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1 (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22
d’une vision nouvelle des choses. J’entends bien que chaque Poète ne crée pas à nouveau l’univers, mais il le crée en parti
nds bien que chaque Poète ne crée pas à nouveau l’univers, mais il le crée en partie pour ceux qui savent le lire et le comp
e crée en partie pour ceux qui savent le lire et le compléter ; il le créerait totalement si son œuvre était l’Œuvre définitive
s justes limites, son œuvre est parfaite. L’important, c’est qu’il le crée pour lui-même, lorsque, par les notions peu à peu
sentit palpiter, s’il est artiste autant qu’il fut poète, alors sera créée l’œuvre qui dira toute sa pensée. MM. Vielé-Grif
rêves. YELDIS. En l’ignorant tu le blasphèmes, avec la force qu’il a créée en toi. Tout passe, mais il demeure, sans cesse n
e s’exile dans les cloîtres du songe. Mais voici la crise. « Pourquoi créer , pourquoi donner au monde mauvais la plus vierge
ns la vie présente, et sans voir qu’il a passagèrement déchu, il veut créer une Beauté qu’il imagine vivante et mortelle comm
la Vie et la voit éternelle en ses principes d’activité et d’amour. «  Crée donc en la vie, tu créeras en l’éternité, et aime
rononce la vanité de tout effort — et pourquoi donc alors l’effort de créer  ? Ne devrait-elle pas indiquer au moins le ressor
œuvre que le moi tend à prendre conscience ; c’est en créant qu’il se crée . Si l’on veut laisser de côté un illogisme partie
2 (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260
ibre et d’harmonie ! — comme d’ailleurs Balzac, en dépit de sa hâte à créer , saluait un peu de son idéal personnel dans les p
  Si l’on en croit les Grecs, le poète est celui qui fait, celui qui crée  ; il faut les croire ; — ΠΟΙΗΤΗΣ — dans ce simple
seul au monde, constituant à lui tout seul le monde, et continuant à créer . Car — et j’exagère à dessein — par définition il
continuant à créer. Car — et j’exagère à dessein — par définition il crée son œuvre de toutes pièces, de rien, ainsi que Di
éfinition il crée son œuvre de toutes pièces, de rien, ainsi que Dieu créa le monde ; il tire de lui-même son monde : à ce p
la réciproque fatale — aussi bien, il ne vaudra qu’autant qu’il aura créé — non pas indiqué, ébauché : créé. Si hautes que
, il ne vaudra qu’autant qu’il aura créé — non pas indiqué, ébauché : créé . Si hautes que semblent ses idées, si purs ses se
on disputera de ses vertus philosophiques ou humaines, — mais il aura créé . — Il faut se souvenir que le cerveau le moins hu
èmes ? Ils ont en face d’eux l’univers qui les tente. Eux aussi vont créer . Mais non plus seulement une œuvre : dans cette œ
t travaillant seulement sur épreuve, aux ciseaux. Si hâtivement qu’il créât pourtant, il créait ; il avait de l’art une conce
ment sur épreuve, aux ciseaux. Si hâtivement qu’il créât pourtant, il créait  ; il avait de l’art une conception instinctive qu
ération du vers, de l’inspiration, là, proclame pour tous le droit de créer , et selon soi-même. Ils dirent encore : « Celui-
te. Monde des idées et monde des corps, il saura célébrer toute chose créée … mais par le moyen artistique d’une nouvelle créa
3 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »
stances et en contacts ce phénomène indistinct et solitaire. Or, pour créer ces apparences, le moi ou l’esprit fait un usage
est par ce double geste d’association et de dissociation que l’esprit crée la diversité du monde phénoménal et rend lu conna
ande leur activité, on ne saurait attribuer d’autre raison d’agir, de créer la réalité phénoménale et d’en déterminer les for
ui s’en peut emparer. En même temps le triomphe de ce pouvoir d’arrêt crée dans l’esprit une fiction : quelque objet fragmen
ausé par les lois formelles que l’on vient de dire, que s’élève, pour créer le réel, ce pouvoir arbitraire de l’esprit qui, s
a tirant du chaos pour la réaliser. *** En ce qui touche aux réalités créées sous l’action d’une utilité vitale, comme en ce q
us l’action d’une utilité vitale, comme en ce qui touche aux réalités créées sous l’action d’une utilité de connaissance, il e
i la rendent saisissable. Cela est aisé pourvu que parmi les réalités créées par cette autre faune de l’utilité, comme on l’a
te autre faune de l’utilité, comme on l’a fait à l’égard des réalités créées par une utilité de connaissance, on choisisse cel
r elles-mêmes aucune réalité objective, mais elles sont des moyens de créer des réalités, c’est-à-dire des phénomènes, mœurs,
4 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
, les écrivains et les poètes du siècle de Louis XIV avaient fini par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latin
us les vers : Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux. Il créa la langue improvisée, rapide, concise du journali
, rapide, concise du journalisme, et avec la langue du journalisme il créa cette puissance moderne de la multiplication de l
multiplication de l’intelligence d’un seul dans l’esprit de tous ; il créa le dialogue universel, incessant de l’esprit huma
t puissamment, contre l’intention de Richelieu son fondateur, sinon à créer (car ce ne sont pas les grammairiens qui créent l
son fondateur, sinon à créer (car ce ne sont pas les grammairiens qui créent les langues, ce sont les ignorants), du moins à c
a main qui prétendait la façonner à la servitude, n’avait pas tardé à créer contre tout despotisme une force ingouvernable pa
nature et à son insu le corps représentatif de la pensée. Elle avait créé , en face du corps de la noblesse, du corps parlem
rs à la médiocrité. Pourquoi, nous dira-t-on ? Parce que la nature ne crée pas quarante ou mille supériorités de la même tai
peut perdre l’une sans diminuer l’autre. Ce n’est pas le génie qui a créé l’Académie française, c’est Richelieu, c’est-à-di
é complétement trompée, et que là où le cardinal de Richelieu voulait créer une institution de servilité, il n’ait créé, sans
nal de Richelieu voulait créer une institution de servilité, il n’ait créé , sans le prévoir, une institution de force collec
ctive et d’indépendance. C’est ce qui arrive toutes les fois que l’on crée un corps : on croit créer un instrument, et l’on
C’est ce qui arrive toutes les fois que l’on crée un corps : on croit créer un instrument, et l’on crée un obstacle ; on veut
s fois que l’on crée un corps : on croit créer un instrument, et l’on crée un obstacle ; on veut organiser une règle, et on
ouvent le plus indigent des travaux humains. Je voulais que la France créât le budget des lettres ; je voulais que l’écrivain
mun, cours dans tout l’univers. Le véhicule des idées générales était créé et il s’appelait la littérature française. En peu
5 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVI »
— La théorie et la pratique — Reproches immérités. — Enseigne-t-on à créer les images ? — La preuve par les écrivains. Les
cuse, entre autres reproches, de vouloir enseigner de toutes pièces à créer les images. M. Philéas Lebesgue est un de ceux qu
voir le don, il faut avoir le talent, et ni le don ni le talent ne se créent . Cela reste vrai même avec notre enseignement, mê
par l’un des derniers chapitres, celui qu’il intitule : « Comment on crée les images ». Là repose toute la science du Verbe
e ne suis guère disposé à croire avec lui que l’on puisse apprendre à créer des images ; à les recomposer, à les arranger, je
pas du tout l’air d’un paradoxe. Il est vrai que j’ai conseillé, pour créer les images, de les « renouveler », de « pousser l
6 (1911) Nos directions
’Ermitage, dès 1896 ; avec Gide, dont il est devenu un intime, il y a créé un mode de dialogue critique original, à partir d
novembre 1911, sa « tragédie populaire » en vers libre, Le Pain, est créée au Théâtre des Arts. L’intérêt de cette publicati
ibre et d’harmonie ! — comme d’ailleurs Balzac, en dépit de sa hâte à créer , saluait un peu de son idéal personnel dans les p
e. Si l’on en croit les Grecs, le poète est celui qui fait, celui qui crée  ; il faut les croire ; — ΠΟΙΗΤΗΣ — dans ce simple
seul au monde, constituant à lui tout seul le monde, et continuant à créer . Car — et j’exagère à dessein — par définition, i
continuant à créer. Car — et j’exagère à dessein — par définition, il crée son œuvre de toutes pièces, de rien, ainsi que Di
finition, il crée son œuvre de toutes pièces, de rien, ainsi que Dieu créa le monde ; il tire de lui-même son monde : à ce p
la réciproque fatale — aussi bien, il ne vaudra qu’autant qu’il aura créé — non pas indiqué, ébauché : créé. Si hautes que
, il ne vaudra qu’autant qu’il aura créé — non pas indiqué, ébauché : créé . Si hautes que semblent ses idées, si purs ses se
on disputera de ses vertus philosophiques ou humaines, — mais il aura créé . Il faut se souvenir que le cerveau le moins huma
oèmes ? Ils ont en face d’eux l’univers qui les tente. Eux aussi vont créer . Mais non plus seulement une œuvre : dans cette œ
travaillant seulement sur épreuves, aux ciseaux. Si hâtivement qu’il créât pourtant, il créait ; il avait de l’art une conce
ent sur épreuves, aux ciseaux. Si hâtivement qu’il créât pourtant, il créait  ; il avait de l’art une conception instinctive qu
ation du vers, de l’inspiration ; là, proclamé pour tous, le droit de créer , et selon soi-même. Ils dirent encore : « Celui-c
te. Monde des idées et monde des corps, il saura célébrer toute chose créée … mais par le moyen artistique d’une nouvelle créa
usement de Marivaux, et soudain, parle miracle de sa seule sincérité, créait dans un milieu de fiction aimable quelques êtres
on tempérament, réalisa son mode classique personnel. Il importe d’en créer d’autres. Aussi bien, si, quittant le point de vu
. Classicisme : précision et généralisation concordantes, capables de créer une « vie » et des « hommes » à côté de la vie et
re pièce révélait une esthétique unanimiste, et un don merveilleux de créer de la vie. La seconde une pleine possession de la
tèlement que nous admirons dans ses plus personnels poèmes ; il sent, crée des êtres, mais parle pour eux. Et non dans tout
l’art de « plein air » — il faut bien le dire — des Grecs, avec l’art créé par Racine, art nuancé, discret, subtil, art « en
ux exemples suffiront. Le vers-libre commande le geste, le vers-libre crée le mouvement, le vers-libre est par essence, dyna
ue le dramaturge n’a plus le droit d’aider, ces êtres se montrent, se créent , atteignent jusqu’à un paroxysme d’action, celui
se formulant à haute voix et devant tous, il s’affirme, se trouve, se crée . L’idée du « risque » naît en lui ; il suffira d’
force à exprimer le peu d’« idée » que renferme tout sentiment ; elle crée une véritable atmosphère où respirent Gygès, Nyss
qu’il faut de musique — deux pages — pour préparer à l’action et lui créer une ambiance ; de même, entre chaque tableau, jus
simple diction ; ils chantent, oui, mais comme on parle. M. Debussy a créé pour eux une sorte de chant naturel qui suit le t
à l’Œuvre, enveloppé tels drames scandinaves de l’atmosphère homogène créée par des décors de Denis, de Vuillard42, arabesque
ons, ne nous le dissimulons pas, moins esthétiques que sensuelles. Il crée immanquablement, à la longue, un amollissement qu
folle impatience règne !… l’impatience du créateur qui va achever de créer . C’est sur une œuvre d’art qu’il faut que le ride
suffit que leurs vues concordent. Celui-ci animera ce que celui-là a créé . Large éclat des décors ; fantaisie rare des cost
peintre s’étonne de ce que le geste du maître de ballet qui les mêle, crée avec ces couleurs des rapports et des chatoiement
des contes de notre enfance. Que cela est donc russe, que des Russes créèrent , mais que cela est donc aussi français ! Quelle f
ns la maturité de sa carrière : Andromaque, Phèdre et Iphigénie. Il a créé de toutes pièces Bérénice et Britannicus, Bajazet
poétique et une autre rythmique, pourquoi nous ne désespérons pas de créer peut-être une tragédie. Non pas « la tragédie » —
le signe d’un art décadent, ce n’est pas l’anarchie, l’impatience de créer autrement, la folie, mais bien précisément cette
éveillent. Les choses s’abîment dans les mots ; les mots, au rebours, créent les choses. Adonis naît d’Adonaï, Hadrien de Dioc
tase de Sainte-Thérèse ! M. d’Annunzio ne saurait plus douter d’avoir créé une œuvre belle ; il n’a daigné y fondre que des
rend le masque de la foi pour dissimuler sa défaite, et qui s’imagine créer encore, parce qu’il garde en main le métier le pl
lement celle-là ! Le plus souvent l’une supplée à l’autre : l’artiste crée ce qu’il n’a pas vécu. Si vous voulez parler de «
netière ne dit pas tout à fait vrai, quand il insinue que Racine « ne crée pas », mais qu’il « utilise ». Racine fait plus :
ntrigues et psychologue, créateur d’autres hommes… et qui se lasse de créer … Qu’il est donc près de nous !… Quel encouragemen
it ici autant de barbarismes, d’inversions saugrenues, de néologismes créés pour les besoins immédiats de la mesure ou de la
les et solides. Lorsque M. Rostand, dans la plénitude de sa maîtrise, crée avec application, sans souci de la scène, que cré
de de sa maîtrise, crée avec application, sans souci de la scène, que crée-t -il donc ? Il crée Un Soir à Hernani, c’est-à-dire
rée avec application, sans souci de la scène, que crée-t-il donc ? Il crée Un Soir à Hernani, c’est-à-dire du Hugo narratif,
ription alternant, la familiarité et l’emphase, tout l’art que Hugo a créé et dont la Légende des Siècles est le monument ad
ier de près, en philologue, la règle conventionnelle du numérisme77 a créé peu à peu chez nous une habitude d’oreille et de
(dont on s’étonnerait à juste titre de ne pas rencontrer le nom ici) crée de toutes pièces une forme intermédiaire entre le
aque unité expressive de la pensée, chaque unité logique du discours, créera une unité rythmique dans la strophe. Corollaire :
a césure « émotive » surajoutée prend le pas sur la césure obligée et crée à elle seule le rythme… Mais si l’alexandrin cont
e Chemineau (1897). 11. Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, a été créé le 27 décembre 1897, au Théâtre de la Porte Saint
que d’Émile Augier (1820-1889) a été lancée par La Ciguë (1844). 14. Créées respectivement en 1882 et en 1885, Les Corbeaux e
es les plus jouées d’Henry Becque (1837-1899). 15. Le Théâtre-Libre, créé par André Antoine en 1887, s’était efforcé de pro
ce moment, est l’auteur d’une dizaine de pièces dont plusieurs furent créées au Théâtre Antoine. 18. La pièce de Paul Hervieu
oine. 18. La pièce de Paul Hervieu (1857-1915), Les Tenailles, a été créée au Théâtre français en septembre 1895. 19. Mauri
ncore avec Lucien Descaves (1861-1949) pour Oiseaux de passage, pièce créée au Théâtre Antoine en 1904. 20. Fondé en 1893 pa
t, sans avoir subi le prestige du naturalisme. » Aurélien Lugné-Poe a créé La Noblesse de la terre, de Maurice de Faramond,
en 1906 avec son drame bourgeois, Le Voleur ; en 1911, Après moi est créé à la Comédie Française. 32. Le Roi Candaule a d
e en volume en 1901, aux Éditions de La Revue blanche. La pièce a été créée par Lugné-Poe le 9 mai 1901 ; mal accueillie par
4, L’Échange (dans sa première version) est publié en 1901 et ne sera créé sur scène qu’en 1914, par Jacques Copeau. 37. So
e, à Paris, sous la direction d’André Messager. 40. Monna Vanna est créé en 1902. 41. Enthousiasmé par le spectacle donné
trateur de la Comédie Française, Albert Carré (1852-1870) a notamment créé sur scène Pelléas et Melisande de Debussy. 44. L
elques œuvres lyriques, dont Bérénice (1909), « tragédie en musique » créée sur scène en 1911. 45. Shéhérazade, poème symph
osé par Stravinsky en 1909-1910, sur une commande de Diaghilev, a été créé à l’Opéra de Paris le 25 juin 1910 par les Ballet
et composé par Adolphe Adam sur un livret de Théophile Gautier, a été créé à l’Opéra de Paris en 1841. 47. Alexandre Nikola
noré, au Mercure de France (1911). 66. Cette pièce en alexandrin fut créée au Théâtre de la Porte Saint-Martin durant l’anné
temps, Constant Coquelin (dit aussi Coquelin l’aîné, 1841-1909) ayant créé le rôle de Cyrano, Sarah Bernardt (1844-1923) cel
uc de Reichstadt, l’Aiglon. 68. L’Aiglon, drame en six actes, a été créé le 15 mars 1900. Catulle Mendès a marqué à plusie
Bijoux de la délivrance (1872). 71. La comédie Les Romanesques a été créée le 21 mai 1894. 72. La Samaritaine, présentée c
Samaritaine, présentée comme un « évangile en trois tableaux », a été créée le 14 avril 1897. 73. Albert Glatigny (1839-1873
e ; proche de Moréas, il fut le secrétaire de la revue Vers et Prose, créée par Paul Fort. 98. L’Amour sacré, recueil de po
7 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
otre Âme. * *   * Seul vit le Moi ; et seule est sa tâche éternelle : créer . Mais la création résulte des idées actuelles. No
tre essence intime ; puis, la croyant véritable, nous continuons à la créer pareille ; et nous souffrons ensuite de ses incoh
elles, même revêtues de l’unité parfaite. Il changera son habitude de créer  ; et, au-dessus de l’univers présent, il bâtira u
ntement à la vue de sa toute-puissance, souriant à l’Illusion qu’il a créée , reprenant, — mais pour se jouer, en charmeur, av
tait aussi le contemporain-de nos pessimismes : mais il a joyeusement créé pour nous un mode nouveau de l’émotion artistique
tacher à la destination totale de l’art. L’art, nous dit Wagner, doit créer la vie. Pourquoi ? Parce qu’il doit poursuivre vo
it extérieures à lui sont uniquement ses idées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie. Mais l’
nt ses idées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie. Mais l’habitude funeste des mêmes créatio
a cessé désormais de nous être un plaisir. Et la Vie que nous avions créée , créée afin de nous donner la joie créatrice, a p
é désormais de nous être un plaisir. Et la Vie que nous avions créée, créée afin de nous donner la joie créatrice, a perdu so
onde saint d’une meilleure vie : meilleure, parce que nous la pouvons créer volontairement, et savoir que nous la créons. C’e
parce que nous la pouvons créer volontairement, et savoir que nous la créons . C’est la tâche même de l’Art. Mais où l’artiste
’est que l’artiste, et ceux à qui il veut communiquer cette vie qu’il crée , ne pourront, par suite de leur habitude mentale,
la peinture fut modifié ; des signes nouveaux s’y introduisirent, qui créèrent à leur ton des sensations nouvelles. Cependant l’
entôt, comme aux littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie qu’ils concevaient. Aussi voulurent-
Elle n’y suffirait nullement. Les poètes, les peintres symphonistes, créent bien des émotions, comme les musiciens ; mais ils
ymphonistes, créent bien des émotions, comme les musiciens ; mais ils créent des émotions tout autres, dont la différence, d’a
t surnaturelles. Plus tard, un non moindre génie, Pierre-Paul Rubens, créa les plus intenses symphonies de la couleur. Il fu
ien, serait-ce vraiment chimérique ? I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens ou la vie de l
ne, qui est tout cela. L’art doit encore être réaliste : la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie ap
sens du possible et du réel, à travers lequel, désormais, devra être créée toute vie. Par une illusion qu’il subit après se
ne récréation artistique. La littérature, dans son effort essentiel à créer une vie plus vivace, marche sans cesse vers l’ana
térogénéité intellectuelle. Le premier effort de la littérature fut à créer les légendes fabuleuses, les narrations épiques,
plus haut les origines de notre littérature. Les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impuissants à reconstitue
nouvelles âmes arrivèrent au chemin de l’évolution artistique. Elles créèrent d’abord des légendes, puis des drames. Le théâtre
es : la vie colorée, chaude, bruyante, d’une race sanguine. Corneille créa les drames plus reposés, plus nobles, d’une race
ensuite par une philosophie pleine de lumière et de sincérité. L’âme crée ses idées : les idées résultent des voûtions, et
, comme des conflits de motifs, poursuivant le plaisir. Et ainsi il a créé des âmes qui sont des conflits de motifs : Julien
nos réalistes et naturalistes français, qui ramènent le romantisme à créer une vie toujours purement sensible, mais plus nor
destination assignée par Wagner à toute forme de l’art : elle a voulu créer , au-dessus de la réalité habituelle, la réalité s
s césures des phrases, à la façon de périodes mélodiques, destinées à créer l’émotion. L’éloquence de Cicéron, de Salluste, d
sujet notionnel de leurs œuvres. Ronsard, sous le prétexte d’élégies, créa de superbes symphonies de couleurs et de rythmes,
s plus sereines et plus hautes ; et cet inventeur prodigieux, Hugo, a créé la poésie romantique, évoquant les émotions d’une
, comprenez l’effort de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche en créa
rs modes vitaux : les artistes auront l’art ; et la vie complète sera créée , par l’alliance de tous ses modes. » IV Qu
jeudis ; dans la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art et de le recevoir, où elles seront exc
es musiciens, toujours, furent pleinement réalistes ; ils n’ont point créé pour la musique des émotions nouvelles, mais seul
rme plus complexe, l’emploi des accords : quelques sons nouveaux sont créés , par des alliances de notes. Enfin, les notes et
aspect sensible, des choses qu’ils signifient : l’artiste plasticien crée la peinture au lieu de la statuaire, le littérate
selle, très simple et comprise par tout un peuple. Puis tels artistes créèrent des émotions qui devinrent incompréhensibles aux
argé d’une signification spéciale. Puis les Grecs Ctesibius et Hiéron créèrent un instrument déjà plus complexe, l’Orgue, dont l
oderne avait été préparée par quelques essais de Palestrina. Elle fut créée en Allemagne, vers la fin du xviie  siècle, par l
le dernier représentant de la musique du moyen âge, Sébastien Bach a créé la musique moderne ; il lui a donné les émotions
nt plus cruel. Alors l’âme hautaine du poète — elle sait bien qu’elle crée volontairement sa peine — saisit le chant de ses
un peu triste. À l’art furent donnés quelques maîtres admirables qui créèrent sagement, par les procédés spéciaux de leur temps
ui enlèvent entièrement à la réalité coutumière, Beethoven seul les a créés . Il méritait d’être compris par un petit nombre,
nature humaine. VI Pendant que la musique instrumentale moderne créée par Sébastien Bach, était légitimée par le maître
l’asservit. Et cependant le romantisme eut un résultat précieux : il créa l’harmonie. Les musiciens antérieurs, et Beethove
 ; mais il ne fit aucun usage artistique des termes qu’à profusion il créait . Tandis que les Italiens improvisaient quelques a
romantiques le compositeur Jacques Offenbach ? Celui-là, du moins, a créé une vie d’émotion spéciale. Son œuvre, close enco
plan total les développements de sa mélodie. Une consciente logique a créé le thème, avec — mais rien au-delà — son expansio
eule : M. Mallarmé crut que la poésie devait signifier quelque chose, créer un mode entier de la vie. Mais à cette destinatio
devait signifier, et par quels moyens. La poésie devait être un art, créer une vie. Mais quelle vie ? Une seule réponse étai
 : la poésie, art des rythmes et des sons, devait, étant une musique, créer des émotions. Or les émotions, dans notre âme, so
que la langue émotionnelle des syllabes : et puis cette musique même crée une vie moins pleine que la musique dramatique, o
; ils vont dans un jardin prodigieux, hors du monde que leur habitude créait . Toutes fleurs s’étalent plus larges ; les tiges
nt les eaux sont gelées éternellement. Il aurait pu, jadis, chanter —  créer  — une autre région : là il aurait vécu, abrité de
gonie ; vainement il a nié l’espace qui le tient, et qu’il sait avoir créé . L’habitude cruelle le rive au sol : il peut mépr
sur Wagner ; il l’avait montré conduit par son génie, lui musicien, à créer le drame complet et vivant, qu’aurait dû créer la
génie, lui musicien, à créer le drame complet et vivant, qu’aurait dû créer la littérature. Ici, M. Mallarmé composait un poè
’analyse. Il ne s’est point arrêté cependant à ces formes qu’il avait créées . Logicien, il a poursuivi ses recherches ; et art
était une réalité de fiction, vivant dans l’âme du poète, contemplée, créée par ses yeux. Il a voulu ensuite analyser cette v
analyser cette vision : et, pour le considérer plus joyeusement, il a créé un monde plus subtil. Alors il a découvert que le
e ». Et non pas un fou pareil à tel autre récitateur merveilleux, qui crée aussi un monde différent, mais de façon instincti
rt enfin symbolique. Mais son œuvre devra sans doute à la vie qu’il y crée , à la noble hauteur des pensées et à l’expressive
oies d’une existence princière. Il sera un halluciné : mais, comme il créera ses rêves volontairement, dans toute leur suite,
te leur suite, il sera aussi un artiste. L’artiste est celui qui peut créer une vie. Cependant le prince, si même des nécessi
vain. C’est que l’art, en même temps qu’il exige un esprit capable de créer la vie, exige également la faculté de réaliser au
créer la vie, exige également la faculté de réaliser au dehors la vie créée  ; il comporte une part manuelle, le travail de la
l fraya. Son humeur impatiente, le continu besoin qu’il ressentait de créer , ne lui permettaient point des lectures bien vari
rt… L’Esprit est le fond de l’Univers. Comprendre, c’est le reflet de créer 15. Une telle conception de l’univers eût peu sé
aître, à s’épandre en de multiples et incessantes idées. Vivre, c’est créer des idées ; jouir, c’est se sentir les créant. Ce
s étaient plus réelles que d’autres : nous nous sommes astreints à ne créer que celles-là. Et la joie naturelle des libres cr
éjà était énoncé dans Claire Lenoir : Comprendre, c’est le reflet de créer . Volontiers, dans ses livres, M. de Villiers ex
t il les conçoit réels. Il ignore notre vision moderne des choses. Il crée , à son insu, des âmes pareilles à son âme, parfai
nous, ne valent leur pleine valeur que pour l’âme princière qui les a créées . Et pourtant, celles mêmes qui paraissent le plus
rimés et rythmés régulièrement. Il a déféré à la prose le pouvoir de créer l’émotion par un enchaînement sonore de rythmes e
Mais, comme il vit avec une extrême intensité la vie des mondes qu’il crée , il sait traduire, dans sa phrase, l’émotion des
des apparences aujourd’hui nécessaires. Et, après que nous les avons créées , confuses et désordonnées, dans la Sensation, il
es avons créées, confuses et désordonnées, dans la Sensation, il faut créer ces apparences à nouveau par la Science, qui leur
isque l’Univers est la création tout apparente de l’âme, et que l’âme crée ses idées, nécessairement, sous le mode de la rel
lus exactement, il admet que l’esprit subit la connaissance, et ne la crée point. Force est maintenant à M. Renan de nous ex
ité des personnes humaines. L’humanité n’est pas une espèce homogène, créée d’un seul acte, avec une raison qui la distingue
ite aveuglément : la nature que nous avons autour de nous n’a pas été créée pour nous. Il faut donc que l’homme, comprenant l
 — dans quelque Serapeumf bienheureux, ils échangeront leurs visions, créeront ensemble des vies suprêmes, par le moyen d’un voc
s ? Nous savons que le monde est un vain rêve ; que, seule, notre âme crée ses visions. Et, par la sainte jouissance de l’ar
fondée, où les Sages, à l’aide de merveilleux instruments chimiques, créent , suivant les besoins, des organes divers. La plup
ger. Tel serait, d’après M. Taine, notre régime moderne. Napoléon l’a créé pour son usage personnel : désormais son mécanism
ses d’une méthode invariable. Cette méthode, cependant, M. Taine l’a créée si complexe, et en même temps si homogène, qu’il
ment à se constituer une vision originale, au travers de laquelle ils créent ensuite leurs ouvrages, quelques-uns apportent na
s âmes ordinaires : et ce sont les âmes géniales, qui peuvent ensuite créer des œuvres admirables, ou baroques, ou vulgaires,
s, doivent sans cesse travailler à modifier cet esprit primitif, à se créer une âme nouvelle, meilleure, plus originale. Mais
e, que nulle de ces idées n’a été cherchée ; que ce genre n’a pas été créé par des méditations théoriques, mais s’est imposé
lzac, les Dickens et les Victor Hugo, ceux qui, avec des mots, ont su créer de la vie. On me dit que le public a cessé de le
é. Cette réalité n’est guère plus réelle, probablement, que celle que crée pour nous le génie des poètes ; mais, enfin, nous
iba les empiristes, ou évolutionnistes, qui admettent que le monde se crée au hasard, mais sous la domination de lois, et qu
la raison, fort simple, en est que l’univers est l’œuvre de nos âmes, créé par nous suivant les divers motifs que nous pouvo
, sinon toujours les idées, les pensées intimes de M. Crookes ? L’âme crée le monde, qui est son reflet, l’enfantement de se
ou d’une autre, c’est-à-dire suivant les motifs qui la dominent, elle crée le monde de différentes façons. Voilà pourquoi le
de certains ordres de faits : c’est un premier effort de ta pensée à créer l’univers harmonieusement. Tu t’amuseras de ses h
orps, de double personnalité, de clairvoyance, etc. Déjà même ils ont créé un mot scientifique, la télépathie ; et on sait q
ir d’adorer le Créateur dans le plus magnifique des lieux qu’il avait créés . Saint François, en vérité, n’est point venu en P
’apprête à les admirer ; à peine si on ne les félicite pas de vouloir créer à Orange un Bayreuth français. Et l’on offre à M.
8 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
ettre que l’homme qui avait écrit Tristan et qui était à la veille de créer Parsifal, ait agi sans discernement. Si Wagner n’
ien, serait-ce vraiment ridicule ?   I L’Art, a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la vie des sens, ou la vie de
ne, qui est tout cela. L’Art doit encore être réaliste ; la vie qu’il créera sera faite des éléments qui constituent la vie ap
n sens du possible et du réel, à travers lequel, désormais, doit être créée la vie. L’univers apparaît dominé par des lois co
ne recréation artistique. La littérature, dans son effort essentiel à créer une vie plus vivante, marche vers l’analyse, comp
térogénéité intellectuelle. Le premier effort de la littérature fut à créer les légendes fabuleuses, les narrations épiques,
lus haut les origines de notre littérature : les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impuissants à reconstitue
nouvelles âmes arrivèrent au chemin de l’évolution artistique. Elles créèrent d’abord des légendes, puis des drames. Le Théâtre
haude, bruyante, — au fond creuse — une race très sanguine. Corneille créa les drames plus reposés, plus nobles, d’une autre
e drame : elle le tua. Dès le début un merveilleux artiste, Racine, a créé la vie artistique sur les éléments de cette vie n
s à des drames que les dialogues de Platon : moins encore, car Platon créait des entretiens véritables, tandis que souvent les
profonde et suprême, éclairée par une philosophie merveilleuse. L’âme crée ses idées : les idées résultent des volitions, et
Flaubert, c’est MM. de Goncourt et Zola qui ramènent le romantisme à créer une vie toujours purement sensible, mais plus nor
destination reconnue par Wagner à toute forme de l’Art : elle voulut créer , nu dessus de la réalité habituelle, la réalité s
s césures des phrases, à la façon de périodes mélodiques, destinées à créer l’émotion. L’éloquence de Tite-Live, de Cicéron,
lente et parfois monotone symphonie de nobles sentiments. Victor Hugo créa la poésie romantique, évoquant les émotions seule
, comprenez l’effort de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche en créa
leurs modes vitaux : les artistes amont l’Art : la vie complète sera créée , par l’alliance de tous ses modes 24. IV J’
eul besoin de sa hautaine différence, une vie supérieure, puissamment créée au dessus de notre réalité vulgaire qu’il ne perç
ages de ses œuvres ne vivent point pour nous la vie totale qu’il leur crée . Mais M. le comte de Villiers de l’Isle-Adam conn
ré ces défauts, une phrase surgit, qui bouleverse l’âme et la force à créer la plus intense vie d’une émotion précise.26 Un a
jeudis : dans la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art et de le recevoir, où elles seront exc
rence légendaire et symbolique la vie très-moderne des émotions qu’il créait . [NdA] 20. L’histoire en ces temps antiques, fut
9 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
à analyser le langage, comment les premiers hommes auraient-ils pu le créer  ? L’objection ne porte que contre une invention r
appliqués au spontané. L’enfant qui apprend sa langue, l’humanité qui crée la science n’éprouvent pas plus de difficulté que
lité interne de l’esprit. Il est également faux de dire que l’homme a créé avec réflexion et délibération le langage, la rel
es à propos des choses, ou plutôt il se raconte lui-même. L’enfant se crée à son tour tous les mythes que l’humanité s’est c
ême. L’enfant se crée à son tour tous les mythes que l’humanité s’est créés  : toute fable qui frappe son imagination est par
es plus importantes de la connaissance humaine que le XIXe siècle ait créées  ? Quel résultat historique que la classification
les langues, nous touchons le primitif. Les langues, en effet, ne se créent pas de procédés nouveaux, pas plus qu’elles ne se
effet, ne se créent pas de procédés nouveaux, pas plus qu’elles ne se créent de racines nouvelles. Tout progrès pour elles con
outer de nouveaux. Le peuple et les enfants seuls ont le privilège de créer des mots et des tours sans antécédent, pour leur
ombiner arbitrairement des sons pour désigner une idée nouvelle, ni à créer une forme grammaticale pour exprimer un nexe nouv
a pensée humaine. L’histoire des religions est encore presque toute à créer . Mille causes de respect et de timidité empêchent
eurs tout humaines. Longtemps encore après que les modernes se furent créé des moyens d’observation plus parfaits, il resta
es croyances superstitieuses. Chaque nation y dépense de son âme, les crée de sa substance. Tacite, quel que soit son talent
acré est une pro-duction exclusivement asiatique. L’Europe n’en a pas créé un seul 138. Un autre caractère non moins essenti
soient une affaire de race, puisque des peuples indo-germaniques ont créé des religions tout aussi bien que les peuples sém
ire, la Grèce présente des germes non équivoques des procédés qui ont créé en Orient des révélateurs, des hommes-dieux et de
ymbolisme allégorique. Puis enfin le symbolisme réfléchi, l’allégorie créée avec la conscience claire du double sens, lequel
us, Pan et les Grâces n’avaient pas pour les hommes primitifs qui les créèrent un sens différent de celui qu’ils ont dans le par
es étranges. Pleines de vie et de vérité pour les peuples qui les ont créées , elles ne sont pour nous qu’un objet d’analyse et
éaliser le beau est légitime, et le génie a toujours le même droit de créer . L’œuvre belle est celle qui représente, sous des
10 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
sur laquelle puisse s’appuyer le poète ou le romancier, est encore à créer  ; et c’est le poète même ou le romancier, ce sont
romancier, ce sont les Shakespeare ou les Balzac qui contribuent à la créer et en rassemblent d’instinct les éléments. Ce qui
innombrables fibres qui relient entre elles les cellules cérébrales. Créer , c’est savoir être à la fois subtil comme la pens
action, perpétuel rayonnement du dedans au dehors. La vraie beauté se crée ainsi elle-même à chaque instant, à chacun de ses
st peut-être une imposture. » Partout où l’expression se trouve, elle crée une beauté relative, parce qu’elle crée la vie. L
l’expression se trouve, elle crée une beauté relative, parce qu’elle crée la vie. Le formalisme dans l’art, au contraire, f
ses forces, et c’est surtout dans le domaine de la pensée qu’il peut créer quelque chose. Le poète même, pour créer, doit êt
aine de la pensée qu’il peut créer quelque chose. Le poète même, pour créer , doit être un penseur, un constructeur de système
é, que le génie semble aussi tout spontané, enfin que les êtres qu’il crée et anime de sa vie aient eux-mêmes cette spontané
s de contact avec elle qu’il nous intéresse le plus. Les grands types créés par les auteurs dramatiques et les romanciers de
e, d’un pays, enfin de tout un groupe d’autres êtres. Les personnages créés par Shakespeare sont symboliques en même temps qu
11 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
nément, tout comme la société, la famille, l’art, le langage. Vouloir créer artificiellement une religion est aussi impossibl
uloir créer artificiellement une religion est aussi impossible que de créer artificiellement une langue, une société, une épo
, est tout à fait semblable à l’illusion des utopistes qui voudraient créer a priori une société absolument nouvelle, ou à l’
lus philosophiques les sociétés existantes, de même qu’ils ne peuvent créer des langues (au moins en dehors de la science), m
giques, analytiques, en un mot philosophiques, de même ils ne peuvent créer des religions, mais ils peuvent transformer les r
e l’on proposait il y a une trentaine d’années. Alors on proposait de créer un dogme, une église, des cérémonies, tout à nouv
el presque tous nous avons été élevés. Or, autant il est difficile de créer dans une société des habitudes nouvelles sans auc
12 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »
ils, comme Gil Blas, Manon Lescaut, Clarisse Harlowe et Candide. Dieu crée dans l’intuition ; l’homme crée dans l’inspiratio
ut, Clarisse Harlowe et Candide. Dieu crée dans l’intuition ; l’homme crée dans l’inspiration, compliquée d’observation. Cet
l’invention du poëte ; et, pendant que Shakespeare fait Shylock, elle crée le happe-chair. Shylock est la juiverie, il est a
fficacité des types. L’homme est une prémisse, le type conclut ; Dieu crée le phénomène, le génie met l’enseigne ; Dieu ne f
t un Adam ; à lui se rattache la famille des rêveurs. D’autres Adams, créés par les poètes, incarnent, celui-ci la passion, c
mlet. Qu’on ne l’oublie pas, l’esprit humain, à demi divin qu’il est, crée de temps en temps des œuvres surhumaines. Ces œuv
oir ? et qu’allons-nous devenir ? et dans le vaste ensemble des êtres créés , choses, hommes, animaux, plantes, rochers, tous
apitale de Shakespeare. Nulle figure, parmi celles que les poètes ont créées , n’est plus poignante et plus inquiétante. Le dou
c’est Cordelia. Une fois cette figure rêvée et trouvée, Shakespeare a créé son drame. Où mettre cette rassurante vision ? Da
r, à Uther Pendragon, il a bien le droit de croire au roi Lear, et de créer Cordelia. Ce terrain adopté, ce heu de scène dési
plendide de la vertu. Shakespeare, portant Cordelia dans sa pensée, a créé cette tragédie comme un dieu qui, ayant une auror
13 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
omme qui a inventé la pensée, c’est-à-dire si c’est l’homme qui s’est créé lui-même ; car il nous est aussi impossible de co
vait donné la pensée, ou le verbe intérieur et extérieur ; mais avoir créé la langue avant la pensée, ou la pensée avant la
l’homme le jour où l’âme a pensé, c’est-à-dire le jour où elle a été créée avec la faculté d’avoir des sensations, de produi
ples qui s’acharnent à s’en disputer des surfaces inaperçues, ou à se créer sur ce néant d’espace et de temps ce qu’ils appel
erfectibilité indéfinie de l’esprit humain sur cette terre, il aurait créé une langue une et immortelle entre tous les peupl
pas inventé à lui seul tout un ciel et toute une terre, qu’il n’a pas créé à lui seul sa langue poétique et le chant merveil
14 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »
ormation géologique éloignée, elles semblent y avoir été soudainement créées , et on les classe simplement comme de nouvelles e
de nature existerait-elle, si chaque espèce avait été indépendamment créée  ? Nul ne saurait le dire. Beaucoup d’autres faits
ie. N’est-il pas étrange qu’un oiseau ayant la forme d’un Pic ait été créé pour se nourrir d’insectes sur le sol des plaines
moins rarement, ait été pourvue de pieds palmés ; qu’un Merle ait été créé pour plonger et pour se nourrir d’insectes sub-aq
nque, que, selon l’opinion commune, on suppose avoir été spécialement créés pour elle et adaptés aux conditions locales, soie
point de vue ordinaire, qui admet chaque espèce comme indépendamment créée , pourquoi les caractères spécifiques, c’est-à-dir
certaines espèces d’un genre, si les autres, qu’on suppose avoir été créées séparément, ont des fleurs de couleurs diverses,
ntraire, des plus étranges, si les espèces avaient été indépendamment créées et les variétés simplement produites par des caus
ption aussi juste et aussi grande de la Divinité, de croire qu’elle a créé seulement quelques formes originales, capables de
utres sont bien réelles, c’est-à-dire qu’elles ont été indépendamment créées . Une semblable conclusion me semble étrange. Ils
capables de déterminer ou même de conjecturer quelles sont les formes créées et quelles sont celles que les lois secondaires o
rs ? Le nombre infini des espèces animales ou végétales ont-elles été créées à l’état d’œuf ou de graines ou à l’âge de parfai
e de parfait développement ? Les mammifères, entre autres, furent-ils créés avec la marque mensongère de leur suspension à la
s croire que d’innombrables êtres dans chaque grande classe aient été créés avec les marques apparentes mais trompeuses de le
le progéniteur d’innombrables descendants vivants et détruits, a été créé . Dans un avenir éloigné, je vois des champs ouver
ment satisfaits de l’hypothèse que chaque espèce a été indépendamment créée . À mon avis, ce que nous connaissons des lois imp
15 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
ême au devoir », il devient enfant pour « la sainte affirmation » qui créera des « valeurs nouvelles ». La philosophie de Niet
nt droit à une inscription sur l’édifice composite. Nietzsche va donc créer et, lui qui jadis critiquait durement l’idée de s
 Est-ce que je recherche le bonheur ? Je recherche mon œuvre. » Il va créer surtout deux doctrines : la doctrine du surhomme
omme et la doctrine du grand retour. Tout être doit « se surmonter », créer un être supérieur et « l’homme est une corde tend
une corde tendue entre la bête et le surhomme ». Il faut que l’homme crée le surhomme. On voit sans peine qu’il n’y a là qu
e. » Il y a aussi un résidu plotinien dans l’idée de cette tendance à créer quelque chose de mieux que nous-même. Nietzche se
nivers. Lui aussi, il devra se surmonter ; et encore celui qu’il aura créé en se surmontant. Nulle part dans Nietzsche je ne
oir que le sens qu’on a intérêt à lui donner ». Nos désirs changeants créent à chaque instant en nous des « vérités » nouvelle
16 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
tacher à la destination totale de l’Art. L’Art, nous dit Wagner, doit créer la vie. Pourquoi ? Parce qu’il doit poursuivre, v
extérieures à lui sont, uniquement, ses idées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie. Mais l’
t, ses idées. Voir, entendre, c’est créer en soi des apparences, donc créer la Vie. Mais l’habitude funeste des mêmes créatio
é nos intérêts, il nous a été sans plaisir. Et la Vie que nous avions créée , créée afin de nous donner la joie créatrice, a p
ntérêts, il nous a été sans plaisir. Et la Vie que nous avions créée, créée afin de nous donner la joie créatrice, a perdu so
monde saint d’une meilleure vie : meilleur par ce que nous le pouvons créer volontairement, et savoir que nous le créons. C’e
ar ce que nous le pouvons créer volontairement, et savoir que nous le créons . C’est la tâche même de l’art. Mais où l’artiste
’est que l’artiste, et ceux à qui il veut communiquer cette vie qu’il crée , ne pourront par suite de leur habitude mentale,
lors, le vocabulaire de la peinture fut modifié : des signes nouveaux créèrent les sensations nouvelles. Cependant l’art des not
entôt, comme aux littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie qu’ils concevaient. Aussi voulurent-
e l’émotion ? En aucune façon. Les poètes, les peintres symphonistes, créent bien des émotions comme les musiciens ; mais ils
symphonistes, créent bien des émotions comme les musiciens ; mais ils créent des émotions tout autres, dont la différence ne p
ls aient eu l’idée d’exposer, dans ce bazar, leurs œuvres honnêtement créées . C’est d’abord M. Kroyer qui a peint une fonderie
tions harmoniques. Déjà il négligeait, dans le besoin d’une émotion à créer , les couleurs et les lignes réelles des objets. P
ines, et pas seulement dans celui de la musique. L’art véritable doit créer la vie en dehors des modes et des goûts mercantil
17 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
M. Hennequin. Insuffisance des diverses théories. — Comment le génie crée un milieu social nouveau. L’innovation et l’imita
réalité quelconque, de refaire un monde partiel. Faire une synthèse, créer , c’est toujours de l’art, et, sous ce rapport, le
t nouveau dans le monde extérieur, tandis que le génie du pur artiste crée seulement pour lui et pour nous, cette différence
t dans des domaines divers à faire du réel, à faire même de là vie, à créer . Dans la composition des caractères, par exemple,
les plus hauts, l’une des marques du vrai génie, — il peut aboutir à créer des types parfaitement viables, parfaitement capa
’une l’autre, dans un désordre à peine moins grand que celui du rêve. Créer , pour l’artiste, c’est alors simplement rêver tou
ie assez intense pour animer tour à tour chacun des personnages qu’il crée , sans qu’aucun d’eux soit une simple reproduction
ividuum ineffabile), et, par là, il doit, dans la mesure du possible, créer 25. La distinction entre les génies subjectifs et
oyait voir le diable se dresser devant lui, alors qu’en réalité il le créait de toutes pièces avec sa propre personnalité. Le
une organisation mentale analogue et inférieure à celle qui a servi à créer l’œuvre, et qui peut en être déduite. » Personne,
génie même, le monde de volontés, de passions, d’intelligences qu’il crée dans son esprit et qui est une spéculation sur le
C’est un phénomène analogue aux faits astronomiques d’attraction qui créent au sein d’un grand système un système particulier
18 (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243
sorte que le dialogue se multiplie. Et ce dialogue en se multipliant crée une sorte de clearing-house, de chambre de compen
res, des gens qui se sont établis critiques de profession, comme on a créé des langueyeurs de porcs pour examiner si ces ani
ici par gens de lettres, ce ne sont pas, comme on voit, des gens qui créent , mais des gens qui lisent, qui jugent, qui parlen
qui parlent et qui jugent ; la critique d’artiste le camp de ceux qui créent et qui rayonnent ; la critique des professeurs es
t le monde du passé, qu’elle bâtit ses monuments historiques, qu’elle crée ces grandes suites littéraires qui sont l’honneur
est en somme l’éducation d’une aptitude à un plaisir. Dites que, pour créer un homme complet et sain, l’éducation du goût ne
un siècle, ce siècle de Louis XIV, découpé dans la durée et vraiment créé par le génie à la fois abstrait et précis d’un Vo
uivre, en classer les courants, voir en les écrivains des manières de créer , d’épouser, d’infléchir, de modifier ces courants
tre positiviste, ou de l’élan vital bergsonien. À l’artiste employé à créer une œuvre présente, au journaliste occupé à jouir
s nettes ? » La tâche propre de la critique professionnelle, c’est de créer un monde d’idées, de rapports, d’intelligence. Ce
en d’action sur la matière, et toutes les fois qu’en art il s’agit de créer , de réaliser un Parthénon, une Andromaque, une Sy
alie ou une symphonie comportent de précision chez l’auteur qui les a créés , même chez l’exécutant qui nous les fait entendre
disons-nous, étant une manière de jouir de l’œuvre d’art et non de la créer , ne comporte pas de précision. Mais la critique,
art de comprendre par l’intelligence, et même encore comme un art de créer . On doit donc admettre que la critique doive cher
incère ? Chez les artistes ? Pas précisément. L’artiste est fait pour créer , et, encore une fois, le goût à lui tout seul ne
est fait pour créer, et, encore une fois, le goût à lui tout seul ne crée rien. Un artiste de trop de goût risquera même de
rce que sur ce qui est, sur les œuvres réalisées. Dès qu’il s’agit de créer quelque chose de tout à fait nouveau, le goût seu
e critique n’a pas seulement à goûter ; il a encore à comprendre et à créer . Si peu dogmatique qu’il soit, il faut bien qu’il
rdre, celui du temps. Faire de la critique, en France du moins, c’est créer un ordre, ou plutôt des ordres. À ce point de vue
ent jamais, qu’un artiste de génie ait devant les yeux, avant d’avoir créé une œuvre, le modèle de cette œuvre. Il a des int
-dire quand elle est faite. Il en est de même des genres littéraires. Créer dans un genre, c’est ajouter à ce genre. Ajouter
est avouer, en somme, que les genres ne sont que des êtres de raison, créés par les critiques, et utiles à la critique. La fo
s au moins des lois de la vie, il n’en résulte pas que nous puissions créer la vie même. » En second lieu elle a cru que les
n’écrivent point. Les critiques à leur tour sont des artistes qui ne créent point, et, comme nous disions, des âmes sans corp
héose d’Homère, n’est d’ailleurs que l’une, la principale, des suites créées par la critique pour voir clair, pour penser logi
ées. C’est cela le travail. Je ne pourrais rien faire de bon si je ne créais pas ces suites, je ne pourrais rien faire de vrai
s écrivains, que l’artiste est un créateur et que le critique, qui ne crée rien, n’a pour métier que de regarder, de juger e
r que de regarder, de juger et surtout de louer ce que les autres ont créé . D’autre part, l’éloge le plus haut qu’on puisse
tecte « construit » une maison de rapport, tandis que Michel-Ange a «  créé  » le dôme de Saint-Pierre. Construire implique l’
tion d’un plan, une application de l’intelligence mécanicienne ; mais créer c’est participer à la puissance même de la nature
quand il s’accentue, s’impose, occupe la place prépondérante ? * * * Créer n’est pas imiter. Créer c’est faire du nouveau. S
impose, occupe la place prépondérante ? * * * Créer n’est pas imiter. Créer c’est faire du nouveau. Si nous découvrons ou rec
iquer les œuvres d’art l’opération au moyen de laquelle l’artiste les crée . Il a cru modeler la création critique sur la cré
se que provisoirement, en vue de leur opération principale qui est de créer des cœurs humains, vivants, synthétiques. Vient u
is par son éducation de logicien et par l’influence de Balzac. Balzac crée volontiers, au contraire de Stendhal et de Flaube
erveau à des droites et à des angles. Ne confondons pas construire et créer . Méfions-nous de l’idée maîtresse, de la faculté
git de la vie, le mot engendrer prend un tout autre sens. Il signifie créer du nouveau, créer un être qui vit une vie imprévi
mot engendrer prend un tout autre sens. Il signifie créer du nouveau, créer un être qui vit une vie imprévisible, une vie aut
en épousons la beauté ne diffère pas en nature du sentiment qui les a créées . Le meilleur de la critique réside dans cette sym
elation. Il lui faut autre chose pour qu’elle se nourrisse et qu’elle crée . Rien de plus juste que ces lignes de Marmontel :
maticien, mais il l’engendre par sympathie, comme fait l’être vivant. Créer pour lui, c’est sympathiser. Et l’expérience nous
Amitiés françaises, ces amitiés dans lesquelles et par lesquelles se crée une continuité de famille et de nation. Ainsi des
emaître, n’en est pas moins un hommage. Campistron comme Sainte-Beuve crée quelque chose à l’occasion de Racine. Le malheur
e quelque chose à l’occasion de Racine. Le malheur pour lui est qu’il crée pour lui ressembler, tandis que la création du cr
ur imite l’artiste ; le critique s’efforce d’imiter non la nature qui crée les choses et les hommes, comme fait l’artiste, n
recrée une nature, comme fait l’imitateur, mais bien la nature qui a créé l’artiste, c’est à dire la nature envisagée dans
haut du génie, deux opérations aussi distinctes, aussi opposées, que créer et comprendre. L’esprit humain sous toutes ses fo
consiste non pas, comme l’a pensé longtemps la critique classique, à créer du génie, mais à créer un Génie. C’est la majuscu
e l’a pensé longtemps la critique classique, à créer du génie, mais à créer un Génie. C’est la majuscule qui change tout. La
x siècles précédents, vous verrez que ce qui a manqué à celle-ci pour créer une grande œuvre, c’est précisément cette idée ou
19 (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits
rme en quelque sorte communiste, le problème de la vie. Ces Sages ont créé une école — le Suburbanisme — puisqu’aussi bien o
ecques, une sorte d’Acropole. C’est dans ce paysage de toute aménité, créé pour aiguiser et raffiner les émotions, que je re
rit. Nous assistons à une apothéose du cerveau, de l’intelligence qui crée et produit pousse et fructifie, d’où jaillit, inc
l’obscurité. La biographie n’existe pas ; chaque mot qui n’a pas été créé , a subi un viol muet. Seul ce qu’un homme constru
e de la réalité quoique ce réel pourri fût si tangible ; mais elle se crée elle-même avec une énergie inouïe et brutale ses
grande girandole aérienne. Les aviateurs futuristes sont on train de créer aujourd’hui une nouvelle forme d’art qui exprimer
era le drame aérien. Russolo, l’inventeur des bruiteurs futuristes, a créé une capote métallique qui augmente les bruits du
alogues, pantomimes, danses et grands poèmes, mots-libristes aériens, créés par les poètes futuristes Marinetti, Buzzi, Corra
iocrité triomphe. Prouvez-nous le contraire ; aidez-nous à vivre et à créer . Si notre effort vous est sympathique, procurez-n
universelle de 1900 ont fait sa célébrité. Sa fille, Suzanne Lalique, crée également des bijoux et des objets d’art. Elle es
20 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304
supériorité et la souveraineté de l’homme qui, à un jour donné, avait créé cette chose inouïe, universelle et compacte, qui
ierre. Ce jour-là, il fut le maître de la France par la Terreur qu’il créait . Cela ne dura pas ; cela ne pouvait pas durer. La
par ce lâche et ce sot. Nodier l’a rêvassé presque grand. Balzac l’a créé , — comme il a créé Marat, comme il a créé Catheri
sot. Nodier l’a rêvassé presque grand. Balzac l’a créé, — comme il a créé Marat, comme il a créé Catherine de Médicis, comm
é presque grand. Balzac l’a créé, — comme il a créé Marat, comme il a créé Catherine de Médicis, comme il créait tout, cet h
comme il a créé Marat, comme il a créé Catherine de Médicis, comme il créait tout, cet homme qui avait l’inconvénient du génie
21 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
nt mais non le but du poème dont la fonction est avant toute chose de créer de la beauté. La Philosophie étudie les condition
saisit les rapports idéaux des Formes entre elles, et le symbole est créé par la cohésion soudaine de celles-ci, lorsqu’ell
un symbole qu’au même titre que les diverses images de la nature. Il crée une œuvre symbolique le peintre, non point copist
Un poète, s’il est préoccupé de philosophie, ou simplement s’il veut créer des strophes ayant une vie objective, devra symbo
irecte la plus vulgaire ; l’autre s’imagine y échapper, mais ce qu’il crée n’est pas un symbole, c’est une desséchante allég
en dissimulent le défaut. D’ailleurs, si cette méthode de poésie peut créer des monstres et si, à mon avis, elle reste inféri
ellement de la forme première par analyse ou par antithèse ? Le poète crée un symbole s’il fait surgir l’idée en un tel ense
’allégorie, avant qu’on la saisisse, est au moins une image nouvelle, créée par le poète. L’emblème est une image admise de t
rouve dans l’orchestique sa raison d’être. De même la musique ne peut créer un paysage ; mais elle l’évoque en exprimant les
22 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « II »
ne italienne, qu’elle a pris un titre royal 1. La Hollande, qui s’est créée elle-même, par un acte d’héroïque résolution, a n
s fort que le droit des habitants de cette province sur eux-mêmes. On crée ainsi une sorte de droit primordial analogue à ce
pas de place en histoire ni en philologie. Dans le groupe humain qui créa les langues et la discipline aryennes, il y avait
et des dolichocéphales. Il en faut dire autant du groupe primitif qui créa les langues et l’institution dites sémitiques. En
le : ces divisions de langues indo-européennes, sémitiques et autres, créées avec une si admirable sagacité par la philologie
r la configuration du sol. Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, l
23 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
delà du IVe ou du Ve siècle 1236. L’œuvre essentielle de Jésus fut de créer autour de lui un cercle de disciples auxquels il
éalisme est la plus haute règle de la vie détachée et vertueuse. Il a créé le ciel des âmes pures, où se trouve ce qu’on dem
ti, cependant, on ne sortira pas de la notion essentielle que Jésus a créée  ; il a fixé pour toujours l’idée du culte pur. La
caractères dont la grandeur nous étonne. Bien loin que Jésus ait été créé par ses disciples, Jésus apparaît en tout comme s
flexion ne réussit à produire ensuite les chefs-d’œuvre que la nature crée à ces moments-là par des génies inspirés. Ce que
clinons-nous devant ces demi-dieux. Ils surent ce que nous ignorons : créer , affirmer, agir. La grande originalité renaîtra-t
24 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
lligence sourde et obtuse dégageait successivement de la boue pour se créer à elle-même des organes ; puis enfin de la forme
e rayon, ce mouvement, cette puissance végétative, qui donc les avait créés avant que votre humanité fangeuse se dégageât de
mment aussi sage, aussi puissant et aussi bon alors qu’aujourd’hui, a créé dès le premier jour tout être et toute race d’êtr
croire que Dieu, comme un ouvrier impuissant et maladroit, n’a pas su créer du premier jet l’homme dans toute la plénitude de
erfection sont les attributs de l’être des êtres. » Elle dit : « Il a créé et il crée sans limite de temps, d’espace, de pui
ont les attributs de l’être des êtres. » Elle dit : « Il a créé et il crée sans limite de temps, d’espace, de puissance, aut
ssance et de fécondité créatrices. Être, pour l’Être des êtres, c’est créer  ! » Elle monte par la pensée au fond des firmamen
ion, la douleur, la mort seraient les conditions fatales de tout être créé , c’est-à-dire borné ? Non ; car Dieu étant infini
issait à peine de lui-même et déjà il était le seul maître des mondes créés par lui ; il remplit le ciel et la terre : à quel
ne de symbole. « Dieu pensa ; il se dit : Voilà les mondes ! Je vais créer maintenant les hôtes de ces mondes. Il créa un êt
ilà les mondes ! Je vais créer maintenant les hôtes de ces mondes. Il créa un être revêtu d’un corps ; il le vit ; et la bou
imitive date de la création, que Dieu est contemporain de l’âme qu’il créa pour l’entrevoir et pour l’adorer, et que s’il y
a même lumière, la même rosée, la même volupté matinale que moi, être créé par la même Providence, doué peut-être à un degré
pas en elles-mêmes. Apprends que celui par qui toutes choses ont été créées est incorruptible, immuable, inaltérable, et que
 ne peut s’accomplir dans l’inaction. Ce monde plein de travaux a été créé pour d’autres devoirs encore que la contemplation
25 (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »
l dans la thèse de M. Le Roy, c’était cette affirmation que le savant crée le fait ; c’en était en même temps le point essen
crois bien que c’était là une concession), n’est-ce pas le savant qui crée le fait brut ; c’est du moins lui qui crée le fai
n’est-ce pas le savant qui crée le fait brut ; c’est du moins lui qui crée le fait scientifique. Cette distinction du fait b
est en dehors de la science. Enfin je ne puis admettre que le savant crée librement le fait scientifique puisque c’est le f
x. On pourra dire à la rigueur que le second, c’est nous qui l’aurons créé . De sorte que la part de collaboration personnell
traduction du second. Et alors a-t-on le droit de dire que le savant crée le fait scientifique ? Tout d’abord il ne le crée
dire que le savant crée le fait scientifique ? Tout d’abord il ne le crée pas ex nihilo puisqu’il le fait avec le fait brut
rs le même fait exprimé dans un autre langage. En résumé, tout ce que crée le savant dans un fait, c’est le langage dans leq
eur éducation dans un monde différent du nôtre, auraient été amenés à créer une géométrie non-euclidienne. Si ces êtres étaie
26 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
littéralement, il n’avait plus de quoi manger. Pendant ce temps il ne créa rien. Mais — quelle preuve que l’idée de Parsifal
(III, 77) ; et en 1880 il répète : « si on me demandait ; voulez-vous créer une religion ? je répondrais que cela est impossi
M. de Wyzewa a résumé la théorie wagnérienne de l’Art : « l’Art doit créer la Vie … il faut, au-dessus de ce monde des appar
âtir le monde saint d’une meilleure vie : meilleur par ce que nous le créons … » Il montre ensuite que « l’artiste ne peut pre
gner, tout en se servant de signes empruntés à cette Réalité, a voulu créer une Vie aussi éloignée que possible des « apparen
ants, que pour entrer dans les jardins enchantés que Klingsor « s’est créés dans le désert » et qu’il a peuplés de Floramyes.
ristan (que le maître considérait comme un acte du Ring) Wagner avait créé l’image de la vie-réelle, du « monde qui n’est qu
à l’Amour, et il voulut, totalement représenter la vie de l’Ame ; il créa toutes ces âmes, spéciales chacunes, chacunes pro
inégalement heureux, dès là, en quelques figures, je sens réellement créée la supérieure vie : ainsi, l’âme qu’est Wotan, — 
t un opéra en cinq actes de Meyerbeer sur un livret de Scribe. Il fut créé en 1865 à l’opéra de Paris. [NdE] ar. Les Vainq
27 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 127-131
elui d’en trouver les principes, le talent d’analyser les idées, d’en créer de nouvelles & de les multiplier par une médi
les unes aux autres. Il est donc indifférent pour sa gloire qu’il ait créé des systêmes qu’on ne peut regarder que comme de
de l’homme, que pour remonter avec plus de certitude à celui qui l’a créé . Avec des qualités aussi propres à attirer le res
28 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »
ber à celles-là et à ceux-ci. J’assignais aux Allemands la mission de créer un art à la fois idéal et profondément humain sou
créant la plus grande somme de Vie que peut — et pourra, longtemps — créer la Prose, comme en Tristan est créée la plus gran
ue peut — et pourra, longtemps — créer la Prose, comme en Tristan est créée la plus grande somme de Vie que notre Musique peu
Tristan est créée la plus grande somme de Vie que notre Musique peut créer . Il avait ébauché un autre roman réaliste41 l’ava
hal était demeuré un Artiste. Il avait dressé, vivantes, des âmes qui créaient leur vie, sous le motif unique du plaisir ; et de
nt les œuvres nous sont données : chacun pourra, les ayant vécues, se créer , ensuite, ces faits, revivre l’âme de Wagner et l
e devenons indifférents à la violence. Jésus ne dit point : souffrez, créez -vous des douleurs. Il dit : pour détruire en vous
désirs, de tous ses désirs. Il ignorera les inventions funestes, qui créent des besoins inassouvis. Il ignorera les mystères
e Ame, et que Notre Ame la doit compléter. Seule vit notre Ame ; elle crée , seule, nos visions, et les hommes, et les animau
tes dépendantes du moi personnel, opposé à toute la variété des êtres créés . Et de l’opposition a surgi la Lutte, où nous pér
ons nos membres au travail régulier, restituons à la Machine que nous créons ce rouage nécessaire. Puis affranchissons notre A
toï, dans l’inactive ataraxie. Au-dessus des Apparences mauvaises, il crée d’autres Apparences, l’Univers radieux de sa Divi
bandonnons au monde des Apparences nos corps qui sont apparence. Mais créons l’apparence supérieure de l’art. Dans l’Art est l
? tu as aimé deux, si tu demandais la troisième, douce consolation te créerait la chère. Alberich Gracieux chant chante vers moi
L’héritage du monde, en propre celui gagnerait, qui en l’Or du Rhein créerait l’Anneau, d’où immesurable puissance lui serait d
oëte, ayant élevé au degré suprême la forme poétique, — après l’avoir créée , — renonce l’Art, et s’occupe à la Religion, médi
29 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
meilleurs écrivains du commencement du dix-septième siècle. Descartes crée la méthode, et ne fait que régler la langue ; Cor
escartes crée la méthode, et ne fait que régler la langue ; Corneille crée la langue et la méthode. Jusqu’à lui, l’histoire
encore, et qui commence par imiter ce qui réussit, en attendant qu’il crée des choses inimitables. § II. Corneille, inven
matique, donne le premier modèle de la tragédie. Tout était donc à créer au temps de Corneille ; car si l’on ne peut série
vec la vie, il n’y a rien d’exagéré à dire que Corneille avait tout à créer . Ceux-là surtout le savent qui, n’étant point aut
manqué à Corneille, donnons-nous le plaisir d’admirer tout ce qu’il a créé . Il a créé toutes les formes du poème dramatique.
rneille, donnons-nous le plaisir d’admirer tout ce qu’il a créé. Il a créé toutes les formes du poème dramatique. Il a donné
le mettre sur la voie de la comédie bourgeoise, et il lui laissait à créer tout entière la haute comédie. Il n’en est pas de
postérité. Le mérite en est à Corneille, qui, en créant l’art, avait créé un public pour le goûter. Quel esprit sain n’eût
impatiences contre les incorrections d’une langue où Corneille semble créer , par la façon dont il les fait siennes, jusqu’aux
vaines, équivoques, auxquelles résiste la langue même que Corneille a créée . On sait d’ailleurs, par l’anecdote de Baron, lui
me, et en y ajoutant. Il y avait en effet toute une langue nouvelle à créer , pour la variété, la profondeur, la finesse de nu
30 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80
ont regarder la critique comme une besogne inférieure. Le critique ne crée pas16, disent-ils. Mais par ces temps d’imitation
é nous le devons à l’invasion des amateurs. Ce n’est plus l’œuvre qui crée la personnalité de l’auteur, c’est la personnalit
e notre pays dont la grandeur littéraire est la plus belle gloire. Il créera ainsi deux catégories : dans l’une se rangeront l
que de la Gazette de France et de la Revue Encyclopédique, a réussi à créer un mouvement et à faire partager sa haine du roma
à faire partager sa haine du romantisme. Il a donné, s’il ne l’a pas créé , une vive impulsion au mouvement fédéraliste. Le
ssorts d’une idée dramatique, idée que le ciel, la race, la terre ont créée . M. Gabriel Boissy défend avec une activité inlas
sûre, mais surtout curieuse, sa critique minutieuse. Il a contribué à créer une méthode bibliographique dont l’usage s’est gé
ste bien doué ne doit souffrir que pendant la gestation. Mais il doit créer avec facilité, pour que sa création porte les mar
31 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
e dérobe, pour le pousser, compact et indivisé, dans un présent qu’il créera en s’y introduisant. Bien rares sont les moments
aturellement, parce que c’est la même inversion du même mouvement qui crée à la fois l’intellectualité de l’esprit et la mat
j’aurai avancé dans le sens tout négatif du relâchement, plus j’aurai créé d’extension et de complication ; plus la complica
ité positive, la même inversion d’un certain mouvement originel, peut créer tout à la fois l’extension dans l’espace et l’ord
à l’infini des parties et leur parfaite coordination entre elles sont créées du même coup par une inversion qui est, au fond,
nduire comme celle de déduire, l’intellectualité tout entière. Il les crée dans l’esprit. Mais il crée aussi, dans les chose
e, l’intellectualité tout entière. Il les crée dans l’esprit. Mais il crée aussi, dans les choses, l’« ordre » que notre ind
-représentation. Allons plus loin : la pseudo-représentation pourrait créer un pseudo-problème, si M. Jourdain demandait à so
’ordre que l’on confond d’ordinaire ensemble. Comme cette confusion a créé les principales difficultés du problème de la con
’ordre, ou enfin la représentation pure et simple du mot vide qu’on a créé en accolant le préfixe négatif à un mot qui signi
avons beau tendre au plus haut point le ressort de notre activité et créer ainsi ce qu’aucun assemblage pur et simple de mat
s’ajouter à celles-là pour faire un nouveau poème. Mais que le poète crée le poème et que la pensée humaine s’en enrichisse
er les diverses énergies du monde physique, lors même qu’on n’eût pas créé le concept d’énergie. Elle exprime essentiellemen
bscur dans l’idée de création si l’on pense à des choses qui seraient créées et à une chose qui crée, comme on le fait d’habit
ion si l’on pense à des choses qui seraient créées et à une chose qui crée , comme on le fait d’habitude, comme l’entendement
s que celles que l’entendement a constituées. Parler de choses qui se créent reviendrait donc à dire que l’entendement se donn
ation vide et vaine. Mais que l’action grossisse en avançant, qu’elle crée au fur et à mesure de son progrès, c’est ce que c
parlons consiste, en somme, dans une exigence de création. Il ne peut créer absolument, parce qu’il rencontre devant lui la m
endance primordiale en telles et telles tendances complémentaires qui créent des lignes divergentes d’évolution. Contingents l
nts individués et que pourtant c’est la matérialité du langage qui la crée . Mais à travers les mots, les vers et les strophe
s il n’échappe à l’automatisme que pour un instant, juste le temps de créer un automatisme nouveau les portes de sa prison se
trement que par métaphore, d’entreprise et d’effort. Il s’agissait de créer avec la matière, qui est la nécessité même, un in
vaguement, mais elle ne se fût pas accusée sans la matière. Ainsi se créent sans cesse des âmes, qui cependant, en un certain
32 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »
ans la religiosité excitée puissamment par Rousseau. C’est lui qui a créé les symboles de la religion philosophique, le cul
Francesca, à Roméo et Juliette. Cependant Bernardin de Saint-Pierre a créé deux types, qui vivent : ce n’est pas peu sans do
et suaves figures de poème ; un sentiment élégiaque et lyrique les a créées . Ils sont de la famille des êtres que créeront Ch
égiaque et lyrique les a créées. Ils sont de la famille des êtres que créeront Chateaubriand, Byron et Lamartine. Mais ils sont
33 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
que, lui commande de se rapprocher de sa mère sous peine de mort ; il crée la famille, cette sainte unité de l’ordre social.
a bonté, leur commande de soigner, d’allaiter, d’élever l’enfant ; il crée la continuité de l’espèce, il dépasse déjà la loi
ent perpétuel, emporté à tous les abîmes par le tourbillon même qu’il crée et accélère sans cesse en lui et autour de lui !
on exemple ; mais ne tenant pas plus à ses vérités qu’à ses rêves, et créé pour lancer le monde, plutôt que pour le diriger
aucun ne nous semble plus voisin de la perfection que le gouvernement créé ou réformé par le législateur rationnel de l’extr
re et en unité vingt-cinq siècles ; jamais l’esprit législatif a-t-il créé et régi une telle masse humaine en une seule nati
e la Divinité créatrice se donne à elle-même, depuis qu’elle a daigné créer l’homme jusqu’à la consommation des temps. Ce ser
sont ni les despotes, ni les aristocrates, ni les démocrates, qui ont créé le divin phénomène de la société politique ; ce n
c les sens ! XV Ce pacte de la société vraie, le voici : Dieu a créé l’homme corps et âme, à la fois ; Corps, pour s’e
34 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
temps se déroule, et prépare avec lui un avenir qu’elle contribuera à créer . Même, l’acte volontaire, dont nous parlions à l’
apporter sans cesse quelque chose de nouveau dans le monde. Oui, elle crée du nouveau en dehors d’elle, puisqu’elle dessine
dessine dans l’espace des mouvements imprévus, imprévisibles. Et elle crée aussi du nouveau à l’intérieur d’elle-même, puisq
es et libres : cette chose, qui déborde le corps de tous côtés et qui crée des actes en se créant à nouveau elle-même, c’est
un mur. Cette phosphorescence, s’éclairant pour ainsi dire elle-même, crée de singulières illusions d’optique intérieure ; c
s’oppose à ce que la plus petite parcelle de force ou de mouvement se crée dans l’univers, et que, si les choses ne se passa
as. Il est d’ailleurs bien possible que, si la volonté est capable de créer de l’énergie, la quantité d’énergie créée soit tr
i la volonté est capable de créer de l’énergie, la quantité d’énergie créée soit trop faible pour affecter sensiblement nos i
alculable mathématiquement. L’âme humaine devenait ainsi incapable de créer  ; il fallait, si elle existait, que ses états suc
35 (1909) De la poésie scientifique
les exposer d’ailleurs, et de manière assez habile pour, du mélange, créer le plus d’incertitude dans l’esprit du lecteur no
ve entre-pénétrée : Analyse et Synthèse. J’ai su que cette volonté ne créerait point une Œuvre tout de suite en contact avec le
et donne naissance à une double évolution. Par Stéphane Mallarmé, se crée le mouvement de « poésie Symboliste »  qui, nous
sonnels et puissants. L’autre détermination poétique vient de moi, et crée la « poésie Scientifique »  c’est-à-dire partant
de timbres-vocaux. « L’évolution de l’idée génératrice de la strophe crée le poème particulier ou chapitre en vers d’un poè
, à travers laquelle évoluent les diverses durées), M. Gustave Kahn a créé une évidente indétermination Rythmique  qu’entre
ctéristique du superbe talent de Verhaeren. Cette essentielle émotion créera plus tard, en toute son œuvre, cette sorte d’atmo
à travers l’exemple Wagnerien. C’est dans la Légende, ressuscitée ou créée par son esprit touchant à l’essence des choses et
tels que l’étaient les césures. D’une part, la pensée, avons-nous vu, crée en dehors de pré-conception son propre et divers
conscient. — Donc, son plus de science (d’où, son plus de conscience) crée son plus de valeur intellectuelle et morale. — D’
oète demeurant dans la naïve et présomptueuse conception de l’univers créé pour l’homme. Nous avons dispersé cela, vers le S
les de l’Homme : qu’il se sente avec nous, devenir le lieu où va à se créer sa conscience émue, l’Unité du monde ! Je devais
t son directeur, que deux partis littéraires, pour et contre, en sont créés . Et ensuite, avec développements, dans la Revue L
36 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »
avec le langage de tout le monde, et que la rapidité de la conception crée à chaque moment un langage nouveau, hiéroglyphiqu
tains, méconnaissables à tous, où ils s’associent selon des affinités créées par les caprices les plus imprévus de notre mémoi
temps de les y mettre effectivement. Ce travail achève l’invention et crée le style : les choses, rapprochées, se limitent,
37 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »
t, l’art est complet. Shakspeare, comme Michel-Ange, semble avoir été créé pour résoudre ce problème étrange dont le simple
lleurs, le drame comme il le sent, le drame comme il voudrait le voir créer par un homme de génie, le drame selon le dix-neuv
nt dans l’histoire : une reine, un favori, un bourreau. À l’homme qui créera ce drame il faudra deux qualités : conscience et
38 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
par conséquent des mécanismes ; mais ce sont des organes temporaires, créés pour la circonstance, et qui manifestent déjà, se
le et libre. L’être vivant choisit ou tend à choisir. Son rôle est de créer . Dans un monde où tout le reste est déterminé, un
te est déterminé, une zone d’indétermination l’environne. Comme, pour créer l’avenir, il faut en préparer quelque chose dans
rse de la seconde, si la conscience est de l’action qui sans cesse se crée et s’enrichit tandis que la matière est de l’acti
de véritables oeuvres d’art ; mais ces imprévisibles formes, une fois créées , se répètent machinalement : l’individu ne choisi
regarde son enfant est joyeuse, parce qu’elle a conscience de l’avoir créé , physiquement et moralement. Le commerçant qui dé
efflorescence d’imprévisible nouveauté ; la force qui l’anime semble créer avec amour, pour rien, pour le plaisir, la variét
ançant à travers cette œuvre d’art qu’est le corps humain, et qu’il a créée au passage, le courant indéfiniment créateur de l
39 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
ologie et la raison sont ici d’accord : le génie, c’est la faculté de créer . Mais prenons garde que ce dernier mot ne nous tr
sens chimique où l’on dit qu’avec de l’oxygène et de l’hydrogène est créée de l’eau. Toute création se réduit à une modifica
eusement des données de sensibilité en faits d’intelligence. L’enfant crée de la sorte une foule d’idées ; il a du génie ; c
sûre, et elle a raison. (Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maître
ent toutes faites.) Seulement, nous ne savons aucun gré à l’homme qui crée des idées déjà frappées et mises en circulation.
son esprit souple laisse déborder l’émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondance de sa sensation qui se répand
ffit du métier qui est facile. Le génie est d’avoir l’idée : celle-ci crée d’elle-même le seul vêtement qui lui soit propre.
40 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
ologie et la raison sont ici d’accord : le génie, c’est la faculté de créer . Mais prenons garde que ce dernier mot ne nous tr
sens chimique où l’on dit qu’avec de l’oxygène et de l’hydrogène est créée de l’eau. Toute création se réduit à une modifica
eusement des données de sensibilité en faits d’intelligence. L’enfant crée de la sorte une foule d’idées ; il a du génie ; c
sûre, et elle a raison. (Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maître
ssent toutes faites.) Seulement, nous ne savons aucun gré l’homme qui crée des idées déjà frappées et mises en circulation.
son esprit souple laisse déborder l’émotion qui remplit son cœur ; il crée par la surabondance de sa sensation qui se répand
publique, il suffit du métier. Le génie est d’avoir l’idée : celle-ci crée d’elle-même le seul vêtement qui lui soit propre.
41 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
sser entièrement de la tradition, à renouveler totalement leur art, à créer en un mot un style moderne. L’ensemble chez eux n
ue revient l’honneur d’avoir accompli la révolution décisive, d’avoir créé , sans conteste, une architecture nouvelle. Le bat
es, les meubles, sont exécutés d’après ses plans, et non seulement il crée , par exemple, une table de salle à manger, mais e
est tout aussi remarquable chez lui que l’unité de conception. Ayant créé un style moderne, il ne s’est pas borné à en repr
ue par elles-mêmes. La façon dont Horta a compris l’art décoratif lui crée une place bien à part dans l’ensemble des novateu
42 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VI »
u inhabituel, … les Pyrénées. »‌ Ce qui veut dire que, si Taine s’est créé un style plastique, c’est qu’il avait des disposi
vait vues. Cela va de soi. Nous n’avons jamais prétendu qu’on peut se créer une faculté par un simple acte de volonté. Ce que
faculté. Ce que nous soutenons, c’est que certains écrivains se sont créé ou ont modifié leur style par cela seul qu’ils l’
43 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »
c Charles VII chez ses grands vassaux ; Kean et Caligula (qui fit créer le verbe caliguler dans le sens de se dépenser be
ent scénique, son style vivant et lâché. Pour un coup de maître, il a créé dès son premier essai le drame historique et popu
malgré les vers, un des meilleurs drames historiques de Dumas). Il a créé le drame populaire de cape et d’épée par un chef-
nd et de mettre très haut, malgré les dédains des lettrés. Enfin il a créé le drame moderne avec Antony, où s’incarnent, d’u
44 (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564
uille des chiffres, retenons-le et adoptons-le comme une intention de créer cette réalité : la génération de Napoléon. Mme de
a ordinairement chez un ou deux milliers de jeunes gens l’idée de se créer une vie intéressante en « faisant de la littératu
e génération, c’est l’émigration. La plupart des valeurs nouvelles se créent dans l’émigration, ou par elle, ou par la vie à l
x émigrés et au clergé le droit que les légistes de Louis XIV avaient créé pour dépouiller les religionnaires et détruire le
’exil et l’épreuve à réviser leurs valeurs, et à en connaître ou à en créer d’autres. Les dieux qu’elles ont emportés prennen
ne nouvelle, il y a les émigrés qui n’ont pas de jeunesse et ceux qui créent une jeunesse. Trois dissonances, qui produisent c
t, pour les citoyens et les hôtes de la République des Lettres, avait créé ou suggéré une littérature populaire, même populi
Duchêne d’Hébert. Hébert a un vrai tempérament : de journaliste, il a créé un style populaire et puissant d’une verve et d’u
de la rue. D’abord Diderot et Mercier l’avaient préparé, lui avaient créé un style trépidant et haché d’exclamations et de
age vertueux. Malgré tout, le peuple va au drame, le besoin finit par créer l’organe, et dès 1798 Guilbert de Pixerécourt don
siècle littéraire que pour le siècle politique. Comme Louis XIV, il a créé un climat, avec plus de volonté et moins de bonhe
se est convertible en l’or d’un goût sûr, éprouvé, authentique. Et il crée en partie, il popularise et anime trois valeurs q
e furent pas un succès et ils l’ont été de moins en moins. René, qui créait en France le court roman autobiographique, à prén
nir son masque, à l’accepter dans la belle figure extérieure qu’il se créait , et même quand il portait, comme dit Courier, ce
uel, en le portant à la perfection, Chateaubriand ajoute l’expression créée , la courbe finale et l’image détachée. Il a styli
encore auprès de ses héritiers. Rayonnements. Chateaubriand a créé un style du génie romantique, comme Louis XIV a c
Chateaubriand a créé un style du génie romantique, comme Louis XIV a créé un style de la royauté. Et les deux styles se res
élan de bataille, son sang militant, son pathos, Chateaubriand lui a créé comme Louis XIV, son décor, son style, son ethos.
on et l’Enthousiasme, si les erreurs et les légèretés y abondent, ont créé ou mis en lumière, pour les Français, un pays du
difficiles. Mais il y a fallu une et même deux générations. Corinne a créé le prestige de la vie cosmopolite et du dialogue
n salon, se prolonge dans le temps et dans l’espace autour de Coppet, crée sur le Léman un des climats intellectuels du mond
critique, d’une culture politique. Il est le père du roman d’analyse, créé sans mère, cela se voit. Et Mme de Staël et lui s
pas chez Benjamin comme elle l’impliquera chez Amiel, l’impuissance à créer et à organiser littérairement. Il lui suffit de l
ntique. Aux temps actuels de continuer cet effort. Aux Germains de se créer une littérature conforme à leur propre antiquité 
sinon le plus vivant des esprits du xviiie  siècle a ouvert la voie, créé une méthode et une école. Sa philosophie a prépar
ations, rejets, — et le Racine des Plaideurs était déjà là. Mais il a créé une certaine cime de poésie pure, qui est le vers
s des Ïambes, les lui donnèrent. Dans un rythme uniforme et puissant, créé par Chénier, c’est une fusion unique d’élan, d’in
e la société, comme d’un vivant qui transcende les individus, qui est créé directement par Dieu, qui a pour organe le pouvoi
aine mesure la manière et le style de Joseph de Maistre, que Veuillot créera le grand journalisme catholique. Le journalisme s
de liberté, il a épuisé son encre à batailler contre tout cela. Il a créé , pour le xixe  siècle, le style du combat contre
Université, de la Faculté des Lettres, de l’École Normale, par qui se crée une critique de la chaire, rivale pas toujours co
inutieusement ce qu’était la tragédie, un peu pour ceux qui l’avaient créée , mais surtout pour ceux qui en fabriquaient, et p
e lira plus. Mais, de même que la chanson de Béranger était soutenue, créée même, par sa musique et son refrain, de même elle
set. Mais ces deux noms, et un certain dialogue Lamartine-Musset, ont créé une équivoque, donné même l’occasion d’un contres
ique romantique. Pour ce qui concerne le roman, cette génération en a créé , au contraire, de toutes pièces les techniques, a
dénominations de romantiques et de classiques, que les Allemands ont créées depuis plusieurs années, servent à désigner deux
qui dépendent de la sensibilité d’une époque, conserve, reproduit, ne crée plus ou crée au compte-gouttes et avec une mauvai
de la sensibilité d’une époque, conserve, reproduit, ne crée plus ou crée au compte-gouttes et avec une mauvaise conscience
r de nom sans changer de rôle et de direction. Plus précisément, il a créé des partis. La République des lettres a pris une
déale. Mais l’âme n’est pas donnée, portée par une facilité. L’âme se crée par le sacrifice, par l’effort qui remonte une pe
. La ballade n’est pas fabriquée à l’atelier comme dans Hugo, elle se crée dans une nature et d’une nature, sous les yeux du
ardent la marque de l’outil intérieur et de la tension triste qui les créèrent . Mais sa vocation était de les créer en poète, de
de la tension triste qui les créèrent. Mais sa vocation était de les créer en poète, de porter des mythes comme le « fablier
es civiles appartiennent aux pompes et au culte républicain, où elles créèrent le même éclat que la fête de l’Être Suprême sous
, l’exogamie inattendue, de ce Verbe et de la Chose vue. Hugo n’a pas créé la vision épique, mais il a créé l’épopée visionn
rbe et de la Chose vue. Hugo n’a pas créé la vision épique, mais il a créé l’épopée visionnaire. Le Sacre de la Femme, le Pe
ère de peintre officiel de Victor Hugo. Bientôt, quelques jeunes gens créent la vignette, la gravure et la lithographie romant
avec laquelle nous parlons de l’école du Doyenné, c’est lui qui en a créé le style, dans Les Jeunes-France, tableau savoure
dation du groupe. Avec le Daniel Jovard, des Jeunes-France, Gautier a créé un type littéraire plus solide et plus substantie
récit français. L’évocation du Valois dans Sylvie et dans Angélique a créé littérairement la poésie de l’Île-de-France. Sylv
théâtre est fait de femmes pour beaucoup plus de la moitié, et Dumas crée dans Antony le ténébreux et fatal héros romantiqu
est-il alors à la pointe de son élan créateur. À vrai dire, Dumas ne crée pas avec la Tour le drame de cape et d’épée, qui
Tudor, autre très grande dame. La Création romantique. Ce qu’a créé , dans Hernani et Marion de Lorme, Victor Hugo, c’
esle aussi, tandis que la postérité d’Antony reste vivante. Antony a créé en effet cette réalité dramatique simple et soupl
d’être plein de mouvement et d’idées dramatiques, et son ive  acte a créé pour un demi-siècle tout un style de la comédie e
faire le style de sa vie. Et surtout il y a la vie du style. Musset a créé dans On ne badine pas avec l’amour et dans cet On
ues, service que plus que personne il mit debout quand tout y était à créer , où il fut un très grand fonctionnaire, couplé ic
ques l’union de Dieu et de son Église. Le Père Goriot ne pouvait être créé que par le père du Père Goriot, le « Christ de la
nry Monnier a tiré les caricatures et les types de ses Employés. Il a créé ce comique administratif français que devait repr
ès Birotteau pour pousser et achever la contrepartie. Henry Monnier a créé Joseph Prudhomme. Dans une bien curieuse lettre à
dessus de la région où se forment les types littéraires et où Monnier crée Joseph Prudhomme. Balzac a pourtant créé un type,
es littéraires et où Monnier crée Joseph Prudhomme. Balzac a pourtant créé un type, un seul : Gaudissart. Le nom de Gaudissa
ort. C’est que le monde de la Comédie est le plus vaste que l’art ait créé , et qu’il est difficile de tenir sous un seul reg
édecin de la marine, rapporta de ses voyages le roman maritime, qu’il créa (Atar-Gull est peut-être son chef-d’œuvre, dédié
romancier qui est devenu lui-même un type : c’est Paul de Kock, qui a créé le roman gai, en a jeté par centaines à un public
: la littérature enfantine, encouragée par le Journal des Enfants que crée en 1833 Loève-Veimars, et qui commence dès ses pr
e, Molière et Racine. Il s’agit d’un genre dominateur, absorbant, qui crée un besoin, s’impose aux acteurs et au public, auq
à ce procédé que Hugo a obtenu cette réussite unique dans le roman : créer un saint, Mgr Myriel. Il a incorporé dans le roma
e des écrivains. On repartait à neuf avec des cadres frais. Le besoin créa l’organe : une jeunesse sortie des écoles occupa
, avec des interruptions dues à la politique, de 1812 à 1830, n’a pas créé le mot, il a donné l’exemple de la chose, il l’a
Entre ces récits romancés et l’histoire critique, Barante et Thierry créèrent l’histoire pittoresque par tableaux, narrations,
e de l’humanité en tant qu’elle dure, une mystique des peuples qui se créent et qui créent, c’est avec ces forces, ces divinit
é en tant qu’elle dure, une mystique des peuples qui se créent et qui créent , c’est avec ces forces, ces divinités à lui, que
ions. En matière d’histoire le terme d’intuition semblerait avoir été créé et mis au monde pour lui. L’Histoire de France et
teurs, augustes ou non, comme en avait Bossuet, mais des disciples, a créé un courant, subsistant encore, de foi et d’enthou
de l’Italie, des Géorgiques. Rien entre l’un et l’autre. Le Tableau a créé une habitude et un style de liaisons entre l’homm
tures de sa critique. Laissant le « moment » à l’Histoire, le Tableau crée une composition de la « race » et du « milieu ».
nce est donné de manière frappante par cette École Normale qu’ils ont créée , la fille aînée des Régents. Pour la première foi
ire La suite du mouvement de 1820. Le mouvement de 1820 avait créé un genre important et majestueux : de 1820 l’hist
il occupa à l’École Libre des Sciences Politiques, alors fondée pour créer des esprits politiques et un état d’esprit politi
urd’hui scolaire. Et il est remarquable que ce poète des mythes n’ait créé aucun mythe vivant, n’ait eu ni son Centaure ni s
rande allure, le Forgeron peut passer pour le seul mythe grec vivant, créé et créateur, qu’ait laissé le Parnasse, et par le
par la Caricature et le Charivari, nés en même temps qu’Henry Monnier créait cet oncle du Garçon, Joseph Prudhomme. Ces journa
r elles. Elles avaient fait le principal public de Balzac. Flaubert a créé en Emma Bovary la femme française moyenne la plus
e, c’est la politique. Flaubert est le seul écrivain français qui ait créé avec Homais un type politique, qui l’ait créé ave
rivain français qui ait créé avec Homais un type politique, qui l’ait créé avec divination comme Balzac avait peint à l’avan
r des « définitions », aidé d’ailleurs par le souvenir de Balzac, qui crée volontiers un personnage comme Grandet ou Hulot a
ésonance littéraire, sont rendues sensibles, circulantes, populaires, créent un style. Comme à Port-Royal tout cela se passe d
et sa tardive jeunesse dans Marc-Aurèle. Les Dialogues philosophiques créent un style de la pensée. Les Souvenirs d’enfance et
énile. Renan, qui n’a acquis son style littéraire que tard, a presque créé , dans sa vie et dans sa pensée, un style de la vi
otiers du document sont aussi des bibelotiers du style. Ils n’ont pas créé le roman écrit documentairement puisqu’il y a Cha
roman écrit documentairement puisqu’il y a Champfleury, mais ils ont créé le roman écrit artistement, soit la célèbre écrit
lassiques, ou le truculent chez les bousingots. Le mot de modernisme, créé par les Goncourt, est de grande conséquence. On r
ction d’un artiste par une femme, par une mauvaise liaison, avait été créé par les Goncourt dans Manette Salomon, dont Sapho
à vrai dire ce n’est guère là qu’imitation publicitaire du sous-titre créé par Flaubert pour Madame Bovary, Mœurs de provinc
romancier créateur ne le desservent plus. Ensuite, là seulement il a créé un type, et même des types. Tartarin est devenu l
Rien d’épique au contraire dans les Goncourt et Daudet. Zola, lui, a créé dans le sillage de Flaubert le naturalisme épique
maison d’un littérateur. Il n’est sorti un jour de lui-même que pour créer un robot de la littérature, le des Esseintes d’À
naires, les Pères de la réaction, et, pour employer un mot qu’a sinon créé , du moins relevé Barbey d’Aurevilly, les Prophète
. C’est un des plus grands poètes en prose de notre littérature. Il a créé un type, ce Homais agrandi au clair de lune qu’es
réaliste. Mais Murger laissa à Champfleury et à Flaubert le soin de créer ce roman, tandis que Dumas fut son propre Champfl
empérament est cependant moins curieux et moins créateur. Dumas avait créé la pièce moderne. C’est lui, et non un autre, qui
nc son bien où il le trouvait, Augier eut le bonheur et l’habileté de créer les Précieuses ridicules de la pièce moderne. Un
chie de Juillet. Il est de ceux qui avec Pierre Leroux s’efforcent de créer en 1848 un spirituel républicain, et il rédige, à
es savants, les professeurs, les magistrats. Une providence artiste a créé l’affaire Dreyfus, pour leur servir de champ clos
it le public distingué. Zola, qui était la matière faite homme, avait créé dans les Rougon-Macquart le roman physiologique.
appelait Chateaubriand René. Le bon Maître signifie Jérôme Coignard, créé d’abord pour la Rôtisserie de la Reine Pédauque e
maître d’hôtel littéraire, Arthur Meyer. D’ailleurs on peut très bien créer des types avec des personnages parfaitement faux.
du roman ne lui manquait. Ce qui lui manqua, ce fut cette volonté de créer , d’inventer, cette rupture de l’artiste avec son
à la tradition de notre littérature d’analyse morale et contribuent à créer pour leurs usagers une catégorie particulière du
pparemment, la forme la plus facile du roman, puisqu’il consiste à se créer ou à se fabriquer un double, où il appartient au
s de Barrès ont séduit par leurs mythes. Et la Lorraine elle-même est créée par lui comme un mythe. Gide a écrit des mythes p
quarantaine de livres, dialogues et romans, qui eurent grand succès, créèrent un genre, ou le renouvelèrent, mais dont peut-êtr
autobiographiques délicieux, mourut très jeune ; il était parti pour créer le style d’une bohème lettrée, qui se galvauda et
d’une génération ; se déclare à la tribune ou sur la place publique, crée une action, entre dans l’ordre de l’État, et cela
, a été une date. Barrès y a posé en une lumière inattendue, vraiment créée , les problèmes de critique et de bonne foi qui co
e qu’elle le fasse un jour) à la somme de nouveauté cohérente qu’elle crée . Dans Une saison en enfer, digne de son titre, Ri
littérature un siège pour son séant, non un marchepied pour son élan, créait un atelier, fournissait des cadres honnêtes de po
s. Les militants sont les symbolistes de la première heure qui ont créé les cadres et posé les problèmes de l’école. Leur
, en propageant leur manière parmi des milliers de poètes de province créé et perpétué longtemps un style provincial. Or Jam
facture. Il écrit un bon style de théâtre, franc, aéré, solide. Il a créé dans l’Envers d’une sainte et dans l’Âme en folie
, incohérent et violent. Les Affaires sont les affaires, où Mirbeau a créé avec Isidore Lechat une vivante et violente figur
Colibri, la Marche nuptiale, la Vierge folle. Comme Porto-Riche, il a créé des figures de femmes qu’on n’a pas oubliées, et
ns contrepartie française suffisante l’action des nouvelles mystiques créées par les générations ses contemporaines d’Italie e
nous songeons aux grandes inventions qui ont marqué le xixe  siècle, créé le genre de vie du capitalisme et de la grande in
ost, Braga) pour tenter d’incorporer le sport à la littérature, et de créer une manière de lyrisme des jeux et des mouvements
rottes qui date de la fin du xixe  siècle, et pour laquelle il fallut créer le mot de spéléologie. Mais précisément, dans le
che qu’il y ait eu depuis 1830 dans l’histoire du roman. Barnabooth a créé un style du voyage comme Meaulnes un style de l’a
roman comme dans la nouvelle et surtout dans le récit de voyage, il a créé un style. Ce style est accordé à une coupe moment
n même élan. À côté et au-dessus de la famille naturelle la société a créé le groupe, a procédé par groupes. De là, en y joi
ration. La guerre a ajouté à son exigence d’aventure, elle ne l’a pas créée . La Correspondance de Rivière et d’Alain-Fournier
lon les tempéraments, paraît de bon usage. Très neuf quand Claudel le créa il y aura bientôt un demi-siècle, son fleuve réal
sement que la comédie du couple, celle dont autrefois Amoureuse avait créé le type. Le fabuleux succès poétique de Toi et Mo
dées sur la scène avec une intelligence probe et passionnée, et qui a créé un théâtre à lui, avec les Ratés, le Simoun, le T
45 (1890) L’avenir de la science « XVI »
et qui ont aussi leur légende (biographie fabuleuse), mais bien moins créée que celle des initiateurs (mythe pur). Tels sont
artielle, de l’exactitude, de la précision, de la distinction ; on ne crée plus, on analyse. La pensée se morcelle et se déc
individualités aussi caractérisées ne se laissent pas lier en gerbe. Créer aujourd’hui ces grandes unités religieuses, ces g
degré supérieur de clarté et de détermination. L’analyse ne sait pas créer . Un homme simple, synthétique, sans critique, est
ertes, voilà une science grossière s’il en fut jamais. Eh bien ! elle créait plus que la nôtre, grâce à sa grossièreté même. L
gulières, ce qui était en puissance devient un acte ; mais rien ne se crée , rien ne s’ajoute. Je me suis souvent servi avec
46 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
onde comme une manifestation de bonté et dire comme Platon : « Dieu a créé le monde par bonté », nous touchons au ridicule e
cule et c’est une simple absurdité que de concevoir une puissance qui crée des êtres par bonté pour les faire souffrir. Mais
timent général de l’existence : il faut vivre de toutes ses forces et créer de la beauté vivante, en soi et hors de soi, par
ne race, à savoir la grecque, qui a été organisée en société et qui a créé la vie libre, belle et forte, il ne s’est pas arr
s le Peuple. » C’est un mensonge ! Ils étaient des créateurs ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus des peu
L’Instinct de faiblesse », le sentiment de sa faiblesse, voilà ce qui crée en l’homme le besoin de religion ; et ce besoin c
se, voilà ce qui crée en l’homme le besoin de religion ; et ce besoin crée son organe ; et tant que le besoin subsiste l’org
n appui, d’un soutien, bref cet instinct de faiblesse 12 qui, s’il ne crée pas les religions, les métaphysiques et les princ
t toujours une longue fête de reconnaissance. » Cette religion, ainsi créée et ainsi organisée, se transmet par l’habitude et
on — renouvelé la nature humaine ; seulement elle l’a faussée. Elle a créé des sentiments nouveaux qui sont antihumains au p
enfer, des esprits trompeurs. D’abord cela est douteux que ce qui est créé pour la propagation de l’espèce soit trompeur en
t, on rêve toujours ; et donc, en prétendant détruire l’amour, il l’a créé . « Cette diabolisation d’Éros a fini par avoir un
s, et qui ne chante pas la romance sentimentale, mais qui agit et qui crée . — Qu’est-ce à dire ? Que le progrès de Faust a c
ême désir d’un appui, d’un soutien, ce même instinct de faiblesse qui crée ou conserve les religions et les métaphysiques ».
une action parce que cette action a été longtemps réprouvée. Elle ne crée pas de valeurs », et l’on en conviendra surtout s
e, mais a quelque chose « d’antireligieux. » Sa prétention c’est de «  créer à l’homme un droit de se prendre pour condition e
est la vérité même que : tantôt cette pensée, sous forme de religion, crée la morale, la construit, la développe et la laiss
nir, pour se prouver, pour se donner un air raisonnable et à son tour crée la religion. Religion et morale se créent alterna
air raisonnable et à son tour crée la religion. Religion et morale se créent alternativement, ou dans le même temps, l’une l’a
que nous avons montré qu’elle se confond avec la religion, qu’elle la crée et est créée par elle, etc. ; mais il y a eu un m
ns montré qu’elle se confond avec la religion, qu’elle la crée et est créée par elle, etc. ; mais il y a eu un moment, peut-ê
ques-uns s’obstinent à le prétendre ; mais fort et beau, et fait pour créer de la force et de la beauté, et de la beauté sous
ette foi, il veut le réaliser. Il veut, et c’est tout dire en un mot, créer une humanité affranchie, et rendue à sa vraie nat
aujourd’hui vertu par excellence. » — La compassion, pour peu qu’elle crée véritablement de la souffrance — et cela doit êtr
t conquis à leur tour. Et ces peuples, ce sont eux, pourtant, qui ont créé la civilisation. On ne peut pas dire qu’ils aient
de fondateur et de conquérant ; et pour ce qui est de la société, il crée pour elle une de ces réserves de travail accumulé
indiscernables : « Quoi donc ! Le dernier but de la science serait de créer à l’homme autant de plaisir et aussi peu de peine
pparence de la supériorité sur les hommes plus intellectuels, pour se créer la joie de la vengeance accomplie, au moins pour
la plèbe, elle est perdue et avec elle la civilisation qu’elle avait créée et dont elle porte encore, en vain, le drapeau. C
le peuple ». C’est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus d’eux u
as ou presque point par compassion, mais plutôt par une impulsion que crée la surabondance de la puissance. Il honore le pui
e nous offre la science moderne, on peut, et c’est notre devoir même, créer une race supérieure non seulement à l’humanité ac
e quelquefois à moitié et que personne ne peut affirmer irréalisable. Créer le surhumain c’est le devoir présent, comme, du r
i longtemps, c’est l’amoindrissement de l’homme ; car il faut d’abord créer un large fondement sur lequel pourra s’édifier l’
lade plein de force active et de surabondance, et qui, sans critique, crée et donne la beauté dans une forme précise, juste
ladie de surexcitation : « Ce sont des conditions exceptionnelles qui créent l’artiste, à savoir tous les états intimement lié
d’un style ont là leur origine : elles éloignent en même temps, elles créent la distance, elles défendent l’entrée, tandis qu’
avoir son contre-coup sur le fond même, sur les mœurs elles-mêmes, et créer peu à peu un peuple de sauvages sur lequel régner
 ! Combien différemment l’un et l’autre aimaient l’existence, non pas créée par une volonté aveugle et inculte que l’on maudi
mais plutôt sont considérés comme un charme de plus et un aiguillon à créer un contraste à la souveraineté et à la noblesse d
oser des évaluations de vérité à celui qui aura, non pas trouvé, mais créé des évaluations esthétiques, des évaluations par
cessaire, que tout passe et aussi revient, et que, cependant, il faut créer quelque chose qui n’ait pas été. — Il ne me sembl
éternelle que tout passe et que tout revienne et que certains hommes créent à nouveau des états de société, des états d’human
ce aussi que c’est parce qu’il n’y a pas d’idéal qu’il faut savoir en créer un pour avoir un but, ce qui est à peu près démon
le exige moins des petits et leur permet moins ; c’est vrai ; mais, à créer un abîme brusquement ouvert entre les uns et les
s ce n’est pas à ce point de vue que j’avais à me placer. » L’artiste crée du beau, le savant découvre du vrai, la politique
r. » L’artiste crée du beau, le savant découvre du vrai, la politique crée du bien public. Il est probable, quoique je n’en
nère en elle ce qui, en son principe et au commencement des choses, a créé — et c’est parfaitement vrai — la civilisation et
rtiste, c’est que le fond de sa pensée est que l’humanité existe pour créer de la beauté. La philosophie de tout artiste dépe
tre de la critique des valeurs supérieures : « Serait-il désirable de créer des conditions où tout l’avantage se trouverait d
bêtes à cornes ?… C’est peut-être le contraire qui serait à désirer : créer des conditions où « l’homme juste » serait abaiss
ant une morale très particulière, parce que l’humanité est faite pour créer de la beauté. Je n’en suis pas sûr du tout. L’hum
st vrai ; il n’en résulte pas que toute action humaine doive tendre à créer de la beauté et que toute action humaine qui n’y
t d’hommes énergiques, ces artistes en actions, parce que ces gens-là créent de la beauté, dont la foule ne se soucie point et
ent de la beauté, dont la foule ne se soucie point et que la foule ne crée que quand on la force à la produire : ce n’est pl
e, le bonheur du peuple ; — mais que l’élite ne se croie obligée qu’à créer de la beauté par ses efforts et ceux du peuple, e
bonne règle de vie que celle que, loyalement et avec effort, on s’est créée . Le fond de Nietzsche, c’est ceci : « Il n’y a pa
47 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »
e aussitôt la jouissance : il dispose de l’infini, mais il faut qu’il crée incessamment des infinis nouveaux. Renonçant à ré
a mieux jugé que la plupart des conseillers de Charles X la situation créée par la Révolution : nécessité de rassurer les acq
hristianisme ». Il n’appartient guère, fût-ce à un livre de génie, de créer de pareils courants : et, comme je l’ai dit de la
oisie qui se piquait de « lumières » ne l’était pas moins. Un préjugé créé par les philosophes faisait le christianisme barb
avait que des petits esprits, des imbéciles pour y croire. Il fallait créer un préjugé contraire, rassurer l’amour-propre du
rouvé souverain : il répondait exactement au besoin en ne visant qu’à créer de nouvelles associations dans les âmes. Le chris
, l’analyse impersonnelle d’un Racine. Chateaubriand est incapable de créer une âme qui ne soit pas la sienne. Tous les perso
’un esprit fin, chercheur, de cet esprit qui empêche un homme de rien créer et qui souvent fatigue le lecteur, parfois aussi
48 (1905) Promenades philosophiques. Première série
e, mobile et changeante comme la psychologie humaine. L’esprit humain crée vraiment la nature, à mesure qu’il la contemple,
ècles, n’ont jamais été occupés, en dehors des exercices vitaux, qu’à créer et à recréer les choses. Bacon a écrit un traité
t incontestée, affirme celle de la critique. Les poètes, les artistes créent des fantômes qui parfois deviennent immortels dan
rtels dans la tradition des hommes. Le critique, comme le philosophe, crée des valeurs. L’œuvre d’art ne conclut pas. Là où
des hommes supérieurs à leur œuvre, et à l’inverse. Les valeurs qu’il crée dès ce moment ne sont pas définitives ; il le sen
que les valeurs les plus certaines et les plus définitives qu’il ait créées sont celles qui trouvent leur place entre Ronsard
qui trouvent leur place entre Ronsard et Victor Hugo. C’est lui qui a créé Ronsard et toute la pléiade, et tout le mouvement
en était restée sur ce grand poêle à la valeur singulièrement erronée créée par Boileau. C’est le seul jugement de Boileau qu
devait plus s’étonner de rien. Dans quelle mesure Sainte-Beuve a-t-il créé la valeur de Chateaubriand ? L’évaluation serait
d qu’elle faisait paraître est bien le nôtre, telle que sa valeur fut créée dès 1848, à Liège. Sainte-Beuve a fixé le caractè
re jusqu’à en voiler la vue. Le génie critique de Sainte-Beuve fut de créer des jardins et de planter des arbres autour des c
faisons maintenant le juge. » Il a fait le juge et ses jugements ont créé les valeurs littéraires d’après lesquelles nous j
de tout entier, des vicissitudes et des calamités infinies des choses créées . Un silence nu, un calme suprême planeront dans l
olontiers. C’est souvent une des occupations des hommes de chercher à créer dans leur vie des circonstances qui les replongen
age. Il n’est pas l’homme de la tradition ; il imagine, il innove, il crée  ; il n’a pas peur d’être original. On le représen
stème nerveux », où se trouve critiqué le mot de Lamarck, « le milieu crée l’organe », il m’est venu quelques doutes sur la
et n’existait pas, comme si l’intelligence, croyant s’aider de l’œil, créait cet objet à mesure qu’elle le veut connaître. Le
effet ; discontinues, elles se font sentir. La lumière discontinue a créé l’œil, comme la goutte d’eau crée un trou dans le
nt sentir. La lumière discontinue a créé l’œil, comme la goutte d’eau crée un trou dans le granit. Un être quel qu’il soit,
sens doivent donc correspondre à des réalités extérieures. Us ont été créés , non par l’être percevant, mais par le milieu per
tre percevant, mais par le milieu perceptible. C’est la lumière qui a créé l’œil, comme, à nos maisons, elle a créé les fenê
ible. C’est la lumière qui a créé l’œil, comme, à nos maisons, elle a créé les fenêtres. Dans les milieux sans lumière, les
venus aveugles, mais ayant besoin cependant d’un habitat lumineux, se créent dans la nuit des abîmes non pas des yeux, mais de
ls directement producteurs de lumière : et cette lumière artificielle crée à nouveau l’œil atrophié. Les sens sont donc bien
le système nerveux qui, ayant l’intuition d’un milieu à percevoir, se crée des organes aptes à cette perception. Mais il y a
l’aptitude sensorielle étant une propriété du système nerveux, il se créerait ensuite des organes pour percevoir plus distincte
rganes dont il dispose qu’en cherchant à modifier ces organes ou en à créer de nouveaux. C’est un pouvoir qui le dépasse évid
puisque l’œil est le travail même de la lumière, comme la vrille qui crée un trou le crée strictement à sa taille, à sa for
st le travail même de la lumière, comme la vrille qui crée un trou le crée strictement à sa taille, à sa forme, à son image.
t un produit, elle n’en est pas moins productrice à son tour. Elle ne crée pas le monde, elle le juge. Elle ne le détruit pa
tie sentimentale appartient au christianisme qui a, en grande partie, créé cette psychologie particulière. Il est d’ailleurs
, est l’auxiliaire de la vie ; né de la sensibilité, il la sème et la crée à son tour ; il est ta fleur de la vie et, graine
ion utile du XIXe siècle, la vapeur, a été faite bien avant que ne se créât la théorie de la vapeur ; la science a perfection
-être son utilité ; mais oserait-on affirmer que la chimie aurait été créée par le génie vital, s’il y avait de tels génies,
intellectuelle s’attellera à une autre besogne. Et quand on pourrait créer un rotifère dans un laboratoire, à quoi cela serv
Livrés à leur fougue naturelle, les dynamistes seraient incapables de créer autre chose qu’un désordre changeant : il faut qu
variables, tandis que le goût véritable de la perfection s’attache à créer pour tous les objets une forme générale parfaitem
ussi, elles seront différentes. Des sites disparaissent ; d’autres se créent . Cette vilaine petite gare de chemin de fer, sans
oir s’est donné tout entier. Degas, au contraire, créant une œuvre, a créé une école. Aujourd’hui presque toute la peinture
on du ton a servi son talent, cela est certain ; mais elle ne l’a pas créé . Sans ce procédé, son génie eût-il été mal à l’ai
he matière amorphe s’organise et palpite ; un mot puissant, une image créée y projettent comme un afflux de sève ; la lumière
ersistance de Chateaubriand révèle encore ceci : « Il semble que pour créer il ait souvent besoin de la suggestion d’une page
ssibles au commun des lecteurs, on écrira : Chace orne dans son ceur crée à sa fantèzie… 15. S. — Cette lettre a deux sons
bien plus souvent que par l’admiration. Ce sont leurs ennemis qui ont créé la gloire de Ronsard et celle de Victor Hugo. Mal
er le peuple en une langue qu’ils croient révolutionnaire, et qui fut créée au quatorzième siècle — en pleine nuit du moyen â
française. La hardiesse de son style faisait scandale. Songez qu’il a créé des manières de dire telles que « Faire sensation
49 (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France
huit cents ans fit la France comme nous l’entendons, la France qui a crée tout ce dont nous vivons, ce qui nous lie, ce qui
on la règle posée par l’illustre fondateur des États-Unis d’Amérique, créerait nécessairement pour son gouvernement central, à A
mais on vit alors combien il est difficile aux nations modernes de se créer d’autres maisons souveraines que celles qui sont
bourgeoise ne peut susciter la quantité de dévouement nécessaire pour créer un ordre de choses et pour le maintenir. Il y a d
e est aussi bien celui qui la garantit par ses armes que celui qui la crée par son travail. L’économie politique, uniquement
ême. Le règne éphémère mais brillant de Napoléon Ier avait suffi pour créer un titre auprès de ce peuple, étranger, à toute i
parti démocratique des deux Internationales (comme on dit en Prusse ) créeront à M. de Bismark et à ses successeurs de perpétuel
une œuvre aristocratique aussi. Patrie, honneur, devoir, sont choses créées et maintenues par un tout petit nombre au sein d’
es qui l’avaient faite ce qu’elle était ? La France de même avait été créée par le roi, la noblesse, le clergé, le tiers état
es chances de la nation à celles d’une famille, une telle institution crée les conditions les plus favorables à une bonne co
aires pourrait constituer un acte analogue au grand fait national qui créa la dynastie capétienne, ou à la décision de l’uni
oportion est faible et devient alors bienfaisante. Le moyen âge avait créé deux maîtrises de la vie de l’esprit, l’Église, l
Université ; les pays protestants ont gardé ces deux cadres ; ils ont crée la liberté dans l’Église, la liberté dans l’Unive
écoles spéciales, imaginées par la Révolution, les chétives facultés créées par l’Empire, ne remplacent nullement le grand et
eau système des universités autonomes et rivales, système que Paris a créé au moyen âge et que toute l’Europe a conservé, ex
erons personne, nous ne ferons que reprendre notre tradition. Il faut créer en France cinq ou six universités, indépendantes
ans rien sentir du mouvement salutaire, de la communauté d’esprit que crée l’université. Ces universités établies dans des v
éveillait ; car le but de l’humanité n’est pas de jouir ; acquérir et créer est œuvre de force et de jeunesse : jouir est de
à une grande œuvre. Ces sociétés sont particulièrement nobles ; elles créent la science ; elles dirigent l’esprit humain ; ell
50 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500
demain un arbre en fleur, une cime, un dôme paré de vives couleurs et créé , pour ainsi dire, par la baguette d’un magicien.
bouillonnant des mains de l’éternel créateur ! Voilà la vie. Dieu l’a créée infatigable, inépuisable, innombrable dans les vé
éatrice. C’est donc la pensée divine qui, s’associant avec la matière créée par Dieu, forme le monde. Dieu, en appliquant sa
à nous comme matière ; mais en réalité, et par rapport à Dieu qui les crée et qui les gouverne, ils ne sont ni grands ni pet
vertu. Donc il n’y a point de matière sans mystère, car qui l’aurait créée  ? Point de lois physiques sans mystère, car qui l
e misère morale. Quel rapport peut-il exister entre le créateur et le créé  ? Aucun, si ce n’est ce mot qui fait incliner tou
humiliation de la raison. Voici la mienne : Dieu, l’auteur des choses créées , n’est pas matière et ne peut pas être matière, c
t à la mort, qui la décomposent et la transforment. Les êtres qu’il a créés dans ces conditions sont aussi nombreux, aussi in
ce que c’est que son unité ou sa dualité ? Dites-moi le jour où il a créé cette substance visible qu’on appelle matière ? Q
51 (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28
naux. Ils venaient bien tard pour inventer. Qu’ont-ils fait ? Croyant créer peut-être, ils ont encore imité ; mais, cette foi
tique n’a pas plus inventé les unités, que l’auteur de la Logique n’a créé les syllogismes ; que ces lois, établies pour les
les écrivains modernes qui ont imité les auteurs anciens, au lieu de créer comme eux ; qui leur ont emprunté, avec les forme
les autres dans les annales de l’ancien Univers, et toutes imitées ou créées avec un égal génie, sont des œuvres modernes et f
les confond, on les accouple monstrueusement, et l’on croit en avoir créé de nouveaux. Tantôt guidés par d’illustres devanc
me personne, ce que personne n’a jamais pensé. Pour y parvenir, on se crée des procédés, des artifices particuliers de dicti
52 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26
pensées. En notre temps notoirement pratique, où, si peu de chose se créent , du moins aucune ne se perd, le jeune homme qui s
garçon, doué certes du talent de M. Thomas Grimm (au moins), saura se créer une aussi belle situation que ce distingué polygr
namique vraie pour toute association. Des esprits nés sans doute pour créer de belles œuvres sont incités par contagion à pro
53 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »
posent, mais qu’elles ne peuvent composer. C’est cette impuissance de créer qui découvre le côté faible et le néant de l’homm
nt à une seule parole de Dieu comme rien est à tout, comme les choses créées sont à la nécessité. Voyez l’homme à ses travaux 
s’allument. Armé du feu, que va tenter ce nouveau Prométhée ? Va-t-il créer un monde ? Non ; il va détruire : il ne peut enfa
54 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
ls l’Empereur Napoléon justifiait l’Adoption : le contrat artificiel, créé par une volonté qui tente de suppléer aux insuffi
figure dans l’histoire littéraire, et par l’élan de leurs appétitions créé l’état d’esprit romantique, il nous est aisé de d
vons la marque romantique dans cette exaspération de la sensation qui crée l’amertume dans la volupté. Lorsque, à la suite d
e. Qu’on n’aille pas les chercher dans ses romans, où l’obligation de créer des personnages crée la nécessité correspondante
es chercher dans ses romans, où l’obligation de créer des personnages crée la nécessité correspondante d’ordonner des séries
e journalière. Qu’il y ait correspondance entre la vie vécue et l’art créé , c’est alors un rythme magnifique, donnant satisf
on va bien voir ! — De là au fait d’exagérer sa sensation, même de la créer artificiellement, pour en modeler l’expression su
relâchement, de dissipation, de bohémianisme, pour laquelle on eût pu créer ce mot de Murgérisme ! Quelques années après les
avec quelque épisode de notre vie émotive, comme pour l’auteur qui le créa de le pouvoir rattacher à son expérience personne
ne pourrait retrouver, dans ce magnifique répertoire de souvenirs que crée une expérience personnelle subordonnée à l’observ
r la concentration d’un art où trois figures en contraste suffisent à créer l’intérêt8 Combien différente la méthode de Mme
es passionnées qu’elles soient l’une de l’autre : en voilà assez pour créer un intérêt d’intrigue qui nous tient en haleine.
guère moins attirantes. Elles ne se trouvent pas là par obligation de créer un milieu, et parce qu’il faut de toute nécessité
oute grande œuvre apparaît comme la combinaison des deux éléments qui créent la personne humaine : Intelligence et Sensibilité
ù de moins en moins participent les mouvements de l’âme, atteignant à créer une désagrégation de l’être moral qui va presque
ions mêmes de la vie, et comme c’est une question vitale, suffisant à créer l’intérêt d’un ouvrage, de savoir qui sera le plu
les de ses sensations, celle-là sortant franchement d’elle-même, pour créer la forme romanesque la plus objective qui jusqu’a
acceptent. Tous leurs gestes s’humilient devant la loi de Nature qui créa la hiérarchie des sexes en amour. Et cela, c’est
e discerne plus bien les intentions formelles de la Nature quand elle créa la dualité des sexes. La conception de l’Androgyn
nité de constitution mentale chez celle dont la vie a ce double but : créer , conserver. Petite fille, déjà nous la voyons qui
la petite fille s’était appliqué à conquérir. Car il ne suffit pas de créer  ; encore faut-il conserver, et ce geste est encor
e correspondante à son besoin de fixité. Tel est donc le type normal. Créer , Conserver… ce sont les deux termes où vient abou
omplications sentimentales, qui faisaient contrepoids à l’instinct et créaient un rempart de toutes leurs défenses assemblées. P
55 (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362
ou Gérôme, de même une génération entière de romanciers et de poètes crée le roman impressionniste et le vers libre sans s’
ce qu’ils font et l’effet que leur volonté produira sur l’époque. Ils créent , et là s’arrête leur pouvoir. S’ils tentent, en t
ouvrir les raisons essentielles de l’association des idées équivaut à créer . Qu’est-ce qu’un poète ? Un homme capable de cons
lé le roman d’aventures symboliques avec le Voyage de Shakespeare, et créé une forme nouvelle de livre sentimental avec cett
raire annuel. Et une pareille organisation, transportée à l’étranger, créerait un échange international de volumes sobres, débor
56 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182
ndus est patria, velut piscibus æquor » (De vulg. eloq., I. 6), et il crée une œuvre sans égale au monde : l’ascension de la
e qui, dépouillé de toute vie nationale, se replie sur lui-même et se crée un monde nouveau dans le domaine de l’esprit. C’e
qu’un seul et même homme. À elle seule, la science n’eût pas suffi à créer l’humanisme, qui consiste moins dans la découvert
l’Italie, débarrassée de certaines contingences par son malheur même, créait Pétrarque, marchait à la Renaissance, et se prépa
ette nation italienne qu’ils ont rêvée, qu’ils ont voulue, qu’ils ont créée , eux, les chefs d’une légion héroïque au service
57 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
yque en vertu de laquelle l’homme se croit libre de se modifier et de créer sa destinée. *** Parmi les fausses conceptions qu
iculière que la vie, au prix de tant d’efforts, et de tâtonnements, a créée . Cependant, l’illusion qui fait agir les amants a
e et le souci constant de rendre son existence meilleure le conduit à créer les sciences. Il s’empare de forces naturelles qu
ique pour les interpréter à son profit, son effort artistique pour se créer des jouissances nouvelles. Mais il ne peut modifi
e même désir d’intervenir utilement parmi la complexité des organes a créé la physiologie d’où une science plus désintéressé
dans sa propre physiologie, le Génie de la Connaissance semble avoir créé une cause d’effort qui, s’étant une fois exercée,
vait condamnés, et dont quelques-uns se reproduiront, a pour effet de créer , par l’hérédité, une race naturelle de malades qu
58 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427
la nature, l’amour, image terrestre de ce suprême amour qui aspire à créer , qui jouit de créer, et qui sans savoir ce qu’il
image terrestre de ce suprême amour qui aspire à créer, qui jouit de créer , et qui sans savoir ce qu’il veut éprouve, en cré
chose d’analogue au plaisir que la création divine donne à celui qui crée , — l’attrait divin, le plaisir de Dieu en créant
divin principe, Dieu ! La pensée qui a tout conçu avant d’avoir rien créé  ; La pensée éternelle du Cosmos, qui est Dieu !
c’est l’esclave organisé dont les lois éternelles ou périssables sont créées pour recevoir et subir les lois de Dieu. Donc la
es pour recevoir et subir les lois de Dieu. Donc la pensée divine qui crée en pensant, et la matière inférieure qui reçoit e
s, mais il conclut Dieu, le régulateur des univers qu’il lui a plu de créer , et de créer pour leur faire part de son éternité
nclut Dieu, le régulateur des univers qu’il lui a plu de créer, et de créer pour leur faire part de son éternité ! Voilà le C
59 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »
antes et éparses, du véritable organisme systématique et fonctionnant créé par le Maître, j’espère d’ailleurs compléter plus
nt plus cruel. Alors l’âme hautaine du poète — elle sait bien qu’elle crée volontairement sa peine — saisit le chant de ses
un peu triste. A l’art furent donnés quelques maîtres admirables, qui créèrent sagement, par les procédés spéciaux de leurs temp
ui enlèvent entièrement à la réalité coutumière, Beethoven seul les a créés . Il méritait d’être compris par un petit nombre,
ature humaine. VI Pendant que la musique instrumentale moderne, créée par Johannes Bach, à jamais était légitimée par l
on l’asservit. Cependant le romantisme eut un résultat précieux : il créa l’harmonie. Les musiciens antérieurs, et Beethove
e de timbres : mais il ne fit aucun usage artistique des termes qu’il créait . Tandis que les Italiens improvisaient quelques a
romantiques le compositeur Jacques Offenbach ? Celui-là, du moins, a créé une vie d’émotions spéciale. Son œuvre, close enc
60 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
trahie par ceux-là même qui en firent la fortune. On s’est obstiné à créer un antagonisme entre deux états de l’être, dont l
vivantes, dont l’union intime engendre seule le juste équilibre, on a créé une fausse opposition. La bio-sociologie de ces d
e l’ensemble des facultés distinctives et personnelles d’un individu, crée la solidarité, c’est-à-dire l’ensemble des facult
vail et la différenciation de plus en plus complexe des fonctions ont créé entre les groupes humains des relations matériell
r dessus les frontières, pour témoigner de l’unité de nos intérêts et créer une solidarité qui nous est nécessaire. » C’est u
u contraire un élargissement de conscience chez les individus qui les créent . Quoi de plus sacré que le lien qui unit étroitem
61 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »
’il dit, ne serait pas encore la Création, mais l’histoire des choses créées , ce qui est différent. La conception du monde n’e
Ce n’est pas la création de la langue qu’il y écrit, c’est la langue créée , et il affirme qu’elle s’est créée comme cela, sa
gue qu’il y écrit, c’est la langue créée, et il affirme qu’elle s’est créée comme cela, sans autre preuve qu’une affirmation
même, Bonald parlait bien de création, et non, comme Quinet, de chose créée . Mais Quinet n’est ni un théologien, ni un métaph
62 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Le Sage » pp. 305-321
ur de son siècle, mais rien de plus. Lui qui ne fut jamais capable de créer un type (il n’y en a pas un seul dans ses ouvrage
rages : Sangrado et Turcaret ne sont que des noms heureux), Le Sage a créé , sans le vouloir, quelque chose de plus mince et
r, quelque chose de plus mince et de plus odieux que ses œuvres. Il a créé cette chose moderne, le roman d’aventures, — qui
même, Le Sage, pouvait être à Ponson du Terrail… Or, ce genre qu’il a créé — le roman de feuilleton et d’aventures — est dev
63 (1907) L’évolution créatrice « Introduction »
ie nature de la vie, la signification profonde du mouvement évolutif. Créée par la vie, dans des circonstances déterminées, p
ité, qu’il la déforme et qu’il la transforme, peut-être même qu’il la crée , comme nous créons les figures d’hommes et d’anim
orme et qu’il la transforme, peut-être même qu’il la crée, comme nous créons les figures d’hommes et d’animaux que notre imagi
64 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
n’ont pu combler, — consiste pour les uns en l’universalité des êtres créés , devient pour d’autres, comme Aristote, le princi
entraînent fatalement des changements dans notre manière de sentir et créent des états d’âme nouveaux. D’étroites corrélations
e Rouen ». La fin de la poésie vraie, de la poésie pure 18 consiste à créer non du joli mais du beau, oui du beau. Un madriga
que les symbolistes aient échoué. Leur dessein subsiste d’avoir voulu créer une poésie amplement représentative du réel conçu
est que je ne m’affirme pas devant la forêt, je vis dedans ; celle-ci crée en moi un intérieur. À présent le soleil s’est év
aphysique ou du subconscient, l’inconnaissable, il convenait aussi de créer un mode d’expression capable de dépasser l’appare
itue un tout indécomposable qui s’offre le portrait fugace d’une âme, crée une ambiance, imprime une direction, nous fait co
toujours d’une sorte de langage intérieur61, de même parler ou écrire crée spontanément des états d’âme et fait rougeoyer no
Cette invention est capitale et tout à la gloire des poètes actuels : créer un rythme correspondant aux « représentations sou
lle de l’idée se sont rompus sous la poussée de la vie. Chaque pensée créera sa forme et le vers, enfin sensibilisé, nous offr
n’ignore pas que l’art précède l’esthétique et que les chefs-d’œuvre créent les règles. Si donc je me suis offert le plaisir
symboles, plus intimes qu’aucune sorte de signes, sont des analogies créées spontanément par la conscience pour se dire à ell
l’on voulait bien y réfléchir, puisqu’on loue les parnassiens d’avoir créé pour eux un vers nouveau, qui n’est pas le vers r
65 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Popelin, Claudius (1825-1892) »
te apparaît : qu’il n’ait qu’un peu de talent, il est poète ; il peut créer , et il crée — en proportion de l’autorité qu’il a
qu’il n’ait qu’un peu de talent, il est poète ; il peut créer, et il crée — en proportion de l’autorité qu’il a sur les sig
66 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre premier. Que la poétique du Christianisme se divise en trois branches : Poésie, Beaux-arts, Littérature ; que les six livres de cette seconde partie traitent spécialement de la Poésie. »
es arts ? influence qui a, pour ainsi dire, changé l’esprit humain et créé dans l’Europe moderne des peuples tout différents
il est moins difficile de faire les cinq actes d’un Œdipe-Roi, que de créer les vingt-quatre livres d’une Iliade. Autre chose
67 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »
, en ses mains, uni toutes les forces des bonnes volontés éparses, et créé le théâtre du Drame avec Musique, la Tétralogie e
ffet de notre Âme. Seul vit le Moi, et seule est sa tâche éternelle : créer . Mais la création résulte des idées actuelles ; n
tre essence intime ; puis, la croyant véritable, nous continuons à la créer pareille ; et nous souffrons de ses incohérences,
elles, même revêtues de l’Unité parfaite. Il changera son habitude de créer , et, au dessus de l’Univers présent, il bâtira un
Contentement, à la vue de sa puissance, souriant à l’Illusion qu’il a créée , reprenant, pour se jouer, en charmeur, avec elle
aussi, le contemporain affiné de nos pessimisme* ; il a, joyeusement, créé le monde nouveau de l’émotion artistique ; et il
joyeusement, créé le monde nouveau de l’émotion artistique ; et il a créé l’émotion douloureuse, parce qu’il la trouvait pl
usique exprime, avant toute chose, une tendance à priori de l’homme à créer le Drame, de même que nous construisons le Monde
n impression totale la plus profonde, le monde si complexe des formes créées par Shakespeare, avec l’extraordinaire relief des
Sigurd est un opéra en quatre actes et neuf tableaux d’Ernest Reyer créé en 1884 à la Monnaie de Bruxelles puis en 1885 à
68 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »
un guide ; son œuvre n’est point d’inventer, mais de conduire. Il ne crée pas les idées, il les répand. Celles de M. Cousin
par exemple que la création25 est fort aisée à comprendre et que Dieu créa le monde comme nous créons nos actions, « qu’il c
on25 est fort aisée à comprendre et que Dieu créa le monde comme nous créons nos actions, « qu’il crée parce qu’il est une for
ndre et que Dieu créa le monde comme nous créons nos actions, « qu’il crée parce qu’il est une force créatrice absolue, et q
ever la morale. La méthode prouve d’abord que Dieu existe, puis qu’il crée le monde avec sagesse, et enfin, qu’il couronne s
69 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298
es et les propriétés des sujets, ces universaux poétiques, ces genres créés par l’imagination (generi fantastici), firent pla
l’imagination (generi fantastici), firent place à ceux que la raison créa (generi intelligibili), c’est alors que vinrent l
70 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
conserve les diverses tendances qui ont bifurqué en grandissant. Elle crée , avec elles, des séries divergentes d’espèces qui
vie sociale. Il y a simplement le mouvement général de la vie, lequel crée , sur des lignes divergentes, des formes toujours
contraire si l’évolution est une création sans cesse renouvelée, elle crée au fur et à mesure, non seulement les formes de l
on dira que les végétaux se distinguent des animaux par le pouvoir de créer de la matière organique aux dépens d’éléments min
x est né, comme les autres systèmes, d’une division du travail. Il ne crée pas la fonction, il la porte seulement à un plus
grande somme possible d’indétermination. Cet effort ne peut aboutir à créer de l’énergie, ou, s’il en crée, la quantité créée
ination. Cet effort ne peut aboutir à créer de l’énergie, ou, s’il en crée , la quantité créée n’appartient pas à l’ordre de
t ne peut aboutir à créer de l’énergie, ou, s’il en crée, la quantité créée n’appartient pas à l’ordre de grandeur sur lequel
e de service que les végétaux en général rendent aux animaux. Si l’on créait pour ces végétaux microscopiques un règne spécial
i ont pour rôle de le réparer, de le nettoyer, de le protéger, de lui créer un milieu intérieur constant, enfin et surtout de
e. Indéterminées, je veux dire imprévisibles, sont les formes qu’elle crée au fur et à mesure de son évolution. De plus en p
même. Notre liberté, dans les mouvements mêmes par où elle s’affirme, crée les habitudes naissantes qui l’étoufferont si ell
stème nerveux. Il est probable que l’effort du règne animal aboutit à créer des organismes encore simples, mais doués d’une c
prolonge l’organisme naturel. Pour chaque besoin qu’il satisfait, il crée un besoin nouveau, et ainsi, au lieu de fermer, c
e par l’action qui remplissait la représentation. L’obstacle n’a rien créé de positif ; il a simplement fait un vide, il a p
peut se satisfaire entièrement, parce que toute satisfaction nouvelle crée de nouveaux besoins. Bref, si l’instinct et l’int
et le danger dans l’ordre spéculatif (elle conduit à des impasses et crée artificiellement des problèmes philosophiques ins
la même stabilité que les objets, sur le modèle desquels ils ont été créés . Ils constituent, réunis, un « monde intelligible
71 (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série
nécessaire aux hommes, et qu’il fallait soit en restaurer un, soit en créer un nouveau. Et ceux qui ont cru qu’il fallait en
er un, soit en créer un nouveau. Et ceux qui ont cru qu’il fallait en créer un nouveau sont, de toute évidence, absolument di
s, tout en les déclarant périmées ; comme réformateur et inventeur, à créer de toutes pièces une religion nouvelle, qui n’a p
n morale que quand elle en manque elle en restaure une ancienne ou en crée une. Je suis persuadé qu’ils ont raison ; mais il
le temps qui leur reste, et ils développent leur intelligence, et ils créent , suivant leurs affinités, plusieurs cités spiritu
C’est se renoncer, se déclasser et s’affaiblir. Tous les efforts pour créer des ordres pauvres ne sont pas autre chose qu’un
à se grouper autour d’un Charlemagne ; ou elle aura des raisons de le créer ou d’y acquiescer ; ou le Charlemagne aura des ra
ation qui n’est plus accommodé au temps où ils vivent. Il ne faut pas créer des états d’esprit anachroniques. L’état d’esprit
prit nouveau. Seul, Saint-Simon voulait un pouvoir spirituel nouveau, créé de toutes pièces et animé d’un esprit absolument
gerie. Prime au plus rusé, dissimulé et menteur. Prime à celui qui se créera des appuis, c’est-à-dire à l’intrigant, à l’adula
sire que la discorde s’établisse dans toutes les riches familles et y crée de bons procès ; — le juge désire que la France c
uffirait pas au bout de quelques siècles. Peut-être alors faudrait-il créer de nouveau l’individualisme sous toutes ses forme
u l’individualisme sous toutes ses formes et avec tous ses agréments, créer à nouveau la guerre, le parasitisme, la concurren
, qui est le vrai nom dont l’état dit de civilisation doit s’appeler. Créons la sociabilité vraie, détruisons l’incohérence, t
n pour la destruction, et même admirable pour cela, impuissant à rien créer ou fonder, stérile, vide. Demandez à M. Auguste C
l n’y a point d’effort fait, c’est un peu inutile. Ensuite la liberté crée l’harmonie elle-même. C’est dans sa nature, en ce
r un homme qui, comme Fourier, croit en Dieu. Pourquoi Dieu aurait-il créé les passions si les suivre devait être funeste à
cts secrets et puissants de tout le monde. A parcourir le monde qu’il crée , on s’écrie tour à tour : « Comme on respire ! »
’il ne s’y soumettra point, un tel mot n’ayant plus de sens, qu’il la créera de lui-même, d’instinct, de par son instinct harm
s instants de sa vie ; et en cet état il est très vrai que la liberté créera de l’ordre et que l’ordre augmentera la somme de
gmentera la somme de liberté de chacun, et que cette nouvelle liberté créera un ordre encore plus parfait, et indéfiniment, et
ront attraction » par la contagion du bonheur. Qu’un phalanstère soit créé , il sera prouvé que les hommes n’ont qu’à s’enten
des flots. Comme il était plus simple de dire que ce qui manque pour créer l’harmonie c’est la concorde elle-même, que ce qu
créer l’harmonie c’est la concorde elle-même, que ce qui manque pour créer la concorde c’est la concorde, et qu’en un mot ce
’ont pas eu d’autre but, et n’ont pas eu d’autre effet. L’homme les a créées tour à tour pour se changer, et il y a réussi. Il
me force sociale, centrale, emmagasinée dans les États modernes, pour créer l’ordre économique qu’ils estiment rationnel. Sur
t par tous ceux qui y participeraient, une collectivité qui ne serait créée que par la passion qu’aurait tout le monde de viv
aisément agir ; mais elle n’est pas une force par elle-même ; elle ne crée rien ; elle ne tend à rien créer ; elle est simpl
pas une force par elle-même ; elle ne crée rien ; elle ne tend à rien créer  ; elle est simplement le plaisir que sent un être
à la fois constamment et vivement, ce qu’il faudrait pour que l’amour créât quelque chose, non ! C’est pour cela que l’amour
ue nous apercevons un peu avant les autres et que nous avons l’air de créer parce que nous les avons pressenties ; ce ne sont
es diminuent. Quelques idées justes, toujours exagérées, des chimères créées par la plus fougueuse imagination optimiste que j
, mélancolique au fond, mais capable d’embrasser et de refléter et de créer tous les genres possibles de beauté ; mais une im
e de sortir de son âme et de s’appuyer sur une autre liberté, et d’en créer d’autres. Autant dire qu’elles n’existent pas, n’
rtu de propagation et de fécondité. Et il ne la trouva point ni ne la créa , image, encore, et plus que jamais, de son siècle
est une promotion » toute promotion aussi augmente la responsabilité, crée une responsabilité nouvelle. Le plébéianisme, c’e
ennités. » — Le dessein providentiel est accompli. Le christianisme a créé l’égalité morale entre les hommes ; la démocratie
sif dans le progrès, deuxième solution de l’initiation progressive, a créé une sorte d’égalité intellectuelle, en ce sens qu
as nui. Enfin Ballanche n’a pas seulement inspiré, il a bien vraiment créé le catholicisme libéral. Le mot seul a été invent
ence Bossuet. Car la philosophie de l’histoire, depuis ceux qui l’ont créée jusqu’à ceux, exclusivement, qui semblent y avoir
re religieuse, c’est toute l’histoire. C’est l’instinct religieux qui crée les sociétés : « Si vous ne placez quelque divin
sives. A telle religion tel peuple, non point parce que tel peuple se crée telle religion, théorie positiviste qu’il faut la
viste qu’il faut laisser à Montesquieu, mais parce que telle religion crée tel peuple, lui donné l’existence, puis le modèle
. Tel Olympe, telle terre, tel Dieu, tels hommes. C’est Mercure qui a créé Dave, et le cyclope l’esclave des mines. D’où est
histoire religieuse et l’histoire civile ; il les multiplie et il les crée jusqu’à donner l’apparence d’une espèce de monoma
ns, puis des convenances, choses qui n’ont certes pas la puissance de créer l’ordre civil, ni même de le soutenir. L’erreur d
même plan. Il le faut bien dans son système, puisque, n’y ayant pour créer continûment la société humaine que la religion, s
telle ou telle. Les païens faisaient la nature tout humaine ; ils la créaient à leur image, autrement dit, ils la voyaient avec
es mêmes choses, dans l’immense nature, que l’on sentira le besoin de créer une morale parfaitement séparée d’elle et indépen
e sens commun de l’humanité, non à philosopher le sens commun, mais à créer un sens commun qui serait philosophique. Surtout
vie intellectuelle que celle de Victor Cousin. Il a restauré, presque créé l’enseignement philosophique en France. Il a fait
à l’homme. Autant de phénomènes, autant de dieux particuliers qui les créent , comme nous soulevons une pierre ou brandissons u
récisément contre la constitution de la science à mesure même qu’elle crée la science ; un autre effet de cette marche de la
este de théologie exténuée et effacée, et il ne va pas plus loin qu’à créer un système d’allégories ; mais encore il habitue
trine capable de se transformer en réalité, de produire des faits, de créer un état moral et un état social. C’est faux. La l
’état social que l’on rencontre ; elle n’est pas une force capable de créer un état moral ou un état social quelconque. Elle
sent qu’ils cessent ou vont cesser de l’exercer ; donc conflit voulu, créé de rien quand il n’a pas de matière, inventé pour
Les philosophes du xviiie  siècle, à la suite du protestantisme, ont créé cet individualisme affolé. Ont-ils eu tort ? Pas
de concevoir autre chose que lui, et de concevoir quoi que ce soit de créé comme fait autrement que ce qu’il fait lui-même.
nde résultât de lui. Au fond, dans les anciennes conceptions, l’homme créait l’univers. A le comprendre organisé sur le modèle
s. A le comprendre organisé sur le modèle de lui-même, vraiment il le créait à son image ; il entretenait en lui-même cette il
ette illusion que le monde procédait de lui. Ce n’est pas l’homme qui crée le monde, c’est le monde qui crée l’homme. Dès qu
it de lui. Ce n’est pas l’homme qui crée le monde, c’est le monde qui crée l’homme. Dès que l’homme aura cette idée bien net
t nouvelles ! Car les anciens n’étaient pas sûrs que le monde eût été créé par un seul Dieu, et en tous cas le voyaient admi
orterait. Le leur : car, n’y ayant pas de limite au libre examen, ils créaient une religion illimitée, donc indéfinie, donc indé
t organisateur de l’esprit humain. « L’homme artificiel » de Diderot, créé par la civilisation pour remplacer l’homme nature
nde que l’homme avait imaginé sur le modèle de lui-même ; qu’il avait créé , à qui il avait donné pour âmes ou pour âme, des
72 (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350
ités positives de notre époque. C’était dans son souverain pouvoir de créer un monde imaginaire que Villiers prenait le droit
nt une minute à ce qu’existe une réalité en dehors de celles qu’il se crée à lui-même. Tribulat Bonhomet est stupide parce q
une première poussée, fut la sève vivace qui les animait, le désir de créer du neuf, de trouver des moyens nouveaux d’express
uveaux d’expression et des nuances nouvelles de sentiment, non pas de créer une mode en poésie, mode curieuse et subtile, mai
le de nous arrêter un instant sur les moyens d’expression que se sont créés les poètes d’aujourd’hui. Pendant très longtemps
mporain et que c’est bien un trait d’individualisme que d’avoir voulu créer une métrique pour ainsi dire individuelle. Tout e
73 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »
hérentes clameurs : — il faut donc à l’Artiste-véritable. à celui qui crée , unit et transfigure, ces deux indissolubles dons
les accents qui vous impressionnent en mon œuvre ne sont inspirés et créés , en principe, que de cela seul. Tel fut le sens e
’avenir ! Et il y avait là un homme qui se sentait en lui la forcé de créer quelque chose d’aussi élevé, d’aussi sublime. On
Postillon de Lonjumeau est un opéra-comique en 3 actes d’Adolphe Adam créé à l’Opéra-Comique en 1836. Benvenuto Cellini de B
ra en deux actes sur la vie du sculpteur et orfèvre florentin. Il fut créé à l’Opéra de Paris en 1838. Quant aux Troyens, il
d’une grande fresque lyrique de Berlioz en cinq actes et deux parties créée en 1863 au moins dans une version tronquée. [NdE]
74 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »
u, comme l’auteur du Système de la Nature, que le jésuite Needham eût créé des anguilles, et que Dieu n’avait pu créer l’hom
que le jésuite Needham eût créé des anguilles, et que Dieu n’avait pu créer l’homme. Needham ne leur aurait pas paru philosop
ique et l’astronomie pour connaître l’Être-Suprême ? Celui qui nous a créés tous doit être manifesté à tous, et les preuves l
grand crime. J’osai me révolter contre mon Créateur : C’est peu de me créer , il fut mon bienfaiteur. Il m’aimoit ; j’ai forcé
mphante de la céleste Jérusalem par la bouche du prophète Isaïe. « Je créerai , dit le Seigneur, un nouveau ciel et une nouvelle
me nagera dans la joie durant toute l’éternité dans les choses que je crée pour votre bonheur : car je ferai que Jérusalem s
75 (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299
ne l’a que par la parole. Dire que l’homme a pu inventer la parole et créer les langues est une haute folie, si ce n’est une
nt la mission est finie. Nous le voyons pour le grec, qui n’a rien pu créer sous les Ptolémée, qui ne peut rien créer à prése
ur le grec, qui n’a rien pu créer sous les Ptolémée, qui ne peut rien créer à présent quoiqu’il soit une langue vulgaire dans
-là, comblant l’espace qui le tiendrait séparé des temps postérieurs, créerait dans l’avenir des événements et des chefs d’empir
ême ; car il ne faut pas qu’un homme de talent s’imagine qu’il puisse créer la poésie, s’il ne la trouve pas toute faite. Voi
étrangère ; et, méconnaissant ses véritables attributions, elle veut créer , usurpation dont elle est punie à l’instant même
76 (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419
quelques milliards d’animalcules qui broutent cette planète n’ont été créés par Dieu et doués d’organes et de sens que pour c
on inéluctable. Il mit d’abord quelques croquis dans un petit journal créé par William Duckett ; puis Achille Ricourt, qui f
arme cruel et surprenant du daguerréotype ; mais Monnier ne sait rien créer , rien idéaliser, rien arranger. Pour en revenir à
légende, le dessin étant impuissant à dire tant de choses. Gavarni a créé la Lorette. Elle existait bien un peu avant lui,
t, pour cette raison, il a beaucoup agi sur les mœurs. Paul de Kock a créé la Grisette, et Gavarni la Lorette ; et quelques-
Juillet ; une idée lumineuse s’abattit dans son cerveau ; Mayeux fut créé , et pendant longtemps le turbulent Mayeux parla,
77 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre premier. Prostitués »
eur s’agiter des ailes nobles. Il est inquiet d’apprendre, inquiet de créer harmonieusement ; il aime le beau, il aime l’amou
-il point des serfs ? N’y a-t-il point des salariés ? Comment se sont créés les Maîtres ? Comment quelques hommes ont-ils pu
rand. Et je la prêcherai plus persuasivement à mes frères qui ont été créés comme moi pour t’admirer, t’aimer et te servir. I
78 (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5
permettent le paisible emploi, de peur que ces jeunes hommes ne s’en créent à leur guise. Pour nous, épris seulement des divi
ste héroïne, la fresque ardente où se répandent les hautes foules que créa Zola ! Les puissantes statues de Rodin, en qui la
rel, où nous pourrions la dépenser magnifiquement. En attendant, nous créons des poèmes. Au lieu d’évoquer de charmantes amant
79 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »
que. Toute action vise à obtenir un objet dont on se sent prive, ou a créer quelque chose qui n’existe pas encore. En ce sens
vers à un Principe immanent ou transcendant qui le supporte ou qui le crée , ma pensée ne se repose dans ce principe que pour
réponse. Mais qu’un principe logique tel que A = A ait la vertu de se créer lui-même, triomphant du néant dans l’éternité, ce
donc jamais formée par la pensée. L’effort par lequel nous tendons à créer cette image aboutit simplement à nous faire oscil
me. Dès lors la négation aurait, comme l’affirmation, la puissance de créer des idées, avec cette seule différence que ce ser
nd. C’est donc en vain qu’on attribuerait à la négation le pouvoir de créer des idées sui generis, symétriques de celles que
le pouvoir de créer des idées sui generis, symétriques de celles que crée l’affirmation et dirigées en sens contraire. Aucu
 sol » et « humide » sont des concepts plus ou moins artificiellement créés par l’esprit de l’homme, je veux dire extraits pa
oi-même, de sorte qu’il serait absurde de lui attribuer le pouvoir de créer des représentations d’un nouveau genre, des idées
r quelque chose. D’une manière générale, le travail humain consiste à créer de l’utilité ; et, tant que le travail n’est pas
ion avec laquelle il coïncidait. On ne voit pas que la trajectoire se crée tout d’un coup, encore qu’il lui faille pour cela
temps, et que si l’on peut diviser à volonté la trajectoire une fois créée , on ne saurait diviser sa création, qui est un ac
rsel. Elle est l’insaisissable rien qui, se glissant entre les Idées, crée l’agitation sans fin et l’éternelle inquiétude, c
cherche d’elle-même. Seulement il faudra admettre ici que le champ se crée au fur et à mesure de la course, et que la course
y est installée, une valeur et une réalité absolues, c’est qu’il s’y crée sans cesse, non pas sans doute dans tel ou tel sy
ucun temps. C’est que le résultat en est donné. C’est que l’image est créée déjà et que, pour l’obtenir, il suffit d’un trava
infiniment vite au point d’être instantané. Mais, pour l’artiste qui crée une image en la tirant du fond de son âme, le tem
e d’art. Et c’est ce rien qui prend du temps. Néant de matière, il se crée lui-même comme forme. La germination et la florai
s cette direction devait nécessairement procéder comme si le temps ne créait et n’anéantissait rien, comme si la durée n’avait
aussi pour quelque chose. Artistes à jamais admirables, les Grecs ont créé un type de vérité suprasensible, comme de beauté
l’éternité. L’une et l’autre répugnent à l’idée d’une réalité qui se créerait au fur et à mesure, c’est-à-dire, au fond, d’une
80 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
ces premiers hommes, qui nous représentent l’enfance du genre humain, créaient eux-mêmes les choses d’après leurs idées. Mais ce
le de Dieu : Dieu dans sa pure intelligence connaît les êtres, et les crée par cela même qu’il les connaît ; les premiers ho
qu’il les connaît ; les premiers hommes, puissants de leur ignorance, créaient à leur manière par la force d’une imagination, si
en. Originairement Jupiter fut en poésie un caractère divin, un genre créé par l’imagination plutôt que par l’intelligence (
81 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
didactisme la clef théorique de cette faculté du vrai romancier, qui crée des personnages avec sa substance propre (ce que
ces deux types extrêmes. En d’autres termes, le romancier authentique crée ses personnages avec les directions infinies de s
les directions infinies de sa vie possible, le romancier factice les crée avec la ligne unique de sa vie réelle. Le vrai ro
ne savons pas ce qu’est, au fond, un enfant. Mais l’art dispose, pour créer des enfants vivants, d’une hypothèse commode, féc
ou à la Niobé du Voyage en Italie. M. Bourget estime que Taine « eût créé un type nouveau de fiction, comme il a créé depui
et estime que Taine « eût créé un type nouveau de fiction, comme il a créé depuis un type nouveau d’histoire. Je vois en esp
man les thèses auxquelles les Origines ont donné la forme historique, créer un roman social, un roman argumenteur, oratoire e
lui de la vie vraie et le remplacer subtilement pour aider l’auteur à créer , sous des apparences d’hommes, des points de vue,
est leur opposition, et, par suite, leur harmonie. Le roman passif ne crée pas le principe de son ordre. Il le reçoit tout f
s par l’unité d’une époque ou celle d’une existence humaine, mais est créé par une libre disposition du romancier. Il isole
plus prévues. Elzéar Bayonne, Rose Esther, Kermaheuc, Cantador, sont créés devant nous, forgés, élevés, pour devenir des per
te. Il est une synthèse de l’abbé Dumont et du Cédar tombé, de l’ange créé par Dieu, défait par sa propre volonté, refait pa
ons formelles de Flaubert, à l’état, de sa conscience claire quand il créait ses personnages, encore une fois nous ne pouvons
’est l’affaire du psychologue de nous faire voir comme il en sort, de créer entre eux la ligne visible et complète d’une logi
s heures de vie frémissante où l’esprit de M. Barrès connaît qu’il se crée des limites pour l’ivresse de les dépasser, qu’il
r domaine, se sentir les coudées franches, respirer à pleins poumons, créer dans l’espace avec les matériaux d’un chantier in
pas seulement comme celui d’Hector Servadac pour les enfants. Il sait créer des femmes vivantes, touchantes, amoureuses, mais
alise l’intelligence. Aussi ne faudra-t-il pas demander au dernier de créer des personnages vivants. Mais (c’est elle que j’a
tent des lecteurs, en passionnent d’autres, excitent des discussions, créent des amitiés, deviennent peu à peu les murs, les a
romantiques, avaient paru une condition élémentaire de l’œuvre, s’est créé dans la France du xixe  siècle à une époque qu’il
un corps exact et une âme vraie, de se chercher des synonymes, de se créer des substituts et d’envoyer à sa place dans la vi
ou peupliers. Plus justement il semble que toutes ces figures soient créées comme Ève d’une de ses côtes, et nous rendent les
génie de l’inexactitude, et il s’est accommodé avec ce génie pour se créer une autre mémoire, d’autres mémoires, qui sont bi
r de lui une galerie riche, diverse, inattendue, ne point se répéter, créer courageusement du nouveau, à ses risques et péril
iot paraît douée uniquement et exclusivement du génie de sentir et de créer la vie : l’un et l’autre se connaissaient, se fré
mes qu’une part minime et toujours décroissante de la richesse qu’ils créent et répandent. Tel le caissier de la Banque de Fra
eurs de vie. Si les Français sont plus artistes, si la vie qu’ils ont créée atteint des profondeurs uniques de subtilité et d
e une nation pour lesquels la durée existe, possède une vertu propre, crée un droit, une vérité, une beauté. Il n’en a sans
iot du point de vue même de cette vie et de cette durée que son génie créait et respectait : de sorte qu’un philosophe, en acc
de Madame Bovary, celle dont parle Perdican, la vie de l’être factice créé par l’ennui et l’orgueil ou par la bêtise sociale
Puis cette sécrétion se comporte sur lui comme un enduit protecteur, crée un calus d’indifférence, engendre des attitudes u
de magie. Toutes les autres affections ont besoin du passé : l’amour crée , comme par enchantement, un passé dont il nous en
nis. » La profondeur d’Adolphe consiste ici à avoir montré comment se crée cette mémoire, comment se forme et se remplit l’ê
inemment. Ces termes scolastiques signifient simplement qu’il ne peut créer des êtres dont les perfections soient égales ou s
me qu’on ne conçoit pas que Dieu puisse réaliser dans l’être libre et créé , dont la volonté est infinie comme l’est la volon
gence et de création pareille à la sienne, de même que Dieu peut tout créer (même selon Descartes des triangles dont les troi
et où s’immatriculent les génies. Non seulement un génie ne peut pas créer un génie imaginaire, mais encore il échoue presqu
concurrence sérieuse à l’état civil d’Ajaccio. Prenez le poète qui a créé évidemment les héros les plus grands, Corneille.
e Cyrano au petit chapeau. Ainsi un grand poète a toute latitude pour créer des êtres sublimes par leur abnégation, leur héro
ne, la bonne volonté, autant ses moyens sont restreints quand il veut créer des intelligences ; j’entends de grandes intellig
un sens assez clair pour me dispenser de toute explication. Mais pour créer le génie il ne faut pas imiter la nature, il faud
ce qui dépasse l’imitation. Le génie, lui, imite la nature lorsqu’il crée les êtres que la nature ou la société produisent
, rendre les autres inutiles. Mais si le génie imite ce que la nature crée en série, il ne saurait imiter le génie, qui est
n’est pas capable de soutenir la concurrence de la nature, qui seule crée des génies. Et le roman de l’intelligence n’est p
c’est-à-dire dans le vague et l’abstraction ; l’homme de génie qu’il crée nous donnera l’impression de tout sauf du génie.
C’est que la création poétique ressemble à l’autre, et que celui qui crée imite Dieu. M. Giraudoux a détaché de Simon — ou
oux a détaché de Simon — ou de lui-même — une côte. Le monde que nous créons , ou le monde qui se crée de nous, c’est une femme
de lui-même — une côte. Le monde que nous créons, ou le monde qui se crée de nous, c’est une femme, c’est de la nature fémi
. La poésie de Victor Hugo après 1851 s’explique comme un effort pour créer l’île Hugo, (Mais le Père est là-bas dans l’île 
à la traduction. Et la traduction même n’est pas nécessaire pour lui créer un public international. Elle n’est pas nécessair
à l’état civil, mais à la nature, qu’il devient une nature. Ainsi se créent la force et l’être de La Foire aux vanités, du Mo
es personnages : « Pourquoi l’être humain ne saurait-il respirer sans créer d’abominables conflits ? Pourquoi l’essaimage aut
des « compositions » oratoires ou dramatiques, mais de la vie qui se crée elle-même à travers une succession — d’épisodes.
ever comme elle fait dans la réalité et dans un tact de romancier qui crée , au lieu de l’avoir fait conclure comme conclut u
eurs, est arrivé cependant, et par ses qualités et par ses défauts, à créer un foyer, celui de ces ardents dont il écrit le m
ure ionienne. Avec Tom et Maggie, une nature Tulliver progresse et se crée , sur une pluralité complémentaire de tableaux, co
n vital d’une famille, ou plutôt de deux familles, qui se cherche, se crée , expérimente, à travers l’auteur et sous nos yeux
l’interaction d’une société entière, d’une humanité qui marche et se crée . S’il y a chez Balzac peu de romanesque psycholog
nt aussi l’Église ne court pas. Mais Pascal, inventeur des omnibus, a créé avec les Petites Lettres une littérature qui cour
voilà partis dans les collections religieuses. Tous les jours il s’en crée une nouvelle. Et à ce propos, qui diable a choisi
squ’ici elle n’a été gagnée par personne ; le romancier doit viser et créer au-dessous de lui, et non au-dessus. Mais enfin L
conde nature, comparable aux autres formes de seconde nature que nous crée le développement humain, celle des boissons ferme
en où les nuages passent, où les pluies se forment, où les climats se créent , je veux dire celui d’une littérature vivante, c’
e la nôtre, à nous imposer et à nous suggérer la croyance en le monde créé par l’artiste. Mais il y a des degrés et dans l’œ
e, où ils fournissent leur chair et leur sang aux personnages fictifs créés par les romanciers, comme le sang noir versé par
82 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
Mais il n’en resterait pas moins à se demander pourquoi et comment se crée plus spécialement le sentiment du « déjà vu » dan
l’esprit, la maladie et la dégénérescence sont réellement capables de créer quelque chose, et si les caractères positifs en a
orale. Là où il faiblit, des symptômes apparaissent, que nous croyons créés pour la circonstance, mais qui, en réalité, ont t
Mais si, dans le domaine de l’esprit, la maladie n’est pas de force à créer quelque chose, elle ne peut consister que dans le
 ; elle en est contemporaine. Au fur et à mesure que la perception se crée , son souvenir se profile à ses côtés, comme l’omb
s qu’il se tourne vers elle. Supposons en effet que le souvenir ne se crée pas tout le long de la perception même : je deman
, moins on comprendra que le souvenir puisse naître jamais s’il ne se crée pas au fur et à mesure de la perception même. Ou
pourquoi nous jugeons que le souvenir d’une perception ne saurait se créer avec cette perception ni se développer en même te
ifestation sous laquelle transparaît son essence. 12. Le mot a été créé par M. Dugas (Un cas de dépersonnalisation, Revue
83 (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184
n’importe quel homme. Souvent, il est vrai, la tendance nouvelle est créée et simultanément mise en lumière sous la forme sp
savons par les renseignements qu’il a lui-même donnés, comment Darwin créa sa théorie de la sélection naturelle. On voit ici
re de nouveaux éléments dans les perceptions qui se présentent ; elle crée ces éléments en transformant ces perceptions, com
épond à une excitation mécanique par une sensation lumineuse, et elle crée en même temps le nouveau phénomène, la forme conc
t des excitations qu’il en reçoit pour construire des synthèses qu’il crée selon ses propres aptitudes, selon les tendances
r un auteur et provoquer une création intellectuelle. « L’indignation crée le vers » et l’on trouve que bien d’autres émotio
raire, dans les faits que je vais mentionner à présent, les idées que crée l’intelligence ne serviront qu’à donner au sentim
ère excite la soif, ou la vue d’une friandise l’appétit. Ces faits ne créent pas la tendance, mais ils la rendent consciente e
s que la société les lui donne. Il peut les modifier, les refaire, en créer de nouveaux, il ne saurait tout changer. Ni l’Ori
lus ou moins conscients ? Tel imite qui, peut-être, aurait à peu près créé ce qu’il va subir. Il n’est pas surprenant que da
imite, et, en la recréant, on la transforme. Parfois même l’imitateur crée encore d’une manière assez remarquable. C’est le
à penser et à agir comme eux. C’est la pression de la routine ici qui crée l’imitation, comme, dans des circonstances analog
s, comme lorsqu’il faut rompre les associations d’idées ordinaires et créer une conception neuve, il se produit un phénomène
e l’imitation, dans les plus hautes il met tout l’être en émoi, il le crée en partie, et va devenir le principe d’un automat
binaisons d’événements ou de tons qui peuvent être les plus propres à créer l’effet en question. » Ayant ainsi expliqué le p
t pour penser, comme d’autres parlent… » « L’affabulation du roman se crée donc peu à peu, presque toute seule, les trouvail
les divers incidents du roman est arrêtée… Quand les personnages sont créés et vivent, il faut les baptiser, M. Zola prend al
l’origine et le type d’une série de formations analogues et qu’il se crée ainsi une sorte de forme abstraite à laquelle se
montrer la forme inconsciente, irraisonnée de l’évolution d’un germe créé par le hasard des circonstances et la merveilleus
ls de chauffage, substitue dans cette fabrication la fonte à la tôle, crée des modèles nouveaux, développe son industrie et
ulait en articles d’association légale, l’association familistérienne créée de fait longtemps auparavant55 ». Ainsi était ét
es d’art, avec les mêmes tâtonnements, les mêmes synthèses partielles créées par la combinaison des circonstances et de la ten
re, l’une et l’autre forme peuvent satisfaire le désir de l’auteur de créer une belle œuvre littéraire, ou son envie de gagne
ir de plaire à Rachel, et s’était concrétée dans le désir complexe de créer un drame où Rachel tînt une place dominante et qu
à une traduction où l’auteur adapte à une langue nouvelle, les idées créées par un autre. Encore l’invention est-elle plus gr
peu à peu sa personnalité, on s’invente soi-même exactement comme on crée une œuvre d’art ou de science, assez inconsciemme
car elle ne modifie pas d’un coup tout l’esprit, elle n’arrive pas à créer subitement l’automatisme et la routine, elle lais
lle ils n’ont pas su s’adapter. L’idée fausse parfois l’esprit qui la créa . Darwin n’a jamais bien vu les conséquences philo
er un sens et une portée souvent imprévus au développement d’un germe créé sous l’influence de désirs et d’idées dominantes
84 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
n tranche, et, en vertu du livre révélé, il répond que Dieu un jour a créé la terre, et puis l’homme. La création du monde e
u qu’on soit logique et conséquent. Il est bien clair que Dieu, ayant créé la terre et l’homme tout exprès, et l’un pour l’a
dû laisser ce dernier à l’aventure ni dans l’embarras. « Le Dieu qui crée est aussi le Dieu qui conserve », le Dieu qui sur
le Dieu qui surveille, le Dieu qui guide. Voltaire, avec son Dieu qui crée l’homme et le laisse faire ensuite comme le plus
chapper aux apparences trompeuses, il sait que le talent de la parole crée plus de choses encore qu’il n’en exprime. Le mot
85 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
ui de telle classe, enfin celui qui devait naître de l’esprit général créé par de semblables rapports. Il existait des socié
rangères à sa véritable valeur ; la société, dis-je, en France, avait créé cette puissance du ridicule que l’homme le plus s
ncourageait à l’enthousiasme de la gloire et de la vertu. La nature a créé des remèdes aux grandes douleurs de l’homme ; le
que les gouvernés ont peine à supporter ; les esprits qui ne sont pas créés pour la servitude, éprouvent d’abord une sorte de
généreux, tel est l’art d’inspirer un respect durable. Il importe de créer en France des liens qui puissent rapprocher les p
86 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
à des gens de lettres par toute l’Europe que les théoriciens peuvent créer une littérature ou lui imposer une direction : on
ce que l’imitation de l’antiquité avait aidé les grands classiques à créer  : une poésie originale, qui fût vraiment une œuvr
rtistes et ses grands poètes, un Marivaux, un Buffon, un Rousseau, se créent une prose, et laissent le vers, dont ils ne saven
ofond de l’Art poétique, un artiste capable de sentir la nature et de créer la beauté, nous sommes tentés d’en faire un révol
des anciens partis, nous ne sommes point encore revenus des préjugés créés contre lui par l’acharnement qu’on mit au temps d
87 (1890) L’avenir de la science « V »
il se peut qu’en face de cette nature sévère et inflexible que nous a créée le rationalisme, quelques-uns se prennent à regre
la science nous révèle est de beaucoup supérieur au monde fantastique créé par l’imagination. On eût mis l’esprit humain au
découvert l’infinité des mondes ? Et pourtant on était libre alors de créer des merveilles ; on taillait en pleine étoffe, si
t en beauté tout ce qu’on peut concevoir, que l’utopiste qui se met à créer de fantaisie le meilleur monde n’imagine qu’enfan
erser le monde atomique et mécanique. De même, pour que l’humanité se crée une nouvelle forme de croyances, il faut qu’elle
88 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »
e modifier l’objet observé multiplie les faits. Ainsi le microscope a créé l’embryogénie, l’anatomie microscopique, l’anatom
urs. Ainsi les nouvelles compositions et décompositions chimiques ont créé la chimie organique et une partie de la physiolog
e et une partie de la physiologie récente. Ainsi les vivisections ont créé presque toute la physiologie du système nerveux.
rvés et par l’invention des instruments observateurs. La même analyse crée les sciences morales, et par le même moyen. « Rab
s, il a fallu transformer l’instrument observateur. L’historien s’est créé un thermomètre, son âme. En s’observant, en étudi
89 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
âme extraordinaire, brûlée de foi, d’enthousiasme et d’amour », qui a créé en même temps que la figure de Romney celle d’Aur
miration pour le génie anglo-saxon l’ont bien servi. Sans effort il a créé un symbole puissant et original. Son Centaure vit
. Après ses études critiques si intelligentes et si suggestives, il a créé lui aussi des formes, des âmes et de la beauté, a
stère même de l’œuvre d’art. L’artiste, en créant le fond, doit aussi créer la forme. Or, le fond évolue perpétuellement ; la
savoir s’il a droit à telle ou telle « licence », c’est folie ! Qu’il crée de la Beauté ! Qu’il nous fasse comprendre le Mys
ns énergiquement le principe de la liberté illimitée du poète : qu’il crée de nouveaux rythmes, de nouveaux vers, de nouvell
es gestes de mensonge, il peut simuler la force et faire croire qu’il crée quelque chose en édifiant des châteaux de cartes 
châteaux de cartes ; mais, s’il n’est pas un véritable artiste, il ne créera rien, car la création, pour l’artiste comme pour
es ces richesses et au besoin, si elles sont encore insuffisantes, de créer de nouveaux modes d’expression pour la poésie. Le
ion qui nécessairement deviendrait fausse si demain un poète de génie créait en poésie un mode d’expression admirable et nouve
r à connaître la raison des choses, mais nous devons, si nous voulons créer véritablement des œuvres, savoir quelles sont les
ynamisme qui ne peut être que psychique, puisque son action aboutit à créer des personnages de pensée et de rêve, et qui semb
réalité, c’est-à-dire au fond immortel de l’esprit humain. Ce qu’il a créé , n’essayons pas de le mettre en poussière. Cherch
90 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
raits ténus, et avoir figuré de beaux mouvements d’âme, ils n’ont pas créé de héros vivants. Mais puisque nous avons résolu
ces « allures extérieures », s’appliqueraient à se singulariser, à se créer un univers personnel, et qui sacrifiant leur fonc
t de l’interpréter. Saint-Georges de Bouhélier. Les arts prochains créeront -ils de nouveaux mythes ? Ou bien les réalisations
forme qui lui paraît la plus aimable. Il agit selon sa volonté. Il se crée un univers spécial. Si vous ouvrez un volume de M
ure lui enseigne les rythmes. » « Comme si le poète méditait ! Il ne crée rien, étant tour à tour océan, esclave, branche b
ple d’une époque de vie. Il faut chanter non pas dans l’unique but de créer des strophes inanimées. Le poète aime que la foul
mais il est juste d’avouer qu’il a célébré la Vie, plus qu’il ne l’a créée . Il ne l’a pas fait tressaillir, palpitante comme
d’une famille. Chaque faculté ancestrale trouve son développement, se crée et s’épanouit en l’un quelconque de ses descendan
s sublime et néglige les individus pour les archétypes. Ainsi il peut créer des héros véridiques et atteindre, en même temps,
point d’âme. Et certains ont perdu la leur. Et ce sont celles-ci qui créent les poètes. Âmes de pirates, de rois et de labour
ociales et naturelles de la vie. Un autre génie, Goethe, par exemple, créera les acteurs de ses romans : il les investira de s
il ressuscite le Dieu Mort qui gît en chacun des hommes. Le poète ne crée rien. « Et c’est l’eurythmie de la Nature qui dét
hose est balancée et sonne selon un rythme. Ce n’est pas le poète qui crée le rythme, mais c’est le rythme essentiel des cho
imentales que se caractérise le second. L’auteur des Fleurs du Mal se créera donc une sensibilité autonome et exceptionnelle,
91 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
e vue que toutes les considérations précédentes avaient pour objet de créer , on pense devoir mettre en évidence ce fait : l’i
ccompli, d’un pouvoir antérieur au fait même de l’intelligence et qui crée l’intelligence avec le phénomène ; il est corréla
faut constater, c’est que cette croyance absurde fut assez forte pour créer une réalité, pour être un moule, pour contraindre
92 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Dupont-White »
indécision sur toutes les idées de l’auteur : « L’État — dit-il — ne crée pas toujours le progrès, mais il peut le créer. »
« L’État — dit-il — ne crée pas toujours le progrès, mais il peut le créer . » Et voilà que l’éternel embarras recommence ! Q
r. » Et voilà que l’éternel embarras recommence ! Quel est l’État qui crée le progrès ? Est-ce Louis XVI absolu, — concessio
93 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La doctrine symboliste » pp. 115-119
onstitue la forme… « Le poète délaissant la copie du monde extérieur créera ses formes esthétiques par le dégagement de l’ess
re, ne voulaient rien garder de nos vieux usages et ambitionnaient de créer de toutes pièces un nouveau mode d’expression. On
94 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre X. Machines poétiques. — Vénus dans les bois de Carthage, Raphaël au berceau d’Éden. »
ternel le nomme Elu, et le ciel Eloa. Plus parfait que tous les êtres créés , il occupe la première place près de l’Être infin
èrent près du trône céleste avec tous leurs flots de lumière. Dieu le créa le premier. Il puisa dans une gloire céleste son
95 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267
dans ses ouvrages l’incomparable vérité, se rapportèrent à ces genres créés par l’imagination (generi fantastici), dont nous
ntière, que consiste toute la convenance, toute la grâce d’une fable. Créés par de si puissantes imaginations, ces caractères
96 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre VI. Utilité possible de la conversation »
ait sortir des régions vagues et obscures de l’intelligence : elle la crée autant qu’elle en est créée. On a profit aussi à
es et obscures de l’intelligence : elle la crée autant qu’elle en est créée . On a profit aussi à écouter les autres, et plus
97 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »
re et que les conditions mêmes de la vie phénoménale les condamnent à créer sans cesse des perspectives plus ou moins fausses
ofit. Se croyant destiné à atteindre la vérité, l’homme à tout moment crée le réel. La vérité prise pour but est le moyen d’
98 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80
ge sévère regarde le fleuve et semble encore animer cette navigation, créée par le génie du fondateur. Tout ce que l’oreille
la nature semblait avoir exilé la vie, Pierre assit sa capitale et se créa des sujets. Son bras terrible est encore étendu s
ille que la société elle-même. « Brahma, dit le philosophe du Gange, créa à l’usage des rois le génie des peines. Ce génie
eines. Ce génie est la justice même, le protecteur de tout ce qui est créé . Par le respect de ce génie de la justice et des
ent ou en vertu de son essence : il faudrait pour cela que Dieu l’eût créé mauvais, ce qui est impossible. Si donc l’homme e
qui ne peuvent vivre et briller qu’ensemble ; que la nation qui a pu créer des couleurs capables de résister à l’action libr
faut un décret particulier, un fiat de la puissance créatrice. Il est créé comme un monde. Voyez ce qu’il est dans l’opinion
s grand des thaumaturges, à l’humble François, dont l’ascendant inouï créa la pauvreté volontaire, pour faire équilibre aux
amusante, mais subalterne, du génie. Il veut faire rire, et il était créé pour faire penser ; il marche, en un mot, entre V
99 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
, à côté de l’ensemble de sensations hétérogènes qu’est la réalité, —  créer des séries sensationnelles plus homogènes, donc p
met du fictif, et de l’art — cette vie plus intense que la vie réelle créée dans la vie à côté de la réalité — et ne sera-ce
t au geste pour former le drame ; la musique, donc, un auxiliaire qui crée autour du drame un milieu de rêve, qui intensifie
lons, d’une tristesse placide, cette magnitude d’effort humain, l’art créé par un Wagner. Qu’elle est belle et qu’elle est v
e Daniel-François-Esprit Auber, sur un livret de Scribe et Delavigne, créé le 29 février 1828 à Paris. La Muette connut un i
ti sur un livret en langue française d’Alphonse Royer et Gustave Vaëz créé à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840. Le Prophèt
é à l’Opéra de Paris le 2 décembre 1840. Le Prophète de Meyerbeer fut créé à l’opéra de Paris en 1849. Les Troyens, opéra en
lioz sur un livret du compositeur, inspiré de l’Énéide de Virgile fut créé en 1863 au Théâtre Lyrique à Paris. [NdE] ah. Le
pporter la chasteté demandée dans la communauté se châtre lui-même et crée un jardin enchanté, peuplé de créatures séductric
100 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
arfait, si nous appliquons ce mot à Dieu, l’Être des êtres ; l’esprit créé , borné, fini, impuissant et imparfait, si nous ap
correspondante aussi à la nature intellectuelle et morale de cet être créé appelé homme ici-bas, et on ne sait de quel nom d
s, un des plus parfaits instruments de pensée donnés à un peuple pour créer et pour répandre son esprit dans l’univers et pou
née d’elle-même. L’infâme cynique Rabelais, cet Aristophane gaulois, créait une langue avec de la boue, comme l’antiquité ava
e gaulois, créait une langue avec de la boue, comme l’antiquité avait créé une Vénus avec de l’écume. Le sceptique Montaigne
humeur, vertueux par dégoût. Tacite et Juvénal dans la même page, il crée une langue à la vigueur de ses aversions et de se
auser. L’entretien est une de leurs fonctions les plus usuelles. Elle créa la langue de l’entretien. L’entretien avec les pe
e qu’on nomme style, et jugez s’il est au pouvoir de la rhétorique de créer dans un homme ou dans une femme une telle réunion
. Ce caractère sacerdotal de la haute littérature de ce siècle devait créer un genre de style complétement propre au christia
/ 1885