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1 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la comédie chez les Anciens. » pp. 25-29
De la comédie chez les Anciens. La comédie, qu’on peut défini
De la comédie chez les Anciens. La comédie , qu’on peut définir l’art de faire servir la mali
ue la tragédie ; et ses commencements ne sont pas moins grossiers. La comédie ne fut d’abord qu’un tissu d’injures adressées au
a sur un théâtre plus décent et dans un ordre plus régulier. Alors la comédie prit pour modèle la tragédie, inventée par Eschyl
entée par Eschyle ; et ce fut là proprement l’origine grossière de la comédie grecque, dont on distingue trois époques remarqua
es remarquables, qui la divisent en ancienne, moyenne et nouvelle. La comédie parut d’abord une satyre publique, injurieuse, li
ons les plus odieuses et les charges les plus ridicules. Telle fut la comédie dite ancienne, dont le trop fameux Aristophane, p
licence, et punirent les coupables. Les poètes continuèrent alors la comédie moyenne, dans laquelle ils se contentèrent de dés
te et par la peinture des mœurs générales : c’est ce qu’on appelle la comédie nouvelle, que Plaute et Térence offrirent aux Rom
la comédie nouvelle, que Plaute et Térence offrirent aux Romains. La comédie dégénéra ensuite à Rome. Il faut passer au quinzi
aladins allaient de ville en ville jouer des farces qu’ils appelaient comédies , dont les intrigues sans vraisemblance et les sit
s ne servaient qu’à faire valoir la pantomime italienne. La véritable comédie doit être composée des mêmes parties que la tragé
dessein. Les moyens seuls sont différents. On divise ordinairement la comédie en deux espèces, la comédie d’intrigue et la comé
nt différents. On divise ordinairement la comédie en deux espèces, la comédie d’intrigue et la comédie de caractère. La comédie
ordinairement la comédie en deux espèces, la comédie d’intrigue et la comédie de caractère. La comédie d’intrigue est celle où
en deux espèces, la comédie d’intrigue et la comédie de caractère. La comédie d’intrigue est celle où l’auteur place ses person
imprévue, et amène le dénouement. On peut distinguer deux sortes de comédies d’intrigue. Dans la première, aucun des personnag
e le dénouement et oblige Jupiter à se déclarer. Il ne manque à cette comédie que la simplicité dans le principe de l’action :
déguisements et la plupart des ruses employées en pareil cas dans les comédies . La seconde espèce est la comédie de caractère :
s employées en pareil cas dans les comédies. La seconde espèce est la comédie de caractère : c’est celle qui est la plus utile
présente le miroir, et les fait rougir de leur propre image. Dans la comédie de caractère, l’auteur dispose son plan de manièr
out doit se rapporter à cet unique but. Mais c’est en traitant de la Comédie chez les Modernes, que l’on donnera une connaissa
ens imaginés pour varier l’instruction et les amusements que la bonne comédie doit offrir à la société chez une nation policée.
nne comédie doit offrir à la société chez une nation policée. Dans la comédie ancienne, il y avait un chœur, que l’on nommait g
a successivement deux, puis trois, enfin tant de personnages, que ces comédies anciennes n’étaient presque qu’un chœur perpétuel
loin en ce genre, que les magistrats supprimèrent les chœurs dans la comédie dite ancienne, et on n’en trouve point dans la co
chœurs dans la comédie dite ancienne, et on n’en trouve point dans la comédie dite nouvelle.
2 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
Chapitre III Comédie et drame 1. Le théâtre de Marivaux : fantaisie
aux : fantaisie poétique, analyse psychologique. — 2. Destouches : la comédie morale. La sensibilité dans le public et au théât
orale. La sensibilité dans le public et au théâtre. La Chaussée et la comédie larmoyante. Diderot et la théorie du drame. — 3.
aussée et la comédie larmoyante. Diderot et la théorie du drame. — 3. Comédie italienne et théâtres de la Foire : le réalisme d
lienne et théâtres de la Foire : le réalisme de l’opéra-comique. — 4. Comédie de genre : satire des mœurs mondaines. Essais de
. Essais de polémique philosophique et de satire aristophanesque. La comédie du xviiie  siècle est supérieure à la tragédie :
; et elle nous présente un grand fait, la naissance du drame. 1. La comédie de Marivaux L’œuvre de Marivaux478 est unique
irrégulières inventions qu’il n’eût pas supportées sur la scène de la comédie classique. Ce fut donc aux Italiens que Marivaux
classique. Ce fut donc aux Italiens que Marivaux donna ses délicates comédies d’analyse, et toute sorte de pièces philosophique
il montra les femmes liguées pour l’affranchissement de leur sexe. La comédie semble chargée de familiariser l’esprit public av
speare. Arlequin poli par l’amour, dans son cadre de féerie, est une comédie d’analyse, et nous mène à ce genre où Marivaux es
par un indéfinissable parfum de sensualité. Cette réserve faite, les comédies de Marivaux se déroulent dans une société idéale,
restées très sommaires. Il n’avait pas fait de l’amour le sujet de sa comédie . Il l’avait employé à former le cadre de la peint
is pour toutes le mécanisme de l’amour, qui croît et décroît dans les comédies avec une régularité monotone. Marivaux est le pre
ion originale et personnelle, qui isole l’amour, et en fasse toute sa comédie . Il a découvert et décrit tout ce réseau subtil d
cette défense du moi, qui fait la réalité de la peinture. L’amour des comédies de Marivaux n’est en son fond ni mystique ni roma
aux : lorsqu’elle commence, et lorsqu’elle finit. La définition de la comédie conduisit naturellement Marivaux à circonscrire s
uffonneries quintessenciées le fin amour des maîtres. Telle est cette comédie de Marivaux, si peu comique au sens ordinaire du
haussée et Diderot : le drame Destouches480 essaya de restaurer la comédie de caractère. Il avait été chargé d’affaires en A
Malheureusement il s’appliqua surtout au grand, au noble genre de la comédie de caractère : il y fut parfaitement ennuyeux. Il
res satiriques de tous les gens qui paraissent ou qu’on nomme dans la comédie . D’autre part, la description morale, les couplet
au. On sent que l’auteur travaille à une démonstration édifiante ; la comédie devient un sermon laïque. Il ne s’agit plus de pe
ce que c’est qu’un ingrat ». Rien de plus froid, de plus vide que la comédie ainsi comprise. Si le Glorieux (1772) se laisse l
d’appui pour fonder l’intérêt, s’est décidé à orienter tout à fait la comédie vers les effets sentimentaux et pathétiques. Un a
an après le Glorieux, La Chaussée donnait la Fausse antipathie, et la comédie larmoyante était créée. Destouches est le témoin
cent, et les larmes bienséantes. Ainsi le bon ton exclut la véritable comédie . La faute en est un peu à la comédie elle-même :
i le bon ton exclut la véritable comédie. La faute en est un peu à la comédie elle-même : avec les successeurs de Molière, avec
dre la naissance, le succès, la valeur des genres sérieux issus de la comédie , et qu’on a nommés comédie larmoyante et drame. B
, la valeur des genres sérieux issus de la comédie, et qu’on a nommés comédie larmoyante et drame. Boursault, Destouches, Piron
se moquait de La Chaussée et de son genre bâtard, se mit à faire des comédies larmoyantes484 ; mais il exigeait, assez puérilem
nouveau genre et ses ennemis ne le comparaient pas ordinairement à la comédie pure, mais à la tragédie : de La Chaussée à Beaum
s trouvons tous les jours. Si bien que ce genre, qui se détache de la comédie , aspire à remplacer, non la comédie, mais la trag
ue ce genre, qui se détache de la comédie, aspire à remplacer, non la comédie , mais la tragédie. Les œuvres de La Chaussée, gât
l’histoire de notre théâtre ; elles marquent le point de départ de la comédie contemporaine. Les faiblesses, les impuissances d
s ou devoirs naturels. Prise dans ses situations caractéristiques, la comédie de La Chaussée a des affinités singulières avec l
tiques, la comédie de La Chaussée a des affinités singulières avec la comédie d’Augier et de M. Dumas : elle en est l’origine,
de Sedaine (1763) : ce n’est pas une œuvre supérieure486 ; c’est une comédie sans profondeur et sans déclamation, d’un optimis
l’homme universel est faite, et bien faite, par les tragédies et les comédies du siècle précèdent : il reste à appliquer les ré
r d’eux d’autres genres dramatiques, et voilà la liste qu’il dresse : Comédie — Comédie sérieuse — Tragédie bourgeoise — Tragéd
autres genres dramatiques, et voilà la liste qu’il dresse : Comédie — Comédie sérieuse — Tragédie bourgeoise — Tragédie. Et il
, vers la fin du siècle, après les bruyants et multiples succès de la comédie larmoyante et du drame, on revient tout doucement
de la comédie larmoyante et du drame, on revient tout doucement à la comédie traditionnelle, à celle qui fait rire, ou y préte
lle maintenait au besoin les auteurs dans la tradition. Mais, pour la comédie , elle avait des rivales, à qui elle ne put jamais
iron, Dominique, Vadé, Favart492. Un genre s’y créa, l’opéra-comique, comédie à ariettes, très analogue à notre vaudeville à co
mique sacrifiait forcément à l’actualité. Aussi se modela-t-il sur la comédie larmoyante ; et il en emprunta la sentimentalité,
érieures et des instruments matériels de la vie : dans cette voie, la Comédie Française alla à la remorque de l’opéra-comique e
un genre littéraire, mais enfin ne devint pas un genre musical. 4. Comédie satirique Revenons à la comédie sans épithète,
devint pas un genre musical. 4. Comédie satirique Revenons à la comédie sans épithète, au genre de Molière, de Lesage et
re, de Lesage et de Dancourt. Comme il est naturel, la création de la comédie larmoyante, en séparant les éléments hétérogènes
orieux, protesta que le rire était l’effet unique et nécessaire de la comédie . Piron maudit le genre sérieux en y revendiquant
rt exagéré l’agrément. Après Destouches, il ne faut plus parler de la comédie de caractère. La comédie plaisante se renferme da
rès Destouches, il ne faut plus parler de la comédie de caractère. La comédie plaisante se renferme dans la peinture des ridicu
ent et la froideur de ces pièces. La froideur domine dans les grandes comédies . Le Méchant même de Gresset494 n’en est pas exemp
écrit que la puissance dramatique. L’agrément domine dans les petites comédies en un acte, qui sont souvent de vives esquisses d
ent avorté. Palissot495, dans ses Courtisanes, essaya de restaurer la comédie de satire sociale, à laquelle Molière avait touch
s ses Philosophes, comme Voltaire dans son Écossaise, il renouvela la comédie aristophanesque, âpre parodie des idées, satire v
mations et créations, toutes les traditions et toutes les nouveautés, comédie larmoyante, comédie de caractère, comédie de mœur
, toutes les traditions et toutes les nouveautés, comédie larmoyante, comédie de caractère, comédie de mœurs, bouffonnerie, sat
s et toutes les nouveautés, comédie larmoyante, comédie de caractère, comédie de mœurs, bouffonnerie, satire morale, sociale, p
aris, Prault. — A consulter : G. Lanson, Nivelle de la Chaussée et la comédie larmoyante, Paris, 1887, in-12 ; F. Brunetière, É
enne, parodie du Devin de village, les Trois Sultanes, une des jolies comédies du temps. Il mourut en 1782. Théâtre, 1763-1772,
Charles Palissot de Montenoy (1730-1814) attaqua Jean-Jacques dans sa comédie du Cercle, publia en 1757 ses Petites Lettres con
consulter, outre les ouvrages déjà indiqués : G. Desnoiresterres, la Comédie satirique au xviiie siècle, Paris, 1885, in-8 ;
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie . Essai d’un élève de William Schlegel Et ne fa
cène v. Le comique est le contraire du tragique. — I. Théorie de la comédie . — Pascal, Swift et Voltaire. — Regnard et le Sag
actère général du tragique. — II. Aristophane et la poésie. — III. La comédie nouvelle et la prose. — Plaute et Térence. — IV.
et la prose. — Plaute et Térence. — IV. Molière. — Ses farces. — Ses comédies de caractère. — L’Avare de Plaute et L’Avare de M
urs à reconnaître qu’il appartient au même homme de savoir traiter la comédie et la tragédie, et que le vrai pacte tragique, qu
Quel peut en être le sens ? Le philosophe grec a-t-il aperçu entre la comédie et la tragédie je ne sais quelle profonde et secr
ndroits tragiques de leurs poètes comiques, et apprécient peu la pure comédie . Il a simplement voulu dire que la connaissance d
ns l’essence de la tragédie, sans découvrir du même coup l’idée de la comédie , qui est son contraire. C’est dans ce sens seulem
entes, elle indique du moins à la critique un procédé infaillible. La comédie est le contraire de la tragédie. C’est là une vér
es. Mais quelques poètes, et même le plus grand nombre, ont altéré la comédie en y mêlant un élément tragique ? Je demande ce q
ité m’empêcheraient-elles, moi, critique philosophe, de considérer la comédie non dans des tragédies manquées, mais dans la pur
r Platon, par l’évidence même, je vais développer l’idée totale de la comédie dans son opposition absolue avec la tragédie. La
ie, la tragédie est le plus sérieux ; de tous les genres de poésie la comédie est donc le plus gai. Vraiment il faudrait être n
puter. Le sérieux est l’essence de la tragédie : donc l’essence de la comédie , c’est la gaieté7. Opposition lumineuse, syllogis
ste. La gaieté, voilà le signe, le seul signe où se marque la franche comédie . Qu’est-ce donc que la gaieté en langage précis e
inon tragique, du moins sérieuse, qui est contraire à l’essence de la comédie . Que la colère et le mépris lui inspirent une sat
de l’égoïsme, des mauvaises passions, de 1 immoralité en un mot ; la comédie ferait mieux de ne rien peindre de pire que des r
développer devant mon spirituel auditoire Une théorie ridicule sur la comédie , une critique absurde dans ses principes et dans
réfléchir profondément sur la vie ; c’est là sa mission : mais que la comédie s’en garde bien ! Elle doit, au contraire, nous f
ntum 15. Quelle doit être, par opposition, la forme extérieure de la comédie  ? La tragédie se plaît dans l’unité ; la comédie
rme extérieure de la comédie ? La tragédie se plaît dans l’unité ; la comédie aime donc le chaos16. La variété, la bigarrure, l
selle si manifeste pour nous, qui connaissons la véritable idée de la comédie , n’est pas encore admise en France, où l’admirati
que, au point que les genres les plus opposés sont confondus, que les comédies les plus gaies sont les moins estimées, et que le
cole ont élevé à la perfection. Si l’on entend par là que la nouvelle comédie est plus régulière que l’ancienne, plus correcte
-elles ce qui donne la mesure de l’art véritable et de la poésie ? La comédie nouvelle est moins comique et moins poétique que
ve faite, elle est meilleure. Ce qui caractérise vraiment la première comédie des Grecs, ce n’est pas l’introduction de personn
haut d’une tribune burlesque. Si l’antique liberté était rendue à la comédie moderne, les meilleurs poètes d’Allemagne ou de F
meilleurs poètes d’Allemagne ou de France ne ressusciteraient pas la comédie d’Aristophane, en produisant sur la scène le peup
a plus libre, et c’est là ce qui distingue essentiellement l’ancienne comédie de la nouvelle20. Quoi donc ! la nouvelle comédie
ellement l’ancienne comédie de la nouvelle20. Quoi donc ! la nouvelle comédie est-elle sans gaieté et sans invention ? Je ne di
les intrigues du théâtre espagnol. Mais voici la différence. Dans la comédie nouvelle, au milieu même de la gaieté, la forme d
. L’imagination, de son côté, est toujours soumise, dans la nouvelle comédie , aux lois de la vraisemblance théâtrale. Loin d’ê
happe, et elle est bien contrariée de ne pas savoir pourquoi, dans la comédie de L’École des femmes, Horace et Arnolphe se renc
s gênes de la logique vulgaire dans la cité céleste de la poésie. Une comédie d’Aristophane n’est pas une dissertation morale d
d’une poésie et d’une gaieté toujours épanouies. Je sais bien que ces comédies , si légères et si aériennes, ont un contrepoids a
main, la poésie. De même la peinture des mœurs contemporaines dans la comédie nouvelle, n’est qu’un élément romain, français, a
ocratie excessive contre laquelle le poète dirigeait ses coups25. Ses comédies ont bien chacune un dessein particulier ; sans qu
il ne prend jamais son but au sérieux à la manière des auteurs de la comédie nouvelle, parce que la gaieté, qui, à vrai dire,
a favorise. Il n’y avait qu’une partie en apparence sérieuse dans les comédies d’Aristophane ; c’était la parabase et les chœurs
sublimes, faisaient voir avec quelle liberté il se jouait même de la comédie , en déployant tout à coup les magnificences de la
sque on s’amuse quelquefois à lever le masque28. III L’ancienne comédie ne survécut pas à Aristophane. Après une courte t
vécut pas à Aristophane. Après une courte transition qu’on appelle la comédie moyenne, Ménandre, dont les ouvrages sont perdus,
ie moyenne, Ménandre, dont les ouvrages sont perdus, créa la nouvelle comédie , et la porta d’abord à son plus haut point de per
ne et le vieil idéal comique disparu ; il faut juger les poètes de la comédie nouvelle d’après un idéal nouveau. Mais il ne ser
de me nier le droit de mettre Aristophane au-dessus des poêles de la comédie nouvelle, puisqu’il a réalisé avec autant de géni
tes se contente d’exprimer un type inférieur, une idée abaissée de la comédie  ; une cité de poètes d’élite cherche à réaliser l
oètes d’élite cherche à réaliser le type absolu, l’idée normale de la comédie , et l’un d’eux a réussi. Ne me sera-t-il pas perm
éal à nos Allemands, qui cherchent, sans L’avoir encore trouvée, leur comédie nationale29 ? La suppression du chœur, la défense
que l’accompagnement extérieur de l’altération profonde que subit la comédie en passant de l’ancienne forme à la nouvelle. L’e
arfois prétendu rendre au peuple le théâtre d’Athènes. La forme de la comédie ancienne est morte, et bien morte ; mais son esse
les formes nouvelles qu’a faites une autre civilisation. La nouvelle comédie n’est pas, comme l’ancienne, purement comique et
moins, l’absence de gaieté est l’écueil où va se perdre la foule des comédies , pendant que le poète, qui comprend l’essence de
s Grâces, mais comme un moraliste chagrin. L’écueil est tourné, et la comédie nage en pleine gaieté, quand le poète a fait la p
prix des efforts que tentera le poète n’est autre que le salut de la comédie elle-même. Le sérieux est maître de presque tous
e34 ; il est dans l’esprit de ces pièces qui s’appellent pourtant des comédies , et qui toutes ont la prétention de dogmatiser et
se, c’est de sauver la gaieté du péril qu’elle court au milieu de ces comédies chaussées du cothurne tragique, dopées d’un mante
d’un bonnet de colon. « On a quelquefois demandé, dit Horace, si la comédie était ou n’était pas un poème, parce que respirat
qu’un père de comédie37. » La vérité est que toutes les œuvres de la comédie nouvelle sont poétiques et prosaïques à la fois :
nd38.-Prenons un exemple : Le Bourgeois gentilhomme de Molière. Cette comédie a beau être en prose, c’est une composition poéti
ue, indépendance relative sans doute (car quelle pièce de la nouvelle comédie a jamais pu renoncer absolument à corriger les mœ
a réussi, il le doit moins à son génie qu’à sa fortune41. L’ancienne comédie faisait des caricatures, la comédie nouvelle fait
nie qu’à sa fortune41. L’ancienne comédie faisait des caricatures, la comédie nouvelle fait des portraits. Mais les caricatures
trophe d’un critique43 enthousiaste est l’aveu formel que la nouvelle comédie n’est point poétique. Revenons au Bourgeois genti
toutes ces charmantes folies enfin, qui sont comme un souvenir de la comédie ancienne, nous font sortir un peu de la réalité q
ux sur les œuvres les plus vantées, versifiées ou non, de la nouvelle comédie , quel prosaïsme partout ! Prosaïques par l’imitat
u’elles se proposent, et quand je lis les préfaces satisfaites de ces comédies utiles qui ne sont que des tableaux de la vie dom
Telle est la bigarrure poétique et prosaïque, gaie et sérieuse, de la comédie nouvelle. Ainsi composée, elle se divise en autan
sée de leurs paroles. Le rôle du bouffon est l’héritage de l’ancienne comédie . L’Amphitryon de Plaute et l’heureuse imitation q
aite Molière, Le Songe d’une nuit d’été, La Tempête et la plupart des comédies de Shakespeare, rentrent dans le genre poétique.
re, rentrent dans le genre poétique. Au genre prosaïque appartient la comédie vulgaire, celle qui est fondée sur la connaissanc
e comique ; il n’y a que le sérieux qui détruise l’essence même de la comédie . Mais, hélas ! l’affinité est grande entre la pro
, soit enfin par le but pratique qu’elle se propose, il n’y a plus de comédie , mais un drame instructif ou touchant, et l’art e
omposent ce que la critique française appelle emphatiquement la haute comédie ne sont pas autre chose que des drames moraux, et
oétique, sans doute, mais elle est conforme au type le plus pur de la comédie nouvelle48. De ce genre, qui était celui de Ménan
48. De ce genre, qui était celui de Ménandre, sont aussi les franches comédies de son école, l’Aulularia de Plaute, par exemple,
si on ne le reconnaît pas49. La critique vulgaire divise autrement la comédie . Elle ne distingue que les pièces d’intrigue et l
des drames de Destouches en constatant à leur honneur que ce sont des comédies de caractère, et ils rabaissent leur siècle, si f
qui a produit Le Désespoir de Jocrisse 51, en s’écriant que la grande comédie est morte. Les Français apparemment considèrent u
eulent se former l’esprit et le cœur au spectacle ; et, en effet, une comédie de caractère est une chose éminemment instructive
des sentences bonnes à noter dans un recueil de pensées choisies. Une comédie d’intrigue n’est qu’un jeu dont il ne nous reste
me à l’instant où on le croit prêt à s’éclaircir52 ? On reproche à la comédie d’intrigue de sortir de l’ordre naturel des chose
délicat considère surtout la vérité intérieure de la composition. La comédie des Méprises de Shakespeare, la meilleure que l’o
e l’intrigue n’est pas plus essentielle que les caractères à la vraie comédie . Je ne parle ici que de la comédie mêlée de série
elle que les caractères à la vraie comédie. Je ne parle ici que de la comédie mêlée de sérieux, de la comédie mi-tragique, en u
ie comédie. Je ne parle ici que de la comédie mêlée de sérieux, de la comédie mi-tragique, en un mot de la comédie nouvelle. Ce
comédie mêlée de sérieux, de la comédie mi-tragique, en un mot de la comédie nouvelle. Celle-ci ne peut guère se passer ni d’i
s’imaginer que j’approuve Molière en aucune façon d’avoir écrit cette comédie . Ce spirituel farceur, en se moquant de la fausse
dans l’asservissement de l’être sensuel à l’être moral, l’idéal de la comédie doit nécessairement nous montrer l’inverse ; l’as
utre importance à mes yeux que de nous aider à deviner la forme de la comédie de Ménandre. Encore faut-il pour pouvoir tirer ce
é et gardé jusqu’à aujourd’hui le premier rang parmi les poètes de la comédie nouvelle et même de toute la littérature comique.
est un maître… dans la farce67. Il est au-dessous de lui-même dans la comédie de caractère. Mais, comme il est extrêmement inég
idactique, tantôt satirique, est-ce là, je le demande, l’esprit de la comédie  ? Oh ! que j’aime bien mieux les coups de bâton q
l’École des femmes, Molière s’est défendu comme d’un crime contre la comédie d’avoir commis un bon mot. « Pour ce qui est des
ien qu’ils aient beaucoup d’esprit, ils affectent de faire fi dans la comédie des bons mots comme tels ; ils méprisent le comiq
tant avant lui ; l’autre, c’est qu’il leur a tout emprunté78. Dans la comédie de caractère, Molière a été plus indépendant et m
tres, parce qu’elles passent communément pour le nec plus ultra de la comédie . Ce sont L’Avare, le Tartuffe et Le Misanthrope.
e sont L’Avare, le Tartuffe et Le Misanthrope. N’oublions pas que la comédie latine n’est qu’une image effacée et défigurée de
s que la comédie latine n’est qu’une image effacée et défigurée de la comédie grecque86. Rappelons-nous que les manuscrits de l
our couronner tout, une reconnaissance. Il y a, ai-je dit, dans cette comédie , un usurier, un homme qui a de l’argent caché, et
buffa des Italiens. Molière, né pour la farce, a voulu faire une fine comédie  ; il a produit une œuvre bâtarde, qui n’est ni un
fine comédie ; il a produit une œuvre bâtarde, qui n’est ni une fine comédie , ni une farce. Oh ! sans doute, le combat ne peut
on par « une alarme si chaude », que le dénouement de cette prétendue comédie allait être tragique, si Molière ne s’était avisé
nous délivrer de la terreur et de la pitié tragiques, et de sauver la comédie . Mais nous comptions sans le beau-frère qui nous
rime repentant, cela s’éloigne encore davantage de la gaieté et de la comédie . En sorte que le Tartuffe est une satire, entremê
au moins un rôle gai, et ne pas faire mentir entièrement le titre de comédie qu’il a donné à son œuvre. Dans toutes ses pièces
si, dans L’École des femmes, la meilleure et la plus gaie des grandes comédies de noire auteur94, Arnolphe reçoit les conseils d
une représentation du Médecin malgré lui 98. On venait voir la petite comédie , et pour le plaisir de rire de bon cœur pendant q
rlons sérieusement. Y a-t-il quelque chose de moins comique que cette comédie  ? Je ne dis pas cela seulement parce que sur mill
le comique avoué, ni dans le comique d’observation, ce n’est pas une comédie de caractère, et si cette pièce n’a pas d’intrigu
fisent pas à constituer une intrigue), Le Misanthrope n’est point une comédie du tout. Il n’y a pas de pièce où l’action soit p
n’est pas avec des sentences morales qu’il est possible d’égayer une comédie  ; ce n’est pas avec de longs plaidoyers sur la co
uste, mais ses idées générales sur les rapports de la morale et de la comédie sont entièrement fausses. Le secret du poète comi
ue, l’idée exclusive du moi est ce qui doit en faire un personnage de comédie , et, en effet, tous les rôles vraiment comiques r
Cocagne. Opposons à L’Avare, au Tartuffe et au Misanthrope une vraie comédie . Le second des critiques allemands, je viens essa
ut ce que la France contient d’admirateurs intelligents de l’ancienne comédie , n’eussent pas salué dans Legrand, je ne dis pas
us profond moraliste ni peut-être même le plus parfait écrivain de la comédie française, mais, à coup sûr, son plus grand poète
s une petite pièce dont l’exécution est aussi soignée que celle d’une comédie régulière, par cette seule raison que le merveill
te a eu bien soin de ne nous intéresser à aucun des personnages de sa comédie , et que dans le monde purement idéal où ils sont
— W. Schlegel rappelle ce passage au début de sa leçon sur l’ancienne comédie , la sixième du Cours de littérature dramatique, e
Cours de littérature dramatique, et il part de là pour établir que la comédie est le contraire de la tragédie. 6. Nous verrons
e leçon. 9. Sixième Provinciale. 10. Ce qui doit dominer dans la comédie , c’est l’intrigue. — Douzième leçon. 11. Douziè
me leçon. 16. Sixième leçon. 17. Deuxième leçon 18. La première comédie était le genre original et véritablement poétique
et non représenter un individu. Schlegel oppose aux portraits de la comédie nouvelle les caricatures de l’ancienne. — Septièm
ons du moment et des saillies imprévues. — Sixième leçon. 26. Les comédies d’Aristophane offrent aussi dans leur genre un sy
véritable inspiration du génie comique. — Douzième leçon. 32. La comédie est d’autant plus divertissante que l’arbitraire
ue la gaieté des spectateurs se soutienne pendant tout le cours d’une comédie , il faut que l’auteur évite soigneusement ce qui
utile. Ce dernier poète était en effet l’avant-coureur de la nouvelle comédie . — Septième leçon. 36. Les pièces finissent e
n de M. Patin. 38. Le principe poétique domine dans la forme de la comédie nouvelle ; l’élément prosaïque est dans le fond,
mposition, comme dans l’intérêt et les sentiments qu’elle inspire, la comédie passera au genre du drame instructif ou touchant,
évitant le plus qu’il peut tout mélange de sérieux, ce sera une pure comédie . — Septième leçon. 49. William Schlegel, selon
de porter si haut, à propos d’Aristophane, l’absence de plan dans la comédie (t. Ier, p. 299), l’absence d’intérêt (73, 304),
ours de Scapin ne sont pas assez intéressants pour occuper dans cette comédie la place essentielle », qu’« il est tout à fait i
u’ils appellent une pièce de caractère, une grande supériorité sur la comédie d’intrigue. — Septième leçon. 51. Une pièce t
té. — Douzième leçon. 52. Septième leçon. 53. L’on reproche à la comédie d’intrigue de s’écarter du cours naturel des évén
la suite nécessaire. — Septième leçon. 54. Sixième leçon. 55. La comédie des Méprises est la meilleure des pièces qu’on pu
zième leçon. 68. À quelques scènes près, le Tartuffe n’est pas une comédie . — Douzième leçon. 69. À l’exception de quel
ette humeur satirique et didactique qui est proprement étrangère à la comédie  ; on peut la reconnaître dans la manière dont il
 III, scène ii. 86. Nous aurons toujours présent à l’esprit que la comédie latine n’offre qu’une image effacée et peut-être
édie latine n’offre qu’une image effacée et peut-être défigurée de la comédie attique, afin de pouvoir juger si l’auteur frança
llente satire sérieuse, mais à quelques scènes près, ce n’est pas une comédie . — Douzième leçon. 91. Acte I, scène vi. 92. Ac
d’histoire littéraire est original, mais controuvé. Le Registre de la Comédie fait foi que, représenté vingt et une fois de sui
4 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
Chapitre III Molière 1. De Jodelle à Molière. La comédie précieuse de Corneille. Comédies espagnoles et it
lière 1. De Jodelle à Molière. La comédie précieuse de Corneille. Comédies espagnoles et italiennes : le Menteur. Premières
ie et caractère. — 3. Son œuvre : le style. Les plagiats. Objet de la comédie  : le vrai, plaisant et instructif. Les règles. La
e de Molière dans notre littérature. — 5. Molière n’a pas fait école. Comédies bouffonnes. Comédies d’actualité ou de genre. La
re littérature. — 5. Molière n’a pas fait école. Comédies bouffonnes. Comédies d’actualité ou de genre. La fantaisie de Regnard 
urt et de Lesage. J’ai pu retarder le tableau du développement de la comédie , comme celui du développement de la tragédie, et
où Jodelle fait représenter, à la suite de sa Cléopâtre captive, une comédie intitulée Eugène, ou la Rencontre, et même un peu
ons de Térence ou de l’Arioste372. 1. De Jodelle à Molière Notre comédie du xvie  siècle, depuis l’Andrienne jusqu’aux tro
comédie du xvie  siècle, depuis l’Andrienne jusqu’aux trois dernières comédies de Larivey (1540-1611), n’est qu’un reflet de la
s dernières comédies de Larivey (1540-1611), n’est qu’un reflet de la comédie des Italiens. Ici nous n’avons même pas besoin de
ns et le ton vont aisément jusqu’à la plus grossière indécence. Cette comédie est sans rapport direct avec notre vieille farce
uver entre eux, s’expliquent soit par la nature et les origines de la comédie des Italiens, soit par l’étrange liberté des mœur
et par le mérite des pièces, est celle de Larivey : on a de lui neuf comédies , toutes prises aux Italiens376. Ses prologues mêm
suivi : mais il n’a pas eu de contact direct avec eux. Ainsi, dans sa comédie des Esprits, Larivey n’a vu Plaute qu’à travers L
’Aridosio du prince florentin. Comme les tragédies du même temps, les comédies étaient représentées dans des collèges ou des hôt
ent eût été jouée377. Avec ses mérites de style et de pittoresque, la comédie du xvie  siècle est donc purement littéraire et a
re et artificielle : le théâtre comique est encore à naître. Aussi la comédie disparaît-elle à peu près avec l’école de Ronsard
u près avec l’école de Ronsard. Hardy fonde le théâtre nouveau, et la comédie n’y a point de place : la chose s’explique toute
s en faveur que la tragédie même, enfermaient quelques éléments de la comédie  : les autres étaient détenus par la farce, dont l
farce, dont la représentation suivait à l’ordinaire la tragédie et la comédie . Cette farce, toute populaire et grossière, était
n s’immortalisait par des parades. Tragicomédie et farce rendaient la comédie inutile. Aussi (le second recueil de Larivey mis
t) ne s’étonnera-t-on pas de ne pas rencontrer plus de quatre ou cinq comédies entre 1598 et 1627. La comédie fut rétablie par R
pas rencontrer plus de quatre ou cinq comédies entre 1598 et 1627. La comédie fut rétablie par Rotrou (1628, ou plutôt 1630), C
, en (déterminant la tragédie, en la purgeant de comique, aidèrent la comédie à se définir ; un peu gênée, et incertaine de sa
chissent le genre et le conduisent à Molière. Même de 1649 à 1656, la comédie prend le pas sur la tragédie : sa vogue est paral
celle du burlesque. Dans cette période (1627-1658), la couleur de la comédie est à peu près trouvée dans l’exclusion du pathét
ière, et l’on tente diverses directions. Tout au début, alors que les comédies étaient rares encore, Corneille fit une tentative
core, Corneille fit une tentative des plus originales380. Il créa une comédie à peine comique, toute spirituelle, qui était la
ds, ses boutiques, son va-et-vient d’acheteurs et d’oisifs. C’est une comédie où on n’oublie pas l’heure du dîner, où un amant
neille a déterminé quelques-unes des conditions du genre : il fixe la comédie dans son juste ton, entre le bouffon et le tragiq
style, qui, avant et après le Menteur, dirigeaient plus nettement la comédie vers son véritable objet. Les Visionnaires de Des
une œuvre énorme et disparate, où ressortent des parties d’excellente comédie , et notamment une vigoureuse étude de paysan niai
la cour et la ville. Il y a dans ces trois œuvres les éléments d’une comédie de mœurs, image des travers attribués à chaque cl
ules sociaux : il y a dans les deux premières quelques éléments d’une comédie de caractères, largement humaine. Et n’étant poin
modèle d’après lequel il faut travailler. Originales ou imitées, les comédies dont nous parlons ont pour caractère commun l’éno
é du boniment forain jusqu’à la pointe aiguisée des ruelles, voilà la comédie de la première moitié du xviie  siècle. A mesure
physique et même animale a encore une forte part. Au-dessous de cette comédie subsiste toujours la farce ; et plus due du Mente
ste toujours la farce ; et plus due du Menteur, plus que d’aucune des comédies que j’ai nommées, la comédie de Molière relève de
s due du Menteur, plus que d’aucune des comédies que j’ai nommées, la comédie de Molière relève de la farce. Les ennemis du poè
fois que les farces de la jeunesse de Molière ont été les germes des comédies de sa maturité ? En réalité Molière est parti de
de l’intrigue et les grâces littéraires de l’esprit de mots. Et si sa comédie est à tel point nationale, c’est qu’il ne l’a pas
eter un coup d’œil sur sa vie, qui nous aide à comprendre comment ses comédies offrent un si solide fond d’observation morale. P
ur être lus. Les critiques ne s’en sont pas doutés : ils ont jugé ses comédies comme des livres. M.Schérer se plaint de ces phra
oucie d’inventer ses sujets : il les demande à Plaute, à Térence, aux comédies littéraires des Italiens, à leur commedia dell’ar
rançais : il utilise Boccace, Straparole, Sorel, des nouvelles et des comédies de Scarron, des comédies de Larivey, de Desmarets
ace, Straparole, Sorel, des nouvelles et des comédies de Scarron, des comédies de Larivey, de Desmarets et de bien d’autres. « J
il se soumet aux unités. Elles s’étaient établies sans bruit dans la comédie  : il était plus facile d’y réduire les sujets de
ois ou des reines sortent de leur chambre pour dire leurs secrets. La comédie garda donc une liberté, qui fut refusée à la trag
er, et une journée de la vie mondaine peut suffire aux affaires de la comédie . Mais dans Don Juan, le temps est de convention,
st là : et la réalité ne peut prendre forme d’art, selon la loi de la comédie , qu’en devenant capable d’exciter le rire. La tâc
ns Don Juan, dans le Misanthrope, dans Tartufe, dans le Malade, et la comédie touche un moment aux limites du genre, même les f
e, et plus Molière la traite en farce : par la bouffonnerie seule, la comédie peut s’emparer de certains sujets où déborde la t
emps, hardiment banale et conventionnelle, l’éternelle intrigue de la comédie antique et italienne, les amours de deux jeunes g
r, une mère, un rival ridicules : ce n’est que le cadre où s’étale la comédie , qui est toute dans les caractères. Ce n’est pas
dentielle, sur les cascades de reconnaissances, qui terminent tant de comédies de Molière. Ces dénouements sont d’autant plus vi
s à l’intérieur des âmes. On classe communément ses pièces en farces, comédies de mœurs et comédies de caractères. Je ne sais ri
mes. On classe communément ses pièces en farces, comédies de mœurs et comédies de caractères. Je ne sais rien de plus artificiel
. La farce est logiquement comme historiquement la source de toute la comédie de Molière ; mais le comique s’épure et s’affine,
es modèles choisis sont plus délicats et sérieux. Parcourons toute la comédie de Molière : du haut en bas, nous trouverons touj
té contemporaine ! Les Précieuses ne sont qu’une farce, qui a créé la comédie de caractère : outre la satire d’un ridicule du x
’ont rien de conventionnel que leurs jeunes visages. Pareillement, la comédie de mœurs et la comédie de caractères se pénètrent
nel que leurs jeunes visages. Pareillement, la comédie de mœurs et la comédie de caractères se pénètrent : la satire la plus pa
tout simplement des types du temps, élargis même en types humains. La comédie de Molière nous offre un vaste tableau de la Fran
sortir la profondeur de l’observation du poète : c’est que parfois sa comédie semble devancer les mœurs. Dès 1672, dans les Fem
ire des cœurs droits, de solides esprits. Par contre, il n’y a pas de comédie de caractères qui le soit purement, qui exprime l
tre une nature élevée et les natures moyennes. Mais il y a dans cette comédie un rapport plus délicat encore, c’est celui qui c
ent. Et, dès lors, le charme tour à tour plaisant et douloureux de la comédie est dans l’ajustement des deux rôles, dans le jeu
génération du vice par le vice dans l’Avare, qui est la plus dure des comédies de Molière : l’avarice d’Harpagon tue en lui le s
, et des ennemis qui ne s’estiment pas. À suivre ces conséquences, la comédie tourne vite au noir. Molière les indique avec pré
u bien, et ne s’y termine pas. Et ensuite Molière nous avertit que la comédie a essentiellement pour objet de corriger les mœur
ar son vice, se jouent de lui. C’est même ce point de vue qui rend la comédie possible : tous les personnages ridicules sont de
les, et non odieux. Les travers, les vices, les passions que peint la comédie , sont des erreurs du jugement, choquent la raison
e fausse, née d’une étude superficielle de son théâtre : l’idée d’une comédie de caractères, sans tableaux de mœurs, au comique
au comique noble et contenu, et qui serait la forme supérieure de la comédie . Jusqu’à notre siècle, l’idée de la comédie de ca
la forme supérieure de la comédie. Jusqu’à notre siècle, l’idée de la comédie de caractères, abstraite et sérieuse, hantera le
prise que ce grand maître. En somme, au-dessous de lui, après lui, la comédie continue son développement presque comme s’il n’e
e comme s’il n’eût pas existé. Thomas Corneille392 donne toujours ses comédies à l’espagnole, de plus en plus poussées vers l’én
farons de Gascogne. A ce genre appartiennent les Plaideurs de Racine, comédie demi-aristophanesque, énorme et superficielle d’i
seur des méchants et des jolis hommes du xviiie  siècle. Une forme de comédie trouve alors grande faveur : c’est la comédie en
e  siècle. Une forme de comédie trouve alors grande faveur : c’est la comédie en un acte, légèrement intriguée, suite de scènes
Cette forme est employée souvent à mettre en scène des anecdotes : la comédie nous fournit pour ainsi dire le journal satirique
ginale qu’intéressante se produit à la fin du siècle pour rendre à la comédie la valeur d’une instruction morale : par malheur
siècle et pendant le xviiie , tous ceux qui essaient de renouveler la comédie , s’adresser l’un à La Fontaine, un autre à Boilea
e, un autre à Boileau, d’autres à La Bruyère : personne à Molière. La comédie se relève dans les vingt-cinq dernières années du
it Regnard ? il la sent plaisante, et pour l’épuiser, il imprime à sa comédie ce mouvement symétrique de bascule, qui est le pl
que donne Dancourt dans ses pièces anecdotiques, et dans ses grandes comédies , avec une verve toujours en haleine, avec une sûr
as celui de Turcaret (1709), la principale, on pourrait dire l’unique comédie de Lesage401. C’est le chef-d’œuvre du réalisme d
et VI, p. 1-107, contiennent Larivey). — À consulter : E. Chasles, la Comédie au xvie  siècle, Paris, 1862. 378. On trouvera u
es types de parasites et de matamores, si souvent introduits dans les comédies d’alors (Corneille, l’Illusion comique, 1636 ; Tr
’Illusion comique, 1636 ; Tristan, le Parasite, 1654), viennent de la comédie italienne et latine. 382. Rotrou, la Bague de l’
e (1620-vers 1660), conseiller à la cour des Monnaies, débuta dans la comédie par une adaptation du roman de Sorel, Francion.
e ou Alison, Jodelet, ces acteurs pour qui les auteurs écrivaient des comédies littéraires, étaient les continuateurs des Gros G
our, dans le ballet des Muses (2 déc. 1666-16 févr. 1667), Mélicerte, comédie pastorale héroïque, et le Sicilien ou l’Amour pei
 ; le Malade imaginaire (1673) ; pendant les représentations de cette comédie , Molière tombe malade, il meurt le 17 février 167
terre le 21, à la nuit, au cimetière. Saint-Joseph.Éditions : 1666 (9 comédies ), 1673. 1674-6 : éd. Lagrange et Vivot, 1682. 8 v
rneuil, Molière à Poitiers en 1648, Lecène, in-8, 1887. Larroumet, la Comédie de Molière, Hachette, in-16, 1887. Le Moliériste,
lection. Génin, Lexique de Molière, in-8, 1846. Moland, Molière et la Comédie italienne, in-8, 1867. Despois, le Théâtre frança
Bruyère, ch. I ; Fénelon, Lettre à l’Acad., Projet d’un traité sur la comédie  ; Vauvenargues, Réflexions critiques sur quelques
etc. — Édition : 1760, 12 vol. in-12. — À consulter : J. Lemaître, la Comédie après Molière et le Théâtre de Dancourt, 1882, in
mme les auteurs principaux de sa ruine. De là le ton d’amertume de la comédie , si différent du ton ordinaire de Lesage. — À con
5 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édelestand du Méril »
Édelestand du Méril I Histoire de la Comédie chez tous les peuples [I-III]. [Le Pays, 30 juil
e livre que je vais signaler est français. C’est cette Histoire de la Comédie chez tous les peuples 27 (rien que cela !) à laqu
ulgarisatrice n’a parlé, malgré ce titre si promettant Histoire de la Comédie , qui, du moins, aurait dû piquer la curiosité d’u
le métier de Saumaise. Seul, peut-être, l’auteur de l’Histoire de la Comédie pourrait nous dire à quel degré ont fléchi ses fa
Qui sait (et pour mon compte je le voudrais) si cette Histoire de la Comédie , une des idées de sa jeunesse, quand il n’était p
Le lynx des mots est devenu le lynx des hommes ; car l’histoire de la comédie , c’est l’histoire de tous les peuples, concentrée
ile, les travaux insuffisants de ses devanciers sur la question de la comédie , et fait pressentir, par la manière dont il en pa
ion qui est la grâce de la métaphysique, l’auteur de l’Histoire de la Comédie détermine, en maître, les conditions d’une pareil
pensée tout à la fois un rêve et une caresse ?… Cette Histoire de la Comédie , dans laquelle, comme nous le verrons, il s’est r
de râteau jeté sur ce que l’auteur appelle « l’époque primitive de la comédie  », et qui, passant sur la Chine, les Indes et les
justifiée que le talent puisse la justifier, d’être l’Histoire de la Comédie , j’ai pu voir nettement à quoi se réduit cette gr
es au lieu d’arracher des montagnes, et si toute cette histoire de la comédie , dont l’origine est religieuse, peut s’écrire par
nos esprits et dans l’ordre de nos connaissances sur l’histoire de la comédie . Avec le livre d’Édelestand du Méril, nous avons
antes de talent, du reste, qu’il semble ne pas avoir bavardé, — de la comédie , sortant partout de la danse, sa plus profonde ra
u’au moment où l’imagination reconquiert ses droits et crée une autre comédie , la comédie désintéressée de tout ce qui n’est pa
où l’imagination reconquiert ses droits et crée une autre comédie, la comédie désintéressée de tout ce qui n’est pas l’observat
ai tout dit ! Ce peu de lignes, qui sont tout le savoir humain sur la comédie et son histoire, ont-elles été touchées et rompue
te dissertation que du Méril a publiée sous le titre d’Histoire de la Comédie , ou bien cette Histoire, qui veut être nouvelle,
fin de compte, que nous importe ! Qu’importe que cette Histoire de la Comédie , qu’en sa qualité de savant qui ne doute de rien
mier volume, et qu’il ferme à Aristophane ? Dans cette histoire de la comédie inédite, qui a passé avec les hommes qui la jouai
es qui la jouaient sans laisser des œuvres après elle, ce n’est ni la comédie ni l’histoire qui m’ont le plus intéressé, mais l
je déplore qu’il en soit un, a précisément, dans cette Histoire de la Comédie , dont le fond aride ne pouvait être fécondé même
pédants du xixe  siècle, très capable de nous donner, à propos de la comédie , cette profonde et piquante histoire du rire que
minantes pécores orientales (la Chine et l’Inde) qui n’ont ni rire ni comédie , quoiqu’elles aient des spectacles ; mais je n’ai
! Lui qui nous fait, à grand renfort de bésicles, des Histoires de la Comédie , pourrait nous faire des comédies et servir à l’h
ort de bésicles, des Histoires de la Comédie, pourrait nous faire des comédies et servir à l’histoire comme cela… L’histoire ! I
ons toujours lui donner aussi bien que cela. IV Histoire de la Comédie chez tous les peuples [IV-VII]. [Le Constitution
itutionnel, 21 septembre 1869.] Le second volume de l’Histoire de la Comédie chez tous les peuples, dont le premier nous a tan
peut voir des choses plus ou moins réussies dans cette Histoire de la Comédie chez tous les peuples, des aperçus plus ou moins
ué, pour couronner tous ses travaux, à nous écrire une Histoire de la Comédie , a-t-il rencontré un seul homme, d’autorité incon
être un poète dramatique ; car, pour aimer tellement l’histoire de la Comédie , il faut aimer la Comédie elle-même… L’auteur la
car, pour aimer tellement l’histoire de la Comédie, il faut aimer la Comédie elle-même… L’auteur la prenait, dans une introduc
généralités fondamentales, et il recherchait alors les origines de la Comédie , non plus dans une des quatre manifestations néce
sociétés et des civilisations. Ce premier volume de l’Histoire de la Comédie telle que du Méril l’avait conçue contenait la Co
Histoire de la Comédie telle que du Méril l’avait conçue contenait la Comédie primitive, la Comédie chinoise, le Théâtre indien
telle que du Méril l’avait conçue contenait la Comédie primitive, la Comédie chinoise, le Théâtre indien et la Comédie grecque
it la Comédie primitive, la Comédie chinoise, le Théâtre indien et la Comédie grecque, jusqu’à celle d’Aristophane, avec toutes
sociétés et de juger l’homme à travers les deux ridicules qui font la comédie , — le ridicule éternel et le ridicule de chaque t
olume, je l’ai dit, se fermait à Aristophane ; le second s’ouvre à la Comédie grecque, qui suivit celle d’Aristophane, le Rabel
elle d’Aristophane, le Rabelais scénique de l’antiquité, et devint la Comédie nouvelle, puis le Drame satyrique, et, passant de
e satyrique, et, passant de Grèce en Italie, quand il n’y eut plus de comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie cla
de Grèce en Italie, quand il n’y eut plus de comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie classique et la Comédie roma
uand il n’y eut plus de comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie classique et la Comédie romaine. Telle la circons
comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie classique et la Comédie romaine. Telle la circonscription historique de c
VI C’est là le côté animant, le côté vivant de son Histoire de la Comédie , et par lequel aussi elle vivra toute. Ce n’est p
e de Flœgel, qui, du moins, comme du Méril, s’est circonscrit dans la Comédie . Enfin, ce n’est pas de la polémique ardente, par
l’oubliez pas ! de mieux peint. Quoique l’auteur de l’Histoire de la Comédie soit de la plus étonnante impersonnalité, quoique
nne après la mort de Socrate, lors de l’invasion chez les Grecs de la Comédie nouvelle, dont Ménandre fut le poète comique, Mén
plus méprisante qu’elle est plus basse ? L’auteur de l’Histoire de la Comédie a souvent de ces expressions, dont il tire un trè
s divers génies et des diverses œuvres, dans son beau chapitre sur la Comédie italique, le plus intéressant de second volume, i
que Lessing. Or, justement, dans ce second volume de l’Histoire de la Comédie , du Méril nous a donné un double exemple de la cr
ment adresser aux deux volumes actuels de cette grande Histoire de la Comédie chez tous les peuples. L’auteur est si savant, si
tiers, soit pour le critiquer, soit pour le refaire. L’Histoire de la Comédie chez tous les peuples est désormais sa chose à lu
6 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
Chapitre neuvième § I. De la comédie au temps de Corneille. — Ce qu’il en fit. — Le Me
— Le Menteur. Ce qu’il laissait à faire. — § II. Des trois sortes de comédie dans Molière. La comédie d’intrigue. — L’Étourdi.
aissait à faire. — § II. Des trois sortes de comédie dans Molière. La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. La comédie de c
comédie dans Molière. La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des maris. — 
de mœurs. — L’École des maris. — L’École des femmes. — § IV. La haute comédie . — Le Misanthrope. — Le Tartufe. — Les Femmes sav
ème siècle, Molière a-t-il le moins perdu au théâtre ? § I. De la comédie au temps de Corneille. — Ce qu’il en fit. — Le Me
savoir où en était vers le milieu du dix-septième siècle l’art de la comédie , ce que Corneille avait fait pour cet art, ce qu’
la double imitation des anciens et des Italiens modernes, un essai de comédie où des traits de mœurs véritables et des indicati
tés. L’auteur de cet essai était un Champenois, Pierre de Larivey. La comédie des Esprits offre un caractère d’avare tracé avec
la farce, imitée de l’italien. Quelques pièces pourtant s’intitulent comédies . Les intrigues de la tragi-comédie en font la mat
ait l’assaisonnement. Pour ne parler que de ces premières ébauches de comédies , on y trouve, au lieu de caractères, des situatio
me. Ils ne se doutaient pas, et je l’entends des plus habiles, que la comédie fût autour d’eux, à leur main, en eux. Quant au p
de au théâtre que s’il en est la matière, et qu’il doit y apporter la comédie pour l’y trouver. Il perce pourtant à travers tou
tion espagnole plus d’un trait de naturel, et la grande beauté que la comédie devait tirer de la peinture des mœurs du temps s’
jour. La farce, faut-il le dire ? était plus près de la nature que la comédie  ; c’était une caricature exagérée, mais on pouvai
t une caricature exagérée, mais on pouvait y entrevoir l’original. La comédie proprement dite n’était qu’un jeu d’esprit dont s
ionnettes, ceux qui devaient plus tard fournir la matière de la vraie comédie , le jour où un homme de génie la créerait en mett
r dans les pièces de début de Corneille ce qu’était le théâtre, et la comédie en particulier, avant le Corneille du Cid et de C
uit Médée ; l’imitation de la tragi-comédie espagnole, Clitandre ; la comédie s’essaye dans six pièces dont Mélite est la premi
pointe sous l’imitateur de Hardy. Deux autres qualités annonçaient la comédie  : une conversation de bonne compagnie, d’honnêtes
aucun autre poète de son temps. S’il n’arrive pas tout d’un coup à la comédie , c’est déjà de l’invention que de se priver, par
mérite   : C’est comme il faut aimer41 . Voilà déjà le langage de la comédie  : encore un pas, et nous aurons les caractères et
e son propre génie. Une tragédie espagnole avait suscité le Cid ; une comédie espagnole suscita le Menteur. Le génie de Corneil
inture du temps, langage de la conversation, toutes ces parties de la comédie sont dans le Menteur, les unes esquissées, les au
est pourtant moins un modèle qu’une indication supérieure de la vraie comédie . Le principal personnage, le Menteur, n’est un ca
n’est un caractère que par comparaison avec les types convenus de la comédie d’intrigue. Il n’existe pas de menteurs qui soien
et mal écrits qui défrayaient alors le théâtre, le Menteur est de la comédie . Comparé à la comédie même, c’est-à-dire à Molièr
rayaient alors le théâtre, le Menteur est de la comédie. Comparé à la comédie même, c’est-à-dire à Molière, j’y vois une scène
e, disant que sans l’exemple du Menteur, il n’eût jamais fait que des comédies d’intrigue. Après le Menteur, l’art ne pouvait pl
vait plus reculer ; et si peu qu’il avançât, il allait atteindre à la comédie de caractère. Pour le style des beaux endroits, i
un poète de génie pour le soutenir. Corneille est donc le père de la comédie , et c’est pour lui une gloire unique que Molière
olière. Sa cinquième pièce, l’École des maris, donnait à la France la comédie . § II. Des trois sortes de comédies dans Moli
maris, donnait à la France la comédie. § II. Des trois sortes de comédies dans Molière. — La comédie d’intrigue. — L’Étourd
la comédie. § II. Des trois sortes de comédies dans Molière. — La comédie d’intrigue. — L’Étourdi, Sganarelle, Le Dépit amo
sortiront les Femmes savantes ; puis vint Sganarelle. Ce sont quatre comédies d’intrigue, même les Précieuses ridicules, quoiqu
ême ordre que le Menteur, et dans le même genre, sont plus près de la comédie de caractère. L’aimable création de l’Étourdi, pa
ien qu’elle ne soit pas de force à porter tout le développement d’une comédie , est plus vraie que celle du Menteur. Il y a plus
ervelle, que son travers compromet à chaque instant, c’est déjà de la comédie . Imaginez un travers plus sérieux, un vice, une p
er au poète les caractères et les mœurs de la tragédie ; mais pour la comédie , qui doit être l’image de la société, ni la force
rce du génie, ni les études du cabinet ne suppléent l’observation. La comédie est bien plus près de la peinture que la tragédie
tre des égaux qu’un libertin et son valet. Que dire du langage de ces comédies  ? C’était peu de soutenir celui du Menteur, dont
tyle du génie ; il n’y en a pas d’autre. Pour écrire de génie dans la comédie , il faut savoir écouter ses originaux, saisir au
le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules, Sganarelle ; il y a une comédie parfaite en son genre ; il y a un théâtre. Molièr
tre le plus grand par cette prodigieuse succession de trois genres de comédie et de trois théâtres, qui ont comme épuisé en vin
trois théâtres, qui ont comme épuisé en vingt ans la matière de toute comédie durable48. § III. La comédie de caractère et d
uisé en vingt ans la matière de toute comédie durable48. § III. La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des maris. —
aris. — L’École des femmes. Le second pas de ce géant le mène à la comédie de caractère. C’est un art nouveau : c’est nous q
la surprise ; mais il s’y joint celui de la voir expliquée. Dans les comédies d’intrigue, on apercevait, sortant de la coulisse
nages ; sous leurs intonations diverses on entendait sa voix. Dans la comédie de caractère, le poète disparaît ; ces gens-là ne
que l’esprit qu’il peut. En même temps, et comme vérité dernière, la comédie a trouvé sa morale. Chacun porte la peine ou reço
elle de l’École des maris, c’est la création du premier homme dans la comédie . Qui ne connaît Sganarelle ? qui n’est pas un peu
ne absurde contrainte d’engendrer le désordre. Mais, écrivant pour la comédie , il n’a pas voulu rendre la vérité triste pour la
ts effets de la nature bien observée, Molière n’eut plus besoin de la comédie d’intrigue : il se passa des personnages de conve
é la garde d’Agnès, en sont les ébauches. Les mœurs romanesques de la comédie d’intrigue cèdent la place aux mœurs véritables d
véritables de la nation et du temps, qui sont la couleur locale de la comédie . Enfin, le langage, au lieu d’être un art, n’est
penser à l’esprit du poète et admirer celui qui les souffle. Dans la comédie de caractère, si les gens ont de l’esprit, c’est
l’interlocuteur quelque impression de son mérite, est exclue de cette comédie . Un jaloux menacé dans celle qu’il aime, un systé
re ce qu’ils pensent à propos. Il y a cependant quelques restes de la comédie d’intrigue dans ces chefs-d’œuvre de la comédie d
quelques restes de la comédie d’intrigue dans ces chefs-d’œuvre de la comédie de caractère. Le dénoûment de l’École des femmes
ière n’eût pas fait mieux encore, et s’il ne nous eût montré enfin la comédie épurée de tous ces moyens d’effet, et le cœur de
ère seul nous a rendus difficiles pour Molière. § IV. De la haute comédie . — Le Misanthrope. — Le Tartufe. — Les Femmes sav
Misanthrope. — Le Tartufe. — Les Femmes savantes. Ce mot de haute comédie n’appartient pas seulement à la langue de la crit
cole des maris, après l’École des femmes, que restait-il à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute co
l à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute comédie  ? On pouvait lui demander des personnages de plus
lissement emprunté à la mode et fragile comme elle. L’intérêt dans la comédie devait naître désormais de cette variété infinie
ant le malheur dans une maison. On voulait entendre ces accents de la comédie dont parle Horace, qui l’élèvent jusqu’à la tragé
confondre54. Enfin, on voulait une image complète de la vie dans une comédie sans incidents, sans coups de théâtre, sans compl
e. Et pourtant, dans ce chef-d’œuvre du haut comique, il n’y a pas de comédie . La comédie veut une fable ; je cherche une fable
nt, dans ce chef-d’œuvre du haut comique, il n’y a pas de comédie. La comédie veut une fable ; je cherche une fable dans le Mis
faire quelque chose de rien. Il l’avait appris de Molière. Voici une comédie sans un seul des procédés de la comédie, sans con
appris de Molière. Voici une comédie sans un seul des procédés de la comédie , sans confident, sans figures de fantaisie, sans
la tête de certains commentateurs de Molière, qui ne souffrent pas de comédie sans intrigue. Le Misanthrope échappe à l’analys
es choses de plus haut ; leurs paroles ont plus de portée que dans la comédie bourgeoise. Esprits très cultivés, formés par le
tion continuelle dans le style et les sentiments. » On veut rire à la comédie , et la réflexion n’y provoque guère. Il est beau
particulièrement dans notre pays, une garantie et une sauvegarde. La comédie voulait pourtant qu’il y eût du ridicule dans la
ns après il faisait jouer les Femmes savantes. C’était un retour à la comédie modérée, dont le Misanthrope est le modèle. Le ti
raison. On ferait tort à la gloire de Molière en la réduisant à trois comédies d’intrigue, à deux comédies bourgeoises, à trois
gloire de Molière en la réduisant à trois comédies d’intrigue, à deux comédies bourgeoises, à trois chefs-d’œuvre de haut comiqu
qu’il a toujours retenues, et ces aphorismes deviennent une vérité de comédie . « Un père de famille, dit Scapin, qui a été abse
comme la convention tient plus de place dans la tragédie que dans la comédie , le public se croit le droit d’y demander plus de
a comprennent pas. Voilà bien des choses entre l’art et le public. La comédie échappe à toutes ces vicissitudes. Quiconque y ap
es parchemins se payent à la caisse du sceau. Quant à la langue de la comédie , qu’est-ce autre chose, dans sa plus grande perfe
Molière en particulier, les causes de cette éternelle jeunesse de la comédie . Il n’en reste qu’une à toucher : c’est cette réu
7 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
Voilà comment tiennent, l’une à l’autre, ces œuvres fameuses de la comédie  ; un lien secret réunit à Molière, au maître abso
secret réunit à Molière, au maître absolu de ce grand art, toutes les comédies qui ont été faites après lui, et de même que Long
Sophocle : le Relief des Festins d’Homère , on pourrait appeler les comédies qui ont suivi L’Avare, Les Femmes savantes, Le Mi
açon d’amonceler, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame, à condition que tous ces mérites si
ros coram populo Mædea trucidet. » De ces changements divers dans la comédie et dans le drame, la critique aura grand soin de
la nôtre, avaient des noms pour distinguer entre elles, les diverses comédies représentées sur leurs théâtres : satyres, drames
diverses comédies représentées sur leurs théâtres : satyres, drames, comédies — præxtextæ, togatæ, palliafæ ; comédies vêtues à
théâtres : satyres, drames, comédies — præxtextæ, togatæ, palliafæ ; comédies vêtues à la grecque, à la façon des nobles ; vêtu
des élégances chastes, ou des satyres pleines de vin et de licences. Comédie , au reste, cela voulait dire (on ne le sait pas t
de la bonne chère aura l’honneur d’avoir présidé à l’invention de la comédie , afin d’être en règle avec Bacchus, son compagnon
us est ; deliciis capit animos ut enervet 9. » Cette définition de la comédie est plus vraie et plus sincère que la fameuse déf
définition de Santeuil : « Elle corrige les mœurs en riant. » Or, la comédie a-t-elle jamais corrigé personne ? Est-ce que jam
r, la comédie a-t-elle jamais corrigé personne ? Est-ce que jamais la comédie a pu remplacer la philosophie et la sagesse, c’es
tus est vitium fugere et sapientia prima Stultitia caruisse. — De la comédie et de ses plaisirs profanes, de ses licences et d
tés qui se seront mêlées à ses défauts. Ainsi l’avare au compte de la comédie , est également indigne et incapable d’être un bon
au-delà de sa passion d’être et de paraître. — Tout ou rien, voilà la comédie  ; ou la honte absolue, ou la gloire sans tache !
enchants de la multitude, et qui savent que, surtout dans l’art de la comédie , il arrive souvent que celui-là ne prouve rien, q
Comptez aussi, et pour beaucoup, pour ces mauvais résultats (en bonne comédie et en bonne morale) de l’art dramatique, l’interv
e avait dit : « Point de milieu, il faut haïr ce qui se passe dans la comédie ou il faut l’imiter ! »Necesse est oderis aut imi
s un devoir en acceptant ces définitions complaisantes qui font de la comédie un utile enseignement, une leçon éclairée, une mo
epoussantes à la longue, par un charme irrésistible à ce point que la comédie est devenue une force. Elle donne un choc à l’esp
aute à vous tous qui nous ramenez, chaque jour, à l’analyse des mêmes comédies . Votre adoration ressemble beaucoup à celle que l
ope, au nom du Festin de Pierre, au nom des vingt-deux ou vingt-trois comédies de Molière, n’en parlez plus ! — Et comme je rest
en élevée. À douze ans, elle entend parler, pour la première fois, de comédie et elle veut jouer la comédie. Elle la jouait d’a
ntend parler, pour la première fois, de comédie et elle veut jouer la comédie . Elle la jouait d’abord comme une enfant, avec le
e guéridon, posé sur un pied, saluez ! c’est l’éternel amoureux de la comédie . Le bel enfant anime de sa passion naissante cet
jou massif ; peu à peu l’enfant grandit, et sa passion avec elle ; la comédie de société s’empare de cette comédienne de quinze
t tout naturellement de L’École des femmes. Vous avez beau crier, une comédie dont Henriette d’Angleterre accepta la dédicace,
dans un intermède écrit tout exprès contre ses censeurs, une pareille comédie vaut bien la peine qu’on en parle. J’en aurais do
eçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie , j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’
effet qu’une petite comédienne de seize à dix-sept ans, qui joue une comédie en vers, qui imite à s’y méprendre mademoiselle M
u plutôt, en convenant avec vous de l’esprit et de la gaieté de cette comédie , L’École des femmes, convenez avec moi que le fon
té cruellement traité. Notre ami, tout rempli d’admiration pour cette comédie incomparable, disait cependant que les jeunes fil
ce pour les plus simples sentiments du cœur ; il disait encore que la comédie de Molière, toute remplie de pères crédules, de v
gens éveillés, de soubrettes égrillardes, de valets goguenards, cette comédie où rien ne manque, pas même l’entremetteuse et l’
que les chefs-d’œuvre purifiaient toutes choses ; — que cet art de la comédie était un si grand art, qu’on ne pouvait lui faire
ut entendre et quelque chose encore. Deux hommes si différents ! deux comédies si diverses ! Et cependant, par un caprice bizarr
il au musc, de la bure à la soie ! Vous lui faites jouer cette niaise comédie dans laquelle toutes choses sont bouleversées, où
cier le roi, à la façon d’un poète comique pour qui tout est sujet de comédie et même un compliment. Il avait donc imaginé d’en
de leur cabinet, en lettres de fer. Le roi avait dans cette pièce la comédie de la coulisse, cette comédie qui se passe derriè
e fer. Le roi avait dans cette pièce la comédie de la coulisse, cette comédie qui se passe derrière le rideau, et que Molière a
, à plus forte raison devant moi, fasse le métier d’Alcide Tousez. La comédie reprend un peu quand arrive le Fâcheux au plus fo
si une plaisanterie du meilleur goût ; tant que Molière reste dans la comédie il est excellent ; mais une fois dans la satire,
parlent hardiment de toutes choses, sans s’y connaître ; qui dans une comédie se récrieront aux méchants endroits et ne branler
les pour entendre. Il n’est pas fâcheux, chemin faisant à travers les comédies et les drames, de rencontrer des préceptes et des
ui arrivent, la règle et le compas à la main, jaugeant et toisant une comédie ainsi qu’ils feraient un bâtiment. « Vous êtes d
nt le plus de règles et qui les savent mieux que les autres, font des comédies que personne ne trouve belles. Ainsi moquons-nous
où ils veulent assujettir le goût du public ; ne consultons dans une comédie que l’effet qu’elle fait sur nous, laissons-nous
ès les préceptes du Cuisinier français. En un mot, le grand art de la comédie c’est de plaire, elle peut se soucier du reste. E
ur quitter La Critique de l’École des femmes, et pour revenir à cette comédie heureuse, L’Impromptu de Versailles qui lui sert
n qui ajouterait certainement un assez grand intérêt à cette dernière comédie  ; c’est qu’avec un peu d’attention vous y retrouv
f-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. — Molière, qui déjà rêvait à sa comédie , avait essayé ses trois comédiennes dans les peti
et son public ! Certes, L’Impromptu de Versailles a longtemps été la comédie la mieux jouée de toutes les comédies de Molière.
de Versailles a longtemps été la comédie la mieux jouée de toutes les comédies de Molière. Cette fois les comédiens se représent
fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière, ils créaient avec lui ses comédies  ; ils étaient les instruments immédiats de cet in
mer. Autour de ces heureux parvenus de la poésie, se faisait toute la comédie de leur temps. On venait leur apporter, des plus
ses dignes enfants, que Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie sérieuse et la Comédie au fin sourire : Prætexta
e Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie sérieuse et la Comédie au fin sourire : Prætextata ! — togata ! Mademoi
8 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
elle édition des Œuvres de feu Monsieur de Molière, augmentée de sept Comédies et plus correcte que les précédentes, dans lesque
s Assemblées qu’on voit encore tous les jours aux représentations des Comédies de ce fameux Auteurs, font assez connaître le pla
amais homme n’a mieux su que lui remplir le précepte, qui veut que la Comédie instruise en divertissant. Lorsqu’il a raillé les
ssion de Comédien, par l’invincible penchant qu’il se sentait pour la Comédie . Toute son étude et son application ne furent que
ille, qui par son exemple, s’engagèrent comme lui dans le parti de la Comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre ; mais ce des
l vint à Lyon en 1653 et ce fut là qu’il exposa au public sa première Comédie  ; c’est celle de L’Étourdi. S’étant trouvé quelqu
gne. Ce Prince qui l’estimait, et qui alors n’aimait rien tant que la Comédie , le reçut avec des marques de bonté très obligean
nt auprès de sa personne, que pour les États de Languedoc. La seconde Comédie de M. de Molière fut représentée aux États de Béz
ement reçu, que toute la Cour y applaudit, et encore plus à la petite Comédie , qui fut celle du Docteur Amoureux. Cette Comédie
re plus à la petite Comédie, qui fut celle du Docteur Amoureux. Cette Comédie qui ne contenait qu’un Acte, et quelques autres d
défauts. Comme il y avait longtemps qu’on ne parlait plus de petites Comédies , l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut
ris. La Salle du Petit Bourbon lui fut accordée pour y représenter la Comédie alternativement avec les Comédiens Italiens. Cett
’avaient jamais été joués à Paris. En 1659 Monsieur de Molière fit la Comédie des Précieuses ridicules. Elle eut un succès qui
sant de très grands progrès dans tous les esprits. Son exercice de la Comédie ne l’empêchait pas de servir le Roi dans sa Charg
rouvait moyen ensuite d’en faire des applications admirables dans ses Comédies , où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, pu
plus particuliers amis on remarqué bien des fois. En 1661 il donna la Comédie de L’École des Maris et celle des Fâcheux ; en 16
t compris sur le pied de mille francs. La Troupe qui représentait ses Comédies était si souvent employée pour les divertissement
pas été entièrement satisfaits du dénouement de quelques-unes de ses Comédies , tant de beautés avaient prévenu pour lui l’espri
our Térence. Lorsqu’il commença les représentations de cette agréable Comédie , il était malade en effet d’une fluxion sur la po
u’il n’était rien moins que ce qu’il avait voulu jouer : en effet, la Comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, e
imitable dans la manière dont il soutenait tous les caractères de ses Comédies  ; mais il leur donnait encore un agrément tout pa
ours, par ressentiment de ce qu’il les avait trop bien joués dans ses Comédies . De tout ce qu’on fit sur cette mort rien ne fut
trouvé à propos de converser. Le Lecteur observa que sur la fin de la Comédie Le Malade imaginaire qui était représenté par cet
ent l’Hôtel de Bourgogne ; mais les divers intérêts des familles, des Comédies n’ayant pu s’accommoder, ils supplièrent sa Majes
de cette superbe Ville, dans laquelle avant la jonction il n’y avait comédie que trois fois chaque semaine, savoir le Mardi, l
jours pratiqué. Cette Troupe est si nombreuse que fort souvent il y a Comédie à la Cour et à Paris en même jour sans que la Cou
jour sans que la Cour ni la Ville s’aperçoivent de cette division. La Comédie en est beaucoup mieux jouée tous les bons Acteurs
9 (1739) Vie de Molière
us forte que l’éducation. Poquelin avait un grand-père qui aimait la comédie , et qui le menait quelquefois à l’hôtel de Bourgo
oi auprès du roi. Il suivit Louis XIII dans Paris. Sa passion pour la comédie , qui l’avait déterminé à faire ses études, se rév
de la barbarie et de l’avilissement, vers l’année 1630. Ses premières comédies , qui étaient aussi bonnes pour son siècle, qu’ell
assion du cardinal de Richelieu pour les spectacles mit le goût de la comédie à la mode ; et il y avait plus de sociétés partic
vait fait un recueil de scènes italiennes, dont il faisait de petites comédies pour les provinces. Ces premiers essais très-info
lière en cinq actes qu’il composa, fut l’Étourdi. Il représenta cette comédie à Lyon en 1653. Il y avait dans cette ville une t
d’ennemis. Il accoutuma le public, en lui faisant connaître la bonne comédie , à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes s
C’est le comédien Baron, qui a été unique dans la tragédie et dans la comédie . Molière en prit soin comme de son propre fils. U
ir mourir avec les secours de la religion, et la prévention contre la comédie , déterminèrent Harlay de Chanvalon, archevêque de
s ne méritaient aucune créance. L’ÉTOURDI, OU LES CONTRE-TEMPS, Comédie en vers et en cinq actes, jouée d’abord à Lyon, e
re 1658, sur le théâtre du Petit-Bourbon. Cette pièce est la première comédie que Molière ait donnée à Paris : elle est composé
ût du théâtre italien et espagnol, qui s’était introduit à Paris. Les comédies n’étaient alors que des tissus d’aventures singul
de ces misérables, au lieu de jouer celui de leurs maîtres. La bonne comédie ne pouvait être connue en France, puisque la soci
à leur caractère et à leur ridicule, est le seul temps propre pour la comédie  : car c’est le seul où ceux qui ont le talent de
tte faute est plus inexcusable dans une pièce d’intrigue que dans une comédie de caractère. On est obligé de dire (et c’est pri
Molière ne faisait pas encore d’ombrage. Il n’y avait alors de bonne comédie au théâtre français que le Menteur. LE DÉPIT
comédie au théâtre français que le Menteur. LE DÉPIT AMOUREUX, Comédie en vers et en cinq actes, représentée au théâtre
ont enfin devenues des lieux communs. LES PRÉCIEUSES RIDICULES, Comédie en un acte et en prose, jouée d’abord en province
Petit-Bourbon, au mois de novembre 1659. Lorsque Molière donna cette comédie , la fureur du bel esprit était plus que jamais à
ard s’écria du milieu du parterre : Courage, Molière, voilà la bonne comédie . On eut honte de ce style affecté, contre lequel
s des auteurs que d’ailleurs elle estimait. LE COCU IMAGINAIRE, Comédie en un acte et en vers, représentée à Paris le 28
e à la fin de 1661. DON GARCIE DE NAVARRE, OU LE PRINCE JALOUX, Comédie héroïque en vers et en cinq actes, représentée po
ne fut imprimé qu’après la mort de l’auteur. L’ÉCOLE DES MARIS, Comédie en vers et en trois actes, représentée à Paris le
ractère, dans le dénouement, dans la plaisanterie. LES FÂCHEUX, Comédie en vers et en trois actes, représentée à Vaux dev
, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la r
chées toutes prêtes, il y en ajouta de nouvelles, et en composa cette comédie , qui fut, comme il le dit dans la préface, faite,
ous les beaux esprits du temps de Desmarets l’appelaient l’inimitable comédie . Le goût du public s’est tellement perfectionné d
die. Le goût du public s’est tellement perfectionné depuis, que cette comédie ne paraît aujourd’hui inimitable que par son extr
diquer les termes dont il devait se servir. L’ÉCOLE DES FEMMES, Comédie en vers et en cinq actes, représentée à Paris, su
bre 1662. Le théâtre de Molière, qui avait donné naissance à la bonne comédie , fut abandonné la moitié de l’année 1661, et tout
qu’on connaisse au théâtre. C’est proprement un dialogue, et non une comédie . Molière y fait plus la satire de ses censeurs, q
t outrée, Boursault y est nommé par son nom. La licence de l’ancienne comédie grecque n’allait pas plus loin. Il eût été de la
Rolet et Wasp. Molière sentit d’ailleurs la faiblesse de cette petite comédie , et ne la fit point imprimer. LA PRINCESSE D’É
constances heureuses qui l’avaient soutenue. On joua la même année la comédie de la Mère coquette, du célèbre Quinault ; c’étai
a Mère coquette, du célèbre Quinault ; c’était presque la seule bonne comédie qu’on eût vue en France, hors les pièces de Moliè
ie de Molière ; et cette espèce de poëme n’ayant ni le plaisant de la comédie , ni les grandes passions de la tragédie, tombe pr
d’un petit ballet, où Louis XIV dansa. L’AMOUR MÉDECIN, Petite comédie en un acte et en prose, représentée à Versailles
e dans toutes les conditions. DON JUAN, ou LE FESTIN DE PIERRE. Comédie en prose et en cinq actes, représentée sur le thé
e sur le théâtre du Palais-Royal le 15 février 1665. L’original de la comédie bizarre du Festin de Pierre, est de Triso de Moli
s à l’hôtel de Bourgogne, fit qu’il se contenta de donner en prose sa comédie  : c’était une nouveauté inouïe alors, qu’une pièc
ents goûts des nations. Il y a des pays où l’on n’a pas l’idée qu’une comédie puisse réussir en vers ; les Français au contrair
Français au contraire ne croyaient pas qu’on pût supporter une longue comédie qui ne fût pas rimée. Ce préjugé fit donner la pr
de l’auteur. Cette scène a été imprimée depuis. LE MISANTHROPE, Comédie en vers et en cinq actes, représentée sur le théâ
ne pense, que le public n’est point injuste. Il court en foule à des comédies gaies et amusantes, mais qu’il n’estime guère ; e
re ; et ce qu’il admire n’est pas toujours réjouissant. Il en est des comédies comme des jeux : il y en a que tout le monde joue
t de Boileau, et pour le moins aussi bien écrite : mais qu’il y a des comédies plus intéressantes ; et que le Tartuffe, par exem
lu ressembler au Misanthrope de Molière. LE MÉDECIN MALGRÉ LUI, Comédie en trois actes et en prose, représentée sur le th
nature humaine, mais c’est ainsi qu’elle est faite ; on va plus à la comédie pour rire, que pour être instruit. Le Misanthrope
ur pour plaire à la multitude. LE SICILIEN, OU L’AMOUR PEINTRE, Comédie en prose et en un acte, représentée à Saint-Germa
s, en décembre 1666. Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie  ; le roi se contenta de ces deux actes dans la fê
d’un homme d’esprit ne remplacent jamais le génie. AMPHITRYON, Comédie en vers et en trois actes, représentée sur le thé
dessus du moderne ; mais ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, elle supprima sa dissertatio
les et aux plus grossiers, comme aux plus délicats. C’est la première comédie que Molière ait écrite en vers libres. On prétend
prétendit alors que ce genre de versification était plus propre à la comédie que les rimes plates, en ce qu’il y a plus de lib
. Corneille ne connut pas ce rythme dans son Agésilas. L’AVARE, Comédie en prose et en cinq actes, représentée à Paris su
sur le théâtre du Palais-Royal le 9 septembre 1668. Cette excellente comédie avait été donnée au public en 1667 ; mais le même
ents qu’il mérite. On comprit alors qu’il peut y avoir de fort bonnes comédies en prose, et qu’il y a peut-être plus de difficul
e l’avais entrepris, le Grand Turc et la république de Venise. Cette comédie a été traduite en plusieurs langues, et jouée sur
ut au plus que quinze fois. GEORGE DANDIN, OU LE MARI CONFONDU, Comédie en prose, et en trois actes, représentée à Versai
sujet même de la pièce ; quelques personnes se révoltèrent contre une comédie , dans laquelle une femme mariée donne un rendez-v
ue le succès de cette admirable pièce eût été balancé par celui d’une comédie qu’on appelle La Femme juge et partie, qui fut jo
le 15 novembre de la même année. Ce fut à la représentation de cette comédie , que la troupe de Molière prit pour la première f
l y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie . Un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’e
me année. Le Bourgeois gentilhomme est un des plus heureux sujets de comédie , que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir
l veut se parer. C’est ce naturel grossier qui fait le plaisant de la comédie  ; et voilà pourquoi ce n’est jamais que dans la v
ant. Les quatre premiers actes de cette pièce peuvent passer pour une comédie  ; le cinquième est une farce qui est réjouissante
et il y joua comme dans Pourceaugnac. LES FOURBERIES DE SCAPIN, Comédie en prose et en trois actes, représentée sur le th
Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pour une vraie comédie , Despréaux aurait eu raison de dire dans son Art
ique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vraies comédies , où il surpasse Térence : que s’il a déféré au go
e spectacle, firent pardonner ses défauts. LES FEMMES SAVANTES, Comédie en vers et en cinq actes, représentée sur le théâ
es, représentée sur le théâtre du Palais-Royal le 11 mars 1672. Cette comédie , qui est mise par les connaisseurs dans le rang d
e : Donec gratus eram tibi. LA COMTESSE D’ESCARBAGNAS, Petite comédie en un acte, et en prose, représentée devant le ro
Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie . La naïveté, peut-être poussée trop loin, en fait
es farces ont le défaut d’être quelquefois un peu trop basses, et ses comédies de n’être pas toujours assez intéressantes. Mais
ation que Racine, le spectacle cependant est désert quand on joue ses comédies , et qu’il ne va presque plus personne à ce même T
nte du style de Racine, qu’elle ne peut l’être du langage propre à la comédie  ; ce langage peut plaire, mais il ne peut jamais
10 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
ent finissent les comédiennes Pendant que nous sommes en train de comédie , il faudrait quelque peu jeter un coup d’œil sur
uelque peu jeter un coup d’œil sur les œuvres et les tentatives de la comédie après Molière. En dépit du titre un peu compromet
ent. Une autre excitation qui nous pousse à revenir tout de suite aux comédies passées du Théâtre-Français, et à les remettre en
te Scindit se nubes. J’ai donc voulu, puisqu’il était question de la comédie et de ses alentours dans les chapitres de ce livr
nèbre, à travers tant d’écueils, ou pour mieux dire à travers tant de comédies oubliées, que tout parût s’arrêter un instant à l
de mademoiselle Mars. Voilà le seul fil par lequel seront reliées les comédies qui vont venir ; seulement il faut prévenir le le
ectore. Mais reprenons le masque du poète comique ; voyons passer la comédie en deuil du grand Molière, et cherchons la trace
— En un mot, disent-ils, est-ce que avant Molière il n’y avait pas de comédie  ? est-ce que avant mademoiselle Mars il n’y avait
jours du grand règne autour duquel nous tournons sans nous lasser, la comédie à peine était inventée, et elle allait fort bien
l’ordre est donné, la comédienne est perdue. Imposez vos amours à la comédie , aussitôt le public s’éloigne ou il brise les ban
ain nos seigneurs de l’Hôtel de Bourgogne, ces Jupiters-Scapins de la comédie , appellent le ciel et la terre à leur aide, contr
plaidoiries pour l’Hôtel de Bourgogne. Pierre Micou plaidait pour la Comédie , il avait le côté sérieux de ce débat ; Charles L
re messieurs les comédiens sérieux. Cette cause de la sotie contre la comédie était en effet une cause nationale. C’était le vi
prit envahisseur de toutes choses ; c’était le dialogue improvisé, la comédie inventée à toute heure, à tout bout de champ, qui
se fabrique l’esprit à bon marché, qui est la courante monnaie de la comédie , sous les piliers des halles (qui se connaissaien
e de la comédie, sous les piliers des halles (qui se connaissaient en comédie , et pour cause), sur le Pont-Neuf (une grande aut
haises, race plaisante et moqueuse qui joue son rôle dans la première comédie de Molière (il n’y a plus de chaises et plus de p
s de joie et plus de gaîté, plus de folie et plus rien que de longues comédies bien vêtues. — Togatæ ! Adieu la joyeuse et la fo
e française libre comme l’air, et si doucement avinée, adieu à toi la comédie en plein vent ! C’est ainsi que disparut, de nos
C’est ainsi que disparut, de nos murs, mais non pas de nos mœurs, la comédie qui avait fait la joie antique. L’arrêt qui brisa
e nouveau est à coup sûr un arrêt mémorable, et il nous semble que la comédie de Molière n’avait pas besoin d’être défendue par
r vie. Ils étaient faits tout exprès pour trouver, chaque matin, leur comédie et leur pain de chaque jour. Ils étaient faits po
s les hasards, pour toutes les guenilles, pour tous les délires de la comédie . Ainsi, ceux qui tentèrent de faire partie de la
Hôtel de Bourgogne. Hélas ! celui-là qui avait fait agir à son gré la comédie des anciens âges, il venait dans les entractes, p
es messieurs, la beauté de ces dames, douce et favorable lueur que la comédie a perdue ! Ô chandelles bénies des comédiens éden
dans son humiliation. Il était pour eux le dernier représentant de la comédie improvisée : moralités, mystères, soties, histoir
était heureuse ; le moucheur de chandelles faisait des recettes à la Comédie . Le parterre n’écoutait plus les comédiens, pour
jour-là on avait repris l’admirable farce de L’Avocat Patelin, cette comédie si gaie et si triste, que vous y trouveriez au be
avaient joué, d’une façon trop pédante et trop peu leste, cette bonne comédie qui tenait à l’enfance de l’art, enfance adorée,
ne comédie qui tenait à l’enfance de l’art, enfance adorée, art de la comédie qui n’est jamais plus parfait que lorsqu’on se ra
venait chercher, à l’entour de ces tréteaux, comme un souvenir de la comédie d’autrefois. C’était le même besoin d’échapper au
Lesage en personne. L’auteur de Turcaret et de Gil Blas, chassé de la Comédie , n’avait pas fait : fi ! des tréteaux de la Foire
rmain. Lesage était un des grands poètes comiques qui ont foi en leur comédie , et qui savent que la comédie est bonne à prendre
nds poètes comiques qui ont foi en leur comédie, et qui savent que la comédie est bonne à prendre, partout où elle se montre. N
, nous sommes égaux devant le plaisir que nous cause une farce ou une comédie bien jouée. Je dis farce, je dis comédie et j’ai
nous cause une farce ou une comédie bien jouée. Je dis farce, je dis comédie et j’ai tort, parce que, à tout prendre, c’est mê
j’ai tort, parce que, à tout prendre, c’est même chose. Quelle grande comédie Le Bourgeois gentilhomme ! Et quelle farce : Le B
e, messieurs les Comédiens français. Aussi s’en est-il vengé dans ses comédies de la Foire, et dans son roman de Gil Blas, cette
de la Foire, et dans son roman de Gil Blas, cette longue et admirable comédie . Au reste, Lesage avouait, tout haut, ces piquant
n’était perdu. Voilà les marionnettes de nouveau triomphantes, et la Comédie humiliée de nouveau. Tout était perdu, et surtout
surtout les rieurs qui n’étaient pas du côté des plaignants. Alors la Comédie en pleurs s’en fut, une seconde fois, se jeter au
ateur autant de comédiens qui se jouaient, à eux-mêmes, leurs propres comédies . Chaque rôle se lisait, tout haut, dans toutes so
l’illusion d’un conte bien fait n’avait été portée plus loin ; jamais comédie mieux jouée, couplets si bien chantés, jamais rir
ce. D’où vous pouvez juger combien c’était un rare plaisir : jouer la comédie en public, chanter des couplets à la façon des mo
r une leçon au Parlement ! À ce nouveau triomphe des marionnettes, la Comédie et le Parlement s’inquiétèrent pour tout de bon,
défense des marionnettes, leurs bien-aimées protectrices. Tabernariæ, comédie , de la taverne ! un genre de comédie que nous avo
aimées protectrices. Tabernariæ, comédie, de la taverne ! un genre de comédie que nous avons oublié et qui était si bien nommé
aux vexations précitées ; défense au sieur Pelletier, menuisier de la Comédie , et au sieur Saint-Jean, garçon de théâtre, de se
r, elle a bâti le château de Luciennes, elle a écrit, elle a joué les comédies de Collé, elle a élevé à sa propre gloire le théâ
é Palissot, Boindin, Riccoboni, les bergères de madame Favart, et les comédies de M. Laffichaut ; la poupée a chanté les chanson
ensé, royalement, des œuvres misérables : les tragédies de Boyer, les comédies de Laplace, les ballets de Cahusac et les opéras
rès-souper des auberges ! Qui voudrait lire seulement le titre de ces comédies en toiles peintes, jouées par des comédiens de bo
on ne sait où ! Cette sorte de collection des momies qui ont joué la comédie était donc, à mon sens, la collection la plus tri
s, et dont il se serait bien moqué lui-même ; il aimait cet art de la comédie pour les larmes que le cœur y verse, pour les écl
e et qui les suivaient dans leur retraite. Mort le comédien, morte la comédie . Dans Le Bourgeois gentilhomme, Préville était in
aussi Monvel. Celui-là avait le grand défaut de mettre son nom à des comédies qu’il n’avait pas faites et qui étaient de bien m
es comédies qu’il n’avait pas faites et qui étaient de bien mauvaises comédies . Monvel n’était pas beau, il n’avait rien de ce q
onfiance que le valet des grands seigneurs et des beaux galants de la comédie passée. Dazincourt était le confident, mais non p
ui-là rien ne coûtait ; il était tout à fait le Pasquin de la vieille comédie . — Il était plein de verve, de mouvement et d’aba
ateur a connu même Bordier ; Bordier jouait le rôle de Lolive dans la comédie de Ruses contre Ruses, et il disait de la façon l
sait peine à voir. Pour les esprits qui savent voir et comprendre, la comédie de Molière a toujours deux aspects, le côté plais
et moitié soldat, Fleury lui-même. À peine au monde, Fleury jouait la comédie . Il poussait, à un degré incroyable, la fidélité
gret à Armand ; Armand était un joli homme, bien vêtu, disant bien la comédie , et c’était tout. Il est mort très vieux ; il est
lleton s’empara de la mort de M. Armand, et — il en fit un drame, une comédie , une chose en l’air. Même (on nous garantissait l
emoiselle Lange et mademoiselle Mézerai. Mademoiselle Lange jouait la comédie comme une rose sans épine ; elle épousa un financ
s de regrets et de sympathies ; la tragédie est morte avec Talma ; la comédie aussi devait mourir avec mademoiselle Mars. — Je
À quoi bon ranimer ces passions inertes ? Que nous fait à nous cette comédie passée de mode dans un théâtre vide, silencieux,
facilement l’orgueil du grand seigneur, le drame et ses douleurs, la comédie et son rire. Ô toute-puissance de cet art fameux
ne grâce ineffaçable. En vain, la misère et le haillon envahissent la comédie errante, cherchez bien dans ce silence, dans cett
illeuse, la plus difficile, la plus heureuse invention des hommes. La comédie , sous quelque forme qu’elle se présente, bouffonn
l’habit de Célimène et sous la robe de Tartuffe, elle est toujours la comédie . Elle plaît, elle charme, elle attire, elle passi
es il ne fallait pas un grand instinct pour deviner que l’amour et la comédie avaient passé par là. Maintenant, madame Pernelle
s, je n’ai rien à me reprocher, car j’ai été fidèle toute ma vie à la comédie , notre mère-nourrice. Quand j’ai été riche, toute
l ne faudrait pas beaucoup d’hommes de cette trempe dans une salle de comédie  ; ils y feraient une émeute. Ils auraient des sou
u, lui disait Sedaine un jour où Diderot racontait une de ses propres comédies  ! Il devait être, en effet, si beau, écoutant, ap
nce que pour les choses de goût ; s’il était intolérant en poésie, en comédie , en tableaux, en statues, en éloquence, il avait
belle ou de sa Lucile, devient lui-même ; — s’il joue en ce moment la comédie , il la joue pour son propre compte, et ne songean
voilà la louange !), moi, jeune, j’ai balancé entre la Sorbonne et la Comédie . J’allais, en hiver, par la saison la plus vigour
tre, ait échappé, autant que l’on y peut échapper, à la censure de la Comédie , mais encore que cette censure se soit changée en
ffacez quelques vifs chapitres du Gil Blas, et n’allez pas jusqu’à la comédie intitulée : Les Comédiens, de M. Casimir Delavign
de Diderot, n’a-t-il pas relevé cette insupportable aberration de la comédie et des comédiens. Par exemple, à propos de l’hist
parti pour la France, le pays de l’Europe où l’on jouait le mieux la comédie , bien décidé, à devenir un grand comédien quelque
un grand comédien quelque jour. Au reste, c’était le beau temps de la comédie  ; en ce temps-là régnaient sans chef et sans part
nda, d’un air riant, si nous voulions être de la partie… « Je fais la comédie , nous dit-il, depuis quinze années pour le moins.
et de plus grandes phrases pour séduire une petite fille qui joue la comédie . D’un pareil homme près de sa femme, Mégani s’inq
et de mort. Paula qui l’entend et qui se figure que son mari joue la comédie , l’applaudit de toutes ses forces, et je crois bi
excellent Duparay, qui a été si longtemps le plus vert soutien de la comédie de Molière. De celui-là, non plus, on n’entendait
out bas, dans son esprit et pour lui-même. — Molière est son Dieu, la comédie de Molière est son mystère. Cela lui suffit pour
on poète ! Comme il hésite lui-même à accepter un petit rôle dans ces comédies ainsi montées ! — L’été venu, quand toute chose e
plaidait ; Les Précieuses Ridicules, cet adorable commencement de la comédie  ; Le Mariage forcé. — Enfin, quand vient l’automn
rner la meule du moulin pendant que son Plaute se repose à écrire des comédies  ! Dans ces jours de repos où travaillait son géni
en retard. Si le Kaliban de Shakespeare eût tenté les honneurs de la comédie , il eût été un comédien de l’école de M. Odry. Ce
n s’il ne s’était pas jeté, la tête la première, au beau milieu d’une comédie qui avait besoin, pour être jouée et comprise par
ve et la plus insolente de Molière : M. de Pourceaugnac. Une pareille comédie , remplie de ce gros sel, de cette verve comique,
iens jeunes, vifs, alertes, disposés à supporter les camouflets de la comédie . — Je veux, à tout prix, que le comédien qui s’ap
la Falstaff, ce capitaine Paroles me revient en mémoire, à propos de comédie et de comédiens, mais puisqu’il est là, qu’il y r
s du poète anglais se peut rencontrer le capitaine Paroles, ouvrez la comédie qui porte ce titre de bon augure : Tout est bien
lette dit cela un peu brusquement. Shakespeare, au contraire, dans sa comédie , arrange à merveille la déclaration d’amour de l’
rler comme Ben-Johnson, ne sont pas un des moindres intérêts de cette comédie  : — Tout est bien qui finit bien ! Dans son déses
lle élevé et dressé à l’école de Figaro. Il était une des fêtes de la Comédie , il était au rang des comédiens qui font rire. De
l se jette à tête perdue, dans les cent mille détours de ses diverses comédies  ! — Un écheveau de fil sous les griffes d’un jeun
es ! Qui l’ignore ? Ces frêles machines, d’où sortent incessamment la comédie et le roman, le vaudeville et l’histoire, le dram
te œuvre ; on composerait la plus belle académie et la plus brillante Comédie du monde avec les intelligences d’élite qu’il a s
de sa jeunesse, et ses amours, et ses délires, à l’instant même où la comédie lui prodiguait ses plus folles et ses plus enivra
r une plume habile. Voilà pourquoi il a créé si peu de rôles dans les comédies modernes, pourquoi il a excellé dans la comédie d
eu de rôles dans les comédies modernes, pourquoi il a excellé dans la comédie de Molière, de Regnard, de Beaumarchais, de Mariv
besoin de toute sa raison et de toute son intelligence pour jouer la comédie , à coup sûr c’était Monrose. Eh bien ! justement
ur lui-même, il se parle tout bas ; il se demande ce que c’est que la comédie , et le théâtre, et Monrose ? Ainsi est-il. Cepend
. Il va donner, ô l’instinct ! — la vie et le mouvement à toute cette comédie . Chacun tremblait pour lui, c’est lui-même qui le
qui joue un des rôles les plus compliqués et les plus complets de la comédie , qui le joue à merveille, sans avoir l’intelligen
l’an de grâce 1852, à l’Hôtel-Dieu, sur le lit même de Gilbert. La Comédie et le Vaudeville. — De l’emploi des diamants et d
Mlle Mante et Mlle Judith. — Les Femmes savantes. — Amphitryon La comédie des Femmes savantes est une de ces rares merveill
ces rares merveilles que le temps semble rajeunir. Dans vingt ans la comédie des Femmes savantes aura deux siècles, et l’on di
es dissensions de la vie littéraire. Ceci nous explique comment cette comédie des Femmes savantes est restée pour nous une comé
ue comment cette comédie des Femmes savantes est restée pour nous une comédie toute moderne, pendant que des chefs-d’œuvre de l
ouvrier de génie, et au souvenir des ancêtres vénérés. De toutes les comédies de Molière, la comédie des Femmes savantes, est p
souvenir des ancêtres vénérés. De toutes les comédies de Molière, la comédie des Femmes savantes, est peut-être celle qui renf
pas encore se livrer à cette composition si remplie de majesté : une comédie en cinq actes, écrite en si beaux vers et récitée
du drame improvisé sur le tréteau, et des émotions à bon marché de la comédie en plein vent, pour pénétrer, d’un pas ferme et l
ntes, c’est que le drame qui se présente à chaque instant, dans cette comédie , il y faut renoncer ! À chaque instant il faut se
ut détourner la tête, il le faut, quelque chose se lamente dans cette comédie … évitez ces lamentations, faites mieux… soyez tou
randes douleurs. Songez donc que du Mariage forcé, Molière a fait une comédie où l’on rit aux éclats ! Il a fait un héros comiq
des plus douces larmes, son ironie et sa gaîté ? Assez souvent, cette comédie des Femmes savantes est jouée avec un heureux ens
ille efforts pour retrouver exactement le costume et l’ornement de la comédie … il était si simple, en ceci comme en toute chose
le, en ceci comme en toute chose, de s’en rapporter à Molière ! De sa comédie il avait tout prévu ; il suffit de l’étudier avec
habits du temps ? Molière lui-même les décrit en cent endroits de ses comédies  ; rappelez-vous d’abord les vers de Sganarelle da
chez lui, eût violemment chassé le barbouilleur qui se fût mêlé de sa comédie  ! Il ne devait rien, non plus, au metteur en scè
tryon. Plaute et Térence. — Livius Andronicus. — Aristophane. — La Comédie latine. — L’Eunuque. — Les Affranchies. Amphi
e plaisanterie que l’antiquité nous ait laissée ! À coup sûr c’est la comédie la plus latine de Plaute, ce vieux latin qui repr
vulgaire de l’ancienne Rome. Après Le Misanthrope, Amphitryon est la comédie que Molière ait écrite avec le plus de soin, de z
fortune, en renonçant aux libertés, disons mieux, aux licences de la comédie romaine ; plus sa comédie sera extravagante, foll
libertés, disons mieux, aux licences de la comédie romaine ; plus sa comédie sera extravagante, folle, amoureuse, libertine, c
e l’autre côté Les Femmes savantes. — Le prologue d’Amphitryon, et la comédie d’Amphitryon devant les mêmes spectateurs, et le
ectateurs, et le même jour ! Le parallèle a été fait souvent entre la comédie du poète français et la comédie du poète latin ;
parallèle a été fait souvent entre la comédie du poète français et la comédie du poète latin ; au bout de ce travail, qui est d
i a donné des siècles entiers de popularité et d’enthousiasme à cette comédie de Plaute réprouvée par les esprits délicats, par
aieté comique à ces solennelles fictions. Puisque nous sommes dans la comédie latine, un instant, restons-y, nous sommes bien s
us réunirons au maître absolu, Aristophane qui fut le vrai père de la comédie . C’est d’ailleurs une expérience de l’esprit fran
ertes, nous sommes de grands inventeurs ; nous ravaudons les vieilles comédies , nous rapetassons les anciennes tragédies, nous m
charpes et ces roses de Malte, rosas Melithenses ? — c’est la vieille comédie qui passe ! Vous la reconnaîtrez aux franges de s
la folie impossible de ses narrations les plus vraisemblables. Cette comédie est la fille des vendanges et du hasard ; elle es
, prit bientôt une forme certaine dans les compositions du père de la comédie italienne, Livius Andronicus. — Il a deviné, il a
divertissements de la république romaine ; il a composé, d’abord, des comédies à l’exemple d’Aristophane, conservant à la comédi
osé, d’abord, des comédies à l’exemple d’Aristophane, conservant à la comédie grecque son manteau quelque peu solennel ; il a c
die grecque son manteau quelque peu solennel ; il a composé aussi des comédies romaines moitié rire et moitié larmes, marchant a
e : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie , la comédie où l’on rit, sans rien qui ressemble
vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où l’on rit, sans rien qui ressemble à la haine p
jeune homme amoureux, sous l’influence d’une pointe de vin ! À cette comédie plaisante, toute licence fut donnée ; elle prit t
aux mœurs qu’elle raconte, de peur de tout gâter : telle est la vraie comédie latine que Livius Andronicus devait enseigner à P
Plaute le tourneur de meules. Pour la première fois avec Térence, la comédie latine se met à parler le plus beau langage des p
ue et littéraire qui allait devenir le siècle d’Auguste. En effet, la comédie de Térence enseignait à ces grands seigneurs, plu
ace, l’insolence, la raillerie, l’orgie et la brutalité cynique de la comédie primitive ; il n’a pas cette gaieté éveillée, avi
ut arracher à sa frénésie pour les jeux du Cirque. L’Eunuque, est une comédie écrite, à coup sûr, par Térence ; mais Plaute lui
e des amants. —  Perjuria ridet amantum ! Comment un pareil sujet de comédie a-t-il pu se montrer sur un théâtre français ? pa
e de Conti. Je sais aussi que, plus tard, en pleine régence, quand la comédie ne demandait qu’un prétexte pour aller, le sein n
rueïs et Palaprat, attirés par l’esprit, la verve et l’intrigue de la comédie latine, imaginèrent une incommodité moins révolta
n ceci comme en tant de choses, ne vous dit-il pas à l’appui de cette comédie  : Le corps peut avoir des associés, mais jamais
e qu’il faut laisser à chaque peuple le costume et les préjugés de sa comédie , comme on lui laisse ses lois et sa façon de se v
opres excès, à des ridicules anéantis depuis des siècles ? En fait de comédie , soyez-en sûrs, nous sommes les maîtres de tous l
urs de Molière n’ont pas adopté, n’est plus que la lie funeste de ces comédies dépouillées de leur sel attique par les poètes de
t ans ! Cependant, puisque nous l’avons sous les yeux, étudions cette comédie que, déjà du temps de Térence, on affichait ainsi
introduit dans la bergerie. Térence lui-même, dans le prologue de sa comédie de L’Eunuque, nous avertit qu’avant lui Plaute et
it déjà une vieille fable. Bien plus, les divers personnages de cette comédie , son fanfaron et son parasite, Térence les avait
e le tréteau à la dignité du théâtre. Les couleurs de cette gracieuse comédie sont beaucoup moins tranchées, le rire en est moi
ne sera pas inutile à la Didon, l’héroïne du quatrième livre. À cette comédie de Térence, commence la langue véritable de l’amo
ne femme aimable, aimée, et charmante, comme vous en trouvez dans les comédies de Molière. La grande déclamation de Gnaton, le p
mes nouvelles de la belle langue des maisons patriciennes. Dans cette comédie de L’Eunuque, les détails de mœurs ne manquent pa
le théâtre moderne est incapable ; le rôle de cette esclave, dans la comédie de Térence, est un rôle muet ; en conséquence, me
ent au même, par le vice, vous pouvez rattacher les personnages de la comédie grecque ou latine aux personnages de la comédie m
les personnages de la comédie grecque ou latine aux personnages de la comédie moderne. Hommes et femmes ce sont les mêmes créat
— « quinze moutons pour un baiser ! » Quant aux menus détails de la comédie de Térence, quoi de plus facile aux traducteurs q
stant même où se sont arrêtés les premiers génies qui ont exploité la comédie des anciens. Vouloir aller plus loin que les maît
entable parodie : heureusement il s’en est vengé en faisant, de cette comédie , un de ses contes les plus charmants. Le jour où
s et sur les ruines d’autrefois. Aristophane. — Les Nuées. — De la comédie politique. — Ce n’est pas Aristophane qui a tué S
d’Aristote et de Platon. — Strepsiade et George Dandin. — Dans toute comédie étrangère il y a des choses intraduisibles. — Le
dante : Molière, — Térence, — Plaute, — Aristophane. — À propos de la comédie , il faut absolument parler d’Aristophane, une de
ce entière. Je veux parler des violences publiques et coupables de la comédie primitive, prisca comœdia, avant qu’une loi salut
tes de Bacchus, dans ce théâtre rempli des joies et des délires de la comédie satirique, notre homme, qui espérait les honneurs
un géant à la voix de stentor, le Murat de l’Attique, et pourtant la comédie , ou pour mieux dire l’aigre Acharnienne, lapide C
i se place l’accusation, la banalité : la mort de Socrate, tué par la comédie d’Aristophane. Socrate tué par Aristophane ! ce g
ffectait de pareilles prétentions, ce serait bien le cas de dire à la comédie  : — Connais-toi toi-même ! Socrate est mort, non
vertu ! En toute cette immolation, Aristophane n’a rien à voir, et sa comédie n’a que faire. Il n’est pas question de cet homme
son esprit. Platon eût été bien étonné si on lui eût dit : C’est une comédie d’Aristophane qui a tué Socrate, à une distance d
fâme, se pendirent au figuier de leur jardin, pensez-vous donc que la comédie d’Aristophane, si elle eût été à ce point coupabl
ient écriés les Athéniens, la calomnie les a tuées ! Au contraire, la comédie d’Aristophane resta populaire dans toute l’Attiqu
e, cet aigle chrétien, ce Bossuet de l’Orient, il faisait sa joie des comédies de ce pendard d’Aristophane ; même il en avait tr
s’il se peut, cherchons d’où vient donc la gaieté de cette incroyable comédie qui faisait rire, il y a trois mille ans, le peup
plus fin, le plus railleur et le plus spirituel de l’univers. Étrange comédie , en effet : elle a des procédés irréguliers, biza
cet art contenu dans les justes bornes, dans les strictes limites. La comédie grecque n’appartient à aucun genre, elle n’est pa
des moindres détails de l’art de rhétorique, ne s’explique pas sur la comédie , par la raison, dit-il, que l’art n’enseigne pas
, la couronne sur la tête et le sceptre à la main, quel contraste, la comédie athénienne ! Ni choix, ni goût, ni méthode ; pas
qui fredonne de sa voix rauque des obscénités révoltantes ? c’est la comédie d’Aristophane ! Quelle est cette belle courtisane
anteau ; c’est la belle Phryné dans un accès de modestie, ou c’est la comédie d’Aristophane qui s’est faite pudique un instant.
c’est la comédie d’Aristophane qui s’est faite pudique un instant. La comédie grecque se permet tout, même les louanges : plus
fait, plus tard, cet esprit aristophanique appelé Rabelais. De cette comédie d’Aristophane on peut dire absolument ce qu’il di
s, fredons, sifflements, joueuses de flûtes et z’yeux pochés. » Cette comédie grecque employait, à la fois, les moyens les plus
cules et des vices de l’humanité. « Cela vient, dit Aristote, que la comédie peint l’homme plus laid qu’il n’est en effet. » —
ands dieux ! Aussitôt paraissent les nuées qui forment le chœur de la comédie . Cependant le maître daigne communiquer à ce barb
une torche et il met le feu à l’école de Socrate ! Voilà toute cette comédie des Nuées. Tout informe qu’elle est encore, c’est
te cette comédie des Nuées. Tout informe qu’elle est encore, c’est la comédie la mieux intriguée de toutes les pièces d’Aristop
rquoi il ne faut pas être si furieux contre le poète grec. Dans cette comédie des Nuées, Socrate est placé pour personnifier le
ière aventure cependant cette louange que se donne ce poète en pleine comédie  ! — Figurez-vous La Critique de l’École des femme
de philosophie. Ici nous tombons dans la chose intraduisible de toute comédie étrangère. De ces choses-là, les Français en renc
re. De ces choses-là, les Français en rencontrent, à chaque scène des comédies de Shakespeare, les Anglais en rencontrent, à cha
médies de Shakespeare, les Anglais en rencontrent, à chaque scène des comédies de Molière. Et justement c’est dans cette chose i
elle le comprend, elle le devine, c’est l’art du sixième sens ; or la comédie est justement l’art du sixième sens par excellenc
nt l’art du sixième sens par excellence. Grand danger de traduire les comédies des vieux peuples ; on ne traduit pas l’esprit et
e le traducteur eût mieux fait de ne pas aller prendre dans une autre comédie du poète grec (dans le Plutus) une scène qui ne t
cette scène du Juste et de l’Injuste est le ton même de la plus haute comédie  ! Caton le censeur, et même le Misanthrope de Mol
evé, plus grave, plus austère, même dans sa joie, et plus digne de la comédie sérieuse. Voilà pourquoi il faut proscrire absolu
et aux solives de la maison du philosophe. — En résumé, ceci est une comédie , tout comme les Provinciales, au dire de Racine l
tout comme les Provinciales, au dire de Racine lui-même, étaient une comédie  ; disons mieux, c’est une comédie comme le Mémoir
ire de Racine lui-même, étaient une comédie ; disons mieux, c’est une comédie comme le Mémoire de Beaumarchais contre M. l’avoc
on n’est mort de l’Écossaise et des autres violences de Voltaire : la comédie grecque, en effet, c’est le pamphlet politique tr
dégradé ce portrait fidèle du peuple athénien. La tentative de cette comédie grecque translatée en français est honorable pour
igence ait présidé à l’exposition de ces gaîtés à la mode antique. La comédie grecque, autant pour le moins que la tragédie, ét
it la fille des yeux et des sens, de l’imagination et de l’esprit. La comédie athénienne était riche, parée, et bien vêtue ; el
les guerres et les tyrannies, fut supprimée la joie extérieure de la comédie grecque ; le peuple d’Athènes ne riait plus guère
ésentation de l’Eolosicon. Il est à croire que cette tentative sur la comédie grecque sera la dernière et ne sera pas recommenc
En vain vous chercheriez, dans l’œuvre entière du poète athénien, une comédie à mettre en lumière, il n’y en a pas qui se puiss
de bonne critique, et (modestie à part) ! ce n’est pas assez pour une comédie . Les Chevaliers, vous racontent les malheurs du g
s résolue en 1818 par madame Niboyet ! La Fête de Cérès est une bonne comédie de bourgeoises en belle humeur ; enfin la plus am
de bourgeoises en belle humeur ; enfin la plus amusante de toutes ces comédies , Lysistrata, quand les femmes de Lacédémone et d’
rs maris à distance, serait tout simplement impossible. De toutes les comédies d’Aristophane il n’en est pas une seule qui puiss
goût, les mœurs et les habitudes d’un peuple qui a été élevé avec la comédie de Molière. Ce n’est pas seulement l’esprit franç
de Molière. Ce n’est pas seulement l’esprit français qui manque à la comédie grecque… elle manque de cet art aimable de ce goû
l’ornement ! C’est le grand charme et c’est la toute-puissance de la comédie de Molière de ne s’occuper ni du gouvernement, ni
ériorité incontestable… la joie ineffable et charmante, inconnue à la comédie grecque, la joie inépuisable des jeunes amours ?
s, de quel droit votre nouveau poète comique vient-il ainsi passer la comédie de Molière à l’alambic, pour y retrouver toutes c
eante façon. Voilà donc tout ce qu’a vu notre auteur au fond de cette comédie  : « Un homme incommode à tout le monde, malpropre
que chaque chose soit remise à sa place ; et, ce disant, il a fait la comédie que voici : Madame de Sturmer est une femme qui a
si eût-on peut-être bien fait d’intituler tout simplement la présente comédie  : — Le Médecin imaginaire. Anna arrive chez le do
iez qu’il faut être bien malade pour trouver de la politique dans ses comédies . — En voici, cependant : Madame Sturmer. — « Que
s, tout comme l’opéra-comique est un genre éminemment national. Cette comédie , dont le nœud est suffisant, se dénoue avec bonhe
tout comme vous avez assisté à la réhabilitation du médecin. Dans la comédie de Molière, M. Bonnefoi le notaire est bien près
e juste ce qui n’est pas permis ; tout au rebours le notaire de notre comédie . Le baron de Lowemberg lui a offert deux mille éc
naire, qui pourra tout à l’aise consulter le bon docteur. Voilà cette comédie allemande. Cela est d’une grande et élégante naïv
e tenue incroyables. On dirait l’écho lointain et tamisé d’une petite comédie des premiers jours de M. Scribe. Dans cette coméd
misé d’une petite comédie des premiers jours de M. Scribe. Dans cette comédie , plusieurs petits ridicules contemporains sont ef
t parlé. À quoi bon introduire une si grosse chose dans une si futile comédie  ? Mais, direz-vous, quelle est donc la cour souve
ous parlions tout à l’heure du Malade imaginaire de Molière, de cette comédie faite pour amuser Louis XIV une heure ou deux ; c
die faite pour amuser Louis XIV une heure ou deux ; comparez les deux comédies  : Que de silence là-bas ! Le calme heureux et que
erie pour laquelle il ne faut rien moins que tous les comédiens de la comédie . Au troisième acte l’action s’interrompt pour fai
avait déjà vingt-trois ans que Molière était mort, et avec Molière la comédie . Tout ce beau monde du xviie  siècle, dont il éta
serait un beau livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque. Dites-moi,
n effet, si vous le savez, quel a été le sort de tous ces héros de la comédie , ces hommes si nettement dessinés, ces femmes si
rdon au pauvre Alceste, qui la pleura. Tel fut le dénouement de cette comédie , où le rire était mêlé aux larmes. Les larmes ont
x larmes. Les larmes ont fini par dominer ; c’est l’histoire de toute comédies en ce monde, quand on la pousse un peu trop loin.
ps pour couvrir de fange la mémoire de Molière. Ainsi peu à peu cette comédie joyeuse et riante devient silencieuse et sévère.
s pâlies aujourd’hui par les veilles ou par les baisers. Telle est la comédie , et tel est le monde, son image ! Ces vives passi
tête à tête aux dépens des petits marquis ; le temps n’est plus où la comédie riait, folâtrait et montrait son épaule brune et
cette jeunesse ne finira plus. Voilà justement ce qui est arrivé à la comédie de Molière. Lui, mort, le xviie  siècle tout enti
 siècle tout entier fut saisi d’une profonde indifférence pour cette comédie que le siècle de Louis XIV avait tant aimée. Le x
reuses vanités de la jeunesse, cela lui faisait mal de revenir sur la comédie faite pour ses beaux jours. Ainsi ce siècle bouda
Versailles, qui s’écrient et qui se récrient : — « On ne fait plus de comédie  ! la comédie est morte ! Molière est mort ! » Les
ui s’écrient et qui se récrient : — « On ne fait plus de comédie ! la comédie est morte ! Molière est mort ! » Les siècles, plu
s galant et plus amoureux, le pied levé, dansera sur ton cercueil. La comédie était encore en deuil de son poète quand tout à c
comique nous est né ! Tout n’est pas perdu, nous aurons encore de la comédie  ! » À cette nouvelle, qui était vraiment une gran
s Femmes savantes, Tartuffe, tous ces chefs-d’œuvre sérieux, pour les comédies plaisantes que leur promettait Regnard. Car à la
e : le talent d’une femme ! — Oui, toute comédienne est bonne à cette comédie heureuse, à condition que la comédienne ait vingt
de son sujet, c’est-à-dire de toutes les passions qui font valoir la comédie , et lui donnent vérité, vraisemblance, intérêt. A
pas trompé, et qu’il avait frappé au bon coin pour avoir de la bonne comédie , le peuple fut heureux et bien fier. Il battit de
e semaine tant rêvée par les écoliers de tous les âges. Cette fois la comédie ne s’occupa plus à enseigner, à corriger, à relev
relever des ridicules ; sous ce rapport, Molière a tout fait. Mais la comédie , la comédie de Regnard, va faire ce que Molière n
ridicules ; sous ce rapport, Molière a tout fait. Mais la comédie, la comédie de Regnard, va faire ce que Molière n’eût jamais
mère amenant un dénouement sensé, juste, gai, excellent ; voilà de la comédie  ! — Mais, direz-vous, ce joueur de Regnard est si
. La leçon ! la leçon, disent les rhétoriques niaises, la leçon de la comédie  ! Ils nous la donnent belle avec leurs leçons en
leçon de la comédie ! Ils nous la donnent belle avec leurs leçons en comédies  ! Singulières gens qui ne conviendront pas que le
odrame de la Porte-Saint-Martin, au lieu et place de la plus amusante comédie du Théâtre-Français. De quoi s’agit-il en effet ?
encore toute chargée des miasmes de sa dernière médecine ! Dans cette comédie abominable, si vous en ôtez l’esprit, la verve et
à la retenue de Molière, qui avez toujours rencontré, dans la vieille comédie , les plus honnêtes sentiments cachés sous le rire
parterre de se calmer un peu : ils en verront bien d’autres dans les comédies de Regnard. Ils verront des joueurs, des escrocs
Baron sous les charmilles de son jardin. Quant aux petites filles des comédies de Regnard, quant à ces innocentes, à ces ingénue
ncé pour personne en France, qu’elle a déjà commencé pour Regnard. Sa comédie a tout l’intérêt d’une chose devinée. On était si
e, ni de l’amour, ni des fêtes, ni des carrousels d’autrefois) que la comédie de Regnard fut acceptée et devait l’être en effet
iné Madame la Ressource de n’avoir pas fait, d’un bout à l’autre, une comédie intitulée : La Marchande à la Toilette, — une com
à l’autre, une comédie intitulée : La Marchande à la Toilette, — une comédie en chair et en os, et comme Regnard l’eût faite,
— une comédie en chair et en os, et comme Regnard l’eût faite, cette comédie , à peine indiquée en passant ! Autour de ce perso
meur, d’un bon estomac, de l’esprit, circulent dans ses réjouissantes comédies  ! Il rit de tout et de si bon cœur ! Certes, son
à dîner ; si bien qu’il avait des flatteurs, et qu’on lui dédiait des comédies , à lui qui n’en dédiait à personne ! Rien qu’à éc
aujourd’hui, tant pis pour le public et tant pis pour messieurs de la Comédie  ; ce n’est pas la chute de ce soir, qui l’empêche
moins, que s’il eût été un grand philosophe. Ne cherchez pas dans sa comédie une leçon, une réforme, ou même un vice relevé av
emande qu’à amuser ceux qui l’approchent ; le fripon lui-même (car la comédie de Regnard est remplie de fripons) se met à vous
des siècles. C’est par la gaîté, rien que par la gaîté, que vivra la comédie de Regnard. On a refait, de nos jours, bien des c
ait M. de Boissy lui-même, c’était l’auteur des Dehors trompeurs, une comédie où se retrouvent à chaque vers, (heureux mensonge
té des ravageurs, ces déshérités du monde féodal ? Mais revenons à la comédie de M. de Boissy qui ne mourut pas ce jour-là, qui
ait la verve comique, le style incisif, l’énergie et le talent. Cette comédie de Boissy, L’Homme du jour, écrite avec peu de so
femmes qui l’entraînent partout où elles veulent aller, au bal, à la comédie , au concert, au jeu même ; l’homme du jour d’aujo
nôtre, notre homme à la mode, sent le fumier et le tabac. Ainsi cette comédie de Boissy a subi le sort de toute comédie qui n’e
er et le tabac. Ainsi cette comédie de Boissy a subi le sort de toute comédie qui n’est pas la comédie de caractère. Autant cel
te comédie de Boissy a subi le sort de toute comédie qui n’est pas la comédie de caractère. Autant celle-ci est vivace, autant
st pas la comédie de caractère. Autant celle-ci est vivace, autant la comédie de genre est fugitive. L’une résiste aux siècles,
nt rajeunissant chaque jour ; chaque jour ajoute une ride à la riante comédie de Marivaux. Lovelace est immortel, l’homme du jo
à autre, de jeter les yeux sur ces légers chefs-d’œuvre de la petite comédie avant que le temps et les révolutions ne les aien
le même néant… vieilles gravures des modes d’autrefois. Les vieilles comédies ne disparaissent pas entièrement ! Le temps les b
sprit, notre contemporain, M. de Vaulabelle, avec quelques vers d’une comédie oubliée de M. de Boissy, a composé une agréable p
d’une comédie oubliée de M. de Boissy, a composé une agréable petite comédie , oubliée à son tour : L’Ami de la maison. Vous vo
ans L’Homme du jour de Boissy, que M. Casimir Bonjour avait trouvé sa comédie . Dans L’Homme du jour, mademoiselle Mars disait e
’a pas osé marier. Puisqu’il le faut, entrons un peu avant dans cette comédie , qu’on pourrait fort bien intituler La Suite de l
elle peut être juste, elle n’est pas poétique. Ce premier acte de la comédie de M. Casimir Bonjour est assez grossier, et rais
emarquez donc que si l’on voulait trouver le véritable sujet de cette comédie , il faudrait l’intituler : La Femme à bonnes fort
élections du conseil municipal. Voilà ce que c’est que de faire de la comédie au hasard, avec des mœurs frelatées, des bons mot
e qu’on le redoute. M. Casimir Bonjour, qui écrit si difficilement la comédie , a été bien bon de ne pas se copier lui-même comm
prouver à quel point de négligence on peut, de nos jours, pousser la comédie en vers : …… De la fatalité je suis une victime 
vous qui le lui avez fait dire. Quoi donc ! dans ces cinq actes d’une comédie écrite en vers, nous cherchons en vain une dizain
yère pour Baron perce en plusieurs passages de cette vaste et vivante comédie  : Les Caractères de ce siècle. Vous rappelez-vou
re, La Bruyère, Le Sage, vaut bien la peine qu’on aille voir jouer sa comédie , ne fût-ce que pour chercher à s’expliquer d’où l
t sans style ; pour nous, à ne juger Baron que sur son rôle et sur sa comédie de L’Homme à bonnes fortunes, nous trouvons que L
trouvons que La Bruyère a raison. En effet, quelle triste et insipide comédie  ! quelles sottes mœurs ! quel plat style, quelle
re depuis huit jours, j’y vais ! » Il y va ! Soutenez ensuite que la comédie est l’école des mœurs ! — Qu’il n’y a de moral qu
’amant de la Thisbé ! Nous en sommes encore au troisième acte ; cette comédie est si longue ! Tous ces actes se ressemblent ; l
tre les œuvres de d’Ancourt est, à tout prendre, une vive et curieuse comédie . Rien qu’à voir d’Ancourt, vous eussiez compris q
is comme un Bohémien, qu’il était venu au monde pour attirer à soi la comédie et pour la faire descendre des hauteurs où l’avai
vous faut renoncer, et renoncer pour toujours peut-être, à la grande comédie , à la comédie originale, à celle qui s’adresse à
oncer, et renoncer pour toujours peut-être, à la grande comédie, à la comédie originale, à celle qui s’adresse à tous les homme
ous les âges : mais en revanche vous aurez la pétulante et égrillarde comédie , celle qui s’occupe des moindres détails de nos m
faire bénir par le père La Thorillière qui les bénit, en bon père de comédie . Une fois bénis, les voilà mariés, et vive la joi
n plus que les professeurs de pathétique et de sourire ; on jouait la comédie sans trop d’art, mais avec autant de grâce et de
peu qu’ils se sentissent quelque génie, ils se mettaient à écrire des comédies . Et ces comédies, ils les écrivaient, tout comme
tissent quelque génie, ils se mettaient à écrire des comédies. Et ces comédies , ils les écrivaient, tout comme ils jouaient les
ies. Et ces comédies, ils les écrivaient, tout comme ils jouaient les comédies des autres, sans façon, et souvent le plus simple
au miracle ! Un comédien était reçu par ses camarades, pour jouer la comédie , et ensuite pour faire des comédies, si la chose
u par ses camarades, pour jouer la comédie, et ensuite pour faire des comédies , si la chose se rencontrait ; cela se faisait par
son esprit à qui le veut prendre ; il est l’inventeur, non pas de la comédie bourgeoise, mais de la comédie des bourgeois. Il
re ; il est l’inventeur, non pas de la comédie bourgeoise, mais de la comédie des bourgeois. Il les aimait, il les flairait, il
tête levée, de leur domaine. C’est là, en effet, le second plan de la comédie de d’Ancourt. Ici le bourgeois, et plus loin les
ur esprit, et les Célimènes qui vivent de leur beauté. Et toute cette comédie est soutenue par beaucoup de verve, d’entrain et
aisait des rôles à lui-même, d’Ancourt ne jouait pas dans ses propres comédies  ; il aimait à jouer la comédie sérieuse, il n’éta
ncourt ne jouait pas dans ses propres comédies ; il aimait à jouer la comédie sérieuse, il n’était jamais plus beau que dans le
s’adressait à Baron, non pas à d’Ancourt, pour être le parrain de ses comédies , tant ce bénévole Père Larue était sûr de la prob
Regnard, Baron, d’Ancourt, c’est qu’en effet chacun d’eux a écrit une comédie dont L’Homme à bonnes fortunes est le héros ; et
us paraît encore plus vil. Baron s’est ménagé lui-même dans sa propre comédie . Il n’a pas poussé très loin les petites indignit
n’entreprend même pas de le corriger. Voilà pour les deux premières comédies , et pour peu que vous sachiez quelle est la gaiet
de Regnard, vous devez vous imaginer sans peine ce que peut être une comédie de Regnard écrite pour le théâtre italien, à prop
Misanthrope que dis-je ? si près du Malade imaginaire, la Muse de la comédie se permette de pareils excès ? N’est-ce pas une c
ris si fort au sérieux son Homme à bonnes fortunes, qu’il a écrit une comédie tout exprès pour le défendre, et cette comédie es
nes, qu’il a écrit une comédie tout exprès pour le défendre, et cette comédie est, à coup sûr, la meilleure imitation que l’on
Homme à bonnes fortunes, Regnard raconte tout d’abord le succès de sa comédie on s’y presse, on s’y tue. L’hôtellerie voisine e
du sa bourse, s’il avait eu une bourse ; voilà ce que lui coûte cette comédie , dont tant de femmes lui ont rompu la tête. — Arr
ient un peu tard, c’est que deux mille carrosses qui reviennent de la comédie l’ont arrêté en chemin. Cette comédie, c’est la r
carrosses qui reviennent de la comédie l’ont arrêté en chemin. Cette comédie , c’est la rage de Paris. Quand ils ont bien décla
ire le misérable intrigant que vous avez vu tout à l’heure dans trois comédies . En effet, ce chevalier à la mode, ce comte coque
é avec les dames. Le seul louis d’or dont il soit parlé dans toute la comédie , Don Juan le donne à un pauvre qui passe ; il n’y
chevaliers d’industrie ; vous le retrouverez dans presque toutes les comédies de ce temps-là, et chaque fois qu’il se montre, c
ajesté dans le ridicule. Celle-là partie, plus rien n’est reste de la comédie d’autrefois. 30. Mémoires, correspondance et
lles, données, en cadeau d’étrennes, à quatre grandes coquettes de la Comédie  ; un aimable prince voulait mettre à l’unisson ce
11 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
rade. Au dix-septième siècle, M. Lysidas soutenait que la bonté d’une comédie consiste dans sa conformité à certaines règles po
, petit et taquin. M. Lysidas ne prétend donc plus que la bonté d’une comédie consiste dans sa conformité aux règles posées par
mmes pèche contre ces règles éternelles. Il soutient à présent qu’une comédie est bonne, lorsqu’elle est conforme à l’idéal de
nt qu’une comédie est bonne, lorsqu’elle est conforme à l’idéal de la comédie . En conséquence, il détermine l’idéal de la coméd
e à l’idéal de la comédie. En conséquence, il détermine l’idéal de la comédie , et montre que Molière n’est pas comique, il déte
pondre. » Ce qu’il faut entendre par une définition a priori de la comédie On peut déterminer l’idée de la comédie de deu
définition a priori de la comédie On peut déterminer l’idée de la comédie de deux manières : a posteriori, c’est-à-dire d’a
à-dire d’après les considérations de la raison. M. Lysidas définit la comédie a priori. Il importe ici de ne pas lui prêter une
e genre. Pour introduire un élément a priori dans la définition de la comédie , il n’est pas nécessaire de faire absolument abst
ntastique. Quoi de plus inconcevable qu’une définition a priori de la comédie , si cette définition devait être absolument pure
en cap s’élança de la tête de Jupiter ? Une définition a priori de la comédie a donc un sens inintelligible et absurde, et deux
génie pour reconstruire l’animal entier. Si, devant un fragment de la comédie universelle, éternelle, le théâtre d’Aristophane,
nous pas sur Aristote ? Le pauvre Stagyrite ne possédait qu’un os, la comédie grecque ; au lieu que nous, par notre vaste conna
omédie grecque ; au lieu que nous, par notre vaste connaissance de la comédie chinoise, grecque, latine, espagnole, anglaise, f
sommes en mesure de composer bien plus facilement l’idée totale de la comédie . Toute la question est de savoir si nos notions i
l Richter et Hegel. Je vais examiner leurs définitions a priori de la comédie . Je vais montrer avec quelle logique ils sont par
el, de Jean-Paul et de Hegel William Schlegel raisonne ainsi : La comédie est le contraire de la tragédie. En effet, quand
nd je noie dans la rêverie philosophique mes notions empiriques de la comédie , une idée vague surnage encore dans mon esprit :
comédie, une idée vague surnage encore dans mon esprit : c’est que la comédie est quelque chose de gai ; or, la tragédie est ce
la tragédie est ce qu’il y a de plus sérieux dans la poésie ; donc la comédie est son contraire : ce qu’il fallait démontrer. P
La structure de la tragédie est simple et forte : donc le nœud de la comédie doit être lâche ou embrouillé. La tragédie est ra
. La tragédie est rapide dans sa marche, et va droit au but : donc la comédie doit être pleine de digressions et de hors-d’œuvr
ncipe moral vainqueur du principe animal : donc les personnages de la comédie doivent nous montrer le principe animal victorieu
a tragédie marchent sur leurs deux pieds : donc les personnages de la comédie doivent marcher à quatre pattes. Cette lacune dan
ire : Je préfère Aristophane à tous les poètes comiques, parce que la comédie à tel ou tel caractère que je trouve seulement da
trouve seulement dans son théâtre. Il devait dire : Je déclare que la comédie à tel ou tel caractère, parce que je préféré Aris
phane à tous les poètes comiques. Jean-Paul raisonne différemment. La comédie , dit-il, n’est pas le contraire de la tragédie. L
sation à l’infini est le principe du comique ? Votre définition de la comédie ne pourra qu’y gagner, puisque étant a posteriori
284. Hegel fonde, comme William Schlegel, l’idée qu’il se fait de la comédie , sur l’hypothèse d’une contradiction absolue entr
t l’unité divine de leur idée sort triomphante d’entre les ruines. La comédie doit donc nous montrer, au contraire, le triomphe
isciple de M. Lysidas ne déduirait-il pas ainsi a priori l’idée de la comédie  : La comédie est le contraire de l’ode. En effet,
 Lysidas ne déduirait-il pas ainsi a priori l’idée de la comédie : La comédie est le contraire de l’ode. En effet, Jean-Paul a
des dieux, mais des hommes. Il faut donc, de toute nécessité, que la comédie soit le contraire de l’ode. Car autrement, elle n
ssus du monde réel ; son style est métaphorique. Les caractères de la comédie sont donc : 1º l’impersonnalité (je veux dire que
r Lysidas n’a pas encore formé de disciple qui ait vraiment défini la comédie a priori. Mais peut-il en former ? peut-il y avoi
peut-il en former ? peut-il y avoir une définition, une notion de la comédie , contenant quelque chose de plus que ce que donne
que nous n’avons pas même l’intuition de l’idéal d’une seule de leurs comédies . La France compte par milliers des disciples de M
es, qui le déparaient. En sorte que l’archétype et le prototype de la comédie dans vos doctes traités, le modèle éternel et uni
e, nous font penser à celles de Molière, qui sont plus parfaites. Les comédies d’un maître nous remettent en mémoire celles d’un
’un maître nous remettent en mémoire celles d’un autre maître, et les comédies d’une école celles de son chef. Nous pouvons étab
ans le génie des grands poètes originaux, des images idéales de leurs comédies , et des idées obscures, mais positives et a prior
pierre philosophale, j’entends un principe unique et absolu. Car une comédie pourrait être parfaite selon la définition, sans
t le plus des règles et qui les savent mieux que les autres, font des comédies que personne ne trouve belles290. » S’il fallait
dit à genoux291 que ce chef-d’œuvre n’est pas à proprement parler une comédie . Nous dirions bien : Rien ne manque à Vénus, ni l
posteriori du comique Il n’y a point de définition a priori de la comédie , il ne peut y avoir d’idée a priori du comique pa
l y a sans doute, il doit y avoir des définitions a posteriori de l’a comédie , et des idées a posteriori du comique ; parlons m
semblables et diverses sont comprises sous la dénomination commune de comédies . Il faut donc que, sous la diversité des formes p
main ne se trompe pas, et que toutes les œuvres qui portent le nom de comédies , soient vraiment des comédies. Un philosophe m’af
toutes les œuvres qui portent le nom de comédies, soient vraiment des comédies . Un philosophe m’affirme que le Tartuffe est une
comme l’une et comme l’autre, une notion a priori du comique et de la comédie . Mais cette notion est impossible. Voilà un étran
de poser avec assurance les bases d’une définition a posteriori de la comédie , nous pouvons, avec assurance, nous dire que la c
teurs de quintessence ; ce qu’il y a de plus insignifiant dans chaque comédie , c’est précisément l’unité du genre ; la diversit
lantique et du Grand Océan à ceux de toutes les mers intérieures, une comédie a été et sera une pièce dramatique, représentant
ma profession de foi. Voilà mon idée à posteriori du comique et de la comédie  ; la voilà toute, et je trouverais étrangement ha
es téméraires ne manquent pas, et leur audace m’étonne. L’un dit : la comédie se borne à représenter les mœurs des hommes dans
, Bélise, Vadius, le docteur Pancrace, et Alceste. Boileau définit la comédie  : une peinture fidèle et fine de caractères296, n
pièces espagnoles, et que les caricatures fantastiques de l’ancienne comédie n’étaient le plus souvent ni fines, ni fidèles. S
u’elle détruit par eux-mêmes298, et les plus vraies définitions de la comédie sont après tout celles des philosophes allemands,
e, si l’on voulait s’en donner la peine, on pourrait relever dans les comédies d’Aristophane, de Plaute et de Térence, de Shakes
mort feinte l’affection des siens, est une idée aussi vieille que la comédie , comme Schlegel le remarque avec un dédain absurd
idée, il la cherche tout entière dans Aristophane, dont il creuse la comédie à une profondeur métaphysique qui effraye. Malheu
otre définition, pour décider si le poème didactique, la satire et la comédie nouvelle doivent être ou non éliminés d’emblée, c
e comme chimérique sa méthode, qui consiste à déterminer l’idée de la comédie pour montrer que Molière n’est point comique, à d
personnages. Mais elle ne s’en tient pas là. Quelqu’un reproche à la comédie qu’on vient de voir, de manquer précisément d’act
ce. Elle n’a pas lu M. Lysidas ; elle ne sait pas ce que c’est que la comédie . Mais elle a lu des comédies ; elle a comparé ; e
as ; elle ne sait pas ce que c’est que la comédie. Mais elle a lu des comédies  ; elle a comparé ; elle a réfléchi. Elle s’est ai
uctives ? Car, remarquez-le bien, elle ne se borne pas à dire : Cette comédie est fort belle ; je la trouve fort belle ; n’est-
intérieur, sur l’amour. Elle croit au génie de Molière, parce que ses comédies la touchent ; elle croit à la beauté de L’École d
e comparaison de son esprit entre les œuvres comiques et l’idée de la comédie , entre les belles œuvres et l’idée de la beauté,
a raison. Eh quoi ! nulle logique ! nulle méthode ! Elle parle de la comédie , et elle ne commence pas par la définir ! Je voud
entes, opposées, d’être comique, et une pièce de théâtre est-elle une comédie avant d’avoir reçu le baptême des mains d’un phil
st une détestable logicienne. 1º Elle ne définit rien. Elle prend les comédies comme telles sur la foi du langage, cet interprèt
l et de Hegel lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière. Si leur intelligence est capable de s
ements pour vous empêcher d’avoir du plaisir, et quand vous lisez une comédie , regardez seulement si les choses vous touchent.
omique… Que la Prudence me soit en aide ! Je crois que j’ai défini la comédie , et nécessairement j’ai dit une sottise. C’est bi
divertir. Vous avez sur la France un grand avantage : vous goûtez les comédies de Shakespeare ; vous comprenez qu’on peut être c
12 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
Chapitre sixième Suite de l’histoire des pertes. — La comédie après Molière. — § I. Regnard ; le Joueur. — Dufr
lière. La Métromanie. — Le Méchant. — § IV. Diderot. La théorie de la comédie sérieuse. — § V. Beaumarchais. — Le Barbier de Sé
on théâtre. Après Molière, qu’y avait-il à essayer de nouveau dans la comédie  ? Est-ce du côté du spectacle ? Nul n’y pouvait s
date, le lieu, les costumes ; il nous rend contemporains du passé. La comédie n’a que faire de tout cela. C’est assez pour elle
, mieux le spectateur s’y reconnaît. Le comble de l’illusion, pour la comédie , c’est de faire croire au public qu’il est chez l
e s’y succèdent comme les coups dans un duel. Aimait-on mieux pour la comédie la prose que les vers ? On n’avait qu’à faire com
hrope. Préférait-on l’inattendu de l’intrigue aux effets prévus de la comédie de caractère, le bon rire des bourgeois au fin so
oix dans l’imitation. On ne s’avisa pas d’abord d’essayer de la haute comédie . Personne après Molière n’était de force à l’oser
à l’oser. On reprit tout ce qu’il avait successivement abandonné. La comédie recula modestement jusqu’à l’Étourdi. Les pièces
ny. — Dancourt. — Turcaret. Le Joueur de Regnard En 1696, une comédie en vers fit dire que Molière avait trouvé un succ
uille pas. On peut en être puni ; en est-on jamais corrigé ? Dans les comédies durables, chaque personnage porte la peine de son
doux, les vieux seigneurs qui le cajolent, les festins, les bals, la comédie , etc. Pourquoi ne serait-ce pas tout aussi bien l
mes meilleures heures, si je ne m’en lasse point, si j’y trouve toute comédie , même celle qui fait rire les plus mélancoliques,
prit de mots, Dufresny n’avait pas tort ; Molière s’en passe dans les comédies de caractère. Ce n’était pas faute d’en avoir pre
taille. Il s’abstint d’écrire en vers, et composa, sur le modèle des comédies bourgeoises de Molière, des pièces en prose assez
de gens qui ne pensent qu’à lui voler le sien. La morale de la bonne comédie le veut ainsi, et la vérité le veut avant la mora
les loisirs de sa jolie maison de campagne près de Melun, un genre de comédie nouveau. Resté diplomate, même dans le témoignage
Turcaret, n’avait peint que des fripons. Destouches voulut épurer la comédie de tout ce qui provoquait la grosse gaieté ou qui
gaieté ou qui sentait la mauvaise compagnie. Il imagina une sorte de comédie bienveillante et diplomatique, où tous les person
Destouches, on ne désespère de l’amendement de personne. C’est de la comédie qui prétend ingénument ne pas faire rire. Les mœu
r profit. Le succès ne fit pas défaut aux pièces de Destouches. Cette comédie ingénue devait plaire à des spectateurs qui avaie
tte comédie ingénue devait plaire à des spectateurs qui avaient vu la comédie effrontée de la régence, et qui peut-être y avaie
egnard, la bonhomie de Dancourt, ou même les saillies de Dufresny. La comédie de Destouches avait cessé de faire rire ; c’était
hes avait cessé de faire rire ; c’était une transition naturelle à la comédie qui allait faire pleurer. La Chaussée. Le p
ait faire pleurer. La Chaussée. Le premier qui fit pleurer à la comédie fut la Chaussée. C’était un homme d’esprit et de
ins qui s’en aperçurent, et qui se doutèrent de l’illusion. Le mot de comédie larmoyante est du temps. Larmoyer n’est pas pleur
à la mode. Il résista prudemment à la tentation d’être le père de la comédie larmoyante ; il ne résista pas à l’émulation des
anine deux ans après la Gouvernante. Voltaire, imitateur tardif de la comédie larmoyante, la prit plus au sérieux que la Chauss
qu’un homme qui eut du génie en tant de choses en ait manqué pour la comédie  ; mais il est triste de voir Voltaire disputant à
’est que grimaçant. On ne lit plus Destouches, ni la Chaussée, ni les comédies où Voltaire s’est compromis, croyant, cette fois
l y aura toujours des spectateurs et des lecteurs pour les auteurs de comédies qui ont suivi les voies de Molière, pour Dufresny
ourt, pour Lesage, pour Regnard, en tête de tous. Des trois genres de comédie où Molière a excellé, ils ont imité le moins diff
de comédie où Molière a excellé, ils ont imité le moins difficile, la comédie d’intrigue. C’est à leur louange ; il y a une sor
ésie légère, pour s’aventurer, sur les pas de ce guide, dans la haute comédie . C’est Piron, le génie de l’épigramme gaie, et Gr
arlent le mieux, dans la Métromanie, sont les valets. Vrais valets de comédie d’ailleurs, copiés sur ce type, mi-parti de trait
ent contenter la hauteur d’ambition où nous avait mis Molière pour la comédie . Aussi, vers le milieu du siècle, le public deman
t d’admirer médiocrement Molière ; mais ils virent en lui l’auteur de comédies plutôt que la comédie elle-même, et ils crurent,
t Molière ; mais ils virent en lui l’auteur de comédies plutôt que la comédie elle-même, et ils crurent, en quittant sa traditi
dition, ne s’affranchir que d’un homme, tandis qu’ils sortaient de la comédie , hors de laquelle il n’y a, pour les plus heureux
son modèle59. La nature que le dix-septième siècle applaudit dans la comédie , c’est donc le caractère en action et en paroles.
’intendant, etc., sont les personnages de ce que Diderot appellera la comédie sérieuse. Joignez-y les parents à tous les degrés
iques ! que de situations à en tirer ! Qui verra la fin d’un genre de comédie dont les conditions seront le fond ? Il s’en form
second, nous l’attendons encore. La condition étant « la base » de la comédie sérieuse, toute l’intrigue doit consister à jeter
terre se dérober sous leurs pieds. » Voilà pour Diderot l’idéal d’une comédie sérieuse. Sérieuse, en effet, car je défie qu’on
ot ne veut pas qu’on rie. Sa prétention va plus haut. Jusque alors la comédie , tout en pensant à nous amuser, entendait mêler à
onnaître du tout, ou de s’ignorer un peu plus qu’auparavant. La vraie comédie n’a pas la prétention de nous mettre de nos perso
e rendre compte de son plaisir. Voilà le profit que nous tirons de la comédie qui n’a jamais prétendu que nous faire rire. A la
e, on ne devine pas à nos visages si nous avons ri ou pleuré. Dans la comédie sérieuse de Diderot, le caractère n’étant que l’a
raison contre Diderot, si on lui demandait compte des deux modèles de comédie sérieuse qu’il composa d’après sa théorie. Les ap
d’un succès bruyant et lucratif l’a mise en crédit. On fait même à la comédie sérieuse de Diderot l’honneur d’y reconnaître les
ie. Je vois des gens qui s’impatientent de ces noms de tragédie et de comédie , comme s’il s’agissait de catégories inventées pa
elée le Faux Généreux 64. Plus loin, Beaumarchais s’écrie : « Plus de comédies avec les pointes et cocardes du comique : plus de
nouveau par l’invention que cherchent, après Molière, les auteurs de comédies , ou bien le plus facile où ils se rabattent ? Reg
facile où ils se rabattent ? Regnard se dérobe au labeur de la haute comédie dans les facilités de la comédie d’intrigue. Dufr
nard se dérobe au labeur de la haute comédie dans les facilités de la comédie d’intrigue. Dufresny se sauve des périls du comiq
se sauve des périls du comique dans l’ingénieux. Avec Destouches, la comédie descend du théâtre dans un salon, et, pour ne pas
hoses médiocrement que dans une seule en perfection. Mais du moins la comédie larmoyante avait gardé la rime et le dialogue à t
te avait gardé la rime et le dialogue à tirades, dernière image de la comédie évanouie ; Diderot et Beaumarchais les rejettent
uccès, un moment de clairvoyance. C’est le jour où il confessa que sa comédie sérieuse n’était peut-être que du roman dialogué.
us heureux et plus habile que Diderot, il sait se tirer à temps de la comédie sérieuse, comme il fait d’un mauvais procès, et i
fait d’un mauvais procès, et il revient, sur les pas de Molière, à la comédie qui fait rire. Le Barbier de Séville et le Mariag
e qu’ils ont à penser les uns des autres. Ils savent qu’ils jouent la comédie . Tout en se parlant entre eux, ils sont tournés à
plus secrètes pensées de l’auteur. Voilà ce qui fait la vie des deux comédies de Beaumarchais. Tout en est français ; mais rien
nu ? La Mère coupable est un retour de Beaumarchais vieillissant à la comédie sérieuse de Diderot ; le Barbier de Séville et le
l leur a prêté. § VI. Andrieux. — Collin d’Harleville. Après la comédie effrontée de Beaumarchais et cette gaieté un peu
r, entre deux hommes ingénieux et bons, comme une image aimable de la comédie dans ses beaux jours, lorsqu’au lieu de vouloir r
elle ne prétendait que nous faire sourire de nos travers. C’est cette comédie que retrouvaient en commun, dans leur admiration
bjet à peindre lui échappe. Il tourne agréablement autour de la vraie comédie , il n’y pénètre pas. Aussi manque-t-il à son théâ
à ses vers, pour les scènes où Mme Evrard parle la vraie langue de la comédie . C’est que Mme Evrard est un caractère ; ses paro
envieux à qui la jalousie, chose triste à dire, inspira la meilleure comédie de la fin du siècle. C’est Fabre d’Églantine. Lon
l’attrait de la vérité, que ce poète sans oreille, ce Crébillon de la comédie , finit par se rendre maître de vous et vous force
nde jusqu’au genre de ridicule dangereux qui fait le fond de la haute comédie  ? Fabre a cru que le Philinte du Misanthrope en d
es. Sur les traces de Colin, il courait au hasard après l’ombre de la comédie  ; avec Molière, il en retrouve le corps et il se
, le dernier et non le moins frappant que nous offre l’histoire de la comédie au dix-huitième siècle, j’oserai dire, en finissa
u plutôt de l’heure qui passe. 64. L’Orpheline ou le Faux Généreux, comédie de Bret, fut représentée en cinq actes, en 1758,
13 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119
Chapitre III. De la comédie grecque Les tragédies (si l’on en excepte quelq
s chefs-d’œuvre) exigent moins de connaissance du cœur humain que les comédies , l’imagination suffit pour peindre ce qui s’offre
de goût, cette philosophie supérieure, que Molière a montrée dans ses comédies , il faut des siècles pour y amener l’esprit humai
lui de Molière eût vécu dans Athènes, il n’aurait pu deviner la bonne comédie . On se demande cependant avec étonnement, en lisa
bonne comédie. On se demande cependant avec étonnement, en lisant les comédies d’Aristophane, comment il se peut qu’on ait appla
e, ce sont de telles mœurs, qu’il faut connaître pour obtenir dans la comédie un succès populaire : les pleurs sont pris dans l
femmes empêchait aussi que les Grecs ne se perfectionnassent dans la comédie . Les auteurs n’ayant aucun motif pour rien ménage
les travers de la société ressortent dans ses pièces. La plupart des comédies d’Aristophane étaient relatives aux événements de
très aisé de plaire au peuple en tournant ses chefs en dérision. La comédie de circonstance réussit si facilement, qu’elle ne
ent nouveaux. L’émotion fait tout adopter, tout concevoir ; mais à la comédie l’imagination du spectateur est tranquille ; elle
ment loin de la profondeur philosophique, qui permet de concevoir une comédie de caractère, une comédie qui intéresse l’homme d
philosophique, qui permet de concevoir une comédie de caractère, une comédie qui intéresse l’homme de tous les pays et de tous
édie qui intéresse l’homme de tous les pays et de tous les temps. Les comédies de Ménandre et les caractères de Théophraste ont
n scène des allusions aux affaires publiques. Je ne sais si de telles comédies sont un signe de liberté ; mais elles sont nécess
n aimait pas moins la satire qui insultait aux hommes supérieurs. Les comédies d’Athènes servaient, comme les journaux de France
ment démocratique, avec cette différence, que la représentation d’une comédie remplie de personnalités contre un homme vivant,
r les plaisanteries qu’excitait chaque jour le besoin de s’amuser. La comédie des Nuées prépara les esprits à l’accusation de S
14 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
z prévenus cependant que nous entrons dans les domaines fleuris de la comédie , à la suite de mademoiselle Mars, et que bientôt
t mademoiselle Rachel à son aurore ; il arriva, juste à l’heure où la comédie était vivante encore, où la tragédie expirée alla
es conseils. Entre ces deux femmes, celle-ci qui s’en va emportant la comédie avec elle, et celle-là qui arrive apportant à sa
cela, et c’est absurde. À chacun son règne, à chacun son sceptre ; la comédie a ses causes, la critique a les siennes ; pas un
France, le prince de Conti, qui a publié, lui aussi, un Traité de la comédie et des spectacles que ni toi ni les tiens vous n’
eux s’est trouvé consolé ; si ce misérable s’est senti châtié ; si la comédie , errante dans les nues du journal de chaque jour,
gtemps, pour si peu. « Il faut d’abord séparer la tragédie d’avec la comédie , a dit un maître ; l’une représente les grands év
es mœurs de son pays, tombe trop bas quand il imite le badinage de la comédie italienne. » Et Fénelon cite, pour finir, les de
’esprit de Bossuet. En sa qualité de père de l’Église, il haïssait la comédie , il exécrait les comédiens et les comédiennes, il
lière. Il se rappelait sans doute qu’il avait rencontré Molière et sa comédie au milieu de Versailles, dans tous les salons, da
ui se présentaient de toutes parts à la représentation d’une pareille comédie , les calculs du poète étaient sûrs. Molière avait
lière le mit habilement à profit pour l’introduire à son tour dans la comédie . L’ironie, la malice, le sang-froid railleur de P
es ! — que si les Lettres provinciales n’eussent pas été en effet une comédie pleine de gaieté, de sel, de grâce et d’atticisme
et une comédie pleine de gaieté, de sel, de grâce et d’atticisme, une comédie , en un mot, digne de Molière, personne ne les eût
ce peuple fatigué de dissertations religieuses. Notez aussi que si la comédie de Molière n’eût pas été grave, imposante, sévère
si mademoiselle de Lenclos dut accueillir et favoriser cette immense comédie où toutes les vanités, tous les crimes et tous le
e du salon, Tartuffe fut applaudi comme une très grande et très belle comédie . — Si bien que dans les fêtes de 1664 que le roi
ent vu jouer et ceux qui l’avaient entendu lire, ne savaient de cette comédie que les trois premiers actes, et l’on se demandai
actes, et l’on se demandait : Comment ferait le poète pour tirer une comédie plaisante de cet affreux drame ? Certes, j’imagin
s, accourt à cette fête sans égale parmi les batailles suprêmes de la comédie . La seizième lettre de Pascal, l’apologie du vol,
Ils avaient même offert à Molière double part toutes les fois que sa comédie serait jouée (en effet cette double part fut payé
ortir de cet embarras immense, et par quels secours représenter cette comédie , ou plutôt cette provocation ardente à tous les d
eins-pouvoirs, les sieurs de La Grange et de La Thorillière, à qui la Comédie donna mille francs pour leur voyage. Les députés,
e aux plus simples conjectures qu’elle a pu avoir de la chose ; et la comédie a été défendue, et tout Paris s’est scandalisé de
tion à son poète, sinon il ne faut plus que Molière songe à faire des comédies  ; il renonce à la gloire « de délasser Sa Majesté
il faut que le roi choisisse entre lui ou ses ennemis ; sinon plus de comédies pour le château de Versailles, ce qui était une g
homme, les véritables gens de bien, qui désapprouvaient hautement sa comédie , devaient l’inquiéter au fond de l’âme ; aussi dé
a comédie, devaient l’inquiéter au fond de l’âme ; aussi défend-il sa comédie par des raisons excellentes, naturelles, modestes
die par des raisons excellentes, naturelles, modestes ; disant que la comédie est presque d’origine chrétienne ; qu’elle doit s
ts comme les autres. S’il y a des pères de l’Église qui condamnent la comédie , il y en a d’autres qui l’approuvent ; — les phil
ôtres ; que si la Rome des empereurs, la Rome débauchée a proscrit la comédie , en revanche elle a été en grand honneur dans la
ivertissements, on n’en peut trouver un qui soit plus innocent que la comédie . » Il finit par se mettre à l’abri du roi et de M
lus pressante et la plus précise ; elle est aussi convaincante que la comédie elle-même, et pendant bien longtemps je me suis é
ns y répondre, un pareil argument. Mais voici que cette Préface et la comédie de Molière, ont été en effet réfutées par le seul
ps, ne pouvait pas ne pas s’inquiéter d’un homme comme Molière, d’une comédie comme Tartuffe et d’une Préface comme la Préface
de Meaux ! Il découvrit, lui qui voyait tout, en tête d’une méchante comédie de Boursault, une dissertation littéraire et reli
gieux, de son propre aveu, n’avait jamais lu, encore moins vu, aucune comédie , ni de Molière, ni de Racine, ni de Corneille ; s
and il était jeune, il s’était fait une idée métaphysique d’une bonne comédie , il avait raisonné là-dessus en latin, et c’est c
P. Caffaro, traduite en français, qui avait paru, comme Préface d’une comédie de Boursault, au grand étonnement du bon Père Caf
re, il cherchait une occasion, un prétexte de dire son opinion sur la comédie  : il trouve le père Caffaro sous sa main, et il s
ngt ans. Molière a dit que quelques Pères de l’Église approuvaient la comédie  ; Bossuet répond au P. Caffaro que saint Thomas l
us ne pouvons passer pour honnêtes les impiétés dont sont pleines vos comédies  ». Oui, P. Caffaro, ce Molière, dont vous n’avez
ies ». Oui, P. Caffaro, ce Molière, dont vous n’avez pas lu une seule comédie , a fait représenter des pièces « où la piété et l
parterre et toutes les loges ! » Ô Monseigneur, telle était donc la comédie de votre temps ? Oh ! que je vous porte envie ! Q
es larmes qui arrachaient des larmes ? Ô Monseigneur, depuis vous, la comédie est bien changée ! Si vous saviez comme à cette h
gnez-vous pas avec cette belle peinture, d’envoyer votre théatin à la comédie , ne fût-ce que pour voir comment les comédiens et
eux peuvent changer d’habit sans pécher, quand ils veulent aller à la comédie ou autre part. Tel est cependant ce grand Bossuet
Tel est cependant ce grand Bossuet, que dans cette attaque contre la comédie , malgré lui, il place la comédie aussi haut que M
et, que dans cette attaque contre la comédie, malgré lui, il place la comédie aussi haut que Molière lui-même ; il en fait le p
que, aussi bien que l’expliquerait Marivaux lui-même, comment dans la comédie l’honnêteté nuptiale n’est qu’un leurre, « car la
ement à cet amour profane que se rattache l’intérêt des plus honnêtes comédies . « On commence, dit-il encore, par se livrer aux
’appelle Thaïs), le spectateur serait transporté comme l’auteur de la comédie le voulait ? Toute comédie veut inspirer le plais
eur serait transporté comme l’auteur de la comédie le voulait ? Toute comédie veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde
ger à ce qu’on pourra devenir après. » Nulle part et par personne la comédie n’a été mieux définie et mieux comprise que par B
sens. « C’est à cet ascendant de la beauté qu’on fait servir dans les comédies , les âmes qu’on appelle grandes, ces doux et invi
umé, on n’a rien écrit de plus juste et de plus sensé sur l’art de la comédie , que cette réponse de Bossuet à la préface de Tar
l était impossible de mieux démontrer que ne l’a fait Bossuet, que la comédie était, non pas l’école des mœurs, mais l’école de
passions. Après avoir lu cette lettre admirable et sans réplique, la comédie eût bien fait de renoncer à sa prétention, d’être
expliqué d’une façon admirable le but, les moyens, les passions de la comédie . Il y a même un passage où il indique clairement
peare en parlant des Anglais « qui se sont élevés contre nos héros de comédie , galants à propos et hors de propos, et poussant
de Racine, les tragédies de Sophocle qui avaient laissé l’amour à la comédie , « comme une passion qui ne pouvait soutenir le s
poursuite de cet art qu’il a entrevu dans ses rêves, et cherchant la comédie errante, comme ce héros, son contemporain, qui ch
te, la chevalerie était morte, et qu’aux premiers jours de Molière la comédie était à naître encore. Ô la belle chose, avoir vi
prit français, avant de trouver des ressources inouïes dans sa propre comédie  ; il est comédien avant d’être un poète comique.
en avant d’être un poète comique. Ainsi ont fait les fondateurs de la comédie grecque ; ainsi a fait le roi du théâtre anglais 
e. il comprit, d’un coup d’œil, toute sa vocation. Il savait faire la comédie , il était sûr de sa découverte, restait à présent
autel. En ce moment le siècle de Louis XIV s’agrandit de moitié ; la comédie a son temple et son dieu, la tragédie a son templ
médien, cette poésie du second ordre, avait merveilleusement servi la comédie naissante de Molière. Une fois directeur et poète
errante ! Alors sa verve ne tarissait pas. Avec un mot il faisait une comédie . Le Donec gratus d’Horace défrayait tout Le Dépit
nec gratus d’Horace défrayait tout Le Dépit Amoureux, cette charmante comédie qui a produit tant de charmantes bouderies ; L’Av
à cet homme, on était sûr de l’obtenir sur-le-champ ; rire ou larmes, comédie ou drame ; poésie, satire, morale, bouffonnerie.
gaie et si charmante que Molière a jetée, à pleines mains, dans cette comédie en trois actes, il n’y a pas, dans tout le drame
up de feu, les blessures que fait une épée. Allez donc jouer pareille comédie en présence de vieux généraux blanchis sous le ha
ur s’amuser, franchement et gaiement et sans repentir, à une pareille comédie . Pour ma part, si je voulais donner à un étranger
aucoup nous plaire. D’où il suit que si vous avez beaucoup ri à cette comédie , c’est que ma foi ! ce jour-là, vous étiez bien d
aujourd’hui, à savoir : deux poètes comiques au moins pour faire une comédie  ; trois comédiens qui jouent : celui-ci la tragéd
édie ; trois comédiens qui jouent : celui-ci la tragédie, celui-là la comédie , et cet autre le drame ; enfin un commissaire roy
sèche, son pouls est agité par la fièvre ; il donnerait sa meilleure comédie pour rester au lit et attendre paisiblement la mo
s, plus longtemps, le témoin de cet horrible duel de la mort et de la comédie , du rire extérieur et de la souffrance interne ;
ne ; non, je ne veux pas vous montrer ce grand mort qui joue ainsi la comédie , on le trouverait plus touchant et plus terrible,
de ses productions les plus faciles ; tout s’arrête aussitôt, pas une comédie et pas un drame ; en ce moment la tragédie est mu
ême dans un travail de vingt-cinq ans) j’arrive au commencement de la comédie et à la fin de la comédie, c’est-à-dire que, part
gt-cinq ans) j’arrive au commencement de la comédie et à la fin de la comédie , c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à
roi qui régnait à Versailles et du peuple de France ! De sa naissante comédie il avait entretenu la province, et déjà la ville
réer : la langue, les mœurs, l’esprit, l’art et les convenances de la comédie . Écoutez avec soin cette comédie de L’Étourdi, et
prit, l’art et les convenances de la comédie. Écoutez avec soin cette comédie de L’Étourdi, et vous comprendrez quel sage espri
des lazzis les plus vifs de ces illustres farceurs. À cette heure la comédie en est encore aux joies et aux hasards d’une aven
est encore aux joies et aux hasards d’une aventure. C’est toujours la comédie de la place publique, l’esprit qui se jette en pl
in air, le rire qui se tient à deux mains pour ne pas éclater ; cette comédie sent le bon peuple de France, le bon Parisien ; e
mal tissu ! Il faut donc accepter avec joie ces vieilles et franches comédies qui ont été, pour Molière et pour son peuple, une
nos jours cependant une des bonnes et belles représentations de cette comédie informe et charmante dont nous ayons gardé le sou
nts ou risibles ; soudain vous allez faire de rien quelque chose, une comédie d’un geste, un drame d’un seul cri : émue ou rian
ne, et la gloire de mademoiselle Mars ! C’est un des privilèges de la comédie de Molière d’être attendue impatiemment, toutes l
ut impatiemment écoutée ! Évidemment, le public était préoccupé de la comédie , et il écoutait sans trop de plaisir les colères
les colères éloquentes d’Hermione ! Il faut dire aussi que l’ancienne comédie a cela de bien fait que presque toujours elle est
de bien fait que presque toujours elle est jouée avec ensemble ! Une comédie de Molière, c’est l’a b c et l’Évangile du comédi
ettes et les tragédies de l’Ambigu, les pommes de terre frites et les comédies de la Gaîté ; et toi-même, orchestre en linge bla
u’à savoir que tout à l’heure Mascarille va paraître dans la première comédie que Molière ait écrite, L’Étourdi, il y a de cela
ts ans. Quand Molière écrivit, au courant de la plume, cette curieuse comédie , il était le plus jeune, le plus amoureux et le p
Il menait la joyeuse vie du Bohémien, qui est un des attributs de la comédie , cette aimable fille de joie et d’esprit, née dan
ar son vagabondage. En ce temps-là Molière ne s’amusait qu’à jouer la comédie et non pas à en faire. Si parfois il improvisait
dix chefs-d’œuvre !) ne ressemble pas mal au hasard qui a dicté cette comédie  : L’Étourdi. Pur hasard, convenez-en ; mais que d
ice signalé, ni une leçon, ni une moralité, ni rien de ce que sera la comédie un peu plus tard. — Je vous l’ai dit, nous ne vou
e un peu plus tard. — Je vous l’ai dit, nous ne voulons pas faire une comédie  ; nous voulons seulement vous plaire et vous amus
ée, et cependant faites silence ; il est jusqu’à présent le roi de la comédie . Il est Espagnol, il est Italien, il est même Fra
e bonheur. Pourquoi vouloir déloger l’amour ? Mettez l’argent dans la comédie , il n’y a plus de comédie, c’est-à-dire il n’y a
r déloger l’amour ? Mettez l’argent dans la comédie, il n’y a plus de comédie , c’est-à-dire il n’y a plus d’obstacles. La seule
a les poches toujours pleines d’arguments irrésistibles. Toute cette comédie , qui n’est pas une comédie (seulement, c’est déjà
nes d’arguments irrésistibles. Toute cette comédie, qui n’est pas une comédie (seulement, c’est déjà le style, la grâce, le dia
la grâce, le dialogue, l’esprit, la verve, l’animation, l’éclat de la comédie ), toute cette comédie roule uniquement sur la têt
l’esprit, la verve, l’animation, l’éclat de la comédie), toute cette comédie roule uniquement sur la tête, sur les épaules, su
nrose était excellent dans cette vivante image du valet de l’ancienne comédie . Pendant ces quatre actes, si remplis, Monrose ne
e Mariage forcé est une adorable petite pièce. Je ne connais guère de comédie écrite avec plus de vivacité, plus de grâce et d’
d tort d’appeler Le Mariage forcé une farce ; c’est, bel et bien, une comédie pleine de goût autant que de gaieté, et dans laqu
ne ménage pas. Nous en avons vu beaucoup, dans les livres et dans les comédies du siècle passé, de ces sortes de filles, assez b
est, cette scène du docteur Pancrace n’est qu’une charmante scène de comédie . Quand Molière l’écrivit, c’était une action de c
s Molière, et sept ans plus tard, un partisan dans Boileau. Or, cette comédie du Mariage forcé, écrite par ordre du roi, jouée
e son mariage, le voilà aussi peu avancé qu’à la première scène de sa comédie  ! Il se décide donc à aller chercher un autre fla
traite au premier venu. Et dans la scène principale, qui est toute la comédie , quand enfin les deux amants de Molière sont en p
t toute la délicatesse de ce dialogue. C’était d’ailleurs la première comédie en un acte qui fût ainsi dégagée des grossières e
et vous reconnaîtrez à coup sûr la source et la cause première de la comédie de Marivaux. D’où je conclus : Molière, — ô le pl
s races futures le sauront, si les principaux acteurs de cette petite comédie ont eu à subir des fortunes bien diverses. Henrie
des fortunes bien diverses. Henriette d’Angleterre a passé, de cette comédie amoureuse, dans une oraison funèbre de Bossuet où
si Philinte n’était pas en probité et en loyauté l’égal d’Alceste, la comédie de Molière serait manquée, Le Misanthrope ne sera
ne serait pas le chef-d’œuvre de Molière. Ne disons donc pas de cette comédie  : Le Philinte de Molière ; ne disons même pas : L
s Rousseau ; car Jean-Jacques Rousseau est le véritable père de cette comédie  ; il en a tracé lui-même, avec du fiel, le princi
du fiel, le principal caractère. Fabre a trouvé les personnages de sa comédie dans les indignations de Jean-Jacques ; mais comm
st fécondée dans la tête de Fabre, qui a fini par faire une admirable comédie de ces quelques lignes que je vous ai citées plus
ces quelques lignes que je vous ai citées plus haut. Je dis admirable comédie , et je n’ai pas d’autre mot pour cette œuvre tout
car c’était là une difficulté très grande : ajouter cinq actes à une comédie de Molière, à son chef-d’œuvre ! Parler en vers,
être, en effet, Le Philinte de Molière devenu vieux ; transporter une comédie et des personnages du xviie  siècle en plein xvii
e monde nouveau qui va s’ouvrir, sur les débris de l’ancien monde, la comédie de mœurs, la comédie déclamatoire, furibonde, péd
a s’ouvrir, sur les débris de l’ancien monde, la comédie de mœurs, la comédie déclamatoire, furibonde, pédante, mais enfin, mal
lamatoire, furibonde, pédante, mais enfin, malgré tout, une véritable comédie , voilà pourtant ce qui a été accompli avec une au
sans cœur et qui s’est taché de sang, la première bonne action de sa comédie , c’est de nous rendre Éliante, la belle et douce
inistère, et voilà déjà que le pouvoir est cité à comparaître dans la comédie  ; le ministère, c’est-à-dire l’autorité, en verra
système, dit Philinte ; son système est un mot aussi nouveau dans la comédie , que le mot : ministère. Il est au ministère, pla
du Misanthrope, avec cette différence, cependant, qu’Alceste, dans la comédie de Fabre, se met en fureur, à peine arrivé, et sa
fet. — Va me chercher un avocat ! Autre phrase toute nouvelle pour la comédie . Jusqu’à présent — à dater de l’avocat Patelin, l
présent — à dater de l’avocat Patelin, l’avocat ne paraissait dans la comédie que pour servir à l’amusement et à l’éclat de rir
es yeux, un être sérieux. Autrefois, l’avocat tenait sa place dans la comédie à côté du notaire, du médecin ou de l’apothicaire
à côté du notaire, du médecin ou de l’apothicaire ; il va dominer la comédie révolutionnaire. En effet, toutes les puissances
 ; la parole a remplacé l’épée ; cet avocat que Fabre introduit en sa comédie , bientôt il va prendre sa place dans l’histoire ;
il va prendre sa place dans l’histoire ; car, ne l’oubliez pas, cette comédie est jouée, pour la première fois en 1790, et nous
issances6 ! L’avocat de ce temps-là règne et gouverne ; depuis que la comédie a cessé de faire sa pâture des gens de robe, cet
r le ministre à Versailles. Mais que peut faire le ministre ? Déjà la comédie , (même la comédie !) ne reconnaît plus au pouvoir
rsailles. Mais que peut faire le ministre ? Déjà la comédie, (même la comédie  !) ne reconnaît plus au pouvoir le droit de lier
’a pas une bonne pensée dans le cœur ! Oui, c’est là, sinon une belle comédie , au moins un beau drame. Oui, c’est là une vive c
importance : or, ce sont là des qualités trop rares, surtout dans la comédie moderne, pour qu’on soit le bienvenu à s’armer de
lui-même comme il eût rougi d’une mauvaise action. Dans cette grande comédie du Misanthrope, Molière est tout entier. On disai
ouvé que la maîtresse qu’il avait aimée. Pauvre Molière ! Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie. Ce sont ses mœurs, ses
mitiés, qu’il a placés là tout exprès pour en tirer la plus admirable comédie du théâtre, la première comédie de mœurs qui eût
xprès pour en tirer la plus admirable comédie du théâtre, la première comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière ! Cet
hacun de ces personnages parle le langage qu’il doit parler, comme la comédie conserve tous ses droits d’un bout à l’autre de l
bourgeoise ; Célimène est une exception, dans ce siècle et dans cette comédie , tout comme mademoiselle de Lenclos était une exc
dant l’action est vive, nette et rapide. Les divers personnages de la comédie s’y montrent enfin dans toute leur vérité. Le poè
mposé ce chef-d’œuvre qui devait être le point de départ de la grande comédie  ? En effet, et seulement de ce jour à jamais mémo
effet, et seulement de ce jour à jamais mémorable, le 4 juin 1666, la comédie était trouvée. Je vous laisse à penser si cette c
juin 1666, la comédie était trouvée. Je vous laisse à penser si cette comédie du Misanthrope devait être bien jouée, avec quell
selle Duparc ; et pour tout dire en quelques mots, à l’œuvre de cette comédie étaient appelées les femmes, les amis, les compag
ailles, imitateurs studieux, qui allaient à l’Œil-de-Bœuf attendre la comédie , pendant que les courtisans attendaient Louis XIV
ait jamais été hasardé au théâtre, Molière était parvenu à faire une comédie où l’on rit ? La comédie ! Elle n’est pas autour
u théâtre, Molière était parvenu à faire une comédie où l’on rit ? La comédie  ! Elle n’est pas autour de Tartuffe, elle est aut
rir : Marianne, l’un des plus aimables romans de notre langue, et des comédies telles que Les Fausses Confidences et Les Jeux de
oin de nous, à ce point que nous ne pouvons plus dire si c’est là une comédie qui appartienne à nous seuls. La comédie de Mariv
ns plus dire si c’est là une comédie qui appartienne à nous seuls. La comédie de Marivaux appartient en propre à tous les espri
ttérature passée. Les princes ont dit aux sujets, en leur montrant la comédie de Marivaux : — Vous n’irez pas plus loin ! Et en
ux sous toutes les latitudes, et voilà pourquoi vous trouverez que la comédie de Marivaux est jouée, et passablement jouée, par
elles avaient tout à fait oublié l’accent, le génie et le goût de la comédie de Molière, des actrices intelligentes qui se ret
La Métromanie, une merveille, à peine reparaît tous les vingt ans, la comédie de Marivaux a conservé son charme, en dépit de ta
arivaux de sa politesse, est emportée et morte au fond de l’abîme, sa comédie est vivante encore et porte légèrement cette cour
chées ? N’entendez-vous pas cette voix douce et sonore à la fois ? La comédie de Marivaux n’est plus dans sa fraîcheur première
voilà justement pourquoi nous sommes restés fidèles à Marivaux, à sa comédie , à sa verve un peu lente, à sa raillerie animée,
ourires. Nous l’aimons aussi, parce que ces beaux rôles de l’ancienne comédie ont été ressuscités par mademoiselle Mars, et par
r feu M. de Fénelon, archevêque de Cambray. 4. C’est la scène d’une comédie de Térence : le Phormion. Geta. Quantum argenti
15 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’
comédie improvisée ne laissaient pas de représenter, à l’occasion, la comédie écrite et soutenue, de réciter les œuvres de l’Ar
e son auteur voulait faire imprimer était ordinairement transformé en comédie écrite. C’est là l’histoire des pièces que Ruzzan
éguées l’époque la plus féconde du théâtre italien. D’autre part, les comédies écrites et dialoguées n’en restaient pas moins de
ations de L’Étourdi, servait fréquemment de canevas aux acteurs de la comédie improvisée19. On oubliait les vers de l’aveugle d
t. Il résulta de ces échanges que les traits de ressemblance entre la comédie régulière et la comédie de l’art se multiplièrent
anges que les traits de ressemblance entre la comédie régulière et la comédie de l’art se multiplièrent. De part et d’autre, le
uniformité. On trouve le capitan et le pédant dans presque toutes les comédies écrites à partir du milieu du seizième siècle. Le
plus ancien et plus indispensable ; il écorche déjà du latin dans les comédies de l’Arioste (par exemple Cleandro des Suppositi)
romaine. Giordano Bruno composa et fit imprimer à Paris, en 1582, une comédie intitulée Il Candelaio, comedia del Bruno Nolano,
demia, detto il Fastidito, « le Chandelier (fabricant de chandelles), comédie de Bruno de Nola, académicien de nulle académie,
èce fut traduite en français sous ce titre : « Boniface et le Pédant, comédie en prose imitée de l’italien de Bruno Nolano. À P
comiques : ainsi le Zucca de L’Interesse (l’Intérêt ou la Cupidité), comédie régulière de Nicolo Secchi, Zucca qui est devenu
les valets ses camarades, en droite ligne des esclaves cyniques de la comédie latine. Qu’elle improvise ou qu’elle récite, elle
de son effronterie. Un personnage qui paraît avoir pris pied dans la comédie régulière avant de passer dans la comédie de l’ar
aît avoir pris pied dans la comédie régulière avant de passer dans la comédie de l’art, c’est le Parasite. Il est chez l’Ariost
issante création de sir John Falstaff. Un autre personnage né dans la comédie régulière à qui l’antiquité l’avait transmis, c’e
lle entremetteuse, la Ruffiana. Il faut remarquer qu’elle est dans la comédie italienne ce qu’elle était déjà dans nos fabliaux
e de l’obliger. La Ruffiana ne semble pas avoir brillé autant dans la comédie de l’art que dans la comédie soutenue. Elle n’a p
e semble pas avoir brillé autant dans la comédie de l’art que dans la comédie soutenue. Elle n’a point de masque célèbre. Elle
près les mêmes toujours et partout. Nous venons d’indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédi
indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’art telle qu’on la jouait dans les premières
16 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
enouvelasse mon Cours sur la tragédie, je l’entremêlai de celui de la comédie  ; et l’un et l’autre genres devinrent alternative
u’il est le plus grave, et n’ayant envisagé qu’en passant celui de la comédie , je pense que cette seconde partie de mon Cours,
ompléter le code de ses lois, tandis que les principes du bon dans la Comédie , et dans toutes ses espèces, m’ont presque tous é
conde partie. Introduction. Treizième séance. Généralités sur la Comédie , et sur ses différents caractères à toutes les ép
eons spécialement que celui qui va devenir l’objet de nos séances, la comédie , nous apercevrons que les Athéniens, libres, ont
s’étendrait plus loin, si je ne me souvenais que je dois parler de la comédie , et si je ne pensais que cet art, fondé pour corr
, dirigé par l’observation de la nature, je trouverai l’origine de la comédie , comme j’y trouvai par mes recherches le principe
: tout adolescent est celui des défauts de l’esprit. Origine de la comédie . Ce penchant, que l’homme garde jusqu’à la vie
faites sur l’origine de l’art théâtral, nous ont-elles appris que la comédie est née antérieurement à la tragédie, parce que l
ui lui parut blâmable et outré. Dès lors commença de briller la vraie comédie  ; dès lors elle devint redoutable aux méchants et
ntôt qu’aux vices généralisés dans ses dialogues. Diversités de la comédie sous les gouvernements divers. J’ai dit que la
influe beaucoup sur les genres qu’il cultive. On aura donc de bonnes comédies chez les Grecs, sous la république de Périclès, e
comédies chez les Grecs, sous la république de Périclès, et de bonnes comédies chez les Français, sous la monarchie de Louis XIV
dont il reçut des leçons de Voltaire, il parla très obscurément de la comédie  ; et ses discours sans poids sur les comiques gre
’un étranger, introduit au théâtre d’Athènes, est spectateur de cette comédie , dont le fonds et le dialogue sont une double éni
u’il blâme. Je reviendrai sur ce point. Caractère particulier de la comédie aristophanique. Lorsque, dans mon exposition g
cinq autres dont nos auteurs nous ont fourni des modèles. En effet la comédie athénienne, que je nommai satire allégorique dial
ai satire allégorique dialoguée, ne peut se confondre avec les autres comédies  : elle ne participe du même genre qu’en ce qu’ell
faites-le : vous applaudirez vivement à l’atticisme d’une si mordante comédie . La plupart de ses images cessent d’être fausses
et les fauteurs des désordres publics. Niera-t-on que cette espèce de comédie ait une importance supérieure à celle des nôtres 
ux éclats du rire populaire. Il est incontestable qu’aucune espèce de comédie n’a pu exciter de tels transports, et que jamais
e celui qui corrige les défauts privés et les travers domestiques. La comédie antique atteignit donc pleinement un point que la
la pièce qui peint les mœurs d´une maison, ce qui est l’objet de nos comédies , et la pièce qui peint les mœurs d’une cité, ce q
ies, et la pièce qui peint les mœurs d’une cité, ce qui est celui des comédies grecques. Une considération de plus vient à l’app
bon goût. On date de leurs utiles règlements la seconde époque de la comédie  : les lois qui défendirent d’attaquer les personn
e n’en fut que meilleure. Sans une réserve si légitime et si sage, la comédie eût dégénéré de son institution philosophique : s
notre rhéteur, ont très bien senti cela. Abolition de la première comédie grecque. Observez aussi que la comédie antique
Abolition de la première comédie grecque. Observez aussi que la comédie antique ayant eu trois époques, la seconde où les
e qui fut celle où son perfectionnement la rapprocha le plus de notre comédie moderne. Elle perdit son âcreté, son ton injurieu
du pouvoir ce qu’elle n’eut pas fait pour la vertu. On proscrivit la comédie ancienne ; on publia qu’elle était pernicieuse à
ctère mâle d’un homme d’état le mettait au-dessus des atteintes de la comédie , dont il s’égayait avec ses sujets. Naissance
de la comédie, dont il s’égayait avec ses sujets. Naissance de la comédie moderne, et régularisation de ses espèces. La
es à Ménandre, dont les ouvrages marquèrent la troisième époque de la comédie , mais qu’il manquait de sa vivacité, de son sel p
Molière, pour nous procurer les modèles accomplis de cinq espèces de comédies . Génie de Molière Parmi tous les auteurs,
fin le plus imitateur, et cependant le plus fertile en inventions. Sa comédie , resserrée en de justes limites, ne comprend dans
férence pour notre auteur, j’introduisis au prologue, nécessaire à ma comédie latine, le Mercure de son Amphitryon dialoguant a
que par sa bonté, qui protégea de ses louanges nobles et sincères la comédie des Plaideurs. Riche des fruits de ses travaux et
ux. Aussi de quel salutaire pouvoir Molière ne sut-il pas investir la comédie  ! Sa supériorité est telle qu’on a cru sentir apr
es parts, sous l’influence des ineptes créations de la tyrannie ! La comédie va les voir encore affecter des formes nouvelles
que les ridicules avaient de grossièrement excessif, empêchera que la comédie n’ait à prendre des postures basses et des expres
vices avaient de trop affligeant par leur effronterie, dispensera la comédie d’affecter un langage sérieux et rude qui l’attri
ion que j’étais loin de prévoir. L’exorde de ma première leçon sur la comédie contient quelques remarques sur l’embarras et la
ma délicatesse, elle est utile à la continuation de mon cours sur la comédie . J’aurai de nombreux portraits à faire encore en
sification des espèces qui composent le genre comique ; analyse de la comédie grecque, et de trois pièces d’Aristophane ; rappo
levé par une originalité piquante. C’est le principe du langage de la comédie qui corrige les mœurs en riant, et dont la gaîté
plus sérieuses leçons que comme un amusant spectacle. Il n’est aucune comédie , soit noble et sévère, soit bourgeoise et bouffon
’art des excellents auteurs remplit cet objet dans les six espèces de comédies dont je vais commencer l’analyse. Ma division du
mple, j’ai premièrement séparé des autres espèces du genre comique la comédie grecque, ou satire allégorique dialoguée : pouvai
e, ou satire allégorique dialoguée : pouvais-je la confondre avec les comédies soumises à nos règles ? n’en a-t-elle pas de cont
e j’ai faite m’a conduit à chercher les conditions spéciales de cette comédie grecque si distincte de la nôtre, et je n’ai appr
e tout ménagement artificieux, j’oserai, à l’imitation du chœur de la comédie d’Aristophane, quitter un moment mon personnage e
théâtre secondaire les trois actes intitulés, Christophe Colomb c et Comédie shakespearienne d, n’attestait-il pas encore mon
la terre. Cette découverte m’a convaincu que les conditions de notre comédie tenaient plus à notre goût qu’à celui des Grecs,
traditions de l’ignorance et des préjugés reçus. Différence de la comédie antique et de la moderne. En effet quel rappor
tique et de la moderne. En effet quel rapport existe-t-il entre la comédie politique des Athéniens et notre comédie domestiq
rapport existe-t-il entre la comédie politique des Athéniens et notre comédie domestique ? Ne craignons pas de revenir et d’app
le qu’à double sens et ne se fait entendre que par allusion. Enfin la comédie grecque étale aux regards un spectacle de travest
des chœurs de la tragédie antique. Que diriez-vous aujourd’hui d’une comédie formée sur ce modèle ? Vous l’applaudiriez, peut-
ni moins injustes, que ceux de Voltaire, à l’égard de cette sorte de comédie  ? c’est de ce que nous la condamnerions d’après n
ntes des formes auxquelles nous nous assujettissons. Analyse de la comédie satirique, 1re espèce du genre. Analysons main
la comédie satirique, 1re espèce du genre. Analysons maintenant la comédie grecque, première espèce que nous traitons avant
lle-ci n’a de commun que peu de qualités. Des sept conditions de la comédie grecque. Les moyens mis en usage dans la Satir
e suffisante. Telles sont les sept conditions spéciales de l’ancienne comédie grecque. Les exemples qui nous en restent en four
n peut les guérir de leur mal. Aristophane compose à ce dessein trois comédies , la Paix, les Acharniens, et Lysistrate. Exempl
e quelques généraux ambitieux. En considérant le fonds moral de cette comédie , On ne s’étonne plus qu’Aristophane s’en loué lui
ruineuse et obstinée, il revient plus plaisamment à la charge dans sa comédie intitulée Lysistrate, du nom de l’héroïne de sa f
e gallicisme trivial, ordurier et bas, ne peut égaler l’atticisme des comédies grecques, licencieuses il est vrai, mais moins so
où vivaient l’un et l’autre satiriques. L’analyse succincte de trois comédies déjà mentionnées donne une suffisante idée du car
runtée à l’éloquence de tribune, afin d’en rehausser le pouvoir de la comédie  ; cette hardiesse de corriger le gouvernement, le
spèce, à qui le pourrait-on comparer au théâtre ? Quel siècle a vu la comédie attaquer les choses publiques qu’il ose reprendre
la comédie attaquer les choses publiques qu’il ose reprendre ? Quelle comédie pareille à la sienne vit, en nul autre âge, des m
ntre La Harpe et un Athénien, qui réfute ses opinions injustes sur la comédie grecque ; examen des pièces capitales d’Aristopha
s d’Aristophane. Première, seconde, et troisième époque de l’ancienne comédie . Messieurs, Il n’est pas étonnant que la répu
e expérience ; mais le peu de fonds des jugements qu’il porte sur les comédies grecques, latines, et françaises, et particulière
attaquant sans cesse le jugement des gens qui ne se trompent pas. Les comédies d’Aristophane ont jadis réussi pleinement ; c’est
un fait constaté. Il ne s’agit donc plus de mettre en problème si ces comédies eurent ou non le mérite qui leur valut de si bril
ent pas l’atticisme. Ce sont autant de faits incontestables. Mais ces comédies ne ressemblent pas aux nôtres ; quelques rhéteurs
érentes des nôtres, dans quel moment, en faveur de quelles idées, ces comédies ont su plaire, puisqu’enfin on ne peut désavouer
ec les habitants d’Athènes sur la pièce des Chevaliers. L’objet de la comédie , dira l’un, n’est-il pas de faire passer des leço
étranger n’a pas goûtées plus que vous. — Il pensait comme moi que la comédie devait représenter des hommes, et non un concours
s n’entendez rien à ce que comprenaient les moindres des Grecs, et ma comédie , si instructive pour eux, vous paraît folle et pl
ires, ne me font pas comprendre comment on vous laisse transformer la comédie en magistrature d’état, et dire sur un théâtre co
teront de réprimer votre hardiesse, et leur sévérité prouvera que vos comédies furent aussi préjudiciables que je le pense. — Er
firent décliner notre grandeur et notre indépendance. Analyse de la comédie des Oiseaux. Pour moi, je profite encore de la
trois fois aux Athéniens en faveur de la paix, et je leur soumets une comédie intitulée les Oiseaux. — Que signifie ce titre ?
peuple et les magistrats. — Vous flattez-vous de débrouiller dans une comédie des intérêts si sérieux et si compliqués ? Y a-t-
du poète, il n’est besoin que de considérer ce qui peut autoriser ses comédies dans un état démocratique : là, le crédit se part
en des feuilles qui ont cinquante mille fois plus de lecteurs que les comédies n’eurent d’auditeurs ? On nous croit fort éloigné
relever encore les inventions de l’auteur original, Analyse de la comédie des Grenouilles. Son génie fut moins heureux d
ns les fêtes des Panathénées et des Dionysiales, aux tragédies et aux comédies qui concouraient solennellement en présence des c
ue par l’équité. Cette satire des prix littéraires est le fonds d’une comédie intitulée du nom de l’un de ses chœurs que formen
mmes, il soulève l’autre sexe pour le perdre : aussi feint-il dans la comédie des Fêtes de Cérès que les femmes, irritées de to
isante pas. Toutes les poétiques font mention des trois époques de la comédie grecque qui se distingue par les noms de comédie
trois époques de la comédie grecque qui se distingue par les noms de comédie ancienne, c’est celle dont nous avons donné une i
die ancienne, c’est celle dont nous avons donné une idée ; de moyenne comédie , c’est celle dont nous allons parler ; et de comé
dée ; de moyenne comédie, c’est celle dont nous allons parler ; et de comédie moderne, c’est-à-dire celle que traitaient Ménand
it à celle que perfectionna le docte Molière. Seconde époque de la comédie grecque. La moyenne comédie, déjà tempérée par
docte Molière. Seconde époque de la comédie grecque. La moyenne comédie , déjà tempérée par la prudence des magistrats, ad
Scaramouche. Je vous en laisse les juges. Troisième époque de la comédie . Délivré maintenant du soin indispensable de v
livré maintenant du soin indispensable de vous parler d’une espèce de comédie qui ne vous est pas familière et que repoussent n
pas de prôner un genre exclus par notre urbanité, préférablement à la comédie moderne. Si je tentai le panégyrique de l’ancienn
ts de la multitude. Seizième séance. Aperçu des révolutions de la comédie  ; perfectionnement que lui donna Molière ; exposi
res. Messieurs, Coup d’œil historique sur les révolutions de la comédie . Après avoir rétabli les titres de la comédie
es révolutions de la comédie. Après avoir rétabli les titres de la comédie antique sur les respectables témoignages de Plato
, les Oiseaux, les Nuées, et le tour ingénieux et moral de la moyenne comédie , à laquelle, ainsi que je le démontrai, appartien
n faite des individus. On le trouve défini dans l’Art poétique. « La comédie apprit à rire sans aigreur, « Sans fiel et sans v
de Cicéron, d’Horace, et de Plutarque, si hautement déclarée pour les comédies de Ménandre, ne nous permet pas de douter que nou
noms restés des pièces du poète athénien, confirment qu’il inventa la comédie de caractères, de même que les imitations de Plau
aute et de Térence attestent qu’ils reçurent les formes animées de la comédie d’intrigues de Diphile, auteur grec de qui la cas
rfectionner : mais ce qu’on ne doit qu’à lui fut l’art de composer la comédie mixte, d’un mélange habile des caractères et de l
s, et qu’il nous donna les types originaux de la plus belle espèce de comédie , dont il n’avait pu trouver primitivement en lui
régularisées par Molière : on le nomme donc ajustement le père de la comédie , puisque, nourri des productions anciennes et mod
bien examinées, suffit à compléter la poétique de son art, puisque la comédie grecque, latine, italienne et espagnole, rentre p
retraçant les divisions que je nomme espèces du genre comique. 2º La comédie de mœurs et de caractère. 3º La comédie d’intrigu
pèces du genre comique. 2º La comédie de mœurs et de caractère. 3º La comédie d’intrigue. 4º La comédie mixte, ou mêlée d’intri
La comédie de mœurs et de caractère. 3º La comédie d’intrigue. 4º La comédie mixte, ou mêlée d’intrigues et de caractères. 5º
ue. 4º La comédie mixte, ou mêlée d’intrigues et de caractères. 5º La comédie épisodique, vulgairement appelée comédie à tiroir
gues et de caractères. 5º La comédie épisodique, vulgairement appelée comédie à tiroir. 6º La comédie facétieuse. Essayons déso
º La comédie épisodique, vulgairement appelée comédie à tiroir. 6º La comédie facétieuse. Essayons désormais de mettre en évide
mathématiques, ou superflues. Quelqu’un se veut former une idée de la comédie  : il se rend d’abord compte de ses qualités ; car
umain. Une fois cette généralité bien comprise, il cherche comment la comédie parvient à son but. Il découvre que c’est par une
ue, le disciple ou l’amateur se persuadera savoir ce que c’est que la comédie , assez pour entreprendre d’en juger ou d’en compo
cette matière, ne s’accorderont pas avec les qualités et l’effet des comédies . Ceci est vraiment bon, se dira-t-il à l’inspecti
tre erreur ! Il assiste à une représentation nouvelle, et la première comédie qu’il regarda comme le modèle du genre, ne lui pa
il a une pleine connaissance de la construction régulière d’une vraie comédie , aura-t-il encore lieu de se tromper en condamnan
réprouve cette charmante pièce ; car, il leur soumettait les Fâcheux, comédie créée sur d’autres conditions. Une pareille confu
ions avec justesse, si l’on ignore de quelles règles chaque espèce de comédie est comptable ? Autant vaudrait-il refuser de rec
eigneurs et d’un courtisan bel esprit ? Ici, les ressorts de la haute comédie ont l’aisance, la simplicité, le lustre qui lui c
teur eut droit de s’honorer le plus. Elle se range dans la classe des comédies facétieuses, qui ne veulent pas être traitées par
dies facétieuses, qui ne veulent pas être traitées par les règles des comédies de mœurs. Ces premiers aperçus convaincront, je c
ion du meilleur, ainsi que l’ont conçue Sophocle et Corneille ; et la comédie , imitation du pire, ainsi que l’ont imaginée Aris
épend que du talent et des étroites bienséances. Effronterie de la comédie antique. Nous avons vu que la comédie originai
éances. Effronterie de la comédie antique. Nous avons vu que la comédie originaire fut une ingénieuse et violente parodie
nse contre les critiques. Telle était la licence, l’effronterie de la comédie ancienne que nous avons classée dans la première
. Il est superflu d’y revenir. Effets de la censure exercée sur la comédie . Les abus de ce genre, bientôt corrigés par le
s mœurs et les caractères : c’est, selon nous, la troisième espèce de comédie . Celle-ci eut besoin d’une fable qui lui servît d
s notes de son instrument, sans les chercher. Effet des abus de la comédie . Quelque sage que dut paraître à sa naissance
bus de la comédie. Quelque sage que dut paraître à sa naissance la comédie inventée par le poète Ménandre, sa réserve circon
ves multipliées dont la servitude et l’espionnage chargèrent la haute comédie , contraignirent les muses à créer les pièces d’in
mps de Ménandre, puisque ce choix fut une nécessité. Essence de la comédie latine. Admirons au contraire son adresse à ma
les de plaisir : car, selon que je le constatai dans la préface de ma comédie , affichée sous le nom de Plaute, à Rome on ne pro
essoire au sujet des aventures : et c’est là ce qui les distingue des comédies de caractères qui ne sont pas non plus dénuées to
ages les imitations composées par le savant cardinal Bibienan, et les comédies du fameux Machiavel qui, doué d’un esprit univers
nier siècle, où Goldoni vint étudier notre théâtre, conservèrent à la comédie intriguée les formes dégénérées de celle des anci
s. Leur fécond génie sacrifia donc les nobles simplicités de la haute comédie , qu’ils avaient étudiée, pour satisfaire au goût
étrie et la force comique. Il eut donc deux conditions de plus que la comédie de la seconde espèce, qui n’en a que dix-huit : i
eule qu’il puisse quelquefois excepter. Révolution opérée dans la comédie par le génie de Molière. Cette sorte de comédi
ion opérée dans la comédie par le génie de Molière. Cette sorte de comédie , reçue généralement sur tous les théâtres de l’Eu
les comiques ensemble, ou plutôt compositeur original, il associa la comédie de mœurs et de caractères à la comédie d’intrigue
siteur original, il associa la comédie de mœurs et de caractères à la comédie d’intrigues, c’est-à-dire qu’il construisit celle
uns ni les autres s’enlevassent la prépondérance. Telle fut créée la comédie mixte, qui est la plus parfaite espèce comprise d
montent à vingt trois, dans lesquelles rentrent celles de toutes les comédies . J’en vais faire la supputation totale, et les tr
és est essentiel ; car on conçoit qu’il serait absurde de juger d’une comédie qui n’exige que l’observation de six règles, comm
auteur comique. Il ne l’obtiendra pas même absolument au prix de ces comédies de la sixième espèce, que l’on appelle facétieuse
ement de leur ressort. Elles contiennent la totalité des règles de la comédie mixte, excepté l’exacte vraisemblance et l’intérê
la faculté, renouvelle sur la scène française l’idée des chœurs de la comédie grecque et la malice de la verve aristophanique.
à cette révolution en faveur de la gaîté, quelques-unes des sérieuses comédies que l’on nous réserve encore, nous en serions déd
re et le vraisemblable. Messieurs, Énumération des règles de la comédie applicables à ses diverses espèces. Lorsque je
spèces dans le genre : mais une de ces espèces est traitée ; c’est la comédie grecque : nous en sommes quittes. Qui de six ôte
s. Poursuivons, prenons la liste des conditions. Pour telle espèce de comédie , dix-huit. Comment dix-huit règles ! eh ! jamais
ou d’intrigue. D’accord, me direz-vous ; mais si vos cinq espèces de comédie exigent chacune une diverse quantité de condition
ègles étaient les mêmes pour toutes les sortes de pièces comiques. La comédie mixte les contient toutes. Voyons à combien se mo
osant ; il exige peut-être de plus grands frais de génie. L’art de la comédie , plus superficiel, se réduit à faire bien rire ;
en conclusion, que les vingt-trois s’appliquent toutes à l’excellente comédie de Tartuffe, aussi réellement que les vingt-six c
trop vague. Si toutes les autres conditions qui constituent une vraie comédie étaient bien déduites de son examen, et bien expr
ue des remarques faites avec exactitude sur la composition des belles comédies . Ai-je oublié ce que le docte Molière adresse, da
notre route, et les laisser s’égayer aux dépens de nos maximes sur la comédie . Or commençons classifiquement l’analyse de nos c
les trois premières, comme l’explique plaisamment le philosophe de la comédie de Molière, sont la première, la seconde, et la t
ble ou le fait comique. Il faut dans la tragédie ainsi que dans la comédie , une fable ou un fait sur quoi tout se fonde : ce
t heureux en son dénouement, pour se conformer en tout à la fin de la comédie . Le fait aura la même proportion dans l’une et l’
tères, compliquée dans les pièces d’intrigue ; moins composée dans la comédie mixte. Quelquefois elle se combine d’acte en acte
sens. Ces deux exemples démontrent sur quel fonds mince la fable des comédies de cette espèce doit être établie. Il en est autr
tte fable, sujet de l’École des femmes, est propre au mouvement de la comédie mixte, parce qu’elle ne se complique ni trop ni t
secondairement à l’action capitale. Mes citations en chaque espèce de comédie confirment assez qu’une fable, convenablement ima
faut mettre une particulière attention à la bonté d’un tel choix. La comédie étant un miroir où tout le monde doit se reconnaî
e du caractère, et c’est là d’où provient leur excellence. La célèbre comédie de Calderon, intitulée la Maison à deux portes, n
ique sont si heureusement appliqués à la contexture de l’Inadvertito, comédie italienne imitée par Molière dans son Étourdi, qu
n. Ce risible incident est un coup de maître dans l’intrigue de cette comédie . Observations utiles au bon choix de la Fable
assent devant vos yeux ; car le moindre fait peut fournir à une ample comédie . Regardez chaque mouvement, en marchant dans les
es. Voilà comme on donne aisément leur juste étendue aux sujets de la comédie . Tel fut à peu près le sens des paroles de Fabre
nt les judicieuses remarques ont jeté quelque lumière sur l’art de la comédie . « Une pièce qui n’a point d’avant-scène, ou qui
a base, le fondement, et l’une des machines principales de toutes nos comédies . Deux amants qui commencent à se lorgner, à s’aga
tre observé pareillement sur tous les autres principaux mobiles de la comédie . Il explique très bien comment il faut que les gr
palement sur les distinctions qu’il a faites des lois spéciales de la comédie . Si l’ordre dans lequel je range la classificatio
s que j’ai cru devoir généralement régulariser. Il avait senti sur la comédie ce que j’entreprends sur toute la littérature, et
est celle des unités, condition pareille dans la tragédie et dans la comédie , conséquemment déjà traitée et débattue dans nos
plus belle de toutes. On ne s’y astreint absolument que dans la haute comédie . La pratique des meilleurs auteurs ne s’étend pas
plus scrupuleusement observées dans la plupart de nos plus estimables comédies , qu’elles ne sont respectées dans plusieurs de no
qu’aux trois unités, desquelles on ne doit guère se relâcher dans la comédie , il faut en ajouter une quatrième qui est l’unité
aspirer à en imprimer plusieurs à la fois très profondément ; car une comédie ne saurait contenir un grand nombre de moralités
aideur masquée : il y a là même unité de vue. Vous rappellerai-je des comédies d’un ordre inférieur à celle des Femmes savantes,
g égal dans notre estime, par l’unité de vue qui distingue ses jolies comédies . Qu’est-ce que sa Petite ville ? une vive esquiss
tante ne semblât pas hors de la vraisemblance : nous observons que la comédie , étant la peinture du pire, exige qu’on charge sa
rterre, et lui redirait, Courage, disciple de Molière, voilà la bonne comédie  ! Dix-huitième séance. Sur le ridicule et sur
urs, 6e Règle. Le ridicule. Les cinq premières conditions de la comédie que nous avons analysées dans la précédente leçon
son caractère. Cette condition indispensable est le ridicule, dont la comédie n’a pas moins besoin pour exister, que la tragédi
orps organisés n’ont besoin de la vie pour respirer et se mouvoir. La comédie se proposant de corriger également le vice et le
confonds la règle et le sujet, en convertissant une des choses que la comédie représente en loi principale de son imitation ? J
l’entends ici, pris abstractivement, est le ton caractéristique de la comédie  ; qu’elle cesserait d’être, si, en exposant les t
attitude. Le ridicule est, comme on le voit, l’esprit vivifiant de la comédie  : son absence d’une action, quelque vraie et quel
i dire, au gibet de l’opinion publique. Tel est son ministère dans la comédie . Les quatre espèces du ridicule comique. Le
s. Il ne faut pas confondre le ridicule général, mobile de la moderne comédie , avec le ridicule public, étonnant et hardi resso
rne comédie, avec le ridicule public, étonnant et hardi ressort de la comédie ancienne. Celui-ci frappait le corps entier de l’
ervez qu’en ce cas sa tendance le détourne de l’objet principal de la comédie puisqu’il n’égaye ni ne change plus personne. Les
qui valut les leçons claires et instructives de notre grand maître en comédie  ? La Critique de l’École des femmes et l’Imprompt
 ; et que, si quelque chose était capable de le dégoûter de faire des comédies . c’était les ressemblances qu’on y voulait toujou
choses qui peuvent convenir à cent personnes ? Comme l’affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts de
les défauts qu’il peint, il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comédies . » Molière, en établissant ce principe, bien pré
ui-même si complètement peint les ridicules, en finissant sa dernière comédie , qu’il n’en eût pu saisir aucun autre s’il eût vé
ut ce qu’il dit et ce qu’il fait ! crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Eh ! sans sortir de
ise à la raison. Tels sont les exemples que le poète imitera dans ses comédies , s’il veut que l’arme utile du ridicule ne soit j
iscrets : leur grossièreté dément les succès dont ils se vantent : la comédie ne trouverait plus entre eux le modèle d’un Acast
cialement le ridicule éternel et éphémère, général et particulier, la comédie manquera de son relief principal, de son nerf et
savoir à quoi et comment cette condition s’applique utilement dans la comédie . Notre leçon nouvelle n’est donc que la suite de
décomposer. Or l’usage du ridicule varie en chacune d’elles. Dans la comédie de caractère, il ne porte que sur le langage et l
l ne porte que sur le langage et les humeurs des personnages. Dans la comédie mixte, il s’applique à la fois aux caractères des
des individus, et aux situations où l’auteur doit les placer. Dans la comédie épisodique, il marque simplement les physionomies
sionomies dont elle fait passer les seuls portraits en revue. Dans la comédie facétieuse, comme dans la comédie mixte, il s’emp
s seuls portraits en revue. Dans la comédie facétieuse, comme dans la comédie mixte, il s’empreint également sur la figure des
: mais le peu de fragments que le temps a respectés de ses nombreuses comédies ne nous laisse pas de quoi juger l’application qu
mperfections égales. Molière a plus sagement fondé la moralité de ses comédies , car il n’y observa pas moins exactement l’unité
le ait vu les belles compagnies, « Les divertissements, les bals, les comédies  ; « Ce sont choses, pour moi, que je tiens de tou
ce à notre poète, et n’a prêté matière depuis la sienne qu’à la seule comédie des Précepteurs, composée par Fabre d’Églantine,
emploi de son art est blâmable, et qu’une telle satire implique à la comédie une sorte d’immoralité ? L’état honnête du mariag
n mal qu’ils attirent eux-mêmes en s’agitant pour l’éviter. La saille comédie s’efforce à les guérir de cette manie désolante :
  « Ce qu’on ne voudrait pas savoir. Cette même faiblesse offre à la comédie un digne sujet de ridicule ; c’est la fureur de c
uiraient donc sans trouble s’ils n’étaient jaloux l’un de l’autre. La comédie veut les corriger de ce travers de passion qui nu
nfrère, « Que ne l’être qu’en herbe est pour lui douce chose. Cette comédie est un modèle dans l’art de manier le ridicule at
conditions dans les mésalliances. Ainsi Molière imprime toujours à la comédie une utilité générale, en redressant par la moquer
e Versailles se parlent en ces termes du succès qu’obtiendra certaine comédie composée pour le punir. « Le railleur sera rail
des choses dont ils ne s’avisent pas ? « — La représentation de cette comédie (celle du Portrait du peintre, dirigée contre Mol
ndront point l’occasion de se venger de lui, en applaudissant à cette comédie . « — Sans doute ; et pour moi je réponds de douze
une erreur de ma part que de revendiquer ce ridicule en faveur de la comédie . C’est aller trop loin sans doute, et je reconnai
nous en tirerons celle du ridicule, l’une des plus essentielles de la comédie . Le ridicule naît en nous de nos fassions : celui
par artifice. Leur infirmité n’est qu’en leur âme, et la gaîté de la comédie essaya salutairement d’en opérer la cure, en livr
ceau de sa folie aux seconds, et ne les rend propres qu’à l’espèce de comédie nommée facétieuse : les premiers offrent le spect
eur burlesque pompe, et renouvellent sur notre théâtre le genre de la comédie antique offert a notre curiosité, qui ne s’expliq
rites, la noblesse, et la bourgeoisie. Aristophane représente dans la comédie des Nuées le bourgeois Strépsiade, entêté de l’en
laire. Son subtil génie avait usé d’une égale adresse en composant la comédie de George Dandin, lorsque, traçant monsieur et ma
et plus grave dont j’ai reculé l’examen au terme de mes leçons sur la comédie  : l’instant n’est pas venu pour moi de développer
dans sa totalité. Les frappants exemples que nous avons tirés de ses comédies nous éclairent assez sur la manière d’exposer phi
ce travail, les bons éléments que me fournit le Traité de l’art de la comédie , que Cailhava nous laissa en témoignage de son sa
ctères. Ce qu’il explique sur la condition des caractères, dans la comédie , comprend ce que j’aurais de meilleur à vous dire
it plusieurs autres des époques où brilla le théâtre grec. L’ancienne comédie , en nommant les magistrats et les généraux qu’ell
eu piquant qui résultait de leurs caractères représentés ; la moyenne comédie , en se couvrant de masques ressemblants aux perso
es, que n’eussent pu faire reconnaître leurs seules figures. Enfin la comédie moderne, à laquelle furent interdites les désigna
a faites de ses pièces, nous invitent à croire qu’il ne traita que la comédie d’intrigue. Plaute embrassa les deux espèces ains
l’a joué chez toutes les nations avec un même succès. « Le but de la comédie , dit Cailhava, étant de plaire aux hommes, et de
otes et aux étrangers. » J’observerai, sur cela, qu’entre toutes les comédies du monde, le Tartuffe, lui seul, atteint aussi fo
ractères de profession, à l’article de la condition des mœurs dans la comédie . Ce soin de séparer ainsi l’une de l’autre les pa
it ne peut se débarrasser : leur nature les rend incorrigibles, et la comédie manque son but en les faisant dévier de leurs mêm
et, pour caractère principal, puisqu’il en fit l’unique support de sa comédie . La méchanceté, nécessairement contrainte et mesu
é dans le fond du tableau. Critique du caractère d’Alceste dans la comédie de Fabre d’Églantine. La pièce de Fabre d’Égla
connaissable à personne. C’est en quoi je vous prie d’observer que la comédie a son idéal comme la tragédie. Celle-ci peint le
poser une Vénus, qui fut le modèle idéal de la beauté de son sexe, la comédie doit le faire pour accomplir une idéale image de
rendre tout d’un coup les partis les plus opposés à leurs maximes. La comédie ne pêche point en conformant sa fable à leur inég
ne point faire contraster deux personnages d’une égale force dans une comédie . Opinion de Cailhava sur l’effet des caractère
t que la nature rend incurable : la passion du jeu est un vice que la comédie peut corriger : aussi rien de plus amusant que le
it intérieurement, comme n’étant que spectatrice un peu maligne de la comédie du monde et dédaignant d’y jouer un premier rôle.
e à toucher merveilleusement. 8e Règle. Les passions propres à la Comédie . Apprenons encore de Molière comment il faut t
renons encore de Molière comment il faut traiter les passions dans la comédie cette condition diffère en ce genre de ce qu’elle
nt que pour émouvoir la pitié qui fait plaindre leurs égarements ; la comédie fidèle à son but ne doit les exposer à la scène q
es transports convulsifs d’Arnolphe, justement nommé l’Orosmane de la comédie , a fait plus éclater de ris que celui de la tragé
rités respectables pour arrêter l’invasion du genre larmoyant dans la comédie . Sa seule approche défigure presque entièrement l
Les scènes exquises du Dépit amoureux ont engendré la plupart de nos comédies ou de nos opéras les plus agréables sur ce sujet.
e Mariamne ? Non, je réserve l’examen de toutes les perfections de la comédie du Tartuffe à un plus important usage. Bornons-no
réable et nouveau. Concluons que pour se conformer aux qualités de la comédie , les passions ainsi que les caractères doivent s’
e et à l’âge des acteurs. 3º Des caractères de profession. La vieille comédie n’étant qu’une parodie outrée, et non une imitati
le, on ne peut dire que proprement elle peignit les mœurs. La moyenne comédie , en attaquant plus directement les mœurs que les
ple complet qui nous en reste, elle n’en était pas l’image exacte. La comédie moderne fut la seule comédie de mœurs. Les poètes
, elle n’en était pas l’image exacte. La comédie moderne fut la seule comédie de mœurs. Les poètes latins reproduisirent ses fo
ertion du suffrage recommandable d’Horace, qui louait en son temps la comédie latine de commencer à représenter des personnages
enteur des progrès de ce genre, en Italie, et borna la carrière de la comédie en ce pays : le seul pas que firent les Italiens
eussent profité des leçons de leur fameux Machiavel dans l’art de la comédie comme ils profitèrent de ses leçons de politique,
Des caractères fournis par les professions. Cette branche de la comédie est une des plus fructueuses dans les sujets nati
amp qu’il semble avoir entièrement moissonné. Rapprochements de la comédie des Guêpes et de celle des Plaideurs. La manie
e de terminer ses ébauches. Son talent lui fait oublier sa misère. La comédie corrige utilement de tels originaux de leur trop
ous transporte en idée dans l’avenir ! On ne saurait trop étudier les comédies que j’ai citées pour apprendre combien l’observat
 ; les préceptes énoncés précédemment font sentir que l’intérêt de la comédie ne doit tenir qu’à l’attention qu’elle attire sur
sespoir : le succès de la Gouvernante et de la plupart des prétendues comédies du même auteur appartient au drame larmoyant. Vol
ance. L’élégance de Boissy, toujours sérieuse et fleurie, renferma la comédie dans les cercles de nos salons, et l’intérêt de s
jours à la vérité des ressemblances. C’est le seul qui convienne à la comédie . C’est une erreur trop accréditée aujourd’hui que
e et sur les péripéties. Messieurs, Formule des prologues de la comédie latine. « Je ne suis point aujourd’hui moi-mê
x qui prisent le vin vieux, et qui à son égal apprécient les vieilles comédies  : or, puisque les ouvrages des vieux temps, et le
e vous goûtiez aussi bien les vieilles fables. En effet les nouvelles comédies qu’on voit se produire n’ont guères plus de valeu
la contiennent presque entièrement, font une partie intégrante de ses comédies  : ceux de Térence ne semblent que des hors-d’œuvr
’illusion, servit d’exemple à M. Andrieux, qui nous a offert, dans sa comédie intitulée le Trésor, l’imitation la plus parfaite
un style élégant et pur, que Térence régénéra les modèles de la haute comédie . Dérèglement des prologues de Plaute. Plaute
Plaute, au contraire, garde encore le désordre et la licence de la comédie ancienne : il use de prologues explicatifs pour e
ant les spectateurs à voir les dieux de la tragédie paraître dans une comédie , il confond les dogmes de nos ignorants aristarqu
’elle la riche élégance de la langue d’Aristophane. Il nous reste des comédies de Plaute sans prologues, soit qu’il s’exemptât q
rouve pas qui me semble aussi jolie, aussi gracieuse, que celle de sa comédie intitulée Curculio ; son élégance est exquise, à
à lui pour trouver la source des plus divertissantes inventions de la comédie . Les détracteurs d’Aristophane céderont peut-être
analyser. Les plus savants dogmatistes conviennent que les meilleures comédies sont celles qui ont un grand avant-scène, c’est-à
’ai dit de l’exposition tragique est applicable à cette règle dans la comédie , les parties constituantes du drame étant les mêm
ec force, pour se défendre et se débrouiller inopinément ensuite. Les comédies dont le nœud est trop faible, ou qui n’en ont poi
s à un seul. Toutes les autres espèces veulent au moins un nœud : les comédies d’intrigues et les comédies mixtes en exigent plu
es espèces veulent au moins un nœud : les comédies d’intrigues et les comédies mixtes en exigent plusieurs. Le sujet de la fable
énoue vers la fin par des reconnaissances fortuites, à la manière des comédies latines dont celles de l’Étourdi me semble une de
s les fables espagnoles et italiennes, c’est-à-dire dans l’espèce des comédies d’intrigues, soit morale, soit facétieuse. L’inst
i qui prouve le mieux combien la liberté du langage de notre ancienne comédie était éloignée de la pruderie de notre faux goût,
é au même sort que de la part des dieux de l’Olympe. Le nœud dans les comédies de caractères et de mœurs est plus simple et plus
ette, réside toute la force de ce simple nœud. Nœud excellent d’une comédie de Fabre d’Églantine. Le troisième acte de la
ellent d’une comédie de Fabre d’Églantine. Le troisième acte de la comédie , intitulée improprement par Fabre d’Églantine, le
le priver à jamais. Je conseille aux disciples de l’art d’étudier la comédie des Captifs pour apprendre comment le plus enjoué
asse tour à tour ; telles encore que la Maison à deux portes, célèbre comédie espagnole, où l’amoureuse qu’on enlève de nuit pa
et dont le meilleur exemple nous est offert dans l’École des femmes, comédie exquise, et digne de servir d’autorité au génie,
ffets des changements de caractères : ceux-ci sont défectueux dans la comédie , parce que les caractères humains ne changent poi
’imposture et de charlatanisme. On sent quelle importance acquiert la comédie lorsqu’elle obtient de si graves résultats, et qu
sur la force comique. Messieurs, Après l’examen des règles de la comédie qui en constituent spécialement la fabrication dr
les deux dernières ne s’appliquent point nécessairement à l’espèce de comédies épisodiques nommées pièces à tiroir, mais à toute
vous parler ne porte aussi son application que sur quatre espèces de comédies  ; les pièces épisodiques n’ayant point d’intrigue
le cinquième fussent prépondérants sur tous les autres. Mais dans la comédie en cinq actes, c’est particulièrement au troisièm
se fier à sa propre fertilité, n’employait les premiers actes de ses comédies qu’à la préparation des grandes choses qu’il prom
uements irréprochables. Les habiles distributions de Molière dans les comédies en trois actes répondent à l’ordre qu’il conserve
te toute sa vigueur et tout son feu ; par conséquent, dans ce rang de comédies , le second acte devient le plus puissant et le pl
moins employée que leur présence à la continuité de l’action dans une comédie bien construite ; et la perfection exige que sans
es amener à leur place convenable ne s’acquiert que par l’étude de la comédie moderne. Les anciens ignoraient ou négligeaient l
principales scènes du Menteur de Corneille et de celles des premières comédies de Molière, servit d’exemple aux auteurs, qui fir
 ; et cette condition théâtrale est la plus essentielle dans la bonne comédie , où le secret de l’art est de dissimuler l’art, s
nsport théâtral. Écoutez George Dandin, acteur principal de l’une des comédies les mieux construites. Ses premiers discours vous
ènent d’acte en acte jusqu’à la catastrophe. Outre ces nécessités, la comédie exige, ainsi que la tragédie, un arrangement myst
se dénoue par la faiblesse naturelle aux passions véhémentes. La même comédie contient encore une scène capitale entre Arsinoé
décence élégante qui la distinguent toujours. Tirons de l’excellente comédie des Femmes savantes la quatrième preuve du systèm
j’ai citées, une exposition, un nœud, et un dénouement, ainsi qu’une comédie entière ; de plus elle comporte cette impulsion d
ou à tiroir, telles que les Fâcheux ou le Mercure galant : car en ces comédies chaque scène, renfermant un sujet détaché, doit f
nt mixte ; car la catastrophe ne doit jamais être malheureuse dans la comédie  : ceci bien entendu, nous désignons par dénouemen
s moyens étrangers à l’action, ni par des secours tirés du dehors. La comédie est encore redevable à nos temps et à nos auteurs
’on attache à ses dénouements, s’étonnent que dans la quantité de ses comédies il en ait fait un si grand nombre de bons : ceux
son industrie, et celui de l’Amour médecin, sont des modèles pour la comédie d’intrigue ; ceux du Misanthrope et des Femmes sa
isanthrope et des Femmes savantes, sont d’excellents exemples pour la comédie de caractères et de mœurs ; ceux de l’Avare et du
ceux de l’Avare et du Tartuffe satisfont moins la régularité dans la comédie mixte. Mais s’ils sont défectueux quant à la cond
même de la farce de Pourceaugnac, ne sauraient être meilleurs dans la comédie facétieuse : les pièces à tiroir n’exigent pas de
habitude le contraignirent à conserver les dénouements usités dans la comédie latine, qui débrouillait ses intrigues par des ré
eurs prologues familiers que leurs burlesques compliments d’adieu. La comédie est devenue chez nous une affaire si sérieuse, au
laquelle penchent tous nos drames philosophiques, improprement nommés comédies . 17e Règle. La force comique. Les condition
it revivre les Ménechmes du poète latin, et trouva dans la facétieuse comédie intitulée Mostellaria, le fonds original de la fa
la maîtresse de son fils. Cette plaisante scène, transportée dans ma comédie intitulée Plaute, n’a pas moins frappé les connai
ns en faveur de ce Grec et de mon goût particulier. Imitation de la comédie des Nuées, dans celle du Bourgeois gentilhomme.
comédie des Nuées, dans celle du Bourgeois gentilhomme. La fameuse comédie des Nuées devint, pour l’auteur du Bourgeois gent
ujet de son fils Thomas. Molière a copié beaucoup d’endroits de cette comédie . » La conformité entre les deux poètes s’établit
ade et Jourdain, tout entêtés de pareilles manies. Imitation de la comédie des Chevaliers dans celle du Médecin malgré lui.
que deux pièces qui luttent de naturel avec les siennes ; la vieille comédie intitulée l’Avocat Patelin, et le Turcaret de Les
e de la justice. C’est la force comique par excellence ! Dans l’autre comédie , le financier Turcaret, né laquais, et mangeant d
t l’humeur enjouée renforcent partout les tableaux du ridicule en ses comédies . Ôtez la rieuse Nicole de la maison de monsieur J
istingué le génie. Vingt-troisième séance. Sur la moralité de la comédie , et sur le style qui lui est propre. Messieurs
Nous avons cherché les éléments de la force comique, de laquelle la comédie reçoit son plus puissant moyen de faire rire ; ma
ur ne pas le perdre de vue, il nous faut considérer la moralité de la comédie comme une de ses conditions essentielles. Cette c
s inhérente à toutes ses espèces, et s’attache indispensablement à la comédie mixte : les pièces d’intrigues, les pièces à tiro
louse de les guérir, si quelques saines moralités, empreintes dans la comédie , ne présentaient un remède salutaire aux villes e
ur extravagance les exagère trop pour qu’on s’en fâche. Mais la haute comédie contient des portraits frappants, des figures vér
j’ai déjà parlé, et toujours spécialement caractéristique de la haute comédie . Lorsque je recommande la moralité dans la comédi
stique de la haute comédie. Lorsque je recommande la moralité dans la comédie , et que je la fais envisager comme l’une de ses p
e fonds. Défaut de Destouches, de La Chaussée, de Voltaire, dans la comédie . C’est là ce que n’ont paru le plus souvent se
d’une moralité générale constituait lui seul cette condition dans la comédie , quelle pièce mériterait mieux son titre que la N
qu’un triste abrégé de la fable anglaise de Paméla, et non une riante comédie . Le philosophe Dolban, sa sentimentale paysanne,
en vigueur ; et nos juges du bon ton seraient charmés d’une si belle comédie , qui les aurait fait pleurer au lieu de les faire
pendant si l’on permettait que le franc naturel redevînt le ton de la comédie , on sentirait que rien n’est mieux assorti que le
valets, et la lésinerie du maître, n’ont d’autre contrepoids dans la comédie de l’Avare, que le sentiment de haine et de déris
r immoralité la leçon de sagesse et d’exactitude que cette excellente comédie donne à tous les gens de finances. Concluons de c
vraisemblance et à la gaîté de l’imitation, que les personnages de la comédie soient vertueux et raisonnables ; qu’ils doivent
e l’œuvre, et reconnaissez-y le vrai et durable caractère de la haute comédie , qui seule corrige les mœurs en riant, selon l’ax
rrige les mœurs en riant, selon l’axiome de son antique devise. La comédie latine ne tendait qu’au divertissement. Quels
os respects pour l’antiquité, nous ne saurions nous dissimuler que la comédie latine tendait moins que la nôtre à cette correct
e, intitulée Cassina, ne les surpassait tous par son obscénité. Cette comédie , l’une des plus gaies et des meilleures de Plaute
cence. Il en est de même de la fameuse Mandragore de Machiavel. Cette comédie passerait pour l’une des plus parfaites du théâtr
si aveuglément à sa femme ; la plupart des scènes capitales de cette comédie sont tissues avec un art inimitable, et le portra
Léon X, distributeur des indulgences, en accorda une plénière à cette comédie . Ce spirituel pontife, trop sanctifié personnelle
C’est pourquoi je range parmi les conditions nécessaires de la haute comédie , la moralité qui les recommande à l’attention pub
se, qui plaît dans tous les temps à la multitude. Moralité de deux comédies de Plaute. La réputation de Plaute ne fût poin
é de traits utiles et moraux les dialogues enjoués de ses plus libres comédies  : il rachète en quelque sorte, par de nombreux dé
nce et en noblesse dans les délicates intrigues des Captifs, et de sa comédie intitulée le Cordage ; c’est là qu’il montre cett
lle n’est point composée selon la méthode usitée, ni comme mes autres comédies . Il ne s’y trouve pas de ces vers licencieux, ind
s dans l’épilogue qui termine la pièce entière. « Spectateurs, cette comédie est faite à la gloire des honnêtes mœurs : elle n
nt une maîtresse en cachette d’un père. Les poètes ont inventé peu de comédies de cette espèce, où les bons apprennent à devenir
aits d’esprit sont d’utiles avertissements, et dont toutes les hautes comédies sont pleines des plus salutaires moralités. L’ava
vais citer ne se félicite que modérément d’avoir atteint le but de la comédie , en faisant rire ; mais il se loue de n’avoir pas
lques auteurs plus modestes l’avaient tiré. » En effet, messieurs, la comédie des Plaideurs, vraiment plaisante d’un bout à l’a
vec succès les principales tirades du Menteur aux bons morceaux de la comédie de Racine. L’examen de la condition du style comi
celui de Regnard. 19e Règle. Le style comique. Le style de la comédie , se conformant au langage ordinaire de la société
des termes propres ou communément figurés, vous écrirez clairement la comédie  : or c’est là l’écrire comme il faut. Mais la moi
n notre théâtre les éléments des deux espèces de langage que parle la comédie , c’est-à-dire le naturel, et le satirique. Aux pr
s Femmes savantes. Boileau jamais a-t-il plus fortement écrit ? La comédie entière des Femmes savantes rivalise avec ce qu’i
vers de Philinte, où l’auteur établit la moralité fondamentale de sa comédie du Misanthrope. « Mon dieu ! des mœurs du temps
législateur de l’art poétique prouva qu’il n’eût pas été celui de la comédie , comme l’auteur du Tartuffe. Excellence de la
Molière, autant que la loi de son genre, qui veut que le style de la comédie obéisse à toutes les diversités du monde qu’elle
style comique ; examen des deux espèces de dialogue convenables à la comédie  ; tableaux scéniques, et symétrie théâtrale. M
e que nous avons faite du style naturel et du style satirique dans la comédie , répandra la plus grande clarté sur les jugements
ne dans ses Plaideurs, et fut imité par Regnard en presque toutes ses comédies versifiées, parce que le premier de ces auteurs,
les beautés ne le sont pas moins. L’estime qu’on fait de ces décentes comédies ressemble à la réputation de ces femmes raisonnab
en style naturel et en pureté de langage, avec la plume du père de la comédie . Bel exemple du style propre à la haute comédi
lume du père de la comédie. Bel exemple du style propre à la haute comédie dans le chef-d’œuvre de Piron. À ne considérer
mmé de l’Empyrée, applique un appareil d’emphase très convenable à la comédie qui le représente ironiquement du côté risible.
en poète. Chez tout autre que lui, ce ton paraîtrait ampoulé dans la comédie , qui ne souffre aucune enflure. La justesse du st
tre eux. Molière, Piron, ni Jean-Baptiste Rousseau, qui sut écrire la comédie aussi bien qu’il sut mal la composer, ces maîtres
rtout de la prose ou des vers. Certes, on ne saurait mieux écrire la comédie  ; cette pièce est partout semée de ces excellente
sens que renferme la phrase. On chercherait vainement dans les autres comédies modernes des exemples qui éclaircissent mieux le
t des situations diverses. Sur le style satirique en usage dans la comédie . Développons l’artifice du style satirique et
’honneur n’est qu’une maladie. « Ma foi ! j’étais un franc portier de comédie  : « On avait beau heurter et m’ôter son chapeau,
rait de folie, un coup de pinceau le plus burlesque du monde. Dans la comédie des Folies amoureuses, la suivante Lisette se rit
de syllabes consonantes ou sur la répétition d’un terme bizarre. Les comédies de Plaute sont semées de ces cacophonies arrangée
es de vos applaudissements. Les deux espèces du dialogue sont dans la comédie ce qu’elles sont dans la tragédie ; le dialogue s
ableaux étrangers au sujet, n’est qu’un hors-d’œuvre poétique dans la comédie , et sort de la règle du dialogue soutenu ; chaque
mérite d’avoir très subtilement tissu ses intrigues à l’imitation des comédies espagnoles. Les nombreux fils qu’il tend se broui
ore le profit que notre art peut tirer de l’étude trop négligée de la comédie grecque, dont j’ai cru le génie digne de notre es
e les bien grouper dépend de la symétrie, condition semblable dans la comédie et dans la tragédie ; condition qui tient à l’ord
réunion complète des vingt-deux règles antécédentes appliquées à une comédie , il est à propos de faire observer le perfectionn
six espèces que son genre comporte. On a vu que, dans son origine, la comédie ne fut qu’une parodie satirique plus ou moins per
e avait reçues de Ménandre, et qui ne s’attachèrent qu’à traduire les comédies d’intrigue proprement dites. Les Espagnols enchér
es lazzis, les pasquinades et les caricatures satiriques, créèrent la comédie facétieuse après avoir traduit longtemps les fabl
ns l’Italie, sous la forme de nos proverbes, suggérèrent l’idée de la comédie nommée à tiroir ; mais la comédie de mœurs et de
proverbes, suggérèrent l’idée de la comédie nommée à tiroir ; mais la comédie de mœurs et de caractères, à peine entrevue par l
art. Le caractère du Misanthrope rendit au théâtre le vrai type de la comédie de mœurs qu’on attribuait à Ménandre, et qu’on se
: son génie allia depuis, dans un chef-d’œuvre, cette espèce de haute comédie aux éléments de la comédie d’intrigue ; et balanç
ans un chef-d’œuvre, cette espèce de haute comédie aux éléments de la comédie d’intrigue ; et balançant justement la force des
s effets par le concours de leur mutuel mobile, et créa réellement la comédie mixte, qui est la plus théâtrale de toutes. Ce fu
tour parodiste, et la censure générale des corporations entières : la comédie , dont il semble avoir épuisé les ressources dans
plus ? Je n’ai proposé ceci que comme un doute ; mais je crois que la comédie , en s’emparant des annales comme la tragédie, acq
e la punit mieux que le rire. Remarques sur le genre nouveau de la comédie historique. Cette création de la comédie, que
ur le genre nouveau de la comédie historique. Cette création de la comédie , que je nommai historique, aurait encore l’avanta
er plus correctement. Malgré le soin que j’avais pris d’écarter de ma comédie toute espèce d’intérêt qui l’eut confondue avec l
op près, par leur contraste, le ridicule et la pitié. Ce défaut de ma comédie de Pinto ne m’échappa point à la représentation,
fois ébranlé dans son ministère ; aventure qu’on appela d’un titre de comédie , la Journée des Dupes. Si je présumais en ma fave
s et des hommes du monde qui l’ont goûtée, j’oserais croire que cette comédie historique ne passerait point au jugement du publ
entaire ! Je tenterai l’analyse de la vingt-troisième condition de la comédie , en faisant l’application de toutes ensemble au c
oisir un plus beau sujet d’examen pour mon discours de clôture sur la comédie . J’ai fait l’application des vingt-six conditions
n du choix disparaît, selon moi, en ce qui distingue la meilleure des comédies . Notre Molière ne fut surpassé par aucun poète de
liquerons, par une juste préférence, les vingt-trois conditions de la comédie , ou plutôt c’est en lui que nous allons trouver l
e aux trois unités fondamentales, éclate avec pleine évidence dans la comédie du Tartuffe. C’est l’imposture que Molière veut s
ire. Le ridicule. Celle du ridicule, essence, mobile, âme de la comédie , y répand abondamment sa puissante influence. C’e
illes. Passons en revue les ridicules principaux et secondaires de la comédie de l’Imposteur. Le premier est Tartuffe ; quel es
laire à des crimes ; et le procès du crime n’est pas du ressort de la comédie . Que fait Molière ? Il ne représente que les scél
tition ; et c’est en lui conséquemment que se fonde la moralité de la comédie toute entière. Les caractères. Les ridicule
immédiatement, et par là ne manquent jamais d’exciter le rire. Nulle comédie ne présenta des caractères si vrais, si constamme
t été aussi profond dans le talent de les signaler que l’auteur de la comédie qu’il osa blâmer à contresens, il ne se fût pas a
Les mœurs. Les rôles, l’intrigue, et la diction, de cette belle comédie sont partout conformes à la condition des mœurs ;
ion des mœurs. L’intérêt. La règle qui limite l’intérêt dans la comédie ne saurait être étudiée avec plus de profit que d
que invisible longtemps. Je laisserai le docte Brumoy, interprète des comédies grecques, vous faire remarquer que l’arrivée de c
peu le ton élevé de ce chef-d’œuvre ; un tel rôle, très bon dans une comédie facétieuse, dépare une si haute comédie. Ce repro
n tel rôle, très bon dans une comédie facétieuse, dépare une si haute comédie . Ce reproche qui me paraît fondé s’atténuera, peu
le Tartuffe au-dessus du Misanthrope, et conséquemment de toutes les comédies . Dans la vive scène d’exposition, il y a force co
et le plus nerveux qui jamais ait exprimé les sentiments vrais de la comédie . La propriété des termes, leur énergie y frappe,
e, enfin, ne l’emporte en aucun point sur le moral. Cette inestimable comédie prévaut donc sur les plus belles, puisqu’à l’obse
hie et de la dialectique, Molière commence par ces mots ; « Voici une comédie dont on a fait beaucoup de bruit, qui a été longt
qu’ils ne sauraient me pardonner, et ils se sont tous armés contre ma comédie avec une fureur épouvantable. Ils n’ont eu garde
éridique, se révolta pieusement dans ses Maximes et réflexions sur la comédie , autrefois condamnée par quelques saints pères.
s et pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière, ou qu’on ne veuille pas ranger parmi
en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus morale des comédies  ! Héritiers de la chaire des apôtres, vous en sav
s de nations comme il est des abuseurs de familles ; et que la grande comédie du monde, où les gouvernés font si souvent le rôl
fe, si ce n’est celui de Dom Juan, ne se joue guères autrement que la comédie de Molière. 1. De malignes allusions faites
s journalistes me forcèrent à ouvrir la seconde séance du Cours de la comédie , par un avant-propos que le lecteur trouvera à la
j’aie faites : j’astreignis exactement aux mêmes unités mes dernières comédies intitulées : le Frère et la Sœur jumeaux et le Co
une saillante unité de vue, qualité très distincte dans cette morale comédie . 5. [NdE] Mammamouchi. 6. [NdE] Tuffière. 7. D
17 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre IV. La comédie »
Chapitre IV La comédie 1. Vaudeville : Labiche. Opérette : .MM. Meilh
e 1. Vaudeville : Labiche. Opérette : .MM. Meilhac et Halévy. — 2. Comédie  : Émile Augier. Portée morale de l’œuvre. Relief
les fureurs, l’idéalisme gonflé du drame romantique ; après 1870, la comédie triomphe sur toute la ligne, étale toutes ses for
898, dont la fantaisiste irréalité semble se rapprocher parfois de la comédie de Musset, dans cette « blague » enragée qui démo
sse au plaisir, revit ce monde du second empire que les romans et les comédies , plus brutalement ou plus sévèrement, s’efforcero
e ne sont que vulgaire polissonnerie ou fadeur sentimentale. 2. La comédie  : Émile Augier. La comédie proprement dite, ét
nnerie ou fadeur sentimentale. 2. La comédie : Émile Augier. La comédie proprement dite, étouffée entre le vaudeville à p
le (1849) et M. Dumas fils sa Dame aux Camélias (1852) : non point la comédie classique, joyeuse et générale, mais une comédie
1852) : non point la comédie classique, joyeuse et générale, mais une comédie dramatique, enveloppant quelque thèse morale dans
e thèse morale dans une peinture exacte des mœurs contemporaines, une comédie émouvante et réaliste, qu’influençait fortement l
zac. Deux noms caractérisent de 1850 à 1880 ou 1885 l’évolution de la comédie  : les noms de MM. Augier et Dumas. Si l’on n’écou
le brillant déjà s’écaille de toutes parts. Elles jouent à la grande comédie , et l’on n’y sent rien qu’un faiseur qui spécule
x qu’une conception grossière du personnage sympathique ait peuplé la comédie d’Augier de jeunes savants vertueux et de polytec
ut est peut-être le caractère le plus original, le plus creusé que la comédie française nous ait présenté depuis Molière : Turc
contemporaine : voilà l’impression mêlée et puissante que donnent les comédies de M. Dumas. Le danger du genre qu’il a créé, et
a dureté ait fondu. Plus de factice roman, plus de raide logique : la comédie de Francillon ne nous offre que réalité et humani
esse de Gerolstein (1867), les Brigands (1860). Ils ont fait quelques comédies , dont la Vie parisienne (1866) et la Petite Marqu
t des romans qui sont d’un écrivain délicat ; de M. Meilhac, diverses comédies d’une fantaisie originale. 899. M. Victorien Sar
ublié aussi diverses brochures sur les questions morales et sociales. Comédies  : la Dame aux Camélias (1852) ; le Demi-Monde (18
18 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Augier, Émile (1820-1889) »
Augier, Émile (1820-1889) [Bibliographie] La Ciguë, comédie en deux actes (1844). — Un Homme de bien, comédie
phie] La Ciguë, comédie en deux actes (1844). — Un Homme de bien, comédie en trois actes et en vers (1845). — L’Aventurière
t (1849). — Le Joueur de flûte, un acte (1850). — La Chasse au roman, comédie tirée d’un roman de Jules Sandeau (1851). — Diane
76-1878). OPINIONS. Pigault-Lebrun Je me suis arrêté à vos comédies en vers et à celles d’entre elles qui ont mérité
comme le public semblent tentés d’abandonner : non que je porte à la comédie en vers une préférence académique et que je lui c
une préférence académique et que je lui croie plus de dignité qu’à la comédie en prose ; une grande comédie en prose est assuré
ue je lui croie plus de dignité qu’à la comédie en prose ; une grande comédie en prose est assurément une œuvre très littéraire
ès littéraire, surtout si elle est l’œuvre d’un seul auteur ; mais la comédie en vers a cet avantage d’une langue particulière
Roqueplan M. Augier, qui est de son temps et qui l’aime, fait la comédie de son temps : les caractères, les mœurs, l’intri
. [Le Constitutionnel (décembre 1869).] Paul de Saint-Victor La comédie de M. Augier transforme la scène en tribune, ses
re chose que ce recul du temps, toujours plus ou moins nécessaire aux comédies de mœurs, qu’il remet au point dans la perspectiv
r n’a compté que d’éclatants succès. Que, dans Gabrielle, qui est une comédie d’une haute moralité, il mît hardiment, dans la b
es de M. Émile Augier (28 octobre 1889).] Jean-Jacques Weiss La comédie des Effrontés appartient au second Augier, celui
19 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
e cachet de son talent naturel. C’est ainsi que Marivaux écrivant des comédies , faisait encore des romans, et que Lesage écrivan
ore des romans, et que Lesage écrivant des romans, faisait encore des comédies  ; car, ce n’est pas seulement la facilité de comb
tableau dramatique et fidèle. On a beaucoup disserté sur le but de la comédie  ; des philosophes du siècle dernier l’ont regardé
les uns, ni trop effrayés par les autres, et continuons d’aller à la comédie sans espoir, si l’on veut, d’être plus parfaits,
devenir plus vicieux. Peut-être est-ce une erreur de prétendre que la comédie dirige les mœurs ; elle les suit, elle en reçoit
cession des âges. L’histoire nous rappelle, nous retrace le passé, la comédie nous y transporte. Elle apprend à connaître, à ju
lles sont pour les antiquaires. Qui peint mieux les Athéniens que les comédies d’Aristophane ? Un auteur qui parvint à la célébr
pour toute réponse, lui envoya le théâtre d’Aristophane. Peut-être la comédie latine n’offre-t-elle pas un champ aussi vaste à
storien fidèle. Oui, Messieurs, sous le pinceau de ce grand homme, la comédie s’est tout à fait associée à l’histoire ; il semb
criptions, médailles, tout s’est abîmé dans la nuit des temps, et les comédies seules ont survécu à cette destruction universell
révolutions politiques et morales des deux siècles, et c’est dans la comédie que se retrouverait l’histoire. Au premier coup d
. D’un autre côté, on disserte, on déclame, on prêche au théâtre. Les comédies de Molière ont dû être écrites pour un peuple écl
it bientôt parler d’égalité, de loi naturelle ; aussi, en suivant les comédies du temps, voyons-nous des imaginations exaltées r
rance a des apôtres fanatiques. Ce serait ici le lieu de parler d’une comédie qui dut causer un grand scandale ; mais je ne la
s s’y succèdent, les faits s’y enchaînent, sans effort ; on y voit la comédie suivre et recevoir l’influence du temps où elle a
es. Et cependant certains hommes osent soutenir que la carrière de la comédie est fermée ! Ne semblent-ils pas nous dire : Il n
dire : Il n’y a plus de vices, plus de ridicules ? Non, Messieurs, la comédie est éternelle ; elle ne cessera d’exister que le
oive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie . Les abus, les préjugés, les caractères même chan
peindre une seconde fois des figures qui ne sont plus les mêmes. Les comédies sont les portraits de famille d’une nation. Ceux
e. Un nouveau siècle commence ! qu’une route nouvelle s’ouvre pour la comédie . Nous l’avons vue choisir ses personnages parmi l
20 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Émile de Girardin » pp. 45-61
Émile de Girardin Émile de Girardin, homme de lettres, et sa comédie . Le Réveil, 27 février 1858. I Lorsque le
resse et l’auteur de La Politique universelle, venait de terminer une comédie , on put se demander si le journalisme, exercé pen
ce là une raison suffisante pour être capable de tirer de sa tête une comédie , cette fois-ci volontaire et impersonnelle ?… Éta
osité étaient légitimes. De toutes les œuvres de l’esprit humain, une comédie n’est pas la moins grande, et elle demande surtou
urez pas encore ce qui distingue les esprits façonnés pour écrire des comédies  ! Vous n’aurez ni l’observation, ni le style, san
observation, ni le style, sans lesquels il n’y a pas non seulement de comédie mais d’œuvre littéraire quelconque, ni art, ni vé
elle « un temps de transition, un temps crépusculaire », d’écrire une comédie … crépusculaire, une œuvre d’entre chien et loup ;
la pièce de cent sous, l’Américain de La Presse, est au fond de cette comédie , qui se soucie bien d’être littéraire ! Μ. de Gir
Girardin n’est pas Machiavel. Machiavel, qui se permettait aussi des comédies , mais non crépusculaires, qui inventait avant Mol
tte facilité d’illusion qui est particulière aux gens heureux, qu’une comédie pouvait s’improviser, en deux temps, sous le ciel
e journaux à lire et qu’il faisait trop chaud pour sortir ». Et cette comédie , — lâchée, dans un quart d’heure de loisir forcé,
de cerveau et d’entrailles de Μ. de Girardin depuis qu’il existe. En comédie , comme ailleurs, Μ. de Girardin est condamné à ne
gent étant donnée et puisqu’il s’agissait de la plaider sous forme de comédie , on pouvait y mettre du talent. Hélas ! c’est un
sappointés ! Pour peu qu’il eût pris son café, Turcaret, écrivant une comédie , ne l’écrirait pas de cette morte plume. Que diab
ût être un mamamouchi littéraire, et qu’il se fît laver et racler une comédie par le professeur de rhétorique qui lui apprenait
enait l’orthographe, vous auriez quelque chose d’assez semblable à la comédie de Μ. de Girardin. V Il faut la raconter, c
ie réelle que des abstractions ou des costumes. Autrefois, dans leurs comédies , les Allemands ne nommaient personne ; car le nom
se d’Eugène Sue ; le baron est l’intrigant entremetteur de toutes les comédies et de toutes les situations sociales ; et le mill
e néant. On verra mieux à la scène qu’à la lecture l’inanité de cette comédie , que le talent des meilleurs acteurs du monde ne
din. Il voit l’idée, et il va toujours ! Aujourd’hui il nous donne la comédie de la pièce de cent sous ; il est bien capable de
21 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »
trouve pas… Mettons, en attendant qu’on le trouve, que ce fussent des comédies , des petites comédies de deux minutes, mais trous
n attendant qu’on le trouve, que ce fussent des comédies, des petites comédies de deux minutes, mais troussées et si vite et si
— sur cette pointe. Et, en effet, le caractère de ces lilliputiennes comédies , c’était la faculté très inattendue, dans un jour
la, la femme à qui nous le devons a mêlé aux dialogues piquants de sa comédie des analyses de romancier, et elle a écrit un liv
alyses de romancier, et elle a écrit un livre composite, qui n’est ni comédie ni roman, mais qui est une chose adorable faite a
dame Ève 56, et c’est la longue, l’éternelle, l’amusante et la triste comédie du mariage qui est le fond de la comédie humaine
lle, l’amusante et la triste comédie du mariage qui est le fond de la comédie humaine où tous les faiseurs de pièces puisent de
épuisable ! Au lieu des cinq actes qui sont le terme des plus longues comédies , celle-ci en a seize, qui sont des chapitres… Mal
té, et qui ont été créées de toute éternité, je crois, pour écrire la comédie de mœurs, et surtout quand les mœurs sont légères
t quand les mœurs sont légères. C’est, en effet, pour cette espèce de comédie qu’est faite la femme de ces mains-là, et ce n’es
tre, sous une plume qui s’arrête toujours à temps, des victoires ! La comédie du mariage jouée en ces seize chapitres, qu’on vo
riage jouée en ces seize chapitres, qu’on voudrait cinquante, est une comédie à la Marivaux, autant qu’on peut être Marivaux av
femme qu’elle, en France, n’était capable d’écrire si joliment cette comédie du mariage qu’elle nous a montrée dans toutes ses
qui a pourtant sa goutte amère, puisque, il faut bien le dire ! cette comédie du mariage, qui a inspiré tant de choses et de ri
unis. À son tour, la femme que voici l’a reprise à sa manière, et sa comédie est du même sexe qu’elle. Ce n’est plus là une co
manière, et sa comédie est du même sexe qu’elle. Ce n’est plus là une comédie d’homme. Depuis la première page jusqu’à la derni
ante, et c’est bien le mot, car elle nous ravit aux cruautés de cette comédie du mariage comme nous autres hommes la comprenons
ncore d’appeler le livre de Monsieur Adam et Madame Ève simplement la comédie du mariage. Il faut être plus précis avec un livr
l faut être plus précis avec un livre de pareilles nuances ! C’est la comédie de l’intimité dans le mariage qu’il faut dire ; c
t la comédie de l’intimité dans le mariage qu’il faut dire ; c’est la comédie (la plus raffinée des comédies) du tête-à-tête co
s le mariage qu’il faut dire ; c’est la comédie (la plus raffinée des comédies ) du tête-à-tête conjugal. Un homme, d’un talent d
vec lesquels, quand l’art du théâtre subsistait encore, on faisait la comédie autrefois ! 54. L’Orpheline ; Monsieur Adam e
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Création du monde. — I. William Schlegel. — Méthode pour définir la comédie . — II. En quoi le drame antique diffère essentiel
anisme sur l’art dramatique. — Parenté de la tragédie moderne avec la comédie . — VI. Théorie de la comédie. — VII. Les Chinois.
— Parenté de la tragédie moderne avec la comédie. — VI. Théorie de la comédie . — VII. Les Chinois. — Aristophane. — Altération
de la comédie. — VII. Les Chinois. — Aristophane. — Altération de la comédie . — La satire romaine. — VIII. Grandes divisions d
n de la comédie. — La satire romaine. — VIII. Grandes divisions de la comédie moderne. — IX. Falstaff. — Le comique humoristiqu
ilosophique, il n’était pas capable de pénétrer la vraie nature de la comédie non plus que de la tragédie, et dans les puérils
rt, l’introduction nécessaire et naturelle d’une étude spéciale de la comédie . II Un petit nombre de sentiments constitue
toujours mêlés d’accidents sans logique et sans signification204. La comédie est un symbole moins clair, moins magnifique, de
ce sont de mauvais comiques et de mauvais poètes. Aussi, bien que la comédie soit le contraire de la tragédie, il n’est pas po
libres et réconciliées, vers le royaume de leur Père. Mais ce que la comédie détruit, ce ne sont point ces idées indestructibl
me, que dans sa sottise il se détruit de ses mains. Et, tandis que la comédie ne se glisse point au foyer d’une famille conform
. Mais ici je touche au point le plus délicat du problème moral de la comédie , et à l’essence même de cet art. Ce petit peuple,
ourra sortir ? Non. Cela ne suffit pas. Il faut que les acteurs de la comédie sentent eux-mêmes le néant de leur rôle. Il faut
’être confondus, restaient distincts et séparés, si les acteurs de la comédie n’étaient purement et simplement que des sots, et
rs, soit dans un chœur comique ? En dépit de la présence du chœur, la comédie manquerait de deux choses essentielles à l’art :
les à l’art : de poésie et de moralité. Elle manquerait de poésie. La comédie choisit ses personnages parmi les petites gens, l
ropre contradiction offre le spectacle le plus pénible, et retient la comédie à terre bien loin de l’idéal. Elle manquerait de
par là qu’il n’a lutté que pour rire. Il faut que le personnage de la comédie soit risible pour lui-même ; car s’il n’est risib
in dans sa destruction également apparente. Je retrouve donc entre la comédie et la tragédie, son contraire, cette belle opposi
la violation de quelque usage puéril consacré par leur théocratie, la comédie des Chinois est encore plus insignifiante. Car la
e Sophocle dans le sien. Seul il a parfaitement réalisé l’idéal de la comédie . Ses personnages, comiques non pas pour autrui se
là prosaïque, de la raison consciente d’elle-même209. Sans doute ces comédies si fraîches sont déjà un symptôme de la décadence
retirer en eux-mêmes pour y chercher le type absolu de tout ce que la comédie voue au néant par le ridicule, le théâtre ne comm
e, eurent l’air de dire aux personnages : Messieurs les acteurs de la comédie , nous sommes beaucoup plus sages que vous, et nou
et nous comprenons parfaitement que vous êtes des sots. Telle est la comédie nouvelle, inaugurée par le Grec Ménandre. Mais ce
est dans ces satires fines et animées que l’on doit voir la véritable comédie romaine, non dans le théâtre de Plaute et de Tére
s morales, sur lesquelles se fondent les familles et les cités, et la comédie classique212, sans montrer ces vérités morales, m
e accomplit alors la révolution que les tendances satiriques213 de la comédie nouvelle lui avaient déjà fait commencer. Il devi
lame pas aussi impérieusement que l’action tragique, puisque, dans la comédie , c’est la personnalité de l’homme qui doit conser
on qu’il s’y trouve, et, selon qu’il est absent ou présent dans notre comédie moderne, on peut la partager en deux grandes divi
à les rendre risibles pour autrui. 3º À ces deux grandes formes de la comédie , il faut ajouter leur synthèse, qui nous donne un
ette impersonnalité est bonne surtout dans la tragédie. Mais, dans la comédie , où l’accidentel et l’arbitraire jouent naturelle
nte, et, de même que la tragédie moderne a pour écueil le lyrisme, la comédie romantique court le risque de se précipiter au fo
as reconnaître en ce genre une rare supériorité chez Molière. Mais la comédie est autre chose qu’une psychologie en action. Ell
sur ce terrain élevé et solide, qui est celui de l’art classique. La comédie est 2º : l’indifférence absolue des Dieux, témoin
me, qui doit toujours être sous-entendu, détruit, nous l’avons vu, la comédie , et la transforme en satire. À quoi bon mettre co
du bien, du faux et du vrai, de l’absurde et du raisonnable dans les comédies de Molière, chacune d’elles présentait à son œil
t aspect régulier et satisfaisant qui caractérise une pincette. 3º La comédie est enfin : la synthèse de la sottise individuell
s élevée du théâtre de Molière. — L’avarice est un excellent thème de comédie . Le but que veut atteindre un avare est contradic
tragédie, sous sa forme romantique, a cessé d’être le contraire de la comédie , puisqu’elle a pour principe, non plus la guerre
non plus la guerre des Dieux et sa fatale issue, mais, de même que la comédie , le libre développement de la personnalité de l’h
otif aussi absurde il a tiré un vrai poème, parce qu’il en a tiré une comédie . Don Quichotte est ridicule ; dans un monde légal
uction de M. Barthélémy Saint-Hilaire). 205. Comme la théorie de la comédie , dans l’Esthétique de Hegel, n’est pas très étend
profond, les idées vraies que poursuivaient les personnages. Dans la comédie , au contraire, c’est la personnalité ou la subjec
ils doivent se résigner à admettre ce à quoi ils s’opposent. Dans la comédie , qui nous fait rire des personnages qui échouent
i, ni l’élément personnel subjectif En effet, comme art véritable, la comédie doit aussi se soumettre à l’obligation de ne pas
Toutefois, la personnalité en soi ne doit pas davantage périr dans la comédie . Si, en effet, l’apparence, une fausse image de c
elle reste inviolée en soi et satisfaite. T. V, p. 156 et suiv. La comédie a pour base et pour commencement ce par quoi la t
droits doit s’être manifestée à un plus haut degré encore pour que la comédie puisse apparaître. T. V, p. 166. 207. Ce n’es
vertu. T. II, p. 366. 212. Les intérêts dans lesquels se meut la comédie n’ont pas besoin d’être tirés des domaines opposé
opposés à la morale, à la religion, à l’art. Au contraire, l’ancienne comédie grecque se maintient précisément dam ce cercle vr
ême latitude pour le développement de la personnalité du poète que la comédie , dans laquelle l’accidentel et l’arbitraire de l’
e réduit sa critique sur ce point important : Pour ce qui est de la comédie moderne, elle offre une différence que j’ai déjà
offre une différence que j’ai déjà indiquée en parlant de l’ancienne comédie attique. Ou les sottises et les travers des perso
nt la base de ses représentations. Cependant, plus tard, déjà dans la comédie grecque, mais surtout chez Plaute et Térence, se
out chez Plaute et Térence, se développe la tendance opposée. Dans la comédie moderne, celle-ci domine si généralement, qu’une
âcre et repoussant. Molière, en particulier, dans celles de ses fines comédies , qui ne sont nullement du genre purement plaisant
23 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420
a fin ; tous les autres excitent des larmes : on en répand aussi à la comédie de l’Andrienne. Le pathétique commence dès le pre
Chaussée la gloire d’avoir introduit, sur notre théâtre, ce genre de comédie , de l’avoir développé, & perfectionné. Le Pré
; que ce n’est point celui de Molière & de Regnard ; qu’on n’a de comédies , qui en approchent, que celles de Mélite, de la P
es, & peu dignes de leur auteur. On envisage ensuite le but de la comédie , qui est de représenter les ridicules des hommes.
Les aventures singulières & galantes seront mises en action. Nos comédies deviendront toutes des romans dialogués : on aban
coin de supériorité que la Métromanie, il plaisanta beaucoup sur les comédies attendrissantes, qu’il comparoit à de froids serm
duite est froide & pincée . On fit, à toutes ces critiques de la comédie larmoyante, la seule réponse convenable. On les r
u public, toujours s’établissant par l’envie & la persécution. La comédie attendrissante paroît, à Riccoboni, supérieure à
rut des brochures sous ce titre singulier : Tragédie pour rire, & Comédie pour pleurer. L’idée de faire des spectateurs tou
oltaire expose les raisons qu’il a eues d’adopter le nouveau genre de comédie . Il ne veut exclure aucun genre : il les trouve t
joie la plus folâtre. L’Enfant prodigue accrédita & multiplia les comédies larmoyantes. Leur titre seul prévenoit & leur
convint qu’elles avoient reçu leur passeport . Nanine, la charmante comédie de Nanine, fut encore un essai dans le même genre
sensation au théâtre, que Pamela dans le roman de son nom. Une autre comédie , reçue avec enthousiasme, & dont on est redev
el, que de bon comique ! Quelle versification ! C’est le Racine de la comédie . Destouches est fin & noble ; Dancourt fécond
de faire rire & pleurer en même-temps. On appelle quelquefois les comédies larmoyantes des tragédies bourgeoises ; mais ce s
r. La proposition générale qu’il tâche d’établir est celle-ci : « Les comédies , de leur nature & prises en elles-mêmes, indé
ction : S. François de Sales étoit du même avis. A Milan on jouoit la comédie du temps de S. Charles Borromée, sans que ce dign
e tout est fête, appareil, magnificence. Quand on veut comprendre les comédies dans les anathêmes qu’elle prononce contre le jeu
tter l’ame dans un état violent, & les comédiens sont flétris. La comédie est défendue ; mais, répond le Théatin, c’est pré
Théatin, c’est précisément donner en preuve l’état de la question. La comédie n’est, ni ne sçauroit être prohibée par elle-même
vaises en elles-mêmes, parce qu’elles sont défendues. Le propre de la comédie est, dit-on, d’exciter les passions ; mais les ex
vin ? » Les comédiens sont flétris. Mais, si du moment qu’on joue la comédie on doit être réputé infâme, tant de rois, tant de
lace se taisent, ou approuvent & autorisent, par leur exemple, la comédie  ; princes, magistrats, évêques. Si ces derniers n
omptable au public de leurs momens, n’aillent pas tous les jours à la comédie . Les étrangers, qui viennent à Paris, sont fort é
viennent à Paris, sont fort étonnés de voir des ecclésiastiques à la comédie & à l’opéra : ceux de Londres ne paroissent j
e c’étoit un médecin malade lui-même. Tous ses raisonnemens contre la comédie tombent, selon ceux qui la défendent, sur celle d
ition mais peu de philosophie. Quand il porte une vue générale sur la comédie ancienne & moderne, il trouve la différence à
ette idée, il donna au public les raisons qu’il avoit de condamner la comédie , & de vouloir en dégoûter les autres : mais c
e,         Ces jours passés, un livre a fait,         Qui condamne la comédie .         Dont il seroit un beau sujet. Riccoboni
Mothe n’a traité celui des vers. Le talent d’acteur & d’auteur de comédie lui paroît celui d’un homme abominable. Il n’appr
é de ses mœurs, composoit, toutes les années, des tragédies & des comédies pour les exercices accoutumés de sa classe. Il ét
nôtre. Il trouve surtout qu’il y auroit une réforme à faire dans les comédies . Celles de Dancourt, de Le Grand, de Régnard &
e plusieurs ridicules de la société. M. de Voltaire, en parlant de la comédie & des comédiens, n’a point traité pleinement
gnettes. Les catholiques, au contraire, ont toujours beaucoup aimé la comédie . Combien de prétres eux-mêmes ont-ils travaillé p
ont-ils travaillé pour elle ? Léon X est le restaurateur de la bonne comédie en Europe. Richelieu a fait bâtir la salle du pal
condamner ? Pas d’autres que les suivantes. C’est qu’on va moins à la comédie , pour connoître une jolie pièce, que pour y voir
exemples de quelques ecclésiastiques. Peu de ceux même qui vont à la comédie , signeroient qu’ils l’approuvent. Enfin, au lieu
able. Le dernier effort qu’un de ses confrères a fait en faveur de la comédie & de la profession de comédien, à la sollicit
pratiques. M. d’Alembert a proposé aux Génevois d’avoir un théâtre de comédie . « Voilà, dit M. Rousseau, le conseil le plus dan
de son sentiment. Il ne persuade pas davantage dans ce qu’il dit des comédies . Les poëtes comiques, selon lui, s’attachent uniq
core, sur tous ces points, M. Rousseau. On soutien contre lui, que la comédie préserve de beaucoup de défauts & même de vic
s & ses foiblesses, pour nous en défendre ou nous en guérir ». La comédie a le même avantage. A l’exception de quelques piè
hez eux, la laisse s’enivrer & fumer, & se rend en foule à la comédie à Carouge. Les enfans de Calvin se réconcilient a
24 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »
ard. Racine restauré par Rachel. Avortement du drame romantique. — 4. Comédie et vaudeville. Scribe : insignifiance et dextérit
e : 1° les barrières des genres dramatiques sont retirées ; tragédie, comédie , drame, tout se mêle ; 2° les barrières qui sépar
est rien, l’un tirera le mélodrame, un autre la tragédie, un autre la comédie larmoyante ; l’un trouvera le drame philosophique
03, il ne voulut plus affronter la scène, et il écrivit librement ses comédies , sans souci des nécessités scéniques ; il les imp
uvre sans la dessécher. Lorenzaccio, la plus symbolique de toutes ces comédies , et qui contient peut-être le dernier mot de la p
est une œuvre délicate, touchante, parfois puissante. Le héros de ces comédies , c’est toujours Musset ; et nous voilà débarrassé
’y a rien de réel, qu’une certaine disposition sentimentale. Alors la comédie crée un univers de la couleur de ce sentiment, et
Nuits à part, Musset n’a rien fait de supérieur à cinq ou six de ses comédies . D’abord la forme dramatique épure l’inspiration
e, le podestat Claudio sont de charmants grotesques. Ainsi s’étend la comédie fantaisiste de Musset, précieuse et naturelle, ex
entrique et solide, sentimentale et gouailleuse, plus poétique que la comédie de Marivaux, moins profonde que la comédie de Sha
euse, plus poétique que la comédie de Marivaux, moins profonde que la comédie de Shakespeare, œuvre unique en somme dans notre
e public n’a pas besoin de style. La place à prendre fut prise par la comédie  ; le mouvement que nous avons observé au xviiie  
ment que nous avons observé au xviiie  siècle dans l’apparition de la comédie larmoyante et du drame bourgeois, se reproduisit
produisit vers 1850, où l’on voit Augier et M. Dumas fils tirer de la comédie l’unique forme littéraire du drame sérieux qui ai
e du drame sérieux qui ait été réellement vivante en ce siècle. 4. Comédie Et vaudeville : Scribe. Depuis la fin du xviii
omédie Et vaudeville : Scribe. Depuis la fin du xviiie  siècle, la comédie se traîne : la gaieté de Beaumarchais est perdue,
ais est perdue, la profondeur de Molière se retrouve encore moins. La comédie , quand elle ne reste pas un exercice littéraire,
il n’était guère resté, conformément au sentiment de Voltaire, que la comédie mixte, où des scènes attendries et pathétiques al
ent avec les scènes plaisantes. Les gens qui écrivent en vers pour la Comédie Française retiennent cette forme ; l’œuvre la plu
morale en vers maussades. Le xviiie  siècle avait connu une sorte de comédie historique on sait le succès qu’obtint Collé avec
ns Pinto (1800) avait indiqué une façon assez originale de traiter en comédie les grands événements historiques, en montrant l’
nt l’envers, les dessous, et comme les coulisses de la politique. Les comédies historiques se multiplièrent dans la première moi
agante fantaisie du drame romantique ; qui veut s’en assurer lira les comédies de Mme Ancelot. A ce genre se rattachent, dans l’
des pièces telles que Mademoiselle de Belle-Ile et le Verre d’Eau. La comédie de C. Delavigne Don Juan d’Autriche (1835) est un
l’esprit est laborieux et lourd, mais les effets faciles et sûrs. La comédie ne devait guère tenter les romantiques : ils avai
trucs qui tirent le rire et les larmes. Musset nous a donné la seule comédie qu’on puisse nommer romantique, celle de Dumas n’
e. Il est plus maigre, plus plat, plus superficiel que Picard dans la comédie de mœurs : rien de plus enfantin que cette Camara
e toute la supériorité de leurs prétentions. Le type parfait de cette comédie , c’est Bataille de Daines : cela ressemble aux pe
été jouée en 1882. 803. Dernière nuit de travail. 804. Et toute la comédie A quoi rêvent les jeunes filles ? 805. C. Delav
couvreur (1849). — Édition : Dentu, 76 vol. in-12, 1874-85 (9 vol. de comédies et drames ; 33 vol. de comédies et vaudevilles).
tu, 76 vol. in-12, 1874-85 (9 vol. de comédies et drames ; 33 vol. de comédies et vaudevilles). 811. Le Colonel : une jeune fi
25 (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)
Picard ou de celui d’Alexandre Duval, des tragédies de Marmontel, des comédies de Dancourt ou de Scarron. C’est donc aussi pour
y mentionner. Il en est de même de plus d’une tragédie, de plus d’une comédie qui continuent pourtant toujours de figurer au ré
drame ; quand cela finit mieux, par le mariage, par exemple, c’est la comédie  ; quand cela finit moins bien, — mais au dépens d
de leur bonheur ou de leur vie, — c’est le vaudeville. Mais, drame ou comédie , c’est toujours et partout la condition, la formu
errain. Il existe dans notre littérature deux œuvres, un roman et une comédie , l’une et l’autre beaucoup plus qu’estimables, et
an de mœurs, comme Figaro, d’autre part, l’un des chefs-d’œuvre de la comédie d’intrigue. Nous reviendrons prochainement sur ce
onférence. Le Menteur I. Le Menteur a-t-il dans l’histoire de la comédie la même importance que le Cid dans l’histoire de
ie ? — Nécessité de remonter, pour traiter la question, aux premières comédies de Corneille lui-même : Mélite, la Veuve, la Gale
emières pièces. — II. Que le premier mérite du Menteur est d’être une comédie gaie. — Est-il quelque chose aussi de plus caract
une comédie gaie. — Est-il quelque chose aussi de plus caractérisé : comédie de caractère ? ou comédie de mœurs ? ou comédie d
l quelque chose aussi de plus caractérisé : comédie de caractère ? ou comédie de mœurs ? ou comédie d’intrigue ? — Que le secon
de plus caractérisé : comédie de caractère ? ou comédie de mœurs ? ou comédie d’intrigue ? — Que le second mérite du Menteur es
comédie d’intrigue ? — Que le second mérite du Menteur est d’être une comédie littéraire. — Le style du Menteur, et, à ce propo
agédie dans le Cid, de vous montrer aujourd’hui les origines de notre comédie dans le Menteur. I Est-il donc vrai, Messieu
ait illustré la scène française, le Menteur en soit, lui, la première comédie  ? Est-il vrai qu’en même temps que le « maître de
her de nous rendre compte, avant tout, du rapport du Menteur avec les comédies de la première jeunesse de Corneille Vous savez q
de Corneille Vous savez qu’en effet Corneille avait commencé par des comédies  : Mélite, la Veuve, la Galerie du Valais, etc., d
ecommander la lecture. S’il en fallait croire Corneille lui-même, ces comédies n’auraient eu « de modèle avant lui, dans aucune
e Montausier. En comparaison de celles de d’Ouville ou de Mairet, les comédies de Corneille n’avaient rien, ou presque rien, qui
, — on ne peut pas dire que Mélite ou la Veuve fussent proprement des comédies « réalistes », mais enfin c’étaient, à peine roma
des mœurs contemporaines qui s’insinuait par-là dans la notion de la comédie  ? Mais de quel style surtout, Mesdames et Messieu
la vie commune, dont l’expression a été de tout temps l’écueil de la comédie en vers, n’ont jamais été plus heureusement rendu
ent. Malheureusement, Messieurs, quels que soient les mérites de ces comédies , il faut bien avouer qu’elles ont deux graves déf
oup aussi, par exclusion, il avait déterminé le caractère de la vraie comédie . Permettez-moi d’user, pour m’expliquer, d’une co
i du Cid : le Cid était une tragédie… tragique, et le Menteur est une comédie gaie. On a beaucoup discuté, à ce propos, la ques
p discuté, à ce propos, la question de savoir si le Menteur était une comédie d’intrigue, ou une comédie de mœurs, ou une coméd
question de savoir si le Menteur était une comédie d’intrigue, ou une comédie de mœurs, ou une comédie de caractères ; et je m’
Menteur était une comédie d’intrigue, ou une comédie de mœurs, ou une comédie de caractères ; et je m’empresse de dire que ce n
n’en demeure pas moins légitime. Du Menteur de Corneille comme d’une comédie quelconque, on peut toujours se demander ce qu’el
s faire observer que le Menteur, à proprement parler, n’est encore ni comédie d’intrigue, ni comédie de mœurs, ni comédie de ca
Menteur, à proprement parler, n’est encore ni comédie d’intrigue, ni comédie de mœurs, ni comédie de caractère. Il n’est pas u
t parler, n’est encore ni comédie d’intrigue, ni comédie de mœurs, ni comédie de caractère. Il n’est pas une comédie d’intrigue
rigue, ni comédie de mœurs, ni comédie de caractère. Il n’est pas une comédie d’intrigue, si l’intrigue en est assez faible, dé
l nous attendons de voir comment il sortira, le Menteur n’est pas une comédie d’intrigue. Le Menteur n’est pas non plus une com
r n’est pas une comédie d’intrigue. Le Menteur n’est pas non plus une comédie de mœurs, quoique d’ailleurs il soit bien de son
Vieux Garçons. Si cependant c’est en cela que consiste à vrai dire la comédie de mœurs, dans la satire plus ou moins âpre des r
rofession, ou d’un travers général d’esprit, le Menteur n’est pas une comédie de mœurs. Et, enfin, le Menteur n’est pas une com
r n’est pas une comédie de mœurs. Et, enfin, le Menteur n’est pas une comédie de caractère, si ce n’est pas, proprement, un « c
s profond et de plus général à la fois, le Menteur n’est donc pas une comédie de caractère. Mais ce qu’il est éminemment, si je
parler, Messieurs, c’est ce que je vous disais à l’instant même : une comédie gaie : j’entends une comédie où le rire n’est pas
ue je vous disais à l’instant même : une comédie gaie : j’entends une comédie où le rire n’est pas contrarié par les larmes ; u
tends une comédie où le rire n’est pas contrarié par les larmes ; une comédie pendant les cinq actes de laquelle aucune émotion
t de séparer ou de distinguer les espèces, la tragédie d’une part, la comédie de l’autre, c’est pour cela qu’à sa manière le Me
toire du théâtre français. Il est comique, ce que n’étaient point les comédies de Rotrou, et ce qu’il fallait que fût la comédie
’étaient point les comédies de Rotrou, et ce qu’il fallait que fût la comédie avant que de pouvoir devenir autre chose. Voici m
un autre mérite : le Menteur est, en même temps aussi, notre première comédie littéraire ; et ici, Messieurs, puisque l’occasio
. Vous voyez pourquoi j’ai tant insisté sur le style de ses premières comédies . Appliquées à un sujet mieux choisi, mieux défini
ine ou le premier modèle d’une transformation, d’une révolution de la comédie analogue ou comparable à celle dont le Cid, six o
ent non. Par cela même, par cela seul qu’il n’était proprement ni une comédie d’intrigue, ni une comédie de mœurs, ni une coméd
cela seul qu’il n’était proprement ni une comédie d’intrigue, ni une comédie de mœurs, ni une comédie de caractère, le menteur
proprement ni une comédie d’intrigue, ni une comédie de mœurs, ni une comédie de caractère, le menteur n’offrait rien d’assez d
ques vers en sont bien devenus proverbes en naissant, mais dix autres comédies , dans le même temps, n’ont pas moins heureusement
squ’à ce que Molière parût, avec son École des femmes, il y avait une comédie que l’on appelait couramment du nom d’« inimitabl
n est retourné, les uns aux intrigues plus ou moins compliquées de la comédie espagnole ; les autres à l’imitation des bouffonn
c’est un dialogue, Amidor l’étudie Pour en faire une scène en quelque comédie . HESPÉRIE Ah ! ne le croyez pas, l’un et l’autre,
lement prolonger les citations, et je vous renvoie, non pas même à la comédie des Visionnaires, mais à la liste seulement des p
n peut, je pense, en donner deux ou trois bonnes raisons. Pour que la comédie pût égaler, sinon la dignité, mais au moins la fo
t pas un qui ressemble à un autre. Il fallait, en second lieu, que la comédie se fût achevée de débarrasser des influences étra
e dans les sujets romains, grecs, et bibliques. Mais comment la vraie comédie se passerait-elle de l’être, elle qui doit exprim
je n’avais peur que le mot ne parût un peu prétentieux. Oui, la vraie comédie d’un grand peuple doit avoir quelque chose de pre
e Grec pour goûter Aristophane ; il faut être Anglais pour goûter les comédies de Shakespeare… Mais au temps de Corneille, et du
ées, ne sont que les plus éminents… Molière pourra venir alors, et la comédie française, maîtresse enfin d’elle-même, de sa for
t si vous avez bien vu, quand je vous ai parlé du Menteur, comment la comédie , s’en mêlant à son tour, avait achevé, par son pr
ne pouvait manquer de s’aggraver d’elle-même entre la tragédie et la comédie  ; elle devenait tous les jours plus profonde. Vou
e révolution. — I. Depuis le Menteur jusqu’à l’École des femmes. — La comédie d’intrigue et Thomas Corneille. — La comédie burl
l’École des femmes. — La comédie d’intrigue et Thomas Corneille. — La comédie burlesque et Scarron : Jodelet duelliste et Dom J
urlesque et Scarron : Jodelet duelliste et Dom Japhet d’Arménie. — La comédie galante et Quinault. — II Les commencements de Mo
ur parler de l’École des femmes. — III. De l’École des femmes comme «  comédie nationale » ou purement française. — De l’École d
ie nationale » ou purement française. — De l’École des femmes comme «  comédie bourgeoise ». — De l’École des femmes comme « com
femmes comme « comédie bourgeoise ». — De l’École des femmes comme «  comédie de caractères ». — De l’École des femmes comme « 
mmes comme « comédie de caractères ». — De l’École des femmes comme «  comédie naturaliste », et à ce propos courte digression s
ession sur la littérature antérieure. — De l’École des femmes comme «  comédie à thèse ». — Importance de la révolution opérée a
géant qu’ils ont fait faire, l’un aidant l’autre, à l’évolution de la comédie française. I Il s’en fallait, vous l’avez vu
lic applaudissait… et Thomas recommençait… Tragédies, tragi-comédies, comédies , opéras, nous n’avons pas de lui moins de quarant
t être saturé par la tragi-comédie, — si l’on voulait, jusque dans la comédie , du tendre et du langoureux, du galant et du préc
laisanterie n’aurait eu cette force, ni sa satire cette âpreté, ni sa comédie , enfin, cette profondeur et cette portée qui la d
tour à Lisbonne47… Au contraire, l’École des femmes est vraiment une comédie nationale. Elle l’est, Messieurs, par le lieu de
s ridicules essentiellement français que l’on satirisera. En fait, la comédie française n’en a pas moins conquis son entière in
gloire, ne manquera pas non plus, à l’avenir, pour défrayer sa propre comédie , de ridicules ou de vices à elle… Vous remarquere
de vices à elle… Vous remarquerez que c’est ici le commencement de la comédie de mœurs. Car voici quelque chose de plus : l’Éco
que chose de plus : l’École des femmes, en même temps qu’elle est une comédie nationale, est une comédie populaire, ou, pour mi
des femmes, en même temps qu’elle est une comédie nationale, est une comédie populaire, ou, pour mieux dire, bourgeoise. Dans
e populaire, ou, pour mieux dire, bourgeoise. Dans presque toutes les comédies antérieures, — à l’exception de celles de Corneil
e les eussent renvoyés aux champs ? Ce ne sont plus ici des valets de comédie , des Mascarille ni des Cliton, mais le vrai court
taines choses et honnête homme en d’autres… Ici, Messieurs, c’est la comédie de caractères qui tend à se dégager de la comédie
Messieurs, c’est la comédie de caractères qui tend à se dégager de la comédie de mœurs, ou qui s’y ajoute, — car elles ne sont
ieurs, quand nous arriverons à Tartufe, de vous montrer comment cette comédie nouvelle était le terme, en quelque sorte logique
e joindre ce trait seulement aux autres : nationale et bourgeoise, la comédie , dans l’École des femmes, nous apparaît comme réa
, en ce sens que, burlesque ou précieuse, dans la tragédie ou dans la comédie , pour divertir ou pour émouvoir, son principe ou,
parfois odieux. Est-ce tout ? Non, pas encore ; et, en même temps que comédie de mœurs et comédie de caractères, il faut que j’
ce tout ? Non, pas encore ; et, en même temps que comédie de mœurs et comédie de caractères, il faut que j’insiste sur un derni
omédie de caractères, il faut que j’insiste sur un dernier point : la comédie de l’École des femmes est notre première comédie
n dernier point : la comédie de l’École des femmes est notre première comédie à thèse. Rien de plus naturel ou de plus inévitab
pareillement l’École des femmes 49. C’est ce qui distingue encore la comédie de Molière de celle de Corneille, du Menteur et d
’est en ce sens qu’il faut dire de l’École des femmes qu’elle est une comédie à thèse. Or, Messieurs, c’est par là, qu’entre 16
voulez, tout à fait en dehors, mais comme en marge de la société. La comédie de Scarron, la tragédie de Corneille, très différ
agédie de Corneille, très différentes en ceci de la tragédie ou de la comédie du xvie  siècle, étaient assurément beaucoup plus
ormais autre chose. Molière a pris au sérieux la vieille devise de la comédie  : castigat ridendo mores 50. Il sait, il a épro
et, pour ainsi parler, d’une épée de parade une arme de combat, si la comédie , dans l’École des femmes, aussi gaie que celle de
re, aussi littéraire que la première, y est en outre et en même temps comédie de mœurs, comédie de caractères, comédie à thèse,
re que la première, y est en outre et en même temps comédie de mœurs, comédie de caractères, comédie à thèse, il serait diffici
st en outre et en même temps comédie de mœurs, comédie de caractères, comédie à thèse, il serait difficile de trouver dans l’hi
dée, si tout cela était contenu ou impliqué dans la notion même de la comédie  ; si Molière, en y ajoutant son génie, n’y a rien
tufe. — L’intention de Molière. — III. Tartufe et la définition de la comédie de caractères. — Subordination de l’intrigue à la
’ils doivent y être de « leur condition ». — Liaison nécessaire de la comédie de caractères avec la satire sociale. — Qu’il en
de caractères avec la satire sociale. — Qu’il en résulte qu’une telle comédie tend au drame comme vers sa limite. — Que restait
ensée de derrière la tête » est quelque part, elle est là, dans cette comédie , sur le sens ou la portée de laquelle nous disput
quoi ; non pas de funeste, mais déjà d’inquiétant pour l’avenir de la comédie . Vous remarquerez à cette occasion qu’étant termi
ire : ni dans les œuvres d’un Saint-Amand, par exemple, ni dans telle comédie de Quinault, que je pourrais citer, ni dans le Re
t nécessaire ; ils nous en rendent la sensation présente. Sans eux la comédie ou le roman, la peinture même, — je veux dire la
e plus irréel qu’idéal. Et c’est pourquoi je dis que, grâce à eux, la comédie bourgeoise, inaugurée, vous l’avez vu, par l’Écol
s, Mesdames et Messieurs, qu’est-ce que je vous conte là ? Est-ce une comédie  ? est-ce un drame ? n’est-ce pas plutôt un roman,
t bien l’avouer, — que les dénouements étaient la partie faible de la comédie de Molière ? Si d’ailleurs cela tient à la hâte a
elle-même son explication dans la nature propre des dénouements de la comédie de caractères, ou encore, si quelque intention ir
che à Paris pour la première fois, il se rendit dès le jour même à la Comédie , où l’on jouait précisément Tartufe. Et, pendant
ciale redevient, avec Tartufe, la matière, le support, et l’âme de la comédie . Molière lui-même, jusque-là, ne s’était attaqué
convient cependant de noter qu’au regard même des contemporains, les comédies de Molière sont pleines de personnalités, de pers
z mieux, personne, que je sache, ne s’est plaint d’être joué dans les comédies de Corneille, dans le Menteur ou dans la Veuve, p
ore à l’appui de ce que nous avons dit du caractère naturaliste de la comédie de Molière… Négligeons-le, cependant, et ne parlo
iale, vous l’allez voir, a été l’intermédiaire par le moyen duquel la comédie de caractères s’est dégagée de la comédie de mœur
aire par le moyen duquel la comédie de caractères s’est dégagée de la comédie de mœurs ; — et ceci vaut la peine que nous nous
a peine que nous nous y arrêtions. III Qu’est-ce donc que cette comédie de caractères, dont nous avons déjà parlé deux ou
que je n’ai pas encore définie ? En premier lieu, c’est une sorte de comédie où, comme dans la tragédie de Racine, les situati
la vie et dans les livres, dans les Nouvelles de Scarron et dans les Comédies de Plaute, ici, là et ailleurs, les situations le
ysiologie des passions ? C’est, Messieurs, la première exigence de la comédie de caractères : l’intrigue n’y vaut pas pour elle
nse, le mieux voir encore, si vous songez à la seconde exigence de la comédie de caractères, qui est que les personnages en doi
achèveront pour nous la définition du genre. Les personnages, dans la comédie de caractères, ne peuvent pas être quelconques, c
tères, et rien de « creusé » ni de profond. De par sa nature même, la comédie de caractères est étroitement liée à la liberté d
aractères tend à diminuer insensiblement la part de la gaieté dans la comédie  ; et, en effet, Messieurs, Tartufe est un drame.
n a beaucoup épilogué là-dessus. Pour démontrer que Tartufe était une comédie , je sais que l’on a dépensé des trésors d’ingénio
, de ce qu’il pouvait faire pour maintenir le drame au diapason de la comédie  : Mme Pernelle elle-même, Valère et Marianne, M. 
s genres de comique, le plus rare et le plus fort, Molière a porté la comédie même jusqu’au point qu’elle ne pouvait plus dépas
d’instable : tout se transforme et rien ne demeure. C’est pourquoi la comédie française après Tartufe, — ou si vous l’aimez mie
oi la comédie française après Tartufe, — ou si vous l’aimez mieux, la comédie classique67 — ayant en quelque sorte atteint tout
re, que les bouffonneries de la fin n’empêchent pas d’être une de ses comédies les plus fortes : il ne s’est point surpassé ! C’
s successeurs. Un seul d’entre eux, Destouches, essayera de faire des comédies de caractères, et ne réussira qu’à mettre des ver
iront leur ambition tout d’abord, comme Dancourt, comme Le Sage, à la comédie de mœurs, ou, comme Regnard, à la comédie d’intri
ncourt, comme Le Sage, à la comédie de mœurs, ou, comme Regnard, à la comédie d’intrigue ; et ils y ajouteront sans doute chacu
us de ressources et de fécondité. Mais il me semblerait plutôt que la comédie de caractères, telle que j’ai tâché de vous la dé
a politesse, du savoir-vivre mondain : Mieux qu’un sermon, l’aimable comédie Instruit les gens, les rapproche, les lie, Voilà
vre même de Molière, je ne sais quoi d’inquiétant pour l’avenir de la comédie , de même aujourd’hui, — si nous voulons entendre
Précisément en ce temps-là, Quinault, renonçant à la tragédie et à la comédie , n’écrivait plus que des « tragédies » lyriques.
’un secours pour l’avenir de la tragédie ? De même que Molière par la comédie de caractères, ainsi Racine, par la tragédie dont
int, puisque nous n’avons pas à nous en occuper ; — et c’est aussi la comédie de Marivaux. Tel est, en effet, Messieurs, le des
Huitième conférence. Autour de « Turcaret » I — De quel poids la comédie de Molière a pesé sur ses successeurs. — Regnard,
a pesé sur ses successeurs. — Regnard, Le Sage, Destouches. — Mais la comédie n’en continue pas moins son évolution. — Dancourt
en continue pas moins son évolution. — Dancourt et la formation de la comédie de mœurs. — Influence du livre des Caractères sur
on de la comédie de mœurs. — Influence du livre des Caractères sur la comédie . — Les origines du roman moderne. — II. La transf
médie. — Les origines du roman moderne. — II. La transformation de la comédie en roman dans le Turcaret de Le Sage. — Absence d
ions est-elle du ressort du théâtre ? — Concurrence du roman et de la comédie au xviie  siècle. — Comment la comédie essaie de
 Concurrence du roman et de la comédie au xviie  siècle. — Comment la comédie essaie de se défendre. — Dufresny, Destouches, Ma
Destouches, Marivaux. I Mesdames et Messieurs, Vous prenez une comédie de Molière, — l’École des femmes, par exemple, — 
odèle. Sous le nom d’Agathe, vous transformez Agnès en une délurée de comédie , plus vive, plus gaillarde, plus libre en ses pro
, le Malade imaginaire 82. Autre recette… Vous prenez maintenant deux comédies de Molière : le Bourgeois gentilhomme, par exempl
s plaisant du monde ». C’est, Messieurs, le mot de Frontin ; c’est la comédie que l’on va jouer devant vous tout à l’heure ; c’
lomatiques. Qu’à cela ne tienne ! Vous prenez donc pour le coup trois comédies de Molière, soit le Bourgeois gentilhomme, Don Ju
e mon dire, et, pour cela, que je vous cite un ou deux passages de la comédie de Destouches. Le bonhomme Géronte, bourgeois de
le que de ramener ainsi trente ou quarante années de l’histoire de la comédie française à l’unique inspiration de Molière ; et,
e condition d’être un peu mieux écrit84, de même en France, une bonne comédie , fût-elle de Labiche ou d’Augier, sera toujours c
biche ou d’Augier, sera toujours celle qui nous rappellera le plus la comédie de Molière ; et nous ne la louerons peut-être jam
rivain de devenir des personnages. Et elle n’a pas surtout empêché la comédie de suivre son évolution intérieure, et de dévelop
itres qui n’a l’air de rien, — c’est comme qui dirait l’annonce de la comédie de mœurs, telle encore qu’on l’entendait il y a q
de penser, de cette condition, ou de cet âge, l’objet principal de la comédie . C’est ce que Molière avait fait lui-même dans se
nalité de Dancourt. Vous remarquerez, en effet, Messieurs, que, d’une comédie de ce genre nous exigeons toujours, — que nous le
x bonshommes ; ou nous croyons en connaître ; et nous exigeons que la comédie de mœurs nous les rende. Il suit encore de là que
ils y nuiraient à l’impression d’exactitude et de réalité. Ce que la comédie perd donc en profondeur, on peut dire qu’elle le
le ; et c’est pourquoi, — c’est peut-être aussi parce que ce genre de comédie est plus facile à traiter, — les écrivains contem
faut pour achever de nous ouvrir les yeux sur la transformation de la comédie de caractères en drame ou en roman. En effet, l’o
ou en roman. En effet, l’objet principal est bien ici, comme dans les comédies de Dancourt, la peinture des mœurs du temps, cell
st en quoi d’abord le Turcaret de Le Sage réalise la définition de la comédie de mœurs. Turcaret est de son temps, et il en exp
il semble que l’on se fasse quand on continue de voir en Turcaret une comédie de caractères ? Si c’est en effet un caractère qu
utes les espèces. Mais ce qu’il faut dire, c’est que Turcaret est une comédie de mœurs, traitée par les moyens de la comédie de
t que Turcaret est une comédie de mœurs, traitée par les moyens de la comédie de caractères, c’est-à-dire où les « situations »
re les diamants qu’il donne, ou comment il a fait sa fortune ; et une comédie , enfin, où manquerait non seulement l’intérêt, ma
ices ! Seulement, Messieurs, vous le voyez, ce n’était plus alors une comédie , c’était un drame ! Autre preuve encore de ce que
ame ! Autre preuve encore de ce que nous disions l’autre jour, que la comédie de caractères poussée à fond tend vers le drame c
si vous vous avisiez que l’anecdote est de vingt ans postérieure à la comédie de Le Sage, le théâtre aurait alors anticipé sur
ne nature ou d’une espèce trop particulière, pour être traitée par la comédie  ? Car, là où l’argent manque, il y a trop d’humil
si la question d’argent ne saurait être traitée au théâtre ni par la comédie , ni sans doute par la tragédie, — dont, en s’y mê
ans les dernières années du xviie  siècle, que le développement de la comédie de mœurs ne souffrît pas de la concurrence du rom
dès que deux genres aussi voisins l’un de l’autre que le roman et la comédie de mœurs entrent en lutte, il faut que l’un des d
les femmes, s’élevait à la dignité d’un genre littéraire. Pour que la comédie soutînt la concurrence, il lui eût fallu d’autres
s réflexions que voici. M. Oronte, riche bourgeois, voulant donner la comédie chez lui, s’entretient avec « un poète » dont la
a pas plu : ORONTE Monsieur, je suis surpris que vous ayez fait une comédie en prose, puisque vous avez tant de facilité à fa
à réduire le tout en prose naturelle. ORONTE Vous croyez donc qu’une comédie est plus parfaite en prose qu’en vers ? LE POÈTE
ui, sans doute ; et il n’est pas naturel qu’on parle en vers dans une comédie … Un autre passage n’est pas moins intéressant :
rie d’auteur à donner, sous le titre de la Malade sans maladie, telle comédie dont ce titre ne fait précisément qu’accuser la d
er un théâtre nouveau, mais enfin, tout en continuant de composer des comédies de caractères, telles que le Médisant, le Philoso
urs, que dès lors, aux environs de 1725 ou de 1730, l’évolution de la comédie se serait déterminée dans le sens du drame, si un
re, — les romans trop romanesques, allait s’aviser, pour maintenir la comédie dans les régions tempérées du sourire, de quitter
ns Phèdre. Vous remarquerez qu’il n’y en a pas non plus dans la haute comédie  : Alceste est Alceste, et Tartufe est Tartufe. C
usse, ne pas faire dégénérer le genre en ses espèces inférieures ; la comédie en vaudeville, et la tragédie surtout en mélodram
efforcer d’émouvoir. Par la tragédie de Crébillon, de même que par la comédie de Le Sage, nous allons maintenant, sans pouvoir
r et libérateur de l’art. 14 janvier 1892. Dixième conférence. La comédie de Marivaux I — Originalité du personnage et d
ncipales pièces. — Parenté générale de la tragédie de Racine et de la comédie de Marivaux. — Importance des rôles de femmes dan
ie de Marivaux. — Importance des rôles de femmes dans son œuvre. — La comédie de l’amour. — Finesse de l’observation psychologi
de l’inégalité des conditions. — Le libertinage. — Conclusion sur la comédie de Marivaux ; et son caractère unique dans l’hist
, si l’écho de ses convictions a passé jusque dans le dialogue de ses comédies . Écoutez plutôt ce bout de scène de la Fausse sui
même de Bossuet ou de Bourdaloue, que la tragédie de Corneille et la comédie de Molière, que la satire de Boileau et de La Bru
mme ceux de Cleveland et du Doyen de Killerine, les personnages de la comédie de Marivaux sont sensibles : sensibles ses femmes
nature de ses intrigues, trop imitées encore à son gré de l’ancienne comédie  ; la franchise hardie de son langage, souvent voi
s le vouloir, sans le savoir peut-être, — il allait imiter Racine. La comédie de Marivaux, c’est, en effet, Mesdames et Messieu
ois, la nouveauté de ses intrigues, sa conception du comique et de la comédie , et cette singularité de style qu’on lui a si sou
ore Mithridate… Si bien, Messieurs, que, rien que par leur titre, les comédies de Marivaux nous apparaissent, passez-moi l’expre
lté. Car, de même que la tragédie de Racine est souvent voisine de la comédie , de même la comédie de Marivaux est toute proche
e la tragédie de Racine est souvent voisine de la comédie, de même la comédie de Marivaux est toute proche de la tragédie. On a
ntraine vers son intendant. Dans la tragédie de Racine, comme dans la comédie de Marivaux, à ne considérer que les seules appar
arences, nous sommes donc sur les confins qui séparent le drame de la comédie sentimentale. Et il importe assez peu, Mesdames e
présentations également vraies de la vie, la tragédie de Racine et la comédie de Marivaux en sont en outre, et par quelque endr
Monime, comme Bajazet, c’est Roxane. Il n’en va pas autrement dans la comédie de Marivaux. Le Jeu de l’Amour et du Hasard, c’es
les. C’est ce qui était alors nouveau, absolument nouveau, dans notre comédie . Je ne parle pas ici des jeunes filles de Molière
ainsi parler, des créations accidentelles ou occasionnelles. Dans la comédie de Marivaux, au contraire, ce sont bien les femme
c’est pour elles que la pièce est faite ; et si l’on les en ôtait, la comédie s’évanouirait avec elles. De cette importance don
rtance donnée aux rôles de femmes il en résulte naturellement que les comédies de Marivaux. — je ne dis pas toutes, mais les plu
istiques, celles qui lui ressemblent à lui-même le plus, — sont des «  comédies d’amour ». Il est trop galant homme en effet, pou
à ce que Marivaux a bien vu, et voilà ce qui va faire le fonds de ses comédies . Filles ou veuves, bourgeoises ou demi-paysannes,
ione, les Roxane ou les Phèdre ? Seulement, voici la différence : les comédies de Marivaux se terminent comme qui dirait au poin
en étant des pièces d’amour, elles ne cessent pourtant pas d’être des comédies . J’insisterais, je devrais insister, si je ne cra
istant, de vous donner moi-même une autre et assez fâcheuse espèce de comédie . Mais quoi ! de quelque manière que l’on s’y pren
er qui se forme, il est facile d’en maintenir le langage au ton de la comédie . C’est ce que Marivaux a su faire avec infiniment
t se cacher l’amour lorsqu’il craint de se montrer, et chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d’une de ces nich
’avoir pris, comme Racine, les passions de l’amour pour matière de sa comédie , c’est ce qui a permis à Marivaux de pousser plus
un goût de préférence, puis la préférence est devenue de l’amour… La comédie est terminée ; et si chaque progrès de l’action n
n’en aurait rien su ni soupçonné, la ressemblance ou l’analogie de sa comédie avec la tragédie de Racine n’en serait pas pour c
vous l’aimez mieux, tout en transposant la tragédie de Racine dans sa comédie de l’amour, Marivaux n’en est donc pas moins deme
Messieurs, qu’il y a bien des laquais et bien des intendants dans la comédie de Marivaux ? Oui ; trop d’intendants, trop de la
d’odieux dans l’inégalité des conditions des hommes, et qu’ainsi ses comédies devançaient les Discours de Rousseau. N’est-il pa
us volontiers que ce sera donc un trait de plus de ressemblance de la comédie de Marivaux avec les mœurs de son temps. Et je le
out dans son Paysan parvenu, — ne se montre pas, ou à peine, dans ses comédies , passons, et contentons-nous, pour terminer, de d
mporains ne pouvaient pas prévoir, j’entends une transformation de la comédie , dont on n’a guère senti que de notre temps toute
on n’a guère senti que de notre temps toute l’importance. Pour que la comédie moderne achevât, en effet, de naître, il fallait
die moderne achevât, en effet, de naître, il fallait qu’avant tout la comédie classique se féminisât… en quelque sorte. Il fall
, — qui avaient seules semblé dignes à Molière de faire l’objet de la comédie , — les préoccupations ordinaires de la femme fuss
e, mais cependant plus mondaine. Ç’a été l’œuvre de Marivaux. Dans la comédie comme dans le roman, il a fait à la femme la plac
e des genres. Mais, en le préparant, il l’a cependant retardé, si ses comédies sont bien des comédies, et non pas du tout des ro
le préparant, il l’a cependant retardé, si ses comédies sont bien des comédies , et non pas du tout des romans ou des drames. Et
u’il y faut d’années. Pareillement les idées, une idée de drame ou de comédie , l’idée de Tartufe ou de Phèdre. Elle a besoin d’
t enfin que sa tragédie, — contemporaine du roman de Prévost ou de la comédie de Marivaux, — n’est déjà plus de la tragédie, ma
a fusion du tragique et du comique dans le drame bourgeois. — II. Les comédies de Nivelle de la Chaussée. — Mélanide. — III. Les
drame bourgeois du xviiie  siècle n’en est pas moins l’origine de la comédie de notre temps. Mesdames et Messieurs, Je crain
ment qui subsiste. Tout le reste en effet a péri, vous le savez : les comédies larmoyantes de La Chaussée, les drames de Diderot
endant, Messieurs, c’est de là, si je ne me trompe, que procède notre comédie moderne, notre comédie contemporaine, celle des A
t de là, si je ne me trompe, que procède notre comédie moderne, notre comédie contemporaine, celle des Augier et des Dumas, des
sions aussi, et vous l’avez pu voir dans le roman de Prévost, dans la comédie de Marivaux, dans la tragédie de Voltaire. À leur
ost : Manon Lescaut, Cleveland, le Doyen de Killerine ; on pleure aux comédies de La Chaussée : Mélanide, la Gouvernante, le Pré
— résulte dans l’histoire du théâtre la fusion de la tragédie avec la comédie , sous les noms de comédie larmoyante et de tragéd
du théâtre la fusion de la tragédie avec la comédie, sous les noms de comédie larmoyante et de tragédie bourgeoise. Je dis la f
des scènes presque tragiques dans Don Juan, ou des scènes de « haute comédie  » dans Andromaque ou dans Mithridate, ce n’est po
ue ce genre hybride s’installe victorieusement sur la scène, avec les comédies de Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée : le Préj
ffet, ici, de ces valets et de ces soubrettes, héritage de l’ancienne comédie , tels qu’il y en avait encore dans les comédies d
héritage de l’ancienne comédie, tels qu’il y en avait encore dans les comédies de Marivaux ; plus d’Arlequin ni de Scapin, de Fr
s qu’aucune intention de satire, comme il y en aura toujours dans les comédies de Voltaire, par exemple dans son Écossaise. L’ém
ble encore, plus caractéristique, c’est la place que tiennent dans la comédie de La Chaussée toutes les questions qui tournent
et de sa pièce ? Ou si c’est qu’en essayant de rompre avec l’ancienne comédie , l’habitude est encore la plus forte, et il croit
le vers ne saurait absolument pas convenir à l’espèce de drame ou de comédie dont les pièces de La Chaussée sont les premiers
ameublement ou de toilette, détails d’office où de cuisine même, — la comédie réaliste en a besoin, pour serrer d’un peu près l
isproportion, ou, mieux encore, disconvenance, entre les sujets de la comédie de La Chaussée, d’une part, et, de l’autre, les m
l a faite lui-même en impromptu dans un souper, et par me réciter une comédie très agréable, dont il a fait imprimer un exempla
e, qui peuvent bien s’insinuer à l’occasion dans un drame ou dans une comédie , n’en sauraient former la matière. À force de vou
-nous dès la prochaine fois, en parlant de Beaumarchais : pour que la comédie moderne, la comédie contemporaine, celle des Duma
ne fois, en parlant de Beaumarchais : pour que la comédie moderne, la comédie contemporaine, celle des Dumas et des Augier, se
expression, assez bizarre, est de Beaumarchais, dans la préface de sa comédie , — « qui brûlent, en jaillissant, les manchettes
gue, son amusante complication, Arlequin et Scapin, le gracioso de la comédie espagnole, les lazzis à l’italienne, la bouffonne
lez… Arrivé-là, — sur ce terrain plus solide et plus consistant de la comédie de Molière, — ce que nous avons vu nous-mêmes, Be
il a été en effet cet homme ; et s’il y a dans notre littérature une comédie que l’on puisse appeler aristophanesque, personne
z pour que son Mariage se place immédiatement au-dessous de ce que la comédie de Molière nous a légué de plus vigoureux. Il n’a
 siècle était « impersonnel », et se glorifiait de l’être. Tragédie, comédie , fable, épître ou discours, on croyait que l’œuvr
ière. Comme il s’est donc mis dans ses Mémoires, il se mettra dans sa comédie , et c’est de sa vie à lui, non de leur vie à eux,
raison pour qu’au-dessous des chefs-d’œuvre de Molière ce soient les comédies de Beaumarchais, son Mariage et son Barbier, qu’i
aussi générales qu’eux-mêmes, et ni le Mariage de Figaro, ni quelque comédie ou pamphlet que ce soit, s’ils ont quelque chose
e à la satire sociale ou politique, l’est donc éminemment au genre de comédie que Beaumarchais a traité. Nous ne le pourrions q
une seule avait jusqu’alors suffi pour défrayer les cinq actes de la comédie classique : une intrigue, dont vous savez assez q
uelque part La Bruyère ; et sans doute c’en est un aussi de faire une comédie  ; et cette comparaison classique ne saurait mieux
là le mérite ; et c’est ici, comme nous le verrons, le passage de la comédie classique à la comédie ou au drame romantiques… I
t ici, comme nous le verrons, le passage de la comédie classique à la comédie ou au drame romantiques… Ironie singulière de la
Lucrèce de Ponsard. — Du drame historique en général. — Le rôle de la comédie historique. — Des rapports d’Alexandre Dumas et d
est pas tout espagnol, si l’Astrée, si les romans à la Scudéri, si la comédie de Scarron, si le Cid, et le Menteur, et Don Juan
dérable en volume que celle d’Hugo, sinon de Dumas. Épopée, tragédie, comédie , critique, roman, satire, poésie légère, ou même
de Cromwell : La hauteur de mes vues dans l’invention du genre de la Comédie historique, nous dit-il, la puissance qu’il exerc
combinaisons théâtrales. C’est là ce qui seulement constitue la vraie comédie , ainsi que le drame historique136. Quant au suje
u sujet propre de Pinto, pour vous en montrer le rapport avec tant de comédies historiques qui l’ont suivi, — dans le genre de D
lle de Bragance sur le trône de Portugal ; — et je vous assure que sa comédie n’est pas ennuyeuse. Par où vous voyez, Mesdames
aris, Chatterton et Antony, la Confession d’un enfant du siècle et la Comédie de la mort… Leur imagination enfin débridée, rend
r son esthétique entière, son opinion, à lui, sur la critique, sur la comédie de mœurs ou sur le drame de passion, si nous le s
vie » dont on nous parlait tout à l’heure, vous la trouverez dans la Comédie humaine de Balzac, le père du naturalisme, je le
médiocre en son avenir. Ce qui est en tout cas certain, c’est que la comédie historique, — dans le goût de Mademoiselle de Bel
e transition entre le drame romantique de l’espèce de Ruy Blas, et la comédie de mœurs ou le drame passionnel, tels que nous le
me en souvenir d’Henri III et de la Tour de Nesle, ses idées mêmes de comédie en mélodrames ; le second, toujours fidèle à l’es
urs fidèle à l’esthétique du Théâtre de Madame, traitant ses idées de comédie par des moyens de vaudeville ; et tous les deux e
la qualité de la langue, — il restait à faire profiter le drame et la comédie des innovations du romantisme. Puisque, si le rom
retînt du moins l’esprit. C’est ce qu’allait faire, Messieurs, notre comédie toute contemporaine, cette comédie dont je n’aura
qu’allait faire, Messieurs, notre comédie toute contemporaine, cette comédie dont je n’aurai malheureusement point à vous parl
— sur M. Victorien Sardou. — Le théâtre du second Empire. — III. Les comédies d’Alfred de Musset. — La poésie du décor et l’imi
is ou quatre cents pièces qu’il a écrites seul ou en collaboration, —  comédies , drames ou mélodrames, vaudevilles, opéras, opéra
mbinaisons quasi mathématiques, des engrenages très ingénieux, et des comédies de situation, où d’ailleurs il n’y avait plus apr
ons dit, du « théâtre » — mais non pas de haute ni peut-être de vraie comédie . Vous rappelez-vous ces paroles : « Le théâtre n’
âtre n’est pas le but, ce n’est que le moyen… Par la tragédie, par la comédie , par le drame, par la bouffonnerie dans la forme
de poésie se fait enfin sentir et rentre, pour ainsi parler, avec la comédie d’Alfred de Musset. Vous en connaissez l’histoire
re, Mesdames et Messieurs. Écrites presque toutes de 1833 à 1835, les comédies et proverbes de Musset, — si vous en exceptez la
ang, et surtout il s’y verse des pleurs. La tragédie s’y mêle avec la comédie , la tragédie de l’amour, la comédie des convenanc
urs. La tragédie s’y mêle avec la comédie, la tragédie de l’amour, la comédie des convenances ou des préjugés. Les larmes y son
ropre tiennent et meuvent les fils ? Si bien par là qu’il y a dans la comédie de Musset une satire sociale qui va loin, — plus
ue, intervient trop de sa personne dans l’action de la plupart de ses comédies . Vous en serez frappés tout à l’heure en voyant j
incesse Elsbeth de l’horreur d’épouser le prince de Mantoue, ainsi la comédie de Musset a libéré le théâtre contemporain de l’i
u des ébauches d’elle-même qui l’avaient précédée, — tragi-comédie ou comédie héroïque, — atteindre et réaliser, en 1636, dans
azet, dans le même temps que, sous l’influence de Molière, l’ancienne comédie , — la comédie bouffonne ou romanesque, celle de S
même temps que, sous l’influence de Molière, l’ancienne comédie, — la comédie bouffonne ou romanesque, celle de Scarron et de T
e classique. Cependant, en raison même de l’idée qu’ils s’en font, la comédie de Molière lui-même, et surtout la tragédie de Ra
vu, c’est que la tragédie en est morte ; et peu s’en est fallu que la comédie de caractères ne partageât son destin. Au moins s
ourrait donner. Inversement, Messieurs, toutes les fois que, dans une comédie , la question sociale est mal ou n’est pas posée,
ion de la beauté ? » Ce n’est pas, que je sache, l’objet propre de la comédie , et, en admettant que ce soit une partie de la tr
vingt autres moyens, vous le savez ; et si c’est l’une des fins de la comédie , c’est aussi bien celle du conte, par exemple, ou
e. 11. On m’a fait observer plus d’une fois à ce propos que, dans la comédie de Beaumarchais, presque toutes les intentions de
sition, qui a cessé d’exister du jour où la tragédie d’une part et la comédie de l’autre ont réussi à s’en dégager. Le théâtre
lui d’Alexandre Hardy 21. Aussi, parce que l’on rencontre, dans les comédies de la jeunesse de Corneille, quelques vers éloque
clamatoires, qui s’élèvent d’un ou deux tons au-dessus de celui de la comédie , n’est-ce pas du tout une raison de se représente
u’autant il y a de promesses de sa tragédie future dans ses premières comédies , autant montrerait-on de ressouvenirs de sa coméd
ns ses premières comédies, autant montrerait-on de ressouvenirs de sa comédie jusque dans ses dernières œuvres : Nicomède, Don
parés aux prédicateurs, je dirai, pour me faire bien entendre, qu’une comédie peut se passer d’être littéraire, comme on voit q
comme on voit qu’un sermon s’en passe. Il peut bien l’être, comme une comédie , et alors il n’en vaut que mieux, mais il ne l’es
noncé de Carêmes et d’Avents ? 24. J’entends et il faut entendre la comédie proprement dite ; car Don Sanche d’Aragon, ni com
aut entendre la comédie proprement dite ; car Don Sanche d’Aragon, ni comédie et Pulchérie « comédies héroïques » ne laisseront
proprement dite ; car Don Sanche d’Aragon, ni comédie et Pulchérie «  comédies héroïques » ne laisseront pas de s’éloigner assez
e pas constamment la plus simple pudeur, ce que font trop souvent les comédies de Scarron ; — Cf. Dom Japhet, acte IV, sc. vi, o
jeter beaucoup de lumière sur quelques points toujours obscurs de la comédie , sinon de la vie du poète. Et pour n’en citer qu’
onnée chez l’éditeur Garnier par M. Louis Moland. Paris, 1885 ; 2º La comédie de Molière, l’auteur et le milieu, par M. Gustave
s « moyens de théâtre » ; des concessions à l’opinion qui veut qu’une comédie se termine par un mariage ; et nous, si nous ne s
ιϐροντητοι. Tout cela est arrivé à l’abbé Cotin, car non seulement la comédie des Femmes savantes aliéna de lui ses amis, mais
le corps d’un mime asiatique », — serait-il Balzac, le peintre de la Comédie humaine et le génie même du roman de mœurs contem
, voyez particulièrement les Mémoires de Marmontel. 88. Voir, sur la Comédie de Dancourt, le livre de M. J. Lemaître. 89. Je
seulement que l’on vît bien, c’est qu’en se glissant dans un sujet de comédie , l’élément « méprise » le transforme en un sujet
choisi, selon son habitude et conformément à la grande exigence de la comédie de caractères, la femme qu’il fallait pour faire
is en 1743. 104. On ne saurait expliquer autrement la médiocrité des comédies de Voltaire : l’Enfant prodigue, ou Nanine. Cet h
ce des genres ; il a toujours repoussé celle de leur fusion ; « Si la comédie doit être la représentation des mœurs, cette pièc
sée, l’excellent livre de M. G. Lanson : Nivelle de La Chaussée et la comédie larmoyante. Paris, 1887. 113. Il lui a peut-être
soit assez difficile d’en douter. 117. Le théâtre de la foire et la comédie italienne ne devinrent l’Opéra-Comique qu’en 1762
t-Simon, Gourville, Dangeau, Bezenval…, nous donneront cent sujets de comédie . » 137. On consultera, sur Népomucène Lemercier
26 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Aristophane, et Socrate. » pp. 20-32
& que ses idées étoient analogues aux leurs. Socrate frondoit les comédies d’Aristophane. Elles lui sembloient être du plus
t qu’à recueillir la plupart de ces traits : il en fit le sujet d’une comédie , qu’il intitula les Nuées. On y voyoit Socrate en
lui-même. Qu’on juge combien devoir plaire à la multitude ce fonds de comédie exécuté par un excellent comique, qui peignoit to
ères. Nous n’avons rien en Europe qui nous donne une idée juste de la comédie des Grecs. Celle des Italiens n’est qu’un recueil
que lorsqu’il jure par des saints d’un nom inconnu & bisarre. La comédie Angloise n’a rien de commun avec la Grecque que s
eries, ses transperçans & cyniques, c’est sur le théatre de notre comédie Italienne ou sur celui de la Foire ; théâtres de
s de ceux qu’on juge devoir être l’objet de l’amusement du public. La comédie des Nuées avoit surtout le mérite de l’à propos &
ronne de l’olivier sacré. On a plus d’une fois, parmi nous, ramené la comédie au genre d’Aristophane, & fait d’elle une sat
& aux Marionettes ; & que, ces jours-là, on donnât gratis la comédie . Une trop grande licence n’est ni dans nos mœurs,
des sujets & des noms de pure invention, fut l’époque de la belle comédie , de celle de Ménandre & de Philémon, appellée
comédie, de celle de Ménandre & de Philémon, appellée la nouvelle comédie , par opposition à l’ancienne, dont le stile bouff
briller & contribuer au plaisir de la fête. On a prétendu que la comédie des Nuées avoit eu des suites cruelles, & qu’
*. Sans parler des exemples tous récens, & principalement de la comédie des Philosophes & de celle de l’Ecossoise, Mo
ptu de Versailles, il a nommé Boursault, qui avoit fait contre lui la comédie intitulée le Portrait du peintre. Il ne ménagea p
27 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
Chapitre II. La commedia dell’arte La comédie italienne est double, elle se divise en deux genr
ie italienne est double, elle se divise en deux genres distincts : la comédie écrite en vers ou en prose ou comédie régulière,
e en deux genres distincts : la comédie écrite en vers ou en prose ou comédie régulière, et la comédie populaire et improvisée,
s : la comédie écrite en vers ou en prose ou comédie régulière, et la comédie populaire et improvisée, commedia dell’arte. La c
ulière, et la comédie populaire et improvisée, commedia dell’arte. La comédie régulière ou soutenue, comme on disait encore, n’
ls inventaient et les grâces souvent trop libres de leur dialogue. La comédie de l’art, all’ improviso, paraît avoir toujours e
prit des proportions nouvelles. Aux quinzième et seizième siècles, la comédie improvisée devint un art très savant qui lutte av
es, la comédie improvisée devint un art très savant qui lutte avec la comédie régulière, qui crée plus que celle-ci des caractè
t à vingt lieues à la ronde. Si nos villageois avaient le génie de la comédie , ils en feraient des masques comme les Italiens.
et à exploiter les vieillards. On fut dès lors en mesure de jouer des comédies aussi intriguées qu’on pouvait le souhaiter dans
dans le pays de l’imbroglio. Tels furent les principaux rôles dont la Comédie de l’art se composa d’abord. Ces rôles sont fixés
ue trame perfide ; ainsi de suite. Chacun reste fidèle à son rôle. La comédie se joue comme avec les pièces connues d’un échiqu
ce qui était, comme nous l’avons dit, une condition essentielle de la Comédie de l’art. Chacun pouvait se faire un fonds plus o
as suffi toutefois pour empêcher la confusion de s’introduire dans la comédie , si les péripéties n’en avaient été réglées d’ava
position du moment et celle que montrait le public. Les acteurs de la Comédie de l’art n’avaient pas seulement, pour vaincre le
28 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Émile Augier »
ple français ; sans les cléricaux, qui sont le sujet de la courageuse comédie d’Émile Augier, et sans Veuillot-Déodat, le Fils
ur de la gloire ! La chose est arrivée à Émile Augier. Ses nombreuses comédies de mœurs lui avaient rapporté un grand nombre de
t. Il savait que l’on en fait toujours, si médiocre soit-on, avec une comédie politique, et, du premier coup, dès qu’il a eu fa
la plumette d’Augier ! Ils ont crié à la ciguë, parce que, dans cette comédie du Fils de Giboyer, plutôt scribouillée qu’écrite
Car il ne faut rien de plus, à ce qu’il paraît, pour faire la grande comédie politique de notre temps sorti de la Révolution f
je trouve qu’en principe Augier avait raison de faire contre nous une comédie , puisqu’il est contre nous, Augier ! Il s’agit bi
telle façon que moi, clérical, je me déclare vengé ! J’ose trouver sa comédie mauvaise, — aussi mauvaise que la préface dont il
é d’inventer et d’écrire. J’ai dit quels étaient les caractères de sa comédie . Mais l’idée et le canevas de cette pièce, qui, c
édie. Mais l’idée et le canevas de cette pièce, qui, comme toutes les comédies politiques, a le tort de n’être qu’un pamphlet d’
gier sur ces deux grands types, transportés dans le petit cadre de sa comédie , ressemble à la petite industrie qui réduit les p
l’Église romaine plongée dans un bien grand chagrin, par cette belle comédie du xixe  siècle jouée contre le catholicisme par
29 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
e nous cherchons à relier, l’une à l’autre, ces diverses études de la comédie aux différentes époques de notre histoire, et nou
it trop ne sait pas tout. Chaque année, chaque jour amène avec soi sa comédie , et ce qu’on appelle la société, va changer, en v
il n’est plus ; ce n’est que le songe d’une ombre. » À ce compte, la comédie est l’ombre d’une ombre. « Je vois, dit Ulysse da
hommes ne puissent fournir un volume de caractères. » Ajoutez : et de Comédies . « Un volume chaque année, à ce compte, ô Muses,
ra carentem ! Chaque année un volume de caractères, chaque année une comédie  ! Eh ! je vous prie, si ce travail eût été fait,
ediocribus aquas Ignoscos vitiis temor À ce vice épuisé s’arrête la comédie , elle est comme le roi du proverbe : « Où il n’y
icules renaissent comme la feuille de l’arbre au printemps, et que la comédie aussitôt recommence, nouvelle avec une génération
), pour plaire à leurs maîtres qui étaient des soldats, ont laissé la comédie , et la tragédie, et le carmen saltare, et même le
arriver à je ne sais quelle ressemblance violente, qui ressemble à la comédie ou à l’histoire, comme le bistouri qui sauve ress
le se hait, elle se méprise, elle se vante, elle s’adore, elle est la comédie universelle, elle est le drame sans fin ; elle a
du genre humain ! Cette image à faire de la ville où fut engendrée la comédie , où la satire a vu le jour, grâce à deux parisien
ent Paris sera vu et jugé dans cent ans, nul ne peut savoir de quelle comédie il sera le héros, de quel drame il sera la victim
de sa politique, de sa philosophie et de ses modes nouvelles, de ses comédies et de ses pompons, de sa politique et de ses bons
ttant l’orgueil, l’arrogance, la présomption ». De ce monde à part la comédie était à faire, et si Molière l’a tentée, il ne l’
venir à songer que le roi lui-même, serait quelque jour, un sujet de comédie . — « On peut tout croire, hélas ! depuis que le r
ous la hache des bourreaux ! — Ainsi s’est perdue en ces tempêtes, la comédie aussi bien que la royauté d’autrefois. Tout s’est
sere nunc Melibœe piros, pone ordine vites ! Voilà, je l’espère, une comédie à faire, une étrange et agréable exploitation de
mûr et que tout le monde s’en mêle. — « Ah ! dit-il (le bon sujet de comédie  !), quand je vois ces grossières créatures se mêl
ix de modestie et de vertu ! Ainsi, qui voudrait faire aujourd’hui la comédie  : des Précieuses ridicules et des Femmes savantes
e de madame Agnès, et vous prie d’assister… » etc. C’est imprimé ! La comédie eût-elle inventé ce billet-là, du temps de Molièr
eux Paris, dans lesquels les moralistes ont trouvé les héros de leurs comédies  : Alceste, Orgon, Tartuffe et Célimène, M. et mad
il suit qu’il est fort nécessaire de tenir compte aux anciens de leur comédie , et des difficultés qu’elle a rencontrée, en song
s difficultés qu’elle a rencontrée, en songeant aux difficultés de la comédie aux siècles à venir ! « Nos pères, disait La Bruy
ète meure. À plus forte raison faut-il nécessairement que la nouvelle comédie aujourd’hui, soit demain une vieille comédie ! Au
airement que la nouvelle comédie aujourd’hui, soit demain une vieille comédie  ! Aujourd’hui, ta comédienne est vivante, elle rè
le Mars Ainsi il entrait dans le plan de ce tome II, consacré à la comédie et à toutes sortes d’essais dont le théâtre est l
est plus ! Elle s’en va, emportant avec elle la gaîté souriante de la comédie et son honnête maintien ; son innocent sarcasme,
e, mais du moins le plus supportable prétexte ! Adieu surtout à cette comédie plus légère, qui s’est mise à relever quelque peu
uelque peu sa robe élégante pour marcher, sur les traces de la grande comédie . Adieu aussi à l’esprit un peu maniéré, à la grâc
le, et qui doit affliger tous les sincères amis de ce grand art de la comédie , qui a été si longtemps en si grand honneur parmi
ur généalogie, avec le grand siècle, avec l’élégante société, avec la comédie que représentait mademoiselle Mars ? Mais que dis
opient (Va-t’en voir s’ils viennent, Jean), il y en a qui pleurent la comédie , d’autres qui la chantent, pas une qui la joue, e
courable à tous les petits beaux-esprits qui ont tenté, chez vous, la comédie , malingres génies que j’ai fait grandir sous mon
ui est si loin d’être le langage de la nature, et pourquoi donc cette comédie exceptionnelle, qui est si loin d’être la comédie
pourquoi donc cette comédie exceptionnelle, qui est si loin d’être la comédie de tout le monde, comme l’entendait, comme la fai
comme le dernier qui ait parlé. Voilà tout le secret du succès de la comédie de Marivaux ; elle est pour quelques-uns un regre
e. De temps à autre, le chef-d’œuvre reprenait sa puissance, alors la comédie s’indignait et grondait comme eût fait le remords
comédie s’indignait et grondait comme eût fait le remords, singulière comédie en effet, dans laquelle le plus horrible et le pl
s ; nous retombons, en plein vaudeville, de toutes les hauteurs de la comédie  ; de l’Œil-de-Bœuf nous revenons à la Chaussée-d’
ù en sont mes terrains des Champs-Élysées ? que dit-on de la nouvelle comédie que M. Scribe a lue hier ? Les terrains montaient
ribe a lue hier ? Les terrains montaient, et elle était contente ; la comédie de M. Scribe allait son train, et voilà une femme
ntain ! Donc elle fit si bien, cette héroïne des derniers jours de la comédie expirante, et elle se conduisit, jusqu’aux limite
eulement des ridicules humains, mais encore des misères humaines ; sa comédie avait quelque chose de grave et d’ingénu tout à l
un vrai comédien, un peu philosophe, un peu poète. Sa mère jouait la comédie , et aussi sa jeune tante dont la beauté était cél
ille, à Molé, à Fleury, à Saint-Prix, à la grande Contat, à la grande comédie  ; les deux écoles dramatiques (mademoiselle Mars,
. Avec beaucoup moins d’années que cela, le joyeux Picard a écrit une comédie intitulée : L’Acte de naissance. Picard était dan
30 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102
apitaine Spavente raconte à Arlequin comment, à force d’assister à la comédie , il est devenu amoureux de la signora Vittoria. A
e, dans laquelle Flaminia le prie instamment de ne plus fréquenter la comédie . scène XI. Oratio, à qui Pedrolino réclame le po
ino sourit, lui demande combien il y a de temps qu’il n’est allé à la comédie , l’interroge sur tous les acteurs et en dernier l
et de Vittoria en particulier, prend leur défense. Il soutient que la comédie est un noble divertissement et que la signora Vit
isputer avec Flaminia en disant : « Que sais-je si votre mari va à la comédie ou s’il n’y va pas ? » Flaminia, entrant dans ses
a envoyés, et l’invite à se trouver au théâtre au commencement de la comédie . Pantalon promet d’y être. Arrive ensuite Flavio,
l’aventure de Silvia la Milanaise ; elle engage Pantalon à aller à la comédie chercher le capitaine et à le ramener, s’il est p
lino leur fait observer combien ils ont tort, car les maris sont à la comédie qui durera bien jusqu’à six heures du soir. Ils d
valets se désolent. scène XX. Grand tumulte qui s’élève du côté de la comédie . Pantalon, Gratiano, Piombino accourent, amenant
qui les ont dévalisés, et ils ajoutent philosophiquement que, si les comédies apportent de la distraction et du plaisir, elles
xions, Isabelle, Flaminia descendent et demandent à leurs maris si la comédie est déjà terminée. scène XXII. Pantalon répond qu
sa tendresse. Isabelle et Flaminia engagent leurs maris à laisser la comédie et à veiller sur leur maison et sur la conduite d
lébrer la noce de Silvia et du capitaine, et c’est ainsi que finit la comédie d’Il Ritratto. Voilà le squelette, l’ossatura de
tiennent certainement des souvenirs de ses rôles. Nous prendrions les comédies écrites antérieures aux Gelosi, dans lesquelles s
n êtes contente. SILVIA. Très contente, contentissima. Voilà donc la comédie des Gelosi, telle à peu près qu’elle divertissait
31 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499
es contradicteurs parmi les gens de goût. Leurs Tragi-Comédies, leurs Comédies héroïques ne sont autre chose que les modeles qui
ans l’ordre, rejeta toujours ce caractere de langueur qui dénature la Comédie . Qu’on ne dise pas que c’est un nouveau présent q
e à l’ordre & à la liberté ? Ne peut-on pas du moins admettre les Comédies purement attendrissantes, telles que Mélanide, qu
isans. Les anciens ont toujours respecté les limites qui séparent la Comédie de la Tragédie. C’est pour cette raison que César
e vigueur de ridicule, de ce ton pittoresque qui fait l’essence de la Comédie . Moliere, le César du Théatre, n’a jamais regardé
hurne, ce seroit manquer à la fois l’objet de la Tragédie & de la Comédie  ; ce seroit une espece bâtarde, un monstre né de
eroit une espece bâtarde, un monstre né de l’impuissance de faire une Comédie & une Tragédie véritable. » Quoique M. de Vol
sse pas loi dans le genre comique, par le peu de succès de toutes ses Comédies , il grossit donc la foule de tous nos bons Littér
iron, Palissot, & mille autres, n’ont reconnu qu’un seul genre de Comédie , qui consiste dans l’exposition des vices & d
32 (1905) Propos de théâtre. Deuxième série
plus, mais librement tournée en français, comme Plaute disait que ses comédies étaient tournées du grec en latin, par le bon et
ite du Menteur n’est pas une très bonne pièce, sans doute ; c’est une comédie espagnole à peu près quelconque ; mais elle est g
« Je souscris entièrement à ce que vous me dites de Molière et de la comédie larmoyante, qui, à la honte de la nation, a succé
pables de faire seulement une bonne plaisanterie, ont voulu faire des comédies , uniquement pour gagner de l’argent. Ils n’avaien
aire des tragédies ; ils n’avaient pas assez de gaîté pour écrire des comédies  ; ils ne savaient pas seulement faire parler un v
s font quelque illusion. Ces pièces bâtardes ne sont ni tragédies, ni comédies . Quand on n’a pas de chevaux, on est trop heureux
a en l’espèce de plus pertinent. Je ne dis pas cela du tout pour les comédies . Ce n’est pas du tout la même question. Les coméd
du tout pour les comédies. Ce n’est pas du tout la même question. Les comédies du dix-septième siècle sont, en leur fond, en leu
copié, si l’on peut, sur celui de Mme  de La Sablière. C’est pour la comédie , et non point pour la tragédie, qu’il est vrai de
ise en scène et pour n’avoir quasi point de costumes spéciaux ; et la comédie était conçue pour être jouée dans les costumes du
pulaire d’Andromaque. Mais examinez un peu combien de tragédies et de comédies classiques renferment un mélodrame avec ses éléme
pensée et vice puni ? Examinez un peu cela et combien de tragédies et comédies classiques renferment ainsi, renferment dans ces
e c’est là de la tragédie. Voyez, à ce propos, la différence entre la comédie et la tragédie. J’ai toujours dit que ce n’est qu
d. Ce qui fait que Rodogune est une tragédie et non pas seulement une comédie qui finirait mal, c’est que les deux femmes sont
r. Et enfin, vers quinze ans, sans doute, ils jouèrent à eux deux la comédie , et, bien entendu, c’était la comédie de l’amour 
ute, ils jouèrent à eux deux la comédie, et, bien entendu, c’était la comédie de l’amour ; c’était la « pastorale » ou la « fab
Elle n’est pas du tout une Hermione ; elle est une femme qui joue la comédie et pour qui la proposition de tuer une mère n’est
édie et pour qui la proposition de tuer une mère n’est qu’un moyen de comédie . Mais l’invraisemblance formidable et la bizarrer
èce héroïque : Mithridate en face des Romains, — et d’une tragédie ou comédie d’alcôve, analogue d’un côté à Harpagon et de l’a
que ce grand drame cornélien ne paraît, au théâtre, absolument qu’une comédie , qu’une comédie héroïque, sans doute, mais enfin
me cornélien ne paraît, au théâtre, absolument qu’une comédie, qu’une comédie héroïque, sans doute, mais enfin qu’une comédie.
u’une comédie, qu’une comédie héroïque, sans doute, mais enfin qu’une comédie . Nous ne nous intéressons qu’à l’histoire du père
’auteur tue Thésée. — Par conséquent au lieu d’une tragédie c’est une comédie . — Oui, tel qu’il apparaît au théâtre, Mithridate
une comédie. — Oui, tel qu’il apparaît au théâtre, Mithridate est une comédie héroïque, mais une comédie. C’est bien pour cela
il apparaît au théâtre, Mithridate est une comédie héroïque, mais une comédie . C’est bien pour cela que… Avez-vous remarqué — j
arce qu’il sait très bien, quand il écrit Mithridate, qu’il écrit une comédie , et non pas proprement une tragédie. Il se dit, é
rès et Monime. Je ne le fais point formellement, pour ne pas finir en comédie , et pour conserver à ma machine le caractère de d
ithridate et pourquoi aussi Mithridate est plutôt une tragédie qu’une comédie . Dans Phèdre, au contraire, c’est, diable, bien u
êtes. » Vaillamment, Mlle Desprès a voulu, presque à son entrée à la Comédie , qu’on sût tout ce qu’elle est. On le sait. Elle
de Molière, ils s’ingénient un peu plus que vous. Ils apprennent une comédie de Ponsard, Molière à Vienne ; ils la débaptisent
l ; il n’y a pas une différence transatlantique. La Chaussée et la Comédie larmoyante 10 août 1890. L’étude de M. Lanson
t la Comédie larmoyante 10 août 1890. L’étude de M. Lanson sur la Comédie larmoyante est la publication relative au théâtre
ire des vertus, mais non pas celles qu’il voit en lui. Et que fait la comédie classique ? Autre chose dans le même, tout à fait
ésidu de christianisme qu’on appelle le pessimisme, pour accepter une comédie pareille. Et maintenant que fait le théâtre senti
? En se croyant, de bonne foi, un moyen terme entre la tragédie et la comédie , il fait juste le contraire de l’un et de l’autre
ée qui aurait sa source dans la modestie. — Il est le contraire de la comédie  ; car si, comme elle, il tend le miroir au specta
. On lui a cherché et trouvé vingt noms : drame, tragédie bourgeoise, comédie larmoyante, comédie sérieuse, haute comédie, roma
t trouvé vingt noms : drame, tragédie bourgeoise, comédie larmoyante, comédie sérieuse, haute comédie, romanédie. Son vrai nom,
ame, tragédie bourgeoise, comédie larmoyante, comédie sérieuse, haute comédie , romanédie. Son vrai nom, c’est roman dramatique.
, cela est vrai ; seulement il ne les a pas traités. Nivelle a mis la comédie ou le drame, comme vous voudrez, en pleine bourge
este, est quelque chose) qu’il aimait à s’attendrir. Nivelle a mis la comédie ou le drame en pleine famille. C’est toujours une
on de l’avoir atteint ? Savez-vous bien que Molière, dans ses grandes comédies Tartuffe, Don Juan, Le Misanthrope, Les Femmes sa
bitants d’une même maison ? Et remarquez-vous bien que c’est dans ces comédies -là, par un instinct de grand dramatiste, se senta
mépris où il la tient. Il s’en est servi pour les dénouements de ses comédies bouffonnes et de ses farces. Il croit une histoir
es de Scapin ou de L’Avare diluée avec soin dans les cinq actes d’une comédie bourgeoise au lieu d’être sévèrement contenue dan
ne faut pas se dissimuler que Molière tendait lui-même, de faire une comédie avec un des types généraux de l’humanité éternell
d’un bon siècle où personne en France ne les avait eues. Les grandes comédies d’Augier et de Dumas sont des comédies de caractè
ne les avait eues. Les grandes comédies d’Augier et de Dumas sont des comédies de caractère et des comédies de mœurs tout ensemb
s comédies d’Augier et de Dumas sont des comédies de caractère et des comédies de mœurs tout ensemble, et qui, peut-être, ne son
énétrables et ayant leurs trois dimensions. Et d’autre part la grande comédie des « mœurs du temps » est là — aussi bien que da
dans La Dame aux camélias (qu’il ne faut prendre qu’à moitié pour une comédie romanesque), dans La Question d’argent, dans Le F
se présente à mes yeux d’une manière un peu différente ; et la grande comédie d’Augier et Dumas me paraît, tout compte fait, êt
le fond en est amer ». Sans tant de phrases, elle est précisément une comédie , et non un mélo, l’essence de la comédie étant, d
es, elle est précisément une comédie, et non un mélo, l’essence de la comédie étant, depuis qu’elle existe, de se moquer du mon
qu’il faut les unir, et, par-delà les temps et les flots, à la grande comédie de mœurs, satirique et côtoyant le drame que Gres
utre chose, — c’est que Dumas fils et Augier ont fait, eux aussi, des comédies larmoyantes, des drames conventionnels et pleurni
ec Mélanide. Mais exception ne fait pas compte. La postérité lira les comédies larmoyantes de Dumas et d’Augier avec intérêt, pa
parce qu’elles sont diablement bien faites ; elle lira leurs grandes comédies comme les œuvres de théâtre les plus solides et l
rmontel, et plus avisé, c’est une remarque analogue qu’il fait sur la comédie . On ne remarque pas assez, et il remarque, lui, q
sur la comédie. On ne remarque pas assez, et il remarque, lui, que la comédie , sur ce point, n’a rien à reprocher à la tragédie
à reprocher à la tragédie, et que tout autant que sa grande sœur, la comédie française, est oratoire, didactique et destinée a
blic à applaudir les tirades et les portraits a fait de nos scènes de comédie des galeries d’enluminures (c’est bien mal écrit 
grosse question du drame ou de la « tragédie bourgeoise » ou de la «  comédie larmoyante », car tout cela veut dire à peu près
qui cependant, entre Le Sage et Beaumarchais, a fait la seule grande comédie à la fois de caractère et de mœurs de tout le dix
palinodies. Il prétendait avec componction Qu’il avait fait jadis des comédies Dont à la Vierge il demandait pardon. — Gresset s
s ses démarches machiavéliques. Oui ; mais, pourtant, c’est aussi une comédie qu’il joue en même temps qu’il la compose, et c’e
e ne parle point en moraliste. Toujours est-il que Voltaire a joué la comédie toute sa vie, que ses régals les plus chers furen
oute le plus, et l’on voudrait bien savoir comment Voltaire jouait la comédie lui-même sur son théâtre de Ferney. Je pensais, a
hui. En somme, je ne sais pas trop si ce fut un délice que de voir la comédie à Ferney. Voltaire dut recevoir plus de complimen
ès du public, qui est le juge en dernier ressort. Lekain apporta à la Comédie l’interprétation nouvelle qu’il tenait de la bouc
de ces pièces (les tragédies de 1730-1740) ressemblent si fort à des comédies que les acteurs en étaient venus à les réciter du
u temps. Diderot 24 juin 1901. Odéon : Madame de La Pommeraye, comédie en trois tableaux, d’après Diderot, de M. Paul De
raye et du marquis des Arcis ; il a très bien vu qu’il y avait là une comédie ou un drame ; il ne s’est pas douté un seul momen
es tripots de Paris et qui, stylée par Mme de La Pommeraye, a joué la comédie de la vertu pour se faire épouser ; 2º des Arcis
t l’amour : « Oui, j’ai trompé ; oui, j’ai menti ; oui, j’ai joué une comédie infâme ; mais je vous aimais. Je ne voyais que ce
it qu’au second acte nous eussions vu Blanche se prêtant d’abord à la comédie imaginée par Mme La Pommeraye, puis s’éprenant to
ommeraye, puis s’éprenant tout de bon des Arcis et dès lors jouant la comédie pour les motifs exposés ci-dessus. C’eût été l’hi
Chose amusante, Diderot a prévenu celui qui s’aviserait de mettre en comédie l’histoire de Mme de La Pommeraye, que c’était im
ement habile et adroit. Née actrice et composant à dix ans de petites comédies qu’elle jouait avec les petits villageois de son
e théâtre et faisant jouer aux princes et princesses, ses élèves, des comédies plus sérieuses déjà, ce qui faisait dire à La Har
ste un moment. La Cloison et À bon entendeur salut ! sont de petites comédies très spirituelles et très bien conduites, où l’on
de pis. » M. de Vigny lit cela, et s’écrie : « Il y a une très jolie comédie là-dedans, quelque chose de pimpant, de cavalier,
s, il ne comptait guère. Il n’y avait qu’un théâtre pour un auteur de comédie  : c’était le Théâtre-Français. Casimir Bonjour se
j’abrège, avec quelque regret, est du reste une des bonnes scènes de comédie qu’ait écrites Casimir Bonjour. J’y mets en itali
ravaillait non pas de suite ; mais, par exemple, les cinq actes d’une comédie à la fois. C’est-à-dire que, le plan étant fait,
Casimir Bonjour… On sait ce que c’était au dix-huitième siècle qu’une comédie . C’était une satire ou une épître encadrée dans u
res et dans les revues littéraires du temps. C’était l’âme même de la comédie . Le reste n’en était que les organes de locomotio
édie. Le reste n’en était que les organes de locomotion. On a fait la comédie ainsi depuis Destouches jusqu’à Casimir Bonjour,
lui fait honneur : « Ce genre d’opposition est si ordinaire dans une comédie qu’on me fera l’honneur de croire que je n’avais
» en vers, qui est la pièce essentielle de l’ouvrage dans ce genre de comédie  : Tout le monde veut vivre aux dépens de l’État.
r s’y révèle sous un nouvel aspect. Il n’avait fait jusque-là que des comédies , et même des pièces qui tenaient comme le milieu
es comédies, et même des pièces qui tenaient comme le milieu entre la comédie et le vaudeville. Le Presbytère est un petit dram
oment en mémoire. Une palmette sur cette petite tombe aimable. La Comédie et les Mœurs sous la Restauration et la monarchie
teur ! Je vous dis tout cela pour que vous ne vous y trompiez pas. La Comédie et les Mœurs sous la Restauration et la monarchie
ticuliers, assez contestables, mais qui ont été très goûtés, c’est la comédie dramatique et la comédie historique. La comédie d
bles, mais qui ont été très goûtés, c’est la comédie dramatique et la comédie historique. La comédie dramatique, c’est la coméd
très goûtés, c’est la comédie dramatique et la comédie historique. La comédie dramatique, c’est la comédie qui côtoie le drame
dramatique et la comédie historique. La comédie dramatique, c’est la comédie qui côtoie le drame et qui n’en diffère que parce
n’en diffère que parce qu’elle ne renonce pas à l’office propre de la comédie qui est de peindre les mœurs et que parce que, d’
1815 à 1850. Elle est dans Molière. Tartuffe est essentiellement une comédie dramatique ; c’en est même le type. Elle a été ex
nt les deux individus les plus précis et les plus classiques du genre comédie dramatique. Mais il faut bien savoir, et je vous
ples, qui sont nombreux et éclatants, que c’est de 1815 à 1830 que la comédie dramatique a fleuri largement et s’est épanouie,
te époque de la Restauration et de Louis-Philippe est toute pleine de comédies dramatiques fort intéressantes. Les Scribe, les M
l’époque Révolution-Empire, il y a une tradition presque continue de comédie dramatique et que, s’il y a interruption, ce n’es
840 à 1850 ; mais bien au contraire. En vérité, il faut considérer la comédie dramatique comme ayant toujours existé depuis l’é
rsonnel, j’aime assez la distinction nette des genres, je crois cette comédie destinée maintenant à durer toujours. Elle est fo
son, puisqu’elle est une figuration assez exacte de la réalité, où la comédie est entremêlée sans cesse au drame ; elle détend
st difficile, et vous savez qu’il n’y a rien de plus difficile que la comédie dramatique. Les écoliers y vont tout droit comme
École des femmes que Tartuffe et Le Misanthrope (lequel n’est pas une comédie dramatique, mais tend déjà vers ce genre). Mais c
indiquer, avec M. des Granges, que 1815-1830 est une grande époque de comédie dramatique et qu’il y a. à cet égard, une traditi
ts de l’horizon. Il y avait de tout là-dedans : des drames noirs, des comédies dramatiques, des comédies historiques, des comédi
t de tout là-dedans : des drames noirs, des comédies dramatiques, des comédies historiques, des comédies-bouffes, des vaudeville
ons la parenthèse. Un autre genre, très important, a été, plus que la comédie dramatique, de l’invention des auteurs qui ont br
e, de l’invention des auteurs qui ont brillé de 1815 à 1850. C’est la comédie historique, Ici il faut encore commencer par dire
t la comédie historique, Ici il faut encore commencer par dire que la comédie historique existait avant 1815. Tout le monde con
necdotique, comme Scribe en a fait trente. Tout le monde sait que les comédies de Dancourt sont le plus souvent des anecdotes vr
sait de petites pièces. Tout le monde (et nous voici tout à fait à la comédie historique proprement dite), connaît La Partie de
se de Henri IV, de Collé. Il n’en est pas moins vrai qu’avant 1815 la comédie historique était fort rare. L’histoire, même anec
une autorité imposante, que l’on n’estimait point compatible avec la comédie . Avec l’histoire, surtout ancienne, mais même mod
oraine (Bajazet, sans aller plus loin), on faisait des tragédies ; de comédies point, ou très rarement. De 1815 à 1830, la coméd
s tragédies ; de comédies point, ou très rarement. De 1815 à 1830, la comédie historique se met à abonder. Rémusat en donne une
Autrefois, la tragédie représentait les infortunes des princes et la comédie les ridicules des citoyens ; aujourd’hui, il nous
e vrai. Il va sans dire que, comme raison de la faveur dont a joui la comédie historique, c’est insuffisant, c’est trop étroit.
ie historique, c’est insuffisant, c’est trop étroit. Pour Rémusat, la comédie historique serait une dégénérescence de la tragéd
nt, pour que ce fût tout à fait vrai, il faudrait, d’une part, que la comédie historique n’eût pas existé du temps où régnait l
temps où régnait la tragédie, car c’est seulement dans ce cas que la comédie historique pourrait être considérée comme la dégé
Scribe et Dumas pullulent » ; — et il faudrait, d’autre part, que la comédie historique eût été toujours, ou, au moins, le plu
listes, antiprincières, antiaristocratiques. Or, il n’en fut rien. La comédie historique était souvent, le plus souvent, aussi
l’avait été la tragédie du dix-huitième siècle. La vérité est que la comédie historique était un genre mixte, tout comme la co
ité est que la comédie historique était un genre mixte, tout comme la comédie dramatique, à laquelle elle fait comme pendant. L
t comme la comédie dramatique, à laquelle elle fait comme pendant. La comédie dramatique était et est encore un mélange de dram
. La comédie dramatique était et est encore un mélange de drame et de comédie  ; la comédie historique était un mélange de tragé
dramatique était et est encore un mélange de drame et de comédie ; la comédie historique était un mélange de tragédie et de com
de comédie ; la comédie historique était un mélange de tragédie et de comédie . La comédie dramatique était un drame mitigé ; la
la comédie historique était un mélange de tragédie et de comédie. La comédie dramatique était un drame mitigé ; la comédie his
gédie et de comédie. La comédie dramatique était un drame mitigé ; la comédie historique était une tragédie mitigée. C’était un
oire littéraire dramatique ; c’était une tragédie souriante, comme la comédie dramatique était une comédie larmoyante, C’était
c’était une tragédie souriante, comme la comédie dramatique était une comédie larmoyante, C’était une tragédie souriante, comme
« les mœurs des hommes dans une condition privée » (définition de la comédie par Fénelon) ne sont pas données exclusivement à
ion de la comédie par Fénelon) ne sont pas données exclusivement à la comédie . Les genres se sont confondus comme les classes.
édie-historique dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Cette comédie historique a, du reste, produit de véritables che
triche et Mademoiselle de Belle-Isle. Je sais bien que cette dernière comédie , qui fut tenue pour un chef-d’œuvre pendant soixa
’accord à dire que ce sont toutes les deux des pièces excellentes. La comédie historique a eu même sa situation dans le monde d
», boniment solennel, mais pris très au sérieux juste au moment où la comédie historique florissait. La philosophie de l’histoi
rcher ces grandes causes et à scruter ces causes profondes. À quoi la comédie historique répondait : « Il n’y a pas de grandes
losophie du Verre d’eau, et vous la trouverez dans presque toutes les comédies historiques de cette époque. La comédie historiqu
erez dans presque toutes les comédies historiques de cette époque. La comédie historique s’insurgeait tout simplement contre Ba
e, Guizot, Tocqueville, Herder, Quinet et Vico ! Elle allait bien, la comédie historique ! Remarquez d’abord qu’elle ne pouvait
uicide. Si les grands événements naissent de grandes causes, point de comédie historique. L’événement, c’est le dénouement. Si
de causes grandes, profondes et lointaines, je ne peux pas faire une comédie . Je ne peux pas faire mes quatre premiers actes a
uence du système de Law sur la précipitation de la monarchie. Plus de comédie historique possible. Si, au contraire, les grands
’un verre d’eau qui sera cause de la guerre de 1750 ou de 1904, et ma comédie est possible. Ainsi raisonnaient les comiques-his
1815 à 1830. Mais, au milieu de cela et, pour ainsi parler, entre la comédie dramatique et la comédie historique, que devenait
lieu de cela et, pour ainsi parler, entre la comédie dramatique et la comédie historique, que devenait bien la comédie, la comé
la comédie dramatique et la comédie historique, que devenait bien la comédie , la comédie proprement dite, celle qui peint les
dramatique et la comédie historique, que devenait bien la comédie, la comédie proprement dite, celle qui peint les mœurs des ho
se peut, pour les corriger ? La décadence et la renaissance de cette comédie , c’est précisément le fond même du sujet qu’a ent
is M. Desgranges et du travail qu’il a fort bien exécuté. En 1815, la comédie proprement dite se mourait, se mourait littéralem
ls sont de bons poètes comiques en ce sens qu’au moins ils font de la comédie . Ils regardent les hommes de leur temps et ils le
ses de qualité, etc., pendant que Le Sage fait Turcaret, la véritable comédie du temps. Après ces hommes véritablement très con
rès ces hommes véritablement très considérables dans l’histoire de la comédie , la comédie proprement dite disparaît presque. El
es véritablement très considérables dans l’histoire de la comédie, la comédie proprement dite disparaît presque. Elle ne revit
dent dans La Métromanie, dans Le Méchant (tout à fait grande et vraie comédie ). On ne peut même pas dire qu’elle revive dans Be
rs de son temps. Mais quoi donc, en vérité, avait pris la place de la comédie  ? Quelque chose de très particulier, pas trop enn
ès particulier, pas trop ennuyeux, mais qui n’avait de commun avec la comédie que le nom. Une manière de dissertation morale en
ntrigue quelconque à Angélique et à Dorante ; et l’on intitulait cela comédie . Ce n’était pas du tout une comédie, c’était une
Dorante ; et l’on intitulait cela comédie. Ce n’était pas du tout une comédie , c’était une dissertation morale dialoguée, une s
s qui a pour maître non Boileau, non La Bruyère, non Molière, mais la comédie italienne ou la comédie de la Foire). Cela dura j
Boileau, non La Bruyère, non Molière, mais la comédie italienne ou la comédie de la Foire). Cela dura jusqu’à 1820 environ, ave
ion que Picard, un jour d’erreur, a fait La Petite Ville, qui est une comédie véritable et une excellente comédie). Pourquoi ce
fait La Petite Ville, qui est une comédie véritable et une excellente comédie ). Pourquoi cette persistance, cette survivance de
e comédie). Pourquoi cette persistance, cette survivance de la fausse comédie , de la grande comédie, de l’épître qui se croit u
ette persistance, cette survivance de la fausse comédie, de la grande comédie , de l’épître qui se croit une comédie, de la diss
la fausse comédie, de la grande comédie, de l’épître qui se croit une comédie , de la dissertation sans le savoir ? Pourquoi cet
i longtemps,  et en France, dans le pays qui est le pays propre de la comédie  ? C’est de quoi le livre de M. Desgranges donne d
isons, insuffisamment aperçues jusqu’au jour présent. C’est que cette comédie était la comédie classique, comme la tragédie à c
ment aperçues jusqu’au jour présent. C’est que cette comédie était la comédie classique, comme la tragédie à casques et à périp
exion générale et la physionomie générale des pièces anciennes, de la comédie classique, de la pseudo-comédie, et par ainsi la
ennes, de la comédie classique, de la pseudo-comédie, et par ainsi la comédie traditionnelle se maintenait, se survivait indéfi
qu’elles fussent taillées sur le patron des pièces du répertoire, la comédie de 1720, qui n’était pas du tout la comédie, se c
pièces du répertoire, la comédie de 1720, qui n’était pas du tout la comédie , se continuait encore en 1825. Autre raison : les
très timorés, comme toujours, ne voulussent que la continuation de la comédie de 1820. Elle ne les gênait pas du tout, celle-là
ais et de l’Odéon, et ils maintenaient énergiquement la tradition, la comédie classique, la pseudo-comédie de 1720. Voilà les r
de la persistance et de l’opiniâtreté de survie factice de la fausse comédie à travers le premier tiers au moins du dix-huitiè
e siècle. Mais qu’est-ce qui, enfin, en a eu raison ? Par où la vraie comédie est-elle ressuscitée ? C’est très curieux. Elle e
et le Mari, L’Épreuve électorale et Le Presbytère, qui sont de vraies comédies . Mais elle est ressuscitée surtout — vous ne le c
ni , surtout Antony , n’est que « le mélodrame parvenu » ; de même la comédie moderne, ou plutôt la vraie comédie de 1700, c’es
mélodrame parvenu » ; de même la comédie moderne, ou plutôt la vraie comédie de 1700, c’est au dix-neuvième siècle, dans le be
la tragédie, comme Geoffroy l’avait prédit dès 1810 ; de l’autre, la comédie moderne naissant ou renaissant du vaudeville, et
comédie moderne naissant ou renaissant du vaudeville, et détrônant la comédie genre dix-huitième siècle. C’est trop symétrique.
on des ridicules actuels étant à très peu près éliminée de la « haute comédie  » pour toutes les raisons que j’ai dites, c’est d
uos. Dès qu’une pièce légère est sans quiproquos, nous l’appelons une comédie . Le vaudeville de 1825 est une petite comédie, po
os, nous l’appelons une comédie. Le vaudeville de 1825 est une petite comédie , portant sur les ridicules du jour, spirituelle,
cules du jour, spirituelle, gaie, mêlée de couplets. C’est une petite comédie . Or, comme elle n’avait pas de prétentions, ni le
eville, cela ne tire pas à conséquence. Et, par cette porte basse, la comédie rentrait dans le monde théâtral et dans le monde
de l’art, il prenait le meilleur chemin. Il se préparait à la grande comédie beaucoup mieux que s’il eût, du premier pas, abor
le a méprisé le vaudeville et a voulu aborder tout de suite la grande comédie . Il a eu quelque peine, ensuite, à se dégager du
ation lui est arrivée, qu’à élargir son cadre. Son vaudeville, petite comédie , n’a eu qu’à s’étendre pour devenir la comédie, e
Son vaudeville, petite comédie, n’a eu qu’à s’étendre pour devenir la comédie , et la vraie, je ne dis pas la supérieure, mais l
 : La Calomnie, Une chaîne, Camaraderie, Charlatanisme, etc. Et cette comédie -là, Balzac aidant, sans doute, ce qu’il ne faut p
ant, sans doute, ce qu’il ne faut pas oublier, a donné naissance à la comédie qui s’appellera « la comédie du dix-neuvième sièc
faut pas oublier, a donné naissance à la comédie qui s’appellera « la comédie du dix-neuvième siècle », celle d’Augier, Dumas e
e. « Qu’est-ce, s’écriait Voltaire, qu’est-ce, en effet, que la bonne comédie  ? C’est l’art d’enseigner la vertu et la bienséan
érite de Térence ; c’est celui de nos bonnes tragédies, de nos bonnes comédies . Elles n’ont pas produit une admiration stérile ;
ssée]. J’ai vu l’homme du monde le plus fier devenir modeste après la comédie du Glorieux ; et je pourrais citer plus de six fi
du Glorieux ; et je pourrais citer plus de six fils de famille que la comédie de L’Enfant prodigue a corrigés… » À ces exemple
33 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a loüez, et réponse à cette objection » pp. 409-421
rrassé la mauvaise. Quoique le Misantrope soit peut-être la meilleure comédie que nous aïons aujourd’hui, on n’est pas surpris
visage de ses acteurs, ne laissoit pas d’en faire des personnages de comédie excellens. Les rivaux de Moliere juroient en même
ur la connoissance qu’ils avoient du théatre, que ce nouveau genre de comédie ne valoit rien. Le public hésita donc durant quel
bre de représentations, le monde comprit que la maniere de traiter la comédie en philosophe moral étoit la meilleure, et laissa
u danger où la réputation de Moliere sembloit être exposée, que cette comédie auroit bien-tôt un succès des plus éclatans. Le p
Martial dit, que les hommes atheniens dénierent souvent le prix aux comédies de Menandre. Des auteurs citez par Aulugelle avoi
Menandre. Des auteurs citez par Aulugelle avoient écrit que des cens comédies composées par Menandre, il n’y en avoit eu que hu
ugelle et Martial ne disent point que les tragédies d’Euripide ni les comédies de Menandre aïent été jugées mauvaises, mais bien
’une assemblée équitable. De même, quoique Menandre eut fait quelques comédies qui le rendoient supérieur à Philemon, un poëte d
mon en eut fait plusieurs qui méritassent mieux le prix que certaines comédies de Menandre ? Quintilien nous dit que les athéni
, et qui sur tout étoit recommandable par la morale excellente de ses comédies . Il le loüe d’avoir été second en bonnes maximes,
34 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Doucet, Camille (1812-1895) »
médie-drame en trois actes et en vers (1841). — L’Avocat de sa cause, comédie en un acte et en vers (1842). — Le six juin 1806,
en vers (1842). — Velasquez, cantate (1846). — La Chasse aux fripons, comédie en trois actes et en vers (1846). — Le Dernier Ba
evue en trois tableaux et en vers (1847). — Les Ennemis de la maison, comédie en trois actes et en vers (1850). — Le Fruit défe
maison, comédie en trois actes et en vers (1850). — Le Fruit défendu, comédie en trois actes et en vers (1857). — La Considérat
éfendu, comédie en trois actes et en vers (1857). — La Considération, comédie en quatre actes et en vers (1860). OPINIONS.
es Sandeau Vous donniez presque coup sur coup au même théâtre deux comédies nouvelles : L’Avocat de sa cause et le Baron Lafl
r dans le théâtre de M. Doucet, ils sont l’écueil forcé du genre. Les comédies d’Augier et de Ponsard en sont pleines, pour ne p
35 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »
le théâtre soit un grossissement et une simplification de la vie, la comédie pourra nous fournir, sur ce point particulier de
plaisir du jeu, chez l’enfant, et le même plaisir chez l’homme. Or la comédie est bien un jeu, un jeu qui imite la vie. Et si,
ver, amincies par l’usage, dans les fils qui nouent les situations de comédie  ? Partons donc des jeux de l’enfant. Suivons le p
ont pourtant devenus des hommes. Nous aurons ainsi des personnages de comédie . Et nous pourrons vérifier sur eux la loi que nos
rialité. Nous ne serons plus à Guignol ; nous assisterons à une vraie comédie . Beaucoup de scènes comiques se ramènent en effet
se répétée : « Monsieur Purgon ! » scande les moments de cette petite comédie . Serrons de plus près encore l’image du ressort q
eons-en l’essentiel. Nous allons obtenir un des procédés usuels de la comédie classique, la répétition. D’où vient le comique d
cène extérieure qui se joue entre les personnages, et non pas dans la comédie intérieure que cette scène ne fait que réfracter.
es. II. — Le pantin à ficelles. Innombrables sont les scènes de comédie où un personnage croit parler et agir librement,
et généralement grave. Que faudrait-il pour transformer tout cela en comédie  ? Il faudrait se figurer que la liberté apparente
neige. À mesure que nous avançons dans cette étude des procédés de comédie , nous comprenons mieux le rôle que jouent les rém
n de plus en plus graves entre les personnes. Passons maintenant à la comédie . Combien de scènes bouffonnes, combien de comédie
ons maintenant à la comédie. Combien de scènes bouffonnes, combien de comédies même vont se ramener à ce type simple ! Qu’on rel
rouve être celui-là même qui a été mangé. Même odyssée dans une autre comédie non moins célèbre de Labiche. On nous montre d’ab
a formule abstraite, cette fois générale et complète, des procédés de comédie réels et possibles. La vie se présente à nous com
’ailleurs, car c’est souvent à l’état pur qu’on les rencontre dans la comédie classique, aussi bien que dans le théâtre contemp
frent une même composition d’événements qui se répète d’un bout de la comédie à l’autre. Ainsi L’École des Femmes ne fait que r
construite sur ce plan, ainsi qu’Amphitryon. Dans une amusante petite comédie de Benedix, Der Eigensinn, l’ordre est inverse ;
ques sont ménagées, une différence profonde paraît subsister entre la comédie classique et le théâtre contemporain. Introduire
ntre elles de la même manière, que la même situation se reproduit. La comédie de situation, ainsi entendue, confine donc à la c
reproduit. La comédie de situation, ainsi entendue, confine donc à la comédie de caractère. Elle mérite d’être appelée classiqu
r victime de sa persécution, du dupeur dupé, fait le fond de bien des comédies . Nous la trouvons déjà dans l’ancienne farce. L’a
uler, soient obligés de s’entendre entre eux, jouent enfin une petite comédie au milieu de la grande : à chaque instant l’une d
tite comédie au milieu de la grande : à chaque instant l’une des deux comédies va déranger l’autre, puis les choses s’arrangent
ubordonné, comme tous les jeux, à une convention d’abord acceptée. La comédie de caractère pousse dans la vie des racines autre
iculièrement tourné vers une certaine variété de l’art dramatique, la comédie . De là un sens plus étroit du mot, le seul qui no
esprit une certaine disposition à esquisser en passant des scènes de comédie , mais à les esquisser si discrètement, si légèrem
, vous verrez que ce sont généralement des variations sur un thème de comédie que nous connaissons bien, celui du « voleur volé
yen pour réfuter une idée en termes plus ou moins plaisants. Dans une comédie de Labiche, un personnage crie au locataire d’au-
osition est en effet au langage courant ce que la répétition est à la comédie . Nous disions que la répétition est le procédé fa
a comédie. Nous disions que la répétition est le procédé favori de la comédie classique. Elle consiste à disposer les événement
en un tout autre ton, c’est le langage qui vous donnera cette fois la comédie , c’est le langage qui sera comique. Point ne sera
s comiques, ou plutôt de déterminer les conditions essentielles de la comédie de caractère, mais en tâchant que cette étude con
36 (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343
des anciens remise sur la scène française. — Cléopâtre, Didon. — Les comédies de Jodelle (de 1552 à 1558). — Jean de la Rivey.
— Les comédies de Jodelle (de 1552 à 1558). — Jean de la Rivey. — Ses comédies . — Ses innovations. — Comédie des Esprits, représ
552 à 1558). — Jean de la Rivey. — Ses comédies. — Ses innovations. —  Comédie des Esprits, représentée en 1576. — Les farces. —
la tragédie, Jean de la Taille de Bondaroy fut le régénérateur de la comédie . Né près de Pithiviers, gentilhomme de la Bauce,
re, outre plusieurs tragédies (dont une avec chœur, la Famine), trois comédies en prose : les Corrivaux en 15623; Négromant en 1
68 et le Combat de Fortune et de Pauvreté en 1578. La première de ces comédies , tirée de l’Arioste, a un prologue très-significa
vous voir assemblés en ce lieu, que vous y soyez venus pour ouïr une comédie . Vraiment, vous ne serez point déçus de votre int
comédie. Vraiment, vous ne serez point déçus de votre intention. Une comédie , pour certain, vous y verrez, non point une farce
qu’une pure ignorance de nos vieux Français. Vous y verrez jouer une comédie faite au patron, à la mode et au portrait des anc
au patron, à la mode et au portrait des anciens Grecs et Latins ; une comédie , dis-je, qui vous agréera plus que toutes (je le
dans Athalie, emprunta plus d’une pensée. Jacques de Boys, auteur de Comédie et Réjouissance de Paris, poëme dramatique représ
t époque et même école. Jodelle, pour la tragédie ; La Rivey, pour la comédie  ; Villon, pour les pièces dénommées farces. Nous
moins importantes, le poëte de Henri II et de Charles IX composa des comédies qui sont plus remarquables par les licences de pe
les obscénités même, que par un mérite littéraire. La première de ces comédies , jouée en 1552, est Eugène ou la Rencontre, pièce
avec de mauvais matériaux. Jean de la Rivey, qui a laissé plusieurs comédies au théâtre, vivait vers le milieu du seizième siè
t le premier qui ait osé composer des pièces de pure invention et des comédies en prose5. A ce double point de vue, il mérite d’
n pas immense à la tragédie, il fit faire également un grand pas à la comédie qu’il dégagea des premières entraves. On a de lui
comédie qu’il dégagea des premières entraves. On a de lui, le Jaloux, comédie en un acte et en prose avec prologue, tirée de l’
ose avec prologue, tirée de l’Eunuque et de l’Andrienne ; le Laquais, comédie en cinq actes et en prose, représenté en 1578 com
té en 1578 comme la précédente ; le Morfondu, les Écoliers, la Veuve, comédies en cinq actes et en prose, jouées en 1579 toutes
q actes et en prose, jouées en 1579 toutes les trois. La première des comédies de La Rivey, les Esprits (en cinq actes et en pro
qu’il est facile de le prouver. Voici ce que dit le personnage de la comédie de La Rivey : SEVERIN, regardant sa bourse : « 
attendu que la musique instrumentale n’était pas encore en usage à la comédie . Cela dura jusqu’en 1630. Alors eut lieu une modi
1º Au neuvième du produit de la recette pour une tragédie et pour une comédie en cinq actes, le quart des pauvres ainsi que la
nq actes, le quart des pauvres ainsi que la dépense journalière de la comédie prélevés ; 2º Au dix-huitième pour les pièces d’
emps à autre, pendant ces trente années, quelques tragédies, quelques comédies se produisirent sur la scène, comme des éclaircie
er autrement ; cependant ces pastorales étaient souvent de véritables comédies , et en reçurent enfin le titre. Pendant plus d’un
dis pour un mois, lui dit-il. Deux jours plus tard, Cyrano étant à la comédie , voit paraître Montfleury en scène dans la pièce
fit nullement scandale, les plus honnêtes femmes allaient voir cette comédie . Le même auteur dans sa Silvanire, jouée en 1625,
Cyrus triomphant, de la Rhodienne, tragédie, et de la Chasse royale, comédie en quatre actes et en vers, jouée en 1625 et cont
s. C’est à Béziers que se donna cette œuvre bizarre, l’une des treize comédies insérées dans un livre fort rare aujourd’hui et i
ement affiner, Ou bien, en reposant, ton lit encourtiner. Les autres comédies ou pastorales dont nous pourrions parler, sont en
du jeu de paume de la rue Michel-le-Comte (1633). — Mélite, première comédie de Corneille (1625). — Rotrou, de 1609 à 1650. — 
e avec les théâtres forains. — Anecdotes. — Dancourt, directeur de la Comédie , fait valoir les privilèges exclusifs de la troup
e bientôt, malgré les bateleurs ambulants et les turlupins, malgré la Comédie italienne, dont nous parlerons plus loin, on reco
ui paraît fort agréable, et si plaisante, qu’il en fait une charmante comédie . Il la met au théâtre sous le nom de Mélite (nom
se première de la première étincelle du génie du grand Corneille). La comédie a un succès fou, si bel et bien que la salle ne p
r des fausses positions où il se trouvait tout à coup, il fallait une comédie nouvelle. Eu quelques jours, la comédie faisait s
t tout à coup, il fallait une comédie nouvelle. Eu quelques jours, la comédie faisait son entrée au théâtre et réparait les per
Romains. Les théâtres italiens et espagnols lui fournirent aussi des comédies agréables. Si ses tragi-comédies se ressentent du
nages épisodiques inutiles au sujet, il y a du moins plusieurs de ses comédies qui sont bien conduites. Ses tragédies de Vencesl
les Occasions perdues, représentée en 1631, il y a une scène de bonne comédie qui ne serait pas déplacée de nos jours. La reine
à cette époque, se faisaient un divertissement domestique de jouer la comédie . Cette société acquit bientôt une certaine célébr
Louis XIV, fort satisfait des talents de la troupe de Molière et des comédies composées par son chef, accorda à ces acteurs la
ais interprétaient de préférence la tragédie, ceux du Palais-Royal la comédie . Lorsque la troupe de Molière eut perdu son chef
Paris que deux théâtres où étaient représentées les tragédies et les comédies françaises. La troupe du Marais quitta bientôt so
ançaise, dite troupe du Roi, qui fut seule chargée de représenter les comédies et les tragédies. Le nombre des acteurs fut déter
es compositions dramatiques de bon aloi, par des tragédies ou par des comédies d’auteurs de mérite, de poëtes de talent, Dancour
ans laquelle se trouvait alors la Comédie-Française. On l’intitula la Comédie des Comédies. Dancourt composa la pièce, fit fair
se trouvait alors la Comédie-Française. On l’intitula la Comédie des Comédies . Dancourt composa la pièce, fit faire quelques ai
nçaise, l’autorisant à y représenter les tragédies, les drames et les comédies données sur la scène française. Pendant la périod
une plaque jaune destinée à représenter le soleil. En 1747, une jolie comédie en trois actes, de Lachaussée, l’Amour castillan,
uve et la Galerie du Palais (1634). — Innovation due à cette dernière comédie . — La Suivante (1634). — La Place Royale (1635).
onnu. — Chanson paysanne. — Le Ballet de Louis XIV. — La Devineresse, comédie dont le succès fut dû à l’actualité. — Timocrate
e son aptitude pour le théâtre. Il n’avait alors que dix-neuf ans. Sa comédie de Mélite fut le premier des anneaux qui devaient
a jusqu’à un âge fort avancé et donna, dans ses dernières années, des comédies que son génie eût repoussées dans ses belles anné
Corneille. Nous avons déjà raconté comment avait été composée Mélite, comédie en cinq actes et en vers jouée en 1630 ; mais ce
auvais goût et de revenir à la manière simple, naturelle et vraie. La comédie de Clitandre fut la première où la fameuse règle
tes et en vers, puis quelques mois plus tard de la Galerie du Palais, comédie dans le genre de la précédente, mais qui donna li
le suivante, soubrette, Lisette ou confidente qu’on retrouve dans les comédies d’avant la révolution, et encore beaucoup aujourd
nt par la suivante fut probablement la cause première de la cinquième comédie de Corneille. Elle porte ce nom de Suivante. Elle
’à ce moment à la scène. En 1635, Corneille fit représenter une jolie comédie en cinq actes et en vers, la Place royale, qui lu
ce royale, qui lui valut la lettre suivante de Claveret, auteur d’une comédie non imprimée, donnée à Forges devant Louis XIII e
d’abord vouloir traiter aussi bien le poëte normand que la muse de la comédie , et il fut si peu satisfait de l’impression produ
eureusement le génie du grand poëte ne devait pas être restreint à la comédie , bien qu’il lui eût donné des formes autrement sa
chefs-d’œuvre, car on voit le grand poëte abandonner brusquement les comédies légères qui avaient commencé sa réputation, pour
p embarrasser Camille. Les actrices jouaient encore la tragédie et la comédie avec le costume, non de l’époque de leurs rôles,
s’élance le fer levé pour tuer brutalement Camille. Jamais meurtre de comédie ne causa une si forte explosion d’hilarité. Le gr
r pour se délasser à son genre primitif. Il composa le Menteur, belle comédie en cinq actes qu’il tira de l’Espagnol Lopez de V
isait-il un jour, mes deux meilleures pièces pour être l’auteur de la comédie de Lopez. Public et acteurs firent fête à ce nouv
u produit du grand poëte qui donna l’année suivante (1643), une autre comédie intitulée la Suite du Menteur. Elle eut moins de
immortel. Il devait encore donner au théâtre de bonnes tragédies, des comédies d’un grand mérite ; mais le temps des Horaces, de
donnent à tout être vivant la faim et la soif. Don Sanche d’Aragon, comédie héroïque, parut en 1651, après Andromède, ou si l
tragédie de prédilection de Corneille, et les Bourgeoises de qualité, comédie dans laquelle presque toute la troupe est en scèn
Rodogune ; mais il donna de belles et de bonnes tragédies, de jolies comédies , bien conduites, bien versifiées, et que le publi
on tour, a souvent dit qu’il eût voulu être l’auteur de plusieurs des comédies de celui que Boileau désignait sous le nom de cad
Pierre (1677) que l’on joue quelquefois, après deux siècles, sont des comédies qui méritaient mieux que des critiques peu loyale
ille fit représenter trente-cinq ouvrages, tragédies, tragi-comédies, comédies et même opéras ; mais il ne réussit pas dans ce d
t : « J’ai vu une reine parmi les comédiens. » Le Festin de Pierre, comédie de Molière, fut jouée par sa troupe en 1665 ; mai
escendance lui devînt profitable à lui-même. Ce fut en 1667 que cette comédie parut sur la scène, écrite par Corneille. Le succ
t son collaborateur pour la musique. En 1675, il livra à la scène une comédie héroïque en cinq actes et en vers, avec prologue
ux auteurs, le roi Louis XV, encore fort jeune, fit représenter cette comédie au palais des Tuileries. Dans un ballet-intermède
ne monstruosité. La Devineresse, dont nous venons de parler, est une comédie en prose, en cinq actes, et assez médiocre. Elle
portrait fut trouvé d’une grande ressemblance, cependant l’Achille de comédie refusa de payer le prix convenu. Le peintre feign
collaborateurs. De 1636 à 1652. Richelieu, poëte dramatique. — La Comédie des Thuileries (1635). — Colletet et de Saint-Sor
t-Sorlin. — Caractère de ce dernier. — Ses vers sur la violette. — Sa comédie d’Aspasie (1636). — La comédie des Visionnaires (
nier. — Ses vers sur la violette. — Sa comédie d’Aspasie (1636). — La comédie des Visionnaires (1637). — Anecdote. — Roxane. — 
il faisait travailler à ses productions dramatiques, mit au monde une comédie en cinq actes intitulée : Les Thuileries. Cette p
nt pas d’avoir pour eux quelque agrément. Colletet, un des cinq de la comédie de Son Éminence, ayant porté à Richelieu le monol
Il donna plusieurs pièces au théâtre, et comme l’une de ses premières comédies porte ce titre : les Visionnaires, on dit de lui
r un jour, La plus humble des fleurs sera la plus superbe. Aspasie, comédie en cinq actes et en vers (1636), fut le coup d’es
nence. Tous deux se mirent à l’œuvre, et en 1637 il vint au monde une comédie en cinq actes, de leur façon, les Visionnaires, q
la postérité. On comprend que Richelieu tenait à faire réussir cette comédie , puisqu’il en était en grande partie l’auteur. C’
e à Molière pour créer le caractère de Bélise des Femmes savantes. La comédie des Visionnaires avait donc au moins le mérite de
re de Mirame. Dès que les deux amis furent libres, ils coururent à la comédie prévenir les acteurs de ce qui venait de se passe
e ou du Marais, n’acceptaient pas les yeux fermés une tragédie ou une comédie , parce qu’elle était signée de Monsieur un tel, e
r les pièces et non les pièces pour l’acteur. On ne composait pas une comédie pour que, dans son rôle, mademoiselle A pût écras
tures. Le jour où l’on devait donner la première représentation de sa comédie des Apparences trompeuses (1655), il était aux Mi
ez-vous, lui dit l’abbé, qu’on me l’a enlevé pendant que j’étais à la comédie . — Quoi, s’écria plaisamment l’ami, à la porte de
s’empara d’une aventure plaisante pour en faire le sujet d’une de ses comédies , les Trois Orontes, représentés en 1652. Une demo
s tard on fit sur le même sujet les Trois Gascons. L’Amant ridicule, comédie en un acte et en prose de Bois-Robert, resta quel
. — La Mort de Brute, tragédie (1637). — La Mort d’Agis (1642). — Ses comédies sur Don Quichotte et Sancho Pança. — La Mesnardiè
t, le bagage dramatique de Tristan. Nous devons encore y ajouter deux comédies  : l’Amarillis de Rotrou, retouchée par lui en 165
sespoir, De n’avoir rien de plus pour mettre en son pouvoir. Dans sa comédie du Parasite, on lit ces quatre vers d’une crudité
près le rival assez ridicule de Corneille. Claveret composa plusieurs comédies et une tragédie, le Ravissement de Proserpine (16
our, la règle pouvait être considérée comme étant observée. Parmi les comédies qu’on doit à cet auteur, nous citerons celle de l
connaître, un autre poëte donna également quelques tragédies et trois comédies . Ce poëte, Urbain Chevreau, fils d’un avocat du P
and admirateur du roman de Cervantes, car il en fit le sujet de trois comédies en vers, intitulées : Don Quichotte 1re et 2e par
ue mon Thomas Morus s’est acquis une réputation que toutes les autres comédies du temps n’avaient jamais eue. M. le cardinal de
vre, et les pièces qu’il donna, au nombre de huit à dix, tragédies ou comédies , sont assez médiocres, bien qu’il ne manquât ni d
lt, gentilhomme calviniste de la Saintonge, qui donna au théâtre deux comédies et la tragédie des Danaïdes en 1646, si nous ne v
able ardeur pour le Théâtre. Outre un grand nombre de tragédies et de comédies , il composa en vers et en prose un assez grand no
agédies de Gilbert. Il ne fit plus, à partir de cette époque, que des comédies ou des pastorales, si l’on en exempte Léandre et
ntent des situations heureuses et la versification en est facile. Ses comédies et ses pastorales ont des scènes de bon aloi. On
énobie et de Seleucus en 1650 et 1652, mais il est plus connu par ses comédies , dont une surtout : les Charmes de Félicie, repré
pour rimer, trouve l’abbé de Pure. Une tragédie : Ostorices, et une comédie  : Les Précieuses, pièces jouées l’une et l’autre
que actuelle. Quant à ceux qui se sont plus spécialement adonnés à la comédie ou aux pastorales, fort en vogue sous Louis XIII
s XIV, nous les avons réservés pour faire escorte au père de la bonne comédie , à Molière, autour duquel nous les grouperons à l
du Quinault, auteur de plusieurs tragédies et d’un certain nombre de comédies , mettant de côté, pour l’instant, le Quinault qui
Racine. — Les Plaideurs (1668). — Histoire anecdotique de cette jolie comédie . — Britannicus (1669). — Dénouement, critiqué par
ontenancée. Andromaque fut la première tragédie qui donna lieu à une comédie critique ou parodie. On l’intitula la Folle quere
propos de l’œuvre dramatique la plus belle. La tragédie, l’opéra, la comédie même, sont en effet des œuvres soumises à des règ
que avait été l’objet, fut entraîné lui-même, en 1668, à composer une comédie qui est restée au théâtre comme type de comique d
yé la joyeuse compagnie, il fut proposé, séance tenante, de faire une comédie où seraient mis en relief tous les travers de mes
ller des requêtes avait fait grand bruit au palais de cette charmante comédie  ; mais cela n’avait abouti qu’à la mettre en vogu
cle avait donné à la scène neuf tragédies admirables et une charmante comédie . Dix années avant sa mort, en 1689, et après avoi
’un autre grand poëte, Arouet de Voltaire. Nous aborderons ensuite la comédie avant, pendant et après Molière. « Racine, dit u
1679). — De Marie Stuart (1683). — De Méléagre (1694). — Anecdotes. —  Comédies . — Ésope à la Cour (1701). — Vers retranchés. — É
nt donné au théâtre un grand nombre de tragédies, mais aussi quelques comédies et divers opéras. Campistron, marquis de Penango,
ouve l’auteur de Phocion derrière un pilier des troisièmes loges à la comédie , on sifflait à outrance. « Veux-tu ma bague, dit-
Racine, de Crébillon, et, plus tard, de Voltaire, comprend encore les comédies  : du Jaloux désabusé, de l’Amante amant, et les o
te amant, et les opéras d’Acis et Galathée, d’Achille et Polixène. La comédie de l’Amante amant, jouée en 1684, et que Campistr
fut pris d’une irrésistible démangeaison de fabriquer à son tour une comédie . Il la composa en prenant pour sujet une aventure
actes et en prose ; Cassius, tragédie en vers ; les Jeux olympiques, comédie héroïque ; la Fille supposée, comédie en trois ac
en vers ; les Jeux olympiques, comédie héroïque ; la Fille supposée, comédie en trois actes et en vers ; Pyrame et Thisbé, opé
faillit expier son crime à la Bastille. Il donna au théâtre plusieurs comédies , puis les tragédies de Germanicus, en 1679 ; de M
de Saint-Aignan, qui lui fit présent de cent louis. Parmi les bonnes comédies de Boursault, nous citerons Ésope à la Cour, joué
. Ésope à la Ville avait précédé Ésope à la Cour de onze ans. Cette comédie , ainsi que l’autre, en cinq actes et en vers, eut
fables à réciter dans le courant de la pièce. Raisin fut applaudi, la comédie continua ; elle fut acclamée et elle est restée l
ux, Qui ne veut pas manger, ni souffrir que l’on mange. D’une autre comédie de Boursault, le Mercure galant, ou la Comédie sa
n mange. D’une autre comédie de Boursault, le Mercure galant, ou la Comédie sans titre, jolie critique du journal de Visé, jo
s peu au succès. Visé, auteur du Mercure, se plaignit à la Cour de la comédie de Boursault, disant qu’elle tournait sa feuille
dit de supprimer la pièce, ordonnant qu’on l’appellerait désormais La Comédie sans titre. Phaéton, comédie en cinq actes et en
onnant qu’on l’appellerait désormais La Comédie sans titre. Phaéton, comédie en cinq actes et en vers libres, représentée en 1
e en 1691, eut aussi un grand succès. « Au moment où je sortais de la comédie , écrit Boursault dans le temps qu’on jouait son P
s brochures, Les Mots à la mode, inspira à Boursault une jolie petite comédie en un acte et en vers, laquelle parut en 1694, so
, apte à comprendre et à exprimer noblement les grandes passions. Ses comédies sont une critique agréable des ridicules de son s
pars demain, Un bâton blanc à la main. En 1689, Fontenelle donna la comédie du Comte de Gabalis, en un acte, tirée du livre s
dans un roman italien. Nous ne parlerons pas des autres tragédies et comédies de Fontenelle, qui n’offrent que peu d’intérêt an
elles qualités. — Pélopée (1733). — Polidor (1703). — Anecdotes. — Sa comédie du Nouveau-Monde (1722). — Anecdote. — Nadal. — S
singulières aventures ont fait le sujet, tout récemment, d’une jolie comédie au Gymnase, mérite, par sa figure exceptionnelle,
es tragédies-opéras : Hippolyte et Aricie, Médée et Jason ; plusieurs comédies , un grand nombre d’opéras et d’opéras-comiques co
rit beaucoup de cette interprétation donnée à la page d’écriture. Sa comédie du Nouveau-Monde (1720), lui fit honneur, ainsi q
ramme. — Alzire (1736). Le Franc de Pompignan. — Critique d’Alzire. —  Comédie de l’Enfant prodigue (1736). — Zulime (1740). — J
lorsque, la toile baissée, on vint annoncer que l’on allait donner la comédie intitulée le Deuil. — «  Est-ce le deuil de la pi
urce de ses querelles avec Rousseau. Voltaire, voulant s’essayer à la comédie , fit la jolie petite pièce en un acte et en vers
fin, Lègue à son assassin, Sa veuve. En 1736, Voltaire fit jouer la comédie de l’Enfant prodigue, en cinq actes et en vers de
il écrit : « Sic vos non vobis. Dans le nombre immense de tragédies, comédies , opéras-comiques, discours moraux et facéties, au
Mérope, 1743, Sémiramis (ancienne Eryphile), 1748, Oreste, 1750, une comédie , Nanine, 1749, et une comédie-ballet, la Princess
hent à cette belle tragédie. Il est temps que nous passions à Nanine, comédie en trois actes, tirée du roman de Paméla. En sort
ur Voltaire Donne. Rome sauvée vint après Oreste, en 1752 ; puis la comédie de l’Écossaise, en 1760. On y trouve ce joli mot 
de, tragédie à grand spectacle, qui eut du succès. L’Écueil du Sage, comédie en cinq actes, jouée en 1762, eût été pour le phi
Teglis (1735). — Childéric (1736). — Mégare (1748). — Anecdotes. — Sa comédie de l’Esprit du Divorce (1736). — Sujet de cette p
de ceux dont le nom est le plus connu est le célèbre Piron, à qui ses comédies et ses poésies légères, très-légères même, beauco
c, en 1736, et Mégare, en 1748. Il composa aussi l’Esprit du divorce, comédie jouée en 1738. La tragédie de Childéric, très-com
ns après son Childéric, en 1736, Morand donna à la scène la charmante comédie de l’Esprit du divorce. Plusieurs anecdotes assez
ait arrangée de main de maître et selon ses mérites. Ce factum fut la comédie de l’Esprit du divorce. La belle-mère, sous le no
interdit le théâtre pour deux mois à M. Morand. Ce dernier retira sa comédie . Cela fit du bruit et servit de réclame à la pièc
aides de Montauban, auteur de mérite auquel on doit plusieurs jolies comédies , et, malheureusement, seulement deux tragédies, c
nt de M. Le Franc, ne fut pas représentée. Cet auteur donna une jolie comédie , les Adieux de Mars, et plusieurs opéras et balle
reçue du public en 1722. A cette pièce remonte l’usage de donner une comédie après les pièces nouvelles. Jusqu’alors les pièce
à penser que la vogue commençait à s’affaiblir. Lamotte fit jouer une comédie avec son Romulus, et l’exemple fut suivi par les
x réussi, c’est dans le genre lyrique. Il a fait seize opéras et huit comédies , dont une, le Magnifique, est longtemps restée à
que le génie entreprend à loisir et à son choix ; cependant la petite comédie de Zélisca, ingénieuse par le fond, agréable dans
int-Cloud. En 1756, La Noue couronna sa réputation dramatique par une comédie en cinq actes et en vers. C’est la Coquette corri
pièces dont nous venons de parler, on trouve dans son répertoire une comédie intitulée l’Obstinée. Elle n’a paru sur aucun thé
scène française, de 1748 à 1770, une douzaine de tragédies, plusieurs comédies et même quelques opéras. Denys le Tyran, tragédi
u dix-huitième siècle, vivait à Paris un auteur qui a donné plusieurs comédies en collaboration avec des hommes de lettres de ce
hommes de lettres de cette époque et deux pièces, une tragédie et une comédie qui firent beaucoup de bruit avant leur apparitio
is ne se releva. Le même auteur prétendit avoir part à la spirituelle comédie des Adieux du goût, qu’il aurait faite en collabo
t auteur et dont le nom a acquis une certaine célébrité, fit jouer la comédie de Feinte par amour, et bientôt après, de 1760 à
Dorat eut deux premières représentations aux Français : Régulus et la comédie de Feinte par amour ; toutes les deux réussirent.
incères, fut, plus tard, représentée devant la Cour. C’est dans cette comédie , dédiée à la reine, que, pour la première fois, L
tateurs fut obligée de les attendre ; il y avait encore du monde à la comédie à dix heures du soir. Le lendemain, le ressentime
opéra-comique, le vaudeville, et même le drame. 3. C’est la première comédie en cinq actes qui ait été écrite en prose, si nou
seulement on 1686, lors de la représentation du Baron de Fondrières, comédie attribuée à Thomas Corneille, que l’usage des sif
37 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493
urir tout Paris. Mais cet ensemble un peu disparate, même les petites comédies par lesquelles il préludait à un genre plus élevé
semble, les honneurs du recueil, s’il n’y avait pour clef de voûte la comédie des Deux Gendres, la meilleure comédie en cinq ac
’y avait pour clef de voûte la comédie des Deux Gendres, la meilleure comédie en cinq actes et en vers qu’on ait donnée sous l’
éelles ; il y a dans plus d’une scène comme un premier tracé de bonne comédie . « Le fond est bon, disait Geoffroy de cette Peti
de la Police générale. C’est à ce moment que le succès éclatant de la comédie des Deux Gendres vint le désigner, d’autre part,
d tout serait détruit des deux derniers siècles, il suffirait que les comédies seules survécussent, pour qu’on pût deviner par e
e assez spirituelle démonstration de son paradoxe sur les principales comédies , depuis Le Misanthrope jusqu’à Figaro. Il y avait
savez pas ? cette pièce en cinq actes et en vers, ce phénix de haute comédie , qui a valu tant d’applaudissements et de profits
’il existait à la Bibliothèque impériale un exemplaire d’une ancienne comédie en vers, provenant de la bibliothèque du duc de L
ts : Je viens d’apprendre qu’on a trouvé, il y a quelques jours, une comédie manuscrite d’un jésuite, ayant pour titre : Onaxa
mi dans le piège : ils n’eurent plus qu’une occupation, exhumer cette comédie de Conaxa, dont l’auteur était inconnu et qui rem
« qu’il était temps de terminer le procès qui s’était élevé entre la comédie des Deux Gendres et celle de Conaxa », ajoutant q
ujourd’hui peut faire la réponse à la question que je pose ainsi : La comédie des Deux Gendres était-elle une fin, le dernier m
ier pas dans la grande carrière ? « J’attends M. Étienne à sa seconde comédie  », disait alors plus d’un bon juge. Cette seconde
onde comédie », disait alors plus d’un bon juge. Cette seconde grande comédie ne vint pas. Ce n’est que la complaisance ou l’es
ement dans son train facile d’opéras-comiques agréables ou de petites comédies sans conséquence. Il continua d’être heureux dans
lui-même était loin d’écrire en vers comme Racine. Une fois, dans une comédie en vers, Racine et Cavois, il s’est avisé d’intro
s de demander ce qu’aurait dit Molière s’il avait vu ce changement de comédie , et les mêmes hommes dans les deux rôles, adminis
a brochure intitulée : Observations sur le jeune homme qui a écrit la comédie intitulée Les Deux Gendres, ou Lettre à M. Étienn
38 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
Molière, le plus grand des poètes comiques ! La première règle de la comédie , c’est de peindre l’homme de tous les temps. Repr
umain247. Il a écrit pour tous les hommes248. La deuxième règle de la comédie , c’est de peindre les originaux d’une société. Re
patrie, une date251. Telle est la seconde règle, et avant Molière les comédies n’étaient que des tissus d’aventures singulières
son coloris est plein d’éclat, son burin est sans pénétration257. Ses comédies , trop locales pour être vraiment humaines, ne son
ux d’une biographie oubliée262. Ménandre a fondé en Grèce un genre de comédie plus régulier et plus complet que celui d’Aristop
des familles264. Shakespeare, plus grand dans la tragédie que dans la comédie , parce que la première comporte mieux les fantais
un genre faux, agréablement touché par un homme de génie271. La vraie comédie doit arriver au plaisant par le sérieux, et faire
uillaume Guizot. 263. Guillaume Guizot. 264. Louis Moland. 265. La comédie est plus près de la peinture que la tragédie. 26
39 (1920) Impressions de théâtre. Onzième série
La comédie au Moyen Âge La Comédie en France au moyen âge,
La comédie au Moyen Âge La Comédie en France au moyen âge, par M. Petit de Jullevill
de son Histoire du théâtre en France. Il s’occupe, cette fois, de la Comédie au moyen âge. L’ouvrage est très complet, fort bi
en outre, tout ce qui a été écrit, en français et en allemand, sur la comédie au moyen âge. Sans doute, cet immense labeur, cet
le-ci, qui vaut assurément la peine d’être citée : « L’histoire de la comédie en France n’est pas, comme celle du drame sérieux
forme et le fond, tout paraît changé. Au contraire, l’histoire de la comédie , quoiqu’on y puisse distinguer des périodes et de
cles, ont dû contribuer, plus qu’aucune autre cause, à donner à notre comédie une vie si florissante et un si durable éclat. Au
enrichissement de la sensibilité… Pour nous en tenir aujourd’hui à la comédie , celle du moyen âge a ce caractère particulier, q
tère particulier, qu’elle est essentiellement « pessimiste ». « Toute comédie est médisante, dit M. Petit de Julleville, mais c
e pessimisme ne se rencontre pas au même degré, il s’en faut, dans la comédie antique. Ce pessimisme est bien d’origine chrétie
tienne. C’est lui qui explique le fond d’âpreté et de tristesse de la comédie moderne considérée dans ses œuvres les plus émine
1 Bibliographie dramatique : Le théâtre au xviiie  siècle ; la Comédie , par M. Victor Fournel. 12 septembre 1892. L
iècle ; la Comédie, par M. Victor Fournel. 12 septembre 1892. La Comédie au dix-septième siècle, de M. Victor Fournel, est
êt qu’il présente, que de transcrire ici la table des matières : « La comédie avant Molière. — Les types de la vieille comédie.
des matières : « La comédie avant Molière. — Les types de la vieille comédie . Molière. — La comédie contemporaine de Molière.
médie avant Molière. — Les types de la vieille comédie. Molière. — La comédie contemporaine de Molière. — Les successeurs de Mo
as sa faute, — mais il le répète avec beaucoup de raison : « Toute la comédie antérieure est venue aboutir à Molière, et presqu
a comédie antérieure est venue aboutir à Molière, et presque toute la comédie postérieure, jusqu’à la révolution romantique, en
ui l’ont suivi, et, après plus de deux siècles, il domine toujours la comédie . » C’est là l’idée maîtresse et directrice de l’
chapitres où M. Ferdinand Brunetière nous explique l’évolution de la comédie en France (les Epoques du théâtre français). Je n
j’essayerai de la mieux élucider une autre fois. Pour en revenir à la Comédie au dix-septième siècle, il est une remarque de M.
plutôt avant les Précieuses ridicules, il n’y a pas de tragédie ni de comédie proprement dite. M. Victor Fournel s’en est bien
je vous entretiens traite uniquement, comme le titre l’indique, de la comédie  ; un second volume traitera de la tragédie ; et u
 siècle, M. Fournel a toutes les peines du monde à découvrir quelques comédies pures. Encore, plusieurs des pièces qu’il nous do
omédies pures. Encore, plusieurs des pièces qu’il nous donne pour des comédies pourraient-elles être tout aussi bien qualifiées
ne pouvait, à mon avis, être traitée que dans son ensemble. Donc, la comédie que cette époque a connue, ce n’est encore que la
e. Donc, la comédie que cette époque a connue, ce n’est encore que la comédie d’intrigue, à l’italienne et à l’espagnole, toute
la variété de la nature qu’à y entasser les hyperboles burlesques. La comédie débutait, comme la peinture, par des figures immo
res immobiles », ces « types » (dont quelques-uns nous venaient de la comédie latine), c’est le capitan ou matamore, le parasit
t, les premiers types du théâtre comique. Car le plus ancien sujet de comédie , et qui resta longtemps presque l’unique, chez Mé
s ? Ils sont bien gros et bien rudimentaires, ces types de l’ancienne comédie d’intrigue. Et pourtant, c’est bien par eux, — et
lus fidèle de la « conversation des honnêtes gens » (voir surtout les comédies de Corneille), — que se prépare, dans la première
ille), — que se prépare, dans la première moitié du xviie  siècle, la comédie de l’âge suivant, la comédie de caractères et le
la première moitié du xviie  siècle, la comédie de l’âge suivant, la comédie de caractères et le théâtre même de Molière. Ce n
ais que sept péchés capitaux ; et ces immobiles figures de la vieille comédie sont à ce point générales qu’elles pourraient pre
primitif a poussé des rameaux innombrables : le pédant de la vieille comédie n’a pas seulement donné naissance au poète grotes
famille et en épousant les intérêts ». C’est donc bien de la vieille comédie artificielle à types immuables, qu’a été tirée, p
cielle à types immuables, qu’a été tirée, par un homme de génie, la «  comédie de caractères ». Ce qui manquait à cette comédie-
homme de génie, la « comédie de caractères ». Ce qui manquait à cette comédie -là, ce qu’elle est devenue depuis et, à mon sens,
par M. Lemale d’irréprochable façon et avec un soin d’artiste ? Comédie Française : L’École des Femmes 2. 22 mars 1886
es Femmes. L’Ecole des Femmes m’a plus intéressé qu’aucune des autres comédies de Molière et que celles mêmes qui passent pour p
, dans l’œuvre de Molière, ce qui se rapproche le plus des meilleures comédies de notre temps. Comment cela ? Je voudrais le dém
s tout cela d’avance. Le principal et presque l’unique intérêt de ces comédies est donc dans la peinture des caractères. Mais l’
sidéré que sous ses aspects plaisants et légers, tandis que la grande comédie de notre temps s’est plutôt occupée des rapports
l’Ecole des Femmes est presque une exception dans le répertoire de la comédie classique. La poétique de ce répertoire exige que
ose singulière, l’École des Femmes est (avec le Misanthrope) la seule comédie classique où nous entendions cette plainte de l’a
lutte atroce entre les deux sexes qui défraye les plus sérieuses des comédies contemporaines et le théâtre entier de Dumas fils
et d’insultes. J’ai eu le caprice de relire quelques-unes des petites comédies injurieuses que donnèrent, à ce sujet, les théâtr
t le fond de la thèse qui y est soutenue, c’est-à-dire ce par quoi la comédie de Molière me paraissait tout à l’heure originale
antisme ineffable, croyant par-là confondre Molière, que sa prétendue comédie est une pièce tragique, « le héros y montrant pre
les plaintes, les pleurs et les gémissements. Ainsi, au « lieu que la comédie doit finir par quelque chose de gai, celle-ci fin
occasions, ne font pas des choses !… » Mais on n’admettait pas que la comédie pût couler dans le cœur une amertume et faire ent
l a été composé en 1663 ou 1664. En réalité, c’est la première grande comédie que Molière ait écrite après l’École des Femmes,
z-vous que ç’ait été à la façon d’un plat chansonnier du Caveau ? Comédie française : L’hommage à Flipote, à-propos en vers
i exprimeraient du même coup ses propres sentiments. Bien entendu, la comédie devant être une représentation de la vie et, par
elle ait vu les belles compagnies, Les divertissements, les bals, les comédies  ; Ce sont choses, pour moi, que je tiens de tout
le passage capital : « Allons au fond même de la question ; c’est la Comédie qui est dure, et non Molière ; la Comédie qui, ay
e de la question ; c’est la Comédie qui est dure, et non Molière ; la Comédie qui, ayant pour essence de peindre les travers, n
(Molière plus ou moins bon et sensible), mais la question de fond, la Comédie et la définition que votre serviteur a donnée du
toute son œuvre ? Est-ce, comme le prétend M. Hatzfeld, parce que la Comédie est dure par essence et définition ? Autrement di
esse et, par là, de confiner à la niaiserie, elle ne relève pas de la comédie satirique, qui est la comédie classique par excel
la niaiserie, elle ne relève pas de la comédie satirique, qui est la comédie classique par excellence. (Castigat ridendo mores
s, plus du tout. M. Hatzfeld dit : « Si Molière est dur, c’est que la Comédie est dure par définition, puisque son objet est de
-vous, il n’y a pas une seule pièce de Dumas ni d’Augier qui soit une comédie pure. — A la bonne heure ! C’est précisément parc
une comédie pure. — A la bonne heure ! C’est précisément parce que la Comédie est dure dans son essence, qu’on a fait, dans not
est dure dans son essence, qu’on a fait, dans notre siècle, si peu de comédies proprement dites, mais presque uniquement des vau
ent dites, mais presque uniquement des vaudevilles et des drames. Les comédies franches, on les compterait. (Les faux Bonshommes
ant. La Chaussée Bibliographie : Nivelle de La Chaussée et la Comédie larmoyante. 20 février 1888. Vous savez ce qu
aire. Il y explique, avec beaucoup de pénétration et de force, que la comédie larmoyante (ou drame bourgeois, ou comédie-drame)
dence fatale de la tragédie, et des transformations nécessaires de la comédie durant le premier tiers du xviiie  siècle. Il exp
t donc compter, parmi les causes qui ont déterminé la naissance de la comédie larmoyante, ni la décadence de la tragédie, — pui
ue ce n’est qu’une nuance. Or, tandis que la tragédie dépérissait, la comédie évoluait vers le touchant et le sérieux. Voyons c
 Mais s’il n’y a plus de caractères, comment remplir les cadres de la comédie  ? Il arrive « nécessairement » que l’intrigue d’a
’objet principal du poète. Les amoureux passent au premier plan et la comédie en prend aussitôt une couleur sentimentale (Mariv
édie en prend aussitôt une couleur sentimentale (Marivaux). — Mais la comédie ne pouvant se contenter de la tendresse, on s’ing
Poinsinet). — Mais, dans tout cela, que devenait la prétention de la comédie , de corriger les mœurs ? N’y aurait-il personne p
actes d’Esope à la ville et d’Esope à la cour. Destouches inventa la comédie pédagogique, écrite en style d’épître morale. Mai
le trouver dans l’emploi de l’émotion et du pathétique. Déjà toute la comédie larmoyante est dans « le Glorieux ; moralités, ca
des sentiments que La Chaussée inspire à M. Lanson. L’historien de la comédie larmoyante voit très bien que l’auteur de Mélanid
La Chaussée fut le véritable inventeur d’un nouveau genre ; 2e que la comédie d’Augier et de Dumas y était en germe, et 3° que
il, sont pris dans le vif de la vie réelle ; cela est si vrai, que la comédie de nos jours les a traités de nouveau, et que les
e l’invention de La Chaussée, j’en ai peur, c’est d’avoir ajouté à la comédie sérieuse de Destouches des complications absurdem
même. Les vrais précurseurs, les vrais inventeurs (s’il en est) de la comédie moderne, c’est bien, comme on le croyait, Diderot
eur du livre, je crois, et sur lequel je reviendrai quelque jour). La comédie larmoyante fut éphémère comme la manie morale qui
l. Le Préjugé, Mélanide, la Gouvernante, ce n’était rien moins que la comédie moderne qui faisait son apparition sur la scène.
ne sait pourquoi, dans une cervelle. Je dirais donc volontiers : — La comédie moderne est née aux environs de 1850, non point p
l’eau qui a passé sous les ponts. Mais, théoriquement, nous voyons la comédie moderne (tragédie bourgeoise ou comédie tragique)
théoriquement, nous voyons la comédie moderne (tragédie bourgeoise ou comédie tragique) sortir d’elle-même des grands ouvrages
me Guérin avec Brenu ?… Sérieusement, ne vous semble-t-il pas que les comédies d’Augier, par exemple, même les plus tragiques, s
ple, même les plus tragiques, sont bien du même genre que les grandes comédies de Molière ? Car, si elles arrivent au tragique,
que les quatre premiers actes du Tartufe). J’avais donc raison ; une comédie mêlée de tragique, et, si vous voulez, la tragédi
ue de celui de La Chaussée. Le théâtre larmoyant, loin de préparer la comédie moderne, en est à cent lieues, justement parce qu
it de leurs aventures, d’inspirer la pitié ou l’horreur ; l’autre, la comédie , où tous les ridicules étaient bourgeois et tous
, le tiers état relégué, depuis des siècles, dans les bas-fonds de la comédie et de la farce. Aujourd’hui, plus de genres tranc
, les origines à la fois du mélodrame, du théâtre romantique et de la comédie moderne. Il faudrait voir. Ce qui reste de Didero
e. Enfin, parce qu’Augier a écrit Gabrielle, qui est évidemment une «  comédie sérieuse » selon le cœur de Diderot, dirons-nous
er et de ses émules et lui laisserons-nous l’honneur d’avoir fondé la comédie moderne ? Remarquez que M. Louis Ducros emploie i
raiment dramatique celui-là, et vraiment créateur d’âmes, et dont les comédies , à commencer par le Tartufe, et malgré deux siècl
et malgré deux siècles de distance, sont plus voisines de nos grandes comédies contemporaines que les drames mort-nés et les thé
Reinach nous donnait tranquillement Diderot pour le « fondateur de la comédie moderne. » Mais, dans son livre sur Nivelle de La
à la mode, Mélanide, la Gouvernante, ce n’était rien de moins que la comédie moderne qui faisait son apparition sur la scène.
pièces de Destouches de ce qui constitue la tragédie bourgeoise ou la comédie larmoyante : moralité, caractères vertueux, ficti
 » Et, remontant toujours, on retrouverait tel ou tel élément de la «  comédie sérieuse » ou de la « tragédie dramatique » dans
dans les « moralités », déjà pleurardes, de Boursault, puis dans les comédies de Corneille ; on noterait aussi, dans la préface
autour de Destouches et de La Chaussée « inventé » pour leur part la comédie sérieuse ou le drame bourgeois, comme il vous pla
rié de Destouches. Les noms des personnages appartiennent encore à la comédie italienne ; mais les actions et les sentiments so
théâtre a été « renouvelé » depuis Thespis ! C’est proprement, une «  comédie touchante » que la Pupille de Fagan, qui fut joué
a continuera. Diderot n’a pas conçu le premier, nous l’avons vu, la «  comédie sérieuse », ni la « comédie larmoyante ». Peut-êt
s conçu le premier, nous l’avons vu, la « comédie sérieuse », ni la «  comédie larmoyante ». Peut-être est-ce lui qui a baptisé
en prose, comme j’ai eu soin de vous le faire observer, leurs petites comédies touchantes ; et puisque La Motte voulait qu’on éc
re et la vérité, et qu’il s’éloignait beaucoup plus qu’eux de cette «  comédie moderne », que M. Reinach veut absolument qu’il a
’intrigue, soit remplacé par la condition. « Jusqu’à présent, dans la comédie , le caractère a été l’objet principal, et la cond
er, et nous n’aurons rien perdu ; et Scribe n’en écrira pas moins ses comédies bourgeoises, et celles de Casimir Delavigne n’en
Augier, de Dumas et de Sardou. Et, en effet, le drame bourgeois ou la comédie dramatique, bref ce que MM. Reinach et Ducros app
comédie dramatique, bref ce que MM. Reinach et Ducros appellent la «  comédie moderne », aurait fort bien pu (je l’ai montré un
nt parmi les plus déplaisants travers de ce temps-là, préparé par les comédies sérieuses et morales du genre de celles de Destou
ces du théâtre italien, il n’a pas été le développement naturel de la comédie de mœurs et de caractères, mais plutôt une artifi
ent dans la vie contemporaine. Voyons les choses comme elles sont. La Comédie française et l’Odéon, étant subventionnés, ont de
ie de vivre. Il nous a démontré le mouvement en marchant. Piron Comédie française : La Métromanie, comédie en cinq actes,
mouvement en marchant. Piron Comédie française : La Métromanie, comédie en cinq actes, en vers, d’Alexis Piron. 25 jui
es lui fabrique. Damis fait plus. Francaleu ayant dessein de jouer la comédie dans son château, Damis lui présente son ami Dora
il exige, en retour, que Baliveau fasse un rôle de père noble dans la comédie qu’on doit jouer au château. Baliveau accepte la
utre part, elle a fait avouer à Damis qu’il est ’auteur anonyme d’une comédie qui doit être donnée le soir même au Théâtre-Fran
neveu de Baliveau, et que ledit Damis de l’Empyrée est l’auteur de la comédie tombée la veille au soir. Mais ces découvertes n’
ce. En supprimant cet insupportable Dorante, on aurait une fort jolie comédie en trois actes. Damis épouserait Lucile, et cette
omanie n’est point désagréable. Il ne faut point parler ici de grande comédie . Le travers doucement raillé par Piron est trop l
t finir par épouser la fille d’un notaire… Ce qui fait la grâce de la comédie de Piron est aussi ce qui en limite la portée. Il
i en sont possédés, le désintéressement et la bonté du cœur. Après la comédie de la métromanie innocente et magnanime, il y aur
se, un reflet, un rayon au cœur. Meilhac Variétés : Ma cousine, comédie en trois actes de M. Henri Meilhac6. 3 novembr
de préjugés bourgeois (au reste, personne n’a de préjugés dans cette comédie ), elle s’en va docilement trouver Mlle Riquette,
Mme d’Arnay-Lahutte. Annoncez à votre mari que vous voulez donner la comédie chez vous, que vous avez choisi Le Piston d’Horte
t pas que… Mais il faut bien en finir, n’est-ce pas ? Elle est, cette comédie , une des plus caractéristiques de nos mœurs (j’en
homme de Riquette. Théodore de Banville Socrate et sa femme, comédie en un acte, en vers, par M. Théodore de Banville7
nuer Regnard et Molière et qui nous ont enfin inspiré le dégoût de la comédie rimée ; mais de vrais vers, des vers de poète lyr
qu’on les a respirées… En résumé, vous trouverez, dans cette petite comédie , du Platon, de l’Aristophane, de l’André Chénier,
es splendeurs et parmi les mignardises, d’élégants lazzi dignes de la comédie italienne. Je ne connais rien de plus largement é
tantôt gracieux et tantôt sublimes ! » Et je me rappelais une petite comédie mythologique du siècle dernier, d’un tout autre t
e, et plantait là l’Aurore. Comme dans Amphitryon, parallèlement à la comédie des maîtres se déroule celle des valets. Même scè
ls nous rendissent cette aimable fantaisie. François Coppée Comédie française : Le Passant, comédie en un acte, en ve
fantaisie. François Coppée Comédie française : Le Passant, comédie en un acte, en vers, de M. François Coppée. 3
La tragédie racinienne en est l’histoire. Alexandre Parodi Comédie française : La reine Juana, tragédie en cinq acte
les strophes du bon Casimir, celles que je ne pardonnerai jamais à la Comédie française de n’avoir pas récitées, l’autre mois,
ire national de musique et de déclamation. Concours de tragédie et de comédie . 29 juillet 1889. C’est un de ces spectacles
pensée devenait gênante. On ne lui a donné qu’un premier accessit de comédie , parce qu’il a le temps d’attendre. Peut-être eût
e de tuer Pyrrhus. Et alors autant valait prendre Andromaque. Pour la comédie , sept morceaux de M. Alexandre Dumas fils, cinq d
D’ailleurs, on n’entend pas la moitié des mots (rôle d’Andromaque). Comédie . Côté des hommes : deux premiers prix : M. Burgue
petite Panot avec une voix plus frêle. Concours de tragédie et de comédie au Conservatoire 28 juillet 1890. Vous arrive
et entre la fragilité physique des femmes et leur aptitude à jouer la comédie . Mais voici deux particularités que j’ai le devoi
 Thomas a proclamé les trois deuxièmes prix des jeunes filles pour la comédie (Mlles Hartmann, Syma et Guernier), tout ce publi
moins faite pour la tragédie que pour les grands rôles féminins de la comédie moderne. J’ajoute que, même dans les endroits où
ue, jolie. A soupiré gentiment le rôle de Régine dans les Burgraves. Comédie . Côté des hommes : 1er prix : M. Dehelly. Un peti
mité » et qu’enfin, en présentant M. Dehelly à l’administrateur de la Comédie française, M. Delaunay a laissé tomber ce mot dés
. A-t-il bien ou mal dit le rôle d’Hector, le valet du joueur dans la comédie de Regnard ? Je l’ignore. Tout ce que je sais, c’
ont tous ces enfants ? Conservatoire : Concours de tragédie et de comédie . 27 juillet 1891. J’ai très peu de remarques
’éclat de ce concours a, d’ailleurs, été modéré. Sur vingt numéros de comédie , Molière n’en a fourni que quatre. Pas une scène
ail. M. de Max a eu le premier prix de tragédie et le premier prix de comédie . Il méritait par surcroît le premier prix de téna
c. Il a eu un premier accessit de tragédie et un deuxième accessit de comédie . M. Fenoux est un grand brun, beau garçon, cheveu
me accessit de tragédie : M. Gauley, vingt-sept ans. Deuxième prix de comédie  : MM. Lugné-Poé et Baron. M. Lugné-Poé, grand bru
t totalement étrangère à ce phénomène… Mlle Thomsen (deuxième prix de comédie ) a montré un naturel touchant dans le rôle de la
e Nanon dans le Cœur et la Dot et largement mérité son second prix de comédie . Premiers accessits : Mlles Laurent-Ruault et Ver
raiment, il y a du Lesage dans son cas. Concours de tragédie et de comédie . 1er août 1892. (Conservatoire). Multa fer
décerner, par reconnaissance, un premier prix. Passons au concours de comédie . Côté des hommes. — Premier prix : M. Veyret ; se
rement du monde le rôle de Charlotte dans les Deux Frères. (C’est une comédie de Kotzebuë, et Charlotte est une jeune fille qui
unzer est une brune d’une extrême beauté. Mlle Mellot n’a eu, pour la comédie , qu’un premier accessit. Elle ne méritait pas plu
. — Oh ! dis-le-moi. — Eh bien, tu auras sûrement ton premier prix de comédie . » Même manège avec Tuck, le célèbre auteur drama
s, comme c’est simple. Conservatoire : Concours de tragédie et de comédie . 23 juillet 1893. Soyons grave. Je n’ai plus
ccessit de tragédie. Mlle Grumbach a eu, en outre, le premier prix de comédie . Elle jouait la Clara Vignot du Fils naturel. Ell
nservatoires, où est-il ? Concours du Conservatoire : Tragédie et comédie . 22 juillet 1891. On a dit, comme tous les an
u Conservatoire avec un simple accessit tragique et un second prix de comédie l Il y a le candidat qui a été très bon dans les
r du sort de ces enfants. Concours du Conservatoire : tragédie et comédie . 28 juillet 1895. Ce feuilleton est écrit pou
mène qu’elle nous a montrées, qu’une gentille espérance. Passons à la comédie . Côté des hommes. Deux premiers prix : MM. Coste
’Armand, des Faux Ménages, donné tout ce qu’il pouvait. C’est dans la comédie qu’il aurait dû avoir son premier prix. Mais les
st pourquoi nous lui avons décerné, à l’unanimité, le premier prix de comédie . Un de nos confrères en critique, et non des moin
e véhémence déclamatoire. Concours du conservatoire : tragédie et comédie . 27 juillet 1896. On dit tous les ans : « Le
is il leur défend Patrie, la Haine, Froufrou et toutes les meilleures comédies de MM. Sardou, Meilhac et Halévy. N’est-ce pas là
40 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
thousiasme général, l’aimable auteur des Étourdis et de tant d’autres comédies froides est prié de lire une satire qu’il a faite
Henri IV, en revanche, je puis vous dire librement ce que serait une comédie romantique en cinq actes, intitulée Lanfranc ou l
e ne cours d’autre risque que de vous ennuyer. LANFRANC OU LE POÈTE, comédie en cinq actes. Au premier acte, Lanfranc ou le Po
remier acte, Lanfranc ou le Poète va rue de Richelieu, et présente sa comédie nouvelle avec toute la simplicité du génie au com
que je suppose du génie à M. Lanfranc, je crains les applications. Sa comédie est éconduite, comme de juste, et même l’on se mo
es cordons, font qu’au troisième acte, il est tout disposé à jeter sa comédie au feu ; mais tout en intriguant, il est devenu p
es ridicules qu’il a rencontrés depuis deux mois, (le pamphlet est la comédie de l’époque). Mais cette verve et ce feu sont du
oir de voir à tout jamais la censure tolérer la représentation de ses comédies . *** Hé bien ! d’après la saisie des Tablettes ro
, débuter comme finit mon héros Lanfranc ? Voilà ce que j’appelle une comédie romantique ; les événements durent trois mois et
a Clé ; enfin, elle est en prose, en vile prose, entendez-vous. Cette comédie de Lanfranc ou le Poète est romantique, par une a
prose, que devient la gloire de Sylla ? Lanfranc ou le Poète est une comédie romantique, parce que les événements ressemblent
la trésorerie, les espions, etc., qui parlent et agissent dans cette comédie , sont tels que nous les rencontrons tous les jour
ont dans la nature, et certes c’est bien assez. Les personnages de la comédie classique, au contraire, semblent affublés d’un d
en les traduisant en vers alexandrins. Comparez les événements de la comédie intitulée Lanfranc ou le Poète à la fable du même
est pas sans dessein que j’ai choisi le principal caractère d’une des comédies classiques les plus renommées : comparez, dis-je,
style ravissant de ce chef-d’œuvre, et cela par une bonne raison ; la comédie de Lanfranc ou le Poète n’a pas de style, et c’es
de lettres. Est-il besoin d’ajouter que ce que je viens de dire de la comédie de Lanfranc ne prouve nullement qu’il y ait du ta
pièce manque de feu et de génie, elle sera bien plus ennuyeuse qu’une comédie classique qui, à défaut de plaisir dramatique, do
faut de plaisir dramatique, donne le plaisir d’ouïr de beaux vers. La comédie romantique, sans talent, n’ayant pas de beaux ver
qu’un cache-sottise 11. Mais le talent supposé, si les détails de la comédie de Lanfranc sont vrais, s’il y a du feu, si le st
rquer et ressemble à notre parler de tous les jours, je dis que cette comédie répond aux exigences actuelles de la société fran
u’il n’a jamais vue et qu’il ne verra plus. Après avoir entrevu cette comédie de Lanfranc ou le Poète que pour établir mon rais
lassicisme, c’est, de voir des habits galonnés dans la plupart de nos comédies modernes. Les auteurs ont grandement raison ; la
rs amours ? Si l’abbé d’Aubignac avait établi que les acteurs dans la comédie ne doivent marcher qu’à cloche-pied, la comédie d
e les acteurs dans la comédie ne doivent marcher qu’à cloche-pied, la comédie des Fausses confidences de Marivaux, jouée par ma
e, monsieur le Classique ; est-ce de la bonne foi ? Si je faisais une comédie romantique comme Pinto, et ressemblant à ce que n
ux censeurs des Princesse des Ursins, des Intrigues de Cour 19, etc., comédies fort piquantes, dans lesquelles avec tout l’espri
passé aux élections de 1824, s’écrient à l’envi : Quel beau sujet de comédie que l’Éligible ! Hé ! non, messieurs, il ne vaut
vé qu’ils étaient utiles, leur mérite a été sujet à discussion, et la comédie a dû abandonner pour toujours les plaisanteries s
moins de vingt ans. Écrivez donc, et vous serez applaudi en 1845. La comédie que vous composerez aujourd’hui, et qui, au lieu
, n’en doutez pas, vous trouverez toute faveur pour faire jouer votre comédie . Le charmant vaudeville de Julien ou Vingt-cinq a
e la censure, cette esquisse vaut autant pour mon raisonnement que la comédie en cinq actes la plus étoffée. Le vaudeville de V
c force et rapidité, comme lui-même agissait ; si vous aviez fait des comédies dans lesquelles on aurait ri aux dépens des ridic
olière la protection de Louis XIV, vous aviez fait en 1811 de grandes comédies aussi libres dans leur tendance politique que le
ndis que vous êtes jeune ? Avez-vous besoin de renommée ? écrivez vos comédies comme si vous étiez exilé à New-York, et qui plus
nquent aujourd’hui, n’avons-nous pas Colmar et la Grèce ? Mais si vos comédies sont bonnes, plaisantes, réjouissantes, comme la
à Genève recevront de vingt amis la commission de leur apporter votre comédie , comme ils reçoivent aujourd’hui la commission d’
faites que mes conseils ne sont que trop bons ; ils vous fâchent. Vos comédies ont si peu de verve comique et de feu, que person
nt, vous seriez inondés de Mariage de Figaro, de Pinto, en un mot, de comédies où l’on rit. Que deviendraient alors, je vous le
Hé bien ! au moyen de quelques descriptions ajoutées, transformez vos comédies en romans et imprimez à Paris. La haute société,
rose de l’auteur du Trésor paraissant aussi pâle que la gaieté de ses comédies , on aurait inséré dans les Débats sa fameuse sati
e du bourreau, par M. de Maistre, considéré dans ses rapports avec la comédie  ; l’anecdote de MM. de Choiseul et de Praslin, en
Dans le despotisme sans échafauds trop fréquents, vraie patrie de la comédie  ; en France, sous Louis XIV et sous Louis XV, tou
le pédantisme puritain rendent impossible, dans cette république, la comédie d’Aristophane. Tout ceci n’empêche pas la justice
il faut des censeurs si vous ne voulez pas fermer les théâtres. » La comédie peut-elle survivre à cet état de choses ? Le roma
’énoncera dans les termes les plus directs et les plus nets. Alors la comédie française aura toute liberté ; mais en perdant Sa
perdu quant et quant l’esprit qu’il faut pour faire et pour goûter la comédie , ce brillant mélange de vérité de mœurs, de gaîté
té qui nous laisse toute notre attention pour cent détails divers, la comédie . L’intérêt que nous inspire Julie d’Étanges est t
ire Julie d’Étanges est tragique. Le Coriolan de Shakspeare est de la comédie . Le mélange de ces deux intérêts me semble fort d
nclaves recueillies par Gregorio Leti, nous donneront cent, sujets de comédie . 7º On nous dit : le vers est le beau idéal de l
fera le plus d’effet. Oui, pour la satire, pour l’épigramme, pour la comédie satirique, pour le poème épique, pour la tragédie
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 12, des masques des comédiens de l’antiquité » pp. 185-210
ervé en partie sur les théatres modernes. Plusieurs personnages de la comédie italienne sont masquez. Quoique nous n’aïons jama
munément du masque sur le théatre françois dans la réprésentation des comédies . On s’en servoit même quelquefois dans la représe
uoique banni de nos tragédies, ne l’est pas encore entierement de nos comédies . Tous les acteurs des anciens joüoient masquez, e
it à Solon qui venoit de lui parler de l’utilité des tragédies et des comédies . " j’en ai vû joüer aux baccanales. Dans la tragé
norme. Il en sort avec fracas des mots graves et sententieux. Dans la comédie , les acteurs chaussez et vétus à l’ordinaire ne c
anciens, tant ceux qui joüoient la tragédie, que ceux qui joüoient la comédie , avoient plusieurs masques, et ils en changeoient
Le masque d’Ajax est le visage d’un homme hors de lui-même. Dans les comédies , les masques des valets, des marchands d’esclaves
nité. Si le pere des interêts duquel il s’agit principalement dans la comédie , doit être quelquefois content et quelquefois fâc
ractere, dit que celui du vieillard qui joüe le premier rôlle dans la comédie doit être chagrin d’un côté, et serain de l’autre
n et des menechmes, et je ne conseillerois à personne de composer une comédie françoise toute neuve dont l’intrigue consistât d
son ouvrage pour l’empereur Commode, nous assure que dans l’ancienne comédie grecque, qui se donnoit la liberté de caracterise
ane lui fit joüer un personnage sous le propre nom de Socrate dans la comédie des nuées. Ce même Pollux nous donne dans le chap
ens caracteres des masques qui servoient dans les representations des comédies et des tragédies. Mais d’un autre côté ces masque
ente, mais chacun avoit suivi son naturel dans la maniere de joüer la comédie qu’il avoit prise. Demetrius, l’un de ces comédie
42 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
sonne d’autrui cesse de nous émouvoir, là seulement peut commencer la comédie . Et elle commence avec ce qui-on pourrait appeler
ge ; ils ne sont comiques à nos yeux que parce qu’ils nous donnent la comédie . Mais, d’autre part, même au théâtre, le plaisir
st vrai, de corriger tout au moins, extérieurement. C’est pourquoi la comédie est bien plus près de la vie réelle que le drame.
s intérieures seulement, c’est dans le vaudeville et la farce, que la comédie tranche sur le réel : plus elle s’élève, plus ell
t il y a des scènes de la vie réelle qui sont si voisines de la haute comédie que le théâtre pourrait se les approprier sans y
e est, semble-t-il, la première différence essentielle entre la haute comédie et le drame. Il y en a une seconde, plus apparent
que le ciel, manœuvrera le plus habilement possible sur la terre. La comédie n’exclut certes pas les combinaisons de ce genre 
pour preuve que les machinations de Tartuffe. Mais c’est là ce que la comédie a de commun avec le drame, et pour s’en distingue
on se portera sur le geste et non pas sur l’acte, nous serons dans la comédie . Le personnage de Tartuffe appartiendrait au dram
ainsi que l’action soit essentielle dans le drame, accessoire dans la comédie . À la comédie, nous sentons qu’on eût aussi bien
tion soit essentielle dans le drame, accessoire dans la comédie. À la comédie , nous sentons qu’on eût aussi bien pu choisir tou
n est comique. Et plus profonde est la distraction, plus haute est la comédie . Une distraction systématique comme celle de Don
ipales conséquences. Nous venons de l’appliquer à la définition de la comédie . Nous devons maintenant la serrer de plus près, e
et montrer comment elle nous permet de marquer la place exacte de la comédie au milieu des autres arts. En un certain sens, on
ères, c’est-à-dire des types généraux, voilà donc l’objet de la haute comédie . On l’a dit bien des fois. Mais nous tenons à le
épéter, parce que nous estimons que cette formule suffit à définir la comédie . Non Seulement, en effet, la comédie nous présent
ette formule suffit à définir la comédie. Non Seulement, en effet, la comédie nous présente des types généraux, mais c’est, à n
ste ne peut pas être. Pour prouver que telle est bien l’essence de la comédie , et qu’elle s’oppose par là à la tragédie, au dra
effet produit, et non pas dans la cause. Tout autre est l’objet de la comédie . Ici la généralité est dans l’œuvre même. La comé
st l’objet de la comédie. Ici la généralité est dans l’œuvre même. La comédie peint des caractères que nous avons rencontrés, q
. Par là, elle tranche sur les autres arts. Le titre même des grandes comédies est déjà significatif. Le Misanthrope, l’Avare, l
oueur, le Distrait, etc., voilà des noms de genres ; et là même où la comédie de caractère a pour titre un nom propre, ce nom p
res tout autour qui présentent les mêmes traits généraux. Beaucoup de comédies ont pour titre un nom au pluriel ou un terme coll
pe fondamental. Il serait intéressant d’analyser cette tendance de la comédie . On y trouverait d’abord, peut-être, le pressenti
ipales variétés. Cette différence essentielle entre la tragédie et la comédie , l’une s’attachant à des individus et l’autre à d
de simple projet. Tout autre est le genre d’observation d’où naît la comédie . C’est une observation extérieure. Si curieux que
orriger et d’instruire. Nous avions donc bien le droit de dire que la comédie est mitoyenne entre l’art et la vie. Elle n’est p
s toutes ses manifestations. Il la faudra profonde, pour fournir à la comédie un aliment durable, superficielle cependant, pour
iment durable, superficielle cependant, pour rester dans le ton de la comédie , invisible à celui qui la possède puisque le comi
Lors même que la liste pourrait être dressée des ridicules connus, la comédie se chargerait de l’allonger, non pas sans doute e
us pour lui, ni logique ni convenances. Voyez maintenant si certaines comédies de Molière ne donneraient pas la même sensation :
43 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
’on s’en contentait) du Festin de Pierre en vers. L’histoire de cette comédie est singulière. Les camarades de Molière, qui éta
re, qui étaient aussi ses associés, avaient demandé à leur maître une comédie qui sortît enfin de ses admirables peintures du c
messieurs avaient même trouvé, dans un théâtre voisin le héros de la comédie qu’ils désiraient pour leur théâtre, et ce héros
u Parc et de mademoiselle Molière, celui-ci avait promis d’écrire une comédie sur le patron d’une pièce espagnole qu’on lui a r
, 16 janvier (1665), Molière, la troupe étant réunie, nous a lu cette comédie intitulée Le Festin de Pierre. Dans mon petit ent
u les mêmes Larves, les mêmes Lamies, et les mêmes Lémures dans cette comédie commencée en riant, pour complaire à des comédien
t il muselle cette bête fauve ; comment enfin il parvient à faire une comédie véritable, de la biographie ardente de ce fatal D
aître au valet, du fait à l’idée, les plus excellentes qualités de la comédie , à savoir le rire et la leçon ? Tel a été l’aide
es uns les autres, en l’honneur de ce prétendu affranchissement de la comédie  ; on a crié bien haut que les unités étaient rédu
iciter comme s’il avait inventé Shakespeare ! Mais relisez donc cette comédie de Molière, Le Festin de Pierre, et vous verrez q
aux vivants ce qu’il a vu chez les morts. Dans l’une et dans l’autre comédie , un poète immense vous montre la même figure blaf
 ! Si, dès le premier acte, le fantôme de Pierre avait paru, toute la comédie de Molière prenait aussitôt une teinte sinistre ;
placer Le Festin de Pierre parmi les chefs-d’œuvre de Molière. Cette comédie , ainsi faite avec tout le génie de l’auteur, n’eu
est de tous les temps), et ils se voyaient en présence d’une immense comédie , où rien n’était sacrifié à l’amusement vulgaire
i finira convenablement mon parallèle entre Hamlet et Don Juan, cette comédie de Molière, si maltraitée de son vivant, devait,
outent pas qu’ils ont pour aïeul… Don Juan ! Le Festin de Pierre, comédie en prose Le Tartuffe n’avait pas encore vu le
les folles journées du carnaval de 1665, Molière fit représenter une comédie intitulée : Don Juan. — Au premier abord, on deva
; mais cette fois, ce Don Juan, ce nouveau venu dans le domaine de la comédie , n’est pas et tant s’en faut, Le Bourgeois gentil
espérée de la terre et du ciel, que la fièvre de Don Juan. Dans celle comédie , faite pour les jours gras, vous allez assister a
re bouffon jusqu’à être trivial ; du fond même de sa bouffonnerie, la comédie s’élève glorieuse et triomphante. Le Malade imagi
omédie s’élève glorieuse et triomphante. Le Malade imaginaire est une comédie excellente, et pourtant dans la pensée de l’auteu
r le bourgeois. D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie , son Tartuffe. Il savait très bien que c’était so
crite ! prendre sa revanche sur ce monde catholique qui a proscrit la comédie  ! venir les chercher, jusqu’au pied de l’autel, c
e madame de Maintenon) à dire son terrible : Je le veux ! pour que la comédie de son comédien ordinaire soit représentée en ple
oulait-il que nous fissions de ce drame sans fin ? Rétrécissons cette comédie et la mettons en vers, alors on verra comme quoi
lons que votre remaniement soit écrit en vers ; la rime fera de cette comédie une chose plus légère, et nous aurons moins peur
iens ouvraient une trappe deux fois plus large ; ils rapetissaient la comédie , ils agrandissaient le spectre ; ils soufflaient
rs de la pièce ; il a oublié bien souvent qu’il nous avait promis une comédie , et maintenant que justice est faite, que le scél
t est englouti, Molière se souvient qu’il a voulu en effet écrire une comédie , et qu’il doit, tout au moins, nous laisser sur u
olutions que le temps entraîne avec lui, quelque chose de plus qu’une comédie où le rire, mêlé aux plaisirs des sens, se rabat,
ns, se rabat, en fin de compte, sur un dénouement impossible. — Cette comédie , faite tout exprès pour nous montrer un fantôme,
e chose incroyable, la scène du pauvre effacée, le second jour, de sa comédie , par Molière lui-même, la scène du pauvre qui res
dans un des coins les plus vifs et les mieux éclairés de son immense comédie  ; en vain, de temps à autre, par un soin littérai
a statue a tout fait passer. Toujours est-il qu’on ne rit pas à cette comédie de Don Juan ; en vain l’esprit, l’ironie, la lice
ile d’expliquer cette tristesse profonde, immense, irrésistible d’une comédie que Molière avait faite tout exprès pour amuser l
ance et de tes respects16 ? » Le Plutus d’Aristophane. — L’Argent, comédie de M. Bulwer De Don Juan à cette comédie d’Ari
’Aristophane. — L’Argent, comédie de M. Bulwer De Don Juan à cette comédie d’Aristophane, Plutus, la distance n’est pas infr
rédilection, et ils chassent Jupiter de son temple… voilà toute cette comédie . Le détail est digne du sujet ; quand, après cett
cette belle étude d’un chef-d’œuvre très rare, on se retourne vers la comédie que M. Bulwer a osé intituler : L’Argent, on se d
s voyez d’ici l’esprit, l’ironie et la grâce, et l’abondance de cette comédie allégorique ! Ce n’est pas d’hier, grands dieux !
ne, mais enfin on ne dit pas ce que deviennent les partageux de cette comédie  ; on n’a que le commencement de leur cantique et
ire, sur leur tombeau : Les Milésiens étaient braves, jadis ! À cette comédie de Plutus, il y a un sixième acte, ou, si vous ai
nances, de l’imagination et de l’esprit, soit que M. Bulwer fasse des comédies , soit qu’il écrive des tragédies, soit qu’il inve
es tragédies, soit qu’il invente des romans…, ne vous adressez ni aux comédies , ni aux tragédies ni aux romans, ni aux poèmes, n
eau moment de Louis XIV et de son règne ? Quel Amphion a construit la comédie à machines, afin que les plus beaux rêves amoureu
de mai 1665, L’Amour médecin, qui a l’honneur d’être compté parmi les comédies de Molière. « Ceci est un simple crayon, dit-il,
mascarade sont déjà à leur réplique ; le divertissement est prêt ; la comédie , la musique et le ballet descendent de leur gloir
donner du plaisir au plus grand roi du monde. Ce n’est donc pas une comédie que vous avez sous les yeux, c’est le canevas d’u
c pas une comédie que vous avez sous les yeux, c’est le canevas d’une comédie , — une façon de menuet, dialogué et parlé ; cherc
agnent chez le roi » ! Sinon, non. Un ballet, en effet, n’est pas une comédie que l’on peut lire à tête reposée, étudier dans l
etits actes, beaucoup trop allongés, le principal et l’accessoire, la comédie et la mise en scène, la sauce et le poisson ! In
s gentilhomme, dans lequel s’est rencontrée par bonheur, une adorable comédie  ! Eh bien ! un homme de talent viendrait aujourd’
de Molière lui-même, lorsque Molière met en œuvre ses comédiens et sa comédie . Relisez L’Impromptu de Versailles, dans lequel M
té et d’observations, que nous nous intéressons aux accessoires de la comédie , et non pas parce que vous aurez remplacé le gaz
’Amour médecin ! Il n’est pas forcé de deviner ce qui appartient à la comédie et ce qui appartient au ballet. En général, il ne
ît grand et magnifique autour de ce monarque dont on fait un tyran de comédie , autour de cette femme illustre et sainte, devenu
eut honte de les avoir entendues ; nul ne voulut être complice d’une comédie où le roi Louis XIV parlait comme un valet de cha
is-Philippe et de mademoiselle Mars. Même ce jour-là, on eût joué une comédie inédite, un chef-d’œuvre heureusement retrouvé, p
ple, on eût annoncé ce drame immense et qui ne fut jamais fait, cette comédie de l’Ambitieux à laquelle songeait Molière quand
e de l’Ambitieux à laquelle songeait Molière quand il est mort, cette comédie qui eût été le pendant de Tartuffe, et que person
l’on pourrait soutenir, sans quelque danger, que cette très sérieuse comédie , établie sur un fond si noir, et dans laquelle se
pas même rendre à son père des respects apparents, soit en effet une comédie irréprochable. Au contraire, il semblerait que ce
cette langue correcte, incisive, railleuse, qui parle comme parle la comédie , quand la comédie le prend sur le ton le plus éle
ecte, incisive, railleuse, qui parle comme parle la comédie, quand la comédie le prend sur le ton le plus élevé27. Dès la premi
pressenti quand il a voulu faire de dona Elvire le nœud de sa lugubre comédie  ; mais faute d’un peu d’amour dans l’âme de Don J
n lui-même s’éloigne épouvanté ; mais, encore une fois, la singulière comédie de carnaval, et comme Molière aura été emporté lo
été emporté loin de son but ! L’acte suivant, ou, pour mieux dire, la comédie suivante, serait un vrai sermon, si M. Dimanche,
ue de cette reprise, de nous montrer Molière également placé entre la comédie sérieuse, mademoiselle Rachel, et la comédie légè
également placé entre la comédie sérieuse, mademoiselle Rachel, et la comédie légère, mademoiselle Brohan. De grâce, ne séparon
ranger pour si peu de leur piédestal, les deux statues de Pradier, la Comédie sérieuse que l’on prendrait, aux belles lignes de
lignes de son manteau et de son front, pour la Melpomène antique, la Comédie légère, au fin sourire, au gai regard, aux bras c
44 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Truffier, Jules (1856-1943 ; acteur) »
— Sous les frises (1879). — Trilles galants (1880). — Les Papillotes, comédie , avec M. Léon Valade (1883). — Saute Marquis ! (1
vilège de Gargantua (1887). — Le Chien du Curé (1888). — Le Papillon, comédie en un acte, en vers, avec M. Bilhaud (1889). — Sa
. — Saint-Nicolas (1889). — Page d’histoire (1896). — Fleurs d’avril, comédie en un acte, en vers, avec Gabriel Vicaire (1890).
Conservatoire en 1871, il obtint, deux ans après, le 1er accessit de comédie et débuta à l’Odéon. En 1870, il passa à la Coméd
e 1er accessit de comédie et débuta à l’Odéon. En 1870, il passa à la Comédie dont il est actuellement sociétaire. Poète léger
nt sociétaire. Poète léger qui s’adonne facilement au madrigal et aux comédies  ; il a publié trois volumes de poésies. [Antholog
45 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
nt, et pour une grande part, dans les « deux cent quarante volumes de comédies  », que mentionne l’inventaire de sa bibliothèque 
de L’Avare, des Fourberies de Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci le
e Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci les avait léguées à celle-là,
es expositions étaient généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. M. Rathe
n ; cette brusquerie est du caractère et du rôle de Beltrame. Dans la comédie de Molière, elle a une tout autre portée que dans
in d’accélérer le mouvement d’une pièce ; c’est ainsi que, dans cette comédie de L’Avare, peinture d’un vice qui se soutient di
in la trahison d’Angélique, nous sommes en plein sur le terrain de la comédie italienne ; ces jeux nocturnes, ces échanges, ces
ux de Scapin, au deuxième acte de la même pièce, est aussi de la pure comédie de l’art. Les Fourberies de Scapin ont la marche
u, à dire vrai, écouter les conseils de Boileau, rester dans la haute comédie , sans compromettre la prospérité de son théâtre.
les ébauche, elle les rend possibles, elle les prépare peut-être. La comédie erre longtemps, cherche et s’égare et se comprome
46 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pend
pitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pendant son premier séjour à l’Hôtel d
dant son premier séjour à l’Hôtel de Bourgogne, jeta un vif éclat. La comédie française s’en montra plus d’une fois jalouse : l
ens italiens jouèrent presque exclusivement des pièces françaises. La comédie des Chinois, de Dufresny et Regnard, jouée par le
moment coïncide à peu près avec l’époque de la mort de Molière, où la comédie italienne, qui ne s’en allait plus, comme autrefo
in sous la robe du notaire La Ressource, dans Le Banqueroutier, autre comédie du conseiller Fatouville. Arlequin va nous faire
argent en terre. Un peu plus loin, en effet, nous voyons se jouer la comédie de la banqueroute, suivant le programme de maître
Nous allons le signer chez vous tout à l’heure. Ceci est de la bonne comédie , mais de la bonne comédie française, entre Molièr
vous tout à l’heure. Ceci est de la bonne comédie, mais de la bonne comédie française, entre Molière et Le Sage. Dans une amu
r toilette ; ensuite elles montent en carrosse, et se font mener à la comédie , à l’opéra ou à la promenade. De là, elles vont s
que nous-mêmes. Nous en avons donc fini, à proprement parler, avec la comédie italienne en France. Bornons-nous à constater com
habité et vécu parmi nous, a transmis et pour ainsi dire infusé à la comédie de Molière et par conséquent à notre comédie fran
r ainsi dire infusé à la comédie de Molière et par conséquent à notre comédie française. 56. La Matrone d’Éphèse, ou Arlequi
comédie française. 56. La Matrone d’Éphèse, ou Arlequin Grapignan, comédie en trois actes, par Nolant de Fatouville, conseil
. C’est-à-dire à vingt-cinq pour cent. 58. Les Promenades de Paris, comédie en trois actes, par Mongin, 6 juin 1695. 59. Le
, par Mongin, 6 juin 1695. 59. Les Bains de la Porte Saint-Bernard, comédie en trois actes, par Boisfranc, 12 juillet 1696.
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fournier, Édouard (1819-1880) »
re (1851). — Le Livre d’or des métiers (1851). — Le Roman du village, comédie en vers, en un acte (1853). — Paris démoli (1853)
iétés historiques et littéraires (1855-1863). — L’Hôtesse de Virgile, comédie en un acte et en vers (1859). — Le Vieux neuf (18
). — Histoire du Pont-Neuf (1862). — Corneille à la butte Saint-Roch, comédie en un acte et en vers (1862). — La Fille de Moliè
nt-Roch, comédie en un acte et en vers (1862). — La Fille de Molière, comédie en un acte et en vers (1863). — L’Espagne et ses
ses comédiens (1864). — L’Art de la reliure (1864). — Racine à Uzès, comédie en un acte et en vers (1865). — La Valise de Moli
à Uzès, comédie en un acte et en vers (1865). — La Valise de Molière, comédie en un acte et en prose (1868). — Gutenberg, drame
48 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »
(1795). — Le Lévite d’Éphraïm (1796). — Agamemnon (1797). — La Prude, comédie (1797). — Les Quatre Métamorphoses (1799). — Ophi
— Les Quatre Métamorphoses (1799). — Ophis, tragédie (1799). — Pinto, comédie (1800). — Homère et Alexandre, poème (1801). — Le
 Isule et Orovèse, tragédie (1803). — Beaudoin, tragédie (1808). — La Comédie romaine, pièce en vers libres (1808). — Christoph
hants (1818). — Saint-Louis, tragédie (1818). — Panhypocrisiade ou la Comédie infernale du xvie  siècle (1819-1832). — Moïse, p
(1820). — Frédégonde et Brunehaut, tragédie (1821). — Le Corrupteur, comédie (1822). — Les Martyrs de Souly (1825). — Le Chant
emnon , M. Lemercier, s’est essayé plusieurs fois dans le genre de la comédie . L’idée de son Pinto est singulière. Présenter au
ssentielle au sujet. En ces derniers temps, le même écrivain, dans sa comédie de Plaute, a imité quelques scènes de Plaute lui-
es peignant à mesure qu’ils agissent. L’esclave d’un meunier fonde la comédie latine. [Tableau historique de l’état et des prog
49 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453
peare est amoureux d’une comédienne… Quoique ce ne soit pas une bonne comédie , ni même une comédie, c’est un ouvrage agréable e
une comédienne… Quoique ce ne soit pas une bonne comédie, ni même une comédie , c’est un ouvrage agréable et qui n’est pas sans
libataire ; auteur comique d’un genre tout particulier, qui avait ses comédies dans le cœur encore plus que dans la tête. M. Dar
ivait le vieux Cailhava, partisan déclaré de Molière et de l’ancienne comédie , et qui ne parlait qu’avec sourire de ce qu’il no
ittéraires de chacun : Picard, lui écrivait-il en mai 1807, fait une comédie qui me paraît une belle conception (Les Capitulat
ui apprenant que « les bons Parisiens sont menacés de quatre grandes, comédies en vers », d’Andrieux (Les Deux Vieillards), de P
plus encore : il avait trente-sept  ans ; il voulait faire une grande comédie en cinq actes et en vers, se surpasser, livrer sa
ois, soit dit sans vanité ou avec vanité, que je peux faire de bonnes comédies . Je roule dans ma tête un sujet qui, suivant l’us
à moi. Tandis que vous faites capituler les villes, moi je médite une comédie que j’appelle jusqu’ici Les Capitulations de cons
me le disiez quelques jours avant votre départ, pour faire une bonne comédie , il faut une idée unique et féconde. Je crois que
oyez que la conquête des royaumes va plus vite que la composition des comédies . Dans la préface qu’il a mise à sa comédie des C
e que la composition des comédies. Dans la préface qu’il a mise à sa comédie des Capitulations dans le recueil de ses Œuvres,
e m’y obstine, écrit-il à M. Daru (17 août 1807) ; je ferai une bonne comédie . Par exemple, vous pourrez bien vous en dire le p
l’enfant. » Ces longues lettres que M. Daru écrivait à Picard sur sa comédie et dans lesquelles il lui faisait les vraies obje
eu de sa carrière tenta ce spirituel auteur pour atteindre à la haute comédie , fut manqué ; il livra sa grande bataille en cinq
sie et à peine arrivé à Moscou, j’ai dans la tête de grands sujets de comédies , et si je pouvais vous devoir un peu de liberté d
manque d’opéra. Ah ! mon cher et digne ami, qu’il y a loin de là à la comédie  ! que je regrette mon petit théâtre !… De tout c
50 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
se beaucoup le talent de M. Picard ; cependant, dans plusieurs de ses comédies , les personnages destinés à nous égayer ont des m
re et dans le roman philosophique, n’ait jamais pu faire une scène de comédie qui fit rire ? Carmontelle, au contraire, n’a pas
est comme la musique : c’est une chose dont la beauté ne dure pas. La comédie de Molière est trop imbibée de satire, pour me do
là toute la gaîté des Lettres de Madame de Sévigné. Un homme, dans la comédie ou dans la vie réelle, qui se fût avisé de suivre
epris d’aller à Paris toutes les fois que l’on donne aux Français des comédies de Molière ou d’un auteur estimé. Je marque avec
urne à Paris pour voir Valérie ; l’on donnait aussi les Deux Gendres, comédie célèbre de M. Étienne. Je tenais mon exemplaire e
fois aux Deux Gendres ; ils m’ont répondu que c’était une fort bonne comédie , et qui avait un grand mérite de composition. Ain
il ! mais le rire n’est donc pas nécessaire pour faire une fort bonne comédie française. Serait-ce par hasard qu’il faut simple
que nous aimons à voir déclamer à la scène par Talma ; de même, notre comédie ne serait, depuis Destouches et Collin d’Harlevil
e ; mais j’oserai dire qu’il a marché dans le sentier de la véritable comédie . Notre qualité d’hommes de collège en littérature
tre qualité d’hommes de collège en littérature, fait qu’en voyant ses comédies , au lieu de nous livrer à sa gaîté vraiment folle
51 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »
se révèle. Il invente des dialogues qui sont d’un excellent style de comédie . Surtout quand il raconte ses confrontations avec
and éclata l’affaire Goëzman, Beaumarchais avait une pièce reçue à la Comédie Française : c’était le Barbier de Séville, parade
parade écrite pour la société d’Étioles, puis opéra-comique, et enfin comédie en quatre actes. Dans le succès de ses Mémoires,
un vieux sujet, le sujet pour ainsi dire essentiel et primitif de la Comédie Italienne : le tuteur faisant office à la fois de
e. On en sortait par un retour hardi à la vieille farce à l’éternelle comédie . Un franc comique jaillissait de l’action lesteme
jouer la pièce : cette résistance en décupla la portée. La « folle » comédie avait effrayé les censeurs ; le lieutenant de pol
uccès et scandale : il faisait servir la bienfaisance au succès de sa comédie , qu’il poussait vers la centième, mettant en avan
vec lui sur leurs règlements de comptes. Et surtout cela soutenait la comédie . Le Barbier est une œuvre plus délicate, plus par
trépidation et de piétinement. Toute sorte de tons et de couleurs, la comédie , la farce, le drame, la satire se succèdent et se
ond de sa nature, libertin blasé qui répète avec toutes les femmes la comédie du sentiment, par habitude et par curiosité : la
e, tout bouillant de désirs effrontés et timides. Mais le héros de la comédie , c’est Figaro, le sémillant barbier, un Figaro si
e. Il y avait dans le Barbier quelques épigrammes : mais ici toute la comédie est une effrontée dérision  de l’ordre établi. Le
ui en jouissaient. Beaumarchais a si vigoureusement manifesté dans sa comédie le mécontentement général et son indisciplinable
les écrivains postérieurs tailleront leurs conceptions. Tandis que la comédie classique en vers ira s’évanouir dans les pâles œ
us oubliés encore, le Mariage et le Barbier offriront le modèle d’une comédie en prose, plus vivante, plus colorée, plus intére
aux dénouements postiches. Dans les deux pièces se fixe le type de la comédie , gaie en ses débuts, progressivement élevée ou dé
52 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 421-423
aliens, où ces bagatelles ont été accueillies du Public, trois de ses Comédies , le Tuteur dupé, le Mariage interrompu, & les
i divertissement ; mais les deux autres respirent le goût de la bonne Comédie  ; & quoiqu’elles ne soient pas exemptes de dé
cile ; l’on y remarque, comme dans le Tuteur dupé, le ton de la bonne Comédie . Quand l’Auteur n’auroit eu que le courage de rés
n est un bien plus grand d’instruire & de corriger en amusant. Sa Comédie de l’Egoïste, en cinq actes & en vers, prouve
n grand succès, elle ne laisse pas d’être supérieure à la plupart des Comédies de nos jours que le Public a accueillies. Au rest
qui veut les séduire. Il a publié depuis une espece de Poétique de la Comédie , dont les principes sont justes, les observations
53 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145
vaudeville français pur, simplement chantant et amusant ; 2° la jolie comédie semi-sentimentale du Gymnase, où il est propremen
ntimentale du Gymnase, où il est proprement créateur de genre ; 3° la comédie française en cinq actes enfin, à laquelle il s’es
ent les parties nobles de l’art dramatique : M. Étienne dans la haute comédie , M. Arnault dans le tragique, M. de Jouy dans le
en personne s’offrir à lui pour l’éprouver ; entre la grande et haute comédie et un genre sans brodequins et moins littéraire,
t moins encouragés, moins agréés. Cela devint surtout visible dans la comédie  ; les plus spirituels et les plus inventifs allèr
le scène avec le Mariage d’argent (décembre 1827), « qui est enfin la comédie complète, a dit M. Villemain dans cette piquante
lète, a dit M. Villemain dans cette piquante réponse de réception, la comédie en cinq actes, sans couplets, sans collaborateurs
us d’originalité, d’être un phénomène dramatique plus scintillant. La comédie contemporaine n’est plus chez vous, pouvait-il di
nous soutenir, comme il l’a fait dans son discours d’Académie, que la comédie , pour réussir, n’a pas besoin de ressembler. Sans
pas tant de millions ni tant de beaux colonels que cela ; mais cette comédie est l’idéal pas trop invraisemblable, le roman à
le genre, qu’il ne saurait y avoir rien de sérieusement vrai dans une comédie qui s’entremêle de roulades et se couronne par le
surtout là-dessus. Il a su nouer avec trois ou quatre personnages des comédies qui ne languissent pas un seul instant70. Dans sa
des fois. Dites, ô vous qui vous montrez les plus sévères, une telle comédie ne ressemble-t-elle pas assez bien aux femmes de
a semblé depuis quel-temps déclarer une guerre si vive à ce genre de comédie , que c’est pour elle encore un succès. Sans doute
ulée les Échos ; il a donc pris son titre de biais, comme il prend la comédie elle-même. Le sujet en est historique, mais c’est
omme remontée. Une plume des plus en vogue a écrit à ce propos que la comédie de M. Scribe se composait de trois vaudevilles na
qui aurait pu être, et sans chicaner notre rire, qui est si rare. La comédie devient chose bien difficile de nos jours ; il y
ais tout à l’heure, et qui seraient capables d’éclipser même la haute comédie . Sachons gré à M. Scribe, dans le genre qui lui a
54 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »
la Reine. [Le Nain jaune, 15 septembre 1866.] I Pendant que la comédie s’en va mourant sur tous les théâtres de l’Europe
ble, des livres d’un comique profond et achevé qui ne sont plus de la comédie de convention, mais de la bonne et brave comédie
i ne sont plus de la comédie de convention, mais de la bonne et brave comédie de nature humaine. J’avoue que je suis fort à la
ait absolument que le Roi y fît quelque chose. Tel est le sujet de la comédie politique, diplomatique et un peu physiologique,
pas ! Ni le testament de Charles II, dont Henri Delatouche a fait une comédie , ni le renvoi de la princesse des Ursins, qui en
, sans une chemise de rechange, à la frontière, ne valent l’impayable comédie de ce mariage de Louis XIII, qui n’a besoin que d
bien ! Et tout est bien encore pour y faire aller le Roi ! III Comédie excellente, je n’en démords pas ! — dans laquelle
oins respectueux que lui aurait donné une tout autre tournure à cette comédie historique, qui divertit trois ans l’Europe, comm
55 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
u’il était dans la sagesse philosophique, a représenté dans sa Divine Comédie , des personnages réels et des faits historiques.
es réels et des faits historiques. Il a donné à son poème le titre de comédie , dans le sens de l’ancienne comédie des Grecs, qu
l a donné à son poème le titre de comédie, dans le sens de l’ancienne comédie des Grecs, qui prenait pour sujet des personnages
t pour sujets des personnages de l’histoire poétique ; que l’ancienne comédie jouait sur la scène des hommes célèbres encore vi
it sur la scène des hommes célèbres encore vivants. Enfin la nouvelle comédie , née à l’époque où les Grecs étaient le plus capa
nnages tout d’invention ; de même, dans l’Italie moderne, la nouvelle comédie ne reparut qu’au commencement de ce quinzième siè
riques pour le fond ; et s’il supporte les sujets d’invention dans la comédie , c’est que ce sont des aventures particulières qu
56 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »
e, et, quoique rimée d’un bout à l’autre en alexandrins réguliers, la comédie du Gymnase est infiniment moins poétique que le c
ans chaque main. Ne voyez-vous pas d’ici toute la vraisemblance de la comédie écrasée, du premier coup, sous le poids de ces de
ientôt des nouvelles de leur modestie. Notez que M. Augier a placé sa comédie au dix-huitièmesiècle, sous Louis XVI, à cette ép
cherons avec ce sans gêne expéditif et débraillé. C’est le tort de là comédie de M. Augier, et nous y reviendrons tout à l’heur
arenté vouée à toutes les irrévérences et à tous les camouflets de la comédie . Mais, si vous avez fait de votre oncle un duc et
may reste seul garçon au milieu de cette noce immense. Ainsi finit la comédie de M. Augier, par un dénouement de conte de fées
e d’Ollivon, le type le plus fin et le mieux réussi, selon moi, de la comédie . Il a une grâce originale, ce gentilhomme parfumé
On le voit, ce n’est pas précisément une galerie de caractères que la comédie de M. Augier. Est-ce un imbroglio de mouvement et
oulue moins entière, il serait injuste de ne pas reconnaître, dans la comédie de M. Augier, de la verve comique, de l’esprit, d
s, une symphonie digne de Beethoven. C’est là l’erreur capitale de la comédie  ; en versant le génie dans l’être misérable que n
omet, nous aurions là, à coup sur, une très piquante et très agréable comédie . A l’acte suivant, nous assistons à la lecture du
ieille et bien surannée ; elle fait partie du fonds de boutique de la Comédie , c’est un de ses meubles meublants pour ainsi dir
au maudit. Quant à Frantz, il épousera Dorothée, et le vengeur que la comédie lui réserve, c’est ce petit Conrad, qui a un si b
s méfaits moindres. Dara, dara bastonara… Le vice organique de cette comédie , vous le voyez, c’est l’odieux personnage qu’elle
’est permis de passer du maraud au tyran et des petites maisons de la comédie à la ménagerie de l’histoire — Néron empoisonnera
parie pour lui. Reste Spiegel, la joie, l’honnêteté, le succès de la comédie . Mais pourquoi faire un homme mal élevé de ce gal
ions, vous pourrez nous croire lorsque nous vous répéterons que cette comédie mal faite est née viable, malgré tout, et qu’elle
57 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267
ans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie L’absence de toute philosophie
carmen deducis in actus, Quàm si… ). Il n’en est pas de même pour la comédie  : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes
n’en est pas de même pour la comédie : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes furent tous imaginés par les poètes du
vec tout leur orgueil, reconnaissent la supériorité des Grecs dans la comédie . (Quintilien). 2. Homère, venu si longtemps avan
tères poétiques, qui font toute l’essence de la poésie. 1. L’ancienne comédie prenait des sujets véritables pour les mettre sur
théâtre, et prépara la ruine du plus vertueux des Grecs. La nouvelle comédie peignit les mœurs des âges civilisés, dont les ph
58 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II
hénix, où il s’abaisse quelquefois jusqu’aux petitesses des amants de comédie  : ce sont surtout ces vers :                    
ais la chose intéresse peu. Les Plaideurs 9 avril 1813 Cette comédie est digne de Molière par le style et le dialogue 
che. Scaramouche étant parti, Racine se laissa persuader de donner sa comédie au Théâtre-Français : elle ne devait pas lui en p
ent dont se servirent ses amis : Ce n’est pas , lui dirent-ils, une comédie qu’on vous demande ; on veut seulement voir si le
teur, n’eût été d’intelligence avec ses amis. Quand un poète fait une comédie , c’est une comédie que le public lui demande : le
ntelligence avec ses amis. Quand un poète fait une comédie, c’est une comédie que le public lui demande : le public s’embarrass
lui demande : le public s’embarrasse fort peu si les bons mots d’une comédie sont d’Aristophane, et n’a nul désir de savoir si
ût pas voulu, avant toute chose, être parfait : il n’a qu’effleuré la comédie , l’ode et l’épi gramme, parce qu’il ambitionnait
tous les suffrages de la postérité. Si Molière fut l’inventeur de la comédie de caractère, on peut dire que la tragédie de car
on de Racine. L’auteur du Misanthrope risqua le premier modèle d’une, comédie qui se soutient uniquement par la peinture des mœ
s. L’amour , dit-il, qui n’est qu’amour, ne semble fait que pour la comédie , pour la pastorale ou pour l’églogue. Voltaire e
La préface que Pradon a mise à la tête de sa Phèdre est une véritable comédie  : il se croit, de la meilleure foi du monde, supé
imer, et même au public d’en juger. » Pradon avait composé une petite comédie satirique contre la Phèdre de Racine : « Je la lu
ncompatible avec nos mœurs, et qui n’eût été pour nous qu’un héros de comédie  : il a rendu ce jeune homme amoureux ; mais sa fl
an 12 (19 octobre 1803) Si Quinault s’était attaché uniquement à la comédie , pour laquelle il avait un talent décidé, il eut
pides madrigaux et de lieux communs d’une froide galanterie. La seule comédie de la Mère coquette annonce plus de mérite, un ta
femme auraient répandu une teinte sombre et lugubre sur la fin d’une comédie très enjouée, sans que l’intérêt fût assez vif po
e dont le voisinage lui donne des années et lui ôte des grâces. Cette comédie , tout à la fois de caractère et d’intrigue, a le
J’ose n’être pas absolument de l’avis de Collé, lorsqu’il dit : « La comédie n’était point, comme l’on sait, le genre du tendr
e surpris qu’il ait porté presque au plus haut degré de perfection sa comédie de la Mère coquette, dont le fond du sujet le met
ainsi un aussi bon esprit que Collé : on ne sait point du tout que la comédie n’était pas le genre du tendre Quinault : quand o
ux que Trissotin. Ce qui constitue la singularité, c’est que les deux comédies se ressemblent bien plus que les deux tragédies d
uations, l’intrigue, les détails, en un mot, tous les matériaux de sa comédie . Devisé peut réclamer dans ce chef-d’œuvre comiqu
dans les deux auteurs. Rien ne paraît appartenir à Quinault, dans sa comédie de la Mère coquette, que le rôle du valet Champag
son mérite qu’elle est redevable de cet honneur. Il y a une foule de comédies en un acte beaucoup plus agréables, et qu’on ne j
rait pas soupçonnée d’ambitionner la gloire d’une petite amoureuse de comédie . Cette haute et puissante dame, en jouant le rôle
si admirable dans ses fables et dans ses contes, si médiocre dans ses comédies . Cependant l’abbé a tort de dire que, lorsque La
ndant l’abbé a tort de dire que, lorsque La Fontaine voulut faire des comédies , le sifflet du parterre demeura le plus fort ; ce
s de croire que la pièce n’a jamais été représentée ; mais les autres comédies de La Fontaine ont reçu un accueil favorable, et
outes celles que j’ai vues, on ait inséré des pauvretés telles que la comédie de Climène, les opéras de Daphné, d’Astrée, de Ga
i faire honneur, tandis qu’ils y ont inséré Je vous prends sans vert, comédie qui est de Champmêlé, de l’aveu de tout le monde.
le genre le plus facile et qui demande le moins d’art : telle est la comédie épisodique, la seule où il ait réussi. Son Mercur
ar les confondre en leur pardonnant : il n’y a guère de dénouement de comédie aussi intéressant. III 16 thermidor an 10 (4
rades et l’étalage d’une morale usée. Ésope à la cour n’est point une comédie , mais un recueil de fables et un assemblage de sc
grande autorité sur leurs femmes ; elles allaient donc en foule à une comédie Dans laquelle le beau sexe, Que si souvent le nô
e l’adultère fût présenté au peuple comme une plaisanterie, et que la comédie s’égayât aux dépens des époux trompés ; c’était é
ôtres ont le mérite de savoir mieux s’estimer. Qui croirait que cette comédie bouffonne est dédiée à un grave magistrat, à M. P
ffonneries, et le bas comique n’attachait pas assez d’importance à la comédie pour y chercher les sentiments, la délicatesse, l
ien que les comédiens étaient excommuniés, ne paraissaient point à la comédie  ; les gens graves, qui craignaient en riant de bl
seraient sifflées aujourd’hui, ainsi que la plupart de ses meilleures comédies , où il n’y a ni pointes, ni jeux de mots, ni term
ntion ; ce sont les beautés essentielles et véritables de toute bonne comédie d’intrigue. L’absurdité, la bouffonnerie et la fa
nt. L’original est espagnol ; la Damaduende est une des plus fameuses comédies du fameux don Pedro Calderon. Les Italiens s’empa
t beau parleur et orateur de la troupe : lui-même s’est peint dans la Comédie sans comédie de Quinault, où il ne joue pas d’aut
r et orateur de la troupe : lui-même s’est peint dans la Comédie sans comédie de Quinault, où il ne joue pas d’autre personnage
, parce qu’il avait reçu des présents des grands seigneurs et joué la comédie à la cour ; il paraît qu’alors c’était la mode de
t du beau. Il a le singulier avantage d’être l’auteur de la meilleure comédie qui ait paru dans l’enfance de l’art, avant les p
art, avant les premières productions de nos grands maîtres ; et cette comédie est telle que, dans les plus beaux jours du grand
e la jeune veuve) se plaint surtout qu’on lui refuse l’agrément de la comédie , Qu’on a mise en tel point, pour en pouvoir joui
chaste oreille aujourd’hui peut l’ouïr. Il paraît que le goût de la comédie s’augmentait alors beaucoup à mesure qu’elle s’ép
es d’Angélique mal fondées. Les grands festins, le cours, le bal, la comédie , Sont lieux suspects pour vous, il faut que je le
furtivement, : et, à l’insu de ses frères, elle est allée seule à la comédie  : sa beauté a fait sensation. Malheureusement Lic
en attendant cette jeune beauté, après le spectacle, à la porte de la comédie . Angélique, qui avait reconnu son diable, s’est e
ès : il suppose que le jour qu’Angélique et son frère sont allés à la comédie , on donnait cette pièce, et qu’il y avait une fou
du valet, d’autant plus qu’il se flatte lui-même que de son temps la comédie n’avait plus rien de choquant pour des spectateur
0 thermidor an 11 (29 juillet 1803) La même année que Baron donna sa comédie de l’Homme à bonnes fortunes, la veuve d’un cul-d
t toujours régné sur elle-même. On me croit bien loin de la misérable comédie de Baron ; j’en suis plus près qu’on ne pense. La
mœurs n’empêchait point qu’on ne jouât sur les théâtres de Paris des comédies très peu morales, telles que l’Homme à bonnes for
nécessaire de plus grands désordres : la religion réprouvait alors la comédie et les comédiens ; voilà sans doute pourquoi l’on
’un monde profane, tous les plaisirs de Satan. Ceux qui allaient à la comédie voulaient du moins se damner gaîment, et s’amuser
araissent insipides, et même ne signifient plus rien pour nous. Cette comédie eut beaucoup de succès en 1686, treize ans après
s ce pays-ci pour les sottises : je suis sûr que si l’on jouait cette comédie -là en province, en trente ans, il n’y aurait pas
froid et insipide. » III 14 avril 1810 Un an après que cette comédie eut paru, Dancourt fit jouer le Chevalier à la mo
t des vieilles à contribution ; Moncade, au contraire, le héros de la comédie de Baron, est un petit sot à petites vues : il ne
ession de la scène, où on les voit toujours avec plaisir ; les autres comédies faites depuis sur le même sujet sont guindées, pé
er : elles sont aujourd’hui si surannées et si gothiques ! Les bonnes comédies anciennes produisent sur les spectateurs l’effet
des séducteurs et des roués qui brillent dans nos romans et dans nos comédies . Molière est le père nourricier de tous ses succe
hes dans cette espèce de guerre flattent tant l’amour-propre, que les comédies dont le héros est un séducteur sont rarement mora
sa maîtresse une injustice ; et c’est encore là une scène de la haute comédie , et d’une manière fort supérieure à celle des aut
incroyable ; Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. Cette comédie eut un prodigieux succès dans la nouveauté, et fu
ains. Il est à observer qu’il n’y a pas, dans les cinq actes de cette comédie , un seul lieu commun, pas un seul ornement ambiti
rs des plus frappants. Après le Tartufe, qui est incomparable, aucune comédie ne réunit mieux la peinture des caractères à la v
me franchise, la même liberté, la même facilité. Dancourt a une autre comédie également de caractère et d’intrigue, intitulée l
iques très désœuvrées, si Dancourt avait peint fidèlement, dans cette comédie , les mœurs du siècle de Louis XIV : des questions
ent autorisé par la coutume ; il n’y a point diantre amour dans leurs comédies que celui des jeunes gens pour des courtisanes. C
quelques fous ou folles qui déshonorent cette nation. La plupart des comédies et des romans de la fin du dix-huitième siècle ne
floréal an 12 (10 mai 1804) Les premières représentations des bonnes comédies du temps passé sont de véritables épreuves du goû
’Éraste. La reconnaissance de ces deux amants eût été, dans une autre comédie , une situation pathétique : ici, l’entrevue est f
Dancourt, plus qu’aucun autre poète, a donné aux guerriers, dans ses comédies , la même supériorité qu’ils avaient dans le monde
ité 14 mars 1807 C’est une des meilleures et des plus plaisantes comédies de Dancourt. On peut regarder les Bourgeoises de
e madame Patin. Mais rien n’est plus plaisant, plus digne de la bonne comédie , que le dépit et la rage de la procureuse et de l
ns. J’étudie le siècle de Louis XIV dans ses poètes dramatiques ; les comédies de ce temps-là sont pour moi des histoires ; et l
eau système social, qui n’admet plus que l’inégalité des fortunes. La comédie des Bourgeoises à la mode est aussi la satire de
t a pris cela dans le grand magasin des auteurs dramatiques, dans les comédies de Molière. Maître Jacques, interrogé par l’avare
L’Été des Coquettes 11 prairial an 12 (31 mai 1804) Malheur aux comédies qui ont besoin de commentaires ! C’est le sort de
vérité choquent leur délicatesse ; ils veulent des romans et non des comédies  ; il leur faut de l’intérêt, de l’intrigue. Les a
éloïse, roman beaucoup plus dangereux pour la jeunesse que toutes les comédies du monde, a poussé la rigueur jusqu’à dire que Da
ertins et des femmes perdues. Les honnêtes gens qui riaient alors aux comédies de Dancourt avaient assurément d’aussi bonnes mœu
s. Bruéis et Palaprat Le Muet I 12 août 1806 Cette comédie , bien conduite, bien intriguée, fort plaisante, n
e sens, hors de raison, et qui, dans tout ouvrage, et surtout dans la comédie , est un très grand défaut. Le Muet est donc tout
médie, est un très grand défaut. Le Muet est donc tout simplement une comédie d’intrigue, dont le dialogue est naturel, facile
fonds ; et ce traducteur des comiques grecs est un des princes de la comédie latine. Quintilien, législateur du goût dans un s
, pas une seule scène de Ménandre et des autres poètes de la nouvelle comédie grecque ; nous ne connaissons que quelques farces
n’y en a que quatre de Ménandre : voilà tout ce qui nous reste de la comédie grecque, et encore ces restes sont aujourd’hui pr
ts, nous nous flattons sans façon de l’emporter sur les Grecs dans la comédie . Que dira-t-on d’un peuple qui, dans deux mille a
« À peine avons-nous une ombre légère qui nous retrace la grâce de la comédie grecque ; il me semble même que l’idiome des Roma
ui ne pouvons pas être plus délicats que Quintilien. Le fond de cette comédie est très contraire aux bienséances de notre théât
Grecs, trop amis de la nature et de la vérité : ils croyaient que la comédie pouvait offrir un jeune fou éperdument amoureux d
filles. Ce qu’il y a de plus révoltant pour notre délicatesse dans la comédie de Térence, c’est de voir un amant tellement escl
e physique de l’amour, et il n’y en avait pas d’autre dans toutes les comédies grecques : il aime mieux céder pendant deux jours
Bruéis et Palaprat, malgré la sagesse et la décence de leur plan, la comédie française du Muet, du côté de l’invention, de l’é
de l’invention, de l’éloquence et du style, est bien inférieure à la comédie latine de l’Eunuque. II 26 juin 1808 Le
au point que le prince de Conti, étant venu quelques jours après à la comédie , dit aux acteurs qui le conduisaient à sa loge :
, et l’ont regardée comme propre à servir d’exercice aux élèves de la comédie . Il n’en fut pas de même dans la nouveauté ; la c
élèves de la comédie. Il n’en fut pas de même dans la nouveauté ; la comédie française n’eut point d’acteurs trop bons pour jo
para pour sa fête d’Anet, sans s’embarrasser de ce que deviendrait la comédie de Paris. Mademoiselle Beauval était la soubrette
tat qu’il fut présenté au tribunal de Champmêlé, alors l’oracle de la comédie . Il y a des femmes qui se sont soutenues au théât
élève de Racine, n’ayant plus l’amour pour elle, régnait encore à la comédie par son talent, par sa renommée ; d’ailleurs, Cha
érer que comme un monument historique. Il nous apprend d’abord que la comédie de ce temps-là était située entre deux cabarets,
ne dans les pièces. Aujourd’hui il règne une grande sobriété dans nos comédies  : elles laissent les spectateurs à jeun. On préte
bien zélés : Il ne faut point chercher de flatteurs dans le vin, La Comédie en fait l’expérience ; Et l’on n’a pas connu ses
uffit : n’y reconnaît-on pas bien nos siffleurs audacieux d’une jolie comédie , approuvée par les plus grands maîtres de la litt
s qu’il a faits auraient laissé son nom dans l’oubli ; mais la petite comédie du Grondeur, supérieure à toutes les farces de Mo
rs que l’auteur rassemble dans une auberge de Marseille pour faire sa comédie . On ne conçoit pas qu’une veuve qui est, à ce tit
 : le rôle le plus défiguré est celui de la présidente. Il règne à la Comédie un étrange abus : les actrices, qui croient encor
rebutantes : c’est ce qui nuit au succès de la plupart des anciennes comédies  ; on les travestit en farces de boulevard. Glacig
tante, la veuve, Valère, Ligournois, sont presque nuls ; et dans une comédie , comme dans une société, c’est toujours un grand
le y gagne au fond, c’est un vice de moins. C’est un raisonnement de comédie qui n’est ni juste ni honnête. La pudeur, quoique
cesseur. Regnard Le Joueur I 17 thermidor an 12 Cette comédie , qui a plus d’un siècle sur la tête, n’a pas du m
e l’auteur de Béverley étale avec une complaisance philosophique : la comédie de Regnard est bien préférable à la tragédie de S
spectacles. II 16 juin 1808 Le Joueur est une des meilleures comédies faites depuis Molière : cependant elle attire peu
iété ; et cependant il n’intéresse, il ne frappe personne. Il y a des comédies au théâtre non seulement fort inférieures du côté
ue l’ancien comique. Le peuple aujourd’hui veut de l’intérêt dans les comédies . Il n’y a que les gens de goût qui s’intéressent
sensibles au comique. On accuse Regnard d’avoir volé à Dufresny cette comédie , ou du moins la part que Dufresny devait y avoir 
ons esprits, les esprits justes et délicats n’aimeront jamais dans la comédie que la peinture des vices communs à l’humaine nat
re ? Démocrite a fait rire, et c’est, selon moi, une fortune pour une comédie  ; mais combien de temps fera-t-il rire ? combien
t des pièces de Regnard sont assez bien conduites ; Démocrite est une comédie mal faite ; l’intrigue en est très faible ; mais
x conjoints une aversion, une haine mutuelle ; l’esprit de l’ancienne comédie était de rendre ridicule l’union conjugale, de be
hes de Paris n’étaient pas assez grands seigneurs pour cet emploi. La comédie de Démocrite fut jouée le 12 janvier 1700 ; elle
un sauvage, avait de l’esprit, du naturel, de la délicatesse dans ses comédies  : ce talent-là se trouva fort tard dans sa tête ;
t le regarder comme le maître de Marivaux dans cette partie. Il a une comédie dont le titre paraîtrait aujourd’hui plaisant : l
a traduit en latin, comme Térence traduisait Ménandre. Déjà, dans sa comédie d’Amphitryon, Plaute avait tiré un grand parti de
s, c’est un miracle de la nature : tout miracle ne vaut rien dans une comédie , qui doit être l’image de la vie ordinaire ; et c
sa pièce est oubliée. Le Noble a beaucoup profité du poète latin : sa comédie des deux Arlequins, après avoir eu le plus grand
l’invite à dîner. Mais il ne fait pas le cruel, comme le bourru de la comédie de Regnard ; il prend le bien qui se présente : l
nt de caractères : ce mérite n’est pas absolument nécessaire dans une comédie d’intrigues. Regnard a bien fait ce qu’il s’était
la vertu. Son Héloïse et son Émile ont fait bien plus de mal que nos comédies les plus libres. Rousseau reproche à Dancourt d’a
l’agrément de la police, on joue publiquement au milieu de Paris une comédie où, dans l’appartement d’un oncle qu’on vient de
ux pour la religion, le gouvernement et les mœurs. Puisqu’il faut des comédies aux grandes villes, ne vaut-il pas mieux en avoir
est assez sûr de lui pour supporter la représentation d’une pareille comédie , sans être de moitié des tours qui s’y jouent ?
de ses artifices. C’est un sentiment que nous font éprouver plusieurs comédies d’intrigues, et spécialement la jolie petite pièc
ière que ses écrits. La première partie de sa vie est une intrigue de comédie , ou, ce qui est presque la même chose, un roman.
nus et Bacchus, qu’il laissa couler d’une veine facile ses charmantes comédies  : on y trouve l’homme du monde et le bon convive,
ces folies, qui n’étaient point comiques, firent le dénouement de la comédie qu’il avait jouée pendant sa vie, et terminèrent
tre-Français. Le Joueur, chef-d’œuvre de l’auteur, une des meilleures comédies faites depuis Molière, qu’on joue quelquefois et
idents et l’incroyable vivacité du dialogue ; c’est une de ses bonnes comédies . Le Légataire, après le Joueur, est la meilleure
nt de morale que dans le Vieux Célibataire. Regnard termina par cette comédie sa carrière théâtrale. Pendant qu’il enrichissait
que le roman de don Quichotte a fourni à Destouches pour composer la comédie du Curieux impertinent. Dans cette production, qu
ait trouver place dans une nouvelle romanesque, mais non pas dans une comédie qui doit peindre les mœurs : la société n’offre p
caricature entre les valets, et l’on peut dire que la moitié de cette comédie est la parodie de l’autre. C’est à regret que je
ssez commune ; on y retrouve les défauts ordinaires de la plupart des comédies  : du bavardage, de vieilles sentences, peu d’acti
aron de la Garouffière est un personnage de la farce et non pas de la comédie  ; son costume extravagant, ses manières triviales
le bon ton et les convenances dramatiques : on ne place pas dans une comédie de caractère un personnage aussi burlesque ; c’es
ment reproché à Regnard : son marquis ridicule déshonore l’excellente comédie du Joueur. Destouches a doublement tort ; car son
pe ; et de même que le caractère d’Alceste est le sublime de la haute comédie , celui de M. Sanspair est ce qu’il y a de plus no
u de le rendre plaisant ; c’est une observation générale que, dans la comédie , les caractères équivoques et mixtes sont sans ef
ais, dans sa préface, ne dissimule pas les monstrueux désordres de la comédie en Angleterre : trois ou quatre actions accumulée
n’y a jamais eu dans le monde que deux pays où l’on ait su faire des comédies , la Grèce et la France. La comédie est le genre d
eux pays où l’on ait su faire des comédies, la Grèce et la France. La comédie est le genre de littérature le plus dépendant des
, sont le seul peuple de l’antiquité qui ait excellé dans l’art de la comédie , parce que c’est le seul qui ait perfectionné l’a
s manières, est aussi le seul peuple chez qui l’on ait fait de bonnes comédies . Le Tambour nocturne est une petite Odyssée ; c’
nce et la vivacité d’un jeune homme ; c’est Caton qui est ivre. Cette comédie fut jouée dans les premières années de la régence
dicatoire est plus curieux et plus plaisant que tous les traits de la comédie . Si le régent avait des ministres pour faire rire
e de plaisanterie, contraire à l’humanité, est emprunté des anciennes comédies , où les valets sont des esclaves. Dans ce beau si
, plus d’indulgence et d’humanité qu’il n’en montre lui-même pour les comédies de Destouches ? À la longue énumération des titre
u ridicule et de la satire, quoiqu’il n’ait jamais pu faire une bonne comédie , ni même une bonne épigramme. D’ailleurs, le succ
gleterre : peut-être ce caractère de négociateur a-t-il imprimé à ses comédies cette gravité qui le distingue de ses joyeux conf
ngue de ses joyeux confrères. Il y a beaucoup plus de raison dans les comédies de Molière ; mais Destouches a l’air plus raisonn
ent à un ancien membre du corps diplomatique. Le Dissipateur est une comédie du second et même du troisième ordre ; on la rega
et ne dit mot. Cette modération lui fait plus d’honneur qu’une bonne comédie , par la raison qu’une bonne action est encore plu
ssir une mauvaise pièce étaient encore peu connus : le tribunal de la comédie n’avait donc pas tort de soumettre les nouveautés
e de son maître, leur parurent-ils peu convenables au bon genre de la comédie . S’ils avaient reçu et joue la pièce en 1736, il
e. Il y avait, dit-il, très longtemps qu’il avait formé Je plan de sa comédie du Dissipateur ; et, suivant l’usage des auteurs,
tre Dissipateur courait le monde ; qu’on lisait dans les sociétés une comédie en cinq actes, sous ce titre, faite sur le même p
réclamer son bien ; il se hâta d’exécuter son plan et de composer sa comédie du Dissipateur ; mais, après l’avoir composée, po
el-esprit du commencement du dix-huitième siècle imagina de faire une comédie sur ce Timon misanthrope et riche tout à la fois 
genre : en effet, c’est plutôt une allégorie morale qu’une véritable comédie . Mercure y joue un rôle de femme, ou plutôt il es
rue n’en est pas moins célèbre, quoique la rue ne soit pas belle. La comédie italienne et française a été tuée par la musique.
cette scène étouffèrent les pièces italiennes, et, à la fin même, les comédies françaises. L’hôtel de Bourgogne fut témoin du gr
été regardé comme une corvée, comme une charge sans bénéfice. Dans la comédie de Térence intitulée les Adelphes, Micion, l’un d
pinion ; mais les Adelphes de Térence ne sont que la traduction d’une comédie grecque ; et Ménandre, qui en est l’auteur, y par
i, faire la matière d’un procès. Il ne faut pas choisir pour sujet de comédie un travers particulier qui peut passer par la têt
ans, retiré dans sa terre auprès de Melun, où il composait encore des comédies fort médiocres, et des épigrammes innocentes cont
On a même plusieurs reproches à faire au caractère principal de cette comédie  : le poète a souvent sacrifié la vérité à la char
é du rôle principal : il est probable que si le poète n’a pas fait sa comédie pour cet acteur, il l’a faite sur lui. Dufresne é
e suivante, qui n’a que le mérite de la vérité : Destouches, dans sa comédie , A cru peindre le Glorieux Et moi je trouve, quoi
e succès qu’un seul caractère, qui est le Dissipateur ; et même cette comédie est un ouvrage assez faible. À la prétention des
poursuit le modeste auteur, que quelque amusante que puisse être une comédie , c’est un ouvrage imparfait, et même dangereux, s
ce qu’il exécute. Destouches fait ici le procès à presque toutes les comédies  ; car la plupart sont plus nuisibles qu’utiles au
t peut-être dans quelque malheureux drame qui ne mérite pas le nom de comédie . Ce qu’il y a de bien pis, c’est que les comédies
mérite pas le nom de comédie. Ce qu’il y a de bien pis, c’est que les comédies mêmes de Destouches sont du nombre de ces product
couru, fêté ; c’est l’homme qu’on aime et qui épouse ; car, dans les comédies , être aimé de sa maîtresse et l’épouser, est touj
qualités, que de faire aujourd’hui connaître à tout l’univers que les comédies à qui l’ancien préjugé ne donne pour objet que ce
’il y avait de plus glorieux pour la France, ce fût son goût pour les comédies morales, et que ce goût fût connu de tout l’unive
ette instruction et cette correction salutaire dans les romans et les comédies , c’est assurément une singularité très digne d’êt
s philosophes qui ont établi leur chaire au théâtre, et substitué les comédies aux sermons ; et cependant ce poète était fort él
arder comme le précurseur des nouveautés qui, depuis, ont corrompu la comédie , sous prétexte de la perfectionner : dans le Glor
bon sens et de pénétration pour ne pas voir que l’unique objet de la comédie est de plaire ; que la morale au théâtre ne plaît
. Le Sage. Turcaret I 8 messidor an 10 (27 juin 1802) La comédie de Le Sage attaque un vice odieux, non moins ridi
ait arrêté le cours des maux de la finance. J’ai déjà observé que la comédie , qui souvent corrige les ridicules, est impuissan
applaudissant de beaux sentiments ; ils n’ont pas besoin d’aller à la comédie pour voir des coquins : accoutumés aux originaux,
ique d’autant meilleur qu’il est simple et en action. Les mœurs de la comédie de Turcaret ne sont donc point mauvaises, puisqu’
c’est aujourd’hui la mode de mettre des vertus sur la scène ; que les comédies ne sont que des romans ; que ces romans sont suiv
sent ; mais je sais aussi que Molière et Regnard n’ont mis dans leurs comédies que des vices et des ridicules ; que le romanesqu
iculté : on aurait plus tôt fait dix drames, dix romans, qu’une bonne comédie . III 30 juillet 1811 Tant que les rois ne
09, huit ans avant la mort de Louis XIV, époque où fut représentée la comédie de Le Sage, les Turcarets triomphaient de la misè
ercantile. Ce n’est pas qu’il ne soit trompé comme le financier de la comédie  ; mais on y fait plus de façons, et les chevalier
nes gens qui mettent à contribution les femmes ; mais un tel sujet de comédie diminuera beaucoup le nombre des spectateurs, par
vicomte lui déplaît fort. Il choisit le moment où ce vicomte donne la comédie à la comtesse, pour venir troubler la fête, et fa
le receveur, quittez votre colère et venez prendre place pour voir la comédie . » Mais rien ne peut apaiser l’intraitable Harpin
ce rôle est très comique. Ceux qui reprochent de mauvaises mœurs à la comédie de Le Sage, auraient encore plus de raison d’accu
coup de contes sur sa misère ; nous avons cependant de lui une petite comédie intitulée l’Embarras des Richesses ; ce qui prouv
eut cependant une bonne fortune en sa vie ; il parvint à composer une comédie de caractère qui réussit ; mais on y retrouve enc
e, pour le plaisir d’accompagner une femme chez des marchands et à la comédie . L’Homme du jour n’est qu’un homme faible, sottem
xante ans qui se sont écoulés depuis la première représentation de la comédie de Boissy, ont sans doute changé nos mœurs ; mais
val heureux. Cet honnête jeune homme, pendant que le baron était à la comédie , a travaillé utilement pour faire obtenir à M. de
e dans la boutique d’un marchand de porcelaines, et dans sa loge à la comédie  ; enfin, on est tenté de prendre pour un imbécile
s pour avoir fait de mauvaises satires, pour avoir fait à la hâte des comédies insipides sans avoir les talents qui dispensent d
d’Aménophis, tragédie justement sifflée ; il trouve dans la mauvaise comédie de l’Anglomane, l’empreinte d’un mérite supérieur
ettres ont presque toujours été des temps de malheurs et de folie. La comédie des Mœurs du temps, remise au théâtre, n’est pas
e des Mœurs du temps, remise au théâtre, n’est pas du bon temps de la comédie . L’auteur, Saurin, n’avait de talent décidé pour
e ; il faisait avec la même médiocrité des tragédies, des drames, des comédies où l’on connaissait toujours un homme d’esprit. F
actères sont bien saisis, mais communs ; ils traînent dans toutes les comédies  ; l’intrigue est d’une extrême faiblesse. Toute l
e les recrépir. Les mœurs du temps doivent être l’objet de toutes les comédies , et non pas le titre d’une seule : Saurin a manqu
que, le gouvernement est perdu. Sous Louis XIV, qui savait régner, la comédie ne se serait point moquée du tabouret. Il paraît
, où l’on ne rencontre ni dupes ni fripons. (Note de l’Éditeur.) 5. Comédie de Collin d’Harleville. a. Misogyne b. Cette
59 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547
s de journaux, chansons, graves histoires, scènes historiques (car la comédie , à ce moment, avait passé du théâtre dans les liv
ns amusantes qu’elle offre à celui qui sait les saisir. Le goût de la comédie était très répandu au xviiie  siècle ; le xixe ,
quer aux autorités tant qu’elles sont en place… Nous voilà en pleine comédie par le dialogue. Le caractère de M. Fillars, méch
evenu entre ses mains, aussi semblable qu’il peut l’être à une petite comédie . Représentons-nous bien ce qu’était le proverbe d
erbe aussi loin qu’il est possible, à moins d’en faire décidément une comédie . Un des plus jolis proverbes de M. Leclercq, et q
e cet oncle, M. Partout, a appris que son neveu avait souvent joué la comédie en société. Le jeune homme arrive à Paris avec so
la l’esprit du monde ; moi qui suis un comédien, j’appelle cela de la comédie . C’est toujours la même chose, sous un nom différ
. » Le talent et l’art de M. Théodore Leclercq est ainsi de saisir la comédie toute faite qui passe devant lui, de la décalquer
nner du grossissement et du relief propres au théâtre. Il aime que sa comédie soit de plain-pied en quelque sorte avec la socié
d’invention. Qu’on me permette une image classique et consacrée : la comédie au théâtre a besoin de chausser le brodequin pour
médie au théâtre a besoin de chausser le brodequin pour se tenir ; la comédie de M. Théodore Leclercq, habituée à marcher sur d
est délicieux, et si La Bruyère avait fait de son Distrait une petite comédie , c’est ainsi qu’il aurait voulu s’y prendre, qu’i
core, dans le proverbe de Madame Sorbet, à qui on propose de jouer la comédie  : « La comédie, je crois que nous la jouerions fo
roverbe de Madame Sorbet, à qui on propose de jouer la comédie : « La comédie , je crois que nous la jouerions fort mal tous les
rise sur le fait dans ce petit chef-d’œuvre, qu’on a pu l’appeler une comédie physiologique, sans qu’elle cesse d’être une lect
cules des gens qu’on voit et qu’on aime à voir, avec qui l’on joue la comédie sans qu’ils se doutent qu’ils la jouent doublemen
60 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
e et le bon goût de plusieurs qui peuvent seuls inspirer la véritable comédie . J’examinerai dans un des chapitres suivants par
à cet égard, ou s’y conforment. La gaieté qui sert à faire une bonne comédie , suppose une observation très fine des caractères
res des Anglais sont simples et pures, plus ils exagèrent, dans leurs comédies , la peinture de tous les vices. L’indécence des p
rouve dans le dialogue des idées ingénieuses ; mais les mœurs que ces comédies représentent sont imitées des mauvais romans fran
s les mœurs de France. Rien ne ressemble moins, aux Anglais que leurs comédies . On dirait que, voulant être gais, ils ont cru n
mages fantasques d’un monde qui n’est pas le sien. Mais en France, la comédie , peignant véritablement les mœurs, pourrait influ
t bien plus important alors de lui imposer des lois sévères. Dans les comédies anglaises, on trouve rarement des caractères vrai
ême temps la plus délicate. M. Shéridan a composé en anglais quelques comédies où l’esprit le plus brillant et le plus original
61 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »
au parterre de la société moderne et la sifflant, comme une mauvaise comédie . La bourgeoisie lui répugne, l’aristocratie d’arg
s changements à vue si subits. Le journal ne fait que paraître, et la comédie de M. Augier perd déjà de sa vérité. C’est cette
e est ce Vernouilhet. Au troisième acte, toute vérité se retire de la comédie de M. Augier ; la fiction s’en empare et ne la qu
science publique et va porter solennellement au Courrier de Paris. La comédie une fois déviée s’égare jusqu’au bout. Nous march
pas si terribles. Le dénouement est triste, il assombrit encore cette comédie déjà si morose. Vernouilhet s’est battu avec le m
ge d’honneurs délabrés. Un coquin de plus, c’est le dernier mot de la comédie de M. Augier ; à ce compte, le journalisme lui do
tit faiseur. C’est ce pessimisme forcé qui attriste si étrangement la comédie de M. Augier. Le dialogue veut être gai à tout pr
sujet, parlent l’argot des coulisses et imitent le cri des rapins. La comédie n’en reste pas moins gênée et maussade. C’est qu’
des hommes de lettres s’injuriant du livre au théâtre, du roman à la comédie , et se jetant, devant le public, leurs encriers à
double emploi de régisseur et de croque-mort. Ici, j’arrête encore la comédie de M. Augier que la passion emporte au-delà des r
et pour son sot patron. Les discours font d’étranges miracles dans la comédie de M. Augier, mais celui-ci n’est pas le moins gr
t pas faire l’appât d’un discours. Le dénouement était compromis : la comédie penchait vers la farce, elle allait y choir… Un b
des caractères, ni par la vraisemblance des situations, qu’excelle la comédie de M. Augier. La satire n’observe pas, elle fusti
, la partialité est flagrante, mais la passion, qui est le tort de la comédie , en fait aussi la force et le nerf. C’est elle qu
ne sont pas des fusées, ce sont des balles que lance le dialogue. Une comédie si agressive est-elle légitime ? L’objection a su
62 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
venir que ce système n’ait des grâces qui lui sont propres et dont la comédie écrite ne saurait se flatter. L’impromptu donne l
ix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement
la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spont
ole. Cette lutte nous figure assez bien les différents procédés de la comédie régulière et de la comédie de l’art. Lorsque cell
e assez bien les différents procédés de la comédie régulière et de la comédie de l’art. Lorsque celle-ci vint s’installer en Fr
dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’action à notre comédie qui penchait naturellement vers la conversation e
s. « Dès sa jeunesse, dit Brantôme, elle aimait fort à voir jouer des comédies et même celles des Zanni et des Pantalon, et y ri
ois, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent à jouer leurs comédies dans la salle des États à Blois ; et leur permit
nche 19 mai, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent leurs comédies à l’Hôtel de Bourbon. Ils prenaient quatre sols d
t. Les acteurs français ne pouvaient lutter avec ces étrangers : « La comédie telle que ceux-ci la jouaient, dit Brantôme, étai
s, les Gelosi continuèrent pendant le mois de septembre à jouer leurs comédies , « par jussion expresse du roi, dit l’Estoile, la
Forsennato (membre de l’académie des Insensés, surnommé le Furieux), comédie récitée à Pise par les étudiants, pendant le carn
63 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
e comique123, doit toujours être romantique, et le romantisme dans la comédie , c’est l’humour 124. Première contredanse
s le Banquet de Platon, qu’il appartient au même homme de traiter la comédie et la tragédie , et que le vrai poète comique es
jeté bas d’un coup de pied la barrière élevée par la nature entre la comédie et la satire. Alors, volant un houx dans le bois
ndigne contre les vices individuels, trop sérieux pour être joués. La comédie se joue de la folie universelle, trop folle et su
ant jusqu’à ce qu’ils s’amendent, ne cesse point de les flageller. La comédie pose sur la tête de l’Humanité une couronne de fl
une nation ou une époque est poétique, plus elle change facilement la comédie en satire. Moins une nation ou une époque est mor
e qui soit au monde, je veux dire la vie raffinée des salons168. — La comédie française n’est qu’une épigramme prolongée169.
trop170. L’Impromptu de Versailles est une belle chose171. Dans cette comédie unique, si je ne me trompe, sur le théâtre frança
pourri : L’humour est un Socrate en démence. § 35. Il faut dans la comédie que celui qui se joue lui-même paraisse manquer d
de Jean-Paul était pasteur. 151. Les Espagnols ont produit plus de comédies que les Français et les Italiens ensemble. Il y a
64 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
s à la noblesse de sa naissance en s’adonnant au noble exercice de la comédie  » ; il rappelle le succès que ces pièces ont eu p
ueil de Scala que les Gelosi jouaient à l’impromptu non seulement des comédies , mais encore des pastorales et des tragédies. Tou
comédies, mais encore des pastorales et des tragédies. Toutefois les comédies sont beaucoup plus nombreuses que les autres ; il
yale. Ces pièces étaient encore plus remplies d’extravagances que les comédies . Elles se passaient dans des contrées tout à fait
s là n’est pas le véritable intérêt du recueil de Flaminio Scala. Les comédies sont toutes en trois actes. Si elles étaient dial
rnes. » Tel est en effet l’aspect général du théâtre figuré dans les comédies imprimées avec vignettes au seizième siècle, aspe
ordinaire, au milieu de laquelle se déroulaient les événements de la comédie , c’était cette piazetta ou ce carrefour, doré de
est innamorata. Nous allons donner un aperçu de quelques-unes de ces comédies . Elles sont toutes précédées d’un argument qui co
avant la représentation ? Cela est très probable, à en juger par les comédies écrites dans lesquelles les prologues sont d’un c
lle épouse Cinthio. On voit que sur le théâtre des Gelosi et dans les comédies même, l’élément comique ne prévalait pas exclusiv
de la farce française : « Je puis dire avec vérité que la plus chaste comédie italienne est cent fois plus dépravée de paroles
65 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285
ls placent dans le même âge Aristophane, premier auteur de la vieille comédie , dont les nuées perdirent le vertueux Socrate. Ce
erdirent le vertueux Socrate. Cet abus ouvrit la route de la nouvelle comédie que Ménandre suivit plus tard. Pour résoudre ces
chœurs d’hommes. La tragédie moyenne dut être l’origine de la vieille comédie , dans laquelle les grands personnages étaient tra
ous laissèrent la tragédie nouvelle, dans le même temps où la vieille comédie finissait avec Aristophane. Ménandre fut le père
ieille comédie finissait avec Aristophane. Ménandre fut le père de la comédie nouvelle, dont les personnages sont de simples pa
s l’être en effet. Dès lors on ne devait plus placer le chœur dans la comédie  ; le chœur est un public qui raisonne, et qui ne
66 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304
ce seraient vos propres pensées. Au Gymnase : Les Transatlantiques, comédie en quatre actes, de M. Abel Hermant. — À la Coméd
atre actes, de M. Abel Hermant. — À la Comédie-Française : Catherine, comédie en quatre actes, de M. Henri Lavedan. — Aux Varié
e en quatre actes, de M. Henri Lavedan. — Aux Variétés : Nouveau Jeu, comédie en sept tableaux, de M. Henri Lavedan. — À la Ren
ept tableaux, de M. Henri Lavedan. — À la Renaissance : L’Affranchie, comédie en trois actes, de M. Maurice Donnay. Oui, j’en s
ve »5. Je voudrais donc, de bon cœur, juger d’après cette méthode les comédies que ce dernier mois nous a apportées. Mais je ne
ècle compte ses dramaturges, et c’est par milliers qu’il compte leurs comédies . L’éloignement permet sans doute d’en faire le tr
ion. Mais quel moyen avons-nous de connaître la valeur historique des comédies du dernier mois, et de savoir quelle place elles
voit que cette critique écrite sur le sable ne convient pas mal à des comédies dont si peu paraîtront un jour gravées sur l’aira
riage des œuvres. M. Abel Hermant était, certes, de force à écrire la comédie du grand mariage franco-américain. Cette comédie,
de force à écrire la comédie du grand mariage franco-américain. Cette comédie , il l’a commencée ; il a même fait, et très bien
la est exquis. Bref, les Transatlantiques sont pleins de fragments de comédie sérieuse et quelquefois profonde. Par malheur ces
folle. Si bien que, lorsqu’il sort de l’opérette pour rentrer dans la comédie et redevient sérieux pour réconcilier tant bien q
dans la même quinzaine, Catherine et le Nouveau Jeu, c’est-à-dire la comédie la plus effrontément attendrissante et vertueuse,
uveau jeu » est de tous les temps. Il y avait dans presque toutes les comédies romanesques du second Empire, un Desgenais qui le
t Bobette, avec l’autorité de l’expérience, donne l’explication de la comédie . Le « nouveau jeu », c’est une gourme qu’on jette
de de près, au désir de plaire. Ne vous y trompez pas, dans ses trois comédies psychologiques, ce « charmeur » est un réaliste t
que M. Maurice Donnay s’est laissé un peu égarer par sa chimère d’une comédie exactement ressemblante à la vie ; d’une comédie
par sa chimère d’une comédie exactement ressemblante à la vie ; d’une comédie où il n’arrive, extérieurement, presque rien et o
les principaux événements sont les sentiments des personnages ; d’une comédie absolument simple, plus simple encore, quant à la
un ménage régulier ? Au Vaudeville, Paméla, marchande de frivolités, comédie en quatre actes et sept tableaux, de M. Victorien
pt tableaux, de M. Victorien Sardou, — Au Gymnase, Mariage bourgeois, comédie en quatre actes, de M. Alfred Capus. Paméla est
Sans-Gêne. Ce genre agréable et mêlé, moitié drame historique, moitié comédie d’intrigue, Paméla n’en est pas le chef-d’œuvre ;
on à la fois, et comme le meilleur spécialiste que nous ayons de la «  comédie de l’argent ». Il connaît très bien le personnel
a « comédie de l’argent ». Il connaît très bien le personnel de cette comédie -là, surtout le personnel inférieur, qui en est au
tout autant que le visionnaire Brignol, de Brignol et sa fille. Une «  comédie de l’argent » est, naturellement, une comédie qui
gnol et sa fille. Une « comédie de l’argent » est, naturellement, une comédie qui en fait voir la funeste puissance, et les lâc
ceux qui échappent à son pouvoir, et par suite, à introduire dans sa comédie satirique une certaine dose d’optimisme et, volon
de l’intérêt est le plus grand et sans doute l’unique défaut de cette comédie . Essayons pourtant, en ne retenant que l’essentie
, et, partout, l’admirable naturel du dialogue. Au Gymnase, l’Aînée, comédie en quatre actes, cinq tableaux. L’Aînée n’est po
L’Aînée n’est point une pièce à thèse et n’est qu’accessoirement une comédie de mœurs. C’est un simple « drame bourgeois » et,
nvoyé des lettres d’injures. Cela me met à l’aise pour leur dire : Ma comédie , je le répète, n’est point une comédie de mœurs e
t à l’aise pour leur dire : Ma comédie, je le répète, n’est point une comédie de mœurs et est encore moins une pièce à thèse. M
je crois faire exactement le cas que je dois. Au Vaudeville : Zaza, comédie en cinq actes, de MM. Pierre Berton et Charles Si
67 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
date le point de départ d’une nouvelle période dans l’histoire de la comédie italienne à Paris, c’est que ces acteurs commence
e commençant ainsi : Paye chopine, Ma voisine… Dans Le Théâtre sans comédie (Il Teatro senza commedie), pièce dont Cintio del
etourne pour ainsi dire : les Italiens nous imitèrent à leur tour. La comédie de l’art reprit alors à notre théâtre, et notamme
gasse ? À la vérité, il a excellé dans ses portraits et je trouve ses comédies si pleines de sens, qu’on devrait les lire comme
 ; mais L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien. Il est vraisembl
vaincre que les traits de ressemblance qu’il présente avec la fameuse comédie sont d’abord tout à fait insignifiants, qu’en out
ell’arte y furent dénigrés, proscrits, par suite de l’influence de la comédie française, avec une rigueur qui ne fut dépassée q
il eut un très grand succès. Ce rôle redevint un des principaux de la comédie de l’art, et une série de mimes célèbres ont perp
ition de la troupe italienne, d’après « l’état de la dépense pour les comédies représentées devant Monseigneur le Dauphin, penda
68 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
imprimer dans son livre intitulé Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. l
duquel on lisait, assurait-il : Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. l
u public. Montfleury fils et De Visé répondent à L’Impromptu par deux comédies . Portrait satirique de Molière acteur. Il engage
Beauval et de sa femme. Mot de Molière sur cet acteur. Lettre sur la comédie de l’Imposteur justement attribuée à Molière. — 1
ot du docteur Malouin. Fermeture du théâtre. Fauteuil de Molière à la Comédie française. Désorganisation de la troupe, à laquel
historiens du théâtre, « on commença à sentir qu’il était bon que les comédies fussent mieux composées, et que des gens d’esprit
était d’un esprit original, et avait des saillies très piquantes. Sa comédie du Pédant joué obtint assez longtemps les applaud
faire recevoir avocat. Voilà du moins ce qu’on lit dans une mauvaise comédie de Le Boulanger de Chalussay, Élomire 10 hypocon
mptait alors un assez grand nombre. Cette troupe, après avoir joué la comédie par amusement, la joua par spéculation. Elle donn
s règles à l’exécution, et je me suis fortifié en allant souvent à la comédie . — Et avez-vous du bien ? lui dit Molière. — Mon
er : « Jean-Baptiste Molière, acteur distingué et excellent auteur de comédies , était venu à Vienne. Boissat lui témoignait beau
vait conduire des femmes de distinction et des jeunes personnes à une comédie que Molière avait composée. Deux ou trois de ces
encement de 1653, à Lyon, où fut représentée pour la première fois la comédie de L’Étourdi. La pièce et les comédiens obtinrent
dame de Calvimont dont il s’était épris, et qui aimait encore plus la comédie que le prince. « Aussitôt qu’elle fut logée dans
hant à quel moyen recourir pour se consoler, il fit jouer chez lui la comédie . » Du reste Daniel de Cosnac cherche à détruire «
, ce fut la rencontre de Molière et de messieurs les Béjart. Comme la comédie a des charmes, je ne pus si tôt quitter ces charm
ces charmants amis ; je demeurai trois mois à Lyon parmi les jeux, la comédie et les festins, quoique j’eusse bien mieux fait d
usieurs personnes de cette cour des présents considérables…, comme la comédie avait assez d’appas…, je suivis encore Molière ju
s regrets pour la perte des premières. L’intrigue de ces deux petites comédies a bien quelques traits de ressemblance avec celle
urs billets aux députés de cette compagnie pour les faire entrer à la comédie sans rien payer, dans l’espérance de retirer quel
és, et de faire payer, si bon leur semble, les députés qui iront à la comédie  ; l’assemblée ayant résolu et arrêté qu’il n’y se
ement reçu, que toute la cour y applaudit, et encore plus à la petite comédie , qui fut celle du Docteur amoureux. Cette comédie
re plus à la petite comédie, qui fut celle du Docteur amoureux. Cette comédie , qui ne contenait qu’un acte, et quelques autres
ère main… Comme il y avait longtemps qu’on ne parlait plus de petites comédies , l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut
t l’hôtel de Bourgogne, les seuls où l’on eût l’habitude d’aller à la comédie  ; aux arrivants furent dévolus les jours extraord
« Mesdemoiselles Béjart, Du Parc, De Brie, Hervé. » Molière, dans la comédie , était acteur parfait ; tous les témoignages cont
our être monté sur la scène avant l’âge de quinze ans, jouait dans la comédie les pères et les seconds valets, et dans la tragé
ne foule de rôles, mais elle tenait l’emploi, fort important dans les comédies de ce temps-là, de première soubrette. Les Histor
rc jouait les princesses dans la tragédie ; elle jouait aussi dans la comédie les seconds rôles d’amoureuse. Elle joignait enco
r dans la province, où cette caravane comique se trouvait alors, deux comédies en cinq actes et en vers. Une telle entreprise du
e succès est plus que suffisamment justifié par la supériorité de ces comédies sur celles du répertoire d’alors ; il pourrait l’
tourdi, ce fut le tour du Dépit amoureux, et il ajoute : « L’Étourdi, comédie du sieur Molière, passa pour nouvelle à Paris, eu
pour chaque acteur soixante et dix pistoles. » — « Le Dépit amoureux, comédie du sieur Molière passa pareillement pour nouvelle
ais payés. Si nous insistons autant sur le produit des deux premières comédies de Molière, c’est que nous en voulons tirer la co
ut pas une garantie suffisante de l’accueil que ces sortes de petites comédies pouvaient attendre du public, soit par tout autre
e les quinze cent quarante livres27 que lui valut le produit des deux comédies , et ce qui le prouve surabondamment, c’est que da
enter : ainsi l’on y venait par coutume, et sans dessein d’écouter la comédie , et sans savoir ce qu’on y jouait. » On doit se
e pour toutes les deux. Le discours qu’il vient faire à l’issue de la comédie a pour but de captiver la bienveillance de l’asse
ment de déplaire aux comédiens rivaux, il ne donne pas le titre de la comédie , ne nomme ni auteur ni acteurs, et, quoiqu’il n’a
’affiche portait : Cinna et Les Précieuses ridicules. L’annonce d’une comédie nouvelle et l’innovation d’un spectacle composé d
que je vis dès lors l’effet qu’elle allait produire. Au sortir de la comédie , prenant M. Chapelain par la main : “Monsieur, lu
’écria du milieu du parterre : Courage, Molière ! voilà la véritable comédie  ! Ce mot, qui est devenu le jugement de la postér
ore vu confier aucune œuvre nouvelle, ni comique ni tragique. Pour la comédie , elle pouvait varier son répertoire avec les deux
et invétéré qui provoqua le second manifeste de Molière, l’admirable comédie des Femmes savantes ? On devine bien cependant qu
Répétons-lui avec le vieillard du parterre : Courage ; voilà la bonne comédie  ! À partir de ce succès, si le nom de Molière con
s « en visite », comme on disait alors, c’est-à-dire à aller jouer la comédie dans une fête particulière, se vit, à dater de ce
aître d’hôtel ordinaire du Roi, et si le grand Condé, qui envoyait la comédie chez elle, lui rendait des soins, ce ne pouvait ê
re Molière n’avait recouru à ce genre de publicité pour aucune de ses comédies , et peut-être n’aurait-il pas songé à faire alors
ilence et de ne pas retourner voir la pièce. Le second titre de cette comédie , celui qu’on lui donnait et qu’on lui donne encor
ajesté, il n’avait pas cru qu’il fallût entrer en considération de la Comédie pour avancer le dessein du Louvre. La méchante in
s merveilles par un lien commun, Fouquet pria Molière de composer une comédie qui comportât de nombreux divertissements ; ils f
ait alors dans sa quarante-quatrième année. Après un pas de ballet la comédie commença, et La Grange, qui faisait Éraste, se tr
t plus qu’un plat bouffon, Et jamais il ne fit si bon Se trouver à la comédie  ; Car ne pense pas qu’on y rie De maint trait jad
es de ce ballet, et l’avis fut de les jeter dans les entr’actes de la comédie , afin que ces intervalles donnassent le temps aux
ux que l’on put, et de ne faire qu’une seule chose du ballet et de la comédie  ». On voit par ce passage que Molière est l’inven
heures. » Et le Roi eut la satisfaction, à la représentation de cette comédie donnée à Fontainebleau le 25 du même mois, d’y vo
ière d’exécuter ce travail, qui certes eût pu servir de poétique à la comédie . Peut-être nous eût-il révélé le secret de son ar
le succès de la pièce de Molière, le prince dit dans son Traité de la comédie et des spectacles, qui ne fut publié qu’un an apr
rrivée au commencement de 1666 : « Il faut avouer de bonne foi que la comédie moderne… commence présentement à céder à une immo
du second acte de L’École des femmes, qui est une des plus nouvelles comédies . » Si elle avait eu pour résultat d’apprendre en
agréable de théâtre ? Le marquis d’aujourd’hui est le plaisant de la comédie , et comme dans toutes les comédies anciennes on v
d’aujourd’hui est le plaisant de la comédie, et comme dans toutes les comédies anciennes on voit toujours un valet bouffon qui f
u sourire aux deux seuls passages un peu plaisants que renferme cette comédie  : l’un où un auteur dit, en feignant de vouloir d
savons pourquoi, L’Impromptu de l’hôtel de Condé. Il prétendit que la comédie de Molière n’était qu’un « impromptu » longtemps
ndre maître d’une excessive volubilité de prononciation. Mais dans la comédie , son art infini dissimulait ce défaut autant que
embla tenir à demeurer neutre. Ou y donna bien Les Amours de Calotin, comédie de Chevalier, acteur de ce théâtre ; mais l’auteu
le prince de Conti, se faisant dévot, se signait alors en lisant les comédies de son ancien condisciple, son frère, le grand Co
e Versailles. Vainement encore a-t-on vu Montfleury fils intituler sa comédie L’Impromptu de l’Hôtel de Condé, comme pour faire
à ce même moment faisait bien voir par une saillie qu’à ses yeux les comédies de Molière étaient faites pour les spectateurs dé
rôleur de la bouche avec leur collègue Molière, parce qu’il jouait la comédie , qu’ils le lui témoignaient d’une manière offensa
le pour le temps. Molière, qui dans le commencement recevait pour ses comédies une somme une fois payée, à cette époque était ré
sa compagnie. Ce poète avait été chargé de composer pour la cour une comédie qui comportât des danses et des divertissements.
plupart de ses faiblesses, le cachet de sa grandeur. « Quoique cette comédie ne soit pas une des meilleures de Molière, a dit
oubles de son salon, que son esprit universel a lui-même inventés, la comédie des Fâcheux ». Le lendemain 12, le soir également
soir également, Sa Majesté fit jouer les trois premiers actes d’une «  comédie nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait fa
rites…, qui fut trouvée fort divertissante ». Le mardi 13, on joua la comédie du Mariage forcé, « puis le Roi prit le chemin de
bien voir que les ennuis qui lui étaient réservés à l’occasion de la comédie à laquelle il travaillait en ce moment, commencèr
ir eu la bonté de déclarer qu’« il ne trouvait rien à dire dans cette comédie  », qu’il croyait cependant devoir défendre de pro
au-légers de sa maison militaire étaient en possession, d’entrer à la comédie sans payer, d’où il suivait que le parterre se tr
l avait demandé à Sa Majesté un ordre pour les empêcher d’entrer à la comédie  ; que la troupe serait toujours ravie de les rece
e Roi dussent favoriser ces misérables contre eux ; que d’entrer à la comédie sans payer n’était point une prérogative que des
étendu à tort que depuis ce moment la maison du Roi n’entra plus à la comédie sans payer. Le même abus et des désordres encore
i durablement la religion de l’autorité sur tous les dangers de cette comédie , que dix-sept ans plus tard, en 1682, Vinot et La
ailles avec sa troupe pour y jouer, le vendredi 12 juin, « Le Favori ( comédie nouvelle de mademoiselle Des Jardins), dans le ja
l’acharnement dont il fit preuve contre la même profession dans cette comédie et dans plusieurs de celles qui la suivirent, eut
e des médecins et de leur ignorance, il attaqua dans une autre de ses comédies , Le Malade imaginaire, et cette confiance aveugle
et de son naturel. « Molière, dit Boileau, lui lisait quelquefois ses comédies  ; et il m’assurait que lorsque des endroits de pl
qui furent joués dans la même année que L’Avare, il s’écria : « Cette comédie est excellente, et ceux qui s’en moquent méritera
yeurs de Molière redoublèrent étrangement, car Monseigneur allait aux comédies suivi de son gouverneur. Le dénouement fut rare ;
e, se sentit si obligé qu’on l’en eût cru l’objet, qu’au sortir de la comédie il envoya chercher Molière pour le remercier. Mol
prince de Condé, pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie du Tartuffe, ne disent rien de celle de Scaramouc
e Scaramouche ? — La raison de cela, répondit le prince, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont
e, pour la sécurité de sa conscience, sur le danger prétendu de cette comédie , partagèrent ses dispositions favorables ; mais l
d’un libelle publié en 1665, ayant pour titre : Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre. Nous en
il s’est acquise ; il faut tomber d’accord que, s’il réussit mal à la comédie , il a quelque talent pour la farce ; et, quoiqu’i
a bouche fait souvent pitié sur le papier ; et l’on peut dire que ses comédies ressemblent à ces femmes qui font peur en déshabi
ême un tartuffe achevé et un véritable hypocrite… Si le dessein de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant, l
it fait raillerie de Jupiter, et défendit aux femmes d’assister à ses comédies , plus modestes que celles de Molière. Théodose co
l permit donc, avant son départ pour l’armée de la Flandre, que cette comédie fût soumise au jugement du parterre, mais en y me
riste, il est vrai, de l’avoir inventée. « On avait fait à Madrid une comédie sur l’alcade : il eut le crédit de la faire défen
des théâtres de cette ville, sous le nouveau nom de L’Imposteur, une comédie très dangereuse, et qui est d’autant plus capable
otre diocèse de représenter, sous quelque nom que ce soit, la susdite comédie , de la lire ou entendre réciter, soit en public,
de notre diocèse de représenter, lire ou entendre réciter la susdite comédie , soit publiquement, soit en particulier, sous que
t assister à la représentation ou lecture de la susdite ou semblables comédies . Donné à Paris sous le sceau de nos armes, ce onz
hagrin, et que souvent on lui avait entendu dire, en parlant de cette comédie  : « Je me suis repenti plusieurs fois de l’avoir
e-là, représenta d’une manière satisfaisante certains personnages des comédies de notre auteur, notamment Thomas Diafoirus du Ma
u parlement, on vit paraître, à la date du 20 août, une Lettre sur la comédie de l’Imposteur, qui dut nécessairement être très
uit, tout le long de l’année on n’entendrait pas Dieu tonner. » Cette comédie obtint un succès des plus grands, constaté par vi
 Parc. Le 25 mai 1668, on joua au théâtre du Palais-Royal la première comédie critique et parodie à laquelle une tragédie eût j
le front d’en profiter plus longtemps, et, dût-on ne trouver plus ma comédie si belle, je fais conscience d’exposer davantage
eorge Dandin. Le 18 juillet, un des jours de la fête, cette charmante comédie obtint les suffrages des courtisans, qui virent l
pour aplanir tous les obstacles qui pouvaient nuire à l’accueil de sa comédie , se trouva cependant forcé de faire une démarche
manda en grâce de lui donner une heure, voulant, dit-il, lui lire une comédie et la soumettre à son jugement. Le confrère du ma
l s’en montra le plus chaud prôneur : tant est vrai ce qu’a dit de la comédie l’auteur de l’Art poétique : Chacun, peint avec
l exposa aux yeux du public le tableau des vilenies d’Harpagon. Cette comédie fut froidement accueillie dans sa nouveauté ; auj
le sort de celle-ci ; mais l’allégation est complètement fausse. Une comédie en cinq actes et en prose n’était pas alors une c
farce et le comique de second ordre, voulaient lui interdire la haute comédie comme au-dessus de ses moyens, embarrassés pour m
ce qu’annoncerait l’orateur, le poète n’a fait que le peindre ; et la comédie de Molière n’est autre chose que cette morale en
erçait contre lui, avait bien, plusieurs fois, fait représenter cette comédie à Chantilly, et tout récemment encore le 20 septe
lques changements de l’une à l’autre représentation. La Lettre sur la comédie de l’Imposteur, dont nous avons déjà parlé, sert
onnera peut-être d’intervertir l’ordre des temps en parlant ici d’une comédie en un acte et en vers qu’un anonyme fit paraître,
nt nous prenons ici la défense. Dans ses Maximes et réflexions sur la comédie , l’orateur chrétien, réfutant l’opinion de ceux q
die, l’orateur chrétien, réfutant l’opinion de ceux qui regardent les comédies comme innocentes, s’écrie avec colère : « Il fau
ions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière, ou qu’on ne veuille pas ranger parmi
en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus morale des comédies  ! » Voilà quel fut le sort du Tartuffe, que tant
out vêtement. « Molière, ajoute Guy Patin, veut, dit-on, en faire une comédie ridicule, sous le titre du Médecin fouetté et le
ns à son silence sur sa mésaventure. Au mois de janvier 1670 parut la comédie d’Élomire hypocondre ou Les Médecins vengés, que
strer ici, c’est la constitution de la première pension servie par la Comédie , le retour de Baron et les débuts de Beauval et d
teux. Il est naturel de croire que le Roi dit à l’auteur de faire une comédie où deux princes se disputeraient en magnificence
ais-Royal. La troupe de Molière avait repris depuis 1660 une ancienne comédie intitulée Don Quichotte ou Les Enchantements de M
iennes n’avaient point voulu paraître en public ; ils chantaient à la comédie dans des loges grillées et treillissées ; mais on
es de M. Harpin, receveur des tailles, premier acte d’hostilité de la comédie contre la finance86, et de M. Thibaudier, type éb
je le pressentais, que votre nom ferait honneur à l’apothicaire de ma comédie  ; on parlera longtemps de vous, monsieur Fleurant
n sur l’enseigne d’un sellier, et nous trouvons sur le Registre de la Comédie , à la date du 14 décembre 1679 : « Payé à M. Loya
énie La terre après le trépas À ceux qui pendant leur vie Ont joué la comédie , Pourquoi ne jette-t-on pas Les bigots à la voiri
çu le sacrement de confession dans un moment où il venait de jouer la comédie . L’archevêque ne s’exécuta qu’à moitié ; car il n
s le jour de sa mort, en remplissant le rôle d’Argan. Cette charmante comédie continua d’attirer la foule. Mais quelques-uns de
été rendue publique par l’impression, ce qui valut peu après à cette comédie une reprise de trente-sept représentations conséc
imitable dans la manière dont il soutenait tous les caractères de ses comédies , mais qu’il leur donnait encore un agrément tout
était quelquefois écouté avec autant de plaisir qu’en avait donné la comédie . Il produisait chaque jour quelque trait nouveau
t lui imprimer, l’admirable ensemble, la perfection auxquels, dans la comédie , il l’avait fait arriver. Nous nous sommes bornés
rès l’avoir attendue une partie de la journée, se rendit le soir à la Comédie , malgré les instances de la duègne, qui semblait
enté, La Fausse Clélie. Thomas Corneille y fit aussi allusion dans sa comédie de L’Inconnu, et la présence de mademoiselle Moli
suivant l’expression de cet acteur, un buste du fondateur de la vraie comédie , du père et de l’ami des comédiens. En 1818 une f
ule avait été ameutée pour outrager son cercueil. Un sociétaire de la Comédie , M. Régnier, fit appel à l’administration de la v
n qui renversa le faux goût avant les Satires ; posa les règles de la comédie avant l’Art poétique ; la ramena à son véritable
date du 18 janvier 1664, jour de la première représentation de cette comédie , porte : « Pièce nouvelle de M. de Brécourt. » — 
voir, et qu’Elle en fit Son divertissement durant les entractes de la comédie qu’on représentait devant Elle. » C’est un comédi
de Molière de 1682. 22. Extrait des receptes et des affaires de la Comédie depuis Pasques de l’année 1659, appartenant au si
par les éloges que lui donnent l’annonce et l’affiche. On ne joue la comédie que trois jours de la semaine pour donner quelque
t il adopte tous les ouvrages ? » (Préface des Véritables Précieuses, comédie en un acte, en prose, par Somaize, non représenté
isent merveilleusement aux libraires du Palais, puisqu’à peine… cette comédie achevée d’imprimer, de Luyne, Sercy et Barbin, ma
. le cardinal Mazarin, qui était malade dans sa chaise. Le Roi vit la comédie incognito, debout, appuyé sur le dossier de ladit
mille livres. » La Grange ajoute en marge : « Nota que le Roi vit la comédie incognito, et qu’il rentrait de temps en temps da
ritable Critique de l’École des femmes et la Critique de la Critique, comédie non représentée, achevée d’imprimer le 4 août 166
le : la conduite du duc de La Feuillade va le prouver. 49. Zélinde, comédie (par De Visé), sc. vii, p. 61 ; Paris, 1663, in-1
 II, sc. vi. 57. Molière avait fait dire en effet à Du Croisy, de la comédie annoncée : « Monsieur, elle est affichée sous le
e : « Les Suisses iront dimanche à Notre-Dame, et le Roi a demandé la comédie pour eux à Molière ; sur quoi M. le Duc a dit qu’
ur le procureur, 20 livres ». 65. Lettre sur les Observations d’une comédie du sieur Molière intitulée le Festin de Pierre. P
te du 11 de mars 1665, et signé Justel. » 68. Observations sur une comédie de Molière, intitulée le Festin de Pierre, par le
gnac, ce qu’on n’avait jamais dit, avait vengé Molière de la méchante comédie d’Élomire hypocondre du Limousin Le Boulanger de
rcha à venger ses compatriotes de Monsieur de Pourceaugnac, car cette comédie fut jouée le 6 octobre 1669, tandis qu’Élomire hy
nt pour cela qu’ils ne devinrent pas immédiatement des personnages de comédie . Ce n’est que plus tard que plus libres, plus avi
: « Nous tâchons d’amuser notre cher cardinal. Corneille lui a lu une comédie qui sera jouée dans quelque temps (Pulchérie), et
69 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »
jusque-là, on se contente de jouer au comédien en jouant chez soi la comédie  ; car, c’est un fait, jamais les gens du monde n’
anques par les Barbares. IV De l’idolâtrie au théâtre. — II. La Comédie de société [IV-VII]. [Le Réveil, 6 mars 1858.]
mœurs publiques nous répondaient. Paris presque tout entier jouait la comédie . Les théâtres de société, comme on les appelle, s
tous les désordres, en effet, que l’histrionisme puisse produire, la comédie de société, malgré son air léger et de peu d’impo
uis les Pères et Bossuet jusqu’à Jean-Jacques Rousseau. Tandis que la comédie de société ne paraît guère qu’une occupation inno
ectations artistiques des petits jeunes gens du temps actuel et de la comédie de société ? Mon Dieu ! à ces esprits-là tout est
cipitait dans sa dernière heure, ne songea une minute à introduire la comédie dans la famille et à la faire jouer par sa femme,
t et destiné à nous faire passer agréablement quelques heures que ces comédies de société, qui tuent la société, et que des mère
outes les vertus de la famille ne sont pas menacées de périr dans ces comédies , qui chauffent à blanc toutes les vanités en conc
t nous vous défions de la supposer, l’innocence ou la moralité de ces comédies de société où le comédien est mandé pour apprendr
70 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15
cas de M. Eugène Poitou, le nouveau critique qui vient de naître à La Comédie humaine ?… Nous avons lu avec l’attention que mér
poussant spectacle que l’imagination malade puisse inventer, c’est La Comédie humaine… Elle est le délire de l’orgueil. » Le pe
ce qui est de ces romans dont le rapprochement matériel a produit La Comédie humaine, « ils manquent de variété. Ils ne sont q
s préfaces de Balzac, raturées d’ailleurs par la grande préface de La Comédie humaine, qui ne fut pas le dernier mot que son gé
r temps Shakespeare et Molière, Balzac était le Balthazar Claës de sa Comédie . Il ne devint pas fou, mais il mourut à la recher
ité et les circonstances, et tout ce qui rend l’illustre auteur de La Comédie humaine plus monumental que son monument, M. Poit
d’idées, que M. Poitou a relevées dans quelques fragments épars de La Comédie humaine, ne viennent guères que de sa propre mani
un millier, M. Poitou veut bien convenir pourtant que l’auteur de La Comédie humaine a de la vie, comme si la vie n’était pas
(il a répondu lui-même à ce reproche dans sa magnifique préface de La Comédie humaine, qui restera sur sa mémoire comme un bouc
n livre pour juger les facultés de l’œuvre de l’immortel auteur de la Comédie humaine. Or, ce livre, nous prenons l’engagement
71 (1802) Études sur Molière pp. -355
mmentaires que vous désirez ne se trouvent-ils pas dans mon Art de la Comédie  ? « Oui, mais épars, mais confondus avec ce que v
à vous occuper uniquement. « Détachez par extrait de votre Art de la Comédie , tout ce qui concerne l’homme immortel que le fau
e, je vous garantis qu’ils voudront juger à leur tour votre Art de la Comédie , et que vous n’aurez peut-être pas des critiques
, de ne jamais oublier, que dans un ouvrage entièrement consacré à la comédie et à l’homme qui en perfectionna l’art, tout, gén
d-père maternel le mène au spectacle : dès ce moment, le destin de la comédie semble s’unir à celui de Pocquelin ; la comédie e
ment, le destin de la comédie semble s’unir à celui de Pocquelin ; la comédie et Pocquelin sortent en même temps de l’enfance.
aperçoit, ou ce qu’il devine, loin de lui faire perdre le goût de la comédie , sert à le ranimer journellement. Ici, quelques h
s l’année 1645, se mêler à des jeunes gens qui s’amusaient à jouer la comédie , d’abord sur les fossés de Nesle, ensuite au quar
able de L’Étourdi est entièrement calquée sur celle de L’Inadvertito, comédie italienne, composée par Nicolo Barbieri, dit Belt
Nous savons, le lecteur et moi, d’où Molière a tiré le fond de sa comédie , nous avons indiqué ses diverses imitations, nous
au moins inutile. Le genre. — J’entends tous les jours mettre cette comédie au rang des pièces d’intrigue, et c’est à tort qu
intrigue, sans l’adresse de Mascarille à tout renouer. Voilà donc une comédie , véritablement dans le genre mixte, puisque l’int
si gaie ! elle pétille de tant de traits ! On trouve même dans cette comédie une quantité de tirades qui auraient pu valoir à
et qui ne l’a pas perfectionné par l’étude, doit renoncer à jouer la comédie , les pièces de Molière surtout ; il est du petit
ou à ceux qui le ravalent au talent du singe et du perroquet. Dans la comédie de L’Etourdi, toutes les coupures que la traditio
incroyable. La scène de Métaphraste, acte II, est tirée du Déniaisé, comédie de Gillet de la Tessonière. Un pédant appelé Panc
vraisemblable que dans la province on les ait seulement exagérés ? La comédie des Précieuses parut pour la première fois sur le
dans Les Véritables Précieuses et dans Le Procès des précieuses, deux comédies de sa façon ; en vain il finit par mettre la pièc
ler ce que nous avons adoré, et adorer ce que nous avons brûlé. » La comédie des Précieuses est un petit chef-d’œuvre d’un bou
ct, devina notre auteur : Courage, courage ! Molière, voilà la bonne comédie . De la tradition. On a vu que Molière, vo
jamais sur parole. Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, est tiré d’une comédie italienne en cinq actes, intitulée : Il Ritratto,
no cornuto per opinione, Arlequin cocu imaginaire. Dans mon Art de la Comédie , j’ai fait connaître en entier l’ouvrage italien,
supportable dans le genre sérieux : il sauvait ce désagrément dans la comédie , par la vérité avec laquelle il exprimait un sent
pour son compte, mais pour servir les fredaines de son frère. Dans la comédie de Molière, Léonore, qui jouit d’une honnête libe
des fils si déliés qu’ils ne sauraient enlever à la pièce le titre de comédie à scènes détachées ; mais pouvant servir de modèl
radoucirent et prièrent Molière de donner bien vite une nouveauté. La comédie de L’École des femmes parut à Paris le 26 décembr
ur répéter, que Molière, de son vivant, les avait soufferts. Dans une comédie où les monologues sont en très grand nombre, ils
ersonnes difficiles, ou celles qui affectent de l’être, n’est pas une comédie , mais un dialogue ; c’est au lecteur à répondre e
us dans une pièce, d’un acte surtout, pour mériter d’être appelée une comédie  ? Le lecteur a sans doute remarqué aussi que Moli
ouvait écrire la moindre bagatelle sans l’animer par le piquant de la comédie , par la peinture des ridicules à la mode. Nous y
leur dicta de fort mauvais ouvrages. Devisé crut se signaler par une comédie en un acte et en prose, où, pour mettre les femme
es femmes : Et femme qui compose, en sait plus qu’il ne faut. Cette comédie , ou plutôt cette plate satire, n’eut pas les honn
Le Portrait du peintre, ou la Contre-Critique de l’École des femmes, comédie en un acte et en vers, de Boursault, qui avait cr
re ? Relisez la pièce, hommes superficiels, et vous verrez que jamais comédie ne donna plus de leçons utiles ; il y en a pour t
, les Hauteroches, les De Villiers ne sont pas morts ! L’auteur de la comédie des Philosophes et du poème de la Dunciade, dit,
joute : « Boursault y est nommé par son nom, la licence de l’ancienne comédie grecque n’allait pas plus loin ; il eût été de la
essaya les trois premiers actes du Tartuffe ; et le dernier jour, la comédie du Mariage forcé fut représentée, non comme nouve
39. C’est Arlequin, faux brave qui a fourni la première idée de cette comédie . Précis du canevas. Arlequin prétend que p
d’art ; et d’après son jugement, toujours peu sûr quand il s’agit de comédie , plusieurs personnes regardent la pièce comme une
. Dom Juan, ou le Festin de Pierre. Diverses imitations d’une comédie de Tirso de Molina enrichissaient depuis longtemp
plus fortement dessiné que celui de Dom Juan. Le titre. — Ceux de la comédie espagnole annoncent, l’un le caractère du princip
 : mes amis, mes chers amis, soupons, je vous en prie, sans parler de comédie . — Tu as raison, ma toute belle, rien de plus mau
igne leur contrat de mariage, en croyant ne faire qu’un dénouement de comédie . Lisez la pièce de Molière. Sentiment sur l
orum, periisse. D’après ce que nous venons de voir, voilà encore une comédie qui, grâce à quelques larcins de bonne prise, pui
le principal personnage ; regarde-t-on comme la catastrophe de cette comédie , le moment où Célimène et Alceste se quittent ? E
u danger où la réputation de Molière semblait être exposée, que cette comédie aurait bientôt un succès éclatant. » De la tr
’amuser et non pour s’instruire, n’avait pu saisir les finesses d’une comédie moins propre à exciter la grosse joie qu’à faire
prouver le contraire, en avouant qu’il en avait pris l’idée dans une comédie de Larivey. Une femme y chante : Ma bouteille, s
coup de choses au Medico Volante, dont nous avons déjà parlé. Dans la comédie italienne, Arlequin, sous l’habit de docteur, int
ommencer ? Après la représentation des trois premiers actes de cette comédie , qui eut lieu, comme nous l’avons dit, à la sixiè
Molière ne doit rien aux Italiens ; je l’ai prouvé dans mon Art de la Comédie  : tout est à lui dans son chef-d’œuvre, si nous e
; je le pris pour un écolier : quelle erreur ! c’était l’auteur d’une comédie en cinq actes ; il me prie d’entendre sa pièce, e
Amphitryon. Les ressemblances sont une mine si féconde pour la comédie , que toutes les nations ont un59 Amphitryon sur l
modèle, et peut-être le désespoir des auteurs qui voudront écrire la comédie en vers libres. Les caractères. — L’amant latin
général thébain avec la même magnificence ? » L’Avare. Cette comédie , l’un des chefs-d’œuvre de Molière, fut jouée san
r des lazzis ; la française, au contraire, va vivifier le reste de la comédie , en portant maître Jacques à se venger de l’inten
ais par contagion. George Dandin, ou le Mari confondu. Cette comédie parut à Versailles avec des intermèdes, le 18 jui
par conséquent, la morale de la pièce, oui, la morale, il est peu de comédies , je pense, qui en présentent une plus utile à l’h
riompha de la fausse dévotion, de la crédulité et de la politique. La comédie du Tartuffe fut jouée à Chantilly, chez le grand
oème sur le Val-de-Grâce. C’est en plaçant cet ouvrage à la suite des comédies de Molière, qu’on a accrédité l’idée où l’on est
udissant à la justesse de cette réponse, voyons jusqu’à quel point la comédie de Pourceaugnac en est digne. Cette pièce, comme
farces de Molière, a dit Voltaire, ont des scènes dignes de la bonne comédie . » Délivrons M. de Pourceaugnac de quelques suiss
l’imitation. « Le roi, a-t-on écrit, ayant donné le sujet de la comédie , désirait que deux princes rivaux y régalassent,
 Nous venons de le juger71. Le Bourgeois gentilhomme. Cette comédie fut jouée à Chambord, le 14 octobre, et à Paris,
eut la bonté de dire à Molière : « je ne vous ai point parlé de votre comédie à la première représentation, parce que j’ai appr
e, faibles, crédules, impatients, colères, se rapprochent de la bonne comédie , et servent à contraster avec les Pères nobles.
peu de temps pour se livrer aux charmes de la composition ; aussi, la comédie des Femmes savantes fut-elle plus de quatre ans s
ès. La première fut jouée le 11 mars. Voici sans doute encore une des comédies que Molière devait avoir projetée, quand, après u
Femmes savantes ; il faut venir à leur secours. Desmarets a, dans sa comédie des Visionnaires, une extravagante nommée Hespéri
es détails que je me suis permis à ce sujet, en composant L’Art de la Comédie  ; mais je puis en extraire ce qui suit : « Voir 
ritiques à réfuter. Parmi les critiques qu’on se permet contre la comédie des Femmes savantes, on distingue celles-ci : Le
da bien de faire son éloge. Voltaire, dans ses observations sur les comédies de Molière, article des Femmes savantes, ajoute,
personnes qui se montraient les plus contraires à ses désirs. Dans la comédie dont nous parlons, Trissotin, croyant Henriette s
ereux de rester au-dessous, plus dangereux encore d’aller au-delà. La comédie des Femmes savantes est une des pièces où la plup
enthousiasme à l’ecclésiastique envoyé pour le dissuader de jouer la comédie , refuse aujourd’hui ses bons offices à un jeune h
ant lui depuis plusieurs années, et ordonna à Molière de composer une comédie qui enchaînât tous ces différents morceaux de mus
e danse. Molière composa, pour cette fête, La Comtesse d’Escarbagnas, comédie en prose, et une pastorale ; ce divertissement pa
ère l’ayant supprimée ; mais il en détacha La Comtesse d’Escarbagnas, comédie en un acte, qu’il fit paraître à Paris, avec succ
ain, et que Molière, pour s’en venger, la joua, non seulement dans sa comédie de La Comtesse d’Escarbagnas, mais qu’il composa
de moi. Voici tout ce que j’ai pu recueillir concernant le père de la comédie , pendant son séjour dans nos délicieux parages. I
urg, pour indemniser Molière qui était allé avec sa troupe y jouer la comédie .   Poitevin de Saint-Cristol. Lisez la pièce d
Molière ? « Je demande encore si les comédiens qui retranchent de la comédie de Molière le rôle de Harpin, ne sont pas des bar
e à alcôve ? « Je demande enfin comment Champfort, auteur de quelques comédies et d’un éloge de Molière, qui lui a valu la palme
e-ballet, à cause de ses intermèdes éternels, et que nous appellerons comédie , parce que les intermèdes lui sont tout à fait ét
olière, dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie . » N’aurait-il pas mieux fait de dire : Le Malade
ginaire est une de ces pièces où, parmi des scènes dignes de la haute comédie , on en trouve qui se rapprochent de la farce ? En
dante, pour ne pas nuire à ce précieux unisson, jadis le charme de la comédie française, et que nous voulons rétablir ? — Vous
t-il pas à redoubler de gaîté ? mais faites mieux : j’ai fréquenté la comédie dans le temps de sa gloire ; j’étais un des pilie
non contente d’avoir tué l’Opéra, finira par jouer le même tour à la Comédie  ? Je me ravise, et, jusqu’à nouvel ordre, placez-
es interrogations, de quelques réponses analogues à l’art de jouer la comédie , le président pose un bonnet sur la tête du récip
sacrement de confession dans un temps où il venait de représenter la comédie , monsieur le curé de Saint-Eustache lui refuse la
nie La terre après le trépas À ceux qui, durant leur vie, Ont joué la comédie , Pourquoi ne jette-t-on pas Les bigots à la voiri
aine qui n’ait son exposition, son intrigue, son dénouement comme les comédies de Molière, et pas une comédie de Molière, qui n’
on intrigue, son dénouement comme les comédies de Molière, et pas une comédie de Molière, qui n’ait un but moral comme les fabl
mbre 1799, le croirait-on ? Laporte, fils de l’ancien souffleur de la comédie française, Lenoir et moi, voilà les seuls spectat
en prendre tout ce qui pourra m’être utile. 5. Boulanger, dans une comédie pitoyable intitulée Les Comédiens vengés, nous di
itut national y tient ses séances publiques. 11. Voyez L’Art de la Comédie , troisième volume. 12. Préville, dans un de ces
out cas, je ne veux parler, je ne parlerai, dans cet ouvrage, que des Comédies de Molière, un acteur peut n’y être pas bon et br
belle, et rendre le spectateur moins sévère. 24. Voyez L’Art de la Comédie , volume premier, page 309. 25. À la suite d’une
bien amené » ; ce sont ses propres mots dans ses observations sur les comédies de Molière. (Voyez l’article de L’École des maris
ependant, lorsqu’ils annoncèrent, il y a vingt-sept ans, L’Assemblée, comédie destinée à célébrer la centenaire de Molière, ils
ateurs, les historiens de Molière, disent : « huit jours après que la comédie du Tartuffe eut été défendue, on représenta devan
drais bien savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière, ne disent mot de celle de Scaramouche
mouche ? ; à quoi le prince répondit, la raison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont
n voulait comparer à leur maître, il fit sentir, que si le père de la comédie n’était plus de mode dans le pays qui le vit naît
le aime davantage. 85. Parmi les mille épitaphes, les élégies, les comédies dans lesquelles Molière fut loué après sa mort, b
72 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
674, put encore la connaître. Cependant on lit en tête d’Il Postumio, comédie publiée par Flaminio Scala à Lyon en 1601, un son
Mort et les Esprits follets. La Ferinda vaut un peu mieux : c’est une comédie chantée, une sorte d’opéra-comique, dans lequel s
Médicis. Cette pièce est divisée en trois actes : le premier est une comédie , le second une pastorale, et le troisième une tra
des masques bien étranges, même à côté des masques fantastiques de la comédie italienne. « Après une suite d’aventures compliqu
ns doute ces personnages n’avaient appartenu qu’accidentellement à la comédie de l’art. La comédie de l’art fut en décadence su
ges n’avaient appartenu qu’accidentellement à la comédie de l’art. La comédie de l’art fut en décadence sur le théâtre des Fede
, dans lesquelles tous les genres se confondaient, remplacèrent et la comédie et la pastorale, et l’opera musicale proprement d
73 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428
ieuse que les gestes, les démarches et le maintien des personnages de comédie . Enfin nous exigeons des acteurs de tragedie, de
a poësie dramatique. La mandragore de Machiavel, l’une des meilleures comédies qui aïent été faites depuis Terence, et qu’on ne
ent paroître froides en une pareille situation. Il n’en est pas de la comédie comme de la tragedie. Je ne crois pas qu’on puiss
e que l’autre. Chaque païs doit avoir sa maniere propre de réciter la comédie . Dans la représentation des comédies, il ne s’agi
r sa maniere propre de réciter la comédie. Dans la représentation des comédies , il ne s’agit pas de procurer de la veneration au
es en Italie, même dans les conversations familieres. Or un acteur de comédie , qui dans sa déclamation imiteroit la prononciati
talien que son juge condamne à un écu d’amende. Le meilleur acteur de comédie est donc celui qui réussit le mieux dans l’imitat
74 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
lière, mais aussi parce qu’elle offre un type assez remarquable de la comédie italienne39. Les personnages sont : Pandolfo, p
sont : Pandolfo, père de Lelio et de Virginia. — (Pantalon dans la comédie improvisée.) Ricciardo, père de Fabio. — (Rôle é
ve ), et les engage à s’en retourner chez eux après avoir applaudi la comédie . L’Interesse, par la complication de l’intrigue
e, de Gros-René et de Marinette. Ces scènes ne se trouvent ni dans la comédie de Nicolo Secchi, ni autre part. C’est là ce qui
parvenues, plus d’une, sans doute, avait son point de départ dans la comédie de l’art : ainsi, ce Docteur amoureux, dont Boile
 », raconte Loret, c’est à-dire dans les conditions habituelles de la comédie impromptu. La troupe de Molière, qui avait fait s
bonne préparation au repas qui les attendait au sortir du théâtre, la comédie se terminant alors vers sept heures du soir. Moli
Cailhava l’a traduit, est certainement d’une date plus récente que la comédie de Molière : cela se reconnaît aux seuls noms des
e ou tuteur ; il ressemble, sous ce rapport, aux derniers venus de la comédie de l’art, à Beltrame, à Trufaldin. D’où venait ce
actère du rôle : il devait faire paraître encore Sganarelle dans cinq comédies , à savoir : L’École des maris, Le Mariage forcé,
as dans la route où il marche rapidement. Après avoir eu recours à la comédie de l’art, au, moins pour la trame du Cocu imagina
art, au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Molière demande à la comédie soutenue une pièce du genre dit héroïque, Dom Gar
’aurait recouru que pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne. Il est difficile,
pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne. Il est difficile, si l’on n’a pas l’œu
ession de son génie : désormais il fera encore plus d’un emprunt à la comédie italienne, il lui empruntera une situation, une s
75 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »
e comique et d’observation savante que dans quelques parties de cette comédie d’une conception défectueuse. Ceci dit, j’entre d
la villa de madame Lecoutellier, un des personnages importants de la comédie . Madame Lecoutellier, née de Valtaneuse, et marié
d trop de fils. Ce défaut, compensé par un talent si éclatant dans la comédie de M. Augier, est particulier au théâtre contempo
ter un vieux praticien. Quelle différence du notaire technique de ces comédies , avec le tabellion en perruque et à lunettes mand
r, il faudrait retourner en arrière, quitter la voie principale de la comédie , et prendre l’embranchement du quatrième acte ; c
à l’essai, sans pouvoir se décider à choisir entre eux le héros de sa comédie . L’inventeur arriverait trop tard, en tout cas :
il soit, maître Guérin est donc forcément le premier personnage de la comédie  ; il la remplit moins par la complication de ses
en était touchante la physionomie presque ovine de madame Guérin. Une comédie animée par des caractères de cette vigueur ou de
audace est grande et leur corruption impunie. Tel est le type que la comédie pose, dès son prologue, sur le piédestal du vice
e entrevue. Ce bon jeune homme si mal déguisé égayerait décemment une comédie de genre ; mais il n’est pas à sa place dans une
imait d’Estrigaud, on concevrait qu’il lui jouât cette scène de haute comédie  : l’amour voit trouble et ne raisonne pas. Mais,
ait sourire M. Tenancier : il devine, à première vue, le secret de la comédie . Cantenac est bien mort, mais d’Estrigaud se port
s. Eh quoi ! voilà l’exploit suprême de ce paladin d’industrie que la comédie nous a présenté comme le prince des habiles et le
ractères ébauchés, ses procédés factices et son intrigue décousue, sa comédie reste encore une œuvre supérieure par bien des en
t l’orage du premier soir ; il s’est calmé dès le troisième jour : la comédie marche maintenant sans obstacle, et les applaudis
t sourire M. Tenancier, qui devinait, à première vue, le secret de la comédie . Cantenac était bien mort, mais d’Estrigaud se re
er et André Lagarde, qui se trouvent là par hasard, assistent à cette comédie de la mort. Lucien reprend son récit du duel ; le
n. Décidément, cette basse fourberie est indigne de l’homme auquel la comédie l’attribue. Posé d’abord en aventurier du grand m
que Navarette et lui espèrent obtenir un succès quelconque avec cette comédie pitoyable, il faut qu’ils aient perdu toute notio
76 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
Dieu, dans sa bonté, voulant donner au genre humain le plaisir de la comédie , créa Molière et le laissa tomber sur terre en lu
e fièvre d’hier, semble avoir rencontré la pierre d’achoppement et la comédie a retrouvé la pierre philosophale : c’est déjà là
de son temps et de son pays. « Il a fait aussi plus d’un emprunt à la comédie espagnole ; mais avec quel art infini il a su fra
s, et les faire se mouvoir dans une action nouvelle ! De même pour la comédie italienne qu’il avait eu occasion d’étudier sur l
e l’œuvre de Molière embrasse tout, depuis la simple farce jusqu’à la comédie , qui atteint chez lui des proportions tragiques ;
e, il vaut mieux donner ici le texte même de cette délibération de la Comédie et de cette correspondance. Ce sont documents à c
nération profonde que nous devons avoir pour le fondateur de la vraie comédie , et qui n’est pas moins recommandable à nos yeux
ouver cette idée, qui est très décente et très noble de la part de la Comédie . Croyez-vous avoir la pluralité parmi vos camarad
credi prochain, nous donnerons Tartuffe, suivi de L’Assemblée, petite comédie en un acte, faite à l’occasion de la centenaire d
ux ou satiriques, élégies ou chansons, verselets, scènes détachées de comédies inachevées ou de farces comme Le Maître d’école,
par le créateur de la tragédie française à celui qui allait créer la comédie humaine. On ne songe qu’avec respect à ces entret
 de Pourceaugnac que ce mariage avec une coquette qui joue si bien la comédie et ment avec une telle audace et un tel sourire,
roulement incessant de railleries et d’esprit. Le monde bariolé de la comédie italienne court à travers ces scènes comme des mi
langue impérissable et jeune ! Et cela date de deux siècles ! Et les comédies contemporaines les plus applaudies et les plus fa
nées à peine ! Quel étonnement ! On croirait voir, en comparant telle comédie célèbre à cette fantaisie de Molière, un dessin d
vieux refrain de canotiers retrouvé dans les échos de Bougival. Cette comédie ensoleillée, L’Étourdi, donne exactement l’impres
interpréter Nicomède devant le roi, la première fois qu’il jouait la comédie à Paris. Plusieurs années auparavant, « quelques
ues bourgeois » et lui s’étaient, nous l’avons vu, avisés de jouer la comédie entre compères. Molière, mordu par l’amour du thé
aut, Cyrano-Bergerac. Avec ce dernier, il avait esquissé déjà quelque comédie , et plus tard, lorsqu’il emprunta un mot devenu c
res complètes. L’Étourdi, imité de l’Inadvertito, ouvre la marche des comédies que la postérité a recueillies, mais avant L’Étou
par force, Gorgibus dans le sac, Le Grand Benêt de fils, et certaine comédie en trois actes, Joquenet ou les vieillards dupés,
ments dispersés des œuvres inédites de Molière, par exemple, de cette comédie inconnue de L’Homme de cour, — son chef-d’œuvre,
uisait Lucrèce comme Victor Hugo a traduit Lucain ? Qu’est devenue la comédie du Docteur amoureux, et celle du Maître d’école,
fort honnêtes hommes. » Le Tartuffe lui fut inspiré peut-être par la comédie de l’Arétin, Lo Ipocrito, et il est certain que L
pour se mettre bien avec sa nouvelle hôtesse, lui donna un billet de comédie , celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne l
ntre le médecin, pour se venger de lui, fit en cinq jours de temps la comédie de L’Amour médecin, dont il fit un divertissement
chiviste aux Archives nationales, le récit des désordres arrivés à la Comédie du Palais-Royal, le 13 janvier 1673, pendant une
grande âme altérée d’amour et accablée de douleur. IV. Les grandes comédies Il est trois œuvres où Molière me semble avoi
imagine-t-on le courage qu’il fallut à Molière pour achever une telle comédie en présence des ennemis qu’elle lui suscitait ? J
és que reçut Molière ? Il avait achevé les trois premiers actes de sa comédie . On les donne, tels quels, avant même que le déno
nt chaque jour ? On eût bien étonné ses compagnons en assurant que sa Comédie humaine restera comme la plus puissante des œuvre
quelle l’auteur passe du plaisant au tragique, puis ramène au rire la comédie qui s’éloigne vers le drame, — et quel drame ! —
la personnification des deux sentiments qui divisent le monde, et la comédie , cette fois, nous présente, dans leur antagonisme
blason. Aussi bien Molière devait-il payer cher de telles audaces. La comédie de Dom Juan n’était pas représentée depuis six se
lant  : « Il faut tomber d’accord, dit-il, que s’il réussit mal à la comédie , il a quelque talent pour la farce, et quoiqu’il
e cette pipe à fumer qu’on lui jeta à la tête un jour qu’il jouait la comédie . Il y avait aussi les injures morales, plus insol
Pendant ce temps, l’envie continuait à l’accabler de ses satires. Une comédie , jouée en 1669, au théâtre du Marais ou à l’hôtel
sentation de sa pièce. Et puis ce prétendu original de cette agréable comédie ne doit pas se mettre en peine, s’il est aussi sa
i en 1873.) On a reproché à Molière qu’il donnait des farces pour des comédies  ; et ceux qui examinent si une pièce qui les fait
spectateurs avait pris goût pour l’auteur, et plus de gens vont à la comédie pour rire qu’il n’y en a pour admirer. » Certes.
de L’École des maris. Un ennemi violent, Baudeau de Somaize, dans sa comédie des Véritables Précieuses (Jean Ribou, 1660), se
’École des femmes, et soutenait avec plus ou moins d’esprit que cette comédie était une tragédie, et la preuve c’est que « le p
de, ou la Véritable Critique de l’Ecole des femmes. L’auteur de cette comédie est peut-être Jean Donneau de Visé, je ne saurais
s apercevoir La Fontaine ? Or, voici ce que dit de Molière dans cette comédie de Zélinde un personnage, Argimon, un marchand :
es encore que railleuses, n’est pas plus vivant que ce fragment d’une comédie oubliée. Mais de tous les portraits de Molière, p
r que Molière, qui, auteur dramatique, introduisit la réalité dans la comédie , acteur, ait voulu l’introduire aussi dans la tra
de, sans qu’on s’en pût offenser, et les peignait au naturel dans des comédies qu’il composait encore avec plus de succès qu’il
nté la manière de mêler des Scènes de Musique et des Ballets dans les Comédies , et il avait trouvé par là un nouveau secret de p
voulant donner aux Gens de l’autre vie              Le plaisir de la Comédie , Ayant pour faire un choix longtemps délibéré,   
ntéressants pour sa biographie : «  Non seulement, il jouait bien la comédie , mais encore il savait bien la faire jouer. » « S
llustre Théâtre, fils de bonne bourgeoisie entraîné par le goût de la comédie . Jouait Gros-René dans Le Dépit amoureux et dans
e (Paris, Thierry, 1682). — Représenta nombre de personnages dans les comédies de Molière, entre autres Valère dans L’École des
gogne ; Scarron le goûtait fort ; il ne joua qu’un seul rôle dans les comédies de Molière, le rôle du vicomte de Jodelet dans Le
ntait à la fois les reines dans la tragédie et les soubrettes dans la comédie . Hervé-Aubry (Geneviève Béjart), sœur des Béjart
ée vers 1643, morte le 30 novembre 1700. Elle ne joua, sans doute, la comédie qu’après son mariage qui eut lieu le 20 février 1
ais voulant de la Mort ainsi que de la Vie Être l’imitateur, dans une comédie  ; Pour trop bien réussir il réussit fort mal ;   
onnage, Il excellait surtout à faire le cocu ;      En lui seul, à la comédie ,      Tout à la fois nous avons vu      L’origina
jardière n’est autre que notre confrère, M. Louis Lacour, éditeur des comédies de Molière et de maintes œuvres classiques. Et ce
la fontaine Molière (Moniteur universel du 25 mars 1838). 9. Cette comédie de L’Assemblée fut imprimée : L’Assemblée, comédi
 1838). 9. Cette comédie de L’Assemblée fut imprimée : L’Assemblée, comédie en vers, avec l’apothéose de Molière, ballet héro
aul Lacroix, avec cette autre désignation : Le Centenaire de Molière, comédie en vers et prose, en un acte, par Artaud ; suivie
s ce titre : L’Apothéose de Molière, ou l’Assemblée des acteurs de la Comédie de Bordeaux ; comédie-vaudeville (Bordeaux, Veuve
pièces de circonstance, inspirées par l’anniversaire de Molière, une comédie de M. Samson : La Fête de Molière (Odéon, 15 janv
tait mort Tabarin, assassiné par un gentilhomme. 25. Molière et la Comédie italienne. 26. Vie de Moliere, dans l’édition d
celles-ci, L’École des femmes, une incomparable, cruelle et charmante comédie , où Arnolphe égale Othello. 33. Je cite ce mot q
n théâtre, ce lui était un sujet de haranguer pour le premier jour de comédie . » (Marcel.) 40. Le Mercure galant, soit dit en
ercure galant, soit dit en passant, se montre fort aimable pour cette comédie des Femmes savantes, qui a valu à Molière le repr
n de Molière. — La postérité, malgré la déclaration de l’auteur de la comédie , a confondu Cotin avec Trissotin. 41. Il faut c
is bien ici. 45. Voyez Élomire hypocondre, ou les Médecins vengés, comédie par M. Le Boulanger de Chalussay, avec une notice
77 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486
la Revue des Deux Mondes (15 décembre 1838) l’article suivant : — La Comédie Française est en veine heureuse : un jeune talent
ularité, quelles que soient les objections qu’on y puisse faire comme comédie , est de la meilleure manière de M. Delavigne, de
celle qu’il doit aimer, j’imagine, de préférence. Il nous a donné une comédie qui est une sœur tout à fait digne des Comédiens,
nné une comédie qui est une sœur tout à fait digne des Comédiens, une comédie un peu née de l’épître, et qui continue avec honn
ène française. Mais le sujet est-il bien choisi ? On l’a contesté. La comédie politique est-elle possible de nos jours ? Elle n
e dans les formes parlementaires, il est, certes, un peu tard pour la comédie politique ; et si, en s’y engageant, on se fait d
et plus au sérieux, a réussi également, à sa manière, dans la voie de comédie moyenne qu’il s’est choisie. Nous venons trop tar
qu’elle me paraît suffisante pour défrayer l’action dans ce genre de comédie qu’a voulu M. Delavigne ; s’il y a longueur, cela
es Mortins qui en valent la peine ne sont pas ainsi tout entiers. Une comédie politique, pénétrante et rapide, qui percerait çà
uelque chose de contraire à la construction habituelle de ce genre de comédie , qui, à l’aide de personnages calqués à distance
ce qu’elle prouvait. Nous croyons que c’est trop demander, même à une comédie morale. Il en est de l’affabulation ici, comme de
i ne vous fasse un grand plaisir. » Au théâtre, et pour des sujets de comédie , le précepte peut surtout sembler de circonstance
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
Introduction Je viens vous avertir que la comédie sera bientôt prête, et que dans un quart d’heure
la scène, de même que dans ses Nuits ou dans Rolla ; qu’est-ce qu’une comédie qui s’ouvre par le chant d’un chœur : « Doucement
ractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éternelle de la comédie . Vous faites comme notre amoureux de tout à l’heu
’une vraie beauté ! » Est-il donc impossible de concevoir un genre de comédie où le poète, loin de disparaître derrière ses per
élicat du bouffon de cour. Est-il impossible de concevoir un genre de comédie où le poète, loin de peindre la réalité comme ell
constitution politique aux habitants de l’air ? Non, un tel genre de comédie n’est point inconcevable ; il est possible, puisq
e — le dénouement d’une tragédie ne doit pas faire rire — celui d’une comédie ne doit pas faire trembler. Tout cela est sûr, et
e confession. Il est temps de faire paraître les acteurs de ma petite comédie . Je vais, suivant la règle de l’école dogmatique
79 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54
es mets réservés à l’aisance. La mort de Henri IV, acte IV9. La comédie romantique d’abord ne nous montrerait pas ses per
rier 1823), parce qu’un fils manque de respect à son père. Ce que la comédie de l’époque a de plus romantique, ce ne sont pas
c’est Le Dante ; il adorait Virgile, et cependant il a fait la Divine Comédie , et l’épisode d’Ugolin, la chose au monde qui res
ieu ; elle sera emportée dans la déroute du vers Alexandrin. La jolie comédie du Conteur de M. Picard, qui n’aurait besoin que
lleurs il faut que celui qui blâme prouve sa supériorité ; donc toute comédie satirique réclame les vers. J’ajouterai, par form
anzoni annoncent un grand poète, si ce n’est un grand tragique. Notre comédie n’a rien donné d’aussi vrai depuis trente ans, qu
emplis de situations fortes et nullement indécentes, que notre timide comédie n’ose reproduire. Voir le conte du Spleen, de Béz
80 (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
e à établir sa troupe à Paris avec le titre de troupe de Monsieur. La Comédie française, qui ne se doutait pas alors de son glo
C’est le pédant Métaphraste. Ce personnage était de tradition dans la comédie italienne ; mais celui du Dépit amoureux est orig
it écrié au milieu du parterre : « Courage ! Molière ; voilà la vraie comédie  ! ». Ce propos est beaucoup plus vraisemblable, c
cette pièce obtint. En tout cas, le vieillard avait raison, la vraie comédie étant la peinture des mœurs du jour, et il avait
du jour, et il avait raison encore s’il devinait que c’était la vraie comédie de Molière qui faisait son avènement : les ridicu
es : c’est l’œuvre de Molière et les ridicules qu’elle a fouettés. La comédie n’extirpe pas les ridicules, elle les refoule pou
ncore cela prouve surtout qu’il n’a corrigé personne. Ce qui fait une comédie immortelle, c’est l’immortalité de son objet et,
e et verte, mais elle est drue et vigoureuse et il y a peu de vers de comédie plus nerveux et pleins que ceux-ci : Quel plus r
nd, Il faut joindre au mari le ragoût d’un galand ? Il y a un peu de comédie de mœurs dans cette pièce. Molière y raille pour
le que Molière s’est moqué avec sa verve ordinaire. La moralité de sa comédie est que sur ce point comme Sur tous les autres il
Le Prince jaloux Don Garcie de Navarre est une tragédie ou une «  comédie héroïque », comme sa intitulée L’auteur. Molière,
plus ou moins consciemment : « J’ai échoué dans la tragédie ; mais la comédie est beaucoup plus difficile que la tragédie et je
mé et ne l’a été qu’après sa mort. Il a inséré ces fragments dans ses comédies , d’abord parce que l’on n’aime pas à rien perdre,
arrive toujours et Molière ne l’ignorait pas. Il a joué là une jolie comédie dans la vie privée et il a fait une expérience de
médie dans la vie privée et il a fait une expérience de moraliste. La comédie ne corrige personne, puisque, pour qu’elle corrig
s maris » ; Pour nous, l’École des femmes est Sa première des grandes comédies de Molière tant par l’importance du sujet que par
’émulation La Mère coquette, bien qu’elle ne fût pas « la seule bonne comédie qu’on eût vue en France hors les pièces de Molièr
gérer, ni oublier Cyrano de Bergerac et Corneille, est une excellente comédie , tant comme pièce de caractère que comme pièce d’
ne certaine dureté constatée mille ibis. C’est Molière qui a écrit la comédie du Méchant et celle de Gresset ne devrait être in
 médecin est une simple farce, mais c’est une date. C’est la première comédie (1665) où Molière se soit moqué des médecins. Il
il y a un mot bien digne de considération : « … On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées ; et je ne co
ue et la mode des portraits commence au moment où Molière écrit cette comédie ). Le Misanthrope, dit encore Voltaire, « est une
s il n’est qu’absolument vrai que le Misanthrope est moins encore une comédie de caractères qu’un tableau de la société élégant
rès grand talent et qui met le Médecin malgré lui au premier rang des comédies où les médecins sont raillée et à un très haut de
is du public. Le Médecin malgré lui est une des plus proverbiales des comédies de Molière, la plus proverbiale peut-être, et on
est dans un genre qui n’est pas celui de Molière… » Mélicerte est une comédie antique dans le même genre qu’Amphitryon et par c
ent le chef-d’œuvre de Molière comme versificateur ; mais, même comme comédie , il a une valeur de premier ordre. La pièce est d
lui de Molière ; mais qu’ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie sur les Femmes savantes, elle ait supprimé cette
un avare de tempérament, la pièce de Plaute n’est guère qu’une jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étu
famille désorganisée par le vice du personnage principal. Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la coméd
le vice du personnage principal. Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. Quant au pers
ipal. Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. Quant au personnage principal il est pei
La pièce ne plut pas dans sa nouveauté parce que c’était une grande comédie en prose. Le public ne s’y habitua qu’à la repris
e fois je serais tenté de dire que le public avait raison. Une grande comédie surtout comme l’Avare qui ne laisse pas d’être un
t comme l’Avare qui ne laisse pas d’être un peu abstraite, une grande comédie d’autre part où il y a beaucoup de couplets et au
hypocrite à moitié habile. C’est un drame très noir qui se termine en comédie par un dénouement accidentel. Des deux personnage
qui encore détonne dans l’ouvrage, Tartuffe étant très nettement une comédie réaliste et la scène du dépit amoureux ressortiss
iste et la scène du dépit amoureux ressortissant à la fantaisie de la comédie italienne ? Mon idée là-dessus est celle-ci : Mol
es partis. Tartuffe est la plus proverbiale peut-être de toute ? les comédies de Molière. Le mot « Tartuffe » est devenu un nom
braves. » — « Le pauvre homme ! » C’est la marque de la portée d’une comédie que ses traits caractéristiques soient éternels ;
l y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie  ; un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’
le de voir dans Monsieur de Pourceaugnac ni scènes dignes de la haute comédie , ni badinage spirituel, ni même badinage et c’est
e connaître à fond Paris, et l’on ferait encore aujourd’hui une bonne comédie sous ce titre : les Parisiens de Province. Tous c
sont bien élevées ni l’une ni l’autre. Les Femmes savantes sont une comédie très complexe et c’est même la comédie la plus co
Les Femmes savantes sont une comédie très complexe et c’est même la comédie la plus complexe de Molière. Il y a dans les Femm
édie la plus complexe de Molière. Il y a dans les Femmes savantes une comédie , une farce et une thèse. La comédie c’est Philami
y a dans les Femmes savantes une comédie, une farce et une thèse. La comédie c’est Philaminte altière et dominatrice qui a des
voir été aveugle et sotte. La farce, très agréablement fondue avec la comédie et qui ne fait jamais disparate, c’est les poésie
les Femmes savantes, c’est que le Malade imaginaire est un mélange de comédie et de farce. Molière, pendant longtemps, donnait
longtemps, donnait séparément, d’un côté des farces, d’autre côté des comédies . Absolument maître et sûr de son génie on voit tr
t atteint et très lucratif pour messieurs les médecins, voilà pour la comédie . Conséquences de ce travers, très fâcheuses pour
use doucereuse qui fait semblant de le soigner ; voilà encore pour la comédie . Médecins grotesques poussant jusqu’à l’extravaga
our son plaisir ; voilà pour la farce, et il est admirable combien la comédie et la farce s’entremêlent et s’entrelacent facile
timent général de son public. D’abord il est dans, la tradition de la comédie italienne et de la comédie française auxquelles s
c. D’abord il est dans, la tradition de la comédie italienne et de la comédie française auxquelles son public est fort habitué.
La grande leçon à la fois d’esthétique et de morale que nous donne la comédie de Molière, c’est qu’il faut nous soumettre et si
s et devineresses ne sont pas un préjuge social. Donc l’essence de la comédie du Malade imaginaire, c’est la terreur de la mort
’il avait eu une révélation à faire, de la faire en effet par quelque comédie retentissante ; et que Molière eût du génie, cela
avers plutôt qu’aux vices, c’est d’abord qu’il est de l’essence de la comédie de faire cela, que les coquins sont justiciables
iciables de la loi et de la satire et du discours public et non de la comédie  ; que la comédie raille les travers et non les ho
i et de la satire et du discours public et non de la comédie ; que la comédie raille les travers et non les horribles vices et
t Molière à flétrir les criminalités ‘on lui demande de faire non des comédies mais des drames, des drames comme du reste il en
quins sympathiques, il remplit le véritable office, même moral, de la comédie , La comédie ne peint pas les coquins pour les con
hiques, il remplit le véritable office, même moral, de la comédie, La comédie ne peint pas les coquins pour les convertir ce à
prêtent à être victimes des coquins. Voilà le véritable office de la comédie , voilà, pour ainsi parler, sa circonscription. Or
s, comme très inutile, ce n’est pas l’essentiel de la tâche. Voilà la comédie véritable et voilà la comédie normale de tous les
t pas l’essentiel de la tâche. Voilà la comédie véritable et voilà la comédie normale de tous les temps. Elle fait de temps en
e et flagelle les vices ; mais alors elle est plutôt la satire que la comédie . Dans Molière lui-même il y a une comédie qui n’e
est plutôt la satire que la comédie. Dans Molière lui-même il y a une comédie qui n’est qu’une satire, c’est Don Juan, et elle
» Elle fait quelquefois une excursion du côté du roman et elle est la comédie romanesque ; mais alors elle est un peu fade et l
u’à la représentation qui veut de l’action et qui veut du mordant. La comédie centrale, pour ainsi dire, la comédie essentielle
tion et qui veut du mordant. La comédie centrale, pour ainsi dire, la comédie essentielle, c’est la comédie qui se moque des dé
a comédie centrale, pour ainsi dire, la comédie essentielle, c’est la comédie qui se moque des défauts des honnêtes gens pour l
lui en fournirons toujours assez… Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Et, sans sortir de
mais dans la Critique de l’École des femmes, dix ans d’avance, de la comédie des Femmes savantes, ou d’une partie très considé
n arrivée à Paris et de son succès en 1659 Il a été l’avènement de la Comédie . L’existence d’une comédie qui attirait du monde
succès en 1659 Il a été l’avènement de la Comédie. L’existence d’une comédie qui attirait du monde et d’une façon continue pli
les esprits à d’autres goûts que ceux qui régnaient. Par elle-même la comédie n’aime pas les grands sujets, donne peu dans l’ex
aibli, et que par ce fait le public prend l’habitude de considérer la comédie comme ayant une aussi haute valeur dramatique que
oute, est quelque chose de beau quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes, et je tiens que l’une n’est pas mo
e ; et quand, pour la difficulté, vous mettriez un plus du côté de la comédie , peut-être ne vous abuseriez-vous pas. Car enfin
sons qu’Ariste lui-même trouvera solides, exactement les mêmes idées. Comédie , en soi, à la même hauteur que la tragédie, en fa
es où il n’y a pas de sujet du tout. Remarquez que la première de ses comédies jouées à Paris est presque la plus hardie de tout
que Molière ne peut pas le souffrir. On me dira que par elle-même la comédie ne s’y prête guère. Si bien ! Il y a la comédie h
que par elle-même la comédie ne s’y prête guère. Si bien ! Il y a la comédie héroïque. Or Molière ne l’aime pas, s’y essaye un
e une expérience sur lui-même, et n’y réussit pas » Sans parler de la comédie héroïque, comparez le Menteur aux comédies de Mol
sit pas » Sans parler de la comédie héroïque, comparez le Menteur aux comédies de Molière. Le Menteur, voilà la comédie d’imagin
ue, comparez le Menteur aux comédies de Molière. Le Menteur, voilà la comédie d’imagination brillante et fantasque, avec quelqu
it-il accepter la distinction rigoureuse des genres, lui qui fait des comédies qui touchent à chaque instant au drame ? Comment,
te que la tragédie fait les hommes meilleurs qu’ils ne sont et que la comédie les fait pires qu’ils ne sont, lui qui ne songe q
où ils veulent assujettir le goût du public et ne consultons dans une comédie que l’effet qu’elle fait sur nous. Laissons-nous
les autres aussi, que le bon sens n’a point de place déterminée à la comédie  ; que la différence du demi-louis d’or et de la p
ue courte et un petit rabat uni ; que la grande épreuve de toutes vos comédies , c’est le jugement de la Cour ; que c’est son goû
e ; elle revient à lui, elle le supplie, elle pleure, il lui joue une comédie de scrupules religieux ; elle se retire ; elle re
dont je vous félicite ». L’Avare ressemble par plus d’un trait à ces comédies du xviiie  siècle où le personnage principal n’es
te du comique gras. Le Bourgeois gentilhomme est une variété de cette comédie des professions que réclamait Diderot un siècle p
; oui, mais le second cas prévu dans l’objection laisse matière à une comédie qui peut être excellente, puisque cette lutte mêm
rouge de M. Brieux. Mais ce que ceux qui ont combattu Diderot sur la comédie des professions ont oublié surtout, et l’oubli es
l’avare, le jaloux, le méchant, le libertin et le grondeur, et que la comédie professionnelle est un genre de comédie très légi
tin et le grondeur, et que la comédie professionnelle est un genre de comédie très légitime et aussi riche qu’il est normal. Au
plus souvent, est la meilleure manière d’avoir une idée juste, et la comédie professionnelle existait avant son auteur ; c’est
urs de Racine. Or le Bourgeois gentilhomme est en un certain sens une comédie professionnelle. Il y a deux manières de railler
trer dans ceux qui imitent les professionnels. Dans ce dernier cas la comédie n’est pas la peinture de la profession, elle en e
conscience. Mais il y a bien dans le Bourgeois gentilhomme ; avec une comédie de caractère où est raillée la vanité d’un bourge
omédie de caractère où est raillée la vanité d’un bourgeois bête, une comédie professionnelle où les gentilshommes sont drapés.
de lettres, et voilà bien encore, si l’on veut et il est vrai, de la comédie professionnelle. Car précisément il a peint, touj
re en a fait ses petits personnages et les personnages de ses petites comédies  : les Sganarelle, les Arnolphe (à très peu près),
croire, un simple moyen de variété ; c’est une nécessité de la grande comédie qui ne vise à rien de moins qu’à peindre l’humani
omédie qui ne vise à rien de moins qu’à peindre l’humanité. La grande comédie ne peut pas se borner à faire rire ; elle ne peut
en maître […] Ce mélange du comique et du tragique qui faisait de la comédie une chose absolument nouvelle a étonné et dérouté
que pour cela même ils étaient mauvais, n’étant pas du domaine de la comédie . Si Lysidas, de la Critique de l’École des femmes
ve les plaintes, les pleurs et les gémissements. Ainsi au lieu que la comédie doit finir par quelque chose de gai, celle-ci fin
n pas toujours, fait des portraits ; Molière, dans toutes ses grandes comédies , fait des tableaux. La vérité morale : car lorsqu
que social par excellence ; il est l’inventeur même, en France, de la comédie sociale. Il faut observer ceci qu’il n’est pas ve
ceci qu’il n’est pas venu tout de suite à cette manière d’entendre la comédie . Un personnage central au milieu d’une famille, c
t qu’en 1667 avec Tartuffe ; mais à partir de cette époque toutes les comédies de Molière qui ne sont pas de simples farces ou d
it de ses trois amis : « Ils adoraient les anciens ». Molière dans la comédie a imité les anciens ce que l’on ne faisait pas de
 siècle, ou ce que, pour mieux dire, on n’avait jamais fait, car les comédies du xvie  siècle imitées des anciens ne sont pas d
our que l’on n’imite rien, ensuite parce que particulièrement dans la comédie je suis de l’avis de Molière lui-même qui est que
e je suis de l’avis de Molière lui-même qui est que « l’affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts de
et en particulier des hommes de notre siècle ». Il faut même, dans la comédie , ne pas sortir des défauts des hommes de son sièc
sortir des défauts des hommes de son siècle. Quand on imite, dans la comédie , on tombe tout de suite dans la comédie abstraite
ècle. Quand on imite, dans la comédie, on tombe tout de suite dans la comédie abstraite. Si l’avare est plus abstrait, moins vi
e dis seulement moins), s’il sent un peu, de loin je le reconnais, la comédie , de collège, c’est qu’il est imité de Plaute. Imi
llège, c’est qu’il est imité de Plaute. Imitant Plaute pour faire une comédie à destination du public français, l’auteur était
rgan. Amphitryon est en dehors de la question ; car ce n’est pas une comédie , ce n’est pas une peinture des défauts des hommes
e, logique, amusante », c’est ainsi que Dumas fils voulait que fût la comédie . « Logique », c’est la part de l’intrigue, c’est-
chevilles sont très nombreuses dans Molière ; mais il assura que « la comédie n’est pas le lieu du style organique » ; qu’un au
ère je ne suis pas sûr de le bien entendre tout entier. Il dit que la comédie n’est pas le lieu du style organique et il a parf
e comique que des caractères, des peintures de mœurs et des scènes de comédie divertissantes, et il demande à d’autres ou à lui
81 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »
Question d’argent. I. Le Demi-Monde Je ne sache pas que jamais comédie ait fait, au théâtre, une plus triomphale et plus
alme est cueillie. C’en est fait, le théâtre a trouvé un maître et la comédie moderne saura désormais à qui parler ! C’est tout
r son pavillon d’une main si ferme et si victorieuse. L’héroïne de la comédie s’appelle la baronne d’Ange ; mais plumez ce nom
instruction que pour son plaisir ; il n’a jamais pris au sérieux les comédies de mœurs et de prétentions qui s’y jouent. Aussi
rire. Le second acte est, à lui seul, toute une piquante et originale comédie . Nous sommes en soirée chez madame de Vernières,
et qu’à me joindre à cette explosion d’enthousiasme qui a bombardé la comédie de M. Alexandre Dumas alle stelle du succès. Que
ravée, mais elle garde encore de la grâce et de la tournure. Ainsi la comédie reste parisienne jusqu’au bout, c’est-à-dire raff
se résument, d’ailleurs, dans le caractère du personnage favori de la comédie , de celui qu’elle proclame, à son dernier mot, « 
C’est la seule cheville parasite, la seule ficelle apparente de cette comédie savamment tissue. Ces réserves faites, il n’y a p
sienne auquel il sait donner la valeur du style. Mais quoi, c’est une comédie d’argent, et l’influence du sujet vous gagne. On
tes font les bons succès. Au premier acte, tous les personnages de la comédie sont réunis dans le salon de M. Durieu, un bourge
, chez certains hommes, la rondeur grotesque de l’obésité. Puisque la comédie avait besoin d’une bête noire, que ne prenait-ell
e Mathilde ! — « Vous êtes un ange, lui dit-on, quelque part, dans la comédie . — Je le sais bien ! » répond-elle. La voilà pein
e déplaire. Maintenant, place au héros, au faiseur, au plastron de la comédie , M. Jean Giraud, un financier flambant neuf ! Eh
rer Jean Giraud, cela rentrait dans le plan et dans la moralité de sa comédie , et il n’a reculé devant aucune extrémité pour le
ces. A partir de là, Jean Giraud devient le veau d’or émissaire de la comédie . Mademoiselle de Roncourt déchire, avec mépris, c
cri et qui a rencontré de l’écho dans la salle. Ce n’est pas tout, la comédie , une fois en train, va poursuivre sa bête noire j
ste, nous a tout l’air de s’en consoler assez vite. Ainsi finit cette comédie un peu chimérique, on le voit, sous ses allures p
82 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »
aimé du public, et l’on a applaudi de bon cœur sa spirituelle et vive comédie . On a retrouvé de prime saut l’auteur de Henri II
et contradictoire. Qui dit moralité en ce sens, dit peu de rire. Une comédie pourtant qui ne roulerait au fond que sur une cer
iselle de Belle-Isle et de son chevalier. C’est un drame accolé à une comédie . L’endroit de la soudure est à la fin du second a
La pièce, dans ces termes-là, n’était plus qu’une spirituelle petite comédie anecdotique, un peu supérieure de proportions et
peut bien n’être pas très élevé et très idéal, mais ne sort pas de la comédie et rentre tout à fait dans la vérité. Le moment o
J’ai dit que la pièce de M. Dumas était un drame moderne accolé à une comédie de la Régence : le drame et la comédie sont en vi
un drame moderne accolé à une comédie de la Régence : le drame et la comédie sont en vis-à-vis dans cette scène, la comédie et
gence : le drame et la comédie sont en vis-à-vis dans cette scène, la comédie et le duc de Richelieu y ont le dessus heureuseme
83 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Millanvoye, Bertrand (1848-1913) »
ye, Bertrand (1848-1913) [Bibliographie] Le Dîner de Pierrot, comédie en un acte, en vers, avec J. Truffier (1881). — R
rrot, comédie en un acte, en vers, avec J. Truffier (1881). — Régine, comédie en quatre actes (1885). — Le Dr Mirimus, avec Cre
ner de Pierrot, opéra-comique en un acte (1893). — La Double Épreuve, comédie en un acte, avec Endel (1894). — La Nuit blanche,
rtrand Millanvoye. Toute la verve banvillesque, unie à la grâce de la comédie italienne, s’y donne libre cours. C’est amusant,
84 (1875) Premiers lundis. Tome III « Eugène-Scribe. La Tutrice »
e lassitude. Hier il versifiait un opéra, aujourd’hui il dialogue une comédie , le tout sans efforts, et avec les mêmes chances
s effets. Ou pourrait dire qu’il a la vocation du succès. Sa nouvelle comédie , La Tutrice, doit prendre place parmi ces agréabl
ande toile. Il n’est pas vrai, comme on se plaît à le répéter, que la comédie ne soit plus possible, que Molière et le XVIIe si
’est l’absence du poëte comique que nous prenons pour l’absence de la comédie . La comédie n’a jamais été plus possible que de n
ce du poëte comique que nous prenons pour l’absence de la comédie. La comédie n’a jamais été plus possible que de nos jours. Qu
me moderne ne l’a pas changé : le peuple d’Athènes aimera toujours la comédie .
85 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
ent en spectacle, mais ils composaient eux-mêmes des tragédies et des comédies  : leurs bons écoliers ne sortaient point de leurs
à de hautes considérations de morale et de politique. L’examen d’une comédie lui fournissait souvent l’occasion de faire un po
e pas ces nouvelles précieuses qui osent dire à la représentation des comédies de Molière : Oh ! que c’est bête ! Juge éclairé d
e notre premier auteur comique, admirateur passionné du père de notre comédie , il ne souffre jamais les moindres atteintes port
ra-comique, selon lui, ne doit pas non plus avoir la prétention d’une comédie . Ces doctrines, qui ébranlent un peu l’autel où v
au premier rang des auteurs dramatiques de notre époque par sa belle comédie des deux Gendres, M. Étienne, avant d’être l’un d
ec laquelle le rédacteur des feuilletons avait traité sa jolie petite comédie de la Jeune Femme colère ; et, rencontrant inopin
olère même est encore plus comique. Cette pièce n’est vraiment qu’une comédie  ; mais elle compte parmi ses acteurs des dieux et
de voir un cardinal de la sainte Église romaine s’amuser à faire des comédies , tandis que l’Église anathématisait les comédies
s’amuser à faire des comédies, tandis que l’Église anathématisait les comédies et les comédiens ; rien n’était plus ridicule qu’
parler humblement pour l’émouvoir ; don Gormas est un vrai Capitan de comédie , ridicule en parlant de soi, insolent en parlant
race. Corneille suppose que Scipion et Lélius étaient les auteurs des comédies de Térence ; c’est un préjugé qui n’a aucun fonde
deux grands hommes. Il est très probable que Térence leur lisait ses comédies , qu’ils aidaient le poète de leurs conseils ; mai
Térence qu’aux premiers magistrats de la république, de composer des comédies pour l’amusement du peuple. Ce sont les premiers
l n’envisageait dans les vers, et la prose, dans les tragédies et les comédies , qu’un moyen d’agiter, d’échauffer les esprits du
r un amant, est une espèce de monstre dans la république galante. Les comédies et les romans ne nous présentent que des dévergon
ux : ce qui n’empêche pas que les parents ne mènent leurs filles à la comédie , et ne leur fassent lire les romans, pour leur fo
tourments ; il suffit, pour s’en convaincre, de lire celles de leurs comédies que Plaute et Térence ont traduites ; mais ils ne
avoir imaginé pour la tragédie ce que Molière exécuta depuis pour la comédie dans l’École des Femmes. Quelle tragédie, dites-v
Menteur I 1er messidor an 10 (20 juin 1802) C’est la première comédie du Théâtre-Français, comme le Cid en est la premi
s anciens et chez les modernes rien qui lui parût comparable à cette comédie espagnole ; et lorsqu’il rendait ce témoignage d’
ne peut refuser au Menteur une place très distinguée parmi les bonnes comédies de caractère. Le vice qu’elle attaque y est prése
t vrai. Les reproches du père de Dorante vont jusqu’au sublime, et la comédie a quelquefois ce privilège, lorsque la force de l
tidor an 10 (29 août 1802) Peut-être paraîtra-t-il étrange que cette comédie soit espagnole d’origine, et que l’idée de ridicu
u’il n’est pas assez philosophique de se borner à faire rire dans une comédie . Sous prétexte d’y mettre plus d’instruction et p
ndait au caractère principal, le Menteur serait une de nos meilleures comédies . Le concert et la collation sur l’eau, le faux ma
plus vif intérêt. Le valet n’est pas un fourbe comme dans les autres comédies  ; c’est une espèce de mentor qui ne fait guère au
l’attachement solide annonce un long et insipide bonheur. L’ancienne comédie , qui établissait cette espèce d’hypothèque des mi
ue ; nous leur devons la première bonne tragédie et la première bonne comédie qui ait honoré notre scène ; nous pouvons avouer
ez les anciens ni chez les modernes, ne lui paraît comparable à cette comédie de Lopez, et qu’il faut être de bien mauvaise hum
e nous reste des anciens qu’un petit nombre de traductions latines de comédies grecques, qui ne nous en fait pas connaître la ce
e nous en fait pas connaître la centième partie. Ainsi l’incomparable comédie de Lopez n’avait que peu de rivales à qui elle pû
t être comparée, et la supériorité que lui attribue Corneille sur les comédies anciennes et modernes n’est pas un avantage aussi
ue Quintilien déclare que les Romains avaient à peine une ombre de la comédie grecque : vix umbram assequimur . Le dépit amour
. On n’imagine pas combien le théâtre a d’obligations à Richelieu. La comédie française doit l’honorer comme son patron ; il l’
es bateleurs rebutés et méprisés partout : c’est lui qui a fait de la comédie un divertissement d’honnêtes gens. Il fit rendre
ée. Le commentateur de Corneille parle assez sèchement de cette jolie comédie du Menteur ; il lui préfère très injustement la S
eur, qui est un roman, parce qu’il y trouve plus d’intérêt. Une bonne comédie , ne fût-elle que d’intrigue, n’a pas besoin de ce
’est cependant dans le bon comique que consiste le mérite d’une bonne comédie  ; et si on s’efforce d’y répandre de l’intérêt, c
st après avoir donné la tragédie de Pompée que Corneille fit jouer la comédie du Menteur ; et plusieurs éditeurs, pour le dire
Pompée, il n’en eût résulté qu’un ridicule galimatias. Les vers de la comédie ont leur force ; les vers des chefs-d’œuvre de Mo
le à la gravité de la scène tragique, et appartenant de sa nature aux comédies et aux romans, est cependant tolérée et permise d
e tragédie unique en son espèce : Voltaire veut que ce ne soit qu’une comédie , parce qu’il n’y a ni fureurs, ni folies, ni pass
que passa les premières années de sa jeunesse à composer de mauvaises comédies , où l’auteur d’Horace et de Cinna était bien cach
français, c’est un personnage bas et vil. Nous admettons bien dans la comédie des roués qui trompent des amantes trop faciles ;
en vu de pareil ; c’est la comédienne que l’on cherche, et non pas la comédie . J’ai vu Ariane pour elle seule. Cette tragédie e
l’humanité. Voltaire est fort scandalisé de trouver l’enfer dans une comédie de Molière. Le Festin de pierre , dit-il, plaît
pagne et d’Italie. Les Grecs mettaient aussi des revenants dans leurs comédies , si l’on en juge par le titre de phasma, c’est-à-
trois premiers actes du Bourgeois gentilhomme forment une excellente comédie  ; on y reconnaît Molière partout où il n’est poin
que le nôtre : quelques femmes délicates trouvent même ce père de la comédie un peu bête. Cependant quel est l’auteur moderne
la première scène du second acte, qui vraiment n’est qu’une scène de comédie . La confidente d’Élisabeth fait des représentatio
province servit encore à égarer ses premiers pas. Le père de la bonne comédie débuta par des farces et des imbroglio ; il paya
étourderie ; mais la marche n’est pas régulière : c’est une espèce de comédie épisodique, composée de plusieurs petites intrigu
s : ce genre était cultivé parce qu’il était à la mode. Le père de la comédie française n’a donc été dans l’origine qu’un direc
ture : il gâtait un peu son petit-fils, et le menait quelquefois à la comédie , plaisir alors interdit à la jeunesse, et même qu
Le jeune Poquelin (c’était le nom de sa famille) sentit, en voyant la comédie , ses dispositions se développer avec tant de forc
re, et même la maison paternelle, pour se faire comédien et auteur de comédies  ; il rassembla quelques acteurs, et, se mettant à
naturel des hommes pour les spectacles combattait puissamment pour la comédie  ; elle était protégée de la cour et des grands, e
1804) C’est le premier pas de Molière dans la route de la véritable comédie qui peint les mœurs et les ridicules. Ce coup d’e
l entendit les éclats de rire du public, et ne fut point converti. La comédie des Philosophes de Palissot ne put ramener à la r
n’empêcha pas même la philosophie de corrompre l’opinion publique. La comédie qui attaque un ridicule, n’a d’autre avantage que
s nécessaire des mœurs ferait disparaître, même sans le secours de la comédie  ; telles sont, par exemple, l’autorité et la jalo
la sévérité des pères, l’austérité de l’éducation des filles, etc. La comédie prêchant la liberté d’un sexe aimable a dû produi
que je vis dès lors l’effet qu’elle allait produire. Au sortir de la comédie , prenant M. Chapelain par la main : Monsieur, lui
c’est la seule où Molière, après être entré dans la route de la bonne comédie , ait pour ainsi dire rétrogradé : il semble qu’ap
illeries indiscrètes : l’état a beaucoup plus besoin de vertus que de comédies . On est accoutumé à confondre les mauvaises mœurs
s ne sont pas la meilleure école pour une jeune personne : cette même comédie est au niveau des mœurs actuelles et de nos princ
nos principes d’éducation. Aujourd’hui les filles vont au bal et à la comédie de très bonne heure ; elles y sont conduites par
ème d’institution ; il l’a préparé, et pour ainsi dire appelé par ses comédies  ; il a favorisé la pente générale des esprits ver
goût de Paris ; car on voulait à Paris les mœurs françaises dans une comédie  ; dans l’ancienne Rome, on se contentait de la pe
e mots : ce sont les courtisanes qui jouent les grands rôles dans les comédies . Ils y emploient aussi de vieilles femmes mariées
nt. Les mœurs grecques n’étaient pas sans doute aussi favorables à la comédie que les nôtres ; mais si nous avions tout leur th
ion où ils sont arrivés dans ce genre. Sur la prodigieuse quantité de comédies dont les titres ont été recueillis par le savant
st surtout précieux, parce qu’il nous a donné la traduction de quatre comédies de Ménandre, le prince des poètes comiques de la
comédies de Ménandre, le prince des poètes comiques de la Grèce ; ces comédies sont l’Andrienne, l’Eunuque, Heautontimorumenos,
lien nous déclare que tels étaient la grâce et le charme du style des comédies grecques, qu’on en trouve à peine l’ombre dans Pl
t il eut été à désirer, pour la conservation des mœurs, que jamais la comédie n’eût choisi pour sujet de ses bons mots les rapp
omique que les intrigues des jeunes gens avec des courtisanes ; leurs comédies , moins décentes en apparence, étaient en effet mo
un génie admirable pour son art, ne s’occupa que du soin de faire des comédies plaisantes, et il y réussit parfaitement ; mais i
ne tout le bonheur domestique ? Le plaisir que donnent les meilleures comédies est beaucoup trop cher, si, pour l’acheter, il fa
barie, parce qu’il préférait les mœurs aux sciences, et la vertu à la comédie  : des académiciens, des philosophes, prirent comm
ridicule : il y a un milieu entre l’Encyclopédie et l’ignorance : la comédie de Molière offre du moins cette instruction, qu’u
’est pas plus sûre qu’une savante ; mais, d’un autre côté, cette même comédie tourne en plaisanterie les devoirs les plus essen
; elle ignore la fable, l’histoire, la géographie ; elle n’a ni vu la comédie ni lu de romans ; mais sous Louis XIV, les arts d
mettre à un régime calmant et adoucissant : point de romans, point de comédies , peu de musique, point d’airs tendres et passionn
21 juin 1806 L’École des Femmes fait époque dans l’histoire de la comédie . Cette pièce, aujourd’hui si délaissée et presque
littérature comme dans le public. Notre théâtre n’avait encore aucune comédie en cinq actes dont il pût s’honorer, si l’on exce
ourtisans n’approuvaient pas, et même redoutaient cette licence de la comédie , qui ne respectait pas même les personnes attaché
ue pédantesque. Les progrès de la civilisation, beaucoup plus que les comédies de Molière, ont adouci ces formes barbares ; mais
c ce qu’on fait. Nos médecins modernes ne donnent point de prise à la comédie  ; ce sont des gens du monde d’un extérieur agréab
que sa maladie n’est pas réelle ; ce qui convient beaucoup mieux à la comédie . Un amant déguisé en médecin opère cette cure en
onne morale ; mais il est difficile de les accorder avec celles de la comédie  : la sagesse et la vertu ne font point rire. Le p
t ce personnage qui ait fourni l’idée du caractère de Dupuis, dans la comédie de Collé intitulée Dupuis et Desronais. Sganarell
rbares ; nous sommes blasés et corrompus. Le Misanthrope est dans la comédie ce qu’Athalie est dans la tragédie ; ces deux che
urprises, aux aventures, aux romans dramatiques. Molière a cru que la comédie pouvait amuser par le développement, le jeu et le
(19 juin 1803) Quand je vois cet ancien chef-d’œuvre, cette première comédie du monde, apparaître quelquefois sur notre théâtr
st un chef-d’œuvre de vérité et de bon comique. Quoiqu’on dise que la comédie , très insuffisante pour réformer les vices, est b
us impitoyables encore. Ce ridicule résistera à tous les traits de la comédie , parce qu’il a sa source dans un vice du cœur hum
a comédie, parce qu’il a sa source dans un vice du cœur humain que la comédie ne peut atteindre. Rousseau a mal saisi on partic
tte même tolérance sociale que Molière a voulu nous enseigner dans sa comédie  : « Connaissez-vous, dit Pline à son ami Geminius
Molière, car ce grand poète comique est un grand philosophe. Dans ses comédies et dans les fables de La Fontaine, il y a plus de
tre dès la première scène, parce que le mérite et l’agrément de cette comédie étant fondés sur la peinture des mœurs et des car
ffe par le cagotisme : c’est le progrès de l’irréligion et non pas la comédie de Molière qui a détruit l’hypocrisie : ce vice a
plus ridicule des fourbes. Quelque étrangère que soit à nos mœurs la comédie du Tartufe, c’est celui de tous les ouvrages de M
irent beaucoup plus d’hypocrites que n’auraient jamais pu faire vingt comédies comme le Tartufe : les vices utiles à la fortune,
nt des bons mots et bravent le ridicule. On riait des hypocrites à la comédie  ; à la cour, ils obtenaient des honneurs, des gou
Bourdaloue osa tonner dans la chaire contre le danger d’une pareille comédie  ; et dans ses réflexions sur le Tartufe, l’orateu
ns, qui ne cherchaient que les honneurs et la fortune. Une excellente comédie du tartufe politique et philosophe eût suffi pour
s humaines. Les païens, pour apaiser la colère du ciel, allaient à la comédie  ; c’était pour eux une œuvre de religion et de pé
capable d’exciter la colère du ciel. Les Romains faisaient entrer la comédie dans la religion ; nous la faisons entrer aujourd
ntrer aujourd’hui dans l’éducation. Au dix-septième siècle cette même comédie était proscrite par la religion, et sévèrement ba
phitryon latin. Combien de choses n’a-t-il pas fallu retrancher de la comédie de Plaute, qui n’eussent point réussi sur le théâ
que Mercure, et encore moins dignes de Molière, qui est le dieu de la comédie française ; mais ce n’est pas Lucien qui les a fo
général ; que c’est une grande injustice, en comparant ensemble deux comédies sur le même sujet, de ne tenir aucun compte de l’
ent pour l’intrigue. Georges Dandin est un de ces niais de l’ancienne comédie , jaloux et dupes. Il y a beaucoup de naturel, de
le titre du Mari confondu. Un mari trompé était autrefois un sujet de comédie très réjouissant pour les grands comme pour les p
sentation de cet événement. Des philosophes ont blâmé les mœurs de la comédie de Georges Dandin : ils n’ont point approuvé une
fets du mécontentement de ce Dandin, alla lui faire une lecture de sa comédie  : politesse qui charma si bien notre homme, qu’il
es. L’Avare I 6 février 1810 Depuis dix ans je parle de comédies , et je n’ai presque point parlé de l’Avare. Cette
dèle de sainteté et de vertu ; mais ce ne serait pas un personnage de comédie . Avec quelle vigueur, avec quelle fidélité de pin
nts, de parents et d’amis. Voilà la morale qui résulte de l’admirable comédie de Molière ; et, s’il y a quelque tableau capable
gréable que les autres. II 24 septembre 1811 Cette excellente comédie attaque un vice qui n’est plus à la mode, surtout
la cupidité et de la prodigalité fondues ensemble. Plaute a fait une comédie , intitulée en latin Aulularia, ce qui signifie li
ulée en latin Aulularia, ce qui signifie littéralement en français la Comédie de la Cassette. La pièce roule sur une cassette p
ernes, les neveux ont toujours joué de bons tours aux oncles dans les comédies  : c’est le neveu qui a commencé par où il devait
reproche à son fils, et l’oncle prend la chose en véritable oncle de comédie . C’était ordinairement dans le tumulte des fêtes
t qu’elle s’était égarée. Pareille aventure fait le fond de plusieurs comédies anciennes. C’était aux veillées de Cérès que le n
ils ont suivis ; car Plaute et Térence ne sont que des traducteurs de comédies grecques. Térence, homme d’un goût délicat, poli
e du Ménandre entier. Malheureusement sur une très grande quantité de comédies , Térence n’en a traduit que quatre qui peuvent pr
s Grecs ne convenant point aux Romains, Térence fondait ensemble deux comédies de Ménandre pour en faire une ; et lui-même l’avo
-moulin ne fut pas cependant étranger au théâtre d’Athènes. Parmi ses comédies il y en a une de Démophile, deux de Diphile, deux
après avoir exposé, dans son Art poétique, les caractères de la bonne comédie , en fait l’application à Molière en ces termes :
mort, de composer les Fourberies de Scapin dans le goût de l’ancienne comédie grecque ; je dis comédie grecque, car il ne nous
rberies de Scapin dans le goût de l’ancienne comédie grecque ; je dis comédie grecque, car il ne nous reste rien de la comédie
die grecque ; je dis comédie grecque, car il ne nous reste rien de la comédie latine. Plaute et Térence ne sont que des traduct
te Phormion a un caractère qui se rapproche beaucoup plus de la bonne comédie que celui de Scapin. Ce Scapin, qui fait tant de
pas moins de pratiques, on doit être convaincu de l’impuissance de la comédie pour la réforme des mœurs. D’après l’affreux tabl
ce n’est véritablement qu’une farce, et le Malade imaginaire est une comédie de caractère. Molière a mêlé dans Pourceaugnac au
contribuait à leur donner l’air de pédants maussades, digne gibier de comédie  : ils étaient si graves et si tristes, que pendan
ries, il a mis à côté, pour les honnêtes gens, d’excellents traits de comédie  : les Fourberies de Scapin offrent beaucoup de sc
nd il compte trop sur son adresse et sur la sottise des autres. Cette comédie n’est pas dans nos mœurs ; c’est son plus grand d
nac fit partie d’une fête que Louis XIV donnait à Chambord ; et cette comédie , que les femmes même du peuple font gloire aujour
éclats du comique le plus bouffon. Dans ce temps-là on tenait pour la comédie qui fait rire ; les acteurs comiques avaient plus
même de la farce, Molière est le maître, comme il l’est dans la haute comédie  : après Pourceaugnac, les meilleures pièces que j
; peut-être y a-t-il moins de verve. Cette pièce de Dalainval est une comédie d’intrigue assez régulière et très plaisante, que
chent le plus de l’original ; tant nous avons fait de progrès dans la comédie depuis cent quarante et un ans ! Pourceaugnac fut
nnaisseurs y découvrent des beautés qu’ils cherchent en vain dans nos comédies modernes du meilleur ton : d’ailleurs, les farces
shommes ni bourgeois, le Bourgeois gentilhomme n’en est pas moins une comédie très agréable ; elle devait, il est vrai, avoir e
mble avoir des moments d’ivresse, sont regardés aujourd’hui comme des comédies de carnaval ; elles sont abondamment nourries et
re, si desséchées et si maigres, peuvent passer avec justice pour les comédies de carême. Quoique ce soit une faiblesse naturell
de. III 1er février 1812 Voltaire, dans ses jugements sur les comédies de Molière, applique au Bourgeois gentilhomme ces
logue du Bourgeois gentilhomme, je ferais un article plus long que la comédie de Molière. C’est dans le Dépit amoureux que le p
comédie de Molière. C’est dans le Dépit amoureux que le père de notre comédie a traité, pour ainsi dire, à fond la brouillerie
considère quels sont ceux à qui elles accordent de l’esprit. Mais la comédie des Femmes savantes a paru surtout grossière et s
ôté est la folie  ? Il ne juge pas mieux le siècle de Molière que sa comédie . « Dans un siècle, dit-il, où les mœurs générales
, pour se procurer des succès, de renouveler la licence de l’ancienne comédie , et de porter le trouble dans la société : si Cot
ls à ce grand homme d’avoir fait les Femmes savantes, parce que cette comédie leur paraît attaquer la philosophie moderne dans
jamais se flatter d’être applaudi, et de produire de l’effet dans une comédie , en peignant les mœurs qui existaient il y a deux
comique de voir M. Thomas donner des leçons à Molière sur l’art de la comédie . Selon lui, l’ouvrage de Molière eût beaucoup mie
t 1810 Nous avons toujours des femmes savantes malgré Molière et sa comédie  ; nous en avons même beaucoup plus qu’il n’y en a
chaire de l’Évangile, venge l’hôtel de Rambouillet des outrages de la comédie , et se montre adorateur des cabinets du bel espri
le ; il avait infecté les plus illustres sociétés, et méritait que la comédie en fit justice ; mais, pour que justice fût faite
ux dépens du grec pour divertir les ignorants, qui sont toujours à la comédie en grande majorité. Quant au privilège d’être emb
n grande faveur. Ce fut le père Rapin qui envoya au comte de Bussy la comédie des Femmes savantes imprimée. Tout jésuite qu’il
lus vivement attaqués dans le Malade imaginaire que dans aucune autre comédie . Molière n’était pas aimé de sa femme, parce qu’i
Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie . Il faut retourner ce jugement qui est à l’enver
ers : le Malade imaginaire n’est point une farce, mais une excellente comédie de caractère, où l’on trouve à la vérité quelques
des malades et la folie des hypocondriaques. Les médecins, malgré ses comédies , n’ont pas cessé d’être en vogue ; seulement ils
, quelle raison, quelle fermeté dans le caractère d’Angélique ! Cette comédie est l’image fidèle de ce qui se passe dans un gra
glorieux d’être bon, juste, désintéressé, que de faire d’excellentes comédies  ; et s’il fallait opter entre ces deux espèces de
ra un personnage très naturel et très vrai, un personnage de la bonne comédie , quand il ne s’assoira point sur un petit taboure
9 ventôse an 11 (28 février 1803) On ne se lasse point de parler des comédies de Molière ; le littérateur et le philosophe y dé
à un homme de vouloir en guérir un autre ; mais on n’exige pas d’une comédie l’exactitude rigoureuse d’une dissertation. L’aut
e de grâce et perfection : c’est le hasard qui le lui a présenté à la comédie , ou dans un bal ; et la première entrevue a été s
e ; avant d’être moraliste, il était poète, et, pour le succès de ses comédies , il comptait plus sur le suffrage de la jeunesse
ottise des pères n’est propre qu’à tout gâter. Autrefois de pareilles comédies tournaient la tête aux jeunes personnes ; leur im
un homme simple et mal tourné pouvait faire un bon mari, en dépit des comédies et des romans ; et comme les maris à présent ne s
ation que Racine, le spectacle cependant est désert quand on joue ses comédies , et qu’il ne va presque plus personne à ce même
question. Les faits ne sont pas aujourd’hui tout à fait exacts : les comédies de Molière ne sont pas désertes quand elles sont
u à sa propre question ; car si le public a perdu le goût de la bonne comédie , ce n’est pas parce que, selon Voltaire, la peint
de tout âge, de tout sexe, de toute condition : Vous n’allez plus aux comédies de Molière, parce que vous avez puisé dans mes éc
caractère estimable, un véritable mérite. Il ne faut pas confondre la comédie du Malade imaginaire avec ses accessoires, et on
d’une bienséance charmante : ce n’est pas une amoureuse ordinaire de comédie  ; c’est une demoiselle décente et bien élevée, pl
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hervilly, Ernest d’ (1839-1911) »
1872). — Jeph Affagard (1873). — Le Harem (1874). — La Belle Saïnara, comédie en un acte et en vers (1876). — Le Bonhomme Misèr
Saïnara, comédie en un acte et en vers (1876). — Le Bonhomme Misère, comédie en trois actes et en vers (1878). — Le Grand Sain
sera tous les soirs aussi longtemps que l’on voudra. Vous raconter la comédie d’Ernest d’Hervilly, si pimpante, si subtile, si
décembre 1876).] Alphonse Lemerre Au théâtre, La Belle Saïnara, comédie en un acte et en vers, joint, comme certains de n
aurions un extrême plaisir à écouter au Théâtre-Français cette autre comédie à l’affabulation ingénieuse, la Fontaine des Beni
87 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delavigne, Casimir (1793-1843) »
ce (1818). — Les Vêpres siciliennes, théâtre (1819). — Les Comédiens, comédie (1820). — Le Paria, pièce (1821). — Nouvelles Mes
ce (1821). — Nouvelles Messéniennes (1822). — L’École des vieillards, comédie (1823). — Poésies diverses (1823). — Trois nouvel
(1824). — Sept nouvelles Messéniennes (1827). — La Princesse Aurélie, comédie (1828). — Marino Falieri, tragédie (1829). — Nouv
drame (1832). — Les Enfants d’Édouard (1833). — Don Juan d’Autriche, comédie en prose (1835). — Une famille au temps de Luther
emps de Luther, tragédie en un acte, en vers (1836). — La Popularité, comédie en vers (1838). — La Fille du Cid, tragédie en ci
Messéniennes et Chants populaires (1840). — Le Conseiller rapporteur, comédie en prose (1841). — Charles VI, opéra en collabora
88 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63
s purs de l’esprit. Je regarde, dit Voltaire, la tragédie et la bonne comédie comme des leçons de vertu, de raison et de biensé
deux principales espèces de poèmes dramatiques sont la tragédie et la comédie , ou, comme disaient les anciens, le cothurne et l
e que par le dramatique seulement ; elle imite le beau, le grand ; la comédie imite le ridicule ; l’une élève l’âme et forme le
nous humanise par la compassion, et nous retient par la crainte ; la comédie ôte le masque à demi, et nous présente adroitemen
s malheurs publics : Quidquid delirant reges, plectuntur Achivi. La comédie fait rire, parce que les sottises des petits ne s
eur et la pitié ; ce qui est signifié par le nom même de tragédie. La comédie fait rire ; et c’est ce qui la rend comique ou co
e tragédie. La comédie fait rire ; et c’est ce qui la rend comique ou comédie . Au reste, la poésie dramatique fit plus de progr
éâtre. C’est le nom qu’on donne à la fable d’une tragédie ou d’une comédie , ou à l’action qui y est représentée. Chambers aj
poème dramatique tout entier ; et nous comprenons les tragédies, les comédies , les opéras, même les opéras comiques, sous le no
roman : c’est le fonds principal de l’action d’une tragédie ou d’une comédie . Tous les sujets frappants dans l’histoire ou dan
, mais qu’il en soit empêché, par une cause étrangère. La fable de la comédie consiste dans l’exposition d’une action prise de
89 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109
nvaincre par l’inspection des prologues des tragédies grecques et des comédies de Térence. Les prologues des pièces anglaises ro
pièces de théâtre, à l’exception des opéras. On a cependant quelques comédies avec des prologues, telles que les Caractères de
Plaute, Mercure fait le prologue ; mais, comme il fait aussi, dans la comédie , un des principaux rôles, les critiques ont pensé
n de la première place qu’elle occupait dans une tragédie ou dans une comédie , et nullement à cause de son étendue. Ce que les
ages déjà cités. Les principes de l’exposition sont les mêmes pour la comédie . La plus grande attention de l’auteur doit être d
connaît encore, sur le théâtre français, une espèce d’ouvrages nommés comédies épisodiques, ou pièces à tiroir. Les Fâcheux sont
rs de modes que l’on attaque ordinairement dans ces pièces. Le nom de comédie ne leur convient nullement puisque la comédie est
s ces pièces. Le nom de comédie ne leur convient nullement puisque la comédie est une action et emporte dans son idée l’unité d
espèces de ridicules et de les immoler à la fois. Les chœurs de leurs comédies étaient en partie destinés à cet usage ; ils y ra
les chœurs principalement que tombe la réforme qui sert d’époque à la comédie nouvelle. Quand le poète introduit deux intrigues
pectateurs. Si la pièce dans laquelle on introduit un épisode est une comédie de caractère, il faut avoir égard à deux choses :
épilogue des anciens, ils ont substitué l’usage des petites pièces ou comédies , qu’on fait succéder aux pièces sérieuses, afin,
recques et latines, et plusieurs discours du chœur dans les premières comédies , et que Striblin appelle monodies, mettant de ce
s ont imités, ont inséré plusieurs monologues dans presque toutes les comédies que nous en avons ; mais comme il y en a quelques
ole à son supérieur. Les principes du dialogue sont les mêmes pour la comédie . Il doit être celui de la nature même. C’est un d
dont il est combattu, ou qui révèle quelque secret terrible. Dans la comédie , il faut s’en servir pour produire des jeux de th
t qui va le réconcilier avec sa femme, son valet répète un rôle d’une comédie où tout ridiculise les maris amoureux de leurs fe
90 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516
fraîcheur et dans un tour bien moderne ce thème, si cher à l’ancienne comédie depuis et même avant Les Adelphes de Térence, de
tés heureuses d’un talent fait pour être encouragé dans l’étude de la comédie franche, qu’il n’a qu’effleurée cette fois sans a
ngage, coupés dans le vif, semés de mots piquants ou acérés, et d’une comédie toute prise dans l’observation directe et dans un
rester dans la mémoire et qui justifient cette définition de la bonne comédie , qu’elle est l’œuvre du démon, c’est-à-dire du gé
as un reproche qu’on lui faisait, mais que c’était le caractère de sa comédie qu’on se bornait à relever, et que ce serait lui
déjà couronnés les années précédentes ; et quant à l’agréable petite comédie donnée à la veille du nouvel an, c’eût été l’exag
, sous ses diverses formes, la tragédie ou le drame en vers, la haute comédie dans toute sa mâle vigueur et sa franchise ? La c
91 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
r, qu’elle-même, il est vrai, avait été chercher en Espagne. C’est la comédie régulière qui lui fournit l’ébauche remarquable d
tats non moins curieux et non moins frappants. C’est, disons-nous, la comédie régulière qui a fourni à Molière l’esquisse du Ta
différences qui existent entre les deux œuvres. Les personnages de la comédie de l’Arétin sont : Liseo, vieillard, chef de fami
l’œuvre de Molière sont très sensibles. Le personnage principal de la comédie de Lo Ipocrito a de commun avec Tartuffe non seul
ais rien ne donne encore à prévoir ces éventualités funestes. Dans la comédie de Molière, combien l’idée grandit ! Nous voyons
que le théâtre en saurait faire naître. L’Arétin reste plutôt dans la comédie pure, et La Bruyère lui aurait peut-être accordé
elle fut à côté de Molière pendant la période la plus éclatante de la comédie française. 38. Voyez l’édition de Venise, 1542,
92 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legouvé, Ernest (1807-1903) »
855). — Médée, tragédie en cinq actes (1856). — Les Doigts de la fée, comédie en cinq actes (1858). — Le Pamphlet, comédie en d
— Les Doigts de la fée, comédie en cinq actes (1858). — Le Pamphlet, comédie en deux actes (1859). — Béatrix ou la Madone de l
e de l’art, drame en cinq actes (1861). — La Cigale chez les Fourmis, comédie en deux actes, avec Labiche (1876). — La Fleur de
s, comédie en deux actes, avec Labiche (1876). — La Fleur de Tlemcen, comédie en un acte (1877). — Anne de Kerviller, drame en
93 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vacquerie, Auguste (1819-1895) »
poésies (1855). — Profils et grimaces (1856). — Souvent homme varie, comédie en vers (1859). — Les Funérailles de l’honneur, d
Funérailles de l’honneur, drame en cinq actes (1862). — Jean Baudry, comédie en quatre actes (1863). — Les Miettes de l’histoi
n quatre actes (1863). — Les Miettes de l’histoire (1863). — Le Fils, comédie en quatre actes (1866). — Mes premières années de
plaisir à la représentation de Souvent homme varie. La forme de cette comédie élégante m’a donné beaucoup à penser sur ce que c
m’ont très souvent fait songer à la façon fine et sèche de certaines comédies (trop peu connues), de qui ?… Mon Dieu, de Dufres
94 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »
et augmentée (1859). — Esquisses parisiennes (1809). — Diane au bois, comédie héroïque (1863). — Les Fourberies de Nérine, comé
— Diane au bois, comédie héroïque (1863). — Les Fourberies de Nérine, comédie (1864). — La Pomme, comédie (1866). — Gringoire,
oïque (1863). — Les Fourberies de Nérine, comédie (1864). — La Pomme, comédie (1866). — Gringoire, comédie (1866). — Les Exilés
s de Nérine, comédie (1864). — La Pomme, comédie (1866). — Gringoire, comédie (1866). — Les Exilés (1866). — Les Parisiennes de
Princesses (1874). — Trente-six ballades joyeuses (1875). — Déidamia, comédie (1876). — Comédies (1879). — Contes pour les femm
— Trente-six ballades joyeuses (1875). — Déidamia, comédie (1876). —  Comédies (1879). — Contes pour les femmes (1881). — Contes
rgeron, scènes héroïques (1887). — Madame Robert (1887). — Le Baiser, comédie en vers (1888). — Scènes de la vie : Les Belles P
identales ; Rimes dorées (1891). — Dans la fournaise (1892). — Ésope, comédie en trois actes (1898). OPINIONS. Charles
es regrets, ni la cruauté des revers, — ainsi la vie ; l’Olympe et la Comédie italienne fraternisant parmi des plasticités somp
95 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220
ture de l’Europe la supériorité française s’établit au théâtre par la comédie de mœurs et la tragédie. Plus tard, mais avec une
s tirades éclatantes et déplacées. Depuis, nous en sommes tombés à la comédie de sentiment, au tragique larmoyant et bavard qui
rançaises. La tragédie a évolué entre M. Rostand et M. Méténier54. La comédie entre M. Bisson et M. Grenet-Dancour. I. — Le d
sincères et vraiment populaires, a essayé à Bussang le pouvoir de la comédie sociale. Il n’a qu’à continuer. V. — La comédi
g le pouvoir de la comédie sociale. Il n’a qu’à continuer. V. — La comédie de mœurs et de caractère Le bilan est simple58
r mesure, mais comptent déjà, le dernier a écrit peut-être les seules comédies de ce temps qui ont chance de survivre avec celle
’est un Balzacien dont le style est plus net et plus simple. VI. —  Comédie fantaisiste conte dramatique M. Franc-Nohain
la fantaisie et la poussait aux limites où elle atteint à la fois la comédie d’observation et la satire philosophique. M. Alfr
argie aux ressources et aux embellissements du théâtre de plein air : comédie de mœurs. Il n’y a place sur la scène que pour le
96 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Le Comte Walewski. L’École du Monde »
9 1er février 1840. Il est fort question depuis quelque temps des comédies qu’on ne joue pas, et même de celles qu’on joue à
pas tout à fait compétents. Ce sont là les termes que l’auteur de la comédie sème à chaque page de cette préface, qui vient bi
qui est fait ainsi ; celui des gens du monde l’est tout autrement. La comédie de L’École du Monde est assez agréable à la lectu
s à noter, à relever entre soi, mais qui ne sont matière à drame ni à comédie . Le monde restreint, choisi par M. Walewski pour
ans, dans le Revue de Buloz, critiqué — oui, critiqué de ma plume sa comédie de l’École du Monde ! De plus, j’ai quitté le Mon
ecommandeur. » 40. L’École du Monde ou la Coquette sans le savoir, comédie en cinq actes et en prose, par le comte Alexandre
97 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
t dressé de ses livres après son décès, deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles. Les pièces
se des incidents et des ressorts que ceux-là peuvent lui procurer, sa comédie n’a jamais, ou bien rarement, l’allure ni le ton
er, sa comédie n’a jamais, ou bien rarement, l’allure ni le ton de la comédie espagnole. Là est la différence importante, la gr
ressortir les relations très nombreuses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière. J’étais oblig
é, on ne trouvera nulle part qu’il y ait double emploi. L’étude de la comédie italienne antérieurement à Molière est un sujet i
à m’occuper, parce qu’ils sont restés étrangers à Molière et à notre comédie . Je ne viens pas des premiers explorer ce curieux
98 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438
t du génie. L’Abbé Brueys ne se soucioit point de paroître Auteur des Comédies qu’il avoit faites, & refusoit de les retouch
e Ballet extravagant, ainsi que le Secret révélé, deux autres petites Comédies en un Acte chacune, n’ont pour elles que le mérit
urel du Dialogue, caractere principal de l’Auteur. La Prude du temps, Comédie en cinq Actes, la seule de toutes qui soit en Ver
r l’anathême. Quant à ses petites Poésies, elles annoncent, comme ses Comédies , l’Homme d’esprit, né sur les bords de la Garonne
99 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79
s fait mal qu’une seule. » Elle s’était démis le coude ce jour-là. La comédie était une autre de ses passions, et qui tenait en
sta jusqu’à la fin de sa vie. Elle n’était pas, sur le chapitre de la comédie , de l’avis de Bossuet, de Bourdaloue et des autre
moralistes plus indulgents : À l’égard des prêtres qui défendent la comédie , écrivait-elle assez irrévérencieusement, je n’en
ils comprendraient que l’argent que le peuple dépense pour aller à la Comédie n’est pas mal employé : d’abord, les comédiens so
diens sont de pauvres diables qui gagnent ainsi leur vie ; ensuite la comédie inspire la joie, la joie produit la santé, la san
santé, la santé donne la force, la force produit de bons travaux ; la comédie est donc à encourager plutôt qu’à défendre. Elle
uche des femmes. Cependant « Le Malade imaginaire n’est pas celle des comédies de Molière que j’aime le mieux, disait-elle ; Tar
« Je ne puis vous écrire plus long, car on m’appelle pour aller à la Comédie  ; je vais voir Le Misanthrope, celle des pièces d
elle à sa demi-sœur, dire qu’il n’y avait pas au monde de plus belles comédies que celles des Anglais. » Après la mort de Monsi
dîner, il m’est impossible d’y rester éveillée. — Je ne dors pas à la Comédie , ajoute-t-elle, mais très souvent à l’Opéra. » Ic
de la surprendre dormant même dans ce qu’elle aime le mieux après la comédie , dans sa correspondance. Un jour, elle fit devant
100 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »
à sa profession. Son grand-père maternel pourtant, qui aimait fort la comédie , le menait quelquefois à l’hôtel de Bourgogne, où
Guillaume et Turlupin dans la farce. Chaque fois qu’il revenait de la comédie , le jeune Poquelin était plus triste, plus distra
a profession. Qu’on se figure ces matinées rêveuses d’un lendemain de comédie pour le génie adolescent devant qui, dans la nouv
stes, et en rétractant ses premiers goûts au point d’écrire contre la comédie , il sembla transmettre du moins à son illustre aî
, une réminiscence de cette situation antérieure de vingt années à la comédie . Nul doute qu’entre Molière fort enclin à l’amour
rt par son silence. » L’un des ennemis de Molière, de Villiers, en sa comédie de Zélinde, représente un marchand de dentelles d
alienne, de l’Étourdi, sa dernière pièce, et il y ajouta la charmante comédie du Dépit amoureux. Le prince, enchanté, voulut se
en province. Bien que la première de ces pièces ne soit encore qu’une comédie d’intrigue tout imitée des imbroglios italiens, q
fils naturel direct des valets de la farce italienne et de l’antique comédie , de l’esclave de l’Épidique, du Chrysale des Bacc
qui jouait Mascarille : « Courage, courage, Molière ! voilà la bonne comédie  ! » A ce cri, qu’il devinait bien être celui du v
ore, des stances faciles, où il célèbre la charmante naïveté de cette comédie qu’il égale à celles de Térence, supposées écrite
lent de Molière pour les vers n’éclata plus évidemment que dans cette comédie satirique, dans les scènes du piquet ou de la cha
ante représentations, ne devait pas être imprimé, quand un amateur de comédie , nommé Neufvillenaine, s’aperçut qu’il avait rete
Femmes et dans l’Impromptu de Versailles, et elle y est en action, en comédie encore. A la scène VII de la Critique, n’est-ce p
aliens n’ont pas eu si bonne grâce, et le sieur Angelo, docteur de la comédie italienne, allait jusqu’à revendiquer le sujet du
s-Royal. C’est quinze jours après cette conversation mémorable que la comédie du Misanthrope aurait été achevée et sur l’affich
u’au bout, dans un intérêt de parenté. Ces masques fameux de la bonne comédie , depuis Plaute jusqu’à Patelin, ces malicieux con
rose, et, comme le dit spirituellement un contemporain de Molière, la comédie n’a eu le temps cette fois que de chausser un bro
Georges Dandin, mais Pourceaugnac, mais le Bourgeois Gentilhomme, ces comédies de verve avec intermèdes et ballets, ne firent ja
pinceau pour retoucher et corriger leur ouvrage, au lieu que dans ses comédies , où il falloit beaucoup d’action et de mouvement,
sait à être son complice dans le latin macaronique de ses plus folles comédies  ; il lui fournissait les malignes étymologies gre
réel. Molière, forcé pour les divertissements de cour de combiner ses comédies avec des ballets, en vint à déployer, à déchaîner
e fois trouvée, l’imagination inventive de Molière s’y précipita. Les comédies à ballets dont nous parlons n’étaient pas du tout
t des situations, les Femmes savantes enfin, le plus parfait style de comédie en vers, le troisième et dernier coup porté par M
he de Sganarelle, et à dévouer son dos à toutes les bastonnades de la comédie  ! Quoi ? cet homme, le premier de notre temps pou
s douleurs, en a-t-il transporté indirectement quelque chose dans ses comédies  ? et en quelle mesure l’a-t-il fait ? On trouve d
œuvres complètes, Molière faisoit d’admirables applications dans ses comédies , où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, pu
que autant du drame. On peut faire jusqu’à un certain point une bonne comédie , un bon drame, en sa vie ; témoin Gresset et Piro
jour-là s’ils n’étoient prêts à quatre heures précises pour jouer la comédie . Sans cela, leur dit-il, je ne puis m’y trouver,
truire ensuite si parfaitement qu’ils semblaient moins des acteurs de comédie que les vraies personnes qu’ils représentaient. »
la République  ; car les opinions politiques avaient aussi séparé la Comédie en deux camps. Revenue à son complet par une réco
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