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1 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VIII. De la cosmographie poétique » pp. 231-232
en harmonie avec cette physique. Ils composèrent le monde de dieux du ciel , de l’enfer (dii superi, inferi), et de dieux int
ue les anciens Latins appelaient medioxumi). Dans le monde, ce fut le ciel qu’ils contemplèrent d’abord. Les choses du ciel
le monde, ce fut le ciel qu’ils contemplèrent d’abord. Les choses du ciel durent être pour les Grecs les premiers μαθήματα,
ion, appliqué à ces choses, fut tiré par les Latins de ces espaces du ciel désignés par les augures pour y observer les prés
es augures pour y observer les présages, et appelés templa cœli. — Le ciel ne fut pas d’abord plus haut pour les poètes, que
inent que les montagnes sont les colonnes qui soutiennent la voûte du ciel , et les Arabes admettent ce principe de cosmograp
deux colonnes d’Hercule, qui remplacèrent Atlas fatigué de porter le ciel sur ses épaules. Colonne dut venir d’abord de col
l’Odyssée avait cette idée bornée de l’enfer, il devait concevoir du ciel une idée analogue, une idée conforme à celle que
2 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124
e dont ils ignoraient la cause, levèrent les yeux, et remarquèrent le ciel pour la première fois. Or, comme en pareille circ
e leurs passions par des murmures et des hurlements, se figurèrent le ciel comme un grand corps animé, et l’appelèrent Jupit
nes) ; et maximus, d’après l’étendue de son corps, aussi vaste que le ciel . De là tant de Jupiters dont le nombre étonne les
impossible que la matière soit esprit, et pourtant l’on a cru que le ciel , d’où semblait partir la foudre, était Jupiter. V
es Latins dirent également sub dio, et sub jove pour exprimer sous le ciel . Puis, si l’on en croit Platon dans son Cratyle,
euphonie Δίχαιον. Ainsi toutes les nations païennes ont contemplé le ciel , qu’elles considéraient comme Jupiter, pour en re
Providence divine. Et pour en commencer l’énumération, Jupiter fut le ciel chez les Chaldéens, en ce sens qu’ils croyaient r
ines Chaldéen veut dire astrologue. — Chez les Perses, Jupiter fut le ciel , qui faisait connaître aux hommes les choses cach
astronomiques, comme depuis les magiciens dans leurs enchantemens. Le ciel était pour les Perses le temple de Jupiter, et le
ruits par les Grecs. — Les Égyptiens confondaient aussi Jupiter et le ciel , sous le rapport de l’influence qu’il avait sur l
ne divination vulgaire. — Même opinion chez les Grecs qui tiraient du ciel des θεωρήματα et des μαθήματα, en les contemplant
m. Les Romains disaient aussi templa cœli, pour exprimer la région du ciel désigné par les augures pour prendre les auspices
l’idolâtrie. — Chez les chrétiens mêmes, plusieurs nations disent le ciel pour Dieu. Les Français et les Italiens disent fa
isent le ciel pour Dieu. Les Français et les Italiens disent fasse le ciel , j’espère dans les secours du ciel ; il en est de
is et les Italiens disent fasse le ciel, j’espère dans les secours du ciel  ; il en est de même en espagnol. Les français dis
iel ; il en est de même en espagnol. Les français disent bleu pour le ciel , dans une espèce de serment par bleu, et dans ce
t par bleu, et dans ce blasphème impie morbleu (c’est-à-dire meure le ciel , en prenant ce mot dans le sens de Dieu.) Nous ve
3 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247
Jean de Jérusalem, des cardinaux à l’Église, et un troubadour au beau ciel languedocien. « Garins d’Apchier, disent les manu
ndra-t-il ?  Maurice, écrit-elle après l’avoir perdu, je te crois au ciel . Oh ! j’ai cette confiance que tes sentiments rel
otre frère reviendra. Oh ! il est revenu, et puis m’a quittée pour le ciel , — pour le ciel, j’espère… J’écris ceci à la cham
ndra. Oh ! il est revenu, et puis m’a quittée pour le ciel, — pour le ciel , j’espère… J’écris ceci à la chambrette, cette ch
dont elle lui croyait l’air contraire et funeste. Elle en voulait au ciel de Paris, « ce gris de fer que vous voyez, qui vo
uérin, ramené au Cayla déjà mourant, y respira l’air natal, sourit au ciel bleu, retrouva ses impressions les plus chères, e
Heureux ceux qui l’ont quitté, qui ont, dans un beau jour, abordé au ciel  ! » Il est vrai qu’elle ajoutait aussitôt, s’adre
te table sous petite fenêtre où j’écris. De temps en temps je vois le ciel et entends les cloches et quelques passants des r
Après Paris, où plaisirs et peines au moins se rencontrent, terre et ciel , le reste est vide. La campagne, rien que la camp
jusqu’à ce qu’elle ait trouvé sa fleur, sa branche… Tout cela est au ciel . C’est à ce dernier rendez-vous qu’elle aspire s
z-vous, je n’aime pas pour ce monde, ce n’est pas la peine ; c’est le ciel le lieu de l’amour. » Le moindre incident, le moi
est au Cayla, toute à sa douleur religieuse, la mûrissant du côté du ciel et n’admettant rien qui l’en puisse distraire. Re
ues que tu aurais mangés. Quel chagrin m’ont donné ces figues ! Et le ciel si beau, et les cigales, le bruit des champs, la
ition du passé : berceau et tombe… Maurice, mon ami, qu’est-ce que le ciel , ce lieu des amis ? Jamais ne me donneras-tu sign
oir. Ces approches d’automne sont belles : la température adoucie, le ciel plus nuagé, des teintes de deuil qui commencent !
r, qui tourne aux larmes. Vu seule, c’est si triste ! Toi, tu vois le ciel  ! Cependant avec les mois et les années l’ombre
accuserz : « Si le cœur s’employait ici, il n’y en aurait pas pour le ciel . Je veux porter ce qui aime dans l’autre vie. » L
lle a laissé un peu de l’immortalité de son âme avant de la porter au ciel . On doit des remerciements sincères aux deux édi
4 (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57
était considérée comme un lieu d’épreuves, et comme le vestibule d’un ciel où le mal serait réparé. » Cette croyance a duré
la circonférence de l’esprit humain restait la même ; la terre et le ciel ne changeaient pas : la terre livrée à une inégal
el ne changeaient pas : la terre livrée à une inégalité consentie, le ciel ouvert à chacun suivant ses mérites. Dans toute c
e. Plus la condition des hommes était mauvaise, plus leur foi dans le ciel équitable devait être grande. Le ciel et la terre
mauvaise, plus leur foi dans le ciel équitable devait être grande. Le ciel et la terre se correspondaient et se suppléaient 
ur la terre, l’égalité, la justice, le bonheur, il le plaçait dans le ciel , et en jouissait par anticipation. Ainsi la consc
 ? » Je le demande, comment l’esprit humain aurait-il pu douter de ce ciel en voyant la terre, et comment aurait-il pu rejet
terre, et comment aurait-il pu rejeter la loi terrestre en voyant ce ciel  ? Vous vous étonnez que l’Humanité ait pu rester
correspondent et s’engendrent mutuellement. À telle terre répond tel ciel  ; et réciproquement, le ciel étant donné, la terr
t mutuellement. À telle terre répond tel ciel ; et réciproquement, le ciel étant donné, la terre s’ensuit. Cette vérité pour
la ruine de l’autre. Encore une fois, l’édifice humain est à la fois ciel et terre, qui s’élèvent, durent, et tombent en mê
ntelligence. Quel est l’homme doué d’intelligence qui me niera que le ciel et la terre dont je parlais tout à l’heure soient
organique et constitutive de la société du moyen-âge, qui faisait du ciel le supplément de la terre, et qui, réparant la te
t du ciel le supplément de la terre, et qui, réparant la terre par le ciel promis, satisfaisait ainsi la justice ? Cette pen
romis, satisfaisait ainsi la justice ? Cette pensée est détruite ; ce ciel et cette terre n’existent plus pour nous. Aujourd
archera d’accord avec le droit ou s’acheminera pour le rejoindre ? Le ciel du moyen-âge aussi a disparu : la croyance au péc
bouillonné, a brisé les limites qu’il s’était données à lui-même : le ciel qui comprimait la société, et la maintenait, et l
tenait, et l’éclairait, et réchauffait, et la fécondait de rosées, ce ciel est vaincu ; mais la société est détruite, et le
est toujours une vallée de larmes, mais les malheureux n’ont plus le ciel  ; et plus le cœur et l’intelligence humaine se so
is est repoussant et cruel. V. La vie présente, ainsi privée de ciel , est un labyrinthe où tout homme doué de sympathi
intelligence confondue ? Inégalité sur la terre, mais égalité dans le ciel  ; en d’autres termes, injustice sur la terre, mai
el ; en d’autres termes, injustice sur la terre, mais justice dans le ciel , voilà ce qu’on disait autrefois. Mais aujourd’hu
s de caste guerrière, plus de caste théocratique. Avec la croyance au ciel , les prêtres sont tombés ; avec la croyance à l’i
e travaillait ou était censé travailler à conduire ses frères dans le ciel . Le noble travaillait ou était censé travailler à
ger sur la terre ses frères pendant leur pénible acheminement vers le ciel . Mais les puissants d’aujourd’hui ne travaillent
ler que pour eux, pour eux sur la terre, pour eux sans l’attente d’un ciel reconnu chimérique. Ce qui consolait de l’inégali
t le spectre. — Autrefois, répond l’homme, il y avait un Dieu dans le ciel , un paradis à gagner, un enfer à craindre. Il y a
moi l’égalité dans la cité laïque. Vous m’avez ôté le paradis dans le ciel , je le veux sur la terre. Vainement les sophistes
nditions, reconnaissaient pourtant l’égalité humaine, puisque, par le ciel et le paradis promis, elles réparaient, sur la te
’un peut-il s’accorder avec le droit des autres ? Vous le demandez au ciel , à la terre, à tous les échos, Politiques de mon
ciel, à la terre, à tous les échos, Politiques de mon temps ; mais le ciel et la terre, et tous les échos, sont muets pour v
ement pour vous, avec la religion, la fraternité est remontée dans le ciel , et a laissé aux prises sur la terre la liberté d
ce sont les femmes. À ce sexe aussi vous ne pouvez plus promettre le ciel , et vainement vous le menaceriez encore de l’enfe
que les femmes aient fait comme Jacob, et qu’espérant Rachel dans le ciel , elles aient servi Laban sur la terre. Après que
ianisme dans le mariage. Mais remarquez combien ce mariage suppose le ciel pour correctif. Voilà S. Paul qui explique ce gra
e femmes, à la droite du Christ, qui s’élèvent de terre et montent au ciel , non pas seules, mais en emportant des hommes ave
e des femmes ? Pourquoi pas d’hommes embrassant ainsi et emportant au ciel leurs sœurs, leurs amantes ? Pourquoi ce divin, p
au ciel leurs sœurs, leurs amantes ? Pourquoi ce divin, poids vers le ciel , qui remplace l’attrait vers la terre, se trouve-
la moindre infraction serait un crime sur la terre, un crime dans le ciel ), sans que ni les infidélités, ni les vices, ni l
es femmes de son Jugement dernier qui s’élèvent naturellement vers le ciel , comme le fer est attiré vers l’aimant. X.
ais aujourd’hui qu’il est détruit cet aimant qui les attirait vers le ciel , vers quoi voulez-vous qu’elles gravitent ? Je pr
r ; c’est-à-dire, souffrir sur la terre, ou mourir pour aimer dans le ciel  ; c’est-à-dire encore, souffrir sur la terre, par
rir sur la terre, parce que souffrir sur la terre c’est aimer dans le ciel , c’est aimer même actuellement ; c’est-à-dire enc
terre, je renonce à aimer et à être aimée sur la terre ; j’aimerai le ciel sur la terre ; mais je serai aimée dans le ciel.
terre ; j’aimerai le ciel sur la terre ; mais je serai aimée dans le ciel . L’amour est une forme de l’égalité ou de la just
t à la femme : « Asservissement sur la terre, mais rédemption dans le ciel  », l’aphorisme normal de la femme devait être ce
revient à celui-ci : « Je veux souffrir, parce que souffrir en vue du ciel , c’est aimer, et qu’aimer est ma loi. » Or, passe
ême ; ma loi est amour, il faut un objet à l’amour ; il n’y a plus de ciel , donnez-moi la terre ; il n’y a plus de bonheur,
. Le Christianisme, comme je l’ai dit, transportant l’égalité dans le ciel , dont la venue paraissait d’abord si voisine, mai
chaînes. Songe, malheureux, que puisque nous avons perdu les joies du ciel , au moins nous faut-il celles de l’enfer. Confie-
te aucune solution. Vainement vous avez choisi, pour déployer sous le ciel vos tombes privilégiées, un site pittoresque, des
les arts ; l’art était comme un grand lac qui n’est ni la terre ni le ciel , mais qui les réfléchit. Tous les arts qui sont l
de sa marche nouvelle, c’est le signal de son départ pour un nouveau ciel et une nouvelle terre. Quand les hommes commencen
prendra-t-elle ses anciennes erreurs ? Va-t-elle de nouveau croire au ciel comme elle y croyait ? Rêvera-t-elle encore un pa
que la société actuelle se régénérera. Encore une fois la terre et le ciel du passé, comme l’homme les a compris, sont à jam
5 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »
se figure pas l’enivrement d’une vie qui s’écoule ainsi à la face du ciel , la flamme douce et forte que donne ce perpétuel
l’échelle mystérieuse par laquelle les Elohim allaient et venaient du ciel à la terre. À l’époque de Jésus, le ciel n’était
ohim allaient et venaient du ciel à la terre. À l’époque de Jésus, le ciel n’était pas fermé, ni la terre refroidie. La nue
s fleurs et en prenait ses leçons les plus charmantes. Les oiseaux du ciel , la mer, les montagnes, les jeux des enfants, pas
nt rivaliser avec celui que Dieu a donné à la terre et aux oiseaux du ciel  ? Le travail, dans ces sortes de climats, paraît
arrons découvrent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel , où il n’y a ni vers, ni rouille, ni larrons. Où
ent, et le corps plus noble que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel  : ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils n’ont ni
ous possédez et donnez-le en aumône, disait le maître. Faites-vous au ciel des sacs qui ne vieillissent pas, des trésors qui
ne mauvaise fin. Quelquefois le maître, plus versé dans les choses du ciel que dans celles de la terre, enseignait une écono
e, afin que les pauvres à leur tour l’introduisent dans le royaume du ciel . Les pauvres, en effet, devant être les dispensat
ar de tristes ou humiliants devoirs, a eu son échappée sur un coin du ciel . Dans nos civilisations affairées, le souvenir de
6 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
geait la tienne souffrante, si elle souffre ! Maurice, je te crois au ciel . Oh ! j’ai cette confiance, que tes sentiments re
frère reviendra.” Oh ! il est revenu, et puis il m’a quittée pour le ciel , pour le ciel, j’espère. Il y a eu des signes évi
ra.” Oh ! il est revenu, et puis il m’a quittée pour le ciel, pour le ciel , j’espère. Il y a eu des signes évidents de grâce
s’en vont dans la vie meilleure. « Maurice, mon ami, qu’est ce que le ciel , ce lieu des amis ? Jamais ne me donneras-tu sign
une apparition, quelque chose de toi à moi qui étions si unis. Toi au ciel et moi sur la terre, oh ! que la mort nous sépare
drais te voir. Je prie Dieu à tout moment de me faire cette grâce. Ce ciel , ce ciel des âmes, est-il si loin de nous, le cie
voir. Je prie Dieu à tout moment de me faire cette grâce. Ce ciel, ce ciel des âmes, est-il si loin de nous, le ciel du temp
re cette grâce. Ce ciel, ce ciel des âmes, est-il si loin de nous, le ciel du temps de celui de l’éternité ? Ô profondeur !
n salut m’inquiète, que je souffrirais le martyre pour lui mériter le ciel . Exaucez, mon Dieu, mes prières : éclairez, attir
voir. Ces approches d’automne sont belles, la température adoucie, le ciel plus nuagé, des teintes de deuil qui commencent.
r, qui tourne aux larmes. Vu seule, c’est si triste ! Toi, tu vois le ciel  ! Oh ! je ne te plains pas. L’âme doit goûter d’i
ffle qui vient le dernier, ce souffle des mourants qui porte l’âme au ciel , oh ! je n’aurais pas beaucoup de regrets à la vi
sez souffert ? Quand on se porte au Calvaire, on voit ce que coûte le ciel . Oh ! bien des larmes, des déchirements, des épin
nuages d’un éclat, d’une couleur molle et vive, du coton d’or sur un ciel bleu. C’était beau, c’était beau ! Je regrettais
t puis Maurice, et puis vous, je vous aurais voulu voir tous sous mon ciel du Cayla ; mais devons-nous nous rencontrer jamai
nstruire, c’est pour m’élever que je lis ; tout m’est échelle pour le ciel , même ce petit cahier que j’attache à une pensée
’à admirer. Quoiqu’à présent je m’informe beaucoup moins de l’état du ciel qu’hélas ! il y a quelques mois, du temps du mala
ce matin. Aurore d’un beau jour, tant en moi qu’au dehors ; soleil au ciel et dans mon âme : Dieu soit béni de ces douces lu
de temps en temps quelques cordiaux pour la course : il m’en vient du ciel , il m’en vient de la terre, je les prends tous, t
Il y a pour moi renaissance hors de la froidure, des brouillards, du ciel terne, de toute cette nature morte. Je reverdis c
7 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
t de race divine : ils possèdent le seul talent incontestable dont le ciel ait fait présent à la terre. Leur vie est à la fo
pont entrevu entre l’idéal lointain et le réel trop voisin, entre le ciel et la terre. Et parmi les rêves, le plus beau est
a sève qui étendra et élancera les branches dans l’air libre, sous le ciel profond. Un théorème, d’astronomie nous donne une
astronomie nous donne une satisfaction intellectuelle, mais la vue du ciel infini excite en nous une sorte d’inquiétude vagu
uiétude vague, un désir non rassasié de savoir, qui fait la poésie du ciel . Les savants cherchent toujours à nous satisfaire
rme du voyage qu’ils pourront espérer connaître toute la diversité du ciel . La conception moderne et scientifique du monde n
rapprochée de la vérité finale, de ce que les astronomes appellent le ciel absolu. Mais c’est surtout dans la philosophie qu
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et qu’enfin dans le ciel , sur la terre, en tout lieu, Tout est intelligent
ait sa gloire ou sa honte. Descendre ou remonter, c’est l’enfer ou le ciel . On reconnaît la Profession de foi du vicaire sa
eaux vers, avec un accent qui rappelle les idées de Swedenborg sur le ciel intérieur à la conscience même, sur l’enfer égale
Un désespoir paisible, sans convulsion de colère et sans reproche au ciel , est la sagesse même… Pourquoi nous résignons-nou
gtemps, longtemps cherche sans voir. Comme un marbre de deuil tout le ciel était noir ; La terre sans clartés, sans astre et
n voit rapporté, Muet, aveugle et sourd aux cris des créatures. Si le ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste oppos
! C’est plus que mourir ; c’est survivre à soi-même. L’âme remonte au ciel quand on perd ce qu’on aime. Il ne reste de nous
ur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment, Et des a
mer aux hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et regarder le ciel sans m’en inquiéter. Je ne puis ; — malgré moi
u’une image, Et le contour léger des choses d’ici-bas, Me préserve le ciel d’en savoir davantage ! Le masque est si charmant
s pages connues sur les étoiles : Celles-ci, leur disais-je, avec le ciel sont nées : Leur rayon vient à nous sur des milli
8 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
espèrent », lui dit-il, « une âme plus digne que moi d’entrer dans le ciel te guidera, parce que le Dieu qui gouverne là-hau
 », lui dit-il, « parmi ceux qui sont en suspens (entre l’enfer et le ciel ), quand je fus appelé par une femme si entourée d
pour le secourir, en apprenant sur lui ce que j’en ai entendu dans le ciel , tant il est déjà enfoncé dans son égarement ! « 
n même soupir leur première et leur dernière respiration d’amour ; Le ciel qui les châtie avec une sévérité morale, mais ave
passé, et laissant le lecteur indécis si un tel enfer ne vaut pas le ciel … Quoi de plus dans un récit d’amour ? La poésie o
vant, en guise d’échelle, des poils du corps de Lucifer, précipité du ciel la tête en bas ! « Nous montâmes ainsi, moi le p
verture ronde par où nous aperçûmes les belles choses qu’enveloppe le ciel  ! » Ainsi finit, par une grotesque ascension plu
séricorde. La plus douce vertu de la terre, la pitié, exclue ainsi du ciel , a révolté les cœurs tendres ; les supplices inde
ments de larmes, de ces pierres milliaires du pèlerinage de la vie au ciel , se représente avec tous ses accidents de lumière
tantôt les teintes roses de la joue d’une jeune fille rougissante. Le ciel d’abord, la grande mer ensuite apparaissent à per
iangulaire la vaste étendue de la mer. Les deux azurs de l’onde et du ciel se confondent tellement à l’horizon qu’on ne sait
que vous contemplez tout ébloui ce spectacle, vous croyant seul entre ciel et terre à mille pas au-dessus des séjours humain
se dégagent à demi des langues de flammes qui lèchent la muraille. Un ciel pur et bleu, où quelques ailes d’anges traversent
e belles femmes qui chantent : « Ici nous sommes nymphes, et dans le ciel nous sommes étoiles. Avant que Béatrice fût desce
dans le ciel nous sommes étoiles. Avant que Béatrice fût descendue du ciel , nous lui fûmes données pour suivantes. « Tourne,
vre, avec moins de clarté dans d’autres ; je suis monté, moi, dans le ciel , et j’y ai vu des choses qu’on ne peut redire qua
arine, devint de la nature des autres dieux. « Amour qui gouvernes le ciel , tu le sais, toi qui me soulevas par ta lumière !
is, toi qui me soulevas par ta lumière ! » Cette idée de s’ouvrir le ciel par l’amour et de voir Dieu par les yeux de la fe
Piccarda ; il lui demande si les âmes reléguées à ce dernier rang du ciel désirent monter plus haut pour mieux comprendre e
er. Elle lui répond que la conformité à la volonté divine est le vrai ciel , et que, si l’âme désirait s’élever plus ou aimer
ueurs s’y meuvent en rond. Ce sont les esprits habitants du troisième ciel  ; il faudrait une clef historique à chaque nom po
t Thomas, tantôt Béatrice. On ne croirait pas à ces fantasmagories du ciel scolastique si je les traduisais ici. « Celui-ci
vertu s’accroît en lui, — ainsi m’aperçus-je que la circonférence du ciel sous lequel je planais s’était élargie devant moi
de notre hémisphère et qu’il éteint le jour sur tous nos horizons, le ciel , qui tout à l’heure ne s’embrasait que de ses ref
rive », s’écrie-t-il, « que ce poème sacré, auquel ont mis la main le ciel et la terre, et qui pendant tant d’années m’a ext
ns des vers qui ne furent et qui ne seront jamais chantés que dans le ciel  ; une telle nation est ingrate envers ses autres
9 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
é en lui par l’isolement de son cœur. Ses enfants ici-bas, et Dieu au ciel avec l’ombre de sa femme comme rayonnement attrac
e m’entends pas, d’ailleurs, et le temps que je te donne n’ira pas au ciel . « Presque tout ce qu’on fait pour la créature es
est. Oh ! le beau moment où elle en sort, où elle jouit de la vie, du ciel , de Dieu, de l’autre monde ! Son étonnement, je p
allâmes tous, papa en tête, par une nuit ravissante. Jamais plus beau ciel que celui de minuit, si bien que papa sortait de
est venu du froid, du brouillard, toutes choses qui assombrissent le ciel et l’âme. Aujourd’hui que voilà le soleil, je rep
affections au torrent. Mais les jours vides, inutiles, perdus pour le ciel , voilà ce qui fait regretter et retourner l’œil s
ue j’aime. C’est le jour des étrennes, je vais prendre les miennes au ciel . Je tire tout de là, car vraiment, sur la terre,
ais ; c’est le mal du pays qui prend toute âme qui se met à penser au ciel . L’heure sonne, c’est la dernière que j’entendrai
lle reprend sitôt qu’elle est dégagée des objets terrestres. Entre le ciel et nous il y a une mystérieuse attraction : Dieu
rature de ces âmes qui n’ont pas d’autre événement que l’influence du ciel sur elles. Le 9 mars. « La journée a commencé do
s, les nuages, le vent, sont revenus. Rien n’est plus variable que le ciel et notre âme. « Bonsoir. » Le 10 mars. « Oh ! l
 ! « Mon Dieu ! non, je ne voudrais pas mourir la dernière ; aller au ciel avant tous serait mon bonheur. « Pourquoi parler
ge m’amuse peu ; je n’aime pas à m’en aller, à changer de lieu, ni de ciel , ni de vie, et tout cela change en voyage. « Adie
mps. » XXXI Le 2 avril. « Mon âme s’en va tout aujourd’hui du ciel sur une tombe, car il y a seize ans que ma mère m
rets et en espérances ; tout en pleurant, je lève les yeux et vois le ciel où ma mère est heureuse sans doute, car elle a ta
, car chaque jour elle aime quelque chose. « Ce matin j’ai vu un beau ciel , le marronnier verdoyant, et entendu chanter les
ures. Encore parfois le jour me semble long. Cela m’arrive lorsque le ciel est nébuleux, que je suis triste et que j’attends
ces confidences s’étend sur la terre, l’autre moitié regarde déjà le ciel . XL Sans date. « M’y revoici à ce cher Cay
nt, et j’avais vu passer bien des étoiles, car de ma table je vois le ciel , et de temps en temps je le regarde et le consult
li, si frais, tout parfumé d’acacias. XLII Le 28 mai. « Notre ciel d’aujourd’hui est pâle et languissant comme un be
’aime. « Mais c’est l’Ascension aujourd’hui ; laissons la terre et le ciel de la terre, montons plus haut que notre demeure,
e regrette cependant le paradis, et qu’il n’y ait pas des colombes au ciel . « Mon Dieu ! qu’est-ce que je dis là ? aurons-no
, mais pas le cœur ; lisez son voyage à Cahuzac. Le 29 juin. « Beau ciel , beau soleil, beau jour. C’est de quoi se réjouir
me un bienfait. C’en est bien un, qu’une belle nature, un air pur, un ciel radieux, petites images du séjour céleste, et qui
r le chrétien ? À travers larmes ou fêtes, il marche toujours vers le ciel  ; son but est là, ce qu’il rencontre ne peut guèr
10 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »
trop absente de leur poésie, et qu’elle la laisse déserte du côté du ciel . Chez eux, elle n’apparaît même pas pour être con
ami Le Brun était capable d’en ressentir. Ce qu’il admire le plus au ciel , c’est tout ce qu’une physique savante lui en a d
icisme ; c’est, en quelque sorte, le paysage dont Lamartine a fait le ciel , paysage d’une infinie variété et d’une immortell
es blés, ses vignes, ses monts, ses prairies et ses fleuves ; mais le ciel est au-dessus, avec son azur qui change à chaque
ut en s’y promenant ou couché à la renverse sur le gazon, on jouit du ciel et de ses merveilleuses beautés, tandis que l’œil
masse un peu confuse. Il est vrai encore que le paysage réfléchit le ciel dans ses eaux, dans la goutte de rosée, aussi bie
e de rosée, aussi bien que dans le lac immense, tandis que le dôme du ciel ne réfléchit pas les images projetées de la terre
réfléchit pas les images projetées de la terre. Mais, après tout, le ciel est toujours le ciel, et rien n’en peut abaisser
ages projetées de la terre. Mais, après tout, le ciel est toujours le ciel , et rien n’en peut abaisser la hauteur. » Ajoutez
ien n’en peut abaisser la hauteur. » Ajoutez, pour être juste, que le ciel qu’on voit du milieu du paysage d’André Chénier,
it du milieu du paysage d’André Chénier, ou qui s’y réfléchit, est un ciel pur, serein, étoilé, mais physique, et que la ter
rface de son âme, mais sans la bouleverser, sans lancer les vagues au ciel et montrer à nu le sable du fond. Il compare sa m
11 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221
he : « Pourquoi me quitter ? Est-ce que je ne brille pas bien dans ce ciel bleu ? Est-ce que je ne répands pas bien mon ombr
ar des arcades massives, et d’une tourelle à flèche aiguë qui fend le ciel à un angle occidental du vieux château, rien n’y
ons de ce monticule, on s’égare, depuis le fond de la vallée jusqu’au ciel , sur des flancs de montagnes à pentes ardues, ent
e par leur fumée. Les inflexions de la ligne des monts sur le bleu du ciel , les plis et les contreplis du sol, les profondeu
de la journée d’été. Les chênes, membres vivants de ce salon en plein ciel , semblaient se prêter, par les diverses torsions
pas de ces misères. Tout était serein dans mon horizon, comme dans le ciel d’été de cette belle vallée ; je ne prévoyais pas
doigté ses symphonies irréfléchies et surnaturelles au vent, comme un ciel des nuits sereines d’été jette ses éclairs d’élec
es compatriotes Mozart et Beethoven : il chante plus de symphonies du ciel que de mélodies de la terre ; il n’a point de rap
amis communs, beaucoup des vers de Laprade. Ces vers, pensés dans le ciel et écrits sur la terre, m’avaient transporté en i
la nature, c’est sa religion, c’est la nôtre ; ce sera la religion du ciel , où l’on verra tout du point de vue divin : Plus
À lui le lis des champs qui ne sait qu’embaumer, L’oiseau qui vole au ciel , insoucieux, et chante ; À lui la beauté frêle, e
grâce et non le glaive. Une eau mystérieuse a baigné vos genoux ! Le ciel même, ô Seigneur ! a-t-il rien de plus doux ? À c
eureux fils, heureux amant, heureux père ! S’il a une Béatrix dans le ciel , il en a une sur la terre ! Que Dieu lui conserve
ences ou des persiflages, et qui font descendre comme Heine le feu du ciel pour allumer leur cigare, Laprade, lui, conserve
de parler de ce qui est éternel. Le vers se rabaisse en descendant du ciel ou du cœur aux misères fugitives du moment. XX
qu’à celle du grand chêne, Et les fleurs du désert, les torrents, le ciel bleu, Les lacs, ne sont pas seuls à me parler de
e vertige des illusions, des perfectionnements indéfinis, qui sont du ciel , mais pas de cette terre, où tout est fini et bor
12 (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »
heur par le prince Mestscherski. L’étoile polaire. Il est minuit. Le ciel rayonne en myriades    D’étoiles au feu transpare
n à l’Étoile polaire,    Mon œil errant s’est arrêté. Douce opale du ciel  ! que ta lueur charmante    Console après les ple
eur charmante    Console après les pleurs du jour ! Blanche vierge du ciel  ! que ton regard m’aimante,    Et qu’il m’attire
 Pour le travail, alors ses yeux Cherchent le Chariot qui toujours au ciel reste    Exposant ses trains éclatants : Là sept
est à la voûte où tes pointes s’impriment,    Ancre d’argent jetée au ciel  ! Tous les astres là-haut dansent leurs lentes r
aut dansent leurs lentes rondes,    Toi seule tu suspends tes pas. Le ciel change sa face où circulent les mondes,    Toi se
sentir son Hymette et son Musée : Le pèlerin Regardant une étoile au ciel épanouie, Un jeune homme marchait ; son léger man
13 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre IX. De l’astronomie poétique » pp. 233-234
’esprit humain se développant de plus en plus, et la contemplation du ciel , nécessaire pour prendre les augures, obligeant l
rendre les augures, obligeant les peuples à l’observer sans cesse, le ciel s’éleva dans l’opinion des hommes, et avec lui s’
ent leurs caractères ou leurs entreprises, furent donc placés dans le ciel , ainsi qu’un grand nombre des dieux principaux, e
tant de cette astronomie vulgaire, les premiers peuples écrivirent au ciel l’histoire de leurs dieux et de leurs héros……
14 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »
de l’Élysée, c’est que, dans le premier, les âmes saintes habitent le ciel avec Dieu et les Anges, et que, dans le dernier,
ant d’avantages les poètes chrétiens aient échoué dans la peinture du ciel . Les uns ont péché par timidité, comme le Tasse e
saisissent par un certain côté, tel, par exemple, que le malheur. Le ciel , où règne une félicité sans bornes, est trop au-d
semblable félicité des justes, on pourrait essayer d’établir dans le ciel une espérance, une attente quelconque de plus de
s : l’Écriture nous parle des espérances et des saintes tristesses du ciel . Pourquoi donc n’y aurait-il pas dans le paradis
15 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
t des scintillements des yeux de sa jeune épouse Leïla, ces lueurs du ciel de l’âme, un de ses amis s’avisa de lui dire : « 
empli son cœur, Le désir est parfois moins grand que le bonheur ; Le ciel , ô ma beauté, ressemble à l’âme humaine : Il s’y
ayons divins retombe et se balance. Dans les ondes sans fin plonge le ciel immense. La terre lui sourit. — C’est l’heure de
ès trois jours de marche, attend un jour d’orage, Pour boire l’eau du ciel sur ses palmiers poudreux ; Le soleil est de plom
poudreux ; Le soleil est de plomb, les palmiers en silence Sous leur ciel embrasé penchent leurs longs cheveux ; Elle cherc
ies, Des râteliers dorés, des luzernes fleuries, Et des puits dont le ciel n’a jamais vu le fond. Lisez à quelques vers de
noble et candide ! Partout, comme un lait pur sur une onde limpide Le ciel sur la beauté répandit la pudeur. Elle dort toute
adis ? N’est-ce pas qu’il est pur, le sommeil de l’enfance ? Que le ciel lui donna sa beauté pour défense ? Que l’amour d’
rmes du printemps, Que celui qui passa sur ta tête blanchie, Quand le ciel te donna de ressaisir la vie Au manteau virginal
e ; Tu fis ton dieu mortel, et tu l’en aimas mieux. Qu’on te rende le ciel , tu le perdras encore. Tu sais trop bien qu’aille
t le pathétique perdu dans l’ensemble ! Rolla s’écrie en regardant le ciel  : Vous qui volez là-bas, légères hirondelles, Di
rir ? Oh ! l’affreux suicide ! oh ! si j’avais des ailes, Par ce beau ciel si pur je voudrais les ouvrir ! Dites-moi, terre
de sang se déchiraient les nues ; Tel, quand Jésus cria, des mains du ciel venues Fendirent en lambeaux le voile aux plis sa
re fois Ce beau luth éploré qui vibre sous vos doigts. La muse que le ciel vous avait fiancée Sur votre front rêveur chercha
un carrosse ouvert une troupe entassée Paraissait par moment sous le ciel pluvieux, Puis se perdait au loin dans la ville i
curité, J’étais là, regardant de ta lampe chérie, Comme une étoile au ciel , la tremblante clarté ? Non, tu n’en savais rien,
ain n’est pas venue entr’ouvrir ton rideau. Tu n’as pas regardé si le ciel était sombre ; Tu ne m’as pas cherché dans cet af
nd tu l’as consulté ? Trompé par tes amis, trahi par ta maîtresse, Du ciel et de toi-même as-tu jamais douté ? Non, Alphonse
s de leurs genoux dans les larmes de leurs yeux et dans les rosées du ciel . Voici par quel hasard je ne connus pas ces vers,
n chalumeau, Que la beauté rieuse avec sa folle haleine Élève vers le ciel , y suspend, y promène, Pour y voir un moment son
ne personne angélique d’âme et de forme, qui me semblait descendue du ciel pour m’y faire lever à jamais les yeux quand elle
dans la nuit putride des lagunes de Paris, au lieu de suivre dans le ciel l’étoile immortelle d’une Laure ou d’une Béatrice
16 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
s formes, dans l’infiniment petit et dans l’infiniment grand, dans le ciel lumineux et dans le ciel obscur, dans le jour et
nt petit et dans l’infiniment grand, dans le ciel lumineux et dans le ciel obscur, dans le jour et dans la nuit. Il a senti
le             Au mur d’airain… L’obscurité formidable             Du ciel serein. Le ciel, dit-il, « est profond comme la
mur d’airain… L’obscurité formidable             Du ciel serein. Le ciel , dit-il, « est profond comme la mort. » Tout se
ond comme la mort. » Tout se creuse sitôt que tu tâches de voir ; Le ciel est le puits clair, la mort est le puits noir, Ma
110. Ailleurs, Hugo compare encore le mystère du monde au mystère du ciel  : « D’innombrables piqûres de lumière ne font que
ur Hugo un « prodige nocturne infini », parce que la formule vraie du ciel n’est pas pour lui le jour, mais la nuit : la sér
nifestation de l’obscurité sans bornes : … l’obscurité formidable Du ciel serein. Le mal est la nuit qui enveloppe encore
, depuis la « profondeur morne du gouffre bleu », l’identification du ciel et de l’abîme, jusqu’aux oppositions perpétuelles
t. Oh ! ce n’est plus un temple Qu’aurait sous les yeux l’homme eu ce ciel qu’il contemple. . . . . . . . . . . . . . . . .
ant du peuple ne répondit pas. « Il eut un tremblement. Il regarda le ciel , et une larme germa lentement dans ce regard. Qua
d’être l’erreur, est la révélation même du vrai : Regarde en toi ce ciel profond qu’on nomme l’âme : Dans ce gouffre, au z
. Je puis, par un faux cercle, avec un faux compas, Le mettre hors du ciel , mais hors de moi, non pas. Si j’écoute mon cœur
mable :                 … Comprendre, c’est aimer. Les plaines où le ciel aide l’herbe à germer, L’eau, les prés, sont auta
pres forces : Certes, je suis courbé sous l’infini profond ; Mais le ciel ne fait pas ce que les hommes font ; Chacun a son
continuent, sans répondre à l’homme, leur révolution impassible. « Le ciel étoile est une vision de roues, de balanciers et
rayant Devant qui le songeur, sous l’infini ployant, Lève les bras au ciel et recule terrible. Ton soleil est lugubre et ta
, parce qu’il a pris un passereau, croirait Avoir tous les oiseaux du ciel bleu dans sa cage174. Par cela même que le dogme
tent aucun des védas, comprenant Que le vrai livre s’ouvre au fond du ciel tonnant, Et que c’est dans l’azur plein d’astres
« Les bras croisés travaillent, les mains jointes font. Le regard au ciel est une œuvre. Les esprits irréfléchis et rapides
’insondable     Au mur d’airain, Dans l’obscurité formidable     Du ciel serein… Pourquoi, dans ce grand sanctuaire     
pour l’intelligence le mystère du monde ; « l’obscurité formidable du ciel serein », c’est une allusion à la doctrine propre
t même où il semble les faire éclater aux yeux, enfouit et dérobe. Ce ciel infini, embrasé de lumière, c’est pour l’esprit l
es, des ailes « au vol profond », et elle s’élancera à la conquête du ciel . Toutes les Vérités, comme autant de constellatio
iments ? De ce monde où l’on souffre le poète relève nos yeux vers le ciel , et il nous y montre la Foi, ceinte d’un cercle d
s à la tombe (Soirée en mer) ; Il faut être charitable pour gagner le ciel (Pour les pauvres) ; Le bonheur pour les jeunes f
d’elle-même pour monter toujours vers les régions immobiles du grand ciel semble aussi loin de nous que la Nature, que le c
mobiles du grand ciel semble aussi loin de nous que la Nature, que le ciel lui-même, et nous restons indifférents, hostiles
; Et rien ne reste là qu’un Christ pensif et pâle, Levant les bras au ciel dans le fond de la salle. Humanité, selon Hugo,
le, le cri de Vive l’Empereur poussé dans les Misérables à la face du ciel étoile, et certaines pages de Quatre-vingt-treize
187, tome IV. 180. Les Quatre Vents de l’esprit (Deux voix dans le ciel ), p. 170. 181. Les Travailleurs de la mer. 182
17 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
uvres, des malheureux, des délaissés du monde, quand on leur parle du ciel . C’est que leur cœur n’a rien qui les empêche d’e
tantôt ici, tantôt là, à Paris, à Alby où est Mimi, aux montagnes, au ciel quelquefois, ou dans une église, enfin où je veux
mi, je suis ce fraisier en rapport avec la terre, avec l’air, avec le ciel , avec les oiseaux, avec tant de choses visibles e
lui manque dans la vie. Voyez : Sans date. « Le rossignol chante, le ciel est beau, choses toutes neuves dans ce printemps
! » Un jour après, elle écrit : Le 5 mai 1837. « Pluie, vent froid, ciel d’hiver, le rossignol, qui de temps en temps chan
e. Il tourne les épaules à la forêt sacrée pour chercher du regard le ciel du côté où la lune en illumine l’avenue. Ses rayo
rtes pour arracher l’aiguillon à la mort et le salut de l’humanité au ciel . — La passion de ces mains est égale à l’objet. M
donne, et, de plus, l’air, le soleil et les fleurs ; qu’il a fait le ciel et tant de belles étoiles. Ces étoiles, je me sou
h ! moi, que deviendrais-je sans la prière, sans la foi, la pensée du ciel , sans cette pitié de la femme qui se tourne en am
on être s’harmonise avec les fleurs, les oiseaux, les bois, l’air, le ciel , tout ce qui vit dehors, grandes ou gracieuses œu
courant de ce ruisseau ! C’est la baignoire des oiseaux, le miroir du ciel , l’image de la vie, un chemin courant ! etc., etc
ours plus haut, chaque fois que je regarde. Elle va plus vite dans le ciel que ma plume sur ce papier, mais je puis la suivr
e faculté de voir, si élevée, si étendue, si jouissante ! On jouit du ciel quand on veut ; la nuit même, de sur mon chevet,
aut mieux faire ma prière ici devant ma fenêtre, devant l’infinité du ciel . » XXIX Le 22 août. « Mme et M. de Faramo
leurs meubles antiques, leurs larges fenêtres d’où l’on voit tout le ciel , les portraits de belles dames et de grands seign
able et merveilleuse histoire ; cette Ève pour laquelle il a perdu le ciel , tant de malheur et de bonheur ensemble, tant d’e
18 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
émoire, et que je pourrais dicter aujourd’hui encore à un peintre, le ciel , le paysage, les traits, les couleurs, le regard,
geur ou une pâleur aux joues, une ondulation aux cheveux, un nuage au ciel , une feuille même au paysage. Ce sont là les véri
pparition. C’était en 1825 ; j’habitais l’Italie. Je revenais, par un ciel de printemps, de Rome à Florence ; j’avais passé
upes d’îles enfouies sous l’ombre portée des caroubiers, splendeur du ciel qui contraste en haut avec les ténèbres d’en bas,
vent de leur propre volatilisation, et qui fuient aux quatre coins du ciel comme une volée d’oiseaux gigantesques, ou qui se
e spectacle de la cascade de Terni ce grand jour, cette sérénité d’un ciel d’Italie, ces teintes marbrées du rocher, cette a
mpide d’où le Créateur semble assister, derrière le cristal infini du ciel , à ce jeu des éléments en fureur, on n’aura plus
use cambrure du cou. Ce profil se dessinait en lumière sur le bleu du ciel et sur le vert des eaux ; la fierté y luttait dan
uces             Sous ses plus hauts sommets. » Ainsi les noms qu’au ciel la renommée élève De leur éclat lointain semblent
e du rivage, J’attachais mes regards sur le cristal des eaux, Qui, du ciel étoilé réfléchissant l’image, La nuit sur le vall
la femme reparaît à la fin du chant : J’ai besoin, pour chanter, du ciel de la patrie : C’est là qu’il faut aimer, c’est l
ue cette chaleur sans air est accablante ! Pas un nuage frais dans ce ciel toujours pur, Pas une larme d’eau dans l’implacab
ce ciel toujours pur, Pas une larme d’eau dans l’implacable azur ! Ce ciel n’a point d’hiver, de printemps, ni d’automne ; R
es de la cour. Cette pluie ajoutait au frisson de l’âme le frisson du ciel . La malade était étendue à demi sur un canapé pla
la terre et les espérances qu’elle avait depuis longtemps placées au ciel . XXXV Quand le bruit de cette mort se répan
ces vers de ses œuvres, car la plus petite vengeance ne monte pas au ciel avec nous. Mais la sainte colère de l’amour est-e
t l’autre est éteinte. Ce poème religieux s’achèvera par elle dans le ciel . Je n’y toucherais que pour le décorer sur la ter
19 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Loutherbourg » pp. 258-274
Mais on le compare malheureusement avec un Vernet qui en alourdit le ciel , qui fait sortir l’embarras et le travail de la f
rageuse, des eaux agitées et couvertes d’écume. Au-dessus des eaux un ciel obscur qui se résout en pluie. Tableau cru, dur,
agiat. Ces eaux de Loutherbourg sont fausses ou celles de Vernet ; le ciel de Loutherbourg est solide et pesant, ou les même
e Vernet ; le ciel de Loutherbourg est solide et pesant, ou les mêmes ciels de Vernet ont trop de légèreté, de liquidité et d
pête. Toute cette scène obscure ne reçoit du jour que d’un endroit du ciel à gauche où les nuées sont moins épaisses. Ces nu
enses, sans les faire mattes, lourdes, immobiles et compactes. Si les ciels , les eaux, les nuées de Loutherbourg sont durs et
en du pâtre, ensuite des arbres et du paysage. Arbres lourds, mauvais ciel , à l’ordinaire ; pauvre paysage. Cet artiste a co
e défaut de l’exposition, l’effet de la demi-teinte qui est forte. Le ciel est un des plus mauvais, des plus lourds de l’art
l pèse sur ces pauvres bêtes. Vernet nous a rendus difficiles sur les ciels  ; les siens sont si légers, si rares, si vaporeux
la toile, ce serait une scène réelle. Jeune artiste, étudiez donc les ciels . Vous voulez être vigoureux, j’y consens ; mais t
e sur terre, son morceau de réception, le coup de canon, ou plutôt ce ciel , cette fumée teinte d’un feu rougeâtre, est bien 
sur rien ; mes descriptions, parce qu’il n’y a aucune mémoire sous le ciel qui puisse emporter fidellement autant de composi
20 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427
li lors de son voyage à Cochin dans les Indes orientales, l’aspect du ciel du Midi, au-delà des pieds du Centaure et de la b
à l’absence des étoiles et au vide qu’elles laissent dans la voûte du ciel . Rigaud a montré que ces taches, dont Acosta dit
t le Bœuf blanc, el Bakar, visible dans la partie méridionale de leur ciel , c’est-à-dire la Tache blanche dont l’astronome A
élestes de Hondius Bleaw (Jansonius Cæsius) et de Bayer. « La zone du ciel , située entre 50° et 80° de latitude Sud, où se p
« Par suite de la rétrogradation des points équinoxiaux, l’aspect du ciel étoile change sur chaque point de la terre. L’anc
oile double α du Centaure, une des plus brillantes (la 3e) de tout le ciel . Ainsi fut accompli, pour la seconde fois, le sou
re éclat. » Ces étoiles se renouvellent comme de lentes éclosions du ciel  : les unes vieillies, les autres rajeunies. « Av
ient prévenu les astronomes du peuple d’une grande apparition dans le ciel , ce qui a fourni l’occasion de renouveler les rai
distinguer cette étoile pendant le jour, même en plein midi, quand le ciel était pur. La nuit, par un ciel couvert, lorsque
le jour, même en plein midi, quand le ciel était pur. La nuit, par un ciel couvert, lorsque toutes les autres étoiles étaien
des astres non détruits, mais éteints, qui gardent leur place dans le ciel et éclipsent les autres. Les étoiles, par leur ch
nie des découvertes que M. de Humboldt n’avait évidemment pas reçu du ciel , mais l’aptitude patiente et infatigable aux étud
stèmes étoilés, jusqu’à ce qu’ils les consument dans un cataclysme du ciel . Mais cela ne vous dit rien que l’immensité d’es
iles filantes décomposées par vos creusets soient des échantillons du ciel , des composés ignés, des planètes ambiantes tombé
insignifiant comme pesanteur et comme étendue, mais égal au millième ciel des cœurs, par cette pensée dont Dieu le fait par
21 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176
nellement disputé sur l’auteur de ce livre unique. C’est le secret du ciel . On a plus ou moins approché de ce qu’on a présum
d’abord le nom de Consolations. Consolations en effet, descendues du ciel et remontées du cœur du solitaire jusqu’à l’oreil
nu. Mais l’auteur ne visait point à la célébrité : il ne visait qu’au ciel , impérissable célébrité muette qui trouve sa gloi
upté : Et cette mort du cœur qui jouit d’elle-même, Cet avant-goût du ciel dans la douleur suprême,             Ô mon Dieu,
de Dieu de l’oreille de l’homme. On dirait qu’on écoute aux portes du ciel et qu’on entend les chuchotements de l’esprit à t
e livre, on croit fermer la porte sur le mystère un moment entrevu du ciel  ; mais on se souvient de ce qu’on vient de voir,
attends l’accomplissement des promesses de Dieu, et tu auras dans le ciel l’abondance de tous les biens. Si tu désires avec
st vaine et de peu de durée : que ton entretien soit d’avance dans le ciel  ! Je souffrirai avec une joie intérieure tout ce
ngue patience. Cherchez la vraie paix, non sur la terre, mais dans le ciel  ; non parmi les hommes et les autres créatures, m
se un disciple de Jésus-Christ, ce qui lui forme une couronne dans le ciel . Je lui donnerai une récompense éternelle pour un
roles les plus dures, parce qu’elle met son trésor et sa joie dans le ciel , où rien ne périt. La nature est avide et reçoit
squ’elle élève l’homme des choses de la terre à l’amour des choses du ciel , et, de charnel qu’il était, le rend vraiment spi
esprit humain par la parole écrite. Nous ne savons pas si le Verbe du ciel aura de plus sublimes révélations et de plus péné
tez les consolations du dehors, vous pourrez contempler les choses du ciel , et goûter souvent les joies intérieures. L’âme
et de pureté, vous verriez tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l’enfer. Chacun juge des choses du dedans, sel
r, tâchent de se préparer de plus en plus à comprendre les secrets du ciel  ! Heureux ceux dont la joie est de s’occuper de D
à aimer ce qui dure éternellement, à oublier le monde et à désirer le ciel , le jour et la nuit. XXIV Et plus loin il
r le ciel, le jour et la nuit. XXIV Et plus loin il remonte au ciel avec le divin amour. Des merveilleux effets de l
ndu, plus délicieux ; il n’est rien de plus parfait ni de meilleur au ciel et sur la terre, parce que l’amour est né de Dieu
22 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388
Aurore qui emperle les campagnes et dore les monts, brillante dans un ciel serein, et tout humide de rosée : Aujourd’hui la
ucrèce, a pourtant une perspective tout à coup entrouverte du côté du ciel  : De la terre, ô Daphné ! c’est le ciel qui cons
coup entrouverte du côté du ciel : De la terre, ô Daphné ! c’est le ciel qui console ; Aux lambris étoilés quand une âme s
is ici on sent le défaut de l’inspiration générale de Denne-Baron. Ce ciel , qui participe de l’Olympe par ses jardins lumine
et des enfers antiques par ses champs d’asphodèle, n’est pas le vrai ciel du spiritualiste ni du chrétien ; il ne contient
chevelure encor sent l’haleine des roses Dont il te couronna comme un ciel du matin… Properce occupa de bonne heure M. Denn
23 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre V. Caractère du vrai Dieu. »
antique. À la voix du premier, les fleuves rebroussent leur cours, le ciel se roule comme un livre, les mers s’entrouvrent,
il épargne le soin de le chercher. Le Jupiter d’Homère, ébranlant le ciel d’un signe de ses sourcils, est sans doute fort m
udre il les fait tous rentrer, Au seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble : Il voit comme un néant tout l’univers e
s espèces de silence, ῶν, τὲ, θε, ῶν, τὲ : c’est ainsi que la voix du ciel , dans une tempête, meurt et renaît tour à tour da
24 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
l’art ? Non : c’est aussi le laid, l’horrible, le difforme ; c’est un ciel gris et terne, aussi bien qu’un ciel bleu ou un o
horrible, le difforme ; c’est un ciel gris et terne, aussi bien qu’un ciel bleu ou un orage d’éclairs et de foudres ; une te
nd arbre qui chaque année ajoute à sa taille et élève sa cime vers le ciel , en même temps qu’il plonge plus profondément sa
quand on regarde sa civilisation exotique, produise la poésie de son ciel et de ses forêts, en contraste avec la mesquineri
is qui soulèvent des grains de sable. Ce n’est plus ni la terre ni le ciel des Chrétiens, unis entre eux par une chaîne à la
e et divine, visible et invisible : espérance, foi, charité, terre et ciel , tout a disparu devant la solitaire contemplation
religieux de la Restauration, c’est-à-dire qu’il essaya de refaire le ciel religieux du passé. Victor Hugo fit principalemen
iel religieux du passé. Victor Hugo fit principalement la terre de ce ciel  ; et comme la monarchie qu’il avait sous les yeux
ans la bombe qui, partie de la terre, y revient après avoir touché le ciel  ; il la voit dans le Vésuve, que l’œil découvre t
étaient inégalité et malheur sur la terre, égalité et bonheur dans le ciel , ne peuvent pas se reposer dans une froide contem
mystique de Jésus ; par Jésus et par l’Église la terre était unie au ciel . Le mysticisme du cloître avait sa place dans l’É
ais chanter la fée et la péri se disputant une jeune âme au milieu du ciel , entre l’orient et l’occident, entre le merveille
n la recueille dans son cœur, est sombre et glaciale. Elle n’a pas de ciel et elle ne se lie pas à la terre ; la foi, l’espé
eligion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le monde du passé, ciel , terre et enfer, comme un datum, une convention,
mériques et ses teintes lumineuses qui décomposent tous les rayons du ciel , c’est encore l’abîme qui, chauffé par le soleil,
e. L’amour de Roméo qui cherche ses rapports et ses harmonies avec le ciel et la terre, avec le scintillement des étoiles et
n est naïve ; est-ce dans des maisons closes, dans des villes, que le ciel se fait voir, qu’on entend les oiseaux, qu’on voi
25 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240
lamment son âme à toutes les brises qui traversent capricieusement le ciel , et qui font frissonner et miroiter les feuilles
clairé d’arrières-lueurs, regarde timidement la foule et hardiment le ciel  ; ses joues sont fraîches, de la fraîcheur du lai
d’été, regardent tout ébahis glisser une étoile filante qui vient du ciel s’éteindre dans un étang, sans savoir ce qu’elle
dans la solitude ; c’est là que naissent ces grandes passions, entre ciel et terre, telles que celles que nous avons à vous
on ne voit pas encore le lac qu’on voit déjà sa lueur monter dans le ciel comme un incendie des eaux ; on regrette de ne pa
e le soleil couchant leur retire ses derniers rayons en descendant du ciel . XXII On est saisi tout à coup d’une certai
nt au loin dans les villages la terreur et la pluie de feu tombant du ciel sur les autres toits. XXVII Les diverses t
geur. Il y a loin de là à Athènes, avec le Parthénon pour diadème, le ciel transparent de l’Attique pour dais, l’olivier pou
ébrant dans ses triomphes, prêtres de l’enthousiasme portant jusqu’au ciel , sur leurs strophes lyriques, l’apothéose du géni
e cette jeunesse évaporée en mélodieux soupirs qui ne montaient qu’au ciel , où montent tous les rêves et tous les encens. Je
cepté dans quelques natures d’exceptions, dans les solitudes entre le ciel et la terre du Jura ? XLI C’était là, sans
ment bleu de l’Attique, semblable plutôt à un autel s’élevant vers le ciel pour y faire monter l’encens du matin. Puis, il m
s et sur l’impression toujours présente du Parthénon, entrevu dans le ciel du pont d’un vaisseau et contemplé ensuite à lois
eux du haut du Parthénon. L’aspect de ces lignes harmonieuses dans le ciel d’Athènes, dont les profils et les contours forme
26 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17
Montalembert, des Guérin ; je joins exprès ces noms. Né sous le beau ciel du Midi, d’une ancienne famille noble et pauvre,
tout est dépouillé, quand les forêts sont couleur de rouille, sous ce ciel de Bretagne toujours nuageux « et si bas qu’il se
as qu’il semble vouloir vous écraser » ; mais vienne le printemps, le ciel se hausse, les bois reprennent vie, et tout redev
t ; il nous fait ses adieux par un beau soleil resplendissant dans un ciel pur et uni comme une glace de Venise. Encore un p
Des nuages, mais seulement autant qu’il en faut pour faire paysage au ciel . Ils affectent de plus en plus leurs formes d’été
ques-unes de mes impressions d’enfance : un moment, j’ai considéré le ciel avec ses nuages, la terre avec ses bois, ses chan
lables dans leur nombre et leur diversité, sont là suspendus entre le ciel et la terre dans leur berceau, et livrés au vent
fant du Midi se réveille parfois en Guérin ; Mignon se ressouvient du ciel bleu et du pays où les oliviers fleurissent. L’hô
met en frais ; il y a de la ladrerie dans sa magnificence. Vive notre ciel de Languedoc si libéral en lumière, si bleu, si l
27 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre II : Partie critique du spiritualisme »
fait ici une comparaison ingénieuse. Nos sens, dit-il, aperçoivent un ciel apparent, un ciel phénoménal ; les astronomes nou
raison ingénieuse. Nos sens, dit-il, aperçoivent un ciel apparent, un ciel phénoménal ; les astronomes nous décrivent un cie
ciel apparent, un ciel phénoménal ; les astronomes nous décrivent un ciel réel, un ciel nouménal : ces deux ciels ne se res
, un ciel phénoménal ; les astronomes nous décrivent un ciel réel, un ciel nouménal : ces deux ciels ne se ressemblent pas,
s astronomes nous décrivent un ciel réel, un ciel nouménal : ces deux ciels ne se ressemblent pas, et cependant on peut concl
ressemblent pas, et cependant on peut conclure de l’un à l’autre. Le ciel phénoménal ne peut être tel qu’à la condition que
re. Le ciel phénoménal ne peut être tel qu’à la condition que le vrai ciel , le ciel nouménal, soit tel qu’il est ; ainsi de
el phénoménal ne peut être tel qu’à la condition que le vrai ciel, le ciel nouménal, soit tel qu’il est ; ainsi de l’apparen
28 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Julliart » pp. 176-177
oivent, en se dégradant, s’étendre jusqu’où l’horizon confine avec le ciel , et l’horizon s’enfoncer à une distance infinie ;
qu’il faut y avoir égard pour la lumière, la couleur, les objets, les ciels , au moment du jour, au temps de la saison ; qu’il
du jour, au temps de la saison ; qu’il faut s’entendre à peindre des ciels , à charger ces ciels de nuages tantôt épais, tant
la saison ; qu’il faut s’entendre à peindre des ciels, à charger ces ciels de nuages tantôt épais, tantôt légers ; à couvrir
29 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IV. Si les divinités du paganisme ont poétiquement la supériorité sur les divinités chrétiennes. »
miraculeuse, sans doute, qu’en peignant la colère ou la tristesse du ciel chrétien, on ne puisse détruire dans l’imaginatio
se qui confondait hommes, dieux et démons. Le poète trouve dans notre ciel des êtres parfaits, mais sensibles, et disposés d
les dieux mythologiques ; les hommes occupent le milieu, touchant au ciel par leurs vertus, aux enfers par leurs vices ; ai
e l’impie, frappe d’étonnement et de terreur ; les saintes milices du ciel , sapant les fondements de Jérusalem, font presque
30 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »
eur bâton blanc et leur habit de feuilles de palmier ? Les oiseaux du ciel les nourrissent71, les lions portent leurs messag
lliance de Dieu et des hommes ! Redites-nous cette histoire, chère au ciel , l’histoire de Joseph et de ses frères. Le chœur
lient les âmes, remet à chacun la peine de ses fautes ; il adresse au ciel la prière qui, dans un tourbillon, envoie l’espri
religion, qui oppose à ce que la nature a de plus terrible, ce que le ciel a de plus doux ! aux tempêtes de l’Océan, un peti
31 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »
, qui semblent assoupies. Mais celles-ci s’éteignent à leur tour ; le ciel jusqu’alors empourpré bleuit de plus en plus. L’a
gigantesques ; quelques étoiles scintillent timidement à la voûte du ciel ..… la plupart des oiseaux reposent. Les rouges-qu
outtes d’eau se fit entendre dans le feuillage, un éclair sillonna le ciel et fut suivi de près par le roulement du tonnerre
clairs s’y dessinaient encore par moments ; mais au-dessus de nous le ciel était d’un bleu sombre et de rares étoiles scinti
et prolongé frappa mon oreille… — Il l’a coupé ! — murmura Birouk. Le ciel continuait à s’éclaircir ; on commençait à y voir
aussi vrai que j’existe. — Je vous connais. — Relâche-moi, au nom du ciel . — Allons ! en finiras-tu ? Tais-toi ; tu sais bi
oltaire. Le temps était beau quoiqu’on fût déjà en plein automne ; un ciel pâle, mais limpide se montrait gaiement à travers
points lumineux qui se détachaient en tournoyant sur l’azur foncé du ciel . Aucun bruit ne se faisait entendre, et ce silenc
le de vent. Mais le temps était calme et aucun nuage ne ternissait le ciel d’un bleu sombre quoique transparent ; des myriad
daient l’agrandissaient encore, et elle semblait se confondre avec le ciel . Je marchais en silence, lorsque la voix perçante
, par une belle journée de printemps ? Vous sortez sur le perron…, le ciel est d’un gris sombre, quelques étoiles brillent ç
te sur son siége. Mais vous avez déjà fait quatre ou cinq verstes… Le ciel rougit à l’horizon, les corneilles s’éveillent da
t autour des meules. L’ombre diminue, la route est plus distincte, le ciel s’éclaircit, les nuages blanchissent, les champs
aurore s’allume peu à peu ; déjà quelques traînées d’or traversent le ciel et le brouillard se pelotonne dans les ravins ; l
us à faire que trois petites verstes. Le soleil monte rapidement ; le ciel est pur… le temps sera beau ; un troupeau sort le
eur commence à se faire sentir. Une heure, deux heures se passent… Le ciel est plus foncé à ses bords : l’air est immobile e
s’ébranler ; ne serait-ce point le tonnerre. Vous sortez du ravin… Le ciel prend à l’horizon une teinte de plomb. Est-ce la
Voici que le jour baisse. Le crépuscule du soir éclaire la moitié du ciel comme un vaste incendie. Le soleil se couche. Aut
ui embrase le couchant… Mais cet océan enflammé commence à pâlir ; le ciel bleuit ; les ombres se confondent, la nuit vient.
eu des ténèbres. Au-dessus d’un amas de noirs buissons, la couleur du ciel s’éclaircit un peu… Serait-ce un incendie ? — Non
unissent dans le lointain. On aperçoit des arbres se dessinant sur un ciel pâle, d’un blanc laiteux ; quelques feuilles doré
tous côtés… Mais un léger souffle de vent se fait sentir ; un coin du ciel , d’un bleu pâle, se montre confusément à travers
antôt s’enroulent et s’évaporent dans les profondeurs lumineuses d’un ciel d’azur… Mais vous voici en route pour une partie
ontairement cligner les yeux, et vous les reposez avec bonheur sur le ciel vert qui surmonte les bois rougeâtres. Et les pre
32 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »
s par goût. Puis, nous oublions vite, et ce travail nous plaît ; Le ciel est d’un bleu clair et flambe sur nos têtes, Et q
ela nous manquait. Nous ne savions pas quels cris cela jetait vers le ciel , qui n’était pour eux que du bleu, — que de l’azu
s, L’ennui marche avec moi ; si, dans la nuit en fête, Les étoiles du ciel s’allument sur ma tête, Je me tais, sachant bien
es âmes qui auront vécu en Jésus-Christ sur la terre et compté sur le ciel pour prix des plus cruelles vertus, lorsqu’elles
i criera par tout Josaphat : Vous vous êtes trompés ! Il n’y a pas de ciel  ! Il n’y a pas de Christ ! Eh bien, c’est cette m
e succèdent. La voix qui dit : Il n’y a pas de Dieu ! Il n’y a pas de ciel  ! ne vient pas d’une autre profondeur que la prof
33 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »
mythes a révélé cette généalogie étonnante. Avant de ravir le feu du ciel , le Prométhée d’Hésiode et d’Eschyle, en germe so
tte qui l’aurait tiré des horreurs de la vie sauvage. Ce feu tombé du ciel avec la foudre, qui s’engloutissait dans le sol,
cachés sous la forme des animaux nocturnes, le Médiateur qui porte au ciel les prières et les vœux des hommes. Les dieux en
l’a enivré, il en fait un dieu adoré comme lui. Agni est « la tête du ciel et l’ombilic de la terre » ; il s’élance d’un jet
la Thessalie, entre l’Olympe et l’Othryx, contre Zeus tonnant dans le ciel , n’est au fond qu’une époque géologique en action
tre, Atlas, le dieu-montagne, ployait, à l’occident, sous la voûte du ciel  ; Zeus l’avait condamné à porter la Sphère étoilé
es foyers sont éteints. Mais Prométhée le trompe encore ; il monte au ciel sur un char ailé que Pallas-Athéné lui prête, et
llon de l’âme sur la tête de ses créatures. Le Titan a tiré le feu du ciel , mais il ne peut en faire jaillir l’étincelle div
essés contre les tyrans, inclinés vers les opprimés. L’un dérobant au ciel le feu salutaire, l’autre éteignant le feu ravage
ru offenser les dieux. Lucifer pardonné avait repris sa place dans le ciel , mais il sentait encore la foudre, et la cicatric
34 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315
rents remarqua des lignes de génie, de sagesse future et de faveur du ciel sur toute sa personne. Le plus significatif de ce
endant la vie des parents, était encore la source des bénédictions du ciel et des vertus sociales après leur mort. Il fit ai
e de Lou sa patrie. « Je dois d’abord, disait-il, faire le bien où le ciel m’a fait naître. La première des vocations, c’est
à ses amis qu’il se sentait dans toute la plénitude de forces que le ciel accorde aux hommes, et que « l’horizon de toutes
plus universelle : « Je sens enfin, dit-il, que je dois le peu que le ciel m’a donné ou qu’il m’a permis d’acquérir à tous l
ande Grèce et des deux Asies, c’est qu’il ne fait point intervenir le ciel et les prodiges dans l’autorité qu’il affecte sur
ondue avec la morale, se résume ainsi : Le tien, mot qui veut dire le ciel vivant ou le Dieu universel qui crée, recouvre, e
versel qui crée, recouvre, enveloppe et retire à soi toute chose ; le ciel est père de l’humanité. C’est lui qui nous dicte
ude des cérémonies nous apprend comment on doit s’acquitter envers le ciel , les esprits et les ancêtres ; elle nous enseigne
ont eux-mêmes la source des générations qui les suivent. Témoigner au ciel (Dieu) sa reconnaissance, est le premier des devo
été filiale, il détermina qu’aussitôt après avoir offert l’hommage au ciel , on offrirait par la bouche du Fils du ciel (le s
avoir offert l’hommage au ciel, on offrirait par la bouche du Fils du ciel (le souverain) l’hommage aux ancêtres. Mais comme
du Fils du ciel (le souverain) l’hommage aux ancêtres. Mais comme le ciel et les esprits des ancêtres ne sont pas visibles
représenter. » Après avoir satisfait ainsi à leurs devoirs envers le ciel , auquel, comme au principe vivifiant et universel
acquitte, avec la gradation des devoirs, de ce qui convient envers le ciel . Ce sont ces trois principes divins, incorporés p
envers le ciel. Ce sont ces trois principes divins, incorporés par le ciel dans notre nature, qui lient les hommes vivants e
uand le soleil se lève, c’est pour marcher rapidement vers le bord du ciel où il se couche. Les fleuves de la Chine ne coule
entés sur un autel, puis, s’agenouillant, il remercia à haute voix le ciel et l’âme des ancêtres de lui avoir permis de rest
35 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »
bsiste plus qu’à l’état de vestige. Son âme, issue de la communion du ciel et de la multitude, s’est dissoute au souffle de
01, s’abîmer en extase devant le sanctuaire : « Elle est un résumé du ciel et de la terre ; du ciel dont elle nous montre la
vant le sanctuaire : « Elle est un résumé du ciel et de la terre ; du ciel dont elle nous montre la phalange serrée des habi
tes de ses clochers pour l’arracher de terre et l’emmener avec lui au ciel . »102. C’est à travers le flot des puériles légen
ns un examen merveilleusement aigu des cathédrales de Monet, darde au ciel l’élan de sa masse autoritaire qu’il offre au com
énergies cosmiques ; le christianisme immatérialise son Dieu dans un ciel fictif et jette l’anathème sur la nature. Le mond
ssible, et que seule l’idée de Dieu est susceptible de l’ennoblir. Le ciel est tout, la terre n’est rien ; là-haut, une mont
principes désormais acquis.‌ En premier lieu, il n’y a plus, dans le ciel éternel, un Dieu tout-puissant, sur le globe éphé
36 (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239
e. Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ? Que me ferait le ciel , si le ciel était vide ? Je ne vois en ces lieux
ait le coteau, le toit, la vigne aride ? Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ? Je ne vois en ces lieux que ceux qui
ttières que rien n’essuie, Laissent en rigoles de suie, S’égoutter le ciel pluvieux, Traçant sur la vide demeure Ces noirs s
lèvre, Étreinte de deux bras par l’amour amollis ! Premier rayon du ciel vu dans des yeux de femmes, Premier foyer d’une â
e, Et qui les vois pleurer souriante au milieu, Souviens-toi, cœur du ciel , que la terre est ta fille         Et que l’homme
vaches blanches, et traversées par une large ligne aussi bleue que le ciel , lit serpentant de la Saône, sur lequel flotte, d
qui ressemblent d’ici au premier degré d’un escalier dressé contre le ciel , toute la chaîne des Alpes depuis Nice jusqu’à Bâ
i avait redoublé d’haleine à mesure que le soleil était monté sous le ciel  ; il avait pris les bouffées et les rafales d’une
, la jeunesse d’un incorruptible élément. On eût dit qu’il sortait du ciel , de la terre, des bois, des plantes, des fenêtres
tout alentour, que mes chiens, ma jument, les arbres, les herbes, le ciel , le soleil et le vent : c’était trop encore pour
tes têtes du bois de sapins que vous connaissez, et qui dentellent le ciel au sommet de la montagne, en face de moi, en se d
sommet de la montagne, en face de moi, en se découpant sur le bleu du ciel comme les mâts d’une flotte à l’ancre dans un gol
s la campagne, selon que le soleil monte, s’arrête ou descend dans le ciel . Le matin, tout est vif et gai ; à midi, tout bai
37 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176
es époques révolutionnaires. 4 septembre Ici, ce matin, sous un ciel gris qui rend tout triste, un silence de la terre
eue, envolé de sa jupe de drap. Sur le mur des fortifications pèse un ciel bas, à travers lequel le vent chasse des nuées gr
uel le vent chasse des nuées grises, au-dessus d’une ligne jaune : le ciel que Decamps met au-dessus de ses combats de Cimbr
ation, où se voient les poutres de toits à jour, enfermant du bleu du ciel , et des recoins rouges de marchands de vin effond
r du casque d’une estafette, se détachant, au bas de l’avenue, sur le ciel violet, sur l’obélisque tout blanc. À la place de
s de potirons, des charrettes de poireaux, marchant lentement sous un ciel gris, traversé d’un grand zigzag orange ; et sur
crénelés d’hier, des débits avec leurs tables et leurs verres sous le ciel , et dont les cantinières improvisées, se sont cou
silence : on dirait une ville morte, sous l’azur implacable d’un beau ciel de choléra. Sur la place, d’ordinaire si peuplée,
intimes. Jamais le décor de septembre ne fut si riant, jamais bleu du ciel ne fut si pur, jamais beau temps ne fut aussi bea
dessus d’une palissade à meurtrières, au-delà du barrage, le paysage, ciel et fleuve, tout à la fois lumineux et gris. À gau
es, qu’en dépit de ce perpétuel beau soleil et de cet éternel azur du ciel , le décor semble prendre quelque chose de la tris
articulière d’un bel automne, ces arbres carminés, cette gaze bleu du ciel , ces grandes ombres, molles et noyées, ce brouill
zaguent sur le violet dense des tours de Notre-Dame, sur la pâleur du ciel , que lignent en bas, comme, des épingles noires,
es, et la blanche église de Saint-Cloud semble couronner Boulogne. Le ciel est cendré de pluie, les coteaux carminés et vert
e vois, — la couleur d’une canonnade. Au-dessus de Meudon, un haut de ciel , auréolé de grands rayons blancs, semblable à ces
e vers le Point-du-Jour dans un grand nuage montant de travers par le ciel blanc, puis les artilleurs reparaissent tout engu
rotte de stalactites, et sur le peu de bleu qu’il y a dans le haut du ciel , demeurent, de longs moments, de petits morceaux
d’Acclimatation, que la faim de Paris va se disputer demain. Sous le ciel sans lune et sans gaz, la Seine roule une eau som
l’emplacement par la réverbération qu’elle mettait dans la partie du ciel qui lui servait de plafond, de cette ville qui ga
t des chariots pittoresques, à la grosse toile bleue voletant dans le ciel , galopent des fourgons d’artillerie, où, bravant
zare, au-dessus de la blanche bâtisse de la gare du chemin de fer, un ciel de sang, une lueur cerise teignant jusqu’au bleu
di 25 octobre Du phénomène d’hier soir, je ne sais quelle magie le ciel avait gardée aujourd’hui, quelle coloration élect
apparaissait dessiné, ligné, découpé comme dans la clarté lucide d’un ciel d’Italie. La construction, la stratification des
reau, placé au milieu de la tribune. Et avec l’heure tardive, avec le ciel pluvieux, dans lequel s’éparpillent, comme des fe
lumière, sans un passant, sans un vivant. Et je vais toujours par le ciel qui fond, sur le chemin qui s’effondre, à travers
le pont-levis. Le soleil fondu dans le brouillard fait ressembler le ciel à une fumée d’incendie, et derrière moi, les gran
on a pour horizon des squelettes de grands peupliers détachés dans le ciel , sur une nuée rose autour d’un soleil cerise, au
urs percés de trous meurtriers, laissant passer de petits morceaux de ciel  ; et tout au loin, par un sentier qui chemine ent
orot pourrait la peindre, à la fin d’une journée d’hiver. Toujours un ciel rose, et les maisons serrées de l’autre rive de l
ans les masses violettes des arbres, et l’eau jaune avec un reflet du ciel qui la saumone, et l’île en face, complètement ra
d’une de ses arches tombé dans l’eau. Sur la route dévastée, sous ce ciel fantastique, dans ce paysage aux couleurs, qui ne
qu’il a été laissé par le propriétaire, après sa dernière lecture. Le ciel est gris de gros nuages qui semblent des tourbill
rien, derrière lequel se couche le soleil dans un admirable effet. Le ciel pâlement bleu et pâlement jaune semble le lit d’u
mmence. Et bientôt le noir des deux portes fermées, sur un morceau de ciel roux, zébré de nuages violets, et dans l’air les
die, qui couve depuis un mois. Et ce paysage de coloriste avait, pour ciel , un ciel de feu rouge cerise, enfermant dans des
couve depuis un mois. Et ce paysage de coloriste avait, pour ciel, un ciel de feu rouge cerise, enfermant dans des cernées,
par là, et qui aime les arbres, comme la vieillesse, lève les yeux au ciel , douloureusement. Dans la dévastation générale, l
réveillé par la canonnade. Je monte dans une chambre d’en haut. En le ciel sans étoiles, coupé par les ramures des grands ar
ent céleste, où des Titans remueraient sur votre tête les commodes du ciel . Je suis dans le jardin de Gavarni, devenu une es
vec mes voisins, gardes nationaux et blousiers, de cet ébranlement du ciel , paraissant par moments se communiquer au sol, qu
, saupoudrés de blanc, avec les glacis micacés de ses forts, avec son ciel tout bas qui a la couleur d’un verre dépoli, et e
t de Passy à Auteuil, à pied. Le chemin est tout couvert de neige. Le ciel fond dans un brouillard aqueux, transpercé de la
e neige, portent de petites foules, se détachant toutes noires sur le ciel . Je prends un sentier côtoyant des briqueteries e
38 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »
le a laissé un peu de l’immortalité de son âme, avant de la porter au ciel . Le volume que nous publiâmes ne contenait que qu
encore plus long que le Génie, et qui, en regardant la terre, voit le ciel . Si l’on en croit les conteurs et les poëtes, les
d’un saint. Ce serait à faire chûter toutes les Clarisses du côté du ciel . Eh bien, Mlle de Guérin était, en femme, ce méla
aussi une routine, depuis la fidélité dans l’amour jusqu’au train du ciel étoilé au-dessus de nos têtes, depuis la persévér
ait y descendre, que cette existence retirée et close, sous un pan de ciel bleu, — au fond des campagnes — dans la pratique
I En l’âge d’enfance, J’aimais à m’asseoir        Pour voir Dans le ciel immense L’oiseau voyager        Léger. Quand le c
our voir Dans le ciel immense L’oiseau voyager        Léger. Quand le ciel couronne Les horizons bleus        De feux, Plus
l qu’au désert ? Gardons-nous de le croire et de mettre des bornes au ciel . » Cette bonne pensée, sous une forme grande, ne
point pour elle un désert, et comme elle ne mettait pas de bornes au ciel , elle n’en mit ni à sa vie ni à son âme. Nature p
vie, l’acceptation de toutes les croix qui sont toutes les vertus, le ciel enfin, descendu dans le cœur de la femme, n’avait
et doubler de cette vie que la douleur tarissait en elle. « Quand le ciel tomberait, écrivait Eugénie, il n’ajouterait rien
39 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230
Quelle immense variété de scènes et de figures ! Quelles eaux ! Quels ciels  ! Quelle vérité ! Quelle magie ! Quel effet ! S’i
C’est Vernet qui sait rassembler les orages, ouvrir les cataractes du ciel , et inonder la terre. C’est lui qui sait aussi, q
nt-elles pas ? Il embrasse un espace infini. C’est toute l’étendue du ciel sous l’horizon le plus élevé ; c’est la surface d
Rochelle est infiniment plus piquant. Voilà ce qu’on peut appeler un ciel . Voilà des eaux transparentes. Et tous ces groupe
40 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »
ique ne fut autre que celle de l’éclair qu’il était jadis, tombant du ciel sur la terre. En somme, Héphestos dans l’Olympe f
e Titan. Elles veulent lui persuader qu’il a encore des amis, dans ce ciel même qui l’a terrassé. Quand il regrette de n’avo
sion de l’Apocalypse : — « Et il se livra une grande bataille dans le ciel . » Michel et ses anges combattaient contre le Dra
et ses anges combattaient contre lui. — Et le Dragon fut précipité du ciel , et ses anges avec lui. » Mais Zeus, une fois ass
ruspices qui, par les spirales observées du vol des oiseaux, relie le ciel à la terre. — « Écoute enfin, en un seul mot qui
ssance de son mythe, que la Lune elle-même dont Zeus, représentant le ciel de l’air, était amoureux, et gardée par Argos, pe
Qu’est-ce que ces champs gorgoniens de Cysthène, sur lesquels pèse un ciel noir, sans soleil ni lune ? Enigme et terreur. Le
mi-parti, clair à droite et foncé à gauche. L’Orient et l’Occident du ciel s’accouplent ainsi dans la figure de leur précurs
lles. La nuée que le vent modèle et décompose en tous sens, le ton du ciel et de l’eau que l’heure rehausse ou dégrade, n’on
es tremblent à son chapeau arrondi, diminutif gracieux de la voûte du ciel  ; deux ailes battent à ses talonnières, deux autr
au roi libertin. Ses mille hymens aériens prirent corps et figure, le ciel et la terre furent peuplés de ses concubines. Pas
» Pendant toute cette scène, il semble qu’on voie se mouvoir, dans le ciel , les sombres apprêts d’une exécution. Les vents s
ature pleurant sur son fils et l’humanité sur son père. Au-dessus, un ciel muet, mais sombrement attentif, entrouvert sur le
ure, par où le juge épiait sur l’accusé l’effet de ses gênes. Puis ce ciel exaspéré par sa résistance, tombant sur lui pêle-
ir de retenir par ses ailes ce livre aérien, impatient de remonter au ciel d’où il est tombé. Prométhée manque à cette galer
ent les dieux sur les nues, le voilà en train de les relancer dans le ciel , et d’atteler les quatre vents à une nef ailée. P
que les Olympiens prenaient pour leur dôme, il a rompu les vitres du ciel solide auquel Aristote croyait encore. Là où Uran
le prophète permanent, la voix inextinguible de ces cris de l’âme. Un ciel nouveau s’est déployé sur sa tête, sa montagne a
pprimé ! La légende imposait d’ailleurs à Eschyle cette paix entre le ciel et la terre représentée par son glorieux défenseu
41 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Tout ce que j’ai compris de ma vie du clair-obscur » pp. 26-33
e soleil ombre et éclaire, que Loutherbourg et Vernet sont grands. Le ciel répand une teinte générale sur les objets. La vap
couleurs, ils se ressentent moins de la teinte de l’atmosphère et du ciel  ; au loin ils s’effacent, ils s’éteignent, toutes
la scène son charme général. Qu’il s’élève une vapeur qui attriste le ciel , et qui répande sur l’espace un ton grisâtre et m
re dans un jour et sous un soleil brillant avec la même scène sous un ciel nébuleux. Là, les lumières et les ombres seront f
ge. C’est l’instant du jour, la saison, le climat, le site, l’état du ciel , le lieu de la lumière qui en rendent le ton géné
42 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »
renez votre essor si loin au-dessus de moi ; toi, soleil levant, toi, ciel bleu qui charmes les regards, toute chose, enfin,
’innocente liberté du montagnard des Alpes, ô France qui te moques du ciel , adultère, aveugle, et patriote seulement pour dé
es mondaines de l’évêque de Ptolémaïs, au quatrième siècle et sous le ciel de la Cyrénaïque. Réginald Héber n’a pas moins d’
écédé son séjour dans l’Inde. Il y continua les mêmes accents sous un ciel plus favorable et dans l’ardeur d’un apostolat pl
rbres annonce une pluie, à la suite de la brise ; les flammèches d’un ciel d’été ont pris une teinte plus profonde et plus r
enfaisant nous a donné sa paix sur la terre, et son espérance pour le ciel . » Le pieux ministre, qui, même dans les effusio
t de misères humaines. La vie de Réginald Héber s’épuisa vite sous le ciel brûlant île l’Inde. Cet aimable et vertueux génie
iles efforts, Héber succomba de bonne heure il l’épreuve dévorante du ciel de l’Inde. Il mourut à trente-sept ans. Sa jeune
de l’Inde, la renommée d’un sage et d’un poëte. Puisse, sous un autre ciel et parmi d’autres descendants de ses compatriotes
43 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
ent fraîchir votre haleine, Quand le soleil se couche au loin dans un ciel bleu, Et qu’un dernier rayon de vie et de lumière
! Oh ! je savais tes chants ! ta voix m’était connue ! Jamais muse du ciel ne fut si bien venue       Et de mon âme et de mo
rbre, à ma jeune Marie Je lisais Atala ! — La terre était fleurie, Le ciel pur, l’ombre fraîche, elle… heureuse d’amour ! El
chère un jour. Vous avez mis la terre entre nous ; n’y mettez pas le ciel , et laissez-moi l’espérance de vous rencontrer en
r. » Il suivit le conseil : « Non, répondit-il, je ne mettrai pas le ciel entre nous, après y avoir mis la terre ; ce serai
sse. « Les eaux du torrent remontent à leur source avec les nuages du ciel pour s’épancher de nouveau dans les vallées ; les
sont déchirées par les rochers aigus ; tu tombes des pics voisins du ciel dans des cavernes qui touchent, aux enfers ; bris
première, Ivre d’orgueil, osa, contre celle de Dieu, Déployer dans le ciel sa bannière de feu, Parmi les révoltés de la somb
44 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
ile ; il est debout, il a le regard et la main droite tournés vers le ciel . Il a bien l’air d’un petit enthousiaste à qui se
her aux deux extrémités de l’horizon, aux deux endroits opposés où le ciel confine avec la terre, il n’aurait presque rien f
es bras, pour les voir énormes, il eût fallu déterminer la portion du ciel qu’ils me dérobaient ; par exemple, la voie lacté
la Discorde, faible d’abord, s’élève et va appuyer sa tête contre le ciel , et marche sur la terre. Il y a trois images dans
n voit la Discorde s’accroître ; on la voit appuyer sa tête contre le ciel  ; on la voit marcher rapidement sur la terre. L’h
re la tête de sa figure ; cette tête est énorme lorsqu’elle touche le ciel , il en faut convenir ; et l’imagination a passé,
45 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
a rosée aux nuits des climats trop chauds pour amollir la dureté d’un ciel de feu. Elles sont l’égouttement de la pitié par
ce qui respire             Commença de souffrir ; Et la terre, et le ciel , et l’âme, et la matière, Tout gémit ; et la voix
-il nos supplices             Pour ta félicité ? Montez donc vers le ciel , montez, encens qu’il aime, Soupirs, gémissements
erreur ? Nous demandons donc par les religions de la terre au Dieu du ciel de nous révéler le mystère de cet inconnu de la m
e son Dieu ? Cela fait frémir, cela fait vaciller les étoiles dans le ciel , cela jetait Job jusque dans l’athéisme ; il ne l
de long cours, ou même d’une simple promenade au grand air et sous le ciel , on ne rapportait pas à sa demeure les idées qu’o
e on voit l’infini dans son miroir, l’espace ! À cette heure où, d’un ciel poli comme une glace, Sur l’horizon doré la lune
! Des deux séjours humains, la tente ou la maison, L’un est un pan du ciel , l’autre un pan de prison ; Aux pierres du foyer
rare ; Mais, fier de s’y tracer un sentier non frayé, Il regarde son ciel et dit : Je l’ai payé !… Sous un soleil de plomb
ment n’a que son étendue ; On n’y voit pas bleuir, jusqu’au fond d’un ciel noir, Ces neiges où nos yeux montent avec le soir
nvenues Du manteau rejeté de ses épaules nues ; Il nage, et, jusqu’au ciel par la vague emporté, Il jette à l’Océan son cri
st-ce dans mes soleils ? ou dans quelque autre feu « De ces foyers du ciel , dont le grand doigt de Dieu « Pourrait seul mesu
r « Que gourmandait pour moi Neptune ou Jupiter, « Et, se forgeant un ciel aussi vain qu’elle-même, « Dans la Divinité ne vi
conclus ma sagesse en pensant ma grandeur ! « Tu creuseras en vain le ciel , la mer, la terre, « Pour m’y trouver un nom ; je
t mieux que la multitude. Ô désert ! ô grand vide où l’écho vient du ciel  ! Parle à l’esprit humain, cet immense Israël ! E
46 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PAUL HUET, Diorama Montesquieu. » pp. 243-248
dormants, de ces collines qui froncent leurs plis à l’horizon, de ce ciel déchiré et nuageux, c’est l’harmonie de toutes ce
allées, de clochers à distance ou de ruines, la nature surmontée d’un ciel haut, profond et chargé d’accidents, voilà le pay
t les enclos s’y effacent ; la rivière y serpente comme un filet ; le ciel est voilé, bien que spacieux, et de grands nuages
eauté ni sans grandeur ; c’est bien elle avec ses ruines sévères, son ciel variable, sa forte terre de labour et sa végétati
47 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »
lus douce que forte. Accoutumé à errer dans les bois, et sous le beau ciel de Naples, méditant la nature qu’il savait si bie
de mortel ! que le jour où sa famille sacrée célébrera son retour au ciel , ne luise que dans l’autre siècle ; et pour nos d
ers de lui, à la tête de la Pharsale, où ce monstre est placé dans le ciel . Cependant nous ne pouvons guère douter que Lucai
es. Ses deux poèmes sont dédiés à ce tyran, qu’il place aussi dans le ciel , sans doute entre Octave et Néron. Ce n’est pas t
et de blâmer alors les crimes de Domitien, qu’il avait élevé jusqu’au ciel quand il régnait. Quel est l’esclave étalé dans u
48 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
e pré, la colline, la montagne ; respirant l’air salubre et vital, le ciel libre et la lumière qui les enveloppe, les réchau
nconstance de son poète, elle avait tourné toutes ses pensées vers le ciel , sans cesser d’excuser et de protéger celui dont
et Béatrice, une de ces figures qui deviennent les saintes femmes du ciel ou du Calvaire de la poésie. « Elle désirait viv
air natal, l’évaporation de ses chimères à la lumière splendide de ce ciel , le sentiment de la sécurité dans ce port de sa v
crée par tant de prodiges. La même timidité l’a fait échouer dans son ciel . Son enfer a plusieurs traits de mauvais goût. Aj
t des combats n’a point encore troublé notre retraite. « Peut-être le ciel propice veille sur l’humble innocence et la proté
son retour. « Ô mortel trop heureux d’avoir connu la disgrâce, si le ciel ne t’envie point la douce destinée dont tu jouis,
il la conduit sous sa chaumière auprès d’une vieille épouse à qui le ciel fit un cœur comme le sien ; la fille des rois rev
yèrent trop mal tant de constance et de fidélité ! « Peut-être, si le ciel daigne écouter les prières des mortels, peut-être
n front et y éclaircit les ombres de la mort. Elle semblait dire : Le ciel s’ouvre et je m’en vais en paix. « Sur ses joues
s se mêle à la blancheur des lis : elle fixe ses yeux éteints vers le ciel , et, soulevant sa main froide et glacée, elle la
et à immortaliser son nom sur la terre en assurant son salut dans le ciel . Le Tasse se trompait ; on ne sent dans la Jérusa
tombeau de saint Benoît, un des patrons qu’il s’était choisis dans le ciel . Son ami le cardinal Cinthio, les membres de la f
it à un hôte presque divin, qui emprunte votre toit pour retourner au ciel d’où il est descendu. Le Tasse ne se fit aucune i
ligieux de ce couvent, y commencer de plus près mon entretien avec le ciel . « Priez Dieu pour moi, et soyez assuré que, de m
s adieux. Il reçut cet arrêt comme une délivrance, éleva les mains au ciel pour remercier Dieu, et ne s’entretint plus que d
ein des ténèbres mortelles on eût vu luire les splendeurs visibles du ciel chrétien. Le Tasse se confessa avec larmes, et fu
né, non pas du laurier du poète, mais de la gloire des saints dans le ciel  ! » À l’exemple de Virgile, mais dans un autre s
49 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
connaît et admire ? pour maudire une terre à laquelle la nature et le ciel ont prodigué tous leurs dons, dont l’histoire est
ngue, le caractère de dix nations des plus heureusement douées par le ciel , et chez lesquelles tant de grands écrivains, tan
trop tôt ou trop tard. La comtesse Léna ne se retrouvera que dans le ciel  ; elle était trop belle pour cette terre. XLVI
mble plus de poésie que de diplomatie. La sérénité limpide de ce beau ciel au commencement de l’automne m’inspira ces mélanc
rta qu’une pensée De sa jeunesse au tombeau : Triste, hélas ! dans le ciel même, Pour revoir celui qu’elle aime Elle revien
doux ? Vont-ils peupler ces îles de lumière ? Ou planent-ils entre le ciel et nous ? Sont-ils noyés dans l’éternelle flamme
ur ? Étends sur eux la main de ta clémence ! Ils ont péché : mais le ciel est un don ! Ils ont souffert : c’est une autre i
En quittant Pise et ses monuments de marbre blanc étincelant sous son ciel bleu, qui font de cette ville un musée en plein s
ers et dentelées de roches, se perdent en une hauteur immense dans le ciel . Des ermitages, des couvents, des hameaux, des ma
leurs murmures m’entretenaient ; l’horizon des mers m’élargissait le ciel , et ajoutait le sentiment de l’infini à la volupt
beaux cyprès immobiles se détachant en noir sur le lapis éclatant du ciel , et rappelant le tombeau. LI Quoi qu’il en
si pure et si rayonnante n’avait fasciné mes yeux : une apparition du ciel à travers le cristal de l’air des montagnes, la f
50 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »
nnément le bleu, et qu’il y a deux choses que je brûle de revoir : le ciel sans nuages, au-dessus du désert sans ombre. » P
ell encore plus effacées dans les brumes incolores ; et là-dessus, un ciel balayé, brouillé, soucieux, plein de pâleurs fade
, ni l’inexprimable désolation de ce lieu. » Je note en passant ce «  ciel balayé, brouillé, soucieux », cette transposition
uillé, soucieux », cette transposition et comme ce reflet de l’âme au ciel et aux objets environnants. C’est le signe de l’é
une grande moitié de l’oasis et toute la plaine, depuis le sud où le ciel enflammé vibre sous la réverbération lointaine du
j’ai rêvé de grandes figures dans une action simple, exposées sur le ciel et dominant un vaste pays. Hélène et Priam, au so
impalpables. Elle enveloppe et n’aveugle pas. D’ailleurs, l’éclat du ciel s’adoucit par des bleus si tendres, la couleur de
à coup à ses yeux au sortir d’une vallée, — un monticule blanc sur un ciel d’argent mat que ferme une barre violette, et dan
s’en va, et qui se termine par une raie si droite et si nette sur le ciel  ; — l’ignorât-on, on sent qu’il ne finit pas là e
51 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
retrouvé par la passion. Ailleurs, vers le même temps, sous un autre ciel , mais dans une langue analogue, un guerrier bien
r me montrer à vous, des splendeurs du lieu d’où je viens. J’étais au ciel , et j’y dois retourner encore, pour donner à d’au
ne diffère pas d’accorder merci, si tu le peux ; car je vois déjà le ciel s’ouvrir, et les anges de Dieu venir dans ce bas
cents jusqu’à Dieu. Le Purgatoire du Dante est une aspiration vers le ciel  ; le Paradis est l’hymne de reconnaissance de l’i
ue la religion rendait présente aux cœurs de la foule, et que le beau ciel de l’Italie animait de sa lumière. Ici viennent à
on dit, est un élan rapide, un éclair de l’âme. Mais, sur la route du ciel et dans le ciel même, l’admiration mystique n’a p
lan rapide, un éclair de l’âme. Mais, sur la route du ciel et dans le ciel même, l’admiration mystique n’a pas de repos, et
ers de si lointains rivages ; vois comme il les tient droites vers le ciel , battant l’air de ses plumes immortelles, qui ne
ogien, il argumente, il déclame, il accuse, il est implacable dans le ciel . Par là encore, cette poésie extraordinaire du Da
52 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VII. Développement des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »
lle de sa propre pensée, mûrit beaucoup ses idées sur « le royaume du ciel . » Son mot d’ordre désormais, c’est la « bonne no
sciple de Jésus 341. Ce mot de « royaume de Dieu » ou de « royaume du ciel  », ainsi que nous l’avons déjà dit 342, était dep
une manière absolue. Il s’envisagea comme l’universel réformateur. Le ciel , la terre, la nature tout entière, la folie, la m
a terre sera broyée, purifiée par la flamme et le souffle de Dieu. Un ciel nouveau sera créé, et le monde entier sera peuplé
voulue par Jésus n’était pas plus difficile. Cette terre nouvelle, ce ciel nouveau, cette Jérusalem nouvelle qui descend du
re nouvelle, ce ciel nouveau, cette Jérusalem nouvelle qui descend du ciel , ce cri : « Voilà que je refais tout à neuf 358 !
53 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »
escarpées, c’est là que de pieux Solitaires prennent leur vol vers le ciel comme des aigles de la montagne. Les cellules ron
les Andes voient s’aplanir au loin les flots de l’océan Pacifique. Un ciel transparent abaisse le cercle de ses horizons sur
re où de Bruno les disciples cachés Renferment tous leurs vœux sur le ciel attachés ; Cloître saint, ouvre-moi tes modestes
, Cèdres du haut Liban, sur votre cime altière, Vous portiez jusqu’au ciel leur ardente prière ! Cet antre protégeoit leur p
d tout à coup un ange, en dévoilant ses traits, Leur porte, au nom du ciel , un message de paix. Et cependant leurs jours n’é
54 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134
, le pain dont vit l’humanité… (La Grande Plainte). Avec ma part de ciel je créais des contours Le vent de mes poumons ani
sité. Dans la nuit de cristal où les astres gravitent, Regarde sur le ciel , dans les ombres limpides Les grands monts s’érig
s épaules grelottantes. Il est doux de s’aimer dans la nuit. Vois le ciel Immense et vois les lys dans les ombres brillante
gle, le bloc d’argent de la cascade Avec le jour blafard qui tombe du ciel bleu Se mêlent aux changeants et chauds reflets d
te L’effroi des jours qu’il faut pour atteindre en marchant Le bas du ciel rougi par le soleil couchant. Dans « l’éternel d
et les neiges ; En mai tu lis des vers dehors, à demi-voix, L’azur du ciel remplit les chéneaux de ton toit… Demeure harmoni
nt tressaille aux pentes des coteaux : Il fait froid. Dans le gris du ciel qui s’y reflète Ainsi qu’un arbre mort qui mire s
int par la ville et la campagne, une main sur son cœur et les yeux au ciel . C’est un être comme chacun de nous, et les notio
Son livre est un musée où vivent des tableaux ; J’y sais des coins de ciel sanglant sur Salamine, Une ornière fangeuse où la
oire du Crucifié et prononce les paroles déliant sur terre et dans le ciel les âmes des pêcheurs. Ses Poèmes dans un temps d
aire), etc.   M. Léon Bocquet (Flandre) a célébré le sol natal et le ciel gris et tragique des villes d’usine. Ce qu’un Sou
our la région de Lille ; ce n’est pas toutefois, qu’il ne regrette le ciel de perle et les nets profils d’Athènes. Il annonc
ré, dans ses fleurs qui se fanent les champs que l’hiver flétrira, le ciel changeant et ses beautés instables, elle lui a mo
55 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500
actère de majestueuse simplicité. » II « Au point du jour, le ciel est le plus souvent sans nuages. Le thermomètre o
perroquets prennent l’essor. Ils se détachent nettement sur l’azur du ciel et vont par couples, qui babillent et se suivent
e pluie diluvienne. Ces orages ne durent point ; ils laissent dans le ciel , jusqu’à la nuit, des nuages immobiles d’un bleu
fourrés et les arbres. Le lendemain matin, le soleil se lève dans un ciel sans nuages, et voilà le cycle complété : le prin
de et étouffante enveloppe dans un silence redoutable le vaisseau, le ciel et la mer. Un bruit limité et soudain éclate tout
s premières races de cette humanité mystérieuse avaient vu le jour du ciel dans la sainteté des fils aînés de Dieu. Laissons
dente en faisait ressortir les gigantesques lignes sur l’horizon ; un ciel bleu, découpé par ses jours, éclatait dans l’inté
rbé dans l’admiration muette, cherchant comment il dresserait dans le ciel le théâtre de la grandeur du Dieu des chrétiens.
omains ! Quand la lune sereine de la campagne romaine se lève dans le ciel et laisse filtrer sa blanche lueur à travers les
t l’on retrouve enfin la lumière du jour, mais on la retrouve dans le ciel . L’horizon de Rome avec sa mer, ses montagnes, se
et concevait la transfiguration de l’architecture pour élever dans le ciel le Panthéon simplifié, exalté, glorifié. Et enfin
res éléments ou portions d’éléments matériels. C’est ce qu’on appelle ciel ou enfer. La mort étend son linceul sur ce mystèr
56 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
lus haut sur ses pieds et qui semblent faire escalader l’art jusqu’au ciel . Et cependant cette légère exagération de la stat
comparaissant dans toutes les attitudes de la terre, de l’enfer et du ciel , sous les regards de la Trinité divine qui évoque
é égale à leur fortune dans le temps. La terre donne des empires ; le ciel seul donne la gloire aux règnes. Cette gloire est
’à celui de l’apôtre saint Pierre qu’il devait bientôt élever dans le ciel . La mort de Léon X, ce patron de l’art, suspendit
liers les muscles qui leur manquaient pour porter un Panthéon dans le ciel , le décora de son unité, de sa lumière, de son ha
à un culte qu’à une passion, lui laissait depuis longtemps un pan de ciel encore ouvert à travers les nuages de sa vie. En
s d’encens dans le sanctuaire. Elles flottaient entre une tombe et le ciel , comme des nuées du soir sur un champ des morts.
uzi Per mille amanti Creata fosti, ed’angelica forma : Or, par che in ciel si dorma, Che un sol s’appropria quel Ch’è doto a
erfection de tes formes angéliques. On dirait aujourd’hui que dans le ciel la justice s’est endormie, puisqu’un seul s’appro
ropre glace cette joie inextinguible qui dilate éternellement dans le ciel le cœur de ceux qui jouissent de l’éternelle beau
oppe, où es-tu maintenant ? La terre a recueilli ton beau corps et le ciel tes saintes pensées !… ..........................
leçon de nos fautes ; puis il nous releva jusqu’à Dieu lui-même ; le ciel ne refusa pas d’ouvrir ses portes à celui à qui s
57 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
nt ensuite y gagnent en beauté ; ces conversations élevées en font le ciel . Les derniers jours que passa Guérin à La Chênaie
gue série de jours éclatants, j’aime assez à trouver un beau matin le ciel tendu de gris, et toute la nature se reposant en
voile immense, immobile, sans le moindre pli, couvre toute la face du ciel  ; l’horizon porte une couronne de vapeurs bleuâtr
silencieuse, des nuages, les oiseaux de marine qui flottaient dans le ciel et balançaient leur corps grêle entre deux ailes
 ! Hippolyte, nous eûmes ce bonheur hier, nous devons en remercier le ciel . De la hauteur nous descendîmes dans une gorge qu
duquel nous pressons nos chaises après ce signe de croix qui porte au ciel nos actions de grâces ; les douces choses qui se
argentés par les bords, sont répandus également sur toute la face du ciel . Le soleil qui s’est retiré, il y a peu d’instant
dans le Midi, expira dans l’été de 1839, au moment où il revoyait le ciel natal, et où il y retrouvait toute la fraîcheur d
58 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »
urs, ce qui domine tout, c’est la pensée de la mort. Elle est dans le ciel , dans les cœurs, et crée une émotion de fraternit
nouillés ici, qu’ils succombent à leur devoir, ils se retrouveront au ciel … » Ainsi parle l’Église, et qui pourrait demeurer
gination de ces communiants le chemin de leur village et le chemin du ciel . Au soir, comme Jacob, qui dispose une pierre pou
illes, dans leurs villages, après la paix, ou, s’ils tombent, dans le ciel . L’immortalité, conviction tranquille et lumineus
t dites-vous bien que les morts au champ d’honneur vont tout droit au ciel . »‌ Quel élargissement de l’être ! Il y a chez c
auprès des mourants. Elle convie en des appels enthousiastes tout le ciel à venir faire cortège à l’âme qui va monter. Par-
rs tous, Quand vous recevrez cette lettre, votre Doudou sera parti au ciel , ou bien c’est que des Allemands charitables l’au
emi lui ont arraché le bras gauche ; son bras droit semble montrer le ciel aux soldats qui vont mourir et qui le saluent en
59 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »
es dieux, bienfaisante Vénus ! qui, du milieu des astres circulant au ciel , peuples la mer chargée de vaisseaux et la terre
toi les vents fuient ; devant toi, devant ton approche, les nuages du ciel disparaissent ! pour toi la terre diaprée épanoui
aprée épanouit ses fleurs ; pour toi sourit la face de l’Océan, et le ciel apaisé brille de flots de lumière. Car, sitôt que
e printemps ramène sa fraîche tiédeur ; déjà l’impétueuse violence du ciel équinoxial se tait sous Ct la douce haleine du Zé
l’hyménée ! CHŒUR DE JEUNES GENS. « Astre du soir, quel feu brille au ciel plus aimable que toi, qui de ta flamme confirmes
r les souffles de l’air, fortifiée par le soleil, nourrie des eaux du ciel , objet d’envie qu’ont souhaité bien des enfants e
ée : « Il a vu le cercle magnifique180 où s’étaient assis les rois du ciel et de la mer, faisant apparaître les dons et la p
e malheur, ni l’ambition de la gloire : elle n’aspirait point vers le ciel désert et fermé ; elle ne consolait point la terr
60 (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »
t ouverte et comme à pleines ailes, montrant l’aigle évoluant dans le ciel , puis fondant sur sa proie ; l’autre plus courte,
ces vertes fontaines où, sur des fonds d’herbes ondulées, se mire le ciel . » Je laisse de côté l’effet de peinture qui est
ni de sonore, « yeux de jeune fille…, vertes fontaines. ., se mire le ciel  ». Il est aussi dans les membres de phrase courts
omme ces vertes fontaines où sur un fond d’herbes ondulées se mire le ciel . » Ainsi, en lisant à haute voix, vous vous pénét
ôt les figures et physionomies humaines, tantôt les eaux et tantôt le ciel . L’impression d’ensemble se fera plus tard de tou
eur doivent penser, pour bien voir le geste du semeur élargi jusqu’au ciel . Je penche à croire que Victor Hugo a mis « rumeu
61 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123
Et je ne savais rien à dix ans qu’être heureuse ; Rien que jeter au ciel ma voix d’oiseau, mes fleurs ; Rien, durant ma cr
’élève mon cœur veuf au Dieu des malheureux ; C’est mon seul droit au ciel , et j’y frappe pour eux Elle frappa à d’autres
lle-même connu une sorte d’exil, trop peu volontaire, hélas ! sous le ciel d’Italie. Sa petite pièce, intitulée Milan, nous
e, Notre abandon est embrassé ! Donne-nous le baiser sublier Dardé du ciel dans tes rayons, Phare entre l’abîme et l’abîme,
62 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
t vivant de la facilité dans la toute-puissance. La terre est déjà un ciel pour ces figures de prédestinés de l’amour, du bo
ieuse comme une religion, où le drame du Calvaire se déroule entre le ciel et l’enfer et où l’enfer lui-même laisse entrer l
the, et qui surabonde en moi, a fait monter mes chants de jeunesse au ciel au lieu de les faire résonner comme une pelletée
t faire quand on veut chanter, car tout y chante dans la nature, mer, ciel , montagnes, atmosphère et impressions, Goethe s’a
eur infernale de l’humanité. C’est le poème d’un Manichéen ; c’est le ciel et l’enfer dans un même cadre ; c’est le drame du
iquité, concevoir un pareil drame. Il faudrait convoquer la terre, le ciel et l’enfer à y assister. XVIII Ce drame de
philosophie et de la poésie ; ceux-là dansent sur une corde tendue du ciel à la terre comme les baladins sur leur ficelle te
à ses imberbes émules. La poésie est descendue avec lui d’un degré du ciel  : paix à sa cendre ! Il faudra bien que la poésie
abalistiques. On voit que, las de la terre, il a tenté d’escalader le ciel par des échelons surnaturels qui se sont brisés s
euillet, et tout se voile, tout se trouble, tout se transfigure. « Le ciel se couvre ; la lune retire sa lumière ; la lampe
ésonnent et se mêlent à l’angélique mélodie du jour de Pâques dans le ciel et sur la terre. L’homme endurci s’amollit à ses
e n’ai besoin de personne pour me conduire à la maison. Faust. Par le ciel  ! cette enfant est la beauté accomplie ! Je ne vi
e et brûle le sang. Consacrons ceci à la Mère de Dieu, et la manne du ciel descendra sur nous. » La petite Marguerite fit un
les montagnes dans la nuit et la rosée, embrasser dans ses extases le ciel et la terre, se gonfler jusqu’à se croire un dieu
noble ! Et sa parole pénétrante ! Et sa main qui presse la mienne ! Ô ciel  ! Et son baiser ! etc. Adieu mes jours de paix !
63 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155
cessa, pour ainsi dire, de vivre ici-bas pour suivre cette étoile au ciel  ; son âme, jusque-là légère, mobile, inquiète, qu
boutons qu’il colore sous ses pieds. « Les prés sourient et l’azur du ciel se rassérène, comme si le Créateur se réjouissait
lus profond de ce cœur dont celle qui n’est plus emporta avec elle au ciel la vie et la félicité. « Et ces concerts d’oiseau
e de ses petits ou de la chère compagne de son nid, remplit l’air, le ciel et la vallée de notes si attendries et si tronqué
encore et qui vivra toujours là-haut dans la région la plus élevée du ciel , m’enamoure tous les jours davantage de ses immor
ement, de sa gloire ; il n’avait que l’ambition de la postérité et du ciel  : il était amoureux d’une mémoire. Il eut cependa
lumineux comme les horizons que reflète la mer ; l’œil y nage dans un ciel bleu tendre. La ville fortifiée de Montefelice py
s terre mon cher trésor ; là, invoquez celle qui me répond du haut du ciel , bien que la partie mortelle de son être soit dan
t à la vie. « Ô doux et précieux gage que la mort m’enleva et que le ciel me garde… Toi qui vois ce qui se passe en moi et
ieri, etc. « Je m’envole sur l’aile de mes pensées si souvent dans le ciel qu’il me semble être en réalité un d’entre ceux q
; il n’y a pas d’exorcisme qui puisse le vaincre : c’est la vision du ciel sur un visage de femme : c’est le charbon qui ne
te ne meurt pas, mais l’âme de son adorateur la suit d’en bas dans le ciel et trouve dans son veuvage des accents d’une méla
our les esprits délivrés de leurs corps ; mais c’est une langue entre ciel et terre, entendue également en haut et en bas, q
haut et en bas, qui a de la terre la passion et la douleur, qui a du ciel l’espérance et la sérénité. Ni Homère, ni Virgile
64 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160
dorés et bouclés ; il ressemblait à un ange du chœur le plus élevé du ciel . « Ils étaient ensemble sur les remparts à regard
« Ils étaient ensemble sur les remparts à regarder, en soupirant, le ciel de leurs yeux chargés de sommeil ; Médor, dans to
mi de Charlemagne. Toi, demeure ici, afin que, s’il est écrit dans le ciel que je doive mourir, tu puisses raconter ma mort.
as que leurs âmes, également enlacées, s’en allèrent ensemble au même ciel  ! » Médor, distrait de ce carnage par l’impatien
us ce fardeau sacré, et déjà les étoiles commençaient à pâlir dans le ciel , l’ombre à s’éclaircir sur la terre, quand ils re
, ces antres, ces ruisseaux, ces arbustes, et de demander pour eux au ciel ou aux nymphes les douces influences du soleil et
amants ! » Puis, en l’honneur de la victime, il fait décréter dans le ciel que toutes celles qui porteront sur la terre le n
ons tous posséder en si grande abondance que jamais nous ne prions le ciel de nous l’accorder, hélas ! c’est le bon sens. Oh
bat Roger lui-même, triomphe partout ; le fantôme d’Atlant, envoyé du ciel , dévoile enfin aux trois combattants leur malente
mite habitait depuis quarante ans cet ermitage, qu’il semblait que le ciel eût choisi pour l’entretenir sans cesse dans la p
uisait aussi sur son départ prochain, et même sur la postérité que le ciel lui destinait. Tout cet épisode respire la sérieu
ntinuerons d’assister sans en attendre d’autre dénouement que dans le ciel  ; quand nous serons retirés dans quelque solitude
effet, si c’était mon imagination ou mon cœur. La lune ruisselait du ciel à travers une chaude brume transparente comme une
faisait pyramider vers le firmament, comme s’ils avaient flotté entre ciel et terre ; enfin, pour comble d’illusion, un ride
65 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »
vaient en préserver le maudit, l’Imprécation soutirant sa foudre d’un ciel supérieur et antérieur à l’Olympe. La malédiction
es que les grands preux de l’Iliade lancent à pleine poitrine vers le ciel , dans l’anxiété du combat. — « Aux Dieux de la vi
e est là dans sa rudesse ingénue : don pour don, réciprocité entre le ciel et la terre. Si le dieu assiste l’homme, l’homme
à mi-corps, les horribles géants que menace encore Jupiter du haut du ciel , quand il tonne. » Perroche come in su la cerchi
t les clochettes d’airain de son bouclier « sonnent l’épouvante ». Un ciel constellé remplit l’orbe de ce bouclier, et la pl
’ils avaient été lancés par une fronde. Sa chevelure s’envole vers le ciel , son sang pleut sur la terre, ses jambes et ses b
nt pour flétrir, mais pour honorer son cadavre consacré par le feu du ciel . Une autre scène de la même pièce, éclatante de s
c d’Israël, mais des griefs de l’humanité souffrante, rugir contre le ciel à sa place. Prométhée, Ajax, Don Juan, Manfred et
terre fait pendant au char de feu du prophète biblique s’envolant au ciel . Une sculpture étrusque donne à cette descente un
leva son cœur. Elle jeta à terra le philtre divin, et remonta vers le ciel , laissant cette bête féroce crever sur sa proie.
66 (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398
ccompli, tu vivras paisible ici-bas ; je vivrai éternellement dans le ciel , et j’acquerrai dans ce monde la gloire du devoir
re ! Cette fleur innocente se fanera sur sa tige ; s’il monte dans le ciel avant le temps, nos ancêtres seront privés du sac
de fleurs, tandis que de vertueux brahmanes, les bras tendus vers le ciel , cherchaient à attirer sur le monarque les faveur
t la fumée des sacrifices s’élever entre les cimes des arbres vers le ciel  ; des groupes de brahmanes, prêtres et religieux,
e Visoumitra, lui envoie la plus belle des Apsaras, sorte de Vénus du ciel indien, pour le séduire. — « Qui, moi ? » répond-
éleste ; une fille est née de cette union ; l’Apsara, en remontant au ciel , la laisse endormie à la porte de l’antre, sur un
lie de protéger son époux et elle dans ses prières, et de demander au ciel la gloire à leurs descendants. XIII Après c
i qui sort du cœur torturé de l’homme ou de la femme retentit dans le ciel plus que sur la terre : la nature s’absorbe dans
adis me vit si heureuse ; mais ce tendre enfant, qui est ton fils, le ciel te défend de l’abandonner. » L’épreuve continue,
ces touchantes paroles, jusqu’au moment où une voix éclatant dans le ciel fait intervenir la Divinité elle-même pour procla
dit l’ermite, « cette gazelle est nourrie dans notre ermitage. Que le ciel écarte de son flanc le trait du chasseur ! Une fl
si accompli ? Non, tu ne démens pas cette illustre origine. Puisse le ciel t’accorder un fils doué de toutes les vertus, un
se de la grâce et de la blancheur de ce bras charmant, a abandonné le ciel et a recourbé les deux extrémités minces de son c
67 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
Roch. Voici le fait. L’an 1129, sous le règne de Louis VI, un feu du ciel tomba sur la ville de Paris, il dévorait les entr
és et l’inutilité des secours humains les contraignent de recourir au ciel . Dans le tableau de Doyen, tout au haut de la toi
portée sur des nuages ; elle a les regards tournés vers un endroit du ciel éclairé au-dessus de sa tête, le geste des bras d
ôpital, une mère agenouillée, les bras et les regards tournés vers le ciel et la sainte, la bouche entr’ouverte, l’air éplor
est dévoré par la douleur. Le père affligé a les yeux tournés vers le ciel , expectando… etc. . La mère a saisi une des mains
orps renversé en arrière, la tête souffrante, la face tournée vers le ciel , la bouche pleine de cris, se déchirant le flanc
es pieds étendus du côté de l’homme convulsé, la face tournée vers le ciel , toute la partie supérieure de son corps nue, son
Le cadavre effrayant qui pend du massif avait les bras élevés vers le ciel quand il est tombé mort, comme on le voit. Malgré
68 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »
Cid dit : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. Scapin dit : Le ciel s’est déguisé ce soir en scaramouche. Nul ne se d
est déguisé ce soir en scaramouche. Nul ne se dérobe dans ce monde au ciel bleu, aux arbres verts, à la nuit sombre, au brui
aint-Augustin qui, sans crainte d’être déclaré panthéiste, appelle le ciel « une créature intelligente », Coelum coeli creat
les Rayons et les Ombres, peut-être l’horizon est-il plus élargi, le ciel plus bleu, le calme plus profond. Plusieurs pièce
69 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »
s biens, ou abattu par les maux du monde. « Il n’y a rien, ni dans le ciel ni sur la terre, qui soit ou plus doux, ou plus f
cette querelle immense entre les amours de la terre et les amours du ciel , que Corneille a peint dans cette scène de Polyeu
Dieu des chrétiens, c’est le mien, c’est le vôtre ; Et la terre et le ciel n’en connoissent point d’autre. PAULINE. Adorez-l
me quitter, tu veux donc me séduire ? POLYEUCTE. C’est peu d’aller au ciel , je veux vous y conduire. PAULINE. Imaginations !
70 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432
te m’en a tourné. J’ai été comme ébloui ; j’ai cru sentir la voûte du ciel s’écrouler sur moi, le plancher manquer sous mes
e n’y échappe, et que cela ressemble terriblement à une révélation du ciel . Faut-il tout vous dire ? je doute fort que M. Vi
Dieu ne l’éclaire plus. Il veut suppléer à cette clarté qui tombe du ciel , des étoiles, de la conscience du cœur, par je ne
bien ne pas répondre cette fois. Il eut un tremblement, il regarda le ciel , et une larme germa lentement dans ce regard. Qua
« L’infini est ; il est là ! continua-t-il en levant le doigt vers le ciel . Si l’infini n’avait pas de moi, le moi serait sa
x essayèrent de lui parler du conventionnel. Il se borna à montrer le ciel . Un jour, une douairière, de la variété impertine
révélateur du mystère de l’échafaud et pour montrer, le lendemain, le ciel comme le seul séjour digne de ce prophète du comi
t et en adorant, en montrant du doigt le terroriste dans le troisième ciel , donne à son tour raison à la vengeance. N’est-ce
i l’évêque se prosterne devant son impénitence, l’adore, et montre le ciel à son troupeau. Cela peut être très charitable, t
s. Relisez ces pages, aussi vastes et aussi profondes que la voûte du ciel  : XI « Comme on l’a vu, la prière, la célé
rer au sommeil par la méditation en présence des grands spectacles du ciel nocturne. Quelquefois, à une heure assez avancée
méditer : quelques fleurs sur la terre, et toutes les étoiles dans le ciel . » XII Nous venons de voir ce que c’est qu
71 (1866) Dante et Goethe. Dialogues
e Allemande. Je suis née sur la terre d’Allemagne ; mon étoile est au ciel de l’Italie. C’est pourquoi j’ai voulu t’adresser
pour vous dans ce panier. Je les crois mûres, bien que venues sous un ciel inclément. DIOTIME. Depuis les figues que je cuei
s de Béatrice et de Marguerite ; c’est la Mater gloriosa, la reine du ciel , qui accorde à Dante la vision des splendeurs, à
collines charmantes où l’abeille faisait son plus doux miel, sous un ciel d’une incomparable sérénité, Florence, retranchée
nt, avec l’écolier de Wittenberg : « Qu’il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que n’en rêvent nos philosophies 
û te maintenir dans la route de la vertu et t’élever toujours vers le ciel . » Et Dante, les yeux baissés, muet, fait assez v
uler sur la très douce vérité, dolcissima verità, n’importe sous quel ciel , plutôt que de reparaître devant le peuple floren
. Un seul empire là-haut, un monarque de l’univers qui réside dans le ciel  ; un seul empire d’institution divine ici-bas, le
soucis de ce monde et de tourner désormais toutes ses pensées vers le ciel . Que de fois j’ai cherché, j’ai cru suivre sa tra
découpaient en noire silhouette sur l’immense pâleur de la mer et du ciel . À la prière de sa jeune amie, Diotime était allé
amais ni fatigue ni ennui. Me voici prête à vous suivre de l’enfer au ciel . DIOTIME. Mais vous, Marcel, qu’en dites-vous ? N
es par l’Église admettaient des communications surnaturelles entre le ciel et la terre. Quelques textes de saint Pierre, com
rebelles. Leur chef, le beau et resplendissant Lucifer, précipité du ciel , tombe la tête la première sur notre planète, qui
ère éthérée, est le paradis céleste. Il se compose de neuf sphères ou ciels qui ont pour centre la terre, et qui tournent, d’
estre, vous verrez que la peinture du char sur lequel elle descend du ciel , ne peut s’appliquer qu’à une idée symbolisée. Ma
à son guide, les menacent de la tête de la Gorgone, mais un envoyé du ciel vient à leur secours. La porte de Dité leur est o
ppliquée à la vie.) Et si ma mort n’avait été si hâtive, te voyant le ciel si favorable, à l’œuvre je t’aurais encouragé. »
nce de Dante, la trahison à l’empereur de la terre et à l’empereur du ciel , à César et à Dieu. Là, dans une sorte d’enfer de
e manière charmante de marquer les heures du jour d’après l’aspect du ciel et le lieu des constellations, ce tendre désir d’
es degrés de la montagne sainte où le péché s’expie. Nous revoyons le ciel . Sa douce couleur de saphir oriental rend la joie
té joyeuse que l’âme purifiée, maîtresse d’elle-même, s’élève dans le ciel jusqu’à la claire vue de Dieu. Libero, dritto, sa
ouche pour hurler. » Ma se le svergognate fosser certe Di quel che’l ciel veloce loro ammanna, Gia per urlare avrian le boc
ant plus qu’en artiste, les images apocalyptiques. Ce char descend du ciel . Une lueur soudaine resplendit dans les airs d’où
s. Je ne crois pas qu’il soit possible de mieux faire : Sous ce beau ciel paré comme pour une fête, Vingt-quatre beaux viei
rive opposée, Ne furent plus foulés par ce troupeau d’élus, Comme au ciel un éclair après l’autre flamboie, Vinrent quatre
e avait su rendre, dans un tout petit espace, la tristesse infinie du ciel , avec le caractère tragique de cette procession d
rit ainsi l’analyse de la troisième cantique. DIOTIME. Le paradis, le ciel , le royaume de Dieu, l’ordre universel et idéal,
E. Ils sont charmants, ces vers. Mais continuez, Diotime. DIOTIME. Le ciel de Dante s’ordonne selon l’Almageste de Ptolémée,
ne, Mercure, Vénus, le Soleil, Mars, Jupiter, Saturne ; puis vient le ciel des étoiles fixes, au-dessus duquel notre poëte m
ciel des étoiles fixes, au-dessus duquel notre poëte met le neuvième ciel , ou le premier mobile, qui donne le mouvement à t
e chœur mystique, à la fin du poëme de Gœthe, dans les profondeurs du ciel , aux pieds de la reine des anges. ÉLIE. Combien,
mier lieu, sont les âmes les moins parfaites. Dans la lune, Diane, le ciel de la chasteté, notre poëte revoit Piccarda (ou p
, le premier vers d’une de ses canzoni : Voi che intendendo il terzo ciel movete ; il lui rappelle qu’ils se sont beaucoup
ait de bon grain : Mais en religion pour le froc on élève Tel que le ciel avait fait naître pour le glaive ; L’on fait un r
publique une cause de richesse et de calamités. Parvenus au quatrième ciel , le soleil, nous entrons dans la compagnie insign
les, il les chérit au-dessus des autres. Il évangélise les oiseaux du ciel , les poissons des rivières ; il se lie de fratern
njustice. En tout cas, selon l’esprit légendaire, Dante réconcilie au ciel les deux rivaux, en mettant l’apologie de saint F
» DIOTIME. C’est lui-même. Au quatorzième chant, Dante arrive dans le ciel de Mars, où sont les âmes de ceux qui ont glorieu
de des douleurs sans fin, sur la montagne au riant sommet, et dans le ciel , de lumière en lumière », que ses paroles n’aient
es ennemis du droit et de la liberté, les ennemis de Dieu. Le sixième ciel , le ciel de Jupiter, où nous montons avec Dante e
s du droit et de la liberté, les ennemis de Dieu. Le sixième ciel, le ciel de Jupiter, où nous montons avec Dante et Béatric
e principal qui fait écrire à Dante le poëme sacré dont il dit que le ciel et la terre y ont mis la main, et cette combinais
empereur, revenu sur la terre, y a confessé Jésus-Christ et mérité le ciel . Quant au Troyen Riphée, de qui Virgile a dit :
pressenti obscurément, disait-elle, la rédemption chrétienne. Dans le ciel de Jupiter où Dante exalte les rois justes, il fl
m gens propter regem, sed rex propter gentem. Nous voici au septième ciel , dans Saturne, l’astre des mélancoliques, des tac
le jeûne et la prière des fondateurs. Puis nous montons avec Dante au ciel des étoiles fixes par la constellation des Gémeau
, et ayant répondu en bon chrétien, Dante a pénétré jusqu’au neuvième ciel , où Béatrice lui fait connaître la hiérarchie des
patrici Di questo imperio giustissimo e pio. Il invoque la Reine du ciel , afin que, par son intercession, Dante puisse sou
équentes au bord de la mer et qui changent instantanément l’aspect du ciel et des eaux, l’horizon de Portrieux dans la matin
t de perspective, ses profondeurs glauques aux profondeurs azurées du ciel . Pas un mouvement, pas un bruit, pas une ombre à
de me suivre dans le voyage où je voudrais m’aventurer de l’enfer au ciel de Gœthe, comme vous m’avez suivie hier de l’enfe
l’enfer au ciel de Gœthe, comme vous m’avez suivie hier de l’enfer au ciel de Dante. VIVIANE. Nous voici tout prêts. DIOTIME
et pourtant c’est le même océan ; ce sont les mêmes rochers, le même ciel  ; et nous sentons là je ne sais quelle identité d
sur ses amis, et dont ils ne savaient, disaient-ils, si elle était du ciel ou de l’enfer. ÉLIE. Qu’est devenue cette étrange
les forêts le sanglier farouche. Et aussitôt le poëte rend grâces au ciel de la faveur qui lui est accordée de pouvoir cont
parfum, vont figurer les prières de l’âme humaine qui montent vers le ciel . Le pupitre en laque rouge à fleurs d’or est orie
des choses d’ici-bas inclinait les uns à la contemplation mystique du ciel , les autres à l’incrédulité, à l’athéisme. Ne nou
ncroyable puissance, et triompher demain, plaise à Dieu, à la face du ciel , sur les hauteurs antiques et toujours vivantes d
sto », à ce mendiant au grand cœur que l’Allighieri rencontre dans le ciel de Justinien, à ce Romeo en qui le poëte semble s
ge de la vie parfaite, il la tire du lis des champs et des oiseaux du ciel , ce qui devient de jour en jour moins conciliable
chrétienne. Nous sommes en pleine légende. La scène se passe dans le ciel . Les personnages sont Dieu le Père, les trois arc
es, échangées entre le bon Dieu et le démon, Méphistophélès quitte le ciel , et l’action terrestre commence. MARCEL. C’est la
lle à son aide les génies qui planent invisibles entre la terre et le ciel , il les adjure de remporter avec eux dans l’espac
ce que cette compassion, ces larmes, ce besoin de consolation dans le ciel , sont bien orthodoxes ? DIOTIME. J’en doute ; com
rezze sue. C’est le sentiment que nous verrons exprimé aussi dans le ciel de Faust quand le Père Séraphique et les jeunes a
nte, la joie qu’éprouve son royal ami, Charles Martel, à le revoir au ciel de Vénus, c’est la protestation éternelle du cœur
our, Gœthe la met à la fin de son poëme dans la bouche de la Reine du ciel  : Komm ! hebe dich zu höhern Sphären ! Wenn er d
lle appelle à son secours le chœur des anges. Sa voix est entendue au ciel . — Elle est jugée, dit froidement Méphistophélès.
ficatrices où notre héros, lui aussi, va se rendre digne de monter au ciel , e di salire al ciel diventa degno. Sous la voûte
éros, lui aussi, va se rendre digne de monter au ciel, e di salire al ciel diventa degno. Sous la voûte immense du firmament
inin par qui Faust, à la fin du poëme, s’élève de la vie terrestre au ciel  ? MARCEL. Je n’y ai, quant à moi, aucune objectio
fois encore seul et rêveur dans les hautes solitudes. Il contemple le ciel . Il voit passer dans les nuées le fantôme d’Hélèn
me le noble empereur à qui parlait Minerve, « qu’il n’y a pas dans le ciel un être aussi grand que l’homme qui agit et qui l
mourant. L’angel di Dio mi prese ; e quel d’inferno Gridava : tu dal ciel , perchè mi privi ? Tu te ne porti di costui l’ete
 ; la grâce écarte avec douceur la malfaisance. Ils remontent vers le ciel , emportant l’âme de Faust. Les démons rentrent da
i, sur un mode sacré, le triomphe de l’amour divin, rendait grâces au ciel . Il avait touché le but, il considérait sa carriè
séraphiques, qui rappellent la hiérarchie des saints contemplatifs du ciel de Saturne dans la Comédie, l’idéal de tout amour
le. Al cerchio che più ama, r che più sape. Ils entrent ensemble au ciel de la pure lumière, dans l’allégresse amoureuse d
pure lumière, dans l’allégresse amoureuse de la vérité.           Al ciel ch’è pura luce ; Luce intellettual piena d’amore,
er d’autrui, toi qui recevais dans tes bras, pour l’emporter dans ton ciel , le martyr sanglant de la liberté, maintenant ram
72 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »
aine, par enchantement, disparaissent. L’innombrable querelle sous le ciel livide fait silence. Chacun dit : « Je ne me mett
prophètes qui voudront durant la bataille élever leurs mains vers le ciel , nous sommes prêts à soutenir leurs bras.‌ Heures
ale des Français à la guerre exposée dans sa prodigieuse richesse. Un ciel étincelant d’étoiles. Nous montons et descendons
73 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280
phita, comme vous n’en trouverez, certes ! pas un second dans tout le ciel de Swedenborg. Et cette poésie, d’une originalité
Les vieilles défroques poétiques que je retrouve dans les anges et le ciel de Swedenborg, et qui me les gâtent, lui paraisse
enborg n’est pas, au fond, ce qu’on croit : — un visionnaire tombé du ciel comme un aérolithe, le polem sine matre creatam
un autre monde. Quand il assiste, comme il l’affirme, au spectacle du ciel ou de l’enfer, ce sont les raisons théologiques o
oyant. Il n’eut plus d’accointances qu’avec le monde extra-mondain du ciel ou de l’enfer, et il vécut avec les trépassés et
74 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
’un côté ; voyez Pétrarque dans ses sonnets amoureux, de l’autre : le ciel et la terre ne sont pas à une plus grande distanc
soleil se levant du sein des plus sombres nuages qui obscurcissent le ciel  ; jamais l’arc-en-ciel, après la pluie, n’éclatèr
rut sombre après cette apparition de lumière. « Dans quelle région du ciel (reprend-il au vingt-cinquième sonnet) était le m
s lents en poétisant, et ces spectacles élevaient nos pensées vers le ciel . Là le rossignol, sous la feuille, se lamente et
ntraîné dans toutes sortes de précipices, ne voient maintenant que le ciel , l’eau, le rocher. Je n’entends que les bœufs qui
oésies soulèvent ma peine sans la soulager ; serait-elle donc déjà au ciel  ? Cette incertitude m’agite nuit et jour, je ne s
s de l’amour ; ce troisième 6 avril était l’augure de la rencontre au ciel qui n’aurait plus de séparation. Voici comment Pé
nemi et des écueils de ce monde. Nous perdrons tout en la perdant. Le ciel qui nous l’enlève semble nous envier la possessio
son amant. Elle savait, ajoute-t-il, toutes les routes qui mènent au ciel  ! » XXVIII De ce jour tout ce qu’il y avai
me sans repos ! sont enlevés à la terre ! » etc. « Allons chercher au ciel ce que nous ne pouvons plus trouver sur la terre 
lieu que je me repose pensif d’amour pour écrire d’elle, celle que le ciel nous fit voir et que la terre aujourd’hui nous dé
r encore. « Mais toi, prédestinée ! qui m’appelles des profondeurs du ciel , par la mémoire de ta mort si amère, oh ! prie po
 Et vivante et belle, et sans voile elle a fait son ascension vers le ciel  ; de là elle règne sur moi, et elle régit toutes
jour qui retarde ce moment. La pensée me souleva dans cette partie du ciel où vit celle que je cherche et que je ne retrouve
75 (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235
er pour Gretz, près de Fontainebleau… Il a plu, il fait du soleil. Le ciel , les arbres, les prairies, tout est enveloppé au
dans les roseaux ; un poisson qui saute ; des arbres qui font dans le ciel une ombre mouillée comme dans l’eau, et dans tout
nantes. Et les joncs piqués d’iris jaune, et la feuillée verte, et le ciel bleu, et les nuages blancs, semblables à des vent
les nuages blancs, semblables à des ventres de cygnes nageurs dans le ciel , tout se mire et tremble, en reflets remuant dans
Ce soir, le soleil ressemble à un pain à cacheter cerise, sur un ciel , sur une mer gris perle. Dans leurs impressions e
ge et du blanc, tachant si joliment la plage blonde, la mer verte, le ciel bleu. Quel merveilleux tableau pour un vrai peint
s, que je ne lui avais jamais vu faire en public. 26 juillet Le ciel , cette nuit, est d’un bleu sourd, qui se perd à l
et sommeillantes des chênes de la lisière du bois. — La lune dans le ciel  : un diamant dans un lait d’opale. — Une nature c
êve… Le paysage élyséen d’un promenoir d’âmes… Puis, par instants, le ciel se voilant, et le bois devenant d’ébène sous un c
par instants, le ciel se voilant, et le bois devenant d’ébène sous un ciel d’étain… Assis sur un banc, nous avons passé une
s. La fraîche imagination que ces pensées de jeunes filles courant le ciel et l’espace, à la patte d’un oiseau ! 12 décem
château de d’Osmoy… À l’affût dans le parc. Les arbres roux, dans un ciel qui semble coloré de la chaude fumée d’un incendi
ne brûlée, pendant que dans l’ombre de la nuit tombante, de rouge, le ciel devient peu à peu pâlement et froidement blanc. U
ches des grands arbres, faisant le bruit de gros flocons de neige… Le ciel n’a plus de jour ni de teinte, et sur cette plaqu
76 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
t de la rêverie. La même époque, un peu plus avancée, le même état du ciel allaient éveiller une autre âme poétique. Né d’un
la mieux faite pour lui, libre, fière, éclatante. L’Espagne, avec son ciel , ses monuments, sa langue sonore, était comme une
déposé dans cette âme n’en est pas moins magnifique et rare. Plût au ciel seulement qu’elle eût brillé sur une de ces époqu
fleurs peintes et ciselées ; La Ballade est plus fraiche, et, dans le ciel grondant L’Ode ne pousse pas d’un souffle moins a
voyait son malheur secouru et ses vers accueillis. Ce séjour sous un ciel plus tempéré, dans une société moins violente, de
is Mexico jusqu’à Cadix, un autre talent lyrique également né sous le ciel de Cuba, mais européen par le séjour autant que p
unèbre de Gomez d’Avellaneda. Maintenant cette poésie, séparée de son ciel , de son idiome, de la voix qui en est, pour ainsi
iècles en passant t’adorent, et que tu les présides immobile ! Que le ciel , la terre, l’abîme, s’inclinent sitôt que ton nom
77 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
gne des Abruzzes, il montra du doigt, à cet ami, la terre, la mer, le ciel , les cités, les campagnes, les fleuves qui se dér
e vous porter un peu plus haut que terre, mais ce qui s’élève dans le ciel n’est-il pas aussi clair que ce qui rampe ? Voici
loi plus douce scellée de son sang ; Puis une autre terre et un autre ciel pour l’univers romain devenu l’Europe. N’est-ce p
elle pas prise ? Poème immense qui commence par une pastorale dans un ciel terrestre, qui se poursuit par des épithalames co
te d’une victime pure sur le Golgotha, et dans des apothéoses dans le ciel final des esprits !… En sorte que toute l’humanit
s Ces bornes de nos cœurs qu’abhorre l’œil de Dieu ? De frontières au ciel voyons-nous quelques traces ? Sa voûte est-elle u
tte éloquence sereine et impérieuse parlant à la conscience au nom du ciel . Ces prophètes raisonneurs de l’Église devenue li
ait être l’inventeur de ce nouveau genre d’éloquence, éloquence entre ciel et terre, pourrions-nous dire. Cette double situa
est Bossuet. Pour l’entendre, il faut d’abord monter à son niveau, le ciel . Il naquit, il vécut, il mourut dans le temple. S
vec tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant ; et rien
elle demeure, avec le roi de la terre il faut encore servir le roi du ciel . « Servez donc ce roi immortel et si plein de mis
ateur, mais la parole incarnée ; entraîner à son gré ces auditeurs du ciel à la terre, de la terre au ciel ; être soi-même,
entraîner à son gré ces auditeurs du ciel à la terre, de la terre au ciel  ; être soi-même, dans cette tribune élevée au-des
78 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
e deuils ; la résignation, cette prière désintéressée qui ne porte au ciel ni espérance, ni désirs, ni vœux, mais qui glorif
nté subalterne, sang de la victime qui monte en fumée et qui plaît au ciel  ; la mort prochaine qui jette déjà la gravité et
en miroir de cristal, et j’y refléterai son soleil et les étoiles du ciel  ! » Image aussi naïve et aussi philosophique, sel
er même la raison, et qui ne flotte ni trop haut ni trop bas entre le ciel et la terre. Voici ce que nous écrivions l’année
tous été jeunes ! et je voudrais bien qu’Alfred de Musset eût reçu du ciel ce complément de la journée humaine qu’on appelle
ainsi au lieu de s’illuminer mutuellement. Il y eut éclipse dans leur ciel , elles en souffrirent, et tout le monde en souffr
. On l’appelait sur la terre la Malibran ; on l’appelle sans doute au ciel la sainte Cécile du dix-neuvième siècle. Quelques
Dans la mer, en riant, te jetant à la nage, Chantant la tarentelle au ciel napolitain, Cœur d’ange et de lion, libre oiseau
nt plus de lueurs qu’il n’y en a dans l’aube et dans les étoiles d’un ciel d’Orient ; mais nous n’avons jamais vu et nous cr
ne se répète pas) une créature innomée comparable à cette bayadère du ciel ici-bas. Nous disons bayadère dans le sens pur et
se de l’oreille et des yeux dévoilée aux hommes pour enlever l’âme au ciel par les regards et par la voix ! Un mystère qu’el
s le triomphe. Ses bienfaits incalculables l’avaient devancée dans le ciel et l’attendaient sur le seuil des miséricordes. J
où Dieu l’a placé, dans les hauteurs de l’âme et dans les horizons du ciel . Est-ce là ce qu’on éprouve en lisant l’Arioste ?
79 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IX. Application des principes établis dans les chapitres précédents. Caractère de Satan. »
ta sphère ! L’orgueil et l’ambition m’ont précipité. J’osai, dans le ciel même, déclarer la guerre au roi du ciel. Il ne mé
nt précipité. J’osai, dans le ciel même, déclarer la guerre au roi du ciel . Il ne méritait pas un pareil retour, lui qui m’a
ur moi. Mal, sois mon unique bien ! Par toi, du moins, avec le roi du ciel je partagerai l’empire ; peut-être même régnerai-
80 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238
tait les années par les récoltes ; d’Uranie, la muse qui contemple le ciel pour prendre les augures ; de Zoroastre, contempl
ogie ou de théologie cette science ne fut autre que la divination. Du ciel les mathématiques descendirent pour mesurer la te
les conjonctions et les oppositions qui avaient pu avoir lieu dans le ciel entre les planètes ou les constellations ; mais n
81 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71
apitre I. Les Saxons. I. L’ancienne patrie. —  Le sol, la mer, le ciel , le climat. —  La nouvelle patrie. —  Le pays hum
nt sur un fond de brouillard immobile, et de loin en loin, le bord du ciel est brouillé par une averse. « Il y a encore des
s, quelles rêveries peut-il avoir quand il contemple ses boues et son ciel terni ? » II. Le corps. —  La nourriture. —  L
ent : « Le souffle de la tempête aide nos rameurs ; le mugissement du ciel , les coups de la foudre ne nous nuisent pas ; l’o
i sables, ni mers, ni ondes fraîches. —  On ne trouvait ni terres, ni ciel élevé. —  Il y avait le gouffre béant,  — mais de
on sang le sol et les fleuves, de ses os les montagnes, de sa tête le ciel , et de son cerveau enfin les nuées. » Ainsi comme
géantes tremblent. —  Les ombres foulent le chemin de l’enfer,  — le ciel s’entr’ouvre. —  Le soleil commence à noircir,  —
oircir,  — la terre s’affaisse dans la mer. —  Elles disparaissent du ciel ,  — les étoiles brillantes. —  La fumée tourbillo
u feu destructeur du monde. —  La flamme gigantesque joue — contre le ciel même. » Les dieux périssent tour à tour dévorés p
mière entra. —  Il y avait une clarté dans la salle, comme lorsque du ciel ,  — luit doucement — la lampe du firmament. » Alo
ncement. —  Il a formé d’abord,  — pour les enfants des hommes,  — le ciel comme un toit,  — le saint Créateur !  — Puis le
sse Hilda, qui, l’ayant entendu, pensèrent qu’il avait reçu un don du ciel , et le firent moine dans l’abbaye. Là il passait
mot passionné, profond, avec une véhémence monotone. « Tu es, dans le ciel ,  — notre aide et notre secours — resplendissant
s vitraux ternes, que les nuages déchirés roulent lugubrement dans le ciel , et que les yeux, fixés sur la face pâle du mort,
. —  Les flots s’enflaient. —  La tempête montait — bien haut dans le ciel . —  L’armée se lamentait. —  Ils criaient, ô doul
—  Il vit les noirs nuages — se presser sans repos,  — noirs, sous le ciel — sombre et désert. —  Il fit d’abord, l’éternel
ffet, des autres — que nous connaissions — là-haut dans le royaume du ciel  !  — Oh ! si j’avais — le libre pouvoir de mes ma
n plusieurs autres. Parmi ses bois, ses boues et ses neiges, sous son ciel inclément et triste, dans sa longue barbarie, les
82 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319
e, Du peuple avec la harpe accompagnant les voix, Dirigeaient vers le ciel l’hymne du Roi des Rois. * * * Et, debout devant
Turpin disait, tenant les saintes amulettes : « Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ; Suspendez votre marche ; il n
u temps où la piété de Chateaubriand et d’autres poètes confondait le ciel et la terre dans les mêmes adorations. Moi aussi,
e S’ouvre un puits naturel, profond et solitaire ; L’eau qui tombe du ciel s’y garde, obscur miroir Où, dans le jour, on voi
plus généreux, vous voulez bien me montrer le chemin de la gloire du ciel  ? « — Hélas ! dit Cinq-Mars, je vous ai ouvert ce
mort généreusement, et nous surgirons dans la gloire et le bonheur du ciel . « Après quoi il l’embrassa et monta l’échafaud a
ajestueuse et charmante ; puis il se mit à genoux, levant les yeux au ciel , adorant Dieu et lui recommandant sa fin : comme
vant le bloc, embrassa le poteau, mit le cou dessus, leva les yeux au ciel , et demanda au confesseur : — Mon Père, serai-je
nsi ? Puis, tandis que l’on coupait ses cheveux, il éleva les yeux au ciel et dit en soupirant : — Mon Dieu, qu’est-ce que c
ne ardeur de séraphin, comme si son âme eût emporté son corps vers le ciel  ; puis, s’agenouillant, il baisa le sang de Cinq-
droit et pénétrant ; mais l’imagination emporte ses facultés vers le ciel aussi irrésistiblement que le ballon enlève la na
mente, cherchant en vain à retarder le naufrage, et luttent contre un ciel et une mer si terribles que le bien est impuissan
s ces ingrats dédaigneux, purifiez-vous dans la flamme et remontez au ciel avec moi ! Il lève les yeux au ciel et déchire le
ous dans la flamme et remontez au ciel avec moi ! Il lève les yeux au ciel et déchire lentement ses poèmes, dans l’attitude
y ; c’est un mort qui vous parle. Kitty Bell, à genoux, les mains au ciel . Puissances du ciel ! grâce pour lui. Chatterton.
i vous parle. Kitty Bell, à genoux, les mains au ciel. Puissances du ciel  ! grâce pour lui. Chatterton. Allez-vous-en… Adie
lus… Chatterton. Eh bien donc ! prie pour moi sur la terre et dans le ciel . Il la baise au front et remonte l’escalier en ch
ces deux martyrs ! Le Quaker reste à genoux, les yeux tournés vers le ciel jusqu’à ce que le rideau soit baissé. Voilà la p
83 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
aient s’enfoncer et se perdre dans une campagne qui confinait avec le ciel . Quel est celui de vos artistes, me disait mon ci
te scène merveilleuse ; cependant il s’était élevé, vers la partie du ciel qu’on appercevait entre la touffe d’arbres de la
au plan ; qu’il annonce un espace en deçà et au-delà, qu’il recule le ciel , et qu’il fait avancer les autres objets ? Vernet
s ? Vernet aurait senti tout cela. Les autres, en obscurcissant leurs ciels de nuages, ne songent qu’à en rompre la monotonie
? C’est : d’une montagne dont le sommet paraît toucher et soutenir le ciel , et d’une pyramide seulement de quelques lieues d
bjets sont plus voisins de ma vue ; et ces nuages interposés entre le ciel et la fabrique de bois, quelle profondeur ne donn
rrasse et du sommet du château : nous y répondîmes, selon l’usage. Le ciel était serein, le vent soufflait du rivage vers le
s, vous auriez vu sur l’esplanade du château des mains levées vers le ciel , mais il n’y aurait pas eu un mot de vrai. Le fai
tantôt continus. Quelquefois mes yeux et mes bras s’élevaient vers le ciel , quelquefois ils retombaient à mes côtés comme en
me trompais pas ; mais comment vous en rendre l’effet et la magie, ce ciel orageux et obscur, ces nuées épaisses et noires,
omènes avec la moindre quantité de dépense. Il y a des nuées, mais un ciel qui devient orageux ou qui va cesser de l’être n’
emps les bords de la mer, qu’elles reconnaissaient sur cette toile ce ciel , ces nuées, ce temps, toute cette composition. Se
sur l’horizon et à demi cachée dans des nuées épaisses et noires, un ciel tout à fait orageux et obscur, occupe le centre d
es, vaisseaux ; cieux, lointains, calme, temps orageux, temps serein, ciel de diverses saisons, lumières de diverses heures
che, et vous aurez un beau tableau. Séparez la partie de la mer et du ciel , d’où la lumière lunaire tombe sur les eaux, et v
grand talent. Il me disait un jour : me demandez-vous si je fais les ciels comme tel maître, je vous répondrai que non ; les
avaient échappé, pleuraient, s’embrassaient, levaient leurs mains au ciel , posaient leurs fronts à terre ; je voyais des fi
e l’espace, de la divinité, des tombeaux, des mânes, des enfers, d’un ciel obscur, des mers profondes, des forêts obscures,
84 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre II. Définition. — Énumération. — Description »
n se figure un pays sans verdure et sans qu’au, un soleil brûlant, un ciel toujours sec, des plaines sablonneuses, des monta
r l’idée de cette chose surprenante qu’on appelle le désert ; avec un ciel toujours à peu près semblable, du silence, et de
té un peu morne du beau temps, enfin une sorte d’impassibilité qui du ciel semble être descendue dans les choses, et des cho
la fasse de tête. Le premier venu peut décrire un paysage, dire si le ciel est bleu, les arbres verts, et quels arbres, s’il
gauche une colline. L’inventaire à la façon de Delille, qui épuise le ciel , puis la terre, puis l’eau, est un procédé facile
85 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre III. Association des mots entre eux et des mots avec les idées »
ully-Prudhomme dit à l’hirondelle : Toi qui peux monter solitaire Au ciel , sans gravir les sommets, Et dans les vallons de
ans les vallons de la terre Descendre sans tomber jamais…, ce mot de ciel traîne après lui pour tout le monde les mêmes ima
enal, et je regardais en face de moi, de l’autre côté de la Seine, le ciel rougi par le soleil couchant. Un demi-dôme de nua
nt par rangées avec un étrange éclat métallique jusqu’au plus haut du ciel , et, tout en bas, une longue bande verdâtre qui t
e demi-heure après tout s’éteignait ; Il ne restait plus qu’un pan du ciel clair derrière le Panthéon ; des fumées roussâtre
86 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »
hés à l’avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter dans un ciel ignoré Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
ldique. Il est intitulé : Blason céleste. J’ai vu parfois, ayant le ciel bleu pour émail, Les nuages d’argent et de pourpr
Séraphins livrèrent aux Archanges, Cet écu fut gagné par un baron du ciel . Comme ceux qui jadis prirent Constantinople, Il
les, Aux amants enivrés font un tiède berceau ; Tandis que, l’œil au ciel et s’étreignant dans l’ombre, Ils voient, étincel
cortège. Et lorsque le regret du sol latin t’assiège, Tu regardes le ciel , triste Sabinula… V M. José-Maria de Hered
87 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVIII. Institutions de Jésus. »
te longanimité. Les fils de Zébédée voulaient qu’il appelât le feu du ciel sur les villes inhospitalières 832. Jésus accueil
e dis, ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous a donné le pain du ciel  856. » Et il ajoutait : « C’est moi qui suis le p
ssons le père et la mère ? Comment peut-il dire qu’il est descendu du ciel  ? » Et Jésus insistant avec plus de force encore 
e dans le désert et sont morts. C’est ici le pain qui est descendu du ciel , afin que celui qui en mange ne meure point. Je s
celui qui me mange vit par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel . Ce pain n’est pas comme la manne, que vos pères
88 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
est la plus haute règle de la vie détachée et vertueuse. Il a créé le ciel des âmes pures, où se trouve ce qu’on demande en
roissées dans cette légende, conçue par une autre race, sous un autre ciel , au milieu d’autres besoins sociaux. Il est des v
sait-on, laisse les hommes sur la terre, Apollonius les transporte au ciel  ; Socrate n’est qu’un sage, Apollonius est un die
au milieu de cette uniforme vulgarité, des colonnes s’élèvent vers le ciel et attestent une plus noble destinée. Jésus est l
pour lui. C’est par cet accès de volonté héroïque qu’il a conquis le ciel . Il n’y a pas eu d’homme, Çakya-Mouni peut-être e
89 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIII, les Atrides. »
on de l’Hellade antéhistorique est rouge de sang humain lancé vers le ciel . Mais, dès qu’elle eut pleine conscience d’elle-m
gorgé à Zeus. A Sparte, disait-on, son aigle, tombant furieusement du ciel , avait arraché de la main du prêtre le fer prêt à
voisine, traversa le camp au galop, en hennissant avec éclat vers le ciel . Un des devins, Théocritos, saisit l’occasion com
L’anathème primordial se grossit donc d’une malédiction nouvelle. Le ciel se faisait sombre autour de cette race ; le tréso
x d’étoiles pour ne point le voir, le Soleil rebrousse chemin dans le ciel , une famine dévorante sévit sur Argos. La nature
90 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
le visage vers les époux. Il a les bras étendus et la tête élevée au ciel . Il en invoque l’assistance. Il est majestueux. I
e. Il ne sait s’il doit fuir ou rester. Il a les yeux tournés vers le ciel . Il l’appelle à son secours. C’est l’image de l’a
s deux astres ou de vapeurs ou de nuages ; je le défie de choisir son ciel , tel qu’il est en nature, parsemé d’étoiles brill
pas combien cette action faible et vague du ressuscité portée vers le ciel et distraite des assistants, rendra la joie et l’
saint Protais ; et quand vous les aurez vus, élevez vos bras vers le ciel , et écriez-vous : Sublime Le Sueur ! divin Le Sue
91 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274
ent pleins de coups d’ailes. L’essor ne se soutient pas, parce que le ciel est absent. Mais le souvenir du ciel est présent…
ne se soutient pas, parce que le ciel est absent. Mais le souvenir du ciel est présent… Avant refusé — (pourquoi donc a-t-il
entait avec énergie ce besoin, qui est l’homme même, de poser dans le ciel sa conversation et sa vie… Les cathédrales gothiq
n’entendit pas la flûte d’Hello, qui lui jouait vainement le ranz du ciel  ! Il eut cette effroyable logique qu’on appelle l
ant toujours, comme s’ils allaient pousser la bataille jusque dans le ciel  ! La spirale, tout à coup, s’arrête… et tout ce p
92 (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364
donner la partie sidérale, que Kant a appelée l’histoire naturelle du ciel , à la partie terrestre. Dans le Cosmos, selon l’a
« Considérons en premier lieu cette matière cosmique répartie dans le ciel sous des formes plus ou moins déterminées, et dan
nt classées et déterminées, quant aux lieux qu’elles occupent dans le ciel . « De même on peut reconnaître, dans l’immensité
positions naturelles empruntent au sol, au climat, à la sérénité d’un ciel d’azur, ou au sombre aspect d’une atmosphère char
e son existence. Il regarde la terre, aussi loin qu’elle s’étend ; le ciel , aussi loin qu’il le peut découvrir, illuminé d’é
stellations australes que n’offre jamais à nos yeux la voûte de notre ciel , les images des palmiers de la Palestine ou des c
iptive, à Hésiode ; il cite Homère et Pindare. On descend du millième ciel pour assister à un cours de littérature. Puis vie
l une esquisse du monde. “Le Seigneur, revêtu de lumière, a étendu le ciel comme un tapis. Il a fondé la terre sur sa propre
, mais qu’elles abreuvent tous les animaux des champs. Les oiseaux du ciel chantent sous le feuillage. Les arbres de l’Étern
un poème lyrique aussi court, de voir le monde entier, la terre et le ciel , peints en quelques traits. À la vie confuse des
ne île située dans la mer des tropiques, où, tantôt à couvert sous un ciel clément, tantôt menacées par la lutte des élément
donner ce rappel d’impressions toutes personnelles. Là, tandis que le ciel du Midi brillait de son pur éclat, ou que par un
93 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
urtout à contempler les montagnes éloignées qui se confondent avec le ciel dans l’horizon. Ainsi que l’avenir, l’éloignement
e me laisser isolé et seul au milieu du monde. Son âme était digne du ciel qui la possède, et son exemple me soutenait contr
nos méditations, et nos regards n’osaient plus se réunir que dans le ciel . Après nos prières, ma sœur se retirait ordinaire
us voir et sans trop nous approcher.   LE MILITAIRE. On dirait que le ciel se plaisait à empoisonner les tristes jouissances
, j’ai sous les yeux le riche patrimoine de la famille humaine, et le ciel avare m’en refuse ma part. Non, non, m’écriai-je
frère, je vais bientôt te quitter ; mais je ne t’abandonnerai pas. Du ciel , où j’espère aller, je veillerai sur toi ; je pri
terai avec moi dans la tombe ; c’est elle qui m’ouvrira les portes du ciel , que mon crime devait me fermer à jamais. En ache
raissait un rêve. Mon premier mouvement fut de lever les yeux vers le ciel pour le remercier de m’avoir préservé du plus gra
amais obligé de vivre seul ! Ma sœur, ma compagne n’est plus, mais le ciel m’accordera la force de supporter courageusement
ie de la belle saison. « Je veux, disait-elle, mourir en regardant le ciel . » Je ne croyais cependant pas son heure si proch
s’élever de temps en temps, et ses mains blanches se diriger vers le ciel . Comme je me rapprochais du bosquet, elle me dema
lques pas avec une sorte d’effroi, et levant les yeux et les mains au ciel  : Dieu de bonté, s’écria-t-il, comble de tes béné
94 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Le symbolisme ésotérique » pp. 91-110
’Aurevilly appelait « une gargouille de cathédrale déversant l’eau du ciel sur les bons et les méchants ». Tant il est vrai
ont pris la révélation du « tragique quotidien ». Quand on écoute au ciel , dit Hugo, on croit entendre marcher quelqu’un. O
eu limité de l’Évangile chrétien. La science a écarté les nuages d’un ciel dont notre ignorance avait fait une cloison. Elle
s le poids des livres, leurs soirées d’été, la fenêtre ouverte sur un ciel étoilé que zébraient les éclairs de chaleur. Tous
parmi les vastes paysages de l’étang de Lindre ». Il vit là, sous un ciel bas, un horizon immobile, dans le mystère d’un bo
our à la conquête de la Toison d’or. Il veut, lui aussi, escalader le ciel . Sans souci de l’avertissement contenu à la fois
95 (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341
ntre les remparts d’Alger, m’apparaît encore, sereine dans le bleu du ciel , malgré le vent du large qui soufflait et renvers
amer : l’acoustique était excellente. Cependant, Phébus, haut dans le ciel , lançait des traits impitoyables ; et les ouvrier
rle Eschyle et de l’autre la blanche ascension de la ville étagée. Le ciel est-il couvert et le vent mauvais ? La mer sera e
Sa conversation est soutenue sans emphase. Elle est discrète comme ce ciel d’Alger, lorsqu’il couve du soleil sous un gris d
é, j’ai fumé des cigarettes assez tard dans la nuit. La paix était au ciel et, dans les rues, la vie semblait s’éteindre san
e. Un silence régnait, qui n’avait rien de pesant ni de désespéré. Le ciel était gris-bleu, le soleil suave. Le cimetière ét
re qui convient à ces vieux quartiers, car, alors, avec les ombres du ciel et les lumières que la terre allume, de tout ce q
hausser la qualité de l’émotion. « Le quatrième jour, dit-il, par un ciel lumineux et sur une mer indulgente, nous entrâmes
mbes se nouent sur les branches ; les eaux commencent à tarir sous le ciel nu et brûlant. Toute la nature semble assoupie. E
, avec sa flore et ses feuillages modérés, avec la philosophie de son ciel et l’ironie charmante de ses vendanges. L’homme b
onger, toutes les mauvaises occurrences du destin, pour un présent du ciel . Il lui était d’autant plus facile de s’abuser qu
nombres flottent sur ces golfes et ces cirques ; et là-bas, contre le ciel vert-tendre, le Taygète, berceau d’Hélène, fille
le long des sables d’argent, L’Acropole, debout dans la merveille du ciel attique sourit avec calme, et, certes, elle a tro
ront les échos du Stade ! » Ces journaux allèrent jusqu’à supplier le ciel , sur un ton héroï-comique, d’ouvrir ses écluses s
que, d’ouvrir ses écluses sur ce qu’ils nommaient une profanation… Le ciel ne consentit point à écouler un aussi vain scrupu
il le long des rives du torrent. Un vol de corneilles passait dans le ciel , écran d’émeraude grise où se fixait l’immobilité
it des applaudissements montait interminable vers l’azur du plus beau ciel de l’univers. Toute cette foule, le grand monde e
éteindre bientôt. Des nuages changeants courent sur la ligne basse du ciel . Nous passons assez près du Stromboli, cône magni
ant la base de l’église, elle vous apparaîtra comme suspendue dans le ciel …   Quelques-unes des ruelles escarpées de la viei
supérieur des kiosques. * … Le crépuscule descend sur le Vieux Port : ciel vaporeux, mer grise dont la surface bouge à peine
est pas coupable. Il doit savoir à quoi s’en tenir sur la beauté. Son ciel est un miracle de finesse ; la Seine coule avec l
rtes, que celui qui reçoit des Muses un beau présent, rende grâces au ciel , et ne se demande point comme l’insensé : Pourquo
née. C’était une de ces bourrasques d’été célèbres dans la région. Le ciel ruisselait, et la foudre nous tenait dans un cerc
vous aviez de charme par cet après-midi voilé, cependant que l’eau du ciel résonnait goutte à goutte sur le toit de tuiles !
barbares, avec tout Verlaine.   … Lorsque j’ai commencé ces noies, le ciel était couvert, et maintenant le soleil brille sur
ciel était couvert, et maintenant le soleil brille sur les fleurs. Ô ciel couvert ! tu es clair pour mon âme, flamme affreu
elqu’un ou chose au monde d’une telle importance ? Novembre Le ciel est beau, cet après-midi, malgré les cheminées d’
Le ciel est beau, cet après-midi, malgré les cheminées d’usines, ce ciel de novembre glacé comme un gant. Il fait chaud da
devant la vieille église accroupie, le calvaire étire ses bras sur le ciel morne. Il y a de la paille devant les portes. Il
ent.   … Le tramway franchit la porte de la cité et m’emporte sous un ciel de février que le soir déjà embrume. Sur l’impéri
t frissonner les violiers en fleurs et les clochettes de fuchsias. Le ciel est net, avec quelques rares petits nuages pareil
it et se brise, blanche d’écume… Il était permis à Goethe, né sous un ciel inhumain, d’extravaguer, malgré sa pure intellige
llation d’un étang. De l’autre côté, la mer, pâle aujourd’hui sous le ciel bas, écumante. La rapidité de notre passage me la
nnés de collines. Un golfe là-bas, charmant. Le jour va déclinant. Le ciel couvert a des lueurs et des teintes fines. Je voi
. Le 27 février. … Le clair soleil d’hier n’est pas revenu ; le ciel est nuageux, d’un gris délicat, floconneux par-de
imosas et d’anthémis, émerge, fraîche et pimpante, de la grisaille du ciel , sous les gouttes de pluie… Maintenant le soir to
site est peut-être moins intéressant sous ce faux soleil que sous le ciel couvert et la pluie. Hier, vers le soir, la mer é
s voiles à l’horizon qui s’assombrit à sa ligne basse ; plus haut, le ciel est d’un bleu lacté. Les vagues montent rythmique
moment de ses pots de fleurs. Il est tout désert et la terre, sous le ciel couvert, se rembrunit, malgré la mousse d’avril,
it pas pour écrire dans les journaux… « Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que dans toute votre ph
aussi singulier : la pluie tomba fréquemment, obscurcissant l’azur du ciel , et l’on vit l’éclatant fils d’Hypérion lancer de
r un banc de pierre, Je regard perdu dans les sublimes profondeurs du ciel attique, et comme l’endroit où je me trouvais n’é
À Éleusis, à Salamine, près de Mégare aux blanches maisons, c’est le ciel attique, presque le ciel d’Athènes, qui donne sa
rès de Mégare aux blanches maisons, c’est le ciel attique, presque le ciel d’Athènes, qui donne sa couleur aux Ilots de la m
agique, miracle de mauvais goût et de verve sublime. Muses, filles du ciel  ; brunes Charites, Euphrosyne, Thalie, riante Agl
ure. Un autre poète, M. Stéphanos, est plein de malice : J’ai vu le ciel sans nuages Perdre sa couleur, J’ai vu la plus be
Le temps n’ait rien laissé paraître ! À ce qu’on sait de ta vertu, Le ciel ne t’avait abattu Qu’afin de te sacrer son prêtre
96 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Théâtre français. » pp. 30-34
’assurant que, non seulement les bêtes farouches, mais les étoiles du ciel danseraient au son de sa voix. Orphée pour conten
Mercure, recommença ses chansons. Aussitôt on vit que les étoiles du ciel commencèrent à se remuer, sauter, danser ; ce que
envers les dames. À l’instant, parurent plusieurs chevaliers dans le ciel , tous vêtus d’une couleur de flamme, tenant des l
97 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178
t pas mieux. Si le soin de l’entretenir est le seul dont il plaise au ciel de nous charger, il faut s’en acquitter gaiement
e reste ici l’hiver. Ma vie intime va tout entière se passer entre le ciel et moi. Mon âme conservera ses habitudes, mais j’
composée d’étoiles, tant il y en a ! » Il y a trop d’étoiles dans le ciel de M. Joubert. On voudrait plus d’intervalles et
. La force ! je ne la hais ni ne la crains ; mais j’en suis, grâce au ciel , tout à fait désabusé. C’est une qualité qui n’es
ennent fréquemment chez lui et trahissent cette nature ailée, amie du ciel et des hauteurs. Le brillant, qu’il distingue du
oli, celui du second plus coloré. Chateaubriand prend pour matière le ciel , la terre et les enfers : Saint-Pierre semble cho
teaubriand produit avec le feu ; il fond toutes ses pensées au feu du ciel . Bernardin écrit au clair de lune, Chateaubriand
98 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »
ancer vers cette voûte, et il se trouve debout, la tête levée vers le ciel . Il touche ses membres ; il court, il s’arrête ;
et la lui présente à son réveil : « La grâce est dans sa démarche, le ciel dans ses yeux, et la dignité et l’amour dans tous
int une nudité dont on s’est aperçu. Cependant la faute est connue au ciel , une sainte tristesse saisit les anges ; mais th
de termes, et l’art rentre dans le néant. Le Fils de Dieu remonte au ciel , après avoir laissé des vêtements aux coupables.
99 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
doyante, pour regarder dans le lac transparent, qui semblait un autre ciel . À l’instant où je m’inclinais sur l’onde, une om
soumises, sourit avec un supérieur amour : tel est le sourire que le ciel laisse au printemps tomber sur les nuées, et qui
oleil était tombé au-dessous des Açores ; soit que ce premier orbe du ciel , dans son incroyable vitesse, eût roulé vers ces
épuscule enveloppait les objets de son ombre uniforme. Les oiseaux du ciel reposaient dans leurs nids, les animaux de la ter
100 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197
à la scène de l’étendue et de la vigueur à la masse principale. Beau ciel , bien chaud, bien terrible, bien épais, bien enfl
finissent les rochers, et s’ouvre une échappée au loin. Vous voyez le ciel et des nuées. Vous voyez ces nuées tourner autour
 ; ces deux arbres peints avec vigueur sont encore très-poétiques. Le ciel est si léger qu’ayant pris ce morceau pour un ouv
upe du cheval qu’on ferre qui soit frappée de la lumière qui tombe du ciel . le cabaret. autre petit Wouwermans à préférer au
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