critique
encore. Ouvrez, en effet, ces deux volumes, qui c
téraire, qui allait aux instincts et au genre de sagacité de ce grand
critique
littéraire en puissance, mais seulement en puissa
nglais par la force de l’esprit comme par la force du corps, un grand
critique
anglais, mais, hélas ! avec ces furieuses maladie
ment compris. D’ailleurs, Milton n’est pas seul sous le regard de son
critique
, qui nous fait comprendre son génie en lui donnan
génieuse, et il la suit longtemps quand il la trouve… En somme, si le
critique
défaille souvent pour les causes que j’ai dites,
rit, avant tout, littéraire et inaliénablement tel, alors même que le
critique
littéraire a disparu dans l’historien à prétentio
’a pas changé l’opinion que j’exprimais en le commençant. J’ai nié le
critique
complet, absolu, décisif, celui dont Macaulay, en
t, absolu, décisif, celui dont Macaulay, en se réduisant à n’être que
critique
, eût peut-être réalisé l’idéal ; mais je n’ai pas
que critique, eût peut-être réalisé l’idéal ; mais je n’ai pas nié le
critique
fragmenté, inachevé, le critique par moments, par
sé l’idéal ; mais je n’ai pas nié le critique fragmenté, inachevé, le
critique
par moments, par éclairs, par percées, qui est ic
re une gloire. C’est la plus libre et la plus noble des formes que la
Critique
puisse revêtir. Il consiste à prendre un livre qu
mier cri de la vocation. Macaulay est certainement un des plus grands
critiques
du xixe siècle, en Europe, et je dirais même qu’
il a voulu être a imprimé souvent au talent radieusement impartial du
critique
une grimace passionnée et déjà vieillotte ; car c
d j’y regarde avec attention, qui soit plus fort que Lord Macaulay en
critique
littéraire, dans un temps que les critiques, asse
fort que Lord Macaulay en critique littéraire, dans un temps que les
critiques
, assez intéressés à la chose, vantent plus pour s
que les critiques, assez intéressés à la chose, vantent plus pour sa
critique
que pour ses inventions. Si peu que je sois de ce
tous, je crois, du xixe siècle, je n’en confesserai pas moins que la
Critique
a pris dans notre temps des proportions qu’on ne
le rampait, le long des œuvres du génie. Demandez-vous ce qu’était la
Critique
du temps de Johnson, en Angleterre ? Demandez-vou
ce qu’elle était, en France, du temps de Boileau et même de Voltaire,
critique
dans son Commentaire sur Corneille ? Vous rappele
poinçonné et plombé un livre ; car voilà ce qu’ils étaient tous, les
critiques
d’alors : des poinçonneurs et des plombiers ! Ava
n littéraire, écrivît son livre De l’Allemagne, qui se doutait que la
Critique
, avec ses œillères, pût relever son front, labori
de ces animaux qui ont bien dû s’appeler Bossut ou Le Batteux, que la
Critique
pût, comme la Poésie, avoir des ailes ? Qui se do
harmé de ces articles substantiels et légers qui n’étaient plus de la
critique
par pieds, pouces et lignes, appliquée à plat sur
vec ses facultés personnelles. Cette forme élargie et flottante de la
Critique
moderne, qui, à propos d’un ouvrage à serrer dans
e rhythme, oserai-je dire, dans cette forme équilibrée et docte où le
critique
pouvait se montrer aussi grand à sa manière que l
attendre, c’est de plus une influence certaine dans l’histoire de la
Critique
et de ses progrès. Inventeur ou non de la forme d
moins vaste de connaissances, Macaulay pourrait être regardé comme un
critique
complet s’il avait le jugement souverain, qui est
souverain, qui est le coup de hache définitif et mérité par lequel le
critique
ressemble à l’homme d’État, et dont l’un ne peut
a cuirasse de Macaulay, lequel n’en demeurera pas moins à la tête des
critiques
de cet âge, qui, tous, sceptiques en plus ou en m
ur triple personnalité intéressée et turbulente à l’impersonnalité du
critique
, apparaissent encore dans cet article sur Southey
eur, qui a si lumineusement pensé en mettant dans un cadre spécial le
critique
, que les Miscellanées publiés à Londres avaient p
tre admiration pour les grandes et quelquefois charmantes qualités du
critique
de la Revue d’Édimbourg se changeait en colère, p
nt une idée suffisante de la valeur et de la portée de Macaulay comme
critique
et comme écrivain. L’Histoire de la Grèce par Mit
plus savants peuvent y être pris, voilà les forces vives du genre de
critique
qui est la gloire de Macaulay ! Cette critique qu
rces vives du genre de critique qui est la gloire de Macaulay ! Cette
critique
qui le prend de haut ne ressemble nullement, je l
ne ressemble nullement, je l’ai dit déjà, mais il faut insister, aux
critiques
étroites, microscopiques et pointilleuses, qui se
ont bien plus que des images, car ce sont presque des tableaux, cette
critique
savante, éclatante, artiste, ornée sans être surc
s offre pas seulement le dessin d’une forme littéraire qui a élevé la
Critique
à une puissance nouvelle, mais qui, de plus, nous
s traductions ! Or l’écrivain est, dans Macaulay, supérieur encore au
critique
. Le critique peut se tromper et défaillir, mais l
! Or l’écrivain est, dans Macaulay, supérieur encore au critique. Le
critique
peut se tromper et défaillir, mais l’écrivain, lu
r lui donner ses teintes les plus touchantes ! On dira : « C’était un
critique
» ; et je le sais bien. « Ce n’était pas un roman
n pure » ; et je le sais bien encore. Mais il avait désemmaillotté la
Critique
de ses bandelettes de momie ; il l’avait conçue e
mis au front ce baiser mordant qui le féconde, pas de doute que comme
critique
même (comme écrivain, ce n’est pas douteux), il a
M. de Féletz, et de la
critique
littéraire sous l’Empire. Lundi 25 février 1850
; un sage et un heureux qui avait conservé à travers les habitudes du
critique
, et avec un esprit volontiers piquant, un cœur bi
me. La tradition nous a entretenus mainte fois des beaux jours de la
critique
littéraire à cette époque du Consulat et de l’Emp
oque du Consulat et de l’Empire ; on regrette ce règne brillant de la
critique
, on voudrait le voir renaître sous une forme qui
evient, après quelques années d’intervalle, sur d’anciens articles de
critique
et de polémique, on est frappé de la disproportio
es aujourd’hui. La première condition pour bien apprécier les anciens
critiques
et leurs productions de circonstance, c’est donc
de se replacer en idée dans l’esprit d’un temps. L’essentiel pour la
critique
, pour celle dont nous parlons, tout active et pra
, chacun y prêtait plus d’attention, on s’y intéressait davantage. Le
critique
, à lui seul, ne fait rien et ne peut rien. La bon
tage. Le critique, à lui seul, ne fait rien et ne peut rien. La bonne
critique
elle-même n’a son action que de concert avec le p
le public et presque en collaboration avec lui. J’oserai dire que le
critique
n’est que le secrétaire du public, mais un secrét
t rédige chaque matin la pensée de tout le monde. Et même, lorsque le
critique
a exprimé cette pensée que chacun a ou que chacun
s. Je prétends qu’en relisant les anciens journaux et les articles de
critique
qui y ont eu le plus de succès, nous n’y trouvons
être juste, de restituer aujourd’hui, quand nous jugeons les anciens
critiques
, nos devanciers. En 1800, on était à l’une de ces
re littéraire tend à se mettre en accord et à suivre de son mieux. La
critique
(quand critique il y a), à l’abri d’un pouvoir tu
nd à se mettre en accord et à suivre de son mieux. La critique (quand
critique
il y a), à l’abri d’un pouvoir tutélaire, accompl
au. En 1800, après le Directoire et sous le Premier consul, on eut en
critique
littéraire la monnaie de Malherbe et de Boileau,
disposé à exclure, à interdire ce qui a nui, et c’est le moment où le
critique
trouve le plus d’appui et de collaboration dans l
i largement que vous voudrez) est disposé à lui prêter main-forte. Le
critique
peut être un brave, mais en général ce n’est pas
800, il y avait encore assez de lutte pour qu’il fallut du courage au
critique
qui voulait combattre les doctrines et les déclam
ogue ou détrônées à peine ; il y avait déjà assez d’appui pour que le
critique
n’eut pas besoin d’héroïsme. Il aurait eu besoin
ter aussitôt dans un autre. Quoi qu’il en soit, un peu d’exclusion en
critique
ne nuit pas au succès, quand ce côté tranchant to
s sont restés de loin associés dans le souvenir comme représentant la
critique
littéraire sous l’Empire : Geoffroy, Dussault, Ho
aîné à tous. Malgré ses défauts et même ses vices, Geoffroy était un
critique
d’une valeur réelle, d’une grande force de sens,
sion ou le calcul ne venait pas à la traverse. Pour bien connaître un
critique
, pour se retracer au vrai sa physionomie et sa pe
lire ses écrits. Un poète se peint dans ses écrits ; à la rigueur, un
critique
s’y peint aussi, mais le plus souvent c’est en tr
. Je voulais depuis longtemps savoir à quoi m’en tenir sur les quatre
critiques
célèbres du Journal de l’Empire, desquels je ne c
e justesse et avec le sentiment des nuances. Il se peignait lui-même,
critique
sincère et fin, en me dépeignant les autres. Je r
poignet était pesant : pourtant il sut animer et féconder ce genre de
critique
en y introduisant les questions à l’ordre du jour
c’est à peu près là l’exact jugement que portait M. de Féletz sur des
critiques
qu’il avait si bien connus, et parmi lesquels lui
t (j’y reviens) était une forte et vigoureuse nature. Il y a, pour la
critique
moderne des journaux, deux filiations, deux ligné
disait alors, ne fait pas faute. C’est énerver, prétend Geoffroy, la
critique
littéraire que d’aller chercher des circonlocutio
gracieuse, mais il a raison. Apprécions bien ce côté essentiel de la
critique
d’autrefois. Aujourd’hui il n’est pas rare de tro
Aujourd’hui il n’est pas rare de trouver, dans ceux qui s’intitulent
critiques
, du savoir, de la plume, de l’érudition, de la fa
science ; ils vous diront tout, excepté un jugement. Ils ont tout du
critique
, excepté le judicieux. Ils n’oseront se commettre
que je trouve davantage (si je me reporte aux circonstances) dans les
critiques
de l’époque impériale. On verra assez les défauts
la décadence du théâtre, du relâchement des acteurs et de celui de la
critique
. Il en recherchait les causes, et il entrait à ce
le ramage, où l’on ne peut démêler aucun air déterminé. » Des quatre
critiques
mentionnés ici, et sous son extérieur orné, Dussa
Féletz, est en réalité bien supérieur. Il a bien des qualités du vrai
critique
, conscience, indépendance, des idées, un avis à l
Femmes, voulez-vous éprouver… » sont de lui. Il y avait loin de là au
critique
futur. Cependant, à travers ces jeux d’une imagin
journaliste se souvient de l’auteur dramatique ; il introduit dans la
critique
un peu de comédie, de la mise en scène, des dialo
a critique un peu de comédie, de la mise en scène, des dialogues : ce
critique
sait manier et faire jouer les personnages. Dans
, et sa malice en prenait souvent un air de naïveté. Hoffman, dans la
critique
, aimait d’ailleurs les sujets sérieux et suivis :
it à parler, condition essentielle et pourtant rare dans le métier de
critique
, et que Dussault lui-même ne remplissait pas touj
les charlatanismes, ce qui est un caractère véritable et un signe du
critique
. Sa vie, vers la fin, était celle d’un original e
rencontrer un seul auteur de ses justiciables. Il prenait son rôle de
critique
très au sérieux, craignant les visites, se refusa
u de ses livres, ne causant guère avec les vivants que plume en main,
critique
intègre, instruit, digne d’estime, même quand il
p trop pénétrant pour être indulgent. À propos des exactes et sévères
critiques
qu’elle fait de ses contemporains : Mme Du Deffa
a toujours. M. de Féletz, à son heure, était, à proprement parler, le
critique
de la bonne société. Dans cette vie doucement occ
sant, arriva tout naturellement aux honneurs littéraires. Le genre de
critique
qu’il représentait fut, pour la première fois, co
on sujet, quelques souvenirs d’une génération désormais disparue. Ces
critiques
distingués qui signalèrent l’ouverture du siècle
ous sommes revenus à une de ces époques où l’on sent très bien que la
critique
, celle même qui se bornerait à résister au faux e
a lecture sont l’amour-propre, la timidité, la passion et l’esprit de
critique
. La Bruyère, dont le chapitre intitulé Des ouvrag
u plaisir de la lecture. Son plus grand ennemi encore, c’est l’esprit
critique
, entendu dans un certain sens du mot, et je prie
où, très probablement, il l’a entendue lui-même : « Le plaisir de la
critique
nous ôte celui d’être vivement touchés de très be
onne des belles choses de Racine, c’est précisément parce qu’il était
critique
et parce qu’il jouissait d’autant plus des belles
es que Sainte-Beuve ? Et pourquoi ? Parce qu’il avait affiné son goût
critique
par une immense lecture méditée, parce qu’il avai
que par une immense lecture méditée, parce qu’il avait toujours lu en
critique
. La critique n’est pas autre chose qu’un exercice
mmense lecture méditée, parce qu’il avait toujours lu en critique. La
critique
n’est pas autre chose qu’un exercice continu de l
us ne l’eussions été sans cet exercice. Le lecteur, qui ne lit pas en
critique
, bon esprit du reste et juste, mais qui ne réagit
vives, sans émotions, pour tout dire d’un mot. Le lecteur qui lit en
critique
se prive à la vérité de plaisirs médiocres ou moy
mour et de gratitude. Au fond il ne faut pas dire qu’il n’y a que les
critiques
qui ne jouissent pas ; il faut dire qu’il n’y a q
les critiques qui ne jouissent pas ; il faut dire qu’il n’y a que les
critiques
qui jouissent vivement. Le lecteur critique est l
dire qu’il n’y a que les critiques qui jouissent vivement. Le lecteur
critique
est le lecteur armé, armé d’armes défensives. On
ions. Cette estime trop haute, cette suspension momentanée du pendule
critique
n’était qu’un artifice pour prendre à la pipée l’
ses armes pour discuter, qui désarme enfin de nouveau quand l’examen
critique
lui a prouvé qu’il est en face d’une chose dont l
uté est indiscutable. Mais, tout compte fait, il faut être un lecteur
critique
, ayant, seulement, les méthodes de la critique ju
l faut être un lecteur critique, ayant, seulement, les méthodes de la
critique
juste, dans tous les sens de ce mot. La contre-ép
ns tous les sens de ce mot. La contre-épreuve de ceci, c’est l’esprit
critique
chez l’auteur lui-même. L’auteur doit avoir l’esp
’esprit critique chez l’auteur lui-même. L’auteur doit avoir l’esprit
critique
, et il doit l’exercer tout juste avec les méthode
zsche a erré. Il paraît croire que l’artiste ne doit pas du tout être
critique
de lui-même. «… c’est ce qui distingue l’artiste
tre. Exiger de l’artiste qu’il s’exerce à l’optique du spectateur, du
critique
, c’est exiger qu’il appauvrisse sa puissance créa
ntend ces artistes qui précisément, sont très intelligents, sont très
critiques
, raisonnent de leur art, surveillent leur art et
à peu près comme chez Lessing, l’extraordinaire puissance de son sens
critique
, a sinon produit, au moins fécondé sans cesse une
poète qui comprend, le poète qui analyse, le poète qui est mêlé d’un
critique
et qui fera exactement ce qu’il aura voulu faire.
admet, et il va jusqu’à dire que son extraordinaire puissance de sens
critique
a, sinon produit, du moins fécondé sa faculté cré
fécondé sa faculté créatrice. Le poète est donc quelquefois mêlé d’un
critique
dont l’office est d’abord de démêler ce que veut
e qu’il veut et ce qu’il a voulu. Le poète est quelquefois mêlé de ce
critique
-là. Mon opinion est même qu’il l’est toujours. Vi
rs. Victor Hugo, qu’on pourrait si bien soupçonner de manquer de sens
critique
, en a, puisqu’il se corrige et puisqu’il se corri
oint du tout, et c’est cela qui est impossible. Si, dans l’artiste le
critique
intervenait pendant que l’artiste travaille, c’es
de marcher impétueusement en avant, est admirable. Mais plus tard le
critique
intervient et il juge, et il compare et il raison
pour lui-même en tant qu’artiste ; — le lecteur doit ensuite se faire
critique
, raisonner, comparer, juger, discuter ; l’auteur
raisonner, comparer, juger, discuter ; l’auteur doit ensuite se faire
critique
, réveiller le critique qui est en lui, examiner,
ger, discuter ; l’auteur doit ensuite se faire critique, réveiller le
critique
qui est en lui, examiner, comparer, raisonner, di
lieu, ce qui a comme passé successivement par sa sympathie et par sa
critique
; l’auteur doit enfin approuver et même admirer,
l’amour, ce qu’il a contrôlé et redressé ensuite à l’aide de son sens
critique
. Foi, critique, admiration, il y a trois phases,
il a contrôlé et redressé ensuite à l’aide de son sens critique. Foi,
critique
, admiration, il y a trois phases, qui sont les mê
ion du vrai ou du beau. Si tout cela est vrai, ne l’est-il pas que la
critique
est toujours là quand il s’agit d’œuvre d’art, ta
possession du beau que pour le créer, qu’il faut que le lecteur soit
critique
puisqu’il faut que l’auteur le soit, et qu’il fau
Il est absolument faux ! Ainsi parlera un homme qui prendra le mot «
critique
» dans le sens où tout le monde le prend aujourd’
lui-même ne l’a pas pris du tout dans ce sens. De son temps, « esprit
critique
» signifiait le plus souvent esprit de dénigremen
entement. Quand Boileau dit : « Gardez-vous, dira l’un, de cet esprit
critique
», il veut dire, on le sent assez : gardez-vous d
, dans sa fable Contre ceux qui ont le goût difficile, emploie le mot
critique
dans le même sens ; Molière de même : « un cagot
e le mot critique dans le même sens ; Molière de même : « un cagot de
critique
… car il contrôle tout ce critique zélé ». — Dès l
s ; Molière de même : « un cagot de critique… car il contrôle tout ce
critique
zélé ». — Dès lors, si La Bruyère l’emploie dans
beaucoup avouer cela. Voilà au moins quelques éléments de cet esprit
critique
dont parle La Bruyère et entendu comme il l’enten
ous êtes ainsi partagé, je vous dirai : Considérez le « plaisir de la
critique
» comme le plus grand ennemi et le plus dangereux
angereux de la lecture et faites-lui bonne guerre. Le « plaisir de la
critique
», dans le sens où l’entend La Bruyère, est juste
’entend La Bruyère, est juste aussi funeste à la lecture que l’esprit
critique
dans le sens moderne du mot lui est utile. Amour-
Du génie
critique
et de Bayle La critique s’appliquant à tout, il
Du génie critique et de Bayle La
critique
s’appliquant à tout, il y en a de diverses sortes
tes selon les objets qu’elle embrasse et qu’elle poursuit ; il y a la
critique
historique, littéraire, grammaticale et philologi
’allure qu’elle y apporte, on peut distinguer en gros deux espèces de
critique
, l’une reposée, concentrée, plus spéciale et plus
aîtres en ce genre sévère et profond. Nous y rangerons aussi ceux des
critiques
littéraires, à proprement parler, qui, à tête rep
iques, à l’exemple d’Aristote et de Quintilien. Dans l’autre genre de
critique
, que le mot de journaliste exprime assez bien, je
ernes. Il est arrivé qu’il y a eu, pour les ouvrages de l’esprit, une
critique
alerte, quotidienne, publique, toujours présente,
se peut dire, à plus forte raison, pour ou contre l’utilité de cette
critique
pratique à laquelle les bien portants même, en li
s même, en littérature, n’échappent pas. Quoi qu’il en soit, le génie
critique
, dans tout ce qu’il a de mobile, de libre et de d
i que s’exprime Bayle lui-même, qui est le génie personnifié de cette
critique
. Bayle, obligé de sortir de France comme calvinis
saisirons et ne relèverons en lui que les traits essentiels du génie
critique
qu’il représente à un degré merveilleux dans sa p
son équilibre. Première disposition admirable pour exceller au génie
critique
, qui ne souffre pas qu’on soit fanatique ou même
le, aiguisée de plaisir, est une des conditions essentielles du génie
critique
, dont le propre, quand il est complet, consiste à
ncore témoignent à quel degré Bayle possédait l’instinct, la vocation
critique
dans le sens où nous la définissons. Ce génie, da
e ce qui est analogue à son point de vue, à sa prédilection. Le génie
critique
n’a rien de trop digne, ni de prude, ni de préocc
comme l’Apôtre, et en ce sens il y a toujours de l’optimisme dans le
critique
véritablement doué. Mais gare aux retours ! que J
peu négligés pour les lettres. Pendant toutes ces années, sa faculté
critique
ne se fait jour que par sa correspondance, qui es
e de philosophie et d’histoire qu’on fondait pour lui à Rotterdam. Sa
Critique
générale de l’Histoire du Calvinisme du Père Maim
ui règnent dans toutes les académies. En tête d’une des lettres de sa
Critique
générale, Bayle nous dit avoir remarqué, dès ses
, etc., toutes choses auxquelles, dans la préface de son Dictionnaire
critique
, il assure bien gratuitement qu’il fait beaucoup
garde davantage, il eût voulu se polir ; cela eût bridé et ralenti sa
critique
. Une des conditions du génie critique dans la plé
; cela eût bridé et ralenti sa critique. Une des conditions du génie
critique
dans la plénitude où Bayle nous le représente, c’
e à soi, comme Montaigne, par exemple, qui certes est un grand esprit
critique
, on est plus soucieux de la pensée qu’on exprime
, que de la pensée de l’auteur qu’on explique, qu’on développe, qu’on
critique
; on a une préoccupation bien légitime de sa prop
autre, et quelquefois à ses dépens. Cette distraction limite le génie
critique
. Si Bayle l’avait eue, il aurait fait durant tout
eût pas écrit ses Nouvelles de la République des Lettres, et toute sa
critique
usuelle, pratique, incessante. De plus, quand on
ie, comme Voltaire, par exemple, qui certes est aussi un grand esprit
critique
, le plus grand, à coup sûr, depuis Bayle, on a un
vait de plus son fanatisme philosophique, sa passion, qui faussait sa
critique
. Le bon Bayle n’avait rien de semblable. De passi
esoin de se relire que pour la clarté et la netteté du sens : heureux
critique
! Enfin il n’avait pas d’art, de poésie, par-deve
d’une femme, ce qui est davantage de tous les temps. Tout son art est
critique
, et consiste, pour les ouvrages où il se déguise,
ssions, ou de dons supérieurs, qui ont fait de Bayle le plus accompli
critique
qui se soit rencontré dans son genre, rien n’étan
re religieux avec ferveur et zèle en cultivant chez soi cette faculté
critique
et discursive, relâchée et accommodante. Le métie
aculté critique et discursive, relâchée et accommodante. Le métier de
critique
est comme un voyage perpétuel avec toutes sortes
s qu’il l’était à un certain degré) cadrait à merveille avec le génie
critique
qu’il avait en partage. Bayle était religieux, di
de religion qu’il n’en avait aurait altéré la candeur et l’expansion
critique
de Bayle. Si nous osions nous égayer tant soit pe
dinages chez lui si fréquents, nous pourrions soutenir que la faculté
critique
de Bayle a été merveilleusement servie par son ma
grande capacité pour ces impressions moyennes qui sont l’ordinaire du
critique
, et l’ignorance de ces dégoûts qui ont fait dire
délicats sont malheureux. Si Bayle en demeura exempt, l’abbé Prévost,
critique
comme lui, mais de plus romancier et amoureux, ne
, ne fut pas sans en souffrir. On lit dans la préface du Dictionnaire
critique
: « Divertissements, parties de plaisir, jeux, co
et ne désira pas posséder. Elle absorbe en effet, détourne un esprit
critique
, chercheur et à la piste des particularités ; ell
upérieure. Pour nous qui en introduisant l’art, comme on dit, dans la
critique
, en avons retranché tant d’autres qualités, non m
ent les livres que les hommes, c’est une belle gloire pour lui, comme
critique
, d’en avoir su tant concilier et tant goûter. Un
reprit de les imiter, il se plaça tout d’abord au premier rang par sa
critique
savante, nourrie, modérée, pénétrante, par ses an
s où chaque mot est pesé dans la balance de l’ancienne et scrupuleuse
critique
, comme dans celle d’un honnête joaillier d’Amster
critique, comme dans celle d’un honnête joaillier d’Amsterdam. Cette
critique
modeste de Bayle, qui est républicaine de Holland
res, ou du moins les curieux de les prêter pour quelques jours, cette
critique
n’est-elle pas en effet (si surtout on la compare
eut renoncé à ses Nouvelles de la République des Lettres, la faculté
critique
de Bayle se rejeta sur son Dictionnaire, dont la
« matière de raisonnement… » Bayle dégoûté de son Dictionnaire, de sa
critique
, de son amour des faits et des particularités de
en connaître. Comme qualité qui tient encore à l’essence de son génie
critique
, il faut noter sa parfaite indépendance, indépend
té ? demandera quelqu’un ; relit-on Bayle ? Oui, à la gloire du génie
critique
, Bayle est resté et restera autant et plus que le
on le peut lire page 334, t. 1er des Nouveaux Mémoires d’Histoire, de
Critique
et de Littérature, par l’abbé d’Arligny ? Grande
pour cela. 131. Dans une note de son article Érasme du Dictionnaire
critique
, parlant des transgressions avec les personnes qu
e il nous fallut passer ; Je ne sais plus sur quoi ; mais on fit leur
critique
. Bayle est, dit-on, fort vif ; et, s’il peut embr
e franche sympathie d’idées et de sentiments littéraires, pour que la
critique
, qu’il a la bonté d’estimer, lui manque tout à co
mmes certain que Xavier Aubryet, qui a la pureté et la fierté du sens
critique
, la partage. Seulement, disons-le d’abord, pour é
, mais qui n’avait pas marqué supérieurement sa voie, est un livre de
critique
littéraire et d’art. Ce n’est point, comme on pou
mier point, voyez-vous ! par lequel Aubryet tranche nettement sur les
critiques
contemporains, qui jugent au détail comme les pet
point, c’est l’idée générale, vers laquelle il remonte toujours de la
critique
la plus particulière. Aussi individuel que qui qu
rouvable dans le nôtre, le diamant bleu de Μ. Hope dans l’ordre de la
critique
littéraire : c’est, en un mot, un esprit générali
et, qui sait ? peut-être le deviendra-t-il beaucoup plus. II La
critique
, en effet, malgré les éloges que lui donne dans s
veaux, le quel s’en est constitué l’historien et même le champion, la
critique
littéraire, qui n’est ni la grammaire ni la rhéto
encore que le second. Arrivée là et si peu loin, le croira-t-on ? la
critique
s’est reposée, comme Dieu quand il eut créé l’uni
liqué le sien, et elle se trompa, preuve qu’elle n’était pas Dieu. La
critique
a donc commencé comme les positivistes — ces dern
par la description et par la nomenclature. Goethe, ce naturaliste en
critique
, avant d’être en sciences naturelles ce qu’il ava
n critique, avant d’être en sciences naturelles ce qu’il avait été en
critique
littéraire, Goethe, ce dieu des arides et des imp
e dieu des arides et des impuissants, a été invoqué en France par des
critiques
qui ont pourtant le tempérament esthétique, volup
plus immatériels souffles qui passent. À l’heure où nous sommes, ces
critiques
, tout de sensation, tiennent le haut du pavé parm
xte pour produire », et ils ont fait ce que j’appelle de la poésie en
critique
, créant, à leur manière, au lieu de juger, et jou
lleux. Pour ceux-là, il y avait de tout dans le talent, excepté de la
critique
et de son génie. Tout y était Dieu, excepté Dieu
s accueillions comme un bonheur et presque comme un événement dans la
critique
littéraire l’arrivée d’un jeune homme qui, lui, d
e œuvre, quoique ce ne soit là cependant que la première marche de la
critique
dans la sphère de son intellectualité. Or, tel es
davantage. J’ai dit que c’était un critique d’art en même temps qu’un
critique
en littérature. Dans ce volume, il y a en cause,
plus subtil, de l’intelligence. On a plus d’horizon devant soi, et la
critique
a pris une largeur et une lumière inconnues à MΜ.
voie, encore un bout d’ascension dans cette profondeur de ciel, et la
critique
était arrivée, je ne dis pas à sa vérité de fait
ain sur ce qui ferait le couronnement, la gloire et la force de toute
critique
: le critérium, que je cherche en vain dans tous
e toute critique : le critérium, que je cherche en vain dans tous les
critiques
, depuis Goethe jusqu’à Sainte-Beuve, qui le nient
e des Jugements nouveaux, encore aujourd’hui ne l’a pas ! Et voilà ma
critique
sur la critique de Xavier Aubryet. Je l’ai consta
nouveaux, encore aujourd’hui ne l’a pas ! Et voilà ma critique sur la
critique
de Xavier Aubryet. Je l’ai constaté : progrès mar
e de Xavier Aubryet. Je l’ai constaté : progrès marqué sur les autres
critiques
contemporaines, cette critique d’âme et d’idée, a
staté : progrès marqué sur les autres critiques contemporaines, cette
critique
d’âme et d’idée, avant tout, ne sort pas assez ne
n inflexible, le bâton de longueur qui vaut sceptre et avec lequel le
critique
, qui est juge et roi à force d’être juge, prend l
ignore, mais je crois bien qu’un esprit comme le sien s’en doute, les
critiques
sans métaphysique ressemblent un peu trop aux mor
ouer, même sur le fond des choses, l’écrivain qui vient de montrer en
critique
tant d’aperçu et de fécondité. S’il n’a pas de mé
restant sur le fond des choses et dans les généralités d’opinion, la
critique
de Xavier Aubryet a, dès son premier pas, pris un
Aubryet a, dès son premier pas, pris une forte avance sur les autres
critiques
contemporaines, mais en continuant dans le sens d
us fort après. Oui ! que la vie finisse de lui apprendre ce métier de
critique
auquel, de facultés, je le crois destiné d’après
’ai rien caché de ce que j’ai cru voir de présent ou d’absent dans le
critique
. Mais si le critique n’a pas encore tout son déve
que j’ai cru voir de présent ou d’absent dans le critique. Mais si le
critique
n’a pas encore tout son développement de doctrine
et ce poids, cette maturité et cette élévation définitive qui font le
critique
tout-puissant dans une compréhension et une exclu
nt sur vos mains, ruines parfumées ! Aubryet, qui n’est pas encore le
critique
qu’il sera, est déjà le poète qui doit le doubler
ique qu’il sera, est déjà le poète qui doit le doubler ; mais pour un
critique
futur, c’est dangereux d’être actuellement un tel
st dangereux d’être actuellement un tel poète. En effet, si jamais le
critique
n’aboutissait pas en Aubryet, comme après ses Jug
mer, quand les autres sont si mauvaises ! Seulement, c’est ici que la
critique
va commencer, si les femmes des nouvelles de Xavi
contres et des combinaisons impossibles. Et la chose est telle que la
critique
peut dire hardiment que si Xavier Aubryet est par
urne le sang aux autres. Ils en sont choqués. C’est une infirmité, la
critique
doit le dire à Aubryet, puisqu’elle l’aime, mais
es d’imagination et des créations romanesques, a montré des aptitudes
critiques
de la plus brillante supériorité. Xavier Aubryet,
avancé plus haut que Xavier Aubryet avait des qualités, éminentes en
critique
; mais il n’en a pas les qualités, qui coûtent ta
NIN (Causeries et Méditations historiques et littéraires.) 1843 Les
critiques
de nos jours, ceux qui, depuis une vingtaine d’an
sont des ouvrages à part, et vraiment considérables, dans lesquels le
critique
essaye de reprendre et de résumer avec étendue, d
on, mais en leur conservant leur premier caractère. En un mot, chaque
critique
de cette génération lie sa gerbe et fait son livr
ui savent combien ces jugements portés sur les livres du jour par les
critiques
compétents sont utiles à l’histoire littéraire, e
s hâterions de dire qu’à une grande variété de sujets sur lesquels le
critique
a répandu tous les assortiments d’une érudition e
plus excellente et de la plus classique littérature ; que l’ancienne
critique
s’y trouve toute rajeunie, en ayant l’air de n’êt
s ingénieux de caractère. Chez la plupart de ceux qui se livrent à la
critique
et qui même s’y font un nom, il y a, ou du moins
ensée première, un dessein d’un autre ordre et d’une autre portée. La
critique
est pour eux un prélude ou une fin, une manière d
mesure alors d’aborder ce que j’appelle, en un sens très-général, la
critique
, c’est-à-dire quelque branche de l’histoire litté
un point par lequel il se distingue de plus d’un de ses confrères en
critique
. Lui, il est critique, en quelque sorte, d’emblée
l se distingue de plus d’un de ses confrères en critique. Lui, il est
critique
, en quelque sorte, d’emblée et essentiellement ;
ns leur commerce, et témoigner agréablement qu’il avait qualité comme
critique
des choses de théâtre. Il ne prétendait pas s’ouv
ntemporain, une émulation qui semblait aussi promettre des œuvres. Le
critique
ne sonnait si haut de la trompette que parce qu’i
brasser. M. Magnin n’a pas cessé un moment de penser ainsi, et, comme
critique
, il a donné la main aux deux triomphes177. Cepend
esprit a besoin, et qui arrive à son heure, lui était venue. Pour le
critique
, c’est-à-dire pour l’écrivain de comparaison et d
s et des doctrines nouvelles. C’est là son trait original. L’ancienne
critique
, à voir paraître cet adversaire inattendu, ne pou
l commettait et qu’il appuyait. On y pouvait voir, sous la candeur du
critique
, un peu de cette malice ingénieuse et couverte qu
raite d’un sujet et d’un livre, une qualité que possèdent bien peu de
critiques
, et qui est bien nécessaire pourtant à l’impartia
’exclut pas du tout la curiosité et la conscience, ces deux vertus du
critique
, et qui même leur laisse un plus libre jeu. Volta
e un plus libre jeu. Voltaire l’a très-bien remarqué : « Un excellent
critique
serait un artiste qui aurait beaucoup de science
ui ne sont plus d’un juge. Je l’ai toujours pensé, pour être un grand
critique
ou historien littéraire complet, le plus sûr sera
mpartialité exigé dans une telle œuvre. Il y a plus : comme, dans les
critiques
que nous faisons, nous jugeons encore moins les a
s autres que nous ne nous jugeons nous-mêmes, il est assez bon que le
critique
, tout en n’étant que cela, tout en ne portant auc
que indéfinie ; ce qui me fait dire et répéter de plus en plus : « Le
critique
n’est jamais chez lui, il va, il voyage ; il pren
ite romantique n’est restée aussi parfaitement présente à aucun autre
critique
, et nul ne continue d’y porter un coup d’œil plus
lacent avec une confondante rapidité. Dans de telles conjonctures, la
critique
a souvent, ce me semble, à marquer les temps, à b
ent être qualifiés d’un nom ; il faut que ce nom essentiel échappe au
critique
, ou du moins que le lecteur arrive de lui-même à
moins la précédente ne l’était plus. Je ne trouve pas que l’ingénieux
critique
se soit rendu compte ainsi de la différence des s
es conséquences qui influent sur l’ensemble de sa manière. Il est des
critiques
qui entrent et tombent, pour ainsi dire, dans un
fait, par exemple, dans son cours de Littérature dramatique, le grand
critique
Guillaume Schlegel, exclusif et majestueux. Mais
’une Hollande ; la Hollande, ç’a été la patrie et le berceau de cette
critique
moderne, de celle qui fait les bons journaux. Il
vec accompagnement des réminiscences, des citations classiques que le
critique
y entremêle, et par lesquelles il les rattache sa
excellentes pages écrites, il y a quatorze ans, par M. Magnin, que la
critique
elle-même s’était fort désorganisée depuis lors :
plus neuves, en y oubliant, comme par mégarde, ce coin de cocarde, le
critique
littéraire a voulu sans doute témoigner qu’il ava
estion littéraire. Dans cette diminution et ce désarroi général de la
critique
que nous déplorons, il est à souhaiter que des pl
classer d’une volonté un peu impérieuse. En parlant de la sorte à un
critique
aussi prudent, nous savons bien que l’inconvénien
ce qui a fait son premier plaisir et son plus franc succès, de cette
critique
instructive et accessible à tous, judicieuse et h
u nom de la gloire et de la renommée qu’il convient de s’adresser aux
critiques
, à ceux qui, vraiment dignes de ce nom, voient le
ssent très-vite et meurent tout entiers, s’ils ne sont excellents, le
critique
accrédité et fidèle vit, c’est-à-dire (oh ! ne no
de théâtre, par ses contes et ses romans ; s’il n’avait laissé que sa
critique
, il serait un nom des plus respectés. C’est pour
toujours si pâle et si mêlée d’ombres, qu’il faut s’adresser au vrai
critique
et le convier à ne pas cesser ; la vérité voilà c
n’y a plus de cause, la jouissance de la curiosité et de l’expression
critique
reste tout entière. On prend un livre, on s’y enf
auteurs dramatiques de la moderne école ; ils ont poussé en avant les
critiques
et ne les ont pas suivis ; ils se sont comportés
lui disant : « Nous voulons passer là, il nous faut une route. » Les
critiques
se sont mis à l’œuvre hardiment, sous le feu ; il
arbre blanc de Racine. Et puis la place faite, le passage ouvert, les
critiques
mis en avant ont été laissés là. On n’a fait que
u’ils avaient pu ébranler. 178. Dictionnaire philosophique, article
Critique
. 179. En veut-on un très-gros exemple ? Un jeun
nt, avant tout, des inventeurs, et qui s’inscrivent en faux contre la
Critique
au nom de leurs œuvres présentes ou futures. Et l
e au nom de leurs œuvres présentes ou futures. Et lorsque je dis : la
Critique
, n’entendez pas telle ou telle critique injuste,
tures. Et lorsque je dis : la Critique, n’entendez pas telle ou telle
critique
injuste, improbe, malavisée ; non ! mais la Criti
s telle ou telle critique injuste, improbe, malavisée ; non ! mais la
Critique
, quelle qu’elle soit. Selon ces fiers esprits, qu
’orgueil de leur progéniture, même avant de l’avoir mise au monde, la
Critique
est toujours une œuvre stérile pour le moins, lor
doute, mais dont la grandeur a été mesurée, a laissé tomber contre la
Critique
, peut-être pour se venger de l’exactitude de sa m
sans réflexion, n’ont pas vu ou n’ont pas voulu voir que, dans toute
critique
digne de ce nom, se trouvait précisément l’emploi
pas cherché si long ! « J’aimerais mieux — écrivait dernièrement à un
critique
de profession un de ces esprits systématiquement
de profession un de ces esprits systématiquement gendarmés contre la
Critique
— faire un petit roman payé mille francs que de l
contre la Critique — faire un petit roman payé mille francs que de la
Critique
à dix mille francs par an dans vos journaux », e
sottise ! En tant qu’il faille nous déshonorer tous en déshonorant la
Critique
, — car nous en faisons tous, quoi que nous fassio
derot en a menti, et sciemment encore ! Lui, l’ingrat ! qui doit à la
Critique
la plus belle portion de sa gloire, s’il avait pe
t appartient au groupe des inventeurs qui ont la sainte horreur de la
Critique
; mais, sans déterminer nettement leurs affinités
e lit, cette tendance de toute une école à repousser et à insulter la
Critique
en vertu des plus considérables, des plus exorbit
onselet fait (est-ce à dessein ?) une confusion sans justice entre la
Critique
inflexible, qui a une conscience et qui est une m
nal dont il nous conte l’histoire), nous montre jusqu’à quel point la
Critique
peut descendre sous des plumes cupides et honteus
ui a sa vérité relative, il doit indiquer que cette dégradation de la
Critique
n’est plus que de la piraterie littéraire. Et, qu
qui se trompe ou d’un misanthrope littéraire vexé qui se venge : « La
Critique
n’est point un chemin, mais une impasse », car l
ge : « La Critique n’est point un chemin, mais une impasse », car la
Critique
est un chemin qui mène au même but que tout emplo
ul-de-sac où se tiennent, dans l’histoire littéraire, tous les grands
critiques
, depuis Aristote et Longin jusqu’à Johnson, Schle
qui aient vécu dans les temps modernes, c’est-à-dire à l’époque de la
Critique
par excellence : Goethe, Walter Scott, Chateaubri
e, Walter Scott, Chateaubriand, Balzac, n’ont pas dédaigné d’être des
critiques
; et ils savaient qu’ils doublaient leur gloire e
généreuse de l’artiste, nous ne pouvons croire qu’il garde contre la
Critique
la dure opiniâtreté d’un parti pris. Semblable à
is ce n’est pas là une raison pour élever son ressentiment jusqu’à la
Critique
elle-même, dans sa notion pure et absolue. Autrem
pour fermenter longtemps et qui cherchent la voie définitive, que la
Critique
, si elle est sagace, doit les aider à découvrir.
and le miel en est composé avec les fleurs de l’espérance et quand la
Critique
a le droit de dire : Son esprit vaut mieux que se
, cette spontanéité de malice du premier, qui faisait dire à un grand
critique
étranger : « Le trait frappe avant qu’on ait pu m
ccent, et, comme les deux modèles que nous venons de citer, c’est une
critique
sociale qui s’enveloppe, pour passer partout, dan
elles ?… Est-ce que Monselet manquerait de confiance en lui-même ? La
Critique
devrait alors lui en donner. Ses habitudes de bib
usion de ce chapitre, — Monsieur de Cupidon n’est pas un livre que la
Critique
puisse classer parmi ceux qui restent. Mais, tel
Monsieur de Cupidon, ce livre dont on peut trop dire encore ce qu’un
critique
exquis (Joubert) disait de Gil Blas : « On sent q
n dédain et son antipathie pour ce qu’il appelle la littérature et la
critique
personnelles. (Au fait, est-ce que ce ne serait p
te et si véhémente de cette antipathie ?) Il traite avec moquerie les
critiques
qui parlent trop d’eux-mêmes, et qui à cause de c
d’eux-mêmes, et qui à cause de cela ne seront jamais que de « jeunes
critiques
». Et, par malheur, comme il est grand dialectici
ements sur des principes généraux d’esthétique ; bref, de faire de la
critique
peut-être médiocre, mais qui serait bien de la cr
e faire de la critique peut-être médiocre, mais qui serait bien de la
critique
… Seulement alors, je ne serais plus sincère. Je d
chacun de nous, qui peut intéresser tout le monde. Ce n’est pas de la
critique
? Alors c’est autre chose : je ne tiens pas du to
sse, et pour l’éternité. J’admire de bon coeur la majesté d’une telle
critique
. Si tel de ses jugements particuliers paraît « ét
s doute : mais enfin qui le jurerait Et ne dites pas non plus que la
critique
personnelle, la critique impressionniste, la crit
le jurerait Et ne dites pas non plus que la critique personnelle, la
critique
impressionniste, la critique voluptueuse, comme v
non plus que la critique personnelle, la critique impressionniste, la
critique
voluptueuse, comme vous voudrez l’appeler, est bi
e 1892.) * * * * * … Il est, pour le moins, deux façons d’entendre la
critique
des œuvres littéraires. Dans le premier cas, on c
œuvres particulières et des cerveaux où elles ont été conçues… Cette
critique
-là, qui n’est qu’une idéologie, exclut presque en
croyablement vivace et impétueux qui représente chez nous cette école
critique
disait un jour à un confrère suspect d’indolence,
plaît. Moi, jamais ». Dur renoncement apparent !… J’ajoute que cette
critique
ascétique et raisonneuse, difficile à exercer sup
ces emplois qui supportent le mieux une médiocrité honorable. L’autre
critique
consiste à définir et expliquer les impressions q
r à la fois tout un ordre d’impressions analogues. Et, sans doute, le
critique
« impressionniste » semble ne décrire que sa prop
es les sensibilités pareilles à la sienne. Et ainsi il n’y a pas de «
critique
individualiste ». Celle qu’on appelle ainsi, au l
out du compte, distribuer en groupes et juger ceux-là, et qu’ainsi la
critique
subjective arrive finalement au même but que l’ob
un mot faux et nous le repoussons. Il n’y a pas de conversion dans le
critique
, il y a de l’élargissement, de la franchise d’ail
e des années, naturel dans un homme qui n’a pas la métaphysique de sa
critique
, mais qui s’en passe quelquefois, à force d’insti
s et entières., ils valent infiniment moins sans doute aux yeux de la
Critique
qui, comme la Politique, ne voit que les faits ac
n que, quoiqu’elles ne soient pas toutes sorties, l’imagination de la
Critique
poursuit et discerne sans peine le contour de leu
ose d’un trait le rapport à établir entre Homère et Virgile et que la
Critique
a toujours manqué ! Il a parlé de l’originalité r
u génie, qui le parent, mais qui ne le constituent pas. Évidemment le
critique
, à son tour femme aussi, mais trop femme, a pris
rès spirituelles, mais plus spécieuses que concluantes aux yeux d’une
critique
large et de bon sens. « Virgile n’a voulu faire —
s six autres… une Iliade julienne et romaine… » Ainsi, on le voit, le
critique
revient sans cesse à cette idée de fusion qui cal
s’élèvent des grêles proportions de la rhétorique à la hauteur d’une
critique
ample et perçante tout à la fois. Elles sont préc
hénix, sans que le premier soit en cendres ! Pour un poète et pour un
critique
qui a l’expérience de la vie et qui jette sur les
l’Étude sur Virgile n’a pas été achevé. Sainte-Beuve, l’abeille de la
critique
qui en eut souvent la grâce et le dard, et le vol
lemain dans son Étude sur Pindare, Sainte-Beuve retourna bientôt à la
Critique
, pour laquelle il n’était pas fait, car il faut à
à la Critique, pour laquelle il n’était pas fait, car il faut à cette
Critique
les facultés qu’il n’a pas, la solidité, la profo
as, la solidité, la profondeur, l’impartialité et la justice. Dans sa
critique
, sans principe d’ailleurs, sans métaphysique, san
vie, le testament, les petits papiers de ce Tallemant des Réaux de la
Critique
, qui a mis au monde et à la mode les critiquaillo
n indéfectible et écrite avec la pointe du diamant, le ne varietur du
critique
?… C’est qu’il n’était critique que de pure descr
pointe du diamant, le ne varietur du critique ?… C’est qu’il n’était
critique
que de pure description et d’infatigable analyse
ne connaissant pas plus Goethe que lui, appelaient hier le plus grand
critique
qui ait existé depuis Goethe… Sainte-Beuve a touj
être intéressant à voir faire, mais assurément ce n’est pas là de la
Critique
, cette grande chose de mesure et de poids, de pri
à nouveau. Composée surtout de notes ajoutées à des notes, son Œuvre
critique
me fait l’effet d’un interminable obélisque de no
urieux de tout, comment voulez-vous qu’un homme puisse être jamais un
critique
, — un juge intellectuel de ce qui fait la beauté
heureux avec la Gloire ! Il a fait toute sa vie ou voulu faire de la
critique
, mais ce n’était pas un critique. C’était, si vou
it toute sa vie ou voulu faire de la critique, mais ce n’était pas un
critique
. C’était, si vous le voulez, un homme d’esprit, u
s qui les dégustait comme on déguste avec sa propre sensation. Or, la
Critique
est placée plus haut… Elle n’est pas qu’une sensa
ais il n’était rien de plus, et quoique cela fût, cela n’était pas le
critique
, car le critique conclut d’après une idée supérie
en de plus, et quoique cela fût, cela n’était pas le critique, car le
critique
conclut d’après une idée supérieure à ce qu’il vi
t de décrire, d’analyser, de disséquer… Et puis, je l’ai dit déjà, le
critique
est le Stator suprême… S’il revient sur son jugem
tique, l’ondoyant, le divers, le nuancé, n’est et ne peut pas être un
critique
, et c’est critique — ces livres donnés — qu’il pr
le divers, le nuancé, n’est et ne peut pas être un critique, et c’est
critique
— ces livres donnés — qu’il prétend le plus être
ns dans l’opinion générale un poète, un romancier, un historien qu’un
critique
, et c’est sur le pied du plus grand critique du d
cier, un historien qu’un critique, et c’est sur le pied du plus grand
critique
du dix-neuvième siècle que la Postérité l’accepte
uve a des qualités, je ne veux pas le nier, qui servent beaucoup à la
critique
, mais qui à elles seules sont impuissantes à la c
mme à un siècle — le dix-neuvième siècle qui se croit aussi un siècle
critique
, les partage. Ces qualités, c’est la vivacité d’i
u rien, la science corrompue des décadences, que, d’ailleurs, même le
critique
le plus pur est obligé d’avoir dans les siècles d
e qui l’a fait proclamer si facilement et si universellement un grand
critique
par ceux qui ne se doutent pas de quelle pureté,
, de quelle fermeté et de quelle profondeur de marbre la notion de la
critique
est faite. Sainte-Beuve, lui, n’est qu’un critiqu
re la notion de la critique est faite. Sainte-Beuve, lui, n’est qu’un
critique
de cire… Comment ne serait-on pas flexible lorsqu
où elle lui a été donnée, en une faculté qui n’est pas nécessaire au
critique
, la faculté d’entrer dans une autre personnalité
que je veux finir la liste de toutes les qualités intellectuelles du
critique
aimé du xixe siècle… Les qualités intellectuelle
lités intellectuelles doivent être doublées pour qu’il y ait un grand
critique
… La sincérité, la sécurité, l’autorité… Sainte-Be
ent encore bien moins que lui ! VIII Il n’est donc pas un grand
critique
, — il faut bien le conclure. Et s’il est le plus
s de lui reconnaître. Il n’en est pas un seul où il se soit montré le
critique
, dans toute la portée et la plénitude de ce mot.
moment, du xixe siècle ! Assurément, si je trouvais dans ses Œuvres
critiques
un livre de la valeur de celui-là en sentiment et
, je ne lui refuserais pas aussi nettement que je le fais le titre de
critique
, à cet explorateur et à cet explanateur littérair
fromage de Marolles. Il nous en a donné l’Abbé ! Mais, s’il n’est pas
critique
, ce qu’il est bien, ce qu’il est comme personne n
garde que cette partie supérieure du Port-Royal n’est nullement de la
critique
, mais une étude d’histoire très bien faite dans u
l’amour-propre. L’amour-propre de Sainte-Beuve ! Encore un écueil au
critique
pour ceux qui l’en croient un et l’appellent de c
gence, le talent, l’aptitude qui restera ici jugée. Fantaisiste de la
Critique
, bénédictin de l’anecdote, Mabillon de babioles,
hanté de son charme. Mais l’accueil fait à ce premier volume, mais la
Critique
d’alors, qui dit tristement et avec regret : « N’
disait ! Galanterie à la Trissotin plus forte en lui que son tact de
critique
qu’il avait pénétrant, mais bien plus dans ses li
trait : « Je me suis fait plus d’ennemis avec mes éloges qu’avec mes
critiques
. » Tout Sainte-Beuve est là, en effet. Je n’avais
ble. Dans ces premières années de tâtonnements, le corps de doctrines
critiques
n’était pas encore formé ni dégagé ; la Revue ava
Balzac n’en était déjà plus, mais M.Dumas en était encore), et où les
critiques
vivaient en très-bon ménage avec eux. M.Gustave P
lle-même souriait au roman, c’était, en un mot, la lune de miel de la
critique
et de la poésie à la Revue des Deux Mondes, et là
e dessus et se prononcèrent : l’expérience se fit. C’est alors que la
critique
et la poésie comme ncèrent à tirer chacune de leu
evue est de n’avoir jamais laissé rompre l’équilibre aux dépens de la
critique
, et d’avoir maintenu, fait prévaloir en définitiv
toutes les fois qu’ils publient une œuvre, de choisir eux-mêmes leur
critique
. Choisir son critique de sa propre main, entendez
s publient une œuvre, de choisir eux-mêmes leur critique. Choisir son
critique
de sa propre main, entendez-vous bien ? nous mett
t accepté moi-même avec joie, avec orgueil, ce rôle, cet office de la
critique
en tant qu’elle sert la poésie : Nous tiendrons,
es coursiers ! Il y a lieu, en de certains moments décisifs, à cette
critique
auxiliaire, explicative, apologétique : c’est qua
s qu’il ne saluerait pas tout d’abord. Mais ce rôle d’urgence pour la
critique
n’a qu’un temps ; il trouve naturellement son ter
terme dans le triomphe même des œuvres et des talents auxquels cette
critique
s’était vouée. Elle redevient alors ce qu’elle es
ple première discussion modérée et judicieuse est inimaginable, et la
critique
elle-même alors, quand elle récidive, a fort à fa
is poëte en ce point. Il y a, voyez-vous, dans ces haines de poëtes à
critiques
, une finesse, une qualité d’acrimonie, dont les q
? Ce fut donc (nous revenons à notre petit récit) une époque vraiment
critique
pour la Revue des Deux Mondes que celle où l’élém
éjà, pour réparer par l’importance des travaux en haute politique, en
critique
philosophique et littéraire, en relations de voya
de ces années d’expérience et de pratique commune que cette doctrine
critique
, qu’on cherchait à introduire dès l’abord, s’est
très-suffisant. Qu’il y ait lieu, par instants, en littérature, à une
critique
d’allure tranchée, plus dogmatique et systématiqu
le nions pas, et simplement, sans exclure de son à propos cette haute
critique
d’initiative, ce n’est point celle à laquelle la
le voudrait, contre les excès de tout genre, établir et pratiquer une
critique
de répression et de justesse, de bonne police et
e de répression et de justesse, de bonne police et de convenance, une
critique
pourtant capable d’exemples, et qui, sachant se d
passé. Pour animer, pour ennoblir aux yeux du public cet ensemble de
critique
, en apparence si peu fastueuse, et que nous ne ch
considération peut-être suffira. L’âme, l’inspiration de toute saine
critique
, réside dans le sentiment et l’amour de la vérité
on le sait, la première et la plus chaude verve de Boileau. Tous les
critiques
distingués en leur temps, je parle des critiques
de Boileau. Tous les critiques distingués en leur temps, je parle des
critiques
praticiens qui, comme des médecins vraiment hippo
c de l’esprit seulement on fait de la politique, de l’art, même de la
critique
, même de la considération. Avec de l’esprit seule
u’en tenant du fond du cœur à quelque chose. Eh bien, dans ce rôle de
critique
positive que nous pratiquons, la Revue des Deux M
is-je, n’avait point cette modération de laquelle la vivacité même du
critique
ne devrait jamais se séparer. Il ne se possédait
sonnelles, même lorsqu’on a d’abord la raison pour soi, l’autorité du
critique
s’abaisse et périt bientôt avec la dignité de l’h
ait pas. Un nom qui réveille l’idée de toutes les convenances dans la
critique
, et qui est devenu presque synonyme de celui d’ur
ujettes à s’enrouer si elles essayent de parler dans le vacarme. Tout
critique
a sur ce point plus que jamais à se surveiller. I
. Ce lien qui, disait-on, avait quelquefois manqué aux divers travaux
critiques
de la Revue, ce lien dont nous avons trop senti n
point. Ce n’est pas en effet, à proprement parler, une histoire de la
critique
, et l’on se tromperait d’y voir ou d’y chercher r
de l’évolution des genres, il était nécessaire de montrer comment la
critique
s’est trouvée amenée à le poser ; et, pour cela,
; et, pour cela, j’ai pensé, qu’à défaut d’une histoire entière de la
critique
— où d’ailleurs on saisirait moins bien les diffé
re quelque chose d’analogue pour l’histoire ou pour l’évolution de la
critique
, on voit assez que cela ne va pas sans de nombreu
ation. Au reste, si j’avais formé le projet d’écrire l’Histoire de la
Critique
en France, je ne pourrais pas le réaliser pour le
lequel on ne saurait écrire le premier chapitre d’une Histoire de la
Critique
, c’est une Histoire de l’Humanisme. La critique a
d’une Histoire de la Critique, c’est une Histoire de l’Humanisme. La
critique
a commencé par être philologique, en Italie comme
pas-moins l’histoire de la littérature générale que celle même de la
critique
: je veux parler d’une Bibliographie du xviie si
e l’indiquer dans une des Leçons qui suivent, le renouvellement de la
critique
, dans les premières années du xixe siècle, a p
je n’aie pas moins tâché dans ce volume de retracer l’Évolution de la
critique
, ma réponse est bien simple : on ne ferait jamais
que je crois qu’il faut faire, et que je tâche de faire ici. Si la
critique
a une histoire, cela veut dire sans doute que la
ci. Si la critique a une histoire, cela veut dire sans doute que la
critique
n’est pas aujourd’hui ce qu’elle était autrefois,
y contribue point peut bien avoir sa place dans un Dictionnaire de la
critique
, mais ne l’a pas nécessairement dans son histoire
Boileau pour représenter, eux seuls aussi, une période entière de la
critique
. Le tout sera de s’assurer qu’en même temps qu’el
à tiré de profit, je voudrais examiner si l’histoire littéraire et la
critique
ne pourraient pas aussi l’utiliser à leur tour. V
e genre est une Histoire sommaire ou une Esquisse de révolution de la
critique
en France, depuis ses origines jusqu’à nos jours.
n France, depuis ses origines jusqu’à nos jours. En effet, comment la
critique
, de la simple expression d’un jugement ou d’une o
a longtemps été, qu’elle est encore pour beaucoup de gens, comment la
critique
est-elle devenue, je ne dis pas une dépendance, o
pas accorder autant de place que je le voudrais, — une Histoire de la
Critique
en France, depuis ses origines jusqu’à nos jours,
e divise en trois principales parties, qui sont : 1° l’histoire de la
Critique
anté-classique, qui commence en France avec l’his
l’histoire même du mouvement de la Renaissance ; 2° l’histoire de la
Critique
classique, qui occupe — sans les remplir uniqueme
le xviie siècle et le xviiie siècle ; 3° et enfin, l’histoire de la
Critique
moderne, puisque, comme nous l’avons dît, l’objet
puisque, comme nous l’avons dît, l’objet de cette histoire même de la
critique
est d’en conduire et d’en amener l’évolution jusq
peut-être que des mots, des catégories arbitraires, imaginées par la
critique
pour son propre soulagement, afin de se retrouver
ui leur soit propre ; et indépendante non seulement des besoins de la
critique
, mais du caprice même des écrivains ou des artist
ogie, qu’il nous faut étudier dans une Histoire, même sommaire, de la
Critique
, c’en est au moins sept ou huit, caractérisées pa
s et l’œuvre de Du Bellay d’une part, et de Malherbe de l’autre, — la
critique
, incertaine encore de son objet et de ses voies,
uvres produisent. 2° Ces raisons et ces causes une fois reconnues, la
critique
s’efforce de les transformer en règles de l’art.
es règles. Cette seconde période s’est étendue, dans l’histoire de la
critique
française, de 1610 à 1660, environ, ou — si vous
quelquefois aussi élargis par Voltaire — qui continuent de régner en
critique
, et de remplir la cinquième période, celle que no
r conséquent de 1730 à 1780 ou 1790. 6° Ici commence l’histoire de la
critique
moderne et avec elle une période nouvelle. J’en m
re la base, déplace le point de vue, et transforme les méthodes de la
critique
. D. Qu’avec M. Taine enfin, si la critique ne
orme les méthodes de la critique. D. Qu’avec M. Taine enfin, si la
critique
ne devient pas une science, elle aspire à le deve
un peu étroite et un peu présomptueuse — nous pourrions dire qu’à la
critique
fondée sur les analogies qu’elle présente avec l’
si l’on ne pourrait pas substituer, ou ajouter pour la compléter, une
critique
à son tour qui se fonderait sur l’histoire nature
s l’histoire de la littérature française, — c’est qu’il est à la fois
critique
, dogmatique et historique. Vous avez, en effet, r
ons, chemin faisant, l’occasion de tracer une histoire sommaire de la
critique
en France, et que cette histoire n’existe pas, ce
ce qui peut sembler assez bizarre, quand on considère la place que la
critique
a tenue dans l’histoire de la littérature françai
reux. 2° Nous prendrons en même temps des leçons de méthode ; car, la
critique
est-elle une science ? le problème est litigieux
s nous convaincrons, je l’espère, que pour n’être pas une science, la
critique
n’en a pas moins ses méthodes ; et que, conséquem
eur arrive, à eux, l’auteur de Cromwell ou de Volupté, de faire de la
critique
, ils y portent cette conception d’art en vertu de
rai trompé, si nous ne réussissons pas à établir contre eux qu’il y a
critique
et critique ; et que, si la leur a toujours été,
si nous ne réussissons pas à établir contre eux qu’il y a critique et
critique
; et que, si la leur a toujours été, sera toujour
Il en sera quelque jour ainsi, il en est ainsi, dès à présent, de la
critique
; et, sans y insister aujourd’hui, je dis que, si
eçon — De Du Bellay jusqu’à Malherbe (1550-1640). Importance de la
critique
dans l’histoire de la littérature française. — Or
ritique dans l’histoire de la littérature française. — Origines de la
critique
moderne : la critique philologique et le réveil d
e de la littérature française. — Origines de la critique moderne : la
critique
philologique et le réveil de l’individualisme. —
gines du classicisme. — La Poétique de Scaliger. — Du caractère de la
critique
de Scaliger. — Substitution des modèles latins au
L’Art poétique de Vauquelin de la Fresnaye. — Tendance générale de la
critique
au xvie siècle. Messieurs, C’est un lieu commu
pour l’amour-propre de ceux qu’elle chagrine et qu’elle gêne — que la
critique
, en général, ne saurait exercer d’influence appré
veut dire par là, qu’incapable qu’elle est de susciter le talent, la
critique
l’est davantage encore de faire naître le génie,
ppée, en dehors et indépendamment de la tutelle, ou de l’action de la
critique
, on aurait tort ; et, après la preuve qu’en fourn
ire, et de plus irrécusable que celle que nous offre l’histoire de la
critique
en France, depuis ses origines jusqu’à nos jours.
ilà bientôt, en effet, trois cents ans — ou même un peu plus — que la
critique
est vraiment l’âme de la littérature française. D
qui n’ait eu chez nous pour origine et pour guide une évolution de la
critique
. Il n’y a pas jusqu’aux poètes — Ronsard lui-même
parer le triomphe de leurs doctrines, n’aient dû consentir à se faire
critiques
. Et leurs doctrines enfin, ou leurs réformes, c’e
aire critiques. Et leurs doctrines enfin, ou leurs réformes, c’est la
critique
— en leur prêtant pour ainsi dire l’autorité de s
la Poésie française au xvie siècle, c’est Sainte-Beuve ; et c’est la
critique
du Globe. Aussi, notre littérature est-elle la s
rature est-elle la seule entre toutes les littératures modernes où la
critique
ait vraiment, depuis son origine, — je ne dis pas
nserez-vous que la remarque n’en était pas inutile. Car il y a eu des
critiques
en Angleterre, il y en a eu en Allemagne ; et, de
promouvoir. Ce n’est pas cependant en France, c’est en Italie que la
critique
moderne a pris naissance, au xve siècle, sous l’
ar en étudier, par en analyser, par en définir la structure. C’est la
critique
philologique, base nécessaire, base indispensable
gique, base nécessaire, base indispensable, encore aujourd’hui, de la
critique
littéraire, et dont les procédés ou les méthodes
mais dont l’objet est demeuré le même. Elle n’est pas tout à fait la
critique
littéraire, mais il n’y a pas de critique littéra
le n’est pas tout à fait la critique littéraire, mais il n’y a pas de
critique
littéraire sans elle ; et quiconque l’oublie, de
; et — n’était la diversité de la langue — on pourrait bien mettre la
critique
au défi de leur assigner à chacun son pays d’orig
n ou de notoriété, deviennent ses rivaux, ses envieux, et partant ses
critiques
. Comme ses intentions ont changé de nature, elles
sorte parmi ses défauts. Que ce soit bien là l’une des origines de la
critique
moderne, on n’en saurait douter, quand on a bien
de Burckhardt, le rapport qui lie ces trois termes entre eux : Esprit
critique
, Désir de gloire et Réveil ou Développement de la
ir ». Hâtons-nous donc d’ajouter qu’en passant d’Italie en France, la
critique
allait promptement dépouiller à la fois son carac
rmettant d’étranges violences entre eux ou contre leurs victimes, nos
critiques
allaient cependant donner dans leurs œuvres par p
C’est ce qu’il faudrait montrer si nous faisions ici l’histoire de la
critique
. Mais, comme je vous l’ai dit, nous ne nous propo
effet Désiré Nisard ; et encore : « Ce sont les premières pages où la
critique
littéraire ait été éloquente ». En réponse à cet
it cependant la seule chose qui nous importât. Après cela, toutes ces
critiques
ne sauraient faire — et je n’ai pas l’intention d
i qui nous confirme davantage dans l’idée que nous nous faisons de la
critique
au xvie siècle. Il n’est pas difficile d’expliqu
et pourquoi ? Telles sont les questions sur lesquelles roule toute la
critique
de Scaliger ; et, sans doute, il y en a de plus i
te, il y en a de plus importantes, il y en a de plus intéressantes en
critique
, mais qu’on ne pouvait poser utilement qu’après a
conforme à ce que je vous signalais comme le caractère éminent de la
critique
au xvie siècle. On veut se rendre compte. On che
es poètes une précision toute nouvelle, et d’introduire ainsi dans la
critique
une subtilité d’analyse dont je ne connais guère
partie réussi, vous voyez la place que tient dans une histoire de la
critique
moderne cet ouvrage aujourd’hui trop oublié peut-
ent, et par l’intermédiaire de Scaliger, en matière de poétique ou de
critique
, c’est l’autorité de L’Épître aux Pisons qui comm
qu’il me semble utile d’y noter, au point de vue de l’histoire de la
critique
, et indépendamment de cette perpétuelle imitation
-mêmes en préceptes, et c’est une seconde période de l’histoire de la
critique
qui commence. Nous l’étudierons la prochaine fois
squ’à Boileau (1605-1665) Malherbe : versificateur, grammairien et
critique
. — Sa théorie de l’art et sa conception de la poé
sages curieux de Balzac. — Son influence. — Du caractère formel de la
critique
dans les premières années du xviie siècle. Mes
alherbe, c’est le versificateur, c’est le grammairien, c’est aussi le
critique
. Boileau, dans les vers bien connus de son Art po
la prose ? Mais, grammairien et versificateur, Malherbe est encore un
critique
; et il l’est parce qu’une théorie du vers et du
embarrassé. Mais, sans examiner si Malherbe a tort ou raison dans les
critiques
qu’il lui adresse, ce que je vous signale dans ce
vous signale dans ce Commentaire, c’est la première apparition d’une
critique
nouvelle, qui va désormais exiger que l’inspirati
t c’est pour cela que sa place est considérable dans l’histoire de la
critique
. Quelle que soit la valeur absolue de cette conce
ns faire à Richelieu une place dans l’histoire du développement de la
critique
française. Mais elle vous paraîtra d’ailleurs bie
Pucelle, —-a cru pouvoir faire, par compensation, du prosateur et du
critique
, lin réalité, la prose de Chapelain vaut ses vers
a marqué le but où tendaient à la fois les poètes de la Pléiade, les
critiques
de l’école de Malherbe, les traducteurs de l’espè
cet opuscule célèbre a fait date, à bon droit, dans l’histoire de la
critique
. Indépendamment en effet d’une critique particuli
droit, dans l’histoire de la critique. Indépendamment en effet d’une
critique
particulière du Cid, laquelle, pour n’empêcher pa
quante ans de distance, le mot de La Bruyère : « L’une des meilleures
critiques
que l’on ait faites sur aucun sujet est celle du
; et, peut-être, après tout, jugerez-vous qu’il n’avait pas tort. La
critique
appliquée, si je puis ainsi dire, date vraiment e
ate vraiment en France des Sentiments de l’Académie sur le Cid, cette
critique
qui cherche à fonder ses jugements sur des princi
l’heure comme le caractère particulier de cette seconde époque de la
critique
en France : à savoir, la métamorphose des observa
attendant, c’est bien de lui que tout cela procède, de lui, et de sa
critique
, et de l’esprit de sa critique. Si l’on le contre
ue tout cela procède, de lui, et de sa critique, et de l’esprit de sa
critique
. Si l’on le contredit ou qu’on le chicane sur des
ardé comme le représentant en son temps des nouvelles tendances de la
critique
. Mais ce n’est pas tout encore ; et il nous reste
s tout encore ; et il nous reste à montrer l’extension de ce genre de
critique
aux œuvres de la prose, ou, comme on dit alors, à
e nom et surtout les exemples de Balzac. Balzac aussi s’est occupé de
critique
, et vous pourrez lire avec utilité quelques-unes
ue aussi bien j’emprunte ce passage à la vingt-quatrième Dissertation
critique
, intitulée : Comparaison de Ronsard et de Malherb
modèles, mais ils ne doutent pas qu’on ne les puisse égaler, et leur
critique
, déjà plus exercée, n’en conseille plus l’étroite
trine de Boileau. — La religion de la forme. — Troisième époque de la
critique
, ou les règles fondées en nature et en raison.
— qu’autant que des anciens, Chapelain, dans ses œuvres comme dans sa
critique
, avait été l’imitateur ou l’élève des Espagnols e
icane et de la basoche ; ce que Boileau représente avant tout dans la
critique
et dans la littérature du xviie siècle, ce qu’il
son goût ; et enfin cette franchise un peu rude qui est la probité du
critique
. Défauts et qualités, mêlés et compensés, je ne s
ctrine. En effet, jusqu’ici, sa satire est toute encore de verve ; sa
critique
est toute personnelle ; elle ne donne point de ra
Mais ce qui distingue bien plus profondément encore sa pratique ou sa
critique
de celle de Ronsard, c’est le prix qu’il attache
non seulement ce naturalisme, dont il avait été, avec l’auteur de la
Critique
de l’Ecole des Femmes et de l’Impromptu de Versai
e Parallèle des Anciens et des Modernes. — Innovations de Perrault en
critique
. — L’esthétique générale, ses avantages et ses :
mites de sa compétence. — Quelques mots sur le « sens individuel » et
critique
. — L’idée de progrès. — ; La réponse de Boileau :
cussion et résultats de la querelle ; l’idée de Relativité succède en
critique
à la notion ; de la Règle. Messieurs, Je n’ai p
r ; et enfin elle ne nous regarde qu’autant que l’évolution des idées
critiques
y est liée. Cependant, et pour deux bonnes raison
nier que ses Dialogues aient modifié la définition ou la notion de la
critique
, en y introduisant deux ou trois éléments nouveau
ontrôleur enfin des bâtiments du roi, on pourrait dire qu’il a mis la
critique
littéraire sur le chemin de l’esthétique générale
à la poésie, de l’éloquence à l’architecture, en introduisant dans la
critique
un élément d’intérêt nouveau, y introduisent auss
ien le grec, vous le demanderez à Boileau, dont la huitième Réflexion
critique
roule à peu près tout entière sur ce passage des
qu’il croit que la cause est entendue. C’est le contraire même de la
critique
. Assurément, il ne serait pas bon que les artiste
nôtres, sont en opposition ou en contradiction avec elle. Envier à la
critique
, et lui disputer le droit de se réclamer de la tr
nc proprement lui refuser le droit à l’existence ; mais renoncer à la
critique
, c’est livrer l’art et la littérature, je ne veux
de l’auteur du Parallèle, l’introduction de l’idée de progrès dans la
critique
littéraire. Nous la retrouverons prochainement et
à Perrault une place encore assez considérable dans l’histoire de la
critique
, c’est aussi la seule de ses idées avec laquelle
e savez, au Parallèle des Anciens et des Modernes, par ses Réflexions
critiques
sur quelques passages du rhéteur Longin, [1694] d
la guerre ne sont pas celles de la polémique, ni surtout celles de la
critique
. Aussi les Réflexions sont-elles aujourd’hui, quo
a soixantaine. Mais je n’ai pas en ce cas réfléchi que les Réflexions
critiques
sont de la même année, ou à peu près, que la Sati
le voulez, ce sera l’explication de ce qu’il y a dans les Réflexions
critiques
d’assez superficiel et de très insuffisant. Deux
Peu connu ou rarement cité — car qui lit aujourd’hui les Réflexions
critiques
? pas même nous, qui devrions les connaître par c
jusqu’au bout nous n’aurions point fait, nous, de ses Réflexions, les
critiques
que nous en avens faites. J’ai pris le premier d
pris le premier de ces deux passages dans la cinquième des Réflexions
critiques
, et le second dans la septième. J’en tire enfin u
nt accompli, nous dirons que deux idées nouvelles ont pénétré dans la
critique
, pour en diversifier la méthode et pour en corrig
sont en mouvement. Et, à la vérité, Molière l’avait bien dit dans sa
Critique
de l’École des Femmes, Racine dans ses Préfaces,
me, paraîtront avoir oublié sa Lettre à M. Perrault et ses Réflexions
critiques
sur Longin, pour ne se souvenir que de ce qu’il y
oses littéraires qui tâche à s’insinuer, qui s’introduit déjà dans la
critique
. Nous verrons, dans une prochaine leçon, comment
sont pas d’abord aperçus. 23 novembre 1889. Cinquième leçon — La
critique
littéraire au xviiie siècle (1720-1800). Dif
e littéraire au xviiie siècle (1720-1800). Diffusion de l’esprit
critique
. — Les Journaux au xviiie siècle. — Bayle, son r
ayle, son rôle et son influence. — Considérable dans l’histoire de la
critique
générale, sa place est nulle dans l’histoire de l
ire de la critique générale, sa place est nulle dans l’histoire de la
critique
littéraire. — L’abbé Dubos et la théorie des mili
énier et David. — Laharpe et son cours de littérature. — La fin de la
critique
classique. Messieurs, Le retentissement considéra
des anciens et des modernes dans l’Europe entière, avait été pour la
critique
l’origine ou le signal d’une faveur et d’une popu
des plus « honnêtes gens », c’est avec la querelle des anciens que la
critique
fait véritablement son entrée dans le monde, et q
ui tienne à quelque chose », ils parlent de littérature ; et ainsi la
critique
se met en possession de les défrayer à peu près u
je lui ferais sa place. Mais c’est que je donnerais alors à ce mot de
critique
une extension tout autre, bien autrement considér
ux. Seulement, et dans le sens où jusqu’ici nous avons pris le mot de
critique
, c’est dans l’évolution do la critique littéraire
’ici nous avons pris le mot de critique, c’est dans l’évolution do la
critique
littéraire que j’ai beau les chercher, je ne vois
omme philosophe, appartient déjà au xviiie siècle, je dis que, comme
critique
, il est à peine du xviie . Il ne s’intéresse dans
mement curieux— ait fait de Bayle le modèle ou le parangon du « génie
critique
». Génie critique ? Oui, certes, en tant que la c
t fait de Bayle le modèle ou le parangon du « génie critique ». Génie
critique
? Oui, certes, en tant que la critique est l’outi
n du « génie critique ». Génie critique ? Oui, certes, en tant que la
critique
est l’outil universel, une méthode que l’on appli
s mots ; et, quelque idée que l’on se fasse de son objet final, si la
critique
doit être surtout versée dans l’étude de la litté
e dans l’étude de la littérature et de l’art, non, Bayle n’est pas un
critique
, et c’est pourquoi nous n’avons pas ici à en parl
pour la forme, qui en est lourde, mais pour le fond — des Réflexions
critiques
sur la poésie et la peinture, de l’abbé Dubos, qu
réfuter. Pour cette raison, parce que la substance en a passé dans la
critique
de Voltaire, nous pourrions nous borner à signale
es… Mais c’est surtout en fait de poésie que les commentateurs et les
critiques
ont prodigué leurs leçons. Ils ont laborieusement
ittérature pouvait gagner à ce contact de la littérature anglaise, la
critique
du moins, mise en présence de « beautés nouvelles
ce et la corruption de la tragédie, poussait encore la sévérité de sa
critique
jusqu’à dire qu’il n’y a point de singe en Afriqu
tirer de la connaissance du théâtre anglais le fut également pour la
critique
française. Enfin, il convient d’ajouter qu’au mom
e l’Essai sur la poésie épique se ranger, dans ses vieux jours, à une
critique
, je ne veux pas dire plus étroite que celle de Bo
définition. Bien loin de profiter de son influence pour promouvoir la
critique
, il accepte, à soixante-dix ans, et il prétend im
’influence de Voltaire, malgré les apparences, a été presque nulle en
critique
; ou, pour mieux dire encore, ses idées, en se co
oixante ans, tout ce qu’il a fait, ç’a été, au total, de maintenir la
critique
au point où il l’avait trouvée. Dirons-nous que D
, beaucoup de conventions mondaines, dont il était utile de purger la
critique
. Mais nous ajouterons que, s’il y eut jamais un p
particulier ses Salons, qui contiennent peut-être la substance de sa
critique
, n’ont vu le jour que de notre temps. Mais ce qui
dans leur chute. Il n’en doit pas moins occuper dans l’histoire de la
critique
une place considérable, sinon précisément pour av
ispinus écrivirent contre Horace de son vivant, et Virgile essuya les
critiques
de Bavius ; mais, après leur mort, ces grands hom
je veux le partager, Ou bien de ma défense eux-mêmes les charger. Le
critique
imprudent qui se croit bien habile, Donnera sur m
her de nouveau ? Un homme représenté et incarne cette évolution de la
critique
classique, un homme et une œuvre : une œuvre qu’o
dit — et je pourrais au besoin le redire, tout comme un autre — de sa
critique
pédantesque et volontiers dénigrante ; et de son
s ; il parle des Latins et des Grecs sans assez les connaître ; et sa
critique
, en général — qui ne manque pas au moins de vivac
n effet, bien plus fidèlement que la Poétique de Marmontel — un autre
critique
, dont le plus grand tort est d’être l’auteur de s
i qu’il faut vous adresser si vous voulez savoir ce qu’est devenue la
critique
même, et quel en est l’objet principal pour les é
sa part, et sa place, et sa réelle originalité dans l’histoire de la
critique
. Son plan est défectueux sans doute : il l’est su
pable de se suffire ; et d’avoir enfin, par là, frayé les voies à une
critique
plus large, et autre que la sienne… Arrêtons-nous
ons-nous ici. Nous sommes arrivés au terme du xviiie siècle et de la
critique
classique. Née, pour ainsi dire, dans les bibliot
Influence indirecte et considérable de Rousseau sur révolution de la
critique
. — Deux mots sur la littérature du temps de la Ré
du progrès. — L’étude comparée des littératures. — Le principe de la
critique
nouvelle. — Le Génie du christianisme. — Défauts
. — Le sentiment et la description de la nature. — Substitution de la
critique
des beautés à la critique des défauts et discussi
cription de la nature. — Substitution de la critique des beautés à la
critique
des défauts et discussion de cette formule. — Le
ël y ajoute et y corrige au livre de la Littérature. — Fixation de la
critique
nouvelle. — Quelques mots sur le Globe. — Pourquo
Cromwell. Messieurs, On pourrait dire qu’en essayant de donner à la
critique
classique son expression définitive, c’en est le
on ne peut pas dire que Rousseau ait fait œuvre ni surtout métier de
critique
; ou du moins, avant d’être critique, il est roma
fait œuvre ni surtout métier de critique ; ou du moins, avant d’être
critique
, il est romancier, il est orateur, il est poète.
son influence ne l’est guère moins qu’ailleurs dans l’histoire de la
critique
, si vous faites attention qu’il a réussi non seul
l’esprit de son temps ; et conséquemment et enfin, qu’il a obligé la
critique
, en se jugeant elle-même, à douter pour la premiè
dut être absolue. Rousseau, le premier, je crois, a fait triompher en
critique
cette notion du relatif que Perrault avait bien s
l’objet et de la fin de l’art ne pouvait pas manquer de réagir sur la
critique
, et, tôt ou tard, de la renouveler. « Il n’y a pl
, caractéristiques de la philosophie de Rousseau, le sont aussi de sa
critique
ou de son esthétique. « La seule raison, dit-il e
femmes du Directoire se déshabillent à la grecque ou à la romaine. La
critique
suit le mouvement. Marie-Joseph Chénier, dans son
ure, du Génie du christianisme, de l’Allemagne avaient paru. Déjà une
critique
nouvelle, à mesure qu’elle se développait, s’éloi
mesure qu’elle se développait, s’éloignait davantage des voies de la
critique
conservatrice et classique. Et comme vous allez v
n’est pas du tout indifférent au caractère de cette évolution, de la
critique
, d’avoir été préparée et en partie opérée par deu
te nécessaire, elle nous enseignait à douter des règles de l’ancienne
critique
, fondées qu’elles étaient, elles, sur une expérie
velles encore, tirées des lois ou de la religion, qu’il faudra que la
critique
pèse, avant de conclure ou seulement de généralis
augmente ; et, avec elle, conséquemment, la difficulté de formuler en
critique
. Ce qui revient à dire que le point de vue est dé
rons de préciser la part de Mme de Staël dans le renouvellement de la
critique
. Mais si nous voulons suivre exactement l’ordre d
qui seront toujours ce qu’on appelle des dates dans l’histoire —, la
critique
en France. Et tout d’abord, ce que Mme de Staël,
le domaine de la poésie, de reculer et d’élargir les frontières de la
critique
. C’est également ce qu’il a fait, « en restaurant
n’enrichissait pas seulement l’art et la poésie, mais il obligeait la
critique
à les suivre, à compter dans les œuvres avec des
est dans cette situation que Mme de Staël et Chateaubriand ont mis la
critique
de leur temps, et, pour qu’elle les .suivît, ils
intention, dans une maxime devenue célèbre, quand il a dit « qu’à la
critique
stérile des défauts il était venu substituer la c
it « qu’à la critique stérile des défauts il était venu substituer la
critique
féconde des beautés ». Rien de plus juste ou rien
n de plus faux que ce principe, selon qu’on veut l’entendre. Car la «
critique
des défauts » a au moins cet avantage qu’elle nou
moins cet avantage qu’elle nous met à même de les éviter ; mais la «
critique
des beautés » a cet inconvénient qu’elle nous inv
nte parodie. Plût aux Dieux que Chapelain eût été moins habile à la «
critique
des beautés » de Virgile ou du Tasse ! il n’eût p
ncore, s’il y a des beautés dont le propre est d’être inimitables, la
critique
n’en est pas « féconde » ; elle en peut même deve
ou la rançon de certaines qualités, on peut donc s’en défendre, et la
critique
, n’en est pas « stérile ». Il n’en a pas mal pris
ne s’en fussent pas bien trouvés. Maintenant si l’on veut dire que la
critique
unique des défauts serait un témoignage à la fois
’autorité des règles tout à fait étrangère à l’esprit de la véritable
critique
. Et enfin, et surtout, comme elle suppose, ou com
pression n’a pas tout à fait trahi sa pensée ; mais, poète autant que
critique
, il n’a pas pu, dans sa formule, s’empêcher de ré
aharpe en effet, il n’eût pas pu décemment reprocher d’avoir borné sa
critique
à celle des « défauts » ; car qui a rendu aux « b
aël, cependant, au point de vue de l’histoire ou de l’évolution de la
critique
, l’Allemagne est d’un pas ou deux en avant sur le
s de l’imagination et de la pensée. Voilà le grand mot prononcé : la
critique
change d’objet. Il ne va plus s’agir désormais de
e j’aie cru devoir lui faire une si large place dans l’histoire de la
critique
. Oui, c’est bien elle qui a fait enfin triompher
ion était accomplie ; et c’est pourquoi je ne vous parlerai pas de la
critique
du Globe. La critique du Globe n’a guère fait que
et c’est pourquoi je ne vous parlerai pas de la critique du Globe. La
critique
du Globe n’a guère fait que développer les idées
cteurs du Globe n’ont pas joué de rôle original dans l’histoire de la
critique
moderne : il nous suffira donc de les avoir salué
ui ». Mais je vais plus loin, et j’ajoute qu’Hugo — l’esprit le moins
critique
assurément qu’il y ait eu — n’a pas toujours comp
de l’histoire ; — et ce qui est d’un autre côté la négation de toute
critique
. Qu’est-ce en effet que cela veut dire, si nous a
usseau, c’est-à-dire tout en admettant qu’il n’y eût rien d’absolu en
critique
, ils n’avaient pas cru que tout y fût relatif ; o
et 1830, le mouvement romantique, très loin d’aider l’évolution de la
critique
, l’aurait troublée plutôt. Et je ne m’en étonne p
, de L’individualisme et du subjectivisme. De là, l’opposition que la
critique
allait lui faire. Ou plutôt, et en dehors de lui,
, et en dehors de lui, parallèlement à lui, si vous l’aimez mieux, la
critique
, poursuivant sa carrière, allait essayer de rédui
riterium de ses jugements. 30 novembre 1889. Septième leçon — La
critique
de Villemain (1820-1835). Quelques mots sur le
ique. — Cousin, Guizot et Villemain. — Du rôle des idées générales en
critique
. — l’Introduction à l’histoire de la philosophie
tés. — La littérature considérée comme expression de la société. — La
critique
biographique. — La littérature comparée. — Si le
et Désiré Nisard. — La part propre de Villemain dans l’histoire de la
critique
. Messieurs, En essayant l’autre jour de la défi
me de Staël et Châteaubriand avaient entendu et pratiqué eux-mêmes la
critique
. Mais nous l’avons dit aussi, de ce libéralisme e
laient à rien de moins, si l’on n’y prenait garde, qu’à déposséder la
critique
de son objet et de sa fonction. Il fallait craind
peu le cas de Mme de Staël ; — et il fallait craindre surtout que la
critique
Systématique des beautés, se réduisant à l’aveu d
ue des beautés, se réduisant à l’aveu des préférences personnelles du
critique
, n’entraînât peut-être la recherche des lois de l
ell ; — et c’est ce qu’on peut appeler l’excès de l’individualisme en
critique
. Je n’examine point à cette occasion, si les uns,
cette occasion, si les uns, les individualistes, ceux qui font de la
critique
personnelle, sont toujours très conséquents avec
de ne pas s’efforcer de les faire partager aux autres, l’objet de la
critique
n’en demeurerait pas moins toujours de juger et d
demeurerait pas moins toujours de juger et de classer. Il faut que la
critique
juge, puisqu’elle n’a été précisément inventée qu
xtérieures, supérieures. Voilà pour les dilettanti. Et il faut que la
critique
classe si nos impressions, comme nous le savons b
e ces vérités presque élémentaires, on était trop voisin encore de la
critique
purement classique. Ce que la critique de Mme de
était trop voisin encore de la critique purement classique. Ce que la
critique
de Mme de Staël et de Chateaubriand avait de dang
, comme aimait encore à le répéter, non pas un poète, celui-là, ni un
critique
, mais un savant, il faut qu’un mémoire sur les Ar
r qu’ils sont eux-mêmes la plus éloquente réponse qu’il y ait à leurs
critiques
. Et qui donc, depuis plus de trente ans, a jeté d
ns pas de dire qu’elles le sont encore plus, si c’est possible, de la
critique
et de l’histoire de la littérature. « La froide é
ôt j’en suis à peine sorti, si l’une des erreurs graves de l’ancienne
critique
, faute d’idées assez, générales, ç’avait été, tou
, et toujours un livre considérable ou marquant dans l’histoire de la
critique
. Il l’est tout d’abord pour la curiosité spiritue
éthode. Entre ses mains habiles et agiles, de purement littéraire, la
critique
devenait véritablement historique. Elle vivait ;
e Désiré Nisard ? Il le faudrait assurément dans une « histoire de la
critique
», et nous n’y pourrions omettre ni le Cours de L
qu’il ne l’eût plutôt rétrécie qu’élargie. Dans une « histoire de la
critique
» Saint-Marc-Girardin a sans doute sa place ; il
st qu’aussi bien, sous des apparences dogmatiques, je ne sache pas de
critique
plus « personnelle » que celle de Nisard, une cri
e sache pas de critique plus « personnelle » que celle de Nisard, une
critique
toute en jugements, sans considérants ni motifs,
, et peut-être en partie à cause d’eux, Nisard, dans l’histoire de la
critique
moderne, représente donc quelque chose. Seulement
eu le pouvoir de relever de sa ruine. En somme, il a voulu ramener la
critique
en arrière, et il n’y a pas réussi. Tandis qu’aut
le fait est qu’on ne l’a pas suivi, qu’il n’a pas fait école, que sa
critique
enfin est et demeure en dehors, ou en marge, comm
eure en dehors, ou en marge, comme vous voudrez, de l’évolution de la
critique
contemporaine. Est-il venu trop tard ? est-il ven
e l’ai fait que par prétérition. L’introduction de l’histoire dans la
critique
, voilà en effet l’œuvre propre de Villemain, aidé
s du talent… Et c’est en effet le premier de tous les profits que la
critique
allait retirer des leçons et de l’exemple de Vill
attention sur cette nature de questions. Or ; vous remarquerez que la
critique
ainsi retrouve son aplomb ; avec son aplomb, son
ce. Il arrive encore fréquemment à Villemain de juger à la façon d’un
critique
de l’ancienne école ; son éducation première est
sur lui-même : ce qu’il contient de faux et de vrai. — L’impartialité
critique
. — Développement de la critique biographique : le
de faux et de vrai. — L’impartialité critique. — Développement de la
critique
biographique : les Premiers Lundis, les Portraits
i. — Les Nouveaux Lundis. — Définition de la méthode. — Limites de la
critique
de Sainte-Beuve. — Quelques mots sur Edmond Scher
is que le siècle où nous vivons serait par excellence le siècle de la
critique
et de l’histoire ; et, sans doute, on pourrait di
exemple, ou de la poésie lyrique ; mais, si l’on entend par là que la
critique
et l’histoire, depuis quatre-vingts ans, ont pris
la plus originale, sinon la plus complète, de ce renouvellement de la
critique
, c’est l’historien de Port-Royal et l’auteur des
Enfin, vous connaissez l’intérêt, le charme et la séduction de cette
critique
… Peut-être tiennent-ils surtout à ce que Sainte-B
l’activité… Mais avant d’essayer de définir et de caractériser cette
critique
par des traits plus précis — ce qui sera aujourd’
is dire quelques mots de deux hommes qui n’ont pas fait profession de
critiques
, mais qui n’en ont pas moins, à mon avis, exercé
n avis, exercé quelque influence — et sur la direction générale de la
critique
contemporaine, et sur celle des idées de Sainte-B
complétant ou en resserrant cette union intime de l’histoire et de la
critique
dont nous avons vu les commencements en parlant l
vous le montrer. Pour le moment, il suffit que vous sachiez, dans la
critique
et dans l’histoire, l’importance de cette notion
is et des Bichat, vous aurez, je crois, les origines immédiates de la
critique
de Sainte-Beuve. Il s’agit de rechercher ce qu’il
qu’il fût, dès 1825, en possession de la méthode et de l’objet de sa
critique
. Il ne faisait point d’expériences, ni de cours d
rtu d’acquérir. Cette qualité, c’est l’indifférence ou l’impartialité
critique
, et personne ne l’a mieux définie que lui, dans u
raits littéraires, que je vous ai déjà signalé, sur Bayle et le génie
critique
, daté de 1835, ou dans un article encore de ses P
daté de 1843. Voici le premier passage : Une des conditions du génie
critique
dans la plénitude où Bayle nous le représente, c’
e à soi, comme Montaigne, par exemple, qui certes est un grand esprit
critique
, on est plus soucieux de la pensée qu’on exprime,
, que de la pensée de l’auteur qu’on explique, qu’on développe, qu’on
critique
… De plus, quand on a un art à soi, une poésie, pa
ie, par exemple, comme Voltaire, qui certes est aussi un grand esprit
critique
, … on a un goût décidé, qui, quelque souple qu’il
raite d’un sujet et d’un livre, une qualité que possèdent bien peu de
critiques
, et qui est bien nécessaire pourtant à l’impartia
pèce d’indifférence… Voltaire l’a très bien remarqué : « Un excellent
critique
serait un artiste qui aurait beaucoup de science
ent, s’il juge ses rivaux… Je l’ai toujours pensé, pour être un grand
critique
ou un historien littéraire complet, le plus sûr s
courir dans presque toutes les parties de l’art, historien autant que
critique
dans son Tableau de la poésie française au xvie
erniers écrits, à troubler son impartialité de juge et sa sérénité de
critique
. Poète et romancier, parce qu’il avait un art, un
i pour Balzac ; et même, quand il en a fait, comme souvent, de justes
critiques
, la justesse en est corrompue par une espèce d’ai
taines préventions ou de certains préjugés d’art, il a porté, dans la
critique
des contemporains, des préventions toutes personn
heure : qu’il n’y en a pas de plus considérable dans l’histoire de la
critique
, ni de plus originale peut-être. Dans la producti
qu’elle appartient plutôt à l’histoire du romantisme qu’à celle de la
critique
, et vous pourrez d’ailleurs vous en convaincre, e
… Mais, je le répète, Sainte-Beuve est à peine encore lui-même, et sa
critique
, déjà savante, n’a rien pourtant de très original
y pousser plus avant que Villemain lui-même ; et les linéaments de la
critique
biographique, encore un peu brouillés, comme je v
teté dans un article sur Pierre Corneille, daté de 1828 : En fait de
critique
et d’histoire littéraire, il n’est point, ce me s
ement de la biographie ; c’est ici l’introduction du portrait dans la
critique
. Essayons, sur l’indication de Sainte-Beuve, de r
nouveaux « qui se mêlent et qui s’incorporent » à la définition de la
critique
, pour la vivifier d’abord, l’élargir ensuite, et
ns dont à peine encore s’était-on avisé. Elles s’introduisent dans la
critique
avec Sainte-Beuve ; et il ne paraît pas qu’elles
is, en revanche, et puisque rien n’échappe désormais aux prises de la
critique
, ni ce qui touche à la vie privée dans ce qu’elle
mores tibi nosse volenti, Sufficit una domus… C’est dans ce genre de
critique
— anatomique, physiologique ; et morale — que Sai
e n’a pas seulement reconnu, qu’il a voulu signaler lui-même. « Cette
critique
ne concluait pas » ; puisque au milieu de cette d
ait pas » ; puisque au milieu de cette diversité d’expériences, si le
critique
, bien loin d’en rien perdre, avait au contraire a
l y a des analogies et des différences ; que le principal objet de la
critique
doit être désormais de les rechercher, de les pré
llection des Causeries du Lundi l’est également dans l’histoire de la
critique
. Avec un seul mot, Sainte-Beuve a déplacé les bas
la critique. Avec un seul mot, Sainte-Beuve a déplacé les bases de la
critique
: il en a renouvelé les méthodes en leur donnant
ue l’auteur des Nouveaux Lundis n’a plus voulu concéder, c’est que la
critique
se réduisît à n’être que l’expression des jugemen
ît à n’être que l’expression des jugements ou des goûts personnels du
critique
. Nous avons déjà touché ce point, et l’occasion s
et surtout dans son individualisme, il n’aurait pas pu proposer à la
critique
l’objet que nous venons de dire. Eh oui sans dout
itions dont nous ne sommes pas les maîtres ! Seulement, l’objet de la
critique
, c’est de nous apprendre à nous élever au-dessus
int proprement vertueux, il y aura donc beaucoup d’amateurs et peu de
critiques
; ce qui me semble d’ailleurs assez clairement ré
eu, ce que Sainte-Beuve n’a jamais admis non plus, c’est que, dans la
critique
des œuvres littéraires, on fît abstraction du poi
isais tout à l’heure, dans l’application des méthodes naturelles à la
critique
, vous voyez ici précisément où il a voulu s’arrêt
téraire. Quelle est d’ailleurs sa part précise dans l’évolution de la
critique
, c’est ce que je ne saurais vous dire avec exacti
s l’Histoire d’Israël ou dans celle des Origines du christianisme, la
critique
a été pour M. Renan l’art de « rendre une voix au
uides et des maîtres de M. Renan, c’est donner ou vouloir donner à la
critique
, en en mettant le fondement dans la linguistique
presque plus considérable, ç’a été d’accroître et d’élargir l’horizon
critique
des données de l’orientalisme. Schopenhauer, dans
appelais à l’instant même qui a fait passer dans l’usage commun de la
critique
générale, si je puis ainsi dire, les-acquisitions
il nous a ouvert ; et quoique n’ayant pas fait lui-même profession de
critique
— au sens du moins où nous sommes convenus de res
L’œuvre : sa grandeur et sa véritable originalité. — Les Essais de
critique
et d’histoire. — Le fondement de la méthode. — Le
ont il est l’instrument, n’atteignant pas l’individualité, n’a pas en
critique
la même valeur qu’en histoire naturelle. — La rac
e la méthode : La philosophie de l’Art. — De l’objet nécessaire de la
critique
. — Examen du criterium de l’esthétique de M. Tain
e originalité de son œuvre. Dans cette carrière nouvelle ouverte à la
critique
, Où nous l’avons vu s’engager avec Mme de Staël e
Villemain, des idées de ses prédécesseurs, si c’est en histoire et en
critique
surtout que chacun de nous est l’héritier de tous
ande a cru devoir faire observer quelque part, qu’avant les Essais de
critique
et d’histoire et avant l’Histoire de la littératu
l’Angleterre n’ait altéré plus d’une fois chez lui l’impartialité du
critique
et de l’historien. Ajoutez-y, si vous le voulez,
qu’une métaphore, M. Taine y voit la définition de l’objet même de la
critique
, de son objet actuel ; il la réalise ; il l’objec
e côté, n’a pas pu s’en tenir à cette indifférence entière, et que sa
critique
, en dépit d’elle, a souvent « proscrit » et souve
nous importe ici, c’est de bien saisir la direction que les Essais de
critique
et d’histoire, ou les belles leçons sur la Nature
les sciences ensemble, pour ainsi dire, qui s’introduisaient dans la
critique
; et, de littéraire qu’elle demeurait encore chez
ire qu’elle demeurait encore chez l’auteur des Causeries du Lundi, la
critique
tendait devenir proprement scientifique. Dans que
et de Chateaubriand, soyez-en sûr, il n’aurait écrit ni les Essais de
critique
et d’histoire, ni l’Histoire de la littérature an
. Il y a trop de « romantisme » encore dans cette façon d’entendre la
critique
. En second lieu, quand cela serait vrai, quand no
nous ne pouvons pas la détruire. L’ancienne esthétique ou l’ancienne
critique
« donnait d’abord la définition du beau », nous d
système, puisque depuis lors, vous le savez, il s’est détourné de la
critique
pour s’appliquer uniquement à l’histoire. Ce qu’i
ieux insister sur quelques-unes des conclusions qui se dégagent de la
critique
de M. Taine lui-même, et qui mesurent, pour ainsi
esurent, pour ainsi parler, le rapport qui subsiste toujours entre la
critique
ancienne et la nouvelle, puisque le sens commun e
sur les leurs, je ne sais pas ce qu’il fait, mais ce n’est pas de la
critique
. Car — vous l’avez également vu par l’exemple de
ain un instrument de mesure. Les autres hommes sont comme nous, et en
critique
comme ailleurs il y a des vérités acquises. Chacu
M. Taine quand on soutient qu’indifférente à la beauté des œuvres, la
critique
n’aurait plus qu’à s’occuper de leur « significat
ssayant de conformer ses méthodes à celles de l’histoire naturelle la
critique
s’écarte de son objet, en tant qu’il est de class
onnement, ou de la joie qu’il y trouve, qu’en résulterait-il ? que la
critique
et l’histoire naturelle sont deux ? qu’il y a dan
raison du temps de Mme de Staël et de Chateaubriand, pour faire de la
critique
, il suffisait d’avoir l’esprit juste, du goût, l’
e ; et au besoin quelque talent. On se laissait aller à sa pente « La
critique
souvent n’est pas une science, disait La Bruyère
de génie. » M. Taine a changé tout cela. Pour faire aujourd’hui de la
critique
, il faudrait commencer par avoir fait le tour des
nt ses frontières, mais aussi celles de son temps, il faudrait que le
critique
fût également informé de la littérature française
êmes avec leur insensibilité… C’est beaucoup ; et, ainsi comprise, la
critique
passerait les forces d’un homme, ce qu’il faut év
née. Pour cela, comme je vous l’ai dit, nous n’aurons qu’à prendre la
critique
au point où nous venons d’en amener l’histoire, —
Préface Tout un volume de
critique
sur des critiques ! Et dire que les critiques qui
Préface Tout un volume de critique sur des
critiques
! Et dire que les critiques qui me liront critiqu
ce Tout un volume de critique sur des critiques ! Et dire que les
critiques
qui me liront critiqueront encore ma critique ! I
ques ! Et dire que les critiques qui me liront critiqueront encore ma
critique
! Il existe à Paris une société que des plaisants
railleurs de le dire ! Pour moi je crois fermement que Messieurs nos
critiques
(je parle de ceux qui nous renseignent sur nos co
ls se chiffrent par dizaines de mille ? Vrais cicérones brevetés, les
critiques
dirigent les pas et les regards hésitants du lect
. Or comment juger par procuration et se prononcer sur parole, si les
critiques
ne se trouvaient là pour fournir des opinions rai
d’envie, doués d’un flair et d’un jugement infaillibles. Puisque les
critiques
sont ainsi de gros personnages dans ce qu’on appe
nnent à l’histoire ; je n’ai rien voulu dire ni des patriarches de la
critique
qui sont en possession d’un nom depuis longtemps
eux que je pourrais négliger de nommer, et je supplie humblement tout
critique
influent qui lira ceci de se considérer comme éta
e. Mais il fallait se borner ! J’ai dû restreindre mon choix aux cinq
critiques
qui m’ont paru les plus capables de représenter l
Il me vient à ce propos une appréhension, un peu tardive, hélas ! Les
critiques
sont des êtres redoutables, fort sensibles, dit-o
es critiques sont des êtres redoutables, fort sensibles, dit-on, à la
critique
des autres. Il doit leur déplaire d’être à leur t
t, réformer et casser mes jugements. On confond presque toujours deux
critiques
que l’on devrait distinguer : étant sœurs, elles
point de souhaits à exprimer. Les regrets mêmes sont superflus. Cette
critique
-là peut et doit tendre à être de plus en plus pré
érie de leçons piquantes à l’adresse des contemporains, de même cette
critique
me paraît perdre de sa valeur, quand elle étudie
art se transforme et se renouvelle incessamment d’âge en âge. L’autre
critique
s’applique aux auteurs vivants. Elle est nécessai
, quand elles ne manquent pas tout à fait. Supposez que par hasard la
critique
possédât la plupart des renseignements nécessaire
Je résumerais volontiers la principale différence qui sépare ces deux
critiques
en disant : « La critique est à la fois affaire d
principale différence qui sépare ces deux critiques en disant : « La
critique
est à la fois affaire de science et affaire de go
le contient ainsi deux éléments qui se combinent à doses inégales. La
critique
du passé et la critique du présent diffèrent en c
léments qui se combinent à doses inégales. La critique du passé et la
critique
du présent diffèrent en ce que la proportion de c
formels ou implicites le plus simple est de tracer le portrait de ce
critique
idéal avec qui je confrontais malgré moi les crit
portrait de ce critique idéal avec qui je confrontais malgré moi les
critiques
existants. Bon ! dira quelqu’un, de quel droit ce
u’un, de quel droit celui-ci vient-il nous faire le manuel du parfait
critique
? — Eh ! mon Dieu ! du droit qu’a le premier venu
Rien de plus, mais rien de moins. Je voudrais donc avant tout que le
critique
de mes rêves eût une probité littéraire irréproch
onvictions de l’auteur, elle laisse du moins percer ses tendances. Le
critique
, en présence des idées d’autrui, sera-t-il condam
prouver ceux qui affirment ou nient quelque chose. Le fait est que le
critique
, en qualité d’artiste, de penseur, de membre d’un
anfrey voulait qu’il fût toujours armé en guerre. « La destinée de la
critique
, écrivait-il, est de rester telle que nos pères l
nsformant en amazone ; il n’en sentait pas moins très justement qu’un
critique
, en jugeant les œuvres d’une époque ou d’un pays
Achard venait-il à dire de Jules Janin : « Voici que le prince de la
critique
, plus jeune et plus alerte que jamais, vient enco
nt beaucoup changé depuis lors et qu’on ne rencontrerait plus un seul
critique
suspect de tendresse outrée pour les écrivains qu
mauvaise et masquée et calculez la somme d’efforts que doit faire le
critique
pour éviter les pièges tendus à sa conscience ! V
mme moi. Quelques-uns de ces écrivains de combat prennent le titre de
critiques
; ils ne le méritent pas ; ils ne sont que des th
éologiens, des politiciens, des artistes, qui s’imaginent faire de la
critique
, quand ils font de la polémique. À quoi donc reco
ique, quand ils font de la polémique. À quoi donc reconnaître le vrai
critique
en pareille occurrence ? Hélas ! je crains de par
à pratiquer. Mais vous ai-je dit qu’il fût facile d’être un excellent
critique
? N’importe ! Ce souci constant d’être équitable
les querelles littéraires ; c’était l’usage de parler aux épaules des
critiques
. Boileau, s’il en faut croire un sonnet fameux, V
er, comme il le disait, sa plume au travers du corps du malencontreux
critique
. Certes, il est triste et périlleux de s’attirer
ustre écrivain. Mais savez-vous la pire tristesse dont soit menacé le
critique
? C’est de faire peine à des gens qu’il estime et
s crimes impardonnables. Faut-il dire avec je ne sais plus qui que le
critique
ne doit pas avoir d’amis : cruelle condition, sup
lice véritablement inhumain ! Faut-il répéter après Saint-Réal que la
critique
écrite ne convient qu’aux morts ? On serait tenté
soin après cela de dire plus longuement pourquoi je tiens à doter mon
critique
idéal de ce courage froid, calme, impassible qui
Qu’elle est facile, mais aussi qu’elle est mesquine et stérile, cette
critique
qui ne voit dans une œuvre que les défauts, qui n
rose que les épines ! C’est pourquoi je veux trouver encore dans mon
critique
la bienveillance ; non pas la bienveillance banal
glacer les jeunes talents, il faut les stimuler et les soutenir. « Le
critique
, s’il fait ce qu’il doit, disait Sainte-Beuve, es
à l’entrée ou au sortir du port. » Continuons la comparaison. Si le
critique
doit être un guide et au besoin un sauveteur pour
rde généralement à penser qu’une des facultés les plus nécessaires au
critique
est d’avoir l’intelligence ouverte à toutes les c
ment parler, ce qui le distingue de l’artiste. Il faut s’entendre. Le
critique
peut et doit être artiste en un certain sens. N’e
ar expérience les difficultés. Sainte-Beuve, avant de s’en tenir à la
critique
, avait fait le tour de bien des choses et ce voya
éraires l’avait merveilleusement préparé à son rôle futur. Mais si le
critique
doit être capable de rêver, d’ébaucher même ce qu
s’est chargé de démontrer qu’on peut être un grand poète et un piètre
critique
. Une image m’aidera à expliquer ma pensée. Je me
, l’autre gris ; on sait combien ont vu noir ces années dernières. Le
critique
, lui, se place tour à tour au point de vue de cha
ormes de l’art individuel ou national. On pourrait presque définir le
critique
un être multiple à plusieurs âmes, véritable Prot
l ne saurait être exclusif, sous peine de n’être plus digne du nom de
critique
, puisqu’il doit être par suite un esprit équilibr
dire le crû et l’année du vin qu’on lui donne à apprécier, de même le
critique
doit être en état de démêler à première vue la sa
sagacité d’une extrême promptitude de coup d’œil et de plume : car le
critique
au jour le jour est un improvisateur. À peine a-t
pas long. Oh ! qui dira les scrupules douloureux dont est assailli un
critique
réduit ainsi à lancer ses jugements à la volée, p
articles qu’ils ont ainsi semés à l’aventure. On l’envie souvent, ce
critique
à la tâche, on l’imagine de loin redouté, respect
ême ; alors je suis tenté de le prendre en pitié et je souhaite à mon
critique
modèle une prodigieuse facilité de travail pour v
n et acteur. Mais il serait singulièrement au-dessous de sa tâche, le
critique
qui ne saurait que son temps et son pays. Le voye
amment, faire passer ceux qui le suivent par des phases analogues. Le
critique
aura donc voyagé dans le passé ; il aura aussi, n
titude de rapprochements ingénieux avec la moindre œuvre nouvelle, le
critique
n’aurait pas encore tout ce qu’il faut pour rempl
de haut quiconque ose l’entendre autrement. Quelle sera l’attitude du
critique
entre les différents groupes qui se disputent le
, par crainte des règles tyranniques et conventionnelles, beaucoup de
critiques
de nos jours ont affecté de n’avoir aucune idée g
prendre très vite les considérants tacites qui les motivent. Quant au
critique
anodin, qui réduit trop humblement son rôle à con
s-entendue une théorie du beau, le plus franc et le plus sage pour un
critique
est, me semble-t-il, de se faire cette théorie au
hœur de récriminations : « Vous voulez donc ressusciter cette vieille
critique
qui ne reconnaissait qu’un type immuable de beaut
a commode et rapide ! » Eh non ! je déteste autant que personne cette
critique
impérieuse et intolérante qui prétend emprisonner
e de toute doctrine, il y a des degrés. Je voudrais seulement que mon
critique
se fût fait une philosophie de l’art à son usage
e plus courte. Un indiscret me demandera peut-être quel est celui des
critiques
étudiés par moi qui me paraît se rapprocher le pl
des critiques étudiés par moi qui me paraît se rapprocher le plus du
critique
idéal dont je viens d’esquisser le portrait. Je l
telligence complète. On retrouvera sans nul doute réparties entre les
critiques
dont j’ai parlé la plupart des qualités maîtresse
la plupart des qualités maîtresses qui constitueraient, selon moi, le
critique
parfait. Georges Renard. Jules Lemaître Au
arquer ce nom au bas de quelques articles parus à la même place ; des
critiques
croyaient bien l’avoir vu sur deux petits volumes
qui n’épuisait pas les munitions du tireur. Ce fut chose avérée qu’un
critique
venait de se révéler. Le professeur jeta bientôt
ait de se révéler. Le professeur jeta bientôt la toge aux orties ; le
critique
fut chargé du feuilleton du lundi au Journal des
e, dit la légende. Ainsi nous allons faire : chercher dans l’œuvre du
critique
la figure même du critique. I. Seulement un
us allons faire : chercher dans l’œuvre du critique la figure même du
critique
. I. Seulement un scrupule m’arrête tout d’a
lement un scrupule m’arrête tout d’abord. M. Jules Lemaître est-il un
critique
? La question serait impertinente, si c’était moi
’est lui qui la pose et y répond. « Hélas ! dit-il, je suis si peu un
critique
que, lorsqu’un écrivain me prend, je suis vraimen
ci est supérieure à celle-là1. » Et puis, c’est si peu de chose qu’un
critique
! Ne savez-vous pas que tout est vanité, comme di
ire ; nous lui dirons, ce qu’il sait d’ailleurs mieux que nous, qu’un
critique
peut être quelque chose, parfois même quelqu’un,
e, parfois même quelqu’un, et que lui passe généralement pour être un
critique
et des meilleurs. Il est vrai qu’il l’est à sa ma
l’esprit humain ! Tout cela, convention pure ! Constituer jamais une
critique
scientifique, illusion, chimère, utopie ! Sur ce
et vive l’anarchie ! « On juge bon ce que l’on aime, voilà tout !… La
critique
ne va jamais qu’à définir l’impression que fait s
itre sous lequel il a recueilli ses feuilletons dramatiques. C’est un
critique
impressionniste. Et il l’est avec une outrance, u
Demandez plutôt à M. Georges Ohnet ou à M. Anatole France comment le
critique
sait asséner le blâme ou distiller l’éloge. Eh bi
ntendre, mais non pas les toucher. M. Lemaître ne fut pas toujours un
critique
aussi fugace. Si l’on relit ses premiers articles
que M. Renan s’est bien vengé ! À peine a-t-il daigné répondre à son
critique
; il a fait mieux ; il l’a conquis, absorbé, rena
la parole ? Faut-il donner notre avis sur cette façon de concevoir la
critique
? Quel beau parallèle je placerais ici, si j’étai
Sentez-vous comme elle est commode et d’une adorable simplicité ? Un
critique
, qui a des idées arrêtées, est lié par son passé.
st lié par son passé. Il est obligé d’être d’accord avec lui-même. Le
critique
impressionniste est libre comme l’air et il peut
Oui, mais il y a de par le monde des grincheux qui n’aiment pas cette
critique
en partie double ; qui lui reprochent d’être sans
la moitié d’honnêteté ; qui osent dire : De deux choses l’une ; ou le
critique
sait ce qu’il pense, et alors pourquoi ne le dit-
tique sait ce qu’il pense, et alors pourquoi ne le dit-il pas ? ou le
critique
ne sait que penser, et alors pourquoi ne se tait-
commencer par la fin et m’en tenir là. Est-il besoin de soumettre un
critique
à une pareille inquisition pour le bien apprécier
rs ait un sens et qu’il ait celui-là11. » On voit qu’à l’occasion le
critique
ne manque pas d’élévation morale. Mais, s’il mont
? Une chose me rassure pourtant. Si changeant que soit un homme et un
critique
, si libre qu’il se soit fait de préjugés et de do
nos sympathies et nos répugnances involontaires. Bien plus ! quand un
critique
vous dit : Je n’ai aucune théorie, aucune règle a
oit l’ardeur de certains enthousiasmes, soit la férocité de certaines
critiques
. Je n’aurai pas la prétention de le classer d’un
nter dans une école, ce dont je le félicite grandement, attendu qu’un
critique
exclusif n’est plus qu’un polémiste. Mais, s’il é
ées qu’il exprime, vaut plus encore par la forme qu’il leur donne. Le
critique
est en lui doublé d’un artiste, et c’est l’artist
grand homme incompris éprouve le besoin de rappeler au monde que les
critiques
sont les eunuques ou les parasites de la littérat
u roi Louis XIII. Il faudrait pourtant convenir une bonne fois que la
critique
est un genre littéraire ; qu’à ce titre elle a sa
grand’peine jusqu’à un dénouement qui leur a servi d’amorce. Mais le
critique
? Il parle souvent de choses que le lecteur conna
forme ! Et que de choses je dirais encore pour rehausser le métier de
critique
, si je ne l’exerçais moi-même en ce moment ! En v
re à un roman, qui s’appelait la Nouvelle Héloïse, les honneurs d’une
critique
en règle ? Il est vrai que c’était en Sorbonne. M
t l’ondoyante complexité de la vie. Il dédaigne ce qu’il appelle « la
critique
à fresque ». Il ne s’y est guère exercé qu’une fo
passé. Aimez-vous mieux une autre comparaison, celle qui assimile le
critique
au peintre ? M. Lemaître est de l’école de Sainte
sser à ce qu’il écrit. Il serait curieux de comparer sa manière comme
critique
dramatique à celle de M. Sarcey. Chacun connaît l
t ici l’argot du boulevard, le jargon des ateliers. Et voilà comme le
critique
ne craint pas de répéter, après les railleurs, qu
e-temps des plus agréables pour celui qui s’y livre : c’est là jeu de
critique
, moyen de se délasser et de se faire la main. Or
crûment ? Voyez comment le sage oriental Valmiki vient au secours du
critique
pour expliquer le cas de M. Renan détaillant sur
ncore ! Ironie toujours ! me crie-t-on. Vous ne voyez donc pas que le
critique
s’amuse ! — Je m’en doutais ; c’est égal, ce n’es
si fin pour se complaire à des paradoxes si gros. Ces fantaisies du
critique
ne me rendront pas ingrat envers lui, ne m’empêch
it lui-même, c’est-à-dire un causeur très délié et très séduisant, un
critique
très fin et très suggestif qui me fait penser à u
e hier chez moi : « Connaissez-vous personnellement M. Brunetière, le
critique
? me dit-il. — Je n’ai pas cet honneur. — C’est q
’est ce que nous allons chercher en essayant de tracer le portrait du
critique
attitré de la Revue des Deux Mondes. I. Homm
itré de la Revue des Deux Mondes. I. Homme de tradition, savant,
critique
de combat, tels me semblent être les trois traits
n’ait pas fait de son génie un meilleur usage. Peut-être, aux yeux du
critique
, le plus grave tort de cet esprit gaulois est-il
i fut décidément une bonne femme ! Honneur à Boileau qui fut un grand
critique
et que M. Brunetière voudrait bien faire revivre
ints sont d’ordinaire insipides ? — Insipides, ô Bossuet ! s’écrie le
critique
indigné. — Et puis qui donc pourrait reprocher au
eureux les écrivains de cet âge d’or de la littérature française ! Le
critique
est pour eux tout miel. Il se plaint des historie
à l’Europe. S’éloigne-t-on de cette période fortunée ? La sévérité du
critique
paraît croître en raison directe du carré des dis
de la Révolution, rares sont les œuvres qui trouvent grâce devant le
critique
. Les poésies de Lamartine et les premiers romans
eize ? Un jour qu’il est en veine d’être aimable pour Victor Hugo, le
critique
se fait fort de trouver chez le poète maintes piè
être un « découvreur » de jeunes talents ! Sainte-Beuve disait : « Un
critique
est un homme dont la montre avance de cinq minute
mauvais côtés qu’il faut les regarder. Il écrit à leur adresse : « La
critique
des beautés est stérile, quand elle n’est pas dan
ité du fonds primitif. Je pourrais le mettre aux prises avec d’autres
critiques
qui ne sont pas les premiers venus et qui n’affic
n style et ses théories ? Évidemment non. Il est vraisemblable que le
critique
a raison sur plus d’un point. Mais une chose m’in
un procédé qui me semble aussi périlleux que commode. Quoi donc ! La
critique
en reviendrait-elle au temps où elle n’appréciait
evoir les choses, fût-elle exagérée et partant à demi fausse. Mais un
critique
! J’ai peine à le voir admettre implicitement que
sme et l’idéalisme qui en sont les deux pôles. Je me dis alors que le
critique
, en ne voulant admettre qu’une de ces deux forces
iècle. Il a arrêté plus d’une erreur qui courait sur les débuts de la
critique
d’art. Sa connaissance des langues étrangères lui
re aussi plus savant qu’artiste. Je ne veux pas dire que selon lui la
critique
doive être de la science : il entend au contraire
de numéroter les vérités qu’il va démontrer point par point. C’est un
critique
raisonnable, grave, méthodique, qui ne cède pas a
e avalanche de noms, frappé d’admiration stupéfiante par le savoir du
critique
, le pauvre homme (je parle du lecteur) aimerait b
Pavin et il ne sait plus trop s’ils s’appliquent à la Pucelle ou à la
critique
de M. Brunetière : Elle s’explique fortement, Ne
le faut bien) que cet écrivain couronné par l’Académie française, ce
critique
si dur pour le style de Balzac, de Flaubert, de Z
s phrases rocailleuses, baroques ou boiteuses. A-t-il tenu compte des
critiques
qui lui ont été adressées ? A-t-il acquis, à forc
liquez cette double disposition au jugement des livres : vous avez un
critique
de combat. M. Brunetière a presque toutes les qua
nité, que ce sont des héros héroïques. Que devient entre les mains du
critique
cette vérité banale ? Il fait un crime à Corneill
nant qu’il soit aussi orateur, même la plume à la main. Seulement, la
critique
étant œuvre laïque, il est avocat plus que sermon
n du monde la plus aisée. Il fait parfois l’effet d’un casuiste de la
critique
. Sa solennité dogmatique est doublée d’une finess
ise langue de Paul-Louis. Mais, sans épigramme, il est certain que le
critique
assomme et écrase plus qu’il ne pique ou n’égrati
Mme de Rémusat. Je n’en demande pas tant. Il est peu probable que la
critique
puisse modifier la nature intime d’un homme ; mai
n suis sûr, aisément de l’avoir conçue ; car pourquoi parlerait-il en
critique
plaideur et jugeur, pourquoi se serait-il institu
ou d’établir certaines théories, s’il ne croyait à l’efficacité de la
critique
pour empêcher un peu de mal et pour faire par là
Anatole France, si par hasard il lit cet article ? Il professe qu’un
critique
a pour fonction de parler de soi à propos des aut
drais justement (ne m’accusez pas de malice) esquisser le portrait du
critique
sans me mettre dans un coin de la toile ; il me p
Il n’irait sans doute pas jusqu’à écrire comme Jérôme Paturot, devenu
critique
par occasion : « J’ai à vous parler d’un mélodram
la permission de vous entretenir de mon serin. — Quoi ! dira-t-on, le
critique
a un serin ? — Oui, belles marquises, incomparabl
que a un serin ? — Oui, belles marquises, incomparables duchesses, le
critique
a un serin. Et pourquoi n’aurait-il pas un serin,
ses, le critique a un serin. Et pourquoi n’aurait-il pas un serin, le
critique
? Sommes-nous des parias pour qu’on nous refuse l
ces cas-là d’être sceptique. II. Que va devenir, appliqué à la
critique
, ce scepticisme fondamental, quoique inconséquent
quoique inconséquent ? Tout d’abord, il le déclare bien haut, pas de
critique
objective. Aucun principe qui puisse servir de ba
. Qui pourrait l’en déloger ? J’essaierais bien de lui prouver que la
critique
peut et doit être à la fois science et art, objec
anchant, plus intransigeant. C’est qu’au fond il est plus artiste que
critique
, et, par là même, exclusif. Il s’est mis sur le t
l’admiration ou la pitié. De la gaieté moqueuse et du mépris amer, le
critique
ne parle pas, et pour cause. — Ce qu’il préfère e
dirait un professeur de géométrie. III. Il se pourrait que sa
critique
, réduite ainsi à l’expression d’une opinion indiv
parler que des contemporains, et si l’artiste, en tenant la plume du
critique
, ne peut satisfaire ceux qui souhaiteraient une s
z-vous qu’il n’en paraît pas même un par semaine ! Tel livre, dont le
critique
doit rendre compte parce qu’il est signé d’un écr
arade, n’a pas toujours autant de mérite qu’il faudrait ; et alors le
critique
, ennuyé, a le droit de devenir quelque peu ennuye
ù l’on y pense le moins, l’écrivain (faut-il l’appeler chroniqueur ou
critique
?) sent se réveiller dans son cœur un vieux souve
dont il était le neveu. » On ne saurait plus discrètement insinuer la
critique
. Raillerie douce ou douceur railleuse, comme on v
illeton. Suivant un mot de Sainte-Beuve, pour ces poètes déclassés la
critique
est comme une lucarne à travers laquelle ils se m
blier ! S’il existe encore des gens qui s’obstinent à ne voir dans la
critique
qu’un passe-temps de pédant s’amusant à relever d
Cette forme mystérieuse et indécise se montre souvent en compagnie du
critique
; mais c’est une compagne agréable qui lui enseig
ante pour ce favori de la fortune ; à vingt-six ans il en devenait le
critique
dramatique attitré et, pendant huit ans, juge de
ptent pas sur moi pour lui faire expier ce tort impardonnable par une
critique
acerbe ! Je crains fort (pour eux) d’avoir beauco
ns fort (pour eux) d’avoir beaucoup plus de bien que de mal à dire du
critique
, à qui je commencerai pourtant par adresser un re
ue bien d’autres qu’on prenne la peine de les recueillir. I. Un
critique
qui a fait et compte faire encore des pièces ne p
ctères et les lacunes de son talent. Si l’on ne saurait demander à un
critique
qui est en même temps artiste d’apprécier toutes
its. Dirai-je après cela que M. Ganderax est l’incarnation du parfait
critique
? qu’il n’a point écouté d’autre voix que celle d
né aux autres ! La Revue des Deux Mondes a eu ces temps derniers deux
critiques
ordinaires ; comme l’un s’est fait de la férocité
a compétence d’un homme qui sait bien l’anglais, avec la logique d’un
critique
qui a coutume de réfléchir. Elles se résument en
éaction aussi excessive qu’inévitable. Je me borne à constater que le
critique
de la Revue des Deux Mondes n’a pas été des derni
« Abonné de la Revue des Deux Mondes ! » ils trouvent grâce auprès du
critique
de la docte Revue. Et pourquoi ? C’est qu’Henriet
grette ; mais il ne s’associe pas au déchaînement de ses confrères en
critique
; il a trouvé dans le Maître de forges la lutte d
rivaux se traduit dans les préférences aussi bien que dans l’œuvre du
critique
. Ne serait-ce pas la clef de sa bienveillance pou
e variété dramatique qui ne pouvait naître et fleurir qu’à Paris ! Le
critique
en est éperdument amoureux, et, quand les amateur
bon opposer leurs opinions aux siennes ? On doit être satisfait d’un
critique
(j’entends un critique qui est artiste et par là
ions aux siennes ? On doit être satisfait d’un critique (j’entends un
critique
qui est artiste et par là même militant), s’il es
ès qu’elle a obtenu ces dix dernières années dans le roman et dans la
critique
. Il a ainsi agi dans le sens du mouvement littéra
plus lui demander après cela qu’une chose : c’est d’avoir fait de sa
critique
même une œuvre d’art, et l’on pense bien que M. G
e départ jamais. Il lui arrive (c’est parfois un devoir pénible de la
critique
) d’avoir à dire aux gens des vérités désagréables
se mordraient sans doute. On pourrait regretter cette amabilité du
critique
, si elle faisait tort à l’indépendance et à la fe
diciaire. Parfois, pour mieux caractériser l’œuvre qu’il apprécie, le
critique
lui prête un sous-titre de son invention. Ainsi,
ersaire qui fuit pour mieux combattre. Je crois bien que, de tous nos
critiques
dramatiques actuels, il est celui qui met le mieu
ou une intrigue déjà connue ; d’autre part, il n’a pas le goût de la
critique
gamine et légère qui n’a pas scrupule de se faire
lure de tout cela ? Que M. Ganderax prend au sérieux ses fonctions de
critique
; qu’il se montre, en les exerçant, judicieux, se
it même à la rigueur ; le trait est drôle et inattendu. Mais quand le
critique
nous montre les comédiens, au temps où ils étaien
rticle sur les articles de M. Ganderax, je ne saurais trop dire si le
critique
dont je parle est encore un critique. Depuis un a
x, je ne saurais trop dire si le critique dont je parle est encore un
critique
. Depuis un an à peu près, son nom ne figure plus
n l’a vu sur des affiches de spectacles. Qu’est devenu le temps où la
critique
passait pour être le refuge des impuissants, l’hô
e mérite cette conquête de la scène entreprise par des échappés de la
critique
. Paul Bourget Je ne sais plus quel artist
oins la plus passionnément discutée), il a débuté par réussir dans la
critique
. Ceux qui aiment les exercices de rhétorique peuv
les exercices de rhétorique peuvent s’amuser à discuter s’il est plus
critique
que romancier ou réciproquement. Mais la discussi
ractères de son style. I. Il y a bien des façons de concevoir la
critique
. On peut, au nom d’un code ou d’un idéal traditio
el, rendre des arrêts, imposer ou essayer d’imposer des jugements. La
critique
est alors dogmatique et impérative. Pendant longt
pas autre chose. Mais M. Bourget n’est pas tendre pour cette vieille
critique
; il ne la combat pas, il fait pis ; il la consid
ne véritable coquetterie d’impartialité. En pleine opposition avec la
critique
autoritaire, à l’autre pôle, pour ainsi dire, se
à venir. Il le prend au sérieux, au tragique même, et voilà comme sa
critique
va être surtout explicative et philosophique. Mai
ierait de mettre en doute l’effet produit par tel ou tel écrivain, le
critique
peut répondre : J’ai pour garantie mon expérience
ns anathème à l’amour et à la vie. La maladie morale, signalée par le
critique
, s’étendit comme une tache d’huile ; elle devint
es les plus complexes. Tout le monde s’accordait à reconnaître que la
critique
ainsi pratiquée était singulièrement féconde et s
ération actuelle. Rien de plus aisé que de trouver, parmi ceux que le
critique
a laissés de côté, des hommes qui ont autant et p
e dire de ce faiseur d’idoles : — Psychologue tant qu’on voudra, mais
critique
, je ne sais. Où est cette faculté de voir les deu
réfaces, qu’il n’a jamais fait ce qu’on peut appeler proprement de la
critique
. Faut-il donc le prendre au mot ? Et pourtant, le
qu’important de dégager la personne même de M. Bourget de ses Essais
critiques
où il a tant mis de son âme. Ses autres ouvrages
r la sensibilité arrive à ces analyses sympathiques qui permettent au
critique
de pénétrer par intuition au fond d’un cœur et d’
ujourd’hui que toute considération de moralité doit être bannie de la
critique
? Est-il aussi convaincu qu’autrefois que l’épith
III. Reste à définir le talent de l’écrivain dans ses ouvrages de
critique
. On y retrouve au premier coup d’œil les deux per
s regards sur cette vue rafraîchissante. Que de fois, au moment où le
critique
semble plongé et comme absorbé dans une analyse a
lle liseuse et ce qui l’entoure, quitte à rendre bientôt la parole au
critique
pour qu’il tire les conséquences de cette évocati
choses. Mais qu’importe ? M. Bourget a conquis dans l’histoire de la
critique
et du roman en notre siècle une place bien à lui,
1. 20. Histoire et Littérature, vol. I, p. 347. 21. Voir : Études
critiques
, 3e série, p. 18, 119 ; le Roman naturaliste, p.
0, etc. 22. Histoire et Littérature, vol. Ier, p. 366. 23. Études
critiques
, 3e série, p. 15. 24. Voir le Temps, septembre
’heure de la vengeance — le plus grand honnête homme et le plus grand
critique
du xviiie siècle… Oui, cet enfant, aux rondeurs
uerelle ! Que Joseph de Maistre eût pris fait et cause pour le grand
critique
, étranglé par les Eunuques du xviiie siècle, rie
exprimer sa pensée ; ne donnent pas du tout la manière personnelle du
critique
… Le penseur y est. L’homme des idées générales y
de ces idées générales, appliquées à l’œuvre et à l’auteur que Fréron
critique
, n’y est pas. Pour avoir fait des encyclopédistes
les personnalités vaniteuses auxquelles il répondait en sa qualité de
critique
. Or, c’est cette personnalité du critique contre
répondait en sa qualité de critique. Or, c’est cette personnalité du
critique
contre la personnalité des critiqués que j’aurais
i sont plus des extractions que des confessions… parce qu’il n’y a de
critique
efficace, de critique qui mérite ce nom de critiq
tions que des confessions… parce qu’il n’y a de critique efficace, de
critique
qui mérite ce nom de critique, qu’à la condition
ce qu’il n’y a de critique efficace, de critique qui mérite ce nom de
critique
, qu’à la condition de traverser l’homme par le li
uelqu’un ; on est donc toujours personnel… Et ceux qui veulent que la
Critique
fasse abstraction de la personne qui est toujours
lnérabilité, cette qualité presque surhumaine, fut le caractère de la
critique
de Fréron et de sa personne, — le caractère de so
littéraire, voyons ce qu’il fut, et si le talent de l’écrivain et du
critique
fut aussi grand que l’âme du héros. IV Dans
IV Dans tous les cas, ce talent fut grand. Fréron est le premier
critique
du xviiie siècle ; c’est incontestable. Il ne fu
er critique du xviiie siècle ; c’est incontestable. Il ne fut pas un
critique
comme le fut Diderot, qui n’avait que des sensati
l respectait, de manière à faire croire qu’il le dominait par le sens
critique
. « Boileau — a-t-il dit quelque part — était idol
te, réglée par une raison plus puissante encore, et qui comprenait la
critique
comme Louis XIV le gouvernement. Aussi pourrait-o
même, — car cet homme insulté est toujours resté poli, — il avait la
critique
Louis-quatorzienne… Il n’admettait pas la critiqu
oli, — il avait la critique Louis-quatorzienne… Il n’admettait pas la
critique
sans maître, sans enseignement, sans tradition. I
ançais comme Corneille et Racine, Fréron eut presque exclusivement la
Critique
française, mais pour être dans la tradition natio
époque, a traité toutes les questions littéraires qui incombent à la
Critique
et qui sont de son ressort, et il les a traitées
e style de ses facultés, et fut, comme écrivain, ce qu’il était comme
critique
. Son style, très mâle, a la clarté comme il a le
Quelle grandeur dans la simplicité ! Cherchez de ces traits dans les
critiques
modernes, dans Sainte-Beuve qui se tortille et da
anche qui gèle, et qui semblent pourtant tous deux avoir découvert la
Critique
. C’est encore de Fréron, ce trait : « Quand un vr
une naissance honorable, et, hasard charmant ! parent de Malherbe, un
critique
aussi à sa manière, qui ne voulait pas, en mouran
de la philologie ? Le grammairien, le linguiste, le lexicographe, le
critique
, le littérateur, dans le sens spécial du mot, ont
étymologique, elle ne comprendrait que la grammaire, l’exégèse et la
critique
des textes ; les travaux d’érudition, d’archéolog
t la critique des textes ; les travaux d’érudition, d’archéologie, de
critique
esthétique en seraient distraits. Une telle exclu
renfermer presque toute la littérature réfléchie. Les historiens, les
critiques
, les polygraphes, les écrivains d’histoire littér
arfaitement équivalentes. Quand il s’agit de littérature ancienne, la
critique
et l’érudition rentrent de droit dans le cadre de
tions d’histoire civile et littéraire, ni de ces brillantes œuvres de
critique
esthétique qui se sont élevées au niveau des plus
arle point ici de ces œuvres où la plus solide érudition s’unit à une
critique
fine ou élevée, comme les derniers volumes de l’H
ur l’explication du christianisme et de l’Évangile, en dévoilant à la
critique
une des plus curieuses apparitions religieuses et
ux qu’elle apporte en tribut à la science générale des choses et à la
critique
universelle, l’un des premiers besoins de l’homme
dehors sont si riches pour celui qui les explore avec intelligence et
critique
. D’où viennent tant de vues nouvelles sur la marc
nexact, faux, chimérique, si ce n’est pour n’avoir point appuyé d’une
critique
savante l’admirable sens esthétique dont il était
pour l’histoire et la psychologie. Plusieurs problèmes importants de
critique
historique ne seront résolus que quand un érudit
rrêtées en littérature comparée, en linguistique, en ethnographie, en
critique
, vous les verrez toutes empreintes et modifiées p
es où la littérature ne pouvant plus rien produire d’original devient
critique
et rétrospective. Sans doute, si notre érudition
pas d’exagérer en disant que la philologie, inséparablement liée à la
critique
, est un des éléments les plus essentiels de l’esp
odernes. Si nous surpassons le Moyen Âge en netteté, en précision, en
critique
, nous le devons uniquement à l’éducation philolog
es poètes ; mais il n’a pas eu de philologues 72 ; de là ce manque de
critique
qui le constitue à l’état d’enfance intellectuell
urquoi il doit être regardé comme le fondateur de l’esprit moderne en
critique
et en littérature. Il est à la limite de la conna
, fragmentaire, matérielle, et de la connaissance comparée, délicate,
critique
en un mot. Si le Moyen Âge, par exemple, a si mal
e Lille, un Alexandre de Halès, un Roger Bacon. Mais ils étaient plus
critiques
; ils jouissaient du bénéfice du temps et des con
t à se rattacher ? L’esprit moderne, c’est-à-dire le rationalisme, la
critique
, le libéralisme, a été fondé le même jour que la
multiple dans un coin de l’universel, que de nos jours on appelle la
critique
? Une telle infériorité est du reste facile à exp
ion homérique, ils nous ont laissé peu à faire, excepté pour la haute
critique
à laquelle la comparaison des littératures est in
iens ont égalé les plus absorbés des philologues modernes. Quant à la
critique
des textes, leur position était fort différente d
parer et à les compter. Aulu-Gelle, par exemple, dans les discussions
critiques
auxquelles il se livre fréquemment, raisonne pres
e pouvaient comparer assez de littératures pour s’élever bien haut en
critique
esthétique. Rappelons-nous que notre supériorité
s le Traité du Sublime lui-même, c’est-à-dire dans la meilleure œuvre
critique
de l’antiquité, œuvre que l’on peut comparer aux
us insipide que ce que Racine et Corneille nous ont laissé en fait de
critique
. On dirait qu’ils n’ont pas compris leurs propres
est devenu depuis qu’il l’a subie, quels changements la connaissance
critique
de l’antiquité a introduits dans la manière de vo
que superficiel en érudition, arrive à ses résultats bien plus par la
critique
, l’histoire et la science positive que par l’abst
oire et la science positive que par l’abstraction métaphysique 81. La
critique
universelle est le seul caractère que l’on puisse
des faits ? M. Cousin lui-même est-il un philosophe ? Non ! c’est un
critique
qui s’occupe de philosophie, comme tel autre s’oc
s’occupe de l’histoire, tel autre de ce qu’on appelle littérature. La
critique
, telle est donc la forme sous laquelle, dans tout
, dans toutes les voies, l’esprit humain tend à s’exercer ; or, si la
critique
et la philologie ne sont pas identiques, elles so
les et d’entendre leur langage. Le jour où la philologie périrait, la
critique
périrait avec elle, la barbarie renaîtrait, la cr
a masse de l’humanité ? Des croyances étranges, qui révoltent le sens
critique
, ne sont-elles pas encore avalées comme de l’eau
ses, laquelle ne résulte pas d’un argument, mais de toute une culture
critique
, de toute la direction intellectuelle, est-elle l
anépadam qui m’ont fait ma philosophie. Mais c’est la vue générale et
critique
, c’est l’induction universelle ; et je sens que,
omme dans les sciences physiques, la faculté essentielle est celle du
critique
littéraire, la délicatesse du tour (c’est le tour
ns, des sophistes, Scholies, Paraphrases, Traductions, Imitations 3°
CRITIQUE
des textes, critique littéraire (authenticité, et
holies, Paraphrases, Traductions, Imitations 3° CRITIQUE des textes,
critique
littéraire (authenticité, etc.), critique, esthét
ns 3° CRITIQUE des textes, critique littéraire (authenticité, etc.),
critique
, esthétique 4° ÉRUDITION, Théologie, Mythographi
Histoire et théorie des Beaux-Arts M. Haase, dans le Journal d’Iéna,
critique
vivement l’emploi d’une acception aussi vaste (Ne
. Mot de Cratès de Mallos : « Le grammairien, c’est le manœuvre ; le
critique
, c’est l’architecte. » Wegener, De aula Attalica,
ela avait lieu presque toujours au Moyen Âge ; c’est un instrument de
critique
littéraire et scientifique. 73. Il faut en dire
XX, Opp. p. 998, 999). 75. Pour bien comprendre le caractère de la
critique
ancienne, voir l’excellent article de M. Egger su
m non probat. Il serait à désirer que Porson, Brunck et bien d’autres
critiques
allemands n’eussent pas choisi cet étrange moyen
pelle de main de Dieu, admirablement fait. Il était né littérateur et
critique
comme on naît poète. Il avait en littérature le g
énie de la recherche et de la découverte, qui est le vrai génie de la
Critique
. Il avait la finesse, qui ne regarde pas de trop
ngea, du moins, par l’étendue, l’horizon, le mouvement d’esprit de sa
critique
. Mais tous ces dons de naissance furent mis à mal
vocation littéraire. Puisque, de facultés, il était destiné à être un
critique
, son sens de critique s’en serait fortifié et pur
uisque, de facultés, il était destiné à être un critique, son sens de
critique
s’en serait fortifié et purifié. Il fût devenu ce
t, s’il avait eu tout ce que le Christianisme peut donner, le premier
critique
d’un temps qui n’a pas de premier, et personne, i
le, ni Sainte-Beuve, ni Gustave Planche, ni les autres qui font de la
critique
, n’aurait pu lui être comparé. De toutes les chos
, — insuffisant pour cette chose d’imposance et d’autorité qui est la
Critique
, et qui n’est plus la Critique si elle n’est pas
e d’imposance et d’autorité qui est la Critique, et qui n’est plus la
Critique
si elle n’est pas chose d’autorité. Or, l’autorit
on le mît, — Sainte-Beuve se vantait de n’avoir point de principes en
critique
, et même il prétendait qu’il n’en fallait pas. Ph
ue et de morale, ces principes qui ne font qu’un, et sans lesquels la
Critique
n’est plus que l’empirisme d’une personnalité plu
est pas capable de combler cette lacune terrible dans les œuvres d’un
critique
: — le manque de principes et d’autorité. Il n’en
r, en plaisant. Ce radieux Arlequin intellectuel, qui avait beau être
critique
et professeur se retrouvait toujours Arlequin, et
Villemain, qui s’était fait grave, de peur de n’être rien, opposa au
critique
muscadin, autrement fort que lui, qu’il jalousait
rivolité. Depuis Mme de Staël, il ne fut peut-être pas, en France, de
critique
plus vivant. C’est, comme pour elle, la vie qui e
taient, comme professeurs, aussi différents l’un de l’autre que comme
critiques
. Sainte-Beuve préparait longuement sa leçon, il l
sion… Non, je n’ai jamais vu d’opposition plus vive qu’entre ces deux
critiques
et ces deux professeurs du xixe siècle, contrast
. Je le dis simplement pour caractériser Chasles, et sa manière et sa
critique
, à lui, qui s’était plongé à plein corps dans la
lication des Mémoires de Chasles, l’auteur y est trop anglais pour un
critique
, car, ainsi que je l’ai dit déjà, si Chasles est
dit déjà, si Chasles est bien plutôt un fantaisiste connaisseur qu’un
critique
intégral, transcendant, absolu, il n’en veut pas
itique intégral, transcendant, absolu, il n’en veut pas moins être un
critique
. Il a eu toute sa vie la prétention d’en être un,
a tête de son livre le mot « voyage », il aurait dû se rappeler qu’un
critique
n’est pas un voyageur ordinaire et de ceux-là don
ceux-là dont Sterne a donné la liste dans son Voyage sentimental. Le
critique
en voyage à travers les littératures emporte autr
culotte de soie noire et la résolution de partout sentimentaliser… Le
critique
, lui, doit avoir un paquet d’idées faites en vert
us d’une place, dans son livre sur l’Angleterre, mais il n’est pas le
critique
sur lequel on devait compter. Il n’est pas le jug
en parlant français ; séduisant souvent, mais toujours séduit. Or, le
critique
doit rester au-dessus, ou du moins à côté de tout
eux chapitres (deux seulement) se détachaient en œuvre volontairement
critique
sur ce fond de livre trop énamouré d’Angleterre,
a mesure d’une justice arrachée, malgré ses réserves, à l’esprit d’un
critique
qui, s’il manqua souvent de l’intuition du vrai,
r de l’un, il méconnaît inconséquemment la grandeur de l’autre. Moins
critique
ici que dans son chapitre sur Bacon, Chasles fut
es n’aborda pas, Macaulay est bien au-dessous de ce qu’il fut dans la
critique
littéraire. Il y avait la largeur, l’épanouisseme
lités qui se retrouvent dans Chasles à des degrés presque identiques.
Critiques
, tous deux, de sentiment et de sensation ; compré
ue ; tandis que le pauvre Philarète Chasles a continué de faire de la
critique
et de la littérature inutiles en ce beau pays de
vie, abaissé le talent de Chasles et brouillé misérablement son sens
critique
. Rappelez-vous la Psychologie sociale des nouveau
Nisard I Études de
critique
littéraire ; Études de littérature et d’histoire
-il fallu rien moins que les deux volumes que voici : — les Études de
critique
littéraire, — les Études de littérature et d’hist
s et même qu’on insultait très bien ; parce qu’il ne concevait pas la
Critique
en dehors de la morale chrétienne, quand le Beau
qui avait été dit avec le plus d’emphase : M. Désiré Nisard était un
critique
exclusif, intolérant, sans ampleur, nuancé d’un p
ns sur sa plume pour les expliquer. Que dis-je ? Cet écrivain sec, ce
critique
… n’était pas même un critique ! Il se trompait lu
quer. Que dis-je ? Cet écrivain sec, ce critique… n’était pas même un
critique
! Il se trompait lui-même quand il croyait le plu
l se trompait lui-même quand il croyait le plus l’être. Il n’avait du
critique
que les facultés qui tiennent à la sympathie, à l
e bienveillance du caractère ; mais les facultés qui accomplissent le
critique
et qui donnent à celles-là le tranchant et le fil
oir lu ces volumes d’aujourd’hui, dont l’importe le titre d’Études de
critique
littéraire, il m’est impossible de reconnaître et
’est pas ce qu’on peut appeler, dans toute la plénitude de ce mot, un
critique
. La Critique n’est pas seulement de comprendre. E
u’on peut appeler, dans toute la plénitude de ce mot, un critique. La
Critique
n’est pas seulement de comprendre. Elle n’est pas
Pour les morts, c’est différent. Avec les morts, M. Nisard atteint au
critique
. L’homme bienveillant qui est en lui est sans dou
n en maître, et peut-être, dans toutes ses œuvres, n’a-t-il été grand
critique
, c’est-à-dire critique complet, que cette fois-là
re, dans toutes ses œuvres, n’a-t-il été grand critique, c’est-à-dire
critique
complet, que cette fois-là. Partout ailleurs, il
be dans la lumière. Toutes les idées générales qui sont le vrai de la
Critique
, il les a pourtant, mais il ne peut se décider à
ervir contre qui que ce soit. On pourrait dire qu’il a la fleur de la
Critique
, mais sans la branche avec laquelle on doit châti
main ou la main au cœur, dans l’exécution des hautes œuvres de toute
critique
, qu’il n’est critique que le moins qu’il peut et
ur, dans l’exécution des hautes œuvres de toute critique, qu’il n’est
critique
que le moins qu’il peut et qu’il en esquive l’occ
la rigueur du mot, la note vibrante que rien ne doit énerver dans le
critique
. Je sais bien que dans l’article de M. Nisard sur
M. Nisard est un professeur attique du vrai littéraire, et non pas un
critique
en réalité. Il voit le mal, mais il le voile, et
i bien de Boissonnade, M. Nisard est bien plutôt fait pour l’apologie
critique
proprement dite. Son vrai genre, à lui, c’est l’é
on discours à Ponsard, son discours à de Sainte-Aulaire ! C’est de la
Critique
dans un sens, puisqu’il s’agit d’appréciations et
ons et de choses de littérature, mais c’est bien plus étonnant qu’une
Critique
complète qui aurait dit le mot suprême, qui aurai
de bien plus rare et de bien plus particulier. C’est de la sympathie
critique
, mais de la sympathie qui se possède et qui n’est
onc, et l’ingénieux poussé jusqu’au génie, l’ingénieux dans l’analyse
critique
qui veut rester aimable sans être jamais fausse,
au contraire le plus souple, et le plus large, et le meilleur dans la
Critique
, et si j’osais — et pourquoi pas ? — je dirais pr
es qui revient le plus sous la plume de M. Nisard. Dans ces Études de
critique
littéraire, à propos de l’autorité, des deux mora
ofonde et de ses beautés les plus secrètes, a pénétré la pensée de ce
critique
dont l’esprit, hier, pour vous et pour moi, parai
stianisme et sa morale acceptés résolument par l’auteur des Études de
critique
littéraire et des Études de littérature et d’hist
me Mélanchton ou Érasme, pour les peindre et les expliquer. Moitié de
critique
, c’est encore beaucoup, à une époque où les homme
agments quand ils ne sont pas des atomes, M. Nisard, qui n’est pas un
critique
par les côtés que l’on croyait, les côtés répulsi
hui que des qualités personnelles à mettre en balance avec les autres
critiques
contemporains. Il a le courage de se dire chrétie
intellectuellement déjà sa fortune. En effet, s’il avait été dans la
Critique
un simple naturaliste sorti des pieds de Goethe,
e talent et de réflexion, c’est un moraliste bien plus qu’il n’est un
critique
, même quand il l’est le plus. Dans ses écrits les
ut-être existé ? X Du reste, ce triste livre, sans esprit, sans
critique
, sans moralité, mais écrit en anglais contre l’un
t sensé et élevé, je ne connais que M. Nisard qui, dans ses Études de
critique
, en ait prononcé un sur le grand poète. M. Nisard
ard n’a pas toujours été aussi heureux ; il n’a pas toujours eu cette
critique
large et cette sécurité de coup d’œil. Mais c’est
ans réserve le beau travail de M. Nisard, qui démontre si bien que la
Critique
littéraire, quand elle entre dans l’homme par ses
rt de lire. C’est à quoi songeait Sainte-Beuve quand il disait : « Le
critique
n’est qu’un homme qui sait lire et qui apprend à
t. Est-ce pour juger des ouvrages, en d’autres termes, est-ce lire en
critique
? Tout de même, il faudra lire très lentement, en
qui se tienne. Seulement vous aurez appris à votre lecteur à lire en
critique
, et non pas à lire pour jouir de sa lecture, et p
ecture, et peu s’en faut que le mot de Sainte-Beuve ne soit faux : le
critique
ne sait pas lire pour son plaisir et n’apprend pa
d pas aux autres à lire pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en
critique
. Or lire en critique n’est pas un plaisir ou du m
re pour le leur. Il apprend au lecteur à lire en critique. Or lire en
critique
n’est pas un plaisir ou du moins est un plaisir t
que dans l’auteur. » Il avait bien un peu raison. A quoi donc sert le
critique
? A faire lire l’auteur à un certain point de vue
fort utile. Selon que le lecteur a lu déjà ou n’a pas lu l’auteur, le
critique
l’invite à lire dans telle disposition générale o
ecture se compose de trois personnages : l’auteur, le lecteur ; et le
critique
est le médiateur. Mais, encore une fois, le criti
lecteur ; et le critique est le médiateur. Mais, encore une fois, le
critique
est un homme qui ne sait lire qu’en critique et q
ais, encore une fois, le critique est un homme qui ne sait lire qu’en
critique
et qui n’apprend à lire qu’en critique, qui n’ens
n homme qui ne sait lire qu’en critique et qui n’apprend à lire qu’en
critique
, qui n’enseigne que la lecture critique, dont, du
et qui n’apprend à lire qu’en critique, qui n’enseigne que la lecture
critique
, dont, du reste, je ne songe à dire aucun mal. Ma
Chapitre II La
critique
Nisard, Vinet, Schérer. — 1. Sainte-Beuve ; la
itre II La critique Nisard, Vinet, Schérer. — 1. Sainte-Beuve ; la
critique
biographique. L’histoire naturelle des esprits. R
le métier ; définition mais non détermination de l’individualité. La
critique
, dans la seconde moitié du xixe siècle, a exercé
esprit public n’appartenait plus à la littérature, qui demandait à la
critique
les moyens de se mettre en harmonie avec les beso
us occupe : de 1840 à 1860 environ, il est le maître incontesté de la
critique
. Mais je dois, avant de me tourner vers lui, nomm
in, d’origine suisse aussi, protestant aussi, mais protestant libéré,
critique
subtil et hardi, théologien devenu philosophe, tr
e » de problèmes et de difficultés, qui ait jamais été appliquée à la
critique
. Très agile et très mobile, Sainte-Beuve a traver
il échappe. Les impuissances de l’auteur servent au développement du
critique
: il essaie le roman et la poésie, de façon à con
ord, qu’il continue l’œuvre de Villemain, qui avait été de réduire la
critique
littéraire à l’histoire. Villemain, largement, un
s : et par là il introduit d’abord une relativité plus grande dans la
critique
. Il cherche, dans l’œuvre littéraire, l’expressio
ais l’histoire n’est pas, pour Sainte-Beuve, le terme ou le but de la
critique
: il a la prétention d’être un philosophe, un sav
é — rien de plus, rien de moins — d’étonnantes biographies d’âmes. Sa
critique
est purement réaliste, d’une grande valeur artist
se. Son œuvre se distribue en trois masses principales : philosophie,
critique
, histoire. Le livre de l’Intelligence parut en 18
a Philosophie de l’art (1865-1860), voilà les maîtresses pièces de la
critique
de Taine. Cette critique procède de sa philosophi
865-1860), voilà les maîtresses pièces de la critique de Taine. Cette
critique
procède de sa philosophie : elle en fait même par
ne l’est pas. Il y a là un résidu inexplicable, qu’il faut, en bonne
critique
, soigneusement dégager. Dans ses belles études su
dernière considération, Taine arrive à faire enfin une place dans sa
critique
au jugement du « style », de la « forme », de la
t, conçut plus qu’il ne sut exécuter, et qui par là fut éminemment un
critique
. Il a fait la critique de lui-même, dans ce roman
sut exécuter, et qui par là fut éminemment un critique. Il a fait la
critique
de lui-même, dans ce roman de Dominique (1863) qu
es charmantes de sa peinture : ces descriptions sont en un sens de la
critique
, la critique des sujets, si je puis dire ; car on
de sa peinture : ces descriptions sont en un sens de la critique, la
critique
des sujets, si je puis dire ; car on y voit la ré
laissé, dans ses Maîtres d’autrefois (1876), un remarquable essai de
critique
d’art. Ce sont les notes d’un voyage en Belgique
œuvre. Par l’étude du métier et de la technique, il réintègre dans la
critique
ce que Taine en éliminait trop, l’originalité de
t Rubens ; devant la Leçon d’anatomie, c’est Rembrandt que ce délicat
critique
découvre : eux-mêmes en ce qui les fait être eux
lardot, Confession de S.-B., in-12,1882 ; Brunetière, Évolution de la
critique
, 8e leçon. 858. Biographie : H. Taine (1828-1893
ttérature anglaise, 5 vol. ; Philosophie de l’art, 2 vol. ; Essais de
critique
et d’histoire, 1 vol. ; Nouveaux Essais, 1 vol. ;
3 vol. ; Empire, 2 vol.) À consulter : F. Brunetière, Évolution de la
critique
, 9e leçon ; G. Monod, Renan, Taine, Michelet, 189
œuvres de l’art et de la poésie des jugements d’éloge ou de blâme, la
critique
littéraire n’a jamais douté d’elle-même. Elle n’a
les Français le soient ? Comme exemple, je citerai deux axiomes de la
critique
française, que bien certainement aucun esprit ass
et dans l’autre de ces principes, et armés de ce double instrument de
critique
, nous ouvrons le premier théâtre comique venu, le
i nous voulons donner un nom à cette première et nombreuse famille de
critiques
grands théoriciens et bons logiciens, nous l’appe
fugitifs qui naissent en nous spontanément avant toute réflexion : la
critique
littéraire n’est que l’analyse des sentiments lit
. Si nous voulons donner un nom à cette deuxième et petite famille de
critiques
moins occupés de ce qu’ils croient que de ce qu’i
ce qu’ils ne croient pas, nous l’appellerons sans difficulté l’école
critique
proprement dite. L’école critique n’a pas le dern
appellerons sans difficulté l’école critique proprement dite. L’école
critique
n’a pas le dernier mot. Une école bien connue rep
e, un sentiment étroit, exclusif, passionné, et puis vous donnez à la
critique
ce sentiment pour base ! De quelle façon pourrez-
tits problèmes, éveiller la curiosité du lecteur sur les questions de
critique
générale, et lui inspirer, avec le goût de leur e
objet de ce livre.. Nos trois écoles sont les grandes divisions de la
critique
littéraire. Mais ces divisions comportent d’autre
ité de la race, et ainsi, d’abstraction en abstraction, il raréfie la
critique
littéraire. Alexandre Vinet croit ressaisir dans
absolu ? que l’école dogmatique sent lui échapper. Entre ses mains la
critique
littéraire devient une sorte d’apologie du christ
ils ne sont pas compris dans le plan de notre étude. Non seulement la
critique
littéraire comporte d’autres divisions que celles
visions que celles que j’ai indiquées, mais on ne trouverait point de
critique
assez rigoureux, disons plutôt assez pauvre, asse
les incorrigibles amateurs de classifications voudront-ils ranger des
critiques
comme M. Saint-Marc Girardin, M. Villemain, M. Gu
t de sa psychologie, M. Sainte-Beuve était tout simplement le premier
critique
de notre temps. En Allemagne, un homme tel que He
icielles. Ce sont moins des écoles que trois différents esprits de la
critique
, et, pour ainsi dire, trois moments par lesquels
iècle où chaque chose est mise en question, examine la question de la
critique
littéraire : 1º le moment dogmatique (l’esprit hu
le moment dogmatique (l’esprit humain affirme d’abord) ; 2º le moment
critique
(c’est vraiment la crise de l’intelligence ; nous
pratique, plus ou moins inconsciemment, des opérations compliquées de
critique
et de construction, d’analyse et de synthèse. Mai
» Il ne croyait dire, et il ne disait en effet qu’un lieu commun, le
critique
qui, à propos du Précis de la science de l’histoi
on étudie la théorie des méthodes qui servent dans ces sciences ? La
critique
historique ! Mais le meilleur moyen de l’apprendr
s d’intérêt ; en revanche, il ne se place jamais à des points de vue,
critiques
ou pratiques, que nous tenons pour très intéressa
quées plus loin. — Mais il est clair que, préalablement à tout examen
critique
et à toute interprétation des documents, se pose
Renan en 184834, il n’y a pas de travail plus urgent qu’un catalogue
critique
des manuscrits des diverses bibliothèques… Voilà,
. — On a entrepris récemment de dresser des répertoires, raisonnés et
critiques
, des inventaires qui existent, des catalogues de
De deux choses l’une : ou ces documents ont déjà subi une élaboration
critique
, ou ils sont à l’état brut ; on s’en rend compte
déjà subi une élaboration), il faut être en mesure de vérifier si la
critique
en a été correctement faite ; dans le second cas
de raisonner bien ; car si l’on peut pécher, au cours des opérations
critiques
, en raisonnant mal, on peut aussi errer par ignor
usceptibles parfois de vicier à fond leurs opérations subséquentes de
critique
et d’interprétation. Quant aux autodidactes qui p
s de doctrines, d’observations et de résultats, propre à faciliter la
critique
des diplômes et des chartes, existe : c’est la Di
s historiques. — Il serait peu judicieux, en effet, d’entreprendre la
critique
de documents littéraires encore non critiqués san
e une discipline à part, qui a un nom : l’Histoire littéraire48. — La
critique
des documents figurés, tels que les œuvres d’arch
mple, ne sont que des répertoires méthodiques de faits, acquis par la
critique
, qui sont de nature à faciliter la critique des d
s de faits, acquis par la critique, qui sont de nature à faciliter la
critique
des documents non critiqués encore. Au contraire,
ans l’ignorance des travaux antérieurs et des résultats acquis par la
critique
; il a une irréprochable cognitio cogniti et cogn
ies principales de la Méthodologie historique. C’est le domaine de la
Critique
. Les sept chapitres qui suivent y sont consacrés.
les formes, les sources, etc., constitue le domaine particulier de la
CRITIQUE
EXTERNE ou critique d’érudition. — Ensuite interv
ces, etc., constitue le domaine particulier de la CRITIQUE EXTERNE ou
critique
d’érudition. — Ensuite intervient la CRITIQUE INT
la CRITIQUE EXTERNE ou critique d’érudition. — Ensuite intervient la
CRITIQUE
INTERNE : elle travaille, au moyen de raisonnemen
agent de ce qui précède : complexité extrême, nécessité absolue de la
Critique
historique. Comparé aux autres savants, l’histori
nt. — Tout le monde, il est vrai, admet, en principe, l’utilité de la
Critique
; mais c’est un de ces postulats non contestés qu
des âges de civilisation brillante, avant que les premières lueurs de
Critique
se soient manifestées parmi les peuples les plus
abandonnés à eux-mêmes, suivraient ces vieux errements. C’est que la
Critique
est contraire à l’allure normale de l’intelligenc
ements spontanés et d’en exécuter d’autres. De même, l’habitude de la
Critique
n’est pas naturelle ; il faut qu’elle soit inculq
par des exercices répétés. Ainsi le travail historique est un travail
critique
par excellence ; lorsqu’on s’y livre sans s’être
exprimer tous leurs raisonnements en forme65. » * * * Section I :
Critique
externe (Critique d’érudition) Chapitre II.
rs raisonnements en forme65. » * * * Section I : Critique externe (
Critique
d’érudition) Chapitre II. Critique de restit
Section I : Critique externe (Critique d’érudition) Chapitre II.
Critique
de restitution Quelqu’un, de nos jours, écrit
. Les éditions de textes anciens sont aujourd’hui, pour la plupart, «
critiques
» ; mais il n’y a pas trente ans qu’ont été donné
s il n’y a pas trente ans qu’ont été données les premières « éditions
critiques
» des grandes œuvres du moyen âge, et le texte cr
s « éditions critiques » des grandes œuvres du moyen âge, et le texte
critique
de quelques œuvres de l’antiquité classique (de c
inédit ou qui n’a pas encore été édité conformément aux règles de la
critique
. Comment procède-t-on pour en établir le meilleur
puis que les textes orientaux, romans et germaniques sont soumis à la
critique
verbale. Nous avons déjà dit que de « belles » co
ues ont résisté, et résisteront toujours sans doute, à l’effort de la
critique
. Très souvent, la critique constate l’altération
ront toujours sans doute, à l’effort de la critique. Très souvent, la
critique
constate l’altération du texte, indique ce que le
filière. — Les érudits qui se livrent à l’exercice passionnant de la
critique
conjecturale sont exposés, dans leur ardeur, à su
ts est un instrument puissant, mais c’est le seul dont dispose ici la
critique
. Quand l’arbre généalogique des exemplaires est d
fit souvent à dissiper des obscurités que la lumière incertaine de la
critique
conjecturale n’aurait pu percer. Toutefois, l’abo
ient nécessaires à un homme très diligent pour préparer une « édition
critique
» de tel roman du moyen âge. Est-il, du moins, ce
ois manuscrits ? Non. L’effort matériel qu’exigent certaines éditions
critiques
, par suite de l’extrême richesse apparente des ma
nnel aux résultats positifs qui en sont la récompense. Les « éditions
critiques
» faites à l’aide de plusieurs copies d’un origin
illeur texte, ce qu’il faut pour l’établir75. II. Les résultats de la
critique
de restitution — critique de nettoyage et de racc
t pour l’établir75. II. Les résultats de la critique de restitution —
critique
de nettoyage et de raccommodage — sont entièremen
ignaler comme tels les passages suspects. Mais il va sans dire que la
critique
de restitution ne fournit aucune donnée nouvelle.
pas à le pratiquer. III. Il y aura lieu, d’ailleurs, de pratiquer la
critique
de restitution jusqu’à ce que l’on possède le tex
i purifient des textes connus. Publier, conformément aux règles de la
critique
, des documents inédits, ou, jusqu’à présent, mal
à critiquer77 et des soins minutieux qu’exigent les opérations de la
critique
verbale78, le travail de publication et de restit
puis quelques années, soit encore accéléré79. * * * Chapitre III .
Critique
de provenance Il serait absurde de chercher
conséquent, de distinguer davantage. I. Le principal instrument de la
critique
de provenance est l’analyse interne du document c
tous les renseignements extérieurs, relatifs au document soumis à la
critique
, qui peuvent se trouver dispersés dans des docume
sage de l’avouer que de multiplier les hypothèses. III. L’œuvre de la
critique
de provenance n’est pas achevée dès que le docume
et de ces diplômes les ont textuellement copiées. Il appartient à la
critique
de provenance de discerner, autant que possible,
Toutefois, pourvu qu’il n’y ait pas trop d’intermédiaires perdus, la
critique
réussit à débrouiller les rapports à force de rap
es d’une précision et d’une solidité parfaites88. Les résultats de la
critique
de provenance, en tant qu’elle s’applique à établ
t les copies partielles qui en ont été conservées. — D’autre part, la
critique
de provenance ruine l’autorité d’une foule de doc
s des ouvrages originaux de Wendover et de Mathieu de Paris89. IV. La
critique
de provenance garantit les historiens d’erreurs é
services sont si grands qu’elle est aujourd’hui considérée comme « la
critique
» par excellence. On dit couramment d’un historie
» par excellence. On dit couramment d’un historien qu’il « manque de
critique
» lorsqu’il ne sent point la nécessité de disting
. On a raison : mais il ne faut pas se contenter de cette forme de la
critique
, et il ne faut pas en abuser. Il ne faut pas en a
dicule que la victime de Vrain-Lucas. C’est abuser des procédés de la
critique
de provenance que de les appliquer, comme on l’a
ie la virtuosité des critiques93. Il ne faut pas s’en contenter. — La
critique
de provenance, comme celle de restitution, est pr
’apprend pas à tirer parti des bons94. » Ce n’est donc pas toute « la
critique
historique » ; c’en est seulement une assise95. *
; c’en est seulement une assise95. * * * Chapitre IV . Classement
critique
des sources Grâce aux opérations précédentes
a été, s’il y avait lieu, restitué, et chacun d’eux a été soumis à la
critique
de provenance : on sait d’où il sort. Reste à réu
dernière de celles que l’on peut appeler préparatoires aux travaux de
critique
supérieure (interne) et de construction. Quiconqu
’il cultivait, une maîtrise incontestable104. * * * Chapitre V. La
critique
d’érudition et les érudits L’ensemble des op
tions décrites dans les chapitres précédents (restitution des textes,
critique
de provenance, collection et classement des docum
t classement des documents vérifiés) constitue le vaste domaine de la
critique
externe ou critique d’érudition105. La critique d
uments vérifiés) constitue le vaste domaine de la critique externe ou
critique
d’érudition105. La critique d’érudition tout enti
e vaste domaine de la critique externe ou critique d’érudition105. La
critique
d’érudition tout entière n’inspire que du dédain
qui prennent en pitié et qui raillent les analyses minutieuses de la
critique
externe ne mérite guère, en vérité, d’être réfuté
érer les vertus et la portée. On a dit que les procédés si sûrs de la
critique
d’érudition avaient élevé l’histoire à la dignité
istoire à la dignité d’une science, « d’une science exacte » ; que la
critique
de provenance « fait pénétrer plus profondément q
étude dans la connaissance des temps passés » ; que l’habitude de la
critique
des textes affine ou même confère « l’intelligenc
e « l’intelligence historique ». Tacitement, on s’est persuadé que la
critique
d’érudition est toute la critique historique, et
acitement, on s’est persuadé que la critique d’érudition est toute la
critique
historique, et qu’il n’y a rien au-delà du nettoy
r qu’il soit utile de la combattre expressément : c’est, en effet, la
critique
psychologique d’interprétation, de sincérité et d
autre étude dans la connaissance des temps passés », ce n’est pas la
critique
externe107. Un historien qui aurait cette bonne f
de faire, dans le domaine de l’histoire de l’antiquité classique, ni
critique
des textes (restitution), ni critique des sources
re de l’antiquité classique, ni critique des textes (restitution), ni
critique
des sources (provenance) ; les conditions n’en se
semble de l’histoire ancienne. Ne nous lassons pas de le répéter : la
critique
externe est toute préparatoire ; elle est un moye
uns — les érudits — seraient dévolues les besognes absorbantes de la
critique
externe ou critique d’érudition ; les autres, all
seraient dévolues les besognes absorbantes de la critique externe ou
critique
d’érudition ; les autres, allégés du poids de ces
e ces besognes, auraient plus de liberté pour procéder aux travaux de
critique
supérieure, de combinaison et de construction. Te
es érudits. Les érudits, de leur côté, posaient, par leurs recherches
critiques
, la condition de l’histoire, mais ils ne se souci
quêtes d’érudition qui ont occupé des générations d’érudits ; mais la
critique
matérielle des sources de l’histoire de la Révolu
oire du moyen âge ne seront résolus que lorsque d’immenses travaux de
critique
externe auront été accomplis. Dans les deux premi
on activité tout entière ; ou bien il se décide à entamer les travaux
critiques
préparatoires, sans se dissimuler qu’il n’aura pr
qui font de vastes collections de textes et qui donnent des éditions
critiques
se servent de leurs propres regestes et de leurs
sieurs hommes se sont partagés entre les besognes préparatoires de la
critique
externe et les travaux plus relevés de la constru
vorables : production plus abondante, plus réussie, mieux réglée. Les
critiques
qui sont rompus par une longue habitude à la rest
té, une sûreté incomparables ; ceux qui se livrent exclusivement à la
critique
de provenance ont des intuitions que d’autres, mo
uant ; mais, parmi les « érudits » eux-mêmes, voués aux opérations de
critique
externe, des catégories se dessinent. De même, da
iothécaires, etc.), d’autres qui sont plus spécialement surtout des «
critiques
» (nettoyeurs, restaurateurs et éditeurs de texte
pas de grandes exigences : on réclame aujourd’hui de ceux qui font la
critique
des documents des soins minutieux, une perfection
storiens » (et celle des érudits entre les diverses spécialités de la
critique
d’érudition) que la circonstance suivante : certa
défauts vraiment rédhibitoires qui disqualifient, pour les travaux de
critique
externe. Nous dirons ensuite quelques mots des di
ateurs, s’accommodent assez mal des petites besognes techniques de la
critique
préparatoire : ils se gardent bien de les dédaign
aux » préalables « qui ont rendu possibles les recherches de la haute
critique
» et les essais de construction historique, dit :
nous l’avons dit, trouve à la longue de la douceur aux minuties de la
critique
préparatoire. C’est que l’exercice de cette criti
x minuties de la critique préparatoire. C’est que l’exercice de cette
critique
flatte et développe des goûts très généralement r
e nous a souri. Ce genre de labeur qu’on appelle la bibliographie [la
critique
de provenance, principalement au point de vue de
ciser davantage ? Des jeunes gens qui n’éprouvent pour les travaux de
critique
externe aucune répugnance a priori, ou même qui s
nsi de suite117. M. Froude reconnaissait parfaitement l’utilité de la
critique
, et il a même été un des premiers à fonder en Ang
intains et problématiques, et presque toujours pour autrui. — Pour la
critique
des textes et pour la critique des sources, l’ins
resque toujours pour autrui. — Pour la critique des textes et pour la
critique
des sources, l’instinct du déchiffreur de problèm
ables118. — Telles sont les dispositions requises. — Les exercices de
critique
externe sont si amers pour les sujets qui n’ont p
longue, chez les spécialistes, la pratique habituelle des travaux de
critique
externe. Il ne se passe guère d’années sans que d
ssen, déplorait avec force l’abîme qui, disait-il, se creuse entre la
critique
préparatoire et la culture générale : la critique
se creuse entre la critique préparatoire et la culture générale : la
critique
des textes se perd dans d’insignifiantes minuties
icrologiques, à la correction parfaite de détails sans importance. La
critique
des textes et des sources est devenue un sport :
ypercritique et l’impuissance. L’impuissance. L’habitude de l’analyse
critique
a sur certaines intelligences une action dissolva
rellement timorés, constatent que, quelque soin qu’ils apportent à la
critique
, à la publication et au classement des documents,
chapper de menues erreurs ; et, de ces menues erreurs, leur éducation
critique
leur a inspiré l’horreur, la terreur. Constater d
d’histoire, que les pièces justificatives et les notes — « l’appareil
critique
», — et, dans l’appareil critique, que les fautes
catives et les notes — « l’appareil critique », — et, dans l’appareil
critique
, que les fautes, ce qu’il y faudrait corriger. L’
utes, ce qu’il y faudrait corriger. L’hypercritique. C’est l’excès de
critique
qui aboutit, aussi bien que l’ignorance la plus g
lus grossière, à des méprises. C’est l’application des procédés de la
critique
à des cas qui n’en sont pas justiciables. L’hyper
ue à des cas qui n’en sont pas justiciables. L’hypercritique est à la
critique
ce que la finasserie est à la finesse. Certaines
é, on se prend à tout soupçonner123. — Il est à remarquer que plus la
critique
des textes et des sources réalise de progrès posi
ositifs, plus le péril d’hypercritique augmente. En effet, lorsque la
critique
de toutes les sources historiques aura été correc
érudits de vocation et de profession ont une tendance à considérer la
critique
externe des documents comme un jeu d’adresse, dif
ravement corrompus. Ils se transportent, munis de leur instrument, la
critique
, sur tous les terrains historiques où une énigme
perfection morale », mais non pas avec le mérite technique. Quelques
critiques
, et des plus accomplis, sont de simples praticien
ls leur en fournissent d’autres. Si l’activité des spécialistes de la
critique
externe s’appliquait exclusivement aux questions
coordonner leurs efforts. Mais l’embrigadement des spécialistes de la
critique
externe au service et sous la surveillance des ho
des honneurs illégitimes. C’est alors que les fondateurs de la Revue
critique
d’histoire et de littérature entreprirent de réag
és, éliminés, et généralement très vite. La théorie des opérations de
critique
externe est si bien établie, le nombre des spécia
de temps en temps, sans préparation suffisante, sur le terrain de la
critique
externe, pleins de bonnes intentions, désireux de
nt moins évidentes, ou, pour mieux dire, moins connues. Tandis que la
critique
des textes et la critique des sources sont réduit
ur mieux dire, moins connues. Tandis que la critique des textes et la
critique
des sources sont réduites en forme scientifique,
i peu considérés que le seraient dès maintenant des techniciens de la
critique
préparatoire sans conscience ou sans adresse. Les
etc., ne sont-ils pas déjà tous rongés, et comme percés à jour par la
critique
? Les défauts de leurs méthodes sont déjà vus, dé
r à craindre des désagréments, travailler mal. * * * Section II :
Critique
interne Chapitre VI. Critique d’interprétati
ailler mal. * * * Section II : Critique interne Chapitre VI.
Critique
d’interprétation (herméneutique) I. Quand un
pour s’en assurer une opération préalable131. Cette opération est la
critique
interne. La critique est destinée à discerner dan
e opération préalable131. Cette opération est la critique interne. La
critique
est destinée à discerner dans le document ce qui
n’en pas accepter les résultats. Ainsi l’analyse est nécessaire à la
critique
; toute critique commence par une analyse. Pour ê
r les résultats. Ainsi l’analyse est nécessaire à la critique ; toute
critique
commence par une analyse. Pour être logiquement c
euse que personne n’aurait le temps ni la patience de l’appliquer. La
critique
interne n’est pas, comme la critique externe, un
i la patience de l’appliquer. La critique interne n’est pas, comme la
critique
externe, un instrument qu’on puisse manier pour l
pérations en deux groupes : 1° l’analyse du contenu du document et la
critique
positive d’interprétation, nécessaires pour s’ass
dire ; 2° l’analyse des conditions où le document s’est produit et la
critique
négative, nécessaires pour contrôler les dires de
ur contrôler les dires de l’auteur. Encore ce dédoublement du travail
critique
n’est-il pratiqué que par une élite. La tendance
utes les idées exprimées par l’auteur. L’analyse se ramène ainsi à la
critique
d’interprétation. L’interprétation passe par deux
s erreurs142. » Il lui a suffi en effet d’appliquer méthodiquement la
critique
d’interprétation à une centaine de mots pour reno
place dans la théorie de l’herméneutique144 (c’est le nom grec de la
critique
d’interprétation), et dans l’exégèse des textes s
nit sous le nom de folklore. Toutes ces études n’ont besoin que de la
critique
externe de provenance et de la critique d’interpr
études n’ont besoin que de la critique externe de provenance et de la
critique
d’interprétation ; elles exigent un degré d’élabo
ues plus vite à se constituer méthodiquement. * * * Chapitre VII .
Critique
interne négative de sincérité et d’exactitude
interne négative de sincérité et d’exactitude I. L’analyse et la
critique
positive d’interprétation n’atteignent que le tra
ttre l’erreur ou le mensonge ; ainsi s’est imposée la nécessité de la
critique
négative pour écarter les affirmations manifestem
le qu’il a jusqu’ici empêché même les gens du métier de constituer la
critique
interne des affirmations en méthode régulière com
erne des affirmations en méthode régulière comme ils ont fait pour la
critique
externe de provenance. Les historiens, dans leurs
ules vagues, en contraste frappant avec la terminologie précise de la
critique
de sources. Ils se bornent à examiner si l’auteur
umant tout en une formule, s’il a été digne de foi . Assurément cette
critique
superficielle vaut beaucoup mieux que l’absence d
ent cette critique superficielle vaut beaucoup mieux que l’absence de
critique
, et elle a suffi pour donner à ceux qui l’ont pra
apercevoir (cf. liv. II, ch.I). — Contre cette tendance dangereuse le
critique
n’a qu’un procédé de défense. Il doit ne pas atte
r le plus vite possible. Le mouvement naturel est de faire en bloc la
critique
de tout un auteur ou au moins de tout un document
faut examiner séparément chacune des affirmations qu’il contient ; la
critique
ne peut se faire que par une analyse. Ainsi la cr
contient ; la critique ne peut se faire que par une analyse. Ainsi la
critique
interne aboutit à deux règles générales : 1° Une
lle est de nature à constituer une raison suffisante de croire. 2° La
critique
d’un document ne peut pas se faire en bloc. La rè
e vendeur, l’acheteur, l’objet, le prix, chacune des stipulations. La
critique
et l’analyse se font pratiquement en même temps e
ue difficile, elles peuvent être menées de front avec l’analyse et la
critique
d’interprétation. Aussitôt qu’on a compris une ph
ation. Aussitôt qu’on a compris une phrase on l’analyse et on fait la
critique
de chacun des éléments. C’est dire que la critiqu
lyse et on fait la critique de chacun des éléments. C’est dire que la
critique
consiste logiquement en un nombre énorme d’opérat
tionnaire avec la rapidité de la lecture. Comme tout art pratique, la
critique
consiste dans l’habitude de certains actes ; pend
ue le lecteur ne s’inquiète donc pas de la lenteur des procédés de la
critique
, il verra plus bas comment ils s’abrègent dans la
règent dans la pratique. III. Voici comment se pose le problème de la
critique
. Étant donnée une affirmation venant d’un homme q
a donnée essentielle, qui serait la manière dont l’auteur a opéré. La
critique
s’arrête donc à des solutions indirectes et provi
ucun caractère extérieur d’un document ne dispense donc d’en faire la
critique
. La valeur de l’affirmation d’un auteur dépend un
mation d’un auteur dépend uniquement des conditions où il a opéré. La
critique
n’a aucune autre ressource que d’examiner ces con
uestion peut être abordée de deux côtés. 1° On connaît souvent par la
critique
de provenance les conditions générales où l’auteu
t bien connues, — que des indications générales insuffisantes pour la
critique
, car elle doit toujours opérer sur chaque affirma
elle doit toujours opérer sur chaque affirmation particulière. 2° La
critique
des affirmations particulières ne peut se faire q
n questionnaire des causes habituelles d’incorrection. Ainsi toute la
critique
se ramène à dresser et à remplir deux questionnai
il est utile de l’établir une fois pour toutes. IV. Le questionnaire
critique
comporte deux séries de questions qui corresponde
ux séries d’opérations par lesquelles le document s’est constitué. La
critique
d’interprétation fait connaître seulement ce que
réellement, car il peut s’être trompé. — On peut donc distinguer une
critique
de sincérité destinée à déterminer si l’auteur du
é destinée à déterminer si l’auteur du document n’a pas menti, et une
critique
d’exactitude destinée à déterminer s’il ne s’est
e pour atteindre les faits extérieurs rapportés par lui. Le but de la
critique
est de déterminer si l’auteur a représenté ces fa
le distinguer. On n’a donc guère occasion de pratiquer séparément la
critique
de sincérité, et on peut abréger le travail en ré
eignements dans un intérêt collectif. C’est une des difficultés de la
critique
. Un auteur est membre à la fois de plusieurs grou
ue nous voyons employées chaque jour, nous l’oublions souvent dans la
critique
des documents, surtout pour les époques où les do
re plus facilement une affirmation présentée dans une belle forme. Le
critique
doit réagir en appliquant cette règle paradoxale
un qui ne les a pas vus. Il est donc indispensable de soumettre à une
critique
spéciale toute affirmation obtenue par interrogat
à en grande partie un « document de seconde main » 160. Pour faire la
critique
d’une affirmation de seconde main, il ne suffit p
lui a fourni le renseignement. Il faut donc changer le terrain de la
critique
, se demander si l’auteur du renseignement a opéré
reste anonyme. Alors se pose une question générale. Comment faire la
critique
d’une affirmation anonyme ? Il ne s’agit pas seul
connu pour chacune des affirmations dont la source reste inconnue. La
critique
opère en se représentant les conditions de travai
es de l’affirmation originale issue directement d’une observation. La
critique
a besoin de savoir si ces transmissions successiv
a reproduit sa source sans l’altérer. Cette recherche rentre dans la
critique
des sources167, dans la mesure où on peut compare
re où on peut comparer les textes. Mais quand la source a disparu, la
critique
interne reste seule possible. — Il faut se demand
qui étaient déjà dans sa source. VII. Malgré toutes ces recherches la
critique
ne parvient jamais à reconstituer l’état civil de
de se tromper. — La dernière série des questions que doit se poser la
critique
a pour but de discerner, d’après la nature des fa
s. VIII. Nous voici enfin au bout de cette description des opérations
critiques
; elle a été longue parce qu’il a fallu décrire l
er le sens avant de chercher à en tirer aucun renseignement ; l’étude
critique
des faits contenus dans le document forme le seco
étudier à part, — on peut dès la première lecture procéder à l’examen
critique
. On commence par réunir les renseignements généra
ion des faits. Tous ces renseignements, on les trouve préparés par la
critique
de provenance ; on les rassemble en suivant menta
rovenance ; on les rassemble en suivant mentalement son questionnaire
critique
général ; mais on doit se les assimiler d’avance,
tistique et de la soumission aux idées de l’auteur, qui rendraient la
critique
impossible. Le document ainsi analysé se résout e
ptionnelles de sincérité ou d’exactitude, en suivant le questionnaire
critique
dressé pour les cas particuliers. Ce questionnair
p, réunis en une impression totale. Alors, l’analyse et les questions
critiques
étant devenues instinctives, on aura acquis pour
et irrespectueuse qu’on appelle souvent d’un terme mystique « le sens
critique
», et qui est seulement l’habitude inconsciente d
e sens critique », et qui est seulement l’habitude inconsciente de la
critique
. * * * Chapitre VIII. Détermination des faits
Chapitre VIII. Détermination des faits particuliers L’analyse
critique
aboutit seulement à constater des conceptions et
matière des histoires des arts, des sciences, des doctrines170. — La
critique
externe est chargée de localiser ces faits, en dé
iliation des conceptions sont l’affaire de la synthèse historique. La
critique
interne n’a pas de place ici ; le fait se tire di
pour qu’on soit sûr qu’elle a échappé à toutes ces chances. L’examen
critique
ne donne donc pas de solutions définitives ; indi
able pour éviter des erreurs, il ne conduit pas jusqu’à la vérité. La
critique
ne peut prouver aucun fait, elle ne fournit que d
on doit la rejeter comme on rejette un document apocryphe173. Mais la
critique
ne fait ici que détruire des renseignements illus
, elle n’en fournit pas de certains. Les seuls résultats fermes de la
critique
sont des résultats négatifs . — Tous les résulta
un résultat définitif il faut une dernière opération. Au sortir de la
critique
les affirmations se présentent comme probables ou
ipe conduit à une dernière série d’opérations, intermédiaire entre la
critique
purement analytique et les opérations de synthèse
des affirmations. On commence par classer les résultats de l’analyse
critique
, de façon à réunir les affirmations sur un même f
1/2 ; on doit examiner lequel des deux a raison. C’est l’office de la
critique
. Presque toujours, de ces affirmations contradict
d’une même observation unique. Ce travail est en partie l’œuvre de la
critique
externe des sources177 ; mais la critique des sou
est en partie l’œuvre de la critique externe des sources177 ; mais la
critique
des sources n’étudie que les rapports entre les d
ns d’observations différentes. Le principe est analogue à celui de la
critique
de sources. Les détails d’un fait social sont si
s dans des conditions semblables ; il faut appliquer le questionnaire
critique
pour chercher si tous n’ont pas subi les mêmes ca
raculeux sont déjà suspects par ailleurs, et seraient écartés par une
critique
correcte. Mais la question du miracle a soulevé d
Chapitre I. Conditions générales de la construction historique La
critique
des documents ne fournit que des faits isolés. Po
des autres sciences ? Les faits historiques proviennent de l’analyse
critique
des documents. Ils en sortent dans l’état où l’an
ifférentes époques. 4° Les faits extraits des documents par l’analyse
critique
se présentent accompagnés d’une indication critiq
nts par l’analyse critique se présentent accompagnés d’une indication
critique
sur leur probabilité182. Dans tous les cas où l’o
t probable — à plus forte raison s’il est suspect, — le travail de la
critique
le livre à l’historien avec une étiquette que l’o
dans un questionnaire général qui servira pour tous les cas. Comme la
critique
historique et pour la même raison — l’impossibili
opérations synthétiques nécessaires pour élever l’édifice. L’analyse
critique
des documents a fourni les matériaux, ce sont les
te n’existe pas. Chacun, sauf dans les opérations préparatoires de la
critique
externe, procède suivant son inspiration personne
: Il faut lire les travaux des historiens avec les mêmes précautions
critiques
qu’on lit les documents. L’instinct naturel pouss
nt-Simon la distinction en périodes organiques (à changement lent) et
critiques
(à changement rapide). * * * Chapitre III. Rai
ésumé dans une formule (ce qui est le cas habituel), il faut faire la
critique
de cette formule pour s’assurer qu’elle recouvre
e, beaucoup correspondent mal aux groupes réels ; il faut en faire la
critique
, en préciser, souvent en rectifier le sens. De ce
e pour déterminer la portée des connaissances obtenues211. Le travail
critique
n’a fourni qu’une masse de remarques isolées sur
pays, une période, un événement — et on résumera les résultats de la
critique
des faits particuliers pour obtenir une formule d
valeur de notre connaissance dépend de la valeur de nos documents. La
critique
nous l’a montrée en détail pour chaque cas, il fa
ce naturelle est de négliger dans la construction les résultats de la
critique
, d’oublier ce qu’il y a d’incomplet ou de douteux
ou des causes historiques. Nous devons renoncer à faire ici un examen
critique
de ces tentatives, si nombreuses au xixe siècle
quelles qu’en soient, d’ailleurs, l’étendue et la portée. Les travaux
critiques
sur les documents, simplement préparatoires de la
te. C’est dans les collections de documents et dans les dissertations
critiques
que l’artifice de l’annotation fut pratiqué d’abo
érêt dont ils sont animés » ; cela mène directement à supprimer toute
critique
, et à reproduire ce qui fait bien. — Les autres p
t connaître, avec des renvois exacts aux sources et aux travaux de la
critique
; la collection des Jahrbücher der deutschen Gesc
ée et plus rapide aux travailleurs l’assimilation des résultats de la
critique
et de fournir un point de départ à des recherches
servés dans des conditions inconnues, il faut les faire passer par la
critique
, et la critique consiste en une série de raisonne
conditions inconnues, il faut les faire passer par la critique, et la
critique
consiste en une série de raisonnements par analog
e en une série de raisonnements par analogie. Les faits livrés par la
critique
restent isolés, épars ; pour les organiser en con
profiter des occasions qu’offrent les légendes pour éveiller l’esprit
critique
? Ou doit-on les éviter ? 3° Ordre . — Dans quel
érale ne cessera pas d’y être en honneur. Les exercices techniques de
critique
et de recherche auront leur place légitime. Enfin
De l’histoire considérée comme science. Paris, 1894, in-8. Cf. Revue
critique
, 1895, I, p. 132. 4. Revue critique d’histoire
e. Paris, 1894, in-8. Cf. Revue critique, 1895, I, p. 132. 4. Revue
critique
d’histoire et de littérature, 1892, I, p. 164. 5
cule de E. A. Freeman, The methods of historical study, dans la Revue
critique
, 1887, I, p. 376. Cet opuscule, dit le critique,
study, dans la Revue critique, 1887, I, p. 376. Cet opuscule, dit le
critique
, est banal et vide. On y voit « que l’histoire n’
Pour les aider, un de leurs amis leur envoie (p. 156) « des règles de
critique
prises dans le Cours de Daunou », savoir : « Cite
dans les livres de méthodologie, mais dans les revues — dont la Revue
critique
d’histoire et de littératureest le type — consacr
ue critique d’histoire et de littératureest le type — consacrées à la
critique
des livres nouveaux d’histoire et d’érudition. C’
cice extrêmement salutaire que de parcourir la collection de la Revue
critique
, fondée, à Paris, en 1867, « pour imposer le resp
ie. — Julien Havet, qui se consacra plus tard aux études historiques (
critiques
), trouvait fastidieuse, au lycée, l’étude de l’hi
Histoire littéraire » ; c’est l’ensemble des résultats acquis par les
critiques
qui ont étudié jusqu’ici les anciens écrits histo
’épigraphie, la paléographie, et toutes les notions auxiliaires de la
critique
des documents), en cours de publication : le Grun
essous, chap. VII. 60. Nous ne traiterons pas particulièrement de la
Critique
des documents matériels (objets, monuments, etc.)
ts matériels (objets, monuments, etc.), en tant qu’elle diffère de la
Critique
des documents écrits. 61. Pour le détail et la j
er les documents que de les peser. Et c’est aussi plus agréable : qui
critique
les documents en sacrifie ; sacrifier un document
er, dans le Bulletin de cette Société, les erreurs justiciables de la
critique
verbale qui se trouvent dans les éditions de quel
anischen Philologie 1 2, (1896), p. 184-96. Lire, en français, le § «
Critique
des textes » dans Minerva. Introduction à l’étude
ecueil analogue soit composé pour le français moderne. 74. Cf. Revue
critique
, 1895, II, p. 358. 75. Les érudits négligeaient
se dispenser de toute annotation qui n’appartient pas à l’« appareil
critique
» proprement dit. Voir, sur ce point, Th. Lindner
anuscrit-source qu’il avait sous les yeux. Les démonstrations de la «
critique
des sources » sont quelquefois appuyées, comme ce
ritique des sources » sont quelquefois appuyées, comme celles de la «
critique
des textes », par l’évidence paléographique. 88.
des formes les plus grossières (et les plus répandues) du « manque de
critique
» est celle qui consiste à employer comme des doc
ettre les documents de l’histoire de l’antiquité et du moyen âge à la
critique
de provenance la plus sévère que l’étude de l’ant
es. 94. Revue philosophique, 1887, II, p. 170. 95. La théorie de la
critique
de provenance est aujourd’hui faite, ne varietur
brièvement. — En français, l’Introduction de M. G. Monod à ses Études
critiques
sur les sources de l’histoire mérovingienne (Pari
aris, 1872, in-8) contient des considérations élémentaires (cf. Revue
critique
, 1873, I, p. 308). 96. E. Renan, Feuilles détach
. Droysen, Précis de la science de l’histoire, p. 25. « Le classement
critique
n’a pas à se préoccuper uniquement du point de vu
e la chronologie… Plus sont variés les points de vue sous lesquels la
critique
s’entend à grouper les matériaux, plus aussi sont
Manuel de bibliographie historique, I, p. 88. 105. Nous prenons ici
critique
d’érudition » comme synonyme de « critique exte
. 105. Nous prenons ici critique d’érudition » comme synonyme de «
critique
externe » . Dans le langage courant, on appelle
age courant, on appelle érudits, non seulement les spécialistes de la
critique
interne, mais aussi les historiens qui ont l’habi
n », et si les facultés intellectuelles que suppose l’exercice de la
critique
externe méritent ou ne méritent pas « ce que l’o
vue des langues romanes, 1880, t. I et II. 107. Des hommes, dont la
critique
était du meilleur aloi, tant qu’il ne s’agissait
tait du meilleur aloi, tant qu’il ne s’agissait que des opérations de
critique
externe, ne se sont jamais élevés à une pensée de
rations de critique externe, ne se sont jamais élevés à une pensée de
critique
supérieure, ni, par conséquent, à l’intelligence
l’intelligence de l’histoire. 108. E. Renan, Essais de morale et de
critique
, p. 36. 109. « Ne fût-ce qu’en vue de la sévèr
ns ; mais « c’est par des efforts individuels que le but (l’habileté
critique
) peut être atteint par les étudiants, a très bien
la part qui revient au maître dans cette œu vre est petite… » (Revue
critique
, 1874, II, p. 232.) 113. Cité par Fr. X. von Weg
ant qu’ils marquent une préférence, soit pour les travaux d’art de la
critique
de restitution ou de la critique de provenance, s
e, soit pour les travaux d’art de la critique de restitution ou de la
critique
de provenance, soit pour les travaux de collectio
. On dit communément, au contraire, que les exercices d’érudition (de
critique
externe) ont, sur les autres travaux historiques
sage ad hoc tout le monde sans exception est propre aux opérations de
critique
externe. Parmi ceux qui en sont incapables, comme
en über den philologischen Unterricht, Giessen, 1890, in-4. Cf. Revue
critique
, 1892, I, p. 25. 121. J. v. Pflugk-Harttung, Ges
-61. 128. L. Feugère, o. c., p. 55, 58. 129. Les spécialistes de la
critique
externe eux-mêmes, si clairvoyants quand il s’agi
es. 130. Les sciences d’observation ont besoin aussi d’une espèce de
critique
. On n’admet pas sans vérification les observation
résultats obtenus par les gens qui « savent travailler ». Mais cette
critique
se fait en bloc et d’un seul coup, elle porte sur
coup, elle porte sur l’auteur, non sur ses travaux ; au contraire la
critique
historique est obligée d’opérer en détail sur cha
x et le domaine rural à l’époque franque, Paris, 1890. 142. C’est sa
critique
d’interprétation qui a fait toute l’originalité d
l’originalité de Fustel, il n’a fait personnellement aucun travail de
critique
externe, et sa critique de sincérité et d’exactit
il n’a fait personnellement aucun travail de critique externe, et sa
critique
de sincérité et d’exactitude a été entravée par u
ssait pas. 149. Un des historiens de l’antiquité les plus experts en
critique
, Ed. Meyer, Die Entstehung des Judenthums, Halle,
une remarquable étude sur « Le règne de Séleucus II Callinicus et la
critique
historique » (Revue des Universités du Midi, avr.
qui est pour elle le suicide — ou dans la fantaisie individuelle, la
critique
historique doit accorder une certaine foi aux tém
ples frappants du pouvoir qu’ont les grands écrivains de paralyser la
critique
et de troubler la connaissance des faits. C’est s
mais c’est là une distinction trop grossière pour suffire à guider la
critique
des affirmations. 161. La déformation est beauco
La théorie de la légende est une des parties les plus avancées de la
critique
. E. Bernheim (o. c., p. 380-90) la résume bien et
e Smedt a consacré à cette question une partie de ses Principes de la
critique
historique (Paris, 1887, in-12). 181. La solutio
absurde par l’abus que Taine en a fait. On en trouvera une très bonne
critique
dans Lacombe, o. c., chap. XVIII, et dans M. Robe
éthodologie et tient encore une grande place dans les Principes de la
critique
historique, du P. de Smedt. 205. C’est celui que
qu’auraient jadis rendus les privilégiés. 215. On trouvera une bonne
critique
de la théorie du progrès dans l’ouvrage cité de P
tolérables quand ils sont employés par d’autres. Voir un bon exemple (
critique
d’un livre de M. Mourin par M. Monod) dans la Rev
exemple (critique d’un livre de M. Mourin par M. Monod) dans la Revue
critique
, 1874, II, p. 163 et suiv. 223. C’est un lieu co
à persister ; voir l’Allgemeine Deutsche Biographie, etc. 231. Revue
critique
, 1874, I, p. 327. 232. L’habitude de joindre aux
roits, les résultats les plus intéressants et les mieux assurés de la
critique
moderne. Ceux-là le savent mieux que personne qui
ée à « un professeur de la Sorbonne » par M. de la Blanchère, Revue
critique
, 1895, I, p. 176. — D’autres ont déclamé sur ce t
ux, pour rendre ses récits intéressants et instructifs. 240. Pour la
critique
de ce procédé, voir plus haut, p. 117. 241. Le t
Deuxième partie. — L’école
critique
L’école dogmatique a parlé. Voici maintenant l
cole critique L’école dogmatique a parlé. Voici maintenant l’école
critique
et l’école historique. Nous n’avons trouvé ni en
ifs, fantastiques : le Chevalier Dorante et Monsieur Lysidas. Dans La
Critique
de l’École des femmes, Dorante est un homme du mo
et du beau, Dorante combat et réfute la méthode dogmatique suivie en
critique
par Lysidas. Nous avons supposé que ces deux cham
ique, comme le Chevalier. Il professe aujourd’hui et applique dans la
critique
littéraire les doctrines de l’école historique.
nous permettons de renvoyer notre lecteur purement et simplement à La
Critique
de l’École des femmes, s’il a oublié qui sont tro
. Monsieur Lysidas. Étude nouvelle par Dorante. Chapitre premier. —
Critique
du dogmatisme littéraire Vous avez raison, Mad
plus trouver rien de bon, sans le congé de messieurs les experts. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. En quoi le
epuis le jour où j’ai rencontré M. Lysidas dans le salon d’Uranie, sa
critique
a suivi les progrès de la philosophie moderne, et
gles posées par les anciens. L’autorité était le grand principe de sa
critique
, et ce n’était pas seulement, comme on pourrait l
ant mieux se passer d’elles, qu’elles ne sont bonnes qu’à donner à la
critique
un esprit étroit, petit et taquin. M. Lysidas ne
oésie, et fait voir que Molière n’est pas poète. Mais je crois que sa
critique
est plus ambitieuse et non moins vaine que par le
sa cuisine idéale au fond d’un laboratoire d’Allemagne. Kant et la
Critique
du Jugement Bien que mes vieilles objections
lèbre, qui n’est que la traduction en langue savante des principes de
critique
chers à Molière et à moi. Mais, avant d’exposer c
erminer, en vertu du principe de contradiction, l’idée du comique.
Critique
de la méthode de William Schlegel, de Jean-Paul e
style naturel : donc Molière est le plus grand poète comique287 ?
Critique
de l’idée a priori du comique parfait Monsieur
la réalité à ce modèle divin, et nous avons trouvé le principe de la
critique
littéraire. L’analyse dissipé cette illusion. Pre
e, nous paraît imparfaite. Le dénouement en est artificiel. Plusieurs
critiques
, sans être allemands, trouvent même qu’il est un
Falstaff, par exemple. Bien entendu, je parle dans l’hypothèse où nos
critiques
ne seraient pas poètes, c’est-à-dire créateurs.
-uns disent quatre, mal écrits. Cela devait être ! s’écrient tous les
critiques
; la perfection n’est pas de ce monde ! Il est vr
. Toutefois j’ajoute qu’il ne s’agit que de nos idées à nous, pauvres
critiques
. Car il est raisonnable de supposer dans le génie
ésider dans l’intelligence divine. Quant aux idées claires des poêles
critiques
et des critiques poètes, elles peuvent aussi être
elligence divine. Quant aux idées claires des poêles critiques et des
critiques
poètes, elles peuvent aussi être a priori et posi
quelque œuvre d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain.
Critique
de l’idée du beau Lors même que la critique po
on du genre humain. Critique de l’idée du beau Lors même que la
critique
pourrait avoir une idée a priori et positive du c
entiment du beau n’est pas le résultat d’une opération logique293.
Critique
de l’idée a posteriori du comique Il n’y a poi
us nous sommes consolés par la considération du peu d’avantage que la
critique
littéraire en retirerait. Eh bien, je crois que c
teriori de la comédie, nous pouvons, avec assurance, nous dire que la
critique
aurait trouvé fort peu utile l’édifice que nous d
-on que, si l’on prenait cette peine, on rendît un grand service à la
critique
? Ce qui nous intéresse après tout, ce n’est pas
théâtres et à tous les poètes, les prendre pour le grand objet de la
critique
littéraire, c’est, sous une apparence de profonde
r ne trouvèrent for qu’ils croyaient enfoui, et qui était partout.
Critique
de l’idée de la poésie Il en est de même de l’
ons point de raisonnements pour nous empêcher d’avoir du plaisir. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. La critique
oir du plaisir. La Critique de l’École des femmes, scène vii. La
critique
littéraire Que l’on se figure mon joli ami le
l a une réputation et une logique à soutenir ; il ne veut pas que les
critiques
puissent surprendre le plus léger signe d’approba
ister toute en des récits que vient faire ou Agnès ou Horace. À cette
critique
spécieuse, Uranie répond que dans L’École des fem
ue inaperçue est-elle partie de cette émotion vive pour arriver à des
critiques
si justes et si élégantes ? Quel lien subtil peut
e dans Le Misanthrope, ne le découvrent point dans les analyses de la
critique
. Ceux qui ne voient pas l’astre du jour au firmam
un esprit purs le texte de la Parole divine. Caractère moral de la
critique
D’où vient celle grâce morale répandue sur les
isante pour l’homme, et qu’à force de contempler ce qui est beau, les
critiques
comme les poètes finissent par oublier ce qui est
erce des belles choses n’est indifférent ou funeste moralement qu’aux
critiques
dont le goût est faussé par l’esprit de système.
rhétorique me semble une profession du même genre que la cuisine. La
critique
littéraire n’est ni un art, ni une science ; c’es
quet offert à tous par les grands poètes, les philosophes pour qui la
critique
est une science apportaient jadis Aristote, et re
oduction, p. 14 et 16. 276. Date de la première représentation de La
Critique
de l’École des femmes. 277. Boileau s’étonne qu
e dans le héros de la tragédie. (Préface de Phèdre.) « Je conjure mes
critiques
d’avoir assez bonne opinion d’eux-mêmes pour ne p
is une chose qui n’en a point. » (Préface de Don Sanche.) 278. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. 279. La Criti
he.) 278. La Critique de l’École des femmes, scène vii. 279. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. 280. Corneille
n d’après des principes universels) que je porte mon jugement. Kant,
Critique
du jugement esthétique. Traduction de M. Barni. §
289. Voyez le Chœur des Français dans la première partie. 290. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. 291. À propos
La Critique de l’École des femmes, scène vii. 291. À propos de la
critique
que Schlegel fait du théâtre d’Euripide, Goethe a
être un concept, ni par conséquent le concept d’une fin déterminée.
Critique
du Jugement, § xv. 293. Pour décider si une ch
’est-à-dire que le principe qui le détermine est purement subjectif.
Critique
du Jugement, § i. 294. Fénelon, dans sa Lettre à
ares. 305. Bonneuil est un village à trois lieues de Paris. Voyez La
Critique
de l’École des femmes, scène ire . 306. Voyez p.
nie va rester jusqu’à la fin de ce chapitre la personnification de la
critique
telle que l’entend la présente école. Au lieu de
Au lieu de lire Uranie, lisez donc, si cela vous plaît davantage, la
critique
qui a pour principe le goût. 309. Un jugement
exige de chacun la même satisfaction sans se fonder sur un concept.
Critique
du Jugement, § viii. 310. Critique du Jugement,
sans se fonder sur un concept. Critique du Jugement, § viii. 310.
Critique
du Jugement, § ier . 311. Servante de Molière.
connaissance d’un nombre suffisant d’objets d’une certaine espèce.
Critique
du Jugement, § xxxiii. 313. Vauvenargues a dit :
bientôt inculte et retomber dans grossièreté de ses premiers essais.
Critique
du Jugement, § xxxii. 315. On vante avec raiso
ins, comme une noblesse dont les exemples sont des lois pour peuple.
Critique
du Jugement, § xxxii. 316. C’est l’intelligibl
faculté pratique, d’une manière inconnue, mais semblable pour tous.
Critique
du Jugement, § lviii. 317. La propédeutique de
uand je le vis arriver à Paris et s’adresser pour ses premiers essais
critiques
à la Revue des Deux Mondes où un compatriote de C
ssayé dans la presse de province, et il aspirait à faire des articles
critiques
plus en vue. J’avoue que mon premier pronostic lu
s. Elle lui conféra son baptême et le lança dans la littérature et la
critique
politiques. Il s’est étonné plus tard que, lorsqu
littérature proprement dite, c’est-à-dire à la fin de 1849, quelques
critiques
et moi-même tout le premier, nous ayons paru oubl
plu à s’attribuer l’honneur. D’abord, s’il y veut bien regarder, les
critiques
littéraires dont il parle ne se sont pas tenus si
rincipes aussi sans les afficher. En présence des nombreux volumes de
critique
, publiés par M. de Pontmartin, et dans lesquels j
faible, c’est-à-dire par l’espèce de programme et de manifeste que le
critique
a mis en avant. Dans le chapitre intitulé la Crit
anifeste que le critique a mis en avant. Dans le chapitre intitulé la
Critique
et les Honnêtes Gens, titre qui rappelle à dessei
ésaccord de la littérature avec la société, il en demande compte à la
critique
; il partage celle-ci en trois catégories, et tou
ériles, sous lesquelles il ne tient qu’à nous de mettre des noms : la
critique
dogmatique et immobile (Gustave Planche, probable
critique dogmatique et immobile (Gustave Planche, probablement) ; la
critique
qui se joue en de fantasques arabesques (apparemm
ui reste plus, les autres mis ainsi de côté, qu’à inaugurer sa propre
critique
, à lui, la seule salutaire et la seule féconde, l
sente en redresseur de tous ses confrères ; et est-ce au moment où le
critique
élève la voix pour parler de haut, qu’il lui est
» Remarquez-vous comme ces esprits chastes, sitôt qu’ils se mêlent de
critique
, sont continuellement préoccupés et remplis d’imm
ancier, d’un auteur dramatique. Aristote, je le pense, était un grand
critique
, et Lessing, et Schlegel, et Gœthe et Schiller lu
hakspeare ! Ce Shakspeare par lequel prophétise la nature, et dont un
critique
souverain a dit qu’il nous conduit à travers le m
riante ou supplément au principe spiritualiste chrétien appliqué à la
critique
des livres, M. de Pontmartin fait usage d’un autr
, du piquant et du naturel, quand il oublie son grand rôle. Est-ce un
critique
pourtant dans la justesse et la sévérité du terme
e pourtant dans la justesse et la sévérité du terme ? Je le nie. Être
critique
, c’est tout soumettre à l’examen, et les idées et
n rien par prévention et enthousiasme. Sur cette simple définition du
critique
, se demander si M. de Pontmartin en remplit les c
’est pas en reste et qu’il sait vivre. Or, cela est triste à dire, le
critique
est un juge, il n’est pas un homme de qualité ni
que est un juge, il n’est pas un homme de qualité ni un chevalier. Le
critique
a des amis, je l’espère, mais il ne doit pas avoi
e fanatisme, si je n’y voyais plutôt un cachet de rhétorique. De tout
critique
, surtout de celui qui affiche des doctrines plus
u’au collège il était plus fort en discours français qu’en thème3. Un
critique
, qui est encore plus légitimiste que religieux, t
rtir de bon lieu, dès qu’ils se mettent à écrire et qu’ils font de la
critique
ou de la politique, enveniment si aisément leur p
marquis-là. Pour le coup, ce serait le cas ou jamais de s’écrier : la
critique
et les honnêtes gens ! M. de Pontmartin me dira q
ercher l’application autour de moi, ce beau passage de l’Essai sur la
Critique
de Pope ; « But where the man… Où est-il l’homme
m’était impossible de le lire sans me rappeler aussitôt le modèle du
critique
que rêvait Pope : je m’en souviens, et par contra
n dire moins sur les défauts et les lacunes de M. de Pontmartin comme
critique
sans me mentir à moi-même ; j’en viens avec plais
ne de malice ; il glisse et n’appuie pas. Ce n’est pas précisément un
critique
que M. de Pontmartin, et j’ai dit pourquoi ; mais
l. M. de Pontmartin n’est pas seulement une plume fertile en articles
critiques
; il est auteur de nombreux romans, et de romans
re sur l’ensemble du talent de M. de Pontmartin, et malgré toutes ces
critiques
auxquelles je me suis vu forcé, ayant à combattre
un de ceux qui entendent ces matières ne rira de moi. 4. Essais de
critique
en province, par M. Louis de Laincel, 1861. 5. O
ente de ne pas la combattre ; il la tolère. Le fort de sa spirituelle
critique
s’est concentré sur le dramatique, et c’est de ce
sur l’autre aile. M. Saint-Marc Girardin a si souvent raison dans ses
critiques
contre les modernes, qu’il doit nous excuser de r
rs. Cela serait trop humiliant pour nous et pour tous, qu’il y eût un
critique
en ce temps-ci qui ait eu toujours raison. Le pay
ce mouvement propre au poète que je ne sens jamais dans le spirituel
critique
. Anacréon dit quelque part qu’il y a un petit sig
briand avait, le premier chez nous, donné l’exemple de cette forme de
critique
; dans son Génie du Christianisme, qui est si loi
e plaît aux antithèses morales, et il en fait jaillir les aperçus. Sa
critique
, à cet égard, est pleine d’invention et de fertil
r esprit, à ces maîtres plus naturels et plus graves. Or ici, dans la
critique
, voici ce qu’on pourrait lui dire, et ce que lui-
ourrions, s’il voulait ajouter ce petit chapitre à tous les siens. La
critique
chez les anciens, ferait-il remarquer, était elle
s anciens, ferait-il remarquer, était elle-même grave et sérieuse. En
critique
comme en morale, les anciens ont trouvé toutes le
la loi littéraire dans sa perfection rigoureuse et son excellence. La
critique
, à ce degré, est devenue une magistrature, et ses
us ce nom) ont une justesse sévère et d’admirables développements. La
critique
de détail, en ce qui concernait les moindres arti
et signifie l’oracle même du goût. Cette tradition respectueuse de la
critique
se retrouve tout entière chez les Latins. Dans l’
dans ses vers, a résumé toute la substance et la fleur de l’ancienne
critique
: en vraie abeille qu’il est, il en a fait un mie
lus valables. Le nom de Quintilien suffit pour exprimer, dans l’ordre
critique
, le modèle du scrupuleux, du sérieux, de l’attent
modernes, à ceux des bons et grands siècles, on descend de haut : la
critique
, en ces belles époques, n’a pas pris tout son dév
Fénelon et sur Voltaire, à ne les prendre tous deux que comme simples
critiques
et gens de goût, que ne dirait-on pas ? Remarquez
modernes du jour, aux contemporains, à nous-mêmes, et je dirais : La
critique
semble, au premier coup d’œil, avoir fait beaucou
nts de chapitres, parfaits de ton, de tenue, de sévérité, d’une haute
critique
; puis il descend ou plutôt il s’élance, il saute
ts de vue tout opposés. « Mais ce n’est point ma faute à moi, dira le
critique
; je n’invente pas mon sujet, je suis obligé d’en
ples sont épuisés. » — Pardon, répondrai-je encore ; votre ingénieuse
critique
, en faisant cela, n’obéit pas seulement à une néc
exprès pour lui procurer un facile triomphe, n’existaient pas, votre
critique
serait bien en peine, et elle n’aurait pas toute
saillantes et où il élève la voix. Ce sont de petits chefs-d’œuvre de
critique
modérée. Il a aussi, dans l’ordre de critique mor
petits chefs-d’œuvre de critique modérée. Il a aussi, dans l’ordre de
critique
morale, de fort belles pages, comme quand il comm
iss 75 L’impression que nous a laissée M. Sarcey — sa personne, sa
critique
et son style — est une impression de rotondité. O
es opinions multiples de M. J.-J. Weiss, même si l’on s’en tient à sa
critique
dramatique. Quand on vient de parcourir, comme j’
s la Revue bleue 76 et dans le Journal des Débats les trois années de
critique
dramatique de cet ancien professeur qui a été jou
férences si excessives, si insolentes et si légèrement motivées ! une
critique
si capricieuse ! des théories si peu liées entre
littéraires de M. J.-J. Weiss. Et quand on serait parvenu à tirer le
critique
au clair, l’homme resterait, plus complexe et plu
que « l’homme est la mesure des choses », on pourrait dire que chaque
critique
est lui-même la mesure des œuvres qu’il apprécie
celui qui la juge. Malgré cela, il peut se rencontrer tel système de
critique
, tel ensemble de jugements qui vaille pour d’autr
torité », comme on dit. Mais il y faut, je crois, deux conditions. Le
critique
, d’abord, doit avoir ou se donner les sentiments,
il n’en ait qu’une ; car, s’il en a plusieurs, il n’en a plus. Un bon
critique
n’a point de lubies ; il se défie des caprices, d
et qu’ils peuvent former un corps de doctrine. Or il s’en faut que la
critique
de M. Weiss observe toujours ces conditions. Il a
emporains ? Quelle rage de découverte et d’invention dans toute cette
critique
! Et quels massacres des opinions enseignées et c
on conviendrait que le Tartufe n’est amusant d’aucune manière. » — La
critique
traditionnelle exalte la bonté de Molière : M. Ja
» Il semblait entendu, établi par une infinité de professeurs et de
critiques
qu’Esther était une fort belle élégie, mais un dr
s. Je cherche seulement à me rendre compte du singulier attrait de la
critique
de M. Weiss, à démêler par quel don ou par quels
sans lui ; et c’est chose si rare et si précieuse que d’avoir dans la
critique
littéraire, où la tradition est encore si puissan
re chose que du papier brûlé. III Rien de plus vivant que cette
critique
. C’est un esprit qui se livre. La véhémence de se
jamais pédantesque, au lieu que souvent la modération étudiée de tel
critique
sage et pondéré sue la pédanterie. La façon dont
é du beau. A chaque instant on sent qu’il n’a pas toujours fait de la
critique
et qu’il ne se croyait pas né spécialement pour e
« créature catapultueuse ». IV Mais au moins, dans toute cette
critique
capricieuse et fantasque (comme l’a été aussi, en
manière et rajeunir le jugement de la tradition, il se glisse dans sa
critique
quelque chose d’aventureux, de fantasque, d’invér
re », suspect à M. Nisard. Et rien ne nous montrerait mieux que cette
critique
étincelante et décevante la vanité de la critique
ait mieux que cette critique étincelante et décevante la vanité de la
critique
, si toutefois nous avions l’ingénuité de la consi
mme une science. Mais rien aussi ne nous montre mieux à quel point la
critique
littéraire peut être une chose exquise et comme e
hose d’approchant. Le lecteur jouit et de l’œuvre critiquée et de son
critique
. Il saisit un reflet du monde dans un esprit, et
traduit par un autre homme. Comme l’artiste crée ses personnages, le
critique
crée en quelque manière et façonne l’artiste qu’i
que crée en quelque manière et façonne l’artiste qu’il définit. Et le
critique
peut être à son tour défini, façonné, inventé par
e critique peut être à son tour défini, façonné, inventé par un autre
critique
. Tout homme est un miroir conscient du monde et d
À travers la
critique
. Première étape. 2 juillet 1854. Ceci n’est
e heurter bien des gens dans mes courses à fond de train à travers la
critique
. Aujourd’hui, c’est le feuilleton qui aura les ho
es, crèvent invariablement les mêmes vaudevilles ! Partout où sera la
critique
, j’arriverai éperonnant la vérité et le bon sens.
ie d’un opéra de M. Scribe, voilà en quoi a consisté la besogne de la
critique
durant la quinzaine qui vient de finir. Je n’ai à
ellente raison que M. Victor Massé, prévoyant ce conseil salutaire du
critique
, s’est abstenu de l’écrire. Voilà une de ces étou
din vivant et parfumé, il devait faire l’herbier d’un naturaliste. Le
critique
de la Revue des deux Mondes est, à tout prendre,
érant du passé, M. Scudo s’est arrangé, au fond de ses convictions de
critique
, un sanctuaire, un olympe, où sont triés et colle
er feuilleton ? Passant en revue la Chanteuse voilée, Galathée, qu’il
critique
avec une sévérité excessive, et les Noces de Jean
ractère qui distingue plus particulièrement cet admirable fragment de
critique
contemporaine, c’est une bonhomie qui n’a rien de
as de dire avec lui en répétant ces belles choses : « Il n’est pas de
critique
plus amusante et plus mordante. » La syntaxe exi
d’esprit et qu’ils ne soient que deux ! B. Jouvin. À travers la
critique
. Deuxième étape. 16 juillet 1854. Je lis la p
de Naples aux voyageurs. » Ingrat, qui me plains de la pénurie de la
critique
, lorsque le Moniteur parisien ouvre devant moi le
ns dans le même numéro une appréciation de Sophie Cruvelli, signée du
critique
musical du Moniteur parisien, un M. Salvadori Ruf
arrivée de l’original, qu’un simple portrait de fantaisie, — celui du
critique
faux bonhomme. C’est un type dont il faut que vou
ensemble ; un peu plus tôt, un peu plus tard : rien ne presse. Le
critique
faux bonhomme Le critique faux bonhomme est d’
un peu plus tard : rien ne presse. Le critique faux bonhomme Le
critique
faux bonhomme est d’épaisse encolure, affable, fa
en soin de prêter l’oreille, afin de s’entendre appeler le prince des
critiques
. Dans toutes les circonstances officielles et d’a
e la mort n’a pu soustraire aux gamineries sacrilèges de sa plume. Le
critique
faux bonhomme a eu du talent autrefois, à ce qu’o
te vingt ans que ce lendemain est passé. B. Jouvin. À travers la
critique
. Troisième étape. 6 août 1854. M. Sainte-Be
euve s’amuse à défaire dans un journal ce qu’il fait à l’Académie. Ce
critique
érudit et consciencieux, qui s’attache à un sujet
on impitoyable. « Eh bien ! tant-mieux ! » — s’écrie en finissant le
critique
des Débats, — « ces honteuses violences nous ramè
ette sortie juvénalesque, ou, pour nous servir de l’heureuse image du
critique
, le goupillon impitoyable qui frappe ainsi à coup
de Saint-Simon, et qui peint à merveille l’enthousiasme foudroyant du
critique
. Je n’ai rien à reprendre dans cette manifestatio
crifiée à une rivale qui ne la valait pas, la légitime influence d’un
critique
homme d’esprit, doublé de deux journaux de la for
iction est toujours chose respectable ; — mais l’infaillibilité de la
critique
, n’est-ce rien ? et que deviendra-t-elle, si le p
ur quelque chose. Nous allons en étudier ensemble le phénomène sur le
critique
du Constitutionnel. M. P.-A. Fiorentino. M.
evé, qui met des gants afin de vous égorger proprement. La méthode du
critique
est tout entière dans cette recommandation du maî
et l’adresse du professeur d’escrime, n’est pourtant avec cela qu’un
critique
de seconde main, tout en se montrant satirique de
de M. Fiorentino ? Le lendemain de chaque première représentation, le
critique
nous fait assister à une pentecôte lyrique. Les s
eux l’homme d’esprit et l’homme de goût. B. Jouvin. À travers la
critique
. Quatrième étape. 1er octobre 1854. À l’occas
er un chapitre tout à fait original à l’histoire des variations de la
critique
, ainsi qu’à l’ingénieuse théorie du Journal des D
si une musique d’opéra-comique, et, comme telle, sujette à de grandes
critiques
. L’ouverture, qui commençait comme une œuvre de c
rossinienne, est coupée en trois rimes féminines (c’est une erreur du
critique
), dont les e muets vont, suivant l’usage, placer
d’un bonnet de coton !) « Vous voyez que je ne recule devant aucune
critique
. Je ne sais pas ce que c’est que de faiblir, surt
du laquais de Rossini. Je ne voudrais rien ajouter à la confusion du
critique
, — je n’ose dire à ses remords ! — mais ce qu’il
Débats, — c’est M. Saint-Marc Girardin. B. Jouvin. À travers la
critique
. Ve étape. 29 octobre 1854. Hector Berlioz a
er et de placer des épithètes sous un cylindre, l’aplatissement de sa
critique
ne saurait être plus complet. L’ex-feuilletoniste
iavolo, de laisser passer, dans un silence farouche, les agents de la
critique
officielle. — Il y a plus : je faisais partie des
du 4 avril de cette année, l’autre publié mardi dernier, le spirituel
critique
a témoigné, en termes dont la portée ne pourrait
au baryton essoufflé, et celui-ci les transmettait mot pour mot à un
critique
grave et savant, qui se tenait debout dans l’angl
ique grave et savant, qui se tenait debout dans l’angle du balcon. Le
critique
hochait la tête, le baryton souriait et la prima
aucoup moins aux traditions de l’école et du goût italiens en fait de
critique
. Dans Mme Frezzolini, invariablement escortée de
n procès qui doit le couvrir de confusion. Le mobile qui fait agir la
critique
des Débats est quelque chose de si révoltant et d
rai, à mon tour, une action en justice ! B. Jouvin. À travers la
critique
. [Sixième étape.] Auguste Villemot 19 novembre
e ce jour.) Son rédacteur et ami, empoigné. H. de V. À travers la
critique
. Septième étape 4 février 1855. Il est bien t
r vous entretenir encore de la Czarine. À une heure aussi avancée, la
critique
court le risque de mordre dans le vide et de dépe
e qu’elle croit devoir faire à un homme de la valeur de M. Scribe. La
critique
est comme ces sphinx accroupis sur le péristyle d
e l’astre disparu. Bien que le soleil de M. Scribe se soit couché, la
critique
est chaude encore, et nous pouvons lui tâter le p
s des papillotes à son style déjà mûr et de le coiffer à l’enfant, le
critique
des Débats a recherché la fermeté de la phrase, e
d encore mal assuré, madame Lauters a failli rester aux mains de deux
critiques
, également compétents, dignes de foi tous les deu
ne. Voici donc un nouveau chapitre de l’Histoire des variations de la
critique
qui m’a paru digne d’être consigné : Opinion d
u’ils puissent faire, c’est de conclure poliment de l’inutilité de la
critique
. Encore si la juste plainte de ceux qui se voient
notre monde bourgeois Si madame Lauters a involontairement blessé le
critique
, croyez bien que le critique lui a pardonné avec
ame Lauters a involontairement blessé le critique, croyez bien que le
critique
lui a pardonné avec cette grandeur d’âme de madam
ration en sens opposé de ses deux confrères. « Madame Lauters, dit le
critique
du Constitutionnel, a une voix d’une incomparable
’a à peu près perdue. S’il ne le comprend pas, pourquoi fait-il de la
critique
? et s’il le comprend, pourquoi blâme-t-il aux bo
e un feuilleton, M. Fiorentino rachetait du moins les banalités de sa
critique
avec les vivacités d’un esprit où le sel gaulois,
ux âmes sous le regard attendri de Dieu ! B. Jouvin. À travers la
critique
. Huitième étape 11 mars 1855. L’Académie
littérateur-gentilhomme se soucie d’exercer une influence. Le rôle de
critique
de salon n’est point à dédaigner : il suffit à la
en demande bien pardon à M. de Pontmartin ! mais dans son attitude de
critique
, il me fait un peu l’effet d’un homme qui aurait
; mais, outre que l’expression du blâme est parfois un peu forte, le
critique
, m’a paru manquer de sang-froid et apporter, dans
qui sera toujours très puissant en France : l’ennui . L’irritation du
critique
l’égare au point de lui faire commettre, — à lui,
a point été celui qu’on espérait secrètement ? tant pis ! le siège du
critique
était fait ; malheureusement, une fois le bombard
se à accomplir, lui aussi, sa tâche de démolisseur ! À travers la
critique
. Neuvième étape. 1er avril 1855. Le Demi-Mond
la presse, qui l’a fêté comme le lion du jour. Les restrictions de la
critique
ne portent que sur des points accessoires et n’en
our de force accompli par le feuilletoniste consiste à avoir coulé sa
critique
dans le moule du dithyrambe ; ses louanges porten
leuses racontées gaillardement par un jeune homme de bonne humeur, le
critique
déclare que le résultat de cette troisième épreuv
ain qui l’a décerné ne se referme pas, c’eût été chose superflue : le
critique
avait commencé parfaire ses réserves. Sa libérali
subalternement, comme il convient de faire à un simple gacheux de la
critique
: C’est dans le deuxième acte que l’auteur a ente
e sur le pavé et en fait jaillir des étincelles. Il faut appliquer au
critique
du Pays (vers lequel, malgré tous ses défauts, je
rebut, sur lesquels s'appuient, pour marcher, les quinze-vingt de la
critique
. M. d’Avrigny risque ensuite la phrase suivante p
Dumas fils. M. Taxile Delord Tandis que les quinze-vingt de la
critique
repoussent le Demi-Monde de M. Dumas fils comme t
reproche. Ce n’est pas que cette société exceptionnelle n’existe ; le
critique
l’a observée sans en avoir l’air, et il ajoute, d
emi-Monde. Alexandre Dumas Au moment de clore cette revue de la
critique
, je voudrais pourtant vous dire mon avis sur un r
qui suis le vrai Jean-Marie Farina ! » » B. Jouvin. À travers la
critique
. Dixième étape. 29 avril 1855. La presse est
ements, l’allure d’aimer et de patronner « une œuvre littéraire ». La
critique
est donc unanime dans son blâme respectueux, et s
du début de M. Feuillet sur notre première scène ». Mais de tous les
critiques
, celui qui s’en est tiré avec le plus d’esprit et
t. M. Léon Gatayes, le plus débonnaire pourtant et le mieux élevé des
critiques
, non moins excédé que moi des trilles et des rouc
’étincelle que ferait jaillir son ciseau. B. Jouvin. À travers la
critique
. Onzième étape. 24 juin 1855. J’ai pris l’eng
vérité ! En ce cas, battons le briquet afin d’éclairer le chaos de la
critique
, et peut-être qu’à force de frapper sur Adam à gr
déplacer adroitement le succès. L’éloge n’est plus que l’envers de la
critique
et son excuse, — un peu plus tard, — lorsque le f
apprendre que celui-ci est délicieux ? Que mon excellent camarade en
critique
me permette de lui signaler une confusion involon
. Montazio De son côté, un jeune Italien, impatient de faire de la
critique
en France, — et qui eût gagné en autorité à atten
oir ! Vous et moi, nous sommes en présence d’un conflit sérieux de la
critique
! M. Fiorentino, — d’accord sur tous les points a
pollon. M. Baudillon, du Messager des Théâtres, est le Pangloss de la
critique
; à propos des Vêpres siciliennes, il trouve natu
inqualifiable ; notre camarade Achille Denis avoue loyalement que son
critique
musical est peut-être allé un peu loin. L’attaque
n, qu’ont de commun des mièvreries, que je ne veux pas juger, avec la
critique
musicale proprement dite, et qu’aura compris Verd
ussent mis peut-être quelque scrupule à finir, il ne restait plus, au
critique
méridional, qu’à franchir les neuf colonnes de so
ains passionnés qui ne savent que se placer aux deux extrémités de la
critique
. Entre ces deux mots : sublime ou détestable, leu
Saint Simon qu’il savait bien haïr. C’est aussi l’une des qualités du
critique
du Pays et de la France musicale. Qui sait haïr s
eut défendre ? Dans l’analyse des ouvrages de son musicien favori, le
critique
se sert volontiers du procédé créé par feu Nicole
. Veuillot, au lieu de souffler maladroitement dans les pipeaux de la
critique
et de descendre, sans en être prié, jusqu’à doubl
que est loup, agisse en loup. B. Jouvin. À travers l’éloge et la
critique
. Douzième étape. 15 juillet 1855. Les Bouff
ouffes, il a osé être lui-même, sans souci du qu’en dira-t-on ? de la
critique
, et cette audace l’a bien servi : il a improvisé
spect d’aristocratie et les artistes mouraient de faim, — en 1848. La
critique
le découvrit par hasard, au fond d’un de ces étab
reprise du Prophète. Ce fulgurant morceau d’éloquence, dans lequel le
critique
a trouvé le moyen de faire faire l’éloge de Roger
bini, Sontag, Garcia, Falcon et Duprez. Mais voyez la maladresse ! le
critique
a choisi pour placer Roger au-dessus de tous, le
it réprimer aussi sévèrement que l’autre. B. Jouvin. À travers la
critique
. Treizième étape. 12 août 1855. Treize ! mauv
l’incertitude ; à moi peut-être… à moins pourtant que ce ne soit aux
critiques
dont ma plume va écrire les noms : dût-on crier à
tteintes duquel vient de succomber la Pia, semble avoir été fatal aux
critiques
. Le feuilleton de la semaine est presque aussi mo
i M. Muret n’est pas un feuilletoniste brillant, il a des qualités de
critique
estimables, un sens droit et, — ce qu’il faut pri
ion s’était propagé, brodé par toutes sortes de commentaires. Mais le
critique
du Siècle a cassé le fil brusquement, en déclaran
connaissance. On assure donc que, décidé à résigner ses fonctions de
critique
, mais armé d’un traité avec le journal qui a enco
il ne manque rien, pas même l’admiration bien sentie que témoigne le
critique
à la rivale de mademoiselle Rachel. « Cette mort
es deux tragédiennes de la France et de l’Italie. Malheureusement, le
critique
arbore les trois couleurs de sa belle Patrie, et
les ennemies… Soyons de bonne foi ! tout homme d’esprit qu’il est, le
critique
de la Patrie me pardonnerait-il si, faisant figur
rd, — Beaumarchais, — Jules de Prémaray ? De même que la peinture, la
critique
a sa perspective, et l’on ne saurait transporter
e soir, au carrefour des rues solitaires. B. Jouvin. À travers la
critique
. Quatorzième étape. 26 août 1855. Paris resse
ndu qu’elle venait d’être tuée en Orient. B. Jouvin. À travers la
critique
. Quinzième étape. 30 septembre 1855. L’an pas
n appréciation sonnait le succès de l’heure présente, tandis que leur
critique
, horloge mal réglée, retardait d’une grosse rancu
un diapason accepté, j’entends faire siffler la note dissonante de ma
critique
! Et cependant, mal affermi dans cet acte d’oppos
sont de celles qui ne se ferment jamais, et je me suis dit que si la
critique
semble pardonner son épithète de gazetier à l’aut
Si, en effet, dans ce conte à dormir debout de Maître Favilla, la
critique
a cru voir passer un rêve, une vision d’Hoffmann,
t sa cabriole à part, afin qu’on le distingue. On peut appliquer à ce
critique
un mot fait sur le poète Lemierre. Deux jours par
ité parisienne en a fait des papillotes ! * * * Je sais bien que la
critique
est unanime dans son admiration pour Rouvière ; m
oirs de première représentation, le foyer de nos théâtres a sa Petite
Critique
, et vous n’aurez la grande, l’érudite et la sincè
entrés en loge. J’ai parlé d’exceptions dans cet aplatissement de la
critique
devant un drame et un artiste médiocres. Il est j
ndre et entamer un résultat acquis par des réserves sournoises et des
critiques
de détail, ne trouvez-vous pas que je ressemble à
laration, par un vif élan de sensibilité. B. Jouvin. À travers la
critique
. XVIe étape. 14 février 1856. À propos d’un
rs devoirs ; on croyait donc l’ouvrage enterré et… oublié, lorsque la
critique
, plus implacable que la loi, a procédé elle-même
se juste et morale en soi mais nous voici bien loin du tribunal de la
critique
. Ne serions-nous pas, au contraire, eu plein trib
onvénient sérieux : l’émulation ne gagnera personne ! Messieurs de la
critique
avaient pourtant mieux à faire que de troubler pa
ernier de nos carcassiers. Dans cet admirable feuilleton qui a nom la
critique
de l’École des Femmes, Molière persiflait spiritu
a pu contenir dans un si petit théâtre. » Avouez qu’il faut être un
critique
bien fatigué pour faire, sans nécessité aucune, d
en tête de quelque bulletin littéraire . Le public demande de la
critique
, et il a raison puisqu’il n’y en a plus guère ; m
e qui manque dans les œuvres, le point d’appui et d’arrêt, où donc la
critique
le trouverait-elle ? Sans doute, le bon sens éle
me ou son espérance. Dans la conversation, on le faisait souvent : la
critique
, sous cette forme, ne cesse pas. D’où vient qu’on
udicieux, de vivement senti, et ce qu’on imprime ? C’est que, pour la
critique
imprimée et publiée, il faut certaines conditions
: il suffit que nous les fassions rapidement apprécier. Et d’abord le
critique
intègre, indépendant, a besoin de l’anonyme, non
it à signer de tous les noms et prénoms les plus minces jugements. Le
critique
a besoin de n’être pas isolé, de n’être pas seul
es votes avec épuration et intelligence. Or, il arrive qu’en fait, le
critique
, depuis huit ans, cherche à grand’peine un tel gr
quel s’est faite la meilleure, la plus intelligente et la plus loyale
critique
, le Globe, présentait essentiellement cet avantag
tout ce qu’on croit avoir obtenu de résultats louables en ce sens, la
critique
à proprement parler, on l’avoue, n’a pas toujours
erait pas, je le crois bien, de cet avis, qu’il n’y a pas eu assez de
critique
jusqu’ici dans la Revue des Deux Mondes. Quoi qu
le tempérament même, — qu’il est à peu près impossible de faire de la
critique
vive et vraie sans faire une opération inévitable
suivantes que je trouve dans un volume inédit de Pensées : « Quand on
critique
aujourd’hui un auteur, un poëte, un romancier, il
vivre et non pour la gloire. Mais, au moment même où l’on adoucit la
critique
et où l’on essaye quelque éloge mitigé, ce mendia
il se croit in petto le génie de son siècle. Qu’est-ce donc ? pauvre
critique
! que faire ? Critiquer un auteur, voilà que c’es
continuerait encore longtemps sur ces difficultés et ces épines de la
critique
, mais nous nous en tiendrons là, d’autant que ce
ait pas évité çà et là dans la pureté de sa ligne quelque brisure. Un
critique
distingué, ayant à parler assez récemment d’Horac
talents surtout sont jamais été plus nombreux ; c’est un devoir de la
critique
de ne pas se lasser à les compter, et d’en tirer
jeunesse est passée, hélas ! et ses amours ; le nuage tombe : le sens
critique
reparaît. 153. M. Patin, Discours d’ouverture de
ère spéciale, et je reviens à mon idée fondamentale d’une philosophie
critique
. Le plus haut degré de culture intellectuelle es
ns ses lois générales, dans sa physionomie vraie. Le physicien est le
critique
de la nature ; le philosophe est le critique de l
aie. Le physicien est le critique de la nature ; le philosophe est le
critique
de l’humanité. Là où le vulgaire voit fantaisie e
son. Or cette intuition vraie de l’humanité, qui n’est au fond que la
critique
, la science historique et philologique peut seule
ande distinction sera devenue monnaie courante. Les énormes fautes de
critique
que l’on commet d’ordinaire en appréciant les œuv
itôt acceptée, elle va se grossissant comme la boule de neige ; nulle
critique
n’est là pour l’arrêter. Et ce n’est pas seulemen
et autour duquel se groupent les résultats les plus importants de la
critique
moderne. La chronologie n’est presque rien dans l
ement arrêtée. Si quelque chose peut faire comprendre la portée de la
critique
et l’importance des découvertes qu’on doit en att
ions, quand elle sera définitivement établie sur la base solide de la
critique
, formera le plus beau chapitre de l’histoire de l
obtenir leur véritable valeur, celle qu’elles méritent aux yeux de la
critique
, et le silence qu’on garde à leur égard peut fair
enant la Bible ! Soit mauvaise humeur, soit reste de superstition, la
critique
scientifique et littéraire a quelque peine à envi
qui n’a chanté que l’amour divin ? Il est temps définitivement que la
critique
s’habitue à prendre son bien partout où elle le t
cidité de la science n’est possible qu’à la condition de l’impartiale
critique
, qui, sans aucun égard pour les croyances d’une p
s pitié, son imperturbable instrument. Celui qui injurie n’est pas un
critique
. Quand nous en serons venus au point que l’histoi
proches à ceux que des circonstances fatales ont privés du jour de la
critique
. Je suis sûr que M. Eugène Burnouf ne s’est jamai
que l’esprit humain a fait. Il faut critiquer les religions comme on
critique
les poèmes primitifs. Est-on de mauvaise humeur c
s tenté, de nos jours, d’aborder les religions avec cette dédaigneuse
critique
du XVIIIe siècle, qui croyait tout expliquer par
té superficielle : superstition, crédulité, fanatisme. Aux yeux d’une
critique
plus avancée, les religions sont les philosophies
s étaient subjectives : celles des âges réfléchis sont objectives. La
critique
consiste à retrouver, dans la mesure du possible,
le plus important du XIXe siècle devrait avoir pour titre : Histoire
critique
des origines du christianisme. Œuvre admirable qu
monuments, pierres gravées, etc. Puis je consacrerais un volume à la
critique
de ces sources. Je prendrais l’un après l’autre l
ryphes, etc., et je chercherais à déterminer, par la plus scrupuleuse
critique
, l’époque précise, le lieu, le milieu intellectue
ues, quand l’histoire ne dit rien sur la réalité de ces emprunts. Nos
critiques
français, qui n’ont étudié que le monde grec et l
ique sur cette première apparition ni sur le principal héros. Mais la
critique
peut retrouver l’histoire sous la légende, ou du
e ses œuvres. La précision scolastique, ici comme toujours, exclut la
critique
. On peut s’adresser sur la résurrection, sur les
avaient pas à une époque de crédulité, où ne s’élevait aucune pensée
critique
136. Le premier pas dans l’étude comparée des rel
s artificielles et fantastiques ? Que serait-ce si je montrais que la
critique
littéraire, qui est notre domaine propre, et dont
nature humaine. Le savant seul a le droit d’admirer. Non seulement la
critique
et l’esthétique, qu’on considère comme opposées,
de Goethe, de Victor Hugo, de Lamartine suppose tout le travail de la
critique
moderne, dont le dernier mot est le panthéisme li
ent le ton général de la littérature. M. Fauriel n’était qu’un savant
critique
; le don de la production artistique lui fut pres
le développement humain. Alors seulement sera inauguré le règne de la
critique
. Car la critique ne marchera avec une parfaite sé
humain. Alors seulement sera inauguré le règne de la critique. Car la
critique
ne marchera avec une parfaite sécurité que quand
comparaison universelle. La comparaison est le grand instrument de la
critique
. Le XVIIe siècle n’a pas connu la critique, parce
le grand instrument de la critique. Le XVIIe siècle n’a pas connu la
critique
, parce que la comparaison des faces diverses de l
r comme sa faiblesse, eût-il porté dans son exégèse une si détestable
critique
, si, au lieu de faire son éducation dans saint Au
saint Augustin, il l’eût faite dans Eichhorn ou de Wette 149. Le sens
critique
ne s’inocule pas en une heure celui qui ne l’a po
uments à opposer aux plus délicates inductions. Les thèses de la fine
critique
ne sont pas de celles qui se démontrent en quelqu
seul moyen de faire comprendre et accepter les idées nouvelles de la
critique
. Ce qui convertit, c’est la science, c’est la phi
arguments. Il ne faut pas essayer de les réfuter. Les résultats de la
critique
ne se prouvent pas, ils s’aperçoivent ; ils exige
c’est impossible. (Il y a si peu de choses qui sont impossibles !) Le
critique
les laissera triompher seuls, et, sans disputer a
qui ne veut pas voir. C’est d’ailleurs faire tort aux résultats de la
critique
que de leur donner cette lourde forme syllogistiq
ue le fait raconté est double ou triple, bien qu’aux yeux de la saine
critique
les divers narrateurs aient évidemment en vue le
tés diversement par les quatre Évangiles, constituent aux yeux de ces
critiques
huit ou neuf reniements différents, tandis que Jé
a soutiendra obstinément ; mais quiconque a tant soit peu d’éducation
critique
la repoussera comme contraire à toutes les lois d
fre aucune trace de l’accomplissement des prescriptions mosaïques, la
critique
rationaliste en conclut que ces prescriptions n’e
s un jury sans qu’il en soit fait mention ? Pour satisfaire une telle
critique
, il faudrait un texte ainsi conçu : les Arabes à
e aux temps homériques, et, en général, pour tous les résultats de la
critique
exprimés sous forme de négation. Cette impossibil
es, satisfaits de leurs lourds arguments, peut d’abord impatienter le
critique
et le porter à descendre dans cette grossière arè
ossière arène. Ce serait une faute impardonnable. Longtemps encore le
critique
sera solitaire et devra se borner à regretter que
a seule doctrine philosophique de la vie, sont la négation même de la
critique
? La superstition poétique et vague a son charme
arme ; mais la superstition réaliste n’est que grossière. Si l’esprit
critique
est beaucoup plus répandu dans l’Allemagne du Nor
’il faut y croire, c’est qu’elle est incroyable, etc. Le défaut de la
critique
des supernaturalistes est en effet de juger toute
égétiques de ce grand homme, à quel point il manquait radicalement de
critique
. Il est exactement au niveau de saint Augustin, s
llies Dupin, Richard Simon, le docteur Lannoy préludaient à la grande
critique
et les persécutions qu’il suscita contre ces homm
gens du Journal des Débats [Le Pays, 30 janvier 1858.] I La
critique
du Réveil a fait lever, dans le Journal des Débat
e « l’honnêteté littéraire », et la mise à l’ordre du jour, parmi les
critiques
, des coups de chapeaux ! En effet, si la critique
du jour, parmi les critiques, des coups de chapeaux ! En effet, si la
critique
n’est plus maintenant et ne doit plus être qu’un
del de Victor Hugo, que l’univers abandonne (sans calembour), mais la
critique
, qui est aussi une justice, ces messieurs des Déb
a permettent pas, et Rigault, leur porte-voix, nous l’interdit. Cette
critique
, qui juge résolument qu’un livre est mauvais et q
andons qu’il nous fasse envoyer des invitations pour voir cela. Cette
critique
nouvelle (des salons du Journal des Débats peut-ê
tique nouvelle (des salons du Journal des Débats peut-être), c’est la
critique
, dit-il encore, sous des formes flexibles. Écoute
; le reste se devine. L’art enfin des sous-entendus et des BLANCS (la
critique
en blanc : le blanc, c’est la couleur de l’innoce
: le blanc, c’est la couleur de l’innocence !), que le public (autre
critique
!), qui se charge de comprendre (il est bien bon
!), qui se charge de comprendre (il est bien bon !), comprendra. » La
critique
est maintenant une femme, — ajoute toujours, en s
étion évasive et des ménagements mondains ». Et voilà la gloire de la
critique
du journal des honnêtes gens et de celle du xixe
es convenances de la pensée et de la vie ! Nous n’ignorons pas que la
critique
n’a pas les six bâtonniers que demandait Pascal,
h ! nous le savions bien, du reste, que c’était là le plus souvent la
critique
du xixe siècle. Nous savions bien que la toléran
le double problème, — était le devoir, la fonction et la gloire de la
critique
! Le procédé de l’évasion s’élève dans le Journal
e l’évasion s’élève dans le Journal des Débats jusqu’à un principe de
critique
, de littérature, de conduite sociale. Il faut s’é
sur nos devoirs ! Jamais, nous qui sommes les insulteurs de la pauvre
Critique
, comme dit Janin, avec un geignement douloureux,
cours cette question : « De la nécessité de concilier dans l’histoire
critique
des lettres le sentiment perfectionné du goût et
ma tâche. Il y a aujourd’hui une question pendante, la question de la
critique
littéraire. Un autre l’eût d’abord résolue ; pour
pense que la science humaine peut résoudre au moins la question de la
critique
littéraire, qui confesse sa propre ignorance sans
e l’avez pas déjà trouvée, doit être, n’est-ce pas, une théorie de la
critique
faisant leur juste part aux dogmes littéraires, a
d’en faire davantage. L’école historique, cela est évident, annule la
critique
littéraire. Considérant toutes les œuvres de tout
, à la considérer dans l’unité et la pureté de sa doctrine, annule la
critique
littéraire au sens où le langage a toujours enten
ritique littéraire au sens où le langage a toujours entendu le mot de
critique
, puisqu’elle ne juge pas, ne blâme ni ne loue. Ma
uisqu’elle ne juge pas, ne blâme ni ne loue. Mais, en revanche, de la
critique
ainsi annihilée elle seule réussit à faire une sc
t accompli tout le bien qu’elle avait à faire, et que le devoir de la
critique
de l’avenir soit de lui faire la place petite. Je
vaincu, ont encore à combattre et n’ont pas achevé de transformer la
critique
. La première de ces vérités, c’est qu’il n’y a po
nser, faute de comprendre assez l’importance de cette remarque, notre
critique
tombe à chaque instant dans l’injustice ou dans l
rois questions particulières qui composent la question générale de la
critique
littéraire. Le goût a ceci d’original, qu’il est
ifférence du siècle en matière de philosophie. On fera toujours de la
critique
avec ses goûts personnels ; c’est la plus ancienn
d’un Sainte-Beuve ou d’un Vitet. L’école historique ayant fait de la
critique
une science, tout le monde peut sans art et sans
le système de cette école. Elle a conquis et gardera toujours dans la
critique
littéraire la part du lion. Seulement, je souhait
ent, fait la seule bonne action de sa vie. Ce qui sauvera l’art et la
critique
, c’est le respect des beaux sentiments et des gra
ie ne peut pas mieux finir, et nous ferons bien d’en demeurer là. La
Critique
de l’École des femmes, scène dernière.
oprement parler, ce n’est pas un livre. C’est une suite d’articles de
critique
sur des sujets consanguins, réunis, pour tout pro
ls se disaient avec mystère : « Quel est donc ce M. Renan ?… Voilà un
critique
redoutable ! » Il semblait que dans les jungles d
t un hégélien plus ou moins ; c’est l’ennemi du surnaturel ; c’est le
critique
qui montre comment cela pousse dans l’humanité, m
t les premiers de lever comme une catapulte le misérable fétu de leur
critique
contre les religions et leurs symboles, et qui no
livre intelligible et français, a posé l’idée générale qui domine la
critique
de détail dont on est si fier aujourd’hui et dont
grandeur et de solidité que la vue première qui les a déterminées. Le
critique
n’a pas relevé le philosophe. En ces Études d’his
ligions de l’antiquité, L’Histoire du peuple d’Israël, Les Historiens
critiques
de Jésus, Mahomet et les origines de l’islamisme.
insi dire que les satellites de ceux-là, et c’est dans ceux-là que le
critique
a le mieux exposé sa méthode en l’appliquant. Eh
re ? M. Renan proclame avec l’orgueil d’un homme d’aujourd’hui que la
Critique
est d’hier et qu’elle tient à cette haute indiffé
oique Strauss soit maintenant dépassé en Allemagne, c’est toujours sa
critique
qu’on invoque, c’est toujours, dans les mains de
Renan comme dans celles de Wilkes, de Weiss et de Bruno Bauer, cette
critique
essentiellement ennemie du surnaturel et cette mé
ait historique jusqu’à ce qu’il n’en reste absolument rien. Or, cette
critique
qu’on varie, mais qu’on ne change pas, a-t-elle r
causent plus d’étonnement ?… M. Renan dit et répète à satiété que la
critique
historique est toute dans les nuances, qu’elle n’
met de le critiquer et tombe au-dessous de lui dans sa malencontreuse
critique
. « Les légendes des pays à demi ouverts à la cult
egarde lui-même comme insolubles, que pour proclamer les droits de la
Critique
indépendante et désintéressée, de la Critique en
clamer les droits de la Critique indépendante et désintéressée, de la
Critique
en dehors de tout dogmatisme et de toute polémiqu
ogmatisme et de toute polémique, comme il dit. Cette définition de la
Critique
, qui correspond à la définition que M. Taine, don
et le coup d’État actuel des philosophes. Si la pleine liberté de la
Critique
était consentie, si la Science avait le droit d’a
têtes ! Voilà pourquoi le monde hésite à admettre cette notion de la
Critique
en dehors du monde, et se soucie médiocrement qu’
punément les diminuer ?… Le doux M. Renan, cet officier de paix de la
critique
, qui blâme M. Bauer de ses colères comme il a blâ
vre d’aujourd’hui sur cette idée fixe de l’indépendance absolue de la
Critique
, de la séparation complète des hommes et des chos
diable ! il faut s’arrêter dans les nuances dont on parle tant ! « La
critique
des origines d’une religion, dit M. Ernest Renan,
hemin ! Ailleurs il ajoute avec une componction d’âme pénétrée : « la
critique
renferme l’acte du culte le plus pur. » C’est le
les plus compromises. Anomalie singulière, mais non rare ! et dont la
Critique
littéraire est encore à chercher le mot ! Écrites
le besogne, mais rapidement et sans luttes, le voilà regardé comme un
critique
, un érudit et un écrivain formidable, même par se
se un peu et il est délivré. C’est cette petite toux salutaire que la
Critique
voudrait provoquer aujourd’hui. Et l’heure est bi
s religieuses dont nous parlons pour la première et dernière fois. La
Critique
n’a point à créer d’importances en s’acharnant su
dans son Histoire comparée des langues sémitiques, dans ses Essais de
critique
et de morale ; et quoique dans ce premier livre,
e historique Réponse de Lysidas au Chevalier. Chapitre premier. —
Critique
du goût Quel dénouement pourrait-on trouver à
eci ? Car je ne sais point par où l’on pourrait finir la dispute. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. La critique
nir la dispute. La Critique de l’École des femmes, scène vii. La
critique
littéraire Il y avait une fois trois cuisinier
d’un calme général et d’une curiosité attentive. Épistémon, c’est la
critique
, la critique telle que je l’entends aujourd’hui.
énéral et d’une curiosité attentive. Épistémon, c’est la critique, la
critique
telle que je l’entends aujourd’hui. Marphurius, c
es bulles de savon. Mais, si j’ai de la reconnaissance pour l’habile
critique
qui m’a fait toucher du doigt la vanité des brill
t qui n’a rien fondé. Lorsque Kant faisait ses admirables ouvrages de
critique
, ce n’était pas pour que les philosophes ses succ
métaphysique, une formule magique pour la ressusciter ; il y eut des
critiques
comme William Hamilton, qui repassèrent sur ses t
philosophes de l’histoire, Herder, Goethe, le grand cosmopolite de la
critique
et de l’art, et ce troisième disciple324 dont le
fondé ; c’est ma conviction. Mais, comme il s’imagine avoir fondé la
critique
littéraire sur quelque chose en la fondant sur le
quoi je considère sa méthode comme chimérique. Insignifiance de la
critique
fondée sur le goût Et d’abord, je voudrais bie
un exemple effectif la merveilleuse vertu de ce goût qui suffit à la
critique
. Ce petit morceau est agréable et fin ; mais nous
ement instructive pourrait-elle demeurer longtemps intéressante ? Une
critique
toute composée de jolis morceaux de cette espèce
ue d’épithètes, il est resté économe d’exemples. Il a protesté que la
critique
fondée sur le goût n’était pas simplement une var
s qu’à le voir à l’œuvre dans les livres qu’il aime, dans toute cette
critique
littéraire au petit pied qui ne se targue pas de
sentiment de tous les honnêtes gens sur les auteurs illustres. Cette
critique
se compose d’idées particulières et d’idées génér
atigue. Quant à nous, Chevalier, pouvons-nous supporter l’ennui d’une
critique
qui n’est que l’art d’envelopper des riens dans l
éconnaissable. N’a-t-il pas eu le front d’attribuer au principe de sa
critique
, au goût, un esprit de sympathique largeur et d’i
’on ne saurait avec plus d’audace donner un démenti aux faits. Que la
critique
doive être large, intelligente et sympathique, c’
e chant de l’Art poétique, la troisième et la neuvième des Réflexions
critiques
sur Longin, et visité les terres de l’abbaye du V
avoir poussé trop loin la défense de l’antiquité dans ses Réflexions
critiques
. Mais l’Art poétique fait mes délices, et la bell
aire qu’au dix-neuvième siècle, en France, le plus grand maître de la
critique
et du goût admirerait les froides plaisanteries d
l faut aller plus loin. N’apercevez-vous pas toute la portée de votre
critique
? Si le discours de Théramène est invraisemblable
e en vers ? il devait les faire parler en prose. Voilà jusqu’où votre
critique
doit aller. Eh bien ! je n’ai pas de parti pris c
rler une langue idéale. Je vous conseille de laisser aux étourdis une
critique
qui tend à condamner la forme et l’esprit de tout
i le raisonnement est bien bon, mais je sais que le temps vient où la
critique
, s’imaginant avoir justifié par des raisons inver
rer leur Vénus. Le Chevalier fait grand cas de la sensibilité dans la
critique
. Il me semble que l’intelligence suffit. Qu’est-c
es absurdes et ses vains enthousiasmes, elle n’a rien à faire dans la
critique
sérieuse. Il est vrai que, pour le Chevalier, la
ire dans la critique sérieuse. Il est vrai que, pour le Chevalier, la
critique
n’est pas une chose fort sérieuse. Il lui refuse
grand théâtre sont la seule chose intéressante dans les travaux de la
critique
. Réponse de Lysidas au Chevalier (suite). Cha
de l’école historique Ce n’est pas ma coutume de rien blâmer. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. Quelques ex
r que le droit est pour nous378. Sur quoi, M. de La Harpe fait cette
critique
: « Plaute, qui ailleurs a tant d’envie de faire
ère a conservé le ton de la comédie et la mesure de la scène379. » La
critique
du délicat professeur est fort juste, et je serai
de goût si choquante du comique latin, peut-être aurai-je ajouté à la
critique
de l’écrivain une idée, et au plaisir de ceux qui
un petit nombre d’initiés. Troisième exemple. — Le frère de l’habile
critique
que le Chevalier et moi nous aimons tant à citer,
r a plu à un certain moment de leur histoire. Esprit général de la
critique
littéraire Ainsi, une littérature, un poème, q
nd. L’art est national ; il n’est point cosmopolite. Que doit être la
critique
? Personne n’ose dire : nationale aussi, français
ait honneur à leur bon cœur, mais non pas à leur façon d’envisager la
critique
. La nationalité n’est pas une raison valable pour
phigénie en Aulide ou Le Misanthrope. Mais on peut, on doit exiger du
critique
qu’il soit moins ignorant que des collégiens, moi
ou moins soumis à l’influence du milieu où s’est formé son génie : le
critique
doit être homme, et s’affranchir par un acte viri
égalité sublime des Corneille, des Shakespeare et des Michel Ange. Le
critique
ne blâme ni la beauté harmonieuse, ni la beauté d
tes, de la diversité de la littérature. 2° Ne point louer Si le
critique
ne doit rien blâmer, il fera mieux de ne rien lou
h ! littéraires, dans lesquels le Chevalier paraît faire consister la
critique
, me semblent puérils et indignes de cette science
urra briller comme poète, mais jamais il ne sera naturaliste392. » Le
critique
qui dans l’histoire littéraire célèbre l’indépend
lui plaît, quand il lui plaît, et de la manière qu’il lui plaît ; le
critique
qui dans l’âme d’Aristophane enferme un ingénieux
tel, et qu’il s’étonne de ne pas retrouver dans l’âme de Molière ; ce
critique
pourra briller comme écrivain, mais jamais il ne
connaît la France, le dix-septième siècle, et sourit. La plupart des
critiques
, la plupart même de ceux qui se croient philosoph
s attiques d’un Goethe à Weimar ? La difficulté n’existe que pour les
critiques
qui veulent trouver la formule d’une race, d’un s
ver la formule d’une race, d’un siècle, d’une nation, d’un homme. Ces
critiques
confondent deux choses fort différentes : la natu
e, méchante mère, t’avait prodigué « tout ce qui constitue le mauvais
critique
». Avant d’avoir dit sur Molière les sottises si
e Chevalier s’est amusé à démontrer la vanité de la méthode suivie en
critique
littéraire par ce pauvre Schlegel, ainsi que par
e leurs théories littéraires, et par là sur leur valeur, que toute la
critique
du Chevalier. Jean-Paul était un gros homme à la
nos expositions, apparaissait à mon imagination comme proposant à la
critique
une énigme tout aussi obscure, tout aussi curieus
ceptible, à son approche de la demeure du dieu ; et je me disais : La
critique
doit comprendre cette énigme, cela suffit. Le
journaux quelque ami capable de faire à l’auteur de cette statue une
critique
utile ? Je suis sûr que si la critique était fait
à l’auteur de cette statue une critique utile ? Je suis sûr que si la
critique
était faite avec goût et par un homme de goût, l’
a suite de voire Réponse à mon Étude, et déjà transparents dans voire
Critique
du goût ! Qu’on a bien raison de dire qu’un homme
écile, et croyez avec moi à la liberté de l’art et à la liberté de la
critique
. Quand le Chevalier eut parlé, je ne pus m’empêch
’éducation littéraire d’un enfant, je ne lui enseignerais pas d’autre
critique
théorique et appliquée que celle-là ; mon enfant
t à plaisir la vérité, par défaut de finesse et manie d’exagérer. Des
critiques
sont heureux de nous dire que le vice, la vertu,
la dent d’un engrenage. Mais, en vérité, je ne sais pas pourquoi ces
critiques
pensent, veulent, agissent ; ils devraient avoir
ue tout fait à sa cause. Si examiner et comprendre ne suffit pas à la
critique
grammaticale, examiner et comprendre suffit à la
it pas à la critique grammaticale, examiner et comprendre suffit à la
critique
philosophique. Reprenons nos artistes, enseignons
Sosie eût peut-être conservé le ton de son rôle ; mais en ce cas, la
critique
philosophique n’aurait tout simplement qu’à chang
d poète se soucieraient bien peu de la lire, si c’était un morceau de
critique
admirative. Réponse de Lysidas au Chevalier (
en heureux, Monsieur, d’avoir un protecteur aussi chaud que vous. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. La France
que les moindres imperfections le choquent ; mais il faut souffrir sa
critique
comme un effet de sa justice… Je n’aurais jamais
pologistes non moins que par les censeurs, par les exclamations de la
critique
admirative, comme par les démonstrations de la cr
mations de la critique admirative, comme par les démonstrations de la
critique
pédantesque. Mais la lumière n’est pas complète e
ous le rappelons au lecteur, que la personnification du dogmatisme en
critique
littéraire, dans ses trois évolutions successives
s, des rats et des souris. » Ibid. 329. Boileau, Neuvième réflexion
critique
sur Longin. 330. Voltaire, Discours de réception
e réception à l’Académie française. 331. Boileau, Neuvième réflexion
critique
sur Longin. 332. Voltaire, Dix-huitième lettre s
ait s’éveiller en lui les instincts du crocodile. » Taine, Essais de
critique
et d’histoire. 388. « Le critique est le natura
du crocodile. » Taine, Essais de critique et d’histoire. 388. « Le
critique
est le naturaliste de l’âme. Il accepte ses forme
jouit, en la voyant, de la diversité de la nature. » Taine, Essais de
critique
et d’histoire. 389. « Le beau et le laid, quali
fortuites, non essentielles et primitives. » Id., ibid. 390. « Le
critique
ne demande point à l’imagination passionnée de se
traires, de se faire raisonnable et circonspecte. » Taine, Essais de
critique
et d’histoire. 391. « Pour connaître l’homme, c
dre du talent n’a pas parlé. Pour trouver un livre digne d’occuper la
Critique
et les conversations, il faut remonter jusqu’à ce
ncore aujourd’hui M. Taine qui va troubler le silence momentané de la
Critique
et de la Littérature. Il a publié deux Études ass
l’autre du Positivisme anglais contemporains, méritent vraiment de la
Critique
le coup d’œil à part, qu’à part elles sollicitent
ophes français, M. Taine m’avait fait aimer. La conception même de la
Critique
telle que M. Taine l’a reçue, comme une hostie, d
ef-d’œuvre, si l’auteur n’y posait pas abstraitement sa théorie de la
critique
pour, à trois pas de là, la renverser. II C
ance pour un autre, mais grave pour M. Taine, qui n’a pris que par la
Critique
position dans le monde au regard de beaucoup d’es
dans l’entre-deux des lignes plus qu’expressément dans la page. Mais
critique
, critique à théorie, il l’était hardiment. Il pre
tre-deux des lignes plus qu’expressément dans la page. Mais critique,
critique
à théorie, il l’était hardiment. Il prenait par l
ui dans la Notice sur Thomas Carlyle. Il faut, y dit M. Taine, que le
critique
ajoute à son âme naturelle et nationale cinq à si
lez-vous le fameux vers d’Auguste Barbier, qui ne le disait pas de la
Critique
) : Ouvrant à tout venant et sa jambe et son cœur
ise en des sentiments éteints ou étrangers… « Le meilleur fruit de la
Critique
— dit encore l’auteur du Carlyle — est de nous dé
êtir… » Telles sont les propres paroles de M. Taine. Certainement, la
Critique
est cela ; mais n’est-elle que cela ? Je le deman
on ou tort ! C’est tout un. Voilà, en quelques mots, toute la théorie
critique
de M. Taine, qui est, en somme, la mort de toute
la théorie critique de M. Taine, qui est, en somme, la mort de toute
critique
, de toute esthétique et de toute hiérarchie dans
et M. Taine a trouvé bon, ayant des qualités, ce puritanisme, car la
critique
de M. Taine est de trouver tout bon, même ce qu’i
ent inspiré l’imagination de l’écrivain ! Seulement, la compréhension
critique
de M. Taine n’a pas été aussi désintéressée qu’el
Carlyle, n’a pas exprimée ; mais un tel jugement sort entièrement la
Critique
, à ce qu’il me semble, de l’explication que M. Ta
pas tardé à concevoir la réunion de ces divers Portraits ou articles
critiques
comme pouvant former une galerie un peu irréguliè
e ces études, presque toutes dirigées sur des contemporains, genre de
critique
qu’on est assez porté dans le monde littéraire, u
eux penchants des hommes en masse : idolâtrie et détraction. La bonne
critique
a pour devoir de ne pas se régler d’après ces pré
a plus chère ambition. Il a souvent regretté, en lisant les livres de
critique
et de biographie des deux siècles précédents, la
Mais dans ces charmants écrits de moyenne mesure, les renseignements
critiques
, précieux et fins sont mis en œuvre avec intérêt
, sont une compensation à bien des ennuis habituels dans le métier de
critique
. La bienveillance donne le ton général à la plupa
ai que cent25. 23. Ces quelques pages sont extraites du tome II des
Critiques
et Portraits littéraires auquel elles servaient d
elles servaient de préface. 24. Ceci était la préface du tome IV des
Critiques
et Portraits littéraires. 25. Un collectionneur
oup pour cette publication, nous signale une note relative encore aux
Critiques
et Portraits littéraires, dans un petit volume pa
it nous-même ici, dans ces Premiers Lundis, les derniers emprunts aux
Critiques
et Portraits littéraires, par deux importants mor
aits littéraires, Portraits contemporains, Portraits de Femmes. — Les
Critiques
et Portraits littéraires relèvent donc essentiell
eur insère ici, faute d’autre lieu, le renseignement qui suit : Les
Critiques
et Portraits, auxquels se rattache ce petit volum
u métier, parce que c’est en définitive sur elle que, pour ces débuts
critiques
, il aimerait à être jugé. »
ement, il fallait, pour réaliser l’idée de La Harpe, être un géant de
critique
et d’érudition, et cette plante-là ne pousse guèr
qui, pour la première fois en France, fit entrer l’éloquence dans la
critique
. C’est là son mérite le plus net. L’auteur des Œu
âte), tel est ce premier volume des Œuvres et des Hommes. C’est de la
critique
qui peut se tromper, mais qui, du moins, ne tromp
qui peut se tromper, mais qui, du moins, ne trompera pas. C’est de la
critique
sans mitaines, sans souliers feutrés, sans cache-
à ceux qui, l’ayant dans cette main, la ferment. Il ne croit qu’à la
Critique
personnelle, irrévérente et indiscrète, qui ne s’
t livre est l’homme qui l’a écrit, tête, cœur, foie et entrailles. La
Critique
doit donc traverser le livre pour arriver à l’hom
Quant aux principes sur lesquels elle s’appuie… pour clouer, — cette
Critique
, qui n’est, telle que nous la concevons, ni la De
des autres, toutes choses qu’on nous a données successivement pour la
Critique
, elle les exposera certainement dans leur général
tie de son Inventaire intellectuel, intitulée : Les Juges jugés ou la
Critique
de la critique… Seulement d’ici-là, sans les form
ntaire intellectuel, intitulée : Les Juges jugés ou la Critique de la
critique
… Seulement d’ici-là, sans les formuler, ces princ
siècle) ; après les Femmes, les Voyageurs ; après les Voyageurs, les
Critiques
, et ainsi de suite, de série en série, jusqu’à ce
et des Hommes, ne faisant pas une histoire littéraire, mais un résumé
critique
des travaux contemporains, ne s’est point astrein
N. 1836 Un sentiment qui semble naturel à la plupart des écrivains,
critiques
ou poëtes, après le premier moment où l’on s’élan
e, et qui composent le groupe de l’histoire, de la philosophie, de la
critique
et de l’éloquence littéraire, à cette génération
orme encore la meilleure partie de leur gloire ? Et ailleurs, dans la
critique
courante, dans la poésie, combien n’a-t-il pas se
ceaux académiques couronnés, l’Éloge de Montaigne, le Discours sur la
Critique
, l’Éloge de Montesquieu, ce sentiment domine. Tou
science, traverser l’érudition, la grammaire, aucun coin aride de la
critique
, sans l’égayer à l’instant d’un reflet animé. Si
i, il y a un mot, un détail qui prête à l’imagination, à l’émotion du
critique
, soyez sûr qu’il ne le manque pas ; il le dégage
clairer. Avec lui jamais d’ennui ni de pesanteur. Le Discours sur la
Critique
montre à quel degré le jeune écrivain en avait dé
dant, il développera. Delille, qui vient de mourir, y reçoit de fines
critiques
s’exhalant dans des hommages, et cet habile et in
efuser l’admiration, maintenir la dignité et la malice délicate de la
critique
devant les poëtes. M. Villemain, qui avait lu deu
présence de Delille, lut, en 1814, un morceau de son Discours sur la
Critique
, dans une séance à laquelle assistaient les souve
oit, d’entasser sur cette première période de M. Villemain toutes les
critiques
possibles, parce qu’en effet plus tard, bientôt,
e, il est vrai, qui, suivant la remarque de M. Villemain, exerçait sa
critique
sur l’érudition et sur la philosophie plus que su
ontraire à la statue. Certes l’admiration, cette âme vivifiante de la
critique
et qu’il importe grandement de transmettre, y gag
sa chaire fut tout d’abord justifié par lui ; il introduisit dans la
critique
la vivacité, l’imagination, la biographie, l’hist
l’auteur117. Chacun, dans cette lecture, peut apprécier la marche du
critique
, le procédé savant des tableaux, la nouveauté exp
rival vaincu du grand Athénien. L’originalité de M. Villemain dans sa
critique
professée, ce qui lui constitue une grande place
nt lui et impossible depuis à tout autre, c’est de n’avoir pas été un
critique
de détail, d’application textuelle de quatre ou c
die de l’époque et de la vie de l’auteur, et en cela si différent des
critiques
précédents qui s’en tiennent à un portrait généra
r la parole de M. Villemain, ajoutait avec sa vivacité pittoresque de
critique
: « Mais lorsqu’on est aguerri au feu, si j’ose a
es et visibles par tous les points, il pourvoyait à sa supériorité de
critique
, à sa sécurité de juge. Eh ! quel plus beau rende
jet et ces travaux, d’où il retira incidemment tant de profit pour sa
critique
littéraire. On conçoit donc qu’avec ces quatre ré
es quatre réserves ainsi ménagées sur une base étendue, M. Villemain,
critique
et professeur, pût se procurer à tout instant, de
de sa langue choisie, il s’y ravitaillait toujours. Chez beaucoup de
critiques
de coup d’œil ferme d’ailleurs et pénétrant, les
ne nous semble ni assez prompt, ni assez formel, c’est que le parfait
critique
, comme Cicéron l’a dit de l’orateur, est impossib
début en vers croisés, ils ne riment pas. Mais comme tous les grands
critiques
, il a son poëte, et ce poëte c’est M. de Chateaub
t ce culte de l’imagination, qui est la vertu, la foi, l’éloquence du
critique
, il le transporte, parmi les contemporains, sur M
ain aime donc M. de Chateaubriand, et c’est un trait de son talent de
critique
. On est heureux, dit-il, de le connaître, de vivr
quand il tient pour eux. Mais ses adversaires n’y gagnaient pas ; sa
critique
avisée et flexible s’emparait, se prévalait avec
pendant se prononcer un peu plus sans mécompte ? Au reste, ce rôle de
critique
actuel, de journaliste contemporain, siérait mal
nostic décisif et souvent scabreux de la polémique politique ou de la
critique
littéraire courante, ne sont pas son fait. A lui
s bizarre, nous souffrons d’une dispensation si inégale de la part du
critique
fait pour donner la loi à ces Ombres flottantes d
ns doute, mais de son impression dirigée et quelquefois créée par les
critiques
et connaisseurs. A cela M. Villemain, entre autre
e de l’enseignement, et qu’elles s’adaptent mal au point de vue de la
critique
distribuable à tous et de l’amphithéâtre. J’en fi
t là comme séparées. Pour se dire combien M. Villemain tranche par sa
critique
avec la manière et le fond de l’école philosophiq
pas fait une dissertation, mais un composé, comme l’est en général sa
critique
, de vues, de traits choisis, d’anecdotes signific
se compléter ces jugements l’un par l’autre, un article approfondi du
critique
allemand Neumann. (Écrits de Neumann ; Berlin, 18
u moins du modèle que je viens de tracer. Quel est donc le rôle de la
critique
? C’est de chercher dans les œuvres littéraires l
nce est le fait du public, mais comprendre ce pourquoi est le fait du
critique
. Et, quoique chaque œuvre en particulier puisse p
me des types platoniciens ; on les a replacées dans leur temps, et la
critique
est devenue historique. Nous voulons donc aujourd
critique est devenue historique. Nous voulons donc aujourd’hui que la
critique
trouve moyen de concilier les lois éternelles du
aquelle il n’y a ni création ni spontanéité dans les œuvres d’art. La
critique
doit reconnaître que le beau, tout absolu qu’il e
avec ses mille couleurs en est l’inséparable ornement. La plupart des
critiques
de nos jours ont fait pencher la balance du côté
Nous n’avons donc pas à nous étonner ni à nous plaindre qu’un éminent
critique
, le seul qui nous ait donné une histoire complète
llentes et évidentes, toujours bonnes à rappeler et trop oubliées des
critiques
contemporains, ne trouve-t-on pas dans sa doctrin
et violente des formes matérielles : par ces différentes raisons, la
critique
classique que représente M. Nisard avec sévérité
ît la théorie classique ; tels sont les principes qui guideront notre
critique
dans la discussion qui va suivre. La théorie litt
distinctes sont tellement mêlées entre elles, que ni l’auteur ni ses
critiques
n’ont pris l’habitude de les séparer. C’est ce tr
u beau, qui l’imitent ou qui le masquent, doivent être écartés par la
critique
littéraire, celle-ci ne devant s’attacher qu’à ce
d’invention, des vérités de discipline ou des vérités de liberté, sa
critique
est large et sûre, à la fois souple et forte : el
applique le second de ces principes, le principe de la discipline, sa
critique
prend quelque chose de partial, de jaloux, je dir
jaloux, je dirais presque d’étroit : on sent que ce n’est plus de la
critique
absolue, mais de la critique relative faite pour
étroit : on sent que ce n’est plus de la critique absolue, mais de la
critique
relative faite pour un temps, pour combattre cert
mbattre certaines passions, pour défendre certains écrits : c’est une
critique
de combat. Ce n’est plus la raison toute seule qu
meur, à une certaine passion, à un certain tour d’esprit, c’est de la
critique
personnelle. En un mot, des deux principes dont s
n mérite, ses difficultés, sa valeur. Plus l’œuvre est belle, plus le
critique
est fort qui la pénètre et qui la juge. Plus la g
gardent des obligations d’aperçu ; et l’on peut dire hardiment que le
critique
qui n’a pas vu en lui et qui n’y montre pas ce qu
gne de le regarder ! Serait-ce le cas de M. Eugène Poitou, le nouveau
critique
qui vient de naître à La Comédie humaine ?… Nous
é la grande œuvre si prématurément interrompue par sa mort. Ce qu’une
critique
, superficielle toujours, injuste souvent, et quel
qui avait porté le poids du jour, M. Planche n’en était pas moins un
critique
digne de toucher à ce grand sujet, Balzac et son
ux pieds de son génie, Balzac reste tellement colossal encore, que la
Critique
en est accablée, que l’Imagination en sourit, et
ers la lettre resplendissante d’une œuvre inouïe. Cette lettre que le
critique
discute petitement, il n’y a évidemment rien comp
se d’yeux, impuissants à embrasser un ensemble et une perspective, le
critique
ajouté ses contradictions et ses titubations à lu
! Toujours attiré par les idées vulgaires, et Mouton de Dindenaut en
critique
, M. Poitou ne se hasarde guère que là où les autr
pour faire son 3 Nivôse contre le génie impérial de Balzac ! Voilà le
critique
, exécuteur de ses hautes œuvres littéraires, qu’e
du mordant qui fait rester la tache sur un homme. Comme exécuteur en
critique
, il n’a ni la fermeté ni la justesse, ces qualité
ires littéraires du dix-neuvième siècle ? Au parti pris évident d’une
critique
qui n’excepte rien de ses condamnations et de ses
ents, quand il s’agit d’un homme comme Balzac, M. Poitou est moins un
critique
que le garçon de la Revue des Deux-Mondes. On rec
r M. Buloz, que M. Buloz eût pu effacer aujourd’hui, en souffrant une
critique
impartiale. Mais il n’a pas voulu que le mot fût
ait mettre ici un examen qui aurait mieux sa place dans le volume des
Critiques
(les Juges jugés). Il est vrai que M. Poitou n’es
s Critiques (les Juges jugés). Il est vrai que M. Poitou n’est pas un
critique
, et que depuis son expédition contre Balzac, il n
’esprit se croit parfois de la finesse, qui ait pu le prendre pour un
critique
, et un critique utile, parce qu’il était avocat g
parfois de la finesse, qui ait pu le prendre pour un critique, et un
critique
utile, parce qu’il était avocat général. (Note de
ge Sand était capable de se juger, si réellement elle était un esprit
critique
. J’aimerais beaucoup ce dédoublement de soi-même.
es années, à propos de Maurice de Guérin : « Je ne suis pas un esprit
critique
. Je n’ai que mon émotion. Quand j’ai besoin d’une
à Gustave Planche ou à Sainte-Beuve », Mme Sand vient de se découvrir
critique
… à la fin ! Elle a cru que cela poussait, quand r
s éditeurs me refusent, et je vous dirai quelques mots de ce livre de
critique
très inattendu, dans lequel Mme George Sand a pri
prévenir l’esprit ! Elle prévient l’esprit à la Postérité contre la
Critique
qui, — dit-elle, — l’a calomniée ; qui a toujours
radiction affirmée de tout ce qu’elle a écrit ; un démenti donné à la
Critique
— et autant à la Critique qui l’a grandie et exal
ce qu’elle a écrit ; un démenti donné à la Critique — et autant à la
Critique
qui l’a grandie et exaltée, — et cette Critique,
ique — et autant à la Critique qui l’a grandie et exaltée, — et cette
Critique
, formidable par le nombre, pourrait s’appeler lég
itique, formidable par le nombre, pourrait s’appeler légion — qu’à la
Critique
qui l’a diminuée, — et cette autre Critique n’est
’appeler légion — qu’à la Critique qui l’a diminuée, — et cette autre
Critique
n’est guère composée que de deux ou trois voix is
avoir la virilité du courage, mais c’est aussi envers son temps et la
Critique
de son temps une ingratitude, plus injustifiable
égèrement le bout de son petit doigt sur les châteaux de cartes de la
Critique
, pour les faire crouler ! La Critique, — dit-ell
r les châteaux de cartes de la Critique, pour les faire crouler ! La
Critique
, — dit-elle, avec les yeux baissés d’une jeune Pr
mme si ses intentions, que Dieu jugera, lui ! nous regardaient, nous,
critiques
et juges à la manière des hommes, qui n’avons à v
ouet aux enfants pour leur apprendre qu’ils ont mal fait. C’est de la
critique
très légitime sur des derrières très naïfs. Il es
DROIT !!!) d’être désespéré … Voilà comme elle procède, cette grande
Critique
! Voilà par quelles confidences d’après coup, ell
i m’avez mis ce sang sur les mains ! » C’est nous, en effet, nous les
critiques
qui tenons encore pour la grande sornette catholi
tenons encore pour la grande sornette catholique, c’est nous race de
critiques
, dénonciateurs, pourvoyeurs de ministères publics
ophisme, c’est ce que nous devrions être tous, nous qui faisons de la
critique
! Mirabeau disait : « tout homme courageux est ho
le a toujours eu l’affreuse fortune de plaire à tous les publics ! La
Critique
en fut un pour elle, qui se mit galamment à ses g
nt à ses genoux. M. Jules Janin n’a jamais été précisément un loup en
critique
. Il était jeune alors. Il se laissa enguirlander
ur l’édification des amateurs, le relevé de ces prudhommismes, que la
Critique
a vus sans les voir… ou sans en parler. Mais aujo
fond du traquenard. Le livre des Impressions littéraires, où, devenue
critique
, elle se juge et elle se confesse, l’a prouvé. Mm
année en année : une érudition qui s’élargissait sans cesse ; un sens
critique
habile à choisir entre la masse des documents les
; au lieu de cela, elles n’ont jamais eu l’une pour l’autre assez de
critiques
acerbes, et, aujourd’hui, leur hostilité, il faut
eraient moins de forces en pure perte ; ils développeraient leur sens
critique
d’autant plus utilement, que l’époque est passée
mme par l’effet de quelque mystérieux travail de la nature, et que la
critique
est devenue la meilleure source d’inspiration. De
e monde, je crois, sera d’accord sur ce point — est inséparable de la
critique
littéraire. Il nous faut donc d’abord examiner ce
. Il nous faut donc d’abord examiner ce qu’est et ce que peut être la
critique
; ensuite, nous rechercherons quelle pourra être
r notre programme. On a beaucoup discuté, ces dernières années, si la
critique
littéraire est un art ou une science. Le problème
lle discussion, un simple aperçu sur les récents développements de la
critique
nous permettra peut-être de le résoudre. L’évolut
a critique nous permettra peut-être de le résoudre. L’évolution de la
critique
moderne est intimement liée à l’idée générale qu’
peut-être, tant qu’on n’a pas tenté l’analyse du Beau littéraire, la
critique
a pu demeurer ce qu’elle avait été à ses débuts,
t arbitraire ; ou même, simplement, si elle plaît ou déplaît, soit au
critique
lui-même, soit à un groupe de personnes qu’il cro
s « bons esprits » les « lettrés », le « public ». Ainsi comprise, la
critique
a produit, en France surtout, toute une littératu
s sa carrière d’écrivain, Sainte-Beuve tend à rapprocher davantage la
critique
de l’histoire : ses études, dont le recueil const
s complet, selon la valeur des documents employés et l’application du
critique
, de l’écrivain placé dans son milieu : les rappor
e l’homme, l’œuvre et l’époque, sont indiqués. Arrivée à ce point, la
critique
se différencie déjà nettement du feuilleton litté
ez sans qu’il soit nécessaire de pousser plus loin cette analyse — la
critique
sort du domaine de l’histoire, ou plus exactement
r. » Je voudrais pouvoir, Messieurs, vous montrer comment l’illustre
critique
a poursuivi son programme, comment il a développé
tion à l’histoire de la littérature anglaise, on peut affirmer que la
critique
est constituée à l’état de science. Il va sans di
roman, tel poème ou telle comédie. III Avec l’ancienne méthode
critique
, la base d’un enseignement littéraire était trouv
tent tour à tour et se réunissent. L’un est précisément celui dont la
critique
classique défend la supériorité, l’élément antiqu
che que les Niebelungen ou la Chanson de Roland ? Seule, la sympathie
critique
peut nous faire comprendre combien ces variations
r le fait même qu’elle nous englobe et nous entraîne, échappe à notre
critique
, et nous nous en tiendrons aux origines du romant
d’Athènes et à la période de liberté. « Mais ce n’est là, continue le
critique
anglais, qu’un exemple choisi parmi une foule d’a
s nous tendrons. Vous connaissez maintenant, Messieurs, la méthode de
critique
que nous comptons employer, et, du moins dans ses
Diderot est un gros personnage, enflé comme une bulle de savon par la
Critique
moderne, et même à l’état du ballon pour l’énormi
r la Critique moderne, et même à l’état du ballon pour l’énormité… La
Critique
moderne, la Critique romantique, a placé Diderot
, et même à l’état du ballon pour l’énormité… La Critique moderne, la
Critique
romantique, a placé Diderot à une hauteur où son
ie de ce ridicule candélabre à trois becs. Sous le premier Empire, la
Critique
fut assez indifférente pour Diderot, mais, quelqu
— et Sainte-Beuve est arrivé à se faire prendre pour un maître de la
critique
— trouvèrent peut-être que c’eût été un grand hon
e fatras dans le fracas de ses œuvres ?… Les éditeurs ne sont pas des
critiques
. Ils appliquent leur nez commercial à des melons
que d’un homme de goût, si ce n’est comme les livres que Joubert — un
critique
bien autrement exquis que Sainte-Beuve — mettait
ir ce qu’il eût conservé de Diderot. Joli problème à résoudre pour la
Critique
. L’idée d’une statue faisait trembler lord Byron,
être examiné et mis à sa place juste dans le rang littéraire par une
critique
impersonnelle et définitive. Dans le volume d’auj
tre fécond, — il porte dans tout ce qu’il écrit, philosophie, romans,
critique
, histoire, le tempérament vineux et fumeux de son
à se tirer ! Dans ce Rêve de d’Alembert, qu’il n’est pas permis à la
Critique
de raconter, Diderot, l’auteur de la Religieuse e
nous écrivions ceci, ajoute un labeur nouveau à la rude besogne de la
Critique
, obligée de lire et déjuger, à un siècle de dista
éperdu, comme cette tête perdue, qu’on a trop prise pour une tête de
critique
, savait en écrire quand son tempérament de satyre
ui nous restent à examiner. Il fut auteur dramatique, critique d’art,
critique
de littérature et même poète, sa dernière et sa p
a beaucoup trop sur le pied où il se donna d’un homme de génie, et la
Critique
, si basse souvent, suivit l’opinion, au lieu de l
’édition complète des frères Garnier servira, du moins, à éclairer la
Critique
ignorante, en l’accablant et en l’ennuyant de cho
cs d’une avalanche, le viie et le viiie volumes sont consacrés à sa
critique
dramatique. Dans les chapitres précédents nous av
nt fini, comme auteur dramatique, s’il ne l’est pas entièrement comme
critique
et comme romancier. Cet amoureux d’initiative, ma
déclamatoire, fouetta, pour les faire mieux mousser, dans des Études
critiques
où je cherche en vain les ressources, le mouvemen
is le commencement du monde, fait bâiller les hommes sur la terre… Le
critique
Geoffroy écrivait, en 1811 : « On a sifflé le Pè
rien à voir en littérature. Seulement, en rentrant dans l’ordre de la
critique
purement littéraire et dramatique, ce qu’on appel
Diderot. En résumé, ces piètres poésies ne valent pas la peine que la
Critique
, qui les timbre, en passant, du fameux mot de Rab
our qu’elles fussent plus bourgeoises comme cela ! Chapitre V : la
critique
Ce travail sur Diderot va bientôt toucher à sa
acle, et que nous avons fait passer devant vous, voici aujourd’hui le
critique
. C’est sa force de critique qu’il nous faut juger
passer devant vous, voici aujourd’hui le critique. C’est sa force de
critique
qu’il nous faut juger. A tort ou à raison, l’opin
upériorités qu’elle lui octroie trop généreusement, la supériorité du
critique
. Pour mon compte aussi je crois qu’il en avait l’
donnent l’air d’un chaos qui n’a pas su être un monde, le fragment du
critique
est le plus puissant. Il aurait pu, certainement,
ur cela, il fallait d’abord avoir dans la tête une notion juste de la
Critique
, et il né l’avait pas. Il n’en avait qu’une notio
ous faire rougir de celui que nous avons pris ! C’est l’occupation du
critique
. » Je ne crois point qu’on puisse dire plus bête
idée qu’il avait de lui et de ce qu’il faisait quand il faisait de la
critique
sur les peintures et les livres de son temps ?… I
Diderot, l’homme heureux à qui le succès a été si facile, n’a sur la
Critique
que cette opinion injurieuse et misérable, que ce
ce des amours-propres offensés, c’est une définition meurtrière de la
Critique
. Pour eux, c’est l’infécondité et c’est l’envie,
e blessé, ont eu quelquefois la faiblesse de pousser ce cri contre la
Critique
. Ah ! la sottise — qui n’est pas celle de la Crit
e cri contre la Critique. Ah ! la sottise — qui n’est pas celle de la
Critique
— est de croire qu’elle est aussi sotte que la fa
être fier d’en être capable, n’est que la moitié de la fonction de la
Critique
. Elle ne voit pas que les défauts dans les œuvres
ficultés de son sujet et qu’il a été accablé et anéanti par elles, la
Critique
refait à sa manière ce que l’artiste n’a pas su f
arfois a créé ainsi, ait pu l’oublier et se soit, en méconnaissant la
Critique
, traité de sot lui-même, lui qui, ce jour-là, pou
r avoir dit cette sottise, en a été un. Car Diderot a cela : il a, en
critique
, le don le plus rare. Il a l’invention. Peu de cr
la : il a, en critique, le don le plus rare. Il a l’invention. Peu de
critiques
l’ont ou l’ont eue. La Harpe était un didactique.
-Beuve, dont présentement les Lilliputiens des journaux font un grand
critique
, et qui, selon moi, en était un petit ; Sainte-Be
s cette puissance de l’invention, la plus belle qu’on puisse avoir en
critique
, et qui s’ajoute au discernement. Il n’était pas
r montrer comme on pouvait le faire, et c’est son meilleur morceau de
critique
et le plus heureux modèle de ce que j’appelle la
morceau de critique et le plus heureux modèle de ce que j’appelle la
Critique
inventive, qui prêche d’exemple et descend de l’a
nt, comme disait Bonald, quand il ne pouvait pas l’imager ! Ce fut sa
critique
de peinture qui l’illustra, du reste, bien plus q
ut sa critique de peinture qui l’illustra, du reste, bien plus que sa
critique
littéraire, laquelle n’a guères d’accompli et d’e
de Thomas. Les expositions de peinture venaient de créer ce genre de
critique
qui a gardé son nom, — les Salons, — et Diderot é
eur la spiritualité humaine, et qui apporte une valeur de vérité à sa
critique
sur laquelle on n’était, certes ! pas en droit de
sortir du tronc d’idées morales dressé avec tant de vigueur dans les
critiques
d’art de Diderot, en sortent de toutes parts et s
erot. Seulement, ne nous y trompons pas ! ce qui fait l’honneur de sa
critique
fait la honte de son esprit. Si sa critique était
qui fait l’honneur de sa critique fait la honte de son esprit. Si sa
critique
était ici simplement en cause, nous n’aurions que
e osée, pour faire entrer davantage dans l’esprit le trait aigu de sa
critique
. Mais ce n’est pas seulement dans la forme qu’il
fond même. Je l’ai dit, mais il faut insister, il a cette magnifique
critique
inventive qui fait faire, en quelques traits resp
qu’on a écrit de Salons depuis que les siens inaugurèrent ce genre de
critique
, vous trouverez peut-être des descripteurs plus e
ule des esprits si profondément faux en tout de son siècle. Il eut la
critique
inventive. Mais cette critique, qu’il porta une f
faux en tout de son siècle. Il eut la critique inventive. Mais cette
critique
, qu’il porta une fois dans la littérature, ne s’a
illeure faculté qui fût en lui. Il n’était, en effet, inventeur qu’en
critique
. En métaphysique, il avait copié Bacon ; en roman
ne sont pas des contes. Il n’était vraiment capable d’invention qu’en
critique
, — et encore non pas en critique générale, mais e
t vraiment capable d’invention qu’en critique, — et encore non pas en
critique
générale, mais en critique appliquée. Les volumes
ion qu’en critique, — et encore non pas en critique générale, mais en
critique
appliquée. Les volumes où l’on a renfermé ses cri
érale, mais en critique appliquée. Les volumes où l’on a renfermé ses
critiques
d’art contiennent un Essai sur le beau, essai mal
ités métaphysiques, et dans cet Essai sur le beau son don d’invention
critique
l’abandonne. C’est qu’il s’agit ici d’idées pures
nce que d’originalité. Sans qu’il fût nécessaire d’être un Lavater en
critique
, on pourrait très bien deviner l’homme que fut Di
tinent de Diderot. Personne, pour être pénétré de part en part par la
Critique
, comme il faut que tout écrivain le soit, dans la
qui n’est pas le dernier encore, et qui ne peut être pardonné par la
Critique
, serait-il suivi d’un chef-d’œuvre ! Chapitre
es frères Garnier, pour juger Diderot avec la fière impartialité d’un
critique
qui se sent du sang dans les veines, mais pour ti
nous a forcés cette édition, j’ai parlé de l’importance donnée par la
Critique
du xixe siècle au grand brouillon du xviiie . En
derot lui-même, avec son matérialisme, ne satisferait plus, M. Génin,
critique
renchéri et pincé, entreprit la tâche difficile q
l fait main basse sur tout le reste. C’est le mérite du conteur et du
critique
, — mais le conteur — rare et bref chez Diderot —
Daniel de Foe, Fielding, et, plus tard, Walter Scott et Balzac. Et le
critique
? « Le critique, — dit Villemain, — supérieur de
ielding, et, plus tard, Walter Scott et Balzac. Et le critique ? « Le
critique
, — dit Villemain, — supérieur de sensibilité, man
n’a peut-être pas vu la portée, car il supprime, d’un trait, tout le
critique
, en l’affirmant. Opinion littéraire aussi dure à
ès dans la pensée ?… A n’être plus qu’un conteur à cadre étroit et un
critique
à illusions. Rien que cela, sous l’enjolivement d
undis, dont l’ensemble embrasse toute la carrière littéraire du grand
critique
, la période intermédiaire, correspondant au règne
s anciens secrétaires, M. Pons, comme d’un temps qui marquait dans sa
critique
, et dans lequel il avait mis aussi tout son aigui
dit ailleurs de ses Poésies. « En France, ajoutait-il, on n’a que ma
critique
écrite de ce temps-là, c’est-à-dire celle dans la
tout ce que je pensais sur les productions littéraires du moment. Un
critique
est toujours tenu à de certaines réserves, quand
oins beaucoup de bruit (comme chaque jour en voyait naître alors), la
critique
était encore tenue à de plus grandes réserves par
les ou telles coteries. C'est pour cela que j’aimais mieux envoyer ma
critique
parlée en Suisse2. » C'est dans un sentiment ana
ume, selon l’occasion, selon même le caprice et l’humeur. Il n’y a de
critique
vive et vraie qu’à ce prix. » 3. Un témoignage,
à ce prix. » 3. Un témoignage, non suspect d’hérésie en faveur de la
critique
littéraire, est celui du vertueux Malesherbes, qu
commerce, la législation. Les gens de Lettres pensent de même sur la
critique
littéraire ; ils n’osent pas proposer de la prosc
e, que, si l’on y avait tout l’égard qu’ils désirent, on réduirait la
critique
à rien. » — Il paraît que les auteurs du temps de
rbes avaient recours à la censure, quand ils voulaient se venger d’un
critique
. De nos jours, on se contente de lui adresser d’a
ernièrement de crétin (on hésite à le répéter) l’un des maîtres de la
critique
moderne. Entre autres aménités littéraires de ce
r parler à ce public si nombreux, si divers, pure littérature et pure
critique
? Comment réussir à l’y intéresser, surtout en ce
longtemps que je demandais qu’une occasion se présentât à moi d’être
critique
, tout à fait critique comme je l’entends, avec ce
ndais qu’une occasion se présentât à moi d’être critique, tout à fait
critique
comme je l’entends, avec ce que l’âge et l’expéri
tre de plus hardi. Je me mis donc à faire pour la première fois de la
critique
nette et franche, à la faire en plein jour, en ra
Revue de Paris, sous la Restauration, jeune et débutant, je fis de la
critique
polémique, volontiers agressive, entreprenante du
itique polémique, volontiers agressive, entreprenante du moins, de la
critique
d’invasion. Sous le règne de Louis-Philippe, pend
u’animée, j’ai fait, principalement à la Revue des deux mondes, de la
critique
plus neutre, plus impartiale, mais surtout analyt
s impartiale, mais surtout analytique, descriptive et curieuse. Cette
critique
pourtant avait, comme telle, un défaut : elle ne
s, et un cours sur « Chateaubriand et son groupe littéraire », que le
critique
reprit en partie dans quatre causeries (aux t. I,
Jules Janin Œuvres
critiques
. [Le Constitutionnel, 20 juillet 1874.] I
de la Critique, mais qu’il en était le roi, — ce qui est un couac en
critique
comme en font les académiciens, quand ils veulent
e Roi de la Critique, ni même le Prince, ni même — j’ose le dire — un
critique
du tout, dans le sens juste et profond de l’expre
juste et profond de l’expression. Et c’est pour l’honneur seul de la
Critique
que je dis cela et que je veux le montrer aujourd
i furent les contemporains de Janin et qui ne furent non plus que des
critiques
à l’état fragmentaire, l’auraient docilement acce
blir le sens des choses et des mots. Pour qui consent à réfléchir, la
Critique
est le jugement d’un esprit ferme et sagace sur l
onnaissance des lois de l’esprit, ni ces principes qui constituent la
Critique
et son mâle génie. Que dis-je ! Jules Janin, de n
re, était presque le contraire de ce qu’il faut entendre pour être un
critique
. Il était autre chose. Parce qu’il rendait compte
théâtre au tout-puissant Journal des Débats, il semblait faire de la
critique
aux yeux superficiels, et même, à cause de l’endr
ficiels, et même, à cause de l’endroit où il écrivait, de très grande
critique
aux yeux des imbéciles ; mais il n’en faisait que
qu’il y avait de plus opposé à ce qu’on pourrait appeler « la faculté
critique
». C’était suprêmement un talent d’imagination, d
e des pièces de théâtre et continuer les traditions dogmatiques de la
Critique
d’alors, dans la rectitude de son enseignement. C
otter, Diderot était peut-être le seul écrivain qui eût porté dans la
Critique
autant d’imagination qu’on en pouvait montrer ave
voilà tout Jules Janin et son mérite. Voyons ! y a-t-il réellement un
critique
dans tout cela ?… Il n’y avait là, n’est-il pas v
uvillier-Fleury, qui se croit dans sa spécialité quand il parle de la
Critique
en disant : le Roi de la Critique ! image commune
e de royauté, était sa royauté… Le feuilleton, avant lui, était de la
critique
, et il peut bien en être encore. Mais avec lui le
leton ?… D’ailleurs, tout comme il manquait du sens impersonnel de la
Critique
, Jules Janin manquait également du sens fécond de
hauteur de pensée, supérieur à l’homme de lettres, s’il avait été un
critique
, il aurait méprisé l’Académie. Il aurait jugé cet
s sur l’égalité… Il eût vu cela. Mais, je l’ai dit, il n’était pas un
critique
, si ce n’est pour M. Cuvillier-Fleury, académicie
Chapitre III. La
critique
de Boileau. La polémique des « Satires » Quel
ue soit le talent poétique de Despréaux, il n’y a pas de doute que le
critique
n’efface en lui le poète. Et la marque infaillibl
a théorie est infiniment plus vaste et plus haute que sa pratique. La
critique
, en ce temps-là, ne s’exerçait pas paisiblement e
trines n’étaient que les armes de la haine ou de la complaisance. Les
critiques
d’humeur et d’habitude étaient pires que tout : g
ire du bruit, et faire du mal. C’est en deux mots la définition de la
critique
avant Despréaux. Il fut, lui, un vrai critique, e
ts la définition de la critique avant Despréaux. Il fut, lui, un vrai
critique
, et le premier, en exceptant toutefois cet abbé d
rd les honnêtes gens ne comprirent pas, d’autant que cette impartiale
critique
s’annonçait sous le nom de Satire. Ils s’amusèren
e forme du goût qui étaient en jeu, et qu’enfin ce satirique était un
critique
, tandis que les critiques jusque-là n’étaient que
nt en jeu, et qu’enfin ce satirique était un critique, tandis que les
critiques
jusque-là n’étaient que des satiriques. Et de là
Boileau invente pour le confondre. Cependant, sans parler de quelques
critiques
de style et de versification, qu’on trouve surtou
axime de l’Évangile. Sérieusement, ne voit-on pas qu’il n’y a plus de
critique
possible, ou bien Boileau avait le droit de censu
poétique. Mais, peut-on dire encore, est-ce user comme il faut de la
critique
que d’assommer les gens sans en dire la raison. I
tes ces « réhabilitations » que la ferveur romantique ou la curiosité
critique
ont tentées en notre siècle : on a exhumé des ver
Malherbe ou Pascal qu’il admire ! Et notamment si tout l’effort de la
critique
depuis Scaliger tendait à fonder en raison le cul
dement et lourdement, lecteur de vieux romans, admirateur de Ronsard,
critique
sévère de Malherbe, fait une ode à Richelieu qui
que des lueurs, de vagues instincts, et pas ombre de courage dans sa
critique
. Quand Boileau débuta, celui qui couvrait de son
rédigé, malgré lui, les Sentiments de l’Académie sur le Cid, mesquine
critique
d’un chef-d’œuvre. Il a composé, sérieusement, hé
M. NISARD. 1836 La
critique
est de plus en plus difficile et presque nulle :
occuper. La principale cause de cette décadence me paraît être que la
critique
ne s’adresse pas à un public qui ait déjà plus ou
t-il ? Il est comme les justes dans Israël, çà et là. De la sorte, la
critique
, se sentant comme en pure perte, sans appui au de
us craignons de ne pas assez lui rendre aujourd’hui encore. Mais lui,
critique
de conscience, voudra bien prendre comme un homma
vons nous séparer de notre manière, de nos armes, pour ainsi dire. La
critique
d’un écrivain sous notre plume court toujours ris
riva assez vite par la réflexion à la seconde phase de l’esprit, à la
critique
, son vrai talent. Quelle place était alors à pren
critique, son vrai talent. Quelle place était alors à prendre dans la
critique
? La révolution de Juillet, en rompant brusquemen
’y avait pas à songer, après 1830, à devenir ou à continuer d’être le
critique
du romantisme poétique. M. Nisard tâtonna quelque
fluence, et y donnait une couleur qui n’a pas été assez remarquée des
critiques
: n’y voyant que la lettre, ou faisant semblant,
c une revanche qu’il prenait dans cette position nouvelle. Le rôle de
critique
officiel de l’école romantique n’était plus à ten
ture de son esprit lui eût permis le badinage. Restaient des rôles de
critiques
consciencieux, sérieux, mais un peu singuliers, e
portait guère. Il n’avait donc plus, hors cela, qu’à tâcher d’être le
critique
sensé, général, de cette tradition qu’on avait ta
aris. Au milieu des éloges fort précieux et fort mérités que ces deux
critiques
si compétents ont donnés à l’ouvrage de M. Nisard
fortune, bien loin de profiter de tous les droits bienveillants d’une
critique
attentive et pénétrante. Il y a dans Stace, que M
a semper adora ! Ce Vive, precor ! adressé à son livre, ou plutôt au
critique
des âges futurs, m’aurait été au cœur (à la place
lupté, ou plutôt ici l’amour du luxe et des aises et du bien-être, le
critique
chicane Perse sur cette Volupté qui empêche le ma
en d’admirer comme des audaces dans Virgile. Pour revenir à Perse, le
critique
, après l’avoir accusé d’avoir trop tôt produit, e
it noté, dans sa vengeance, d’un vers un peu obscur mais pressant, le
critique
de sa connaissance, Papirius Enisus, qui, après a
facilité, ce serait plutôt de jouir d’une plume trop abondante. Comme
critique
praticien, il vaut moins que quand il raisonne su
ont il s’y pousse, il est en voie de se faire une grande existence de
critique
, que subiront sans doute et appuieront, comme il
ue de discuter ce système. Ce qu’il y a de personnel à la position du
critique
, dans ses doctrines, nous en indique les côtés pl
lui de Bernardin me semble excellent. Quant à M. de Chateaubriand, le
critique
le confisque, en quelque sorte, dans son idée, da
elle longtemps hors des murs, se formera. Quand il aura triomphé, les
critiques
expliqueront comme quoi en effet, dans son imprév
il avait des points communs avec ses grands prédécesseurs ; mais les
critiques
réguliers et restrictifs auront surtout vu, à son
. On raconte que tout alla très-bien pour l’abbé d’Aubignac, ce grand
critique
constituant, ce législateur prépondérant du théât
Mais cette Zénobie donna sa mesure comme poëte, et ce fut un échec au
critique
. 158. Un poëte de Lausanne, énumérant nos auteu
plus loin encore. Ses belles phrases, qu’accepte trop sincèrement le
critique
littérateur, pourraient bien n’être qu’une magnif
e livre des « pèlerins polonais » de mickiewicz. La condition de la
critique
, en ce qu’elle a de journalier, de toujours mobil
une chaste et grave et religieuse production ; il faut que la pauvre
critique
aille toujours à travers cela, il faut qu’elle s’
éprouver quelque chose de semblable. Et qu’on ne dise pas que, si la
critique
avait un point de vue central, si elle jugeait en
européenne, échappent, autant qu’ils le peuvent, à l’empirisme de la
critique
, n’y parviennent qu’en restreignant souvent par l
juger en toute connaissance de cause, comme c’est la prétention de la
critique
, voilà l’interminable voyage qui recommence. J’ai
leux paysages, s’ignorent en quelque sorte les uns les autres ; or la
critique
, dont la loi est la mobilité et la succession, ci
i est fort belle, mais elle n’est juste encore que si l’on suppose la
critique
, dans toute sa profondeur et sa continuité, s’app
comme le Rhin dans les sables et la vase hollandaise, on retrouve la
critique
telle exactement que la font les besoins de chaqu
s Pèlerins polonais… « Moi, disait Diderot, mon métier est celui de
critique
, métier comme celui d’homme d’affaires, d’avoué,
s employez votre sensibilité à faire l’amour, à créer des êtres. Moi,
critique
, qui la fourre dans mes jugements et sentences, j
e n’en fais pas. » sonnet d’hazlitt150. Oh ! ne me blâmez pas de ma
critique
active ! Tout lendemain d’article emporté vaillam
esse d’inconnus dans leurs courses buissonnières : per avia solus. Le
critique
qui, pour les attendre à son aise, s’assoit sur q
ur en faire leur profit me conviendrait assez, faute de mieux, et nos
critiques
soi-disant classiques, s’ils y réfléchissaient, s
rit y abonde ; mais qu’en dire de plus ? Si l’auteur a voulu faire la
critique
des orgies du jour et montrer l’esclave ivre au j
xprimer, sous le couvert d’un nom autorisé, mes propres sentiments de
critique
. J’ai voulu surtout, dans le sonnet dit d’Hazlitt
losion, se revêtent d’élégance et de douceur. Le jour où viendrait un
critique
qui aurait le profond sentiment historique et vit
re, au fin parfum, des Pope, des Boileau, des Fontanes, ce jour-là le
critique
complet serait trouvé ; la réconciliation entre l
ien senti et bien admiré Homère ; que sa préface est d’une excellente
critique
pour le temps, et bonne encore à lire aujourd’hui
s. Nul exemple ne nous prouve mieux que le sien combien la faculté de
critique
émue, délicate, est une faculté active. On ne sen
au bout de ce passage de l’Iliade sans fondre en larmes. Quand on est
critique
à ce degré, c’est qu’on est poète22. Il l’a bien
ré, c’est qu’on est poète22. Il l’a bien prouvé dans cet Essai sur la
Critique
, qu’il composa à vingt et un ans, qu’il garda sou
e n’est jamais que rare, de même le vrai goût est rarement le lot des
critiques
; les uns et les autres également ne tirent que d
ssé pour beaux esprits, ensuite pour poètes ; puis, ils se sont faits
critiques
, et ils se sont montrés tout uniment des sots sou
t qui, confondant tout, ne savaient donner qu’une seule définition du
critique
: « Qu’est-ce qu’un critique ? C’est un impuissan
vaient donner qu’une seule définition du critique : « Qu’est-ce qu’un
critique
? C’est un impuissant qui n’a pu être artiste. »
» Tout artiste présomptueux avait trop intérêt à cette définition du
critique
: il s’en est suivi, pendant des années, la plein
us immortelle que Rome elle-même, se croyait au-dessus des lois de la
critique
et dédaignait de rien puiser qu’à la source direc
is et adoucis, n’a jamais été mieux exprimée par un exemple. Le poète
critique
attribue même un peu trop à Homère quand, se souv
rt, comme on le croit, c’est nous qui rêvons. » Le beau rôle du vrai
critique
, Pope l’a défini et retracé en divers endroits pl
par l’esprit. » Et ce beau portrait, l’idéal du genre, et que chaque
critique
de profession devrait avoir encadré dans son cabi
à louer, avec la raison de son côté ? » Pour être un bon et parfait
critique
, Pope le savait bien, il ne suffit pas de cultive
dans son Essai ; il nous dit que le mieux est souvent de retenir sa
critique
, de laisser le sot s’espacer et s’épanouir tout à
discant, et ament meminisse periti. J’ai omis, dans cet Essai d’art
critique
et poétique, de charmants modèles de versificatio
ns ce qu’il dit sur les principaux noms de poètes qu’il rencontre, le
critique
préoccupé de l’unité de son plan semble trop pres
l a droit. En général, c’est la proportion qui manque à cette fin. Le
critique
philosophe, ayant porté toutes ses forces sur les
21. J’emprunte ces jugements à l’un des plus fins et des plus exacts
critiques
anglais. — Voir trois Leçons données à Oxford sur
nte dissertation que je reçois de Dublin, Considérations sur l’esprit
critique
en littérature, par Edward Dowden. 23. Il est cu
autrefois tout un volume d’études sur ce qui remplace aujourd’hui les
critiques
, sur MM. les agents de publicité littéraire. Mais
lement inférieurs même aux pauvres gens qu’ils commentent. On se fait
critique
par impuissance. Les époques riches produisent de
e, de descendre jusqu’au bassin des souteneurs ou jusqu’à la mare aux
critiques
? On remarquera, en effet, que je m’attarde volon
publicité, je ne pourrai plus ignorer qu’il existe des gens dénommés
critiques
dramatiques. Pour juger les attendus apparents de
eschamps aime réellement en Marcelle Tinayre ? Et si les phrases d’un
critique
s’enroulent autour de M. de Max comme des bras ca
que c’est pour des raisons avouables et pécuniaires. Mon livre sur la
critique
contemporaine, si je le fais jamais, comprendra d
deux parties. J’étudierai séparément les impuissants parqués dans la
critique
et les écrivains qui font aussi de la critique :
ssants parqués dans la critique et les écrivains qui font aussi de la
critique
: les juges et les jurés. Parmi les jurés, je ren
Fouquier ? Henry Barbusse, gendre de Mendès, est, comme il convient,
critique
à Femina. Écoutez-moi, gendres qui remplacez les
l convient, critique à Femina. Écoutez-moi, gendres qui remplacez les
critiques
comme les zéros tiennent la place des unités. J’é
cun de mes livres. Toi non plus, Marcel Ballot. Et non plus aucun des
critiques
patentés. Autour de tous ceux dont la sincérité o
martiniens. Trolliet sera uniquement pour moi l’auteur d’un volume de
critique
intitulé Médaillons de poètes, 1800-1900. Ce livr
s reproches que nous connaissons. Il fait œuvre de professeur, non de
critique
, et ses leçons ne constituent pas de trop mauvais
e et bon élève : il résume docilement et rapidement les appréciations
critiques
qu’on lui enseigna. Mais, dame, quand il s’agit d
du travail et l’infini du sentiment ». Êtes-vous sûr, comme l’aimable
critique
, que vos Étoiles éteintes, banale imitation délay
immortels » ? Émile Trolliet n’est pas seulement le plus généreux des
critiques
, il est aussi le plus joli des pédants. On peut o
pression juste », et soyez certains que M. Le Braz n’en voudra pas au
critique
indiscret de se livrer à une « enquête qui montre
ire. [Émile Faguet] Jadis Faguet travaillait uniquement dans la
critique
littéraire. Mais un commerçant qui a réussi doit
mes à ceux dont le français lui paraît suffisant ; puisque M. Faguet,
critique
, condamne le style de Rousseau et le style de Bal
de Boccace ; il nous détaille des analyses chatouilleuses, encore que
critiques
, de toutes sortes de nouvelles florentines. Comme
yante. Aussi volontiers que des vers pastichés, il écrit des opinions
critiques
, pourvu qu’elles ne soient pas compromettantes. I
i la passion souveraine. » Cette phrase me fit espérer une définition
critique
du talent de Bernard de Ventadour. Mais un confér
ains qui essaient, parmi d’autres tentatives, d’exprimer des opinions
critiques
ou quelque chose qui y ressemble : un juré honnêt
clairs un réel talent, mais qui n’élèveront point l’œuvre. Ses essais
critiques
comprennent, outre un éloge déjà ancien et vraime
l’humanisme, le compère forain de Gaston Deschamps, fait aussi de la
critique
. Par La fenêtre ouverte il donne un peu d’air à «
it-il, Bébé est poète ; et, quand on est poète, on est nécessairement
critique
. Cette vérité utile et glorieuse, il la démontre
ples aussi : « Nous ne voyons, se pâme-t-il, que poètes doués du sens
critique
le plus exquis. » Parmi ces « poètes doués du sen
s du sens critique le plus exquis. » Parmi ces « poètes doués du sens
critique
le plus exquis », il cite, pour le choix de ses g
Balzac qui devient un demi Anatole France. Oui, vraiment, le prétendu
critique
ose dire que les bavardages élégants de M. Berger
c. Mais, d’ordinaire, il ne se fie pas à ses propres yeux. Il lit les
critiques
avec une grande bonne volonté assimilatrice, et l
Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) Il est pour la
critique
de vrais triomphes ; c’est quand les poëtes qu’el
ent eux-mêmes, et tiennent au delà des promesses magnifiques qu’elle,
critique
avant-courrière, osait jeter au public en leur no
leur nom. Car, loin de nous de penser que le devoir et l’office de la
critique
consistent uniquement à venir après les grands ar
ur monument de tout ce qui peut le faire valoir et l’éclairer ! Cette
critique
-là sans doute a droit à nos respects ; elle est g
chefs-d’œuvre de la poésie : vestigia semper adora ! Mais outre cette
critique
réfléchie et lente des Warton, des Ginguené, des
utter dans l’arène lyrique, Toi la lance, moi les coursiers. Quand la
critique
n’aiderait pas à ce triomphe du poëte contemporai
es traverses. Il est donc bon pour le génie, il est méritoire pour la
critique
qu’elle ne tarde pas trop à le discerner entre se
à le prédire à tous, dès qu’elle l’a reconnu. Il ne manque jamais de
critiques
circonspects qui sont gens, en vérité, à proclame
borne, comme ont fait Gilbert, Chatterton et Keats. Lors même que la
critique
, douée de l’enthousiasme vigilant, n’aurait d’aut
duction de l’œuvre. Après cela, il y aurait du ridicule à cette bonne
critique
de se trop exagérer sa part dans le triomphe de s
ugir quand on prononçait devant lui le nom de l’auteur des Essais. La
critique
ne doit pas ressembler à cet éditeur. Bien qu’il
en parle comme ce bedeau si fier du beau sermon qu’il avait sonné. La
critique
, en effet, cette espèce de critique surtout, ne c
beau sermon qu’il avait sonné. La critique, en effet, cette espèce de
critique
surtout, ne crée rien, ne produit rien qui lui so
s ne comprenait pas. Toutefois, pour être juste, il reste encore à la
critique
, après le triomphe incontesté, universel, du géni
er, a fait deux ou trois grands pas vers lui, il est du ressort d’une
critique
équitable de contredire ces points de vue inconsi
roquets qui ne s’entendent point quand ils parlent. Macaulay, dont la
critique
est d’un homme et d’un Anglais qui a son mépris t
i que M. Sainte-Beuve, l’entomologiste des riens, comme le plus grand
critique
qui ait jamais existé, parce qu’il n’a pas un pri
sté, parce qu’il n’a pas un principe de morale dans la tête et que sa
critique
, c’est de la description d’histoire naturelle. Ma
relle. Mais j’admettais très largement qu’il avait de hautes facultés
critiques
et qu’il savait pénétrer profondément dans la pen
trompais ! II Le livre d’Eckermann atteste surtout Gœthe comme
critique
. Quand Eckermann le connut, Gœthe ne pouvait plus
de l’art, de la science, de la politique ; il jugeait tout : il était
critique
. Il était ce que nous avons tous le droit d’être
sous les lilas, en feuilletant sa collection de gravures, Gœthe était
critique
, et critique en exercice perpétuel. C’est donc au
s, en feuilletant sa collection de gravures, Gœthe était critique, et
critique
en exercice perpétuel. C’est donc au critique qu’
œthe était critique, et critique en exercice perpétuel. C’est donc au
critique
qu’eut affaire Eckermann durant cette période der
n, et pas une autre. Dans les Entretiens d’Eckermann, Gœthe, le grand
critique
, est montré tour à tour comme métaphysicien, hist
nt tout ce qu’on pouvait penser de cette incroyable débilité. Même en
critique
littéraire, qui est son métier et dont on voudrai
brations de M. Ampère sur son propre théâtre, à lui, Gœthe, qu’un tel
critique
devait être un homme dans la maturité de la vie,
-Beuve. Prenez les jugements de celui qu’il appelle le plus grand des
critiques
sur lord Byron, Molière, Voltaire, Shakespeare, D
oire, et sur lesquels on est tenu, pour être un grand elle plus grand
critique
, de dire un mot qui n’a pas été dit, démontrer un
Parce qu’il n’avait pas de principes moraux, on a dit qu’il était un
critique
impartial et désintéressé. Parce qu’il ajustait a
pas trop embrasser pour mal étreindre, il n’en a pas moins donné à la
Critique
le spectacle de deux choses l’une, auxquelles ell
Cette absence d’originalité dans les personnages de ses nouvelles, la
Critique
est bien obligée de la reprocher à l’auteur des P
outir. VI Est-il inconséquent, ce titre : Lettres satiriques et
critiques
28, qui s’atténue lui-même après s’être très bien
elles à leur titre, qui est loyal et hardi, l’épithète rougissante de
critiques
, qui a l’air d’un repentir (déjà), ou d’une petit
vu qu’en tombant elles brillent beaucoup et brûlent un peu. Ce mot de
critique
, qui a je ne sais quoi de doctrinal, de péremptoi
ste, c’est presque toujours le fausser ! Que Babou envoie promener la
critique
et, de la satire qui l’entraîne, ne se retourne p
et ne se raccroche pas à elle ! D’ailleurs, il n’est pas fait pour la
critique
. Je veux le lui dire tout d’abord avec la brusque
l’anatomiste sur le vif et encore plus souvent sur le mort, qu’est le
critique
littéraire. La première obligation du critique, q
sur le mort, qu’est le critique littéraire. La première obligation du
critique
, qui peut être froid, mais à qui il n’est pas déf
oue ; mais cette devineresse par éclairs n’est point l’imagination du
critique
, qui, comme une lampe entretenue d’huile, verse s
a trop de pétillement pour être jamais la fixe lumière nécessaire au
critique
. Lui, le satirique qui veut être critique aussi p
fixe lumière nécessaire au critique. Lui, le satirique qui veut être
critique
aussi par-dessus le marché ; lui, l’esprit malin,
ur que Babou, le sceptique, exclusivement, de nature, ne fasse pas de
critique
dans les meilleures pages de ses Lettres » — car
asse pas de critique dans les meilleures pages de ses Lettres » — car
critique
, c’est justice étroite, et vengeance, c’est large
aire l’universel, et que restera-t-il à Babou, le satirique et non le
critique
?… Il lui restera la superficialité brillante, no
inspirée, savante et continue, puisqu’elle est intitulée satirique et
critique
, cette œuvre à deux faces ! Eh bien, franchement,
ar exemple celle sur Jules de la Madelène, dont la mort interrompt le
critique
autant que l’auteur, ) semblent des fragments ina
re à Mon-tégut, et qu’il faut déchirer de ce recueil, ce n’est pas au
critique
… absent, mais au satirique… présent, que Babou a
ment M. de Sacy. 26. Les Païens innocents ; Lettres satiriques et
critiques
, avec un défi, au lecteur (Pays, 17 novembre 1858
été arrêté par la mort. Léon Bopp, Jean Paulhan. Préface « Le
critique
, dit Sainte-Beuve, n’est qu’un homme qui sait lir
autres. » Mais d’abord qui aime à lire, et qui aime à faire lire. La
critique
est mort-née, au principe et au cours de laquelle
ans leur esprit et dans leur matérialité, hors duquel il n’y a pas de
critique
ni d’histoire littéraire vivantes, comme il y a u
plus fulgurantes de l’amour des Lettres. Alors elles transcendent la
critique
. Elles n’appartiennent plus au bourgeois de la vi
de notre plan. Un tel amour des Lettres n’est cependant la base de la
critique
que parce qu’il en est le plus bas degré. On pour
: Beaux-Arts et Littérature, où Chateaubriand a fondé une part de la
critique
moderne, et la meilleure. Pour retrouver des page
ecs. Atala réussit auprès du public, et fut tourné en ridicule par la
critique
. Cette querelle d’Atala en 1801 est extrêmement i
t Chateaubriand, et qui soutint comme il le put les Martyrs contre la
critique
. Les écrits politiques. Le troisième des gr
arrière de grand écrivain définie par les habitudes d’un salon. La
Critique
. Ses livres de critique, on les appellerait pl
éfinie par les habitudes d’un salon. La Critique. Ses livres de
critique
, on les appellerait plus justement des manifestes
la fécondation mutuels d’une sensibilité poétique, d’une intelligence
critique
, d’une culture politique. Il est le père du roman
ses coups de tête, eux-mêmes, eux surtout, s’expliquent par un refus
critique
de se donner. C’est en écartant la grande chaîne
n des monuments, mais il est un des témoins les plus importants de la
critique
et du mouvement des idées ; il pourrait mieux enc
ittératures, entre lesquelles s’institue une comparaison, un dialogue
critique
: littératures ancienne et moderne, littératures
e : sa distinction de 1 absolu et du relatif en matière de goût et de
critique
ne manquait ni de pertinence ni de fécondité. C’e
mplique le dualisme du Nord et du Midi, et leur synthèse créatrice et
critique
. Il y a un secteur du mouvement littéraire où tou
é les idées, il est pris dans une fulguration, une joie, et aussi une
critique
des idées. On trouvera dès lors naturel qu’il ait
une méthode et une école. Sa philosophie a préparé et affiné l’esprit
critique
et constructeur de la Révolution, dont il paraît
la plume, et nous font pressentir ce qu’aurait été le grand livre de
critique
, la galerie d’écrivains français, à laquelle il c
es familiers des chambres secrètes de la poésie, de vrais précurseurs
critiques
du plus fin Sainte-Beuve. Mais Fontanes représent
me et antiparisien de littérature française. XI. Naissance de la
Critique
littéraire XIXe siècle et Critique. Le xi
ise. XI. Naissance de la Critique littéraire XIXe siècle et
Critique
. Le xixe siècle restera peut-être dans l’hist
ra peut-être dans l’histoire le grand siècle, le siècle unique, de la
critique
littéraire. Au xviiie siècle elle se réduisait,
t au xxe il est loin d’avoir encore remplacé suffisamment les grands
critiques
morts dans ses premières années. Le xixe siècle
n d’une presse littéraire, journaux et revues (ainsi l’histoire de la
critique
dramatique a tourné pendant près d’un siècle auto
Temps de 1868, en passant par les deux Revues de 1830, et la carrière
critique
de Sainte-Beuve a été commandée par une vie de jo
é, de la Faculté des Lettres, de l’École Normale, par qui se crée une
critique
de la chaire, rivale pas toujours cordiale de la
se crée une critique de la chaire, rivale pas toujours cordiale de la
critique
des journaux, — aux oppositions d’idées et de for
alistes, dont les drapeaux sont tenus et les batailles livrées par la
critique
, — au phénomène, presque nouveau, des goûts litté
xixe siècle, les années de Napoléon, ceci que, pour les journaux, la
critique
littéraire est à peu près le seul genre de critiq
les journaux, la critique littéraire est à peu près le seul genre de
critique
, la seule matière à réflexions dogmatiques, qui p
puisse être pratiquée librement. Le théâtre n’est pas libre, mais la
critique
technique du théâtre reste libre. Et tandis que l
e temps rampe au dessous de rien, voici, qu’avec Geoffroy se fonde la
critique
dramatique, dont il eut jusqu’en 1814 l’hégémonie
fois pédant et mordant, c’est peut être le premier représentant de la
critique
de professeur. Au 18 brumaire il ne rentre pas da
il ne rentre pas dans l’enseignement, et à soixante ans débute comme
critique
dramatique aux Débats. Les articles qu’il y écriv
in, car le succès de Janin, qui valut à celui-ci le nom de prince des
critiques
, ce principat de quarante-quatre ans aux Débats,
mour bavard et brillant qui dissimulait le néant, devait corrompre la
critique
dramatique pendant un demi-siècle. Elle est à la
mi-siècle. Elle est à la fois la plus difficile et la plus facile des
critiques
. Sur le registre de sa facilité, il appartient à
régentait au théâtre comme au collège. S’il est un professeur devenu
critique
, La Harpe est un critique, un journaliste, un pol
e au collège. S’il est un professeur devenu critique, La Harpe est un
critique
, un journaliste, un polygraphe devenu professeur,
s une telle histoire, il s’agit surtout d’œuvres qui sont restées, la
critique
des beautés (pour employer une expression de Chat
qui appliquera ce principe dans le Génie) tient plus de place que la
critique
des défauts. Othenin d’Haussonville a appelé Sain
du Lycée et de l’attitude de La Harpe est certaine. Presque toute la
critique
de la chaire, au xixe siècle, critique de droite
st certaine. Presque toute la critique de la chaire, au xixe siècle,
critique
de droite par position, sera du xviie contre le
inera, chose curieuse, par une autre conversion, celle de Brunetière.
Critique
de la chaire, disons-nous. Elle est fondée avant
volutionnaire et antiphilosophique nourrit encore cette éloquence. La
critique
est ici à la source d’un fleuve oratoire qui se t
à travers une durée interposée. Les vrais Créateurs. Les autres
critiques
du Consulat et de l’Empire, dont l’un au moins, H
le Génie du christianisme, renouvellent non le métier vulgaire de la
critique
, comme Geoffroy, mais ses idées générales, ses ta
entièrement étrangères à Geoffroy et à La Harpe. Mme de Staël dans la
critique
d’idées, Chateaubriand dans la critique de goût,
a Harpe. Mme de Staël dans la critique d’idées, Chateaubriand dans la
critique
de goût, ce sont les deux livres créateurs avec c
ce sont les deux livres créateurs avec cette « partie divine » de la
critique
, qui manque totalement aux deux autres. XII.
uguste Comte et Renan. L’idée du nouveau pouvoir, et naturellement la
critique
des anciens et des actuels pouvoirs, — de l’un qu
on vendait deux liards dans la rue, il en tira une psychologie et une
critique
du mercantilisme telle, qu’il y eut (pour lui du
fait qu’effleurer Lamartine, ne touche point Hugo, ni le Sainte-Beuve
critique
. Bien au contraire, voici la génération de beauco
e et la plus solide des générations déjà mûries, des chefs de l’école
critique
, qui ont déserté la littérature pour la politique
la poésie, à son tour, aux yeux de tous, comme dix ans avant dans la
critique
aux yeux de Sainte-Beuve : Lamartine a publié son
récédente, manque de ce qui s’appelle la classe. Jamais, peut-être la
critique
sérieuse n’a plus parlé de décadence. Elle a même
t spirituel pour point de direction, à la hauteur de la chaire, de la
critique
, et des régents devenus dirigeants. La poésie est
croissance. Sainte-Beuve qui, après 1830, déplorait la carence de la
critique
et de l’intelligence nanties, a signalé dès 1838
considérables préfèrent la Chute à Jocelyn et son reclassement par la
critique
, depuis 1890, reste un fait acquis. Il faut admir
t ensuite sur tout le reste, sur la politique, sur l’histoire, sur la
critique
. Cet ennemi de Napoléon a été le Napoléon d’un im
-Jargal et Han d’Islande, le théâtre avec Amy Robsart et Cromwell, la
critique
créatrice avec les préfaces, la poésie classique
drame de foyer conjugal, où presque tous les torts étaient du côté du
critique
. Dans son ménage, le malaise, même la mésentente
on intelligence l’idée d’une valeur qu’il eût à envier, aussi bien au
critique
qu’au poète. Il a pu s’inspirer de Joseph Delorme
er du Poète, le commentent et l’exposent plus clairement que ceux des
critiques
qui ont vu de leur fenêtre à guillotine que Hugo
ed : voilà la guerre de Hugo à Voltaire, du siècle prophète au siècle
critique
, de l’homme de Dieu à l’homme du diable. Il y a p
de Guernesey une unité qu’elle ne comportait pas. De là des poèmes de
critique
littéraire comme la Réponse à un acte d’accusatio
plus mauvaises que d’autres, mais ont été tournées en ridicule par la
critique
, va se tuer, de désespoir, près de Belley où il a
quart de siècle de manifestes. Or manifestes, littérature dogmatique,
critique
, polémique, concernent pour les trois quarts le t
e la phrase synthétique et intuitive d’une part, du mot analytique et
critique
d’autre part, de Bossuet et de Voltaire : tout ce
, sa place naturelle dans les salons et sa fonction ordinaire dans la
critique
, qui débouchera à la fois dans Nodier, dans Mérim
llante Vie de Rossini qu’on ne peut pas séparer de ses deux brochures
critiques
. Sa passion pour la musique italienne, ses conver
sme va précipiter son cours et sa poésie torrentielle. Ces réflexions
critiques
humoristiques, ces pages extraites de ses journau
islocation et d’enjambement, valurent à l’auteur les railleries de la
critique
. Mais du jour au lendemain les jeunes gens surent
rançaise, celui du théâtre et celui du roman, Corneille et Balzac, la
critique
reste en arrêt et en méditation devant un mystère
n moral, cette figure de petit et grand Prudhomme que prendra pour la
critique
M. Thiers après 1871. Avec ses bottes de sept lie
on de la « faculté maîtresse » que le roman de Balzac a suggérée à la
critique
de Taine, cet investissement d’un caractère par u
œuvre d’Henry Monnier, il ne dépasse pas le cercle d’une intelligence
critique
. Le Lys dans la vallée y ajoute la dimension créa
la grosse tête de la « littérature brutale », que deux générations de
critiques
, Sainte-Beuve et Weiss, et, après tout, Taine, l’
s peut-être pouvait-on, devait-on s’y tromper. » Deux générations de
critiques
s’y sont en effet trompées. Le matérialisme de Ba
s sur Balzac l’avait déclassé. On n’en trouverait aucun reste dans la
critique
contemporaine, de Curtius à Bellessort. C’est que
« Nous autres femmes… », entre pour beaucoup dans le reproche que la
critique
académique fait à Balzac de « ne pas savoir faire
rit du xviiie siècle, contre un âge et une génération analytiques et
critiques
. D’ailleurs, un genre nouveau était né à la fin d
ticulièrement aux lettres, et ce que l’histoire, la philosophie et la
critique
tiennent de Guizot, Cousin et Villemain. Les I
it de Mme de Staël, et il était parti pour une carrière staëlienne de
critique
littéraire européen, quand, en 1812, Royer-Collar
écits du moyen âge à la mode. Entre ces récits romancés et l’histoire
critique
, Barante et Thierry créèrent l’histoire pittoresq
insuffisant pour remplacer une histoire des Ducs écrite d’une manière
critique
d’après les monographies et les documents, le mér
r les Normands a été ruinée de la base au faîte par les progrès de la
critique
. La base c’est l’explication de l’histoire modern
iâtre qui le fait généraliser sur une province. Voyez : « Même esprit
critique
en Franche-Comté ; ainsi Guillaume de Saint-Amour
st de Taine lui-même), celles dont Taine fera une des armatures de sa
critique
. Laissant le « moment » à l’Histoire, le Tableau
La Bible de l’Humanité ne nous donne-t-elle pas l’idée d’une immense
critique
humaine, à la fois littéraire et historique, qui
e. Il n’est pas exagéré de penser que Sainte-Beuve a passé dans la
critique
comme Victor Hugo dans la poésie, et comme Balzac
C’est qu’il n’est journaliste que comme Molière était acteur, — mais
critique
comme Molière était auteur. Il a rempli une moiti
que comme Molière était auteur. Il a rempli une moitié du champ de la
critique
, comme Molière a rempli une moitié du champ du th
ue dans son relief, ses problèmes — et comme les autres parties de la
critique
, critique des vivants, critique dramatique, n’ont
n relief, ses problèmes — et comme les autres parties de la critique,
critique
des vivants, critique dramatique, n’ont pas eu le
s — et comme les autres parties de la critique, critique des vivants,
critique
dramatique, n’ont pas eu leur Sainte-Beuve, il es
leur Sainte-Beuve, il est resté le prince incontesté de son genre. La
critique
littéraire est devenue le jardin de Sainte-Beuve,
cques singulièrement solides. À vingt-trois ans il publie un livre de
critique
qui est d’un maître, où il fixe des valeurs qui n
été. Dans les beaux articles où il transmet ses pouvoirs à la « jeune
critique
» — c’est Taine qu’il désigne par là — il l’envie
les de Balzac et de Mme de Berny. Plus loin, elles ont marqué dans la
critique
, dans le génie et dans les dessous de l’esprit cr
arqué dans la critique, dans le génie et dans les dessous de l’esprit
critique
en France. De Hugo à lui, Sainte-Beuve a senti ce
différence du lion au renard, et ce que le Connais-toi ! de l’esprit
critique
lui commandait d’abdiquer, et quelles compensatio
ateur. Il éprouva assez peu par le dedans la portée et la force de sa
critique
créatrice. Il connut plutôt cette faculté critiqu
et la force de sa critique créatrice. Il connut plutôt cette faculté
critique
à l’état de refoulements : refoulements d’un poèt
olupté est le roman d’un Oberman cultivé et parisien, et surtout d’un
critique
, d’un témoin, d’un frôleur, d’un voluptueux d’épi
esseur. Plus que de poète et de romancier, sa vocation, à laquelle la
critique
le ramène par un détour, est d’un moraliste. Il s
rands moralistes français, de Montaigne à Chamfort. La grandeur de sa
critique
, moins qu’au poète mort jeune, tient à cette trad
oin. Voilà le sel antique, autochtone, qui a fait incorruptible cette
critique
hebdomadaire, et qu’on trouve à l’état natif dans
lus qu’une vue sur la littérature, qu’une enquête sur les auteurs, la
critique
de Sainte-Beuve doit être tenue pour une enquête
t à Victor Hugo. Le moraliste en Sainte-Beuve est encore supérieur au
critique
: celui-ci s’est souvent trompé, celui-là non.
ieur au critique : celui-ci s’est souvent trompé, celui-là non. La
critique
des vivants. Plus encore que les auteurs il a
crète fût supprimée, et posons-nous ensuite le problème délicat de la
critique
des vivants, qui n’était pas plus résolu au temps
lus résolu au temps de Sainte-Beuve qu’il ne l’est aujourd’hui. De la
critique
des vivants, lui-même a dit, quand il était jeune
ècle, pour Nicole contre Racine, pour Bossuet contre Molière. Mais la
critique
des poètes ? Lui-même est poète original, son Tab
ans avant les Lundis. Or l’Académie est une place déplorable pour la
critique
des contemporains. La règle de la maison l’oblige
ommes ou qu’il se trompe sur les valeurs, Sainte-Beuve reste un grand
critique
, moins d’idées que de pensées : « Où classer, écr
élevée, ni la pensée délicate, ni la pensée judicieuse ? » Il est le
critique
des fauteurs qui sont parce qu’ils pensent. En di
res. Même quand elle n’est ni juste ni judicieuse, il est rare que la
critique
de Sainte-Beuve sur ses contemporains manque d’un
e sur ses contemporains manque d’un certain pouvoir éclairant. Quelle
critique
d’ailleurs si étroite, si inique soit-elle, qui n
plus à quel point il avait souffert d’avoir pratiqué, étant jeune, la
critique
contraire, cette « critique des beautés » qui éta
ouffert d’avoir pratiqué, étant jeune, la critique contraire, cette «
critique
des beautés » qui était devenue, autour de Hugo,
cette « critique des beautés » qui était devenue, autour de Hugo, une
critique
publicitaire. La page de Heine sur le sultan du D
De la poésie romantique il n’a pas été un critique-prophète, mais un
critique
éclairé. Il a contribué à attirer Marceline Desbo
l’Académie à quarante ans. De là un gauchissement très prononcé de sa
critique
. Non seulement le théâtre en est exclu, car le th
a dit de ce tiers état, avec méfiance : « Qu’est-ce que c’est ? » La
critique
des contemporains, chez Sainte-Beuve, c’est, en t
itique des contemporains, chez Sainte-Beuve, c’est, en tout temps, la
critique
sans Balzac, et à partir de 1837, la critique san
’est, en tout temps, la critique sans Balzac, et à partir de 1837, la
critique
sans Victor Hugo : horrible et large plaie que l’
de la France ? Une Comédie littéraire. Sainte-Beuve est le seul
critique
qui ait eu le sentiment profond et détaillé de ce
ses hasards à l’homme qui y ajoute, qui les fixe ou qui s’y fixe. La
critique
consiste à épouser cette géographie, à la suivre,
oseph Delorme prévoyait et dessinait, dans une page où le cours de la
critique
est comparé au cours d’un fleuve, le Sainte-Beuve
dis. Un géographe et un promeneur intelligent. En 1830 triomphait une
critique
de la chaire. Ce jeune bourgeois de Paris, ce cél
uvrage, celui de son âge de vingt-trois ans, le Tableau historique et
critique
de la poésie française au xvie siècle : livre au
e, puisque le romantisme, selon lui, reprend leur tradition. Le jeune
critique
étendait les dimensions de la grande poésie dans
le temps, en amont jusqu’à Ronsard, en aval jusqu’à Hugo. Dix ans de
critique
contemporaine suivirent. Ce n’était plus affaire
Port-Royal. Port-Royal est le plus grand livre de l’histoire et de la
critique
littéraires. Certes il ne manque pas d’artifice.
elles sont comblées par ses successeurs. Par lui, et par lui seul, la
critique
est devenue la dixième Muse, il y fallait d’aille
istoire, la politique, en tirent des lumières nouvelles, la pensée du
critique
littéraire mûrit en pensée de critique social. Il
mières nouvelles, la pensée du critique littéraire mûrit en pensée de
critique
social. Il est beau qu’il ait terminé sa vie d’éc
simplement, qui sait. Ce sont les deux « chemins qui marchent » de la
critique
, de cette critique dont Sainte-Beuve a construit
t. Ce sont les deux « chemins qui marchent » de la critique, de cette
critique
dont Sainte-Beuve a construit la capitale à leur
é les dialogues Talleyrand-Napoléon, Sainte-Beuve-Hugo. Donc réaction
critique
. Obligée à un effort critique général contre ses
oléon, Sainte-Beuve-Hugo. Donc réaction critique. Obligée à un effort
critique
général contre ses prédécesseurs, il semble qu’el
tous les courants de la production littéraire sous le contrôle de la
critique
. Génération de critique. C’est par là que s
oduction littéraire sous le contrôle de la critique. Génération de
critique
. C’est par là que ses deux grands poètes, Leco
ce, antique et « barbare » de Leconte de Lisle est passée par une vue
critique
(relativement critique, bien entendu, mais en est
e » de Leconte de Lisle est passée par une vue critique (relativement
critique
, bien entendu, mais en est-il d’autres ?) de l’hi
e la poésie romantique en ce qu’elle n’est pas une effusion, mais une
critique
du cœur humain. Si elle se reconnaît un ancêtre d
génération antérieure, c’est Joseph Delorme, Sainte-Beuve donc, et la
critique
. Aujourd’hui encore, aujourd’hui surtout, nous op
hugolâtres. C’est le génie et l’intelligence, c’est l’effusion et la
critique
qui s’affrontent. Au théâtre, avec la naissance d
i s’affrontent. Au théâtre, avec la naissance de la pièce à thèse, la
critique
des mœurs se substitue à la peinture des mœurs et
peut-être celui du roman. Le roman réaliste s’attache à l’observation
critique
, tandis que chez Balzac ou George Sand, l’observa
é dans un courant créateur. Quand Flaubert succède à Balzac, c’est un
critique
qui succède à un poète. « Je tourne beaucoup à la
, c’est un critique qui succède à un poète. « Je tourne beaucoup à la
critique
, dit Flaubert dans une lettre de 1854. Le roman q
ris (Madame Bovary) m’aiguise cette faculté. » Mais surtout l’esprit
critique
occupe la critique proprement dite, lui donne une
m’aiguise cette faculté. » Mais surtout l’esprit critique occupe la
critique
proprement dite, lui donne une valeur, une portée
second plan, prend, sous le Second Empire, une revanche d’observateur
critique
et de naturaliste des esprits, contre ces phraseu
nan et à Taine, comme héritiers de Sainte-Beuve, délégués de l’esprit
critique
et de l’intelligence dans le monde des Lettres. À
eurs (termes d’ailleurs contradictoires). C’est une école de l’esprit
critique
. Elle fournit à la génération de 1850, les cadres
itique. Elle fournit à la génération de 1850, les cadres d’une équipe
critique
, destinée à relever la faction et la fonction de
tique, destinée à relever la faction et la fonction de Sainte-Beuve :
critique
des idées avec Taine, critique politique avec Pré
ction et la fonction de Sainte-Beuve : critique des idées avec Taine,
critique
politique avec Prévost-Paradol, critique des mœur
itique des idées avec Taine, critique politique avec Prévost-Paradol,
critique
des mœurs avec About, critique littéraire avec We
itique politique avec Prévost-Paradol, critique des mœurs avec About,
critique
littéraire avec Weiss et Sarcey, critique histori
tique des mœurs avec About, critique littéraire avec Weiss et Sarcey,
critique
historique avec Fustel de Coulanges. On remarquer
es grandes écoles délèguent à la même tâche deux autres maîtres de la
critique
: le séminaire de Saint-Sulpice Renan, l’École Po
s recherches historiques vers des précisions, des soins techniques et
critiques
, lesquels étaient moins familiers à l’époque préc
ure historique, car l’histoire tout court a pu lui adresser de graves
critiques
. Les cités antiques, grecques et romaines, y sont
ssentiel est que n’aient pu reparaître les idées reçues, objets de sa
critique
. La critique seule, en histoire, laisse bénéfice
que n’aient pu reparaître les idées reçues, objets de sa critique. La
critique
seule, en histoire, laisse bénéfice net et résult
tions et laboratoires allemands ; un maximum de bonne foi et d’esprit
critique
était par ailleurs recherché. L’École des Hautes
que était par ailleurs recherché. L’École des Hautes Études, la Revue
critique
, la Revue historique servirent de laboratoires, L
ite de quatre éléments : un christianisme intérieur, une intelligence
critique
, la vie secrète d’une grande capitale, Paris, enf
e dans Volupté, et ce n’est pas tout. Comme il est avec cela un grand
critique
, un grand historien de l’histoire naturelle des e
dont Baudelaire aura toujours horreur, gagne de plus en plus chez le
critique
. Mais chez Baudelaire le sentiment de l’homme péc
et pleinement une poésie du pécheur et du péché. 2º Une intelligence
critique
. Nous avons deux volumes d’essais critiques de Ba
péché. 2º Une intelligence critique. Nous avons deux volumes d’essais
critiques
de Baudelaire. Tout le monde convient que sa crit
lumes d’essais critiques de Baudelaire. Tout le monde convient que sa
critique
est avec celle de Sainte-Beuve une des plus intel
u’il s’agit de présenter Wagner ou Delacroix. Mais cette intelligence
critique
, comme poète il l’applique surtout à lui-même. Un
currence d’après n’importe lequel des Tétrarques. Ce n’est pas là une
critique
. D’abord il est nécessaire et sain que de grands
l’Éducation sentimentale, échoue complètement devant le public et la
critique
des derniers mois de l’Empire. Même jusqu’à l’heu
ique des derniers mois de l’Empire. Même jusqu’à l’heure présente, la
critique
universitaire, en bloc, n’en a guère parlé que co
bien un autre. Bouvard et Pécuchet. Le malentendu, non entre la
critique
et l’auteur, puisqu’il s’agit d’une œuvre posthum
es Lamartine-Hugo, était tenue par ces deux cerveaux encyclopédiques,
critiques
, historiens et philosophes, tous deux fruits supr
male à toutes les disciplines, en sortit à vingt-deux ans philosophe,
critique
, historien en disponibilité. Entre ces discipline
la dupe, le verbalisme de Cousin faisant ici, pour de jeunes esprits
critiques
, fonction d’esclave ivre. Analyse des choses, c’e
ui périmé, ce pont qui s’est écroulé une fois la troupe passée. Le
Critique
. À quarante-deux ans (1870) Taine n’a pas seul
e et cette psychologie. Ce philosophe est devenu un des maîtres de la
critique
littéraire, désigné par Sainte-Beuve comme son su
celui auquel il pense toujours et seulement quand il dit : « la jeune
critique
». Les trois volumes d’Essais restent pleins de f
vivante et la plus colorée du déterminisme philosophique qui régit la
critique
de Taine. Mais dans la grande Histoire de la litt
t anglais. » Nous touchons ici les habitudes et les limites de Taine
critique
et historien de la littérature. Son directeur d’É
’une parfaite sincérité. » Les formules et les définitions sont à la
critique
de Taine ce que sont aux robes de son temps les c
mps les crinolines. Leur artifice s’est vite démodé. Écrire sur Taine
critique
, ce fut longtemps oublier tout ce qu’il y a de ne
sé d’agir, l’historien de la littérature est dépassé, les théories du
critique
ont vieilli. Mais replacé dans l’histoire des idé
VIII. Renan Un carrefour du XIXe siècle. Un des meilleurs
critiques
de ce temps, Pierre Lasserre, avait décidé de con
Dupanloup, puis à Saint-Sulpice. C’est alors que la philologie et la
critique
des textes bibliques l’enlèvent à l’Église. De 18
du faux, une vocation de probité et de conscience intellectuelle, une
critique
. La critique de Sainte-Beuve a été formée par l’h
vocation de probité et de conscience intellectuelle, une critique. La
critique
de Sainte-Beuve a été formée par l’humanisme. Cel
loin, est formée par la philologie. Taine, de son côté, installe une
critique
fondée sur la philosophie. Nous sommes ici en ple
e. Nous sommes ici en pleine révolution non du goût, mais de l’esprit
critique
. Le Clerc laïque. Ensuite une transformatio
d’une religion millénaire, remplissant, rafraîchissant, poétisant une
critique
moderne, voltairienne, une religion ductile qui d
le plus important du xixe siècle devrait avoir pour titre : Histoire
critique
des origines du christianisme. » Quand il l’a ent
pris, il a eu raison de faire disparaître le mot essentiel, qui est «
critique
» et qui, sur la Vie de Jésus, aurait eu l’air d’
ie de Jésus, aurait eu l’air d’une antiphrase. Ce n’est pas une œuvre
critique
qui aurait trouvé en 1863 le succès foudroyant et
e le Meunier, son Fils et l’Âne. Et puis, il ne s’agissait plus de la
critique
négative du xviiie siècle, mais d’une vie positi
soit, comme dira Renan, trois lobes de son cerveau, viennent voir le
critique
et lui disent leur avis sous prétexte de lui dema
telligence littéraire sans mystique. Grandeur et défaillance de la
Critique
. Il semble que chez Renan la critique philolog
randeur et défaillance de la Critique. Il semble que chez Renan la
critique
philologique et l’intelligence, toutes deux forte
Il réunit et possède tous les matériaux nécessaires pour une histoire
critique
. Mais cette histoire critique, l’histoire qui con
matériaux nécessaires pour une histoire critique. Mais cette histoire
critique
, l’histoire qui concerne la part accessible du ré
l y a des ensembles, des carrières, qui font la loi au public et à la
critique
. Les Goncourt sont entrés dans le roman par l’his
e personne n’est moins bonhomme que lui. Il l’a dû à ses romans, à sa
critique
, à ses mots et à son attitude. Les romans de Barb
and et breton. Malheureusement le journalisme l’absorba, ou plutôt la
critique
littéraire, et, malgré les admirateurs de poids q
la critique littéraire, et, malgré les admirateurs de poids que cette
critique
a conservés, on doit le regretter. Barbey manque,
un degré douloureux, de raison, de jugement, et même de bonne foi. Sa
critique
est le véhicule de ses mots, abondants, spirituel
t-il de devenir une tribune, la comédie de mœurs de fonctionner comme
critique
des mœurs. La comédie prétend offrir à une Sociét
urs d’argent, de l’aristocratie d’argent, ne fasse la substance de sa
critique
sociale, critique d’ailleurs facile et que ce bou
’aristocratie d’argent, ne fasse la substance de sa critique sociale,
critique
d’ailleurs facile et que ce bourgeois bourgeoisan
ts, de mots, d’émotion, celle d’Halévy la part de l’observateur et du
critique
, secondaire d’ailleurs ici, puisque les pièces si
i sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la
critique
philosophique, Traité de l’enchaînement des idées
la poésie. Il publie en dix ans, de 1854 à 1864 les quatre Essais de
critique
générale, qui restent le meilleur et le plus subs
ou même des faits généraux de la représentation. Le titre d’Essais de
critique
générale convient admirablement à ces quatre livr
n de retour à Hume, reflux du dépasser Hume qui est au principe de la
Critique
de la raison pure. Il applique une méthode critiq
au principe de la Critique de la raison pure. Il applique une méthode
critique
, qui examine tout dans un esprit logique. Et cett
e méthode critique, qui examine tout dans un esprit logique. Et cette
critique
porte sur le général et l’universel, comme celle
niversel, comme celle de Kant. Nul n’a mis plus haut que Renouvier la
critique
, ne l’a employée plus puissamment à de plus impor
dans. Renouvier en avait donné un second exemple avec son étude et sa
critique
de Kant. Un syncrétisme en profondeur, une sociét
nnes et antitainiennes par position, destinées à leur succéder. La
Critique
de la Science. Les valeurs qu’avaient émises e
et littéraire de l’affaire Dreyfus. Monod est un professionnel de la
critique
historique, l’École Normale, définie par Nisard l
l’école de précision de l’esprit français, est au moins une école de
critique
. Or ses adversaires ne répondront pas à Monod sur
ue. Or ses adversaires ne répondront pas à Monod sur le terrain de la
critique
, mais sur celui des idées oratoires et littéraire
est entré dans une époque organique tout à fait contraire à l’époque
critique
des Essais de psychologie, mais tout aussi bien c
ilité de ses idées, la répétition des mêmes lieux communs, ont nui au
critique
social, ont communiqué leur mécanisme au romancie
nt goûtées les valeurs d’intelligence. En 1889, Anatole France, alors
critique
littéraire au Temps, rencontrait chez Mme de Cail
l’expérience qui convertit en liquide l’air que nous respirons. Et la
critique
, le service des ponts et chaussées de la littérat
’œil clair et dur qui vit en parasite, en exploiteur littéraire et en
critique
social dans une famille bourgeoise ; l’œuf de l’a
u ministère des Colonies, Pierre Mille, père de Barnavaux. IV. La
Critique
La génération de 1850, avec sa forte volée de
ec sa forte volée de normaliens, aurait dû être une grande génération
critique
, et le chef de file de ces normaliens, Taine, ava
isfaire une besogne de recenseurs de livres. Sarcey, qui fut un grand
critique
dramatique, échoua remarquablement en critique li
rcey, qui fut un grand critique dramatique, échoua remarquablement en
critique
littéraire. La monnaie de Sainte-Beuve. À l
e Sainte-Beuve. À la mort de Sainte-Beuve, et très loin de lui, un
critique
intelligent et informé méritait de la considérati
t et informé méritait de la considération. C’était Émile Montégut, le
critique
de la Revue des deux mondes, qui connaissait bien
absolument fermés, et il se rend comique dès qu’il y touche. Mais sa
critique
des idées est pleine d’intérêt, les huit volumes
ine prennent place à la suite de Vinet comme un bon monument de cette
critique
genevoise, probe, intelligente, limitée, avec laq
it, et à laquelle il a donné en 1830, le dignus intrare dans la haute
critique
. En même temps que Sainte-Beuve dans le Moniteur
cteurs des années soixante avaient à leur disposition hebdomadaire la
critique
de Cuvillier-Fleury dans les Débats, d’Armand de
e Cuvillier. Pontmartin était un gentilhomme comtadin, légitimiste en
critique
littéraire comme ailleurs, qui ne manquait pas de
Sainte-Beuve n’en a donné de Lundis. On prendra peu au sérieux cette
critique
de relations et de parti, mais on y trouvera des
s partis pris, les absurdités. D’un Scherer à un Barbey, l’amateur de
critique
pouvait évidemment passer par tous les climats, e
uve. En fait elle n’a jamais été, depuis, bien remplie, et l’héritage
critique
de Sainte-Beuve ressemble à l’héritage poétique d
e monnaie de Sainte-Beuve qui est fort honorable, un groupe solide de
critiques
éminents, à la mort desquels se sont posés des qu
n 1885, ont tenu une place de premier rang dans une renaissance de la
critique
sérieuse : Brunetière et Bourget. En maintenant l
’ailleurs un contraste parfait. Au contraire de la plupart des autres
critiques
, il n’a jamais voulu être que critique — joignant
aire de la plupart des autres critiques, il n’a jamais voulu être que
critique
— joignant d’ailleurs à la critique des livres, c
ues, il n’a jamais voulu être que critique — joignant d’ailleurs à la
critique
des livres, celles des idées, des mœurs et des lo
livres, celles des idées, des mœurs et des lois. Il s’est fait de la
critique
une idée paradoxalement haute : impérialiste. Sai
it un autre Planche : il savait combien il importe à l’autorité d’une
critique
d’être domiciliée en son hôtel. Comme les Régents
, autant que Taine, il a apporté des idées et des forces nouvelles en
critique
. D’abord il est le seul critique, après Sainte-Be
des idées et des forces nouvelles en critique. D’abord il est le seul
critique
, après Sainte-Beuve, dont on ait l’impression qu’
une idée. Et même il n’a eu qu’une idée, ce qui est admirable chez un
critique
. Et encore une vieille idée, celle de Voltaire et
siècle était chrétien et français. Brunetière est devenu dès lors le
critique
des genres. Il a eu une idée puissante et origina
l y a cru comme à des idées platoniciennes de la littérature, mais en
critique
, c’est-à-dire qu’il ne pensait pas que les intérê
ssent liés à leur fixité, il croyait au contraire que l’intérêt de la
critique
consistait à les voir et à les suivre dans leur é
nres, qu’il développe dans le livre de ce nom, et qu’il appliqua à la
critique
et à la tragédie, a beaucoup moins échoué qu’on n
ire a fini par devenir chez Brunetière un point de vue dogmatique. Ce
critique
littéraire a donné le premier exemple d’une conve
que peu de contact avec les littératures étrangères. Il a donné à la
critique
un caractère spécifiquement, bourgeoisement franç
siècle chez Brunetière nous fassent oublier qu’il a été longtemps le
critique
littéraire courant de la Revue des deux mondes. I
nt de la Revue des deux mondes. Il a dû par conséquent faire œuvre de
critique
actuel, dire son mot sur la littérature de son te
critique actuel, dire son mot sur la littérature de son temps. Et la
critique
contemporaine forme bien le tiers de son œuvre. I
onsigne à Paul Hervieu. Le caractère réactionnaire et sans vues de sa
critique
contemporaine n’a pas finalement arrangé ses affa
tement le contemporain et le camarade de Brunetière, a marqué dans la
critique
de son temps par les importants Essais et Nouveau
tant, que la génération sui vante devait suivre. C’était fournir à la
critique
un lieu commun utile. Les deux volumes d’Essais (
mière édition) sont d’ailleurs la seule partie qui importe de l’œuvre
critique
de Bourget : le reste appartient sinon au romanci
génération de 1885 est peut-être celle qui a été le mieux pourvue de
critiques
solides et originaux, dans un sain équilibre d’aî
ule génération normalienne qui ait tenu le sceptre ou la férule de la
critique
. Sarcey. La grande volée de 1848-1850, désig
plus ambitieuses destinées, qui lui réussirent mal. Elle n’eut qu’un
critique
pur, Sarcey, et Sarcey ne réussit que dans un coi
pur, Sarcey, et Sarcey ne réussit que dans un coin particulier de la
critique
, la critique dramatique, et il n’arriva à l’autor
et Sarcey ne réussit que dans un coin particulier de la critique, la
critique
dramatique, et il n’arriva à l’autorité que vers
ans après ses débuts dans le feuilleton. Il a été le maître de cette
critique
, qu’il a fondée sur ces quelques idées simples, c
salle devant une scène forment un être nouveau, dont il appartient au
critique
de prendre la mesure, de comprendre et de partage
En plus de quarante ans, de 1830 à 1870, Jules Janin, le « prince des
critiques
» se glorifiait d’y avoir écrit deux mille deux c
ent, de niaiseries, de truquage. La maison où Geoffroy avait fondé la
critique
dramatique retrouva sa tradition perdue quand un
ar l’intelligence, la sincérité, le goût du théâtre. Sarcey, c’est la
critique
dans la salle, qui donne à son lecteur la réactio
ui donne à son lecteur la réaction même de la salle ; Weiss, c’est la
critique
des coulisses, du fumoir et du foyer, causée par
ts. Lemaître. Jules Lemaître n’est probablement pas le meilleur
critique
de son temps, mais il est resté le plus lu, et en
e d’un parti politique, il dépasse de tous côtés l’exercice pur de la
critique
. Il lui donne du jeu. Mais il demeure essentielle
la critique. Il lui donne du jeu. Mais il demeure essentiellement un
critique
, et c’est par là seulement qu’il garde sa place d
e de limite. Mais le Racine est presque resté un des classiques de la
critique
française. Il a installé Racine comme Sainte-Beuv
aire discuter. Il a écrit sur ces époques quatre ou cinq livres d’une
critique
qui est toujours vivante, en partie d’ailleurs pa
istoire naturelle des esprits, telle que l’entendait Sainte-Beuve. Sa
critique
des contemporains n’a pas été retenue. Et le bava
ur les classiques et son œuvre solide de professeur. Déclin de la
critique
universitaire. Après 1914, cette génération no
’École Normale traditionnelle ? Une part utile, même brillante, de la
critique
, a été faite longtemps par les professeurs de rhé
effarouchées et bousculées de plusieurs côtés : histoire littéraire,
critique
des essayistes et des moralistes, retour des vale
ittéraire. L’histoire littéraire a toujours eu partie liée avec la
critique
littéraire, le principal monument de Sainte-Beuve
t-Royal. Et Brunetière a été à l’École Normale ce qu’il était dans sa
critique
: un excitateur d’idées en matière d’histoire lit
rsité qui avaient été jusque-là si volontiers de jeunes maîtres de la
critique
. De cette accusation, nourrie par les controverse
les nouvelles méthodes d’histoire littéraire et la défaillance de la
critique
de jugement et de goût chez ses représentants jus
st considérable et mérite un grand respect, a été, dans l’armée de la
critique
, une manière de directeur de l’infanterie, la car
l’infanterie, la carrière reste ouverte, même dans l’Université, à la
critique
d’intelligence et de génie, celle qui charge et s
sens des lettres sans celui des mœurs, des hommes, de la vie ? À une
critique
purement littéraire, dans le pays de Sainte-Beuve
il y a eu une certaine tradition universitaire, normalienne, de cette
critique
pure, de cette critique sèche, qu’on aperçoit déj
radition universitaire, normalienne, de cette critique pure, de cette
critique
sèche, qu’on aperçoit déjà dans Taine (les Goncou
) et qu’on voit à plein chez Brunetière et Lanson. On comprend que la
critique
, au sens large et vivant où l’entendait Sainte-Be
de chez Montaigne, soit dans le monde des Essais, ou de l’Essai. Une
critique
de moralistes, critique essayiste à laquelle Lema
dans le monde des Essais, ou de l’Essai. Une critique de moralistes,
critique
essayiste à laquelle Lemaître et même Faguet n’ét
même Faguet n’étaient pas du tout étrangers, complétera toujours une
critique
de lettrés, l’a complétée dans la génération de 1
ayle plutôt que de Beyle, et la formule du Dictionnaire historique et
critique
est assurément celle qui eût le mieux convenu à s
ficiel, le succès, des rayons de cruelle lumière. Mais précisément le
critique
en lui intéresse surtout comme destructeur et nég
neau que Victor Hugo et Sainte-Beuve, témoignent de son échec dans la
critique
des contemporains, qui tourne ici à la critique d
de son échec dans la critique des contemporains, qui tourne ici à la
critique
de clan. Dans le passé non plus il n’a classé ni
au sabbat. Avec cela, la quinzaine de volumes où sont recueillis ses
critiques
, ses essais, ses réflexions sur les livres, les h
ent également à la formation symboliste, antiscolaire, et leur esprit
critique
à tous deux relève également d’un essayisme liber
-à-dire, au sens de Montaigne, des essais. Les cinq ou six volumes de
critique
littéraire de Gide, sont pris dans un bloc multif
st précisément ce climat de l’essai qui a modifié les positions de la
critique
, l’offre et la demande auxquelles elle répond, et
ussi de ce que France et Lemaître appelaient, contre Brunetière, leur
critique
impressionniste. Il ne s’agit plus d’une critique
re Brunetière, leur critique impressionniste. Il ne s’agit plus d’une
critique
objective, qui détermine des valeurs en soi et de
lace dans l’évolution d’un genre). Il ne s’agit pas non plus de cette
critique
impressionniste à la Lemaître et à la France, qui
aître et à la France, qui dit agréablement ce qui plaît ou déplaît au
critique
, sans plus de raison impersonnelle qu’il n’y en a
on goût, de la recherche de ce bon goût, telles que les pratiquait la
critique
traditionnelle. Il s’agit de ce que nous nous has
traditionnelle. Il s’agit de ce que nous nous hasardons à appeler la
critique
de nourritures. Critique de Nourritures. Le
e ce que nous nous hasardons à appeler la critique de nourritures.
Critique
de Nourritures. Les nourritures littéraires, d
dans les livres, peut nourrir un esprit. On imagine (et on voit) une
critique
qui prenne pour valeur suprême la qualité et l’ef
ue chose dans l’abstrait. On verra en Montaigne le fondateur de cette
critique
. On la retrouverait, longtemps après, prise un pe
que le lecteur moyen et l’homme dans la rue. Le vrai maître de cette
critique
pour la génération de 1885, ce serait le Barrès d
ui convient pour vivre, grandir, ombrager et bruire. Pour qu’il y ait
critique
, il faut plus de jeu, de liberté, de disponibilit
norer au profit de Sainte-Beuve jeune. La tentation et le péril de la
critique
de nourritures c’est un pragmatisme, ou un égotis
ns de l’objectif, de l’universel, de la littérature désintéressée.
Critique
pragmatiste. Comme une critique de goût person
e la littérature désintéressée. Critique pragmatiste. Comme une
critique
de goût personnel et de nourriture égoïste ne va
égageât une force d’institution et de discipline. L’originalité de la
critique
de nourritures après 1896, c’est qu’à la faveur d
agit plus ici d’André Gide, qui n’a représenté avant la guerre qu’une
critique
de goût et de nourriture solitaires : d’où peut-ê
rge, son public et son influence limités. Le premier plan non dans la
critique
purement littéraire, mais dans cette critique gén
remier plan non dans la critique purement littéraire, mais dans cette
critique
générale par laquelle le détail de la critique li
raire, mais dans cette critique générale par laquelle le détail de la
critique
littéraire est renouvelé et commandé, appartient
stant, à la manière de Chateaubriand. Comme il n’a guère apporté à la
critique
littéraire que quelques intuitions, il n’y a pas
and compte. Tout autre fut le rôle de Maurras. Il fut pendant dix ans
critique
littéraire de métier, recenseur de livres et d’id
tres) par une Littérature d’abord ! Maurras a même été, en matière de
critique
littéraire, le seul écrivain de son temps qui ait
e de Pierre Lasserre en Sorbonne sur le Romantisme français, la Revue
critique
des idées et des livres, le mouvement néo-classiq
t néo-classique, les Jugements de Massis, en ont témoigné. Mais cette
critique
est toujours restée en liaison étroite avec un tr
du xxe siècle un rôle analogue à celui de l’esprit français dans la
critique
et dans l’influence de Nisard, mais cette fois av
igence, de contribuer à une restauration. Du point de vue de la seule
critique
littéraire, on ne saurait comparer en importance
s Cahiers de la Quinzaine en qui l’on puisse reconnaître une œuvre de
critique
littéraire pure. Et cependant, Péguy et l’équipe
’atmosphère de l’affaire Dreyfus, ont apporté dans l’atmosphère de la
critique
des éléments importants. D’abord par ce que l’on
uestions dont on a vécu, qu’a été engagé un dialogue qui importe à la
critique
, que se sont battues des natures et des familles
e du beau ni même du vrai, mais une idée de la France. Avec Péguy, la
critique
de nourritures communie avec les substances nourr
rtait assis que sur une chaise. Le péguysme donne droit de cité à une
critique
de la chaise, distincte et même ennemie de la cri
de cité à une critique de la chaise, distincte et même ennemie de la
critique
de la chaire, professorale, et de la critique du
e et même ennemie de la critique de la chaire, professorale, et de la
critique
du fauteuil, académique. Si la critique professor
haire, professorale, et de la critique du fauteuil, académique. Si la
critique
professorale et académique, Brunetière, Lemaître,
s, d’ailleurs assez complexes et troubles, qui les ont remplacées. La
critique
de nourritures implique une critique de parti, un
bles, qui les ont remplacées. La critique de nourritures implique une
critique
de parti, une prise de parti, des choix de partis
e. Et aussi et surtout elle a pris un parti, des partis religieux.
Critique
catholique. En 1894, la Visite au Vatican de B
e au Vatican de Brunetière avait brusquement orienté vers l’Église la
critique
jusque-là rationaliste et même darwinienne du cél
re, et dans laquelle furent prises des valeurs et des habitudes de la
critique
. De là en partie la fonction si vivante que rempl
critique. De là en partie la fonction si vivante que remplit dans la
critique
et dans l’histoire littéraire, pendant les dix ou
littéraire du sentiment religieux reste au xxe siècle la seule œuvre
critique
qui appartienne au climat de Sainte-Beuve, qui ma
e qui devient ruche et l’abeille parmi ses rayons. Que l’esprit de la
critique
vivante, la familiarité avec les valeurs littérai
un prêtre, ce n’est pas un accident, c’est un signe de l’époque. À la
critique
de la chaire s’oppose, ou plutôt s’ajoute, une cr
’époque. À la critique de la chaire s’oppose, ou plutôt s’ajoute, une
critique
du confessionnal, celle-là dont Sainte-Beuve avai
e-là dont Sainte-Beuve avait d’ailleurs plus ou moins la vocation.
Critique
journaliste. Toute une partie de la critique l
moins la vocation. Critique journaliste. Toute une partie de la
critique
littéraire serait aussi bien nommée du nom de chr
ire serait aussi bien nommée du nom de chronique, ou si l’on veut, de
critique
chronique. La critique est celle de l’actualité l
ommée du nom de chronique, ou si l’on veut, de critique chronique. La
critique
est celle de l’actualité littéraire et des livres
nnaître qu’elle ne saurait jamais constituer le plus haut degré de la
critique
, qu’entre ce qui est actuel et ce qui dure il y a
dit, et quelles que soient les nécessités inférieures du journal, la
critique
des journalistes professionnels, des publicistes,
re une importance qu’elle n’avait pas toujours eue. La retraite de la
critique
universitaire vers l’histoire littéraire a tourné
ournalisme de profession. La place que Paul Souday prend donc dans la
critique
littéraire, tient dès lors à des raisons, à des f
ant dix ans la figure la plus voyante et même la plus populaire de la
critique
. Il a donné sa forme, son champ de bataille, son
osition entre droite et gauche, en littérature et particulièrement en
critique
. Il a eu la chance d’écrire et de briller juste a
ers la droite et vers le catholicisme. Souday ne représentait pas une
critique
de durée (ses meilleurs articles n’ont pu tenir l
meilleurs articles n’ont pu tenir le volume), mais par excellence une
critique
militante. Il entretenait dans la critique un esp
), mais par excellence une critique militante. Il entretenait dans la
critique
un esprit et un ton militants, qui pour diverses
dérem qui permettraient d’écrire une histoire militaire des campagnes
critiques
depuis la guerre, campagnes de droite et de gauch
i-même pouvait prendre sa part. Le grabuge manque aujourd’hui dans la
critique
de journal : désintérêt ? Ou crise d’autonomie da
es par elles. Dès qu’elle quitte sa recension des livres nouveaux, la
critique
journalière ne trouve plus à sa porte la banlieue
blique française des Lettres, le concept de révolution littéraire. La
critique
littéraire pure manque dès lors de matière actuel
y a posé en une lumière inattendue, vraiment créée, les problèmes de
critique
et de bonne foi qui concernent le voyage et la vi
r au Cimetière marin et à la Jeune Parque. Un des lieux communs de la
critique
hostile au symbolisme consistait à lui reprocher
eprésentation, et malgré la considération que ne lui ménageait pas la
critique
. Et il est remarquable que les Corbeaux aient tou
lisme à l’allégorisme, de la Princesse Maleine à l’Oiseau bleu, si le
critique
dramatique estime qu’il y a évolution, le délicat
’ancien théâtre qu’étaient Alexandre Dumas à la scène, Sarcey dans la
critique
. Les auteurs et les amateurs de l’Œuvre entendaie
entilhomme chasseur. Ibsen a élevé, au sujet de ses pièces, contre la
critique
les mêmes réclamations, et nous savons ce que par
une conception qui lui avait été suggérée par Brunetière. Le célèbre
critique
avait déclaré à Hervieu que les lois de l’évoluti
héorie de l’amour nomade, polygamique et polyandrique, que Léon Blum,
critique
dramatique du groupe, exprima dans son livre Du m
ifs et auteurs chrétiens est une de celles dont, à partir de 1890, la
critique
peut user pour établir ses catégories. On fera bi
dernières pièces d’avant-guerre comme le Phalène, il a suscité de la
critique
l’étiquette de « théâtre faisandé ». Entre les de
ialogue s’est retrouvé, même accru, dans la pièce. Mais l’observation
critique
et caricaturale d’Hermant a eu beau faire au théâ
ntes duquel, à des niveaux inégaux, on trouve l’histoire, l’essai, la
critique
, le journalisme. L’Histoire. En histoire, d
opposé, et que la République des Lettres produisît de son cru. La
Critique
: Essais et Remarques. L’essai a connu depuis
ortraits en formation, le principal est naturellement le sien, et les
critiques
de Du Bos tournent autour d’un énorme journal int
planètes autour d’un soleil. On verrait des types remarquables de la
critique
de curiosité dans Henry Bidou et Edmond Jaloux. L
dou et Edmond Jaloux. La curiosité d’Henry Bidou est œcuménique et la
critique
littéraire n’en forme qu’une province. Non la fav
cerne le roman anglais. Mais il pourrait aussi servir d’enseigne à sa
critique
. Comme il a écrit autrefois L’Ami des jeunes fill
s âmes. L’auteur de ces pages a représenté à la N. R. F. une forme de
critique
qui n’a évidemment ni les qualités ni les défauts
écarter le lecteur qui s’y promène, et qu’on souhaite d’y retenir. La
critique
de remarque formerait une variété de la critique
aite d’y retenir. La critique de remarque formerait une variété de la
critique
d’essai. Appelons remarque ou propos l’essai pére
ropos l’essai péremptoire et bref, et ces termes appartiennent à deux
critiques
des idées et des mœurs plutôt que des lettres : S
emarques colorées. Alain ne concerne qu’incidemment mais fortement la
critique
littéraire dans ses propos. Et son « Je remarque
emarque que » peut être retenu comme un tic révélateur d’écrivain. La
critique
de Pierre Lièvre, faite de justes et fines pointe
Les Revues. Les petites revues autonomes sont d’ailleurs pour une
critique
très indépendante, et toute en remarques, en prop
gié. C’est là, plutôt qu’à la Revue des deux mondes, que l’amateur de
critique
fait ses trouvailles, repère les pistes, le coin
fraises ou aux escargots. Nous avons déjà trouvé dans notre chemin la
critique
de soutien, sans laquelle il n’y a pas d’école :
ue son petit-fils le populisme a trouvée chez Thérive. Sous le nom de
critique
des poètes, Duhamel a fait avant la guerre au Mer
e des poètes, Duhamel a fait avant la guerre au Mercure de France une
critique
de soutien des poètes unanimistes. L’école fantai
ait trouvé une, qui était aussi précieuse, dans le charmant Divan. La
critique
de soutien des poètes néo-classiques, des écrivai
se et la Revue universelle. La Nouvelle Revue Française a fourni à la
critique
des tempéraments très divers. Benjamin Crémieux,
rémieux, dans son xxe Siècle et ses nombreux articles, pratique une
critique
objective qui pénètre lucidement les œuvres avec
re contemporaine. Mais les traits dominants et originaux de ce groupe
critique
, je crois qu’on en trouverait deux. D’abord la pl
’on en trouverait deux. D’abord la place singulière qu’y tiennent les
critiques
philosophes. Il semble que la formation philosoph
ci une partie du rôle que remplissait la formation littéraire dans la
critique
de 1900. Jacques Rivière était de formation philo
e formation philosophique ; et l’auteur du Bergsonisme a introduit en
critique
des points de vue de son maître. Aujourd’hui, ave
cel, Ramon Fernandez, Jean Prévost, Jean Paulhan représentent dans la
critique
de la rue de Beaune des formes diverses de la cul
e l’intuition qui depuis la guerre a débordé de la philosophie sur la
critique
, comme en a témoigné la bataille de la poésie pur
la poésie pure. En second lieu, on est frappé de voir à quel point la
critique
de la N. R. F. est une critique essayiste. On sai
on est frappé de voir à quel point la critique de la N. R. F. est une
critique
essayiste. On sait d’ailleurs que son chef, André
son chef, André Gide, est de la famille de Montaigne. Le groupe de la
critique
d’Europe qui, au contraire de la N. R. F., a une
ernationaliste. Jean-Richard Bloch et Jean Guéhenno se préoccupent de
critique
sociale plus que de critique littéraire. Mais par
Bloch et Jean Guéhenno se préoccupent de critique sociale plus que de
critique
littéraire. Mais par là même, l’auteur de Carnava
et celui de Caliban parle apportent une contribution importante à la
critique
des idées. Viendrait ensuite le groupe matérialis
tre présenté ici que comme une longue brochette de noms éphémères. La
critique
des mœurs et de l’actualité rentre mieux dans les
croissant Vautel, le petit pain La Fouchardière, la flûte Audiat. La
critique
littéraire des journaux nous offre naturellement
nécessités du journalisme, donnent seuls son ton et son courant à la
critique
des journaux. Elle en subit, sur un point, un dom
point, un dommage. Elle a presque perdu ce qui faisait la fleur de la
critique
humaniste, la référence aux classiques, la solida
urnaux, ne trouveraient plus qu’un public précaire et décroissant. La
critique
actuelle a beaucoup mieux maintenu, de l’héritage
ovince du journalisme et plus du tout une dépendance de la chaire. La
critique
dramatique, dans une position plus difficile, est
l’information journalière ont réduit à trois ou quatre le nombre des
critiques
dramatiques qui ont à leur disposition ce rez-de-
roman, de même que tout le monde était bon pour faire un soldat. Les
critiques
méfiants n’ont pas manqué de remarquer que, parei
t peut-être cette commune origine qui a fait coupler longtemps par la
critique
Morand et Giraudoux. Ils ne se ressemblent pas, m
Pourtant, quand, au départ de la génération de 1914, les devins de la
critique
ont examiné leurs poulets, c’est bien le contrair
lleurs cycle assez sobre qui ne comprend que trois volumes, et que la
critique
classerait peut-être tout aussi bien du côté de M
oins de sévérité et moins de portée, mais qui mérite cependant que la
Critique
s’y arrête, car il a été écrit dans un but évidem
’histoire de ceux qui sont morts sera prochainement leur histoire. La
critique
que M. Nettement fait de leurs œuvres est certain
urs œuvres est certainement moins éloquente et moins brillante que la
critique
de Mme de Staël dans son livre de l’Allemagne, ma
t la flamme que naturellement elle n’avait pas. Plus préoccupé, comme
critique
, — et selon nous avec raison, — de la moralité de
r cette noble préoccupation, devenue un peu trop la distraction de la
Critique
moderne, exclusivement attachée à l’autre côté de
able qui doit traverser les esprits, nous aurions une œuvre de grande
critique
, qui certainement ne passerait pas. III Car
vertige à personne… surtout à l’auteur ? Telle est la question que la
Critique
se pose et que, blasée d’œuvres médiocres et inut
au livre de M. Nettement, — à ces deux gros volumes gardés contre la
Critique
, comme si c’étaient les pommes d’or des Hespéride
t a vus mourir ; si c’était enfin, en quelque degré que ce fût, de la
critique
impartiale… ou passionnée, peu importe ! mais hau
, s’annonçait comme une large composition d’histoire littéraire et de
critique
, dominée par une philosophie, — ou comme parle l’
Ce livre, à le prendre comme il nous est donné, pour une œuvre de
critique
non pas seulement sincère, mais réfléchie, ce liv
s’ouvrir par une exposition de la théorie qui doit préexister à toute
critique
et à toute histoire de la théorie, sans laquelle
à toute histoire de la théorie, sans laquelle toute histoire et toute
critique
ne sont plus qu’un casse-tête de faits qui s’entr
lque chose, tout homme qui ne veut pas être le Bridoison de sa propre
critique
, est obligé de dire ce que c’est. M. Nettement es
catholique, tout un système d’idées qui aurait été le criterium de sa
critique
, la législation même d’après laquelle, comme crit
criterium de sa critique, la législation même d’après laquelle, comme
critique
et comme historien, il allait juger. Travail néce
La Philosophie est plus heureuse. La Philosophie a son esthétique. La
critique
catholique attend toujours le Kant qui dégagera l
le, absolue, mais c’est une nuance délicate dans l’impuissance que la
Critique
est bien obligée d’indiquer. Ainsi, voyez où nous
’éclairant davantage ?… Et s’il n’y en a pas, cependant, le but de la
critique
est manqué, manqué misérablement et sans excuse.
contre le moraliste et l’écrivain toutes les objections de la petite
critique
de 1837, à laquelle, depuis, Balzac répondit si m
gements particuliers. Il nous eût fallu trop de temps et d’espace. La
Critique
ne pouvait pas refaire, dans un seul chapitre, un
usé l’empreinte. Eh bien ! nous le répétons avec la modération d’une
critique
sincère, mais déçue : ce billon, dont on veut pay
de mention, avec la rogneuse justice d’une académie, mais dont aucune
critique
vulgarisatrice n’a parlé, malgré ce titre si prom
encore, ce que vaut l’auteur de ce livre ! J’ai souvent pensé que la
critique
devait ressembler à une maîtresse de maison qui a
anter les scholiastes et les bibliophiles ; mais, il faut bien que la
critique
le lui dise : ces détails, curieux pour des… curi
ur bien faire, doit être toujours au-dessus de celui qui est jugé… La
critique
littéraire peut voir des choses plus ou moins réu
die italique, le plus intéressant de second volume, il vaut encore le
critique
anglais qu’il rappelle. Les parentés de talent s’
dont il était, je crois moins de naturel et plus d’ingéniosité. Mais,
critique
impersonnel pour lui, Édelestand du Méril est aus
ur lui, Édelestand du Méril est aussi impersonnel pour les autres. Sa
critique
, moins sympathique et moins passionnée que celle
moins sympathique et moins passionnée que celle de Macaulay, est une
critique
, une pure critique d’idées. On peut lui appliquer
et moins passionnée que celle de Macaulay, est une critique, une pure
critique
d’idées. On peut lui appliquer, mais en bonne par
és ; mais ces seules réalités ne constituent pas, dans notre pays, de
critique
efficace. En Angleterre, qui est prévenant, disai
Histoire de la Comédie, du Méril nous a donné un double exemple de la
critique
comme il l’entend, et comme même ne l’entendait p
servir par ses organes ?… Ces nerfs titillés ne sont pas, en fait de
critique
, de cette terribilité que Sainte-Beuve pourrait c
Allemand, Sainte-Beuve et Taine se soucient assez peu, allez ! d’une
critique
d’idées qui ne va pas jusqu’à la personne et ne m
Beuve, qu’on lui dise, avec des velours dans la voix, qu’il n’est, en
critique
, qu’un « physiologiste », indifférent à la cause
s sur la personne morale de l’homme même qui ose la systématiser ? La
Critique
est plus qu’une justesse : elle est une justice.
épondre de leurs erreurs, et voilà comme nous arrivons forcément à la
critique
personnelle. Ceux qui ne veulent pas, comme Édele
onnelle. Ceux qui ne veulent pas, comme Édelestand du Méril, de cette
critique
personnelle, ressemblent beaucoup à des criminali
lle-même, en supprimant toute espèce de pénalité ! VII Telle la
critique
que j’oserais me permettre sur la conception de l
Telle la critique que j’oserais me permettre sur la conception de la
Critique
comme l’entend du Méril Selon moi, il la mutile,
a pourtant est bien quelque chose ! Cette conception incomplète de la
Critique
d’un côté, et de l’autre un léger manque d’ordonn
sation, qui trouvera prochainement sa place ailleurs, c’est le Guizot
critique
et biographe de Shakespeare. On l’avait oublié, m
o a réveillé tout à coup cette antique prétention de traduction et de
critique
, qu’on croyait morte et qui n’était qu’endormie.
n’est pas cela, c’est bien autre chose, c’est tout un système que la
Critique
doit dénoncer et flétrir, parce qu’il est mauvais
essayé de faire aujourd’hui dans ce grand morceau de biographie et de
critique
qu’il a intitulé : Vie de Shakespeare, et qu’il a
possession d’un texte ignoré, et il n’a pas non plus, à l’aide d’une
critique
supérieure, arraché aux chroniques des détails in
en d’autres récits démentis plus d’une fois, mais certains, et que la
critique
de Guizot affermit encore. Né, lui, Shakespeare,
s cette Vie qu’il vient de publier, mais il en a souffert aussi comme
critique
littéraire, et c’est ici qu’on sent doublement le
que Shakespeare. » S’il n’a pas d’autre biographe, il n’a pas d’autre
critique
non plus. En effet, si on ne veut pas rester simp
ographie de celui qui a fait ces œuvres et qui avait ces facultés, la
Critique
est estropiée comme l’Histoire, et c’est ce qui e
aucoup, et il y a dans son livre d’aujourd’hui telle et telle page de
critique
non sur Shakespeare, mais à côté de Shakespeare,
l’amitié… Tel est pourtant l’incomplet de cette histoire et de cette
critique
que nous a donné Guizot dans cette œuvre, trop co
intitulée la Vie de Shakespeare. Quoique Guizot y ait montré un sens
critique
sur lequel nous reviendrons plus tard, quand nous
el nous reviendrons plus tard, quand nous ferons la revue de tous les
critiques
de Shakespeare, cependant le critique n’a pas plu
us ferons la revue de tous les critiques de Shakespeare, cependant le
critique
n’a pas plus triomphé que l’historien de la diffi
r : Nos gens de lettres, leur caractère et leurs œuvres 25, promet un
critique
de plus à cette fin de siècle, dont le caractère
tellectuel, qui se précise de plus en plus, tend à devenir éminemment
critique
. Nous croyons que Dusolier a la vocation qu’il fa
e, sous tous les sourires de l’esprit. Avec de pareilles qualités, le
critique
existe déjà, — mais il ne sera tout à fait venu q
ait venu que quand Dusolier y ajoutera ces principes sans lesquels la
critique
n’est jamais que les préférences de l’esprit d’un
ces de l’esprit d’un monsieur quelconque, plus ou moins bien doué… Le
critique
qui doit juger les autres ne peut avoir de scepti
’augure fort bien, et qui, plus tard, donneront des œuvres. Il y a le
critique
littéraire, le moraliste et le romancier. J’ai di
ttéraire, le moraliste et le romancier. J’ai dit ce que je pensais du
critique
littéraire en Dusolier, qui a débuté par un ouvra
ir le volume des Propos), aux Impassibles, qui, depuis ce chapitre de
critique
, ne le sont plus ! 25. A. Faure. 26. Faure.
Analyses et comptes rendus. La
Critique
scientifique, par Émile Hennequin Émile Henne
Critique scientifique, par Émile Hennequin Émile Hennequin. — La
Critique
scientifique. Paris, Perrin, 1888, 246 p. in-12.
, il est bien ordonné, il est nouveau. M. Hennequin a voulu fonder la
critique
scientifique et donner le plan d’une étude complè
s elles sont produites ; c’est la tâche de l’esthétique pure et de la
critique
littéraire. Elle n’a pas pour objet d’envisager l
nnonce déjà quelle sera la méthode. Exposons-la tout de suite : notre
critique
en sera plus claire. L’œuvre, selon M. H., est le
réclame : le lecteur n’est pas sans la deviner peut-être. La vieille
critique
devient donc, avec M. H., un moyen d’investigatio
ique que peuvent donner ses livres » (p. 41). Taine a apporté dans la
critique
un esprit autrement clair et fort : il cherche le
uteurs avec l’ensemble social dont ils font partie. L’évolution de la
critique
, en résumé, s’est faite de l’esthétique à la psyc
Voilà l’objet de la première analyse, d’après M. H. Elle implique la
critique
littéraire ; mais celle-ci n’y est pas définie ex
ément, et la question vise surtout l’étude psychologique du poète. Un
critique
littéraire estimerait l’émotion « esthétique » ;
ine ; leurs influences sont indécises, et les théories de ce puissant
critique
ne semblent ni justes dans leur rigueur, ni surto
et M. H. ne m’eût pas blâmé, je pense, de définir plus exactement la
critique
scientifique : un système de recherches, pour ser
presse. Il y trouvera le développement des idées sur lesquelles cette
critique
est établie. 2. Ou, plus justement peut-être, l’
les imaginations et les cœurs, est un de ces livres à destinée que la
Critique
n’a pas encore expliqué. Et comment l’eût-elle pu
rs un poète de génie est toujours un danseur… par les ailes ! Mais la
Critique
, mais tous ceux qui, depuis quarante ans et plus,
scendre, a dit là une sottise de poète. Ne mettons pas une sottise de
critique
par-dessus… Ce n’est pas Manon qui est un Sphinx,
té de ce type de Manon Lescaut. Et ce fut justement ce mot-là que les
critiques
employèrent. L’ont-ils assez sifflé, ces merles !
le, aux trembleurs devant le talent de Dumas, le dernier mot de toute
critique
possible sur ce livre, irrévocablement immortalis
l’œil trouble de cet ivrogne de Planche, infiltré de madère. Mais sa
critique
, puisque critique il a voulu faire, n’est pas plu
cet ivrogne de Planche, infiltré de madère. Mais sa critique, puisque
critique
il a voulu faire, n’est pas plus de la critique q
sa critique, puisque critique il a voulu faire, n’est pas plus de la
critique
que la leur. C’est du matérialisme sur du matéria
t Alexandre Dumas n’est qu’au niveau de celui-ci. Livre matérialiste,
critique
matérialiste. En critique, Dumas n’aurait pas mêm
’au niveau de celui-ci. Livre matérialiste, critique matérialiste. En
critique
, Dumas n’aurait pas même sur ce livre le droit du
guérison ni de description : il s’agit uniquement et exclusivement de
critique
, — et d’une critique qui, pour être complète, pou
ption : il s’agit uniquement et exclusivement de critique, — et d’une
critique
qui, pour être complète, pour mériter ce nom de c
, — et d’une critique qui, pour être complète, pour mériter ce nom de
critique
, doit être tout à la fois esthétique et morale, p
C’est ainsi que dans ce chef-d’œuvre de sincérité, disent les grands
critiques
Sainte-Beuve, Gustave Planche et Dumas, le grotes
siècle. — § III. L’histoire et les principaux historiens. — § IV. La
critique
littéraire. — La critique philosophique. — § V. L
re et les principaux historiens. — § IV. La critique littéraire. — La
critique
philosophique. — § V. Le théâtre et le roman. — I
nts contemporains, et combien peu sont ratifiés par la postérité. Les
critiques
, même malveillants, sont plus près de la vérité d
s, sont plus près de la vérité dernière que les admirateurs. Mais les
critiques
malveillants n’ont pas de mérite à avoir raison.
en être ébloui. Ce fut, au temps d’Auguste, Quinctilius Varus, ce fin
critique
, l’ami d’Horace, qui disait aux poètes : « Corrig
ue le poète s’en affranchît. D’accord avec son progrès intérieur, une
critique
amie lui conseillait de faire plus de place aux f
ortune passagère des romans. Même dans les parties de son œuvre où la
critique
historique conteste si justement sa théorie sur l
. Dans l’Histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands, un
critique
si éminent a signalé un genre d’injustice d’aille
gage est naïf, que tout ce qui est authentique est vrai. Peut-être la
critique
aurait-elle noté encore, en ses derniers écrits,
es choses romaines, pour l’enseignement du monde moderne. § IV. La
critique
littéraire. — La critique appliquée aux beaux-art
’enseignement du monde moderne. § IV. La critique littéraire. — La
critique
appliquée aux beaux-arts. — La critique philosoph
La critique littéraire. — La critique appliquée aux beaux-arts. — La
critique
philosophique. Si je ne suis pas dupe d’un vai
n vain désir de distinguer, il y a eu de notre temps quatre sortes de
critique
littéraire. La première est comme une partie nouv
est pas la moins relevée des sciences morales143. La seconde sorte de
critique
est à la première ce que les mémoires sont à l’hi
s diversités individuelles. Pour le fond comme pour la méthode, cette
critique
est celle qui s’éloigne le plus de l’enseignement
trouve, avec le trait poétique qui leur manque. La troisième sorte de
critique
choisit, parmi tous les objets d’étude qu’offrent
e y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de
critique
elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre mor
morale144. J’éprouve quelque embarras à définir la quatrième sorte de
critique
. Celle-ci se rapproche plus d’un traité ; elle a
qu’elle se prive des grâces que donnent aux trois premières sortes de
critique
la diversité, la liberté, l’histoire mêlée aux le
ore pour le trouver difficile et périlleux. Il y a une autre sorte de
critique
qui ne se pique point d’être un genre, et qui en
imable célébrité, qu’il en a pris le modèle à Fénelon et à Rollin. La
critique
est la faculté générale et dominante du dix-neuvi
admirons aujourd’hui comme lecteurs, une brillante application de la
critique
à l’histoire de la philosophie. C’étaient de bell
é pour une si belle plume une fortune plus haute que l’histoire ou la
critique
des systèmes ; peut-être un nouvel effort supérie
ton négatif. Mais par cela même cette moitié offre peu de prise à la
critique
, et dans la seconde moitié, il y a Colomba ! Méri
s de l’art, alors même que le bon sens s’étonne de ce qui s’y mêle de
critiques
spécieuses contre des usages et des croyances que
lusieurs de ceux qui figurent dans la conclusion. Appréciant moins en
critique
qu’en témoin souvent étonné ou charmé, le bel ens
Or, chez nous aussi ils tendent à le devenir, comme en Italie, et la
critique
dramatique tout entière, par le ton qu’elle prend
’hyperbole d’un écrivain isolé ; il est dans le style ordinaire de la
critique
et l’expression exacte d’une situation. Ils vont
gens de théâtre, ou plutôt ils n’en descendent plus. Le public et la
critique
les y mettent également ; mais c’est la critique
lus. Le public et la critique les y mettent également ; mais c’est la
critique
qui crée dans le public enivré cette prodigieuse
le que le public, parce qu’elle devrait le diriger et le conduire, la
critique
de théâtre a fait au comédien, et surtout à la co
se où nous ont plongés de si misérables enseignements. Il faut que la
critique
le sache : en exaltant le comédien comme elle le
occupant de lui avec un dilettantisme si passionné et si exclusif, la
critique
n’a pas seulement montré ce genre peu touchant de
ce dauphin trompé, qui portait un singe au Pirée. C’est l’image de la
critique
moderne s’inclinant sous le comédien. Développeme
corruption toutefois, et le feuilleton achève l’effet de la pièce. La
critique
est le plus souvent la grande niaise, molle et fa
ais comment pourrait-on caractériser de manière à en donner l’idée la
critique
du feuilleton dramatique, non seulement en ce qui
bonne foi ? Pour eux, en effet, — le comédien et la comédienne, — la
critique
retrouve de la conscience. La sensation lui en ra
mais elle est émue et troublée. Si le comédien a été intelligent, la
critique
l’intitule sublime ! Si la chanteuse a bien donné
critique l’intitule sublime ! Si la chanteuse a bien donné son fa, la
critique
la proclame divine et la place, comme nous l’avon
ance de la science. Esprit moderne. Il faut le continuer. Œuvre de la
critique
moderne. Exemple tiré de l’islamisme. Molle réact
-elle faible ? La réflexion attache à la vie. Quoi qu’il en soit, les
critiques
ont raison. Possibilité de grands dévouements dan
critiques ont raison. Possibilité de grands dévouements dans un état
critique
très avancé. Y a-t-il des illusions nécessaires ?
es produits de l’esprit humain. C’est surtout par la philologie et la
critique
que les temps modernes sont supérieurs au Moyen Â
t. Ce qui lui reste à faire. Philosophie des choses. IX Philosophie
critique
. L’éclectisme. La philosophie n’est pas une scien
divers de l’humanité. Révolution opérée par cette distinction dans la
critique
historique. Exemple tiré de l’histoire des religi
ion pour constituer définitivement la philosophie de l’histoire et la
critique
littéraire. Sotte manière d’admirer l’antiquité.
ats de la haute science sur la littérature productive. M. Fauriel. La
critique
n’est possible que par la comparaison. Défaut de
riel. La critique n’est possible que par la comparaison. Défaut de la
critique
du XVIIe siècle. Manière d’inoculer le sens criti
on. Défaut de la critique du XVIIe siècle. Manière d’inoculer le sens
critique
. Les résultats de la critique ne se prouvent pas,
VIIe siècle. Manière d’inoculer le sens critique. Les résultats de la
critique
ne se prouvent pas, mais s’aperçoivent. XVI La
ar la science. Du bon petit esprit de Rollin. Ce qu’il faut, c’est la
critique
. Il y a des sciences auxquelles tout le monde cro
siècle dans l’ordre social et politique. Kant, né en 1724, publia la
Critique
de la Raison pure spéculative en 1781, la Critiqu
en 1724, publia la Critique de la Raison pure spéculative en 1781, la
Critique
de la Raison pure pratique en 1788, la Religion d
vers monumens célèbres qui renferment son système entier : d’abord la
Critique
de la Raison pure, qui contient sa métaphysique,
la Critique de la Raison pure, qui contient sa métaphysique, puis la
Critique
de la Raison pure pratique, qui contient sa moral
ent sa morale ; enfin, deux ou trois autres écrits qui développent la
Critique
de la Raison pure pratique, et transportent les p
ée, dans la morale sociale et dans le droit public. Commençons par la
Critique
de la Raison, pure. Cet ouvrage parut en 1781. C’
nqué au philosophe de Koenigsberg. Prenez la table des matières de la
Critique
de la Raison pure ; comme là il ne peut être ques
ffusque tout, donne à tout une apparence obscure et bizarre. Aussi la
Critique
de la Raison pure ne produisit pas d’abord une gr
’est sur elle que toutes les éditions subséquentes ont été faites. La
Critique
de la Raison pure (Critik der reinen Vernunft) es
t ce qu’il y a peut-être de plus essentiel et de plus durable dans la
Critique
de la Raison pure, à savoir, la méthode de l’aute
vices de ses applications. Les deux préfaces et l’introduction de la
Critique
de la Raison pure sont pour la philosophie de Kan
t jugé son époque et compris ses besoins. Les grands dogmatismes sans
critique
du xviie siècle avaient engendré le scepticisme
si solide, aussi sûre que les deux autres ? Notre âge est l’âge de la
critique
, à laquelle rien ne peut se soustraire, ni la rel
at, malgré leur majesté. Pourquoi donc n’appliquerait-on pas aussi la
critique
à la métaphysique ? Par là il ne faudrait pas ent
a critique à la métaphysique ? Par là il ne faudrait pas entendre une
critique
de tel ou tel système. Non ; il s’agit d’une crit
as entendre une critique de tel ou tel système. Non ; il s’agit d’une
critique
plus profonde, et qui s’applique à l’instrument m
um habita et nôris quàm sit tibi curta supellex. (Perse.) Otez cette
critique
, et la philosophie n’est plus qu’une espèce de ma
as à une philosophie nouvelle qui s’établirait sur le fondement de la
critique
. Pour établir cette nouvelle philosophie, pour ar
hose que des hypothèses de la raison agissant à l’aventure et sans la
critique
préalable d’elle-même. Oui, dit-il, la critique d
l’aventure et sans la critique préalable d’elle-même. Oui, dit-il, la
critique
détruira beaucoup d’argumens célèbres ; mais elle
que, et ceux que la nouvelle mettra à leur place ; il soutient que la
critique
peut bien nuire au monopole de l’école, mais non
t peut-être pas aussi vains que Kant le suppose. C’est à la fin de la
Critique
qu’il convient d’ajourner cette discussion, et no
et exprimée dans l’introduction, la domine et sert de fondement à la
Critique
de la Raison pure. Dans toute connaissance réelle
re de l’ouvrage de Kant. En voyant notre philosophe s’engager dans la
critique
de la raison pure, des principes qui s’y rapporte
circonscrive la portée légitime. Encore une fois cette science est la
critique
de la raison pure. Kant, dans la partie de l’intr
à faire connaître, détermine les fondemens sur lesquels repose cette
critique
par une analyse approfondie du jugement. Kant dis
ment et ces fondemens, autant, plus tard, vaudra l’édifice entier. La
Critique
de la Raison pure n’est donc, à vrai dire, qu’une
, ni celui de Bacon, et qui serait l’organum de la raison pure. Cette
critique
est un canon de ce nouvel organum. D’ailleurs Kan
nouvel organum. D’ailleurs Kant n’hésite point à le reconnaître : la
critique
doit être une réforme entière et radicale de la p
par conséquent celle de l’histoire même de la philosophie, puisque la
critique
seule peut fournir à l’histoire une pierre de tou
naire. Comme Descartes, il dédaigne tous les systèmes antérieurs à sa
critique
; il s’exprime sur le passé de la philosophie du
naître le caractère d’après les deux préfaces et l’introduction de la
Critique
de la raison pure. Peut-être une autre fois essai
raison pure. Peut-être une autre fois essaierons-nous d’aborder cette
Critique
elle-même, et d’introduire les lecteurs de la Rev
liquer à tous les genres de productions, romans, histoire, érudition,
critique
… On se trompe très souvent sur sa propre tournure
eut enseigner la littérature et le style, s’il a du jugement, du sens
critique
, de la lecture, — et surtout s’il croit avoir que
Le public et le succès. — Comment se fait le succès. — Le rôle de la
critique
. — Le lancement d’un livre. — Les prix littéraire
. Quel littérateur ne s’est pas cru poète ? Sainte-Beuve même, esprit
critique
s’il en fut, débuta par la poésie. Chateaubriand
randiloquent romantique n’eût peut-être pas obtenue après sa mort. La
critique
littéraire crée quelquefois la renommée et le suc
public suit. C’est en ce sens qu’on peut dire très justement que les
critiques
sont des créateurs de valeur. Les auteurs les plu
oujours conquis la gloire du premier coup. Balzac avait contre lui la
critique
et le journalisme. « Personne ne prononçait le no
e d’épargne. Aujourd’hui, pour lancer un ouvrage, ce n’est plus à la
critique
qu’on s’adresse. On exploite des moyens plus viol
, ce qui prouve qu’il n’était pas toujours un homme d’argent7. Si la
Critique
n’est plus capable aujourd’hui de créer le succès
l’article de Jules Lemaître. Les romanciers tiennent à l’estime de la
Critique
, mais ils tiennent encore plus à vendre leurs liv
urt, prix Balzac, Vie heureuse). Le public n’a plus confiance dans la
critique
, mais il éprouve toujours le besoin d’être guidé
pamphlétaire, frondeur, il a fait tous les métiers, se moque de tout,
critique
chacun, se rit du mépris et, malgré ses vantardis
Ce qu’il y a de plus curieux, c’est que, lorsqu’on lui proposait une
critique
, il faisait les rat ures dans sa tête et oubliait
re lui et Marchangy, et se moquent de Sainte-Beuve qui, avec toute la
critique
française, admire le talent des deux plus grands
st pas nouveau. Morellet et Ginguené se sont rendus célèbres par leur
critique
d’Atala. Les vieux classiques voltairiens critiqu
ée : vous n’êtes pas né pour le roman. Faites de l’histoire ou de la
critique
, et laissez là le roman. Mais le grand modèle, la
il se rattrapait sur les épreuves et faisait toujours son profit des
critiques
qu’on lui adressait. Sainte-Beuve se donna le mal
scendre, a dit là une sottise de poète. Ne mettons pas une sottise de
critique
par-dessus… Ce n’est pas Manon qui est un sphinx,
e sont pas intéressants. Il ne s’agit pas de compiler. On n’est ni un
critique
ni un savant parce qu’on a secoué la poussière de
s cela nous entraînerait loin. Chapitre VIII. Ce que doit être la
critique
littéraire. La vraie critique. — La lecture et
Chapitre VIII. Ce que doit être la critique littéraire. La vraie
critique
. — La lecture et la critique. — Les divergences d
être la critique littéraire. La vraie critique. — La lecture et la
critique
. — Les divergences d’opinions. — Lamartine critiq
La lecture et la critique. — Les divergences d’opinions. — Lamartine
critique
. — Dante et Tolstoï. — La morale et Id critique.
opinions. — Lamartine critique. — Dante et Tolstoï. — La morale et Id
critique
. — Les parti pris de la critique. — L’influence d
Dante et Tolstoï. — La morale et Id critique. — Les parti pris de la
critique
. — L’influence de la littérature. — Les lois litt
L’influence de la littérature. — Les lois littéraires. — La mauvaise
critique
. — La critique-cliché. Rien n’est plus facile q
ue. — La critique-cliché. Rien n’est plus facile que de faire de la
critique
littéraire. Quand on dit : « Ce livre est stupide
: « Ce livre est stupide. L’auteur n’a aucun talent », on fait de la
critique
littéraire. La critique littéraire consiste à dir
e. L’auteur n’a aucun talent », on fait de la critique littéraire. La
critique
littéraire consiste à dire son opinion. Tout le m
ssée une histoire plus amusante que Simbad le marin. Que de prétendus
critiques
pensent comme ce commerçant ! Pour faire de la b
endus critiques pensent comme ce commerçant ! Pour faire de la bonne
critique
littéraire, il faut d’abord aimer la littérature,
n d’écoles. Or, il faut bien l’avouer, les trois quarts de nos jeunes
critiques
ignorent les classiques, n’ont ni le temps ni le
euse, en effet, qu’un pareil mépris des classiques. Se figure-t-on un
critique
musical qui n’aurait entendu ni Bach, ni Beethove
, ni Beethoven, ni Gluck, ni Haendel ? La différence d’opinions entre
critiques
littéraires scandalise le public. Le manque d’ins
importante, qu’elle a presque pu remplacer toutes les autres qualités
critiques
chez un homme comme Brunetière, qui ne fut qu’un
livres. A force de documentation et de travail, Brunetière a créé la
critique
d’érudition, pressentie par Sainte-Beuve, ce qui
la lecture restera donc toujours la première condition de toute bonne
critique
, et c’est la différence ou l’insuffisance de lect
y Prudhomme. Ces déplacements de valeurs font le plus grand tort à la
Critique
. Il est toujours imprudent de vouloir faire entre
rtient qu’à la postérité de choisir… Ne nous étonnons pas que MM. les
critiques
ne soient pas toujours d’accord entre eux. Commen
toï admit cette hypothèse optimiste, qui sauvait l’amour-propre de sa
critique
. Il est tout de même étonnant qu’un Russe, qui a
du temps, à des différences radicales de tournures d’esprit. Chez les
critiques
ordinaires, elles s’expliquent par le manque de l
peine de choisir et n’achète plus que les « prix littéraires ». « La
critique
n’existe pas, disait déjà George Sand en 1854, da
à George Sand en 1854, dans une lettre à Champfleury. Il y a quelques
critiques
qui ont beaucoup de talent ; mais une école de cr
y a quelques critiques qui ont beaucoup de talent ; mais une école de
critique
, il n’y en a pas. Ils ne s’entendent sur le pour
plus dans l’humanité. » L’examen du rôle et des responsabilités de la
critique
soulève une question toujours d’actualité qui, ve
de sa vie, a beaucoup préoccupé Brunetière. Il s’agit de savoir si la
Critique
a le droit de juger les œuvres littéraires sans s
u bien ou du mal qu’elles peuvent causer. En principe, évidemment, la
Critique
a le devoir de prendre très au sérieux les conséq
n’est cependant pas toujours facile de concilier le véritable esprit
critique
avec des principes de moralité trop rigoureuses.
pestilentielles du Cotentin. A propos des obligations morales de la
Critique
, M. Alfred Mortier, dans sa remarquable Dramaturg
aient ni Molière, ni Rabelais, ni Montaigne. Il y eut un moment où la
Critique
catholique parut combattre le Réalisme comme un s
et que la bonne poésie est inséparable de la bonne politique. Si la
critique
religieuse a des préjugés, la critique anticléric
de la bonne politique. Si la critique religieuse a des préjugés, la
critique
anticléricale est encore plus insupportable, parc
e croyant peut s’alarmer ; le sceptique a le devoir de comprendre. Le
critique
anticlérical est un personnage ridicule. Il ne pa
ieuses de Proudhon sur l’art social). On ne fait ni de l’art ni de la
critique
au nom de la Religion et de la Morale. On fait de
i de la critique au nom de la Religion et de la Morale. On fait de la
critique
au nom de la littérature. « Sans doute, dit le pe
lles que soient vos opinions et votre esthétique, votre devoir de bon
critique
est donc de juger sans colère les productions qui
tion et descendance, ces deux mots doivent résumer le programme de la
Critique
. Jules Lemaître comprenait très bien l’importance
t l’effort d’écrire, c’est le souci du style. On bâcle aujourd’hui la
critique
comme on bâcle le roman. La critique n’est plus q
u style. On bâcle aujourd’hui la critique comme on bâcle le roman. La
critique
n’est plus qu’une rubrique de journal. On peut à
urnal. On peut à la rigueur bâcler des articles de journaux ; mais la
critique
n’a d’autorité que si elle est honnêtement écrite
Jules Lemaître vous étreint par sa sobriété et sa bonhomie. Il y a en
critique
un mauvais style, le style contourné, qu’il faut
? Certainement non. Je prends au hasard quelques phrases d’un simple
critique
courriériste : « Dans ce roman de mœurs parisienn
actérise chaque auteur. Mme de Staël faisait également de la mauvaise
critique
quand elle écrivait : « Fénelon accorde ensemble
, l’éloquence passionnée » ? etc. Chapitre IX. Ce que doit être la
critique
littéraire.(Suite) Les difficultés de la criti
que doit être la critique littéraire.(Suite) Les difficultés de la
critique
. — L’envahissement des livres, Comment juger un l
sement des livres, Comment juger un livre. — Un devoir d’élèves. — La
critique
irascible. — Les critiques à lire : Sainte-Beuve,
juger un livre. — Un devoir d’élèves. — La critique irascible. — Les
critiques
à lire : Sainte-Beuve, Jules Lemaître, Émile Fagu
et, Philarète Chasles, Gustave Planche, Vacquerie. — Georg Sand et la
critique
. — Les enseignements de la critique. La vérité,
he, Vacquerie. — Georg Sand et la critique. — Les enseignements de la
critique
. La vérité, c’est que la Critique est un art tr
itique. — Les enseignements de la critique. La vérité, c’est que la
Critique
est un art très difficile, qui exige non seulemen
locher-là. » Et Sainte-Beuve conclut en disant : « Pour être un grand
critique
, le plus sûr serait de n’avoir jamais concouru, e
x théories peuvent se défendre. Sainte-Beuve n’a pas été plus mauvais
critique
pour avoir écrit Volupté et Joseph Delorme, et Gœ
t Volupté et Joseph Delorme, et Gœthe fut à la fois bon auteur et bon
critique
. Je crois qu’on peut être en même temps mauvais
e de comprendre le style et les procédés des grands écrivains. Le don
critique
est très différent du don de production. L’idéal
deux vocations, comme Fromentin, qui fut également bon peintre et bon
critique
d’art. On nous trouvera peut-être un peu sévère p
bon critique d’art. On nous trouvera peut-être un peu sévère pour la
Critique
et messieurs les critiques. J’admire pourtant sin
us trouvera peut-être un peu sévère pour la Critique et messieurs les
critiques
. J’admire pourtant sincèrement ceux qui ont le co
t trop souvent qu’à mécontenter tout le monde. Le public reproche aux
critiques
de faire très mal leur métier, de louer des œuvre
ompte de dix volumes par mois, alors que j’en reçois dix par jour. Le
critique
littéraire doit donc faire une formidable sélecti
r de l’an, on aurait vite fait de parler de l’abaissement inouï de la
critique
littéraire. « C’est exactement ce qui se passe po
de la critique littéraire. « C’est exactement ce qui se passe pour la
critique
dramatique. Nos journaux quotidiens ont presque s
critique dramatique. Nos journaux quotidiens ont presque supprimé la
critique
littéraire, l’ouvrage le plus considérable passe
ien le dire aussi : Beaucoup de lecteurs de journaux ne lisent pas la
critique
littéraire. « C’est pourquoi, à notre époque, où
iène scolaire et les derniers « tuyaux » de Chantilly, la place de la
critique
littéraire s’y trouve calculée d’une façon tout e
semaine, c’est la mesure adoptée un peu partout. « Au surplus, si les
critiques
dramatiques sont tous peu ou prou auteurs dramati
critiques dramatiques sont tous peu ou prou auteurs dramatiques, les
critiques
littéraires font tous des livres, pour lesquels l
es littéraires font tous des livres, pour lesquels leurs conifères en
critique
ont des égards, ce qui entraîne à des politesses
aux, d’intérêts mondains, car un livre peut très bien réussir sans la
critique
et même contre elle, et la critique ne contribue
re peut très bien réussir sans la critique et même contre elle, et la
critique
ne contribue guère à la formation des réputations
tations. Elle ne peut que les contrôler, ce qui est déjà beaucoup. La
critique
ne « lance » plus les livres86. » Ne pouvant fair
uvant faire un choix dans l’avalanche des volumes qui se publient, le
critique
littéraire est obligé de signaler d’abord les ouv
vous reproche votre indélicatesse. Si l’on faisait un ouvrage sur les
critiques
critiqués, on verrait qu’ils reçoivent peut-être
s conseils qu’on peut donner, pour l’enseignement d’une bonne méthode
critique
, peuvent se ramener à deux ou trois principes trè
estions valaient la peine d’être traitées, même par de jeunes esprits
critiques
. Il y aurait encore bien des conseils à proposer.
chanceté et sans colère et, par conséquent, sans vous fâcher. MM. les
critiques
sont, en général, des gens irritables. Il y en a
e peuvent supporter la contradiction. Racine était très sensible à la
critique
et avouait qu’elle lui donnait plus de chagrin qu
de beaucoup de personnes qui, à proprement parler, sont mortes de la
critique
. » Il faut avoir l’âme plus forte, ne tuer per
lecture nous paraît indispensable pour la bonne formation de l’esprit
critique
. Rien n’est plus profitable que de connaître les
t leur tournure d’esprit et l’originalité de leurs appréciations. Les
critiques
se peignent en critiquant ; on les lit pour leur
ontemplations et de la Légende des siècles. Dire qu’il faut lire les
critiques
, c’est dire qu’il faut lire d’abord Sainte-Beuve.
et Goncourt. On ne peut pas dire non plus que Sainte-Beuve ait été un
critique
de métier spécialement attiré par l’étude du styl
s de tout premier ordre. Nous n’avons pas eu, depuis Sainte-Beuve, un
critique
qui ait possédé à ce suprême degré l’esprit d’ass
rançaise restent néanmoins d’excellents guides de travail. Il y a un
critique
injustement oublié et qu’on a le tort de lire tou
dans ses Mémoires trop peu lus. Philarète Chasles n’est pas le seul
critique
oublié. On ne fréquente plus beaucoup Villemain,
même devait encore exploiter et agrandir. Villemain a fait rentrer la
Critique
dans l’Histoire, comme Buffon et Montesquieu ont
a pierre à la construction commune. Le grand reproche qu’on fait à la
Critique
, c’est d’être stérile. La critique explique, comm
Le grand reproche qu’on fait à la Critique, c’est d’être stérile. La
critique
explique, commente, mais n’enseigne rien ; et, qu
nt l’Art d’écrire de Rondelet et l’Art d’écrire de M. Payot. Un vrai
critique
doit proposer une doctrine, dégager une démonstra
u’ici on n’a rien bâti de solide, faute de tuf et de fondations. « La
Critique
n’existe pas encore, dit George Sand, et fait gén
ourtant, vous verriez pourquoi, avec tant de talent et de savoir, les
critiques
ne font que donner des coups d’épée dans l’eau89.
es critiques ne font que donner des coups d’épée dans l’eau89. » « La
Critique
est encore à créer, dit Flaubert ; on n’arrivera
dedans. » Dans sa correspondance avec Goethe, Schiller parle d’une «
critique
nouvelle » qu’il voulait « fonder sur une méthode
e. Pourquoi n’y a-t-il pas de bons prédicateurs, comme il y a de bons
critiques
et de bons romanciers ? Une pareille décadence es
e est capable de parler. C’était l’avis de Socrate. « Socrate, dit un
critique
de bon sens, tenait ce langage après que l’étude,
ques de M. Gaston Armelin. Après avoir fait dans sa préface une juste
critique
des mauvaises traductions de Virgile, bon françai
iffre augmenta ; on le porta à huit mille, puis à dix mille. « Aucune
critique
, dit Blignières, n’avait établi ce chiffre. C’éta
t capables de juger leurs propres ouvrages. Qu’on se loue ou qu’on se
critique
, on se trompe presque toujours : ou on est indulg
lisait tout, puis, le dimanche suivant, en déjeunant, développait ses
critiques
et enfonçait en moi peu à peu deux ou trois princ
in Maillart, Cité des intellectuels, p. 148 15. Baudelaire, Pages de
critique
17. On peut comparer ce style poétique avec cel
rès « Tartarin de Tarascon », par Léon Degoumois, p. 158 22. Œuvres
critiques
. La Genèse d’un poème 23. Cité par M. Bersaucou
ité par Mme Pailleron, Les Derniers Romantiques, p. 19 44. Banville,
Critiques
, p. 451 et 454 45. Correspondance avec Flaubert
e principe et les lois de la critique d’art, par André Fontaine 52.
Critiques
, p. 251 53. cf. A. Mortier, Faust, p. 10 54. D
le front des vierges. Dites que cette littérature est ignorante, sans
critique
, se jetant à l’étourdie à travers tout, pleine de
ire, pour être en butte à l’admiration, aux éloges, à la haine et aux
critiques
, n’a pas un moment laissé reposer sa plume sur se
que j’en veux donner aujourd’hui. Dans un tel état d’incohérence, la
critique
a beau jeu ; elle s’évertue, elle triomphe ; sous
d’eux sur le Pont-Neuf et l’embrouillant. C’est là tout un côté de la
critique
actuelle, de la mauvaise critique ; mais hors de
illant. C’est là tout un côté de la critique actuelle, de la mauvaise
critique
; mais hors de celle-là, en face ou pêle-mêle, il
gements à peu près dans la mesure où ils les sentent. Cette espèce de
critique
est le refuge de quelques hommes distingués qui n
titre de Caractères et Paysages, vient de recueillir des morceaux de
critique
, d’érudition, et quelques souvenirs animés et tou
chez nous le père, l’aïeul vénérable, l’Homère de ce genre mélangé de
critique
et d’art, de ces contes, de ces historiettes, de
e dit d’admiratif, d’explicatif et de profondément senti, l’excellent
critique
. Quant à Racine, j’eusse à peine remarqué peut-êt
net et aussi droit que M. Loève-Veimars. Dans le même moment un autre
critique
très spirituel, parlant de Racine, avançait que l
rritable et être intrigant, cela ne se ressemble pas. C’est par cette
critique
que je veux finir avec M. Loève-Veimars : au mili
nconvénient pour cette fois : — « Les beaux ouvrages sont soumis à la
Critique
. » Enfin, ce lauréat de l’Académie d’Arras (c’est
les de l’érudition qui y abondent pour y chercher le grand côté de la
Critique
qui n’y est pas. Je ne comparerai point cependant
qu’on écrit des livres, ou bien pour dire plus ? Ah ! il faut que la
Critique
réclame enfin pour l’individualité beaucoup trop
anquent, nous le savons et il le sait aussi, mais il y a peut-être un
critique
futur dans cet enfant qui n’a pas craint de regar
uccombé à cette tentation vulgaire, et il s’est plus préoccupé d’être
critique
que de se montrer écrivain. Il a été résolu, atte
n regard n’a pas été profond, il a souvent été juste. Du moins, si le
critique
était chétif en proportion de son poète, il n’a p
i auguste par la force du caractère que par la force de la pensée, le
critique
à ses premières armes a dédaigné ces exagérations
nne morale du Dante une si grandiose illusion ; c’est là que le jeune
critique
a ramassé tout son effort pour être juge, et il a
nt d’une solidité et d’une sagacité qui font bien présager de ce sens
critique
que je vois poindre en lui et qui est encore à l’
r la masse ajouter le pénétrant, l’affiné, l’aigu, voilà ce à quoi le
critique
doit viser ; car la Critique est particulièrement
nt, l’affiné, l’aigu, voilà ce à quoi le critique doit viser ; car la
Critique
est particulièrement en ces deux choses : la péné
ipale gloire à nos yeux aujourd’hui est d’avoir été le créateur de la
critique
émue, empressée et éloquente : c’est par ce côté
ns en lui notre père et le premier modèle du genre. Avant Diderot, la
critique
en France avait été exacte, curieuse et fine avec
à lui que revient l’honneur d’avoir introduit le premier chez nous la
critique
féconde des beautés, qu’il substitua à celle des
s cette partie du Génie du christianisme qui traite éloquemment de la
critique
littéraire, ne fait que suivre la voie ouverte pa
tte faculté de demi-métamorphose, qui est le jeu et le triomphe de la
critique
, et qui consiste à se mettre à la place de l’aute
s de causeries merveilleuses, qui ont véritablement créé en France la
critique
des beaux-arts. Je sais une objection qu’on fait
bien l’éloge, et qui, selon quelques gens de goût, est la plus grande
critique
. En effet, disent ces derniers, le propre des Fr
ques justes et frappantes de vérité, et qu’il exprime encore moins en
critique
qu’en peintre. S’adressant à M. Vien, par exemple
ent chapitre de la force de l’unité. » Diderot en tout ceci est grand
critique
, et dans cet ordre de critique générale auquel au
nité. » Diderot en tout ceci est grand critique, et dans cet ordre de
critique
générale auquel aucun art, sous prétexte de techn
tres : « Il peint large, il dessine large » ; lui, il fait de même en
critique
: il se répand largement. Sa critique a de l’effu
rge » ; lui, il fait de même en critique : il se répand largement. Sa
critique
a de l’effusion. Même en nous décrivant avec déli
tre chose encore : Oh ! la belle main ! s’écrie en la considérant le
critique
enivré, la belle main ! les beaux bras ! Voyez la
demi-poètes qui deviennent et paraissent tout entiers poètes dans la
critique
: ils n’ont besoin pour cela que d’un point d’app
il y porte le regard et la description avec complaisance, non pas en
critique
ou en artiste, non pas en libertin raffiné non pl
même un peu bas. Cet homme excellent, cordial, élevé, chaleureux, ce
critique
si animé, si ingénieux, si fin, et qui a par-dess
ibre et bourgeois, par lequel il est bien inférieur à cet autre grand
critique
des arts, Lessing. Mais il serait injuste de trop
es arts est vague, plus l’imagination est à l’aise. Voilà le Diderot
critique
et peintre pris sur le fait dans ses vives ébauch
ation même de l’artiste qui les composait. Il y a dans un tel mode de
critique
toute une création. Diderot, dans ses Salons, a t
Théophile Gautier (Suite.) Poésies. — Voyages. — Salons. —
Critique
dramatique. — Romans : le Capitaine Fracasse. L
autier y contribua en effet par quelques nouvelles et des articles de
critique
. Il collabora aussi au journal du soir, la Charte
t la plus vaillante lance. Sa double carrière de critique d’art et de
critique
dramatique commence régulièrement à la Presse pou
à la Chambre des Députés. Il ne fut appliqué qu’un peu plus tard à la
critique
du théâtre. On avait essayé de diverses plumes :
resta seul et maître du feuilleton. Maître ! que disons-nous, et quel
critique
peut se vanter de l’être ? Le journal, tel qu’il
quelle, à son tour, réclame impérieusement son homme : c’est celle de
critique
ordinaire et universel. Vous l’êtes ou vous ne l’
s faut à toute force le devenir. Les poètes, lorsqu’on fait d’eux des
critiques
(car, on ne saurait se le dissimuler, la poésie d
dissimuler, la poésie de nos jours, c’est le luxe et l’ornement ; la
critique
, c’est le gagne-pain), les poètes ont une difficu
oyant devrait donner à son fils, si ce fils se destinait à devenir un
critique
journaliste, ce serait, selon moi : « Mon fils, n
sauces. On regimbe d’abord, puis l’on s’y fait ; on prend sur soi. La
critique
des artistes et poètes est sans doute en certains
renez-vous-en aux inventions et aux cadrés du jour de créer ainsi des
critiques
d’office qui n’auraient jamais songé à l’être san
on, la brillante Delphine fait elle-même des rôles pour Rachel, et le
critique
, ces soirs-là, se voit pris et serré comme dans u
une gondole qui se jouerait en plein canal54. On lui a reproché comme
critique
, surtout vers la fin, une souveraine indulgence e
Béranger qui est, à cet égard, un petit chef-d’œuvre. Notre métier de
critique
(je parle de ceux qui le font avec délicatesse et
de tact qui avait vieilli dans le journalisme me disait un jour « Un
critique
, en restant ce qu’il doit être, peut avoir jusqu’
s, les types classiques… Si Marivaux n’avait pas les défauts que l’on
critique
en lui et qui ne sont, à vrai dire, que des quali
Gautier, ne dirait certainement plus la même chose, et s’il avait des
critiques
ou des plaintes à faire, elles seraient d’un genr
c’est à l’envisager sous cet aspect que son œuvre prête le plus à la
critique
. M. Bourget n’a presque aucune des qualités qui f
er ensuite cette liberté d’esprit qui est indispensable au travail du
critique
. La vie de Guy de Maupassant a été tout à fait dé
andre Dumas lui-même en a fait. Ils ont ensuite témoigné de leur sens
critique
en ne recommençant pas. Deux pièces : Au bord de
st vrai qu’il n’y a guère de grand écrivain qui n’ait été doublé d’un
critique
avisé. Pour ce qui est de Maupassant, on a dit qu
lades dans les grandes houles du Sud ne se mettront pas à faire de la
critique
littéraire. Voyez le merle blanc : on lui dit qu’
lle dépense de métaphores. Mais cet officier, qui semble aimer peu la
critique
et la connaître moins qu’il ne l’aime, ignore qu’
aître, envoyait de province à la Revue bleue ses premiers articles de
critique
littéraire. Presque tout de suite le débutant dev
s lettrés. Je sais donc que je n’ai rien à vous en apprendre. Mais la
critique
est, d’après M. Jules Lemaître, un moyen pour lir
prochait à quelques Soularys de n’être que des gloires lyonnaises. Ce
critique
, qu’on a si souvent taxé d’irrévérence, est plein
d’ailleurs être un érudit. Cela le mène tout naturellement à être un
critique
, et cela le distingue de plusieurs de ses confrèr
t forts précisément de leur ignorance. Le fait est fréquent parmi les
critiques
. Je n’ai pas besoin de citer des noms que vous sa
r en sympathie avec les autres, qui est celui même où on reconnaît le
critique
. — Il est un curieux. Comparant diverses existenc
ser aller et de se laisser vivre. Cela devait l’amener à concevoir la
critique
d’une façon qui lui est particulière et qui est t
us de précision, comme un art de jouir de soi par les livres. Dans la
critique
ainsi conçue, la jouissance est le but unique, la
revient. C’est une forme très distinguée de l’épicurisme. Aussi cette
critique
ne s’exerce-t-elle guère sur les écrivains d’autr
ugements. C’est à peu près cela qu’on appelle l’impressionnisme en
critique
. On s’est demandé si cette conception de la criti
pressionnisme en critique. On s’est demandé si cette conception de la
critique
n’on serait pas précisément la négation. C’est l’
avis de M. Jules Lemaître : « Hélas ! soupire-t-il, je suis si peu un
critique
… » Notez que cela, en effet, serait fâcheux pour
M. Jules Lemaître se trompe en se défiant si fort de ses aptitudes de
critique
; à moins peut-être qu’il ne s’y trompe pas du to
fait, il n’est pas besoin d’être grand clerc pour retrouver dans la «
critique
impressionniste » tous les éléments, — sans en ex
ssionniste » tous les éléments, — sans en excepter un seul, — de la «
critique
» sans épithète. D’abord cette « relativité de no
deurs immobiles… Peu importe au surplus. Ce qui importe, c’est que le
critique
impressionniste, comme l’autre, comprend, expliqu
ablement avec chaque auteur. Cela suffirait à établir l’utilité de la
critique
et à montrer, — en admettant que la démonstration
ttant que la démonstration restât encore à faire, — « à quel point la
critique
littéraire peut être une chose exquise, et comme
additus scriptori. Le lecteur jouit et de l’œuvre critiquée et de son
critique
. Il saisit le reflet du monde dans un esprit, et
monde dans un esprit, et de cet esprit dans un autre32 ». L’esprit du
critique
est un miroir sensible et vivant sur lequel il y
Même il ne résiste pas à la tentation, décidément bien forte pour un
critique
, de donner des places. Il s’est livré, tout comme
sont synonymes. C’est pourquoi de l’un à l’autre des deux camps de la
critique
, on peut se les renvoyer, comme la balle qui chan
ec une forme très moderne, c’est peut-être ce qui caractérise l’œuvre
critique
de M. Jules Lemaître. IV. Son art. Il me se
l’illusion d’entendre l’accent et de voir les gestes du plus rond des
critiques
. On dirait un écolier en gaieté singeant son bon
nc… » qui sont d’une extrême saveur. Cela nous amuse, d’autant que la
critique
a cru longtemps qu’il était de ; son devoir d’êtr
inaux », ce sont les romans et les pièces de théâtre. Et peut-être sa
critique
mêlée de fantaisie devait-elle quoique chose aux
procédés du roman ; mais ses récits et ses drames sont conçus par un
critique
. M. Jules Lemaître, à la manière de ceux chez qui
a personne celui qui est, à leurs yeux, le représentant attitré de la
critique
universitaire et normalienne. Ils ignorent que nu
liographes… Je m’arrête, — uniquement parce qu’il faut s’arrêter. Une
critique
qui soulève autour d’elle tant de réclamations, c
proche son dogmatisme, l’étroitesse de son goût, l’exclusivisme de sa
critique
. — Et il est bien vrai qu’il est le contraire d’u
conviction raisonnée. M. Brunetière croit fermement à l’action de la
critique
. Il croit que nulle littérature n’aurait pu se dé
littérature n’aurait pu se développer sans la tutelle constante de la
critique
, et qu’en fait les théories ont le plus souvent p
ens. Et il proteste contre cette assertion de Chateaubriand « qu’à la
critique
stérile des défauts on doit substituer la critiqu
aubriand « qu’à la critique stérile des défauts on doit substituer la
critique
féconde des beautés ». Bien au contraire, c’est l
tituer la critique féconde des beautés ». Bien au contraire, c’est la
critique
des beautés qui lui semble stérile ; c’est elle q
vitant à les imiter, on nous amène à n’en produire que la parodie. La
critique
des défauts a du moins cet avantage qu’elle nous
les ont aidé à édifier de renommées factices. Le premier devoir de la
critique
, et, si l’on veut, sa raison d’être, c’est de déf
s en éveil la production courante : il est, autant que n’importe quel
critique
fin de siècle, à l’affût de la littérature de dem
en plutôt, comme du véritable titre qui l’autorise dans son métier de
critique
. Il affectionne les termes d’école, et les querel
ision absolument unique auquel atteint M. Brunetière. Or, si, pour un
critique
, les grâces du style sont un mérite accessoire, e
t dire et comme il le veut. Que si enfin on décidait que l’œuvre d’un
critique
doit contenir de « belles pages », et si on conve
te, s’il est vrai, comme je le crois, qu’elle marque un progrès de la
critique
contemporaine, une étape de sa marche en avant. J
volution des genres. Ce sera montrer comment il a fait entrer dans la
critique
un élément nouveau, et qu’il a mis entre les main
Il faut d’abord, et une fois pour toutes, le poser en principe : la
critique
n’est pas une science, et elle ne saurait le deve
t pas une science, et elle ne saurait le devenir. Entre l’objet de la
critique
et l’objet de toute science, il existe des différ
core faut-il savoir que c’est là seulement une comparaison, et que la
critique
n’est ni de l’histoire naturelle ni aucune autre
sorte qu’aucune confusion ne soit possible, on peut se demander si la
critique
, toute distincte elle soit des sciences, ne doit
as s’aider de leurs méthodes. Or, il se trouve que chaque fois que la
critique
en ce siècle a fait un progrès, ç’a été lorsqu’el
illemain, aidé de Cousin et de Guizot, introduisit l’histoire dans la
critique
Il est désormais entendu que l’œuvre littéraire s
actions et les influences du dehors. Sainte-Beuve fait entrer dans la
critique
la psychologie et la physiologie ; et dans la mei
le des esprits ». Taine prend à la lettre cette expression et fait en
critique
de l’histoire naturelle. C’est ici que M. Bruneti
r les renouveler toutes les provinces de la science. L’histoire et la
critique
ne pourraient-elles pas aussi l’utiliser ? Peut-ê
comme d’un principe directeur et d’un instrument de découverte. A la
critique
fondée sur les analogies qu’elle présente avec l’
de Cuvier, M. Brunetière s’est proposé de substituer ou d’ajouter une
critique
qui se fonderait sur l’histoire naturelle de Darw
ce qu’on veut dire quand on parle d’appliquer l’idée d’évolution à la
critique
. On remarque que, comme il y a des familles d’esp
monde de l’art. Les genres fixes, les règles immuables de l’ancienne
critique
sont remplacés par des espèces toujours changeant
e fait la contemporaine de tous les âges. III. Les principes de la
critique
de M. Brunetière. Après qu’on a replacé l’œuvr
à la juger et à la classer. Ce n’est pas le moindre des devoirs de la
critique
, puisque c’est en le remplissant qu’elle se disti
matière d’art les jugements aient une valeur absolue. D’après eux, le
critique
peut seulement exprimer une préférence personnell
er M. Brunetière, ils s’efforcent de lui montrer que jamais on ne vit
critique
plus « personnel » que lui, et que son impression
lque précision les motifs sur lesquels se fondent nos admirations. La
critique
de l’école avait coutume de distinguer dans toute
oir résumée fidèlement, c’est que des deux parties dont se compose la
critique
, M. Brunetière n’en a laissé tomber aucune. Il a
ehors du courant moderne il fallait rapprocher autant que possible la
critique
de la science. Mais il a maintenu avec autant de
on d’ailleurs assez impropre, en disant qu’aux principes actifs de la
critique
de Taine, il a ajouté pour les compléter les prin
, il a ajouté pour les compléter les principes toujours solides de la
critique
de Nisard. Il a retrempé à des sources nouvelles
Que les idées de M. Brunetière doivent influer sur le mouvement de la
critique
, je n’en doute pas. Mais quand même on découvrira
il resterait encore que M. Brunetière aurait servi les intérêts de la
critique
, par la conception qu’il s’est faite d’elle et pa
l a donnés. Car c’est un fait que, pendant ces derniers vingt ans, la
critique
a traversé une période de crise. On allait, de to
ui contestant le droit à l’existence, l’abandonnant et la reniant. La
critique
aura toujours contre elle ceux qui en sont justic
homme qui le consultait sur son avenir : « Surtout, ne faites pas de
critique
! Cela est ravalant. » Et cette conception de la
ites pas de critique ! Cela est ravalant. » Et cette conception de la
critique
, comme étant analogue à l’un de ces métiers louch
que c’est pour être incapable de faire des romans qu’on tombe dans la
critique
; en sorte que le signe qui caractérise tout crit
n tombe dans la critique ; en sorte que le signe qui caractérise tout
critique
et le mot qui le définit, c’est l’impuissance. N’
plus une vérité d’évidence que les auteurs pourraient se passer de la
critique
, tandis que la critique ne peut se passer des liv
ce que les auteurs pourraient se passer de la critique, tandis que la
critique
ne peut se passer des livres sur lesquels elle ép
on de ce beau raisonnement, ce serait qu’entre l’auteur des Essais de
critique
et d’histoire et le dernier des romanciers, — si
. Taine. Mais ceci est particulier à notre époque, à savoir : que les
critiques
eux-mêmes avaient cessé de croire à la critique.
, à savoir : que les critiques eux-mêmes avaient cessé de croire à la
critique
. C’était un résultat direct de l’avènement de l’e
vait à la complète indifférence qui est la négation même de l’idée de
critique
. Les érudits, uniquement préoccupés des faits, pr
plus petit fait. C’est pourquoi ceux qui faisaient tout de même de la
critique
croyaient du moins devoir s’excuser s’ils se livr
ur œuvre au sérieux. C’est contre cet affaiblissement de l’idée de la
critique
que M. Brunetière est venu réagir. Il a montré qu
la critique que M. Brunetière est venu réagir. Il a montré que si la
critique
cesse d’être objective, elle perd aussitôt sa rai
aux érudits que si leurs minutieuses recherches sont la base de toute
critique
, elles ne servent pourtant qu’à préparer l’œuvre
ique, elles ne servent pourtant qu’à préparer l’œuvre elle-même de la
critique
. Il a réclamé avec une sorte de bel enthousiasme
est, au bon sens du mot, un orateur. En montrant enfin tout ce que la
critique
suppose de longue préparation, d’études en tout s
M. Émile Faguet On se plaignait, il y a quelque vingt ans, que la
critique
littéraire fut en train de disparaître. C’est auj
uet est parmi ceux qui auront le plus contribué à ce relèvement de la
critique
. M. Faguet avait trente-cinq ans lorsqu’il publia
a été chargé du feuilleton dramatique au Soleil. Dans ses travaux de
critique
dramatique, M. Faguet apportait une qualité qui s
eul à peu près, échappé à l’engouement auquel a cédé presque toute la
critique
pour la Puissance des ténèbres de Tolstoï. D’aill
eurs, à ses yeux, l’éclectisme est aujourd’hui le premier devoir d’un
critique
de théâtre : car, dans une période de transformat
pensée. « Ce livre a été écrit avec une sincérité et une franchise de
critique
dont je compte ne jamais me départir. » « Il n’es
un admirable polémiste ; vous ne méritez en aucune manière le nom de
critique
. Aussi est-ce un point sur lequel je m’abstiendra
ssement, de la docilité et de la soumission au vrai, qui sont pour un
critique
ou pour un historien les qualités essentielles. P
En ce sens et dans cette mesure, il serait exact de dire qu’il est un
critique
« personnel ». Faut-il conclure qu’il se rapproch
evons des choses, il est persuadé surtout que le plus grand effort du
critique
doit tendre à sortir de soi. Le critique impressi
que le plus grand effort du critique doit tendre à sortir de soi. Le
critique
impressionniste est, pour tout dire, celui qui, s
ans l’ordre intellectuel, un égoïste. Or, si le principal objet de la
critique
est de comprendre, n’est-il pas évident que pour
utrui il faut commencer par s’oublier soi-même ? M. Faguet définit la
critique
« un don de vivre d’une infinité de vies étrangèr
e notre opinion » ? Peut-on être tout à la fois un esprit libre et un
critique
affirmatif ? Je le pense, et M. Faguet avec moi.
fiance à l’égard des idées générales. Certes, les idées générales, en
critique
littéraire, sont d’une incontestable utilité. Ell
squ’au Contrat social où l’on ne trouve des traces de libéralisme. Au
critique
de les y apercevoir et de les signaler, s’il veut
ssayer dès aujourd’hui de les refaire. III. Ses jugements. « le
critique
explique toutes choses, mais au plaisir qu’il pre
er une. » Il n’est pas sans intérêt de connaître les préférences d’un
critique
. Ce sont elles qui nous donnent la mesure de son
, de la vie, de la société ; c’est, je crois bien, le fond même de la
critique
de M. Faguet. Le style de l’écrivain est simple e
a de l’esprit, beaucoup d’esprit, de celui-là même qui convient à un
critique
et qui consiste dans le tour ingénieux, dans la f
, et l’a rendu populaire ; c’est celle aussi qui a soulevé le plus de
critiques
. On a dit, non sans aigreur : « A quoi bon ce gra
illeurs pour ce qui touche à la philosophie que pour les questions de
critique
et d’histoire. Et cette œuvre qui lui a semblé né
le conférencier » et « Monsieur le contradicteur ». Mais les diverses
critiques
qui ont été faites ne me semblent pas porter au f
émenceau, Monsieur Alphonse, les Danicheff, l’Étrangère. 34. Études
critiques
, I. p. 157. 35. Évolution des genres, p. 93. 3
s Études sur le XVIIIe siècle, de M. Émile Faguet. 37. Questions de
critique
, p. 318. 38. Questions de critique, p. 318. 39
Émile Faguet. 37. Questions de critique, p. 318. 38. Questions de
critique
, p. 318. 39. L’Évolution des genres, 1, passim.
mun sur l’invention. 41. Le roman naturaliste, p. 291. 42. Études
critiques
, IV, 300. 43. L’Évolution des genres, I, 201.
ritiques, IV, 300. 43. L’Évolution des genres, I, 201. 44. Études
critiques
, IV, 29. 45. Questions d’enseignements, XVIII.
ute sans savoir où elle arrivera et se livre pieds et mains liés à la
critique
qui la mène où elle veut. Je connais très bien la
e science de meilleur aloi, si on ne recherche que l’exactitude et la
critique
de détail. Mais, si on s’élève plus haut, quel ét
ditions des temps modernes, n’est jamais arrivé à une pensée de haute
critique
! Quand je travaille sur les œuvres de cet homme
our s’entendre, on reconnaîtra que le sens élevé des choses, la haute
critique
, le grand amour, l’art vraiment noble, le saint i
est donc possible qu’à la condition de la plus parfaite autonomie. La
critique
ne connaît pas le respect ; pour elle, il n’y a n
saint Paul, qui juge tout et n’est jugé par personne. La cause de la
critique
, c’est la cause du rationalisme, et la cause du r
ue et Boccace, c’est-à-dire depuis la première apparition de l’esprit
critique
. C’est en appeler au Moyen Âge ; que dis-je ? le
assé. Étudiez, en effet, depuis Pétrarque et Boccace, la marche de la
critique
moderne, vous la verrez, suivant toujours la lign
hisme, marche courageuse de la lettre à l’esprit, voilà l’œuvre de la
critique
moderne ! L’esprit moderne, c’est l’intelligence
ance à une révélation, à un ordre surnaturel, c’est la négation de la
critique
, c’est un reste de la vieille conception anthropo
ue d’appliquer une demi-critique aux récits conçus en dehors de toute
critique
. L’œuvre de la critique moderne est donc de détru
critique aux récits conçus en dehors de toute critique. L’œuvre de la
critique
moderne est donc de détruire tout système de croy
re à des traditions religieuses évidemment conçues en dehors de toute
critique
. Déjà les musulmans rigides s’en inquiètent et si
es airs du scepticisme. Peu douées du côté de l’intelligence et de la
critique
, elles voudraient un système tout fait, réunissan
cun ne serait préférable à la crédulité primitive admettant tout sans
critique
; répondre ainsi à ces âmes faciles et expansives
en elle prête à la brutalité. Mais un jour viendra où le stylet de la
critique
pénétrera à son tour les défauts de la carapace d
le reste. Mais elle le nie, elle ment à l’histoire, elle fausse toute
critique
pour prouver que son état actuel est son état pri
de la raison. Et ne dites pas que c’est là le scepticisme ; c’est la
critique
, c’est-à-dire la discussion ultérieure et transce
t » ; ce n’est pas la philosophie positive de M. Auguste Comte, ni la
critique
irréligieuse de M. Proudhon. C’est la reconnaissa
inaison ni raisonnement, mais par instinct et intuition immédiate. La
critique
n’a guère été conçue jusqu’ici que comme une épre
ant la vie ; d’un point de vue plus avancé on comprendra que la haute
critique
n’est possible qu’à la condition du jeu complet d
our et la grande admiration ne sont possibles qu’à la condition de la
critique
. Les prétendues natures poétiques, qui auront cru
cédés plus indulgents. L’histoire semble élever contre la science, la
critique
, le rationalisme, la civilisation, termes synonym
en apparence l’humanité ; un peuple de philologues, de penseurs et de
critiques
serait bien faible pour défendre sa propre civili
ivilisée et lâcher ces bêtes féroces sur les hommes raisonnables. Les
critiques
ont raison ; qu’ils soient ou non les plus forts,
tacle d’un membre de l’humanité atteint de paralysie ? Est-ce trop de
critique
qui a desséché les vaisseaux qui lui portaient la
e que toutes les causes destructives. Dans l’état actuel, une extrême
critique
est une cause d’affaiblissement physique et moral
a force. La science n’étant guère apparue jusqu’ici que sous la forme
critique
, on ne conçoit pas qu’elle puisse devenir un mobi
sances de philosophie, d’histoire, de philologie, nécessaires pour la
critique
des plus importantes vérités ? Le bon sens a tous
oriques, comme les esprits exacts en mathématiques. Les vérités de la
critique
ne sont point à la surface ; elles ont presque l’
pense pas. Descartes était un esprit absolu, tout à fait dépourvu de
critique
; il a bien pu croire à plein au christianisme.
plein au christianisme. 32. Cela est si vrai que les esprits à demi
critiques
ne se résignent à admettre le miracle que dans l’
a poursuivre. Ainsi point de conclusion ; nous aimons notre métier de
critique
et de portraitiste, nous le continuerons selon l’
mes de tout temps permises. Si donc quelques-uns de nos confrères les
critiques
croient trouver qu’il serait de meilleur goût à n
ements du passé, il n’y aurait ni fond ni base solide à notre travail
critique
: nous n’avons donc pas hésité à maintenir dans p
ire entendre un aveu, nous dirions que, dans la suite de ces articles
critiques
et dans leur mode de justice distributive (s’il n
ères amours, peuvent sembler moins bien traités en définitive que des
critiques
, des historiens, des hommes que nous estimons et
hésiter. Nous donnerions toujours bien des choses, et (qui sait ?) la
critique
elle même tout entière peut-être, pour savoir rou
emiers rivages et les statues que nous avions une fois couronnées. Si
critique
et si rassis que nous devenions par le cours des
rêter un peu que sur la partie la plus considérable de son œuvre : sa
critique
dramatique. C’est là qu’a porté son effort le plu
? Mais il est le premier qui ait uniquement et constamment appuyé la
critique
dramatique sur l’expérience — et sur l’expérience
ience la plus vaste, la plus complète, la plus loyale. A coup sûr, la
critique
dramatique existait avant lui. Seulement, avec Co
tait avant lui. Seulement, avec Corneille et Molière, ce n’est que la
critique
de deux grands hommes par eux-mêmes. La critique
ère, ce n’est que la critique de deux grands hommes par eux-mêmes. La
critique
de Voltaire, c’est l’apologie du théâtre de Volta
La critique de Voltaire, c’est l’apologie du théâtre de Voltaire. La
critique
de Diderot, c’est le système de Diderot. Avec Gri
. La critique de Diderot, c’est le système de Diderot. Avec Grimm, la
critique
est surtout du reportage. Avec La Harpe et Geoffr
ervées sans éprouver ces règles elles-mêmes et ils joignent à cela la
critique
du style. Avec Fiorentino, Théophile Gautier et J
tique du style. Avec Fiorentino, Théophile Gautier et Jules Janin, la
critique
dramatique s’était fort élargie. Ils avaient (et
aradoxes, sans feux d’artifice. Au milieu des prestidigitateurs de la
critique
dramatique il écrivit en bon professeur. Et cela
ion, l’expérience. Plusieurs sont tentés de prendre M. Sarcey pour un
critique
doctrinaire qui croit à la valeur absolue de cert
théâtre je ne songe pas à l’objection. Tout ce que je puis te dire, ô
critique
pointu, c’est que, s’ils s’étaient expliqués aupa
e crois ; mais je ne puis les enregistrer toutes ni surtout suivre le
critique
dans son infini travail d’expériences et d’applic
fond, soit pour la forme, c’est chez nos poètes, nos romanciers, nos
critiques
et nos philosophes qu’il faut le chercher. Ceux-l
ule que le drame s’adresse ; c’est au point de vue de la foule que le
critique
doit se placer. Et il serait fort empêché de se p
. « Il faut bien que je le suive, nous dira-t-il, puisque je suis son
critique
; il faut bien que je pense comme lui puisque je
sauf les cas où il abonde un peu trop dans son sens. Il est comme ces
critiques
d’art qui, connaissant à fond les moyens d’expres
utres, a sa langue spéciale. Ceux qui affectent de traiter de haut la
critique
de M. Sarcey sont peut-être les mêmes raffinés qu
es sur des caprices de dégoûtés. Où M. Sarcey échappe presque à toute
critique
, c’est dans les fragments qu’il a écrits çà et là
récisé et jeté dans la circulation une foule d’idées dont beaucoup de
critiques
se servent sans le dire, et même ceux qui les com
: autrement, les méchants diront qu’il doute de la bonté de son œuvre
critique
, et cela me peinera, car je la sens bonne et soli
nt non, et si c’était là sa pensée, je la laisserais à comprendre aux
critiques
français, qui s’extasient mal à propos à tous les
ouvoir, sont deux choses très différentes, elle indique du moins à la
critique
un procédé infaillible. La comédie est le contrai
rité de la théorie, et de quelle autorité m’empêcheraient-elles, moi,
critique
philosophe, de considérer la comédie non dans des
s, Legrand, l’auteur du Roi de Cocagne 6, chef-d’œuvre méconnu que la
critique
allemande aura la gloire de rendre à l’immortalit
ans doute à changer certaines hiérarchies que le public léger, que la
critique
ignorante et routinière ont consacrées parmi les
peine d’éliminer l’a priori de la science, c’est-à-dire de réduire la
critique
littéraire à n’être plus qu’une branche de l’hist
ogisme fécond, qui en faisant, pour ainsi dire, une route royale à la
critique
, ne la dispense pas, dans sa marche, d’une scrupu
vant mon spirituel auditoire Une théorie ridicule sur la comédie, une
critique
absurde dans ses principes et dans ses conclusion
e au sérieux mon sujet, et que mon imagination se jouât librement des
critiques
et des théories de mon auteur… Cela serait fort m
ime en soi, pour un grand écrivain national, aveugle par son excès la
critique
littéraire, et fausse les plus simples notions d’
s. Qu’est-ce que le théâtre d’Aristophane d’après les principes de la
critique
française ? L’essai informe et grossier d’un art
, elle n’aperçoit point la poésie. Les géomètres sont de très mauvais
critiques
, et les fous ne valent pas mieux. L’imagination a
erait pas moins injuste, ou plutôt ce serait le renversement de toute
critique
philosophique, que de me nier le droit de mettre
voir inventé ce genre ; la plupart des pièces qui composent ce que la
critique
française appelle emphatiquement la haute comédie
s portraits en caricatures, alors il s’élève jusqu’à la farce, et les
critiques
en chœur s’écrient qu’il dégrade et avilit son ta
du Misanthrope. Ma foi, tant mieux, si on ne le reconnaît pas49. La
critique
vulgaire divise autrement la comédie. Elle ne dis
nouveaux et des « remuements » dans la littérature. Si elles étaient
critiques
de profession, elles élèveraient Trissotin au ran
elles sont les idées générales qui doivent soutenir et éclairer notre
critique
. Je ne vous parlerai pas des comiques latins. Pla
mais regrettable des ouvrages de Ménandre, et grâce à l’ignorance des
critiques
français qui méprisaient Aristophane, ne connaiss
e. Voilà mon entrée en campagne, et le premier acte d’hostilité de ma
critique
. Si quelqu’un s’en étonne, je m’étonne de son éto
ble avec la gaieté comique. Dans cette scène, et dans d’autres qu’une
critique
juste ne doit pas passer sous silence, telles que
e prétend en plaisanteries proprement dites. Il est vrai que, dans La
Critique
de l’École des femmes, Molière s’est défendu comm
Oronte amène son sonnet, et dans la franchise mêlée d’embarras de la
critique
d’Alceste. Mais il n’y en a pas du tout dans ses
intrigues. Mais c’est un point qu’il est superflu de développer. Les
critiques
français eux-mêmes m’abandonnent le dénouement du
ous vous jetez dans l’autre97. Le public français, plus naïf que la
critique
, reçut froidement Le Misanthrope. Pour faire douc
rlent pas tant de leur caractère, ils le montrent ; et puis, comme la
critique
ne saurait penser à tout, elle n’a pas encore vu
choses les plus dignes de respect y semblent tournées en ridicule. Sa
critique
est fort juste, mais ses idées générales sur les
Avare, au Tartuffe et au Misanthrope une vraie comédie. Le second des
critiques
allemands, je viens essayer d’ouvrir les yeux de
son œuvre ? Pourquoi Legrand n’a-t-il pas gardé le sceptre qu’un tel
critique
lui avait rendu ? J’en crois voir deux raisons. L
du Roi de Cocagne, et n’en a pas même donné l’analyse. Maintenant sa
critique
sur les hauteurs des idées générales, il a cru qu
louette rôtie Nous tombent ici-bas du ciel comme la pluie107. Si les
critiques
français ne se montraient pas indifférents ou mêm
onnes en sont de sucre d’orge et les ornements de fruits confits. Les
critiques
français affectent de mépriser les changements de
ins heureuses. — Septième leçon. 42. Voyez page 44, note 2. 43. Le
critique
Aristophane. 44. Vers 990 à 1005. 45. Le com
i des rôles de fantaisie, produit souvent un grand effet, quoique les
critiques
affectent de la rabaisser. — Septième leçon. 46.
l’absence d’unité (303, 307, 351), pour venir ensuite dire, comme un
critique
ordinaire, que « le plan des Fourberies de Scapin
lière. La partialité est le côté peu sérieux et peu intéressant de la
critique
de Schlegel. Nous ne le faisons pas ressortir ; n
logique et d’unité qu’il n’y en a dans celles du maître. 50. Les
critiques
français ont mis à la mode d’accorder à ce qu’ils
I, scène i. 74. La Princesse d’Élide, acte I, scène iii. 75. La
Critique
de l’École des femmes, scène vii. 76. Le Maria
vare, parce qu’elles caractérisent parfaitement sa manière. « Dans sa
critique
, dit Goethe, Schlegel n’examine jamais les choses
te le théâtre français, je trouve la recette pour former un pitoyable
critique
, dénué de toute faculté pour apprécier ce qui est
qu’il ne désignerait pas publiquement M. Victor Giraud comme le seul
critique
de notre temps. M. Pierre Vous avez des détours i
ve de ne pas sacrifier le bon droit. Le Comité de l’Association de la
critique
outrepasse le sien en décidant de publier chaque
d’honnêtes gens insignifiants et inconnus. Plusieurs ne sont même pas
critiques
en exercice et n’ont point de collaboration activ
seil qui ne serait même pas des Dix. Car ils ont beau dire que chaque
critique
resterait libre — et je n’aperçois pas comment il
Mais alors elle s’accentue davantage. Il s’accuse d’apporter dans la
critique
un tempérament féminin. Avec cette vigueur de pen
s les nuées. M. Pierre Et le romantisme ? Sa conquête essentielle, en
critique
et en histoire ? Ce fameux relativisme esthétique
ns son propre système et nourrit sa personnalité féconde. Si c’est un
critique
, un historien des arts ou des lettres, il trahit
orifier pendant le centenaire. M. Paul C’est aussi mon avis. Quant au
critique
des œuvres contemporaines, il doit pareillement a
ierre Ils ne me gênent pas. M. Paul On voit que vous ne faites pas de
critique
. M. Pierre Mais j’y aperçois aussi des critiques,
vous ne faites pas de critique. M. Pierre Mais j’y aperçois aussi des
critiques
, et même assez entourés. M. Paul Oui, pendant que
Les bonnes paroles font toujours plaisir. M. Paul Mais le malheureux
critique
! Pour démontrer son crédit, la dame lui présente
aussi, y va de son argent, et, furieux à bon droit prend en grippe le
critique
qui l’a roulé. Celui-ci perd bientôt à ce jeu sa
lle. Après quelques abatages, le plus veinard tire une bûche. Le vrai
critique
, qui a la critique dans le sang, ne peut pas fair
abatages, le plus veinard tire une bûche. Le vrai critique, qui a la
critique
dans le sang, ne peut pas faire l’éloge d’un sot
lui fait pas d’avanies publiques ! M. Pierre Alors, d’après vous, un
critique
indépendant est condamné à vivre en ours ou en mo
ussi sûr à distance. Quel dommage que nous ne l’ayons plus ! L’esprit
critique
n’est pas une chimère. Il se fût tout de suite dé
ne sont pas sûrs, etc… M. Paul On le sait et l’on en tient compte. La
critique
s’exerce quasi sur les petits papiers. M. Pierre
nt, l’héritier doit l’exécuter, ou renoncer à l’héritage. Où va la
Critique
? M. Pierre M. Maurice Rouzaud a ouvert dans l
les Nouvelles Littéraires une enquête sur cette question : « Où va la
critique
? », vous lisez cela ? M. Paul Mais oui. C’est to
tout à fait intimes avec des personnes discrètes. M. Pierre Mais les
critiques
? M. Paul Comme ils ne peuvent user de ce moyen c
tent. Ceux qui par hasard témoignent quelque sympathie à un ou à deux
critiques
en particulier, se rattrapent par un mépris de pr
iques en particulier, se rattrapent par un mépris de principe pour la
critique
en général. M. Pierre Ainsi procédait Victor Hugo
que en général. M. Pierre Ainsi procédait Victor Hugo. M. Paul Et les
critiques
impartiaux ne lui en veulent pas. Pour un Théophi
Pierre Cependant, quand M. Maurice Rouzaud lui a demandé : « Où va la
critique
?… » M. Paul Il a répondu ! « « Mais à sa perte,
e En êtes-vous sûr ? M. Paul Si on ne pense pas à le nommer parmi les
critiques
d’aujourd’hui, c’est qu’il n’en fait pas sa profe
s même, et tant de préfaces ou d’essais, qu’est-ce autre chose que la
critique
? M. Pierre Dans un sens élevé, peut-être. M. Pau
re Dans un sens élevé, peut-être. M. Paul Pourquoi ne prendrait-on la
critique
que dans un sens vulgaire et bas ? Ce serait auss
sie aux chansons de café-concert. Il y a une bonne et même une grande
critique
, puis il y en a une petite et une mauvaise. Tous
ous les genres littéraires en sont là. M. Pierre Quand on parle de la
critique
, on vise généralement celle qui s’étale courammen
urnaux et périodiques sont trop nombreux et ne peuvent tous avoir des
critiques
compétents. En critique aussi comme dans tout le
t trop nombreux et ne peuvent tous avoir des critiques compétents. En
critique
aussi comme dans tout le reste, il y a surproduct
sont probables. Valéry lui-même conçoit la possibilité d’une nouvelle
critique
vraiment scientifique. M. Pierre L’abbé Brémond l
sûreté de l’instinct animal. Les purs instincts, sans culture et sans
critique
, ne comprennent rien aux grandes œuvres et se rég
ous rappeler tout ce qui s’est passé à la suite de l’article, mêlé de
critique
et d’éloge, que j’ai écrit sur Fanny 63. J’ai gar
s de tout cœur, avec zèle et sincérité. Mais en dehors de cela, comme
critique
et journaliste, quand je le redeviens, je suis en
si constamment opposée et confrontée. Le grand Gœthe, le maître de la
critique
, a établi ce principe souverain qu’il faut surtou
ête ou de le lapider. Qu’est-il arrivé, au grand scandale de certains
critiques
de profession ? Ce livre anathématisé par eux a e
ecteur, je suis pourtant resté un peu effrayé de voir à quel point la
critique
littéraire devient difficile, quand on n’y veut m
n toute occasion, d’être dénoncé par des confrères vigilants comme un
critique
peu moral, presque un patron d’immoralité. C’est
ncriminées… Pourquoi ?… Parce que j’avais parlé de Fanny. « Parmi les
critiques
, y disait-on, l’un des mieux avisés, non pas le p
l’écho sonore. Et à propos des Fleurs du mal sur lesquelles l’austère
critique
me reproche étrangement d’avoir gardé le silence,
sens favorable à M. Feydeau, et je ne pense pas en cela me montrer un
critique
courtisan de la fortune (autre aménité qui m’a ét
leines de sympathie, de cordialité, d’éloges et de conseils aussi, de
critiques
de détail discutées et motivées. Que je voudrais,
eule. Après la bourrasque de Daniel, le public, et même le public des
critiques
, qui n’est pas inflexible, reviendra. Cette histo
e dédoubler et faire acte de séparation et d’indépendance en tant que
critique
? Ce sont là les iniquités de la polémique ; M. C
l aspect, et je considérerai uniquement MM. Villemain et Cousin comme
critiques
littéraires, les deux plus éloquents critiques de
lemain et Cousin comme critiques littéraires, les deux plus éloquents
critiques
de ce temps-ci, et comme venant de rassembler leu
relever un trait de caractère qu’on ne saurait omettre en parlant du
critique
célèbre qui a été le maître de notre âge. Le prop
t du critique célèbre qui a été le maître de notre âge. Le propre des
critiques
en général, comme l’indique assez leur nom, est d
es hommes considérables auxquels s’est appliqué jusqu’ici ce titre de
critique
, Malherbe, Boileau (car tous deux étaient des cri
ci ce titre de critique, Malherbe, Boileau (car tous deux étaient des
critiques
sous forme des poètes) ; le docteur Johnson en An
e signal de les admirer. Depuis lors, les choses ont bien changé ; la
critique
est devenue plutôt historique et comme éclectique
relief dans les jugements. Mais pour l’ensemble et le détail de cette
critique
littéraire conçue au point de vue historique, et,
ageant toutefois son culte, il a hautement pris position dans la pure
critique
littéraire. M. Cousin, tout occupé de la perfecti
quelque temps, ce puissant esprit a fait toute une révolution dans la
critique
. Cette révolution, en deux mots, est celle-ci : L
chéologie. » Eh bien ! la révolution introduite par M. Cousin dans la
critique
littéraire consiste précisément à traiter la péri
danger serait, si l’on y abondait sans réserve, de trop dispenser le
critique
de vues et d’idées, et surtout de talent. Moyenna
’Événement. Il l’a fixé ! II Les Profils et Grimaces sont de la
critique
, — au moins d’intention. La plupart des chapitres
r lesquels nous allons revenir, son livre appartient tout entier à la
critique
dramatique. Mais, entendez-le bien et ne vous y t
e dramatique. Mais, entendez-le bien et ne vous y trompez jamais ! la
critique
dramatique, pour Auguste Vacquerie, est ce qu’il
la forme divine », ajoute-t-il tout net. Rien que cela ! Faire de la
critique
dramatique, c’est donc critiquer Dieu. On peut le
is le blâmer dans son œuvre, c’est impie, blasphématoire et bête ! Le
critique
, selon Vacquerie, n’a pas autre chose à faire dan
t à la lui remettre entre les doigts. » Ici la grimace recommence : «
Critiques
, — dit-il, — figures sublimes ! collaborateurs de
eurs de poètes !… » Et la grimace se perd dans les cieux !!! Ainsi la
critique
, pour Auguste Vacquerie, est tout simplement de l
iration « qui subsiste et qui ne lui paraît plus le dernier mot de la
critique
humaine ; — nous comprenons que les dévots à Raci
bjets de sa double détestation. Écoutons-le un peu, ce gracioso de la
critique
: « La tragédie est le jambage de l’art. Le drame
n pensif, que cette salamandre de l’art, ait réfléchi en décrivant la
critique
comme il l’a décrite, la plume chaude encore de s
III En effet, le livre d’Auguste Vacquerie est, sous prétexte de
critique
dramatique, un de ces ouvrages qui mènent à toute
s un jour plus doux et plus intime. Jusqu’ici, nous l’avons vu poète,
critique
, moraliste surtout. Nous allons le voir biographe
la statistique, ni à la science sociale, ni même à la morale ou à la
critique
littéraire, ni à rien qui s’enseigne et qui s’app
res pèsent encore sur les rayons de la librairie H…. « C’est dans les
critiques
sans doute, non dans les compliments, que la véri
nts, que la vérité se trouve. Or, voici le résumé des jugements de la
critique
: « Votre livre n’a ni but ni sens 1. Son unité
dite et heureuse as-tu imaginée ? As-tu inventé la moindre méthode en
critique
littéraire ? As-tu seulement trouvé, pour les tit
auteur l’éclat qui attire l’attention. Le plus solide truisme que la
critique
ait sans doute jamais énoncé, c’est cette remarqu
ou encore, dans quelque feuille légère à la mode, une autorité de la
critique
m’attachant le grelot, soit pour me faire une réc
es libraires devant le manuscrit me présage celle que le public et la
critique
feront devant l’in-octavo, et j’attends ce specta
ux p. Je me plains d’être omis comme un simple zéro dans la liste des
critiques
contemporains qui comptent. Et je me plains enfin
on à la fois serrée et libre, fortement datés et empreints de l’heure
critique
où ils furent conçus, exprimant, avec mon propre
sager qui les inspira n’en aura plus ; et, par ma foi ! messieurs les
critiques
, qui naguère me donniez si amicalement à entendre
d’être aimable, ni l’écrivain fréquenté et fêté, pour jouir, dans la
critique
, d’une espèce d’empire solitaire, pareil à celui
ien, il n’en reste pas grand chose. Le déclin du nom, du nom d’un pur
critique
surtout, suit rapidement le déchet de l’œuvre. Ma
si, j’ai constaté chez moi une lamentable impuissance de mes facultés
critiques
. Obligé par ma profession d’entrer dans les états
’ils résistent, que la monstruosité morale. Donc, une fois encore, ma
critique
sort meurtrie des efforts désespérés qu’elle fait
eu plus pertinemment que le public la valeur relative d’un ouvrage de
critique
littéraire, mon métier étant de faire des livres
ré quelques erreurs, à ceux de ses contemporains. Sir William Temple,
critique
anglais éminent qui écrivait dans la seconde moit
ant exemple de l’empire du préjugé et de la convention ? Y a-t-il, en
critique
, quelque chose de contradictoire, d’irréfléchi, d
u jour où celle-ci, devenue victorieuse par les efforts répétés de la
critique
, l’entraîne enfin et l’oblige à s’avancer d’un pa
fait quelquefois, peu intelligemment, à certaines époques de mauvaise
critique
. Si André Chénier avait suivi la règle malencontr
’autrefois. L’opinion, en peinture, est faite par les artistes, — les
critiques
d’art, qui autrefois écrivaient leurs « salons »
lettres. Ici, non plus, le public n’existe pas ; les autorités de la
critique
mènent la danse, et le troupeau suit. Mais, en li
en cette matière tout le monde prétend être juge ; lecteurs, auteurs,
critiques
, chacun donne son avis avec assurance, et la lign
Voilà ce qui inspirait à Renan une confiance absolue : « Nous autres,
critiques
et historiens, nous rendons en un sens un vrai ju
: est-ce donc sous cette image qu’il convient de nous représenter la
critique
et le public littéraires ? J’inclinerais trop vol
an d’aventures confus et incompréhensible. Si la libre initiative des
critiques
littéraires déterminait l’opinion publique, sans
, ou qu’un homme d’une immense autorité a imposé la sienne à tous les
critiques
en sous-ordre. Mais cette seconde hypothèse est t
ais qui détermine au contraire les œuvres et les hommes, le génie, la
critique
et l’opinion. Voici un choix de faits historiques
trines et de son esprit, et la méprise alla si loin qu’on vit en lui,
critique
réservé et prudent du darwinisme, l’inventeur de
peut découvrir et qu’on ne doit pas chercher dans le seul pouvoir des
critiques
et des auteurs de génie. Assurément ce pouvoir es
n mystère plane sur ses origines. On pourrait croire qu’un congrès de
critiques
, je veux dire de tailleurs, de modistes, de chape
es et les succès, tient les lisières. » Sainte-Beuve prétend que « le
critique
n’est que le secrétaire du public », un secrétair
nts, aux erreurs de notre petite lumière incertaine. « Notre procédé
critique
en littérature et en histoire, écrivait M. de Vog
fois, en matière d’art, le jugement de la foule aux appréciations des
critiques
de profession, par cette raison, dit-il, « que la
l’attend. N’a-t-on pas vu, de nos jours, de jeunes poètes et même des
critiques
mûrs, béants autour de Stéphane Mallarmé, rendre
ense multitude. Tout au plus pourrait-on dire que les autorités de la
critique
littéraire ont encore quelque besoin de l’intermé
l, aurait pu, à lui tout seul, rester sans effet ; mais, à la voix du
critique
, une petite église s’est d’abord formée, et la re
manque de foi, la tiédeur, les réticences perfides et la trahison des
critiques
qui poussent avec mollesse le siège de l’opinion
e, et fais tous tes efforts : situ n’as pas l’amitié chaleureuse d’un
critique
influent qui mette sa voix et sa plume autorisées
’un rêve dans la nuit. C’est vraiment notre vie et notre mort que les
critiques
ont entre leurs mains par leur parole ou par leur
ans. » D’après cette saine doctrine, la froideur ou l’hostilité de la
critique
contemporaine ne saurait prévaloir contre la dest
la destinée glorieuse assurée à un bon ouvrage ; l’emballement de la
critique
sur un mauvais livre ne peut pas prévaloir non pl
erve. Cela est vrai. Cela est faux. Il est vrai que les erreurs de la
critique
ne doivent pas s’éterniser, et, en fait, la plupa
ite seul. Il n’y a pas d’autre raison que le silence dédaigneux de la
critique
pour que des noms comme ceux de Charles Cros, d’H
ance obstinée, sur ce qu’on pourrait appeler la force d’inertie de la
critique
, que l’impossibilité, bien avérée maintenant, de
tels hommes écrivent de telles choses ? Faguet est une autorité de la
critique
française. C’est à lui qu’il appartenait de faire
t de faire triompher l’idée que j’avais lancée, moi chétif. Quant aux
critiques
en sous-ordre, ils ont, toujours aimables pour mo
et la belle indépendance de leur littérature de collège. Il y a trois
critiques
: 1° celle qui s’exerce Sur les auteurs contempor
sens, ma récente expérience personnelle. La seconde est à peine de la
critique
, étant conservatrice de parti pris ; c’est plutôt
à nos élèves sous le nom de compositions littéraires. La seule vraie
critique
, dans sa liberté et sa force initiale, dans sa va
ourageante dont leur début aurait tant besoin ! Mais la charité de la
critique
doit être balancée par une sévérité égale. Il est
s le premier essai et le germe d’un art qui fleurira demain ? Le vrai
critique
évite, par-dessus tout, de se montrer un cuistre
a fidélité à la tradition. Puisque la tradition guidera plus tard les
critiques
conservateurs qui se borneront à développer, en l
opper, en le nuançant seulement de quelques retouches, le jugement du
critique
original, qui ne voit, si le progrès n’est pas un
qu’il faut que la tradition se renouvelle par lui ? La fonction de la
critique
me paraît assez belle si elle encourage le talent
er, diriger souverainement celui-ci ; car il faudrait alors prêter au
critique
un génie véritable, qui égalerait presque celui d
i égalerait presque celui des grands créateurs. Cette confusion de la
critique
avec le génie créateur est l’erreur où me semble
al et plein d’idées solides. Il constate, avec juste raison, que « la
critique
a son rôle dans la production même de l’œuvre d’a
ôt de leur matière première, « nous trouvons une opinion, un jugement
critique
à la base de toute œuvre d’art », et il allègue,
u, Chateaubriand, Victor Hugo, comme exemples de cette primauté de la
critique
. Mais veuillez observer, savant logicien, que tou
moins, de très grands esprits, qu’il ne faut point confondre avec les
critiques
proprement dits, avec les Quintilien et les Longi
essé d’être primesautière et inconsciente ; cela ne prouve pas que la
critique
comme telle, la critique chez ceux qui ne sont qu
et inconsciente ; cela ne prouve pas que la critique comme telle, la
critique
chez ceux qui ne sont que critiques, ait, sur la
as que la critique comme telle, la critique chez ceux qui ne sont que
critiques
, ait, sur la production du génie des poètes, le m
semble bien que ce sont les doctrines de cet homme, qui n’était qu’un
critique
, un historien et un philosophe ; il semble bien q
historien et un philosophe ; il semble bien que ce sont les Essais de
critique
et d’histoire et l’Histoire de la littérature ang
vrai, d’une vérité très modeste et d’autant plus sûre, c’est que les
critiques
peuvent être pour les poètes de bons conseillers.
tres dont les tableaux moins riches iront à la postérité. Je sais des
critiques
d’une pénétration, d’un esprit poétique, d’une sa
’imaginer que la pure imitation de certain goût d’esprit que quelques
critiques
de leurs amis avaient décidé le meilleur. Il es
scartes, déjà, avait dit la même chose39. Mais en règle ordinaire, la
critique
est impuissante à retenir le génie sur la voie où
nts, négatifs de leur nature, pour la plupart. On perfectionne par la
critique
le simple talent ; mais corriger le génie de ses
nt conduit Louis XVI à l’échafaud40 ! » Le droit le plus précieux du
critique
est le droit à l’erreur, c’est-à-dire la liberté.
x présent, par une nouvelle et toujours vaine tentative de réduire la
critique
littéraire en science. La critique est un art, au
ours vaine tentative de réduire la critique littéraire en science. La
critique
est un art, au service duquel toute la science du
e une méthode ayant des règles sûres pour la garantir de l’erreur. Le
critique
reste souverainement libre de se tromper : qu’il
! C’est un pouvoir redoutable que celui qui fait vivre ou qui tue. Un
critique
que nous n’avons plus à ménager, depuis que son a
très bel esprit, a tué l’auteur du beau sonnet des Deux cortèges. La
critique
méchante et la méchante critique qu’il en a faite
du beau sonnet des Deux cortèges. La critique méchante et la méchante
critique
qu’il en a faite, venant d’une plume aussi autori
du terrible Calvin a fait peser sur toutes ses œuvres. Le courage du
critique
nain attaquant une grande réputation contemporain
bon mot du géant pour mettre les rieurs de son côté. L’abbé Trublet,
critique
judicieux de la Henriade, et le brave Fréron en s
t et le lieu où une réputation s’est fondée par l’autorité d’un grand
critique
. Frédéric Logau était obscur ; Lessing le tira un
article de Seherer dans le Temps ; malgré l’opposition hargneuse d’un
critique
, le penseur suisse a été reçu d’emblée dans la li
hakespeare. Oh ! quelle bonne fortune pour un auteur de rencontrer un
critique
qui le gobe, mais là, comme il faut, et non pas q
e d’un journaliste emballé à fond ! Comme je sens bien, messieurs les
critiques
, que vous n’avez jamais fait que de la copie quel
ateurs ont pu avoir la curiosité de lire les miens ! Non seulement la
critique
a le pouvoir de fonder une grande réputation, qua
tte gageure, et sa réussite a prouvé qu’il n’y a point de farce qu’un
critique
en faveur ne puisse jouer au public, point de bou
ère et forte, extrêmement profonde dans sa simplicité. Ces gens (les
critiques
), ajoute-t-il, laissent échapper les plus belles
out le monde, et de donner une opinion avantageuse de notre goût. Les
critiques
craignent beaucoup plus le ridicule d’admirer tro
pinion et de la dire est le premier degré du courage civil. L’acte du
critique
est moral, parce qu’il demande, avec toutes les q
it se met à l’épreuve plus qu’il ne l’y met. » On peut distinguer, en
critique
, deux familles de juges : les charmeurs et les au
s, séduisants, aimables, jamais cuistres, se piquent de n’apporter en
critique
que des impressions et non des jugements : ils no
si grande illusion qu’il est presque permis de douter que la faculté
critique
puisse coexister chez eux avec une aussi profonde
orité, le second par le charme. Un des éléments de l’autorité chez un
critique
, c’est une confiance intrépide en son propre juge
d’avoir trop d’intelligence ; car le premier exercice que fait de sa
critique
un homme intelligent, c’est sur lui-même, appliqu
n blâme comme une faiblesse. Le comble de l’habileté, de la part d’un
critique
qui veut régner quelque temps sur le monde, c’est
bonne peut-être, mais qu’il me faut examiner encore, de l’échec où ma
critique
était condamnée d’avance, quand j’ai essayé de re
plus pour le premier prédicateur », ce jugement du grand oracle de la
critique
classique a fait loi, tellement que Bossuet eut u
aire chrétienne, c’est l’autorité souveraine des grands oracles de la
critique
, appuyée sur l’imbécile docilité du régiment de p
tion du monde, c’est l’arbitraire bon plaisir de cette souveraine, la
critique
; et la place d’un auteur devient inexpugnable, s
ération au monde n’est plus facile que de trouver à ces favoris de la
critique
et du sort toutes sortes de beautés ; c’est le si
Quand un auteur n’a pas cette bonne fortune, si rare, l’amitié d’un
critique
puissant qui se dévoue par enthousiasme au succès
: un groupe de disciples enthousiastes de son génie, et l’amitié d’un
critique
influent. Sainte-Beuve saluait de louanges démesu
e science vraie permet d’en étaler beaucoup de fausse. Certain maître
critique
, adaptateur pédantesque du mot « évolution » aux
» On employait déjà non seulement les prospectus louangeurs, mais les
critiques
feintes, où l’on se chargeait soi-même de toutes
a avec mépris à la médiocrité tapageuse. N’écris point de lettres aux
critiques
puissants et ne leur fais pas de visites. Content
l’ironie de l’élite intellectuelle et même à l’opposition de toute la
critique
. S’ils étaient dominés, comme Taine le prétend, p
rit fort au sérieux. C’est un des exercices les plus ordinaires de la
critique
, de trouver dans un auteur tout ce que nous y avo
n, ce fut un scandale, malgré toutes les précautions oratoires que le
critique
avait prises, à commencer par l’humble titre de s
étrange et si téméraire de critiquer ce que d’ailleurs on admire ? La
critique
n’est-elle pas d’abord, selon l’étymologie, un di
amer l’alliance du blâme et de l’éloge à l’intérieur du même jugement
critique
; car, en vérité, je ne trouve pas la moindre dif
. C’est un de mes étonnements, qu’on ne comprenne pas mieux ce que la
critique
littéraire gagnerait à la fois d’agrément et d’au
iner son temps est nécessaire, à cause du besoin paresseux qu’ont les
critiques
, les historiens, les étudiants, les professeurs,
médiocres ; mais quoi ! ils ont été cités par de grandes autorités en
critique
, et Voltaire leur a fait une place dans son Templ
lettrés dijonnais de ce temps-là, qui nous montrent à quel point leur
critique
littéraire était en retard. Dans les dernières an
oup de nos étudiants de province consultent, comme des autorités, des
critiques
littéraires démodés depuis quarante ans, que leur
enommée ; nous lui gardons une admiration fidèle, et plusieurs de nos
critiques
lui ont donné le titre de roi des poètes français
ar l’incontestable empire que conserve, malgré les réclamations de la
critique
, l’éternel « goût bourgeois », dont on n’exagérer
ère et brutale, le goût bourgeois est assez puissant, même chez vous,
critiques
, qui lui faites la guerre, pour vous interdire dé
u’il mérite mieux que cette dernière ; mais je ne vois pas comment la
critique
contemporaine pourrait avec assurance se prononce
rtoire et telle autre au rebut, la responsabilité des autorités de la
critique
est très visiblement la plus lourde, comme en tou
nnaît aujourd’hui »101 ? Comment pourrais-je trouver étrange qu’aucun
critique
, sur mon pressant appel, n’ait daigné faire pour
peut dire que la fortune fut presque trop belle. Dans ses Réflexions
critiques
sur la poésie et la peinture, « il n’y a que peu
et souffrir. Je veux faire le Cid, et vaincre les poètes jaloux, les
critiques
pédants, l’Académie française et un grand ministr
ursuivre l’exécution jusqu’au bout, enragé dans mon système malgré la
critique
, sans faire la moindre concession au prétendu art
oilà pourquoi les formules de ce genre sont familières au langage des
critiques
tranchants. Il est clair que l’annotateur de la s
vec lenteur, est due principalement à l’institution de l’Académie. La
critique
littéraire est une espèce de tribunal dont les ar
de poids pour entraîner la cassation de la chose jugée, renouveler la
critique
et changer l’opinion de la multitude. Mais leur i
a république des lettres. « On vante avec raison, écrit Kant dans sa
Critique
du jugement, les ouvrages des anciens comme des m
rofondes que personne, les artistes sont, en général, d’assez mauvais
critiques
, si la critique a pour condition première la soup
onne, les artistes sont, en général, d’assez mauvais critiques, si la
critique
a pour condition première la souplesse qui peut e
es, qui ne sont pas des artistes pour la plupart, qui ne sont pas des
critiques
non plus et qui se moquent bien de savoir ce qu’i
ct objet de science ou simple matière d’information, l’esthétique, la
critique
, les considérations littéraires et morales, la ph
perfections, est mort-né si le style manque. » Aucune sentence de la
critique
n’est admise plus universellement comme axiome qu
tes superstitieux du style de Molière trouvent une facile réponse aux
critiques
qui reprochent à notre grand poète des chevilles,
s, aux penseurs, aux historiens, aux moralistes, aux philosophes, aux
critiques
. Il est lui-même de ces derniers, et je soutiens
me le plus dur : car personne n’étant obligé d’écrire des articles de
critique
, je ne sais ce qu’il est allé faire dans cette ga
tier d’écrivain n’importe quelle occupation manuelle. Les ouvrages de
critique
peuvent être de la bonne et belle prose. Il nous
series sur la Famille et les Amis de Montaigne !… Quand donc un brave
critique
se lèvera-t-il pour dire : « Lecteurs, voici des
mie pendant que le prédicateur leur parlait morale, sa position était
critique
. Dans ses leçons sur l’hellénisme en France, le s
une base réelle, étant arrangés et bâtis d’après des matériaux où la
critique
peut trouver, au besoin, les éléments d’une recti
isputes des joueurs de flûte ? Faut-il donc ne faire ni esthétique ni
critique
? Je ne dis pas cela. Mais il faut savoir que c’e
avaler cette sottise, que l’écrivain délicieux d’hier ne reste pas un
critique
, un poète, un nouvelliste exquis. Il serait intér
a-t-il de gens capables de faire une distinction si juste ? Arsène,
critique
d’un grand savoir et d’un grand talent, a beaucou
on ordre, exercé par une longue suite de mécomptes dans l’observation
critique
de sa propre histoire, se rejoue, d’ouvrage en ou
aurait eu qu’à répondre à de gracieuses invitations des princes de la
critique
, et, pour ainsi dire, qu’à se baisser pour prendr
même. Il a changé de direction comme professeur, et, par suite, comme
critique
et comme écrivain, flottant d’une littérature à u
bîme, que cette incartade insensée ! Il a insulté les autorités de la
critique
, et combien de fois ne l’ai-je pas entendu souten
tement ainsi contre son but. Jamais on n’a vu un auteur convaincre la
critique
par des arguments qu’elle s’était trompée sur son
raires, comme l’histoire, la philosophie, la morale, la politique, la
critique
et l’érudition en comptent par flottes innombrabl
aux moralistes, aux érudits, il ne nous est pas défendu à nous-mêmes,
critiques
, d’être des artistes. Le style est la seule ligne
dmets la possibilité endoctrine, malgré les mauvais compliments qu’un
critique
m’a faits, d’avoir écrit des livres qui fussent d
ptembre 1900. 1. Toutes les expressions que je souligne sont des
critiques
textuelles de la presse sur ma première série d’E
rnes, p. 300. 10. Lettre à Innocent XI. 11. Voy. Compayré, Histoire
critique
des doctrines de l’éducation, t. I, p. 307. 12.
I, p. 307. 12. Préface des Amours de Psyché et de Cupidon. 13. La
Critique
de l’Ecole des Femmes. 14. Lois scientifiques
à prendre pour un artiste est-il de tenir pour non avenues toutes les
critiques
faites sur son œuvre, de s’abandonner entièrement
de l’imitation, p. 91. 55. Le mot et la chose, p. 226. 56. Etudes
critiques
sur la littérature contemporaine, tome IV. 57. J
Théophile Gautier (Suite et fin.) Poésies. — Voyages. — Salons. —
Critique
dramatique. — Romans : le Capitaine Fracasse. L
ophile Gautier. Depuis que Diderot et Grimm ont inauguré en France la
critique
des Salons, ce sont presque toujours des littérat
ns au point de vue de la littérature. C’était le cas surtout pour les
critiques
d’art qui écrivaient sous la Restauration. M. Del
mantique entre les poètes et les peintres tourna vite au profit de la
critique
qui dès lors se fit de plus en plus en parfaite c
aire, et qu’elle ne se complique pas, tant qu’elle dure, de remarques
critiques
et de jugements. Les critiques même, s’il en vien
e pas, tant qu’elle dure, de remarques critiques et de jugements. Les
critiques
même, s’il en vient après quelqu’une, sont des pl
ontrer plutôt encore que juger est peut-être, de toutes les formes de
critique
, la plus utile. Il n’est rien de tel, pour faire
le peintre de lui céder la place ; car, pour ces poètes déclassés, la
critique
est comme une lucarne qu’on leur ouvre, et il leu
lleton du Moniteur finit là-dessus. Cela s’appelle de nos jours de la
critique
. C’est de la poésie toute pure, du lacryma-christ
rvation et donner plus de vie à la vérité. Théophile Gautier, dans sa
critique
des peintres, n’apporte donc aucun des préjugés d
pied sans s’en apercevoir ou en disant : Tant pis ! Quand il fait une
critique
, il se représente ce qu’il dirait à l’auteur en p
essant. » Il est vrai que cela gêne un peu. Mais, le dirai-je ? si le
critique
perd par là en fermeté et autorité, le talent de
nesses heureuses. Jamais, — et ici mon observation s’étend à toute la
critique
de Théophile Gautier, — jamais un sentiment mauva
t de hauteur, soit de jalousie mesquine, n’est entré dans l’âme de ce
critique
sagace autant que bienveillant. Avec des antipath
ité de couleur qu’il y apporte. Cela dit, il est évident qu’il est un
critique
unique et sans pareil en son genre, le critique p
évident qu’il est un critique unique et sans pareil en son genre, le
critique
patient, imitatif et à toute épreuve, nullement i
ains cas que l’habitude de peindre donne le change non-seulement à la
critique
, mais encore au sujet. C’est ainsi qu’un jour, ét
uction secondaire. — concession aux petits séminaires. — retour de la
critique
aux chefs-d’œuvre du xviie siècle. Le projet de
dernières années, il se fait dans la littérature française et dans la
critique
un mouvement curieux qui semble annoncer qu’on en
fs-d’œuvre du xviie siècle deviennent déjà assez anciens pour que la
critique
s’y applique, et non plus à la manière de La Harp
premières. C'est en petit et avec plus de facilité le travail que les
critiques
et grammairiens d’Alexandrie exécutèrent sur les
lassiques français du xviie siècle sont déjà devenus des Anciens. La
critique
française entre décidément dans son époque alexan
s vaines, on conçoit que la littérature du xixe siècle suscite cette
critique
tout historique et positive. Grâce à elle on admi
et. » De ces changements divers dans la comédie et dans le drame, la
critique
aura grand soin de tenir compte et d’en signaler
les diverses œuvres de l’esprit, et ce fut un grand avantage de leur
critique
sur la nôtre, avaient des noms pour distinguer en
philosophes, les moralistes, les législateurs, les spectateurs et la
critique
? Alors, et malgré soi, l’on s’incline en présenc
nte. — « Eh quoi ! reprit-il, tu ne me comprends donc pas, malheureux
critique
? te voilà assis bêtement à ta table, calme et fr
papiers, pour parler comme votre Molière. Ah ! qu’il faut bien que la
critique
ait desséché votre cœur et corrompu votre esprit,
s je ne vous en veux pas de votre sécheresse, ceci est la faute de la
critique
et non pas la vôtre, mon pauvre ami. Il fit encor
d’hui ? Vous ne voulez pas que je m’indigne, quand je vous vois, vous
critique
, assistant de sang-froid à ce grand sacrifice : I
t rougi de s’être oublié un instant, écoutez-le poser les bases de la
critique
. Il a ri de tout son cœur, et il a poussé le rire
de l’esprit humain, reconnaissaient très volontiers les devoirs de la
critique
; ils étaient, avant tout, de véritables hommes d
atire des ouvrages de l’esprit, indique à merveille les limites de la
critique
: « Il ne faut pas, dit-il, mettre un ridicule où
eurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le
critique
honnête homme les ait sans cesse sous les yeux. E
lles lui présentent le tableau idéal d’une perfection qui rendrait la
critique
même l’égale des choses inventées, par la raison
es raconter ; quelle admirable place il laisse en fin de compte, à la
critique
et à l’histoire ! Dans La Critique de l’École des
e il laisse en fin de compte, à la critique et à l’histoire ! Dans La
Critique
de l’École des femmes, un chef-d’œuvre de sarcasm
es et les drames, de rencontrer des préceptes et des exemples dont la
critique
, attachée à son œuvre, puisse faire son profit. —
veulent être les premiers dans leur opinion. — Méfiez-vous aussi des
critiques
qui arrivent, la règle et le compas à la main, ja
pour nous empêcher d’avoir du plaisir. » Pendant tout cet acte de La
Critique
de l’École des femmes, Molière se raille à plaisi
ère se raille à plaisir de ces raffinements mystérieux, comparant ces
critiques
, huches sur l’art poétique, à ces gourmets qui tr
’est de plaire, elle peut se soucier du reste. Enfin, et ceci est une
critique
à faire aux pédants (meâ culpâ), armés de citatio
urs et parlez pour être entendu. » Qui voudrait avoir le secret de la
critique
appliqué à l’art du théâtre, se pourrait contente
à l’art du théâtre, se pourrait contenter d’étudier et de méditer La
Critique
de l’École des femmes ; il y trouverait les meill
: En délectant profiteras. En profitant délecteras. Pour quitter La
Critique
de l’École des femmes, et pour revenir à cette co
s sur un grand esprit ou sur une grande œuvre. Ce pourrait être de la
critique
très profonde, doublée de biographie très éclairé
qu’il est cela, — incontestablement, — est-ce une raison pour que la
Critique
n’ose pas mesurer son niveau et porter sur lui le
ce qu’il a voulu, et obtenu aussi, nous donner l’essai ou l’étude de
critique
que, nous, nous attendons encore ! Son essai a ét
la diminution. Je ne prétends pas que les explications données par la
critique
de M. Girard n’expliquent pas très bien le génie
les renverse… Et, même, de telle façon, que si jamais un téméraire en
critique
critique avait vainement cherché un moyen de ne p
rse… Et, même, de telle façon, que si jamais un téméraire en critique
critique
avait vainement cherché un moyen de ne pas trop r
e de 326 pages), dans lesquels, je le reconnais, toutes les questions
critiques
relatives à Thucydide et à son livre sont examiné
Thucydide. « Tout — dit-il — dans son œuvre, émane de la raison. La
critique
, il en soumet tous les matériaux, sans céder à au
as tout, même à Athènes du temps de Périclès et de Phidias, et que la
Critique
y avait droit, comme en ce moment à Paris, d’y ex
historien que de l’art, fût-il raffiné, que répondrait M. Girard à la
critique
d’Athènes ? Deux mots terribles, qui descendent u
dide, en politique, fut juste-milieu et modéré (page 283). Certes, la
Critique
d’Athènes, si elle croyait dans la sublimité de t
ntimens de Cléanthe sur les entretiens d’Ariste & d’Eugène. Cette
critique
est à la fois l’ouvrage de l’esprit & du goût
attaqua ce livre au milieu de son plus grand succès. Il en donna une
critique
sous le titre de Sentimens de Cléanthe sur les en
nuances saisies avec force & clarté, très-bonne plaisanterie. La
critique
fut jugée parfaite. Elle ajouta même à la vogue d
re, mais que ce n’est que cela . Amelot de la Houssaie compare cette
critique
à celle du Cid, & prétend que l’une a fait pl
tout le reste de sa vie. Il fit ce qu’il put pour faire supprimer la
critique
, sans néanmoins vouloir compromettre sa réputatio
justesse & de raisonnement. Quelque inférieure qu’elle soit à la
critique
, Bouhours fut au comble de sa joie de se voir sou
laquelle, en réfutant l’abbé de Villars, il donne un supplément à la
critique
des Entretiens d’Ariste & d’Eugène. Cette dis
M. Ernest Renan Lundi 29 juin 1862. Essais de morale et de
critique
. — Études d’histoire religieuse, — Cantique des C
t des résultats particuliers auxquels il a pu arriver dans son examen
critique
, c’est par nature un esprit religieux que M. Rena
pas à s’arrêter, à réserver l’avenir, à poser au terme de tout examen
critique
, et en présence du grand inconnu, ce qu’il appell
s et des lettres religieuses et sacrées, sous prétexte qu’il a, comme
critique
, des opinions particulières ! Oh ! que M. Renan a
e qu’on appelle les conquêtes de 89 ! M. Renan n’est pas seulement un
critique
, c’est un artiste : on ne saurait assez soigneuse
neusement démêler en lui cette association délicate ou ce mélange. Un
critique
pur est entièrement à la merci de son examen, du
ns, par un autre aspect. C’est même pour lui une des conditions de la
critique
complexe et nuancée telle qu’il l’entend : « L’es
ancée telle qu’il l’entend : « L’esprit délicat et dégagé de passion,
critique
pour lui-même, voit, dit-il, les côtés faibles de
qui tient d’une part à l’élévation, à l’étendue, à l’impartialité du
critique
, aux yeux duquel « la vérité est toute dans les n
oilà des aveux significatifs qui compliquent chez M. Renan le rôle du
critique
, et qui nous attestent en même temps l’exquise et
’est ainsi, j’imagine, que Platon aurait fait un essai de littérature
critique
religieuse, s’il était venu de nos jours. Et pour
et qu’on veut l’embrasser tout entier, ce serait moins un article de
critique
qu’il conviendrait de faire sur lui comme en ce m
ition et cette prose des Décades pour les simples notes. Ici c’est le
critique
seul et le curieux des origines qui a l’air de s’
enté à neuf et supérieur de qualité et de construction à l’ancien. Le
critique
chez lui prépare les voies à l’artiste. Il y a de
i… C’est ainsi que l’Art nous apparaît comme le plus haut degré de la
critique
; on y arrive le jour où, convaincu de l’insuffis
au bout de chaque allée, au sommet de chaque étude, avec M. Renan le
critique
se transforme, se termine visiblement, — s’émouss
t devenu de mode, il ne suppose ni pénétration d’esprit ni finesse de
critique
, mais bien plutôt hébétude et incapacité de compr
s tolérable. Dieu me garde d’insulter jamais ceux qui, dénués de sens
critique
et dominés par des besoins religieux très puissan
entifique, est toujours fausse ; car elle est l’exclusion de la haute
critique
. Rien n’est ridicule parmi les œuvres de l’humani
! Vive le penseur olympien qui, poursuivant en toute chose la vérité
critique
, n’a pas besoin de se faire rêveur pour échapper
appréciation, et s’il y a quelque chose de sérieux, c’est le penseur
critique
, qui se pose dans l’objectivité des choses : car
vieille foi est impossible : reste donc la foi par la science, la foi
critique
. La critique n’est pas le scepticisme, encore moi
st impossible : reste donc la foi par la science, la foi critique. La
critique
n’est pas le scepticisme, encore moins la légèret
e. La critique n’est pas le scepticisme, encore moins la légèreté. La
critique
est fine et délicate, subtile et ailée, sans être
, sans être frivole. L’Allemagne a été durant un siècle le pays de la
critique
, et pourtant étaient-ce des hommes frivoles que L
érudition du XVIIe siècle et la spirituelle et sceptique manière des
critiques
modernes 195. Quand on parle de sérieux, on se re
ie qui excite la défiance, parce qu’elle suppose courte vue. C’est la
critique
complète, à la fois élevée et savante, indulgente
icisme frivole et le dogmatisme scolastique : nous sommes dogmatiques
critiques
. Nous croyons à la vérité, bien que nous ne préte
s prêts à souffrir pour elle en vue de l’avenir. L’enthousiasme et la
critique
sont loin de s’exclure. Nous ne nous imposons pas
à la fois et crée la science d’une façon analytique et successive. Le
critique
est celui qui prend toutes les affirmations et ap
rend toutes les affirmations et aperçoit la raison de toute chose. Le
critique
parcourt tous les systèmes, non comme le sceptiqu
s pour les trouver vrais à quelques égards. Et c’est pour cela que le
critique
est peu fait pour le prosélytisme. Car ce qui est
ue son objet. Amour exclusif est parallèle de haine et d’anathème. Le
critique
voit trop bien les nuances pour être énergique da
ou des méchants. Si M. Cavaignac ou M. Changarnier eussent été aussi
critiques
que moi, ils ne nous eussent pas rendu le service
ssant indéfiniment par l’élimination de l’erreur, amène le dogmatisme
critique
, qui ne redoute plus le scepticisme, car il l’a t
ccès de scepticisme ; autant que Sténio j’ai aimé Lélia ; mais par la
critique
j’ai touché la terre, et, lors même que telle cro
97
Albalat, Antoine.
(1905)
Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc…
« I »
grincheux. — Une objection personnelle. Respectueux des droits de la
Critique
, je m’étais, jusqu’à ce jour, interdit de répondr
aconte lui-même avoir appris le style descriptif. Parmi les nombreux
critiques
dont nous mentionnerons plus loin les appréciatio
continu, s’est proposé de combler et qu’il a comblée, au jugement des
critiques
de valeur, qui ont pris la peine de suivre attent
m’amuserais à vous citer ici, en manière d’exemple, l’appréciation du
critique
apprécié d’un grand journal, qui consacrait son a
sait Flaubert. Personne n’a étudié l’anatomie du style. » C’est cette
critique
de métier que nous avons entreprise et que nous d
ait dire et que nous avons conseillé ce qu’il fallait conseiller. Un
critique
anonyme a très intelligemment et très loyalement
t leurs travaux 5. » « Quand j’ai trouvé sur ma table, dit un autre
critique
, le livre de M. Albalat, j’ai eu tout d’abord un
. Qu’on réfute un ouvrage, rien de plus juste : c’est le droit de la
critique
, et j’aurais mauvaise grâce à me plaindre. Mais q
pas des preuves et le mépris d’autrui ne fut jamais un signe d’esprit
critique
. Un confrère nous traite d’âne et d’homme dangere
ne d’injures. Je n’entends rien, selon lui, à la littérature, ni à la
critique
, ni au roman ; mes œuvres sont nulles et mes théo
comme Bossuet pour comprendre Bossuet ? La production est un art, la
critique
en est un autre. A t-on exigé de Quintilien qu’il
ver mes œuvres médiocres, bien que ce point reste à débattre entre la
critique
et le public ; mais enfin j’aurais pu ne rien pro
’aurez rien prouvé contre eux en venant dire qu’elles sont médiocres.
Critiques
ou producteurs, nous écrivons tous pour proposer
nos adversaires à trancher le débat. Nous relevons du public et de la
critique
, et ni M. X… ni moi ne sommes tout le public et t
la critique, et ni M. X… ni moi ne sommes tout le public et toute la
critique
. La conclusion, s’il y en a une, ne nous regarde
, qu’elle stimule, qu’elle éclaire les travaux collatéraux des autres
critiques
, qu’elle réagit même sur les talents des maîtres
e un personnage littéraire très-caractérisé, un maître très à part en
critique
, et, pour ainsi dire, une méthode en action. Au m
preuves dans un autre ordre de vérités. L’originalité de M. Ampère en
critique
consiste à donner à certaines vastes proportions
e (1827), M. Ampère s’est classé dans l’opinion uniquement à titre de
critique
. L’autre tendance est donc demeurée comme étouffé
st-ce, par exemple, que cet esprit de poésie appliqué en dessous à la
critique
, à l’histoire littéraire ? Est-ce par des fleurs
vers l’analyse ? Oh ! à la bonne heure ! ce serait davantage cela. La
critique
ainsi faite, l’histoire littéraire ainsi arrosée
u fond, il y a lieu à quelque chose de plus secret. Le poëte, sous le
critique
, se retrouve, et ne fait qu’un avec lui par l’esp
nt pas eue tant d’estimables historiens, pourtant réputés à bon droit
critiques
, ce don, cet art particulier dont la sobre magie
dans d’autres manières bien autrement brillantes et spécieuses, où le
critique
écrivain se rapproche et s’inspire davantage de l
directes qui ont de bonne heure pénétré dans le talent et la méthode
critique
de M. Ampère, il est juste pourtant de distinguer
e histoire littéraire comparée ? N’était-il qu’un Childe-Harold de la
critique
? N’y eut-il pas d’autres projets plus spécieux,
’omettre aucune des influences et aucun des précédents que les autres
critiques
n’ont saisis jusqu’ici que par un heureux hasard
ue par le plat de la lame, si aisément sonore et brillant ? Une autre
critique
que j’indique seulement, sans prétendre y insiste
la fois graves et charmantes, qui suffiraient à caractériser dans la
critique
française cette manière sobre, délicate, profonde
aux auteurs sur leur premier volume, parmi de vrais éloges, assez de
critiques
qui lui attirèrent une réponse dans la préface du
méthode, il en parlait pertinemment. Ces religieux estimables ont la
critique
des textes, celle des dates et des noms ; mais la
les ont la critique des textes, celle des dates et des noms ; mais la
critique
des idées ou du goût, ils ne s’en doutent que peu
quelquefois173. Il en résultait que le Père Sirmond, plus érudit que
critique
, aurait été dupe, et que la secte des Prédestinat
temporains. Je m’étais mis à leur appliquer tout d’abord une forme de
critique
singulièrement délicate et chatouilleuse ; je me
sances épuisées à leur tour, je redevenais ce que je suis au fond, un
critique
. Quel effet produisirent sur M. de La Mennais ces
it vers le pouvoir. Le tribun breton fut très-sensible à l’abandon du
critique
normand, dont les premières hostilités éclatèrent
butié je ne sais quoi, puis, tout interloqué, il a baissé la tête. Sa
critique
n’est que du marivaudage. » Je pourrais répondre
ter. L’explication de M. Peyrat n’est donc pas la véritable ; mais un
critique
ne peut, sans s’abdiquer tout à fait lui-même, se
nais, avec ses jugements absolus, devait assez peu goûter ma forme de
critique
d’alors et même celle où, de tout temps, ma curio
tredire (sans y mettre jamais de l’hostilité), il ne vit plus dans ma
critique
que du « marivaudage. » C’était encore, de sa par
aux Dix-huitième et Dix-neuvième siècles de Faguet une mise au point
critique
de leurs lectures, un point de départ pour leur d
tudes de Faguet. Les lecteurs habitués au promenoir et aux jeux de la
critique
ne seront peut-être pas fâchés de voir ajouter, d
tes de 1821, de 1848, de 1851, de 1885, qui sonnent dans l’oreille du
critique
avec les mêmes résonances riches et inexprimables
n ce reflux) nous présentent des esprits supérieurement armés pour la
critique
, et, avec cela, un peu désarmés par la critique e
urement armés pour la critique, et, avec cela, un peu désarmés par la
critique
elle-même. Fromentin et Baudelaire ont été peut-ê
-même. Fromentin et Baudelaire ont été peut-être les deux plus grands
critiques
d’art qui aient existé en France. Et je ne sais q
es peintres des Pays-Bas. Amiel nous indique l’emplacement d’un grand
critique
européen. L’emplacement seulement, comme la Corne
peuvent être définis, littérairement, comme des esprits profondément
critiques
, que leur génie détourne de la critique extérieur
mme des esprits profondément critiques, que leur génie détourne de la
critique
extérieure, de la critique des œuvres, où il est
t critiques, que leur génie détourne de la critique extérieure, de la
critique
des œuvres, où il est prouvé qu’ils eussent pu êt
ussent pu être maîtres, et concentre, en dominateur exigeant, sur une
critique
d’eux-mêmes. Critique d’eux-mêmes qui leur donne
, et concentre, en dominateur exigeant, sur une critique d’eux-mêmes.
Critique
d’eux-mêmes qui leur donne le sentiment amer d’un
ivains en apparence si différents, et qui trouvent leur public, leurs
critiques
, en des classes de lecteurs si hostiles les unes
amitiés et des hostilités entre ces trois éléments. Il est bon que la
critique
la voie et la pense parfois sous cette forme, sou
proportions d’une cause célèbre. Il y a eu un véritable duel entre la
critique
qualifiée, mandatée, généralement universitaire,
remarquable que la tradition classique, aidée de son bras séculier la
critique
classique, se soit tenue si obstinément en défian
ssique. Les Poètes latins de la décadence, de Nisard, œuvre à la fois
critique
et allégorique où l’auteur retrouve et stigmatise
et de l’art, les accès d’une humeur atrabilaire pour un sain jugement
critique
. Mais ce vocabulaire interchangeable repose certa
our qui appartient à tous les tempéraments et à tous les âges, et les
critiques
ne disent pas autre chose lorsque, voyant dans ce
s dégorger, de sources plus fraîches, dans les vieux réservoirs de la
critique
, des nappes de sensibilité nouvelle. II Tou
re, lié à toute une sensibilité d’artiste, et la glose pédantesque du
critique
, se ressemblent tout juste comme un violon et une
Darlu, relevant dans une polémique la confusion grossière que fait ce
critique
entre notre nature animale expliquée par le darwi
t fait enfin de la séduction qu’exerce sur un Français l’intelligence
critique
unie à la flamme poétique : comme Boileau, comme
age le don de la lucidité ; qui, lorsqu’il a voulu faire le métier de
critique
, l’a fait supérieurement ; qui a tourné cette lum
ier de critique, l’a fait supérieurement ; qui a tourné cette lumière
critique
sur lui-même, sur nous-mêmes, sur sa ville, sur l
nture, qui nous laisse aujourd’hui assez froids. L’indifférence de la
critique
en ce qui concerne les tableaux de Fromentin ne s
e développeront dans le sens de l’intelligence, de l’analyse et de la
critique
beaucoup plus que dans celui de la création, mais
intelligence, pour que leur analyse soit nourrie d’expérience et leur
critique
visiblement compétente. Comme il faut que l’un de
appa à l’abdication et à la routine d’un Henner et d’un Ziem. Mais la
critique
et le public accueillaient avec froideur ses tent
ut assez vite abandonnée. Dominique eut un grand succès auprès de la
critique
et des lettrés, un succès moindre auprès du publi
ncé à la littérature. Buloz voudrait qu’il lui donnât des articles de
critique
, qu’il étudiât les grands peintres dans la Revue
e où les Maîtres d’autrefois étaient représentés comme la honte de la
critique
. Les témoignages sont, à cela près, unanimes sur
aujourd’hui assez clairement devant le regard de l’histoire et de la
critique
, et dont ces deux noms aident à comprendre les mé
, de l’« école du bon sens », et aussi dans sa littérature et dans sa
critique
. Dominique, roman de classe moyenne, reste le mei
i s’établit. Fromentin fut le peintre d’un Orient sans romantisme. Et
critique
il eut à peu près pour Rembrandt les sentiments d
à la différence de Gautier, c’est un esprit pourvu éminemment de sens
critique
, et qui, eût dit Faguet, a des idées, — il a réfl
t passionné que les choses qui sont fixes. » Mais son intelligence de
critique
dépasse de beaucoup ses moyens et sa volonté de p
cette égalité puissante qui existe entre l’histoire littéraire et la
critique
littéraire, fait dépasser même la première par la
pas même sur des tableaux, mais sur des sujets de tableaux. La partie
critique
de l’œuvre de Taine est également démodée : cette
le repose la critique d’art, subit les lois du genre. Au contraire la
critique
littéraire parle la même langue que les œuvres qu
ont pas moins formé pendant trente ans le massif le plus solide de la
critique
d’art. Fonction si exceptionnelle que la chaire q
nture de Fromentin et le roman ou la poésie de Sainte-Beuve, entre la
critique
de Fromentin et la critique de Sainte-Beuve paraî
an ou la poésie de Sainte-Beuve, entre la critique de Fromentin et la
critique
de Sainte-Beuve paraît s’imposer. Fromentin est u
’analyse, et tous deux deux romans d’analyse se ressemblant assez. La
critique
de Fromentin ne dédaigne pas la préparation histo
ation historique nécessaire à son sujet, mais elle est avant tout une
critique
de goût selon la formule du dix-huitième siècle,
é à admirer les géants de l’art « comme une brute », à déployer de la
critique
romantique, et, de fait, devant la Leçon d’Anatom
auts ne sont pas des résultats derniers. Le résultat dernier, pour la
critique
classique, c’est de former et d’épurer le goût, d
s qualités et ses défauts. Ainsi l’étude sur la Ronde de Nuit, longue
critique
très vigoureuse et serrée dans sa sévérité, concl
la Ronde de Nuit le poème de la lumière. Seulement, comme ce mode de
critique
romantique, qui correspond ici à mon goût, est, d
ous touchons par là, d’une façon générale, à une des antinomies de la
critique
littéraire ou artistique. Poussés à leurs extrémi
s extrémités logiques, l’intelligence et le jugement s’excluent : une
critique
à forme spinoziste par laquelle tout serait compr
serait compris comme naturel et nécessaire ne jugerait jamais, et une
critique
qui ne s’attacherait qu’à rendre des arrêts jouer
randes œuvres et des grands hommes le rôle d’un Dandin de comédie. La
critique
ne peut que tempérer l’intelligence et le jugemen
que donne l’homme vu derrière l’œuvre. Le peintre, s’il s’essaye à la
critique
, sera curieux de l’œuvre, et le littérateur curie
landais, il distingue ceux dont la vie est à peu près indifférente au
critique
dans l’appréciation de l’œuvre, et ceux dont la v
s tableaux de Rubens vise et atteint une évidence qui fait la joie du
critique
, surtout si ce critique est lui-même un idéologue
e et atteint une évidence qui fait la joie du critique, surtout si ce
critique
est lui-même un idéologue et un orateur comme Tai
tique est lui-même un idéologue et un orateur comme Taine. Mais si ce
critique
est aussi un peintre, comme Fromentin, il sera in
romentin les met dans une lumière parfaite. Il est peu de morceaux de
critique
plus satisfaisants que ses pages sur la Pêche mir
ns son moment et son acte, est une de celles qui vont le plus loin en
critique
comme en philosophie. « Si la main ne courait pas
vague et faible : il ne manque point à la règle qui veut qu’un grand
critique
apprécie gauchement ses contemporains. Ou, s’il g
qui s’est toujours senti à la fois paralysé et éclairé par sa faculté
critique
. « J’ai souvent été surpris, dit Maxime Du Camp,
de vue sur Raphaël, Michel-Ange, Léonard, Titien. Que serait-ce qu’un
critique
littéraire qui ne se serait jamais expliqué, fût-
lastiques. IV. Le romancier Si ces trois livres de voyage et de
critique
lui ont mérité grande estime, c’est son unique ro
rencontre a fait qu’au dix-neuvième siècle chacun de nos trois génies
critiques
, s’est risqué à écrire un roman, qu’ils n’en ont
te série, n’étaient les différences de degré qui font que sa place de
critique
est moindre, sa place de romancier plus haute. Do
yeux obstinément ouverts sur autrui et les a attachés à leur besogne
critique
. Mais c’est assez tard, et seulement quand sa vie
utrui. Professeur peu écouté, tourné en ridicule par l’opinion, cette
critique
locale l’exaspérait, non seulement comme une inju
ux qu’il ne l’eût fait lui-même, a choisi et creusé sa voie VI. Le
critique
Voici donc une définition extérieure, partiell
me créateur, très doué comme dissociateur d’idées, c’est-à-dire comme
critique
, écrivant d’ailleurs en une bonne langue qui peut
s, on sera conduit, semble-t-il, à voir, avec Matthew Arnold, dans la
critique
la véritable vocation d’Amiel, vocation d’où il e
tes d’analyses justes, profondes et qui vont loin. Et telles pages de
critique
publiées par lui, comme son article sur Rousseau,
réellement de premier ordre. Lui-même écrit : « Ma force est surtout
critique
: je veux avoir la conscience de toute chose. Com
ielle, de cette matière et de cette chair nécessaires pour former une
critique
bien vivante. Et puis l’intelligence n’est qu’une
itique bien vivante. Et puis l’intelligence n’est qu’une moitié de la
critique
. Son autre moitié c’est le goût. Ou plutôt une di
et enfin un cadre d’activité, une pratique, une technique, puisque la
critique
constitue un art particulier qui se réalise par d
qui se réalise par des moyens appropriés. De ces trois parties de la
critique
, la première, chez Amiel, dévore à peu près tout.
uel et charnel, de ces qualités de gourmet qui doivent, pour faire un
critique
complet, s’ajouter à celles du moraliste et du ps
de ce libertinage, au double sens du mot, qui doit entrer dans toute
critique
, au moins comme virus atténué, comme un germe de
n principe de santé. Enfin il répugne à la technique, au métier de la
critique
. Mettre sur pied quelques pages sur Rousseau, pou
ûte une peine infinie, des semaines de travail inhabile et gauche. La
critique
est une spécialité, et toute spécialité paraît à
e spécialité paraît à Amiel une limitation, une « pétrification ». La
critique
est une pratique, et Amiel écrit : « La vie théor
ensité, de réparabilité ; la vie pratique me fait reculer. » Aussi la
critique
a-t-elle été stérilisée chez lui par l’hypercriti
la critique a-t-elle été stérilisée chez lui par l’hypercritique, la
critique
d’autrui par la critique de lui-même. Les perspec
stérilisée chez lui par l’hypercritique, la critique d’autrui par la
critique
de lui-même. Les perspectives de la critique impl
critique d’autrui par la critique de lui-même. Les perspectives de la
critique
impliquent pour une moitié la clairvoyance, pour
ué à Amiel. Il a possédé plus que personne ce qui fait l’esprit de la
critique
, il n’a pas possédé ce qui en fait la matérialité
tien Amiel n’avait pas dans sa nature de quoi fournir matière à un
critique
efficace et complet. Mais le Journal lui marque s
l lui marque sa place dans un certain climat moral indispensable à la
critique
française, parmi ce groupe du Léman, où, depuis M
e française, parmi ce groupe du Léman, où, depuis Mme de Staël, notre
critique
est venue se recharger de conscience sérieuse et
s valeurs certaines sur nos tables et dans notre carte générale de la
critique
française. La critique est peut-être la seule bra
nos tables et dans notre carte générale de la critique française. La
critique
est peut-être la seule branche de notre littératu
bution et exercé une action. Bayle est le père du dix-huitième siècle
critique
(Bayle ou l’esprit critique privé de goût esthéti
Bayle est le père du dix-huitième siècle critique (Bayle ou l’esprit
critique
privé de goût esthétique) et il y aurait des page
sicien. Ce sont là des disciplines particulières, et pas plus qu’à la
critique
il ne consent intérieurement à la technique, à la
r » Amiel ? Le point de vue de ce Parisien ne saurait rester, pour la
critique
, étranger à l’être d’Amiel). Il y a une liberté n
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