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1 (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre I. Le Bovarysme de l’individu et des collectivités »
e Bovarysme de l’individu et des collectivités I. La faculté de se concevoir autre, considérée sous son aspect normal, se conf
i touche à la psychologie individuelle, de restituer au pouvoir de se concevoir autresa valeur active et son caractère de bienfai
rvenait pas à l’égaler au modèle qu’il avait choisi. Le personnage se concevait autre qu’il n’était, mais il ne réussissait pas à
dis qu’ils repoussaient dans l’ombre tous les cas où le pouvoir de se concevoir autre emporte avec lui le pouvoir de s’égaler au
ion des qualités nouvelles. De ce fait, la faculté tout entière de se concevoir autre semblait frappée de discrédit. Comme conséq
e Bovarysme, avait-on formulé, est le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est, et sous cette définition, on a
n pathologique : Le Bovarysme est la faculté départie à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est en tant que l’homme est impuiss
ua de percevoir comme élément principal du Bovarysme ce pouvoir de se concevoir autre sur lequel le Bovarysme des personnages de
pénétrer dans la nature des choses. C’est ainsi que le pouvoir de se concevoir autre se manifeste avec une clarté d’autant plus
il est fort difficile de discerner, si l’acte, par lequel un être se conçoit autre qu’il n’est, est de nature à augmenter ou à
comme la marque caractéristique du phénomène, c’est ce pouvoir de se concevoir autre, cette sensibilité par laquelle l’être huma
richissant sans cesse. Par le pouvoir de la notion chaque individu se conçoit d’une façon supérieure autre qu’il n’est, il voit
Ce pouvoir bovaryque se confond ; ici avec la faculté d’éducation. Se concevoir autre par le moyen de l’éducation, subir la sugge
a traduction sous une forme active et subjective. Or le pouvoir de se concevoir autre n’intervient que durant la période où ce po
ascination. Toute une part de l’humanité va la prendre pour idéal, se concevoir à son image, faire effort pour la posséder. On pe
existe une pathologie du Bovarysme, c’est-à-dire que le pouvoir de se concevoir autre, dont les bénéfices sont répartis d’une faç
fection que la vie demeure pour lui un spectacle. Si le pouvoir de se concevoir autre fonctionnait dans l’humanité selon un rythm
bsolument normal, si tous les hommes également doués du pouvoir de se concevoir à la ressemblance les uns des autres étaient égal
champ d’observation un être dont c’est la fonction essentielle de se concevoir dans une certaine mesure autre qu’il n’est, pour
assimilation sont pour les animaux des conditions de vie. Cet être se conçoit -il avec obstination semblable à lui-même, il va p
une évolution normale. En cas de conflit, il lui faut disparaître. Se conçoit -il au contraire à l’image d’un modèle absolument
que le mode le plus favorable du Bovarysme consiste pour un être àse concevoir autre qu’il n’est, dans la mesure où cette concep
gnaler, c’est-à-dire dans l’intérieur des limites où la faculté de se concevoir autre trouve à s’exercer et où la vie est possibl
ie est possible, il y a place pour bien des nuances. Le pouvoir de se concevoir autre, avec les conséquences défavorables qu’il e
enir compte de ces différences. Dans quelle mesure un être peut-il se concevoir différent de lui-même avec bénéfice ? Dans quelle
de lui-même avec bénéfice ? Dans quelle mesure peut-il persister à se concevoir semblable à lui-même sans risquer de se voir dist
e lois, quelques principes d’évaluation. On a vu que le pouvoir de se concevoir autre apporte un bénéfice dans la mesure où il es
possibilité de varier, c’est-à-dire, en langage psychologique, de se concevoir autre avec efficacité sous le jour de la conscien
ux. À préciser par une image cette importance du facteur de la durée, concevons qu’un bloc d’argile demeure propre à recevoir tou
e mort, de la part d’un groupe social ancien et défini, le fait de se concevoir , au point de vue de sa coutume morale, au point d
, qui ne possède encore aucun plan organique, aura tout avantage à se concevoir autre qu’il n’est, à mettre à profit les expérien
voir adopté pour modèle un idéal étranger, l’idéal chrétien. Elles se concevaient ainsi autres qu’elles n’étaient, mais cette conce
uiéter aussi de son aptitude antérieure à varier insensiblement, à se concevoir continûment quelque peu différent de lui-même. La
il y a place pour un lent pouvoir de métamorphose où la faculté de se concevoir autre fait preuve du caractère d’excellence que c
enaissance au bénéfice de l’humanité tout entière Si le pouvoir de se concevoir autre, de s’appliquer les bienfaits de notions et
lequel ces variétés n’existeraient point. C’est par son pouvoir de se concevoir autre que l’homme peut évoquer, sous le regard de
2 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »
est la conscience d’une construction la plus simple par laquelle nous concevons des volontés autre que notre volonté. — Est-il vr
I. Idée des autres moi. Le facteur social. — Est-il plus difficile de concevoir une autre conscience, un autre moi, qu’un objet e
re conscience et dans notre conscience : il est représenté. Mais nous concevons encore l’être réel, l’existence de la chose en ta
radiction, parce que c’est toujours notre conscience qui construit et conçoit cette chose autre qu’elle ? Sans doute notre cons
et conçoit cette chose autre qu’elle ? Sans doute notre conscience la conçoit , mais elle la conçoit cependant comme non elle, c
autre qu’elle ? Sans doute notre conscience la conçoit, mais elle la conçoit cependant comme non elle, comme autre qu’elle, co
c le raisonnement des idéalistes, il faudrait soutenir que je ne puis concevoir un temps où je n’existais pas, par exemple le siè
ce n’existait pas est cependant dans ma conscience à l’état d’idée et conçu par elle. Pourtant, il est bien certain que je dé
. Pourtant, il est bien certain que je dépasse ma conscience quand je conçois le siècle de César, et encore bien mieux quand je
ce quand je conçois le siècle de César, et encore bien mieux quand je conçois le trentième siècle, où je n’existerai plus. N’es
us. N’est-il pas étrange que les idéalistes nous refusent le droit de concevoir le négatif, l’autre, le différent, et d’appliquer
u conscience d’une sensation passée et contraire, nous permet déjà de concevoir , au-delà de la sensation présente, d’autres sensa
ssance, la conscience peut fort bien dépasser son contenu actuel pour concevoir un autre contenu possible ; elle peut même concev
tenu actuel pour concevoir un autre contenu possible ; elle peut même concevoir négativement quelque chose d’autre que la totalit
e ». Point n’est besoin d’une faculté extraordinaire et mystique pour concevoir une négation, ni pour mettre le signe — à la plac
onscience distincte que des différences ; nous sommes donc habitués à concevoir ou le contraire de ce que nous sentons, ou quelqu
et appétitions qui nous constituent, il ne nous est pas difficile de concevoir autre chose que notre moi, comme nous concevons a
est pas difficile de concevoir autre chose que notre moi, comme nous concevons autre chose que la couleur, ou le son, ou l’odeur
uite, l’idée d’objet est, par excellence, une idée-force : l’être qui conçoit les objets agissant sur lui, et sur lesquels il p
ls il peut réagir, ne réagit pas de la même manière que l’être qui ne conçoit ni les objets, ni leur action, ni sa réaction pos
parce qu’il partait d’un moi supposé seul et ayant le privilège de se concevoir dans son indépendance. En Angleterre, Clifford et
il n’est pas plus difficile, et peut-être même il est plus facile de concevoir une autre conscience qu’un objet matériel quelcon
es dans le temps et sur les sujets conscients de ces phénomènes. Vous concevoir , pour moi, c’est simplement vous construire par c
e dépend pas de notre volonté, de notre centre d’appétitions, pour la concevoir autre et autre volonté, amie ou ennemie. Le zoomo
3 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VII. Le Bovarysme essentiel de l’existence phénoménale »
. Antinomie entre existence et connaissance : Le moi psychologique se conçoit nécessairement autre qu’il n’est. — II. L’être un
ement autre qu’il n’est. — II. L’être universel de la métaphysique se conçoit nécessairement autre qu’il n’est. I À l’ins
ation du Génie de l’Espèce et du Génie de la Connaissance, l’homme se conçoit autre qu’il n’est quant aux conséquences de son a
u libre arbitre, avec l’illusion de la personnalité, on a vu qu’il se conçoit autre qu’il n’est, quant à l’essence même de cett
stence et connaissance. Tout être qui prend conscience de lui-même se conçoit par là-même autre qu’il n’est. Ainsi peut se form
ue des fantômes vagues et multiples évoqués par le souvenir. Il ne se conçoit pas tel qu’il est, animé d’une vie complexe et qu
ort de possession intégrale. Il faut donc de toute nécessité qu’il se conçoive autre qu’il n’est : lui, l’unique, le voici dispe
la fiction conventionnelle d’une unité. Il y a plus et ce moi, qui se conçoit distinct d’un monde extérieur, ne se perçoit qu’e
ements où il se possède. En même temps, il faut constater que s’il se conçoit nécessairement autre qu’il n’est par le fait de s
ne, il reste toujours que le moi psychologique, pour se connaître, se conçoit nécessairement autre qu’il n’est, que cette fauss
ique et qui ne prête au moindre biais, que cet être unique ne peut se concevoir qu’autre qu’il n’est, puisque la division en obje
lasse, se fonde sur le mensonge d’un être qui, par manière de jeu, se conçoit autre qu’il n’est.
4 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »
I. — Définition du Bovarysme : le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est. — Mécanisme du phénomène. — II
lté essentielle. Cette faculté est le pouvoir départi à l’homme de se concevoir antre qu’il n’est. C’est elle que, du nom de l’un
t le fait initial qui détermine tous les personnages de Flaubert à se concevoir autres qu’ils ne sont. Pourvus d’un caractère dét
ité est toujours accompagnée chez eux d’une impuissance, et, s’ils se conçoivent autres qu’ils ne sont, ils ne parviennent point à
uant à des modes d’action, de sentiment, de pensée qu’ils ont bien pu concevoir et admirer, mais qu’ils ne peuvent reproduire, en
e celles dont elle dépend. La femme du modeste médecin de campagne se conçoit en un personnage de grande dame, de tempérament s
iples où elle eût satisfait du moins les exigences de sa nature, elle conçoit l’amour sous les formes d’une passion exorbitante
re le suicide : elle paye de sa vie cette fauté de critique de s’être conçue autre qu’elle n’était, cette présomption d’idéali
cipe de suggestion qui les détermine, à la façon des hypnotisés, à se concevoir différents d’eux-mêmes. *** Dans les cas les plus
e, si l’on peut formuler que sous l’influence du milieu social ils se conçoivent autres qu’ils ne sont, c’est en ce que, n’étant r
e de l’écrivain, différents points de vue sous lesquels les hommes se conçoivent autres qu’ils ne sont, et divers mobiles qui sont
siste précisément en une exagération pathologique et singulière de se concevoir autre qu’elle n’est et c’est ce pouvoir et cette
t, celles qui sont propres à, satisfaire sa tendance. Ce besoin de se concevoir autre qu’elle n’est constitue sa véritable person
Mme Bovary, au centre même de sa personnalité, avec le pouvoir de se concevoir autre qu’elle n’est, et les deux tendances sont s
conséquent, les réalités n’ont pas le pouvoir de susciter en elle, on conçoit qu’elle haïsse ces réalités pour cette impuissanc
lités soit, au lieu d’une conséquence, la cause qui la détermine à se concevoir autre qu’elle n’est. Voici, en effet, qu’elle a r
on rêve. Comme elle, et à la suite d’une même sophistication, Léon se conçoit autre qu’il n’est, et ces deux fictions, qui coïn
e. Aussitôt, et poussée par la fatalité qui la domine, Emma Bovary se conçoit différente de ce que la voici, elle imagine un no
. Ainsi ce qui est typique en Mme Bovary, c’est bien ce pouvoir de se concevoir autre, idéalisé chez elle jusqu’à constituer sa v
e, les diverses circonstances qui semblent déterminer Mme Bovary à se concevoir autre qu’elle n’est, ne constituent point l’intér
ontact immédiat auquel la voici condamnée. Impuissante désormais à se concevoir autre qu’elle n’est, impuissante à concevoir les
puissante désormais à se concevoir autre qu’elle n’est, impuissante à concevoir les choses et les êtres autres qu’ils ne sont et
révélait une source d’activité propre. Par cet exemple, ce fait de se concevoir autre, qu’on le considère comme un pouvoir ou com
us vaste du jeu de ce même pouvoir. Mais, tandis que la faculté de se concevoir autre, exagérée en quelques individus, faisait de
e réalité pour céder à la fascination de l’irréel, qui le contraint à concevoir , hors de la portée de son intelligence et le ses
e son pouvoir sur l’espèce tout entière, contraignant l’humanité à se concevoir autre qu’elle n’est, faite pour d’autres destins,
e. Avec Antoine l’homme abstrait, et non plus tel ou tel individu, se conçoit autre qu’il n’est, quant à la qualité et quant à
x sensible à toutes les influences, il se montre aussi déterminé à se concevoir autre qu’il n’est par des mobiles de lucre. L’abs
existe plus dans les actes exécutés par Bouvard et Pécuchet. S’ils se conçoivent autres qu’ils ne sont, c’est sans l’intervention
ui sur une cause première, que la nature même de l’esprit se refuse à concevoir et, qu’en fait, l’intelligence scientifique n’att
c’est qu’avec l’universalité des modes de la connaissance, l’homme se conçoit propre à atterrir en des régions qui lui demeuren
accessibles, à posséder un savoir qu’il ne conquiert jamais, qu’il se conçoit né pour des fins qui ne sont pas les siennes, qu’
uppose, qu’essentiellement, et dans son activité la plus haute, il se conçoit autre qu’il n’est. 1. Essais de psychologie c
5 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
ggère un jugement, c’est-à-dire une conception et une affirmation. Je conçois et j’affirme qu’à dix pas de moi il y a un être d
subsiste, cela signifie que ses propriétés sont et subsistent. Donc, concevoir et affirmer une substance, c’est concevoir et aff
sont et subsistent. Donc, concevoir et affirmer une substance, c’est concevoir et affirmer un groupe de propriétés comme permane
que nous expliquons les divers pouvoirs qu’on vient de décrire : nous concevons et nous supposons de petites étendues figurées qu
la. » Ainsi, pour nous, le temps est le père de l’espace, et nous ne concevons la grandeur simultanée que par la grandeur succes
ation de résistance. Sa figure est l’ensemble de ses limites. Nous le concevons comme composé de parties, parce que la sensation
par laquelle, après avoir passé et appuyé ma main sur cette table, je conçois et j’affirme un corps indépendant et permanent, i
de sensations musculaires et tactiles analogues, ces sensations étant conçues et affirmées comme possibles pour tout être sembl
uierait de la même façon la main ou tout autre organe. Tout ce que je conçois et affirme, c’est leur possibilité sous certaines
ermés, j’éprouve une sensation d’odeur de rose, et que, là-dessus, je conçois et j’affirme la présence d’une rose, je conçois e
et que, là-dessus, je conçois et j’affirme la présence d’une rose, je conçois et j’affirme seulement la possibilité pour moi, e
-à-dire des substances indépendantes de nous, permanentes et que nous concevons comme les causes de nos sensations, ne soient, au
nd nous en éprouvons quelqu’une, les autres sensations du groupe sont conçues par nous sous la forme de possibilités présentes
’attachent à des groupes de possibilités de sensation. Les sensations conçues ne se présentent pas habituellement à nous comme
ture comme composée seulement de ces groupes de possibilités, et nous concevons la force active dans la Nature comme manifestée p
ions qui, à un moment donné, sont actuelles, et les possibilités sont conçues comme étant, par rapport aux sensations actuelles
uer, et cela par le jeu naturel de notre constitution mentale, d’être conçues et crues comme au moins aussi différentes de nos
aussi bien que les autres hommes, quand ils pensent à la matière, la conçoivent réellement comme une possibilité permanente de se
t quelque chose qui est autre qu’elle, nous pouvons, sans difficulté, concevoir le même rapport entre la somme de toutes nos sens
, quand une fois cette association a été formée, nous ne pouvons plus concevoir une chose quelconque sans être capables et même o
érience, qu’on nomme loi de causalité, et qui nous rend incapables de concevoir le commencement d’une chose quelconque sans une c
e notre expérience. Il est un exemple frappant de notre capacité pour concevoir et de notre tendance à croire qu’une relation, qu
s sensations individuelles, comme un effet, et en outre l’habitude de concevoir , comme causes de la plupart de nos sensations ind
vois une table ; cela signifie qu’ayant telle sensation visuelle, je conçois et j’affirme la possibilité de telles sensations
de la même espèce. — Au fond, tous ces changements des corps ne sont conçus et concevables que par rapport aux sensations, pu
evenir solide, liquide, gazeux, être échauffé, refroidi, etc. Nous le concevons par rapport à ses événements possibles, comme nou
concevons par rapport à ses événements possibles, comme nous l’avons conçu par rapport à nos sensations possibles, et, au pr
sauve, que sa boule court sur lui et veut lui faire du mal. L’homme a conçu et à la fin cesse de concevoir l’élan du projecti
ur lui et veut lui faire du mal. L’homme a conçu et à la fin cesse de concevoir l’élan du projectile comme un effort33 analogue a
vienne à un corps incapable d’intentions et de sensations. Au lieu de concevoir le mouvement comme une série de sensations succes
ccessives interposées entre les moments de départ et d’arrivée, il le conçoit alors comme une série d’états successifs interpos
de leurs propriétés, un mode ou une particularité du mouvement ainsi conçu peut tenir lieu de ses sensations. Il appelait so
solide ce qui provoque l’arrêt d’un corps quelconque en mouvement. Il concevait l’étendue vide par ses sensations musculaires de
endue vide par ses sensations musculaires de locomotion libre ; il la conçoit maintenant par le mouvement non arrêté d’un corps
e elle imprime un mouvement d’une vitesse donnée. — Il arrive ainsi à concevoir le corps comme un mobile moteur, en qui la vitess
tre ces extraits de sensation par lesquels, en dernière analyse, nous concevons et définissons toujours les corps, y en a-t-il un
t à l’heure, de la série des sensations musculaires par laquelle nous concevons le mouvement, nous retranchons tous les caractère
dans les corps un caractère réel et propre, le mouvement, et nous le concevons comme analogue de loin à notre sensation musculai
cinatoire qui surgit en nous, lorsque, à propos d’une sensation, nous concevons et affirmons une substance étendue, résistante, m
6 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
se du xvie  siècle, en même temps qu’elle grandit prodigieusement, se conçoit , comme on vient de le voir ; de quelques façons ;
ient de le voir ; de quelques façons ; autres qu’elle n’est : elle se conçoit destinée à des modes d’activité différents, par c
vités sociales d’autres modes de Bovarysme qui les contraignent de se concevoir différentes d’elles-mêmes dans leur activité la p
suite de M. Barrès, le danger qu’il y a pour un groupe d’hommes à se concevoir , dans les parties essentielles de son énergie, à
ec insistance que le moyen selon lequel les collectivités sociales se conçoivent à la ressemblance d’une activité différente est l
qui vont marquer la suite de ce chapitre, qu’un groupe social peut se concevoir autre qu’il n’est, sollicité par l’un ou l’autre
e, de son plein gré, le vaincu, dédaignant sa coutume héréditaire, se conçoit selon le modèle de la coutume étrangère ; c’est a
e ; c’est alors seulement que le groupe auquel il appartient, s’étant conçu différent de lui-même, disparaît comme entité soc
ctorieux. L’artifice par lequel le vainqueur persuade le vaincu de se concevoir différent de lui-même c’est celui qui a été désig
profit, et, pour la faire coïncider avec ses besoins, la déforme, la conçoit autre qu’elle n’est. Dans le second cas, dominé p
n premier cas d’un Bovarysme nominal : l’idée se montre ici déformée, conçue autre qu’elle n’est par toute la part de l’humani
ienne propre ; chacune de ces sociétés en se concevant chrétienne, se conçoit bien autre qu’elle n’est, mais elle ne parvient à
ce le moyen selon lequel les hommes d’un même groupe sont amenés à se concevoir , malgré les distinctions individuelles, à la ress
us le masque de l’idée générale, l’idée humanitaire telle qu’elle est conçue par la nation anglaise, cache une attitude d’util
de d’utilité, parce qu’il a conservé le pouvoir de la déformer, de la concevoir autre qu’elle n’est, dès qu’elle cesse de le serv
nt conscience de lui-même dans le cerveau des nouveau-venus, il va se concevoir autre qu’il n’est, s’essayer à des gestes auxquel
On vient de considérer différents cas, où une collectivité humaine se conçoit différente d’elle-même pour avoir subi la suggest
il semble donc qu’une réalité modifiée par le temps soit exposée à se concevoir autre qu’elle n’est devenue si elle persiste à se
osée à se concevoir autre qu’elle n’est devenue si elle persiste à se concevoir selon l’image exacte de ce qu’elle fut naguère. L
sent s’identifierait à tort avec un être différent de lui-même, il se concevrait autre qu’il n’est et cette fausse conception sera
. Cette collectivité est ainsi contrainte de se plier à des attitudes conçues en vue de satisfaire une réalité qui n’est plus l
est plus la sienne. La force de la coutume et de la loi l’oblige à se concevoir autre qu’elle n’est et une partie de son énergie
es du culte qu’ils ne pouvaient recevoir que de leurs descendants. On conçoit dès lors la rigueur de la peine édictée contre la
puisait encore son autorité dans la loi, les Grecs et les Romains se conçurent , durant une longue période, autres qu’ils n’étaie
7 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre sixième. Genèse et action des idées de réalité en soi, d’absolu, d’infini et de perfection »
t telles que notre organisation mentale ou cérébrale nous force à les concevoir . Autre est le son hors de nous, par exemple, et l
f et uniforme dans notre conscience, si bien que nous ne pouvons rien concevoir en dehors de ce cadre imposé aux choses par notre
de pensée, on l’appelle le noumène, c’est-à-dire ce qui est purement conçu par l’intelligence, ou l’intelligible. Par ce mot
mme identiques à nous. Elle résulte simplement de notre impuissance à concevoir qu’un être comme nous, placé dans les mêmes condi
nscience, en dehors de laquelle, par conséquent, nous ne pouvons rien concevoir . Loin donc de nous dépasser nous-mêmes, nous somm
re du vrai est donc la constitution même de notre pensée, qui ne peut concevoir l’identité des contradictoires, parce qu’elle ne
ement conscience de notre propre constitution intellectuelle, et nous concevons la constitution parallèle du monde. IV Idée de
et de grandeur se retrouve dans toutes les qualités que nous pouvons concevoir . En général, nous ne pouvons rien concevoir en de
qualités que nous pouvons concevoir. En général, nous ne pouvons rien concevoir en dehors de la catégorie de grandeur ; quand ce
ée de perfection en niant l’imperfection, parce que la perfection est conçue par nous comme positive. — Mais ce que nous nions
que ma connaissance s’augmentât de plus en plus, je ne laisse pas de concevoir qu’elle ne saurait être actuellement infinie : or
pas de concevoir qu’elle ne saurait être actuellement infinie : or je conçois Dieu actuellement infini. » — Mais il ne suffit p
qui peuvent encore rester en moi entre la puissance et l’acte, et je conçois alors le suprême degré d’activité, d’intelligence
ience. L’argumentation de Descartes est donc vicieuse. De ce que nous concevons des cercles parfaits, des triangles parfaits, etc
unté à notre sensation et à notre représentation. La résistance ne se conçoit pas sans notre sensation, le temps ne se conçoit
La résistance ne se conçoit pas sans notre sensation, le temps ne se conçoit pas sans le sentiment interne que nous en donne l
mple conséquence du principe de causalité, en vertu duquel on ne peut concevoir l’anéantissement ni de l’existence, ni de l’actio
cette conscience radicale, en dehors de laquelle nous ne pouvons rien concevoir , c’est cette expérience nécessaire à toutes les a
es fonctions essentielles de la vie physiologique. La volonté ne peut concevoir autre chose que ce qu’elle trouve en elle-même :
8 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »
faire connaître dès l’origine le véritable esprit de ce cours. (1) On conçoit aisément d’abord qu’il ne s’agit pas ici de faire
d’individus. Ces diverses tentatives ont même été, en général, si mal conçues , qu’il en est résulté involontairement, dans la p
du peu de solidité des premiers projets, ces classifications ne sont conçues le plus souvent que par des esprits presque entiè
able principe fondamental de l’art de classer, qui n’avait jamais été conçu distinctement jusqu’alors. Ce principe est une co
des sciences, et qui a été si diversement et toujours si étrangement conçue par les métaphysiciens qui ont entrepris de comme
semble complet des travaux de tout genre de l’espèce humaine, on doit concevoir l’étude de la nature comme destinée à fournir la
ce serait se former des sciences une idée bien imparfaite que de les concevoir seulement comme les bases des arts, et c’est à qu
res. Ce besoin de disposer les faits dans un ordre que nous puissions concevoir avec facilité (ce qui est l’objet propre de toute
ation de la longitude préserve du naufrage, doit la vie à une théorie conçue , deux mille ans auparavant, par des hommes de gén
ples spéculations géométriques. » Il est donc évident qu’après avoir conçu d’une manière générale l’étude de la nature comme
èmes essentiellement distincts par eux-mêmes, qu’il est convenable de concevoir et de cultiver séparément. En outre, le premier s
nt rationnel de philosophie positive ; c’est ainsi du moins que je le conçois ., Sans doute, il serait possible d’imaginer un co
sciences et aux arts les plus avancés, et qui permettent seulement de concevoir la nature et la possibilité de semblables travaux
iverses classes de phénomènes, en considérant tous les cas qu’on peut concevoir  ; les autres concrètes, particulières, descriptiv
r le second, on présente le système des idées tel qu’il pourrait être conçu aujourd’hui par un seul esprit, qui, placé au poi
humaine. Ce vaste enchaînement est tellement réel, que souvent, pour concevoir la génération effective d’une théorie scientifiqu
évidence la véritable histoire de la science, il tendrait à en faire concevoir une opinion très fausse. Ainsi, nous sommes certa
ience tant qu’on n’en sait pas l’histoire. Mais cette étude doit être conçue comme entièrement séparée de l’étude propre et do
phénomènes les plus particuliers ou les plus compliqués, si l’on veut concevoir la philosophie naturelle d’une manière vraiment m
ées ne sont pas encore suffisamment fixées sur la manière générale de concevoir les phénomènes des corps vivants. Mais, quelque p
e. D’où la physique proprement dite et la chimie. Celle-ci, pour être conçue d’une manière vraiment méthodique, suppose évidem
chimiques, et, quand même on ne verrait en elles, ainsi qu’on peut le concevoir , que des modifications de la gravitation générale
tions principales sur lesquelles repose cette classification. Pour la concevoir complètement, il faudrait maintenant, après l’avo
. Il s’en faut d’ailleurs que cette classification soit ordinairement conçue et surtout suivie avec toute la précision nécessa
iècles, où nous pouvons suivre leur marche avec plus d’exactitude. On conçoit , en effet, que l’étude rationnelle de chaque scie
partant du véritable point de départ de la philosophie naturelle. On conçoit combien il importe de réformer un plan d’études a
pendants de tous les autres, dont ils sont, au contraire, la base. On conçoit pareillement que leur étude est un préliminaire i
9 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — III »
et dans ces conditions nouvelles, le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est va reconquérir sans conteste la
place que lui assigne son caractère d’universalité. Que le fait de se concevoir autre soit inhérent à toute existence consciente
représentation, cette loi se transforme et devient la nécessité de se concevoir autre. Avec le pouvoir départi à l’homme de se c
ssité de se concevoir autre. Avec le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est, on possède donc le rythme même
de la vie en tant qu’elle prend conscience d’elle-même. Le fait de se concevoir autre est le reflet de cette réalité que nous ima
ité que nous imaginons objective et qui constamment devient autre. Se concevoir autre, c’est vivre et progresser. C’est de ce poi
10 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405
quer plusieurs fois dans sa vie combien il étoit plus facile de faire concevoir aux hommes tout ce qu’on veut leur faire comprend
reilles. Le dessein qui représente l’élevation d’un palais, nous fait concevoir en un instant l’effet de sa masse. Son plan nous
sions y donner, ne nous le feroit pas entendre aussi-bien que nous le concevons , pour ainsi dire, sur un coup d’oeil. Les phrases
ce bâtiment dans la suite, de reconnoître que notre imagination avoit conçu une chimere. Il en est de même des environs d’une
s pareilles à celles dont il lit ou dont il entend la description. Je conçois bien, par exemple, que l’homme de guerre puisse s
istes les plus experts tombent aussi d’accord qu’ils auroient peine à concevoir le rapport d’une nouvelle découverte, si l’on ne
erbes italiens dont l’usage est le plus fréquent, est qu’on fait tout concevoir à l’aide d’un dessein, d’une figure. Les anciens
ceux qui les lisent sans avoir entendu les réciter auparavant. Car je conçois bien qu’une lecture particuliere qui n’est point
11 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336
sée dépend du mouvement moléculaire cérébral ; de l’autre côté, on ne conçoit pas qu’elle en dépende. — Là-dessus, les physiolo
L’obscurité demeure toujours très grande ; car nous ne pouvons jamais concevoir ces événements que d’après le type des sensations
e côté, il faut nous tourner d’un autre. À la vérité, nous ne pouvons concevoir les deux événements que comme irréductibles l’un
bles l’un à l’autre ; mais cela peut tenir à la manière dont nous les concevons et non aux qualités qu’ils ont ; leur incompatibi
un même fait nous soit connu par deux voies différentes pour que nous concevions à sa place deux faits différents. Tel est le cas
elle frappe sa vue et lui donne la sensation d’une tache blanche, il conçoit la chose blanche et lustrée comme autre que la ch
groupe de sensations qu’éveillerait en nous son objet. Or on ne peut concevoir des procédés de formation plus dissemblables. Tou
mins demeurent perpétuellement divergents et que nous ne pouvons leur concevoir un même point de départ. — Ainsi l’opposition fon
t de lui que ses effets sur eux ; c’est pour cela qu’ils nous le font concevoir comme un mouvement intestin de cellules grisâtres
à un système de signes, et il ne reste plus pour le construire et le concevoir en lui-même que les matériaux du monde moral. Que
s événements successifs et simultanés qui la constituent peuvent être conçus et connus de deux façons, par le dedans et en eux
Vue de l’autre côté, elle a pour éléments des événements que nous ne concevons clairement qu’à l’état de simplicité extrême, et
, dont la complication va croissant, si l’on part de la base que nous concevons clairement, pour aller jusqu’au sommet dont nous
12 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
ntre les objets de pensée ne peut nous rendre compte de la pensée qui conçoit et ces objets et ces rapports. En tant que sujet
nous avons le sentiment que ce n’est pas tout : notre pensée ne peut concevoir autant que notre nature fournit. Nous exprimons c
indre à toutes les autres idées servant de motifs et de mobiles. Nous concevons l’avenir comme indéterminé sur un point tant que
tre indépendance, partiellement réalisée par le fait même qu’elle est conçue et désirée, nous produit l’effet d’une indépendan
s fois que la question nous offre un intérêt médiocre, ou que nous ne concevons pas avec force les motifs pour et les motifs cont
oyens Dans l’idée de liberté psychologique et morale, telle que la conçoit la conscience de l’humanité, non telle que l’imag
ait de la liberté ? Est-ce sous cette forme toute négative qu’elle la conçoit  ; ou n’est-ce pas avant tout, comme nous l’avons
plus élevés de la connaissance et de l’existence ? Voilà comment nous concevons et posons le problème, avec la persuasion que tou
ble d’exercer un attrait sur l’être raisonnable. Une intelligence qui conçoit l’univers et l’identification volontaire de son i
té. Or c’est ce qui arrive quand, sous l’empire d’une impulsion, nous concevons l’opposition possible à cette impulsion : par le
té. Si je me persuade qu’il dépend de moi de réaliser un idéal que je conçois , j’acquiers du même coup un commencement de force
, par exemple adresser des excuses à quelqu’un qu’on a offensé. Si je conçois fortement la possibilité pour moi de vouloir fair
es, par conséquent ma puissance sur moi-même, et si, d’autre part, je conçois les excuses comme bonnes à tel ou tel point de vu
ce réside de fait dans cette idée ; en tout cas, si je ne l’eusse pas conçue , aucune volonté d’excuses n’eût été possible : l’
, quoique les résultats d’inhibition soient ici les plus visibles. Se concevoir indépendant ou se désirer indépendant, d’une mani
itement réalisable. Etant donné un objet quelconque, je puis toujours concevoir mon indépendance relativement à cet objet, et, si
propre à développer l’instinct de résistance à l’égard de toute force conçue comme étrangère à notre moi. Par cela même, elle
rapport aux circonstances ; 3° à l’intensité avec laquelle notre moi conçoit sa puissance indépendante et l’oppose aux motifs
ponible qui peut faire équilibre à tous les motifs intellectuellement conçus , mais, d’après ce qui précède, quelle est cette f
ort fut de ne pas voir que le moi, en se concevant lui-même, arrive à concevoir sa propre indépendance, sa propre liberté, et à l
13 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre troisième. L’idée-force du moi et son influence »
une idée, et une idée qui tend à se réaliser par cela même qu’elle se conçoit . Aussi a-t-elle une triple action : elle devient
estable que l’être animé, quel qu’il soit, se veut lui-même ; et s’il conçoit plus ou moins vaguement son moi (soit par une int
est une seconde conséquence de l’idée du moi. Dès que cette idée est conçue , elle tend à se poser en face du milieu extérieur
affirmation de l’individualité. L’enfant s’affirme ainsi dès qu’il se conçoit , et il s’affirme en pensée comme en acte. Je suis
t se plaire à lui-même : dès qu’il a le sentiment de son moi réel, il conçoit une sorte de moi idéal qu’il veut réaliser et don
eur donnant une convergence vers un but unique, qui est encore le moi conçu plus ou moins largement, tantôt plus ouvert, tant
moi possible dans l’avenir et son rapport avec le moi présent. Ce moi conçu et imaginé devient à son tour un centre de gravit
eut agir pour la totalité de sa vie individuelle, et même pour sa vie conçue comme éternelle. L’idée-force du moi éternel n’es
qui poursuivent la même fin. Toute solidarité, non plus abstraitement conçue , mais réellement sentie et, par cela même agissan
t vouloir appréhender, unir. D’où il suit que la pensée arrivera à se concevoir elle-même sous une idée d’unité, de simplicité, d
14 (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97
l’homme qui s’est créé lui-même ; car il nous est aussi impossible de concevoir la pensée sans la parole qui lui donne conscience
la pensée sans la parole qui lui donne conscience d’elle-même, que de concevoir la parole sans la pensée qui la constitue. L’homm
, une des fonctions les plus organiques de l’humanité, car on ne peut concevoir une humanité sans parole. Le jour où elle a vécu,
écrite qui a produit la lecture, et par la lecture la littérature, on conçoit très-bien que cet art d’écrire les signes et les
lin, sur le papier, nous croirons entendre tel son, voir telle image, concevoir telle idée. Rien de plus simple ; l’homme n’était
le, c’est-à-dire digne de mémoire, de l’esprit humain. VII Vous concevez que depuis le commencement des temps cette littér
en morale comme en littérature, à la hauteur de l’idée que vous aurez conçue de vous-même.
15 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — I »
selon laquelle, sous le regard de la conscience, toutes les choses se conçoivent autres qu’elles ne sont. Il nous faut aller jusqu
naissance tout entière, selon son mode unique. L’être métaphysique se conçoit autre qu’il n’est, le moi psychologique se conçoi
re métaphysique se conçoit autre qu’il n’est, le moi psychologique se conçoit autre qu’il n’est, voici les fondements de la vie
ude et où s’est manifestée en acte, à quelque degré, la faculté de se concevoir autre. Cette fausse conception, que toutes les ch
16 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »
et qui excitent notre rire parce qu’un engouement les détermine à se concevoir autres que ne les a faits la nature et la société
contradiction ou le désaccord qu’il y a entre l’objet tel qu’il était conçu et l’objet tel qu’il est. La rencontre subite de
s de la théorie du ridicule. Tous les actes positifs d’un être qui se conçoit autre qu’il n’est relèvent de cette théorie du ri
qui, déplaçant le centre de gravité de l’individu, le contraint à se concevoir très différent de ce qu’il est : il sacrifie alor
ement pathologiques, l’enfance est l’état naturel où la faculté de se concevoir autre se manifeste avec le plus d’évidence. Ce po
e au front. C’est là un exemple parfait de Bovarysme puéril, car à se concevoir autrement qu’il n’est, l’enfant s’attribue les qu
’éducation est un moyen tout-puissant de contraindre les enfants à se concevoir , dans leurs rapports avec le monde extérieur, ave
À côté de cet état, commun à tous les hommes, où la tendance à se concevoir autre témoigne d’une sensibilité si grande, voici
i un désir de possession et de victoire. VI L’homme de génie se conçoit autre qu’il n’est par excès d’énergie, le snob fa
plus hautes. La même incompétence motive ses jugements : impuissant à concevoir les raisons des opinions les plus ordinaires, à r
17 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »
ogique que l’on a précisée en ces termes : l’homme a la faculté de se concevoir autre qu’il n’est. Cette formule va être pour l’e
es plus généraux qui l’accompagnent. À première vue, la faculté de se concevoir autre apparaît liée au fait de la conscience : il
l’individu court le risque d’être égaré, de prendre le change, de se concevoir autre qu’il n’est à l’instigation de celles de ce
qu’on la donne ici, comme un moyen, à l’occasion, pour l’Humanité de concevoir les choses autres qu’elles ne sont. *** La notion
voir d’être en réalité modifié par la notion, l’homme ajoute celui de concevoir , par son entremise, des manières d’être qu’il ne
ls elle est le moins adaptée. C’est dans ce sens que l’être humain se conçoit autre qu’il n’est. On voit d’ailleurs que cette f
dances plus faibles sur de plus fortes. Il semble que le risque de se concevoir autre qu’il n’est augmente pour l’être humain ave
18 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
nd elles en précèdent l’exposition. Mais les généralités peuvent être conçues sous deux aspects, ou comme aperçu d’une doctrine
(abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtres du monde, et conçues comme capables d’engendrer par elles-mêmes tous l
ivement. De même, le dernier terme du système métaphysique consiste à concevoir , au lieu de différentes entités particulières, un
tant presque envisagés comme indignes de méditations sérieuses. On en conçoit aisément la raison ; car c’est l’expérience seule
, un stimulant indispensable, sans lequel on ne pourrait certainement concevoir que l’esprit humain se fût déterminé primitivemen
our compléter l’aperçu général de la grande loi que j’ai indiquée. On conçoit sans peine, en effet, que notre entendement, cont
entité correspondante et inséparable, quoique celle-ci ne fût d’abord conçue que comme une émanation de la première, l’homme s
t, la loi générale du développement de l’esprit humain, tel que je le conçois , il nous sera maintenant aisé de déterminer avec
omme autant de branches d’un tronc unique, au lieu de continuer à les concevoir seulement comme autant de corps isolés. C’est à c
nécessairement inséparables. Car, d’un côté, il serait impossible de concevoir un cours de philosophie positive sans la fondatio
la dispersion des conceptions humaines. Telle est la manière dont je conçois la destination de la philosophie positive dans le
cepté les siens propres. Car, par qui serait faite l’observation ? On conçoit , relativement aux phénomènes moraux, que l’homme
ise pourrait être réalisée dans la suite, ce qui, en effet, se laisse concevoir , ce ne serait jamais néanmoins que par l’étude de
l’isolement trop prononce, qui caractérisent encore notre manière de concevoir et de cultiver les sciences, influent nécessairem
e chose que le résultat d’un rapprochement établi entre deux sciences  conçues jusqu’alors d’une manière isolée ? Mais l’observa
anisés, qui fait que, dans aucun de leurs phénomènes, il n’y a lieu à concevoir des nombres invariables ? Quoi qu’il en soit, un
19 (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot
ddition et la soustraction, et que c’est par la soustraction que nous concevons les vérités nécessaires. En métaphysique, il a in
ser à désirer ; je lui en veux de la manière dont il les critique. Je concevrais aisément une critique qui, accordant ce qu’il y a
rti, mais ceux qui veulent bien me lire, de se demander s’ils peuvent concevoir un mouvement sans quelque chose qui se meut. Que
nomènes ont été par hypothèse réduits au mouvement seul. Or, quand je conçois un mouvement, je conçois une chose, quelle qu’ell
hèse réduits au mouvement seul. Or, quand je conçois un mouvement, je conçois une chose, quelle qu’elle soit, qui se meut. Cett
e ne comprends pas un mouvement sans quelque chose qui se meut, je ne conçois pas davantage une pensée sans quelqu’un qui pense
fondamentale du quelque chose ou du quelqu’un sans lequel je ne puis concevoir soit un mouvement, soit une pensée, est ce que j’
e dire, absolument semblable à celle de la première ; vous devez donc concevoir une troisième partie qui continue la seconde et l
rce que je le vois ; mais de toute autre je l’affirme parce que je le conçois nécessairement. Une autre faute de raisonnement c
ure de l’objet. Supposez que les vérités géométriques, au lieu d’être conçues comme éternellement coexistantes, se réalisent su
, car, en mécanique, la résultante est une ligne idéale, que l’esprit conçoit comme une moyenne entre deux directions données ;
ons données ; mais cette ligne idéale n’existe pas. A ce titre, on ne conçoit pas que la conscience soit une résultante : car e
vinité que nous connaissions est la conscience humaine ; mais on peut concevoir un plus haut degré de divinité possible, ce serai
lois de notre entendement, si démentie par l’histoire, que je ne puis concevoir que les positivistes aient l’espoir d’y réussir.
crois, pour peu qu’on réfléchisse qu’il nous est impossible de ne pas concevoir et affirmer un premier principe existant par soi-
un tel sage n’a existé, jamais il n’existera ; néanmoins il peut être conçu par la pensée, et cette conception est la loi de
pensée, et cette conception est la loi de la conduite humaine. Or je conçois très bien que l’on critique une telle doctrine, q
ur type de vertu une vaine abstraction, de se nourrir de chimères. Je conçois que l’on dise : Il faut à la vertu un type vivant
es, leur sert au contraire de règle et de loi. De même ne puis-je pas concevoir par abstraction un être dégagé des conditions imp
e, à savoir, l’espace, le temps, la division, le mal et l’erreur ? Je conçois ainsi un pur idéal, dont je détermine les attribu
ibuts, l’immensité, l’éternité, la simplicité, l’immutabilité ; je le conçois comme idéal de l’esprit plus encore que de la nat
aucoup ignorer. Je néglige donc les divers attributs que nous pouvons concevoir dans la Divinité ; je prends la pure notion d’un
si je prends chacune des choses finies qui m’entourent, et que je les conçoive comme parfaites, il y aura là une sorte de contra
n dehors de soi. En un mot, il est évident de soi-même que je ne puis concevoir la perfection dans les choses imparfaits ; c’est
que manière que l’on se représente ce passage, ce que nous ne pouvons concevoir , c’est que le principe qui est par soi-même, qui
est-elle plus intelligible que la première ? On me dit que je ne puis concevoir un être parfait, car, par cela seul que je fixe u
ait, car, par cela seul que je fixe un degré de perfection, j’en puis concevoir un plus grand, et un plus grand encore, et ainsi
supérieur au Dieu de la nature ; mais il demande si l’on ne peut pas concevoir un Dieu supérieur au Dieu de l’esprit. Oui, sans
st à la condition que le sujet et l’objet, l’être et la pensée soient conçus en Dieu, dans leur type absolu et éminent, et non
déal ne fût-il qu’un rêve), je le comprends encore, car enfin l’homme conçoit cet idéal, et je sais qu’une pensée peut détermin
spondent trois théologies distinctes, et le principe des choses a été conçu par analogie avec les trois ordres de causes que
ité aveugle, l’instinct, la volonté intelligente et libre. Les athées conçoivent la cause suprême comme une force aveugle, les pan
l’image de l’homme, ne tombons pas plus bas, et ne cherchons pas à le concevoir comme semblable à une plante qui se développe ou
sophie se distingue de la religion. Celle-ci (du moins telle qu’on la conçoit dans les pays catholiques) est nécessairement imm
egré de perfection ou de détermination plutôt que tel autre, si je le conçois comme un infiniment petit, je devrai diminuer son
20 (1890) L’avenir de la science « V »
té, où a vécu l’humanité avant d’arriver à la vie réfléchie, ce monde conçu comme moral, passionné, plein de vie et de sentim
astique créé par l’imagination. On eût mis l’esprit humain au défi de concevoir les plus étonnantes merveilles, on l’eût affranch
tes que la réalisation impose toujours à l’idéal, qu’il n’eût pas osé concevoir la millième partie des splendeurs que l’observati
ue, à une colonne, à un cône, le soleil gros comme le Péloponnèse, ou conçu comme un simple météore s’allumant tous les jours
dépasse de l’infini les pauvres imaginations sans lesquelles nous ne concevions pas la beauté de l’univers. Les dieux ne s’en von
gurer que ce qui est surpasse infiniment en beauté tout ce qu’on peut concevoir , que l’utopiste qui se met à créer de fantaisie l
tion et du vif sentiment de l’exertion de leur force. 55. Héraclite concevait les astres comme des météores s’allumant à temps
éclipses, etc. Anaxagore croit que la voûte du ciel est de pierre et conçoit le soleil et les astres comme des pierres enflamm
l’harmonie et la conspiration des individualités, régnera seule ; on conçoit , dis-je, que dans un pareil état, qui sera le rés
21 (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143
innées. Il semble donc qu’il soit bien difficile à l’esprit humain de concevoir les lois de la nature à la fois comme universelle
, c’est-à-dire toute chose, absolument quelconque, susceptible d’être conçue  ; je ne dis pas non plus A = A, car le signe = es
pour nous, absolument nécessaires ; il n’est pas en notre pouvoir de concevoir qu’elles ne soient que purement subjectives, et q
e vue logique, il est étrange qu’une généralisation puisse ainsi être conçue comme nécessaire ; et, si l’on est ici obligé d’u
t la représentation de ses actes, les lois mathématiques peuvent être conçues comme réelles, en tant qu’elles sont, au sein de
l’illogisme et même l’identité des contradictoires. Mais ce que l’on concevrait alors comme réalisé serait autre chose que les ma
que, ni le nombre infini des mathématiques ne nous sont donnés. On ne conçoit même pas comment ils pourraient l’être. La logiqu
lois logiques et mathématiques témoignent du besoin qu’a l’esprit de concevoir les choses comme déterminées nécessairement ; mai
telle est la relation du diamètre à la circonférence. La force, ainsi conçue , se réduit-elle à une notion purement mathématiqu
urant, comme à un Deus ex machina, à la véracité divine. Mais comment concevoir le mouvement comme une chose existant en soi ? Le
pour nous comme si elles n’étaient pas, mais nous ne pouvons même pas concevoir qu’elles existent en elles-mêmes. En effet, ces c
tte dernière n’est qu’une mesure de mouvements. On peut aussi bien la concevoir comme suite que comme condition du mouvement. Dès
résentations ne prête plus aux objections que soulève cette causalité conçue comme liant des choses. Mais l’idéalisme ne réuss
e et le faux emploi de la méthode des limites. Or, si petite que l’on conçoive la force nécessaire à la mise en train d’une mach
suffit pas. Non seulement les atomes et la causalité mécanique ne se conçoivent pas sans un esprit qui les pense, mais les mouvem
qui s’y conserve. Ce quelque chose variera, selon que ce système sera conçu comme formé de forces mécaniques, ou physiques, o
er à des causes constantes, mais que la science, en tant qu’elle veut concevoir la nature comme intelligible, doit admettre la po
chose d’artificiel, comme toute induction, et il est difficile de la concevoir comme absolue. En effet, soit un ensemble de forc
Si, au contraire, le système est fermé, la loi de conservation ne se conçoit que comme coexistant avec quelque cause de change
les changements, il faut qu’il y ait des changements. Et si l’on veut concevoir les choses dans leur réalité, on ne pourra sépare
explication subjective. L’atome ne tombe pas sous les sens : il n’est conçu qu’à l’aide d’un raisonnement hypothétique. Or un
re ; il est intelligible, car il est défini par les qualités que nous concevons le plus clairement, à savoir par les qualités géo
ement, à savoir par les qualités géométriques. En outre, il suffit de concevoir les qualités sensibles comme liées aux propriétés
rrespondant aux lois physiques et aux lois chimiques, lesquelles sont conçues d’après le modèle des lois mécaniques. Cette repr
l’énergie sont immuables, donc elles ne sont que des phénomènes. Nous concevons la permanence comme un état, ou comme une limite,
st douter de la valeur absolue du mécanisme. Mais, dira-t-on, comment concevoir le rapport de la vie avec les phénomènes physico-
rigine historique : il s’agit d’analyser l’actuel et de parvenir à le concevoir comme un système. Si l’on considère le développem
mêmes qu’éprouvèrent les classificateurs provoquèrent des recherches conçues dans un sens contraire à celui de Linné. Pour Buf
génétique de la variété des êtres est pour la première fois nettement conçue dans sa généralité et ses moyens de réalisation.
s organismes inférieurs. Là se trouve l’origine de sa philosophie. Il conçoit les formes supérieures comme nées de ces formes i
rine classique que celle qui rapprochait le fixe et le divin, et l’on conçoit que ce point de vue soit encore celui de beaucoup
par le simple, à la manière des sciences physiques. Ce système étant conçu comme achevé, toute finalité est-elle rendue illu
lus en plus directement. Grâce à ce nouveau type de loi, nous pouvons concevoir comme déterminées des relations que les sciences
e cette suggestion est contingente. Voilà un exemple de loi psychique conçue en un sens idéologique. Cette idée de loi psychiq
orps et l’esprit. Tel est le développement de la philosophie de Locke conçu dans le sens idéologique. Il n’est pas sans soule
psychique et le physique, une infinité d’intermédiaires permettant de concevoir le premier comme un produit du second. Le psychiq
s de la matière dans l’atomisme. Mais comment se représenter, comment concevoir un élément psychique indivisible ? Où, dans ce do
de tous contre tous. A l’occasion de ce phénomène, la raison humaine conçoit le bien général. Dès lors se pose à elle le probl
e, qui va droit devant elle sans but et sans frein. Telle qu’elle est conçue , cette nécessité se retrouve-t-elle véritablement
s connaissances, la science n’est pas une, mais multiple. La science, conçue comme embrassant toutes les sciences, n’est qu’un
22 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »
ée une douleur, l’être réagit pour l’écarter, sans avoir besoin ni de concevoir plusieurs partis possibles, ni d’opposer la repré
à la volonté primordiale. La finalité de l’entendement est un rapport conçu , représenté, entre une fin et un moyen ; mais, à
ouvements en tous sens et réagit énergiquement, il lui est inutile de concevoir la suppression future de la douleur ; il n’a beso
on et évolution, plutôt que repos et indifférence. En un mot, l’objet conçu par l’entendement ne peut être pris par lui pour
nçu par l’entendement ne peut être pris par lui pour fin que s’il est conçu comme un bien, que s’il est primitivement discern
iemment sa conséquence logique avec soi selon le principe d’identité, conçoit une série de causes et d’effets comme étant en mê
éfinir la volition : le désir déterminant d’une fin et de ses moyens, conçus comme dépendants d’un premier moyen qui est ce dé
2° quand il porte à la fois sur la fin et les moyens ; 3° quand il se conçoit et se désire lui-même comme premier moyen et dern
ces mouvements sont inséparables, toujours est-il que le cerveau qui conçoit l’idée d’une chose arrive à faire exister cette c
tue le second moment de la détermination volontaire. Délibérer, c’est concevoir une alternative et juger la valeur des termes. Ce
soudaine, n’en est pas moins raisonnée et délibérée. Lorsque nous ne concevons pas même l’acte contraire comme possible en soi e
que nous les acceptons ou ne les acceptons pas dans le monde par nous conçu . La loi qui lie indissolublement à la sensation l
’en est pas de même pour la notion de déterminisme. Il faut seulement concevoir un déterminisme beaucoup plus complexe et, en mêm
23 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
détruit. Si cette confusion existe entre le bien et l’agréable, on ne conçoit pas en effet que l’homme, pourvu d’un libre arbit
e manifestation plus triomphante du pouvoir qui lui fut départi de se concevoir autre qu’il n’est. L’homme modelé par la fatalité
de se concevoir autre qu’il n’est. L’homme modelé par la fatalité se conçoit libre de déterminer son évolution, de se façonner
mate, il devient irresponsable, le Bovarysme cesse à son égard, on le conçoit tel qu’il est. Ainsi l’automatisme, qui est unive
re. C’est ainsi que jusqu’à leur dernier souffle ils continuent de se concevoir autres qu’ils ne sont, comme si c’était là la con
L’homme composé et résultante d’instincts et de moments multiples se conçoit un. Ce n’est pas que, dans le domaine de la relat
éalisé, lorsque l’individu nouveau, celui qui perpétuera le type, est conçu . Cette désillusion est la règle et ne supporte pa
instituée par les lois. Ainsi avec la passion de l’amour, l’homme se conçoit autre qu’il n’est. Un instinct s’élève en lui ave
émités de ses branches tous les fruits de la connaissance. L’homme se conçoit doué du pouvoir d’augmenter ses joies, il ne réus
e de l’humanité est détourné vers des fins désintéressées. L’homme se conçoit doué du pouvoir de modifier l’Univers à son profi
uvoir de modifier l’Univers à son profit, c’est ici comme ailleurs se concevoir autre qu’il n’est et tandis qu’il tend vers cette
24 (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »
ans les organes les plus élémentaires et les plus simples, ne peut se concevoir sans esprit, pas plus que, dans les fonctions les
fonctions les plus hautes et les plus perfectionnées, elle ne peut se concevoir sans matière ; de la vie qui ne conçoit et ne con
ectionnées, elle ne peut se concevoir sans matière ; de la vie qui ne conçoit et ne connaît qu’elle, mais qui ne se contient pa
Dieu, dont elle se sent faire partie ; car à ce point de vue elle ne conçoit Dieu que comme elle-même élevée aux proportions d
’idée du château-fort ; ils ont affecté au moi, tel qu’ils croient le concevoir , une sorte de sérénité insouciante et la dédaigne
t ce tour-là à Sancho Pança, ou la populace des moines à Riego, on le conçoit  ; c’est une farce ou une cruauté ; mais on ne sau
25 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mockel, Albert (1866-1945) »
Mockel est dédiée à Elsa, la fiancée du chevalier au Cygne. Elle est conçue et réalisée dans des teintes blanches et liliales
ve. Jamais, je crois, on n’a vu un livre de début, un livre de jeune, conçu d’une façon aussi nette, aussi logique dans le fo
oi qu’il en a fait. Et c’est dans toutes ces manières personnelles de concevoir et d’exprimer qu’il faut chercher le secret d’un
26 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre II. De la multiplicité des états de conscience. L’idée de durée »
e. Sans doute il est possible, comme nous le montrerons plus loin, de concevoir les moments successifs du temps indépendamment de
: cette croyance entre pour une forte part dans l’idée qu’on pourrait concevoir le nombre indépendamment de l’espace. Toutefois,
des unités qui le composent. L’indivisibilité de l’acte par lequel on conçoit l’une quelconque d’entre elles se traduit alors s
assez porté à construire le nombre avec des indivisibles. Et cela se conçoit sans peine, puisque la simplicité provisoire des
sens, on ne voit pas pourquoi nous éprouverions plus de difficulté à concevoir deux corps se fondant l’un dans l’autre qu’une su
core et surtout que nous avons la faculté spéciale de percevoir ou de concevoir un espace sans qualité. Cette faculté n’est point
sibles, l’autre homogène, qui est l’espace. Cette dernière, nettement conçue par l’intelligence humaine, nous met à même d’opé
ue nous retombons alors inconsciemment sur l’espace. D’autre part, on conçoit que les choses matérielles, extérieures les unes
chir l’âme entière. Il y aurait donc lieu de se demander si le temps, conçu sous la forme d’un milieu homogène, ne serait pas
montrant le vice de cette théorie, nous ferons voir comment le temps, conçu sous la forme d’un milieu indéfini et homogène, n
tatif apporté par là à l’ensemble de la phrase musicale. On peut donc concevoir la succession sans la distinction, et comme une p
pposer les points M′ et M″ plus rapprochés encore du point M, et l’on conçoit qu’il faille alors remplacer vk et vp par deux no
ité de l’intervalle que la mathématique se place, si petit qu’elle le conçoive . Quant à l’intervalle lui-même, quant à la durée
e, il s’agit d’une multiplicité de termes qui se comptent ou que l’on conçoit comme pouvant se compter ; mais on pense alors à
e aspect : d’un côté nous les supposons identiques, ce qui ne se peut concevoir qu’à la condition que ces unités s’alignent dans
iques ; et cette multiplicité de termes identiques ne pouvant plus se concevoir que par déploiement dans l’espace, nous aboutisso
27 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre premier. De l’invention dans les sujets particuliers »
les parties dans l’unité brute de la matière. Cette analyse mène à en concevoir l’unité essentielle et intime, à y dégager l’idée
érêt universel. C’est ce qu’il faut en extraire d’abord, pour en bien concevoir la nature et la portée. C’est ce qu’on appelle co
ène, de chaque mot vient de son rapport direct au type idéal qu’avait conçu Molière et sur lequel il dessinait le personnage.
n sait, ce qu’on pense, ce qu’on a vu sur les choses analogues. On la conçoit selon son expérience, ou on l’imagine d’après ell
28 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — I »
e humaine, était elle-même un produit de cette aptitude de l’esprit à concevoir les choses autres qu’elles ne sont. On constata,
rçut qu’il n’y a pas lieu de tenir rigueur à un pouvoir qui nous fait concevoir les choses autres qu’elles ne sont si, à vrai dir
ntale. Du point de vue auquel on se tient actuellement, le pouvoir de concevoir les choses autres qu’elles ne sont ne doit plus a
29 (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité
ssi, quand nous sommes en désaccord avec autrui sur la manière de les concevoir et de les estimer, tentons-nous de lui communique
ce qu’elles sont les plus estimées. C’est que la vie, telle que l’ont conçue les hommes de tous les temps, ne consiste pas sim
st, en un mot de poser des idéaux. Cette faculté représentative on la conçoit , ici sous une forme plus intellectualiste, là plu
causes naturelles. Pour qu’il soit autre chose qu’un simple possible, conçu par les esprits, il faut qu’il soit voulu et, par
mais il ne tarde pas à s’en différencier de nouveau. Si donc l’homme conçoit des idéaux, si même il ne peut se passer d’en con
Si donc l’homme conçoit des idéaux, si même il ne peut se passer d’en concevoir et de s’y attacher, c’est qu’il est un être socia
ur vers lequel on aspire. Il est de sa façon ; il a sa réalité. On le conçoit planant, impersonnel, par-dessus les volontés par
jetée par les idéaux qu’elle construit. IV Comment faut-il donc concevoir le rapport des jugements de valeur aux jugements
30 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »
une acquisition ultérieure de l’expérience. En quoi est-il besoin de concevoir « une distance particulière » entre deux taches d
vec le futur. Aussitôt cette première connaissance faite, il pourrait concevoir le passé, et il subirait effectivement, grâce à l
tendance à l’avenir, non pas seulement par l’image du passé, que nous concevons d’abord le temps. Retournons-nous maintenant du c
présentations, — phénomènes ultérieurs, — mais encore il ne peut être conçu « que si les représentations sont reconnues comme
er une série de représentations dans l’espace. On ne commence pas par concevoir une sorte de temps spirituel et mental : le temps
Ward, ce sont ces résidus ou signes temporels qui nous permettent de concevoir les représentations comme successives, non plus c
ne nous font nullement retomber dans l’espace. Car, d’abord, nous ne concevons pas le présent, le passé et le futur comme coexis
soin, sous forme de potentiel s’actualisant ; qu’il découvre enfin et conçoit la succession après avoir fait l’expérience répét
istante au-dessus de l’univers détruit, se survivant à elle-même pour concevoir sa simple possibilité et la possibilité de toutes
nes ne se passent dans le temps que pour un observateur du dehors qui conçoit lui-même le temps et les y situe. Les actions réc
inconsciente de l’avenir. Il en est tout autrement chez l’homme, qui conçoit d’une manière précise le temps futur et le soumet
ation au passé, — par exemple l’imitation du passé par un être qui le conçoit , — suppose aussi l’idée du temps avec son influen
scitera l’image de la douleur, et l’animal fuira sans avoir besoin de concevoir une douleur comme future, ni l’image actuelle de
t toujours eu des successions de représentations, nous ne pouvons pas concevoir une autre manière de nous représenter les phénomè
rence vide, une sorte de longue allée déserte, le long de laquelle je conçois que tout va se ranger ; mais c’est là encore le d
ue de sensations, d’appétitions, de vie et surtout de mouvement. Pour concevoir le temps mathématique, vous tracez une ligne par
31 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
voyons ou faisons ne sont tels qu’à peu près. — Et cependant nous en concevons de parfaits ; nous raisonnons sur des figures don
sidérons ; il n’est point notre objet, il n’est que notre aide ; nous concevons à propos de lui quelque chose qui diffère de lui,
ni de tel rayon, ni d’une rondeur inexacte. — Quel est donc cet objet conçu dont l’expérience ne fournit pas le modèle ? La d
e ; c’est elle seule que nous apercevons ; quand nous disons que nous concevons la série comme infinie, cela signifie seulement q
nous a fait le même profit. Il en est ainsi toutes les fois que nous concevons et affirmons quelque grandeur abstraite véritable
rend présents les individus. Nous remarquons avec Descartes que l’on conçoit très bien un myriagone et qu’on l’imagine très ma
32 (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »
tats qu’il nous paraît promettre sont dignes de celle peine. Que l’on conçoive un travail psychologique, historique, littéraire
ue ou d’un peuple la connaissance la plus parfaite que nous puissions concevoir dans l’état actuel de la science, la plus profond
fait participer à la réussite de l’un comme de l’autre, celui qui le conçut , mais fut impuissant à l’exécuter, et ceux qui ex
a couvèrent, la reproduisirent dans leur esprit, mais n’eussent pu la concevoir et l’exprimer. La gloire d’un artiste et la victo
e son général, une masse d’adhérents h une entreprise de celui qui la conçut , un peuple de ses chefs, une classe de ses membre
riété animale, une masse d’hommes actifs, une volonté ne peuvent être conçus indéterminés ; le rapport qui unit ces deux facte
la critique qui diffère dans une large mesure de la façon dont on la conçoit d’habitude. Partie des maigres et médiocres essai
es qui résument en elles toute l’humanité et la représentent. Si l’on conçoit la suite des sciences qui, prenant la matière org
33 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre IV Le Bovarysme des collectivités : sa forme imitative »
distincte, n’échappe pas non plus à la possibilité et au danger de se concevoir différent de lui-même. Pour le groupe, pour la co
énique et latin le génie du moyen âge fut contraint de biaiser, de se concevoir différent de soi-même. Il méprisa quelques-unes d
nsibilité qui a perdu conscience de ses propres manières d’être et se conçoit à l’imitation de modèles dont elle est impuissant
culture antique a. contraint l’esprit français, au xvie  siècle, à se concevoir quelque peu différent de lui-même, et on ne saura
34 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76
l’élégant, du sérieux ? Michel Ange était grand dessinateur lorsqu’il conçut le plan de la façade et du dôme de Saint Pierre d
te. On ajoute que l’édifice étroit que l’art a agrandi finit par être conçu tel qu’il est ; au lieu que le grand édifice que
tions ont réduit à une apparence ordinaire et commune, finit par être conçu grand, le prestige défavorable des proportions s’
tatue qui devient tout à coup colossale, sans doute on est étonné, on conçoit l’édifice beaucoup plus grand qu’on ne l’avait d’
35 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIX » pp. 316-320
des hautes pensées et des espérances ambitieuses qu’on avait d’abord conçues dans cette carrière dramatique, telle qu’elle se
le se rouvrait il y a vingt-cinq ans. Alors en effet on se plaisait à concevoir une sorte de drame à la fois réel et idéal, qui r
its qu’on ait eus dans ce système dramatique moderne, tel qu’il était conçu alors par l’élite des esprits délicats, sérieux e
36 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »
elle pourrait exprimer l’invariance de la distance, telle que nous la concevions dans notre Espace à trois dimensions avant la thé
ous demanderons ce qu’on y ajoute, ou ce qu’on en retranche, quand on conçoit le rapport entre les dimensions spatiales et la d
 ; lui-même ne réussira pas à imaginer ce que son entendement aura pu concevoir . Mais nous, qui vivons dans un Espace à trois dim
oisième dimension, serait amené par la constatation du mouvement à la concevoir , et à l’exprimer analytiquement. Il pourrait ensu
érent, que nous n’arrivons pas à imaginer, que nous pouvons cependant concevoir . Vivre dans le Temps consiste à traverser cette t
qui vois ce que seraient toutes les expériences, par vous simplement conçues , d’observateurs attachés à vos plans P′ et se dép
tangle, tandis que l’observateur fictif en S n’aperçoit (ou plutôt ne conçoit ) directement que l’autre côté B′ C′ et l’hypoténu
s les conditions où nous sommes nous-mêmes, et lui fasse percevoir ou concevoir un Espace à plus d’une dimension. En tant qu’obse
entrepénètrent ne sont l’Espace et le Temps d’aucun physicien réel ou conçu comme tel. Le physicien réel prend ses mesures da
l’espace, que nous donnons comme caractéristique de cette théorie, se concevrait à la rigueur, comme on le voit, dans la théorie c
37 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »
comparaison réfléchie entre les idées de deux partis possibles, ni de concevoir explicitement le contraire de ce que je veux comm
que objet, toujours extériorisé et projeté dans un monde réel, jamais conçu comme isolé dans un moi sans fenêtres et sans act
, qui viennent tous se réduire au processus appétitif. II Ainsi conçue , la psychologie a pour objet des réalités, non pl
la vue, au lieu d’être empruntés au sens de l’ouïe. En croyant par là concevoir le réel de la sensation de son, comme le prétende
de la sensation de son, comme le prétendent Maudsley et Spencer, nous concevons simplement des phénomènes concomitants, d’autres
ans le présent et poussé par le passé : il fait l’avenir même sans le concevoir , par le besoin qu’il a de tel état qui n’est pas
présent inquiet, qui ne se suffit pas, qui aspire à la suite. L’être conçu (par abstraction) comme purement matériel serait
uffrir, quoiqu’il ne reste rien dans votre conscience qui puisse être conçu comme objet par la pensée, ni exprimé comme objet
objectivité, nous l’avons vu plus haut, est un rapport ultérieurement conçu  ; la représentation ne représente que par son rap
f. Le psychologue a devant lui un monde, celui que l’imagination peut concevoir par le rappel et la combinaison des souvenirs. Qu
n induite, et que, s’ils ne l’avaient pas, nous ne pourrions pas même concevoir l’idée d’intensité. Ou l’intensité est illusoire,
d’actions possibles sur nos sens, et que ces actions ne sauraient se concevoir sans un degré d’intensité quelconque. En nous rep
38 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »
re que la beauté est un développement apparent ou réel, lequel, étant conçu par nous, passe en nous. II Comment donc se
supprimer les trois quarts du phénomène. Ayant aperçu la pêche, nous concevons sa proximité, son éloignement, son rapprochement 
evient avec elle vers lui-même. Pure métaphore, qui signifie qu’ayant conçu la pêche comme éloignée, nous la concevons ensuit
taphore, qui signifie qu’ayant conçu la pêche comme éloignée, nous la concevons ensuite comme rapprochée. Encore l’auteur fausse
vengeance ; qui, dans une bataille, les nerfs exaltés par une charge, conçoit une manœuvre compliquée, la sonde, l’écrit au cra
res idées et que les sensations elles-mêmes. Le plus grand bien étant conçu , toutes les répugnances, toutes les paresses, tou
ation dans notre main froissée, et qu’à la suite de la sensation nous concevons et affirmons l’objet. J’en savais autant avant de
39 (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — V »
fût par comparaison meilleure et plus proche de la vérité objective. Concevons qu’elle est seulement différente. La ruine de la
du réel. Toute réalité vivante est soumise à la nécessité, — s’étant conçue de quelque façon afin de se former, — de se conce
cessité, — s’étant conçue de quelque façon afin de se former, — de se concevoir autre désormais et de se différencier quelque peu
ent dans l’homme et sous le regard de la conscience, ce pouvoir de se concevoir autre, qui apparut dans l’œuvre de Flaubert avec
40 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »
upart. Mais pourquoi M. Albalat proscrit-il : Prendre une résolution, concevoir des craintes, dissiper des illusions, etc. ? Il n
ouillard, la fumée se dissipe, l’écolier se dissipe en classe, etc. ; concevoir un projet, un espoir, une entreprise, etc. » Sans
prouve ? Que la langue française est pauvre, que les verbes prendre, concevoir , dissiper, etc., se prêtent à différents sens et
41 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
er sa pensée, il se résout hardiment à nous la montrer telle qu’il la conçoit  ; il ne s’accommode pas des réticences, il va dro
s, qu’il n’a pas sous les yeux une ébauche improvisée, mais une œuvre conçue lentement, ordonnée avec prévoyance, dont chaque
e dicteraient pas une strophe de cette ode amoureuse. Il faut pour la concevoir , pour l’écrire, un goût très fin que la réflexion
mour sans l’exaltation des sens ou du cœur ? Si l’amour complet ne se conçoit pas sans une double ivresse, s’il faut, pour réal
ment sévère, plein de pénétration et de sagacité. Le Roi d’Yvetot est conçu comme les meilleurs fables de La Fontaine ; les p
Cependant je verrais avec regret la pensée changer de cadre. Le type conçu par Béranger ne gagnerait rien à se mouvoir dans
dont l’exposition, le nœud, la péripétie et le dénouement ne sont pas conçus avec une logique aussi rigoureuse, une prévoyance
e pages. La vogue, je ne parle pas de la gloire, ne va pas aux livres conçus lentement, composés dans de longues veilles, écri
s sans hâte, rêvés à loisir ; elle caresse, elle applaudit les livres conçus sans réflexion, composés sans discernement, écrit
don de savoir si notre cœur recèle un sentiment vrai, si notre âme a conçu une pensée nouvelle. Or, pour mener à bien cette
ôté de ces pages que le génie seul, et le génie le plus heureux, peut concevoir , qui vivent, qui palpitent, qui émeuvent, qui att
e d’ailleurs d’aspect quand le poète écrit lui-même sa biographie. Je conçois , j’excuse sans les accepter, les détails minutieu
gence un héros qui peut à son choix devenir Dante, Raphaël ou Mozart, concevoir , enfanter, selon son caprice, l’École d’Athènes,
 ; en rêvant pour son cœur un avenir sans trouble, sans agitation, il conçoit un espoir insensé. S’il a en lui la faculté d’aim
maintenant toute la misère, il dépouille peu à peu le vieil homme, il conçoit pour le plaisir, pour le trouble des sens un mépr
humaines : le voluptueux devient mystique. L’homme qui, la veille, ne concevait d’autre bonheur que l’ivresse des sens, qui prena
ce au nom du devoir ? Mais Julie, qui ne croit pas en Dieu, et qui ne conçoit pas la morale sans la religion, Julie ne croit pa
lle n’expierait pas sa faute par une mort volontaire, elle n’a jamais conçu , elle ne peut concevoir une telle pensée. Son cœu
sa faute par une mort volontaire, elle n’a jamais conçu, elle ne peut concevoir une telle pensée. Son cœur éclaterait et le sang
diront le jour et le lieu où chaque pièce a été composée, seront-ils conçus d’après le même système, seront-ils écrits dans l
, servilement, tel ou tel type consacré par une longue admiration. Je conçois très bien que l’historien de la révolution frança
nie n’est encore connu que de lui-même, que de lui seul, le dédain se conçoit encore plus difficilement. Toutefois je ne veux p
r comme le narrateur lui-même, avec une abondance de langage facile à concevoir quand elle s’allie à l’abondance même des pensées
u’une mère ferme les yeux sur la faiblesse de sa fille, le lecteur le conçoit sans peine ; mais qu’elle fasse le guet, qu’elle
et entende les ordres qu’ils reçoivent. S’il ne les entend pas, il ne conçoit pas une juste idée de la résistance désespérée à
dès que les Français auraient mis le pied sur la terre d’Haïti. Je ne conçois pas un poème dramatique dont Toussaint est le hér
déclarer infidèle à sa mission ? Le premier acte du drame nouveau est conçu comme le début d’un opéra. Les danses et les chan
ui, par les images bibliques, rappelle le législateur des Hébreux, se conçoit difficilement dans la bouche du chef africain. M.
la défiance et la colère de Toussaint une puérilité que j’ai peine à concevoir . Comment M. de Lamartine, qui a souvent célébré l
e le silence. La lecture des Méditations montre bien qu’elles ont été conçues , écrites sans l’intervention de la volonté. Le po
e la première. Il y a çà et là des taches qui blessent le goût. Je ne conçois guère pourquoi le poète s’adressant au Christ, lu
iments, la lecture la plus attentive de cette pièce, si admirablement conçue , ne laisse dans la mémoire qu’une trace confuse ;
de nos jours, soit une des idées les plus saugrenues qui se puissent concevoir , un esprit sérieux peut se demander ce que fût de
rait, et d’omettre les points mêmes que chacun voudrait connaître. Je conçois l’autobiographie des hommes d’état, je comprends
pour de l’ingénuité : Plaisez à la reine et soyez son amant. Et pour concevoir , pour prononcer ces étranges paroles, il lui a su
er ministre disgracié prépare sa vengeance avec une telle gaucherie ? Conçoit -on qu’il donne à son laquais le nom et les titres
es sont condamnés à l’immobilité. Le personnage de Ruy Blas n’est pas conçu moins singulièrement que celui de don Salluste. R
eté, je le veux bien ; que l’oisiveté conduise à l’avilissement je le conçois sans peine ; mais l’avilissement, pour être poéti
un piège. Qu’un laquais porte les billets doux de son maître, cela se conçoit  ; qu’il lui prête sa main pour écrire une adresse
. En vérité, on a peine à comprendre qu’un tel personnage ait pu être conçu par M. Hugo, car un tel personnage est absolument
a porté la livrée ? Le personnage de Marie de Neubourg n’est donc pas conçu d’une façon plus naturelle que don Salluste et Ru
cette scène est tout à la fois impossible et révoltante. Personne ne conçoit comment Ruy Blas, premier ministre, aimé de la re
se décide à tuer don Salluste. Par une fausse sortie très adroitement conçue , il dérobe l’épée de son adversaire, qui a la bon
ame, ils l’approuvent, ils l’admirent, ils le vantent comme poème. Je conçois très bien cette distinction lorsqu’il s’agit d’He
Il est facile de trouver dans ces ouvrages, sinon des poèmes sagement conçus , habilement composés, du moins de très beaux morc
ce, quand la critique et le public n’auraient pas d’autre espérance à concevoir , nous devrions encore adresser à M. Hugo des reme
ès qu’il voit l’agonie de la monarchie et la division de la noblesse, conçoit des espérances de plus en plus hardies et forme d
nages, mais nous savons, de science certaine, en vertu de quelle idée conçue dès longtemps par la Divinité, ces faits se sont
tance n’est pas infranchissable. Mais la poésie lyrique, telle que la conçoit M. Hugo, telle qu’il l’a réalisée depuis neuf ans
donné au dernier volume que nous avons sous les yeux nous avait fait concevoir une espérance qui ne s’est pas accomplie. En voya
et de Laplace, pour attribuer ce mouvement à l’impulsion du vent. Je conçois bien que le vent agile les feuilles, enfle les vo
le vent agile les feuilles, enfle les voiles d’un navire ; mais je ne conçois pas, je ne crois pas que personne comprenne comme
re l’orgueil et la beauté ? Notre question est d’autant plus facile à concevoir , qu’après avoir qualifié l’arc de superbe, il n’h
ra l’Europe pour échiquier, il rapproche François Ier de Napoléon. Je concevrais très bien qu’il mît en regard l’empereur du viiie
ent un instrument puissant, une méthode d’invention ; le doute, ainsi conçu , loin d’être un malheur, nous rapproche de plus e
nge à troubler le triomphe de M. Hugo, car les larmes, telles que les conçoit M. Hugo, sont assez bruyantes pour étouffer les c
que le naturaliste ou l’astronome, est obligé de penser. L’idée qu’il conçoit , au lieu de s’offrir sous la forme didactique, se
questions, bien que secondaires, ont une véritable importance, et je conçois très bien que M. Sainte-Beuve les ait étudiées av
, jusqu’à la résolution inébranlable d’accomplir une pensée librement conçue . Hors de là, il n’y a qu’une ébauche de sentiment
u’elle ne le souhaite ; elle ne refuse pas de se rendre et n’a jamais conçu le projet d’une résistance désespérée. Elle ne de
sa vie. Quant à moi, je pense que le choix n’était pas permis. Je ne conçois , pour un homme qui n’écrit pas au nom de l’Église
au lecteur, a dépassé le but. Je reviens à ma première pensée. Je ne conçois qu’une seule manière d’écrire l’histoire de Port-
n, et le bon sens le voulait ainsi ; car l’idée de Dieu, telle que la conçoit l’intelligence humaine, sans autre secours que l’
xposée dans les Méditations, avec la notion de la grâce, telle que la conçoit et l’enseigne saint Augustin. C’est donc par le c
que j’y attache. J’aurais souhaité que son histoire de Port-Royal fût conçue d’une manière plus large, plus conforme à la natu
littérature proprement dite s’efface devant l’analyse morale. Chacun conçoit sans peine que ces portraits n’aient pas exercé s
es dernières œuvres sont si loin des Méditations et des Harmonies. Je conçois très bien que les Confidences appellent sous la p
42 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
es et affectés. Il est trop évident que ce n’est pas ainsi qu’il faut concevoir la vraie poésie. Elle nous apporte aussi, avec de
de beauté de la forme, ou de beauté plastique. La beauté étant ainsi conçue , il est trop clair qu’elle diffère de ce que nous
ela inactive. On dirait même que, dans l’effort que nous faisons pour concevoir les idées abstraites, l’imagination s’inquiète, s
s, brillantes, de couleurs vives, analogues à celles que nous pouvons concevoir en contemplant des points lumineux et scintillant
qualifier au point de vue esthétique. Aussi pâle est l’image que nous concevons quand dans un conte de fées apparaît une princess
ective et qu’elles ne puissent avoir de charme que pour celui qui les conçoit . C’est pour nous-mêmes qu’elles sont faites. Mieu
du merveilleux ; et les êtres fictifs que la fantaisie du poète peut concevoir trouveront facilement place dans ce monde imagina
. Et c’est bien dans l’hypnose commençante qu’elles doivent avoir été conçues . On ne les inventerait pas de sang-froid. Ce sont
t être mis en doute. Maintenant demandons-nous si le drame idéal qu’a conçu le poète gagne à être réalisé en une action scéni
r ce serait supposer qu’il n’était ni musicien, ni poète. Nous devons concevoir tout autrement, et l’état d’âme dans lequel il a
t alors présentée spontanément à son esprit était celle que l’on peut concevoir , en pensant à ces choses ; elle était inspirée de
chances pour la retrouver exactement telle que le compositeur l’avait conçue . Que cela ne nous tourmente pas. N’essayons pas d
, sinon identiques, du moins analogues à celles que le musicien avait conçues . Nous sommes ainsi entrés dans son œuvre plus pro
ies doivent compter parmi les plus beaux rêves que l’homme ait jamais conçus . Chapitre V La poésie littéraire § 1. — E
l’utilité : c’est que le sens d’une phrase abstraite et prosaïque est conçu par un acte très rapide de l’esprit et comme dans
e sont des vers contemplatifs plutôt que dramatiques, qui ont dû être conçus dans un état de vague rêverie auquel ils nous ram
ie que la forme verbale ; ils ne seraient que de la prose rythmée. On conçoit fort bien une poésie qui ne mette en jeu que l’im
t fort bien une poésie qui ne mette en jeu que l’imagination, on n’en conçoit pas qui exerce l’intelligence seule : et cela suf
oétique, par opposition à ceux qui ne la produisent à aucun degré. On conçoit plus facilement que cette poésie doit consister d
e idée générale : développez son contenu, ce n’est plus elle que vous concevez . La pensée réfléchie est une concentration ; la p
s inséparable dans notre esprit de son expression verbale. Essayez de concevoir isolément le sens d’un mot abstrait, votre intell
ue cela veut dire, c’est le vide mental, vous êtes impuissants à rien concevoir . Pour une raison ou pour une autre, peut-être par
eut être réalisée dans la conscience en un acte distinct ; elle n’est conçue qu’en fonction des mots qui l’expriment. Il n’en
que. Seules sont poétiques les pensées qui pourraient être aussi bien conçues sans le secours d’aucune expression verbale. Lais
refuserait à attribuer une réelle valeur poétique au sentiment. Elle concevrait plutôt la poésie comme un art de pure représentat
ues que ceux qui impliquent la présence effective de l’objet. Cela se conçoit sans peine, la nette conscience de la réalité éta
mpose. On dit bien quelquefois que la véritable œuvre d’art doit être conçue d’ensemble, par synthèse immédiate, non par élabo
ion apportera bien au poète un vers tout fait, une strophe peut-être, conçue tout d’un coup dans son ensemble, mais non un poè
our la retrouver au besoin. Ainsi l’esprit du poète est hanté d’idées conçues par hasard, de projets d’œuvres auxquels il n’a p
it du lecteur étant de l’amener à l’état de contemplation rêveuse, on conçoit qu’il sera plus facile d’obtenir ce résultat quan
caractère que l’on a prêté au personnage, le détail des pensées qu’il concevrait , des sentiments qu’il éprouverait et qu’il exprim
opère cette évolution psychique40. De l’œuvre préméditée, que peut-on concevoir avant de l’avoir réalisée ? Une idée abstraite, q
nous y pensions. Songeons-y d’ailleurs. Si l’idée, telle que nous la concevons avant de l’exprimer, n’était pas imagée déjà, auc
re. On ne pourra donc la bien exprimer que lorsqu’on l’aura nettement conçue , et la nettement concevoir que lorsqu’on l’aura b
bien exprimer que lorsqu’on l’aura nettement conçue, et la nettement concevoir que lorsqu’on l’aura bien exprimée. C’est un cerc
’à retoucher un peu cette formule pour la rendre parfaite. Quand nous concevons nettement une idée abstraite, non seulement on pe
pant une durée variable, tel est notre rythme poétique. — On pourrait concevoir un système tout différent : des sons en nombre va
43 (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135
, si on n’est point arrivé à l’idée de l’humanité, si tout cela n’est conçu dans un but religieux et supérieur ? La science v
naître (qui n’est pas franc à vingt-cinq ans est un misérable), je ne conçois la haute science, la science comprenant son but e
osent seulement que l’action libre de Dieu peut parfois le changer et conçoivent ainsi le miracle comme une dérogation à des lois
n’était nullement celui des hommes primitifs. Le miracle n’était pas conçu alors comme surnaturel. L’idée de surnaturel n’ap
n de moins philosophique que d’appliquer une demi-critique aux récits conçus en dehors de toute critique. L’œuvre de la critiq
el, l’impossibilité de croire à des traditions religieuses évidemment conçues en dehors de toute critique. Déjà les musulmans r
dans les conditions de son existence. Le philosophe, au contraire, ne conçoit en aucune circonstance ni la rétractation absolue
, mais par instinct et intuition immédiate. La critique n’a guère été conçue jusqu’ici que comme une épreuve dissolvante, une
ice et sophistique qu’ils donnaient à la jeunesse. Les hommes sérieux concevaient comme idéal de la vertu des caractères grossiers
nce n’étant guère apparue jusqu’ici que sous la forme critique, on ne conçoit pas qu’elle puisse devenir un mobile puissant d’a
t vraie en elle-même, mais relative quant au point de vue où elle est conçue . Les esprits délicats et fins sont seuls faits po
, et, s’il n’est très intimement philosophe, il ne peut s’empêcher de concevoir quelque sentiment d’humeur contre ceux qui abusen
44 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
deux terres de la beauté virile et de la beauté féminine. Michel-Ange conçoit , imagine, rêve toujours un peu plus grand et un p
nze, tout lui était indifférent, pourvu qu’il enfantât ce qu’il avait conçu . Les Florentins pleurèrent cependant le chef-d’œu
nté. On voit, dans la suite de la vie de Michel-Ange, que ce tombeau, conçu , commencé, interrompu, repris, abandonné, presque
r. La description du tombeau de Jules II, tel que Michel-Ange l’avait conçu , serait tout un poëme funéraire et demanderait de
ortes à l’exception d’une étroite issue dont il emportait la clef, il conçut , dessina et peignit seul ce poëme de l’infini qu’
omme dans la nature. En artiste souverain qu’il était lui-même, il ne conçut pour toute envie qu’une émulation respectueuse po
À la mort du grand architecte San Gallo qui, avec Bramante, avait conçu , dessiné et surveillé les plans primitifs de Sain
stoire ne doit dérober ni à San Gallo ni à Bramante la gloire d’avoir conçu , exhaussé sur ses premières assises et fondé le p
ce de Saint-Pierre, qu’il était seul capable parmi les hommes d’avoir conçu et de voir finir. Ses lettres à son ami Giorgio V
aire doit l’avoir répartie dans tous les membres, depuis le front qui conçoit jusqu’au bras qui soulève et jusqu’à la main qui
45 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »
erche ses mots chercherait encore sa pensée ; en effet : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dir
raie pensée, n’avait donc pas l’expression qu’elle méritait ; nous la concevions nettement, mais nous l’énoncions de manière à don
bien. Dans le second seulement, un sens provisoire est immédiatement conçu sous la forme d’une traduction incomplète ou inex
xte contemporain, — s’il est facile à entendre, le sens immédiatement conçu sera définitif ; — s’il est difficile, pour le bi
corrections d’épreuves ; soutiendra-t-on, d’après Boileau, que Balzac concevait moins nettement qu’Alexandre Dumas les personnage
ge à la mode ; ceux-là n’ont pas de peine à dire clairement ce qu’ils conçoivent sans effort. VII. Nouveaux faits à l’appui. Co
cure, L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l’on conçoit bien, etc. Art poétique, chant I.) Nous citeron
ées sont d’un nuage épais toujours embarrassées. 251. « Les enfants conçoivent beaucoup de choses qu’ils ne savent pas nommer, e
46 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »
ille, contemple en ce moment cette intelligence immense qu’on ne peut concevoir sans stupeur. Proposition si énorme, si contraire
olument infinie, c’est-à-dire excluant toute limite. De plus, nous le concevons comme n’étant ni un être réel, ni la qualité d’un
et que, si elle était limitée, il y aurait en elle une contradiction. Concevoir l’espace comme infini, ce n’est pas apercevoir ex
eul acte de l’esprit la totalité de ses parties, c’est simplement lui concevoir une limite quelconque, analyser cette idée de lim
trouver une contradiction. C’est donc encore une analyse qui me fera concevoir l’espace comme infini. Et cette analyse portera c
e dire, absolument semblable à celle de la première ; vous devez donc concevoir une troisième partie, c’est-à-dire un espace nouv
47 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
ion ou que tel fragment dénote, à vos yeux, l’artiste de race qui l’a conçu  : je dis que de l’œuvre dans sa totalité, de ses
font considérer Horta comme un artiste de premier ordre, c’est qu’il conçoit lui-même en même temps que l’édifice, tout ce qui
on suppose cette scrupuleuse adaptation de l’édifice à son but. Horta conçoit très différemment, par exemple, une maison destin
de tel départ de lampe, de telle décoration murale, sont entièrement conçus par lui, sortent exclusivement de sa pensée, en d
r le goût et l’ingéniosité, mais surtout la puissance individuelle de concevoir . Le jeune architecte bruxellois nous offre donc l
48 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114
le volume emprunte de son titre, il reste acquis que chaque trinité, conçue individuelle, existe en soi et détient sa propre
ouse, de mère et de grand-mère, cette femme réalisait bien la vie que concevait Paul Verlaine. « Toujours le pardon, toujours le
rlaine. « Toujours le pardon, toujours le sacrifice. » Tel il s’était conçu , lui, surtout « né pour plaire à toute âme un peu
r plutôt aux œuvres bruyantes qu’aux œuvres vraiment belles ? Cela se conçoit . Rimbaud, Corbière, Mallarmé ne sont pas gens que
49 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155
e retraçante. De même pour la psychologie des personnages que M. Hugo conçoit comme des êtres nus et simples, qui manifestent l
s de nuit, éclore en ailes d’or ? L’infinité de l’espace est presque conçue comme réelle en ces vers : Il vit l’infini porch
s notions psychologiques de M. Hugo sont fort simples. Elles lui font concevoir trois sortes d’âmes : celles qui sont unes et nue
deux passions, de deux mobiles, est la plus complexe que M. Hugo ait conçue . Tout l’au-delà de cette humanité chimérique lui
s qu’il décrit, l’amène, par un choc en retour apparemment bizarre, à concevoir la vie comme plus romanesque et plus théâtrale qu
a foule ou aux livres, qui ne doive être tenue pour inadéquate ou mal conçue . S’il est un titre que M. Hugo a usurpé, c’est ce
théâtre, la reine Marie Tudor, se distingue par des passions humaines conçues en termes vrais. Dans certaines  poésies même, co
is longtemps oubliée, mais des premiers mots dans laquelle elle était conçue , il suit qu’elles paraîtront d’habitude imprévues
é ses phénomènes crépusculaires et mystérieux. Ici, à son habitude de concevoir les choses aussi énormes que les mots, aucune exp
50 (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309
lexion dans les esprits. Quant à la valeur spéciale d’art d’une œuvre conçue dans cette donnée, elle reste soumise à qui de dr
es du génie hellénique. Les figures idéales, typiques, que celui-ci a conçues , ne seront jamais ni surpassées ni oubliées. Elle
e. Et l’on pourrait dire, du reste, que le monde moderne ne réussit à concevoir des types féminins, qu’à la condition d’altérer l
supérieurs aux figures féminines. Othello, Macbeth, Richard III, sont conçus avec une grande puissance. Plus tard, si Milton e
, sachant tout et disposant à son gré de sa force encyclopédique, n’a conçu , définitivement, qu’un poème plein d’abstractions
, c’est-à-dire de formes visibles ou invisibles, d’images vivantes ou conçues , doit réaliser le Beau, dans la mesure de ses for
nous. Rien ne revit dans ces maigres pamphlets à refrains, pauvrement conçus , pauvrement écrits, si ce n’est l’inutile souveni
ltitude d’esprits avortés, loquaces et stériles, qu’il a engendrés et conçus , pleureurs selon la formule, cervelles liquéfiées
est communément attachée au poème d’Éloa. On sait l’histoire mystique conçue par le poète. Éloa est une Ange née d’une larme d
pardonnées, parce qu’il aura exclusivement aimé le beau, tel qu’il le conçoit et l’exprime en maître. Discours sur Victor H
les choses, enfin, n’existent et ne valent que par le cerveau qui les conçoit et par les yeux qui les contemplent. Soumis encor
es Orientales. Sans doute, c’était là l’Orient tel qu’il pouvait être conçu à cette époque, et moins l’Orient lui-même que l’
grâce et d’un charme irrésistibles. Non seulement il vivifie ce qu’il conçoit , ce qu’il voit, ce qu’il entend, mais il excelle
seur, un précurseur de notre Renaissance littéraire, Alfred de Vigny, conçut et écrivit le beau poème de Moïse, il ne fit poin
reconstruction archéologique et historique, telle que Victor Hugo l’a conçue et voulue, et quelles que soient les différentes
l’a conçue et voulue, et quelles que soient les différentes façons de concevoir et de reproduire, dans une invention romanesque,
51 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
ines de l’esprit humain. Quand le Condillac catholique, M. de Bonald, conçoit l’homme primitif sur le modèle d’une statue impui
ne façon toute diverse d’envisager le monde. Les Sémites n’ont jamais conçu le sexe en Dieu ; le féminin du mot Dieu ferait e
été nous égarer pour chercher notre théologie ! Certes cette façon de concevoir les choses est simple et majestueuse ; mais combi
donner une valeur historique et chronologique aux évolutions que l’on conçoit comme ayant dû être successives, à supposer, par
mple, que l’homme débute par l’anthropophagie, parce que cet état est conçu comme le plus grossier. La réalité est autrement
atisme. S’il y a d’autres intelligences que celle de l’homme, nous ne concevons pas qu’elles puissent voir autrement. Les œuvres
it pas de sens dans les cultes mythologiques. Or, comme la vérité est conçue à ces époques comme une révélation de la Divinité
où le merveilleux, autrefois si facile, si bien imaginé, si suavement conçu , reflet si pur des instincts moraux de l’humanité
savent à quoi s’en prendre pour admirer, incapables qu’elles sont de concevoir la beauté qui résulte de ce caractère de naïve et
tion ? Pour satisfaire une telle critique, il faudrait un texte ainsi conçu  : les Arabes à cette époque n’avaient pas de jury
sition dépasse la sphère du roman. 129. En revanche, les Sémites ont conçu en Dieu avec une remarquable facilité d’autres re
e, en relation avec les dieux ? Ce n’est que plus tard qu’on arrive à concevoir le livre profane, œuvre individuelle, bonne ou ma
52 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »
e représentatif de toutes les belles et suprêmes idées que l’humanité conçoit , pour lesquelles elle s’exalte et qu’elle adore ;
tteint et convaincu de déisme latent, quoi qu’on en dise, c’est qu’il conçoit l’œuvre de l’humanité comme sainte et sacrée, qu’
en présence, mais un ordre préétabli, et qui a tout l’air d’avoir été conçu quelque part dans un dessein supérieur et suprême
a philosophie en ses heures de rêve ; il m’est difficile notamment de concevoir quelle époque précise du haut Moyen-Âge a pu être
u’il ait été amené à avoir l’idée de son rôle populaire, tel qu’il le conçut , et pour y joindre, comme il l’a fait, la force e
la vie pénétrerait de nouveau ce sublime tas de décombres. Je ne puis concevoir Rome que telle qu’elle est, musée de toutes les g
53 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
dont la suprême ambition fut de restituer le drame tel que l’avaient conçu et réalisé les tragiques grecs, à considérer le t
d’Eschyle ou de Shakespeare tel que Shakespeare et Eschyle l’avaient conçu . Ni Eschyle, ni Shakespeare, ni Sophocle ni Calde
lo, ni Phèdre, ni le Misanthrope. Du dessein concerté de ceux qui les conçurent et les animèrent, il nous reste le texte, le sque
parfait des mots, suffit amplement au poème, tel en tout cas qu’on le conçoit actuellement, de moins en moins proféré et chanté
evient vraiment « maître d’œuvre ». Qui le serait, sinon celui qui la conçut  ? Shakespeare ou Molière, auteur, régisseur et ac
e Don Quichotte ou les Dialogues de Platon, d’une émotion spécifique. Conçus et exécutés dans l’abstrait, ils auraient leur be
eur imprime encore son élan, vient de ce qu’en leur temps ils ont été conçus et réalisés dans la vie, de ce qu’ils ont été véc
abstraction d’un quelconque de ces trois termes : ils sont liés1. On conçoit un tableau que le peintre peindrait pour soi. On
nt liés1. On conçoit un tableau que le peintre peindrait pour soi. On conçoit un poème que le poète se réciterait du matin jusq
iterait du matin jusqu’au soir et qu’il tairait aux autres hommes. On conçoit un roman qui ne serait pas lu et dormirait dans s
n roman qui ne serait pas lu et dormirait dans son carton. Mais on ne conçoit pas une œuvre dramatique écrite, étudiée, montée,
’entendre avec lui. Enfin, à la manière aussi du théâtre médiéval, il conçoit le drame comme une succession de scènes nous tran
dire cependant. De la société tout court. Je ne dis pas qu’il ait été conçu pour elle ; mais il n’a pas été conçu contre elle
rt. Je ne dis pas qu’il ait été conçu pour elle ; mais il n’a pas été conçu contre elle. Elle y pouvait toute entière accéder
e celles qui ne comportent pas de divertissement proprement dit, sont conçues comme des ballets, dans un sens à la fois plastiq
rvis. Mais faute d’instrument, il reste dramaturge en chambre ; il ne conçoit plus ses ouvrages que comme des rêves irréalisabl
s produite. Plus subjective encore que la poésie romantique, elle est conçue pour le plaisir secret, égoïste de son auteur. À
lustre au drame picaresque selon Hugo. Il va de soi que des ouvrages conçus exclusivement pour le livre comme ceux de Villier
héâtre, peut-être s’est-il résigné à considérer le drame tel qu’il le concevait comme irréalisable au jour présent. C’est pourquo
raisse et, s’il sent qu’il l’est, il le paraîtra. Entre le personnage conçu par l’auteur et celui que le comédien réalise, un
et Mazaud, et Porché, et René Benjamin. J’aurais peut-être autrement conçu , je l’avoue, le Pauvre sous l’Escalier, si je n’a
e. Personne n’oubliera Noé, le Viol de Lucrèce, Bataille de la Marne, conçus , dans une intimité profonde, par le poète et les
54 (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537
es philosophes et des poètes : « L’imagination se lassera plus tôt de concevoir que la nature de fournir. » En même temps que se
treprise, que de modifications en résulteraient dans notre manière de concevoir les choses et la vie ! Quelle suggestion d’idées
t-être pas encore en état de soutenir et d’exprimer. Le premier, il a conçu avec ampleur et suite ce que pouvait être la poés
ois à la perfection de son art (Le Vase brisé, Les Danaïdes, etc.), a conçu la pensée d’élargir son cadre et de renouveler so
êmes lois, ou des réalités soumises aux conditions qu’il est forcé de concevoir . Nous ne savons donc pas si ce que nous disons de
t à la vie, songe à lui composer, de toutes les infortunes qu’il peut concevoir , le plus sombre destin. Il veut y corrompre d’ava
té de la matière cosmique, qui en devient un autre, nous empêchent de concevoir qu’il y ait des mondes organisés plus moralement
arbitre : Seul le plus fort motif peut enfin prévaloir ; Fatalement conçu pendant qu’on délibère, Fatalement vainqueur, c’e
nstinct qui ne se trompe guère et qui ne demande qu’à être averti, il conçoit , il sent qu’il y a ici ou là une œuvre irrésistib
ntes que lui aurait offertes son sujet plus librement, plus largement conçu . Je ne discute pas sur le sujet lui-même, mais su
55 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »
formules biologiques : atropa belladona, primates, quadrumanes, etc. Concevoir l’idée d’animal, c’est affirmer qu’il y a ou peut
conflit ; il y a opposition entre les forces acquises tendant à faire concevoir le rocher immobile et la force nouvelle tendant à
concevoir le rocher immobile et la force nouvelle tendant à le faire concevoir comme mouvant. Ce conflit éveille l’attention, d’
a son univers, ce sera la réalité au-delà de laquelle il ne peut rien concevoir et contre laquelle il ne peut rien élever. Si cet
n général, car toute représentation est particulière, mais je puis le concevoir . » Les nominalistes répondent que la conception d
le, non réelle. En d’autres termes, chaque représentation que je puis concevoir est bien particulière en soi, mais elle devient p
e de la pensée, dans quelque objet général que la pensée saisirait ou concevrait , car il n’y a rien de général, conséquemment d’in
général, qui est un total de ressemblances ; et je n’ai besoin que de concevoir l’avenir lui-même comme semblable au passé pour i
précisément le grand problème de l’induction. Comment arrivons-nous à concevoir et à affirmer la similitude de l’avenir avec le p
. Je n’ai pas besoin de me brûler deux fois à la flamme pour tendre à concevoir la brûlure après la flamme ; mais, si j’éprouve s
aucune raison pour supposer une telle influence, et d’ailleurs il ne conçoit pas même le temps. Cette notion n’est qu’une orga
eux ou trois fois. Dès lors, la différence de temps, s’il arrive à la concevoir , n’a pas eu d’influence : il y a une raison posit
e forme plus quantitative et plus mathématique. Nous revenons ainsi à concevoir « la mathématique universelle » comme le but pour
56 (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »
eux ou plus habile, on parvient à reproduire en partie ce que l’âme a conçu , il y a souvent encore mécompte par quelque endro
t à la fois un supplice et une fête. Je me figure que M. Hugo l’avait conçu de la sorte ; mais en approchant de la scène, son
s hésiter l’admirable Ronde du sabbat. Jamais orgie satanique n’a été conçue ni rendue avec plus de verve : l’argot des diable
d’Esther et d’Athalie, n’a pas fait passer tout ce que son âme avait conçu de mélodie céleste et d’onction sacrée. Et quelle
57 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
riosité primitive. Des premières tentatives scientifiques. La science conçue comme un attentat. Des résultats et des applicati
rdition de forces par suite de cette inintelligence. Vaine manière de concevoir la science. La perte de la vie ne se répare pas.
t spécial de recherches. Le philologue et le logophile. La philologie conçue comme l’illustration du passé. La philologie n’a
ité la plus absolue serait de droit. Le sacrifice des individus ne se conçoit qu’au point de vue de la perfection de l’humanité
58 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
, didactique, qui n’admet ou du moins ne veut admettre que ce qu’elle conçoit en elle-même ; c’est cette raison qu’il reconnaît
’autres termes, il n’a pas senti que si des harangues, telles que les conçoit et les réalise Thucydide dans son histoire, donne
tère principal de son œuvre tout entière. Par simplification, « il ne conçoit l’histoire — dit M. Girard — que comme un témoign
déjà quelque chose ! Mais comme l’art littéraire tel que les Grecs le concevaient n’était pas tout, même à Athènes du temps de Péri
59 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207
int leur part intégrale des jouissances terrestres, telle que la peut concevoir un ouvrier, et qui comporte, très naturellement,
de-Ville ; et pourtant j’étais un enfant très raisonnable. — Bref, je conçois , sans nul effort que cet homme, l’autre jour, soi
nté et à la vertu de ceux qui réclament du plomb contre elle. Oui, je conçois que ç’ait été là une des minutes les plus voluptu
60 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
ir. Les romans modernes sont descriptifs, pittoresques, analytiques ; conçus généralement en une langue graphique et peinant à
surtout à présenter une image précise et impartiale de l’âme humaine conçue comme complexe, variable, aussi intéressante dans
nt, indique l’impression qu’il ressent, l’affection ou la haine qu’il conçoit , les divers ébranlements que subit sa sensibilité
t plus accusés ; ce sont des personnages sans importance, puérilement conçus , qui, sauf M. Pecksniff, M. Dombey, — et ceux-ci
vague qui les entoure, les inquiétantes suppositions qu’ils donnent à concevoir , ces personnages de mystère à peine esquissés qui
ule au comique bienveillant, au pathétique et au mystérieux, que l’on conçoive un écrivain qui, dans ces trois sortes d’émotions
leusement nuancé, dessine ses personnages en charges outrées ; il les conçoit permanents dans leurs attitudes grotesques ou men
as l’analyser et susciter dans d’autres esprits l’image qu’il en aura conçu , mais s’étendre sur l’agrément ou le déplaisir qu
les développements par lesquels il en trahit l’impression. Si Dickens conçoit ses héros comme permanents, s’il leur donne une u
dées sont chez Dickens rares et faibles. Les sujets de romans qu’il a conçus n’ont presque jamais d’importance générale. Les p
commun, pour inviter à dîner, pour expliquer une affaire, qui ne soit conçu en termes rapides, d’un style concité, frémissant
61 (1842) Discours sur l’esprit positif
pensable, à tous égards, le premier état doit désormais être toujours conçu comme purement provisoire et préparatoire ; le se
ir presque indéfini de l’homme pour modifier à son gré un monde alors conçu comme essentiellement ordonné à son usage, et qu’
tisation, aussi bien scientifique que logique. On ne doit plus alors, concevoir , au fond, qu’une seule science, la science humain
nes, les plus éloignés, en apparence, de cette commune appréciation : concevoir toutes nos spéculations comme des produits de not
aveugle disposition ne résulte que d’une manière fausse et étroite de concevoir la grande relation de la science, à l’art, faute
entale entre la science et l’art n’a pu jusqu’ici être convenablement conçue , même chez les meilleurs esprits, par une suite n
er les deux modes opposés suivant lesquels la science et la théologie conçoivent nécessairement la direction effective des divers
d’un être au moins égal, jugeant ainsi par similitude ; on ne peut le concevoir de la part d’un inférieur, et la contradiction au
il a pu acquérir une certaine consistance systématique. Aussi doit-on concevoir cette inévitable opposition comme la principale s
vénients propres à la constitution effective du monde réel, doit être conçue désormais comme inhérente à l’ensemble de la phil
nement constitué, d’après l’évidente affinité des deux propriétés. On conçoit , en effet, que la nature absolue des anciennes do
puissent désormais convenir à l’ensemble de nos besoins. Mais, ainsi conçu , cet expédient provisoire est aujourd’hui devenu
i fortuite que passagère et qui, occupés chacun de son seul salut, ne conçoivent la participation à celui d’autrui que comme un pu
ité empirique qui préside aux sciences correspondantes, sont toujours conçues et dirigées comme si chacune d’elles devait surto
plus aux yeux de la plupart des hommes sensés, il serait difficile de concevoir maintenant une préparation plus irrationnelle, et
d’abord contre la théologie, soit ensuite aussi contre la science, on conçoit aisément que les classes qu’il n’a pu développer
on ne serait à la leur accorder. Quant aux études positives, sagement conçues et convenablement dirigées, elles ne comportent n
’inégalité des deux organismes. Ce concours nécessaire permet donc de concevoir ces deux modes comme deux aspects corrélatifs d’u
ionnelle de la vraie hiérarchie des études fondamentales, directement conçues désormais comme les différents éléments essentiel
à la succession qu’à la dépendance des diverses études positives. On conçoit pareillement, en sens inverse, que la règle du cl
logique inductive, qui ne pourra jamais, j’ose l’assurer, être mieux conçue , ni mieux caractérisée en restant au point de vue
62 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192
plaudissements : Casimir Delavigne y avait de tout temps songé. On le conçoit , le théâtre, c’est l’arène de tous les cœurs amou
quels se serait achevée cette lente épuration idéale, telle que je la conçois , le poëte tragique perfectionné et persistant aur
ées un tissu net, flexible et brillant. Il y a une autre façon qui se conçoit , surtout dans le drame, mais je ne crains pas d’a
te en ce temps-ci, un trait de caractère bien digne d’être étudié. Je conçois , Messieurs (et d’assez beaux noms autour de moi m
parole dans les délibérations publiques, à compter dans l’État ; — je conçois , Messieurs, et même j’admire un tel rôle ; mais c
ces alternatives, qu’il dut méditer souvent : sachons-lui gré d’avoir conçu , d’avoir fait applaudir, en cette œuvre presque d
63 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419
vie, à force de souhaiter, d’appeler la mort, l’amant de Laure devait concevoir , devait invoquer le suicide comme son unique refu
itent d’être étudiées ; mais cette lecture ne dit rien au cœur, et je conçois très bien qu’elle rebute ceux qui, n’ayant pas un
ui qu’elle enseigne à son cœur l’oubli et le dédain. Un jour le poète conçoit les espérances les plus hardies, il croit toucher
entre la main et l’épi n’a pas une signification purement figurée, on conçoit quel dut être le désespoir de l’amant trompé dans
dent rarement le côté intellectuel et moral de la passion, et cela se conçoit sans peine. Le polythéisme réduit aux croyances p
ne se comprennent plus. Rien n’est plus facile, au contraire, que de concevoir le développement de ces sentiments sous le règne
dément l’imagination et le cœur du poète. Or, si Pétrarque ne peut se concevoir sous le règne du paganisme, Tibulle ne se concevr
rarque ne peut se concevoir sous le règne du paganisme, Tibulle ne se concevrait pas davantage sous le règne de la foi chrétienne.
et cette enveloppe n’est autre chose que la forme poétique. Or, je ne conçois pas, je ne crois pas qu’il soit permis de concevo
poétique. Or, je ne conçois pas, je ne crois pas qu’il soit permis de concevoir la forme poétique sans l’emploi des images. Si, d
eur faiblesse, tout ce qui s’appelle vertu, confiance, abnégation. Je concevrais très bien les révélations auxquelles Lumley s’aba
oins d’attribuer à Ernest Maltravers une crédulité enfantine, nous ne concevons pas que le futur poète continue à garder, comme c
e activement sans commentaire et sans préface, Mais la trahison qu’il conçoit et qu’il réalise est si basse et si misérable, qu
as l’ignorer. Castruccio Cesarinib n’est que l’instrument des projets conçus par Lumley Ferrers. Toutes les actions honteuses
ve, et qui diminue singulièrement l’intérêt que Castruccio, autrement conçu , aurait pu nous inspirer. Quoique l’envie, en eff
inspiré d’autre sentiment que la crainte, comment son âme aurait-elle conçu l’idée de la Providence ? La compassion qu’elle é
avait adressés sur son extrême discrétion. Avec des personnages ainsi conçus , il était difficile que M. Bulwer composât une pi
elone et de Lauzun, dans les jardins de Fontainebleau. Si Bragelone a conçu des soupçons sur la pureté de sa fiancée, il devr
armi les péchés véniels, lorsqu’il s’agit de juger un poète. Avant de concevoir , d’exécuter, de publier une œuvre poétique, il y
Grâce à la volonté ferme qui le soutient, grâce à l’espérance qu’il a conçue , il devient en peu d’années capable de remplir le
n fils une admiration sans bornes ; elle le prend pour un prodige, et conçoit à peine le dédain de Pauline. Ainsi, tous les per
es. Certes, une pareille résolution révèle chez le jeune homme qui la conçoit une trempe d’âme singulièrement énergique, et ce
nt parler, ni des sentiments instinctifs de la foule, ni des théories conçues par la philosophie : c’est une collection de lieu
ivilisation européenne n’est pas un problème facile à résoudre, et je conçois très bien que l’auteur, pressé par le temps, n’ai
Faut-il s’en étonner ? Assurément non. La théorie de la sphère ne se conçoit pas sans la théorie du cercle, de même que la thé
t pas sans la théorie du cercle, de même que la théorie du cône ne se conçoit pas sans la théorie du triangle rectangle. Il fau
aires à l’aide desquels la pensée germe, grandit, se développe. Il ne conçoit pas la clairvoyance sans exaltation. Et, pour lui
r à la fantaisie le soin d’une démonstration que la raison seule peut concevoir et achever d’une façon victorieuse ; mais si l’ar
s, et tirés de la vie réelle. Je ne dis pas que tous ces types soient conçus avec la largeur qu’on pourrait souhaiter ; plusie
ée sous une forme douteuse ; il l’offre au spectateur telle qu’il l’a conçue , sans déguisement, sans restriction. Quelques âme
i, je ne saurais le blâmer ; en poésie pas plus qu’en histoire, je ne conçois guère les compromis ; du moment qu’on veut rompre
e pas même à se plaindre ; il connaît le séducteur de sa fille, et ne conçoit pas la pensée de la vengeance. Vieux soldat, s’il
aration sanglante que son bras pourrait lui donner. Remy, tel que l’a conçu l’auteur de Claudie, est, à mes yeux, une des cré
ui appellent la vengeance. Remy est, mon avis, le personnage le mieux conçu , le plus complet de l’ouvrage. Denis Ronciat, le
r aux écus de la Grand’Rose. Alors commence une scène très habilement conçue , et conduite d’un bout à l’autre avec une rare fi
s légitime du Champi ; il a compris que le roman le plus heureusement conçu ne contient pas toujours les éléments d’une compo
depuis longtemps : eh bien ! telle pensée qui, au moment où elle est conçue , appelle une expression rapide et fidèle, cherche
la naïveté, où commence la manière. Dans Claudie même, si simplement conçue , si vraiment naïve dans presque toutes ses partie
qu’il ne plaigne pas son temps, nous donner une œuvre plus fortement conçue , je veux dire conçue avec plus de prévoyance. Alo
son temps, nous donner une œuvre plus fortement conçue, je veux dire conçue avec plus de prévoyance. Alors, mais alors seulem
nt par des moyens dignes de leur maître, qu’ils composent après avoir conçu , qu’ils achèvent lentement au lieu d’improviser,
ses amis peuvent y puiser à pleines mains. Clinias, en les écoutant, conçoit la pensée d’égayer sa dernière heure ; son intend
pas de l’indécision que M. Augier a montrée dans Un homme de bien. Je concevrais difficilement qu’il s’en fût affranchi. La vivaci
n de blâmer cette omission, car, pour développer l’action qu’il avait conçue , il était parfaitement inutile de marquer le temp
nobles sentiments traduits dans un langage élevé ; mais j’ai peine à concevoir que Mucarade charge sa maîtresse, dont il connaît
que le mari, livré tout entier à l’accomplissement de ses devoirs, ne conçoive pas même la pensée lointaine du danger qui le men
railleries ! Le spectateur ne consent pas à le croire. Quand Stéphane conçoit le projet d’enlever sa maîtresse et d’aller vivre
it peut-être un pardon plus sincère, une conduite plus généreuse : je conçois très bien qu’une faute d’une nature aussi délicat
’Adrienne se souvienne à toute heure d’avoir été trompé, j’ai peine à concevoir qu’il prenne à son compte le danger qui menace Ju
? Je ne crois pas qu’on le rencontre dans le monde où nous vivons. Je concevrais très bien que Julien, répudiant les conseils de l
ssance qu’il a méritée un auxiliaire pour détourner le danger ; je ne conçois pas qu’il remette entre ses mains le soin de rame
aime. Quant à Chalcidias, c’est, à mes yeux, un personnage manqué. Je concevrais très bien que Laïs le rachetât pour le soustraire
lus sereines de la poésie. Charlotte avait vingt-cinq ans lorsqu’elle conçut le projet de délivrer la France en poignardant Ma
généreuse de la jeune fille, ne puisse se défendre de l’aimer, je le conçois volontiers ; mais qu’il choisisse pour lui exprim
voix frémissante sur les malheurs et les dangers de la France, je le conçois difficilement. C’est le plus sûr moyen de s’amoin
c pris en masse se préoccupe rarement des questions de style, et l’on concevrait difficilement qu’il en fût autrement, car les que
ent le germe d’une comédie, et pour ma part je ne le crois pas, je ne conçois qu’un seul moyen de le féconder : c’est d’accepte
de du troisième livre. Cette mise en scène, je l’avoue, n’est pas mal conçue , au début du moins ; mais je ne puis admettre que
de mettre une telle conclusion dans la bouche d’Horace et de Lydie ? Conçoit -on que Lydie dispose de Calaïs en faveur de Chloé
cessaire au contingent. C’est, à mes yeux, une façon très mesquine de concevoir le renouvellement de la forme tragique. Il s’est
dressant à sa mère, lui dit : « Je ne m’oppose pas à cette idée. » Je conçois qu’on s’oppose à la volonté, mais s’opposer à l’i
en écoutant le récit des succès obtenus par les comédiennes du jour, conçut le projet d’aborder elle-même la carrière dramati
tante. L’abbé n’offre rien de nouveau. Si bien que toute cette pièce, conçue avec une infaillible prévoyance, conduite avec un
ue devient l’honneur du roi chevalier ? Le prisonnier de Madrid avait conçu un noble dessein, un dessein généreux ; il voulai
es vices de Henri VIII, il suivait patiemment les projets qu’il avait conçus , et ne s’en laissait détourner ni par les plaisir
loin de satisfaire aux conditions de l’art dramatique, telles que les conçoit la France du xixe  siècle. Nous avons jugé assez
our tous les juges éclairés, il reste à savoir si mademoiselle Rachel conçoit et représente les héroïnes de cette tragédie, de
t rendre que la partie ironique. Or, il y a dans ce rôle, tel que l’a conçu Racine, tel qu’il se révèle au lecteur attentif,
sfait aux conditions suprêmes de la poésie dramatique. Voici comme je conçois et comme j’explique la marche de la tragédie. D’a
dirigent les grandes usines de cette industrie nouvelle n’ont jamais conçu , jamais cherché de plan ; c’est une routine vulga
i amuse ? pourquoi juger au nom d’une théorie littéraire des ouvrages conçus dans le mépris de toute théorie ? à quoi bon seme
la philosophie, et cependant la fantaisie règne seule dans les œuvres conçues selon la poétique de 1827. Nous devions revoir Sh
leté le déplacement de la césure, l’enjambement, la rime telle que la concevait Ronsard ; mais sa patience ne pouvait durer étern
que se trouve le nœud de la question. La forme lyrique, telle que la conçoit Lamartine, est purement spontanée et ne relève ni
ids de son émotion et qu’il a besoin de repos. La forme lyrique ainsi conçue ne se prête guère à l’analyse. Abondante, mélodie
érobée à leurs efforts. Pour pratiquer la poésie lyrique telle que la conçoit Lamartine, l’étude et le talent sont des instrume
istoire littéraire, n’auront pas de frères puînés. Le poète qui les a conçus , fourvoyé maintenant au milieu de travaux qu’il n
uvera le besoin de se frayer une route personnelle. L’imitation ainsi conçue mène droit à l’originalité ; aussi ne saurions-no
64 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »
Il est vrai que ceux qui jouissent de la faculté de voir, ne peuvent concevoir une chose étendue sans la concevoir colorée ; ils
de la faculté de voir, ne peuvent concevoir une chose étendue sans la concevoir colorée ; ils joignent par association aux qualit
me procédé. Une étroite et irrésistible association d’idées nous fait concevoir l’accroissement continu d’une ligne, d’une surfac
65 (1890) L’avenir de la science « VI »
e, des romans et des feuilletons. Bien peu de personnes, il est vrai, conçoivent le côté sérieux de la littérature et de la poésie
on se hâte de laisser tomber et qui ne pourraient d’ailleurs la faire concevoir sous son véritable jour ? Les livres sérieux et l
nseignement classique, c’est la plus grande humiliation qui se puisse concevoir et le plus absurde contre-bon sens. Le départemen
où l’instruction devrait suffire ; et, de fait, jusqu’à ce qu’on ait conçu le but élevé et philosophique de la science, tant
66 (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie
nté sa vie, ne suffisent point à l’homme. Tout puissant qu’il est, il conçoit une puissance supérieure à la sienne et à celle d
ctions qu’il aperçoit et dans lui-même et dans le monde. En un mot il conçoit Dieu. Un dieu sans monde serait pour l’homme comm
’esprit, entrant en exercice à la suite des sens et de l’imagination, conçoit l’abstrait dans le concret ; de sorte qu’alors, p
nter à mes études philosophiques quelque chose de cette manière de la concevoir . Examinez le culte le plus clair de tous les cult
soit évidente dans ma libre pensée39. » Sans insister davantage, vous concevez quelle nouvelle lumière un pareil fait ajoute à t
e temps qu’il les embrasserait dans leur développement extérieur, pût concevoir leurs rapports secrets, leur ordre véritable, et
iner tous ces systèmes, toutes ces écoles et en faire une unité. Vous concevez bien que l’empirisme ne peut commencer par transp
méthodes, faites comme le grand physicien qui, dans son laboratoire, conçoit et expérimente, expérimente et conçoit, et se ser
ien qui, dans son laboratoire, conçoit et expérimente, expérimente et conçoit , et se sert à la fois et de ses sens et de sa rai
e, soit qu’elle s’enfonce dans les profondeurs du monde intérieur, ne conçoit toutes choses que sous la condition de deux idées
space ? elle ne peut le considérer que sous deux points de vue ; elle conçoit un espace déterminé et borné, ou l’espace de tous
elle les choses sous ce seul rapport qu’elles existent ? elle ne peut concevoir que l’idée de l’existence absolue ou l’idée de l’
olue ou l’idée de l’existence relative ? Songe-t-elle au temps ? elle conçoit ou un temps déterminé, le temps à proprement parl
comme l’espace absolu est l’immensité. Songe-t-elle aux formes ? elle conçoit une forme finie, déterminée, limitée, mesurable,
nfini en un mot. Songe-t-elle au mouvement, à l’action ? elle ne peut concevoir que des actions bornées, des forces, des causes b
d’événements et d’accidents de toute espèce ? là encore elle ne peut concevoir que deux choses, la manifestation et l’apparence,
age de la science, le phénomène et la substance. Dans la pensée, elle conçoit des pensées relatives à ceci, relatives à cela, q
ves à ceci, relatives à cela, qui peuvent être ou n’être pas, et elle conçoit le principe de la pensée, principe qui passe sans
ports de ces deux termes de la même proposition ? Dans quel ordre les concevons -nous ? Commençons-nous par concevoir l’idée de l’
roposition ? Dans quel ordre les concevons-nous ? Commençons-nous par concevoir l’idée de l’unité, puis l’idée de la diversité ;
ar concevoir l’idée de l’unité, puis l’idée de la diversité ; ou bien concevons -nous d’abord l’idée de la diversité, et puis cell
que je vous parle de la multiplicité, il vous est possible de ne pas concevoir l’unité ; si, quand je vous parle du fini, vous n
e ne pas concevoir l’unité ; si, quand je vous parle du fini, vous ne concevez pas nécessairement l’infini. La réciproque est vr
la variété ; quand je vous parle d’infini, vous ne pouvez pas ne pas concevoir le fini. Il ne faut pas dire, comme deux grandes
nous est pas concevable sans l’autre. Mais en même temps que nous ne concevons pas l’une sans l’autre, nous ne concevons pas non
s en même temps que nous ne concevons pas l’une sans l’autre, nous ne concevons pas non plus que dans l’ordre intrinsèque des cho
donc l’unité a-t-elle pu admettre la multiplicité ? La pensée ne peut concevoir l’une sans l’autre ; mais, dans l’ordre réel, nou
, l’intelligence, à quoi que ce soit qu’elle s’applique, ne peut rien concevoir que sous la condition des deux idées qui présiden
me plaît. En est-il de même des perceptions de la raison ? La raison conçoit une vérité mathématique : peut-elle changer cette
n, comme ma volonté a changé tout à l’heure ma résolution ? peut-elle concevoir que deux et deux ne font pas quatre ? Essayez, et
sphères de la raison, le même phénomène a lieu. En morale, tentez de concevoir que le juste n’est point obligatoire ; dans les a
evoir que le juste n’est point obligatoire ; dans les arts, tentez de concevoir que telle ou telle forme n’est pas belle : vous l
l’essence divine60. Créer est une chose qui n’est pas si difficile à concevoir , car c’est une chose que nous faisons toutes les
infini n’est pas autre chose que le mouvement de l’unité à la variété conçu sans limites. Supposez qu’il soit réellement sans
-même, elle ne s’arrête ni à l’un ni à l’autre ; elle part de là pour concevoir un être qui a tous les caractères opposés à ceux
lque chose de meilleur au-delà de quoi il nous est impossible de rien concevoir en fait d’existence et de puissance. L’identité d
vous avez un de ces trois termes, vous avez les deux autres, vous les concevez , vous les affirmez ; et si vous essayez de les ni
ctibilité indéfinie ? Mais qu’est-ce qu’une telle perfectibilité ? On conçoit le perfectionnement d’un être, quand on a le type
umanité jette pour ainsi dire tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle conçoit dans le moule de l’idée du fini, et pénètre de ce
ée, il faudra que dans l’histoire il reçoive aussi son développement. Concevez alors un mélange des deux premières époques du fi
hysique. Telles sont les diverses époques possibles. Comme on ne peut concevoir que trois idées dans la pensée, on ne peut concev
Comme on ne peut concevoir que trois idées dans la pensée, on ne peut concevoir que trois époques dans le développement de la pen
poques dans le développement de la pensée par l’histoire ; on ne peut concevoir qu’il puisse y avoir d’autres époques, ou qu’il p
ine, j’entends que l’infini y soit seul sans aucune opposition ; mais concevez en même temps que dans tout état de choses il doi
tout ce qu’elle est et tout ce qu’elle renferme ? Je vous le demande, concevez -vous l’humanité sans ce côté fondamental d’elle-m
e dis pas d’y réussir, mais de le tenter ; car la pensée ne peut rien concevoir que sous la raison du fini, de l’infini et du rap
Alors arrive le règne de la personne humaine, l’époque du fini ; vous concevez que cette époque doit être la seconde et ne peut
la dernière leçon. Méthode qui l’a donné. Beauté de l’histoire ainsi conçue  ; sa moralité ; son caractère scientifique. — Inj
ements successifs dans la succession de ses époques. L’histoire ainsi conçue est bien belle ; elle est une poésie admirable, l
le drame ou l’épopée du genre humain. Non seulement l’histoire ainsi conçue est belle, mais alors, et seulement alors, elle a
s ? Je demande si vous pouvez accepter ces hypothèses, si vous pouvez concevoir qu’une petite île soit à la fois une grande puiss
stoire doit tout embrasser, industrie, lois, arts, religion ; mais on conçoit qu’alors son dernier résultat, c’est-à-dire la fo
le n’arrive à se comprendre elle-même que quand sur tout ce qu’elle a conçu elle se demande : Tout cela est-il vrai en soi ?
é et la philosophie se préparent à faire un nouveau pas. Il faut bien concevoir que la création et la destruction successive des
ères générations ; et, de fait, c’est le dix-septième siècle qui en a conçu la première idée, c’est le dix-huitième siècle qu
losophie, tout a sa place dans l’histoire de l’humanité telle que l’a conçue Herder. Et non seulement il présente l’histoire d
, son idéal suprême. Pour Fichte, Dieu est le sujet même de la pensée conçu en soi et en tant qu’absolu ; c’est donc le moi e
substance. Il faut réunir ces deux idées sans les confondre ; il faut concevoir que toute cause suppose un sujet d’inhérence, une
s relatifs et finis. La raison n’explique pas l’inexplicable, elle le conçoit . De même elle ne peut comprendre d’une manière ab
re, Dieu ne peut délibérer ni par conséquent vouloir à notre manière. Conçoit -on eu effet qu’il ait pu prendre ce que nous appe
l’intelligence et de l’action. Il voit bien que Dieu a nécessairement conçu , comme convenant à sa sagesse et à sa bonté, de c
use de ses facultés ; elle se connaît et connaît tout le reste ; elle conçoit la vertu et quelquefois l’accomplit ; elle est ca
e, type sacré de l’unité absolue, au-delà duquel il n’y a plus rien à concevoir et à chercher. Mais une fois parvenu à l’unité ab
67 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
psychologie, telle qu’on l’a entendue jusqu’ici, me semble avoir été conçue d’une façon assez étroite et n’avoir pas amené se
s ce qu’elle était pour Bossuet, le déroulement d’un plan particulier conçu et réalisé par une force supérieure à l’homme, me
amné. Nous ferions désormais d’inutiles efforts pour imaginer comment conçoivent le monde ceux qui ne croient pas au progrès. S’il
pour le beau et le vrai, d’y sacrifier son repos et son bonheur ? Je conçois cette mesquine conception de l’existence actuelle
hez l’orthodoxe sévère, qui transporte toute sa vie au-delà. Je ne la conçois pas chez le philosophe. L’idée de l’humanité est
dis, toute une philosophie nouvelle 93. Du moment que l’humanité est conçue comme une conscience qui se fait et se développe,
l’a toujours été et le sera toujours par quelque chose d’analogue. Je conçois de même pour l’avenir que le mot morale devienne
usé tel ordre de beautés. C’est le point de vue d’où chaque œuvre est conçue qui peut être critiqué, bien plutôt que l’œuvre e
nimaux classiques sont dans l’échelle animale, ne sauraient arriver à concevoir largement la science de l’esprit humain 107. Ils
p. 212). 92. M. Ozanam a montré d’une façon non subtile que Dante a conçu l’unité de l’humanité d’une façon presque aussi a
68 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63
il s’y fit la main, il s’y forma l’esprit, il y connut les hommes, et conçut d’emblée fort peu d’estime pour l’espèce en génér
année après M. Veuillot, et, me rappelant mes impressions d’alors, je conçois les siennes. Dans cette Rome encore paisible, tel
ystérieuses et les transformations qui s’y opèrent, ne peut arriver à concevoir l’idée de Création proprement dite, et qu’il acce
bien, comme vous, l’idée générale de Création, et même il ne saurait concevoir l’idée contraire, celle d’une succession continue
l’infini ; mais après cette idée de Création il s’arrête, il ne peut concevoir ni admettre que l’Intelligence et la Puissance in
69 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
dont l’attitude entiere marque encore la douleur la plus profonde. On conçoit sans peine que l’affliction de ce personnage doit
e de la déclamation, c’est par le secours du jeu muet des acteurs. On conçoit facilement comment un peintre varie par l’âge, le
erament, la douleur de ceux qui voïent mourir Germanicus ; mais on ne conçoit point comment un poëte épique, par exemple, viend
us ou moins composé, et le caractere de chaque spectateur. Pour faire concevoir sans peine et distinctement tous ces détails, il
une autre. Des exemples rendront encore notre reflexion plus facile à concevoir . Tout le monde connoît le tableau de Raphaël, où
70 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
nt de langues, à l’aide desquelles il parle sans ouvrir la bouche. On conçoit bien comment les pantomimes pouvoient venir à bou
rimer le caractere propre au grand homme. Il n’étoit pas difficile de concevoir qu’il vouloit dire par-là qu’un homme plus grand
matiques les plus connuës. S’il se formoit des pantomimes à Paris, ne conçoit -on pas qu’ils débuteroient par executer dans leur
de rien prononcer, et comme ils n’avoient que des gestes à faire, on conçoit aisément que toutes leurs démonstrations étoient
dée de leurs représentations plus certaine que celle qu’elle en avoit conçue en lisant les auteurs. Faute d’acteurs instruits
71 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
rreur en France, j’avais été capable d’un tel travail ; si j’avais pu concevoir un plan, prévoir un résultat à l’effroyable mélan
chirent la France, et par elle le reste du monde, il soit possible de concevoir que l’enthousiasme de quelques idées n’exclut pas
ors et le respect des lois au-dedans : le bonheur, tel que l’homme le conçoit , c’est ce qui est impossible en tout genre ; et l
dangereuse ou convenable ; enfin c’est de la manière dont les peuples conçoivent l’ordre social, que dépend le destin de la race h
our les législateurs de se proposer ce but, de quelque manière qu’ils conçoivent sa route. Dans cet ouvrage donc que je ferai, ou
ce sentiment qui dans sa pureté est le plus élevé que l’homme puisse concevoir . Il faudrait examiner les institutions dans leur
l ne faut pas le lire avant ; car je ne l’ai moi-même ni commencé, ni conçu qu’à cet âge. On m’objectera, peut-être aussi, qu
72 (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357
t et comprenaient Homère de la même manière, je ne puis m’empêcher de concevoir quelque humeur contre notre société si profondéme
-cier, parce qu’elle n’avait pas de littérature aristocratique. Je ne conçois pas qu’une âme élevée puisse rester indifférente
ossède et qui ne demanderait qu’à se partager. Il y a des gens qui ne conçoivent pas le bonheur sans faveur exceptionnelle et qui
é leur récompense dans la satisfaction de leurs brutales passions. Je conçois idéalement un révolutionnaire vertueux, qui agira
t considéré comme membre de la société et assujetti à ses lois, et on concevrait , à la rigueur, qu’il peut refuser de participer à
que des opinions. Or pourquoi l’État salarierait-il une opinion ! Je conçois l’État reconnaissant un seul culte ; je le conçoi
l une opinion ! Je conçois l’État reconnaissant un seul culte ; je le conçois ne reconnaissant aucun culte ; mais je ne le conç
ul culte ; je le conçois ne reconnaissant aucun culte ; mais je ne le conçois pas reconnaissant tous les cultes 164. La théorie
tice des insensés, nulle restriction ne sera nécessaire. Fichte a osé concevoir un état social si parfait que la pensée même du m
dire : vous êtes des dieux et les fils du Très-Haut. La morale a été conçue jusqu’ici d’une manière fort étroite, comme une o
nt les Tuileries peut-il dire : « C’est là mon œuvre » ? Pouvons-nous concevoir le sentiment des artisans, des cultivateurs de l’
73 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »
e passion, une émotion, une idée, il se bornera de même à la donner à concevoir , à comprendre et nullement à évoquer ; de sa tent
dans cet emploi sont un moyen de science et les œuvres qui sont ainsi conçues ne sont littéraires, si elles le sont, que lorsqu
la sorte qui présente une image trop grande, trop indéfinie pour être conçue clairement, qui nécessite donc un effort, une ten
te ; il y a dans l’esprit un mouvement d’expansion et une description conçue en termes généraux pareils, qui se limitent le mo
encer est admise, si l’art procède par évolution du jeu — nous ne lui concevons pas d’autre origine, — si l’artiste doit être con
la méchanceté, la fourberie, l’humiliation, la souffrance laide ; ils conçoivent l’homme comme méchant et malheureux, c’est-à-dire
de ces dérangements cérébraux divers par la considération des écrits conçus sous leur influence ; en même temps ces altératio
e race et de talent divers. Les hypothèses que nous avons été amené à concevoir sur la constitution de leur organisme moral compo
mystiques bons observateurs, et qui surent voir d’abord, analyser et concevoir ce monde qu’ils ont désespéré de comprendre et d’
on qu’il s’accoutume à faire subir au réel, le porte à le mépriser, à concevoir d’abstraction en abstraction quelque chose d’idéa
es et grandioses que suscite la vue de beaux et sombres paysages, ils conçurent l’homme non plus à la manière de Descartes, comme
74 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
s textes et documents de toute espèce ne s’oppose point à ce que l’on conçoive Napoléon précisément comme il l’a fait. Tout ce q
’a fait. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’ils permettent aussi de le concevoir un peu autrement. Ainsi, sans nier l’exactitude g
omme s’expliquera mieux par le jugement porté sur l’œuvre ; mais nous concevons la généreuse impatience du neveu de l’empereur. L
nclure. J’aurais voulu dire que, au bout du compte, j’aime le monstre conçu par M. Taine, non point avec mon cœur, mais avec
tte cloison, c’est encore et toujours ce qui est en deçà. Vous pouvez concevoir (peut-être) la justice parfaite, non la parfaite
celle de la nature ou à l’éclat du soleil  ? Et si parfois nous avons conçu quelque chose de plus beau ou de plus harmonieux
lle de la terre : n’est-ce point parce qu’il ne saurait, en effet, en concevoir une autre ? De même, enfin, c’est bien l’amour te
Le monde, qui est mauvais, est bon néanmoins, puisqu’il ne peut être conçu meilleur sans déchéance. Ce poème du Bonheur, qui
75 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
te de Tristan on supprime la dernière scène : un corps sans jambes se conçoit  : mais un corps sans torse, la tête à la place du
oit : mais un corps sans torse, la tête à la place du ventre, cela se conçoit -il ? — Le malheur est que la première scène de la
jamais aplanir. L’homme absolu n’est qu’une abstraction. Mais on peut concevoir comme concret et vivant l’homme idéal : il est un
i) signifie toujours quelque chose de réel : l’idéal ne peut être que conçu . Mais la connaissance de Dieu n’est pas une branc
s la connaissance de Dieu n’est pas une branche de la science, qui ne conçoit que ce qui est terrestre : la connaissance de Die
r ; elle appartient absolument à l’essence de l’homme ; c’est son âme conçue dans ce mot, le Christ. Ce Christ senti par l’âme
ang Aryen, comme dans le sanctuaire du Gral ; tandis que la tête peut concevoir tous les mélanges faux et bizarres, et s’en glori
miraculeux : que le cœur de l’homme retrouve en lui-même le Dieu, le conçoit , croit en lui, et par l’amour est introduit à la
76 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »
confident, point de complice dans son généreux forfait ! elle seule a conçu , préparé, exécuté. Le premier dessein de la noble
singulières. Le roi de Prusse, qui assiégeait la place en personne, y conçut pour Merlin une estime particulière qui paraît av
une Merlin, toujours croyant, mais ému et très ébranlé, avait bientôt conçu ou cru concevoir une passion pour une jeune pensi
oujours croyant, mais ému et très ébranlé, avait bientôt conçu ou cru concevoir une passion pour une jeune pensionnaire qu’il ape
dez-vous donc de devenir chartreux… » Et tout ce qui suit. — Et l’on conçoit , en effet, cet enfer de la réclusion et de la sol
profond silence et sans lever les yeux sur son voisin. Je ne pouvais concevoir comment un homme, et surtout un homme oisif, pouv
77 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »
n’est étranger. Aujourd’hui l’homme d’un coin de terre civilisé peut concevoir que son semblable existe sous d’autres cieux. L’a
sion et de concentration qui est la loi centrale de l’individu. Je ne conçois pas qu’il y ait dans le monde des organismes indé
me virtuel ? Ce n’est qu’à la suite d’étranges aberrations qu’on a pu concevoir des systèmes de philosophie sociale où la grandeu
ablement. Alors que l’existence normale de l’animal humain ne peut se concevoir sans une vie du dehors et une vie du dedans, équi
re que les corps sociaux, pas plus que les individus, ne peuvent être conçus comme in-solidaires, que tout agrégat humain est
’il en avait été autrement, la réalisation d’une « entente cordiale » conçue sur de telles bases, ne pouvait être qu’une duper
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbusse, Henri (1873-1935) »
qui étonne. M. Henri Barbusse semble tout à fait étranger au mode de concevoir qui fut habituel à la plupart des poètes de l’âge
se est moins une série de poèmes qu’un long poème purement subjectif, conçu sous la forme d’une rêverie, disant ce charme des
79 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre III. La personne humaine et l’individu physiologique » pp. 337-356
j’ai des souvenirs, j’assemble des images et des idées, je perçois et conçois des objets extérieurs. Ce je ou moi, unique, pers
une façon stable ; par elles, il sent, il se souvient, il perçoit, il conçoit , il combine des images et des idées, il est donc
ormules mathématiques et de tous les faits physiques, ils essayent de concevoir les dernières particules de matière169. Car ils a
événements, leurs conditions et leurs dépendances, les uns moraux ou conçus sur le type de la sensation, les autres physiques
moraux ou conçus sur le type de la sensation, les autres physiques ou conçus sur le type du mouvement. La notion de fait ou év
80 (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle
ication. Exception faite en faveur de du Bartas, au xvie  siècle, qui conçut une œuvre une et comme synthétique du savoir cont
ts épars de l’œuvre philosophique (M. Stéphane Mallarmé ; en effet, a conçu une œuvre, en maints volumes) de laquelle pas un
ules Laforgue, mort si tristement à vingt-cinq ans : car l’on ne peut concevoir autres les vers aux fuyantes et sursautantes allu
non déguisée que la Poésie, en d’autres temps logique telle qu’on la conçoit , ne peut plus être la même en les temps nouveaux
ransformiste. » Traité du Verbe. Cette Œuvre sera la mienne, qui est conçue , dont le plan, un livre, des extraits sont publié
81 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XII. Dernière et nécessaire opération, qui consiste à corriger ce que l’on a écrit »
rapports mutuels, quand enfin on a mis par écrit tout ce qu’on avait conçu , et bien exécuté le plan qu’on avait arrêté, a-t-
Si nette ou si puissante que soit l’intelligence, on ne peut si bien concevoir son plan, qu’il n’y ait quelque chose à rectifier
82 (1892) Boileau « Chapitre II. La poésie de Boileau » pp. 44-72
aite de leur titre : ce n’est pas la médiocrité de la poésie que l’on conçoit , on voit le livre de rebut, sa reliure, ses feuil
nt en rendre le charme si l’on ne s’oublie soi-même en elle ? Nous ne concevons pas ce sentiment sans un amour désintéressé, une
impressions, sans suite, sans lien, et surtout sans sujet. Boileau ne conçut pas un moment la possibilité de se passer d’idées
’abord, la matière échauffe sa verve : tout ce qu’il était capable de concevoir d’émotion, se ramasse et se dépense sur ces sujet
apercevrez les points de suture : ce n’est pas un discours fortement conçu et contenant toutes ses parties dans son principe
idées de sa mémoire ; il assemblait sans conviction des abstractions conçues par son intelligence sur la foi de ses livres ; m
83 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »
de moins en moins ; je ne sais plus, j’en arrive au balbutiement. Je conçois seulement que la poésie que j’essaye de définir s
 Mais le paysage nocturne qu’il nous décrit n’est-il pas difficile à concevoir  ? « Plaquer des teintes de zinc par angles obtus 
immense pâmoison Le souvenir avec le crépuscule. Saisissez-vous ? On conçoit qu’il y ait un rapport, une ressemblance entre le
it ainsi, ce n’est pas l’impossibilité d’aimer Dieu, mais celle de le concevoir tel qu’il puisse être aimé, ou (ce qui revient au
ui revient au même) l’impuissance à l’imaginer dès qu’on essaye de le concevoir comme il doit être : principe des choses, éternel
e n’arrive à se satisfaire là-dessus que par une illusion. Elle croit concevoir un Dieu infini en lui prêtant une bonté, une just
a douleur ? On aurait peine à pardonner ces choses à un Dieu que l’on concevrait rationnellement et que, par suite, on n’aimerait
que, par suite, on n’aimerait point : on en remercie le Dieu que l’on conçoit tout de travers, mais qu’on aime. Tout ce qu’il f
84 (1890) L’avenir de la science « XXIII »
nous l’a conservé dans ses dialogues 202, la Sympasie antique, ne se conçoivent plus de nos jours 203. L’Église et la presse ont
es, la catégorie de l’idéal, c’est-à-dire la forme sous laquelle nous concevons l’idéal, comme l’espace et le temps sont les caté
mps sont les catégories, c’est-à-dire les formes sous lesquelles nous concevons les corps 206 ? Tout se réduit à ce fait de la na
tres sur le gouvernement du monde. Ils n’étaient pas encore arrivés à concevoir l’unité de gouvernement dans l’univers. Le culte
commun, il faut bien se persuader que, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à concevoir naturellement ces fables, on n’a pas le mot de l’
és. Mais, de tous les systèmes, celui-là est le plus inconséquent. Je conçois les orthodoxes, je conçois les incrédules, mais n
mes, celui-là est le plus inconséquent. Je conçois les orthodoxes, je conçois les incrédules, mais non les néo-catholiques. L’i
es esprits comme l’espace est le lieu des corps, si elle n’était trop conçue au point de vue de la substance, ce qui lui donne
85 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »
enne des formes de la pensée. Les deux rapports les plus généraux que conçoive l’intelligence humaine sont ceux de succession et
’espace, c’est-à-dire l’impossibilité pour notre intelligence de leur concevoir des bornes, s’explique par la loi d’association.
voir des bornes, s’explique par la loi d’association. Nous ne pouvons concevoir un moment du temps sans que cette idée éveille ir
tout confondre, et y substituer le mot aptitude. La psychologie ainsi conçue peut et doit être une science distincte. Mais ell
86 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
sans doute, mais seulement après coup, quand le sujet avait été déjà conçu , pour donner plus de justesse et de vraisemblance
ez rare que ces images aient été inventées de toutes pièces. Pour les concevoir , l’artiste s’inspirera volontiers de la poésie, d
, en évidence, l’image des choses qu’il a admirées dans la nature, ou conçues dans un rêve ; ces visions veulent prendre le plu
un pouvoir d’hallucination suffisant, peut-être se contenterait-il de concevoir son œuvre sans l’exécuter matériellement. Nous ve
je ne la vois plus des mêmes yeux. L’image de cette chose que je dois concevoir m’apparaît avec force, vient se mêler à mes perce
hose. Et l’on referme l’album en se disant que l’art décoratif, ainsi conçu , est bien le moins suggestif, le plus platement r
peindre ? Toutes les images que l’œuvre nous suggère, l’artiste les a conçues tout le premier ; il faut qu’il les ait vues dans
le dessin raffermira suffisamment. Mais le dessinateur, quand il l’a conçue , n’avait rien encore sur son papier qui pût la lu
s, si elle représente platement un objet vulgaire. Mais si elle a été conçue et exécutée par un artiste qui avait à quelque de
ssentie ? Comment nous suggérerait-elle des images qu’il n’aurait pas conçues tout le premier ? À la rigueur un décorateur à l’
ns toute sa complexité, telle que le poète, telle que le musicien l’a conçue . De même pour une œuvre d’art. Si vous vous conte
e que pour pour les choses de l’art, puisqu’il leur a donné sa vie, a conçu cette œuvre dans la fièvre ; songez qu’il a vécu
tiste doivent suffire, et seront mieux dans le sentiment du sujet. On conçoit encore quel contresens on commettrait, si l’on pe
pas éprouvées lui-même, à nous suggérer des images qu’il n’aurait pas conçues d’abord. Nous ne verrons dans son œuvre que ce qu
n’ont jamais été écrits. Mais peut-on dire pour cela qu’ils aient été conçus en vain ? Quelque chose en reste dans l’œuvre déf
nsion d’autant plus grande qu’elles y avaient été plus condensées. On conçoit quelle valeur esthétique peut prendre une œuvre d
suel. Et c’est pour cela que nous les interprétons, comme ils ont été conçus , avec tant d’aisance. On entrevoit le danger. Ce
ire que l’artiste n’avait pas toute sa lucidité au moment où il les a conçues  ? Non, il était de sang-froid. Pour lui, ces embl
e vue esthétique, l’Adam est admirable. Jamais le génie plastique n’a conçu de la forme humaine une plus grande et plus belle
fanations. Je ne parle même pas de ces monstres bizarres qui semblent conçus dans un délire ; ni de ces étranges manipulations
i-là donnera quelques détails, et laissera à l’imagination le soin de concevoir le reste. Celui-là nous fera voir dans un arbre c
tailles en gravure qui ne puisse être expressive de la couleur. On ne conçoit pas à première vue comment il peut s’établir une
ntres font sur les couleurs de véritables expériences de laboratoire, conçues et exécutées suivant la méthode scientifique. Cha
t à décorer, s’il veut nous présenter des œuvres homogènes qui soient conçues tout entières, forme et décor, dans le même espri
ter son dessin et lui donner un accent plus véridique. Le décor ainsi conçu , par l’aisance avec laquelle il s’adapte à la for
ue Michel-Ange, dans un prodigieux effort d’invention plastique, a pu concevoir ces innombrables figures dont il a orné la Sixtin
uté humaine ; et puis, essayant de monter encore, elle s’efforcera de concevoir des êtres supérieurs à l’humanité même. C’est à c
pas imaginer. Ici encore vous pouvez faire une expérience. Essayez de concevoir un visage d’une beauté parfaite. Au premier momen
er une image que nous aurions toute faite dans l’esprit. Il s’agit de concevoir une chose dont nous ne pouvons nous faire à prior
savoir. S’est-elle présentée à lui toute faite ? L’a-t-il brusquement conçue , par une intuition géniale ? Cela lui est-il venu
t telle que le goût n’y trouve rien à reprendre, que l’imagination ne conçoive rien au-delà. On sait avec quel soin Léonard de V
rents, l’imagination n’a pas de peine, en allant de l’un à l’autre, à concevoir des types intermédiaires. Ces images diverses se
ée, élaborée, amenée au plus haut degré de perfection qu’ils aient pu concevoir . Pourquoi ne pas profiter de ce travail ? Il ne s
es surnaturels dont ils sculptaient l’effigie. Ils le trouvaient déjà conçu et presque fixé dans l’imagination populaire. Leu
une tête d’éléphant, créatures déconcertantes qui semblent avoir été conçues dans un véritable délire d’invention plastique ?
ntenant en état de répondre à la question que nous nous étions posée. Conçue en dehors de l’art, la religion s’est après coup
de trop s’y appliquer ; il faut qu’il donne l’impression d’avoir été conçu sans effort, dans une improvisation joyeuse et lé
sent être inventées de sang-froid : on dirait plutôt qu’elles ont été conçues dans un songe d’opium, par un dessinateur halluci
d’Assyrie. De temps immémorial, l’imagination humaine a spontanément conçu de telles images. Les artisans du décor n’ont don
qu’il flotte dans une région intermédiaire, comme ces images que l’on conçoit les yeux à demi ouverts dans la rêverie légère du
pour mieux nous les faire admettre, à l’état d’esprit qui les a fait concevoir  ? À coup sûr il y revient pour son compte. Au mom
ris au sens réel et regardés vraiment comme des monstres, ils ont été conçus comme des symboles. Qu’est-ce que Typhon, ce mons
t de la majesté. Nous avons déjà montré comment les Égyptiens avaient conçu leurs dieux : quand ils appliquaient sur un corps
dans leur grâce bizarre et voluptueuse. Les satyres encore sont bien conçus , la forme humaine se raccordant très heureusement
87 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Payen, Louis (1875-1927) »
forme vaut par elle-même. Il est donné à peu près à tout le monde de concevoir le poème de Jason ; il n’est donné qu’a un très p
oint sous de tels aspects de mélancolie qu’un païen véritable pouvait concevoir les divines légendes, ce sont là plutôt des nosta
88 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »
ence, etc., qui ne sont plus des reflets du dehors, mais des modes de concevoir inhérents à notre structure cérébrale. La théorie
adiction, la pensée la repousse par là même de ses objets ; car, pour concevoir la contradiction dans les objets, il faudrait qu’
ison qui explique intellectuellement. En outre, cette cause peut être conçue de deux manières : soit comme inférieure, soit co
oses serait, pour ainsi dire, extralogique. Mais comme ce fond, ainsi conçu , échappe par définition même à notre intelligence
onc de la valeur et de l’action que nous attribuons au temps. Si nous concevons un temps abstrait, un ordre linéaire des phénomèn
et non le temps seul, qui, comme seul, nous paraît toujours un ordre conçu et abstrait. Cette notion de l’inactivité du temp
ommunauté d’action réciproque. Un phénomène isolé serait un phénomène conçu , non réel ; il serait de plus sans raison et sans
Dans notre conscience, d’ailleurs, rien n’est isolé ; nous ne pouvons concevoir un phénomène isolé que par un artifice, et, malgr
ipe de causalité métaphysique : la substance n’est alors que la cause conçue comme permanente par opposition à ses effets pass
me139. La réalité, c’est ce qui est senti et perçu, non pas seulement conçu  ; or, dit-on, « plusieurs phénomènes ou, ce qui r
89 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
a plus vaste de nos œuvres, dans L’Éducation sentimentale, si l’on ne conçoit , en effet, comme un tout La Comédie humaine ou Le
e imagination, une expression aussi proche de la vérité qu’on peut la concevoir . Il faudrait énumérer le combat de Schœngraben, s
à les secrets que Tolstoï arrache à la vie pour la reproduire ; il la conçoit active, intense, infiniment variée et expansive ;
pue, de l’intendant, du joueur, du fonctionnaire, tels que les aurait conçus par exemple Victor Hugo, et que l’on ressaisisse
ipersonnel, ni résumés, par rapports de dépendance en lois, comme les concevrait une intelligence philosophique moins soucieuse de
auteur par le choix de leurs éléments et le ton dans lequel ils sont conçus , sont les effets véritables de leur lecture et le
d’un patriotisme fumeux, il quitte son palais, se môle à la populace, conçoit un instant le dessin d’assassiner Napoléon ; une
telligence de toutes les formes de l’âme humaine, se réduisant à n’en concevoir qu’une, la sienne propre, comme exemplaire, manif
licats de leur permanence, de leur variabilité, de leur mobilité ; il conçut encore, le premier à ce degré, toute retendue pre
de, dans le ton lointain et las dont il en parle. Pour tout homme qui conçoit un ordre de choses meilleur que l’existant ou tel
90 (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »
percevons pour tout de bon l’étendue, tandis que nous ne faisons que concevoir l’espace à la manière d’un schème. Reprochera-t-o
vec le mouvement même. Quand je vois le mobile passer en un point, je conçois sans doute qu’il puisse s’y arrêter ; et lors mêm
par Euler 99 et par d’autres. Mais cela peut-il s’imaginer ou même se concevoir  ? Un lieu ne se distinguerait absolument d’un aut
us conduit à une impasse, incapables que nous nous sentons bientôt de concevoir ni pourquoi cette division s’arrêterait, ni comme
l’objet de la chimie. Elle étudie moins la matière que les corps ; on conçoit donc qu’elle s’arrête à un atome, doué encore des
ie avec la continuité de notre propre conscience. Ne pouvons-nous pas concevoir , par exemple, que l’irréductibilité de deux coule
donné ne peut contenir qu’un nombre limité de phénomènes conscients. Concevons -nous que ce contenu augmente, et quand nous parlo
beaucoup plus rapides que celles de nos états intérieurs. Comment les concevoir , et quelle est cette durée dont la capacité dépas
nt déformables et indéfiniment décroissantes : ce substrat simplement conçu , ce schème tout idéal de la divisibilité arbitrai
ct avec la matière et par elle aussi qu’il s’en distingue d’abord, on conçoit une infinité de degrés entre la matière et l’espr
91 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »
et interprétation de l’Évangile, telle que le Vicaire savoyard l’eût conçue et désirée en ce temps-ci, vit tranquille, prend
eu ! » Rien n’autorise à penser que M. Renan ait formé le même vœu et conçu le même regret. Et toutefois il a exprimé, en plu
édilection élevée pour les sommets infréquentés de la foule, que l’on conçoit très-bien qu’il ait pu, par moments, regretter au
cit que comme probable et plausible, comme une façon satisfaisante de concevoir et de s’imaginer ce qui a dû se passer, ou de cet
ntrait un moment difficile et périlleux, dans une Vie du Christ ainsi conçue  : c’est celui où, d’une première prédication tout
92 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
ient les âmes… ; en un mot, la fin du monde civilisé, tel qu’il a été conçu jusqu’ici et qu’il a existé depuis la première ci
est-il venu sur la terre, et d’où ? Les savants cherchent, observent, conçoivent , conjecturent, induisent ; le chrétien tranche, e
la parfaite idée de l’esprit critique en ces matières, tel que je le conçois . II. Et d’abord ce philosophe, cet investigateur
bli, laisser un souvenir, un nom. Le sage et le savant, tel que je le conçois , sait, hélas ! trop bien que c’est là une dernièr
mes… ; en un mot, la fin du monde civilisé, tel qu’il a été jusqu’ici conçu et qu’il a existé depuis la première cité et le p
93 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
conception du myriagone n’a rien de brouillé ni d’effacé ; ce que je conçois , ce n’est pas un myriagone comme celui-ci, incomp
les parties subsistent ensemble ; j’imagine très mal le premier et je conçois très bien le second ; ce que je conçois est donc
ine très mal le premier et je conçois très bien le second ; ce que je conçois est donc autre que ce que j’imagine, et ma concep
des branches qui sont les deux caractères distinctifs de l’arbre ; je conçois l’arbre en général et je prononce le nom d’arbre.
monde, il faut que nous les retirions de leur gangue et que nous les concevions à part. — Nous faisons un détour ; nous associons
94 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33
ntemporaines. Pourrais-je me mettre d’accord avec lui sur la façon de concevoir les genres littéraires ? J’en ai quelque faible e
ns l’ordre, sans être les dupes de nos catégories ; efforçons-nous de concevoir à la fois les éléments essentiels, durables, et l
açon pratique et très élastique de désigner trois modes essentiels de concevoir la vie et l’univers ; ces conceptions répondent à
endrai sur ces idées, plus en détail, dans mes conclusions. Dès qu’on conçoit ainsi ces trois modes essentiels, il est clair qu
ens des réserves semblables en histoire littéraire. Je n’arrive pas à concevoir un « genre » didactique. Il ne suffit pas d’expri
95 (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre III. De l’organisation des états de conscience. La liberté »
à la représentation de l’inertie en vidant peu à peu cette idée : il conçoit donc sans peine une force libre d’un côté, et de
voir, sont susceptibles aussi de revenir à leur position première. On conçoit du moins ce retour comme possible, et l’on admet
comme nous l’avons montré, une corrélation intime entre la faculté de concevoir un milieu homogène, tel que l’espace, et celle de
à ces simultanéités successives, mais d’en vivre les intervalles. On conçoit même que cette conscience pût vivre d’une vie ass
s propriétés géométriques pouvant se mettre sous forme d’égalités, on conçoit très bien qu’une première équation, exprimant la
ndue homogène, les mouvements des parties de cette étendue peuvent se concevoir par la loi abstraite qui y préside ou par une équ
nsons avoir montré que la préformation de l’avenir dans le présent se conçoit sans peine sous forme mathématique, grâce à une c
rions dire où l’idée et l’effort se terminent, où l’acte commence. On conçoit donc qu’en un certain sens on puisse encore dire
ort imparfaite, puisque l’action future dont on a l’idée présente est conçue comme réalisable mais non pas comme réalisée, et
sent bien qu’il est encore temps de s’arrêter. Si donc on se décide à concevoir sous cette seconde forme la relation causale, on
ct d’un effort, qui n’aboutit pas toujours à la réalisation de l’idée conçue . Tantôt au contraire on fait de la durée la forme
r, même quand on en connaît à l’avance toutes les conditions » ? Mais concevoir toutes les conditions comme données, c’est, dans
96 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
par exemple, que, sans une impression agréable, jamais nous n’aurions conçu le beau, et que pourtant le beau n’est pas seulem
t ainsi enrichir et agrandir la philosophie par l’histoire. Mais vous concevez qu’il faut savoir déjà quelle est la vérité, pour
il pas à tous les êtres moraux sans distinction de temps et de lieu ? Concevez -vous un être moral qui ne reconnaisse au fond de
s que l’accusé prétend que ce n’est pas en lui la même personne qui a conçu , voulu, exécuté ce meurtre, et que, dans les inte
s’étend-elle à tous les pays possibles ? Non ; car il est possible de concevoir des pays plongés dans une nuit éternelle, étant d
teur aurait pu en choisir d’autres. Avec un autre système du monde on conçoit une autre physique, mais on ne conçoit ni d’autre
c un autre système du monde on conçoit une autre physique, mais on ne conçoit ni d’autres mathématiques ni une autre morale. Ai
d’autres mathématiques ni une autre morale. Ainsi il est possible de concevoir que le jour et la nuit ne soient plus dans les ra
ire. En pouvez-vous dire autant du principe de la cause ? Pouvez-vous concevoir , quelque part, en quelque temps et en quelque lie
il pense, plusieurs principes nécessaires ; on ne saurait au moins le concevoir dépourvu du principe de contradiction et du princ
ne unité d’organisation, une unité idéale et morale que l’esprit seul conçoit et qui échappe aux sens. Si les sens ne peuvent e
savez qu’il y a des objets extérieurs, je vous demande si vous ne les concevez pas dans un lieu qui les contient. Pour le nier,
plus vaste, et ainsi de suite ; en sorte qu’il vous est impossible de concevoir un corps qui ne soit pas dans un lieu ; et vous a
n lieu, de même nous croyons que tout événement arrive dans un temps. Concevez -vous un événement qui arrive, si ce n’est dans un
ndit successivement aux yeux de votre esprit, et vous finissez par la concevoir illimitée comme l’espace. Niez la durée, vous nie
econnaît qu’il les possède mais qu’il n’en est pas l’auteur. Nous les concevons et les appliquons, nous ne les constituons point.
’intelligence, la raison, peu importe le nom, au moyen de laquelle il conçoit des vérités d’ordres différents, et entre autres
trop de précautions contre les séductions de l’esprit de système. On conçoit même que de grands philosophes, qui pourtant n’ét
el ou tel cas, dans tel ou tel moment, dans tel ou tel lieu, avant de concevoir une vérité générale, indépendamment de toute appl
ut se sentir identique sous des modifications diverses, et il ne peut concevoir dans les qualités de l’objet senti quelque chose
, soit la chute d’une feuille, soit le meurtre d’un homme, etc., pour concevoir immédiatement, d’une façon générale et abstraite,
es ainsi acquises, l’induction les transporte hors de nous, nous fait concevoir des causes et des substances partout où il y a de
ce n’est pas directement observable ; elle ne s’aperçoit pas, elle se conçoit . La conscience aperçoit la sensation, la volition
ns seulement qu’il nous est impossible d’apercevoir un phénomène sans concevoir à l’instant même une substance, c’est-à-dire qu’a
énomène, soit par les sens, soit par la conscience, se joint celui de concevoir la substance qui lui est inhérente. C’est ainsi q
, mais qui en renferme la puissance dans les limites du sujet qui les conçoit , et, en tant que subjectifs, les déclare sans app
finales, de la raison suffisante, ne sont que nos propres manières de concevoir , le Dieu, que tous ces principes nous révèlent, n
x-mêmes, et vrais encore quand notre esprit ne serait pas là pour les concevoir . Nous les considérons comme indépendants de nous 
ez pour garant de la vérité que vous-mêmes et vos propres manières de concevoir  ; c’est l’esprit humain qui transporte ses lois h
a connue et décrite, toute pure qu’elle est, quelque dégagée qu’on la conçoive de la réflexion, de la volonté, de tout ce qui fa
hors des choses où elles se rencontrent et de l’intelligence qui les conçoit  ! La vérité n’est alors qu’une abstraction réalis
ans ce qui est l’être par excellence… » — « Le propre de l’âme est de concevoir l’universel41, c’est-à-dire, ce qui dans la diver
arfait, plein de défauts, de limites, de misères, et en même temps il conçoit quelque chose d’infini et de parfait. Il possède
lle ait été mise en lui par un autre être doué de la perfection qu’il conçoit et qu’il n’a pas : cet être, c’est Dieu. Voilà le
finiment parfait qui se rend immédiatement présent à moi, quand je le conçois , et qu’il est lui-même l’idée que j’ai de lui… »
uel caractère d’universalité, de nécessité même, pour être capable de concevoir les vérités universelles et nécessaires ; voilà p
ui seul en est la substance. Nous n’apercevons pas Dieu, mais nous le concevons , sur la foi de ce monde admirable exposé à nos re
l’aperçoivent point, ils y croient cependant, par cela seul qu’ils la conçoivent nécessairement. L’homme et l’univers sont aussi d
e. C’est trop à la fois et ce n’est point assez pour le mysticisme de concevoir Dieu sous le voile transparent de l’univers et au
st un fait singulier, mais incontestable, qu’aussitôt que la raison a conçu la vérité, l’âme s’y attache et l’aime. Oui, l’âm
ne de tous les êtres intelligents. Il n’y a pas d’intelligence qui ne conçoive quelque vérité universelle et nécessaire, et cons
remière de toutes, au-delà de laquelle l’intelligence n’a plus rien à concevoir ni à chercher. C’est en écartant dans les choses
ychologie toute particulière79. Dans la vérité des choses, la raison conçoit l’unité absolue comme un attribut de l’être absol
ipe, à un être infini et en même temps réel et substantiel, dont elle conçoit l’existence, mais dont il lui est interdit jamais
rs livré à nos regards, et de ces vérités merveilleuses que la raison conçoit , mais qu’elle n’a point faites, pas plus que l’œi
beau, comment cette beauté idéale qu’il nous est impossible de ne pas concevoir , nous serait-elle révélée par la sensation, par u
et ne tombe pas sous toutes nos prises comme le premier. La raison le conçoit , mais les sens ne le perçoivent pas tout entier,
d’individus. La nature ou l’expérience nous fournit l’occasion de le concevoir , mais il en est essentiellement distinct. Pour qu
evoir, mais il en est essentiellement distinct. Pour qui l’a une fois conçu , toutes les figures naturelles, si belles qu’elle
sons harmonieuses produisent la beauté de ce monde visible, et ne pas concevoir derrière cette scène magnifique et si bien réglée
artiste se forme en étudiant la nature. Sans elle, il ne l’eut jamais conçu  ; mais avec cet idéal, il la juge elle-même, il l
èle dans la nature, qui n’imitent pas autre chose que l’idéal rêvé ou conçu , qui sont en quelque sorte une seconde création i
turelle, mais de la beauté idéale, telle que l’imagination humaine la conçoit à l’aide des données que lui fournit la nature. L
le christianisme durera ; car il n’est pas au pouvoir de la pensée de concevoir une religion plus parfaite. Artistes du xixe  siè
ffice de la fatalité, même celui de la fatalité la plus bienfaisante. Concevez -vous que le mot et l’idée de liberté aient jamais
à la longue réforme et gouverne l’autre. La conscience individuelle, conçue et transportée dans l’espèce entière, s’appelle l
ar les sens, par l’esprit, par le cœur. Mais il n’est pas possible de concevoir de différence entre le libre arbitre d’un homme e
stice, sans connaître la volonté de Dieu ; de l’autre, vous ne pouvez concevoir la justice de la volonté divine sans avoir conçu
, vous ne pouvez concevoir la justice de la volonté divine sans avoir conçu d’ailleurs la justice. Est-ce assez de motifs, je
t générale ce que demande la justice dans tous les cas qui se peuvent concevoir , afin qu’un de ces cas se présentant on le juge s
re, ne peut demeurer à l’état d’abstraction. Dans nous elle n’est que conçue . Il faut qu’il y ait quelque part un être qui non
conçue. Il faut qu’il y ait quelque part un être qui non seulement la conçoive , mais qui la constitue. De même que toutes les ch
l’infini, qui lui échappe toujours et que toujours il poursuit. Il le conçoit , il le sent, il le porte pour ainsi dire en lui-m
Du moins aujourd’hui elle est entièrement développée ; on ne la peut concevoir plus belle en son genre ; elle a atteint sa perfe
Hume ; peu lui importerait que, selon Kant, la raison de l’homme put concevoir , et même ne pût pas ne pas concevoir les idées de
n Kant, la raison de l’homme put concevoir, et même ne pût pas ne pas concevoir les idées de cause, de temps, d’espace, de libert
ombent point sous les prises de l’imagination et du cœur, mais qui se conçoivent seulement. Elle les néglige donc. Elle n’étudie p
és en lui par cette raison très simple qu’ils en viennent. Je ne puis concevoir Dieu que dans ses manifestations et par les signe
s et par les signes qu’il me donne de son existence, comme je ne puis concevoir un être que par ses attributs, une cause que par
s secondes, ne se manifeste que par ses effets ; elle ne se peut même concevoir que par eux ; et elle les surpasse de toute la di
nous ne nous représentons pas, nous n’imaginons pas l’infini, nous le concevons  ; ce n’est pas un objet de l’imagination, mais de
Dieu ne peut délibérer, ni, par conséquent, vouloir à notre manière. Conçoit -on en effet qu’il ait pu prendre ce que nous appe
mblables et tout à fait étrangers les uns aux autres, l’esprit humain conçoit des sujets dissemblables et étrangers. Ainsi, com
sensations sont pour nous inétendues, et que nous ne pouvons pas les concevoir et les placer dans l’espace, mais seulement dans
isible ? Prenez les fluides les plus subtils : pouvez-vous ne pas les concevoir susceptibles de division, de plus ou de moins ? T
s relatifs et finis. La raison n’explique pas l’inexplicable, elle le conçoit . Elle ne peut comprendre d’une manière absolue l’
97 (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »
amais interrogée sur sa valeur et sa signification véritable, cela se conçoit . Quant à la science sérieuse et philosophique, qu
t les yeux, quand j’ai cherché à exprimer l’idéal élevé où la vie est conçue non comme un rôle et une intrigue, mais comme une
98 (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »
sa valeur positive. Si, en effet, le pouvoir départi à l’homme de ce concevoir autre qu’il n’est a pu apparaître sous un jour dé
e caractère illusoire. C’est au nom de la vérité que le pouvoir de se concevoir autre était diffamé. Désormais, cette idée de vér
99 (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »
x, pur instantané) : or, encore une fois, impossible d’imaginer ou de concevoir un trait d’union entre l’avant et l’après sans un
ps réel, je veux dire perçu et vécu. Voilà aussi n’importe quel temps conçu , car on ne peut concevoir un temps sans se le rep
perçu et vécu. Voilà aussi n’importe quel temps conçu, car on ne peut concevoir un temps sans se le représenter perçu et vécu. Du
e donnent un espace. Je dis « surtout », car on pourrait à la rigueur concevoir un être conscient réduit à la perception visuelle
me juxtaposition dans l’espace et non plus comme succession pure ; je conçois aussi que toute la partie de l’univers qui est ma
et dans toute science. Tout le monde nous accordera en effet qu’on ne conçoit pas de temps sans un avant et un après : le temps
100 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453
de l’Empereur par lesquels il lui conférait ces hautes missions sont conçus en des termes qui sont de beaux titres de nobless
loppement et les saisir, s’associer en tout à la pensée qui les avait conçus et pourvoir sur les moindres points à l’exécution
ait pas de mettre en rimes après coup ce qu’on avait d’abord écrit et conçu en prose. M. Daru de loin, comme Andrieux de près
fonder ma réputation. N’ayez pas peur, je n’irai pas trop vite : j’ai conçu l’idée le 15 octobre, le lendemain de la bataille
Devenu directeur de l’Opéra après l’avoir été du théâtre Louvois, il concevait encore le vague espoir de faire quelque œuvre con
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