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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 6, que dans les écrits des anciens, le terme de chanter signifie souvent déclamer et même quelquefois parler » pp. 103-111
Section 6, que dans les écrits des anciens, le terme de chanter signifie souvent déclamer et même quelquefois par
d’où procedoit la signification abusive que le mot de chant, celui de chanter et leurs dérivez avoient alors. Il dit que dans l
us les vers se chantoient dans ce temps-là, on s’étoit habitué à dire chanter , pour dire en general reciter une composition. Ap
dire en general reciter une composition. Après que l’usage de ne plus chanter toutes les poësies eut été introduit, et qu’on eu
de poësie. Il y eut encore plus, ajoute Strabon, on continua de dire chanter pour reciter, après qu’on se fut mis à composer e
’on se fut mis à composer en prose. Ainsi l’on en vint jusques à dire chanter de la prose, pour dire reciter de la prose. Comme
éviter les équivoques où je tomberois, si j’allois emploïer le mot de chanter absolument, tantôt pour dire executer un chant mu
tention à imiter le discours ordinaire auroit été perduë, si l’on eut chanté ces vers. Cependant les auteurs anciens se serven
t chanté ces vers. Cependant les auteurs anciens se servent du mot de chanter lorsqu’ils parlent de la recitation des comedies,
déja ce qu’il en dit. Croit-on que ces orateurs chantassent comme on chante dans nos opera ? Dans un autre endroit Quintilien
itée dans les entretiens ordinaires. Que le lecteur juge si c’est là chanter . Enfin Quintilien, après avoir dans un passage qu
avoir dans un passage que nous avons rapporté, défendu à l’orateur de chanter comme les comediens, ajoute, qu’il est fort éloig
ilien, quand il parloit en public, chantoit-il, à prendre le terme de chanter dans la signification qu’il a parmi nous ? Mais,
ssion nous meneroit trop loin. Ainsi je suppose que les choeurs aïent chanté en musique harmonique une partie de leurs rôlles,
ramatiques où les acteurs ne font que déclamer, quoique les choeurs y chantent . Telles sont l’Esther et l’Athalie de Monsieur Ra
e chose. Quoiqu’il en soit, supposé qu’il fallut entendre le terme de chanter au propre, quand il s’agit du chant des choeurs,
2 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220
e, et, s’associant en esprit aux angoisses d’esprit de son maître, il chante , en interrogeant Jéhovah et en se répondant comme
dans la personne et dans la pensée de Saül, devant qui et pour qui il chante . « Jéhovah m’a dit : Tu es mon fils, je t’ai conç
s persans d’une autre époque. Ce n’est plus l’ode, c’est la réflexion chantée  ; ce n’est plus le délire, c’est la sagesse. Cela
t et une invocation au nom du roi abattu par la souffrance, que David chante pour son maître sur sa harpe auprès de son lit ;
oint de mémoire, et dans la caverne (dans le sépulcre) qui est-ce qui chantera ton nom ? » Puis le mal se fait de nouveau sentir
III L’ode suivante est une justification par serment que David se chante à lui-même des accusations injustes portées par S
vise. » Il paraît ici que le poète, justifié et vengé, se complaît à chanter un cantique de reconnaissance, et l’on retrouve,
sous le nombre 18 de ses chants lyriques, est celui qu’il écrivit et chanta après les victoires qui lui donnèrent le trône. L
r ! « Que le Dieu de mon salut soit glorifié ! « Voilà pourquoi je le chante parmi les multitudes ! » XI Et il le chant
ilà pourquoi je le chante parmi les multitudes ! » XI Et il le chante en effet dans les hymnes d’adoration qui suivent
passant sans transition de l’ordre matériel à l’ordre moral, le poète chante en strophes réfléchies la sagesse de Jéhovah empr
Je dirai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée du peuple je chanterai ton nom ! » On chercherait en vain dans toute la
enthousiasme toujours figuré du vrai poète le ressaisit aussitôt ; il chante d’une voix immortelle l’entrée triomphale de Dieu
resses âpres dans les odes mystiques qu’il soupire, plus qu’il ne les chante , sur la terrasse dans son palais de Sion, dans la
proche. « Voilà que tu as mesuré mes jours par la paume de ta main », chante-t -il à Dieu, « et l’espace que j’ai parcouru est de
e de ta bouche sur l’autre bassin les ferait monter ! » XVI Il chante ailleurs un chant de reconnaissance pour les labo
d’agneaux, les vallées vêtues de moissons ; on est dans la joie et on chante  ! « Lorsque vous vous reposez entre les rigoles d
empreinte de tes pas. » Tout à coup, dans une série de cantiques, il chante en hymne l’épopée du peuple de Dieu. Depuis Moïse
tion. C’est le poème national d’un peuple exclusivement théocratique, chanté aux pieds de ses autels par un pontife-roi. L’épo
dit-il, « mon âme languit après tes parvis ! Mon cœur et ma chair te chantent , ô Dieu vivant ! « Le passereau trouve sa demeur
tes œuvres me réjouissent à contempler, ô mon Dieu ! Que j’aime à les chanter , soit sur l’instrument à dix cordes, soit sur le
ndra-t-il pas ? et celui qui a aplani l’œil ne verra-t-il pas ? » Il chante jusqu’à sa politique dans la cinquante et unième
Il chante jusqu’à sa politique dans la cinquante et unième ode ; il chante jusqu’à son agonie dans la suivante. « Mes jours
toire nationale où Jéhovah a signalé sa protection sur Israël. Horace chantait -il un tel Poëme séculaire aux Romains ? Tyrtée a-
ns. « Aux saules de leurs rivages nous avions suspendu nos harpes ! «  Chantez -nous quelques-uns des chants de Sion, votre patri
nts et tous les astres ! Sublime finale de cet opéra de soixante ans, chanté par le berger, le héros, le roi, le vieillard dan
é par le berger, le héros, le roi, le vieillard dans les psaumes ! «  Chantez le Seigneur dans les profondeurs du firmament ! «
saumes ! « Chantez le Seigneur dans les profondeurs du firmament ! «  Chantez -le, vous ses anges ! vous ses armées ! « Soleil
! « Chantez-le, vous ses anges ! vous ses armées ! « Soleil et lune, chantez  ! chantez, vous, astres lumineux ! étincelantes c
z-le, vous ses anges ! vous ses armées ! « Soleil et lune, chantez ! chantez , vous, astres lumineux ! étincelantes constellati
, astres lumineux ! étincelantes constellations ! « Voûtes des cieux, chantez  ! Chantez, vastes eaux qui flottez au-dessous des
umineux ! étincelantes constellations ! « Voûtes des cieux, chantez ! Chantez , vastes eaux qui flottez au-dessous des cieux ! «
êle, neige, brouillards, vents des tempêtes qui exécutez ses paroles, chantez  ! « Montagnes, collines, arbres qui portez des fr
s, collines, arbres qui portez des fruits, cèdres qui portez l’ombre, chantez  ! « Jeunes hommes, jeunes vierges, adolescents, v
, chantez ! « Jeunes hommes, jeunes vierges, adolescents, vieillards, chantez  ! « Célébrez son nom par des danses, par des fanf
y a pas une piété sur la terre qui ne prie avec ses paroles ou qui ne chante avec sa voix. On dirait qu’il a mis une corde de
on pense qu’alors la poésie lyrique des nations les plus cultivées ne chantait que le vin, l’amour, le sang et les victoires des
qui l’inspirait si mélodieusement. Que ne puis-je l’y retrouver, pour chanter les tristesses de mon cœur et celles du cœur de t
cœur de tous les hommes dans cet âge inquiet, comme ce berger inspiré chantait ses espérances dans un âge de jeunesse et de foi 
muettes, et l’homme passe en silence, sans avoir ni aimé, ni prié, ni chanté . XXVI Remontons au palais de David. De là o
’olivier qu’il avait traversées. Il soupirait, gémissait, sanglotait, chantait mélancoliquement ou mélodieusement entre les char
heureux que ces musiciens de nos sens, ce n’est pas à l’oreille qu’il chante , il chante au cœur. XXVIII Au moment où j’a
ces musiciens de nos sens, ce n’est pas à l’oreille qu’il chante, il chante au cœur. XXVIII Au moment où j’allais ferme
3 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
de ses sensations, tantôt en paroles, tantôt en chant. L’instinct de chanter est aussi naturel à l’âme, et surtout à l’âme ému
peut exprimer. De là aussi la poésie lyrique, dans laquelle l’âme se chante à elle-même ou chante aux autres âmes ce que la s
aussi la poésie lyrique, dans laquelle l’âme se chante à elle-même ou chante aux autres âmes ce que la simple parole parlée ou
e ou écrite lui semble insuffisante à révéler. III Ce besoin de chanter , besoin tout à fait irréfléchi, mais impérieux co
s de bonheur, d’amour, de tristesse ou d’admiration qui le surcharge. Chanter , c’est éclater devant l’homme ou devant Dieu. Tou
te, la cigale elle-même dans la poudre ardente du champ labouré, tout chante devant le soleil. L’astre réchauffe à la fois ces
squ’au rivage ! Si vous demandez à chacune de ces voix, pourquoi elle chante , elle ne saurait pas vous répondre. La voix chant
oix, pourquoi elle chante, elle ne saurait pas vous répondre. La voix chante de la plénitude du cœur, voilà tout. Quand l’homm
à tout. Quand l’homme est heureux de son loisir et de son travail, il chante  ; c’est l’enthousiasme du bien-être qui lui donne
as seulement le loisir, le bien-être, le travail, le bonheur qui font chanter l’homme ; ce sont toutes les grandes émotions du
est lyrique ; disons plus, il est pieux. Dans tous les pays l’amant chante sous la fenêtre de sa fiancée ; la mère chante pr
tous les pays l’amant chante sous la fenêtre de sa fiancée ; la mère chante près du berceau de son enfant ; la nourrice chant
fiancée ; la mère chante près du berceau de son enfant ; la nourrice chante en souriant à l’oreille de son nourrisson pour le
s et de belles filles, destinés les uns aux autres par leurs parents, chantent en se tenant par le bout des doigts, en revenant
plus mélodieuse que le marbre. Le prêtre, ce musicien de nos soupirs, chante à la naissance, au mariage, au sacrifice, à la mo
aux Thermopyles antiques ou aux Thermopyles modernes ; le patriotisme chante comme Tyrtée, comme Rouget de Lisle ou comme Béra
ts symptômes de cet instinct lyrique de l’âme humaine, qui la porte à chanter quand elle déborde de sensations et quand la paro
u’à l’aiguillon ; comme quoi le roux avait besoin d’entendre toujours chanter ou siffler autour de lui pour reprendre cœur à l’
llée dans mes oreilles d’enfant. XX « Place au petit Didier ! » chantait -il sur un rythme lent et sur un air pastoral du p
d’Arcey que vous m’avez vu ! « Que vous avez vu le petit Didier, qui chante à présent mieux que vous ! « Rossignols, rossigno
muet, j’étais muet comme vous en hiver ; le vin et l’amour m’ont fait chanter  ! « Chanter comme vous. Écoutez-moi ! écoutez-mo
muet comme vous en hiver ; le vin et l’amour m’ont fait chanter ! «  Chanter comme vous. Écoutez-moi ! écoutez-moi, et taisez-
dans le ciel bleu ! Vous n’y monterez pas plus haut que mon cœur qui chante avec vous ! « Je suis le fiancé ! je suis le fian
ue ce pauvre Didier, qui n’a jamais dit un mot plus haut que l’autre, chante aujourd’hui comme un ménétrier qui s’en retourne
père t’a fait boire pour rire ses trois bouteilles de vin qui te font chanter , et que la fille, d’accord avec nous pour t’attra
emière ode que j’entendis ; voilà comment je compris que le besoin de chanter , quand l’âme est émue jusqu’à l’enthousiasme par
te sonnerie des morts. Aussi, après quelques volées, toute ma douleur chantait en moi, en me déchirant les sens et le cœur ; mai
ntait en moi, en me déchirant les sens et le cœur ; mais ce désespoir chantait véritablement, sur les deux ou trois notes de la
la fois , mes sanglots prenaient le rythme de ce glas funèbre, et je chantai ainsi en moi une ode de larmes à la mémoire de ce
ur la terre, le plein et le vide de la vie ! Je ne sentais pas que je chantais ainsi au branle de la cloche, et, quand elle se t
d elle se tut, je me relevai de terre indigné contre moi-même d’avoir chanté . XXV Mais ce n’était pas la volonté qui ava
me d’avoir chanté. XXV Mais ce n’était pas la volonté qui avait chanté en moi, c’était l’instinct. Les grandes émotions,
t dans les villes et dans les villages sous des arcs de triomphe. Ils chantaient en marchant des strophes terribles. Ces couplets,
tionale dans des accents que personne n’a écrits et que tout le monde chante . Tous les sens veulent porter leur tribut au patr
e séparer la poésie de la musique et le sentiment de l’expression. Il chantait tout et n’écrivait rien. XXVIII Accablé de
a composition de de Lisle. Une des jeunes filles accompagnait. Rouget chanta . À la première strophe, les visages pâlirent ; à
ille sur tous les orchestres populaires. Marseille l’adopta pour être chanté au commencement et à la fin des séances de ses cl
ls, lui écrivait : « Qu’est-ce donc que cet hymne révolutionnaire que chante une horde de brigands qui traverse la France et a
4 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »
elles se partagent la création. Il a parlé des choses humaines, il a chanté les choses divines. La prose a eu la terre et tou
bération à la prose. Dans toutes les langues, au contraire, l’homme a chanté généralement en vers la nature, le firmament, les
transcendant s’est incarné dans les vers. L’un a discouru, l’autre a chanté . Pourquoi cette différence dans ces modes divers
a enseigné ou imposé à l’humanité qu’il fallait parler ces choses et chanter en vers celles-là ? Personne. Le maître de tout,
énétrant, plus harmonieux, plus sensible, plus imagé, plus crié, plus chanté que sa langue habituelle ; et qu’il invente le ve
sculpture invente les contours, ce chant des formes ; car chaque art chante pour un de nos sens, quand l’enthousiasme, qui n’
suprême puissance, saisit l’artiste. L’art des arts, la poésie seule chante pour tous les sens à la fois et pour l’âme, ce se
-t-il, nous dit-on encore, ce qui doit être parlé ou ce qui doit être chanté dans les sensations ou dans les sentiments qui l’
vent, qui s’élève tout à coup de cet océan d’épis jaunes, pour aller chanter on ne sait quel petit hymne de vie dans le ciel e
l’émotion naît, avec l’émotion naît la poésie dans l’âme. Vous pouvez chanter l’alouette, le grillon, la brise dans le chaume,
ter l’alouette, le grillon, la brise dans le chaume, je vous défie de chanter le champ de blé, la meule de gerbes, le sac de fr
lé, la meule de gerbes, le sac de froment, cela se compte, cela ne se chante pas. L’instrument humain n’a point d’écho pour le
paysage ! Je vous défie de parler en sa présence le langage vulgaire. Chantez alors, car vous êtes ému autant que les fibres de
it, il tremble, il s’anéantit, il se prosterne, il adore, il prie, il chante le Te Deum de la grandeur de Dieu et de la petite
a plus divine des émotions. XIV Voilà pourquoi les vrais poëtes chantent la vérité et la vertu, pendant que les poëtes inf
tes chantent la vérité et la vertu, pendant que les poëtes inférieurs chantent les sophismes et le vice ! Ces poëtes du vice son
eille, et nous nous imaginions que c’étaient des esprits célestes qui chantaient . Nous nous servions habituellement, pour ce jeu,
et, la plaçant à côté de la première, nous les écoutâmes toutes deux chanter . Or, soit que les fils fussent moins tendus, soit
ites harpes que dans l’autre, nous trouvâmes que les esprits de l’air chantaient plus tristement et plus harmonieusement dans les
poëte, un adorateur, un chantre de la création. Seulement, au lieu de chanter pour moi-même ou pour les hommes, je chanterais p
n. Seulement, au lieu de chanter pour moi-même ou pour les hommes, je chanterais pour lui ; mes hymnes ne contiendraient que le no
sacrée de ce cantique incessant et universel que toute créature doit chanter , du cœur ou de la voix, en naissant, en vivant, e
l y a un morceau de poésie nationale dans la Calabre que j’ai entendu chanter souvent aux femmes d’Amalfi en revenant de la fon
n’était pas sa voix ni le bruit de ses pas, Ni l’écho des amants qui chantaient sous les treilles ; C’était vous, c’était vous,
fles d’enfants donnant dans leur berceau, Ni la voix des pêcheurs qui chantaient sur la vague ; C’était vous, c’était vous, ô mon
était vous, c’était vous, ô mon ange gardien, Vous dont le cœur alors chantait avec le mien. Maintenant je *suis seule et vieil
ant dans mon sein la voix intérieure M’entretient, me console, et me chante toujours. Ce n’est plus cette voix du matin de me
aussi cette voix intérieure qui lui parle à tous les âges, qui aime, chante , prie ou pleure avec elle à toutes les phases de
5 (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — VII. La fausse fiancée »
petit garçon dans ses bras pour apaiser ses cris. En même temps elle chantait  : Tais-toi petit de griote. Le jour que mon père
ille qui cherchait des champignons en bordure du lougan entendit Dêdé chanter . Elle s’en fut trouver le roi et lui dit : « Gran
les filles du village et ordonne leur de répéter la chanson qu’elles chantent le matin en effarouchant les oiseaux pilleurs de
nfant confié à ses soins. Il les invita à répéter la chanson qu’elles chantaient le matin : et elles obéirent. Quand vint le tour
obéirent. Quand vint le tour de Dédé, qui était la dernière, celle-ci chanta une tout autre chanson que celle que la vieille a
rreau et menaça la fausse griote de l’égorger sur le champ si elle ne chantait pas la véritable chanson. Épouvantée, Dêdé déposa
r son dos puis, le reprenant et le faisant sauter dans ses bras, elle chanta  : Tais-toi, petit de griote, etc. Quand elle eut
elle chanta : Tais-toi, petit de griote, etc. Quand elle eut fini de chanter , le massa comprit de quelle fourberie il avait ét
6 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324
ompère ! qu’il ait l’âme de votre bon père Dom Rohart qui sut si bien chanter . Mainte fois je l’ai entendu vanter pour n’avoir
nce vous vous y appliquiez beaucoup : vous saviez faire votre partie. Chantez -moi une rotruenge. C’est une espèce de chanson o
ez-moi une rotruenge. C’est une espèce de chanson ou de ronde qui se chantait d’ordinaire avec accompagnement de vielle. Tout c
rait trop tôt finie. Renart l’entend et lui dit : « C’est bien ! vous chantez mieux que vous ne faisiez ; et, si vous vouliez,
mme est pure votre voix ! Si vous pouviez vous abstenir de noix, vous chanteriez le mieux du monde. Chantez donc encore une fois. 
ous pouviez vous abstenir de noix, vous chanteriez le mieux du monde. Chantez donc encore une fois. » Tiècelin, qui veut avoir
pas le moins du monde. Nos vieux trouvères ne sont pas pressés : ils chantent et récitent cela dans les fermes, ou les jours de
autre droit, il s’appuie à un mur, et, comme celui qui est fatigué de chanter et de veiller, il se met à sommeiller peu à peu.
dit Renart. Et à ce premier mot Chanteclair, un peu rassuré, se met à chanter de joie. Renart, insistant sur le cousinage : « S
lin, lui dit-il, le bon père qui t’engendra : Jamais Coq si bien ne chanta  ; Telle voix eut et si clair ton Que d’une lieue
a ; Telle voix eut et si clair ton Que d’une lieue l’entendait-on, Et chantait fort à longue haleine Les deux yeux clos et la v
eux clos et la voix saine ; D’une grand lieue on l’entendait Quand il chantait et refrainait. » Ce que Renart veut obtenir cett
de la condition et lui dit, en touchant toujours la corde filiale : «  Chante , cousin ; je saurai bien si Chanteclin mon oncle
i bien si Chanteclin mon oncle te fut de quelque chose. » Chanteclair chante  ; mais il chante comme il dormait d’abord, un œil
lin mon oncle te fut de quelque chose. » Chanteclair chante ; mais il chante comme il dormait d’abord, un œil clos et l’autre
regarde souvent de côté : « Ce n’est pas cela, dit Renart, Chanteclin chantait autrement, tout d’un trait, les yeux fermés, tant
ya. Ce jour-là qui était le bon samedi avant le dimanche où l’Église chante Laetare Jerusalem, Beaumanoir avait jeûné ; et à
7 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »
rté, au bruit des fleuves et des torrents qui roulent à ses pieds, il chante une hymne en l’honneur de la divinité dont il épr
présence, et qui le fait exister et sentir. La première hymne qui fut chantée dans cette solitude du monde, fut une grande époq
breux, élevant tous ensemble leurs mains vers le ciel, composaient et chantaient de nouvelles hymnes. Dans ces temps d’effroi, les
d elle s’éloigne du rivage. Et à l’autre extrémité du globe, l’Indien chante sous son beau ciel : Je te loue, ô toi qui fais c
is que vers les bords de la Russie orientale, un autre peuple sauvage chante auprès de ses volcans : Je t’adore et te loue, ô
. On nous a conservé beaucoup d’hymnes des anciens. Le pays où Homère chanta , où Orphée institua des mystères, où l’architectu
y voit le génie esclave de la superstition, et des erreurs populaires chantées avec autant d’harmonie que de grâce. Il ne nous r
ur, tout à coup enflammé d’enthousiasme, se fit apporter une lyre, et chanta en leur présence cette hymne qui nous a été conse
ible image ; je t’adresserai donc mes hymnes, et je ne cesserai de te chanter . Cet univers suspendu sur nos têtes, et qui sembl
oindre le Pervigilium Veneris, qui probablement était une hymne qu’on chantait dans les fêtes de Vénus.
8 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 8, des instrumens à vent et à corde dont on se servoit dans les accompagnemens » pp. 127-135
. Non seulement on changeoit de flutes lorsque les choeurs venoient à chanter , mais on en changeoit encore dans les recits. Don
ns, d’une chose qui passe pour un défaut. En disant d’un acteur qu’il chante , on croit le blâmer. Je réponds que cette express
se du sens limité dans lequel nous avons coutume d’emploïer le mot de chanter , lorsque nous nous en servons en parlant de la dé
déclamation théatrale. Il est établi qu’on ne dise d’un acteur qu’il chante , que lorsqu’il chante mal à propos, lorsqu’il se
. Il est établi qu’on ne dise d’un acteur qu’il chante, que lorsqu’il chante mal à propos, lorsqu’il se jette sans discernemen
oujours ridicule, dès qu’il est faux. On ne dit pas d’un acteur qu’il chante lorsqu’il ne place qu’à propos les soupirs, les a
er quelquefois le rôlle de Phedre dans la tragedie de Racine, qu’elle chante le recit qui commence par ces paroles. juste ciel
ies de l’organe de la parole, que les sons que forme une personne qui chante . Or on voit bien que le chant vitieux dont on vie
9 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
se partagent la création. L’homme a parlé des choses humaines ; il a chanté les choses divines. La prose a eu la terre et tou
bération à la prose. Dans toutes les langues, au contraire, l’homme a chanté généralement en vers la nature, le firmament, les
transcendant s’est incarné dans les vers. L’un a discouru, l’autre a chanté . Pourquoi cette différence dans ces modes divers
é ou imposé à l’humanité qu’il fallait parler en prose ces choses, et chanter en vers celles-là ? Personne. Le maître de tout,
énétrant, plus harmonieux, plus sensible, plus imagé, plus crié, plus chanté que sa langue habituelle, et qu’il invente le ver
sculpture invente les contours, ce chant des formes ; car chaque art chante pour un de nos sens, quand l’enthousiasme, qui n’
suprême puissance, saisit l’artiste. L’art des arts, la poésie seule, chante pour tous les sens à la fois et pour l’âme, pour
-t-il, nous dit-on encore, ce qui doit être parlé ou ce qui doit être chanté dans les sensations ou dans les sentiments qui l’
vent, qui s’élève tout à coup de cet océan d’épis jaunes, pour aller chanter on ne sait quel petit hymne de vie dans le ciel,
ésie, c’est le beau. L’épi est utile, mais l’alouette vit, le grillon chante , la brise pleure, le cœur sympathise, la mémoire
’émotion naît ; avec l’émotion naît la poésie dans l’âme. Vous pouvez chanter l’alouette, le grillon, la brise dans le chaume ;
er l’alouette, le grillon, la brise dans le chaume ; je vous défie de chanter le champ de blé, la meule de gerbes, le sac de fr
é, la meule de gerbes, le sac de froment : cela se compte, cela ne se chante pas. L’instrument humain n’a point d’écho pour le
vous défie de parler, en face de ces merveilles, le langage vulgaire. Chantez alors, car vous êtes ému autant que les fibres de
t, il tremble, il s’anéantit, il se prosterne, il adore, il prie ; il chante le Te Deum de la grandeur de Dieu et de la petite
la plus divine des émotions. XI Voilà pourquoi les vrais poètes chantent la vérité et la vertu, pendant que les poètes inf
tes chantent la vérité et la vertu, pendant que les poètes inférieurs chantent les sophismes et le vice. Ces poètes du vice sont
emiers des poètes sont évidemment les lyriques, c’est-à-dire ceux qui chantent , parce que leur poésie est plus spiritualiste que
comédie, l’élégie, tout ce qui vibre, tout ce qui pense, tout ce qui chante , tout ce qui agit, tout ce qui pleure, tout ce qu
. Le philosophe, devenu poète pour s’attirer l’imagination du peuple, chante la Loi de la délivrance de l’âme, ou de son émanc
ères sacerdotaux, et aussi les histoires nationales, y sont fondus et chantés dans une poésie tantôt héroïque, tantôt sacrée. L
llemand, et quelques-uns en français. XXII Après la poésie qui chante , ou lyrique, après la poésie qui pense, ou philos
ples helléniques, avant d’être recueillies, coordonnées et divinement chantées par Homère, de même les poèmes épiques de l’Inde,
ment des récits héroïques et des systèmes religieux réunis, combinés, chantés par les derniers poètes, auteurs de ces poèmes. Q
récits populaires. Un poète épique n’est au fond qu’un historien qui chante , au lieu d’écrire. Pour qu’une nation écoute et r
e, au lieu d’écrire. Pour qu’une nation écoute et retienne ces récits chantés , il faut que ce qu’on lui chante soit déjà accept
ation écoute et retienne ces récits chantés, il faut que ce qu’on lui chante soit déjà accepté comme un fonds de vérité dans s
10 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279
dans toutes les langues, la manifestation de ce besoin mystérieux de chanter qui saisit l’âme toutes les fois que l’âme est sa
us généreuses émotions de l’homme. Mais, parmi ces lyriques, ceux qui chantent à Dieu l’hymne ou la prière sont les premiers de
tiques qu’à proportion de ce qu’ils auront été eux-mêmes émus. Ils ne chanteront ou ils ne parleront du cœur que s’ils ont plus de
es de l’humanité sur Dieu ou les dieux. Les poètes lyriques (ceux qui chantent ), les auteurs des hymnes, des cantiques, des psau
vivants, les prophètes. Plus tard cette inspiration de l’enthousiasme chanté , descendit plus bas dans les littératures puremen
t Sapho, les lyriques purement poétiques, comme Horace (chantant pour chanter et pour plaire) ; enfin les lyriques académiques
les grands chanteurs contemporains de notre pays, au sommet desquels chantait Victor Hugo, enfant, ce Benjamin de la tribu de l
nt le plus inspiré, mais le mieux inspiré de tous ceux qui écoutèrent chanter en eux l’inspiration humaine en s’accompagnant d’
nuées. VI Telle était la langue que David allait avoir à faire chanter , prier, pleurer pour toutes les prières, pour tou
n mal sur la route, il veut frapper de sa lance le jeune harpiste qui chante et qui joue de son instrument auprès de sa couche
alors chez les Amalécites. Il pleure sur le roi et sur Jonathas ; il chante un chant funèbre. On y sent la sincérité de la do
se façonner, dans un cœur d’homme, un instrument capable de crier, de chanter ou de pleurer pour l’humanité tout entière, Dieu
ur nous faire une idée juste de ce qu’est la poésie lyrique, écoutons chanter dans un même homme d’abord ce pauvre petit berger
nvention parfaite des vers, qui change les mots en notes, et qui fait chanter le style comme une musique à laquelle on bat la m
r au chant du poète, en répétant après lui ce qu’il avait déjà dit ou chanté . Cette intention de prêter ainsi une espèce de re
rpe et de la prosodie du berger musicien et du roi-poète. Écoutons-le chanter . XXIV Mais, d’abord, pourquoi écoutons-nous
Écoutons-le chanter. XXIV Mais, d’abord, pourquoi écoutons-nous chanter de si loin ce lyrique Hébreu, et pourquoi n’écout
plus belles odes. « Ainsi qu’un architecte consommé (dit-il avant de chanter les mules d’Agésias) ; ainsi qu’un architecte con
11 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »
’un poète au début de la vie4 et aux premiers accents d’un talent qui chantera très ferme plus tard, si j’en crois la puissance
ertainement assez fort pour prétendre un jour à l’originalité et pour chanter dans le strict et pur registre de sa voix. Il n’e
de force à mettre dans un livre de sentiment et d’observation, et de chanter ou de faire chanter en des poésies personnelles o
ans un livre de sentiment et d’observation, et de chanter ou de faire chanter en des poésies personnelles ou impersonnelles, to
t d’aborder. Incontestablement, ce talent est très grand. L’homme qui chante ainsi est un poète. Il a la passion, l’expression
ces vagabonds et de ces mendiants dont il est le rhapsode, — dont il chante les Odyssées et les Idylles sur ce noir violon de
t là des hors-d’œuvre dans l’œuvre de M. Richepin. Mais quand on fait chanter des gueux, quand on est, comme M. Richepin, presq
du poète de La Chanson des Gueux : il a trop le dandysme de ce qu’il chante . Fait pour être naïf puisqu’il est poète et qu’il
publié son livre ; mais il est de son siècle, il le connaît… et il a chanté . Il a chanté pour toute une société de blasphémat
ivre ; mais il est de son siècle, il le connaît… et il a chanté. Il a chanté pour toute une société de blasphémateurs. Seuleme
anté pour toute une société de blasphémateurs. Seulement, a-t-il bien chanté  ?… Quelle est la beauté et la portée de sa voix ?
autre chose de bien autrement immatériel, qui ne tient pas à ce qu’on chante , mais à la manière dont on chante. Or, encore, qu
tériel, qui ne tient pas à ce qu’on chante, mais à la manière dont on chante . Or, encore, quand on a ce don divin de poésie, o
core, quand on a ce don divin de poésie, on l’a partout et quoi qu’on chante . Lamartine, par exemple, que je viens de nommer,
ersellement reconnu. Et d’autant plus que c’est l’esprit du temps qui chante dans sa voix, seulement l’esprit du temps relevé
12 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77
in me le commande, le vin qui égare, qui ordonne même au plus sage de chanter , qui excite au rire délicieux et à la danse, et q
non sans vraisemblance, que cela commence fort à passer, et qu’on ne chante plus guère, du moins dans le sens joyeux du mot.
ami des poëtes !… toi que le naïf Homère et le sombre Byron lui-même chantèrent dans leurs plus beaux vers, toi qui ranimas longt
ans leur manière d’entendre le vin, c’est-à-dire de le boire et de le chanter , tenaient un peu plus directement, on en conviend
r la partie, et ce succès m’a enhardi à un point extrême. On m’a fait chanter et jouer du piano, je ne me suis pas fait prier.
lâtre (contraste funèbre !) est datée du lundi 21 janvier 1793. Riez, chantez à souhait, portez avec vous la joie, et soyez par
du dehors, qu’il y voyait plutôt un motif de s’égayer désormais et de chanter  : « Permettez-moi, disait-il au lecteur de cette
ions surtout et de la cordialité des festins. On déjeuna, on dîna, on chanta beaucoup ; Cornus, Momus et Bacchus furent à l’or
ou soupers de la Satire Ménippée, où de malicieux couplets durent se chanter , à la sourdine, la veille de l’entrée d’Henri IV,
allait fredonnant la devise de Désaugiers et du Caveau : Aime, ris, chante et bois, Tu ne vivras qu’une fois. Cette morale
Cette morale des joyeux chansonniers est, après tout, celle même que chante bien mélodieusement, si l’on s’en souvient, l’ois
où ce même génie à la Gargantua se déclare. Je ne me figure pas qu’on chantât autre chose aux noces de Gamache ; on en a plein
s (qu’on ne s’en étonne pas) ne rendent que bien peu les mêmes pièces chantées  ; c’est une lettre morte et muette ; il faut l’ai
e tristesse, de ce filet de mélancolie qui se mêle si bien au refrain chanté  ? Depuis que j’ai touché le faîte Et du luxe et
partout qui gagne à l’intérieur et se prolonge dans l’avenir. Si l’on chante encore, il faut que la chanson soit modifiée, soi
i s’annonçait si bien ; il fut le premier à lui donner l’accolade, il chantait partout ses louanges, et, qui mieux est, ses chan
chée. Désaugiers devait voir la Restauration avec faveur ; s’il avait chanté l’Empire, comme c’était d’usage et de rigueur alo
ologistes de la chanson. 23. On a la collection des chansons qu’on y chantait et qui se publiaient par cahier chaque mois, plus
e, fut représenté pour la première fois aux Variétés en juin 1808. On chantait à la suite de la pièce les couplets déjà bien con
rris délicieux, d’une folie à l’usage de la bonne compagnie, et qu’il chantait à ravir ; il n’était pas seulement le plus gras,
13 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312
Longus, mêlées aux saintetés et aux tristesses du christianisme, sont chantées avec la grâce de Longus et avec la majestueuse si
t de l’œil les taureaux et les chèvres ; il était de plus encouragé à chanter je ne sais quoi, dans cette langue adorée de Prov
st ce pays qui a fait le poème : on peint mal ce qu’on imagine, on ne chante bien que ce que l’on respire. La Provence a passé
s deux langues. Lisons donc : c’est moi qui parle, mais c’est lui qui chante . Ne vous étonnez pas de la simplicité antique et
tonnez pas de la simplicité antique et presque triviale du début : il chante pour le village, avec accompagnement de la flûte
opée des villageois, c’est la muse de la veillée qu’il invoque. « Je chante une fille de Provence et les amours de jeune âge
par notre pauvre langue dédaignée ; car ce n’est que pour vous que je chante , ô pâtres des collines de Provence, et pour vous
ords de la meule de paille, pour passer la nuit. « Et avec son fils, chante le poète, le vannier alla s’asseoir sur un roulea
ès le repas, les ouvriers et Mireille prient le vieux vannier de leur chanter un des chants célèbres dans la contrée, dont il c
-il, ma voix n’est plus qu’un épi égrené, mais pour vous complaire je chanterai . » Après avoir vidé son verre plein de vin, le va
e je chanterai. » Après avoir vidé son verre plein de vin, le vannier chante . VIII Que chante-t-il ? Un chant militaire,
avoir vidé son verre plein de vin, le vannier chante. VIII Que chante-t -il ? Un chant militaire, une campagne navale du h
nduction jugez de l’ensemble du chant. La Cueillette des Olives. «  Chantez , chantez, magnanarelles (filles qui cueillent les
jugez de l’ensemble du chant. La Cueillette des Olives. « Chantez, chantez , magnanarelles (filles qui cueillent les olives) 
miel aux romarins des champs pierreux. « En défeuillant vos rameaux, chantez , chantez, magnanarelles ! Mireille est à la feuil
romarins des champs pierreux. « En défeuillant vos rameaux, chantez, chantez , magnanarelles ! Mireille est à la feuille un bea
a échapper la branche à moitié cueillie. « Oh ! dit-elle à Vincent… «  Chantez , chantez, magnanarelles ! Il est beau le feuillag
r la branche à moitié cueillie. « Oh ! dit-elle à Vincent… « Chantez, chantez , magnanarelles ! Il est beau le feuillage des mûr
ne vers l’autre, mêmement qu’au travail ils prenaient grande joie. « “ Chantez , chantez, magnanarelles, en défeuillant vos ramea
’autre, mêmement qu’au travail ils prenaient grande joie. « “Chantez, chantez , magnanarelles, en défeuillant vos rameaux !… Voi
se ploie l’adolescente des Micocoules… Lui pourtant a volé vers elle… Chantez en défeuillant ; « En défeuillant vos rameaux, ch
olé vers elle… Chantez en défeuillant ; « En défeuillant vos rameaux, chantez , magnanarelles ! Sur la branche où Mireille pleur
oux. » On rit, on se moque de son serment. Cela amène la belle Nore à chanter la ballade provençale de Magali. Et telles, comme
erbe, oiseau et poisson. » « De la chanson, reprit Nore, je vais vous chanter ce qui reste. Nous en étions, s’il m’en souvient,
XVII « Nore se tait ; nul ne disait mot. Tellement bien Nore chantait que les autres, en même temps, d’un penchement de
avec le sourire sur les lèvres, de trouver une larme sur votre main. Chantons -nous ainsi dans nos villes ? XVIII Les dema
, en général, que des avortements dans cette poésie des ateliers. Que chantent -ils, ceux qui ne voient la nature que dans la gui
14 (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440
transcendants groupés dans ce petit sanctuaire du boulevard, de faire chanter Mozart par leurs voix d’élite devant ce peuple si
cette amoureuse folie des notes de Mozart. Le duo roucoulé plutôt que chanté à la fois entre madame Carvalho et mademoiselle D
des du ciel, sans doute parce qu’il n’y a que les anges dignes de les chanter . Je sortis ivre de cette soirée, et je suis resté
uvenir. La figure de madame Carvalho, trop pure pour le rôle du page, chante dans les yeux comme sa voix chante dans l’oreille
o, trop pure pour le rôle du page, chante dans les yeux comme sa voix chante dans l’oreille. Ce visage est un concert de deux
comme nous avons vu de nos jours les échos de l’Europe entière faire chanter aux murs, aux arbres et aux fleuves les airs de R
ui-même une espèce de Don Juan subalterne qui voulait écrire et faire chanter sa propre histoire dans l’histoire de son héros,
olière et de Pétrone. Un sonnet en patois vénitien contre les grands, chanté par les gondoliers, et dont il est l’auteur ; un
ge dans les Noces de Figaro que d’Aponte et Mozart devaient écrire et chanter bientôt ensemble : nous n’en connaissons pas de p
revient bientôt, accompagnée d’une de ses servantes, à qui elle fait chanter un air allemand dont les paroles signifient : « 
Nous ne sommes pas assez musicien nous-même, et nous ne pouvons pas chanter assez aux yeux nos paroles pour suivre la partiti
des cris déchirants, bien que comprimés, dans la voix de ce génie qui chantait en lui ; il y avait de plus un sentiment très ame
s ni cesser d’être la musique, c’est-à-dire la beauté de l’expression chantée . « C’est la doctrine de l’antiquité dans la théor
’assemblée éclata en transports d’enthousiasme. Pendant que Leporello chantait l’introduction, Mozart dit, en riant, à ses voisi
orcé de traduire le poème en langue allemande, pour que le peuple pût chanter dans son idiome les airs que son oreille musicale
prières qui aient été écrites par la main des hommes. L’hymne qu’ils chantent est le fameux trio des masques ; c’est un de ces
son génie montait toujours. Semblable au poète français Gilbert, qui chanta mourant sa propre mort, Mozart se chanta à lui-mê
poète français Gilbert, qui chanta mourant sa propre mort, Mozart se chanta à lui-même l’éternelle paix sur son lit d’agonie
l’orchestre et de l’acteur. Sa musique se suffisait à elle-même ; il chante pour chanter, Rossini pour émouvoir et pour plair
et de l’acteur. Sa musique se suffisait à elle-même ; il chante pour chanter , Rossini pour émouvoir et pour plaire. XX M
l’on nous demande laquelle des musiques nous préférons, de celle qui chante seule sans parole, ou de celle que le dialogue ac
es forcées ; nous les plaignons : la déclamation n’est pas faite pour chanter , la musique n’est pas faite pour déclamer. À chac
son sein s’abaisse et s’élève violemment. Et quelle voix ! Écoutez-la chanter  : Non sperar se non m’uccidi. À travers le tumu
ortée sur les sons ailés d’un orchestre vaporeux, la voix d’Anna, qui chante  : Non mi dir bell’ idol mio ! Ouvre-toi, royaume
. N’ai-je pas vu aussi un rossignol tomber de la branche, après avoir chanté jusqu’à la mort, pour sa compagne, le cœur éclaté
angue de l’infini à la langue des mots. Les hommes parlent, les anges chantent . Lamartine.
15 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75
oésie comme de ceux de la nature. Tous les ans, en avril, les oiseaux chantent  ; je ne sais s’ils ne redisent pas à peu près les
er les airs. Aujourd’hui pourtant, je parlerai de deux poètes qui ont chanté avec quelque nouveauté ; dont l’un a déjà un nom,
re Que ton hiver soit doux ; et, son règne fini, Le poète et l’oiseau chanteront  : Sois béni ! Deux ans après, le souvenir de cet
    Tu n’es qu’un faible hommage ; Mais qu’en avril le rossignol      Chante et la dédommage. Qu’effrayé par ses chants d’amou
, mêlée et confondue avec l’amante, l’eût dispensé de tout, hormis de chanter , d’aimer et de rêver : Cependant, avec la santé q
et s’entrebattent de plus belle. Le rossignol se décourage, et, ayant chanté sa dernière chanson, il cache sa tête dans son ni
’insultant. Conter, chez lui, n’était pas une moindre vocation que de chanter  : Je préfère un conte en novembre Au doux murmur
e qu’elle craignait d’écraser ou de blesser par mégarde la cigale qui chante dans le sillon, et le lézard qui frétille au sole
boureur, et lui poète, il sentit qu’il n’avait plus qu’à continuer de chanter dans ce ton les choses de la campagne, un peu à l
pain noir, buveurs d’eau ! Dire cela au peuple est mal, l’aider à le chanter est pis encore. Ce n’est point ici une question d
’on n’oserait pas dire et articuler en prose, il ne faut pas qu’on le chante . Mais, en général, le caractère des chants de M. 
métier doit être, au contraire, de faire que chacun, tandis qu’il la chante , se sente intérieurement fier, orgueilleux même d
st un signe évident de vocation. Il faut l’entendre lui-même quand il chante  : il commence avec une sorte de peine, avec une v
tique, l’insouciance et la bonhomie pas trop accusées, cette façon de chanter comme si l’on s’en revenait au milieu des champs,
le regard du public ; il a le cri du moment, comme dit le poète ; il chante pendant des heures, et on l’écoute, on l’applaudi
16 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »
and poète en prose, — comme on peut l’être en prose, — qui avait fait chanter Corinne, n’existait plus… Tout à coup, comme pour
pour dire l’impétuosité de cette jeunesse) une jeune fille qui, elle, chantait de vraies poésies, car elle parlait cette langue
onc avec l’amour chez la femme. Il reste l’amour des enfants qui peut chanter encore, qui peut chanter toujours : n’a-t-il pas
femme. Il reste l’amour des enfants qui peut chanter encore, qui peut chanter toujours : n’a-t-il pas chanté ainsi dans Mme Des
nts qui peut chanter encore, qui peut chanter toujours : n’a-t-il pas chanté ainsi dans Mme Desbordes-Valmore ? Mais le plus s
bordes-Valmore ? Mais le plus souvent cet amour-là agit plus qu’il ne chanté . C’est mieux qu’une poésie, c’est une vertu. Mme 
nfants et qui le regrette dans des vers qui disent comme elle les eût chantés si elle en avait eu, Mme de Girardin ne put pas ê
visations. Les Improvisations, où le poète pleure sur le général Foy, chante le sacre du roi Charles X et quête pour les Grecs
ouver l’impuissance radicale de toute femme poète, quand il s’agit de chanter quoi que ce puisse être, en dehors de la maternit
17 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre III. Des éloges chez tous les premiers peuples. »
centre des armées : « Viens nous voir combattre et mourir, et tu nous chanteras . » Et le guerrier qui tombait percé de coups, tou
t passaient d’âge en âge ; on les répétait dans les familles ; on les chantait dans les fêtes ; la veille des batailles ils serv
e héros qui ne pouvait plus combattre, assis sous le chêne, entendait chanter les exploits de sa jeunesse, et il était entouré
èrent Rome avaient des prétentions à la gloire ; chez eux les scaldes chantaient les héros ; souvent même ils gravaient ces chants
urs armes et leurs tonneaux de bière, quelques scaldes ou poètes pour chanter leurs succès. Nous avons encore aujourd’hui quelq
rmes à la main, condamné à mourir dans une prison pleine de serpents, chanta lui-même son éloge funèbre. Après avoir raconté t
ui les Islandais sont encore distingués par leur esprit ; mais ils ne chantent plus : ils chassent l’ours et le renard au lieu d
18 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »
efois elles se confondent à tel point que c’est la voix qui elle-même chante le thème. Assez souvent une situation entière se
ux vieux poèmes allemands. Mais la ressemblance s’arrête là. Le drame chanté exigeait une tout autre langue que les œuvres des
deux ou trois. D’abord, un exemple bien amusant dans Tristan, Isolde chante  : « Tristan ! ha ! horch… er wacht ! Geliebter ! 
l’accord entre la parole et la musique est indispensable : une phrase chantée sur un motif thématique, la rentrée d’un motif, l
i a été assez heureusement nommé le motif du renoncement. Woglinde le chante dans la première scène du Rheingold, et à partir
r der Minne Macht entsagt, nur wer der Liebe Lust verjagt… »58. Il se chante lentement, et on se souvient que la mélodie en es
t la syllabe accentuée forme le point central de la phrase, et qui se chante sur une blanche. Les deux autres accents tombent
ne chose très exceptionnelle : c’est que ce même motif est de nouveau chanté par la voix tout au long, dans le même ton59, et
und, au moment décisif, lorsqu’il va arracher l’épée au frêne, qui le chante . Et il le chante sur une phrase strictement paral
cisif, lorsqu’il va arracher l’épée au frêne, qui le chante. Et il le chante sur une phrase strictement parallèle à celle de W
it l’importance de la rentrée du thème musical dans la voix. Siegmund chante  : « Heiligster Minne hœchste Noth, sehnender Lieb
sont à la même place dans cette phrase que dans Rheingold, et ils se chantent sur les mêmes notes et avec le même accent. Et il
our, nous trouvons « angoisse » et « jamais ». Et une phrase entière, chantée à un moment capital, sur une des mélodies fondame
intenant, seule, l’épée !). Ces deux mots, das Schwert (l’épée), sont chantés sur une quarte qui caractérise le début d’un moti
caractérise le début d’un motif principal dans le drame. Et ils sont chantés dans le même ton que lorsque l’orchestre entonne
etombe dans l’accord parfait de la tonique !… Ne voit-on donc pas que chantée sur un pareil texte, la musique expressive de Wag
fs musicaux qui ne peuvent avoir aucun sens pour les auditeurs, on le chante sur le texte que nous venons de voir, de façon qu
uée. La signification du motif est toujours plus définie quand il est chanté . Motif A (p. 178. 184. 206. 235). Motif B (p. 2
ume le sacrifice du Gral dans toutes ses significations. Quand il est chanté seul, il est symbolique et non dramatique. Décomp
timent d’effusion. M. 43 (p. 212. 213). Motif triste et recueilli que chante l’orchestre pendant que Parsifal, encore inconnu,
les créateurs de ces deux râles. On a revu avec plaisir M. Engel, qui chante avec beaucoup d’expression le rôle de Siegmund ;
rapide, l’intention du maître est certainement que les paroles soient chantées de façon identique.[NdA] 61. Une traduction litt
plus exactement de la même façon aujourd’hui puisque les œuvres sont chantées dans leur langue originale. Pourtant, les questio
uestion se pose si l’on souhaite proposer une traduction qu’on puisse chanter . Wagner se chantait alors en français, ce n’est p
l’on souhaite proposer une traduction qu’on puisse chanter. Wagner se chantait alors en français, ce n’est plus le cas aujourd’h
19 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64
e de l’Iliade, n’eût pas été écrite avant l’époque où Homère dicta ou chanta ses poèmes aux pasteurs, aux guerriers, aux matel
nsule encore barbare, mais qu’elle a été longtemps construite, parlée chantée , écrite, et qu’elle est vieille comme les rochers
ntiment musical dans l’oreille des grands poètes, parce que la poésie chante au lieu de parler, et que tout chant a besoin de
ition de la langue poétique ? je vous répondrai : Parce que la parole chantée est plus belle que la parole simplement parlée. M
si vous allez plus loin, et si vous me demandez : Pourquoi la parole chantée est-elle plus belle que la parole parlée ? je vou
ères elles-mêmes se meuvent aux mesures d’un rythme divin, les astres chantent  ; et Dieu n’est pas seulement le grand architecte
ons ce que le ciment est aux édifices ; il doit être guerrier, car il chante souvent les batailles rangées, les prises de vill
t et les anciens ont écrit qu’Orphée, le premier des poètes grecs qui chanta en vers des hymnes aux immortels, fut déchiré en
inspiration à Homère. Les rossignols, près de sa tombe, ajoutent-ils, chantent plus mélodieusement qu’ailleurs. Soit qu’Isménias
me, tout ce qui peint à l’imagination, au cœur, aux sens, tout ce qui chante en nous, la grammaire, la lecture, l’écriture, le
par musique s’appliquait à l’âme autant qu’aux oreilles. Les vers se chantaient et ne se récitaient pas. Cette musique n’était qu
e l’aveugle se faisait conduire par ses filles et qu’il enseignait et chantait ses poèmes. De ce site on aperçoit les deux mers,
comme la nature, triste comme la vie ; elle consiste à souffrir et à chanter  : c’est en général la destinée des poètes. Les fi
20 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »
e n’eut pied nulle part : nous n’avons pas de bergers, de bergers qui chantent . Les Romains eux-mêmes, si l’on excepte la grande
es deux jeunes bouviers adolescents, Damœtas et Daphnis, qui semblent chanter à l’unisson. Mais ce qu’il y a de plus pur, de pl
pastorales. Dès le premier vers, on entend le bruissement du pin qui chante près des sources : le berger Thyrsis, s’adressant
s’adressant à un chevrier dont on ne dit pas le nom, l’engage aussi à chanter . On est au milieu du jour ; Thyrsis lui montre un
ts, Priape et les Nymphes des fontaines ; et à son tour il le prie de chanter . Ces images de lieux sont à la fois grandes et di
idylle est donc toute calme et riante : pour mieux décider Thyrsis à chanter les couplets qu’il lui demande, le chevrier lui o
comme de transition au chant funèbre de la seconde partie : « Allons, chante , ô mon bon ! car ton chant, tu ne l’emporteras pa
iers adolescents ou pubères à peine, Damœtas et Daphnis, se mettent à chanter les agaceries de la nymphe Galatée, qui jette des
autre un défi :« Daphnis, surveillant de bœufs mugissants, veux-tu me chanter quelque chose ? Je dis que je te vaincrai tant qu
ses brebis, flûteur Ménalcas, tu ne me vaincras jamais, même quand tu chanterais à en mourir. » Remarquez bien qu’il n’y a pas ce
us, fleuves, descendance divine, si jamais le flûteur Ménalcas vous a chanté quelque air agréé, faites-lui paître de toute vot
courir plus vite que les vents ; mais, sous cette roche que voilà, je chanterai t’ayant entre mes bras, regardant nos deux troupe
vers le pressoir de quelque bourgeois, que tu fais ainsi en marchant chanter sous tes clous chaque pierre du chemin ? » On dev
ée de l’allégresse singulière du propos ; tout cela bondit, tout cela chante . Il était bien vrai de dire que ce Lycidas ne voy
idas, gagné à son appel insinuant, se met donc pendant la route à lui chanter un petit couplet qu’il a fait l’autre jour, dit-i
accoudé sur un lit de feuillage et buvant à pleine coupe, de se faire chanter par Tityre toutes sortes de belles chansons, et l
! Et toi, étendu sous les chênes ou sous les sapins, tu n’aurais qu’à chanter tes doux airs, divin Comatas ! » Il s’exhale de t
ager l’autre et entamer le jeu ; maintenant qu’il a réussi à le faire chanter , il se montre tel qu’il se sent, et il relève à s
dans l’épais fourré des buissons ; les alouettes et les chardonnerets chantaient , et gémissait la tourterelle ; les blondes abeill
t le plus habituellement les poètes, en se réservant après tout de le chanter . Il y a une petite églogue, la neuvième, qui a fo
en sûr de sa voix, il les supplie de lui rappeler ce qu’à son tour il chanta autrefois à ces deux pasteurs ; ce couplet final,
tout temps assez poëte, il nous la dépeint ainsi : « Muses de Piérie, chantez avec moi la jeune élancée ; car vous rendez beau
ède, et, assis sur une roche élevée, les yeux tournés vers la mer, il chantait des choses telles que celles-ci… » Vient alors la
cation que le sacrifice proprement dit commence : Simétha continue de chanter , et ce chant énergique, exhalé d’une voix lente e
21 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
ées de sa grotte, non loin du tombeau du poète-roi qui l’a si souvent chantée . Les hautes et noires terrasses qui portaient jad
où le Muézin épie le soleil sur la plus haute galerie du minaret, et chante l’heure et la prière à toutes les heures. Voix vi
s heures. Voix vivante, animée, qui sait ce qu’elle dit et ce qu’elle chante , bien supérieure, à mon avis, à la voix stupide e
se penchait de moment en moment vers cette étroite ouverture ; elle y chantait des choses entremêlées de sanglots, elle y collai
reille comme si elle eût entendu la réponse, puis elle se remettait à chanter en pleurant encore ! J’essayais de comprendre les
voir répondu par un sanglot à celui de leur maîtresse, se mettaient à chanter des airs assoupissants et des paroles enfantines
langues et dans des rhythmes divers !   Et moi j’étais là aussi pour chanter toutes ces choses ; pour étudier les siècles à le
eure, les accents de cette poésie sainte, jusqu’à ce que les litanies chantées eussent accompli leur refrain monotone, et que le
lus assez de jeunesse, de fraîcheur, de spontanéité d’impression pour chanter comme au premier réveil de la pensée humaine. Ell
image la plus fidèle de la civilisation. La poésie sera de la raison chantée  ; voilà sa destinée pour longtemps ; elle sera ph
i été souvent le confident inconnu de ces mille voix mystérieuses qui chantent dans le monde ou dans la solitude, et qui n’ont p
ues primitives de l’humanité ont eu leur poésie ou leur spiritualisme chanté  ; la civilisation avancée serait-elle la seule ép
y a un morceau de poésie nationale dans la Calabre, que j’ai entendu chanter souvent aux femmes d’Amalfi en revenant de la fon
n’était pas sa voix, ni le bruit de ses pas, Ni l’écho des amans qui chantaient sous les treilles ; C’était vous ! c’était vous,
fles d’enfants dormant dans leur berceau, Ni la voix des pêcheurs qui chantaient sur la vague ; C’était vous ! c’était vous, ô mo
it vous ! c’était vous, ô mon Ange gardien, C’était vous dont le cœur chantait avec le mien ! Maintenant je suis seule et vieil
ndant dans mon sein la voix intérieure M’entretient, me console et me chante toujours ; Ce n’est plus cette voix du matin de
aussi cette voix intérieure qui lui parle à tous les âges, qui aime, chante , prie ou pleure avec elle à toutes les phases de
de mon âme en traversant cette vallée d’exil et de larmes, ma prière chantée au grand être ; et aussi quelquefois l’hymne de m
li avec tant de fraternité et d’indulgence les faibles notes que j’ai chantées jusqu’ici pour eux. Je ne pense pas qu’aucun poèt
22 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VI. Observations philologiques, qui serviront à la découverte de véritable Homère » pp. 274-277
Les mêmes Pisistratides ordonnèrent qu’à l’avenir ces poèmes seraient chantés par les rapsodes dans la fête des Panathénées (Ci
e époque, on n’aurait plus eu besoin de rapsodes pour retenir et pour chanter des morceaux de ces poèmes87. Ce qui achève de pr
en). Homère lui-même nous représente toujours aveugles les poètes qui chantent à la table des grands ; c’est un aveugle qui para
opinion en considérant Hésiode comme un de ces poètes cycliques, qui chantèrent toute l’histoire fabuleuse des Grecs, depuis l’or
cle, ne purent être que des hommes du peuple qui, les jours de fêtes, chantaient les fables à la multitude rassemblée en cercle au
23 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252
ait dans les circonstances de notre patrie au moment où il commença à chanter , comme on dit, mais, en réalité, à démolir par le
z et tant que vous voudrez », leur répondit-il ; « quant à moi, je ne chante qu’à mon heure et qu’à mon goût. J’aime la Révolu
poète pindarique ne s’attache, par l’instinct même de son génie, qu’à chanter des choses grandes, permanentes, éternelles s’il
sme, auxquels il consacre quelquefois un sublime refrain, Béranger ne chante en général que des choses circonstancielles, rela
ine de ses chants. XVIII Enfin le véritable poète pindarique ne chante que des vérités absolues et divines, dont la sain
énie. La poésie politique, la poésie de parti surtout, est obligée de chanter souvent le sophisme et le mensonge convenus des g
ition aux Bourbons de 1814, voilà l’auditoire exclusif pour lequel il chante . Ses plus beaux poèmes de ce temps sont des pamph
, qu’on crible les langues, qu’on médite les livres universels, qu’on chante les poèmes immortels, qui sont les monuments inte
du pays des idées, du beau, des arts, avant de parler, d’écrire ou de chanter pour l’univers pensant. Béranger n’agit pas ainsi
plesse de la force : elles ne sont pas assez jeunes, même quand elles chantent l’amour ; elles ne sont pas assez folles, même qu
s notes de guitare et du bruit des flots sur la plage ; il les aurait chantées sur le môle des ports de cette mer, au coucher du
e classique, dans la mémoire des gondoliers. Qui mieux que lui aurait chanté la glorieuse élégie de Manin ? S’il avait eu même
quelques-unes de ces ballades touchantes qui font, comme dit Dante : chanter et pleurer à la fois. Mais il avait à faire à un
pique, et encore plus un peuple lyrique. C’est le peuple du rire ; il chante des noëls, et il a inventé le vaudeville, deux fu
oëls, et il a inventé le vaudeville, deux funestes augures pour qu’il chante jamais des stances héroïques ou des barcaroles sé
jamais des stances héroïques ou des barcaroles sérieuses. Il n’a bien chanté que l’hymne de la guerre, la Marseillaise, en 179
té que l’hymne de la guerre, la Marseillaise, en 1792, parce qu’il la chantait en face des armées étrangères, avec l’accompagnem
llence est le café. Le café, où les Orientaux rêvent, où les Français chantent , est le véritable centre d’acoustique de la chans
ante qu’il avait à faire. Il fallait donc chansonner, eût-il envie de chanter  ; eût-il même envie de pleurer, il fallait rire.
e. La police était de l’avis de César : « Les hommes gras et gros qui chantent à table ou au lit ne sont pas dangereux. Encourag
mme une habitude à Béranger avant qu’il en eût fait un système. Faire chanter l’amour et le vin, c’était vieux comme le vin et
l’amour et le vin, c’était vieux comme le vin et l’amour ; mais faire chanter le pamphlet, c’était le génie et la nouveauté du
i-même, élevé dans les champs et né parmi les pasteurs, comme je l’ai chanté un jour, j’ai contracté, en vivant presque consta
je ne connaissais pas les prolétaires des villes avant 1848 ; j’avais chanté des idylles, il devait chanter des couplets. X
étaires des villes avant 1848 ; j’avais chanté des idylles, il devait chanter des couplets. XXXII Ce fut alors, si l’on
24 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »
êtes décidé à la mener à bonne fin. Je suis vraiment heureux que vous chantiez le roi : nulle part on n’a bien rendu ce rôle, et
uire un effet de « traînerie » de sorte qu’un ami qui l’avait entendu chanter de cette manière, a été très surpris de me l’ente
rgue la triste clameur et rit de l’ouragan ? Sont-ce les matelots qui chantent dans le danger ? Leur voix est absorbée dans l’im
gué un instant la tempête de l’ouverture. Sont-ce là les matelots qui chantaient dans le danger ? Le capitaine est debout sur le r
: reposez-vous, nous repartirons bientôt. » Le pilote veille seul. Il chante le lied du retour, un lied mélancolique et heureu
de bois et dont le plafond montre des poutres sculptées. Des ilienses chantent en filant mille rouets ronronnent dans cette grac
représente un homme grave et morose, vêtu de noir. La chanson qu’elle chante raconte la lamentable histoire du marin hollandai
lade fait frissonner. On devine à l’émotion de Senta, pendant qu’elle chante , qu’un désir inouï la harcèle sans relâche. Ô exq
atérinoslaw, j’ai pu reprendre à leur source maintes de ces mélodies, chantées à une voix ou en chœur par de naïfs paysans peu l
if, une mélodie continue. Mais cette mélodie doit-elle être seulement chantée par les personnages indépendamment de l’orchestre
ière alternative était plus logique. Le récitatif de leurs drames est chanté par les personnages : leur chant a seul la signif
res les timbres de ces voix humaines. Quant aux personnages, pourquoi chanteraient -ils ? Chanter les empêche de parler, surtout d’ag
ces voix humaines. Quant aux personnages, pourquoi chanteraient-ils ? Chanter les empêche de parler, surtout d’agir. Il faut se
ns le drame. Qu’est-ce donc que la mélodie ? Le mot signifie ; parlé, chanté , chant-parlé ; c’est-à-dire que le chant est une
le chant est une façon plus parfaite du parler ; une langue qui peut chanter devient mélodique, et comme le créateur du Hollan
. Ses idées sur le drame allemand. Pas plus que ses poésies ne furent chantées , ses drames ne furent représentés, Ses œuvres d’a
25 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »
position singulière, quand on les compare ! C’est l’homme, ici, qui a chanté comme aurait pu chanter la femme, et la femme, co
and on les compare ! C’est l’homme, ici, qui a chanté comme aurait pu chanter la femme, et la femme, comme l’homme n’a pas chan
comme aurait pu chanter la femme, et la femme, comme l’homme n’a pas chanté · II Je ne crois pas, du reste, que dans la
lice religieuse que nous n’avons plus. Pour nous, le vers dans lequel chante maintenant le poète athée peut être intrépide à b
re intrépide à bon marché et ne pas trembler. Et, de fait, pour qu’il chantât comme le voici qui chante, il fallait les temps o
t ne pas trembler. Et, de fait, pour qu’il chantât comme le voici qui chante , il fallait les temps où nous sommes arrivés. Il
s sans l’entraîner. Elle donne horreur de l’implacable Erreur qu’elle chante et à laquelle elle ne fait pas croire, quoique, p
ur elle, ce soit la Vérité. Au moins, dans tous les autres poètes qui chantent les angoisses familières aux âmes passionnées, ou
26 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Mystères. » pp. 35-37
ais que la simplicité de ces temps-là semblait rendre pathétique. Ils chantaient les miracles des saints, leur martyre, et certain
s, allant par troupes et s’arrêtant dans les places publiques, où ils chantaient , le bourdon à la main, le chapeau et le mantelet
ptions des princes, quand ils entraient dans les villes ; et comme on chantait noël, noël, au lieu des cris de vive le roi, on r
ait au-devant d’eux en procession avec les bannières des églises ; on chantait à leur louange des cantiques composés de passages
27 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86
eboul est un poëte français, de l’école des Méditations ; il écrit et chante en notre français classique avec pureté, harmonie
avait pas lire, faisait d’instinct la plupart des couplets burlesques chantés aux charivaris si fréquents dans le pays. Voilà u
’il l’a été tout à fait d’abord, et que d’autres le sont, pour qui il chante . Si cette corde digne et sensible ne retentit jam
secoué le présage, et les folâtres volages recommencent à bondir et à chanter  : Les chemins devraient fleurir, etc. Ainsi se
du château, vers la petite église à la façade noircie et pointue, où chante l’orfraie. — « Paul, dit la jeune fille, finis av
 ! ne vois-tu pas que nous arrivons ? dit l’enfant ; n’entends-tu pas chanter l’orfraie sur le clocher ? Oh ! le vilain oiseau 
moi aussi, tous nous pleurions. Eh bien ! sur le toit alors l’orfraie chanta , et, notre père mort, ici même, tiens ! on l’a po
direz-vous, mais que nous saluons parce qu’il nous rend aussi et nous chante à sa manière cette même espérance que nous avons 
Les chemins devraient fleurir, etc., et que, cessant de déclamer, il chante , toutes les larmes coulent ; ceux même qui n’ente
content qu’un roi, je glane ma petite provision d’hiver, et après je chante comme un pinson, à l’ombre d’un peuplier ou d’un
personne, avec esprit, avec gentillesse ; il l’a traduite, commentée, chantée de vive voix, et lui a conquis tous les suffrages
28 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Belmontet »
e le chant du cygne, pour la poésie individuelle, soit définitivement chanté  ! La poésie individuelle ne doit pas plus périr q
e. Tous les poètes du xixe  siècle, sans exception, ont plus ou moins chanté l’Empire ; attirés par la poésie fascinatrice d’u
Canzonettes de Métastase. Lamartine et Victor Hugo étaient, quand ils chantaient l’Empereur, des royalistes ardents, presque roman
plus l’amour de l’Empereur ni la foi aux choses de l’Empire. S’il les chanta , qui ne le sait ? ce fut une finesse de haine con
tes que la grandeur des gloires ou des mélancolies de l’Empire a fait chanter comme malgré eux. Mais quant à lui, le dernier ve
eux. Mais quant à lui, le dernier venu, ce n’est pas malgré lui qu’il chante , et le dieu ne le violente pas ! Plus passionné e
29 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »
Il joue ses vers, il les dit et il les articule aussi bien qu’il les chante . Et même est-ce bien qu’il faut dire ?… Ne serait
cerait le succès de Thomas Moore, au commencement du siècle, quand il chantait dans les salons de Londres ses touchantes Mélodie
es. Seulement, ce ne serait pas un poète rose comme Little Moore, qui chantait l’amour et ses beautés visibles ; c’est, lui, un
tait l’amour et ses beautés visibles ; c’est, lui, un poète noir, qui chante ses épouvantes de l’invisible et qui nous les fai
ngueur de souffle, un infatigable. Quand il dit ses vers ou qu’il les chante , avec cette voix stridente qui semble ne plus sor
et le grand acteur de ses vers comme il en était le musicien. Il les chantait lui-même sur une musique jumelle, puisée à la mêm
t il a senti le dégoût. Le musicien s’est évaporé dans les airs qu’il chantait avec cette voix chaude et vibrante qui n’a jamais
qui n’a jamais manqué son coup sur les cœurs et qu’aucun musicien ne chantera jamais plus comme il les chantait. Mais son livre
r les cœurs et qu’aucun musicien ne chantera jamais plus comme il les chantait . Mais son livre des Névroses nous reste, son livr
30 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Appendice. Histoire raisonnée des poètes dramatiques et lyriques » pp. 284-285
dithyrambe 88, et aussi le chœur ; qu’il introduisit des satyres qui chantaient des vers ; que le dithyrambe était un chœur qui d
s premiers poètes furent les auteurs des vers saliens, sorte d’hymnes chantés dans les fêtes des dieux par les prêtres saliens.
ent les poètes lyriques semblables à l’Achille de l’Iliade, lorsqu’il chante sur sa lyre les louanges des héros qui ne sont pl
les pompes des jeux olympiques au milieu d’un peuple admirateur ; là chantaient les poètes lyriques. De même Horace parut à l’épo
31 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Mistral. Mirèio »
plus ou moins de puissance, et il vient bien moins de ce que le poète chante que de sa manière de chanter. Oui, c’est le poète
et il vient bien moins de ce que le poète chante que de sa manière de chanter . Oui, c’est le poète qu’on est et c’est l’accent
ble dans toutes les langues et quelle que soit celle dans laquelle il chante , — que ce soit une langue qu’on ne parle plus ou
e un patois ! Il sera possible enfin dans tous les sujets, soit qu’il chante le combat, à coups de bâton d’un bouvier, dans un
en à un poète de son pays, un homme né et resté dans la société qu’il chante , ayant le bonheur d’avoir les mœurs de ses héros
bas… On l’imaginait assis sur du varech, ce Théocrite homérique qui «  chante cette fille de la glèbe dont en dehors de la Craw
32 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
personnifier dans une incarnation qui la fît vivre, sentir, palpiter, chanter et mourir pour ainsi dire sous vos yeux. Mozart e
ns, son chant et sa mort, ou plutôt je vais le laisser parler, vivre, chanter et mourir lui-même devant vous. Mais, d’abord, un
yle et l’âme d’un musicien d’un autre musicien, dans ces compositions chantées ou exécutées, aussi infailliblement qu’on discern
es musiques élémentaires qui gémissent, hurlent, pleurent, jouissent, chantent ou prient dans la nature ? Qui n’a pas surtout ép
âle et femelle, vint se percher sur un arbre voisin. Le mâle se mit à chanter et fit entendre six sons ; la femelle, lui répond
e. Quant à la tradition des deux oiseaux au sexe différent, dont l’un chanta six notes graves et l’autre six notes douces, on
’Italie et l’Allemagne italienne en donnent au monde de nos jours, et chanté par les Malibran, les hommes n’inventèrent jamais
le ode, selon Walter Scott, l’historien de Dryden, qui ait jamais été chantée aux hommes depuis Pindare et depuis Horace. La vo
emblantes montèrent jusqu’au ciel en inspirant les joies célestes. Il chanta d’abord Jupiter, qui abandonna le séjour des dieu
en remuant la tête semble ébranler l’univers. « Le mélodieux musicien chanta ensuite Bacchus, Bacchus toujours jeune et beau.
« Il invoqua une muse plaintive, inspiratrice de la tendre pitié. Il chanta Darius le Grand, le Bon, poursuivi par un destin
note sympathique à faire résonner, car la pitié prépare à l’amour. Il chante mélodieusement sur le mode lydien et dispose l’âm
offices aux fidèles de la ville. Ces bruits, adoucis par la distance, chantent le soir et le matin, avec des mélodies vagues, au
u à un clou au bord de la fenêtre d’une couturière, un bouvreuil mâle chanter dans sa cage pour gagner le grain de millet et la
Saxe. « J’entendis une bonne et une mauvaise musique. Tout ce qui se chantait par une voix seule et devait ressembler à un air
no, et tient dans l’autre un morceau de musique, comme si elle allait chanter . » Qui peut lire sans attendrissement ces pieuse
anteurs d’opéra séria. L’opéra tragique de Gluck, Alceste, même a été chanté par les bouffes. Il y a d’excellents artistes en
notes les plus gaies ou les plus pathétiques du jeune artiste. L’âme chante avant de parler ; c’est le privilège du musicien
ain, pour sa sœur Nanerl : « Écris-moi comment se porte notre canari. Chante-t -il encore ? siffle-t-il toujours ? Sais-tu pourqu
mble de contraste entre son cœur et son art, tout en pleurant il faut chanter . La lettre qui suit la sépulture fait frissonner.
33 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
rbe les arbres de la colline. Il se plaît à entendre l’hymne du matin chanté par le barde d’Erin. « Les vagues se pressent et
, fils d’Ossian, reste auprès de son beau-père ; elle y gémit… Elle y chante parfois ses peines ; voici un de ses poëmes ; ell
qui est semblable à ce héros ? Qu’on prépare ma fête ; que nos bardes chantent . Amis, c’est un héros que vous voyez aujourd’hui
er, sur les bords du torrent bleuâtre de Lutha. Les jeunes filles qui chantaient alentour se sont retirées. Toi seul, ô zéphyr, y
torrent de larmes ; j’élevai un tombeau à ce couple malheureux, et je chantai  : « Reposez en paix, jeunes infortunés, reposez a
s, quand il en fut arraché par l’ambitieux Uthal. Nos louanges furent chantées en présence de Larmor : il bénit lui-même les hér
l’amant de Malvina… Mais apporte-moi ma harpe, fils d’Alpin. Je veux chanter encore. Je veux que ces doux accords accompagnent
loits ? Il revoit avec joie ses collines : il ordonne à ses bardes de chanter , et mille voix s’élèvent à la fois : « Habitants
épée de son père. Enfants des pays lointains, vous avez fui ! » Ainsi chantaient les bardes, quand ils arrivèrent au palais de Sel
tu sommeilles dans la tombe avec Colgul. » Ainsi l’épouse de Trathal chanta l’infortunée Calmora. Le bouclier de Fingal a ret
rrosâmes de son sang : nous le portâmes sur nos lances à Crimoïna, et chantâmes en marchant l’hymne de mort. Connan courait devan
e. Il n’écoute que les chants qui respirent la tristesse. Souvent, je chante pour lui dans le calme du midi, et je vois Crimoï
ngue erse et gallique, ait laissé des monuments de poésie historique, chantés lyriquement et épiquement par les bardes ou poëte
pasteurs écossais des hautes montagnes, race solitaire et méditative, chantent jusqu’à aujourd’hui des fragments obscurs où se r
Utha, couple malheureux ! Je me souviendrai de vous en pleurant ; je chanterai dans la solitude l’histoire de vos malheurs, quan
et touchants quand je pleurerai deux héros si chers à mon cœur. Ainsi chantait Minona, et une aimable rougeur colorait son visag
Cette sœur infortunée, c’était Minona elle-même. Quand elle entendit chanter Ullin, elle s’éloigna, semblable à la lune qui pr
entends la voix des années qui me crie en passant : « Pourquoi Ossian chante-t -il encore ? Il sera bientôt étendu dans son étroi
34 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
de leurs repas, a soin d’ajouter, d’après leurs déclarations, qu’ils chantent en chœur un hymne au Christ, comme à un Dieu. À c
anciens offices de l’Église grecque. Vers la fin du second siècle, on chantait , aux prières du soir de la réunion chrétienne, un
les, réunis tes fils innocents, pour qu’ils louent dans leur piété et chantent avec candeur de leur bouche ingénue le Christ con
us, petits enfants, nourris de la rosée de cette mamelle spirituelle, chantons ensemble de simples louanges, des hymnes véridiqu
es hymnes véridiques au Christ-Roi ! En retour de la doctrine de vie, chantons ingénument le petit Enfant tout-puissant ! Chœur
out-puissant ! Chœur pacifique, né du Christ, peuple modeste et sage, chantons ensemble le Dieu de la paix ! » À côté de ces mè
tait par cet hymne : « Dieu saint qui reposes dans le sanctuaire199, chanté trois fois par les séraphins, glorifié par les ch
e était une arme de défense, et une réponse à la doctrine d’Arius. «  Chantons d’abord le Fils200, dans notre saint respect, pou
t dogmatiques, pleins d’imagination et de foi, le christianisme était chanté par le solitaire, comme il était fixé par les con
ise. « Donne-nous203 de te célébrer, immortel roi ! donne-nous de te chanter , roi et seigneur ! par qui viennent les hymnes, p
e des mystères de l’Évangile : celui qui, d’abord et longtemps, avait chanté les solitudes pittoresques de la Cyrénaïque, appe
és de l’imagination des sectaires orientaux. Tel est ce lever du jour chanté par le poëte : « De nouveau la lumière, de nouve
brille le jour, après les ténèbres errantes de la nuit209. De nouveau chante , ô mon âme ! dans ton hymne matinal, le Dieu qui
es îles, toi que sur les âpres sommets, toi que dans les campagnes je chante , ô bienheureux Créateur du monde ! Vers toi la nu
propice, ô Roi ! et accueille la mélodie de ces pieux concerts. Nous chanterons l’impérissable Dieu, glorieux Fils du Dieu père d
a gloire de ton Père et à ta puissance, ô bienheureux ! De nouveau je chanterai pour toi ; je monterai ma lyre sur tous les tons
ne se retrouvent dans ses vers. C’est toujours un platonicien, qui ne chante plus que le Christ. « Ô très glorieux et très ai
35 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
pre lumière. C’est dans ce rayon lumineux qu’elles vivent et qu’elles chantent , éblouies de leur propre clarté intérieure. Mais
cygne est blessé ; son sang tache la blancheur de son plumage : il va chanter et son chant sera un cri d’amour, un appel qui ne
analyse : je voudrais seulement rechercher pourquoi ces poétesses ont chanté , et, pour ainsi dire, les raisons physiologiques
lable à quelque chat qui pousse avec sa patte Les instants, dont l’un chante et l’autre est assourdi. Mais Mme de Noailles, e
elle n’avait pas été transplantée sous notre ciel, elle n’aurait pas chanté , parce qu’elle n’aurait pas senti l’inquiétude d’
n’aurait jamais su ma peine ou mon délire,           Je n’aurais pas chanté , J’aurais tenu sur moi comme une grande lyre    
re 1900, je détache cette petite fleur au parfum sensuel. La poétesse chante la fragilité de la beauté féminine que l’art du s
ellent infâme, Ô Sapho, qu’a donc pu devenir ta grand âme ? … Je t’ai chantée , aimée, admirée en mon cœur, Moi, poétesse vierge
ofonds Qui sont ton regard trouble ouvert parmi les joncs ; J’entends chanter ta voix multiple dans les gorges Des animaux et d
assoierai près du silence Au pied vermoulu d’un érable, Pour entendre chanter la stance Muette de l’insaisissable Et pourvu que
yle, se retrouve dans l’œuvre de Renée Vivien. Nouvelle Sapho, elle a chanté les mêmes amours que l’aède de Lesbos, mais elle
vers. La prêtresse n’oublie jamais que ces amours saphiques qu’elle chante sont une religion secrète, ignorée, ou méprisée d
ès subtile délicatesse et d’une très délicate perversité. La poétesse chante comme pour endormir une peine profonde : elle éco
vre où ton regard pâlit… L’âme des conquérants, éclatante et barbare, Chante dans mon triomphe au sortir de ton lit ! On sera
entimentales plus actuelles nous rappellent Verlaine, le Verlaine qui chanta les Amies. La poétesse s’écrie sur le mode verlai
de la poétesse grecque, la muse française a trouvé le beau courage de chanter à haute voix les joies, les bonheurs et les trist
le commerce ; la poétesse, dédaigneuse de la gloire, ne voulait plus chanter que pour ses amies. Déjà dans Flambeaux éteints,
; elle se souvient, et pensant aux amies qui embaumèrent sa vie, elle chante  : Je suis reconnaissante et charmée en songeant
se saphique dans l’île des Sirènes, nous nous apercevrons qu’elles ne chantent pas pour attirer le désir des hommes, mais pour s
oirs Interrogeons nos cœurs et sachons l’art de vivre ! Sachons enfin chanter les roses du matin, Ô nous qui replions les ailes
’être tout entier, un rythme parfait. Ceci explique que les poètes ne chantent jamais le bonheur dans l’amour ; mais, si l’amour
qu’une bouche morose. La voilà seule avec sa tristesse. Alors, elle chante , elle comble cette solitude, du bruit cadencé de
g des lacs et des fiords de Norvège, sa douleur l’accompagne, et elle chante , accordant sa lyre au bruit monotone des cascades
joies de la vie quotidienne, que cette Muse avoue : Je ne puis plus chanter que ton visage, Amour, et sa poésie se fait plus
oucement, dans des clartés suprêmes Pour vous chercher, ô vous qu’ont chanté mes poèmes ! Non, vous ne mourrez pas, vous qui f
devenu nécessaire. Il lui vient du génie, avoue-t-elle : alors elle chante l’Amour vrai, qui est un, qui est seul, qui est t
d’Elvire… ………………………………………………….. Ce ne fut pas en vain que Pétrarque a chanté Et que Laure mourut dans l’odeur de beauté… ……………
une preuve de sa puissance. Elle se sent seule, et la plainte qu’elle chante à la nature est d’une douce résignation : Nature
s de la vie qui l’importunaient. C’est d’abord pour elle-même qu’elle chante et qu’elle se grise des harmonies de son chant ;
es. Tandis que la Terre tourne, l’emportant vers la mort, la poétesse chante sa joie et sa douleur et, sachant que sa fonction
accroche sa tristesse amoureuse au profil de ce jeune musicien « qui chante dans le soir, souriant vers Elle, dès romances at
es sons mêlés aux vers inventent des paysages et des bonheurs » ; qui chante « comme les enfants jettent des cris, d’une maniè
ours tort. » Elle est socialiste aussi ‒ par pitié sans doute ‒ elle chante la romance des ouvriers peints de plâtre ; elle l
36 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »
Lamartine n’est la femme du génie de personne. Comme Virgile, il a pu chanter  : Je suis né parmi les pasteurs ! mais il avait
r les choses finies, des choses divines sur les choses humaines. Il a chanté Dieu et un Dieu inconnu à Virgile, et, depuis Vir
epuis Virgile, nul poète chrétien dans les nations chrétiennes ne l’a chanté avec de tels accents· Voilà le mérite absolu de L
de Lamartine, quand on voit de quel nid était sorti le rossignol qui chantait inextinguiblement en lui, quand l’aigle, qui y ét
ours, il y vécut tête-à-tête avec la Nature, en face des lacs qu’il a chantés comme personne ne les chantera plus, aussi nature
vec la Nature, en face des lacs qu’il a chantés comme personne ne les chantera plus, aussi nature lui-même que cette nature ! Re
37 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Paté, Lucien (1845-1939) »
s Je viens de lire ce livre de poésie, Le Sol sacré, de poésie qui chante et qui claironne, qui chante avec les cloches l’a
e de poésie, Le Sol sacré, de poésie qui chante et qui claironne, qui chante avec les cloches l’amour du pays natal, qui clair
ers et de hautes pensées ; ce sont, pour la plupart, des pièces où il chante la France et ses gloires qui composent un volume
38 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
nt de ce qu’on lui dit, aime à être pris pour confident par l’ami qui chante ou qui parle : avoir un secret en commun avec cet
t sifflement qui sort parfois de dessous la braise comme une voix qui chante . Rien n’est plus doux et plus pur, on dirait que
et plus pur, on dirait que c’est quelque tout petit esprit de feu qui chante . « Voilà, mon ami, mes soirées et leurs agréments
rte autant de joie qu’aux bergers de Bethléhem. Vraiment, toute l’âme chante à la belle venue de Dieu, qui s’annonce de tous c
vais vu ; je l’ai regardé plus de cinq minutes. » Le 5 mars. « Tout chantait ce matin pendant que je faisais la prière, mon pi
née a commencé douce et belle ; point de pluie ni de vent. Mon oiseau chantait toute la matinée, et moi aussi, car j’étais conte
a leur échappe. J’aimerais à les voir faire et à écouter le merle qui chante dans la haie du ruisseau ; mais je veux lire. « C
au n’a eu que peur, puis il s’est trouvé si content qu’il s’est mis à chanter de toutes ses forces, comme pour me remercier et
ait pas ôté la voix. « Un bouvier qui passe dans le chemin des Cordes chante aussi, menant sa charrette, mais un air si insouc
« Ce matin j’ai vu un beau ciel, le marronnier verdoyant, et entendu chanter les petits oiseaux. Je les écoutais sous le grand
ncer. C’était comme le premier coup d’archet d’un grand concert. Tout chante ou va chanter. » Et quelques pages plus loin, à
comme le premier coup d’archet d’un grand concert. Tout chante ou va chanter . » Et quelques pages plus loin, à propos d’un en
sir de trotter dans ces parfums, et d’entendre les petits oiseaux qui chantent par ci par là dans les haies. « Rien n’est charma
avril. « Me voici à la fenêtre, écoutant un chœur de rossignols qui chantent dans la Moulinasse d’une façon ravissante. « Oh 
débris, de fleurs qui s’ouvrent sur des fleurs tombées, d’oiseaux qui chantent et de petits torrents qui coulent, cet air d’orag
t. « Ce soir ma tourterelle est morte, je ne sais de quoi, car elle chantait encore ces jours-ci. « Pauvre petite bête ! voilà
our le combattant du troupeau. « L’air est doux ce matin, les oiseaux chantent comme au printemps, et un peu de soleil visite ma
39 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »
; et les concitoyens d’Homère et de Platon, d’Euripide et de Socrate, chantaient dans les assemblées et sous les portiques d’Athèn
 ; il semble que Pindare a peur de rencontrer ses héros, et qu’il les chante , à condition de n’en point parler. Cependant il a
peuvent, méprisent la personne, et flattent le rang. Outre ces éloges chantés ou prononcés une fois, les Grecs avaient des espè
ans sa main des branches de myrte, faisait une libation aux Muses, et chantait l’hymne d’Armodius et d’Aristogiton. Périclès aya
40 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
tinrent, et une jeune voix, en des rhythmes et des harmonies molles, chantait un Alléluia d’amour, caressant aux oreilles comme
terribles, énormes, totales ; aucun ne consent à écrire, s’il ne doit chanter une damnation de Faust ; le romantisme, vraiment,
de ces silences, comme de ces chants, autour de son âme bourdonnent. Chantez , voix ! il demeure en une perception amortie de v
s au lamentant Seigneur misérablement outragé !… Chant du Très-Saint, chante  ! luis, lumière du Pur ! dévoile-toi, voile du My
ant, palpitant, crucifié : il fut le Saint, et le Pur, et le Bon ; il chanta ton nom, lui qui pleure aujourd’hui ; agréable il
t de lui qu’est formée la phrase « Eines zu fragen ! » Où Wagner fait chanter à un personnage le motif qui se trouve à l’orches
être maître il faut trouver « un nouveau mode », et c’est ce mode que chante Eva dans le quintette, page 315, sixième mesure.
st une modification du motif 79, et c’est à dessein que Wagner a fait chanter à Eva le motif même qui la donne à Walther comme
andé à Wagner. Motif 28 (p. 293). — C’est l’air de la Saint-Jean, que chante David : « Am Jordan Sankt Johannes stand. » Il es
avons placé du côté d’Eva, représente la belle couronne de fleurs que chantent ironiquement les apprentis autour de Walther. Mot
la signification est plus particulière : Walther dit à Kothner qu’il chantera sur un sujet sacré, l’amour. D’autre part, c’est
odifiée par les circonstances, mais identique au fond, quand Parsifal chante , pendant le motif si voluptueusement printanier d
mande à Walther de briller au milieu de la fête, et 371-372, où il va chanter , entouré de l’admiration et des faveurs de la fou
41 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197
ourir, soyez les témoins oculaires de notre valeur et de nos actions. Chantez de nous ce que vous en aurez vu, que notre mémoir
rdes ennemis, un seul échappé au glaive monta sur une haute montagne, chanta la défaite de ses malheureux compatriotes, charge
vous entends ; vous me reprochez mon silence. " il prend sa lyre, il chante , et lorsqu’il a chanté, il dit : " âmes de mes am
reprochez mon silence. " il prend sa lyre, il chante, et lorsqu’il a chanté , il dit : " âmes de mes amis, vous voilà immortel
ses deux mains sur la pierre froide qui couvre leurs cendres, il les chante . Cependant l’air, ou plutôt les âmes errantes de
42 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323
ne pouvoient arriver que comme ils arrivent à l’opera quand un acteur chante faux. C’est-à-dire que la faute venoit de l’artis
ont point eu jusques ici un grand succès. Ainsi l’acteur mediocre qui chante le rolle d’Atis ou celui de Roland ne le chante p
l’acteur mediocre qui chante le rolle d’Atis ou celui de Roland ne le chante point comme le chante un bon acteur, quoique tous
chante le rolle d’Atis ou celui de Roland ne le chante point comme le chante un bon acteur, quoique tous les deux ils entonnen
ivent la mesure de Lulli. Le bon acteur qui sent l’esprit de ce qu’il chante , presse ou bien rallentit à propos quelques notes
43 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Béranger] » pp. 333-338
attribué.] Paris, le 17 juillet 1857. Béranger depuis des années ne chantait plus, mais la France, en le perdant, a senti à qu
engagés, et tous plus ou moins ministres ; et cependant il ne l’a pas chanté , ce jour-là, ce jour de demi-triomphe. Est-ce uni
as à croire, et il n’y a pas moins d’inspiration pour le vrai poète à chanter une victoire fièrement achetée qu’une défaite gén
. Béranger, en 1830, et dans les années qui ont suivi, a peu ou point chanté , parce qu’il n’était qu’à demi satisfait alors da
44 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »
soucier des insanités qui purent contaminer la beauté des choses, il chante , les bois, les eaux, les nuages, les roses, toute
es pieds, les statues se découpent sur l’émeraude du Parc et le Poète chante , chante à voix hautaine et vibrante, si forte qu’
, les statues se découpent sur l’émeraude du Parc et le Poète chante, chante à voix hautaine et vibrante, si forte qu’elle bri
. Emmanuel Signoret égalent en fougue harmonieuse toutes celles qu’il chanta jamais ; et c’est une grande tristesse de penser
45 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIIe entretien » pp. 223-287
taire. Le génie et la fantaisie se tiennent par la main pour rêver et chanter ensemble à leur heure, ou bien pour (comme dit Vi
st de ce qu’ils appellent la spécialité : retire-toi de notre soleil, chante quand il faut parler, cache-toi quand il faut com
ns la poitrine, quand il aura pris confiance dans son talent et qu’il chantera à pleine haleine ce qu’il gazouille aujourd’hui à
x des petits, qui gazouillent à la sourdine le matin ce que les mères chantent à grande voix dans le plein soleil. Ce nouveau ve
enu de la couvée de nos poètes commence, comme ces oiseaux jaseurs, à chanter comme s’il avait peur de sa voix. Sur quel mode f
orique en vers, sera la poésie de ce nouveau venu dans la famille qui chante . C’est surtout dans ce genre en dehors de tous le
l’éternité, ce rendez-vous de tout ce qui s’aime ; voilà ce qu’il se chante tout bas à lui-même, ce jeune Homère de l’Iliade
au seuil de la demeure où il avait passé la nuit, et de l’hymne qu’il chantait devant la porte avant de la quitter. On a recueil
ques qui sortent des sources et des bois sur les hauts lieux, il fait chanter un hymne à son cœur de philosophe de l’espérance.
ais ces arches de corolles Où le poète, heureux aux jours de liberté, Chantait , et pour ses vers trouvait des auréoles : La poés
pas aimé du maître alors la bande accourt, Bondit, aboie, et vole, et chante sur sa trace. Il porte sur le poing, comme un che
a mis une cloche aux ailes, mais parce que je suis d’or. Ces vers ne chantaient pas, ils frémissaient : leur seule musique était
46 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
ais Dieu ne fait-il pas le beau pour tout le monde ? Tous nos oiseaux chantaient ce matin, pendant que je faisais ma prière. Cet a
t moi nous faisons nos cantiques à Dieu, et que ces petites créatures chantent peut-être mieux que moi. Mais le charme de la pri
de ce qui lui manque dans la vie. Voyez : Sans date. « Le rossignol chante , le ciel est beau, choses toutes neuves dans ce p
 Pluie, vent froid, ciel d’hiver, le rossignol, qui de temps en temps chante sous des feuilles mortes, c’est triste au mois de
bellit cet enfoncement et attire les oiseaux qui aiment le frais pour chanter . « Notre Cayla est bien changé et change tous les
présent, je te dirai qu’en ouvrant la fenêtre, ce matin, j’ai entendu chanter un merle qui chantait là-haut sur Golse à plein g
qu’en ouvrant la fenêtre, ce matin, j’ai entendu chanter un merle qui chantait là-haut sur Golse à plein gosier. Cela fait plais
beau jour, calme, doux et frais, une vraie matinée de printemps. Tout chante et fleurit. Nous venons de la promenade, papa, mo
telligence. J’aurai un nid sous ma fenêtre ; une tourterelle vient de chanter sur l’acacia où il y avait un nid l’an dernier. C
que te faut-il ? Où est ton remède ? Tout verdit, tout fleurit, tout chante , tout l’air est embaumé comme s’il sortait d’une
bien appuyée sur ma fenêtre, contemplant tout ce vallon de verdure où chante le rossignol ; puis je vais soigner mes poulets,
nneurs qui sont dans les chènevières. Heureuses gens qui suent et qui chantent  ! « Les gracieuses choses qui se voient dans les
47 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »
e son âme aux choses de la Nature, les rend vivantes comme l’homme et chante passionnément l’éternelle vigueur de l’existence
e son âme aux choses de la Nature, les rend vivantes comme l’homme et chante passionnément l’éternelle vigueur de l’existence
e livre soit un roman écrit en vile prose. Malgré lui, M. Jean Rameau chante quand il veut parler, et c’est tant mieux, ses ac
48 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38
it autour de son nom. Il était enterré dans sa gloire, et les fidèles chantaient ses hymnes sans savoir qu’elles fussent de lui. P
oète devenu néophyte et un moment repentant. Santeul, en s’occupant à chanter les saints, et à remplacer leurs anciennes louang
mon cher frère, qu’on peut bien, dans l’Église visible et militante, chanter et composer les louanges de Dieu avec un cœur imp
ges de Dieu avec un cœur impur et des lèvres souillées, mais qu’on ne chantera pas les louanges de Dieu dans le ciel avec un cœu
x comme nous devons être, nous tremblerions de peur d’avoir osé, vous chanter , et moi prêcher la sainteté de Dieu, sans l’avoir
que ses hymnes eurent été adoptées dans les bréviaires et qu’elles se chantèrent dans les offices, il ne se tint pas de joie ; il
offices, il ne se tint pas de joie ; il courait les églises où on les chantait  ; il grondait ceux près de qui il était placé lor
. » Il les envoyait cependant à M. de Rancé et aurait voulu qu’on les chantât à la Trappe. Au reste, sans être Santeul, on comp
49 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
exclamation nous est inspirée par la mémoire d’un homme qui vient de chanter et de mourir comme un rossignol au printemps, ivr
ticulièrement à la jeunesse : rire, sourire, badiner, aimer, délirer, chanter , folâtrer avec les primeurs de la vie qui ne vive
cœur ou de la sève du raisin ; rien n’est si naturel du moins que de chanter nonchalamment couché à l’ombre du pin qui chante
rel du moins que de chanter nonchalamment couché à l’ombre du pin qui chante sur votre tête, au bord du ruisseau qui court et
u pin qui chante sur votre tête, au bord du ruisseau qui court et qui chante à vos pieds, au coucher du soleil, au lever de la
ante à vos pieds, au coucher du soleil, au lever de la lune, heure où chante le rossignol, sur l’herbe où chante la cigale, te
il, au lever de la lune, heure où chante le rossignol, sur l’herbe où chante la cigale, tenant à la main la coupe où chante d’
signol, sur l’herbe où chante la cigale, tenant à la main la coupe où chante d’avance dans la mousse qui pétille la demi-ivres
le même diapason. Elle était lasse de rêver, de prier, de pleurer, de chanter , elle voulait se détendre. Alfred de Musset, soit
Écoutez ! c’est le vent, c’est l’océan immense, C’est un pêcheur qui chante au bord du grand chemin, Et de tant de beauté, de
s ! Marietta, tu nous restais encore ; Lorsque sur le sillon l’oiseau chante l’aurore, Le laboureur s’arrête, et, le front en
té. Il badinait avec le vice, et ton vice à toi était sincère. Il t’a chanté ce que tu demandais qu’on te chantât, les seules
vice à toi était sincère. Il t’a chanté ce que tu demandais qu’on te chantât , les seules choses que tu voulais entendre : la b
la rue, pourvu que l’or roule, que le verre écume, que la courtisane chante , et que la baïonnette étincelle au soleil ? car,
t déchires-en ensuite plus de la moitié, pour apprendre qu’on ne doit chanter que ce qui est digne d’être pensé, et que la litt
50 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
emande encore à lui-même dans un autre ouvrage, pourquoi le choeur ne chante pas dans les tragedies sur le mode hypodorien ni
urs principaux. Voila donc pourquoi, conclut Aristote, les choeurs ne chantent point sur le mode hypodorien ni sur le mode hypop
anere comme s’il signifioit toujours ce que nous appellons proprement chanter . De-là principalement est venuë l’erreur qui leur
es auteurs anciens se servent ordinairement des termes de chant et de chanter , lorsqu’il parlent de l’execution de ces pieces.
acteurs chantoient ; que ces acteurs chantassent, à prendre le mot de chanter dans la signification que nous lui donnons commun
51 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153
le théatre, qu’il s’y tourne et retourne comme un furieux, et qu’il y chante des complaintes supportables à peine dans la bouc
l invective presque contre les professeurs en éloquence qui faisoient chanter ou déclamer leurs écoliers comme on déclamoit sur
tat, cite comme une preuve de ce qu’il venoit d’avancer la coutume de chanter à table les loüanges des grands hommes avec un ac
eroient à cette intonation, à cette prononciation de notes faite sans chanter , comme ils se plient à l’intonation des notes de
qu’il y a de lire à la fois des paroles qu’on n’a jamais lûës, et de chanter et d’accompagner du clavessin ces paroles sur une
52 (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470
aque n’est pas nécessairement tenu à de tels frais d’originalité ; il chante dans la langue de son temps, heureux et applaudi
il chante dans la langue de son temps, heureux et applaudi quand il y chante le mieux, et il n’a pas charge de refaire avant t
er. J’ai souvent pensé qu’un poëte élégiaque, qui, son amour une fois chanté , se tairait à jamais et obstinément, comme Gray,
forme au genre et au sujet. Son chant, comme celui des oiseaux qui ne chantent que durant la saison des amours, s’en irait mouri
a Jeunesse, qu’il composait pour le printemps de l’an VII, il faisait chanter à de jeunes garçons : Loin de nous les leçons ti
et les ennemis commençaient à dire que M. de Parny, qui avait si bien chanté les amours, avait un talent moins décidé pour cha
ui avait si bien chanté les amours, avait un talent moins décidé pour chanter les guerres 189. J’ai hâte de sortir de cette tri
délicats, sentis, comme il sied à l’élégiaque qui n’a plus d’amours à chanter d’en laisser échapper encore ; si quelque chose e
es des braves et des bons. Les Muses sont des déesses, et les déesses chantent les dieux, tandis que nous, nous sommes des morte
le vers de Boileau on puisse dire : « Parny buvait de l’eau quand il chantait les Dieux ! » Mais pourquoi n’oserait-on pas to
peine de vivre ? je voulais mourir. C’est alors que la Poésie en moi chanta  ; mais c’était toi, c’était le Plaisir amèrement
, au sortir de tes bras, des tristesses délicieuses. Ce que la Muse a chanté par ma voix de plus pur, de plus chaste et religi
« Rue Taitbout, n 15. » L’hymne de Parny fut, en effet, publiquement chanté le décadi 10 germinal, même année, à la Fête de l
z, t. III, p. 519. 189. Il avait surtout prouvé ce peu d’aptitude à chanter , comme dit Anacréon, Cadmus et les Atrides, par u
53 (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224
 » De tels amours retentissant dans de tels vers à Turin, à Ferrare, chantés dans le palais même de l’oncle de Léonora, n’auro
appartements dans le couvent, soit pour aller s’attendrir, pleurer et chanter sur le seuil de la maison de sa sœur à Sorrente,
faits qui ont imprimé leur trace profonde sur la terre. Le poète qui chante un de ces récits doit donc le chanter avec les ac
fonde sur la terre. Le poète qui chante un de ces récits doit donc le chanter avec les accents et les images que la riche imagi
ages que la riche imagination lui prête ; mais il est tenu aussi à le chanter dans un mode sérieux, conforme à la réalité de la
e vérité, le poème n’est plus épique, il est romanesque ; le poète ne chante plus, il joue avec son imagination et avec celle
sérieuses, historiques, nationales, religieuses du genre humain. Il a chanté des aventures, il n’a pas chanté l’épopée. C’est
s, religieuses du genre humain. Il a chanté des aventures, il n’a pas chanté l’épopée. C’est cette différence fondamentale ent
ème épique, le Tasse a fait le poème romanesque de son temps ; l’un a chanté une épopée, l’autre a chanté des aventures. Homèr
e poème romanesque de son temps ; l’un a chanté une épopée, l’autre a chanté des aventures. Homère a écrit un poème épique, le
a Palestine ; un rêve, en un mot, au lieu d’une réalité. Mais un rêve chanté en vers immortels, mais un roman tissu et raconté
oisades et la Découverte du nouveau monde. Malfilâtre se proposait de chanter la dernière ; les Muses regrettent encore que ce
un fond antique, ou, si l’on choisit une histoire moderne, qu’il faut chanter sa nation. « Les croisades rappellent la Jérusale
lles pas quelquefois sous les cèdres et parmi les pins ? Les anges ne chantent -ils plus sur Golgotha, et le torrent de Cédron a-
ourage lui fut inutile, son nom avait suffi : le brigand Sciarra, qui chantait déjà, dans ses rochers, les stances épiques de la
ances épiques de la Jérusalem, ainsi que les gondoliers de Venise les chantent encore sur les lagunes, ayant appris que le Tasse
ses poèmes ne fussent indignes des célestes vérités qu’il avait voulu chanter . Cinthio leurra ses pieux scrupules d’une exécuti
54 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre premier. Musique. — De l’influence du Christianisme dans la musique. »
a nuit, la vestale sous ses dômes tranquilles ; c’est la religion qui chante si doucement au bord du lit de l’infortuné. Jérém
du Créateur, et il n’y a rien de plus religieux que les cantiques que chantent , avec les vents, les chênes et les roseaux du dés
s barbares : là où il a placé son trône, là s’est formé un peuple qui chante naturellement comme les oiseaux. Quand il a civil
55 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »
e Grèce, où nous voyons, aux époques historiques, un vrai législateur chanter en vers élégiaques, sur la place publique d’Athèn
suraient que les rossignols qui avaient eu leurs nids sur cette tombe chantaient avec plus de douceur. Dans la Macédoine, près du
tres légendes d’Orphée. Un pâtre, endormi sur sa tombe, s’était mis à chanter dans le sommeil ; et les bergers accourus pour l’
en petit nombre. « Les Lycomèdes, dit-il, les savent par cœur et les chantent dans les sacrifices. Ces hymnes, pour l’élégance
d’Alcman semble partout indiquer cet emploi. Il avait dans ses hymnes chanté la Fortune, divinité inconnue au temps d’Homère ;
56 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »
ent du miel autour de ses lèvres, et depuis il eut le don des vers et chanta . Horace s’est souvenu de cette légende, lorsqu’il
e jeune homme, averti, commence un nouveau chant sur ce ton : Vais-je chanter Ismène, ou Mélias aux fuseaux d’or, ou Cadmus, ou
e la fontaine Dircé, et d’où le poëte entendait, la nuit, les prières chantées tout auprès dans le temple de Cybèle, Pindare pas
ndare lui apparut aussitôt après sa mort, et, pendant le sommeil, lui chanta un hymne nouveau à Proserpine. La vieille femme,
57 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ackermann, Louise (1813-1890) »
position singulière, quand on les compare ! C’est l’homme, ici, qui a chanté comme aurait pu chanter la femme, et la femme, co
and on les compare ! C’est l’homme, ici, qui a chanté comme aurait pu chanter la femme, et la femme, comme l’homme n’a pas chan
comme aurait pu chanter la femme, et la femme, comme l’homme n’a pas chanté . La douleur de l’athée est sublime dans les Poési
58 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
me parurent pas trop longs cette fois, car, tandis que tout le monde chantait , je m’enivrais du bonheur de regarder cette adora
e voyage à Naples et en Sicile, voyage qu’il faut faire quand on veut chanter , car tout y chante dans la nature, mer, ciel, mon
en Sicile, voyage qu’il faut faire quand on veut chanter, car tout y chante dans la nature, mer, ciel, montagnes, atmosphère
vérus, l’homme immortel, n’appartient aux innombrables poètes qui ont chanté ce songe universel de l’expiation par la vie ; pa
instant l’ivresse d’un bonheur imaginaire s’empare de ses sens, et il chante des félicités inouïes. « Buvons courageusement,
dans les airs ; c’est le matin du jour de Pâques. Le chœur invisible chante en vers et en musique triomphale : Christ est re
e. Ce souvenir vivifie mon cœur rajeuni et me détourne de la mort ! Ô chantez  ! sonnez, chantez encore, anges et cloches ! Une
ifie mon cœur rajeuni et me détourne de la mort ! Ô chantez ! sonnez, chantez encore, anges et cloches ! Une larme a coulé, la
s les villages ; c’est le paradis du peuple. » XXV Des paysans chantent une ronde joviale et amoureuse. Ils proposent res
sporté dans une taverne de débauchés à Leipzig. Les convives boivent, chantent , se racontent leurs amours. Méphistophélès entre
Marguerite entre, sa lampe à la main. Elle est toute troublée ; elle chante pour se rassurer la ballade du roi de Thulé, comm
e chante pour se rassurer la ballade du roi de Thulé, comme Desdémona chante la romance du Saule : le chant est un compagnon d
s vieux murs gris de la ville. Que ne suis-je un petit oiseau ? Ainsi chante-t -elle en elle tout le long du jour, la moitié des
voit Marguerite seule dans sa petite chambre, filant au rouet ; elle chante une complainte délicieuse et mélancolique sur son
lomniée par la malignité des voisins. En s’approchant de la maison il chante en s’accompagnant d’une mandoline quelques couple
59 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
me épique ? Examinons : Qu’est-ce qu’un poème épique ? C’est un récit chanté . Un récit suppose un fait. Où est le fait dans le
personnage quelconque, historique ou fabuleux, accomplissant le fait chanté par le poète. Ici il n’y a point de héros, point
e, de la Grèce, de Rome, de l’Europe moderne même. Les poètes indiens chantent les aventures humaines ou divines de Rama ou de C
avait un, ce serait saint Thomas d’Aquin, car ce sont ses pensées que chante le poète. Mais quel poète divin ! Nous allons vou
r une allégorie et une allusion. « Au milieu de la route de la vie », chante le poète dans le premier tercet (strophe de trois
ou dans l’éternité, qu’on avance. III « Le jour se retirait », chante le poète au commencement du second chant, « et l’
ma poitrine. » Cette âme est celle d’un musicien de ses amis qui lui chante un des vers amoureux de la jeunesse de Dante : A
ce. Puis elle l’introduit dans la société de quatre belles femmes qui chantent  : « Ici nous sommes nymphes, et dans le ciel nou
 vous qui, sur une trop petite nacelle, désirez suivre mon navire qui chante en voguant, — rebroussez chemin vers les bords, n
nom pour comprendre ce que ces esprits disent au Dante. Des soleils y chantent , des roues y argumentent, les chefs des ordres mo
s vers qu’il prélude à l’apparition de la Vierge Marie, à laquelle il chante , dans le vingt-troisième chant, un Te Deum de l’a
change ensuite en véritable délire. Les feux conversent, les flammes chantent  ; le poète lui-même, interrogé sur la foi, répond
que toute autre démonstration me paraît stupide. » Il part de là pour chanter le Credo de la Trinité dans ces trois vers : « E
sainte Anne, Ésaü, Jacob, Moïse, sainte Lucie, patronne de Palerme, y chantent des Hosanna éternels. La tête du poète se trouble
iomes surhumains, dans des vers qui ne furent et qui ne seront jamais chantés que dans le ciel ; une telle nation est ingrate e
60 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221
ouvrant tes volets au lever du jour ? Est-ce que je ne fais pas bien chanter mes gouttes d’eau dans mon bassin de mousse, pour
n métaphysique, semblable à ses compatriotes Mozart et Beethoven : il chante plus de symphonies du ciel que de mélodies de la
mélodies de la terre ; il n’a point de rapport avec Rossini. Rossini chante des sensations et des ivresses ; il a plus de ver
mme nous ; vous êtes plus que poète, vous êtes un prêtre de la parole chantée . Vous n’avez pas assez d’humain en vous pour la f
l y aura toujours assez d’âmes mystiques autour du sanctuaire où vous chantez vos mélancolies et vos adorations pour les entend
c lenteur, triste et calme, et, comme elles, Je porte haut ma tête et chante au moindre vent. Il faudrait citer quatre cents
ps qui ne sait qu’embaumer, L’oiseau qui vole au ciel, insoucieux, et chante  ; À lui la beauté frêle, et l’enfance touchante,
par la vie artificielle des cités, tous ces évangiles des saisons qui chantent Dieu par ses œuvres dans le firmament comme dans
angues ne doivent pas se confondre. La poésie est absolue, et ne doit chanter que les choses absolues comme elle ; la politique
es prêter, même dans un intérêt de vertu, leurs sublimes indignations chantées à la politique. XXIX Ces répugnances que no
és. — Mais, si je n’en dis rien, s’écrie-t-il, c’est que j’aime mieux chanter la nature chaste et éternelle ; car, Si rêveur q
61 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »
Bernhardt. Qui donc disait que la voix d’or s’était brisée à force de chanter tous les jours, partout et à travers les deux mon
Mme Sarah Bernhardt, dédaignant de parler, s’est mise un beau jour à chanter , et qu’elle a osé se faire la diction la plus art
cielle peut-être qu’on ait jamais hasardée au théâtre. Elle a d’abord chanté les vers ; maintenant, elle chante la prose. Et s
asardée au théâtre. Elle a d’abord chanté les vers ; maintenant, elle chante la prose. Et son influence n’a pas été médiocre s
ce n’a pas été médiocre sur nombre de comédiens et de comédiennes qui chantent aussi prose et vers, ou qui du moins essayent de
nes qui chantent aussi prose et vers, ou qui du moins essayent de les chanter  ; car, voyez-vous, il n’y a qu’elle ! Mais voici
arah, l’unique et la toute-puissante, celle qui ne se contente pas de chanter , mais qui vit et vibre tout entière. Il est vrai
62 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »
grands tragiques à la gloire d’Athènes, ou cet hymne que Pindare vint chanter à ses fêtes, et d’autre part, la cantate à Démétr
ou mêlés à la population grecque et indigène d’Alexandrie ? Le culte chanté par le poëte est tout politique. À l’invocation d
élébrer tes œuvres ? Il n’est pas né celui-là ; il ne naîtra pas. Qui chantera les œuvres de Jupiter ? Salut, ô Père ! Salut enc
on peut douter que ces hymnes aient été jamais familiers au peuple et chantés par la foule. Une trace d’imitation est reconnais
résiste à mon roi soit en guerre avec Apollon ! Apollon, si ce chœur chante à son gré, le comblera d’honneurs : il en a le po
lyrique, imite au début Aratus, cet autre poëte de la même cour, qui chantait les merveilles des cieux. « Que Jupiter commence
ait donné un digne loyer de son art. Aussi, les interprètes des Muses chantent Ptolémée pour sa munificence… » Puis, rappelant
e la servitude. En expiation de cette poésie, le même Théocrite avait chanté les bergers de Sicile sur des accents passionnés
époux, enfermait avec soi Hélène, la fille chérie de Tyndare, toutes chantaient , applaudissant en cadence du mouvement de leurs p
le race, gloire de Lacédémone, qui le soir, dans la chambre nuptiale, chanteront l’épithalame et mèneront les chœurs de danse. Vou
63 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Franc-Nohain (1873-1934) »
ous les ridicules humains, de nos faiblesses et de nos infirmités. Il chante l’angoisse des Chandelles d’hôtel meublé attendan
nétique adultère, ou de ses cauchemars… ou de ses indigestions ; — il chante la tristesse et la solitude de la pauvre bottine
de la pauvre bottine de l’invalide qui a son autre jambe en bois ! il chante les nostalgies de la petite éponge qui s’étiole p
64 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »
nos grands opéras. Voilà pourquoi tout y languit. Sitôt que l’acteur chante , la scène se repose (je dis, s’il chante pour cha
languit. Sitôt que l’acteur chante, la scène se repose (je dis, s’il chante pour chanter), et, partout où la scène se repose,
tôt que l’acteur chante, la scène se repose (je dis, s’il chante pour chanter ), et, partout où la scène se repose, l’intérêt es
epose, l’intérêt est anéanti. Mais, direz-vous, si faut-il bien qu’il chante , puisqu’il n’a pas d’autre idiome ! — Oui, mais t
chez que je l’oublie. L’art du compositeur serait d’y parvenir. Qu’il chante le sujet comme on le versifie, uniquement pour le
dique qu’on a appelée la mélodie continue et qui fait que le chanteur chante sans avoir l’air de le faire exprès, par son merv
vaut dans le conseil. Aussitôt Walter est invité à prendre place et à chanter  ; et, sans balancer, il prélude. Dans le cénacle
nseur. Peu après rentre le chevalier, possédé de sa mâle angoisse : «  Chante  », lui dit le maître, actif à réconforter son gén
du jour. Tout le peuple est présent qui grouille, et qui crie, et qui chante et qui danse. Ce ne sont que fanfares et chants d
que. Les plus indulgents se regardent avec stupeur. Tout d’un coup il chante  : cela peut-il bien s’appeler chanter ? À l’air d
avec stupeur. Tout d’un coup il chante : cela peut-il bien s’appeler chanter  ? À l’air de sa sérénade grotesque, il associe, l
strophes… Une strophe se compose ordinairement de deux Stollen qui se chantent sur la même mélodie. Un Stoll se compose d’un cer
nvoi), il comprend aussi un certain nombre de vers que toutefois l’on chante sur une autre mélodie. » [NdA] ah. Mendès replac
65 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »
rs éclats du tonnerre. Quand les cent bardes de Cormac réunis eussent chanté les événements du combat, les cent bardes de Corm
et que les ruisseaux de Cona répondent à la voix d’Ossian. » « Carril chanta  : « Dans les temps passés, les enfants de l’Océan
de ses sœurs, triste et seule, soupirait des chants de douleur. Elle chantait les actions de Grudar, jeune objet des sentiments
nuages de la nuit. La harpe est moins douce que sa voix, lorsqu’elle chantait sa douleur. Grudar occupait toute son âme ; c’éta
e des montagnes. Ô barde ! prends ta harpe pour célébrer mes amours : chante cette belle solitaire, cet astre de Dunscar ; acc
e le voyais s’enflammer au récit des exploits de ses pères. « Fingal, chanta Carril, toi, héros des combats, tes actions guerr
nait ses fêtes ; il appelle Snivan, vieillard aux cheveux blancs, qui chanta plus d’une fois autour du cercle de Loda. Au son
 ; les harpes frémissent et rendent des sons d’allégresse. Les bardes chantent les combats des guerriers ou les charmes des bell
cette voix mélodieuse de la colline de Cona, s’y faisait entendre. Il chanta les louanges de la fille du roi des Neiges et la
des héros. Ils signalèrent leur jeunesse dans les combats ; ils sont chantés par les bardes. Oscar, dompte le guerrier qui se
« Mille harpes et mille voix unirent leurs sons mélodieux. Les bardes chantèrent les nobles actions de Fingal et de son auguste ra
ros le plus fameux des collines de Cona. » VII Ossian lui-même chante ses premières amours dans son quatrième chant. Ma
le, que ta voix mélodieuse se fasse entendre à l’oreille de Fingal et chante ses louanges. Donne-lui l’épée de Caithbat ; car
e entendue ; bientôt on ne verra plus la trace de mes pas. Les bardes chanteront le nom de Fingal et les pierres parleront de sa g
 ; mais toi, jeune Ryno, tu as péri, et les bardes n’ont point encore chanté ta renommée. Ullin, touche la harpe pour Ryno ; d
e guerrier fameux qui accompagnera mon fils sur les nuages. Ô Ullin ! chante et rappelle à notre mémoire les tristes habitants
66 (1898) Inutilité de la calomnie (La Plume) pp. 625-627
é dont souffre aujourd’hui la littérature. M. Paul Fort n’avait point chanté les ruisseaux. M. Ghéon ne nous était nullement c
M. Gide n’a point la foi. Ce livre, à mon sens, n’est pas beau. Pour chanter les choses de la terre, l’enthousiaste amour est
et nos images. Il a dénombré les choses de la terre. Et il a cru les chanter . Il n’a aucune émotion. La nature lui sert de déc
n des hommes. Je les estime et je les plains. * *   * Pour moi, si je chante la lumière, le précieux printemps ou les belles c
67 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »
même dans les sujets grecs, avec la mélopée tragique, les intermèdes chantés de Sophocle et d’Euripide. Plus tard, quand Boile
urent ainsi appelés, parce qu’il y « avait autrefois des gens qui les chantaient , une branche de laurier à la main, et qu’on appel
s emprunté de Pindare une allusion directe à cette coutume antique de chanter les vers d’Homère, un rameau de laurier à la main
ouzième olympique, l’ode à la Fortune, cette hymne courte et sublime, chantée à l’occasion de la victoire, qu’est venu chercher
hant, vois cette fête s’avancer, sons une heureuse fortune. Car, pour chanter sur le mode lydien Asopique dans mes vers, je sui
e la statue du dieu, la chaire de fer, où le poëte s’était assis pour chanter ses hymnes9. Un court fragment, que tous les trad
rtage de joies ou de peines qui les attend14. » Et ailleurs il avait chanté , avec plus de ferveur encore, sans doute dans le
aux qu’on ne peut fuir. Mais, habitantes du ciel, les âmes des justes chantent harmonieusement dans des hymnes le grand bienheur
e de la brillante Athènes. Il n’a pas seulement, comme le dit Horace, chanté les dieux et les rois issus des dieux : il a aimé
68 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
sées et bibliothèques. Aussi n’ont-ils jamais connu de Héros que ceux chantés et glorifiés dans la splendeur des Épopées, mais
ce titre Émile Verhaeren. Car si, dans ses poèmes, se transverbent et chantent le sol, l’âpre atmosphère, les sites et les archi
’il s’essayât à évoquer les vieux cloîtres féodaux et gothiques, ou à chanter , en fresques d’un sombre éclat, les tragiques asp
en ces termes qu’il préconisait l’expression spontanée : « Un poète chante , — l’aurore — l’été. Le cantique où il les célèbr
e était l’illustration fleurie et simple d’une époque de vie. Il faut chanter non pas dans l’unique but de créer des strophes i
pleins de froment, à la réunion de ses voisins attentifs. Si le poète chante pour lui-même, et d’une flûte égoïste, il est mis
astres, Et toute l’ombre est en toi ! Ainsi M. Francis Vielé-Griffin chante en tout lieu et perpétuellement l’optimisme, et i
erpétuellement l’optimisme, et il s’en est réservé l’apostolat. Il le chante dans une molle campagne, fraîchement arrosée, dor
raîchement arrosée, dorée d’épis, sous un tiède soleil. Il marche, il chante , des fleurs se dressent, des haies frémissent, sc
osmique et d’une lumineuse évidence La mission des poètes est donc de chanter , comme à d’autres sont dévolues des fonctions aus
es. Chargées d’odeurs, enivrées de verveines et d’eaux, chuchotent et chantent les Archanges-Lèvres. » Dans le dynamisme univer
 Ils ne s’expriment pas, ces carriers, par les vaines oraisons qu’ils chantent . Leurs élégies faussent leurs tristesses ; et peu
a vision individuelle et étroite d’un seul, mais impersonnel. La rose chantée par le poète surpasse en grâce toute rose, elle e
réelle, et les merveilles de toutes les autres s’y cristallisent et y chantent . La théorie de l’Art-Miroir, préconisée par Émile
mais le Poète-Protée, qui revêt, tour à tour, et selon ce qu’il veut chanter , une forme nouvelle et une apparence imprévue. Ce
ple, de plus admirable louange. L’une de ses gloires aura donc été de chanter sans poétique, d’accorder ses chansons selon ses
à la panoplie romantique. Oui, nous aimons Verlaine, qui n’eut, pour chanter , jamais recours à des sortilèges et à des stratag
à, ce nous est une occasion d’observer encore combien ce bonhomme qui chanta la chair et sa misère, pleura bourgeoisement sa f
e et le charme réaliste de son œuvre, et aussi et surtout parce qu’il chanta perpétuellement la vie, sa mémoire nous est sacré
monuments consacrés par des dieux. Cela célèbre un culte. Les pierres chantent . Un destin divin s’y représente. Lieux d’exil et
69 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
tait ses cris éloquents autour d’elle ou laissait tomber ses soupirs, chantât comme Ophélie entre le saule et l’eau : non ! ell
née a travaillé vingt ans ; elle a essayé de se faire une langue pour chanter quand elle ne criait pas, car la poésie n’a pas q
rophes dans ce goût, ce mouvement et ce rythme charmant : J’appris à chanter en allant à l’école, Les enfants joyeux aiment ta
les mettre un jour sous vos têtes lassées Comme un faible oiseau qui chante et qui s’endort ! N’ouvrez pas votre aile aux gl
i tout respire ! En piquant le mil, l’oiseau sait bien le dire, Et le chanter aussi par un double bienfait. Si vous avez peur
70 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »
it pas l’effroyable légèreté des poètes, de ces oiseaux charmants qui chantent et qui s’envolent, et dont le monde, dans un sens
ue dans ses plus flottantes relations, son incorruptible fidélité. Il chantait , mais ne s’envolait pas ! Il est resté, au contra
les à ceux-ci. La Poésie, oiseau mort, s’est aplatie sur le sol et ne chante plus… mais, dans le plus poignant des calmes et a
ré, elle dit, à voix basse, des notes plus touchantes que si elle les chantait . La merveille, c’est que ces notes soient distinc
oète qui a perdu sa Muse, — la Muse humaine qui ne doit plus le faire chanter  ! Et moi, je ne reproche rien à cette œuvre accom
71 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
e), qui vint à lui. — Le temps s’enfuit, Dit-il, entendez-vous le coq chanter  ? La rue Paraît déserte encor, mais l’ombre dimin
rtia, dit l’étranger, un vent plus doux commence À se faire sentir. —  Chante -moi ta romance. De tels vers font pleurer de reg
ue nous les citions dans un catalogue de choses immortelles ; cela se chante entre deux vins, cela ne se lit pas. Il faut reco
once un commencement d’amertume dans la joie. On sent que l’homme qui chante va bientôt pleurer. Ulric, nul œil des mers n’a
rrête ; Étoile de l’amour, ne descends pas des cieux ! Quand on peut chanter si haut, comment peut-on descendre soi-même des c
fléchir les genoux ? Ô terre, à ton soleil qui donc t’a fiancée ? Que chantent tes oiseaux ? Que pleure ta rosée ? Pourquoi de t
nt sur la place une ancienne romance. Ah ! comme les vieux airs qu’on chantait à douze ans Frappent droit dans le cœur aux heure
ci de la Nuit d’août. Il répond à la muse qui lui reproche de ne plus chanter . Puisque l’oiseau des bois voltige et chante enc
ui reproche de ne plus chanter. Puisque l’oiseau des bois voltige et chante encore Sur la branche où ses œufs sont brisés dan
er, Pas un qui ne te touche et qui ne t’appartienne ; Puisque tu sais chanter , ami, tu sais pleurer. Dis-moi, qu’en penses-tu d
jusqu’au bout, parce que la page était politique et parce que j’avais chanté moi-même une ode patriotique sur le même sujet. V
et d’extase, Le limon de mon cœur descend au fond du vase ; J’entends chanter en moi les brises d’autrefois, Et je me sens tent
tement aujourd’hui de l’air poétique et tendre que je me proposais de chanter à demi-voix dans cette réponse à Alfred de Musset
i nous avons été plus heureux, avons-nous donc été plus sage ? Tu as chanté sur une guitare italienne ou espagnole les tarent
72 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »
ne fut dans les premiers temps qu’une ode sacrée, toute simple, puis chantée par un double chœur qui tournait et retournait au
dire ; dans les proses, liturgiques latines les plus-anciennes qui se chantaient et se chantent encore à Pâques, le chœur où les d
roses, liturgiques latines les plus-anciennes qui se chantaient et se chantent encore à Pâques, le chœur où les disciples s’adre
En effet, s’il est certain, d’après la remarque de M. Magnin, qu’on a chanté dans un grand nombre d’églises et dans certaines
ent du drame, et le chœur, avec accompagnement de musique sans doute, chante les répons. Le drame va être ainsi une sorte de B
rram, qui est comme l’ouverture et le prologue du drame ; et le chœur chante aussi un ou plusieurs versets qui font, symphonie
apporte à cette entrée dans le Paradis terrestre. Chaque verset ainsi chanté est comme le coup d’archet, le petit air de violo
73 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24
mon et commoï. La tragédie n’était, dans son origine, qu’un chœur qui chantait des dithyrambes en l’honneur de Bacchus, sans aut
sait que parler, un seul parlait pour toute la troupe ; mais quand il chantait , on entendait chanter ensemble tous ceux qui comp
l parlait pour toute la troupe ; mais quand il chantait, on entendait chanter ensemble tous ceux qui composaient le chœur. Le n
74 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre II. Vue générale des Poèmes où le merveilleux du Christianisme remplace la Mythologie. L’Enfer du Dante, la Jérusalem délivrée. »
isades et la Découverte du Nouveau-Monde : Malfilâtre se proposait de chanter la dernière ; les Muses regrettent encore que ce
n fonds antique, ou, si l’on choisit une histoire moderne, qu’il faut chanter sa nation. Les Croisades rappellent la Jérusalem
lles pas quelquefois sous les cèdres et parmi les pins ? Les anges ne chantent -ils plus sur Golgotha, et le torrent de Cédron a-
75 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »
dans la renommée, puis dans la gloire. Lui, continua, indifférent, à chanter son âme. Car il avait le signe qui, chez le poète
des Poèmes Saturniens, il échappe à l’influence parnassienne et nous chante , en toute simplicité, son âme mélancolique et cha
out, même dans le ruisseau, l’indispensable pain d’amour. Comme il la chante merveilleusement, la paix de la tour protectrice,
e crime est double : contre l’homme et contre l’artiste. Le rossignol chanta moins bien, les yeux crevés. Verlaine ne fut pas
s quel volume de vers socialistes, il regrette que l’auteur n’ait pas chanté le patron comme l’ouvrier, n’ait pas magnifié « l
76 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
t tout ce qui est écrit, puisant dans une tradition strictement orale chantait , lui aussi, mais pour un autre public, « Héro et
ède, priez la vieille qui tricote ou la jeune fille qui bêche de vous chanter « l’histoire de l’amoureux qui se noya en nageant
mbeau  » : si elle daigne ou si elle ose, la vieille ou la jeune vous chantera , version flamande214 : « Ils étaient deux enfants
a loin de celle de Schiller, qu’apprennent les écoliers, à celles que chantent les vieilles « le soir à la chandelle » ! Une poé
le fait l’été (6) Sous le pli de sa mante… (8) Elle fait le rossignol chanter (6) A minuit dans sa chambre (8) Elle fait la ter
77 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »
ssé !… Tels étaient les échos pour qui la Muse de Saint-Maur aimait à chanter . Esprit ouvert, cœur ouvert, main ouverte à tous
longues distances ! Lamartine sema autour de lui des adorateurs, qui chantèrent , à leur tour, sur ce mode nouveau qu’il avait inv
lques tertres verdis par places inégales, Que traverse une chèvre, où chantent les cigales, Tout embaumé de lys sauvages, — c’es
econnu sa pensée. Un troisième jour encore, c’est le Date lilia qu’il chante , cette poésie dont la première partie, celle qui
e voudront pas l’oublier. Elles n’oublieront pas la manière dont il a chanté en pleurant sa fille morte, et c’est elles qui co
78 (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275
rçu à l’état moral, il l’a voulu suivre sous forme théologique : il a chanté le sacré triangle, c’est trop. On remonterait ain
létant sa pensée dans l’avenir, il ajoute : Un jour, si le corn-boud chante aux brouillards d’Arvor, Je dirai : Levez-vous de
e les poésies en langue celtique que M. Brizeux a composées, et qu’on chante dans le pays, avaient été quelque peu falsifiées
ce à Jean, disait-on, sans tes vers point de fête. Aux luttes, il les chante  ; il les chante aux Pardons ; Et le tisserand les
t-on, sans tes vers point de fête. Aux luttes, il les chante ; il les chante aux Pardons ; Et le tisserand les répète En pouss
votre quête ; Qu’on redise après vous les Conscrits de Plô-Meûr : Ne chantez pas à pleine tête, Faites pleurer les yeux et sou
79 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »
x Paris. Des petites filles tournent enchaînées par les mains ; elles chantent  ; elles sautent ; elles miment ; et, au printemps
superposent sans se détruire) : l’un jouait de quelque viole, l’autre chantait ou psalmodiait. Dans Aucassin et Nicolette il y a
art de récitation rédigée en prose. Les vers cessèrent bientôt d’être chantés et même d’être récités ; depuis l’imprimerie ils
e ; Ces arbres sont des bêtes ; Ces rocs hurlent avec fureur ; Le feu chante  ; Le sang coule aux veines des marbres. (Les Cont
nsée poétique à la fois comme spectacle et comme musique ; les images chantent et les musiques se dessinent. Cela est assez part
chaînes au socle de la statue pyramidale. et pour : On eût dit que chantaient flûtes et violons sur la largeur douce de la plai
reilles délicates accoutumées aux nuances du chant neumatique ; il se chantait d’abord, mais il se lisait, puisqu’on en faisait
80 (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333
      Elle retourne en un sourire               À l’univers qu’elle a chanté .               Elle redevient l’âme obscure     
ore Le Vent dans les moulins, Le Petit Homme de Dieu, deux romans qui chantent la vie intime du pays de Flandre, celui-là, les p
ieux qui avait sonné dans les trompettes des anges de Lucas, à Leyde, chanta à nouveau dans l’âme de Kobus. La flamme d’art, v
voix qui faisait songer Jasmin à l’orgue de son église au printemps, chantait  : Nous n’irons plus au bois Les lauriers sont co
u’une autre danserait. Elle crie ses marrons à vendre comme une autre chanterait . Il y a dans ses mouvements une fièvre d’ardeur :
qui faisaient de la tapisserie sous une cage en osier où des oiseaux chantaient  ; et il eut envie d’habiter cette maison et d’y v
en chair, qui, toutes, celles des Wallons comme celles des Flamands, chantent la vie, âpre ou facile, dévergondée ou raffinée,
t d’autres, sont des tableaux. Ma Chanson d’Ève est peinte autant que chantée . C’est très juste. J’allais passer des heures le
poètes belges-flamands du symbolisme, que l’objet est plus décrit que chanté . Et sans doute convient-il d’expliquer par cette
tes qu’il présente sous cette enseigne gracieuse Le Cerisier fleuri. Chantons la joie ! Il pleut des roses sur mes yeux. Chanto
Cerisier fleuri. Chantons la joie ! Il pleut des roses sur mes yeux. Chantons la joie ! Il pleut des roses dans mon cœur, et da
lui découvrir, pour cela, une âme romantique ? Heredia, lui aussi, a chanté la Renaissance ! Toujours est-il que je ne saurai
à travers les soirs, Chute de secrets dont nul ne s’ébruite66 ! Ils chantent encore la tendre société des lampes : La lampe e
haient par quelque côté si l’on observe que tous quatre inclinaient à chanter l’âme des choses. Mais les trois amis du collège
e Roy est un très pur poète, au rythme joliment lassé, dont l’émotion chante en notes chaudes et troublantes. Les photographie
nt de la vie un tressaillement ininterrompu, et en nous continuera de chanter La Chanson d’Ève… Van Lerberghe s’évade délibérém
                   Ô Sirènes, sirènes !…                     Que vous chantez bien,                     Au rythme gai des flots
’ai goûté de mes lèvres Le fruit délicieux de vertige infini, Mon âme chante , mes yeux s’ouvrent Je suis égale à Dieu82 ! Ève
le sais de la mort, je le sais de l’amour, Je le sais de la voix qui chantait sur la mer, Je le sais du soleil, des étoiles, de
la belle nuit bleue, sous la lune qui se lève, Ève danse et danse et chante … Et je danse et je chante et danse encore Je dan
la lune qui se lève, Ève danse et danse et chante… Et je danse et je chante et danse encore Je danse nue éblouie et superbe C
je n’en vois point qui se soient autant inspirés de la musique. Lui, chante plus qu’il ne peint87. Chantefable un peu naïve e
rtait une lyre, Et ses yeux étaient clairs comme ceux d’un fou, Et il chantait , et il chantait, Aux cordes brèves de la lyre, L
Et ses yeux étaient clairs comme ceux d’un fou, Et il chantait, et il chantait , Aux cordes brèves de la lyre, L’amour des femme
haleines, Et l’aube en rumeur est pleine de conseils ; Écoute : tout chante  ! C’est l’heure de vivre, Et là-bas, saluant l’au
ur les écouter que j’ai fui loin du monde ! Ô bois mélodieux que fait chanter le vent, Je n’ai jamais ouï votre rumeur profonde
t entré chez moi Pour des chansons qu’il venait vendre ; Comme Pâques chantait en Flandre Et mille oiseaux doux à entendre, Un p
chansons bien les voici, Comme voilà bien mon pays, Où les cloches chantent aussi Entre les arbres qui s’embrassent Devant le
qui s’embrassent Devant les gens heureux qui passent, Où les cloches chantent aussi Des dimanches aux samedis ; Et c’est pour
Et c’est pour toute une semaine Qu’ici mon cœur, sur tous les tons, Chante les joies de la saison, Et c’est dans toute une s
s de Max Elskamp se rangent d’autres poètes catholiques. Thomas Braun chante les bénédictions de la maison, de la famille, des
son pays. En apercevant la chère terre de Flandre, il trouve, pour la chanter , de ces accents vigoureux avec tendresse, par quo
d’une « manière ». Tour à tour grave et brutal, tendre et emporté, il chante tous les sentiments et tous les enthousiasmes ; i
s Villages illusoires (1895) sont un livre très symboliste. Verhaeren chante les petits métiers de Flandre en leur attribuant
le troublent singulièrement, la mer, le vent : Si j’aime, admire et chante avec folie, Le vent, Et si j’en bois le vin fluid
et une forme dialoguée, accorder plus de relief aux sentiments qu’il chante sans sacrifier jamais aux goûts du public… Ainsi
ides ou les sentiments avérés. Il ausculte l’âme, essaie d’y entendre chanter des notes ; ce qu’il aime, c’est la musique de l’
llarmé, Verhaeren, van Lerberghe. Mockel reste poète : il continue de chanter lorsqu’il juge et je remarque la même émotion dan
81 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »
des vers. Le poète déjà connu est toujours le Narcisse éternel qui a chanté ses cheveux noirs, qui va chanter les blancs, qui
t toujours le Narcisse éternel qui a chanté ses cheveux noirs, qui va chanter les blancs, qui palpite pour lui et qui s’effraie
es petites filles, jardinier, badin, lascif, mais toujours niais ! Il chante Lise, mais autrement que M. Béranger. J’avais do
ète pour agir sur les âmes, en chantant le malheur réel que M. Hugo a chanté . Il l’a chanté, il est vrai, dans les conditions
ur les âmes, en chantant le malheur réel que M. Hugo a chanté. Il l’a chanté , il est vrai, dans les conditions de son organism
contemple, et il veut qu’elles soient contemplées. Mais enfin il l’a chanté avec des accents qui honoreraient un homme de gén
er, et sa couleur bombe, en éclatant, comme le relief même. Fait pour chanter la guerre avant toutes choses, — car sa première
i, comme pour Astyanax, le panache du casque de son père, — fait pour chanter la guerre, et après la guerre tous les spectacles
tte société si savamment hiérarchisée, il le néglige, car il faudrait chanter ce que ses opinions actuelles lui défendent de ch
ar il faudrait chanter ce que ses opinions actuelles lui défendent de chanter , sinon pour le maudire, et c’est ainsi que pour l
bien tonitruant dans la voix du poète, l’Antiquité, pourtant, qu’il a chantée , est une antiquité de seconde main saisie à trave
82 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144
d’Eschyle, cette élégie nationale des vaincus de Salamine, écrite et chantée sur le théâtre d’Athènes pour grandir les vainque
sants de soleil ; on y entend sur les sureaux, cet arbuste du pauvre, chanter les oiseaux qui découvrent partout une feuille po
des fenêtres, et rappeler au poète malade sur sa couche que la nature chante , et que la terre prie pour lui. Les volets batten
du dernier soupir qui lui restait encore,         Le mourant se mit à chanter . Depuis ce jour et tous les jours que Dieu fait
on symbole, Elle décrit dans l’air la même parabole,         Et vient chanter sur votre main. Un bouquet dans un vase, ou sur
is. Le malheur se ressemble, et le malheur s’assemble, Ensemble nous chantions , ou nous pleurions ensemble         Tous les jour
        L’image de son Esprit-Saint ! Eh bien ! ce don de Dieu, qui chantait tout à l’heure, Je pleure et je l’attends, je l’a
Et notre Ève est partout, partout le mauvais ange, Un bel oiseau qui chante , un chien fou qui le mange,         Voilà le sort
ssignols, qui nichent très haut dans les flèches des cathédrales, qui chantent pour eux-mêmes pendant que l’homme dort, ou qui n
lle ans ! Lui-même avait commencé aussi, dans la langue provençale, à chanter avec ces Mélibées de son cher pays. Il m’adressa
é ses premières années, et devant ce grand spectacle de l’Océan, pour chanter ou gémir sous sa fenêtre les grands adieux à la t
pensent leurs pensées à part de la foule, qui les écrivent ou qui les chantent , ou qui les convertissent en action, et qui, de l
entre dans ta vraie place, dans le ciel des poètes, des martyrs, pour chanter et combattre avec eux ; et entre aussi dans le ci
83 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »
seau le Vengeur s’abîme avec gloire, et voilà tous nos poëtes qui ont chanté . Il y a quelque chose d’évidemment extérieur dans
Esprit saint les réclame, Les touche l’une et l’autre, et leur dise : Chantez  ! Soudain par toute voie et de tous les côtés De
ue soient les souillures contractées ; le passage finit par ce vers : Chante , l’amour au cœur et le blasphème au front. J’aime
Chante, l’amour au cœur et le blasphème au front. J’aimerais mieux : Chante , l’amour au cœur et la couronne au front ; car, d
r faible, étroit, pusillanime, Inhabile aux vertus qu’il sait si bien chanter , Ne les imiter point et les faire imiter. Ce qu’A
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
seul où les poètes aient donné un nom poétique aux femmes qu’ils ont chantées  ; depuis Horace jusqu’à nos jours, cet usage a ét
ie. Quelques années après, il le donna à madame d’Hervart ; « pour la chanter , disait-il, il faut bien lui donner un nom du Par
, Voltaire ont aussi donné des noms du Parnasse aux femmes qu’ils ont chantées . Peu de gens ignorent le mérite des écrivains qu
es différents : Malherbe d’un héros peut vanter les exploits ; Racan chanter Philis, les bergers et les bois. Il semble crain
que, il dit : Sur un ton si hardi sans être téméraire Racan pourrait chanter à défaut d’un Homère. La Fontaine a dit de Malhe
85 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83
, et qui conviennent aussi bien aux chants, qui pour ainsi dire ne se chantent point, c’est-à-dire, à la simple déclamation, qu’
nt avoir un usage semblable à celui des atheniens, ne faisoient point chanter leurs loix, à prendre le terme de chanter dans la
heniens, ne faisoient point chanter leurs loix, à prendre le terme de chanter dans la signification qu’on lui donne communement
sujeti à des intervalles reglez, et c’est le son que forment ceux qui chantent ou qui executent une modulation, et qu’imitent ce
mation mesurée des vers qui ne se chantoient pas, à prendre le mot de chanter dans la signification qu’il a parmi nous. On ne
86 (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302
rs, un feu doux mal éteint sous la cendre. Car c’est le passé qu’elle chante , comme nous l’apprend le début de sa première Élé
reur d’Apollon remplit d’ardeur la poitrine de Louise Labé et la fait chanter sur la lyre même de Lesbos ses propres amours :
Car il est vrai qu’il chansonna le mari sans goût ni mesure, mais il chanta la femme avec tout son cœur : Où print l’enfant
que ma main pourra les cordes tendre Du mignart Lut, pour tes grâces chanter  ; Tant que l’esprit se voudra contenter De ne vou
autre sonnet de Louise, qui est vraiment comme une allusion aux vers chantés pour elle par Olivier de Magny, et qui commencent
le rendais tout soudain lamentable, Feignant le ton que plaint avait chanté . Et si tu veux efforcer au contraire, Tu te dest
abusée, celle que Pontus de Thyard, le grave évêque de Chàlons, avait chantée jadis en ces vers héroïques : EN CONTEMPLATION D
affirment même que c’est une autre Laure que Pétrarque avait aimée et chantée . Dans ce cas, ce serait l’abbé de Sade, auteur de
savoir , et proclame que sa vertu redore l’heureux siècle . Puis il chante dans son enivrement : C’est toi Princesse, qui a
y, docte Princesse, Ainçois, ô mortelle Déesse, Qui me donnas cœur de chanter  ? Et qui m’ouvris la fantaisie De trouver quelque
et je pense que le poète, confessant dans une Élégie à Marie, l’avoir chantée d’un style qui variait entre l’aigre et le doux
ines, sous les arcs triomphaux qui s’élancent dans le ciel, du Bellay chante  : Les sept costeaux romains, sept miracles du mo
a gloire ne dérobe, Vanter te peux, quelque bas que tu sois, D’avoir chanté , le premier des François, L’antique honneur du pe
es lettres et l’honneur de l’art y demeurent sans accrocs. Du Bellay chante pour désaigrir l’ennuy qui le tourmente . Il di
ncognu d’un estrange rivage, Où le malheur nous fait ces tristes vers chanter  ; Comme on voit quelquefois, quand la mort les a
tristesse, qui demeure quand même profonde et sincère. Alors ses vers chantent pour lui ce qu’il n’ose dire. Et ce sont des bout
sse Un doux souspir va soufflant, Je suis contraint en eschange De te chanter la louange De cest Ombre tremblotant. Ombre gent
crétaires De ma plaintive langueur. Dans ses petits poèmes, Belleau chante aussi l’heure dont la course rapporte le bonheur
ûlants et trop rigoureux. C’est la cause de tout le mal. Remy Belleau chante le ver luisant de Nuict  : Vrayment tu te dois
nouveauté, qui ne fait pas constamment oublier son mérite. Belleau y chante sur la lyre, y souffle dans le bombyx et dans les
liés qu’il arrachait à la Lyre thébaine.   Écoutons néanmoins Belleau chanter l’émeraude : Pierre naïve et verdoyante Ainsi qu
il fut enterré près du Chœur. Étienne Jodelle Jacques Tahureau chanta Estienne Jodelle, en jouant avec grâce sur l’anag
entonné : Io, le Delien est né ! Il me semble déjà que j’oy Rire et chanter avecque moy Toutes nos plus belles fillettes, Aya
veulent être cachez… On mit ces vers en musique et tout le monde les chanta . Il faut croire que sa mésaventure à propos de la
à l’envy, pour sa niepce entreprendre De rechanter autant comme tu as chanté , Mais je veux comparer à beauté la beauté, Et mes
t, dit-on, sur les instruments et par le chant. Maurice Scève, qui la chanta morte, lui avait inspiré pendant sa vie un sentim
charme captivant abondent dans l’œuvre de la jeune femme. Écoutons-la chanter  : Quand vous voyez que l’estincelle Du chaste am
dit qu’il aimait à boire, et Gilles Durant la fleur de souci, qu’il a chantée excellemment, comme nous verrons. *** Jean Passer
vons l’agréable Ballade de Froissart sur la marguerite. Gilles Durant chante le souci aux pâles couleurs : J’aime la belle vi
t en émulation, et, parmi les plus fins, Vauquelin de La Fresnaye qui chantait  : Amour, tais-toi ! mais prends ton arc, Car ma
a. Pour obéir à Mme la duchesse de Bouillon, La Fontaine entreprit de chanter cette seconde panacée. Voici comment il débute :
anter cette seconde panacée. Voici comment il débute : Je ne voulais chanter que les héros d’Ésope : Pour eux seuls en mes ver
d ; L’Aurore est sur son char, Et s’en vient voir ma belle ; Oiseaux, chantez pour moi ; Le dieu d’amour m’appelle, Je ne sais
         Entraîne les sceptres des Rois.                 Toi, que je chante et que j’adore, Dirige, ô Liberté, mon vaisseau d
e commettre quelque platitude ? Vite il accordait sa grande lyre pour chanter noblement. Sans souci du monde et des salons, il
ma triste solitude… disait André Chénier à Lebrun. Les deux poètes chantaient leurs amours à l’unisson ; et Lebrun, quittant le
ong des boulevards ! Et tous ces critiques et historiens se mettent à chanter en chœur les louanges de Pixérécourt et de Ducang
a fantaisie d’emprunter quelque chose à Ossian. Alfred de Musset fait chanter à sa douce Bernerette des vers qui sont la traduc
emblait suranné ; il n’était pas toujours divertissant. Un soir qu’il chantait au piano, je me mis à me balancer, sans prendre g
87 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273
es en sont dépourvus ; aussi les premiers poètes héroïques des Latins chantèrent des histoires véritables, c’est-à-dire les guerre
s latins de cette époque, les Gunterius, les Guillaume de Pouille, ne chantèrent que des faits réels. Les romanciers du même temps
sée est toute en récits. Pétrarque, avec toute sa science, a pourtant chanté dans un poème latin la seconde guerre punique ; e
88 (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »
se mit à rappeler le temps passé ; on le rêva dans le présent, on le chanta avec ses joies sans retour évanouies. Mais ces ch
plaisirs. Il aimait en effet les plaisirs, et c’est parce qu’il les a chantés , que son nom vivra. Sans les Baisers de Jean Seco
ssi du latin original ; et, quoi de plus naturel à Jean Second que de chanter sa maîtresse dans cette langue de Lesbie, qui ava
89 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »
ne des yeux terribles, montre les dents et prend un air de tigre pour chanter les papillons, on voit que cette raison est la fe
riginalité, d’un esprit profondément imbu des plus hautes pensées, il chante les désenchantements de la vie, les horreurs de l
Il joue ses vers, il les dit et il les articule aussi bien qu’il les chante . … M. Maurice Rollinat a fait avec ses poésies ce
90 (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)
xe  siècle, en sommeil… Et durant tout ce temps, le Midi, qui n’a pas chanté dans sa langue, a mal chanté dans celle d’outre-L
rant tout ce temps, le Midi, qui n’a pas chanté dans sa langue, a mal chanté dans celle d’outre-Loire, ou, du moins, n’y est p
ience que l’on ne possède jamais assez. Le poète français ne peut pas chanter comme l’oiseau sous la feuille ; c’est là sa misè
les choses et sent qu’il joue son sort, celui-là éprouve le besoin de chanter son amertume, son impatience, sa détresse. Les ch
flot poétique. Au reste, ne savez-vous point que Lamartine se prit à chanter Elvire, non pas lorsqu’il la pouvait serrer dans
fallait perdre à jamais. Un homme heureux, s’appelât-il Lamartine, ne chante point. Son bonheur suffit à son bonheur, si je pu
du Bordel qu’à la langue poétique. Cependant, les Muses ne cessent de chanter sur la Montagne… Au fond, M. Chaumié est trop imp
sar Baro ; le sieur de Montgaillard ; Émile Augier ; Philoxène Boyer, chanté par Mürger : Dans les salons de Philoxène Nous é
nçaise. Et toutes nos académies et toutes nos écoles ne feront jamais chanter l’olivier des Alpilles ou les roseaux de la Duran
91 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362
et qu’un homme joyeux fredonne volontiers un refrain. Cet homme a dû chanter tra deri dera, puis tra leri lera, puis luri, lur
plus d’un répète avec mélancolie, après Sully Prudhomme121 : Comment chanter , pendant qu’un obstiné chimiste Souffle le feu, p
: pluie d’hiver, triste, froide, monotone. De patients versificateurs chantent (cela s’appelle chanter !) la navigation, l’astro
froide, monotone. De patients versificateurs chantent (cela s’appelle chanter  !) la navigation, l’astronomie, la gastronomie. I
s’appelle chanter !) la navigation, l’astronomie, la gastronomie. Ils chantent jusqu’à l’alphabet et à la versification ! Et ils
z pas un papillon ; il n’y a plus de clair de lune et le rossignol ne chante plus, le lion ne rugit plus, l’aigle ne plane plu
rmais dépassés. « La poésie, écrivait Lamartine123, sera de la raison chantée . Voilà sa destinée pour longtemps ; elle sera phi
auteur des Saisons, a dit ce mot profond : « Les anciens aimaient et chantaient la campagne ; nous chantons et aimons la nature. 
mot profond : « Les anciens aimaient et chantaient la campagne ; nous chantons et aimons la nature. » Et qu’est-ce que la nature
92 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »
a Fafnirsbana (premier chant de Sigurd vainqueur de Fafnir), le héros chante au sage Griper : « Je suis Sigurd, fils de Siegmu
t du siècle les habitants des îles Feroë avaient encore coutume de la chanter , Siegmund est tué par le fils (l’un guerrier nomm
ophétesse Wola (ou Wala). Voici un passage du texte original : « Odin chanta devant cette tombe l’évocation des morts, regarda
d et traça des runes ; il demanda une réponse, Wola se leva enfin, et chanta les paroles de mort : Wola « Quel est parmi les h
élargie surtout par la puissance de son génie. Ecoutez cet oiseau qui chante dans la forêt : tout le moyen-âge a retenti ce ce
tre le plus divin de la nature extérieure : il est libre, il vole, il chante . Quand le vieux Merlin des légendes traverse les
ure » : il lui a donné pour cela, légèrement modifiée, la mélodie que chantait Woglinde, la première fille du Rhin, su début de
s annonce que nos propres rêves : « Joyeuse dans la peine, ma chanson chante l’amour … les cœurs seuls la comprennent, qui dés
re fut abandonnée après la représentation dans laquelle madame Albani chanta le rôle d’Elsa avec une supériorité dont les vrai
93 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »
aisaient sauter en l’air à tout moment ; ils revenaient du travail et chantaient à tue-tête. Mais dès qu’ils eurent aperçu notre c
ace de rester sur la route à notre approche, et il s’apprêtait même à chanter , lorsque tout à coup il se troubla et prit la fui
t assis devant la table, la tête posée sur ses deux mains. Un grillon chantait dans le coin, … la pluie battait contre le toit e
ancé au milieu de la chambre. Il ferma un peu les yeux, et commença à chanter d’une voix de fausset qui était assez agréable, q
e d’ordinaire. Excité par ses encouragements, l’entrepreneur se mit à chanter avec une telle agilité et à tirer de son gosier d
et Iakof s’écria comme un fou : — Ah ! le gaillard ! comme il nous a chanté ça ! — Mon voisin, le paysan à la souquenille, fr
que, et une expression de mélancolie se répandit sur ses traits. — Tu chantes bien, frère, très-bien, dit Nikolaï Ivanovitch d’
ut n’aie point peur. Nous allons voir qui l’emportera. L’entrepreneur chante vraiment bien. — Fort bien, — ajouta la femme de
! — reprit Diki-Barine. — N’as-tu pas honte d’avoir peur ? Commence ! Chante comme Dieu te l’accordera. — Et il reprit l’attit
par notre silence et l’attention passionnée que nous lui prêtions. Il chantait , et chacune des notes qu’il nous jetait avait je
aretier, mais celui-ci ne le trouva pas. On se mit à boire. — Tu nous chanteras encore quelque chose, — répétait sans cesse Obald
uelque chose, — répétait sans cesse Obaldouï en levant les bras. — Tu chanteras jusqu’au soir… Je sortis après avoir jeté une der
ient ivres. Ce dernier, qui était assis sur un banc, la poitrine nue, chantait d’une voix enrouée une sorte de ronde en s’accomp
ssaims qui semblent clairs à l’ombre et noirs au soleil ; les oiseaux chantent paisiblement. Que la voix argentine de la fauvett
ù les rayons obliques du soleil l’ont mise à découvert, les alouettes chantent en toute confiance, tandis que les torrents, couv
ntissantes des deux ou trois poëtes de Pétersbourg ou de Varsovie qui chantent dans les salons, ces derniers juges de la poésie
94 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brahm, Alcanter de (1868-1942) »
n dramatique et musicale en 1893 (1894). — L’Arriviste (1894). — Éros chante (1896). — Critique d’Ibsen (1898). — L’Ostensoir
tensoir des ironies (1900). OPINION. Anonyme Si, dans Éros chante , la langue de M. de Brahm n’est pas toujours exem
95 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »
aiment touché d’un des pâles rayons. Mais où trouver l’âme sacrée qui chante  ? Fénelon n’avait pas de successeur pour la tendr
lustre contemporain, dans un de ces moments d’ineffable ébriété où il chante  : Encore un hymne, ô ma lyre ! Un hymne pour le S
nt comme au hasard ; Les oiseaux par milliers, nés depuis ton départ, Chantaient ton nom, un nom de tendresse et de flamme, Et la
n nom, un nom de tendresse et de flamme, Et la vierge, en passant, le chantait dans son âme.  Non, jamais toit chéri, jaloux de
elle, n’existent presque plus ; je n’entends qu’une voix générale qui chante pour toutes les âmes encore empreintes, à quelque
âmes encore empreintes, à quelque degré, de christianisme. Cette voix chante les beautés et les dangers de la nuit, l’ivresse
ux, nous dirions, sans trop de crainte de nous tromper, que Lamartine chante au matin, au réveil, à l’aurore (et réellement la
96 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bernard, Charles (1875-1961) »
Bernard, Charles (1875-1961) [Bibliographie] Et chanta la feuillée (1896). — La Belle Douleur (1897).
un des nôtres, dont la Belle Douleur m’a charmé, nous donna jadis Et chanta la feuillée, poème exquis, suite de sensations me
97 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »
n vérité, quel effet prodigieux feraient le premier et le second acte chantés et joués par des Italiens qui seraient à la haute
endes de la Table Ronde, déjà si imprégnées d’orientalisme, qu’il fut chanté par les Trouvères et par les Minnesinger, et puis
remarquera que dans le premier et le troisième duo. Tristan et Isolde chantent fort souvent des paroles différentes, en même tem
saintes ténèbres éteint tout cela en nous affranchissant du monde se chantent de telle façon qu’Isolde est toujours en arrière
le façon qu’Isolde est toujours en arrière d’un mot sur Tristan. Elle chante « saintes » lorsque, lui, il chante ténèbres », e
rrière d’un mot sur Tristan. Elle chante « saintes » lorsque, lui, il chante ténèbres », etc. La conséquence est qu’on ne comp
llemand ; saintes et éteint. Ou bien encore, comme à la page 134, ils chantent les vers alternativement ; mais puisque chacun d’
ple, les derniers mots du même duo ; « Je serai le monde, etc. » sont chantés simultanément, mais avec un tel fortissimo à l’or
matie absolue. Il y a ici aussi des répétitions qui font que le texte chanté n’est pas identique à celui du poème. Par exemple
un, soit par l’autre, et toujours de façon à masquer une autre phrase chantée simultanément. Il en est de même des derniers mot
vir de décor au temple du Graal. De nombreux interprètes italiens ont chanté Wagner. Renata Tebaldi a chanté Elsa, Renata Scot
De nombreux interprètes italiens ont chanté Wagner. Renata Tebaldi a chanté Elsa, Renata Scotto a été une grande Kundry, Aure
98 (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »
Auger, tous deux rédacteurs alors du Journal de l’Empire, on lui fit chanter de ses chansons, et il obtint un petit triomphe :
hanter de ses chansons, et il obtint un petit triomphe : « Je n’en ai chanté que des gaillardes ; toutes ont obtenu des applau
foi. Je n’avais jamais eu un auditoire aussi redoutable ; aussi ai-je chanté assez mal… » Il a eu peur, c’est bon signe : de c
Désaugiers, nous dit-il, mais je ne m’en suis pas soucié. Désaugiers chante on ne peut mieux, joue très bien dans ses chanson
u’il avait vu en venant, il lui arriva de répondre : « Ça va mal, ils chantent la Marseillaise ! » Quand Béranger le connut, Rou
eil plus aimable (novembre 1834) : « Travaillez-vous ? écrivez-vous ? chantez -vous ?… Rentrez dans vos souvenirs : vivez à recu
99 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Clerfeyt, René Mary »
Clerfeyt, René Mary [Bibliographie] La nature chante et j’écoute (1899). OPINION. Henri Degron
la marjolaine du printemps et la feuille morte de l’automne. Vers qui chantent en une sourdine délicieusement émue — tels des ga
100 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Rêves et réalités, par Mme M. B. (Blanchecotte), ouvrière et poète. » pp. 327-332
a jamais son secret : Oui, qu’on te croie heureuse, ô ma Jobbie ! et chante  ! Laisse rire toujours ta voix simple et touchant
elque larme furtive, Si l’on sent dans ma voix quelqu’écho déchirant, Chantez , amis ! la barque aura touché la rive, L’angoisse
l’étoile, Les secrets de mon cœur que vous sûtes trop bien. » — Ainsi chantait un jour, loin des rives natales. Une jeune Espagn
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