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1 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »
Introduction Quelle époque ai-je choisi pour faire un traité sur le bonheur des individus et des nations ! Est-ce au milieu d
é ? Oui, c’est dans ce siècle, c’est lorsque l’espoir ou le besoin du bonheur a soulevé la race humaine ; c’est dans ce siècle
e surtout qu’on est conduit à réfléchir profondément sur la nature du bonheur individuel et politique, sur sa route, sur ses bo
de cet ouvrage, de peindre les effets des passions de l’homme sur son bonheur personnel. Je ne sais pourquoi il serait plus dif
l’homme indépendamment de sa volonté, voilà le véritable obstacle au bonheur individuel et politique. Sans les passions, les g
-les donc dans leur calme heureux, ils n’ont pas besoin de nous, leur bonheur est aussi varié en apparence que les différents l
s différents lots qu’ils ont reçu de la destinée ; mais la base de ce bonheur est toujours la même, c’est la certitude de n’êtr
sibles ou morales qu’on éloigne ou prévient de semblables peines ; le bonheur des caractères passionnés au contraire, étant tou
u’on puisse découvrir une véritable couleur. Si dans le traité sur le bonheur individuel, je ne parle que des caractères passio
degré on peut exciter ou comprimer les passions, sans compromettre le bonheur public. Avant d’aller plus loin l’on demanderait,
vant d’aller plus loin l’on demanderait, peut-être, une définition du bonheur  ; le bonheur, tel qu’on le souhaite, est la réuni
plus loin l’on demanderait, peut-être, une définition du bonheur ; le bonheur , tel qu’on le souhaite, est la réunion de tous le
talents, de tous les plaisirs, séparé du mal qui les accompagne ; le bonheur des nations serait aussi de concilier ensemble la
s, l’esprit militaire au-dehors et le respect des lois au-dedans : le bonheur , tel que l’homme le conçoit, c’est ce qui est imp
l’homme le conçoit, c’est ce qui est impossible en tout genre ; et le bonheur , tel qu’on peut l’obtenir, le bonheur sur lequel
mpossible en tout genre ; et le bonheur, tel qu’on peut l’obtenir, le bonheur sur lequel la réflexion et la volonté de l’homme
iration. Une grande différence, cependant, existe entre le système du bonheur de l’individu et celui du bonheur des nations ; c
pendant, existe entre le système du bonheur de l’individu et celui du bonheur des nations ; c’est que dans le premier, on peut
remière traite successivement de l’influence de chaque passion sur le bonheur de l’homme ; la seconde analyse le rapport de que
e traiterai des raisons qui se sont opposées à la durée et surtout au bonheur des gouvernements, où toutes les passions ont été
la seconde section, je traiterai des raisons qui se sont opposées au bonheur et surtout à la durée des gouvernements, où toute
uvernement qui présenta, comme je l’ai dit, la seule idée parfaite de bonheur en tout genre, la réunion des contrastes. Autant
otisme, ou de l’établissement de tout pouvoir qui n’a pas pour but le bonheur de tous ; on l’est aussi, sans doute, sur l’absur
on prouve, qu’elles ne servent pas mieux que les idées naturelles, au bonheur de la société. C’est sur ces deux questions, il m
; car le droit en politique, c’est ce qui conduit le plus sûrement au bonheur général ; mais l’on doit exposer sincèrement tous
inées, vous saurez alors si nous avons acquis la véritable science du bonheur des hommes ; si le vieillard avait raison, ou si
emps. Dans l’étude des constitutions, il faut se proposer pour but le bonheur , et pour moyen la liberté ; dans la science moral
ance de l’âme qui doit être l’objet principal, ce qu’on peut avoir de bonheur en est la suite. L’homme qui se vouerait à la pou
cher à s’en rendre indépendants ; les gouvernements doivent tendre au bonheur réel de tous, et les moralistes doivent apprendre
ous, et les moralistes doivent apprendre aux individus à se passer de bonheur . Il y a du bien pour la masse dans l’ordre même d
le théâtre du monde ; mais quel bien en résultera-t-il pour eux, quel bonheur général peut-on obtenir par ces encouragements do
ans quelques douceurs, à l’époque où s’évanouissent les espérances de bonheur positif dans cette vie : ce système ne convient q
n suivant ce plan, je crois de même avoir prouvé qu’il n’est point de bonheur sans la vertu ; revenir à ce résultat par toutes
2 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »
e les affections du cœur, et repousse loin d’elles toute espérance de bonheur durable ; est-ce ma vie que je démens ? père, enf
er ? Ah ! non ; depuis que j’existe je n’ai cherché, je n’ai voulu de bonheur que dans le sentiment, et c’est par mes blessures
native ; s’il a besoin d’être aimé pour être heureux, tout système de bonheur certain et durable est fini pour lui, et s’il sai
u’il y a d’ardent dans la personnalité ; si chacun d’eux n’éprouve le bonheur ou la peine que par la destinée de son ami ; si s
itié tel jour de la semaine, règlent à l’avance quel pouvoir sur leur bonheur ils donneront à ce sentiment, et s’acquittent d’u
e, que je ne voulais m’occuper que du destin des âmes passionnées, le bonheur des autres est assuré par toutes les qualités qui
rencontré, la destinée, l’absence ne pourraient-elles pas troubler le bonheur d’un tel lien ? Et d’ailleurs, celle qui croirait
inguée, sachant mieux que personne tout ce qu’il faut pour obtenir du bonheur dans de telles relations, serait d’autant plus él
’attachements passionnés, plus il faut craindre de faire dépendre son bonheur du besoin d’être aimé : est-ce une réflexion qui
soi, ressemblent aux dons du ciel, ils exaltent la destinée ; mais ce bonheur d’un jour gâte toute la vie, le seul trésor intar
sor intarissable, c’est son propre cœur. Celui qui consacre sa vie au bonheur de ses amis et de sa famille ; celui qui prévenan
3 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
seul. Enfin, une idée unique est ce qui cause à l’homme le plus grand bonheur ou la folie du désespoir. Rien ne fatigue l’exist
rtelle est de n’estimer l’existence physique qu’avec la possession du bonheur moral. C’est par le secours de la réflexion, c’es
mieux m’exprimer, le dévouement absolu de son être aux sentiments, au bonheur , à la destinée d’un autre, comme la plus haute id
existence, et que vous puissiez considérer en vous le soutien de son bonheur . Dans quelque situation qu’une profonde passion n
rs et ses grandeurs, qu’ils s’étonnent, qu’ils s’inquiètent même d’un bonheur qu’il a fallu tant de chances diverses pour assur
’un bonheur qu’il a fallu tant de chances diverses pour assurer, d’un bonheur qui les place à une si grande distance du reste d
r qu’il ne fut pas trop supérieur au nôtre, ont-ils déjà reçu tout le bonheur que nous espérons dans l’autre vie ; peut-être qu
Quoi ! c’est dans la réalité des choses humaines qu’il existe un tel bonheur et toute la terre en est privée, et presque jamai
est certain que l’amour est de toutes les passions la plus fatale au bonheur de l’homme. Si l’on savait mourir, on pourrait en
t le reste de l’existence ; on éprouve, pendant quelques instants, un bonheur sans aucun rapport avec l’état habituel de la vie
puissent, avec quelque ombre de sagesse, tenter cette grande route de bonheur  : mais qui veut vivre et s’expose à rétrograder ;
tères aimants, qui profondément convaincus de tout ce qui s’oppose au bonheur de l’amour, des obstacles que rencontre et sa per
qu’il ne peut s’expliquer. Une telle origine, ne peut garantir ni le bonheur , ni la durée d’une liaison ; cependant dès que l’
aîne ; et dans la réunion des contrastes dont l’homme veut former son bonheur , plus la nature l’a fait pour régner, plus il aim
hommes ont un but dans l’amour, la durée de ce sentiment est le seul bonheur des femmes. Les hommes, enfin, sont aimés parce q
e ne garantit pas, et qui a besoin de la constance pour jouir du vrai bonheur d’aimer ; celle qui serait l’unique amie d’un tel
4 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »
ue Wagner et Tolstoï s’adressaient à Nous, à Nous voulaient donner le Bonheur , et nous nous rassurons, pensant que leurs livres
té, parce qu’elle s’accorde pleinement à la seule théorie possible du bonheur . La Foi, dit-il, ne doit pas être la foi en quelq
ne est la vérité. Et quiconque connaît la vérité, indispensable à son bonheur , ne peut pas ne pas y croire ; c’est pourquoi un
Jésus, encore, vous en félicite, mais il vous parle ensuite de votre bonheur pratique et terrestre ; et vous pouvez suivre sa
symboles, tous ont un même sens, la direction de notre vie humaine au bonheur . Une morale rationnelle : c’est la seule religion
ux impératif catégorique : car tout cela est théologie. Une morale du bonheur humain, et non superficielle ou casuistique, mais
a un seul but : donner à l’homme le royaume de Dieu, c’est-à-dire le bonheur et la paix (p. 110). Elle enseigne, seulement, au
ffirme que la religion se doit occuper exclusivement à nous donner le bonheur . Et ce bonheur est possible, naturel, aisé ; nous
eligion se doit occuper exclusivement à nous donner le bonheur. Et ce bonheur est possible, naturel, aisé ; nous le pouvons acq
r dans le monde présent. Tolstoï explique que sa religion, donnant le bonheur , est toujours d’application facile. Comprenons se
ur, est toujours d’application facile. Comprenons seulement où est le bonheur  ; et, par un déterminisme nécessaire, nous attein
le bonheur ; et, par un déterminisme nécessaire, nous atteindrons le bonheur . Comprenons la vanité de cette existence éternell
u nom de vaines et dégradantes vies ultérieures. Comprenons où est le bonheur , et nous atteindrons le bonheur. « Ayons donc dev
ies ultérieures. Comprenons où est le bonheur, et nous atteindrons le bonheur . « Ayons donc devant nous la vie, dans sa réalité
ans sa réalité : et ce sera toute la religion, et nous rachèterons le bonheur naturel, dit Wagner. » Où donc est ce bonheur ? Q
et nous rachèterons le bonheur naturel, dit Wagner. » Où donc est ce bonheur  ? Quelle est la réalité de la vie ? À renoncer l’
tence dans l’universelle existence. » La morale de Wagner met le seul bonheur dans le renoncement. Éloignons-nous des passions
essimiste résignation, mais parce qu’en le renoncement est le suprême bonheur et notre naturelle destination. Nous avons vu Tol
e, sous elles, doit être une égale conception de la vie pratique ? Le bonheur est dans le renoncement ; mais nous devons renonc
s, élargir son âme à vivre toutes les âmes. Et Tolstoï nous montre le bonheur , seulement, dans la fusion de notre vie avec la c
eur, renoncez la foi en l’existence individuelle, mettez plus haut le bonheur . Et Wagner nous montre la folie de toute résistan
aires. Wagner, par exemple, admet expressément, entre les éléments du bonheur , ces choses que recommande Tolstoï : la vie natur
ablement ridicules : car s’il est vrai que la richesse ne fait pas le bonheur , celui-là seul qui est dépourvu de tout sentiment
Art ; l’Art est sacré, s’il est un moyen à nous faire chercher notre bonheur . Ainsi le parallèle s’achève, montrant, complète
ous donnent encore le tableau de ce que serait le Sage, réalisant son bonheur . Que ses parents aient été, jadis, les nobles pri
ra les tâches salutaires, partageant le travail commun pour le commun bonheur  : le travail facile des moissons, des bâtiments,
ffrira sa pauvreté, et, sûr de n’être jamais violenté ou privé de son bonheur , il plaindra seulement la folie du violent, lui e
enfin se dissipent, éclairant à chacun la sûre et joyeuse voie de son bonheur . III Tolstoï et Wagner ont, en des termes divers,
ine pareille. La seule Religion, toute la Religion, est à chercher le bonheur , le bonheur immédiat et présent, le bonheur qui s
. La seule Religion, toute la Religion, est à chercher le bonheur, le bonheur immédiat et présent, le bonheur qui s’acquiert pa
ligion, est à chercher le bonheur, le bonheur immédiat et présent, le bonheur qui s’acquiert par le Renoncement. Le Renoncement
e Tolstoï, pour leur maudire. Saint est le Renoncement, prodigieux le bonheur du Renoncement ; mais renoncer, aussitôt, tous no
nous restons, toujours le terme premier. L’amour est une promesse de bonheur , disait Stendhal, (hélas ! combien trompeuse et m
ans l’action incessante et normale. Par elle, nous atteignons le seul bonheur , l’ataraxie guérissante. Par elle, nous oublions
mplissons-nos âmes par d’autres désirs. Car l’Ataraxie n’est point le Bonheur , mais le Néant ; et le bonheur est dans l’Action
désirs. Car l’Ataraxie n’est point le Bonheur, mais le Néant ; et le bonheur est dans l’Action des âmes. Julien Sorel, aussi,
nt. [NdA] 45. Et combien mieux ira-t-elle aux hommes slaves — à leur bonheur tout destinée — l’œuvre que sans cesse couvrira c
5 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »
uns et des autres pour la variété du monde. Sully-Prudhomme « le bonheur  ». Le dernier poème de M. Sully-Prudhomme est
, c’est bien un drame de la terre ; et, quoiqu’il ait pour titre : le Bonheur , c’est un drame d’une mélancolie profonde. Son pr
et incertain, des éléments de la réalité. Quand vous croyez rêver le bonheur , vous ne rêvez tout au plus que la suppression de
ustice parfaite, non la parfaite félicité. Résignez-vous. Ce poème du bonheur , c’est donc en somme, le poème des efforts impuis
trouve Stella, la femme qu’il aimait, et que tous deux jouissent d’un bonheur qui va s’achevant et s’accomplissant par la scien
s’achevant et s’accomplissant par la science et par le sacrifice. Ce bonheur , il s’efforce de nous en décrire les phases diver
e (et pourquoi ? pour nous présenter en fin de compte, sous le nom de bonheur idéal, les joies mêlées, les joies terrestres que
, par son insuffisance et sa stérilité même, que ce rêve laborieux du bonheur . Faustus et Stella habitent un séjour délicieux.
rs et les plus doux des sentiments humains. Il y a, même ici-bas, des bonheurs qui me semblent préférables à celui de Faustus et
omme. Et ce n’est point un reproche, car il ne pouvait l’y mettre. Le bonheur de Faustus et de Stella impliquait, par définitio
lles, et que l’infortuné poète s’était imposé le devoir de décrire le bonheur en général. Faustus et Stella sont des êtres abst
. Il fallait tout au moins, pour nous donner vraiment l’impression du bonheur , réunir comme en un faisceau tous les plaisirs de
dorat, de la vue, de l’ouïe et du toucher  Puis, cette description du bonheur de tous les sens à la fois, il fallait qu’elle fû
dis que dans ses vers serrés, tout craquants d’idées, il décompose le bonheur de Faustus et de Stella, nous nous disons que Fau
esse où, né sans déshonneur, Le plaisir s’attendrit pour se fondre en bonheur . Ces vers sont nobles et beaux ; ils sont remarq
 chatouillent » pas, pour parler comme Boileau. Ce vaste poème sur le bonheur est sans volupté et sans joie. Il y a plus de bon
te poème sur le bonheur est sans volupté et sans joie. Il y a plus de bonheur senti dans tel hémistiche de Ronsard ou de Chénie
oète triste et lucide pour exprimer l’ivresse et la joie. Le poème du bonheur devient le poème du désir impuissant et de la mél
e, dans la pensée de M. Sully-Prudhomme, la science faisait partie du bonheur idéal. Faustus, après le parfait contentement de
et prospère ! Peut-être ai-je trop querellé Faustus sur son prétendu bonheur . Mais voici qu’il me donne lui-même raison. Tandi
bien celle que j’indiquais au commencement. Faustus lui-même juge le bonheur dont il jouissait avant son sacrifice moins désir
ns, puisqu’il ne peut être conçu meilleur sans déchéance. Ce poème du Bonheur , qui se déroule dans les astres, nous enseigne qu
oème du Bonheur, qui se déroule dans les astres, nous enseigne que le bonheur est sur la terre. (Et pourtant !)… C’est donc un
’œuvre nouvelle de M. Sully-Prudhomme, qu’une première impression. Le Bonheur est (avec la Justice) un des plus vastes efforts
6 (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »
mme, en proie à la passion de l’amour, tandis qu’il croit assurer son bonheur personnel, accomplit le vœu de l’espèce. III. Le
elle aboutit, admettre qu’il y a confusion entre le bien moral et le bonheur . Mais cette nouvelle conception, comme on va le v
d’un libre arbitre et gouverné par le seul mobile de l’aspiration au bonheur , n’adopte pas dans tous les cas les principes de
morale, puisque celle-ci conduit à la pratique du bien qui procure le bonheur . S’il agit autrement, c’est donc par ignorance, c
bride sa liberté. Cette hypothèse de la confusion du bien moral et du bonheur supporte pourtant une construction plus plausible
toutes occasions va dans la direction où l’attirent les promesses du bonheur qu’il juge le plus grand. Mais la physiologie int
ces causes purement organiques, l’individu se forme une conception du bonheur plus ou moins brutale, plus ou moins abstraite et
nt il dispose et qui lui permettra d’intervenir avec plus ou moins de bonheur dans sa physiologie, l’état peut-être de la scien
it pas et ils veulent avoir encore le mérite de leur vertu et de leur bonheur . Le sentiment du mérite, avec la satisfaction int
e qu’ils en font. Le Génie de l’Espèce qui les possède leur promet un bonheur hors de proportion avec tous ceux qu’ils ont pu j
être terrestre et de s’assurer, par-delà cette première existence, un bonheur plus parfait et plus durable en une seconde exist
L’homme mortel se veut immortel. Tel est le vœu auquel il attache son bonheur et dont toute l’ingéniosité de son esprit tend à
ique. Constater qu’un semblable effort se consume à la poursuite d’un bonheur imaginaire n’est point pour diminuer l’importance
au moyen de l’effort tenté par l’homme pour augmenter ou affermir son bonheur futur. Il apparaît que tout cet effort, dirigé co
c’est, a-t-on dit, le désir d’augmenter son bien-être terrestre, son bonheur immédiat. Que ce mobile égoïste ait comme l’autre
la science. Or toute religion implique comme excitant la croyance au bonheur et cette religion du progrès, plus qu’aucune autr
irage. Au regard de l’intelligence populaire, progrès est synonyme de bonheur . Si un tel préjugé n’était tout-puissant en raiso
ogrès sur un pire état précédent, une occasion de se réjouir. Mais le bonheur dont les faiseurs d’utopie aiment à gratifier nos
u’avec la passion amoureuse, l’homme, croyant n’agir qu’en vue de son bonheur , remplit les desseins du Génie de l’Espèce, de mê
7 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »
donc sans mobile, sans intérêt et sans but ? D’abord ce n’est pas du bonheur dont j’ai cru offrir le tableau : les alchimistes
 ; mais c’est cependant sur ce modèle qu’on doit former la science du bonheur moral, il faut descendre la vie, en regardant le
Les enfants, laissés à eux-mêmes, sont les êtres les plus libres, le bonheur les affranchit de tout ; les philosophes doivent
soit toujours la force impulsive de sa propre destinée. La science du bonheur moral, c’est-à-dire d’un malheur moindre, pourrai
pression. Il n’y a de justice dans les jugements qui sont relatifs au bonheur , que si on les fonde sur autant de notions partic
ter dans chaque caractère les douleurs qui naissent des contrastes de bonheur ou d’infortune, de gloire ou de revers dont une m
mais de la douleur qu’il importe de s’occuper ; c’est donc au nom du bonheur seul que j’ai combattu les passions. Considérant,
nes qu’elles causent, elles sont presque toutes également funestes au bonheur . Je dis à l’homme qui ne veut se plaindre que du
les passions, c’est que leur prospérité est peut-être plus fatale au bonheur de celui qui s’y livre que l’adversité même. Si v
posant cet ouvrage, où je poursuis les passions comme destructives du bonheur , où j’ai cru présenter des ressources pour vivre
les relations civiles vous présentent des moyens presque certains de bonheur ou de malheur public ; mais les profondeurs de l’
appartenir cette sublime balance où sont pesés les effets relatifs du bonheur et du malheur. Les hommes, pour lesquels il n’exi
ence : ce but, étant censé renfermer et la véritable vertu et le seul bonheur général, prend momentanément la place de toute au
certaines, qui, à la longue, réduisent tout au même terme, et que ce bonheur qu’on croit toujours trouver dans les objets exté
8 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
en rien attendre. Il faut que, lassé de vains efforts pour obtenir le bonheur , on se résolve à l’abandon de cette dernière illu
ni des hommes. Lorsqu’on s’est dit qu’il est impossible d’obtenir le bonheur , on est plus près d’atteindre à quelque chose qui
s du plaisir pour chaque jour sans le faire concourir à l’ensemble du bonheur de toute la destinée ? Vous le pouvez facilement 
cord avec notre destinée, à tous les âges, on pourrait goûter quelque bonheur  ; mais un coup simultané ne porte pas également a
énergie, il aurait tous les caractères d’une grande passion ; mais le bonheur que trouve un philosophe dans la possession de so
est réservé, dans l’empire de soi-même, et l’on fait chaque jour avec bonheur quelque changement ou quelque découverte, dans la
mais encore la satisfaction qu’on y trouve est la pierre de touche du bonheur  ; sa source est si intime, qu’alors qu’on le poss
chimères de la jeunesse, l’âme qui pour jamais y renonce, compose son bonheur d’une sorte de mélancolie qui a plus de charme qu
9 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »
s rêveurs a encore ceci de particulièrement absurde, qu’elle croit au bonheur absolu sur la terre et qu’elle pose l’obligation
e le réaliser. Ainsi, d’une part, l’idée que l’homme-fonction doit le bonheur à l’homme individuel, et d’autre part, l’idée de
n doit le bonheur à l’homme individuel, et d’autre part, l’idée de ce bonheur que vous pouvez faire définir au plus modeste et
ons. Or, rien de plus radicalement faux que ces idées. Nul ne doit le bonheur à personne. Quand l’homme dit : Je ferai ton bonh
. Nul ne doit le bonheur à personne. Quand l’homme dit : Je ferai ton bonheur , il dit une fatuité. Le bonheur est la dette de c
nne. Quand l’homme dit : Je ferai ton bonheur, il dit une fatuité. Le bonheur est la dette de chacun à soi-même et nul n’en dis
soient les climats, les caractères, les idées, il ne nous doit pas le bonheur cependant, c’est ce que les philosophies politiqu
philosophies politiques, sans exception, n’ont jamais compris que le bonheur ici-bas est restreint, relatif, chétif et borné,
sage fait par chacun de nous de ses facultés. Elles parlent toutes du bonheur des peuples ! Elles s’abreuvent à cet abreuvoir.
10 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285
tre elle, pour effrayer Voltaire, pour l’éloigner et déconcerter leur bonheur . On voit dans chacune de ses lettres combien elle
amoureux de la célébrité ! On voit combien elle tient à la vie et au bonheur avec lui, à un bonheur pour toujours. Elle craint
té ! On voit combien elle tient à la vie et au bonheur avec lui, à un bonheur pour toujours. Elle craint qu’il ne s’accoutume l
trahisse ; mais moi, que lui ai-je fait pour qu’il fasse dépendre le bonheur de ma vie du prince royal ? Je vous avoue que je
me n’était pas sans se la faire : quelle témérité d’aller confier son bonheur , sa destinée, tout son avenir comme femme, à un h
 » ? Elle a beau ajouter : « Mais à quoi lui sert tant de gloire ? un bonheur obscur vaudrait bien mieux. » S’il avait choisi e
et ne pouvait réussir à lui rendre le calme et à lui persuader que le bonheur de deux êtres choisis, qui cultivent ensemble la
-elle, de passer sa vie à batailler dans le sein de la retraite et du bonheur . Mon Dieu, s’il nous croyait tous deux (d’Argenta
témoignage dans un petit traité qu’elle écrivit vers ce temps Sur le bonheur . Ce petit traité, qui renferme des réflexions fer
n y met à volonté ? Mme du Châtelet croit les passions nécessaires au bonheur  ; à défaut de passions, elle demande au moins des
êcher d’éclore. En général, ce qui manque dans tout ce morceau Sur le bonheur , c’est quelques-unes de ces fleurs mêmes dont par
e la Pudeur 20. Mme du Châtelet met au premier rang des conditions du bonheur , de se bien porter ; c’est juste, mais elle le di
rie s’évertue à démontrer les machines et les industries de détail du bonheur , et à inventer à grande peine ce qui naît de soi-
ui, « de toutes les passions, est celle qui contribue le plus à notre bonheur  ; car c’est celle de toutes qui le fait le moins
11 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VI. De l’envie et de la vengeance. »
; elles agissent sur l’existence sans la diriger, et l’on sacrifie le bonheur à leur puissance négative ; car, par leur nature,
crut tout ce qui existe inférieur à sa fortune, à ses talents, à son bonheur même ; et il a la conscience, au contraire, que n
ce terrible sentiment de l’homme qui lui rend odieux le spectacle du bonheur qu’il ne possède pas, et lui ferait préférer l’ég
er. Mais le mal que l’envieux sait causer, ne lui compose pas même un bonheur selon ses vœux ; chaque jour, la fortune ou la na
dans tous les autres, c’est la vengeance. Il ne peut être question de bonheur positif obtenu par elle, puisqu’elle ne doit sa n
qui voudraient s’y abandonner, non pas qu’ils n’y trouveraient pas de bonheur , ils ne le savent que trop, mais il faut leur rép
ropre volonté seule doit diriger. S’il est une passion destructive du bonheur et de l’existence des pays libres, c’est la venge
12 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154
s à propos de Jules Janin, que l’on vient assez de flûter. Il a eu ce bonheur posthume de la flûte et du tambourin ! Lui, Jules
temps, a eu aussi cette fortune dernière, comme si à tous les autres bonheurs de sa vie il avait eu besoin d’ajouter encore cel
pas, du style, que la puissance enchantée, il en eut tout de suite le bonheur . J’ai vu dans ma jeunesse des professeurs de rhét
en santé, il ne vivait que par le style ou pour le style. Et, dernier bonheur que lui donna le style, ce fut par le style qu’il
i fort, cet homme de style, marié grâce à son style, qu’il raconta le bonheur de son mariage dans un feuilleton enivré et resté
s un feuilleton enivré et resté célèbre, trouvant, cet enfant gâté du bonheur , que c’était augmenter son bonheur que de récrire
èbre, trouvant, cet enfant gâté du bonheur, que c’était augmenter son bonheur que de récrire, tant il était écrivain ! Et, de f
ce ne fut pas, comme on l’a cru, la fatuité, — le turcaretisme de son bonheur . Il n’était pas plus fat de son bonheur conjugal
ité, — le turcaretisme de son bonheur. Il n’était pas plus fat de son bonheur conjugal que des autres bonheurs de sa vie. Il n’
nheur. Il n’était pas plus fat de son bonheur conjugal que des autres bonheurs de sa vie. Il n’avait la fatuité de rien. Cet hom
la vie, cette horrible joueuse qui nous triche ! Mais voyez encore le bonheur de cet homme heureux. Cet horatien, qui ne guérit
13 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De la tendresse filiale, paternelle et conjugale. »
inspire tout ce que la vertu peut commander. Il y a donc toujours un bonheur certain attaché à de tels liens, l’accomplissemen
aminerais les devoirs et les affections que dans leur rapport avec le bonheur  ; il s’agit donc de savoir maintenant, quelles jo
ar des sacrifices ; or il n’y a que l’égoïsme qui sache s’arranger du bonheur avec ce mot là. Quel que soit le dévouement des e
istement prouvé que, dès que le besoin de la réciprocité commence, le bonheur des sentiments s’altère, que l’enfance est l’époq
donc de tous les liens celui où il est le moins probable d’obtenir le bonheur romanesque du cœur, il faut pour maintenir la pai
er de la destinée repousse l’homme dans l’incomplet, il semble que le bonheur est possible par la nature même des choses, qu’av
e, n’est jamais une ressource qu’on trouve en soi, il met toujours le bonheur dans la dépendance de la destinée, du caractère,
14 (1842) Essai sur Adolphe
aix sereine de l’intelligence, l’énergique ardeur de la volonté ou le bonheur aveugle et crédule, il ne serait pas vain, il ne
ts de la passion ; elle s’est isolée du monde entier, pour assurer le bonheur de celui qu’elle a préféré. Elle a renoncé volont
amour, je les plaindrai sincèrement de n’avoir pas comme moi le vrai bonheur . « Tous les soirs, en me souvenant de la journée
x et timide ; si toute la terre devait ignorer qu’il est aimé, si son bonheur devait rester dans l’ombre, il n’en voudrait pas.
e l’obéissance et du devoir, épargnée de la calomnie, nourrie dans un bonheur paisible, et défiant les tempêtes qu’elle ne prév
te et de colère en écoutant ces propos tenus à demi-voix, qui font du bonheur une nouvelle où les secrets du foyer se discutent
au fond de son cœur elle rougira de son inconstance, et doutera d’un bonheur si facile à changer. Peu à peu, entre ces deux âm
e dégrader par une franchise trop prompte. Ils n’exalteront plus leur bonheur , mais ils accepteront la satiété comme une expiat
serments, voilà qu’ils commandent aux yeux et aux lèvres de jouer le bonheur absent. S’il arrive à l’un des deux d’oublier un
moins, pour se consoler pendant le reste de la route, le souvenir du bonheur passé ; ils peuvent se rappeler dans une amitié d
15 (1813) Réflexions sur le suicide
er tout un peuple un à un, si chaque individu qui le compose avait le bonheur de s’entretenir un quart d’heure avec Vous, mais
celle qui nous empêche de comprendre les autres. Il me semble que le bonheur consiste dans la possession d’une destinée en rap
connaissance du cœur humain peut seule donner à nos jugements sur le bonheur et le malheur de ceux qui ne nous ressemblent pas
comme arbitraire. L’homme aurait le même droit de se plaindre pour un bonheur de moins que pour une peine de plus, s’il croyait
énagements qu’on doit aux diverses manières de sentir : sans doute le bonheur de l’un peut être en désaccord avec le caractère
perfectionnement de nous-mêmes nous rend, après un certain temps, le bonheur  ; car le cercle se referme et nous ramène aux jou
it son malheur dix ans auparavant. Il n’est pas dit pour cela, que le bonheur soit rentré dans son âme, mais l’espérance et la
velle présente une nouvelle perspective à presque tous les hommes. Le bonheur est tellement composé de sensations relatives, qu
ection de Dieu. Les passions entraînent à des actes coupables dont le bonheur est le but, mais dans le Suicide il y a un renonc
re et du ciel. Ce qu’il faut donc le plus soigner parmi nos moyens de bonheur , c’est la puissance de la contemplation. On est s
re aux hommes que le malheur a pour objet de purifier l’âme et que le bonheur céleste est obtenu par les revers supportés relig
ce monde. Les guerriers appellent ce sentiment la confiance dans son bonheur , les hommes religieux l’espoir dans le secours de
n assassin, le véritable point de vue de cette question, c’est que le bonheur n’étant pas le but de la vie humaine, l’homme doi
l’âme sur laquelle la prière a le plus d’empire. On appelle également bonheur , le contentement intérieur et les prospérités de
urrait abdiquer l’existence. Le Christianisme, au contraire, place le bonheur avant tout dans les impressions qui nous viennent
Suicide causé par le dégoût de la vie n’est que le deuil sanglant du bonheur personnel. Saint Paul dit : —  Celui qui passe sa
e l’éternité exalte le Martyre : car celui qui fonde la morale sur le bonheur qu’elle doit donner sur cette terre hait la vie,
a dignité morale. L’homme de génie qui se sert lui-même aux dépens du bonheur de la race humaine, de quelques facultés éminente
s donnent sont fondées sur les sacrifices qu’on leur fait. Si donc le bonheur était l’unique but de la vie il faudrait se tuer
la nature fait précéder la mort ? Si ce n’est l’ordre d’exister sans bonheur et d’abdiquer chaque jour, fleur après fleur, la
est fondé sur le même principe que le Suicide. Il est certain que le bonheur , dans l’acception que lui donnent les passions, q
ernel. Il mourut, parce qu’il le voulait, immolant à sa conscience le bonheur avec la vie ; sacrifiant toutes les jouissances à
au peuple, il y a dans le printemps de l’Italie de quoi distribuer du bonheur à tous les êtres. L’Allemagne offre plusieurs exe
pour se voir et pour s’entendre, et volontairement ils ont anéanti ce bonheur  ? L’un d’eux a pu défigurer les traits dans lesqu
e dès ici-bas ; mais si la bonté céleste ne nous a pas réservé un tel bonheur , dans quelques lieux que nous soyons nous prierio
être plus résignée ; vous l’avez vu, mon cœur a trop d’attachement au bonheur , il n’y fallait pas retomber. Mon père, m’approuv
16 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
qu’il faut placer l’histoire de l’influence d’un tel penchant sur le bonheur  ; mais il y a dans le simple plaisir de penser, d
traires, des avantages à peu près pareils dans leurs rapports avec le bonheur . Ces travaux suspendent l’action de l’âme, dérobe
ut faire aux autres ; mais aucun genre de réflexion ne peut donner du bonheur dans le néant d’une éternelle oisiveté. L’amour d
s impressions de la statue de Pigmalion, avant de lui faire goûter le bonheur d’aimer, il lui a fait trouver une vraie jouissan
blables. Tout, hors la pensée, parle de destruction ; l’existence, le bonheur , les passions sont soumises aux trois grandes épo
re. Toutes les époques de la vie sont également propres à ce genre de bonheur  ; d’abord, parce qu’il est assez démontré par l’e
lorsque le hasard a pu combiner ensemble la réunion la plus fatale au bonheur , l’esprit et la sensibilité, n’abandonnez pas ces
17 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89
satisfait à dépiquer Lassalle ou Morris, il a tenté une expérience de bonheur social. Il a travaillé dans le vif. Riche et oisi
eut fabriquer de la félicité. Mais il ne possède que sa conception du bonheur . Pourquoi serait-ce celle de ce tâcheron ? Son ad
le faut, mais un tyran. Aussi bien les hommes ne sont sensibles qu’au bonheur qu’ils édifient eux-mêmes ; celui qu’on leur appo
e le mastroquet factieux correspond à une conception plus légitime du bonheur , puisqu’il vend une drogue malsaine, oui, mais cr
eté ne s’est pas posé la question : dès l’instant qu’il s’adonnait au bonheur des voisins, ce bonheur s’épanouirait. Il s’est d
question : dès l’instant qu’il s’adonnait au bonheur des voisins, ce bonheur s’épanouirait. Il s’est donc amusé à le façonner.
et scientifique. Celle-ci ne chercherait pas d’ailleurs à fomenter le bonheur , qui n’est point un article monopolisable par que
réaliser que des vertus d’état : l’ordre, l’harmonie, la justice. Le bonheur est un état d’âme, un état de notre âme, conçu pa
rité. Disons que nous ignorons s’ils suscitent ou s’ils détruisent du bonheur  : leur effet ne nous concerne point : pour nous s
18 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 430-432
teuil académique. M. l’Abbé de Gourcy a publié depuis un Essai sur le bonheur , qui mérite d’être lu par les personnes qui désir
à la vie de ce bas monde. Il y examine si l’on peut aspirer à un vrai bonheur sur la terre, jusqu’à quel point ce bonheur dépen
on peut aspirer à un vrai bonheur sur la terre, jusqu’à quel point ce bonheur dépend de nous, & quel chemin y conduit. Peu
ue nos Ecrivains les plus célebres ont écrit de plus ingénieux sur le bonheur , & qu’un d’entre eux définit le passage d’un
19 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »
m’en a coûté de prononcer, qu’aimer avec passion, n’était pas le vrai bonheur  ; je cherche donc dans les plaisirs indépendants,
vement spontané ; et comme elle seule est véritablement nécessaire au bonheur général, elle seule est gravée dans le cœur ; tan
de lui par cet éminent caractère où se retrouve toujours le secret du bonheur ou du malheur de l’homme ; elle ne veut, elle n’a
aussi chargée de superstition que la religion. Du moins en parlant de bonheur , il est impossible de supposer une situation qui
me peut développer et sentir l’influence des vertus bienfaisantes. Le bonheur qui naît des passions est une distraction trop fo
phe a été précédé d’un combat, la bonté même n’est une source vive de bonheur que pour l’homme qui a porté dans son cœur le pri
20 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479
is civiles qui les protègent, aux devoirs qu’il faut leur imposer, au bonheur qui peut leur être garanti ; mais, dans l’état ac
brité littéraire, et je considère ensuite d’une manière générale quel bonheur la gloire peut promettre aux femmes qui veulent y
ité. Plusieurs avantages d’une grande importance pour la morale et le bonheur d’un pays, se trouveraient perdus si l’on parvena
craindre l’esprit des femmes que par une inquiétude délicate sur leur bonheur . Il est possible qu’en développant leur raison, o
isonnements s’appliqueraient à l’effet des lumières en général sur le bonheur du genre humain, et cette question me paraît déci
e leur esprit, qu’il faut travailler. Il est utile aux lumières et au bonheur de la société que les femmes développent avec soi
au cœur. Non seulement les injustices peuvent altérer entièrement le bonheur et le repos d’une femme ; mais elles peuvent déta
21 (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239
des choses, vivait dans la plénitude de vie, de beauté, de vertu, de bonheur , Apollon de la nature devant lequel toute autre c
humanité, et la voie de cette réhabilitation dans la lumière, dans le bonheur et dans l’immortalité. Nous rougirions surtout de
en-être paraît être le partage des peuples ; seulement cette somme de bonheur est plus équitablement répartie depuis l’abolitio
e l’immense majorité des zones géographiques du globe. Est-ce dans le bonheur individuel ? Mais ce mot de progrès dans le bonhe
e. Est-ce dans le bonheur individuel ? Mais ce mot de progrès dans le bonheur jure avec l’immuable condition de l’homme ici-bas
énèbres, quel est le railleur qui osera lui parler des progrès de son bonheur  ? Ce mot n’est qu’une ironie de la langue appliqu
n’est qu’une ironie de la langue appliquée à l’homme. Qu’est-ce qu’un bonheur qui se compte par jour et par semaine, et qui s’a
haque minute vers sa catastrophe finale, la mort ? Le progrès dans le bonheur pour un pareil être, c’est le progrès quotidien v
grès quotidien vers le sépulcre. Or, qu’est-ce que le progrès dans le bonheur pour une race dont chaque être marche à son suppl
ement quelques-uns croient se sacrifier à un perfectionnement et à un bonheur indéfinis sur la terre, quelques autres croient s
se font point l’illusion des progrès indéfinis en intelligence et en bonheur sur la terre, sont convaincus que le moindre trav
lu, de l’infini. XIV Il en est de cet instinct du progrès et du bonheur indéfinis de l’humanité sur la terre, comme il en
nt il ne se rapproche jamais : nous voulons parler de l’aspiration au bonheur complet et permanent sur la terre. Quel est l’hom
per ? Mais il était nécessaire dans le plan divin que cet instinct du bonheur parfait mentît à l’homme, pour lui faire supporte
sans mouvement, ou la devançant par le suicide. Cette aspiration à un bonheur qui n’existe pas ici, est le ressort qui donne l’
et il nous conduit, en nous trompant, au perfectionnement moral et au bonheur éternel. XV Nous le disions il y a quelques
s de l’obstination des chimères pour croire au progrès indéfini et au bonheur absolu sur une pareille claie qui les traîne à la
e nommé. Il ne connaît l’éternité, l’espace, le temps, la science, le bonheur que de nom. Il n’a le sentiment de son être que p
ître ; « ce sont les plus mystérieuses ; je vais te les dire pour ton bonheur , parce que tu es mon bien-aimé… » Il résume en p
22 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542
veau la force de la pensée aux objets qui intéressent la gloire et le bonheur des sociétés. Les erreurs de tout genre, en polit
l’on a recours du moins à des idées générales, à des motifs tirés du bonheur des nations, à des raisonnements que l’on fonde s
mmes y donnât son assentiment comme aux vérités de calcul, combien le bonheur et le repos du genre humain n’y gagneraient-ils p
idées. Chaque progrès nouveau dans ce sens met une partie de plus du bonheur social en sûreté. Les philosophes doivent donc, e
e de plusieurs milliers d’individus, à ce qu’ils regardaient comme le bonheur du plus grand nombre. Ces hommes atroces, en retr
a morale ayant pour but la conservation particulière des droits et du bonheur de chaque homme, est nécessaire pour forcer la po
forcer la politique à respecter, dans ses combinaisons générales, le bonheur des individus. La morale doit diriger nos calculs
rdonné, l’on a souvent fait le malheur de chacun, sous le prétexte du bonheur de tous. Certains systèmes philosophiques menacen
vous établissez d’après ces bases, s’appliquant elles-mêmes aussi au bonheur de la multitude, ne peuvent manquer leur objet. M
toujours d’accord avec cet intérêt, à moins d’en revenir à placer le bonheur de l’homme dans le repos de sa conscience ; ce qu
23 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Maine de Biran. Sa vie et ses pensées, publiées par M. Ernest Naville. » pp. 304-323
dé ! Si je pouvais rendre cet état permanent, que manquerait-il à mon bonheur  ? j’aurais trouvé sur cette terre les joies du ci
à ma promenade solitaire… Il s’interroge alors sur les causes de ce bonheur  ; il se demande à quoi tient cette impression d’i
le repos plus que pour les passions. Mais cette réponse, qui place le bonheur dans une certaine harmonie des organes avec ce qu
utes les affections que l’on regarde vulgairement comme des causes du bonheur ne sont, ainsi que le bonheur même, que des effet
egarde vulgairement comme des causes du bonheur ne sont, ainsi que le bonheur même, que des effets de l’organisation. Tel nous
s angoisses et les fluctuations orageuses de Pascal à la poursuite du bonheur . Bien des esprits sérieux et réfléchis suivront e
idu est dominé par l’orgueil ou la vanité de paraître, et cherche son bonheur dans l’opinion, dans la part d’influence qu’il ex
rce sur ses pareils. Rien n’est plus funeste au repos public comme au bonheur individuel que cette préoccupation universelle de
attaché quelque part à réfuter une définition que Cabanis a donnée du bonheur  : « Le bonheur, dit Cabanis, consiste dans le lib
part à réfuter une définition que Cabanis a donnée du bonheur : « Le bonheur , dit Cabanis, consiste dans le libre exercice des
ui cherche la vérité, mais aussi d’une âme plaintive et qui a soif de bonheur . La vérité pour lui, c’est avant tout celle qui f
24 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »
, tout dégénère entre les mains de l’homme: la nature n’a songé qu’au bonheur des individus, elle n’a rien fait pour les nation
e qu’il déclare aux incrédules, son unique but est de les conduire au bonheur : il ne veut pas écraser ses ennemis, il veut les
s’il parle de la science, c’est en généralisant ses bienfaits pour le bonheur de tous. Ses vues politiques embrassent le globe
vrages de Rousseau quelques idées fondamentales qui peuvent servir au bonheur de tous, mais il les trouve en développant des sy
il les trouve en développant des systèmes qui ne peuvent servir qu’au bonheur d’un seul ; au contraire, c’est toujours en parta
e nous enrichit d’une multitude d’observations qui peuvent assurer le bonheur de chacun. Mais un dernier point de comparaison s
’éternité aux amours. Ah ! si cette religion ne fut faite que pour le bonheur des misérables, elle fut donc faite pour celui du
aisse. Virginie, femme accomplie, est mariée au général Q… et fait le bonheur de cet excellent homme. Elle n’a pas d’enfants et
ns un village. Rendez-moi à mes propres travaux, à ma solitude, à mon bonheur , à la nature ; en rejetant le travail dont vous m
ma vie seul, sans femme, sans enfants et sans esclaves. Après le rare bonheur de trouver une compagne qui nous soit bien assort
x et méridionaux de l’Europe. La solitude ramène en partie l’homme au bonheur naturel, en éloignant de lui le malheur social. A
; tels sont les brames de l’Inde. Enfin, je la crois si nécessaire au bonheur dans le monde même, qu’il me paraît impossible d’
es, qui m’apprennent à devenir meilleur. Ils font encore servir à mon bonheur le monde même que j’ai quitté: ils me présentent
comparaison que je fais de leur sort au mien, ils me font jouir d’un bonheur négatif. Comme un homme sauvé du naufrage sur un
trouvaient moi-même misérable de ne pas courir après leur malheureux bonheur  ; ils blâmaient ma vie solitaire ; ils prétendaie
vertu. Mais que savez-vous si l’objet de qui vous deviez attendre un bonheur si pur n’eût pas été pour vous la source d’une in
vous espériez de la protection ! « Il me fût resté, me direz-vous, le bonheur , indépendant de la fortune, de protéger l’objet a
tre, que votre douleur inconsolable conduira au tombeau. Mettez votre bonheur à les aider, comme elle l’y avait mis elle-même.
comme elle l’y avait mis elle-même. Mon fils, la bienfaisance est le bonheur de la vertu ; il n’y en a point de plus assuré et
ui n’eût pas cru que le voyage de Virginie devait se terminer par son bonheur et par le vôtre ? Les invitations d’une parente r
aissent les plus heureux, vous verrez qu’ils ont acheté leur prétendu bonheur bien chèrement: la considération publique, par de
r, pour faire voir qu’elle seule peut en faire usage, et y trouver du bonheur et de la gloire. Quand il lui réserve une réputat
rt divin, n’aurait pu la tirer des flots ? que celui qui a arrangé le bonheur actuel des hommes par des lois que vous ne connai
la nuit de la vie ! Ô Paul ! ô mon ami ! souviens-toi de ces jours de bonheur où dès le matin nous goûtions la volupté des cieu
élange. Soutiens donc l’épreuve qui t’est donnée, afin d’accroître le bonheur de ta Virginie par des amours qui n’auront plus d
ilieu de bocages et de jardins délicieux. Elle m’a dit: Je jouis d’un bonheur digne d’envie. Ensuite, elle s’est approchée de P
25 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre premier. De l’amour de la gloire »
e, que je veux d’abord m’occuper ; et pour juger son influence sur le bonheur , je ne craindrai point de la faire paraître dans
iduels, c’est à l’étendue seule de mes bienfaits que je mesurerai mon bonheur  ; pour prix de ce dévouement, je ne vous demande
rtitude de la puissance de son être. C’est donc au plus haut point de bonheur que l’amour de la gloire puisse donner, qu’il fau
ur choc, qui ne peut rien sur le jugement de la postérité, détruit le bonheur présent qui est exposé de tous les coups. Les évé
traction métaphysique, on dit souvent que la gloire vaut mieux que le bonheur  ; mais cette assertion ne peut s’entendre que par
e grande existence ; mais donner à quelque chose la préférence sur le bonheur , serait un contresens moral absolu. L’homme vertu
, comme tous les sentiments, doit être jugée par son influence sur le bonheur . Les amants, les ambitieux mêmes peuvent se croir
e en disparate avec toute la destinée humaine ; aimer ! n’est plus un bonheur accordé à celui que la passion de la gloire a dom
de voir braver leur éclat, pour pénétrer jusques à la source de leur bonheur . C’est de mon père enfin, c’est de l’homme de ce
26 (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363
salut qui lui reste ; il fouille le passé, il interroge ses années de bonheur et de paix. N’a-t-il rien à se reprocher ? n’a-t-
on. Les vœux qui servent de conclusion à cette pièce, les souhaits de bonheur et de sérénité que le poète adresse à ses amis ou
ou prisonnier, réservé à la mort ou promis à l’air pur des champs, le bonheur de ses anciens compagnons de joie est encore pour
envie ; seul avec ses espérances défaillantes, il n’est pas jaloux du bonheur de ceux qu’il attendait, et qui ne sont pas venus
ir, et c’est précisément ce rajeunissement que j’admire. Il chante le bonheur de l’étude et le bonheur de l’amour, et certes il
ce rajeunissement que j’admire. Il chante le bonheur de l’étude et le bonheur de l’amour, et certes il n’est guère possible de
souffrance engendre l’injustice, combien la générosité est facile au bonheur . Il n’y a pas une des reparties placées dans la b
lle est si cruellement et si promptement punie ; dès qu’elle a fui le bonheur pour chercher le plaisir, elle est si confuse et
s souffrances qui lui sont infligées, en lui montrant tout le prix du bonheur qu’elle a quitté, toute la profondeur de l’abîme
comme si l’inquiétude et la douleur ajoutaient une saveur nouvelle au bonheur qu’elles espèrent retrouver. Condamnées par leur
premier caprice qui les aiguillonne, pour rompre la monotonie de leur bonheur . Elles vont au-devant des aventures, non dans l’e
se. Mais à vingt ans un homme qui aime, qui se sent aimé, accepte son bonheur sans le discuter, et ne perd pas son temps à prév
Grieux, même après avoir été trompé, persévère dans sa crédulité. Le bonheur est pour lui un besoin plus impérieux que la clai
d’épier toutes les démarches de Manon, il n’y aurait plus pour lui de bonheur possible. Goldsmith a dit quelque part : « Une fe
sent, il ferme son oreille aux menaces de l’avenir. Il a ressaisi son bonheur , il le savoure avidement, et comme le doute serai
ur, il le savoure avidement, et comme le doute serait la ruine de son bonheur , il ne veut pas douter. Que les sages dont le cœu
sidérer. L’homme qui consent à garder une femme infidèle consulte son bonheur personnel presque autant que le bonheur de la sup
e femme infidèle consulte son bonheur personnel presque autant que le bonheur de la suppliante. Pour ne pas se mettre en quête
er la bourse, demeure fidèle au mobile de toute sa vie. Il ne voit de bonheur que dans la possession de Manon, et il s’avilit p
ux est une véritable folie ; mais c’est une folie pleine à la fois de bonheur et d’angoisses, et Prévost a su la peindre avec u
ermer les yeux à l’évidence. L’amour de Manon est si nécessaire à son bonheur , il reconnaît si bien qu’il ne peut se passer d’e
’est à peine s’il trouve la force de maudire sa perfidie. Il songe au bonheur qu’il a perdu, à l’avenir qu’il se promettait, et
rche pas à justifier la conduite du chevalier des Grieux ; mais si le bonheur pouvait justifier l’avilissement, l’amant de Mano
er avec elle. Arrivé à la Nouvelle-Orléans, il goûte près de Manon un bonheur calme et sans mélange. Il oublie tous les plaisir
ne regrette rien de ce qu’il a perdu pour sa maîtresse. Peu à peu le bonheur le ramène au sentiment du devoir. La fidélité de
qu’il ait pleuré sur l’isolement ou l’abandon, ou qu’il connaisse le bonheur des intimes épanchements. Les strophes reluisent
re, face à face avec un avenir incertain, acharné à la poursuite d’un bonheur qui fuit devant lui, dévoué à des croyances qu’il
en effet à toutes les classes de la société. Il se prête avec un égal bonheur à la peinture des mœurs, à l’analyse des passions
nous ne voulons pas leur donner le plaisir de rire à nos dépens. Par bonheur , le roman sérieux, le roman fondé sur l’analyse e
ntéressent sans jamais nous étonner. Noëmi est née pour la paix et le bonheur  ; elle est pleine de courage et de raison ; elle
le de la famille. Aussi les vœux de Noëmi sont-ils récompensés par un bonheur sans mélange. Une fois éclairée sur la nature des
elle comprend les devoirs de la famille, mais ne peut se résigner au bonheur des jours calmes et pareils. L’affection la plus
ira tête baissée au-devant du danger. Elle abandonnera sans regret le bonheur qu’elle a sous la main. Son imagination ne parle
a vie pour Noëmi, récompensé, encouragé chaque jour par un sourire de bonheur , il ne lui arrive jamais de se demander s’il comp
on, de l’ingratitude, la loi suprême de la vie entière, se détache du bonheur et du devoir, et se précipite au-devant de la dou
a, humiliée de la sécurité que lui a faite M. de Belnave, honteuse du bonheur paisible qui remplit toutes ses journées, voit, d
. La colère, la résistance, la ramèneraient peut-être au sentiment du bonheur et du devoir ; l’indulgence l’exaspère et la pous
bien démontré qu’elle n’est pas comprise, elle se décide à jouer son bonheur sur un coup de dé. Tout cela est raconté dans le
emords en même temps qu’un repentir ; il fallait qu’elle regrettât le bonheur que lui avait offert M. de Belnave, qu’elle avait
n sans jamais se montrer à découvert. C’est le même artifice, le même bonheur ou plutôt le même savoir, la même habileté. L’his
à séduire la femme de son meilleur ami ; pendant plusieurs années, ce bonheur coupable demeure ignoré du mari ; mais un jour vi
ulait se débarrasser le réveille en sursaut au milieu de ses rêves de bonheur et d’indépendance. Quand il a passé la journée pr
e la lutte de l’égoïsme contre la passion. Fernand touche du doigt le bonheur , et il faut qu’il y renonce ; car sa maîtresse, l
ge. Il la retrouve languissante, pâle, abattue, mais libre encore. Le bonheur qu’il avait rêvé près d’elle ne lui est donc pas
on, au même étage, compose un tableau charmant. Maurice, en voyant le bonheur de Marceau et de sa femme, comprend toute la gran
tendrissantes. Le rire et l’attendrissement se succèdent avec tant de bonheur , avec tant de vraisemblance, que jamais l’un ne f
n la plus sincère pour la vie de famille, la connaissance complète du bonheur qu’elle donne et des devoirs dont elle se compose
nts vraiment pénétrants : toutes les fois qu’il s’agit de célébrer le bonheur de la vie de famille, le poète paraît à l’aise, e
blait oublier le diadème placé sur son front ; mais elle a rendu avec bonheur l’amour conjugal, l’amour maternel, et pourtant l
27 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »
nous d’acquérir, examinons avec impartialité ce qu’elle peut pour le bonheur , et présentons d’abord ses principaux avantages.
urs simple. Quand le vrai chrétien s’est acquitté de ses devoirs, son bonheur ne le regarde plus ; il ne s’informe pas quel sor
spérer de faire autant de bien qu’il a causé de mal ? Quelle somme de bonheur équivaut à l’intensité de la peine ? Qui est asse
agination ; roi de vingt-cinq millions d’hommes, tous leurs moyens de bonheur étaient réunis dans ses mains pour valoir à lui s
doive compter l’absorbation de la foi au rang des meilleurs moyens de bonheur pour les hommes. Il n’est pas de mon sujet, dans
c’est-à-dire, dans l’utilité dont elle doit être à la stabilité et au bonheur de l’état social, mais je l’examine sous le rappo
28 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »
e et la première nourriture du cœur. Dès l’abord, le premier essai du bonheur nous y précipite. « Car à peine obtenu, ce bonheu
e premier essai du bonheur nous y précipite. « Car à peine obtenu, ce bonheur , si ardemment, si uniquement désiré, effraye l’âm
il ne l’est point ; ce qu’il promettait, il ne le tient pas : tout le bonheur que la vie pouvait donner est venu, et le désir d
 : tout le bonheur que la vie pouvait donner est venu, et le désir du bonheur n’est point éteint. Le bonheur est donc une ombre
ouvait donner est venu, et le désir du bonheur n’est point éteint. Le bonheur est donc une ombre, la vie une déception, nos dés
en pitié ses misérables passions toujours contrariées, ses misérables bonheurs qui aboutissent invariablement au dégoût. » Il se
par exemple, atteindre la plénitude de la science, de l’activité, du bonheur . Donc elle n’a pas pour fin en ce monde cette sat
l naquit en 1680, dans le comté de Kent, en Angleterre. Notre premier bonheur est de vivre parmi nos semblables, et pour le fon
eligieux, solitaires, ils pensent naturellement à Dieu, au devoir, au bonheur , à la vie future, et leurs orages sont intérieurs
ure, et M. Jouffroy, comme tout le monde, devint physicien. Ce fut un bonheur pour lui ; délivré de la concentration violente q
29 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »
a rencontre harmonieuse d’un certain état de calme, d’innocence et de bonheur , que la nature comporte peut-être, bien qu’il soi
drissantes, quelques témoignages intimes de lui-même : l’Ermitage, le Bonheur , les Regrets, les Deux Ruisseaux. Un grand événem
’elle devait être bien persuadée du regret que j’avais de retarder le bonheur que goûterait M. Léonard, en se parant des témoig
i lui semblait recéler pour son existence fatiguée le dernier abri du bonheur . Lui-même, en des vers philosophiques, nous a con
.    Dans cette triste inquiétude On passe ainsi la vie à chercher le bonheur  : A quoi sert de changer de lieux et d’habitude,
moins, est ainsi ; chacun a son rêve, sa patrie d’au-delà, son île du bonheur . Plus heureux peut-être quand on n’y aborde jamai
! Quel fol espoir trompait mes vœux Dans cette course vagabonde ! Le bonheur ne court pas le monde ; Il faut vivre où l’on est
crédule, ou pervers, Esclave de son cœur, dupe de ce qu’il aime : Son bonheur que j’ai peint n’était que dans mes vers. Chose
30 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
aveur ; il la raille de ses tourments, de ses petits malheurs dans le bonheur  : « Vous êtes adorable, enfant ! vous voulez que
pée n’a pas été sage. — Tous ces petits tourments d’une femme sont le bonheur d’un homme. » Il lui prêche l’instinct, il lui e
— beaucoup, — trop peut-être. Vous ne m’aimez pas. Il n’y aura pas de bonheur pour vous dans ce petit voyage que nous pouvons f
in, du plaisir, le plaisir de me savoir heureux. Si vous m’aimiez, le bonheur serait pour vous, le plaisir pour moi. » Cette b
moment, il poétise sa pensée jusqu’à dire : « La femme qui donne le bonheur n’est qu’une femme, la femme qui donne le désir e
era par moments faire semblant de le partager et de le ressentir. Son bonheur d’ailleurs, lorsqu’elle s’accorde des instants, e
pour les raccommodements. » Et puis, le lendemain de ces journées de bonheur , tout est changé tout d’un coup sans qu’on sache
amoureuse ; et par exemple, cette pensée encore, cette devise : « Le bonheur de l’amour n’est pas le bonheur qu’on a, c’est ce
te pensée encore, cette devise : « Le bonheur de l’amour n’est pas le bonheur qu’on a, c’est celui qu’on donne. » III. Le roma
31 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
ue, l’indépendance des opinions religieuses, troublent le repos et le bonheur de l’espèce humaine. Mais que l’on réfléchisse su
des circonstances, un but qui console des revers, et ne soumet pas le bonheur au succès. Si la route de la pensée vers le perfe
té de l’estime ; l’exercice des hautes facultés de l’esprit, c’est le bonheur des hommes qu’il a pour but ; car on ne trouve qu
excite ou que je désarme l’injustice, en avouant sa puissance sur mon bonheur , je n’affecterai point une force d’âme que dément
ubler l’indépendance des méditations, confier sa vie à la morale, son bonheur à ceux qu’on aime, et ses pensées au temps, au te
au cours de sa destinée ! c’est elle qui peut sans retour éloigner du bonheur . Vainement les goûts se modifient, les inclinatio
32 (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56
aines. Ami, ne te regarde pas comme une victime préparée pour le seul bonheur d’autrui : la Nature n’a pû te sauver les peines
upté passagere un phosphore brillant qui se dissipe. Qu’est-ce que le bonheur  ? Le bonheur est l’ouvrage de la raison, c’est le
e un phosphore brillant qui se dissipe. Qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur est l’ouvrage de la raison, c’est le parfait acco
où il se plonge avec volupté ; il étend de tout côté la sphere de son bonheur , & devient sensible à des plaisirs qui échape
s comme les Dieux, héros donnés à l’humanité pour sa gloire & son bonheur . Alors dans les vastes pensées d’une sublime médi
qu’ils se remplissent des principes vertueux qu’il a établis pour le bonheur des hommes. Alors il dit, j’ai fait quelque bien
l’infortune fuit, les rayons de l’espérance dorent la perspective du bonheur  ; l’homme de génie échauffé par toi, se trouve da
33 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »
ons — par exemple, dire la vérité — tendent en général à augmenter le bonheur de l’humanité ; et que certaines actions contrair
ions contraires — par exemple, mentir, — tendent à porter atteinte au bonheur de l’humanité. En vertu de la loi d’association,
nstamment dans l’expérience et dans la pensée, avec ce qui produit le bonheur , deviennent elles-mêmes un objet d’approbation :
stamment, dans l’expérience et dans la pensée, avec ce qui détruit le bonheur , deviennent un objet de condamnation. » Par suite
me, la vertu est bonne primitivement parce qu’elle tend à produire le bonheur . Par suite il se forme dans la pensée une associa
orme dans la pensée une association indissoluble entre la vertu et le bonheur  ; puis par la force de l’habitude, nous en venons
en venons à pratiquer le devoir pour lui-même, sans préoccupation du bonheur qu’il procure et même au prix du sacrifice consci
r qu’il procure et même au prix du sacrifice conscient et délibéré du bonheur . Telle est l’ingénieuse théorie par laquelle Stua
litaires non sur le but à atteindre, mais sur les moyens à suivre. Le bonheur est la fin dernière de la morale, non sa fin proc
s sont les espèces d’actions qui tendent nécessairement à produire le bonheur et quelles sont les espèces d’actions qui tendent
34 (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388
éditées, on y lit en toutes lettres que si Henry Fielding avait eu le bonheur d’écrire pour le peuple le plus spirituel de la t
ntemplation maladive, une suite non interrompue de tous les genres de bonheur , le goût tardif des études âpres et ardues, après
e et la détresse de l’homme à qui nous devons Tom Jones, comparées au bonheur paisible et inaltérable du ministre d’état de Wei
s et sensées que le doyen de Saint-Patrick ait prononcées ; il eut le bonheur d’épouser son Henriette, et, confiant dans l’aven
sa souplesse et son agilité, ne s’employait qu’à mieux comprendre le bonheur modeste qui lui était départi, sans s’élever ou s
amais parole plus vraie ni plus douloureuse ne s’est prononcée : « le bonheur n’a pas d’histoire ». Le père de Robert perdit l’
our les satisfaire ; mais il n’a pas sacrifié à des succès douteux le bonheur qu’il avait sous la main : de cette sorte, on le
ans Sindall, il a voulu peindre l’égoïsme inflexible, établissant son bonheur sur la ruine de tout ce qui l’entoure, et ne recu
tales espérances, des mesquines ambitions ou des joies inanimées, des bonheurs sans conscience ; Harley, les victimes de Sindall
classe moyenne pour lui inspirer un intérêt bien vif. Mais, outre le bonheur et la spécialité du sujet, Pelham est un livre pr
a rétréci et ralenti le savoir, que l’instruction, loin de servir au bonheur de sa race, a seulement ouvert les yeux des class
ce négligée une joie inattendue et sérieuse. L’âme se reposerait avec bonheur dans ce spectacle familier. Mais rien, chez M. de
n ne mérite pas de réponse. II. Jocelyn. 1836[1836.] C’est un bonheur pour nous d’avoir à parler de Jocelyn, car Jocely
ion ? À notre avis, le génie de M. de Lamartine suffit à expliquer ce bonheur singulier. L’auteur des Méditations et des Harmon
que Dieu, l’homme et la nature ; sans doute il a toujours vu dans le bonheur douloureux des passions le fondement de la foi re
sir aveugle et avide, bien des âmes jalouses pour qui le spectacle du bonheur et de la richesse est une source de désespoir plu
ai tableau de maître. Tous les personnages de cette fête respirent le bonheur et la gaîté, mais un bonheur grave, une gaîté pie
s personnages de cette fête respirent le bonheur et la gaîté, mais un bonheur grave, une gaîté pieuse. C’est mieux qu’une kerme
à l’heure demandait à Dieu une âme fraternelle où il pût épancher son bonheur et contempler l’image radieuse de ses divines esp
çoit tout entier, et il tombe à genoux comme foudroyé par son nouveau bonheur . Rappelé à ses premiers engagements par la voix d
a suivre ; pour sauver le prêtre agonisant, il renonce au monde et au bonheur de l’amour, il s’agenouille, il se relève consacr
pensée du lecteur. Or, nous ne pourrions sans injustice contester le bonheur singulier avec lequel M. de Lamartine s’est acqui
ses plus intimes espérances, et rassurer l’âme dont il avait fait le bonheur , en lui racontant la sérénité sans cesse renaissa
le pinceau le plus patient. Il y a dans la lecture de cette lettre un bonheur pénétrant, une sérénité plus douce que la résigna
la prière, et qui se reprocherait comme une profanation le mépris du bonheur qu’il a sacrifié ; et non seulement nous adoptons
du à lui-même, appelant à son aide une âme fraternelle, enivré de son bonheur , mais incapable de le porter, ravi en extase par
té pour la proclamer sainte ou impie. D’où lui vient donc cet étrange bonheur  ? Pourquoi, tandis que les professeurs de Sorbonn
ans ont envié le sort de la comtesse Guiccioli ! combien ont rêvé le bonheur à Ravenne ou à Venise, près de l’auteur de Don Ju
l’entraînement de leur imagination, avaient dévoué leurs destinées au bonheur du poète errant, qui faisaient de le consoler le
chacun des deux y devine ou y cherche l’occasion d’un plaisir ou d’un bonheur pour l’autre. L’amour de cœur, qui ne débute pas
se écrite : il confond et réunit dans une même pensée le devoir et le bonheur . Car si l’amour des sens et l’amour de tête sont
e et le caractère du devoir, en l’identifiant perpétuellement avec le bonheur de la personne aimée. De ces trois amours, M. Pro
aix sereine de l’intelligence, l’énergique ardeur de la volonté ou le bonheur aveugle et crédule, il ne serait pas vain, il ne
ts de la passion ; elle s’est isolée du monde entier, pour assurer le bonheur de celui qu’elle a préféré ; elle a renoncé volon
amour, je les plaindrai sincèrement de n’avoir pas comme moi le vrai bonheur . « Tous les soirs, en me souvenant de la journée
x et timide ; si toute la terre devait ignorer qu’il est aimé, si son bonheur devait rester dans l’ombre, il n’en voudrait pas.
e l’obéissance et du devoir, épargnée de la calomnie, nourrie dans un bonheur paisible, et défiant les tempêtes qu’elle ne prév
te et de colère en écoutant ces propos tenus à demi-voix, qui font du bonheur une nouvelle, où les secrets du foyer se discuten
au fond de son cœur, elle rougira de son inconstance, et doutera d’un bonheur si facile à changer. Peu à peu, entre ces deux âm
se dégrader par une franchise trop hâtée. Ils n’exalteront plus leur bonheur , mais ils accepteront la satiété comme une expiat
serments ; voilà qu’ils commandent aux yeux et aux lèvres de jouer le bonheur absent. S’il arrive à l’un des deux d’oublier un
moins, pour se consoler pendant le reste de la route, le souvenir du bonheur passé ! ils peuvent se rappeler dans une amitié d
éraire de l’auteur. Oui, nous sommes heureux de le reconnaître, et ce bonheur est assez rare pour qu’on prenne la peine de le s
e troubler la paix de ce qui l’entoure. Elle aime saintement, pour le bonheur d’aimer ; ce qu’elle offre et ce qu’elle demande 
élie, pour un homme familier aux secrets de de l’amour, représente le bonheur paisible, sans lutte, sans péripétie, l’amitié da
nnant asile ailleurs que dans son âme ; ce dévouement sans réserve au bonheur d’un autre, ce sacrifice irréfléchi, imprévoyant,
ine, n’a pas trahi le secret, Ralph se révèle enfin. Il n’y a plus de bonheur au monde pour celle qu’il aimait d’un amour déses
âtiment terrible pour une faute à qui le temps seul avait manqué : le bonheur est de trop dans les dernières pages. Mais Indian
plutôt disposée à reconnaître, par la soumission et les caresses, le bonheur qu’on lui donnera, sans s’inquiéter d’où il vient
lusions de son rêve, révèle à Bénédict la réalité désespérante de son bonheur , que ses lèvres couvrent de baisers le front brûl
dernières forces s’éteignent dans le plaisir ; dans la colère de son bonheur , Bénédict mord l’épaule de Valentine. À chaque in
son pouvoir de continuer le sacrifice qui faisait son orgueil et son bonheur . Son amour s’est dénoué sans lutte, sans tortures
pourrie assidûment d’espérance et de poésie ; il croit à l’amour, au bonheur , à la durée des promesses, à l’inviolable saintet
nt ; il sent au-dedans de lui-même la puissance d’aimer, de donner le bonheur , et son âme impatiente déborde en hymnes et en ca
se peuvent distribuer comme les lambeaux d’une tunique ; c’est que le bonheur de se sentir vivre dans un autre est si exquis et
ment pas un seul instant durant le cours entier du poème, signifie le bonheur des sens, le plaisir matériel élevé à sa plus hau
sité stoïque. Elle cède sa place à Pulchérie. Sténio croit toucher au bonheur , il croit réaliser l’idéale volupté de ses rêves 
ler ; elle a repoussé ses caresses pour lui apprendre à distinguer le bonheur de la volupté. Magnus, dont la raison est égarée
rayé. Il semble à ces caractères que le repos et l’uniformité dans le bonheur sont une lâcheté digne de mépris. Je ne sais pas
ntière sur le silence des passions ; il n’a pas cru que la paix et le bonheur n’appartenaient qu’à la réflexion austère et dési
ens ; il ne se mettra pas à la poursuite du plaisir ; il cherchera le bonheur . Mais Jacques peut-il être heureux ? Est-il possi
ne de grâces et de puérilité. Sa rêverie ingénue ne va pas au-delà du bonheur . Elle croit aux amours éternelles, à la sérénité
t qu’un seul amour épuisera toute la sève de son âme, et qu’un pareil bonheur ne se recommence pas. Elle n’a pas deviné, dans l
ne première déception, il soit possible encore de jouer sa vie et son bonheur sur une autre promesse : elle ira donc les yeux f
malheureuse dans la paix et la sécurité, et ne comprenait pas que le bonheur était au-dessous de ses vœux. Elle rougissait du
ifférence ne s’ouvrira pas pour retarder le coup qui doit trancher le bonheur d’un ami. Sylvia ne tentera pas d’enrayer une pas
âcheté de trembler ? Jacques épouse Fernande. Le premier jour de leur bonheur est une page divine. — C’est là, je crois, un sec
hagrins irrévélables de son mari. Elle voudrait ramener la paix et le bonheur sur son front obscurci, et sa tendresse, importun
ons. Elle impose silence à sa curiosité. Elle tâche de se composer un bonheur discret et solitaire. Peu à peu elle s’éloigne de
yeux désapprendraient les larmes. Mais l’oubli qui engloutit tant de bonheurs et d’espérances, l’oubli imprévu et fatal n’est p
ir désespéré, et c’est elle qui le retient. Il tremble de flétrir son bonheur , et de ternir le nom de Jacques, et c’est elle qu
ne de ses espérances, il voit tomber pierre à pierre l’édifice de son bonheur , et il n’avance pas la main pour étayer le mur qu
qu’elle soit heureuse, mais qu’elle ne devine jamais le secret de son bonheur  ! qu’elle ignore jusqu’au dernier jour ce que son
ansfiguré, quel sera désormais le rôle de Jacques ? Il a fait pour le bonheur de Fernande tout ce qu’il pouvait faire. Sa vie e
35 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83
usqu’à sa dernière heure. Elle eut, vers le milieu de sa carrière, un bonheur dont toutes les mères qui écrivent ne se seraient
de désordre, mais aussi de sociabilité ; la joie d’être ensemble, le bonheur de se retrouver et de se prodiguer les uns aux au
, dupes de cette émotion, elles prennent le plaisir de plaire pour le bonheur d’aimer. J’omets divers accidents qui engagent d
une demi-solitude, et s’y éprouver l’un l’autre en préludant au futur bonheur . C’est ici que le romancier fait preuve d’un art
e Clarencey ! s’il sacrifiait quelque chose en s’intéressant ainsi au bonheur de son ami ! s’il lui enviait tout bas la douceur
, cette fois excellente, c’est que, « de tous les moyens d’arriver au bonheur , le plus sûr (pour une jeune fille qui sort du co
t les plus jolis vers qu’on a d’elle sont ceux qu’elle a faits sur Le Bonheur d’être vieille. Chez elle, me disent ceux qui ont
ge en tes projets, sans ruse, sans efforts, Tu m’as laissé le soin du bonheur de ta vie. Le choix de cet époux qui devait te ch
36 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
mmes de province, qui, à leur peu de goût près, auraient pu faire mon bonheur . Le rire d’un très joli garçon qui aurait des suc
faire rire une société de gens aimables et légers qui cherchaient le bonheur par tous les chemins. Alcibiade songeait fort peu
fenêtres ; elles rient de tout. Ne serait-ce point qu’elles voient le bonheur partout ? Voyez cet Anglais morose qui vient déje
ien : c’est que rien au monde n’est capable de lui procurer la vue du bonheur , pas même sa place de vice-président d’une sociét
sous mes yeux, d’une manière plaisante, sur le chemin qui les mène au bonheur . 2. Le théâtre de la foire de Regnard, Lesage e
37 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »
e faire à l’idée que l’homme à qui une telle femme avait pu donner le bonheur d’un pareil amour se soit prosaïquement marié et
evêtue, cette parure, pour la gloire de l’amour et pour augmenter son bonheur . Mais dans les lettres de Mademoiselle de Condé,
pectres de baisers coupables. Dans les siennes, il y a l’immanence du bonheur d’aimer, et puisqu’elle est céleste, le calme de
é cessa de les écrire, mais cessa-t-elle d’aimer La Gervaisais ?… Les bonheurs complets ne peuvent pas durer, et le sien le fut…
le coup de tonnerre qui tira Mademoiselle de Condé de l’abîme de son bonheur et qui fit cabrer cette âme de race. Elle sentit
38 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »
lecture du livre de Mme de Staël : De l’Influence des passions sur le bonheur , et qui commence par ces mots : « Ce livre est un
tranquillité et, par conséquent, de la monotonie à la longue dans le bonheur . Elle en jouissait, mais sans illusion, mais non
lle me me persécute ; je suis malheureuse à l’excès. Il n’y a plus de bonheur pour moi dans ce monde, après avoir perdu à mon â
s ; sa gloire va augmenter : moi seule, je l’ai perdu ; il faisait le bonheur de ma vie. Je ne puis plus m’occuper de rien. Mes
les occasions de ma vie, m’est inutile dans celle-ci. J’ai perdu mon bonheur , mon soutien, ma consolation dans ce monde horrib
ais bien dit qu’il ferait le malheur de ma vie après en avoir fait le bonheur . Ma santé est bonne, parce que je suis de fer, po
âge où il faut se contenter du bien sans chercher le mieux. » — « Le bonheur est comme chacun l’entend, il est relatif. » — « 
atif. » — « La santé et les affaires d’intérêt sont les deux bases du bonheur , il faut les soigner et les ménager. » Chez elle
39 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »
tre motif ne donnerait le pouvoir. Dans la plupart des situations, le bonheur même fait partie du faste des hommes vains, ou s’
s à l’inévitable malheur qui s’attachera toujours à leur destinée. Le bonheur des femmes perd à toute espèce d’ambition personn
de se perfectionner que de se montrer, de former leur esprit pour le bonheur d’un autre que pour l’admiration de tous : mais q
se vouerait à la solution des problèmes d’Euclide, voudrait encore le bonheur attaché aux sentiments qu’on inspire et qu’on épr
n verra que cet effort de leur nature fut toujours aux dépens de leur bonheur . Après avoir chanté les plus douces leçons de la
s femmes doivent penser que, pour la gloire même, il faut renoncer au bonheur , et au repos de la destinée de leur sexe ; et qu’
40 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
, la société et eux-mêmes, reçut de Bossuet cet éclatant démenti d’un bonheur égal au génie. Pour une fois, Dieu voulut qu’on p
votre étonnement ! Goethe peut-être, dans ces derniers temps, eut un bonheur qui rappelle celui de Bossuet par l’éclat soudain
lle celui de Bossuet par l’éclat soudain et par la constance. Mais le bonheur de Goethe tient surtout à l’insensibilité de son
du moins il ne les paya pas, comme Louis XIV, à même sa gloire et son bonheur . Oui ! encore une fois, on cherche l’obscurité du
itique des influences : qu’il y apprenait la mélancolie. Destiné à un bonheur immuable, aux pompes triomphantes et joyeuses de
41 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — II. (Fin.) » pp. 198-216
ts les moins préparés les conditions du seul vrai, durable et éternel bonheur . Et ici remarquez qu’il ne fait pas comme dans le
r, ô profondeur ! ô longueur sans bornes, et inaccessible hauteur (du bonheur céleste) ! pourrais-je vous renfermer dans un seu
confiance sur cet Océan… » Quand il veut faire comprendre que le vrai bonheur pour l’être intelligent est dans la vue et dans l
laisse-t-elle ? Si elle passe si vite, elle n’est point la vraie. Le bonheur d’un être (grand principe, selon Bossuet) ne doit
) ne doit jamais se distinguer de la perfection de cet être ; le vrai bonheur digne de ce nom est l’état où l’être est le plus
ulez-le, ne le voulez pas, votre éternité vous est assurée. Quant au bonheur même dont il voudrait nous donner directement l’i
uant au bonheur même dont il voudrait nous donner directement l’idée, bonheur tout spirituel et tout intérieur de l’âme dans l’
42 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184
flamme du sanctuaire intérieur, la passion active du bien, la soif du bonheur des hommes, de l’émancipation et de l’amélioratio
t les qualités aimables se peignaient sur sa figure charmante ». Leur bonheur dura quarante-sept ans, et il a pu dire de son am
partage, ajoute-t-il, qu’il faut demander pour ceux dont on désire le bonheur  ; avec plus de moyens on s’élève à bien des péril
n même esprit, — le désir de contribuer au perfectionnement moral, au bonheur et à l’aisance du plus grand nombre possible de s
levée, animée d’un zèle pur, qui a trouvé pour elle-même le secret du bonheur , et qui voudrait le communiquer aux hommes. Mais
tesque, l’albatros, qui, dès que la tourmente soulève l’océan, n’a de bonheur que de se balancer sur la vague immense. S’il est
à Droz, qu’il a représenté dans son intérieur modeste : Goûtez votre bonheur , Couple aimable et sensible ; Dieu rassembla pour
43 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
nces, se fait, selon lui, tôt ou tard en ce monde. Il veut et voit le bonheur à notre portée dès à présent : « Ayant tout bien
pesé, je trouve que l’homme est né ici principalement pour son propre bonheur . Y travaillant, l’entendant bien, il sert au proc
sant pas, c’est beaucoup ; le mal ôté, le bien reste. » Ce système de bonheur , qui mènerait aisément à l’égoïsme, est vivifié c
ers plans de vie heureuse à son usage, avec des variantes. L’idéal du bonheur , avec considération et indépendance, s’offre le p
’est pourtant dans ces choses communes qu’est le bon, le vertueux, le bonheur , et par là le sublime. Que le bonheur et la vert
qu’est le bon, le vertueux, le bonheur, et par là le sublime. Que le bonheur et la vertu soient dans les choses communes, cela
jugé les autres et s’est mal jugé lui-même ; il s’est éloigné de son bonheur , et est plutôt le juif errant que le philosophe S
riosité d’autres esprits, mais mon imagination aime les images, et le bonheur coule de là chez moi par les sens, Je ne puis ce
44 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. »
heureux d’en détacher. C’est toute une petite élégie de mystère et de bonheur  : MINUIT DANS LE BOIS. Juillet 1834. Cette nui
agitaient leur feuillage Où la serpe d’argent brillait. De projets de bonheur la calèche était pleine ; Nul ne sait quels regar
prime à ravir le far niente, la flânerie, cette première condition du bonheur  : il a voulu, tout à côté, faire du même Old-Nick
nguedocienne, qui sacrifie tout, sa liberté, son amoureux, son propre bonheur , à l’envie d’avoir le pied mignon et de chausser
e selon ses goûts : — « La beauté, c’est, ma mie, a dit l’écolier, le bonheur est dans l’amour. » — « Le bonheur est en campag
’est, ma mie, a dit l’écolier, le bonheur est dans l’amour. » — « Le bonheur est en campagne, dit le soldat ; rien n’est beau
« C’est de laurier que la beauté se couronne. Par Apollon ! point de bonheur sans la pensée. » Le joueur de flûte : — « A quo
lle tient les dés du joueur heureux. » — « Oh ! fait le marchand, le bonheur ne joue pas, il calcule. » Le moine vient à son
45 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IX. De l’esprit général de la littérature chez les modernes » pp. 215-227
éthode susceptible de démonstration ; car il n’y a de conquis pour le bonheur général, que les vérités qui ont atteint l’éviden
es reconnus par les philosophes modernes contribuent beaucoup plus au bonheur particulier que ceux des anciens. Les devoirs imp
uvent inspirer ; ils ont fait une vertu de tout ce qui peut servir au bonheur mutuel, aux rapports consolateurs des individus e
sur la destinée des autres. Ce que chacun doit faire pour son propre bonheur est un conseil, et non un ordre ; la morale ne fa
46 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
du trône pour s’entretenir avec un poète, et pour méditer tout bas le bonheur des peuples qui leur étaient confiés. Cette vie c
Capello, devenue grande-duchesse par l’amour, expia par le poison son bonheur et celui de son époux. XLVIII Le marquis d
cement de l’automne m’inspira ces mélancolies qui se répandent sur le bonheur même, comme le clair de lune de ces climats sur l
la lumière, De nous vous souvenez-vous ? » Ah ! vous pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de quiconque a des pleurs !
x qui jadis ont goûté notre joie, Pouvons-nous être heureux sans leur bonheur  ? Étends sur eux la main de ta clémence ! Ils on
nt. Mais, toi, Seigneur, tu possèdes Ta propre immortalité ; Tout le bonheur que tu cèdes Accroît ta félicité. Tu dis au solei
rochées que j’avais sous les pieds ; l’amitié, l’amour, le loisir, le bonheur , m’attendaient au retour à la villa Ludovisi. Je
ta des raisins, des châtaignes et de l’eau glacée pour ma part de son bonheur  ; je remportai, moi, son image. Encore une fois,
onnez, je me croyais seule et je faisais participer mon nourrisson au bonheur qui nous attend ce soir. Je passais le temps qui
éfier, ajouta-t-elle avec grâce ; mais il y en a dont l’arrivée porte bonheur à une maison. En parlant ainsi, elle tourna l’ang
47 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143
que les deux amants sont adultères, et se produisant pour emporter le bonheur qui semble préservé par tous les hasards de la vi
rrible de l’adultère, se frappant lui-même et se retournant contre le bonheur qu’il avait donné. Il fallait peindre le paradis
laisse dans l’esprit de son lecteur sans y répondre, pour peindre un bonheur du sein duquel il va lancer le tonnerre de la pér
duquel il va lancer le tonnerre de la péripétie, qui doit changer ce bonheur en supplice par l’intervention très-naturelle du
plice par l’intervention très-naturelle du mari. Il le décrit donc ce bonheur , et nous l’avons dit, ce n’est qu’une vignette, —
n’est plus très-neuve. Nous connaissons trop les détails de ce pauvre bonheur qui se cache dans un appartement de garçon, dont
de ses amants et d’y chercher ce qui s’y passe ; mais le physique du bonheur est plus aisé à décrire que ses mystères, et d’ai
première jalousie de son amant en voyant son mari, pour savoir que le bonheur qu’elle s’était fait dans le désordre avait ses o
rvention du mari amène avaient dû être pressenties et gâter déjà leur bonheur . Et c’est ici que la faute d’une histoire sans dé
t conclure bravement que, dans ce monde, qui n’a pas été bâti pour le bonheur , ainsi que le croient des moralistes pusillanimes
48 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre II. Amour passionné. — Didon. »
la Pécheresse 33, d’aimer pour lui-même ce qui ne peut être ni notre bonheur , ni notre perfection, ni par conséquent notre rep
, et ne voit que des abîmes. Comment s’est-il évanoui, cet édifice de bonheur , dont une imagination exaltée avait été l’amoureu
per inceptos hymenæos37. Elle atteste aussi les lieux témoins de son bonheur , car c’est une coutume des malheureux, d’associer
49 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XVI. Le Paradis. »
au-dessus de la condition humaine pour que l’âme soit fort touchée du bonheur des élus : on ne s’intéresse guère à des êtres pa
établir dans le ciel une espérance, une attente quelconque de plus de bonheur , ou d’une époque inconnue dans la révolution des
ternelles : nous serions moins portés à regarder comme une fiction un bonheur qui, semblable au nôtre, serait mêlé de changemen
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance inédite de Mme du Deffand, précédée d’une notice, par M. le marquis de Sainte-Aulaire. » pp. 218-237
core à plus haut prix, et nous ne l’aurions pas cru trop payer par le bonheur immense, et d’un genre nouveau, dont il fait joui
si avancé, elle a conservé ardente, comme au premier jour, la soif de bonheur , et elle ne sait aucun moyen de se désaltérer. Qu
se flatte du moins qu’on l’aime, et où elle s’écrie : « Je jouis d’un bonheur que j’ai toujours désiré et que j’ai été prête à
insinuer ses excellents préceptes de sagesse pratique : « En fait de bonheur , il ne faut pas chercher le pourquoi ni regarder
vite à venir à Chanteloup ; on l’assure du plaisir qu’elle y fera, du bonheur qu’on aura à la posséder : elle n’ose y croire, e
ait : “J’ai l’espérance de vous aller voir ; cette espérance fait mon bonheur , parce que je vous aime autant qu’on peut aimer,
affaires ; vous m’avez acheté un âne et une charrette ; ça m’a porté bonheur . J’ai travaillé, j’ai fait mon chemin… Je suis de
51 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
un grand but et y aller par un long chemin avec un ami, c’est double bonheur . Guérin sentait l’un et l’autre, et il nous l’a d
se au lieu de les enflammer. La pure amitié de la chaste épouse et le bonheur dont il était témoin, sans effacer ni abolir l’au
séjour que j’y ferai, car les jours qui se passent ici sont pleins de bonheur , et je sais que dans l’avenir je me retournerai b
sais que dans l’avenir je me retournerai bien des fois pour relire le bonheur passé. Un homme pieux et poète, une femme dont l’
vienne à passer un voyageur ou une gazelle ! Hippolyte, nous eûmes ce bonheur hier, nous devons en remercier le ciel. De la hau
pas avoir jamais senti avec autant d’intimité et de recueillement le bonheur de la vie de famille. Jamais ce parfum qui circul
certitude ; — le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; — la promenade qui suit, so
52 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XI. L’antinomie sociologique » pp. 223-252
la n’augmentera pas nécessairement la somme de liberté ni la somme de bonheur des individus. Car le bonheur, comme la liberté,
ment la somme de liberté ni la somme de bonheur des individus. Car le bonheur , comme la liberté, est chose individuelle. La lib
é, c’est la diversité et la faculté de manifester cette diversité. Le bonheur suppose, lui aussi, la diversité des goûts et des
oûts et des préférences. Il varie avec les individus, l’un trouve son bonheur où l’autre ne trouve que souffrance et ennui. Ceu
de Renan est très juste : « Il est devenu trop clair, dit-il, que le bonheur de l’individu n’est pas en proportion de la grand
i d’intégration, n’est pas non plus un sûr garant de la liberté ni du bonheur des individus. La différenciation dont il s’agit
puissance de la différenciation sociale pour assurer la liberté et le bonheur des individus et pour les harmoniser avec la soci
53 (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419
dénomination de pessimiste, s’est donnée à tâche de démontrer que le bonheur si vivement convoité n’était qu’un rêve, que la v
ment. Tel a pu se juger malheureux, qui n’a pas nié la possibilité du bonheur pour les autres hommes ; peut-être même l’a-t-il
pleurs êtes-vous sortie ! De quelle haute dignité, de quel comble de bonheur , je suis tombé parmi les hommes ! J’ai gémi, je m
a pas fait pour jouir ; elle a mis dans ma mauvaise tête le poison du bonheur ineffable dont elle a mis l’appétit dans mon cœur
a contemplation de soi-même, toutes ces choses lui ont-elles donné le bonheur  ? Il s’en faut bien. Écoutons-le : « quand tous m
. Il vante la vie au sein de la nature et pense qu’on peut trouver le bonheur à se réjouir de ses harmonies. La solitude a selo
vains qui avaient longtemps cherché une autre solution au problème du bonheur , arriver à la même conclusion que Zimmermann. A c
ériles regrets, incapable de vouloir avec force, laissant échapper le bonheur placé sous sa main, et courant après celui qu’il
donné qui m’attire vers la beauté ; je passe avec ivresse du désir au bonheur  ; mais, au sein du bonheur même, bientôt un vague
beauté ; je passe avec ivresse du désir au bonheur ; mais, au sein du bonheur même, bientôt un vague ennui me fait regretter le
lus funeste usage. Dans son traité de l’Influence des passions sur le bonheur des individus, elle a été assez mal inspirée pour
imes de l’exemple du jeune Werther et de Rousseau, qui ont cherché le bonheur loin des affections naturelles du cœur et des voi
renversement de la nature humaine que cet éloignement pour son propre bonheur  ! Lorsque la religion étouffe la voix de la natur
cœur brisé par la souffrance, mais elle ne s’abandonne qu’à demi à ce bonheur , et une pensée de défiance, une crainte secrète d
la beauté des lieux qu’il parcourt ; mais ce moment d’espérance et de bonheur passe vite. Une secrète inquiétude se glisse dans
la force nécessaire pour les réaliser. Si quelque lueur inespérée de bonheur brille un instant à ses yeux, elle s’évanouit bie
, il fait des aveux qui jettent un jour inattendu sur la fragilité du bonheur qu’il y a trouvé. « Je n’ai pas su me garantir de
ouver un soulagement à des regrets très naturels. Sans compter sur le bonheur , elle cherche du moins à éviter son contraire. El
s, après bien des recherches, des aspirations et des fatigues, que le bonheur qu’ils souhaitaient ne pouvait exister que dans u
. Ils sont trop rares et trop rapides pour constituer un état ; et le bonheur que mon cœur regrette n’est point composé d’insta
é. » Après lui, Zimmermann préconisait aussi, comme le grand moyen de bonheur , l’occupation dans le calme. Mais, mieux encore q
des sentiments de la vie, et si j’avais encore la folie de croire au bonheur , je le chercherais dans l’habitude. » C’est cette
on de la paix par l’ordre que Senancour vient apporter au problème du bonheur . « Il nous faudrait, fait-il dire à Obermann, il
es hommes, en travaillant pour eux, en sacrifiant ses intérêts à leur bonheur  ; et, dans ses Méditations, on voit encore Senanc
à mes yeux, une nouvelle jeunesse qui embellisse tout et me rende le bonheur . » Cependant, il revient vite aux habitudes contr
ère jeunesse. » Par un sentiment de vanité, joint à un vague désir de bonheur , il désire lui plaire, et même, entraîné par son
. Dans la liaison qu’il a contractée, il ne tarde pas à voir moins le bonheur qu’il a souhaité, que la dépendance à laquelle il
ne court pas, comme d’autres Dons Juans, à la recherche d’un idéal de bonheur qui le fuit sans cesse. Cependant au milieu du ré
s’irritant de ne pas rencontrer l’idéal qu’il poursuit, dédaignant le bonheur selon les idées bourgeoises, mais écrasé par les
siège de Gênes ; enfin qu’il eût une existence agitée et ne trouva le bonheur ni dans les affaires, ni dans la retraite, ni dan
de la vie ou des merveilles de la nature ; elle s’interpose entre le bonheur et lui. On dirait qu’il se sent atteint déjà par
c’est qu’il n’est point éternel, et que « ce n’est qu’un songe que le bonheur qui doit finir. » Ce n’est pas tout, au-dessus de
a plus d’une fois célébrée avec une émotion vraie, il jouissait avec bonheur de l’air pur de la liberté. Il aimait à faire au
core plus douce, la vie de famille à la campagne. Là, il reprend avec bonheur ses habitudes de liberté, de rêverie et de contem
elle devient active et mêlée au mouvement des affaires publiques. Le bonheur du foyer, la gloire, tout lui sourit. Au milieu d
inspiration naturelle, ou qu’elle découle de la plénitude même de son bonheur et du sentiment de sa brièveté. Et maintenant si,
joute-t-il, « dans le temps où j’étais né, il était impossible que ce bonheur fût durable, et le jour était venu où, du sein de
ui bien des convictions qui lui avaient rendu, sinon tout son premier bonheur , du moins le calme de l’esprit et le repos du cœu
assé comme l’avenir ; c’est que je me réveille d’un songe décevant de bonheur , et que je retrouve en moi « mes ennuis languissa
l croit prudent d’émigrer. Il se rend alors en Angleterre, où il a le bonheur de rencontrer l’abbé Caron, mais les conseils mêm
choisis par Mme de Duras pour démontrer l’impossibilité d’arriver au bonheur était le mal secret et inexplicable du jeune Oliv
l’aimer. Ils semblaient quelquefois regarder au ciel et réfléchir le bonheur qu’ils y voyaient. Un instant après on y lisait l
le, tout est négation dans le monde. La vie n’est qu’un long refus du bonheur , et nous autres, vils mendiants que nous sommes,
olie d’imagination qui semble une sorte de coquetterie à l’adresse du bonheur qui les attendait, mais qui le plus souvent ne le
devenue depuis célèbre, des trois stades de l’illusion, l’illusion du bonheur parfait, l’illusion de l’éternité bienheureuse, l
et qu’il n’a pas su se faire, comme d’autres, une réserve secrète de bonheur , qu’on ne doit pas hésiter à le ranger non seulem
s celui-ci leur donne une forme savante et établit l’impossibilité du bonheur par des raisonnements. Tout, dit-il, dans l’homme
a fin de la volonté, et la fin de la volonté, c’est la mort ; donc le bonheur n’est pas réalisable ; à la différence de la doul
t pas réalisable ; à la différence de la douleur qui est positive, le bonheur est négatif, et le non-être est préférable à l’êt
des déceptions que nous garde la vie, et il s’écrie : Où donc est le bonheur  ? disais-je, — Infortuné ! Le bonheur, ô mon Dieu
et il s’écrie : Où donc est le bonheur ? disais-je, — Infortuné ! Le bonheur , ô mon Dieu, vous me l’avez donné. Ironique acti
me l’avez donné. Ironique action de grâces envers la Providence ! Ce bonheur dont il la remercie, quel est-il ? Il ne se compo
atteint depuis ; et il réunissait, ce semble, toutes les garanties de bonheur . Il faut donc penser qu’il subissait une influenc
mêlées de tristesse, parce qu’elle est destinée à souffrir et que le bonheur s’enfuit, que sais-je encore ? parce que Dieu a p
sans cesse, et le sentiment de la fragilité et de l’imperfection des bonheurs humains. On remarque surtout une pièce adressée à
rque un tableau curieux des mœurs de la jeunesse du temps. C’était le bonheur de cette jeunesse, de ceux qu’on appelait alors l
son imagination, le tyran qui le fascine et l’attire. » Eh bien ! ce bonheur dont il se forme une si vive idée, il ne peut le
ouvent observée dans le cours de ce travail, il ne sait pas saisir le bonheur qui s’offre à lui, il ne jouit que par l’imaginat
ui s’offre à lui, il ne jouit que par l’imagination. « La présence du bonheur me trouble et je souffre même d’un certain froid
altent tout le passé, et qui sont plus riches que la présence même du bonheur  ; enfin ce qui est, à ce qu’il semble, une loi de
s après, il paraît devenu étranger aux influences du dehors, mais son bonheur n’y a rien gagné ; il consigne cette note, le 17
e s’il le faut. Elle écrit le 13 mai 1839 : « Si je pouvais croire au bonheur , a dit M. de Chateaubriand, je le chercherais dan
s, blessés par toutes nos jouissances, toujours inquiets, avides d’un bonheur sans nom toujours hors de nous, voilà notre desti
et détruit par ses exigences, ses raffinements en matière d’idéal, le bonheur auquel la convie celui qui l’aime. Elle parle de
as, et que, s’il paraît à la fin du roman avoir trouvé le repos et le bonheur , c’est que le temps seul lui manque pour retomber
e, la pensée que l’inégalité de leur condition sociale s’oppose à son bonheur , dévorent le malheureux Antony, qu’aucune convict
ésespoir a aussi son calme qui, vu par les gens heureux, ressemble au bonheur . Il est probable que j’arriverais comme les autre
e le monde s’approchera le plus vite de la solution de ce problème du bonheur qu’il agite avec une fiévreuse mobilité. Mais la
54 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
me de Noailles : la peur de la mort et de la nuit, et la recherche du bonheur . On verra qu’elle n’écrivit que pour écarter cett
poétesse cherche à éteindre son angoisse de la mort, elle cultive le bonheur , étend vers lui ses bras, comme des branches s’él
autres mains Donneront de meilleurs et plus sûrs lendemains Et que le bonheur est aux lieux où l’on arrive. C’est un bonheur t
lendemains Et que le bonheur est aux lieux où l’on arrive. C’est un bonheur toujours déçu, et toujours renaissant. Où est le
e. C’est un bonheur toujours déçu, et toujours renaissant. Où est le bonheur  ? et le rêve du poète le cherche dans toutes les
chées. Mais pour cette vierge comme pour toute femme, il n’y a pas de bonheur , il n’y a pas de vie et conscience de vivre sans
mal que tu m’as fait ; ma plaie Comme un rosier s’épanouit ; Au vain bonheur que je dédaigne, Je la préfère ; sous mes pleurs
’effeuille le rosier qui saigne, Et que m’importe si j’en meurs ! Ce bonheur de souffrir, c’est le bonheur des saints et des p
e, Et que m’importe si j’en meurs ! Ce bonheur de souffrir, c’est le bonheur des saints et des poètes. Cette plaie divine qui
ans cette transposition panthéiste de l’amour qu’elle trouve un vaste bonheur qui la subjugue. Pas de déceptions, puisque son a
e l’amour humain, un regret de souffrances anciennes dans le paisible bonheur de l’instant : Le désir torturant devient une ca
ertume, et c’est dans cette amère perversité que la Muse trouvera son bonheur . Voici un petit poème : Victoire, qui caractérise
çaise a trouvé le beau courage de chanter à haute voix les joies, les bonheurs et les tristesses d’amours secrètes. Elle a impos
lus belle qu’un homme » ; et, depuis, loin des hommes, elle cacha son bonheur , « contre les regards durs et les bruits du dehor
un rythme parfait. Ceci explique que les poètes ne chantent jamais le bonheur dans l’amour ; mais, si l’amour les abandonne, si
reconstruire artistiquement, par le rythme de leurs vers, cet état de bonheur , même illusoire, nécessaire à leur plénitude de v
but caché, l’individu ne le voit pas, ne veut pas le voir, c’est son bonheur personnel qu’il cherche dans la passion. Dans ses
a demeure pleine de fantômes romantiques. Mais elle trouve un immense bonheur dans la contemplation de son propre amour, Lorsq
, Et, si je le voulais, je serais presque heureuse, Mais je crains ce bonheur comme on craint le néant. On dirait que les femm
C’est le tourment de l’attente qui fait la poésie de cette Muse ; le bonheur qu’elle espère est d’autant plus beau qu’il la fu
’un être aimé dont la présence créait autour d’elle une atmosphère de bonheur . Depuis, sa vie, comme une horloge dont on oublie
çu, Oui garde, obstinément tenace et patiente, L’ardent et douloureux bonheur qu’elle a choisi, Et librement t’a dit : « Je t’a
Trop longtemps opprimé, mon geste balbutie, Il est un écolier, car le bonheur s’apprend. Mais, peu à peu, mes mains s’attachent
s attendries où les sons mêlés aux vers inventent des paysages et des bonheurs  » ; qui chante « comme les enfants jettent des cr
55 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
Tu raisonnes mal, Kobus. — Comment ! je raisonne mal ! Est-ce que le bonheur n’est pas notre but à tous ? — Non, ce n’est pas
Et qu’est-ce qu’il veut donc, David ? — Il veut que nous méritions le bonheur , et cela fait une grande différence, Kobus ; car
heur, et cela fait une grande différence, Kobus ; car pour mériter le bonheur , soit dans ce bas monde, soit dans un autre, il f
nnaient sérieusement, et je vous dis qu’ils se connaissaient mieux en bonheur que vous. Te rappelles-tu, Kobus, ton père, le vi
vos plaisanteries, tout cela n’est rien… c’est de la misère auprès du bonheur de famille : c’est là que vous êtes vraiment heur
hristel. — Dieu le veuille, monsieur Kobus, Dieu le veuille, pour son bonheur et pour le nôtre ! Ils déjeunaient alors ensemble
est un homme d’esprit, lui-même reconnaîtra que c’était le plus grand bonheur qui pût lui arriver. — Ah ! ah ! ah ! cette fois,
mais quant au reste… — Et moi, s’écria David, je dis qu’elle fera le bonheur du brave fermier qui l’épousera, et que ce fermie
rdeur, mais une ardeur vraiment incroyable ; il ne se sentait plus de bonheur . Après le Siége de Prague, il joua la Cenerentola
air joyeux. « Vous aimez bien les cerises ? fit-il. — Oui, c’est mon bonheur . Mais asseyez-vous donc, asseyez-vous. » Il posa
ans le ciel ; cette musique qui chantait, qui riait, qui célébrait le bonheur , l’enthousiasme, l’amour, semblait avoir été fait
ans la Madame Hütte ; on aurait dit que tout allait éclater : mais le bonheur d’entendre la valse forçait les gens à se taire.
gardèrent comme confondus, et Sûzel se mit à sangloter. Si c’était de bonheur , on ne pouvait le savoir, mais elle pleurait comm
ria le vieux fermier d’une voix forte et les bras étendus, c’est avec bonheur que nous vous accordons notre enfant en mariage.
nds toi-même. Quant à nous, que pouvons-nous désirer de plus pour ton bonheur  ?… Sûzel, aimes-tu M. Kobus ? » Mais Sûzel ne rép
ui dit : « Écoutez, Christel, les foins sont une bonne chose, mais le bonheur vaut encore mieux. Je représente le père de Kobus
e. C’est le poëme de la nature. Il n’y a pas une larme qui ne soit du bonheur . Lamartine. 28. Fouet.
56 (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488
t de votre vie ; ce spiritualisme passionné, mais muet, comprenant le bonheur des autres, mais sans le profaner ou l’envier. C’
prouve en la voyant, c’est ainsi qu’il écrit : À MADAME V. H. Notre bonheur n’est qu’un malheur plus ou moins consolé. Ducis
viez fleurir sous les pas du génie ; Nous parlons de vous-même, et du bonheur humain, Comme une ombre, d’en haut, couvrant votr
aussi je me sens ce besoin de pleurer. » C’est que, même au-delà des bonheurs qu’on envie, Il reste à désirer dans la plus bell
enser, qui ramène au Seigneur, Soutient l’âme et console au milieu du bonheur . Mai 1829. * * * À M. VIGUIER. Dicebam hæc e
mères, Et sous des cieux brillants, sur des lacs embaumés, Demandé le bonheur à des objets aimés. Bonheur vain ! fol espoir ! d
llants, sur des lacs embaumés, Demandé le bonheur à des objets aimés. Bonheur vain ! fol espoir ! délire d’une fièvre ! Coupe q
de joie, Nous montre en haut l’espoir de ce qu’on a rêvé, Et sinon le bonheur , le calme est retrouvé. » Et souvent depuis lors
, s’il en vient un autre, puis un autre (Car chacun se fait gloire et bonheur d’être vôtre), Comme des voyageurs sous l’antique
’ils soient rompus et qu’en ton cœur fermé S’ensevelisse, un jour, le bonheur d’être aimé, Hâte-toi de nourrir quelque pure ten
n possession de son héritage, et put célébrer avec reconnaissance son bonheur , rendu plus sensible par la calamité universelle.
son bonheur, rendu plus sensible par la calamité universelle. Mais ce bonheur ne fut pas sans quelque obstacle ou quelque troub
Comme eux, accoutumé aux armes dès sa jeunesse, il trouvait enfin le bonheur dans une retraite sauvage, que ses travaux avaien
souvenait sans cesse, combien l’infortune pour l’homme est voisine du bonheur , et que c’est entre les calamités d’hier et celle
57 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575
s travaux des plus habiles d’entre eux. Des découvertes étrangeres au bonheur de l’Homme ; des systêmes opposés les uns aux aut
jet qui excite sa compassion ; c’est la prévoyance, c’est le désir du bonheur général, c’est un amour profond de l’Humanité ent
jet est d’apprendre aux Hommes de tour rang & de tout âge, que le bonheur ne sauroit consister que dans la pratique de leur
ides établissemens. Rois, jaloux de la durée de votre Empire & du bonheur de vos sujets, n’oubliez jamais que les dogmes du
tenir, entre vous & vos peuples, cet amour réciproque qui fait le bonheur de tous. « Nous sommes de tous vos Sujets, disoit
nuer le nombre des vices, qu'à multiplier les vertus, qu'à établir le bonheur général, en mortifiant les intérêts particuliers 
, à l’iniquité, pour se reposer, sous ses auspices, dans un centre de bonheur & de paix, au dessus de tous les revers. Nous
matiere de leur culte, l’objet de leur amour, & la source de leur bonheur . *. Préface des Mélanges de Littér. d'Hist. &am
58 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259
t trente maîtres des requêtes, commis aux provinces, de qui dépend le bonheur ou le malheur de ces provinces, leur abondance ou
s par là de cette ambition de grandeur, inane nomen. Il faut aimer le bonheur des peuples et la gloire du royaume, mais, dans l
du royaume, mais, dans la concurrence, il faut que la gloire cède au bonheur  ; au lieu qu’un ministre de cette espèce fait tou
nheur ; au lieu qu’un ministre de cette espèce fait toujours céder le bonheur à la gloire. M. le Cardinal (et je pense de même)
rdre, à la tranquillité ; reste le choix ingénieux des moyens pour ce bonheur , l’activité et la fermeté pour y aller, et malheu
mais on postula pour moi… Je vaux peu, mais je brûle d’amour pour le bonheur de mes citoyens, et, si cela était bien connu, ce
rive et qui l’attend d’heure en heure pour faire, bon gré mal gré, le bonheur des hommes, est curieux pour le moraliste, non mo
59 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104
à la cellule capitonnée de l’asile Saint-Anne. Nana, Pot-Bouille, le Bonheur des Dames, la Joie de vivre, sont de même brossés
ers, tout le monde des filles et des petits théâtres. Pot-Bouille, le Bonheur des Dames, Germinal débitent chacun une énorme tr
s quelques-uns des livres récents de M. Zola, notamment dans Nana, le Bonheur , Germinal, le romancier, tout en conservant une v
ré en un mariage aussitôt souillé, domptant à force de refus, dans le Bonheur des dames, un obstiné viveur, toutes, dépeintes e
ruines qu’elle accumule. Par contre, la séduction du magasin dans le Bonheur , le fouillis de ses soies, l’appétence de ses cha
oldat sont le pendant grotesque de ceux d’Hélène et du Dr Deberle. Le Bonheur des Dames met en opposition Octave Mouret, l’acti
attache à présenter de cruels contrastes où les personnages dignes de bonheur sombrent dans un incident grotesque. Florent, arr
60 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214
ale dans un pays, l’égoïsme est universel ; une portion quelconque de bonheur est un élément nécessaire de la force nationale,
ité toujours croissante. Il fallait ce sentiment, qui fait trouver le bonheur dans le sacrifice de soi-même. Certes, je ne veux
dont on doit reconnaître en elle ou la source ou l’accroissement, le bonheur domestique et la sympathie de la pitié. Tout se r
durant les premiers siècles de l’histoire moderne. La religion et le bonheur domestique fixèrent la vie errante des peuples du
sociation humaine. C’est alors aussi que l’on connut véritablement le bonheur domestique. Trop de puissance déprave la bonté, a
i-même y est exercée, pour ainsi dire, avec une énergie guerrière. Le bonheur des autres n’est point l’objet de la morale des a
61 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
par ce sentiment désespérant, Goethe ne voulut pas être le témoin du bonheur de Kestner et de Charlotte, et il les quitta Il p
é des conclusions si étranges. Chose inouïe ! Goethe, qui a joui d’un bonheur sans égal durant sa vie, ce Polycrate moderne qui
lime, comme le fer à cheval de Redgauntlet ! Ainsi, après la mort, le bonheur de cet homme ne cesse pas. La Fortune, qui pour l
a sa roue, s’acharne à rester assise sur le marbre de son tombeau. Au bonheur d’une félicité non interrompue il fallait ajouter
t quelques jours, et on a inventé cette gloire du malheur pour que le bonheur de Goethe fût plus grand, son illustration plus c
62 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79
ourrait être que bien monotone pour un homme du monde, qui trouve son bonheur dans l’activité de la vie sociale.   LE MILITAIRE
ITAIRE. Ah ! vous connaissez peu ce monde, qui ne m’a jamais donné le bonheur . Je suis souvent solitaire par choix, et il y a p
en éloignée, où, à une époque de l’avenir, je pourrai goûter enfin ce bonheur pour lequel je soupire, et qu’un instinct secret
assortis, que la santé, la jeunesse et la fortune réunies comblent de bonheur . Je crois les voir errants ensemble dans des boca
e leur tends les mains en gémissant, et je leur demande ma portion de bonheur . Dans mon transport, vous l’avouerai-je ? j’ai qu
s serrée de bon cœur.   LE LÉPREUX. Ce serait la première fois que ce bonheur m’aurait été accordé : ma main n’a jamais été ser
e, et passèrent près de moi. La délicieuse tranquillité qu’inspire un bonheur certain était empreinte sur leurs belles physiono
vie se glissa pour la première fois dans mon cœur : jamais l’image du bonheur ne s’était présentée à moi avec tant de force. Je
leurs vêtements, et ce groupe entier semblait environné d’un nuage de bonheur . Je ne pus supporter ce spectacle ; les tourments
ble, j’attendrai la fin tardive de mes jours ! L’Éternel a répandu le bonheur , il l’a répandu à torrents sur tout ce qui respir
Non, non, m’écriai-je enfin dans un accès de rage, il n’est point de bonheur pour toi sur la terre ; meurs, infortuné, meurs !
63 (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »
euses ; il n’y en a qu’une, à vrai dire : c’est de ne pas chercher le bonheur  ; c’est de poursuivre un objet désintéressé, la s
ble de diminuer indéfiniment le nombre, il n’y a pas de déshérités du bonheur  ; notre bonheur, sauf de rares exceptions, est en
indéfiniment le nombre, il n’y a pas de déshérités du bonheur ; notre bonheur , sauf de rares exceptions, est entre nos mains. V
64 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
ils ne le goûtent pas, il faut avoir une âme pour le sentir. J’ai ce bonheur que n’ont pas les oiseaux. Il n’est que neuf heur
cela ! L’heureux, c’est le soleil, l’air doux, le chant des oiseaux, bonheurs à moi ; puis une lettre de Mimi, qui est à Gailla
re malade est heureuse, et rien n’est plus étonnant que de trouver le bonheur chez une telle créature, dans une pareille demeur
femme qui se tourne en amour, en amour divin ? J’étais perdue et sans bonheur sur la terre. Tu peux m’en croire, je n’en ai tro
nsée du couvent qui fait cela, qui m’attire et m’attriste. J’envie le bonheur d’une sainte Thérèse, de sainte Paule à Bethléem.
 de Faramond, une lettre de Louise, hier une d’Antoinette, plaisir et bonheur . Demain, je pars avec ces demoiselles. Adieu, cah
’est de Montels que je t’écris, dans une chambre écartée où j’ai, par bonheur , trouvé de l’encre ; j’avais oublié d’en prendre,
ur ou de lui parler m’était venu, j’en aurais eu des enthousiasmes de bonheur . Ô jeunesse ! Et maintenant j’ai vu, écrit et par
e ; cette Ève pour laquelle il a perdu le ciel, tant de malheur et de bonheur ensemble, tant d’espérances dans la foi, tant de
65 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167
de nos somptueuses et maussades demeures se couvrent des images d’un bonheur que nous regrettons, et les animaux de Berghem ou
à qui tout appartient. Nous sommes des malheureux autour desquels le bonheur est représenté sous mille formes diverses. o rus 
sauvés de la ville, à ce qu’ils disaient, pour jouir des agrémens, du bonheur de la campagne, aucun qui eût quitté son oreiller
absence, ma dévotion rapporte tout à eux, je songe sans cesse à leur bonheur  ; une belle ligne me frappe-t-elle, ils la sauron
celui-ci, qui regarde toute institution religieuse comme contraire au bonheur de l’homme. L’ignorance et l’intérêt, qui brouill
s contraires quoique poussé par un même vent : image de l’homme et du bonheur , du philosophe et de la vérité. Nos philosophes a
cœur… y aurait-il dans les choses quelque analogie nécessaire à notre bonheur  ?… cette analogie se reconnaîtrait-elle par l’exp
aient prescrit aux loups la morale de l’homme !… tout être tend à son bonheur , et le bonheur d’un être ne peut être le bonheur
aux loups la morale de l’homme !… tout être tend à son bonheur, et le bonheur d’un être ne peut être le bonheur d’un autre. La
tout être tend à son bonheur, et le bonheur d’un être ne peut être le bonheur d’un autre. La morale se renferme donc dans l’enc
la règle du poëte, garder en tout un juste milieu, voilà la règle du bonheur . Il ne faut point faire de poésie dans la vie. Le
ais été envelopé dans aucune faillite, qui vit ignoré, et pour qui le bonheur inutilement envié d’Horace, le bonheur de mourir
qui vit ignoré, et pour qui le bonheur inutilement envié d’Horace, le bonheur de mourir ignoré, fut fait. M. Baliveau est un h
r de mourir ignoré, fut fait. M. Baliveau est un homme fait pour son bonheur et pour le malheur des autres. Son neveu M. de L’
chouette à deux femmes qui jouèrent les cinq à six premiers rois d’un bonheur extraordinaire. La galerie, qui cherchait encore
uissances et qui rend les privations plus amères, n’a point altéré le bonheur de votre vie ! Nous abandonnâmes les débris de no
66 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »
né sont pour le dix-septième, mais Mme Sophie Gay n’eut pas un pareil bonheur … Mme Sophie Gay, qui a fait une montagne de roman
rt des femmes qui ne voient le but de la vie que dans cette misère du bonheur terrestre, Mme Gay n’a regardé le ridicule que pa
a de tristes, par exemple, sa thèse à l’instant même s’ébrèche sur le bonheur des gens ridicules qui rappelle, du reste, un peu
ste, un peu trop un autre livre, le livre de M. Necker, intitulé : le Bonheur des sots ! Faussée par les salons où elle a commé
67 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »
ne peut disconvenir que, dans ce sonnet si beau, mon désiré heur pour bonheur ne soit bien dur et heurté. Louise poète a beau f
d’elle, qui est également un vœu de mort, non plus de mort au sein du bonheur , mais de mort plus triste et plus terne, quand il
e mort plus triste et plus terne, quand il n’y a plus pour le cœur de bonheur possible, plus un seul reste de jeunesse et de fl
ait hier encore un d’entre nous, l’Enfant du siècle, s’écriait : « Le bonheur  ! le bonheur ! et la mort après, et la mort avec 
re un d’entre nous, l’Enfant du siècle, s’écriait : « Le bonheur ! le bonheur  ! et la mort après, et la mort avec ! » Elle, au
! le bonheur ! et la mort après, et la mort avec ! » Elle, au lieu du bonheur , elle disait : « La passion ! la passion/ » Mais
64. Mi-grégois, c’est-à-dire à demi grec. 65. Heur, c’est-à-dire bonheur . 66. Charles Nodier était aussi de ceux qui ont
68 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »
n’a pas émoussé la sensibilité. Jouir de son cœur, aimer et faire du bonheur des autres le sien propre, voilà sa vie. » Quoiqu
ilité, de la vertu, en faisant déjà intervenir la Providence : « Quel bonheur , mon amie ! Je ne finirais pas si je vous disais
Dieu, que je suis heureuse ! Je vous demande pardon de l’excès de mon bonheur  ! Elle reçoit ce sacrifice comme une personne qui
ns qui ont eu presque de l’amour, presque de la gloire, et presque du bonheur . « On cherche tout hors de soi dans la première j
s de soi dans la première jeunesse ; nous faisons alors des appels de bonheur à tout ce qui existe autour de nous, et tout nous
faire195. « La patience, a-t-on dit196, est l’art d’espérer. L’art du bonheur dans la dévotion est de se donner une dernière il
orde aux plus misérables créatures qui ne veulent que sa gloire et le bonheur de leurs frères, n’y comprennent rien. Plus la te
69 (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160
terre est déjà un ciel pour ces figures de prédestinés de l’amour, du bonheur et du génie sans obstacles. Je ne vois guère que
nt aller chez elle, je me rendis à l’église de sa paroisse ; j’eus le bonheur de la voir. Les cantiques du culte protestant ne
cette fois, car, tandis que tout le monde chantait, je m’enivrais du bonheur de regarder cette adorable jeune fille. Je sortis
t rêveur ; il me sembla que j’avais trouvé tout ce qui manquait à mon bonheur dans la fiancée d’un autre. Charlotte aimait à m’
harlotte et au désespoir qu’avait éprouvé Jérusalem en contemplant le bonheur paisible de cette jeune femme unie à son fiancé.
d’ineffables perfections. XIX Quoi qu’il en soit, Goethe eut ce bonheur de trouver son drame tout conçu dans l’esprit des
s une longue et vaine lamentation sur la vanité de la science pour le bonheur ou même pour la lumière, Faust ouvre négligemment
uve sur les tablettes de son laboratoire ; à l’instant l’ivresse d’un bonheur imaginaire s’empare de ses sens, et il chante des
e me souriait, jouait, grandissait. Faust. N’as-tu pas senti alors le bonheur le plus pur ? Marguerite. Oh ! oui ! Mais il y av
élicité qui doit être éternelle, oui, éternelle ! car la fin d’un tel bonheur serait le désespoir ! Oh ! non, non ! point de fi
s plus hautes cimes du Tyrol. Faust, non rassasié, mais ennuyé de son bonheur , est allé se reposer de sa félicité dans la solit
nitude de l’extase, nomme ce sentiment comme tu le voudras : nomme le bonheur  ! foi ! amour ! Dieu ! je n’ai point de nom pour
70 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
sées avaient fini par converger comme sur le but unique de sa vie. Le bonheur a voulu que, par une série de heureux hasards et
e par lui-même, parce qu’il ne ressemble à personne), le hasard et le bonheur ont voulu que ce journal et ces lettres n’aient p
a lettre donc m’a donné une lueur de joie, je me trompe, un véritable bonheur , par les bonnes choses dont elle est remplie. Enf
s ma chambrette du plus doux calme du monde, en union avec Dieu. « Le bonheur de la matinée me pénètre, s’écoule en mon âme et
matinée, et moi aussi, car j’étais contente et je pressentais quelque bonheur pour aujourd’hui. Le voilà, mon ami, c’est une de
voudrais pas mourir la dernière ; aller au ciel avant tous serait mon bonheur . « Pourquoi parler de mort un jour de naissance ?
ous aurons bientôt des fleurs. On croit aussi que ces oiseaux portent bonheur aux troupeaux. Les bergers les vénèrent comme une
issent de cet ensemble un aspect très agréable, plus que suffisant au bonheur d’un époux. Mais l’absence complète et volontaire
frère par un mariage. Ce mariage fut conclu ; il fit quelque temps le bonheur de son frère. Mais ce temps fut court ; le malheu
’embrassaient si tendrement et me faisaient sentir si profond tout le bonheur d’être ainsi aimée ! » Le 17, elle a repris sa v
 » Le 17, elle a repris sa vie découragée, mais sensible toujours au bonheur d’autrui. Le 18 avril. « Qui aurait deviné ce qu
qu’un moment ; la prière même me lasse. C’est triste, mon Dieu ! Par bonheur , je me suis souvenue de ce mot de Fénelon : Si Di
71 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421
n lui et qui le pousse à chercher sa satisfaction, son intérêt et son bonheur . Mais ce bonheur et cet intérêt, où le place-t-il
ousse à chercher sa satisfaction, son intérêt et son bonheur. Mais ce bonheur et cet intérêt, où le place-t-il ? La nature a ré
et des dangers, leur est chère : c’est là leur idéal d’honneur et de bonheur , elles n’en veulent point d’autre. Appellerez-vou
nt par son manteau, comme pour lui dire : « Je t’y prends à faire ton bonheur du salut d’autrui, au prix de ta gêne et de ton p
humain cherche invariablement sa consolation, sa joie secrète et son bonheur  ; mais ne venez point parler d’amour-propre, d’in
il professe, il est heureux81. Bien des gens, après avoir trouvé ce bonheur en chaire, continuent de se donner ce plaisir en
72 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454
résor de connaissances, vous avez un ami ; pourquoi ne pas jouir d’un bonheur qui est en votre puissance, au lieu dépasser votr
s, tes premiers penchants, le caractère de ton esprit, et l’espèce de bonheur qui était l’objet de tes désirs. Choisis ! car, e
avec une habileté très supérieure, mais encore le concilier avec leur bonheur personnel. Si au contraire, au lieu de te traîner
nel. Si au contraire, au lieu de te traîner lentement sur la route du bonheur et de la gloire, chargé d’un lourd costume d’avoy
ais de ce temps de réunion qu’avec fraîcheur et ravissement : — Quel bonheur , écrivait-il, de sentir à ses côtés un ami, et un
s futures. — Vois-tu là-bas le calme des eaux, lui disais-je ; est-ce bonheur ou ennui ? — Oh ! là-bas, disait Matthisson, c’es
73 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »
son image par l’intelligence et la volonté. Vous ne souhaitez que le bonheur des hommes, et vous leur en montrez la voie par v
me tenez lieu des anges gardiens et du démon de Socrate !… goûtez le bonheur d’influer au loin sur les âmes par l’expansion de
le descendent rapidement pour ne le remonter jamais, c’est encore un bonheur que d’avoir trouvé dans son batelet quelques bonn
ottages qui ont abrité, ne fût-ce qu’un jour, la joie innocente et le bonheur . Nous avons moins sujet de leur envier ces grâces
tendre William Cowper ; il s’accuse sans cesse et se croit rejeté du bonheur . Il s’en juge indigne. Les idées sinistres se lis
us vous plaignons et vous aimons, et qu’en ne vous interdisant pas le bonheur , vous ranimerez le cœur flétri de votre digne épo
74 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »
is encore les penchants naturels qu’elle autorise et les promesses de bonheur terrestre qu’elle fait briller à tous les regards
omme le vêtement, est une invention et une convention400, il n’y a de bonheur et de mœurs que dans les pays où la loi autorise
et unique, la conservation de soi-même. » « Se conserver, obtenir le bonheur  », voilà l’instinct, le droit et le devoir. « Ô v
dit la nature, qui, par l’impulsion que je vous donne, tendez vers le bonheur à chaque instant de votre durée, ne résistez pas
sans crainte, soyez heureux. » Mais, pour être heureux, contribuez au bonheur des autres ; si vous voulez qu’ils vous soient ut
rdonnons au tout. À côté de l’égoïsme, par lequel l’homme cherche son bonheur même aux dépens des autres, il y a la sympathie,
ux dépens des autres, il y a la sympathie, par laquelle il cherche le bonheur des autres même aux dépens du sien. La jouissance
Eden où du premier coup je retrouverai ma noblesse inséparable de mon bonheur . J’y ai droit ; la nature et la Providence m’y ap
du monde, comme s’ils l’eussent été à ses dépens et que leur prétendu bonheur eût été usurpé sur le sien421 »  Non seulement la
d ils allèguent un autre but, c’est prétexte. « Les mots bien public, bonheur des sujets, gloire de la nation, si lourdement em
75 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300
harmant, il a fallu, disait-il, un très grand talent et un très grand bonheur  ; car aujourd’hui, par la pédanterie qui court, p
ie en elle, autre chose que la femme, l’idéalisation d’un rêve ? « Le bonheur  ! le bonheur ! s’écriait-il dans sa violence de d
utre chose que la femme, l’idéalisation d’un rêve ? « Le bonheur ! le bonheur  ! s’écriait-il dans sa violence de désir ; et la
me semble, la portée de l’amour, qui suppose dans le cœur une rage de bonheur antérieure à l’amour, et laquelle aussi lui survi
i menace l’infidèle de tristesse et de remords au sein de son nouveau bonheur (« Toi qu’importune ma présence… ») ; l’autre dan
76 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »
succès et de revers, et semble s’être chargé de répartir également le bonheur entre les hommes. Ils ont pour ennemis le besoin
a retraite. Bientôt celle-là même s’efface, et la meilleure chance de bonheur pour cette situation, c’est la facilité qu’on tro
d’années, accoutument, dans tous les temps, à de longs intervalles de bonheur  ; mais la possession des places et des honneurs,
des passions c’est d’imprimer leur mouvement à toute la vie, et leur bonheur à peu d’instants. Si ces considérations générales
s suffisent pour éclairer sur la juste influence de l’ambition sur le bonheur , les auteurs, les témoins, les contemporains de l
77 (1761) Apologie de l’étude
ourtant pas, car il ne faut point s’exagérer ses propres maux, que le bonheur soit incompatible avec la culture des lettres. Da
ait avoir faits. Mais la même Providence, qui semble avoir attaché le bonheur à la médiocrité du rang et de la fortune, semble
ème espère trouver dans le sein de la méditation et de la retraite un bonheur plus facile et plus pur. Ainsi, tandis que la plu
é de me décourager. Une seule espèce d’écrivains m’a paru posséder un bonheur sans trouble ; c’est celle des compilateurs et co
, auquel on se livre sans réserve, est trop sujet à s’user, et que le bonheur est comme l’aisance, qui se conserve par l’économ
78 (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402
esse du conseil avec l’autorité du commandement, il faut un singulier bonheur ou plutôt une singulière puissance, et Béranger é
t pas douteux qu’il eût réussi dans la comédie ; il aurait saisi avec bonheur , reproduit avec habileté les caractères de la soc
es rimes qui n’avaient pas la prétention d’être lues. Béranger eut le bonheur de comprendre que la chanson était encore parmi n
erché, ce qu’il a trouvé dans la gloire, c’est la puissance, c’est le bonheur d’enseigner à la foule ses droits et ses devoirs,
enchantée, dont chaque heure était embellie par l’espérance, dont le bonheur était doublé par la foi. Pour moi, le Grenier est
e pouvoir absolu de Napoléon ait inspirées. Le poète, s’emparant avec bonheur d’une tradition populaire, oppose à la grandeur d
rapeau d’une main convulsive, il entrevoit pour son pays un avenir de bonheur et de puissance. Les larmes qui tombent de ses ye
tion. Arrivé à ce point, l’art n’est plus un sujet d’étude : c’est un bonheur , c’est un don auquel il faut se contenter d’appla
justice pour ceux qui ne voient pas dans le présent le dernier mot du bonheur et de l’humanité ; il demande attention et toléra
assasier ses yeux de toutes les merveilles qu’on ne peut saisir, quel bonheur , quelle ivresse, quel rêve enchanteur, quel rêve
et la destinée de l’humanité, il a résolu à sa manière le problème du bonheur  ; il a mis sa volonté au-dessous de sa puissance 
r chansonnier, et il a écrit des odes admirables. Soit prudence, soit bonheur , il jouit parmi nous d’un privilège digne d’envie
esse la plus dévouée un accent de franchise plus pénétrant ? Après le bonheur d’aimer, le plus grand bonheur est, à coup sûr, d
de franchise plus pénétrant ? Après le bonheur d’aimer, le plus grand bonheur est, à coup sûr, de nous révéler tout entier au c
. Eh bien ! il y a telle page des Confidences où nous retrouvons avec bonheur toutes ces rares qualités, tous ces dons précieux
omme sur une faute que nul repentir ne saurait effacer. Quand on a le bonheur de rencontrer sur sa route un cœur aussi pur, aus
émouvant Il semble que le nom de Bernardin de Saint-Pierre ait porté bonheur à M. de Lamartine, car les pages qui nous retrace
uer franchement le néant des plaisirs tumultueux qu’il a pris pour le bonheur , il se drape dans sa tristesse et dit adieu aux a
ptueux devient mystique. L’homme qui, la veille, ne concevait d’autre bonheur que l’ivresse des sens, qui prenait en pitié, qui
s’émeut et s’attendrit en présence des merveilles de la création. Le bonheur qu’elle éprouve à se trouver près de Raphaël, à s
e la seule vie de l’intelligence, qui n’a compris, qui n’a cherché le bonheur que sous la forme de la vérité, qui a vu dans la
x où l’âme de la jeune femme se régénère par l’attendrissement, où le bonheur devient clairvoyance, où le besoin d’exprimer l’é
qui ne changent jamais, qu’ils entendent et répètent toujours avec un bonheur nouveau, leurs espérances qu’ils confondent, comp
ette quand le jour se lève et que l’alouette se met à chanter. Par un bonheur singulier, M. de Lamartine a trouvé moyen de conc
avec une limpidité qui ne laisse rien à désirer. Nous assistons avec bonheur à l’initiation de cette âme qui s’ignore ; nous é
Raphaël renonce à la possession de Julie, car il ne peut souhaiter un bonheur que Julie paierait de sa vie. Une telle défense,
traits. À part quelques pages où M. de Lamartine nous entretient avec bonheur de l’admiration qu’il excitait chez les habitants
un charme incontestable qui s’empare du lecteur ; nous respirons avec bonheur l’air vif de la montagne, nous errons sans but av
nnait à lui tout entière, qui abandonnait son cœur à l’espérance d’un bonheur infini. Il est trop tard maintenant pour se montr
Régina ne regrettera pas la richesse qu’il lui faudrait payer de son bonheur . Je comprends donc très bien la colère de Régina
librement à sa passion, ou plutôt il s’est laissé aimer tant que son bonheur ne rencontrait aucune résistance. Maintenant que
e rencontrait aucune résistance. Maintenant que l’amour n’est plus un bonheur , mais un tourment, il est saisi de pitié pour lui
é que Saluce lui rend, cette richesse qu’il lui renvoie en échange du bonheur , sont pour elle de mortelles offenses. C’est pour
r sur leur crédulité. Adrienne est enchaînée au mur d’une prison. Par bonheur son geôlier laisse pénétrer jusqu’à elle les deux
ie puissant et richement doué, c’est aussi parce que l’auteur a eu le bonheur et le loisir d’attendre sa pensée et de ne pas so
rs sur la fuite irréparable des heures fortunées, sur la fragilité du bonheur humain, sur l’amertume des regrets ; mais que fût
ieux qui ravit son regard en extase, il aperçoit et il contemple avec bonheur une âme qui lui appartient tout entière, qui réfl
ois rassasié des délices qu’il a souhaitées comme le dernier terme du bonheur humain, il s’énerve et languit. Comme il n’a rien
des sens est limitée dans sa durée, il s’attiédit et meurt au sein du bonheur même. Rien de pareil dans le cantique de M. de La
ublie le cantique de Salomon pour ne plus songer qu’à la fragilité du bonheur humain, pour se consoler dans l’espérance d’une v
cence ! Le développement de l’humanité n’est pas traité avec moins de bonheur . Avec un goût que je ne saurais trop louer, l’aut
la vie de la jeune fille nous mène à Dieu par l’attendrissement et le bonheur  : cette blonde créature dont les yeux réfléchisse
nos spéculations ; la jeune fille devenue femme nous offre l’image du bonheur et nous conduit au pied de l’autel pour remercier
’en apercevoir, tant elle est charmée, tant elle se laisse aller avec bonheur à la contemplation du tableau qui lui est offert.
, suspendus à sa bouche par une chaîne d’or, nous l’avons écouté avec bonheur , avec sympathie, jusqu’au moment où ses lèvres se
rétienne rongée par la rouille des temps . L’astronomie ne porte pas bonheur à M. de Lamartine. Après avoir parlé de l’éclipse
une de ses espérances déçues, le cœur ramené à la foi par le néant du bonheur qu’il a poursuivi, et retrouvant, dans le passé m
go. La peinture du printemps est pleine de grâce et de fraîcheur ; le bonheur du pauvre, pendant les beaux jours de l’année, es
Homère lui paraît plus grand, l’Iliade plus merveilleuse, comme si le bonheur agrandissait l’intelligence. Un des principaux mé
cer les plus habiles, et que l’auteur des Géorgiques eût traitée avec bonheur . M. Hugo charbonne la face des marmots, emplit le
âme instruite par le malheur et dans l’âme rivée à l’ignorance par un bonheur constant. Le poète a tiré bon parti de cette éter
des jours meilleurs. Un rhéteur chicanerait M. Hugo sur l’alliance du bonheur et de la gloire, mais il me semble inutile de rév
on des inimitiés qui le poursuivent. Poète lyrique, il jouissait avec bonheur des applaudissements qu’il recueillait ; depuis q
ntes ou éplorées, et il s’acquitte de cette double tâche avec un égal bonheur . Il manie la controverse littéraire aussi habilem
les Pensées d’Août et relire les Consolations. Je les ai relues avec bonheur , et c’est au nom même de l’admiration qu’elles m’
de vouloir, et fait de nous, impuissants désormais pour notre propre bonheur , un fléau terrible pour le bonheur d’autrui. Prés
ssants désormais pour notre propre bonheur, un fléau terrible pour le bonheur d’autrui. Présentée dans ces termes absolus, la t
ui ont gardé pures et complètes toutes leurs facultés se disputent le bonheur et la puissance ; à peine a-t-il fait quelques pa
e fille que chacun de nous a rêvée, faite pour connaître et donner le bonheur , capable d’aimer, incapable de deviner et de souh
telle espérance, car la conscience d’un mutuel amour suffirait à son bonheur . Habituée aux extases de la prière et de la médit
atholique comprennent et décrivent l’innocence du premier homme et le bonheur du paradis terrestre. Et ce n’est pas le seul pas
79 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234
ge de peu, surveille son honneur, De scrupules sans fin tourmente son bonheur , Suit, même en ses écarts, sa droiture pour guide
l’esprit qui le tente, et serait heureux de répéter toujours : Quel bonheur d’être un ange, et, comme l’hirondelle, De se rou
rt son domaine On voit le pied de Dieu qui traverse la plaine ! Quel bonheur ineffable et quelle volupté D’être un rayon vivan
s réveils Chanter comme un oiseau des milliers de soleils ! Oh ! quel bonheur de vivre avec de belles choses ! Qu’il est doux d
80 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »
a plume de l’Histoire, qui, dit-on, est de ce métal. Il n’a pas porté bonheur à Tacite lui-même d’avoir exprimé son immortel mé
voulait pas nous le faire admirer, à nous qui n’avons l’honneur ni le bonheur , d’être la femme de M. Qui net et de partager son
égler notre vie. Cette découverte fait jaillir des yeux les larmes du bonheur . Ah ! le cœur est trop petit pour contenir de si
la jusqu’à Paris ! Quand elle est à Paris : « Oui, s’écrie-t-elle, le bonheur immense qui ne sera jamais payé trop cher, c’est
81 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre V. Du jeu, de l’avarice, de l’ivresse, etc. »
us ce rapport, comme on a plus de liberté, on devrait obtenir plus de bonheur  ; néanmoins ces penchants avilissants ne valent a
ret de la Divinité. La plupart des hommes cherchent donc à trouver le bonheur dans l’émotion, c’est-à-dire, dans une sensation
nstant exercice de cette puissance qu’est le repos et ce qu’il y a de bonheur . Les passions qui dégradent l’homme, en resserran
82 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Explication du titre de la seconde section. »
époux que le sort vous a donné, ne sont pas dignes de votre amour, le bonheur que ces liens peuvent promettre, n’est plus en vo
ieuses, mais il n’est au pouvoir de qui que ce soit de s’en donner le bonheur . C’est donc sous ces différents rapports que j’ai
83 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491
premières années de son mariage, elle continua sa vie de retraite, de bonheur caché et de culture intérieure. Quelques citation
notes d’un temps un peu postérieur, l’expression et le regret de son bonheur si complet d’alors, auprès d’une mère qu’elle ne
s à la suite des douleurs de 93 : il y avait surtout un vif besoin de bonheur , de repos final et de plaisirs de société. Ce qui
t vers le même temps, après avoir lu celles de Mme Du Châtelet sur le Bonheur , nous la montrent bien contraire à cette morale é
, quelques témoignages particuliers et déjà lointains, je saisis avec bonheur et je dérobe une page toute lumineuse signée du n
prompt, en effet, à y penser beaucoup de choses. Don Alphonse a eu le bonheur , dans une chasse, de sauver la vie de la reine ;
s le goût de la vie intérieure et domestique, tout entière adonnée au bonheur des siens, quand elle leur fut enlevée bien préma
us êtes heureuse, dites-vous ; pourquoi donc vous en affliger ? Votre bonheur est une preuve de l’affection de Dieu pour vous ;
la raison me le dit. Me voilà vieux, et le plaisir s’envole ; Mais le bonheur ne me quitte aujourd’hui, Car j’aime encore, et l
84 (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »
is le font aimer de ceux qu’ont subjugués ses armes. Je conclus qu’un bonheur aussi constant n’est point l’effet de cette puiss
qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’air du temps du bonheur qu’il redit, car il n’en sait qu’un ; mais, par u
après l’autre sans m’y oser engager. Amélie m’entretenait souvent du bonheur de la vie religieuse ; elle me disait que j’étais
des sentiments de la vie, et si j’avais encore la folie de croire au bonheur , je le chercherais dans l’habitude. « La solitude
s, le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur . Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre
ndais la voix de ma sœur, j’éprouvais un tressaillement de joie et de bonheur . Amélie avait reçu de la nature quelque chose de
onta en chaire, et, dans un discours simple et pathétique, peignit le bonheur de la vierge qui se consacre au Seigneur. Quand i
cette vie extraordinaire qui n’est pleine que de soucis ; il n’y a de bonheur que dans les voies communes. « Un jour le Meschac
deux vieillards, il retourna chez son épouse, mais sans y trouver le bonheur . Il périt peu de temps après avec Chactas et le p
85 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »
et sous une influence bienfaisante, trouver la guérison morale et le bonheur  ? Tel est le sujet abordé et mis en action par M.
rage au contraire, il prend intérêt à sa jeune femme et à leur commun bonheur . Herman non plus n’a rien de diabolique ni de cru
passé. Herman, aussi faible que possible, s’en est tiré avec plus de bonheur que d’honneur, grâce à la seule énergie de Pompéa
étersbourg où elle est engagée, dit-elle, pour trois ans. L’avenir de bonheur du comte Herman et de son Isabelle est désormais
n dernier avis à donner au comte Herman, puisque je m’intéresse à son bonheur et à celui d’Isabelle. Je crois peu à la guérison
t je la propose humblement au comte Herman, afin de mieux assurer son bonheur et de fortifier sa constance ; car, comme tous le
86 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sully Prudhomme (1839-1907) »
ines Tendresses (1875). — La Justice (1878). — Le Prisme (1886). — Le Bonheur (1888). — L’Expression dans les beaux-arts (1890)
mer. » M. Sully Prudhomme a accompli cette mission délicate avec un bonheur mérité. Il avait, pour y réussir, non seulement l
achim Gasquet M. Sully Prudhomme, avec ses poèmes, la Justice, le Bonheur , a voulu, et cet effort mérite tous les éloges, f
87 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
s seulement l’agréable ; que, grâce à Dieu, le plaisir ou du moins le bonheur s’ajoute ordinairement à la vertu, mais que l’idé
ue l’idée même de la vertu est essentiellement différente de celle du bonheur . Là-dessus nous sommes ouvertement de l’avis de R
cusé se défende sur ce motif, que le meurtre commis doit servir à son bonheur  ; que d’ailleurs la personne tuée était si malheu
ns que je n’ai point faites, et qui tour à tour remplissent ma vie de bonheur ou de misère malgré que j’en aie et indépendammen
mettre à l’épreuve de la réflexion. Ô Psyché ! Psyché ! respecte ton bonheur  ; n’en sonde pas trop le mystère. Garde-toi d’app
ritable objet. L’amour spontané a la grâce naïve de l’ignorance et du bonheur . L’amour réfléchi est bien différent ; il est sér
che généreuse. L’admiration est à la fois pour celui qui l’éprouve un bonheur et un honneur. C’est un bonheur de sentir profond
à la fois pour celui qui l’éprouve un bonheur et un honneur. C’est un bonheur de sentir profondément ce qui est beau ; c’est un
tonnement naïf se peint sur la figure du jeune pâtre qui regarde avec bonheur sa belle compagne. Pour celle-ci, son adorable vi
elque langue où, à côté des mots de plaisir, d’intérêt, d’utilité, de bonheur , ne se trouvent aussi les mots de sacrifice, de d
réussi dans quelque démarche, entreprise pour notre intérêt et notre bonheur , nous éprouvons un sentiment de peine qu’on appel
lonté libre et du désir, du devoir et de l’intérêt, de la vertu et du bonheur , avec cette croyance profondément enracinée que l
ertu et du bonheur, avec cette croyance profondément enracinée que le bonheur est une récompense due à la vertu, et que le crim
instant, mais réparti sur une certaine étendue de la durée, c’est le bonheur . Le bonheur, comme le plaisir, est relatif à celu
is réparti sur une certaine étendue de la durée, c’est le bonheur. Le bonheur , comme le plaisir, est relatif à celui qui l’épro
s-mêmes, c’est nous seuls que nous aimons, en aimant le plaisir et le bonheur . L’intérêt est ce ressort qui nous pousse à reche
qui nous pousse à rechercher en toutes choses notre plaisir et notre bonheur . Si le bonheur est le but unique de la vie, l’int
e à rechercher en toutes choses notre plaisir et notre bonheur. Si le bonheur est le but unique de la vie, l’intérêt est le mob
ouissances qui peuvent amener des regrets, et sacrifier le plaisir au bonheur , c’est-à-dire au plaisir encore mais plus durable
as autre chose que la morale du plaisir perfectionnée, substituant le bonheur au plaisir, l’utile à l’agréable, la prudence à l
s passions, discerne ce qui est vraiment utile, et marche sûrement au bonheur . Le vice est cet égarement d’esprit et de caractè
r. Le vice est cet égarement d’esprit et de caractère qui sacrifie le bonheur à des plaisirs sans durée ou pleins de dangers. L
conséquences de la vertu et du vice : pour n’avoir pas su chercher le bonheur par le chemin de la sagesse, on est puni en ne l’
l’horreur de la mort, qui n’ait de goût ni pour le plaisir ni pour le bonheur , en un mot destitué de tout intérêt personnel, un
amour de soi, l’instinct de la conservation, le goût du plaisir et du bonheur , les passions qui animent la vie, l’espérance et
aussi vrais, tout aussi légitimes ? L’homme cherche le plaisir et le bonheur , mais n’y a-t-il pas en lui d’autres besoins, d’a
genre humain me l’impose : et si j’y manque, je suis déshonoré. Si le bonheur est le but suprême, le bien et le mal n’est pas d
mais j’aime mieux le repos que la fortune, et au seul point de vue du bonheur , l’activité n’est pas meilleure que la paresse. R
plus ou moins bien suivis, c’est, en fin de compte, plus ou moins de bonheur et de malheur. Or, je vous prie, suis-je obligé d
suis-je obligé d’être heureux ? L’obligation peut-elle tomber sur le bonheur , c’est-à-dire sur une chose qu’il m’est également
l’obligation imposée. Mais ma liberté ne peut pas grand-chose sur le bonheur , qui dépend de mille circonstances indépendantes
la vertu, car la vertu n’est qu’un emploi de la liberté. De plus, le bonheur n’est en soi moralement ni meilleur ni pire que l
de bien entendre son intérêt, de fuir le malheur et de rechercher le bonheur . Je fais grand cas de la prudence. Je veux établi
r. Je fais grand cas de la prudence. Je veux établir seulement que le bonheur est une chose et que la vertu en est une autre, q
t que la vertu en est une autre, que l’homme aspire nécessairement au bonheur , mais qu’il n’est obligé qu’à la vertu, et que, p
points de leur nature qui correspondent au plaisir, à la richesse, au bonheur . Dieu nous a faits avec des puissances inégales p
t, et qui obéit fatalement à ses désirs, à l’attrait du plaisir et du bonheur , en supposant qu’il fasse, sans aucun autre motif
institution, naturelle et divine, de la récompense de la vertu par le bonheur , et de la réparation de la faute par une souffran
terre, ne pensant qu’à nous-mêmes, ne cherchant que le plaisir et un bonheur misérable, quelles souffrances noblement supporté
d’envie ils nous y réservent, quel ordre social ils chargent de notre bonheur , quelle politique enfin dérive de leur morale192.
e la sensation et de l’intérêt de tirer un seul jour de liberté et de bonheur pour l’espèce humaine. Dès que le droit, c’est la
e de souffrir pour l’expier. Voilà pourquoi nous souhaitons à l’un du bonheur et à l’autre une souffrance réparatrice. La bienv
nt aussi et incomplet. Des partisans de la morale de l’utilité et du bonheur ont tenté de sauver leur principe en le généralis
r principe en le généralisant. Selon eux, le bien ne peut être que le bonheur  ; mais l’égoïsme a tort d’entendre par là le bonh
peut être que le bonheur ; mais l’égoïsme a tort d’entendre par là le bonheur de l’individu ; c’est le bonheur général qu’il fa
’égoïsme a tort d’entendre par là le bonheur de l’individu ; c’est le bonheur général qu’il faut entendre. Constatons d’abord q
ierais à celui des autres. Le but suprême de la vie humaine, c’est le bonheur , dites-vous. J’en conclus fort raisonnablement qu
’en conclus fort raisonnablement que le but suprême de ma vie est mon bonheur . Pour me demander le sacrifice de mon bonheur, il
prême de ma vie est mon bonheur. Pour me demander le sacrifice de mon bonheur , il faut en appeler à un autre principe que le bo
crifice de mon bonheur, il faut en appeler à un autre principe que le bonheur même. Considérez à quelle perplexité me condamne
mieux établies, relèvent les misères les plus désespérées, mêlent le bonheur et le malheur, confondent toutes les prévoyances.
craint la douleur et cherche le plaisir, fuit le malheur et désire le bonheur , c’est-à-dire la sensibilité animée par l’imagina
intéressé. Le calcul auquel j’obéis est plus sûr, si vous voulez ; le bonheur qu’on me fait espérer est plus grand ; mais je ne
archepied à la fortune, vous prononcez encore que, loin de mériter le bonheur , il a mérité de souffrir en réparation de sa faut
se, dans l’esprit de l’homme, l’idée d’une loi suprême qui attache le bonheur à la vertu, le malheur au crime. Ôtez l’idée de c
u mal, contient le principe de l’harmonie naturelle de la vertu et du bonheur . Qu’avons-nous fait jusqu’ici ? Nous avons fait c
aine, comme le remords en représentait la révolte. Il témoigne par le bonheur intérieur qu’il me donne de l’accord sublime du b
moigne par le bonheur intérieur qu’il me donne de l’accord sublime du bonheur et de la vertu, tandis que le remords est le prem
que les conséquences du bien ne peuvent manquer d’être heureuses. Le bonheur , séparé du bien, n’est qu’un fait auquel ne s’att
ffet du bien, il entre dans l’ordre moral, il l’achève. La vertu sans bonheur et le crime sans malheur sont une contradiction,
néreusement accepté et courageusement supporté ait pour récompense le bonheur même qui a été sacrifié. De même, il est de l’éte
l est de l’éternelle justice que le crime soit puni par le malheur du bonheur coupable qu’il a tenté de surprendre. Maintenant
monde, puisque le monde dure. L’ordre est-il quelquefois troublé, le bonheur et le malheur ne sont-ils pas toujours distribués
réservé de rétablir tôt ou tard la sainte harmonie de la vertu et du bonheur par des moyens qui lui appartiennent. Mais le mom
ent a pour objet de rendre sensible à l’âme le lien de la vertu et du bonheur . Il est l’application directe et vivante de la lo
es, d’assurés et bienfaisants témoins de l’harmonie de la vertu et du bonheur . Voilà les faits tels qu’une description fidèle l
tre système ? Non ; nous reconnaissons dans l’âme humaine un désir de bonheur qui est l’œuvre de Dieu même. Ce désir est un fai
l doit donc avoir sa place dans un système fondé sur l’expérience. Le bonheur est une des fins de la nature humaine ; seulement
. Mais cette loi est bien dure et en contradiction avec l’instinct du bonheur . Ne craignez rien : l’auteur bienfaisant de notre
, la douce et aimable force du sentiment : il a attaché en général le bonheur à la vertu ; et pour les exceptions, car il y en
oute morale, fonder le devoir, la vertu, le bien sur le seul désir du bonheur  ? Ce serait la preuve d’un grand aveuglement et d
nt et d’une grande stérilité. Au contraire immolera-t-on le besoin du bonheur , l’espoir de toute récompense, humaine ou divine,
ation du bien amène justement après soi la récompense ou la peine, le bonheur ou le malheur ? Nous lirons encore une unité vrai
ue la société est indispensable à la conservation de l’homme et à son bonheur , à son développement intellectuel et moral. Mais
oublier sa personne, d’aimer un autre que soi, et de se dévouer à son bonheur , ou, ce qui vaut mieux, à son perfectionnement, c
nné. Or, c’est un fait que le bien n’amène pas toujours à sa suite le bonheur , ni le mal le malheur. Remarquons d’abord que si
sque toujours bienfaisante. La vertu a ses peines, mais le plus grand bonheur est encore avec elle, comme le plus grand malheur
bonne et la mauvaise santé est, après tout, la plus grande partie du bonheur et du malheur. À cet égard, comparez la tempéranc
u est la conscience. La paix ou le trouble de la conscience décide du bonheur ou du malheur intérieur. À ce point de vue, compa
ut développement. J’aurais aimé, après avoir distingué la vertu et le bonheur , à vous les montrer presque toujours unis par l’a
tout la justice est déjà dans ce monde, et que le plus sûr chemin du bonheur est encore la vertu. C’était l’opinion de Socrate
e désenchantement fatal dont successivement tous ses succès, tous ses bonheurs sont atteints. S’il savait lire en lui-même, il r
e les régler ; nous n’avons pas voulu arracher de l’âme l’instinct du bonheur , sans lequel la vie ne serait pas supportable un
portons en nous-mêmes. Cet ordre suppose l’harmonie de la vertu et du bonheur  ; il la réclame donc. Sans doute cette harmonie p
re. 119. Voyez plus haut, leçon vi, p. 149. 120. Je n’ai pas eu le bonheur d’entendre moi-même la musique religieuse du Vati
e 202 : « Définir la vertu une disposition habituelle à contribuer au bonheur des autres, c’est concentrer la vertu dans une se
une vertu, quand on définit la vertu une disposition à contribuer au bonheur des autres ? Dira-t-on que l’empire sur soi-même
88 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480
ce, c’est de l’agrément ; il n’est sérieux que quand il s’agit de son bonheur , il n’est sage que quand il conseille de le cherc
Heureuse la femme qui lui plaît, malheur à celles qui le trahissent, bonheur immortel à ses amis ! Son livre est l’écho de son
s du sage et voluptueux solitaire de Tibur. Honneur aux Didot futurs, bonheur aux poètes qui les auront pour illustrateurs !
adresse Horace, son ami, demeuré attaché par son indolence et par son bonheur champêtre au rivage. Jamais une tendresse de mère
. Admirez comme cette béatitude est la même pour tous ceux qui ont le bonheur d’avoir un toit ou un verger à eux sous un ciel c
de la flamme éclatante du foyer ! » Que manque-t-il à ce tableau du bonheur facile d’un paysan d’Ustica, si ce n’est le contr
de sa vie, ne les avait pas méritées ; il avait préféré le plaisir au bonheur  : son isolement l’en punissait. XVIII Négl
x qui naviguent au-delà des mers ; ce que tu vas chercher si loin, le bonheur , est ici : il est même à Ulubria. » XIX
t à ma noblesse, ajoutera à mon mérite. Vous ajouterez que j’ai eu le bonheur d’être aimé, tant dans les camps que dans la vill
l’homme, telle est la vie, telles sont les œuvres de ce philosophe du bonheur et de ce poète du loisir. Maintenant qu’en penson
89 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. » pp. 63-78
ur les témoins confus, pour les confidents et les dépositaires de son bonheur  : Ô lac, rochers muets, grottes, forêt obscure,
i interdit, même au prix d’une faiblesse, de donner ni de recevoir le bonheur . La jeune femme a puisé dans son éducation et dan
une pureté surnaturelle : « … Vous trouveriez ce que vous appelez un bonheur , dit-elle à son amant ; mais ce bonheur serait un
veriez ce que vous appelez un bonheur, dit-elle à son amant ; mais ce bonheur serait une faute pour vous ! Et pour moi… je desc
ans un dernier pèlerinage d’adieu, qu’avant de quitter leur séjour de bonheur , les deux amants vont faire à tous les sites préf
90 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »
vec autant d’ardeur qu’à celle qui peut me découvrir la route du vrai bonheur . Venez donc, et ne manquez pas d’apporter avec vo
e ce grand et terrible événement, ses inquiétudes se portèrent sur le bonheur des personnes de sa famille qu’il laissait après
ça l’entretien en remarquant qu’on peut regarder comme jouissant d’un bonheur solide et réel ceux qui, après avoir perfectionné
ontemplation abstraite de la vérité constitue seule l’essence du vrai bonheur , Laurent avait élevé des objections auxquelles l’
e gouvernement. Il la signala à cette époque par un poëme sur le vrai bonheur , sous la forme d’un entretien champêtre entre un
— Je lui répondis : Je ne sais s’il est des trésors plus précieux, un bonheur plus doux et plus touchant que celui qu’on goûte
mble et obscur de l’autre, qu’il faut chercher le véritable et solide bonheur  ; mais qu’on ne saurait le trouver, en dernière a
91 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
on maître : Il pensa me gâter. A la fin, grâce aux dieux, Horace, par bonheur , me dessilla les yeux. L’auteur [l’auteur qu’il a
divin. La médiocrité de condition, d’état, de fortune, etc., c’est le bonheur . C’est Horace qui l’a dit ; non pas le premier, c
onsidère la médiocrité comme étant d’or, comme étant le métal même du bonheur . Sur le bonheur de la médiocrité vous avez, par e
ocrité comme étant d’or, comme étant le métal même du bonheur. Sur le bonheur de la médiocrité vous avez, par exemple, les Deux
ste très vilain, il insulte au malheur de son camarade. Mais enfin le bonheur , c’est dans la médiocrité qu’il faut le chercher
esse. Voilà donc les principaux textes de La Fontaine relativement au bonheur de la médiocrité et au grand avantage qu’elle a s
exacte, la morale n’a pas commencé là même où nous en sommes, car le bonheur de la médiocrité, c’est de la morale, si vous vou
92 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271
ercher l’explication, si d’ailleurs il n’a pas eu plus qu’un autre le bonheur de la rencontrer. Il proclame l’existence nécessa
rate, son aïeul, le premier médecin du monde ; mais de plus il eut le bonheur d’avoir pour collaborateur le plus vaste des conq
ier, qu’il y ait en ce monde un désaccord inique entre la vertu et le bonheur . Ce monde, tel qu’il est fait, est en général ass
D’ailleurs, en observant bien ce monde, il est facile de voir que le bonheur y dépend presque entièrement de nous ; il est le
en ce monde, parce qu’il y a fini par la ciguë. Mais si le rapport du bonheur et de la vertu est suffisant dès ici-bas, ce qui
fin, moins déterminé et plus acceptable, sous le spécieux prétexte du bonheur . « La loi morale, et par conséquent aussi la scie
l’intérêt, sous quelque masque qu’il se dissimule ; fortune, plaisir, bonheur même, elle ne peut accepter aucun de ces mobiles
re et mérité de son labeur, ni le plaisir, besoin de sa nature, ni le bonheur , tendance spontanée et constante de tous ses effo
ins cas, assez rares d’ailleurs, sacrifier au bien fortune, plaisirs, bonheur , vie même ; et que s’il ne sait pas accomplir ce
es mobiles, issus à différents degrés de l’intérêt, fortune, plaisir, bonheur , ne sont que ses tyrans. « Il n’y a donc point d’
faire parler au cœur des peuples, en supposant qu’on ait soi-même le bonheur de l’entendre. La philosophie en est toujours réd
93 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314
ba entre les mains. Oh ! alors ce fut tout autre chose ; il sentit un bonheur , un charme indicible ; rien ne l’arrêtait dans ce
aujourd’hui, déjà depuis bien des années cette voix est muette, et le bonheur dont je jouissais dans ce contact avec sa personn
aient de nouveau comme autrefois. — Mais on le sait, quel que soit le bonheur que nous ayons à penser à un mort bien-aimé, le f
le voyais seulement tous les huit jours, le soir ; souvent j’avais le bonheur de le voir à midi tous les jours, tantôt en grand
, et dans la plaine en fleurs bruissait l’eau du ruisseau. Alors quel bonheur de l’écouter ! Sa présence enivrait, et chacune d
dissipèrent aussitôt mon embarras. Nous nous assîmes sur le sofa. Le bonheur de le voir, d’être près de lui, me troublait, je
goureux, qu’il pouvait faire plusieurs lieues à pied. C’était un vrai bonheur de le regarder. Aussitôt après nous être mutuelle
t lesquelles il pouvait être près d’elle, il avait eu là des jours de bonheur , la séparation avait été très pénible, et dans sa
lus que moi pensait à ce qu’il disait, Schiller avait eu le singulier bonheur de passer pour l’ami tout particulier du peuple.
érieure. À mes rêveries et à mes créations poétiques je dois mon vrai bonheur . Mais combien de troubles, de limites, d’obstacle
l’œuvre la plus belle de votre vie. Il faudrait montrer au monde quel bonheur César lui aurait donné, comme tout aurait reçu un
94 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400
à l’esprit. Que celui qui a la foi en une durée future jouisse de son bonheur en silence, et qu’il ne se trace pas déjà des tab
aussi pour ceux qui n’ont pas été très bien partagés ici-bas pour le bonheur , et je parierais que, si le bon Tiedge avait eu u
é de ma main tous les arbres il y a plus de quarante ans ; j’ai eu le bonheur de les voir pousser, et je jouis déjà depuis asse
c eux près de la table. On apporta bientôt de la lumière, et j’eus le bonheur de voir Goethe devant moi plein de vivacité et de
elque chose comme cela. Ordinairement ces personnes n’ont pas joui du bonheur de l’amour, et elles cherchent un dédommagement d
l’allée du jardin. La flèche alla à peu près à trente pas. J’avais un bonheur que je ne peux dire à voir ainsi Goethe tirer ave
. de Mathisson ne doit pas croire que c’est à lui que sera réservé le bonheur de surnager, et je ne dois pas croire que c’est à
s, quelque chose me disait que certainement je vous trouverais ; quel bonheur  ! Dieu soit loué ! c’était vrai ! — Mais, méchant
me tenant par la main pour me conduire. J’étais dans un inexprimable bonheur , non seulement de la revoir, mais de n’avoir pas
avec nous, du moins dans notre esprit, et Goethe rappela encore avec bonheur maint bon souvenir de lui. Je montai plus tard av
onde troubler une hospitalité si amicale, et je vous souhaite tout le bonheur possible. — C’est là une des meilleures histoires
as à y loger sans embellissements préalables. Goethe l’a habitée avec bonheur pendant des années, et il y a composé une grande
95 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
même que je vivais en ta vie, je suis morte en ta mort. Morte à tout bonheur , à toute espérance ici-bas. J’avais tout mis en t
me l’âme qui pressent le quelque autre part le croit aussi. Eh ! quel bonheur que tout ne soit pas ici ! Impossible, impossible
i vois une tombe, où est renfermé tout ce que j’ai eu d’espérance, de bonheur en affection humaine. Oh ! que cela dépend de tou
âme : il y a dans ce dégagement une liberté pleine de jouissances, un bonheur inconnu, que je crois bien que pour faire durer o
en toutes ces choses, et quand je songe à tout ce que j’avais mis de bonheur dans un être qui n’est plus maintenant qu’en souv
du peu qui m’y pouvait plaire. J’ai des liens de cœur, plus aucun de bonheur , de fête. Maurice et moi nous nous tenions intéri
cela me serait doux si je ne pensais pas à Maurice, à qui je dois ce bonheur dont je jouis après sa mort ! J’ai voulu voir sa
oir coûté au dévouement d’une sœur accomplie sa dot, son mariage, son bonheur  ; et cette sœur, à la fois souffrante et heureuse
96 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197
ouces. Dès les premières pages, on y lit une délicieuse invocation au bonheur domestique, dont Cowper ne jouissait qu’imparfait
quelqu’un qui a mis la main à la bêche et à la terre. Un sentiment de bonheur circule dans ces descriptions aimables ou savante
sans qu’il y ait souci. Ainsi béni du ciel, je fais le tableau de mon bonheur . » Mais c’est dans le chant du Soir d’hiver qu’il
poète mitonné (coddled). Thomas Moore posait en principe que génie et bonheur domestique sont deux éléments antipathiques et qu
e aimable cousine, une compagne d’enfance, qu’il avait retrouvée avec bonheur et dont la fortune était considérable, lady Heske
où il a trouvé le charme et où il nous a rendu de si vives images du bonheur . On n’a jamais lutté avec plus de constance et de
97 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106
nieuses, mais gâtées par du bizarre. Il a fait un petit traité sur le bonheur , qui est le plus sec et le plus désagréable du mo
le plus sec et le plus désagréable du monde ; on n’a jamais parlé du bonheur d’une manière plus maussade. Dans sa Vénus physiq
espèces de magiciens, qui, par leurs prestiges, nous font trouver le bonheur , il faut avouer, d’un autre côté qu’ils nous font
s espèces de magiciennes qui, par leur prestige, nous font trouver le bonheur , mais ne nous découvrent pas la vérité. Si elles
que vous nous rejoigniez bientôt. Vous avez eu un bon père, c’est un bonheur que n’ont pas eu tous vos amis. C’est une raison
a fin une pensée fort délicate : « Vous avez eu un bon père, c’est un bonheur que n’ont pas eu tous vos amis. » Ce retour, à pe
98 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
ntes de la jeunesse, de la nature et de l’innocence ! Ce n’est pas le bonheur des jouissances vives, c’est le calme qu’il met e
la gaieté des premières classes de la société n’est point un signe de bonheur pour la nation. Pour que l’état politique et phil
en France. Les femmes n’ont joui nulle part, comme en Angleterre, du bonheur causé par les affections domestiques. Dans les pa
paisibles esprits s’envolent vers des lieux où règnent l’amour et le bonheur immortel. 54. Essai sur les Fictions.
99 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217
à la vie, apprennent pour les avoir entiers sentis le désastre et le bonheur , et reviennent désemparés et las du jeu d’enfer d
adorée sans espoir, qu’une mère chérie lui retrouve et lui donne : le bonheur sans phrase, le bonheur des mains jointes, des ex
ne mère chérie lui retrouve et lui donne : le bonheur sans phrase, le bonheur des mains jointes, des extases, de l’impuissance
de notre reconnaissance veut une personnalité… La vie s’attaque à ce bonheur . C’est le caractère ardent, héroïque du duc Flori
100 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »
un homme plus complètement vaincu que ce René, qui méritait tous les bonheurs et toutes les victoires, et qui est un exemple de
ateur fut Guizot. Le hasard seul d’une trouvaille de bibliothèque, le bonheur de quelque carton à renseignements découvert, a p
r ses qualités, put lui rappeler sa mère, la grande Yolande d’Aragon. Bonheur pour un autre, que de telles femmes autour de soi
lent enchantés de lui échoir ; mais cela ne l’avance guères. Tous ces bonheurs , qui ressemblent à des moqueries du hasard, tous
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