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1 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337
Deux tragédies chrétiennes  : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. J
de Rome ne se distinguent guère, à première vue, des autres tragédies chrétiennes et romaines qu’on a écrites chez nous depuis Cali
r dessein particulier, que je vous dirai tout à l’heure. Une tragédie chrétienne dont l’action se passe à un moment quelconque des
ertain nombre de personnages sans doute inévitables. Il y a l’esclave chrétien  ; le philosophe stoïcien ; l’épicurien sceptique
— la patricienne de décadence qui a du vague à l’âme, et qui se fait chrétienne par romantisme. Ce dernier type n’est pas dans Co
moins on sait à quoi l’on a affaire. Mais souvent, dans les tragédies chrétiennes qu’on nous fait encore, les martyrs semblent vers
ion, elle consiste généralement dans les amours d’une païenne et d’un chrétien (ou inversement) et dans les efforts que fait cel
vec émotion et avec profondeur et pour exprimer sans banalité une âme chrétienne des premiers temps, l’âme et le génie d’un Tolsto
, pusillanime, cruel par terreur, et c’est Septime Sévère ; l’esclave chrétienne , et c’est Blandine. — Et voici la fâcheuse couleu
quoi elle lui donne rendez-vous, la nuit prochaine, à l’assemblée des chrétiens , dans le propre temple de Rome et d’Auguste. Le m
lée Attale et Æmilia, qui sont curieux de savoir ce que c’est que ces chrétiens . Et nous nous disons que le jeune Ponticus se fer
phénomènes moraux collectifs, de nous montrer, dans tout un groupe de chrétiens , la contagion de la foi et de l’héroïsme, la subl
le gouverneur étant entré et Épagathus s’étant lui-même dénoncé comme chrétien , Æmilia et Attale se dénoncent librement à leur t
veux est un indéchiffrable mystère. M. Homais comparerait les martyrs chrétiens à ces Aissaouas qui, apparemment, au bout d’une d
tte note de couleur scientifique, un peu inattendue dans une tragédie chrétienne  : « Ponticus complètement anesthésié ». Corneille
ra qu’une révolution était accomplie. Blandine appartenait à une dame chrétienne , qui sans doute l’avait initiée à la foi du Chris
t de souffrir… » Il m’eût donc plu que l’auteur conçût cette tragédie chrétienne de façon qu’elle signifiât principalement le trio
le rôle prépondérant qu’elle joue dans la suite. Mais, en outre, les chrétiens de la bonne société, Attale, Æmilia, Épagathus, A
rement de ces nuances dans les sentiments qu’éprouvèrent les premiers chrétiens patriciens pour leurs frères esclaves. Et l’effac
à aussi nous retrouvons d’abord les éléments habituels d’une tragédie chrétienne . Il y a une Leuconoé patricienne, amoureuse d’un
e chrétienne. Il y a une Leuconoé patricienne, amoureuse d’un esclave chrétien  : c’est Marcia, femme du préfet de Rome. (Oh ! qu
l’assentiment de Marcia qui a surpris le complot, et malgré l’esclave chrétien Théomène, qui se jette au-devant du poignard pour
olutionnaires les plus emportés, et spécialement nos anarchistes, des chrétiens de la primitive Église, et d’affirmer qu’ils se r
èces d’hommes, rien de plus faux qu’un tel rapprochement, puisque les chrétiens étaient chastes, doux, résignés, qu’ils combattai
anières de « cléricaux. » Mais avec tout cela, il est certain que les chrétiens devaient être assez exactement, aux yeux de la so
la nôtre. L’État et le peuple romain se trompaient en attribuant aux chrétiens des crimes et des pratiques infâmes ; ils ne se t
n les considérant comme des ennemis irréductibles. Si les communautés chrétiennes étaient composées, en majorité, de très douces âm
Elle revêt donc assez aisément un caractère révolutionnaire. Les âmes chrétiennes les plus douces et les plus abondantes en vertus
rtueux. Et comme ceux-ci croient à l’avènement de la Cité idéale, les chrétiens croyaient au millenium, au règne des saints, dont
2 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274
Michelet, dès 1851, avait eu l’idée, très digne de lui, du reste, ce chrétien de la Révolution, de faire la Légende de la Révol
ant de choses qu’on n’aime pas. Cet accent qui charme, c’est l’accent chrétien , — déplacé, oui ! mais subsistant, et plus fort q
elet, en effet, cet ennemi, ce contempteur du Christianisme, était un chrétien , — un chrétien malgré lui, — malgré la haine, qui
cet ennemi, ce contempteur du Christianisme, était un chrétien, — un chrétien malgré lui, — malgré la haine, qui voulait être v
e l’Église, et s’il est mort comme il a vécu, il n’en était pas moins chrétien par bien des points de son âme, — un chrétien de
il n’en était pas moins chrétien par bien des points de son âme, — un chrétien de nature, et de nature indestructible. Certes !
olu de ses Œuvres, mais nous réclamons ce qui appartient au sentiment chrétien dans ses Œuvres, à travers les plus mortelles err
ivre sur Les Soldats de la Révolution me ferait souvenir de la trempe chrétienne de cette âme prostituée, mais non tuée, si j’avai
un très beau et très touchant travail de critique, que Michelet était chrétien dans la racine même de son être, et comment le ch
oin, — sera dévoré par cette dégoûtante Vampire, et ce sera nous, les chrétiens , ses ennemis, qui, avec nos regrets pour ce qu’il
es chrétiens, ses ennemis, qui, avec nos regrets pour ce qu’il eut de chrétien dans l’âme, ferons le plus pour sa mémoire ! I
pour sa mémoire ! III C’est ce quelque chose d’inaliénablement chrétien , et qu’on pourrait retrouver partout dans Michele
ent pas comme lui, tant cette émotion est profonde et sincère ! L’âme chrétienne de Michelet, cet antichrétien ! a vibré, en ces b
cet antichrétien ! a vibré, en ces biographies, à l’unisson des âmes, chrétiennes aussi, de ces soldats qui n’eurent de religion qu
ie et du devoir, et qui n’en furent pas moins, à leur façon, des âmes chrétiennes  ! Je n’hésite pas à le dire : elles furent chréti
açon, des âmes chrétiennes ! Je n’hésite pas à le dire : elles furent chrétiennes comme Michelet lui-même. Des âmes chrétiennes ? P
le dire : elles furent chrétiennes comme Michelet lui-même. Des âmes chrétiennes  ? Probablement, ils ne s’en doutaient pas ! Mais
de la patrie, mais ils étaient des soldats comme les premiers soldats chrétiens , comme Sébastien, Saint Maurice et Saint Georges 
t il se préoccupe que de ces vertus, qu’il croit humaines et qui sont chrétiennes  ; car l’Antiquité, qui ne fut qu’humaine, n’a rie
ien produit de comparable à de tels héros ! Et, voyez ! c’est la plus chrétienne de ces vertus, en ces hommes sublimes, que Michel
es, que Michelet a le mieux sentie et qui a le mieux inspiré le génie chrétien qui était en lui d’origine, et qu’il a si horribl
Révolution rétablissait, dit-il, le culte des reliques. Mais le vieux chrétien caché sous l’impie ne s’en indigne pas. Il compre
3 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »
Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. Non conten
enter le jeu des passions dans le drame et dans l’épopée, la religion chrétienne est elle-même une sorte de passion qui a ses tran
traîne à l’ombre des cloîtres et sur les montagnes. La beauté que le chrétien adore n’est pas une beauté périssable : c’est cet
de délices. Pour arriver à la jouissance de cette beauté suprême, les chrétiens prennent une autre route que les philosophes d’At
ux persuasions artificieuses de son ennemi. » Et c’est cette passion chrétienne , c’est cette querelle immense entre les amours de
De bois, de marbre ou d’or, comme vous le voulez ; C’est le Dieu des chrétiens , c’est le mien, c’est le vôtre ; Et la terre et l
n’en témoignez rien. POLYEUCTE. Que je sois tout ensemble idolâtre et chrétien  ! PAULINE. Ne feignez qu’un moment, laissez parti
ontés il faut que je l’obtienne, Elle a trop de vertu pour n’être pas chrétienne  ; Avec trop de mérite il vous plut la former Pour
enthousiasme, quelle dignité ! La gravité et la noblesse du caractère chrétien sont marquées jusque dans ces vous opposés aux tu
aïenne Pauline. Enfin, Corneille a déployé la puissance de la passion chrétienne , dans ce dialogue admirable et toujours applaudi,
les, ou meurs ! POLYEUCTE.                                    Je suis chrétien . FÉLIX.                                          
mpie ! Adore-les, te dis-je, ou renonce à la vie ! POLYEUCTE. Je suis chrétien . FÉLIX.                           Tu l’es ? Ô cœu
                                     À la gloire54 ! Ce mot, je suis chrétien , deux fois répété, égale les plus beaux mots des
religion pouvait s’élever au dernier degré d’enthousiasme, puisque le chrétien aime Dieu comme sa souveraine beauté, et le Ciel
la lumière que nos yeux n’ont plus la force de supporter. La religion chrétienne , en nous rouvrant, par les mérites du Fils de l’h
pelés à nos primitives amours. Héritier des bénédictions de Jacob, le chrétien brûle d’entrer dans cette Sion céleste, vers qui
4 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »
Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot Pour suivre l’ordre même des idées
ophie ne résout pas ces problèmes. La religion les résout. L’apologie chrétienne de M. Guizot a donc pour fondement la négation de
a religion, un premier étage sur lequel s’édifiera plus tard le dogme chrétien  : telle est la pensée de saint Clément d’Alexandr
utes, il oppose avec sécurité les certitudes et les lumières du dogme chrétien . Lorsque parut le premier volume des Méditations
t prodigieusement altéré et corrompu ; deux seulement, la juive et la chrétienne , sont restées fidèles au fond commun religieux pr
autre chose que le positivisme. En d’autres termes, s’il n’était pas chrétien , il serait, il devrait être positiviste. D’où l’o
e positiviste. D’où l’on peut conclure encore que quiconque n’est pas chrétien doit être positiviste. Ce n’était donc pas sans r
e de la première à la nécessité de la seconde ? Est-ce que l’apologie chrétienne de M. Guizot, si forte qu’elle soit, peut avoir l
bjection est bonne pour les positivistes ; elle ne l’est pas pour les chrétiens . La philosophie ne résout pas les problèmes, dite
voquer contre la philosophie sa prétendue impuissance, l’apologétique chrétienne n’ayant aucune prérogative, aucun avantage sur la
aussi assurés qu’elle résout tous les problèmes, que le peut être le chrétien . Cette confiance absolue peut donc se rencontrer
ce (au sens strict) et la foi, il n’y a que l’opinion. L’apologétique chrétienne ne se fonde donc que sur l’opinion tout aussi bie
ntre la philosophie, et voyons s’il est vrai de dire que la théologie chrétienne résout les problèmes que la philosophie ne résoud
résoudrait pas. Je me représente, je l’avoue, un mode d’apologétique chrétienne différent de celui qu’a choisi M. Guizot. Au lieu
scientifique de la philosophie et sur la supériorité des explications chrétiennes , je comprendrais que l’on insistât sur l’efficaci
donc pour prouver le christianisme de cette manière ? Il faut une âme chrétienne parlant à des âmes chrétiennes. Tant qu’il y aura
isme de cette manière ? Il faut une âme chrétienne parlant à des âmes chrétiennes . Tant qu’il y aura des âmes chrétiennes, il y aur
chrétienne parlant à des âmes chrétiennes. Tant qu’il y aura des âmes chrétiennes , il y aura un christianisme, et les preuves, si f
ent être, seront toujours assez fortes. Quand il n’y aura plus d’âmes chrétiennes , il n’y aura plus de christianisme, et les preuve
systèmes, il oppose la plénitude, la richesse et la clarté des dogmes chrétiens . Il dit aux philosophes : Vous êtes les ténèbres,
ous laisser le choix entre les deux églises, et, pourvu que l’on soit chrétien , peu lui importe comment on l’est. Son christiani
n l’est. Son christianisme est une moyenne entre les diverses églises chrétiennes  ; c’est un minimum de christianisme dont il se co
’y a qu’une vraie religion, il n’y en a pas deux. On ne peut pas être chrétien en général ; il faut être ou catholique ou protes
Rester en suspens entre l’un et l’autre, c’est être sceptique et non chrétien . Il est difficile d’admettre que M. Guizot, malgr
du dogme catholique. Il ne défend le catholicisme qu’au point de vue chrétien . C’est donc, quoiqu’il ne le dise pas expressémen
ppé, en lisant son livre, du caractère rationaliste de sa philosophie chrétienne . Il est évident que le protestantisme le plus ort
ificielle, arbitraire, insuffisante, à un point de vue rigoureusement chrétien . On peut être étonné d’abord de voir la providenc
ut être étonné d’abord de voir la providence présentée comme un dogme chrétien . Tout le monde sait en effet que la croyance à la
leur échapper. » La providence n’est donc pas un dogme exclusivement chrétien , ni même exclusivement religieux ; c’est en même
pourrait tout aussi bien compter l’existence de Dieu parmi les dogmes chrétiens . Si l’on s’étonne de voir au nombre des dogmes ch
i les dogmes chrétiens. Si l’on s’étonne de voir au nombre des dogmes chrétiens une doctrine toute philosophique, on s’étonne aus
r la présence de Jésus-Christ dans l’hostie. Eh quoi, au point de vue chrétien , il serait indifférent de croire à la présence co
a présence spirituelle de Jésus dans l’eucharistie ! Je pourrais être chrétien , non de spéculation, mais de cœur, d’âme et de pr
ogmes, les deux premiers ne sont pas, à proprement parler, des dogmes chrétiens . Nous n’en voulons d’autre preuve que le témoigna
e que le témoignage de M. Guizot lui-même, pour qui l’on cesse d’être chrétien en niant la divinité de Jésus-Christ, lors même q
on enfance, résistent cependant, et résistent invinciblement au dogme chrétien , c’est qu’ils croient avoir dans leur âme une idé
e la lumière du soleil et de la lune (Manuel de l’histoire des dogmes chrétiens , par Henri Klée, traduction française de l’abbé M
5 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »
Chapitre troisième § I. De la philosophie chrétienne et comment Calvin en exprime pour la première foi
alvin et le parti des libertins. Mort de Calvin. — § V. L’Institution chrétienne . Beaux côtés du génie de Calvin. — § VI. Mauvais
t un schisme dans la littérature française. § I. De la philosophie chrétienne , et comment Calvin en exprime pour la première fo
la voix de la Réforme, c’est-à-dire de la renaissance de l’antiquité chrétienne . L’homme, dans l’antiquité païenne, offre une dou
là cette science qu’Érasme a si admirablement définie la philosophie chrétienne , associant ainsi un mot païen à un mot chrétien,
inie la philosophie chrétienne, associant ainsi un mot païen à un mot chrétien , et confondant ensemble les deux Renaissances don
ait la beauté de l’esprit moderne ? Au seizième siècle la philosophie chrétienne n’est encore que la science de la religion restau
e, il faudra l’entendre de cette profondeur particulière que l’esprit chrétien donne à tous les écrits supérieurs sans exception
profanes, et qui ont tant profité de ces lumières dont la philosophie chrétienne a éclairé l’intérieur de l’homme. La beauté suprê
e autre chose que l’expression parfaite des vérités de la philosophie chrétienne  ? La Réforme ne fut donc pas moins utile à l’espr
utile à l’esprit français que la Renaissance, puisque la philosophie chrétienne en devait être le résultat ; résultat d’une si gr
est vrai qu’ils auraient enfin retrouvé par la science la philosophie chrétienne  ; il ne l’est pas moins, et avec l’avantage d’un
mais dans la langue de tous, les premières vérités de la philosophie chrétienne , c’est Calvin. § II. Détails biographiques. Ca
l’Église65. » Calvin préparait alors les matériaux de l’Institution chrétienne . Les fragments qu’il en avait lus à ses amis, tra
e proposois de me mettre en réputation par ce moyen » ; L’Institution chrétienne égala ce qu’on en avait attendu. De retour d’un v
le à l’orthodoxie, l’y avait exhortée par une lettre pleine d’onction chrétienne et d’imitations de l’antiquité classique. Calvin,
leur avait pas ôté toute part dans la justification. Selon lui, si le chrétien était immédiatement justifié par la foi, il ne l’
ation. Dès lors la pénitence devenait inutile. Calvin la supprima. Le chrétien justifié ne put cesser de l’être ; la justificati
n Démocrite riant de son propre rire ; l’autre, une sorte de stoïcien chrétien , petit et maigre de corps, au visage pâle, exténu
i homme de bien sans l’aimer et l’honorer68. » § V. L’Institution chrétienne . Beaux côtés du génie de Calvin. Parmi tant d’
t le place au rang de nos plus grands écrivains : c’est l’Institution chrétienne . C’est aussi le livre qu’il a le plus profondémen
fut comme le formulaire de toute l’Europe théologique. L’Institution chrétienne offrait trois grandes nouveautés : la matière mêm
tème de Calvin que ce qui lui a survécu ; à savoir, cette philosophie chrétienne , s’exprimant pour la première fois dans un langag
Dieu dans la religion, de l’homme avec son semblable dans la société chrétienne  ; l’étude des sources mêmes de cette science, les
Dieu, de ses prophètes, de la doctrine des Pères ; toute l’antiquité chrétienne rendue familière à tout le monde, dans son histoi
alvin traite en grand écrivain toutes les questions de la philosophie chrétienne , la conscience, la liberté chrétienne, la Provide
les questions de la philosophie chrétienne, la conscience, la liberté chrétienne , la Providence divine, les traditions humaines, l
foi. Chose inouïe pour toutes ces âmes qui n’avaient pas cessé d’être chrétiennes , mais qui ne n’étaient plus guère que par les sen
avec force, sans abuser de l’appareil du raisonnement. L’Institution chrétienne est le premier ouvrage de notre langue qui offre
ssions qui y sont demeurés. Outre la gloire d’être la langue du culte chrétien , la langue dans laquelle toute l’Europe du moyen
de Calvin n’aient pas fait accepter ses défauts, et que le philosophe chrétien n’ait pu rendre populaire le tyran de Genève. `
s, liv. IX. 74. Histoire des Variations, liv. IX. 75. Institution chrétienne , liv. I, chap. viii. 76. Nam si venerit, modo va
6 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
Ses commencements au milieu de l’ancien monde. — Poésie des liturgies chrétiennes . — Lyrisme populaire et lyrisme savant. L’Évangi
onsul de Bithynie, Pline le Jeune195, dans sa lettre à Trajan sur les chrétiens , qu’il a interrogés par la torture et fait condui
un Dieu. À ce témoignage des persécuteurs on peut joindre celui d’un chrétien du premier siècle, dont une phrase, conservée par
l’harmonie. Le culte mosaïque n’était que chant et poésie. La pureté chrétienne , plus contemplative, ne pouvait négliger cette pu
fin du second siècle, on chantait, aux prières du soir de la réunion chrétienne , un hymne cité plus tard, en preuve de l’antique
ence s’en occupa comme l’instinct populaire. Clément d’Alexandrie, ce chrétien érudit qui mêlait à la tradition hébraïque une va
trouve-t-on pas également ici, sous les humbles refrains de la prière chrétienne , un souffle du génie qui dans ces mêmes fêtes ava
remiers jours de la prédication évangélique à l’avènement de l’Homère chrétien , que parut l’effusion lyrique de la loi nouvelle,
ique de la loi nouvelle, depuis ces hymnes murmurés dans les cénacles chrétiens de Bithynie, jusqu’aux cantiques savants de quelq
gieux, n’ait singulièrement multiplié les chants à l’honneur du culte chrétien , de ses dogmes, de ses fêtes, de ses martyrs. À p
le service de l’autel, c’était presque toute la littérature du peuple chrétien , le lien des confréries secrètes ou publiques, l’
rsque Julien, dans sa haine de sophiste comme de fanatique contre les chrétiens , imagina de leur interdire l’enseignement des let
entreprit de composer, à force de studieuses réminiscences, un Homère chrétien , un Pindare chrétien, et même un Ménandre chrétie
, à force de studieuses réminiscences, un Homère chrétien, un Pindare chrétien , et même un Ménandre chrétien, par une pieuse imi
scences, un Homère chrétien, un Pindare chrétien, et même un Ménandre chrétien , par une pieuse imitation des grâces de langage,
avers les temps et la barbarie. On la lisait autrefois, dans l’Orient chrétien  ; et on peut la lire aujourd’hui, et reconnaître,
n ; — Lauda, Jerusalem, Dominum ! ces refrains religieux de l’univers chrétien conservent un éclat, une force de beauté, dont se
es craintes, les espérances, les joies et comme les passions de l’âme chrétienne . Certes, ce beau génie d’une époque de décadence,
n Père de l’Église, la tendresse intérieure renfermée dans le théisme chrétien . Mais il ne faut pas oublier qu’ici l’effusion mê
solitaire penché sur l’abîme, sortait des obscurités mêmes de la foi chrétienne  ? Nous entendons encore retentir dans notre mémoi
ogme, la parole du poëte n’en était que plus puissante sur ces foules chrétiennes qui peuplaient la Grèce orientale, les îles de la
ophe, l’hymne orthodoxe et populaire de l’évêque, la prière du simple chrétien , toujours sous le regard de Dieu. Cela seul peut
son sang tous ceux qui gémissaient dans l’enfer. « Viens maintenant, chrétien  ! et, dans ce livre saint et pur, nourris ton âme
t du poëte : il épanchait ses craintes, ses douleurs, ses méditations chrétiennes de chaque jour, et s’inquiétait peu des fréquente
omnié, battu de toutes les agitations des conciles, ce forum du monde chrétien . Le contrecoup de tant de luttes et comme le long
et de craintes, parce qu’une ville a reçu de moi le sceau de la piété chrétienne  ! Quelle justice qu’un autre charme sa pensée du
d’oubli, vous sentez, n’est-ce pas, les dernières passions d’une âme chrétienne mais humaine ? On peut le croire : cette offrande
me fierté sensible et délicate, à travers tout l’effort de l’humilité chrétienne . Les différences sont nombreuses aussi, cependant
ristianisme dès le berceau ; il n’est pas né du mariage d’un sectaire chrétien , devenu plus tard orthodoxe et pontife, et élevan
difficiles que lui confiaient ses concitoyens à la cour des empereurs chrétiens , et les heureux loisirs qu’il goûtait dans ses va
e tout entier. C’est donc, pour ainsi dire, une variante de la poésie chrétienne à sa naissance, un mysticisme plus abstrait et pl
t-Saint, le poëte semble tenir à la doctrine de ces sectaires à peine chrétiens qui donnaient place dans leur cosmogonie à deux p
s de la Grèce avait encore pénétré bien peu dans la sévérité du dogme chrétien , lorsque lui échappaient ces vers. Reste pour nou
tout entière à son culte nouveau ; et le pur enthousiasme de la vertu chrétienne se réfléchit bientôt dans ses vers, en même temps
plus qu’aux béatitudes éternelles. Je ne sais si c’est tout à fait le chrétien  ; mais c’est déjà l’homme enlevé, comme Polyeucte
nésius ne peut dépouiller, vous sentez désormais en lui l’inspiration chrétienne  ; et le poëte a pu devenir évêque, surtout à cett
. Catéchumène depuis longtemps sans doute, il entre dans le sacerdoce chrétien avec des réserves exprimées sur le dogme et la di
ienne poésie grecque, transportés sur les abstractions de la croyance chrétienne , et se plaisant à les décrire : « Avec la source
ans doute, l’inséparable identité des Personnes divines, l’orthodoxie chrétienne est encore là d’accord avec l’imagination du poët
nts. » Combien le sens expliqué de ces présents devait toucher l’âme chrétienne et la remplir d’un mystique amour, il la pensée d
de son troupeau, dans la ruine de Ptolémaïs, n’a pas reçu l’apothéose chrétienne . Son exemption du célibat, ses souvenirs de la ph
buant aux êtres divins leur part du bienheureux séjour. » Le pontife chrétien , le défenseur, le père du peuple de Ptolémaïs, es
e de ces temps extraordinaires, il resterait à montrer, près du poëte chrétien , sublime de courage et de charité, une dernière i
le temps nouveau qui les entoure. Ainsi, près des hymnes de l’évêque chrétien se réveillait l’opiniâtre enthousiasme de Proclus
7 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne , et de la renaissance des lettres On compte da
orité de la puissance. Plusieurs écrivains ont avancé que la religion chrétienne était la cause de la dégradation des lettres et d
des lettres et de la philosophie ; je suis convaincue que la religion chrétienne , à l’époque de son établissement, était indispens
t à l’état de l’esprit humain dans cette époque même ; et la religion chrétienne , lorsqu’elle a été fondée, était, ce me semble, n
ble, dans lequel les nations du Midi étaient tombées, que la religion chrétienne leur fit adopter l’empire du devoir, la volonté d
ta l’esprit humain, après l’avoir avancé de quelques pas. La religion chrétienne ayant un législateur dont le premier but était de
unir sous la même bannière des nations de mœurs opposées, la religion chrétienne était bien plus favorable à l’accroissement des v
i, il fallait combiner ensemble plusieurs mobiles divers. La religion chrétienne dominait les peuples du Nord, en se saisissant de
es qui pût le rendre maître de tels hommes. Les dogmes de la religion chrétienne , l’esprit exalté de ses premiers sectaires, favor
que de relever de sa dégradation un peuple dépravé. Mais la religion chrétienne ranima cependant des principes de vie morale dans
on vit sortir des résultats utiles pour l’esprit humain. La religion chrétienne a été le lien des peuples du Nord et du Midi ; el
us qu’un même peuple dans les divers pays de l’Europe, et la religion chrétienne y a puissamment contribué. Avant d’analyser encor
bué. Avant d’analyser encore quelques autres avantages de la religion chrétienne , qu’il me soit permis de m’arrêter ici pour faire
vertueux, une législation forte et juste, qui fût, comme la religion chrétienne l’a été, l’opinion dans laquelle les vainqueurs e
gement pour le monde, n’est pas le seul résultat utile de la religion chrétienne . La destruction de l’esclavage lui est généraleme
st le but principal de tous les conseils des philosophes. La religion chrétienne exige aussi l’abnégation de soi-même, et l’exagér
hique des anciens ; mais le principe de ce sacrifice dans la religion chrétienne , c’est le dévouement à son Dieu ou à ses semblabl
ment propre à faire connaître le cœur humain ; et quoique la religion chrétienne commandât, comme toutes les religions, de dompter
ut l’étude des mouvements de l’âme, a beaucoup acquis par la religion chrétienne . La littérature lui doit beaucoup aussi dans tous
t sombres qui ont agrandi leur éloquence. On a reproché à la religion chrétienne d’avoir affaibli les caractères : l’Évangile a eu
s époques, étouffa les sentiments de douceur qu’inspirait la religion chrétienne  ; mais c’est l’esprit général de cette religion q
les philosophes, quand ils le comparent au fanatisme que la religion chrétienne a inspiré. Quoique les passions fortes entraînent
8 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »
historiques sur l’influence de la Charité durant les premiers siècles chrétiens et considérations sur son rôle dans les sociétés
professeur à Genève ; Assistance comparée dans l’ère païenne et l’ère chrétienne , par Martin Doisy ; L’Économie ou Remède au paupé
ie française mit au concours la question de l’influence de la charité chrétienne sur le monde romain. C’était le temps — on s’en s
raconter les influences toutes-puissantes et salutaires de la charité chrétienne se projetant pour la première fois à travers les
iration franche et souveraine, et ce n’est pas le livre véritablement chrétien , imbibé de ce catholicisme qui est le sang pur de
chrétien, imbibé de ce catholicisme qui est le sang pur de la vérité chrétienne qu’elle a couronné, mais des livres infectés plus
p de talent, et il a pris dans la lecture des Pères des empreintes si chrétiennes , qu’on oublie parfois qu’il est un révolté contre
historiques sur l’influence de la Charité durant les premiers siècles chrétiens , est toujours, au point de vue des faits et très
âge ! C’est ainsi que partout, dans le livre des Études sur la Chanté chrétienne , Notre-Seigneur Jésus-Christ n’est jamais appelé
a question davantage (Assistance comparée dans l’ère païenne et l’ère chrétienne ), n’a pas seulement, comme nous le disions plus h
exalter sans réserve et sans peur, — voilà ce qui donna à la charité chrétienne cette prodigieuse efficacité, qui la fait ressemb
institutions ! Ce secret, ce dernier mot des influences de la charité chrétienne sur le monde ancien et sur le monde moderne, des
us ceux qui les ont percées de toutes parts. En expliquant la charité chrétienne par le célibat et les monastères, Martin Doisy a
naissance, ce Communisme, on ne l’ignore pas, se vante d’une origine chrétienne , tandis qu’il est païen de naissance et d’instinc
étaient des circonstances d’exception, et que la communauté, au sens chrétien , s’est perpétuée dans l’Église de Jésus-Christ là
9 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »
an. Voltaire va nous fournir encore le modèle d’un autre caractère chrétien , le caractère du fils. Ce n’est ni le docile Télé
ie fort attachante ; on y plane au milieu de ces régions de la morale chrétienne , qui, s’élevant au-dessus de la morale vulgaire,
triomphe éclatant de la religion et de l’exemple paternel sur un fils chrétien  : (À Alvarez.) Le ciel qui veut ma mort, et qui
emi ; sois libre, et te souvien Quel fut et le devoir et la mort d’un chrétien . (À Montèze, qui se jette à ses pieds.) Montèze,
passé mes crimes ; Instruisez l’Amérique, apprenez à ses rois Que les chrétiens sont nés pour leur donner des lois. (À Zamore.) D
l, Gémir l’humanité du poids de mon orgueil. Un trait seul n’est pas chrétien dans ce morceau : Instruisez l’Amérique, apprene
dans ce morceau : Instruisez l’Amérique, apprenez à ses rois Que les chrétiens sont nés pour leur donner des lois. Le poète a v
ironné ! Telle se montre toujours la pure nature, auprès de la nature chrétienne . Voltaire est bien ingrat d’avoir calomnié un cul
e par un mouvement involontaire d’admiration : Quoi donc ! les vrais chrétiens auroient tant de vertus ! Ajoutons tant de génie
10 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Guizot »
Guizot Vie de quatre grands chrétiens français. [Le Constitutionnel, 17 mars 1873.]
a mémoire de Guizot regretteront, en lisant les Vies de quatre grands chrétiens français, que sa vieillesse ne fût pas plus fatig
onserver, le couvert, si aisé pourtant, du silence. Les Quatre grands chrétiens français n’ont pas certainement été écrits par un
soit infiniment plat, — voilà pour la forme ! — que ces Quatre grands chrétiens français, recueillis sur des terrains différents,
saint Vincent de Paul, additionnant, pour faire quatre grands hommes chrétiens , natifs de France, saint Louis et saint Vincent d
ce, saint Louis et saint Vincent de Paul, qui sont plus que de grands chrétiens , puisqu’ils sont des saints, et Calvin et Dupless
capable de faire. Il voulait impérieusement ses quatre grands hommes chrétiens , comme il dit, et n’en voyant pas chez lui, pour
e et le Protestantisme sont LES deux grandes branches issues du tronc chrétien . Ces deux Églises se sont fait longtemps une guer
as deux ! Bien loin que le protestantisme soit « une branche du tronc chrétien  », il n’en est pas même une branche rompue. C’est
nt Louis, c’est le Roi sans péché du Moyen Âge, l’idéal de la royauté chrétienne dans sa pure beauté ; mais est-ce bien Guizot qui
à, de Calvin ! III Eh bien, Calvin, le Calvin des Quatre grands chrétiens français, n’appartient pas plus à Guizot que ce s
Il cite des passages de son petit benjamin de livre (les Méditations chrétiennes ). Il se cite, comme Royer-Collard, au déclin, — n
ui a écrit à la tête de son livre le mot Vie, — Vies de Quatre grands chrétiens français, — n’avait pas, en réalité, le droit de
Là sera l’étonnement pour ceux qui liront cette vie des Quatre grands chrétiens français. On y constatera, en plus, un déplorable
thie. C’est la sympathie qui est le point commun de ses Quatre grands chrétiens . Il la trouve également dans saint Louis, où elle
11 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XII. Suite du Guerrier. »
vent son caractère jusqu’au beau idéal, sont des vertus véritablement chrétiennes . Si elles n’étaient que de simples vertus morales
re vertu du christianisme. Le chevalier ne mentait jamais. — Voilà le chrétien . Le chevalier était pauvre, et le plus désintéres
ui fuyait à son tour devant Achille. Quant à la clémence du chevalier chrétien envers les vaincus, qui peut nier qu’elle découle
ire à la somme nécessaire pour se racheter lui-même. Les belles mœurs chrétiennes  ! Et qu’on ne dise pas que c’est une pure inventi
e pas que c’est une pure invention poétique ; il y a cent exemples de chrétiens qui se sont remis entre les mains des Infidèles,
e sont remis entre les mains des Infidèles, ou pour délivrer d’autres chrétiens , ou parce qu’ils ne pouvaient compter l’argent qu
d’Élise », Meminisse Elisæ. Ce n’est pas de cet air que le capitaine chrétien repousse les adresses d’Armide : il résiste, car
eur, inconnue aux guerriers d’Homère et de Virgile, anime le guerrier chrétien . Énée, couvert de ses armes divines, et debout su
ar la main d’un jeune berger. Soudain la trompette sonne, les soldats chrétiens se relèvent, et, pleins de la fureur du Dieu des
12 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de l’Évangile » pp. 89-93
’on annonçait Les Femmes de la Révolution que paraissaient Les Femmes chrétiennes 12, du théologien-philosophe. Nous l’avouerons, a
isions de tous les deux une grande et frappante antithèse. Les femmes chrétiennes , les héroïnes historiques du Christianisme, mises
il faut choisir ! Mais, encore une fois, nous avions rêvé. Les Femmes chrétiennes du P. Ventura ne sont pas le travail d’histoire q
te chaire française qu’il illustre de son talent étranger. Ses Femmes chrétiennes sont les femmes de l’Évangile : la Chananéenne, l
s philosophes, qui ont altéré ou ruiné la grande notion de la famille chrétienne , il ne sait plus que faire de la femme qu’il a ti
e tant sur les mœurs antiques, n’est qu’une préfiguration de la femme chrétienne ), la femme de l’Évangile, et la femme de la Renai
re, selon nous, que la femme de l’Antiquité, pire de toute la liberté chrétienne dont la malheureuse a si indignement abusé. En tr
nes de Michelet, toutes ces femmes modernes qui ne sont pas de vraies chrétiennes , toutes ces femmes plus ou moins libres, avec les
que ce n’est pas aux femmes de la Renaissance qu’une société qui fut chrétienne peut rester aujourd’hui sans périr ! 12. Vaton.
13 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205
ient plus l’enfant… Mais elles n’y croient pas. » Et toutes les mères chrétiennes , humbles, soumises et fidèles à la tradition, fon
et Chateaubriand, qui ne doutait pas, et qui n’est probablement resté chrétien que par le sentiment de l’honneur, traitant de ge
cation qui est le renversement à outrance des idées spiritualistes et chrétiennes , sur lesquelles ont été élevés, plus ou moins, no
rps. De là la nécessité d’une idée anti-chrétienne à opposer à l’idée chrétienne qui avait, jusqu’ici, passé, malgré les philosoph
foi ?… Est-ce ignorance ? Je crois très fort à l’ignorance des choses chrétiennes dans un temps qui n’est plus chrétien, et j’y cro
ort à l’ignorance des choses chrétiennes dans un temps qui n’est plus chrétien , et j’y crois chez les gens sous d’autres rapport
par eux à la Justice, ces singuliers théologiens qui ne sont pas même chrétiens , puisque, d’un seul coup, ils rejettent tout le C
i écrivent contre nous ! Partout où Michelet a trouvé que l’éducateur chrétien faisait quelque chose, il a conseillé le contre-p
à ses haines ; car il a des haines, le doux homme, contre nous autres chrétiens , à qui il lâche parfois insolemment le nom de sot
s — ma foi ! oui, Rabelais, — au-dessus de l’Évangile ; d’appeler les Chrétiens des pleureurs et le Moyen Âge l’âge des larmes. C
gi la part de la mère. Les casuistes (comme il appelle les éducateurs chrétiens d’autrefois) voulaient qu’on prit de bonne heure
pour atteindre à cette fraternité sublime, — impossible, selon nous, chrétiens , en dehors des voies religieuses et surnaturelles
le croira-t-on ? il ne les a pas inventés, et c’est toujours à nous, chrétiens , haïs et méprisés par lui, qu’il les a pris. Seul
is fâché, car ils vont être humiliés : Michelet n’est qu’un misérable chrétien retourné ! Tout son génie philosophique et histor
et la toute vérité du Christianisme : — le Surnaturel ! Michelet est chrétien malgré lui. Le Christianisme, pour le monde moder
chelet a assez henni, il s’est assez emporté, mais, comme nous autres chrétiens , il croit que la question politique n’est qu’une
u monde actuel, n’est pas autre que celle de la régénération du monde chrétien , moins Jésus-Christ toutefois. Et, malgré cela, i
i des « livres et des fêtes, en attendant qu’il ait des lois. » Nous, chrétiens , nous avons eu ces douze hommes, et sans nous, vo
la vérité qu’ils apportaient au monde. Mais le païen qui se mêlait au chrétien , dans Michelet, comme le cancer à la chair qu’il
peuple romain tout entier, dont ce fut la dépravation… Et cependant, chrétien encore, Michelet, l’homme du Cours de 1847, s’est
arité, — n’est, pour qui attentivement le regarde, qu’une guenille de chrétien cousue à une guenille de païen ; et c’est tout, r
uenilles, et voilà, comme penseur, toute sa personnalité. Guenille de chrétien , ne l’est-il pas, par exemple, quand il dit, comm
ssité d’un « médiateur » entre les hommes, — mot et idée de la langue chrétienne , plus forte que la bouche qui la parle sans la co
pour une raison plus haute que son éphémère juvénilité ! La guenille chrétienne cousue à la guenille païenne, vous les retrouvere
e tendre, homme de parti injuste et souvent cruel, conscience égarée, chrétien détraqué… mais encore chrétien. Parmi les sensati
e et souvent cruel, conscience égarée, chrétien détraqué… mais encore chrétien . Parmi les sensations sérieuses que nous fait épr
14 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »
n sens particulier. Ils sont bien, comme tous les sermons des prêtres chrétiens , depuis saint Paul jusqu’à saint Ambroise, et dep
Le livre qui a recueilli ses discours s’appelle maintenant Le Pouvoir chrétien . Du reste, une telle nouveauté était justifiée. L
leurs sermons, comme ceux du père Ventura, s’appelleraient le pouvoir chrétien . Le pouvoir, voilà l’Ucalégon qui brûle ; le pouv
pouvoir chrétien. Le pouvoir, voilà l’Ucalégon qui brûle ; le pouvoir chrétien , c’est le pouvoir éteint et sauvé ! Bourdaloue et
neau de Salomon dans leur main. Ils auraient compris enfin que, si le chrétien manque de précision dans ses initiatives, Proudho
rt, intervient avec ses fantômes et, resté muet, s’il peut l’être, le chrétien prend à sa charge une partie des malheurs du temp
vis-à-vis des puissances, elle est de devoir rigoureux de la part du chrétien vis-à-vis du prédicateur. C’est l’instrument de l
de son siècle dans le nôtre, nous avait donné une loi sur la famille chrétienne déchirée et l’ordre social ébranlé. Le P. Ventura
mbitieux et qui pouvait être juste du livre du P. Ventura, Le Pouvoir chrétien  ; l’adjectif peut rester, mais le substantif ne m
ale, à cette heure de l’histoire, est la reconstitution de la famille chrétienne , brisée par l’individualisme du temps. Nous aussi
lle doit prendre fonction dans l’État. Nous pensons que si un pouvoir chrétien (et certes le pouvoir devant lequel le P. Ventura
t il le perdra, sans souci, pour ne pas en dévier. 27. Le Pouvoir chrétien , discours prononcé à la chapelle impériale des Tu
15 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »
n école se continuer assez longtemps encore parallèlement aux églises chrétiennes , on est porté à croire que, malgré sa considérati
ent être de longue durée. Dans les entretiens que, selon la tradition chrétienne , Jean aurait eus avec le tétrarque, il ne cessait
rogerait à son tour. Enfin, il lui prêtait dans l’économie du mystère chrétien une place à part, qui faisait de lui le trait d’u
spect de Jean fut une tradition constante dans la première génération chrétienne  573. On le supposa parent de Jésus 574. Pour fond
e Jean 576. Mais, en un sens plus général, Jean resta dans la légende chrétienne ce qu’il fut en réalité, l’austère préparateur, l
once le royaume de Dieu et meurt avant de le voir. Géant des origines chrétiennes , ce mangeur de sauterelles et de miel sauvage, ce
r du royaume de Dieu. Le décollé d’Hérodiade ouvrit l’ère des martyrs chrétiens  ; il fut le premier témoin de la conscience nouve
e Apollos, le rival de saint Paul (vers l’an 50), et un bon nombre de chrétiens d’Éphèse 577. Josèphe se mit (l’an 53) à l’école
les restes subsistent encore de nos jours chez les Mendaïtes, dits «  chrétiens de Saint-Jean », elles ont la même origine que le
à demi fondue avec le christianisme, passa à l’état de petite hérésie chrétienne et s’éteignit obscurément. Jean avait bien vu de
16 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »
er ces deux grandes entreprises, l’histoire de sa vie et son apologie chrétienne . Les Méditations chrétiennes de M. Guizot ont été
ses, l’histoire de sa vie et son apologie chrétienne. Les Méditations chrétiennes de M. Guizot ont été à plusieurs reprises l’objet
ce et de la pensée. On ne peut nier que M. Guizot ne pose la question chrétienne comme elle doit être posée de nos jours. Il deman
ativement ces trois propositions qui composent toute son apologétique chrétienne  : 1° Il y a des problèmes naturels et universels
hilosophiques, M. Guizot oppose la clarté, la fécondité des solutions chrétiennes . Il n’est pas de ceux qui croient que la religion
lle peut être une poésie ; elle n’est pas une religion. Les solutions chrétiennes des problèmes humains, ce sont les dogmes. M. Gui
faire un traité de théologie : il n’exposera donc pas tous les dogmes chrétiens . Il reconnaît d’ailleurs qu’une part humaine s’es
de crise, il pourrait bien, lui aussi, dire ce que dans la théologie chrétienne il ne défend pas, il n’accepte pas ; mais il ne c
enne il ne défend pas, il n’accepte pas ; mais il ne convient à aucun chrétien de toucher aux parois extérieures du temple lorsq
s dogmes essentiels, c’est-à-dire de ceux qui sont communs à tous les chrétiens . Ils sont au nombre de cinq : la création, la Pro
ction toute morale, tout individuelle ; voilà l’idée de la Providence chrétienne . Le comment de cette action reste un mystère ; l’
l’expliquer sans mettre en péril la bonté et la justice de Dieu ? Le chrétien résout ce problème par le dogme du péché originel
par exemple, du bel épisode qui ouvre le second volume sur le réveil chrétien au xixe  siècle, l’ensemble des idées spéculative
des idées spéculatives qui composent ce que j’appelle la philosophie chrétienne de M. Guizot. C’est l’objet des deux premiers vol
le christianisme et la morale, le christianisme et la science, la vie chrétienne . Dans ce dernier volume41 M. Guizot revient à son
17 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170
és dans l’Histoire, impossible d’élever un enfant en dehors des idées chrétiennes . Ce serait le déporter en dehors de la civilisati
et de la pensée. L’Histoire est une seconde destinée. Même les moins chrétiens sont chrétiens encore. Il roule du Christianisme
e. L’Histoire est une seconde destinée. Même les moins chrétiens sont chrétiens encore. Il roule du Christianisme involontaire, d
bservations personnelles pour faire une sagesse à son fils. C’est une chrétienne comme on ne peut se dispenser de l’être quand on
and on est femme et à une certaine hauteur de société, mais c’est une chrétienne au type effacé, et nous savons bien pourquoi : el
e d’où elle est sortie ; elle fait partie de cette triste majorité de chrétiens involontaires que nous sommes tous, malgré nos sy
s passions, nos sottises et nos vices. Si elle était plus franchement chrétienne , si Corne n’avait pas oublié cette glorieuse épit
ans son titre, et qu’il eût intitulé son ouvrage : Lettres d’une mère chrétienne à son fils, toute l’économie en aurait été boulev
e, pourquoi ne fait-il pas davantage apparaître dans son livre l’idée chrétienne avec sa splendeur ? Elle lui aurait donné, à elle
’horizon qu’il n’a pas plus que la supériorité de la doctrine. L’idée chrétienne , fortement et savamment entendue, quel grand part
on livre, en effet, cette mère qui n’est pas une philosophe, mais une chrétienne à la manière des gens du monde, ne parle — le cro
rs périodiques fortifiants, purificateurs et efficaces, qui arment le chrétien contre les dangers, les tentations et les angoiss
18 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
Chapitre XIX. Lyrisme latin sous l’inspiration chrétienne . — Prudence. — Saint Paulin, évêque de Nole. Nous
etrouvons en Occident ce que l’Orient nous offrait, la transformation chrétienne s’appliquant à tout, à la poésie comme à la vie r
tard confondre et détruire. Ce n’est pas à Rome que cette école, déjà chrétienne , mais classique, parut avec le plus d’éclat. Port
ëte lyrique, mais non pontife inspiré, Prudence décrit d’abord la vie chrétienne dans ses devoirs de chaque jour et dans ses plus
nce mystique. Mais bientôt l’élévation morale reparaît dans le vœu du chrétien , pour que le nouveau jour qui lui est accordé pas
ent laissées les martyrs. Mieux vaut entendre de la bouche du lyrique chrétien sa belle invocation au Créateur, foyer des âmes h
froide pierre. » À ces élévations religieuses, à cette métaphysique chrétienne qui est une poésie, Prudence avait allié les souv
après la naissance du poëte de Tarragone, un autre chantre de la foi chrétienne s’élevait dans ces provinces méridionales de la G
le. Il vécut là plusieurs années, s’y maria dans une opulente famille chrétienne , et fut converti par l’exemple et les prières de
d’abord quelques souvenirs d’imagination et d’harmonie à cette vertu chrétienne , digne de lutter contre l’invasion barbare. Est-c
ertu chrétienne, digne de lutter contre l’invasion barbare. Est-ce le chrétien , le poëte, l’époux séparé mais tendre, qui se mon
19 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352
lecture ne coûte aucune fatigue. Le fondement de la Bibliothèque d’un chrétien est la Bible. Nous en avons plusieurs traductions
ville, étoit un homme du premier mérite. L’Exposition de la Doctrine Chrétienne , par M. Mezangui, ne doit pas être séparée du Cat
s. Un Poëte moderne l’a attaqué sans succès. Le Traité de la Religion Chrétienne par Abbadie, en trois vol. in-12., est l’ouvrage
d plus approfondi. Son meilleur écrit est son Apologie de la Religion Chrétienne contre Boulanger, en deux vol. in-12. Ce livre ne
l. in-12. ; l’Examen des faits qui servent de fondement à la Religion Chrétienne , en 3. vol. in-12., & ses Observations sur le
sophique, in-8°., ; les Lettres d’une mere à son fils sur la Religion Chrétienne , trois vol. in-12. M. Rousseau de Genève occupe a
t non-seulement propre aux Philosophes ; il est encore très-utile aux Chrétiens qui veulent faire des progrès dans la vertu. Son
s de morale pour toute l’année, & alors il lui faudroit une Année Chrétienne . Quelques lecteurs donnent la préférence à celle
20 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235
Hello ne devait pas être un si vaniteux homme de lettres. C’était un chrétien et presque un chrétien mystique, dont le regard,
re un si vaniteux homme de lettres. C’était un chrétien et presque un chrétien mystique, dont le regard, souvent lucide, ne deva
 ! Comment donc a-t-il pu souffrir, avec son talent et sa modestie de chrétien , que l’amitié, spéculant maladroitement pour lui
un homme qui aurait dû avoir la fierté du talent et la résignation du chrétien . Hello, l’auteur d’un livre sur le Style et d’une
ais quand elle existe, elle est absolue, et nul, parmi les moralistes chrétiens qui retournent le cœur et l’esprit de l’homme dan
e manière d’être implacable ! Il la hait quoique moraliste et quoique chrétien , mais c’est qu’il est un moraliste chrétien d’une
ique moraliste et quoique chrétien, mais c’est qu’il est un moraliste chrétien d’une espèce très particulière, très passionnée e
nte… Il brûle de la flamme du bien contre le mal. Qu’y a-t-il de plus chrétien que cela ?… J’ai dit qu’il avait du talent, et ce
e comprendre Hello, en le leur comparant. De cela seul qu’il est plus chrétien qu’eux, l’auteur de l’Homme est, d’emblée, et par
moraliste de par dedans. Une âme souffre à travers ses pages, une âme chrétienne , baptisée, pleine de Dieu, une vraie âme, tandis
dit que « les grandes pensées viennent du cœur », La Bruyère, le seul chrétien d’entre eux, ne l’était que correctement, comme t
e la moelle de son cerveau, comme le battement de ses artères. La vie chrétienne décuple sa puissance et multiplie en lui les facu
s pour leur compte comme il est fécond pour le sien. S’il était moins chrétien , par le fait de la nature de son esprit il irait
s petites facultés. Pour tout ce qui n’est pas, en effet, robustement chrétien , c’est un livre écrasant que ce livre. Les chréti
ffet, robustement chrétien, c’est un livre écrasant que ce livre. Les chrétiens seuls, et les chrétiens à foi profonde et enflamm
en, c’est un livre écrasant que ce livre. Les chrétiens seuls, et les chrétiens à foi profonde et enflammée, accepteront avec fer
grands hommes qui ne sont pas des Saints. Dans le livre de moraliste chrétien intitulé : l’Homme, où la pénétration allait à fo
re, l’histoire qui avait ravi la foi et l’imagination des populations chrétiennes fut traitée de roman, et du plus dangereux des r
roportions de la grande peinture, mais tout de même que, de moraliste chrétien qui ne brasse que l’humanité, il est monté jusqu’
21 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446
ui est la conséquence dernière de tout Spiritualisme puissant. Il est chrétien comme l’était Récamier, mais avec des aptitudes p
ieur et différent, de ramener la Philosophie égarée à la Métaphysique chrétienne . Et, de fait, il n’y a plus à faire que cela pour
mble des esprits puissants, qui savent être humbles parce qu’ils sont chrétiens . Il est chrétien, mais il est philosophe, mais il
uissants, qui savent être humbles parce qu’ils sont chrétiens. Il est chrétien , mais il est philosophe, mais il croit à la philo
de génie, et Dieu sait le trouble qu’elle y jeta ! C’était Lamennais, chrétien encore, mais qui allait tomber dans l’abîme de ce
a ne fit pas se cabrer et se rejeter en arrière le génie si longtemps chrétien de Lamennais ! Avec cet arc trop courbé d’une déf
doit être tout criterium de vérité. Puisque le Dr Athanase Renard est chrétien , il ne doit y avoir pour lui que l’Église et son
s’est donné le noble but de ramener la Philosophie à la Métaphysique chrétienne , il ne doit la ramener que par des moyens métaphy
chrétienne, il ne doit la ramener que par des moyens métaphysiquement chrétiens . Or, le sens commun n’en est pas un. Il a été lon
ent chrétiens. Or, le sens commun n’en est pas un. Il a été longtemps chrétien en France, je le sais, mais il ne l’est plus, et
plus, et le moyen à employer doit être d’autant plus métaphysiquement chrétien , qu’il ne l’est plus ! IV Mais si la psycho
e définition qui devait être rigoureuse sous la plume d’un aussi fort chrétien que l’auteur des Philosophes et la Philosophie, n
22 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre IV. Si les divinités du paganisme ont poétiquement la supériorité sur les divinités chrétiennes. »
inités du paganisme ont poétiquement la supériorité sur les divinités chrétiennes . Toute chose a deux faces. Des personnes impar
lles-mêmes, sont plus poétiques et plus dramatiques que les divinités chrétiennes . » On pourrait en juger ainsi à la première vue.
Il n’est donc pas rigoureusement vrai que les divinités poétiques des chrétiens soient privées de toute passion. Le Dieu de l’Écr
culeuse, sans doute, qu’en peignant la colère ou la tristesse du ciel chrétien , on ne puisse détruire dans l’imagination du lect
 ! Ce n’est pas tout ; car si l’on voulait absolument que le Dieu des chrétiens fût un être impassible, on pourrait encore avoir
oète n’a pas lieu de se plaindre. Quant aux actions des intelligences chrétiennes , il ne nous sera pas difficile de prouver bientôt
cents ans. Au reste, il n’est pas tout à fait vrai que les divinités chrétiennes soient ridicules dans les batailles. Satan, s’app
23 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »
à mesure que j’ai compris quelle rare et forte et originale espèce de chrétien il avait été. Mais, pour me retrouver dans cette
c un autre : le besoin d’être meilleur, de mériter. Même avant d’être chrétien , il se sentait humilié de l’égoïsme, de l’inutili
ance et l’acceptation de la loi. « Témoignage d’une âme naturellement chrétienne  », selon l’immortel mot de Tertullien. Même au te
Je me dis : — Cet édifice social est inique, il sera détruit. J’étais chrétien déjà ; si je ne l’avais été, dès ce jour j’aurais
ude ; aux souffrances et aux injustices sociales, soit par la charité chrétienne , soit par la sanction après la mort. Ce fut dans
n ce siècle raisonneur il s’est trouvé des prêtres ou des philosophes chrétiens , ou d’anciens élèves de l’École polytechnique, po
t besogne d’incroyants.) Veuillot ne donna pas dans le travers de ces chrétiens qui veulent faire au surnaturel sa part. Il accep
héorie des Indulgences, mystère qui implique tous les autres mystères chrétiens , serait  sans l’éternel enfer  celle d’une sorte
viens à mon dire : quel bel insurgé eût été cet homme, s’il n’eût été chrétien  ! VII Il l’était, et si parfaitement, que s
si parfaitement, que ses adversaires les plus assidus furent d’autres chrétiens , et qu’il reste plus illustre peut-être pour avoi
ois riche et « bien pensant » — ce qui ne veut nullement dire un vrai chrétien  C’est un avocat, un politique de métier, un juri
our qui la foi est si peu le tout de la vie que ses mœurs ne sont pas chrétiennes , bref, quelque chose comme le Henri Mauperin des
r part dans l’éducation de ses enfants, et agrandir celle des auteurs chrétiens . Il osait croire que la pratique de Lucrèce, d’Ho
peut-être pas ce qu’il y a de plus propre à former des âmes vraiment chrétiennes . Et, en effet, si je consulte là-dessus ma propre
core qu’il ne croyait ! Tant il est vrai que notre société n’est plus chrétienne que d’étiquette, et tant l’éducation par les païe
voudrais monter sur une tour, et crier d’une telle voix que tous les chrétiens qui sont dans le monde puissent l’entendre : « Oh
rance. Il a la haine atavique et instinctive, mais aussi raisonnée et chrétienne , de l’Angleterre et de l’esprit anglais. Car son
ous y goûterez autre chose qu’un plaisir d’amusement, car l’homme, le chrétien et le publiciste ne se séparent guère chez Louis 
é, et les larges aumônes, et la libéralité (« … N’oublie jamais qu’un chrétien doit être humble, mais magnifique. » À son Frère,
ce partout répandue, et, — comme il ne visite guère en voyage que des chrétiens comme lui et des gens d’église ou de couvent  un
nt assurément parmi les plus incontestables chefs-d’œuvre de la prose chrétienne , — et de la prose sans épithète. J’ose dire qu’au
mée  avec crainte, avec remords ; car il savait bien qu’aux yeux d’un chrétien elle ne doit être qu’un instrument : mais, trembl
’être séduit comme artiste par ce qu’il était tenu de réprouver comme chrétien  ; et de là de réelles angoisses. Son goût, lorsqu
comme un grand nombre d’entre eux sont plus ou moins pénétré d’esprit chrétien , il ne fut pas trop gêné ensuite par ses croyance
les jugements qu’il porte sur eux. Le chapitre de critique, ensemble chrétienne et impressionniste, qui termine Çà et là, est exc
ut La Bruyère, et son style en demeura pour toujours imprégné. Devenu chrétien , il fut plein de Bossuet. Vous entrevoyez ses nat
s traditionnelle et audacieuse. Du XVIIIe siècle, il exècre, et comme chrétien et, par suite, comme littérateur, à peu près tout
mérité une grande place, mais ce n’est pas mon homme. Ce n’est ni le chrétien , ni le gentilhomme, ni l’écrivain tels que je les
. Et, après avoir conté l’histoire de la courtisane Afra, qui devint chrétienne et fut martyre : Mets de côté ta passion, tes sy
ouves-tu pas, comme moi, qu’elle vaut bien ton Isidora, et que la foi chrétienne s’entend à relever les âmes encore mieux qu’Helvé
matière ordinaire des romans et des drames. Il se condamnait au roman chrétien , au roman d’édification. Il est très vrai qu’un r
émouvant, vivant. Seulement, le public ne le croit pas ; beaucoup de chrétiens même s’en défient par avance. Une des nombreuses
premières pages de Çà et là : C’est l’histoire tout unie d’un mariage chrétien . Idylle franchement pieuse, effrontément édifiant
s’en dégage une conception très belle, — puisque c’est la conception chrétienne , — de l’amour et du mariage, et cette idée que l’
de ne devait guère, en quelque façon, être moins absolu pour l’épouse chrétienne que pour la religieuse. » D’autres remarques vont
mélancolique et tendre. Rêve toujours surveillé par sa conscience de chrétien  ; car c’est dangereux, la nature et la musique, e
videmment, si tous les pauvres et si tous les riches étaient de vrais chrétiens , la question sociale serait résolue du coup, et t
ntendu : mais, par exemple, pourquoi avez-vous raillé si durement ces chrétiens qui, tout en partageant l’essentiel de vos croyan
24 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »
rysme des collectivités. — III. Bovarysme du modèle étranger : l’idée chrétienne et ses dérivés. — IV. L’idée déformée par la phys
es et de croyances qui ne sont point pour son usage. III L’idée chrétienne avec les multiples emprunts que lui ont faits pou
pports sociaux à presque toutes les périodes de l’humanité. Or l’idée chrétienne préparée par la réflexion philosophique, réalisée
ombre d’êtres entre lesquels cette communauté établit un lien. L’idée chrétienne fut, à l’époque de sa formation, une attitude d’u
avent qu’ils ne peuvent gagner. Ils se groupent donc autour de l’idée chrétienne du renoncement. Mais par le seul fait qu’ils se g
tique s’était constitué sur la base du principe d’inégalité, le monde chrétien se constitue sur la base du principe d’égalité. L
inégale entre deux principes contraires. IV Entre temps l’idée chrétienne , admise dans le monde occidental, d’abord comme u
lication de ce phénomène ironique, si l’on remarque que le pessimisme chrétien , négateur de la vie, a collaboré pour fonder cett
s buts à l’activité et développe l’énergie par la concurrence. L’idée chrétienne qui concluait à renoncer et aspirait à mourir n’e
ces énergies trop fortes individuellement de se hiérarchiser. L’idée chrétienne fut à l’origine, pour tous les groupes indistinct
acune d’elles a le pouvoir de distinguer dans quelle mesure le poison chrétien lui est utile. Les formes catholique, arienne, ne
autre que la sienne propre ; chacune de ces sociétés en se concevant chrétienne , se conçoit bien autre qu’elle n’est, mais elle n
é essentiellement vitale. Voici parmi les multiples avatars de l’idée chrétienne un exemple d’un Bovarysme de cette sorte. Au xvie
’un groupe social peut tirer de l’idée religieuse, soit ici de l’idée chrétienne , comme instrument de règne. Une religion est par
ue. Elle s’exprime en l’idéal humanitaire, succédané de la fraternité chrétienne et qui se donne pour une vérité d’ordre général.
xon s’est donc immunisé contre les exagérations dangereuses de l’idée chrétienne , et contre sa moderne incarnation humanitaire, do
déjà par une civilisation antérieure, adopte telle forme de la morale chrétienne élaborée par un groupe plus violent, et qui eût b
morale et sur cette forme religieuse. Empruntée directement à l’idée chrétienne , élément commun à toute civilisation occidentale,
ésente en ce pays ce danger évident : elle est une dilution du poison chrétien préparée en vue d’une physiologie qui n’est pas l
que ainsi d’y introduire, au-delà de son degré bienfaisant, ce poison chrétien qui, en son état de pureté, est mortel. À l’appui
ême idée générale dont on vient de montrer l’origine dans le principe chrétien accommodé au goût du protestantisme anglo-saxon,
25 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »
de France ; mais la vérité avant tout pour cette grande conscience de chrétien  ! Et il l’a écrite stoïquement, sans se soucier q
e Bonald sur le pied hardi où il se donne, il faut évidemment être un chrétien comme lui, ayant inébranlablement dans l’esprit l
de la défaite. Elle était la fille légitime de l’Église, qui, pour le chrétien , est Dieu sur la terre, et elle fut la plus grand
e symptômes, dont quelques-uns éclatants, n’a pas cessé de la ronger. Chrétienne d’origine, chrétienne d’institution, de hiérarchi
ques-uns éclatants, n’a pas cessé de la ronger. Chrétienne d’origine, chrétienne d’institution, de hiérarchie, de foi et de mœurs,
a cessé peu à peu de l’être, et, à mesure qu’elle se diminuait comme chrétienne , elle se diminuait comme monarchie, jusqu’au mome
se demande ce que deviendront les autres monarchies, qui ne sont pas chrétiennes ou qui ne le sont pas comme l’était la monarchie
naissance, et il s’est demandé s’il serait le roi de cette monarchie chrétienne qu’il faudrait ressusciter contre la révolution q
ulu savoir si le comte de Chambord avait en lui l’esprit séculaire et chrétien de l’ancienne monarchie française, et si son éduc
me Dieu l’a châtié ; mais au moins il s’est repenti et il est mort en chrétien . Hélas ! on peut dire qu’instrument de Napoléon i
26 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »
Seulement, voyez ! Faust a résisté ; Faust, cette Idée et cette Forme chrétiennes , qui a poussé comme la fleur d’un merveilleux ter
ustin, avec une épouvantable profondeur. Oui ! c’est cette conception chrétienne , devenue une fatalité en littérature, et qui forc
venue une fatalité en littérature, et qui force le poète athée à être chrétien qui qu’en grogne (et il en grogne toujours !), le
s la dent des loups. L’auteur du Faust moderne a été saisi par l’idée chrétienne , qui ne l’a pas lâché jusqu’à la fin de son poème
poème, nous pouvons danser autour de Maurice Bouchor, pris par l’idée chrétienne quand il veut le moins être chrétien, et poussant
urice Bouchor, pris par l’idée chrétienne quand il veut le moins être chrétien , et poussant du fond de sa poitrine d’athée des c
ien, et poussant du fond de sa poitrine d’athée des cris, des cris de chrétien qui sont pour nous des airs de fête, puisqu’ils p
en qui sont pour nous des airs de fête, puisqu’ils prouvent qu’il est chrétien encore… Maurice Bouchor, l’athée, est le chrétien
prouvent qu’il est chrétien encore… Maurice Bouchor, l’athée, est le chrétien malgré lui, comme Sganarelle est le médecin malgr
mais nous ne lui avons pas donné des coups de bâton pour cela… Il est chrétien  ; et qu’il proteste, qu’il se fâche contre nous t
27 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174
se crût le génie du christianisme, Chateaubriand ne fut jamais assez chrétien pour être gai. Il ne connaissait pas, pour se les
Il s’est converti, en effet, non pas à l’idée, mais à la pratique chrétienne . L’idée, il l’avait. Il pensait comme nous. Il cr
r et du vent pour nous l’éparpiller. Il avait cela, et il était assez chrétien comme cela, au regard des superficiels, qui le tr
plus cause, il n’était plus rien. Il s’écroulait. Avant d’être devenu chrétien , il a fait des livres, comme nous tous ; il en a
est Brucker, tombé des athénées du monde dans les cryptes des églises chrétiennes . C’est Brucker, le prédicateur, avec ses impétuos
ncore lorsqu’elle mordait, son faste d’humilité, car parfois, Diogène chrétien , il affectait l’orgueil de l’humilité contre l’or
e actuel, de cette mort d’un père pénétrant des premières impressions chrétiennes l’âme d’un enfant qui les retrouvera un jour dans
’un enfant qui les retrouvera un jour dans son âme et qui redeviendra chrétien . Les sentiments que ce pathétique récit remue dan
ans quels livres, et chez quels romanciers, n’a-t-on pas vu des morts chrétiennes  ? Elles sont si belles qu’elles tentent même ceux
on abordé, avec une pareille précision, tout ce qui constitue la mort chrétienne dans les plus petits détails des cérémonies derni
le Fidèle qui meurt dans son sein ! L’artiste, doublé nouvellement du chrétien dans Paul Féval, a élevé le tout à un idéal de be
les répandent que, dit-on, à cette marque on reconnaît les Saints. Le chrétien que voici en deviendra-t-il un ?… Je le souhaiter
rait pas ! Je ne suis pas de ceux qui lui diraient, comme un critique chrétien le lui disait l’autre jour (drôle de christianism
ours plus de lumière ! » Nous disons, nous, à Féval, comme à tous les chrétiens  : « Toujours plus de christianisme ! toujours plu
is que le célèbre romancier, resté romancier quoique ardemment devenu chrétien dans sa vie comme dans sa pensée, allait nous don
e œuvre qui ressemblât davantage à un acte, ainsi qu’il convient à un chrétien pour qui l’art, si grand qu’il soit, n’est plus m
ici, à côté des larmes. Mais le rire y est désarmé par la charité du chrétien , et les larmes y ont la beauté pure des larmes ch
la charité du chrétien, et les larmes y ont la beauté pure des larmes chrétiennes . Crétineau-Joly, l’historien implacable, ne conna
l’historien implacable, ne connaît ni ces larmes ni ce rire. Quoique chrétien jusqu’aux entrailles, il ne l’est pas assez pour
t le diable au corps. Nous avions besoin de cette preuve, nous autres chrétiens … Nous avions parmi nous de très hautes intelligen
des éloquents ; mais un homme d’esprit qui sût rire, tout en restant chrétien , il faut bien le dire, il n’y en avait pas. De Ma
nemis de Dieu et de ses serviteurs. Et ceci restera acquis à la cause chrétienne et aux Jésuites, qui ne font qu’un avec elle… Qua
— et le romancier est bien près d’être un poète, — Paul Féval, devenu chrétien , c’est-à-dire un poète de plus, doit croire à la
qui ont éveillé l’historien qui dormait dans le romancier : c’est le chrétien  : « J’appartiens à saint Michel, — dit-il dans ce
ont Saint-Michel dans sa source surnaturelle. Paul Féval n’est pas un chrétien comme il y en a tant, un chrétien d’à moitié. Il
rnaturelle. Paul Féval n’est pas un chrétien comme il y en a tant, un chrétien d’à moitié. Il l’est complètement. Il a beau traî
les animant… Or, c’est cet esprit-là, allumé dans le romancier devenu chrétien , qui lui a fait écrire une histoire qui, sans cet
is une chose si simple n’aurait pas suffi à son avidité de se montrer chrétien et fastueusement chrétien, et il a écrit, d’après
urait pas suffi à son avidité de se montrer chrétien et fastueusement chrétien , et il a écrit, d’après les livres sacrés, l’hist
ls du diable ! » Mais nous ne le dirons pas, nous ! Nous, nous sommes chrétien à la manière de Féval. Ce que nous aimons dans so
u, dit-il fièrement) ; nous préférons cette histoire, brûlante de foi chrétienne , qui brave le martyre du ridicule infligé par les
emanier catholiquement tous les romans qu’il a écrits avant d’être le chrétien qu’il est maintenant, mais qu’il était pourtant d
nde moderne, — ce monde moderne qui marche à toute minute sur le cœur chrétien de Féval et le fait crier ! — elle est vraiment a
28 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403
temps où il vit. Tout ce qui a écrit depuis trente ans avec une plume chrétienne , a subi l’outrage de cette indifférence aveugle e
ge de cette indifférence aveugle et terrible ; et plus la plume a été chrétienne , plus l’insouciance pour l’œuvre, si belle qu’ell
e la gloire, opposée si longtemps dans M. Hello à l’humilité calme du chrétien . Et en le lisant, ce chapitre, on comprendra enfi
tianisme, était, au contraire, tout ce qu’il y avait au monde de plus chrétien , puisque c’était le sentiment exaspéré d’un apost
elque Revue catholique où leur beauté, cette beauté fatale des choses chrétiennes , a été étouffée dans l’obscurité qui est présente
de l’âme, dans des pages plus ou moins dignes d’être immortelles. Le chrétien , plus fort encore que l’observateur et que l’arti
e mêle à tout, dans M. Hello, pour tout dominer. Et ce n’est point le chrétien à la manière de La Bruyère, par exemple, — cet au
manière de La Bruyère, par exemple, — cet autre moraliste, qui fut un chrétien comme les grands esprits de son temps, — qui le f
vent les choses humaines par-dessus son christianisme. Non ! c’est le chrétien comme l’est M. Hello, qui voit tout à travers le
le chrétien comme l’est M. Hello, qui voit tout à travers le sien, le chrétien enflammé du livre des Paroles de Dieu et qui, pou
en souffrira ; mais qu’y faire ? Il faut avertir toute la littérature chrétienne qu’elle est livrée aux bêtes, et à des bêtes qui
29 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVII. Saint-Bonnet »
e prévoyions bien, du reste, il vient d’être dit par une intelligence chrétienne . M. Saint-Bonnet ne serait pas chrétien que de na
re dit par une intelligence chrétienne. M. Saint-Bonnet ne serait pas chrétien que de nature et de physiologie intellectuelle il
avec lequel il eût fallu rudement discuter, mais M. Saint-Bonnet est chrétien . La discussion, s’il y en a une, ne nous regarde
, ne nous regarde plus. M. Saint-Bonnet a ajouté la vigueur de l’idée chrétienne aux forces vives de son esprit ; et c’est ainsi q
s au plein jour de la vérité. Et quel qu’ait été le renfort de l’idée chrétienne , il y est arrivé pourtant par sa voie propre d’ét
premières émotions, que les premières admirations de l’enfant soient chrétiennes . Il tient à ce que l’enfant soit littérairement e
tient à ce que l’enfant soit littérairement et même philosophiquement chrétien dans sa mesure enfantine, avant de pénétrer dans
Affaiblissement de la Raison et les Études classiques dans la société chrétienne , par le révérend P. Daniel, c’est qu’à part l’ide
es Anciens, a trouvé un défenseur bien savant, bien ingénieux et bien chrétien pourtant (on n’en saurait douter) dans le révéren
sé la tradition scholaire d’un temps où l’Europe et la France étaient chrétiennes , comme, hélas ! elles ne le sont plus, aux esprit
e, par M. Blanc Saint-Bonnet. — Des études classiques dans la société chrétienne , par le R. P. Daniel, de la Compagnie de Jésus.
30 (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331
e tout homme né métaphysique, (et il faut le dire comme tout homme né chrétien et Français), une certaine expérience de Dieu. J’
losophie) un critique acharné de sévérité absolue. L’autre est un bon chrétien . Il est même plus bon chrétien qu’il ne voudrait.
e sévérité absolue. L’autre est un bon chrétien. Il est même plus bon chrétien qu’il ne voudrait. Je veux dire que ça lui coûte
Je veux dire que ça lui coûte plus cher qu’il ne voudrait, d’être bon chrétien . Celui qui n’est pas chrétien est beaucoup plus f
plus cher qu’il ne voudrait, d’être bon chrétien. Celui qui n’est pas chrétien est beaucoup plus fort en mathématiques. Celui qu
t pas chrétien est beaucoup plus fort en mathématiques. Celui qui est chrétien est malheureusement devenu très fort en beaucoup
t en beaucoup de choses qui ne sont pas en iques. Celui qui n’est pas chrétien est animé contre Bergson d’une véritable animosit
aiment affreuse et pour tout dire la seule authentique. Celui qui est chrétien notamment a pris au sérieux tout ce qu’il y avait
uif, (résignée à la dispersion), inexpiable et comme forcenée chez le chrétien , les groupe autour de la culture antique et franç
deux races. Tout Juif procède d’un certain fatalisme. Oriental. Tout chrétien (actuel, français), procède d’une certaine révolt
d’avoir au moins eu ça, et qu’il est même étonnant qu’on l’ait eu. Le chrétien , toujours inconsolé, n’en a jamais assez. Un Dieu
ique pour que l’unique inquiétude judaïque devînt l’unique inquiétude chrétienne et pour que la royale sagesse et la royale triste
us commun des Juifs Moïse a rapporté les tables de la loi. Et pour le chrétien de l’espèce la plus ordinaire Jésus est mort. Il
et qui ne songent pas même à le nier. Et il n’y a que deux sortes de chrétiens  : ceux qui sont dévorés de l’inquiétude chrétienn
que deux sortes de chrétiens : ceux qui sont dévorés de l’inquiétude chrétienne et qui jouent tant de pauvres comédies pour le ni
e nier ; (et pour se le nier) ; ceux qui sont dévorés de l’inquiétude chrétienne et qui ne songent pas même à le nier. Ni l’une ni
r. Ni l’une ni l’autre de ces deux fois, ni la foi judaïque ni la foi chrétienne ne sont des sortes d’apparaux réservés aux êtres
ïse est tous les jours pour le Juif. Jésus est tous les jours pour le chrétien .   Portant de si hautes destinées nos philosophes
En somme, il y en a beaucoup. Sournois, rebelle, fils de la terre, le chrétien vit dans une révolte constante, dans une rébellio
s. Quand donc ils s’en vont tous les deux le Juif essaie de calmer le chrétien , de remontrer tout cela au chrétien, que c’est en
deux le Juif essaie de calmer le chrétien, de remontrer tout cela au chrétien , que c’est encore très bien ainsi, qu’il faudrait
ainsi, qu’il faudrait pourtant s’y habituer. (Et le Juif dit cela au chrétien , mais il sait très bien qu’il parle, en ceci, au
dit cela au chrétien, mais il sait très bien qu’il parle, en ceci, au chrétien une langue étrangère et que le chrétien ne l’ente
bien qu’il parle, en ceci, au chrétien une langue étrangère et que le chrétien ne l’entend même pas). (Mais il continue tout de
c’est aussi bien ainsi, de parler, de dire cela, de parler ainsi). Le chrétien regarde les jours où il va bien : il n’y en a pas
serait trop beau. Jésus a pu greffer l’inquiétude juive dans le corps chrétien . Il fallait cela pour que la dévoration de cette
a pas pu, (ou n’a pas voulu), greffer la patience juive dans le corps chrétien . Il fallait cela aussi, il fallait doublement cel
esse, ce désert de sable, cet abîme de mélancolie.   Et le Juif et le chrétien savent très bien qu’en matière de patience, ou pl
ience, ou plutôt sur le chef de la patience le Juif est toujours plus chrétien que le chrétien. Les inquiétudes du Juif sont dev
sur le chef de la patience le Juif est toujours plus chrétien que le chrétien . Les inquiétudes du Juif sont devenues à base de
n ménage avec la patience, elles sont conjointes avec la patience. Le chrétien est dévoré d’une sourde révolte, d’une mauvaise v
te, si cette sournoise rébellion paysanne n’est pas plus dans l’ordre chrétien qu’une certaine catégorie de la patience. Combien
t-elles pas, n’entrent-elles pas infiniment plus profond dans l’ordre chrétien que tant de patiences qui ne sont peut-être qu’an
t dans la catégorie du péché, ils ne seraient pas juifs, ils seraient chrétiens . Ils ne seraient pas de l’ancienne loi, ils serai
dirai point autant de la loi nouvelle. Je n’en dirai point autant des chrétiens . Combien de patiences, (secrètement orgueilleuses
fissuration peut-être encore plus disjoignante. Le Juif sait lire. Le chrétien , le catholique ne sait pas lire. Dans la catégori
commun dans celle immense moisson. Un citoyen de l’espèce commune, un chrétien de la commune espèce. Le citoyen dans le bourg ;
mune, un chrétien de la commune espèce. Le citoyen dans le bourg ; le chrétien dans la paroisse. Et un pécheur de la plus commun
faux dieux et qui a été nourri de la sagesse antique. Ainsi le monde chrétien allait rejeter Jupiter mais n’allait point rejete
t rejeter Jupiter mais n’allait point rejeter Virgile. Ainsi le monde chrétien allait rejeter Zeus mais n’allait pas rejeter Pla
és il faut que je l’obtienne ; Elle a. trop de vertus pour n’être pas chrétienne  : Avec trop de mérite il vous plut la former, Pou
l’homme et du monde et que pour la grâce aussi et pour la révolution chrétienne c’est le commencement qui a été le plus beau. Pou
enne c’est le commencement qui a été le plus beau. Pour la révolution chrétienne aussi il y a eu une aube. Et le premier soleil s
lème de la grâce qui est sans doute lui-même le plus profond problème chrétien .   Dans ce problème de la grâce Corneille s’est r
Aujourd’hui je ne veux que voir ce que je vois. Je vois que la pensée chrétienne , exprimée dans une des plus vieilles et des plus
our quoi. Parlez-moi donc plutôt des granges éternelles. Et la pensée chrétienne et s’il est permis de la nommer ainsi la philosop
ensée chrétienne et s’il est permis de la nommer ainsi la philosophie chrétienne et le système chrétien et le christianisme et la
est permis de la nommer ainsi la philosophie chrétienne et le système chrétien et le christianisme et la chrétienté, qu’est-ce a
uxième degré on pourrait peut-être dire que la première est d’origine chrétienne et que la deuxième serait peut-être d’origine imp
l’autre est romain. L’un est féodal et l’autre est d’empire. L’un est chrétien et l’autre est romain. Les Français ont excellé d
la voie, la vérité et la vie. Quand donc je vois depuis dix ans des «  chrétiens  » professionnels n’avoir pas assez de sarcasmes p
tater, et je suis forcé de constater, que ces malheureux et prétendus chrétiens sont les premières dupes et sans doute les plus b
aux aspirations humaines de l’ancien monde, de l’Europe humaniste et chrétienne , de la vieille Europe que la France entraînait. E
e dire, c’est que cette nation-là se fait beaucoup attendre. »   « Le chrétien , dit-il encore, le chrétien suit un maître qui a
on-là se fait beaucoup attendre. »   « Le chrétien, dit-il encore, le chrétien suit un maître qui a porté un lourd fardeau ; il
at. Un hasard en est cause : l’héroïsme est entré en elle. Tel est le chrétien  : un être parmi les êtres, et semblable aux humbl
elle trouva un pauvre négociateur. Elle était venue vers le roi très chrétien . Et elle ne trouva qu’un roi de réticences. Elle
te. Un traité de saint Louis est un traité juste. Telle est la guerre chrétienne , puisqu’il faut bien que ces deux mots aillent en
re que le monde antique n’a pas eu les dieux qu’il méritait. Le monde chrétien a eu juste le Dieu qu’il méritait ; son Dieu. Le
s inverse. Le monde est décalé de Dieu dans l’autre sens. Et le monde chrétien a seul été juste, accoté à Dieu ; équilibré avec
pensée et de système du monde antique si je puis dire au point de vue chrétien  ; (et notamment au point de vue du manque du chré
au point de vue chrétien ; (et notamment au point de vue du manque du chrétien ) ; comme les deux pôles ensemble et se répondant
était comparable ; et pour ainsi dire ce qui pouvait tenir le coup au chrétien . Ce qui pouvait se présenter à la confrontation.
qui dans le registre antique répondait à ce que sont dans le registre chrétien les saints et les martyrs : les héros et peut-êtr
le héros et déjà peut-être le martyr. Comme tous les vraiment grands chrétiens , Pascal se gardait de mépriser l’antique. Il sava
mum de la grandeur antique sub specie, au point de vue de la grandeur chrétienne , le maximum de la nature au point de vue de recev
délité de report. De confiance. Il ne l’aime pas seulement de charité chrétienne . Il ne l’aime pas seulement d’une bienveillance e
e. Polyeucte admire Sévère en homme qui s’y connaît ; car sa grandeur chrétienne est fondée sur le dépassement et non sur l’ignora
Sévère est un chevalier romain et lui-même Polyeucte est un chevalier chrétien . La loi de chevalerie, la loyauté de chevalerie g
déréglable qui dans tous les siècles de chrétienté a gouverné pour le chrétien la relation du chrétien au non-chrétien. C’est la
les siècles de chrétienté a gouverné pour le chrétien la relation du chrétien au non-chrétien. C’est la règle, c’est le système
e, dans les croisades. Au temps de Polyeucte il ne fallait pas que le chrétien fût inférieur au païen même en honneur païen. Au
même en honneur païen. Au temps de la croisade il ne faut pas que le chrétien soit inférieur à l’infidèle, il ne faut pas que l
chrétien soit inférieur à l’infidèle, il ne faut pas que le chevalier chrétien soit vaincu par le « chevalier » arabe même en ho
. C’est tout le système de mesure, de pensée d’un Polyeucte. Quand le chrétien est en présence du païen, quand le chrétien entre
d’un Polyeucte. Quand le chrétien est en présence du païen, quand le chrétien entre en comparaison avec le païen, (et il est to
entre toujours en comparaison avec le païen), il ne suffit pas que le chrétien vainque en lui-même et pour lui-même et dans son
e Sévère aussi le regrette. Comme lui regrette que Sévère ne soit pas chrétien , il faut, il veut que Sévère aussi regrette que P
que nous ne pourrions point pousser ainsi à fond ces analyses du cœur chrétien si un Bergson aussi n’était point intervenu). Sév
itué à tout et notamment à tout le païen et sur qui par conséquent le chrétien n’a aucun point de prise, excepté qu’il n’est poi
en qu’il ne s’y fera jamais : qu’un homme comme Polyeucte soit devenu chrétien . Voilà le point d’inhabitude et c’est le seul qu
et c’est le seul que nous ayons. Il veut bien que tout le monde soit chrétien . Il est habitué à ce que tout le monde soit chrét
ut le monde soit chrétien. Il est habitué à ce que tout le monde soit chrétien . Il n’est pas habitué à ce que Polyeucte soit chr
le monde soit chrétien. Il n’est pas habitué à ce que Polyeucte soit chrétien . C’est pour lui une sorte de scandale (dans son s
oire, ce point d’inhabitude et ce point de scandale que Polyeucte est chrétien et qu’il a été vaincu en honneur par un chrétien.
le que Polyeucte est chrétien et qu’il a été vaincu en honneur par un chrétien . Car si tout point d’inquiétude coïncide avec un
e mesure de Sévère. Autrement il serait converti, lui-même, il serait chrétien , il serait avec Polyeucte et non pas en face de P
les calculs de Dieu ne comptent pas pour Sévère. Autrement il serait chrétien . Le système de Dieu ne compte pas pour Sévère. C’
ne point comme il était venu. Et non seulement eux mais tout le monde chrétien , il faut que tout le monde chrétien entre ainsi d
seulement eux mais tout le monde chrétien, il faut que tout le monde chrétien entre ainsi dans la dépendance du monde païen, ca
me. Il ne peut pas connaître l’être de Polyeucte. Autrement il serait chrétien . Car connaître ici c’est connaître en communion.
ui une certaine image à ce grand païen. Il ne suffit pas que dans le chrétien il donne tout. Il faut encore que dans le païen i
de lui cet homme d’honneur, ce païen.   Il ne suffit pas que le monde chrétien révèle son être et donne le plein de son amour et
geois. Ni prélats ni, autant dire, de barons. Ni roi. Elle eut à être chrétienne et martyre et sainte contre des Français et contr
tre chrétienne et martyre et sainte contre des Français et contre des chrétiens . Elle trouva l’infidélité installée au cœur même
t affaire qu’à la jeunesse du monde. J’entends à la jeunesse du monde chrétien , qui fut ce que j’ai nommé comme une jeunesse de
int à Rouen. Ses ennemis, ses bourreaux, ses geôliers ne sont pas des chrétiens . Ses traîtres et trahisseurs ne sont pas des chré
e sont pas des chrétiens. Ses traîtres et trahisseurs ne sont pas des chrétiens et des Français. Car il n’a point de traîtres. Il
sraël ne pouvait donner cette immense et publique et universelle race chrétienne qu’en passant par un certain point de secret myst
e de Jésus sur Moïse, de la nouvelle loi sur l’ancienne loi, du monde chrétien sur le monde antique, de la grâce sur la nature,
t faire le lendemain . Comme cette formule est exacte, comme elle est chrétienne et dispose ; et comme notre collaborateur est ici
de cette retraite, une justification devant cette retraite. Comme le chrétien se prépare à la mort, le moderne se prépare à cet
le monde moderne ce point secret de résistance que sont dans le monde chrétien les Évangiles. Ce ne sont pas quelques livres de
ral contraire de ce point secret que sont les Évangiles dans le monde chrétien , ce qui est dans le monde moderne ce que les Évan
qui est dans le monde moderne ce que les Évangiles sont dans le monde chrétien , ce n’est pas quelques livres de débauche (aucun
qui n’est pas négociable. Un monde donné, (le monde antique, le monde chrétien , le monde païen), (le monde moderne), chaque mond
sidéré comme négociables des valeurs que le monde antique et le monde chrétien considéraient comme non négociables. C’est cette
loi. De même que les Évangiles sont un ramassement total de la pensée chrétienne , de même le livret de caisse d’épargne est le liv
ar cela seul nous réintroduit dans une situation et dans une position chrétienne , dans la seule situation et dans la seule positio
osition chrétienne, dans la seule situation et dans la seule position chrétienne , il nous fait littéralement retrouver le point de
pas en bergsoniens, c’est entendu, mais ils ne voient pas non plus en chrétiens  : ils voient en modernes. Ils ne pensent pas en b
ls ne pensent pas en bergsoniens, mais ils ne pensent pas non plus en chrétiens  : ils pensent en modernes. Ils se représentent en
résentent en modernes le triple jeu du moderne et du bergsonien et du chrétien . Ils se représentent en modernes leur déplacement
ernes leur installation du bergsonien et ensuite leur installation du chrétien . C’est que leur chrétien n’est pas un chrétien ma
u bergsonien et ensuite leur installation du chrétien. C’est que leur chrétien n’est pas un chrétien mais un moderne. Et leur pe
e leur installation du chrétien. C’est que leur chrétien n’est pas un chrétien mais un moderne. Et leur pensée n’est pas une pen
pas un chrétien mais un moderne. Et leur pensée n’est pas une pensée chrétienne , mais une pensée moderne. Et leur scolastique est
ienne, mais une pensée moderne. Et leur scolastique est une théologie chrétienne immobilisée dans les cadres d’une réticulation ar
ire. Ils sont profondément, essentiellement modernes. Ils ne sont pas chrétiens , je veux dire ils ne le sont pas dans la moelle.
oelle. Ils perdent constamment de vue cette précarité qui est pour le chrétien la condition la plus profonde de l’homme ; ils pe
l n’y a plus qu’à attendre et à toucher les rentes. Ce qu’ils nomment chrétien est un système du chrétien pensé en moderne, un s
et à toucher les rentes. Ce qu’ils nomment chrétien est un système du chrétien pensé en moderne, un système emprunté du chrétien
n est un système du chrétien pensé en moderne, un système emprunté du chrétien et reporté, recalqué, immobilisé dans la réticula
est la condition même de l’homme. Et la condition la plus profonde du chrétien . L’idée d’une acquisition éternelle, l’idée d’une
ra plus contestée est tout ce qu’il y a de plus contraire à la pensée chrétienne . L’idée d’une domination éternelle et définitive
s contraire à la destination de l’homme, dans le système de la pensée chrétienne . Ces immenses mondes sont présents Et eux on ne l
(et une lutte mortelle), le débat, la lutte n’est pas entre le monde chrétien et le monde antique. (Et dans le monde antique je
nde moderne, d’une part, et d’autre part le monde antique et le monde chrétien ensemble. La querelle du monde antique, (où je me
ets les mondes des philosophes), est la même que la querelle du monde chrétien . La contestation est la même. Leurs sorts sont li
31 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79
en Europe par l’empire ottoman, sont un espace peuplé de populations chrétiennes opprimées, asservies, compactes, d’une même race,
hie religieuse, et que cette prétendue extermination systématique des chrétiens de l’Orient par les Turcs. La preuve que les Turc
r les Turcs. La preuve que les Turcs n’ont jamais exterminé les races chrétiennes de l’Orient à cause de leur culte, c’est qu’au mo
r le christianisme, proclama le libre exercice et le respect du culte chrétien , appela autour de lui tous les prêtres de la capi
ueuse fut garantie par les vainqueurs dans toutes les villes grecques chrétiennes de l’empire ; nul ne fut ni persécuté ni contrain
e ; nul ne fut ni persécuté ni contraint pour cause de religion ; les chrétiens furent seulement obligés de respecter eux-mêmes d
christianisme comme on vous le dit, comment se ferait-il donc que les chrétiens fussent trois fois plus nombreux et cent fois plu
la surface de leur territoire ? Comment se ferait-il que les Églises chrétiennes , les monastères chrétiens, couvrissent la Turquie
re ? Comment se ferait-il que les Églises chrétiennes, les monastères chrétiens , couvrissent la Turquie entière de ces témoignage
mpire jusqu’aux dernières villes des îles et des provinces, la partie chrétienne de la population, exerçant librement son culte, h
grec professe le christianisme, que la Valachie et la Moldavie soient chrétiennes , que la Servie et la Bulgarie soient chrétiennes,
t la Moldavie soient chrétiennes, que la Servie et la Bulgarie soient chrétiennes , que la Macédoine, l’Albanie, la Dalmatie soient
e soient chrétiennes, que la Macédoine, l’Albanie, la Dalmatie soient chrétiennes , que la Syrie, à l’exception d’Alep et de Damas,
ent chrétiennes, que la Syrie, à l’exception d’Alep et de Damas, soit chrétienne  ? Comment se fait-il que, dans l’intérieur même d
rieur même de l’Asie Mineure, jusqu’aux pieds du Taurus, les villages chrétiens soient mêlés aux villages turcs, de telle sorte q
on dans l’empire : c’est la race conquérante et la race conquise. Les chrétiens vivent, multiplient, prient, trafiquent, s’enrich
ernés ? Je le concevrais s’il y avait dans l’empire ottoman une race, chrétienne ou non chrétienne, assez nombreuse, assez compact
evrais s’il y avait dans l’empire ottoman une race, chrétienne ou non chrétienne , assez nombreuse, assez compacte, assez courageus
ans toute la surface de l’empire. Mais aucune de ces races néanmoins, chrétienne ou non chrétienne, n’y existe en nombre assez pré
ce de l’empire. Mais aucune de ces races néanmoins, chrétienne ou non chrétienne , n’y existe en nombre assez prédominant pour y su
ritière des Turcs. » Il y a plus encore : c’est que toutes les races, chrétiennes ou autres, disséminées sur le sol ottoman sont mi
onistes incendièrent le saint sépulcre pour l’arracher à leurs rivaux chrétiens , et que, sans les Turcs, arbitres de ces querelle
le servait en cela l’Angleterre, a volé à Sébastopol, a versé le sang chrétien pour préserver le sang ottoman, et la France a bi
aix aux intérêts rivaux des puissances, des progrès aux civilisations chrétiennes  : l’empire ottoman ne serait que le sujet d’une g
32 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »
e l’Église future qui doit prochainement succéder à la vieille Église chrétienne , et déclare aujourd’hui avoir — comme prêtre ! —
ui avoir — comme prêtre ! — non pas charge d’âmes (le mot serait trop chrétien ), mais charge de corps, charge de chair souffrant
t Paul, qu’il l’imite jusqu’au bout ! Saint Paul savait le nombre des chrétiens d’Éphèse, de Corinthe, de chez les Galates… Si vr
olique, orthodoxe et respecté, nous dirons qu’il nous importe, à nous chrétiens , de savoir le danger qui nous menace, et si tout
llectuel qui pourrait bien être une perversité, sa pensée à la pensée chrétienne . Le Verbe a été fait chair, dit saint Jean, et il
nuant la base. C’est donc, tout en parlant avec componction des idées chrétiennes , le renversement, bout pour bout, de ces idées et
nfantin, ni au saint-simonisme ; elles appartiennent à la littérature chrétienne sans laquelle, même comme exposition d’idées, le
’avoir rencontrée. Madame ou mademoiselle Marie Recurt est une Judith chrétienne , dont la plume coupe comme le glaive. Chrétienne,
ecurt est une Judith chrétienne, dont la plume coupe comme le glaive. Chrétienne , elle s’est levée pour objecter à l’homme de la c
33 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »
, n’a jamais péri, et il est encore debout en face de la civilisation chrétienne . Il en est de même du judaïsme, qui a certainemen
 ? Or, dans la pratique, il faut bien reconnaître que les apologistes chrétiens ont raison de dire que le déisme abstrait n’est p
s la science et la philosophie. Je sais que l’on conteste le titre de chrétien à ceux qui voudraient conserver le christianisme
acles. Mais nous comprenons difficilement que l’on refuse le titre de chrétien à celui qui revendique ce titre volontairement et
e ce titre volontairement et sincèrement. Par cela seul que je me dis chrétien , je le suis, à moins que l’on ne suppose que je m
qu’à Dieu. Si le Christ reste pour moi le sauveur des hommes, je suis chrétien , lors même que je ne verrais aucun phénomène surn
it de créer un dogme, une église, des cérémonies, tout à nouveau. Les chrétiens libéraux trouvent beaucoup plus simple, et ils on
attendant, c’était une tentative à faire. Sur ce terrain élargi, les chrétiens pouvaient donner la main aux philosophes, et ceux
onstituée, qui l’empêcherait de prendre pour temple la vieille Église chrétienne , rajeunie, émancipée, animée du vrai souffle des
ait se concevoir dans l’avenir la réunion de la synagogue et du temps chrétien .
34 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »
contrées entre le Danube et la côte d’Asie seront laissées aux races chrétiennes  ; Sainte-Sophie sera redevenue chrétienne ; cette
seront laissées aux races chrétiennes ; Sainte-Sophie sera redevenue chrétienne  ; cette ville de Constantinople, cette entrée ori
e à posséder inutilement un grand empire, sera rendue à la fédération chrétienne d’Europe. Ou ville libre et neutralisée, ou capit
longtemps appartenir à un autre monde, à un autre génie que l’Europe chrétienne . Candie, cette terre admirable par le commerce et
ont la source s’étendent à l’orient de l’Europe ; que le droit public chrétien y soit la règle de la force, que la servitude dom
l’empire qu’on affectait de lui reconnaître. La terre où le sentiment chrétien a tant de ferveur, où la règle religieuse a tant
e puissance, est aussi le pays où, comme dans l’Asie et dans l’Europe chrétienne des premiers siècles, l’esclavage domestique, la
Telle fut la grandeur, le caractère original de ces hymnes que la foi chrétienne , que la pitié, que l’espérance prodiguaient au mi
; telle était cette source de ferveur pure et sublime, cette Aréthuse chrétienne qui ne cessait point d’épandre quelques filets li
é de ferveur, dans la liberté de croyance, multiplie parmi les sectes chrétiennes d’Amérique, il jaillira toujours des paroles de f
35 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VI. La Mère. — Andromaque. »
ntiments d’une mère païenne, peinte par un auteur moderne, les traits chrétiens que cet auteur a pu répandre dans son tableau, sa
est ainsi que l’Élysée, dans le Télémaque, est visiblement un paradis chrétien . Or, les sentiments les plus touchants de l’Andro
ouchants de l’Andromaque de Racine émanent pour la plupart d’un poète chrétien . L’Andromaque de l’Iliade est plus épouse que mèr
Je ne l’ai point encor embrassé d’aujourd’hui, est le mot d’une femme chrétienne  : cela n’est point dans le goût des Grecs, et enc
Il est du sang d’Hector, mais il en est le reste, qui ne reconnaît la chrétienne  ? C’est le deposuit potentes de sede . L’antiqui
ir un pareil langage : elle est aussi noble qu’elle est touchante. Le chrétien se soumet aux conditions les plus dures de la vie
36 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVIII. Caractère essentiel de l’œuvre de Jésus. »
secondaire ; dans l’énumération des sectes de son temps, il omet les chrétiens  1235. La Mischna, d’un autre côté, n’offre aucune
symboles ; c’est l’initiateur du monde à un esprit nouveau. Les moins chrétiens des hommes furent, d’une part, les docteurs de l’
Jésus en vue du royaume de Dieu, voilà, ce qui s’appela d’abord être chrétien . On comprend de la sorte comment, par une destiné
ns, diffère notablement de l’apparition surnaturelle que les premiers chrétiens espéraient voir éclater dans les nues. Mais le se
on. » Tout ce qu’on fera en dehors de cette grande et bonne tradition chrétienne sera stérile. Jésus a fondé la religion dans l’hu
e en tête de laquelle brille le nom de Jésus. En ce sens, nous sommes chrétiens , même quand nous nous séparons sur presque tous l
quand nous nous séparons sur presque tous les points de la tradition chrétienne qui nous a précédés. Et cette grande fondation fu
t pur. La foi, l’enthousiasme, la constance de la première génération chrétienne ne s’expliquent qu’en supposant à l’origine de to
de la fondation du christianisme doit revenir à la foule des premiers chrétiens , et non à celui que la légende a déifié. L’inégal
25. 1234. Ant., XVIII, iii, 3. Ce passage a été altéré par une main chrétienne . 1235. Ant., XVIII, i ; B.J., II, viii ; Vita,
37 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165
dégoûté des philosophies par lesquelles il avait passé, s’était fait chrétien pour en finir avec tous ces dégoûts, qui sont les
c tous ces dégoûts, qui sont les égouts de nos cœurs… Il était devenu chrétien , — mais le christianisme de Brucker n’était pas c
e dans ce bruit. Il ne s’en plaignit pas. Il s’en souciait bien !… Le chrétien rentra dans sa crypte aussi simplement qu’il en é
ils avaient vu à l’œuvre le génie, et qui les avait, avant qu’il fût chrétien , souvent inspirés ! Balzac lui-même, le plus gran
rnent, l’appela, par une voix respectée, au secours de l’enseignement chrétien en péril, il n’était plus qu’un contemplateur à l
lité et leur dignité violées par un enseignement qui n’aurait pas été chrétien , que Brucker fit ses Docteurs du jour, dont le jo
urs d’alors cachaient leurs haines et leurs projets contre la société chrétienne . Il y prend, une à une, toutes ces philosophies s
’agit de donner le robuste appui de son épaule à cette pauvre société chrétienne , ébranlée dans son fondement même. En ce livre de
champion de la Paternité que Brucker voulut être. Père lui-même, père chrétien , il savait l’auguste grandeur de cette première d
me ! qui porta toujours noblement et gaiement sa peine ! Beaumarchais chrétien , avec l’esprit et la combattante gaieté de Beauma
38 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »
u. Il est pourtant extraordinaire qu’avec tant d’avantages les poètes chrétiens aient échoué dans la peinture du ciel. Les uns on
s et de larmes. D’après ces considérations sur l’usage du merveilleux chrétien dans la poésie, on peut du moins douter que le me
l’inventeur de la ceinture de Vénus ? Quand nous aurons, sur un sujet chrétien , un ouvrage aussi parfait dans son genre que les
is de douter de la vérité de ce précepte de Boileau : De la foi d’un chrétien les mystères terribles, D’ornements égayés ne son
intérieur, tout est créé pour l’âme dans les peintures de la religion chrétienne . Quel charme de méditation ! quelle profondeur de
chœurs de martyrs, de vierges et d’apôtres, ait seul placé le paradis chrétien dans son véritable jour. 89. Milton a saisi cett
39 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396
ue, enfin de ce qui devait un jour constituer le fonds de la croyance chrétienne , et qui n’était que le vestige épars et persistan
sque le droit de les appeler, selon le langage des anciens Pères, les chrétiens primitifs ; c’était du moins comme autant de Mage
itement au tissu. L’auteur a pour but de démontrer qu’au point de vue chrétien et catholique, la communion crue et acceptée dans
posa les deux premiers volumes de l’ouvrage intitulé Esquisse de Rome chrétienne , destiné à faire comprendre à toutes les âmes éle
e livre, dit-il, est de recueillir dans les réalités visibles de Rome chrétienne l’empreinte et, pour ainsi dire, le portrait de s
l’abbé Gerbet, les introductions, les dissertations sur la symbolique chrétienne et sur l’histoire de l’Église, conduisent à des o
uché de mon front les immortelles tombes                    Des vieux chrétiens  : Et ni l’astre du jour, ni les célestes sphères,
À côté de ces vers, qui ne se trouvent pas dans les volumes de Rome chrétienne , et qui ne sont qu’un premier accent, il faut pla
ce monde. C’est là, ce me semble, une assez belle vue funèbre, et le chrétien s’en autorise aussitôt pour remonter vers ce qui
si profondément sincère et si douloureusement pathétique, mais où le chrétien retrouvait de saintes joies. C’est le sentiment v
u a faites, par une complication rare de joie et de douleurs, la mort chrétienne , se révélant sous un demi jour nouveau, ressemble
chaque circonstance est sensible. « C’est ainsi que parlerait Platon chrétien  », a dit M. de Lamartine de ce Dialogue, et l’élo
heureux : il a en lui ce qu’il faut pour être l’homme des Tusculanes chrétiennes . Trois fois dans ma vie j’ai eu le bonheur de le
40 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »
n effet, c’est par l’immaculé de la pensée, l’adorable chasteté de la chrétienne , c’est par l’âme enfin, l’âme de la femme, que l’
eu ! avec un sentiment qui est sa gloire, à elle, et que Michelet, le chrétien tombé, avait perdu. L’auteur des Horizons prochai
cet esprit d’ange, et jamais ce mot n’a été plus vrai, est tellement chrétienne qu’on dirait qu’elle l’était avant que d’être une
ile qu’elle avait mis sur le sien a été levé… Mme de Gasparin est une chrétienne qui n’écrit que pour des chrétiens, et ce n’est p
été levé… Mme de Gasparin est une chrétienne qui n’écrit que pour des chrétiens , et ce n’est pas moins pour tout le monde, car so
aire naître ; mais n’y eût-il dans ce livre divinisé par le sentiment chrétien que l’imagination humaine où il y a le génie des
e s’y consumera tout entière. Aujourd’hui, ce n’est encore qu’une âme chrétienne qui dit simplement, sincèrement, mais passionnéme
comme Dante a vu le sien, est, autant que celui du Dante, une vision chrétienne  ; mais splendide encore plus d’intelligence et de
amères consolations du génie, mieux fait pour des hommes et des âmes chrétiennes , et nous paraît, comme à elle, meilleur et plus v
repousser le ciel inventé par le Dante, de toute la force de son âme chrétienne  ; de toute la force d’une âme que cette vie morte
istingue l’auteur des Horizons célestes de tous les grands inventeurs chrétiens , c’est que le paradis de sa pensée est le paradis
ans la littérature religieuse, que cette critique de tous les paradis chrétiens , depuis celui du Dante, avec ses orbes éternels,
zons célestes nous a donné un livre de la sensibilité humaine et même chrétienne la plus profonde et la plus tendre ; un livre don
iques, les plus renseignées de douleurs, est au fond de cette rêveuse chrétienne , qui en nous donnant à son tour sa poésie sur le-
41 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156
l’histoire de ce temps. Il y a l’introduction vaillante du mysticisme chrétien dans l’histoire, en vue d’expliquer des faits tro
ndoctrinait un dauphin sous le Roi Très-Chrétien et dans une société, chrétienne encore d’esprit, si elle ne l’était plus de mœurs
au ridicule, le dernier bourreau de ceux qui continuent de livrer les chrétiens aux bêtes. Cette reprise hardie de la tradition c
n directe de Dieu dans l’histoire, — car M. Roselly de Lorgues est un chrétien qui a fait déjà des livres chrétiens ; ou a-t-il
car M. Roselly de Lorgues est un chrétien qui a fait déjà des livres chrétiens  ; ou a-t-il trouvé dans l’homme prodigieux qu’il
historien a donc vu nettement l’esprit de Dieu, comme l’entendent les chrétiens , dans l’esprit de Christophe Colomb, et il l’a di
u Sauveur des hommes qui a fait naître dans le cerveau de cet immense chrétien , qui s’appelait Colomb, l’idée d’un monde possibl
verte. Et la seconde fut l’idée du Moyen Âge tout entier, de l’époque chrétienne par excellence, la délivrance du Saint-Sépulcre,
Roselly de Lorgues une virtualité inaccoutumée parmi les publications chrétiennes de ce temps, n’a pas porté malheur à son histoire
s sa gloire ! Vice-roi des pays qu’il avait découverts, voulant faire chrétiens des milliers de sauvages, d’un temps où l’ardeur
42 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »
style de Pascal. — 5. Les Pensées. Plan de l’Apologie de la religion chrétienne . Application des méthodes scientifiques au problè
ut du xviie  siècle Le xviie  siècle, de loin, paraît presque tout chrétien  : à le regarder de près, on y distingue un fort c
sir, rejetant toute règle : et quelle règle plus gênante que la règle chrétienne  ? Ainsi l’anarchie politique prépare l’anarchie m
s légitimes satisfactions qu’elle réclamait. Le cartésianisme fit des chrétiens apparents, en faisant des philosophes qui croyaie
s âmes inclinaient de toutes parts vers le stoïcisme philosophique ou chrétien , au temps où François de Sales, sous la douceur a
é les âmes aux sublimes efforts dans les rudes voies de la perfection chrétienne  ? Il serait long de l’expliquer : mais j’ai déjà
é, catholiques soumis et fervents, tels que Bossuet, ou rationalistes chrétiens , tels que Boileau. Une des meilleures choses du j
tion brisa. Il conçut ensuite le projet d’une Apologie de la Religion chrétienne , telle, bien entendu, que la définissait le jansé
tait montrer la valeur de la question : car il est certain que la vie chrétienne est le but, et le dogme de la grâce un moyen. Mai
n des espèces, ont l’avantage de laisser théoriquement entier l’idéal chrétien  ? C’est comme un délicat et sensible appareil qui
ion : entre les mains des casuistes, l’originale hauteur de la morale chrétienne s’amortissait, se fondait, s’aplanissait, et tend
là ce pamphlet est demeuré un des livres que lira toujours quiconque, chrétien ou non, cherchera sa règle de vie : il a réalisé
Les Pensées Pascal n’avait pu terminer son Apologie de la Religion chrétienne  : les fragments qu’il avait rédigés lurent publié
mêlé, pour gagner l’infini, la joie éternelle. Il faut donc vivre en chrétien . Mais désirer de croire n’est pas croire : on ne
lluminera les contradictions qu’on aura d’abord relevées. La religion chrétienne , héritière de la loi juive, se présentera donc co
rai bien. L’homme a naturellement le désir du bonheur. Or la religion chrétienne est une religion d’amour. Jésus-Christ est rédemp
. Et ainsi s’achève le dessein qu’il avait de montrer que la religion chrétienne a autant de marques de certitude et d’évidence qu
idées morales, politiques, sociales. Celles qui sont essentiellement chrétiennes , lui sont communes avec les grands docteurs de l’
scal : il faut être, a-t-il dit quelque part, « pyrrhonien, géomètre, chrétien  » ; et son style, comme son génie, est tout cela,
de morceaux, où s’exalte et crie l’âme de Pascal, en face du mystère chrétien , mystère qui fait sa certitude, et où pourtant il
ais avec quelles délices et quel triomphe ! Pascal est un grand poète chrétien , à placer entre sainte Thérèse et l’auteur inconn
43 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »
-Royal, très supérieur à Saint-Sulpice, à Saint-Lazare, à la Doctrine chrétienne et même à l’Oratoire, pour la fermeté de la raiso
part. Sa mysticité est d’un genre qui lui appartient ; son Catéchisme chrétien pour la Vie intérieure, qu’on ne lit plus guère h
de Louis de Léon à Spinoza. Olier conçoit comme l’idéal de la vie du chrétien ce qu’il appelle « l’état de mort ».   Qu’est-ce
ituelles et dépouillés de tous les dons de Dieu. Héros de l’humilité chrétienne , Olier croit bien faire en bafouant la nature hum
d’aplomb et d’éloquence, n’avaient aucun succès auprès de ces sérieux chrétiens . Ils ne pensaient pas que le dogme eût besoin d’ê
ni pour la religion ni pour l’esprit humain. On croit avoir fait des chrétiens  ; on a fait des esprits faux, des politiques manq
lieu du pathos prétentieux qui a envahi, de nos jours, l’apologétique chrétienne , s’est conservée une école de solide doctrine, ré
ais enfin étudier à fond analyser dans ses derniers détails cette foi chrétienne qui, plus que jamais, me paraissait le centre de
sujets pour le ministère le plus élevé qu’il y ait d’après les idées chrétiennes . J’estime même, pour ma part, que d’excellentes a
goût) recevant la direction plane, simple, droite, et tout bonnement chrétienne de M. Gosselin. Cette division perçait très peu c
a contradiction des travaux philosophiques ainsi entendus avec la foi chrétienne ne m’apparaissait point encore avec le degré de c
i avaient vu si profond dans la nature et qui pourtant étaient restés chrétiens , me retenait. Je pensais surtout à Malebranche, q
les j’arrivais. Les Entretiens sur la Métaphysique et les Méditations chrétiennes étaient l’objet perpétuel de mes réflexions. Le g
qu’en étant poli comme M. Gosselin et modéré comme M. Manier, j’étais chrétien . Je ne peux pas dire, en effet, que ma foi chréti
. Manier, j’étais chrétien. Je ne peux pas dire, en effet, que ma foi chrétienne fût réellement diminuée. Ma foi a été détruite pa
stie me retenait. Jamais la question capitale de la vérité des dogmes chrétiens , de la Bible, ne se posait pour moi. J’admettais
ant peu à peu, il me dit avec un accent passionné : « Vous n’êtes pas chrétien  ! » Je n’ai jamais ressenti d’effroi comme celui
nt de chez M. Gottofrey, je chancelais ; ces mots : « Vous n’êtes pas chrétien  ! » retentirent toute la nuit à mon oreille comme
avec M. Manier, qui m’engagea vivement à ne pas faire dépendre ma foi chrétienne d’objections de détail. Sur la question de l’état
une chose secondaire. Pour lui, l’essentiel était le véritable esprit chrétien , inséparable de la vraie philosophie. Prêtre ou p
à la portée de tout le monde. » 17. Ces vers sont d’Antonius, poète chrétien du ive  siècle.
44 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79
il ne veut pas être moqué ! Voilà sa justice, qui, certes ! n’est pas chrétienne , à ce juste de la Révolution ! Hors ce moulinet d
-Seigneur Jésus-Christ, dégoûtera-t-elle de la Révolution les faibles chrétiens de notre âge aussi certainement que l’ilote dégoû
ct (oui ! ce contempteur !), de respect, de reconnaissance et d’amour chrétien de la famille, quoiqu’il n’ait pas fait baptiser
t pas qu’au bon sens de l’homme. Il alla à toute sa nature, qui était chrétienne comme elle était sensée. Je tirerai encore ce cou
ait encore plus haïsseur de l’Église que matérialiste et athée, était chrétien . Stupete, gentes ! comme dit Santeuil. Gentes, c
Santeuil. Gentes, ce sont les imbéciles : — des nations ! Il était né chrétien par les facultés. Dieu lui avait épargné les pass
» En restant et en développant ce que Dieu l’avait fait, — une nature chrétienne , — et même en devenant un Saint, s’il avait pu le
son sang dans les veines, il serait monté sans effort vers les idées chrétiennes autour desquelles gravitaient alors tous les espr
ugustin, sans Athènes, mais il eût certainement combattu les hérésies chrétiennes , qui étaient du vieux paganisme réchauffé, comme
ogique, forcément et de pied en cap, ce qu’il ne veut pas être : — un chrétien  ! Mais, de sentiment, il l’est malgré lui, comme
reçu de coups de bâton pour cela. De sentiment, cet homme, qui était chrétien quand il prenait ses filles sur ses genoux et qu’
le titre, trop pédantesque, trop grec, pas assez français, — l’accent chrétien perdu par lui depuis si longtemps, et, chose part
nt précédé ou suivi, je n’hésite pas à poser que Proudhon est le plus chrétien La Bruyère excepté. La Bruyère l’est, en effet, l
ps ordonné pour croire, mais La Bruyère lui-même n’a pas la vibration chrétienne de Proudhon contre les vices et la corruption de
ssi athée que Proudhon, qui peuvent lutter d’indignation vertueuse et chrétienne avec Proudhon, avec ce rude Alceste contre d’autr
plus ou moins, sur le sol ! Ainsi, un moraliste, et même un moraliste chrétien (peut-on l’être autrement après le Christianisme,
nt. Il y a eu, de tout temps, de ces espèces de femmes, et la famille chrétienne a vécu à côté, — forte et impénétrable comme une
ns le Bas-Bleu — la femme du xixe  siècle — l’écroulement de la femme chrétienne , de la noble femme chrétienne ! l’idéal de la fem
ixe  siècle — l’écroulement de la femme chrétienne, de la noble femme chrétienne  ! l’idéal de la femme pour toutes les civilisatio
rite de ce livre ne s’arrête qu’aux endroits où Proudhon cesse d’être chrétien — le chrétien qu’il est de nature — et se heurte
re ne s’arrête qu’aux endroits où Proudhon cesse d’être chrétien — le chrétien qu’il est de nature — et se heurte à sa philosoph
45 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »
onts, entre le Rhône, le Rhin et les flots de la mer, suit le drapeau chrétien . Quiconque, des Pyrénées aux dernières bornes de
en Europe. L’imagination peut à peine concevoir l’horreur des peuples chrétiens du seizième siècle, à l’approche de Soliman ou de
et le pillage, une armée de janissaires recrutés dans l’élite du sang chrétien pris et fanatisé dès l’enfance, puis cette autre
lles de l’Europe ; et, devant les divisions et les troubles des États chrétiens , elles semblaient supérieures. De ce génie des ar
avec la Moscovie sauvage encore, on vit apparaître le réveil du génie chrétien et resplendir l’étoile d’Occident. À qui l’honneu
ontre l’île de Chypre, sollicita vivement une ligue de quelques États chrétiens . Prêcher la croisade n’était plus possible dans l
ès la conquête de Chypre, s’avançait sur la Méditerranée cet armement chrétien , formé de deux cents hautes galères, d’une foule
forte de plus de deux cents galères poussées par les rames d’esclaves chrétiens , et traînant à sa suite une foule de navires, s’é
sa suite une foule de navires, s’était embossée au rivage. La flotte chrétienne longea, du nord au sud, la côte d’Albanie, marcha
hommes le nombre des Turcs tués ou prisonniers ; cinq mille esclaves chrétiens furent délivrés des fers et de la rame : et leur
vue de l’ennemi n’entraînait plus son courage, ne laissèrent pas les chrétiens user de leur succès comme ils auraient dû, assail
ébrait le triomphe de la Croix et réclamait la délivrance de l’Orient chrétien . Ces sentiments, parés du plus beau langage, écla
e ? Le Seigneur, qui a montré sa forte main pour la foi de son prince chrétien , et qui, pour la gloire de son saint nom, accorde
tait, sous le coup d’un vrai péril, l’élan spontané de quelques États chrétiens , pour couvrir l’Italie, en écarter l’esclavage, l
’Europe, n’attendent pour revivre que le souffle et les arts du monde chrétien . Ce seraient-là nos colonies les plus proches et
est surtout religieux. Je ne sais si cette poésie des premiers temps chrétiens , à laquelle nous nous sommes arrêtés, offrit émot
ombre de Rome évoquée sur une de ses plus nobles conquêtes par la foi chrétienne , qui lui a succédé. Le poëte adresse à un ami cet
46 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280
e cette conduite égale, uniforme, qui est le caractère de la prudence chrétienne et le plus beau support de cette saine éloquence 
qu’il profère et enseigne, et qui lui assurait, dans l’ordre moral et chrétien , une autorité que nul en son siècle n’a surpassée
ez-vous toujours. » Ce sont les formes ordinaires de ce démonstrateur chrétien qui, de ces trois choses proposées à l’orateur an
que j’avançais, je sentais s’évanouir ces vagues idées d’un dieu non chrétien , d’un dieu des bonnes gens, qui se sont aujourd’h
paraître présente et vivante cette idée formidable de la mort au sens chrétien , idée souverainement efficace si on la sait appli
ncertitudes de la vie : ce fondement solide et permanent de la morale chrétienne m’apparaissait à nu et se découvrait dans toute s
it qu’il faut mourir, et quand nous nous le disons à nous-mêmes, ah ! chrétiens , notre amour-propre, tout ingénieux qu’il est, n’
y reste plus réel et plus vrai, plus d’accord en tout avec la chaire chrétienne . Bourdaloue n’a prononcé dans sa vie que deux ora
mort depuis longtemps. Il ne considéra son sujet qu’à un point de vue chrétien , et ne loua dans l’ancien fauteur de tant de trou
eu, et il va dégageant de plus en plus cette partie pure, héroïque et chrétienne , jusqu’à ce qu’il la considère en plein dans la m
is ici le mouvement est indiqué et comme irrésistible : Le dirai-je, chrétiens  ? Dieu m’avait donné comme un pressentiment de ce
te une lettre au roi où le prince reparaît encore, et où se montre le chrétien . Bourdaloue est lui-même un témoin qui compte. M
pleine d’emportement et de jactance, plus digne d’un prêtre que d’un chrétien . Quant au Grand Condé, il reste à peu près prouvé
47 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41
dent, comme du fer passé dans la flamme ; beau livre, enfin, moral et chrétien , comme Diderot aurait pu l’écrire, s’il n’eût pas
prit encyclopédique et qui a encyclopédiquement écrit. Isolé comme un chrétien dans ces temps d’épreuve pour les vrais serviteur
i le regardent comme leur Ordonnateur en chef. M. Brucker, le Diderot chrétien , n’a ni l’éclat, de la vie de Diderot l’athée, ni
vaut pas celui de Job, a longtemps été philosophe, mais est devenu un chrétien , avant de recevoir son coup de lumière dans l’int
ker, c’est le moment béni où la Grâce, comme nous disons, nous autres chrétiens , s’empara de cet esprit rebelle, las des fausses
iques, politiques, sociales. C’est là qu’il fut réellement le Diderot chrétien , comme nous nous obstinons à l’appeler. Verve, éc
inconséquence entre la pensée et la vie ne saurait durer, il y revint chrétien pratique de chrétien spéculatif qu’il avait été j
a pensée et la vie ne saurait durer, il y revint chrétien pratique de chrétien spéculatif qu’il avait été jusque-là. Alors, au l
re. Il a voulu, — cette chose chimérique, — y faire asseoir la morale chrétienne une bonne fois. Son Petit carême de Molière, une
48 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16
es tirés par Eusèbe des écrits mêmes de Porphyre, ce grand ennemi des chrétiens . Fontenelle repasse sur tous ces oracles. Mais, a
l’on ne s’étonnera plus que cette opinion ait été générale parmi les chrétiens . Les motifs de l’adopter ainsi établis, l’ingénie
es comiques, des grecs encore sans culture, mais d’un sens droit, des chrétiens eux-mêmes s’en moquoient ouvertement. On ne les c
me ; & l’époque de sa fin n’est que de l’année 451. Les empereurs chrétiens défendirent, vers ce temps, d’en faire aucun exer
s qu’elle n’eût couché seule dans le temple d’Apollon. « A la vue des chrétiens , le Saturne d’Alexandrie ne laissoit pas de faire
. La première est pour venger les pères de l’église & les anciens chrétiens des raisonnemens qu’on leur fait tenir, & pou
point cessé tout-à-coup, mais à proportion du progrès de la religion chrétienne . Cette manière de finir n’a rien de surprenant ;
acles & confirmée dans quantité d’autres, les édits des empereurs chrétiens . Telle est l’analyse de l’ouvrage de Du Marsais.
49 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »
e Catholicisme avait pénétré sa pensée, n’est pas le poète de l’enfer chrétien . Ivre d’antiquité comme les autres, Dante nous a
implicité terrifiante, n’a donc eu pour poètes que quelques mystiques chrétiens comme sainte Brigitte et sainte Thérèse, lesquell
aussi, de la notion du Moyen Age, que nous admettons son poème comme chrétien , à ce franc-maçon des sociétés secrètes de son te
est incontestable, mais ses inventions n’ont rien confisqué de l’idée chrétienne , qui reste à la disposition du premier venu et qu
te ? Est-ce le génie qui lui a manqué ? Mais la conception de l’enfer chrétien dispensait un homme d’avoir du génie, et, d’aille
e Pommier a été un grand poète dans tout ce qu’il a compris de l’idée chrétienne , mais, quand cette idée qui l’a élevé au-dessus d
Toutes les autres n’ont pas de valeur. Puisqu’il s’emparait de l’idée chrétienne , de cette donnée qu’il faut accepter toute ou rej
tte donnée qu’il faut accepter toute ou rejeter toute, car, si on est chrétien , il n’est pas permis de manquer à sa foi, et, si
iritualisme épouvanté, il fallait qu’il allât jusqu’au cœur de l’idée chrétienne , il fallait qu’il la creusât dans tous les sens p
I Mais, à part ces défauts qui tiennent à l’incomplet de la notion chrétienne dans l’esprit du poète et au manque d’étendue de
une personnalité différente dans lequel l’inspiration de la tradition chrétienne et de la légende populaire bat plus fort. Il n’a
’y méprendra et qu’on doit s’y méprendre. M. Amédée Pommier, le poète chrétien , de tête du moins, doit être appelé matérialiste
l’enfer !) dans sa Divine Épopée. Son enfer, à lui, est bien l’enfer chrétien , inamissible, inexorable, éternel. Parce qu’il n’
orable, éternel. Parce qu’il n’aura pas fait fléchir l’austère notion chrétienne dans un livre blasphémateur, on l’accusera de mat
50 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »
Méditations sur l’essence de la religion chrétienne , par M. Guizot17. Lundi 14 novembre 1864. I. M
élique comme autrefois il montait à la tribune, et devant les centres chrétiens , vacillants et troublés, que peuvent inquiéter en
lement de ce côté. À ces questions de première nécessité, la religion chrétienne a des réponses, les meilleures réponses, les plus
ns la pensée comme dans l’action, je demeure convaincu que les dogmes chrétiens sont les légitimes et efficaces solutions des pro
et auxquels il ne saurait échapper. » L’auteur, ou plutôt le penseur chrétien , ne s’arrête point, dans les Méditations qu’il
itations qu’il nous offre aujourd’hui, à ce qui divise entre eux les chrétiens des diverses communions ; il ne s’attache en ce m
avants cherchent, observent, conçoivent, conjecturent, induisent ; le chrétien tranche, et, en vertu du livre révélé, il répond
et puis l’homme. La création du monde et de l’homme, voilà la réponse chrétienne , et non pas l’éternité du monde, c’est-à-dire sa
livre par M. Guizot est simple : elle ne heurte aucune des communions chrétiennes , elle s’accommode de toutes ; elle s’en passe aus
la plus mystique, ne l’abuse pas. On n’a droit à, ses yeux de se dire chrétien qu’à bon escient. M. Guizot, n’aurait qu’un pas d
ait en nous et autour de nous si la place qu’y tiennent les croyances chrétiennes se trouvait tout à coup vide, et leur empire anéa
a Bible il n’ira pas au-delà d’une certaine interprétation. Pour être chrétien aux yeux de M. Guizot, et pour rester membre de s
51 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre III. Partie historique de la Peinture chez les Modernes. »
passion volage produisit l’art des plus parfaites illusions. L’école chrétienne a cherché un autre maître ; elle le reconnaît dan
toutes parts. Les arts ne trouvèrent plus de retraites qu’auprès des chrétiens et des empereurs orthodoxes. Théodose, par une lo
s furent brûlés vifs, et ce ne fut qu’au péril de leurs jours que des chrétiens parvinrent à sauver la peau de dragon, de cent vi
assez beau monument129. Enfin, vers le treizième siècle, la religion chrétienne , après avoir lutté contre mille obstacles, ramena
eligion. Or, il est aisé de prouver trois choses : 1º que la religion chrétienne , étant d’une nature spirituelle et mystique, four
52 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre V. Transition vers la littérature classique — Chapitre I. La littérature sous Henri IV »
lisme et éloquence ; détermination des objets littéraires ; stoïcisme chrétien  ; sincérité et naturel. Consolidation des princip
fit pas pour en faire un sceptique : ne plagiait-il pas aussi le très chrétien Du Vair ? Charron n’est coupable que d’avoir manq
âce : il crut simplement donner des raisons humaines de mener une vie chrétienne . Il classa méthodiquement, scolastiquement, lourd
lle morale, il en emplit sa raison, pour la vivre. C’est un stoïcisme chrétien , qui préfère l’action à la contemplation, et la v
’unis, les deux éléments qui feront la forte beauté de la littérature chrétienne au xviie siècle ; toute la richesse intellectuel
lassique devra un de ses chefs-d’œuvre247. Il a écrit des Méditations chrétiennes , très curieuses à étudier pour qui veut voir comm
traité de l’Éloquence Française, ses œuvres morales, et ses discours chrétiens , on se convaincra que ce remarquable orateur n’a
térature, parce que, renonçant à la scolastique, il parle à tout cœur chrétien , à tout esprit raisonnable ; il ne faut qu’être h
ination mélancolique, comme très sincèrement aussi il est Français et chrétien , il est lyrique de tempérament : il a des épanche
et que ses successeurs classiques : il veut une poésie, une tragédie chrétiennes . Vauquelin fut un des introducteurs de la satire
s tristesses morales de cette époque troublée, une sorte de stoïcisme chrétien s’élabore dans les âmes qui ont besoin de faire p
aint-Cyran l’a défendu. Éditions : les Trois Vérités, 1593 ; Discours chrétiens , 1600 ; De la sagesse, en trois livres, Bordeaux,
le Traité de l’Eglise (1579) ; le Traité de la vérité de la Religion chrétienne (1581) ; le Traité de l’Eucharistie (1598). 249.
53 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
grands poèmes. D’un autre côté, ajoutera-t-on, nierez-vous les poètes chrétiens  ? Oubliez-vous le plus grand de tous, oubliez-vou
ont commencé à écrire. Et d’un autre côté nous pensons que cette foi chrétienne n’a pas un caractère aussi profond chez eux qu’on
martine qu’il existe un préjugé qui le fait considérer comme un poète chrétien , je dirais presque comme un poète sacré, et qui c
en avec l’Humanité, sans application sociale ? Vous appelez Lamartine chrétien , et moi je l’appelle sceptique ; il n’a du Chréti
appelez Lamartine chrétien, et moi je l’appelle sceptique ; il n’a du Chrétien que la crainte devant Dieu. Panthéiste, de sentim
ulèvent des grains de sable. Ce n’est plus ni la terre ni le ciel des Chrétiens , unis entre eux par une chaîne à la fois humaine
ue tout est vanité et que toute pensée est une erreur. Vous l’appelez chrétien parce qu’il a pris à la Bible quelques fleurs, au
me de convention, comme on peut en faire encore quand tous les dogmes chrétiens sont dépassés par la science humaine, quand toute
s sont dépassés par la science humaine, quand toutes les institutions chrétiennes sont écroulées. Est-ce à dire que le poète soit t
pparence purement critique et négative, rechercheraient les solutions chrétiennes , et se rapprocheraient des hommes qui souffrirent
sme par le sentiment religieux, il lui est assez naturel de se croire Chrétien , et il se fait un point d’honneur et une gloire d
un paradis mystique et tout spiritualiste, bien différent du paradis chrétien , du paradis sur la terre, où les corps devaient r
taire ne ressemblaient au Paganisme. Aussi, pour apprécier les poètes chrétiens de notre temps, les plus sérieusement religieux c
leur pensée lyrique, leurs tristesses ou leurs joies, sous ces voiles chrétiens dont se pare leur muse. Il en est pour qui la cho
rche confort, et qui trouve cet aliment. Qu’on voie dans cette poésie chrétienne le bruit qui accompagne la chute de tout ce qui s
oilà ce que je ne puis admettre. Je ne puis voir dans tous ces chants chrétiens qu’un deuil, une pompe funéraire et la plainte de
une réalité ? Or c’est là précisément ce qui est arrivé à nos poètes chrétiens . La Restauration a été le fantôme qui les a inspi
remières Méditations sont de tous ses ouvrages celui où les croyances chrétiennes se font le plus sentir. On dirait alors que le po
ître avait sa place dans l’Église, comme la prière dans la journée du chrétien . Mais qu’est-ce que le mysticisme seul, le cloîtr
x de l’esprit, entre le paradis des houris et le paradis mystique des Chrétiens  ; et quand les djinns funèbres passent en sifflan
eurs variations ; tantôt incrédules et sataniques comme Byron, tantôt Chrétiens résignés comme l’auteur de l’Imitation. Ces deux
54 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIX. Progression croissante d’enthousiasme et d’exaltation. »
ieu, devait être en elle-même fort incomplète. La première génération chrétienne vécut tout entière d’attente et de rêve. A la vei
eignement. Il faudra plus d’un siècle encore pour que la vraie Église chrétienne , celle qui a converti le monde, se dégage de cett
oût pour le monde, d’abnégation outrée, qui caractérise la perfection chrétienne , eut pour fondateur, non le fin et joyeux moralis
ergie. A force de détacher l’homme de la terre, on brisait la vie. Le chrétien sera loué d’être mauvais fils, mauvais patriote,
sembler impossible. L’Évangile était ainsi destiné à devenir pour les chrétiens une utopie, que bien peu s’inquiéteraient de réal
r des prêtres pour lui persuader, en dépit de l’Évangile, qu’il était chrétien . Mais toujours aussi des Saints devaient se renco
principe de l’ascétisme et de l’état monacal était posé. Les sociétés chrétiennes auront deux règles morales, l’une médiocrement hé
it être de droit commun. Le moine est ainsi, en un sens, le seul vrai chrétien . Le bon sens vulgaire se révolte devant ces excès
55 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »
certaines saveurs de son volume, on pourrait croire que l’auteur est chrétien d’éducation première et peut-être d’âme par sa mè
n païen, un païen de nuances douces et mêlées à des quarts de nuances chrétiennes , et voilà pourquoi, sans nul doute, amitié et tal
traversent dans son livre, comme deux veines sur une main, l’une — la chrétienne — n’est qu’un filet presque invisible, tandis que
a touché, en passant, et d’un doigt beaucoup trop léger, cette corde chrétienne qui est la fibre universelle maintenant et désorm
poète païen : « Voyons ce qu’a produit votre paganisme ! » A un poète chrétien  : « Voyons ce que vous avez tiré des idées chréti
me ! » A un poète chrétien : « Voyons ce que vous avez tiré des idées chrétiennes  ! » A un poète qui n’est ni païen ni chrétien : «
avez tiré des idées chrétiennes ! » A un poète qui n’est ni païen ni chrétien  : « Voyons votre œuvre et jugeons, sans nous souc
ans ce symbolisme païen, le cercueil de tout un monde fini ! La forme chrétienne a seule la vie. Si nous ne l’avons pas démontré,
56 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
! Ce lien qui unit tous les Européens est-il donc en ce que tous sont chrétiens  ? — La main sur le cœur, chers frères d’Europe, s
iens ? — La main sur le cœur, chers frères d’Europe, sommes-nous tous chrétiens  ? Assurément, notre civilisation européenne conti
ens ? Assurément, notre civilisation européenne contient des éléments chrétiens  : mais ces éléments ont été, dès le début, profon
otre civilisation européenne semble aujourd’hui païenne bien plus que chrétienne  ; n’en est-ce point une preuve, cette nécessité p
de batailles cruelles ? Non, les peuples européens ne sont pas encore chrétiens  ; sont-ils donc pareils en ce qu’ils sont hommes
mmes idéals, dans la vie réelle, ne pourront être autre chose que des chrétiens . Mais en quoi consiste cette parenté naturelle de
t ainsi à espérer qu’ils réaliseront un jour l’idéal de l’homme et du chrétien  ? En ce que, s’ils diffèrent par la famille, la m
i en ces temps dominaient l’Europe : dès ce moment il y avait une ère chrétienne , bien qu’il n’y eût pas encore des peuples vraime
ne ère chrétienne, bien qu’il n’y eût pas encore des peuples vraiment chrétiens . Par ses grands hommes l’Aryen marcha vers l’huma
et la dignité de cette nature, nous serions, aussi, bons et nobles et chrétiens  ; car le chemin qui mène à cette nature n’est pas
qui la représente idéalement comme l’être de l’homme, devient un fait chrétien . Mais jamais auparavant la nature librement humai
et parfaite, et unie plus intimement à la pure expression de l’esprit chrétien que, aujourd’hui, dans l’art de l’Aryen Richard W
i non plus la morale n’est pas prêchée ; mais l’esprit de la religion chrétienne y trouve nécessairement sa pleine expression, par
plus comme la race barbare de la nature héroïque, mais comme la race chrétienne de la culture idéale. Au temps de la plus grande
me.     Nous avons reconnu combien il importe que maintenant cet art Chrétien et Aryen prenne la parole en France ; nous compre
ndément il lui fallait d’abord entrer et dans la mystique de l’esprit chrétien et dans les secrets de l’âme humaine, avant de po
se développer, si l’on ne devait le désigner comme l’Homère de l’art chrétien  ; car, comme lui, il représente la mondalisation
57 (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »
l avait à révéler l’influence puissante, bien qu’incomplète, du dogme chrétien et de la théologie sur la politique d’alors et su
u philosophe il était besoin d’insister particulièrement sur l’esprit chrétien et sur l’influence de la pensée théologique ; aup
venue et de cette tiédeur morale qui est la plaie de tant de familles chrétiennes . La synagogue pourtant ne le retint pas, et son a
x jours du catholicisme, n’a fuit que tester, depuis, ce que le dogme chrétien ne permettait, avec sa division du spirituel et d
ure imparfaite. Le mosaïsme, moins développé en dogme que la religion chrétienne  ; s’en tenant, avant tout, à l’unité de Dieu, qu’
du christianisme, renfermera aussi dans ses temples les juifs et les chrétiens , en les mettant d’accord, selon qu’il a été dit d
dans un article à propos des Méditations sur l’essence de la religion chrétienne , par M. Guizot (Nouveaux Lundis, tome IX, page 98
58 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
ts. Il en est tout autrement de la morale. Nous connaissons la morale chrétienne , comme elle nous connaît nous-mêmes. C’est la sci
’il est vrai que nous ne soyons pas théologiens, du moins nous sommes chrétiens . Ceux qui ne peuvent pas l’être par la foi n’osen
est, ce me semble, notre compétence dans cette partie de l’éloquence chrétienne . C’est en m’enfermant dans ces limites que j’oser
iquera la marche et les changements de cet art, où, parmi les nations chrétiennes , la nôtre est sans rivale. Dans les sermons de Bo
ait selon mes mérites. C’est par là que doit commencer le prédicateur chrétien . S’il ne trouve rien de plus fort contre mes pass
ut le vouloir du moins, et ce doit être la mâle ambition de la chaire chrétienne . Elle était digne de Bossuet, et j’admire qu’avec
igente ? Produire cette impression, tel doit être l’effet d’un sermon chrétien dans la bouche d’un prédicateur qui n’est pas au-
ant et peut-être le plus judicieux de nos moralistes. Toute la morale chrétienne est dans ses sermons. Il en avait appris la scien
sé élever ses regards jusqu’à elles, et qu’il n’ait pas cru permis au chrétien de s’en faire des images trop sensibles. Pour lui
images trop sensibles. Pour lui Dieu n’est que le premier des dogmes chrétiens et le mystère des mystères. Il y croit de foi ; i
ttent le principe qui a cédé. Je me fais une belle image d’un orateur chrétien se roidissant alors contre les dédains et les sou
dogme, Massillon ne se dissimulait pas qu’il affaiblissait la chaire chrétienne  : pour compenser ce désavantage, il outra la mora
itoyables. Le mot crime, dont il caractérise les infractions à la loi chrétienne , s’y présente en mille endroits où l’on ne voudra
coupables. Tel est l’effet de toute morale exagérée. La morale, même chrétienne , ne doit pas nous demander plus que nous ne pouvo
s pécheurs ; il leur jettera la malédiction et l’anathème ; la chaire chrétienne retentira d’expressions violentes. Trop souvent l
oire des lettres, sans modèle comme sans égal chez les autres nations chrétiennes . Dieu seul sait ce que tant de conseils de direct
é où l’on ne croirait plus qu’à ces deux choses : la fin de la morale chrétienne et l’impossibilité de la remplacer ! II. Pert
roit capricieux que nous avons sur nos pensées. La foi dans la morale chrétienne , comme science de l’homme et comme règle des mœur
prédécesseurs nous en ont dit. Il jette de la défaveur sur les vertus chrétiennes , la prudence, l’humilité, le manque d’ambition, l
qu’ils le sont de génie ; mais leur génie, c’est la foi en la morale chrétienne , et cette morale est la suprême vérité sur la nat
sa pratique vaut mieux que ses leçons. Serait-il devenu conséquent ? Chrétien par la douceur et la pureté, le serait-il devenu
pureté, le serait-il devenu par la croyance ? Aurait-il fait une fin chrétienne et trouvé la paix dans la foi aux sources divines
oi, ou seulement parce qu’il ne rougit pas d’avoir eu des aspirations chrétiennes , et peut-être aussi par tendresse d’auteur pour d
59 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »
d avantage de notre culte sur les cultes de l’antiquité : la religion chrétienne est un vent céleste qui enfle les voiles de la ve
s de la morale ont changé parmi les hommes, du moins parmi les hommes chrétiens , depuis la prédication de l’Évangile. Chez les an
humilité passait pour bassesse, et l’orgueil pour grandeur ; chez les chrétiens , au contraire, l’orgueil est le premier des vices
é un mouvement brutal en une vertu ? C’est par le mélange de la vertu chrétienne , directement opposée à ce mouvement, l’humilité.
aler son âme dans celle de son ami, est littéralement vraie pour deux chrétiens . En se dépouillant de leur corps, ils ne font que
60 (1912) Chateaubriand pp. 1-344
, évitait le nom de Jésus-Christ et ne parlait que du législateur des chrétiens … Le suprême bon ton était d’être Américain à la v
is je détestais les violences », etc… Il était alors incroyant : « De chrétien zélé que j’avais été, j’étais devenu un esprit fo
ient d’avoir cru, il a gardé le respect de l’Église et la sensibilité chrétienne . Mais d’autre part, — nous l’avons vu et nous le
Rousseau. On peut croire qu’il est resté, comme son maître, vaguement chrétien . Mais tout à coup, sans qu’on s’y attende, sans q
ette objection est insoluble et renverse de fond en comble le système chrétien . Au reste, personne n’y croit plus. » Bref, il n
ies, et que l’on connût clairement qu’il n’avait pas toujours été bon chrétien . Au fait, si l’on ne connaissait pas, par ce livr
et, pour cela, unir tous les Indiens idolâtres afin d’exterminer les chrétiens . Puis, nous faisons la connaissance de la belle e
seul visible, seul tangible, un corps féminin… Voilà du « merveilleux chrétien  ». Et c’est merveilleux en effet. Et c’est charma
lue. Et là-dessus Chateaubriand remise décidément son « merveilleux » chrétien , jusqu’aux Martyrs.   Mais vous vous rappelez peu
, de « l’épopée de l’homme de la nature » à l’apologie de la religion chrétienne . Il est rentré en France. Il y a trouvé des amis
e du christianisme ou les Beautés poétiques et morales de la religion chrétienne , il se trouve une section entière consacrée à la
e, elle soulage son cœur et raconte son histoire à son ami. Atala est chrétienne . Elle n’est pas, comme on le croit, la fille de S
nie du christianisme. Mais, à vrai dire, elle ne serait pas autrement chrétienne sans les discours du Père Aubry. Le christianisme
dit le vieillard. » Et, à partir de là, l’histoire devient à peu près chrétienne , en dépit du furieux désespoir, déjà byronien, qu
dit alors : « Je ne suis point la vierge des dernières amours. Es-tu chrétien  ? » Je répondis que je n’avais point trahi les gé
 : « Je te plains de n’être qu’un méchant idolâtre. Ma mère m’a faite chrétienne  ; je me nomme Atala, fille de Simaghan aux bracel
ec la démonstration des « beautés poétiques et morales de la religion chrétienne  » ? L’auteur nous le dit dans sa Défense, René, c
e édifiante et propre à montrer la beauté et l’utilité de la religion chrétienne , puisque René a été écrit plusieurs années avant
ire qu’en effet Chateaubriand a voulu écrire, dans René, une nouvelle chrétienne , et que l’histoire de l’amour de la sœur pour le
mort qui servait d’interprète à la mort m’ont frappé. Je suis devenu chrétien . Je n’ai pas cédé, j’en conviens, à de grandes lu
morte lui annonçant la mort de sa mère ; il a pleuré ; il est devenu chrétien . Cela est fort beau ; mais cela est un peu arrang
en tout cas, qu’un impie intermittent. Et sa sensibilité était restée chrétienne . Cette sensibilité régnait partout dans Atala, Re
plus touchés de l’esprit du dix-huitième siècle, revinssent à la foi chrétienne , ou pour le moins au respect de la foi, par horre
st qu’avec Dieu qu’on se console de tout… J’aimerais mieux me refaire chrétien comme Pascal… que de vivre à la merci de mes opin
re : ceci est écrit pour moi. Étant donnés son éducation, son enfance chrétienne , sa sensibilité, le tour de son imagination, et q
e à écrire, le « livre à faire », c’était une apologie de la religion chrétienne , condition et commencement de la reconstruction s
qu’il avait composé à Brunswick un peu auparavant, célébrait la pitié chrétienne , disait la charité des sœurs grises et de l’abbé
lque chose comme cela. Mais il est clair que ce n’est pas la foi d’un chrétien sérieux, celle qui tient tout l’homme, même quand
n quasi nihilisme. Boutades élégantes, boutades vaniteuses qu’un vrai chrétien ne se permettrait pas. Je sais bien qu’on peut cr
t mission de parler pour Dieu… Cette enquête constitue l’apologétique chrétienne … « Cette enquête n’impose pas sa conclusion com
d’ailleurs fort bien vu, étant donné son dessein). Il noie la Trinité chrétienne dans une érudition de dictionnaire : « La Trinité
ur Singlin, ô monsieur Hamon, ô monsieur Daguet, que dites-vous de ce chrétien  ? La Rédemption est « touchante ». On ne peut pas
et argument imprévu et vraiment trop ingénieux : « Le législateur des chrétiens naquit d’une vierge et mourut vierge. N’a-t-il pa
trop d’avantages. Il rapproche Didon et la Phèdre de Racine, cette «  chrétienne réprouvée » et préfère celle-ci, et il a sans dou
ns de l’âme, a multiplié les ressorts dramatiques » ; que la religion chrétienne « connaît mieux les mystères du cœur humain » et
démontrer que, dans ce qu’on appelle le « merveilleux », la religion chrétienne le dispute en beauté à la mythologie même. Et ce
homme. Il doute de la vérité du précepte de Boileau : De la foi d’un chrétien les mystères terribles D’ornements égayés ne sont
la Rédemption. Et ce qu’il y aura d’agréable dans ce « merveilleux » chrétien , ce sera toujours quelque chose d’analogue au « m
Il parle fort bien de Pascal, de La Bruyère, de Bossuet, des orateurs chrétiens . En somme, dans cette deuxième et troisième parti
es écrivains du siècle précédent et en faveur de toute la littérature chrétienne  ; et déjà l’instinct de conservation avait rendu
s d’historien. La poésie des cloîtres, des cimetières, des cérémonies chrétiennes (à l’imitation de Thomas Gray, par exemple), n’ét
ui. Une remarque utile : lorsque Chateaubriand préfère le merveilleux chrétien au merveilleux païen, lorsqu’il met au-dessus d’H
contre lui ces écrivains eux-mêmes, qui sont pourtant de bien autres chrétiens que lui, et qui, justement à cause de cela, n’aur
la, n’auraient jamais eu l’idée de démontrer la vérité de la religion chrétienne par la beauté de ses productions littéraires. L’a
e, et les « services rendus à la société par le clergé et la religion chrétienne en général ». Et chacun des cinquante-quatre chap
livre. Mais, si le Génie du christianisme n’est pas très profondément chrétien , cela n’empêche pas qu’il fut bienfaisant. Évidem
avons vu, et qui, répandue, peut faire durer indéfiniment la religion chrétienne et ses bienfaits. Combien de chrétiens croient « 
urer indéfiniment la religion chrétienne et ses bienfaits. Combien de chrétiens croient « explicitement » et avec une exactitude
sais que le Génie du christianisme a introduit jusque dans la chaire chrétienne le ton romantique, le ton dégagé, le ton artiste,
aborieusement quoi ? Une épopée, — une épopée en prose, et une épopée chrétienne  : les Martyrs. Sixième conférence. Les Martyr
lui qui nous l’apprend). Elle était profondément pieuse auprès de ce chrétien d’attitude. Elle était très peu bourbonienne et g
a l’idée de faire la preuve de cet ouvrage, en mêlant des personnages chrétiens à des personnages mythologiques. » (« Personnages
hez déjà, avec une candeur magnifique, il avait fait du « merveilleux chrétien  », et le ridicule de ce merveilleux lui avait app
Henriade de Voltaire, il écrivit les Martyrs, c’est-à-dire une épopée chrétienne , avec enfer et ciel, anges et démons ; et il la f
preuve de cet ouvrage. » Quelle preuve ? La preuve que le merveilleux chrétien est supérieur au merveilleux païen, et que le chr
ianisme a enrichi l’âme humaine. Les deux religions, la païenne et la chrétienne , devaient donc être mises en présence, et pour ce
ou toutes les autres se ramènent à celle-là. Un païen amoureux d’une chrétienne ou un chrétien amoureux d’une païenne. Chateaubri
tres se ramènent à celle-là. Un païen amoureux d’une chrétienne ou un chrétien amoureux d’une païenne. Chateaubriand a préféré l
oésie dans une âme de jeune fille. Et, au surplus, l’âme de son amant chrétien pouvait être, elle aussi, partagée, et plus touch
la vie que Chateaubriand aurait voulu avoir à cette époque-là. Il est chrétien , mais il a la culture grecque, et est capable d’a
t elle qu’il raconte ses aventures. Ils s’aiment. Cymodocée veut être chrétienne . Elle va à Lacédémone pour y être instruite par l
l’horrible Hiéroclès par une émeute populaire, est emprisonnée comme chrétienne … Enlevée de sa prison par un brave chrétien, et r
, est emprisonnée comme chrétienne… Enlevée de sa prison par un brave chrétien , et rendue à son père, elle s’échappe, vient trou
dit, pouvait être délicieuse. Cette petite fille païenne, qui se fait chrétienne par amour (car il n’y a pas autre chose) ! Ce chr
qui se fait chrétienne par amour (car il n’y a pas autre chose) ! Ce chrétien victime de ses passions, et qui est martyr, ce se
admirables ! Mais, hélas ! il voulait faire une épopée, et une épopée chrétienne . Il voulait, — pourquoi, mon Dieu ? — démontrer l
ait, — pourquoi, mon Dieu ? — démontrer la supériorité du merveilleux chrétien sur le merveilleux païen. Et cela le jette dans d
tyre de Cymodocée et d’Eudore doit assurer le triomphe de la religion chrétienne et que, par conséquent, le ciel et l’enfer s’inté
frais gazons, des danses voluptueuses et de riants sacrifices. Et les chrétiens m’arracheraient ce léger dédommagement des joies
. Dans ces pages écrites pour démontrer la supériorité du merveilleux chrétien , les diables ne sont intéressants que s’ils resse
franchise, avec quelque dureté nietzschéenne. Partout, la mythologie chrétienne des Martyrs n’est agréable qu’en tant qu’elle res
… Dis-moi, puisqu’on peut aimer dans ton culte, il y a donc une Vénus chrétienne  ? A-t-elle un char et des colombes ?… Force-t-ell
ant volage, à chanter la lune, à conjurer le seuil de la porte ? Toi, chrétien , tu ignores peut-être que l’Amour est fils de Vén
u Centaure, sur les épaules d’Hercule ? Et si vous saviez combien la chrétienne réponse d’Eudore paraît faible ! Cymodocée, en y
hisme de Cyrille et de Jérôme, une petite chanson où pas un mot n’est chrétien  : « Légers vaisseaux de l’Ausonie, fendez la mer
er encore les Grâces et les Muses !… » Etc… Ainsi chante cette petite chrétienne , qui ignore le langage et le vocabulaire chrétien
ante cette petite chrétienne, qui ignore le langage et le vocabulaire chrétiens . C’est une chose étrange : toutes les fois qu’il
and, au livre II, elle chante en s’accompagnant de la lyre et que les chrétiens , l’ayant entendue, gardent le silence et « ne lui
nous avons envie de dire : « Les pauvres gens ! » Seul, le mysticisme chrétien peut être plus beau que le naturalisme païen : et
e humaine fut redevable au christianisme. J’écrivais jadis : … La foi chrétienne , en se mêlant à toutes les passions humaines, les
. Sans doute Cymodocée dit à un moment : « Je pleure comme si j’étais chrétienne . » Mais c’est à peu près tout. Elle n’est héroïqu
et elle est païenne encore sous la dent du tigre. Et Eudore, redevenu chrétien , montre assurément de grandes vertus, pureté, dét
nous soit donnée comme un terrible châtiment des péchés de ce mauvais chrétien . Mais cette histoire de Velléda est charmante, et
lu avec amour Fabiola. Le modeste livre du cardinal Wiseman est plus chrétien que les Martyrs, et me semblait aussi bien plus a
pèces de culbutes religieuses. Nos Albanais, moitié musulmans, moitié chrétiens , criaient « Mahomet ! » et « Vierge Marie ! », ti
lâchaient des coups de fusil en l’air et marchaient sur le ventre des chrétiens et des musulmans. Et Jérusalem ? direz-vous. Car
faiblement. En somme, il avoue lui-même sa froideur : « Les lecteurs chrétiens demanderont peut-être… quels furent les sentiment
ants de Zaïre : Des chevaliers français tel est le caractère, Ou : Chrétien , je suis content de ton noble courage, Mais ton o
son frère. Atala, c’est l’amour, pour un jeune infidèle, d’une petite chrétienne un peu simple qui se croit condamnée à la virgini
irginité par le vœu de sa mère. Les Martyrs, c’est l’amour d’un jeune chrétien et d’une jeune païenne. L’Abencérage, c’est l’amo
étien et d’une jeune païenne. L’Abencérage, c’est l’amour d’une jeune chrétienne et d’un jeune musulman. Et Amélie entre au couven
ment parallèles les uns aux autres. Après la prise de Grenade par les chrétiens , la maison des Abencérages s’est réfugiée à Tunis
vues d’un romanesque convenable, Blanca se dit : « Qu’Aben-Hamet soit chrétien , qu’il m’aime, et je le suis au bout de la terre.
« Retiens bien ces mots : Musulman, je suis ton amante sans espoir ; chrétien , je suis ton épouse fortunée. » Et Aben-Hamet rép
r ; chrétien, je suis ton épouse fortunée. » Et Aben-Hamet répond : «  Chrétienne , je suis ton esclave désolé ; musulmane, je suis
’en retourne à Tunis, puis revient à Grenade. Et chaque fois : « Sois chrétien  », disait Blanca ; « sois musulmane », disait Abe
tait l’honneur, etc… Aben-Hamet a songé à se convertir à la religion chrétienne . Mais lorsqu’il découvre que Blanca est la descen
t’accorder la main de sa sœur. » Et don Carlos à Aben-Hamet : « Soyez chrétien , et recevez la main de Blanca, que Lautrec a dema
r des Martyrs juge que l’honneur commande au Maure de ne pas se faire chrétien . « Aben-Hamet se prosterna, adora Blanca encore p
dans les Martyrs, la païenne Cydomocée était plus intéressante que le chrétien Eudore, c’est ici le musulman Aben-Hamet qui a le
orale de Chateaubriand. De même qu’Aben-Hamet, qui a songé à se faire chrétien , demeure musulman, parce qu’il se croirait diminu
de la messe ! Chantons de Pompignan les cantiques sacrés ! Les poètes chrétiens sont les seuls inspirés. …………………………………………… Ô fill
n qui ne fût pas encore une démonstration de la beauté de la religion chrétienne  : tout autre eût semblé futile de sa part. Or, su
yrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu’au dernier persécuteur des chrétiens … Encore quelque temps d’un pareil règne, et la Fr
à rien, « la religion exceptée », et goûtera ainsi, tout en se disant chrétien , les délices antichrétiennes de l’orgueil et du p
au moins du ridicule de l’étaler publiquement, soit par le sentiment chrétien , soit par le « goût », soit par leurs habitudes d
e, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n’est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. »
eux. Cela couronne cette vie splendide et vaine, vaine au jugement du chrétien qu’il croyait être, si ce « restaurateur du chris
mérité une grande place, mais ce n’est pas mon homme. Ce n’est ni le chrétien , ni le gentilhomme, ni l’écrivain tels que je les
61 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50
païennes, et qui ne les exaltent jamais qu’au détriment de la société chrétienne , fait acte flagrant de paganisme. Et c’est plus g
plus long qu’un fait isolé, et il faut bien la signaler quand on est chrétien  : la tendance de l’enseignement par l’Académie es
moins toujours, quel qu’en soit l’instrument, le parricide de l’idée chrétienne dont nous sommes tous les fils et qu’on frappe au
e, depuis saint Paul jusqu’à Bossuet, pour que ceux qui n’étaient pas chrétiens le devinssent, —  Credo quia absurdum et impossib
… mais le ridicule l’arrête là, le dandy historien ! Sénèque était si chrétien de présensation, qu’on a prétendu, bien à tort, —
’avait pas converti, il l’avait, du moins, imprégné et saturé d’idées chrétiennes . Marc-Aurèle, tout philosophe qu’il fût, était dé
osophe qu’il fût, était dévot à la manière de nous autres, les dévots chrétiens . Il priait dans de petites chapelles. On croirait
le mieux ajuster de près. J’ai parlé plus haut de Sénèque comme d’un chrétien anticipé, et que saint Paul, pour qu’il le fût, n
t Sénèque, Cicéron aussi. M. Gaston Boissier fait donc reculer l’idée chrétienne jusqu’à Cicéron. Il va faire davantage ; il va la
62 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
hapitre premier Guerre contre l’antiquité classique et l’antiquité chrétienne . — § I. Les trois campagnes contre les anciens. —
ns. Le bon et le mauvais Fontenelle. — § V. Guerre contre l’antiquité chrétienne . — La Mothe-Le Vayer. — Pascal. — Huet. — Bayle.
it consisté dans son intime union avec les deux antiquités païenne et chrétienne , le jour où cette union sera rompue, ce jour-là v
prenait Louis XIV à témoin « qu’il n’y avait pas de présomption à un chrétien de croire que, par une supériorité dont il rendai
s’ignore lui-même ; un poète qui est à lui-même son propre idéal ; un chrétien , s’il le fut sincèrement, qui n’a ni l’humilité n
ous les poètes, comme à la source de toute création durable, l’esprit chrétien avait fait, de cette connaissance, la plus obéie
rs et des coutumes. C’est pour cela que les plus pénétrés de l’esprit chrétien , au dix-septième siècle, ont été les plus grands
n homme d’esprit un sot. Desmarets et Perrault fabriquant des épopées chrétiennes , Lamotte s’imaginant qu’il est un Pindare sage, n
’en pas inspirer pour lui-même. §   V. Guerre contre l’antiquité chrétienne . — les trois sortes de doutes. — La Mothe-Le Vaye
Vayer. — Pascal. — Huet. — Bayle. Les attaques contre l’antiquité chrétienne avaient commencé avant la guerre contre l’antiqui
es décourage pas. Le doute est le véritable adversaire de l’antiquité chrétienne au dix-septième siècle. Ses allures sont diverses
ésien, dans une sorte d’idéologie sensualiste assez malséante chez un chrétien et un évêque. Il n’admet pas les deux termes, foi
des mets et la tempérance de leur hôte. Plusieurs parmi les meilleurs chrétiens , se laissèrent prendre aux aimables avances de so
selon les écrivains qui le personnifient, s’est attaqué à l’antiquité chrétienne . Je ne me résigne pas sans scrupule à imputer à P
de l’évêque d’Avranches et de Bayle dans le discrédit de l’antiquité chrétienne . Voltaire les avoue pour ses pères, même l’évêque
’homme. La règle des mœurs ne tarda pas à s’en ressentir. A la morale chrétienne , on substitua ce qu’à cent ans de là Charron avai
avait inspiré Socrate. Mais on ne fut ni l’honnête homme de la morale chrétienne , ni le prud’homme de la morale de Socrate. On fut
le prud’homme de la morale de Socrate. On fut la pire des choses, un chrétien qui se fait païen. § VI. Effets du mépris des
sur le cœur humain. Le moins que perde celui qui dédaigne l’antiquité chrétienne , ce sont des lumières sur son propre cœur. C’est
63 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264
, n’étant pas philologue, et dont je ne voudrais pas être juge, étant chrétien et catholique, et ne reconnaissant que l’Église e
nan. Il est affirmatif comme le mépris et comme la haine. Nous autres chrétiens , M. Soury nous fait l’honneur de nous haïr et de
r au Moyen Âge. Ils ont passé sous la lance implacable des chevaliers chrétiens , qui ont aimé Jésus-Christ comme il n’a jamais ét
ra pas. Aux yeux de M. Soury, les Juifs ne vaudront pas mieux que les chrétiens . Savez-vous pourquoi ? Je vais vous le dire. C’es
été le Messie ! M. Soury est un Romain contre les Juifs et contre les chrétiens qui sont sortis des Juifs, et parce qu’ils sont s
crimes. M. Soury est pour les Romains, contre les Juifs et contre les chrétiens . Il défend et il loue Néron. Il aurait allumé lui
us atroces empereurs de cette canaille sur le compte des Juifs et des chrétiens , c’est encore moins fort d’absurdité et moins tra
ns un coup de Providence qu’on n’a pas le droit d’espérer, la société chrétienne est morte. Ce petit homme-ci, qui se croit peut-ê
64 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « V. M. Amédée Thierry » pp. 111-139
ui, en effet, dans cette phase que sa plume traverse, il y a l’Église chrétienne . Il y a les Saints, ces pères du monde moderne, q
lle énorme sont sorties les nations païennes pour devenir des nations chrétiennes  ; et quand les nations chrétiennes, à leur tour,
païennes pour devenir des nations chrétiennes ; et quand les nations chrétiennes , à leur tour, auront sombré dans tous les vices,
ujours et pour tout, dans ce livre, on est obligé de revenir à l’idée chrétienne , sans laquelle il est impossible de voir une minu
. C’est un rabougrissement complet. M. Thierry est-il ou n’est-il pas chrétien  ? Certes, il n’a pas d’hostilité contre le christ
nt les faits. Il a la bonne foi de l’histoire, mais avec un sentiment chrétien , plus profond encore, il en aurait eu la grandeur
ntage de l’auteur des Récits de l’histoire romaine qui a le sentiment chrétien que son frère ne connaissait pas. Eh bien ! malgr
, en attendant la canaille. Plus riche que son frère par le sentiment chrétien , s’il est plus pauvre par le talent naturel de l’
eau de Dieu sur le manche duquel l’historien, et surtout quand il est chrétien , doit montrer le serrement de la main divine, que
urs années de distance, l’auteur des Récits encourt le même reproche. Chrétien moderne du xixe  siècle, il continue de rapetisse
es saints évêques qui furent vraiment les Anges Gardiens de l’univers chrétien en son bas âge ; mais le surnaturel, le miraculeu
e suffit pas à ces grandeurs. Pourquoi, puisque M. Amédée Thierry est chrétien , coupe-t-il le récit des miracles de saint Séveri
us grand. Presque divin ! Ah ! les vrais artistes, ne fussent-ils pas chrétiens , ne connaissent pas ce mot de presque et ils le l
65 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIII. L’Enfer chrétien. »
Chapitre XIII. L’Enfer chrétien . Entre plusieurs différences qui distinguent l
nfer chrétien. Entre plusieurs différences qui distinguent l’enfer chrétien du Tartare, une surtout est remarquable : ce sont
uelque chose de formidable, et qui peut-être ressemble plus à l’enfer chrétien que le Ténare de Virgile. Dans celui-ci, l’on rem
être de convaincre les Muses. À la vérité, nous n’avons point d’enfer chrétien traité d’une manière irréprochable. Ni le Dante,
66 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »
le pays des morts fut le purgatoire de saint Patrice ; mais l’esprit chrétien ne pénétra pas profondément : tout ce monde merve
près un modèle fixé, par des procédés convenus. On mêla le mysticisme chrétien au fantastique breton. Des romans en prose accomp
ments font presque tout l’intérêt des romans de la Table ronde. 3. Chrétien de troyes. Tous ces poèmes tournent autour d’A
majestueux, gracieux, inerte. Le plus fameux auteur, en ce genre, est Chrétien de Troyes57 qui écrivait, comme je l’ai dit, à la
ce. Cet amour-là était trop fort, trop sérieux, trop profond. Le doux Chrétien ne comprend pas ces orages intimes. Très au fait
e fait là dans un cœur de femme tout un petit remue-ménage que le bon Chrétien a su noter : il y a un grain de Marivaux dans ce
n, les hommes de la fin du xiie  siècle trouvaient dans les romans de Chrétien les deux principes qui, selon l’idée au moins de
vères que blessa cet idéal de vie trop mondaine et facile : de graves chrétiens qui protestèrent et trouvèrent dans la matière ce
nt l’épée et le plat, le roi blessé était guéri — et nous saurions si Chrétien attachait un sens aux fantastiques images qu’il n
l, qui changea de caractère entre les mains des continuateurs. Le bon Chrétien n’avait pas l’âme mystique, et n’était nullement
actère mystique et symbolique, qui alla toujours s’accentuant. Est-ce Chrétien qui ne comprenait pas la légende celtique ? Sont-
ltique ? Sont-ce les écrivains postérieurs qui y mirent comme une âme chrétienne  ? Les éléments du symbole mystique, le roi Pécheu
mais quand et par qui ces débris de mythes païens prirent-ils un sens chrétien  ? quand se fit la concentration qui les fixa auto
putes pour les érudits. Toujours est-il que chez les continuateurs de Chrétien l’incompréhensible Graal devient le vaisseau où f
67 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
as peur de s’y méprendre, ni d’être dupe de toute cette grandeur : le chrétien sait que la chute n’est pas loin du triomphe ; il
e pour entretenir en lui l’émulation des grandes choses. Nul écrivain chrétien n’a fait à Dieu plus d’holocaustes de la gloire h
umaine, et nul n’en a tracé des images plus propres à la faire aimer. Chrétien orthodoxe, il tient compte de tous les états du c
faire aimer. Chrétien orthodoxe, il tient compte de tous les états du chrétien , et, en particulier, de la vie solitaire et conte
mules et mystique sans illusions. Le même bon sens qui préserva le chrétien des illusions de l’ascétisme, préserva le théolog
s harangues qu’elle a entendues de son Cicéron. Et d’où vient cela, chrétiens  ? C’est que Paul a des moyens pour persuader que
années, son génie se déploie ; la vie humaine à parcourir, la morale chrétienne à développer, vont ouvrir à la fois toutes les so
ssuet. Qu’y a-t-il dans ces sermons qui nous puisse émouvoir, nous chrétiens spéculatifs, catholiques d’imagination, sceptique
e tout seul n’y eût pas suffi. Il y a un pourvoyeur pour le moraliste chrétien , qui a manqué au moraliste païen, et c’est là le
onfession. Les consciences se sont livrées d’elles-mêmes au moraliste chrétien . Provoquées aux aveux extrêmes par le prêtre, qui
cher qu’à nous faire voir. La confession a livré l’homme au moraliste chrétien . A son tribunal mystérieux, les pensées viennent
mplaisances fâchaient quelquefois Bossuet contre Horace. Le moraliste chrétien est seul dans la vérité. On peut différer de sent
du pouvoir de lier et de délier ; mais on ne peut nier que la morale chrétienne n’ait laissé aucun point du cœur obscur, et que l
urs propres fautes, et qui confondent le mal avec le bien ! Le prêtre chrétien a été plus hardi que le moraliste antique ; il a
ce saint et incessant commerce du prêtre avec l’idée de la perfection chrétienne ne suffit pas toujours à préserver son innocence.
is il fut le premier qui rendit justice au paganisme dans les limites chrétiennes , sans entreprendre comme Zwingle, sur les droits
mptés ces vertus, ces héroïsmes auxquels a manqué le désintéressement chrétien  ? Que décidera la justice suprême, en comparaison
her. Laissant à Zwingle son bizarre amalgame de bienheureux païens et chrétiens , au catholicisme étroit du quinzième siècle la pr
l ne s’embarrasse pas de résoudre par la logique des problèmes que le chrétien résout par la foi, et il répand les couleurs de l
estants que les Etats catholiques. Ce mal est commun à toute l’Europe chrétienne  ; il ne paraît pas ni que le protestantisme doive
temps de Bossuet, tout protestant qui ne l’eût été que pour être plus chrétien , assez instruit d’ailleurs et assez réfléchi pour
es innombrables d’obéissance aux princes persécuteurs, donnés par les chrétiens des premiers âges de l’Église ; il s’agit de la s
ai un exemple saisissant. Jurieu avait prétendu que la soumission des chrétiens aux Empereurs n’était qu’une conduite accommodée
t. » Qu’est-ce à dire ? Pourquoi faire tenir ce langage aux premiers chrétiens  ? Est-ce que Bossuet se met à la place des victim
malgré Bossuet lui-même, qu’il a pris, un moment, le rôle de quelque chrétien du temps des martyrs, murmurant de sombres impréc
ais dans toute querelle théologique, il y a la part de la philosophie chrétienne  ; il y a la lutte des caractères et des passions 
é comme auteur du salut éternel : dogme sublime, d’où naît l’activité chrétienne avec tous ses effets, les bonnes œuvres, la prièr
A la fin, pressé par les prélats, il céda, soit triomphe de la vérité chrétienne , soit effet d’un changement de fortune qui l’avai
le docteur de la tradition et le mystique de l’expérience propre, le chrétien actif et le parfait. Doué d’une imagination tendr
ieu : d’où l’indifférence pour tous les actes qui, selon la tradition chrétienne , nous rachètent de la condamnation, et pour l’esp
ent quarante années de solitude employées à méditer sur la perfection chrétienne . Pour Racine, j’ai dit qu’il avait prêté à l’arch
ent de réel, et s’arrêtant toujours à la limite de l’intelligible. Le chrétien conduit par un tel guide peut tenter impunément l
à varier, ni à mettre tout en dispute. Laissez sur la terre quelques chrétiens qui ne rendent pas impossibles les décisions invi
autorité dans l’évêque plutôt que la paisible et profonde habitude du chrétien  ? Deux ouvrages considérables (quoi donc ! après
s Élévations, quoiqu’elles en paraissent la suite, exposent la morale chrétienne dans toute sa profondeur et toute sa beauté. Les
hante comme enivré par cette nuit profonde, où il est si doux pour le chrétien d’abîmer l’orgueil de son entendement. Il avait r
vé pour les Méditations tout ce qui concerne le détail de la pratique chrétienne . Là il trouvait abondamment matière à ces peintur
es de cet esprit. L’une regarde les hautes vérités de la métaphysique chrétienne et de la loi morale qui en tire son autorité ; l’
à Dieu d’imprimer, après dix-huit siècles, à l’édifice de la société chrétienne . 114. Traité de la Concupiscence, chap. IX. 1
Mélanges philosophiques. 141. Racine est-il un poète ? Racine est-il chrétien  ? Voir ce que Racine en écrit à Boileau dans une
68 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532
cs ; dans le fond opposé, le canal ou fleuve dans lequel Sarrasins et chrétiens et leurs chevaux sont précipités pêle-mêle, noyés
eauté noble et attrayante, d’une douce fierté, cette trempe royale et chrétienne tout ensemble, je crois qu’on y peut introduire q
ire humaine, et non plus dans la seule idée de Dieu. Cette chevalerie chrétienne , inaugurée dès Charlemagne, triomphant avec Godef
e, tout à côté de saint Louis et ce jour-là même, l’autre chevalerie, chrétienne encore, mais déjà mondaine et profane, existe, et
nouveau Soudan qui avait succédé à son père. Le sort des prisonniers chrétiens est en question plus que jamais. Entassés sur des
ord avec les Sarrasins au sujet de sa rançon et de celle des nombreux chrétiens captifsah. Pour se mieux assurer de l’exécution d
eux assurer de l’exécution du traité et aussi pour rendre courage aux chrétiens de Syrie, le roi s’en va à la ville d’Acre. Penda
, où les affaires du royaume le réclament ; que, d’un autre côté, les chrétiens d’Orient ont encore besoin de lui, et que, s’il p
a réponse se prévoient aisément : Joinville seul avait deviné le cœur chrétien du saint roi. Après que saint Louis pourtant a re
on qu’il y donnait, la bravoure et la sagesse, toutes les qualités du chrétien et de l’honnête homme, il le mettait même en oppo
civile et le comme il faut, tel que l’entendait cette race des vieux chrétiens dont Joinville est pour nous le rejeton le plus f
lut avec les Sarrasins au sujet de sa rançon et de celle des nombreux chrétiens captifs. ai. [1re éd.] « que le roi n’a encore r
69 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre II. Des Orateurs. — Les Pères de l’Église. »
e confesse au ciel ; il ne cache rien à celui qui voit tout. C’est un chrétien à genoux dans le tribunal de la pénitence, qui dé
ux, et que l’Apologétique aux Gentils soit devenue l’Apologétique aux Chrétiens  ! Ce qu’on remarque de plus frappant dans cet ouv
traits. « Je ne sais (dit l’orateur, en reprochant le luxe aux femmes chrétiennes ), je ne sais si des mains accoutumées aux bracele
rre : « Illustres confesseurs de Jésus-Christ, s’écrie Tertullien, un chrétien trouve dans la prison les mêmes délices que les p
l a forgé d’excellentes armes. » Selon Lactance, surnommé le Cicéron chrétien , saint Cyprien est le premier Père éloquent de l
nait-il sa chaire de rhétorique avant que le jeune orateur fût devenu chrétien . Avec plus de simplicité, saint Basile a moins d’
70 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VII. Suite du précédent. — Paul et Virginie. »
le doit son excellence à la religion, et, en un mot, comment elle est chrétienne . Il est certain que le charme de Paul et Virginie
églogue n’est si touchante que parce qu’elle représente deux familles chrétiennes exilées, vivant sous les yeux du Seigneur, entre
s ont de plus grand et de plus attendrissant ? On reconnaît encore le chrétien dans ces préceptes de résignation à la volonté de
ir pas dépouiller ses vêtements. Mais l’amante de Paul est une vierge chrétienne , et le dénouement, ridicule sous une croyance moi
ble, comme la parabole du bon Pasteur, et l’on sent qu’il n’y a qu’un chrétien qui ait pu soupirer les évangéliques amours de Pa
71 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine. (suite et fin.) »
ait de même ; M. Vuillart également. Le mot impossible n’est pas d’un chrétien  ; un malade n’est jamais condamné tant que Dieu l
t sa dernière maladie, et il a affronté la mort avec une audace toute chrétienne , quoiqu’il eût été toujours fort timide sur ce qu
ëte, presque plus rien de l’homme de lettres dans Racine mourant : le chrétien seul, et le chrétien selon Port-Royal, survivait
n de l’homme de lettres dans Racine mourant : le chrétien seul, et le chrétien selon Port-Royal, survivait et chassait toute aut
, généreux ami ; mais la nécessité de pardonner une injure, où est un chrétien qui veut être digne de son nom, ne semble pas avo
chez celui-ci, vers la fin, le poëte était tout à fait fondu dans le chrétien , il se retrouvait tout entier, toujours armé et s
, n’avait pas à revenir de si loin ni à s’anéantir absolument dans le chrétien  ; le poëte ne croyait pas avoir à se repentir ni
vait quelque faiblesse de caractère ou de tempérament dans Racine. Le chrétien étant donné, cette faiblesse de sa part consistai
vait se décider à résigner le ministère et qui, apprenant la retraite chrétienne de M. Le Peletier (1697), disait au roi qui lui e
. de Tillemont, devait savoir là-dessus le dernier mot de l’érudition chrétienne . 111. L’été de la Saint-Denis tombait en octobre
72 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Exploration du Sahara. Les Touareg du Nord, par M. Henri Duveyrier. »
it en présence du fanatisme musulman, excité à son approche contre un chrétien et contre un Français. M. Duveyrier entre ici dan
d’origine diverse, mais tous musulmans de religion. De même qu’il y a chrétiens et chrétiens, il y a musulmans et musulmans, il e
erse, mais tous musulmans de religion. De même qu’il y a chrétiens et chrétiens , il y a musulmans et musulmans, il en est de zélé
titre de frère et le revêtit du chapelet de l’Ordre. « Ainsi, quoique chrétien , quoique Français, titre aggravant pour tous ceux
Bible ; mais nous ne pouvons contester que Dieu ait réservé pour les chrétiens toutes les qualités physiques et morales avec les
s, lorsqu’on apporta la nouvelle d’une reprise d’hostilités entre les chrétiens . « Tant mieux 1 dit un vieux marchand, puissent-i
pis ! dit l’imberbe Othman, au grand étonnement de tous ; car, si les chrétiens se font la guerre, le commerce en souffrira. » —
la prédiction du jeune Othman. « De 1826 à 1827, arrive à Ghadamès un chrétien recommandé par le consul général d’Angleterre à T
d’arriver à Timbouktou. Mais In-Salah est encore plus inabordable aux chrétiens que Timbouktou. Qui l’y conduira ? Othman. Seul e
ous ses coreligionnaires, il a assez de crédit pour faire accepter un chrétien dans une ville où nul autre n’a pu pénétrer depui
Les hommes libres en veulent aux esclaves, les Grecs aux Perses, les Chrétiens du temps de Roland aux Sarrasins ; les manants du
73 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »
ix de temps en temps  Un peu plus loin, un petit frère de la Doctrine chrétienne , figure naïve, de bonnes grosses joues, crâne poi
nds cris d’amour et de belles visions. Les conférences sur les vertus chrétiennes , la charité, la chasteté, la sainteté, celles de
l’anecdote et qu’il lui arrivait de prouver la vérité de la religion chrétienne par un mot de Jean-Jacques ou de Napoléon à Saint
édication plus modeste, plus pratique, mieux accommodé à un auditoire chrétien , qu’ils se soient ressouvenus du bon vieux « serm
de leur parler de pénitence. C’est à des hommes raisonnables et à des chrétiens que je me suis adressé. Le Père est dans le vrai
tiquants, un grand nombre d’hommes qui avaient au moins l’imagination chrétienne et un fonds de religiosité, des esprits souffrant
nsibles la douceur et la bienfaisance intimes de la foi et des vertus chrétiennes . Il pourra bien sans doute démontrer par les preu
artie, des conditions faites par la misère des temps à la prédication chrétienne , et c’est à cause de cela que son Carême nous a p
seul homme ; ou bien elle se serait répandue peu à peu dans le monde chrétien . Mais, dans les deux cas « une nouveauté si oppre
continue le Père Monsabré, qu’avant de passer à l’état d’institution chrétienne « elle était partout connue, prêchée, pratiquée. 
Père Monsabré, à l’exposition pure et simple du dogme et de la morale chrétienne d’après la Somme de saint Thomas, qui est comme o
74 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »
cun, il s’est établi à cette époque, à la fois si philosophique et si chrétienne , une sorte d’équilibre entre l’imagination qui gr
de La Bruyère, par des traits lancés aux grands, au nom de l’égalité chrétienne  ; dans ceux de Bossuet, qui se couvre de Dieu pou
pas s’en occuper. Ce sont à la fois des erreurs contre la philosophie chrétienne , contre ce qu’on a appelé le gallicanisme, qui n’
marques sur ces erreurs ne sont pas hors de mon sujet. La philosophie chrétienne , le christianisme français, la mesure de perfecti
ine ; combien n’est-ce pas plus étonnant d’un prêtre catholique, d’un chrétien , d’un archevêque ! comme s’écriait Bossuet avec é
ce que Jurieu prétendait en reconnaître le principe dans la tradition chrétienne . Fénelon va bien au-delà des devoirs de l’évêque
oyens préventifs, pourraient presque faire douter de sa charité comme chrétien et de sa tolérance comme philosophe ? Saint-Simon
Fénelon interdit l’espionnage : à la bonne heure ! je reconnais là le chrétien , l’évêque, qui ne veut pas qu’on se serve du vice
ieu et de Mazarin. C’est par l’impossibilité de concilier la sévérité chrétienne avec les nécessités de la politique qu’il arrive
ique par l’homme qui prétendait entrer au conseil, l’archevêque et le chrétien fissent des réserves au nom de la morale chrétien
l’archevêque et le chrétien fissent des réserves au nom de la morale chrétienne . De là des inconséquences dont Fénelon ne peut se
ne lui paraisse ni d’une bonne morale, ni dans l’esprit de la charité chrétienne , de forcer les suppositions, il se tient en deçà
e, et Fénelon passe pour plus indulgent et plus inspiré de la charité chrétienne que Bossuet. Fénelon lui-même n’en voudrait pas l
u point de vue des biens et des maux de la vie présente. A la charité chrétienne il ajouta l’amour de l’humanité, cette passion su
est que les doctrines en sont formées d’un doux mélange de la charité chrétienne et de la philosophie. J’admire beaucoup moins cer
nt aussi les plus honnêtes gens ; l’éducation par les deux antiquités chrétienne et païenne : par la première, pour la science de
un moderne n’a mieux senti les grâces du paganisme que cet archevêque chrétien . Le génie de Molière n’a pas pu désarmer Bossuet,
la foi ou dans la conduite ; mais un tel livre rehaussait la vertu du chrétien resté pur dans ce penchant presque païen pour le
traité de l’Existence de Dieu est d’une autre sorte. Quoique l’esprit chrétien y domine, et que ce soit le prêtre de la religion
tous par l’aimable et facile éloquence de Cicéron. Ce qui se voit du chrétien dans ce traité, c’est un désir plus vif et plus t
cause du froid de cet ouvrage, c’est que l’Olympe y est décrit par un chrétien et l’amour par un prêtre. Homère a peint ses dieu
la dernière cause du froid dans le Télémaque : les païens y sont trop chrétiens . Je ne veux point parler de certains principes de
païenne s’éteindre sous le pinceau languissant ou timide d’un prélat chrétien . Aussi, un certain âge passé, Télémaque n’est-il
aux âmes heureuses dans les Champs Elysées, si semblables au paradis chrétien . Mais telle est l’excellence de l’art dans cette
semblable certains exemples de la sagesse antique, reçoit de l’esprit chrétien , habilement caché sous une mise en scène grecque,
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
Comment peut-on, après cela, méconnoître les avantages de la Religion Chrétienne , dont personne ne conteste la supériorité sur la
uisse grossiere, que le crépuscule du jour vivifiant, que la Religion Chrétienne devoit répandre sur l’esprit humain. Platon, le d
gieux, pourroit avec raison avoir une fort mauvaise idée de la Morale Chrétienne . Mais qu’un esprit impartial & non prévenu pa
noblir & la diriger vers le bien. Tels sont les effets que la Loi Chrétienne a produits chez les Peuples les plus barbares, lo
rvus d’humanité, ont d’abord commencé par devenir Hommes avant d’être Chrétiens . Qu’on lise les relations de tous nos Voyageurs :
pprendra par elles, que tous les Peuples policés, ceux où la Religion Chrétienne a pénétré, sont les plus humains & les plus s
es. Ce n’est pas un sentiment passager qui produit la bienfaisance du Chrétien , ce n’est pas la vue seule de l’objet qui excite
de la terre. C'est ce qui a fait dire à Montesquieu, que la Religion Chrétienne force les hommes à être heureux, même dès cette v
pour servir de passe-port à leurs impiétés ? N’est-ce pas à la Morale chrétienne qu’ils en sont redevables ? Elevés dans le sein d
tégé & défendu la Religion, & que de toutes les Religions, la Chrétienne est celle dont les principes & la morale sont
ut ce qui peut blesser son esprit & révolter son cœur ? Le mal du Chrétien n’est, aux yeux de sa foi, qu’un mal passager, &a
qui les gêne ; & incapables d’atteindre à la sublimité des vertus chrétiennes , ils les déprisent & rugissent contre l’autor
Anton. Pium. n. 12. *. Les Philosophes, pour prouver que la Religion Chrétienne fait le malheur de l’Homme, alleguent les sacrifi
76 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147
t qu’elle leur fait porter ! M. Renan a commencé par nier le Dieu des chrétiens , il finit par nier le Dieu des déistes, et, à sa
er, qui croyait que le monde pouvait très bien se passer de la morale chrétienne et que le stoïcisme suffisait. La gloire — puisqu
mbler, et qu’il a mise de proportion avec les éventails des mauvaises chrétiennes du xixe  siècle. Il n’y a nulle virilité de tempé
sumait le mieux la sagesse antique et préfigurait le mieux la sagesse chrétienne … Selon lui, Marc-Aurèle, c’est le colosse de Rhod
ces âmes à la Boissier, qui pouvaient dispenser le monde de la morale chrétienne si elles avaient pondu et multiplié. Les citation
e, et qui, philanthrope ensanglanté, ne regardait pas apparemment les chrétiens qu’il faisait égorger comme des hommes, il n’y av
s et de Marcion enflammaient l’atmosphère autour de tout ce qui était chrétien , ne balancent ce fait inouï, qui réalise, dès le
eût été ce que son historien prétend qu’il fut, aurait tenu pour les chrétiens contre le monde antique ; car les chrétiens, c’ét
fut, aurait tenu pour les chrétiens contre le monde antique ; car les chrétiens , c’était alors la civilisation et le progrès tels
e du temps qui devait suivre et il aurait ouvert son empire aux idées chrétiennes . Il eût fait ce que fit Constantin. Il ne le fit
’avait pas besoin d’être subjuguée. Il était imbibé déjà de ces idées chrétiennes qui montaient alors comme le flot déchaîné d’une
vait éteint l’inspiration divine dans toutes les grandes physionomies chrétiennes . Là encore, dans son livre de l’Antechrist, il r
er, et qu’il n’avait pas à diminuer puisque ce ne sont pas des choses chrétiennes … Le Néron que je cherchais dans cet Antechrist, q
erchais dans cet Antechrist, qui est Néron et qui le fût aux yeux des chrétiens de son temps, lesquels avaient plus d’imagination
77 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375
— et d’un Saint tout neuf, canonisé d’hier. Mais il n’y a pas que les chrétiens fervents qui puissent s’intéresser à la vie prodi
été une raison de plus pour M. Aubineau de replacer le grand mendiant chrétien dans sa véritable lumière, mais je sais bien que
ache sur les tapis d’Aristippe, mais qui ne veulent plus d’un Diogène chrétien doux et pur, et qui s’agenouille noblement devant
pur, et qui s’agenouille noblement devant un autel. C’est le Diogène chrétien , en effet, que Benoît-Joseph Labre, non plus avec
mps… Louis XV régnait sous Voltaire. La catholique France du roi très chrétien était devenue, ma foi ! aussi païenne que le mond
s Héliogabale de ce temps-là, que la mortification, cette duperie des chrétiens , cette bête de mortification, était radicalement
rez une vie très particulière et très belle, et qui, même sans la foi chrétienne qui seule peut l’expliquer, doit couper le rire s
78 (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »
inconnus étaient devant moi, la théologie, l’exposé raisonné du dogme chrétien , et la Bible, censée le dépôt et la source de ce
ses et le peu de solidité. Ni les Pères de l’Église, ni les écrivains chrétiens de la première moitié du moyen âge ne songèrent à
yen âge ne songèrent à dresser une exposition systématique des dogmes chrétiens dispensant de lire la Bible avec suite. La Somme
n, où l’on essaye de démontrer le caractère surnaturel de la religion chrétienne , c’est-à-dire des Écritures révélées et de l’Égli
ruineux. Car non seulement on n’arrive pas à établir que la religion chrétienne soit plus particulièrement que les autres divine
s conciles de Nicée et de Trente. Rien de plus inadmissible. Le dogme chrétien s’est fait, comme toute chose, lentement, peu à p
ue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes , l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau
re pas protestant, afin de pouvoir être philosophe sans cesser d’être chrétien . Puis le reconnaissais qu’il n’y a que les cathol
nneront certainement du genre de raisonnements qui m’écarta de la foi chrétienne , à laquelle j’avais tant de motifs de cœur et d’i
dans l’âme de celui qui envisage sérieusement la portée du sacerdoce chrétien . Ce sont des épreuves pénibles, mais au fond hono
Converte te supra, converte te infra, la vie de l’homme et surtout du chrétien est un combat, et en définitive, ces tempêtes lui
je, comme un Herder, penser tout cela et rester ministre, prédicateur chrétien  ! » Mais, avec la notion précise et à la fois res
d’être prêtre catholique en gardant les opinions que j’avais. J’étais chrétien comme l’est un professeur de théologie de Halle o
’es plus catholique, ton habit est un mensonge : quitte-le. » J’étais chrétien cependant ; car tous les papiers que j’ai de ce t
serrés que dans les pays catholiques ; car, à tout prix, je veux être chrétien , mais je ne puis être orthodoxe. Quand je vois de
nseurs aussi libres et aussi hardis que Herder, Kant, Fichte, se dire chrétiens , j’aurais envie de l’être comme eux. Mais le puis
79 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116
es, toutes les erreurs et toutes les révoltes, un pauvre atome de foi chrétienne dans leur esprit et dans leur cœur, ont, de cela
licieux, ne ressemblaient guères à celui qu’a publié le mari de cette chrétienne inspirée. C’est la même foi peut-être, mais, on l
tre et qu’il appelle : l’un, le principe païen ; l’autre, le principe chrétien . Or, voici comment il les caractérise : « Le prin
e passer de Dieu ; c’est l’effort pour se passer de Dieu. Le principe chrétien , c’est la rencontre directe de l’âme avec Dieu. »
le comte de Gasparin méconnaît. Pour lui, de cela seul que l’idée est chrétienne , elle n’est plus soumise à la loi qui régit les a
Divin Semeur ne devait pas lever sur le sillon… Cette incroyable idée chrétienne ne devait chercher ni son accroissement, ni son o
ter protestant, une conception nouvelle, qui ne fausse pas que l’idée chrétienne , mais la nature des choses elle-même, et c’est ce
i sauva (dit Villani, un ennemi de la Papauté !) la moralité du monde chrétien en proie aux erreurs les plus monstrueuses, — auc
80 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »
et, comme le faisait très bien remarquer M. Brunetière, les discours chrétiens des Bourdaloue et des Bossuet ne sont pas inférie
ions générales de l’intérêt public, ce dont nous parlent nos orateurs chrétiens — le dogme mis à part, — c’est toute notre vie mo
e fait sentir dans la chaire par la gravité, la solidité de la parole chrétienne . On ne sait pas encore se priver des ornements de
ansénistes aient en rien contribué au perfectionnement de l’éloquence chrétienne  : ils ont fait leur œuvre par la direction et par
icateurs, M. Vincent contribua plus que personne à mettre le discours chrétien dans la voie de la sérieuse et utile simplicité :
faire bon usage, à la subordonner aux fins essentielles de la parole chrétienne . Bossuet profita de ces enseignements430. 2. B
gneusement tous les principaux mémoires. L’esprit est large et libre, chrétien sans bigoterie, monarchiste sans servilité ; les
tretint longtemps l’espoir chimérique de rétablir l’unité de l’Église chrétienne . De là sa correspondance avec Leibniz, et des nég
préter, justifier les mystères et les articles de foi, persuadé qu’un chrétien sait ce qu’il doit faire, lorsqu’il sait ce qu’il
chercher des raffinements de dévotion, et suffit à faire une bonne et chrétienne vie. Bossuet ne s’est pas amusé aux descriptions
de ce biais ces discours d’apparat, ne pouvant concevoir un discours chrétien qui ne tendit à l’édification. Il ne s’est pas at
ction fait éclater l’opposition de l’esprit de Molière et de l’esprit chrétien . Les Méditations sur l’Évangile et les Élévations
re et plus efficace. Bourdaloue est aussi grave, aussi sérieux, aussi chrétien que Bossuet : il ne lui ressemble pas du tout. Il
lant des gloires du monde, et même le tact suprême d’être sincèrement chrétien . Fléchier est un admirable rhéteur, d’une souvera
e, et en effet avant la fin du siècle il est sensible que l’éloquence chrétienne s’en va, du même pas que l’esprit chrétien. Dès 1
sensible que l’éloquence chrétienne s’en va, du même pas que l’esprit chrétien . Dès 1688, La Bruyère, dès 16811686, Fénelon, enr
aïque. Si l’on excepte les formules traditionnelles, rien n’y sent le chrétien . Après Massillon, il n’y a plus rien. On goûte de
e moins sincère des orateurs que, par habitude, on continue d’appeler chrétiens  : Maury est à Bossuet ce que Fontanes est à Racin
81 (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire
savais bien Que vous aviez vu les derrières Des guerriers du roi très chrétien A qui vous tailliez des croupières. Mais que vos
este, le socialisme sentimental, qui n’est qu’une forme de la charité chrétienne ou tout simplement de l’humanité, ne lui est pas
l’autre sexe qui se vouent à une continence éternelle. C’est chez les chrétiens la vertu par excellence, en quoi je ne les compre
a sévi contre ce malheureux jeune homme qui a frappé le signe que les chrétiens révèrent comme le symbole de leur salut, accusez-
du Christianisme et qui constituent un grand progrès : « La religion chrétienne est éloignée du pur despotisme : c’est que la dou
ans donnent sans cesse la mort ou la reçoivent, la religion, chez les chrétiens , rend les princes moins timides et par conséquent
ses sujets et les sujets sur le prince. Chose admirable, la religion chrétienne qui semble n’avoir d’objet que la félicité de l’a
e même de ceux de Montesquieu. Déjà Bayle avait dit que de véritables chrétiens ne formeraient pas un Etat qui pût subsister. A q
directement Montesquieu, écrit : « On nous dit qu’un peuple de vrais chrétiens formerait la société la plus parfaite que l’on pu
supposition qu’une grande difficulté : c’est qu’une société de vrais chrétiens ne serait plus une société d’hommes. » En effet,
les divisions intestines qui n’ont jamais cessé d’agiter les peuples chrétiens … Il est résulté de cette double puissance un perp
juridiction qui a rendu toute bonne politie impossible dans les Etats chrétiens . » — Le système antique était bien meilleur et ce
ça. Quoiqu’elle soit moins apparente chez les mahométans que chez les chrétiens , elle y est pourtant, surtout dans la secte d’Ali
st beaucoup plus apparent que réel, parce que, partout où la religion chrétienne est admise, elle domine ; et s’en faire le chef,
ses amis. Qu’on n’allègue point quatre cents ans de persécutions des chrétiens par les empereurs romains. D’abord il est très pr
ersécutions n’ont pas existé. Ce sont des histoires inventées par les chrétiens une fois vainqueurs pour verser l’odieux, sur leu
qu’il faut dire des persécutions exercées par les Romains contre les chrétiens , c’est qu’il n’y en a pas eu. Ce qui a existé, pe
e sont de justes châtiments infligés par les magistrats romains à des chrétiens qui étaient des rebelles, des perturbateurs et de
ennemis politiques. — Saint Laurent est exécuté ; ce n’est pas comme chrétien , c’est pour avoir refusé au préfet de Rome l’arge
omme chrétien, c’est pour avoir refusé au préfet de Rome l’argent des chrétiens qu’il avait en sa garde et qu’il avait distribué
dans la rivière. Remarquez que l’on voit dans les relations les plus chrétiennes des martyres que les chrétiens visitent librement
’on voit dans les relations les plus chrétiennes des martyres que les chrétiens visitent librement le condamné à mort dans sa pri
ait condamné pour tout autre chose que pour christianisme, et que les chrétiens qui n’avaient d’autre tort que d’être chrétiens n
stianisme, et que les chrétiens qui n’avaient d’autre tort que d’être chrétiens n’étaient nullement inquiétés ? Tertullien avoue
re chrétiens n’étaient nullement inquiétés ? Tertullien avoue que les chrétiens refusaient d’orner leurs maisons de branches de l
re cette affectation condamnable pour un crime de lèse-majesté. » Les chrétiens étaient condamnés, non pour adorer le Christ, mai
es maîtres, si tu avais su que le monde dût subsister encore ! » Les chrétiens avaient un autre tort qui n’a pas laissé en tout
ce qu’on ne persécute pas les philosophes et de ce qu’on réprime les chrétiens . Y a-t-il quelqu’un, dit-il, qui force un philoso
uve évidemment que les philosophes n’étaient pas dangereux et que les chrétiens l’étaient. Les philosophes se moquaient, avec tou
mais ils ne faisaient pas un parti, une faction dans l’Empire, et les chrétiens commençaient à former une faction si dangereuse,
de ce que les philosophes n’étaient pas « réprimés » et de ce que les chrétiens l’étaient, on ne voit pas, « par ce seul trait »,
s chrétiens l’étaient, on ne voit pas, « par ce seul trait », que les chrétiens n’attendaient que la liberté pour détruire l’Empi
ement. Mais poursuivons. Le même Tertullien avoue qu’on regardait les chrétiens comme des factieux. Sur quoi Voltaire triomphe. V
x. Sur quoi Voltaire triomphe. Vous voyez bien que ce n’est pas comme chrétiens que les chrétiens étaient tués, mais comme factie
re triomphe. Vous voyez bien que ce n’est pas comme chrétiens que les chrétiens étaient tués, mais comme factieux ; «  l’accusati
eule qui excitait le zèle des magistrats. » On raisonnait ainsi : les chrétiens peuvent adorer n’importe qui..Mais tous les chrét
ait ainsi : les chrétiens peuvent adorer n’importe qui..Mais tous les chrétiens sont factieux. Donc nous persécutons tous les chr
Mais tous les chrétiens sont factieux. Donc nous persécutons tous les chrétiens , non comme chrétiens, mais comme factieux. Le rai
ns sont factieux. Donc nous persécutons tous les chrétiens, non comme chrétiens , mais comme factieux. Le raisonnement est bon, et
s, mais comme factieux. Le raisonnement est bon, et du moment que les chrétiens sont tués non comme chrétiens, mais comme factieu
sonnement est bon, et du moment que les chrétiens sont tués non comme chrétiens , mais comme factieux, ils n’ont rien à dire et il
ls n’ont rien à dire et il n’y a jamais eu de persécutions contre les chrétiens . On peut seulement faire remarquer à Voltaire que
ore, selon Voltaire, c’est que, pendant ces fameuses persécutions des chrétiens , ce sont les chrétiens qui ont été persécuteurs.
est que, pendant ces fameuses persécutions des chrétiens, ce sont les chrétiens qui ont été persécuteurs. Ce sont les chrétiens q
hrétiens, ce sont les chrétiens qui ont été persécuteurs. Ce sont les chrétiens qui sont coupables et responsables des persécutio
gard de toutes les religions de l’univers d’un côté et de la religion chrétienne de l’autre, me paraît avoir été mal démêlée, mais
les divisions intestines qui n’ont jamais cessé d’agiter les peuples chrétiens . Or, cette idée nouvelle d’un royaume de l’autre
amais pu entrer dans la tête des païens, ils regardèrent toujours les Chrétiens comme de vrais rebelles, qui, sous une hypocrite
t. Laissons de côté, pour un moment, le projet prêté par Rousseau aux chrétiens , même dans leur faiblesse, de devenir un jour les
le christianisme, c’est la négation du polythéisme professée par les chrétiens et la proscription du polythéisme proclamée par l
par les chrétiens et la proscription du polythéisme proclamée par les chrétiens . Tant que le polythéisme grec ou romain s’est tro
n’a pas été tendre. — Les juifs, dira-t-on, l’avaient fait avant les chrétiens (et aussi bien juifs et chrétiens ont été confond
dira-t-on, l’avaient fait avant les chrétiens (et aussi bien juifs et chrétiens ont été confondus pendant longtemps dans l’esprit
aibles, dispersés et peu enclins à la propagande. Mais quand juifs ou chrétiens (les Romains ne savaient pas au juste) ont été no
vent souffrir. Qu’un libéral se scrute lui-même, il sentira en lui un chrétien primitif. Le libéralisme n’est qu’un résidu de ch
st qu’un résidu de christianisme. Grattez le libéral, vous trouvez le chrétien  ; et c’est pour cela que chrétien et libéral doiv
Grattez le libéral, vous trouvez le chrétien ; et c’est pour cela que chrétien et libéral doivent être en horreur au vrai démocr
if. Cela dura jusqu’au temps, également indiqué par Rousseau, où, les chrétiens étant devenus puissants dans l’Empire, les Empere
érir et pour rétablir les choses dans l’ancien état en devenant chefs chrétiens , tout en restant chefs civils, et en ramassant ai
stinction porta dans les esprits une lumière si claire que jamais les chrétiens ne cessèrent de respecter l’image de Dieu dans le
’était haïr les victoires et la puissance du peuple romain. Ainsi les chrétiens , ennemis des Dieux, étaient regardés en même temp
entaient bien aussi, une des bases de leur institution politique. Les chrétiens n’ont été persécutés ni comme factieux, ni même c
. Les chrétiens n’ont été persécutés ni comme factieux, ni même comme chrétiens à proprement parler, mais comme antipolythéistes,
mais comme antipolythéistes, c’est-à-dire, en dernière analyse, comme chrétiens dans le sens le plus profond de ce mot et de cett
re, qui pense autrement, l’antiquité païenne n’a jamais persécuté les chrétiens , elle ne pouvait pas les persécuter ; elle a chât
Grecs et des Romains qui purent lire leurs livres ; mais aux yeux des Chrétiens ils ont été nos précurseurs, ils nous ont préparé
t en horreur pour la même raison. Leurs rabbins avaient beau dire aux chrétiens dans leurs livres : « Nous sommes vos pères ; nos
e peuple frappe après vous. » Vous avez frémi, Monsieur, si vous êtes chrétien  ; vous avez tremblé que vos juifs n’abusassent co
es chrétien ; vous avez tremblé que vos juifs n’abusassent contre les chrétiens de ce passage terrible. En effet, le fameux rabbi
’est elle qui, de tout temps, a fait égorger tant de Juifs et tant de Chrétiens , c’est elle qui vous envoie au bûcher chez des pe
on horreur pour le peuple juif. Cette horreur, il l’a transportée aux Chrétiens , qu’il s’obstine à considérer comme les successeu
pas qu’il ait tout à fait tort. La faute irréparable, à mon avis, des Chrétiens , a été de ne pas couper le câble, de ne pas rompr
lurent avoir existé depuis le commencement du monde et que le premier chrétien fût le premier homme et que toute l’histoire d’un
obscurément pressenties par de bons esprits d’autrefois — et que les chrétiens rappelassent le souvenir des prophètes juifs, il
de ceux qui ne le connaissaient pas. — Mais être moitié juifs, moitié chrétiens  ; et associer Moïse et Jésus ; et, quand on a fai
âme de l’évangéliste, par tradition, légende, récits de veillée entre chrétiens mêlés de juifs, et il a habillé un instant Jésus
versé pour autre chose. Il se garde de faire intervenir au profit des chrétiens l’argument qu’il a fait contre eux, à savoir qu’i
Il a tort en ceci encore qu’il ne veut faire aucune distinction entre Chrétiens et Juifs et qu’il attribue aux Chrétiens modernes
ire aucune distinction entre Chrétiens et Juifs et qu’il attribue aux Chrétiens modernes l’esprit tout entier des Hébreux d’autre
tier des Hébreux d’autrefois. Il oublie et tient à oublier que si les Chrétiens , et c’est leur tort, ont adopté le livre de Jéhov
p souvent retenu quelque chose du tempérament de Jéhovah, ils ont été Chrétiens aussi, malgré tout, et ont souvent, aux temps les
à lui que j’emprunte cette liste très incomplète des déclarations de chrétiens et de gens d’église chrétiens en faveur de la lib
ste très incomplète des déclarations de chrétiens et de gens d’église chrétiens en faveur de la liberté de conscience. « C’est un
e pas s’en souvenir. Par suite, d’une part, de cette haine contre les Chrétiens considérés comme des Juifs, d’autre part de l’hor
stants du xviie  siècle le raisonnement qu’il faisait à l’endroit des chrétiens des quatre premiers siècles : après tout, c’était
une République cachée au milieu de l’Empire.  » C’est donc, non comme chrétiens hérétiques, mais comme chrétiens républicains que
e l’Empire.  » C’est donc, non comme chrétiens hérétiques, mais comme chrétiens républicains que les rois de France ont redouté p
paix. Voyez le Grand Turc. Il gouverne des Guèbres, des Banians, des chrétiens grecs, des nestoriens, des romains. Le premier qu
le plus criminel est sans contredit celui des prêtres de la religion chrétienne … Nous avons institué des prêtres afin qu’ils fuss
spotisme poindre quelque part. Montesquieu, peu religieux et très peu chrétien , n’aime ni la religion ni l’Église. Il voit dans
ration qu’ils étaient libres de le faire. Il n’en est pas de même des chrétiens que leurs peines présentes désespèrent pour l’ave
es races futures… Il ne faut donc pas s’étonner si l’on voit chez les chrétiens tant de ménages fournir un si petit nombre de cit
st assez difficile de faire bien comprendre la raison qui a porté les chrétiens à abolir le divorce. Le mariage chez tous les peu
dû bannir que celles qui en auraient pu affaiblir l’objet ; mais les chrétiens ne le regardent pas dans ce point de vue : aussi
ui d’eux est passé comme une maladie épidémique aux Mahométans et aux Chrétiens . » 12. Esprit, xxv, 11, sur cet objet ; mais il
er, quoiqu’il faut qu’un Turc voie, pense et parle en Turc, et non en chrétien  : c’est à quoi bien des gens ne font point attent
82 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38
hymnes de Santeul à des compositions plus anciennes et d’un caractère chrétien et populaire plus marqué. C’est absolument comme
ul remis en cause. Dans un recueil estimé, les Annales de philosophie chrétienne , M. Bonnetty reprenant en détail les objections c
neuf articles (et il n’a pas fini encore) à ruiner son autorité comme chrétien , ou du moins comme poète et coryphée des fidèles.
élix Clément, dans un choix qu’il vient de publier des anciens chants chrétiens antérieurs à l’époque de la Renaissance (Carmina
Le Tourneux n’eut que l’influence la plus morale, la plus directement chrétienne , et j’en ai pour preuve des lettres mêmes, inédit
n excès de crainte et de tremblement qui est le défaut de cette école chrétienne austère ; mais, bien loin d’y voir un affaiblisse
ar où je puisse laver les taches de ma vie antérieure, poète trop peu chrétien  ; et que tu n’aies point à me percer un jour de c
Le Tourneux accusé d’incliner au déisme ! Mais y pense-t-on bien ? Un chrétien de Port-Royal, loin d’être un commencement de déi
-Royal, loin d’être un commencement de déiste, est un redoublement de chrétien  ; loin de douter de la divinité de Jésus-Christ,
ésus-Christ, il y croirait, s’il était possible, deux fois plus qu’un chrétien ordinaire. b. [1re éd.] attentif à poursuivre ce
83 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Malaise moral. » pp. 176-183
tes. Je vous assure que leur moralité est fort supérieure à celle des chrétiens . » Il n’en est pas moins fâcheux que ces honnêtes
, de si surprenants massacreurs. Et puis, j’ai beau me raisonner, ces chrétiens , si peu recommandables qu’ils soient, me sont cep
ter l’impénétrabilité réciproque (sinon par le fer et les balles) des chrétiens et des musulmans. Il doit être horrible, pour un
alles) des chrétiens et des musulmans. Il doit être horrible, pour un chrétien même médiocre, d’être gouverné par des hommes qui
eure qu’il est, il n’est pas impossible qu’un boulet français tue des chrétiens en train de combattre pour des idées qui sont fra
84 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre IV. Des Sujets de Tableaux. »
es : ainsi, avec les scènes mythologiques, ils ont de plus les scènes chrétiennes . 2º Ce qui prouve que le christianisme parle plus
t Timanthe le sacrifice d’Iphigénie. Rapprochez ces sujets des sujets chrétiens , et vous en sentirez l’infériorité. Le sacrifice
les plus moraux et les plus touchants se reproduisent dans les sujets chrétiens . Soyez à jamais glorifiée, religion de Jésus-Chri
able aux beaux-arts. 130. Et ces costumes des Pères et des premiers chrétiens , costumes qui sont passés à nos Religieux, ne son
85 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »
deux religions, le zèle ardent des païens pour attaquer, le zèle des chrétiens pour se défendre, tout dans l’Orient contribuait
, sous Constantin, passa aux ministres des autels ; alors les prêtres chrétiens montèrent publiquement dans les chaires, et les d
ns cette quatrième époque, on vit naître et se développer l’éloquence chrétienne qui tenait à des idées, des principes et des obje
arder, ou affaiblir les progrès de ce genre d’éloquence. Les orateurs chrétiens , par leurs principes même, devaient négliger l’ar
ar les orateurs des deux religions. Rome païenne en fit un Dieu, Rome chrétienne en fit un saint ; il était le bienfaiteur de l’un
et d’autant plus curieux, qu’il est peut-être le premier panégyrique chrétien qui ait été fait, ou du moins qu’on ait transmis
86 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre quatrième »
intérieur avec ce qu’ils ont découvert de celui de l’homme. L’esprit chrétien habitait d’ailleurs dans sa famille, et l’esprit
e. L’esprit chrétien habitait d’ailleurs dans sa famille, et l’esprit chrétien , c’est le plus pénétrant et le plus profond des m
eure de la foi qui devait être pour lui l’heure du martyre, la morale chrétienne lui donnait déjà des scrupules là où le dogme ne
e goût des spéculations de morale eût entretenu en lui la croyance du chrétien , tant il est impossible de s’occuper de morale sa
ue surtout aux pensées de Pascal sur la foi, et aux pensées de morale chrétienne qui ont pour objet d’y amener. C’est la partie la
la situation de celui qui prie ; on oublie l’écrivain sublime pour le chrétien convaincu, et si l’on résiste à le suivre, ce n’e
s ; Leibniz, un des plus grands noms de la philosophie moderne, a été chrétien . Sans doute ; mais pour les deux théologiens, la
sance accessoire, et pour Leibniz, est-il certain qu’il n’ait pas été chrétien à la façon de Descartes, plus par le respect que
ut d’abord, et dans toute la vie, jouir pleinement, ceux-ci de la foi chrétienne , celui-là de ses croyances philosophiques. Ils y
l d’esprits médiocres, aussi incapables d’être philosophes que d’être chrétiens . Que pouvait donc faire Pascal qui fût plus digne
rance terrestres. Il porte au front cette tristesse où la philosophie chrétienne a reconnu le souvenir d’une chute, et qui suit no
en ôte le ridicule pour en faire voir l’odieux à nu, et s’indigne en chrétien et en moraliste de ce qu’il avait raillé en homme
e, qui pût inspirer à un politique une éloquence plus durable qu’à un chrétien , qui a la foi et le génie, la défense de ces véri
u plutôt principes de conservation devenus si nécessaires aux peuples chrétiens , qu’il leur serait aussi impossible de s’en passe
ouchait plus que Pascal défendant les vérités de la morale, l’honneur chrétien , la vie humaine, au prix où l’a mise le christian
t les plus hautes. Ce sont toutes les vérités sans lesquelles un Etat chrétien ne peut subsister, le devoir de l’aumône, l’ignom
it donner le nom de satires à des lettres aussi instructives et aussi chrétiennes que celles de M. Pascal. » (15 mai 1705.)
87 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224
xte seul de Pascal qu’on mettait en cause, c’était l’homme même et le chrétien . De là l’intérêt et le conflit universel. Il sera
fort ; toute l’ancienne idée si grave qu’on avait eue de l’apologiste chrétien achevait de se confondre et de disparaître. Ainsi
que bien des pensées de Pascal n’étaient que des strophes d’un Byron chrétien  : c’est d’aujourd’hui surtout que ce mot se vérif
Pascal comme il nous est donné, avec son scepticisme ? Il s’est fait chrétien en enrageant, il est mort à la peine. Je l’aime a
. » Cette belle parole, qui exprime si bien un des mystères de la vie chrétienne intérieure, peut s’appliquer avec beaucoup de vra
ication, si par mystique il est entendu qu’il s’agit surtout ici d’un chrétien , qui sans négliger les raisons et preuves qui par
re principal de son livre, était dans la ligne des grands apologistes chrétiens , quoique, plus qu’aucun d’eux sans doute, il serr
ardiesse : « Il faut avoir ces trois qualités : Pyrrhonien, Géomètre, Chrétien soumis ; et elles s’accordent et se tempèrent, en
st légèreté. Il vous dira encore que la maladie est l’état naturel du chrétien . Si ces doctrines vous paraissent exagérées, tran
estion ; mais, en fait, elles demeurent radicalement et primitivement chrétiennes , ou rien ne l’est. Dans le christianisme tel que
en convenir ici que les Anciens ont quelquefois deviné les sentiments chrétiens , c’est-à-dire ce qu’il y a de plus aimant, de plu
à quoi j’en voulais venir ; les Pascal, les Rancé, ces purs et francs chrétiens , croyaient avant tout à Jésus-Christ dans le chri
88 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286
ite, que des créanciers et des médiateurs auprès de Dieu. La religion chrétienne , qui n’était d’abord que celle qui connaît seule
nnal ; il avait dit vaguement : « Ce n’est plus à un enfant, c’est au chrétien qu’il s’adresse. Dans quelle situation placera-t-
ant, une légère couche d’orthodoxie. C’est en effet par le pur esprit chrétien , par ce souffle ardent et sincère, c’est du côté
le xviiie  siècle, il s’en prend encore moins au talent des orateurs chrétiens qu’à l’usage peu chrétien qu’ils ont fait de leur
prend encore moins au talent des orateurs chrétiens qu’à l’usage peu chrétien qu’ils ont fait de leur talent en courtisant le g
conviction : Les grands sujets de cette belle et solide instruction chrétienne , si bien indiqués par l’Église dans l’ordre annue
nifiques, dis-je, furent plus ou moins mis à l’écart par les orateurs chrétiens qui composèrent malheureusement avec ce mauvais g
pour la « belle et constante unité » des sujets, pour la parfaite et chrétienne justesse des développements toujours en vue de la
d (1785). Grimm reconnaissait qu’à cette date il était peu d’orateurs chrétiens qui parussent plus dignes du choix de l’Académie,
ffet, à cette date, à se consacrer purement au ministère de la parole chrétienne  : il n’avait ni assez de foi ni assez de charité
n voit que l’abbé Maury était quelque chose de plus qu’un prédicateur chrétien , et qu’il avait de grandes prédispositions à être
89 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Lacordaire. Conférences de Notre-Dame de Paris » pp. 313-328
té, mais d’orateur et d’artiste, a donc rencontré, et parmi les moins chrétiens d’entre nous des émotions et des admirations sinc
acordaire ; c’est ce qu’on rencontre toujours, dans tous les orateurs chrétiens , depuis la fondation du Christianisme jusqu’à nos
de mouvement et de vie, il y a toujours au fond de toute prédication chrétienne deux sciences immenses et formidables : la scienc
qu’a élevé le Père Lacordaire à la gloire et au triomphe de la vérité chrétienne . Parti de la notion même de l’Église, de sa néces
e les hommes d’un génie supérieur au sien. Par exemple, les Mystiques chrétiens sont les plus grands moralistes qui aient exprimé
e les plus égarés d’entre nous. Semblable à cet autre grand moraliste chrétien , le saint auteur des Confessions, Dieu ne l’a pas
n succès utile à la cause de l’Église, c’est d’avoir élargi la chaire chrétienne de sorte que les accents qui en viennent porteron
90 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 303-308
ou pour se désennuyer. Il a écrit pour des Esprits solides, pour des Chrétiens jaloux de connoître leur Religion dans son origin
sur l’établissement, les progrès & les révolutions de la Religion Chrétienne . L’Auteur y est Observateur éclairé, profond Poli
sont ceux qui ont pour titre : Mœurs des Israélites, & Mœurs des Chrétiens . Le premier offre un tableau fidele de la vie, de
vre des Devoirs des Maîtres & des Domestiques, où une philosophie chrétienne prescrit aux un des regles de conduite conformes
91 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre premier. Du Christianisme dans l’éloquence. »
tagne, les objets abaissés de la plaine. Ce qui distingue l’éloquence chrétienne de l’éloquence des Grecs et des Romains, c’est ce
les Sermons de Bourdaloue et de Massillon. Les discours des orateurs chrétiens sont des livres, ceux des orateurs de l’antiquité
pas que la véritable existence ne commence qu’à la mort. La religion chrétienne a seule fondé cette grande école de la tombe, où
efs-d’œuvre du forum antique, et ceux de ce forum sacré, où l’orateur chrétien explique la loi éternelle. Quand M. de Montlosier
92 (1891) Esquisses contemporaines
amboul, et la même pensée l’obsède, plus poignante encore, car l’idée chrétienne y fait défaut : « Un temps viendra où, de tout ce
nt les hommes de notre siècle se sentent séparés, c’est Celui que les chrétiens invoquent comme leur Dieu, et ce « quelque part »
que comme idéal, c’est être bien près de n’y plus croire. La religion chrétienne seule offre à la conscience un asile inviolable p
tianisme quiconque se laisserait diriger par elle. Or, Amiel était-il chrétien  ? Plusieurs l’assurent. Nous en doutons encore. R
s bibliques qu’il emploie, nous ne saurions attribuer des convictions chrétiennes à celui dont l’unique certitude est qu’il n’en fa
la soumission nécessaire à la joie victorieuse d’un croyant. Pour le chrétien , mourir c’est cesser d’apparaître, ce n’est pas c
ouvrage de moraliste, accomplit aujourd’hui une bonne œuvre, au sens chrétien du mot, celle d’une charité émue par les souffran
fasse tenir debout. L’atmosphère où nous respirons est une atmosphère chrétienne , il est inutile de le nier ou de se révolter là c
leur profit, du domaine autrefois exclusivement réservé aux croyances chrétiennes . Mais, si diminuées qu’on les fasse, les notions
ant constate ses effets, le moraliste explique son existence, mais le chrétien seul connaît sa raison dernière : je parle de l’a
Ce psychologue spiritualiste, ce moraliste inconscient est presque un chrétien  ; les idées de souillure et de sainteté, de faute
« Il sauvera René, songeait-il, après avoir vu la soutane du grand chrétien disparaître derrière la porte du collège… Sa rêve
rale de sa génération, l’austère figure de l’abbé Taconet, le « grand chrétien  ». L’auteur voudra-t-il suivre l’exemple du prêtr
à l’école du devoir ? Surtout saura-t-il discerner le Christ dans le chrétien  ? et, l’ayant discerné, s’inclinera-t-il pour ado
emploi ; Scherer de la première et de la dernière conversion, Scherer chrétien et Scherer incrédule, Scherer théopneuste et Sche
Scherer et celle de son incrédulité subséquente. Comment la certitude chrétienne , après s’être affirmée de la sorte et avec une vi
en ne pouvait-elle pas l’être, car elle ne se pose que pour les seuls chrétiens . Elle n’existe pas en littérature et en philosoph
onstration ; celle-ci du reste est si évidente en soi, que le lecteur chrétien , convaincu et troublé, se demande presque avec an
cte et s’impose même plus impérieusement que jamais à l’attention des chrétiens . Sa portée générale, que nous venons de caractéri
tifique de Scherer. Ceux d’entre ses premiers adhérents qui restèrent chrétiens furent contraints d’en sortir. Ils demeurèrent lo
rts essentiels et permanents du monde et de l’Église, de la certitude chrétienne et de la certitude naturelle ; celui-ci touche, a
lution au problème que la vie d’Edmond Scherer place devant la pensée chrétienne , ou, si l’on veut, de tenter dans un but apologét
esque sans restrictions, plaça d’emblée devant les fidèles un système chrétien très complet et très logique, mais dans l’élabora
ongement du rationalisme philosophique auquel il succédait. Les faits chrétiens y perdaient leur caractère de réalités historique
cart lui est, néanmoins funeste. Car les hommes du Réveil étaient des chrétiens authentiques, dont le cœur avait été vraiment tou
tiques, dont le cœur avait été vraiment touché par la grâce. Leur vie chrétienne fut aussi féconde que leur pensée chrétienne deva
é par la grâce. Leur vie chrétienne fut aussi féconde que leur pensée chrétienne devait être stérile. Non qu’ils aient manqué de s
us garderons, au reste, de condamner sans réserve une erreur dont ces chrétiens n’étaient pas entièrement responsables. C’était l
ences particulières de la situation et aux exigences de la conscience chrétienne universelle. Il ne fallut rien moins que l’effort
ucune conversion sincère, mais il y était dominé. Il pénétrait sa vie chrétienne sans y être prépondérant et ne paraît pas en avoi
e innovation amène ou suppose une révolution radicale dans la science chrétienne , et, si, ce n’est dans la foi, du moins dans la m
tral n’est pas encore entamé où s’unissent intimement l’expérience du chrétien et la théorie du savant. Une telle distinction de
s qu’il prononçait à cette occasion montre la profondeur du sentiment chrétien , la sainte émotion et la certitude joyeuse qui co
et développées plus tard dans son Esquisse d’une théorie de l’Église chrétienne . Le Journal d’un égotique, qui date de cette épo
ologie protestante, prouve une fois de plus que l’intensité de la vie chrétienne et le mysticisme religieux ne dépendent pas toujo
’estompent. Des écrits similaires, portés comme eux par l’inspiration chrétienne , les entourent en grand nombre et forment, de la
témoignage du Saint-Esprit, tel qu’il s’affirme dans la conscience du chrétien  ; cette dignité, dont on investit la lettre des é
comme un fait primitif d’expérience intérieure ; il montre que la foi chrétienne traverse le document biblique sans s’y arrêter, q
que l’établissement d’une généalogie ne suppose en rien l’inspiration chrétienne , c’est aller beaucoup trop loin et se mettre à un
l’élément, historique sur l’élément moral dans la certitude des faits chrétiens . Cette dernière, sans doute, est soutenue par une
qu’il n’avait pas cessé de respecter, à plus de charité de la part de chrétiens . Il avait prévu la lutte, mais non ce qu’il appel
il ; il envisageait que la certitude morale, acquise par l’expérience chrétienne , était d’autorité primaire. — Si l’on se tient à
vel homme dans la grâce, et, par une marche sûre vers la spiritualité chrétienne , rejette naturellement les entraves du matérialis
ements. C’est la concession d’un critique plutôt que la conquête d’un chrétien . À cette différence considérable dans la directio
éché est un sentiment légitime ; il y reconnaît la substance du dogme chrétien . Aussi son argumentation ne va-t-elle pas contre
ifficultés étaient grandes d’unir ce qu’il conservait des conceptions chrétiennes avec le déterminisme évolutionniste qui déjà s’em
este, que la tentative est avortée. Cette interprétation du moralisme chrétien par l’intellectualisme philosophique reste une œu
s avoir ruiné le fait de conscience, Scherer dénature en-cure le fait chrétien . Cela était inévitable. Écoutez ses conclusions :
le plus complet, et saper par la base les conditions mêmes de la foi chrétienne . Prenons-y garde cependant. Le raisonnement est c
intellectualisme autonome ; l’identification funeste de la Révélation chrétienne avec le dogme théopneustique, cette forme dure et
isme contemporain n’est pas non plus sans reproche. Si l’attitude des chrétiens qui entouraient Scherer eût été plus semblable à
ale. En expliquant le péché comme il l’a fait, Scherer a cessé d’être chrétien . Mais il importe à notre objet et au dessein apol
onstater que les mêmes causes qui ont éloigné Scherer de la certitude chrétienne sont encore celles qui l’éloigneront de toute cer
foi, contribuera justement à raffermir de nouveau. Scherer n’est plus chrétien , mais il demeure religieux. La survivance de son
sme spéculatif la place que laissait vide dans sa pensée le moralisme chrétien . Il était à prévoir que ce maître de l’intellectu
I. Base philosophique de la religion ; résultats obtenus. II. L’idée chrétienne . III. Le fait chrétien. IV. L’enseignement de la
la religion ; résultats obtenus. II. L’idée chrétienne. III. Le fait chrétien . IV. L’enseignement de la religion. 35. M. Scher
herer, 1 vol., grand in-18, — Paris, Hachette, 1890. 44. Voyez Revue chrétienne , 1er novembre 1890. 45. Marc Ducloux et Cie, Par
93 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VII. Des Saints. »
s. Il est certain que les poètes n’ont pas su tirer du merveilleux chrétien tout ce qu’il peut fournir aux Muses. On se moque
ue le baptême est le sacerdoce des laïques, et qu’il fait de tous les chrétiens des rois et des prêtres de Dieu 70. Et sans doute
osophe, si sage qu’il ait été, n’a pu s’élever au-dessus de la morale chrétienne . Tandis que Socrate honorait la mémoire des juste
regards. Mais quel essaim de vénérables ombres, à la voix d’une Muse chrétienne , se réveille dans la caverne de Mambré ? Abraham,
94 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Barthélemy Saint-Hilaire »
e voluptueux siècle qui n’avait pas trop de sifflets pour l’ascétisme chrétien , qui cultivait la sensation et qui en écrivit la
n, incompréhensible à ceux-là qui ne comprenaient rien à la mysticité chrétienne . Les rieurs qui souillaient de leurs rires poliss
d il s’agit de Mahomet, l’extatique ; car si pour nous il n’était pas chrétien , il l’était pour eux à demi ! Roués retors, à l’â
ant respectueusement Celui qu’il faut laisser sur ses autels et qu’un chrétien ne peut comparer à personne, Mahomet est une des
au sentiment de l’historien et du philosophe, mais à la conscience du chrétien , puisque, grâce à Dieu, Barthélemy Saint-Hilaire
étien, puisque, grâce à Dieu, Barthélemy Saint-Hilaire est maintenant chrétien . Dans son admiration, que je comprends très bien,
95 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pécontal. Volberg, poème. — Légendes et Ballades. »
el, il est resté purement et incorruptiblement un spiritualiste et un chrétien . II Tel est le premier mérite et la premièr
infortune de M. Siméon Pécontal. C’est un poète de grande inspiration chrétienne . Dès 1838, il publiait un poème en plusieurs chan
nt pas moins leurs beautés, quand il y en avait, de cette inspiration chrétienne , toute faussée et souffrante qu’elle pût être. Qu
it pas. Il n’y apportait pas de passion malsaine. Il gardait l’accent chrétien dans son charme pieux et sincère, et l’accent chr
rdait l’accent chrétien dans son charme pieux et sincère, et l’accent chrétien , quoiqu’on ne l’écoute plus, est le plus beau que
ne grande délicatesse d’organisation et plus encore dans le sentiment chrétien qui est le fond de sa vie vraie et non pas unique
96 (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.
et, au surplus, s’il y a peu de simplicité véritable et de sentiment chrétien dans Consolations, y en a-t-il beaucoup plus dans
indulgence littéraire dont il a usé à mon égard, et pour les conseils chrétiens et le point de vue moral qui dominent son jugemen
s, à la page 191 de son Vinet considéré comme apologiste et moraliste chrétien (1883), laisse supposer que Sainte-Beuve n’aurait
enfin, Madame de Pontivy s’accordait mal avec l’étalage d’aspirations chrétiennes et quasi monacales des Pensées d’Août, et plus ma
ées d’Août, et je me suis donné le plaisir de révéler ce qu’il y a de chrétien en pensée et en sentiment dans ce recueil de poés
t-à-dire bonne pour d’autres comme pour moi, que tout ce qu’il y a de chrétien dans sa prose et dans ses vers est bien à lui, es
onobstant sa leçon d’ouverture, qui est presque une profession de foi chrétienne , n’en était pas à sa dernière, mais seulement à s
imer un homme supérieurement intelligent, charitable et courageux, un chrétien accompli, Sainte-Beuve se serait converti sans av
e ouvrait tous ses trésors. Quelle impression profonde, intime, toute chrétienne , d’un christianisme tout réel et spirituel ! Quel
e élégie sur « Jean Racine, le grand poète », était pleine de la plus chrétienne mélodie ; mais que de sons moins élevés, moins ch
de la plus chrétienne mélodie ; mais que de sons moins élevés, moins chrétiens , couvrirent ce chant pieux ! que de lacunes, ou t
mour, avec vérité même, sans pouvoir être pour cela comptés parmi les chrétiens . Le christianisme a ses fleurs comme il a ses fru
e ne crois pas qu’il en puisse être de même des émotions positivement chrétiennes . C’est à cause de cela que l’admirable épître de
nfin c’est trop pour le style en général, et c’est trop pour un livre chrétien . L’élégance parfaite que permettent les sujets re
les sujets religieux a pourtant quelque chose de plus chaste ; l’idée chrétienne est belle surtout de sa pureté ; elle ne souffre
qui, fortifiée de la décision que donnent au langage les convictions chrétiennes , doit faire désormais la loi de son style. Si vou
que tous les défauts réels qui, selon le monde, viennent d’être trop chrétien , viennent, au contraire, de ne l’être pas assez.
i-même, au milieu de la littérature du monde d’aujourd’hui. Un esprit chrétien , une pensée chrétienne, chrétienne jusqu’au bout,
la littérature du monde d’aujourd’hui. Un esprit chrétien, une pensée chrétienne , chrétienne jusqu’au bout, et avec cela peu de ce
re du monde d’aujourd’hui. Un esprit chrétien, une pensée chrétienne, chrétienne jusqu’au bout, et avec cela peu de cette paix, l’
et de propre ne s’apprend jamais par simple ouï-dire. Ce qu’il y a de chrétien dans les Pensées d’Août, ce ne sont pas tant les
ral, c’est de profil, c’est obliquement, rarement en face, que l’idée chrétienne se produit dans ces poésies, où même sa présence
est certain que l’auteur n’a pas songé à faire un recueil de poésies chrétiennes  ; il en a même évité l’apparence ; il est des mom
ar le combat, et dans le même homme le fils tendre demandant grâce au chrétien fervent pour un père illustre et infortuné ? La
délie et nous laisse voir une à une toutes ses tiges d’ivraie : l’œil chrétien , qui voit de très loin les grandes choses, de prè
ianisme dans les âmes profondes ou délicates qui ne sont pas devenues chrétiennes  ; il a fait, en entrant dans le monde, un grand v
’éloignant de sa source, c’est-à-dire en cessant plus ou moins d’être chrétienne  ; mais à chaque fois que ses racines plongent de
deux entreprises fort différentes que celle de rendre la littérature chrétienne et celle de rendre le christianisme littéraire, e
ire connaître, par un moyen littéraire, ou le christianisme ou la vie chrétienne . On n’y réussira jamais, je ne dis pas au gré des
u la vie chrétienne. On n’y réussira jamais, je ne dis pas au gré des chrétiens , mais au gré du monde et du bon sens, à moins d’ê
s, mais au gré du monde et du bon sens, à moins d’être ou de se faire chrétien . L’intelligence a pour condition la sympathie, et
r Port-Royal, c’est l’intelligence du christianisme, c’est une pensée chrétienne  ; car Port-Royal est un fait chrétien. Cette cond
ristianisme, c’est une pensée chrétienne ; car Port-Royal est un fait chrétien . Cette condition n’a pas manqué à M. Sainte-Beuve
rien si l’auteur s’était placé, pour l’écrire, en dehors des données chrétiennes . M. Sainte-Beuve a l’intelligence du fait qu’il d
, parce qu’il ne peut pas se séparer de lui-même ; si sa pensée était chrétienne par hypothèse, ce serait la plus admirable hypoth
serait la plus admirable hypothèse qui fût jamais, car la philosophie chrétienne est passée chez lui à l’état d’instinct et de tem
lui à l’état d’instinct et de tempérament. Quand la pensée se montre chrétienne au point de départ du système, du discours, ou de
u à quelque grand embranchement, il n’est pas encore sûr qu’elle soit chrétienne  ; mais la trouvez-vous chrétienne aux dernières e
l n’est pas encore sûr qu’elle soit chrétienne ; mais la trouvez-vous chrétienne aux dernières extrémités des derniers rameaux, re
que comme un sens acquis, alors, à coup sûr, on peut dire qu’elle est chrétienne  ; et celui chez qui elle a ces caractères a vérit
ces caractères a véritablement vocation à écrire l’histoire d’un fait chrétien . Pour constater, dans le cas présent, cette vocat
re le mot) une folie. C’est là le sceau que porte au front l’héroïsme chrétien dans tous les temps ; et ceci, en nous montrant q
7. Si quelque chose peut garantir, sous le rapport de l’intelligence chrétienne , la solidité du travail de M. Sainte-Beuve, c’est
sa sévérité réduit, sous le point de vue de la véritable instruction chrétienne , « une exposition sérieuse, il est vrai, mais ext
situation qui se produit à nos regards, toujours est-il qu’une pensée chrétienne , chrétienne de part en part, a présidé au travail
i se produit à nos regards, toujours est-il qu’une pensée chrétienne, chrétienne de part en part, a présidé au travail dont l’ouvr
e sur Port-Royal en est rempli) appartiennent plutôt à la littérature chrétienne qu’au christianisme littéraire. Port-Royal ne les
nes, il y avait de juste et de vrai, et le triomphe de la philosophie chrétienne ne consiste guère plus à nous découvrir l’erreur
derniers mots ne doivent pas étonner ; la complète réalité de l’idée chrétienne n’est nulle part, pas même à Port-Royal ; mais il
t ses adversaires sont avant tout des problèmes humains. La théologie chrétienne leur a donné une forme, une occasion, une solutio
cela même qu’ils se présentaient comme défenseurs, non de la religion chrétienne et de la piété, mais de l’institution catholique.
trop sensible dans la piété, d’ailleurs sincère, d’un grand nombre de chrétiens évangéliques. Il faut protester, cela est bon et
ce réveil, dont la forme est si dogmatique, est surtout spirituel et chrétien  ; et il faut bien que cet élément ait été fort po
s de ce même lieu. L’amour, l’adoration, la joie tremblante des vrais chrétiens y percent à travers la chaleur, et l’amertume que
ouci de cette terre, de la réalisation historique des grandes vérités chrétiennes  ; il s’en occupe dans l’histoire qu’il écrit, il
d’une visite que, sous la conduite de M. Sainte-Beuve j’ai faite aux chrétiens de Port-Royal. Une autre fois peut-être j’aurai l
tout cas, prenons-la pour telle ; et que le poète obtienne de l’amour chrétien ou selon ou par-delà son espérance. Deuxième e
le scandale qu’il excite en nous autres, nourris dans les traditions chrétiennes et dans la foi des aïeux. Les explications de l’a
c’est à peine si nous osons la croire volontaire. En effet, le dogme chrétien que nous avons signalé n’est pas seulement (si l’
nser et ce qu’il faut attendre de ce christianisme privé de l’élément chrétien ou, en d’autres termes, de l’Évangile moins la cr
la rédemption, négligé dans l’exposition que nous fait de la doctrine chrétienne le poème de Prométhée ; il faudrait faire un pas
aginez une question humaine qui ne soit pas contenue dans la question chrétienne  ; qu’on tâche de comprendre comment de la manière
au, à cet anneau se suspendrait nécessairement la pensée et la vie du chrétien  ; ce dogme aurait bientôt jeté dans l’ombre tout
t le bien ou tout le mal qui a résulté pour la société d’être devenue chrétienne tient à cet unique point ? Essaierait-il de mécon
vers le terme ou la poussent. aujourd’hui si hardiment les espérances chrétiennes  ? Si c’est identiquement la sagesse de tous les t
c’est identiquement la sagesse de tous les temps, pourquoi l’appeler chrétienne  ? et encore une fois, pourquoi induire en erreur,
’on propose à l’humanité ? S’il était possible de purger de l’élément chrétien , je veux dire de l’idée de la rédemption, tous le
Pour la traiter complètement, il faudrait, ayant déterminé la notion chrétienne de la rédemption, la placer en face de son contra
une, approfondit d’autant le souvenir de l’autre. De là, dans le cœur chrétien , comme dans la pensée chrétienne (et je dis les d
uvenir de l’autre. De là, dans le cœur chrétien, comme dans la pensée chrétienne (et je dis les deux, parce que, s’il y a une idée
la plus favorable à la vie sociale, où, dans l’absence de l’influence chrétienne , on ne conciliera jamais bien l’inflexibilité que
tème que ses effets justifient pleinement, puisqu’on voit la même âme chrétienne unir le plus vif sentiment de sa personnalité à l
ce au premier ? Puis, quand on étudie le christianisme dans la vie du chrétien , on découvre avec admiration que chacun de ces pr
e fût-ce que les mots. Ainsi celui de rédemption a passé des symboles chrétiens dans le vocabulaire de la théosophie. On aime à l
nous venons de citer a cours depuis longtemps hors des enseignements chrétiens . Il occupe, avec ses divers synonymes, restaurati
ient se retirer, celui-là peut-être n’a pas en soi une fibre qui soit chrétienne . Hélas ! on pourrait comprendre cent fois mieux e
n qu’il peut appartenir à un homme, et n’en être pas, pour cela, plus chrétien  ! Mais l’amour nous unit et, jusqu’à un certain p
e tel que nous l’avons ? non, certes ; mais aurions-nous eu Prométhée chrétien  ? Avant de répondre nous-mêmes à cette question,
M. Quinet est plus particulière : il ne demande pas si, dans un cœur chrétien , il y a place encore pour la poésie à côté de la
il l’a trouvée, tout ce qu’il a pu et voulu faire, c’est de la rendre chrétienne  : mais de la poésie chrétienne est encore de la p
pu et voulu faire, c’est de la rendre chrétienne : mais de la poésie chrétienne est encore de la poésie. Il est remarquable, au r
, le titre même de l’ouvrage ne pouvait guère faire attendre un poème chrétien , dans le sens où nous l’entendons. Faisons tour à
ire à l’intérêt général de la composition ? Il faut avouer que l’idée chrétienne , je dirai si l’on veut l’idée Miltonienne, est pl
et eut pour agent principal Saint-Colomban ; mais cette réforme, plus chrétienne qu’ecclésiastique, et conçue dans l’esprit indépe
mphe lui est promis. Une époque est annoncée où il y aura des peuples chrétiens dans toute l’intensité du sens de ce mot. Dieu s’
grille, un dialogue s’engageait, étrange et difficile. Que disait le chrétien  ? Au nom de Dieu ? Le Juif l’a tué, ton Dieu. Par
rétien ? Au nom de Dieu ? Le Juif l’a tué, ton Dieu. Par pitié ? Quel chrétien a jamais eu pitié du Juif ? Ce ne sont pas des mo
ue vous-même. Je ne suis pas des vôtres, mon droit n’est pas le droit chrétien . C’est un droit plus antique (in partes secanto).
age pour prouver que le Juif n’acceptait d’autre gage que la chair du chrétien . C’est, je pense, dans l’ordre des libertés permi
eux de les rencontrer ; ces convictions, c’est une vie ; et la vérité chrétienne , qui les domine et à qui elles doivent naissance,
ui a eu lieu était nécessaire ; mais est-ce à ce point de vue que des chrétiens doivent se placer, et parce qu’ils ne conçoivent
ait, dit-il, que la cruauté du Barbare n’admettrait pas la douceur du chrétien , que le goût de la vengeance ne le céderait pas e
e que l’âme de la belle Sémida concentrait toute la piété de l’Église chrétienne , dont elle est le dernier représentant. Sémida re
anti-chrétiennes : ce serait effacer presque toute la littérature. Le chrétien s’interdit si peu la vue de ces tableaux qu’il po
l les approfondit mieux ; et la : littérature la plus païenne devient chrétienne pour lui par l’impression qu’il en reçoit. Il y t
ngement tortueux d’une tige primitivement droite. Il y a donc pour le chrétien plus d’une raison pour ne pas tout d’abord détour
ceci mérite considération, l’écrivain qui rejette en bloc la religion chrétienne ne porte pas atteinte à sa composition et à son o
anche, les termes en étant avoués, nous pensons que, même aux yeux du chrétien qu’elle afflige, elle a quelque chose de grand. M
e remarquer, c’est que, dans tous les cas que nous avons supposés, le chrétien n’est point obligé de se diviser, de se séparer d
nt obligé de se diviser, de se séparer de lui-même ; sa conscience de chrétien n’est point en souffrance ; elle ne subit point u
que vous prenez sur vous d’amender ; vous avez beau dire à ce lecteur chrétien  : « N’ayez pas peur, ce n’est qu’une fiction poét
aute est-elle aussi une fiction ? Voilà ce que vous dira tout lecteur chrétien  ; quelle impression voulez-vous, après cela, que
e d’existence ne peut se réfuter ; c’est peine perdue de prouver à un chrétien que la Divine Épopée est une belle chose ; s’il f
i. N’a-t-on pas salué comme une idée heureuse, surtout comme une idée chrétienne (on aurait dû dire plus que chrétienne), l’idée-m
ureuse, surtout comme une idée chrétienne (on aurait dû dire plus que chrétienne ), l’idée-mère de cette composition ? N’a-t-on pas
olable comme fait. Ils ne vous ont pas demandé de leur faire un poème chrétien  ; mais quand vous leur annoncez un poème chrétien
leur faire un poème chrétien ; mais quand vous leur annoncez un poème chrétien , ils prétendent qu’il le soit tout à fait. Au poi
ils deviennent croyants, et même orthodoxes. Ils peuvent ne pas être chrétiens , mais ils ne peuvent faire que le christianisme n
Tous ceux qui ont exploité le christianisme avec succès n’étaient pas chrétiens , mais tous ont accepté l’hypothèse orthodoxe, tou
ux, le fondement demeure ferme, tous les éléments essentiels du dogme chrétien se retrouvent, et leurs inventions les plus hardi
ribut au profit de la poésie, n’acceptent pas franchement l’hypothèse chrétienne , et jetant un manteau constellé sur les épaules d
nt M. Soumet fait mourir le globe de la terre. Il est de foi, pour le chrétien , que ce globe périra soudainement dans une immens
anète n’est peut-être pas moins essentielle au système de la religion chrétienne . Quand le christianisme serait un simple poème, l
s son poème sur le Dernier homme, a fait abstraction de la révélation chrétienne , et c’est une preuve de tact ; Grainville ne conn
ine Épopée se place sur le terrain et au beau milieu de la révélation chrétienne , pour nier implicitement ce qu’elle affirme, ou d
ar une seconde passion du Christ. Ceci peut se passer de commentaire. Chrétien ou non chrétien, il n’est personne qui ne sente q
assion du Christ. Ceci peut se passer de commentaire. Chrétien ou non chrétien , il n’est personne qui ne sente que le dessein an
e mots et de passages qui en excluent jusqu’à la simple idée ; et les chrétiens dont je parle, si elle leur était proposée, se ré
énergique est seule adéquate pour nommer le crime de ceux d’entre les chrétiens dont la conduite « expose le Fils de Dieu à l’opp
d’en dire davantage pour faire comprendre que ces catholiques ou ces chrétiens ne peuvent pas même envisager l’idée d’une second
ouvée à la vue de cet inconcevable remaniement des croyances du monde chrétien . C’est sans doute parce que notre foi est faible,
enouvelé pour nous les scènes du prétoire. Nous sommes un très faible chrétien  ; notre foi mérite à peine le nom de foi ; néanmo
mis, s’il est permis de lui supposer plus d’amour qu’à Dieu, et si le chrétien , au lieu de choisir exclusivement entre la justic
faut pas s’étonner qu’après avoir altéré la base même des traditions chrétiennes , il en ait altéré la lettre et l’esprit dans les
re n’est que trop juste, mais un pur délire ! Y pensez-vous bien ? Un chrétien qui se dit le père de ses œuvres ! Et quelle part
leste lyre294. J’absous les intentions du poète ; je veux qu’il soit chrétien par le cœur, mais il ne l’est pas par la pensée l
leur amour fut une religion ? On dirait que le poète qui se confesse chrétien n’a pas voulu être en reste de profanation avec l
me à sa plus haute puissance, il fallait, à ce qu’il paraît, un poète chrétien . C’était lui qui devait nous faire voir la charit
s’étonner qu’il y ait peu de spiritualité et de gravité dans un poème chrétien , dont l’idée chrétienne n’est pas le fondement et
peu de spiritualité et de gravité dans un poème chrétien, dont l’idée chrétienne n’est pas le fondement et ne fait pas la vie ? La
est bizarre, mais exact, de dire que Satan est le personnage le plus chrétien de tout le poème. Je ne recherche pas si l’auteur
rités de la Divine Épopée, les témérités analogues de quelques poètes chrétiens , comme si, au-dessus de tous les exemples et de t
le rend dramatique ; voilà l’élément dont ne se passe point un poème chrétien , et avec lequel un poème chrétien est toujours in
ent dont ne se passe point un poème chrétien, et avec lequel un poème chrétien est toujours intéressant, et même toujours vrai,
que son poème pouvait être fort défectueux, mais qu’au moins il était chrétien . Rien, dans la Divine Épopée, n’est si digne de c
trouvé, dans les régions de l’avenir, mais dans les limites de la foi chrétienne , un sujet plus beau, plus pathétique et moins tém
la simplicité. Tout à l’heure, nous rapprochions M. Soumet d’un poète chrétien  ; mais il ne conserve pas toujours, sous le rappo
maternelles n’ont pas été mieux approfondies par le païen que par le chrétien . C’est quand il lui est permis d’être lui-même so
a clémence suprême et demander un dernier miracle à l’amour divin, le chrétien se prosterne avec respect devant le mystère le pl
rs de l’art, où la barque de Caron flotte sur la mer morte d’un enfer chrétien , où Michel-Ange n’a pas craint de porter un défi
Nous bénissons ces touchantes paroles qui nous rendent l’homme et le chrétien où nous n’avions rencontré que le poète, et nous
ignorants ont été contraints au dogmatisme), que plusieurs n’étaient chrétiens qu’au même titre et dans le même sens qu’on est p
t le plus visibles et où se révèle de la manière la plus frappante le chrétien selon la formule, là même la conviction individue
rit, ont su se ménager leur part, qui est la part du lion. Du sein du chrétien conventionnel, vous verrez avec joie se dégager l
es deux termes comme intermédiaire et comme lien. Arthur est un livre chrétien  ; mais ce qui le distingue, et ce que le titre ex
bord du vase, par cet acompte pris sur les joies futures de la piété chrétienne , que bien des âmes ont été gagnées ; mais il n’en
ce qui est vrai en un sens, qu’on n’est pas à un moindre prix simple chrétien que docteur, nous répondrions qu’Arthur a payé ce
e, une vie bien plutôt qu’une idée. Avec ces choses dans l’âme on est chrétien  ; on est même docteur à sa manière, s’il est vrai
s encore les nommer ! Quel cas, par exemple, ne fait point la logique chrétienne , l’analogie de la foi, du dogme de l’assurance du
e nous adresse à la charité comme à l’infaillible criterium de la foi chrétienne . Nous espérons que ce criterium ne paraîtra pas a
n ne leur montrant de l’écrivain et du poète que ce que l’homme et le chrétien laissent involontairement transparaître. Avec moi
que l’Évangile et les livres de piété noue ont tracé de la conversion chrétienne  ; que dirai-je ? nous nous complûmes à voir une â
ns à reconnaître partout une âme sérieuse et mûrie. L’intention toute chrétienne de l’auteur nous est évidente. Nous le louons en
naître l’inspiration de l’Évangile et les conseils positifs de la loi chrétienne . Nous laisserions volontiers l’auteur, tout aimab
aisserions volontiers l’auteur, tout aimable qu’il est, pour aller au chrétien , plus aimable encore. Mais nous tenons à réserver
faux rapports, un contact mensonger avec des idées qui ne sont point chrétiennes , et qui par conséquent sont antichrétiennes, puis
e aille toucher et se joindre à l’idée la plus destructive du système chrétien , celle d’une satisfaction dont l’homme lui-même e
de vue du christianisme rationaliste (je ne dis point du rationalisme chrétien , car il existe, il est légitime, et je viens de l
n’a plus à choisir qu’entre le matérialisme le plus abject et la foi chrétienne , il faut convenir, à l’honneur du genre humain, q
n exemple ce que doit être, même dans les cas extrêmes, une polémique chrétienne . Il a fait un noble livre, où la sévérité n’est t
st à la fois sublime et populaire. Le point de départ est franchement chrétien  ; et si, sous ce rapport, on peut regretter que l
’elle avait pour principe l’étonnement, un étonnement inépuisable. Le chrétien , n’étant pas étonné, ne peut s’indigner ainsi ; e
e neutraliser dans tous les deux le venin qui les corrompt ; le riche chrétien n’opprime, ne froisse, ne méprise personne ; le c
t ; le riche chrétien n’opprime, ne froisse, ne méprise personne ; le chrétien pauvre ne connaît pas l’impatience et l’envie ; e
evenu tout à fait matérialiste (ce qu’à Dieu ne plaise) ou décidément chrétien . Un esprit poétique et délicat comme celui de M. 
le est un symbole tout entier, du moins un symbole négatif. Jamais un chrétien dans le sens des apôtres et des pères n’eût trouv
es Ritter, qui en devait la communication à M. Troubat. Voir Etrennes chrétiennes , Genève, 1882. Elle est datée du 4 mai 1846. 15.
Inédit (Archives Vinet.) 71. Article sur le Mariage au point de vue chrétien , par Mme de Gasparin. 72. Semeur (20 août 1834)
, 1, 17. 163. Article du Semeur, du 17 janvier 1838, sur les Poésies chrétiennes de F. Chavannes. Cet article a été réimprimé en 1
de Strasbourg, comment on peut parler de ces monuments en poète et en chrétien . Voir la Christoterpe de 1833. 356. M. Nisard, d
97 (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »
ns que subit la pensée religieuse dans les deux premières générations chrétiennes . Je l’arrêterais vers l’an 100, au moment où les
er comme je l’entends l’histoire des apôtres, l’état de la conscience chrétienne durant les semaines qui suivirent la mort de Jésu
n l’histoire, nous voyons bien mieux ce qui s’est passé dans le monde chrétien de l’an 50 à l’an 75, que de l’an 100 à l’an 150.
t bien comme cela qu’il a dû en parler. On sent seulement qu’une main chrétienne a retouché le morceau, y a ajouté quelques mots s
faut se rappeler que la fortune littéraire de Josèphe se fit par les chrétiens , lesquels adoptèrent ses écrits comme des documen
fit, probablement au IIe siècle, une édition corrigée selon les idées chrétiennes  12. En tout cas, ce qui constitue l’immense intér
on d’Isaïe, le quatrième livre d’Esdras. Dans l’histoire des origines chrétiennes , on a jusqu’ici beaucoup trop négligé le Talmud.
gnements sont mêlés à la plus insignifiante scolastique. La théologie chrétienne et la théologie juive ayant suivi au fond deux ma
souvenirs attendris, des récits naïfs des deux premières générations chrétiennes , pleines encore de la forte impression que l’illu
dont il s’agit semblent provenir de celle des branches de la famille chrétienne qui touchait le plus près à Jésus. Le dernier tra
stine, tels que la Gaulonitide, le Hauran, la Batanée, où beaucoup de chrétiens se réfugièrent à l’époque de la guerre des Romain
et dont plusieurs s’amalgamaient assez bien avec certaines doctrines chrétiennes . En prêtant ces nouvelles idées à Jésus, il ne fi
du reste que ces traditions n’étaient pas pour le reste de la famille chrétienne quelque chose de tout à fait inconnu. Ces explica
d’un contour assez mou, sorties de la piété de la deuxième génération chrétienne  60. L’évangile de Marc est bien plus ferme, plus
age couronné par la société de La Haye pour la défense de la religion chrétienne . 2. Strasbourg, Treuttel et Wurtz. 2e édition,
I, 13) et Eusèbe (Hist. eccl., II, 23) citent une autre interpolation chrétienne , laquelle ne se trouve dans aucun des manuscrits
98 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63
cette date où nous sommes, il n’avait rien, ou bien peu de chose, du chrétien encore ; c’est dans un voyage à Rome, où il était
princesse Zénaïde Wolkonski, toute catholique et propagandiste, toute chrétienne comme l’autre était tout païen, ayant à raconter
x pas de là, le peintre Overbeck, dans son atelier, dévot à l’art pur chrétien . Que de dévotions différentes et toutes sincères 
d’une pièce ; le fier Sicambre s’agenouilla : il se fit du même coup chrétien , catholique, ultramontain. Il ne faut pas oublier
uences, vous l’insulterez ! Quoi encore ? — Cet autre homme, lui, est chrétien  ; il admet la divinité, une émanation plus ou moi
xtes ; il les compare, il les critique, et il arrive par là à une foi chrétienne , mais non catholique comme la vôtre : homme pur d
e le fond du Christianisme et pour être la plus excellente des vertus chrétienne , avec la censure énergique non-seulement des vice
offensive, la plus provocante ? Est-ce sage ? est-ce prudent ? est-ce chrétien au sens où le monde l’entend ? Je sais qu’autreme
99 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »
persécuté ce Dieu charitable ! à ceux qui tous les jours immolent les chrétiens  ! à ceux qui retiennent dans les fers ce successe
r dans le sujet d’Iphigénie, traité par Racine, les traits du pinceau chrétien  ; mais le lecteur est sur la voie de ces études,
le Père Brumoy n’a pas vu, c’est que l’Iphigénie moderne est la fille chrétienne . Son père et le Ciel ont parlé, il ne reste plus
uté inconnue, pour laquelle il fut créé dans son origine. La religion chrétienne est si heureusement formée, qu’elle est elle-même
100 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »
cle qui finit. La mort de sa mère (1798), celle d’une sœur, le refont chrétien  : il n’a pas besoin de raisons pour croire ; il l
ouver que, de toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus fa
e lointaines hérédités, par quarante ou cinquante générations d’aïeux chrétiens , par d’indéracinables souvenirs de jeunesse, par
ui a été fait depuis Jésus-Christ dans la littérature et les arts est chrétien , œuvre du principe chrétien, et preuve de la véri
hrist dans la littérature et les arts est chrétien, œuvre du principe chrétien , et preuve de la vérité chrétienne. Il reconnaît
arts est chrétien, œuvre du principe chrétien, et preuve de la vérité chrétienne . Il reconnaît des chrétiennes dans l’Andromaque e
rincipe chrétien, et preuve de la vérité chrétienne. Il reconnaît des chrétiennes dans l’Andromaque et dans l’Iphigénie de Racine.
à l’art moderne il faut une inspiration moderne (Chateaubriand disait chrétienne ), ne pas mépriser l’antiquité, mais, en dehors d’
ction d’une des idées fondamentales de la grande épopée : musulman et chrétienne , chrétien et païenne, au fond des deux récits est
des idées fondamentales de la grande épopée : musulman et chrétienne, chrétien et païenne, au fond des deux récits est l’antithè
ncore un ancien monde et un nouveau monde, le monde païen et le monde chrétien , la beauté gracieuse et la sainteté sublime : où
hénedollé et Lamartine. La tristesse pessimiste, séparée du sentiment chrétien , se retrouvera dans Vigny : sans compter qu’un ch
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