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1 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295
Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. Sommaire. L
r. Les caractères généraux et les idées générales. Sommaire. Les caractères généraux. — Exemples. — Ils sont l’objet des idée
ées générales. §  I. Idées générales qui sont des copies. I. Rôle des caractères généraux dans la nature. — Un groupe de caractère
opies. I. Rôle des caractères généraux dans la nature. — Un groupe de caractères généraux communs à tous les moments d’une série d
moments d’une série d’événements constitue l’individu. — Un groupe de caractères généraux communs à plusieurs individus constitue
res généraux communs à plusieurs individus constitue la classe. — Les caractères généraux sont la portion fixe et uniforme de l’ex
le des idées générales aux choses. — La recherche scientifique. — Aux caractères généraux dont le groupe constitue une classe nous
zoologie et en chimie. — Perfectionnement de nos classifications. IV. Caractères généraux qui appartiennent aux éléments des indiv
ée de l’action électrique. — Idée de la gravitation. — Dégagement des caractères les plus universels et les plus stables. — Retran
ractères les plus universels et les plus stables. — Retranchement des caractères accessoires et passagers. — Résumé. — L’idée géné
e de la ligne. — Symboles commodes par lesquels nous représentons ces caractères généraux. — Surface de tableau ou du papier, lign
par là des choses communes à plusieurs cas ou individus ; ce sont des caractères ou groupes de caractères. Observez par exemple ce
s à plusieurs cas ou individus ; ce sont des caractères ou groupes de caractères . Observez par exemple ce que désigne le mot eau o
ce que désigne le mot eau ou le mot boire ; eau désigne un groupe de caractères qui se rencontre toujours le même dans une infini
its, des fleuves, des sources, de la mer ; boire désigne un groupe de caractères qui se rencontre toujours le même dans une infini
e même pour les autres mots du dictionnaire ; chacun d’eux désigne un caractère ou groupe de caractères qui se présente ou peut s
mots du dictionnaire ; chacun d’eux désigne un caractère ou groupe de caractères qui se présente ou peut se présenter dans plusieu
articuliers, de même il y a en nous des pensées qui correspondent aux caractères généraux ; on les nomme idées générales ; elles f
rales qui sont des copies I C’est un grand rôle que celui des caractères généraux dans la nature. D’abord, et si fort que
nature. D’abord, et si fort que soit ce paradoxe apparent, il faut un caractère général pour constituer un individu, une chose pa
re. Soit un corps ou un esprit, cette pierre ou cet homme ; il y a un caractère qui relie ses divers moments successifs, un carac
mme ; il y a un caractère qui relie ses divers moments successifs, un caractère commun qui dans tous se retrouve le même. Pour ce
mes circonstances, bref la présence incessamment renouvelée des mêmes caractères sensibles et physiques. Pour cet homme, c’est la
ée d’un dedans par opposition au dehors, tous nos événements ayant ce caractère commun de nous apparaître comme internes par oppo
en n’est permanent en lui, sinon sa forme, c’est-à-dire le groupe des caractères communs à tous ses moments. Mais, dans l’évanouis
sité incessante de tous ses événements constitutifs, le groupe de ses caractères fixes prend une importance capitale, et nous le c
u temps et de l’espace, dans un nombre indéfini d’individus, certains caractères se retrouvent toujours les mêmes. Il y a six mill
s existé et ne doive exister toujours. — Ainsi, de même qu’il y a des caractères communs dont la présence continue relie entre eux
relie entre eux les divers moments de l’individu, de même il y a des caractères communs dont la présence multipliée et répétée re
iée et répétée relie entre eux les divers individus de la classe. Ces caractères sont la portion uniforme et fixe de l’existence d
it déterminé, une raie jaune. — On voit par tous ces exemples que les caractères généraux sont non seulement les habitants les plu
qu’il est plus général. — En effet, considérons d’abord le groupe de caractères qui persiste dans un être particulier, dans tel h
, passez à la race ; c’est l’inverse qui arrive ; sans doute ici, les caractères communs sont beaucoup plus répandus dans l’espace
ype, appauvri d’un côté, enrichi d’un autre, perd quelques-uns de ses caractères précédents et acquiert des représentants nouveaux
s d’autres espèces qui sont nées depuis ou qui ont survécu ; mais les caractères du genre ne sont qu’un fragment de ceux de l’espè
qui survit dans les sauriens modernes ne présente qu’une portion des caractères de l’espèce qui a disparu. — Partout la règle est
rale et brute, puis à la matière mécanique, nous voyons le groupe des caractères communs aux divers corps, d’une part, se réduire
r jusqu’à comprendre tous les corps imaginables et réels. — Ainsi les caractères généraux s’ordonnent par étages, les uns au-dessu
a sa nuance propre. Cette nuance retranchée, il reste un faisceau de caractères communs à toute une série de faits et dont la per
tous les traits personnels, le reliquat est la race, c’est-à-dire un caractère présent dans cet individu et dans beaucoup d’autr
oup d’autres. Un extrait de ce reliquat est l’espèce, c’est-à-dire un caractère présent dans plusieurs races. Un extrait de cet e
sieurs races. Un extrait de cet extrait est le genre, c’est-à-dire un caractère présent dans plusieurs espèces ; et ainsi de suit
une donnée générale à une donnée plus générale. À tous les degrés, le caractère général est un caractère abstrait, d’autant plus
donnée plus générale. À tous les degrés, le caractère général est un caractère abstrait, d’autant plus abstrait qu’il est plus g
u’y a-t-il donc en moi de si net et de si déterminé qui correspond au caractère abstrait commun à tous les araucarias, et ne corr
de commun et à cela seulement. — Or ce quelque chose est justement le caractère abstrait, le même pour tous les individus de la c
strait, le même pour tous les individus de la classe. C’est donc à ce caractère seul que le nom, mentalement entendu ou prononcé,
espond ; ce qu’on exprime en disant que le nom désigne et signifie le caractère . De cette façon, le nom équivaut à la vue, expéri
ntation sensible que nous n’avons pas et que nous ne pouvons avoir du caractère abstrait présent dans tous les individus semblabl
bles. Il la remplace et fait le même office. — Ainsi nous pensons les caractères abstraits des choses au moyen de noms abstraits q
remière l’a été aussi par la seconde, et désormais il correspond à un caractère très général et très abstrait. — Tout ce qui dist
classe contient d’individus ; plus elle contient d’individus, plus le caractère auquel correspond l’idée, c’est-à-dire le nom, es
espond l’idée, c’est-à-dire le nom, est général et abstrait ; plus ce caractère est général et abstrait, plus il occupe de place
ste isolé ; dans un cerveau d’enfant, il s’associe à la présence d’un caractère général, qui désormais n’a qu’à reparaître pour l
s générales non plus avec les idées générales d’autrui, mais avec les caractères généraux de choses. Sitôt que nous sommes pris de
e forme ; cela lui suffit pour la pratique. Mais il est clair que les caractères propres au corps humain sont infiniment plus nomb
ui peut devenir glace ou vapeur ; rien de plus ; du groupe énorme des caractères ou propriétés physiques et chimiques qui s’accomp
agrandi qu’on l’imagine, n’aura jamais autant de mailles qu’il y a de caractères dans l’objet auquel il correspond ; car il suffir
contact de certains métaux l’eau se décompose à froid ; c’était là un caractère nouveau. Si nous avions en main les corps simples
ue nous avons d’une espèce, d’un genre, bref d’une file quelconque de caractères généraux, ne comprend jamais et ne peut jamais co
idée, ramenée à de justes bornes, concorde avec un groupe naturel de caractères effectivement liés et qui se rencontrent toujours
elle s’applique à toutes les espèces qui présentent le même groupe de caractères , quelles que soient leurs différences d’apparence
analyse approfondie et prolongée constate dans une espèce d’objets un caractère ignoré et important, cette espèce tend à quitter
spond à une chose effectivement générale, c’est-à-dire à un groupe de caractères qui s’entraînent ou tendent à s’entraîner l’un l’
ans lesquelles l’un d’eux est donné. IV À présent, par-delà ces caractères généraux, il y en a de plus généraux encore, qui
correspondent sont de beaucoup les plus précieuses. — On atteint ces caractères , comme les autres, en prenant un type général déj
n type général déjà connu, duquel on retranche par degrés beaucoup de caractères accessoires, pour ne conserver que les plus stabl
ésentant son mémorial transitoire ou son reliquat survivant. D’autres caractères ou groupes de caractères, encore plus généraux, s
nsitoire ou son reliquat survivant. D’autres caractères ou groupes de caractères , encore plus généraux, se rencontrent, sous le no
s et les cas de cette attraction. Peu à peu, nous laissons tomber ses caractères variables pour ne recueillir que ses caractères f
s laissons tomber ses caractères variables pour ne recueillir que ses caractères fixes. Nous isolons ainsi un mode d’action univer
nverse du carré de leur distance. — La pesanteur ainsi définie est un caractère si persistant, qu’il semble indestructible ; chaq
— D’une part, elle est incomplète et vague ; en d’autres termes, les caractères généraux qu’elle note ne sont ni assez précis ni
plus attentive et par l’expérience plus variée, nous déterminons les caractères constatés et nous leur ajoutons une file de carac
éterminons les caractères constatés et nous leur ajoutons une file de caractères nouveaux. — D’autre part, elle n’est pas assez ép
e n’est pas assez épurée et abstraite ; en d’autres termes, parmi les caractères qu’elle note, il y en a d’accessoires et d’accide
e, il y en a d’accessoires et d’accidentels qu’elle amalgame avec les caractères importants et fixes. Par l’expérience étendue et
périence étendue et par la comparaison multipliée, nous expulsons les caractères parasites et passagers pour ne conserver que les
lsons les caractères parasites et passagers pour ne conserver que les caractères intrinsèques et stables. — Notre idée s’est adapt
quent, elle n’est, comme toute aptitude, propriété et capacité, qu’un caractère général de l’objet, et ce caractère peut être dég
ude, propriété et capacité, qu’un caractère général de l’objet, et ce caractère peut être dégagé, retiré, mis à part par les proc
ans une collection. Pour cela, omettons de parti pris tous ses autres caractères  ; après ce retranchement, une file de peupliers,
le même un, et toutes les séries d’uns sont la même série ; car, les caractères qui distinguent les individus les uns des autres
pour les yeux, elle occupe une ligne et demie et exige cinquante-cinq caractères  ; c’est beaucoup, et, à cet égard, on peut l’amél
à cet égard, on peut l’améliorer. — Aux noms écrits, on substitue des caractères plus simples, qui, au lieu de remplacer directeme
et indirectement les nombres, remplacent directement les nombres. Ces caractères sont appelés chiffres ; on convient qu’un chiffre
absence d’unité ou de nombre, et désormais, au lieu de cinquante-cinq caractères , on n’en emploie plus que sept pour représenter u
e sens que notre convention leur a donné. — À présent, remarquons les caractères de l’idée ainsi faite. Quand nous lisons et que n
n groupe de données plus ou moins pareilles, chacune d’elles ayant ce caractère qu’elle est une donnée distincte parmi plusieurs
d’accord avec la structure naturelle du contenu. II Tel est le caractère commun de toutes les idées que nous construisons 
difficulté ; chacune de ces limites, surface, ligne ou point, est un caractère du corps, caractère isolé par abstraction, consid
e de ces limites, surface, ligne ou point, est un caractère du corps, caractère isolé par abstraction, considéré à part, et, de p
ts. III D’autres éléments, calqués comme les précédents sur des caractères généraux des objets naturels, se combinent avec l
lle provoque. Partant, s’il y a dans le mouvement qu’elle provoque un caractère capable de grandeur, elle sera capable de grandeu
grandeur, elle sera capable de grandeur ; or on vient de voir que ce caractère est la vitesse. À ce point de vue, nous parlons d
ans toutes les classes d’objets, nous rencontrons et nous isolons des caractères généraux capables d’être combinés les uns avec le
us ces signes ; nous souhaitons contempler un corps humain en qui les caractères que nous jugeons les plus importants et les plus
empire chez nous-mêmes. Nous avons fabriqué ainsi l’idée d’un certain caractère moral, et, de fait, à l’occasion, de bien loin, n
fait, à l’occasion, de bien loin, nous accommodons à ce modèle notre caractère effectif. — Ainsi naissent les œuvres d’industrie
2 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »
rganes extraordinairement développés sont très variables. — VIII. Les caractères spécifiques sont plus variables que les caractère
ables. — VIII. Les caractères spécifiques sont plus variables que les caractères génériques. — IX. Les caractères sexuels secondai
cifiques sont plus variables que les caractères génériques. — IX. Les caractères sexuels secondaires sont très variables. — X. Les
e même genre varient d’une manière analogue ou reviennent à d’anciens caractères perdus. — XI. Résumé. I. Effets des conditions
bitée par d’autres espèces, elles acquièrent parfois quelques-uns des caractères de celles-ci, s’accorde avec notre conviction que
plus complète. Ainsi, des animaux, présentant à peu de chose près les caractères ordinaires, préparent la transition entre le doma
nt supporter une obscurité complète, et dont l’organisation offre des caractères tout particuliers. » Les remarques de Schiœdte s’
èces du même genre. Elle est encore d’une grande valeur à l’égard dès caractères sexuels secondaires, lorsqu’ils affectent un déve
condaires, lorsqu’ils affectent un développement inusité. Ce terme de caractères sexuels secondaires est employé par Hunter pour d
ractères sexuels secondaires est employé par Hunter pour désigner des caractères attachés à l’un des deux sexes seulement, mais qu
mâles et aux femelles ; mais comme les femelles offrent rarement des caractères sexuels secondaires remarquables, elle les concer
condaires remarquables, elle les concerne plus rarement85. Si de tels caractères tombent si évidemment sous une même loi, c’est sa
on que certaines variétés diffèrent plus les unes des autres, par les caractères variables de ces importants organes, que ne font
ême la race tout entière cesse de présenter une presque uniformité de caractères . Elle est alors réputée dégénérée. À l’état de na
, dans le port et la queue de nos Pigeons-Paons, etc. ? C’est que ces caractères particuliers sont ceux qui fixent actuellement l’
’organe en voie de se modifier86. Il est utile aussi de noter que ces caractères variables, produits par l’action sélective de l’h
qui tendaient à revenir à un état antérieur moins modifié. VIII. Les caractères spécifiques sont plus variables que les caractère
odifié. VIII. Les caractères spécifiques sont plus variables que les caractères génériques. — On peut donner plus d’extension au
tension au principe que nous venons d’établir. Il est notoire que les caractères spécifiques sont plus variables que les caractère
st notoire que les caractères spécifiques sont plus variables que les caractères génériques. Un seul exemple suffira pour explique
tres aient des fleurs rouges, la couleur des fleurs sera seulement un caractère spécifique, et nul ne serait surpris de voir l’un
eption, ont, au contraire, des fleurs bleues, la couleur deviendra un caractère générique, et ses variations seront regardées com
cas, la plupart des naturalistes, n’explique rien87. D’après eux, les caractères spécifiques sont plus variables que les générique
’adjoindre des preuves à cette règle de la variabilité supérieure des caractères spécifiques, relativement à l’invariabilité recon
s caractères spécifiques, relativement à l’invariabilité reconnue des caractères génériques. Cependant, à plusieurs reprises, j’ai
e quelques-unes de ces espèces. Un pareil fait suffit à prouver qu’un caractère quelconque, généralement considéré comme de valeu
ent des espèces des autres genres, constituent ce qu’on appelle leurs caractères génériques. J’attribue ces caractères communs à l
stituent ce qu’on appelle leurs caractères génériques. J’attribue ces caractères communs à l’hérédité, c’est-à-dire à la descendan
moins différentes, exactement de la même manière. Et comme ces mêmes caractères génériques se sont transmis sans aucune altératio
guent les unes des autres les espèces du même genre constituent leurs caractères spécifiques ; et comme ces caractères, dits spéci
du même genre constituent leurs caractères spécifiques ; et comme ces caractères , dits spécifiques, ont varié et sont arrivés succ
on qui, pendant une longue période, sont demeurés constants. IX. Les caractères sexuels secondaires sont plus variables que les c
. IX. Les caractères sexuels secondaires sont plus variables que les caractères spécifiques. — J’ai encore deux autres observatio
era, je pense, sans que j’entre dans les détails des preuves, que les caractères sexuels secondaires sont très variables. On accor
s espèces du même groupe diffèrent plus les uns des autres dans leurs caractères sexuels secondaires que dans toute autre partie d
rences qui existent entre les mâles des Gallinacés, chez lesquels les caractères sexuels secondaires se déploient d’une manière si
vérité de ces propositions. La cause originelle de la variabilité des caractères sexuels secondaires est assez difficile à découvr
à découvrir ; mais nous pouvons du moins nous expliquer pourquoi ces caractères n’ont pas acquis la constance et l’uniformité des
et l’uniformité des autres parties de l’organisation : c’est que les caractères sexuels secondaires ont été accumulés par la séle
moins nombreuse. Quelle que soit donc la cause de la variabilité des caractères sexuels secondaires, comme ils sont toujours très
spèces du même groupe une plus grande somme de différences dans leurs caractères sexuels que dans toute autre partie de leur organ
accidentelle. Plusieurs groupes considérables de Coléoptères ont pour caractère commun de présenter un même nombre d’articles aux
même, chez les Hyménoptères fouisseurs, la nervation des ailes est un caractère de la plus haute importance, parce qu’il est comm
ntes applications de cette loi. « Chez les Pontella, par exemple, les caractères sexuels sont marqués principalement par les anten
aussi principalement tirées de ces organes. » Ces rapports entre les caractères sexuels et les caractères spécifiques n’ont rien
es de ces organes. » Ces rapports entre les caractères sexuels et les caractères spécifiques n’ont rien de surprenant pour moi. Pa
pour la possession des femelles. Finalement, il faut conclure que les caractères spécifiques manifestent une variabilité plus gran
aractères spécifiques manifestent une variabilité plus grande que les caractères génériques : c’est-à-dire que les caractères qui
lité plus grande que les caractères génériques : c’est-à-dire que les caractères qui distinguent les unes des autres les espèces d
es unes des autres les espèces du même genre sont moins fixes que les caractères qu’elles possèdent en commun ; que les organes ex
dinaire chez tout un groupe d’espèces plus ou moins alliées ; que les caractères sexuels secondaires ont une grande variabilité da
es ont une grande variabilité dans chaque espèce ; mais que ces mêmes caractères présentent aussi de grandes différences entre les
temps écoulé, surmonté la tendance de l’espèce à revenir à d’anciens caractères ou à présenter des variations nouvelles, que la s
rient d’une manière analogue ; les variétés d’une espèce assument les caractères d’une espèce alliée ou reviennent à d’anciens car
assument les caractères d’une espèce alliée ou reviennent à d’anciens caractères perdus. — Ce qu’on observe chez nos races domesti
pe de plumes redressées sur la tête, ou des plumes aux pieds. Or, ces caractères n’appartiennent pas à l’espèce originelle, le Pig
Biset ; et nul ne doutera que ce ne soit ici un cas de réversion aux caractères d’un ancien progéniteur, et non un cas de variati
es lois de l’hérédité. Sans nul doute, il est très surprenant que des caractères perdus pendant un grand nombre et peut-être des c
une autre, leur postérité mutuelle montre une tendance à revenir aux caractères de la race étrangère pendant plusieurs génération
as été croisée, mais chez laquelle les deux parents ont perdu quelque caractère possédé par un ancêtre commun, la tendance forte
dé par un ancêtre commun, la tendance forte ou faible à reproduire le caractère perdu peut, ainsi que nous l’avons déjà vu, se tr
nsmettre pendant un nombre de générations presque indéfini. Lorsqu’un caractère réapparaît dans une race après avoir été perdu pe
haque génération successive une tendance constante à en reproduire le caractère perdu, tendance qui, à la fin, et sous des circon
lité dans la transmission héréditaire d’une tendance à reproduire les caractères d’un ancêtre pendant un nombre infini de générati
 ; de sorte qu’une variété d’une espèce peut revêtir quelques-uns des caractères d’une autre espèce, cette autre espèce n’étant, s
étant, selon moi, qu’une variété bien marquée et permanente. Mais des caractères ainsi obtenus doivent être assez probablement de
être assez probablement de peu d’importance, car la présence de tout caractère important doit être gouvernée par la sélection na
manifesteront de temps en temps leur tendance constante à revenir aux caractères perdus des ancêtres. Cependant, comme nous ne con
des ancêtres. Cependant, comme nous ne connaissons pas exactement les caractères de l’ancêtre commun du groupe entier, nous ne pou
igeon Biset n’est ni pattu ni huppé, nous ne pourrions décider si ces caractères chez nos races domestiques sont de simples révers
qu’à l’état de nature on ne puisse jamais savoir avec certitude quels caractères doivent être attribués à la réversion au type d’a
tre de ces deux causes, la postérité variable d’une espèce assume des caractères qui se trouvent déjà en quelques autres membres d
dépendamment créées, que l’une en variant ait assumé quelques-uns des caractères de l’autre, de manière à produire des formes inte
varient accidentellement, jusqu’à acquérir en une certaine mesure les caractères de ces mêmes organes chez des espèces alliées. J’
même jument avec un étalon arabe noir, on vit se reproduire les mêmes caractères . Un autre cas des plus remarquables, c’est un hyb
Chez le Cheval nous trouvons une forte tendance à présenter les mêmes caractères , partout où apparaît la teinte gris-brun, celle q
accompagnée par aucun changement de forme ou par aucun autre nouveau caractère . Cette tendance à revêtir un pelage rayé se manif
ssent invariablement, mais sans aucun autre changement de forme et de caractère . Quand des races de diverses couleurs sont croisé
hèse la plus probable pour rendre compte de la réapparition d’anciens caractères perdus, c’est qu’il existe chez chacune des jeune
ons successives de l’espèce une tendance perpétuelle à reproduire ces caractères , et que, par des causes inconnues, cette tendance
ion naturelle et par conséquent sont probablement très variables. Les caractères spécifiques, c’est-à-dire les caractères qui sont
ablement très variables. Les caractères spécifiques, c’est-à-dire les caractères qui sont arrivés à différer depuis que les divers
se sont séparées de leur souche commune, sont plus variables que les caractères génériques, c’est-à-dire que ceux qui se sont tra
èces, un nombre moyen de variétés proportionnellement très élevé. Les caractères sexuels secondaires sont très variables, et diffè
eloppement en quelque chose anormal, par rapport à sa taille ou à ses caractères réguliers chez des espèces alliées, doit avoir pa
la sélection naturelle peut fort bien avoir déjà réussi à donner des caractères fixes à cet organe, quelle que soit l’anomalie de
des caractères fixes à cet organe, quelle que soit l’anomalie de ses caractères . Les espèces descendues d’un parent commun, hérit
nes d’entre elles peuvent accidentellement revenir à quelques-uns des caractères de leur ancien progéniteur. Quoique des modificat
la corrélation de croissance ; 3° l’hérédité, dont la réversion à des caractères plus ou moins anciens, et les variations résultan
endrait pour éteindre la variété naissante avant qu’elle eût pris des caractères distincts et d’une certaine fixité. Mais il en es
étruire qu’à accumuler ; et il me semble établi par cela même que les caractères de grande utilité, et ceux-là surtout qui présent
es caractères de grande utilité, et ceux-là surtout qui présentent le caractère normal d’un développement successif et lent, ont
ction directe et longtemps continuée des conditions locales ; que ces caractères sont transmis et fixés par l’hérédité qui devient
élection naturelle qui n’agit qu’en troisième rang. Au contraire, les caractères secondaires, peu importants, en quelque chose ano
hées pour provoquer un affolement de la race et un retour à d’anciens caractères perdus. Telle serait l’origine des organes rudime
, des différences sexuelles affectant le squelette lui-même. Mais les caractères purement extérieurs, tels que la couleur, le nomb
festations régulières ou irrégulières, ne peut guère agir que sur des caractères déjà anciennement acquis ; de sorte que toute mod
st la corrélation de croissance. L’hérédité ne peut que perpétuer les caractères acquis en vertu de ces deux causes, et les modifi
es uni-sexuelles ; ces croisements devant produire nécessairement des caractères nouveaux par le mélange continuel de deux lignées
bles aux représentants de l’espèce. (Trad.) 87. L’invariabilité des caractères génériques relativement à la variabilité des cara
riabilité des caractères génériques relativement à la variabilité des caractères spécifiques, telle que la plupart des naturaliste
cieux. (Trad.) 88. Ne semble-t-il pas que la grande variabilité des caractères sexuels secondaires, évidente surtout chez le sex
uer une cause spéciale, pour expliquer la plus grande variabilité des caractères sexuels secondaires, il suffit de remarquer que c
té des caractères sexuels secondaires, il suffit de remarquer que ces caractères sont presque toujours analogues, dans une espèce,
représentants. Ils sont seulement plus accusés et plus tranchés. Ces caractères sont le plus souvent externes, et sont rarement e
é peut donner la mesure exacte de la variabilité générale de tous les caractères organiques, quels qu’ils soient, sous l’action du
our les rendre constants et héréditaires. Maison conçoit que dans les caractères de grande importance physiologique la sélection n
e la sélection naturelle doit souvent avoir à détruire. À l’égard des caractères sexuels secondaires, au contraire, toujours indif
des différences sexuelles doivent aussi, en ce qui concerne ces mêmes caractères , présenter de nombreuses variétés dans chaque esp
e. On peut présumer que lorsqu’une variété d’une espèce revêt quelque caractère d’une espèce alliée, ou que dans deux espèces il
s analogues, c’est toujours par une tendance héréditaire à revenir au caractère du progéniteur commun, tendance modifiée dans ses
uses ou influences favorisent l’hérédité, il y a réversion exacte aux caractères de l’ancêtre commun ; lorsqu’elles la contrarient
émione, l’âne et le cheval, peut-être par réversion à de plus anciens caractères encore, a affecté un pelage de diverses nuances,
3 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464
Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses S
nnée est un individu. — Exemples. — En ce cas, l’intermédiaire est un caractère plus général que l’individu et compris en lui. — 
de la chute des corps. — Ici encore l’intermédiaire explicatif est un caractère plus général et plus — abstrait inclus dans la pr
nclusion. III. Lois dans lesquelles l’intermédiaire explicatif est un caractère passager communiqué à l’antécédent par ses alento
n que dans le cas précédent. — L’intermédiaire est alors une série de caractères généraux successifs. IV. Lois où l’intermédiaire
res généraux successifs. IV. Lois où l’intermédiaire est une somme de caractères généraux simultanés. — De la composition des caus
en arithmétique et en géométrie. — En ce cas, l’intermédiaire est un caractère général répété dans tous les éléments de la premi
plus instructifs. — Résumé. — La raison explicative d’une loi est un caractère général intermédiaire, simple ou multiple, inclus
odes pour trouver l’intermédiaire explicatif. I. L’emplacement et les caractères démêlés dans l’intermédiaire donnent le moyen de
éments primitifs. — Éléments primitifs de la ligne. — Découverte d’un caractère commun à tous les éléments ou points d’une ligne.
ar une science de construction, — la dernière raison de la loi est un caractère général inclus dans les éléments de la première d
uelles des facteurs primitifs peuvent être observés. — La zoologie. —  Caractères généraux des organes. — Loi de Cuvier. — Loi de G
es. — Loi de Cuvier. — Loi de Geoffroy Saint-Hilaire. — L’histoire. —  Caractères généraux des individus d’une époque, d’une nation
dividus d’une époque, d’une nation ou d’une race. — La psychologie. —  Caractères généraux des éléments de la connaissance. — Tous
ie. — Caractères généraux des éléments de la connaissance. — Tous ces caractères généraux sont des intermédiaires explicatifs. — I
d’un composé s’explique par les propriétés de ses éléments et par les caractères des circonstances antécédentes. — L’intermédiaire
s perpendiculaires à une troisième sont parallèles. Mais homme est un caractère inclus dans Pierre, extrait de lui, plus général
us général que lui ; de même, perpendiculaires à une troisième est un caractère inclus dans nos deux lignes, extrait d’elles, plu
l’intermédiaire qui relie à chaque objet la propriété énoncée est un caractère inclus en lui, plus abstrait et plus général que
s n’étaient que deux cas d’une troisième loi plus vaste. Du groupe de caractères qui constituent un corps terrestre, Newton n’en a
apport avec une autre masse ; il avait éliminé le reste. Du groupe de caractères qui constituent une planète, il n’en avait conser
on d’une loi. Étant donné l’objet soumis à la loi, elle est un de ses caractères , un caractère compris dans le groupe des caractèr
tant donné l’objet soumis à la loi, elle est un de ses caractères, un caractère compris dans le groupe des caractères qui le cons
lle est un de ses caractères, un caractère compris dans le groupe des caractères qui le constituent, un caractère inclus en lui, p
aractère compris dans le groupe des caractères qui le constituent, un caractère inclus en lui, plus abstrait et plus général que
ait un parce que de plus ; on dégagerait dans le corps qui gravite un caractère plus abstrait et plus général encore que la gravi
chaque nouvelle impulsion, reçoit une nouvelle vitesse. Or ce dernier caractère explicatif aurait les mêmes traits et la même sit
on de son. Pourquoi cela ? Parce que ses vibrations ont, entre autres caractères , le pouvoir de se propager à travers le milieu am
ux données, antécédent et conséquent, sont liées par l’entremise d’un caractère compris dans la première, et c’est la première qu
lle en nous la sensation de son ? Parce qu’elle possède, entre autres caractères , le pouvoir de se propager plus loin encore, tout
ux données, antécédent et conséquent, sont liées par l’entremise d’un caractère compris dans la première, et c’est la première, j
e la loi. On voit que, dans cette loi, la donnée intermédiaire est un caractère de la première donnée, qui est la vibration ; de
la vibration ; de même, dans la loi précédente, la gravitation est un caractère de la première donnée, qui est la planète. — À la
, entre les deux cas il y a une différence grave. Dans le premier, le caractère explicatif est un des éléments les moins stables
es cérébraux ne soit pas normal. Dans le second cas, au contraire, le caractère explicatif est un des éléments les plus stables d
ans le second, l’intermédiaire explicatif, stable ou instable, est un caractère plus général, compris avec d’autres dans l’antécé
mme de parce que ; ici notamment, il y a trois raisons réunies, trois caractères explicatifs, trois données intermédiaires qui, ch
par 9, ne laisse aucun reste. — Ici l’intermédiaire explicatif est un caractère inclus dans tous les éléments du nombre, sauf le
unités représentées par un chiffre placé à la gauche du premier ; ce caractère ainsi répété oblige tout nombre à se laisser divi
les droits qu’il a de côtés. — Ici, l’intermédiaire explicatif est un caractère compris dans tous les éléments du polygone, c’est
e, c’est-à-dire commun à tous les triangles dont il est le total ; ce caractère ainsi répété oblige tout polygone à contenir une
vue d’un effet total. En d’autres termes, les organes accordent leurs caractères de manière à accorder leurs fonctions, et ils acc
exité de l’arcade zygomatique sous laquelle il passe, et une foule de caractères du squelette, des articulations et des muscles mo
s n’avions qu’une anatomie descriptive ; nous savions qu’en fait tels caractères s’accompagnent ; mais nous ignorions pourquoi ils
mmun explique dans l’animal non seulement une prodigieuse quantité de caractères déjà énumérés par l’anatomie descriptive, mais en
numérés par l’anatomie descriptive, mais encore une infinité d’autres caractères plus délicats et plus intimes que nos scalpels et
res cérébraux. Ou bien les composants sont simultanés ; tels sont les caractères qui s’assemblent pour conduire la terre sur sa co
les, l’intermédiaire explicatif s’est toujours montré à nous comme un caractère ou une somme de caractères inclus dans la premièr
catif s’est toujours montré à nous comme un caractère ou une somme de caractères inclus dans la première donnée du couple, plus gé
rps, je veux dire la propriété d’être une masse, toute masse ayant ce caractère qu’elle tend à se rapprocher de la masse centrale
dire la propriété d’être une masse ; elle le contient comme un de ses caractères , parmi beaucoup d’autres ; par rapport à elle, il
à se rapprocher de la masse centrale ; il la contient comme un de ses caractères parmi beaucoup d’autres ; par rapport à lui, elle
comme celles-ci, de présenter des lacunes, de laisser de côté quelque caractère important inclus dans l’objet réel, d’omettre l’i
Donc, si ce groupe a une propriété, c’est par l’entremise de quelque caractère inclus dans ses éléments ou dans leur mode d’asse
sé primitif par les axiomes lui sont liées par l’entremise de quelque caractère latent, mais inhérent, à la fois enfermé et caché
omplexes. Là aussi, l’intermédiaire explicatif et démonstratif est un caractère , plus souvent une file de caractères, inclus dans
explicatif et démonstratif est un caractère, plus souvent une file de caractères , inclus dans la définition du composé. — Tout le
uez le point difficile de l’opération. Chaque intermédiaire, outre le caractère qu’on extrait de lui et qui conduira à la proprié
la ligne et sa forme seront entièrement définies, et définies par un caractère commun de leurs éléments. Ainsi, pour ne prendre
a bissectrice de leur angle, tous les points de la bissectrice ont ce caractère commun que, pour chacun d’eux, une des deux coord
t par le centre du cercle, tous les points de la circonférence ont ce caractère commun que, pour chacun d’eux, la somme des carré
’une surface et qui, la décomposant en ses éléments, dégage en eux un caractère algébrique commun à tous ; cette science s’appell
ique commun à tous ; cette science s’appelle géométrie analytique. Du caractère exprimé par une équation, on tire toutes les prop
fournie et que la démonstration est complète, on trouve qu’il est un caractère inclus dans la définition des facteurs ou élément
font la loi, la première, selon la théorie exposée, doit contenir un caractère explicatif dont l’entremise lui relie la seconde.
lopper113. Voilà un premier intermédiaire explicatif, inclus dans les caractères du corps refroidi, et que l’induction met à part.
surface parallèle à l’horizon, bref sont coulantes et présentent les caractères sensibles qui constituent l’état liquide, au lieu
les caractères sensibles qui constituent l’état liquide, au lieu des caractères sensibles qui constituent l’état gazeux ; que plu
ement aux forces qui veulent les détacher du système, et, au lieu des caractères sensibles qui constituent l’état liquide, présent
s caractères sensibles qui constituent l’état liquide, présentent les caractères sensibles qui constituent l’état solide. D’où il
ainsi atteint. Ainsi la première donnée de la loi contient parmi ses caractères le premier intermédiaire explicatif, qui contient
posés plus simples qui, introduits en lui, ont apporté avec eux leurs caractères  ; et, s’il possède la propriété indiquée par la l
ée par la loi c’est, comme le parallélogramme ou la sphère, grâce aux caractères isolés ou combinés de ses facteurs. Si le boulet
rche les derniers intermédiaires, les dernières raisons, les derniers caractères explicatifs et démonstratifs qui établissent la l
des propriétés qui, jointes à celles de ses associés, expliquent les caractères du corps dont ils sont les éléments. — Deux propr
tre utile, ce qui emporte, pour l’organe, l’obligation d’accorder ses caractères avec ceux de tous les autres organes associés, de
iétés communes aux éléments de l’ensemble expliquent presque tous les caractères de l’ensemble, et l’anatomie philosophique fourni
e avait constatées. Pareillement, dans ces sociétés humaines dont les caractères fixes ou changeants sont l’objet de l’histoire, l
mpriment au groupe total, c’est-à-dire à la société et au siècle, les caractères que l’observation lui a reconnus115. Partout où l
x plus complexes ; dans cette échelle, chaque échelon s’est relié ses caractères par l’entremise des caractères qui s’étaient mani
chelle, chaque échelon s’est relié ses caractères par l’entremise des caractères qui s’étaient manifestés dans les échelons inféri
aines proportions, qu’après le mélange l’édifice nouveau présente des caractères qui ne se montraient dans aucun des deux tas méla
e lien entre une propriété quelconque et un composé quelconque est un caractère ou une somme de caractères, différents ou semblab
quelconque et un composé quelconque est un caractère ou une somme de caractères , différents ou semblables, inclus dans les élémen
successives d’une même société humaine et les différents traits d’un caractère national. Tous partent d’un état antérieur dénoté
gravitation, il déduit, par un ajustement merveilleux, les principaux caractères et même les particularités singulières que notre
naturel. À ce moment interviennent les naturalistes. Darwin part d’un caractère fondamental commun à toutes les espèces animales
ivilège qu’ils ont de propager l’espèce, l’acquisition successive des caractères utiles, la transmission aux descendants de tout l
tiles, la transmission aux descendants de tout le trésor accumulé des caractères utiles, par suite enfin la modification progressi
que la question des origines n’est pas plus mystérieuse que celle des caractères . Étant donné un composé, ses caractères s’expliqu
lus mystérieuse que celle des caractères. Étant donné un composé, ses caractères s’expliquent par les propriétés de ses éléments r
lles qui, choisissant les ancêtres ultérieurs, ajoutaient au type les caractères de l’espèce. — Pour former telle époque historiqu
elle époque historique, il y avait une condition fixe, le maintien du caractère national, et une condition changeante, l’état nou
es autres ; que la réunion des éléments a sa raison d’être, comme les caractères du composé ont leur raison d’être ; qu’elle est u
sent la formation d’un composé que pour celles qui lui rattachent ses caractères  ; il y a une raison pour la formation comme pour
— Nous admettons que, si deux masses s’attirent, c’est en vertu d’un caractère plus simple et plus général, inclus dans le group
d’un caractère plus simple et plus général, inclus dans le groupe des caractères qui constituent ces masses, tel que serait une im
environnant. — Nous admettons que, si l’oxygène présente tels ou tels caractères , c’est en vertu de caractères plus généraux et pl
que, si l’oxygène présente tels ou tels caractères, c’est en vertu de caractères plus généraux et plus simples qui appartiennent à
atif existe, quoiqu’il se dérobe à nos prises ; mais encore il est un caractère plus général et plus simple que la première donné
née, aussi bien que sa naissance, ont pour dernière raison d’être les caractères et l’état antérieur de ses derniers éléments. Sur
s ne pourrons pas la dégager. Pour démêler la raison qui explique les caractères d’un composé, comme le graphite, il faut que nous
lle il ne peut s’affranchir et qui impose à toutes ses perceptions un caractère forcé. Ici, Helmholtz semble croire que cette con
t que, comme les autres, l’analyse va suffire à le démontrer. Soit un caractère transitoire ou permanent quelconque d’un objet qu
lle pensée d’un individu pensant. Nous supposons par cela même que le caractère est donné avec d’autres qui sont ses précédents o
l triangle à tel autre triangle égal et semblable. Par conséquent, le caractère transitoire ou permanent qui se rencontre dans le
l’espace. Ainsi, partout et toujours, dès que le groupe est donné, le caractère est présent ; non seulement il est présent, mais
plus, sans la contredire, supposer un cas où le groupe existe sans le caractère qu’on lui a constaté, de même qu’on ne peut, sans
liaison perpétuelle, universelle, infaillible, entre le groupe et le caractère  ; et, pour qu’elle soit telle, il suffit qu’une s
a seul que le groupe est donné, toujours, partout, infailliblement le caractère est donné aussi ; en d’autres termes, la présence
i ; en d’autres termes, la présence du groupe entraîne la présence du caractère . À ce titre, le groupe est efficace, efficace à l
aractère. À ce titre, le groupe est efficace, efficace à l’endroit du caractère . Qui possède cette efficacité ? Est-ce le groupe
cédents ou accompagnements, n’auront aucune efficacité à l’endroit du caractère et, par rapport à lui, seront aussi nuls que les
streint, peu importe ; par lui-même, il influe, il opère, il amène le caractère . — Ordinairement, le groupe ou fragment efficace
chose nous soit accessible ou non, peu importe ; c’est par lui que le caractère s’attache au groupe de ses conditions ; en lui ré
emière et dernière qui explique la liaison de fait constatée entre le caractère et le groupe. — Ainsi se justifie le jugement dem
que tout phénomène, changement, état, propriété, manière d’être, tout caractère transitoire ou permanent d’un objet quelconque, a
’admettons avant qu’il soit démontré. Ayant constaté dans tel cas tel caractère , nous ébauchons sans le vouloir une construction
lles de moment et de lieu, soient sans influence sur la production du caractère et, par suite, puissent être considérées comme nu
cond cas se confond avec le premier, et nous apercevons la liaison du caractère et de ses conditions, non plus comme un fait fort
f encore inconnu, qui, situé dans les profondeurs du groupe, relie le caractère à ses conditions. L’axiome ainsi démontré et ente
apter les données réelles. Il n’affirme point qu’en fait il y ait des caractères permanents ou transitoires, ni que ces caractères
n fait il y ait des caractères permanents ou transitoires, ni que ces caractères soient donnés avec un groupe de précédents ou d’a
s sciences expérimentales, nous découvrons partout dans la nature des caractères avec des précédents et des accompagnements, alors
et à l’infini, sur tous les points de la durée et de l’étendue où un caractère quelconque sera donné avec un groupe de précédent
s et d’accompagnements. En tout point de l’étendue et de la durée, ce caractère est le second terme d’un couple ; le premier term
; nous avions admis que, parmi les accompagnements et précédents d’un caractère , il y en a qui, par leur présence, entraînent sa
endroit ils sont influents et efficaces. Or on vient de voir que tout caractère , transitoire ou permanent, peut être considéré co
que la loi est universelle et absolue ; elle serait telle, même si le caractère constaté était unique dans la nature ; car elle v
cas réels, mais encore pour tous les cas possibles. Ainsi, dès qu’un caractère est donné, nous sommes sûrs que ses précédents et
isque la présence des conditions suffit pour entraîner la présence du caractère , tant que les conditions persisteront, le caractè
er la présence du caractère, tant que les conditions persisteront, le caractère persistera. Par suite, si à un moment donné le ca
isteront, le caractère persistera. Par suite, si à un moment donné le caractère cesse d’exister, c’est qu’une ou plusieurs de ses
ression, altération, variation, en d’autres termes tout changement du caractère , présuppose une suppression, altération, variatio
l’existence elle-même est explicable. Car, puisque l’existence est un caractère , on doit conclure de notre axiome que, comme tout
ce est un caractère, on doit conclure de notre axiome que, comme tout caractère , elle a sa condition, et aussi sa raison explicat
4 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
érait-on l’inattendu de l’intrigue aux effets prévus de la comédie de caractère , le bon rire des bourgeois au fin sourire des gen
s rôles au lieu d’hommes, l’esprit du poète au lieu de la nature. Les caractères généraux paraissaient épuisés ; il restait les ca
nature. Les caractères généraux paraissaient épuisés ; il restait les caractères anecdotiques, un joueur, une coquette de village,
daient désormais le monde au microscope, au risque de prendre pour un caractère un ridicule plusieurs fois grossi. § I. Le
près le Misanthrope. J’y vois une intrigue plaisante ; j’y cherche un caractère . Le nom même de caractère ne convient qu’à une di
ois une intrigue plaisante ; j’y cherche un caractère. Le nom même de caractère ne convient qu’à une disposition dominante qu’ont
? Dans les comédies durables, chaque personnage porte la peine de son caractère . On en voit de rudement châtiés : il n’en faut pa
coûte un travers ou un vice, que veut-on de plus ? Jouer n’est pas un caractère  ; la preuve c’est qu’on s’en corrige : le joueur
u’on se corrige, et si l’on se corrige du jeu, un joueur n’est pas un caractère . On ne tirera jamais d’un rôle de joueur le comiq
s un caractère. On ne tirera jamais d’un rôle de joueur le comique de caractère , qui est le vrai comique. Il est un cas pourtant
ses souvenirs de mauvais sujet. Cependant la Harpe loue le comique du caractère dans le rôle du Joueur. Est-ce parce qu’il est am
gain. Quelques traits de plus de cette force, et le joueur serait un caractère . Tel qu’il est, c’est le mélange ingénieux d’une
là, et il n’y a ni éloquence ni poésie où le comique ne naît pas des caractères . Voilà pourquoi les délicats en fait de poésie, c
, Dufresny n’avait pas tort ; Molière s’en passe dans les comédies de caractère . Ce n’était pas faute d’en avoir presque autant q
es sont loin pourtant d’être de la force de Turcaret. Turcaret est un caractère  ; il est toujours de ce monde. Parlez au premier
rire. Les mœurs du théâtre de Destouches, plus douces que vraies, ses caractères qui se corrigent invariablement à la fin de la pi
s sur le visage du contemplateur, lui demandant le secret de créer un caractère . Mais il a tort de croire que Molière eût trouvé
t fécond. La passion de rimer peut être un ridicule : ce n’est pas un caractère . Molière a eu dans l’esprit deux personnages entê
profit de la sotte admiration qu’on a pour lui, voilà ce qui fait le caractère . Trissotin est le Tartufe du bel esprit. Il s’ins
ne fille. Le principal rôle dans le Méchant, Cléon, n’est pas plus un caractère que le Damis de la Métromanie. Il est méchant pou
pointé, et il le disait. Cependant le Méchant est plus près d’être un caractère que le Métromane. Il y a dans tout brouillon un e
de la haine et la mort du plaisir ? Aussi ne voit-on plus où sont ces caractères , L’aisance, la franchise et les plaisirs sincères
; c’était, au lieu des lazzis de Jodelet, les naïvetés échappées à un caractère  ; c’était enfin l’homme remplaçant la marionnette
e que le dix-septième siècle applaudit dans la comédie, c’est donc le caractère en action et en paroles. C’est le fond de l’homme
e langage. L’art, qui s’attache à exprimer la nature participe de son caractère inaltérable, et, comme il représente ce qui n’est
siècle, voici la nature que Diderot substitue : Ce ne sont plus les caractères qu’il faut mettre sur la scène, ce sont les condi
jusqu’ici que l’accessoire ; il faut en faire le principal. C’est du caractère qu’on tirait autrefois toute l’intrigue ; aujourd
nt son invention. La condition donnée, il reste à la combiner avec un caractère . Diderot détermine les proportions du mélange. La
s proportions du mélange. La condition y sera pour les deux tiers, le caractère pour le reste. On aura un magistrat un peu avare,
quelque peu tartufe. Grâce à ces mélanges, la condition rajeunira le caractère , et, pour peu qu’on s’y entende, « on pourra fair
nseignement sur nous-mêmes. Elle croyait y réussir par la création de caractères où nous pouvions nous reconnaître. C’était s’y pr
reconnaître. C’était s’y prendre mal, selon Diderot. Pour peu que le caractère soit chargé, dit-il, le spectateur peut ne s’y pa
mmes pour notre figure, à plus forte raison le sommes-nous pour notre caractère . Boileau l’a dit : Et mille fois un fat finement
ganarelle, ni Tartufe, ni Alceste. Mais il y a des traits de tous ces caractères dans chacun de nous. Pendant la représentation, n
s si nous avons ri ou pleuré. Dans la comédie sérieuse de Diderot, le caractère n’étant que l’accessoire, je m’attends bien à cet
m’attends bien à cette maxime : « C’est aux situations à décider des caractères  » : et à celle-ci : « Le plan d’un drame peut êtr
’un drame peut être fait et bien fait sans que le poète sache rien du caractère qu’il donnera à ses personnages60. » Je n’exhume
’argent. Molière aurait dit, tout à l’opposé de Diderot : « C’est aux caractères à décider des situations. » Pour une fois que la
der des situations. » Pour une fois que la situation donne l’essor au caractère , cent fois c’est le caractère qui fait naître la
fois que la situation donne l’essor au caractère, cent fois c’est le caractère qui fait naître la situation. Si l’on s’y trompe,
aie cause de ce malheur obstiné se découvre à nous : c’est un fond de caractère caché à tous, souvent même à l’homme qui en pâtit
erot, jeter un personnage dans les situations les plus opposées à son caractère , voilà le maître-œuvre. Il veut bien en trouver d
il ne s’agit pas là d’une opposition créée artificiellement entre des caractères et des situations ; c’est la vie réelle observée
rdera l’espoir que Marianne ne sera pas sans dot. Voilà la nature. Le caractère a créé la situation, et cette situation, loin d’ê
, et cette situation, loin d’être, comme le veut Diderot, l’opposé du caractère , en est la conséquence naturelle. Le même sentime
à Molière, parmi les plus puissants moyens d’effet, le contraste des caractères . « Moyen usé, s’écrie Diderot. Voit-on arriver su
sonnage doux et tranquille n’est pas loin. Pourquoi ces contrastes de caractères , sinon pour rendre l’un des deux plus sortant 61 
ersonne. Pourquoi refuser au poète comique, à titre de repoussoir, un caractère secondaire qui fasse valoir le caractère principa
e, à titre de repoussoir, un caractère secondaire qui fasse valoir le caractère principal ? Mais on ferait tort aux caractères se
ire qui fasse valoir le caractère principal ? Mais on ferait tort aux caractères secondaires en n’y voyant que des repoussoirs dan
de lui, non pour le faire valoir, mais parce que c’est le propre des caractères excessifs d’engendrer leurs contrastes, ne fût-ce
ifférentes. La belle invention, vraiment ! Au lieu de deux hommes de caractères opposés dont l’un est sacrifié à l’autre, et dont
e sont pas. Trouver des situations, puis, si l’on peut, y adapter des caractères , est une doctrine trop commode pour n’avoir pas g
’était son sujet. » Diderot avait dit : « Opposez les situations aux caractères . » Beaumarchais renchérit sur le maître. « Je veu
ontinuellement en opposition avec leurs désirs, leurs intérêts, leurs caractères . » Soit. A l’œuvre nous allons juger de la doctr
ispenses offertes aux esprits médiocres. Fabriquer dans un cabinet un caractère parfait comme l’Eugénie de Beaumarchais, est plus
nie de Beaumarchais, est plus facile que de prendre dans la nature un caractère mêlé. Inventer des situations, comme le veut Dide
s situations, comme le veut Diderot, est plus facile que de créer des caractères . Faire contraster les situations avec les caractè
que de créer des caractères. Faire contraster les situations avec les caractères , où Diderot voit plus de vérité et d’intérêt dram
de plus de gens que le dialogue à tirades éloquentes, où se répand le caractère et s’épanche la passion, où le poète pense au lec
omme Eugénie, à coups de « je veux » ; ils sont trouvés ; ce sont des caractères . Il est vrai que ces caractères ne sont pas aimab
ux » ; ils sont trouvés ; ce sont des caractères. Il est vrai que ces caractères ne sont pas aimables. Ce sont gens qui pensent av
comme gens de notre pays. Pour parler d’Almaviva, on en trouverait le caractère , moins les grâces, jusque dans les démocraties de
onnage le plus vivant, c’est Figaro. Il y a là sous le même habit, un caractère , l’esprit d’une époque, Beaumarchais lui-même. Mé
x jeunes poètes à qui les jolis vers arrivent sans effort, tel est le caractère et presque toute l’invention de la première pièce
les vices de sa nature. Or, c’est en cela que consiste proprement le caractère  ; la condition n’est qu’une occasion pour le cara
proprement le caractère ; la condition n’est qu’une occasion pour le caractère de se montrer tel qu’il était avant et tel qu’il
cées d’une main incertaine. Collin a toujours en vue la peinture d’un caractère , et c’est à sa louange ; mais l’objet à peindre l
rard parle la vraie langue de la comédie. C’est que Mme Evrard est un caractère  ; ses paroles disent ce qu’elle a été, ce qu’elle
r Molière vous chercherez le comique à sa source la plus féconde, les caractères  ; par l’étude des caractères, vous connaîtrez et
comique à sa source la plus féconde, les caractères ; par l’étude des caractères , vous connaîtrez et développerez votre fond ; par
5 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre IV. Pourquoi le génie d’Homère dans la poésie héroïque ne peut jamais être égalé. Observations sur la comédie et la tragédie » pp. 264-267
Art poétique, trouve qu’il est trop difficile d’imaginer de nouveaux caractères après Homère, et conseille aux poètes tragiques d
s in actus, Quàm si… ). Il n’en est pas de même pour la comédie : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes furent tous imag
ésie (v. le livre précédent), et conséquemment dans la découverte des caractères poétiques, qui font toute l’essence de la poésie.
la morale, Ménandre et les autres comiques grecs purent se former des caractères idéaux, propres à frapper l’attention du vulgaire
tique, qu’Homère est un poète unique pour les fictions. C’est que les caractères poétiques dont Horace admire dans ses ouvrages l’
dont nous avons parlé dans la métaphysique poétique. À chacun de ces caractères les peuples grecs attachèrent toutes les idées pa
idées particulières qu’on pouvait y rapporter, en considérant chaque caractère comme un genre. Au caractère d’Achille, dont la p
uvait y rapporter, en considérant chaque caractère comme un genre. Au caractère d’Achille, dont la peinture est le principal suje
acable, la violence qui s’arroge tout par les armes (Horace). Dans le caractère d’Ulysse, principal sujet de l’Odyssée, ils firen
ceux qui écoutent, se trompent eux-mêmes. Ils attribuèrent à ces deux caractères les actions particulières dont la célébrité pouva
ide, pour qu’il les rangeât dans l’un ou dans l’autre genre. Ces deux caractères , ouvrages d’une nation tout entière, devaient néc
te la grâce d’une fable. Créés par de si puissantes imaginations, ces caractères ne pouvaient être que sublimes. De là deux lois é
vertu de la seconde, les peuples qui se firent d’abord eux-mêmes les caractères héroïques, ne peuvent observer leurs contemporain
différents], sans leur transporter les idées qu’ils empruntent à ces caractères si renommés.
6 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »
généalogie est toujours consultée en matière de classification. — VI. Caractères analogiques et caractères d’adaptation. — VII. De
nsultée en matière de classification. — VI. Caractères analogiques et caractères d’adaptation. — VII. Des affinités générales, com
s variables de chaque espèce ont une tendance constante à diverger de caractère par suite de la concurrence qu’ils se font les un
ui sont en voie de s’accroître rapidement en nombre et de diverger en caractères , à supplanter et à exterminer les formes plus anc
iode généalogique167. Ces cinq genres ont cependant aussi beaucoup de caractères communs, et forment une famille distincte de cell
qu’on ne saurait donner aucune autre raison de la classification des caractères des êtres organisés en groupes subordonnés à d’au
our but de nous permettre de renfermer sous une seule proposition les caractères communs à tous les mammifères, par exemple, et, s
ssemblances. Tel est par exemple ce fameux aphorisme de Linné : « Les caractères ne donnent pas le genre ; mais le genre donne les
 : « Les caractères ne donnent pas le genre ; mais le genre donne les caractères . » Je crois, en effet, que notre système naturel
vie entière de ces divers êtres, sont regardées simplement comme des caractères analogiques ou d’adaptation. Mais nous reviendron
cations de ces organes, nous sommes moins exposés à prendre un simple caractère d’adaptation pour un caractère essentiel. » De mê
mmes moins exposés à prendre un simple caractère d’adaptation pour un caractère essentiel. » De même, à l’égard des plantes, n’es
anes végétatifs, dont leur vie entière dépend, ne fournissent que des caractères négligeables, excepté dans la première des divisi
men, et par leur préfloraison imbriquée ou valvulaire ; chacun de ces caractères , pris isolément, est fréquemment d’une importance
communication entre les narines et la bouche est, selon Owen, le seul caractère qui distingue universellement les reptiles des po
Si l’Ornithorhynque avait été couvert de plumes au lieu de poils, ce caractère tout externe, et d’une valeur physiologique indif
ture de tout autre organe interne. L’importance en classification des caractères de peu de valeur physiologique dépend principalem
physiologique dépend principalement de leur corrélation avec d’autres caractères de plus ou moins grande importance. Il est éviden
grande importance. Il est évident qu’un certain ensemble constant de caractères divers est surtout de la plus haute valeur en his
groupes d’êtres vivants. L’importance d’un ensemble combiné de divers caractères , même lorsqu’aucun d’eux n’est important, peut se
tant, peut seule expliquer, je pense, cet aphorisme de Linné, que les caractères ne donnent pas le genre, mais que le genre donne
e les caractères ne donnent pas le genre, mais que le genre donne les caractères . Car cet axiome scientifique semble fondé sur une
rd de ces dernières, disait A. de Jussieu, « le plus grand nombre des caractères propres à l’espèce, au genre, à la famille, à la
leurs dégénérées, s’éloignant ainsi étonnamment d’un grand nombre des caractères les plus importants du propre type de l’ordre, Ri
sont à l’œuvre, ils s’embarrassent peu de la valeur physiologique des caractères dont ils se servent pour définir un groupe, ou po
lace que doit occuper quelque espèce particulière. S’ils observent un caractère à peu près uniforme, commun à un grand nombre d’e
ement avoué que l’excellent botaniste Aug. Saint-Hilaire. Si certains caractères se retrouvent toujours en corrélation avec d’autr
vitaux, quelle que soit son importance, se trouve offrir parfois des caractères d’une valeur très subordonnée. On conçoit aisémen
caractères d’une valeur très subordonnée. On conçoit aisément que les caractères dérivés de l’embryon doivent être de la même impo
ilne Edwards et Agassiz, ont fortement appuyé sur ce principe que les caractères embryologiques sont les plus importants de tous p
nérogames dont les deux divisions principales ont été fondées sur des caractères dérivés de l’embryon, c’est-à-dire sur le nombre
discuterons les faits de l’embryologie, nous verrons pourquoi de tels caractères ont une si grande valeur, au point de vue d’une c
ffinités. Rien n’est plus aisé que de déterminer un certain nombre de caractères communs à tous les oiseaux ; mais, à l’égard des
crustacés aux deux extrémités opposées de la série qui ont à peine un caractère commun ; et cependant les espèces les plus extrêm
rel a pour fondement le principe de descendance modifiée ; et que les caractères considérés par les naturalistes comme prouvant de
aire qui lui est propre ; car originairement F était intermédiaire en caractères entre les genres primitifs A et I ; et les divers
l’Ananas, simplement parce que leurs fruits, bien que fournissant un caractère important, sont à peu près identiques. Nul ne pla
diffèrent des autres par leur long bec, ce qui, dans la race, est un caractère de haute importance : cependant, toutes sont reli
combien les deux sexes diffèrent parfois l’un de l’autre, et par les caractères les plus importants : chez certains Cirripèdes ad
nstatons : c’est pourquoi nous préférons nous fier à ceux d’entre les caractères organiques qui, autant que nous en pouvons juger,
peu près certain, d’après la théorie de descendance modifiée, que ces caractères fixes sont l’héritage d’un commun ancêtre ; et no
s tout un groupe, peut quelquefois s’éloigner de ses alliées, par ses caractères les plus importants, et peut cependant continuer
ible, et le cas s’en présente souvent, tant qu’un nombre suffisant de caractères , si peu importants qu’ils soient, trahit le lien
en caché de l’unité généalogique. Que deux formes n’aient pas un seul caractère commun, cependant, si ces formes extrêmes sont re
assification. Nous verrons clairement, un peu plus loin, pourquoi les caractères embryologiques sont d’une si haute importance à c
olée, selon toute probabilité sont descendues des mêmes parents. VI. Caractères analogiques et d’adaptation. — En partant des mêm
inités généalogiques, on peut aisément comprendre pourquoi de simples caractères analogiques ou d’adaptation, bien que très import
s’explique encore ce principe, paradoxal en apparence, que les mêmes caractères sont analogiques, quand on compare une classe ou
e ordre. Ainsi la forme du corps et les membres en nageoires sont des caractères purement analogiques dans la comparaison d’une Ba
des Baleines ; car ces différents Cétacés se ressemblent par tant de caractères de petite ou de grande importance, qu’on ne saura
rincipe que chaque groupe doit généralement avoir beaucoup divergé en caractères pendant le procédé lent et continu de ses modific
e fait que les plus anciennes formes de la vie présentent souvent des caractères jusqu’à certain point intermédiaires entre des gr
istants. Un petit nombre d’anciennes souches mères, intermédiaires en caractères entre les formes actuelles, ayant de temps à autr
pèce très ancienne de l’ordre des Marsupiaux, qui aurait présenté des caractères jusqu’à certain point intermédiaires entre les es
représentants de cet ordre, parce qu’elle a retenu partiellement les caractères de leur commun progéniteur ou d’un très ancien me
ues d’un commun parent, se multiplient en divergeant graduellement de caractères , tout en conservant par héritage quelque caractèr
graduellement de caractères, tout en conservant par héritage quelque caractère commun, on peut rendre compte des affinités étran
es distincts, doit leur avoir transmis, à toutes, quelques-uns de ses caractères , modifiés, il est vrai, à divers degrés et de div
ous pouvons choisir des types ou formes qui réunissent la plupart des caractères de chacun de ces groupes, quelle qu’en soit du re
presque nécessairement les extinctions d’espèces et la divergence des caractères chez les nombreux descendants d’une espèce mère d
tous les âges dans une même espèce, bien qu’ils aient parfois peu de caractères communs. Nous employons de même l’élément généalo
roupe avec un autre groupe distinct, nous rejetons en. masse tous les caractères analogiques ou de pure adaptation qui peuvent se
es ou de pure adaptation qui peuvent se présenter, bien que ces mêmes caractères nous soient utiles dans les limites du même group
ême partie ou du même organe est, d’après les observations d’Owen, le caractère commun de toutes les formes inférieures ou peu mo
rqué que chez les Céphalopodes « il n’y a aucune métamorphose, et les caractères de la classe se manifestent longtemps avant que l
indifférent au bien-être du jeune animal d’acquérir la plupart de ses caractères un peu plus tôt ou un peu plus tard. Il est indif
res, néanmoins leurs différences proportionnelles, en chacun de leurs caractères les plus tranchés, étaient beaucoup moins considé
ficultés qu’ils rencontrent ; la valeur relative qu’ils accordent aux caractères les plus constants et les plus généraux, qu’ils s
les organes rudimentaires ; la grande différence de valeur entre les caractères analogiques ou d’adaptation et les affinités véri
elle, qui résultent des extinctions d’espèces et de la divergence des caractères . Pour bien peser la valeur de ce principe de clas
, et leur présence aurait même pu être prévue. Enfin l’importance des caractères embryologiques et des organes rudimentaires en ma
ants il résulte de la grande loi d’hérédité, qui tend à perpétuer les caractères acquis, un parallélisme presque parfait des deux
i, on l’a vu, ne culbute plus, sont dues à des réversions à d’anciens caractères perdus. Ces caractères peuvent avoir autrefois ap
e plus, sont dues à des réversions à d’anciens caractères perdus. Ces caractères peuvent avoir autrefois appartenu à quelque ancêt
naturelle accumule des variations provenant de réversions à d’anciens caractères , l’évolution de l’embryon doive tendre fortement
’embryon doive tendre fortement à s’arrêter au moment où il revêt ces caractères , et non pas à les dépasser pour y revenir ensuite
erait seulement que le jeune produit semblerait acquérir plus tôt ses caractères définitifs. Cette théorie expliquerait pourquoi l
te de quantités négatives. Si nos Céphalopodes actuels prennent leurs caractères définitifs dès les premières phrases de leur vie,
’est-à-dire qu’elles ont probablement acquis leurs habitudes et leurs caractères actuels par une métamorphose rétrogressive, qui l
7 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385
Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales Sommair
x et les propositions générales Sommaire. [Introduction.] I. Les caractères généraux forment des couples. — Deux caractères g
ntroduction.] I. Les caractères généraux forment des couples. — Deux caractères généraux accouplés font une loi. — Penser une loi
est énoncer mentalement une proposition générale. II. Exemples de ces caractères accouplés. — Utilité pratique de leurs liaisons.
nilatérales ou simples. — Liaisons bilatérales ou doubles. — Les deux caractères peuvent être simultanés. — Ils peuvent être succe
désigne aucune vertu secrète et mystérieuse enfermée dans le premier caractère . — Son sens précis. — Il suffit que le premier ca
s le premier caractère. — Son sens précis. — Il suffit que le premier caractère soit donné pour que le second soit aussi donné. —
it donné pour que le second soit aussi donné. — Rien d’étrange si les caractères généraux ont, comme les faits particuliers, des a
, des compagnons ou des conséquents. — La difficulté est d’isoler les caractères généraux. — Deux artifices de méthode pour tourne
nce ultérieure les rectifie. — Adaptation graduelle de nos couples de caractères mentaux aux couples de caractères réels. — Nous c
ptation graduelle de nos couples de caractères mentaux aux couples de caractères réels. — Nous croyons aujourd’hui que tout caract
aux couples de caractères réels. — Nous croyons aujourd’hui que tout caractère général est le second terme d’un couple. — Admiss
. II. Diverses méthodes de l’induction scientifique. — Étant donné un caractère connu, il suffit que sa condition inconnue soit d
xpérience. — Les plus générales sont découvertes le plus tard. II. Le caractère des propositions qui concernent les choses possib
n théorème. — Il y a une liaison intrinsèque et forcée entre les deux caractères généraux qui correspondent à ces deux idées. — Il
néraux qui correspondent à ces deux idées. — Il reste à savoir si ces caractères généraux se rencontrent effectivement dans les ch
on, soit que, dégageant de plusieurs faits ou individus semblables un caractère commun, nous le pensions à part au moyen d’un sig
ontenu et l’extension de notre idée avec le contenu et l’extension du caractère qu’elle doit noter, soit que, ayant dégagé et pen
e qu’elle doit noter, soit que, ayant dégagé et pensé à part certains caractères généraux très simples, nous combinions entre elle
s. — Il nous reste une seconde recherche à faire. Dans la nature, les caractères généraux ne sont pas détachés les uns des autres 
c’est chacun d’eux qui entraîne l’autre. Dans tous ces cas, les deux caractères forment un couple, et ce couple s’appelle une loi
ins deux. — Voilà des lois ; chacune d’elles consiste en un couple de caractères généraux et abstraits qui sont liés. D’un côté la
de côtés moins deux : il est visible que toutes ces données sont des caractères généraux, c’est-à-dire communs à un nombre indéfi
mbre indéfini d’individus ou de cas ; que toutes ces données sont des caractères abstraits, c’est-à-dire des extraits considérés à
dire des extraits considérés à part ; que toutes ces données sont des caractères liés, c’est-à-dire tels que, le premier étant don
et accélérer notre connaissance. Une fois la loi démêlée, le premier caractère se trouve l’indice du second ; il me suffira déso
es liaisons si précieuses sont de plusieurs sortes. — Tantôt les deux caractères liés sont simultanés. Alors deux cas se présenten
s sont simultanés. Alors deux cas se présentent. — Ou bien le premier caractère entraîne par sa présence la présence du second, s
réciproque n’est pas vraie. Dans ce cas, l’attache qui joint les deux caractères est unilatérale ou simple. — Ou bien le premier c
t les deux caractères est unilatérale ou simple. — Ou bien le premier caractère entraîne par sa présence la présence du second, e
aîne par sa présence la présence du second, et, à son tour, le second caractère par sa présence entraîne la présence du premier.
nivores, et réciproquement. Dans ce cas, l’attache qui joint les deux caractères est bilatérale et double. — Tantôt, des deux cara
oint les deux caractères est bilatérale et double. — Tantôt, des deux caractères liés, l’un nommé antécédent précède, et l’autre n
du premier. Alors aussi deux cas se présentent. — Ou bien le premier caractère provoque par sa présence la naissance du second,
divergentes dont l’une est continue. Dans ce cas, l’attache des deux caractères est bilatérale ou double. — Ou bien le premier pr
it vibré. Dans ce cas, qui — est le plus fréquent, l’attache des deux caractères est unilatérale ou simple ; c’est le plus importa
III Il nous reste à savoir en quoi consiste la liaison de deux caractères . Y a-t-il quelque vertu ou raison secrète qui, ré
. » Il y a là un antécédent comme ailleurs, la résolution, qui est un caractère momentané de notre esprit, et un conséquent comme
t un conséquent comme ailleurs, la contraction musculaire, qui est un caractère momentané d’un ou plusieurs de nos organes ; l’ex
l’étincelle. — Plus précisément encore, et quels que soient les deux caractères , simultanés ou successifs, momentanés ou permanen
soit donné dans tel ou tel individu, avec tel ou tel groupe d’autres caractères , en tel ou tel lieu ou moment, cela est indiffére
circonstances, ni de l’individu, ni du groupe environnant des autres caractères , ni du lieu, ni du moment ; pris à part et en soi
ge de trouver des compagnons, des précurseurs et des successeurs à un caractère général, que d’en trouver à un individu particuli
illement infini et l’écoulement irrémédiable de l’être, ces sortes de caractères sont les seuls éléments qui soient partout les mê
oulait Platon, ni dans un monde autre que le nôtre ; car ils sont les caractères des événements et des individus qui composent not
nt en cela que consiste la difficulté. Car comment observer à part un caractère qui, étant un extrait, ne se rencontre et ne peut
cas ou individu particulier, c’est-à-dire dans une compagnie d’autres caractères  ? Comment faire pour étudier dans la nature le fe
e méthode nous conduisent au but. Nous avons distingué deux sortes de caractères généraux. Les premiers sont réels, et les idées g
ssociées dans notre esprit correspond, trait pour trait, un couple de caractères abstraits associés dans la nature ; désormais, à
et en tout lieu, dans le monde moral et dans le monde physique, tout caractère donné a des conditions dont la présence entraîne
ur démêler les conditions inconnues dont nous supposons que dépend le caractère connu, sauf à vérifier ensuite dans chaque cas no
mauvais, si par hasard elle nous y conduit : c’est à savoir que tout caractère donné est le second terme d’un couple. Certains a
agnements ou antécédents, en d’autres termes, certaines conditions du caractère forment le premier terme du couple, et le premier
ances ; bref, il suffit que les conditions soient données pour que le caractère soit donné. Remarquez ce mot il suffit. Il est la
confondues. Nos inconnues entraînent par leur présence la présence du caractère , et, à son endroit, elles sont influentes : recon
qui ne le portent pas. Ce sont celles qui peuvent manquer sans que le caractère manque ; car, à son endroit, leur absence équivau
lles sont les différences de deux cas qui tous les deux présentent le caractère , car les particularités par lesquelles le premier
dans le premier : ces particularités peuvent donc manquer sans que le caractère manque ; partant, à son endroit, leur présence éq
des concordances. Nous rassemblons beaucoup de cas qui présentent le caractère connu, et nous les choisissons aussi différents q
. Après cette élimination énorme, il ne restera qu’un petit nombre de caractères communs, la circulation double, la circonscriptio
semblances. Elle a pour préalable le recueil de beaucoup de cas où le caractère connu soit donné. Elle adopte comme moyen l’élimi
oyen l’élimination des particularités qui peuvent manquer sans que le caractère manque. Elle a pour auxiliaire une dissemblance a
posséder une autre, nommée par Mill méthode des différences. Soit un caractère connu, et prenons deux cas, le premier où il soit
dition inconnue se reconnaît à ce signe qu’elle entraîne avec elle le caractère connu ; donc, partout où le caractère est absent,
e qu’elle entraîne avec elle le caractère connu ; donc, partout où le caractère est absent, la condition est absente. Voilà un se
Choisissons nos deux cas aussi semblables qu’il se pourra. Puisque le caractère connu est présent dans l’un et absent dans l’autr
par lesquelles les deux cas diffèrent. Ainsi, retranchons tous leurs caractères semblables ; le reliquat sera la somme de leurs d
ccompagnement ou antécédent est la condition cherchée. Ainsi, soit un caractère connu, la suprême dureté, ou capacité de rayer to
ps. Nous prenons deux corps aussi semblables que possible, l’un où le caractère est présent, l’autre où il est absent ; l’un de c
coke. Propriétés chimiques, poids, molécules composantes, beaucoup de caractères et les plus importants de tous sont dans les deux
semblables. Nous les éliminons, et nous avons pour reste un groupe de caractères présents dans le diamant, absents dans le morceau
tement semblables qu’ils ne diffèrent que par un très petit nombre de caractères et, s’il se peut, par un seul. À cet effet, répét
e deux cas distingués, l’un par la présence, l’autre par l’absence du caractère connu. Elle adopte comme moyen l’élimination des
en l’élimination des particularités qui peuvent subsister, quoique le caractère manque. Elle a pour auxiliaire une ressemblance l
ions, en éliminant les particularités qui peuvent manquer sans que le caractère connu manque, ou les particularités qui peuvent s
connu manque, ou les particularités qui peuvent subsister quoique le caractère connu manque. Nous pouvons encore la démêler en c
mêler en constatant dans un des accompagnements ou des antécédents du caractère connu des variations exactement correspondantes a
ère connu des variations exactement correspondantes aux variations du caractère connu. En plusieurs cas, et notamment dans ceux o
et nous conduit par une autre voie au même but. Par exemple, soit un caractère connu, le ralentissement progressif et, par suite
e qui oscille toujours, ni par conséquent trouver un second cas où le caractère connu soit absent. À ce cas impraticable du ralen
t et le cas dans lequel il ne se ralentit pas ne différent que par un caractère , à savoir, la résistance opposée dans le premier
ont recours au même artifice, qui est l’élimination ou exclusion des caractères qui ne sont point la condition cherchée. Soit un
usion des caractères qui ne sont point la condition cherchée. Soit un caractère connu ; il est accompagné ou précédé de dix autre
comme effectivement on ne peut les exclure et que, dans la nature, le caractère cherché est toujours noyé dans une foule d’autres
ées composantes, formées par extraction et graduellement ajustées aux caractères généraux des choses réelles, sont tenues de corre
rt dans toutes les sciences de construction. — Pour mieux marquer les caractères et les contrastes de ces deux preuves, que le lec
t et complètement par son rapport avec un seul second point, tous ses caractères , quels qu’ils soient, connus ou inconnus, dériven
second tracé ne fait que répéter exactement le premier ; car tous ses caractères , comme tous ceux du premier, dérivent complètemen
comme le premier, avec ce seul second point ; d’où l’on voit que les caractères des deux lignes, quels qu’ils soient, connus ou i
terminé par son rapport avec le second point et dérive de là tous ses caractères , chacune de ses portions constituantes est unique
ètement déterminée par le même rapport et dérive aussi de là tous ses caractères , sauf un, qui est la propriété d’être telle porti
rticularité, toutes les portions de la ligne ont exactement les mêmes caractères , en d’autres termes, elles sont les mêmes. Effect
ue la fraction soit la deuxième ou la première, il n’importe pas ; ce caractère qui fait leur différence n’a pas eu d’influence s
’a pas eu d’influence sur le mouvement : par rapport au mouvement, ce caractère a été indifférent et, si j’ose ainsi parler, nul.
e vient après le premier ; rien de plus. D’où il suit que, puisque le caractère par lequel le deuxième diffère du premier, à savo
opriété de venir ensuite, n’a pas eu d’influence sur le mouvement, le caractère par lequel le troisième diffère du second, à savo
’aura pas d’influence sur le mouvement ; par rapport au mouvement, ce caractère sera aussi indifférent et nul, et, de même que pe
, de même pendant le troisième moment, sauf introduction d’un nouveau caractère influent, il continuera son mouvement uniforme et
et d’espace répète la seconde absolument et à tous égards ; que, nul caractère perturbateur ne s’étant rencontré dans la seconde
nul caractère perturbateur ne s’étant rencontré dans la seconde, nul caractère perturbateur ne se rencontrera dans la troisième 
ndant la seconde moitié dans le même état que pendant la première, le caractère par lequel la seconde moitié diffère de la premiè
tité latente d’une donnée et d’une autre, l’indifférence latente d’un caractère qui semblait séparer les deux données, identités
ustique, elle constate que certaines choses existantes présentent les caractères requis, ou du moins tendent à les présenter, et l
8 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54
t le premier terme d’un couple. — Le second terme de ce couple est un caractère général et abstrait. II. Conséquences. — L’expéri
exemples. — Différence entre l’image vague suscitée par le nom et le caractère précis désigné par le nom. — Différence de l’imag
ence impossible. IV. Une idée générale n’est qu’un nom pourvu de deux caractères . — Premier caractère, la propriété d’être évoqué
ne idée générale n’est qu’un nom pourvu de deux caractères. — Premier caractère , la propriété d’être évoqué par la perception de
être évoqué par la perception de tout individu de la classe. — Second caractère , la propriété d’évoquer en nous les images des in
n couple et tirent derrière eux un second terme. Mais ce second a des caractères fort singuliers qui le séparent de tous les autre
latères, pentagones, hexagones, etc. — On voit la liaison de ces deux caractères du nom ; il est général parce qu’il est abstrait 
ne qualité commune à plusieurs individus, une chose générale, bref un caractère abstrait ? III Pour cela, considérons tour
érie d’objets semblables, nous en retirons mentalement une qualité ou caractère général que nous notons par un nom abstrait. Le l
et élan du tronc et cet épanouissement des branches qui sont les deux caractères distinctifs de l’arbre ; je conçois l’arbre en gé
ignifie simplement qu’une certaine tendance correspondante à ces deux caractères , et à ces deux caractères seulement, a fini par s
certaine tendance correspondante à ces deux caractères, et à ces deux caractères seulement, a fini par se dégager en moi et domine
u’on imagine ou qu’on prononce. Nous n’apercevons pas les qualités ou caractères généraux des choses ; nous éprouvons seulement en
elle se rencontre en lui par contrecoup. — Par cette équivalence, les caractères généraux des choses arrivent à la portée de notre
par un cordon, qu’une tendance distincte, correspondante à ces quatre caractères généraux et que nous n’éprouvons point, s’était f
core correspondant à des idées, partant à des classes d’objets, à des caractères généraux, à des tendances distinctes qui chez nou
res, éveillées de la même façon que les nôtres, correspondantes à des caractères généraux comme chez nous, mais à des caractères m
correspondantes à des caractères généraux comme chez nous, mais à des caractères moins généraux que chez nous, bref aboutissant à
pond à ce qu’il y a de commun dans ces objets, c’est-à-dire à quelque caractère général, à quelque qualité abstraite, à un extrai
nom. En cela consiste la supériorité de l’intelligence humaine. Des caractères très généraux y éveillent des tendances distincte
ondent à des nuances imperceptibles pour les esprits vulgaires, à des caractères très menus enfouis sous l’amas des grosses circon
es, nous remarquons et, partant, nous nommons un plus grand nombre de caractères généraux dans un même objet. Son nom, qui d’abord
ctères généraux dans un même objet. Son nom, qui d’abord désignait le caractère unique qui nous avait frappés dans la première ex
animaux, nous avons aisément appris leur nom commun et remarqué leurs caractères communs. En d’autres termes, ce nom correspond en
opulaire ; la tendance qui aboutit au nom ne correspond guère qu’à ce caractère -là. — Mais voici qu’un naturaliste m’ouvre un cha
coïncident donc en un même effet. Le nom est devenu l’équivalent des caractères communs aux divers squelettes de l’espèce, comme
t des caractères communs aux divers squelettes de l’espèce, comme des caractères communs aux divers individus vivants de l’espèce 
dans la classification animale ou le remplacer par le nom de tous les caractères que vos expériences ont dégagés en lui, et, par s
aussi grande de tendances distinctes, lesquelles correspondent à des caractères généraux également distincts, et laissent place à
e des noms que nous appelons des idées, tous représentants mentaux de caractères abstraits et de qualités générales, tous évoqués
9 (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »
ge, l’antiquité orientale, l’époque moderne, pittoresque ou hideuse ; caractères communs : le bizarre, le coloris. b) Lieux : La
La mer, les forêts, les villes, la cathédrale, le château, le bouge : caractères communs : le mystérieux, le ténébreux, l’infini,
c) Moments : La nuit, le soir, l’ombre les crises, le trouble ; mêmes caractères communs. d) Personnages : a′) extérieur : * Sim
pts, et créant par contre des idées verbales, des concepts, ayant les caractères du mot même, dont elles sont le retentissement in
ls. Effet exaltant : — de grandiosité — de redondance. Ton. 2° Par le caractère absolu des mots, c’est-à-dire par le fait que le
s mots seulement pouvant être opposés). La syntaxe, le ton. 3° Par le caractère borné des mots, c’est-à-dire par le fait qu’un mo
développements verbaux. Grandiosité. Irréalisme inadéquat. 4° Par le caractère signe du mot, c’est-à-dire par le fait qu’un gran
forcée de mots-images aux mots-signes.) Métaphysique vague. 5° Par le caractère exagérant des mots, c’est-à-dire par le fait que
exagérant des mots, c’est-à-dire par le fait que le mot contient les caractères principaux d’une classe de choses portés à leur p
es êtres. Beauté des lieux et des milieux. Développements ascendants. Caractère général de tension. Insouciance du sujet. 6° Par
ctère général de tension. Insouciance du sujet. 6° Par le fait que ce caractère du mot est le plus fort, là où aucune limitation
ces moyens et ces effets, soit : verbalisme par surabondance de mots, caractère absolu des mots, leur caractère borné, exagérant,
verbalisme par surabondance de mots, caractère absolu des mots, leur caractère borné, exagérant, etc. Cette similarité est la pl
est la plus forte chez les lettrés, en tant que les plus admirateurs. Caractère verbal, général de toute la littérature poétique,
, du vide, de l’irréalisme. Pour leurs admirateurs : Verbalisme, les caractères absolus et bornés du mot ; irréalisme général du
, réalisme momentané. Pour leurs admirateurs : verbalisme ; tous les caractères du mot ; plus faible somme d’idées non verbales,
10 (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »
II.Son caractère . Je compte aujourd’hui faire une leçon sur le c
II.Son caractère. Je compte aujourd’hui faire une leçon sur le caractère de La Fontaine, et peut-être — mais cela dépendra
l’éducation d’esprit de La Fontaine. Dans tous les cas, c’est sur le caractère de La Fontaine que nous insisterons aujourd’hui.
fort bien vu, d’après la biographie que j’ai faite de La Fontaine, le caractère de La Fontaine peut assez facilement, et en ne te
es parties principales, tenir dans cette double définition : c’est le caractère d’un artiste et c’est le caractère d’un épicurien
cette double définition : c’est le caractère d’un artiste et c’est le caractère d’un épicurien, et il n’y a pas grand’ chose au-d
célèbre, défini et précisé même avec une singulière netteté ces deux caractères . Vous remarquerez qu’il confond précisément ces d
us remarquerez qu’il confond précisément ces deux choses, à savoir le caractère artiste et le caractère épicurien. Il fait une so
fond précisément ces deux choses, à savoir le caractère artiste et le caractère épicurien. Il fait une sorte d’apostrophe à la vo
se, se répandaient jusqu’en leurs écrits et en formaient le principal caractère . Ils penchaient tous deux vers le lyrisme avec ce
elque chose de plus touchant, Polyphile de plus fleuri… » Tel est le caractère qu’il s’est attribué à lui-même, et c’est, vous l
ère qu’il s’est attribué à lui-même, et c’est, vous le voyez déjà, un caractère et d’épicurien, et d’artiste. Son caractère d’art
t, vous le voyez déjà, un caractère et d’épicurien, et d’artiste. Son caractère d’artiste nous est montré par plusieurs traits to
autrement que d’une façon artistique. Il avait, comme second trait du caractère artistique, il avait l’indépendance, l’instinct d
on, très persistante, pour l’indépendance, a été un des traits de son caractère . Encore un trait du caractère artiste : le goût d
ndépendance, a été un des traits de son caractère. Encore un trait du caractère artiste : le goût de la solitude. Le goût de la s
ontaine a été un Rousseau : d’abord, qui était mieux né, qui avait un caractère plus doux, plus aimable, moins porté à l’humeur e
a eus. Les deux grandes raisons du pessimisme, de la misanthropie du caractère de Rousseau, c’est qu’il a souffert, et beaucoup
pouvait pas aller jusqu’au bout des conséquences désastreuses que le caractère de Rousseau comportait. Je trouverai encore un tr
change point, comme nous tous certainement, et ce fond c’est son bon caractère , c’est l’impossibilité où il est de s’irriter, ou
is enfin ce n’est qu’un tout petit épisode de sa vie). Le fond de son caractère , le fond permanent, c’est bien l’amabilité, la bo
C’est-à-dire que nous ne pouvons pas nous définir très exactement son caractère .) Ailleurs il nous le dira encore, et avec la mêm
icencieuses, et puis, par un entraînement bien naturel, dépeindre son caractère . Comme vous avez pu le remarquer  la plupart d’en
ployable à tous les événements et à toutes les impressions. Encore un caractère assez fréquent, je crois, assez fréquent chez les
mbreuses anecdotes qui sont, la plupart du temps, exactes, qui ont un caractère d’authenticité suffisante et qui sont si nombreus
riches, et il est bien certain que cela indique qu’il y avait, sur le caractère de La Fontaine, une légende faite depuis son temp
ait dans le monde ? Voilà par où je terminerai ce qui ressortit à son caractère d’artiste, car il avait précisément dans le monde
à son caractère d’artiste, car il avait précisément dans le monde ce caractère . Nous avons des détails très précis sur cette que
u la chose de son père : « Autant il était aimable par la douceur de caractère , autant il l’était peu par les agréments de la so
qu’il veut suivre dans cette solitude si féconde qu’il aime tant. Du caractère épicurien — il faut l’étudier d’assez près pour c
la figure de La Fontaine — voici ce que je dirai. Le premier trait du caractère épicurien de La Fontaine, c’est qu’il n’a absolum
ces de Mazarin. Elle avait la fougue, la verdeur, la bizarrerie et le caractère un peu fantasque de toutes les nièces de Mazarin,
 » Il est vrai, et c’est une erreur, une erreur de La Fontaine sur le caractère de l’âne. Non pas précisément sur le caractère de
de La Fontaine sur le caractère de l’âne. Non pas précisément sur le caractère de l’âne, mais sur son cerveau : il le croit bête
nt le plus en pleine lumière un des traits — et le plus touchant — du caractère de La Fontaine : son amour pour les faibles et pa
e nous valent pas ; mais qui, comme complexion, comme constitution de caractère , pourraient nous enseigner beaucoup. Ces êtres qu
11 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
que, donne le premier modèle de la tragédie. — § III. Le Cid. — § IV. Caractère général des tragédies de Corneille. — § V. Des im
art, la hauteur où l’a porté le génie de Corneille, de déterminer le caractère des pièces qui s’y jouaient. Les Confrères de la
ux époques les plus barbares et dans les plus grossières ébauches. Le caractère commun de ces pièces est le même que j’ai remarqu
de génie, du moins un esprit heureux qui a tracé quelques ébauches de caractères finement observés, et, comme il arrive, trouvé un
Jodelle avait laissé à ses modèles tout ce qui ne se prend point, les caractères , les passions et leurs contrastes, la vie enfin,
sérieusement donner le nom de poèmes dramatiques à des ouvrages sans caractères , sans passions, sans mœurs, sans style, sans ress
événement funeste ; si la comédie est une action où le contraste des caractères et des mœurs, chez des gens de condition privée,
e, en apprenant à Molière à chercher la comédie dans les mœurs et les caractères , le Menteur l’avait averti de son génie ; mais il
pas de même de la tragédie. Corneille en avait si bien fait voir les caractères et comme l’essence, que, même en la perfectionnan
amatique à la première représentation du Cid ? Tout en était si vrai, caractères , situations, langage ! Avant le Cid, le plaisir d
rès des productions si fortes, l’épuisement était-il permis. § IV. Caractère général des tragédies de Corneille. Quoique le
s, ce sont des hommes tels qu’ils devraient être. Tel est en effet le caractère général des tragédies de Corneille, et ce qu’en a
’autorité d’une tradition. « Corneille, dit-il, nous assujettit à ses caractères et à ses idées… Il peint les hommes comme ils dev
oses et de cette passion pour les grands hommes, deux traits de notre caractère national. Nous aussi nous sommes un peuple héroïq
selon le mot consacré, une intrigue pour amener ces situations ; des caractères à peines indiqués et qui sont subordonnés aux sit
tre antique se conduit tout à l’inverse. Le poète conçoit d’abord des caractères qu’il emprunte soit à l’histoire, soit aux tradit
ne prodigieuse abondance de complications pour les produire. Pour des caractères , n’en cherchez pas, à moins qu’un jeune homme épr
gneur entêté du point d’honneur aragonais ou castillan, ne soient des caractères . Ce sont là, je le veux bien, des conditions, des
, je le veux bien, des conditions, des mœurs. Mais si l’on entend par caractère un naturel toujours le même, qui marque toutes le
té bien plus profonde et plus attachante : c’est celle qui résulte de caractères fortement conçus, ou plutôt empruntés vifs à la n
ce, au fond, que cette loi de la nature humaine par laquelle certains caractères sont invinciblement entraînés à certaines actions
ntent la raison, où il y a tant à admirer, rien n’étonne. Dès que les caractères se sont fait connaître, les situations sont prévu
ion. C’est la différence de la tragédie de situation à la tragédie de caractère . Les chefs-d’œuvre de Corneille sont des tragédie
ie de caractère. Les chefs-d’œuvre de Corneille sont des tragédies de caractère . Les personnages du Cid, de Polyeucte, de Cinna,
Cinna, d’Horace, ne sont si vivants que parce qu’ils représentent des caractères . Ils font eux-mêmes les situations où ils sont je
ions surprenantes, il employa le même esprit qui avait fait sortir de caractères bien conçus et admirablement tracés des situation
s pour forcer l’intérêt, lequel naît sans effort, dans la tragédie de caractère , des rapports nécessaires qui lient les caractère
dans la tragédie de caractère, des rapports nécessaires qui lient les caractères aux situations ! Ne cherchez pas une autre cause
coup ? C’est qu’il n’y a plus de situations, et qu’il n’y a point de caractères . Il reste je ne sais quelles idées vaines, équivo
pour tirer des situations médiocres d’un fond sans événements et sans caractères . Les ténèbres du plan et de la langue s’épaississ
s atteintes. On trouve plus aisément des situations indépendantes des caractères , que des caractères qui amènent des situations. L
ve plus aisément des situations indépendantes des caractères, que des caractères qui amènent des situations. L’histoire abonde en
ce de réflexion, pour trouver un sujet où les situations naissent des caractères . Le petit nombre des pièces de Racine pourrait s’
lâche. Le nœud est, au contraire, la suprême beauté de la tragédie de caractère , parce qu’il en est la plus grande vérité. C’est
qu’il en est la plus grande vérité. C’est au moment où l’on voit les caractères s’engager d’une manière irrésistible dans les sit
une pièce où le nœud soit formé des rapports nécessaires qui lient un caractère à une situation. Je reconnais un autre vice du sy
n’être que de grands noms groupés autour d’une situation, étaient des caractères concourant à une action, ils ne tomberaient pas d
ces scènes de ménage et dans ces vers de comédie. Dans la tragédie de caractère l’action est si forte, l’événement marche d’un pa
ramener dans la voie du théâtre antique, à subordonner, non plus les caractères aux situations, mais les situations aux caractère
nner, non plus les caractères aux situations, mais les situations aux caractères . Il restait à se rapprocher de plus en plus de ce
ces que le poème dramatique tire de l’analyse et du développement des caractères . Il y avait à faire parler la femme dans une lang
12 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre V. Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères »
ans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères A-t-on à faire agir ou parler des personnages,
t jésuite à la fois ! Et pour Pascal, comme pour Voltaire, acteurs et caractères ne sont que des cadres : ce n’est pas l’intérêt d
on consiste ici à trouver ce qu’en telle circonstance un homme de tel caractère doit dire ou faire. Il faut donc se représenter :
tel caractère doit dire ou faire. Il faut donc se représenter : 1º le caractère  ; 2º les circonstances ; 3º l’impulsion que les c
irconstances ; 3º l’impulsion que les circonstances doivent donner au caractère . Le premier point est d’avoir une idée du caractè
doivent donner au caractère. Le premier point est d’avoir une idée du caractère comment imaginer autrement les actes et les parol
demi connu. Puis le physique manifeste le moral. La Bruyère peint les caractères dans leur dernière profondeur par l’indication mi
sage : mais c’est le visage qui lui révèle l’âme, et il fait tenir un caractère dans un portrait. S’il s’agit d’un personnage rée
. Un écrivain dramatique de notre temps, qui certes a su donner à ses caractères une rectitude et une consistance merveilleuse à t
n de dire que votre ambition doit être bornée. Le don de dessiner des caractères , de faire vivre des personnages, est rare, et l’o
erez, soit bien joint ; et que tout soit lié à une maîtresse pièce du caractère . Lisez les contes de Perrault, sans dédain, et le
es attitudes, à démêler et à rendre la complexité de la vie. Mais les caractères une fois imaginés, il faudra les placer dans une
de la société, de la conscience, voilà le pays où il faut situer les caractères qu’on veut faire vivre. Nos meilleurs romanciers
ons communes de l’humanité. Le plus délicat, c’est de bien ajuster le caractère avec l’action choisie, de l’y faire vivre et mouv
n tempérament avec une situation, il faut avoir observé comment notre caractère se manifeste dans les petits faits de la vie jour
nements affectent-ils des tempéraments différents ? Comment les mêmes caractères seront-ils modifiés par des influences inégales ?
13 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre douzième. »
 § V. Des changements et des additions dans les diverses éditions des Caractères . — Détail de l’art de la Bruyère. — § VI. Du styl
des Caractères. — Détail de l’art de la Bruyère. — § VI. Du style des Caractères , et du jugement qu’en a porté Suard. — § VII. Des
cauld, à Nicole, comme moraliste. À l’époque où parut le livre des Caractères ou des mœurs de ce siècle, les Maximes et les Pen
aucune de ces routes dans l’ouvrage qui est joint à la traduction des Caractères (de Théophraste) ; il est tout différent des deux
qu’un homme imparfait ne soit pas pire. Je ne me méprends pas sur le caractère du chapitre des Esprits forts, dont La Bruyère au
nt-ils pas observé que, de seize chapitres qui composent le livre des Caractères , il y en a quinze qui, s’attachant à découvrir le
précaution du côté des dévots ; elle ne doit tromper personne sur le caractère plus philosophique que religieux de sa morale. Ce
Condé, avec le titre d’écuyer gentilhomme de M. le Duc. Il publia ses Caractères en 1688, fut reçu de l’Académie en 1693, et mouru
moins d’un quart d’heure, donne, sur ouï-dire, quelques traits de son caractère . « Il vivait, écrit-il, en philosophe, avec quelq
é en 1645101, il avait plus de quarante ans quand il fit paraître ses Caractères  ; il en avait quinze lorsque Louis XIV commença d
egard si triste et si profond sur une époque qui avait forcé tous les caractères , le jeune La Bruyère faisait son apprentissage d’
-même et plus commode. La Rochefoucauld avait vu les emportements des caractères  : ses portraits se sentent des fortes impressions
. § V. Des changements et additions dans les diverses éditions des Caractères . — Détail de l’art de La Bruyère. La Bruyère n
qui lui fournissait la matière de son livre. La première édition des Caractères , publiée en 1688, est fort différente de la neuvi
est fort différente de la neuvième, qui parut huit ans après103. Les Caractères ne furent d’abord que des abstractions, et les Mœ
iments dans lesquels l’esprit de société tend à l’enfermer ? Dans les Caractères , les mêmes réflexions sont à la fois très spécial
uns à l’espèce humaine que chaque individu se reconnaît dans tous les caractères . C’est par là que, même dans une société où règne
ne se pique pas d’avoir des remèdes pour tous les maux. En lisant les Caractères , je regrette de temps en temps l’autorité du préd
bonheur. Il n’avait point eu à souffrir, comme La Rochefoucauld, des caractères qu’il a tracés, et sa sévérité même est exempte d
x qu’il connaît, et il y figure de sa personne. § VI. Du style des Caractères , et du jugement qu’en a porté Suard. Le style
l’expression. Suard dit avec raison « qu’en lisant avec attention les Caractères de La Bruyère, il semble qu’on est moins frappé d
Mais il ne faut pas pousser trop loin l’apologie. La variété dans les Caractères est, en plus d’un endroit, l’effet du calcul plut
assoupies par nos besoins et nos passions, et de les exprimer dans le caractère et la sévère beauté de la langue de son pays. Les
de suite, de la mobilité, de l’absence. « Ceci, dit-il, est moins un caractère particulier qu’un recueil de faits de distraction
pas manqué de reconnaître, la prévention aidant, par où péchaient les Caractères . Je ne parle pas de ceux qui n’y voyaient un ouvr
tte première édition avec la date de 1688. 100. Dernière édition des Caractères (1696). 101. Et non en 1646 ; à Paris et non à D
erreurs, par des notes ; pour les libertés, en les indiquant par des caractères italiques. Sur ce point en particulier, « le text
reuve de ces tours ingénieux et variés qui abondent dans le livre des Caractères . » (Œuvres complètes de J. de la Bruyère, 1876. A
14 (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »
cable ou même que l’on voudrait ne pas expliquer pour lui laisser son caractère même de nécessité, c’est-à-dire de mystère. Roit
roi est celle qui vient à l’esprit de l’homme : grec, il dit [mot en caractères grecs] ; latin, regaliolus 139 ; allemand, zaunkœ
us disons grue un oiseau et une machine, les Grecs appelaient [mot en caractères grecs] l’oiseau et la « gloire »145, et, [mot en
t [mot en caractères grecs] l’oiseau et la « gloire »145, et, [mot en caractères grecs] notre machine vulgaire à lever les fardeau
let, notre poulain correspondent à equleus et le chevalet est [mot en caractères grecs] en grec moderne ; horse en anglais veut di
caco-macaquear ; le polonais malpa-malpowac ; le grec moderne [mot en caractères grecs]. (singerie). C’est une belle progéniture.
xplicable par les logiques ordinaires : l’oniscus latin est l’[mot en caractères grecs] (petit âne), mais les paysans romains conn
onneret. Que la fauvette à tête noire ait été nommée en grec [mot en caractères grecs]153, en latin atracapilla ; qu’elle soit, e
les langues de l’Europe et dans les deux langues classiques : [mot en caractères grecs]161, carduelis, l’italien cardellino tradui
murailles s’est dite du même nom d’animal, bélier ou mouton, [mot en caractères grecs], aries, ram (ang.), stormram (holl.), arie
e commère, comadreja ; les Grecs d’aujourd’hui, la petite bru [mot en caractères grecs]. A cette liste, il faut peut-être joindre
La même idée, ou celle de douceur, s’imaginerait dans le grec [mot en caractères grecs], la blanche, la douce 168, et ce serait en
re a toujours servi à caractériser le rouget ; le grec disait [mot en caractères grecs] ; le latin, rubellio ; et pour les Holland
ppelle hirondelle de mer ou le volant, le papillon ; c’est le [mot en caractères grecs] et l’hirundo des anciens, le volador des E
l’espagnole, girasol : elles rappellent les trois mots grecs [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs], [mot en caract
es rappellent les trois mots grecs [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs] dont le dernier
s grecs [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs], [mot en caractères grecs] dont le dernier désigne particulièrement l
lon le soleil ses odorantes fleurs violettes, et il semble qu’[mot en caractères grecs] ait été traduit littéralement en allemand
patte de raine. La « grenouille » toute seule, c’est le grec [mot en caractères grecs] ; le latin, ranunculus 181, le roumain, ra
est la « petite Noire », nigella ; les Grecs disaient de même [mot en caractères grecs] et ils disent encore [mot en caractères gr
saient de même [mot en caractères grecs] et ils disent encore [mot en caractères grecs]. Le français nielle n’a, sans doute, jamai
rticulièrement intéressant de savoir si la valeur du mot grec [mot en caractères grecs] se rencontrait dans les noms véritables de
tre bavolette, M. Antoine Thomas rappelle fort à propos que de [mot à caractères grecs], chapeau, les Grecs avaient formé [mot à c
de [mot à caractères grecs], chapeau, les Grecs avaient formé [mot à caractères grecs], jambon : « Ce serait un rapport inverse q
dans l’esca des Latins, dans l’adescare des Italiens, dans l’[mot en caractères grecs] des Grecs modernes. L’amadou, c’est la nou
et romain. NdA 142. Chabot, poisson à grosse tête, en grec, [mot en caractères grecs] ; en latin capito ; en latin mérovingien,
donnet, échardonnet, échardonnette. NdA 161. Grec moderne : [mot en caractères grecs] et [mot en caractères grecs] 162. L’anci
nette. NdA 161. Grec moderne : [mot en caractères grecs] et [mot en caractères grecs] 162. L’ancien français disait broche. Nd
vœsel. NdA 168. Mais le nom grec de la belette était plutôt [mot en caractères grecs] (qui se glisse) ; [mot en caractères grecs
ette était plutôt [mot en caractères grecs] (qui se glisse) ; [mot en caractères grecs] aurait été la fouine, qui s’apprivoise com
ilia (Hadrianus Junius, Nomenclator). NdA 186. Son nom grec [mot en caractères grecs] lui venait de ce qu’elle servait, d’après
ui venait de ce qu’elle servait, d’après Dioscoride, à guérir [mot en caractères grecs] ; l’idée de blanc est contenue dans le nom
15 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
Chapitre II Corneille Caractère de Corneille. — 1. Le théâtre de Corneille : la v
s personnages de second plan : variété, vérité, finesse des études de caractère . — 4. La « mécanique » dans la tragédie cornélien
du Cid, tandis qu’Andromaque ou Phèdre s’y renferment sans peine. Le caractère des intrigues de Corneille se déduit d’une raison
èce est peu de chose, et la pièce tout entière est le conflit de deux caractères durs, entre lesquels sont tiraillés, écrasés deux
de deux caractères durs, entre lesquels sont tiraillés, écrasés deux caractères faibles. Toutes les complications de l’action son
gardé des traces, ont toujours pour dernière fin la manifestation des caractères . J’en dirai autant du choix de ses sujets. Il a p
us l’Empire. Mais le jugement d’Horace, mais la cour d’Auguste, et le caractère d’Auguste, et le caractère de Nicomède, et la chr
nt d’Horace, mais la cour d’Auguste, et le caractère d’Auguste, et le caractère de Nicomède, et la chronologie d’Héraclius, et ce
e dans son œuvre. On a beaucoup trop loué Corneille sur la vérité des caractères romains qu’il peignait. Comme Balzac, dans sa let
sa notion générale de l’homme : il a trouvé a raideur hautaine de ce caractère admirablement propre à faire valoir l’idée fondam
enés à ceci que la tragédie de Corneille tend à la vérité humaine des caractères , comme à sa fin essentielle. Cette vérité a parfo
’amour, dans le Cid par exemple ; ou, du moins, ce conflit n’a pas le caractère qu’on dit. En effet, l’amour de Rodrigue pour Chi
é, d’après des maximes de la raison. De là vient qu’on reproche à ces caractères d’être raides, et tout d’une pièce : car tant que
ifié l’héroïsme cornélien à la vertu. Or il n’a pas nécessairement un caractère moral. Il exprime la force, et non la bonté de l’
e de Corneille, la question peut se poser. En effet l’identité est le caractère , le signe de la volonté : où il y a changement, f
s âmes moyennes, telles que la vie en présente à chaque instant ; ces caractères de second plan sont souvent d’une observation cur
ntenues, où entre autant de connaissance que de passion ; ou bien les caractères renfermés et compliqués, parfois les âmes égoïste
il estimait qu’on pouvait présenter dans la tragédie toute espèce de caractères , et il a été jusqu’à la bassesse presque comique.
e vérité, si simple, si peu accidentée, toute dans l’analyse fine des caractères et l’exacte répartition des forces, est une vérit
ur, plus rusées que cruelles, et ainsi l’ajustement de l’intrigue aux caractères est moins exact. Par une certaine amplification d
dessous de la tragédie une comédie héroïque, destinée à l’analyse des caractères politiques. 4. La mécanique et le style Si
ntraînent, avec une sûreté de calcul qui est prodigieuse. Ces jeux de caractères sont d’étonnants problèmes de mécanique morale. C
de caractères sont d’étonnants problèmes de mécanique morale. Chaque caractère est analysé, pesé, dosé, de façon à concourir dan
s de Corneille. Rien de plus simple que les mouvements coordonnés des caractères qui s’opposent : qiu’on regarde, si l’on veut, le
i l’on veut, les relations d’Attale et de Nicomède, et l’évolution du caractère d’Attale, soit en lui-même, soit dans l’opinion q
’opinion que Nicomède en prend, il y a aussi du mouvement dans chaque caractère , grâce au déplacement de la volonté qui suit la r
inant du drame, que toute l’action y tendit, s’y adaptât, et tous les caractères . De là cette si vraie et originale composition d’
16 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
s Molière. La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des maris. — L’École des f
ai de comédie où des traits de mœurs véritables et des indications de caractères sont perdus parmi des scènes de nuit, des travest
ait un Champenois, Pierre de Larivey. La comédie des Esprits offre un caractère d’avare tracé avec beaucoup de conduite, et dont
er que de ces premières ébauches de comédies, on y trouve, au lieu de caractères , des situations ; au lieu des ridicules de la nat
s de ces pièces. N’y cherchez pas l’intérêt qui naît de la lutte d’un caractère et d’une passion ; tout le drame est dans les com
ilà déjà le langage de la comédie : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs ; et ce langage, déjà si ferme, nour
air de grandeur divine que lui avait imprimé l’artiste43. Situations, caractères , peinture du temps, langage de la conversation, t
re de la vraie comédie. Le principal personnage, le Menteur, n’est un caractère que par comparaison avec les types convenus de la
lhomme ? Scène d’autant plus belle qu’elle est l’effet nécessaire du caractère , et que le Menteur y est puni de ses mensonges. A
eculer ; et si peu qu’il avançât, il allait atteindre à la comédie de caractère . Pour le style des beaux endroits, il est si exce
en ait rapporté l’honneur. Les personnages du Menteur sont moins des caractères que des rôles ; il fallait en faire des caractère
eur sont moins des caractères que des rôles ; il fallait en faire des caractères . Les situations y sont le plus souvent des invent
rait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moins des caractères que des rôles composés pour des acteurs. C’était
. On rit du rôle, et l’on reconnaît la vigoureuse et naïve ébauche de caractère qui est dessous. De même, au lieu d’événements na
ue le Menteur, et dans le même genre, sont plus près de la comédie de caractère . L’aimable création de l’Étourdi, par exemple, bi
s plus sérieux, un vice, une peine proportionnée à la faute, voilà un caractère , voilà la vie. Les mœurs, dans cette partie du th
éflexion, le travail solitaire du génie, peuvent révéler au poète les caractères et les mœurs de la tragédie ; mais pour la comédi
gt ans la matière de toute comédie durable48. § III. La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des maris. — L’École des f
cole des femmes. Le second pas de ce géant le mène à la comédie de caractère . C’est un art nouveau : c’est nous qui de spectat
s leurs intonations diverses on entendait sa voix. Dans la comédie de caractère , le poète disparaît ; ces gens-là ne lui appartie
ie a trouvé sa morale. Chacun porte la peine ou reçoit le prix de son caractère . Mais la peine n’est pas tragique, ni la récompen
qui substituait à des situations nées d’une intrigue artificielle des caractères d’où naissent des situations. La vérité de la vie
d’où vient que nous le trouvons si vrai ? En dirions-nous autant d’un caractère d’exception, d’un personnage anecdotique ? Non. N
éfauts de Sganarelle que tout juste assez pour goûter la vérité de ce caractère , et ils ont assez de bonnes qualités pour être en
ans invraisemblance tous les personnages chez Valère. C’est encore le caractère de Sganarelle qui lui en fournit le moyen. Il est
e dans ce chef-d’œuvre les situations sont les effets invincibles des caractères . J’en dis trop peu. Non seulement les caractères
fets invincibles des caractères. J’en dis trop peu. Non seulement les caractères suscitent les situations, ils suscitent d’autres
ement les caractères suscitent les situations, ils suscitent d’autres caractères . Sganarelle est le vrai père d’Isabelle ; de même
femmes, comme dans l’École des maris, chaque situation est l’effet du caractère . Arnolphe possède un mépris systématique pour les
ncé dans son amant. Ce grand progrès des situations suscitées par les caractères emportait tout le reste. Une fois averti des puis
re elle-même parlant par la bouche des personnages, selon le sexe, le caractère , la passion, la condition. Il n’y a plus là de ce
’esprit du poète et admirer celui qui les souffle. Dans la comédie de caractère , si les gens ont de l’esprit, c’est sans qu’ils s
parlent que pour parler, mais des gens naïfs, qui remplissent tout le caractère qu’ils personnifient, et qui soient éloquents en
stes de la comédie d’intrigue dans ces chefs-d’œuvre de la comédie de caractère . Le dénoûment de l’École des femmes ne sort pas n
ère. Le dénoûment de l’École des femmes ne sort pas naturellement des caractères . C’est un expédient annoncé par Horace, qui nous
ris, après l’École des femmes, que restait-il à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute comédie ? On po
aires que la fable. Y a-t-il même des situations ? Je ne vois que des caractères qui se développent. Alceste a un procès : cela ar
auvais. La scène du sonnet, si fameuse, est doublement l’effet de son caractère , par la façon dont il y est jeté et par la façon
à faire des sottises. Leurs pensées sont en même temps des traits de caractère individuel et des vérités générales. Quoiqu’ils n
puis, à mesure que Philaminte élève la voix, sa fermeté tombant, son caractère retirant peu à peu ce que son bon sens a avancé,
l toucha à presque toutes les situations et il eut un peu de tous les caractères , et son savoir, qui le mit en possession de tout
seize ans, comme lui tendre et indulgent, avec quelque inquiétude de caractère  ; comme lui s’étudiant à contenter les goûts inno
croit que sage ; et Micion, dont la faiblesse n’est que le manque de caractère , s’est changé en Ariste, dont l’indulgence n’est
oète hors de pair et un acteur de premier ordre. Après avoir créé les caractères , il créait les rôles. Il avait expérimenté le par
17 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »
I. Effet des habitudes ; corrélation de croissance ; hérédité. — III. Caractères des variétés domestiques ; difficulté de distingu
uites au moyen de bourgeons ou de rejetons, elles assument soudain un caractère nouveau, très différent de celui de la plante mèr
re manière de résumer la question serait de considérer l’hérédité des caractères comme la règle, et leur intransmission comme l’an
quefois s’hérite et d’autres fois ne s’hérite pas ; pourquoi certains caractères des aïeux paternels ou maternels, ou même d’aïeux
eux plus éloignés, réapparaissent souvent chez l’enfant ; pourquoi un caractère particulier se transmet d’un sexe, soit aux deux,
tôt. En des cas nombreux, il n’en saurait être autrement : ainsi les caractères héréditaires des cornes du bétail ne peuvent se m
t que tard dans la vie, est évidemment dû à l’élément paternel. III. Caractères des variétés domestiques. — Difficulté de disting
espèces. — J’ai fait allusion aux tendances de réversion à d’anciens caractères perdus. Je dois mentionner ici une observation so
redevenant sauvages, reprennent graduellement, mais constamment, les caractères de leur type originel. De là on a voulu conclure
comme nos variétés reviennent certainement en quelques occasions aux caractères de leurs ancêtres, il ne me semble pas improbable
anifestent une forte tendance de réversion ; si elles perdaient leurs caractères acquis, lors même qu’elles restent soumises aux m
itions de vie viennent à changer, des variations ou des réversions de caractères ont probablement lieu ; mais, comme nous l’expliq
ons tout à l’heure, la sélection naturelle détermine à quel degré les caractères nouvellement acquis peuvent se perpétuer. Ainsi q
néralement dans chaque race domestique une moins grande uniformité de caractères que dans les espèces sauvages. Certaines races do
répété que les races domestiques ne diffèrent pas entre elles par des caractères ayant une valeur générique ; mais on peut démontr
eux-mêmes sont bien loin d’être d’accord quant à la détermination des caractères génériques, et toutes les évaluations actuelles s
ettent que toute race qui se reproduit pure, si légers que soient ses caractères distinctifs, a eu son prototype sauvage. D’après
in de choisir soigneusement les descendants croisés qui présentent le caractère désiré ; mais qu’on puisse obtenir une race presq
autres espèces de Pigeons de roche, et elles ne présentent aucun des caractères des races domestiques. Il faudrait donc, ou que l
e, si l’on considère leur taille, leurs habitudes et leur remarquable caractère , ou bien qu’elles se soient éteintes à l’état sau
t, ces faits s’expliquent par le principe bien connu de réversion aux caractères des aïeux, principe, il est vrai, dont j’ai toujo
le Biset, bien que nulle autre espèce existante ne présente les mêmes caractères , de manière qu’en chaque race il y ait une tendan
une seule fois avec une race distincte, la tendance de réversion aux caractères dérivés de ce croisement devient de moins en moin
te cependant chez l’un et l’autre parents une tendance à revenir à un caractère perdu pendant un certain nombre de générations, c
les ne sont nulle part retournées à cet état ; elles ont en outre des caractères anormaux à certains égards, si on les compare ave
tes entre les formes les plus extrêmes. Troisièmement, les principaux caractères distinctifs de chaque race, tels que le barbillon
on. C’est alors que nous verrons aussi pourquoi quelques races ont un caractère en quelque sorte monstrueux. C’est enfin une circ
e sélection donne à l’éleveur non seulement le pouvoir de modifier le caractère de son troupeau, mais de le transformer entièreme
. Il serait bien étrange que les lois si frappantes de l’hérédité des caractères , soit utiles, soit nuisibles, n’eussent pas été o
des sauvages assez intelligents pour ne jamais songer à modifier les caractères héréditaires de leurs animaux domestiques, néanmo
variétés domestiques qu’on trouve chez les races sauvages ont plus le caractère d’espèces que les variétés domestiques des contré
nos besoins ou à nos caprices. Nous y trouvons l’explication de leur caractère si fréquemment anormal, de même que de leurs gran
remarquable grosseur. Or, plus une déviation accidentelle présente un caractère anormal ou inusité, plus elle a de chance d’attir
egardée avec indifférence par les amateurs comme n’étant pas dans les caractères de la race. Qu’on ne pense pas cependant qu’une d
lité sont modifiés à divers degrés par l’hérédité et la réversion des caractères . La variabilité est elle-même gouvernée par des l
ui-même chez toutes les races à produire des sujets huppés et pattus, caractères que la C. livia ne présente jamais, et que M. Dar
e la variabilité, § IX). Pour expliquer l’apparition fréquente de ces caractères chez les diverses races du Pigeon domestique, il
e quelque croisement accidentel récent, soit plutôt par réversion aux caractères d’un ancêtre commun plus ou moins éloigné. Il en
réapparaissent dans la postérité de celle-ci, reproduisant ainsi les caractères de la souche spécifique, mais plutôt comme des zé
èces du genre Cheval, et qui tendent à reproduire chez elles quelques caractères de la souche générique (voy. Chap. v, Lois de la
es-Gorges, que des déviations accidentelles ayant en quelque sorte le caractère de monstruosités provenant, soit du traitement co
que constamment poursuivie. Ce qui appuierait la supposition que ces caractères ne sont pas l’héritage transmis par une ancienne
d’autres oiseaux huppés et même pattus, et d’autres qui revêtent les caractères les plus étranges et les plus inexplicables, sauf
xplicables, sauf peut-être par les caprices de la sélection sexuelle, caractères qui parfois semblent, en une certaine mesure, mal
18 (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »
phes et les historiens, procéder par la statistique dans l’examen des caractères distinctifs de l’humanité. Que fait, par exemple,
ns et des voyageurs, il en déduit que l’homme n’a en réalité que deux caractères qui le distinguent spécialement de l’animal, et i
rement, s’associent, parlent comme l’homme, où trouver les véritables caractères distinctifs de la nature humaine, sinon dans les
ressentent, sous l’impression des phénomènes de la nature, n’a aucun caractère religieux. C’est une sensation de crainte sans le
ducation et à la discipline, leur perfectibilité réelle n’offre aucun caractère moral, en ce sens qu’en se corrigeant et en se pe
pèces supérieures, l’expérience de l’histoire humaine établit que ces caractères ne manquent à aucune des variétés de notre espèce
auxquels l’historien ou le voyageur aura attaché un peu légèrement un caractère de moralité ou de religiosité. Mais, si ces signe
qu’il faut examiner. Et d’abord, si l’on se met à recueillir tous les caractères vraiment distinctifs de la nature humaine, tels q
ments de conditions géographiques ou domestiques. Mais voici d’autres caractères sur lesquels l’équivoque n’est même pas possible.
méthode des naturalistes. Quand elle aurait ainsi rassemblé tous les caractères distinctifs de l’espèce humaine, tels que nous le
le fait par pure expérience historique, elle s’expose à confondre les caractères essentiels et permanents avec les caractères acci
s’expose à confondre les caractères essentiels et permanents avec les caractères accidentels et transitoires de la nature humaine.
a nature humaine. Il n’est pas douteux que la moralité ne soit un des caractères de la première classe. Mais, de l’histoire ou de
ge direct de la conscience qu’il faut recourir pour s’assurer que tel caractère donné par l’expérience historique est ou n’est pa
que la méthode psychologique des naturalistes réussit à découvrir un caractère vraiment essentiel, comme le sentiment moral, ell
nouveau et suprême, sans pouvoir fonder cette classification sur des caractères vraiment anatomiques, on peut leur objecter, au n
ie, qu’ils s’arrêtent forcément, dans la définition de ce type, à des caractères psychologiques réels, mais superficiels, et réduc
, ils sont moins exposés à se tromper sur l’existence et la nature de caractères psychologiques qui se sont produits au grand jour
iomes, à des vues ingénieuses, instructives, souvent solides, sur les caractères essentiels du génie des races diverses qui peuple
e. Elle serait en mesure de définir d’une manière sûre et précise les caractères de la race ; elle ne suffirait point à donner, da
faire, en comparant toutes les races entre elles et en dégageant les caractères communs, elle ne réussit qu’à donner une formule
innés, enfin l’origine des actes volontaires auxquels on attribue le caractère de libre arbitre. L’école tout expérimentale de S
on convertie en habitude. Selon Bain, les sentiments moraux sont d’un caractère très-complexe ; ils résultent en grande partie de
ctitude proportionné à notre connaissance préalable de l’esprit et du caractère des agents, et souvent avec une certitude presque
ossible d’expliquer autrement que ne le fait l’école rationaliste les caractères de nécessité et d’universalité que présente toute
inexplicables par la même théorie, par cela seul qu’ils ont les mêmes caractères de nécessité et d’universalité. Mon esprit n’a pa
s évidente par la fréquence des actes intellectuels dont elle fait le caractère propre. D’autre part, les phénomènes de la sensib
phénomènes peuvent se produire, les mêmes lois se manifester avec des caractères très-différents, en ce qui touche la liberté ou l
u moins avec une très-grande probabilité. Étant donné tel esprit, tel caractère , tel instinct, telle passion, telle idée fixe, on
aient les stoïciens, dans la maison de Jupiter ; mais cet ordre a des caractères bien différents, selon les divers règnes de la vi
bre, alors même que cette obéissance, en devenant constante, prend le caractère d’une loi. Quand la volonté obéit à la passion, a
fférent, il oppose le sentiment immédiat, direct, intime, qui fait le caractère propre de l’observation de conscience ; à la rech
iomphe de la volonté humaine ? « Dans cet état, dit Jouffroy, dont le caractère est la beauté, les capacités sont tellement rompu
er à l’ordre de la nature et à l’universelle nécessité qui en fait le caractère  ? On n’arrachera jamais de nos consciences, ainsi
19 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71
es et de la substitution à plusieurs degrés Sommaire. I. Certains caractères généraux ne produisent pas en nous une impression
s, mais un groupe de noms combinés, représentants mentaux de certains caractères abstraits. — Substitution de la formule à l’expér
otalité de ses termes, mais quelques-uns de ses termes et un de leurs caractères abstraits représenté en nous par un nom. — Substi
avoir expérience ; or, puisque ce sont les expériences qui, par leur caractère commun, éveillent en nous une tendance distincte
e pour nos jambes. Nous ne remplaçons plus tout d’abord par un mot le caractère abstrait et général du groupe mis en expérience,
as à pas jusqu’au nom final, et celui-ci, enfin obtenu, correspond au caractère abstrait qui, directement, n’évoquait en nous auc
, comme une condition ajoutée à une condition. En d’autres termes, un caractère abstrait, noté par les premiers mots, a été uni à
caractère abstrait, noté par les premiers mots, a été uni à un autre caractère abstrait, noté par les seconds mots, et le compos
opriétés des éléments, se déduisent. Ce que nous apercevons, c’est un caractère général du dividende et du reste. Dès la première
une ligne infinie de termes distincts a trouvé son remplaçant dans un caractère abstrait, et, au lieu d’une expérience qui par dé
l’étendue infinie en trois sens qu’on nomme l’espace. Car, partant du caractère général seul présent en nous, nous pouvons imagin
s les objets infinis, ni les objets idéaux que nous pensons, mais les caractères abstraits qui sont leurs générateurs ; ce ne sont
caractères abstraits qui sont leurs générateurs ; ce ne sont pas les caractères abstraits que nous pensons, mais les noms communs
ient présentes ; ce qui nous est présent, c’est un nom substitut d’un caractère abstrait qui lui-même est le substitut de la chos
imée ; notre attention se porte en partie sur la forme extérieure des caractères , au lieu de se porter tout entière sur le sens qu
érie d’actions, que cette série correspond à une série de qualités ou caractères des choses, que notre action est efficace, et par
Ce que nous avons en nous-mêmes lorsque nous pensons les qualités et caractères généraux des choses, ce sont des signes, et rien
les aux autres images, sauf en ceci qu’elles sont correspondantes aux caractères et qualités générales des choses et qu’elles remp
ses et qu’elles remplacent la perception absente ou impossible de ces caractères et qualités. — Ainsi lorsque, négligeant les sens
20 (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle
alors. Il lui semble surtout qu’il s’était fait peu d’illusion sur le caractère essentiellement passager et transitoire de la dom
qui avaient possédé l’autorité, aucun n’avait montré un de ces grands caractères qui changent le sort des royaumes. Enfin, le sièc
ce développement de l’esprit humain, et en avaient fait le principal caractère de l’époque où ils vivaient. Aussi c’est contre l
à leurs opinions. Les circonstances indomptables brisent la force des caractères . De nouvelles habitudes se forment, d’après l’ord
la perversité et à la mauvaise foi, Ils chercheraient à découvrir le caractère et l’intention de l’écrivain, et ne le jugeraient
t pas sur eux beaucoup plus que sur le reste de la nation. Tel fut le caractère des lettres jusqu’au moment de la domination du c
leurs le successeur du ministre n’avait pas hérité de son indomptable caractère . Mais comme ce n’était pas contre la royauté qu’o
ed du trône, elle s’inclinait avec respect et se retirait. Tel fut le caractère de cette sédition qui recommençait sans cesse et
une reine et un cardinal ; un coadjuteur de Paris avait compromis son caractère ecclésiastique de mille manières ; les princes av
voulant en général que des choses convenables et justes : tel fut le caractère d’un souverain qui devait exercer une si grande i
le règne devait être signalé par un changement presque total dans le caractère français. Ce ne fut pourtant pas sans quelque pei
lque temps un ton d’indépendance et de légèreté, héritage dégénéré du caractère franc et téméraire de leurs ancêtres. Des exils e
enant si nous n’apercevrons pas que les lettres aient aussi changé de caractère pendant ces variations du gouvernement et de la p
ant les troubles de la Fronde, on voit une foule d’écrits, d’un autre caractère , qui devait aussi bientôt disparaître. La légèret
it dans l’exil, son ami n’aurait pu empreindre les Provinciales de ce caractère de force et d’indépendance, qui se montre égaleme
enfin de porter publiquement le joug d’une femme dont l’esprit et le caractère convenaient pour gouverner un couvent, mais non p
vie oisive de la cour, la conversation des femmes, avaient détruit ce caractère de gravité que les Français avaient eu jadis, et
imposa pour bornes la religion et la soumission aux lois. Tel fut le caractère de la suave éloquence de Massillon. Bossuet avait
trer ouvertement, le mépris de l’autorité. Son éloquence participa du caractère de ses opinions. Elle ne fut pas, comme celle de
possible de disposer aussi librement du langage, et de lui donner un caractère individuel et original. La vieillesse de Louis XI
itième siècle laissent encore remarquer quelques hommes qui, par leur caractère et la couleur de leurs écrits, appartiennent plut
. On retrouve dans son style, plein de gravité et de douceur, tout le caractère de sa vie. Il cultiva les sciences exactes et la
ui reçut si puissamment l’influence des mœurs, et qui en prit tout le caractère . La cour de Louis XIV était déjà changée ; elle a
leur maître. La comédie avait gardé plus de vigueur et de gaieté. Les caractères , les ridicules, la physionomie des divers états d
e même genre de talent au roman, qui prenait ainsi entre ses mains un caractère tout nouveau. Il n’appartenait qu’à un auteur de
y, dans sa négligence naïve, avait bien mieux conservé l’esprit et le caractère national. Vertot, quoique peu exact, dénué de for
gique nouveau parut sur la scène, et s’y fit remarquer surtout par un caractère nouveau et particulier. Crébillon, étranger aux m
eût peut-être végété longtemps dans l’enfance, mais elle eût gardé un caractère national et vrai, une liaison intime avec nos mœu
qui oubliaient la nature. Cette imitation des anciens eut d’abord un caractère pédantesque et entièrement hors de la vérité ; pe
donnés pour religieux l’aient pris pour un de leurs patrons, porte le caractère d’un écrivain déjà éloigné de l’école sévère du s
es Tournelles. La gaieté des amis de Ninon avait passé, en prenant un caractère plus licencieux, chez les courtisans du grand-pri
sa des principes de goût différents des leurs. Mais la douceur de son caractère , et l’amour du repos qu’il préféra toujours aux j
t pas oublier de placer Lamothe, dont les opinions, la conduite et le caractère ont quelque rapport de ressemblance avec Fontenel
aient gardé, dans leur talent et dans leur conduite, quelque chose du caractère des précédentes années ; d’autres s’étaient entiè
chesse, il eût sans doute conservé plus de modestie et de réserve. Le caractère de ses premiers écrits fait voir qu’il n’apportai
ère. Cette opposition continuelle donna plus de vivacité encore à son caractère , et lui fit perdre souvent la modération, la pude
r cette résistance impuissante. Après avoir examiné la conduite et le caractère général de Voltaire, il convient de parler plus p
ses beautés qui les font oublier. C’est là que Voltaire a imprimé le caractère de son talent tragique. Ce n’est point la perfect
ible, même en l’examinant avec réflexion, de ne pas être frappé de ce caractère de force, de facilité et de grâce, qui distingue
nt parfois refroidir les plus vives situations, détruire la vérité du caractère , effacer les couleurs locales. De là ces maximes
rance. Ce n’est pas dans le temps où il vivait, ce n’est pas avec son caractère qu’on produit un tel ouvrage. Il faut, pour la po
croyances, l’exaltation des sentiments, la variété et la vigueur des caractères  ; l’épopée ne peut être chantée qu’à des peuples
nt de telles circonstances qui produisent Homère et le Tasse. Avec un caractère grave et mélancolique, des sentiments vrais et pu
sée par la disposition des parties, ces poèmes n’ont de commun que le caractère épique. Cependant on ne peut nier que La Henriade
eté sur tout ce qui importe le plus à l’homme, et cette inquiétude de caractère que l’âge n’avait pu calmer. Mais du moins les po
e d’examen qu’on pouvait espérer de le voir atteindre à la gravité du caractère de l’historien. Cependant son premier essai fut h
jets. Les faits n’y sont pas le résultat immédiat des passions et des caractères . Elle est moins dramatique, et parle moins à l’im
e peu de profondeur de ses réflexions, la connaissance incomplète des caractères , un style qui plaît, mais qui n’appelle point à p
ires, par les lettres, par les arts. Il n’a point songé à examiner le caractère du gouvernement et de l’administration de ce mona
t de l’administration de ce monarque ; l’influence qu’il a eue sur le caractère de la nation, et les suites qui en sont résultées
siècle. Qu’importait à ses yeux la beauté de nos anciennes mœurs, le caractère noble et paternel de quelques-uns de nos rois ; l
t pas respectés ; la franchise dans les discours et la force dans les caractères  ! tout cela attirait son attention moins que la l
ntribué à la gloire du siècle ; Montesquieu, malgré la gravité de son caractère et la régularité de sa vie, nous offrira de même
i aucun but coupable. Après cet ouvrage, tout contribua à modifier le caractère de Montesquieu, et à rendre ses opinions plus com
les hommes de lettres, et qui nuit peut-être à leur talent et à leur caractère . Il était retenu dans des liens de famille et de
eurs vertus, de leurs vices, de leurs diverses tendances. C’est là le caractère du livre de Montesquieu. On se plaît à voir une â
s ; il s’est pénétré de la connaissance de l’histoire, il a démêlé le caractère de ses concitoyens dans ses rapports avec leur co
a vie et des travaux de Montesquieu, il conserva toujours une part du caractère qu’il avait montré dans les Lettres persanes ; en
, on s’étonne de retrouver le philosophe dessinant à grands traits le caractère des peuples. Aussi, le talent de Montesquieu ne s
logues de Sylla et de Lysimaque, il a pu allier heureusement les deux caractères de son esprit. L’imagination poétique a rarement
ces mouvements où l’esprit des peuples et des hommes prend un nouveau caractère , et se révèle tout à coup d’une manière imprévue.
a politique italienne, ne voit de grand que l’habileté et la force de caractère , quels que soient leur direction et leur but. De
eux grands écrivains, en exposant tout d’un temps, le tableau de leur caractère et de leurs ouvrages, sans nous interrompre pour
n aspect nouveau à l’esprit humain. Le siècle n’a pas encore pris son caractère distinctif ; mais tout s’apprête pour ce changeme
ensemble de la nation, devenir une partie des mœurs, dépendre de leur caractère , qu’elle modifiera à son tour. Les sciences exact
e avec un succès plus durable ; mais elle avait tout à fait changé de caractère . Ce n’était plus la peinture naïve et profonde du
é. Un certain langage de convention s’était emparé de la comédie. Les caractères , les mœurs, les incidents mêmes n’étaient plus pr
ger que tout est situation pour celui qui connaît bien le cœur et les caractères . On concertait des plans, des contrastes, pour pl
âtre Le Glorieux et Le Philosophe marié, où se trouvent cependant des caractères complètement hors de nature, La Chaussée, contre
Gresset aurait-il pu mettre plus de profondeur dans la conception du caractère principal. Peut-être aurait-il dû montrer à quel
rs comiques, nous devons parler de Marivaux, dont les ouvrages ont un caractère singulier. Observateur minutieux du genre humain,
les mouvements du cœur ; il lui a suffi de les raconter. En tout, le caractère des écrits de l’abbé Prévost semble un peu appart
d’importance à ce que les autres l’imitassent. À cette époque, un tel caractère commençait à être rare. On en était déjà venu à s
èrent aussi dans les mêmes voies. La littérature entière prit le même caractère , et les opinions nouvelles se répandirent dans to
es conversations journalières, qui a rendu cette justice à Racine. Le caractère des hommes qui se livraient aux lettres et aux sc
especter. Assurément, cette philosophie pouvait bien porter, dans son caractère , quelques présages de désordre et de destruction 
u’on leur a tant reprochés. On ne doit pourtant pas s’imaginer que ce caractère règne exclusivement dans tous leurs écrits. On y
tait pas alors. Les dépositaires du pouvoir voyaient avec méfiance ce caractère et cette tendance des philosophes. Ils ne s’aperc
orme à son véritable but. Après avoir parlé d’une manière générale du caractère de l’esprit philosophique à cette époque, et des
ea sous un point de vue nouveau, et dans un esprit qui fit changer de caractère à presque toutes les sciences. En effet, on avait
logique des principes de la certitude à une observation qui garde son caractère relatif et n’a rien d’absolu. La démonstration es
, dans toutes les variétés de l’organisation physique, et qui font le caractère distinctif de l’homme, tout autant que sa forme c
constitution d’un peuple l’ensemble de ses mœurs, de ses lois, de son caractère , de toutes ses circonstances intérieures et extér
, suivant celui qui parle, pour retracer l’image de son âme et de son caractère . Les nouveaux systèmes de grammaire conduisirent
erra dans le vague, en y faisant parfois briller quelques éclairs. Un caractère tel que le sien a tout perdu en adoptant la philo
’avantage de la religion sur la morale humaine. Tel fut à peu près le caractère et la conduite des littérateurs de cette époque.
les dont les mœurs étaient sévères, et s’y faisaient remarquer par un caractère plus sévère encore. Leurs méditations étaient con
vert devant soi, n’est indifférent qu’à ceux qui ne regardent pas. Le caractère et les habitudes des philosophes anciens leur don
France présente, moins que les autres nations européennes, ce nouveau caractère de philosophie ; Montaigne en diffère complètemen
t absolue la domination de la société sur les littérateurs ! Aussi le caractère de cette philosophie ne se montre pas tant dans l
lus responsable pour lui seul. Pour mieux apercevoir comment alors le caractère des littérateurs était indépendant des nuances di
se rapproche aussi beaucoup de ses contemporains. Son talent porte un caractère de froideur d’examen, et même de sécheresse. Dans
me de sécheresse. Dans ses histoires et dans son Voyage en Italie, ce caractère est un défaut ; mais les Considérations sur les m
, il montra constamment du dédain pour les mœurs du siècle et pour le caractère des nations et des hommes ; il s’indigna du désor
ient encore les membres d’une vieille société. On aperçoit surtout ce caractère dans les Observations sur l’histoire de France :
ois le bonheur, toujours la gloire. Il n’a pas su voir tout ce que le caractère national a pu présenter de noble et d’honorable d
le, de tous les littérateurs contemporains celui qui porte le plus un caractère distinct et natif. Tandis que les autres recevaie
ure leur doit plus qu’aux autres. Tout dans la société blesse de tels caractères  ; ils ne savent se soumettre à rien, pas même à l
ainsi un sentiment d’aigreur et d’hostilité contre la société, où son caractère et les circonstances l’avaient empêché de prendre
us vertueux. C’est une chose particulière aux temps civilisés que ces caractères nourris d’illusions, qui, en s’isolant des circon
dans ses discours ; il est vrai, mais il n’est pas simple. Ce dernier caractère du génie, qui fait son charme éternel, lui manque
it commencé à y joindre la peinture détaillée des sentiments, prit un caractère nouveau sous la plume de Rousseau. Les faits devi
ue produit immédiatement l’effet des circonstances dont se compose le caractère et d’où résulte la conduite, mais l’action intéri
la seule où lui-même se plût à vivre. Il rapprocha ainsi le roman du caractère de la haute poésie dramatique. Nous ne chercheron
avec les conditions matérielles de l’existence de ce solide. C’est un caractère distinctif, à supposer qu’il existe, mais ce n’es
il cherche tous les moyens d’établir un bon gouvernement fondé sur le caractère du peuple, sur ses anciennes lois, en un mot sur
de Rousseau ; dans tous, on remarquera ce que nous avons dit sur son caractère , sa morale, sa religion et sa politique. Ses livr
ière. Montesquieu seul sut se défendre avec une noblesse digne de son caractère élevé. Nous nous occuperons davantage des Confess
l ait souvent renoncé à l’obtenir ; que ses affections même ont eu un caractère d’égoïsme ; qu’il a aimé pour sa propre satisfact
ques. Tel est le double emploi que Buffon a fait de son éloquence. Le caractère et les habitudes des animaux, l’aspect et la phys
i disposaient si hardiment de la langue, de manière à lui imprimer le caractère de leur âme et de leurs pensées. Mais Buffon a tr
us la domination presque absolue de l’expérience ; elles perdirent le caractère contemplatif, pour acquérir le caractère de l’obs
érience ; elles perdirent le caractère contemplatif, pour acquérir le caractère de l’observation raisonnée. Dans cette carrière e
, la réflexion, l’étude, ne peuvent, à eux seuls, former le véritable caractère du poète dramatique. À supposer qu’il eût atteint
comédies avec le souvenir de celles qui sont faites, en calculant des caractères , des situations et des effets ; quand on regarde
oblir tout ce qui semblait abaissé par sa situation, tels étaient les caractères de ce genre d’ouvrages. Presque aucun n’a survécu
cependant pas la chaleur du sentiment ; mais il n’a su ni dessiner un caractère , ni approfondir une situation ; dans son style ba
vit une fausse route. Ne s’apercevant pas que l’éloquence est dans le caractère de la pensée, il crut y atteindre en tourmentant
. Une seule fois Thomas eut le bonheur de saisir complètement le vrai caractère d’une éloquence élevée et touchante. Il imagina d
t parvenus à se maintenir sur la scène, bien qu’ils ne portent pas un caractère original ; il a eu quelquefois de la grâce dans s
t qui les a dictés, des circonstances qui ont influé sur l’auteur, du caractère de son talent, en un mot de tout ce qui est l’âme
ais l’illustration de l’Histoire des deux Indes tient spécialement au caractère de la philosophie de Raynal. Peut-être aucun aute
assurément un monument fort honorable pour le dix-huitième siècle. Le caractère des savants qui se livraient à ces études conserv
quité au goût des modernes, on tâchait de reproduire la couleur et le caractère de l’antiquité dans toute sa pureté : aussi le sy
it du domaine de l’imagination, pour se confondre entièrement avec le caractère , les opinions ou les intérêts ; mais, dans nos mœ
is de parler le devaient toujours faire dans une position donnée ; le caractère de leur langage, la nature de leurs idées, étaien
ent les pensées plus fortes et plus terribles, qui lui imprimaient un caractère particulier, et la tiraient de pair d’avec les co
, devinrent des littérateurs ; et si l’on eût voulu retrouver le vrai caractère de l’éloquence sacrée, il eût fallu le chercher,
magistrats se ressentirent de l’ensemble des choses, et changèrent de caractère . Ainsi la magistrature et tout ce qui l’entourait
constante de vivre pour le bonheur du peuple ; mais son esprit et son caractère étaient trop faibles pour avoir quelque dessein a
évère, un grand dévouement à leur souverain : mais ils méconnurent le caractère de la nation et du siècle, ils ne surent pas se d
urseur de l’orage, la littérature reprit aussi plus de vivacité et un caractère plus vrai. Ce fut alors que le traducteur de Virg
re le torrent des opinions à la mode, et donnait à tous ses écrits un caractère de finesse et d’élévation, de gravité et de douce
e habituelle ; et dont il ne sort qu’après avoir changé totalement de caractère et de physionomie. La révolution française a offe
ment que le pouvoir confié à d’autres mains eût été mieux défendu. Le caractère d’un gouvernement, on pourrait même dire d’un sou
e qu’une révolution qui change la face de l’univers ne résulte pas du caractère d’un homme ou d’une résolution qu’il a prise. Ce
n et les lumières avaient amorti toutes les passions, adouci tous les caractères  ; il semblait que la morale était devenue facile
ents se distinguèrent dans cette assemblée. Nous pourrons observer le caractère de l’éloquence publique, dans le seul moment où e
ophique y fut profonde et subtile ; combien de force et de courage de caractère fut employé dans l’attaque et dans la défense. No
entôt on vit paraître, dans les assemblées publiques, des hommes d’un caractère nouveau : nés, pour la plupart, dans une classe s
s une classe secondaire, ayant vécu hors d’une société qui adoucit le caractère et diminue la force de la vanité, en lui donnant
nt d’inertie ; mais elle a commencé à prendre une face nouvelle : son caractère n’est déjà plus le même ; ceux qui la cultivent n
ore envers la religion. L’on aime à voir dans les opinions et dans le caractère du jeune écrivain un heureux mélange d’austérité
carrière littéraire par un ouvrage aussi sagement profond ; et si le caractère du talent est d’être jeune à tout âge, peut-être
ce qui est est. Il est possible que le dix-neuvième siècle prenne ce caractère de résignation à la force des circonstances, que
sublime de la pensée, ne faut-il pas que l’impulsion nous vienne d’un caractère enthousiaste ? Ne faut-il pas être partial pour o
escrit de rendre à sa mémoire un solennel hommage. Son nom imprime un caractère inaccoutumé à cette séance académique, qui à elle
e son humanité et de la douceur de ses mœurs, chez une nation dont le caractère n’eut jamais rien de rude, et qui passait pour ai
n ; à ce cynisme qui, sans conviction aucune, avait pris cependant un caractère fanatique ; à ce calcul féroce de quelques hommes
21 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »
usieurs espèces ne serait pas directement intermédiaire dans tous ses caractères entre ses divers descendants modifiés, pas plus q
e, lui sont le plus utiles. Il est certain qu’on peut transformer les caractères d’une espèce en choisissant à chaque génération s
eurs des races produites par l’homme aient, dans une large mesure, le caractère d’espèces naturelles, il n’en faut pas d’autres p
étroitement limitée. Mais l’homme, bien qu’agissant seulement sur des caractères extérieurs, et souvent capricieusement, peut prod
espèces naissantes, gardent elles-mêmes, jusqu’à un certain degré, le caractère de variétés : car elles diffèrent les unes des au
lus en plus d’importance et en même temps présente des divergences de caractères de plus en plus profondes. Mais comme tous les gr
pes les plus nombreux à s’accroître encore en nombre et à diverger de caractères , jointe à l’inévitable conséquence d’extinctions
iétés arrivent dans une zone, elles assument parfois quelques-uns des caractères qui lui sont propres. À l’égard des variétés, com
ifient nécessairement. Chez les variétés, comme chez les espèces, des caractères perdus depuis longtemps sont sujets à reparaître.
ire, qui admet chaque espèce comme indépendamment créée, pourquoi les caractères spécifiques, c’est-à-dire ceux par lesquels les e
re différent les unes des autres, seraient-ils plus variables que les caractères génériques qui lui sont communs à toutes ? Pourqu
? Si les espèces sont seulement des variétés bien tranchées, dont les caractères ont atteint un haut degré de permanence, nous pou
es se sont séparées du tronc commun, elles ont déjà varié en certains caractères par lesquels elles sont devenues spécifiquement d
sont devenues spécifiquement distinctes, et par conséquent ces mêmes caractères sont plus sujets à de nouvelles variations que le
s mêmes caractères sont plus sujets à de nouvelles variations que les caractères génériques, qui se sont transmis sans changement
e la vie semblent avoir changé simultanément dans le monde entier. Le caractère intermédiaire des fossiles de chaque formation, c
groupes descendus d’un ancien progéniteur ont généralement divergé en caractères , cet ancêtre commun et ses premiers descendants s
nsi pourquoi plus un fossile est ancien, plus il présente souvent des caractères intermédiaires entre des groupes alliés existants
avec ses conséquences, les extinctions d’espèces et la divergence des caractères , est la seule qui rende raison de l’arrangement s
e soient si complexes et si tortueuses. Nous voyons pourquoi certains caractères sont d’une utilité beaucoup plus grande que d’aut
plus grande que d’autres en matière de classification ; pourquoi les caractères d’adaptation, bien que d’une importance majeure p
vant, n’ont presque aucune valeur pour son classement, tandis que les caractères dérivés de parties rudimentaires, qui lui sont co
ont souvent une haute importance systématique, et pourquoi enfin les caractères embryologiques sont les plus importants de tous :
bre généalogique dont il nous faut découvrir les lignées à l’aide des caractères les plus permanents, quelque légère que soit leur
élytres soudées de quelques Coléoptères, portent ainsi fréquemment le caractère de la plus complète inutilité ? Il semble que dan
et les variétés invariablement fécondes, ni que la stérilité soit un caractère spécial et un signe de création indépendante. Mai
nuent de considérer comme telles, et qui, conséquemment, ont tous les caractères extérieurs de véritables espèces. Ils admettent q
e certaines formes inférieures sont si parfaitement intermédiaires en caractères , que des naturalistes ont disputé dans quel royau
les moins élevées de la série peuvent se targuer d’avoir d’abord les caractères de l’animalité et plus tard une existence végétal
si, en partant du principe de sélection naturelle, avec divergence de caractères , il ne semble pas incroyable que les animaux et l
ns d’affinités, de parenté, de communauté de type, de morphologie, de caractères d’adaptation, d’organes rudimentaires ou avortés,
ntes de nos généalogies naturelles, un héritage longtemps conservé de caractères de toutes sortes. Les organes rudimentaires seron
ence vitale et la sélection naturelle, d’où suivent la divergence des caractères et l’extinction des formes inférieures. C’est ain
concurrence vitale, de la sélection naturelle et de la divergence des caractères qui en a été la suite, ont dû causer l’extinction
eul germe. J’ai déjà fait remarquer que le principe de divergence des caractères est loin d’être absolu et que les tendances héréd
ignées généalogiques collatérales par suite de réversions à d’anciens caractères perdus. En ce cas, la réversion ne pourrait encor
, de nombreuses variétés durent se former en divergeant rapidement de caractères , de manière à s’adapter à toutes les conditions d
22 (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »
e jeune auteur a voulu tenter la comédie proprement dite et tracer un caractère . Son Homme de bien, en trois actes, dont bien des
a versification, de ressources fréquentes dans le dialogue ; mais les caractères d’une part, et de l’autre la contexture même de l
se demande d’abord ce que l’auteur a voulu en retraçant son principal caractère , et l’on ne sait trop que répondre. Qu’est-ce en
ire illusion aux autres ? On est tenté de croire que c’est le premier caractère que M. Féline nous représente, et c’est le seul q
ésente, et c’est le seul qui aurait quelque originalité ; mais un tel caractère est-il bien naturel, bien réel en l’approfondissa
de ces anciens exemples si célèbres dans l’histoire de la comédie de caractère , le Méchant, le Métromane, le Glorieux ; il y a t
ds succès d’autrefois qui nous paraissent de loin avoir porté sur des caractères un peu abstraits. Gresset, Piron et Destouches ne
humain, mais en osant, en voulant fortement, en s’imposant. Un pareil caractère serait peut-être moins comique qu’odieux ; il ser
quelqu’un d’un peu plus consistant qu’Octave. Celui-ci est un triste caractère aussi ; il a beau se dire : Déployons un aplomb
aussi a son accent à elle, vraiment ingénu. A défaut d’une comédie de caractère , il aurait pu y avoir un agencement de pièce mieu
23 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
omédies espagnoles et italiennes : le Menteur. Premières esquisses de caractères . Fantaisie et bouffonnerie. Les farces. — 2. Moli
actères. Fantaisie et bouffonnerie. Les farces. — 2. Molière : vie et caractère . — 3. Son œuvre : le style. Les plagiats. Objet d
plaisant et instructif. Les règles. La plaisanterie. L’intrigue. Les caractères  : types du temps et types généraux. Puissance de
sance pour la nature ; opposition au christianisme. Nature et raison. Caractère pratique et bourgeois de cette morale : le mariag
l’esprit, s’en va faire un tour de six mois en Italie. Cadre et fond, caractères et milieux, tout est d’une vérité fine dans ces œ
naturel et agissant ; et, bien qu’il n’ait pas précisément dessiné de caractères , il place dans la forme morale du personnage prin
ires de Desmarets de Saint-Sorlin (1637)383 sont la première étude de caractères généraux qu’on ait faite d’après nature, avec int
placer le plaisir du spectacle dans la fidélité de la copie : et ces caractères sont des types ridicules de la société polie. Le
x : il y a dans les deux premières quelques éléments d’une comédie de caractères , largement humaine. Et n’étant point laites d’apr
iller. Originales ou imitées, les comédies dont nous parlons ont pour caractère commun l’énormité du comique. Des intrigues charg
s formes incorrectes du parler populaire ? Molière fait parler chaque caractère selon sa condition ; le style est une partie de l
es sont si délicates et si justes qu’elles dégagent avec puissance le caractère du portrait. Molière cherche toujours à faire vra
olière cherche toujours à faire vrai. Mais il ajoute à la vérité deux caractères qui appartiennent essentiellement aussi au genre 
nalogue au sublime de Corneille : c’est un jaillissement vigoureux du caractère se révélant tout d’un coup en son fond. Il l’a dé
ie : sa bouffonnerie n’est qu’un agrandissement de la réalité, où les caractères ressortent par des effets réellement impossibles,
: ce n’est que le cadre où s’étale la comédie, qui est toute dans les caractères . Ce n’est pas que, quand le sujet l’y porte, il n
u pour au contre : je veux dire qu’ils annulent d’un coup l’effet des caractères et des passions, pour rendre tout le monde heureu
nés à leur préparation ne seraient-ils pas enlevés au déploiement des caractères  ? Parfois avec l’intrigue disparaît l’utilité de
il a un peu plus envie d’aller se jeter à la rivière. Mais venons aux caractères . Dans l’expression qu’en donne Molière, il y a si
se communément ses pièces en farces, comédies de mœurs et comédies de caractères . Je ne sais rien de plus artificiel que cette div
à la fois du comique de farce, du comique de mœurs, et du comique de caractère , selon les objets qu’il s’agit de rendre et l’imp
raine ! Les Précieuses ne sont qu’une farce, qui a créé la comédie de caractère  : outre la satire d’un ridicule du xviie  siècle,
rs jeunes visages. Pareillement, la comédie de mœurs et la comédie de caractères se pénètrent : la satire la plus particulière est
ces originaux Molière fait des types, parce qu’il saisit toujours le caractère humain dont ils sont la déformation contemporaine
rs droits, de solides esprits. Par contre, il n’y a pas de comédie de caractères qui le soit purement, qui exprime les caractères
a pas de comédie de caractères qui le soit purement, qui exprime les caractères généraux sans les formes particulières des ridicu
ment universel est le plus dégagé : Harpagon est le plus abstrait des caractères de Molière : il est l’avare en soi ; l’usurier du
re comique, et où le génie de Molière apparaît le plus. Il engage ses caractères dans leurs relations réelles ; et il les étudie d
et le modifiant. Tout l’effet du Misanthrope est dans l’opposition du caractère d’Alceste aux caractères qui l’entourent. Jean-Ja
effet du Misanthrope est dans l’opposition du caractère d’Alceste aux caractères qui l’entourent. Jean-Jacques a raison : Alceste
écision, d’une main légère, mais il projette toute la lumière sur les caractères eux-mêmes, qui sont plaisants. Nulle part cependa
t à l’être. Mais un irait bien remarquable de cette morale, c’est son caractère profondément bourgeois : ce comédien longtemps no
rencontre guère dans son œuvre (sauf, un peu, Agnès). En général ses caractères féminins ont quelque chose de viril et de vigoure
ée d’une étude superficielle de son théâtre : l’idée d’une comédie de caractères , sans tableaux de mœurs, au comique noble et cont
périeure de la comédie. Jusqu’à notre siècle, l’idée de la comédie de caractères , abstraite et sérieuse, hantera le cerveau d’exce
Molière et de Racine : circonstance fâcheuse pour son esprit, car son caractère est d’un très honnête homme. — Édition : Théâtre,
24 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442
ubliques anciennes, et surtout à Lacédémone, les lois s’emparaient du caractère individuel de chaque citoyen, les formaient tous
le qui met extérieurement au même niveau tous les esprits et tous les caractères  : on voulait cette égalité qui pèse sur les homme
pu braver. De tous les moyens qui peuvent déconcerter l’émulation des caractères élevés, le plus puissant est l’arme de la moqueri
l’arme de la moquerie. L’aperçu fin et juste du petit côté d’un grand caractère , des faiblesses d’un beau talent, trouble jusqu’à
de l’attaquer ; il est même tenté d’avoir de la considération pour le caractère qu’il n’a pas la puissance d’affliger. Cette tyra
sentie. Il faut donc, pour donner aux écrits plus d’élévation, et aux caractères plus d’énergie, ne pas soumettre le goût aux habi
lement convaincu que l’esprit républicain exige un changement dans le caractère de la littérature. Je crois cette idée vraie, mai
républicain, et ils avaient commencé la révolution désirable dans le caractère des ouvrages français : il faut achever cette rév
ion dont on est revêtu par sa propre conscience, c’est la noblesse du caractère qui peut seule lui donner quelque force. On a vu
nières qui font ressortir les défauts et les désavantages de tous les caractères , continuaient à dominer ? Il resterait aux littér
des et véritables qualités qui constituent la force et l’élévation du caractère . Si l’on appelle politesse les formes de galanter
se rallient à la politesse. Les formes varient sans doute suivant les caractères , et la même bienveillance peut s’exprimer avec do
ouloir s’arrêter à toutes les diversités que peut faire naître chaque caractère . La politesse est le lien que la société a établi
lheureux ; mais dans tous les rapports qui n’ont point pris encore le caractère d’un devoir, l’urbanité des mœurs prépare les aff
stes effets de la grossièreté dans les manières, et quel doit être le caractère de la politesse qui convient à l’esprit républica
entes ont été remplies par des hommes d’un état inférieur, et dont le caractère n’était pas naturellement élevé : humbles alors s
des magistrats républicains. L’affection et le respect s’attachent au caractère individuel, et l’homme qui se croit un autre lors
tres, sans qu’il soit doué cependant ou d’un génie supérieur, ou d’un caractère héroïque ; mais il est impossible que les paroles
naître cette confiance qu’éprouvent les uns pour les autres tous les caractères généreux, tel est l’art d’inspirer un respect dur
tous ces rapports de l’âme et de la pensée, seule fraternité dont le caractère soit ineffaçable ! L’urbanité des mœurs peut seul
25 (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand
de. L’espèce d’existence des généraux du xviie  siècle donnait à leur caractère une originalité dont nous ne pouvons plus avoir d
e plus par eux-mêmes, et se livraient avec le moins de réserve à leur caractère naturel. C’est ainsi que Goëthe, l’auteur de Wert
is la pièce finit sans que l’action se termine. Le nœud se forme, les caractères se développent, la dernière scène du cinquième ac
ue. Les auteurs allemands peuvent employer, pour le développement des caractères , une quantité de circonstances accessoires qu’il
condaires servent à développer d’une manière piquante et profonde les caractères principaux. Werner, connu, même en France, par le
ar de telles ressources que par les situations, les sentiments et les caractères , il serait à craindre, si ces ressources étaient
fêtes, des spectres et des changements de décoration. Il y a dans le caractère des Allemands une fidélité, une candeur, un scrup
s qui leur restent et qui sont bien supérieures, le développement des caractères , la lutte des passions, la connaissance, en un mo
ur prêter des expressions relevées, c’eût été manquer à la vérité des caractères , et dans ce cas la noblesse du dialogue serait de
Elles forcent le poëte à négliger souvent, dans les événements et les caractères , la vérité de la gradation, la délicatesse des nu
assion. Les Allemands, dans les leurs, peignent une vie entière et un caractère entier. Quand je dis qu’ils peignent une vie enti
n tableau complet, d’une scrupuleuse exactitude. Il en est de même du caractère . Les Allemands n’écartent de celui de leurs perso
soin d’unité qui leur fait suivre une autre route. Ils repoussent des caractères tout ce qui ne sert pas à faire ressortir la pass
ous apprend sur Phèdre ? Son amour pour Hippolyte, mais nullement son caractère personnel, indépendamment de cet amour. Qu’est-ce
présente. En ne peignant qu’une passion, au lieu d’embrasser tout un caractère individuel, on obtient des effets plus constammen
duel, on obtient des effets plus constamment tragiques, parce que les caractères individuels, toujours mélangés, nuisent à l’unité
moins de variété dans les passions propres à la tragédie que dans les caractères individuels tels que les crée la nature. Les cara
que dans les caractères individuels tels que les crée la nature. Les caractères sont innombrables. Les passions théâtrales sont e
dant la diversité me semble plutôt encore dans la passion que dans le caractère de l’individu. Il y a bien peu de différence entr
s le caractère de l’individu. Il y a bien peu de différence entre les caractères d’Aménaïde et d’Alzire. Celui de Polyphonte convi
et marchant souvent contre son but, en se laissant entraîner par son caractère . Je n’ai pas même voulu supprimer son penchant po
ui jamais n’est qu’individuel. J’ai donc cru devoir conserver dans le caractère de Wallstein une superstition qu’il avait en comm
de son siècle. J’aurais voulu pouvoir rendre avec la même fidélité le caractère de Thécla, tel qu’il est tracé dans la pièce alle
caractère de Thécla, tel qu’il est tracé dans la pièce allemande. Ce caractère excite en Allemagne un enthousiasme universel ; e
sans partager cet enthousiasme. Mais en France je ne crois pas que ce caractère eût obtenu l’approbation du public. L’admiration
quelque chose du coloris allemand. Je crois avoir transporté dans son caractère sa douceur, sa sensibilité, son amour, sa mélanco
du suicide m’aurait semblé déranger l’harmonie qui doit être dans son caractère . En empruntant de la scène allemande un de ses ou
26 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »
Importance sociale prise de nos jours par le roman psychologique. II. Caractères et règles du roman psychologique. III. Le roman :
. Le roman raconte et analyse des actions dans leurs rapports avec le caractère qui les a produites et le milieu social ou nature
ù elles se manifestent ; suivant que l’on insiste sur l’action, ou le caractère , ou le milieu, le roman devient donc dramatique (
une action qu’on l’a vue naître, avant même qu’elle n’éclate, dans le caractère du personnage et dans la société où il vit. De mê
ntiments humains communs à toute une société, mais personnifiés en un caractère individuel, peut être plus achevé dans le roman q
prépondérante, font avorter brusquement le dessein le mieux conçu, le caractère le mieux trempé. L’histoire est ainsi remplie de
oire est ainsi remplie de pensées inachevées, de volontés brisées, de caractères tronqués, d’êtres humains incomplets et mutilés ;
oule avec plus ou moins de rapidité ; — il suit le développement d’un caractère , l’analyse, systématise les faits pour les ramene
un système stellaire. Dans la peinture des hommes, la recherche du «  caractère dominant », dont parle Taine, n’est autre chose q
Les personnalités puissantes ont généralement un trait distinctif, un caractère dominateur : Napoléon, c’est l’ambition ; Vincent
. Si l’art, comme le remarque Taine, s’efforce de mettre en relief le caractère dominateur, c’est qu’il cherche de préférence à r
r ainsi dire vérifié lui-même sa propre théorie de la prédominance du caractère essentiel : il nous a donné un Napoléon dont l’un
st-à-dire expressive d’une idée ou d’une tendance qui lui imprime son caractère essentiel et distinctif. Mais beaucoup d’auteurs
distinctif. Mais beaucoup d’auteurs croient que, pour représenter un caractère , il suffit de figurer une tendance unique, — pass
tous existent — mais les exagérations de ces points de vue mêmes. Le caractère est toujours révélé pour nous et précisé par l’ac
dent n’est pas une action. Il y a des actions vraiment expressives du caractère constant ou du milieu social, et d’autres plus ou
, fragment détaché d’une vie humaine, doit se peindre en raccourci un caractère tout entier. Il n’est pas nécessaire pour cela qu
ersonnage, suit sa vie tout au long et marque le développement de son caractère . Werther est un roman de ce genre. Un seul person
dents ; d’autre part, toute la suite des événements gravite autour du caractère et l’enveloppe. En d’autres termes, le roman idéa
lui qui fait ressortir les actions et réactions des événements sur le caractère , du caractère sur les événements, tout en liant c
essortir les actions et réactions des événements sur le caractère, du caractère sur les événements, tout en liant ces événements
ur les événements, tout en liant ces événements entre eux au moyen du caractère  ; ce qui forme une sorte de triple déterminisme.
e, le hasard amène des événements : une situation est constituée, aux caractères de la dénouer ; ainsi doit-il en être dans le rom
les conséquences de cette rencontre, conséquences déterminées par les caractères des héros. Lorsque les événements et le caractère
éterminées par les caractères des héros. Lorsque les événements et le caractère sont liés ensemble, il y a continuité, mais il fa
il y ait progression. Dans la réalité, l’action des événements sur le caractère produit des effets accumulés : la vie et les expé
quant aux événements divers, ils se trouvent liés par la trame une du caractère . Werther est le modèle du développement continu e
re. Werther est le modèle du développement continu et progressif d’un caractère donné. Nous choisissons cette œuvre parce qu’elle
de Mérimée56. C’est l’histoire de la rencontre et de la lutte de deux caractères qui n’ont pour traits communs que l’obstination e
contact avec la vie amèneront des points de contact entre leurs deux caractères opposés. La croix de Saint-André dessinée par Car
sonnages ; il permet de saisir immédiatement le fond de sauvagerie du caractère de Carmen ; c’est de la psychologie en action. Ce
e tuer. » Durant toute l’action, l’un des traits distinctifs des deux caractères , c’est que Carmen, plus froide, a toujours su ce
qu a compliquer ainsi cette étude des actions et réactions entre les caractères , le milieu, l’époque, l’état social, pour arriver
devient sociologique. Il y a d’ailleurs longtemps qu’on a remarqué ce caractère de l’œuvre de Balzac61. Il est clair aussi que Ba
et une généralisation. De plus, Balzac est logicien avant tout : ses caractères sont des théorèmes vivants, des types qui dévelop
de mœurs, quelque faiblesse qu’il ait montrée dans la conception des caractères individuels. Plus tard, dans les Misérables, Hugo
té intérieure, Hegel l’appelait l’idée du groupe ; Taine l’appelle un caractère dominateur. Les faits significatifs, préférés aux
n éloge. Le psychologue est, lui aussi, un romancier : il imagine des caractères , des passions, des souvenirs, des volontés ; il s
érêt, cette insistance augmente la répulsion et enlève à l’œuvre tout caractère esthétique. Quand on traite ces sortes de sujets,
dans l’enchaînement des événements et dans la logique habituelle des caractères . 55. On a souvent blâmé Gœthe d’avoir fait se t
inévitable et naturelle terminaison des tristesses maladives d’un tel caractère . C’est l’explosion finale d’une série d’antécéden
conformeà la progression ef à la continuité dans le développement des caractères . Les deux héros principaux nous sont d’abord mont
omme enveloppés dans les éternels brouillards gris de la Bretagne. Le caractère de Gaud se dessinera le premier. D’abord c’est l’
’attente qui recommence mais cette fois plus poignante, démesurée. Le caractère de Gaud n’est pour ainsi dire que l’analyse profo
ermination ; comme celle qui décide Yann à demander la main de Gaud ; caractère obstiné dans une décision une fois prise, c’est l
eur, un peu lourdement, et légèrement l’effet. Quoi qu’il en soit, ce caractère étrange, indéfinissable de Yann rejaillira même s
e caractère étrange, indéfinissable de Yann rejaillira même sur Gand, caractère qui pourtant en lui-même n’a rien d’obscur. Yann
27 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
porte dans son œuvre la trace des facultés marquantes de sa race, des caractères saillants du pays, de l’époque, des mœurs qui l’o
stoire de la littérature anglaise) qui fait participer tout homme aux caractères de ses ascendants, ceux-ci à ceux des leurs, et a
rait fauteur, l’analyse pourrait peut-être déduire de cette œuvre les caractères moraux des semblables et des frères de ce dernier
est vrai, mais une pure hypothèse. Il n’existe pas de race ayant ces caractères de pureté et d’homogénéité, ou du moins il n’en e
cette nation, l’une cependant de celles que marquent encore certains caractères saillants, on trouve les types les plus différent
connaissons le mieux, on sait de reste les dissemblances profondes de caractère qui séparaient les Doriens des Éoliens, ceux-ci d
ire qu’il n’y ait des bavards à Turin et des gens sensés à Naples. Le caractère général industriel et positif de l’Italie actuell
e l’on ne saurait rendre bien concluants à cause de l’absence même de caractères nationaux collectifs qui soient nets et que l’on
ont aucune ne peut être considérée comme puredd, et n’a guère d’autre caractère commun qu’un habitat défini et qu’une langue usue
, pour faire justice d’une théorie qui se fonde sur la permanence des caractères de la race dans ses individus, il suffit d’observ
gie, mais que son action est extrêmement variable et obscure pour les caractères d’individu, et, au sens historique, de race ou de
il n’y a pas de races pures, et parce que nous ne connaissons pas les caractères intellectuels et physiques des races composites,
posites, et parce que nous ignorons la mesure de la permanence de ces caractères parmi les individus qui constituent un peuple, et
stance de moins en moins longue des écoles et leur multiplication, le caractère de moins en moins nettement national des œuvres,
érieuses, aucune loi, qui permettent de connaître l’influence que les caractères climatériques, géographiques ou pittoresques d’un
mandie ? De ce dernier ou de Corneille lequel des deux représente les caractères physiques et pittoresques de Rouen ? Si La Fontai
mpossible, sans une enquête préalable sur la société, de conclure aux caractères de l’œuvre qu’elle a produite, et encore moins de
, autant que possible à la même région, mais présentant cependant des caractères intellectuels nettement divers. Nous n’avons mis
a psychologie d’un homme, d’un groupe d’hommes, d’une nation, par les caractères particuliers de leurs goûts qui tiennent, comme n
e nous allons le voir, à tout leur être même, à ce qu’ils sont par le caractère , la pensée et les sens. Les effets émotionnels d’
roman comme bases de notre raisonnement, car ces cas sont ceux où le caractère individuel, les facultés, les capacités du lecteu
uvre d’art n’exerce d’effet esthétique que sur les personnes dont ses caractères représentent les particularités mentales ; plus b
vu que l’œuvre d’art est tout d’abord le signe de son auteur, que les caractères de l’une expriment ceux de l’organisation mentale
accomplir, montrent des goûts qui ne jurent pas avec le reste de leur caractère . L’expérience générale ne se si guère trompée sur
rtains auteurs sont particuliers à certains âges et en présentent les caractères . Henri Heine, Musset, sont la lecture des jeunes
e race, des auteurs et des artistes ont vécu, dont les œuvres ont des caractères absolument contraires entre elles, excellent par
ntes, créant une œuvre qui est le signe de son âme, d’une âme dont le caractère n’est ni national ni actuel, ni conforme à celles
rtiste et non dans la masse, ou plutôt le centre de force est dans le caractère abstrait de ressemblance qui peut exister entre u
dans ses œuvres supérieures par une série d’hommes dénués souvent du caractère que l’on peut attribuer à leur race ou à leur épo
it être écrite.   13. Ribot, Hérédité, éd. 1882 : les lois : « Les caractères individuels sont-ils héréditaires ? Les faits nou
ie) s’exprime de même. Il expose au § 16, les faits de permanence des caractères de race en dépit du temps et du changement d’habi
Ethnologie) tout en admettant (§ 18) l’influence de l’habitat sur les caractères physiques et moraux, ne peut donner de cette acti
et expose une théorie de l’hérédité inspirée de Lamarck (hérédité des caractères acquis) et de Spencer (évolutionnisme et progress
éception remet en cause ici. Voir aussi plus loin : « une âme dont le caractère n’est ni national, ni actuel » (p. 157). Brunetiè
28 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »
utre auraient certainement hérité de leurs progéniteurs distincts des caractères différents. Le cas échéant par exemple où nos Pig
ctions de genres, et sont même quelquefois caractérisés par les mêmes caractères superficiels, tels que la ciselure extérieure. De
et, comme ces formes inférieures seront alliées en groupes par leurs caractères héréditaires, des groupes entiers tendront à disp
là qu’aucune forme éteinte n’est exactement intermédiaire en tous ses caractères entre deux formes vivantes, l’objection est valab
bres des mêmes groupes se distinguent par un nombre un peu moindre de caractères . De sorte que les deux groupes, bien qu’ayant tou
et plus elle tend à relier les uns aux autres par quelques-uns de ses caractères , des groupes aujourd’hui très tranchés. Cette obs
ancien progéniteur. D’après le principe de continuelle divergence des caractères , dont cette figure a servi à démontrer les conséq
ait cependant pas considérer le principe général de la divergence des caractères comme une loi nécessaire ; il n’a de valeur qu’au
par suite des effets continus de l’extinction et de la divergence des caractères , est divisé en plusieurs familles ou sous-famille
t droit de contester que ces genres éteints fussent intermédiaires en caractères entre les genres vivants des trois familles qu’il
ligne n° VI ces genres différaient par un moins grand nombre de leurs caractères  ; car à ce degré généalogique reculé ils ne s’éta
encore écartés, à beaucoup près, autant qu’ils l’ont fait depuis, des caractères du commun progéniteur de l’ordre. C’est pourquoi
divers genres éteints sont souvent en quelque chose intermédiaires en caractères entre leurs descendants modifiés, c’est-à-dire en
la série diffèrent moins les uns des autres en quelques-uns de leurs caractères que les membres existants du même groupe. Or, d’a
s périodes de l’histoire de la terre doit être intermédiaire dans ses caractères généraux entre celle qui l’a précédée et celle qu
les ne peuvent donc guère manquer d’être à peu près intermédiaires en caractères entre les formes organiques des formations inféri
la faune de chaque période géologique est assurément intermédiaire en caractères entre les faunes qui l’ont précédée et celles qui
remier coup reconnus par les paléontologistes comme intermédiaires en caractères entre ceux des terrains carbonifères qui les suiv
de chaque période est, dans son ensemble, à peu près intermédiaire en caractères entre les faunes antérieures et postérieures, ce
ries ne concordent pas parfaitement. Les espèces les plus extrêmes en caractères ne sont ni les plus anciennes ni les plus récente
anciennes ni les plus récentes ; et celles qui sont intermédiaires en caractères ne sont pas intermédiaires en âge. Mais supposant
r se sont éteintes ; et les Messagers eux-mêmes, qui sont extrêmes en caractères sous le rapport de la longueur du bec, sont d’une
quant au temps, sont aussi jusqu’à un certain point intermédiaires en caractères , tous les paléontologistes ont constaté que les f
aujourd’hui, il serait inutile de chercher des animaux réunissant les caractères embryogéniques communs à tous les vertébrés, jusq
est aujourd’hui. L’Amérique du Nord présentait autrefois beaucoup des caractères actuels de l’autre moitié méridionale de ce conti
nd nombre d’espèces étroitement alliées par la taille et par d’autres caractères aux espèces qui vivent actuellement dans l’Amériq
ois qu’une espèce a disparu, elle ne saurait plus reparaître avec des caractères identiques. Les groupes d’espèces s’accroissent l
la filiation généalogique. Le principe de divergence continuelle des caractères nous explique pourquoi plus une forme est ancienn
ne, plus souvent il arrive, au moins en apparence, qu’elle montre des caractères jusqu’à certain point intermédiaires entre des gr
ssivement très divergent. Les formes éteintes présentent rarement des caractères exactement intermédiaires entre les formes vivant
diaire en position entre deux autres sont également intermédiaires en caractères , entre les formes fossiles que recèlent les couch
e valeur spécifique, en puisse reproduire un jour exactement tous les caractères . Il ne faut pour cela que des réversions successi
s caractères. Il ne faut pour cela que des réversions successives aux caractères des aïeux favorisées par des conditions de vie, s
ituée à la richesse des formes et à la luxuriance des proportions. Le caractère de notre nature tempérée, c’est une vitalité pers
29 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre V. De la littérature latine, pendant que la république romaine durait encore » pp. 135-163
pendant que la république subsistait encore, leurs écrits portent le caractère de l’influence monarchique. Sous le règne d’Augus
ner leurs couleurs générales, et non les exceptions particulières. Le caractère romain ne s’est montré tout entier que pendant le
ntier que pendant le temps qu’a duré la république. Une nation n’a de caractère que lorsqu’elle est libre. L’aristocratie de Rome
riorité exclusive chez les habitants de la cité, que dérive l’éminent caractère des écrits des Romains, de leur langue, de leurs
ent d’agir ; la littérature eut donc, chez les Romains, un tout autre caractère , un tout autre objet, que dans les pays où l’imag
ardonner l’absence de toutes. Cette qualité est le lien de patrie, le caractère distinctif des citoyens d’un même pays. Cher les
s ambitieux de réputation, ils ne s’abandonnaient point à leur propre caractère  ; ils ne montraient jamais qu’une nature commandé
 ; mais ils se formaient au dedans d’eux-mêmes pour l’ostentation. Le caractère romain était un modèle auquel tous les grands hom
une profonde connaissance du cœur humain, qui peigne ni le secret des caractères , ni les diversités sans nombre de la nature moral
u’il en est peu de plus touchants. L’austérité romaine donne un grand caractère aux affections qu’elle permet. Le stoïcien Brutus
re latine ne contient-elle rien de vraiment célèbre en ce genre25. Le caractère romain avait certainement la grandeur tragique ;
de ce temps sont remarquables. Une autorité de raison, une majesté de caractère singulièrement imposante, garantit à chaque phras
e la littérature romaine, c’est l’idée que ces écrits nous donnent du caractère et du gouvernement des Romains. L’histoire de Sal
on. Sans doute Salluste et Cicéron même n’étaient pas les plus grands caractères de l’époque où ils ont vécu : mais des écrivains
ange de formes. On peut observer dans ses harangues, non seulement le caractère qui convenait à la nation romaine en général, mai
étés que Démosthène veut porter, tout a rapport au gouvernement et au caractère des deux peuples. L’écrivain solitaire peut n’app
is et former une société politique. Enfin, quand on veut connaître le caractère d’une littérature, c’est son esprit général que l
pièces de théâtre originales ? et n’est-ce pas un trait à ajouter au caractère des Romains, que cette espèce d’orgueil qu’ils at
les pièces qu’ils composaient ? Quel rapport peut-il y avoir entre le caractère , les talents et les goûts d’un tel peuple pendant
30 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
t chacun des mouvements de son âme vient se peindre sur son visage en caractères clairs, évidents, auxquels nous ne nous méprenons
emettez la bouche dans son premier état, et relevez les sourcils ; le caractère devient orgueilleux, et il vous plaira moins. Rel
ou fausse si elle laisse incertain sur le sentiment. Quel que soit le caractère de l’homme, si sa physionomie habituelle est conf
soi-même quelquefois sa physionomie. Le visage accoutumé à prendre le caractère de la passion dominante, le garde. Quelquefois au
ans une langue commune à tous les hommes. Chaque état de la vie a son caractère propre et son expression. Le sauvage a les traits
nt. Elle est agile. Dans la société chaque individu de citoyens a son caractère et son expression : l’artisan, le noble, le rotur
ut, dur et fier. Dans la monarchie où l’on commande et l’on obéit, le caractère , l’expression sera celle de l’affabilité et de la
admiration, l’estime, le désir de posséder et l’amour. Voilà pour les caractères et leurs diverses physionomies ; mais ce n’est pa
oins encore avec l’expression. Que votre tête soit d’abord d’un beau caractère . Les passions se peignent plus facilement sur un
allongé dans l’homme, large par le haut, se rétrécissant par le bas : caractère de noblesse. L’ovale du visage, arrondi dans la f
e noblesse. L’ovale du visage, arrondi dans la femme, dans l’enfant : caractère de jeunesse, principe de la grâce. Un trait dépla
; vous ne l’êtes plus. Quand on considère certaines figures, certains caractères de tête de Raphael, des Carraches et d’autres, on
es épaules, et on lui rirait au visage. Nous avons cependant quelques caractères traditionnels, quelques figures données par la pe
uelques autres peintres italiens, lorsque quelque femme nous offre ce caractère de noblesse, de grandeur, d’innocence et de simpl
la sécurité. Les rois même ferment leurs palais par des portes ; leur caractère auguste ne suffit pas pour les garantir de la méc
y a des boudeuses charmantes, et des ris déplaisants : voilà pour les caractères . Que tous les individus ne montrent pas également
31 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
sait pas également que pour récompense, il fut exilé de son pays. Son caractère avait cette espèce de physionomie antique que nou
on. Il n’est pas mutile d’observer que c’était alors dans la Grèce le caractère général des arts. Depuis peu de temps la grâce av
Thespis, sur la Vénus de Gnide, cette grâce inimitable qui faisait le caractère de son génie. Les grâces dans le même temps avaie
s le même temps avaient, au rapport des anciens, embelli l’esprit, le caractère et l’âme de Socrate ; il allait quelquefois les é
nt de lui ; mais Platon, né avec une imagination vaste, leur donna un caractère plus élevé, et associa pour ainsi dire à leur sim
on une apologie de Socrate, et de plus quatre livres sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître. C’est un véritabl
duc de Bourgogne, l’ami et l’élève de l’autre, eut à peu près le même caractère . Tous deux essuyèrent des disgrâces, et tous deux
que tu demandes. Tiens, prends ce livre ; parcours avec attention les caractères qui le composent ; à mesure que tu liras, tu verr
s peuples. Naissance, éducation, mœurs ; principes ou qui tiennent au caractère ou qui le combattent ; concours de plusieurs gran
nature dans des temps de faiblesse et de langueur ; lutte d’un grand caractère contre les mœurs avilies d’un peuple qui tombe ;
le ridicule que les peuples simples ignorent, que les peuples à grand caractère méprisent, mais qui est si à la mode chez toutes
ans la suite Fontenelle, avec plus de hardiesse et de saillie dans le caractère , il mêla partout la philosophie à la légèreté, et
our de son maître, sont de ce genre d’éloquence qui naît bien plus du caractère que de l’esprit. Ils roulent sur la liberté, sur
32 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »
soumis à des lois naturelles. Par là, il a implicitement reconnu leur caractère de choses ; car il n’y a que des choses dans la n
utre n’est pas simplement un prolongement de ce dernier avec quelques caractères nouveaux ; il est autre, il a des propriétés en p
ée qui s’effectue sans préméditation durant la poursuite de fins d’un caractère privé ; il y a aussi une coopération consciemment
extrême complexité. Dans les branches spéciales de la sociologie, ce caractère idéologique est encore plus accusé. C’est surtout
de la science. Les phénomènes sociaux présentent incontestablement ce caractère . Ce qui nous est donné, ce n’est pas l’idée que l
préjugée et, alors même que, finalement, ils n’auraient pas tous les caractères intrinsèques de la chose, on doit d’abord les tra
rangements artificiels doivent être considérés de ce point de vue. Le caractère conventionnel d’une pratique ou d’une institution
us arbitraires présenter ensuite à une observation plus attentive des caractères de constance et de régularité, symptômes de leur
ste, et d’une manière générale, ce qui a été dit précédemment sur les caractères distinctifs du fait social, suffit à nous rassure
s différentes écoles empiriques avaient, depuis longtemps, reconnu le caractère naturel des phénomènes psychologiques tout en con
ts sociaux ont bien plus naturellement et plus immédiatement tous les caractères de la chose. Le droit existe dans les codes, les
bien autrement que pour les choses du monde physique ; par suite, ce caractère passionnel se communique à la manière dont nous c
sentiments relatifs aux choses du monde physique, ayant eux-mêmes un caractère religieux ou moral, s’opposaient avec non moins d
aits n’ont encore été soumis à aucune élaboration, les seuls de leurs caractères qui puissent être atteints sont ceux qui se trouv
i distinction, tous les phénomènes qui présentent également ces mêmes caractères  ; car nous n’avons aucune raison ni aucun moyen d
herches qu’un groupe de phénomènes préalablement définis par certains caractères extérieurs qui leur sont communs et comprendre da
tatons l’existence d’un certain nombre d’actes qui présentent tous ce caractère extérieur que, une fois accomplis, ils déterminen
pellation et qui, par conséquent, doivent vraisemblablement avoir des caractères communs ; même, comme il n’est jamais sans avoir
orte d’élite, que l’on regarde comme ayant seuls le droit d’avoir ces caractères . Quant aux autres, on les considère comme ayant u
s. Il y a plus : alors même que ces actes auraient indûment revêtu le caractère criminologique, néanmoins ils ne devraient pas êt
Toutes les fois que nous sommes en présence d’un fait qui présente ce caractère , nous n’avons pas le droit de lui dénier la quali
and on définit mal. Mais, dira-t-on, définir les phénomènes par leurs caractères apparents, n’est-ce pas attribuer aux propriétés
lons arriver à le comprendre. L’objection ne serait fondée que si ces caractères extérieurs étaient en même temps accidentels, c’e
, à moins que le principe de causalité ne soit un vain mot, quand des caractères déterminés se retrouvent identiquement et sans au
de l’électromètre. Le sociologue est tenu aux mêmes précautions. Les caractères extérieurs en fonction desquels il définit l’obje
e Sociol., III, 332.) 22. Système de Logique, Ill, p. 496. 23. Ce caractère ressort des expressions mêmes employées par les é
s choses que connote confusément ce mot, il en est qui présentent des caractères extérieurs communs. S’il y en a et si le concept
33 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »
La Bruyère Vers 1687, année où parut le livre des Caractères , le siècle de Louis XIV arrivait à ce qu’on peut
lement disposé et comme pétri de toutes parts ; mais la fortune et le caractère de La Bruyère ont quelque chose de plus singulier
’après lui et avoir peint les hommes de notre temps dans ses nouveaux Caractères d’une manière inimitable. C’étoit d’ailleurs un f
e, en voyant la forme de l’édition dans laquelle parurent d’abord les Caractères , et combien Théophraste y occupe une grande place
n seul volume, année 1688, de trois cent soixante pages, en fort gros caractères , desquelles Théophraste, avec le discours prélimi
même à ce sujet du titre de Proverbes donné au livre de Salomon. Les Caractères ont singulièrement gagné aux additions ; mais on
5 juin 1693, époque où il y avait déjà eu en France sept éditions des Caractères , La Bruyère mourut subitement d’apoplexie en 1696
t « fort l’ami, pourroit donner quelques mémoires sur sa vie « et son caractère . » Cette madame de Belleforière n’a rien dit et n
du premier. A l’appui de cette opinion, qui n’est pas récente, sur le caractère de novateur entrevu chez La Bruyère, je pourrais
duchesse du Maine et de ses frères, et qui avait lu le manuscrit des Caractères avant la publication ; mais Voltaire ne paraît pa
poche, et dit à Michallet : « Voulez-vous imprimer ceci (c’était les Caractères ) ? Je ne sais si vous y trouverez votre compte ;
évoux (mars et avril 1701), à propos des Sentiments critiques sur les Caractères de M. de La Bruyère (1701) : « Depuis que les Car
ques sur les Caractères de M. de La Bruyère (1701) : « Depuis que les Caractères de M. de La Bruyère ont été donnés « au public, o
trente « volumes à peu près dans ce style : Ouvrage dans le goût des Caractères  ; « Théophraste moderne, ou nouveaux Caractères d
rage dans le goût des Caractères ; « Théophraste moderne, ou nouveaux Caractères des Mœurs ; « Suite des Caractères de Théophraste
« Théophraste moderne, ou nouveaux Caractères des Mœurs ; « Suite des Caractères de Théophraste ut des Mœurs de ce siècle ; les « 
aractères de Théophraste ut des Mœurs de ce siècle ; les « différents Caractères des Femmes du siècle ; Caractères tirés de l’Écri
urs de ce siècle ; les « différents Caractères des Femmes du siècle ; Caractères tirés de l’Écriture « sainte, et appliqués aux Mœ
ères tirés de l’Écriture « sainte, et appliqués aux Mœurs du siècle ; Caractères naturels « des hommes, en forme de dialogue ; Por
des hommes, en forme de dialogue ; Portraits sérieux et critiques ; «  Caractères des Vertus et des Vices. Enfin tout le pays des L
Vertus et des Vices. Enfin tout le pays des Lettres a « été inondé de Caractères … » 145. Il paraît qu’une première fois, en 1691,
croire) prenait les devants et se mettait en mesure avec l’auteur des Caractères . On a le mot de remercîment que lui adressa La Br
Bruyère (juin 1693) : « M. de La Bruyère a fait une traduction « des Caractères de Théophraste, et il y a joint un recueil de Por
as du goût de Madame la Dauphine, et j’avois commencé une réponse aux Caractères du vivant de cette princesse qu’elle avoit fort a
abro aussi avait présenté un peu fortement. Pour moi, en relisant les Caractères , la rhétorique m’échappe, si l’on veut, mais j’y
34 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères » pp. 296-298
Chapitre II. Trois espèces de langues et de caractères § I. Trois espèces de langues Langue div
que parlent aujourd’hui toutes les nations. § II. Trois espèces de caractères Caractères divins, proprement hiéroglyphes.
urd’hui toutes les nations. § II. Trois espèces de caractères Caractères divins, proprement hiéroglyphes. Nous avons prouv
prouvé qu’à leur premier âge, toutes les nations se servirent de tels caractères . À Jupiter on rapporta tout ce qui regardait les
sont pour emprunter le langage de l’école, des universaux poétiques. Caractères héroïques, analogues aux précédents. C’étaient en
des guerriers vaillants, à Ulysse tous les conseils des sages96. Les caractères vulgaires parurent avec les langues vulgaires. Le
yphes d’une manière plus simple et plus générale ; à cent vingt mille caractères hiéroglyphiques, que les Chinois emploient encore
35 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »
nt l’éloquence et le goût s’étaient formés. Au défaut de la fierté du caractère , on avait du moins le mérite du génie. On louait
génie qu’ils ont déployé en maniant leur langue, donna un plus grand caractère à la nôtre. Nous recueillîmes dans ce commerce de
point encore à ce choix. Nous ignorions alors que chaque langue a son caractère dépendant du climat, des mœurs, du gouvernement,
e, et dans le premier moment ne peut distinguer ce qui convient à son caractère ou à ses besoins. Ce fut là l’époque de la plus g
aigne, par les tours, par les formes, par l’assemblage des mots et le caractère des images, a presque partout la physionomie des
e, sont encore célèbres, la langue tendit insensiblement à un nouveau caractère . Elle s’éloigna de la force et de la hardiesse én
ts. Elle s’éloigna de la simplicité naïve de l’autre, pour prendre un caractère de délicatesse et de dignité, qui est une suite d
gage, qui, par le mélange heureux des nombres et des sons, exprime le caractère du sentiment et de la pensée, et sait peindre à l
mes qui avaient plus réfléchi sur les langues des anciens, que sur le caractère de la nôtre, voulurent y transporter ce genre de
ste avec les sentiments, avec les idées ; elle le fut surtout avec le caractère national. Ce système de langue forma une espèce d
gée de tous ces liens importuns qui pourraient la gêner. Peu à peu le caractère de notre langue fut connu. L’éloquence même, qui,
de son pays, à la cour des Satrapes, forcé de plier à la servitude un caractère qui était né pour la liberté, employait tous les
s de grands talents sans de grands objets, les esprits, les âmes, les caractères , tout y est assujetti à une certaine mesure. Les
us d’esprit et de délicatesse de goût, que de passions et de force de caractère  ; ils doivent tendre sans cesse à atténuer, et, p
ous conviendraient peu. En général, nous avons de la vivacité dans le caractère , et de la sagesse dans l’esprit. Nous agissons, n
général, comprimant tout, affaiblit tout. Alors les esprits comme les caractères se combattent ; tout se heurte et se repousse ; t
e de l’âme passe aux idées, et il se forme un ensemble d’esprit et de caractère propre à concevoir et à produire un jour de grand
s ruines, commença à tout calmer, lorsque la force qui était dans les caractères , contenue de toutes parts, ne put plus se répandr
quand Louis XIV, à qui il fut enfin permis d’être roi, développa son caractère , et fit naître de grands événements. On vit la Fr
hommes, les arts et les plaisirs au milieu des batailles, partout un caractère imposant, et cet éclat de renommée, qui subjugue
prêt pour cette révolution. Les siècles avaient formé la langue ; son caractère était connu ; sa marche était fixée. Des écrivain
36 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
I. Des trois passions principales qu’il leur a données. — § VIII. Des caractères d’homme. — § IX. Quelle idée se formait Racine d’
mpléter la tragédie, après Corneille, qu’en y faisant entrer d’autres caractères et d’autres passions ; la corriger, qu’en la puri
dans cette diction : ce n’est pas là pourtant que j’aurais deviné le caractère du génie de Racine. Il suffisait du talent de Qui
Dans Racine, je vois non plus des héros, mais des types humains. Leur caractère est au service d’une passion plus forte qu’eux, q
et qui fait jaillir, sous ses doigts inspirés, des chants de tous les caractères . Les héros de Corneille sont raisonneurs. C’est l
ye de s’arracher par des sophismes. Cette diversité de passions et de caractères produit un langage où se mêlent toutes les expres
. Cette lutte dure jusqu’au dénoûment : admirable dénoûment, digne du caractère d’Andromaque. Si elle hésite à se sacrifier pour
autés du théâtre de Racine : la première, que j’ai déjà notée, est le caractère purement humain et presque familier des sentiment
de est la diversité qu’imprime aux mêmes sentiments la différence des caractères et des situations. § VI. Des situations dans l
qu’à la différence de celui de Corneille, où les situations font les caractères , ici les caractères font les situations. Racine n
de celui de Corneille, où les situations font les caractères, ici les caractères font les situations. Racine ne tient aucun person
ils vivraient encore comme types. Sous l’empire irrésistible de leur caractère et de leur passion, ils marchent à l’événement sa
sans langueur, sans relâchement, sans une parole perdue, sans que le caractère s’interrompe un moment. Les situations dans Racin
d’une pièce de Racine. C’est par cette supériorité dans l’analyse des caractères , outre la tendresse de cœur qui lui était propre,
le sacrifice de la passion au devoir, ne pouvait pas s’accommoder de caractères chez qui le devoir n’est le plus souvent que de l
tragédie plus humaine où les situations naissent du développement des caractères . Génie plus étendu, plus profond, plus délicat, i
emme, ce serait assez pour le mettre au premier rang dans son art. Un caractère de femme, un portrait de femme, une statue de fem
dit-on, de transporter dans une fable grecque, juive ou romaine, des caractères de femme façonnés par la société moderne. J’ai dé
e manque d’exactitude dans le costume ne touche que les savants ; des caractères mal développés ou incomplets, des personnages qui
uelquefois tombé. Il était fort à craindre qu’au lieu de chercher les caractères de l’amour dans les profondeurs du cœur humain, i
u et parfait, et d’en varier l’expression selon les situations et les caractères . On ne souffrirait pas une mère qui ne le serait
tous les personnages, elle sera diverse dans l’expression, selon les caractères , l’âge, la condition, le temps et le lieu. Divers
ou son amant ; inquiète, agitée, au milieu de toutes ces embûches des caractères et des événements dont elle est entourée, un seul
ns modèle. Il n’est pas besoin de noter tout ce que cette variété des caractères et des circonstances fait éclore de sentiments da
rofondeur du sentiment maternel, si différents par la situation et le caractère qui en modifient l’expression. Dans le cœur d’And
st durable, parce que la mode n’y a rien mis de passager. Le trait de caractère commun à ces deux femmes, c’est la confiance en D
du cœur humain, qu’on nous donne à croire sur la foi d’anecdotes. Ces caractères appartiennent à l’histoire et point aux mémoires.
d-il la parole, si ce n’est pour nous parler de nous ? § VIII. Des caractères d’homme. Les caractères d’homme dans le théâtr
pour nous parler de nous ? § VIII. Des caractères d’homme. Les caractères d’homme dans le théâtre de Racine sont inférieurs
homme dans le théâtre de Racine sont inférieurs, pour la plupart, aux caractères de femme. Agamemnon, Achille, dans Iphigénie, son
 ; cette fois c’est une de ses fautes qui nous apprend que l’unité du caractère est la première des vérités théâtrales. Vainement
s ne les supportons pas dans le même. Une petitesse prêtée à un grand caractère ne nous fait pas réfléchir utilement sur l’imperf
soit pas la copie. Ce tour de force, Racine l’a exécuté en créant le caractère de Néron. Néron dans Britannicus nous fait horreu
e des exemples espagnols : c’est que les situations y déterminent les caractères et sont l’effet, souvent artificiel, d’une action
héâtre espagnol : une action simple, des situations suscitées par les caractères . C’est là le principe de vie dans la tragédie. Le
s et par la diversité des opinions ; tandis qu’une action simple, des caractères produisant des situations, c’est la vérité pour t
ns fatalité cet enchaînement invincible des causes et des effets, des caractères et des situations, par lequel chaque personnage c
ons, par le développement des sentiments, par l’analyse en action des caractères . De là ce qui a été dit de ses nombreuses ébauche
le travail principal, c’était la pensée, c’était le plan. Trouver des caractères , les engager dans des intérêts naturels et contra
gisme d’école ; de même, dans tout événement tragique produit par des caractères , des intérêts et des passions en lutte, l’homme d
n suivant ses personnages là où les entraînaient invinciblement leurs caractères , leurs intérêts et leurs passions, il tomba pour
nement agite et absorbe tous les personnages de la pièce, selon leurs caractères , leurs intérêts et leurs passions. Athalie y port
ue la vérité des sentiments. Cette variété, image de la diversité des caractères et des passions, échappe à plus d’un esprit trop
37 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
le grand art des hommes en place, celui d’imposer à la renommée. Son caractère , comme son règne, offrent une foule de contradict
ce ; dans le particulier, on vit des contrastes aussi frappants ; son caractère le forçait à élever des favoris ; son caractère l
aussi frappants ; son caractère le forçait à élever des favoris ; son caractère le forçait à les haïr. Au milieu des succès, il f
, et jusqu’au ministre qui le faisait vaincre. On sent bien qu’un tel caractère est peu favorable aux éloges ; mais les panégyris
s, placé par la nature entre Richelieu et Corneille, il prouva que le caractère seul peut donner du prix aux actions, aux vertus,
sujet qui commande, a une grandeur altière qui en impose, si par son caractère il entraîne tout, s’il se sent nécessaire à son m
e rien qui n’ait deux faces. La haine est à côté de la gloire, et ces caractères , dont l’ascendant subjugue tout, sont, par leur v
l combattait, et ils lui reprochent ses haines, ses vengeances, et ce caractère fier et terrible qui ne pardonna jamais. Ainsi, s
loin sur les champs de batailles. Quelque jugement qu’on porte sur le caractère moral de ce ministre, le premier de son siècle, e
influence et son génie, un siècle célèbre ; enfin, parce qu’un grand caractère en impose même à la postérité, et que la plupart
p moins loué : il n’avait ni cet éclat de grandeur qui éblouit, ni ce caractère altier qui, respirant la hauteur et la vengeance,
e. Son âme accoutumée longtemps à la souplesse, n’eut pas toujours le caractère des grandes places. Mais il dirigea la paix de Mu
38 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159
de nos pères ? IX Nous ne sommes ni optimiste ni pessimiste de caractère , ni infatué de notre part de temps dans la petite
le monte en France. Pour le prouver, il faut envisager d’un regard le caractère de la littérature française, depuis ses premiers
Et d’abord, répétons-le bien ici : tels peuples, tels livres ; le caractère d’une littérature, c’est tout simplement le carac
els livres ; le caractère d’une littérature, c’est tout simplement le caractère de la nation. Or, qu’est-ce que la France ? La Fr
able devenu granit en le polissant. XI La diversité est donc le caractère essentiel et fondamental de la France nationale.
onc le caractère essentiel et fondamental de la France nationale. Son caractère n’est pas un caractère, c’est un amalgame. Voilà
iel et fondamental de la France nationale. Son caractère n’est pas un caractère , c’est un amalgame. Voilà pourquoi on l’accuse de
ère, c’est un amalgame. Voilà pourquoi on l’accuse de ne pas avoir de caractère  ; cela est vrai ; mais cela est bien plus beau, c
la pauvreté des autres races nationales de l’Europe, de n’avoir qu’un caractère national ; c’est le génie, c’est l’aptitude, c’es
it la France, c’est-à-dire la race multiple et une tout à la fois, le caractère , non plus français, non plus gaulois, non plus ge
non plus occitanien, non plus armoricain, non plus burgunde, mais le caractère européen par excellence, la nationalité cosmopoli
. XII Sans doute cette fusion de toutes ces races, de tous ces caractères et de toutes ces facultés opposées qui s’est opér
mpêcher de reconnaître dans la littérature française les trois grands caractères qui finissent par dominer un monde et une ère de
’universalité, le bon sens et le bon goût. Ce n’est pas par ces trois caractères qu’on étonne de loin en loin l’univers, mais c’es
ères qu’on étonne de loin en loin l’univers, mais c’est par ces trois caractères qu’on le conquiert lentement et qu’on le possède
ècles. La France paraît destinée à hériter de l’Europe. XIII Ce caractère de diversité prodigieuse des races qui composèren
romane, celtique, languedocienne, qui lui auraient donné du moins un caractère plus original, plus libre, plus propre à ses idée
u des littératures originales ! Fut-ce un bien, fut-ce un mal, que ce caractère servilement imitateur du latin et du grec dans la
une langue ; c’est à nous et à nos neveux de rendre à cette langue le caractère d’originalité, non plus puérile, mais virile, que
que grand peuple trouve tôt ou tard à l’âge de sa maturité. Ce triple caractère , nous l’avons dit, c’est le bon sens, le bon goût
t ces poètes faillirent imprimer à la langue, aux idées, aux vers, ce caractère d’originalité qui manqua après eux à notre littér
geste, l’accent du matamore. On peut admirer tout de lui, excepté le caractère naturel, vrai, proportionné et sobre de son pays.
? XIX La Fontaine, selon nous, est un préjugé de la nation. Le caractère tout à fait gaulois de ce poète lui a fait trouve
tateur de personne, lui donna tout à coup l’originalité de son propre caractère . Ni la Grèce, ni Rome, ni les nations de l’Europe
y faudrait un parterre d’érudits et d’académiciens. Aussi, malgré le caractère éminemment classique et souvent latin de sa dicti
l de livres par siècle, et même dans tous les siècles, qui portent ce caractère et qui vous donnent de l’âme une impression plus
tère, et ce mystère s’appelle physionomie. C’est la contre-épreuve du caractère tout entier sur le front ; c’est le résumé vivant
du siècle de Louis XIV, sans nous arrêter un moment sur le principal caractère de la littérature de ce siècle. Ce caractère dist
moment sur le principal caractère de la littérature de ce siècle. Ce caractère distinctif, selon nous, et qui contribue le plus
nous, et qui contribue le plus à lui donner son originalité, c’est le caractère religieux et, pour ainsi dire, sacerdotal. C’est
litude sacrée des esprits absorbés dans les méditations de la foi. Ce caractère sacerdotal de la haute littérature de ce siècle d
doces, il nous est impossible de ne pas reconnaître qu’il y a dans le caractère sacerdotal une autorité de prestige sur les homme
nsiblement le monde. Nous espérions terminer ce premier aperçu sur le caractère de la littérature française dans ces deux entreti
39 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167
e cette incapacité d’abstraire la forme et les propriétés d’un sujet, caractère essentiel aux premiers hommes, comme nous l’avons
t l’acte qui tomberait sans son approbation ; l’approbateur quitte le caractère d’un être qui se meut à sa volonté, pour prendre
itte le caractère d’un être qui se meut à sa volonté, pour prendre le caractère opposé d’une chose stable. § III. Corollaires
ractère opposé d’une chose stable. § III. Corollaires relatifs aux caractères poétiques employés comme signes du langage par le
sentira que la langue poétique peut nous fournir, relativement à ces caractères qu’elle employait, la matière de grandes et impor
es mêmes termes où elle fut conçue à Athènes. 4. Cette découverte des caractères poétiques nous prouve qu’Ésope doit être placé da
es préceptes politiques dictés par la raison naturelle : Ésope est le caractère poétique des plébéiens considérés sous cet aspect
étymologie commune de γραμματική, grammaire, et de γράμματα, lettres, caractères (γράφω, écrire) ; de sorte que la grammaire, qu’o
définie l’art d’écrire, comme l’appelle Aristote. — D’un autre côté, caractères signifie idées, formes, modèles ; et certainement
ôté, caractères signifie idées, formes, modèles ; et certainement les caractères poétiques précédèrent ceux des sons articulés. Jo
ignorer que les premières nations ont pensé au moyen des symboles ou caractères poétiques, ont parlé en employant pour signes les
acrée, ou divine ; la seconde symbolique, c’est-à-dire employant pour caractères les signes ou emblèmes héroïques ; la troisième é
les suivantes : chez les Grecs, le mot nom signifia la même chose que caractère 54, et par analogie, les pères de l’Église traite
ceux des Égyptiens et des Éthiopiens nous croyons pouvoir joindre les caractères magiques des Chaldéens ; les cinq présents, les c
tins et des Grecs durent être pour eux les premiers hiéroglyphes, les caractères sacrés de cette langue divine dont parlent les Ég
leurs voyages de commerce, l’avaient sans doute porté en Égypte. Ces caractères n’étaient autre chose que les caractères mathémat
s doute porté en Égypte. Ces caractères n’étaient autre chose que les caractères mathématiques et les figures géométriques, que le
n mélange égal, et composée par conséquent de paroles vulgaires et de caractères héroïques, avec lesquels écrivaient les héros (σή
Ainsi se forma la langue poétique, composée d’abord de symboles ou caractères divins et héroïques, qui furent ensuite exprimés
rent ensuite exprimés en locutions vulgaires, et finalement écrits en caractères vulgaires. Elle naquit de l’indigence du langage,
e qui dut le rendre spondaïque ; et il a conservé quelque chose de ce caractère , en exigeant invariablement un spondée à son dern
n de 1730, pag. 209. 50. L’opinion de Montesquieu et de Vico sur le caractère des institutions de Servius-Tullius a été suivie
t un des motifs qui déterminèrent le plus puissamment l’invention des caractères ou noms (dans le sens originaire de nomina, maiso
is des épis, signifiait naturellement trois années ; d’où il vint que caractère et nom s’employèrent indifféremment l’un pour l’a
figure, de la puissance, etc. ; dans l’autre, sous le rapport de son caractère , des choses qu’il a entreprises. Nous observons d
40 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »
Chapitre deuxième L’idée de l’espace. Son origine et son action I. Caractère à la fois extensif, intensif et protensif des éta
ns. La troisième dimension. Rôle du sentiment de la pesanteur. — III. Caractère actif et moteur de la perception. — IV. Subjectiv
moteur de la perception. — IV. Subjectivité de l’idée d’espace. I Caractère intensif des états de conscience Trois hypothè
, a donc sa racine dans la vie même et dans l’appétit, dont il est un caractère essentiel. Par cela même, comme nous l’avons vu,
se lie d’une manière intime le ton de la sensation, c’est-à-dire son caractère agréable ou pénible ; toutefois, l’intensité est
r esprit. Il faut être Aristote pour s’élever à la νόησις νοήσεως. Le caractère extensif du sentiment de la vie corporelle devien
l y a déjà dans votre cœnesthésie un changement sensible répondant au caractère massif et à la grandeur des impressions. Sans cel
tôt elle doit avoir en elle-même, sans distinction de lieu précis, le caractère extensif qui, joint à sa qualité propre, permettr
elle soit fournie par l’esprit même aux sensations ? — Selon nous, le caractère irréductible ne prouve nullement une origine a pr
ations, outre les éléments irréductibles propres à chacune, il y a un caractère irréductible qui appartient à toutes, l’intensité
ue sans la mesurer : pourquoi ne percevriez-vous pas immédiatement le caractère extensif du cercle lumineux, que vous avez même l
pas d’extensivité : donc elle n’est pas perçue. C’est précisément au caractère spécifique des représentations qu’on reconnaît ce
ais simplement de généralité. On objecte encore que la sensation a un caractère agréable ou pénible, tandis que l’espace nous est
n n’empêche donc d’admettre une extensivité plus ou moins vague comme caractère de la sensation et, indivisiblement, de la réacti
cevoir par action du dehors et réaction motrice du dedans : elle a un caractère originairement sensitif, divers selon les divers
tions mêmes, une affinité secrète avec l’extension, par conséquent un caractère extensif que n’ont pas les autres. De plus, pour
canisme physiologique et dans le dynamisme psychique l’explication du caractère extensif. À quoi sert donc, encore une fois, votr
stade de la vie mentale ; c’est au contraire leur continuité et leur caractère indéfini, La détermination et le détachement, qui
tinuité naturelle et la simultanéité immédiate de sensations ayant un caractère extensif aussi bien qu’intensif. Au reste, un écu
ssereinander). 1° La simple coexistence de choses multiples, premier caractère de l’espace, n’est pas ce dont la notion est diff
e simultanéité dans l’espace ? Pour que la coexistence ait un premier caractère extensif, non plus seulement intensif ou protensi
ssions venant des diverses parties de notre corps et ayant chacune un caractère propre, une couleur locale. La cœnesthésie est un
inconscient, par la seule perception d’une différence rapide ayant un caractère original, d’un changement dans notre panorama ext
l’extériorité et la juxtaposition immédiate sans pénétration sont les caractères essentiels de l’étendue ; l’œil a le privilège de
eur. » Il faudra réfléchir sur cette impression pour en abstraire les caractères géométriques ; mais, encore un coup, avant d’être
la sensation et l’appétition motrice jouent le principal rôle, ont un caractère évidemment extensif et, de plus, volumineux, null
rrière en avant par exemple. La hauteur et la profondeur ont donc des caractères sensitifs particuliers, qui font que l’animal les
direction est donnée en ce qu’elle a d’intensif et de qualitatif ; le caractère extensif de la direction est la combinaison de ce
ine, avec toutes sortes de points de repère ; — cette carte a pris un caractère objectif, tout comme serait une carte réelle en p
. Nous avons vu que toute impression éprouvée offre, dès le début, un caractère particulier tenant à sa relation particulière ave
résidu de sensations et d’états de conscience divers, mais ayant pour caractère commun l’extensivité, laquelle est immédiatement
u extrait d’impressions sensori-motrices à rapports complexes. III Caractère actif et moteur de la perception Toute percept
41 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
t, il suffit de considérer quelques cas bien nets pour apercevoir les caractères distinctifs de la forme vive ; d’autre part, la p
deux formes de la parole intérieure diffèrent non seulement par leurs caractères propres, intrinsèques, mais aussi par l’état psyc
? La parole intérieure vive a plus que la parole intérieure calme les caractères de la parole ; elle est l’écho affaibli, mais non
ais non dénaturé, de la parole extérieure ; elle en conserve tous les caractères essentiels, soit intrinsèques, soit accessoires.
est elle-même à la parole extérieure ; elle est l’écho d’un écho. Les caractères de la parole subsistent encore en elle, mais effa
tout, cet élément de la pensée est bien une parole ; s’il a perdu les caractères accessoires de la parole physique, il en a gardé
caractères accessoires de la parole physique, il en a gardé tous les caractères intrinsèques ; c’est une parole affaiblie, purifi
dire que la parole intérieure est une hallucination qui n’a aucun des caractères de l’hallucination ; car l’hallucination propreme
st le jugement d’extériorité que nous portons à tort, trompés par les caractères anormaux de certains états de conscience purement
es conditions font défaut : la parole intérieure ne possède aucun des caractères de l’extériorité ; elle n’est ni […], ni même […]
me et ne prête à aucune équivoque. VI. Classification des images ; caractères distinctifs de la parole intérieure Le genre d
ns objet ; elle est une imagination. Ces jugements se fondent sur des caractères empiriques ; non que ces caractères suffisent à l
Ces jugements se fondent sur des caractères empiriques ; non que ces caractères suffisent à les expliquer : car ce serait dire qu
os jugements d’extériorité ou de reconnaissance, et qu’en général les caractères empiriques de nos états conditionnent ces deux ju
se fonde sur les deux précédentes, c’est-à-dire qu’elle porte sur des caractères non seulement accessoires, mais encore dérivés ;
caractères non seulement accessoires, mais encore dérivés ; puis ces caractères sont des jugements, qui, comme tous les jugements
de la nature. La troisième division n’est pas fondée non plus sur des caractères intrinsèques des images. Des deux premières, fond
ractères intrinsèques des images. Des deux premières, fondées sur des caractères intrinsèques, la seconde repose sur l’intensité,
s sur des caractères intrinsèques, la seconde repose sur l’intensité, caractère vague, qui résiste à toute détermination précise.
et la conscience ; l’habitude est donc une puissance destructive des caractères spécifiques de l’âme ; l’habitude est la mort pro
t dégagé peu à peu de toute association localisatrice ; dépouillé des caractères de l’extériorité, il reprend, avec l’apparence d’
rveilleuse de la parole intérieure, son indépendance, sa vitalité, le caractère impérieux que prend en nous cette habitude ; l’ét
sa fantaisie [voir, sur ce point, chap. VI, § 10]. 237. [Cf., sur le caractère spécifique de l’hallucination, ch. II, § 8 ; ch. 
42 (1862) Notices des œuvres de Shakespeare
nt avec la fermeté et en les colorant avec l’éclat de son pinceau, ce caractère et cette situation tels que les lui donnait la ch
it l’histoire, Shakespeare les a devinés et en a fait la figure et le caractère de Hamlet. Qu’on relise les quatre grands monolog
beau, populaire, généreux, affectueux, tendre même. Il a voulu que le caractère instinctif de son héros relevât en quelque sorte
constante, dominante ; et cette même impression diversifiée selon le caractère , le tour d’esprit, la condition des divers person
d’avoir fourni à Shakespeare, non plus quelques traits seulement d’un caractère et le hardi modèle d’une seule scène, mais la don
ence ? Chacun de ces personnages ne nous révèle que la portion de son caractère qui convient à sa situation présente ; aucun d’eu
aux rôles qu’il soit possible de mettre sur la scène. C’est un de ces caractères éminemment poétiques qui plaisent à notre imagina
les bêtes rampantes et venimeuses. Mais ce qui plaît surtout dans ce caractère si fier et si indomptable, c’est cet amour filial
ssort de sa tragédie. Celle de Shakespeare repose tout entière sur le caractère de Brutus ; on l’a même blâmé de n’avoir pas inti
t à cet événement ; le fait qui fournit le sujet de la tragédie et le caractère qui l’accomplit, la mort de César et le caractère
e la tragédie et le caractère qui l’accomplit, la mort de César et le caractère de Brutus, voilà l’union qui constitue l’œuvre dr
as commencé ; après la mort de Brutus, elle finit. C’est donc dans le caractère de Brutus, âme de sa pièce, que Shakespeare a dép
pas un seul instant au milieu des plus cruels offices de la vertu, ce caractère de Brutus enfin, tel que l’idée nous en est à tou
de Brutus : elles le sont davantage en elles-mêmes ; la grandeur des caractères du moyen âge est fortement empreinte d’individual
férieure, les autres personnages reprennent un peu la liberté de leur caractère individuel, affranchi de cette règle de perfectio
de César ; mais cette teinte barbare jette, sur les irrégularités du caractère de Cassius, un intérêt qui ne naîtrait peut-être
qui s’humilie, car en effet Brutus est demeuré plus grand que lui. Le caractère de César peut nous paraître un peu trop entaché d
rque : c’est encore à cette source que le poëte a puisé son plan, ses caractères et ses détails. Peut-être les caractères secondai
poëte a puisé son plan, ses caractères et ses détails. Peut-être les caractères secondaires de cette pièce sont-ils plus légèreme
mais qui cède toujours aux séductions d’une femme. Par opposition au caractère aimable d’Antoine, Shakespeare nous peint Octave
oëtes et des historiens, Shakespeare nous semble avoir deviné le vrai caractère de ce prince, qui avoua lui-même, en mourant, qu’
e triumvir, est l’ombre au tableau à côté d’Antoine et de César ; son caractère faible, indécis et sans couleur, est tracé d’une
’excès la douceur et la bonté ; en sorte que si l’on eût pu fondre le caractère des deux cousins et les tempérer l’un par l’autre
me ou de vertu, il a bien, dans son ambition et dans ses forfaits, ce caractère d’irréflexion et de mobilité qui appartient à une
ît sa grandeur tragique ; elle est dans sa destinée plus que dans son caractère . Macbeth, placé plus loin des espérances du trône
prescrit désormais son implacable persécuteur. Macbeth est un de ces caractères marqués dans toutes les superstitions pour deveni
squ’il n’est plus soutenu par l’aveugle emportement de la passion, ce caractère en apparence si inébranlable. Macbeth s’est affer
sauvages contient beaucoup d’idées recherchées ; la recherche est le caractère des beaux esprits de la classe inférieure ; les i
e du peuple. Si cette comédie, moins intéressante par la peinture des caractères que par la variété des surprises où conduit la re
a été plus fidèle aux vraisemblances en conservant à ce personnage le caractère de courtisane que lui donne le poëte latin. Regna
son innocence ! Quelle profonde connaissance du cœur humain décèle le caractère de ce don Juan, cet homme essentiellement insocia
exprimer un misanthrope. L’histoire de sa misanthropie, et le bizarre caractère de ce personnage frappèrent sans doute Shakespear
. C’est dans sa propre imagination qu’il a trouvé le développement du caractère de Timon, celui d’Apémantus, dont la misanthropie
le plus sauvage et le plus atrabilaire. On a beaucoup discuté sur le caractère moral de Timon, pour savoir si on devait le plain
on subite de la magnificence à la vie sauvage est bien encore dans le caractère de Timon, et c’est un contraste admirable que sa
rame. Cette intention de satire se remarque surtout dans le choix des caractères , qu’on pourrait appeler une véritable critique du
et fidèle ! Timon lui-même est forcé de rendre hommage à sa vertu. Ce caractère est vraiment une concession que le poète a faite
nt grande et tendre. Hazzlitt, un des plus ingénieux commentateurs du caractère moral de Shakspeare, et qui, dans son admiration
avec beaucoup plus d’art que ceux de la comédie ; mais c’est dans les caractères , le comique des situations et la poésie des détai
s été aussi ouvertement violée par le poëte ; mais l’inconséquence du caractère de Protéo est bien plus impardonnable que toutes
rainte à cette abondance de réflexions et de paroles qui est l’un des caractères de son génie. Nulle part le contraste n’est plus
kspeare ne l’a probablement adoptée que pour faire mieux ressortir ce caractère de soudaineté propre aux passions du climat. Le p
ens de la haute classe, et quelquefois aux valets qui les imitent. Ce caractère de la nourrice est indiqué dans le poëme d’Arthur
t, à la clarté de la lune. » Mais est-il rien de plus poétique que le caractère de Miranda et la pureté de ses amours avec Ferdin
u Songe d’une nuit d’été, mais qui en diffère essentiellement par son caractère , quoique ces deux personnages aériens aient entre
eurs chez qui le goût du théâtre est une passion souvent ridicule. Le caractère de Bottom est un des plus comiques de Shakspeare 
, et observe à son sujet ce qu’on a dit plusieurs fois, c’est que les caractères de Shakspeare sont toujours fondés sur les princi
s existent dans les créations de Shakspeare comme dans la nature. Les caractères dramatiques et les caractères grotesques sont pla
de Shakspeare comme dans la nature. Les caractères dramatiques et les caractères grotesques sont placés par lui dans le même table
’obstination et la pétulance de Bertrand sont bien peintes ; mais son caractère nous semble odieux ; c’est un gentilhomme sans gé
ne pas exciter de sympathie bien vive pour aucun des personnages. Les caractères odieux n’ont pas une couleur très-prononcée, quan
acteurs, qui crée des individus, impose à chacun d’eux une figure, un caractère , qui fait voir leurs actions, entendre leurs paro
se au meurtre ; ce n’est là que sa situation pendant la pièce, et son caractère va fort au-delà de sa situation. Le More brûlé du
nt, et qui ne lui donne pas le sentiment de la sécurité, bien que son caractère soit plein de générosité et de confiance ; Othell
t de la jalousie d’Othello, et comme une nécessité du drame, il a son caractère , ses penchants, ses qualités, ses défauts ; et de
e le poëte voulait peindre. Il n’a point imprimé à ses personnages un caractère individuel, complet, indépendant des circonstance
ssités ni les travaux du monde réel. Celle d’Othello se place dans un caractère plus complet, plus expérimenté et plus sérieux. J
est là que le poëte puise tous ses moyens : dans l’autre, ce sont les caractères individuels et l’ensemble de la nature humaine qu
ne, ce n’est pas dans un caprice morose, mais parce qu’il y a dans ce caractère insouciant et rêveur un besoin de pensées, et peu
runts que le poëte a faits au romancier sont assez nombreux ; mais le caractère de Jacques, ceux de Touchstone et d’Audrey sont d
et la grâce de la nature au printemps. Il ne faut pas y chercher les caractères encore intéressants, quoique subalternes, d’Antig
t. La déraisonnable jalousie de Léontes, et sa violence, retracent le caractère d’Henri VIII, qui, en général, fit servir la loi
lus et Cressida ; mais les grands traits avec lesquels il dessine les caractères de ses autres héros, Hector, Achille, Ajax, Diomè
ur à ce héros en le faisant périr d’une mort sublime. Ajax est un des caractères les plus originaux de la pièce, et s’accorde asse
de Troie, et pour l’intrigue des deux amants. Troïlus lui-même a pour caractère de n’en point avoir. Sa patience nous fait sourir
du reste, comme l’observe Schlegel, ne font mal à personne. Mais les caractères de Cressida et de Pandarus sont frappants de véri
aux prises avec le malheur, dont l’action se modifie selon les divers caractères des individus qui le subissent. Le premier specta
n analogue, en reçoivent une impression qui correspond à leurs divers caractères . Lear, impétueux, irritable, gâté par le pouvoir,
ge dans lequel Shakspeare a placé les deux jeunes princes. Les autres caractères de la pièce ne manquent pas de vérité. Posthumus
ant ; Bélarius, opiniâtre dans son plan de vengeance, offre un de ces caractères fermes qu’on voit avec plaisir transplantés du mi
re n’est pas celle qui nous plaît le moins. Christophe Sly est un des caractères les plus naturels de Shakspeare ; il a toute la p
de presque tous les personnages. Biron et Rosaline sont l’ébauche des caractères inimitables de Bénédick et de Béatrice dans Beauc
on action. Aussi la situation du généreux Antonio, la peinture de son caractère si dévoué, courageux et mélancolique à la fois, n
’une soumission conjugale si touchante et si noble à la fois, que son caractère en acquiert un charme inexprimable, et que Bassan
s Gesta Romanorum ne remontent pas précisément aux temps antiques. Le caractère du juif Shylock est justement célèbre en Angleter
on déterminante, c’est que dans l’autre supposition l’unité, sinon de caractère , du moins d’impression et d’effet, serait entière
e, sentit qu’un pareil genre de ridicule ne convenait pas à un pareil caractère , et qu’il fallait punir Falstaff par des endroits
ux Henri IV, elle l’a pris dans une autre portion de sa vie et de son caractère  ; et si on l’introduisait entre les deux parties
drames historiques de Shakspeare, il faut, pour en bien apprécier le caractère et l’enchaînement dramatique, les replacer comme
ce règne honteux ; et l’habileté du poëte s’est employée à voiler le caractère de son principal personnage sans le défigurer, à
n’était pas possible de dissimuler, suffisent pour faire entrevoir ce caractère où le poëte n’a pas osé pénétrer, où il n’eût pu
malheur plus grand devant lequel il recule et qu’il nous épargne. Le caractère du bâtard Faulconbridge a été fourni à Shakspeare
acte, où, s’adressant à lui, elle s’écrie : ô Limoges, ô Austria ! Le caractère de Faulconbridge est une de ces créations du géni
s un fracas de paroles très naturel aux hommes de la profession et du caractère de Faulconbridge ; sans cesse livrés à l’ébranlem
lleurs inconciliable avec la réserve que s’imposait Shakspeare sur le caractère du roi : aussi une grande partie de la pièce se p
rs à des remords qui en effet n’eussent pas été plus d’accord avec le caractère réel de ce méprisable prince qu’avec la manière a
l avait une fois adopté, cette version lui permettait de conserver au caractère de Bolingbroke l’intérêt qu’il a répandu sur lui
us les cœurs en faveur du souverain légitime : mais un des principaux caractères du génie de Shakspeare, c’est une vérité, on peut
ïques, ni passions imposantes ; il n’y trouvait que la force même des caractères employée au service des intérêts qui les rabaisse
non plus que dans la plupart des pièces historiques de Shakspeare, un caractère de style particulier : la diction en est peu trav
tout cède à celui de Hotspur, auquel la teinte comique qu’a reçue son caractère n’ôte rien de l’intérêt qu’il inspire. On s’attac
pire. On s’attache à lui comme à l’Alceste du Misanthrope, à un grand caractère victime d’une qualité que l’impétuosité de son hu
en forme pas moins la partie la plus importante de l’ouvrage, dont le caractère principal est Falstaff. Falstaff est l’un des per
; il a soin, au contraire, de lui conserver partout la hauteur de son caractère et la supériorité de sa position ; et Falstaff, d
us paraissent pas toujours valoir la peine qu’on en rie. Cependant le caractère de Falstaff est parfaitement soutenu, et se retro
t sans effort en scènes de théâtre pleines de vie et d’effet ; si les caractères sont peu développés, ils sont bien dessinés et bi
que lui envoient les divers points de l’horizon. Tel est en effet le caractère de Shakspeare dans ses grandes compositions, et c
te pièce, excepté ce qu’on peut attribuer à Shakspeare, porte le même caractère que celui de tous les ouvrages dramatiques de cet
e se rattachent en rien au reste de l’intrigue. Quant à la partie des caractères , il s’en faut de beaucoup qu’elle réponde au tale
ux de leur dernière entrevue. Pour Warwick et Salisbury, ce sont deux caractères sans aucune espèce de liaison, et impossibles à e
chroniques a donné, en ce temps, aux auteurs de pièces historiques un caractère de vérité et des moyens d’intérêt que les hommes
son père York pour essuyer ses larmes, est purement d’invention ; le caractère de Richard est également d’invention dans cette p
une part aux événements sur lesquels se fondent les deux pièces ; son caractère y est d’ailleurs bien annoncé et bien soutenu. Ce
l’entourage d’hommes et de faits au milieu desquels apparaissent les caractères historiques ; mais lorsqu’à l’époque où a vécu Ri
-ce que cet éclat que peut y ajouter la supériorité des talents et du caractère qui, lorsqu’elle s’emploie au crime, le rend à la
différence dans la marche des idées se peint dans tous les détails du caractère et de la destinée des personnages. Macbeth, une f
nt coûté si cher, et ne puisant que dans l’élévation naturelle de son caractère la force de défendre ce qu’il n’a presque plus le
ui en résulte, le pathétique de quelques scènes, la sombre énergie du caractère de Marguerite, l’inquiète curiosité qui s’attache
plication de difficultés que le poëte n’a pas cherché à surmonter. Le caractère de Henri est complètement insignifiant ; ce qu’il
de composition. Cependant le troisième acte entièrement tragique, le caractère original, quoique toujours horrible, d’Aaron le M
43 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
ascal, Swift et Voltaire. — Regnard et le Sage. — Piron et Legrand. —  Caractère général du tragique. — II. Aristophane et la poés
. — Plaute et Térence. — IV. Molière. — Ses farces. — Ses comédies de caractère . — L’Avare de Plaute et L’Avare de Molière. — Le
a au doigt l’anneau magique, n’a rien qui ressemble à ces travers du caractère ou de l’esprit que l’on appelle proprement des ri
é vers un but, et ce qui élève le sérieux jusqu’au tragique, c’est le caractère infini du but proposé à notre activité. La tragéd
t le fond de la tragédie, donne aussi à la forme du drame tragique un caractère spécial. Cette forme est simple, une, grande, sév
en sages maximes et en sentences dorées, je ne lui contesterai pas ce caractère hautement philosophique. Si l’on soutient enfin q
e. Si l’on soutient enfin qu’elle est plus fine dans la peinture d’un caractère , plus habile dans la conduite d’une intrigue, et
et sans invention ? Je ne dis pas cela. Il y a de la gaieté dans les caractères de Plaute, de Térence et des comiques français ;
it dans tous ses actes la tutelle et le contrôle de la raison. Or, le caractère propre de la raison, c’est de vouloir se rendre c
angé de place. Elle n’est plus dans l’âme du poète, elle est dans les caractères et dans les situations qu’il représente30. J’ai b
traits de son esprit et des fantaisies de son imagination un fond de caractères et de situations insignifiant à dessein33. Je sai
Bourgeois gentilhomme est prosaïque ; prosaïque au même titre que les Caractères de la Bruyère, ou que Le Siècle de Louis XIV de V
tous les jours ? Il est vrai que l’art, répandant sa lumière sur des caractères et des situations de choix, leur communique un éc
ble tout mélange de sérieux, se borne à présenter le côté risible des caractères et des situations, son œuvre n’est pas encore poé
comédie. Elle ne distingue que les pièces d’intrigue et les pièces à caractères . Les Français placent celles-ci infiniment au-des
e Destouches en constatant à leur honneur que ce sont des comédies de caractère , et ils rabaissent leur siècle, si fécond en merv
ormer l’esprit et le cœur au spectacle ; et, en effet, une comédie de caractère est une chose éminemment instructive. On y trouve
ions point du reste que l’intrigue n’est pas plus essentielle que les caractères à la vraie comédie. Je ne parle ici que de la com
nouvelle. Celle-ci ne peut guère se passer ni d’intrigue, ni même de caractères  ; mais l’intrigue doit y dominer56. Quant aux car
, ni même de caractères ; mais l’intrigue doit y dominer56. Quant aux caractères , deux espèces de gaieté comique peuvent s’y dével
connaisse et les cache, l’art du poète consiste à laisser percer son caractère , comme à la dérobée, par des traits extrêmement l
rs copies ou leurs imitations, l’un, omettre beaucoup de scènes et de caractères , l’autre, fondre en une seule deux pièces du gran
re… dans la farce67. Il est au-dessous de lui-même dans la comédie de caractère . Mais, comme il est extrêmement inégal, on trouve
Molière, de vraies plaisanteries comiques, et nullement des traits de caractère . Les Français, en somme, admirent trop Molière et
lui ; l’autre, c’est qu’il leur a tout emprunté78. Dans la comédie de caractère , Molière a été plus indépendant et moins heureux.
dot81. » Il y a plusieurs traits assez délicats dans la peinture du caractère de Chrysale ; lorsqu’après avoir fait le brave co
ent bien écrire85. Si Molière est souvent lourd dans la peinture des caractères , il est presque toujours gauche dans la conduite
usent, ils le louent presque d’avoir négligé l’intrigue au profit des caractères , à peu près comme si on approuvait un peintre de
e répertoire comique serait bientôt épuisé, s’il n’y avait qu’un seul caractère pour chaque passion. Harpagon n’est pastel ou tel
titre de comédie qu’il a donné à son œuvre. Dans toutes ses pièces à caractères , Molière a cru devoir mettre en regard de chaque
, tout compte fait, plus de neuf ou dix mots pour rire. Je sais qu’un caractère peint par lui-même peut aussi être comique ; mais
que ; mais encore faut-il que la peinture soit involontaire et que le caractère soit ridicule. Rappelons-nous les règles du comiq
avoué, ni dans le comique d’observation, ce n’est pas une comédie de caractère , et si cette pièce n’a pas d’intrigue (de légers
as. Je sais bien que ces belles tirades sont là pour nous dérouler le caractère d’Alceste. Dès son entrée sur les planches, il ne
reste ou bien Agamemnon. Mais les hommes ne parlent pas tant de leur caractère , ils le montrent ; et puis, comme la critique ne
deur de l’art, avec cette légèreté superficielle qui est un défaut du caractère et de l’esprit109. Au moment où les étrangers se
ème leçon. 48. Si le poète se borne à présente le côté risible des caractères et des situations, en évitant le plus qu’il peut
nçais ont mis à la mode d’accorder à ce qu’ils appellent une pièce de caractère , une grande supériorité sur la comédie d’intrigue
 IV, scène iii. 103. Le but de l’auteur a été de peindre à fond un caractère  ; mais les hommes ne parles guères de leur caract
eindre à fond un caractère ; mais les hommes ne parles guères de leur caractère , et ils ne le font connaître que par les relation
44 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294
a littérature des Anglais son impulsion, et à leur art dramatique son caractère . Une nation devenue libre, dont les passions ont
Le malheur, alors qu’il pèse longtemps sur les peuples, leur donne un caractère que la prospérité même qui succède ne peut point
erdre l’existence, le souvenir de ce qu’il a fait, la grandeur de son caractère , captivent tout l’intérêt. Mais lorsqu’on représe
asme sans mesure qui était dans les institutions, les habitudes et le caractère des Français. Cette répugnance orgueilleuse pour
leuse pour l’enthousiasme de l’obéissance, qui a été de tout temps le caractère des Anglais, a dû inspirer à leur poète national
pitié que par l’admiration. Les larmes que nous donnons aux sublimes caractères de nos tragédies, l’auteur anglais les fait coule
pendant plus criminel encore que Macbeth ; mais il voulait montrer ce caractère sans remords, sans combats, sans mouvements invol
espeare conserve encore des traces de ces souvenirs. Plusieurs de ses caractères sont peints avec les seuls traits admirés dans ce
observera tellement l’exécution, qu’il en oubliera l’effet moral. Le caractère de Caliban, dans La Tempête, est singulièrement o
mour. Mais Hamlet48, Ophélie, le roi Lear, avec des situations et des caractères différents, ont un même caractère d’égarement49.
i Lear, avec des situations et des caractères différents, ont un même caractère d’égarement49. La douleur parle seule en eux ; l’
ce qui est énergique dans le talent du poète ; ce qui suppose même un caractère à l’égal du talent, c’est d’avoir conçu la douleu
nstances vulgaires à côté des situations les plus élevées ? Enfin les caractères tragiques seront-ils tirés des souvenirs, ou de l
45 (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre IV : Règles relatives à la constitution des types sociaux »
stituer des genres et des espèces. Car faire l’inventaire de tous les caractères qui appartiennent à un individu est un problème i
ême pousser les choses à cette rigueur, on peut prévoir que, plus les caractères qui serviront de base à la classification seront
le ne sera vraiment utile que si elle nous permet de classer d’autres caractères que ceux qui lui servent de base, que si elle nou
aut qu’elle soit faite, non d’après un inventaire complet de tous les caractères individuels, mais d’après un petit nombre d’entre
ent d’une loi. Nous devons donc choisir pour notre classification des caractères particulièrement essentiels. Il est vrai qu’on ne
du nombre des éléments composants et de leur mode de combinaison, ces caractères sont évidemment ceux que nous devons prendre pour
tribus iroquoises et australiennes. L’arch ou tribu kabyle, a le même caractère  ; c’est une réunion de clans fixés sous forme de
à-dire les sociétés polysegmentaires simplement composées. Tel est le caractère de la confédération iroquoise, de celle formée pa
on pourra chercher à introduire de nouvelles distinctions d’après des caractères morphologiques secondaires. Cependant, pour des r
gnes. Chez les animaux, en effet, un facteur spécial vient donner aux caractères spécifiques une force de résistance que n’ont pas
détermination croît naturellement d’autant plus que la complexité des caractères est plus grande ; car plus une chose est complexe
aisons différentes. Il en résulte que le type spécifique, au-delà des caractères les plus généraux et les plus simples, ne présent
ger d’espèce trois ou quatre fois. Une espèce doit se définir par des caractères plus constants. L’état économique, technologique,
46 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre premier. Caractères naturels »
Chapitre premier. Caractères naturels Passons de cette revue générale des é
épopées aux détails des compositions poétiques. Avant d’examiner les caractères sociaux, tels que ceux du prêtre et du guerrier,
ères sociaux, tels que ceux du prêtre et du guerrier, considérons les caractères naturels, tels que ceux de l’époux, du père, de l
homme. Une telle religion doit être plus favorable à la peinture des caractères , qu’un culte qui n’entre point dans le secret des
térieur, tout tend à dissiper la nuit qui le couvre : et c’est un des caractères distinctifs du christianisme d’avoir toujours mêl
charmes du plus divin de tous les arts. Nous commencerons l’étude des caractères naturels par celui des époux, et nous opposerons
47 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512
tinée humaine ; c’est l’observation juste et fine des passions et des caractères . Le génie de Molière est le plus sublime modèle d
ne peuvent être blessées que par les défauts réels de l’esprit ou du caractère . Souvent il fallait, sous la monarchie, savoir co
c’est d’Alceste que l’on rit. Un auteur moderne, développant ces deux caractères dans la suite de leur vie, nous a fait voir Alces
ie que la maladresse de la vertu. Depuis quelque temps, on appelle un caractère décidé celui qui marche à son intérêt, au mépris
morale universelle est si faible dans ses conceptions politiques, ces caractères si indépendants de l’opinion des hommes honnêtes,
me à tous les bouleversements qui l’environnent. Tant que ce trait du caractère national ne sera point effacé parmi nous, les aut
e rang des personnages que l’on représente, mais dans la grandeur des caractères et la force des passions que l’on sait peindre. P
plus forte après l’avoir déchirée. En effet, la véritable grandeur du caractère , dans quelque situation douloureuse qu’on la repr
s du goût, si l’on sent qu’une pièce de théâtre agit sur notre propre caractère en le perfectionnant, on est assuré qu’elle conti
nie. Ce ne sont pas des maximes de morale, c’est le développement des caractères et la combinaison des événements naturels qui pro
que s’ils servent directement à la peinture philosophique d’un grand caractère ou d’un sentiment profond. Toutes les affections
dées, et le système de l’égalité politique, doivent donner un nouveau caractère à nos tragédies. Ce n’est pas une raison pour rej
hie de tous les cœurs, et relever les faits obscurs par la dignité du caractère  ; il faut ennoblir la nature, au lieu de perfecti
es communes de l’existence vulgaire ; ni celle qui nous peindrait des caractères et des situations presque aussi loin de la nature
, des découvertes que l’on peut faire dans les mouvements et dans les caractères des hommes. Le déchaînement des passions qu’amène
la multitude. On n’est donc curieux que des ouvrages qui peignent les caractères , qui les mettent en action de quelque manière, et
eurs poètes dans le genre descriptif, se sont déjà très rapprochés du caractère des poètes anglais. 67. Les romans que l’on nous
en sont moins variées. Mais les romans qui peignent les mœurs et les caractères , vous en apprennent souvent plus sur le cœur huma
48 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
t rien ne sert mieux à faire connaître les mœurs d’une nation, que le caractère de gaieté le plus généralement adopté par ses écr
l’une avec l’autre ; et dans aucune de ces dénominations la gaieté du caractère n’est comprise, parce qu’il est prouvé, par une f
sert à faire une bonne comédie, suppose une observation très fine des caractères . Pour que le génie comique se développe, il faut
es hommes entre eux effacent les nuances, en prononçant fortement les caractères . La grandeur du but, la force des moyens, font di
pas un résultat utile. Dans les états monarchiques, où l’on dépend du caractère et de la volonté d’un seul homme ou d’un petit no
des lois sévères. Dans les comédies anglaises, on trouve rarement des caractères vraiment anglais : la dignité d’un peuple libre s
dant une sorte de gaieté dans quelques écrits anglais, qui a tous les caractères de l’originalité et du naturel. La langue anglais
r même. Ce que les Anglais peignent avec un grand talent, ce sont les caractères bizarres, parce qu’il en existe beaucoup parmi eu
-là, si la puissance des événements de la révolution avait laissé les caractères à leur développement naturel. 50. L’Angleterre
49 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »
voir avec le pouvoir sélectif de l’homme. — II. Son influence sur les caractères de peu d’importance. — III. Son influence à tout
— IX. Extinction causée par sélection naturelle. — X. Divergence des caractères en connexion avec la diversité des habitants de c
sur les descendants d’un père commun, résultant de la divergence des caractères et des extinctions d’espèces. — XII. Elle rend co
peut faire la sélection naturelle ? L’homme ne peut agir que sur des caractères visibles et extérieurs ; la nature, si toutefois
pèces naturelles soient beaucoup plus franchement accusées dans leurs caractères que les races domestiques, qu’elles soient infini
à fait hypothétique. II. Influence de la sélection naturelle sur des caractères de peu d’importance. — Quoique la sélection natur
isse agir qu’en vue du bien de chaque être vivant, cependant certains caractères ou certains organes, considérés comme peu importa
e duvet qui recouvre les fruits ou la couleur de leur chair comme des caractères négligeables, et cependant nous tenons d’un habil
e que l’épée ou la lance. Chez les oiseaux, la lutte offre souvent un caractère plus paisible. Tous ceux qui se sont occupés de c
élection naturelle ne peut rien. L’intransmissibilité de tout nouveau caractère acquis est, en fait, la même chose que le retour
en ont considérablement exagéré l’importance. Si la réversibilité des caractères n’a pas empêché l’homme de créer d’innombrables r
ue, d’une part, le principe d’hérédité tend à reproduire toujours les caractères des aïeux, et que, de l’autre, la sélection natur
este meurtrière », dit un écrivain agronome. X. De la divergence des caractères dans ses rapports avec la diversité des habitants
ralisation. — La loi que j’ai désignée par le terme de divergence des caractères est de la plus haute valeur, en ce qu’elle expliq
ous avons vu que certaines variétés présentent à un si haut degré les caractères d’espèces, qu’on se perd souvent en des doutes in
ce nom, pourrait faire qu’une variété s’éloignât en quelque chose des caractères de ses parents, et que sa postérité différât enco
lus frappantes, les sujets inférieurs, c’est-à-dire intermédiaires en caractères , ont dû être négligés et, par conséquent, ont dû
e manifester dans les productions de l’homme la loi de divergence des caractères . Cette loi a pour effet d’augmenter constamment d
férences génériques, leur auraient été avantageuses. La diversité des caractères chez les habitants d’une même région a les mêmes
australiens, nous voyions une application de la loi de divergence des caractères à l’une des premières phases de son évolution inc
ur les descendants d’un parent commun, résultant de la divergence des caractères et des extinctions d’espèces. — L’examen de la qu
uvent être les résultats des avantages provenant de la divergence des caractères , combinés avec la loi de sélection naturelle. La
s. C’est ici que l’importance du bénéfice dérivé de la divergence des caractères entre en jeu ; car ce principe aura généralement
a1 a produit la variété a2, qui, grâce au principe de divergence des caractères , différera plus de A que ne le faisait la variété
mmun parent A iront toujours s’accroissant en nombre et divergeant de caractères . La figure représente la série continuée jusqu’à
ueront en général à s’accroître en nombre aussi bien qu’à diverger en caractère  : c’est ce que la figure représente par les diver
avoir progressé lentement l’un et l’autre, en s’éloignant toujours du caractère de leur souche originale, sans que ni l’un ni l’a
’est-à-dire a10, /10 et m10. Ces trois formes, après avoir divergé de caractères pendant cette longue suite de générations success
’après cela, au nombre de quinze. Mais, par suite de la divergence de caractères qui résulte de la sélection naturelle, la somme t
genres nouveaux. Arrêtons-nous un instant à considérer quel serait le caractère de la nouvelle espèce F14. Nous supposons qu’elle
x derniers genres, par suite de la divergence longtemps continuée des caractères et de la différence première de leurs types héréd
s les plus récents et les plus parfaitement adaptés, en divergeant de caractères pour s’approprier les places vacantes dans l’ordr
s distinctes ne diffèrent pas les unes des autres en un seul de leurs caractères , mais le plus souvent en plusieurs ou même en un
i descendent, je dois le faire remarquer, d’un parent commun dont les caractères sont inconnus, ont la queue ou les oreilles plus
tson, pense que j’ai exagéré l’importance de la loi de divergence des caractères , dont il paraît cependant admettre l’existence ;
cependant admettre l’existence ; mais il croit que la convergence des caractères , comme on pourrait l’appeler, a aussi joué son rô
si que l’action continue de la sélection naturelle avec divergence de caractères tendrait à former un nombre indéfini des formes s
érédité, il y aura chez eux une tendance prononcée à léguer ces mêmes caractères accidentels à leur postérité. Cette loi de conser
ction sexuelle agit en ce cas surtout pour donner aux mâles seuls les caractères particuliers qui leur sont utiles dans leurs lutt
e. La sélection naturelle a encore pour conséquence la divergence des caractères  ; car, plus les êtres organisés diffèrent par leu
de voir aussi que la sélection naturelle conduit à la divergence des caractères et à l’extinction fréquente des formes intermédia
tion complexe de la sélection naturelle, impliquant la divergence des caractères , ainsi que nous l’avons montré dans le chapitre p
sions devait être moins tranchée en vertu de la loi de divergence des caractères  ; et c’est en effet ce qu’attestent les documents
ugmentation est justement une conséquence de la loi de divergence des caractères . Car la quantité de vie possible augmente avec la
d’organisation supérieure. Il en résulte que la loi de divergence des caractères permet bien une certaine augmentation du nombre d
50 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »
hapitre II La Bruyère et Fénelon 1. La Bruyère ; l’homme. — 2. Les Caractères  : composition du livre. La peinture de l’homme et
ivre. Les principaux éléments lui eussent manqué pour représenter les caractères et pour juger l’organisation de la société contem
se rejeta sur la pensée et sur l’art. Il publia à la fin de 1687 ses Caractères , qui eurent un grand succès, succès de scandale a
succès, succès de scandale autant que d’estime. 2. Le livre des «  caractères  » La Bruyère a mis son œuvre sous le couvert d
a mis son œuvre sous le couvert des anciens, en faisant précéder ses Caractères d’une traduction de ceux de Théophraste. Mais ell
es, et jusque dans les sermons du siècle, mit tant de descriptions de caractères individuels. Maximes et portraits sont une sensib
port pour l’indépendante franchise de l’observation dans le reste des Caractères . Il n’y a pas à nier qu’il y ait un certain ordre
e n’est pas dans l’invention, il n’existe que dans le classement. Les Caractères ont été faits au jour le jour ; ce sont des notes
erçu la silhouette courbée sur la terre, et dont il ne pénètre pas le caractère , parce qu’il n’a pas eu de contact, parce qu’il n
singulier, le monstrueux ; il s’applique à saisir et à manifester les caractères généraux, les lois communes et constantes de la v
, les cheveux arrangés et le teint vermeil » : ce costume, c’est le «  caractère  » ; un peintre qui ferait un portrait n’exprimera
dans son monde avaient chance parfois de rencontrer juste, et si les caractères d’Emile, de Straton, de Ménippe, de Pamphile, d’a
description analytique fait place forcément à la vue synthétique des caractères  : il recompose l’homme, et il le force à s’exprim
le de Nicandre est noté avec une précision singulière. Il y a même un caractère qui est devenu une nouvelle en forme et développé
aut pas méconnaître non plus la part que peuvent revendiquer dans les Caractères l’homme du monde et l’homme d’esprit. La Bruyère
t de leurs transformations, dramatique par la peinture des mœurs, des caractères , par la vraie et vive couleur du récit. Ce sera u
à la seconde, nous retrouvons cette fécondité de vues qui est un des caractères de Fénelon, et cette souplesse d’intelligence qui
implement, sans arrière-pensée : je me suis trompé, j’ai eu tort. Ce caractère se découvre dans l’affaire du quiétisme, qui fut
Il entre à l’Académie en 1693. Il meurt le 11 mai 1696. Éditions :Les Caractères de Théophraste, traduits du grec avec les Caractè
6. Éditions :Les Caractères de Théophraste, traduits du grec avec les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, Paris, Michallet, 1688
51 (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »
Chapitre III.Le comique de caractère   I Nous avons suivi le comique à travers
tude, un geste, une situation, une action, un mot. Avec l’analyse des caractères comiques, nous arrivons maintenant à la partie la
té, qu’il n’y a de comique enfin que l’homme, c’est l’homme, c’est le caractère que nous avons visé d’abord. La difficulté était
ors d’expliquer comment il nous arrive de rire d’autre chose que d’un caractère , et par quels subtils phénomènes d’imprégnation,
té nouvelle où il pénètre et, comme ils disent, pour lui assouplir le caractère . Toute petite société qui se forme au sein de la
ironne, se modèle sur l’entourage, évite enfin de s’enfermer dans son caractère ainsi que dans une tour d’ivoire. Et c’est pourqu
et, le rire est véritablement une espèce de brimade sociale. De là le caractère équivoque du comique. Il n’appartient ni tout à f
s approprier sans y changer un mot. Il suit de là que les éléments du caractère comique seront les mêmes au théâtre et dans la vi
rale. Il lui reste seulement à se mettre en règle avec la société. Le caractère d’Alceste est celui d’un parfait honnête homme. M
ue nous aurions véritablement affaire. En résumé, nous avons vu qu’un caractère Peut être bon ou mauvais, peu importe : s’il est
tout cela se pénètre, et c’est de tout cela qu’est fait le comique de caractère . En résumé, si on laisse de côté, dans la personn
milieu des autres arts. En un certain sens, on pourrait dire que tout caractère est comique, à la condition d’entendre par caract
it dire que tout caractère est comique, à la condition d’entendre par caractère ce qu’il y a de tout fait dans notre personne, ce
cadre où d’autres s’inséreront couramment, c’est de se solidifier en caractère . Peindre des caractères, c’est-à-dire des types g
séreront couramment, c’est de se solidifier en caractère. Peindre des caractères , c’est-à-dire des types généraux, voilà donc l’ob
placée aux confins de l’art et de la vie, et qu’elle tranche, par son caractère de généralité, sur le reste des arts. Nous ne pou
omédie. Ici la généralité est dans l’œuvre même. La comédie peint des caractères que nous avons rencontrés, que nous rencontrerons
istrait, etc., voilà des noms de genres ; et là même où la comédie de caractère a pour titre un nom propre, ce nom propre est bie
et du poète comique est de nous présenter des types, c’est-à-dire des caractères capables de se répéter, comment s’y prendrait-il
entre la personnalité qu’on a et celles qu’on aurait pu avoir. Notre caractère est l’effet d’un choix qui se renouvelle sans ces
e observation s’exercera. Mais, par là même, l’observation prendra un caractère de généralité qu’elle ne peut pas avoir quand on
u’à plaire, mais qui trancheront sur les autres œuvres d’art par leur caractère de généralité, comme aussi par l’arrière-pensée i
i précède, comment on devra s’y prendre pour créer une disposition de caractère idéalement comique, comique en elle-même, comique
distraits et d’obtenir ainsi la plus grande sociabilité possible des caractères . On verrait comment la vanité, qui est un produit
  Il ne saurait être question d’énumérer ici les particularités de caractère qui s’allient à la vanité, ou qui lui font concur
enferment certaines habitudes d’esprit et certaines particularités de caractère par où ils se ressemblent entre eux et par où aus
délicat, comme nous le disions, quand il décèle une particularité de caractère en même temps qu’une habitude professionnelle. Ra
montré que le personnage comique pèche par obstination d’esprit ou de caractère , par distraction, par automatisme. Il y a au fond
52 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
in que dans leur langue naturelle ; et l’on n’apercevait encore aucun caractère original dans les productions de leur esprit. Les
principales qui modifient l’esprit de la littérature en Allemagne, le caractère des ouvrages vraiment beaux qu’elle a produits, e
attachés à la fédération. Néanmoins la littérature allemande porte le caractère de la littérature d’un peuple libre ; et la raiso
t les ressources philosophiques qui peuvent aider à les supporter. Le caractère général de la littérature est le même dans tous l
toutes les vérités se découvrent à l’œil qui sait les y chercher. Le caractère de Werther ne peut être celui du grand nombre des
tout en Allemagne, tient à ce que cet ouvrage est tout à fait dans le caractère national. Ce n’est pas Goethe qui l’a créé, c’est
ai dit, sont disposés à l’enthousiasme : or, Werther fait du bien aux caractères de cette nature. L’exemple du suicide ne peut jam
naître la suite d’erreurs qui vous y a conduit. C’est à ces sortes de caractères que l’exemple du sort de Werther est utile ; c’es
d’obscurités inexplicables, contient des beautés du premier ordre. Le caractère d’Abbadona, subissant les destinées d’un coupable
e contrainte, le premier ami que vous retrouverez, c’est votre propre caractère , c’est vous-même. Les Allemands sont très disting
t alors dans des fautes d’autant plus graves, qu’étant sortis de leur caractère naturel, ils n’ont plus ces beautés énergiques et
. Le régime féodal nuit extrêmement à l’intérêt des événements et des caractères  ; il semble qu’on se représente, dans ce siècle g
ertu, du beau dans tous les genres, qui donne à leurs écrits un grand caractère . Ce qui distingue leur philosophie, c’est d’avoir
que ceux que j’ai nommés suffisaient pour prouver ce que je disais du caractère de la littérature allemande en général. 57. Goet
53 (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »
nt impossible de parler des idées générales de La Fontaine, ou de son caractère , ou de ses tendances d’esprit, ou de ses idées ph
collection, une série de grands poèmes épiques qui n’ont nullement le caractère ramassé, court, de la fable antique. Au seizième
et l’on ne voyait que cela. On crut que toutes ses fables avaient ce caractère , d’être des peintures de l’humanité sous des noms
vie libre et sauvage. Il y a beaucoup de fables qui sont ainsi, où le caractère des animaux disparaît à cause du caractère partic
bles qui sont ainsi, où le caractère des animaux disparaît à cause du caractère particulier que La Fontaine leur attribue, parce
des hommes sous les traits des animaux. Pour vous en donner comme le caractère général, je vous dirai qu’il y a, par exemple, le
dirai qu’il y a, par exemple, le Corbeau et le Renard. Y a-t-il là le caractère d’un corbeau et le caractère d’un renard ? Pas le
le Corbeau et le Renard. Y a-t-il là le caractère d’un corbeau et le caractère d’un renard ? Pas le moins du monde, et cette foi
mplement d’un flatteur et d’un imbécile qui est flatté, et non pas du caractère des animaux. De même la Grenouille qui veut se fa
fois qu’il la dépeindra en elle-même, il ne lui donnera nullement le caractère vaniteux qu’évidemment la pauvre bête n’a pas ou
ême, ils se trouvent tous très bien. Ici tous les animaux n’ont qu’un caractère , ce qui est, par définition, absolument faux. Ils
ractère, ce qui est, par définition, absolument faux. Ils n’ont qu’un caractère , c’est-à-dire la vanité, l’amour-propre et le pla
tire de premier rang et de premier plan, où les animaux n’ont que des caractères d’homme. Le lion, c’est bien un roi et pas autre
s la bonhomie affectée. Et puis le renard et le loup, qui ont le même caractère , ce qui est absolument contraire aux habitudes or
aleux d’où venait tout le mal. Loup et renard ont à peu près le même caractère , et au point de vue de la physionomie des animaux
t  elle a été très pratiquée par La Fontaine, et vous retrouverez ses caractères très souvent. Vous les retrouvez dans la Cour du
rès raisonnable, très rationnelle. Alors la fable prend un tout autre caractère , elle prend celui d’un poème où les animaux font
ntrent combien les hommes sont inférieurs aux animaux ; elle prend le caractère du voyage de Gulliver aux pays des chevaux, ni pl
-il ? dit le loup… Le loup, profondément misanthrope, ici a bien son caractère . En est-il ? dit le loup ; pour moi, je n’en voi
ute encore la patience profonde, la résignation aux coups du sort, ce caractère de tranquillité devant la mort  non pas devant le
ine. C’est depuis lui que Buffon a dépeint les animaux comme ayant un caractère , et souvent très aimable ; c’est depuis lui que,
54 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
ation, etc. L’intérêt, dans un ouvrage de théâtre, naît du sujet, des caractères , des incidents, des situations, de leur enchaînem
que l’amitié. L’une ou l’autre de ces deux sortes d’intérêt donne son caractère aux tragédies où elle domine. Naturellement, le n
il serait à souhaiter de pouvoir la porter encore dans les traits du caractère des principaux personnages, et même dans la magie
il descend dans la tombe, où il va immoler sa mère ; Le contraste du caractère avec la situation, comme lorsque Brutus ordonne à
s, et que des coups de théâtre augmentent ses périls, développent son caractère , ses sentiments. Ils tiennent toujours l’attentio
ats du cœur ; les discours y sont impétueux, animés ; tout y porte le caractère théâtral ; et ils sont l’âme de la tragédie. On p
non erat his locus… Cela sent l’écolier qui fait l’amplification. Caractères . Le caractère, dans les personnages qu’un poèt
… Cela sent l’écolier qui fait l’amplification. Caractères. Le caractère , dans les personnages qu’un poète dramatique intr
probité dans Burrhus. L’art de dessiner, de soutenir, de renforcer un caractère , est une des parties les plus importantes de l’ar
r de tous les autres, d’une manière neuve et frappante, renforcer son caractère , et le porter au point par-delà lequel il cessera
écepte. Les premiers mots du principal personnage doivent peindre son caractère , et d’une manière attachante. Voyez, dans Bajazet
me la déclaration d’Orosmane à Zaïre rassemble tous les traits de son caractère  : excès d’amour, fierté, générosité, violence, ge
ur, fierté, générosité, violence, germe de jalousie, etc. Soutenir un caractère est aussi essentiel que de l’établir avec force.
enter à la vie de l’autre ! Souvent le poète a besoin de renforcer un caractère , pour fonder un événement nécessaire à la constit
sacrifices. TITUS. Demeure, malheureux ; ou crains mon désespoir. Le caractère de Messala, développant tout à coup tant de coura
e quelquefois qu’un héros fasse une démarche qui semble affaiblir son caractère . L’art consiste à le relever sur-le-champ et à le
être un jour le maître de l’empire. On sent combien ce mot relève le caractère du héros, qui avait été obligé de faire une prièr
issent Acomat ; mais ces mots, Je m’emporte, seigneur… relèvent son caractère et le réconcilient avec le spectateur. Les remord
faiblesse. Un auteur doit avoir grand soin de ne rien mêler, dans le caractère d’un personnage, qui puisse repousser ou affaibli
érêt que l’on a pris à ce jeune prince. L’art consiste à déployer le caractère d’un personnage et tous ses sentiments, par la ma
les menaces directes les plus violentes. Il faut toujours peindre les caractères dans un degré élevé : rien de médiocre, ni vertus
nt à son devoir ! Un seul de ces traits suffirait pour faire un grand caractère . Les vices ont aussi leur perfection. Un demi-tyr
et de Monime, sont des personnages indignes de la scène tragique. Les caractères bas ne peuvent y être admis que lorsqu’ils serven
bas ne peuvent y être admis que lorsqu’ils servent à faire valoir des caractères supérieurs ; et c’est peut-être ce qui sert à fai
ela qu’on voudrait voir. Si quelque chose pouvait être au-dessous des caractères bas et méprisables, ce serait les caractères faib
vait être au-dessous des caractères bas et méprisables, ce serait les caractères faibles et indécis. Ils ne peuvent jamais réussir
timent dominant qui les emporte. Tel est Pyrrhus dans Andromaque. Les caractères doivent être à la fois naturels et attachants ; i
nt le spectateur du plaisir d’une imitation dont il puisse juger. Les caractères ne peuvent être attachants que de trois manières 
r un assemblage de vertus et de faiblesses reconnues pour telles. Les caractères absolument vertueux sont rares, parce qu’ils ne s
oit avec plaisir nos défauts unis à de grandes qualités. De plus, ces caractères mêlés sont dans un trouble continuel, où ils nous
secrets de l’art dramatique, c’est de faire sans cesse contraster les caractères avec les situations. Amour. Cette passion e
e passion grossière qui révolte au lieu de toucher, à moins qu’un tel caractère ne soit attendri et changé par une passion qui le
ambitieux obligé de parler d’amour, qu’il en parle conformément à son caractère  ; qu’il fasse servir même l’amour à ses desseins,
er son honneur et sa vie. Le concours de tous ces sentiments forme un caractère si passionné et si raisonnable tout ensemble, que
égalité parfaite semble être nécessaire entre les amis, et relever le caractère de l’un et de l’autre. On est fâché de voir, dans
ont des traits légers et presque imperceptibles qui différencient les caractères et les passions selon les personnes ; car les mêm
la faiblesse d’un père qui le craint, et qui est prêt à le haïr. « Le caractère de Nicomède, dit Voltaire, combiné avec une intri
image, lors même qu’il s’y reconnaît ; cela vient d’une duplicité de caractère , qui s’observe encore plus dans le combat des pas
ules qu’elles représentaient. D’ailleurs, si le comique roule sur des caractères généraux et sur quelque vice radical de l’humanit
en colorés par la politesse, qu’ils entrent, pour ainsi dire, dans le caractère de l’homme aimable ; ils sont d’ailleurs si bien
serait ; ils le deviennent tous par leur opposition : en général, les caractères ne se développent que par leurs mélanges. Les pré
noyés, perdus dans une infinité d’autres traits qui portent un autre caractère  ; ce qui leur ôte presque toute leur force. Sur l
n fonds inépuisable de ridicules à mettre sur la scène, dans tous les caractères des gens qui composent la société. Opéra. L
animés, il les représente au naturel par la magie des décorations. Le caractère de l’épopée est de transporter la scène de la tra
sont des lois. Une intrigue nette et facile à nouer et à dénouer, des caractères simples, des incidents qui naissent d’eux-mêmes,
peut s’approprier aussi le genre comique, c’est-à-dire les pièces de caractère , d’intrigue, de sentiment. Le comique de caractèr
dire les pièces de caractère, d’intrigue, de sentiment. Le comique de caractère peut être d’une ressource infinie pour ce théâtre
s d’esprit et de goût. La musique donne aux ridicules et aux mœurs un caractère d’inégalité, une finesse d’expression, qui, pour
e, il doit en conserver la gravité et la rapidité, et tous les autres caractères . Il ne doit pas être exécuté en mesure exacte ; i
rit de son rôle ou de son jeu. Un récitatif qui n’aurait pas tous ces caractères , ne pourrait jamais être employé sur la scène ave
de goût, lorsque le musicien a bien saisi, non seulement le principal caractère de la déclamation, mais encore toutes les finesse
où elle va se trouver dans un moment : ainsi les accents prendront le caractère de la plainte la plus touchante, à laquelle Manda
donner à son musicien une tâche trop forte. Comme la rapidité est un caractère inséparable de la musique, et une des principales
55 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »
t parfaite théoriquement, c’est-à-dire que nous pourrions calculer un caractère , comme nous pouvons calculer l’orbite d’une planè
ffirme d’individus pris au hasard, est certain, quand on l’affirme du caractère et de la conduite des masses ; et là est l’utilit
chologie est fixé : elle a pour objet les phénomènes de l’esprit. Son caractère est déterminé ; elle est (ou peut être) une scien
giner immédiatement d’autres points plus éloignés. Cela explique leur caractère d’infini, sans rien introduire de « nécessaire. »
Disons tout de suite qu’il lui donne le nom d’éthologie ou science du caractère , et qu’il lui assigne comme procédé d’investigati
ologie sera celui de la science ultérieure, qui détermine le genre de caractère , produit conformément à ces lois générales par un
ation, au sens le plus large du mot, en y comprenant la formation des caractères nationaux ou collectifs aussi bien que des caract
a formation des caractères nationaux ou collectifs aussi bien que des caractères individuels. » « L’éthologie peut être appelée la
s : par la déduction ou par l’expérience. Les lois de la formation du caractère sont-elles abordables par la méthode expérimental
i part des lois. « Il existe des lois universelles de la formation du caractère , quoique le genre humain n’ait pas un caractère u
es de la formation du caractère, quoique le genre humain n’ait pas un caractère universel. Et puisque ce sont ces lois combinées
main, — et une science particulière, ayant pour objet les variétés du caractère  : telle est la tâche presque inépuisable, et pres
56 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322
h de Maistre et des Bonald. Seulement il était l’homme d’action et de caractère de ce groupe dont ils étaient, eux ! les hommes d
onception, les penseurs et les intuitifs. Il était, en effet, tout un caractère et peut-être ne fût-il que cela, mais qui peut di
peut dire que ce ne soit pas assez pour l’honneur d’un homme, car le caractère suppose plus que la volonté solitaire ; il impliq
la volonté solitaire ; il implique aussi et toujours le bon sens ! Le caractère n’est point fait d’une seule pièce. Pour qu’il so
us longue, ne pourrait être appelé, sans vice de langage, un homme de caractère , fût-il la hardiesse, la persévérance et la ferme
éraires de l’Histoire, que l’Histoire n’a point appelés des hommes de caractère , mais à qui elle a su trouver d’autres noms ! Eh
esprit nécessaire à l’homme le plus fort pour qu’il ait réellement du caractère , qu’avait suprêmement le comte de Vaublanc. Il y
s ! Telle fut la supériorité du comte de Vaublanc. Ce fut un homme de caractère , ce qui, dans un temps comme le nôtre où l’on n’e
x que la Révolution pouvait être évitée, si on avait eu des hommes de caractère au gouvernement et non pas des philosophes, des b
e. Mais elle eût été certainement retardée et arrêtée par le bloc des caractères forts et des fières décisions. Or, c’est peut-êtr
57 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175
u milieu des luttes sanglantes de la liberté, devaient avoir un autre caractère que les écrivains dont les talents s’étaient perf
plaire à Auguste, vivant auprès de lui, donnèrent à la littérature le caractère qu’elle doit prendre sous l’empire d’un monarque
s laissent échapper le temps et l’existence. Malgré cette mollesse de caractère , qui se fait remarquer sous le règne d’Auguste da
ne, qui a inspiré tant de beaux vers, prend chez les Romains un autre caractère que chez les Grecs. Ces deux peuples se plaisent
peignent les sentiments de l’âme avec cette langue des Latins dont le caractère est si imposant. Quelle impression ne produit-ell
ctation est le défaut de l’esprit d’Ovide ; il ne rappelle en rien le caractère général de l’antiquité. Ce qui manque aux anciens
ilosophique des impressions morales, ni l’observation approfondie des caractères , ni les symptômes inaperçus des affections de l’â
étaient fidèles à l’enthousiasme comme au mépris, et souvent même les caractères étaient plus soutenus dans leurs tableaux histori
ernement républicain donne aux hommes, comme aux événements, un grand caractère  ; et des siècles de monarchie despotique ou de gu
58 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255
e de toutes les institutions politiques et religieuses, l’analyse des caractères et des événements historiques, enfin l’étude du c
des partis, à des factions ; le tout sans profit pour la liberté. Les caractères se sont dépravés par les haines particulières, sa
iens auraient de la dignité, si la plus sombre tristesse formait leur caractère  ; mais quand les successeurs des Romains, privés
û tout entier au génie de l’auteur ; il n’a point de rapports avec le caractère général de la littérature italienne. Les troubles
ernements italiens, à juger philosophiquement les institutions et les caractères  ; soit que ce peuple, jadis si grand, et maintena
sentiments. L’amour espagnol, la jalousie espagnole ont un tout autre caractère que les sentiments représentés dans les pièces it
ion poétique dérivent de l’imagination orientale. Ces deux différents caractères s’aperçoivent à travers la couleur générale que l
d’analogie, dans son poème, avec les contes orientaux. C’est le même caractère d’invention et de merveilleux ; l’esprit de cheva
par conséquent peut-être le plus grand poète moderne : mais l’un des caractères d’originalité de son ouvrage, c’est l’art de fair
es les idées sérieuses et exaltées de la chevalerie. Il est dans leur caractère d’aimer à réunir, dans les objets même d’une plus
té des sentiments naturels. L’affectation est de tous les défauts des caractères et des écrits celui qui tarit de la manière la pl
n la mieux peinte dans les tragédies des Italiens36. Il est dans leur caractère de se réveiller tout à coup par ce sentiment au m
sies arabes, et surtout dans les psaumes des Hébreux ; mais elle a un caractère distinct de celle dont nous allons parler en anal
Les poésies hébraïques, les complaintes de Job en particulier, ont un caractère de mélancolie qui ne ressemble en rien à celui qu
59 (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »
e, mais si elle est juste ou injuste ; il écarte ce cortège obscur de caractères accessoires et découvre dans la foule le droit, q
personnages ne pourront ni amuser ni tromper. — Cette suppression des caractères supprimera l’action, car l’action est le mouvemen
lon les temps et les lieux, et que, pour être vrai, il faut, avec les caractères , représenter les moeurs. On peindra donc ses cont
elle qui l’anime, mais par des oeuvres incomplètes et dispersées. Nul caractère ne s’y montre en même temps tout entier : le temp
à causer, à s’ennuyer, à effacer la grandeur et l’originalité de son caractère dans les petits détails communs d’une foule de pe
ve et que notre oeuvre soit une simple copie du réel. Nous aurons des caractères , une action, des dialogues, car tout cela est dan
ns la nature et s’offre aux premiers regards. — Mais quels seront les caractères  ? Trouvera-t-on dans chacun d’eux une empreinte p
écouvre pas cette expression complexe et personnelle qui distingue un caractère de tous les autres. Je ne puis reconnaître du pre
, cachés par les traits accessoires et les mouvements accidentels. Le caractère ne sera donc ni assez dégagé, ni assez complet. J
aucun saisissant. — Même défaut dans l’action, puisqu’elle dépend des caractères . Notre acteur parlera, car le personnage réel par
— Que deviendra le style dans cet affaiblissement de l’action et des caractères  ? Il gardera encore l’harmonie des vers, car l’es
eintes et les attitudes, il n’a plus vu que celles qui exprimaient ce caractère deviné. Elles sont venues d’elles-mêmes se placer
, par l’éducation, par la froideur du tempérament, par la mobilité du caractère . Plantons ce germe dans un sol convenable ; chois
n’avait pas assemblées. Ainsi, quand le fabuliste voudra composer des caractères , il ne prendra, au milieu des traits naturels, qu
60 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
esthétique la plus complexe I. La transmission des émotions et leur caractère de sociabilité. — Transmission constante des vibr
termédiaire des signes. L’expression. II. L’émotion esthétique et son caractère social— L’agréable et le beau. Sentiment de solid
tion esthétique et l’émotion morale. III. L’émotion artistique et son caractère social. L’objet de l’art est d’imiter la vie pour
ire sympathiser avec d’autres vies et produire ainsi une émotion d’un caractère social. — Eléments de l’émotion artistique. 1° Pl
but le plus haut de l’art est de produire une émotion esthétique d’un caractère social. Ressemblance et différences de l’art et d
sociomorphisme dans l’art. I — La transmission des émotions et leur caractère de sociabilité La transmission des vibrations
les cruels, celui de la pitié morale ou esthétique, etc. C’est que le caractère agréable ou pénible d’une émotion provient, non d
nconsciente des systèmes nerveux. II — L’émotion esthétique et son caractère social Dans l’étude des sentiments et des être
les frontières de l’esthétique et d’élargir le domaine du beau15. Le caractère esthétique des sensations, en effet, nous paraît
au dans l’harmonie, ou du moins ont considéré l’harmonie comme un des caractères les plus essentiels de la beauté ; cette harmonie
par le docteur Auzouy, un jeune homme très intelligent et d’excellent caractère devint si indiscipliné et d’une telle conduite à
nsuite, si on le regarde au repos, on ne lui refusera plus un certain caractère , esthétique par, la vision anticipée de son effet
s les sentiments esthétiques excités par nos semblables auront-ils le caractère de sociabilité. En s’élevant, le sentiment du bea
rien de durable ni de beau : le plaisir qui aurait, au contraire, un caractère tout à fait universel, serait éternel ; et étant
t chercher ce qui ne périra pas. III — L’émotion artistique et son caractère social Nous avons vu que l’émotion esthétique,
graphie. Mais il s’y mêle, d’habitude beaucoup d’autres plaisirs d’un caractère plus sensitif : en effet, l’image intérieure four
but le plus haut de l’art est de produire une émotion esthétique d’un caractère social. 13. Pierre Janet, Revue philosophiqu
61 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39
rope féodale, l’Europe des croisades ; — et c’est pourquoi le premier caractère de la littérature française du Moyen Âge, c’est s
premier caractère de la littérature française du Moyen Âge, c’est son caractère d’uniformité. Étant uniforme, elle est de plus im
nification locale, et c’est ce que l’on veut dire quand on en note le caractère d’impersonnalité. Enfin, — et par rapport à la ra
out, — l’immobilité de la littérature du Moyen Âge en fait un dernier caractère . Car ce n’est pas seulement d’un bout de l’Europe
es ou de quelques sentiments que l’hérédité transformera plus tard en caractères de race. On ne se demande pas sans quelque inquié
nité ». Omnia quæ loquitur populus iste conjuratio est. De tous les caractères de la littérature européenne du Moyen Âge, il n’e
n héros « éponyme ». — Qu’il ne saurait être qu’à peine question, ces caractères une fois admis, d’une épopée mérovingienne ; — et
t sur le champ de bataille de Poitiers. Comment on peut tirer, de ces caractères de l’épopée proprement dite, une division de son
e est à Homère. — Il serait plus arbitraire de prétendre retrouver le caractère « épique » dans la Vie de saint Louis, du sire de
c’est déjà l’histoire sous forme d’autobiographie. — On retrouve les caractères de l’épopée, luttant pour ainsi dire avec ceux de
if de nommer de ce nom des « romans d’aventures » qui n’ont aucun des caractères de l’épopée ; — le Roman d’Alexandre le Grand et
saisir l’influence du talent sur la transformation d’une littérature. Caractères généraux de l’épopée romanesque ; — et qu’ils ne
pire dans les chansons des troubadours ; — 3º la passion y affecte un caractère de tendresse et de profondeur qu’elle ne présente
de tristesse même qui n’a certainement rien de méridional. — D’autres caractères ne différencient pas moins notre épopée romanesqu
ou personnel, n’apparaît qu’au contact de la poésie provençale. B. —  Caractère artificiel de la poésie provençale ; — et qu’elle
pris l’amour plus au sérieux. — Mais peut-être cela ne tient-il qu’au caractère de la langue ; — moins formée, et par conséquent
haut, — Eustache Deschamps, — Christine de Pisan, — Alain Chartier. —  Caractère « circonstanciel » de leur œuvre ; — ils essaient
étude d’histoire littéraire du Moyen Âge, 2e édition, Paris, 1895. 2º  Caractères des Fabliaux. — Si nous avons perdu beaucoup de f
vue toutes les œuvres de la littérature du Moyen Âge marquées du même caractère allégorique, — et qui sont : A. Le Roman de Renar
t leur diffusion a dû être une provocation à observer de plus près le caractère des animaux familiers ; — et comment ainsi s’est
ie à aucun titre.   On peut rapprocher du Roman de Renart, pour leurs caractères plus ou moins allégoriques : B. — Les Bestiaires,
nd intérêt, puisqu’on les lui a attribuées, de prouver par là même le caractère représentatif de son œuvre ; — et que les contemp
nfréries, puys ou chambres de rhétorique. — Que, par opposition à ces caractères , les Mystères, eux, sont vraiment la mise en scèn
la signification et l’étymologie de leur nom. — Aussi leur véritable caractère est-il bien là, non ailleurs ; — et les scènes ép
se à la représentation des Mystères. — Du Cycle des saints, et de son caractère généralement local ; — qui n’en est pas pour cela
tat d’esprit qui a inspiré le premier n’a rien d’incompatible avec le caractère essentiel des Mystères sacrés ; — et que le secon
du Cycle de l’Ancien Testament ; — et des « épisodes » curieux, d’un caractère plus ou moins réaliste, comme les Mystères du Cyc
62 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
assemblées, où toutes les invectives étaient admises contre tous les caractères , qui aurait saisi la nuance délicate des expressi
argumentation ; et la vanité de l’esprit s’unissant à la véhémence du caractère , s’est empressée de justifier par des discours le
es et nobles d’un cœur content de lui, d’un esprit de bonne foi, d’un caractère sans reproches, on ne savait à quels hommes, à qu
formée la longue chaîne qui conduit à la résolution coupable ; et le caractère resterait, s’il est possible, plus intact encore
rce et à la vérité son rang ? Voulez-vous du moins faire entendre aux caractères haineux quelques paroles de bienveillance : vous
e ardeur qui seule lui donne un accent, une énergie irrésistibles, un caractère de domination que les hommes reconnaissent souven
ait rendu tout à fait insensible aux événements qui l’environnent, un caractère semblable à celui d’Épictète ; son style, s’il éc
osophie des modernes, quoiqu’elle agisse plus sur l’esprit que sur le caractère , n’est qu’une manière de considérer tous les obje
hilosophie purement méditative jette dans la peinture des passions un caractère de mélancolie qui donne à leur langage un nouveau
en plus dans le cœur humain, peut donner à l’éloquence un très grand caractère . L’homme le plus ardent pour ce qu’il souhaite, l
’impulsion nécessaire dans les grands périls. Un très petit nombre de caractères vraiment distingués pourrait se décider dans le c
que tout soit libre pour que la louange le soit, pour qu’elle ait ce caractère qui commande à la raison et à la postérité. Enfin
63 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »
artistique de la nature ; principes de la classification des œuvres. Caractères généraux de l’œuvre de Taine. — 3. Fromentin : la
et domestique, la formation, les agrandissements, les abaissements du caractère et de l’esprit. A la fin de ces minutieuses enquê
s psychologiques et physiologiques qui les définissent en leur unique caractère . L’admirable Port-Royal, où revit toute une parti
rement réaliste, d’une grande valeur artistique, par l’expression des caractères individuels, d’une insignifiante portée scientifi
et se rallumer et s’éteindre encore sans trêve ni fin, tels sont les caractères du monde », et la nature est « comme une grande a
quées en divers points. Les Fables de La Fontaine s’expliquent par le caractère de la Champagne, patrie de l’auteur, par la vie q
aire. Elle ne tient pas compte de la nature individuelle : non pas du caractère , qui est résolu en influences composées de la rac
s des parties » ; encore les altère-t-il souvent. Il a pour objet les caractères essentiels, dominateurs ; il les dégage, suppléan
art, Taine en ajoute deux autres. Elles se hiérarchisent selon que le caractère exprimé est plus ou moins bienfaisant : principe
es comparaisons ne laissent pas de révéler quelque incertitude sur le caractère de l’objet étudié. Ce qu’il y a de sûr, c’est que
s mêmes, gardent une valeur constante. Nous touchons ici à un dernier caractère par où l’œuvre de Taine entre en étroite relation
tes les fois qu’il le faut pour comprendre. Il note très finement les caractères généraux que la race, le milieu, le moment déterm
64 (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Pajou » pp. 325-330
te, plus originale, et en même temps plus simple dans le choix de ses caractères et de son expression que la peinture, et qu’en sc
’incident remarquable ? Entre tous ces soldats, où est le regret d’un caractère singulier ? Que font-ils pour Pélopidas, qu’ils n
erche et le luxe de son vêtement réclament encore contre son prétendu caractère  ; l’innocence est simple en tout. Du reste, figur
Tarpeïa . du même. Elle est debout ; elle est sage, bien drapée, d’un caractère de tête extrêmement sévère ; c’est bien la supéri
du reste ni bien ni mal à en dire, c’est de position, de draperie, de caractère une vierge comme une autre. à gauche, en l’air et
uer ou Dieu le père l’a choisi cette fois maigre, sec, élancé et d’un caractère de tête ordinaire. Il fait son compliment, et mon
iéré, de petit, ni de moderne soit pour la composition, soit pour les caractères , soit pour la touche. Il n’y a rien de fini ; ce
sur son visage, dans l’affaissement, l’abandon de ses membres, et ces caractères manquent à ce berger. Je dirai à celui-ci et à ce
un Christ à la colonne. il attend la fessée. Figure commune, plate de caractère et d’expression, sans aucun mérite qui la disting
65 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -
on, et ce Dante avec lequel il avait lui-même tant de rapport par son caractère mélancolique et ardent. On montre encore la petit
une route à part. Les ouvrages qu’il a publiés depuis, n’ont plus un caractère polémique. Ce sont des discours publics, des opus
acite observe l’utile avec la sagesse pratique. Bacon réunit ces deux caractères (cogitare, videre). Mais Platon cherche dans la s
toire de l’homme, nous retrouvons souvent les mêmes traits, les mêmes caractères . Les nations les plus éloignées par les temps et
mortel, lorsque nous contemplerons ce monde des nations, si varié de caractères , de temps et de lieux, dans l’uniformité des idée
des principes de cette science de l’humanisation, qu’en abdiquant le caractère d’homme, et se séparant de l’humanité.   La Scien
ogie emprunter à la philosophie ses théories pour élever les faits au caractère de vérités universelles éternelles. Quelle philos
des sépultures. Toutes les nations ont attribué à ces trois choses un caractère de sainteté ; elles les ont appelées humanitatis
a le criterium, au moyen duquel nous découvrirons dans sa mobilité le caractère immuable du vrai ?… le sens commun, c’est-à-dire
être par l’influence des causes locales, et son unité leur imprime un caractère analogue chez les peuples les plus isolés. Ce car
ur imprime un caractère analogue chez les peuples les plus isolés. Ce caractère est surtout sensible dans tout ce qui touche le d
es de l’antiquité dirent un Hercule pour un héros. Cette création des caractères idéaux qui semblerait l’effort d’un art ingénieux
, de poète, qui d’abord désignaient tel individu, comprirent tous les caractères de perfection qui pouvaient entrer dans le type i
fut plus vrai que le vrai réel ; quel héros de l’histoire remplira le caractère héroïque aussi bien que l’Achille de l’Iliade ? C
rmès, de Romulus, d’Hercule et d’Homère, comme les expressions de tel caractère national à telle époque, comme désignant les type
re, et voyons comment toutes les invraisemblances de sa vie et de son caractère deviennent, par cette interprétation, des convena
evendiqué pour citoyen ? c’est que chaque tribu retrouvait en lui son caractère , c’est que la Grèce s’y reconnaissait, c’est qu’e
, il composa l’Odyssée… La Grèce plus mûre, conçut longtemps après le caractère d’Ulysse, le héros de la sagesse. — Homère fut pa
ns peine ; l’incomparable puissance d’invention qu’on admire dans ses caractères , l’originalité sauvage de ses comparaisons, la vi
, qui, dans l’indigence des langues, lui avaient servi à désigner les caractères , elle substitua des noms imaginaires, et conçut d
er les caractères, elle substitua des noms imaginaires, et conçut des caractères purement idéaux ; ce fut là le commencement de so
ils étaient héros par la naissance et par la vertu. Ainsi se forma le caractère idéal de l’Hercule antique ; les héros étaient hé
e formèrent une classe de nobles, de patriciens, conservant le triple caractère de rois de leur maison, de prêtres et de sages, c
et pia bella) étaient des jugements de Dieu. Elles avaient toutes un caractère de religion ; les hérauts qui les déclaraient, dé
que la nature a mise entre les hommes en leur donnant l’intelligence, caractère essentiel de l’humanité, est consacrée dans l’éga
étans, qui contestaient également à l’auteur de la religion son divin caractère . On vit renaître l’âge divin et le gouvernement t
et sur les terres. Ainsi, nous retrouvons au moyen âge la plupart des caractères observés déjà dans la plus haute antiquité.   Qua
nt ne fit qu’altérer son humeur, et le rendit mélancolique et ardent, caractère ordinaire des hommes qui unissent la vivacité d’e
ernier reproche, mais il ajoute un mot remarquable : N’est-ce pas un caractère commun à toute religion chrétienne, et même à tou
e plus poétique que le génie de Platon ? Vico présente, par ce double caractère , une analogie remarquable avec l’auteur de la Div
igions, des gouvernements, des lois, des mœurs, de la poésie, etc. Le caractère religieux de la Science nouvelle a disparu. Les e
66 (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89
é du poète ou de l’artiste ; elle nous livre directement les premiers caractères à connaître, les caractères mentaux, qu’on serait
elle nous livre directement les premiers caractères à connaître, les caractères mentaux, qu’on serait impuissant à déterminer d’a
l’hérédité, de l’ethnologie, etc. Elle nous fournit du même coup les caractères de ses admirateurs, et nous pouvons avancer dans
part, l’excitation, l’exaltation neutre qui la constitue, qui est son caractère propre et constant ; de l’autre, un phénomène cér
’homme intellectuel2 ; car elle consiste à subordonner, à l’étude des caractères mentaux, celle des caractères physiques, physiolo
e consiste à subordonner, à l’étude des caractères mentaux, celle des caractères physiques, physiologiques, pathologiques et morau
e, du reste, et c’est le cas pour la peinture, ne manifeste guère ces caractères intellectuels : le raisonnement juste ou fautif,
pas dans la sienne propre, ou qu’on ne possède point dans son propre caractère . Une part énorme est à faire à la réclame, à la m
aits généraux d’une race (p. 119), c’est donc qu’une race possède des caractères généraux, suffisamment persistants, et qui s’héri
il récuse seulement l’emploi utile. Mais à négliger, ici surtout, les caractères extérieurs, et à retirer, en quelque sorte, les d
67 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426
bles avec l’opiniâtreté de sa volonté jointe à de la timidité dans le caractère . Il était résolu pourtant à ne pas s’enterrer à L
n disait ; de l’autre, la nature romaine et la vie elle-même dans son caractère grandiose et sa simplicité. Léopold Robert s’occu
mirables modèles qui leur offraient la nature un peu sauvage, avec un caractère unique de grandiose et de dignité, surtout dans l
courtoises des habitants, de ne retrouver « ni le pittoresque, ni le caractère qui se conserve tant et si prononcé de l’autre cô
Ayant visité à Venise le quartier des Juifs, il était frappé de leur caractère de tête et de leur expression : J’ai admiré, écr
frappé bien plus fort s’il eût donné à tous ses sujets juifs tout le caractère que la nature offre. Il est vrai peut-être qu’il
vues ainsi réunies, eût cherché à exprimer les figures juives avec ce caractère marqué et absolu que leur voit et que leur veut L
traits crus et saillants. Raphaël a pour loi et pour règle secrète un caractère suprême d’unité et d’adorable fusion ; il tient m
tion plus haute. Il n’est dans le principe qu’un excellent peintre de caractère et d’imitation ; il creuse son unique objet ou lu
ile. Cette figure de Corinne est ingrate à faire, car on ne sait quel caractère lui donner ni quel costume. Je souris involontai
s voir qu’ils ne sont que dans sa bouche ; et puis, enfin, on voit le caractère des gens dans leur peinture ; je trouve qu’elle n
arde la meilleure dans ces circonstances. Quoi qu’il en soit, j’ai un caractère trop inquiet, un caractère mal fait, je puis dire
circonstances. Quoi qu’il en soit, j’ai un caractère trop inquiet, un caractère mal fait, je puis dire, qui m’empêche d’avoir ce
 ; lui qui a tant travaillé pour rechercher dans ce qui a été fait le caractère et le type de la peinture historique ! tout est c
68 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre IX. Caractères sociaux. — Le Prêtre. »
Chapitre IX. Caractères sociaux. — Le Prêtre. Ces caractères, que nous
Chapitre IX. Caractères sociaux. — Le Prêtre. Ces caractères , que nous avons nommés sociaux, se réduisent à de
notre ouvrage, il nous serait aisé de faire voir à présent combien le caractère du prêtre, dans notre religion, offre plus de var
dans notre religion, offre plus de variété et de grandeur que le même caractère dans le polythéisme. Que de tableaux à tracer dep
pée. M. de La Harpe a montré, dans sa Mélanie, ce que peut devenir le caractère d’un simple curé, traité par un habile écrivain.
69 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais » pp. 324-337
révolution même, et la constitution qu’ils possèdent depuis 1688. Le caractère de la littérature a nécessairement varié suivant
osophie anglaise, à la fin du dix-septième siècle, prit son véritable caractère , et l’a soutenu depuis cent ans toujours avec de
des facultés de l’homme ; mais ils connaissent et étudient moins les caractères et les passions. La Bruyère, le cardinal de Retz,
les hommes. Smith, Hume, Shaftesbury, étudient les sentiments et les caractères sous des points de vue presque entièrement métaph
oins leur style manque d’originalité, et leurs images de chaleur : le caractère de l’écrivain n’est point empreint dans son style
n intérêt, mais son émotion ; ce n’est pas son amour-propre, mais son caractère , qui doivent animer ses écrits ; et faire abstrac
s, de confessions, de récits de soi faits par soi-même ; la fierté du caractère anglais se refuse à ce genre de détails et d’aveu
nt entraîner les orateurs : néanmoins l’argumentation est toujours le caractère principal des discours au parlement. L’éloquence
r les lois qui doit nécessairement aussi changer à quelques égards le caractère de leur éloquence. Quoiqu’il existât des lois che
70 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Ruy Blas » (1839) »
ssion ; ce qu’y cherchent plus spécialement les penseurs, ce sont des caractères . Si l’on étudie attentivement ces trois classes d
ellement amoureuse de l’action, qu’au besoin elle fait bon marché des caractères et des passions13. Les femmes, l’action intéresse
veloppements de la passion, qu’elles se préoccupent peu du dessin des caractères  ; quant aux penseurs, ils ont un tel goût de voir
des caractères ; quant aux penseurs, ils ont un tel goût de voir des caractères , c’est-à-dire des hommes, vivre sur la scène, que
re vivre, dans les conditions combinées de l’art et de la nature, des caractères , c’est-à-dire, et nous le répétons, des hommes ;
t-à-dire, et nous le répétons, des hommes ; dans ces hommes, dans ces caractères , jeter des passions qui développent ceux-ci et mo
i développent ceux-ci et modifient ceux-là ; et enfin, du choc de ces caractères et de ces passions avec les grandes lois providen
ie par la peinture des passions, et de la comédie par la peinture des caractères . Le drame est la troisième grande forme de l’art,
ns beaucoup de cas, s’exprimer par l’action même, les passions et les caractères , à très-peu d’exceptions près, ne s’expriment que
71 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »
elle. Ses paysages. — 3. Passage du romantisme au réalisme : Balzac. Caractère de l’homme. Lacunes de l’œuvre : sa puissance. Pe
Caractère de l’homme. Lacunes de l’œuvre : sa puissance. Peinture de caractères généraux dans les conditions bourgeoises ou popul
uirent. Cinq-Murs (1826) a bien vieilli, et poussé au mélodrame : les caractères historiques, dont les originaux sont trop voisins
le roman ; ce monstre terrible et séduisant, où le poète a saisi un «  caractère  », est le vrai héros de l’œuvre. En somme, psycho
e pour empêcher un innocent d’être sacrifié, Jean Valjean est un beau caractère idéalisé, qui reste vivant et vrai. Autour de lui
r son rapport à un ensemble qui n’existe pas. Il arrive aussi que les caractères se déforment au courant de l’histoire, ou qu’un r
’en éloigne insensiblement par le développement des situations et des caractères  ; et c’est encore une raison qui fait que ses com
stantiels — plus faux, pour parler brutalement — que les comparses et caractères accessoires : c’est qu’elle embellit, et déforme
, et qui tient à sa facilité même, c’est qu’elle n’emprisonne pas ses caractères dans des formules : elle les laisse ondoyants, in
enir de la vie. Elle a su faire des personnages qui évoluent, dont le caractère se défait et se refait. Voyez dans Mauprat la pei
lzac, avec son génie robuste et vulgaire, est incapable de rendre les caractères et les mœurs dont la caractéristique est la délic
s son domaine, rien ne l’égale ; et ce domaine, c’est la peinture des caractères généraux dans les classes bourgeoises et populair
es couplets effrénés, fort ridicules aujourd’hui, mais surtout par le caractère strictement intime et personnel de l’étude morale
es traces d’influences physiques et sociales dans la composition d’un caractère , curieux surtout des formes d’âmes imprécises et
s les deux armées, les soldats des diverses nations pour y saisir les caractères propres à chacune. La préoccupation principale de
endhal : mais sous cette idée maîtresse il a saisi, expliqué bien des caractères individuels et divers états sociaux. Il a aimé pa
ois sur l’échafaud, comme Julien Sorel, le héros de Rouge et Noir, un caractère d’une autre envergure que tous les ambitieux de B
e n’est plus qu’un scrupuleux artiste qui s’efforce à faire sortir le caractère du modèle naturel. Personne ne s’est, en notre te
olidement, très soigneusement : dans la moindre nouvelle, il pose ses caractères , il établit son action initiale, et tout se dédui
ns cette brièveté ! Un paysage est complet en cinq ou six lignes. Les caractères se dessinent par une action significative, que le
72 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »
ce mot était technique dans la médecine grecque, mais grêles [mot en caractère grec] le traduit fort bien, image pour image. « L
r l’amour du grec, fait venir bogue, une sorte de poisson, de [mot en caractères grecs], qui veut dire crier : c’est peut-être all
ralement en français. J’ignore comment les Grecs articulaient [mot en caractère grec], mais certainement ils ne disaient pas Hèra
lleus, Cléopatrè, Thébè. Quant à la nécessité de différencier [mot en caractère grec] d’avec Neptunus, elle est certaine ; là, on
que notre langue est latine et que la transcription latine de [mot en caractère grec] est Posidion 41. Il faut beaucoup de tact e
17. Céphalalgie. Les Grecs, qui avaient ce mot, l’écrivaient [mot en caractère grec], ce qui est beaucoup moins difficile à pron
s des noms propres, dont Boileau, Boivin sont les types. 22. [mot en caractères grecs] veut dire broche ou brochette. NdA 23. Sa
dire broche ou brochette. NdA 23. Sans doute pour scytogène [mot en caractère grec]. NdA 24. Littéralement qui-soigne-sa-cheve
ne et ne possède pas l’idée générale de vie qui est tenue par [mot en caractère grec] ou [mot en caractère grec] — Le mot françai
générale de vie qui est tenue par [mot en caractère grec] ou [mot en caractère grec] — Le mot français biologie veut dire en gre
73 (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »
es Mystères. Le Vieux Testament ; la Passion ; les Actes des Apôtres. Caractère pieux des représentations. Leur organisation. Art
ité lointaine du drame liturgique : ils retiennent de leur origine ce caractère , que les sujets en sont toujours, ou à peu près,
lier, une destinée individuelle sont exposés, trois compositions d’un caractère plus général se détachent : le Mystère du Vieil T
là vient que leur Christ si pâle, si froid, si peu vivant, n’a pas de caractère , tandis que Notre-Dame les inspire mieux. Croyant
out il y a quelques commencements heureux d’expression dramatique des caractères . Dans le Vieux Testament, quelques touches du car
amatique des caractères. Dans le Vieux Testament, quelques touches du caractère de Caïn, une esquisse du pathétique moral auquel
e donnent la sensation d’un art qui s’efforce pour ne rien laisser du caractère ou de la beauté qu’il aperçoit dans la nature. En
ination, et tantôt d’origine religieuse. Mais dans ce dernier cas, le caractère pieux disparaît devant l’intention morale. On a a
la plus fameuse et la plus âpre, celle des Théologastres, a tous les caractères d’une moralité. Le théâtre sous Charles VII, Loui
e, en femme. Tout le comique de la pièce est dans ces attributions de caractères . Le principe générateur de la sottie pouvait être
e sont des efforts pour dégager les qualités générales, l’essence des caractères et des conditions. La farce nous ramène au partic
éveloppement de la farce. Mais ce qui ne laisse aucun doute, c’est le caractère du genre. Toutes les œuvres conservées, si divers
nte toujours le ménage du voisin. L’amoureux est plutôt un état qu’un caractère  : sa séduction est d’être autre, et surtout de me
ans des proportions que la farce ne connaît pas, un développement des caractères et un maniement des situations qu’elle n’a pas co
t de gaieté, tant de finesse, tant d’exactitude dans l’expression des caractères , une si délicate et puissante intuition de la con
tion imprimée est antérieure à 1490. Les allusions à la comédie et au caractère de Patelin se suivent jusqu’à 1470 : avant, il n’
’auteur anonyme, cette veine d’observation exacte et d’expression des caractères que nous avons signalée dans la poésie narrative
74 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIII. Des éloges ou panégyriques adressés à Louis XIV. Jugement sur ce prince. »
aquit des mêmes principes ; tout fut enchaîné. Louis XIV eut dans son caractère je ne sais quoi d’exagéré qui se répandit sur sa
eur qu’on avait cru jusqu’alors n’être qu’autour de lui. Mais le même caractère , qui peut-être donna à Louis XIV toutes ces quali
oir commander le respect plutôt que l’attendre. Il forma au-dedans le caractère de sa politique, et fit croire que la nation étai
t emportée ; mais qui, tenant plus à la hauteur qu’à l’impétuosité du caractère , méditait tranquillement, et exécutait, avec une
t dire en général que Louis XIV mesura un peu trop ses forces par son caractère . Il ne prévit point assez que dans la constitutio
Comme l’esprit, chez les hommes, est presque toujours gouverné par le caractère , Louis XIV ne fit point de calculs qui n’auraient
que si Louis XIV avait reçu une éducation digne de la vigueur de son caractère , il eût joint à sa passion des grandes choses le
ation et de vues suivies, n’avaient encore appris à gouverner ni leur caractère , ni leurs idées. Il leur manquait je ne sais quoi
rce ; notre impétuosité, un courage docile et terrible ; tout prit un caractère , et l’esprit national (car nous commençâmes alors
oya néanmoins toute la vigueur du gouvernement, qui, suppléant par le caractère au génie, sut rassembler autour de lui les forces
ng que celui qui est marqué par les titres ; Louis XIV, porté par son caractère même une fierté de représentation qui augmentait
mérite de l’autre, de faire oublier la sienne. Ainsi Louis XIV eut un caractère unique, et qui ne fut qu’à lui. Sa gloire (et c’e
75 (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »
II. (1) Pour expliquer convenablement la véritable nature et le caractère propre de la philosophie positive, il est indispe
dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher dont le caractère est essentiellement différent et même radicalemen
considère maintenant que pour déterminer avec précision le véritable caractère de la philosophie positive, par opposition aux de
ce moment, le motif fondamental qui démontre la nécessité logique du caractère purement théologique de la philosophie primitive.
te ambition est de découvrir les lois des phénomènes, dont le premier caractère propre est précisément de regarder comme nécessai
ctrines provisoires, la philosophie théologique ; philosophie dont le caractère est d’être spontanée, et, par cela même la seule
physique sont si profondément incompatibles, leurs conceptions ont un caractère si radicalement opposé, qu’avant de renoncer aux
telligence humaine a dû se servir de conceptions intermédiaires, d’un caractère bâtard, propre, par cela même, à opérer graduelle
jet essentiel de ce discours. Nous voyons, par ce qui précède, que le caractère fondamental de la philosophie positive est de reg
s remarques générales précédentes. En effet, dans ce travail, dont le caractère philosophique est si éminemment positif ; les loi
superstitieux et scolastique qui déguisait plus ou moins le véritable caractère de tous les travaux antérieurs. Depuis cette mémo
é à adopter pour tout le reste une nouvelle marche philosophique d’un caractère absolument opposé. (3) Tout se réduit donc à une
tion scientifique à exécuter pour donner à la philosophie positive ce caractère d’universalité indispensable à sa constitution dé
destinées à imprimer à cette dernière classe de nos connaissances ce caractère positif déjà pris par toutes les autres. Si cette
tivement constituée à l’état positif ; sans jamais pouvoir changer de caractère , il ne lui restera qu’à se développer indéfinimen
observations ou de méditations plus profondes. Ayant acquis par là le caractère d’universalité qui lui manque encore, la philosop
sentiel, et que, par cela seul, les conceptions ne sauraient avoir ce caractère de généralité qui doit en être le principal attri
’aura qu’à se développer indéfiniment, en conservant toujours le même caractère . Former ainsi de l’étude des généralités scientif
sophie positive, je crois devoir, pour imprimer à ce tableau tout son caractère , signaler rapidement les principaux avantages gén
u compte de cette immense exception ? Ne tiendrait-elle pas à ce même caractère général, propre à tous les corps organisés, qui f
e, lorsqu’elle aura acquis la seule qualité qui lui manque encore, un caractère de généralité convenable. En résumé, la philosoph
76 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
Il l’avait employé à former le cadre de la peinture des mœurs ou des caractères  ; ou bien il en avait recherché les effets plaisa
ont aussi sincères. Ni les uns ni les autres ne sont proprement des «  caractères  » : ils représentent des « moments » de la vie, c
Diderot : le drame Destouches480 essaya de restaurer la comédie de caractère . Il avait été chargé d’affaires en Angleterre sou
ement il s’appliqua surtout au grand, au noble genre de la comédie de caractère  : il y fut parfaitement ennuyeux. Il avait peur d
portraits : ses Lisette et ses Frontin passent leur temps à faire les caractères satiriques de tous les gens qui paraissent ou qu’
ées par le romanesque des intrigues, par la fausse sentimentalité des caractères , par la vague boursouflure du style, sont à peu p
us des coups de théâtre, et qu’on peigne les conditions, non plus les caractères . Sur ces deux points, les idées de Diderot ont ét
nt à nous donner l’illusion de l’action réelle. Quant à remplacer les caractères par les conditions, il est facile de réfuter Dide
as obligé de donner à la profession le support d’un tempérament, d’un caractère  ? Mais, au fond, Diderot ne le nie pas. Au lieu d
d’un caractère ? Mais, au fond, Diderot ne le nie pas. Au lieu des «  caractères  » abstraits et généraux, il faut, dit-il, montrer
néraux, il faut, dit-il, montrer des « conditions », c’est-à-dire des caractères encore, mais particularisés, localisés, modifiés
l’agrément. Après Destouches, il ne faut plus parler de la comédie de caractère . La comédie plaisante se renferme dans la peintur
me de Gresset494 n’en est pas exempt : c’est une piquante satire d’un caractère mondain, de l’homme à bonnes fortunes du milieu d
s traditions et toutes les nouveautés, comédie larmoyante, comédie de caractère , comédie de mœurs, bouffonnerie, satire morale, s
77 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291
sté dans son œuvre. Au poète dramatique il faut des situations et des caractères , et des implications formidables entre ces caract
tuations et des caractères, et des implications formidables entre ces caractères et ces situations. Tout l’art du drame est en cet
te ligne. Mais dans le livre que voici, où sont les situations et les caractères  ?… Est-ce une situation, en effet, au sens dramat
descriptible, qui précède le coup de couteau de la fin ? Et pour les caractères  ! Est-ce un caractère que Pierre Clémenceau, le s
ède le coup de couteau de la fin ? Et pour les caractères ! Est-ce un caractère que Pierre Clémenceau, le sculpteur, le héros du
ieux mots bannis qui ne faisaient pas peur à nos ancêtres ! Est-ce un caractère que cette mère de Pierre Clémenceau, qui sait la
! tu es ridicule ! tu es déshonoré ! prends garde à toi ! » Est-ce un caractère que l’officier Constantin Ritz, l’ami de Pierre,
enfin (car les voilà tous), est-ce enfin et cela peut-il s’appeler un caractère que cette Iza, épousée pour sa beauté seule par c
78 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
la synthèse artistique. Le génie combine les possibles ; son premier caractère est la puissance de l’imagination. — Son second c
son premier caractère est la puissance de l’imagination. — Son second caractère est la puissance du sentiment, de la sympathie et
ire du réel, à faire même de là vie, à créer. Dans la composition des caractères , par exemple, l’art combine, comme les chimistes
brables entre les éléments des choses, ainsi, pour le vrai poète, tel caractère qu’il saisit sur le vif, tel individu qu’il obser
etrouver et reconnaître tous les chiffres en étudiant le milieu et le caractère extérieur d’un auteur, tel qu’il s’est déroulé da
tre la misère, les résistances du public ? Toute l’obstination de son caractère , toute son énergie entêtée, et en même temps tout
érieur, le superficiel ; c’est par l’œuvre que se traduit le mieux le caractère moral. Là où des divergences considérables se man
Mais Corneille est hanté toute sa vie par les grandes conceptions des caractères hautains et fermes, rigides comme le devoir et hé
isons mêmes qui ont produit l’œuvre : le génie intimement lié avec le caractère moral. M. Taine a inauguré ouvertement la critiqu
nthropologie26. De plus, nous ne connaissons pas scientifiquement les caractères intellectuels et physiques des races mélangées. C
Nous ne pouvons déterminer jusqu’à quel point et en quelle mesure le caractère de la race persiste chez les individus, en partic
stance de moins en moins longue des écoles et leur multiplication, le caractère de moins en moins national des arts à mesure que
uvre d’art n’exerce d’effet esthétique que sur les personnes dont ses caractères représentent les particularités mentales ; plus b
définir la psychologie d’un groupe d’hommes, et d’une nation par les caractères particuliers de leurs goûts. Une littérature, un
nt. On pourrait conclure de là que, chez un grand nombre d’hommes, le caractère particulier de leurs jouissances artistiques rens
dans tout l’est de la France. 27. Voir M. Ribot : Hérédité : « Les caractères individuels sont-ils héréditaires ? Les faits nou
es anthropologistes ne considèrent même pas comme fixe l’hérédité des caractères de sous-race, de clan, de tribu, de tribu, et à p
out en admettant l’influence de l’habitat et de la nourriture sur les caractères physiques et moraux, ne peut donner de cette acti
79 (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364
ces essais sont dédiés EN SOUVENIR D’UNE FERVENTE ADMIRATION Du caractère anglais Un des faits que les philosophes sont
aître, c’est l’existence d’un certain être métaphysique qui s’appelle caractère national. Chaque nation possède une âme générale
t ; mais, à peine l’avez-vous aperçue, que déjà elle s’est enfuie. Le caractère d’une nation est une chose que l’on sent plutôt q
pour ainsi dire indépendante. Quand on réfléchit sur ce qu’on appelle caractère national, on n’est plus tenté de railler les quer
elle-même ? Cette question en entraîne une autre plus importante : ce caractère national est-il une pure généralisation, un résum
sard fatal. Les deux opinions sont peut-être également vraies, car le caractère des nations se présente à la fois comme force cré
tes créés ; mais la plus digne d’attention est celle qui considère le caractère national comme existant à priori. S’il est diffi
le de déterminer rigoureusement quels sont les traits principaux d’un caractère national, sans s’exposer à recevoir un démenti fo
éotie et André Chénier au xviiie  siècle. » Il en est de même de tout caractère national. Déclarez, par exemple, que l’esprit ang
til Emerson n’a pas échappé lui-même à ces dangers ; son livre sur le caractère anglais abonde en pensées fines et en détails pre
sées rapides comme l’éclair, de trouver notre route dans ce dédale du caractère anglais. Si nombreuses que soient les voûtes, les
l s’agit de découvrir. Ici se présente de nouveau cette question : le caractère d’un peuple est-il préexistant à sa civilisation,
qui repoussent toute idée de méditation, d’état passif, sont le grand caractère des poètes anglais, depuis Shakespeare et les con
nce spiritualiste, c’est une beauté qui tient à la race, au sang. Son caractère est essentiellement barbare. Emerson dit, à propo
e les fondements des mœurs et de l’édifice social de l’Angleterre. Le caractère de leur patriotisme est sous le même rapport extr
il exprime un fait : les Anglais sont des citoyens du monde. Grâce au caractère particulier de leur patriotisme tel que nous l’av
Français, en dehors de son pays, ne représente rien que lui-même, son caractère et ses goûts individuels ; l’Anglais représente t
sur toutes les plaies religieuses de l’Angleterre ; il montre bien le caractère illogique de l’institution anglicane, la dépeint
urs livres et dans leurs discours et qui exprime bien le fond de leur caractère  : « Son amour et sa haine étaient tenaces comme l
avec injustice et comme Emerson l’a fait lui-même, leur génie et leur caractère  ; n’en accusez que l’impuissance heureuse où ils
extérieurement et se faire reconnaître. J’arrive au dernier trait du caractère national, à la véritable pierre de touche qui don
vie politique et active. Traditions, institutions, langue, habitudes, caractère , vertus et vices, tout est là profondément german
lus délicates, ils restent essentiellement germaniques. Voilà le vrai caractère de la nation, l’unité qui réunit en un faisceau t
tion, l’unité qui réunit en un faisceau toutes ses contradictions. Ce caractère mérite bien qu’on le décrive et le médite, car il
ces deux peuples seulement se rencontrent nettement dessinés les deux caractères contraires qui se trouvent répandus partout en Eu
a représentent nettement, et sous une forme définitive et précise. Caractères généraux de la littérature anglaise4 I V
» Rien de mieux trouvé qu’un mot pareil et qui rende plus sensible le caractère propre des peintures de Milton et les sentiments
e compte du génie de tel ou tel poète, il faut d’abord déterminer les caractères de la race à laquelle il appartient, puis les car
terminer les caractères de la race à laquelle il appartient, puis les caractères de la société fondée par cette race et ceux de la
ceux de la nature extérieure dans laquelle elle est placée, enfin les caractères des circonstances au milieu desquelles il est app
solitaire, son indomptable liberté, sa lenteur à la civilisation, son caractère sérieux, sa conscience véridique, son cœur implac
fférentes, évoquez par l’imagination quatre hommes dépouillés de tout caractère de nationalité, et regardez comment va s’accompli
nie tout à fait distinct que dans l’état de barbarie. Ainsi, tous ces caractères particuliers du génie anglo-saxon que M. Taine a
ue l’ancien génie gaulois ait été aboli ? Non certes ; le génie et le caractère gaulois existent toujours, et il est aussi facile
nier cette importance d’ailleurs, qu’il ne le pourrait pas, tant les caractères de la race sont accusés et marqués. Les génies de
ailleurs. Mais, dans la grande famille germanique, nulle tribu n’a un caractère plus accusé que celle d’où est sortie la populati
ccent de plus dans l’expression, un degré de plus dans l’énergie d’un caractère déjà singulièrement tranché. Cette importance de
e essentiellement germaniques ; et, en effet, l’une et l’autre ont ce caractère . À la vérité, il y a dans l’histoire de la nation
ment, ce trompeur élément mixte, qui nous donne le change sur le vrai caractère des œuvres de l’Angleterre du xviiie  siècle, dis
nges que l’on peut y signaler n’a été assez puissant pour détruire ce caractère jusqu’à présent indélébile. C’est à cette conclus
ves personnages n’étaient pas des automates gourmés, mais des gens de caractère très divers, qui avaient, comme les autres hommes
ge, auteur de poésies religieuses restées célèbres et qui, malgré son caractère ecclésiastique, paraît avoir partagé le tempérame
igent, dirait-on, à mettre en saillie les meilleures qualités de leur caractère et à comprimer les plus mauvaises. Leur loyauté n
es meilleures qualités de sa nature. Il y a bien des lacunes dans son caractère . Il manque de calme, de sang-froid, de tranquilli
et l’on sait que l’injustice des partis lui reprochait des défauts de caractère qui étaient aussi explicables que les antipathies
u conseil de Sa Majesté, et lord Herbert n’était pas un duelliste par caractère . Qu’était-ce donc des autres ? Voilà ce qui se pa
u cependant le respect qu’inspirent la force morale et la noblesse de caractère  ! On peut compter dans la vie de lord Herbert de
s se déclareraient coupables de brutalité. Que lord Herbert, avec son caractère emporté, ait pu vivre jusqu’à un âge assez avancé
Elles avaient accru au contraire la bonne opinion qu’on avait de son caractère et de sa loyauté. Il était depuis peu de temps à
en m’engageant à ne pas recommencer. » Les duels cessèrent ; mais le caractère indompté et indomptable de lord Herbert ne subit
entre ces contemporains indisciplinés, si, comme je l’ai dit, par son caractère et par son intelligence, il n’appartenait à d’aut
s doutes et résoudre certaines questions sur l’origine, la date et le caractère de cette pièce admirable. Je n’aurai point la fat
nt de cette condition momentanée de poète, il essaie de déterminer le caractère réel des œuvres qui les ont fait naître. Il doit
eux préparé, quelque intelligent que je vous suppose, à comprendre le caractère vrai de l’histoire romaine lorsqu’un ingénieux fr
e nous venons de faire pour exprimer par quelques figures précises le caractère des destinées romaines et celui de la poésie virg
s ont suffi au poète pour concentrer en eux l’essence de centaines de caractères  ; un plan si peu compliqué qu’il en est presque n
ntanément et avec si peu d’efforts, elle est si bien d’accord avec le caractère particulier de cette pièce et le caractère généra
t si bien d’accord avec le caractère particulier de cette pièce et le caractère général de l’œuvre de Shakespeare, qu’elle conser
mascarade du quatrième acte, et qui ont étendu à la pièce entière un caractère qui appartient à une seule de ses scènes ? Cette
e, à laquelle il met la dernière main, répond par quelques-uns de ses caractères à la pièce qu’on lui demande. Une scène intercalé
ilà comment elles vont se passer. Avez-vous remarqué la différence de caractère qui sépare l’activité des journées qui précèdent
quelquefois bien fiévreuse, bien agitée, et cependant elle n’a aucun caractère dramatique, parce qu’elle n’engage pas l’avenir,
ion de la Tempête, j’ai à peine besoin de l’ajouter, a précisément ce caractère de l’activité des journées de départ, elle clôt u
aussi par les instigations de ce dogue de Ben Jonson, grand poète et caractère antipathique, dont les relations avec Shakespeare
. Bien des observations resteraient encore à faire, notamment sur les caractères des personnages ; mais ces observations ne se rap
e ; la mémoire, doucement sollicitée, lui fournit les équivalents des caractères et des passions qu’il contemple ; la réflexion do
ment incertain et troublé que Shakespeare livre l’appréciation de ses caractères aux significations multiples ! C’est cette intell
uissant que vous en oubliez la beauté du langage et la profondeur des caractères , et que vous ne voyez plus que les événements ter
signification morale des sorcières, de distinguer les différences de caractère des deux monstres ; si votre curiosité, violemmen
tre autres la scène admirable et si importante pour l’intelligence du caractère de Juliette, où la fille de Capulet apprend de la
elle dit moins, et le spectateur ne lit plus aussi clairement dans le caractère de Juliette. Le corps du drame reste intact ; pou
tes, et cependant on ne peut y toucher sans détruire l’essence de son caractère . Si Mercutio n’est plus le brillant et intarissab
e jeune homme n’existe pas sans eux ; ils composent une partie de son caractère , ils servent de commentaire à ses actions. Ce chœ
ourrait remplir la place de l’autre ; chacun d’eux doit donc avoir un caractère aussi tranché que possible. Mercutio doit être ce
ent qui fait le nœud du drame ne se comprend plus si l’on atténue son caractère . Tirez-vous de là comme vous pourrez. M. Émile De
le bon sens ! Changer le dénouement de Shakespeare, c’est changer le caractère de la pièce entière, n’en déplaise à l’ombre de G
-vous ? Tant pis pour la scène. Je n’insisterai pas davantage. Si des caractères et des événements du drame nous passions à l’exam
ersonnages et d’expliquer sommairement leurs dispositions d’âme et de caractère , puis il les livre au vertige de la passion et à
uliette sont deux enfants, et cette circonstance, en simplifiant leur caractère , fait porter tout l’intérêt du drame sur leur amo
t déjà déclaré en eux, ne peut partager leur âme. Cette simplicité de caractère , cette ignorance de tout sentiment étranger à cel
son attrayant sujet, et qu’il n’y a rien à ajouter après lui sur les caractères essentiels de cette passion. Comme le poète voula
ela fait, le poète a levé toutes les contraintes que les timidités du caractère , les malentendus de l’éducation, l’inégalité des
e nouvelle de l’aptitude merveilleuse de Shakespeare à comprendre les caractères des diverses nations. Rien de saisissant comme le
ifférences à l’admiration. Tout a changé subitement : mœurs, langage, caractères et passions. Dans les autres pièces de Shakespear
Dans les autres pièces de Shakespeare, les personnages dévoilent leur caractère avec une lenteur extrême ; ce n’est que lorsque l
rdin de la maison Capulet ne nous laisse plus rien à apprendre sur le caractère des deux amants. Ils se sont livrés au lecteur au
’ils se sont livrés l’un à l’autre. Il est impossible d’imaginer deux caractères plus simples et qui aient moins de détours et de
à parte de l’âme eux-mêmes ne sont pas muets comme les soliloques des caractères septentrionaux. C’est par un de ces à parte que R
nventions de la critique moderne, à réfléchir sur cette conformité de caractère entre les personnages secondaires de Roméo et Jul
espeare a su qu’il peignait des Italiens, c’est qu’il a donné le même caractère de spontanéité et d’irréflexion aux diverses pass
ns. Bien des remarques seraient encore à faire, principalement sur le caractère italien de ce drame, sur cette couleur locale si
fesseurs chrétiens, écrit également en langue galloise. Quel était le caractère de l’auteur ? quel était son degré de culture ? q
prit de telle ou telle localité. Pour peu qu’il soit familier avec le caractère celtique, le lecteur retrouvera sans trop de pein
e masque anglican et sectaire qui les recouvre, tous les traits de ce caractère , principalement cette véhémence fébrile et cette
encore. C’est si bien le plus petit des hommes de génie, qu’un de ses caractères , le plus prononcé peut-être et le plus original,
Tout chez lui est à l’état microscopique, petits personnages, petits caractères , petite philosophie, petites méthodes. Et les émo
ègne de Jacques II, a parlé de lui en ces termes, où se réfléchit son caractère bien connu, à la fois doux et morose : « Parmi le
atre-vingt-sixième année. C’était un ecclésiastique d’âcre et mauvais caractère , qui ne pensait qu’à l’enrichissement de sa famil
ucation d’enfance, il resta chez Sterne une extrême sympathie pour le caractère moral du soldat, sympathie qui subsista jusqu’à l
estent de lui et qui nous représentent une physionomie si conforme au caractère de son génie, car les traits de Sterne changèrent
s de lire une même chose ! Ces relations en effet ont, en un sens, un caractère grave, car elles font dire à Sterne mille incongr
-même. Cependant n’en tirez pas vanité, et ne vous avisez pas, sur ce caractère de douceur que je vous assigne, de devenir aigre,
a théorie mécanique. On a parlé beaucoup de l’humour de Sterne, et le caractère de ses écrits a même contribué à fixer parmi nous
ge, vous en apercevez une seconde mystérieusement cachée derrière les caractères d’imprimerie, qui prennent alors la transparence
indre. Il nous semble aussi à certains moments porter je ne sais quel caractère sinistre qui nous rappelle les joueurs d’orgue de
t ces vingt longues années. Le Tristram Shandy en effet porte bien ce caractère de fouillis qui résulte d’un encombrement de rich
nspire cet homme remarquable, qui doit avoir été aussi éminent par le caractère que par les talents, pour avoir occupé dans une s
ne sais combien de lords et de membres de l’Église, mais d’hommes de caractères aussi divers que Fielding, Hogarth, Samuel Johnso
médien. Ses relations avec Sterne, qu’il aimait beaucoup, révèlent un caractère à la fois ferme et bon. Après la publication de l
qui venait justement d’être promu au siège épiscopal de Glocester. Le caractère altier de l’évêque était bien connu, et Sterne, c
n la confirmation du jugement que nous portions tout à l’heure sur le caractère de Garrick. Lorsqu’il dut partir pour la France,
l’occasion de placer ici une petite remarque qui plaide en faveur du caractère de Sterne. Oublieux comme il l’était et de ses de
pendant tout le reste de sa vie. Nous connaissons déjà la plupart des caractères du livre qui valut à Sterne une telle ovation ; c
scepticisme fataliste à laquelle il communique l’excentricité de son caractère . Nous n’avons pas affaire ici à un grand esprit s
nsibilité aspire à l’instant même l’âme de cette scène, lui révèle le caractère des pays du midi, et il trace sans effort une des
imental, il est des plus perçants. Il a très bien vu et compris notre caractère national. Rappelez-vous ses anecdotes de salon, d
pas d’emblée dans les questions morales, il y pénètre à la suite des caractères qu’il choisit pour guides, et il ne voit d’elles
guides, et il ne voit d’elles que les parties qui se rattachent à ces caractères . Ainsi, dans l’histoire de Joseph, il sera frappé
amais prêchés dans une église chrétienne, est, comme on le voit, d’un caractère tout à fait shandyen. Si l’on me demandait de nom
te que la ferveur religieuse, j’indiquerais celui qu’il prêcha sur le caractère de Shimei, cet insulteur hébraïque que la Bible n
des premiers à sa rencontre dès qu’Absalon est vaincu. À propos de ce caractère , qu’il connaissait si bien, Sterne s’élève à une
si bien, Sterne s’élève à une véritable éloquence : « Il n’y a pas de caractère qui ait sur les affaires du monde une aussi détes
mps que des âmes indignes seront aussi des âmes ambitieuses, c’est un caractère dont nous ne manquerons jamais. Oh ! il infeste l
et qui valent la peine d’être lues. Quand on examine attentivement le caractère de Sterne, on comprend avec quelle facilité la ca
art des hommes, qui, n’ayant ni le temps ni la volonté de regarder un caractère à la loupe avant de le juger, absolvent ou condam
a conduite et des mœurs de Sterne, de la tournure de son esprit et du caractère de ses écrits, vous ne feriez aucune difficulté,
sait sauvegarder habilement les droits de la religion révélée et son caractère ecclésiastique par une flatterie galante. Les sen
pas sans réplique. Sans doute Sterne portait un habit gênant pour son caractère , mais combien d’autres sont dans le même cas qui
et ce n’est pas sur une exception isolée qu’il a pu peindre un pareil caractère . Le mal fait toujours du bruit et le bien en fait
amoureux fils de Mars ». Ces détails toutefois n’altèrent en rien le caractère principal de cette liaison, qui est celui d’une v
e n’est pas au xviie , mais au xviiie  siècle qu’ont apparu les vrais caractères de la beauté française, qui sont la gentillesse,
beauté des personnages illustres du règne de Louis XIV frappe par son caractère individuel plutôt que par son caractère national.
e de Louis XIV frappe par son caractère individuel plutôt que par son caractère national. Au xviiie  siècle au contraire, le cara
ôt que par son caractère national. Au xviiie  siècle au contraire, le caractère national apparaît finement marqué sur toutes les
pendant quelques-uns des détails qu’il donna s’accordent bien avec le caractère d’Yorick. Selon ce Lafleur, faux ou vrai, le sans
80 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »
man Le développement du genre au xviiie  siècle. — 1. Lesage ; son caractère . Le métier littéraire : accroissement de dignité,
t même avec les faits particuliers de l’histoire. La Bruyère, par ses Caractères , développa chez les lecteurs la curiosité du déta
t, sous une forme propre à caresser l’imagination, une répétition des Caractères de La Bruyère. Lesage fait défiler sous nos yeux
ues tons de plus de pittoresque, voilà le Diable boiteux, comparé aux Caractères . Gil Blas est identique au Diable boiteux, avec
ut de la conception de Lesage. Il est d’usage de louer l’invention du caractère de Gil Blas : ce garçon qui est si peu héros de r
t prendre garde de trop louer l’idée philosophique qui a déterminé le caractère de Gil Blas. Ce n’est, si je puis dire, qu’un car
déterminé le caractère de Gil Blas. Ce n’est, si je puis dire, qu’un caractère à tiroirs. Lesage l’a fait assez vaste pour conte
n’a qu’à un degré insuffisant, les deux conditions essentielles d’un caractère , la personnalité et l’identité. A sa définition,
, n’oublie jamais de faire entrer la condition dans la composition du caractère . En un mot, Lesage est un réaliste, uni des grand
ayant le relief et le mordant du style dramatique. Ce style est d’un caractère à peu près constamment satirique : très rarement,
vres, il y a progrès aussi dans la conception et le développement des caractères principaux. Le nombre des aventures est réduit, e
a passion, pure et souveraine, est aux prises avec les petitesses des caractères et les misères de la vie. Les nécessités intérieu
Enfin, parmi tant de romans philosophiques, la Nouvelle Héloïse a un caractère particulier : c’est la première fois qu’un romanc
81 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »
le discours, mais entre des limites sensiblement fixes. Tels sont les caractères de la parole considérée comme son ; ils se retrou
quand on parle intérieurement comme quand on parle à haute voix. Les caractères que nous venons d’analyser correspondent à ce que
lle le rythme, la hauteur et l’intensité des sons. Reste un quatrième caractère , le timbre : il appartient également à la parole,
il se retrouve aussi dans la parole intérieure. Mais celui-là est un caractère essentiellement individuel ; tout homme a un cert
II. 5° Pourquoi elle paraît intérieure ; la perception externe Les caractères précédemment étudiés qui distinguent la parole in
le intérieure et la parole extérieure sont tous, sauf le dernier, des caractères intrinsèques ; encore l’association du tactum buc
ore l’association du tactum buccal à la parole extérieure est-elle un caractère purement empirique et dans lequel l’activité de l
l’entendement n’intervient pas. Nous arrivons maintenant à un dernier caractère , tout différent des précédents, à une association
otre œuvre, elle fait partie du monde matériel. Ce ne sont pas là des caractères intrinsèques. En effet, dire que, des deux parole
sont deux idées que nous tirons de notre esprit pour les ajouter aux caractères intrinsèques qui distinguent déjà les deux parole
s. Sans aucun doute, cette distinction se fonde sur la différence des caractères intrinsèques ; mais on ne saurait dire qu’elle le
outons, pour plus de rigueur, à la faiblesse et à la force les autres caractères intrinsèques, nous n’obtiendrons pas davantage un
gne ; l’expression, ici, serait inexacte ; car il ne s’agit plus d’un caractère donné qui entraîne un jugement, mais d’un premier
eption externe ; la raison première de l’idée d’extériorité, c’est le caractère imprévu et isolé de certains états : voilà des ét
ucun de ces deux jugements, parce qu’elle ne se présente pas avec les caractères intrinsèques ou les associations qui les motivent
ici le lieu de nous expliquer sur la valeur que nous attribuons à ce caractère  : L’idée du moi ne saurait être l’idée de l’inéte
et l’allure successive des états ne viennent qu’ensuite ; et, si ces caractères complètent l’idée du moi, c’est uniquement parce
et à l’égard de la série fondamentale. Tous les états qui offrent ces caractères sont en même temps des états forts. Les uns sont
ent ainsi les symboles, les signes de son extériorité ; mais ces deux caractères sont secondaires et n’ont une telle valeur que pa
ont une telle valeur que par leur coïncidence ordinaire avec les deux caractères essentiels, la résistance à la succession et l’ab
is un certain degré de préoccupation peut l’empêcher de remarquer les caractères extérieurs de sa parole ; cette illusion est diff
elle est possible, parce que la parole extérieure garde alors un des caractères de la parole intérieure : elle est prévue, confor
ste pour moi le principal signe de leur intériorité ; l’absence de ce caractère m’a dérouté. Quant à prendre une parole intérieur
, le dernier entendu et le premier imaginé avaient présenté les mêmes caractères , et je n’avais pu les distinguer à temps.16 Dans
lement, suscités sans l’ombre d’un retard ou d’une hésitation par les caractères qui les suscitent d’ordinaire ; la force d’un éta
e toute thèse à l’égard de ses états ; c’est lorsqu’ils n’ont pas les caractères qui motivent la perception externe, et que le pas
te de reconnaissance, c’est-à-dire d’affirmation explicite du moi, le caractère mien des états étendus présents reste dans l’ombr
La croyance à l’inspiration n’a pas d’autre cause. Pour peu qu’un des caractères du non-moi appartienne, même faiblement, à ces ét
ulte de la reconnaissance. Implicite, sa racine première est dans les caractères précédemment énumérés [§ 7]. La reconnaissance ne
s [§ 7]. La reconnaissance ne s’applique qu’à des états possédant ces caractères  ; de là une synthèse naturelle, une association,
ieure de son modèle extérieur. Celui-ci a la perception externe comme caractère spécifique, mais la reconnaissance n’est pas un c
terne comme caractère spécifique, mais la reconnaissance n’est pas un caractère spécifique de la parole intérieure, car elle ne l
un point de l’espace comme origine ; non qu’elle se présente avec un caractère spatial intrinsèque, mais parce que l’expérience
es états doués de spatialité, et par elle-même elle ne possède pas ce caractère [§ 7]. On serait tenté de rattacher l’intériorité
82 (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »
aussi que la liberté est simplement une coloration particulière et un caractère spécifique des actions portant la « marque du moi
réfracté par la nacre ou l’opale, devient-elle libre en vertu de son caractère individuel ? Il faut évidemment que le sujet soit
tie consciente de la personnalité ; on donne souvent le nom de moi au caractère , dont les profondeurs échappent à la conscience.
t à la conscience. Mais il ne suffit pas que la résolution résulte du caractère et porte ainsi la marque de notre tempérament phy
marque de notre tempérament physique et moral, pour être libre. Notre caractère , s’il est cause, est aussi avant tout l’effet du
ut entier transparent pour soi. Quand donc une action dérive de notre caractère , nous n’en voyons pas toujours pour cela l’origin
; nous nous sentons poussés par le dedans, mais toujours poussés. Mon caractère n’est pas mon vrai moi ; il existe en grande part
nts intimes, ni dans son action et ses effets. Etre déterminé par son caractère , ce n’est donc pas être déterminé par soi. Pour c
miné par soi. Pour coïncider avec le moi, il faudrait au moins que le caractère devint tout entier conscient, diaphane, de toutes
toujours moins que ce que nous sommes ; ce n’est pas le tout de notre caractère , le tout de notre être physique et psychique : ce
pour désigner notre volonté en tant qu’elle a pour ressort : 1° notre caractère même ; 2° l’idée de sa propre causalité. Mais, co
une conscience claire et réfléchie de la réaction par laquelle notre caractère individuel, en ses profondeurs obscures, a ainsi
la totalité des actions exercées par les motifs et mobiles sur notre caractère , ainsi que la totalité des réactions exercées par
tre caractère, ainsi que la totalité des réactions exercées par notre caractère même sur les motifs et mobiles ; il en résulte qu
en elle-même ni en vous : c’est déterminer des relations entre votre caractère supposé connu et certains actes compatibles ou in
supposé connu et certains actes compatibles ou incompatibles avec ce caractère  ; et ces relations sont précisément indépendantes
traires qui se balancent ; et quoique cette indépendance n’ait pas le caractère absolu que lui prêtent les métaphysiciens du libr
t enveloppés dans cette unité, la détermination commence à perdre son caractère mécanique, et l’être est déjà déterminé par quelq
qui, en tout cas, contribuent à lui donner sa physionomie propre, son caractère d’agitation et de « perturbation » intérieure. La
la arbitraire, indéterminable et absolu ; il est relatif : 1° à notre caractère  ; 2° à nos motifs et mobiles, qui sont la réactio
 ; 2° à nos motifs et mobiles, qui sont la réaction actuelle de notre caractère par rapport aux circonstances ; 3° à l’intensité
e nos inclinations subconscientes ou inconscientes, la force de notre caractère . On peut se déterminer contre les raisons, mais n
ue la raison ne connaît pas », la passion aussi, et l’habitude, et le caractère . En second lieu, nous pouvons faire équilibre, au
83 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
fut d’abord qu’une imitation ; et comme on n’imite pas la vérité des caractères et des passions, ni les beautés d’une langue de g
ur admiration de disciples tendres et fidèles donne à leurs pièces le caractère de pieux hommages à la gloire du maître. C’est as
e. Quelques scènes heureuses, de beaux vers, plutôt des rôles que des caractères , l’amour sous la forme de la galanterie, des pièc
as les lèvres. Ainsi, Crébillon concevait ou empruntait à la Fable un caractère et une action atroces ; et pour les faire passer
action atroces ; et pour les faire passer au théâtre, il altérait le caractère ou adoucissait l’horreur de l’action par des atté
entiment, et, parmi tant de personnages de fantaisie, des ébauches de caractères . La langue de la tragédie, qui déjà paraissait ép
vers nous rendent la langue des maîtres, mais des actes entiers, des caractères vivants nous rappellent leurs créations. Rhadamis
la grande voie tracée par ses devanciers. Il recommande la vérité des caractères , le développement des passions, l’unité d’intérêt
prédécesseurs, il ne voit rien de plus beau que le développement des caractères par le dialogue. Veut-il justifier son théâtre, c
passion ou par des combinaisons arbitraires ; si c’est la logique des caractères ou le fil des marionnettes qui les fait entrer ou
théâtre qu’on admire le plus dans Zaïre et dans Mérope : ce sont les caractères . Ces caractères vivent ; nous les connaissons, no
dmire le plus dans Zaïre et dans Mérope : ce sont les caractères. Ces caractères vivent ; nous les connaissons, nous les aimons. Z
ous les connaissons, nous les aimons. Zaïre est un des plus touchants caractères de la scène. Elle a toute la pureté d’une jeune f
réserves, l’action marche, les situations se compliquent, sans que le caractère de Mérope se développe. Il est, au cinquième acte
n de rhétorique. Au lieu de la loi qui fait sortir les situations des caractères et la catastrophe du combat des passions, je vois
e Jupiter en chrétiennes. Seulement, chez ces deux grands poètes, les caractères restent vrais, en dépit de l’anachronisme. Dans V
t de l’anachronisme. Dans Voltaire l’anachronisme est souvent tout le caractère de ses héros. Il fait la pièce pour une maxime, e
es qualités prenaient cette forme à ses yeux, même la douceur dans un caractère de femme. Je m’explique par cette passion pour le
lons de style ne suffisent pas à donner à son discours un corps et un caractère . Tous les vers de Voltaire semblent être des expé
e pour le poignard du mélodrame. Comme les hommes très simples et les caractères bénins, il prenait plaisir à effrayer son imagina
84 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
de M. Villiers de l’Isle-Adam. Le vocabulaire de M. Zola n’a d’autre caractère spécifique que l’abondance, qualité appartenant à
rase générale, le tout est repris avec des termes où domine celui des caractères de forme ou de nuance, qui existe en le plus de p
esthétique, M. Zola est l’assembleur de petits faits qui compose ses caractères d’actes, ses descriptions de détails, et édifie s
rceleuse du Paradou. Le Ventre de Paris regorge de physionomies et de caractères . La Cadine, Lisa Quenu, Gavard, M. Lebigre survei
artistes de Goncourt. M. Zola a constamment proposé à son analyse des caractères simples et sains, ou déséquilibrés par une maladi
ychologie, défaut dont la présence est confirmée par la fixité de ses caractères . En tous ses livres, sauf l’Assommoir, les person
me de ses personnages, leur prête des conversations si banales et des caractères si généraux, qu’ils perdent toute individualité n
auses. De sorte que, le lecteur voyant ces créatures, de visage et de caractère nettement défini, réagir aux événements sans hési
hologiques et matériels, l’a porté à en préférer une série douée d’un caractère commun, à modifier certains rapports, à dénaturer
d’art : « La nature vue à travers un tempérament. » II Tous les caractères que présente l’humanité ne semblent pas à M. Zola
é Faujas et de frère Archangias. Tous les ensembles dans lesquels les caractères de force humaine, de luxure, de puissance, d’exub
e penchant, M. Zola en vient à assigner à ses principales figures les caractères de toute une classe. L’abbé Faujas est le prêtre,
anifestations de la vie décrivant les objets, les physionomies et les caractères de la façon dont ils apparaissent par le détaille
tion. Cesser tout à coup de penser les choses réelles, en détacher un caractère extrêmement compréhensible et ne plus concevoir l
85 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298
le ? Ce nombre ne doit-il pas être proportionné au temps, au lieu, au caractère du fait, au caractère de l’accusé, au caractère d
-il pas être proportionné au temps, au lieu, au caractère du fait, au caractère de l’accusé, au caractère des accusateurs ? N’en
au temps, au lieu, au caractère du fait, au caractère de l’accusé, au caractère des accusateurs ? N’en croirai-je pas Caton plus
sée, intéressante, physionomie douce, tranquille, bien résignée, beau caractère de tête, belles mains tremblantes, figure qui a d
aint moribond qui sont découverts. Il est de la plus grande vérité de caractère , c’est un personnage réel, il est grand sans être
ait le nez gros et les joues creuses et décharnées, parce qu’il a le caractère de son état, et l’expression de son ministère. On
grand, doivent éclairer seize fois moins. La vierge est de très-beau caractère . L’impression générale de ce morceau est forte, e
ser d’être ignoble, mesquin ou petit. Les mœurs simples et utiles, le caractère de la vertu, de l’honnêteté, du bon sens relèvent
a dormeuse, et que la tête du vieillard est d’un beau faire, d’un bon caractère , barbe légère et mieux coloriée qu’il ne lui appa
uis ces diables sont de mauvais goût, insupportables de figures et de caractère  ; ils forment une guirlande ovale dont l’intérieu
reste, grande économie de crayon ; regard farouche, sourcils froncés, caractère d’indignation très-propre à passer dans une compo
i souvent à la fille de la rue Fromenteau. Cette femme promet un beau caractère de tête. Sa position est naturelle ; elle regarde
86 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67
ous avons accompli une première étape ; nous avons relevé, classé les caractères qui distinguent une œuvre littéraire  ; nous somm
nt le produit. Comment se fait-il que telle œuvre littéraire ait tels caractères et non tels autres ? D’où proviennent-ils ? Nous
légitime et relativement facile d’en dégager ce qu’elle contient. Tel caractère d’un écrit ou d’un discours présuppose et permet
oute explication : — Le génie du poète, telle est la cause unique des caractères qui distinguent son ouvrage. Il a écrit ainsi, pa
entir et surtout de vouloir, ce qu’on appelle souvent du nom vague de caractère . La science des caractères est encore dans l’enfa
r, ce qu’on appelle souvent du nom vague de caractère. La science des caractères est encore dans l’enfance. Malgré des efforts qui
des ressources que fournit la psychologie, on peut déjà esquisser le caractère d’un homme. En groupant les habitudes semblables,
rs, de vouloir, par un amour périlleux de l’unité, concentrer tout un caractère dans une seule faculté. L’homme n’est jamais ou p
qui la limitent et la combattent. Il y a la plupart du temps dans un caractère une lutte de forces qui se résout, il est vrai, e
te et féconde, doit répondre à cette définition 16 : « L’analyse d’un caractère , si elle est bien faite, donne un air de nécessit
87 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »
e, leur donnèrent leurs divinités, leurs fables, leur alphabet et les caractères de leurs lettres ; les Étrusques, leurs superstit
es à ce que la langue romaine prît ou conservât une certaine unité de caractère  ; peut-être même la facilité qu’eurent les Romain
lui les talents et les victoires, et un républicain pouvait louer ce caractère altier qui osa braver tous les grands de Rome, qu
civiles de Marius, et Cicéron était alors dans l’âge où l’énergie du caractère est ce qui frappe le plus, et où l’on mesure les
e courage de louer Caton, vengeur et martyr de la liberté. Il y a des caractères indécis qui sont un mélange de grandeur et de fai
tenait plus à son imagination qu’à son âme. On ajoute que faible par caractère , il n’était grand que par réflexion. Il comparaît
re que des trois, Brutus était, sinon par son génie, du moins par son caractère , le plus digne peut-être de louer Caton. Nourri d
pression, l’âme de Caton respirait dans Brutus. Avec cette vigueur de caractère , il devait avoir une éloquence pleine de hauteur
es hommes, semble élevée au-dessus d’elle-même par le sentiment et le caractère auguste du malheur ? Il est vrai qu’il se loua lu
ie aux sentiments, et de franchise au langage. Cet affaiblissement du caractère , qu’on nomme politesse, et qui craint tant d’offe
88 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112
quelle source d’émotions on peut trouver dans une religion d’un autre caractère  ; et je montrerai, en parlant de la littérature m
n’exigeaient point comme nous le jeu des situations, le contraste des caractères  ; leurs tragiques ne faisaient point ressortir le
andes difficultés, de l’art dramatique ; ils ne dessinaient point les caractères avec cette vérité philosophique exigée dans les t
tout ce qu’il y avait de beau dans l’imagination des poètes, dans les caractères antiques, dans le culte du paganisme ; et le sièc
sans qu’elles soient toujours parfaitement liées à la situation et au caractère . On voit dans ces trois auteurs et leur talent pe
ue. Dans les tragédies modernes, on aperçoit presque toujours, par le caractère du style, que l’auteur lui-même a éprouvé quelque
faut attribuer cette différence ; tous les poètes ont peint ainsi les caractères , avant que de certaines habitudes monarchiques et
pper les idées reçues : il n’était point obligé de créer à la fois le caractère et la situation ; le respect et l’intérêt existai
es, dont les principaux traits doivent toujours rester les mêmes. Les caractères tragiques de l’amour maternel ont tous une analog
89 (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »
s circonstances particulières, présenter les personnages, marquer les caractères , annoncer l’action qui va mettre aux prises ces p
es, annoncer l’action qui va mettre aux prises ces personnages et ces caractères , en rappelant tous les événements antérieurs qu’i
passer ensuite ; développer le sujet, c’est-à-dire montrer le jeu des caractères , l’évolution des idées et des sentiments, la séri
onnages, dénouer enfin le sujet, c’est-à-dire pousser l’action et les caractères vers un but où l’une s’achève et les autres se co
ui s’adapte merveilleusement aux conditions des brèves narrations. Ce caractère dramatique, cette exacte combinaison de détails r
t observer, dans le choix des détails qui exprimeront l’action et les caractères , que tout ce qui est réel et vrai n’est pas à rec
’entrer dans le récit, qui est expressif, qui contribue à peindre les caractères ou à faire avancer l’action. Pareillement, quand
’autre, elles n’ont pas le souci de se faire connaître, d’étaler leur caractère . Ainsi, comme elles disent mille choses insignifi
monde, et tantôt proclament la théorie profonde de l’auteur sur leur caractère . Les écrivains les plus déterminés à serrer de pr
90 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122
rieure et les idées dont se compose l’idée de corps Sommaire. I. Caractère général de la perception extérieure. — Elle est u
durent et sont indépendantes. — À ce double titre, elles ont tous les caractères de la substance. — Par degrés, elles s’opposent a
u’une chose apparente, rien ne lui correspond à l’endroit et avec les caractères affirmés ; en d’autres termes, elle n’est qu’un s
s le distinguons dans beaucoup de cas, et pour cela il suffit que les caractères de l’objet réel ne coïncident pas tous et parfait
ettre qu’il existe, lors même que la coïncidence parfaite de tous ses caractères et de tous les caractères de l’objet réel empêche
ême que la coïncidence parfaite de tous ses caractères et de tous les caractères de l’objet réel empêche l’expérience ultérieure d
ement du muscle ; sa limite est la douleur qu’on appelle crampe ; son caractère est l’intensité plus ou moins grande, et à ce tit
eur, de largeur ou de hauteur, la perception ayant exactement le même caractère . Partant, les trois dimensions, c’est-à-dire le v
lever cette difficulté, considérons l’un après l’autre les principaux caractères de ces possibilités et de ces nécessités, et nous
ividus sentants qui sont eux-mêmes et non point elles. Ce sont là les caractères essentiels de la substance ; partant, rien d’éton
ives ; au contraire, les possibilités sont permanentes, ce qui est le caractère par lequel notre notion de la matière ou de la su
te à l’esprit comme permanent et fait contraste non seulement avec le caractère temporaire de ma présence corporelle en cet endro
poraire de ma présence corporelle en cet endroit, mais encore avec le caractère temporaire de chacune des sensations qui composen
érie d’expériences ou manifestations temporaires, ce qui est un autre caractère essentiel par lequel notre idée de la substance o
ngue de notre idée de la sensation. « Considérons maintenant un autre caractère général de notre expérience, qui est que, outre d
cédentes et qui dépassent la sensation. Nous y sommes conduits par le caractère particulier de ces couples uniformes que l’expéri
s par laquelle nous concevons le mouvement, nous retranchons tous les caractères qui peuvent la distinguer d’une autre série. Aprè
nous prescrit des réductions. Ainsi nous découvrons dans les corps un caractère réel et propre, le mouvement, et nous le concevon
ses éléments de toute qualité humaine, après leur avoir ôté tous les caractères par lesquels ils étaient d’abord des sensations,
a pas le langage, il lui manque le moyen de discerner et d’isoler les caractères de son image. — Nous avons ce moyen, et nous nous
n, c’est-à-dire l’extraction et la notation au moyen d’un signe, d’un caractère commun à toutes les sensations représentées par c
caractère commun à toutes les sensations représentées par ces images, caractère permanent qui, interprété par l’illusion métaphys
éent mutuellement, seraient une seule et même langue, écrite avec des caractères différents, dans le prétendu texte avec des carac
crite avec des caractères différents, dans le prétendu texte avec des caractères plus compliqués, dans la prétendue traduction ave
des caractères plus compliqués, dans la prétendue traduction avec des caractères plus simples, et le lien qui réunit la traduction
91 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »
implicité de l’action et du style. Les femmes de Racine : variété des caractères . Peinture de l’amour. — 4. La poésie de Racine :
tale, fluide, intarissable, désespérante de monotone douceur. Plus de caractères  : l’amour égalise les humeurs au lieu de se diver
olière, il ne se laissera guère imiter. Il conserve à la tragédie les caractères qui la définissaient chez Corneille : l’action en
enfermée dans les trois unités, l’intérêt placé dans l’expression des caractères , l’allure du drame fortement noué, et débarrassé
re, une tragédie de Racine est un fait, abondamment nécessité par les caractères des personnages : chacun d’eux étant posé au débu
t des ressorts disposés pour la surprise. Racine produit toujours ses caractères en travail, jamais dans un état purement sentimen
gédie : il ne crut point suffisant, comme Corneille, de présenter des caractères  ; il estima nécessaire de les saisir dans la pass
’au fond, si quelque violente agitation ne la remue. A la tragédie de caractère , telle que de plus en plus la pratiquait Corneill
la tragédie politique, la psychologie des sentiments médiocres et des caractères froids ; mais il chassa de la scène la fade galan
ancelantes ou abattues. Il n’y a rien de proprement chrétien dans les caractères qu’il dessine (Esther et Athalie écartées), sinon
la mort, sans esprit, sans âme, animal superbe et impudique. Ces huit caractères de femmes sont tous des types bien tranchés, et d
cœur ». Même dans les tragédies où l’amour est tout, il y a d’autres caractères que des amoureux. Voici Andromaque, veuve et mère
ou même un fil léger, et donne occasion de peindre diverses sortes de caractères et de passions. Dans Iphiyénie, Britiumicus, l’am
pas de couleur locale. Mais à chaque sujet il s’efforce de garder son caractère , de faire revivre en son imagination les âges loi
rs, pour le détail des faits et pour la composition psychologique des caractères individuels : mais Plutarque et Tacite ont très f
sentation de l’antiquité. Les tragédies sacrées de Racine ont le même caractère . Esther est une élégie pieuse, aimable et un peu
britaient derrière Racine, leur en faisaient méconnaître le véritable caractère . Et surtout la poésie de Racine est tout juste l’
92 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
nature. On se sait gré à soi-même de l’éprouver, comme s’il avait un caractère de noblesse et de dignité. Pour savoir si cet éta
ue nous qualifions de poétiques, plus il y aura de chance pour que le caractère commun et peut-être unique par lequel ils doivent
ner d’un mot : c’est un état de rêverie. Essayons d’en déterminer les caractères psychologiques. De la pleine lucidité d’esprit à
sans y penser. Une des particularités de l’état de rêverie, c’est le caractère concret de ses représentations. Dans l’acte de ré
que n’a plus notre pensée réfléchie. On a depuis longtemps signalé le caractère primitif des conceptions du poète. Dans cette ten
nnages connus qui interviennent dans l’action gardent assez bien leur caractère , leurs façons de parler et d’agir : mais leurs tr
ainsi, coup sur coup, et presque instantanément, des images ayant ce caractère de bizarre nouveauté. Nous déterminerons enfin, p
fier l’illusion qui tend à se produire. Comment discernerions-nous le caractère idéal et subjectif de ces représentations ? Tout
sentiment de la réalité, nous nous rendons encore vaguement compte du caractère idéal de nos représentations. Parfois, il est vra
ions dans notre rêverie ; en se prolongeant, elle prend peu à peu les caractères du véritable rêve. Alors d’ordinaire elle finit t
rte se mettent en harmonie avec ce sentiment ; elles en accentuent le caractère  ; nous en recevons un surcroît d’émotion ; et le
ront le ton lyrique. La poésie nous apparaît donc comme présentant ce caractère spécial, d’agir profondément sur la sensibilité :
u’il nous faut retenir pour le mettre dans notre définition, c’est ce caractère pathétique que présentent les images suggérées pa
spécialement poétique de la rêverie banale et vulgaire, et c’est son caractère de beauté. Une rêverie dans laquelle il nous sera
dans la mesure où il me donne une impression de poésie. C’est donc un caractère tout différent. Et c’est aussi à des objets tout
a fois poétique et beau ; il n’y a pas incompatibilité entre les deux caractères . Mais quand un objet présente à la fois ces deux
les deux caractères. Mais quand un objet présente à la fois ces deux caractères , on les distingue encore l’un de l’autre ; on les
f et abusivement restreint du mot, il est impossible de lui dénier un caractère de beauté, puisqu’en fait elle nous donne le sent
que chose, je crois l’avoir surabondamment établi ailleurs4, c’est un caractère de perfection de l’objet. C’est autour de cette i
n rien à l’imagination ? Sans aucun doute. L’œuvre poétique, étant de caractère tout différent, valant par de tout autres qualité
ù nous éprouverons une impression de poésie, cette impression aura un caractère propre. Ainsi, quand ce seront nos propres rêveri
c’est que la rêverie poétique nous apparaît toujours avec un certain caractère de beauté. Mais d’où tient-elle ce caractère ? Et
toujours avec un certain caractère de beauté. Mais d’où tient-elle ce caractère  ? Et qu’y a-t-il précisément de beau dans cet éta
le don d’invention qu’elles décèlent, par leur originalité, par leur caractère idéal ou merveilleux, prennent une haute valeur e
ur une impression de beauté, ont chance de garder longtemps encore un caractère esthétique ; de nous-mêmes nous nous appliquons à
e esthétique ; de nous-mêmes nous nous appliquons à leur conserver ce caractère , en écartant les images triviales qui seraient en
se transfigurer dans la contemplation poétique au point de prendre un caractère idéal, une sorte de beauté de rêve ; mais s’il ét
otre imagination se refusant en sa présence à évoquer des images d’un caractère esthétique. Tous ces faits se peuvent ramener à l
vénements familiers, auxquels il serait bien difficile d’attribuer un caractère esthétique. En quoi donc consistera la beauté de
us efficacement à déterminer la valeur esthétique de nos rêveries, le caractère plus ou moins élevé de ces sentiments. Si le nive
d’expression morale ; il implique à la fois l’émotion, et un certain caractère de beauté dû à cette émotion même. Dans tous les
êverie quelconque, mais un mode de rêverie particulier, présentant un caractère spécial, le caractère esthétique. Je sais que sou
s un mode de rêverie particulier, présentant un caractère spécial, le caractère esthétique. Je sais que souvent l’on parle de la
que de l’autre. Tout dépend évidemment de notre tempérament, de notre caractère , de notre âge, de notre humeur du jour, des circo
. S’il nous est impossible de donner volontairement à nos rêveries un caractère esthétique, nous pouvons obtenir ce résultat indi
i entreront dans nos représentations personnelles et en relèveront le caractère . Chapitre III La poésie de la nature Consid
iculier qu’ont pour le poète les spectacles de la nature qui par leur caractère étrange, indécis, mystérieux, font l’effet de cho
e vastes plaines, aux confins de l’horizon, ont au plus haut degré ce caractère . Aussi la poésie d’un paysage est-elle presque to
inture, le dessin, la sculpture, la mimique, l’art dramatique, ont ce caractère distinctif qui leur confère une valeur poétique p
avons faite autrefois, un site qui ressemblait à celui-là et dont le caractère sauvage nous avait frappés, les incidents de la r
ns de même ordre, un semblable appel à l’imagination ; et toujours le caractère poétique de l’œuvre sera d’autant mieux accusé qu
magination. L’effet poétique d’une œuvre d’art pourra tenir encore au caractère propre des objets représentés. En reproduisant le
ion ; et son œuvre sera poétique dans la mesure où elle présentera ce caractère imaginatif. Une des attitudes que l’art représent
giques qui enchantent l’imagination. Tout dans son œuvre, situations, caractères , langage, pourra être de pure poésie. Il est des
uteux d’abord que Beethoven n’ait voulu donner à sa scène musicale un caractère représentatif ; il l’a bien située mentalement au
u bord du ruisseau, et je puis ajouter en toute certitude, d’après le caractère de la phrase mélodique qui donne son accent à tou
s, elles en figurent de quelque manière le mouvement, la grandeur, le caractère et jusqu’à la forme même. Il ne faut donc pas se
mettront en accord avec la mélodie ; elles en prendront l’allure, le caractère , la teinte sentimentale ; et il se trouvera que s
mploie que des combinaisons sonores qui présentent par elles-mêmes un caractère de beauté. La matière première qu’elle met en œuv
gardé ma pleine lucidité d’esprit. Même effet si je lis des vers d’un caractère technique, didactique, philosophique, de ceux en
un Moi qui nous serait extérieur. Notre rêverie prend absolument les caractères du songe ; nous sommes aussi étrangers aux réalit
angère à laquelle nous ne pouvons nous identifier qu’à demi. De là le caractère idéal de ces pages de pure rêverie, et l’exquise
. Nous nous trouvons donc en présence d’un certain nombre d’œuvres de caractère très différent, où l’élément pensée et l’élément
vent une réflexion s’achève en rêverie, et finit ainsi par prendre le caractère poétique. L’idée générale est si l’on veut de la
ouve le plus d’occasion de s’exercer. J’indiquerais encore, parmi les caractères qui contribuent à rendre un sentiment plus poétiq
chœur invisible chantait avec eux. Nous voici amenés ainsi à poser le caractère vraiment distinctif des sentiments poétiques, le
à poser le caractère vraiment distinctif des sentiments poétiques, le caractère de beauté. Il faut que nous puissions trouver en
chose de mesquin ou de bas, toute impression de poésie s’évanouit. Ce caractère de beauté prime tous les autres ; il les résume e
les résume et les implique. Le degré d’intensité des sentiments, leur caractère égoïste ou désintéressé, le rôle plus ou moins ac
era plus facile d’obtenir ce résultat quand le poème lui-même aura ce caractère de libre rêverie : alors il nous suffira d’en sui
motion intense, qui a tout fait. De là l’incohérence, l’illogisme, le caractère presque délirant des images ; de là leur puissanc
irerait les fils. Mais d’autre part, il est impossible de déduire, du caractère que l’on a prêté au personnage, le détail des pen
se refuseraient à accomplir des actions qui ne seraient pas dans leur caractère . Alors le poète n’a plus à penser pour eux, à che
te la suite du développement ; autrement l’œuvre entière garderait ce caractère sec et abstrait ; à aucun moment elle ne serait a
l’effet poétique le plus intense, c’est-à-dire court, original, d’un caractère mélancolique, avec refrains, est-il justement tom
les dépassent. Les situations, en se précisant, se compliqueront ; le caractère des personnages, qui se réduisait dans le scénari
se rattachent toujours à une apparition plastique et se conforment au caractère de celle-ci. » Cité par Maurice Kufferath. Le Thé
ués du sceau de la personnalité de leur père spirituel ». L. Prat, Le caractère empirique et la personne, F. Alcan, 1906, p. 152.
). Dans toutes les œuvres à thèse (ainsi dans l’Etape de Bourget) les caractères sont composés précisément de manière à justifier
te. Don Quichotte exige Sancho pour lui faire pendant. Etant donné le caractère d’Augustin de Chanteprie, dans le beau roman de l
dans les comédies et les romans, le mari et la femme ont toujours des caractères opposés. Tous ces exemples achèvent de prouver qu
93 (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier
és que les bons écrivains n’ont jamais négligées, et qui font même le caractère de quelques-uns. Ainsi le traducteur aurait besoi
rs sèche, dure et sans harmonie. Quoi qu’il en soit, la différence de caractère des langues ne permet presque jamais les traducti
hommages. Mais est-il bien vrai, dira-t-on, que les langues aient un caractère différent ? Nous n’ignorons pas que des littérate
pathétique, naïve ou sublime ; en ce sens, les langues n’ont point de caractère qui les distingue : mais si toutes sont également
s. Si les langues ont leur génie, les écrivains ont aussi le leur. Le caractère de l’original doit donc passer aussi dans la copi
par une face. Un écrivain, par exemple, aura dans son style un double caractère , la concision et la vivacité ; car il ne faut pas
récieuse de la ressemblance est manquée. Mais comment se revêtir d’un caractère étranger, si l’on n’y est pas disposé par la natu
vile ; le traducteur copie avec des couleurs qui lui sont propres. Le caractère des écrivains est ou dans la pensée, ou dans le s
ou dans le style, ou dans l’un et dans l’autre. Les écrivains dont le caractère est dans la pensée, sont ceux qui perdent le moin
s le premier cas, il peut se flatter de faire passer dans la copie le caractère de la pensée, et par conséquent au moins la moiti
Elles multiplieront les bons modèles ; elles aideront à connaître le caractère des écrivains, des siècles et des peuples ; elles
94 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
es diverses causes. Ce qu’il me reste à examiner maintenant, c’est le caractère particulier à l’imagination poétique des Anglais.
out temps, à l’histoire et aux mœurs des peuples voisins : ils ont un caractère à eux dans chaque genre ; leur poésie n’est sembl
érature anglaise, un assez grand nombre de poètes anglais s’écarta du caractère national, pour imiter les Italiens. J’ai cité Wal
ton l’un des premiers poètes du monde, c’est l’imposante grandeur des caractères qu’il a tracés. Son ouvrage est surtout remarquab
el ; il s’était représenté sa nature morale, avant d’accorder avec ce caractère sa gigantesque stature, et l’épouvantable aspect
plus forte ! la piété d’Adam et d’Ève, les différences primitives du caractère et de la destinée des deux sexes sont peintes com
crits de toutes les langues, on verra qu’ils ont presque tous un même caractère d’élévation et de mélancolie. On se demande pourq
ies, sans allusions historiques, fondés seulement sur l’invention des caractères et des événements de la vie privée. L’amour a été
ujets ne sont pas les mêmes ; mais la manière de les traiter, mais le caractère général de cette sorte d’invention appartiennent
95 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462
féminées, et le code féodal reparaît sous des noms nouveaux. Tous les caractères despotiques, dans quelque sens qu’ils marchent, d
t l’émulation républicaine, lorsqu’elle prendrait enfin son véritable caractère  ? La force de l’esprit ne se développe tout entiè
e de son style, l’élévation philosophique dont ses lettres portent le caractère , se fit aimer comme un homme rempli de l’humanité
qui intéresse les autres. Les lettres doivent souvent prendre un tel caractère , lorsque les hommes qui les cultivent sont éloign
sophisme, et les esprits deviendraient d’autant plus subtils, que les caractères seraient plus avilis ? L’agitation inséparable d’
née pour leurs illustres chefs, dont la grandeur native imprimait son caractère à des talents divers et à des gloires différentes
, cette balance, cette compensation, qui seule donne l’idée, dans les caractères comme dans les gouvernements, du repos et de la s
rtu, qu’en la lui faisant comprendre par les actions généreuses et le caractère moral de quelques hommes. On croit assurer davant
e fois plus d’obstacles que la confusion des noms, des actions et des caractères . On voudrait appeler cette confusion une républiq
96 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
. Treizième séance. Généralités sur la Comédie, et sur ses différents caractères à toutes les époques. Particularités sur Molière,
rs qu’en imitant le talent qu’il blâme. Je reviendrai sur ce point. Caractère particulier de la comédie aristophanique. Lors
c représentent les mœurs d’une démocratie, et l’on en reconnaîtra les caractères tant qu’il renaîtra des républiques. L’objet de s
l ménageait en sa femme, était une faiblesse de son sexe, mais que le caractère mâle d’un homme d’état le mettait au-dessus des a
, de son sel piquant, de sa force comique, et de sa grandeur dans les caractères . Les qualités que lui désirait l’empereur romain
e productions amusantes, tant d’ingénieuses facéties, fut, dit-on, un caractère réfléchi, sévère et mélancolique. Que conjecturer
relations. La bienséance du lieu, l’honnêteté, votre présence, ni mon caractère , ne m’auraient permis une personnalité si coupabl
originalité d’un sujet honorable aux sciences, et la rareté d’un beau caractère historique, m’avaient contraint à m’affranchir un
uement outrés pour s’accorder avec l’exagération des masques ; 7º les caractères seront chargés pour se conformer au ridicule exce
re imagination du poète : son fantasque enjouement déguise partout le caractère sérieux de ses leçons. Il n’eût peut-être pas osé
incte de trois comédies déjà mentionnées donne une suffisante idée du caractère hardi et des vues profondes d’Aristophane ; l’emp
té les inconvénients de la démagogie turbulente. — Non, j’aperçois le caractère de tous ses excès dans vos injurieuses facéties :
s, signaleront au mieux les gens dont ils seront les portraits, et le caractère de leur avidité, de leur babil ou de leur imprude
cès capitaux à l’impiété, par quelle contrariété inconcevable en leur caractère , par quelle légèreté criminelle, toléreront-ils e
xprima dans ses pièces en faveur de la paix annoncent assez en lui le caractère d’un bon citoyen, on aurait lieu de m’alléguer qu
des pièces du poète athénien, confirment qu’il inventa la comédie de caractères , de même que les imitations de Plaute et de Téren
à lui fut l’art de composer la comédie mixte, d’un mélange habile des caractères et de l’intrigue ; création d’autant plus étonnan
s que je nomme espèces du genre comique. 2º La comédie de mœurs et de caractère . 3º La comédie d’intrigue. 4º La comédie mixte, o
a comédie d’intrigue. 4º La comédie mixte, ou mêlée d’intrigues et de caractères . 5º La comédie épisodique, vulgairement appelée c
mple, unique, vraisemblable, moral, et comporte une fine ironie : les caractères sont vrais, ressemblants à la nature : la diction
érêt qui conduise à un dénouement : des dialogues sans suite et aucun caractère continu : cette galerie de portraits ne forme pas
ions et leurs paroles représentèrent abstractivement les mœurs et les caractères  : c’est, selon nous, la troisième espèce de coméd
vraisemblable ordinaire s’y réunît que le ridicule y éclatât par les caractères et par les mœurs qu’elle était destinée à peindre
créer les pièces d’intrigues, depuis qu’elle n’osa plus dessiner les caractères , ou qu’on l’eut forcée à les copier dans une clas
mystère prudent. Bien que les pièces intriguées se puissent passer de caractères , on n’en doit pas conclure qu’elles les excluent
ujet des aventures : et c’est là ce qui les distingue des comédies de caractères qui ne sont pas non plus dénuées tout à fait d’in
ffrent l’exemple d’intrigues conduites par les mouvements de quelques caractères  ; cependant ces pièces, où ils ne sont que des or
mode n’exigea pas l’exactitude des trois unités, ni les portraits de caractères  : il n’eut pas besoin absolument du vraisemblable
ou plutôt compositeur original, il associa la comédie de mœurs et de caractères à la comédie d’intrigues, c’est-à-dire qu’il cons
t ces titres de supériorité qu’on ne lui ravira plus. Avant cela, les caractères se prononçant en des actes sans intérêt marqué, n
º Le nécessaire, idem. 6º Le ridicule, général et individuel ; 7º Les caractères , principaux, accessoires, pareils à eux-mêmes, et
ions ; 9º Les mœurs ; 10º L’intérêt, de passions, d’événements, et de caractères  ; 11º L’exposition, simple de faits, ou compliqué
º L’exposition, simple de faits, ou compliquée de faits, exposant les caractères avec les faits ; 12º L’intrigue ou le nœud ; 13º
oit très gaie, leur sert fréquemment de support : elles admettent les caractères , mais elles les choisissent dans la basse bourgeo
espèces, simple ou compliquée. Simple dans les pièces de mœurs et de caractères , compliquée dans les pièces d’intrigue ; moins co
rop ni trop peu, et que le cours des faits dépendant de la marche des caractères n’empêche pas ceux-ci de se mouvoir à leur aise,
hommes, et qu’il s’accorde à ce que vous voulez traiter. Sont-ce des caractères  : il faut que l’événement ne soit produit que par
énouement, tous ces faits, suite du fait principal, ne partent que du caractère , et c’est là d’où provient leur excellence. La cé
on maître, qui rompent inopinément toutes ses mesures, proviennent du caractère de ce personnage : les incidents que ces causes f
habit des personnes ; écoutez leurs paroles, vous saurez d’abord leur caractère et leur état ; supposez ensuite toutes les causes
saire et le vraisemblable. Le nécessaire exige que l’intrigue, les caractères , et la diction, ne contiennent que les éléments c
nce commande ; mais il faut prendre conseil du génie pour creuser les caractères , et pousser le ridicule à son comble, sans sortir
ble comique, mais spécialement essentielle et uniquement propre à son caractère . Cette condition indispensable est le ridicule, d
es dont elle se ressent encore. Les singularités individuelles et les caractères originaux sont propres au jeu du ridicule particu
tre le public dans la confidence de ses beaux Secrets et de son droit caractère . Refeuilletez ces deux petites pièces exquises, d
sation lui fournit un canevas suffisant à border les portraits de six caractères , si ressemblants aux modèles du monde que plusieu
es hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde ; et, s’
rarement ceux du monde. On dirait que la nature n’a produit d’autres caractères divertissants chez les Latins, que les Daves, les
ans sortir de la cour, n’a-t-il pas encore ?… (et après, une liste de caractères qu’il trace promptement en croquis,) va, va, dit-
es peintures du ridicule, s’il eût existé cent ans. Supposons que les caractères neufs se fussent plus rarement offerts à lui, leu
e : peu lui importe qu’il s’amuse de la pièce ou de l’auteur, il a ce caractère de justice que prend toute réunion d’hommes ; imp
est plaisant, mais non comique, parce que ni leur situation, ni leurs caractères ne sont vrais. C’est un jeu naturellement comique
manies rassemblées sur un homme. Ceci ne concerne que le ridicule de caractères , et non celui de situation et d’état. Si vous vou
xemples prouve assez que le ridicule de situation, autre que celui de caractère , permet de multiplier l’aspect des bizarreries, l
. Or l’usage du ridicule varie en chacune d’elles. Dans la comédie de caractère , il ne porte que sur le langage et les humeurs de
s des personnages. Dans la comédie mixte, il s’applique à la fois aux caractères des individus, et aux situations où l’auteur doit
uatre principales espèces du ridicule. Vingtième séance. Sur les caractères comiques ; sur leurs espèces ; sur les passions,
classification détaillée que j’espère enfin établir. 7e Règle. Les caractères . Ce qu’il explique sur la condition des caract
7e Règle. Les caractères. Ce qu’il explique sur la condition des caractères , dans la comédie, comprend ce que j’aurais de mei
ion qui attribue aux Français la gloire d’avoir inventé les pièces de caractère , c’est-à-dire celles où le ressort d’un caractère
venté les pièces de caractère, c’est-à-dire celles où le ressort d’un caractère de tous les temps, ou du moment ; soutient et fai
de leurs défauts n’eut produit le jeu piquant qui résultait de leurs caractères représentés ; la moyenne comédie, en se couvrant
pagne du Dom Juan, trompeur de Séville, portrait accompli de l’Athée, caractère par excellence, en ce qu’il appartient à tous les
lui seul, atteint aussi fortement à ce but que le Dom Juan. Ces deux caractères , également marqués, ont un effet également univer
asse les frontières, et le nom de l’auteur avec lui… « Nous avons des caractères généraux si bien articulés, si bien prononcés, qu
nvoyons l’examen de ces différences, ainsi que les particularités des caractères de profession, à l’article de la condition des mœ
voulons fixer. Je reviens donc à la définition des quatre espèces de caractères principaux, accessoires, pareils à eux-mêmes, et
essoires, pareils à eux-mêmes, et changeants. Des quatre espèces de caractères comiques. Les principaux sont ceux dont les qu
le vice ou le ridicule prend ses racines au fond du cœur humain. Les caractères accessoires sont ceux qui dérivent des premiers,
és sortent des radicaux, ou les nuances, des couleurs primitives. Les caractères pareils à eux-mêmes sont ceux dont l’action et le
but en les faisant dévier de leurs mêmes directions nécessaires. Les caractères changeants sont ceux qui, n’ayant rien de constan
variations les plus contraires, sans le sentir et sans le vouloir. Caractère du Misanthrope. Prenons les exemples. Alceste
r dans un désert l’approche des humains. Telle est l’expression d’un caractère principal ; car elle sort du fonds de probité d’u
e : c’est en quoi nous différons du misanthrope, et ce qui en fait un caractère unique et principal. Celui-ci, d’un bout à l’autr
contraire, le personnage du méchant fut mal choisi par Gresset, pour caractère principal, puisqu’il en fit l’unique support de s
rs, qu’échauffe son indignation allumée. Il faut, dans l’économie des caractères , faire attention à ces diversités ; Molière ne s’
l ne l’eût fréquemment reculé dans le fond du tableau. Critique du caractère d’Alceste dans la comédie de Fabre d’Églantine.
u’elle est par sa simple et forte contexture, et par le dessin de ses caractères , manque pourtant à son titre. Le misanthrope n’y
consister la force de ses cinq actes que dans celle d’un si saillant caractère . L’habile Fabre d’Églantine eut mieux conservé le
e, aussi bien que l’avare, dont il est le contraste, l’empreinte d’un caractère principal : cependant ces rôles n’égalent pas en
une de ses parties, qui jamais ait animé le théâtre. Perfection du caractère d’Harpagon. Examinez jusqu’à quelle profondeur
il ne fait pendre le larron de sa chère cassette. Quel tableau ! quel caractère  ! Pas un mot, pas une intention, pas un geste qui
de son esprit, elle nous dirigera dans l’invention de tous les autres caractères que nous voudrons accomplir à son exemple. Une fo
eux les intrigues décousues de l’ouvrage espagnol, à qui l’on doit ce caractère principal, faire un meilleur Festin de Pierre ; m
ême talent dans l’inventeur pour égayer une si sombre physionomie. Ce caractère est un rare et parfait exemple de la puissance du
st encore le meilleur modèle des coquettes. Elle se place au rang des caractères pareils à eux-mêmes, dont les traits demeurent in
umain pour représenter, ainsi que La Noueu, une Coquette corrigée. Le caractère lui eût paru démenti par le titre même ; car il n
uand le dernier mot de ses rôles principaux était un dernier trait de caractère . Son avare, après avoir consenti au mariage de se
trémité. La nature le lui défendait : car une fois que tous les forts caractères ont pris leur pli, rien ne les redresse : il en e
l’impénitence finale. Lorsque j’ai compté parmi les quatre espèces de caractères , ceux que j’ai nommés changeants, je n’ai point v
n conformant sa fable à leur inégale mobilité ; niais, en cela, leurs caractères restent encore les mêmes, puisque leurs mœurs con
jamais. Quelques auteurs, pour suppléer aux ressources qu’offrent ces caractères changeants, et que ne procurent pas les caractère
ces qu’offrent ces caractères changeants, et que ne procurent pas les caractères fixes, ont inventé d’en composer du mélange de de
emble. Ceci donne, lieu à Cailhava de noter dans ses distinctions les caractères composés. Je les omets en ma classification, non
sa dissertation sur l’inutilité et l’abus nuisible de confondre deux caractères en un seul rôle, de manière à ce que leur équilib
égale force dans une comédie. Opinion de Cailhava sur l’effet des caractères apposés les uns aux autres. « Lorsque je trou
au même auteur : il conseille de ne point resserrer le portrait d’un caractère , en le circonscrivant dans les bornes de telle ou
t de ses ouvrages ; ses aperçus manquent fréquemment de justesse. Ses caractères sont faux, l’exécution en est trop sérieuse, et s
gnard, auteur plus plaisant qu’il ne sut l’être. Autant j’apprécie le caractère de son Joueur, autant je condamne celui de son Di
même, d’un as ou d’un coup de dés. L’exécution comique et vraie de ce caractère mérite d’être étudiée par tous les disciples de l
te d’être étudiée par tous les disciples de l’art. En définissant les caractères accessoires nous avons dit qu’ils dérivaient des
’égard de la chaste décence ce que l’hypocrisie est à la dévotion. Ce caractère était donc le juste accessoire de celui de Célimè
l’artificieuse Béline que Molière place au chevet d’Argant : sans ce caractère accessoire, ne manquerait-il pas un trait de perf
il n’est aucun point si élevé, si profond, si imperceptible dans les caractères , que le père de notre art comique ne nous enseign
r se conformer aux qualités de la comédie, les passions ainsi que les caractères doivent s’y produire par le ridicule, et qu’il ne
où se passe l’action. 2º Des penchants et des habitudes conformes au caractère et à l’âge des acteurs. 3º Des caractères de prof
t des habitudes conformes au caractère et à l’âge des acteurs. 3º Des caractères de profession. La vieille comédie n’étant qu’une
ement construite et pleine d’une exacte observation des choses et des caractères . Cet ouvrage, sous le rapport de l’art, mérite to
eux qui, jaloux de traiter les mœurs, cherchent à les saisir dans les caractères de profession. Des caractères fournis par les p
œurs, cherchent à les saisir dans les caractères de profession. Des caractères fournis par les professions. Cette branche de
’auront plus de modèles qui les fassent reconnaître et apprécier. Les caractères de profession, quoique nécessaires à la peinture
Métromanes. Mœurs bien peintes dans la Métromanie. Cependant le caractère de l’Empyrée dans la Métromanie est un des plus p
t de la comédie ne doit tenir qu’à l’attention qu’elle attire sur les caractères ou sur les mœurs, dans telle de ses espèces, et q
qui ne font ni bien pleurer ni bien rire. On se plaît aux mœurs, aux caractères , aux ridicules de ses Bourgeoises de qualité, de
acés, et de la conformité du dialogue avec les mœurs du temps, et des caractères ridicules. N’y cherchons donc point la condition
espèces ; simple de faits, compliquée de faits, et enfin exposant les caractères , et non les faits. Parmi les ouvrages de Plaute q
our du jeune homme, de ses mœurs, de la situation de sa maîtresse, du caractère du marchand qui la surveille, des vices de sa vie
ition, où non seulement les faits sont clairement présentés, mais les caractères établis d’avance, et tous les ressorts disposés p
dénuée de toute intrigue de faits, n’a besoin que de l’exposition des caractères , on les doit tracer de scène en scène dans le pre
de nœuds qui sortent des incidents tirés du fonds de l’action et des caractères , et qui tous coopèrent à resserrer le nœud princi
rt que de la part des dieux de l’Olympe. Le nœud dans les comédies de caractères et de mœurs est plus simple et plus lâche que dan
volonté ne doit pas être confondue avec les effets des changements de caractères  : ceux-ci sont défectueux dans la comédie, parce
e caractères : ceux-ci sont défectueux dans la comédie, parce que les caractères humains ne changent point dans la nature qu’elle
a Noue, selon ces principes : la coquette Célimène ne change point de caractère , non plus que le Misanthrope dans la pièce de ce
ses pièces, parce qu’il est trop fidèle à la vérité pour démentir ses caractères  : mais son personnage de Dom Juanz, dans le Festi
out braver, cède à ses nouvelles réflexions : il change alors, non de caractère impie et dissolu, mais d’intention, de langage, e
doit développer tout l’éclat et toute l’énergie de l’intrigue ou des caractères , ou de ces deux moyens réunis. Le troisième acte
u de cette scène capitale et la peinture accomplie de deux principaux caractères placés en opposition. Il faut pour bien ressentir
ds du sujet et résulte du jeu des propres ressorts de la fable ou des caractères  ; mais non qu’elle s’effectue par des moyens étra
et des Femmes savantes, sont d’excellents exemples pour la comédie de caractères et de mœurs ; ceux de l’Avare et du Tartuffe sati
uerai, ils sont irréprochables quant aux convenances bien gardées des caractères  : ceux enfin du Malade imaginaire et du Mari-Sgan
qui dialoguèrent finement : mais la force comique de situations et de caractères ne se trouve que chez Molière ; c’est là ce qui l
le dit, faire souche d’honnêtes gens dans le monde . La franchise des caractères fournit à l’inépuisable Molière des ressources in
emblé qu’un instrument des vengeances d’esprit du poète, si l’aimable caractère de l’auteur ne l’eut préservé du soupçon d’avoir
au complément moral de l’œuvre, et reconnaissez-y le vrai et durable caractère de la haute comédie, qui seule corrige les mœurs
ses contemporains et de ses scholiastes s’est le plus attachée à ses caractères instructifs, à ses maximes pures, à ses fables mo
tins, lorsqu’il composa sa noble intrigue des Captifs, et l’excellent caractère de son Aulularia, d’où sortit le modèle d’Harpago
areil de rhétorique, nulle emphase ; la seule force du bon sens et du caractère à dicté ces vers excellents, dont la mâle fermeté
Harpagon vient-il de paraître, et déjà la force du langage décèle son caractère et ses inquiétudes ; les yeux même de ses gens lu
’une bonne fable. C’est par l’élégance et la clarté du langage que le caractère du Méchant a réussi dans une pièce sans intrigue
ah ! ah ! c’est La Bruyère ! « J’en fais beaucoup de cas : lisons un caractère . Celui qu’il rencontre est le sien ; cette prose
encore que le style naturel et comique, expression simple et gaie des caractères et des situations diverses. Sur le style satir
a variété du langage naturel qui sort des ridicules et qui marque les caractères  : lui seul éclate dans l’action théâtrale qu’il r
vif combat de ripostes seconde à merveille le jeu des passions et des caractères  ; ni l’une ni l’autre de ces espèces de dialogue
drame, et qui fixe l’économie des scènes, des actes, du sujet, et des caractères . Il faut une mesure relative entre les proportion
e, depuis l’exposition jusqu’au dénouement ; il en faut une entre les caractères principaux, et une entre les secondaires, pour qu
l’idée de la comédie nommée à tiroir ; mais la comédie de mœurs et de caractères , à peine entrevue par l’esprit des auteurs, n’ava
ture, il cessa de copier les auteurs, et devint maître en son art. Le caractère du Misanthrope rendit au théâtre le vrai type de
e ingénieuse et la vivacité de ridicule ; des Espagnols, les profonds caractères et les embarras d’intrigues clairement débrouillé
Je n’eusse pu vous démontrer en elle que la perfection du plan et des caractères , et non décomposer toutes les qualités du style d
nit les sentiments raisonnables et la vraie piété de Cléante, dont le caractère est en opposition avec l’imposteur et avec ses du
entiment seront contraires, et ses actions la démentiront en lui ; ce caractère deviendra si odieux qu’on n’aura pas sujet d’en r
sération, et l’on ne pourra s’en moquer. Aussi Molière mêle-t-il à ce caractère une docilité puérile aux conseils du Sycophante p
quemment que se fonde la moralité de la comédie toute entière. Les caractères . Les ridicules imprimés aux personnages ne leu
personnages ne leur sont pas empreints aux dépens de la condition des caractères  ; ils s’y appliquent immédiatement, et par là ne
à ne manquent jamais d’exciter le rire. Nulle comédie ne présenta des caractères si vrais, si constamment pareils à eux-mêmes, si
e. Enfin, désabusé sur le compte d’un traître, Orgon ne change pas de caractère  : il s’était passionné pour ses fausses vertus ju
pour eux pire qu’un diable. Paroles dictées à dessein de marquer son caractère par le dernier trait ; paroles dont l’auteur n’a
éante, que nous examinerons plus tard, s’accorde en tous points à son caractère de sagesse et de vraie piété. Le personnage princ
ux intérêts de l’état et du ciel offensé. Tel est trait pour trait le caractère d’un imposteur consommé dans son art, comme Tartu
animé qui brille en ce modèle tout théâtral. Si le subtil auteur des caractères eût été aussi profond dans le talent de les signa
se contre la force de Molière. Les passions. À la condition des caractères s’unit celle des passions, très bien traitées dan
 ; car tous les ridicules en ressortent ; et le seul Cléante, dont le caractère est la sagesse, ne se montre en rien passionné. M
lui-même, il n’attache pourtant que par la curiosité qu’inspirent les caractères et l’issue des démarches du personnage principal.
eul babil d’une vieille grand-mère expose tous les intérêts, tous les caractères , le sien propre, et le sujet de la fable : chaque
e l’art le plus consommé, puisqu’en même temps qu’il nous présente le caractère de l’imposteur par les traits les plus forts, il
ative des actes, et qui place en un bon équilibre les oppositions des caractères contrastants ? Non ; tout y est exactement mesuré
97 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
asard qui, depuis tant de siècles, avait pris en faveur de sa race un caractère d’immutabilité, n’offrait à sa pensée aucune chan
il n’avait éprouvé que des impressions paisibles. Sa destinée, ni son caractère ne le préparant point à s’exposer aux coups du so
rit ; par la dévotion proprement dite, ce genre d’exaltation a divers caractères . Alors qu’il naît du malheur, alors que l’excès d
nt pas eu la force de soutenir ce qu’ils avaient de passionné dans le caractère  : cette dévotion se sent toujours de son origine 
ervir de règle générale ; mais la dévotion exaltée qui fait partie du caractère au lieu d’en être seulement la ressource, cette d
ù la sévérité de certains principes vous défend de vous y livrer. Des caractères privés de qualités naturelles, à l’abri de ce qu’
n angel down. On peut encore penser, en reconnaissant l’avantage des caractères inspirés par leurs propres penchants, que la dévo
hommes ; mais d’abord, la dévotion a de grands inconvénients pour les caractères passionnés, et n’en eût-elle point, ce serait, co
98 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187
e son injuste bannissement. Ce n’est pas seulement à la diversité des caractères , c’est à celle des temps qu’il faut attribuer de
tains rapports ; et l’esprit général du siècle, s’il ne change pas le caractère , modifie les formes que l’on choisit pour le mont
te, Marc-Aurèle, quoique dans des situations différentes, et avec des caractères que l’on ne peut comparer, furent tous inspirés p
’indignation contre le crime. Leurs écrits en latin et en grec ont un caractère tout à fait distinct de celui des littérateurs du
atteint à la connaissance parfaite, à l’observation philosophique des caractères , telle qu’on la voit dans Montaigne et La Bruyère
nts publics. On ne trouve donc point, dans les écrits de ce temps, le caractère qu’imprime toujours l’espoir d’être utile, cette
umières et l’opinion publique acquérant chaque jour plus de force, le caractère des Romains se serait conservé, et avec lui la na
99 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241
its-enfants, la plupart empressés à le servir. Sa belle tête est d’un caractère si touchant ; il paraît si sensible aux services
hacun ici a précisément le degré d’intérêt qui convient à l’âge et au caractère . Le nombre des personnages rassemblés dans un ass
t malheur à celui qui peut le considérer un moment de sang-froid ! le caractère du vieillard est unique ; le caractère du gendre,
r un moment de sang-froid ! le caractère du vieillard est unique ; le caractère du gendre, unique ; l’enfant qui apporte à boire,
publiques. Médite-t-il un sujet, il en est obsédé, suivi partout. Son caractère même s’en ressent. Il prend celui de son tableau 
les cheveux mats et jaunes sont de cuivre. Du reste, pour l’habit, le caractère et la couleur, c’est l’ouvrage d’un habile homme.
roche à ce visage son sérieux et sa gravité : mais n’est-ce pas là le caractère d’une femme grosse qui sent la dignité, le péril
100 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »
articulièrement parmi les plantes, se soient jamais propagées avec un caractère de perpétuité à l’état de nature. Les monstres so
ante cessait de produire des fleurs de l’une ou de l’autre forme, son caractère spécifique pourrait en être soudainement et consi
oin d’être satisfaits, quand ils rencontrent quelque déviation en des caractères importants. Il en est d’ailleurs fort peu qui exa
vec bonne foi, ils commencent par ranger empiriquement, au nombre des caractères importants de chaque espèce, tous ceux qui, chez
odes. Dans la plupart des genres polymorphes, quelques espèces ont un caractère fixe et défini. Les genres qui sont polymorphes e
ntes pour nous sont celles qui, possédant jusqu’à un certain degré le caractère d’espèces, présentent cependant de profondes ress
es douteuses, ou étroitement alliées, ont gardé avec permanence leurs caractères en leur contrée natale pendant une longue période
es quelconques, par une série continue d’autres formes présentant des caractères intermédiaires, il donne le titre d’espèce à la p
es variétés par des juges hautement compétents ont si parfaitement le caractère d’espèces, qu’elles sont rangées comme telles par
essite quelques allusions à la concurrence vitale, à la divergence de caractères et à quelques autres questions qui ne seront disc
viendrons à discuter le principe que j’ai nommé de la divergence des caractères , nous verrons comment on peut l’expliquer, et com
stribution géographique, des analogies de leurs variations ou de leur caractère hybride pour déterminer leur rang ; J’en citerai
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