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1 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
I. Passage du moi au non-moi. — Le premier moment du processus est la conscience d’une construction la plus simple par laquelle no
concevons des volontés autre que notre volonté. — Est-il vrai que la conscience ne puisse se dépasser soi-même. Réponse à l’idéal
oi. Le facteur social. — Est-il plus difficile de concevoir une autre conscience , un autre moi, qu’un objet en général, un non-moi
us bornons ici à la résumer111. Le premier moment du processus est la conscience d’une appétition identique et d’un état identique
on plus que la notion de pluralité est toute naturelle, puisque notre conscience est sans cesse changeante, allant d’une sensation
e : d’un côté il y a mouvement reçu, de l’autre mouvement dépensé. La conscience , étant liée aux changements et mouvements notable
inction du volontaire et de l’involontaire. Il s’agit de savoir si la conscience en restera là, même chez le plus humble des anima
ne heure associée à celle du mouvement comme antécédent immédiat ; la conscience du mouvement et, en général, du changement doit d
s cesse que tout ce que nous connaissons est par cela même dans notre conscience  ; que les perceptions, sensations et autres chose
perceptions, sensations et autres choses semblables sont des faits de conscience  ; que les phénomènes de la nature nous sont connu
ent comme processus psychiques ; en un mot, qu’on ne peut dépasser sa conscience . Il y a dans toutes ces propositions un mélange d
jet, c’est la forme que l’appréhension de la réalité prend dans notre conscience sous une double série de conditions : 1° celles d
otre conscience sous une double série de conditions : 1° celles de la conscience en général, 2° celles de telle affection spéciale
ale d’un sens particulier. Il est clair que tout objet est pour notre conscience et dans notre conscience : il est représenté. Mai
. Il est clair que tout objet est pour notre conscience et dans notre conscience  : il est représenté. Mais nous concevons encore l
tre réel, l’existence de la chose en tant qu’elle est à part de notre conscience , autre que notre conscience, indépendante de notr
chose en tant qu’elle est à part de notre conscience, autre que notre conscience , indépendante de notre conscience. Dira-t-on que
e notre conscience, autre que notre conscience, indépendante de notre conscience . Dira-t-on que c’est là un cercle vicieux, et mêm
le vicieux, et même une contradiction, parce que c’est toujours notre conscience qui construit et conçoit cette chose autre qu’ell
qui construit et conçoit cette chose autre qu’elle ? Sans doute notre conscience la conçoit, mais elle la conçoit cependant comme
’existais pas, par exemple le siècle de César, puisque ce temps où ma conscience n’existait pas est cependant dans ma conscience à
uisque ce temps où ma conscience n’existait pas est cependant dans ma conscience à l’état d’idée et conçu par elle. Pourtant, il e
ée et conçu par elle. Pourtant, il est bien certain que je dépasse ma conscience quand je conçois le siècle de César, et encore bi
ir le négatif, l’autre, le différent, et d’appliquer ces notions à la conscience même prise en son tout ? D’une chose toute simple
insondable. Et leur dialectique repose sur deux métaphores : dans la conscience et hors de la conscience, — comme si la conscienc
ectique repose sur deux métaphores : dans la conscience et hors de la conscience , — comme si la conscience était une sphère matéri
taphores : dans la conscience et hors de la conscience, — comme si la conscience était une sphère matérielle où pénètrent des rayo
elle où pénètrent des rayons du dehors et que tout rayon saisi par la conscience lui fût nécessairement intérieur. Mais la conscie
yon saisi par la conscience lui fût nécessairement intérieur. Mais la conscience n’est pas une région de l’espace ni du temps ; le
e n’est pas une région de l’espace ni du temps ; le seul fait d’avoir conscience d’une sensation présente, joint au souvenir d’avo
oir conscience d’une sensation présente, joint au souvenir d’avoir eu conscience d’une sensation passée et contraire, nous permet
ans avoir besoin de tant de raisonnements. Une autre ambiguïté du mot conscience , c’est qu’il désigne tantôt une série de faits et
onnaître, un acte de connaissance. Or, comme acte de connaissance, la conscience peut fort bien dépasser son contenu actuel pour c
de monter pour ainsi dire au-dessus de soi-même par le moyen d’une «  conscience intellectuelle112 », impersonnelle, éternelle, ou
ose du monde qui nous est le plus familière, puisque nous n’avons une conscience distincte que des différences ; nous sommes donc
posent tout formé, et fermé, d’une monade en possession de soi par la conscience  ; ils prêtent même à ce moi une conscience de son
n possession de soi par la conscience ; ils prêtent même à ce moi une conscience de son unité, de son identité ; puis, après avoir
ous avons vu qu’ils assimilent métaphoriquement et géométriquement la conscience à un intérieur, à un dedans, le monde à un extéri
il faudrait alors sortir hors de soi. La vérité, c’est qu’au début la conscience est une collection de sensations multiples, de ph
ar le procédé que nous avons décrit, des centres d’images divers : la conscience se polarise spontanément, et ses deux pôles sont
t régulièrement selon leurs rapports de fait, si bien que, pour notre conscience , des centres divers se forment dont l’un finit pa
épondu qu’on ne peut pas établir un rapport entre un terme donné à la conscience et un autre qui ne l’est pas. C’est entre deux ét
la conscience et un autre qui ne l’est pas. C’est entre deux états de conscience qu’on peut saisir une différence. Ce n’est pas le
ue, « la métempirique », sur le fait même que nous admettons d’autres consciences analogues à notre conscience : selon eux, ces aut
e fait même que nous admettons d’autres consciences analogues à notre conscience  : selon eux, ces autres consciences ne peuvent, c
tres consciences analogues à notre conscience : selon eux, ces autres consciences ne peuvent, comme les phénomènes matériels encore
les phénomènes matériels encore inconnus, devenir pour nous objets de conscience  ; elles sont donc rejetées en quelque sorte de no
ts de conscience ; elles sont donc rejetées en quelque sorte de notre conscience , ou actuelle ou possible, et elles constituent de
ifficile, et peut-être même il est plus facile de concevoir une autre conscience qu’un objet matériel quelconque. Il y a toujours
chez les romanciers, devient la faculté dominante. Vos phénomènes de conscience sont simplement les miens affectés de la négation
ouvions parler et traduire en mots notre disposition cérébrale. Notre conscience est sociale par essence : si elle a une centralis
e, ou plutôt une collection d’idées-forces toujours présentes à notre conscience , avec lesquelles nous comptons toujours, et qui m
es ramener à cette continuité qui est la vraie loi de la vie et de la conscience . 111. Voir la Liberté et le Déterminisme. 112
2 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
t une science qui soit de nature à contredire les enseignements de la conscience , c’est cette spéculation supérieure qu’Aristote a
vertus de ces pauvres êtres dont il est l’inimitable idéal ? Qui n’a conscience de son néant devant cette infinitude de l’Être un
nce de son néant devant cette infinitude de l’Être universel, qui n’a conscience de sa misère devant cette absolue perfection de l
seignements de la science historique ou les intimes révélations de la conscience , et se livre tout entier à ses pensées et à ses f
, il parle de tout ce qu’elles attestent dans un langage auquel ni la conscience ni le sens commun n’entendent rien, mais qu’il do
ne saurait, si l’on ne peut la résoudre, infirmer le témoignage de la conscience  ; faire voir enfin le parti que toute spéculation
que toute spéculation philosophique peut tirer des lumières de cette conscience pour l’ordre de problèmes qu’elle poursuit : tel
nt les divers règnes de la nature ; il ne nie aucun des phénomènes de conscience proprement dits, c’est-à-dire aucun des sentiment
homme s’apparaît comme un être un dans son essence, identique dans sa conscience , libre dans son activité, une cause enfin. Pure i
e la physique. Ici éclate la contradiction entre la spéculation et la conscience . Que nulle autre philosophie ne soit à ce point d
de la négation la plus nette et la plus radicale des principes de la conscience . Cela est tout simple, puisqu’il n’emprunte aucun
ence sensible. Au contraire, entre la philosophie spiritualiste et la conscience , l’entente est naturelle, par cela seul que le sp
ente est naturelle, par cela seul que le spiritualisme trouve dans la conscience elle-même sa donnée première. Mais, avec un espri
bas qu’il faut regarder, en haut, c’est-à-dire au plus profond de la conscience humaine, et non à la surface même de la nature in
elle la liberté absolue. Nous voici bien loin des enseignements de la conscience . La liberté ainsi entendue n’est plus que la spon
pas l’acte de vertu. Voilà ce que montre l’analyse des moralistes. La conscience a toujours regardé comme le signe suprême de la p
n, changeant ainsi d’essence et se transformant en un principe que la conscience nous montre si profondément différent des deux au
de la métaphysique ? Encore une antinomie de la spéculation et de la conscience . Il est enfin une autre philosophie de la nature
ie de la nature qui s’entend encore moins que les deux autres avec la conscience  : c’est cette haute spéculation qu’on appelle la
t-elle jamais réussi à ébranler ce qu’elle appelle une illusion de la conscience et de l’imagination que chez un très-petit nombre
rits supérieurs. Quoi qu’il en soit, voilà encore une antinomie de la conscience et de la spéculation à résoudre. Hâtons-nous de l
ement l’entend-elle de manière à respecter toujours les vérités de la conscience  ? C’est ce qu’il faut examiner. Toute théologie n
le reconnaître, a une vertu singulière que n’a point la morale de la conscience . Derrière celle-ci et au plus profond de l’âme hu
le doctrine à l’agent de la puissance divine ? Ce n’est plus alors la conscience et la raison qui parlent, c’est Dieu même, et non
la justice à la grâce, et qu’on se permet de préférer la morale de la conscience à celle de la théologie, nos théologiens ne devra
t confondue avec la personnalité divine qu’il devient impossible à la conscience de l’homme religieux de fixer le degré de mérite
se ressemblent en ceci, qu’elles contredisent les enseignements de la conscience . Toutes ne le font pas au même degré ni de la mêm
on matérialiste supprime complètement et absolument les vérités de la conscience en réduisant toutes les forces dites vitales et m
vité universelle. La spéculation panthéiste atteint les phénomènes de conscience non-seulement dans leurs caractères essentiels, m
e divine. Ce qui est constant, c’est que le divorce reparaît entre la conscience et la spéculation sous toutes ses formes, de même
tion sous toutes ses formes, de même qu’il avait déjà éclaté entre la conscience et toute espèce de science positive. Pour qui se
cience positive. Pour qui se prononcera la critique ? Sera-ce pour la conscience , sera-ce pour la spéculation ? Ici il n’y a pas d
e les conclusions de la pensée spéculative et les enseignements de la conscience  ; il faut donc choisir. Heureusement que le choix
quand il s’agit de modifier, sinon de supprimer, le témoignage de la conscience touchant la liberté des actes et le mérite des œu
-on de réalité à propos du libre arbitre et des prétendues vérités de conscience  ? Il faut distinguer entre le sentiment et la réa
oblème métaphysique et non purement psychologique. Ici, que saisit la conscience  ? Un pur phénomène, c’est-à-dire le sentiment de
qu’à l’être lui-même, sujet et cause des actes qu’elle perçoit. Or la conscience tout empirique que nous avons des phénomènes ne n
ais résolues. Si ces attributs tombaient directement sous l’œil de la conscience , tout le monde les verrait et le doute serait imp
e se borne point à cet argument à priori tiré de l’incompétence de la conscience  ; il soumet la question de la liberté à la décisi
de la liberté ? Nullement. Non-seulement il y croit, comme le veut la conscience humaine, mais il la prouve, ou du moins croit la
’une loi morale, toute nécessaire qu’elle soit, suppose deux faits de conscience parfaitement indépendants l’un de l’autre, une ra
loi morale ruinée dans sa base. Si le sentiment ne prouve rien, si la conscience est impuissante à saisir la réalité elle-même, l’
e dans un cercle vicieux. Il faut donc en revenir au témoignage de la conscience comme au seul moyen possible de prouver la libert
le. Cette critique se résume dans les deux arguments suivants : 1° la conscience n’atteint que les phénomènes, et ne peut rien nou
ue valent ces deux arguments ? En ce qui concerne le témoignage de la conscience , nous trouvons que la critique de l’école de Kant
principe dans une fausse idée de ce témoignage. De quoi le moi a-t-il conscience  ? Est-ce seulement des actes ou encore de la caus
on. Il nous semble qu’elle est tranchée par la définition même du mot conscience . Avoir conscience de ses sensations, de ses pensé
qu’elle est tranchée par la définition même du mot conscience. Avoir conscience de ses sensations, de ses pensées, de ses volitio
t, qu’on pense, qu’on veut ? Alors il faudrait dire que l’animal a la conscience aussi bien que l’homme ; car il est évident qu’il
’il sent, perçoit et agit. Pourtant on s’accorde à reconnaître que la conscience est l’attribut essentiel et caractéristique de l’
ut essentiel et caractéristique de l’être humain. C’est que l’homme a conscience non-seulement de ses actes, mais de l’être qui le
t, du moi, sujet ou cause de ces phénomènes. A vrai dire même, il n’a conscience que du moi et des attributs qui constituent sa pe
mprend que l’être fictif imaginé par Condillac, l’homme statue, n’ait conscience que de sa sensation, et qu’il s’identifie avec el
cevoir à la rigueur pour l’animal, auquel il est permis de refuser la conscience , tout en lui attribuant, outre la sensibilité et
tion et de la cause de la sensation, et s’affirme elle-même. De là la conscience , phénomène inexplicable dans l’hypothèse de l’hom
le et nécessaire dans la vraie notion du moi. Qu’est-ce donc qu’avoir conscience de soi ? C’est se sentir un, identique, actif, li
attributs de son être que dans les actes qui les manifestent, que la conscience est le sentiment du moi en action ; mais ce serai
ion de l’être en soi et de l’être en acte, et de prétendre que, si la conscience saisit l’un, l’autre lui échappe. Kant est évidem
redoutable contre toute espèce de dogmatisme philosophique. Le moi a conscience de la cause dans l’acte ; et, comme pour une forc
l’acte ; et, comme pour une force agir c’est être, il s’ensuit que la conscience de son activité implique celle de son être. Voilà
de Bacon. Kant avait admis, sur la foi d’une méthode en vogue, que la conscience n’atteint directement que les actes, et que l’ind
ndeurs de la substance, derrière la réalité toute phénoménale dont la conscience est le miroir. Depuis que Maine de Biran et l’éco
logique ont comme soufflé sur le spectre ontologique et restitué à la conscience toute la portée de son intuition, le mystère de l
le spéculation ne puisse ébranler la solidité des enseignements de la conscience , c’est un point qui nous paraît acquis à la discu
acquis à la discussion. Nous voudrions faire voir en outre comment la conscience n’est pas seulement une autorité infaillible dans
xpérience sensible ? Qu’on ouvre au savant le monde des vérités de la conscience , voici qu’une lumière nouvelle se répand tout à c
e meuvent ainsi qu’en vertu d’une activité spontanée. Voilà ce que la conscience apprend à la philosophie naturelle. Si Aristote e
qui fait des êtres individuels de purs modes de l’Être universel. La conscience maintient la philosophie de l’unité dans la seule
que, la nature humaine se confond avec la nature divine, la loi de la conscience s’efface devant la loi de Dieu ; mais de quel Die
rruption en elle. Car en tout cela elle ne sort pas des limites de la conscience  ; elle y entre, elle s’y enfonce de plus en plus.
uminés de tous les temps, fait sortir l’âme humaine des limites de la conscience pour la précipiter dans les folies de l’imaginati
ais dangereux pour la morale, parce qu’il n’est jamais contraire à la conscience . Le Dieu dont l’âme religieuse écoute la voix, su
nfants de Dieu. Que la grâce ne soit qu’une sorte de projection de la conscience humaine, ainsi que le pense la philosophie ; que
de la conscience humaine, ainsi que le pense la philosophie ; que la conscience au contraire ne soit qu’un reflet de la grâce, ai
n reste pas moins la même dans ses caractères essentiels, loi de pure conscience pour la morale, loi de volonté divine pour la rel
x qui la proclament se confondent en une seule. Ce n’est pas entre la conscience humaine et la volonté divine que peut éclater la
la volonté divine que peut éclater la contradiction ; c’est entre la conscience et la nature seulement, entre la conscience avec
adiction ; c’est entre la conscience et la nature seulement, entre la conscience avec ses hautes et pures inspirations, et la natu
et que prie Jésus n’est plus le Dieu de la loi ; c’est le Dieu de sa conscience . Et cœlum et virtus : ce mot du poëte stoïcien n
être universel, tous êtres abstraits qui n’ont rien de commun avec la conscience . Il a pour objet un Dieu qui, à part les attribut
e lui reconnaît la raison, est l’idéal de notre nature. C’est dans la conscience que l’âme a cherché et trouvé ce Dieu ; c’est dan
s la conscience que l’âme a cherché et trouvé ce Dieu ; c’est dans la conscience qu’elle le contemple et l’adore. La nature n’a ja
lle qui répond au sentiment religieux, est sortie du sanctuaire de la conscience humaine, plus ou moins pure, noble, adorable, sel
aine, plus ou moins pure, noble, adorable, selon les progrès de cette conscience . Aussi peut-on dire que le sentiment religieux a
sainte, où l’a-t-elle cherché ? Dans le livre toujours nouveau de la conscience . C’est ce qu’a fait et fera le chrétien protestan
ise. Mais que la théologie se réforme ou non sous l’inspiration de la conscience , il n’en reste pas moins certain qu’autant elle d
on et de l’abstraction métaphysique, autant elle doit se confier à la conscience , lorsqu’il s’agit de la bonne et saine direction
nces oublient les enseignements du sens intime. Elles oublient que la conscience n’est pas seulement la lumière, qu’elle est le pr
précision. On a vu ce que serait l’histoire privée des révélations de conscience , le règne de la fatalité, l’école du succès parto
, principes et développements, elle est contenue tout entière dans la conscience . Elle n’attend rien des belles spéculations de la
a de meilleur et de plus pur ; en un mot, elle commence et finit à la conscience . Il est temps qu’une réaction s’opère en faveur d
cience. Il est temps qu’une réaction s’opère en faveur des vérités de conscience . La méthode expérimentale appliquée aux études mo
dans l’intimité de la nature humaine, ouverte seulement à l’œil de la conscience . Enfin nous n’aimons pas le mot dont se sert la s
convient point aux phénomènes de l’esprit, soit qu’il s’agisse de la conscience , soit qu’il s’agisse de l’histoire. Si l’on persi
critique philosophique, s’est fait également l’organe des vérités de conscience contre la doctrine du déterminisme universel. « C
est en lui-même. Seul dans la nature, l’homme est libre, et seul il a conscience de sa liberté. Or la liberté consciente d’elle-mê
itualisme chimérique dans leur énergique revendication des vérités de conscience . Bien d’autres voix protestent chaque jour en fav
mme du haut de la plus grande tribune qui ait jamais été ouverte à la conscience humaine. Un moment étourdie, humiliée sous les or
ts de la force et d’une science qui s’en est faite la complice, cette conscience se redressera, se redresse déjà contre de pareill
3 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »
is par une opération sensitive ? — III. Part du sujet et apport de la conscience . Les disciples contemporains de Descartes ou de
on, de notre mémoire, de notre entendement, de notre raison, de notre conscience même : nous ne pouvons connaître les choses que s
mment la « matière » de la connaissance. Le contenu sensible de notre conscience a été déterminé par l’action du monde extérieur e
es relations qui existent entre les objets mêmes ont un effet dans la conscience  ; elles doivent s’y refléter, y produire enfin le
os sensations, leur coexistence ou leur séquence, s’impriment dans la conscience tout autant que le font les sensations elles-même
trainte que le caractère défini des groupes de phénomènes impose à la conscience qui les perçoit ; nous ne pouvons percevoir, en e
t libre ; que signifie alors la spontanéité ? — Une coopération de la conscience avec les objets extérieurs, soit ; mais, encore u
l’action des objets extérieurs, mais une certaine modification de la conscience  ; celle-ci, pour être un élément indispensable et
et la pénombre du souvenir. En général, les rapports de nos états de conscience dans le temps, leurs rapports mêmes de dépendance
stante et leurs lois de combinaison ne peuvent être attribués à notre conscience , mais à l’action plus ou moins immédiate des chos
profond et de plus intime que nous trouverons la vraie part de notre conscience . Si quelque chose constitue l’apport de la consci
e part de notre conscience. Si quelque chose constitue l’apport de la conscience dans la connaissance, c’est précisément ce que pl
de mes sensations de couleurs qui vient de moi, qui est la part de ma conscience  ; ce sont ces sensations elles-mêmes en tant que
ils voient les données du dehors, nous voyons la part originale de la conscience  : c’est la matière, c’est la sensation. II
a sensation. II Soit, dira-t-on, les relations de nos états de conscience sont produites par celles de leurs objets extérie
cience sont produites par celles de leurs objets extérieurs ; mais la conscience même de ces relations, qui les dégage des sensati
de toute représentation sensible » ; les termes seuls sont sentis, la conscience des rapports n’a absolument rien de sensible. Au
ur celle du bleu et du rouge, si cette relation n’est pas donnée à la conscience en même temps que les termes où elle est encore e
mêmes ; donc il doit y avoir d’abord une certaine affection de notre conscience , un certain feeling, qui est l’effet propre en no
ues, et qui ne se retrouve pas dans les autres affections ou états de conscience  ; donc, enfin, les relations, avec leurs effets s
enfin, les relations, avec leurs effets sur nous, sont l’objet d’une conscience sensitive avant de pouvoir être l’objet de cette
ton voyait une contemplation des idées. En un mot, nous avons quelque conscience concrète et spontanée des relations réelles avant
l’étendue, qui enveloppe un ensemble de rapports ; tous les états de conscience sont liés au sentiment de la succession ou de la
ectivement dans la représentation des choses étendues ou des états de conscience successifs. La ligne qui joint deux points est dé
é et sa clarté par la répétition, pour devenir enfin capable de cette conscience réfléchie qui est le jugement proprement dit. — S
là que la différence ne se manifeste pas d’une manière sensible à la conscience et ne s’y traduise pas par un « sentiment » parti
avec les autres qu’il est une affection, une impression subie par la conscience , non un acte tout intellectuel. La différence des
r entre les deux. La relation de différence est un changement dans la conscience  ; donc elle suppose, au point de vue psychologiqu
deux autres états. En général, tout sentiment de relation est dans la conscience un sentiment de transition ; ainsi, quand je pass
aste et qui se distingue d’un développement continu ou uniforme de la conscience . Je suis affecté par le contraste des objets, au
ation au-delà de ses deux membres ; le changement n’est qu’une courte conscience simultanée des deux sensations. Il y a des sentim
nt relationnel, serait donc, selon cette doctrine, un état composé de conscience consistant dans l’excitation simultanée des deux
ommencement de la seconde, existent simultanément ; l’état composé de conscience qui en est le produit est une sensation de différ
; que le phénomène se répète, de cette répétition se dégagera pour la conscience un élément sensitif, intellectuel et moteur commu
ion. Mais nous ne sommes pas au bout des difficultés. — Aucun état de conscience simple, un, homogène ne peut, dira-t-on, représen
eu au rouge. De même, le sentiment de différence n’est pas un état de conscience simple et un, car nous venons de voir qu’il suppo
tion intellectuelle et motrice. C’est l’ensemble de tous ces états de conscience , les uns passifs, les autres actifs, qui, subsist
les impressions semblables, viennent d’elles-mêmes coïncider dans la conscience , et il en résulte une impression composée, dont l
éalisant par l’attention et par la motion que nous en avons la claire conscience  ; le sentiment de différence est donc une façon c
réaction attentive et motrice qui en est inséparable. Il enveloppe la conscience des deux états précédents subsistant comme images
l’état précédent subsistant en image à côté de l’état présent, notre conscience se trouve envelopper deux sentiments opposés avec
e l’espace ? — Questions ultimes, qui tiennent à la nature même de la conscience , de l’organisation mentale ou cérébrale, et auxqu
complication des données primitives. Remarquons d’ailleurs que toute conscience distincte d’un état particulier suppose un change
précédent. La discrimination des différences est donc identique à la conscience distincte elle-même ; or, sentir distinctement un
t d’une différence, d’un changement ; en d’autres termes, c’est avoir conscience à la fois de plusieurs états et d’un troisième ét
ceptive et motrice qu’ils ont provoquée. Tel est l’état concret de la conscience au moment de la discrimination. En réagissant, la
et de la conscience au moment de la discrimination. En réagissant, la conscience dissocie de plus en plus et réassocie de plus en
III Passons maintenant au second fait élémentaire contenu dans la conscience des rapports : la perception d’une ressemblance.
nces en sens contraire s’annulent et, s’il n’y a rien de plus dans la conscience , il ne reste rien. Pour qu’il y ait perception de
nécessaire que, sous les deux différences annulées, il y ait dans la conscience un certain état semblable qu’elle retrouve et rec
e et reconnaît, une pédale continue sous les accords changeants de la conscience . Il faut, en un mot, que dans l’état présent quel
ticipation, de l’état futur, il faut quelque chose de continu dans la conscience sous la discontinuité des perceptions et des chan
iscontinuité des perceptions et des changements. Spencer dit « qu’une conscience sans changement est une absence de conscience » ;
s. Spencer dit « qu’une conscience sans changement est une absence de conscience  » ; soit, mais il oublie d’ajouter qu’une conscie
t une absence de conscience » ; soit, mais il oublie d’ajouter qu’une conscience sans quelque continuité, sans quelque identité, e
ontinuité, sans quelque identité, est encore bien plus une absence de conscience . Si donc la ressemblance est un état que nous sen
la sensation de vide ? Le sentiment de la ressemblance est un état de conscience , un mode de sentir et de réagir sans résistance,
ensibilité et la motilité un contraste maximum. Supposez donc dans la conscience  : 1° un changement de plaisir en douleur ; 2° un
ouvellement du plaisir, du bien-être. Plus tard, par le progrès de la conscience , l’animal arrive, indépendamment du plaisir et de
fférence la non-différence. A la non-différence correspond un état de conscience qui se prolonge, un mouvement qui se poursuit, et
êmes qu’il produit, dans les résidus de ces impressions au sein de ma conscience , dans l’intensité de ces impressions, dans la réa
que leur voisinage ne leur apporte pas le moindre changement. Mais la conscience n’est pas ainsi un ensemble de perceptions séparé
De Hartmann sépare artificiellement ce qui est uni et continu dans la conscience , puis il invoque l’inconscient pour pouvoir soude
ations qui y aboutit se déroule, en sa partie essentielle, hors de la conscience  ; et que le résultat auquel il conduit, la notion
et le jugement que A et B sont égaux, tombe seul sous le regard de la conscience . » Cette mythologie, par laquelle le métaphysicie
d’invoquer l’inconscient, mieux vaudrait chercher plus avant dans sa conscience  : on y trouverait que l’égalité est le résultat c
semblance n’a besoin que d’être renforcé, porté au point visuel de la conscience , érigé ainsi en force dominante qui entraine à sa
semblablement dans les cas semblables par un automatisme sans aucune conscience de la similitude, comme fait la bête, il agira se
mme fait la bête, il agira semblablement dans les cas semblables avec conscience de la similitude, c’est-à-dire avec un sentiment
rait de la dialectique platonicienne. Concluons que tous les faits de conscience sont sensitifs par quelque côté, même ceux qu’idé
terminé d’ondulation cérébrale ; il y a une façon dont chaque état de conscience se fait sentir en passant, ou, si l’on veut, se s
elligibles, au lieu de le chercher dans l’intelligence seule, dans la conscience  : la psychologie moderne, encore un fois, aboutit
que tout rapport d’objets est pour nous sensitif, réductible dans la conscience à un mode complexe de sentir et de faire effort.
un mode complexe de sentir et de faire effort. En résulte-t-il que la conscience , le sujet, n’ait point sa part nécessaire et esse
reste à déterminer cette part. III Part du sujet et apport de la conscience Si nous ne pouvons saisir en nous la pensée ab
cette chose est la sensation même, qui est la façon originale dont la conscience est affectée. La conscience traduit selon sa natu
même, qui est la façon originale dont la conscience est affectée. La conscience traduit selon sa nature propre les choses extérie
ur indéfinissable et sa qualité spécifique, est l’apport propre de la conscience , irréductible au mécanisme et à la seule action d
udiment de pensée par ce seul fait qu’elle est déjà accompagnée d’une conscience spontanée. Selon M. Lachelier, on peut sentir san
ente que de souffrance inconsciente ; or, par cela même qu’un état de conscience est senti, on peut dire aussi que, dans la même m
et à accroître cette existence pour soi qui était déjà inhérente à la conscience spontanée ; la réflexion est une répétition ou un
mplifient, en font une voix. Ce n’est donc pas la réflexion, c’est la conscience spontanée qui a une originalité absolue, irréduct
ns étroit des mots, mais, au sens large, la souffrance est un fait de conscience qui saisit « un morceau de l’universelle réalité 
us large de ce mot, indique seulement l’existence d’une chose pour la conscience et dans la conscience, existence saisie telle qu’
dique seulement l’existence d’une chose pour la conscience et dans la conscience , existence saisie telle qu’elle est, représentée
e pensée universelle des choses serait une sensation universelle, une conscience universelle, un éclair illuminant la totalité de
nouir, se fixant en un jour sans fin. S’il en est ainsi, les états de conscience ne diffèrent pas, comme le croient les platonicie
sensualistes sont portés à négliger le caractère moteur des états de conscience , le point de vue de la volonté. Nous croyons que
l’apport propre de l’intelligence : l’affirmation. Dans tout état de conscience , dans toute sensation, à côté du sentiment passif
ation, à côté du sentiment passif de l’excitation, il y a toujours la conscience plus ou moins obscure de l’opération, de l’impuls
e l’opération, de l’impulsion volontaire, attentive et motrice. Cette conscience est manifeste dans les mouvements des membres et
ation est un prélude à l’action et au mouvement, et que c’est même la conscience de cette action commençante qui est caractéristiq
. Une vague et passive modification, qui serait tout le contenu de ma conscience , ne me servirait à rien, n’aurait aucune fonction
a en définitive, dans tout acte de l’esprit, trois éléments dus à la conscience et inexplicables par l’influence du dehors. Ce ne
de vivant : d’abord la sensation, qui est la manière spéciale dont la conscience est modifiée, puis l’émotion agréable ou pénible,
pétition aperceptive et motrice, qui est la manière originale dont la conscience réagit pour imprimer sa direction propre aux mouv
4 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »
Chapitre I.La conscience et la vie Conférence Huxley 1, faite à l’Univer
du siècle dernier. Il m’a paru toutefois que la triple question de la conscience , de la vie et de leur rapport, avait dû s’imposer
lité et sur la matérialité ; puis il descend, de degré en degré, à la conscience et à la vie, dont il voudrait pénétrer l’essence.
re direction où nous nous engagerons. Qui dit esprit dit, avant tout, conscience . Mais, qu’est-ce que la conscience ? Vous pensez
s. Qui dit esprit dit, avant tout, conscience. Mais, qu’est-ce que la conscience  ? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une
ent présente à l’expérience de chacun de nous. Mais sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu’elle, j
ire qu’elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent : conscience signifie d’abord mémoire. La mémoire peut manquer
que ce qui vient d’arriver ; mais la mémoire est là, ou bien alors la conscience n’y est pas. Une conscience qui ne conserverait r
mais la mémoire est là, ou bien alors la conscience n’y est pas. Une conscience qui ne conserverait rien de son passé, qui s’oubl
ntané », ne la déclarait-il pas, bon gré, mal gré, insensible ? Toute conscience est donc mémoire-conservation et accumulation du
ire-conservation et accumulation du passé dans le présent. Mais toute conscience est anticipation de l’avenir. Considérez la direc
ut de ce qui va être. L’attention est une attente, et il n’y a pas de conscience sans une certaine attention à la vie. L’avenir es
er sur ce qui n’est pas encore, voilà donc la première fonction de la conscience . Il n’y aurait pas pour elle de présent, si le pr
st le propre d’un être conscient. Disons donc, si vous voulez, que la conscience est un trait d’union entre ce qui a été et ce qui
e le passé et l’avenir. Mais à quoi sert ce pont, et qu’est-ce que la conscience est appelée à faire ? Pour répondre à la question
ons-nous quels sont les êtres conscients et jusqu’où le domaine de la conscience s’étend dans la nature. Mais n’exigeons pas ici l
certitude. Suivons donc le fil de l’analogie et cherchons jusqu’où la conscience s’étend, en quel point elle s’arrête. On dit quel
ience s’étend, en quel point elle s’arrête. On dit quelquefois : « La conscience est liée chez nous à un cerveau ; donc il faut at
onscience est liée chez nous à un cerveau ; donc il faut attribuer la conscience aux êtres vivants qui ont un cerveau, et la refus
gestif qui s’en acquitte mieux, n’ayant que cela à faire. De même, la conscience est incontestablement liée au cerveau chez l’homm
mme : mais il ne suit pas de là qu’un cerveau soit indispensable à la conscience . Plus on descend dans la série animale, plus les
ous pas supposer que si, au sommet de l’échelle des êtres vivants, la conscience se fixait sur des centres nerveux très compliqués
nt enfin se fondre dans une matière vivante encore indifférenciée, la conscience s’y éparpille elle-même, diffuse et confuse, rédu
eur, tout ce qui est vivant pourrait être conscient : en principe, la conscience est coextensive à la vie. Mais l’est-elle en fait
s connaissons le mieux, c’est par l’intermédiaire d’un cerveau que la conscience travaille. Jetons donc un coup d’œil sur le cerve
clusion où nous arrivions d’abord ; car si, comme nous le disions, la conscience retient le passé et anticipe l’avenir, c’est préc
e poser : tous les êtres vivants sont-ils des êtres conscients, ou la conscience ne couvre-t-elle qu’une partie du domaine de la v
e ne couvre-t-elle qu’une partie du domaine de la vie ? Si, en effet, conscience signifie choix, et si le rôle de la conscience es
la vie ? Si, en effet, conscience signifie choix, et si le rôle de la conscience est de se décider, il est douteux qu’on rencontre
de la conscience est de se décider, il est douteux qu’on rencontre la conscience dans des organismes qui ne se meuvent pas spontan
a dit, parasites de la terre ? Il me paraît donc vraisemblable que la conscience , originellement immanente à tout ce qui vit, s’en
e de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en retire. Dans l’apprentissage d’un exercice,
s les autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels son
diminue et disparaît. Quels sont, d’autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les
sera ce que nous l’aurons fait ? Les variations d’intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus o
uons sur notre conduite. Tout porte à croire qu’il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et ant
out porte à croire qu’il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que consc
en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix. Représentons-nous alors la
plus libre : cela, c’est le risque et l’aventure, mais c’est aussi la conscience , avec ses degrés croissants de profondeur et d’in
es espèces animales renoncent au mouvement, et par là sans doute à la conscience ) ; la seconde représente en gros celle des végéta
ncore une fois « en gros », car la mobilité, et probablement aussi la conscience , peuvent se réveiller à l’occasion chez la plante
: cette mémoire et cette anticipation sont, comme nous l’avons vu, la conscience même. Et c’est pourquoi, en droit sinon en fait,
vu, la conscience même. Et c’est pourquoi, en droit sinon en fait, la conscience est coextensive à la vie. Conscience et matériali
quoi, en droit sinon en fait, la conscience est coextensive à la vie. Conscience et matérialité se présentent donc comme des forme
arrangent tant bien que mal entre elles. La matière est nécessité, la conscience est liberté ; mais elles ont beau s’opposer l’une
points, la matière offre une certaine élasticité, là s’installera la conscience . Elle s’y installera en se faisant toute petite ;
eprésentation était plus tendue vers l’arrière. Or, voyez comme notre conscience se comporte vis-à-vis de la matière qu’elle perço
atière devenue consciente d’elle-même, n’occupent qu’un instant de ma conscience à moi, capable de les contracter en une sensation
urs autant de toutes les autres sensations. Placée au confluent de la conscience et de la matière, la sensation condense dans la d
condense dans la durée qui nous est propre, et qui caractérise notre conscience , des périodes immenses de ce qu’on pourrait appel
ue dans des limites extrêmement restreintes : comment procéderait une conscience qui voudrait néanmoins insérer dans le monde maté
de la vie consciente, de sorte que l’action voulue, accomplie par la conscience en un de ses moments, pût se répartir sur un nomb
point que la précédente. Que nous considérions l’acte décrété par la conscience , ou la perception qui le prépare, dans les deux c
la conscience, ou la perception qui le prépare, dans les deux cas la conscience nous apparaît comme une force qui s’insérerait da
nt rien alors à ce qu’il y avait déjà dans le monde. D’autre part, la conscience , c’est-à-dire la mémoire avec la liberté, c’est-à
les et de ses fleurs. Que d’ailleurs ces deux existences — matière et conscience — dérivent d’une source commune, cela ne me paraî
dis de montrer que, si la première est l’inverse de la seconde, si la conscience est de l’action qui sans cesse se crée et s’enric
tière est de l’action qui se défait ou qui s’use, ni la matière ni la conscience ne s’expliquent par elles-mêmes. Je ne reviendrai
ntière de la vie sur notre Planète une traversée de la matière par la conscience créatrice, un effort pour libérer, à force d’ingé
elligence. Bref, les choses se passent comme si un immense courant de conscience , où s’entrepénétraient des virtualités de tout ge
quoiqu’elle soit la nécessité même, un instrument de liberté. Mais la conscience a failli être prise au piège. La matière s’enroul
nt machinalement : l’individu ne choisit pas. Sur d’autres lignes, la conscience arrive à se libérer assez pour que l’individu ret
s origines jusqu’à l’homme, évoque à nos yeux l’image d’un courant de conscience qui s’engagerait dans la matière comme pour s’y f
ussi bien d’aller tout droit à la conclusion. Mettons donc matière et conscience en présence l’une de l’autre : nous verrons que l
la joie. La mère qui regarde son enfant est joyeuse, parce qu’elle a conscience de l’avoir créé, physiquement et moralement. Le c
que, dans son passage à travers la matière qu’elle trouve ici-bas, la conscience se trempe comme de l’acier et se prépare à une ac
mais ne nous résignons pas à la croire définitive. S’il y a pour les consciences un au-delà, je ne vois pas pourquoi nous ne décou
5 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »
oints de la scène intérieure, sans jamais pouvoir l’illuminer par une conscience qui l’embrasserait tout entière. Cette conscience
l’illuminer par une conscience qui l’embrasserait tout entière. Cette conscience successive et partielle de nos souvenirs est leur
tradiction dans les termes. La présence immédiate du passé dans notre conscience est contradictoire, puisque le passé est, par déf
me de métaphysique particulier selon lequel, — on s’en souvient, — la conscience serait le résultat accidentel d’un fonctionnement
s en plein jour, je voudrais voir la nuit : la réalité s’empare de ma conscience , je ne puis m’empêcher de voir clairement le jour
e la réaction nécessaire pour répondre à une impression ; c’est avoir conscience de la force centrifuge en rapport avec la force c
e, c’est simplement que le même courant nerveux se reproduit, avec la conscience que ce n’est qu’une reproduction : c’est la même
cience que ce n’est qu’une reproduction : c’est la même idée, plus la conscience qu’elle est la même. » Mais cette conscience est
st la même idée, plus la conscience qu’elle est la même. » Mais cette conscience est précisément ce qu’il y a de moins « simple »
semblables peut avoir lieu automatiquement sans être reconnue par la conscience . La pathologie montre la possibilité de cette sép
sommes obligés d’accommoder notre force à la résistance et nous avons conscience de cette accommodation ; nous apprécions le farde
ant, tantôt plus ou moins complète, qui se révèle à elle-même dans la conscience par un sentiment spécial, et ce sentiment spécial
, de l’activité à son objet. Reconnaître, c’est donc avant tout avoir conscience d’agir avec une moindre résistance. Mais, pour qu
econnaissance nous fait ainsi toucher aux dernières profondeurs de la conscience et aux actes les plus simples de l’esprit. Ici en
’appétit et de la volonté. Si on imagine, à l’exemple de Spencer, une conscience « toute sérielle », qui ne peut saisir qu’un état
ent incessant n’est pas la seule chose nécessaire pour constituer une conscience et une mémoire ». On peut très bien concevoir, aj
’il se produisît pourtant rien de semblable à ce que nous nommons une conscience , à plus forte raison une mémoire. A la bonne heur
re. A la bonne heure ! mais que faut-il donc ajouter pour produire la conscience  ? S’il fallait en croire Spencer, il suffirait d’
, il suffirait d’ajouter la régularité dans le changement même : « La conscience , dit-il, est une succession régulière de changeme
ularité, ni de la différence, ni de la ressemblance : il n’est ni une conscience , ni a fortiori une mémoire. Il ne suffit pas de m
mémoire. Il ne suffit pas de mouvoir un kaléidoscope pour produire la conscience du mouvement et du changement, même si ses dessin
bjections, c’est toujours le caractère linéaire qu’elle attribue à la conscience . Mais ce caractère n’est qu’apparent, et la « lig
’état de souffrance ? Les deux termes sont présents à la fois dans la conscience , et ils n’y sont que des parties ou éléments d’un
mique est le plus visible ; la souffrance ou appétit contrarié est la conscience d’une opposition entre deux forces. Cet élément d
u plaisir une différence, et cette différence est appréciable pour la conscience par son caractère même de discontinuité, de contr
imitif est le premier moment de la mémoire, moment d’antithèse, où la conscience ne retrouve pas, ne reconnaît pas ce qu’elle avai
e une ligne, comme le soutiennent l’école anglaise et aussi Wundt, la conscience est un dessin compliqué, un monde simultanément s
r les deux images, comme un géomètre superpose deux figures, et avoir conscience de leur identité partielle en même temps que de l
ions similaires ne se fondent pas entièrement ; il en résulte dans la conscience une image double : l’une vive, l’autre ayant l’af
s formes du temps et de l’espace84. En outre, nous l’avons montré, la conscience des ressemblances et des différences, qui fait le
semblables, quoique différentes par leurs cadres et leurs milieux. La conscience , loin d’avoir la forme linéaire et toute successi
donc sans cesse des simultanéités, des harmonies. C’est parce que la conscience est ainsi composée et non simple, que la reproduc
tion des sentiments semblables peut devenir leur reconnaissance ou la conscience de leur ressemblance. La reconnaissance elle-même
t de continu au sein de nous-même qui puisse servir de fondement à la conscience et, par cela même, à la mémoire ? — A cette quest
pue du mouvement que viennent se fondre nos sensations fugitives ; la conscience fondamentale du mouvement est une synthèse de tou
est une synthèse de toutes les sensations, et elle fait le fond de la conscience générale, par conséquent du souvenir et de la rec
pas encore atteint. La sensation de mouvement enveloppe elle-même une conscience d’effort avec une sensation de résistance. L’effo
me primitive, dans l’être vivant et sentant, il est appétit. La vraie conscience primordiale et continue, c’est donc celle de l’ap
ame uniforme sur laquelle se dessinent toutes les broderies, c’est la conscience continue d’un bien-être attaché à l’être même, à
urra y introduire « par accident » ni l’appétit, ni le rudiment de la conscience et de la mémoire. Les deux aspects, l’un mécaniqu
vient pas à la fin comme un « accessoire » ; la fleur éclatante de la conscience est déjà en germe dans les racines que cache le s
n’a besoin que d’être concentrée et multipliée pour mériter le nom de conscience . C’est là la différence de l’art naturel et de l’
t-il plus près de comprendre la sensation même, premier élément de la conscience et du souvenir ? Non, car toutes les conditions p
nous figurer la nature intime que sous des formes empruntées à notre conscience , et les lois mêmes du mécanisme, après tout, sont
les lois mêmes du mécanisme, après tout, sont encore un emprunt à la conscience , à la pensée. Dès lors, nous consentons bien à di
consentons bien à dire avec les mécanistes : « Il n’y a rien dans la conscience et dans la mémoire qui ne soit un changement de s
cause première de tout le reste. Puis, quand la voie est ouverte, la conscience ne sent presque plus que les bords du lit où coul
s contrastes qu’il entraîne, conséquemment de la sensibilité et de la conscience distincte. Jetez un regard sur les planches d’un
ns un orchestre pendant un accès de vertige épileptique avec perte de conscience momentanée. Sans chercher des cas extraordinaires
mémoire intellectuelle est un ensemble de signes au moyen desquels la conscience arrive à renouveler les idées par leurs contours
de cette loi que la nature tend à un minimum de complication, que la conscience distincte abandonne progressivement tous les phén
e. En faut-il de nouveau conclure, avec Maudsley et Th. Ribot, que la conscience soit elle-même une forme superficielle, sans effi
ondrons-nous, puisque la sélection naturelle élimine le facteur de la conscience là où il est inutile, c’est donc qu’il sert parfo
s qui concourent à produire le développement de la vie. Bien plus, la conscience ne s’élimine sous un mode, — tel que l’effort vol
sentiment immédiat de la vie, le bien-être continu et indistinct : la conscience n’a pas pour cela entièrement disparu. Supposons,
s sens seraient entièrement fermés aux impressions nouvelles, dont la conscience même serait close à tout état nouveau, idée, imag
tat nouveau, idée, image, sentiment ou désir, « les séries d’états de conscience et de souvenirs auxquelles cet homme serait rédui
scal avait déjà montré : « Pour la plus grande partie de leur vie, la conscience est un superflu. » On ne saurait mieux mettre en
pur automatisme, présupposent dans les cellules vivantes des états de conscience rudimentaires, non sous la forme de l’intelligenc
comme le fait trop souvent Maudsley, le pouvoir de sentir, qui est la conscience en son acception la plus générale, avec la consci
tir, qui est la conscience en son acception la plus générale, avec la conscience de soi. Celle-ci peut être du « superflu » ; l’au
, cette mémoire de l’espèce, aurait remplacé partout la mémoire et la conscience de l’individu. Telles sont les prévisions que l’o
n accroissement d’inconscience, mais au contraire un accroissement de conscience . A mesure qu’on s’élève dans l’échelle animale, l
guer deux choses : les procédés mécaniques et leurs résultats dans la conscience . Par l’habitude acquise ou héréditaire, les procé
récision. S’ensuit-il que les résultats des opérations échappent à la conscience  ? Au contraire, ils viennent se résumer dans une
s : dans la mémoire, c’est la puissance de ressusciter aux yeux de la conscience un monde disparu qui importe, non les moyens de m
’inconscience, c’est pour pouvoir étendre d’un autre côté celle de la conscience même : les chefs-d’œuvre de son subtil mécanisme
rectifié et adouci sa pensée. Tout en maintenant que « chaque état de conscience , pris en lui-même, n’est qu’une lumière sans effi
u seul point de vue de la survivance du plus apte, l’apparition de la conscience sur la terre a été un fait capital. Par elle, l’e
e supérieur a été possible pour l’animal… Il est vraisemblable que la conscience s’est produite comme toute autre manifestation vi
6 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
nous connaissons sont les choses telles qu’elles apparaissent à notre conscience et telles que notre organisation mentale ou céréb
nent peut-être à ce que tout devient successif et uniforme dans notre conscience , si bien que nous ne pouvons rien concevoir en de
attributs en soi et par soi. L’existence, nous la connaissons par la conscience . L’opposition de ce qui existe en soi et de ce qu
existe en soi et de ce qui n’existe que pour nous est encore due à la conscience , car c’est simplement l’opposition du sujet et de
ncement, d’une première cause. Or l’idée de commencement est due à la conscience , où nous voyons des choses qui paraissent commenc
absolu. Cette idée est donc tout entière réductible à des éléments de conscience que nous combinons et auxquels nous affectons des
e Les platonisants font de l’idée de « vérité » le produit d’une «  conscience intellectuelle » supérieure à la conscience sensi
rité » le produit d’une « conscience intellectuelle » supérieure à la conscience sensible. — Nous croyons tous, disent-ils, à l’ob
tivité, à l’existence réelle du monde extérieur ; nous avons donc une conscience intellectuelle qui, en pensant le monde extérieur
en pensant le monde extérieur, l’affranchit de la subjectivité de la conscience sensible et l’érige en vérité. Même à nos propres
conscience sensible et l’érige en vérité. Même à nos propres états de conscience nous attribuons une vérité intrinsèque, qu’ils co
une pensée qui, élevée au-dessus de tous les temps, voit mes états de conscience dans ce qu’ils sont, dans ce qu’ils ont été, dans
ls sont, dans ce qu’ils ont été, dans ce qu’ils doivent être144. — La conscience intellectuelle, la pensée pure, quoique numérique
intellectuelle, la pensée pure, quoique numériquement identique à la conscience sensible, et n’ayant pas par elle-même de contenu
tres qui existent en eux-mêmes et pour tous les esprits : elle est la conscience , non des choses, mais de la vérité ou de l’existe
autour du soleil. Je ne me place pas pour cela au point de vue d’une conscience pure concevant l’absolu ; je me place au point de
iste, continue-t-on, parle lui-même de ce qui se passe dans sa propre conscience « comme de quelque chose de vrai en soi, et qu’il
s relations, fondée sur la loi d’identité, forme essentielle de notre conscience , en dehors de laquelle, par conséquent, nous ne p
la vérité a priori de toutes choses ; et la connaissance n’est que la conscience que cette vérité idéale prend d’elle-même, en se
ord l’image confuse de ce qu’il y a de plus général dans nos états de conscience  ; et cette image, en s’associant à une perception
perception particulière n’est toujours qu’un état momentané de notre conscience individuelle. — Sans doute ; mais en cet état mom
lle-même et ne la trouve jamais réalisée hors d’elle-même. Pour avoir conscience des lois de la pensée, il n’est pas nécessaire d’
idée de l’absolue vérité, encore moins d’être cette idée même prenant conscience de soi. Nous prenons simplement conscience de not
re cette idée même prenant conscience de soi. Nous prenons simplement conscience de notre propre constitution intellectuelle, et n
obligés de faire appel à l’expérience intérieure ou extérieure, à la conscience que nous avons des diverses qualités positives. N
grande. Nous disons que la joie est positive, parce que nous y avons conscience d’une puissance qui se développe sans obstacles o
admettre en nous une faculté particulière qui en serait l’origine. La conscience et les opérations intellectuelles, abstraction, g
’école : il s’agit d’une puissance vivante et concrète qui a toujours conscience de déborder sa réalisation actuelle. Nous sommes
unité attribuée par nous à la perfection est encore empruntée à notre conscience . Nous nous paraissons à nous-mêmes un seul moi, d
élément et aucune combinaison d’éléments qui ne soient empruntés à la conscience . L’argumentation de Descartes est donc vicieuse.
iste nous montre bien la formation des idées proprement dites dans la conscience une fois donnée, sous l’action du milieu extérieu
artisans de l’idéalisme ont raison de dire qu’on ne peut engendrer la conscience même avec des éléments sans pensée, ou du moins s
le sentiment interne que nous en donne le changement de nos états de conscience  ; l’étendue même est avant tout un mode de représ
peuvent pas entièrement expliquer le fait même de l’expérience, ni la conscience comme telle, ni la pensée. Aussi les réalistes so
ar là des choses en dehors de notre expérience, inaccessibles à notre conscience et à notre représentation. Mais alors, cela revie
’elles sont des causes. Cela revient encore à dire que la cause de la conscience , s’il y en a une, est absolument inconnue et inco
nconnue et inconnaissable. Il ne faut donc pas prétendre expliquer la conscience même, le sentiment et la pensée, par les seules r
et tantôt des choses en dehors de l’expérience. Une fois admis que la conscience ne s’explique pas par le dehors, il en résulte qu
rs, il en résulte que ce qui est vraiment constitutif du fait même de conscience ne s’explique pas davantage par le dehors ; c’est
a priori parce qu’elle a son origine dans la constitution même de la conscience , antérieurement à toute expérience des relations
car, non seulement il est donné dans la constitution de notre propre conscience , mais il est impossible d’imaginer une conscience
ion de notre propre conscience, mais il est impossible d’imaginer une conscience constituée de façon à ne pas le donner. Le seul p
firmons la persistance n’est pas la force dont nous avons directement conscience dans nos efforts musculaires ; celle-ci, en effet
s la persistance est la force absolue, dont nous avons nécessairement conscience comme corrélatif nécessaire de la force que nous
ctionne. Quelles sont donc les fonctions vraiment constitutives de la conscience , les conditions du fait même de penser et, par co
ition, nous l’avons montré plus haut, est vraiment constitutive de la conscience  : c’est la position de la volonté ou de la pensée
es similitudes nous sont données. La fonction constitutive du fait de conscience n’est pas pour cela une « faculté » mystérieuse,
y a une expérience en quelque sorte radicale et constante, qui est la conscience même de ce qu’il y a de permanent dans notre mani
ère d’agir et de réagir, dans notre volonté intelligente. C’est cette conscience radicale, en dehors de laquelle nous ne pouvons r
demeure pour lui inconcevable, n’étant ni réalisé ni réalisable en sa conscience . Nous n’avons point une faculté des « idées » pur
» pures, ni même une faculté des « formes » à priori : nous avons une conscience à degrés divers, changeante en ses modifications
t l’évolutionnisme doivent se mettre d’accord. La raison n’est que la conscience se projetant en toutes choses, imposant à toutes
volonté, puisque rien n’existe pour nous que ce qui tombe sous notre conscience et sous notre activité volontaire, de même, au de
oi indépendamment de tout élément d’ordre mental, de tout rudiment de conscience , de sentiment, de désir, une sorte d’univers qui
idées sont les réalités mêmes arrivées, dans le cerveau, à un état de conscience plus élevé. C’est pour cela qu’elles sont des for
nt sur soi et, par cela même, d’acquérir une plus grande intensité de conscience pour devenir en nous sentiment et pensée. 143.
7 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
scène du spectacle intérieur, la formation des idées ou des états de conscience susceptibles de se formuler en idées ; l’intérêt
autour de nous, quelle est la force des idées et de tous les états de conscience qui s’y résument, leur influence sur l’évolution
ture. Tel est, par excellence, le problème psychologique. Pour que la conscience , en effet, ne soit pas réduite dans l’univers au
par la conception des prémisses. Chaque modification spécifique de la conscience est le simple « accompagnement » d’un certain mod
pés d’inefficacité absolue. Selon l’intellectualisme, la nature de la conscience est uniquement de représenter, d’exprimer en soi
un moyen de passion et de réaction par rapport au soleil, elle est la conscience d’un effet subi et d’une énergie déployée : la tr
s tous les rapports mécaniques et tous les faits de sensibilité ou de conscience , les conditions de changement interne se trouvero
le suivant, qui établit l’unité de composition mentale. Tout fait de conscience est constitué par un processus à trois termes ins
à se réfléchir sur lui-même et à constituer une forme distincte de la conscience , nous l’appelons, au sens cartésien et spinosiste
e préférence. Il s’ensuit que la force inhérente à tous les états de conscience a sa dernière raison dans l’indissolubilité de ce
e discernement ne s’est développée qu’en vue du choix ; si nous avons conscience des différences, principalement sensitives, c’est
ce capitale que nous résumons par le terme : idée-force. Tout état de conscience est idée en tant qu’enveloppant un discernement q
sation plus ou moins complète. Aussi peut-on dire que tout état de la conscience et de la pensée est doublement actif et objectif 
au dehors, soit invisible et intestin ; 2° en ce que ce même état de conscience est toujours pour nous représentatif de quelque o
ient mécaniquement, mais dans la loi nécessaire qui unit tout état de conscience distinct, toute « idée » (au sens cartésien) à un
’entité, sortant tout armée de notre cerveau, venue spontanément à la conscience avec une vigueur lui appartenant par essence ». D
ce qui se passe en nous soit une combinaison de certains éléments de conscience qui resteraient toujours les mêmes, avec un certa
pas plus admissible. En premier lieu, nous n’admettons aucun état de conscience réellement simple ; tout état de conscience est l
n’admettons aucun état de conscience réellement simple ; tout état de conscience est la résultante d’un ensemble prodigieux d’acti
simple à la manière d’un atome indivisible et homogène. Des états de conscience vraiment simples seraient indiscernables comme le
ouleur, une pensée, une volition. En second lieu, les divers états de conscience et les diverses idées ne sont pas, selon nous, do
us, doués d’une force « détachée » ; leur action est celle même de la conscience tout entière, dont ils ne sont que les formes et
objet des réalités, non plus de simples reflets, puisque les faits de conscience sont des éléments intégrants et des facteurs de l
réalité. S’il en était ainsi, l’objet qu’on veut poser en face de la conscience comme seul réel lui resterait totalement étranger
l’être sentant et conscient ; car c’est précisément ce rapport à une conscience actuelle ou virtuelle qui constitue et caractéris
s psychiques dès qu’on les considère en tant que faisant partie d’une conscience ou expérience quelconque, en tant qu’appréhendées
prendre cette forme : — Comment les phénomènes sont-ils donnés à une conscience  ? qu’est-ce qu’un sujet par rapport aux objets qu
rs anneaux. Mais il peut se représenter hypothétiquement les états de conscience inférieurs et rudimentaires, par analogie avec le
et rudimentaires, par analogie avec les états inférieurs de sa propre conscience . La psychologie devient ainsi, comme la biologie,
ait, il étudie la façon dont les phénomènes arrivent à constituer une conscience possible, une individuation au moins virtuelle. L
elles lois a lieu cette élévation des choses au rang d’idées dans une conscience , avec le plaisir, la peine, l’effort qui en résul
s lois de génération ou de genèse interne, qui font sortir un état de conscience d’un autre état de conscience par un processus do
èse interne, qui font sortir un état de conscience d’un autre état de conscience par un processus dont les divers termes s’impliqu
uoi ce ne serait pas aussi bien l’inverse. L’ordre des vrais faits de conscience constitutifs du processus psychique — sensation,
analyse psychologique, certains psychologues veulent réduire toute la conscience à des états de conscience, à des faits de conscie
tains psychologues veulent réduire toute la conscience à des états de conscience , à des faits de conscience, à des phénomènes de c
réduire toute la conscience à des états de conscience, à des faits de conscience , à des phénomènes de conscience. Mais, d’abord, u
s états de conscience, à des faits de conscience, à des phénomènes de conscience . Mais, d’abord, un terme général n’a pas le pouvo
devient pas une douleur parce que tous les deux sont définis états de conscience . Il s’agit donc de savoir si, dans l’émotion et l
e. Il s’agit donc de savoir si, dans l’émotion et l’appétition, notre conscience prend une attitude foncièrement différente de cel
ation. Or, c’est ce qu’il est difficile de nier. Si on prétend que la conscience de l’appétition est elle-même une sensation parti
ns mêmes qui, par leur synergie ou leur conflit, produisent l’état de conscience particulier ou nous sommes quand nous croyons agi
our cela supprimée. Selon Münsterberg, toute activité prétendue de la conscience se ramène à des modifications du contenu aperçu.
de la conscience se ramène à des modifications du contenu aperçu. La conscience n’est qu’une forme ; elle est le moi-sujet, simpl
. C’est à prouver la non-ingérence du sujet dans le « contenu » de la conscience que sont employées les nombreuses et intéressante
rréductible, qu’il importe d’exprimer correctement. La relation de la conscience comme forme à un contenu tout objectif et sensori
de sensations. Il est sans doute incontestable que tout changement de conscience implique, ipso facto, un changement du contenu co
nt démontré que toute détermination qualitative et quantitative de la conscience soit d’origine entièrement externe et périphériqu
e, ni les cellules ne se sont faites elles-mêmes, ni le contenu de la conscience ne s’est créé ex nihilo : nous sommes toujours en
soit, qui ne se ramène pas à des objets « dont l’entrée au sein de la conscience , sous forme de représentations, constitue tout ce
e nous apparaissent plus comme une arrivée passive d’objets devant la conscience , mais comme nous-même jouissant et souffrant, vou
pas moins de jouir ou de souffrir, quoiqu’il ne reste rien dans votre conscience qui puisse être conçu comme objet par la pensée,
primé comme objet par la parole. Tout n’est donc pas objectif dans la conscience . Pour répondre à la confession de M. James par la
plaisir ou de peine comme l’arrivée de tels ou tels objets devant la conscience , c’est-à-dire comme une représentation. Quelques
apparaîtraient successivement et disparaîtraient sur le tableau de la conscience , sans provoquer une réaction différente d’elles-m
s. En consentant au plaisir, en luttant contre la douleur, nous avons conscience de quelque chose en nous qui n’est plus simplemen
le comme objet extérieur à nous. Qui dit : représenté, présenté à une conscience , désigne nécessairement deux choses. Je ne me voi
présenter à lui-même, se sent jouir et souffrir ; en même temps, il a conscience de son consentement au plaisir, de son aversion p
é pure, constatant qu’elle jouit ou souffre ; mais c’est encore de la conscience . Pour donner un nom à cette conscience fondamenta
ffre ; mais c’est encore de la conscience. Pour donner un nom à cette conscience fondamentale, pour la mettre artificiellement à p
port à autre chose qu’elle ; primitivement, il n’y a que des modes de conscience , agréables ou pénibles, acceptés ou repoussés, pa
, il n’empêche point le sujet-je, entendu comme l’action même d’avoir conscience  ; et cette action n’est pas, comme Münsterberg le
ologues que fascine l’objectif ont nié non seulement l’activité de la conscience , mais son existence même. Ici encore il faut s’en
ême. Ici encore il faut s’entendre. On peut très bien soutenir que la conscience n’existe pas, si on entend par là quelque chose d
pectateur. C’est cette différence qu’on exprime par le mot général de conscience  ; mais il ne faut pas entendre par là, malgré l’é
e, d’être représenté à soi-même. De plus, il ne faut pas confondre la conscience spontanée avec la conscience réfléchie. Jouir et
me. De plus, il ne faut pas confondre la conscience spontanée avec la conscience réfléchie. Jouir et avoir spontanément conscience
e spontanée avec la conscience réfléchie. Jouir et avoir spontanément conscience de jouir sont absolument identiques : par ce mot
nément conscience de jouir sont absolument identiques : par ce mot de conscience , nous n’entendons pas un phénomène nouveau, un ac
que nous jouissons, nous n’avons pas besoin d’un acte particulier de conscience qui viendrait éclairer le premier. Si un tel arti
cessaire, il faudrait (on l’a dit depuis longtemps) un second acte de conscience pour saisir le premier, un troisième pour saisir
dehors et de la contempler objectivement ? Non ; nous n’avons qu’une conscience subjective de nous-mêmes, qui est, par exemple, l
e est distincte, faible ou intense si elle est faible ou intense. Une conscience vraiment objective ne peut pas exister, et on a r
i la soutiennent, et qui voudraient tout absorber dans les objets. La conscience , en un mot, est l’immédiation des fonctions intér
aractère de subjectivité irréductible. Nier, comme on l’a fait, cette conscience spontanée, cette expérience immédiatement présent
lation, par le plaisir même et la douleur comme tels, et enfin par la conscience du désir ou du vouloir, toutes fonctions qui ne p
vient objet de science parce côté « représentable ». Concluons que la conscience n’est ni une faculté distincte ni un acte distinc
e ces fonctions sont essentiellement conscientes qu’il n’y a pas de «  conscience  ». Le mot de conscience exprime simplement cette
entiellement conscientes qu’il n’y a pas de « conscience ». Le mot de conscience exprime simplement cette propriété originale de t
ir l’idée d’intensité. Ou l’intensité est illusoire, ou nous en avons conscience  : il n’y a pas de milieu. Nous allons plus loin e
à l’émotion, à l’appétition, qu’on ne peut se représenter un état de conscience qui n’aurait pas un certain degré, qui ne serait
une autre à la température de 20 degrés ; chacun de ces deux états de conscience forme une espèce distincte ; ils se ressemblent,
pportent à notre activité propre. En un mot, il y a dans tout état de conscience un élément dynamique distinct de l’élément qualit
atif. Et cela tient, en dernière analyse, à ce que, dans tout état de conscience , il y a une volonté contrariée ou favorisée, non
itionnels, seraient des développements du simple réflexe, auxquels la conscience viendrait, dans certains cas, se surajouter comme
psychologie des idées-forces ne considère pas seulement les états de conscience en eux-mêmes, ni dans leurs objets, mais encore e
logie n’est pas la métaphysique, comme elle a cependant pour objet la conscience , où vient se représenter l’univers, elle se trouv
rmet de considérer l’unité du tout telle qu’elle s’exprime dans notre conscience  ; elle est le fondement du véritable monisme.
8 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »
nté en tant que fait distinct des sensations. Ils réduisent l’état de conscience précédant le mouvement volontaire au souvenir ant
ons qui l’accompagnaient, et ils le conçoivent ainsi comme un état de conscience purement « représentatif ». Les souvenirs n’étant
si l’on exprime par le mot de volonté ce fait que, dans tout état de conscience , même le plus élémentaire, la phase sensitive est
? Ne peut-on démontrer cette immanence du vouloir à tous les états de conscience , à toutes les idées, qui leur confère, selon nous
u moment où elles se produisent, ne demeurent point détachées dans la conscience  : elles y deviennent aussitôt parties d’une seule
velles avec les précédentes, un état concret de la cœnesthésie, de la conscience sensorielle ; cet état est sui generis, original,
emple, est un détail introduit du dehors dans le paysage actuel de la conscience  ; quand j’entendrai demain sonner la même cloche
, parce que nous ne repassons jamais deux fois par le même état de la conscience , par le même sentier de la vie. Au panorama des s
paraissent tantôt comme n’étant pas dans l’état total précédent de la conscience , mais comme y pénétrant du dehors ; tantôt, au co
piqûre, elle a beau se fondre immédiatement avec mon état général, la conscience du changement est ex abrupto, la transition n’a é
a donc, au point de vue de la ligne du temps, discontinuité entre ma conscience de tout à l’heure et ma conscience actuelle. Je d
e du temps, discontinuité entre ma conscience de tout à l’heure et ma conscience actuelle. Je dis alors que je pâtis, c’est-à-dire
ma conscience actuelle. Je dis alors que je pâtis, c’est-à-dire : ma conscience de tout à l’heure n’enveloppait point en elle la
oir son antécédent immédiat et suffisant dans mes états antérieurs de conscience , qui sont : 1° l’idée de tel mouvement comme moye
agnent. L’ensemble des changements ayant ainsi leur condition dans la conscience antérieure forme un tout continu, par opposition
ue des sensations adventices. Nous avons donc en définitive, outre la conscience sensorielle, une conscience qu’on peut appeler ac
. Nous avons donc en définitive, outre la conscience sensorielle, une conscience qu’on peut appeler active et motrice. Je me sens
s’en tiennent au point de vue statique : ils considèrent des états de conscience tout donnés et achevés ; ils négligent le point d
le point de vue dynamique des idées-forces, c’est-à-dire les états de conscience en train de se produire et de changer. Par-là, il
a volonté et du caractère réactif qu’elle confère à tous les états de conscience , c’est la tendance à projeter au dehors nos repré
eprésentations sont encore toutes plus ou moins affectées, pour notre conscience , d’extériorité. Au contraire, nous ne projetons p
es erreurs que nous fassions ainsi dans l’orientation de nos états de conscience , nous en revenons toujours à distinguer le pôle p
lonté même d’être avant tout nécessaire. Aussi la volonté a-t-elle la conscience continue de soi, sans que cette conscience, comme
ssi la volonté a-t-elle la conscience continue de soi, sans que cette conscience , comme telle, ait une forme autre que celle qui l
ntact avec le monde extérieur. En outre, par opposition au tout de la conscience sensorielle, le tout continu de la conscience mot
pposition au tout de la conscience sensorielle, le tout continu de la conscience motrice n’admet aucun mouvement venu de nous qui
ne sont en effet que des spécifications, des concentrations de notre conscience motrice continue. Si mon petit doigt s’abaisse su
i des gaz explosifs, celui de la balle ne sont pas embrassés dans une conscience . Par quel mystère, nous, pouvons-nous faire la sy
ns-nous faire la synthèse de toutes nos réactions motrices dans notre conscience de désirer et de faire effort ? Impossible de rép
mènes intellectuels, sensation, représentation, projection au dehors, conscience du moi et de son existence continue, sont inexpli
ble ou défavorable à l’ensemble des mouvements vitaux et des états de conscience corrélatifs à ces mouvements. Or, le groupe des é
e conscience corrélatifs à ces mouvements. Or, le groupe des états de conscience corrélatifs aux mouvements vitaux ne reçoit point
nt qu’activité véritable ? Le terme de sensation donné à tout mode de conscience n’a pas la vertu de supprimer les réelles différe
pas la vertu de supprimer les réelles différences entre les modes de conscience  ; or, l’attitude sentante, dans l’expérience inté
l ajoute, pour nous donner une idée de la constitution radicale de la conscience  : « Nous avons dans l’écorce cérébrale un registr
de sujet conscient et d’objets qui sont présentés ou représentés à la conscience sous une forme quelconque (sensations, idées, etc
vie. II Existence de la volonté au point de vue physiologique, la conscience de l’effort I. — Ceux qui nient l’existen
nsterberg, on ne voit pas « pourquoi nous n’aurions pas aussi bien la conscience de l’effort à notre disposition là où les contrac
les contractions elles-mêmes ne sont point senties, et pourquoi cette conscience ne pourrait pas amener les contractions ». — Müns
iment de contraction extrême à la région de la tête, et l’appeler une conscience d’énergie, au lieu d’une sensation périphérique. 
très diversifiées ; elles sont donc très visibles dans le champ de la conscience . Mais la présence de ces sensations n’entraîne pa
s la présence de ces sensations n’entraîne pas l’absence d’un état de conscience corrélatif à l’effort cérébral, lequel se fait se
t de dents qu’une réaction cérébrale peut se faire remarquer de notre conscience , c’est comme intensité de vouloir, de désir, d’at
timents de décharge centrifuge, elles seraient des états originaux de conscience , non des copies ; et elles devraient, par analogi
D’autre part, on ne prouvera jamais qu’il n’y ait pas dans l’état de conscience répondant à tel ou tel mouvement volontaire un él
exclusion des autres, et déterminée sous la forme de telle idée, avec conscience de soi. Selon les résistances que la volition ren
fin le mouvement effectué dans les muscles doit se distinguer pour la conscience du simple mouvement cérébral effectué. Le mouveme
durée ; elles n’ont pas le relief nécessaire pour se détacher dans la conscience . C’est un simple murmure, tandis que le mouvement
rythmé qui éclate. Nous avons donc en somme, dans l’acte volontaire, conscience d’une motion continue qui se développe, mais avec
nt ne s’en manifestent pas moins au centre cérébral par deux états de conscience divers, qui sont précisément la sensation et l’im
itatrice et inhibitoire. De même que, psychologiquement, tout état de conscience enveloppe à des degrés divers les trois fonctions
d’émotion et d’appétition, mais que les rapports mutuels des états de conscience les rendent tantôt plus passifs, tantôt plus acti
ux idées et à la volonté même, comme un intermédiaire entre l’acte de conscience et le mouvement musculaire, est une pure entité.
ntre le mental et le physique. Si l’on veut dire simplement que notre conscience de désirer est parallèle au mouvement réactif du
Revue phil., octobre 1891. p. 380. 152. Voir notre chapitre sur la conscience de l’effort dans l’Evolutionnisme des idées-force
9 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »
e. Tous les phénomènes luttent, en quelque sorte, pour entrer dans ma conscience et y vivre de la vie sensible ; les impressions e
es objets, ni des sensations par lesquelles elles s’expriment dans la conscience . De plus, outre les hasards des circonstances ext
sité, de durée et de qualité capable de les rendre distinctes dans la conscience . Par suite, le degré de perfectionnement atteint
onné à ces sensations une existence de plus en plus distincte dans la conscience , un relief et une saillie dans la sensibilité. Ce
ns quelque autre monde et si elles n’y remplissent pas entièrement la conscience de ses habitants6 ? On voit l’importance de la sé
e s’aiguisât : de là des ombres et des lumières dans le tableau de la conscience  ; de là des lacunes, des trous, des vides apparen
s dont le commun des hommes ne s’aperçoit jamais, ne prend jamais une conscience distincte : taches aveugles, mouches volantes, im
’œil est sourd pour le son, l’oreille est aveugle pour la lumière. La conscience , d’abord uniforme, confuse et diffuse, devient ai
sait tout d’un coup dans sa statue une odeur de rose, de sorte que la conscience de cette statue eût été, à ce premier moment, tou
d’éclair, etc. En juxtaposant ces sensations détachées, on aurait la conscience primitive imaginée par Kant. Mais nous ne commenç
débuter. Leibniz supposait plus vraisemblablement, à l’origine » une conscience confuse enveloppant une infinité d’impressions ve
le que l’odeur de rose, pourrait s’introduire tout d’un coup dans une conscience auparavant vide, qui n’eût pas déjà enveloppé en
omplexe appelée parfum, et parfum de rose. En outre, en supposant une conscience tout d’un coup remplie par l’odeur de rose, comme
abrupto, l’odeur du lis ou le son de la cloche ? Le premier champ de conscience pourra-t-il ainsi se transformer en un autre cham
p de conscience pourra-t-il ainsi se transformer en un autre champ de conscience hétérogène ? Par quelle magie auront lieu ces sou
me né aveugle, mais né avec des yeux, n’a, dans le tout continu de la conscience , absolument rien qui réponde à ses yeux, aucune s
est en réalité une modification partielle de quelque état général de conscience préexistant, état général qui, grâce à cette diff
les rapprochent de ce que l’on nomme forces. Toute sensation donne la conscience d’une intensité plus ou moins grande. Une saveur
iel. On peut dire, d’une manière générale, que toute sensation est la conscience , au moins indirecte, d’un commerce entre l’extéri
e serait donc pas intense ou faible si nous n’avions préalablement la conscience obscure d’une certaine intensité d’appétition et
r ; cette sensation même, je ne l’aurais pas si je n’avais en moi une conscience quelconque d’agir et de vouloir, une conscience d
je n’avais en moi une conscience quelconque d’agir et de vouloir, une conscience d’appétition8. C’est dans cette conscience que je
d’agir et de vouloir, une conscience d’appétition8. C’est dans cette conscience que je puise l’idée d’intensité, lorsque se produ
e ensuite spontanément à l’obstacle même la somme d’intensité dont ma conscience voit son intensité diminuée. En un mot, la quanti
t ne se mesure que par la quantité de l’agir. Le changement dont j’ai conscience me paraît plus ou moins intense selon le degré de
atif. On a parfois essayé de réduire tous les états qualitatifs de la conscience au plaisir et à la peine, plus ou moins mêlés en
s le plaisir et la peine, comme tels, n’épuisent pas le contenu de la conscience  ; il y a en effet quelque caractère, quelque qual
anières et retentissant de toutes les façons dans le cerveau, dans la conscience . Un bruit sans durée appréciable, une décharge él
mots : « Je suis frappé. » Enfin le choc, à son tour, se ramène à la conscience de la résistance. La résistance, ce conflit des m
ent d’effort, il en résulte que toute sensation renferme à sa base la conscience d’un changement imposé, d’une contrainte, dont le
ment ce qui fait que la sensation du rouge est ce qu’elle est dans la conscience , et qu’elle n’est pas une sensation de son ou de
d’intensité et de quantité ; mais vous ne pouvez pas obtenir, dans la conscience , une unité véritable de composition qualitative ;
igé de montrer que les différences de qualités n’existent pas dans la conscience même, qu’en sentant du rouge, nous sommes affecté
poser les apparences à une réalité sous-jacente, puisque les états de conscience , comme tels, sont ce qu’ils paraissent et ont les
igé de les supprimer et de dire qu’il n’y a aucune différence pour la conscience entre sentir une brûlure ou sentir une odeur. Exp
st impossible de supposer qu’une sensation qui paraît simple et où la conscience ne saisit aucune multiplicité soit en réalité com
considération de quantité et de nombre ; or, rien ne prouve que notre conscience aperçoive les sensations comme elles sont au poin
re, réfléchie, sujette à caution, qu’on ne saurait confondre avec une conscience immédiate : on n’a pas conscience de la simplicit
qu’on ne saurait confondre avec une conscience immédiate : on n’a pas conscience de la simplicité d’une chose, on ne sent pas la s
is il n’est nullement contradictoire de dire que des sensations où la conscience ne saisit pas une certaine quantité d’éléments mu
iples, peuvent fort bien cependant être complexes en elles-mêmes ; la conscience est juge des qualités et de leur différence, mais
mesure de la puissance des choses. A vrai dire, puisqu’on invoque la conscience , où existe un état de conscience simple pour la c
s. A vrai dire, puisqu’on invoque la conscience, où existe un état de conscience simple pour la conscience même ? Où le saisir ? O
invoque la conscience, où existe un état de conscience simple pour la conscience même ? Où le saisir ? Où prendre sur le fait ce m
science même ? Où le saisir ? Où prendre sur le fait ce minimum de la conscience , cet atome mental ? Il est aussi insaisissable qu
r les yeux pour embrasser une infinité de points lumineux ; l’état de conscience enveloppé dans la sensation de la lumière est un
n lumineuse, et les éléments de la sensation, ici, sont présents à la conscience sous la forme de l’effet total, quoique non sépar
s relativement considérables, des masses. Si vous examinez bien votre conscience , vous reconnaîtrez donc que dans toute sensation
omme disent les Anglais : il n’y a pas de points indivisibles dans la conscience , et même quand vous ne pouvez discerner, décompos
t qu’à notre avis il y a de l’étendue en germe dans tous nos états de conscience , comme il y a de la durée. Chaque état de conscie
ous nos états de conscience, comme il y a de la durée. Chaque état de conscience est pour nous comme un centre de sphère d’où part
difficile peut-être à distinguer, mais pourtant réelle. Tout état de conscience est plus ou moins localisable ; chacun a une gran
e simultané. Nous pouvons conclure de ce qui précède que les états de conscience , principalement les sensations, sont des composés
semble résulter du mélange des couleurs fondamentales ? « Puisque la conscience ne saisit ici qu’une seule sensation, dit-on, com
affirmer que cette sensation est un composé13 ? » — Nous nions que la conscience même, dans la sensation du blanc, n’aperçoive qu’
té d’une fusion, d’une combinaison, d’une synthèse entre des états de conscience , sinon entre des étais d’inconscience mentale, — 
ies et encore mal intégrées, mal fondues, se laissent analyser par la conscience , comme certains éléments se laissent discerner pa
sorte, aussi indéfinissable que nette et distincte, au sein de notre conscience . Les effets seront devenus à la fois trop complex
t expliquer (ou plutôt ne rien expliquer) par des états simples de la conscience , et des matérialistes qui veulent tout expliquer
ation, en effet, ne peut pas à elle seule occuper tout le champ de la conscience  : 1° elle est toujours une modification partielle
1° elle est toujours une modification partielle d’un état général de conscience  ; et, 2° quand une sensation nouvelle se produit,
al de conscience ; et, 2° quand une sensation nouvelle se produit, la conscience n’y est point tout entière passée et absorbée ; i
antérieur. Il y a donc toujours relation de différence au sein de la conscience , tant que la vie dure et, avec la vie, le changem
veulent réduire la qualité même à la relation. Sentir, est-ce n’avoir conscience que d’une relation ? Par exemple, le sentiment du
? En fait et objectivement, toute douleur, toute pensée, tout état de conscience suppose un mouvement. Quelque uniforme que semble
nscience suppose un mouvement. Quelque uniforme que semble un état de conscience fixe, il est encore une série d’états changeants,
gement ne sont appréciables qu’entre des termes qui sont des états de conscience plus ou moins momentanés. Objectivement même, il
, dans l’universel échange de la vie. Mais subjectivement, n’y a-t-il conscience que du changement ou mouvement, de la relation en
s eux-mêmes, ou au moins le premier, sont-ils, comme tels, hors de la conscience  ? Cette théorie roule sur la confusion de la cons
s, hors de la conscience ? Cette théorie roule sur la confusion de la conscience distincte et différenciée avec la conscience indi
e sur la confusion de la conscience distincte et différenciée avec la conscience indistincte et uniforme19. Un état toujours le mê
ur constante, non séparée du reste, ne pourra pas être séparée par sa conscience . Est-ce à dire que la sensation correspondante ne
st-ce à dire que la sensation correspondante ne fera pas partie de la conscience  ? Nullement ; ou bien les nerfs olfactifs continu
ainsi ramener l’équilibre, l’indifférence dans l’organisme et dans la conscience , supprimer l’effet primitif d’une influence extér
é, l’énergie d’une action exercée sur notre organisme produit dans la conscience un effet particulier d’intensité qui n’a besoin n
e constitue plus elle-même quelque chose de représentable, un état de conscience sui generis. Tout en admettant les distinctions
rattache celle qui résout les sensations en raisonnements. Quand j’ai conscience que ce que je vois est rouge, je le distingue par
éflexions, Wundt croit pouvoir conclure que les actes primitifs de la conscience sont des raisonnements. « Nous n’admettons pas d’
ion de termes inconscients en un raisonnement inconscient fasse de la conscience  ? Une pareille explication, qui vient se confondr
er les éléments, mais qui cependant sont immédiatement saisies par la conscience . Ces éléments, que nous ne pouvons séparer et ren
e lier, d’unifier » ; il y a un lien plus fort et plus intime dans la conscience  : c’est le sentir et le vouloir. Les rapports qui
entiment de différence : il y a toujours une certaine affection de la conscience particulière et concrète dont les rapports abstra
r un jugement. » C’est sur cette propriété que Riehl veut fonder « la conscience immédiate de quelque chose qui n’est pas appréhen
e une étincelle électrique) dans mon état précédent, dont j’avais une conscience spontanée et générale ? En outre, comment faire,
de simples rapports. Les relations entre les éléments sensitifs de la conscience sont des conditions de la sensation générale, mai
persiste pendant la sensation, et même, en examinant avec soin notre conscience , nous avons vu que nous pouvons saisir, dans un s
st par un paralogisme que l’on conclut de la spécificité d’un état de conscience à sa simplicité ; encore une fois, la spécificati
vivants. 19. Voir, dans notre précédent volume, notre étude sur la conscience et l’inconscience et notre chapitre intitulé : La
e sur la conscience et l’inconscience et notre chapitre intitulé : La conscience ne saisit-elle que des relations ? 20. Voir plus
10 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »
l’impulsion, le penchant. « Ressentir à un faible degré les états de conscience impliqués dans les actes de prendre, de tuer et d
t que le mouvement commencé se continue répond dès l’origine, dans la conscience , une certaine tension, une certaine tendance psyc
conscience, une certaine tension, une certaine tendance psychique, la conscience d’une activité qui demande à s’exercer, à se pour
rs comme par une harmonie préétablie, le penchant n’apparaîtrait à la conscience que passif et contemplatif. En admettant même que
tion centrale et efférente47, il resterait toujours vrai que, dans la conscience même, nous distinguons l’attitude passive et l’at
e d’activité en raison de sa simplicité même, elle est inhérente à la conscience  ; bien plus, elle est impliquée dans l’idée de pa
toute appétition et qui, dans le désir, se manifeste clairement à la conscience comme tendance ou tension interne. II Le dé
ée intense et exclusive d’un mouvement entraîne le mouvement réel. La conscience trouve donc ici, dans la seule idée d’un mouvemen
ce mouvement. Lorsque l’enfant se représente le saut à la corde, il a conscience d’un mouvement commencé qu’il dépendrait de lui d
ssance arrêtée, contrariée, donc effort et peine. L’idée est, dans la conscience , comme une sorte de vide aspirant à se remplir et
te-t-elle simplement dans une tendance à la clarté, à la plénitude de conscience  ? Telle fut, on s’en souvient, l’opinion de Herba
osées, à atteindre son summum d’intensité et à s’élever ainsi dans la conscience au plus haut degré de clarté possible. Il y a dan
ire, résultant de cette loi que l’activité, en s’exerçant, en prenant conscience de soi, prend aussi ipso facto jouissance de soi,
intellectuel, il ne suffit pas qu’une idée quelconque s’élève dans la conscience pour être vraiment elle-même désirée. Telle idée
me, peut s’imposer de plus en plus, monter au premier rang dans notre conscience  : cette obsession, cette idée fixe, quoique envel
ntensité 48. Nous ne désirons cette intensité de représentation ou de conscience que parce qu’elle se trouve être une intensité d’
qui, spontanément, maintient une représentation au point visuel de la conscience  : il est la réaction de l’attention aperceptive.
bable que, dès le début, ces mouvements sont accompagnés d’un état de conscience sourde, l’animal étant sensible ; et comme cet ét
de conscience sourde, l’animal étant sensible ; et comme cet état de conscience a un ton agréable ou pénible, on ne comprendrait
ude et de besoin d’agir. C’est seulement par le passage à un degré de conscience plus élevé que l’impulsion primitive, qui tendait
il est essentiel que l’appétition vitale puisse prendre spontanément conscience de soi sous les deux formes du plaisir et de la d
appétitive, le premier but distinct qu’un animal a poursuivi avec une conscience plus ou moins vague. C’est, en d’autres termes, l
pas se fixer sur le mouvement même qui a introduit du nouveau dans la conscience . De là une association établie dans la mémoire en
t où un éclair jaillit de la nue, nous avons beau regarder dans notre conscience , nous n’y trouvons rien qui explique pourquoi nou
e nous objectivons les sensations, que nous prolongeons hors de notre conscience la série qui y fait irruption tout d’un coup. Au
et n’est point encore représentative. Elle n’enveloppe qu’une sourde conscience d’agir, un sourd bien-être attaché à l’action et
comment et pourquoi agir si on ne sent rien et si on n’a pas quelque conscience de ce qu’on sent, de ce qu’on fait, de ce qu’on p
de l’agir, du sentir et du penser. Cette activité dont nous avons la conscience permanente au milieu même de nos changements, et
e déterminée. On en peut dire tout autant de l’être, de la vie, de la conscience , avec lesquels d’ailleurs l’action ne fait qu’un.
yez de vous représenter ce qu’est vivre. Nous sommes certains d’avoir conscience , mais essayez de vous représenter ce qu’est avoir
d’avoir conscience, mais essayez de vous représenter ce qu’est avoir conscience . La critique du savoir découvre deux limites : c
t se voir elle-même comme un objet. Ceux qui refusent l’activité à la conscience considérée dans sa totalité et dans son unité son
, ne prouve nullement que l’activité n’existe point et même n’ait pas conscience de son existence. Ce qui est vrai, c’est que la n
, de l’agir ; or, c’est cette action dont, nous avons perpétuellement conscience dans tous nos états, quoique nous ne puissions, e
e sujet est présent à lui-même, mais non représenté à lui-même ; il a conscience , mais il n’a pas conscience de soi comme d’un cha
me, mais non représenté à lui-même ; il a conscience, mais il n’a pas conscience de soi comme d’un changement particulier, ni comm
particulier, ni comme d’un état particulier, quoiqu’il n’acquière la conscience distincte et claire de soi que dans des changemen
11 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »
père, il y a un moi phénoménal, celui qui apparaît immédiatement à la conscience comme sujet pensant, et un moi nouménal, qui est
is cette constellation n’est pas une unité pour elle-même. L’unité de conscience veut un vrai centre, un centre effectif, et la ra
une succession de substances se transmettant l’une à l’autre une même conscience comme une succession de billes se transmettent un
transmettent un même mouvement, c’est méconnaître la vraie idée de la conscience , c’est confondre encore le point de vue intérieur
vue intérieur avec le point de vue extérieur ; la transmission d’une conscience implique contradiction. Il paraît donc démontré,
utorise à affirmer l’existence des autres hommes et par conséquent de consciences semblables à la nôtre. La pluralité des conscienc
par conséquent de consciences semblables à la nôtre. La pluralité des consciences est un postulat que l’on peut considérer comme ac
es moi (die Mehrheit der Ichten). Il y a donc, à n’en pas douter, des consciences individuelles distinctes. Or, la conscience d’un
, à n’en pas douter, des consciences individuelles distinctes. Or, la conscience d’un homme est absolument fermée à celle d’un aut
est absolument fermée à celle d’un autre homme. Je ne puis pas avoir conscience du plaisir ou de la douleur d’un autre. Les consc
puis pas avoir conscience du plaisir ou de la douleur d’un autre. Les consciences sont donc nécessairement discontinues. Elles form
ermédiaire ; la sympathie et l’amour sont des liens, une multitude de consciences peuvent vibrer à l’unisson, comme il arrive dans
e l’on ne peut être en autrui comme l’on est en soi. La pluralité des consciences a donc pour corollaire la discontinuité des consc
pluralité des consciences a donc pour corollaire la discontinuité des consciences  : d’où je tire cette conséquence, c’est que, dans
ive, homogène, sans division et absolument continue, la pluralité des consciences serait impossible. Cette grande unité, en lui sup
upposant un moi, n’en aurait qu’un seul, et ne se démembrerait pas en consciences diverses et séparées. Supposez l’être infini, un
supposez-le affecté de phénomènes multiples, supposez enfin qu’il ait conscience de lui-même, je le répète, il y aura en lui une s
ait conscience de lui-même, je le répète, il y aura en lui une seule conscience , une conscience totale et unique, mais non une pl
de lui-même, je le répète, il y aura en lui une seule conscience, une conscience totale et unique, mais non une pluralité de consc
onscience, une conscience totale et unique, mais non une pluralité de consciences fermées les unes aux autres, comme le sont les co
uralité de consciences fermées les unes aux autres, comme le sont les consciences humaines : d’où je conclus qu’entre l’unité primi
mènes, il doit y avoir des principes d’unité distincts, des points de conscience . Je ne les appellerai pas des substances, puisque
rds, mais qui se manifestent à elles-mêmes leur unité dans le fait de conscience . Ces unités de conscience ne peuvent d’ailleurs s
nt à elles-mêmes leur unité dans le fait de conscience. Ces unités de conscience ne peuvent d’ailleurs s’entendre comme des concen
connaît soi-même ne sera jamais une résultante ; 2° la pluralité des consciences ne peut s’expliquer dans l’hypothèse d’une unité
sans qu’il y ait quelque intermédiaire entre l’unité primitive et les consciences discontinues. En d’autres termes, la pluralité ab
ces deux vérités fondamentales : l’unité de centre pour expliquer la conscience du sujet, — la pluralité des centres pour expliqu
sujet, — la pluralité des centres pour expliquer la discontinuité des consciences . Nous avons recueilli et développé librement dans
ée de l’absolu et du divin semblait dormir dans les profondeurs de sa conscience  : une note mystérieuse ajoutée aux Rapports du ph
t la réalisation effective de la personne-Dieu ? Est-ce l’homme qui a conscience en Dieu ? Est-ce Dieu qui a conscience en l’homme
ne-Dieu ? Est-ce l’homme qui a conscience en Dieu ? Est-ce Dieu qui a conscience en l’homme ? Ni l’un ni l’autre. Si l’homme n’est
. Tout notre édifice s’écroule. Si c’est Dieu qui se disperse dans la conscience humaine, il n’y a plus d’esprit absolu. Nous main
t tout ce que contenait ce principe de la personnalité : droits de la conscience , droits de la pensée, droits du travail, droits d
s un sujet, non un substratum mystérieux, mais une force libre, ayant conscience de soi, puisant dans le sentiment antérieur de sa
12 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »
ées. Part de la contiguïté et de la similarité. Lois parallèles de la conscience . — II. Association des émotions et appétitions. S
ées. Part de la contiguïté et de la similarité. Lois parallèles de la conscience . La seconde fonction de la mémoire est le rapp
t entre les objets, ressemblance qui d’ailleurs n’existe que pour une conscience et dans une conscience, ne pourra devenir un lien
semblance qui d’ailleurs n’existe que pour une conscience et dans une conscience , ne pourra devenir un lien que si elle réussit à
uire, comme telle, quelque effet déterminé dans le cerveau et dans la conscience . Deux idées ne sont donc vraiment contiguës que q
se sont produites simultanément ou en succession immédiate dans notre conscience  ; et deux idées sont similaires quand elles produ
nce ; et deux idées sont similaires quand elles produisent dans notre conscience des effets qu’elle reconnaît semblables. De plus,
De plus, il faut ici distinguer deux choses très différentes : 1° la conscience finale de ressemblance entre deux idées préalable
suivent actuellement et sous quelle forme ils reparaissent dans notre conscience à tel moment déterminé. Les philosophes intellect
a force de cohésion, qui amène la consécution de telles idées dans la conscience , avec le jugement que l’esprit prononce sur les i
ment donnés ? Jamais la conception d’un rapport ne pourra précéder la conscience des termes entre lesquels il est saisi. La raison
er un animal. Cette représentation de lumière et de choc qui, dans la conscience de Franklin, coexiste actuellement avec l’idée de
ans doute, mais ils ne se suggèrent pas, du moins à l’origine, par la conscience de leur similitude. Si cette conscience a une act
du moins à l’origine, par la conscience de leur similitude. Si cette conscience a une action pour lier ou renforcer le lien, c’es
n 1° dans la manière dont le cerveau agit, 2° dans la manière dont la conscience agit. D’abord, comment deux impressions, par exem
erre suit dans le temps la sensation d’éclair qu’elle la suit dans la conscience , mais parce que le centre cérébral où se produit
e dit William James, dans l’acte même d’éveiller l’idée suivante ; sa conscience (si on peut lui donner ce nom) serait réduite au
es pourraient être dérivées. Retournons-nous maintenant du côté de la conscience , et nous allons y voir la contre-partie de ces lo
s et similaires du cerveau, sous quelle forme apparaîtront-elles à la conscience  ? — Précisément sous la forme de représentations
immédiatement identifié cet emboîtement des images similaires avec la conscience de leur similarité, qui a besoin d’une explicatio
lusion mutuelle ou d’affinité mutuelle soit entre les « états vifs de conscience  », simultanés ou successifs, soit entre les états
es états faibles. On peut admettre avec Spencer que les états vifs de conscience (comme les sensations), résistent plus aux souven
ont de la force. C’est que la région cérébrale occupée à produire la conscience des sons actuels n’est plus entièrement disponibl
d do la mémoire, comme le ressort caché de l’association des états de conscience et comme le principal moyen de leur synthèse. Aus
principale force aux sentiments ou appétitions qui les animent, et la conscience , loin de refléter passivement les impressions, ag
rit au visage qu’il retrouve le même. En associant les semblables, la conscience obéit à la loi universelle d’économie, qui veut q
vec le minimum de peine : le rapprochement des semblables permet à la conscience d’embrasser d’un même regard une foule d’objets e
intermédiaires entre deux idées conscientes échappent eux-mêmes à la conscience . On sait que Hamilton comparait ce phénomène à la
cérébrales sont trop rapides ou trop uniformes, elles échappent à la conscience , et nous comprendrons que certaines idées puissen
s’associent surtout selon des réactions mécaniques. Mais, dès que la conscience s’éveille, une nouvelle force d’organisation se m
e espèce et une ébauche. La contiguïté même devient toujours, pour la conscience , une certaine similarité : le seul fait de s’aper
coïncident, comme une vive lumière, un son, une douleur, est déjà une conscience de similitude au sein de la différence. Cette con
est déjà une conscience de similitude au sein de la différence. Cette conscience suppose une réaction de la volonté et de l’intell
dégage peu à peu des ressemblances plus intimes et plus profondes. La conscience est donc une force organisatrice qui réagit sur l
de cette respiration qui entretient la vie ? Ainsi donc, outre que la conscience , par l’appétition, est la force primitive d’assoc
l faut aussi considérer l’influence de ce milieu intérieur qui est la conscience même, sous les trois formes de l’intelligence, de
’effort, de la volonté, jointe à l’unité de l’émotion et à l’unité de conscience . Du côté physiologique, leur lien est leur rappor
étudié l’action spontanée de l’appétit, puis l’action réfléchie de la conscience sur la conservation des souvenirs et sur leur rep
uction des idées, pour ne rien dire encore de leur reconnaissance, la conscience n’est pas un enregistrement passif, ni une reprod
ans les parties similaires du cerveau a pour corrélatif au sein de la conscience la similarité des impressions, et nous avons vu c
s avoir été surtout, à l’origine, un témoin de la lutte des idées, la conscience finit par être la principale force de sélection p
: purement imitatrice au début, elle devient en un sens créatrice. La conscience n’est donc ni si haut ni si bas que la placent se
13 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »
Chapitre premier L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience I. Ubiquité de la
a sensibilité dans l’organisme. II. Diminutions et déplacements de la conscience , produisant l’apparence de l’inconscience. Nous
ipe que nous croyons appelé à dominer la psychologie : ubiquité de la conscience et de la volonté sous des formes plus ou moins ru
nt les diminutions, les déplacements, enfin les désintégrations de la conscience , soit sous l’action de la maladie, soit sous cell
usqu’à perdre parfois la vision. Il en est ainsi de l’intelligence ou conscience rudimentaire qui, à l’origine, existait dans les
ploie. Il ne faut pas confondre cette sensibilité permanente avec la conscience réfléchie ou avec la volonté intentionnelle. Selo
le manifestent non seulement une sensibilité rudimentaire, mais de la conscience et de la volonté, parfois même de l’intelligence.
pas primitif, comme on l’a cru longtemps, mais dérivé : il est de la conscience paralysée. Concluons que, dans l’animal, il n’est
s et appétitions plus ou moins rudimentaires, des éléments d’états de conscience plus ou moins diffus et nébuleux. Les organes imp
nfin prend conscience de soi. II Diminutions et déplacements de la conscience I. — Puisque tout sent en nous, diront le
, si notre moi n’aperçoit point ce qui se passe en nous, c’est que la conscience devient trop faible et trop indistincte ; dans le
ces trois phénomènes : diminution, déplacement, désintégration de la conscience . D’intéressantes expériences ont montré que, si o
fit donc de diminuer l’intensité et la durée d’une modification dc la conscience ou de l’appétit vital pour diminuer par cela même
rderont pas à s’expliquer, croyons-nous, par l’association d’états de conscience faibles et indistincts avec d’autres états de con
n d’états de conscience faibles et indistincts avec d’autres états de conscience plus forts et plus distincts. Et cette associatio
une représentation commune, soit simplement dans un état commun de la conscience générale, soit même dans un travail commun et sys
au. Si la suggestion est possible, c’est que l’idée suggérée, dont la conscience est distincte, appartenait à un tout donné d’une
ein de la masse, le reste demeure non pas « au-dessous du seuil de la conscience  », comme on le répète sans cesse, mais fondu dans
, comme on le répète sans cesse, mais fondu dans l’état général de la conscience , dans l’énergie psychique totale de l’organisme.
t pas engourdis, se mettent tout d’un coup à vibrer et remplissent la conscience , comme une apparition qui surgirait dans la nuit.
nclure, comme on le fait d’habitude, que le calcul ait été opéré sans conscience , ou encore par « une seconde personnalité subcons
érie des petites impressions antécédentes. L’association des états de conscience faibles entre eux ou avec des états de conscience
iation des états de conscience faibles entre eux ou avec des états de conscience forts suffit ainsi à expliquer la plupart des éta
nts par tous les moyens possibles, et sans même que nous en ayons une conscience distincte, c’est que, lorsqu’une hystérique tient
la position nécessaire pour écrire, cette plume enregistre l’état de conscience prédominant du sujet sans qu’il s’en aperçoive. S
émités d’un courant mental ; d’une part, des idées dont le sujet a la conscience claire ; d’autre part, la sensation subconsciente
s doivent se répartir sur d’autres points, et l’affaiblissement de la conscience doit avoir, selon nous, pour corrélatif son dépla
une pièce d’or qui se change en menue monnaie. Aux diminutions de la conscience il faut donc ajouter ses déplacements pour expliq
sons maintenant aux troubles, rétrécissements et désagrégations de la conscience .
14 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
des lois. VI. Principe des causes efficientes. — Son origine dans la conscience du vouloir. VII. Idée de substance. VIII. Idée de
nq suivantes : 1° l’action directe du milieu sur le cerveau et sur la conscience par le moyen des sens ; 2° l’habitude acquise, pu
réagit d’une manière intelligente et raisonnable, qu’il en ait ou non conscience . Il faut donc savoir deviner, non pas seulement p
intelligent ne fait que s’exprimer à lui-même, dans le langage de la conscience claire, ce perpétuel essor en avant de la vie, qu
liquent pas seulement à cette société de cellules dont nous sommes la conscience à la fois collective et personnalisée ; elles s’a
era le véritable radical et, en voulant, en désirant, nous aurons une conscience sourde de ce qui est en tout, de ce qui est parto
icale ? — En cherchant quelles sont les conditions essentielles de la conscience et de la volonté. La conscience, en effet, est el
ont les conditions essentielles de la conscience et de la volonté. La conscience , en effet, est elle-même la condition de tout suj
de l’objet, qui sont des nécessités de notre nature. Pour qu’il y ait conscience , le sujet et l’objet doivent se différencier ; en
fférenciation aboutissant à l’union. La fonction essentielle de toute conscience , et par conséquent de toute expérience, c’est don
d’expérience » ; il est la loi de l’expérience même. C’est dans notre conscience , en définitive, que jamais les contradictoires ne
s admettre qu’elle est, par cela même, une loi essentielle du fait de conscience et de notre constitution intellectuelle ? Notre c
du fait de conscience et de notre constitution intellectuelle ? Notre conscience a-t-elle cette disgrâce de n’avoir absolument rie
tout comme ce qu’il reflète. Nous ne saurions admettre que l’acte de conscience soit déshérité au point de ne pouvoir exclure de
ulement, selon nous, c’est là plus qu’une forme de la pensée et de la conscience  : c’est un mode d’action et un déploiement de la
action et un déploiement de la volonté. Que saisit continuellement la conscience en elle-même, sinon une action exercée ou subie,
, donc je suis. Le sujet et l’objet ne sont pas primitivement dans la conscience à l’état de termes purement intellectuels, l’un r
e et à son développement spontané. La persistance et l’identité de la conscience , c’est la persistance et l’identité de la volonté
issons les objets que par notre pensée, c’est-à-dire par nos états de conscience et leurs relations, nous ne pouvons faire autreme
nous roulons dans un cercle dont il est impossible de sortir. Chaque conscience étant, avons-nous dit plus haut, une monnaie frap
es influences extérieures, puis de se réfléchir sur elle-même dans la conscience , pour devenir ordre, régularité, loi vivante, « l
nsidère la causalité dérivée, qui n’est qu’un extrait de nos états de conscience distingués et classés dans le temps et dans l’esp
que contient le principe des lois scientifiques. D’abord, dans notre conscience même, nous ne saisissons jamais un changement qui
jamais un changement qui ne soit précédé de quelque chose, puisque la conscience même du changement implique une comparaison plus
e un état antérieur et un état postérieur. Donc tout changement de la conscience a un « avant » ; il n’y a point pour la conscienc
t changement de la conscience a un « avant » ; il n’y a point pour la conscience de commencement absolu. Aussi plaçons-nous nécess
uelque représentation du passé. D’autre part, chaque changement de la conscience est suivi d’un autre changement et a un « après »
iver ? » La succession des phénomènes devient ainsi la loi même de la conscience . La conscience est comme une enceinte sonore où c
cession des phénomènes devient ainsi la loi même de la conscience. La conscience est comme une enceinte sonore où chaque son a néc
ne serait-ce pas la démarche naturelle de la pensée, puisque c’est la conscience même en exercice dans ce qui fait le fond de tout
re dans la sensation et la perception ? Si je m’évanouis, je perds la conscience de la succession ; si je reviens à moi, je la ret
entraîne donc la contractilité. Cette dualité doit s’exprimer dans la conscience centrale par un avant et un après, par un sentime
uand l’une de ces conceptions surgit, l’autre surgit aussitôt dans la conscience , dont elles sont, pour ainsi dire, les deux moiti
mène particulier avec tel autre ; elle est la forme générale de toute conscience vivante, forme qui ne s’évanouit qu’avec la consc
érale de toute conscience vivante, forme qui ne s’évanouit qu’avec la conscience même et avec le vouloir. Sur ce thème fondamental
l’intelligence. Nous voulons persévérer dans l’être, et nous avons la conscience plus ou moins sourde de ce vouloir fondamental, a
gence par le seul fait de son exercice. C’est le processus même de la conscience et non pas seulement ses résultats qu’il faut ana
qu’il faut analyser : il faut examiner la série interne des états de conscience , non pas seulement la série des événements extéri
siologique sont, ici encore, inséparables. Chaque impression, dans la conscience , s’associe nécessairement avec les idées d’impres
tion spontanées, à cette classification primitivement automatique, la conscience constitue déjà par elle-même une série liée, au l
ence de ressemblances parmi des différences, voilà le processus de la conscience , de l’association spontanée et aussi de l’observa
rmité. L’uniformité n’existe donc pas seulement dans les objets de la conscience  ; elle existe encore et avant tout dans la consci
es objets de la conscience ; elle existe encore et avant tout dans la conscience même, dans le courant subjectif, qui est à la foi
a nature n’est que ce tissu de dissemblances et de différences. Notre conscience et la nature se répondent. — Mais l’expérience, o
lligibilité. VI Origine du principe des causes efficientes dans la conscience du vouloir Le principe d’intelligibilité scien
omène saisi par nous, n’est pas purement mécanique, ce qui donne à la conscience un contenu qualitatif et une réalité doit exister
ns agir, faire effort, tendre, désirer, vouloir. De tous ces faits de conscience qui font notre réalité propre nous abstrayons les
haut la genèse. L’idée d’action immanente nous vient évidemment de la conscience que nous avons de nous-mêmes et, en particulier,
passive. L’analyse psychologique ne peut ni remonter au-delà de cette conscience d’agir et de vouloir, ni en donner des définition
ction138. » Cet argument de Hume ne prouve pas que nous n’ayons point conscience d’agir, car Hume confond l’effectuation avec l’ac
conscience d’agir, car Hume confond l’effectuation avec l’action, la conscience du lien de l’effet à l’acte avec la conscience de
tion avec l’action, la conscience du lien de l’effet à l’acte avec la conscience de l’acte même. En d’autres termes, au lieu de pa
succession constante ; mais nous n’en avons pas moins, en voulant, la conscience (illusoire ou non) d’être actifs et non passifs.
uent elle ne peut plus être elle-même représentée ; mais elle est une conscience immédiate d’agir qui n’a pas besoin d’être représ
s de l’agent même, il n’est pas étonnant que nous n’en ayons point la conscience immédiate, car il faudrait, pour cela, que nous f
es que nous-mêmes. La seule chose que nous découvrons donc dans notre conscience , c’est tantôt l’agir, tantôt le pâtir ; quand nou
leur lien » seraient donnés. Il y a dans l’effort musculaire : 1° une conscience d’action tout interne ; 2° des sensations afféren
essité irrésistible que présente en fait l’apparition de nos états de conscience , surtout des états passifs. Nous nous sentons viv
ne direction. Il ne dépend pas de nous de suspendre le cours de notre conscience , d’empêcher un état présent de suivre l’état anté
els il n’y aurait qu’un ordre abstrait : leur série n‘est pas pour la conscience un objet de contemplation indifférente et comme d
ntécédent à l’état conséquent qui donne une continuité au cours de la conscience  ; celle-ci n’est plus une énumération discontinue
ue celui de la vie, dont il est d’ailleurs partie intégrante. À cette conscience de la contrainte subie, de la passion, avec son i
passion, avec son intensité plus ou moins grande, vient se joindre la conscience de la contrainte exercée par nous, de la réaction
vons un besoin, il y a en nous un vide qui aspire à se remplir, et la conscience , encore plus que la nature, a horreur du vide. Le
u second et s’y exprime sous une autre forme. Il y a du degré dans la conscience , et c’est cet élément intensif qui est le côté su
serait de plus sans raison et sans cause, étant sans lien. Dans notre conscience , d’ailleurs, rien n’est isolé ; nous ne pouvons c
la finalité : la finalité serait ainsi un principe constitutif de la conscience même139. La réalité, c’est ce qui est senti et pe
rcher quelles sont les conditions extérieures qui rendent possible la conscience intérieure ; on fait une hypothèse a posteriori s
la constitution de l’univers la plus propre à rendre compte de notre conscience . Aussi nous parle-t-on de mouvements, de directio
ion de notre pensée. Bien plus, l’explication qu’on donne ainsi de la conscience est elle-même mécanique, car elle revient à dire
la conscience est elle-même mécanique, car elle revient à dire que la conscience intérieure suppose un mécanisme extérieur où tout
t la démonstration des causes finales dans la constitution même de la conscience et dans les conditions a priori de toute connaiss
elle-même et d’être elle-même, sous la forme du « temps » et de la «  conscience  » ; mais est-il nécessaire qu’il y ait des causes
» ; mais est-il nécessaire qu’il y ait des causes finales pour que la conscience , la sensation, le moi existe ? D’abord le mécanis
lut pas l’idée du « temps », il la suppose au contraire. Quant à la «  conscience  », assurément elle ne peut se réduire à un mécani
rique ; il y a donc dans l’univers quelque chose qui rend possible la conscience et la sensation, il y a place dans le monde pour
nous ne savons rien a priori des conditions qui rendent possibles la conscience et, la sensation ; nous ne pouvons affirmer a pri
15 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
qu’éprouvent la plupart des philosophes contemporains à construire la conscience et la mémoire avec des sensations vient de ce qu’
isible a une étendue. De même, à en croire Spencer, tous nos états de conscience seraient « successifs » et la conscience n’aperce
e Spencer, tous nos états de conscience seraient « successifs » et la conscience n’apercevrait point vraiment de simultanéités : l
» et la conscience n’apercevrait point vraiment de simultanéités : la conscience même serait une série dont les termes ne sont jam
’autre, un seul à la fois. S’il en était ainsi, il n’y aurait dans la conscience qu’une mutabilité sans lien et sans fin, une suit
ui-même qu’une certaine durée des impressions est une condition de la conscience  : si le tison enflammé qui tourne en occupant des
’idée dans le présent même. L’indivisibilité et l’instantanéité de la conscience , c’est le néant de la conscience : l’éclair ne se
ivisibilité et l’instantanéité de la conscience, c’est le néant de la conscience  : l’éclair ne se voit qu’à la condition de ne plu
ayant déjà un passé. Tel est du moins le seul élément temporel que la conscience puisse apercevoir, distinguer par l’attention. Da
t une force en ce sens qu’elle peut, nous allons le voir, produire la conscience du temps. Puisque, pour la perception du temps, l
ie et du langage, la plupart des psychologues ne considèrent, dans la conscience et dans la mémoire, que des états déterminés et d
anchés dans l’étoffe intérieure ; aussi n’admettent-ils pas qu’on ait conscience de la transition même, du passage d’un terme à l’
possible. Comment, en effet, expliquer le sentiment de la durée si la conscience est une ligne où les diverses perceptions existen
tinuité, voilà le caractère de la réalité, et c’est aussi celui de la conscience . Nous sentons donc non seulement des manières d’ê
t aussi immobiles que la mer de glace du mont Blanc : telle serait la conscience si elle n’avait pas le sens du changement ; une s
e le même hémistiche pour la seconde fois, il y a autre chose dans ma conscience que les mots : Regrettez-vous le temps ? Il y a l
sensation que nous avons du mouvement ou plutôt de la vie, il y a la conscience non seulement de deux termes l’un après l’autre,
ion corrélative à un mouvement rapide. Eh bien, dans le domaine de la conscience et du temps, nous sommes ainsi entraînés : nous f
t s’opposent avec leurs caractères différentiels. Le présent, pour la conscience , c’est l’actuel, c’est-à-dire, en somme, le réel.
t, un après, nous venons de voir que cela est certain ; mais, pour la conscience , ce tout n’en constitue pas moins l’actualité et
unité de composition. Il est l’actuel, parce qu’il est ce en quoi la conscience s’actualise ; il est le réel, parce qu’il est ce
onscience s’actualise ; il est le réel, parce qu’il est ce en quoi la conscience se réalise pour elle-même ; il est le présent, pa
se pour elle-même ; il est le présent, parce qu’il est ce par quoi la conscience est présente à soi. Dans ce présent empirique, il
soi. Dans ce présent empirique, il y a appréhension simultanée par la conscience de deux états dont l’un s’affaiblit et l’autre au
t empirique. Si on répète l’éternelle objection qu’à chaque moment la conscience est fixée sur la représentation présente, nous ré
, nous ne pouvons pas percevoir cet instant limite ; le présent de la conscience , encore une fois, est une longueur de temps ; c’e
r un artifice qu’on suppose un présent indivisible pour y enfermer la conscience et la délier de sentir la durée. Le temps ne nous
liquer comment ce qui est ainsi divisé peut ensuite être réuni par la conscience . Non seulement, en fait, nous ne percevons que de
n qu’il faut une série d’états pour composer le présent apparent à la conscience et le rendre ainsi perceptible, mais c’est ce car
ute en nous à tout processus intérieur un certain mode particulier de conscience qui n’est pas lui-même vraiment un état, mais un
itudes d’esprit accompagnées de sentiments divers, de modes divers de conscience . Examinons donc ce qu’il y a de spécifique dans c
minons donc ce qu’il y a de spécifique dans chacun des trois états de conscience répondant au présent, au passé, à l’avenir. Dans
ats de conscience répondant au présent, au passé, à l’avenir. Dans la conscience du présent, nous avons vu que la caractéristique
téristique est un sentiment d’actualité, une sorte d’adéquation de la conscience à son objet, qui fait qu’elle n’a pas le sentimen
t, outre ces caractères, qu’il y ait le sentiment d’équation entre la conscience et son objet, excluant le sentiment de manque, co
et réciproque entre le sujet et l’objet. Il en résulte que l’état de conscience corrélatif à l’objet présent et l’état de conscie
te que l’état de conscience corrélatif à l’objet présent et l’état de conscience corrélatif à l’objet futur, offrant en eux-mêmes
e différence, doivent se différencier pour la réflexion, et que toute conscience qui concevra ces deux états les verra en effet di
puis satisfait, etc., que la perspective du temps se produit dans la conscience . Nous avons vu que les psychologues, dans leurs a
s psychologues, dans leurs analyses abstraites, disent : Tout état de conscience , même l’image du passé ou de l’avenir, étant effe
nir, à travers l’appétition satisfaite ou non satisfaite, est pour la conscience comme un son filé qui s’enfle, éclate et diminue.
éclate et diminue. C’est donc, en somme, des résidus laissés dans la conscience par la succession combinée avec l’intensité et la
de plusieurs tours il y aura à la fois, dans un même état général de conscience , une image faible et indistincte du rouge à l’éta
upée ». Cette théorie revient à dire qu’il y a simultanément, dans la conscience , des représentations intenses et des représentati
ré précis d’intensité qu’elle avait à ce moment, s’est fondue dans la conscience avec la sensation nouvelle et forte du vent. Cell
scendue à son second degré d’intensité. Combinaison des deux états de conscience , en vertu de leur simultanéité dans la cœnesthési
degré d’intensité. Combinaison des trois états dans l’état général de conscience à ce moment. 4e moment. — Sensation intense de bo
degré, de la gravure au quatrième. Combinaison dans l’état général de conscience . Supposons maintenant qu’un intervalle se soit éc
même à des phases variables d’intensité lorsqu’elle fut présente à la conscience avec ces autres présentations ; en outre, elle te
on ». On voit maintenant quelle perspective devra se produire dans la conscience  : image intense de la fenêtre, puis, simultanémen
loppement des intermédiaires, vent et bougie : j’ai à la fois dans la conscience les deux termes extrêmes d’une série (gravure… ob
rs : — « Est-ce à dire que le temps ne soit pas déjà en germe dans la conscience primitive ? — Il y est sous la forme de la force,
tensivité, pas plus qu’il n’a précédé le sentiment de l’intensité. La conscience du temps implique un tout continu de représentati
tion ? — C’est, nous l’avons vu, et Guyau lui-même l’a montré, par la conscience de l’appétit, de la tension, qui distingue la pur
dira-t-on, lorsqu’on fait du temps un milieu homogène où les états de conscience paraissent se dérouler, « on se le donne par là m
isme d’en conclure qu’il n’y ait aucune séparation entre les états de conscience , aucune numération possible de ces états « à moin
angements sensitifs : c’est votre respiration qui retentit dans votre conscience , ce sont les battements de votre cœur, ce sont vo
iori demeurera plus impuissante que jamais à me dire si deux états de conscience sont simultanés ou successifs, et, dans ce dernie
fond, analogue à celle de M. Renouvier, puisque Spencer croit que la conscience la plus obscure a pour condition le classement de
que le sentiment du temps est une condition empirique nécessaire à la conscience (et c’est en effet tout ce qu’on pourrait en conc
ure) ; M. Renouvier en conclut que c’est une condition a priori de la conscience , ce qui, pour nous, n’offre aucun sens134. Les pa
dans notre pensée, nous n’avons pas anéanti notre pensée même, notre conscience . Nous remplaçons simplement une série de percepti
flexion même que nous faisons, en tendant nos muscles, est un état de conscience prolongé, et aussi un état musculaire prolongé, q
détermination et réalise une action qui n’auraient pas existé sans la conscience du temps et sans l’idée même du futur. S’imaginer
que l’idée du temps et de l’éclipse future n’eût point existé dans sa conscience , c’est la plus gratuite des hypothèses. Nous avon
elle-même parmi les facteurs du problème en train de se résoudre : la conscience de l’évolution, en un mot, devient une des condit
, il n’y avait pas une image mnémonique de la même sensation et si la conscience ne les apercevait pas toutes deux à la fois, comm
à la fois, comme un homme et son ombre dans une même lumière. Sans la conscience immédiate de la co-existence de plusieurs états,
vie mentale serait une succession de sensations isolées. C’est cette conscience de la co-existence qui permet de juger, de compar
e et de ressemblance aperçue qu’entre des objets co-existants dans la conscience . 125. Voir, outre nos études sur la Mémoire dans
apport de ces deux termes qui, selon nous, a engendré tout d’abord la conscience du temps ; ce dernier ne fut à l’origine, en quel
ensée ou dans un sentiment, d’extase même où le temps disparaît de la conscience . Nous ne sentons plus la succession dc nos états 
d la forme de la douleur, sans qu’on ait cette forme a priori dans la conscience , ni aucune notion a priori de la douleur. Que la
lytique de notre représentation constante, la traduction d’un fait de conscience sans exception. La douleur nous excite à la fuir,
obligés de nous représenter le temps indirectement, par un détour. La conscience de la transition dans le temps n’est pas une « in
ardive de la succession soit la descente d’une intuition pure dans la conscience , comme celle du Saint-Esprit chez les apôtres ; e
rions l’intuition et qui serait le temps ? J’ai beau chercher dans ma conscience , je n’y puis voir le temps en lui-même, tout seul
de l’intuition sensible : regardez-y de près, vous y découvrirez une conscience vague de sensations, d’appétitions, de vie et sur
elle à passer à un autre état. Le temps est un objet partiellement de conscience et partiellement de conception : il n’est ni ne p
te à la sensation ? Si, par impossible, vous videz complètement votre conscience de tout contenu sensitif ou appétitif, vous reste
admettant même que le temps soit une condition sine qua non de notre conscience , comment peut-il en conclure que le temps « n’app
ons avec les choses, que le temps est une propriété commune de, notre conscience et des choses. Le rêve d’éternité intemporelle, f
nous ne pouvons-nous représenter une sensation ou état quelconque de conscience sans une certaine intensité, que, par conséquent,
c’est simplement notre manière constante de sentir dont nous avons la conscience . Bien plus, si nous apercevions les choses en ell
sensations, comme telles, sont irréductibles ; dans tous les états de conscience il y a un caractère d’intensité qui est irréducti
16 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
Chapitre III.De l’organisation des états de conscience . La liberté Il n’est pas difficile de comprendr
me. Le dynamisme part de l’idée d’activité volontaire, fournie par la conscience , et arrive à la représentation de l’inertie en vi
s sentiments, nos idées, et toute la série antérieure de nos états de conscience  ; tantôt on dénonce la liberté comme incompatible
reposent sur une conception inexacte de la multiplicité des états de conscience et surtout de la durée. Ainsi, à la lumière des p
abord qu’elle n’entraîne pas la détermination absolue de nos états de conscience les uns par les autres, et ensuite que cette univ
physique qu’ils affirmaient la correspondance rigoureuse des états de conscience aux modes de l’étendue. Leibnitz l’attribuait à u
ente des mouvements moléculaires s’accomplissant dans le cerveau ; la conscience s’en dégagerait parfois sans qu’on sache comment,
que l’acteur touche un clavier dont les notes ne résonnent point : la conscience viendrait d’une région inconnue se superposer aux
uvera la raison d’un autre mouvement, mais non pas celle d’un état de conscience  : seule, l’expérience pourra établir que ce derni
éterminisme physique étend cette liaison à tous les cas possibles. La conscience nous avertit en effet que la plupart de nos actio
il un peu plus loin, tient pour absolue la détermination des faits de conscience les uns par les autres. Ainsi naît le déterminism
ste, hypothèse à l’appui de laquelle on invoquera le témoignage de la conscience , mais qui ne peut encore prétendre à une rigueur
ychologique, a déjà admis la détermination nécessaire de nos états de conscience par les circonstances où ils se produisent. Dès l
rs il n’hésite plus à tenir la pièce qui se joue sur le théâtre de la conscience pour une traduction, toujours littérale et servil
Remarquons que le mécanisme le plus radical est celui qui fait de la conscience un épiphénomène, capable de venir s’ajouter, dans
le mouvement moléculaire peut créer de la sensation avec un néant de conscience , pourquoi la conscience ne créerait-elle pas du m
e peut créer de la sensation avec un néant de conscience, pourquoi la conscience ne créerait-elle pas du mouvement à son tour, soi
retour en arrière devient inintelligible dans la région des faits de conscience . Une sensation, par cela seul qu’elle se prolonge
nous finissons par croire que la durée réelle, la durée vécue par la conscience , est la même que cette durée qui glisse sur les a
e conception associationniste de l’esprit. On se représente l’état de conscience actuel comme nécessité par les états antérieurs,
exemple, aux mouvements composants. Car il existe entre des états de conscience successifs une différence de qualité, qui fait qu
nce d’une relation entre l’état actuel et tout état nouveau auquel la conscience passe. Mais cette relation, qui explique le passa
complit est amené, selon lui, par la série antérieure de ses états de conscience . Pourtant ces états sont en réalité des effets, e
olue détermination de l’acte par ses motifs, et celle de nos états de conscience les uns par les autres. Sous ces apparences tromp
une conception défectueuse du moi, et de la multiplicité des états de conscience . Le déterminisme associationniste se représente l
re que la représentation d’une certaine position peut se lier dans la conscience à l’image de différents buts à atteindre, mais pl
is plutôt que des positions géométriquement identiques s’offrent à la conscience du sujet sous des formes différentes, selon le bu
el sentiment, telle idée renferme une pluralité indéfinie de faits de conscience  ; mais la pluralité n’apparaîtra que par une espè
érieurs les uns aux autres, et ces termes ne seront plus les faits de conscience eux-mêmes, mais leurs symboles, ou, pour parler a
idées générales. Dès qu’on cherchera à se rendre compte d’un état de conscience , à l’analyser, cet état éminemment personnel se r
, à mesure que le moi redevient lui-même, à mesure aussi ses états de conscience cessent de se juxtaposer pour se pénétrer, se fon
elle-même. L’associationniste réduit le moi à un agrégat de faits de conscience , sensations, sentiments et idées. Mais s’il ne vo
us les autres, alors point n’est besoin d’associer plusieurs faits de conscience pour reconstituer la personne : elle est tout ent
ois ; elle admet des degrés. — Car il s’en faut que tous les états de conscience viennent se mêler à leurs congénères, comme des g
e dans l’état d’hypnotisme ne s’incorpore pas à la masse des faits de conscience  ; mais douée d’une vitalité propre, elle se subst
out à coup des profondeurs obscures de l’organisme à la surface de la conscience , agiront à peu près comme une suggestion hypnotiq
s le plus souvent par réfraction à travers l’espace, que nos états de conscience se solidifiaient en mots, et que notre moi concre
à agir. Mais le plus souvent cette impression, au lieu d’ébranler ma conscience entière comme une pierre qui tombe dans l’eau d’u
sentation symbolique : il ne saurait tenir contre le témoignage d’une conscience attentive, qui nous présente le dynamisme interne
n faite des influences externes et des préjugés du langage, ce que la conscience toute pure nous apprend sur l’action future ou pa
ondamentale du déterminisme et l’illusion de ses adversaires. « Avoir conscience du libre arbitre, dit Stuart Mill, signifie avoir
« Avoir conscience du libre arbitre, dit Stuart Mill, signifie avoir conscience , avant d’avoir choisi, d’avoir pu choisir autreme
été également possible. Ils invoquent à cet égard le témoignage de la conscience , laquelle nous fait saisir, outre l’acte même, la
, fidèle à son principe, le philosophe anglais assigne pour rôle à la conscience de nous renseigner sur ce qui est, non sur ce qui
entera donc un moi qui, après avoir parcouru une série MO de faits de conscience , arrivé au point O, se voit en présence de deux d
oses, de véritables chemins auxquels aboutirait la grande route de la conscience , et où il ne tiendrait qu’au moi de s’engager ind
l’acte final s’expliquera par lui ou sans lui. Au contraire, pour ma conscience qui percevait cet état interne, point n’était bes
’autres termes, l’intensité d’un état psychique n’est pas donnée à la conscience comme un signe spécial qui accompagnerait cet éta
lors, il faudra distinguer deux manières de s’assimiler les états de conscience d’autrui : l’une dynamique, qui consisterait à le
ouver soi-même ; l’autre statique, par laquelle on substituerait à la conscience même de ces états leur image, ou plutôt leur symb
plus le droit d’abréger — fût-ce d’une seconde — les divers états de conscience par lesquels Paul va passer avant Pierre ; car le
trouverons, à sa racine même, les deux illusions fondamentales de la conscience réfléchie. La première consiste à voir dans l’int
consiste à remplacer la réalité concrète, le progrès dynamique que la conscience perçoit, par le symbole matériel de ce progrès ar
? Vous avez commencé par juxtaposer dans un espace idéal les états de conscience qui se sont succédé dans l’âme de Pierre, et vous
uls. Or ces intervalles sont précisément la durée vécue, celle que la conscience perçoit : aussi la conscience nous avertirait-ell
récisément la durée vécue, celle que la conscience perçoit : aussi la conscience nous avertirait-elle bien vite d’une diminution d
dite, elle reste en dehors du calcul, et ne serait perçue que par une conscience capable, non seulement d’assister à ces simultané
ccessives, mais d’en vivre les intervalles. On conçoit même que cette conscience pût vivre d’une vie assez lente, assez paresseuse
e ligne de feu, les positions successives d’une étoile filante. Cette conscience se trouverait alors réellement dans les mêmes con
s intervalles eux-mêmes, et non plus sur leurs extrémités. Certes, la conscience pure n’aperçoit pas le temps sous forme d’une som
serait plus pour elle le même sentiment ; il manquerait à cet état de conscience une multitude d’impressions qui sont venues l’enr
le-t-il, à échelle réduite. Mais nous oublions alors que les états de conscience sont des progrès, et non pas des choses ; que si
réduire un intervalle de temps, sinon vider ou appauvrir les états de conscience qui s’y succèdent ? Et la possibilité même de voi
rs années à parcourir. C’est bien, en effet, au souvenir d’un fait de conscience passé, non à la connaissance anticipée d’un fait
ait de conscience passé, non à la connaissance anticipée d’un fait de conscience à venir, qu’on doit assimiler la prévision astron
évision astronomique. Mais, lorsqu’il s’agit de déterminer un fait de conscience à venir, pour peu qu’il soit profond, on doit env
la possibilité de prévoir dès aujourd’hui un certain acte ou état de conscience à venir, mais affirmera que tout acte est détermi
ses antécédents psychiques, ou, en d’autres termes, que les faits de conscience obéissent à des lois comme les phénomènes de la n
ême cause peut se présenter à plusieurs reprises sur le théâtre de la conscience . Or, notre conception de la durée ne tend à rien
conditions élémentaires identiques, la durée est chose réelle pour la conscience qui en conserve la trace, et l’on ne saurait parl
perd toute espèce de signification dans le monde interne des faits de conscience . Le déterministe se rendra peut-être à notre argu
ion est précisément de savoir si on la retrouve dans le domaine de la conscience , et tout le problème de la liberté est là. Nous v
s dans le passé : de quel droit l’appliquez-vous alors à ces faits de conscience profonds où l’on n’a pas encore démêlé de success
ns bien s’en rendre compte peut-être, que le mouvement est un fait de conscience , qu’il y a dans l’espace des simultanéités seulem
de son asymptote. Le principe d’identité est la loi absolue de notre conscience  ; il affirme que ce qui est pensé est pensé au mo
t le présent au présent : il exprime la confiance inébranlable que la conscience se sent en elle-même, tant que, fidèle à son rôle
sure que nous tenons la durée pour une forme plus subjective de notre conscience . En d’autres termes, plus nous tendons à ériger l
d’un autre genre, plus familière encore à notre esprit, parce que la conscience immédiate nous en fournit l’image. Nous passons,
ate nous en fournit l’image. Nous passons, en effet, par des états de conscience successifs, et, bien que le suivant n’ait point é
e, entre la succession des phénomènes objectifs et celle des faits de conscience . À vrai dire, cette seconde conception du rapport
la matière son étendue tout en lui attribuant de véritables états de conscience , et déroulait les qualités de la matière le long
namique du rapport de causalité. Mais laissons de côté l’histoire. La conscience témoigne que l’idée abstraite de force est celle
e du présent dans le monde extérieur qu’il ne l’est pour notre propre conscience . Il résulte de cette double analyse que le princi
Tantôt au contraire on fait de la durée la forme propre des états de conscience  ; les choses ne durent plus alors comme nous, et
e causalité, sous cette forme équivoque, à la succession des faits de conscience , c’est se créer de gaieté de cœur, et sans raison
. D’un côté, nous ne connaissons la force que par le témoignage de la conscience , et la conscience n’affirme pas, ne comprend même
ne connaissons la force que par le témoignage de la conscience, et la conscience n’affirme pas, ne comprend même pas la déterminat
écessaire les effets qui en vont sortir. Ici encore, l’illusion de la conscience vient de ce qu’elle considère le moi, non pas dir
ents successifs du monde extérieur. Nous avons vu que si nos états de conscience les plus profonds excluent la multiplicité numéri
une loi, au lieu que les faits psychiques profonds se présentent à la conscience une fois, et ne reparaîtront jamais plus. Une ana
17 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
Chapitre III.De la nature du temps Succession et conscience . — Origine de l’idée d’un Temps universel. — La D
tre à la fois en nous et hors de nous : par un côté, c’est un état de conscience  ; par un autre, c’est une pellicule superficielle
iment. Ainsi naît l’idée d’une Durée de l’univers, c’est-à-dire d’une conscience impersonnelle qui serait le trait d’union entre t
conscience impersonnelle qui serait le trait d’union entre toutes les consciences individuelles, comme entre ces consciences et le
t d’union entre toutes les consciences individuelles, comme entre ces consciences et le reste de la nature 18. Une telle conscience
s, comme entre ces consciences et le reste de la nature 18. Une telle conscience saisirait dans une seule perception, instantanée,
l’expérience, où commence l’hypothèse. Il n’est pas douteux que notre conscience se sente durer, ni que notre perception fasse par
science se sente durer, ni que notre perception fasse partie de notre conscience , ni qu’il entre quelque chose de notre corps, et
à tension plus ou moins haute, caractéristiques des divers degrés de conscience , qui s’échelonneraient le long du règne animal. T
ient se formulerait, croyons-nous, de la manière suivante. Toutes les consciences humaines sont de même nature, perçoivent de la mê
t vivent la même durée. Or, rien ne nous empêche d’imaginer autant de consciences humaines qu’on voudra, disséminées de loin en loi
deux expériences extérieures participe à la durée de chacune des deux consciences . Et puisque les deux consciences ont le même ryth
icipe à la durée de chacune des deux consciences. Et puisque les deux consciences ont le même rythme de durée, il doit en être ains
rée unique qui sera, à volonté, celle de l’une ou de l’autre des deux consciences . Le même raisonnement pouvant se répéter de proch
e la totalité du monde matériel ; et nous pourrons alors éliminer les consciences humaines que nous avions d’abord disposées de loi
iel immédiat, lequel, étant perçu par lui, participe à la durée de sa conscience . Mais dès que cet effort se précise, dès que nous
à le légitimer, nous nous surprenons dédoublant et multipliant notre conscience , la transportant aux confins extrêmes de notre ex
s’est ainsi offert, et ainsi de suite indéfiniment : ce sont bien des consciences multiples issues de la nôtre, semblables à la nôt
’on ne peut pas parler d’une réalité qui dure sans y introduire de la conscience . Le métaphysicien fera intervenir directement une
re de la conscience. Le métaphysicien fera intervenir directement une conscience universelle. Le sens commun y pensera vaguement.
e l’avant et l’après sans un élément de mémoire, et par conséquent de conscience . On répugnera peut-être à l’emploi du mot si l’on
rs, c’est-à-dire un instantané qui existerait indépendamment de toute conscience , puis on tâchera d’évoquer conjointement un autre
ir un temps sans se le représenter perçu et vécu. Durée implique donc conscience  ; et nous mettons de la conscience au fond des ch
perçu et vécu. Durée implique donc conscience ; et nous mettons de la conscience au fond des choses par cela même que nous leur at
le mouvement que j’accomplis, perçu du dedans, est une continuité de conscience , quelque chose de mon propre flux, enfin de la du
solidarité ininterrompue de l’avant et de l’après qui est donnée à la conscience comme un fait indivisible : nous faisions tout à
us parlions de la ligne de feu tracée par l’étoile filante. Une telle conscience aurait une continuité de vie constituée par le se
contemporain. J’appelle « contemporains » deux flux qui sont pour ma conscience un ou deux indifféremment, ma conscience les perc
» deux flux qui sont pour ma conscience un ou deux indifféremment, ma conscience les percevant ensemble comme un écoulement unique
même troisième, le nôtre : cette durée n’est que la nôtre quand notre conscience ne regarde que nous, mais elle devient également
e. Ils se figuraient sans doute, comme nous le disions plus haut, une conscience coextensive à l’univers, capable d’embrasser les
sert de mesure au temps, il y aurait quelque chose de changé pour une conscience qui ne serait pas solidaire des mouvements molécu
ous les mouvements de l’univers n’a de sens que si l’on se figure une conscience spectatrice dont la durée toute qualitative compo
ssible à la mesure 22. Mais le changement n’existerait que pour cette conscience capable de comparer l’écoulement des choses à cel
t venue remplacer le temps s’appelle encore du temps. C’est que notre conscience est là. Elle réinsuffle de la durée vivante au te
nde ; c’est le monde qui les introduit tout faits en nous, dans notre conscience , au fur et à mesure que nous les atteignons. Oui,
i l’on opère sur des perceptions et par là même sur des données de la conscience  ? Il est vrai qu’une certaine doctrine accepte le
certaine doctrine accepte le témoignage des sens, c’est-à-dire de la conscience , pour obtenir des termes entre lesquels établir d
ous venons de montrer que là où il n’y a pas quelque mémoire, quelque conscience , réelle ou virtuelle, constatée ou imaginée, effe
vilégié ; il est même unique. S’il s’agit de couleur, par exemple, la conscience intervient sans doute au début de l’étude pour do
le physicien a le droit et le devoir de substituer à la donnée de la conscience quelque chose de mesurable et de nombrable sur qu
temps » ne peut pas, sous peine de contradiction, être perçue par une conscience , réelle ou imaginaire ? Ne sera-ce pas alors, par
es vues présentées ici, voir l’Essai sur les données immédiates de la conscience , Paris, 1889, principalement les chap. II et III 
et Mémoire, chap. I. 20. Cf. Essai sur les données immédiates de la conscience , en particulier p. 82 et suiv. 21. Que le concep
e l’hypothèse perdrait de sa signification si l’on se représentait la conscience comme un « épiphénomène », se surajoutant à des p
3 de L’Énergie spirituelle). Dans le présent travail, nous prenons la conscience telle que l’expérience nous la donne, sans faire
nature et ses origines. 23. Essai sur les données immédiates de la conscience , p. 83. 24. WHITEHEAD, The Concept of Nature, C
18 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
e n’en est pas moins déterminée ; elle l’est par l’état général de la conscience et de l’appétition à un moment donné, par l’ensem
elque chose qui surviendrait au-delà et au-dessus de ce contenu de la conscience auquel, comme on dit, l’attention est accordée. L
comme on dit, l’attention est accordée. L’attention est, au fond, la conscience même, et principalement, à son degré de développe
e même, et principalement, à son degré de développement supérieur, la conscience de soi se saisissant dans sa réaction sur les imp
n indique la connexion définie et momentanée d’un contenu donné de la conscience avec le sentiment de l’existence individuelle99.
de l’existence individuelle99. La différence entre l’attention et la conscience pure et simple, c’est que, dans l’attention, un f
manière déterminée avec le contenu général qui prévaut alors dans la conscience de soi qu’a l’individu. C’est donc une sorte de c
é, une liaison établie non seulement entre telle représentation et la conscience générale, mais encore entre telle représentation
la conscience générale, mais encore entre telle représentation et la conscience du moi, si bien que le moi se voit réagir, interv
e dirige en ce sens. Le côté mental de l’attention, ce qui pour notre conscience même en fait le fond, à savoir la tendance de l’a
ions inconscientes de ses mouvements ; il leur enlève au profit de sa conscience analytique une partie de l’innervation nécessaire
be une partie de l’innervation nécessaire. Mais, même dans ce cas, la conscience suppose une force qui intervient dans le cours de
le au lieu d’une aide, toujours elle agit. La véritable utilité de la conscience , dans l’inspiration, c’est de poser, par le désir
t s’entraînent l’une l’autre dans la masse frémissante du cerveau. La conscience n’a pas pour cela, dans l’inspiration, le rôle pa
. Le déterminisme intérieur revient sur lui-même et se modifie par la conscience qu’il a de soi et par le sentiment agréable ou pé
le sentiment agréable ou pénible de son processus. C’est ainsi que la conscience refait sur un plan nouveau ce qu’avait ébauché un
isme inconscient. Bien plus, outre sa puissance négative de refus, la conscience a aussi le pouvoir positif d’accroître par la réf
e dans l’obscurité de l’inconscience, s’accomplit au grand jour de la conscience . Les hautes idées qui dirigent les penseurs sont
ites. La troisième loi de l’attention est qu’elle maintient l’état de conscience auquel elle s’applique et lui communique ainsi un
importante que l’action sur l’intensité, car l’idée maintenue dans la conscience (par exemple celle de tel plaisir ou, au contrair
gie, en effet, étudie surtout la genèse des états et opérations de la conscience  ; la logique étudie les résultats une fois obtenu
enir en elle-même des conditions de changement pour d’autres états de conscience , corrélatives à des conditions de mouvement pour
créent le jugement proprement dit. Le jugement est la réaction de la conscience à l’égard des sensations ; c’est l’aperception so
te sans moi, que je connais mon existence ; elle m’est donnée dans la conscience immédiate. L’ancienne théorie du jugement ne s’ap
de la sensation à la réaction n’a besoin que de se réfléchir dans la conscience pour devenir lien intellectuel. Il est donc bien
la réflexion de l’attention sur leur association naturelle dans notre conscience . Si, une première fois, le contact d’une flamme,
es amenés par une association mécanique de contiguïté, mais encore la conscience de cette association, la réflexion sur les termes
x, mais encore qu’ils soient réfléchis avec leur liaison même dans la conscience  ; en un mot, il faut qu’on ait conscience des rel
c leur liaison même dans la conscience ; en un mot, il faut qu’on ait conscience des relations concrètes, il faut qu’on les sente
on ? Le jugement est distinct de l’automatisme spontané et suppose la conscience , la lumière réfléchie. Le jugement vient de ce qu
la lumière réfléchie. Le jugement vient de ce que les divers états de conscience persistent sous forme de souvenirs, d’images enco
tes, et s’agrègent : éclair, tonnerre, peur, fuite, tous ces états de conscience subsistent pendant la fuite de l’animal, et il n’
 : le jugement sera une nouvelle association, une association avec la conscience d’un changement d’état et avec le souvenir d’état
prédicat, et qui, par cela même, rend cette fusion distincte pour la conscience . Il y a là un dynanisme d’idées-forces dont les e
érenciés, 2° assimilés. Le sujet et l’attribut prennent alors dans la conscience des formes nettes, ainsi que le rapport qui les u
iés par l’esprit. Nous avons vu que, s’il y a en effet réaction de la conscience sur la sensation, c’est une réaction appétitive,
ommes contraints ; à ce premier stade, la croyance peut se définir la conscience d’une contrainte actuelle. Par exemple, si je reç
impossible de ne pas la subir, il m’est impossible de n’en avoir pas conscience . La conscience, c’est par excellence l’actuation,
ne pas la subir, il m’est impossible de n’en avoir pas conscience. La conscience , c’est par excellence l’actuation, la réalité en
édiation de l’apparaître et de l’être. La modification qui envahit ma conscience sans que j’aie conscience de l’avoir voulue parti
t de l’être. La modification qui envahit ma conscience sans que j’aie conscience de l’avoir voulue participe à l’immédiate actuali
conscience de l’avoir voulue participe à l’immédiate actualité de la conscience même : c’est une passion introduite dans mon acti
par cela même qu’elle contraint ma volonté. En d’autres termes, j’ai conscience d’un effet dont je ne suis pas cause, et c’est ce
e. C’est ce côté actif qui, réfléchi dans l’intelligence et y prenant conscience de soi, constitue proprement l’affirmation. Le l
r dans nos muscles. Affirmer n’est autre chose qu’agir ou réagir avec conscience  ; et réciproquement, agir ou réagir avec conscien
ir ou réagir avec conscience ; et réciproquement, agir ou réagir avec conscience , c’est affirmer, c’est donner parle fait une vale
r les membres de l’animal sous les influences du dehors ; elle est la conscience réfléchie de ce processus. Il résulte de ce qui p
. En fait, toute affirmation est un prélude à faction : c’est même la conscience de cette action commençante qui est, avons-nous d
éterminent l’intensité de la croyance corrélative. La croyance est la conscience réfléchie de l’état général où se trouve notre in
constituants actuels, 2° l’ordre de groupement actuel du champ de la conscience à un moment donné. Les sensations mêmes, et à plu
n conforme ; elle est l’effet final des idées-forces réfléchi dans la conscience . Supposez donc, chez un enfant, une conscience en
orces réfléchi dans la conscience. Supposez donc, chez un enfant, une conscience entièrement vide dans laquelle apparaîtrait une r
é sera présent pour l’enfant, et, à lui seul, sera tout l’objet de sa conscience  : ce sera son univers, ce sera la réalité au-delà
cheval a des ailes. Quant à savoir si ce cheval vu existe hors de la conscience dans un monde étendu, c’est une question que l’en
i une relation entre l’émotion et le mouvement qui se détache dans ma conscience , et qui donne à ma douleur un caractère plus prat
oupe qui s’y trouve au second. J’ai réussi à écarter réellement de ma conscience un certain état pénible : la force pratique de la
effective, qui fait le caractère plus ou moins objectif d’un état de conscience , la vivante vérité d’un jugement. III Rôle de
s l’esprit, c’est une représentation plus ou moins vague des états de conscience correspondant soit au mouvement, soit à la vue de
obilité de la pensée qui est la condition de la généralité ; c’est la conscience de cette mobilité qui fait que, tout en considéra
fonction consiste, d’abord, en ce que l’image qui est au foyer de la conscience , par exemple l’image de l’homme, évoque une multi
de répétitions affaiblies d’elle-même : ces images occupent, dans la conscience , le champ de la vision indirecte et y produisent
qui est général, c’est le pouvoir d’action et de mouvement dont j’ai conscience comme dépassant l’objet particulier sur lequel j’
j’agis. La généralisation semble être l’acte par lequel je combine la conscience permanente de ma puissance de tension et de mouve
araison le mécanisme du raisonnement et son rôle prépondérant dans la conscience , on a cité ces fleurs que le froid dessine peu à
additionne grosso modo dans ma mémoire tous les cas positifs, si j’ai conscience , au contraire, de l’absence d’aucun cas négatif,
ême à se manifester par des actes, s’il y a lieu, se traduira dans la conscience par ce qu’on nomme affirmation. — Enfin, si un ou
te des opérations intellectuelles nous montre que penser, c’est avoir conscience de percevoir ou imaginer, c’est avoir conscience
penser, c’est avoir conscience de percevoir ou imaginer, c’est avoir conscience de ses représentations et de leurs liaisons. Il e
t tout ce qu’on y voit, — tantôt nous nous représentons tels états de conscience , sentiments, plaisirs, douleurs, passions, voliti
t vrai, le côté purement subjectif du phénomène, qui consiste à avoir conscience  ; c’est ce côté qui ne se représente pas. La cons
siste à avoir conscience ; c’est ce côté qui ne se représente pas. La conscience , en soi et dans ce qu’elle a de constitutif, comm
nous-même pour pouvoir être représentée. Seulement il n’y a point de conscience distincte sans la perception de quelque différenc
ce, conséquemment sans une représentation quelconque. Supprimez de la conscience toutes les représentations, tous les sentiments,
et sans objet, ni objet sans sujet : la pensée complète est à la fois conscience immédiate et représentation, en d’autres termes,
à la fois conscience immédiate et représentation, en d’autres termes, conscience et imagination. L’imagination reproductrice ne se
s souvent que l’imagination se représentant et analysant des états de conscience possibles. Le psychologue est une sorte de romanc
qu’on appelle l’affirmation ? Dès que j’agis avec le sentiment ou la conscience de mon acte et des modifications qu’il subit, on
19 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
e pourra pas dire qu’ils étaient entièrement réalisés, et, dès que la conscience en aura la perception distincte, l’état psychique
ile à mesure que nous pénétrons plus avant dans les profondeurs de la conscience . Ici nous nous trouvons en présence d’une multipl
s matériels, qui forme un nombre immédiatement, et celle des faits de conscience , qui ne saurait prendre l’aspect d’un nombre sans
ues, qui se peuvent traduire immédiatement en nombre, et les faits de conscience , qui impliquent d’abord une représentation symbol
ient de s’arrêter sur ce dernier point. Si, pour compter les faits de conscience , nous devons les représenter symboliquement dans
istincte doit influer sur ces états eux-mêmes, et leur donner dans la conscience réfléchie une forme nouvelle, que l’aperception i
ps, nous pensons le plus souvent à un milieu homogène où nos faits de conscience s’alignent, se juxtaposent comme dans l’espace, e
bsolument distinct de la vraie durée ? Nous allons donc demander à la conscience de s’isoler du monde extérieur, et, par un vigour
s lui poserons alors cette question : la multiplicité de nos états de conscience a-t-elle la moindre analogie avec la multiplicité
r ne pas dire davantage. Car si le temps, tel que se le représente la conscience réfléchie, est un milieu où nos états de conscien
le représente la conscience réfléchie, est un milieu où nos états de conscience se succèdent distinctement de manière à pouvoir s
t à l’espace, les images par lesquelles on décrit le sentiment que la conscience réfléchie a du temps et même de la succession : i
t les qualités, c’est-à-dire l’aspect sous lequel se présente à notre conscience la synthèse des parties élémentaires. Ainsi, des
t vrai que lorsqu’on fait du temps un milieu homogène où les états de conscience paraissent se dérouler, on se le donne par là mêm
s intervalles entre elles et en fixe les contours : mais les faits de conscience , même successifs, se pénètrent, et dans le plus s
ept bâtard, dû à l’intrusion de l’idée d’espace dans le domaine de la conscience pure. De toute manière, on ne saurait admettre dé
e propre des choses qui occupent de l’espace, tandis que les faits de conscience ne sont point essentiellement extérieurs, les uns
eu indéfini et homogène, n’est que le fantôme de l’espace obsédant la conscience réfléchie. L’école anglaise s’efforce en effet de
durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre, quand il s’absti
représentation de la succession pure ; nous juxtaposons nos états de conscience de manière à les apercevoir simultanément, non pl
omogène ou d’une quantité mesurable. En interrogeant soigneusement la conscience , on reconnaîtra qu’elle procède ainsi toutes les
se juxtaposant indéfiniment à elle-même. La vraie durée, celle que la conscience perçoit, devrait donc être rangée parmi les grand
urent ? À la rigueur, on admettra que la durée interne, perçue par la conscience , se confonde avec l’emboîtement des faits de cons
perçue par la conscience, se confonde avec l’emboîtement des faits de conscience les uns dans les autres, avec l’enrichissement gr
, un processus d’organisation ou de pénétration mutuelle des faits de conscience se poursuit, qui constitue la durée vraie. C’est
t ainsi exercée sur notre vie consciente. Grâce au souvenir que notre conscience a organisé de leur ensemble, elles se conservent,
nomènes apparaissent et disparaissent simultanément avec nos états de conscience . Il y a une durée réelle, dont les moments hétéro
e que l’on considère le mobile, on n’obtiendra qu’une position. Si la conscience perçoit autre chose que des positions, c’est qu’e
é. Un geste rapide qu’on accomplit les yeux fermés se présentera à la conscience sous forme de sensation purement qualitative, tan
s est une quantité homogène ; le second n’a de réalité que dans notre conscience  ; c’est, comme on voudra, une qualité ou une inte
ès dans l’espace ne revenait pas à affirmer que, même en dehors de la conscience , le passé coexiste avec le présent ! — De cette c
r qu’un phénomène se produira au bout d’un temps t, c’est dire que la conscience notera d’ici là un nombre t de simultanéités d’un
que pour nous, et à cause de la pénétration mutuelle de nos états de conscience . En dehors de nous, on ne trouverait que de l’esp
ifier ni à nos formules, ni aux nombres que nous y faisons entrer. La conscience aurait une impression indéfinissable et en quelqu
ne succession de simultanéités qui occupera plusieurs siècles pour la conscience concrète, obligée d’en vivre les intervalles. On
ce même de la durée et du mouvement, tels qu’ils apparaissent à notre conscience , d’être sans cesse en voie de formation : aussi l
qu’il n’y a dans l’espace ni durée ni même succession, au sens où la conscience prend ces mots : chacun des états dits successifs
térieur existe seul, et leur multiplicité n’a de réalité que pour une conscience capable de les conserver d’abord, de les juxtapos
e que ces divers états du monde extérieur donnent lieu à des faits de conscience qui se pénètrent, s’organisent insensiblement ens
ion se dégage de cette analyse c’est que la multiplicité des états de conscience , envisagée dans sa pureté originelle, ne présente
nnent le nombre qu’en puissance, comme dirait Aristote ; c’est que la conscience opère une discrimination qualitative sans aucune
istinction par le langage. Ainsi, nous disions que plusieurs états de conscience s’organisent entre eux, se pénètrent, s’enrichiss
toute représentation symbolique le temps ne prendra jamais pour notre conscience l’aspect d’un milieu homogène, où les termes d’un
e, dans une série de termes identiques, chaque terme prend pour notre conscience un double aspect : l’un toujours identique à lui-
jours le même mobile ; mais d’autre part la synthèse opérée par notre conscience entre la position actuelle et ce que notre mémoir
e répétition d’un phénomène extérieur bien déterminé eût suggéré à la conscience le même mode de représentation. Ainsi, quand nous
pant à mesure que nous pénétrons davantage dans les profondeurs de la conscience  : le moi intérieur, celui qui sent et se passionn
ments distincts dans le progrès dynamique et indivisé de nos états de conscience plus personnels. Ainsi se répercute, ainsi se pro
insi se répercute, ainsi se propage jusque dans les profondeurs de la conscience cette extériorité réciproque que leur juxtapositi
urée tient à une invasion graduelle de l’espace dans le domaine de la conscience pure, c’est que, pour enlever au moi la faculté d
apprendre à faire la différence entre la durée-qualité, celle que la conscience atteint immédiatement, celle que l’animal perçoit
ue les quatre premiers sons avaient frappé mon oreille et même ému ma conscience , mais que les sensations produites par chacun d’e
omme qualité, et non comme quantité ; la durée se présente ainsi à la conscience immédiate, et elle conserve cette forme tant qu’e
r, c’est-à-dire de l’ombre du moi projetée dans l’espace homogène. La conscience , tourmentée d’un insatiable désir de distinguer,
vue le moi fondamental. Pour retrouver ce moi fondamental, tel qu’une conscience inaltérée l’apercevrait, un effort vigoureux d’an
cité, deux formes de la durée, il est évident que chacun des faits de conscience , pris à part, devra revêtir un aspect différent s
e l’approbation qu’on lui donne, s’interpose entre ma sensation et ma conscience  ; je pourrai croire que la saveur me plaît, alors
out au moins recouvre les impressions délicates et fugitives de notre conscience individuelle. Pour lutter à armes égales, celles-
i imposeraient leur propre stabilité. Nulle part cet écrasement de la conscience immédiate n’est aussi frappant que dans les phéno
ons écarté pour un instant le voile que nous interposions entre notre conscience et nous. Il nous a remis en présence de nous-même
de saisir nos idées elles-mêmes à l’état naturel, et telles que notre conscience , délivrée de l’obsession de l’espace, les apercev
s que toutes nos idées s’incorporent ainsi à la masse de nos états de conscience . Beaucoup flottent à la surface, comme des feuill
re que nous nous éloignons des couches profondes du moi, nos états de conscience tendent de plus en plus à prendre la forme d’une
yer dans un espace homogène, c’est précisément parce que ces états de conscience affectent une nature de plus en plus inerte, une
éfraction à travers l’espace. — Considérés en eux-mêmes, les états de conscience profonds n’ont aucun rapport avec la quantité ; i
ie purement individuelle, s’il n’y avait ni société ni langage, notre conscience saisirait-elle sous cette forme indistincte la sé
quelque sorte nébuleux qui frappent au premier abord le regard de la conscience . Mais aussi, remarquons-le bien, l’intuition d’un
mesure aussi s’accentue davantage le courant qui emporte nos états de conscience du dedans au dehors : petit à petit ces états se
20 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »
re que ce que nous appelons un choc nerveux soit la dernière unité de conscience , et que toutes les différences entre nos états de
unité de conscience, et que toutes les différences entre nos états de conscience , résultent des modes différents d’intégration de
états. Le feeling a pour caractère essentiel d’occuper une portion de conscience assez considérable pour être percevable. Le rappo
ez considérable pour être percevable. Le rapport n’occupe pas dans la conscience cette portion appréciable : enlevez les termes qu
avec eux. M. Herbert Spencer a essayé une classification des états de conscience (feelings) fondée sur une base physiologique. Il
et feelings qui viennent de la périphérie (sensations). Les états de conscience venant de la périphérie peuvent eux-mêmes être di
xternes, sensations internes ; ou, comme s’exprime l’auteur, états de conscience centraux, épipériphériques, entopériphériques. Ch
n-différence d’ordre (une indifférence dans l’ordre)139. Les états de conscience primitifs sont les matériaux des idées, c’est-à-d
ée est produite par une fusion de résidus, par la fusion d’un état de conscience actuel avec les états de conscience antérieurs et
sidus, par la fusion d’un état de conscience actuel avec les états de conscience antérieurs et semblables. Nous trouvons donc part
ntinue, sans limites définies, jusqu’aux formes les plus hautes de la conscience , formées de groupes d’états de conscience unis pa
ormes les plus hautes de la conscience, formées de groupes d’états de conscience unis par des rapports extrêmement compliqués. On
cipes », il ne s’agit point simplement d’une description des faits de conscience , d’une énumération complète des phénomènes, d’une
telligence. » Si du savant qui poursuit ses recherches avec la pleine conscience des procédés de raisonnement et d’induction qu’il
énomènes psychologique, c’est d’être conscients ; et comme un état de conscience exclut nécessairement tout autre, ces états doive
ation une base physiologique. Le processus d’association des états de conscience , dit-il, est automatique. Chaque état de conscien
tion des états de conscience, dit-il, est automatique. Chaque état de conscience rentre instantanément dans la classe, l’ordre, le
dans la classe, l’ordre, le genre, l’espèce, la variété des états de conscience antérieurs semblables à lui. Ainsi la sensation d
bjectifs de ce que nous connaissons subjectivement comme des faits de conscience  ; et les décharges qui traversent les fibres unis
es rapports. Il en résulte que de même que l’association d’un état de conscience avec sa classe, son ordre, son genre, son espèce,
ui-même très complexe, vu qu’il réunit une grande quantité d’états de conscience , nous pouvons dire que cette passion fond en un a
ression intimement unie à la précédente ; alors se produit un état de conscience qui, quand il aboutit finalement à l’action, déte
on qu’à chaque moment, le moi est quelque chose de plus que l’état de conscience composé qui existe alors. » Un homme qui, par sui
nt de vue psychique, il n’est en ce moment rien de plus que l’état de conscience composé par lequel l’action est excitée. Mais dir
ntenant de l’étude synthétique à l’étude analytique des phénomènes de conscience , nous sommes conduits aux mêmes résultats. L’anal
nnements les plus longs, les plus compliqués, et celui par lequel une conscience naissante s’essaie à la pensée. Tous deux consist
co-dynamiques ; 3° Et si Le sujet seul est actif, si ce qui occupe la conscience , ce n’est pas une action ou réaction de l’objet,
t, il verra que cette connaissance est pour ainsi dire complété. Il a conscience des plus petites différences de position. Il en a
vague. Ensuite, s’il regarde par la fenêtre, et s’il considère quelle conscience il a d’un espace situé à cent yards de lui, il ve
e il a d’un espace situé à cent yards de lui, il verra qu’il en a une conscience encore moins précise. Et s’il regarde l’horizon l
ps oubliés. Et si nous considérons quel effet doit produire sur notre conscience de l’espace, une excitation par laquelle des expé
ives soient soudainement ravivées, qu’elles deviennent présentes à la conscience d’une manière distincte. Qu’en doit-il résulter ?
. Le temps in abstracto est un rapport de position entre des états de conscience . Notre notion d’une période de temps quelconque v
une période de temps quelconque varie selon le nombre de nos états de conscience . Ainsi tout le monde sait qu’une semaine passée e
otion d’une période de temps est déterminée par la série des états de conscience qu’on se rappelle. L’analyse nous conduit enfin à
bstratum ? C’est l’impression de la résistance. C’est là l’élément de conscience primordial, universel, toujours présent. « Il es
rfs du zoophyte, et en ce sens qu’il se présente vaguement, même à la conscience naissante de l’enfant qui n’est pas né. Il est un
une forme ou l’autre, elles constituent nécessairement ce courant de conscience dans lequel entrent toutes les autres impressions
re elles ; à apercevoir un rapport ou des rapports entre des états de conscience actuels, ou antérieurement éprouvés ; en un mot,
ux objets soient connus comme différents, il faut qu’il y ait dans la conscience deux états correspondants et par suite un changem
ion ; c’est là le rapport primordial qui constitue le fond même de la conscience , et par conséquent la condition de toute pensée,
nsée, c’est le changement, la succession, la dissemblance. Un état de conscience homogène ou continu est une impossibilité, une no
al, un être qui ne subit absolument aucun changement est mort, et une conscience qui est devenue stationnaire est une conscience q
ment est mort, et une conscience qui est devenue stationnaire est une conscience qui a cessé. Cependant il ne suffit pas d’une suc
ependant il ne suffit pas d’une succession de changements pour que la conscience se constitue. Cette succession doit être régulièr
être régulière. Les changements ne forment que la matière brute de la conscience  ; il faut de plus qu’ils soient organisés, c’est-
ssemblances et des différences. En résumé donc, le premier acte de la conscience , le plus simple de tous, est la perception d’une
e composition est établie et vérifiée par l’analyse. Depuis l’acte de conscience le plus humble jusqu’au raisonnement le plus comp
ie physique. « Nous avons vu que la condition sous laquelle seule la conscience peut commencer d’exister, c’est la production d’u
mes d’un rapport de dissemblance. Nous avons vu que, non-seulement la conscience naît en vertu d’un changement, par la production
ar la production d’un état différent de l’état précédent, mais que la conscience ne peut continuer, qu’autant que les changements
tant qu’il s’établit des rapports de dissemblance. Par suite donc, la conscience ne peut ni naître ni se maintenir, sans qu’il se
de ses états constitutifs. Mais nous avons vu aussi que les états de conscience qui se produisent successivement ne peuvent deven
différents états, à mesure qu’ils se produisent, s’ils traversent la conscience simplement comme les images traversent un miroir,
, c’est-à-dire qu’il doit y avoir une intégration continue d’états de conscience . Ce sont donc là les deux processus contraires pa
cience. Ce sont donc là les deux processus contraires par lesquels la conscience subsiste ; ce sont là les actions centrifuges et
e y avoir des matériaux pour la pensée, il faut qu’à chaque moment la conscience soit différenciée dans son état. Et pour que le n
imentés. Cette perpétuelle alternance est la caractéristique de toute conscience , depuis la plus basse jusqu’à la plus haute. On l
nt dans cette oscillation entre deux états, qui constitue la forme de conscience la plus simple qu’on puisse concevoir ; on le voi
étant de la même espèce, cela implique une différenciation d’états de conscience . Et chaque fois aussi qu’une intelligence dévelop
considérés comme distincts, cela implique une intégration d’états de conscience . Donc toute action mentale quelconque, considérée
se définir : la différenciation et l’intégration continue d’états de conscience . Le seul fait important qui reste encore à montre
t d’atteindre. De même que c’est par deux processus contraires que la conscience se maintient, de même c’est par deux processus co
semble d’abord. Car ce culte implique l’hypothèse qu’en donnant à la conscience une forme particulière, on lui donne un pouvoir i
ement, cependant, n’est rien de plus que la recoordination d’états de conscience déjà coordonnés d’une manière plus simple ; et la
rive une valeur indépendante de celle que possèdent déjà les états de conscience antérieurement coordonnés, que la coupe d’un morc
science, maintenant, comme toujours, subordonnent les verdicts de la conscience auxquels on arrive par une opération immédiate ;
lyse, qui aboutit à ce résultat que nous avons deux séries d’états de conscience à peu près parallèles, que M. Herbert Spencer app
appelle l’agrégat vif (le monde extérieur) et l’agrégat faible (notre conscience purement subjective). Ces deux séries sont relati
t par conséquent vérifiée par le critérium) entre chacun des états de conscience vifs et définis connus comme sensation et la repr
la figure projetée par le cube sur le cylindre représente cet état de conscience que nous appelons une perception. Nous savons que
ce, et celui de succession ; de sorte que l’acte le plus simple de la conscience , c’est d’abord la perception d’une différence, en
la loi du monde interne, la première condition sous laquelle seule la conscience peut continuer, alors s’élève cette question : co
ment subjectif. Évidemment cela n’est possible que d’une manière. Une conscience toujours en état de changement ne peut se repré-s
par une inversion de ses propres changements, par une duplication de conscience équivalant à un arrêt, par un regressus qui défas
21 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
. I L’idée du moi On éprouve la même difficulté à construire la conscience continue avec des sensations qui, pour l’analyse
moins vrai que la nature réalise le mouvement, comme elle réalise la conscience  : des deux côtés, c’est une réelle continuité ; s
ce : des deux côtés, c’est une réelle continuité ; seulement, dans la conscience , les positions successives du mobile vivant laiss
sation. Cette poussière lumineuse, comme telle, ne saurait former une conscience . Mais supposons, à l’intérieur de la fusée, un ap
nd, puis sur un troisième, etc. ; d’où la forme sérielle que prend la conscience réfléchie. Par la vision directe, la conscience s
sérielle que prend la conscience réfléchie. Par la vision directe, la conscience se voit une actuellement, avec un cortège vague d
continue. La synthèse psychique, qui est l’élément irréductible de la conscience , et dont l’idée d’un moi simple et identique est
mouvements invisibles et visibles. Lorsque, dans l’état nouveau de la conscience , il reste encore un souvenir de l’ancien état, l’
tendances s’organisent vers un but conscient. L’être qui se veut et a conscience de se vouloir est supérieur, même sous le rapport
portante : le moi, le sujet, dès qu’il devient par l’idée un objet de conscience distincte, devient du même coup un motif, et tend
ans la lutte pour l’existence et pour le progrès, les êtres en qui la conscience du moi était le plus développée ont dû remporter,
antage encore d’une analyse des éléments qui composent cette idée. La conscience de soi enveloppe : 1° la conscience de la totalit
ents qui composent cette idée. La conscience de soi enveloppe : 1° la conscience de la totalité de nos activités ; 2° la conscienc
enveloppe : 1° la conscience de la totalité de nos activités ; 2° la conscience de l’unité de cette totalité ; 3° la vue anticipé
ort de la quantité, de l’intensité et de la qualité, le contenu de la conscience en sensations, représentations, pensées, émotions
ets, comme dans leur nature et dans leur degré de développement. A la conscience immédiate du moi actuel vient alors s’ajouter une
ensemble d’activités et d’impulsions sociales réduites à une unité de conscience , et de conscience personnelle. Notre moi n’est pa
és et d’impulsions sociales réduites à une unité de conscience, et de conscience personnelle. Notre moi n’est pas tout renfermé da
peut s’appeler aussi un moi, une centralisation de la société dans la conscience individuelle. En fait, nous pouvons agir et nous
et, par cela même agissante en nous, devient unité immédiate pour la conscience et « s’intégre » avec le tout appelé moi. Sans ce
priori de Kant avec les facteurs sociaux. En effet, il y a dans notre conscience un principe de « liaison synthétique » entre les
mais elles sont, par cela même, nécessaires à la vie psychique, à la conscience et à la sensation. Nous ne sentons pas vraiment l
à les faire siennes. Si la sensation croît par l’effet de l’unité, la conscience ne peut pas ne point s’accroître dans la même mes
peut pas ne point s’accroître dans la même mesure. De plus, outre la conscience des diverses sensations réunies, il y a dans la c
, outre la conscience des diverses sensations réunies, il y a dans la conscience un mode particulier de sentir qui répond à leur u
ions discordantes et mal concentrées, quelque chose se dégage dans la conscience qui est le contraste de l’accord avec le désaccor
la, ordonnée, harmonieuse, une ; il voudra donc, en prenant peu à peu conscience de ses sensations, se sentir un, puis se penser u
désordre, elle s’évanouit, s’échappe à elle-même, par une syncope de conscience . C’est pourquoi elle deviendra comme une main qui
Or, le moi n’est autre chose que cette représentation d’une unité de conscience . L’idée du moi exercera donc une attraction irrés
mieux : l’œuvre et l’exemplaire réagissent l’un sur l’autre. Dans la conscience , le résultat final est la sélection croissante de
22 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »
s sur quoi repose-t-elle ? Quel est notre critérium de la Vérité ? La conscience ne pouvant sortir de sa propre sphère, c’est à el
ium est subjectif ; nous ne pouvons jamais connaître que des états de conscience et nullement les objets en soi. Mais comme la vér
) de sa négative, en d’autres termes la réduction à : A est A. » « La conscience n’est infaillible que quand elle est réduite aux
st-ce que l’expérience ? c’est la somme des actions des objets sur la conscience . Cette somme comprend deux éléments : les matéria
me comprend deux éléments : les matériaux que les sens apportent à la conscience  ; les transformations, combinaisons, modification
conscience ; les transformations, combinaisons, modifications que la conscience leur fait subir. Ainsi deux facteurs : la sensati
leur fait subir. Ainsi deux facteurs : la sensation et les lois de la conscience  ; la matière et la forme, dirait Kant. Mais que s
e ; la matière et la forme, dirait Kant. Mais que sont ces lois de la conscience  ? Toute la question est là. Elles sont le résulta
ue l’expérience, qui est le produit de sa sensation et des lois de la conscience , produit elle-même ces lois, cela semble d’abord
r l’expérience des expériences. Toute modification particulière de la conscience est une expérience particulière. Chaque modificat
cation prépare la voie aux suivantes et les influence. Les lois de la conscience sortent par développement de ces modifications su
s. L’école de l’à priori commet l’erreur contraire, en considérant la conscience comme une pure spontanéité, portant en elle et d’
ce qui explique comment on peut éprouver des sensations sans en avoir conscience (recevoir une blessure dans le feu de la bataille
t rien de plus qu’un état du sujet percevant, c’est-à-dire un état de conscience  : elle peut être causée par des objets externes,
uand nous nous en approchons. Le monde considéré indépendamment de la conscience , le monde en soi, est très vraisemblablement tout
ssons. La lumière, la couleur, le son, le goût sont tous des états de conscience  : ce qu’ils sont en dehors de la conscience, à ti
ût sont tous des états de conscience : ce qu’ils sont en dehors de la conscience , à titre d’existence per se, nous ne pouvons le s
non sans fondement211. Le cartésianisme se résume en deux choses : La conscience est le seul fondement de la certitude ; les mathé
iques et métaphysiques. Fonder la méthode déductive sur la base de la conscience  : tel fut son but. Nul penseur, sauf Spinoza, n’a
i clairement établi son critérium. Mais ce critérium est trompeur. La conscience est le dernier fondement de la certitude : oui, p
quelle certitude me donne-t-elle pour tout ce qui n’est pas moi ? La conscience est restreinte, confinée au moi et à ce qui se pa
moi ne peuvent être fondées que sur des inférences. Je me brûle, j’ai conscience d’une sensation, j’en ai une connaissance certain
t produit j’infère l’existence de quelque chose qui n’est pas moi, la conscience ne me garantit plus rien, ma connaissance de l’ob
jet est médiate, incertaine. Par suite, aussitôt que nous laissons la conscience pour l’inférence, le doute est possible212. Il no
ées : assertion incontestable, fondée rigoureusement sur les faits de conscience et qui ne peut paraître paradoxale qu’à ceux qui
wes, n’a pas l’ombre d’une réponse à faire. Appliquée aux faits de la conscience adulte, l’analyse de Berkeley est inattaquable220
e de Berkeley est inattaquable220 ; à moins qu’on veuille nier que la conscience est immédiatement affectée par les sensations, et
taphysicien ne voudra faire, car cela le conduirait à soutenir que la conscience n’est rien que ces sensations produites dans l’or
re disparaître l’esprit comme substratum. La question de savoir si la conscience est quelque chose de supérieur à ces actes (si el
wn. Cependant on trouve encore la vieille notion d’une duplication de conscience , d’une conscience qui est un sentiment de sentime
rouve encore la vieille notion d’une duplication de conscience, d’une conscience qui est un sentiment de sentiment ; et cela conti
et vous découvrirez qu’il n’est qu’une synthèse de qualités (états de conscience ) qui sont les activités de l’organisme. La synthè
que l’hydrogène dans un tertium quid. Supposons que l’oxygène ait une conscience , c’est-à-dire qu’il sente les changements. Il att
forme sous laquelle l’hydrogène lui est connu. Il trouverait dans sa conscience l’état nommé eau, qui serait fort différent de so
ions, ou, comme dirait la psychologie moderne, à une série d’états de conscience . Mais comment alors expliquer la continuité de la
états de conscience. Mais comment alors expliquer la continuité de la conscience , puisque entre deux états il y a nécessairement u
ce, puisque entre deux états il y a nécessairement un intervalle ? la conscience s’évanouit-elle, durant cet intervalle, pour repa
en une synthèse toutes ses manifestations. Le biologiste répond : la conscience étant un processus vital, non une entité, a sa sy
s la continuité des conditions vitales. Le mécanisme nerveux, dont la conscience est une fonction, continue à exister dans l’inter
ne fonction, continue à exister dans l’intervalle entre deux actes de conscience . Si le métaphysicien objecte que la réalité de l’
e métaphysicien objecte que la réalité de l’esprit est prouvée par la conscience , et par le fait que je dis mon corps ; le biologi
e je dis mon corps ; le biologiste répliquera que le témoignage de la conscience a besoin d’être modifié par l’analyse, et que si
23 (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »
ommise jusqu’ici a été, ou bien de ne s’occuper que des données de la conscience et de l’observation interne, comme les métaphysic
s lois de sa manifestation. Le psychologiste doit de même accepter la conscience — ou pour parler d’une manière plus précise, la s
des états nerveux, les psychologistes insistèrent sur ce fait que la conscience ne nous dit rien de cette dépendance, et ils en c
ire de la physiologie et de ses lois. Bien interprété, ce fait que la conscience ne nous dit rien de ses conditions physiologiques
de leurs mouvements, que l’observation la plus attentive des états de conscience ne découvrira leurs lois. Non seulement des siècl
psychologique est un processus sensitif. Sans prétendre expliquer la conscience qui est, comme nous l’avons vu, le postulat néces
ment. Ainsi, dans un cas, il y aura un changement appréciable dans la conscience  ; dans un autre cas, il n’y en aura pas. » On ne
études psychologiques éparses dans ses livres : nature de la vie, la conscience et ses formes, les actions réflexes, l’instinct,
nt subordonnées, rassemblées pour former une unité supérieure ; notre conscience nous assure que notre vie est une unité. — Cet ar
quelque chose aux lois de la vie244. » III La théorie de la conscience , dont nous abordons l’étude, est originale à dive
ue même, nous allons le voir, des variétés et comme une hiérarchie de consciences . L’un des points que notre auteur tient le plus à
’est que le sensorium, c’est-à-dire le siège de la sensation et de la conscience , n’est pas limité au cerveau ; que la sensibilité
re, aucun mouvement n’aura lieu246. » Dans la doctrine ordinaire, la conscience étant considérée comme ayant son siège dans le ce
des impressions sensitives qui produisent des actions réflexes, sans conscience de la part de ranimai. Le mot conscience a un sen
t des actions réflexes, sans conscience de la part de ranimai. Le mot conscience a un sens très vague ; le plus général est sensat
nsation, et que toutes ces sensations doivent être les éléments de la conscience . On admet aussi que parmi ces excitations, celles
anisme, sont appelées proprement sensations. On dit que nous en avons conscience  ; le reste est considéré comme non existant ; ce
pas des sensations. Les expressions en apparence contradictoires de «  conscience inconsciente », « sensations non senties », souve
produit une sensation, et que la totalité de ces excitations forme la conscience générale ou sens de l’existence. « Nous ne voyon
brillants ou moins brillants que ce jour général. Cela ressemble à la conscience générale qui est composée de la somme des sensati
ux, en tant que centres, ont des propriétés et des lois en commun. La conscience , dans son sens général, étant la somme de toutes
itifs deviennent nécessairement plus complexes, et les éléments de la conscience générale plus nombreux. Ceci conduit à examiner l
nombreux. Ceci conduit à examiner la question des diverses formes de conscience . L’unité du système nerveux dans tout le règne an
ement reconnue ; mais, chose étrange, on n’en a pas déduit l’unité de conscience . « Les diverses formes de la conscience ou sensib
n’en a pas déduit l’unité de conscience. « Les diverses formes de la conscience ou sensibilité peuvent être groupées convenableme
ilité peuvent être groupées convenablement sous ces trois titres : 1° Conscience du système (systemic consciousness) ; 2° conscien
trois titres : 1° Conscience du système (systemic consciousness) ; 2° conscience des sens (sense-C.) ; 3° conscience de la pensée
ème (systemic consciousness) ; 2° conscience des sens (sense-C.) ; 3° conscience de la pensée (thought-G.)249. » La conscience du
es sens (sense-C.) ; 3° conscience de la pensée (thought-G.)249. » La conscience du système, qui nous donne les principaux élément
, il faut admettre que les animaux plus humbles ont cette forme de la conscience , ceux qui rejettent cette conclusion sont dupes d
ur fait supposer qu’il y a quelque élément de pensée renfermé dans la conscience et même dans la sensation. Mais quoique tout anim
onscients (ont des sensations) quoiqu’ils n’aient pas chaque forme de conscience . » La conscience des sens renferme toutes les se
sensations) quoiqu’ils n’aient pas chaque forme de conscience. » La conscience des sens renferme toutes les sensations dérivées
renferme toutes les sensations dérivées des organes des cinq sens. La conscience de la pensée renferme toutes ces phénomènes de pe
ogiste peut faire, c’est d’indiquer les rapports de cette forme de la conscience , avec les forces intérieures et les parties du sy
. Bain nous ont fait pénétrer bien plus avant dans le mécanisme de la conscience humaine, en nous montrant ce double courant d’int
a psychologie française s’en est peu occupée. Restreinte aux faits de conscience , elle a fui tout ce qui avait une apparence physi
hèse. L’étude des actions réflexes est la continuation de celle de la conscience . En effet, tandis que dans la théorie courante, l
s plus nobles, mais il n’exclut pas la part des autres ganglions à la conscience générale. Les sensations qui viennent des sens et
rgument, tiré de ce que beaucoup d’actions ont lieu sans éveiller une conscience ou une attention distincte (comme respirer, digér
nnelle, sans produire ce sentiment secondaire, ordinairement appelé «  conscience  » ; et en ce sens on pourrait même dire que la pe
vre. Sa thèse, qui est celle de l’identité du mouvement et du fait de conscience , dépasse et à beaucoup d’égards contredit tout ce
uvement est un fait spécial en termes duquel tous les autres états de conscience sont traduits, quand nous les considérons objecti
lle soit, de l’existence de cet agent. De plus, comme le phénomène de conscience varie avec le phénomène nerveux, outre ces deux q
r, dit M. Lewes, frit remarquer qu’il semble paradoxal de dire que la conscience sort d’une intégration d’états inconscients ; mai
24 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »
sité des états psychologiques On admet d’ordinaire que les états de conscience , sensations, sentiments, passions, efforts, sont
te idée consiste, c’est l’image d’un contenant et d’un contenu que la conscience nous offre encore. Nous nous représentons une plu
ler aussi loin, ne pourrait-on pas poser en principe que tout état de conscience correspond à un certain ébranlement des molécules
notre organisme ; mais c’est la sensation qui nous est donnée par la conscience , et non pas ce travail mécanique. C’est même à l’
tensité ; ce sont là des phénomènes qui se passent à la surface de la conscience , et qui s’associent toujours, comme nous le verro
note originale. C’est que, plus on descend dans les profondeurs de la conscience , moins on a le droit de traiter les faits psychol
’y faire voir. Mais cette représentation toute dynamique répugne à la conscience réfléchie, parce qu’elle aime les distinctions tr
lus bas degré, elle ressemble assez à une orientation de nos états de conscience dans le sens de l’avenir. Puis, comme si cette at
ncessants qui, dans la vie journalière, nous ramènent sans cesse à la conscience de notre personnalité : l’indication, même légère
i tombera la barrière que le temps et l’espace interposaient entre sa conscience et la nôtre ; et plus sera riche d’idées, gros de
entre ces deux termes. Même, dans certaines de ses manifestations, la conscience paraît s’épanouir au dehors, comme si l’intensité
s. S’il est un phénomène qui paraisse se présenter immédiatement à la conscience sous forme de quantité ou tout au moins de grande
rce nerveuse : c’est donc l’émission même de la force nerveuse que la conscience apercevrait. M. Wundt parle également d’une sensa
es respiratoires. Dès que la respiration reprend son cours normal, la conscience de l’effort s’évanouit, à moins qu’on ne meuve ré
ent le doigt. Ces faits semblaient déjà indiquer que nous n’avons pas conscience d’une émission de force, mais du mouvement des mu
t Helmholtz 5, que l’effort même de la volonté se soit manifesté à la conscience . — Mais on n’a pas tenu compte, répond M. James,
nvaincra sans peine. C’est ce mouvement de l’œil gauche, perçu par la conscience , qui nous donne la sensation d’effort, en même te
e le nombre des muscles qui se contractent sympathiquement, et que la conscience apparente d’une plus grande intensité d’effort su
d’en être averti ; jusque-là, vous pensiez avoir affaire à un état de conscience unique, qui changeait de grandeur. Quand vous ser
t fatigue, et la fatigue douleur. Pourtant le sujet s’imaginera avoir conscience d’un accroissement continu de la force psychique
même genre on dégagera, croyons-nous, la conclusion suivante : notre conscience d’un accroissement d’effort musculaire se réduit
rès qualitatif et complexité croissante, confusément aperçue. Mais la conscience , habituée à penser dans l’espace et à se parler à
. Il est vraisemblable que nous allons retrouver cette illusion de la conscience dans les états intermédiaires entre les efforts s
uper. Mais, une fois cette exclusion faite, nous croyons encore avoir conscience d’une tension croissante de l’âme, d’un effort im
branlement de plus en plus profond de l’organisme, ébranlement que la conscience mesure sans peine par le nombre et l’étendue des
plus intenses. C’est que là où l’émotion se donne libre carrière, la conscience ne s’arrête pas au détail des mouvements concomit
ouvements de réaction automatique que l’organisme commence, et que la conscience perçoit. « L’amour, dit Darwin, fait battre le cœ
os mouvements extérieurs, mais nos idées, nos souvenirs, nos états de conscience en général qui s’orienteront, en plus ou moins gr
ments consiste toujours dans la multiplicité des états simples que la conscience y démêle confusément. Nous nous sommes bornés jus
sont inconscients en tant que mouvements puisqu’ils prennent pour la conscience l’aspect d’une sensation qui ne leur ressemble gu
lable que la nature, si profondément utilitaire, ait assigné ici à la conscience la tâche toute scientifique de nous renseigner su
ngendre une réaction déterminée sans passer par l’intermédiaire de la conscience . Si le plaisir et la douleur se produisent chez q
u’il peut y avoir de commun entre un phénomène physique et un état de conscience au point de vue de la grandeur, et il semble qu’o
e qu’on se borne à retourner la difficulté quand on fait de l’état de conscience présent un indice de la réaction à venir, plutôt
n d’être. L’intensité des sensations affectives ne serait donc que la conscience que nous prenons des mouvements involontaires qui
a sensation caractéristique, qui donne le ton à toutes les autres, la conscience démêlera une multiplicité plus ou moins considéra
du corps qui sympathisent avec elle et réagissent, au vu et su de la conscience . Il suffira, pour s’en convaincre, de lire la rem
es différences de sensations ne seraient point interprétées par votre conscience comme des différences de quantité, si vous n’y ra
ouissante s’allumant tout à coup, nous enlèvent pendant un instant la conscience de notre personnalité ; cet état pourra même se p
araît plus sonore pendant la nuit, parce qu’il absorbe sans peine une conscience presque vide de sensations et d’idées. Des étrang
e au dynamomètre 15 ? Toutefois cette augmentation ne frappe guère la conscience et si l’on réfléchit à la précision avec laquelle
de tous les instants, qui a commencé avec les premières lueurs de la conscience et qui se poursuit pendant notre existence entièr
plus de degré. Mais l’observation psychologique va plus loin, car une conscience attentive trouverait sans peine des différences s
logique. Et non seulement le lourd et le léger constituent pour notre conscience des genres différents, mais les degrés de légèret
ne a son « signe local », sa nuance propre : c’est cette série que ma conscience interprète dans le sens d’un mouvement continu da
a même durée et la même vitesse que le précédent, il faut bien que ma conscience localise ailleurs que dans le mouvement lui-même
rait de grandeur. Mais mouvement et poids sont des distinctions de la conscience réfléchie : la conscience immédiate a la sensatio
vement et poids sont des distinctions de la conscience réfléchie : la conscience immédiate a la sensation d’un mouvement pesant, e
ue. Nous substituons donc encore à l’impression qualitative que notre conscience reçoit l’interprétation quantitative que notre en
ment où s’éteignait la bougie. Cette ombre est une réalité pour votre conscience , comme la lumière elle-même. Si vous appeliez bla
e la lumière blanche. Eh bien, le noir a autant de réalité pour notre conscience que le blanc, et les intensités décroissantes de
de la lumière blanche éclairant une surface donnée seraient pour une conscience non prévenue autant de nuances différentes, assez
tions d’intensité d’une source lumineuse se fussent traduites à notre conscience par la perception successive des diverses couleur
M. Delbœuf à notre observation sont tout à fait analogues, pour notre conscience , à des couleurs, et que si nous déclarons une tei
la quantité d’excitation qu’il faut ajouter à la première pour que la conscience s’aperçoive d’un changement sera dans un rapport
ent d’abord de considérer comme un accroissement de la sensation S la conscience que nous avons d’un accroissement d’excitation ;
t. Car si l’on traite comme une quantité la différence aperçue par la conscience entre deux sensations qui se succèdent le long d’
fût comparable à une différence arithmétique, il faudrait que j’eusse conscience , pour ainsi dire, d’un intervalle entre S et S′,
différenciation de deux grandeurs ? Ou vous vous en tenez à ce que la conscience vous donne, ou vous usez d’un mode de représentat
L’originalité de M. Delbœuf a été de choisir un cas particulier où la conscience parût donner raison à Fechner, et où le sens comm
me celle que propose M. Delbœuf. Mais il ne faudra pas oublier que la conscience a passé par les mêmes intermédiaires que le psych
té se présente sous un double aspect, selon qu’on étudie les états de conscience représentatifs d’une cause extérieure, ou ceux qu
tensive, et dont l’autre est allé chercher dans les profondeurs de la conscience , pour l’amener à la surface, l’image d’une multip
ns le chapitre qui va suivre, nous ne considérerons plus les états de conscience isolément les uns des autres, mais dans leur mult
sion de la qualité avec la quantité se limitait à chacun des faits de conscience pris isolément, elle créerait des obscurités, com
25 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
assé y laisse des traces, ce ne sont des traces de passé que pour une conscience qui les aperçoit et qui interprète ce qu’elle ape
prète ce qu’elle aperçoit à la lumière de ce qu’elle se remémore : la conscience , elle, retient ce passé, l’enroule sur lui-même a
ncte, tout se passe comme si elle y était liée inséparablement. Votre conscience s’évanouit si vous respirez du chloroforme ; elle
pondent à tous les faits intellectuels, sensibles et volontaires : la conscience s’y surajoute comme une phosphorescence ; elle es
ée de singulières illusions d’optique intérieure ; c’est ainsi que la conscience s’imagine modifier, diriger, produire les mouveme
it précisément de savoir si elle se vérifie encore dans des cas où la conscience (qui, après tout, est une faculté d’observation,
’une activité libre. Tout ce qui s’offre directement aux sens ou à la conscience , tout ce qui est objet d’expérience, soit extérie
d’essentiel, on arrive à la conclusion que l’artifice constant de la conscience , depuis ses origines les plus humbles dans les fo
nous montre que la vie de l’âme ou, si vous aimez mieux, la vie de la conscience , est liée à la vie du corps, qu’il y a solidarité
tal, qu’on pourrait lire dans un cerveau tout ce qui se passe dans la conscience correspondante. Un vêtement est solidaire du clou
’ensuit-il que le clou et le vêtement soient la même chose. Ainsi, la conscience est incontestablement accrochée à un cerveau mais
e résulte nullement de là que le cerveau dessine tout le détail de la conscience , ni que la conscience soit une fonction du cervea
là que le cerveau dessine tout le détail de la conscience, ni que la conscience soit une fonction du cerveau. Tout ce que l’obser
mer, c’est l’existence d’une certaine relation entre le cerveau et la conscience . Quelle est cette relation ? Ah ! c’est ici que n
is, remontant à la surface, suivre le mouvement graduel par lequel la conscience se détend, s’étend, se prépare à évoluer dans l’e
e matérialisation progressive, épiant les démarches par lesquelles la conscience s’extériorise, il obtiendrait tout au moins une i
e réduisant à l’ensemble de certains phénomènes cérébraux auxquels la conscience se surajouterait comme une lueur phosphorescente.
e que le sens commun a raison, et qu’il y a infiniment plus, dans une conscience humaine, que dans le cerveau correspondant. Voici
is des pensées et des sentiments qui se déroulent à l’intérieur de la conscience , dans la situation du spectateur qui voit distinc
soient, le tableau entrera dans le cadre. Ainsi pour le cerveau et la conscience . Pourvu que les actions relativement simples — ge
nc pas, à proprement parler, organe de pensée, ni de sentiment, ni de conscience  ; mais il fait que conscience, sentiment et pensé
rgane de pensée, ni de sentiment, ni de conscience ; mais il fait que conscience , sentiment et pensée restent tendus sur la vie ré
araisse atteint. Nous parlions de l’effet de certains toxiques sur la conscience , et plus généralement de l’influence de la maladi
haque fois que je la revois ? Et pourtant il est incontestable que ma conscience me présente une image unique, ou peu s’en faut, u
rien de plus immédiatement donné, rien de plus évidemment réel que la conscience , et l’esprit humain est la conscience même. Or, c
de plus évidemment réel que la conscience, et l’esprit humain est la conscience même. Or, conscience signifie avant tout mémoire.
éel que la conscience, et l’esprit humain est la conscience même. Or, conscience signifie avant tout mémoire. En ce moment je caus
cause avec vous, je prononce le mot « causerie ». Il est clair que ma conscience se représente ce mot tout d’un coup ; sinon, elle
tre le passé et le présent, ni par conséquent, entre la mémoire et la conscience . À vrai dire, quand j’articule le mot « causerie 
ue mon discours dure depuis des années, depuis le premier éveil de ma conscience , qu’il se poursuive en une phrase unique, et que
de ma conscience, qu’il se poursuive en une phrase unique, et que ma conscience soit assez détachée de l’avenir, assez désintéres
lque chose comme une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience , phrase semée de virgules, mais nulle part coupée
subconscient — je veux dire présent à nous de telle manière que notre conscience , pour en avoir la révélation, n’ait pas besoin de
dans les choses par l’intermédiaire d’un mécanisme qui extraira de la conscience tout ce qui est utilisable pour l’action, quitte
as du tout comme insoluble. Voici un cerveau qui travaille. Voilà une conscience qui sent, qui pense et qui veut. Si le travail du
qui veut. Si le travail du cerveau correspondait à la totalité de la conscience , s’il y avait équivalence entre le cérébral et le
nscience, s’il y avait équivalence entre le cérébral et le mental, la conscience pourrait suivre les destinées du cerveau et la mo
à traduire en mouvements une petite partie de ce qui se passe dans la conscience , alors la survivance devient si vraisemblable que
ui qui affirme ; car l’unique raison de croire à une extinction de la conscience après la mort est qu’on voit le corps se désorgan
son n’a plus de valeur si l’indépendance de la presque totalité de la conscience à l’égard du corps est, elle aussi, un fait que l
26 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »
s, difficilement accessible à la réflexion, mais encore sensible à la conscience , se trouve le mélange confus et indistinct des au
s ; mais qu’importe qu’il n’arrive à elle que de faibles rayons de la conscience  ? Ses vêtements ne la cachent pas sans mouler sur
utant de variétés distinctes et par la nature et dans la durée que la conscience sépare de groupes d’images ; en d’autres termes,
ar quelque caractère. Dans les groupes d’images qui se succèdent à la conscience , il faut donc distinguer deux sortes d’images, d’
onstitue un son. En fait, l’image sonore analogique qui accompagne la conscience du mot son a une hauteur moyenne et non point gén
ner une idée métaphysique, analogue à l’idée empirique fournie par la conscience . Entre les deux derniers sens, l’équivoque est fr
ibles, sorte de voile par lequel sa véritable essence est cachée à la conscience  ; l’homme qui parle par métaphores ignore sa vrai
d’un certain temps, le mot réveille l’idée avec toute l’intensité de conscience qu’elle avait primitivement, l’image, au contrair
lle avait primitivement, l’image, au contraire, avec une intensité de conscience devenue sensiblement nulle. Ainsi les groupes hét
formé par un visum déterminé, un tactum déterminé, etc., ait dans la conscience , au moment de la conception de l’idée générale, u
ent les sons naturels ; ainsi le mot analogique, en attirant à lui la conscience , éclaire injustement une partie de l’idée aux dép
un entre tous les individus du genre sans exception recevra, à chaque conscience de l’idée, sa part légitime d’attention, c’est-à-
t le genre est composé. VI. Comment s’expriment d’elles-mêmes à la conscience les idées particulières. Mais dans un groupe r
x à réveiller le souvenir de l’ensemble, et qui, une fois revenu à la conscience avec ses concomitants, se détache avec le plus de
nsée. L’expérience remémorée se dénonce et se signifie elle-même à la conscience , — et c’est là, il faut le reconnaître, le premie
rience, par une de ses parties ; elle s’exprime, elle se signale à la conscience par le langage intérieur, qui est son œuvre, mais
que mesure ; il faut qu’elle le devance ou lui succède de peu dans la conscience , et qu’elle attire l’attention, soit par son inte
qu’une image de chaque espèce ; si l’une d’elles est favorisée par la conscience ou l’attention, ce privilège ne peut s’étendre à
arence qu’en réalité, car les différences des éléments échappent à la conscience [§ 9] ; aucun ne se détache et ne dénonce sa natu
ents sont naturellement d’intensités inégales ; le plus distinct à la conscience est pour notre esprit le signe de l’ensemble, c’e
difficulté. Les images qui se détachent le plus naturellement dans la conscience ne sont pas toujours les plus faciles à représent
faire sortir le signe intérieur naturel de la sphère invisible de la conscience et le rendre sensible à nos semblables ; c’est là
e légitime ; les images sonores sont devenues les principales pour la conscience , parce qu’elles seules pouvaient servir de modèle
e convenir également à tous les faits psychiques, à tous les états de conscience  ; et pourtant, parmi les états de conscience, ceu
ues, à tous les états de conscience ; et pourtant, parmi les états de conscience , ceux-là seuls se trouvent remplir un tel rôle qu
igne matériel ; quand un état doit servir de signe commun à plusieurs consciences , il faut qu’il puisse être reproduit ou tout au m
ins imité par les muscles dont l’action est sous la dépendance de ces consciences  ; bien plus, cette réalisation doit être égalemen
rieure ou extérieure, mais toujours actuelle, toujours donnée à notre conscience  ; c’est un état, tantôt fort, tantôt faible, mais
r que cette fonction semble appartenir, en droit, à tous les états de conscience , sans condition d’intensité ; aussi doit-on se de
e les états les plus forts. Quand un état A ne peut être présent à la conscience sans susciter immédiatement un autre état B, l’ét
intensité, les précéder, les susciter, les conduire, les amener à la conscience  ; en réalité, ils ne les précèdent pas toujours,
d’intermédiaire entre plusieurs apparitions d’une même idée dans des consciences distinctes ; c’est grâce à lui que l’individu psy
ntermédiaire entre plusieurs apparitions d’une même idée dans la même conscience  ; sans lui, nous oublierions nos idées, et notre
es de mots intérieurs peuvent ainsi, par exception, coexister dans la conscience  ; les uns sont écoutés et compris, les autres ne
e limite à mesure qu’une autre série d’idées s’empare peu à peu de la conscience  ; mais elle ne devient absolument nulle que lorsq
Cette concession faite295, il subsiste que, dans l’état de veille, la conscience contient toujours une série de pensées correspond
u sans comprendre a pu s’apercevoir que le sens d’une phrase est à la conscience fort peu de chose ; la parole intérieure fait dix
e ; la parole intérieure fait dix ou vingt fois plus de bruit dans la conscience , et pourtant elle est elle-même un état faible. N
aucun besoin d’une semblable analyse. Comprendre est donc un état de conscience à la fois très faible et très synthétique, embras
és dans le cours de cette étude, la faiblesse de l’idée comme état de conscience , et son apparente homogénéité, sont corrélatifs :
lités spécifiques des composants n’apparaissent que dans les états de conscience d’une certaine force ; plus l’état de conscience
ue dans les états de conscience d’une certaine force ; plus l’état de conscience devient faible, plus elles sont indiscernables, e
spécifiquement distincts, mais à spécificité insensible, est, pour la conscience , un état faible continu et homogène. L’expériment
oins crédules. Je demande au lecteur s’il aperçoit clairement dans sa conscience ce qui distingue les deux idées. La réponse n’est
t évidemment bien distinctes ; mais dire ce qui les distingue dans la conscience est impossible. Une dernière remarque achèvera de
hèvera de mettre en lumière le fait de la faiblesse des idées dans la conscience . Il arrive assez souvent, dans certaines poésies
à l’oreille et au cœur plus qu’elle ne parle à l’esprit ; la part de conscience qui revient à la pensée est alors plus faible que
réflexion. L’extraordinaire, c’est que des idées, semblables pour la conscience , soient pour l’esprit, c’est-à-dire encore, sembl
ence, soient pour l’esprit, c’est-à-dire encore, semble-t-il, pour la conscience , comme si elles étaient distinctes. Nous allons e
sayer d’expliquer cette contradiction. X. Explication : comment la conscience peut être économisée sans détriment pour l’esprit
étrange que nous venons de signaler. 1° Observons d’abord que le mot conscience peut présenter quelque équivoque. Sans doute il n
nscience peut présenter quelque équivoque. Sans doute il n’y a pas de conscience inconsciente ; mais il y a des états de conscienc
te il n’y a pas de conscience inconsciente ; mais il y a des états de conscience inobservables, observer n’étant pas avoir conscie
y a des états de conscience inobservables, observer n’étant pas avoir conscience , mais réfléchir un état de conscience, c’est-à-di
les, observer n’étant pas avoir conscience, mais réfléchir un état de conscience , c’est-à-dire se le remémorer en le considérant a
e ; les traits spécifiques d’une idée, présents un court instant à la conscience , peuvent être alors suffisamment distincts pour s
logiques, il faut que toutes, même les plus effacées, présentent à la conscience leur aspect spécifique, au moins pendant un insta
tte différence pour l’esprit suppose une différence préalable pour la conscience , différence momentanément réelle, bien qu’ensuite
uvenir, à l’observation psychologique ; le souvenir confond ce que la conscience avait un instant distingué. Mais, dira-t-on, au m
remémorée est reconnue pour être celle qui vient d’être présente à la conscience  ; mais, par cela même qu’aucun de ses éléments, t
pas qu’ils en faisaient partie lors de sa dernière apparition dans la conscience . Si donc alors ils figuraient dans l’idée conscie
connu en toute circonstance. Ainsi, quand un état faible revient à la conscience comme état fort, il n’est pas reconnu ; c’est un
qualifier comme telle. A l’âme qui veut se connaître, de même que la conscience n’est rien sans le souvenir, le souvenir n’est ri
e dire que les traits spécifiques des idées, qui n’échappent pas à la conscience , échappent au souvenir, et même à la remémoration
out le premier, et ainsi le souvenir embrasse moins que ne faisait la conscience . Concluons. La spécificité des états très faibles
ertains éléments de nos états, après avoir été faiblement donnés à la conscience , disparaissent ensuite pour toujours, ou ne repar
valeur logique bien qu’elles soient si étrangement affaiblies pour la conscience . 2° Nous nous servions tout à l’heure des rapport
éjà disposée à lui obéir par les idées qui l’avaient précédée dans la conscience  ; celles-ci la préparent et l’appellent ; le mot
rement conçues et avec les idées qui la suivent immédiatement dans la conscience . Outre leur spécificité intrinsèque et personnell
mêmes ont perdue ? Il est évident que, si une longue série d’états de conscience était faible et indistincte, rien ne saurait conf
du suscitant est indépendante de la force du suscitant comme état de conscience , et qu’elle reste égale à elle-même ou s’augmente
la connaissance de la loi qui réunit les deux phénomènes, jointe à la conscience distincte du second, pourra seule nous conduire à
omplète de toutes les idées qui le constituent ; les faiblesses de la conscience peuvent être compensées à mesure par un système n
mbustible dont elle saurait utiliser toute la chaleur ; un minimum de conscience est nécessaire, mais suffisant, à la pensée [§ 8]
de l’habitude ; mais l’attention travaille sans cesse à maintenir la conscience au degré nécessaire et suffisant ; par des remémo
iste dans une résistance continue à l’évanouissement progressif de la conscience  ; le maintien régulier de la quantité normale de
sif de la conscience ; le maintien régulier de la quantité normale de conscience est l’effet de cette tension permanente, qui fati
sur les notions que les mots recouvrent, chercher à avoir une claire conscience de leurs rapports, comparer, après les notions, c
s notions, ces rapports eux-mêmes, de façon à porter la lumière de la conscience sur les conflits latents des idées ; en toute occ
est-ce autre chose que réagir contre cette inégale distribution de la conscience qui, conservant aux mots leur vivacité, laisse le
s mots et des idées et par les effets de l’habitude, qui affaiblit la conscience de l’idée, sans toutefois l’anéantir ; nous somme
istinguer. Ou l’emploie pour désigner, — soit un très faible degré de conscience  : or un fait de conscience, quelqu’en soit le deg
r désigner, — soit un très faible degré de conscience : or un fait de conscience , quelqu’en soit le degré, est quelque chose d’inc
tant de psychologique ; — soit un phénomène nerveux non accompagné de conscience , mais que, par analogie et induction, il est poss
e, par analogie et induction, il est possible de définir en termes de conscience , c’est-à-dire en termes psychologiques. Un visum
est ou un visum très faible ou une impression rétinienne sans état de conscience correspondant. Le premier et principal objet de l
ande peine à les distinguer des états faiblement conscients ; pour la conscience du psychologue en tant que psychologue, c’est-à-d
psychologue, c’est-à-dire pour l’observation psychologique, l’état de conscience très faible et un zéro de conscience sont deux zé
rvation psychologique, l’état de conscience très faible et un zéro de conscience sont deux zéros de conscience, une conscience trè
de conscience très faible et un zéro de conscience sont deux zéros de conscience , une conscience très faible n’étant pas remémorée
ès faible et un zéro de conscience sont deux zéros de conscience, une conscience très faible n’étant pas remémorée, ne laissant pa
e la succession consciente dans l’intervalle de deux apparitions à la conscience . Outre son premier et principal objet, qui seul e
rcy, Seuil, 1999 [Cambridge, 1951]. 43. Quant à l’idée comme état de conscience en réalité faible, très synthétique et d’apparenc
s perceptions », ces perceptions non réfléchies dont nous n’avons pas conscience , l’exemple qu’il développe étant celui du bruit d
27 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
re II :La Psychologie. Nous rassemblons, sous les titres suivants : conscience , perception, association, idée de cause, vérités
t sont les sensations, les idées, les émotions et les volitions81. La conscience est une connaissance intuitive qui constitue le f
nstitue le fond de nos états mentaux, lesquels n’existent que dans la conscience et par la conscience : avoir une idée, une sensat
s états mentaux, lesquels n’existent que dans la conscience et par la conscience  : avoir une idée, une sensation, c’est en réalité
la conscience : avoir une idée, une sensation, c’est en réalité avoir conscience d’une idée, d’une sensation82. Le verdict de la c
lité avoir conscience d’une idée, d’une sensation82. Le verdict de la conscience est sans appel. Un scepticisme qui le discuterait
dre les connaissances intuitives, et par conséquent sans appel, de la conscience , avec les raisonnements, inductions et interpréta
e, avec les raisonnements, inductions et interprétations des faits de conscience , qui sont faillibles et demandent vérification. Y
emandent vérification. Y a-t-il, outre les phénomènes dont nous avons conscience , des modifications mentales inconscientes ? Sir W
des connaissances ou des habitudes d’action que nous n’avions aucune conscience de posséder dans notre état normal. 3° Enfin, dan
osé de parties plus petites, lesquelles, chacune à part, sont pour la conscience comme zéro. Il en est de même pour le minimum aud
liquer que par des associations intermédiaires qui se produisent sans conscience . M. Mill, après avoir critiqué l’interprétation q
organiques des nerfs dont la succession est si rapide, que l’état de conscience appropriée à chacun ne peut se produire85. II
n considérée objectivement. Il y a, d’une part, la série des états de conscience (dont la sensation fait partie) qui est le sujet
simples de couleur, forme, goût, etc., parce qu’en interrogeant notre conscience , nous pouvons discerner tous ces sentiments dans
tion aux prises avec la notion de cause. IV Si la théorie de la conscience et de la perception extérieure est la base de tou
ent de nos membres, le conséquent ; mais nous n’avons pas directement conscience de cette séquence au sens dans lequel la théorie
r ce fait qu’entre le phénomène de mouvement corporel dont nous avons conscience , et l’acte interne de la détermination, dont nous
nce, et l’acte interne de la détermination, dont nous avons également conscience , intervient une nombreuse série d’actes intermédi
ne connaissons pas du tout ; qu’en conséquence, nous ne pouvons avoir conscience d’un lien de causalité entre les deux bouts de la
taché de la psychologie. En effet, celle-ci a pour objet les faits de conscience , leurs causes immédiates et leurs lois ; elle doi
leurs que M. Mill fasse grand cas de la preuve si souvent tirée de la conscience de notre libre arbitre. Avoir conscience de notre
reuve si souvent tirée de la conscience de notre libre arbitre. Avoir conscience de notre libre arbitre, dit-il, ne peut signifier
e notre libre arbitre, dit-il, ne peut signifier qu’une chose : avoir conscience , avant de m’être décidé, que je puis me décider d
’un ou l’autre sens. Mais on peut in limine critiquer l’emploi du mot conscience ainsi appliqué. La conscience me dit ce que je se
eut in limine critiquer l’emploi du mot conscience ainsi appliqué. La conscience me dit ce que je sens ou fais ; mais elle ne me d
je sens ou fais ; mais elle ne me dit pas ce que je pourrai faire. La conscience n’a pas le don de prophétie. Nous avons conscienc
pourrai faire. La conscience n’a pas le don de prophétie. Nous avons conscience de ce qui est, non de ce qui sera ou peut être112
ais cette conviction que nous sommes libres, — que ce soit d’ailleurs conscience ou croyance, — qu’est-elle ? Elle consiste, me di
u de ne pas assassiner. On dit que si je me décide à assassiner, j’ai conscience que j’aurais pu m’abstenir. Mais, ai-je conscienc
à assassiner, j’ai conscience que j’aurais pu m’abstenir. Mais, ai-je conscience que j’aurais pu m’abstenir, si mon aversion pour
s que ma tentation ? Si je choisis de m’abstenir, dans quel cas ai-je conscience que j’aurais pu choisir de commettre le crime ? D
dans les antécédents de l’acte. Objectera-t-on qu’en résistant, j’ai conscience de faire un effort, et que si la tentation dure l
ts, il épuise d’une façon extraordinaire la force nerveuse. Or, cette conscience de l’effort dont on parle, c’est la conscience de
ce nerveuse. Or, cette conscience de l’effort dont on parle, c’est la conscience de cet état de conflit. Le combat n’est pas entre
 H. Spencer et Bain, une théorie très complète et très remarquable la conscience ramenée à deux actes primitifs : perception d’une
28 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Résumé et conclusion »
pas du tout pourquoi certains phénomènes cérébraux s’accompagnent de conscience , c’est-à-dire à quoi sert ou comment se produit l
pérations de connaissance pure. Ce qu’elles mettent à l’origine de la conscience , c’est tantôt le duplicat inutile d’une réalité e
toute réalité ait une parenté, une analogie, un rapport enfin avec la conscience , c’est ce que nous concédions à l’idéalisme par c
chapper à cette conclusion. Mais si l’on réunissait tous les états de conscience , passés, présents et possibles, de tous les êtres
e les phénomènes de la nature ? Précisément parce qu’il attribue à la conscience , dans la perception, un rôle spéculatif, de sorte
le spéculatif, de sorte qu’on ne voit plus du tout quel intérêt cette conscience aurait à laisser échapper entre deux sensations,
étendue et à la perception sa durée. Par là nous réintégrions dans la conscience ses deux éléments subjectifs, l’affectivité et la
Par là on se condamne à n’expliquer ni d’où viennent les éléments de conscience ou sensations, qu’on pose comme autant d’absolus,
riel lui-même, défini comme la totalité des images, est une espèce de conscience , une conscience où tout se compense et se neutral
éfini comme la totalité des images, est une espèce de conscience, une conscience où tout se compense et se neutralise, une conscie
conscience, une conscience où tout se compense et se neutralise, une conscience dont toutes les parties éventuelles, s’équilibran
our toucher la réalité de l’esprit, il faut se placer au point où une conscience individuelle, prolongeant et conservant le passé
u. Elle implique, au contraire, une tension plus ou moins haute de la conscience , qui va chercher dans la mémoire pure les souveni
aller plus loin, et prouver, par l’observation encore, que jamais la conscience d’un souvenir ne commence par être un état actuel
faible que nous chercherions à rejeter dans le passé après avoir pris conscience de sa faiblesse : comment d’ailleurs, si nous n’a
uel », que nous conduisons peu à peu, à travers une série de plans de conscience différents, jusqu’au terme où il se matérialise d
ent et agissant, c’est. à-dire enfin jusqu’à ce plan extrême de notre conscience où se dessine notre corps. Dans cet état virtuel
e le souvenir pur. D’où vient qu’on méconnaît ici le témoignage de la conscience  ? D’où vient qu’on fait du souvenir une perceptio
dire que l’associationnisme a brouillé et confondu tous les plans de conscience différents, s’obstinant à ne voir dans un souveni
oulée, nous avons cru apercevoir au contraire mille et mille plans de conscience différents, mille répétitions intégrales et pourt
ent des souvenirs à ce souvenir, mais à se transporter sur un plan de conscience plus étendu, à s’éloigner de l’action dans la dir
tendue réellement divisée en corpuscules, par exemple, de l’autre une conscience avec des sensations par elles-mêmes inextensives
on ne trouvera évidemment rien de commun entre cette matière et cette conscience , entre le corps et l’esprit. Mais cette oppositio
: comment d’ailleurs, n’ayant ainsi aucun rapport possible avec notre conscience , déroulerait-elle une série de changements dont l
elle est l’opposition de la qualité à la quantité, c’est-à-dire de la conscience au mouvement : mais cette seconde opposition n’es
s des choses se réduisent à des sensations inextensives affectant une conscience , en sorte que ces qualités représentent seulement
rrières qui semblaient les séparer. D’abord, il n’est pas vrai que la conscience assiste, enroulée sur elle-même, à un défilé inté
este donc possible, c’est que le mouvement concret, capable, comme la conscience , de prolonger son passé dans son présent, capable
nt, d’engendrer les qualités sensibles, soit déjà quelque chose de la conscience , déjà quelque chose de la sensation. Il serait ce
pire. Nous disions que cette nature pouvait être considérée comme une conscience neutralisée et par conséquent latente, une consci
dérée comme une conscience neutralisée et par conséquent latente, une conscience dont les manifestations éventuelles se tiendraien
où elles veulent paraître. Les premières lueurs qu’y vient jeter une conscience individuelle ne l’éclairent donc pas d’une lumièr
individuelle ne l’éclairent donc pas d’une lumière inattendue : cette conscience n’a fait qu’écarter un obstacle, extraire du tout
re. En même temps d’ailleurs que nous assistons à l’éclosion de cette conscience , nous voyons se dessiner des corps vivants, capab
qu’on ne voit pas, c’est la tension croissante et concomitante de la conscience dans le temps. Non seulement, par sa mémoire des
. Non seulement, par sa mémoire des expériences déjà anciennes, cette conscience retient de mieux en mieux le passé pour l’organis
29 (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)
l’attention et de la vie psychique normale. La marche vers l’unité de conscience , qui est le fond même de l’attention, se montre m
vons, à l’aide de ce caractère bien net — la tendance vers l’unité de conscience  arriver à définir l’attention. Si nous prenons u
ien loin de cet idéal. L’état normal, c’est la pluralité des états de conscience ou, suivant une expression employée par certains
terme. L’attention est-elle la réduction à un seul et unique état de conscience  ? Non ; l’observation intérieure nous apprend qu’
’activité cérébrale. Existe-t-il des cas de monoïdéisme absolu, où la conscience est réduite à un seul et unique état qui la rempl
s analyserons plus tard ; mais c’est un instant fugitif, parce que la conscience , placée en dehors des conditions rigoureusement n
nets) consiste donc dans la substitution  d’une unité relative de la conscience à la pluralité d’états, au changement qui est la
rétique, une jouissance intense produisent une unité momentanée de la conscience que nous ne confondons pas avec l’attention. L’at
ent est la condition du changement, qui est une des conditions ’de la conscience . Ces faits bien connus, d’une expérience vulgaire
é de ces intermittences dans l’attention, souvent imperceptibles à la conscience , parce qu’elles sont très courtes et d’un ordre t
it doigt ; voici à peu près ce qui adviendra : quelques-unes n’auront conscience d’aucune sensation ; d’autres éprouveront des sen
, tendance vers l’unité d’action, convergence. La concentration de la conscience et celle des mouvements, la diffusion des idées e
mental des mouvements dans l’attention consiste à maintenir l’état de conscience et à le renforcer. Puisqu’il s’agit d’un mécanism
’énergie disponible qui d’une part sert à maintenir ou à renforcer la conscience , d’autre part revient à son point de départ sous
centre renforcé à la périphérie et ainsi de suite. L’intensité de la conscience n’est que l’expression subjective de ce travail c
rte peu que ce dernier apport soit conscient ou non : ce n’est pas la conscience qui fait la besogne, elle en profite. On dira peu
attention. Il y a trois hypothèses possibles ; l’attention (l’état de conscience ) est cause des mouvements, ou elle en est l’effet
é, n’est plus l’attention. S’il reste quelque chose, c’est un état de conscience éphémère, l’ombre de ce qui a été. Nous espérons
sont ni des effets ni des causes, mais des éléments : avec l’état de conscience qui en est le côté subjectif, ils sont l’attentio
mme un géant, dans le struggle for Life qui existe entre les états de conscience . Peu à peu, l’état nouveau est classé, mis en con
ient toutes équivalentes pour lui et restent sur le même plan dans sa conscience , sans qu’aucune prédomine et entraîne une adaptat
ter et, de loin en loin, d’une femelle à féconder, s’imposent dans la conscience de l’animal avec des mouvements adaptés. L’attent
obscure : c’est l’étude du mécanisme intérieur par lequel un état de conscience est maintenu péniblement, malgré le struggle for
attention spontanée. Un état (ou un groupe d’états) prédomine dans la conscience parce qu’il est de beaucoup le plus fort ; et il
e est suscité dans la vie courante. Il naît, comme tout autre état de conscience , au gré des circonstances ; mais ce qui l’en dist
tiques,  se rappelle qu’il a un problème à résoudre, c’est un état de conscience quelconque ; s’il se met à l’œuvre et persiste, c
uère différentes du cas précédent. Mais, dans l’un et l’autre cas, la conscience ne connaît directement que deux choses : le dépar
l’œil ou du doigt, si léger qu’il soit, ressuscite la perception. La conscience n’est possible que par le changement ; le changem
aissance, parce qu’ils sont l’instrument de la loi fondamentale de la conscience , qui est la relativité, le changement. Nous en av
urs la vivacité hallucinatoire, mais est simplement esquissée dans la conscience . * 3° S’il est aisé d’établir l’existence d’éléme
tte entre les images antérieures de cet objet à qui prévaudra dans la conscience . Dans la conception d’une idée générale, il y a u
a une lutte entre diverses images génériques à qui prévaudra dans la conscience . C’est un extrait de deuxième ou troisième ordre.
générale d’homme ou de chien, si clic persiste tant soit peu dans la conscience , tend il prendre une forme concrète ; elle devien
, c’est la restitution au dehors, c’est l’évanouissement de l’état de conscience , la force nerveuse qui le produit se transformant
tion et leur maintien en activité, jusqu’à ce qu’ils aient amené à la conscience par l’irradiation de leur énergie toutes les idée
que nous appelons attention est plutôt une vis à fronte qui attire la conscience qu’une vis à tergo qui la pousse… La conscience e
fronte qui attire la conscience qu’une vis à tergo qui la pousse… La conscience est le résultat non la cause de l’excitation. Le
ion, il ne s’agit pas, comme on l’admet habituellement, de diriger la conscience ou l’attention sur l’idée, mais de donner à l’idé
nd on se prépare à entrer dans cet état pénible, on voit les états de conscience surgir par groupes ou par séries, car il n’y a pa
ce surgir par groupes ou par séries, car il n’y a pas plus d’états de conscience isolés que de mouvements isolés. Parmi eux, beauc
pas au but principal ou en détournent. Ici aussi il y a les états de conscience inutiles ou nuisibles à supprimer, si on le peut.
ste dans ce travail négatif par lequel les intrus sont expulsés de la conscience ou réduits à leur moindre intensité. Comment y pa
e une action d’arrêt exercée sur les éléments moteurs de ces états de conscience . Nous avons, en pareil cas, le sentiment très net
canisme fondamental de toute volition reste caché. Il n’entre dans la conscience que les deux termes extrêmes, le commencement et
oïdéisme) qui s’impose à une matière (le cours ordinaire des états de conscience ) ; son point de départ est dans le hasard des cir
instable ; si elles ne durent pas, l’attention s’évanouit. Un état de conscience étant ainsi devenu prépondérant, le mécanisme de
choisir les états appropriés, aies maintenir (par inhibition) dans la conscience eu sorte qu’ils puissent proliférer à leur tour,
timent de tension : dans le cas des souvenirs et des imagés,  j’ai la conscience que la tension se retire tout à fait des organes
et fait bien attention à l’état de sa respiration, il observe que sa conscience de l’effort coïncide avec une fixation des muscle
rigée par lui sur son doigt, il ne ressentira pas la moindre trace de conscience d’effort, jusqu’il ce que le doigt lui-même ait é
oujours présent, est laissé de côté ainsi que cela a été fait, que la conscience de l’effort, peut avoir quelque degré de plausibi
ns nécessaires de l’attention. Il n’est que leur répercussion dans la conscience . Il dépend de la quantité et de la qualité des co
oupe d’états, qui devient stable, fixe, qui ne peut être délogé de la conscience . Ce n’est plus un simple antagoniste de l’associa
es de se faire que dans un seul sens, qui emprisonne le courant de la conscience dans un lit étroit, sans qu’elle en puisse sortir
reprendre, et mille autres faits de ce genre, sans constituer pour la conscience un état d’obsession véritable, agissent par répét
ie du corps, le cœur, l’estomac, la vessie, les intestins, amène à la conscience des sensations insolites : ce qui est un cas de c
insolites : ce qui est un cas de cette loi générale que tout état de conscience vif tend à s’actualiser. Certains hommes ont à ce
e d’attraction s’est établi, qui peu à peu acquiert le monopole de la conscience . Alors c’est une préoccupation perpétuelle, une o
rement intellectuelle, qui restent le plus souvent renfermées dans la conscience ou qui ne se traduisent au dehors que par des act
ection qui l’égalait à la réalité. Mais lui, il avait toujours pleine conscience que les images qui étaient devant ses yeux n’étai
e plus, serait en contradiction avec les conditions d’existence de la conscience qui exige le changement. Le monoïdéisme absolu, s
loin. Le mécanisme de l’idée fixe consiste en associations d’états de conscience dans une direction unique — associations parfois
qui ont une intelligence vive et une culture peu commune, ont pleine conscience de l’absurdité de leur état : l’idée fixe leur ap
nstate : 1° Dans les deux cas, prédominance et intensité d’un état de conscience , mais bien supérieures dans le cas de l’idée fixe
ation est limite. Cet état d’exception dure peu dans l’attention ; la conscience revient spontanément à son état normal, qui est l
re, ce qui est l’équivalent objectif des perpétuels changements de la conscience . À l’état morbide, quelques éléments nerveux sont
le monoïdéisme complet, absolu, c’est-à-dire la parfaite unité de la conscience , qui ne consiste plus qu’on un seul état, sans ch
tracer cette marche ascendante de l’esprit vers l’unité absolue de la conscience , dont l’attention même la plus concentrée n’est q
escription étapes par étapes de cette concentration progressive de la conscience qui, partant de l’état ordinaire de diffusion, re
ation toujours croissante, ce rétrécissement incessant du champ de la conscience , décrit d’après une expérience personnelle. Il y
impressions et des images, dans « la vie du monde ». Traduisons : la conscience suit son cours ordinaire, normal. La première dem
uit un premier degré de concentration, ramène dans une voie unique la conscience dispersée. La seconde demeure est celle de l’« or
ngage extérieur. Le travail de concentration devient plus facile : la conscience n’a plus besoin de l’appui matériel des mots arti
ième moment, séparée par une nuance subtile et appréciable à la seule conscience du mystique. Jusqu’ici, il y a eu activité, mouve
n plus penser beaucoup, mais aimer beaucoup ». En d’autres termes, la conscience va passer de la forme discursive à la forme intui
s, elles n’ont répandu  que leurs premiers parfums. » La fixité de la conscience n’est pas complète, elle a des oscillations et de
stent en dehors… Quoique d’ordinaire on ne perde pas le sentiment [la conscience ] , il m’est arrivé d’en être entièrement privée :
s deux degrés d’extase. À son plus haut degré, l’abolition même de la conscience est atteinte par son excès d’unité. Cette interpr
ans l’intuition. Ce document psychologique nous a permis de suivre la conscience peu à peu jusqu’à son dernier degré de concentrat
souvent agitée et qui n’a été tranchée que théoriquement : Un état de conscience uniforme peut-il subsister ? Il semble que le tém
ponse affirmative. Certes, c’est une vérité positive et banale que la conscience ne vit que par le changement. Elle est reconnue d
très rares et pendant très peu de temps. Dans l’extase ordinaire, la conscience atteint son maximum de rétrécissement et d’intens
us les temps, sans se connaître, ont considéré l’unité parfaite de la conscience , l’ Ἔννοσις, comme la consommation suprême de l’e
ui qu’une fois, à l’âge de soixante-six ans44. À ce point extrême, la conscience ne peut longtemps durer : ce qu’ils déclarent. Ma
plique en réalité par des causes psychologiques et physiologiques. La conscience est placée en dehors de ses conditions nécessaire
un besoin continuel de parler, de crier, d’agir violemment. L’état de conscience se projette immédiatement au dehors. « Les maniaq
dent avec une telle rapidité qu’ils atteignent à peine le degré de la conscience complète et que souvent, pour le spectateur, le l
ue de nutrition, se traduit de deux manières : d’abord par un état de conscience sans intensité et sans durée ; ensuite par une in
physiologiques ; revenons au début et voyons ce qui se passe dans la conscience . Est-ce après boire qu’on est capable d’attention
t ; on se livre sans réserve : « In vino veritas ». Puis peu à peu la conscience s’obscurcit, ses états flottent indécis, sans con
ensation, une image, devient prédominante dans cette série d’états de conscience qui se déroulent, pendant les rêves, d’un cours r
ive se réduit à des besoins, tendances, désirs, accompagnés ou non de conscience . — Ces états impliquent toujours une innervation
tion superficielle et finale du phénomène, la seule qui entre dans la conscience . Ils sont les aiguilles de l’horloge, ils n’en so
appétit est l’essence même de l’homme… Le désir, c’est l’appétit avec conscience de lui-même  Il résulte de tout cela que ce qui f
incible besoin de boire, voler, incendier, tuer, se suicider. Pour la conscience , ces impulsions sont sans cause, sans motifs rais
la vie affective consiste dans les tendances, conscientes ou non (la conscience ne joue dans tout cela qu’un rôle subordonné)   c
trême limite ou qu’il doit subir un arrêt de développement. L’état de conscience concomitant peut indifféremment paraître ou dispa
e d’habitudes qui nous meuvent comme des automates, avec des états de conscience vagues et intermittents. Éliminons les périodes d
s surtout passifs, parce que l’ordre et la succession de nos états de conscience nous sont donnés du dehors et que leur série nous
r l’esprit, où l’on « ne pense à rien », c’est-à-dire où les états de conscience n’ont ni intensité ni détermination nette : la no
re une fois qu’elle n’existe que par le rétrécissement du champ de la conscience , ce qui équivaut à dire que, physiquement, elle s
e concert à l’exclusion des autres, il n’importe. L’état normal de la conscience suppose la diffusion avec travail cérébral dissém
leur et un sens que dans l’ordre des phénomènes physiques : l’état de conscience , l’événement intérieur (quelque idée qu’on s’en f
e, à moins qu’on entende par là les conditions physiques d’un état de conscience et elles seules. Soutenir qu’une attention puissa
30 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »
Chapitre deuxième Troubles et désagrégations de la conscience . L’hypnotisme et les idées-forces I. La folie,
x. Le rapport hypnotique et l’électivité. VI. Les dédoublements de la conscience . VII. Conclusion. I La folie, le sommeil natur
es ondes vibratoires qui se contrarient et s’annulent, il y a dans la conscience des idées et tendances qui se font opposition et
t tendances qui se font opposition et peuvent même se neutraliser. La conscience , elle aussi, est régie par deux grandes lois : co
a son parallèle dans l’opposition mutuelle (les idées qui fait que la conscience aperçoit plusieurs partis possibles. De là le pou
directeur du jugement et de la volonté. Ces lois du cerveau et de la conscience s’appliquent non seulement au sommeil naturel, ma
s autres : ce qui entraîne un rétrécissement simultané du champ de la conscience avec isolement artificiel de certaines idées. Cel
sé, ou encore l’existence de deux personnalités en une seule, de deux consciences . Nous pensons qu’il faudrait avoir d’abord épuisé
aturel est, pourrait-on dire, diffus, sans concentration stable de la conscience sur telles et telles représentations, sans direct
tive à l’enfant malade montre qu’une concentration et direction de la conscience demeure encore possible sur un point déterminé, c
e sommeil ordinaire, peut, dans l’hypnotisme lucide, avoir une claire conscience de ce qu’il fait. Selon l’école de Nancy, l’hypno
ltés est plus merveilleux encore que le rétrécissement du champ de la conscience . On ne peut donc savoir s’il ne se produit pas de
ondément différent de celui qui, à l’état normal, forme la base de la conscience personnelle. C’est ce que M. Pierre Janet a excel
mouvements (comme de tourner la page d’un livre) dont nous avons une conscience faible au moment même où nous les accomplissons,
is dont nous ne nous souvenons plus un instant après, parce que cette conscience n’a été en rien tirée à part du reste : nous n’av
science n’a été en rien tirée à part du reste : nous n’avons pas pris conscience de notre conscience même. Parfois, au moment où n
ien tirée à part du reste : nous n’avons pas pris conscience de notre conscience même. Parfois, au moment où nous accomplissons ma
us nous apercevons bien alors que nous le faisions et que nous avions conscience de le faire ; mais nous comprenons en même temps
e et fatale à une excitation extérieure ; mais, comme il subsiste une conscience spontanée et rapide, quoique trop peu intense pou
et d’actes corrélatifs se développe automatiquement, au milieu de ma conscience non pas vide, mais très pleine et presque tout en
du dehors ; c’est l’idée-force introduite par le magnétiseur dans une conscience qui s’y absorbe tout entière. À l’état normal, l’
out entière. À l’état normal, l’idée qui occupe le foyer visuel de la conscience est entourée d’une foule d’autres idées subconsci
artie ; même dans l’écorce cérébrale, les fonctions corrélatives à la conscience ne sont point entièrement supprimées ; mais ce qu
ution de l’ordre, l’idée reparaît tout à coup par association dans la conscience , sans que le moi du plein jour sache de quelles p
élatifs. On a ainsi, non l’absolue inconscience, mais le retour de la conscience à l’état presque « monoïdéique ». M. Delbœuf a mo
te idée contraire que l’hypnotiseur voulait introduire au foyer de la conscience . C’était la volonté sous forme d’idée fixe. Nouve
ssible pour la volonté, l’idée de liberté. Les hypnotisés ont souvent conscience de la folie des choses qu’on leur fait faire ; il
lever des autels comme à un dieu inconnu. L’hypnose est un état de la conscience où se réalise, dans sa plénitude, le règne des id
ience nous montre tout de suite ce phénomène important. Que, dans une conscience vide, survienne une sensation quelconque produite
phénomènes cataleptiques. En premier lieu, nous ne croyons pas que la conscience de la personne cataleptique puisse être propremen
qui exprime au dehors la résultante interne et mentale. En un mot, la conscience n’ayant plus dans son obscurité qu’une seule imag
impulsions ; celle-ci, à son tour, a pour cause un état général de la conscience , une direction générale de la volonté. Celle-ci e
t dans le monde extérieur. Dans l’état de monoïdéisme, de même que la conscience est réduite tout entière à une sensation, de même
ropres à montrer que le mental se retrouve au fond du physique. Notre conscience , à l’état de veille normale, est formée par un en
volonté et que tous leurs états retentissaient plus ou moins dans la conscience . Chez les animaux inférieurs, les fonctions rudim
s sensations, aujourd’hui affaiblies, n’en existent pas moins dans la conscience générale, confondues avec la masse des autres sen
c la masse des autres sensations. À l’origine, il est probable que la conscience de l’animal était avertie de tous les incidents d
dans la masse ; ils exécutent leur partie dans le concert vital de la conscience . Notre cœur n’est pas seulement dans notre poitri
tion entre les cerveaux et, par cela même, de communication entre les consciences . Entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé s’établit une
l est clair, cependant, que ce chuchotement produit son effet dans la conscience de tous les assistants, qui le remarqueraient s’i
t comme s’il n’existait pas. C’est un monopole, un accaparement de la conscience , une inhibition de tout le reste par l’idée-force
pnose est précisément la dépression des éléments prédominants dans la conscience normale et l’exaltation d’éléments qui, d’ordinai
s éléments subconscients ou, en quelque sorte, dans le sous-sol de la conscience , qui est le siège même du sommeil hypnotique. En
rit automatiquement la réponse à la question adressée, et elle n’a eu conscience ni de la demande ni de la réponse. On peut donc e
n et de la réponse qu’il y fait : le dialogue a lieu au-dessous de la conscience , claire du moi. Nous entrons maintenant dans un d
cerveaux particulièrement en sympathie. VI Les dédoublements de la conscience Il nous reste à étudier les dédoublements de l
s de la conscience Il nous reste à étudier les dédoublements de la conscience . Mais parlons auparavant de certains cas qui se r
d’autres psychologues portés à admettre dans un même individu trop de consciences et de personnalités. C’est même la tendance actue
actions automatiques comme preuve de l’existence en nous d’une double conscience . On peut, dit-il, compter des pas, additionner de
et sans savoir ce qu’on fait : ces actions appartiennent donc à une «  conscience inférieure. » — « Chaque homme, ajoute M. Dessoir
ous semble au contraire que la demoiselle anglaise avait parfaitement conscience de chercher une adresse, et que cette adresse, pa
moi. On admet volontiers aujourd’hui, comme éléments primitifs de la conscience , des états absolument détachés, sans aucun germe
e degré. Selon nous, une science plus avancée fera reconnaître que la conscience est, pour ainsi dire, essentiellement polarisée,
mière sensation du dernier des animaux : cette sensation enveloppe la conscience immédiate d’une action qu’il exerce au milieu d’u
en l’absence d’idées innées de causalité et probablement sans aucune conscience claire de l’espace. A plus forte raison, chez l’h
par des relations déterminées. Un phénomène analogue se passe dans la conscience de l’hypnotisé : il y a paralysie pour certaines
dées qui, à l’état de veille, sont dominantes ; il y a, au contraire, conscience des sons harmoniques qui accompagnaient le son pr
t le son principal. On a alors une transposition étrange des états de conscience , qui conservent cependant entre eux des rapports
r nous un nouvel aspect du cosmos. Lorsque, dans l’état anormal de la conscience , il reste encore un souvenir de l’ancien état, l’
e la veille, une sorte de rêve qui persiste comme accompagnement à la conscience distincte, une sorte de pensée machinale et crépu
ement ou même simultanément César et Napoléon, mais il y a dans notre conscience une fausse classification de nos souvenirs, mal r
complexes ne peuvent se conserver dans la mémoire et se rappeler à la conscience que par le moyen d’autres images plus maniables e
ent était à la mode : on voulait le voir partout, et on faisait de la conscience une sorte de feu follet promenant çà et là sa lue
utenu que la prétendue inconscience était ou un affaiblissement de la conscience ou un déplacement de la conscience, passant d’une
était ou un affaiblissement de la conscience ou un déplacement de la conscience , passant d’une partie de l’organisme à l’autre, o
d’une partie de l’organisme à l’autre, ou enfin un dédoublement de la conscience , qui changeait ainsi de forme et de support, mais
t ainsi de forme et de support, mais sans pouvoir disparaître. Et par conscience , nous entendions un état mental quelconque : sens
vie. On retrouve des états « psychiques », et même parfois de vraies consciences systématisées, des moi plus ou moins rudimentaire
que cet état n’existe point et qu’il ne soit pas toujours un état de conscience , c’est-à-dire de sensibilité et d’appétit. En out
’il ne tardera pas à régir aussi la psychologie. On découvrira que la conscience prend une foule de formes et de directions, comme
par reconnaître ce que nous avons proposé d’appeler l’ubiquité de la conscience . 174. C’est aussi l’opinion de Wundt. Voir son
de souvenirs. Mais, avant de recourir à ces divisions tranchées de la conscience , la psychologie nouvelle doit, dans une foule de
oit, dans une foule de cas, admettre une simple alternance d’états de conscience . Nous pouvons très bien faire, sinon deux choses
ation du pendule intérieur n’implique point une réelle division de la conscience en deux moi, le moi du sous-sol et le moi du prem
31 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre III. De la survivance des images. La mémoire et l’esprit »
’un des termes finit, où commence l’autre. C’est d’ailleurs ce que la conscience constate sans peine toutes les fois qu’elle suit,
ver un souvenir, d’évoquer une période de notre histoire ? Nous avons conscience d’un acte sui generis par lequel nous nous détach
si l’on ne commençait par définir la marque concrète, acceptée par la conscience , de la réalité présente. Qu’est-ce, pour moi, que
essence, sensori-moteur. C’est dire que mon présent consiste dans la conscience que j’ai de mon corps. Étendu dans l’espace, mon
ts psychologiques inconscients vient surtout de ce que nous tenons la conscience pour la propriété essentielle des états psycholog
sser d’être conscient, semble-t-il, sans cesser d’exister. Mais si la conscience n’est que la marque caractéristique du présent, c
e l’agissant, alors ce qui n’agit pas pourra cesser d’appartenir à la conscience sans cesser nécessairement d’exister en quelque m
n quelque manière. En d’autres termes, dans le domaine psychologique, conscience ne serait pas synonyme d’existence mais seulement
c’est-à-dire, en somme, impuissant. Quelque idée qu’on se fasse de la conscience en soi, telle qu’elle apparaîtrait si elle s’exer
ntester que, chez un être qui accomplit des fonctions corporelles, la conscience ait surtout pour rôle de présider à l’action et d
te que nous poursuivons depuis le début de ce travail. On veut que la conscience , même jointe à des fonctions corporelles, soit un
tient en droit qu’elle possède en fait, et que, dans le domaine de la conscience , tout réel est actuel. Mais rendez à la conscienc
s le domaine de la conscience, tout réel est actuel. Mais rendez à la conscience son véritable rôle : il n’y aura pas plus de rais
tres chambres de la maison, à autant de perceptions absentes de votre conscience et pourtant données en dehors d’elle. Elles ne se
t données en dehors d’elle. Elles ne se créent pas à mesure que votre conscience les accueille ; elles étaient donc déjà en quelqu
taient donc déjà en quelque manière, et puisque, par hypothèse, votre conscience ne les appréhendait pas, comment pouvaient-elles
’état inconscient ? D’où vient alors qu’une existence en dehors de la conscience nous paraît claire quand il s’agit des objets, ob
tion des deux lignes, est le seul qui soit donné actuellement à notre conscience . D’où vient que nous n’hésitons pas à poser la ré
equel nous arrivons à poser des réalités objectives sans rapport à la conscience et des états de conscience sans réalité objective
des réalités objectives sans rapport à la conscience et des états de conscience sans réalité objective, l’espace paraissant alors
me indéfinie, qui la contient : et cette expérience, absente de notre conscience puisqu’elle déborde l’horizon aperçu, n’en paraît
reste est pratiquement aboli. Alors, quand un souvenir reparaît à la conscience , il nous fait l’effet d’un revenant dont il faudr
ue sorte, quand je parle de l’existence des objets en dehors de toute conscience . Si je ne vois aucun inconvénient à supposer donn
complète ou de résurrection capricieuse tient simplement à ce que la conscience actuelle accepte à chaque instant l’utile et reje
ur que ma volonté se manifeste sur un point donné de l’espace, que ma conscience franchisse un à un ces intermédiaires ou ces obst
ce paraît impliquer deux conditions réunies : 1º la présentation à la conscience , 2º la connexion logique ou causale de ce qui est
logique ou d’un objet matériel consiste dans ce double fait que notre conscience les perçoit et qu’ils font partie d’une série, te
e d’une dérivation mathématique ; — en revanche, la présentation à la conscience est parfaite, un état psychologique actuel nous l
lois nécessaires ; mais alors l’autre condition, la présentation à la conscience , n’est jamais que partiellement remplie, car l’ob
psychologiques consistera tout entière dans leur appréhension par la conscience , et celle des phénomènes extérieurs, tout entière
ets matériels existants mais non perçus la moindre participation à la conscience , et aux états intérieurs non conscients la moindr
u’il suffirait d’ouvrir pour faire couler les images latentes dans la conscience . Mais si le cerveau ne peut servir à un pareil us
evrez lui transporter la continuité d’existence que vous refusez à la conscience , et faire de son passé une réalité qui se survit
ntraire, vous considérez le présent concret et réellement vécu par la conscience , on peut dire que ce présent consiste en grande p
sent pur étant l’insaisissable progrès du passé rongeant l’avenir. La conscience éclaire donc de sa lueur, à tout moment, cette pa
en évoque pas l’image. L’autre est la mémoire vraie. Coextensive à la conscience , elle retient et aligne à la suite les uns des au
us ne percevons jamais autre chose que notre passé immédiat, si notre conscience du présent est déjà mémoire, les deux termes que
venir présents. Il faut en effet, pour qu’un souvenir reparaisse à la conscience , qu’il descende des hauteurs de la mémoire pure j
surmontable que rencontrent chez lui, en se présentant au seuil de la conscience , les souvenirs inutiles ou indifférents. Vivre da
isir d’y vivre, et chez qui les souvenirs émergent à la lumière de la conscience sans profit pour la situation actuelle : ce n’est
l’action présente, il retrouvera la force de franchir le seuil de la conscience dans tous les cas où nous nous désintéresserons d
servir de nourriture. Faites maintenant un pas de plus ; imaginez une conscience rudimentaire comme peut être celle de l’amibe s’a
ction à des actions superficiellement différentes est le germe que la conscience humaine développe en idées générales. Qu’on réflé
la généralité. Cette idée de généralité n’était à l’origine que notre conscience d’une identité d’attitude dans une diversité de s
ntre eux, — celui-ci plutôt que celui-là, — émerge à la lumière de la conscience . Mais à cette question l’associationnisme ne peut
’activité du vouloir. Si les souvenirs errent, indifférents, dans une conscience inerte et amorphe, il n’y a aucune raison pour qu
, — ce qui revient, au fond, à reconnaître vaguement que les états de conscience ont des affinités les uns pour les autres. Mais c
tirerait, immobile, autour d’elle ; c’est par une dilatation de notre conscience tout entière, qui, s’étalant alors sur une plus v
forces mystérieuses, et l’on a encore contre soi le témoignage de la conscience , qui ne nous montre jamais des faits psychologiqu
la solidarité des faits psychologiques, toujours donnés ensemble à la conscience immédiate comme un tout indivisé que la réflexion
mais le double mouvement de contraction et d’expansion par lequel la conscience resserre ou élargit le développement de son conte
leurs moindres détails tous les événements de notre vie écoulée. Une conscience qui, détachée de l’action, tiendrait ainsi sous s
s représentations complètes de notre passé n’amène à la lumière de la conscience que ce qui peut s’encadrer dans l’état sensori-mo
ifs. Dans l’amnésie rétrograde, les souvenirs qui disparaissent de la conscience sont vraisemblablement conservés sur les plans ex
t que nous avons de la réalité présente consisterait en effet dans la conscience que nous prenons des mouvements effectifs par les
32 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
uvent le nom de moi au caractère, dont les profondeurs échappent à la conscience . Mais il ne suffit pas que la résolution résulte
les motifs et mobiles est un facteur capital de la résolution ; notre conscience ne se voit donc pas inerte, mais en train de diri
cas, déterminante, comment n’aurions-nous pas, dans la délibération, conscience du pouvoir de notre conscience, comment n’aurions
urions-nous pas, dans la délibération, conscience du pouvoir de notre conscience , comment n’aurions-nous pas l’idée de la puissanc
ni l’action de notre moi. De là un double effet : ces objets de notre conscience réfléchie nous paraissent exercer sur nous une in
origine l’antithèse fondamentale de l’interne et de l’externe, de la conscience et des objets auxquels elle s’applique, sans lesq
’épuiser ; car ces objets, à leur tour, en tant du moins qu’objets de conscience , n’existeraient pas sans la conscience. Il y a do
en tant du moins qu’objets de conscience, n’existeraient pas sans la conscience . Il y a donc là une antithèse de sujet et d’objet
là une antithèse de sujet et d’objet qui est la « forme » même de la conscience , ou plutôt sa nature constitutive, au-delà de laq
par les raisons ne peut remonter. En résulte-t-il qu’il y ait dans la conscience une réelle indétermination ? Non sans doute, mais
ndétermination relative aux raisons tirées des objets dont nous avons conscience . Il n’est pas étonnant que cette indétermination
Il n’est pas étonnant que cette indétermination relative confère à la conscience une indépendance proportionnelle par rapport à se
’idée de sa propre causalité. Mais, comme nous ne pouvons prendre une conscience claire et réfléchie de la réaction par laquelle n
née d’abord par des états psychiques qui ne sont pas tous amenés à la conscience claire, puis par notre nature psychique elle-même
sychique elle-même, dont nous ne pouvons donner de raison. Nous avons conscience d’être incités à l’action par le dedans et psychi
e de notre indépendance subjective. Donc, encore une fois, nous avons conscience de vouloir en vertu de raisons internes, partiell
hose d’absolu la partie des relations que nous n’apercevons pas d’une conscience claire, et nous nous attribuons le libre arbitre
sentons arbitrairement ; nous n’arrivons donc pas arbitrairement à la conscience de tel rapport entre les diverses directions jugé
nt inexplicable, qui n’a sa raison ni dans les raisons présentes à la conscience ni dans d’autres raisons cachées. Il existe alors
à dit M. Renouvier, est la fonction d’appeler ou de maintenir dans la conscience , ou d’éloigner de la conscience les idées de tout
ion d’appeler ou de maintenir dans la conscience, ou d’éloigner de la conscience les idées de toute nature ». Voilà ce qui semble
n de la volonté est ainsi d’appeler ou de maintenir les idées dans la conscience , autant dire que cette fonction est égale à zéro 
des rapports de succession ou de simultanéité entre certains états de conscience et leurs conditions, soit internes, soit externes
dans les causes. Enfin l’hétérogénéité absolue qu’on imagine dans la conscience est chimérique. Nous n’avons, prétend-on, aucune
ns l’idée de liberté psychologique et morale, telle que la conçoit la conscience de l’humanité, non telle que l’imaginent les aute
’y aura plus de conciliation à chercher. Mais est-ce là l’idée que la conscience humaine se fait de la liberté ? Est-ce sous cette
n’étudie pas l’influence de cette idée, qui, en fait, existe dans la conscience humaine ? Et l’indéterminisme, de son côté, n’est
que, au lieu de prendre pour point de départ les faits donnés dans la conscience humaine. L’homme s’est toujours cru libre, surtou
ble et l’impulsion consécutive ont beau être embrassées dans une même conscience , l’être a beau se trouver déterminé par quelque c
rme pousse, sans le savoir, un second terme mû sans le savoir. Par la conscience , un lien s’établit entre les deux termes, sans su
le mode de l’action contraignante exercée par la douleur échappe à la conscience . Il y a des raisons organiques qui font que la do
s et de mouvements expressifs, sans le concours de notre volonté ; la conscience constate ici et subit le résultat, sans apercevoi
técédente et l’impulsion conséquente. L’unité des deux termes dans la conscience est incomplète, puisqu’ils demeurent des extrémit
opre, son caractère d’agitation et de « perturbation » intérieure. La conscience n’embrasse donc alors en elle-même que des résult
eulement les différents termes sont embrassés dans l’unité d’une même conscience , mais encore le lien de ces termes entre eux et a
ndition de la liberté. Nous ne saurions cependant ériger cette pleine conscience de soi en complet équivalent de la liberté même.
uffit pas, comme on l’a prétendu, d’envelopper dans une même unité de conscience le déterminant et le déterminé pour qu’ils soient
son intensité à l’idée antérieurement dominante, car elle partage la conscience . Si cette idée nouvelle agit dans le même sens qu
er en nous une puissance consciente et intelligente ; donc, plus j’ai conscience , plus la puissance croit : l’idée même de la puis
condition l’idée même de notre liberté comme pouvoir de choisir avec conscience entre deux contraires, dont aucun ne peut se réal
aire équilibre à tous les motifs173 », et on prétend que nous avons «  conscience  » de ce pouvoir. Certes, il y a des cas où nous a
cience » de ce pouvoir. Certes, il y a des cas où nous avons en effet conscience d’un pouvoir réel, d’une force disponible qui peu
ême de sa liberté. Aussi la pleine liberté supposerait-elle la pleine conscience de soi. Tout ce qui est ou subconscient ou incons
ersonnelle. Plénitude de la connaissance objective et plénitude de la conscience subjective, tel est l’idéal de la volonté. Une de
térieure et à une perturbation nerveuse. J’embrasse dans mon unité de conscience tous les termes avec le lien de l’un à l’autre, e
le déterminant et le déterminé tendent à se confondre. C’est alors la conscience claire de mon vrai moi qui détermine ce moi : j’a
erminisme, ch. I. 170. Voir M. Bergson, les Données immédiates de la conscience . 171. M. Bergson, les Données immédiates de la c
ates de la conscience. 171. M. Bergson, les Données immédiates de la conscience , p. 118. 172. Définition que nous a attribuée M.
33 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »
ace, l’extensif de l’intensif, et, comme nous dirions aujourd’hui, la conscience de la perception extérieure, l’école empiristique
es, on doit faire table rase de l’impression qu’ils produisent sur la conscience et traiter les sensations comme des signes de la
rigine dans un compromis entre la qualité pure, qui est le fait de la conscience , et la pure quantité, qui est nécessairement espa
oi conserveriez-vous ce concept bâtard quand vous analysez le fait de conscience a son tour ? Si la grandeur, en dehors de vous, n
r, on nous invite à chercher de combien elle grandit. Et de ce que la conscience ne mesure pas la quantité intensive, il ne suit p
e reconstituer un état psychique par l’addition entre eux de faits de conscience distincts, et substituant le symbole du moi au mo
extérieures changent, mais leurs moments ne se succèdent que pour une conscience qui se les remémore. Nous observons en dehors de
ons constaté l’accord de la science et du sens commun. Ainsi, dans la conscience , nous trouvons des états qui se succèdent sans se
comme nous durons, et de mettre le temps dans l’espace. Mais si notre conscience introduit ainsi la succession dans les choses ext
vraie durée et la pure étendue. Mais quand il s’agit de nos états de conscience , nous avons tout intérêt à entretenir l’illusion
la représentation symbolique du moi avec le moi lui-même. Il jugea la conscience incapable d’apercevoir les faits psychologiques a
s états sont susceptibles de se reproduire dans les profondeurs de la conscience , comme les mêmes phénomènes physiques dans l’espa
éfractent : ainsi naîtraient d’un côté le moi phénomène, celui que la conscience aperçoit, et de l’autre les objets extérieurs. Le
milieu indifférent à ce qui le remplit. Mais si le temps, tel que la conscience immédiate l’aperçoit, était comme l’espace un mil
. Car si, par hasard, les moments de la durée réelle, aperçus par une conscience attentive, se pénétraient au lieu de se juxtapose
saire perdît toute espèce de signification, alors le moi saisi par la conscience serait une cause libre, nous nous connaîtrions ab
En présence de cet espace homogène nous avons placé le moi tel qu’une conscience attentive l’aperçoit, un moi vivant, dont les éta
xtérieurs des associations stables se formeront ; et peu à peu, notre conscience imitant le processus par lequel la matière nerveu
oup d’égards dans le domaine intemporel des choses en soi, dont notre conscience ne dépasse pas le seuil mystérieux. Mais il y aur
, à tous les moments de la durée, dans les profondeurs obscures de la conscience , que le sentiment même de la durée vient de là, e
e problème de la liberté. C’est la série tout entière de nos états de conscience hétérogènes qu’il faut considérer. En d’autres te
34 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
gasiner les souvenirs, mais simplement de choisir, pour l’amener à la conscience distincte par l’efficacité réelle qu’il lui confè
avec la nature. Il n’en est pas moins vrai que l’orientation de notre conscience vers l’action paraît être la loi fondamentale de
tre ces deux doctrines nous invoquons le même témoignage, celui de la conscience , laquelle nous montre dans notre corps une image
sur aucun des grands problèmes, et même, quand il arrive à la pleine conscience de son principe, s’abstient de les poser. — Le do
vons tenté autrefois l’application de cette méthode au problème de la conscience , et il nous a paru que le travail utilitaire de l
vement, tout à la fois, une image qui frappe ma vue et un acte que ma conscience musculaire saisit. Ma conscience me donne la sens
qui frappe ma vue et un acte que ma conscience musculaire saisit. Ma conscience me donne la sensation intérieure d’un fait simple
de ma main quand elle se déplace de A en B. Ce trajet est donné à ma conscience comme un tout indivisé. Il dure, sans doute ; mai
, qui coïncide d’ailleurs avec l’aspect intérieur qu’il prend pour ma conscience , est compacte et indivisée comme lui. Or, tandis
rait dans l’univers, et surtout on ne voit pas ce que signifierait la conscience que nous avons de nos propres mouvements. Dans sa
dans l’espace sur des causes profondes, analogues à celles que notre conscience croit saisir dans le sentiment de l’effort. Mais
es pas montré qu’il n’y a rien autre chose, dans ce sentiment, que la conscience des mouvements déjà effectués ou commencés à la p
ès avoir voulu le produire, et que le sens musculaire m’en apporte la conscience . C’est dire que je touche la réalité du mouvement
ous allons le voir, à l’idée de la continuité universelle. Science et conscience sont, au fond, d’accord, pourvu qu’on envisage la
ience et conscience sont, au fond, d’accord, pourvu qu’on envisage la conscience dans ses données les plus immédiates et la scienc
changent de place,) c’est-à-dire de rapport entre eux ? À côté de la conscience et de la science, il y a la vie. Au-dessous des p
vivre, c’est-à-dire, en réalité, d’agir. Déjà le pouvoir conféré aux consciences individuelles de se manifester par des actes exig
alité véritable et en quelque sorte indépendante. Ni la science ni la conscience ne répugneraient donc à cette dernière propositio
On se plaît à mettre les qualités, sous forme de sensations, dans la conscience , tandis que les mouvements s’exécutent indépendam
raient jamais que des mouvements ; par un processus mystérieux, notre conscience , incapable de les toucher, les traduirait en sens
miracle, d’un côté celui des mouvements dans l’espace, de l’autre la conscience avec les sensations. Et, certes, la différence re
oit pas être sans quelque analogie avec la continuité de notre propre conscience . Ne pouvons-nous pas concevoir, par exemple, que
e du mouvement est assez lent pour cadrer avec les habitudes de notre conscience , — comme il arrive pour les notes graves de la ga
us saisissons dans notre perception, tout à la fois, un état de notre conscience et une réalité indépendante de nous. Ce caractère
lleurs, mais que nous tenons pour essentiel. La durée vécue par notre conscience est une durée au rythme déterminé, bien différent
devra écarter les vibrations les unes des autres assez pour que notre conscience puisse les compter ou tout au moins en enregistre
d’années. Or, le plus petit intervalle de temps vide dont nous ayons conscience est égal, d’après Exner, à 2 millièmes de seconde
t que nous en soyons capables indéfiniment. Imaginons, en un mot, une conscience qui assisterait au défilé de 400 trillions de vib
ropre durée et le temps en général. Dans notre durée, celle que notre conscience perçoit, un intervalle donné ne peut contenir qu’
tant nous y fixons d’instants, autant elle a de parties ; et si notre conscience ne peut démêler dans un intervalle qu’un nombre d
plus rapides, mesureraient le degré de tension ou de relâchement des consciences , et, par là, fixeraient leurs places respectives
ntracté l’habitude utile de substituer à la durée vraie, vécue par la conscience , un temps homogène et indépendant ; mais d’abord
nsuite cette idée a pour elle, au fond, l’assentiment tacite de notre conscience . Ne nous arrive-t-il pas de percevoir en nous, pe
re tout entière ne tiendrait-elle pas en un temps très court pour une conscience plus tendue que la nôtre, qui assisterait au déve
soi, sur un nombre incalculable de moments. Mais si vous supprimez ma conscience , l’univers matériel subsiste tel qu’il était : se
our n’en plus considérer que la mobilité, cet acte indivisé que votre conscience saisit dans les mouvements que vous exécutez vous
nt ajouter dans la perception extérieure. — Rétablissez maintenant ma conscience , et, avec elle, les exigences de la vie : de très
de la perception, et plus généralement la question des rapports de la conscience avec la matière. Sans insister sur ces conséquenc
tour, qui met les mouvements dans l’espace et les sensations dans la conscience , ne peut rien découvrir de commun entre les modif
s alors qu’à parquer le mouvement dans l’espace, les qualités dans la conscience , et à établir entre ces deux séries parallèles, i
se rejoindre jamais, une mystérieuse correspondance. Rejetée dans la conscience , la qualité sensible devient impuissante à reconq
eloppent d’une égale obscurité, le phénomène de la perception, où une conscience enfermée en elle-même et étrangère à l’espace tra
la subjectivité des qualités sensibles tient justement à ce que notre conscience , qui commence par n’être que mémoire, prolonge le
r les contracter dans une intuition unique, une pluralité de moments. Conscience et matière, âme et corps entraient ainsi en conta
rtain côté, parce que notre perception, et par conséquent aussi notre conscience , semblaient alors participer de la divisibilité q
de l’objet perçu et du sujet qui perçoit, c’est parce que nous avons conscience de l’unité indivisée de notre perception, au lieu
ît être, par essence, indéfiniment divisible. De là l’hypothèse d’une conscience avec des sensations inextensives, placée en face
nouit. La matière étendue, envisagée dans son ensemble, est comme une conscience où tout s’équilibre, se compense et se neutralise
cations dans l’espace, de l’autre des sensations inextensives dans la conscience . De là l’impossibilité de comprendre comment l’es
elui qui fait de la durée une espèce d’absolu, et la met soit dans la conscience soit dans quelque chose qui participe de la consc
t soit dans la conscience soit dans quelque chose qui participe de la conscience . Pendant qu’une portion déterminée de cette durée
1863, p. 621 et suiv.). 105. Essai sur les données immédiates de la conscience , Paris, 1889, pp. 77 et 78. 106. Voir, à ce suj
35 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »
ans une sorte de solitude semblable à celle de Fichte, ce monde de la conscience , si ténébreux pour l’imagination, si fermé à la l
devinsse elle-même, que j’entrasse dans son intérieur, que j’en eusse conscience , et par conséquent qu’elle cessât de m’être extér
voyais du dehors au lieu de me voir du dedans, si, en un mot, dans la conscience du phénomène qui m’affecte n’était impliquée d’un
énomène qui m’affecte n’était impliquée d’une manière indissoluble la conscience même de l’être affecté ? De plus, comment pourrai
ion, sans solution de continuité, s’il n’y avait pas en moi, outre la conscience de cette pluralité phénoménale, la conscience d’u
it pas en moi, outre la conscience de cette pluralité phénoménale, la conscience d’une unité continue, qui est la trame de toute m
les attribue tous ensemble. Ce quelque chose de plus, sans lequel la conscience et par conséquent la connaissance seraient imposs
énomènes, il connaît son propre être : il plonge dans l’être, il en a conscience . Il sent en lui de l’être et du phénomène, du dem
tte union de l’un et du plusieurs rendue intérieure à soi-même par la conscience , et par une conscience continue. L’expérience int
plusieurs rendue intérieure à soi-même par la conscience, et par une conscience continue. L’expérience interne me donne non-seule
ire, même au sein du bonheur, à mesure que l’on avance en âge, par la conscience accumulée de la fatigue passée et la prévision ce
complètement absente, et que les premiers instincts accompagnés d’une conscience confuse ont dû coïncider avec l’éclosion même de
dira je ou moi, à ce moment tout fil conducteur nous fait défaut : la conscience , le souvenir, le témoignage, l’induction, l’analo
es conditions organiques auxquelles semble attachée la présence de la conscience se dissoudront un jour, et qu’avec elles disparaî
oudront un jour, et qu’avec elles disparaîtra tout signe extérieur de conscience . Cette disparition est-elle absolue, ou n’est-ell
est-elle absolue, ou n’est-elle qu’une transition à un autre état de conscience  ? C’est ce que l’intuition ne nous apprend pas, c
ter dans un autre moi. Ce n’est pas tout ; non-seulement l’esprit n’a conscience de lui-même que dans une portion limitée du temps
errée entre un avant et un après infinis, mais cette durée même de la conscience n’est pas continue. Elle a ou paraît avoir des in
susceptibles d’une infinité de degrés, sont comme des passages de la conscience à l’inconscience, sans qu’on puisse affirmer qu’i
vient l’âme dans ces états d’évanouissement, dans cette aliénation de conscience , dans cette perte et cet oubli de soi-même, en su
rien de sa profondeur ; son dernier fond est inaccessible. Il a bien conscience que ses phénomènes supposent une activité interne
mais au-dessous il plonge dans une nuit sans fond. L’esprit n’a nulle conscience d’être son tout à lui-même ; il n’a non plus null
a nulle conscience d’être son tout à lui-même ; il n’a non plus nulle conscience des attaches par lesquelles il tient à la dernièr
ses écrits (5 juillet 1851). M. Vacherot a également, dans l’article Conscience du Dictionnaire des sciences philosophiques, déve
36 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre II : L’intelligence »
pars dans son ouvrage, j’essayerai de l’indiquer en quelques mois. La conscience est le mode fondamental de l’activité intellectue
ce est le mode fondamental de l’activité intellectuelle. Mais qui dit conscience , dit changement, succession, série ; elle consist
ble est, au fond, une étude analytique de la conscience170. « Le mot conscience signifie la vie mentale avec ses diverses énergie
. Les attributs primitifs et fondamentaux de l’intelligence sont : la conscience de la différence, la conscience de la ressemblanc
damentaux de l’intelligence sont : la conscience de la différence, la conscience de la ressemblance et la rétentivité (retentivene
ensité. Pour bien comprendre la pensée de l’auteur, remarquons que la conscience ne se produit que par le changement. Tant que l’ê
e se produit que par le changement. Tant que l’être vivant n’a pas de conscience , il vit de la vie purement physiologique. Si nous
aginons en lui une seule et invariable sensation, il n’y a pas encore conscience . S’il y a deux sensations successives et entre el
on, moins encore, une différence d’intensité, alors il se produit une conscience plus ou moins claire : la vie psychologique est n
etient. La rétentivité est donc l’état qui succède immédiatement à la conscience de la différence. Elle consiste dans la persistan
ar contiguïté. La troisième propriété fondamentale de l’esprit est la conscience de la ressemblance (agreement). Une impression qu
impression revienne ensuite, alors nous le reconnaissons, nous avons conscience d’une ressemblance. C’est grâce à ce pouvoir de r
e, que se produit ce que nous appelons idées générales, principes. La conscience de la ressemblance est le fondement de l’abstract
t et l’association entre les semblables. Cette étude analytique de la conscience est, comme on le voit, identique en substance à c
me un changement d’impression est la condition indispensable de toute conscience , toute expérience mentale est nécessairement doub
roire que la connaissance ait autant d’étendue que la sensation ou la conscience . On peut dire que l’enfant sent tout ce qui entre
fant sent tout ce qui entre dans ses yeux ou ses oreilles, qu’il en a conscience  ; mais pour faire de tous ces éléments une connai
pressions visuelles et tactiles. Le sens de l’extériorité est donc la conscience d’énergies et d’activités particulières qui nous
peut le moins critiquer pour exprimer l’antithèse fondamentale de la conscience et de l’existence. Matière et esprit, externe et
sont les phases les mieux marquées de la pure subjectivité. Entre la conscience de l’étendue et la conscience d’un plaisir, il y
quées de la pure subjectivité. Entre la conscience de l’étendue et la conscience d’un plaisir, il y a la ligne de démarcation la p
aleur suppose le froid. En dernier ressort, la connaissance, comme la conscience , est une transition d’un état à un autre, et les
37 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre III : Théorie psychologique de la matière et de l’esprit. »
comme deux termes fondamentaux, irréductibles, à nous révélés par la conscience dès le commencement de la vie, tandis, que l’écol
nos sensations, et l’esprit la possibilité permanente de nos états de conscience  ; se rapprochant ainsi de Berkeley sur le premier
abilité, non-seulement les deux idées deviennent inséparables dans la conscience , mais les faits ou phénomènes qui correspondent à
ences de sensations, lesquelles, en supposant qu’il n’existât dans la conscience aucune intuition d’un monde extérieur, en produir
e. Nous ne savons pas ce qu’il est en dehors des manifestations de la conscience . Nous ne pouvons ni le connaître, ni l’imaginer,
l’imaginer, sous une forme autre que la succession de divers états de conscience . Il n’en est pas moins vrai que notre notion, d’e
lque chose de permanent par opposition au flux perpétuel des états de conscience que nous y rapportons. Ce « permanent » peut n’êt
mon esprit existe, même quand il ne sent pas, ne pense pas et n’a pas conscience de son existence. A quoi cela se réduit-il ? à cr
que l’analyse psychologique puisse résoudre. En effet, le courant de conscience qui constitue la vie phénoménale de l’esprit se c
’esprit, en apparence au moins, à n’être qu’une collection d’états de conscience , il semble que toute idée de substance disparaiss
ue ; mais que le tout se réduisant en dernière analyse à des états de conscience , on peut soutenir par suite que toute la réalité
upport. Mais si l’esprit est réduit aussi à une collection d’états de conscience sans substance aucune, on ne trouve plus rien de
u, M. Mill ne résout pas. Vous réduisez le moi à une série d’états de conscience , mais il faut quelque chose qui lie entre eux ces
mble admettre que le lien, « l’union organique », qui existe entre la conscience présente et la conscience passée, en constituant
« l’union organique », qui existe entre la conscience présente et la conscience passée, en constituant la mémoire, constitue auss
n monde où il n’y a, par hypothèse, que des attributs et des états de conscience sans liens connus qui les unissent, rien n’est pl
entre les esprits. De plus, il accorde au lien qui unit les états de conscience autant de réalité qu’aux états eux-mêmes. S’il es
amination, etc., ch. xii tout entier. 121. Littéralement ; un fil de conscience (thread of consciousness). 122. Appendice, p. 24
38 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »
age 14. C’est un fait attesté par l’observation, que, dans cette même conscience où il n’y a que des phénomènes, il se trouve des
des notions dont le développement régulier dépasse les limites de la conscience et atteint des existences. Arrêtez-vous le dévelo
tous les autres faits. Il faut ou révoquer en doute l’autorité de la conscience en elle-même, ou admettre intégralement cette aut
ttre intégralement cette autorité pour tous les faits attestés par la conscience . Comprenez-vous ? Pour moi, il me semble que je
quivoques, et comment des équivoques naissent les erreurs. On appelle conscience la connaissance que nous avons de nos sensations,
e la première espèce, et de faire rentrer la raison contestée dans la conscience incontestée. Au moyen d’une équivoque, M. Cousin
t mal écrit. Il change dans la première phrase le sens naturel du mot  conscience . On ne peut pas dire que les phénomènes ou événem
t pas dire que les phénomènes ou événements intérieurs soient dans la conscience  ; ils sont l’objet de la conscience ; une sensati
nements intérieurs soient dans la conscience ; ils sont l’objet de la conscience  ; une sensation, un souvenir, ne sont pas dans la
et de la conscience ; une sensation, un souvenir, ne sont pas dans la conscience  ; la conscience ne contient pas ces opérations, e
nce ; une sensation, un souvenir, ne sont pas dans la conscience ; la conscience ne contient pas ces opérations, elle les aperçoit
non plus que les notions ou connaissances de la raison soient dans la conscience . Elle ne les renferme pas, elle les constate ; el
e. En disant que les axiomes et les notions de la raison sont dans la conscience , et font partie de la conscience, il leur attribu
es notions de la raison sont dans la conscience, et font partie de la conscience , il leur attribue l’autorité et la certitude de l
e de la conscience, il leur attribue l’autorité et la certitude de la conscience  ; comme la conscience a toujours passé pour infai
leur attribue l’autorité et la certitude de la conscience ; comme la conscience a toujours passé pour infaillible, la raison, par
nçai davantage, et c’est par l’observation que, dans l’intimité de la conscience et à un degré où Kant n’avait pas pénétré, sous l
échissant point elle-même, passe inaperçue dans les profondeurs de la conscience , mais y est la base véritable de ce qui, plus tar
e tombe en ruine ; c’est que je me suis enfoncé dans l’intimité de la conscience , à un degré où vous n’avez pas pénétré27. » Je m
 : Page 16. Les faits volontaires sont seuls marqués aux yeux de la conscience du caractère d’imputabilité et de personnalité.
straction personnifiée, douée d’yeux, changée en témoin, et nommée la conscience . Il sera tout effarouché par les deux terribles s
alors qu’il s’écrie, sauf à s’en repentir plus tard : « Le Dieu de la conscience n’est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire, rel
39 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »
erficiels de tendances plus profondes encore. Entre la mobilité et la conscience il y a un rapport évident. Certes, la conscience
re la mobilité et la conscience il y a un rapport évident. Certes, la conscience des organismes supérieurs paraît solidaire de cer
mouvements entre lesquels il a le choix, plus lumineuse aussi est la conscience qui les accompagne. Mais ni cette mobilité, ni ce
ompagne. Mais ni cette mobilité, ni ce choix, ni par conséquent cette conscience n’ont pour condition nécessaire la présence d’un
utres éléments anatomiques ; et il serait aussi absurde de refuser la conscience à un animal, parce qu’il n’a pas de cerveau, que
plus humble est conscient dans la mesure où il se meut librement. La conscience est-elle ici, par rapport au mouvement, l’effet o
té motrice qui l’entretient, et, dès que cette activité disparaît, la conscience s’atrophie ou plutôt s’endort. Chez des Crustacés
ntres nerveux toute l’activité consciente, on peut conjecturer que la conscience est plus faible encore chez des animaux de ce gen
ore il faudrait se garder des distinctions radicales. Inconscience et conscience ne sont pas deux étiquettes qu’on puisse coller m
l’une sur toute cellule végétale, l’autre sur tous les animaux. Si la conscience s’endort chez l’animal qui a dégénéré en parasite
éveille dans l’exacte mesure où le végétal a reconquis cette liberté. Conscience et inconscience n’en marquent pas moins les direc
ux règnes, en ce sens que, pour trouver les meilleurs spécimens de la conscience chez l’animal, il faut monter jusqu’aux représent
élevés de la série, au lieu que, pour découvrir des cas probables de conscience végétale, il faut descendre aussi bas que possibl
dans cette mesure, nous définirions l’animal par la sensibilité et la conscience éveillée, le végétal par la conscience endormie e
nimal par la sensibilité et la conscience éveillée, le végétal par la conscience endormie et l’insensibilité. En résumé, le végéta
évolué dans le sens de l’activité locomotrice et par conséquent d’une conscience de plus en plus ample, de plus en plus distincte.
celle-ci se dégage et reconquiert la place perdue. La mobilité et la conscience de la cellule végétale ne sont pas à ce point end
té et son insensibilité, de là les animaux avec leur mobilité et leur conscience . Point n’est besoin, d’ailleurs, pour expliquer c
distingue de l’animal par la fixité et l’insensibilité, mouvement et conscience sommeillent en elle comme des souvenirs qui peuve
es mouvements et parfois l’immobilisait. Si le végétal a renoncé à la conscience en s’enveloppant d’une membrane de cellulose, l’a
l’état pur. Nous disions que, dans la plante, peuvent se réveiller la conscience et la mobilité de l’animal qui se sont endormies
ais quelques éclaircissements sont d’abord nécessaires au sujet de la conscience en général. On s’est demandé jusqu’à quel point l
marquée, entre deux espèces d’inconscience, celle qui consiste en une conscience nulle et celle qui provient d’une conscience annu
elle qui consiste en une conscience nulle et celle qui provient d’une conscience annulée. Conscience nulle et conscience annulée s
une conscience nulle et celle qui provient d’une conscience annulée. Conscience nulle et conscience annulée sont toutes deux égal
e et celle qui provient d’une conscience annulée. Conscience nulle et conscience annulée sont toutes deux égales à zéro ; mais le
ent et se neutralisent. L’inconscience d’une pierre qui tombe est une conscience nulle : la pierre n’a aucun, sentiment de sa chut
t semblable à la représentation et s’y insère si exactement qu’aucune conscience ne peut plus déborder. La représentation est bouc
l’accomplissement de l’acte est arrêté ou entravé par un obstacle, la conscience peut surgir. Elle était donc là, mais neutralisée
e l’acte à la représentation est précisément ici ce que nous appelons conscience . En approfondissant ce point, on trouverait que l
ppelons conscience. En approfondissant ce point, on trouverait que la conscience est la lumière immanente à la zone d’actions poss
une action réelle (comme dans une délibération qui n’aboutit pas), la conscience est intense. Là où l’action réelle est la seule a
activité du genre somnambulique ou plus généralement automatique), la conscience devient nulle. Représentation et connaissance n’e
ématisés dont le dernier est déjà préformé dans le premier, et que la conscience pourra d’ailleurs en jaillir au choc d’un obstacl
n jaillir au choc d’un obstacle. De ce point de vue, on définirait la conscience de l’être vivant une différence arithmétique entr
eut dès lors présumer que l’intelligence sera plutôt orientée vers la conscience , l’instinct vers l’inconscience. Car, là où l’ins
btenir voulu par la nature, une faible part est laissée au choix : la conscience inhérente à la représentation sera donc contre-ba
déficit de l’instinct, la distance de l’acte à l’idée, qui deviendra conscience  ; et la conscience ne sera alors qu’un accident.
nct, la distance de l’acte à l’idée, qui deviendra conscience ; et la conscience ne sera alors qu’un accident. Elle ne souligne es
érence de degré plutôt que de nature. Tant qu’on ne s’attache qu’à la conscience , on ferme les yeux sur ce qui est, au point de vu
Elle s’extériorise en démarches précises au lieu de s’intérioriser en conscience . Il n’en est pas moins vrai que la conduite de l’
’effort pratiquement utile, un surplus de force à dépenser. C’est une conscience qui s’est déjà, virtuellement, reconquise sur ell
, l’instinct procède, si l’on peut parler ainsi, organiquement. Si la conscience qui sommeille en lui se réveillait, s’il s’intéri
les instincts primaires sont donc réellement des processus vitaux. La conscience virtuelle qui les accompagne ne s’actualise le pl
vient de naître. Comment ne pas voir que la vie procède ici comme la conscience en général, comme la mémoire ? Nous traînons derr
aussi d’intelligence, quelque chose de ce qui doit se passer dans la conscience d’un insecte agissant par instinct. L’évolution n
et le reste des vivants, par la dilatation qu’elle obtiendra de notre conscience , elle nous introduira dans le domaine propre de l
suspendue à la théorie de la connaissance. Mais, d’autre part, si la conscience s’est scindée ainsi en intuition et intelligence,
même temps que de suivre le courant de la vie. Le dédoublement de la conscience tiendrait ainsi à la double forme du réel, et la
que l’étude empirique de l’évolution. C’est seulement en regardant la conscience courir à travers la matière, s’y perdre et s’y re
sser en revue nous suggéreraient l’idée de rattacher la vie soit à la conscience même, soit à quelque chose qui y ressemble. Vi
à la conscience même, soit à quelque chose qui y ressemble. Vie et conscience . Place apparente de l’homme dans la nature Dan
s la nature Dans toute l’étendue du règne animal, disions-nous, la conscience apparaît comme proportionnelle à la puissance de
faut remarquer que les choses se passeraient exactement de même si la conscience , au lieu d’être effet, était cause. On pourrait s
On pourrait supposer que, même chez l’animal le plus rudimentaire, la conscience couvre, en droit, un champ énorme, mais qu’elle e
el, desserrerait ainsi l’étau, et laisserait plus librement passer la conscience . Dans cette seconde hypothèse, comme dans la prem
conscience. Dans cette seconde hypothèse, comme dans la première, la conscience serait bien l’instrument de l’action ; mais il se
l serait encore plus vrai de dire que l’action est l’instrument de la conscience , car la complication de l’action avec elle-même e
ême et la mise aux prises de l’action avec l’action seraient, pour la conscience emprisonnée, le seul moyen possible de se libérer
nt choisir entre les deux hypothèses ? Si la première était vraie, la conscience dessinerait exactement, à chaque instant, l’état
il y aurait bien solidarité et interdépendance entre le cerveau et la conscience , mais non pas parallélisme : plus le cerveau se c
es actions possibles entre lesquelles l’organisme a le choix, plus la conscience devra déborder son concomitant physique. Ainsi, l
é la même ; pourtant le souvenir devra être tout autre chose dans une conscience d’homme que dans une conscience de chien. Chez le
devra être tout autre chose dans une conscience d’homme que dans une conscience de chien. Chez le chien, le souvenir restera capt
lus grand nombre de mécanismes aux prises entre eux, aura permis à la conscience de se dégager de l’étreinte des uns et des autres
umer à une véritable idée. Tout se passe comme si un large courant de conscience avait pénétré dans la matière, chargé, comme tout
rant de conscience avait pénétré dans la matière, chargé, comme toute conscience , d’une multiplicité énorme de virtualités qui s’e
ois infiniment ralenti et infiniment divisé. D’une part, en effet, la conscience a dû s’assoupir, comme la chrysalide dans l’envel
ouvait se faire de deux manières différentes. La vie, c’est-à-dire la conscience lancée à travers la matière, fixait son attention
abord, semble bien préférable à l’intelligence, puisque la vie et la conscience y restent intérieures à elles-mêmes. Mais le spec
montre qu’elle ne pouvait aller bien loin. Du côté de l’intuition, la conscience s’est trouvée à tel point comprimée par son envel
ir. De ce côté, l’horizon s’est tout de suite fermé. Au contraire, la conscience se déterminant en intelligence, c’est-à-dire se c
qui sommeillent encore en elle. De ce point de vue, non seulement la conscience apparaît comme le principe moteur de l’évolution,
motrices et, par là, en domptant l’automatisme, mettre en liberté la conscience . On sait quels vastes territoires le langage occu
ore être mis aux prises les uns avec les autres : pendant ce temps la conscience , qui eût été entraînée et noyée dans l’accompliss
’on voulait s’exprimer en termes de finalité, il faudrait dire que la conscience , après avoir été obligée, pour se libérer elle-mê
40 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »
erception, deux aspects : d’une part, l’impression brute faite sur la conscience , d’autre part, la prise de possession de cette im
fur et à mesure, instantanément. Ce dernier est donc en avance sur la conscience , et s’il se manifeste à elle brusquement, il lui
ons que la fausse reconnaissance implique l’existence réelle, dans la conscience , de deux images, dont l’une est la reproduction d
rsonne ou d’une autre qui lui ressemblait : peut-être n’est-il que la conscience vague et presque éteinte de ce souvenir, avec, en
peut pas être celui de la reconnaissance normale, errant à travers la conscience et se trompant de destination. Étant spécial, il
s de tension ou de ton dans la vie psychologique. Nous disions que la conscience est d’autant mieux équilibrée qu’elle est plus te
ces états, on indiquera purement et simplement ce qui a disparu de la conscience . Ils consistent en une absence. Tout le monde y v
uer avec précision, dans des cas où rien de visible n’a disparu de la conscience , en quoi la conscience est diminuée. Nous avons e
s des cas où rien de visible n’a disparu de la conscience, en quoi la conscience est diminuée. Nous avons esquissé autrefois une t
sions qu’à côté de la diminution qui porte sur le nombre des états de conscience , il en est une autre qui intéresse leur solidité
ercent dans le rêve sont plus naturelles que celles de la veille : la conscience s’y amuse à percevoir pour percevoir, à se souven
nous parlons de nos souvenirs, nous pensons à quelque chose que notre conscience possède ou qu’elle peut toujours rattraper, pour
s, d’autre part, pour abréger, de donner le nom de perception à toute conscience de quelque chose de présent, aussi bien à la perc
uvenir se profile à ses côtés, comme l’ombre à côté du corps. Mais la conscience ne l’aperçoit pas d’ordinaire, pas plus que notre
e du souvenir des choses pendant que nous tenons les choses mêmes. La conscience pratique écartant ce souvenir comme inutile, la r
s que nous appelons communément de ce nom et qui ne se dessinent à la conscience qu’une fois leur objet disparu. Et pourtant il ne
tration d’états qui se fondent et même s’identifient ensemble dans la conscience immédiate, mais qui n’en sont pas moins logiqueme
qui n’en sont pas moins logiquement incompatibles entre eux et que la conscience réfléchie se représentera dès lors par un dédoubl
e par là qu’il éprouve un sentiment de dualité, mais accompagné de la conscience qu’il s’agit d’une seule et même personne. D’autr
e sentiment de la différence des cadres entoure, comme une frange, la conscience que je prends de l’identité des images et me perm
rdinaires. D’une manière générale, en droit, le passé ne revient à la conscience que dans la mesure où il peut aider à comprendre
venir. On concevrait même que rien de tout cela ne se manifestât à la conscience , et que la conclusion seule apparût, je veux dire
ses se passent probablement chez la plupart des animaux. Mais plus la conscience se développe, plus elle éclaire l’opération de la
par contiguïté, qui est le but. Celle-là, une fois installée dans la conscience , permet à une foule de souvenirs de luxe de s’int
éterminé les lois du rappel ; elles seules détiennent les clefs de la conscience , et les souvenirs de rêve ne s’introduisent qu’en
venirs exerce à tout instant une poussée du fond de l’inconscient, la conscience attentive à la vie ne laisse passer, légalement,
ssement temporaire de l’attention générale à la vie : le regard de la conscience , ne se maintenant plus alors dans sa direction na
résent est surtout une anticipation de notre avenir. La vision que la conscience réfléchie nous donne de notre vie intérieure est
bile ; elle s’arrête à une conception statique de la réalité. Mais la conscience immédiate saisit tout autre chose. Immanente à la
ssitôt, et, pendant tout le temps que nous agissons, nous avons moins conscience de nos états successifs que d’un écart décroissan
alors comme nouveau, et il l’est en effet ; jamais, jusque-là, notre conscience n’en avait fait un point d’arrêt ; elle le traver
de la fausse reconnaissance dans un arrêt momentané de notre élan de conscience , arrêt qui ne change rien, sans doute, à la matér
quoi le souvenir du présent attend-il, pour se révéler, que l’élan de conscience faiblisse ou s’arrête ? Nous ne savons rien du mé
-nous la totalité des souvenirs inconscients comme pressant contre la conscience — celle-ci ne laissant passer, en principe, que c
re d’une perception : le souvenir du présent pénétrerait donc dans la conscience s’il pouvait s’insinuer dans la perception du pré
n. Dès que l’arrêt se produit, la fausse reconnaissance arrive sur la conscience , la recouvre pendant quelques instants et retombe
ire par un passage définitif de l’état de veille à l’état de rêve, la conscience localise le mal sur quelques points où elle ménag
ner sur lui-même en le poussant indéfiniment dans l’avenir. L’élan de conscience , qui manifeste l’élan de vie, échappe à l’analyse
41 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
ur prête ainsi une continuité interne, une unité de but, une unité de conscience . En résumé, c’est la coïncidence primitive de la
ine consciente. L’attention n’est plus nécessaire. Il ne reste qu’une conscience spontanée qui passe comme un éclair et ne produit
mécaniques paraissent s’accomplir dans l’être vivant en dehors de la conscience centrale. Il est probable, cependant, puisqu’ils
ulement la résultante des mouvements organiques qui s’exprime dans la conscience , non les mouvements composants. Aux impulsions p
ncer, c’est que, tandis que le mouvement involontaire se produit sans conscience antécédente du mouvement à faire, le mouvement vo
ment volontaire ne se produit qu’après qu’il a été représenté dans la conscience . » Selon nous, cette première caractéristique es
Il faut donc tout au moins que la représentation du mouvement dans la conscience soit la condition déterminante du mouvement même.
riginal. Au point de vue de la série des causes et effets, nous avons conscience d’être, par notre idée, par notre désir, par l’ef
ffet ; au point de vue de la série des moyens et des fins, nous avons conscience d’avoir en nous-mêmes une idée et un désir consti
naît, d’une part, de profondeurs étrangères à notre pensée et à notre conscience claire, d’autre part, d’idées objectives qui s’im
indépendance subjective qui devient le motif directeur de l’acte : la conscience du moi se voit donc produire elle-même la volitio
ontraire, la réaction de l’intelligence sur le désir a nécessairement conscience de soi et se voit elle-même à l’œuvre. Cette réac
ligence. On comprend de même qu’un désir excessif enlève à l’homme la conscience de sa propre personnalité par la fascination de l
el. Il n’est donc pas étonnant que la volition énergique produise une conscience énergique de la personnalité, puisque c’est l’idé
emier moyen et dernière fin ; 4° quand il a, pour toutes ces raisons, conscience de son indépendance par rapport aux objets dont l
ême, par illusion d’optique, absolument libre. La volonté implique la conscience de la causalité appartenant au sujet en tant que
lité présente et des conditions de la réalité future. En tout cas, la conscience qui voit l’idée de l’objet désiré amener, par la
a là une question métaphysique en dehors de la psychologie, et que la conscience pratique ne se pose pas. Quel que soit le mode de
l’idée d’une chose arrive à faire exister cette chose même et qu’il a conscience de son rôle décisif dans la série des conditions.
ale, laquelle, étant consciente de soi et ne s’exerçant que par cette conscience même, mérite bien de s’appeler, au sens le plus c
ndant la délibération et par la délibération même, conséquemment à la conscience qu’il a eue de soi et de ses rapports avec les au
onique, mais encore intellectuelle, esthétique, morale et sociale. La conscience réfléchie de tous ces rapports modifie l’intensit
appétition qui acquiert assez d’intensité et de durée pour occuper la conscience d’une manière presque exclusive, conséquemment po
qui produit un courant nerveux dans le même sens. Puis, prenant mieux conscience de ce qui se passe en lui, il agit sous l’idée de
e des idées et appétitions, c’est-à-dire des effets accumulés dans la conscience par les objets extérieurs (facteurs objectifs) et
, il n’en résulte point que ce jugement demeure inutile. Vouloir avec conscience et en se disant à soi-même : « Je veux tel ou tel
elles qui disparaîtraient si on agissait les yeux fermés. De plus, la conscience de la volition présente, en la fixant dans la mém
l’ensemble même des motifs et mobiles, tels qu’ils apparaissent à la conscience réfléchie, ne contient pas encore cette explicati
surgir des profondeurs de notre organisme pour arriver ensuite à une conscience plus ou moins claire de soi. Et nous appelons la
e organisme doit envelopper une infinité d’éléments. D’autre part, la conscience enveloppe une infinité de petites perceptions et
chique et ne l’éclaire pour nous qu’imparfaitement. Les phénomènes de conscience étant au sommet de l’échelle dans l’évolution, to
42 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »
Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion I. La formule bovaryque,
méthode d’investigation philosophique. — II. L’image projetée dans la conscience par l’éducation, principal moyen du Bovarysme. — 
ère vue, la faculté de se concevoir autre apparaît liée au fait de la conscience  : il s’agit ici de la conscience psychologique, u
ir autre apparaît liée au fait de la conscience : il s’agit ici de la conscience psychologique, un miroir où se viennent refléter
refléter les images des réalités. Or, il arrive que chez l’homme, la conscience possède la propriété, à un degré beaucoup plus él
première vue encore, il semble que l’apparition de ces images dans la conscience comporte un pouvoir d’excitation de l’énergie ind
s de l’évolution humaine. Voici l’image projetée et miroitant dans la conscience , pourvue d’un pouvoir de causalité : elle fascine
à l’instigation de celles de ces images qui furent projetées dans sa conscience par des activités étrangères. Il importe de remar
re en concours ou en conflit avec les images que font briller dans sa conscience l’exemple d’abord, puis l’enseignement moral, l’i
e par l’éducation sur l’être héréditaire est l’image projetée dans la conscience et s’y comportant à la façon d’un magnétiseur. En
’un magnétiseur. Encore faut-il préciser la nature de cette image. La conscience de l’homme, a-t-on dit, se distingue de celle de
indrie et gaspillée. Car les buts inaccessibles sont projetés dans sa conscience en même temps que des buts saisissables, et, dans
, représenté par l’éducation, fait-il apparaître dans le miroir de la conscience , parmi toutes les images-notions dont il est déte
et les images étrangères sont-elles représentées dans le miroir de la conscience , sous des dehors plus séduisants, avec plus de fo
43 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
ntime. Car, si l’on rencontre des doutes jusque dans le domaine de la conscience sur la réalité de certains phénomènes psychiques,
xpérience les enseignements intimes et plus ou moins personnels de la conscience . Mais faut-il délaisser ces enseignements pour la
une question de statistique ? Faut-il fermer désormais le livre de la conscience , et n’ouvrir à la curiosité des moralistes que le
un des caractères de la première classe. Mais, de l’histoire ou de la conscience , qui en fait foi ? Évidemment la conscience. Et c
s, de l’histoire ou de la conscience, qui en fait foi ? Évidemment la conscience . Et c’est parce que l’analyse psychologique ne co
plutôt qu’un principe éternel ? C’est donc au témoignage direct de la conscience qu’il faut recourir pour s’assurer que tel caract
ainsi que l’historien qui n’éclaire pas son sujet des lumières de la conscience arrive inévitablement à faire de toutes les insti
s œuvres de ce genre, elle ne pourrait pas remplacer l’observation de conscience . Elle serait en mesure de définir d’une manière s
proprement dite. Elle ne s’enferme point dans le for inférieur de la conscience pour y saisir l’être humain lui-même, le sujet et
aies, en partie fausses et contradictoires au propre témoignage de la conscience . Sans vouloir les suivre dans le développement de
gretter que la psychologie de notre temps ait abandonné la voie de la conscience , qui a toujours été celle des grandes révélations
ropre à nous révéler. Stuart Mill l’a dit avec une grande raison : la conscience ne peut pas plus apprendre à un homme à quelle lo
r un paradoxe, réfuté d’avance par le bon sens et le témoignage de la conscience , pourvu qu’on voie dans la sensation non plus le
n’est pas réellement libre ? Que l’observateur placé en dehors de la conscience en juge ainsi, rien de plus naturel. Ne pouvant v
pour cela ? Les moralistes de l’école expérimentale diraient oui. La conscience du genre humain a toujours cru le contraire. Et c
a conscience du genre humain a toujours cru le contraire. Et c’est la conscience qui a raison contre la science, parce qu’elle est
ré avec une irrésistible évidence : si l’expérience vise aux lois, la conscience seule peut viser aux causes. « Reconnaissons dès
rappelé les observateurs de la nature humaine aux enseignements de la conscience . Aux écoles française, anglaise, écossaise, qui t
iat, direct, intime, qui fait le caractère propre de l’observation de conscience  ; à la recherche plus ou moins laborieuse des loi
our l’homme, à titre de sujet pensant, actif et libre, c’est avoir la conscience , la propriété de soi. Jouir de son bon sens ou de
Et c’est parce qu’il applique à l’observation de l’homme l’œil de la conscience , que Maine de Biran, sans renouveler l’hypothèse
ole, dans les enseignements de cette expérience intime qu’on nomme la conscience . Alors on entend la définition de l’être par Leib
acent devant la réalité ; le lecteur se sent, se reconnaît tel que sa conscience l’avait toujours révélé à lui-même. Il retrouve c
de douter de cette liberté si le remords n’en attestait l’invincible conscience , qui ne reconnaît sa propre nature prise sur le f
lle nécessité qui en fait le caractère ? On n’arrachera jamais de nos consciences , ainsi éclairées, le sentiment des attributs qui
ibuts qui nous distinguent des forces de la nature. Psychologie de la conscience , psychologie de l’expérience, voilà les deux gran
’expérience appartient la recherche des lois ; à la psychologie de la conscience revient l’intuition des causes. Les lois des phén
s l’ordre des choses physiques, tombent au contraire sous l’œil de la conscience et peuvent être étudiées et soumises à l’analyse
une conclusion qui dépasse la portée de sa méthode. Si l’école de la conscience soutient la liberté d’indifférence, la volonté sa
prétend tirer la science entière de l’homme des simples données de la conscience . Égale erreur, égale impuissance de part et d’aut
44 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »
t pour indécomposables et primitives les émotions que l’analyse de la conscience donne comme telles. Cependant les psychologistes
psychologistes savent bien qu’il y a des actes intellectuels, que la conscience nous donne comme simples et indécomposables, et q
ainsi : « Quand une impression est accompagnée de sentiment ou d’une conscience quelconque, les courants excités se répandent lib
« Elle constitue un appui considérable à la doctrine de l’unité de la conscience . Plusieurs excitations nerveuses peuvent bien coe
nerveuses peuvent bien coexister ; mais elles ne peuvent affecter la conscience que successivement, chacune à son tour. » C’est
sonne le produire. La seconde, c’est la tendance à prendre un état de conscience par le moyen des états corporels qui l’accompagne
et il semble qu’au moins dans un traité analytique des phénomènes de conscience , on ne peut l’entendre autrement. Tous nos sens,
gaieté, en nous affranchissant d’une contrainte ou en accroissant la conscience de notre énergie, produit une émotion agréable do
et c’est de là que résultent les états successifs qui constituent la conscience . Les sensations excitent des idées et des émotion
ieillard sous un lourd fardeau, nous verrons qu’ici les deux états de conscience , quoique opposés, sont de même masse, et que par
l’offenseur. Un troisième pouvoir qui implique l’obligation, c’est la conscience , qui est une ressemblance idéale de l’autorité pu
goût par exemple), alors le critérium manque. « Il n’y a pas plus de conscience universelle que de raison universelle ; la consci
y a pas plus de conscience universelle que de raison universelle ; la conscience comme la raison est toujours individuelle. Seulem
me et la Révolution française nous ont donné des exemples. Quant à la conscience individuelle, l’auteur se déclare en désaccord co
comme primitive et indépendante. « Je maintiens, au contraire, que la conscience est une imitation au dedans de nous-mêmes du gouv
promulguée et de la considérer comme le type sur lequel se façonne la conscience individuelle. D’abord une objection se présente t
objection se présente tout naturellement : Comment se fait-il que la conscience individuelle se fait souvent une loi particulière
d’ailleurs ne pas voir que ces lois promulguées sont le résultat des consciences individuelles, d’un travail sourd, latent, qui a
tion nouvelle ou bien est d’accord avec les vœux et les tendances des consciences particulières, et alors elle est acceptée par la
’a ni durée, ni stabilité. Les lois promulguées sont donc l’œuvre des consciences individuelles, au lieu d’en être la cause. Les lé
45 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »
se, un instant, que ce phénomène soit dû à l’action de l’une des deux consciences sur l’autre, que des consciences puissent ainsi c
soit dû à l’action de l’une des deux consciences sur l’autre, que des consciences puissent ainsi communiquer sans intermédiaire vis
notre plus grand bien, au moment où il va franchir le seuil de notre conscience . Nous produisons de l’électricité à tout moment,
ssité, qu’elle aperçût cette scène ou qu’elle fût en rapport avec une conscience qui l’apercevait. Je n’ai que faire de la compara
s équivalents et qui seraient mesurables. De fait, nous voyons que la conscience a des rapports avec le cerveau. On s’empara donc
e que la nature n’a pas dû se donner le luxe de répéter en langage de conscience ce que l’écorce cérébrale a déjà exprimé en terme
ut organe superflu s’atrophie, toute fonction inutile s’évanouit. Une conscience qui ne serait qu’un duplicatum, et qui n’agirait
is des pensées et des sentiments qui se déroulent à l’intérieur de la conscience , dans la situation du spectateur qui voit distinc
x sollicitations des circonstances par des actions appropriées. Si la conscience n’est pas une fonction du cerveau, du moins le ce
’est pas une fonction du cerveau, du moins le cerveau maintient-il la conscience fixée sur le monde où nous vivons ; c’est l’organ
t à fixer l’attention sur la vie, à rétrécir utilement le champ de la conscience , que le cerveau était occupé jusque-là comme orga
ellement, et qu’ici encore le rôle de notre corps est d’écarter de la conscience tout ce qui ne nous serait d’aucun intérêt pratiq
u souvenirs « de rêve », réussissent à se glisser à l’intérieur de la conscience , profitant d’un moment d’inattention à la vie, ne
ns le plus souvent inconscientes, mais toutes prêtes à entrer dans la conscience , et s’y introduisant en effet dans certains cas e
. Nos corps sont extérieurs les uns aux autres dans l’espace ; et nos consciences , en tant qu’attachées à ces corps, sont séparées
ecturer, pour le reste, un empiétement réciproque. Entre les diverses consciences pourraient s’accomplir à chaque instant des échan
antômes de vivants ». Plus nous nous accoutumerons à cette idée d’une conscience qui déborde l’organisme, plus nous trouverons nat
eusement calqué sur le cérébral, s’il n’y avait rien de plus dans une conscience humaine que ce qui est inscrit dans son cerveau,
e ce qui est inscrit dans son cerveau, nous pourrions admettre que la conscience suit les destinées du corps et meurt avec lui. Ma
disais ailleurs, « l’unique raison de croire à l’anéantissement de la conscience après la mort est qu’on voit le corps se désorgan
son n’a plus de valeur si l’indépendance de la presque totalité de la conscience à l’égard du corps est, elle aussi, un fait que l
46 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336
e. — Probabilité de la seconde. — Des deux points de vue, celui de la conscience est direct et celui de la perception extérieure i
sujet, sont prêts à admettre l’hypothèse suivante : que tout acte de conscience , que ce soit dans le domaine des sens, de la pens
état moléculaire défini du cerveau ; que ce rapport du physique à la conscience existe invariablement, de telle sorte que, étant
roblème : Quel est le lien entre cet état physique et les faits de la conscience  ? L’abîme qui existe entre ces deux classes de ph
ertain degré de simplicité leurs éléments ne sont plus aperçus par la conscience  ; qu’ainsi la sensation est un composé d’événemen
e dégradations indéfinies, incapables de tomber sous les prises de la conscience , et dont les actions réflexes nous attestent non
osé, qu’elle diffère de ses éléments, que ces éléments échappent à la conscience , qu’ils n’en sont pas moins réels et actifs, et,
t en réalité classé les phénomènes médiateurs par lesquels nous avons conscience des modifications de la matière, plutôt que l’ess
uent, plus ses éléments sont simples et reculés loin des prises de la conscience , plus ils doivent différer pour nous du total acc
science, plus ils doivent différer pour nous du total accessible à la conscience , en sorte que l’aspect des éléments infinitésimau
à deux faces, l’une mentale, l’autre physique, l’une accessible à la conscience , l’autre accessible aux sens. Quelle est la valeu
s deux points de vue par lesquels nous l’atteignons, l’un, qui est la conscience , est direct : connaître une sensation par la cons
n, qui est la conscience, est direct : connaître une sensation par la conscience , c’est avoir présente son image, qui est la même
l y a donc une grande différence entre les deux points de vue. Par la conscience , j’atteins le fait en lui-même ; par les sens, je
s lors, tout s’accorde. Cet événement moral qu’atteint directement la conscience ne peut être atteint qu’indirectement par les sen
ments de même qualité, successifs et simultanés, tous soustraits à la conscience et à la fin infinitésimaux ; que les actions réfl
a complication va décroissant, si l’on part du sommet dont nous avons conscience , pour descendre jusqu’à la base dont nous n’avons
vons conscience, pour descendre jusqu’à la base dont nous n’avons pas conscience . Au second point de vue, elle est une échelle d’é
47 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »
ticulière que nous appelons l’effort. « Ce mot signifie en réalité la conscience musculaire qui accompagne l’activité volontaire,
 Bain, la source de l’effort doit être cherchée dans l’organisme ; la conscience constate l’effort et ne le constitue pas : elle n
amp : c’est là sa volonté, et dans cette volition il y a une certaine conscience  ; mais ce n’est point cette conscience qui, en el
e volition il y a une certaine conscience ; mais ce n’est point cette conscience qui, en elle-même, le met en état de labourer. « 
, la nourriture et l’air inspiré le sont à l’organisme vivant ; et la conscience qui se produit du pouvoir dépensé n’est pas plus
vements engendrés. » N’est-il pas d’ailleurs étrange de penser que la conscience de l’effort est la cause du mouvement volontaire,
épuisé. » Dans l’organisme animal, l’énergie peut être produite sans conscience aussi bien qu’avec conscience, mais jamais sans d
imal, l’énergie peut être produite sans conscience aussi bien qu’avec conscience , mais jamais sans dépense d’éléments nutritifs. L
ontaires se distinguent des actions réflexes par l’intervention d’une conscience , et le phénomène est très remarquable, en ce qu’i
e source de puissance ; mais nous devons alors entendre par esprit la conscience jointe à tout le corps, et nous devons aussi être
à admettre que l’énergie physique est la condition indispensable ; la conscience , la condition accidentelle187. » V « Tout
phénomène mental déterminable. » Quant à l’appel qui a été fait à la conscience , comme témoignant d’une manière indiscutable la l
utable la liberté de notre volonté, voici ce qu’il faut en penser. La conscience , a-t-on dit, est pour nous le dernier et infailli
ssibilité même de toute science certaine. — Remarquons d’abord que la conscience est pour les phénomènes internes-ce que l’observa
elles seules, une preuve du contraire ? D’ailleurs, en accordant à la conscience le privilège de l’infaillibilité, elle ne peut ex
r que pendant un court moment, qui ne constitue pas une science. « La conscience n’étant strictement applicable qu’à mon seul indi
48 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »
I. Caractère à la fois extensif, intensif et protensif des états de conscience . Sentiment primordial de la vie incorporée et éte
Subjectivité de l’idée d’espace. I Caractère intensif des états de conscience Trois hypothèses sont possibles sur l’origine
’une transformation d’énergie. Comment donc n’y aurait-il pas dans la conscience , — avant même qu’elle ait à s’occuper de l’avenir
ui est le plus pressant, — comment, dis-je, n’y aurait-il pas dans la conscience un état général répondant à la totalité des impre
est la cœnesthésie ; or cette cœnesthésie est, selon nous, un état de conscience extensif, c’est-à-dire percevant synthétiquement
thétiquement l’étendue de l’organisme, de même qu’elle est un état de conscience intensif, c’est-à-dire percevant synthétiquement
étiquement l’énergie de l’organisme. Il faut bien qu’il y ait dans la conscience , dès l’origine, quelque mode répondant à l’extens
l’intensité corporelle. Cette manière d’être et de réagir propre à la conscience n’est point une forme, ni une sorte de cadre inte
nsive, par sa simultanéité d’actions et de réactions, donne déjà à la conscience le sentiment obscur d’une extériorité mutuelle de
obscur d’une extériorité mutuelle de parties diverses et liées. À la conscience pure des kantiens nous substituons ainsi, au débu
la conscience pure des kantiens nous substituons ainsi, au début, la conscience incorporée. Si l’on dit qu’il est difficile d’avo
ut, la conscience incorporée. Si l’on dit qu’il est difficile d’avoir conscience de cette conscience, nous répondrons qu’il est en
corporée. Si l’on dit qu’il est difficile d’avoir conscience de cette conscience , nous répondrons qu’il est encore plus difficile
e conscience, nous répondrons qu’il est encore plus difficile d’avoir conscience de sa conscience pure, car, après tout, nous nous
s répondrons qu’il est encore plus difficile d’avoir conscience de sa conscience pure, car, après tout, nous nous sentons vivre, e
extensif, et qu’il n’y ait non plus rien d’extensif dans les états de conscience sui generis appelés signes locaux : nous aurons b
à priori ? Est-il besoin d’une forme à priori d’intensité pour avoir conscience de la quantité intensive ? Pourquoi en aurions-no
même dans toute nuance de sensation, il y a dans tout état actuel de conscience quelque chose de particulier, qui est cet état-là
à, non un autre. Précisément parce que tout mode de sensibilité et de conscience est le résultat d’une infinité de causes, on ne p
t infiniment complexe. Il n’est donc pas étonnant que, dans l’état de conscience particulier qui répond à l’extension, il y ait un
iori venant du pur intellect ? L’intensité suppose une réaction de la conscience , de l’appétit, de l’effort ; mais la raison ni l’
pure ». Ainsi, pour expliquer la construction de l’étendue dans notre conscience , les intellectualistes partisans de l’association
n résulte pas que le tout continu de représentations qui constitue la conscience soit lui-même une chose étendue, c’est-à-dire obj
enant de savoir si le sentiment général d’extensivité, essentiel à la conscience de la vie corporelle, — avec tous les signes loca
à nous nous est révélée par la résistance et l’effort. Il y a là une conscience de répulsion réciproque qui est l’origine de l’id
sion réciproque qui est l’origine de l’idée d’impénétrabilité ; cette conscience établit entre les choses une barrière, une sépara
Il y a donc là quelque chose de vraiment externe qui se détache de la conscience du moi. Reste l’extériorité des parties entre ell
On demande comment nous percevons notre marche elle-même. Nous avons conscience d’une série d’efforts musculaires, et nous voyons
lement devant nous ? » — Nous répondrons que, dans la marche, on a la conscience immédiate d’agir, de faire effort, de changer que
(froid au pied, froid à la main), nous finissons par avoir dans notre conscience  : 1° un complexus de qualités indépendantes des s
arte ne sera pas autre chose qu’un résidu de sensations et d’états de conscience divers, mais ayant pour caractère commun l’extens
, quand elle est peut-être une forme de notre imagination et de notre conscience relative à notre constitution cérébrale. Nous app
ure et postérieure à elle-même ; elle doit donc être figurée, dans la conscience sensible, par une forme vide de l’antériorité et
à elle-même, en tant que postérieure : il doit y avoir ainsi, dans la conscience sensible, un passage purement formel de l’avant à
e réalise dans la pensée appliquée ou empirique, qui réfléchit sur la conscience sensible et affirme l’existence des éléments qui
49 (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »
r un fond unique, qu’on pourrait appeler, faute d’un meilleur mot, la Conscience en général, et qui doit être coextensif à la vie
entrevoir la possibilité d’engendrer l’intelligence, en partant de la conscience qui l’enveloppe. Le moment serait donc venu de te
iant aux objets et les faits aux faits par des rapports constants, la conscience recevant l’empreinte de ces rapports et de ces lo
es se sont accusés au fur et à mesure que se préparait l’action de la conscience sur la matière, c’est-à-dire, en somme, au fur et
e morceler en objets nettement extérieurs les uns aux autres. Plus la conscience s’intellectualise, plus la matière se spatialise.
non avec l’intelligence même ? Tout ce qu’il y a d’éclairé dans votre conscience est intelligence. Vous êtes intérieur à votre pen
té. En nous plaçant d’abord aussi haut que possible dans notre propre conscience pour nous laisser ensuite peu à peu tomber, nous
r indivisible et agissant. Mais ce n’est là qu’un commencement. Notre conscience , en esquissant le mouvement, nous en montre la di
qu’elle ne fait que continuer beaucoup plus loin le mouvement que la conscience pouvait esquisser en nous à l’état naissant. Nous
ue la philosophie, telle que nous la définissons, n’a pas encore pris conscience complète d’elle-même. La physique comprend son rô
ut, pour attendre des mêmes conditions la répétition du même fait. La conscience de l’animal fait déjà ce travail, et, indépendamm
science de l’animal fait déjà ce travail, et, indépendamment de toute conscience , le corps vivant lui-même est déjà construit pour
apport entre les deux termes nous est suggéré, tout à la fois, par la conscience et par l’expérience sensible. Il fallait prouver
et vie de l’esprit   Faute d’un meilleur mot, nous l’avons appelé conscience . Mais il ne s’agit pas de cette conscience diminu
r mot, nous l’avons appelé conscience. Mais il ne s’agit pas de cette conscience diminuée qui fonctionne en chacun de nous. Notre
de cette conscience diminuée qui fonctionne en chacun de nous. Notre conscience à nous est la conscience d’un certain être vivant
nuée qui fonctionne en chacun de nous. Notre conscience à nous est la conscience d’un certain être vivant, placé en un certain poi
ntré, la fonction naturelle de l’intelligence et par conséquent de la conscience distincte. Pour que notre conscience coïncidât av
lligence et par conséquent de la conscience distincte. Pour que notre conscience coïncidât avec quelque chose de son principe, il
us contractons tout notre être pour le lancer en avant, nous avons la conscience plus ou moins claire des motifs et des mobiles, e
ace de notre planète est attachée à de la matière. Si elle était pure conscience , à plus forte raison supra-conscience, elle serai
dividualité se partage. Mais si je la fais distinctement multiple, ma conscience s’insurge tout aussi fort ; elle affirme que mes
est la marche à la réflexion. Si nos analyses sont exactes, c’est la conscience , ou mieux la supraconscience, qui est à l’origine
nscience, ou mieux la supraconscience, qui est à l’origine de la vie. Conscience ou supraconscience est la fusée dont les débris é
onscience est la fusée dont les débris éteints retombent en matière ; conscience encore est ce qui subsiste de la fusée même, trav
me, traversant les débris et les illuminant en organismes. Mais cette conscience , qui est une exigence de création, ne se manifest
. Comment faut-il comprendre cette solidarité entre l’organisme et la conscience  ? Nous n’insisterons pas ici sur un point que nou
ntérieurs. Bornons-nous à rappeler que la théorie d’après laquelle la conscience serait attachée à certains neurones, par exemple,
actions plus ou moins nombreuses et compliquées. Or, le réveil de la conscience , chez un être vivant, étant d’autant plus complet
le d’action lui est départie, il est clair que le développement de la conscience paraîtra se régler sur celui des centres nerveux.
a se régler sur celui des centres nerveux. D’autre part, tout état de conscience étant, par un certain côté, une question posée à
eu des mécanismes corticaux. Tout paraîtra donc se passer comme si la conscience jaillissait du cerveau, et comme si le détail de
sciente se modelait sur celui de l’activité cérébrale. En réalité, la conscience ne jaillit pas du cerveau ; mais cerveau et consc
En réalité, la conscience ne jaillit pas du cerveau ; mais cerveau et conscience se correspondent parce qu’ils mesurent également,
ondant, l’état psychologique en dit plus long que l’état cérébral. La conscience d’un être vivant, comme nous avons essayé de le p
st solidaire de sa pointe : le cerveau est la pointe acérée par où ta conscience pénètre dans le tissu compact des événements, mai
tissu compact des événements, mais il n’est pas plus coextensif à la conscience que la pointe ne l’est au couteau. Ainsi, de ce q
de l’homme, se ressemblent beaucoup, on ne peut pas conclure que les consciences correspondantes soient comparables ou commensurab
de nature. Radicale aussi, par conséquent, est la différence entre la conscience de l’animal, même le plus intelligent, et la cons
ence entre la conscience de l’animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement
l’animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix don
extensive à la frange d’action possible qui entoure l’action réelle : conscience est synonyme d’invention et de liberté. Or, chez
tirant sur sa chaîne il ne réussît qu’à l’allonger. Avec l’homme, la conscience brise la chaîne. Chez l’homme, et chez l’homme se
te l’histoire de la vie, jusque-là, avait été celle d’un effort de la conscience pour soulever la matière, et d’un écrasement plus
r soulever la matière, et d’un écrasement plus ou moins complet de la conscience par la matière qui retombait sur elle. L’entrepri
filet qu’il avait tendu. Mais, partout ailleurs que chez l’homme, la conscience s’est laissé prendre au filet dont elle voulait t
e lui-même, de le dominer. Il le doit à son langage, qui fournit à la conscience un corps immatériel où s’incarner et la dispense
qu’enregistre la forme humaine. Partout ailleurs que chez l’homme, la conscience s’est vu acculer à une impasse ; avec l’homme seu
n’en ont pas moins été d’utiles compagnons de route, sur lesquels la conscience s’est déchargée de ce qu’elle traînait d’encombra
agage embarrassant. Elle a dû renoncer aussi à des biens précieux. La conscience , chez l’homme, est surtout intelligence. Elle aur
mble qu’à conquérir la matière, et à se reconquérir sur elle-même, la conscience ait dû épuiser le meilleur de sa force. Cette con
ans les conditions particulières où elle s’est faite, exigeait que la conscience s’adaptât aux habitudes de la matière et concentr
prise pour un effet de mirage ! Certes, elles ont raison d’écouter la conscience , quand la conscience affirme la liberté humaine,
e mirage ! Certes, elles ont raison d’écouter la conscience, quand la conscience affirme la liberté humaine, — mais l’intelligence
est notre situation privilégiée. D’autre part, ce flot qui monte est conscience , et, comme toute conscience, il enveloppe des vir
giée. D’autre part, ce flot qui monte est conscience, et, comme toute conscience , il enveloppe des virtualités sans nombre qui se
u’il traverse, bien qu’il en adopte nécessairement les sinuosités. La conscience est distincte de l’organisme qu’elle anime, bien
certaines vicissitudes. Comme les actions possibles, dont un état de conscience contient le dessin, reçoivent à tout instant, dan
rveau souligne à tout instant les articulations motrices de l’état de conscience  ; mais la se borne l’interdépendance de la consci
es de l’état de conscience ; mais la se borne l’interdépendance de la conscience et du cerveau ; le sort de la conscience n’est pa
orne l’interdépendance de la conscience et du cerveau ; le sort de la conscience n’est pas lié pour cela au sort de la matière cér
ce n’est pas lié pour cela au sort de la matière cérébrale. Enfin, la conscience est essentiellement libre ; elle est la liberté m
appelle l’intellectualité ; et l’intelligence, se retournant vers la conscience agissante, C’est-à-dire libre, la fait naturellem
s un travail antérieur. Voir l’Essai sur les données immédiates de la conscience . Paris, 1889, pp. 155-160. 82. Op. cit., chap I
50 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre premier. La sélection et la conservation des idées dans leur relation à l’appétit et au mouvement. »
nt le jour. Maudsley, Huxley Taine, et Ribot vont jusqu’à dire que la conscience , qui reconnaît les idées conservées et se reconna
lon cette école, c’est donc de chercher « comment, en dehors de toute conscience , un état nouveau s’implante dans l’organisme », s
e et se reproduit ; en d’autres termes, « comment, en dehors de toute conscience , se forme une mémoire » 65. Et pour cela, il est
ait biologique ; par accident, un fait psychologique ». Voilà donc la conscience reléguée humblement parmi les accessoires, — la c
là donc la conscience reléguée humblement parmi les accessoires, — la conscience sans laquelle nous ne pourrions penser ni à notre
cisément l’essentiel : se rappeler le Colisée, c’est avant tout avoir conscience d’une image actuellement présente à l’esprit et l
ellement présente à l’esprit et la reconnaître identique à un état de conscience passé. Pour d’autres philosophes encore, comme Re
tendance aux mouvements nécessaires pour les exprimer. Il y a dans la conscience un conflit de représentations possibles dont chac
ase mis en présence : les idées ou images sont pour nous des états de conscience qui s’accompagnent de sentiments et aboutissent à
nsibles. Ainsi entendues, les idées-forces, c’est-à-dire les états de conscience corrélatifs aux vibrations du cerveau, luttent po
et les peines, dans les émotions, dans les pensées, dans les états de conscience de toute sorte, dont chacun, étant lié aux vibrat
oute l’existence à nous connue consiste précisément à être un état de conscience , peut-elle être conçue comme inconsciente ? C’est
métal reste sourde pour elle-même, la traduction du mouvement dans la conscience ne se fait pas ; « cette traduction est la chose
philosophe qui généralise, si on laisse de côté la sensibilité et la conscience , la vie elle-même offre-t-elle extérieurement aut
ique, et placez-vous ainsi, comme le veut Ribot, « en dehors de toute conscience  », il ne restera alors que le mouvement et ses lo
de mouvements ayant pour résultante une forme déterminée qui, dans la conscience , pourra entraîner une idée déterminée. Allons plu
erminé et constant du moi au non-moi. Il peut subsister au sein de la conscience des actions et passions latentes, des états confu
à son tour, implique toujours un processus appétitif dont elle est la conscience finale. De même que les lois biologiques ou vital
d’analogue : à l’origine il faut, dans le centre cérébral, un acte de conscience et d’attention personnelle ; puis le travail se d
me. Enfin les perceptions comme telles sont surtout, à notre avis, la conscience de relations, de différences, de changements et d
llectuelle. Les émotions sont le retentissement affectif des états de conscience  ; il faut que ces états se renouvellent pour que
faut-il qu’ils se renouvellent avec les mêmes rapports. Les états de conscience primitifs sont donc ou des actes ou des sensation
re, mais, selon nous, on peut aussi reproduire incomplètement dans la conscience l’élément pénible du mal de dents. Pour cela, il
i se renouvelle d’abord, c’est un certain état vague et général de la conscience qui est commun à toutes les sensations pénibles e
es réactions centrales sont, en dernière analyse, des réactions de la conscience tout entière conçue comme activité générale et vo
orces, c’est-à-dire capables de modifier 1° le mouvement des états de conscience , 2° le mouvement organique, et de produire ainsi
llules sensitives et de mouvements réflexes qui se traduisent dans la conscience par telles associations d’idées. Les hypermnésies
51 (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884
sens, mais nous sont connus par une sorte de sens intime qu’on nomme conscience . La perception de ces faits modifie la conscience
intime qu’on nomme conscience. La perception de ces faits modifie la conscience comme la perception matérielle modifie les sens q
lui sont soumis. Aussi désigne-t-on ces faits sous le nom d’états de conscience . La philosophie est donc la science des états de
’états de conscience. La philosophie est donc la science des états de conscience . Mais cela ne suffit pas. Les faits psychologique
s cela ne suffit pas. Les faits psychologiques qu’on appelle états de conscience sont relatifs, au moins par rapport au temps. Dès
t donc la modifier ainsi : La philosophie est la science des états de conscience et de leurs conditions. Cette définition convient
stèmes. L’absolu est-il, n’est-il pas une des conditions des états de conscience  ? La chose reste à étudier ultérieurement. Mais e
la philosophie est maintenant déterminé : c’est l’étude des états de conscience et de leurs conditions. Mais comment la philosoph
sitif’ que le sens commun adopte et par lequel elles se rallient à la conscience du genre humain. » On peut remarquer dans ce pass
toute autre façon que travaille le philosophe. Il étudie des états de conscience qui sont des faits. Les faits ne s’inventent pas.
, bien défini et dont ne s’occupe aucune autre science : les états de conscience . La première condition est donc remplie. — Les fa
des rapports rationnels : l’on ne saurait prétendre que les états de conscience échappent à la loi de la causalité. La seconde co
éfuter cette théorie. La philosophie a son objet propre, les états de conscience , objet indépendant de celui de toutes les autres
nous prévoyons facilement que cet objet sera complexe : les états de conscience représentent des phénomènes de genres bien différ
la définition de la philosophie comprend deux parties : les états de conscience et leurs conditions. Il faudra donc au moins déjà
de la philosophie correspondant à chacune d’elles. Mais les états de conscience ne peuvent être étudiés par une seule science. Il
mmencement de la philosophie, pour une étude descriptive des états de conscience , science ayant pour but de les énumérer et de les
s types principaux. Cet inventaire fait, il faut étudier les états de conscience à un autre point de vue. Il en est une espèce, qu
istingue de la psychologie en ce qu’elle étudie non tous les états de conscience , mais quelques-uns et que, tandis que la psycholo
gique et de la psychologie. Restent enfin les conditions des états de conscience . Ces conditions font l’objet de la métaphysique.
ons de les exposer. Il est bien clair qu’avant d’étudier les états de conscience en détail, il faut en voir l’ensemble, et les déc
udiée la dernière : pour pouvoir examiner les conditions des états de conscience il faut les connaître entièrement, ce qui est l’o
us avons déjà défini l’objet de la psychologie : décrire les états de conscience et les réduire à un certain nombre de types génér
3. Les faits physiologiques sont inconscients : Sans doute nous avons conscience de leur résultat quand il aboutit dans l’âme, mai
dans l’âme, mais non du fait physiologique lui-même. Nous n’avons pas conscience des mouvements qui se produisent entre une partie
s sont même connus que par là. Sans nous servir de sens, par la seule conscience nous assistons à leur naissance et à leur dévelop
tout cas il se les attribue. Si l’on se blesse, la cause de l’état de conscience produit n’est pas le moi, mais la souffrance appa
sycho-physiologique. Elle ne rattache plus immédiatement les états de conscience aux phénomènes physiques, mais aux phénomènes phy
ogie sort donc une conclusion positive : il faut étudier les états de conscience en eux-mêmes et pour eux-mêmes. La seule méthode
de qui convienne à cette science est l’observation par le moyen de la conscience . Cette méthode a pourtant été critiquée : On a di
ité ne permet pas de les analyser en détail. Et puis, le regard de la conscience n’est-il pas bien grossier, ne manque-t-il pas de
la première on répondra que l’observation de faits psychiques par la conscience n’est pas si difficile qu’elle l’affirme, puisqu’
ng-froid, à loisir, comme des objets extérieurs. L’observation par la conscience offre donc, nous l’avouons des difficultés, mais
bjet. Cet objet est d’énumérer, de décrire et de classer les états de conscience . Mais à cette étude il faut un certain ordre ; po
tain ordre ; pour la rendre méthodique, il faut repartir les états de conscience en un certain nombre de classes que nous reprendr
n nous allons trouver dans l’âme de facultés ou de groupes d’états de conscience . Il y en a trois : 1. Nous agissons : sur l’extér
nsation. D’une manière générale il y a toute une catégorie d’états de conscience qui sont ce qu’on appelle des idées. Ces idées se
onde extérieur, tantôt au monde intérieur. L’ensemble de ces états de conscience et la faculté correspondante forment l’intelligen
es trois facultés, nous nous sommes contentés de classer les états de conscience . C’est qu’en effet, en dehors des états de consci
er les états de conscience. C’est qu’en effet, en dehors des états de conscience où elles se réalisent, ces facultés ne possèdent
les ne soient que des étiquettes placées sur des faisceaux d’états de conscience . Sans ces derniers assurément elles n’auraient pa
eraient pas moins des pouvoirs réels de l’âme. Supprimez les états de conscience , les pouvoirs ne s’expriment pas mais n’en ont pa
t pas moins leur fondement dans la nature même de l’âme. Les états de conscience dérivent des facultés comme les facultés de la na
e qui prouve que la faculté n’existe pas uniquement dans les états de conscience , c’est qu’elle les précède et leur survit. Donc,
ltés sont des pouvoirs réels et non de simples collections d’états de conscience . On s’est demandé quelquefois si l’on ne pourrait
du plaisir et de la douleur, et en chercher les causes. Ces états de conscience présentent trois caractères essentiels : 1. Le pl
. Cependant par la volonté, nous pouvons détourner le regard de notre conscience du plaisir ou de la douleur, ou les rendre plus i
. Mais si la passion est quelque peu arrêtée par la réflexion, elle a conscience d’elle-même et de ce dont elle a besoin ; elle co
voir faire. Nous avons donc trois facultés dites : de perception : La conscience , les sens, la raison. Nous avons encore trois aut
é qui nous fait connaître le monde extérieur. Où finit le monde de la conscience commence le monde extérieur. Voyons quelles sont
de passions, de sensations. Je désigne par A B C ces divers états de conscience . Tout à coup, un son D se produit. Voilà une nouv
Or, il n’était pas en moi, car il n’aurait pu être qu’un des états de conscience A B C et ces états de conscience ont persisté apr
n’aurait pu être qu’un des états de conscience A B C et ces états de conscience ont persisté après que D s’est produit. L’empêche
ipe : J’entre dans une salle ; mon moi étant alors composé d’états de conscience divers A, B, C j’éprouve la sensation de cette sa
e que rien n’y ait été changé. Mon moi est alors composé des états de conscience A1, B1, C1. J’entre et j’ai la sensation D. La ca
dans la première expérience A, ou B, ou C. Mais aucun de ces états de conscience n’existe plus dans la seconde expérience où D se
t le moi. Voyons donc ce que nous sommes. Nous sommes une force qui a conscience d’elle-même, qui se meut elle-même : vis sui cons
e le représenter comme composé d’êtres semblables à nous, chez qui la conscience est presque entièrement éteinte. Le réalisme s’ap
est esprit, tout est force. Il n’y a qu’une question de degré dans la conscience . Quant à l’étendue, au mouvement, aux qualités pr
is of Mind, 308). Espinas, Sociétés animales, p. 413. Leçon 15 La conscience  : Des conditions de la conscience La conscien
s animales, p. 413. Leçon 15 La conscience : Des conditions de la conscience La conscience est la faculté qui nous fait co
. Leçon 15 La conscience : Des conditions de la conscience La conscience est la faculté qui nous fait connaître les phénom
la modification psychique. C’est là l’objet de la connaissance par la conscience . C’est ce qui correspond à la première condition
vention du moi, car le moi seul connaît. Nous retrouvons donc dans la conscience toutes les conditions de la perception extérieure
les conditions requises et ne pouvaient dès lors être observés par la conscience . Leibniz le premier a attiré sur ce point l’atten
r les partisans de la théorie de l’inconscient qui sont l’objet d’une conscience très faible ou nulle. En voici quelques exemples.
esse, il s’en aperçoit, preuve qu’il percevait le bruit sans en avoir conscience . Une grande passion peut produire le même résulta
idée fixe on voit les objets placés devant les yeux, mais on n’a pas conscience de cette perception. Et la preuve qu’elle a cepen
t vient à se produire, on s’en aperçoit immédiatement et l’on a alors conscience de cette perception. En outre, il arrive qu’en ay
solument inconscients. Tous s’expliquent aussi bien dans le cas d’une conscience extrêmement faible que dans celui d’une conscienc
dans le cas d’une conscience extrêmement faible que dans celui d’une conscience absolument nulle. D’ailleurs, comment rentreraien
vient en réfléchissant ensuite de ce travail lent dont on n’avait pas conscience quand il se produisait. Prenons l’exemple d’une c
tribue à rien de précis, mais qui prouve bien que l’on a une certaine conscience de cette réflexion prétendue inconsciente. En out
telligere. Que deviendrait un phénomène psychique qui sortirait de la conscience , et comment y rentrerait-il une fois sorti ? Supp
orti ? Supposer qu’une partie de l’âme est soustraite au regard de la conscience est donc arbitraire et nous pouvons conclure cont
pas dans la vie psychologique d’inconscience absolue. Leçon 16 La conscience  : De l’origine de l’idée du moi Tous les philo
oi Tous les philosophes s’accordent pour assigner comme objet à la conscience la connaissance des phénomènes psychologiques. Ma
la conscience la connaissance des phénomènes psychologiques. Mais la conscience ne nous fait-elle connaître que ces seuls phénomè
énomènes ? C’est ce qui nous reste à examiner. Dans l’état actuel, la conscience nous fait encore voir un être, le moi qui s’affir
paraît donc comme le centre auquel viennent aboutir tous nos états de conscience . C’est lui qui fait l’unité de notre vie intérieu
, une construction de notre esprit, ou si elle nous est donnée par la conscience . Nous abordons ici une question tout à fait analo
matériaux qui peuvent servir à cela, nous ne voyons que les états de conscience . La méthode consisterait donc à dégager des états
ts de conscience. La méthode consisterait donc à dégager des états de conscience un ou plusieurs caractères communs ayant quelque
ue. Voici selon lui comment se construit l’idée de moi : Nos états de conscience peuvent être repartis en deux catégories. Les uns
un point de convergence où viennent se centraliser tous les états de conscience plutôt qu’une enceinte les comprenant ? Prenons d
le centre de cette sphère. Les rayons représentant alors les états de conscience , sont enfermés dans la sphère et convergent au mo
ntenant le raisonnement de M. Taine. La prémisse suppose des états de conscience donnés en dehors du moi. Est-ce possible ? Tout é
de conscience donnés en dehors du moi. Est-ce possible ? Tout état de conscience est une connaissance, et toute connaissance veut
ans le cas présent est le moi. Supprimez-le, il n’y a plus d’états de conscience . Condillac, pour montrer comment la perception ex
ne sentira la modification odorante apportée à son moi que si elle a conscience de son moi en dehors de ce phénomène. Sinon, il e
sensation. Le moi est donc l’antécédent indispensable de tout état de conscience . Les états de conscience inconscients qu’admet M.
c l’antécédent indispensable de tout état de conscience. Les états de conscience inconscients qu’admet M. Taine au début de son ra
les positivistes, nous n’admettons point l’inconscience des états de conscience . Chacun d’eux est conscient par lui-même et votre
ce genre ne peut être inconscient et n’existe que quand il a reçu la conscience , ce qui, selon vous, le moi seul peut lui donner.
ui, selon vous, le moi seul peut lui donner. Mais en donnant ainsi sa conscience particulière à chacun de ces états de conscience,
en donnant ainsi sa conscience particulière à chacun de ces états de conscience , les positivistes ne font que multiplier la diffi
en nous le présentant. Nous l’apercevons directement par l’œil de la conscience . En même temps que le phénomène, la conscience no
tement par l’œil de la conscience. En même temps que le phénomène, la conscience nous fait connaître le moi. L’idée de moi est don
fait connaître le moi. L’idée de moi est donnée distinctement dans la conscience . Le moi existe-t-il ? Telle serait la question an
i existe par le fait même de l’idée que nous en avons. Leçon 17 La conscience  : De la nature du moi Nous savons que le moi e
quelque façon, le monde intérieur déborde le monde que nous montre la conscience , si l’âme en un mot est plus grande que le moi. T
ement qu’il y avait en dehors du moi quelque chose qui échappait à la conscience et dont le raisonnement seul indiquait l’existenc
ssance à des phénomènes qui tous tomberaient sous l’observation de la conscience , ce qui n’est pas. N’ayant pas d’action, il ne se
ce est donc absolument vide de sens précis. Hors de que nous donne la conscience , il n’y a donc rien. Les limites de l’âme et du m
. Ceci établi, voyons quelle est la nature du moi. C’est à la fois la conscience et le raisonnement qui vont nous en montrer les q
de parties. C’est ce que nous atteste l’observation immédiate par la conscience . C’est aussi ce que confirme le raisonnement. Il
es différences telles qu’elles doivent être remarquées. L’étude de la conscience est maintenant terminée. Nous avons vu ses condit
saient. Nous sommes donc en même de résoudre la question suivante. La conscience est-elle ou non une faculté distincte ? Ceux qui
t cette question appuient leur opinion de cet argument. L’objet de la conscience se confond avec celui de toutes les autres facult
toutes les autres facultés, puisque cet objet se compose des états de conscience de l’intelligence, de la mémoire, de la volonté,
as d’idée qui vienne d’elle et d’elle seule. Il en serait ainsi si la conscience ne nous montrait que des phénomènes. Mais nous l’
re de plus le moi et ses attributs. Voilà donc des idées que seule la conscience nous donne. Elle a donc son domaine propre et dis
nous n’aurions pas sans elle. Elle est donc une faculté distincte. La conscience jointe à la perception extérieure donne l’expérie
x facultés que nous venons d’examiner, la perception extérieure et la conscience , forment l’expérience. l’expérience suffit-elle à
es. Nous devons donc localiser chacune de ces deux espèces d’états de conscience dans des milieux différents. Le milieu dans leque
pace. Celui dans lequel nous situons les connaissances données par la conscience , c’est le temps. Donc, dès que commence l’expérie
déduisent les deux principes rationnels suivants : Tous les états de conscience sont dans le temps, tous les phénomènes donnés pa
rience, nous n’avons pas l’idée de temps, mais seulement des états de conscience ayant entre eux de certains rapports de position.
ralisons. Nous nous représentons d’une manière abstraite les états de conscience comme successifs : c’est ainsi que nous nous form
s formons l’idée de temps, cause de la position relative des états de conscience . Pour M. Herbert Spencer, l’idée d’espace se cons
nt donc à la possibilité d’intervertir l’ordre d’une série d’états de conscience . Pour réfuter cette théorie, nous ferons d’abord
vait auparavant l’idée de temps ne se représenterait pas les états de conscience comme situés les uns avant ou après les autres. V
en C, B et A n’ont pas disparu. Et en effet il y a certains états de conscience dont l’ordre peut être interverti sans qu’on en i
eurs à ces trois idées. Maine de Biran et Cousin les font venir de la conscience  ; nous-mêmes avons reconnu que c’était dans la co
venir de la conscience ; nous-mêmes avons reconnu que c’était dans la conscience seule que nous était donnée l’idée de cause. Pour
bien nous disons que les choses vont d’elles-mêmes à leur fin par une conscience confuse. C’est l’hypothèse de la finalité immanen
existence de la raison, et n’admet que la perception extérieure et la conscience . Suivant les temps, suivant aussi les diverses fo
t, on a vu que cette théorie était bien grossière, et l’on a joint la conscience à la perception extérieure. On a dit alors que no
fois que nous les avons associées dans cet ordre. Quand deux états de conscience se sont accompagnés dans le même ordre un certain
ns déjà réfutée. C’est la doctrine qui cherche à ramener nos états de conscience les plus divers à un même type originel. Mais cet
pensée, il faut qu’il y ait une différenciation continue des états de conscience . D’autre part, il faut qu’il y ait de l’ordre dan
le soit ramenée à l’unité. Pour cela, il faut que ces divers états de conscience soient intégrés (c’est l’expression d’Herbert Spe
centralisé. À l’origine il n’y a qu’une succession confuse d’états de conscience , non centralisés et dont les effets sont assez bi
continus. On le conçoit bien pour le temps, il est composé d’états de conscience juxtaposés et distincts. Enlevons par la pensée c
nscience juxtaposés et distincts. Enlevons par la pensée ces états de conscience . Nous nous représentons fort bien le temps comme
antanés, plutôt que de véritables associations d’idées. On n’a pas eu conscience d’une troisième idée qui a servi de trait d’union
en est de même de l’idée de deux choses différentes. 3. Deux états de conscience qui se sont produits en même temps tendent à se r
ois de ramener toutes ces associations à un seul type : Deux états de conscience qui se sont produits en même temps tendent à se r
ion : La mémoire La mémoire est la faculté par laquelle un état de conscience passé se reproduit en nous avec ce caractère que
objet. On ne se souvient pas des choses, mais seulement des états de conscience où ils ont été primitivement représentés. Aussi R
antôt elle est docile ; c’est quand elle reproduit aisément l’état de conscience passé. Elle est exacte quand elle le reproduit av
oduit avec précision. Elle est tenace quand elle conserve cet état de conscience pendant longtemps. Il est assez rare que ces qual
s la mémoire, plus il nous sera facile de nous souvenir. Les états de conscience qui nécessitent un certain développement de notre
plus générale.   Tout souvenir comporte trois moments : 1. L’état de conscience passé se reproduit. C’est le phénomène de reprodu
de reproduction ou de rappel. La mémoire peut s’arrêter là. L’état de conscience passé peut se reproduire sans que nous le reconna
et qui ne sont que des réminiscences de notre enfance ! 2. L’état de conscience nous apparaît comme passé. Nous reconnaissons qu’
connaissance. Il consiste seulement à rejeter dans le passé l’état de conscience reconnu. Le souvenir peut encore s’en tenir à ce
moment. 3. Ce dernier moment achève la mémoire. Nous fixons l’état de conscience à tel ou tel point précis du passé. Le souvenir c
. Prenons d’abord le phénomène de la reproduction. Pour qu’un état de conscience passé se reproduise, il faut qu’il ait été conser
la question posée. Plusieurs philosophes ont répondu que les états de conscience conservés l’étaient dans le corps. Telle était pa
ie, que le phénomène s’est déjà produit ? M. Taine répond : L’état de conscience qui vient de se reproduire a une tendance à s’imp
ptions actuelles la contredisent. On ne peut donc localiser l’état de conscience reproduit dans le présent. On le rejette alors da
i cette réponse explique bien pourquoi je ne rapporte pas cet état de conscience au présent, il n’explique pas pourquoi nous rappo
ce au présent, il n’explique pas pourquoi nous rapportons cet état de conscience au passé plutôt qu’à l’avenir. L’explication phys
oire ne résolvant pas les difficultés, nous disons donc que l’état de conscience conservé est resté dans le moi. La condition de l
e s’achève la mémoire. Lorsque nous avons rejeté du présent l’état de conscience , il s’achemine vers le passé, attiré par les état
t de conscience, il s’achemine vers le passé, attiré par les états de conscience avec lesquels il s’est d’abord produit. Il s’y ar
émoire, la faculté de conservation. Mais nous savons que les états de conscience qui se sont produits souvent tendent à se reprodu
ien l’affinité des idées diminue faute d’exercice ; ou bien l’état de conscience n’a pas été conservé. La modification psychologiq
émoire imaginative. La mémoire proprement dite affaiblit les états de conscience passés en les reproduisant. La mémoire abstrait n
ette différence provient de ce qu’on se souvient surtout des états de conscience dans lesquels on a mis plus d’activité. De même n
e le moi était tout entier conscient. Si donc la pensée disparaît, la conscience disparaît, le moi cesse d’agir, cesse d’être. Com
igence, la multiplicité est produite par les sensations, les états de conscience divers, tout ce qui est la matière de la connaiss
. 1. Inconscience. Les animaux, en agissant instinctivement, ont bien conscience des mouvements qu’ils effectuent, non de la fin v
e liberté. Il comparait la volonté humaine à une girouette qui aurait conscience de ses mouvements. Supposons que toutes les fois
idée de liberté une autre genèse plus rigoureuse. Nous avons, dit-il, conscience de nos actions, mais non des causes de cette acti
r n’est que la conséquence. Cette idée de liberté se réduit donc à la conscience de nos actions, jointe à l’ignorance des causes d
e serait notre liberté. Or, la liberté suppose au contraire la pleine conscience , la pleine intelligence des raisons pour lesquell
ité, mais seulement qu’elle est refoulée par les choses au fond de la conscience ne peut se manifester par des faits. Elle n’aurai
espace ; de même pour la causalité. Par conséquent le moi, en prenant conscience de lui-même, se dénature et se transforme. Le moi
maine, car elle ne s’occupe que d’une catégorie déterminée d’états de conscience , l’intelligence, ne connaît qu’une faculté de ce
la nécessité de faire tout d’abord un inventaire complet des états de conscience , il eût fallu mettre la logique en tête de la phi
e dernière est une science et rien qu’une science, celle des états de conscience  : la morale, la logique ont au contraire le doubl
sonnement des positivistes, qui construisent le moi avec des états de conscience , ce qui suppose déjà l’existence du moi. 3. Cercl
ujours certains sentiments ou certaines idées, en un mot, tel état de conscience . Ils ont cherché alors à communiquer aux autres h
les arrêter, de les vaincre, au moins dans la sphère intérieure de la conscience . La caractéristique essentielle de la personne es
ale. Nous l’avons posé sans le discuter, parce qu’il nous vient de la conscience morale. La conscience morale est simplement la co
sans le discuter, parce qu’il nous vient de la conscience morale. La conscience morale est simplement la conscience psychologique
vient de la conscience morale. La conscience morale est simplement la conscience psychologique appliquée aux états de conscience m
ale est simplement la conscience psychologique appliquée aux états de conscience moraux. La conscience morale est pour ainsi dire
conscience psychologique appliquée aux états de conscience moraux. La conscience morale est pour ainsi dire un juge qui rend des s
omme fondement de la morale théorique la Responsabilité morale. Cette conscience morale peut être claire ou obscure, consciente ou
nte, mais personne n’en est totalement privé et c’est parce que cette conscience morale est universelle que la Responsabilité mora
la vie sociale, mais ne doit pas aller plus loin, descendre dans les consciences pour imposer telle ou telle opinion. La pensée de
s devoirs positifs plus méritoires. Tout d’abord, quoi qu’en pense la conscience populaire, les devoirs positifs sont aussi obliga
métaphysique est la science qui recherche les conditions des états de conscience . Trois questions se posent à cette occasion : 1.
science. Trois questions se posent à cette occasion : 1. Les états de conscience pris dans leur ensemble, ont-ils une condition di
une condition distincte d’eux, qu’on appelle l’âme ? 2. Les états de conscience relatifs au monde matériel ont-ils une ou des con
conditions distinctes d’eux, qu’on nomme les corps ? 3. Les états de conscience relatifs aux principes rationnels ont-ils une con
é les problèmes de la métaphysique. Il s’agit de voir si les états de conscience se suffisent à eux-mêmes ou s’ils n’ont pas besoi
qués, de conditions extérieures. Nous devons donc partir des états de conscience et ne rien admettre qui ne soit nécessaire à leur
rcevons par les sens. C’est à ce principe qu’on rapporte nos états de conscience . Y a-t-il réellement en nous un principe autre qu
es. Il n’y a donc pas lieu de se demander si le principe des états de conscience est matériel, puisque rien ne peut être étendu, l
pour nous la matière, soit identique au principe qui perçu par notre conscience est notre esprit ; mais quand on dit que l’âme es
s émanent d’une même source. D’ailleurs n’avons-nous pas une certaine conscience de l’action que l’âme exerce sur le corps ? Le se
l’immortalité de l’âme telle qu’elle est acceptée par la plupart des consciences . L’immortalité que nous espérons est une immortal
volonté ; dépourvue de toute autorité, comment s’imposerait-elle aux consciences  ? La loi morale doit donc avoir une sanction. Cet
t de la sanction morale, le méchant arrive fort bien à faire taire sa conscience et à se débarrasser du remords : celui-ci ne se f
onception, phénomène psychologique, comment serait-elle possible sans conscience  ? Hartmann, qui admet des phénomènes psychologiqu
52 (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »
la compétence de l’expérience physiologique, où commence celle de la conscience . Nous voudrions développer une thèse semblable à
sophie de l’histoire qui ne compte plus ni avec la liberté ni avec la conscience des hommes. Ici encore y aurait-il entre la scien
conscience des hommes. Ici encore y aurait-il entre la science et la conscience une de ces contradictions qui feraient craindre q
. Partout on les retrouve en pleine possession d’eux-mêmes, en pleine conscience de leur liberté, en parfaite confiance dans la pu
phocle ou Euripide ; génie critique autant que créateur, ayant pleine conscience de ce qu’il fait, possédant son art aussi complèt
, pour amener le triomphe d’un parti. On comprend dès lors comment la conscience de la puissance individuelle devait contribuer à
lles, le principal intérêt du drame ; les personnages y conservent la conscience et la liberté de leurs actes. Seulement, ils ont
science et la liberté de leurs actes. Seulement, ils ont également la conscience des nécessités qui pèsent sur la volonté, des idé
sionnée ou dans leur action furieuse, que tout juste ce qu’il faut de conscience et de volonté pour rester responsables devant la
qui aient su faire de grandes choses sans qu’il en coûtât rien à leur conscience  ? Le mérite des historiens de notre révolution n’
ions populaires qui a fait la fatalité sous laquelle la volonté et la conscience de ces chefs ont trop souvent fléchi. Telle est l
teinte à l’ordre des vérités morales établies par le témoignage de la conscience . Si la science insiste sur la part de fatalité de
essité et à la moralité supérieure de certains actes réprouvés par la conscience publique. Ainsi, on a pu trouver que ce dernier é
té des faits en dépit des réclamations de sa raison si ferme et de sa conscience si difficile. C’est au nom de cette dernière auto
ême que Danton et Robespierre, sont renvoyés devant le tribunal de la conscience publique, trop longtemps dominée par le spectacle
trine n’est pas moins contredite en histoire qu’en psychologie par la conscience du genre humain. Non, il n’est pas vrai que l’hom
ence de tant d’événements historiques contraires à la sagesse et à la conscience a glissé le doute dans les esprits et l’apathie d
iendra pas plus sans doute dans un cas que dans l’autre, parce que la conscience humaine est toujours là pour réclamer la part de
Il n’en est pas moins vrai qu’ici encore le divorce apparaît entre la conscience et la science, et que celle-ci, en histoire comme
MM. Michelet, Quinet, Lanfrey, protestent non-seulement au nom de la conscience , mais aussi au nom de la science, contre les prin
ulement en travers d’un torrent, à la manière d’un don Quichotte ? La conscience est là, dira-t-on, pour vous commander l’action.
que pourra. » Sans doute, cela suffit pour décider l’homme qui a une conscience à faire son devoir partout et toujours dans les a
ntiments et de principes. Car c’est en mettant en jeu des forces sans conscience et sans liberté que tous ces maîtres des peuples
timisme sans réserve a quelque chose de plus révoltant encore pour la conscience humaine. C’est le mérite de la méthode moderne d’
uer avec admiration et la proposer à l’estime et à la sympathie de la conscience  ? Voilà le point sur lequel il importe de s’expli
ent les mesures violentes de salut public à des chefs n’ayant plus la conscience nette ni l’entière liberté d’action. Aux hommes q
de la justice. Toute fatalité qui blesse au contraire les lois de la conscience a ceci de désastreux qu’elle énerve la vertu de l
ns les excès de la terreur le meilleur de son génie, son humanité, sa conscience du droit, son profond désintéressement national,
u’il est au fond l’expression de l’antithèse de la nécessité et de la conscience . Les deux puissances de l’histoire, la fatalité e
es. La première obéit aux lois de la force, la seconde à celles de la conscience et de la raison. Aussi le droit et le fait ne peu
ut distinguer, si l’on veut rétablir l’entente entre la science et la conscience , en histoire et dans tout le domaine des sciences
53 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
ommunication, d’harmoniser, de socialiser deux systèmes nerveux, deux consciences , deux vies. Il y a dans le toucher entre deux êtr
n élargit dans des limites jusque-là inconnues la communicabilité des consciences . On le voit, non seulement notre pensée en son fo
’est à notre cœur ou à celui d’autrui. Tout le perfectionnement de la conscience humaine ne fait donc qu’augmenter la primitive so
matière que de la forme et du développement qu’elles prennent dans la conscience , des associations et combinaisons de toute sorte
nes que par leurs feuilles. En d’autres termes, c’est le milieu de la conscience , bien plus que la sensation brute, qui explique e
, un élargissement, une sorte de résonance de la sensation dans notre conscience tout entière, surtout dans notre intelligence et
tière, surtout dans notre intelligence et dans notre volonté16. Notre conscience , selon les recherches les plus récentes des psych
me une société, une harmonie entre des phénomènes, entre des états de conscience élémentaires, peut-être entre des consciences cel
ènes, entre des états de conscience élémentaires, peut-être entre des consciences cellulaires. Toujours est-il que les cellules de
nt besoin de vibrer sympathiquement et solidairement pour produire la conscience générale, la cœnesthésie. La conscience individue
olidairement pour produire la conscience générale, la cœnesthésie. La conscience individuelle même est donc déjà sociale, et tout
iale, et tout ce qui retentit dans notre organisme entier, dans notre conscience entière, prend un aspect social. Il y a longtemps
té organique, à une conspiration de cellules vivantes, à une sorte de conscience sociale et collective au sein même de l’individu.
entre toutes les parties de notre être et tous les éléments de notre conscience , à mesure qu’il est plus attribuable à ce nous qu
sentiment de la solidarité et de l’unité dans l’harmonie ; il est la conscience d’une société dans notre vie individuelle. Dans l
esthétique en se combinant harmonieusement l’un avec l’autre dans la conscience , alors même que chacun pris à part est étranger a
ble, deviendra esthétique, parce qu’il éveillera des échos dans votre conscience entière ; soyez distrait de nouveau, et la sensat
vec un sentiment banal d’aise et de facilité, il faut un réveil de la conscience et de la volonté pour faire naître le véritable s
uand la volonté eh mesure spontanément l’intensité. Il faut que notre conscience entière soit intéressée et en action, mais sans r
oue-t-il un rôle considérable dans cette pénétrabilité croissante des consciences qui marque chaque progrès de l’évolution. Alors s
54 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »
par l’art subtil de la nature, et l’impression définitive dans notre conscience est une résultante où l’emporte un des cléments.
agréables émergent de toutes les parties et viennent retentir dans la conscience générale, de manière à lui communiquer le timbre
plaisir ? « Une manière d’être que nous cherchons à produire dans la conscience et à y retenir », répond Spencer.— Qu’est-ce que
ouleur ? « Une manière d’être que nous cherchons à faire sortir de la conscience ou à en tenir éloignée28. » Ces faits admis, on v
ent et se font à peu près équilibre. En ce cas, il n’y a rien dans la conscience même qu’un état d’équilibre et de calme vital, au
il semble que le plaisir se lève aussi et monte à l’horizon de votre conscience  ; mais quand la lumière est devenue trop vive, vo
s et des douleurs distinctes, c’est un changement appréciable pour la conscience , mais c’est un problème important de savoir si le
ensité de cet élément agréable ou pénible pour le rendre évident à la conscience réfléchie. L’indifférence est quelque chose d’ult
un plaisir contre-balancé par une peine n’est pas équivalent, pour la conscience , à la pure absence de plaisir ou de peine. Comme
il y a dans la surprise un élément intellectuel, — à savoir la claire conscience d’un changement et la pensée d’une cause de ce ch
l ne se distingue plus du point même où elle atteint « le seuil de la conscience  » ; si bien que, quand l’excitation commence dans
de la conscience » ; si bien que, quand l’excitation commence dans la conscience , elle est déjà désagréable34. — Cette façon de re
ation de la vitalité générale par son exercice même, qui lui donne la conscience de soi. Peu importent, il est vrai, les diverses
l’action déployée, et volontairement déployée, qui, en produisant une conscience plus vive de l’action et de son indépendance, pro
tellectuelle et volontaire ; elle est un accroissement du champ de la conscience et de son intensité, du champ de l’activité volon
toute qualité dans la représentation, dans le côté intellectuel de la conscience . De ce que les qualités représentatives, qui sont
lit, manque d’adaptation aux conditions d’existence, il y a pour nous conscience d’une diminution de notre énergie, employée à vai
e la douleur, venant d’une cause qui offense les nerfs, nous donne la conscience d’une faiblesse et d’une impuissance. Mais, si De
emprunte sa théorie. Pour lui, la vie est un effort continuel, et la conscience de cet effort est, à un degré plus ou moins inten
uillon de l’activité, et c’est surtout dans l’activité que nous avons conscience de la vie ; sans la douleur il y aurait donc exti
c’est la perspective d’entrer dans un état futur, ou c’est la simple conscience de quitter l’état présent. Or, ce n’est pas la pe
t, sinon parce qu’il enveloppe de la peine ? C’est donc simplement la conscience de quitter l’état présent qui cause le plaisir… L
s sentiments, même aux sentiments supérieurs. Selon lui, nous n’avons conscience d’un sentiment agréable que s’il y a un changemen
a appelait « le passage à une perfection plus grande » ; nous n’avons conscience de la peine que si nous percevons un changement e
n moindre : « C’est pourquoi, dit Schneider, le plaisir n’arrive à la conscience qu’à travers le manque de plaisir, à travers la s
isir, à travers la souffrance, et celle-ci, à son tour, n’arrive à la conscience qu’à travers le manque de souffrance, à travers l
re misère, il soutient que la douleur tombe seule directement sous la conscience , tandis que le plaisir n’y peut tomber qu’indirec
st qu’indirectement conscient. C’est que, à en croire de Hartmann, la conscience est « l’étonnement de la volonté » devant une cho
a volonté, et par cela même l’étonne, ne saurait jamais échapper à la conscience  : tel est le privilège de la douleur, cette viole
contraire, « la satisfaction de la volonté échappe par elle-même à la conscience  », parce qu’elle ne produit aucun étonnement ; la
anière inconsciente, comme si on pouvait jouir sans avoir au moins la conscience spontanée de jouir. En admettant même qu’un contr
de jouir. En admettant même qu’un contraste soit nécessaire pour une conscience relevée et réfléchie des plaisirs, n’y a-t-il pas
l’équilibre même produirait un état neutre de la sensibilité et de la conscience , une immobilité : révolution n’aurait pas lieu. C
ain Kant et Schopenhauer veulent n’y voir qu’une négation : il est la conscience d’une force acquise et agissante, il vaut par lui
55 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »
les réfutant. Alors que nous avions déclaré à maintes reprises que la conscience , tant individuelle que sociale, n’était pour nous
spect. En effet, quoiqu’ils nous soient intérieurs par définition, la conscience que nous en avons ne nous en révèle ni la nature
À plus forte raison en doit-il être ainsi des faits sociaux ; car la conscience ne saurait être plus compétente pour en connaître
ns une multitude de collaborateurs et ce qui se passe dans les autres consciences nous échappe. Notre règle n’implique donc aucune
ne scientifique. Il faut qu’en pénétrant dans le monde social, il ait conscience qu’il pénètre dans l’inconnu ; il faut qu’il se s
ens commun que la vie sociale ne puisse avoir d’autre substrat que la conscience individuelle ; autrement, elle paraît rester en l
e des phénomènes nouveaux, différents de ceux qui se passent dans les consciences solitaires, il faut bien admettre que ces faits s
st-à-dire dans ses membres. Ils sont donc, en ce sens, extérieurs aux consciences individuelles, considérées comme telles, de même
nsistent tous en des façons de penser ou d’agir. Mais les états de la conscience collective sont d’une autre nature que les états
la conscience collective sont d’une autre nature que les états de la conscience individuelle ; ce sont des représentations d’une
es facteurs purement psychologiques, c’est-à-dire par des états de la conscience individuelle, c’est ce qui nous paraît être l’évi
es à cette particularité qu’elles sont susceptibles d’exercer sur les consciences particulières une influence coercitive. — Une con
me sur des volontés ne saurait être confondue avec celle qu’exerce la conscience d’un groupe sur la conscience de ses membres. Ce
être confondue avec celle qu’exerce la conscience d’un groupe sur la conscience de ses membres. Ce qu’a de tout à fait spécial la
lieu en dehors de chacun de nous (puisqu’il y entre une pluralité de consciences ), elle a nécessairement pour effet de fixer, d’in
rs de nous et dont nous n’avons même pas la perception confuse que la conscience peut nous donner des phénomènes intérieurs. 6.
56 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
entre la science et la métaphysique ; elle est entre la science et la conscience , entre la science et la morale. Nulle science dig
e la philosophie des monades. Que devient l’être moral, l’homme de la conscience avec ses attributs propres, au sein de cette fata
s naturelles. Pourquoi le nier ? Dans ce débat entre la science et la conscience , l’opinion du monde savant semble quelque peu com
la vie humaine qui n’ait pas besoin d’organe. Tout en conservant à la conscience des facultés comme la sensibilité, la mémoire, l’
de notre temps. On ne pouvait expérimenter sur l’homme, parce que la conscience humaine, dont la loi écrite n’est que l’expressio
organes locaux. Il parlait d’ailleurs de l’âme, de la volonté, de la conscience , de l’analyse psychologique, comme les plus décid
e sujet sont prêts à admettre l’hypothèse suivante : que tout acte de conscience , que ce soit dans le domaine des sens, de la pens
n état moléculaire défini du cerveau, que ce rapport du physique à la conscience existe invariablement, de telle sorte qu’étant do
econnaître qu’il y a au moins entre eux cette différence que le moi a conscience des premiers et non des derniers. Cela le conduit
ue veulent dire les physiologistes lorsqu’ils appliquent aux faits de conscience l’expression de phénomènes cérébraux. Quelle est
me, et trancher ainsi la question contrairement aux révélations de la conscience et à toutes les habitudes du langage. On a toujou
tard. En tout cas, rien n’est plus contradictoire au témoignage de la conscience qu’une pareille conclusion. L’école dont nous par
ne pareille conclusion. L’école dont nous parlons oublie l’être de la conscience , l’individu, le moi, sujet et cause véritable de
t ; l’être un, indivisible, identique, personnel, qui nous atteste la conscience , n’est qu’une abstraction, un être collectif, c’e
t la vie psychique qu’à travers le jeu des organes cérébraux. Mais la conscience proteste contre de telles conclusions. L’être vér
finitivement, sans pouvoir parvenir à s’entendre, le témoignage de la conscience n’en est pas moins constant, universel, invincibl
cette confusion, tant qu’elle restera sourde aux enseignements de la conscience . Cette erreur capitale touchant la cause et le su
ascal. Qui voit la constitution de l’esprit humain à la lumière de la conscience n’aura jamais la pensée de confondre le génie et
vre chaude ou de folie furieuse, mais celui qui s’accomplit en pleine conscience des motifs de l’acte, et par une calme résolution
t de monomanes, qui pourra nier, leur biographie à la main, la claire conscience du dessein, le calcul réfléchi des moyens, le par
tantôt sur des observations psychologiques. Contre les premières, la conscience proteste ; il n’y a pas d’hypothèse, si ingénieus
hypothèse, si ingénieuse qu’elle soit, qui ne tombe devant un fait de conscience , tel que le sentiment de notre causalité libre. C
sse abuser par une analogie qui ne devrait jamais prévaloir contre la conscience  ; on fait des mobiles et des motifs de nos action
s, soit dans un autre ? en quoi cela infirme-t-il le témoignage de la conscience , qui est toujours là pour attester, de sa voix in
it incompatible avec la notion de liberté, telle que nous la donne la conscience . Quand il serait vrai que l’homme a toujours un m
ns l’action des instincts et des passions. N’est-ce pas une vérité de conscience que nous sentons une espèce de violence faite à n
le sentiment de la liberté n’est, ne peut être qu’une illusion de la conscience . Mais ici le matérialisme a-t-il le droit de parl
minée. Que ce mouvement des principes élémentaires s’accomplisse sans conscience et sans volonté, cela ne fait pas le moindre dout
bstacle à l’explication des phénomènes psychiques que nous atteste la conscience . Non, le libre arbitre n’est point un mystère pou
de la science positive elle-même. L’antithèse de la science et de la conscience , qui serait si fatale à la moralité humaine, si e
57 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
l’organisme, à sonder la cellule vivante ou l’atome, encore moins la conscience . Le dix-neuvième siècle n’a pas seulement élargi
entiellement pénétrable aux influences d’autrui, solidaire des autres consciences , déterminable par des idées et sentiments imperso
rmale entre les divers cerveaux et, par cela même, entre les diverses consciences . Le dix-neuvième siècle finira par des découverte
ités et des volontés, solidarité des intelligences, pénétrabilité des consciences . Il fondera la psychologie scientifique et la soc
mais d’une portée illimitée, puisqu’il nous fait entrevoir que notre conscience individuelle pour rait être en communication sour
e individuelle pour rait être en communication sourde avec toutes les consciences , et que d’autre part la conscience, ainsi épandue
munication sourde avec toutes les consciences, et que d’autre part la conscience , ainsi épandue dans l’univers, y doit avoir, comm
s importante à la solidarité humaine, à la communication mutuelle des consciences , à la sympathie tout ensemble physique et mentale
58 (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre II. La mesure du temps. »
mesure du temps. I Tant que l’on ne sort pas du domaine de la conscience , la notion du temps est relativement claire. Non
orme nous voulons faire rentrer non seulement les phénomènes de notre conscience , mais ceux dont les autres consciences sont le th
ulement les phénomènes de notre conscience, mais ceux dont les autres consciences sont le théâtre. Bien plus, nous voulons y faire
ysiques, ces je ne sais quoi dont nous peuplons l’espace et que nulle conscience ne voit directement. Il le faut bien car sans cel
é commence, ou plutôt les difficultés, car il y en a deux. Voilà deux consciences qui sont comme deux mondes impénétrables l’un à l
n parler d’abord. Deux phénomènes psychologiques se passent dans deux consciences différentes ; quand je dis qu’ils sont simultanés
uand je dis qu’un phénomène physique, qui se passe en dehors de toute conscience est antérieur ou postérieur à un phénomène psycho
érieur à la formation de l’image visuelle de l’île d’Española dans la conscience de Christophe Colomb, qu’est-ce que je veux dire 
ur laquelle cette représentation serait possible, une sorte de grande conscience qui verrait tout, et qui classerait tout dans son
à qui je l’ai adressée. Voilà deux faits qui ont eu pour théâtre deux consciences différentes. En écrivant cette lettre, j’en ai po
r le phénomène physique comme antérieur à l’image sonore subie par ma conscience , parce que je crois qu’il en est la cause. Voilà
uence n’est pas immédiate ; mais qu’il s’est accompli en dehors de ma conscience deux faits B et C dont je n’ai pas été témoin et
es sensations B′ et C′ produites respectivement par B et par C. Notre conscience nous apprend immédiatement que B′ précède C′ et n
59 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »
spéculations sur une base réelle, et de ne jamais noyer les faits de conscience dans les phrases et formes purement dialectiques.
er dans un ordre méthodique. La psychologie a pour objet les faits de conscience , leurs lois, leurs causes immédiates, leurs condi
étudie les phénomènes psychologiques, subjectivement, au moyen de la conscience , de la mémoire et du raisonnement ; objectivement
actions qui les traduisent. La psychologie n’étudie pas les faits de conscience , simplement à l’état adulte : elle essaie d’en dé
tile à la physiologie comparée que l’étude des organismes infimes. La conscience est le mot qui exprime, de la manière la plus gén
sentiments, etc. Le premier fait fondamental, celui qui constitue la conscience , c’est la perception d’une différence. Le second
n d’une différence. Le second fait fondamental, celui qui continue la conscience , c’est la perception d’une ressemblance. Le seul
i donne la notion de l’extériorité, c’est la résistance. Les faits de conscience ayant la propriété de durer, de laisser leur trac
Le rapport de succession est le plus simple : il constitue le fait de conscience primitif. Le rapport de simultanéité est une dupl
? Sans doute, puisqu’ils sont le résultat de la totalité des états de conscience qui précèdent la résolution, et que cet ensemble
onscience qui précèdent la résolution, et que cet ensemble d’états de conscience est notre moi. Sont-ils libres ? — Cette question
isant que les théories cérébrales n’expliquent pas du tout le fait de conscience  ; qu’expliquer la conscience par le mécanisme, c’
ales n’expliquent pas du tout le fait de conscience ; qu’expliquer la conscience par le mécanisme, c’est expliquer ce qu’on connaî
60 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188
 Distinction entre la sensation brute et la position apparente que la conscience lui attribue. — Distinction entre la sensation et
En ce cas, les sensations élémentaires cessent d’être démêlées par la conscience . — Aspect que doit prendre la sensation totale. —
il ne parvient pas à construire ces blocs de sensations que saisit la conscience brute et qui, irréductibles pour elle, ne diffère
s dents, comprend mille sons pareils, successifs et perceptibles à la conscience . En d’autres termes, la sensation totale qui dure
rent chacune l/1000me de seconde et qui sont toutes perceptibles à la conscience . Mais, comme on vient de le voir, chacune de cell
élémentaires successives, lesquelles, isolées, ne tombent pas sous la conscience et ont besoin, pour être perceptibles, de s’agglu
à l’aigu, que deviennent ces sensations élémentaires dont nous avons conscience  ? Il est clair que chacune d’elles dure de moins
s, dans le son grave, disparaissent et s’évanouissent tout à fait. La conscience ne distingue plus même vaguement les petites sens
n occupent moins de temps, quoique en même nombre. Par suite, pour la conscience , nos sensations de son se disposent en pyramide :
ous ses aspects et à tous ses degrés, bien au-delà de la portée de la conscience , en suivant par les mathématiques les changements
ale, lui donnent un caractère propre et un aspect unique, sans que la conscience , qui voit le total et seulement le total, puisse
une précédente, l’autre suivante, toutes deux réunies forment pour la conscience une sensation totale unique que nous nommons sens
e. Mais il lui faut toujours une de ces deux unions pour arriver à la conscience  ; elle a besoin d’être grossie pour être distingu
é de degrés ; à plus forte raison ces degrés sont-ils invisibles à la conscience  ; en sorte que, dans un son aigu, la sensation él
posés et des totaux. Pour que leurs éléments soient perceptibles à la conscience , il faut que, s’ajoutant les uns aux autres, ils
oir divers degrés de composition et de recul au-delà des prises de la conscience . Les sensations élémentaires qui composent direct
onnus qu’en gros. Quant aux éléments et aux éléments des éléments, la conscience ne les atteint pas, le raisonnement les conclut ;
61 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
conçoit ; c’est donc dans la parole intérieure qu’ils surgissent à la conscience  ; dits à autrui, ils n’auraient pas la valeur qu’
e différence existe entre les deux paroles considérées comme états de conscience . La parole intérieure est une image simple, une i
é dans sa nature propre par l’image sonore actuellement présente à la conscience  ; l’idée d’une image n’est autre chose qu’un grou
l’attention sur le groupe, de ne pas susciter tout spécialement à la conscience , parmi les phénomènes qui le composent, celui d’e
faible pour être remémorée ; c’est qu’elle ne possède qu’un degré de conscience infinitésimal. Mais alors elle est inobservable,
connaître ? qu’est-ce qui distingue, pour le psychologue, un état de conscience trop faible pour être observé d’un état inconscie
, les deux éléments qui la composent sont incessamment donnés à notre conscience sous forme de sensations ; l’habitude négative ne
s lois de l’habitude, descendre progressivement tous les degrés de la conscience  ; elle ne peut en posséder aujourd’hui qu’un degr
itude négative) ; le maintien de l’image sonore à un certain degré de conscience est un effet de l’attention constante que nous po
de vouloir le but. Ainsi, l’habitude tendant toujours à affaiblir la conscience des phénomènes qui se répètent incessamment, l’at
mment, l’attention toujours en éveil ravive et régénère sans cesse la conscience de l’image sonore, et la maintient ainsi à un deg
ous pouvons, nous devons peut-être l’affirmer ? On sait qu’un état de conscience infinitésimal est comme un néant pour l’observati
observation ; mais une accumulation de tels états fait une somme, une conscience totale, qui peut ou être appréciable à l’observat
plus d’une locution150, et dont, à l’occasion, nous prenons nettement conscience . Le premier de ces deux jugements est d’ailleurs
e nous conduit uniquement à considérer comme possible ou probable une conscience infinitésimale de l’image tactile ; or, à ce degr
part, l’image tactile était absolument anéantie, la même quantité de conscience s’appliquant dans un temps donné aux voyelles et
e quelle illusion Bossuet, Rivarol, Bonald n’ont-ils aperçu dans leur conscience qu’une simple image sonore ? et comment Bonald a-
il faut que la volonté mentale, l’attention, vienne au secours de la conscience  ; l’expérimentation seule peut la révéler154.
sion sur la perception externe est nécessaire : Les faits ou états de conscience forment une succession continue ; leur totalité,
ion continue ; leur totalité, c’est nous-même ; ce qui est hors de la conscience étant comme s’il n’était pas, je suis la totalité
soumise, sans exception et avant tout, à la forme du temps.15 Que la conscience enveloppe tout ce que nous connaissons, que, par
monde extérieur, en particulier, soit un état ou un groupe d’états de conscience , ce sont là des vérités que la réflexion philosop
l’esprit, par lequel, niant de nous-mêmes une partie de nos états de conscience , les rejetant hors de nous, nous les refusant, no
ligne de démarcation dans la totalité des phénomènes présents à notre conscience . Son expression adéquate serait : ceci ou cela n’
n’est pas un jugement universel et ne s’étend pas à tous les états de conscience  ; mais alors elle n’est qu’une privation, dirait
ssance la forme du temps [§ 9]. Tous aussi sont des états faibles. La conscience de la volonté mentale, l’unité sériaire qu’elle p
e non-moi. Le non-moi ou le non-mien, c’est ce qui, dans les états de conscience , n’est ni fondamental ni un, c’est l’accessoire e
assé ; à proprement parler, il n’y a pas d’expérience du présent ; la conscience ainsi définie est une contradiction logique, car
autre chose que la connaissance d’un néant par un néant ; ou le terme conscience est vide de sens, ou il signifie la mémoire imméd
ne fatalement l’idée du moi. Un état passé et oublié qui revient à la conscience , s’il est reconnu, est par là même affirmé mien :
e dans le passé ; l’expression silencieuse qui revient avec elle à la conscience reste à l’état de simple réminiscence. Le mot int
s même que nous reconnaissons les faits qui reviennent avec elle à la conscience , et, par suite, nous ne savons pas la distinguer
x l’ont affirmé, l’observation directe et immédiate, l’observation de conscience  ; mais, en réalité, l’observation de nous-mêmes s
reconnaître les faits intérieurs : pour les faits reproduits dans la conscience après un temps d’oubli, il lui faut lutter contre
ns commun. Les psychologues ont souvent pris pour des observations de conscience l’analyse logique des notions qui composent la ps
sque toujours définitif la phrase intérieure qui la précédait dans la conscience . XI. Témoignages du sens commun sur la parole
ion allusive « Ne crains plus » (« No fear ») reliant les courants de conscience des deux personnages centraux de Clarissa et Sept
nelles. 142. L’observation du moment présent, c’est l’observation de conscience des anciens psychologues ; exemple : mouvoir son
et naturelles, et c’est là le vrai procédé du psychologue. 143. Une conscience décroissante en vertu de l’habitude peut-elle arr
ui ouvrent aussi bien sur la question chez Bergson des rapports de la conscience avec la durée subjective que sur la notion de « s
en 1890 dans Principles of psychology — ici : « les faits ou états de conscience forment une succession continue », p. 113 plus lo
e les sensations de son dans l’Essai sur les données immédiates de la conscience (PUF, « Quadrige », 2003, p. 32-33) : « que reste
62 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — III »
nsidéré isolément, qu’il apparaît et prend forme sous le regard de la conscience , à la suite d’un compromis entre un principe de m
e par l’intermédiaire du temps, en sorte que, supprimant tout état de conscience , cette hypothèse se montre elle-même inimaginable
ène de réalisation par rapport au sujet, il apparaît que tout état de conscience où le sujet s’empare de l’objet, exige le recul d
ement. L’intervention de la mémoire, élément indispensable du fait de conscience , a pour effet de resserrer dans la minute présent
-même dans l’illusion de l’individualité et de la personne. L’état de conscience , qui suppose pour se constituer l’intervention de
te, se perfectionne et s’amplifie par l’exercice du même principe. La conscience s’empare des phénomènes et les possède d’autant m
vement ralenti, au degré et dans les limites où la perception dans la conscience de l’objet par le sujet devient et demeure possib
63 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
lui-même ; abstraction faite des cinq sens extérieurs, attentif à sa conscience intérieure ; il pense, il veut, il se sent ; et p
e il y a en nous un certain nombre de fonctions dont nous n’avons pas conscience , le moi ne s’y reconnaît pas ; il ne se sent pas
e y est pour les fonctions qu’elle remplit, et dont le moi n’a pas la conscience ni le secret. Sans doute, si vous entendez par mo
te, si vous entendez par moi la force qui pense, qui veut et qui a la conscience nette, lucide et réfléchie de toutes ses sensatio
cette vie réelle et vraiment vivante, ce sentiment au sein duquel la conscience réfléchie, c’est-à-dire la connaissance, n’est qu
t qu’à un ou deux sens cérébraux, plus particulièrement affectés à la conscience distincte et à la réflexion ; et réfugiés là deda
t à l’intelligence, comme si l’homme n’était que cela ; ils appellent conscience le sentiment que le principe intelligent a de lui
dans l’homme ; les phénomènes qui se passent hors de la portée de la conscience ainsi définie sont déclarés extérieurs au moi vér
 Le principe intelligent (le moi, l’homme), disent-ils, ne peut avoir conscience de la contraction musculaire, de la digestion, de
t cela faire de la science, et ne pas faire de l’imagination. Mais la conscience des psychologistes, c’est-à-dire le sentiment que
te, profonde et intime, non-seulement de la vie nette et claire de la conscience réfléchie et de l’acte voulu, mais de la vie mult
64 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »
vidus des précautions à prendre pour y échapper. J’interroge enfin ma conscience sur le rôle qu’elle s’attribue dans l’affection :
nous n’avons par conséquent aucune image ; en face d’elle on pose une conscience vide d’images, dont nous ne pouvons nous faire au
dont nous ne pouvons nous faire aucune idée ; enfin, pour remplir la conscience , on invente une action incompréhensible de cette
en illumine la trace ; les autres déroulent nos perceptions dans une conscience qui exprime sans cesse à sa manière les ébranleme
à elle-même, garde une valeur absolue, l’autre qui est le monde de la conscience , et où toutes les images se règlent sur une image
r sans obscurcir profondément le triple problème de la matière, de la conscience et de leur rapport. Suit-on en effet, pas à pas,
nes des objets qui l’intéressent. D’où vient que cette perception est conscience , et pourquoi tout se passe-t-il comme si cette co
ception est conscience, et pourquoi tout se passe-t-il comme si cette conscience naissait des mouvements intérieurs de la substanc
erception, toute pénétrée de notre passé, la perception qu’aurait une conscience adulte et formée, mais enfermée dans le présent,
acte une multiplicité de moments, constitue le principal apport de la conscience individuelle dans la perception, le côté subjecti
emandons-nous comment la perception consciente s’explique. Déduire la conscience serait une entreprise bien hardie, mais elle n’es
et les actions de tous les points du monde matériel, tandis que notre conscience n’en atteint que certaines parties par certains c
conscience n’en atteint que certaines parties par certains côtés. La conscience — dans le cas de la perception extérieure — consi
chargée des dépouilles de la matière, se déploiera librement dans une conscience inextensive. Mais il ne suffit pas de tailler, il
une certaine amplitude et d’une certaine durée. En ce même point P la conscience perçoit de la lumière. Nous nous proposons de mon
nsibles autant de contractions opérées par notre mémoire : science et conscience coïncideraient dans l’instantané. Bornons-nous pr
En fait, il n’y a pas une image inextensive qui se formerait dans la conscience et se projetterait ensuite en P. La vérité est qu
état d’objet matériel. Percevoir consciemment signifie choisir, et la conscience consiste avant tout dans ce discernement pratique
n espace où elles formeront des corps. Dans la seconde, le rôle de la conscience est nettement défini : conscience signifie action
rps. Dans la seconde, le rôle de la conscience est nettement défini : conscience signifie action possible ; et les formes acquises
mogènes dans l’espace, de l’autre les sensations inextensives dans la conscience . Il ne nous appartient pas d’entrer dans l’examen
la mémoire, plus utiles dans la vie pratique, déplacent celles de la conscience immédiate ? Il nous est indispensable, en vue de
hérie, une certaine force est nécessaire, qu’on devra attribuer à une conscience plus ou moins active. Il faudra donc aller plus l
quoi ils apparaissent ou disparaissent à tels ou tels moments dans la conscience . Le passage de l’affection à la représentation re
n effet de la seule simultanéité de sensations qui coexistent dans la conscience sans se fondre ensemble, dans un cas comme dans l
ons d’opérer des changements dans les choses, faculté attestée par la conscience et vers laquelle paraissent converger toutes les
prement dite, bien loin de jaillir spontanément des profondeurs de la conscience pour s’étendre, en s’affaiblissant, dans l’espace
la perception pure. Si on la tenait pour définitive, le rôle de notre conscience , dans la perception, se bornerait à relier par le
ntanées, qui feraient partie des choses plutôt que de nous. Que notre conscience ait surtout ce rôle dans la perception extérieure
déterminer ainsi avec plus de précision le point de contact entre la conscience et les choses, entre le corps et l’esprit. Disons
s les dégager de ce rythme particulier de durée qui caractérise notre conscience . Notre perception pure, en effet, si rapide qu’on
oses, comme nous l’avons supposé jusqu’ici, mais des moments de notre conscience . Le rôle théorique de la conscience dans la perce
qu’ici, mais des moments de notre conscience. Le rôle théorique de la conscience dans la perception extérieure, disions-nous, sera
om entre déjà un travail de notre mémoire, et par conséquent de notre conscience , qui prolonge les uns dans les autres, de manière
s qu’il resserre cette perception en sensations inextensives dans une conscience . Mais si notre hypothèse est fondée, on voit aisé
poser d’un côté l’espace avec des mouvements inaperçus, de l’autre la conscience avec des sensations inextensives. C’est au contra
lisme est de soutenir le contraire, puisqu’il prétend faire naître la conscience avec toutes ses fonctions du seul jeu des élément
dans l’acte de perception. La matière, capable de créer ces faits de conscience élémentaires, engendrerait aussi bien les faits i
toute seule, justement parce qu’ils sont au point de contact entre la conscience et la matière, et que les adversaires mêmes du ma
65 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »
ait lire, dans un cerveau qui travaille, tout ce qui se passe dans la conscience correspondante. » Ou enfin : « La conscience ne d
ce qui se passe dans la conscience correspondante. » Ou enfin : « La conscience ne dit rien de plus que ce qui se fait dans le ce
ste, il n’y a rien de plus, dans la réalité, que ce qui apparaît à ma conscience ou à la conscience en général. Il serait absurde
de plus, dans la réalité, que ce qui apparaît à ma conscience ou à la conscience en général. Il serait absurde de parler d’une pro
ésentation, étalée et articulée dans l’espace, qu’elles offrent à une conscience humaine. Que les deux postulats s’excluent l’un l
ue tous les objets perçus sans rien changer à ce qui se passe dans la conscience , car c’est cet état cérébral causé par les objets
ce qui revient au même, de l’objet. Il est toujours présent, mais la conscience en détourne son attention tant qu’elle n’a pas qu
enirs différents qui seront également possibles, et entre lesquels la conscience aura le choix. Ils ne seront soumis qu’à une seul
anmoins à dire qu’à un état cérébral déterminé, correspond un état de conscience déterminé, et que les mouvements intérieurs de la
saurait les déchiffrer, le détail complet de ce qui se passe dans la conscience correspondante. Mais comment ne pas voir que la p
représentation. Les mouvements cérébraux seraient ces équivalents. La conscience , pour percevoir l’univers sans se déranger, n’a p
une partie déterminée de l’autre. Alors, comme il n’y a pas d’état de conscience qui n’ait son concomitant cérébral, comme une var
ariation de l’état cérébral ne va pas sans une variation de l’état de conscience (quoique la réciproque ne soit pas nécessairement
vité consciente, on conclut qu’à une fraction quelconque de l’état de conscience correspond une partie déterminée de l’état cérébr
66 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — II »
e, revient à la vie dès que sa passion, reflétée dans le miroir de sa conscience , s’est objectivée en ses strophes. L’activité du
toujours se consoler »19. Ainsi une hypertrophie de l’activité de la conscience a pour effet chez l’individu de supprimer l’activ
e cette activité, voici abolie, avec l’objet qui se reflétait dans la conscience , l’activité elle-même de la conscience où plus ri
objet qui se reflétait dans la conscience, l’activité elle-même de la conscience où plus rien n’apparaît, Nietzsche s’est élevé av
d’actes habituels qui sont exécutés tout d’abord sous le regard de la conscience , mais qui, enregistrés par l’organisme d’une faço
ux actes à commettre a fait surgir chez l’individu l’apparition de la conscience . Au lieu de ces brèves périodes d’activité automa
usqu’à imaginer une vie humaine devenue entièrement automatique où la conscience n’apparaîtrait jamais et que l’on ne conçoit, à v
67 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »
tion, etc., des jugements et des idées que fournissent les sens et la conscience . Ainsi, mes sens me donnent l’idée d’un corps éte
étendue infinie qu’on appelle l’espace. Je me connais moi-même par la conscience , et je juge qu’entre autres qualités, la faculté
t ; on ne peut donc tirer des jugements portés par les sens et par la conscience autre chose que ce qu’ils renferment. Ils ne renf
gements nécessaires ne peuvent être tirés des jugements portés par la conscience et les sens. Autre point de vue : additionnez tou
. Autre point de vue : additionnez tous les cas où par les sens et la conscience vous avez remarqué que le tout est plus grand que
tionnant vos expériences, c’est-à-dire les jugements portés par votre conscience et par vos sens. Donc vous ne l’avez pas tiré de
l’expérience intime, si violemment réfutée et à chaque minute par la conscience , qu’on ne comprend pas qu’elle ait pu entrer dans
’une substance et d’une qualité en général. Or, nous observons par la conscience une substance qui est nous-mêmes et des qualités
fira donc, pour former l’axiome de substance, de deux observations de conscience , de deux abstractions ayant pour effet de produir
périence et l’abstraction. Essayons. J’aperçois mes sensations par la conscience . J’aperçois par la même conscience un tout contin
. J’aperçois mes sensations par la conscience. J’aperçois par la même conscience un tout continu et persistant, dont ces sensation
n corps connu par le toucher ou une sensation étendue observée par la conscience . Je puis séparer cette étendue de son sujet, et p
on. Comptez vos pas. Vous avez employé l’expérience des sens ou de la conscience pour former l’idée d’un objet réel étendu. Vous a
68 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
que si notre être la contient tout entière en ses virtualités, notre conscience réfléchie n’en goûte jamais qu’une tranche, celle
e abstraction. Le métaphysicien s’occupe des données immédiates de la conscience et des choses, de « la réalité, du contenu vivant
ition constitue le poète, et j’appelle poésie l’extériorisation d’une conscience spontanée, le son direct d’une âme au contact des
de la poésie : « comment l’univers est-il senti, pensé, voulu par la conscience humaine ? » la première répond par une étude méth
e de la réalité intérieure des choses, leur vraie réalisation dans la conscience , selon l’expression anglaise de M. Josiah Royce.2
médiatement l’inexprimable, si j’ose dire, de fondre leur âme avec la conscience universelle, afin de noter, par une sorte d’auscu
que pour s’être efforcés d’épuiser le contenu du réel, d’élargir leur conscience , de concevoir la vie dans sa plénitude, en ajouta
ités de l’existence, le symboliste ne fait qu’un avec la Vie, avec la Conscience universelle, par connaissance immédiate. Selon la
parle, est bien choisi. Car, tant que le mystique garde en lui, en sa conscience spontanée, son intuition, tout va bien. Mais veut
derrière laquelle se cache l’impondérable réalité. Contempteur de la conscience spontanée, le parnassien demeure à la superficie
apte à révocation plutôt qu’à la pure et simple description 34. » La conscience immédiate, qui est aussi le moi ultime, se transf
out au moins recouvre les impressions délicates et fugitives de notre conscience individuelle35. » Sitôt qu’on pénètre à l’intérie
s différents, pourront, par la convergence de leur action, diriger la conscience sur le point précis où il y a une certaine intuit
quelque sorte, le même degré de tension, on accoutumera peu à peu la conscience à une disposition toute particulière et bien déte
ntraire, en qui s’avère la croyance à la nécessité d’un Esprit, d’une Conscience universelle, d’un Dieu transcendant ou imminent,
’il les considère, suivant sa religion, comme Dieu personnel ou comme Conscience universelle, il s’efforce en tout cas, requis par
ons, en sorte que nos états d’âme n’apparaissent plus au regard de la conscience que comme dépouillés de leur vie, de leur complex
raits, interposés comme une muraille étanche entre la sensation et la conscience , au moyen d’images banales, impropres aux nuances
classique de l’âme en trois facultés, s’est substituée l’étude d’une conscience formée d’éléments enchaînés et groupés. Cette com
e pourrons gravir le pic d’une âme, plonger dans les précipices de la conscience , soutenir l’éclat des firmaments éternels que ble
, ont rompu. Autrement dit, la matière, donnée originellement à notre conscience , est un continu ; mettez en présence de la matièr
tre conscience, est un continu ; mettez en présence de la matière une conscience , aussitôt cette continuité se brise, apparaît sou
ît sous forme de discontinuité, parce qu’on ne peut se représenter la conscience et la matière se développant avec le même rythme
rée. La matière a comme une respiration intérieure plus rapide que la conscience . Là donc où il y a continuité dans le temps, nous
imperceptibles émotions, au moment où elles traversent le champ de la conscience pour rentrer dans la nuit du néant. D’où le recou
êtres et des choses, ou tout au moins leur pleine réalisation dans la conscience . Le métaphysicien et l’artiste vont au-delà de la
me matérielle. Hélas ! je ne suis pas plus descendu aux Grottes de la Conscience , que monté sur la Crête de l’Âme. M’accusera-t-o
i un état d’âme. C’est une vie morale qui s’élabore, qui prend pleine conscience d’elle-même et se fixe dans des conceptions déter
que chacun puisse se dire à lui-même les affirmations premières de la conscience soient empiriques, soit morales : ce n’est que pa
aucune sorte de signes, sont des analogies créées spontanément par la conscience pour se dire à elle-même les choses qui n’ont pas
nouvelle, p. 20. 35. Bergson. Essai sur les données immédiates de la conscience , p. 99. 36. « Il y a des choses trop complexes,
ues et trop indivisibles, pour qu’elles puissent être présentées à la conscience par des procédés dialectiques… C’est donc pour ré
de ces deux moi, voir Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience , notamment le chapitre intitulé : Les deux aspect
69 (1891) Esquisses contemporaines
e l’existence spirituelle ; mais qui fut de bonne heure captive de la conscience , que la conscience conduisit au Christ et que le
tuelle ; mais qui fut de bonne heure captive de la conscience, que la conscience conduisit au Christ et que le Christ mène à Dieu.
s les déchirements de l’homme moderne. L’auteur lui-même semble avoir conscience de ce fait, quand, par un soir d’hiver breton où
nsolée. Elle écarte ce qui seul pourrait la vaincre : le devoir et la conscience . Je veux qu’il y ait dans ces livres, au milieu m
leine de nobles penchants et d’affections élevées, tandis que déjà la conscience éteinte ne la dirige plus et qu’elle flotte au ha
sse de voir tout finir14 ». L’être immortel en l’homme a désormais la conscience terrible de sa ruine et de son épuisement ; en fa
ette existence douloureuse dans la lutte intérieure que se livrent la conscience morale et l’intellectualisme hégélien. C’est pose
e conclure et nous a présenté le penseur de Genève comme donnant à la conscience morale le dernier mot dans sa vie. Ce n’est point
x ; sur ce panthéisme, comme sur le gouffre dont il parle, s’agite la conscience , pâle et vacillante petite flamme, prête à s’engl
he quotidienne comme à l’antidote salutaire du rêve panthéiste : « La conscience , dit-il, dissipe les vapeurs du kief, les halluci
gitime. Les contentements du devoir accompli ou les inquiétudes de la conscience ne sont pas compatibles avec la paix bouddhique.
de la conscience ne sont pas compatibles avec la paix bouddhique. La conscience exige de n’être jamais oubliée autant qu’elle exi
e forme arbitraire, même choisie par moi. » Il se complaisait dans la conscience d’une virtualité inépuisable, et pour cette jouis
idée dans l’acte, il faut avoir foi dans l’importance de cet acte. La conscience absolue de notre contingence aboutirait au bouddh
agement qu’elle entend murmurer une voix austère, mais consolante. La conscience parle : « Tu dois », dit-elle, et voici que cet «
rement, revêtent soudain une importance et une dignité souveraine. La conscience parle, et voici que la vie la plus humble devient
et l’on s’étonne de trouver si grand ce qu’on avait cru si petit. La conscience brille comme une flamme sainte dans les ténèbres
: « C’est toujours contre le dégoût de moi-même que j’ai à lutter. La conscience me tourmente plus que l’imagination », écrit-il à
e le sacrifice de ses prétentions et de ses ambitions, même celles de conscience  ? La vraie humilité c’est le contentement. » — De
de la moralité et de pousser aussi loin l’abdication stoïcienne ? La conscience loyalement interrogée s’y refuse. Elle interdit c
bien près de n’y plus croire. La religion chrétienne seule offre à la conscience un asile inviolable parce qu’elle met à sa dispos
nctifiés, parce qu’elle la restaure et la purifie quotidiennement. La conscience fonde l’autorité du christianisme, le christianis
cience fonde l’autorité du christianisme, le christianisme protège la conscience , et l’appui mutuel qu’ils se donnent les renforce
nt les renforce tous deux. Le christianisme est le lieu naturel de la conscience opprimée par la société. Incapable de se faire re
iquer ses droits, c’est en lui qu’elle se retire. Nous croyons que la conscience mènerait infailliblement au christianisme quiconq
à notre oreille. Que veulent-elles dire, sinon que la religion est la conscience de Dieu, et qu’en définitive la religion revient
ude générale des peuples n’a été si vive, jamais le fléchissement des consciences et la désorientation des âmes n’ont été si univer
« éteindre la responsabilité dans le déterminisme », à « résoudre la conscience morale en illusion héréditaire », et à « flétrir
entiques trouvent une solution plus certaine dans les postulats de la conscience , et les impératifs de l’obligation constituent le
ter jusqu’à leur source commune, qui est l’identité persistante de la conscience humaine, et faire voir que leur opposition découl
nous devons être ? L’obligation n’est-elle pas le point central de la conscience que nous avons de nous-même ? Elle en est du moin
ence et qui l’accrédite auprès de la raison. Tenter une théorie de la conscience qui respecte la nature de la conscience est une c
son. Tenter une théorie de la conscience qui respecte la nature de la conscience est une chose urgente, et le premier devoir d’une
ndonnent avec cette acuité d’analyse et les innombrables scrupules de conscience qui constituent la sensualité intellectuelle, de
œurs et des amantes. Elle consiste à ne plus percevoir les lois de la conscience , aussitôt qu’il s’agit du bonheur de l’homme aimé
toute notre nature s’émeut, qui exalte jusqu’à son énergie suprême la conscience de notre vitalité. À ce point de vue41 toutes les
Guy de Maupassant ; ce qu’il perçoit uniquement, ce sont des états de conscience . Ce qui existe pour lui, c’est la chaîne ininterr
mêmes. Elle nous circonvient et nous séduit avant que nous ayons pris conscience de notre être. Et nous ne comptons encore à notre
en soi ; des choses, ce qui aurait dû jaillir de l’unité intime de la conscience . L’œuvre de M. Bourget revêt à un haut degré le c
unie à l’invisible psyché, il reste encore sa sœur en souffrances, la conscience morale. Également primitive, également ingénue, m
les perspectives viriles du devoir qu’elle fait lever devant nous. La conscience  ! Hôte inconnu, mais certain, sur l’origine duque
intes, les mots de la grande énigme. Quand l’analyse s’approche de la conscience pour la soumettre à ses investigations, elle en e
ent et tristement avec les belles chimères qui la faisaient vivre. La conscience , elle, proteste contre toute intrusion profane ;
l se livre alors, entre l’intelligence qui ne veut pas abdiquer et la conscience qui ne veut pas mourir, une lutte suprême dont le
est lente, graduelle, interne et spontanée dans ses origines, que la conscience y a part et non point la passion, qu’elle résulte
ve aux exigences particulières de la situation et aux exigences de la conscience chrétienne universelle. Il ne fallut rien moins q
et de ne point appliquer l’exercice de la raison, ni même celui de la conscience , à la notion d’une autorité que l’on avait délibé
ence. La sincérité avec soi-même, que Vinet plaçait aux moelles de la conscience et dont il se servait pour faire saillir les beso
raison raisonnante. Sa droiture sur ce point est admirable. Toute sa conscience passe dans sa logique. Intellectualisme scientifi
icateur, d’admettre que la morale a son principe et son siège dans la conscience , il faudrait que cette dernière pût se suffire à
point d’appui dans la nature humaine. Cette négation de l’autorité de conscience au profit de l’autorité externe est en contradict
e conforme au témoignage du Saint-Esprit, tel qu’il s’affirme dans la conscience du chrétien ; cette dignité, dont on investit la
i réellement humaine. Sincèrement homme comme nous, il a cependant la conscience d’être au-dessus de l’homme. L’humanité s’élève e
âme. » On le voit, Scherer n’avance pas au hasard, il a parfaitement conscience de l’œuvre qu’il poursuit : elle consiste, après
pect de la tradition et que, seuls, les impératifs infrangibles de la conscience morale auraient pu remplacer efficacement. Quelle
me les raisons de s’y opposer, et pensait que la libre adhésion de la conscience individuelle aux vérités de l’Évangile constituai
se l’autorité littérale parce qu’il en possède une plus haute dans la conscience , à laquelle depuis longtemps il a donné la place
la mettre encore dans les contradictions internes que lui révélait la conscience . Caria distinction du bien et du mal est certes a
 les idées morales » à « des opinions individuelles », le dualisme de conscience devait s’apaiser dans la même harmonie finale. L’
du dogme chrétien. Aussi son argumentation ne va-t-elle pas contre la conscience du péché, mais contre l’explication biblique de s
subjective qui n’est guère, en effet, qu’une illusion de liberté. La conscience et le péché, pour lui, sont deux phénomènes morau
siste entre l’état d’imperfection et celui de perfection constitue la conscience du péché, qui est ainsi liée au progrès et devien
n’est pas sans l’apercevoir. « En vain, dit-il, démontrerait-on à la conscience angoissée que, si le péché, en tant que péché, es
science, de la théodicée, mais sont étrangères au point de vue de la conscience . Il est inévitable que le pécheur, placé sous l’i
sentirait plus comme péché. En d’autres termes, le point de vue de la conscience est celui de l’expérience subjective, tandis que
de l’état moral d’un homme qui explique délibérément les choses de la conscience par des « considérations étrangères au point de v
conscience par des « considérations étrangères au point de vue de la conscience  » ? Que faut-il penser même de sa portée scientif
idérable, il l’a déjà si bien séduit, qu’après avoir ruiné le fait de conscience , Scherer dénature en-cure le fait chrétien. Cela
y a donc double problème : problème théorique, la conciliation de la conscience qui présente le péché comme irrévocable, et de l’
talement entraîne une autre erreur ! Il ne suffisait pas d’énerver la conscience , il fallait encore, et par un juste retour, énerv
au sens relatif du mot. » « Le sentiment invincible de la liberté, la conscience impérieuse de la responsabilité, ces conditions f
dire que je me sens libre. La liberté est l’inévitable illusion de la conscience du moi. De là vient que nous sommes convaincus de
la réalité de la liberté toutes les fois que nous rentrons dans notre conscience personnelle, tandis que nous jugeons sans cesse l
sûr, le plus indéniable des faits, car il fonde le moi en fondant la conscience du moi. Or, nous ne savons ni ne percevons rien d
oyons devenus conscients, c’est-à-dire qui n’ait d’abord passé par la conscience du moi. Toutes les spéculations de la métaphysiqu
tient en premier lieu à son étrange oubli des quantités morales de la conscience , à l’injustifiable dédain qu’il affecta toujours
st lui conférer un droit à l’existence qui l’anéantit comme péché. La conscience interdit d’interpréter le mal en dehors du jugeme
ogique : il y a la décision d’une volonté responsable. L’impératif de conscience s’impose et ne se propose pas. Il n’est loisible
rème. La solution de l’une annonçait celle de l’autre. Le dualisme de conscience , que l’auteur avait nié dans l’homme, il doit mai
années de Scherer. Il avait commencé par rejeter le témoignage de la conscience et n’avait ajouté foi qu’à l’Idée seule ; il va m
étrangère ? Que voulez-vous ? Et qu’y peuvent les protestations de la conscience  ? L’univers est un fait ; ce n’est pas nous qui l
ffroyable vengeance de la vérité méconnue ! Implacable revanche de la conscience , qui condamne au désespoir ou à la stupidité morn
r, et d’attribuer à la science une certitude qui n’appartient qu’à la conscience . La passion maîtresse de Scherer, peut-être son u
acteur qui manqua toujours à sa théorie du christianisme, celui de la conscience et de l’obligation morale. Juillet-septembre 189
70 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »
e de l’esprit qui réunit la variété de l’intuition dans l’unité de la conscience . L’aperception empirique, dit Kant, donne l’unité
nsations, l’aperception transcendantale est une forme pure : c’est la conscience que toutes nos représentations, pour être pensées
rception est l’entrée d’une représentation dans le champ visuel de la conscience , l’aperception est la mise au point de vision dis
vons vu que Spencer admet une association spontanée de chaque état de conscience avec la classe, l’ordre, le genre, la variété des
conscience avec la classe, l’ordre, le genre, la variété des états de conscience antérieurs et semblables ; cette association est
de cerveau ; elle enveloppe la reconnaissance même de chaque état de conscience  : c’est grâce à elle que les changements intérieu
ion de l’activité intellectuelle dans la direction de tel objet, avec conscience plus ou moins claire de la réaction du sujet sur
dans le pouvoir de maintenir une représentation sous le regard de la conscience ou, au contraire, de la laisser passer sans y fai
71 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404
ont les détails soient mieux gravés dans ma mémoire, et dont j’aie la conscience mieux affermie. » Une troisième observation du m
— Il paraît qu’à l’instant même je tombai à la renversé sans en avoir conscience , que mes camarades me relevèrent aussitôt, et que
desquelles mes souvenirs passent d’une situation à l’autre sans avoir conscience de la transition. Ainsi je me trouvai d’abord dan
s étaient tendues beaucoup de toiles d’araignée ; j’y marchais, ayant conscience de suivre un guide que je ne voyais pas. Peu à pe
je me trouve être à cheval au milieu de ; cette plaine, ayant encore conscience d’un guide qui marchait après moi, mais que je ne
Il y avait déjà du monde et des moutons. — Je m’y trouvai sans avoir conscience d’être descendu de cheval, mais derrière moi étai
72 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »
uctible de mon histoire. On peut même aller plus loin, et dire que la conscience nous révèle entre ces deux genres de souvenir une
onscience de ces mécanismes au moment où ils entrent en jeu, et cette conscience de tout un passé d’efforts emmagasiné dans le pré
e avec la perception présente ? Ne consiste-t-elle pas plutôt dans la conscience que prend l’animal d’une certaine attitude spécia
rait même que son passé tout entier fût virtuellement dessiné dans sa conscience  ; mais ce passé ne l’intéresse pas assez pour le
outit à l’enregistrement du passé sous forme d’habitudes motrices, la conscience , comme nous verrons, retient l’image des situatio
venirs ? En se conservant dans la mémoire, en se reproduisant dans la conscience , ne vont-elles pas dénaturer le caractère pratiqu
êlant le rêve à la réalité ? Il en serait ainsi, sans doute, si notre conscience actuelle, conscience qui reflète justement l’exac
alité ? Il en serait ainsi, sans doute, si notre conscience actuelle, conscience qui reflète justement l’exacte adaptation de notr
enir l’image elle-même, pour un temps limité, sous le regard de notre conscience  ; et grâce à cette faculté, nous n’avons pas beso
de commettre, comme si nous recevions des obscures profondeurs de la conscience une espèce d’avertissement 9. Concentrez-vous alo
répéter : « cet effort semble pousser le reste de l’image hors de la conscience  12 ». Analysez maintenant les procédés imaginatif
ntale, dit un auteur 13, appartient plutôt à la subconscience qu’à la conscience  ; elle obéit difficilement à l’appel de la volont
nguais que ma perception ; je finis par un état où je n’ai plus guère conscience que de mon automatisme : dans l’intervalle a pris
rceptions familières ou reconnues, ne devons-nous pas présumer que la conscience d’un accompagnement moteur bien réglé, d’une réac
t a donc fini par organiser ensemble mouvements et perceptions, et la conscience de ces mouvements naissants, qui suivraient la pe
Mais le mécanisme en voie de construction ne saurait apparaître à la conscience sous la même forme que le mécanisme construit. Qu
ur organisé, le sentiment de reconnaissance usuel a sa racine dans la conscience de cette organisation. C’est dire que nous jouons
de ses événements localisés dans le temps. Sans cesse inhibée par la conscience pratique et utile du moment présent, c’est-à-dire
lle et s’en faire adopter. Elles apparaissent alors, en fait, à notre conscience , alors qu’elles sembleraient devoir, en droit, re
rtain grossissement de l’état intellectuel 32. Mais, d’autre part, la conscience constate une irréductible différence de forme ent
du corps plutôt que de l’esprit, et à voir dans cette attitude de la conscience , avant tout, la conscience d’une attitude. Telle
sprit, et à voir dans cette attitude de la conscience, avant tout, la conscience d’une attitude. Telle est la position prise par T
ments mêmes de la personne qui parle. Ainsi se déroulerait dans notre conscience , sous forme de sensations musculaires naissantes,
sé d’une multitude de contractions et de tensions musculaires ; et la conscience que nous en avons comprend elle-même des sensatio
ypothèse, en effet, les souvenirs auditifs peuvent être rappelés à la conscience  ; par hypothèse aussi les impressions auditives a
science ; par hypothèse aussi les impressions auditives arrivent à la conscience  : il doit donc y avoir, dans la conscience même,
ns auditives arrivent à la conscience : il doit donc y avoir, dans la conscience même, une lacune, une solution de continuité, que
Mais qu’est-ce que cette reconnaissance complète, arrivée à la pleine conscience d’elle-même ? 2° Nous abordons la seconde partie
e, l’objet est un interlocuteur dont les idées s’épanouissent dans sa conscience en représentations auditives, pour se matérialise
qu’une destruction de ces cellules abolirait. Mais interrogeons notre conscience . Demandons-lui ce qui se passe quand nous écouton
ugé métaphysique, elle n’a ni l’avantage de suivre le mouvement de la conscience ni celui de simplifier l’explication des faite. M
73 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »
ll n’est-il que juste, quand il dit « qu’il n’y a aucun élément de la conscience qui demande plus d’attention que celui-là ; quoiq
timents secondaires qui en sont les images. Ce sont les deux états de conscience primitifs. C’est de là que résultent toutes ces c
i. Quelques mots suffiront. Après avoir parlé, dit-il28, des états de conscience simples, nous devons passer aux états complexes.
l’analyse purement psychologique avec l’imagination et la mémoire. La conscience est le nom de nos sentiments pris un à un ; l’ima
omplexe qui consiste en ces trois principaux éléments : 1° un état de conscience actuel que nous appelons le moi se souvenant ; 2°
nscience actuel que nous appelons le moi se souvenant ; 2° un état de conscience que nous appelons le moi qui a perçu ou conçu ; 3
ience que nous appelons le moi qui a perçu ou conçu ; 3° les états de conscience successifs qui remplissent l’intervalle entre ces
uteur, nous parcourons rapidement par la pensée la série des états de conscience , intermédiaires entre le moment du souvenir et le
passé (le moi dont on se souvient), et l’idée d’une série d’états de conscience qui remplissent l’intervalle. Cette explication d
es employée par l’auteur de l’Analyse, pour expliquer divers états de conscience qu’il comprend sous le nom commun de croyance36.
nt et que j’y crois, c’est dire la même chose : ce sont deux états de conscience indiscernables. 3° La croyance qui a pour objet l
ion : homme et animal raisonnable sont deux mots pour un même état de conscience  ; ils s’associent comme marques à un même groupe
74 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
hose d’extérieur : elle est essentiellement un état intérieur. Par la conscience , je ne puis saisir en moi ni forme, ni figure, ni
e sentie, un phénomène tout subjectif, qui implique la présence de la conscience , non pas sans doute de la conscience philosophiqu
, qui implique la présence de la conscience, non pas sans doute de la conscience philosophique et réfléchie, mais d’une conscience
as sans doute de la conscience philosophique et réfléchie, mais d’une conscience proportionnée à la sensation même. Or, la chaleur
Car si je demande comment un sujet composé peut parvenir à l’unité de conscience , les matérialistes ne peuvent répondre sans une m
que je comprends sans difficulté qu’un sujet substantiellement un ait conscience de son unité. Quant à m’expliquer pourquoi ce suj
faire une autre réponse que celle-là. Quant à ce point que l’unité de conscience suppose une unité effective, nous ne pouvons que
terne ou force pensante, principe d’unité, seul centre possible de la conscience individuelle. En ce sens, il n’est pas inexact de
é, de la mémoire, semble détruire ces conditions inévitables de toute conscience et de toute pensée ? Sans doute l’âme n’est pas d
actuelle, mais la pensée individuelle, la pensée enfin accompagnée de conscience et de souvenir, cette pensée qui dit moi, celle-l
75 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
n’a pas besoin pour réfléchir d’imaginer un ami ou un auditoire ; la conscience morale n’est en pleine possession d’elle-même que
un âge où la raison s’essaye et se forme ; et, de même, la voix de la conscience ne se fait vraiment entendre que dans la jeunesse
t n’externe à aucun degré, ni sérieusement ni par jeu, ce dont elle a conscience . Si l’on a pu dire ironiquement de la parole exté
fet de faire évanouir peu à peu jusqu’au néant tous les phénomènes de conscience  ; pour arracher ses phénomènes à cette mort natur
ons : imagination proprement dite ou sensible ; — des autres états de conscience  : imagination psychologique. Reproduction pure
on : — des sensations : mémoire imaginative ; — des autres états de conscience  : mémoire proprement dite. Mieux vaut, en effe
it pas à elle-même ; elle suppose tout au moins des atomes d’états de conscience qui ne sont pas nouveaux et qui se laissent arran
tons à tort, trompés par les caractères anormaux de certains états de conscience purement internes237. Il faudrait alors considére
e moindre est l’intervalle qui sépare chacune de ses apparitions à la conscience  ; mais aussi, à chaque nouvelle apparition, une m
e ; mais aussi, à chaque nouvelle apparition, une moindre quantité de conscience lui est attribuée, c’est-à-dire qu’il dure moins
é, la durée de chacun d’eux, son intensité, son essence apparente, la conscience qui lui appartient ; au terme idéal d’une telle r
que, qui seule nous occupe ici) est une succession consciente, ou une conscience successivement variée. L’habitude tend à supprime
t variée. L’habitude tend à supprimer de l’âme et la succession et la conscience  ; l’habitude est donc une puissance destructive d
on, produit des phénomènes fréquents, mais toujours vifs et nets à la conscience , d’une intensité comme d’une durée sensiblement f
on d’une syllabe médiane ; enfin cet acte est doué d’une intensité de conscience et d’une durée à peu près inaltérables ; — si mai
peine une chose de l’âme, et la parole intérieure est bientôt pour la conscience le phénomène principal de la pensée [ch. VI], non
es revêtant de son éclat, les dessine avec netteté sur le champ de la conscience . En résumé, si une cause sensible et facilement o
76 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
ifier que transpositions d’états d’âme, je dirai plus synthétiquement conscience lyrique. Oui, quel dessein poursuivaient ces poè
nous faire participer aux graves émotions des choses, comme autant de consciences confuses en qui nous nous mirons, nous amener à c
profondeur et synthétique, un retour aux « données immédiates » de la conscience et de notre moi le plus vivant, une sorte de pant
pensée morale, une impression psychologique qui, réunies, s’appellent conscience , palpitent dans un vers. Vielé-Griffin est cette
appellent conscience, palpitent dans un vers. Vielé-Griffin est cette conscience . Le vîtes-vous jamais s’attarder en de détestable
nt si bien à la vie de l’univers qu’ils s’identifient au rythme de la conscience universelle que symbolise Mélissa la triomphante 
perpétuellement continuée. D’avoir bu à cette source génératrice une conscience harmonieuse de l’univers physique et moral, l’art
paysages minuscules, ne perçoit que des raccourcis. Nos sens et notre conscience , semblables à des appareils abstracteurs, simplif
n objet privé d’âme et une idée sans un corps qui la soutienne. Notre conscience va s’emparer des choses et des notions pour les t
yriques et non plus sensuelles ; des images sensibles, mais douées de conscience , comme fondues dans un précipité animique. Le cr
sa fameuse théorie de l’Einfühlung ou intropathie, ou pouvoir qu’à la conscience de se projeter au dehors et de communiquer ainsi
n un faisceau harmonieux et expressif les aspirations violentes de la conscience moderne, pour glorifier l’élan de notre vie multi
mbolistes, à leur tour, découvraient l’âme, et la poésie des états de conscience . L’histoire de cette héroïque équipée, au sortir
ses dans notre âme que n’en rêve notre philosophie29 » et que sous la conscience il y a l’inconscient, il se rend compte que ce mo
se folie, une bienheureuse exception. Au contraire, « augmenter cette conscience transcendantale semble avoir été toujours le dési
journalière. Chacun de nos actes quotidiens est l’expression de cette conscience de l’absolu. Pour l’enfant, tout est vie et subst
t des pensées naïves qui croissent mieux que partout ailleurs dans la conscience mystique. Le caractère général de notre civilisat
ôté de la raison, surgit le sentiment, principe de vie et foyer de la conscience mystique. L’entendement ne peut que lier des rapp
ngendre le sentiment, elle en est la traduction, l’expression dans la conscience claire32. » Le sentiment, au contraire, domine, s
ments. Par ses intuitions il découvre soudain de grands pans de notre conscience subliminale et ses anticipations ne sont point me
rité que beaucoup cherchaient à tâtons dans l’intime retraite de leur conscience , l’auteur des Serres Chaudes la faisait toucher d
llement bleus de l’âme, plus nous nous rapprochons du firmament de la conscience universelle. L’art n’est, à son plus haut degré,
d’obscurs pressentiments et, s’ils tremblent autant, c’est qu’ils ont conscience d’être le jouet de forces qui les dépassent infin
sujet de leurs œuvres. En effet, qu’ils veuillent chanter un état de conscience ou un paysage, les poètes en question s’efforcent
s conditions naturelles de la connaissance qui ne permettent pas à la conscience de se passer de représentations38 ». De là l’empl
ues et trop indivisibles, pour qu’elles puissent être présentées à la conscience par des procédés dialectiques. Peut-être aussi y
gère. Nous voulons dire par là que le symbole amène à l’horizon de la conscience une abondance d’images ayant entre elles un lien
s différents, pourront, par la convergence de leur action, diriger la conscience sur le point précis où il y a une certaine intuit
quelque sorte, le même degré de tension, on accoutumera peu à peu la conscience à une disposition toute particulière et bien déte
visage de son manteau. » Que m’importe après cola que, par excès de conscience expressive, Maeterlinck soit tombe parfois dans d
s’affranchir de règles conventionnelles et palpiter à l’unisson de la conscience de l’univers. Artistes et poètes ne cherchaient à
en exprimant moins les objets que leurs reflets sur la surface d’une conscience d’homme, — sans jamais pourtant s’écarter du réal
s, par sa façon d’interpréter la nature suivant les réfractions de sa conscience . Pour l’idéalisme actuel la perception est une sy
ce. Pour l’idéalisme actuel la perception est une synthèse d’états de conscience et le monde extérieur n’est qu’une collection de
on de toutes choses sur le type psychique, sur le modèle des faits de conscience , conçus comme seule révélation directe de la réal
gner d’âme chaque paysage perçu, à faire vivre, selon le rythme de la conscience , les objets environnants. Par ainsi le monde exté
acceptée. Les Goethéens diront : « Qu’importent nos petites peines de conscience devant la vie universelle, l’admirable machine qu
u des fontaines se fronce ; au plus simple attouchement des choses la conscience du poète doit s’élargir et s’étendre en ondes lyr
e raison française, — sans cesser d’être folle. Cet instinct et cette conscience nous donnent le ton de la poésie populaire, du fo
ieuse. Mais comme la solitude et l’isolement poussent d’ordinaire une conscience catholique vers l’idéalisme, ce n’est que plus ta
e va s’adresser la poésie, à l’âme et à tout ce qui la constitue : la conscience profonde, l’idée incarnée dans des formes subtile
Mithouard promener son inspiration dans les « serres chaudes » de la conscience et dans le verger intérieur de la vie. Le cœur en
que le pauvre pêcheur pêche. Il se tient morne devant le filet de sa conscience , sans rien prendre, et ne lève pas même les yeux
lement, Mithouard n’a pas su puiser ailleurs que dans le rythme de sa conscience les harmonieuses et subtiles cadences capables de
les-ci s’orientent dans le Temps, comme la succession de nos états de conscience . Une œuvre antique manifeste le bonheur de ses pr
salutaire parfois de quitter son pays afin d’en prendre une plus sûre conscience , pour sentir à quel point on y est attaché. Parle
rd aura grandement hâté cette union en nous éveillant à une plus sûre conscience de nos réalités occidentales. Robert de Souza
de nos réalités occidentales. Robert de Souza et notre examen de conscience I. — Poète et esthéticien. Difficulté pour la
populaire et le lyrisme sentimental. — Où nous en sommes. L’examen de conscience de toute une génération. I Aux yeux du pub
ique, entre le procédé intuitif dont use le philosophe pour saisir la conscience psychologique dans son écoulement continu, dans s
ieux d’une renaissance lyrique. Aussi bien s’agit-il d’une affaire de conscience . Il importe à tout artiste probe, en dehors des h
pe du génie cette. » Où nous en sommes m’apparaît comme l’examen de conscience d’une noble génération de poètes. Le symbolisme n
at est d’ordre affectif ; il est caractérisé par l’apparition dans la conscience d’émotions très fortes et très intimes, capables
ttiré que la force attractive. Disons donc qu’aspirer c’est sentir sa conscience s’écouler dans le temps, dans la durée pure80. No
mène psychologique qui se déroule dans le temps, c’est-à-dire dans la conscience . Or qu’est-ce que la conscience ? Une continuité
e dans le temps, c’est-à-dire dans la conscience. Or qu’est-ce que la conscience  ? Une continuité d’écoulement, dira Bergson, une
parti à tirer, au point de vue de l’art, de ces fines analyses de la conscience considérée comme une « continuité d’écoulement ».
d de nous, dans l’adolescence et dans la vieillesse ; ce n’est pas la conscience qui s’obscurcit ou s’éclaire, c’est notre âme qui
d’une semblable esthétique basée sur le rythme subjectif et la vie de conscience . Ce qu’ils ont voulu chanter c’est moins une chos
s concevaient le lyrisme comme la synthèse d’une multitude d’états de conscience . Aussi, bon nombre de leurs ouvrages sont moins u
successives, l’histoire d’une âme qui se cherche parmi des examens de conscience et des crises sentimentales, qui s’efforce de pre
est mobilité, continu, etc., avec l’expression de cette vie dans une conscience individuelle. S’intérioriser dans le réel en mouv
et lucides analyses une manière de bible littéraire qui fut comme la conscience réfléchie de l’attitude poétique contemporaine. C
oésie des symbolistes s’inscrit, dans le temps, autrement dit dans la conscience , le continu. On sait les conséquences qu’entraîne
r. Notons donc que Maurice Barrès ne s’est pas contenté d’éveiller la conscience d’une génération. Il a su conserver sur cette gén
ons, si l’on se rappelle qu’un autour à la mode ou qu’un directeur de conscience laïque perd son public et se voit renié par ses d
i profondes que durables. Le rayonnement de cette œuvre à travers nos consciences a moins pour cause les idées de l’auteur que la m
. Il faut bien, traquée par une telle méthode de clairvoyance, que la conscience ultime révèle son rythme. De ces dissociations in
tre a d’abord conduit Barrès à la visite minutieuse des grottes de sa conscience . Pour mieux entendre les rumeurs de cette conscie
es grottes de sa conscience. Pour mieux entendre les rumeurs de cette conscience et aviver ses propres émotions, Barrès a voyagé,
sture quotidienne, tant il est vrai que, d’après les psychologues, la conscience est précisément le sentiment d’une différence. En
n’y a pas un monde extérieur, étranger et hétérogène par rapport à la conscience . » Ainsi, ajoute-il, « disparaissent ces douloure
déal. Ainsi d’un penseur qui suit sans défaite l’épanouissement de sa conscience , avec une telle ferveur que chacun de ses états p
ive et, comme cette petite fille, pleine d’un passé dont elle n’a pas conscience . » Plus tard Barrès s’écriera : « Je ne suis qu’
re maintenant le modeste cimetière lorrain où, devant moi, s’étale ma conscience profonde. Fidèle à sa méthode, qui consiste à de
arrès voue à sa terre et à ses morts le culte qu’il rendit jadis à sa conscience individuelle. On trouvera dans les Déracinés, dan
serait pas aussi du senti et du vécu. Il ne cherche pas à raréfier sa conscience , mais à l’élargir jusqu’au plus humain, jusqu’au
me de tout essor, que la philosophie traduit par cette formule : « La conscience est le sentiment d’une différence. » Changer pour
voir ce livre entre les mains de chaque artiste décidé à donner à sa conscience la plus grande somme de perceptions. Dans ce livr
à enregistrer tous les sons de la nature, qui ne se prolonge en cette conscience à vif. Cet état psychologique aigu ne saurait se
ter. »    De multiples écrans s’interposent entre la réalité et notre conscience . Ces miroirs mensongers, pour Gide, ce sont les d
ésirs et à ne pas les satisfaire, afin de se grandir dans leur propre conscience . Michel résiste aux sollicitations d’une vie conv
ie ; les conseils d’autrui ne sauraient nous solliciter lorsque notre conscience demeure muette et ne trouve pas elle-même et seul
tes. La nature, les choses, c’est l’esprit qui s’objective en prenant conscience de lui-même, mais la « chose en soi » niée par Ka
us intéressent moins en elles-mêmes que selon les vibrations de notre conscience à leur occasion ; un paysage est notre moi qui ch
er d’incessantes fictions, souverainement joyeuses lorsque nous avons conscience que c’est nous qui les créons ? » D’autre part, C
etrouves ; l’univers n’est qu’un prétexte à ce développement de toute conscience . »« Pour qui sait, ajoute M. Jean Thorel, que tou
l’expression de ce chant soit son âme même vécue dans le temps de sa conscience . D’autre part l’objet de la poésie pour les roman
rvaient de ces légendes « que comme d’ornements agréables, sans avoir conscience de leur sens profond » 116, les symbolistes y ont
combattent l’ancien intellectualisme et l’abstraction. Deux sortes de conscience . À travers les formes conventionnelles des concep
une image plus rapprochée, je dirai que les Données immédiates de la Conscience et Matière et Mémoire jouèrent à l’orée du xxe  s
ns dynamiques de durée qualitative, de continu hétérogène, d’états de conscience multiples et mobiles, opposées à celles d’espace
le moi profond de ses gangues et qui le font surgir des abîmes de la conscience  ! Hélas ! la mode est venue vicier l’air de ces a
iscrète ne laisse pas d’énerver l’auteur des Données immédiates de la Conscience . Combien de fois, dans l’intimité, ne s’est-il pl
nt à la pleine lucidité d’un effort collectif, qu’on prend une claire conscience du chemin parcouru. La jeune génération actuelle,
ette doctrine lyrique est renfermée dans les Données immédiates de la Conscience , et que, sur ces deux plans parallèles, plan esth
e mosaïque. Tout autre apparaît, avec raison, à Bergson, le jeu de la conscience . Une analyse attentive de nos états psychologique
Il n’y a pas deux moments identiques chez le même être conscient… Une conscience qui aurait deux moments identiques serait une con
nscient… Une conscience qui aurait deux moments identiques serait une conscience sans mémoire… Il faudra donc évoquer l’image d’un
commandée par un enchaînement rigoureux de phénomènes. Il conçoit la conscience , ainsi que le monde, comme un amas d’atomes doués
e vie psychologique à la même fatalité. C’est que la vie vécue par la conscience n’est pas la même que celle qui glisse sur les at
éterminisme ne triomphent qu’en découpant arbitrairement les faits de conscience , en les abstrayant les uns des autres, c’est-à-di
qu’une science, décidée à ne pas fausser la réalité intérieure de la conscience , doit concevoir chaque état psychologique comme r
n revanche la vie explique tout le reste. Placez-vous au centre de la conscience , de là vous avez une vue d’ensemble de tous les p
ont placés au centre même de la vie, c’est-à-dire à l’intérieur de la conscience . La poésie symboliste, ainsi que la philosophie d
états psychologiques et à la qualité, ne considérant pas les faits de conscience qui se succèdent, comme des quantités douées de m
qu’un objet, un paysage, une parcelle de la nature pénètre dans notre conscience , nous voyons moins cette portion du monde, ce pay
portion du monde, ce paysage, cet objet que les modulations de notre conscience et les vibrations de notre moi à l’occasion de ce
de la société sont là. Plutôt que de prendre, à chacun de nos actes, conscience de notre vie intérieure, nous préférons recourir
straites, à l’art statique et purement formel. Il est tant d’états de conscience — les plus précieux et les plus riches — qui se «
er, faire intervenir au nom des « idées claires » la quantité dans la conscience , alors qu’elle est un processus, un ensemble de q
en profondeur leurs analyses psychologiques jusqu’au dynamisme de la conscience , jusqu’à cette nappe ultime d’où flue le réel mou
mouvement de la vie n’est plus saisi du dehors, mais du dedans de la conscience . Au mécanisme de la pensée réfléchie ils opposent
e. Les psychologues contemporains distinguent en effet deux sortes de conscience  : la conscience réfléchie et la conscience sponta
ues contemporains distinguent en effet deux sortes de conscience : la conscience réfléchie et la conscience spontanée, la première
nt en effet deux sortes de conscience : la conscience réfléchie et la conscience spontanée, la première se trouve comme çà la surf
l, le pensé. Au-dessous du pensé se trouve le vécu, la spontanéité ou conscience immédiate. C’est celle-ci qui parle lorsque nous
e, mais cette création dans sa forme intuitive est bien l’œuvre de la conscience spontanée. Si l’on préfère, le moi nous apparaît
me, pénètre à travers les phénomènes jusqu’au cœur du réel qui est sa conscience spontanée, sans le secours d’une dialectique. Par
uitive, c’est-à-dire qui puise sa source dans le moi profond, dans la conscience immédiate et non réfléchie, une esthétique qui te
out au moins recouvre les impressions délicates et fugitives de notre conscience individuelle. » Chacun de nous a sa manière d’aim
age désigne pourtant ces états d’âme par les mêmes mots pour tous. La conscience demeure incommensurable avec le langage. Alors qu
teur qui fixe des mouvements et qui transforme en signes la vie de la conscience . Sitôt qu’on pénètre à l’intérieur de la réalité
ansforme le moi dynamique, en moi statique, arrête l’écoulement de la conscience et change la source fluente de nos émotions en bl
s différents, pourront, par la convergence de leur action, diriger la conscience sur le point précis où il y a une certaine intuit
quelque sorte, le même degré de tension, on accoutumera peu à peu la conscience à une disposition toute particulière et bien déte
ctement comme un absolu. Mais pour chanter ce moi ou cet absolu de la conscience le langage est nécessaire, c’est alors que le sig
du philosophe pour s’intérioriser de plus en plus dans le réel de la conscience et de la pure durée, et les inventions de l’artis
ilosophie intellectualiste est délaissée par Bergson comme figeant la conscience et toutes les riches polyphonies de l’âme dans le
que de la qualité où le moi fondamental, les états d’âme premiers, la conscience dans ses données immédiates sont appréhendés et e
ueillis favorablement, plus malléables, plus susceptibles de jeter la conscience dans des routes diverses et toujours nouvelles, j
nt, c’est la foi… Qu’on nous permette d’ajouter que ces deux états de conscience se sont rencontrés chez les mystiques insignes. F
Paris, 1904. 61. H. Bergson. Essai sur les données immédiates de la conscience , pp. 33 et suiv. 62. Adrien Mithouard. Les Pas s
contemporaine, que Mockel n’a pas connu les Données immédiates de la conscience . Nous aurons l’occasion, au sujet des Propos de l
rature, p. 20. 84. . Bergson. Essai sur les Données immédiates de la conscience , p. 89. 85. A. Mockel. Le Bréviaire du Pauvre (V
a données du sentiment de la grâce dans ses Données immédiates de la conscience , page 9 et dans sa Notice sur Félix Ravaisson. Vo
e de W. James dans la Revue de Philosophie, intitulé Le Courant de la Conscience , mai 1907. 128. Cf. un excellent article de Geor
aucune sorte de signes, sont des analogies créées spontanément par la conscience pour se dire à elle-même les choses qui n’ont pas
ues et trop indivisibles, pour qu’elles puissent être présentées à la conscience par des procédés dialectiques… C’est donc pour ré
77 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »
it pas d’ajouter à l’estimation l’inconscience pour la changer en une conscience de plaisir ou de douleur. La forme la plus achevé
l’idée de ses bienfaits, qui tend à faire subsister son image dans la conscience , et l’idée de sa mort, qui tend à la refouler ; c
né qui est spectateur ou appréciateur, soit moi, soit autrui, soit ma conscience , soit une autre. Quand on dit avec Leibniz que, d
ssion du multiple dans le simple, point de perception, sinon pour une conscience possible. Une perception non consciente n’est per
le. Une perception non consciente n’est perception que pour une autre conscience qui la perçoit ; sinon, elle n’est plus perceptio
résentation objective est dérivée ; dans l’état total dont nous avons conscience , nous extrayons certaines qualités pour nous les
le plaisir même de vivre, conséquemment d’agir, de sentir et d’avoir conscience  ; mais, de ce qu’il y a ainsi un élément commun q
u café ni la place où la brûlure a lieu ; la douleur seule remplit la conscience , et non ses relations. Au contraire, une percepti
entaire d’activité intellectuelle, par cela même qu’il est un fait de conscience et que la conscience ne s’y sent pas isolée, mais
tellectuelle, par cela même qu’il est un fait de conscience et que la conscience ne s’y sent pas isolée, mais en contact avec quel
jectifs : ce sont des relations internes et subjectives que saisit la conscience dans le plaisir ou dans la peine, et elle ne les
phénomènes d’intensité, ni de pures relations entre d’autres faits de conscience auxquels seuls appartiendraient la réalité et l’e
e que leur organisation même se perfectionne. Si, en tant qu’états de conscience , ils n’étaient que des épiphénomènes et des aspec
78 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
rapprochement des deux œuvres n’avait aussitôt fait naître en moi la conscience de l’opposition bien nette des deux conceptions d
’homme plongé dans l’océan des forces cosmiques, et prenant peu à peu conscience de la réalité du monde dont il est sorti pour y r
te vérité dont l’aube avait point en lui. Et lorsqu’il eut trouvé, la conscience humaine surgit claire, inéluctable, impérieuse, t
st en même temps son plus beau titre de noblesse. L’homme, ayant pris conscience de la réalité de son être et de la réalité du mil
comprend facilement la portée prodigieuse de cette révolution dont la conscience de l’homme fut le théâtre. Le Dogme apparut pourr
le seul Livre sacré dont l’authenticité fut établie. En même temps la conscience s’épanouissait au contact de la nature, et les te
ers vivant, matériel-spirituel, au sein duquel l’homme est plongé. La conscience humaine n’est qu’une infime mais lumineuse parcel
conscience humaine n’est qu’une infime mais lumineuse parcelle de la conscience de l’Univers. Toute vérité miraculeusement révélé
leusement révélée perd sa valeur ; toute réelle vérité provient de la conscience et du cerveau de l’homme. Toute force, toute sage
eux plus actifs ferments de dégénérescence. L’humanité s’élevant à la conscience de l’Univers, par une adhésion plus complète aux
ute. Mais les plis du manteau ne dissimulent pas l’anachronisme de sa conscience . Je ne discute pas la sincérité d’une œuvre conçu
79 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »
du son père et pour avoir voulu maintenir la prérogative que, dans sa conscience , il croyait son droit. Ce que Macaulay ne trouve
saintes choses qu’il y ait dans le cœur des hommes, — le choc de deux consciences qui, ni l’une ni l’autre, ne pouvaient céder… Lor
s à cette profondeur d’âme, on n’attend pas longtemps le résultat. La conscience du peuple n’eut pas raison de la conscience du Ro
longtemps le résultat. La conscience du peuple n’eut pas raison de la conscience du Roi, mais le Roi tomba et devait tomber. Nous
Roi, aurait-il même eu du génie, — si le génie n’avait pas ébloui la conscience , ce qui lui arrive quelquefois, ou si une ambitio
de ténacité. C’était sitôt fait ! Ils n’ont oublié qu’une chose, — la conscience religieuse, qu’ils eurent si forte, eux ! pour ré
use, qu’ils eurent si forte, eux ! pour résister à la sienne. Mais la conscience fait aussi une gloire à ceux qui se dévouent pour
qui mourut loin de son trône et loin de son pays, mais ferme dans sa conscience comme dans son poste, n’a point tenté Macaulay. P
mêmes de ses ennemis, ce qu’il fut réellement dans l’Histoire, — une conscience . Et nous ne dirons pas : rien de plus ! Jacques I
80 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222
contraignante, le droit est devenu de plus en plus un sentiment de la conscience individuelle. L’idée du droit s’est dissociée en
velle, celle du droit individuel, du droit considéré comme un fait de conscience , une idée, une force intérieure qui pousse l’indi
mesure que l’idée du droit individuel gagne plus de terrain dans les consciences et relègue au second plan l’idée du droit social,
peut-être les deux se sentent et se croient, dans l’intimité de leur conscience , lésées par le jugement rendu. Le grand bienfait
dépasserait ses forces. Le juge ne peut descendre dans l’intimité des consciences , sonder les reins et les cœurs ; il ne peut appré
roit social ; le sentiment de la justice, tel qu’il s’exprime dans la conscience de l’individu à l’idée de la justice considérée d
t entre le sentiment de la justice, tel qu’il est ressenti par chaque conscience individuelle et la satisfaction que le droit exis
st pas de donner satisfaction au sentiment de justice éprouvé par les consciences individuelles, mais de sauvegarder l’ordre social
81 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315
quoi consiste la prépondérance d’une image. — Le premier plan dans la conscience et dans l’écorce cérébrale. — La contraction musc
ulsion motrice. VII. Résumé. — Au-dessous des totaux observables à la conscience sont leurs éléments invisibles à la conscience. —
otaux observables à la conscience sont leurs éléments invisibles à la conscience . — Caractères et signes des événements moraux élé
d’intensité et de proximité, constituer les sensations totales que la conscience juge irréductibles entre elles, et que partant, s
de brièveté ou de faiblesse la sensation, quoique imperceptible à la conscience , n’en est pas moins réelle et se trouve constitué
nfinitésimaux. Ainsi, par-delà le monde psychologique observable à la conscience , s’étend à l’infini un monde psychologique que la
ble à la conscience, s’étend à l’infini un monde psychologique que la conscience n’atteint pas. Nous quittons ici la conscience qu
e psychologique que la conscience n’atteint pas. Nous quittons ici la conscience qui ne peut plus nous rien apprendre et nous allo
ci une voie lactée d’images tout à fait invisibles, dont nous n’avons conscience que par un effet de masse, c’est-à-dire par un ét
egrés d’éclat et de pâleur ; à une certaine limite, elle échappe à la conscience , sans que pour cela elle s’éteigne et sans que no
dans notre intelligence et dans notre cerveau, sans que nous en ayons conscience  ; et ordinairement ils n’apparaissent à la consci
e nous en ayons conscience ; et ordinairement ils n’apparaissent à la conscience qu’au moment où, devenant moteurs, ils entrent da
les cérébrales. — Mais, outre les événements moraux perceptibles à la conscience , le mouvement moléculaire des centres nerveux éve
tres nerveux éveille encore des événements moraux imperceptibles à la conscience . Ceux-ci sont beaucoup plus nombreux que les autr
es, à savoir les sensations élémentaires qui, pour arriver jusqu’à la conscience , ont besoin de s’agglomérer en totaux. À côté des
ux dire les images et les idées latentes qui, pour arriver jusqu’à la conscience , ont besoin de prendre à leur tour la première pl
lui assignait. On le limite d’habitude aux événements dont nous avons conscience  ; mais il est clair maintenant que la capacité d’
ence ; mais il est clair maintenant que la capacité d’apparaître à la conscience n’est propre qu’à certains de ces événements ; la
ue nous avons rencontrés autour des événements moraux dont nous avons conscience , nous aurons le droit de conclure là aussi à la p
roit de conclure là aussi à la présence d’événements moraux que notre conscience n’atteint pas. Tel est le cas des phénomènes réfl
teurs, avec accompagnement de sensations dont on a ou dont on n’a pas conscience . Quelle que soit la portion que l’on observe dans
et les lobes, la majeure partie de ces événements n’apparaît pas à la conscience , rien n’empêche que, dans la moelle, son action n
cette fois, non par accident, mais par nature, hors des prises de la conscience . — Il y aurait ainsi trois degrés dans la sensati
uvons la définir exactement, parce qu’en cet endroit nous n’avons pas conscience d’elle, mais où elle se reconnaît justement à cet
s où elle se reconnaît justement à cette incapacité d’apparaître à la conscience , et où probablement elle ressemble à ces sensatio
mble à ces sensations élémentaires qui, séparées, sont nulles pour la conscience et ne constituent une sensation ordinaire qu’en s
es à celles qui provoquent les sensations élémentaires nulles pour la conscience . Au degré moyen, dans la protubérance, ces mêmes
peuvent être connus par une voie particulière et intime qu’on appelle conscience  ; mais, même à ce degré, il arrive le plus souven
qu’ils ne sont pas connus par cette voie. — Au-dessous de ceux que la conscience atteint, il en est beaucoup d’autres qu’elle ne p
nsi, au-dessous des sensations ordinaires que nous connaissons par la conscience , descendre une échelle indéfinie d’événements mor
analogues, de plus en plus imparfaits, de plus en plus éloignés de la conscience , sans qu’on puisse mettre un terme à la série de
l’autre ; chacune d’elles semble un type à part. Telles sont pour la conscience nos cinq familles de sensations, dans chaque fami
rait des espèces et des variétés correspondantes à celles que, par la conscience , nous remarquons dans nos sensations. Il reste à
82 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236
ouleur. — Divers exemples. — Résumé. — Nous ne pouvons démêler par la conscience les éléments des sensations élémentaires de coule
leur. — Indices et conjectures sur les derniers de ces éléments. — La conscience n’aperçoit que des totaux. III. Les sensations t
ce moment à d’autres où la sensation de lumière est présente. Mais la conscience connaît si mal nos événements intérieurs, qu’elle
tions successives pour produire une sensation perceptible encore à la conscience  ; en ce cas, la plus courte sensation de lumière
nce ; en ce cas, la plus courte sensation de lumière perceptible à la conscience serait composée, comme la plus courte sensation d
rait composée, comme la plus courte sensation de son perceptible à la conscience , de deux sensations élémentaires imperceptibles à
à la conscience, de deux sensations élémentaires imperceptibles à la conscience et douées chacune d’un maximum, d’un minimum et d
qui se passe au plus profond de notre être, hors des prises de notre conscience , et nouvel exemple des combinaisons latentes, com
est que chacune d’elles, même la plus simple, lorsqu’elle arrive à la conscience , est constituée par une succession de sensations
. « Dès que ces malades cessent de voir leurs membres, ils n’ont plus conscience de leur position ni même de leur existence. Au li
la durée ; leurs totaux forment alors des blocs indivisibles pour la conscience , et semblent des données simples, différentes d’e
sur tous ces faits une vue d’ensemble. Une sensation dont nous avons conscience est un composé de sensations plus simples, qui so
lus courtes, lesquelles, isolées, peuvent encore être aperçues par la conscience , et dont le nombre est égal à celui des ébranleme
mentaires successives, lesquelles isolées ne sont pas aperçues par la conscience . Enfin, chacune de ces sensations élémentaires es
érie infinie de sensations successives, également imperceptibles à la conscience , infiniment courtes, et croissantes d’un minimum
et continues de la même couleur, sensations encore perceptibles à la conscience et si nombreuses qu’il y en a au moins un million
ccessives, comme les sensations primitives du son imperceptibles à la conscience . Enfin, si l’on suit jusqu’au bout les analogies,
st que deux sensations successives qui, séparées, sont nulles pour la conscience , peuvent, en se rapprochant, former une sensation
ience, peuvent, en se rapprochant, former une sensation totale que la conscience aperçoit. — Le second est qu’une sensation indéco
nce aperçoit. — Le second est qu’une sensation indécomposable pour la conscience , et en apparence simple, est un composé de sensat
a grandeur, l’ordre et le nombre de leurs éléments, apparaissent à la conscience comme irréductibles entre elles et douées de qual
ents moraux, on devine un événement infinitésimal, imperceptible à la conscience , dont les degrés et les complications constituent
83 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
us opposée au panthéisme, celle de l’intelligence, comme enfermant la conscience et la personnalité ; en sorte qu’il faut choisir
premier, dépourvu d’intelligence, s’il est sans personnalité et sans conscience , ce qui est l’athéisme ordinaire, et un Être prem
érent à la constitution même de l’humanité. Aussitôt que l’homme a la conscience de lui-même, il se trouve dans un monde étranger,
rses idées sont des faits qui nous sont attestés par l’autorité de la conscience , et qui par conséquent peuvent être regardés comm
r l’analyse psychologique vous aviez trouvé un élément humain dans la conscience individuelle que vous ne retrouviez pas dans l’hi
n en grand de la nature humaine, et ce qui s’aperçoit à peine dans la conscience reluit dans l’histoire en caractères éclatants. A
rd que la philosophie a une existence réelle et incontestable dans la conscience  : je viens aujourd’hui rechercher si la philosoph
ine ; si elle s’y développe exactement de la même manière que dans la conscience , si elle y soutient avec les autres éléments de l
rapport que nous l’avons vue soutenir avec les autres éléments de la conscience , alors nous serons certains que nous n’agitons pa
viendra pas à l’esprit de tourner cette liberté, dont nous aurons la conscience pleine et entière, contre quoi que ce soit de nob
ns clairs ; elle les traverse successivement pour acquérir de soi une conscience et une intelligence complète. Or cette conscience
acquérir de soi une conscience et une intelligence complète. Or cette conscience et cette intelligence d’elle-même, elle ne l’acqu
’être, mais quelque chose de surhumain et d’humain à la fois qui a la conscience de soi, qui peut, qui sait, qui veut, qui agit. O
davantage dans l’animalité, et ne se saisit et ne dit moi que dans la conscience de l’homme. Oui, il y a une histoire du monde ext
ière. Or, elle est tout entière en chacun de vous. Rentrez dans votre conscience  ; saisissez-y toutes les parties de l’humanité, e
homme. Étudiez l’humanité tout entière, en vous d’abord et dans votre conscience , puis dans cette conscience du genre humain qu’on
ut entière, en vous d’abord et dans votre conscience, puis dans cette conscience du genre humain qu’on appelle l’histoire. Homo s
la raison ; je vous démontrerais leur réalité, en m’adressant à votre conscience  ; et quand ils seraient dans votre conscience aus
en m’adressant à votre conscience ; et quand ils seraient dans votre conscience aussi clairement que dans la mienne, quand tous c
la psychologie, science universelle en abrégé. — Fait fondamental de conscience  : trois termes encore, le fini, l’infini et leur
n : son identité est dans l’égale possession des trois éléments de la conscience  ; ses différences viennent de la prédominance de
c’est là se comprendre, c’est là l’intelligence : l’intelligence sans conscience est la possibilité abstraite de l’intelligence, n
ilité abstraite de l’intelligence, non l’intelligence réalisée, et la conscience implique la diversité et la différence. Transport
thode que nous avons toujours suivie, cette méthode qui emprunte à la conscience humaine ce que plus tard, par une induction supér
l’œil même de celui qui le produit : il s’étend à peine au-delà de la conscience  ; souvent il y meurt ; jamais il ne la dépasse be
s éléments constitutifs de toute existence amenés sous les yeux de la conscience . L’étude de la conscience est l’étude de l’humani
toute existence amenés sous les yeux de la conscience. L’étude de la conscience est l’étude de l’humanité. L’étude de la conscien
ce. L’étude de la conscience est l’étude de l’humanité. L’étude de la conscience , dans le dictionnaire philosophique, s’appelle ps
ances de l’essence divine passent dans le monde et reviennent dans la conscience de l’homme, jugez du haut rang de l’homme dans la
Dieu, et ce qui est du monde, sous l’angle précis et déterminé de la conscience  ; tout y est à l’étroit, mais tout y est. Dans la
né de la conscience ; tout y est à l’étroit, mais tout y est. Dans la conscience , il y a mille et mille phénomènes sans doute comm
ans deux grandes lois et dans leur rapport, de même tous les faits de conscience peuvent se résumer et se résument en un fait cons
subsiste dans toutes les circonstances possibles, qui a lieu dans la conscience du pâtre comme dans celle de Leibnitz, qui est da
conscience du pâtre comme dans celle de Leibnitz, qui est dans toute conscience à cette seule condition qu’il y ait un acte de co
dans toute conscience à cette seule condition qu’il y ait un acte de conscience . C’est le fait le plus vulgaire et le plus sublim
t le plus sublime : le plus vulgaire, en ce qu’il est dans toutes les consciences  ; le plus sublime, en ce qu’il renferme les plus
x. Au lieu donc de me livrer ici à une analyse approfondie du fait de conscience , que vous pourriez avoir quelque peine à suivre,
quelle nous nous saisissons ; cette opposition est permanente dans la conscience , elle dure tant qu’il y a conscience. Mais, après
pposition est permanente dans la conscience, elle dure tant qu’il y a conscience . Mais, après tout, cette opposition se résout en
encore ici dans la sphère du fini. N’y a-t-il pas autre chose dans la conscience  ? Oui, en même temps que l’intelligence saisit le
pouvoir de l’homme de détruire un seul de ces trois termes du fait de conscience . C’est là l’étoffe dont sont faites toutes nos id
rien concevoir en fait d’existence et de puissance. L’identité de la conscience constitue l’identité de la connaissance humaine.
ifférences qui distinguent l’homme de l’homme. Les trois termes de la conscience y forment une synthèse primitive plus ou moins co
qui, en se répandant successivement sur chacun des trois termes de la conscience , les éclaire l’un par l’autre ; et alors l’homme
réflexion et de la science humaine sur les croyances primitives de la conscience  : elle n’est pas plus grande. Ajoutez qu’il peut
n qui est successive, et se porte tour à tour sur un des termes de la conscience , préoccupée de l’un deux s’y arrête et néglige le
bstitue à la synthèse et à l’aperception confuse, mais complète de la conscience , une analyse imparfaite, une science exclusive. C
genre humain. J’ai rendu hommage à la Providence, en montrant dans la conscience du plus vulgaire des hommes les trois termes qui
produit en grand ce qui se passe en petit sur le théâtre limité de la conscience individuelle. Le genre humain soutient avec lui-m
n, qui a toujours en permanence les trois éléments fondamentaux de la conscience , admet aussi des différences dans le degré de cla
Les différences caractéristiques qui divisent le développement de la conscience de l’individu sont les différentes époques de sa
ordre se développent les différences que nous avons signalées dans la conscience du genre humain et dans celle de l’individu. Est-
s grandes époques de l’histoire. Retour sur le fait fondamental de conscience . — Distinction de la forme réfléchie et de la for
out le reste, et de plus seul pense, seul est libre, seul est doué de conscience . La conscience contient trois termes : le moi et
t de plus seul pense, seul est libre, seul est doué de conscience. La conscience contient trois termes : le moi et le non-moi, bor
-à-dire du fini à l’infini ; ce sont là les trois éléments du fait de conscience . Ce fait, transporté de l’individu dans l’espèce
e aujourd’hui chacun de vous se replie sur lui-même et rentre dans sa conscience , il y trouve les trois éléments que nous avons si
c’est, à l’aide de la mémoire, rendre le passé présent aux yeux de la conscience , et s’en rendre compte en le considérant successi
ait autant de termes qu’aujourd’hui la réflexion en découvre dans la conscience . Une négation vaincue, essayée et reconnue impuis
de départ de toute réflexion, vous convertirez en un fait évident de conscience le résultat que vous impose la logique. Je veux p
ent manifestée. Elle s’est manifestée pourtant, et vous en avez eu la conscience plus ou moins vive. Tachez de vous surprendre pen
ttribué une force irrésistible, Kant, les trouvant dans le fond de la conscience où gît toute personnalité, en conclut qu’elles ne
is de notre personne ; et comme c’est nous qui formons le sujet de la conscience , Kant, dans son dictionnaire, les appelle des loi
(hors le cas de folie réelle) est impossible. En effet, la pensée, la conscience exige qu’il y ait toujours dans la conscience que
En effet, la pensée, la conscience exige qu’il y ait toujours dans la conscience quelqu’un des éléments nécessaires de la conscien
toujours dans la conscience quelqu’un des éléments nécessaires de la conscience . Ne perdez pas cela de vue. Pour qu’il y ait cons
ssaires de la conscience. Ne perdez pas cela de vue. Pour qu’il y ait conscience , même avec aberration, il faut au moins la présen
rration, il faut au moins la présence de quelqu’un des éléments de la conscience  ; il faut qu’il y ait aperception de quelque véri
otale et absolue ; car dans l’erreur totale et absolue périrait toute conscience . Il n’y a donc de possible qu’une erreur particul
eption quelconque de la vérité. Ainsi la réflexion, s’appliquant à la conscience et essayant le doute et la négation, réussit à ne
oute et la négation, réussit à ne pas admettre un des termes de cette conscience , l’infini, je suppose, et elle s’arrête au fini.
et elle s’arrête au fini. Voilà l’infini nié, rejeté. Soit ; mais la conscience n’est pas détruite, et tous les autres éléments s
r un autre ; mais il y a encore, il y a toujours de la vérité dans la conscience . On m’objectera le sceptique absolu, celui qui ni
t humain. Ce que je viens de vous montrer sur le théâtre limité de la conscience individuelle, transportez-le sur celui de la cons
limité de la conscience individuelle, transportez-le sur celui de la conscience universelle, c’est-à-dire dans l’histoire. L’unit
en proportion de la scène. Les différents éléments dont se compose la conscience du genre humain ne se développent dans l’histoire
l’intelligence humaine que trois idées. La réflexion, appliquée à la conscience pourrait s’y attacher pendant des milliers de siè
sque calculer tous les modes. Comme la réflexion ne peut ajouter à la conscience un seul élément, ainsi l’histoire ne peut pas ajo
ange ni la nature ni l’ordre. La question est donc celle-ci : Dans la conscience nous sont donnés ensemble et confusément trois él
e de celui qui seul existe. Voilà comme se passent les choses dans la conscience de l’individu, et elles se passent de même dans l
oit faible, elle ne produit que des choses faibles, qui ajoutent à la conscience qu’elle a de son impuissance ; et ainsi elle s’en
et d’induction. En effet, vous l’avez vu, nous avons tout tiré de la conscience de l’humanité ; et là aussi nous étions sur le te
eloppement psychologique : l’un est la mesure de l’autre. Or, dans la conscience il y a trois termes dans un certain ordre. Donc i
re que trois termes, dans le même ordre que celui que nous a donné la conscience . La conscience est la réalité la plus immédiate e
rmes, dans le même ordre que celui que nous a donné la conscience. La conscience est la réalité la plus immédiate et la plus certa
le vice sont dans une intime harmonie88, non seulement aux yeux de la conscience , dans les vœux et dans la croyance du genre humai
nsée. Ils sentent qu’ils ne sont pas là pour leur compte ; ils ont la conscience d’une force immense, et ne pouvant s’en faire hon
olphe, à côté de la résolution magnanime d’aller sauver la liberté de conscience en péril, n’ait pas eu la fort petite idée de se
loi. Votre activité morale, pour peu qu’elle sorte des limites de la conscience et produise des actes extérieurs, rencontre l’Éta
rend à soi-même de ce qui se passe dans l’aine, c’est-à-dire dans la conscience , qui est la scène visible de l’âme. Je ne peux ri
de départ de toute étude philosophique est pour nous l’analyse de la conscience , de cette conscience que chacun de nous porte ave
tude philosophique est pour nous l’analyse de la conscience, de cette conscience que chacun de nous porte avec lui-même, qui est l
autre autorité que celle de la raison, et il part de l’analyse de la conscience  ; mais au lieu de voir dans la conscience tous le
il part de l’analyse de la conscience ; mais au lieu de voir dans la conscience tous les éléments qu’elle comprend, sans rejeter
nt ; elle devient l’intelligence et même la volonté ; elle devient la conscience , l’âme tout entière. Qu’est-ce alors que l’âme ?
hilosophie tout opposée. Il est incontestable que, dans le sein de la conscience , il y a un ordre de phénomènes qui viennent du de
philosophie de Locke ; mais il est tout aussi vrai qu’il y a dans la conscience des phénomènes qui ne sont pas réductibles à ceux
s’abdiquer lui-même, et que, quand une école prend un des côtés de la conscience pour la conscience tout entière, il s’élève bien
, et que, quand une école prend un des côtés de la conscience pour la conscience tout entière, il s’élève bien vite une autre écol
ain ferme la philosophie de la théologie ; il part de l’analyse de la conscience  : mais il s’attache à l’élément opposé à celui qu
is aucune conséquence objective. Sans doute c’est un fait, un fait de conscience , que nous croyons au monde extérieur, à Dieu, à d
tive, renferment, quand on veut leur faire franchir les limites de la conscience , un paralogisme, un cercle vicieux. Kant a presqu
hte distingue deux moi, l’un phénoménal, le moi dont chacun de nous a conscience  ; l’autre, le fond même et la substance du moi, q
ion de nos sensations. La philosophie de Kant et de Fichte absorbe la conscience , et par elle toutes choses, dans la pensée, comme
s la pensée, comme la philosophie de Locke et de Condillac absorbe la conscience , et par elle aussi toutes choses, dans la sensati
rter, comme des extravagants, par la question préalable. Cependant la conscience de l’érudit l’emporte, et les néoplatoniciens ont
ignement. C’est vers 1816 et 1817138 que, tourmentant en tout sens la conscience pour l’embrasser dans toute son étendue, j’arriva
er dans toute son étendue, j’arrivai à ce résultat, qu’il y a dans la conscience bien plus de phénomènes qu’on ne l’avait pensé ju
yant l’air de s’exclure ils avaient tous cependant leur place dans la conscience . Tout occupé de méthode et de psychologie, enfonc
t confirmé par la science. En psychologie, nous avons reconnu dans la conscience le moi ou l’activité volontaire et libre, avec le
, substances reliés, mais finies, la raison, qui est la lumière de la conscience , révèle à l’homme la substance et la cause absolu
mot. Dieu, le moi, le non-moi sont les trois objets permanents de la conscience  ; non seulement on les trouve dans la conscience,
ets permanents de la conscience ; non seulement on les trouve dans la conscience , telle qu’elle est développée actuellement, mais
t développée actuellement, mais on les trouve dans le premier fait de conscience comme dans le dernier. Ainsi l’éclectisme est déj
e dans le dernier. Ainsi l’éclectisme est déjà dans les limites de la conscience , comme la condition et le fondement d’une vraie t
sophie spéculative et dans l’histoire. Quand on ne rejette ni dans la conscience ni dans les choses, ni en nous-mêmes ni dans la n
i voulu en 1815, je le veux encore aujourd’hui : l’éclectisme dans la conscience , dans toutes les parties de la philosophie, dans
la délibération on se résout à vouloir ceci ou cela, on a l’immédiate conscience d’avoir pu et de pouvoir encore vouloir le contra
e à elle-même, et laisse à peine une trace dans les profondeurs de la conscience . Transportons cette exacte psychologie dans la th
il a agi librement sans doute, mais non pas arbitrairement et avec la conscience d’avoir pu choisir l’autre parti. Sa nature toute
cause personnelle et volontaire que nous sommes et dont nous avons la conscience la plus claire ? Dieu est libre puisque nous le s
ophie contemporaine, préface de la première édition : « Le Dieu de la conscience n’est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relé
est pas elle-même donnée indépendamment de toute expérience. C’est la conscience de nous-mêmes, comme être à la fois et comme être
ù vient tout le reste, est dépourvu de für sich Seyn, c’est-à-dire de conscience et de personnalité. L’être pur de M. Hegel me par
s de même que si Dieu n’est que l’être pur, sans personnalité et sans conscience , l’homme intelligent et libre lui est mille fois
bre, ce qui soi-même est dépourvu d’amour ? Quel Dieu qu’un Dieu sans conscience , sans intelligence, sans liberté, sans amour ! Qu
qui lui parle sous ce voile, et qu’il adore dans la nature et dans sa conscience . Voilà ce que croit en masse le genre humain. L’h
des principes, surtout les dernières pages. 56. Cette théorie de la conscience , comme étant la forme nécessaire de l’intelligenc
du beau et du bien, leçon ii, etc. 66. Premiers Essais, du fait de conscience , p. 242 ; Du vrai, du beau et du bien, leçon ii,
, leçon iv. 140. Plus haut, leçon iv, et Premiers essais, Du fait de conscience et de la spontanéité et de la réflexion, etc. 14
84 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »
que le dualisme a toujours soulevées et qui font que, suggéré par la conscience immédiate, adopté par le sens commun, il est fort
ocuteur soutiendrait toujours que l’objet existe indépendamment de la conscience qui le perçoit. Mais, d’autre part, nous étonneri
en effet, la pensée comme une simple fonction du cerveau et l’état de conscience comme un épiphénomène de l’état cérébral, ou que
ophysiologie, nous saurions tout le détail de ce qui se passe dans la conscience correspondante. À vrai dire, c’est là ce qui est
ent une hypothèse de ce genre. Qu’il y ait solidarité entre l’état de conscience et le cerveau, c’est incontestable. Mais il y a s
s naissantes. Et ces images elles-mêmes ne sont pas représentées à la conscience sans que se dessinent, à l’état d’esquisse ou de
a psychophysiologie, il ne serait éclairé sur ce qui se passe dans la conscience correspondante que tout juste autant que nous le
85 (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)
veaux sentiments, de nouvelles sensations, de nouvelles couches de la conscience , ou dans l’invention de nouvelles méthodes pour e
vre l’immense réservoir des causes immergées. Lui-même, d’ailleurs, a conscience de la révolution que cette seule proclamation de
ignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience , dans sa vie psychique. Les psychanalystes ne son
ers un acte ? Et encore : à quel moment l’inspection directe de notre conscience nous renseigne-t-elle exactement sur tout ce que
is tout entiers disponibles pour notre esprit, tout entiers objets de conscience . * *    * Cette première analyse doit faire compr
e nature proprement affective, et qui s’oppose à l’apparition dans la conscience claire, à l’illumination, de certains éléments ps
n’a pas été achevé 5. Freud met donc en lumière la présence dans la conscience d’une activité réductrice ou déformatrice de notr
il faut bien voir en face : c’est que l’hypocrisie est inhérente à la conscience . Poussant à bout l’idée de Freud, je dirai qu’avo
e à la conscience. Poussant à bout l’idée de Freud, je dirai qu’avoir conscience c’est être hypocrite. Un sentiment, un désir n’en
cience c’est être hypocrite. Un sentiment, un désir n’entrent dans la conscience qu’en forçant une résistance dont ils gardent l’e
mpreinte et qui les déforme. Un sentiment, un désir n’entrent dans la conscience qu’à la condition de ne pas paraître ce qu’ils so
bolisme des rêves va beaucoup trop loin ; elle réintroduit dans cette conscience , dont il nous a montré la souplesse et l’extrême
rtance considérable. Quand je dis que l’hypocrisie est inhérente à la conscience , je dis trop ou trop peu. La censure, la force qu
minés, de même nature, de même étoffe que ceux qui paraissent dans la conscience et en constante relation, en constant échange ave
ons. Toute la psycho-physiologie fut un effort pour s’instruire de la conscience en partant de l’extérieur, de quelque chose qui n
lation avec la précédente, qui consiste en ce que l’un s’occupe de la conscience humaine en général, en tant qu’elle est passible
ment antithétiques, Freud s’efforçant d’isoler le mécanisme pur de la conscience , avec le moins de référence possible à l’individu
e du passé il s’agit. Arrivera-t-il jusqu’à la surface de ma claire conscience , ce souvenir, l’instant ancien que l’attraction d
vaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience . Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste,
moi. Et encore ceci : Arrivera-t-il jusqu’à la surface de ma claire conscience , ce souvenir, l’instant ancien que l’attraction d
en moi, elle était moi… Arrivera-t-il jusqu’à la surface de ma claire conscience , ce souvenir, l’instant ancien que l’attraction d
le nature, ni si elles eurent jamais une existence distincte de cette conscience auxquelles elles se sont incorporées. Le problème
e description. C’est la première fois que les différents étages de la conscience sont représentés à nos yeux d’une manière sensibl
illeuse du mécanisme par lequel il affleure de temps en temps dans la conscience . Nous sommes en plein Freud, si j’ose dire, et ju
ur reformer une solidarité, c’est tendre à reconstituer l’unité de la conscience ou plutôt de l’être psychologique. Il y a dans Pr
la croyait si loin, était de nouveau près de lui, dans sa plus proche conscience . C’est qu’elle ne trouvait plus pour lui faire ob
’ordre différent et qui excluent toute simultanéité avec elle dans la conscience . Mais si le cadre de sensations où elles sont con
entaux peuvent se remplacer sous la lumière, sous le projecteur de la conscience , ils ne peuvent ni se pénétrer, ni se modifier à
t en biologie, du fait qu’ils ne disposent à eux tous que d’une seule conscience , dont il leur faut, pour se connaître, emprunter
ciplines humaines qu’elle est adoptée, à l’égard des phénomènes de la conscience , avec une aussi complète et tranquille rigueur. C
inctivement de forces cachées le règne qu’il étudie ; il croit que la conscience est traversée, est dirigée par des courants morau
façon si nouvelle, si prodigieusement féconde dont il a pu aborder la conscience et y descendre, était une certaine faiblesse, un
serait porté à la hauteur de sa tâche d’explorer scientifiquement la conscience humaine. Nous sommes toujours tentés d’introduire
s l’empire d’un devoir positif, d’une obligation active dictée par sa conscience  ; c’est seulement la force de son esprit qui tend
raignent à dépasser le donné psychologique, à ne prendre les faits de conscience à leur tour que comme des apparences. Aucune appa
aut avant tout dépister, déjouer si l’on veut savoir la vérité sur la conscience , est celle qui l’a le plus constamment, le plus c
duit immédiat de ce doute qu’il élève sur les aspects spontanés de la conscience . J’ai été égaré, malgré les précautions que j’ava
i de ce texte que l’application de l’esprit positif aux phénomènes de conscience aboutira forcément à constater leur relativité à
de conscience aboutira forcément à constater leur relativité à cette conscience , si j’ose dire ; nous montrera les émotions, les
nous représente comme le propre du sujet, comme un simple état de sa conscience , ou plutôt comme une simple velléité de son incon
l ne peut que constater et qu’analyser quand elles se présentent à sa conscience , tel est l’énorme et unique sujet qui remplit les
pouvaient pas s’expliquer autrement que par lui. C’est un hôte de la conscience extrêmement rare et fugitif, mais il existe. Il e
cune assez grave, au point de vue de la pure observation des faits de conscience . M. Ortega y Gasset, de l’Université de Madrid, q
Proust. On pourrait dire encore que Proust élimine de la vie et de la conscience l’élément dramatique. J’ai dit l’autre jour, et j
juger en aucune façon de la nature de l’âme, du fond dernier de notre conscience , sans sortir du phénoménisme, on peut dire qu’il
du suivant par tout ce qui s’est passé en même temps que lui dans la conscience et dans l’inconscient soit du personnage, soit de
eprésentants), il a donc voulu peindre l’objet tel que le démembre la conscience affective ; il a peint l’objet dans la conscience
que le démembre la conscience affective ; il a peint l’objet dans la conscience , mais non plus seulement tel qu’il se trouve au m
ine répartition un peu déroutante de leurs actes entre leurs faits de conscience , dont l’ordre et l’enchaînement sont préférés. Le
 ; c’est un dilemme qui se pose : ou suivre la vie, ou entrer dans la conscience . Et Proust n’a même pas eu à choisir ; il s’est t
re, et à cause de la forme même de son intelligence, tourné face à la conscience  ; et il n’a pas conçu d’autre mouvement possible
ossible que de s’y enfoncer, tournant le dos à l’action. La vie de la conscience (et j’emploie le mot ici dans son sens le plus gé
une méthode nouvelle, ni même par une attitude nouvelle en face de la conscience . Je vois bien l’approfondissement, je ne vois pas
aient eux-mêmes des attaches avec la volonté, lui laissaient sur leur conscience une certaine suprématie, acceptaient implicitemen
d’une expérience spirituelle, la somme de tout ce qui assaille notre conscience et ne réussit en général à y pénétrer que partiel
urs étages, si j’ose dire. On voit ce qui se passe à la surface de sa conscience , tout ce qu’il appréhende immédiatement, et en mê
n lui comme une envahissante merveille, Proust sentait un « devoir de conscience ardu » — c’est sa propre expression — qui le pous
ive à fixer les moindres contours. Les alternatives de souvenir et de conscience actuelle, les comparaisons détaillées que fait l’
ous lire et qu’on pourrait formuler à peu près ainsi : « Nos états de conscience passés ne subsistent en nous habituellement que s
86 (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle
de siècle » est français, car c’est la France qui, la première, a eu conscience de l’état d’esprit que l’on dénomme ainsi. Le mot
tait la sève circuler impétueusement dans tous ses membres ; on avait conscience d’une capacité de jouissance nullement affaiblie 
venons conscients sont la conséquence de causes dont nous n’avons pas conscience . Dans ce cas, nous inventons après coup pour eux
onde extérieur que ses sens fonctionnant défectueusement portent à sa conscience distraite. Il lui est facile et plus commode de l
e son esprit, l’excitabilité exagérée de son imagination amènent à sa conscience toutes sortes d’aperceptions étranges et absurdes
les plus modernes de tous, car nul commandement d’originalité, nulle conscience artistique ne les empêchent d’imiter constamment
veau. Même les petits ébranlements en chemin de fer non perçus par la conscience , les bruits perpétuels et les tableaux variés des
ture, et que là précisément on eut pour la première fois suffisamment conscience de l’épuisement maladif dont nous avons parlé, po
en vain. Cet état d’âme est toujours lié à de fortes émotions que la conscience conçoit comme un effet de ses pressentiments ; ma
ières se transforme en aperceptions, comment un fait chimique devient conscience , c’est ce que personne ne sait ; mais ce qui est
a nouvelle excitation et la rend plus nette, plus compréhensible à la conscience . Si la cellule n’avait pas de mémoire, la conscie
préhensible à la conscience. Si la cellule n’avait pas de mémoire, la conscience serait éternellement impuissante à interpréter se
ions conscientes, cela signifie que chaque excitation appelle dans la conscience un grand nombre d’aperceptions, et non seulement
teté, et que cette netteté décroît de plus en plus, jusqu’à ce que la conscience finisse par ne plus les percevoir et qu’elles tom
t, pour employer l’expression scientifique, au-dessous du seuil de la conscience . Ce n’est donc pas seulement dans la cellule vers
tes d’aperceptions et apparaît toujours accompagnée par elles dans la conscience . Ce fait s’appelle association d’idées. Ce n’est
ptions d’accompagnement une aperception éveillée amène avec elle à la conscience . L’enchaînement des aperceptions est au contraire
me contraire n’est, dans sa forme primitive et la plus simple, que la conscience de la cessation d’une aperception déterminée. De
’une aperception, l’aperception opposée semble être entraînée dans la conscience . Que cette interprétation soit juste ou non, le f
les quatre conditions auxquelles les phénomènes sont liés dans notre conscience par l’association des idées. James Sully a cru de
d’excitation. Les aperceptions que l’association d’idées appelle à la conscience sont, il est vrai, avec le phénomène qui a envoyé
qui, par l’association d’idées ou l’onde d’excitation, arrivent à la conscience à chaque excitation d’une cellule cérébrale ou d’
ns, qui agissent simultanément de la façon décrite plus haut. Dans la conscience surgit une série d’aperceptions primitives qui so
rillants. Ces points plus lumineux prédominent nécessairement dans la conscience sur les moins lumineux. Ils remplissent la consci
irement dans la conscience sur les moins lumineux. Ils remplissent la conscience , qui les réunit en un jugement. Car ce que nous n
ernière analyse, rien autre chose que l’apparition simultanée dans la conscience d’un nombre d’aperceptions et de représentations
ps. La prédominance que les aperceptions plus claires gagnent dans la conscience sur les plus obscures, les aperceptions primitive
médiatement toutes les autres aperceptions qui étaient encore dans ma conscience , et laisse seulement subsister celles qui ont le
tre chose que la faculté que possède la volonté de déterminer dans la conscience l’allumage, le degré de clarté, la durée et l’ext
à une telle force et à une telle clarté, qu’il peut acquérir dans la conscience la prépondérance, éveiller par l’association d’id
n à une aperception ou à un groupe d’aperceptions prédominant dans la conscience . L’état d’attention ne laisse subsister dans la c
nt dans la conscience. L’état d’attention ne laisse subsister dans la conscience aucune obscurité. Car, ou bien la volonté renforc
teté, ou bien, si elle ne le peut pas, elle l’éteint complètement. La conscience de l’homme sain, à volonté énergique et par là at
, dépourvue de plan et de but. Les représentations sont appelées à la conscience par le jeu d’association d’idées illimitées et pe
autres ou s’excluent mutuellement. Comme elles sont contenues dans la conscience simultanément et à peu près avec la même intensit
la conscience simultanément et à peu près avec la même intensité, la conscience , conformément à la loi de son activité, les réuni
nivers, sur les qualités des choses et leurs rapports entre elles. La conscience obtient une image défigurée et vague du monde ext
degré d’intensité de l’excitation qui les a frappés. Il naît dans la conscience des aperceptions claires, plus sombres et très ob
perceptions nettes dont elle est composée s’en mêlent d’autres que la conscience ne perçoit qu’indistinctement ou ne perçoit plus
-obscures surgissent aussi chez l’homme sain au-dessus du seuil de la conscience , mais l’attention intervient aussitôt pour les éc
nt devient chancelant et fuyant comme les brumes au vent du matin. La conscience qui aperçoit les représentations-frontières spect
oit former des idées à l’aide d’aperceptions qui dupent et agacent la conscience à la façon des feux follets ou des vapeurs sur le
nnaissable, nulle langue n’a de mot. Mais le mystique, lui, a dans sa conscience de semblables, représentations spectrales sans co
lus grande clarté à toutes les représentations appelées par elle à la conscience , de les supprimer sûrement et rapidement si elles
urriture, c’est-à-dire si nous avons faim, nous n’avons pas seulement conscience en général d’un désir obscur d’aliments, mais il
s également sont les états d’excitation qui les occasionnent. Dans la conscience d’un tel dégénéré subsistent donc constamment, à
’association d’idées, d’attirer dans le cercle lumineux central de la conscience les représentations-frontières nébuleuses, et de
a durée à la violence. Sur une excitation, s’enflamme ensuite dans la conscience une aperception ou une série d’aperceptions, de n
e et invincible. A des degrés modérés naissent les obsessions, que la conscience reconnaît comme maladives. Elles n’excluent pas u
é d’elles s’éveillent et s’éteignent des aperceptions normales, et la conscience s’habitue à traiter les obsessions simultanément
cerveau établissent leurs aperceptions avec une telle vigueur, que la conscience en est remplie et ne peut plus les distinguer de
e, que M. Ribot nomme « la forme aiguë de la tendance à l’unité de la conscience  ». Dans l’extase, la portion cérébrale excitée tr
ts. Une seule aperception ou un seul groupe d’aperceptions remplit la conscience . Ces aperceptions sont de la plus grande netteté
cience. Ces aperceptions sont de la plus grande netteté et clarté. La conscience est comme inondée d’une aveuglante lumière de mid
ue au-dessus des forces d’un mortel. Cette remarque prouve qu’ils ont conscience aussi de la douleur aiguë qui accompagne la désag
r produire une impression dans un cerveau d’idiot et éveiller dans sa conscience des aperceptions déterminées. Dans la dégénéresce
s représentations s’appelant automatiquement les unes les autres à la conscience d’après les lois de l’association d’idées, et de
ense, n’est pas en état d’indiquer ce qui se trouve justement dans sa conscience . Tous les observateurs établissent que le dégénér
’attention : une perception éveille une aperception, qui appelle à la conscience mille autres représentations associées. L’esprit
une fois ou plusieurs fois : écholalie. Ou bien ce mot évoque dans sa conscience des mots semblables apparentés à celui-là seuleme
avail de l’observation et du jugement raisonnable. C’est ainsi que la conscience des hommes est remplie d’une foule immense d’ombr
pensée humaine, n’est pas un bienfait sans mélange. Il porte dans la conscience de la plupart des hommes incomparablement plus d’
est, après tout, lui-même aussi une impression sensorielle, et notre conscience est habituée à assimiler cette impression aux aut
ans tous les cas fausse, si le mot doit faire plus qu’évoquer dans la conscience le souvenir d’une aperception acquise par une per
jusqu’à une certaine limite, chacun est condamné à travailler dans sa conscience à la fois avec des aperceptions directes et avec
perceptions nébuleuses insaisissables qui voguent et ondoient dans sa conscience . Cette caractéristique du mystique ne s’applique
s les profondeurs des organes intérieurs, dont l’origine échappe à la conscience , qui font soudainement irruption dans celle-ci co
l’étroit cercle de la vie psychique qu’éclaire la petite lampe de la conscience . Une poésie qui représentait l’homme d’après les
, qu’il donne à l’esprit l’illusion de la réalité et en même temps la conscience que c’est une illusion, et que, par sa vue plus p
la source de leur émotion, et imitèrent avec beaucoup de peine et de conscience le mauvais dessin des « primitifs ». Oui, certes,
enser, l’attention supprime une partie des aperceptions arrivant à la conscience (par association d’idées ou perception) et en lai
re, avant que le Christ eût subi la mort, sur la croix. Mais, dans la conscience d’Holman Hunt, l’émotion a éveillé simultanément
nt, doivent aussi éveiller des émotions et les faire résonner dans la conscience . Mais le procédé d’un poète sain diffère absolume
use après la mort ; mais en même temps apparaissent vaguement dans sa conscience d’obscures images d’anéantissement de la personna
connaisse qu’elle n’a aucun rapport raisonnable avec le contenu de sa conscience à un moment donné. La pièce intitulée Troy town r
itement99. En tout cas, le nom choisi par eux-mêmes implique la vague conscience et l’aveu d’un état d’ébranlement nerveux. Le gro
tive du cerveau. Sans doute, les buveurs de bocks des cafés n’ont pas conscience de leur infirmité intellectuelle. Ils trouvent po
connu et estimé de peu de gens, travaillant uniquement pour sa propre conscience , sans autre ambition que celle d’établir peut-êtr
impulsions d’action et de pensée proviennent de l’inconscient, et la conscience invente après coup, pour les idées et les actes d
personne éprouvait à l’état de veille le besoin de tuerie médecin. Sa conscience n’avait aucune idée de ce que ce besoin lui avait
t hypnotique. Que l’on ne tue jamais sans motif, c’est ce que sait la conscience . Forcée de trouver le mobile de la tentative de m
onscience. Forcée de trouver le mobile de la tentative de meurtre, la conscience tombe immédiatement sur le seul raisonnable dans
re dit les paroles correspondantes. Chez le dégénéré déséquilibré, la conscience assume le rôle d’une mère quelque peu simiesque q
écis à signification claire, car ils ne trouvent pas dans leur propre conscience d’aperceptions nettement dessinées et univoques q
pense, il ne peut que désigner l’émotion qui domine momentanément sa conscience . Il ne peut que dire en général : « Je suis trist
absolument satisfait de lui, tandis que l’impulsif conserve la pleine conscience de l’abjection de son acte, lutte désespérément c
 la recherche de l’épithète rare et précieuse ». Verlaine a nettement conscience du vague de sa pensée, et dans une pièce très rem
u’est la « disposition d’âme ». Ce mot indique un état dans lequel la conscience , par suite d’excitations organiques qu’elle ne pe
toutes sans exception à ces excitations organiques inaccessibles à la conscience . Le simple alignement de mots qui désignent ces r
e conception déterminée, un sentiment dont le motif est clair pour la conscience , un fait nettement circonscrit dans le temps et d
tresse parfois des accents de plaintes touchants, un mystique dont la conscience fumeuse est parcourue de représentations de Dieu
lument les mêmes émotions que si, plein de sonorité, il arrivait à la conscience par l’ouïe. Qu’on essaye donc de faire lire à hau
ur éveiller l’attention, et sont par ce motif restées inconnues de la conscience . Qu’il s’agisse d’associations purement individue
ables objectivement. Ici nous reste seulement cette hypothèse, que la conscience , dans ses assises les plus profondes, fait de nou
ans être vu d’elle ; mais à l’instant de la piqûre surgissait dans sa conscience l’image d’un point noir (d’un point clair chez d’
l’image d’un point noir (d’un point clair chez d’autres malades). La conscience transposait ainsi une impression des nerfs cutané
une impression de la rétine, du nerf optique. En tout cas, lorsque la conscience renonce aux avantages des perceptions différencié
enir en ce principe, c’est proclamer comme un progrès le retour de la conscience humaine à celle de l’huître. C’est d’ailleurs une
sparaissent sans connexion et restent absolument inexpressifs pour la conscience . Ce fait primordial de la vie psychique, le lecte
La pensée mystique, la pensée sans attention de l’émotif, amène à sa conscience des images isolées qui peuvent être très nettes,
ce qui renferme en soi un dessein, une idée, un plan, nous le nommons conscience  ; et une conscience qui élabore un plan de l’univ
oi un dessein, une idée, un plan, nous le nommons conscience ; et une conscience qui élabore un plan de l’univers et emploie consc
, car alors le but futur, qui ne peut exister que comme idée dans une conscience , n’a, en l’absence d’une conscience universelle,
t exister que comme idée dans une conscience, n’a, en l’absence d’une conscience universelle, aucun endroit où il puisse exister,
ge aucun plan préétabli ni aucun dessein, par conséquent aussi aucune conscience universelle. En vertu de cette loi, les phénomène
défectueuses ; l’aumône n’a d’autre but, en ce cas, que d’étourdir la conscience de celui qui donne, et de lui fournir une excuse
doutes religieux qui excitent l’esprit et obsèdent comme un crime la conscience craintive et le cœur malade162 ». Ce n’est donc p
continuelle préoccupation de la femme, la continuelle obsession de la conscience par des représentations du domaine de la sexualit
le plus éloignées du domaine sexuel éveillent infailliblement dans sa conscience de luxuriants tableaux de caractère érotique, et
ses spectres de pensée ne parvient à le satisfaire ; il a toujours la conscience que les phrases qu’il écrit n’expriment pas les f
nifie rien de précis, mais éveille néanmoins une émotion et peuple la conscience de représentations flottantes. Chez Wagner, on es
il obtient, a sa source complètement en dehors de sa volonté et de sa conscience  ; il n’a, lui, aucune part à son obtention. Un au
lte contre cette faiblesse dont il n’a lui-même que trop profondément conscience , et, dans ses œuvres principales, il prête à l’ho
e de l’esprit, mais le tableau exact des processus parallèles dans la conscience des différents groupes de dégénérés, processus qu
reconnaissables et vigoureusement éclairées par l’attention, dans la conscience qui saisit leur nature et leur dessein ; dans le
isit leur nature et leur dessein ; dans le second, elles sont pour la conscience une énigme inquiétante, et elle ne les perçoit qu
Cela signifie simplement qu’elles cessent d’exciter l’attention de sa conscience . Mais elles n’en sont pas moins perçues par les s
étonnamment démonstrative les combats secrets qui se livrent dans sa conscience entre les instincts maladivement exacerbés et le
chevalier du Graal, grand-maître d’ordre, etc., qu’il a inventé ; la conscience sait que tout cela est absurde, mais elle y trouv
ituel de la dégénérescence. La folie angoissante est une erreur de la conscience qui est remplie de représentations de crainte et
c une clarté instructive ce qui se passe dans un cerveau détraqué. La conscience n’élabore plus une idée fondamentale ou centrale.
e égotiste et ne peut être autrement. Pour comprendre comment naît la conscience du « moi » maladivement exagérée, fréquement accr
ie des grandeurs, nous devons nous rappeler comment se forme la saine conscience du « moi ». Il ne peut naturellement me venir à l
dû arriver à la formation de l’idée d’un « non-moi ». Qu’une certaine conscience soit le phénomène accompagnateur de chaque réacti
t de la conscience218. De quelle nature, il est vrai, peut être cette conscience localisée dans le protoplasma pas même encore dif
s pouvons seulement supposer d’une façon certaine, c’est que, dans la conscience crépusculaire d’un être vivant unicellulaire, la
tube d’une actinie ou d’un autre polype coraillier, peuvent-ils avoir conscience d’un « moi » particulier, vu que, tout en étant d
ard de l’enroulement, elle vient à se trouver devant leur bouche ? La conscience du « moi » n’est pas synonyme de la conscience en
evant leur bouche ? La conscience du « moi » n’est pas synonyme de la conscience en général. Tandis que celle-ci est probablement
erveux, chacune de nos fibres nerveuses et même chaque cellule, a une conscience subalterne et vague de ce qui se passe en eux Com
alité quelque chose de toutes les excitations de ses parties et de la conscience qui les accompagne. De cette façon naît au centre
outissent toutes les voies nerveuses du corps entier, au cerveau, une conscience totale composée de consciences partielles innombr
veuses du corps entier, au cerveau, une conscience totale composée de consciences partielles innombrables, mais qui naturellement n
isme. Dans le cours de son existence, et cela de très bonne heure, la conscience distingue deux sortes de perceptions tout à fait
vement conscient ; avant que nos sens perçoivent quelque chose, notre conscience n’a aucune notion de ce qu’ils percevront ; avant
e la réalisation des représentations de mouvement élaborées par notre conscience  ; par contre, nous n’éprouvons rien de semblable
nos propres muscles. Nous voulons, par exemple, lever le bras. Notre conscience élabore cette représentation, les muscles brachia
élabore cette représentation, les muscles brachiaux obéissent, et la conscience reçoit le rapport que la représentation a été réa
intenant, nous voulons lever ou lancer avec le bras une pierre. Notre conscience élabore une représentation de mouvement impliquan
et la pierre. Quand nous exécutons le mouvement voulu et pensé, notre conscience reçoit des impressions des muscles mis en activit
ns cet accompagnement. Pour saisir complètement la formation de notre conscience du « moi » et de l’idée de l’existence d’un « non
oint. Toutes les parties, toutes les cellules de notre corps ont leur conscience particulière qui accompagne chacune de leurs exci
ns de ce genre, qui, à l’état sain, n’arrivent pas clairement à notre conscience , que se compose la sensation de notre corps, notr
hésie, le « moi » organique obscurément conscient, s’élève jusqu’à la conscience claire du « moi » par les excitations de la secon
ceptions du sens musculaire, ces perceptions existent en tout cas. La conscience fait donc de très bonne heure l’expérience que le
res comme une conséquence de ceux-ci : bref, à penser causalement. La conscience a-t-elle pris l’habitude de la causalité, elle ch
des perceptions musculaires, c’est-à-dire des mouvements voulus avec conscience , elle la trouve en elle-même. La cause des percep
nt avoir une cause. Où est-elle ? Comme elle ne se trouve pas dans la conscience , elle doit nécessairement exister quelque part ai
s ; il doit donc y avoir quelque chose d’autre encore en dehors de la conscience , et c’est ainsi que la conscience parvient, par l
hose d’autre encore en dehors de la conscience, et c’est ainsi que la conscience parvient, par l’habitude de la pensée causale, à
erfs sensoriels ou leurs centres de perception sont excités et que la conscience acquiert connaissance de cette excitation, elle l
faits qui se passent en lui, non hors de lui. De la même manière, la conscience conclut que les mouvements exécutés inconsciemmen
rée par des centres inférieurs dont l’activité reste inaperçue par la conscience . C’est là ce qui donne naissance au spiritisme, q
itue simplement un essai d’explication mystique de mouvements dont la conscience ne trouve pas en elle-même la cause réelle, qu’el
lle place en conséquence dans le « non-moi ». En dernière analyse, la conscience du « moi » et notamment l’opposition du « moi » e
ransforment, produisent en lui tous les phénomènes de la vie et de la conscience . Toutes les lignes de force de la nature se prolo
rapprochées, d’autres s’écartent un peu plus les unes des autres. La conscience perçoit seulement les parties étroitement rassemb
limites fixes, mais se continue et s’étend au-dessous du seuil de la conscience , avec une netteté de séparation de plus en plus d
u « moi » et du « non-moi », et la présenter en quelques formules. La conscience est une qualité fondamentale de la matière vivant
plus hautes fonctions que la simple cellule ne peut en effectuer. La conscience collective ou du « moi » de la colonie se compose
La conscience collective ou du « moi » de la colonie se compose de la conscience particulière des parties. La conscience du « moi 
e la colonie se compose de la conscience particulière des parties. La conscience du « moi » a une partie obscure négligée qui se r
sensoriels et à l’activité voulue des muscles, et qui les connaît. La conscience claire fait l’expérience que des actes de volonté
sensation de l’existence de toutes les parties de notre corps, et la conscience de notre « moi » éprouve immédiatement une altéra
trouble219. Le développement va du « moi » inconscient organique à la conscience claire du « moi » et à la conception du « non-moi
x de son organisme, tels que la faim, la soif et la fatigue. Mais une conscience claire n’existe pas encore, le cerveau n’a pas en
sont que des actions réflexes, c’est-à-dire des manifestations de ces consciences locales qui, plus tard, deviennent obscures jusqu
d, deviennent obscures jusqu’à ne plus pouvoir être perçues, quand la conscience cérébrale a atteint sa pleine clarté. Peu à peu s
A l’éveil de sa volonté consciente est aussi liée la naissance de la conscience de son « moi ». L’enfant reconnaît qu’il est une
nsoriels, et ses propres états remplissent à peu près complètement sa conscience . L’enfant est pour cette raison un modèle d’égoïs
te de ses rapports avec les autres hommes et avec la nature. Alors la conscience prend de moins en moins garde aux processus vitau
« non-moi », et l’image du monde remplit la plus grande partie de la conscience . De même que la formation d’un « moi », d’une ind
onge pas à son « moi », et celui-ci descend au-dessous du seuil de la conscience . Afin que le « non-moi » de cette façon l’emporte
ns intérieures, toujours et nettement ses impressions extérieures. Sa conscience est remplie d’images du monde extérieur, non d’im
eau, ou que le cerveau ne perçoive pas ou ne fasse pas monter dans la conscience les impressions amenées, le résultat est toujours
: le monde extérieur ne sera pas saisi exactement et nettement par la conscience , le « non-moi » n’y sera pas convenablement repré
de partie ou complètement les aperceptions du monde extérieur dans la conscience , qui ne tient plus compte que des faits intérieur
ènes qui ont lieu dans ses nerfs, ses vaisseaux et ses glandes226. La conscience de ce dégénéré émotif est remplie d’obsessions qu
monde extérieur, le « non-moi », ou bien n’existe pas du tout dans la conscience du dégénéré émotif, ou n’y est représenté, comme
reux ou convexe, que par une image fausse complètement défigurée ; la conscience , au contraire, est impérieusement accaparée par l
ocessus maladifs dans l’intérieur de l’organisme, qui contraignent la conscience à consacrer constamment son attention à son propr
plement n’existent pas pour lui. Tout le « non-moi » apparaît dans sa conscience seulement comme une ombre vague ou un nuage mince
l si distraitement et si superficiellement, tellement sans plaisir ni conscience , que lui-même ne peut pas l’estimer. Mais la gran
ses pensées, parce que la société n’est pas même représentée dans sa conscience . C’est un solitaire insensible à la loi morale cr
e, dans la psychologie de l’égotisme. Comme nous l’avons constaté, la conscience du « moi » naît de la sensation des processus vit
peu vacillant des hypothèses vraisemblables, nous pouvons dire que la conscience du « moi » a sa base anatomique dans le système d
n des faits vitaux intérieurs ne s’élève pas au-dessus du seuil de la conscience . Le cerveau reçoit ses excitations beaucoup plus
plus des nerfs sensoriels que des nerfs du grand sympathique. Dans la conscience , la représentation du monde extérieur l’emporte d
a représentation du monde extérieur l’emporte donc de beaucoup sur la conscience du « moi ». Dans le dégénéré, les faits vitaux in
ctuent anormalement, et sont en conséquence constamment perçus par la conscience  ; ou bien les nerfs sensoriels sont obtus, et les
que la notion du « moi » est bien plus fortement représentée dans la conscience que l’image du monde extérieur. L’égotiste, consé
n. Nous avons simplement ici un nouveau cas de cette méthode de notre conscience , si souvent constatée au cours de cette étude, qu
isme s’abandonne sans réflexion, c’est-à-dire sans intervention de la conscience . Mais l’organisme humain n’apprend pas seulement
remier lieu lorsqu’il rétrograde dans son développement organique. La conscience n’a l’occasion de constater le danger des phénomè
être une autre partie du système, — dans lequel est élaborée aussi la conscience . L’inconscient est aussi peu infaillible que la c
e aussi la conscience. L’inconscient est aussi peu infaillible que la conscience . Il peut être plus hautement développé ou arriéré
e magique, les ombres colorées des représentations qui remplissent sa conscience  ; mais ces représentations sont rigides, paresseu
à la bouche, « que tout ça n’était pas sérieux ». Peut-être aussi la conscience de Baudelaire éprouvait-elle une horreur sincère
e a exprimé cela avec bien plus de concision dans ce seul vers : « La conscience dans le mal264 ». Le même Villiers de l’Isle-Adam
n admire pas moins les décadents, notamment Baudelaire. C’est là « la conscience dans le mal » dont parle son maître. Nous voulons
te que les romans mêmes, en ce que tous les sophismes par lesquels la conscience s’efforce d’expliquer mensongèrement les obsessio
n, l’inconscient, de la surveillance de la raison, du jugement, de la conscience , revient des centaines de fois dans les romans de
nstincts, c’est, en d’autres termes, faire l’inconscient maître de la conscience , subordonner les centres nerveux les plus élevés
gent de plus en plus sévèrement les instincts et les passions, que la conscience empiète toujours davantage sur le domaine de l’in
-ci seulement travaillent normalement aussi bien l’inconscient que la conscience . Mais nous avons vu plus haut que l’inconscient,
soumis à la maladie ; il peut être stupide, obtus et aliéné comme la Conscience  ; alors il cesse complètement d’être sûr ; alors
ifice de soi-même, car elle est un renoncement à la joie que donne la conscience de l’accord avec ses semblables, et elle exige le
instinct de vanité. Le prétendu besoin de beauté est une excuse de la conscience pour une folie de l’inconscient. Le sot qui exécu
ment pas une action (lutte, fuite, adaptation), mais parviennent à sa conscience sous forme de disposition d’esprit, il décharge s
ces éléments de l’espèce chez lesquels l’inconscient l’emporte sur la conscience  ; car l’artiste et le poète s’adressent avant tou
aque phénomène éprouve au contraire, avant de pouvoir passer dans une conscience humaine à l’état d’aperception, deux modification
en négligeant d’autres qui, dans la réalité, ont une valeur égale. La conscience ne prend pas connaissance de toutes les perceptio
le long des voies les plus commodes et empêche la pénétration dans la conscience des simples ressemblances, contrastes et contiguï
est moins sévère ; il est permis à une aperception d’évoquer dans la conscience , selon les lois de l’association d’idées, des rep
ts ! Laissez-vous maîtriser par vos sens ! Que votre volonté et votre conscience soient comme une plume devant la tempête de vos c
faute ! », gémi par le pécheur s’effondrant sous le poids lourd de sa conscience , s’humiliant et confessant pour trouver la paix i
crime et de subir sa peine… Pense seulement : un pareil être, avec la conscience de son crime, doit mentir et dissimuler sans cess
ne peuvent se soustraire au besoin de se confesser, lorsque dans leur conscience vit n’importe quoi qui les occupe et les émeut. L
l’on m’accuse d’être le complice d’un tel crime. Je tiens à garder ma conscience pure. Le motif de la brebis expiatoire prend éga
qu’il ne peut retrouver le calme et la joie avant d’avoir déchargé sa conscience par la confession et l’expiation. L’« épanouissem
Pense seulement, dit Helmer à Nora (p. 199) : Un pareil être, avec la conscience de son crime, doit mentir et dissimuler sans cess
nt-là, il ne nuisait à personne… — Lona. A personne ? Sonde un peu ta conscience , et demande-toi si vraiment il n’en est résulté a
lieu un dialogue très édifiant entre lui et la sévère gardienne de sa conscience (p. 125) : « Bernick. Oui, oui, le mensonge est l
de la vérité n’est qu’une des formes sous laquelle apparaît, dans la conscience d’Ibsen, l’obsession religioso-mystique du sacrem
a société, p. 139) : « Ce moment est propice pour faire son examen de conscience . Une ère nouvelle commence aujourd’hui. Le passé,
flexible. Cette force est en réalité son impulsion inflexible, que sa conscience cherche vainement à saisir et à interpréter à l’a
ment des représentations complètement incohérentes surgissant dans la conscience par le jeu de l’association d’idées automatique,
tions d’idées déraisonnables, et il rapporte tout ce qui passe par la conscience à un phénomène quelconque qu’il perçoit à l’insta
s égotistes, parce que, dans sa pensée, l’exacerbation maladive de sa conscience du « moi » est encore plus frappante et plus cara
’ai pas mérité que l’on déshonore ainsi mon nom… Je tiens à garder ma conscience pure. En outre, cela fera bonne impression dans l
comme quelque chose d’étranger et d’exclusif, est une illusion de la conscience , et je n’ai pas besoin d’y revenir ici. Nous savo
plus haute fonction de la vie que nous connaissions jusqu’ici est la conscience claire, le contenu le plus élevé de la conscience
ns jusqu’ici est la conscience claire, le contenu le plus élevé de la conscience est la connaissance, et le but le plus visible et
per d’autre chose. Elle travaille presque exclusivement pour elle. Sa conscience est la plus limitée qu’on puisse imaginer, sa pré
par elle332. Le groupe de cellules différencié, l’organe, a déjà une conscience plus étendue, ayant son siège dans ses propres ga
e total, qui s’affirme en ce que l’organe est capable d’inspirer à la conscience des représentations qui poussent la volonté à des
les autres, est la substance grise. C’est elle qui est le siège de la conscience claire. Elle travaille le moins pour elle, le plu
diriger l’individu et de lui prescrire sa loi. Elle, c’est-à-dire la conscience . Mais comment celle-ci forme-t-elle ses jugements
par les excitations venant des organes intérieurs et des sens. Si la conscience se laisse diriger seulement par les excitations o
plirait d’eau et la mort de l’organisme total s’ensuivrait. Aussi, la conscience n’obéit-elle pas aux demandes de la moelle allong
ès, il mourrait vraisemblablement d’une perforation de l’intestin. Sa conscience résiste en conséquence, pour le bien de l’organis
is beaucoup plus compliqués. Toutefois, c’est toujours la tâche de la conscience d’examiner les excitations qui lui arrivent de la
me absolument sain dépérit vite, lorsque l’activité inhibitrice de la conscience ne s’exerce pas et que, par ce manque d’exercice,
ien autre chose que la conséquence de l’indulgence systématique de la conscience pour chaque exigence des organes333. Si l’organis
jugeant, non l’homme instinctif : La liberté, c’est l’aptitude de la conscience à puiser des excitations non seulement dans les d
voient en conséquence des excitations particulièrement fortes dans la conscience . Les nerfs sensoriels sont mauvais conducteurs. L
ne de la philosophie. Celle-ci joue dans l’espèce le même rôle que la conscience dans l’individu. La conscience a la tâche ingrate
joue dans l’espèce le même rôle que la conscience dans l’individu. La conscience a la tâche ingrate d’imaginer des motifs raisonna
tiennent pas. Mais ils sont des témoins instructifs des efforts de la conscience de l’espèce pour fournir à l’activité inconscient
nt dans le même livre, souvent à la même page. De temps en temps il a conscience du démenti qu’il se donne à lui-même, et alors il
que l’on nomme aujourd’hui vertu et vice, interprète l’origine de la conscience et cherche à donner une idée des buts du développ
étaient libres de toute contrainte sociale ; dans l’innocence de leur conscience de fauves, ils revenaient, monstres joyeux, d’une
a faute et du péché. « Nous sommes les héritiers de la vivisection de conscience et de l’auto-torture d’animaux de milliers d’anné
ression et du mépris de la vie et avec son invention torturante de la conscience , a permis, à la vérité, à l’esclave de se venger
donné en pleine propriété, et de sacrifier sa vie pour son chef ! La conscience serait la « cruauté tournée en dedans ». L’homme
en se déchirant lui-même, devrait vivre en une paix splendide avec sa conscience . Or, cela est-il conforme à l’observation ? A-t-o
e, qui n’a jamais cédé à l’instinct de cruauté, souffre de remords de conscience  ? N’observe-t-on pas, au contraire, ceux-ci préci
science doit leur procurer^ Nietzsche dit : « Le véritable remords de conscience est précisément chez les criminels et les forçats
inct ; précisément chez eux, le propre déchirement par les remords de conscience devrait être exceptionnellement violent, et néanm
e devrait être exceptionnellement violent, et néanmoins le remords de conscience y est quelque chose d’extrêmement rare ! On voit
être mise un instant en sérieuse comparaison avec l’explication de la conscience proposée par Darwin353, et acceptée par tous les
s ? Il se peut que la première « culpabilité » dont les hommes eurent conscience ait été l’obligation de rendre un prêt. Mais une
l’association des idées, apparaissent toujours simultanément dans la conscience , et ce n’est que dans la vie ultérieure du langag
. La vérité est que la bête de troupeau, c’est-à-dire l’homme dont la conscience du « moi » s’est élargie jusqu’à pouvoir contenir
nt la conscience du « moi » s’est élargie jusqu’à pouvoir contenir la conscience de l’espèce, représente le degré supérieur de dév
aisonnablement les unes les autres, qui régnent simultanément dans la conscience de Nietzsche et que son jugement ne parvient pas
ctive de leur volonté de puissance, avec beaucoup de résistance de la conscience individuelle ». Avec résistance ou non, une « uni
, de l’attention sur la légèreté et la distraction. Il croit que « la conscience s’est développée seulement sous la pression du be
c’est-à-dire en signe de communication, ce qui révèle l’origine de la conscience elle-même » (La gaie Science, p. 280). Il ne sait
ne sait donc pas que les animaux, qui ne parlent point, ont aussi une conscience , que l’on peut aussi penser en images, en représe
nts, sans le secours de la parole, et que le langage ne s’ajoute à la conscience que très tard dans le cours de l’évolution. Le pl
irection à sa pensée et la couleur à son langage. Il a visiblement eu conscience lui-même de la complète ressemblance de ses phras
ns » se trahit aussi dans ses particularités de langage. Il a dans la conscience toujours une impulsion à poser en quelque sorte u
« les plus originales » de Nietzsche, celle de l’interprétation de la conscience comme une satisfaction de l’instinct de cruauté p
tte entre les instincts et la moralité acquise. Son explication de la conscience a une tout autre origine que ne le suppose le Dr
erprétations erronées si fréquemment observées d’une sensation par la conscience qui la perçoit. Nietzsche remarque que les représ
ions voluptueuses de ce genre et à s’y arrêter avec jouissance382. La conscience cherche ensuite à interpréter raisonnablement ces
rrêt voluptueux à des représentations de cette nature, il le nomme sa conscience . Comme je l’ai montré plus haut, les remords de c
e nomme sa conscience. Comme je l’ai montré plus haut, les remords de conscience sont, d’après Nietzsche, non la conséquence de ma
ue, car aucune image de méchanceté et de crime ne peut surgir dans la conscience de Nietzsche sans l’exciter sexuellement, et il n
aucune excitation sexuelle, sans qu’apparaisse immédiatement dans sa conscience une image de violence et de sang. La source réell
rafft-Ebing est beaucoup plus plastique encore398. « Le contenu de la conscience est ici (dans l’exaltation maniaque) plaisir, bie
répartie, spirituel, humoristique jusqu’à l’ironie. La pléthore de sa conscience lui fournit une matière oratoire inépuisable, et
tinue à exercer la critique à l’égard de son propre état et prouve sa conscience pour son état anormal en faisant valoir, entre au
surgit une représentation quelconque, elle appelle immédiatement à la conscience toutes les images apparentées, et c’est ainsi que
mages de mots jaillissantes élaborées dans son centre du langage ; sa conscience entend en quelque sorte mal, se trompe dans leur
Les « émeraudes » absolument incompréhensibles ici sont appelées à la conscience par la représentation du « vert » crépuscule et d
on verbiage. Comme c’est la règle dans la folie furieuse, Nietzsche a conscience des processus pathologiques qui se passent en lui
ux-monnayeurs de la vérité, ces chroniqueurs à la vapeur dépourvus de conscience , ces critiques menteurs, ces voleurs littéraires
re ascendante, et elles sont énergiquement occupées à s’emparer de la conscience esthétique des contemporains. En ce qui concerne
écouvre ses émotions et montre quelles représentations remplissent sa conscience et sont à la disposition de l’émotion avide d’exp
e de son association d’idées sans frein ; chez l’un prédomine dans la conscience la représentation du « non-moi », chez l’autre le
ou comme un acteur dans ces événements, qu’il regarde et sent par la conscience d’un des personnages agissants. Dans les deux cas
classement des concepts dans les expériences qui préexistent dans sa conscience comme connaissance générale. Le théoricien du « m
poque pessimiste. Nous connaissons aussi l’habitude constante qu’a la conscience d’imaginer après coup des motifs en apparence pla
existante, la philosophie pessimiste comme création postérieure de la conscience qui interprète. En Allemagne, conformément à la t
t des aperceptions associées que chaque perception éveille en lui, la conscience ne retient également que les désagréables qui s’a
gré. C’est pour lui un besoin d’employer des expressions sales, et sa conscience est continuellement poursuivie de représentations
nt cette introduction forcée, à tous les événements de ses romans. Sa conscience est peuplée d’images de luxure contre nature, de
à la fois une prédominance maladive de sensations de l’odorat dans sa conscience et une perversion du sens olfactif qui lui font p
les sentiments pitoyables, infâmes et lâches qui surgissent dans leur conscience , et néglige systématiquement ce fait le plus prim
érieures, semble-t-il, à un travail hâtif et exagéré contre lequel sa conscience artistique proteste peut-être vainement, et Detle
r-aller qui trahit déjà une obtusion inquiétante de son goût et de sa conscience artistique, il se distingue cependant d’eux par q
ann a des amis sincères, leur devoir impérieux est de lui aiguiser la conscience . Lui qui a montré quelles excellentes choses il e
’accroissement de la connaissance ; or, celle-ci est le travail de la conscience et du jugement, non de l’instinct. La marche du p
inct. La marche du progrès est caractérisée par l’élargissement de la conscience et par la restriction de l’inconscient ; par l’af
s du peuple, dirait d’un homme, après une sérieuse enquête et dans la conscience de sa lourde responsabilité : « C’est un criminel
veulent le sybaritisme, nous voulons le travail. Ils veulent noyer la conscience dans l’inconscient, nous voulons fortifier et enr
conscience dans l’inconscient, nous voulons fortifier et enrichir la conscience . Ils veulent la fuite d’idées et le radotage, nou
érie, p. 339. 42. Alfred Binet, Recherches sur les altérations de la conscience chez les hystériques. Revue philosophique, 1889,
es combinaisons organiques dans les cellules cérébrales est liée à la conscience , que la synthèse de ces combinaisons l’est au rep
Paris, 1392. 136. Alfred Binet, Recherches sur les altérations de la conscience chez les hystériques. Revue philosophique, 1839,
, Flambeau des grâces sataniques, Soulagement et gloire uniques, — La conscience dans le Mal ! 265. Les Fleurs du Mal, p. 17-1
e la connaissance pressentante du but du développement, revêt dans la conscience de l’homme. « L’instinct de développement, base
si je dois supporter la vie, il faut que je cherche un remède pour ma conscience malade. Werlé. — Elle ne guérira jamais. Tu as la
pour ma conscience malade. Werlé. — Elle ne guérira jamais. Tu as la conscience attaquée depuis ton enfance. Tu as hérité cela de
aractéristiques revenant chez lui des centaines de fois. Il a un jour conscience sensoriellement de ce point d’interrogation vivan
d’exprimer soudainement les représentations qui surgissent dans leur conscience . Nietzsche vit manifestement dans son esprit « le
est sentie par l’humanité primitive comme quelque chose) « à quoi la conscience dit hardiment oui » « Il projette hors de lui com
du même fait psychique, dont le principe primaire et essentiel est la conscience de sujétion, active dans un cas, passive dans l’a
87 (1890) L’avenir de la science « II »
ire, elle marchait toujours. Pour nous, arrivés au grand moment de la conscience , il ne s’agit plus de dire. Caelum ipsum petimus
es et pour Dieu. Ce n’est pas du premier coup que l’homme arrive à la conscience de sa force et de son pouvoir créateur. Chez les
est que bien tard qu’on arrive à découvrir qu’elle sort du fond de la conscience . Le vulgaire aussi se figure que la rosée tombe d
aux yeux du psychologue. Aristote est déjà un savant réfléchi, qui a conscience de son procédé, qui fait de la science et de la p
. Après avoir marché de longs siècles dans la nuit de l’enfance, sans conscience d’elle-même et par la seule force de son ressort,
ue l’humanité s’est comprise et réfléchie 20, et l’on s’étonne que la conscience de son unité et de sa solidarité soit encore si f
idées reçues et opèrent la plus grande des révolutions, et cela avec conscience , réflexion, sur la foi de leurs systèmes. La Révo
mposition artificielle à l’inspiration intime, qui sort du fond de la conscience , sans aucune arrière-pensée de composition littér
lexion se substitue à la spontanéité 23. Bien que ce premier degré de conscience soit un immense progrès, l’état qui en est résult
de l’état primitif et la destruction des vieux édifices bâtis par la conscience aveugle des siècles il reste quelques regrets et
seul moyen de ramener l’ancien ordre de choses, c’est de détruire la conscience en détruisant la science et la culture intellectu
forme transitoire du progrès divin de toute chose, et du fieri de la conscience divine, Car, lors même que l’humanité n’influerai
88 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »
eurs autant que l’ouïe. Un contact, une pression arrivent encore à la conscience pendant qu’on dort. Imprégnant de son influence l
n effet étendu. D’autre part, croyant ne pas dormir, vous n’aviez pas conscience d’être couché. Vous vous disiez donc que vous ne
des philosophes comme Schopenhauer veulent que le rêve traduise à la conscience des ébranlements venus du système nerveux sympath
nirs brisés que la mémoire ramasse çà et là, et qu’elle présente à la conscience du dormeur sous une forme incohérente. Devant cet
es milliers d’autres, en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience . Oui, je crois que notre vie passée est là, conse
e que nous avons perçu, pensé, voulu depuis le premier éveil de notre conscience , persiste indéfiniment. Mais les souvenirs que ma
acle, de soulever la trappe qui les maintenait dans le sous-sol de la conscience , se mettent en mouvement. Ils se lèvent, ils s’ag
hose complète ; et le souvenir complet, dont notre esprit n’avait pas conscience , qui nous restait en tout cas intérieur comme une
rrespondants, et leur faire espérer, en quelque sorte, un retour à la conscience . Celui-là est effectivement redevenu conscient qu
t exclure. Tu choisis parmi tes sensations, puisque tu rejettes de ta conscience mille sensations « subjectives » qui reparaissent
que dis-je ?, si mon corps recule instinctivement sans que j’aie même conscience d’avoir peur, je pourrai rêver, la nuit suivante,
oduite en psychologie ; on a créé, pour désigner l’état général de la conscience du dormeur, le mot « désintérêt ». Sur cette conc
89 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
supposer un choix entre plusieurs autres, exige l’intervention de la conscience  : il faut admettre qu’en présence d’un acte à acc
plir plusieurs réalisations possibles se reflètent par avance dans la conscience . C’est entre ces divers possibles, après un débat
léments d’après lesquels il décide, s’ils figurent maintenant dans la conscience , y ont été projetés d’un lieu inconnu, par une fo
ont été projetés d’un lieu inconnu, par une force inconnue et que la conscience ne gouverne pas. Ils figurent dans le miroir de l
que la conscience ne gouverne pas. Ils figurent dans le miroir de la conscience ou n’y figurent pas en raison de causes inappréci
en raison de causes inappréciables et non pas selon qu’il plaît à la conscience  : ils figurent chez celui-ci et sont absents chez
uel un esprit veut se rendre attentif et susciter dans le champ de la conscience des motifs de se résoudre nouveaux et plus forts,
’apprécier sous le jour de la morale traditionnelle, trouvera dans sa conscience , les pénalités de toutes sortes en font foi. Elle
a société, représentée par ses tribunaux, et l’individu, au for de sa conscience , ont imaginé des distinctions et des nuances. Voi
on d’un moi unique, de montrer le jeu de ces instincts divers dans la conscience . Tandis que de tous les centres nerveux où ils so
ux une hiérarchie plus ou moins stable, ils se reflètent tous dans la conscience où un instinct spectateur toujours en éveil, touj
vie intense, inconnue et réelle, qui se donne cours, au regard de la conscience individuelle, sous le nom de l’amour, tend à sort
dernières venues, la psychologie, qui analyse et classe les états de conscience , la physiologie du cerveau et des centres nerveux
90 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
sens des mots ? et reconnaître, n’est-ce pas comprendre qu’un état de conscience a un certain genre de signification, qu’il signif
e intérieure et la pensée qui lui correspond sont simultanées dans la conscience [ch. I, § 3]. Telle est en effet l’apparence que
tervalle est devenu si faible qu’il est maintenant inappréciable à la conscience  ; il reparaît seulement dans les cas exceptionnel
t, s’enchaînent, se groupent, formant rapidement des composés dont la conscience ne saisit que l’ensemble et néglige les détails ;
ment du mot et le commencement de l’idée ; nous ne pensons pas que la conscience soit vide de tout événement entre la disparition
s. De même, une idée commence à être exprimée peu après être née à la conscience , et elle reste présente pendant que nous l’exprim
tte pensée venue avec les mots et par eux coexiste un instant dans la conscience avec la pensée qui a suscité les mots. De deux ch
e [ch. IV, § 3] ; certains faits intellectuels apparaissent donc à la conscience sans qu’aucun mot leur corresponde, et si, faute
esprit la personnalité de l’anonyme, est synthétiquement présent à la conscience  ; le nom seul est absent ; il nous revient plus t
urs sont muettes, dit-on ; sans doute elles sont muettes même pour la conscience  ; la parole intérieure ne fait que balbutier des
hérents258 ; ce qu’elle pourrait dire n’est pourtant pas absent de la conscience  ; bien au contraire, la conscience en est saturée
re n’est pourtant pas absent de la conscience ; bien au contraire, la conscience en est saturée, opprimée ; mais l’âme ne peut ana
 ; l’idée complétée par le signe forme une sorte de molécule, dont la conscience ne distingue pas les éléments constitutifs. 24
91 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »
ait effort ? Même, dans le sentiment que nous avons de cet effort, la conscience d’un certain mouvement de représentations tout pa
4, nous avons montré qu’il fallait distinguer une série de « plans de conscience  » différents, depuis le « souvenir pur », non enc
ntaire d’un souvenir, disions-nous, consiste à traverser ces Plans de conscience l’un après l’autre, dans une direction déterminée
directe de la tendance de ses éléments à s’étaler sur un même plan de conscience . Et en effet, chacun de nous a pu faire cette obs
ont, pour revenir à l’expression déjà employée, sur un même « plan de conscience  ». Au contraire, si le rappel s’accompagne d’un e
, les images succèdent aux images, toutes situées sur un même plan de conscience . Au contraire, dès que nous faisons effort pour n
L’esprit reste, comme nous Le disions, sur un seul et même « plan de conscience  ». Tout autre est l’intellection vraie. Elle cons
temps de le décomposer en ses diverses phases. Mais nous en avons la conscience nette quand nous conversons dans une langue étran
elle met en œuvre des éléments psychologiques situés sur des plans de conscience différents. Dans l’attention que nous prêtons mac
’est seulement au cours d’un développement de ce genre que nous avons conscience d’un effort intellectuel. Le sentiment de l’effor
nt consiste à conduire une même représentation à travers des plans de conscience différents dans une direction qui va de l’abstrai
p léger ou trop familier pour être perçu distinctement) nous donne la conscience nette d’un effort intellectuel.   À cette questio
on pourrait ralentir indéfiniment le travail, sans se donner ainsi la conscience d’un effort. Il faut donc que le temps d’attente
e ? Nous avons une tendance à jouer extérieurement nos pensées, et la conscience que nous avons de ce jeu s’accomplissant fait ret
t dire où l’une finit, où les autres commencent. Et c’est pourquoi la conscience , se plaçant au milieu et faisant une moyenne, éri
et confère ainsi une individualité véritable au contenu actuel de la conscience . Et, d’autre part, elle se remplit d’un nombre cr
92 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Préface » pp. 1-22
ux jugements et axiomes les plus universels. Dans cette recherche, la conscience , qui est notre principal instrument, ne suffit pa
i-même les théories présentées ici sur les illusions naturelles de la conscience , sur les signes et la substitution, sur les image
idique, sur la mémoire envisagée comme une illusion véridique, sur la conscience envisagée comme le second moment d’une illusion r
é des idées, images, sensations, impulsions éminentes dont nous avons conscience , il y en a des myriades et des millions qui jaill
aire. De même que la substance spirituelle est un fantôme créé par la conscience , de même la substance matérielle est un fantôme c
esprit. L’un et l’autre sont un courant d’événements homogènes que la conscience appelle des sensations, que les sens appellent de
ensées, de deux volontés, de deux actions distinctes, l’une dont il a conscience , l’autre dont il n’a pas conscience et qu’il attr
tions distinctes, l’une dont il a conscience, l’autre dont il n’a pas conscience et qu’il attribue à des êtres invisibles. Le cerv
on papier, des phrases suivies et même des pages entières, sans avoir conscience de ce qu’elle écrit. À mes yeux, sa sincérité est
93 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — II »
lesquelles il avait bâti sa vie morale. On se rappelle cet Examen de conscience philosophique où l’illustre vieillard revise les
ns, — celles où il puisa la paix suprême, — ont été pour un examen de conscience plus intime et où il s’arrêta moins à peser les i
 »‌ Grave question ! La seconde et la plus grave du suprême examen de conscience auquel M. Renan consacra ses suprêmes loisirs, co
de cette austère maison, c’était un sentiment ardent des choses de la conscience  ; c’était aussi une solide méthode intellectuelle
s des pères.‌ M.Renan n’a pas été inutile. Si nous interrogeons notre conscience , nous lui devons ce témoignage, et, fût-il apport
94 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
philosophie originale, à faire des découvertes dans le domaine de la conscience et de la pensée. Elle se croit en possession d’un
’agitent autour de nous, chacun prend la situation que lui indique sa conscience . Pour nous, nous séparons la philosophie de toute
orme un tout quasi indivis ; à un degré supérieur, elle se partage en consciences distinctes, en individus, à peu près comme la néb
centration. Or le plus haut degré de la concentration connu, c’est la conscience . On peut faire trois questions à cette cosmogonie
as, à la vérité, ce que c’est que l’âme ; mais on nous apprend que la conscience , ce révélateur de l’âme, est une résultante ; on
enait l’expression de résultante à la rigueur, cette définition de la conscience n’aurait pas de sens, car, en mécanique, la résul
cette ligne idéale n’existe pas. A ce titre, on ne conçoit pas que la conscience soit une résultante : car elle est certainement u
it et par conséquent une réalité. Ce que l’on veut dire, c’est que la conscience n’est que le résultat de la combinaison et de la
lle s’évanouit et se dissipe avec la matière même : elle perd donc la conscience , qui n’est que la résultante des actions du cerve
te des actions du cerveau ; mais l’âme n’est pas tout entière dans la conscience , elle est quelque autre chose de plus. Quel est c
dans la matière inerte, dans la pensée plus que dans la vie, dans la conscience des grands hommes plus que dans celle du vulgaire
se fait. Le plus haut degré de divinité que nous connaissions est la conscience humaine ; mais on peut concevoir un plus haut deg
degré de divinité possible, ce serait une concentration de toutes les consciences de l’univers dans une conscience unique, dans une
ait une concentration de toutes les consciences de l’univers dans une conscience unique, dans une conscience absolue. De là ce sin
tes les consciences de l’univers dans une conscience unique, dans une conscience absolue. De là ce singulier rêve, que l’on a admi
dmiré dans la Vie de Jésus, d’une résurrection possible de toutes les consciences dans une conscience finale, terminaison étrange d
Jésus, d’une résurrection possible de toutes les consciences dans une conscience finale, terminaison étrange de cette cosmogonie a
erne poussant tout à la vie, voilà l’hypothèse nécessaire… Il y a une conscience obscure de l’univers qui tend à se faire, un secr
animaux, dans les tendances innées de l’homme, dans les dictées de la conscience , dans cette harmonie suprême qui fait que le mond
phénomènes, un certain système qui semble se détacher du tout par la conscience , et s’opposer au reste comme une force capable d’
t même de n’avoir d’autre idée de cause que celle qu’il puise dans la conscience de sa propre action ? Comment peut-il même avoir
n’a point de centre. Or dans un tel être je ne comprendrai jamais la conscience de soi-même. L’intériorité à soi-même (s’il est p
i-même. L’intériorité à soi-même (s’il est permis de définir ainsi la conscience ) est un fait si extraordinaire, si original, si i
philosophique pour avancer avec le dogmatisme de nos critiques que la conscience est un produit, C’est précisément ce qu’il faut d
alles de degré ? Et pour en revenir au point en question, pourquoi la conscience serait-elle simplement la continuation d’un état
ître un hiatus, un saltus, un intervalle : c’est là que commencent la conscience et la pensée. Qu’un mouvement donne naissance à u
s indications qui sont à sa portée. Les seules sont les données de la conscience . Or nous ne pouvons que répéter ce que nous avons
ue répéter ce que nous avons dit plus haut, c’est que l’analyse de la conscience nous donne toujours une unité de sujet et ne se l
s la voie ouverte par Descartes, elle continuerait à chercher dans la conscience la vraie notion de l’esprit ; elle insisterait su
ssance passée : c’est une recherche pure et sincère, commandée par la conscience et dictée par l’entendement. C’est un plaisir de
t pas une résultante ou un composé, mais une force individuelle ayant conscience d’elle-même, que cette conscience n’atteint pas s
, mais une force individuelle ayant conscience d’elle-même, que cette conscience n’atteint pas seulement les phénomènes, mais l’êt
Jouffroy une loi morale, absolue et universelle, qui s’impose à toute conscience avec une irrésistible autorité. Il croit à la res
u’un idéal, qui n’existe que dans la pensée. Seraient-ce seulement sa conscience et son cœur qui se soulèvent en cette occasion ?
ture divine. Les grands théologiens, en interprétant à la lueur de la conscience humaine le mystère de la Trinité, et en consentan
herot, dans sa préface, nous accorde que le Dieu de l’esprit et de la conscience est supérieur au Dieu de la nature ; mais il dema
95 (1903) La pensée et le mouvant
r l’astronome. Profonde serait pourtant la différence au regard de la conscience (je veux dire, naturellement, d’une conscience qu
érence au regard de la conscience (je veux dire, naturellement, d’une conscience qui ne serait pas solidaire des mouvements intra-
. Si nous cherchions ce qu’elle est ? Comment apparaîtrait-elle à une conscience qui ne voudrait que la voir sans la mesurer, qui
ce qui change, en dehors, par conséquent, de ce que nos sens et notre conscience perçoivent. Dès lors elle ne pouvait plus être qu
e. Son contenu ne fait qu’un avec sa durée. Il est vrai qu’à côté des consciences qui vivent cette durée irrétrécissable et inexten
ats de notre monde matériel sont contemporains de l’histoire de notre conscience . Comme celle-ci dure, il faut que ceux-là se reli
re. Le film qui se déroule est donc vraisemblablement attaché à de la conscience qui dure, et qui en règle le mouvement. Quand on
aussi neuves, aussi originales, aussi imprévisibles que nos états de conscience . Mais nous avons tant de peine à distinguer entre
et cérébral en même temps que certaines dispositions spéciales de la conscience , sont des créations de la vie, qui se sont produi
, qui aurait ensuite jeté dans un récipient artificiel, tel que notre conscience , une poussière psychologique. Notre personne nous
tielle, du flux de la vie intérieure. Intuition signifie donc d’abord conscience , mais conscience immédiate, vision qui se disting
e la vie intérieure. Intuition signifie donc d’abord conscience, mais conscience immédiate, vision qui se distingue à peine de l’o
nnaissance qui est contact et même coïncidence. — C’est ensuite de la conscience élargie, pressant sur le bord d’un inconscient qu
as plus loin ? N’est-elle que l’intuition de nous-mêmes ? Entre notre conscience et les autres consciences la séparation est moins
que l’intuition de nous-mêmes ? Entre notre conscience et les autres consciences la séparation est moins tranchée qu’entre notre c
souvent divinatrices, témoignent d’une interpénétration possible des consciences humaines. Il y aurait donc des phénomènes d’endos
ènes d’endosmose psychologique. L’intuition nous introduirait dans la conscience en général. — Mais ne sympathisons-nous qu’avec d
ans la conscience en général. — Mais ne sympathisons-nous qu’avec des consciences  ? Si tout être vivant naît, se développe et meurt
simples négations, ne l’atteindrons-nous pas en ressaisissant par la conscience l’élan de vie qui est en nous ? — Allons plus loi
ique. Mais l’univers matériel, dans son ensemble, fait attendre notre conscience  ; il attend lui-même. Ou il dure, ou il est solid
inité, si nous ne savions tout ce qui se mêle encore d’humain à notre conscience , même épurée et spiritualisée. Ce mélange d’human
sée vitale des êtres organisés, supposée alors analogue à mon élan de conscience . Mais plus vous augmenterez l’extension du terme,
u’il a des instincts et des besoins. Sans que sa réflexion et même sa conscience interviennent, une ressemblance peut être extrait
ée pure des représentations qui n’étaient guère que l’insertion de la conscience dans un cadre matériel, attitudes et mouvements,
us l’avions rencontré dans notre étude des « données immédiates de la conscience  ». La liberté nous était apparue alors comme un f
ique souci de dégager les faits à l’état pur, nous montra qu’entre la conscience et l’organisme il y avait une relation qu’aucun r
tout de suite déposée dans un tiroir, cérébral ou autre, pour que la conscience vint l’y chercher l’instant d’après. Mais s’il en
avions voulu. Or, notre vie entière, depuis le premier éveil de notre conscience , est quelque chose comme ce discours indéfiniment
part, la psycho-pathologie de l’autre, dirigèrent le regard de notre conscience sur plus d’un problème dont nous aurions, sans el
chologique toute seule nous avait montré dans la mémoire des plans de conscience successifs, depuis le « plan du rêve », le plus é
ns inextensives : ces perceptions seraient projetées au dehors par la conscience et viendraient en quelque sorte recouvrir les obj
sait plus encore et devenait même inétendue pour passer de là dans la conscience  : celle-ci, munie de l’Espace comme d’une « forme
s une certaine stabilisation des choses la fonction primordiale de la conscience . Installée sur l’universelle mobilité, disions-no
la conscience. Installée sur l’universelle mobilité, disions-nous, la conscience contracte dans une vision quasi instantanée une h
immensément longue qui se déroule en dehors d’elle. Plus haute est la conscience , plus forte est cette tension de sa durée par rap
que l’apparence) ; ni de notre Essai sur les données immédiates de la conscience une théorie des rapports de l’âme et du corps com
délibère avant d’agir, les moments de la délibération s’offrent à ma conscience comme les esquisses successives, chacune seule de
vant est conscient en droit ; il devient inconscient en fait là où la conscience s’endort, mais, jusque dans les régions où la con
ait là où la conscience s’endort, mais, jusque dans les régions où la conscience somnole, chez le végétal par exemple, il y a évol
ment, enfin tous les signes extérieurs de la durée qui caractérise la conscience . Pourquoi d’ailleurs parler d’une matière inerte
ence. Pourquoi d’ailleurs parler d’une matière inerte où la vie et la conscience s’inséreraient comme dans un cadre ? De quel droi
iel, encore une fois, implique peut-être la présence nécessaire de la conscience et de la vie), vous obtenez en effet un univers d
l’approfondir ; il n’est même pas nécessaire que nous en ayons pleine conscience , pas plus que l’artiste n’a besoin d’analyser son
matérialité. Elle touche alors un des côtés de l’absolu, comme notre conscience en touche un autre quand elle saisit en nous une
out simplement le monde de la vie, et à plus forte raison celui de la conscience , nous trouvons qu’il y a plus, et non pas moins,
l’organisation. Prenez le monde concret et complet, avec la vie et la conscience qu’il encadre ; considérez la nature entière, gén
e toute philosophie, — je veux dire de toute philosophie qui a pleine conscience de sa fonction et de sa destination. Car il ne fa
omme partiellement unie à Dieu et partiellement indépendante, qu’il a conscience de lui-même, à tout instant, comme d’une activité
taire à la loi et à la mesure. Dans les deux cas, expérience signifie conscience  ; mais, dans le premier, la conscience s’épanouit
deux cas, expérience signifie conscience ; mais, dans le premier, la conscience s’épanouit au dehors, et s’extériorise par rappor
de la vie, de la réalité en général ? On pourrait le contester, si la conscience s’était surajoutée à la matière comme un accident
e ou contredite par les faits. On pourrait le contester encore, si la conscience humaine, quoique apparentée à une conscience plus
contester encore, si la conscience humaine, quoique apparentée à une conscience plus vaste et plus haute, avait été mise à l’écar
er à l’intuition, de se transporter hors du domaine des sens et de la conscience . L’erreur de Kant fut de le croire. Après avoir p
nt le spectacle, sont un temps et un changement que nos sens et notre conscience ont réduits en poussière pour faciliter notre act
ra en être réchauffée et illuminée. Car le monde où nos sens et notre conscience nous introduisent habituellement n’est plus que l
bord un point sur lequel tout le monde s’accordera. Si les sens et la conscience avaient une portée illimitée, si, dans la double
ble était situé en dehors et au-dessus de celui que nos sens et notre conscience aperçoivent : nos facultés de perception ne nous
percept. Tous en appellent, de l’insuffisance de nos sens et de notre conscience , à des facultés de l’esprit qui ne sont plus perc
une matière, et cette matière ne peut lui venir que des sens ou de la conscience . Une philosophie qui construit ou complète la réa
ci devant combler les intervalles entre les données des sens ou de la conscience et, par là, unifier et systématiser notre connais
philosophie où rien ne serait sacrifié des données des sens et de la conscience  : aucune qualité, aucun aspect du réel, ne se sub
qui est donné, et même plus que ce qui est donné, car les sens et la conscience , conviés par elle à un effort exceptionnel, lui a
ous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience  ? Le poète et le romancier qui expriment un état
l actualise les souvenirs utiles, il maintient dans le sous-sol de la conscience ceux qui ne serviraient à rien. On en dirait auta
n, par un accident heureux, des hommes surgissent dont les sens ou la conscience sont moins adhérents à la vie. La nature a oublié
rien, pour le plaisir. Par un certain côté d’eux-mêmes, soit par leur conscience soit par un de leurs sens, ils naissent détachés 
; et, selon que ce détachement est celui de tel ou tel sens, ou de la conscience , ils sont peintres ou sculpteurs, musiciens ou po
vons, à susciter des facultés de perception autres que les sens et la conscience . Ils n’ont pas cru que cette éducation de l’atten
r là une faculté de connaître qui se distinguerait radicalement de la conscience aussi bien que des sens, qui serait même orientée
e ? Ils l’ont cru, parce qu’ils se sont imaginé que nos sens et notre conscience , tels qu’ils fonctionnent dans la vie de tous les
aisir directement le mouvement. Ils ont cru que par nos sens et notre conscience , travaillant comme ils travaillent d’ordinaire, n
estable qu’en suivant les données habituelles de nos sens et de notre conscience nous aboutissons, dans l’ordre de la spéculation,
qui ne change pas. Et c’est parce que Kant crut que nos sens et notre conscience s’exercent effectivement dans un Temps véritable,
compte de la relativité des données usuelles de nos sens et de notre conscience (arrêtée d’ailleurs par lui bien avant le terme t
que impossible sans une vision tout autre que celle des sens et de la conscience , — vision dont il ne trouvait d’ailleurs aucune t
n disconviens pas. Mais que la succession se présente d’abord à notre conscience comme la distinction d’un « avant » et d’un « apr
touchent, se confondent. Mais laissons de côté ces subtilités. Notre conscience nous dit que, lorsque nous parlons de notre prése
se produire, — quelque chose comme un changement d’orientation de la conscience qui, jusqu’alors tournée vers l’avenir et absorbé
it d’enregistrer les parties du passé susceptibles de reparaître à la conscience . Mais si nous tenons compte de la continuité de l
es rappeler. Un effort, une émotion, peuvent ramener brusquement à la conscience des mots qu’on croyait définitivement perdus. Ces
promène sur ma personne, supposée inactive, le regard intérieur de ma conscience , j’aperçois d’abord, ainsi qu’une croûte solidifi
, il se grossit sans cesse du présent qu’il ramasse sur sa route ; et conscience signifie mémoire.   À vrai dire, ce n’est ni un e
pposez-le constant, absorbez en lui la personnalité tout entière : la conscience qui accompagnera ce sentiment ne pourra rester id
ours, en sus du précédent, le souvenir que celui-ci lui a laissé. Une conscience qui aurait deux moments identiques serait une con
laissé. Une conscience qui aurait deux moments identiques serait une conscience sans mémoire. Elle périrait et renaîtrait donc sa
a durée vécue pour ne plus voir que le mouvement simple par lequel la conscience passe d’une nuance à l’autre. La vie intérieure e
s différents, pourront, par la convergence de leur action, diriger la conscience sur le point précis où il y a une certaine intuit
quelque sorte, le même degré de tension, on accoutumera peu à peu la conscience à une disposition toute particulière et bien déte
simple soit-il, qui ne change à tout instant, puisqu’il n’y a pas de conscience sans mémoire, pas de continuation d’un état sans
dirai, par exemple, qu’il y a d’une part une multiplicité d’états de conscience successifs et d’autre part une unité qui les reli
èse, il n’y a, il ne peut y avoir qu’une durée unique, celle où notre conscience opère habituellement. Pour fixer les idées, si no
monde d’autre couleur que l’orangé, par exemple. Mais de même qu’une conscience à base de couleur, qui sympathiserait intérieurem
ui changent. Le repos n’est jamais qu’apparent, ou plutôt relatif. La conscience que nous avons de notre propre personne, dans son
ments nous faisons corps, — nous, c’est-à-dire tout ce que nous avons conscience d’être, tout ce que nous éprouvons. Les sentiment
ns l’habitude une activité qui a passé, par degrés insensibles, de la conscience à l’inconscience et de la volonté à l’automatisme
lonté à l’automatisme. N’est-ce pas alors sous cette forme, comme une conscience obscurcie et une volonté endormie, que nous devon
ésitations et les détours d’une pensée qui n’a pas toujours eu pleine conscience de ce qu’elle voulait ni de ce qu’elle faisait, l
llusion intellectualiste. 8. Essai sur les données immédiates de la conscience , Paris, 1889, p. 156. 9. Matière et mémoire, Pa
ns montré en effet, dans notre Essai sur les données immédiates de la conscience , Paris, 1889, p. 82, que le Temps mesurable pouva
96 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »
iques ; à elle seule, elle retient donc une partie considérable de la conscience de chacun de nous. Cette parole intérieure, silen
le bruit qu’elle fait, ce n’est pas l’oreille qui l’entend, c’est la conscience qui le connaît ; il n’agite pas l’air qui nous en
r un temps à l’activité réfléchie, à l’intelligence raisonnable, à la conscience  ; nous avons abdiqué, nous demandons à jouir du r
ssés, quand nous méditons à mesure que nos pensées surgissent à notre conscience , elle les accompagne et les exprime. Elle sert d’
t le mystère et la donnée fondamentale de notre existence, quant à la conscience , elle a pour élément, non pas nécessaire a priori
s sentiments et de nos volontés deviennent, en se faisant sentir à la conscience , des objets de la pensée, il est peu de faits, pa
ituels, les plus faibles, les plus obscurs, font seuls exception ; la conscience est souvent plus riche que la parole2 ; mais la p
exprime toujours. On a parlé quelquefois par métaphore de l’œil de la conscience  ; on pourrait dire, en suivant cette image, que l
l de la conscience ; on pourrait dire, en suivant cette image, que la conscience est à la fois un œil lumineux et une oreille sono
prima par ce mot les rapports intimes du langage avec la pensée et la conscience qu’il en avait9 ». De bonne heure aussi, divers p
parlée nous en apporte le témoignage. Quintilien, analysant avec une conscience scrupuleuse, et souvent avec une rare pénétration
sation sonore, puis apercevoir que les images vocales forment dans la conscience des séries régulières, enfin, — mais ceci n’a été
comme il les appelle, s’enchaînent en successions régulières dans la conscience  ; mais comme il ne l’a pas dit non plus des mots,
ieure, série homogène, continue, toujours distincte, persiste dans la conscience [ch. VI], de même l’écriture intérieure est inuti
avorable à leur formation, ces images ne font jamais série dans notre conscience . 2° Nécessité de la parole intérieure. — Médiocre
; pendant que nous nommons une de nos pensées, d’autres naissent à la conscience qui attendent leur tour de parole, et, le moment
tence de pensées imparfaites, incomplètes, et pourtant sensibles à la conscience . Bonald ne paraît pas s’être douté qu’il lui avai
es ; il a découvert trop tard les petites perceptions 7, les états de conscience très faibles, qui ne sont pas encore nommés ou ne
ils impliquent que, dans bien des cas, l’idée précède le mot dans la conscience [ch. V], et, quand même la simultanéité serait sa
idée en acte est simultanée à son expression, elle naît et meurt à la conscience avec le mot ; avant l’apparition du mot, nous ne
sorte d’association préétablie47, la vertu de porter à l’acte et à la conscience tel ou tel fragment plus ou moins considérable de
le chaque idée, qui répond : Me voilà ! Alors seulement nous avons la conscience de nos pensées ; alors seulement nous nous idéons
xacte, de laquelle il ressort qu’il n’avait pas aperçu dans sa propre conscience la parole intérieure : pour lui, la pensée, dans
al ce procédé très légitime, mais de le substituer à l’observation de conscience  : l’auteur des Recherches philosophiques, dit-il,
e combinaison nouvelle de souvenirs anciens, et pourtant nous n’avons conscience d’aucun effort. La volonté mentale ne fournit don
role intérieure dans la méditation silencieuse est comme montrée à la conscience de chacun de nous en quelques pages limpides et p
eur dans la pensée (voir notamment les différences avec le courant de conscience chez William James en 1890). 2. « le logos esô (
97 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
e justice qu’il soit possible de leur faire exprimer, en sorte que la conscience , cet organe que le Créateur nous a donné pour ora
ropre sort, en se faisant un gouvernement plus ou moins conforme à la conscience , à la justice, à la raison. Telle est notre pensé
ir, spolier et posséder par la gloire, c’est toute leur politique. La conscience et la morale ont été de vains noms pour eux dans
t sanctifier le sujet pendant que le prince était dépravé. Mais de la conscience privée le christianisme devait finir par s’élever
conscience privée le christianisme devait finir par s’élever dans la conscience publique par l’universalisation de ses principes
glaive ; un cri d’horreur lui a en vain répondu du fond de toutes les consciences , il a ses disciples qui confessent sa foi, discip
répondrez : C’est celui qui puise toutes ses lois dans le code de la conscience , ce code muet écrit en instincts dans notre âme p
our vous, parce que ces réponses sont de bonne foi, de bon sens et de conscience . VIII Eh bien, il y a eu et il y a encore l
ne qui vient pour la vérité de l’intelligence et pour la morale de la conscience , il recherche le vrai et conseille le bien. Ses r
nonce que ce que vous savez, et je ne vous conseille que ce que votre conscience vous conseille plus divinement et plus éloquemmen
s lois par nos instincts naturels et qui a mis un juge en nous par la conscience . Cette conscience nous inspire et nous impose des
tincts naturels et qui a mis un juge en nous par la conscience. Cette conscience nous inspire et nous impose des devoirs réciproqu
, enseigné les enfants ; il était naturellement le roi de sa race. La conscience , cette révélation du sentiment inné en nous, lui
it conforme au grand Ly (mot qui renferme dans son sens la raison, la conscience et la convenance des choses). C’est sur la raison
, la conscience et la convenance des choses). C’est sur la raison, la conscience et la convenance, exprimées par ce mot complexe L
ns la bouche de Confucius ce principe fondamental de la raison, de la conscience , de la convenance. Platon n’est pas plus haut, Mo
r dans le devoir les hommes que l’on ne conduit pas par la raison, la conscience , la convenance ; mais si on les forme, par l’éduc
e, l’exercice, à la connaissance et à la pratique de la raison, de la conscience , de la convenance, si l’intelligence et l’amour d
au moyen du grand Ly ou de ces trois principes moraux, la raison, la conscience et la convenance ! » — « C’est admirable ! » dit
98 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « Introduction »
iècles. La corruption s’y est mise. Des cerveaux se sont illuminés de conscience , pour lesquels ce qui avait été l’unique vérité d
 ; la Révolution, une aube de vie sociale. A chacune de ces prises de conscience , l’âme médiévale s’obscurcissait, tandis que la p
pieux (ancien style), avait pour son Dieu2 ». En même temps il a pris conscience de son énergie et librement il s’est mis à vivre.
retour aux voies de nature, acheminement de l’humanité vers sa propre conscience , telles sont les grandes lignes du nouveau deveni
iomphe de la pensée libre, respect de la réalité, élargissement de la conscience . Car nos adversaires, j’entends les êtres d’anti-
99 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
e lieu ? Concevez-vous un être moral qui ne reconnaisse au fond de sa conscience que la raison doit commander à la passion, qu’il
d’une puissance causatrice et de son effet, celle par exemple que la conscience nous atteste dans le moindre effort volontaire. A
et les appliquons, nous ne les constituons point. Interrogeons notre conscience . Nous rapportons-nous à nous-mêmes, par exemple,
défaillance, parce qu’alors on a perdu l’activité, par conséquent la conscience , et par conséquent encore la mémoire. De même, so
la passion, en nous enlevant la liberté, nous enlève du même coup la conscience de nos actions et de nous-mêmes : alors, pour nou
sensibilité, la raison, sont toutes les trois également certaines. La conscience vérifie l’existence des principes nécessaires qui
bservation. Je souffre : ma souffrance est réelle en tant que j’en ai conscience  ; il en est de même de la liberté ; il en est de
même de l’observation la plus immédiate et la plus sûre, celle de la conscience . Mais la conscience n’est qu’un témoin : elle fai
on la plus immédiate et la plus sûre, celle de la conscience. Mais la conscience n’est qu’un témoin : elle fait paraître ce qui es
t paraître ce qui est, elle ne le crée pas. Ce n’est pas parce que la conscience vous l’annonce que vous avez produit tel ou tel m
t, éprouvé telle ou telle impression. Ce n’est pas aussi parce que la conscience nous dit que la raison est contrainte d’admettre
e que par eux, et ils sont ses lois à elle-même. Encore bien moins la conscience ne fait-elle ni ces principes, ni les vérités qu’
t-elle ni ces principes, ni les vérités qu’ils nous révèlent ; car la conscience n’a d’autre office ni d’autre puissance que de se
Les vérités absolues sont donc indépendantes de l’expérience et de la conscience , et en même temps elles sont attestées par l’expé
science, et en même temps elles sont attestées par l’expérience et la conscience . D’une part, c’est dans l’expérience que se décla
nt donnés par la plus certaine de toutes les expériences, celle de la conscience , ont une portée supérieure à l’expérience, et nou
s actuels de nos connaissances, tels qu’ils nous sont attestés par la conscience et par la réflexion, elle se jette sans lumière e
s suffit de rentrer en nous-mêmes, de puiser par la réflexion dans la conscience et de lui faire rendre ce qu’elle contient. Parta
ons vu21 : sans ce principe, et réduits aux données des sens et de la conscience , jamais ni le temps ni l’espace ne seraient pour
e même quand il s’agit de la substance qui soutient les phénomènes de conscience , nos qualités, nos actes, nos facultés même ; car
directement observable ; elle ne s’aperçoit pas, elle se conçoit. La conscience aperçoit la sensation, la volition, la pensée ; e
de percevoir directement un phénomène, soit par les sens, soit par la conscience , se joint celui de concevoir la substance qui lui
oujours absolue ; seulement elle n’est pas toujours accompagnée d’une conscience claire. Leibnitz lui-même n’a pas plus de confian
ue nous ayons une âme, substance réelle de toutes les qualités que la conscience atteste. Si le principe des causes n’est qu’une l
ans traverser le doute ou l’erreur. La réflexion est un retour sur la conscience , ou sur toute autre opération différente d’elle.
irectement la vérité ; mais elle se redouble en quelque sorte dans la conscience , et voilà la connaissance. La conscience y est co
ble en quelque sorte dans la conscience, et voilà la connaissance. La conscience y est comme témoin, et non comme juge ; le juge u
ièrement la personne, est personnelle pourtant, puisque nous en avons conscience , et qu’ainsi elle est encore frappée de subjectiv
nous n’en participions en aucune façon, et que nous n’ayons pas même conscience de son exercice, alors il n’y a pas moyen d’échap
st demander que cette intelligence, que cette raison, cessent d’avoir conscience d’elles-mêmes, tandis que c’est là précisément ce
ie et absolue dans son essence, ne tombe pas sous la perception de ma conscience , est pour moi comme si elle n’était pas. Vouloir
eut rien connaître qu’en le sachant, avec son intelligence et avec la conscience de cette intelligence. Il y a donc de la subjecti
ir que nous autres hommes ; ou bien, si cela est trop ridicule, si la conscience que Dieu a de l’exercice de son intelligence n’en
ercice de son intelligence n’entraîne pas pour lui le scepticisme, la conscience que nous avons de l’exercice de notre intelligenc
l’exercice de notre intelligence, et la subjectivité attachée à cette conscience , ne l’entraînent pas davantage pour nous. En véri
xpliquer, dit-il, pourquoi nous sommes persuadés par nos sens, par la conscience , par toutes nos facultés, est une chose impossibl
niversel, l’Idée est à Platon. À peine Descartes a-t-il trouvé par la conscience qu’il pense, et de là conclu qu’il existe, que pa
r la conscience qu’il pense, et de là conclu qu’il existe, que par la conscience encore il se reconnaît imparfait, plein de défaut
te avec lui, tout comme avec les objets sensibles et les objets de la conscience . C’est une faiblesse extrême pour un être raisonn
plation vide de pensée, dans une prière sans paroles, et presque sans conscience . La source du mysticisme est dans cette vue incom
r en soi une imparfaite image, c’est-à-dire la raison, la liberté, la conscience . Sans doute la vertu a sa prudence, et s’il ne fa
squ’à Dieu, il maintient du moins la personne humaine, la liberté, la conscience , tandis que le quiétisme, en abolissant tout cela
analogue, il faut un mode de connaître qui emporte l’abolition de la conscience . En effet, la conscience est le signe du moi, c’e
e de connaître qui emporte l’abolition de la conscience. En effet, la conscience est le signe du moi, c’est-à-dire de ce qu’il y a
autre ; c’est là qu’est pour nous le type même de l’individualité. La conscience dégraderait l’idéal de la connaissance dialectiqu
c Dieu, qui n’est pas la raison, qui n’est pas l’amour, qui exclut la conscience , c’est l’extase (ἔκστασις). Ce mot, que Plotin a
pliant dans ses profondeurs, arrive à un tel oubli d’elle-même que la conscience soit ou semble évanouie. Mais ce n’est là qu’une
ase ; ce qu’elle est en soi, nul ne le sait ; comme elle échappe à la conscience , elle échappe à la mémoire, elle échappe à la réf
 ; car elle efface en lui la pensée en ôtant sa condition, qui est la conscience . Supprimer la conscience, c’est rendre impossible
la pensée en ôtant sa condition, qui est la conscience. Supprimer la conscience , c’est rendre impossible toute connaissance ; c’e
romettant une science surhumaine, à la condition de perdre d’abord la conscience , la pensée, la liberté, la mémoire, tout ce qui m
idées particulières et contingentes, que nous devons aux sens et à la conscience  ; et au-dessus des sens et de la conscience, sour
s devons aux sens et à la conscience ; et au-dessus des sens et de la conscience , sources directes de toutes les idées particulièr
id et Kant, une faculté spéciale, différente de la sensation et de la conscience , mais qui se développe avec elles, la raison, sou
elquefois elle s’élève silencieusement dans l’esprit qui à peine en a conscience . Les formes de ce phénomène varient, mais le phén
ue dans le monde par sa propre force. Descendons en nous-mêmes, et la conscience nous attestera la justice divine dans la paix et
émère, ce qui subsiste et se peut retrouver sans cesse au foyer de la conscience , je veux dire l’inspiration morale, immortelle co
iments et des idées de l’homme dans les langues, dans la vie, dans la conscience . — Du désintéressement et du dévouement. — De la
sse et étroite de la morale que de la renfermer dans l’enceinte de la conscience individuelle. Il y a une morale publique comme un
acun de nous et dans tout autre homme. Chez nous, on l’atteint par la conscience  ; chez les autres hommes, elle se manifeste par l
eons donc et ceux-ci et celles-là ; interrogeons surtout notre propre conscience  ; reconnaissons bien ce que pense le genre humain
omme aussi de mépriser. Cette puissance est en nous, nous en avons la conscience , nous savons que les autres hommes la possèdent c
c’est cette puissance qui nous épouvante. L’opinion est notre propre conscience transportée dans le public, et là dégagée de tout
ous sommes plus sûrs d’avoir bien fait, lorsqu’au témoignage de notre conscience nous pouvons joindre celui de la conscience de no
qu’au témoignage de notre conscience nous pouvons joindre celui de la conscience de nos semblables. Il n’y a qu’une seule chose qu
ettre au-dessus d’elle : c’est le témoignage ferme et assuré de notre conscience , parce qu’enfin le public et le genre humain tout
c cet autre sentiment qui s’élève en noire âme, lorsque nous avons la conscience d’avoir fait une action moralement mauvaise. Ce s
mple, cela nous est désagréable ; mais si, en gagnant, nous avions la conscience d’avoir trompé notre adversaire, nous éprouverion
st plus qu’un amas de conventions arbitraires que nul n’est obligé en conscience de respecter, qu’on peut violer sans remords, et
du droit est-elle une chimère ? J’en appelle encore aux langues, à la conscience individuelle et à celle du genre humain : n’est-i
c’est aussi celui-là qui à la longue réforme et gouverne l’autre. La conscience individuelle, conçue et transportée dans l’espèce
respectée et protégée dans la société. La liberté est un fait que la conscience de chacun de nous lui atteste, et qui de plus est
ntraire. L’acte libre est celui dont, au témoignage infaillible de ma conscience , je sais que je suis la cause, et dont, à ce titr
ux de l’observateur extérieur ; mais toute erreur est impossible à la conscience  : elle distingue avec certitude tout mouvement no
désir, porté à son comble, c’est la passion ; mais la langue comme la conscience disent que l’homme est passif dans la passion ; e
comment un principe vrai, raisonnablement appliqué, révolterait-il la conscience publique ? Ne m’opposez pas non plus le remords.
l’étouffer sous un amas de sophismes : il suffit de l’instinct de la conscience , d’un cri de l’âme, d’une intuition vive et sûre
de l’intérêt bien entendu est une loi morale, c’est-à-dire, comme la conscience l’atteste et comme le genre humain tout entier l’
exemple ; la volonté reconnaît cette loi, et en même temps elle a la conscience de pouvoir s’y conformer ou l’enfreindre, ne fais
de pouvoir s’y conformer ou l’enfreindre, ne faisant l’un qu’avec la conscience de pouvoir faire l’autre, et réciproquement. Là e
e génie et l’homme médiocre, et la femme et l’homme, tout ce qui a la conscience d’être une personne et non une chose. Le respect
et de l’intérêt, de la volonté et du désir, de la sensation et de la conscience . 5º Signalons encore une des conséquences nécess
uelque mérite à faire une action pareille ? Pas le moins du monde. La conscience ne lui attribue aucun mérite, et nul ne lui doit
s peuples ; mais il n’éclaire pas leur raison, il ne parle pas à leur conscience  ; il les intimide peut-être, il ne les améliore p
s vrais de la moralité, pour exprimer fidèlement le sens commun et la conscience humaine tout entière. Treizième leçon. Autres
ine généreuse qui ne vient ni de l’intérêt, ni de l’envie, mais de la conscience révoltée. Il se tourne contre nous quand nous fai
es actions. Mais il n’en va point ainsi. Le charme des plaisirs de la conscience vient précisément de ce qu’on s’est oublié soi-mê
. Telle est la nature de ma volonté qu’en faisant une chose elle a la conscience de pouvoir faire le contraire ; et ce n’est pas l
les-mêmes. S’il n’y a point déjà du bien en soi, une loi qu’on est en conscience obligé de suivre, il n’y a ni mérite ni démérite 
. Ce sentiment suppose encore que l’auteur de cette action a lui-même conscience du mal qu’il a fait et de l’obligation qu’il a vi
mauvaises ou des bonnes actions d’un autre, interrogeons notre propre conscience quand nous-mêmes nous faisons bien ou nous faison
façon la plus cruelle. Je souffre par cette raison seule que j’ai la conscience d’avoir commis une mauvaise action que je me sava
crois par cela seul le pouvoir de l’accomplir ; il y a plus : j’ai la conscience directe de ce pouvoir, je sais de la science la p
re à son possesseur légitime ; et c’est précisément parce que j’ai la conscience de ce pouvoir, que je juge que j’ai mérité une pu
t l’usage pour lequel il m’a été donné. C’est enfin parce que j’ai la conscience vive de tout cela, que j’éprouve ce sentiment d’i
au lieu de la scène douloureuse qui tout à l’heure se passait dans la conscience , il s’en passe une autre tout aussi réelle mais b
inouï qu’il ait ici préféré l’autorité du raisonnement à celle de la conscience , comme si la première n’avait pas besoin d’être c
oir une grande peur de l’empirisme pour se défier du témoignage de la conscience  ; et, après une telle défiance, il faut être bien
nté est souveraine. Et ce pouvoir souverain de la volonté, j’en ai la conscience . Je sens en moi, avant sa détermination, la force
nière ou de telle autre. En même temps que je veux ceci ou cela, j’ai conscience également de pouvoir vouloir le contraire ; j’ai
ela, j’ai conscience également de pouvoir vouloir le contraire ; j’ai conscience d’être le maître de ma résolution, de pouvoir l’a
rêter, la continuer, la reprendre. L’acte volontaire a-t-il cessé, la conscience du pouvoir qui l’a produit ne cesse pas : elle de
seule l’est. Elle l’est non seulement dans le sanctuaire intime de la conscience , mais dans toutes ses manifestations légitimes, d
ous les auteurs de la mauvaise action ? Nous sentons gémir en nous la conscience offensée. Tantôt ce n’est qu’une réclamation impo
nt. La vue d’une action que nous jugeons bonne nous fait plaisir ; la conscience d’avoir accompli un acte obligatoire, et de l’avo
loi à leur égard ! Un malheureux est là soutirant devant nous. Notre conscience est-elle satisfaite, si nous pouvons nous rendre
êtes resté dur et insensible à l’aspect de la misère d’autrui, votre conscience crie contre vous ; et cependant cet homme qui sou
désirs effrénés. L’homme n’est vraiment libre dans l’intérieur de sa conscience qu’en résistant à la passion et en obéissant à la
iberté religieuse est sacrée ; vous pouvez même, dans le secret de la conscience , vous forger la plus extravagante superstition ;
indestructible de la justice et l’idée sublime de la charité, sur la conscience de la personne, sur le devoir et le droit, sur le
est pas elle-même donnée indépendamment de toute expérience. C’est la conscience de nous-même, comme être à la fois et comme être
cause personnelle et volontaire que nous sommes et dont nous avons la conscience la plus claire ? Dieu est donc libre, puisque nou
ice : c’est déjà beaucoup, ce me semble. Je veux bien ne parler de la conscience qu’après la santé ; mais enfin, avec le corps, no
a santé ; mais enfin, avec le corps, notre hôte le plus assidu est la conscience . La paix ou le trouble de la conscience décide du
re hôte le plus assidu est la conscience. La paix ou le trouble de la conscience décide du bonheur ou du malheur intérieur. À ce p
ul est le témoin et le juge ! Sans doute rien n’échappe à l’œil de la conscience , et l’âme coupable ne peut se soustraire au remor
divisible, et même divisible à l’infini. Mais ce quelque chose qui a conscience de soi, et qui dit : je, moi, qui se sent libre e
ous disons expressément la personne, laquelle n’est pas séparée de la conscience des attributs qui la constituent, la pensée et la
es attributs qui la constituent, la pensée et la volonté. L’être sans conscience n’est pas une personne. C’est la personne qui est
son ne nous révélerait aucune vérité universelle et nécessaire, si la conscience et les sens ne nous suggéraient des notions parti
e de l’existence de Dieu n’est-elle pas cet élan du cœur qui, dans la conscience de nos misères et à la vue des imperfections de t
t le mépris public, surtout dans les troubles et dans les joies de la conscience . Toutefois cette loi nécessaire de l’ordre moral
moi-même que par l’exercice de mes facultés. Ôtez mes facultés et la conscience qui me les atteste, je ne suis pas pour moi. Il e
urs ajouter un acte à tous ceux qu’elle a déjà produits, et elle a la conscience , en même temps qu’elle s’exerce, de contenir en s
s-mêmes pour nous préserver de l’hypothèse, nous avons trouvé dans la conscience trois ordres de faits. Nous leur avons laissé à c
et de la raison, a trouvé place entre l’une et l’autre. Sortis de la conscience , mais toujours guidés par elle, nous avons pénétr
s : Premiers essais, De l’identité du moi, p. 177 et 182 ; Du fait de conscience , p. 282 ; Philosophie sensualiste, leçon iii, Con
oyez la leçon qui suit, p. 101. 29. Partout nous avons établi que la conscience est la condition ou plutôt la forme nécessaire de
son intelligence. La condition nécessaire de l’intelligence, c’est la conscience , c’est-à-dire la différence. Il ne peut y avoir c
nnaître et se connaître, c’est là l’intelligence. L’intelligence sans conscience est la possibilité abstraite de l’intelligence, c
la mode. On interroge les esprits et ils répondent ! Il n’y a que la conscience qu’on n’interroge pas, et la superstition seule c
perception et un sentiment contraires. L’approbation intérieure de la conscience et le remords sont les sentiments attachés à la p
otre femme et tous vos enfants, vous le devez tuer en toute sûreté de conscience . Vous avez le droit, vous avez même le devoir de
alors la peine ne trouverait aucune sympathie, aucun écho, ni dans la conscience publique ni dans celle du condamné. La peine n’es
délibération, on se résout à vouloir ceci ou cela, on ait l’immédiate conscience d’avoir pu et de pouvoir encore vouloir le contra
pe à elle-même et laisse à peine une trace dans les profondeurs de la conscience . Transportons cette exacte psychologie dans la th
n xxv, p. 359 : « Il est impossible de connaître quelque phénomène de conscience , les phénomènes de la sensation ou de la volition
etc. D’un autre côté, si vous ne connaissiez aucun des phénomènes de conscience , vous n’auriez jamais la moindre idée du sujet de
sujet de ces phénomènes : donc les caractères, soit des phénomènes de conscience , soit des phénomènes extérieurs, sont pour vous l
la forme, etc. Au contraire, lorsque vous examinez les phénomènes de conscience , vous n’y trouvez pas ce caractère de résistance,
ité, de forme, etc. ; vous ne trouvez pas que les phénomènes de votre conscience aient une figure, de la solidité, de l’impénétrab
ieurs a le caractère de ceux-ci, et que le sujet des phénomènes de la conscience a le caractère de ceux-là ; que l’un est solide e
e mot âme ne signifie rien autre chose que le sujet des phénomènes de conscience , la pensée, le vouloir, la sensation, phénomènes
érentes modifications dont il a été successivement affecté. Enfin, la conscience , cette condition indispensable de l’intelligence
ieu, un Dieu qui est une véritable intelligence, qui par conséquent a conscience de lui-même, qui a tout fait et tout ordonné avec
100 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410
n de la justice. —  Construction du protestantisme. —  La crise de la conscience . —  La rénovation du cœur. —  La suppression des
ui ; ce sont les mœurs qu’il jugeait, et il ne les jugeait qu’avec sa conscience . Il regarda cette civilisation du Midi avec des y
vis. « Car, dit-il, ce serait terrible de croire à une vie future. La conscience est une méchante bête qui arme l’homme contre lui
ué beaucoup de péchés et d’extravagances, car ce sont des hommes sans conscience qui vivent en des péchés publics et méprisent le
nerie et à l’ivrognerie324, ils sont en même temps plus remués par la conscience , plus fermes à garder leur foi, plus disposés à l
déjà la tête des prélats iniques. C’est ici le poëme populaire de la conscience , et, depuis les jours des apôtres, les hommes ne
s hommes ne l’ont point conçu plus sublime et plus complet326. Car la conscience , comme le reste, a son poëme ; par un envahisseme
mots justus et justitia Dei, dit Luther, étaient un tonnerre dans ma conscience . Je frémissais en les entendant ; je me disais :
je me disais : Si Dieu est juste, il me punira327. » Car sitôt que la conscience a retrouvé l’idée du modèle parfait328, les moind
moine irréprochable, dit encore Luther, je sentais pourtant en moi la conscience inquiète du pécheur, sans parvenir à me rassurer
je voyais de spectres et de figures horribles ! » — Ainsi alarmée, la conscience croit que le jour terrible va venir. « La fin du
dans toutes les âmes protestantes ; c’est la tragédie éternelle de la conscience , et le dénoûment est une nouvelle religion. Car c
ce, toute intérieure et personnelle, qui, instituée par l’éveil de la conscience , ne pouvait s’établir que chez des races où chacu
les délations forcées, il pénétrait dans chaque foyer et dans chaque conscience  ; avec quelle impudence il se transformait en mac
nes336 ! » Quel spectacle pour un peuple en qui le raisonnement et la conscience commencent à s’éveiller ! Bien avant le grand écl
opprimés, il y a le sentiment religieux qui fermente. La crise de la conscience a commencé, elle est naturelle à cette, race ; il
elle ardeur, des hommes tourmentés par les reproches incessants d’une conscience scrupuleuse et par le pressentiment de l’éternité
r de l’homme et du Dominateur éternel. Ceux-ci, dans l’angoisse de la conscience troublée et dans l’oubli de la nature sensible, l
t la simplicité ont subsisté, et le Dieu hébraïque transporté dans la conscience moderne n’est pas moins souverain dans cette étro
les deux352 ? » Ce sont là les vraies paroles de la loyauté et de la conscience . Nulle langueur mystique ici ni ailleurs. Cette r
e sublime et sans images apparaît obscurément parmi ces examens de la conscience , je veux dire la divination du gouvernement divin
vec tout ce que je pus apprendre par une recherche exacte, je crus en conscience que la femme n’était pas coupable, toutes les cir
blement Sa Majesté de pardonner à cette femme ; car je croyais, en ma conscience , qu’elle n’était pas coupable, et autrement, pour
ortes de haines, il a quitté son évêché pour ne rien signer contre sa conscience , et voici qu’à quatre-vingts ans, sous Marie, aya
eligion371  » ; que le grand principe de la réforme est la liberté de conscience , et que si les doctrines des diverses sectes prot
le philosophie, nul sentiment de la beauté harmonieuse et païenne. La conscience parlait seule, et son inquiétude était devenue un
rituel subsiste ; de toute l’âme il ne reste que l’idée de Dieu et la conscience , la conscience alarmée et malade, mais stricte su
 ; de toute l’âme il ne reste que l’idée de Dieu et la conscience, la conscience alarmée et malade, mais stricte sur chaque devoir
t encore le droit de prescrire la foi, le culte, et de tyranniser les consciences chrétiennes ? Et n’a-t-on pas conservé dans le ch
t jusqu’à la dernière syllabe. Admirable et déplorable rigidité de la conscience méticuleuse, qui fait des ergoteurs en même temps
de francs-tenanciers qui s’engagent dans la guerre par un principe de conscience , et qui, étant bien armés au dedans par la satisf
ience, et qui, étant bien armés au dedans par la satisfaction de leur conscience et au dehors par de bonnes armes de fer, font fer
echerches et ces disputes. Un pamphlet du temps demande la liberté de conscience , et tire ses arguments : « 1º De la parabole du b
elle met en nous la sagesse et les idées d’autrui, elle nous donne la conscience et l’empire de nous-mêmes. Supprimez cette raison
e, liv. I). 1. L’idée du Dieu parfait, juge rigide. 2. L’alarme de la conscience . 3. L’impuissance et la corruption de la nature.
forth as I could learn, through earnest inquisition, I thought in my conscience the woman was not guilty, all the circumstances w
humbly desired His Majesty to pardon that woman. For I thought in my conscience she was not guilty, or else I would not for all t
n to force religion… If protestants did offer violence to other men’s conscience and compell them to embrace their Reformation, I
n, 1570. « Je ne puis consentir à porter ce surplis ; c’est contre ma conscience . J’espère qu’avec l’aide de Dieu je ne mettrai ja
8. Préface de Tyndal. 389. Un mot revient sans cesse : Tenderness of conscience . A squeamish stomach… Our weaker brethern, etc.
st know, that before this I had taken much delight in ringing, but my conscience beginning to be tender, I thought such practice w
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