/ 2370
1 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
esthète pur, le but de l’art ne peut être que la représentation de la beauté . La beauté, voilà l’essentiel, l’unique objet de
, le but de l’art ne peut être que la représentation de la beauté. La beauté , voilà l’essentiel, l’unique objet de l’art. Aux
unique objet de l’art. Aux yeux du moraliste, au contraire, l’idée de beauté est une idée suspecte, sinon franchement immorale
sinon franchement immorale. — Pourquoi immorale ? Parce que l’idée de beauté renferme, qu’on le veuille ou non, un élément de
tion et d’inégalité, un germe d’orgueil et un ferment de discorde. La beauté est un objet de volupté égoïste. En effet, toute
discorde. La beauté est un objet de volupté égoïste. En effet, toute beauté est sensible et, dans une certaine mesure, sensue
e aux sens. Certains esthéticiens ne rattachent-ils pas toute idée de beauté à l’idée de la beauté de la femme et à la jouissa
sthéticiens ne rattachent-ils pas toute idée de beauté à l’idée de la beauté de la femme et à la jouissance sexuelle ? Stendha
à la jouissance sexuelle ? Stendhal n’a-t-il pas défini en ce sens la beauté  : une promesse de bonheur ? La beauté est un prin
a-t-il pas défini en ce sens la beauté : une promesse de bonheur ? La beauté est un principe de suprématie égoïste. En effet l
? La beauté est un principe de suprématie égoïste. En effet l’idée de beauté est une idée aristocratique. La beauté correspond
ie égoïste. En effet l’idée de beauté est une idée aristocratique. La beauté correspond à une supériorité de force, de vie, de
 ; elle procède d’un désir de se distinguer et d’être distingué47. La beauté est la différence humaine, l’exception humaine so
la plus glorieuse, la plus enviée, presque la plus agressive. Car la beauté sous toutes ses formes, beauté sexuelle, beauté a
iée, presque la plus agressive. Car la beauté sous toutes ses formes, beauté sexuelle, beauté artistique, beauté comme manifes
lus agressive. Car la beauté sous toutes ses formes, beauté sexuelle, beauté artistique, beauté comme manifestation de vie, d’
la beauté sous toutes ses formes, beauté sexuelle, beauté artistique, beauté comme manifestation de vie, d’énergie et de force
es, de renoncement à la personnalité. Ajoutons à cela, dans l’idée de beauté , un élément de subjectivisme et d’illusion par où
alarme les croyants en une vérité morale objective et impérative. La beauté est une création de l’imagination-humaine : elle
moraux, une image de rêve, un mirage qui nous abuse et nous égare. La beauté est un opium moral ; elle est un principe d’ivres
on ; elle les enlève au service de la sociabilité. Anathème donc à la beauté séductrice ; à la maîtresse trop séduisante qui é
e trop séduisante qui éloigne l’époux de l’épouse légitime. L’idée de beauté renferme enfin un élément de fantaisie, de libert
berté de la passion : l’apothéose de la joie de vivre. Représenter la beauté , glorifier la beauté, c’est glorifier la nature,
l’apothéose de la joie de vivre. Représenter la beauté, glorifier la beauté , c’est glorifier la nature, c’est-à-dire la passi
sociales, appel à la liberté de la passion et à la joie de vivre, la Beauté est tout cela et par tout cela, elle représente l
sociabilité. C’est ainsi que pour les moralistes intellectualistes la beauté se définit par la part de vérité impersonnelle qu
yen d’enseignement social et d’amélioration sociale. — Pour Guyau, la beauté se définit en fonction de la sympathie humaine. «
profondeur de la sympathie qu’elle réalise et qu’elle excite48. » La beauté est un moyen de communion morale et de solidarité
cisme et produit toutes ses conséquences logiques : la négation de la beauté , la condamnation de la beauté, l’anathème contre
nséquences logiques : la négation de la beauté, la condamnation de la beauté , l’anathème contre la beauté. La beauté est chass
tion de la beauté, la condamnation de la beauté, l’anathème contre la beauté . La beauté est chassée de la république chrétienn
beauté, la condamnation de la beauté, l’anathème contre la beauté. La beauté est chassée de la république chrétienne de Tolsto
eurs dont la gratifiait Platon. L’art est complètement dissocié de la beauté et Tolstoï en vient à tenir cette gageure étonnan
e vouloir définir l’art « abstraction faite de cette conception de la Beauté qui ne fait qu’embrouiller la question49 ». Ainsi
et le moraliste comprennent diversement le rôle et l’importance de la beauté en art. L’esthéticien individualiste est un amant
auté en art. L’esthéticien individualiste est un amant exclusif de la beauté . Pour lui, l’idée de la beauté se suffit à elle-m
vidualiste est un amant exclusif de la beauté. Pour lui, l’idée de la beauté se suffit à elle-même et prime toutes les autres.
t à elle-même et prime toutes les autres. Le moraliste, lui, tient la beauté en suspicion ; il l’élimine ou du moins ne lui ac
des degrés de vitalité. Il y a aussi bien des formes et des degrés de beauté . Sunt multae mansiones in domo… L’art réaliste,
et d’inspirer certains artistes. Il est impossible de méconnaître la beauté de l’art pessimiste d’un Baudelaire, d’un Heine,
ymboliste ou décadent, toutes ces formes d’art ont leur intérêt, leur beauté et leur droit à l’existence. Toute œuvre d’art es
es Illusions du progrès, p. 223. 47. Voir sur cette conception de la beauté le livre de Μ. L. Bray : Du beau. Essai sur l’ori
ce où Nietzsche expose sa physiologie de l’art. D’après Nietzsche, la beauté est le signe auquel se reconnaissent les nobles e
2 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
ce que nous nommons communément beau, n’est qu’une part infime de la beauté répandue dans le monde. J’entends désigner ici la
infime de la beauté répandue dans le monde. J’entends désigner ici la beauté apparente aux sens, et non la beauté purement spi
monde. J’entends désigner ici la beauté apparente aux sens, et non la beauté purement spirituelle. Étrangement étroite et conv
du beau, incroyable même, pour les siècles postérieurs. Nous appelons beauté ce que nos pères, aux yeux desquels l’Univers ins
Ce qui nous apparaît suprêmement beau de nos jours, notre sens de la beauté s’étant démesurément élargi, ce qui apparaissait
des siècles, le trésor des choses auxquelles nous reconnaissons de la beauté s’enrichit, et que le caractère de beauté qui, à
es nous reconnaissons de la beauté s’enrichit, et que le caractère de beauté qui, à l’origine ou chez les peuples enfants, n’e
que tout objet, tout spectacle, tout être, contenait autant de réelle beauté qu’une Madone ou qu’un gentilhomme en prière ? Qu
siècles, que des formes nouvelles et des manifestations inconnues de beauté surgissent à toute heure en dehors des champs clo
alais de la Renaissance, doivent à nos yeux, perdre leur caractère de beauté  ; pas plus qu’Eschyle n’est effacé par Shakespear
uniquement ceci, que ce que nous estimons aujourd’hui contraire à la beauté , aveuglés que nous sommes par un sentiment conven
l et arbitraire du beau, apparaîtra demain sous son véritable jour de beauté . De même qu’à un sens nouveau de la vie correspon
es, aux œuvres nouvelles doit correspondre un sentiment nouveau de la beauté . L’absolue mesquinerie de notre esthétique provie
es. On ne songeait pas que cette laideur se transformerait un jour en beauté pour des yeux moins prévenus. Et l’on décréta qu’
oitesse de sens esthétique nous rend aveugles aux nouvelles formes de beauté qu’engendre incessamment sous nos yeux la vie mod
fiques à beaucoup d’égards, demeurent pour nous sans signification de beauté . Nous sommes tellement accoutumés à ne décerner c
considérée par tous comme vulgaire n’est peut-être pas inférieure en beauté , à tel chef-d’œuvre devant lequel nous passons, c
le, à une habitation, à une étoffe, de satisfaire aux exigences de la beauté . Notre sens esthétique en demeure faussé, à tel p
ns chevaux, la voiture automobile ne pourrait à son tour rivaliser de beauté avec l’attelage coutumier. Jamais les artistes ne
aisir esthétique à contempler une machine en mouvement, découvrir une beauté singulière dans la vie fiévreuse et rythmique des
on d’incompétence, si l’on ne prend pas soin de dissimuler la joie de beauté qu’est susceptible d’éveiller la vue d’un de ces
nez que l’on peut attendre de l’architecture métallique des effets de beauté au moins égaux à ceux dont le marbre et la pierre
néralement bruts et grossiers de l’industrie moderne des fragments de beauté en germe ou réalisée. Découvrir de la beauté en d
moderne des fragments de beauté en germe ou réalisée. Découvrir de la beauté en dehors de la région où elle doit exclusivement
ns pourront peut-être un jour bénir les fiançailles du monde et de la beauté . Il n’est pas douteux — quelque chimérique que pu
e nous allons vers un élargissement énorme et inattendu du sens de la beauté . Il me semble radicalement impossible que le mond
et puérile esthétique actuellement en honneur. Nous avons enfermé la beauté dans un domaine tellement étroit, que les barrièr
le à l’architecture moderne, pour établir que des formes nouvelles de beauté peuvent surgir en dehors de la tradition et des p
de la tradition et des principes en honneur, et que le domaine de la beauté n’est point un enclos aux barrières immuables. Il
n mot, nous est apparue jusqu’à présent comme un art sans vie et sans beauté , en complète infériorité vis à vis des autres art
omme de ses lignes maîtresses, jaillit une incomparable expression de beauté . Originalité, beauté, également puissantes, tels
îtresses, jaillit une incomparable expression de beauté. Originalité, beauté , également puissantes, tels sont les deux caractè
apparente dans l’édifice de Horta et devient elle-même un élément de beauté . La science et l’art se combinent, de sorte que l
t nécessaire à la stabilité de l’édifice contribue en même temps à sa beauté . On comprend dès lors le rôle de l’ornement dans
ice destiné à la garnir. Il est impossible de ne pas être saisi de la beauté qu’engendre une telle unité de conception, de la
s puissamment marqués du caractère propre qui les fait concourir à la beauté de l’ensemble. Renouveler l’ensemble est la marqu
lité propre, sortie d’une inspiration nouvelle, révélant une forme de beauté qu’il nous était impossible de prévoir en nous ba
uperflu, chaque fragment a une valeur équivalente, rayonne de la même beauté que l’ensemble, qu’aucune parcelle n’est sacrifié
3 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « III »
’existe pas ». — Bouvard et Pécuchet. — Les auteurs et le goût. — Les beautés littéraires. — La physiologie de M. de Gourmont.‌
ellement ceci : « Le goût est la faculté de sentir les défauts ou les beautés d’un ouvrage. » Nous serions curieux de savoir pa
Le goût peut varier, en effet, et l’on peut changer d’opinion sur les beautés ou les défauts d’un ouvrage ; mais, quels que soi
les beautés ou les défauts d’un ouvrage ; mais, quels que soient ces beautés ou ces défauts, le goût consiste et consistera to
es plus différents soient d’accord de la justesse d’une pensée, de la beauté d’une expression, de la vérité d’une peinture. »‌
s chicaneurs se déclarent « tout éblouis » de m’entendre dire que les beautés littéraires sont fixes. Il n’y a ici d’éblouissan
nt fixes. Il n’y a ici d’éblouissant que leur surprise. Que certaines beautés artistiques ou littéraires soient fixes, c’est, à
res soient fixes, c’est, à bien réfléchir, trop peu dire. Les grandes beautés littéraires non seulement sont fixes, mais elles
sont éternelles. Ainsi, nous sommes tous à peu près d’accord sur les beautés de Corneille, Molière, Homère, Racine, Cervantès,
t aura beau nier La Fontaine et se demander si c’est de la poésie, la beauté de La Fontaine reste fixe, et même éternelle, mal
ubriand. Chateaubriand survit ; et quand on vient nous dire que « les beautés littéraires varient avec les royaumes et avec les
le sais ; mais ce qui est sûr, ce qui est acquis, c’est qu’il y a des beautés qui sont de tous les temps, de tous les « royaume
ls auraient dit : « Quelle blague que le goût ! quelle blague que les beautés littéraires, le travail, les ratures ! etc. » Non
4 (1902) L’humanisme. Figaro
 Fernand Gregh qui, par ses beaux poèmes la Maison de l’Enfance et la Beauté de vivre, s’est placé au premier rang de la nouve
du Parnasse a été celle de l’art pour l’art, ou plus exactement de la beauté pour la beauté. Agnostiques de l’art, les parnass
té celle de l’art pour l’art, ou plus exactement de la beauté pour la beauté . Agnostiques de l’art, les parnassiens ont restre
gnosticisme avait restreint le domaine de la philosophie. Pour que la beauté fût plus belle encore, ils ont voulu la faire moi
ar réaction contre le Romantisme, qui leur semblait trop échevelé. La beauté à leurs yeux devait être marmoréenne. Un poète, q
s, les symbolistes sont des mystiques. La théorie des parnassiens, la beauté pour la beauté, devint chez eux celle de la beaut
tes sont des mystiques. La théorie des parnassiens, la beauté pour la beauté , devint chez eux celle de la beauté pour le rêve.
es parnassiens, la beauté pour la beauté, devint chez eux celle de la beauté pour le rêve. Ils négligèrent délibérément non pl
xandrin ». Le vers libre lui-même, je le crois, est capable de vraies beautés , s’il sait à la fois, selon la remarque récente d
iser et se styliser ». Faisons crédit parfois, avec M. Bergeret, à la beauté inconnue. Toute licence, ajouterions-nous volonti
ont fait un rêve irréalisable, celui d’exprimer le pur mystère et la beauté pure. Le mystère sans un peu de clarté, c’est le
pure. Le mystère sans un peu de clarté, c’est le néant absolu, et la beauté sans la vie, c’est une forme inconsistante qui éc
st de leur vie même qu’étaient faits leurs rêves. Après l’école de la beauté pour la beauté, après l’école de la beauté pour l
même qu’étaient faits leurs rêves. Après l’école de la beauté pour la beauté , après l’école de la beauté pour le rêve, il est
rêves. Après l’école de la beauté pour la beauté, après l’école de la beauté pour le rêve, il est temps de constituer l’école
e de la beauté pour le rêve, il est temps de constituer l’école de la beauté pour la vie. Nous ne proscrivons pas le symbole ;
llégories du moyen âge, et remontant à l’art antique, source de toute beauté , sut retrouver sous les humanités l’humanité. Par
5 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XII. Du principal défaut qu’on reproche, en France, à la littérature du Nord » pp. 270-275
ment arbitraire, qui prive souvent le sentiment et la pensée de leurs beautés les plus originales. Il existe, je crois, un poin
nt dans la littérature du Nord des scènes ridicules à côté de grandes beautés . Ce qui est de bon goût dans de tels écrits, ce s
utés. Ce qui est de bon goût dans de tels écrits, ce sont les grandes beautés  ; et ce qu’il fallait en retrancher, c’est ce que
ondamne. Il n’existe de connexion nécessaire entre les défauts et les beautés , que par la faiblesse humaine, qui ne permet pas
ours à la même hauteur. Les défauts ne sont point une conséquence des beautés , elles peuvent les faire oublier. Mais loin que c
e ce qui vaut mieux d’un ouvrage avec de grands défauts et de grandes beautés , ou d’un ouvrage médiocre et correct, je répondra
iments passionnés. Il y a en français des ouvrages où l’on trouve des beautés du premier ordre, sans le mélange du mauvais goût
Ils tiennent aux défauts de leurs écrivains presque autant qu’à leurs beautés  ; tandis qu’ils devraient se dire comme une femme
sibilité de reprendre à l’intérêt des pensées nobles et relevées. Les beautés de Shakespeare peuvent, en Angleterre, triompher
même du goût ; car se mettre au-dessus de lui, c’est s’écarter de la beauté même de la nature ; et il n’y a rien au-dessus d’
6 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103
toute tentative pour donner une formule parfaite et définitive de la beauté artistique. Nos ancêtres ont cru pourtant la poss
littérature. A-t-il besoin de s’être fait une théorie complète de la beauté  ? Pour que cette théorie pût embrasser toutes les
elle et vaine discussion sur les yeux noirs et les yeux bleus, sur la beauté brune et la beauté blonde ! Le rôle de l’historie
ssion sur les yeux noirs et les yeux bleus, sur la beauté brune et la beauté blonde ! Le rôle de l’historien se réduit donc à
à atteindre un haut degré dans l’un ou l’autre de ces cinq ordres de beauté mérite par cela seul de ne pas rester confondue d
ment reconnaître que telle œuvre est supérieure au point de vue de la beauté sensorielle ? On peut noter le nombre et la varié
aut savoir distinguer. Mêmes distinctions à faire quand il s’agit de beauté intellectuelle. L’auteur a-t-il abondance de pens
justice, la misère, l’égoïsme. L’historien, dans l’appréciation de la beauté morale d’une œuvre, doit donc tenir compte de la
ne considérer que ses qualités intérieures) cinq ordres différents de beauté  ; elle est supérieure, si elle possède à un degré
à supérieure pour s’être mise hors de pair dans un seul des ordres de beauté que nous avons distingués, il est évident qu’elle
un vrai chef-d’œuvre, si elle est par surcroît largement douée de la beauté morale et de la beauté idéale. Notre formule nous
si elle est par surcroît largement douée de la beauté morale et de la beauté idéale. Notre formule nous fournit ainsi le moyen
 ; mais on peut encore en esquisser une troisième. Les cinq ordres de beauté dont nous avons constaté l’existence sont-ils d’é
pensées plus ou moins hautes, etc., de même aussi les cinq ordres de beauté , si on les range comme je l’ai fait, me paraissen
elle est plus rare, plus exquise, plus admirable qu’une œuvre dont la beauté serait presque uniquement sensorielle. Mais, dans
et paralytique. » Autre réserve nécessaire. Les ordres inférieurs de beauté (sensoriel, sentimental, intellectuel) sont en re
mmes et des artistes, mais encore indispensables à la réalisation des beautés d’ordre supérieur. « C’est une nécessité pour l’œ
au vulgaire.  » Qu’est-ce à dire, sinon que les ordres inférieurs de beauté sont la base et par suite la condition d’existenc
et par suite la condition d’existence des ordres supérieurs ; que la beauté morale et la beauté idéale sont le couronnement d
dition d’existence des ordres supérieurs ; que la beauté morale et la beauté idéale sont le couronnement d’un édifice qui peut
aura une valeur plus haute que les œuvres les plus parfaites dont la beauté serait purement sensorielle, sentimentale ou inte
pas moins un avantage précieux que de sentir directement la vie et la beauté . Je ne dirai pas avec Guyau35 : « Lorsqu’il s’agi
et assez flexible pour ne point mettre à la gêne les créateurs de la beauté future. Elle a surtout le mérite de réduire au mi
7 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »
ure, les images modérées et justes, par l’éclat doux et égal, par les beautés antiques pensées et senties de nouveau, par le st
s et neuves, il fait penser. L’auteur s’y montre sensible aux grandes beautés de ce noble génie, et on ne peut l’accuser de ne
t d’ordinaire un partage égal. Il commence par nous pénétrer de leurs beautés , et ne mêle rien d’abord à ses louanges : ce n’es
eau nous a découvert la Suisse, et a eu le premier l’idée des grandes beautés sauvages et naturelles. Au xvie  siècle, Montaign
ontaine et Fénelon, aiment la campagne, et nous décrivent surtout les beautés aimables des prairies et des ruisseaux ; mais la
doute, du dégoût de la vie, c’est donc un sentiment peu viril et sans beauté . Je réponds : Il y a sans doute une mélancolie de
ersonnel, et en même temps durable et fécond : c’est le sentiment des beautés chrétiennes. Sans doute Rousseau était en dehors
largement douée pour le beau ? Et ce n’est pas comme Chateaubriand la beauté poétique et littéraire du christianisme qui a tou
étique et littéraire du christianisme qui a touché Rousseau, c’est la beauté morale. « L’Évangile parle à mon cœur », disait-i
mais non moins cruelle pour cela. De ces souffrances sont sorties les beautés les plus fortes de ses écrits : pardonnons-lui ce
classique avec la critique de l’école impériale, fermée à toutes les beautés nouvelles et aussi injuste qu’aveugle pour les ha
ps, serait à peine plus sensible que la sienne à toutes ces nouvelles beautés . Et même, à mesure que l’on s’éloigne de ces gran
cles précédents. Ainsi le principe des vérités générales explique les beautés de nos écrivains, il en explique aussi les défaut
de la discipline et de la tradition, nous n’en comprendrons plus les beautés . De quelle règle de Boileau peut-on faire sortir
ue toutes les époques littéraires se valent, ou encore que toutes les beautés passent à leur tour, qu’elles ne charment que pen
lles ne charment que pendant un temps ou doivent céder la place à des beautés nouvelles, également mobiles, également périssabl
lement mobiles, également périssables ? Non sans doute : je crois aux beautés stables, durables, éternelles, Je crois à Homère,
es politiques, scientifiques, industrielles, sont peu favorables à la beauté pure, que les langues se gâtent avec le temps, et
ppelle classiques, et que les autres s’approchent d’autant plus de la beauté qu’elles s’approchent de cet idéal. Tel est le fo
ré tout, la vérité est la vérité. Nous avons été rendus sensibles aux beautés des littératures étrangères, nous ne pouvons plus
8 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
à l’autre, l’admiration enveloppe la statue par toutes ses faces ; la beauté , l’éclat et le poli de la matière d’où la statue
l’élément dont il est formé. Une statue, c’est la pétrification de la beauté fugitive. Où est la femme qui a servi de modèle à
sublime et réalisée de l’homme à l’éternité ; c’est la religion de la beauté  : « Tu brilles, tu passes, mais je te divinise ! 
mais je te divinise ! » V Soit par cet instinct amoureux de la beauté des formes, soit par cet autre instinct d’éternis
plus idéal, le plus gracieux, le plus virgilien, le plus épris de la beauté des formes de tous les modernes. J’avais vu à Rom
artiste. VII Alors la célèbre duchesse de Devonshire, dont la beauté , les aventures, le rang, l’immense fortune, avaie
de la sculpture, qui n’exprime ordinairement que des formes et de la beauté . Mais Canova avait fait ce miracle, d’exprimer la
mes et de la beauté. Mais Canova avait fait ce miracle, d’exprimer la beauté morale du repentir dépouillée des formes, et c’ét
uté morale du repentir dépouillée des formes, et c’était encore de la beauté . C’est là que je vis la beauté païenne, la fleur
ée des formes, et c’était encore de la beauté. C’est là que je vis la beauté païenne, la fleur de la création refleurir tout e
eprocher le charme à un artiste, n’est-ce pas reprocher à la femme la beauté  ? Tu fus trop beau, voilà tout ton crime ! Dors e
tout ton crime ! Dors en paix, ô Canova, sous ce reproche d’excès de beauté  ! On fit le même reproche à Raphaël, on le fit à
du génie de Michel-Ange, la grandeur ; l’autre moitié de ce génie, la beauté , est à Florence. Recueillez-vous, comme je l’ai f
e paganisme s’arrêtait aux surfaces et ne voyait rien au-dessus de la beauté . Voilà pourquoi Phidias ne sera jamais égalé ; au
ilieu desquelles il habitait sans les voir, et, à l’aspect de tant de beautés nouvelles, sent en lui des émotions et des facult
constellation passagère, la fécondité merveilleuse et la prodigieuse beauté de ces grands siècles de l’art. La culture la plu
rec ; c’est la divinité de l’esprit humain que la Grèce adore dans la beauté du corps humain. « Or la sculpture est, parmi les
« L’art assyrien est celui qui approche le plus de la vie et de la beauté de l’art grec. Ce qui frappe dans les édifices de
l’idéal. Il était réservé à l’anthropomorphisme grec de rencontrer la beauté souveraine dans l’union étroite de la nature huma
a Grèce oppose les demeures élégantes et joyeuses, tout éclatantes de beauté et de lumière, de ses dieux à figure humaine, com
ganique la sécheresse de la géométrie. Dans leur enthousiasme pour la beauté de l’homme, après lui avoir autant que possible r
rt de Pausanias, la ville où le génie ionien s’épanouit dans toute sa beauté , l’œil de la Grèce, selon la poétique expression
dont Pausanias attribue l’invention aux Athéniens. « L’art mêlait ses beautés à celles de la nature. Platon nous montre, au com
ciple et qu’ils s’entretiennent philosophiquement de l’amour et de la beauté , au chant harmonieux des cigales. On voit, par l’
nes, une de ses filles, Athénienne, belle et gracieuse image de cette beauté héréditaire de son pays, nous servait, avec empre
ités douteuses, de toutes les célébrités de convention, de toutes les beautés systématiques. J’abhorre le mensonge et l’effort
ion. Je ne veux voir que ce que Dieu ou l’homme ont fait de beau ; la beauté présente, réelle, palpable, parlante à l’œil et à
té présente, réelle, palpable, parlante à l’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque, la beauté historique ou crit
parlante à l’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque, la beauté historique ou critique, celle-là aux savants.
ique ou critique, celle-là aux savants. XLVI À nous, poètes, la beauté évidente et sensible : nous ne sommes pas des êtr
ou à ses héros. L En approchant, convaincu par la lecture de la beauté du monument, j’étais étonné de me sentir froid et
I Mais le temple de Thésée ne vit pas comme monument : c’est de la beauté sans doute, mais la beauté froide et morte dont l
ée ne vit pas comme monument : c’est de la beauté sans doute, mais la beauté froide et morte dont l’artiste seul doit aller se
l’architecture et de la sculpture ; espèce de révélation divine de la beauté idéale reçue un jour par le peuple artiste par ex
Parthénon. Dans chaque coup de ciseau il a ressuscité le génie de la beauté grecque ; il nous a rendus contemporains de Péric
9 (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80
s cœurs, elle y fut une grande puissance de la nature ; elle y fut la beauté  !!! La beauté est la royauté de la nature, peu im
y fut une grande puissance de la nature ; elle y fut la beauté !!! La beauté est la royauté de la nature, peu importe qu’elle
t sa vieillesse dans le rayonnement déjà amorti de Juliette. Voilà la beauté , voilà sa puissance, voilà son mystère, voilà sa
ans ce siècle et qui la suivra plus loin que son siècle ; elle fut la beauté  ! elle fut la femme rayonnante et attrayante ; el
ra pas moins, on la plaignit davantage. Il y avait un mystère dans sa beauté  ; ce mystère la condamnait à l’éternelle pureté d
ierge. IV J’avais entendu parler toute ma vie de l’incomparable beauté de madame Récamier ; une parente de ma mère, qui
uc de Devonshire était sans scrupules, femme de bruit, de passion, de beauté , de talent, de poésie et de politique. Elle n’ava
uchesse douairière de Devonshire, jouissait d’un douaire immense ; sa beauté , dont on voyait les vestiges, se lisait encore da
e et la porte. La voix, ce timbre de l’âme, m’émut plus encore que la beauté . Les clochettes fêlées de métal mêlé d’argent qui
e Canova y a échoué. Dans ces visages, où la physionomie est tout, la beauté est justement ineffable, elle est un mystère comm
onies latentes, quoique parlantes, qu’il est impossible de copier. La beauté , dans ces visages, est une énigme : l’amour seul
is l’âme tout entière ; enfin une bonté qui est l’achèvement de toute beauté réelle, car la beauté qui n’est pas par-dessus to
; enfin une bonté qui est l’achèvement de toute beauté réelle, car la beauté qui n’est pas par-dessus tout bonté est un éclat,
chacune des années qu’elle avait traversées semblait avoir laissé une beauté propre à la saison de la vie qui apporte et rempo
sorte qu’on ne voyait pas en elle une date, mais une permanence de la beauté accomplie. Son costume faisait aux yeux partie de
ngélique sur la boue de Paris. J’ai été souvent plus incendié par une beauté de femme, jamais plus ravi. Heureux les hommes qu
répercutaient sa figure et qui la faisaient rougir de sa miraculeuse beauté  ; les pas qu’elle entraînait sur sa trace ; les m
cela, je ne vous aurai rien peint de visible à votre imagination. La beauté comme celle de madame Récamier alors est comme un
ent. Ce mot me prédisposait par amour-propre à l’adoration pour cette beauté qui illuminait encore d’une lueur refroidie la mo
enser dans sa vieillesse. Elles lui cachaient, par un rideau pieux de beautés , de sourires, de caresses, de culte, l’approche d
ris, ne nuisirent pas à l’impression reçue ce jour-là par la reine de beauté d’un autre âge. Ma mère céda sans peine aux insta
on obscurité, et j’y portais un véritable culte à ces prestiges de la beauté , du nom, de la fortune, de la vertu, dans une mêm
ratie de naissance, du génie, de l’esprit, de l’art, du goût et de la beauté  ; j’y étais accueilli par la famille avant l’époq
irardin. La mère, femme de cœur et d’esprit, jadis belle et rivale en beauté de madame Récamier, avait été aussi liée d’amitié
t agrandi par les hôtes, meublé par les décorations de la nature : la beauté et le génie. XXI Le salon compassé de mada
critique. C’était un spectacle touchant et triste à la fois que cette beauté célèbre devenue sœur de charité d’une vanité viei
d’assister à cette demi-publicité d’initiés dans un salon tenu par la beauté et décoré par le génie. Ces applaudissements, au
on voit combien l’une était digne d’être aimée, indépendamment de sa beauté déjà pâlie ; on voit combien l’autre sut aimer, i
 ; son père était membre de la bonne et riche bourgeoisie de Lyon. Sa beauté était remarquable, son esprit ordinaire. M. Berna
celle de sa fille. Le Lyonnais est une espèce d’Ionie française où la beauté des femmes fleurit en tout temps sous un ciel tem
lie en charmes. La puissance d’une première apparition de la parfaite beauté est telle que, sans avoir jamais revu madame Pela
ctions théologiques. C’est cette température de l’âme qui conserve la beauté du corps comme la sérénité de l’esprit. La beauté
âme qui conserve la beauté du corps comme la sérénité de l’esprit. La beauté aussi harmonieuse que précoce de la jeune fille f
sein de ces fêtes que la jeune Lyonnaise luttait involontairement de beauté avec les cinq ou six femmes célèbres survivantes
eille des yeux. Les annales de la Grèce ou de l’Ionie, ces pays de la beauté , nous retracent seules un pareil concours. Tous l
ranger, remarquable par sa naissance, son opulence et sa mélancolique beauté , le prince italien Pignatelli, jouissait d’une pl
10 (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260
ps et les hommes. S’il doit quelque chose au monde ce n’est que de la beauté . Que son chant élève les âmes ou émeuve les cœurs
ouveaux ses rêves, ils ne compteront pour rien s’il n’en a fait de la beauté  : c’est-à-dire quelque chose qu’il appelle poème
se subordonnent enfin à une conception première, une préconception de beauté . Alors, mais alors seulement, on jugera si le poè
ateur ? leur désir d’action ne débordera-t-il leur œuvre ? Hélas ! la beauté , but premier, risquera fort de s’effacer bientôt
ement, il les approprie à l’idée, idée neuve et précise qu’il a de la beauté . Les conditions vitales de son œuvre c’est lui se
forme étrangère. Que si pèse trop cette forme, à force de persuasive beauté , sur des contemporains, des descendants trop faib
e annihile en eux tout pouvoir nouveau de création. Ils eussent vu la beauté autrement peut-être ; ils eussent abouti, par le
er une idée préconçue : cette idée, par malheur, ne fut pas l’idée de beauté antérieure à toute production de l’art, mais une
ndre, se fondre, se compléter, empirisme et formisme, la vérité et la beauté . On a trop ri du « Symbolisme », d’aucuns en rien
 : « Subordonner le plus de réalité possible à une idée préconçue de beauté . » Allez ! le roman n’est pas mort, une vaste ca
litaire, si dénué de théories, si absorbé par le culte exclusif de la beauté , que parmi ses contemporains on ne sait lui donne
t donner à chacun de ses livres une vérité différente, une différente beauté , mais une perfection semblable. En vain les école
upé avant tout de ce qui fait pour moi le but de l’Art, à savoir : la beauté . Je me souviens d’avoir ressenti un plaisir viole
t soumis ensemble à l’idée unique, à l’idée suprême de l’Art et de la Beauté . Henri Ghéon. 1. Conférence faite à la Libr
11 (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492
ligation morale, la vertu désintéressée, la dignité de la justice, la beauté de la charité ; et par-delà les limites de ce mon
ous défendons, de cette sainte cause de la vérité immatérielle, de la beauté idéale, de la vertu désintéressée et de la foi en
mons en croyant aimer les choses finies, même en aimant la vérité, la beauté , la vertu. C’est si bien l’infini lui-même qui no
dit Platon61. Mais, si l’objet de l’amour n’est qu’un simulacre de la beauté véritable, capable seulement d’exciter l’ardeur d
sité extérieure et par ce motif seul qu’il est bon76. Enfin il est la beauté sans mélange, inaltérable, immortelle, qui fait d
sans mélange, inaltérable, immortelle, qui fait dédaigner toutes les beautés terrestres à qui l’a une fois entrevue77. Le beau
d’abord dans les images qui nous le révèlent, dans la vérité, dans la beauté , dans la justice, telles qu’elles se rencontrent
onçoit, mais qu’elle n’a point faites, pas plus que l’œil ne fait les beautés qu’il aperçoit. Le seul moyen qui nous soit donné
ni même une seule page, sur le beau. Leurs successeurs ont traité la beauté avec le même dédain ; ne sachant trop comment l’e
la point apercevoir. Diderot, il est vrai, a eu l’enthousiasme de la beauté et de l’art, mais l’enthousiasme le plus mal plac
ffrir au moins une esquisse d’une théorie régulière et complète de la beauté et de l’art. Commençons par bien établir la métho
en lui-même et dans ses objets. Interrogeons l’âme en présence de la beauté . N’est-ce pas un fait incontestable qu’en face de
jugement du beau, ils n’ont pas seuls cet avantage : le domaine de la beauté est plus étendu que le monde physique exposé à no
r laquelle tombe notre jugement, et cette qualité, nous l’appelons la beauté . La philosophie de la sensation, pour être fidèle
lle-même, a dû essayer de réduire le beau à l’agréable. Sans doute la beauté est presque toujours agréable aux sens, ou du moi
frir, fut-il le plus beau du monde, bien rarement nous paraît tel. La beauté n’a guère de prise sur une âme occupée par la dou
bles, deux seulement ont le privilège d’éveiller en nous l’idée de la beauté . A-t-on jamais dit : Voilà une belle saveur, voil
rat et du goût qui ébranlent plus la sensibilité que les plus grandes beautés de la nature et de l’art ; et même, parmi les per
aux sens, il trouble, il révolte en nous l’idée chaste et pure de la beauté . L’agréable n’est donc pas la mesure du beau, pui
atmosphère, celui de nos nerfs, etc. Mais il n’en est pas ainsi de la beauté  ; la beauté, comme la vérité, n’appartient à aucu
celui de nos nerfs, etc. Mais il n’en est pas ainsi de la beauté ; la beauté , comme la vérité, n’appartient à aucun de nous ;
re statue, que celle-là ne lui plaît pas, et qu’elle n’en sent pas la beauté , je ne puis contester son impression ; mais si ce
pour lui elle satisfait à la définition. Il n’y a plus alors de vraie beauté  ; il n’y a que des beautés relatives et changeant
la définition. Il n’y a plus alors de vraie beauté ; il n’y a que des beautés relatives et changeantes, des beautés de circonst
vraie beauté ; il n’y a que des beautés relatives et changeantes, des beautés de circonstance, de coutume, de mode, et toutes c
ntes, des beautés de circonstance, de coutume, de mode, et toutes ces beautés , quelque différentes qu’elles soient, auront droi
dernier écueil de l’empirisme91, n’y a-t-il en nous que l’idée d’une beauté imparfaite et finie, et en même temps que nous ad
ne beauté imparfaite et finie, et en même temps que nous admirons les beautés réelles que nous présente la nature, ne nous élev
que nous présente la nature, ne nous élevons-nous pas à l’idée d’une beauté supérieure, que Platon appelle excellemment l’Idé
s artistes appellent l’idéal ? Si nous établissons des degrés dans la beauté des choses, n’est-ce pas parce que nous les compa
déal qui nous est la mesure et la règle de tous nos jugements sur les beautés particulières ? Comment cette idée de la beauté a
os jugements sur les beautés particulières ? Comment cette idée de la beauté absolue enveloppée dans tous nos jugements sur le
absolue enveloppée dans tous nos jugements sur le beau, comment cette beauté idéale qu’il nous est impossible de ne pas concev
e en lumière le rôle considérable qu’il joue dans la perception de la beauté . Placez-vous devant un objet de la nature, où les
-vous devant un objet de la nature, où les hommes reconnaissent de la beauté , et observez ce qui se passe en vous à la vue de
qu’en même temps que vous jugez qu’il est beau, vous sentez aussi sa beauté , c’est-à-dire que vous éprouvez à sa vue une émot
avec la sensation agréable, et par conséquent pour elle l’amour de la beauté ne peut être que le désir. Il n’y a point de théo
fait attacher à un mât pour contempler plus longtemps l’orage dans sa beauté majestueuse et terrible. Dès qu’il connaît la peu
sir de m’approprier cette symétrie, cette ordonnance. Le propre de la beauté n’est pas d’irriter et d’enflammer le désir, mais
l’épurer et de l’ennoblir. Plus une femme est belle, non pas de cette beauté commune et grossière que Rubens anime en vain de
ossière que Rubens anime en vain de son ardent coloris, mais de cette beauté idéale que l’antiquité, Raphaël et Lesueur ont si
le vrai artiste s’adresse moins aux sens qu’à l’âme ; en peignant la beauté , il ne cherche qu’à en éveiller en nous le sentim
que d’une seule manière, et ne s’applique-t-il qu’à un seul genre de beauté  ? Ici encore, ici comme toujours, interrogeons l’
er l’étude des diverses facultés qui entrent dans la perception de la beauté , après la raison et le sentiment, il nous reste à
e impression plus vive que la nature à l’aide des objets réels. Si la beauté absente ou rêvée n’agit pas sur vous autant et pl
la beauté absente ou rêvée n’agit pas sur vous autant et plus que la beauté présente, vous pouvez avoir mille autres dons : c
s une seule de ses créatures, si charmante qu’elle puisse être. Toute beauté mortelle, vue de près, ne suffit pas à cette puis
avec usure. Disons-le : cette passion pure et ardente, ce culte de la beauté qui fait le grand artiste ne se peut rencontrer q
 ? D’un autre côté l’imagination ne suffit pas à l’appréciation de la beauté . Il y a plus : cette vivacité d’imagination si pr
compte dans ses jugements, et risque de mal comprendre la plus grande beauté , la beauté réglée. L’unité dans la composition, l
ses jugements, et risque de mal comprendre la plus grande beauté, la beauté réglée. L’unité dans la composition, l’harmonie d
ison, l’homme de goût doit posséder l’amour éclairé mais ardent de la beauté  : il faut qu’il se complaise à la rencontrer, qu’
e la partie divine du goût. Après avoir parlé du goût qui apprécie la beauté , ne dirons-nous rien du génie qui la fait revivre
proportion. — Caractères essentiels du beau. — Différentes espères de beautés . Du beau et du sublime. Beauté physique. Beauté i
els du beau. — Différentes espères de beautés. Du beau et du sublime. Beauté physique. Beauté intellectuelle. Beauté morale. —
fférentes espères de beautés. Du beau et du sublime. Beauté physique. Beauté intellectuelle. Beauté morale. — De la beauté idé
autés. Du beau et du sublime. Beauté physique. Beauté intellectuelle. Beauté morale. — De la beauté idéale : qu’elle est surto
blime. Beauté physique. Beauté intellectuelle. Beauté morale. — De la beauté idéale : qu’elle est surtout la beauté morale. — 
tuelle. Beauté morale. — De la beauté idéale : qu’elle est surtout la beauté morale. — Dieu, premier principe du beau. — Théor
raisonnement pour se convaincre que l’utilité n’a rien à voir avec la beauté . Ce qui est utile n’est pas toujours beau, ce qui
quand on en a besoin : mais ce n’est pas là ce qui fait pour nous la beauté de la symétrie ; car nous saisissons immédiatemen
beauté de la symétrie ; car nous saisissons immédiatement ce genre de beauté  ; et c’est souvent assez tard que nous reconnaiss
ui s’y rencontre. Il arrive même quelquefois qu’après avoir admiré la beauté d’un objet, nous n’en pouvons deviner l’usage, bi
ut. Cependant nous n’avons pas encore atteint le vrai caractère de la beauté  : il y a, en effet, des objets très bien disposés
s la proportion, et c’est bien là, en effet, une des conditions de la beauté , mais ce n’en est qu’une. Il est bien certain qu’
s flexibles et gracieuses, au feuillage riche et nuancé ? Qui fait la beauté terrible d’un orage, qui fait celle d’une grande
ère mieux ce qu’il y a de libre, de varié, d’abandonné dans certaines beautés . Toutes ces théories qui ramènent la beauté à l’
bandonné dans certaines beautés. Toutes ces théories qui ramènent la beauté à l’ordre, à l’harmonie, à la proportion, ne sont
assurément l’unité est belle ; elle est une partie considérable de la beauté , mais elle n’est pas la beauté tout entière. La p
elle est une partie considérable de la beauté, mais elle n’est pas la beauté tout entière. La plus vraisemblable théorie du be
ant avec soi toute une longue chaîne de conséquences. Il n’y a pas de beauté sans la vie ; et la vie, c’est le mouvement, c’es
la diversité. L’unité et la variété s’appliquent à tous les ordres de beauté  : parcourons rapidement ces ordres différents. Il
le sentiment de l’infini. Voilà déjà deux espèces bien distinctes de beauté . Mais la beauté est inépuisable. Dans les objets
l’infini. Voilà déjà deux espèces bien distinctes de beauté. Mais la beauté est inépuisable. Dans les objets sensibles, les c
sont capables de produire l’idée et le sentiment du beau. Toutes ces beautés se rangent sous le genre de beauté qu’on appelle
le sentiment du beau. Toutes ces beautés se rangent sous le genre de beauté qu’on appelle à tort ou à raison la beauté physiq
e rangent sous le genre de beauté qu’on appelle à tort ou à raison la beauté physique. Si du monde des sens nous nous élevons
celui de l’esprit, de la vérité, de la science, nous y trouverons des beautés plus sévères, mais non moins réelles. Les lois un
e, tout cela est beau, comme la nature même : voilà ce qu’on nomme la beauté intellectuelle. Enfin, si nous considérons le mon
s de la charité ou du patriotisme, voilà certes un troisième ordre de beauté qui surpasse encore les deux autres, à savoir, la
ème ordre de beauté qui surpasse encore les deux autres, à savoir, la beauté morale. N’oublions pas non plus d’appliquer à tou
r, la beauté morale. N’oublions pas non plus d’appliquer à toutes ces beautés la distinction du beau et du sublime. Il y a donc
sentiments, dans les actions. Quelle variété presque infinie dans la beauté  ! Après avoir énuméré toutes ces différences, ne
mais dans cette diversité n’y a-t-il pas d’unité ? N’y a-t-il pas une beauté unique dont toutes les beautés particulières ne s
a-t-il pas d’unité ? N’y a-t-il pas une beauté unique dont toutes les beautés particulières ne sont que des reflets, des nuance
du beau ? Il faut résoudre cette question, sans quoi la théorie de la beauté est un dédale sans issue : on applique le même no
ette unité de nom. Ou les diversités que nous avons signalées dans la beauté sont telles qu’il est impossible d’en découvrir l
r unité cachée. Prétend-on que cette unité est une chimère ? Alors la beauté physique, la beauté morale et la beauté intellect
end-on que cette unité est une chimère ? Alors la beauté physique, la beauté morale et la beauté intellectuelle sont étrangère
té est une chimère ? Alors la beauté physique, la beauté morale et la beauté intellectuelle sont étrangères l’une à l’autre. Q
ngères l’une à l’autre. Que fera donc l’artiste ? Il est environné de beautés différentes, et il doit faire un ouvrage un : car
n lui impose est une unité factice, s’il n’y a dans la nature que des beautés essentiellement dissemblables, l’art nous trompe
ons et ces réunions ne sont pas contradictoires : la grande loi de la beauté , comme de la vérité, est l’unité aussi bien que l
e la variété. Tout est un et tout est divers. Nous avons distingué la beauté en trois grandes classes : la beauté physique, la
divers. Nous avons distingué la beauté en trois grandes classes : la beauté physique, la beauté intellectuelle et la beauté m
distingué la beauté en trois grandes classes : la beauté physique, la beauté intellectuelle et la beauté morale. Il s’agit mai
grandes classes : la beauté physique, la beauté intellectuelle et la beauté morale. Il s’agit maintenant de rechercher l’unit
le. Il s’agit maintenant de rechercher l’unité de ces trois sortes de beauté . Or, nous pensons qu’elles se résolvent dans une
beauté. Or, nous pensons qu’elles se résolvent dans une seule et même beauté , la beauté morale, entendant par là, avec la beau
nous pensons qu’elles se résolvent dans une seule et même beauté, la beauté morale, entendant par là, avec la beauté morale p
une seule et même beauté, la beauté morale, entendant par là, avec la beauté morale proprement dite, toute beauté spirituelle.
orale, entendant par là, avec la beauté morale proprement dite, toute beauté spirituelle. Mettons cette opinion à l’épreuve de
eu à peu jusqu’à l’enthousiasme, et son analyse devient un hymne à la beauté spirituelle. Au lieu d’une statue, observez l’hom
n magnanime ; sa figure vous paraîtra belle. C’est qu’elle exprime la beauté de son âme. Peut-être en toute autre circonstance
manifeste, elle s’est ennoblie, elle a pris un caractère imposant de beauté . Ainsi, la figure naturelle de Socrate101 contras
gure naturelle de Socrate101 contraste étrangement avec le type de la beauté grecque ; mais voyez Socrate à son lit de mort, a
avez plus sous les yeux que son cadavre ; la figure morte conserve sa beauté , tant qu’elle garde les traces de l’esprit qui l’
on descend à la nature purement physique, on y trouvera encore de la beauté , tant qu’on y trouvera quelque ombre d’intelligen
e une forme toute seule, elle doit être la forme de quelque chose. La beauté physique est donc le signe d’une beauté intérieur
la forme de quelque chose. La beauté physique est donc le signe d’une beauté intérieure qui est la beauté spirituelle et moral
beauté physique est donc le signe d’une beauté intérieure qui est la beauté spirituelle et morale, et c’est là qu’est le fond
c’est là qu’est le fond, le principe, l’unité du beau103. Toutes les beautés que nous venons d’énumérer et de réduire composen
réduire composent ce qu’on appelle le beau réel. Mais au-dessus de la beauté réelle est une beauté d’un autre ordre, la beauté
u’on appelle le beau réel. Mais au-dessus de la beauté réelle est une beauté d’un autre ordre, la beauté idéale. L’idéal ne ré
ais au-dessus de la beauté réelle est une beauté d’un autre ordre, la beauté idéale. L’idéal ne réside ni dans un individu ni
s, si belles qu’elles puissent être, ne sont que des simulacres d’une beauté supérieure qu’elles ne réalisent point. Donnez-mo
u étant le principe de toutes choses doit être à ce titre celui de la beauté parfaite, et par conséquent de toutes les beautés
ce titre celui de la beauté parfaite, et par conséquent de toutes les beautés naturelles qui l’expriment plus ou moins imparfai
i l’expriment plus ou moins imparfaitement ; il est le principe de la beauté , et comme auteur du monde physique et comme père
sons, aux couleurs, dont les combinaisons harmonieuses produisent la beauté de ce monde visible, et ne pas concevoir derrière
et si bien réglée, l’ordonnateur, le géomètre, l’artiste suprême ? La beauté physique sert d’enveloppe à la beauté intellectue
éomètre, l’artiste suprême ? La beauté physique sert d’enveloppe à la beauté intellectuelle et à la beauté morale. La beauté i
a beauté physique sert d’enveloppe à la beauté intellectuelle et à la beauté morale. La beauté intellectuelle, cette splendeur
sert d’enveloppe à la beauté intellectuelle et à la beauté morale. La beauté intellectuelle, cette splendeur du vrai, quel en
quel en peut être le principe, sinon le principe de toute vérité ? La beauté morale comprend, nous le verrons plus tard104, de
’amour ? Si notre nature morale est belle, quelle ne doit pas être la beauté de son auteur ! Sa justice et sa bonté sont parto
pour ses créatures ! Ainsi, Dieu est le principe des trois ordres de beauté que nous avons distingués, la beauté physique, la
le principe des trois ordres de beauté que nous avons distingués, la beauté physique, la beauté intellectuelle, la beauté mor
is ordres de beauté que nous avons distingués, la beauté physique, la beauté intellectuelle, la beauté morale. C’est encore en
us avons distingués, la beauté physique, la beauté intellectuelle, la beauté morale. C’est encore en lui que se réunissent les
Dieu est pour nous le type et la source des deux grandes formes de la beauté , parce qu’il nous est à la fois une énigme impéné
t la dernière raison, le dernier fondement, l’accompli idéal de toute beauté . C’est là cette beauté merveilleuse que Diotime a
e dernier fondement, l’accompli idéal de toute beauté. C’est là cette beauté merveilleuse que Diotime avait entrevue et qu’ell
avait entrevue et qu’elle peint ainsi à Socrate dans le Banquet : «  Beauté éternelle, non engendrée et non périssable, exemp
n tel lieu, dans tel rapport, belle pour ceux-ci, laide pour ceux-là, beauté qui n’a point de forme sensible, un visage, des m
identique et invariable par elle-même, de laquelle toutes les autres beautés participent, de manière cependant que leur naissa
n, ni accroissement, ni le moindre changement !… Pour arriver à cette beauté parfaite, il faut commencer par les beautés d’ici
nt !… Pour arriver à cette beauté parfaite, il faut commencer par les beautés d’ici-bas, et, les yeux attachés sur la beauté su
aut commencer par les beautés d’ici-bas, et, les yeux attachés sur la beauté suprême, s’y élever sans cesse en passant pour ai
née, ce qui peut donner du prix à cette vie, c’est le spectacle de la beauté éternelle… Quelle ne serait pas la destinée d’un
, à qui il serait donné de voir face à face, sous sa forme unique, la beauté divine105 ! » Huitième leçon. De l’art Du
vent l’âme par l’affinité du beau et du bien, et par le rapport de la beauté idéale à son principe qui est Dieu. — Vraie missi
de la nature, il est doué du pouvoir de le reproduire. À la vue d’une beauté naturelle, quelle qu’elle soit, physique ou moral
Il est pénétré, ravi, et quelquefois aussi accablé du sentiment de la beauté . Mais quand le sentiment est énergique, il n’est
ausé un plaisir si vif, et pour cela nous tentons de faire revivre la beauté qui nous a charmés, non pas telle qu’elle était,
pre à l’homme, une œuvre d’art. L’art est la reproduction libre de la beauté , et le pouvoir en nous capable de la reproduire s
a grâce sont séparées de la grandeur et de la force. Les traits de la beauté sont épars et divisés. Les réunir arbitrairement,
mais qui lui est bien supérieure, ne craignons pas de le dire, par la beauté intellectuelle et morale dont elle est empreinte.
e, par la beauté intellectuelle et morale dont elle est empreinte. La beauté morale est le fond de toute vraie beauté. Ce fond
dont elle est empreinte. La beauté morale est le fond de toute vraie beauté . Ce fond est un peu couvert et voilé dans la natu
écisément où est sa puissance. La fin de l’art est l’expression de la beauté morale à l’aide de la beauté physique. Celle-ci n
. La fin de l’art est l’expression de la beauté morale à l’aide de la beauté physique. Celle-ci n’est pour lui qu’un symbole d
es yeux, la vie ; l’art touche plus, parce qu’en exprimant surtout la beauté morale il s’adresse plus directement à la source
la nature, et le pathétique, c’est le signe et la mesure de la grande beauté . Deux extrémités également dangereuses : un idéal
l’absence d’idéal. Ou bien on copie le modèle, et on manque la vraie beauté  ; ou bien on travaille de tête, et on tombe dans
David106, soutint l’opinion alors régnante que l’étude assidue de la beauté naturelle avait seule conduit l’art antique à la
toujours très imparfait, et plusieurs modèles ne pouvant composer une beauté unique. Le procédé véritable de l’art grec a été
que. Le procédé véritable de l’art grec a été la représentation d’une beauté idéale que la nature ne possédait guère plus en G
eproduit l’idée et la vertu, ne peut manquer d’enfanter un tout d’une beauté achevée, tandis que celui qui a l’œil fixé sur ce
nce : mais au fond de son âme résidait un certain type accompli de la beauté , sur lequel il tenait ses regards attachés, et qu
ur reprendre un exempte que nous avons déjà employé, qui constitue la beauté d’une tempête, d’un naufrage ? qui nous attache à
ever à Dieu. Il y a ici une distinction essentielle à faire. Si toute beauté couvre une beauté morale, si l’idéal monte sans c
a ici une distinction essentielle à faire. Si toute beauté couvre une beauté morale, si l’idéal monte sans cesse vers l’infini
rale, si l’idéal monte sans cesse vers l’infini, l’art qui exprime la beauté idéale épure l’âme en l’élevant vers l’infini, c’
e même sentiment qui remplit la sienne. Il se confie à la vertu de la beauté  ; il la fortifie de toute la puissance, de tout l
quand il a procuré à quelques âmes d’élite le sentiment exquis de la beauté . Ce sentiment pur et désintéressé est un noble al
lie, j’aperçois surtout la foi de l’art en lui-même et le culte de la beauté . Raphaël, dit-on, allait passer cardinal112 ; oui
e père. Chacune d’elles mène à Dieu, parce qu’elle en vient. La vraie beauté est la beauté idéale, et la beauté idéale est un
e d’elles mène à Dieu, parce qu’elle en vient. La vraie beauté est la beauté idéale, et la beauté idéale est un reflet de l’in
, parce qu’elle en vient. La vraie beauté est la beauté idéale, et la beauté idéale est un reflet de l’infini. Ainsi, même ind
propre loi, à son propre génie, il exprime partout dans ses œuvres la beauté éternelle. Enchaîné de toutes parts à la matière
sa loi. L’art est la reproduction libre du beau, non pas de la seule beauté naturelle, mais de la beauté idéale, telle que l’
ction libre du beau, non pas de la seule beauté naturelle, mais de la beauté idéale, telle que l’imagination humaine la conçoi
art, mais c’est aussi sa gloire. Qui nous porte vers l’infini dans la beauté naturelle ? Le côté idéal de cette beauté. L’idéa
porte vers l’infini dans la beauté naturelle ? Le côté idéal de cette beauté . L’idéal, voilà l’échelle mystérieuse qui fait mo
itent dans l’âme, cachée derrière les sens, l’émotion ineffable de la beauté . L’expression s’adresse à l’âme comme la forme s’
le toucher sont incapables de faire naître en nous le sentiment de la beauté . Joints aux deux autres, ils peuvent contribuer à
rce que leur seul objet est de produire l’émotion désintéressée de la beauté , sans regard à l’utilité ni du spectateur ni de l
faire naître dans l’âme des auditeurs le sentiment désintéressé de la beauté . Elle peut produire aussi cet effet, mais sans l’
oète fait tourner l’esclavage du mètre et de la rime en une source de beautés inattendues. Une extrême liberté peut porter l’ar
lon moi, au-dessus de toutes deux, parce qu’elle exprime davantage la beauté sous toutes ses formes, l’âme humaine dans toute
oésie la façonne à son usage et l’idéalise pour lui faire exprimer la beauté idéale. Elle lui donne le charme et la puissance
proclament eux-mêmes, car ils prennent la poésie pour la mesure de la beauté de leurs œuvres ; ils les estiment à proportion q
cture. Nous croyons avoir solidement établi que tous les genres de beauté les plus dissemblables en apparence, soumis à un
semblables en apparence, soumis à un sérieux examen, se ramènent à la beauté spirituelle et morale, qu’ainsi l’expression est
r aucune école, et qu’on peut trouver jusqu’en Chine quelque ombre de beauté , notre éclectisme ne fait pas chanceler en nous l
té, notre éclectisme ne fait pas chanceler en nous le sentiment de la beauté véritable et la règle suprême de l’art. Ce que no
ion, et il reproduit les scènes les plus diverses de la vie dans leur beauté et dans leur difformité, dans leur grandeur et da
Il est impossible de porter plus loin le pathétique en conservant la beauté . Les saintes femmes, placées sur le premier plan,
alent131 ! Maintenant, regardez Les Muses : d’autres scènes, d’autres beautés , le même génie. Voilà des peintures païennes ; ma
 ; le coloris seul lui a manqué. Ainsi que Racine, il est épris de la beauté antique, et il l’imite ; mais, comme Racine, il r
gment des Panathénées qui est au Louvre. Les figures ont toutes de la beauté . C’est de la sculpture, va-t-on dire : oui, mais
composé d’un berger au printemps de la vie et d’une jeune fille d’une beauté ravissante. Un étonnement naïf se peint sur la fi
ne homme, et elle n’a pas l’air de comprendre cette leçon donnée à la beauté , à la jeunesse et à l’amour. Je l’avoue, pour ce
volontairement, en d’ineffables rêveries, à la source invisible de la beauté et de la grâce ! Le Lorrain est par-dessus tout l
res ; et c’est de la France qu’il a appris à réparer ce défaut par la beauté de l’expression morale. Champagne est inférieur à
Lasne, à Daret, qui l’ont dessiné et gravé dans toute sa force et sa beauté héroïque. Édelinck et Nanteuil lui-même n’ont guè
doit y être encore, c’est toujours sous la condition impérieuse de la beauté de la forme. Voilà pourquoi la sculpture est comm
a pierre et le marbre à exprimer des sentiments chrétiens sans que la beauté matérielle en souffre ; en sorte que d’ordinaire
rappant, et les détails sont exquis. La figure de Chabot est de toute beauté , comme pour répondre à sa réputation, mais c’est
t de toute beauté, comme pour répondre à sa réputation, mais c’est la beauté d’un mourant. Le corps a déjà la langueur du trép
prit et sur votre âme, et vous arriverez aisément à y reconnaître une beauté particulière. Ce n’est point un monument gothique
encore le cœur de l’homme et féconder le génie ? Platon l’a dit : la beauté est toujours ancienne et toujours nouvelle. Elle
de reproduire la réalité, le mouvement, la vie, qui sont pour elle la beauté suprême. La France du xviie  siècle, la France de
oire méconnue couronne naturellement des leçons consacrées à la vraie beauté , c’est-à-dire à la beauté morale. Puissent ces le
urellement des leçons consacrées à la vraie beauté, c’est-à-dire à la beauté morale. Puissent ces leçons vous la faire connaît
aliser celle de la justice, comme les arts expriment de leur mieux la beauté infinie, comme les sciences poursuivent la scienc
e elle n’aspire point davantage à une égalité chimérique d’esprit, de beauté , de fortune, de jouissances. D’ailleurs, cette ég
ondre le respect avec les hommages. Je rends hommage au génie et à la beauté . Je respecte l’humanité seule, et, par là, j’ente
est révélée par ce jugement, mais elle en est indépendante, comme la beauté est indépendante de l’œil qui l’aperçoit, comme l
ité ne connaît ni règle ni limite. Elle surpasse toute obligation. Sa beauté est précisément dans sa liberté. Mais il faut le
es finales. — Du sentiment religieux. — De l’adoration. — Du culte. —  Beauté morale du christianisme. L’ordre moral est ass
qui est la vérité absolue, et celles-là à une autre unité qui est la beauté absolue, de même tous les principes moraux partic
s ; et cet être à la fois triple et un, qui résume en soi la parfaite beauté , la parfaite vérité et le bien suprême, n’est aut
eu. Nous avions vu déjà deux de ses faces admirables, la vérité et la beauté . La plus auguste se révèle à nous, la sainteté. D
bienfaits, qu’il nous a donné cet admirable univers pour jouir de ses beautés toujours nouvelles, la société pour agrandir notr
que nous a fait saisir le beau à côté de l’agréable, et au-dessus des beautés diverses et imparfaites que la nature nous offre,
sus des beautés diverses et imparfaites que la nature nous offre, une beauté idéale, une et parfaite, sans modèle dans la natu
nce, c’est la vérité absolue ; le fondement direct de l’art, c’est la beauté absolue ; le fondement direct de la morale et de
lâchement des principes et des mœurs au xviiie  siècle, ont opposé la beauté du sentiment à la bassesse du calcul et de l’inté
endues dans le vide et sans rapport à quoi que ce soit. La vérité, la beauté , le bien, sont des attributs et non des êtres. Or
e. Si toute perfection appartient à l’être parfait, Dieu possédera la beauté dans sa plénitude. Père du monde, de ses lois, de
auteur des formes, des couleurs et des sons, il est le principe de la beauté dans la nature. C’est lui que nous adorons, sans
le savoir, sous le nom d’idéal, quand notre imagination, entraînée de beautés en beautés, appelle une beauté dernière où elle p
sous le nom d’idéal, quand notre imagination, entraînée de beautés en beautés , appelle une beauté dernière où elle puisse se re
quand notre imagination, entraînée de beautés en beautés, appelle une beauté dernière où elle puisse se reposer. C’est à lui q
e où elle puisse se reposer. C’est à lui que l’artiste, mécontent des beautés imparfaites de la nature et de celles qu’il crée
périeures. C’est en lui que se résument les deux grandes formes de la beauté en tout genre, le beau et le sublime, puisqu’il s
principe, centre commun, fondement dernier de toute vérité, de toute beauté , de tout bien. Le vrai, le beau et le bien ne son
ement de la vérité à une cause et à une substance intelligente, de la beauté à un être souverainement beau, et d’une loi moral
le, qu’il faut tour à tour rechercher dans la vérité, admirer dans la beauté , imiter, même à une distance infinie, dans la bon
e, Poussin ait voulu lutter contre Michel-Ange, même aux dépens de la beauté . On dit que cet ouvrage avait été demandé par le
et de Bacchantes. Nº 65. Céphale et l’Aurore. L’Aurore, éprise de la beauté de Céphale, entreprend de le détacher de sa femme
282. Non, quoi qu’en dise M. Waagen, il n’y a rien là de théâtral. La beauté de la statuaire antique y est animée et vivifiée
terre pour nous transporter dans les régions sereines de l’éternelle beauté  ; mais les côtés douloureux de la vie ou les élan
onde où Raphaël vécut, qui de bonne heure lui enseigna le culte de la beauté matérielle, le goût du dessin le plus pur, sinon
s, des contours suaves, de la couleur, mais qui lui voila toujours la beauté suprême, la beauté morale. Le Poussin appartient
ves, de la couleur, mais qui lui voila toujours la beauté suprême, la beauté morale. Le Poussin appartient à un monde bien dif
es sans mœurs et sans foi, d’élégants amateurs, de riches prélats, de beautés faciles. Il avait vu, de ses yeux, des héros, des
ste, si sa longue carrière est une étude assidue et infatigable de la beauté , c’est surtout la beauté morale qui le frappe ; e
e est une étude assidue et infatigable de la beauté, c’est surtout la beauté morale qui le frappe ; et quand il représente des
ssant l’œil, empêche ou trouble l’effet moral, et ôte son charme à la beauté même. Il en est de la couleur en peinture comme d
bien inspiré, son harmonie est, comme sa langue, d’une vérité, d’une beauté , d’une variété admirable. Il a les tons les plus
ois ou quatre Gaspre et sept Claude Lorrain dont plusieurs sont d’une beauté qui garantit assez leur authenticité, avec une tr
est son objet principal. Ne nous lassons pas de le répéter : c’est la beauté morale qu’il recherche partout, dans la nature au
ien de théâtral et rien de vulgaire : la vérité s’y rencontre avec la beauté . La scène entière est du plus parfait agrément, e
et piquante, écrite il y a deux mille ans, des fausses théories de la beauté , on peut lire l’Hippias de Platon, t. IV de notre
à son développement le plus parfait, et revêtue elle-même de toute la beauté du langage humain. 98. Voyez l’Hippias. 99. Ire
r tout le mérite de ce chef-d’œuvre de l’art, il faut se pénétrer des beautés intellectuelles et devenir, s’il se peut, créateu
mère ; mais, dans les traits de l’Apollon du Belvédère, on trouve les beautés individuelles de toutes les autres divinités réun
t de sa présence : cette statue semble s’animer comme le fit jadis la beauté sortie des mains de Pygmalion. Mais comment pouvo
ême : « Soit que les raisons que j’ai alléguées pour démontrer que la beauté sensible n’est que l’image de la beauté morale pa
léguées pour démontrer que la beauté sensible n’est que l’image de la beauté morale paraissent ou ne paraissent pas suffisante
tement conservée, et son authenticité, qui est assez démontrée par la beauté même de l’œuvre, est de plus mise hors de doute p
de l’imagination ; mais, au moins dans tout ce que nous avons vu, la beauté est absente et le goût manque. 159. Allez voir a
depuis ont été ajoutées à l’œuvre primitive. 174. Pour apprécier la beauté de la Sorbonne, il faut se placer dans la partie
t, ce qui vaut mieux, toutes les qualités nécessaires à un juge de la beauté en tout genre. Puisse-t-il donner enfin à la Fran
uestion des diverses formes de gouvernement et établi la vérité et la beauté de la monarchie constitutionnelle. Voyez Philosop
pour le chevalier del Pozzo sept tableaux sur le même sujet, dont la beauté produisit en Italie un tel effet que M. de Chante
12 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VI »
’en diminuant la laideur de ces mots elles augmenteraient d’autant la beauté de la langue française56. Quel rajeunissement pou
re de moins pour que le mot rentre dans les conditions normales de la beauté linguistique. Sans doute aucun élagage, si rigour
ignorance du vieux français rend tout à fait impropres à concilier la beauté traditionnelle avec la beauté d’utilité. Le mot é
nd tout à fait impropres à concilier la beauté traditionnelle avec la beauté d’utilité. Le mot étant un signe, et rien de plus
vent, se meuvent, s’accroissent, meurent. Il y a dans les langues une beauté visible que l’on diminue en introduisant dans la
ar l’accent, les fils du peuple où ils se sont introduits. Mais cette beauté du vocabulaire, on ne la diminue pas moins en pro
nt pas de les accepter. Je considère comme intangibles la forme et la beauté de la langue française, et si je livre à la serpe
ts grecs et des mots étrangers, c’est précisément pour leur donner la beauté qui leur manque. Une orthographe fixe est nécessa
13 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
plus précieuse richesse de l’humanité moderne. La poésie est, par la beauté , l’expression humaine de la notion divine. Chacun
s comme l’âme même de l’artiste et sa compréhension personnelle de la beauté . La poésie est une expression individuelle orient
expression individuelle orientée vers l’absolu. La poésie est, par la beauté , l’expression humaine de la notion divine. Le sav
irmation que le poète ne fait jamais que son propre portrait ? Par la Beauté . Quand nous parlons de notion divine, si nous vou
’est-à-dire le désir invincible de tous les penseurs émus d’amour, de beauté et de vérité, qui rêvent d’anéantir les éléments
nçoit la notion divine. Cet angle spécial, c’est l’idéal personnel de beauté . Si nombreuses que soient les discussions où le
Ainsi se trouve justifiée notre définition : « La Poésie est, par la Beauté , l’expression humaine de la notion divine. » L’al
Beauté, l’expression humaine de la notion divine. » L’alliance de la beauté et de la vérité, qui est le principe de toute la
is, dans les bornes providentielles de leurs moyens, expriment par la beauté l’âme humaine orientée vers le divin. D’ailleurs
noté, n’a qu’un devoir, qui est aussi un droit, c’est d’être beau. La beauté d’ailleurs comporte une haute morale. Tant que Sh
igne de la vérité pour le philosophe est l’évidence, pour le poète la beauté . N’oublions pas qu’aux origines, la poésie était
me et de n’être jamais dépossédée de l’infini, puisqu’il lui reste la beauté pour le reconquérir. Aujourd’hui moins que jamais
ppeler, Puis, après, comme moi, souffre et meurs, sans parler. Cette beauté sévère, à peine plastique, mais qui se souvient e
matique a permis de tels développements) où le Faust rajeuni adore la Beauté et la choisit pour guide vers la vérité. C’est l’
roie d’opérette. Mais s’il s’agit d’un idéal, d’un rêve d’amour et de beauté , don Juan, comme Faust (et plus encore que lui, p
faire œuvre directement utile ou utilitaire : l’utilité sera dans la beauté de l’œuvre vivante et neuve qui pourra dire à ceu
u lumineux bonheur… Eh bien, prendre la vie et en exprimer le sens en beauté par les correspondances que les divers ordres de
à la gloire — comme Jésus, comme Orphée. Le principe social de la Beauté Mesdames, Messieurs. L’évolution est la loi
e m’explique. Rappelons-nous notre définition : La poésie est, par la beauté , l’expression humaine de la notion divine. Nous a
ien, nous dit-on, elle n’est donc pas immuable, la notion d’art et de beauté , puisqu’elle subit cette variation de progrès et
erpétuel mouvement ascendant et descendant de l’esprit humain vers la beauté aux oscillations d’un pendule. Il monte, il desce
rd, parfois, le sens de l’idéal et l’on dit alors que la notion de la beauté s’est obscurcie : ne dit-on pas aussi que le sole
: ne dit-on pas aussi que le soleil se couche ? Cette constance de la beauté en soi, ou plutôt telle que la peut concevoir l’e
est-à-dire vers plus de vérité, l’humanité s’élève aussi vers plus de beauté et tend les bras aux poètes. L’excuse de ceux-ci,
. Ne serait-ce pas là un reflet du caractère d’absolu de la notion de beauté  ? Constance de la quantité et de la qualité de l’
itions exceptionnelles de l’art. Le tort serait de ne pas voir que la Beauté , constante dans le degré, flottante dans l’expres
qu’à ce siècle, c’est l’union profonde de la doctrine et de l’art. La Beauté est le visage humain de la Vérité. De nature, d’e
cette concurrence ascendante, puis descendante de la Vérité et de la Beauté sous la double forme de la doctrine et du rite. M
uleux symbole ! Elle riait, toute épanouie dans son insouciance et sa beauté , et voilà que le divin passant l’arrête, la regar
tout se passer d’être belle. C’est la religion et c’est l’art. Si la Beauté abandonne l’idéal religieux, c’est que celui-ci a
ofonde vertu, il ne serait qu’agréable et vain jeu d’imagination : la beauté est le visage de la vérité, la vérité est l’âme d
ion : la beauté est le visage de la vérité, la vérité est l’âme de la beauté . Aussi la philosophie est-elle l’alliée nécessair
in, — non plus le Dieu fait homme. — Wagner a pris aux catholiques la beauté de leurs rites et surtout de la messe en écrivant
e sépare imprudemment de son allié naturel, l’Art, et affecte pour la Beauté un dangereux dédain. Ou bien au contraire elle en
es étoiles toujours géminées : le beau et le vrai. Résumons-nous. La Beauté , par son caractère de constance, peut seule servi
tous, le sentiment. Voilà comment j’ai pu logiquement affirmer que la beauté est l’assise unique où l’humanité trouve quelque
ix définitif. J’ajoute que votre compatriote, en mettant la notion de beauté au sommet de l’échelle spirituelle, en disposant
14 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68
, s’ajoute en certains livres et certains passages une extraordinaire beauté . Les paroles sollicitent les sens à tous les char
certaines lois rhythmiques ; car la prose de Flaubert est belle de la beauté et de la justesse des mots, de leur tenace liaiso
urs de Frédéric Moreau, de la rubiconde infamie d’Arnoux, à la double beauté de Marie Arnoux ; ce livre apprend à mesurer les
r vu et pénétré la vie. L’irrésistible charme de la Légende, la sèche beauté à Hérodias, induisent à Salammbô où la pourpre et
ndonné au terne cours de la vie, sont teintes parfois d’incomparables beautés de style et d’âme. Il est même des passages dans
d’indéfinissables mouvemements d’âmes, touchent au mystère. Et si la beauté rayonne dans Salammbô, la Tentation, Hérodias, la
élément prédomine alternativement, les deux passions de Flaubert, la beauté exaltée jusqu’au mystère, et la vérité suivie de
isme, qu’il faut définir la tendance à voir dans les objets dénués de beauté matière à œuvre d’art, est poussé chez Flaubert à
rt davantage. Il excelle a peindre en leur ironique dénûment de toute beauté , certains intérieurs bourgeois, décorés de lithog
ns doute leur part des souffrances qu’ils contribuent à aigrir. — La beauté  : De quelque façon qu’il envisageât la vie, compa
n abstrayant et en résumant du vrai ses élément épars d’énergie et de beauté sensuelle. Soit par l’harmonie de phrases supérie
existe imparfaitement. Sans cesse, dans les plus vulgaires pages, la beauté de l’expression conçue en termes nets, simplement
iste qui consiste à compenser la médiocrité des âmes analysées par la beauté des descriptions où l’auteur, intervenant tout à
ant d’ombre. Enfin Flaubert satisfait son amour de l’énergie et de la beauté en concevant les admirables femmes de ses romans,
ite qui lui est rendue dans une fabrique, et cette conversation où la beauté  : s’élève au mystère et à l’auguste : « Le feu da
prodige qu’il lui fallait accomplir pour imposer au réel ce reflet de beauté , le visible effort avec lequel ses phrases plus g
écuchet. L’on entre par ces livres épiques dans la région de la pure beauté . La phrase non plus réduite à une élégante armatu
ieillote en son charme de chèvre ; dans le temple des hérésiarques la beauté flétrie, monacale et livide des femmes montaniste
alogue de la luxure et de la mort où les mots sont tantôt liquides de beauté , tantôt lourds de tristesse ; et ces dernières pa
odes, dont chacun figure une plus charmante ou rayonnante ou tragique beauté . Et que l’on joigne à ces grandes œuvres certaine
l’artiste, de ces temps qui sut assembler les mille éléments épars de beauté matérielle et sensible, en de plus ravissants ens
symbolisme : Cet artiste explicite et précis qui excelle à montrer la beauté sans voile par des phrases qui l’expriment toute,
e renseignements positifs ; enfin elles sont choisies aussi pour leur beauté et leur mystère ; à tel point que l’on peut tour
tradictoire et déchiré, que le réel sollicitait et repoussait, que la beauté attirait mais qui ne parvint à l’imaginer qu’anti
ous parurent produire les œuvres ainsi édifiées, furent la vérité, la beauté , le mystère, le symbolisme, effets que coordonne
ent les livres de Flaubert ; d’autre part, son excellence à rendre la beauté pure, le mystère, le général, sa haine et sa souf
côté historique et exact des choses. Je recherche par dessus tout la beauté , dont mes compagnons sont médiocrement en quête. 
s idées après des tâtonnements infinis. » (76, p. 17.) Ce souci de la beauté extérieure que vous me reprochez est pour moi une
dventices et variées, en une langue toujours la même et qui joint une beauté propre au rendu de la vérité ; les de Goncourt et
liquées et rares, de précises images de réalité ou de grands rêves de beauté , qui, s’efforçant de prendre forme, subjuguèrent
is ; il lui est dû encore d’avoir fait resplendir un certain idéal de beauté énergique et fière, d’avoir produit en la Tentati
15 (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65
ule tous les charmes de son visage, croiriez-vous avoir représenté la beauté . Si vous me répondez qu’oui, le dernier de vos él
ce fantôme. Votre ligne n’eût pas été la véritable ligne, la ligne de beauté , la ligne idéale, mais une ligne quelconque altér
it de vous : (…) vous n’êtes qu’au 3e rang après la belle femme et la beauté  : il y a, entre la vérité et son image, la belle
’entendement de Dieu. Ainsi la vérité, le type, l’idée générale de la beauté n’existe pas dans la nature ; le Platon ancien vo
ortrait, de la ligne fausse, pour s’élever au vrai modèle idéal de la beauté , à la ligne vraie ; ligne vraie, modèle idéal de
e idéal de la beauté, à la ligne vraie ; ligne vraie, modèle idéal de beauté qui n’exista nulle part que dans la tête des Agas
poussins, des Pugets, des Pigals, des Falconnets ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie dont les artistes subalternes ne pui
ochées que dans l’antique ou dans leurs ouvrages ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie que ces grands maîtres ne peuvent in
élèves aussi rigoureusement qu’ils la conçoivent ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie au-dessus de laquelle ils peuvent s’
r jusqu’où il faut se tenir approché ou éloigné du modèle idéal de la beauté , de la ligne vraie ; modèle idéal de la beauté, l
du modèle idéal de la beauté, de la ligne vraie ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie non traditionelle qui s’évanouit pre
s ouvrages d’un peuple, d’un siècle, d’une école ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie dont l’homme de génie aura la notion
s loix, les circonstances qui l’auront vu naître ; modèle idéal de la beauté , ligne vraie qui se corrompt, qui se perd et qui
nt ils composèrent un tout. Comment est-ce qu’ils auroient reconnu la beauté de ces parties ? De celles surtout qui rarement e
te trouve établie en naissant et qui décide de son jugement. Entre la beauté d’une forme et sa difformité, il n’y a que l’épai
endre que ces artistes avoient la connaissance la plus profonde de la beauté , étoient remontés à son vrai modèle idéal, à la l
’avons jamais pu, comme eux, arriver successivement et lentement à la beauté de ces modèles ; c’est que nous nous en sommes re
16 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »
les marges de l’intrigue. Aucun mot ne serait excessif pour louer la beauté souple et grande de deux de ses figures féminines
ur nous apporter, à un an de distance, deux livres qui sont enfin des beautés achevées. Vaine pâture, roman manqué mais tout pé
e, à la science d’elle-même, à l’art d’elle-même. Son style est d’une beauté poétiquement féminine, à la fois large et précise
mme il convient et réservée à la joie des rares qui sont dignes de la beauté originale, le plus admirable des écrivains fémini
vres qui le donneraient. Ses paroles de flamme caressent l’impossible beauté . Il lui voit, parmi d’autres noblesses étranges,
banale : « Voilà ce que j’aurais dit moi-même ! » Elles se dressent, beautés étonnantes, barbares, étrangères aux modes du jou
étonnante poésie, pour songer à jouir de leurs mérites techniques. La beauté humiliante de son œuvre et la noblesse gauche de
er. En lisant les vers d’Émile Boissier, Silvestre se sent en face de beautés , et il est ému. Malheureusement, il ne se content
tères. — Mon front s’est incliné pendant les Oremus. J’ai compris la beauté sereine de l’Armor, Ses madones de bois, ses chri
t une phrase embrouillée loue chez Émile Boissier, qui a « compris la beauté sereine de l’Armor », et aussi chez l’auteur des
’aurait connu et aimé que des brunes. Il rencontre une blonde dont la beauté le frappe et, comme il veut dire son émotion avec
trange, madame, à vous mieux regarder, je ne puis plus analyser votre beauté . Vous n’êtes pas brune, en effet, et me voici bie
plus rien à louer. L’alexandrin est devenu plus fluide encore, d’une beauté fuyante comme un fleuve. Et le vers libre fait se
donne, en effet, au silence une voix. La Nuit, dans un discours d’une beauté lente et d’une douceur qui apaise, lui offre le r
ux, le spectacle élargi. Car les choses lui disent de toutes parts la beauté et la puissance d’un renouveau, et il marche, asp
ais ce qu’on ne saurait deviner et ce qu’on ne saurait dire, c’est la beauté noble de son mouvement lyrique. Le second chant c
Et je ne vois aucune raison de choisir. Ils me paraissent tous d’une beauté égale, absolue. Au hasard, celui-ci, dans le disc
front. Presque tous les hexamètres des deux Chemins sont d’une telle beauté musicale. Et cependant les vers libres me charmen
…… grandir jusqu’à la prophétie Le rêve tout-puissant de son vœu de beauté . Lacuzon insulte de brocards amusants la « coali
e de lui-même, il se dessine d’une ligne nette et simple. Malgré leur beauté de composition, c’est parmi les premières œuvres
ux regardée et mieux comprise, c’est l’œuvre entière que j’aime en sa beauté diverse et savante, en la haute signification de
ciselures. Ce ne sont pas les fleurs du bord de la route qui font la beauté du voyage et les rares que je vais montrer ne peu
les bornes imprécises et l’indécision des formes. » Voulez-vous des beautés de précision ? Les rayons du ponant accrochent a
17 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
onsidéré l’harmonie comme un des caractères les plus essentiels de la beauté  ; cette harmonie, trop abstraitement et trop math
ines exagérations de Kant et des évolutionnistes, qui rejettent de la beauté toute finalité, même immédiatement sentie. Selon
l’utilité peut constituer parfois dans les objets un premier degré de beauté très inférieure ; mais l’utilité n’est belle que
à l’intelligence une satisfaction et acquiert ainsi quelque degré de beauté , loin de nous la pensée que tout ce qui est beau
r reprendre un exemple de M. Havet, nous ne saurions hésiter entre la beauté douteuse et, en tous cas, bien élémentaire du bec
u bec de gaz lançant son faisceau ; de clarté en forme de papillon, —  beauté associée à des éléments désagréables, a des ligne
er l’utile, sinon par surcroît et par une sorte de luxe à rebours. La beauté très primitive inhérente à l’utilité, en tant qu’
s de Vérone, près du vieux palais des Scaliger, prennent une certaine beauté lorsqu’on les voit soulever le seau ruisselant ju
ère, esthétique par, la vision anticipée de son effet. Cette sorte de beauté propre à l’utile peut aller s’accentuant à mesure
lanche, transparente et vivante. De presque là une antinomie entre la beauté très restreinte de l’utile tous les autres genres
rès restreinte de l’utile tous les autres genres plus larges de libre beauté . C’est cette antinomie que rencontrent les archit
us on augmente l’utilité d’une chose, plus on restreint en général sa beauté possible, eu la circonscrivant pour ainsi dire da
ire dans les côtés uniques par où cette chose peut être utile ; cette beauté , quelque restreinte, quelque consente qu’elle soi
tile nous transporte d’avance au terme et au but, la finalité devient beauté . Il est à remarquer que l’utile a ordinairement u
social, et par là encore il acquiert un certain degré élémentaire de beauté , car nous sympathisons avec tout ce quia un but s
nous nous élevons à son plus haut développement, le côté social de la beauté va croissant et finit par tout dominer. La solida
ctère social Nous avons vu que l’émotion esthétique, causée par la beauté , se ramène en nous à une stimulation générale et,
aisser, à s’écraser. M. Sully-Prudhomme remarque avec justesse que la beauté architecturale ne va pas sans un certain allégeme
18 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
es deux clefs de l’antiquité : elle avait compris la vérité, senti la beauté des œuvres anciennes. Le christianisme poussait t
t aux grâces bâtardes, atteignit l’invention originale et la sérieuse beauté . Appuyée sur l’antiquité, l’Italie prenait confia
me instinctif, et fournit un principe d’action suffisamment revêtu de beauté  ; par elle, l’individu emploie sa vie à se créer
où l’individu travaille à réaliser la plénitude de la force et de la beauté . En un mot, l’Italie du xve  siècle offrait un mé
ècle offrait un mélange infiniment séduisant de curiosité érudite, de beauté artistique et de délicatesse mondaine. Mais parto
ns la grâce de son libre jeu, ou se réalisait en formes d’une absolue beauté . Deux choses couraient grand risque : le dogme av
té de ranimer chez nous la poésie aristocratique. L’art, la grâce, la beauté sont reçus d’abord comme choses souverainement no
re le mépris du bourgeois et du populaire. Il essaie d’atteindre à la beauté de la poésie grecque : par la combinaison du lieu
amuser les cours, et qui n’aura guère que la grâce d’un bibelot ou la beauté d’un ajustement. Pendant que la poésie reculait d
français a dégagé d’abord l’idée de vérité rationnelle, puis celle de beauté esthétique, et que, demandant à sa littérature un
sthétique, et que, demandant à sa littérature une vérité belle et une beauté vraie, il en a circonscrit le domaine aux sujets
19 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »
ber de l’autre. Il a cherché dans les œuvres des grands écrivains les beautés durables de préférence aux beautés passagères, le
es œuvres des grands écrivains les beautés durables de préférence aux beautés passagères, les vérités du bon sens de préférence
s et périls ; et, sans méconnaître le charme et le mérite des grandes beautés régulières, nous leur préférons les beautés libre
et le mérite des grandes beautés régulières, nous leur préférons les beautés libres et hardies. Tels sont donc les deux aspect
’au temps d’Homère. Il n’est pas nécessaire d’ailleurs que toutes les beautés littéraires soient d’une aussi grande généralité 
s que lui donne l’opinion elle-même, un instant attachée à de fausses beautés , mais qui finit toujours par s’en dégager, et ne
s faux goûts ont successivement succombé ; mais à côté de ces fausses beautés il y en avait d’autres vraies, générales, durable
e partage que M. Nisard s’est attaché. Il poursuit toutes les fausses beautés partout où il les rencontre, et nous donne les ra
e d’être d’une application universelle et de n’exclure aucun genre de beauté . Il peut s’appliquer à Goethe ou à Shakespeare au
er à Goethe ou à Shakespeare aussi bien qu’à Racine ; il embrasse les beautés romantiques aussi bien que les beautés classiques
qu’à Racine ; il embrasse les beautés romantiques aussi bien que les beautés classiques. Qu’y a-t-il en effet de beau dans le
20 (1893) Thème à variations. Notes sur un art futur (L’Académie française) pp. 10-13
e propage, sans dissonance qui agace. Par là, ce clavecin prend de la beauté  ; les musiques de sensations d’essorent, grosses
bstraite ; que le visible demeure le symbole de l’invisible1 ; que la beauté extérieure dénonce la beauté intime2 ; que comme
eure le symbole de l’invisible1 ; que la beauté extérieure dénonce la beauté intime2 ; que comme l’âme humaine est le miroir o
l’inconnu nous trouble4 ; mais comme il brouillait toute ardeur de la Beauté en l’incroyant Renan, il dirige notre adolescence
nd abstrait le concret : il est chrétien. 2. Il faut donc admirer la beauté aux grandes lignes calmes et nobles, ainsi que de
sthétique objective. Les climats diversifient les caractères de cette beauté physique. Alors pourquoi tant prendre soin, de ce
21 (1772) Éloge de Racine pp. -
mbinaison de tous ces arts réunis, fit sortir de grands effets et des beautés pathétiques, mérita d’être appelé le père de la t
ale. En effet, s’il y a dans les ouvrages des anciens dramatiques des beautés de tous les temps et de tous les lieux, il n’en e
me avec une action majestueuse et simple. Il puisa dans son génie les beautés tragiques des Horaces , les détails imposans de
e dis pas à perfectionner, mais à créer ! Car l’assemblage de tant de beautés vraiment tragiques qui étincelèrent dans le premi
at : ce fut une espèce de révolution. On s’aperçut que c’était là des beautés absolument neuves ; mais Corneille et Racine n’en
ndie des révolutions du coeur humain. Où Racine avait-il pris tant de beautés si étonnantes et d’un si grand effet ? Où existai
fférence, que l’édifice qu’avait élevé l’un frappait les yeux par des beautés irrégulières et une pompe informe, au lieu que l’
les ; l’impression exagérée d’un défaut se répand si aisément sur les beautés qui le suivent, que toutes les fois qu’il y a eu
le même sans se ressembler jamais. Britannicus offrait un ordre de beautés qui n’était pas dans Andromaque . Boileau, et ce
sensibles, pardonnez, si je m’étends, un peu trop peut-être, sur ces beautés que vous connaissez aussi bien que moi. Je n’ai s
erez sans peine, parce qu’elle est égale à la vôtre. Mais comment des beautés si vraies furent-elles d’abord si peu senties ? I
r dans son éloge. Il y a dans les ouvrages de l’esprit deux sortes de beautés . Les unes, tenant de plus près à la nature, et ré
chefs-d’oeuvre de l’esprit humain. Telle est cette première espèce de beautés dont tous les ouvrages de l’art ne sont pas égale
x des connaisseurs et les esprits distingués. Cette seconde espèce de beautés demande plus de temps pour être aperçue et sentie
ollit. Mais si Britannicus était du nombre de ces ouvrages dont les beautés sévères ne sont appréciées qu’avec le temps, Bér
ait goûter ce langage enchanteur qu’on n’avait point encore entendu ! Beautés à jamais célèbres, dont les noms sont placés dans
e vos douleurs, de vos plaisirs, en vers aussi doux que la voix de la beauté quand elle prononce l’aveu de la tendresse ! âmes
frant dans chacun de ses drames une création nouvelle et de nouvelles beautés , n’avait encore rien produit qui fût dans son ens
les autres ne doivent point être mis dans la balance : un mélange de beautés et de défauts ne peut entrer en comparaison avec
aison avec des productions achevées qui réunissent tous les genres de beautés dans le plus éminent degré, sans autres défauts q
force et de grandeur, et qu’il en est peu de la perfection ; que les beautés étincellent davantage dans une multitude de défau
ils portent envie à la nature perfectionnée : ceux qui regrettent les beautés du chaos ; vous avez sous vos yeux les beautés de
eux qui regrettent les beautés du chaos ; vous avez sous vos yeux les beautés de la création : ceux qui préfèrent un mot sublim
22 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
s. Le premier, Kant opposa nettement — et même avec excès — l’idée de beauté à celles d’utilité et de perfection ; il ramena l
nation, tout ce qui n’est pas de l’art pour l’art, serait dépourvu de beauté  ; on peut sans doute admirer une œuvre savamment
’est de n’avoir pas de but ou d’avoir un but simulé et imaginaire. La beauté consisterait avant tout dans l’inutilité, dans un
ux comme Pygmalion, le but de l’art serait manqué ; de même, toute la beauté d’un drame tient à la fiction, et si les grandes
uvanteraient. Ce qui est réel et vital exclurait donc par soi-même la beauté . Nous devons examiner avec soin cette théorie, pa
un vaisseau — l’utilité constitue toujours, comme telle, une certaine beauté  ; cette beauté se résout tantôt dans une satisfac
’utilité constitue toujours, comme telle, une certaine beauté ; cette beauté se résout tantôt dans une satisfaction de l’intel
parce que nous concevons et imposons à tout visage humain un type de beauté trop nécessaire et trop raisonné. L’architecture,
in, constitue un ordre, une harmonie, et depuis longtemps on a uni la beauté et l’ordre. De même que l’exercice facile de la v
dans les objets extérieurs, l’utilité semble être un premier degré de beauté . Passons maintenant des objets au sujet sentant.
ls peuvent le transfigurer et lui créer de toutes pièces une certaine beauté . Chaque fois qu’un désir est puissant et continu,
constitue une harmonie véritable et profonde qui, en elle-même, a sa beauté . Pour bien le comprendre, il faut se rappeler ces
l’amour, toujours mêlée d’un désir plus ou moins vague et raffiné. La beauté supérieure, quoi qu’en dise Kant, est la beauté f
vague et raffiné. La beauté supérieure, quoi qu’en dise Kant, est la beauté féminine ; or, les qualités que nous trouvons les
amateurs ? Peut-il entrer gratis dans les salles de concert ? Si les beautés de la littérature et de la poésie sont plus à la
le monde, cela tient à l’invention de l’imprimerie. La vue même de la beauté féminine n’est pas libre dans tous les pays ; en
une jolie femme cache précieusement sous un voile cet objet d’art. La beauté a été assez rarement un moyen de rapprocher et d’
la plus haute se confond entièrement avec le sentiment moral : alors beauté et moralité ne font plus qu’un. Mais cette parfai
à, se satisfait elle-même : les Spartiates sentaient mieux toutes les beautés des vers de Tyrtée, les Allemands, ceux de Koerne
de Polyxène : ces actions ou ces paroles perdront-elles donc de leur beauté pour être accomplies ou prononcées par des êtres
. On nous dira que l’imitation du laid et de l’horrible peut avoir sa beauté , précisément parce que c’est une imitation, une f
a vie, dans la solidarité qu’elle suppose entre tous les membres, une beauté profonde et vraie que l’art peut s’essayer à repr
nt réussir, si l’artiste pouvait être un véritable créateur, c’est la beauté et le bonheur qu’il voudrait toujours et partout
dans l’art le plaisir de l’horrible ou le plaisir du laid — disons la beauté du laid — il faut qu’un intérêt scientifique s’aj
faire croire qu’il ne feint pas. Chapitre IV. Des conditions de la beauté dans les mouvements Notre idée du beau, d’abo
es sensations, tantôt dans les sentiments. Le premier caractère de la beauté dans les mouvements est la force : nous éprouvons
tacle ou à voir les autres exercer la leur. Le second caractère de la beauté est l’harmonie, le rythme, l’ordre, c’est-à-dire
dans l’effort musculaire. En somme, à ce premier point de vue, toute beauté dans les mouvements paraît pouvoir se ramener à l
et la lâchent tour à tour ; n’y a-t-il pas en ce tableau une certaine beauté inséparable du but poursuivi et conséquemment du
use, utile elle-même à son heure. — Mais, nous dira M. Spencer, si la beauté des mouvements n’exclut pas toute idée de travail
rfois davantage. S’il a souvent moins de grâce, il peut avoir plus de beauté et de grandeur. « L’homme n’est complet que là où
’homme civilisé sur le sauvage. Une seconde conséquence, c’est que la beauté des mouvements ne peut pas se définir simplement
il serait même mesquin de la calculer de trop près, et la plus haute beauté consiste alors non plus dans l’économie, mais dan
sé, mais triomphant, est comme le symbole du travail humain, de cette beauté suprême qui n’est plus faite de parcimonie mais d
apprécier son énergie intérieure. Chapitre V. Des conditions de la beauté dans les sentiments. — Principe moral de la grâce
dépensée indépendamment de la volonté qui la dépense pour un but. La beauté supérieure des mouvements est donc d’emprunt ; el
une manifestation de la vie intérieure. À ce nouveau point de vue, la beauté des mouvements résidera surtout dans l’expression
qui ne nous est connu que par la conscience. La force, cette première beauté , se ramène donc à un simple état de la conscience
eur expressive, qui entre aujourd’hui comme élément essentiel dans sa beauté . L’ordre ou le rythme, seconde qualité du mouveme
une fille n’a point encore la suprême grâce, plus belle encore que la beauté . Elle peut avoir, comme l’enfant, la grâce de la
rale la plus haute et la plus pleine, conséquemment de la plus grande beauté . En général, tandis que la force représente dans
le côté viril, la grâce représente plutôt le côté féminin. Si donc la beauté suprême dans les mouvements est celle qui traduit
tendresse. Si les mouvements empruntent la plus grande partie de leur beauté aux sentiments, en quoi consistera la beauté des
us grande partie de leur beauté aux sentiments, en quoi consistera la beauté des sentiments eux-mêmes ? — Elle sera faite, ell
e bien, le beau et le sérieux, nous croyons qu’ils s’y confondent. La beauté morale est le contraire même d’un exercice superf
ent de la vie dans l’individu et dans l’espèce. Chapitre VI. De la beauté dans les sensations Nous n’avons analysé jusq
beauté dans les sensations Nous n’avons analysé jusqu’ici que la beauté des mouvements et celle des sentiments ; mais c’e
ue la sensation même enveloppe l’action et le mouvement, c’est que la beauté des sensations est en grande partie constituée pa
par cela même sentiment d’une vie plus intense et plus facile, il y a beauté . Dès lors, MM. Spencer et Grant Allen ne sont-ils
Ne pourrons-nous, malgré les philosophes anglais, maintenir entre la beauté et la vie même cette identité que nous avons étab
les sensations de chaud et de froid, qui semblent si étrangères à la beauté . Un peu d’attention nous y fera découvrir déjà un
onsidérable, celle du doux, du soyeux, du poli. Ce qui caractérise la beauté du velours, c’est sa douceur au toucher non moins
r non moins que son brillant. Dans l’idée que nous nous faisons de la beauté d’une femme, le velouté de sa peau entre comme él
à esthétique ; vivre d’une vie intellectuelle et morale, telle est la beauté portée à son maximum et telle est aussi la jouiss
la jouissance suprême. L’agréable est comme un noyau lumineux dont la beauté est l’auréole rayonnante ; mais toute source de l
sthétique. Celui qui ne reste qu’agréable avorte pour ainsi dire ; la beauté au contraire est une sorte de fécondité intérieur
, la renaissance de l’harmonie intérieure, et c’est là ce qui fait la beauté élémentaire des sensations. De même, le beau, loi
dépenser le minimum de force pour atteindre un but. De là résulte la beauté des mouvements. Pour être beau, un ensemble de mo
onie de la vie, et chacune de nos joies aura le caractère sacré de la beauté . Livre II. L’avenir de l’art et de la poésie
mations dans l’avenir. Chapitre premier. L’avenir de l’art et de la beauté d’après la statistique et la physiologie Les
t, exige autour de l’artiste comme chez l’artiste même un culte de la beauté dont le peuple grec nous a donné l’exemple. Les G
res, pour les belles nudités un amour poussé jusqu’à l’adoration ; la beauté offrait à leurs yeux un caractère sacré, et Sopho
s à Salamine, jetait bas ses vêtements devant l’autel. Ce culte de la beauté se retrouve à la Renaissance, au moment de la gra
générations d’artistes21. De nos jours, au contraire, la force et la beauté du corps ne sont plus notre idéal. Tout semble mo
e grande coquetterie ; il cherche à plaire surtout par sa force et sa beauté physiques, par ses vêtements et sa parure. La civ
elle tend souvent à dévier de son but, qui est de faire ressortir la beauté des membres : on a peur de montrer même ses mains
ion de leur sang. Aussi n’est-ce pas seulement le culte antique de la beauté , mais la beauté même qui, selon certaines inducti
. Aussi n’est-ce pas seulement le culte antique de la beauté, mais la beauté même qui, selon certaines inductions physiologiqu
le sorte que le principal objet des arts tendrait à disparaître. « La beauté , dit M. Renan, disparaîtra presque à l’avènement
ettons cependant les choses au pis ; même dans ce cas, l’avenir de la beauté et de l’art serait-il absolument compromis, comme
mme des chevaux » ? Nous ne le croyons pas. Pour parler d’abord de la beauté , il y avait sans doute quelque chose d’admirable
n, dans le parfait rapport des organes aux fonctions qui constitue la beauté plastique et « l’efflorescence de la chair » ; pe
plastique et « l’efflorescence de la chair » ; peut-être cependant la beauté suprême et vraiment poétique est-elle surtout dan
Polyclète ou des géants charnus de Rubens, la tête aurait acquis une beauté supérieure. N’est-ce donc rien, même au point de
se, un corps fait en quelque sorte pour penser posséderait encore une beauté à lui. La beauté doit s’intellectualiser pour ain
en quelque sorte pour penser posséderait encore une beauté à lui. La beauté doit s’intellectualiser pour ainsi dire ; il en e
dynamique » de l’art. Suivant dans son progrès l’évolution même de la beauté humaine, l’art tend à remonter, en une certaine m
tique, est-il probable que l’épopée constitue le « genre » suprême de beauté  ? Si nos canons n’avaient jamais tué qu’elle, ils
nant, toutes les machines de l’industrie humaine offrent des types de beauté que puissent reproduire la peinture ou la sculptu
nation de la nature, les mammouths et les plésiosaures. La principale beauté de nos machines est l’apparence de la vie, et cet
principale beauté de nos machines est l’apparence de la vie, et cette beauté ne peut guère être saisie que si elles sont en mo
c renoncer à peindre tous les mécanismes qui n’ont pas, en plus de la beauté du mouvement, une sorte de beauté plastique. Mais
nismes qui n’ont pas, en plus de la beauté du mouvement, une sorte de beauté plastique. Mais un grand nombre des machines de l
bre des machines de l’industrie possèdent déjà au plus haut degré une beauté poétique, parfois une véritable sublimité, qui ti
changer de lieu comme l’oiseau, en planant. Ce que nous disons de la beauté des locomotives ou des ballons peut s’appliquer à
des vaisseaux, cet acier qui a le brillant d’un œil au guet, fait la beauté des canons modernes, beauté où entre un vague sen
i a le brillant d’un œil au guet, fait la beauté des canons modernes, beauté où entre un vague sentiment d’effroi. Une beauté
des canons modernes, beauté où entre un vague sentiment d’effroi. Une beauté du même genre se retrouve dans d’autres machines
à vapeur, tant maltraités par M. Sully-Prudhomme, ont eux-mêmes leur beauté , bien plus leur grâce. Quand on en découvre un de
, les objets dont on ne distingue plus les contours nets prennent une beauté faite de mollesse : l’ombre est la parure des cho
, vous ferez peut-être fuir ses rêves, et parmi eux ce rêve divin, la beauté  ; peut-être n’y a-t-il de poésie que dans ce qu’o
charme du mystère n’est que le désir de le pénétrer. D’ailleurs, les beautés fardées et fausses sont les seules dont la poésie
règles exactes au moyen desquelles on reproduirait le type éternel de beauté  : l’artiste serait alors réduit au rôle de l’arti
re : la première œuvre, précisément parce qu’elle a réalisé certaines beautés , a permis d’en entrevoir d’autres par-delà ; elle
ntrevoir d’autres par-delà ; elle a changé les conditions mêmes de la beauté . L’art ne pourra donc jamais devenir une affaire
age qui devient une idée générale et philosophique : elle y gagne une beauté supérieure. L’amour, lui aussi, le plus puissant
Bible : l’homme alors ne voit guère dans la femme que son sexe et sa beauté . Au moyen âge, il devient mystique : il prend je
même temps que le caractère spécifique de l’objet, tous les traits de beauté qu’il a en commun avec les ordres plus élevés de
répond-il bien à l’idéal de la pensée moderne ? On croyait jadis à la beauté absolue, comme on croyait au bien absolu, au vrai
en de l’expiration ; or dans les vers plus longs il n’existait pas de beauté assez grande, pour justifier l’effort que demande
ue était toujours sûre de provoquer l’admiration, tandis que la vraie beauté l’était beaucoup moins. Il est si commode d’avoir
 Quels beaux vers ! ils sont si cherchés ! » Par malheur, ce genre de beauté passe bien vite : plus une œuvre d’art sent l’eff
pittoresque », qui réside surtout dans les mots, remplaça celui de la beauté véritable, qui réside surtout dans la réalité et
rire toutes deux ensemble et mettre dans chacune prise à part plus de beauté qu’elles n’en auraient eu si elles avaient été co
nt être les objets propres et directs, mais seulement l’émotion et la beauté  ». (Critique philosophique, 4e année, I, 304.) —
pour le naturaliste qui admire la coordination des caractères. Cette beauté -là n’est, bien entendu, qu’une condition du beau
n. À leurs yeux, celui qui trahit la vérité plastique au profit d’une beauté imaginaire est inférieur à celui qui la respecte
pauvre. » (L’Expression dans les œuvres d’art, p. 204.) C’est donc la beauté de la laideur même, l’harmonie persistante sous l
st la vie réalisant un certain ordre au sein du désordre, qui fait la beauté d’un bossu peint ou sculpté par un maître. 10. M
plosion de l’admiration se produirait aussi vite chez eux, devant une beauté incontestable de la nature ou de l’art. D’après M
es accumulées et une série de comparaisons pour bien saisir certaines beautés naturelles, comme les chutes d’eau. « Si on peut
la statistique appelle les grands nombres. 23. Les types mêmes de la beauté varient d’un siècle à l’autre, d’un lieu à l’autr
dit à la matière impure Qui reçut dans ses flancs leur forme et leur beauté . C’est une vision que la réalité. Non, des flacon
23 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
nt à sa fin, l’union des qualités qui conviennent à son idée. Mais la beauté est essentiellement un charme secret, un je ne sa
ussi indéterminée dans l’esprit du commun des hommes, que celle de la beauté . Quant aux philosophes qui font définie, il faut,
éserve, son esprit aux impressions du comique, son âme à celles de la beauté … La toile tombe ; elle s’est parfaitement diverti
du privilège unique d’être infaillible en matière d’art, de sentir la beauté partout où elle serait, et de ne la sentir que là
généreux et désintéressé par excellence. Elle fonde donc sa foi à la beauté des œuvres, à l’art des ouvriers, sur un témoigna
énie de Molière, parce que ses comédies la touchent ; elle croit à la beauté de L’École des femmes, parce qu’elle la sent, et
ques et l’idée de la comédie, entre les belles œuvres et l’idée de la beauté , mais de l’effet immédiat de ces œuvres sur sa se
de la science et de la raison. À présent, lorsqu’elle ne sent pas la beauté d’un poème vanté de tout un peuple ou seulement d
lle a suffisamment cultivé son goût par l’étude et la comparaison des beautés de l’espèce dont il s’agit312 ; puis elle étudie,
s éternels qu’Uranie forme son goût. Si elle n’en sent pas d’abord la beauté , elle les médite en silence jusqu’à ce qu’elle l’
plus contraires même peuvent être comprises dans le vaste sein de la beauté , comme de la vérité, et c’est pourquoi les contra
mmentaire du texte que l’émotion de sa voix, elle en ferait sentir la beauté à cette âme simple. Mais aux philosophes, à ce qu
ar lui-même pour convaincre et persuader tous les hommes de sa propre beauté , le commentaire ne l’a point pour rendre cette be
es de sa propre beauté, le commentaire ne l’a point pour rendre cette beauté sensible aux esprits rebelles et aux cœurs indiff
de Schlegel, de Jean-Paul et de Hegel lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière. Si leur int
ra. Alors, s’ils rouvrent Molière, peut-être seront-ils frappés de sa beauté  ; mais ils ne croiront pas devoir cette révélatio
se confondent à ses yeux dans les œuvres qu’elle loue, l’amour de la beauté s’est allié dans son âme au respect de ce qui est
t personnel, en fait, pour ainsi dire, un temple digne de recevoir la beauté . La beauté n’est point saisissable pour l’entende
, en fait, pour ainsi dire, un temple digne de recevoir la beauté. La beauté n’est point saisissable pour l’entendement, point
définissable ; mais l’âme peut aspirer à la posséder, et chercher la beauté , vivre avec les choses belles, c’est établir sa d
toi-même, a dit un philosophe318, et si tu n’y trouves pas encore la beauté , fais comme l’artiste qui retranche, enlève, poli
sans relâche, jusqu’à ce qu’il orne sa statue de tous les dons de la beauté . Alors, plein de confiance en toi et n’ayant plus
n’ayant plus besoin de guide, regarde en ton âme, tu y découvriras la beauté . Que chacun de nous devienne beau et divin, s’il
é. Que chacun de nous devienne beau et divin, s’il veut contempler la beauté et la divinité. Jamais l’œil n’eût aperçu le sole
rme ; de même, si l’âme ne fût devenue belle, jamais elle n’eût vu la beauté . » L’école dogmatique et Molière Soyez de
e. C’est bien assez d’avoir osé, après Kant, dogmatiser un peu sur la beauté . Non ! le rire n’est point le signe du comique. C
ent le long d’un étroit sentier à part, près de la route royale de la beauté . Rejetez ce joug, monsieur Lysidas, et soyez de b
ité objective interne ou la perfection se rapproche du prédicat de la beauté  ; mais entre le concept du beau et celui du parfa
24 (1899) L’esthétique considérée comme science sacrée (La Revue naturiste) pp. 1-15
s sages. Parmi eux, les poètes me paraissent prodigieux. En effet, la beauté d’un hymne suppose un sublime entendement. Quicon
ertains critiques d’en méconnaître la valeur. Soucieux d’accroître la beauté de la race dont nous nous sentons les gardiens, c
e la science. Avant de se réaliser dans les substances naturelles, la beauté s’incarne dans les blocs, se proportionne sur les
us parfait s’effectue par l’esthétique. La métamorphose des choses en beauté s’accomplit dans les odes d’Hésiode, dans les blo
nnaître Dieu. Les poètes ne sont-ils pas ceux qui nous font sentir la beauté des choses ? Ne nous découvrent-ils pas, sans ces
n. Avant qu’ils nous l’aient bien décrite, nous n’avions pas saisi la beauté des objets dont nous sommes entourés constamment
s variés et propres, l’accord des cadences et des sons constituent la beauté plastique d’une poésie. Toutes ces vertus ne sont
glorifier l’aurore, à solenniser les lauriers, à rendre indéniable la beauté des choses, si nous n’avons en nous que des désir
lexible et sévère travail, augmentons-nous dans tous les ordres de la beauté . Ainsi, nous deviendrons capables de faire une œu
poèmes délicieux, nous avons l’auguste ambition de rendre à la vie sa beauté plastique. Vertu, obstination, sacrifice, abstine
ivre sont d’ailleurs deux des plus solides statues représentatives de beauté qui soient. 4. [NdE] Orthographié Gœthe.
25 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
pères, et qui ne transmettra rien à ses descendants. Cette singulière beauté du théâtre ne se forme que lentement : c’est le d
ive, et qu’on les estimât comme pièces à part, avant de comprendre la beauté qu’elles tirent de l’ensemble de l’ouvrage, et de
de noblesse, dont il a tout l’honneur. Sa versification, quoique sans beautés éclatantes, est plus régulière et plus facile que
Corneille avant que son génie se fût éveillé ; mais il faut toute la beauté de ses chefs-d’œuvre pour intéresser à ces commen
ans la Vie de Pierre Corneille, son oncle, a dit : « Pour juger de la beauté d’un ouvrage, il suffit de le considérer en lui-m
. En même temps qu’il donnait, sous la forme de règles, le secret des beautés de son théâtre, en critiquant ses propres défauts
n théâtre, en critiquant ses propres défauts il donnait le secret des beautés qui lui ont manqué. Jugeant l’art en homme de gén
trez dans le détail du Cid. Toutes les parties de l’œuvre tirent leur beauté de cette ressemblance avec la vie. La compétition
’est formée de convenances si invincibles, la jeunesse, la gloire, la beauté  ? Comment égaler deux forces si inégales, sans ap
te, les endroits où trébuche l’écrivain. De la hauteur où de si rares beautés transportent l’esprit ébloui et charmé, il n’aper
ment, plus dignes de nous-mêmes. Sur qui donc seraient sans effet les beautés qui arrachaient des larmes au grand Condé ? La po
imperfections du théâtre de Corneille, et de leurs causes. Si les beautés du théâtre de Corneille sont si populaires en Fra
uscris pas à cette restriction. Je plains même ceux que de si grandes beautés laissent assez maîtres d’eux-mêmes pour songer à
orneille. Le précepte d’Horace semble fait pour ces pièces : « Où les beautés l’emportent en nombre, je ne me blesse pas de cer
cueillir, parmi les mille défauts d’une conception vicieuse, quelques beautés de bonne fortune. Cette courte durée du génie de
it si fort mépris à cet égard, et qu’ayant si admirablement résumé la beauté d’un poème dramatique en ces trois choses : force
sonnement et de sentiment, il se soit imaginé que, là où brille cette beauté , il n’y ait pas nécessairement un sujet tragique,
as nécessairement un sujet tragique, ou qu’il y en ait un là où cette beauté manque. Qu’est-ce en effet que la force du vers,
qu’elle languit et se relâche. Le nœud est, au contraire, la suprême beauté de la tragédie de caractère, parce qu’il en est l
nements, comme cause ou comme nœud. Alors il peut recevoir toutes les beautés du langage ; car, au lieu d’être imité du tour d’
actères. Il restait à se rapprocher de plus en plus de ce qui fait la beauté durable et populaire du poème dramatique, la ress
r et plus de mouvement que d’images, un style qui réunît à toutes les beautés du style de Corneille, dans des vérités dramatiqu
de Corneille, dans des vérités dramatiques du même ordre, toutes les beautés propres aux vérités dramatiques qui restaient à e
26 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Laïs de Corinthe et Ninon de Lenclos » pp. 123-135
a… Debay ne voit dans le monde que la femme, et dans la femme que sa beauté matérielle. Il a consacré toute sa vie et toutes
es titres comme les suivants : L’Hygiène et le perfectionnement de la beauté humaine. — Les Parfums et les Fleurs, comme auxil
beauté humaine. — Les Parfums et les Fleurs, comme auxiliaires de la beauté . — L’Hygiène des mains, de la poitrine et de la t
ément et de la même importance, car Debay est le colonel Amoros de la beauté humaine en littérature ! S’il s’en était tenu à d
t et de nouveau dans cette enfance de Laïs, remarquée d’abord pour sa beauté et bientôt choisie pour modèle par le sculpteur S
out à coup, quand la vieillesse, cet affreux cancer, vient dévorer la beauté dont elles furent si vaines ? Or, voilà tout ce q
une habileté quelconque, d’un don de l’esprit ou de l’âme uni à cette beauté du corps qui rend le triomphe si facile. L’illusi
des traces. Une fois que Dieu a ôté la chair et brisé ce jouet de la beauté corporelle, on ne trouve plus que le vide et l’in
de Fontenelle en femme, qui cachait sa monstruosité morale sous cette beauté sans grandeur qui conseille aux hommes l’insolenc
27 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346
e l’harmonie. Une syllabe terminée par un certain son n’est point une beauté par elle-même. La beauté de la rime n’est qu’une
terminée par un certain son n’est point une beauté par elle-même. La beauté de la rime n’est qu’une beauté de rapport qui con
est point une beauté par elle-même. La beauté de la rime n’est qu’une beauté de rapport qui consiste en une conformité de dési
vers et le dernier mot du vers reciproque. On n’entrevoit donc cette beauté qui passe si vîte, qu’au bout de deux vers, et ap
i que des vers où la rime paroît dans tout son éclat et dans toute sa beauté , on n’y sent la richesse qu’au bout du second ver
plaisir mince. On me dira qu’il faut qu’il se trouve dans la rime une beauté bien superieure à celle que je lui accorde. L’agr
28 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
comme un phénomène de l’esprit humain qui ne sera jamais expliqué. La beauté des marbres de Michel-Ange et de son école tient
parfaits que lui fournit l’Attique ou l’Ionie, ces deux terres de la beauté virile et de la beauté féminine. Michel-Ange conç
it l’Attique ou l’Ionie, ces deux terres de la beauté virile et de la beauté féminine. Michel-Ange conçoit, imagine, rêve touj
égère exagération de la stature étrusque n’altère ni la réalité ni la beauté , elle les dépasse. Phidias humanise l’idéale beau
la réalité ni la beauté, elle les dépasse. Phidias humanise l’idéale beauté , Michel-Ange la transfigure et la divinise. Voilà
mirer. Michel-Ange, pour étudier sur l’impression de la multitude les beautés ou les imperfections de son œuvre, se confondait
t appris jusqu’à ce jour et comprit que la force faisait partie de la beauté , dans l’art comme dans la nature. En artiste souv
uit, du Crépuscule et de l’Aurore. « Statues, dit Vasari, qui, par la beauté accomplie des formes, par la majesté des attitude
onomie humaine ; l’autre appelée le Guerrier parce que jamais la mâle beauté du soldat ne revêtit une expression à la fois plu
mour, par la poésie et par la vertu. La nature l’avait douée de cette beauté à la fois majestueuse et tendre que les Romaines
t juré de rester veuve à trente-cinq ans, quoique dans la fleur de sa beauté et de sa vie, convoitée par tous les princes de l
On sent sur ce mâle génie l’influence d’une femme, qui de son type de beauté physique, est devenue insensiblement son type de
e son type de beauté physique, est devenue insensiblement son type de beauté morale, et qui l’entraîne par son exemple aux som
r aucun autre charme de la terre ne délecte ma vue, et, grâce à cette beauté , je monte encore vivant parmi les esprits céleste
ernellement dans le ciel le cœur de ceux qui jouissent de l’éternelle beauté  ! » XVIII Et ailleurs, vraisemblablement p
le Dante prouve que son culte pour le génie égalait son culte pour la beauté , ou plutôt, comme on le voit dans son adoration p
le voit dans son adoration pour Vittoria Colonna, que le génie et la beauté n’étaient pour lui qu’un seul culte. Sonnet XXII
es lourdes, l’altitude plus paysanesque que noble : en tout, point de beauté , mais une puissance plus robuste que nature, tell
it l’enveloppe de cette âme, qui contenait, comme Socrate, la suprême beauté . La nature, qui se complaît plus souvent dans les
pour faire jaillir de la matière rebelle l’impalpable et immatérielle beauté  ! Lamartine.
29 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »
la plus intense énergie que toute grandeur humaine, toute joie, toute beauté , tout contentement, et tout équilibre ont pour ba
mienne !‌ Rends ma vision saine et claire Que je puisse voir quelle beauté s’attache ‌ Aux formes communes et trouver l’âme
alité s’élargissant jusqu’à faire entrer dans le cercle d’universelle beauté , jadis étroit et arbitraire, les plus humbles, le
plus journalières fleurs de notre existence et de celle du monde ! La beauté non plus localisée dans les choses supérieures, c
racine, la plante entière, humaine ou végétale, participant à la même beauté , c’est-à-dire à la même vie ; n’est-ce pas là, ce
st-à-dire à la même vie ; n’est-ce pas là, ce me semble, centupler la beauté de la fleur elle-même, que de la sentir liée à la
centupler la beauté de la fleur elle-même, que de la sentir liée à la beauté de la racine, à l’incalculable splendeur des moin
e cache le démon » ; le ciel est le seul réel séjour de lumière et de beauté . Mais la fausse et faible parole chrétienne s’eff
ette pureté et participent à cette splendeur. Nous n’accordons pas la beauté aux glorieux pour la refuser aux humbles. Nous n’
uté aux glorieux pour la refuser aux humbles. Nous n’admettons que la beauté totale et vitale. L’admiration muette et prostern
e et profonde. Grandir en soi-même et s’élever, c’est reconnaître une beauté de plus en plus nombreuse, c’est adhérer à la bea
reconnaître une beauté de plus en plus nombreuse, c’est adhérer à la beauté partout où elle se trouve, c’est-à-dire effective
se relier à la splendeur du tout vivant par le sentiment de l’entière beauté de toutes ses formes. En définitive le tout est b
t de l’entière beauté de toutes ses formes. En définitive le tout est beauté  ; il ne manque que des yeux pour la voir.‌ Mais é
, partout où nous sommes heureux, partout où règnent la justice et la beauté , mille patries parce que nous avons mille vies, i
La communion des pensants dans une recherche commune de vérité et de beauté nous indique cette voie. Voilà leur œuvre, leur œ
30 (1757) Réflexions sur le goût
ntraindre à raisonner. Mais il n’étend pas son ressort sur toutes les beautés dont un ouvrage de l’art est susceptible. Il en e
e touchent que les âmes sensibles et qui glissent sur les autres. Les beautés de cette espèce ne sont que du second ordre, car
e la société ont perfectionné l’art de vivre et de jouir. Ce genre de beautés faites pour le petit nombre, est proprement l’obj
ne joint point celui des choses : c’est parce qu’il est sensible aux beautés d’image, qu’il n’en veut que de neuves et de frap
en veut que de neuves et de frappantes ; encore leur préfère-t-il les beautés de sentiment, et surtout celles qui ont l’avantag
. Faute de suivre cette méthode, l’imagination échauffée par quelques beautés du premier ordre dans un ouvrage, monstrueux d’ai
t les yeux sur les endroits faibles, transformera les défauts même en beautés , et nous conduira par degrés à cet enthousiasme f
lysie de l’esprit, qui nous rend indignes et incapables de goûter les beautés réelles. Ainsi, sur une impression confuse et mac
plaisir vif et rapide de l’impression ; mais persuadé que les vraies beautés gagnent toujours à l’examen, il revient bientôt s
31 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »
s’élève ! Il est beau même d’en tomber !… Il a aussi cette dernière beauté … la beauté de la chute… Fait d’inégalités, il va
Il est beau même d’en tomber !… Il a aussi cette dernière beauté… la beauté de la chute… Fait d’inégalités, il va haut et il
s avons rendu compte, lorsqu’il les publia, de ces deux livres, d’une beauté rare et profonde, intitulés : l’Homme et Physiono
e et Physionomies de saints 15, restés obscurs tous deux, malgré leur beauté et notre effort, et qui devaient naturellement et
onte pas pour conter ; il ne conte pas pour l’intérêt, la passion, la beauté de son conte. Il n’est ni fantastique comme Hoffm
 ! Le pathétique de tout cela est si grand, qu’on ne s’aperçoit de la beauté de ce conte inouï qu’à la réflexion et longtemps
et qu’on admire… IV Ce chef-d’œuvre de Ludovic couvrirait de sa beauté de chef-d’œuvre, comme d’un manteau de roi tombé
ieurs qu’ils puissent être à Ludovic, n’en sont pas moins aussi d’une beauté souveraine. Les Deux étrangers ont justement ce c
es qui ne sont pas stupides cependant, et qui ne se doutent pas de la beauté de Ludovic, cette prodigieuse étude qui s’est fai
32 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »
te ; elle nous traîne à l’ombre des cloîtres et sur les montagnes. La beauté que le chrétien adore n’est pas une beauté périss
s et sur les montagnes. La beauté que le chrétien adore n’est pas une beauté périssable : c’est cette éternelle beauté, pour q
hrétien adore n’est pas une beauté périssable : c’est cette éternelle beauté , pour qui les disciples de Platon se hâtaient de
ir : il se fendrait de délices. Pour arriver à la jouissance de cette beauté suprême, les chrétiens prennent une autre route q
de, la pénitence, et surtout l’amour. Il se précipite aux pieds de la beauté divine ; il lui demande de le secourir. Quelquefo
gré d’enthousiasme, puisque le chrétien aime Dieu comme sa souveraine beauté , et le Ciel comme sa patrie. Qu’on essaye mainten
que nos poètes peuvent chanter, à l’exemple de Corneille ; source de beautés , que les anciens temps n’ont point connue, et que
33 (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète
ait, et que je trouvais merveilleuse. Je m’en exagérais sans doute la beauté . Toujours est-il qu’à l’état de veille il me sera
poétique de la rêverie banale et vulgaire, et c’est son caractère de beauté . Une rêverie dans laquelle il nous serait impossi
une jouissance d’art, que peuvent seules éprouver les âmes éprises de beauté . Dans une œuvre d’art, il est bien évident que la
end plus admirable, qu’elle est par conséquent un véritable apport de beauté . De même et à plus forte raison dans les vers. Qu
 ; et les plus poétiques sont ceux qui nous semblent avoir la suprême beauté . Il est certain que dans l’usage courant on ne dé
signe pas tout à fait la même chose par les deux mots de poésie et de beauté . L’habitude s’est établie de prendre plutôt le mo
ie et de beauté. L’habitude s’est établie de prendre plutôt le mot de beauté dans un sens assez restreint, celui de beauté de
rendre plutôt le mot de beauté dans un sens assez restreint, celui de beauté de la forme, ou de beauté plastique. La beauté ét
auté dans un sens assez restreint, celui de beauté de la forme, ou de beauté plastique. La beauté étant ainsi conçue, il est t
ez restreint, celui de beauté de la forme, ou de beauté plastique. La beauté étant ainsi conçue, il est trop clair qu’elle dif
lir entre ces deux idées toutes les oppositions que l’on voudra. — La beauté , dira-t-on, est objective ; elle consiste dans un
rme sera dite belle ; une statue gauchement exécutée, dénuée de toute beauté plastique, mais dans laquelle l’artiste aura mis
sentiment qu’on le trouvera poétique. Mais si la poésie n’est pas la beauté , au sens exclusif et abusivement restreint du mot
ent restreint du mot, il est impossible de lui dénier un caractère de beauté , puisqu’en fait elle nous donne le sentiment du b
ctère de beauté, puisqu’en fait elle nous donne le sentiment du beau. Beauté objective de forme ou beauté subjective d’express
it elle nous donne le sentiment du beau. Beauté objective de forme ou beauté subjective d’expression, c’est toujours de la bea
tive de forme ou beauté subjective d’expression, c’est toujours de la beauté au sens large du mot. Ce ne sont même pas deux es
e la beauté au sens large du mot. Ce ne sont même pas deux espèces de beauté différentes ; ce sont plutôt deux choses différen
n’éprouvons pas devant les choses qui nous donnent une impression de beauté . Il y aurait donc un sentiment du poétique, disti
la sensation du bleu ou du rouge, et tellement caractéristique de la beauté qu’il nous la ferait reconnaître par sa seule pré
esthéticiens iront même jusqu’à dire qu’il la constitue vraiment, la beauté n’étant que la propriété qu’ont certains objets d
us les disons tous esthétiques, parce que tous ils se rapportent à la beauté , autrement dit parce que nous les éprouvons en pr
us les éprouvons en présence des choses que nous trouvons belles. Par beauté nous entendons donc autre chose que la propriété
es sentiments. Il ne faut pas se figurer en effet que le sentiment de beauté , qu’excite en nous une œuvre pathétique par son e
semblent entre eux, en ce qu’il implique une idée de perfection et de beauté . Voici donc une première indication à retenir : c
rêverie poétique nous apparaît toujours avec un certain caractère de beauté . Mais d’où tient-elle ce caractère ? Et qu’y a-t-
ère ? Et qu’y a-t-il précisément de beau dans cet état psychique ? La beauté peut être dans les images qu’évoque notre rêverie
mbleront poétiques dans une évocation littéraire, parce qu’alors leur beauté sera celle d’une représentation. Une description
lus poétique du seul fait que l’objet décrit aura en lui-même plus de beauté . Il est plus poétique de penser à quelque admirab
s rêveries qu’elles peuvent provoquer, débutant sur une impression de beauté , ont chance de garder longtemps encore un caractè
aient en discordance avec l’objet de notre contemplation. Un objet de beauté médiocre pourra se transfigurer dans la contempla
plation poétique au point de prendre un caractère idéal, une sorte de beauté de rêve ; mais s’il était décidément trop laid, i
il y aura, dans les images qui accompagnent sa contemplation, plus de beauté . Il est pourtant des rêveries éminemment poétique
icile d’attribuer un caractère esthétique. En quoi donc consistera la beauté de telles rêveries ? Elle sera dans quelque chose
motions intimes qui accompagnent l’apparition des images. Ce sera une beauté d’expression morale. Il faut compter, parmi les c
l ne sera pas facile, je le sais, de s’entendre sur les conditions de beauté des sentiments. C’est là un des plus hauts problè
elque chose, et nous avons reconnu que ce devait être un sentiment de beauté . Cette beauté, nous avons constaté qu’elle était
t nous avons reconnu que ce devait être un sentiment de beauté. Cette beauté , nous avons constaté qu’elle était en partie dans
rêverie accompagnée de sentiments qui nous donnent une impression de beauté . Plus simplement, nous dirons qu’elle est une rêv
s voulons dire : on l’emploie en effet de préférence pour désigner la beauté d’expression morale ; il implique à la fois l’émo
morale ; il implique à la fois l’émotion, et un certain caractère de beauté dû à cette émotion même. Dans tous les cas, c’est
esthétique par essence ; on ne peut se la figurer comme dépourvue de beauté . De la conception même que certains théoriciens s
d’abord jusqu’à quel point elle est agréable. Le charme n’est pas la beauté  ; mais il en est au moins une condition, et même
. Mais ces visions, qui nous laissent l’impression d’une surnaturelle beauté , sont-elles réellement aussi belles que cela ? Ce
sans doute un sentiment d’admiration intense ; nous leur trouvons une beauté merveilleuse. Elles sont en effet ce que nous pou
ébrales, imaginer de plus beau. Elles ont toutes les conditions de la beauté , sauf le goût et l’art. Nous nous en apercevons q
as d’utiliser ces images dans un but artistique, peu importe que leur beauté soit subjective et qu’elles ne puissent avoir de
tre imagination, hantée de ces images, aura peine à en extraire de la beauté . S’il se trouve que par faveur du sort nous avons
ure : elle nous fournira des images déjà élaborées dans le sens de la beauté , qui entreront dans nos représentations personnel
nos yeux dans nos heures de joie ou de mélancolie ; qui grâce à leur beauté intrinsèque donnent aux rêveries qu’ils nous sugg
e nos yeux ; ici nous la voyons par les siens. Il nous en signale les beautés . Il nous en fait comprendre le charme. Quand il n
dre la musique au sens propre, d’en goûter la facture, l’élégance, la beauté , l’expression purement musicale, et de ne pas nou
s combinaisons sonores qui présentent par elles-mêmes un caractère de beauté . La matière première qu’elle met en œuvre, le sim
s son émission même il y a de l’art. Une ligne peut être dépourvue de beauté  ; un motif musical ne le peut pas. Ainsi la musiq
is dans le détail, dans chaque mesure, dans chaque accord, il y a une beauté d’expression. Dans les belles œuvres musicales to
rès beaux vers qui ne disent rien à l’imagination ; ils valent par la beauté même de l’idée : mais personne ne songerait à dir
s plus en faire un objet de contemplation, et que toute impression de beauté disparaîtrait. Nous sortirions de la poésie, pour
ions les plus sincères garde le besoin de l’harmonie et le sens de la beauté . Certains sentiments sont trop intenses pour se t
ractère vraiment distinctif des sentiments poétiques, le caractère de beauté . Il faut que nous puissions trouver en eux quelqu
uin ou de bas, toute impression de poésie s’évanouit. Ce caractère de beauté prime tous les autres ; il les résume et les impl
a n’a d’importance qu’autant que nous y pouvons voir une condition de beauté . Au point de vue de la poésie, seule la qualité e
ncipes mêmes de l’esthétique rationnelle, qui nous montrent la réelle beauté dans l’exacte adaptation de chaque chose à sa fin
ose qui eût pu sembler tout d’abord impossible, à donner une sorte de beauté plastique à de simples états de conscience. Le ve
en harmonie des éléments plus nombreux. Il contient en somme plus de beauté . Nous nous expliquons son attrait et sa valeur es
rs. Peut-être donne-t-elle une sensation d’art moins caractérisée. Sa beauté propre, perceptible aux seuls initiés, ne se rema
e vers qui nous amène le mieux à l’état de rêverie. C’est lui, par la beauté propre de sa forme, et même par ce qu’elle a d’ar
ns ces conditions que nous en pouvons recevoir une pure impression de beauté . J’adhérerais pleinement à cette pensée d’E. Poe 
té. J’adhérerais pleinement à cette pensée d’E. Poe : « Je désigne la beauté comme le domaine de la poésie… Or, l’objet-vérité
s vraiment passionnés me comprendront), absolument contraires à cette beauté qui n’est autre chose, je le répète, que l’excita
se sont surtout proposé comme programme de réagir en poésie contre la beauté géométrique, et de trouver des formes de vers plu
émotion esthétique. Ce sont elles qui mettent le mieux en évidence la beauté propre du vers, l’effet qu’elles produisent étant
ent du beau et le sentiment poétique. F. Alcan, 1904, p. 207. 4. La Beauté rationnelle. F. Alcan, 1904, deuxième partie, ch.
34 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pioch, Georges (1874-1953) »
vres : Toi ; la Légende blasphémée. J’ai ressenti une joie d’âme, une beauté de cœur, une sincérité de gestes, d’actes, de grâ
ité de gestes, d’actes, de grâce devant ce petit livre qu’est Toi, de beauté et de bonté si pure, douce et grave… Si nous pass
Paradis futurs où viendront se rafraîchir de pureté et se baigner de beauté les souffrants, les esclaves, ceux qui demain ser
omme, et nous remercions M. Georges Pioch des heures de lyrisme et de beauté qu’il nous a données par ses deux œuvres. [L’Encl
resterait alors d’avoir tenté de fixer en enluminures symboliques la beauté latente des usines, des gares et des arbres capti
35 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »
ront les imperfections, je veux simplement signaler aux curieux de la Beauté que voici des vers sincères, noblement émus, ne d
ui, arrive et, sans se soucier des insanités qui purent contaminer la beauté des choses, il chante, les bois, les eaux, les nu
ns réelles. Sensible, il est touché par tout ce qui a un caractère de beauté , il le revêt, puis s’en détache et court aux autr
ritique ; ils sont beaux parce qu’ils sont beaux. Ceux qui sentent la beauté n’ont pas besoin qu’on la leur explique ; il suff
é est plus belle que celle des feuilles et des fleurs. Ils sont d’une beauté si générale, qu’ils peuvent incarner les émotions
tesse de penser que la vie est dure à ce poète épris de lumière et de beauté qui, dans la pire détresse matérielle, invente en
36 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »
re époque d’art, recréé les grandes traditions décoratives de la pure beauté florentine, il n’y enclot pas une beauté froide,
tions décoratives de la pure beauté florentine, il n’y enclot pas une beauté froide, mais la souffrance passionnée de son âme
ée par des trouvailles ; et, si elle devait ne chercher que sa propre beauté , s’arrêter à la seule splendeur de ses lignes scu
qu’il naquit, et de cette caresse enchantée ses yeux s’ouvrirent à la Beauté . Pour lui, le sens des belles formes n’a pas dû ê
comme alourdi du legs glorieux d’aïeux féodaux, ne dédaigne point les beautés calmes de la nature, ni la simplicité touchante d
dent pieusement, dans nos cohues affairées et ahuries, le culte de la Beauté . Il sait les affinités mystérieuses par où lu nat
r les ordonnances symétriques des jardins à la française ^ et pour la beauté romanesque des parcs anglais ; et en réalité, mal
: La Couronne, dans les Médailles d’argile, quand on a dressé tant de beautés souples, harmonieuses et mélancoliques, on est un
37 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Paul de Saint-Victor » pp. 217-229
torations, ne saurait donner l’idée juste d’un ouvrage qui a les deux beautés du livre : — la beauté de l’ensemble et la beauté
nner l’idée juste d’un ouvrage qui a les deux beautés du livre : — la beauté de l’ensemble et la beauté du détail. L’ensemble,
age qui a les deux beautés du livre : — la beauté de l’ensemble et la beauté du détail. L’ensemble, dans le livre de Paul de S
lus qu’il ne les aurait eus autrefois… Ce livre, en effet, détonne de beauté sur les laideurs du temps présent. Alors que la l
livre des Deux Masques réussit, cela n’est pas venu assurément de la beauté sentie de ce livre, mais peut-être uniquement de
juger la haute valeur de l’ouvrage entier. C’est un livre qui, par la beauté , peut ressembler à beaucoup de beaux livres, mais
sujet, et, du bec et des ongles, va au fond de ses défauts et de ses beautés . Dans cette vie de feuilletoniste dramatique qui
Chez les organisations supérieures, la maturité peut durer, comme la beauté chez les êtres bien nés et bien portants. Voyez T
38 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Van Lerberghe, Charles (1861-1907) »
berghe laisse l’impression d’une œuvre très noble et très pure. D’une beauté constante, il est néanmoins varié à la fois d’ins
un luxe simple de mots et d’images. Il a embelli son âme de toute la Beauté intérieure, et son âme a transformé en beauté tou
lli son âme de toute la Beauté intérieure, et son âme a transformé en beauté tout ce qu’il lui a donné ; elle lui a fait trouv
s poèmes contient le si peu de choses qu’il faut « pour encourager la beauté dans une âme », et il faut se laisser mener, s’ab
re en toute simplicité, et de sentir profondément toute la tranquille beauté , toute la silencieuse activité de l’âme du poète.
39 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
oudrais. Dans quelques-unes de ces œuvres, ce qui me frappe, c’est la beauté même de l’objet représenté, comme dans cette Vénu
moindre valeur d’art, je trouve au contraire un parfait dédain de la beauté propre du sujet, comme dans ce saint homme Job do
ptitude spéciale trouvera à s’exercer. Pourquoi l’art ? Pour l’idéale beauté , voudrait me dire la Vénus de Cabanel. Pour la vé
e règle de bon sens, c’est qu’un objet usuel doit tirer avant tout sa beauté de la parfaite adaptation de toutes ses parties à
u jardin ? Si charmantes, si bien peintes que soient ces fleurs, leur beauté leur reste adhérente et ne peut se communiquer à
s et à sa substance même le pur édifice gardera toute son essentielle beauté  ; peut-être même le voyons-nous aujourd’hui plus
rrue, attirent et retiennent son attention ; cela le frappe comme une beauté inédite, comme un effet nouveau qu’il lui faudra
lumière. Et toute chose peut ainsi espérer qu’elle aura son moment de beauté . C’est ce moment que l’artiste voudrait fixer sur
que des figures sèches et nues, belles sans doute, mais de la froide beauté de la forme abstraite. On tourne quelques pages.
nous avons réellement devant les yeux prendront un aspect irréel, une beauté d’apparition et de mirage. « De la combinaison de
é a dédié aux morts. Les images réelles qu’il nous présente, par leur beauté sculpturale et leur expression, produisent une im
mmuniquent à l’objet sur lequel ils sont gravés. Ils ont la véritable beauté décorative, cette beauté rayonnante qui ne garde
lequel ils sont gravés. Ils ont la véritable beauté décorative, cette beauté rayonnante qui ne garde pas pour elle-même son éc
tion emblématique, elles produiraient déjà une impression d’art et de beauté . Quand alors nous y découvrirons par surcroît un
s y découvrirons par surcroît un sens profond, sans rien perdre de sa beauté formelle l’œuvre prendra un caractère idéal qui p
emps. Mais en même temps les yeux ont un objet de contemplation d’une beauté parfaite sur lequel ils peuvent se reposer. Au se
Sous cette réserve toujours que les emblèmes aient par eux-mêmes une beauté , non seulement nous n’exigerons pas qu’ils aient
manque-t-il de sujets ? Le monde réel est là, source intarissable de beauté , qui doit amplement suffire aux exigences de l’ar
mains pour en faire sortir par un laborieux enfantement une image de beauté  : commencez par reproduire les êtres animés dans
s d’avoir du goût, du tact, de la délicatesse. Restons sensibles à la beauté . Dans la nature, reproduisons de préférence les s
vre d’un regard de sympathie ; nous aurons l’âme ouverte à toutes ses beautés . Plus notre éducation esthétique sera avancée, pl
t que le vulgaire dédaigne nous saurons voir un charme de poésie, une beauté de lignes ou de couleurs, un jeu de lumière intér
r. Autant en doit dire le véritable artiste. Dans la nature est toute beauté . En dehors d’elle, que pouvons-nous imaginer qui
que l’art idéaliste nous met devant les yeux comme type exemplaire de beauté sont en réalité aussi incohérentes, aussi dispara
ue à reproduire les images de la nature parce qu’il y voit la suprême beauté , qui contemple les choses d’un regard avide pour
ar l’artiste ; certaines figures, imaginées par nos peintres, ont une beauté saisissante que nous n’avons jamais perçue dans u
le. — Nous avons donc le droit d’inventer, et ces inventions ont leur beauté , leur valeur d’art. Reste cette prééminence que l
econnaître la nature sous ces teintes arbitraires qui lui donnent une beauté bizarre et fantastique. II. Procédés d’exécuti
lle ne craindra pas de modifier visiblement, pour leur donner plus de beauté , l’image des choses. Ce sera l’invention dans le
êve. Pour eux le suprême effort de l’art sera la création de l’idéale beauté . Une telle conception de l’art est-elle légitime 
ni l’art chrétien, qui nient les œuvres de perfection plastique ou de beauté morale, et que l’art trivial suffit à remplir tou
bjets réels pour les amener à un degré plus élevé de perfection et de beauté . Quiconque compose, arrange, modifie, corrige la
élevé. Elle cherchera d’abord à se représenter le type de la parfaite beauté humaine ; et puis, essayant de monter encore, ell
st le suivant : trouver un type qui soit conforme à notre idéal de la beauté humaine. Cela ne semble pas au premier abord trop
us avons, de très bonne heure et vraiment par instinct, le sens de la beauté plastique. Un tout petit enfant, feuilletant un l
n extase devant les dessins qui lui présentent un homme, une femme de beauté exceptionnelle. Avant même d’avoir entendu parler
mme de beauté exceptionnelle. Avant même d’avoir entendu parler de la beauté il la reconnaît, comme s’il l’avait contemplée, s
e cette recherché ardente qui de tout temps a poussé le désir vers la beauté et, de génération en génération, les a rapprochés
ette impression de chose déjà vue que nous éprouvons à l’aspect de la beauté  ? Ce que nous reconnaissons en elle, c’est ce qu’
erait fort aisée sans doute, si ce que l’on appelle notre idéal de la beauté humaine était une image précise que nous aurions
ntendre par là que la préférence que nous avons pour certain genre de beauté . C’est une aspiration de la sensibilité, non une
devait être fait pour nous plaire. Ce que l’on appelle notre idéal de beauté est donc simplement un goût pour certaines formes
ous pouvez faire une expérience. Essayez de concevoir un visage d’une beauté parfaite. Au premier moment, vous n’aurez dans l’
sèches, une sorte de définition verbale de ce que l’on entend par la beauté . D’un effort de vision mentale vous évoquez des i
nte brusquement l’image d’un homme, d’une femme, d’une statue dont la beauté vous a frappé autrefois. Admettons que cette imag
yon, je pourrai, par tâtonnements, arriver à reconstituer mon type de beauté . — Essayez donc ! Si vous avez une certaine prati
agues d’ordinaire les images par lesquelles nous nous représentons la beauté . Nous nous figurons qu’il suffirait d’un petit ef
que nous ne l’avons cru d’abord. Pour imaginer un corps humain d’une beauté parfaite, il ne suffit pas d’évoquer une image qu
allait donc qu’il eût en lui, non seulement une vague aspiration à la beauté parfaite, mais une idée précise, une image concrè
a beauté parfaite, mais une idée précise, une image concrète de cette beauté . Quand Raphaël dessinait ses vierges, ne dit-il p
Cherchons donc comment un artiste peut arriver à se faire un idéal de beauté physique. II. Préparation nécessaire Tout
ans une méditation profonde, il serait incapable de se représenter la beauté parfaite s’il n’avait jamais rien vu d’approchant
ent plus que de très loin l’humanité. C’est surtout sur le type de la beauté féminine que s’est exercé ce travail de transfigu
e se faire, et en fait il arrive que l’on rencontre des modèles d’une beauté accomplie, et telle que le goût n’y trouve rien à
superposant leurs empreintes, et contribuent à former notre idéal de beauté . Plus la moyenne des types que nous observons jou
nne s’abaissera ; notre goût deviendra moins exigeant ; le sens de la beauté plastique s’altérera en nous. Aussi est-il plus f
ver le respect de la forme humaine. C’est les induire à penser que la beauté sculpturale est un mensonge. C’est mettre dans le
n visage soit parfait de tous points ; mais on trouvera dans l’un des beautés de détail qui ne se trouveront point dans l’autre
faire une image composite qui sera comme la synthèse de ces diverses beautés . On sait l’anecdote de ce sculpteur grec qui, ne
ne trouvant aucun modèle digne de poser d’ensemble pour la déesse de beauté , fit, dit-on, comparaître devant lui un certain n
era ce trésor d’observations, plus il leur sera facile d’imaginer une beauté accomplie. Je trouve encore à cette variété d’étu
, certains artistes ont été manifestement hantés d’un certain type de beauté auquel ils ne pouvaient plus s’empêcher de reveni
i sont pour le peintre et le sculpteur une véritable révélation de la beauté physique. À supposer qu’on les rencontre, il n’es
omme on voudrait. L’artiste aura donc plutôt affaire à des modèles de beauté médiocre ou contestable. Lui qui ne s’est pas enc
té est un milieu trouble, dont il n’est pas facile d’extraire la pure beauté . Embarrassé de choisir, déconcerté de n’être jama
monie, des visages d’une grâce féminine adorable ou d’une surprenante beauté virile. Comment négliger une source d’information
e ? Les grands artistes anciens et modernes qui ont eu le culte de la beauté physique nous en ont conservé les plus admirables
e ce travail ? Il ne s’agit pas ici d’affirmer notre personnalité. La beauté que nous poursuivons est quelque chose d’objectif
a été conservée, en perfectionnant peu à peu le type traditionnel de beauté . Du type des figures d’Égine, épaules larges, pec
rce calme, rythmée, sûre d’elle-même, pour arriver enfin à un type de beauté vraiment idéale, de grâce parfaite. III. Élabo
s. S’applique-t-il à réaliser, dans une œuvre définitive, son rêve de beauté physique ? L’image qu’il évoquera d’un premier ac
limité. Quelle est, en effet, sa tâche ? De déterminer l’idéal de la beauté humaine. Mais le problème en somme peut être rega
moderne se met à son tour au travail. Il veut créer, lui aussi, de la beauté . Ambition téméraire ! Que peut-il imaginer de nou
ble d’un certain idéal, qui est le type même de l’espèce. Dès lors la beauté physique consistera à réaliser en soi ce type le
egardée comme l’archétype de la forme humaine, comme l’idéal de toute beauté , comme l’éternel modèle auquel l’art et la nature
l’infini. Parcourez d’un coup d’œil rapide la série animale : que de beautés diverses et pourtant équivalentes ! Dans l’humani
types, irréductibles les uns aux autres, et pourtant admirables ! La beauté de la femme n’est pas celle de l’homme ; la beaut
nt admirables ! La beauté de la femme n’est pas celle de l’homme ; la beauté d’une blonde n’est pas celle d’une brune. Loin d’
stes anciens et modernes se sont évertués à déterminer le canon de la beauté humaine et de la beauté animale, comme si la natu
se sont évertués à déterminer le canon de la beauté humaine et de la beauté animale, comme si la nature s’imposait, en fait d
celui-là. Si l’on traçait, d’un des extrêmes à l’autre, la courbe de beauté , ne nous figurons pas qu’elle irait s’élevant rég
e de maxima, de hauteur à peu près équivalente. Selon Winckelmann, la beauté parfaite serait comme l’eau pure, qui ne doit pas
ant dans des voies différentes. S’ils ont trouvé certains types d’une beauté idéale, n’essayons pas de les modifier, nous les
doit correspondre un nouvel idéal. Les anciens nous ont représenté la beauté antique : à nous de trouver la beauté moderne. Ch
anciens nous ont représenté la beauté antique : à nous de trouver la beauté moderne. Cherchons donc ! Le problème du beau ne
on plastique n’est pas fermée. IV. L’idéal surhumain Étudier la beauté humaine dans tous ses modes ; nous en mettre sous
r. Volontiers ils se contenteraient de la simple représentation de la beauté . S’ils n’eussent été soumis à aucune influence ét
ransfigure et la porte jusqu’au surnaturel : sublime de puissance, de beauté ou d’expression morale. Pour rendre l’idée de leu
sublime esthétique produira l’impression du divin par la surnaturelle beauté de l’image. De ce mode de représentation on trouv
de nature religieuse, produit par la seule contemplation de l’extrême beauté . À coup sûr ces images ne veulent pas représenter
rge, c’est dans une auréole de grâce féminine, dans un rayonnement de beauté . Il semble que l’art ne saurait aller beaucoup pl
t par une voie étrange, en renonçant à la puissance, en dédaignant la beauté , en ne visant qu’à l’expression morale. C’est le
moins distraits par la splendeur de la lumière et le spectacle de la beauté physique ? Quelles qu’en puissent être les raison
haque art a sa mission. Il est fait pour nous apporter son élément de beauté spécial, irréductible ; pour mettre en jeu, avec
er à faire œuvre d’artiste, des figures schématiques d’une singulière beauté . On retrouverait parfois dans nos modernes marque
la forme, la silhouette caractéristique de l’objet. S’il cherchait la beauté , c’était dans la nature même, en retrouvant l’idé
adres ; on modifie le caractère propre de l’objet pour lui donner une beauté qui n’est pas la sienne. Quelle est donc, en fin
le peut être définie d’un mot. Styliser la forme, c’est lui donner la beauté linéaire. La ligne, nous l’avons constaté, n’est
’attention, il sera naturel qu’on se préoccupe de lui donner toute la beauté que comportent les lignes. On le rendra plus pur
hardiment lancées ; et les figures ainsi obtenues auront une sorte de beauté calligraphique. Parfois ces deux procédés de simp
r. Il est beaucoup plus facile d’inventer dans la laideur que dans la beauté  ; on a plus vite fait de créer à profusion des mo
eur splendide musculature visible sous la peau rase, ont une sorte de beauté qui se retrouve dans les membres d’un athlète ; l
on parfaitement saine devrait se complaire plutôt dans la grâce et la beauté , dans le rythme harmonieux de la vie. « Pour moi,
arts, moins concrets que le sien, lui feront comprendre que toute la beauté n’est pas dans les réalités visibles, dans les im
40 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
qui ont eu le plus vivement, le plus profondément, le sentiment de la beauté . — C’est un très grand orateur et sa belle langue
pour cela qu’il cherchait et que peut-être il trouvait ce qui est la beauté cachée de l’idée égalitaire ou ce qui peut en exc
rtée et qui seraient de nature à faire réfléchir, ils les traitent en beauté , uniquement, et en considération seule de l’agrém
peu plus, que je dresserais les nourrissons de la cité. La vue de la beauté donne à l’âme l’eurythmie nécessaire. Mais ce n’e
e : « J’aime à vivre dangereusement et j’y trouve même une singulière beauté . » Ou elle consiste à dire : « Il est distingué d
e Phoibos, si l’on veut ; mais réaliser soi-même beau, se réaliser en beauté , ce n’est plus entendre cette voix, c’est l’avoir
rdition ou dispersion de force. Le vertueux se modèle et se pétrit en beauté , non sans effort, mais avec un effort dont il ne
ons ceci : la morale est une esthétique supérieure ; la vertu est une beauté qui, relativement à l’homme, est la beauté suprêm
érieure ; la vertu est une beauté qui, relativement à l’homme, est la beauté suprême ; l’art vrai, supérieur à tous les autres
s les biens les plus précieux ». On la dégrade encore en préférant la beauté à la vertu, car « c’est préférer le corps à l’âme
dieu devant le maître. Ce qui trompe en ceci c’est que le corps a une beauté visible qui séduit et qui captive les regards ; m
qui séduit et qui captive les regards ; mais on oublie d’abord que la beauté du corps est, en très grande partie au moins, emp
serait rien, ou très peu de chose, sans elle ; ensuite que l’âme a sa beauté propre, intransmissible, incommunicable, cachée,
général vont disant que « le premier bien est la santé, le second la beauté , le troisième la force, le quatrième la richesse,
ais en tant que juste il vit plus que jamais, rayonne et éclate de la beauté du juste plus que jamais. Donc l’homme injuste qu
re, en quelque sorte se justifie ; et c’est-à-dire qu’il se recrée en beauté et en harmonie et qu’il se réalise après s’être a
L’amour est le désir du plaisir qu’on se figure que doit procurer la beauté . La beauté est une promesse de plaisir. L’amour e
t le désir du plaisir qu’on se figure que doit procurer la beauté. La beauté est une promesse de plaisir. L’amour est l’élan d
poètes disent aveugle, est un éternel chercheur et est en quête de la beauté à travers les imperfections, trop certaines, de l
les imperfections, trop certaines, de la race humaine. C’est bien la beauté qu’il cherche et à quoi il s’attache, même dans u
, l’Illusion ; mais l’illusion est féconde et elle est productrice de beauté . L’amour est donc un sens esthétique et un sens p
beauté. L’amour est donc un sens esthétique et un sens producteur de beauté . Ceci est très important, parce que la faculté es
l’amour est un sens esthétique, il est initiateur à toutes sortes de beautés . L’amant aime la beauté de ce qu’il aime et très
étique, il est initiateur à toutes sortes de beautés. L’amant aime la beauté de ce qu’il aime et très souvent lui en attribue
lui et qui, souvent, du moins, ne se rendormira plus. L’amant aime la beauté de l’objet désiré, il l’aime beau et il le veut b
. Celui-là donc qui a été amoureux prendra et retiendra le goût de la beauté et il appliquera ce goût à tout ce qu’il y a de b
un désir de s’unir à un être pour se perpétuer et une recherche de la beauté , il peut mener, la perpétuité assurée, à ne reche
beauté, il peut mener, la perpétuité assurée, à ne rechercher que la beauté et à n’aimer qu’elle et à la rechercher partout o
au, parvenu enfin au terme de l’initiation, apercevra tout à coup une beauté merveilleuse, celle qui était le but de tous ses
merveilleuse, celle qui était le but de tous ses travaux antérieurs : beauté éternelle, incréée, impérissable, exempte d’accro
lle, incréée, impérissable, exempte d’accroissement et de diminution, beauté qui n’est pas belle en partie et laide en telle a
e et laide en telle autre, belle pour ceux-ci et laide pour ceux-là ; beauté qui n’a rien de sensible comme un visage, des mai
lle-même et en elle-même et de laquelle participent toutes les autres beautés , sans que leur naissance ou leur destruction lui
e moindre accroissement ni la modifie en quoi que ce soit. Quand, des beautés inférieures, on s’est élevé par un amour bien ent
s inférieures, on s’est élevé par un amour bien entendu jusqu’à cette beauté parfaite et qu’on commence à l’entrevoir, on touc
i-même ou qu’on y soit guidé par un autre, c’est de commencer par les beautés d’ici-bas et de s’élever jusqu’à la beauté suprêm
’est de commencer par les beautés d’ici-bas et de s’élever jusqu’à la beauté suprême, en passant pour ainsi dire par tous les
quelque chose donne du prix à cette vie c’est la contemplation de la beauté absolue… » Cette théorie de Platon sur l’amour,
n généralise un sentiment. À supposer qu’on aime une personne pour sa beauté , ce qui déjà est douteux, et la beauté ne semble
u’on aime une personne pour sa beauté, ce qui déjà est douteux, et la beauté ne semble pas être la cause de l’amour, mais à su
as du tout une raison pour qu’on aime les autres manifestations de la beauté dans l’univers. Peut-être au contraire ; et le pr
r et de confiner l’amoureux dans le culte et l’admiration d’une seule beauté très particulière et unique ; ceci presque par dé
artistes. Et encore moins y a-t-il une raison pour que de l’amour des beautés réelles on passe, « degré par degré », à l’amour
mour des beautés réelles on passe, « degré par degré », à l’amour des beautés intellectuelles, à « l’amour des belles sciences 
d’abord que le Grec, ou plutôt l’Athénien, est tellement amoureux de beauté qu’il a presque besoin qu’on lui dise que l’amour
eux de beauté qu’il a presque besoin qu’on lui dise que l’amour de la beauté est une vertu ou qu’elle mène à en avoir. C’est u
ne qu’avait Renan quand il disait, en souriant, il est vrai, que « la beauté vaut la vertu », sur quoi Tolstoï s’écriait que c
re de l’art, comme nous le verrons assez, il ne peut pas médire de la beauté elle-même ; et, pour n’en pas médire, il cherche
a plus respectable du monde. Nous verrons cela. Pour ce qui est de la beauté , elle l’a gêné. À la fois il l’aime, comme étant
chose belle » d’ici-bas n’est donc qu’une manifestation de l’Idée de beauté , de l’Idée absolue de beauté. Il faut qu’elle soi
t donc qu’une manifestation de l’Idée de beauté, de l’Idée absolue de beauté . Il faut qu’elle soit cela. Autrement elle ne ser
de s’unir à elle, n’est donc qu’un homme qui a autrefois contemplé la Beauté absolue et qui est vivement frappé d’en retrouver
S’il est délicat, son désir ne sera réellement que le souvenir de la beauté divine, réveillé par l’aspect de la beauté éphémè
ment que le souvenir de la beauté divine, réveillé par l’aspect de la beauté éphémère, et enfin il sera très naturel qu’il s’é
mère, et enfin il sera très naturel qu’il s’élève de l’amour de cette beauté d’ici-bas à l’amour de la beauté de là-haut, ce q
el qu’il s’élève de l’amour de cette beauté d’ici-bas à l’amour de la beauté de là-haut, ce qui est moins s’élever que revenir
ins s’élever que revenir à son point de départ ; et son amour pour la beauté terrestre n’aura été qu’un point en quelque sorte
n quelque sorte ou qu’un stade de son voyage circulaire partant de la beauté céleste et y revenant pour avoir aperçu et aimé l
rtant de la beauté céleste et y revenant pour avoir aperçu et aimé la beauté d’un jour ; — et voilà précisément la beauté d’un
avoir aperçu et aimé la beauté d’un jour ; — et voilà précisément la beauté d’un jour assez proprement escamotée : « Quant à
sément la beauté d’un jour assez proprement escamotée : « Quant à la beauté , elle brillait parmi toutes les autres essences e
la terre, a peine à s’élever des choses d’ici-bas jusqu’à la parfaite beauté par la contemplation des objets terrestres qui en
rand nombre des essences, lorsqu’il aperçoit un visage qui retrace la beauté céleste ou un corps qui lui rappelle par ses form
é céleste ou un corps qui lui rappelle par ses formes l’essence de la beauté , sent d’abord comme un frisson et éprouve ses ter
qui donne des ailes.” » L’amour n’est qu’un souvenir de l’éternelle beauté contemplée jadis, réveillé par la rencontre d’une
l’éternelle beauté contemplée jadis, réveillé par la rencontre d’une beauté d’ici-bas et à qui l’émotion de cette rencontre d
u des portraits où lui-même s’est peint ». Présentée ainsi, elle a sa beauté et n’est point tout à fait fausse. Elle voudrait
le particulier éveille le général, que nous ne pouvons rencontrer une beauté finie sans rêver de quelque chose qui serait beau
ns rencontrer une beauté finie sans rêver de quelque chose qui serait beauté infinie, parfaite et impérissable ; aussi que nou
un objet particulier et déterminé qui est beau sans rêver de toute la beauté répandue sur la terre et imaginable dans le monde
elle reste fausse, même sous cette forme-ci, en ce que l’amour de la beauté périssable, s’il donne, en effet, s’il donne, il
rissable, s’il donne, en effet, s’il donne, il est vrai, l’idée d’une beauté qui serait parfaite et qui serait éternelle, n’es
sera devenu santé de l’âme. L’idéal du sage sera donc, en deux mots : beauté de l’âme et mépris des biens de ce monde : « Ô Pa
s de ce monde : « Ô Pan et vous divinités de ces ondes, donnez-moi la beauté intérieure de l’âme et faites que chez moi l’exté
l’âme et faites que chez moi l’extérieur soit en harmonie avec cette beauté spirituelle. Que le sage me paraisse toujours ric
t chétif, ou si c’est l’inverse qui a lieu, l’animal entier manque de beauté , parce qu’il manque de la première entre les harm
ire : À quoi servez-vous ? Ils répondent qu’ils servent à faire de la beauté . Il demande : À quoi sert-il de faire du beau ? I
t des corps qui sont beaux ; la cosmétique donne aux corps une fausse beauté . Or la beauté vraie importe à la morale qui préfè
i sont beaux ; la cosmétique donne aux corps une fausse beauté. Or la beauté vraie importe à la morale qui préfère le bien au
eau, mais qui croit, comme on l’a vu ailleurs, que l’admiration de la beauté conduit au culte du bien. Le gymnaste est donc un
en ; celle qui flatte l’œil par l’éclat des couleurs sans réaliser la beauté vraie et qui est un divertissement puéril et dang
celle aussi des artistes littéraires qui, même en ne cherchant que la beauté , la seule beauté, mais la cherchant bien et lui é
rtistes littéraires qui, même en ne cherchant que la beauté, la seule beauté , mais la cherchant bien et lui étant dévoués, et
nt à l’état confus et qui y dorment. Ils tirent des âmes les idées de beauté , les formes de beauté, les sentiments d’harmonie,
qui y dorment. Ils tirent des âmes les idées de beauté, les formes de beauté , les sentiments d’harmonie, les intuitions d’harm
te théorie de Platon sur les rapports de l’art avec la morale a de la beauté , comme il n’est pas besoin de le démontrer ; elle
ns ou des sentiments, il aura à poursuivre un genre très différent de beauté , d’attrait. Or l’attrait des sons ou des formes e
des formes est plus matériel que l’attrait des sentiments. C’est une beauté presque toute matérielle que celle d’un dôme, d’u
er dans un torse une maxime d’Épictète. Mais les âmes ont un genre de beauté que n’ont pas les torses. Leur genre de beauté, e
s âmes ont un genre de beauté que n’ont pas les torses. Leur genre de beauté , et par conséquent leur attrait, est précisément
ce faisant, elle exige seulement que l’artiste lui donne le genre de beauté qu’il détient ou qu’il se fait fort de détenir. E
st dans l’essence même de la tragédie de viser particulièrement cette beauté morale : elle peint l’homme sérieusement et dans
ues, ne visent pas et n’ont pas à viser aussi directement ce genre de beauté . Un faiseur de descriptions est parfaitement libr
. Voyant des hommes agir, vous chercherez instinctivement le genre de beauté des hommes qui agissent : vous chercherez la beau
ement le genre de beauté des hommes qui agissent : vous chercherez la beauté morale. Et voulant rire, c’est la laideur morale
donner des ridicules qu’à ceux de mes personnages qui n’auront aucune beauté morale, et à ne donner aucun ridicule à ceux qui
ne beauté morale, et à ne donner aucun ridicule à ceux qui auront une beauté morale plus ou moins grande. De cette façon, vous
les personnages que vous pouvez mépriser ; le genre d’attrait qu’a la beauté morale, vous le trouverez chez les honnêtes gens
ui. Le poème épique étant un poème sérieux, le public exige de lui la beauté morale. Il veut que les beaux rôles y soient rése
devient, comme on sait, extrêmement susceptible, et elle exige que la beauté morale, d’une façon ou d’une autre, par la présen
par un aspect ou par un autre. Or elle n’admet pas la vie idéale sans beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est
n’admet pas la vie idéale sans beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est le genre de beauté attaché aux actions
beauté morale ou plutôt, pour elle, la beauté morale est le genre de beauté attaché aux actions sérieuses. Or je trouve que l
ns un état d’âme de tel genre ou de tel autre, elle ne demande que la beauté des harmonies et des mélodies, un peu inquiète dé
des hommes, lesquels sont des êtres moraux et desquels la plus grande beauté est la beauté morale, la foule demande le genre d
squels sont des êtres moraux et desquels la plus grande beauté est la beauté morale, la foule demande le genre de beauté dont
plus grande beauté est la beauté morale, la foule demande le genre de beauté dont ils sont susceptibles de par leur matière, e
dont ils sont susceptibles de par leur matière, et c’est toujours la beauté qu’elle demande et non autre chose, et c’est touj
stinctions et, sachant bien qu’il y a autre chose dans l’homme que la beauté morale, et que les vices, les travers et les défa
vices, les travers et les défauts ont leur attrait aussi et même leur beauté particulière, elle admet parfaitement que certain
rtains arts littéraires, que certains arts humains ne peignent pas la beauté morale et même peignent son contraire, mais à la
e de l’artiste que le beau ; mais il demande à chaque art le genre de beauté que, de par sa matière, il comporte. On pourrait
u’ils cherchent et aussi qu’ils procurent. Il y aurait les arts ou la beauté morale n’entre pour rien et où la recherche de la
s arts ou la beauté morale n’entre pour rien et où la recherche de la beauté morale serait même si vaine qu’elle en serait rid
refroidit et paralyse l’artiste. Il l’écarte et de la vérité et de la beauté . Il fait qu’il poursuit deux buts et qu’il suit d
git de plaire peut très bien ne pas aimer le beau et aimer de fausses beautés . Donc l’artiste ne doit chercher, ni par orgueil
à lui et de sa vision propre ou de sa réminiscence personnelle de la beauté . « Ajoute ceci : la perte de temps. Cet artiste,
ses forces pour ranimer en lui et raviver en lui les réminiscences de beauté qui lui sont propres, et son devoir d’artiste est
es les lois et les discours et la censure du vulgaire ? Comment cette beauté prétendue de la justice et de la tempérance ne le
ion n’est pas un impératif ; c’est simplement la santé de l’âme et la beauté de l’âme. La conscience platonicienne est une hyg
différences, veut parfaitement faire vivre les hommes en force et en beauté . Seulement il lui a semblé que c’était dans le ju
ans le parfait, et en un mot que c’était dans la morale qu’étaient la beauté et la force ; que c’était dans la morale qu’était
incre et opprimer les autres ; que c’était dans la morale qu’était la beauté , puisque le beau est le déploiement complet, plei
tend surtout, c’est bien à faire vivre les hommes de plus en plus en beauté . Pour lui, la question est toujours, ou du moins
41 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Joseph de Maistre »
seph de Maistre, qui écrivit tard, apparaît, quand il paraît avec une beauté accomplie et une physionomie complète. Comme celu
ce pur et grand et bel écrivain, c’était, comme chez une femme d’une beauté souveraine, — d’une beauté Borghèse, — c’était la
ivain, c’était, comme chez une femme d’une beauté souveraine, — d’une beauté Borghèse, — c’était la même beauté et jusqu’au mê
e d’une beauté souveraine, — d’une beauté Borghèse, — c’était la même beauté et jusqu’au même sourire ; seulement, c’étaient q
e à leur publication une spécialité de saveur morale et une nuance de beauté littéraire que nous n’avons jamais trouvées à un
r de sa vie ! Voilà la saveur morale de cette correspondance, mais la beauté morale qu’elle atteste a fait leur beauté littéra
tte correspondance, mais la beauté morale qu’elle atteste a fait leur beauté littéraire. Pour se plaindre comme Joseph de Mais
uer, nous qui pensons que la moralité d’un homme ajoute toujours à la beauté de ses œuvres ! Quelle plus belle leçon de rhétor
42 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hollande, Eugène (1866-1931) »
Hollande, Eugène (1866-1931) [Bibliographie] Beauté (1892). OPINIONS. Lucien Muhlfeld M. 
’y découvrir le Dieu qui la pénètre ; J’ai connu que ce Dieu c’est la Beauté , dont l’être Se dérobe aux cœurs froids indignes
de cristal aux armatures d’airain, la perpétuelle glorification de la Beauté qui pénètre toute vie et qu’on ne connaît bien qu
que par l’amour et la pitié. Ainsi se composa lentement ce recueil de Beauté , qui parut en janvier 1892, et où éclatent ces ch
43 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre Premier »
Chapitre Premier Beauté physique des mots. — Origines des mots français.
dictionnaire que pour en écrire l’histoire, sans prendre garde à leur beauté propre, de forme, de sonorité, d’écriture. C’est
urcroît du sens verbal, tout à fait insignifiant dans une question de beauté physique : la signification d’un mot ni l’intelli
cquis, par le hasard des formations ou des déformations, une certaine beauté analogique  ; ils peuvent être tels qu’ils aient
erméabilisation et prestidigitateur par exemple, manquent vraiment de beauté verbale, il y a moins d’objections contre beaucou
avoir qu’un sens instinctif de la pureté des mots, a le sens de leur beauté . Il loue en ces termes insidieux : « il est beau
44 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »
ous en ferez une idée exacte en vous représentant des objets de toute beauté . L’or est de la dernière finesse, les diamants so
ites, mais ayant ses défauts. Il y voit la perfection même ; c’est la Beauté qui descend sur la terre, et commence son voyage
e, les autres a posteriori et de fait. Démontrons d’abord a priori la beauté de Mme de Longueville, et pour cela établissons l
e de Longueville, et pour cela établissons les caractères de la vraie beauté . Le fond de la vraie beauté, comme de la vraie ve
la établissons les caractères de la vraie beauté. Le fond de la vraie beauté , comme de la vraie vertu, comme du vrai génie, es
dez un rayon du ciel, l’élégance, la grâce, la délicatesse : voilà la beauté  !… Mme de Longueville avait tous les caractères d
la beauté !… Mme de Longueville avait tous les caractères de la vraie beauté , et elle y joignait un charme particulier. Elle é
s, très-découvertes selon la mode du temps. Voilà le fond d’une vraie beauté . Passons aux preuves a posteriori, c’est-à-dire à
ête toute une bibliothèque. Combien le lecteur doit être touché de la beauté de Mme de Longueville, quand il la voit à travers
été épargnée, et que, si elle avait perdu la première fraîcheur de sa beauté , elle en avait conservé tout l’éclat. Ce sont les
Je me trompe. Ceci est une méthode ; cette lourde façon de manier la beauté en la froissant est une habitude. À chaque instan
45 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »
aisirs, espérances, regrets, impressions des grands événements et des beautés de la nature, amour, enthousiasme, tentations du
s là où le portrait reproduit fidèlement l’original, l’art n’a pas de beautés plus pénétrantes. Parmi les poètes qui s’y sont i
ements, qui de l’âme du poète se communiquent à la nôtre, mais de ses beautés qui resplendissent comme des rayons, et de ses dé
avait le don si rare des beaux vers, et telle est l’excellence de la beauté poétique, que là où elle brille il y a vie et dur
et surtout la Colère de Samson, où, dans un cadre plus restreint, les beautés pressées laissent à peine voir quelques légères t
e manière. Un talent naturel, un art ingénieux, un sujet neuf, et des beautés neuves, ont fait goûter, vers 1835, un recueil de
ans l’histoire, avec de nouvelles lumières sur le passé, de nouvelles beautés littéraires. Le progrès dont ce grand art est red
de précision, de choix sévère entre le nécessaire et le superflu, de beauté soutenue du langage, ont pu croire par moments qu
e critique la diversité, la liberté, l’histoire mêlée aux lettres, la beauté des tableaux, la vie des portraits, les rapproche
plaisirs que de ses dégoûts ; elle tient plus à nous faire aimer les beautés des livres, qu’à nous rendre trop délicats sur le
à Ponsard, dans des pièces inégales, les belles scènes où il tire des beautés nouvelles du même cœur humain que Corneille et Mo
pres personnages, « c’est un nouvel être ajouté à l’état civil. » La beauté poétique, par laquelle toutes les autres beautés
à l’état civil. » La beauté poétique, par laquelle toutes les autres beautés de l’art ont leur lustre, donne un rang à part au
ogues, récits, descriptions, tout dans ses livres est revêtu de cette beauté suprême. L’esprit se sent élevé par ces pures cré
s de goût ont fait parmi ses œuvres un choix de quelques romans où la beauté morale se joint à la beauté poétique. Des aventur
œuvres un choix de quelques romans où la beauté morale se joint à la beauté poétique. Des aventures touchantes, les mœurs de
poète, sur lequel les juges compétents, unanimes pour en admirer les beautés plus lyriques que dramatiques, continuent, après
46 (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702
t elle qui est le symbole de toute grandeur, de toute force, de toute beauté . La vierge n’est que néant, la mère est l’éternit
e d’une mère allaitant son enfant soit la plus haute expression de la beauté humaine... » Cet alinéa que j’extrais du livre de
as sur cette matière. L’important, le capital, c’est la conception de beauté . La fécondité est-elle une chose grave, magnifiqu
cette petite morale de la vie quotidienne ne comporte pas une grande beauté , une suave douceur, une magnifique consolation. S
nt là des mérites domestiques, quotidiens, constants et habituels. La beauté que confère l’amour fécond et fort, tous les homm
raires2. Moi, je ne me préoccupe point de ces détails. Ce qui fait la beauté du livre, c’est sa morale. Cérès et Vénus la béni
st préoccupé de leurs vertus. Il a voulu y imprimer l’empreinte d’une beauté inconnue et majestueuse. Il a entrepris quelque c
47 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
en explique à la fois les lacunes et les défauts, la puissance et la beauté . Son caractère naturaliste, et la condition de la
 : sa doctrine met en lumière et ramène à son principe ce qui fait la beauté propre de la littérature classique et en assure l
éthode tout le surnaturel et tout l’indémontrable. La réduction de la beauté et de l’idéal littéraire à la vérité et à la natu
ans son énergie et son caractère, mais de plus se revêt d’une absolue beauté . Ils prennent les lois et les règles comme des co
ne plus haute idée de l’art que les modernes. Ils ont la vérité et la beauté  : nous sommes romanesques et spirituels, nous che
précédente leur avait accordée aux dépens de la nature et de la pure beauté , proposait partout et toujours pour modèles les G
n l’honneur du roi, et firent mettre en parallèle les avantages et la beauté du latin et du français. En ce temps-là avait par
blement son abbé sur la technique des beaux-arts ; il y distingua des beautés universelles et des beautés relatives ; il fit vo
nique des beaux-arts ; il y distingua des beautés universelles et des beautés relatives ; il fit voir que les formes, le style
atribe personnelle contre la « bizarrerie » d’un homme insensible aux beautés dont tout le monde convient. Tout cela n’était pa
acune de ses affirmations légères, que de mettre en évidence la vraie beauté d’Homère et de Pindare. Il s’acharna sur le détai
as quelque explication rationnelle de la richesse des genres et de la beauté des œuvres, en dehors et à côté du génie individu
48 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Merrill, Stuart (1863-1915) »
participe de leur vie. Les Fastes ont de l’éclat surtout, mais leur beauté procède encore de plusieurs autres qualités parfo
s souffert. C’est que son éducation, formée à toutes les universelles beautés , s’est compliquée, dans l’adoration, à Bayreuth,
celui qui osa penser que la poésie était la création rythmique de la beauté , lorsqu’il écrivit que cette beauté était une des
était la création rythmique de la beauté, lorsqu’il écrivit que cette beauté était une des conditions de la parfaite vie « au
e l’automne avec les Petits Poèmes, le voici qui chante simplement la beauté des choses. [L’Ermitage (1898).] Georges Pioch
[Germinal (1er mai 1900).] A. Van Bever Disciple fervent de la Beauté , il le fut non moins de la Justice, et pendant qu
49 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80
s que les défauts dans les œuvres, elle y voit et fait voir aussi les beautés , souvent inaperçues autant que les défauts ; et,
défauts ; et, pour elle, ce n’est pas tout encore. Quand il n’y a ni beautés , ni défauts dans une œuvre, qu’au lieu de médiocr
itique de faire vendre un ouvrage. Certainement lorsqu’il signale les beautés , il incite ses lecteurs à connaître davantage le
ate que par l’habileté de la forme. La critique ici nous découvre des beautés souvent inaperçues. M. Remy de Gourmont est au-de
mune. Eux aussi ont voulu être « des travailleurs de la République de beauté sociale… » Avec une ténacité pleine de conviction
e de sa langue, qui a du bon sens, et une conscience très haute de sa beauté , de son influence civilisatrice, et qui se lament
Mauclair. — Il « a touché à tout et l’on peut dire qu’il n’est pas de beautés ni d’idées qu’il n’ait goûtées et comprises, ni d
e M. Mauclair échappe au cadre de cette étude. Elle a reflété trop de beautés diverses pour que son évolution s’en puisse résum
e sur les jeunes têtes. Mais, comme il est clairvoyant et soucieux de beauté , il comprendra sans doute en quelle maritorne maf
aspiration la vérité. Tout ce qui touche à la vie peut se traduire en beauté . Il n’est pas une seule œuvre d’art qui ne prenne
st au nom de la simplicité et de la clarté que les pédants ont nié la beauté vraiment traditionnelle. La critique de tous les
louerons les pâles épigones et les imitateurs et les plagiaires27. La beauté est fière, claire et nue, mais elle a ses caprice
ance en faveur d’un livre de Mme Valdor. 18. « Quand on signale une beauté de lui à un auteur, il répond : “À qui le dites-v
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382
même qu'elle aurait gardé dans son lointain la large et incomparable beauté de ses premiers grands poètes de l’Ionie, — mais
et pesé un seul talent d’or de celle-là ? Je n’immobilise point cette beauté hellénique première, je ne l’isole point et c’est
pas avoir le sentiment de la vertu, de la gloire, de la grâce, de la beauté , en un mot de tout ce qu’il y a de véritablement
ssait rien qu’à y vivre, à y respirer, à s’y promener, et où la seule beauté des bâtiments et des constructions, la beauté du
romener, et où la seule beauté des bâtiments et des constructions, la beauté du jour et certain air de fête secouaient loin de
n train de naître, n’hérita pas aussi vite ni aussi directement de la beauté littéraire que Rome l’avait fait dans son premier
le christianisme d’un principe trop différent, trop contraire à cette beauté du dehors, pour la saluer à première vue et pour
stres se rejoignent et redeviennent cléments ; l’harmonie, la suprême beauté se retrouve ; elle éclate, elle resplendit dans l
le règne de Louis XIV. Il y eut un jour où la grandeur biblique et la beauté hellénique se rencontrèrent, se fondirent et se m
yant pas pour principe le malaise, qui n’as jamais été un principe de beauté . Ce n’est pas moi, messieurs, qui médirai des lit
uelquefois on va plus loin avec la douleur et par la douleur, mais la beauté est plus tranquille. Le classique, je le répète,
dressé au fond de vous les colonnes ; vous avez les exemplaires de la beauté véritable. Quand on peut voir face à face Platon,
à la réflexion des intelligences fidèles que touche encore l’idée de beauté . De cette disposition bien avouée et convenue ent
ait souvenir de ces deux vers charmants de La Fontaine : L’innocente beauté des jardins et du jour Allait faire à jamais le c
51 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »
même une première et seule production heureuse les épuise, comme ces beautés fragiles qu’un premier enfant détruit. Les vraies
, comme ces beautés fragiles qu’un premier enfant détruit. Les vraies beautés ne sont pas ainsi, les vrais talents encore moins
et passager, partout où il entend un bruit, un soupir, où il voit une beauté , une grâce, il dit : C’est là ! Le grand poète ly
urs, et qu’elles se composent dans des ensembles qu’avoue l’éternelle Beauté . Mais tenons-nous-en au gage le plus sûr, tenons-
par des courants d’une chasteté purifiante ; un sentiment d’ineffable beauté plane toujours et pacifie l’âme pudique qui lit.
iberté heureuse, et qui rassemble en chaque endroit tant de genres de beautés , a bien aussi ses avantages. Des critiques ont re
ges. Des critiques ont remarqué qu’il n’est pas dans Homère une seule beauté mémorable que le divin vieillard ne répète, ne va
que chose de l’habitude homérique dans la reprise fréquente des mêmes beautés , des mêmes images, et  quelquefois presque des mê
moment de la situation, après l’hymne exhalé vers l’idéale et chaste beauté , vers la beauté sans sexe encore, est cette vaste
tuation, après l’hymne exhalé vers l’idéale et chaste beauté, vers la beauté sans sexe encore, est cette vaste éclosion du pri
bienaimée auprès de sa sœur lors de leur retour, avait dit avec cette beauté de cœur qui n’est qu’à lui : Mais, dis-moi, rien
ient :« Je ne veux voir que ce que Dieu et l’homme ont fait beau ; la beauté présente, réelle, palpable, parlant à l’œil et à
uté présente, réelle, palpable, parlant à l’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque. Aux savants la beauté histor
’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque. Aux savants la beauté historique ou critique ; à nous, poëtes, la beaut
ue. Aux savants la beauté historique ou critique ; à nous, poëtes, la beauté évidente et sensible, etc. » Mais ces deux poëtes
ente et sensible, etc. » Mais ces deux poëtes, fidèles également à la beauté naturelle, d’une âme aussi largement ouverte à la
52 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
le but du poème dont la fonction est avant toute chose de créer de la beauté . La Philosophie étudie les conditions de l’être ;
parfait se trouve dans Spinosa ; l’œuvre de Spinosa est belle, d’une beauté sombre, glacée, sans plastique, mais elle n’arriv
d’une beauté sombre, glacée, sans plastique, mais elle n’arrive à la Beauté que par la Vérité dont elle contient quelques ref
quelques reflets. Au contraire, l’art atteint la Vérité à travers la Beauté , l’unité à travers les formes ; il illumine la so
ge, notre rythme intérieur a senti bondir sa force : l’approche de la Beauté nous approche de nous-même. L’Art rachète Maya de
rrais ajouter étourdiment : comme la déesse Vénus suscitant l’idée de Beauté par ses seules formes merveilleuses ; mais on obj
t donc symbolique, puisque, étant belle, elle doit susciter l’idée de beauté …, cela est vrai, tout juste comme la tour Eiffel
l saisit l’idée, et s’il tend vers la Vérité c’est en procédant de la Beauté . L’allégorie est, en son résultat, plus voisine d
rticulière nostalgie, elle suggère la Vérité (Dieu, ici) à travers la Beauté .   Mais si le Poète se préoccupe spécialement du
développe plus naturellement dans la science et n’a que faire avec la Beauté pure dont il est prêtre. Il ne pense plus que sa
ent définie contiennent une déception semblable. Plus est idéale leur beauté , plus la vision est allégée, musicale et lointain
des lentes, fait naître la nostalgie d’une contrée surhumaine dont la Beauté serait l’unique loi. Le paysage chez M. de Régnie
53 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. De Mascaron et de Bossuet. »
l’orgueil ». On trouve, dans cette dernière oraison funèbre, plus de beautés vraies et solides que dans toutes les autres. Le
encore quelques-uns de ces défauts ; mais qui ne sait par combien de beautés il les rachète ? On dit que c’était le seul homme
jouissant de tous les avantages de la grandeur et de tous ceux de la beauté , morte en quelques heures, à l’âge de vingt-six a
se recueillir, et à se reposer sur sa douleur. Après avoir admiré les beautés générales, et surtout le grand caractère qui se t
plus haut qu’il n’était. Ce défaut, comme on voit, tient à de grandes beautés  ; car l’esprit humain est borné par ses perfectio
ou du moins lorsqu’il descend, qu’il remplaçât son élévation par des beautés d’un autre genre. Il y a, comme on sait, une sort
loquents, ce qu’est Homère et Milton dans celle des poètes. Une seule beauté de ces grands écrivains fait pardonner vingt défa
l’admiration qu’il inspire. Tel est cet orateur célèbre, qui par ses beautés et ses défauts, a le plus grand caractère du géni
54 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »
Chapitre X Une Académie de la beauté verbale. — La formation savante et la déformation
guistique. — Innocuité des altérations syllabiques. — La race fait la beauté d’un mot. — Le patois européen et la langue de l’
e, la tutrice de notre conscience linguistique, la gardienne de notre beauté verbale112 . Indulgente pour les déformations sp
on, puisque le mot reste identique à lui-même et n’a rien perdu de sa beauté plastique. L’altération syllabique, intérieure ou
ion dont il a été impossible d’analyser les éléments primitifs118. La beauté d’un mot est tout entière dans sa pureté, dans so
55 (1885) L’Art romantique
à celui-ci de créer un contour exact, ou à celui-là un contour d’une beauté surnaturelle, est supérieure à la faculté qui sai
u public, comme je lui montrais le visage d’une femme d’une originale beauté et d’un caractère mélancolique, il voulut bien en
le beauté et d’un caractère mélancolique, il voulut bien en goûter la beauté , mais me dit, avec son petit rire, pour répondre
ux autres jeunes hommes parurent en même temps, pleins de force et de beauté , brillants de gloire et richement vêtus, qui, se
investis d’une puissance céleste. Le cavalier, qui est vraiment d’une beauté angélique, garde dans son attitude toute la solen
du bon, du solide et du délicieux ; et, enfin, que pour tant aimer la beauté générale, qui est exprimée par les poëtes et les
s et les artistes classiques, on n’en a pas moins tort de négliger la beauté particulière, la beauté de circonstance et le tra
ques, on n’en a pas moins tort de négliger la beauté particulière, la beauté de circonstance et le trait de mœurs. Je dois dir
m’attacher aujourd’hui. Le passé est intéressant non seulement par la beauté qu’ont su en extraire les artistes pour qui il ét
ous retirons de la représentation du présent tient non seulement à la beauté dont il peut être revêtu, mais aussi à sa qualité
nature humaine. Je défie qu’on découvre un échantillon quelconque de beauté qui ne contienne pas ces deux éléments. Je choisi
ratique, la dualité se fait voir au premier coup d’œil ; la partie de beauté éternelle ne se manifeste qu’avec la permission e
civilisées, la dualité se montre également ; la portion éternelle de beauté sera en même temps voilée et exprimée, sinon par
moins coûteux est évidemment le meilleur. Plus l’artiste y mettra de beauté , plus l’œuvre sera précieuse ; mais il y a dans l
e, lumière, dorure, couleurs, étoffes chatoyantes, enchantement de la beauté embellie par la toilette. Un de mes amis me disai
amille, comme l’amateur du beau sexe compose sa famille de toutes les beautés trouvées, trouvables et introuvables ; comme l’am
e de la vitalité, si majestueux et si brillant. Il admire l’éternelle beauté et l’étonnante harmonie de la vie dans les capita
tout où l’homme naturel et l’homme de convention se montrent dans une beauté bizarre, partout où le soleil éclaire les joies r
t laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse qui y peut être contenue, si minime o
en passer. En le supprimant, vous tombez forcément dans le vide d’une beauté abstraite et indéfinissable, comme celle de l’uni
n exercice superflu si votre but est de comprendre le caractère de la beauté présente. Les draperies de Rubens ou de Véronèse
r que toute modernité soit digne de devenir antiquité, il faut que la beauté mystérieuse que la vie humaine y met involontaire
arines (je pousse l’hypothèse à l’extrême) qui, ayant à reproduire la beauté sobre et élégante du navire moderne, fatiguerait
ait volontiers ces lignes-là. Nous avons parlé déjà de l’idiotisme de beauté particulier à chaque époque, et nous avons observ
. La même remarque peut s’appliquer aux professions ; chacune tire sa beauté extérieure des lois morales auxquelles elle est s
re des lois morales auxquelles elle est soumise. Dans les unes, cette beauté sera marquée d’énergie, et, dans les autres, elle
’est l’estampille de la fatalité. Le militaire, pris en général, a sa beauté , comme le dandy et la femme galante ont la leur,
es, le militaire est difficilement étonné. Le signe particulier de la beauté sera donc, ici, une insouciance martiale, un méla
e martiale, un mélange singulier de placidité et d’audace ; c’est une beauté qui dérive de la nécessité d’être prêt à mourir à
es hommes. Si Charlet, qui fut toujours à la recherche de ce genre de beauté et qui l’a si souvent trouvé, avait vu ce dessin,
che, mais plus certainement un Hercule sans emploi. » Le caractère de beauté du dandy consiste surtout dans l’air froid qui vi
rnissent un parfait exemple d’harmonie ; ce n’est même pas le type de beauté pure, tel que peut le rêver le sculpteur dans ses
Lawrence. Tout ce qui orne la femme, tout ce qui sert à illustrer sa beauté , fait partie d’elle-même ; et les artistes qui se
ëte oserait, dans la peinture du plaisir causé par l’apparition d’une beauté , séparer la femme de son costume ? Quel est l’hom
savamment composée, et n’en a pas emporté une image inséparable de la beauté de celle à qui elle appartenait, faisant ainsi de
iste, l’esthétique des gens qui ne pensent pas. La nature embellit la beauté  ! Il est présumable que le poëte, s’il avait pu p
l avait pu parler en français, aurait dit : La simplicité embellit la beauté  ! ce qui équivaut à cette vérité, d’un genre tout
es femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté . L’énumération en serait innombrable ; mais, pour
l’artifice n’embellissait pas la laideur et ne pouvait servir que la beauté . Qui oserait assigner à l’art la fonction stérile
Ainsi M. G., s’étant imposé la tâche de chercher et d’expliquer la beauté dans la modernité, représente volontiers des femm
mitant diversement les feux de Bengale, s’enlève l’image variée de la beauté interlope. Ici majestueuse, là légère, tantôt sve
e. Elle représente bien la sauvagerie dans la civilisation. Elle a sa beauté qui lui vient du Mal, toujours dénuée de spiritua
Il s’agit d’obtenir la faveur générale, non pas seulement par la pure beauté physique, mais aussi par des talents de l’ordre l
par l’autre elle confine au poëte. N’oublions pas qu’en dehors de la beauté naturelle, et même de l’artificielle, il y a dans
peut se traduire physiquement en laideur, mais aussi en une sorte de beauté professionnelle. Dans cette galerie immense de la
en propre, pas même l’excentrique parure qui sert de condiment à leur beauté . Parmi celles-là, les unes, exemples d’une fatuit
Messaline miroitant sous le gaz ; rien que l’art pur, c’est-à-dire la beauté particulière du mal, le beau dans l’horrible. Et
capharnaüm contient plus de tristesse que de drôlerie. Ce qui fait la beauté particulière de ces images, c’est leur fécondité
t le cheval général, mais s’applique aussi heureusement à exprimer la beauté personnelle des chevaux. Tantôt ce sont des halte
porte au grand trot, dans une allée zébrée d’ombre et de lumière, les beautés couchées comme dans une nacelle, indolentes, écou
enait surtout à un homme du monde de remplir. Il a cherché partout la beauté passagère, fugace, de la vie présente, le caractè
sur le corps solide de l’architecture leur architecture à jour d’une beauté arachnéenne et paradoxale, le ciel brumeux, charg
vu, bien regardé, bien analysé pendant plusieurs années les objets de beauté ou de curiosité, en conserve dans sa mémoire une
raire l’art se détachera de l’enseignement et plus il montera vers la beauté pure et désintéressée. L’Allemagne, comme on le s
e côté des sujets bien connus, et par exemple, Overbeck n’étudiant la beauté dans le passé que pour mieux enseigner la religio
ision dans le galbe, représente si bien les idées de l’enfance sur la beauté . Il y a dans un grand magasin de joujoux une gaie
s connus, l’eau claire étant probablement le symbole le plus clair de beauté pour les gens qui ne font pas profession de médit
armoires se sont enfouis ces admirables échantillons de la plus pure Beauté française ? Je l’ignore ; sans doute dans quelque
ions et les Harmonies, ignorent ce nouveau trésor de jouissance et de beauté . J’ai dit que c’était là un aveu bien cuisant pou
un vase, une arme, un harnais. » Il va sans dire qu’il s’agit ici de beauté et non d’utilité. — Je lui parlai vivement de la
n’ont pas remarqué que, comme son esprit est un miroir cosmopolite de beauté , où conséquemment le Moyen Âge et la Renaissance
, il s’est de très bonne heure appliquée à fréquenter les Grecs et la Beauté antique, au point de dérouter ceux de ses admirat
lle. On peut, pour cet objet, consulter Mademoiselle de Maupin, où la beauté grecque fut vigoureusement défendue en pleine exu
puisse paraître à plusieurs, il renferme de grands mérites. Outre la beauté du diable, c’est-à-dire la grâce charmante et l’a
ssaisonner tout ce qu’elles mangent. Par son style prodigieux, par sa beauté correcte et recherchée, pure et fleurie, ce livre
continuée avec l’obstination d’un peintre, cette espèce d’hymne à la Beauté , avait surtout ce grand résultat d’établir défini
ut l’intellect pur. La pureté de style sera ici la bienvenue, mais la beauté de style peut y être considérée comme un élément
endre, dans un style approprié, non pas la fureur de l’amour, mais la beauté de l’amour et la beauté des objets dignes d’amour
roprié, non pas la fureur de l’amour, mais la beauté de l’amour et la beauté des objets dignes d’amour, en un mot l’enthousias
, en un mot l’enthousiasme (bien différent de la passion) créé par la beauté . C’est vraiment, pour un esprit non entraîné par
ur poétique. L’Intellect pur vise à la Vérité, le Goût nous montre la Beauté , et le Sens Moral nous enseigne le Devoir. Il est
poésie est, strictement et simplement, l’aspiration humaine vers une Beauté supérieure, et la manifestation de ce principe es
ne pas introduire un ton blessant, discordant, dans le domaine de la Beauté pure ; trop familière et trop violente pour ne pa
ans un pays où l’idée d’utilité, la plus hostile du monde à l’idée de beauté , prime et domine toutes choses, le parfait critiq
ceux qui se servent du mètre et de la rime pour exprimer des idées de beauté . J’affirmerai même, — continue bravement cette pr
placer, aux applaudissements unanimes, toute poésie, non pas dans la Beauté , mais dans l’amour ! dans l’amour vulgaire, domes
aire, domestique et garde-malade ! et s’écrier dans sa haine de toute beauté  : Un bon tailleur vaut mieux que trois sculpteurs
hez les compositeurs de l’imprimerie la rapidité de l’exécution et la beauté de l’écriture. Cette prestesse à résoudre tout pr
IV Ce souci permanent, involontaire à force d’être naturel, de la beauté et du pittoresque devait pousser l’auteur vers un
aire des réalités présentes, elle poursuit plus librement son rêve de Beauté  ; mais aussi elle risquerait fort, si elle n’étai
ontemplation, c’est possession. Candaule a montré à son ami Gygès les beautés secrètes de l’épouse ; donc Candaule est coupable
ges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l
une manière permanente le remède universel dans l’œuvre de Dupont. La beauté mélancolique de la nature a laissé dans son âme u
e l’inénarrable puissance de ce secret, Wagner nous montre d’abord la beauté ineffable du sanctuaire, habité par un Dieu qui v
en qu’ils révèlent un goût sincère et une parfaite intelligence de la beauté classique, participent aussi, dans une forte dose
endre l’ascendant, quand il se dresse de nouveau avec toute sa solide beauté , au-dessus de ce chaos de voluptés agonisantes, t
urs, n’est-il pas plus commode, pour certains esprits, de juger de la beauté d’un paysage en se plaçant sur une hauteur, qu’en
? Que dirons-nous du récit de Tannhäuser, de son voyage à Rome, où la beauté littéraire est si admirablement complétée et sout
serrant dans ses bras, s’écrie : « Elsa, je t’aime ! » Il y a là une beauté de dialogue comme il s’en trouve fréquemment dans
n devient le constant symbole. Or, comme ces mélodies sont d’une rare beauté , nous dirons à ceux qui, dans l’examen d’une part
nt qu’on mette le plus souvent possible en lumière les talents et les beautés de leur emplette, c’est là certes un sentiment pr
llance, doublée par l’indignation, il applaudissait non seulement les beautés irrésistibles, mais même les passages qui l’étonn
uelque belle que soit une maison, elle est avant tout, — avant que sa beauté soit démontrée, — tant de mètres de haut sur tant
lus doux et tout ce qui existe de plus horrible, le sens intime et la beauté extérieure de chaque religion, la physionomie mor
al monstrueux créé par l’homme, auquel le vent et le flot ajoutent la beauté d’une démarche. Quant à l’amour, à la guerre, aux
beau parce qu’il est honnête. Tel autre, beau et déshonnête ; mais sa beauté ne lui vient pas de son immoralité, ou plutôt, po
la poésie vraiment belle emporte les âmes vers un monde céleste ; la beauté est une qualité si forte qu’elle ne peut qu’ennob
ne qualité si forte qu’elle ne peut qu’ennoblir les âmes ; mais cette beauté est une chose tout à fait inconditionnelle, et il
réfléchi et toujours responsable, pour un parti pris de paresse, une beauté soudaine, inattendue, non égalable, se dresse, et
lle fut à un degré extraordinaire l’expression poétique de toutes les beautés naturelles de la femme. Qu’elle chante les langue
ictor Hugo a exprimé magnifiquement, comme tout ce qu’il exprime, les beautés et les enchantements de la vie de famille ; mais
s de Théophile Gautier sont retrouvées par quelque savant amoureux de beauté , je devine, je comprends, je vois sa joie. Voilà
à ses yeux, il a su encore en extraire une mystérieuse et symbolique beauté  ! Homme doué d’une faculté unique, puissante comm
enivré d’une richesse asiatique et vivant dans un monde de luxe et de beauté . Hégésippe donna dans ce grand travers antipoétiq
issait pas comme un bienfait et il n’en devinait pas l’aristocratique beauté  ! D’ailleurs il n’a pas connu ces enfers-là. Pour
la jeunesse littéraire, comme dans la jeunesse physique, une certaine beauté du diable qui fait pardonner bien des imperfectio
fections, mais aussi nous sommes quelquefois charmés par mieux que la beauté du diable. Malgré cet amas de pastiches auxquels,
te considération qui sert à nous expliquer quelle commodité et quelle beauté le poëte trouve dans les mythologies et dans les
rbolique ; il devient décor. La femme est non seulement un être d’une beauté suprême, comparable à celle d’Ève ou de Vénus ; n
res précieuses), mais encore faudra-t-il doter la femme d’un genre de beauté tel que l’esprit ne peut le concevoir que comme e
endroits de ses poésies, notre poëte, voulant orner des femmes d’une beauté non comparable et non égalable, dit qu’elles ont
uise, un mordant nouveau (un piquant, comme on disait autrefois) à sa beauté de déesse. Phèdre en paniers a ravi les esprits l
de Victor Hugo, de ses infatigables facultés, de ses indestructibles beautés , tellement irrité de l’entendre toujours appeler
e Banville avait, mais vainement, produit les Cariatides ; toutes les beautés qui y sont contenues étaient de la nature de cell
et parfait ; mais il a l’instinct, sinon le sentiment raisonné de la beauté parfaite. En voici bien un exemple : quoi de plus
Quel long soupir ! quelle aspiration ! Nous aussi, nous comprenons la beauté des palais et des parcs ! Nous aussi, nous devino
. il y a dans son esprit une certaine force qui implique toujours la beauté  ; et sa nature, peu propre à se résigner aux lois
sté étranger à la chanson française. La contemplation de l’immortelle beauté des choses se mêle sans cesse, dans ses petits po
t et le désert ; tous deux ils admirent le repos comme un principe de beauté . Tous deux ils inondent leur poésie d’une lumière
tes formes dont l’homme a, suivant les âges et les climats, revêtu la beauté et la vérité. Chez l’un non plus que chez l’autre
pèlerinage fut pour la Grèce ; et tout d’abord ses poëmes, écho de la beauté classique, furent remarqués par les connaisseurs.
recques. Peu à peu son humeur voyageuse l’entraîna vers des mondes de beauté plus mystérieux. La part qu’il a faite aux religi
et des formes successives de la pensée humaine, le poëte a décrit la beauté , telle qu’elle posait pour son œil original et in
ble évocation, où brillent, avec toutes leurs grâces mystérieuses, la beauté et la magie tropicales, dont aucune beauté méridi
rs grâces mystérieuses, la beauté et la magie tropicales, dont aucune beauté méridionale, grecque, italienne ou espagnole, ne
rimes, exactes sans trop de coquetterie, remplissent la condition de beauté voulue et répondent régulièrement à cet amour con
chien de combat dans toutes les fonctions. C’est là certainement une beauté , tirant son origine de la passion. On peut donc ê
est pas nécessaire, je présume, de raconter et d’expliquer toutes les beautés tendres, navrantes, que Victor Hugo a répandues s
s l’auraient néanmoins amnistié, en faveur et en reconnaissance de la BEAUTÉ dont il est revêtu. Ce souci remarquable de la Be
naissance de la BEAUTÉ dont il est revêtu. Ce souci remarquable de la Beauté , en des hommes dont les facultés ne sont mises en
56 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »
es cours, non-seulement à cause de sa renommée précoce de génie et de beauté , mais surtout pour acquérir par un mariage avec e
ner un jour. « Votre fille est crûe et croît tous les jours en bonté, beauté et vertus, écrit le cardinal de Lorraine, son onc
En votre esprit le ciel s’est surmonté ; Nature et art ont en votre beauté Mis tout le beau dont la beauté s’assemble, écri
surmonté ; Nature et art ont en votre beauté Mis tout le beau dont la beauté s’assemble, écrit du Bellay, le Pétrarque du tem
itiers, qui sentait s’élever en elle une fille ou une émule future de beauté et d’empire. Diane chérissait de plus dans la jeu
ne était dans son génie et dans son cœur autant que dans sa fabuleuse beauté . La mort soudaine de Henri II, tué dans un tourno
euse Son ornement, perdant la royauté Qui fut sa fleur, son éclat, sa beauté  ! L’Écosse, qui va nous la ravir, continue le po
s allées Du grand jardin de ce royal chasteau Qui prend son nom de la beauté d’une eau. Qui ne sent dans de tels vers l’amant
uissants à reproduire à cette période encore croissante de sa vie une beauté qui était dans la forme moins encore que dans le
a cour de France, à l’idolâtrie professée par tout un royaume pour sa beauté . Les nobles écossais n’étaient pas moins ivres qu
temps : Les roses et les liz ne règnent qu’un printemps. Ainsi vostre beauté , seulement apparüe Quinze ans en nostre France es
u, qui a soin de vostre royauté, A fait (miracle grand) naistre votre beauté Sur le bord estranger, comme chose laissée Non po
Darnley parut à Holyrood et enleva tous les yeux par son incomparable beauté . Cette beauté seulement, qui n’était pas encore a
à Holyrood et enleva tous les yeux par son incomparable beauté. Cette beauté seulement, qui n’était pas encore accomplie par l
à un sortilége de la reine sur son mari ; le sortilége n’était que la beauté de l’une, la jeunesse ardente de l’autre, et cett
œil dans un de ses combats de mer, il était encore beau, non de cette beauté efféminée de Darnley, ni de cette beauté mélancol
it encore beau, non de cette beauté efféminée de Darnley, ni de cette beauté mélancolique et pensive de l’Italien Rizzio, mais
tte beauté mélancolique et pensive de l’Italien Rizzio, mais de cette beauté sauvage et mâle, qui donne à la passion l’énergie
57 (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320
rien, et cette impuissance à rien définir est précisément la suprême beauté de toute chose indéfinissable. Laissons donc le g
à ses sens et lui fait entrevoir, à travers le lointain des cieux, la beauté suprême, l’amour infini, la source et la fin de s
e toute poésie, car il est l’inverse de tout enthousiasme et de toute beauté . Le rire est une des mauvaises facultés de notre
e, par tous les étrangers qui traversent sa capitale, la merveilleuse beauté et les vertus pieuses de la jeune Damayanti, fill
on côté, est sans cesse obsédée des récits que la renommée fait de la beauté , de l’héroïsme et de la vertu de Nala. Elle le vo
amilles royales, convoqués pour cette cérémonie à la cour du père. La beauté célèbre de Damayanti les fait accourir de tous le
ls rencontrent Nala qui s’y rend de son côté, dans tout l’éclat de sa beauté et de sa magnificence. Ils veulent l’éprouver ; i
ême annoncer au père de celle qu’il aime que les dieux, charmés de la beauté et des vertus de Damayanti, viennent briguer son
é, comme la création d’Ève, à la muse inspirée de Milton chantant les beautés primitives du paradis terrestre. La charmante Dam
à l’aspect d’Hélène coupable, suppliante, mais toujours éclatante de beauté et de majesté, parcourt l’auguste assemblée. L’ad
e serpent d’une flèche. Fasciné d’admiration devant les charmes de la beauté qu’il vient de délivrer, il ose lever les yeux su
, d’un seul regard, elle fait tomber le chasseur mort à ses pieds. Sa beauté est relevée par sa vertu. « Son corps était dro
u’on voit et qu’on entend sourdre aux rayons des premiers soleils. La beauté pudique de l’amante abandonnée resplendit dans ce
re jardin. Un tigre féroce s’approche pour la dévorer ; vaincu par sa beauté et la sainteté de l’épouse, il se couche à ses pi
rchands dont la cupidité affairée et dure fait à peine attention à sa beauté et à ses larmes. On voit que, dès ces temps primi
ous voyageons pour chercher la richesse. Si tu es une déesse comme ta beauté le révèle, protège notre négoce et enrichis-nous 
émouvoir le cœur par un plus grand avilissement de la jeunesse, de la beauté et de l’innocence. Elle est enfin rendue à la ten
us les yeux sous la grossière apparence d’un conducteur de chars ; sa beauté tout intérieure est voilée, pour que la honte de
ne vois dès aujourd’hui ce prince, plus resplendissant de vertu et de beauté que l’astre des nuits ! La vie s’arrêtera dans mo
la pureté de Damayanti. Nala reparaît sous sa vraie forme et sous sa beauté primitive. « La femme aux joues vermeilles attire
58 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
ché les premiers, voulurent exprimer dans une seule figure la suprême beauté physique de l’homme, ils ne sculptèrent pas un en
ne sculptèrent pas un enfant, ils sculptèrent Apollon, le dieu de la beauté à trente ans ; ils sculptèrent Hercule, le dieu d
nte. Et quand ils voulurent exprimer dans une seule figure la suprême beauté intellectuelle et morale, ils sculptèrent la figu
sépulcral sur lequel la cécité même, infirmité des sens, ajoute à la beauté intellectuelle, morale et recueillie en dedans du
s sains de la vie dans l’esprit, dans le cœur et dans la main. Que de beauté , en effet, dans le vieillard digne de porter le p
morbide d’un visage qui n’est plus éclairé que par en haut : voilà la beauté de vieillir, voilà les beautés des trois âges de
plus éclairé que par en haut : voilà la beauté de vieillir, voilà les beautés des trois âges de l’homme ! On voit que ces beaut
eillir, voilà les beautés des trois âges de l’homme ! On voit que ces beautés sont diverses, mais non inférieures les unes aux
adorer et tout comprendre, a distribué par doses au moins égales leur beauté propre à toutes les années de l’existence humaine
sa en Angleterre. C’était le règne de l’esprit, de la débauche, de la beauté , sous le spirituel et voluptueux Charles II. Char
e, C’est un pêcheur qui chante au bord du grand chemin, Et de tant de beauté , de gloire, d’espérance, De tant d’accords si dou
nnue et admirée aussi, cette apparition transparente du génie dans la beauté . Nous avons entrevu dans tous les climats bien de
e comme un nuage sur la source d’un fleuve. Ce nuage assombrissait sa beauté . Il répandait sur ses traits éclatants de jeuness
e langueur et une certaine amertume irréfléchie sur ses lèvres. Cette beauté de madame Malibran existait par elle-même sans av
esoin de formes, de contours, de couleurs pour se révéler. C’était la beauté métaphysique n’empruntant à la matière que juste
rps charmant ne la parait pas, il la voilait à peine. Cependant cette beauté , qui transperçait à travers ce frêle tissu comme
emplir de mon bavardage et de mes épanchements avec vous. » Jeunesse, beauté , bonté, génie, âme de prédilection parmi les âmes
rnels enjouements, dans cette folle ironie des choses graves : amour, beauté , religion, chasteté des mœurs, dévouement à ses o
notre horreur : Tenez, regardez votre idéal : Ici la jeunesse, ici la beauté , ici l’innocence, ici l’amour, ici la pudeur, ici
dais qu’on te chantât, les seules choses que tu voulais entendre : la beauté de chair et de sang, le plaisir sans choix, le vi
59 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
la philosophie morale, les pertes ne sont pas compensées par quelques beautés inspirées des anciennes, ni par d’heureuses nouve
pte à J.-B. Rousseau des mépris de Montesquieu. Notre siècle a vu des beautés lyriques qui nous rendent sévères pour la muse ar
nt ceux qu’on avait applaudis dans Œdipe. Il n’y manque pas certaines beautés spécieuses où l’on pouvait se tromper. Les plus i
ues de Voltaire sur le défaut d’invention de la Henriade, y vante les beautés de style, que veut-il nous persuader ? Un poète i
sont inventés, car ils vivent ; et par quoi vivent-ils, sinon par les beautés du style ? Le Henri IV de l’Essai sur les mœurs e
e intéressée. S’il refuse à la Henriade l’invention et lui accorde la beauté des vers, n’est-ce pas pour préparer le public à
Religion a des morceaux qui, récités par un enfant, plaisent par les beautés modestes des livres d’éducation. Je me souviens d
ce. Cependant les satires de Gilbert méritent leur réputation par des beautés durables. Un motif plus à plaindre qu’à louer l’a
’ébauches imposantes ou charmantes, on peut deviner quelle eût été la beauté de l’œuvre achevée. Heureusement, dans cette dive
illent dans l’âme du vrai poète : l’amour de la nature, l’amour de la beauté personnifiée dans une femme, l’amour de l’art, qu
ure, les images modérées et justes, par l’éclat doux et égal, par les beautés antiques, pensées et senties de nouveau, par le s
ble que celui de l’Art poétique. Que dire de la Jeune Captive, et des beautés vengeresses de ces ïambes, qu’il envoyait à son p
60 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »
t-il vrai que dans tous les genres il n’y ait qu’un certain nombre de beautés marquées, et que lorsqu’une fois elles ont été sa
avec indifférence les imitateurs. Qui ne sait d’ailleurs qu’outre les beautés de tous les temps et de tous les lieux, il y a po
de tous les temps et de tous les lieux, il y a pour chaque genre, des beautés analogues au climat, au gouvernement, à la religi
gion, à la société, au caractère national ? Sous ce point de vue, les beautés de l’art sont plus resserrées. Il est bien vrai q
demi-teinte de poésie qui, ménagée avec goût et soutenue par d’autres beautés , donne plus de saillie à l’éloquence. La Rue, moi
La Rue fit couler des larmes et par la force de son sujet et par les beautés que son génie sut en tirer. La peinture qu’il fai
désirer ; alors les intervalles même sont utiles, et ils préparent la beauté de ce qu’on ne voit point encore. Un autre défaut
61 (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60
dangereuse. J’exposerai ensuite mes conjectures sur l’ode, et sur les beautés qui lui conviennent. J’examinerai cet enthousiasm
i ne se rencontre gueres avec une imagination dominante. En effet les beautés les plus fréquentes des poëtes consistent en des
que le choix des sujets soit indifférent. Ils ont plus de véritables beautés les uns que les autres ; ils rendent les ouvrages
d’honneur aux poëtes, et qui doit faire en effet une des plus grandes beautés de l’ode. On sçait qu’enthousiasme ne signifie au
ination qu’on excite en soi, et à laquelle on s’abandonne ; source de beautés et de défauts, selon qu’elle est aveugle ou éclai
ague ; si elle l’est modérément, le jugement y puise les plus grandes beautés de la poësie et de l’eloquence. C’est de cet enth
faire un plan dont toutes les parties se prêtassent mutuellement des beautés . Il n’y auroit ni commencement, ni milieu, ni fin
n’a pas mis un autre désordre que celui que je reconnois ici pour une beauté . L’auteur n’y sort pas un moment de sa matiére, e
e convient aujourd’hui que sans le vrai, il ne peut y avoir de solide beauté , ni par conséquent de sublime. On peut bien sédui
e rendoit la loüange beaucoup plus délicate, et faisoit une véritable beauté  ; mais aujourd’hui il n’y a plus dans les paroles
n traducteur idolâtre, pour vouloir rendre trop exactement toutes les beautés de son auteur, n’en rend en effet aucune ; car il
met pour l’ordinaire sa pensée dans tout son jour. Quoique nourri des beautés des anciens, il en a rarement paré ses ouvrages :
le compteroit pas lui-même au nombre de ses admirateurs ? De quelque beauté pourtant que fussent les vers de Malherbe, ils ne
pas le plus juste, mais que nous nous pardonnons en faveur de quelque beauté que nous serions obligés de sacrifier avec lui ?
i prodigue aux défauts mêmes les éloges qui ne sont dûs qu’aux vraies beautés . En un mot ce n’est point un préjugé légitime que
62 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
a dans ces vieilles productions de l’Asie une réelle et incontestable beauté . Job et Isaïe, le Râmâyana et le Mahâbhârata, les
s ces œuvres antiques, à quel titre leur décernons-nous le prix de la beauté  ? Nous admirons une méditation de M. de Lamartine
isager l’antiquité, ils ont tort. Pour comprendre le vrai sens de ces beautés exotiques, il faut s’être identifié avec l’esprit
x ; et pourtant le goût le plus exercé peut à peine les discerner. La beauté d’une œuvre ne doit jamais être envisagée abstrai
après avoir un instant amusé les curieux. Qu’est-ce donc qui fait la beauté d’Homère, puisqu’un poème absolument semblable au
nt à l’époque où ils étaient vrais faisaient les trois quarts de leur beauté . Une œuvre n’a de valeur que dans son encadrement
à produire sur le modèle des œuvres dont il relève judicieusement les beautés . Parmi les œuvres de Voltaire, celles-là sont bie
que des pédants de collège qui puissent y voir le type éternel de la beauté . Ici comme partout, la critique est la condition
ses n’est possible que pour celui qui se place à la source même de la beauté , et, du centre de la nature humaine, contemple da
du point de vue du genre humain. Celui-là seul peut saisir la grande beauté des choses qui voit en tout une forme de l’esprit
symbole : en Dieu seul, c’est-à-dire dans le tout, réside la parfaite beauté . Les œuvres les plus sublimes sont celles que l’h
é mille fois supérieur, les instincts moraux de la nature humaine. La beauté de Béatrix appartient à Dante, et non à Béatrix ;
maine. La beauté de Béatrix appartient à Dante, et non à Béatrix ; la beauté de Krichna appartient au génie indien, et non à K
a beauté de Krichna appartient au génie indien, et non à Krichna ; la beauté de Jésus et Marie appartient au christianisme, et
la chose sur tel ton et par conséquent de s’être refusé tel ordre de beautés . C’est le point de vue d’où chaque œuvre est conç
t des formes élégantes. Le savant remarque à peine ces superficielles beautés , tant il est ravi des merveilles de la vie intime
La critique de l’avenir les admirera comme l’anatomiste qui perce ces beautés sensibles pour trouver au-delà, dans les secrets
pour trouver au-delà, dans les secrets de l’organisation, un ordre de beautés mille fois supérieur. Un cadavre disséqué est en
63 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
, de nous intéresser à tout, de découvrir à force de nous oublier, la beauté et le côté frappant de chaque chose ». Ruskin en
n ceci, qu’il restitue aux plus simples aspects du monde, l’éternelle beauté que méconnaît l’artiste vulgaire. L’univers entie
au cours de son enseignement esthétique, Ruskin sait enfermer plus de beauté que n’en reflète le préraphaélisme tout entier en
lques lignes de l’esthéticien, prises au hasard : « Ces caractères de Beauté que Dieu a mis dans notre nature d’aimer, il les
Malgré de profondes lacunes dans sa conception de l’univers et de la beauté , malgré ses puérilités, ses faiblesses, malgré sa
sociétés modernes ne signifie rien à ses yeux pour la grandeur ou la beauté d’un monde futur, mais l’impiété lui paraît régne
ait d’ingénuité. L’innocence et la candeur résument pour lui toute la beauté humaine. C’est pourquoi il se tourne, en art, ver
comprendre qu’une forme réellement belle renferme, du fait même de sa beauté , le sentiment et la pensée, et que vouloir mettre
t enfin qui trouve dans la réalité et dans la vie, mille fois plus de beauté que dans la fiction et dans le rêve avec leur mor
emporaine. 1. vol. in-16, Hachette. 1893. Ruskin et la Religion de la beauté , id. 1897. (NdA)‌ 27. J. Milsand, L’esthétique a
64 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188
ne pension de 600 livres de la reine, et en 1639 elle mérita, pour sa beauté et sa bonne réputation, d’être mariée à M. Langlo
s variétés de portraits qu’elle a tracés d’elle et qui sont pleins de beauté noble et de majesté. La femme de chambre (car ici
és longtemps sans que les années aient eu le pouvoir de détruire leur beauté . Elle s’habillait avec le soin et la curiosité pe
douceur de ses yeux, on connaissait la grandeur de sa naissance et la beauté de ses mœurs. Ce sont là de beaux portraits et f
sa maladie et de ses malheurs, et n’avait plus guère de marques de sa beauté passée. Elle avait les yeux beaux, le teint admir
ue grande. J’ai vu de ses portraits, qui étaient faits du temps de sa beauté , qui montraient qu’elle avait été fort aimable, e
a beauté, qui montraient qu’elle avait été fort aimable, et, comme sa beauté n’avait duré que l’espace du matin et l’avait qui
u’à l’âge de vingt-deux ans, assignait involontairement ce terme à la beauté de toutes les femmes. Mme de Motteville a beaucou
citer ces vers galants de son oncle : Et constamment aimer une rare beauté , C’est la plus douce erreur des vanités du monde,
et la solitude, quand on y peut goûter les plaisirs innocents que la beauté de la nature nous fournit dans les bois et auprès
gras de 1647, elle nous décrit, l’une après l’autre, les principales beautés et reines de la fête, après quoi elle fait défile
65 (1761) Salon de 1761 « Peinture — M. Pierre » pp. 122-126
femmes, et le reste de votre composition, je conviens qu’il y a de la beauté  ; des caractères de l’expression ; de la sévérité
tes sauvages ; s’il eût su donner à sa Vierge de la simplicité, de la beauté , de la grandeur, de la noblesse ; si le chemin qu
t d’abord qu’elle soit belle ; puis qu’elle le soit de cette sorte de beauté qui s’allie avec la fermeté, la tranquillité et l
me paraisse un pâtre important. Qu’il soit jeune, vigoureux, et d’une beauté rustique ; qu’il soit assis sur un bout de rocher
que je ne sache moi-même à qui accorder la pomme ; que chacune ait sa beauté particulière ; qu’elles soient toutes nues ; que
66 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre III. Paradis perdu. »
ux est le sujet et non la machine de l’ouvrage ; mais on y trouve des beautés supérieures, qui tiennent essentiellement à notre
ternellement malheureux ? La philosophie ne peut demander un genre de beautés plus élevées et plus graves. Non seulement les po
la première prière de l’homme repentant et malheureux !), toutes ces beautés réunies ont en soi quelque chose de si moral, de
pper dans ses conséquences jusqu’au Fils de l’Éternel. Nonobstant ces beautés , qui appartiennent au fond du Paradis perdu, il y
utés, qui appartiennent au fond du Paradis perdu, il y a une foule de beautés de détail dont il serait trop long de rendre comp
nne, mais celui que personne ne peut imiter. Cet art de s’emparer des beautés d’un autre temps pour les accommoder aux mœurs du
67 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »
u dandysme, de Vigny avait pourtant le sentiment de la forme, — de la beauté voulue dans tous les détails de la vie, qui répug
en ses derniers jours, même pour traverser son salon, et qui, pour la beauté , était une main d’Évêque grand seigneur. Évidemme
d’Alfred de Vigny ; tel le sentiment amer, mais dompté, qui donne une beauté de douleur calme, de beauté de Niobé devenue marb
entiment amer, mais dompté, qui donne une beauté de douleur calme, de beauté de Niobé devenue marbre, aux compositions de sa v
ains, par ces rubis, semblent ensanglantées ?… et on se dit que leur beauté n’est que l’éclat du sang du cœur blessé, durci p
sur son casque de gentilhomme : Une plume de fer qui n’est pas sans beauté  ! et qu’il peut écrire leur histoire : C’est en
e je suis dans les bornes de ce chapitre, sont pour moi, malgré leurs beautés incontestables, les inférieures du recueil, sinon
68 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
c’est dans les moments où l’âme est tranquille. Alors il produit des beautés  ; il relève une idée par une autre ; il avertit l
aitement à un autre ; rien d’isolé, rien de solitaire. À la vue d’une beauté on devine celle qui lui est opposée, et qu’on ne
jet. Après avoir vu les défauts de cet orateur, rendons justice à ses beautés . Son style, qui n’est jamais impétueux et chaud,
oraison funèbre de Marie-Thérèse est du même genre et offre les mêmes beautés . L’éloge d’une reine qui, par caractère, autant q
r général mort, etc. » Cependant, malgré l’éloquence générale et les beautés de cette oraison funèbre, peut-être n’y trouve-t-
sa probité. » Je pourrais encore citer d’autres endroits qui ont une beauté réelle ; mais le discours en général est au-desso
ison funèbre de M. le Dauphin, où le public a trouvé les plus grandes beautés . 73. On sait ce qu’il dit au grand Dauphin, aprè
69 (1903) La renaissance classique pp. -
al et la splendeur de sa lumière, qu’exalte et que contient la sévère beauté des grands paysages classiques de la Méditerranée
andent qu’on emploie les dimanches de nos troupiers à les initier aux beautés du Corrège ou de Paul Véronèse. Ils ne se doutent
ières limites, mais qu’on ne leur demande pas autre chose ! La grande beauté leur est à jamais fermée, — cette beauté dont un
pas autre chose ! La grande beauté leur est à jamais fermée, — cette beauté dont un Virgile ou un Flaubert fut épris, cet art
ï-dire populaire qu’il s’agit de transformer en notre vérité et notre beauté propres. Nous les interpréterons avec la même lib
ns la nature, ne porte point les caractères d’ordre, d’harmonie et de beauté qui sont les caractères essentiels de l’activité
peut-être dans la perfection de leurs lignes et la robustesse de leur beauté une leçon plus éloquente, pour l’éphèbe athénien,
l’ordonneras comme un bon et sage démiurge, tu en feras une œuvre de beauté , à l’exemple de ces Grecs qui furent tes pères in
nnaissance supérieur à l’analyse scientifique. Il importe encore à la beauté , à la solidité de notre art d’être fondé sur la t
érile, parce qu’elle néglige un des facteurs essentiels de l’œuvre de beauté . Cet art paradoxal et sans lien avec les réalités
ent en lui. Une grande émotion lyrique l’envahit, annonciatrice de la beauté qui va naître. Il est sûr maintenant qu’elle naît
écomposera. Maintenant l’œuvre souterraine est achevée. Les fruits de beauté vont mûrir au grand jour. C’est alors que le poèt
vers l’harmonie et la composition, souci de l’ordre, du choix, de la beauté , culte de la tradition, culte de la vérité humain
ute expression de la vie dans son effort incessant vers l’ordre et la beauté . C’est la somme de toutes les vertus qui sont néc
lades. Nous voulons faire avec clarté, avec ordre, avec méthode, avec beauté , ce que les autres ont fait en aveugles et dans l
s ensemble la revanche de notre race, nécessaire à la paix comme à la beauté du monde ! Quant à nous Français, si le but, héla
t le Paris cosmopolite qu’ils ont fait à leur image, — ce Paris-de la beauté classique que nous-mêmes enfin avons si longtemps
bientôt la pensée inspiratrice de l’art classique. Dans ce concert de beautés si sévèrement ordonné et pour ainsi dire intellec
devant ta grâce. Ta parole était une leçon éloquente de raison et de beauté  !… Nous voulons que cela soit encore et toujours.
70 (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54
ins notre client. Contempler l’œuvre d’un artiste, être frappé de ses beautés , choqué de ses défauts, appliquer à distinguer le
ition, en nous montrant autour de sa tête pâle l’auréole divine de la beauté  ; la seconde apprit aux lettrés de notre âge à re
e principe ? Les voici, si je ne me trompe. L’objet de l’art c’est la beauté . L’artiste s’élève sur l’aile du génie jusqu’à la
laton, dans plusieurs de ses dialogues12, avait rattaché l’idée de la beauté et celle de l’art aux principes élevés de sa phil
n de l’art c’est de « reproduire dans l’âme l’émotion ineffable de la beauté  ». L’art n’est plus le copiste mais le rival de l
ais il le produit indirectement. L’artiste se confie à la vertu de la beauté  ; il la fortifie de toute la puissance, de tout l
egel, lui rappelle d’avance le but nécessaire de l’art, et assigne la beauté pour limite à l’émotion. Le philosophe semble pré
mandez au professeur quel est le principe unique et fondamental de la beauté . M. Cousin est l’hôte des Allemands ; mais il est
e compatriote de Descartes ; il est ou sera l’adorateur de toutes les beautés du xviie  siècle, de cet âge qui, dans son spirit
a pensée22. Le beau pour M. Cousin se réduit en dernière analyse à la beauté morale. Le mérite de toutes les autres c’est d’ex
eau, sur la nécessité de l’idéal, sur la réduction de toute espèce de beauté à la beauté intellectuelle et morale. Ici seuleme
nécessité de l’idéal, sur la réduction de toute espèce de beauté à la beauté intellectuelle et morale. Ici seulement Jouffroy
Plus elles se montrent librement dans un objet, plus aussi éclate la beauté . Mais c’est surtout dans leur marche que diffèren
e l’éclaircir. Peu à peu le philosophe avance, le jour se lève, et la beauté longtemps attendue brille pure et calme sur toute
ns Shakespeare ; adorons tout en lui, ses défauts un peu plus que ses beautés  ; et puis nous surpasserons ses défauts et nous s
aideur, il l’admet dans une sage mesure, comme moment (élément) de la beauté complexe. Esth., I, 186. 24. L’ouvrage a paru en
71 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90
découvrir, et qui déniait à la femme toute vertu d’intelligence et de beauté . Schopenhauer entendait démontrer que la séductio
dmond Haraucourt, reprenant l’idée de Schopenhauer, allègue que : La Beauté de la femme est dans les nerfs de l’homme, sa gé
génération n’aura plus les nerfs assez solides pour conférer à cette beauté un pouvoir irrésistible. La race, épuisée par une
esponsabilité en revient à l’homme. Et qu’importe, au surplus, que sa beauté ne soit qu’une illusion de nos sens, comme la sav
ffectent son organisation, ne serait-il pas prudent d’accepter sur la beauté de la femme le phénomène que l’instinct amoureux
e m’emballais, j’ai rencontré un caillou. » Il se sent attiré vers sa beauté , mais une amertume secrète gâte tous ses plaisirs
iæ Stella matutina. Il perd pied. Il déraille. « Je voudrais que sa beauté nue me manifestât la beauté métaphysique du dieu-
d pied. Il déraille. « Je voudrais que sa beauté nue me manifestât la beauté métaphysique du dieu-monde… Concevoir l’absolu en
tez le poète hindou, Rabindranath Tagore : « J’essaie d’étreindre la beauté . Elle m’élude, ne laissant que le corps entre mes
et de la Volupté Monstre charmant, comme je t’aime, Avec ta multiple beauté  ! C’est le monstre éclos, comme dit Albert Samai
’ardent soleil païen qui l’a fait naître un jour De ton écume d’or, ô Beauté suraiguë ! C’est « l’Éros aux formes frêles et s
pourraient dire la même chose et bien que Baudelaire avance : Que la beauté du corps est un sublime don Qui de toute infamie
72 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63
e spectateur sent dans un autre. Le poète se propose d’abord quelques beautés principales sur lesquelles il fonde l’espoir de s
aut donc que ce que le poète a inventé arbitrairement pour amener ces beautés , devienne pour les spectateurs le fondement néces
ès beaux, mais d’une difficulté presque insurmontable, parce que leur beauté même tient à quelque défaut de vraisemblance qu’o
ppe toutes ses ressources. L’art consiste à couvrir ce défaut par des beautés d’un ordre supérieur. Telle était, dans Tancrède
tant sans être retenu, Sans voir Aménaïde et sans être connu. Que de beautés dans cette scène ! L’auteur saisit le moment d’un
’aveu de son maître ? L’auteur a bien senti ce défaut. Il en tire une beauté . Séide, en voyant Mahomet, s’écrie :            
ier Séide devant Mahomet, qui abhorre en lui son rival, est aussi une beauté qui naît de ce léger défaut. Sémiramis est encor
ral dont le poète se sert pour triompher de tant d’obstacles. Une des beautés de l’art dramatique, c’est de disposer tellement
nt point toujours paraître heureusement sur la scène : en effet, leur beauté dépend souvent de quelque circonstance que le thé
73 (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53
et c’est la base du jugement que nous portons de la laideur et de la beauté . Remarquez-le bien, mon ami, interrogez-vous à l’
x et abstraits. C’est qu’à dix-huit ans, ce n’était pas l’image de la beauté , mais la physionomie du plaisir qui me faisait co
de la douceur, de l’honneur, de la galanterie. Sous le despotisme, la beauté sera celle de l’esclave. Montrez-moi des visages
mère. C’est l’attrait momentané et réciproque de quelque vertu. De la beauté naît l’admiration ; de l’admiration, l’estime, le
et d’une Euménide à laquelle on aura conservé les grands traits de la beauté . L’ovale du visage, allongé dans l’homme, large p
ls s’en doutassent, dans le tribut d’admiration qu’ils rendaient à la beauté , une teinte mêlée de sacré et de profane, je ne s
notre religion et de notre Dieu, et de quel œil nous regarderions la beauté à laquelle nous devrions la naissance, l’incarnat
s nous servons cependant encore des expressions de charmes divins, de beauté divine ; mais sans quelque reste de paganisme que
74 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « José-Maria de Heredia.. »
emières études critiques. Mais le souci de perfection et le besoin de beauté qui hantaient les Parnassiens devaient, au moins
n sait. Mais justement il est difficile de distinguer ce qui, dans la beauté totale de quelques-uns de leurs vers, revient au
la est à la portée de tout le monde et je me demanderai si c’est à la beauté de ses vers que je suis sensible, ou à la beauté
nderai si c’est à la beauté de ses vers que je suis sensible, ou à la beauté de son âme. C’est donc par un excès de loyauté et
Parnassiens se déclaraient impassibles, ne voulaient exprimer que la beauté des contours et des couleurs ou les rêves et les
beaucoup de science et beaucoup de rêve. Tel sonnet renferme toute la beauté d’un mythe, tout l’esprit d’une époque, tout le p
d’abord l’exaltation d’une âme tendue à jouir superbement de toute la beauté éparse dans le monde et dans l’histoire et de tou
75 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Armand Silvestre »
fiquement, impassiblement et implacablement belle. Lui s’enivre de la beauté des formes ; mais il aspire à quelque chose par-d
é des formes ; mais il aspire à quelque chose par-delà. Hélas ! cette beauté parfaite n’a point d’âme, et c’est l’âme aussi qu
voudrait étreindre… En attendant, le Désir du poète adore à genoux la Beauté de la femme. Qu’en dites-vous, commandant Laripèt
ces sonnets vaguement platoniciens, le poète chante les Vestales, la beauté chaste, « la fleur spirituelle dont il veut boire
urrait appeler le spiritualiste malgré lui ; car, en étreignant cette beauté physique qu’il idolâtre, le poète crie et pleure.
. Je ne sais encore comment j’ai pu sauver quelque chose de ma fatale beauté des emportements de son amour. Oui, mes enfants,
ents, la manifestation du même sentiment originel, le sentiment de la beauté génétique, c’est-à-dire de ce que la nature a mis
76 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »
nstructive et ses immenses châteaux de cartes présentent une certaine beauté architecturale. Annunzio est tout entier en divag
ire son tableau à coups d’épongés, émerveillé à chaque instant, de la beauté de l’œuvre et du génie de l’ouvrier. Ai-je besoin
amour et rêva de la cantatrice dont la voix donnerait à ses vers une beauté nouvelle. Mais à chaque instant sa maîtresse sent
de tuer la proie ». Nul autre ne donnait une si grande impression de beauté , nul autre « n’avait la gueule construite pour mo
composition empruntés n’empêchent pas toujours l’œuvre de revêtir une beauté originale. Virgile, douce lumière lunaire, luit p
ment des parodies qui, plus tard, apparaissent étrangement nobles. La beauté sérieuse de Don Quichotte fut longtemps méconnue 
ne prouve que son propre vide intérieur. En vain son âpre volonté de beauté extérieure lui fait jeter d’amples draperies sur
77 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »
ritiques par certaines œuvres. — La vraie critique est-elle celle des beautés ou celle des défauts. — Du pouvoir d’admirer ou d
d’admirer ou d’aimer. — Difficulté de découvrir et de comprendre les beautés d’une œuvre d’art ; difficulté de les faire senti
critiquer, à sentir des défauts où les autres hommes croient voir des beautés  ? » Et Voltaire répond : « Sans doute ; c’est-à-d
parler, son propre disciple. On a dit encore43 que « la critique des beautés est stérile », celle des défauts seule est utile
ous bien, MM. Faguet et Brunetière semblent poser en principe que les beautés de l’écrivain sont visibles pour tous, que ses dé
re ou de Hugo que de remarquer ces bizarreries mêmes. La critique des beautés est et sera toujours plus complexe que celle des
e des défauts qui convient, c’est la critique impartiale et calme des beautés et des défauts. Genus irritabile, a-t-on dit des
78 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
le, qui s’est interrompu lui-même et dont la traduction étincelle des beautés de l’original, qui nous donne aujourd’hui une his
nd le peuple veut bien y consentir. La démocratie ne croit point à la beauté intrinsèque des œuvres. Elle ne croit qu’à leur u
uefois fait fleurir, — Odysse Barot ne peut point ne pas signaler les beautés des œuvres qu’il rencontre, surtout quand ces œuv
importante d’ailleurs que l’émancipation de l’humanité : c’est de la beauté à exprimer, — à inventer ou à reproduire, — mais
La littérature et les arts sont désintéressés de tout, excepté de la beauté qu’ils expriment pour obéir à cette loi mystérieu
béir à cette loi mystérieuse et absolue de l’humanité, qui veut de la beauté , pour le bonheur de son être, tout aussi énergiqu
ggestif et perçant Baudelaire, qui vivait dans la préoccupation de la beauté des œuvres spirituelles comme Robinson en son île
79 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
qu’enseignoit l’art rithmique. Aristote a donc raison de dire que la beauté du rithme ne venoit pas de la même cause qui prod
le poëte, par rapport au sujet exprimé dans ses vers, que naissoit la beauté ou la convenance de la mesure, et par conséquent
angage preparé pour plaire, ne couloit point des mêmes sources que la beauté resultante de la diction. La beauté resultante de
it point des mêmes sources que la beauté resultante de la diction. La beauté resultante de la diction venoit des principes de
omme de ceux de l’art metrique et de l’art rithmique ; au-lieu que la beauté resultante de l’harmonie procedoit des principes
e de l’harmonie procedoit des principes de la musique harmonique. Les beautés de la melodie couloient encore d’une source parti
80 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Judith (1845-1917) »
sphinge tranquille et divine, ou d’une guerrière de Thyatire dont la beauté simple, accomplie et idéalement parfaite ne peut
s de Tin-Tong-Liu, un Chinois de pure souche qui lui avait révélé les beautés inconnues des écrivains de son pays. [L’Événement
nement (30 juin 1900).] E. J « Fleurs de luxe, de charme et de beauté , que l’on cultive encore aujourd’hui et qui seron
splendide d’autrefois, … artificielles princesses choisies parmi les beautés les plus rares, élevées dans tous les raffinement
81 (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362
ue des Grecs et de l’âme grecque. Une race a été, qui n’aimait que la beauté et la vie. Elle aimait surtout la vie, la vie for
ce qu’on peut appeler son âme dionysiaque. Mais elle aimait aussi la beauté , la pureté de la ligne, la noblesse des attitudes
qui se complaisent en eux-mêmes et dans une indéfinie progression de beauté en eux, d’êtres qui réalisent la beauté et qui s’
une indéfinie progression de beauté en eux, d’êtres qui réalisent la beauté et qui s’appliquent à la réaliser toujours davant
s personnages. En tout cas il cherche une forme d’art où la vie et la beauté soient réalisées et soient profondément unies, où
vie et la beauté soient réalisées et soient profondément unies, où la beauté soit présentée vivante, mouvante et agissante ; e
entée vivante, mouvante et agissante ; et où la vie soit présentée en beauté , toujours en beauté et sous toutes les formes de
nte et agissante ; et où la vie soit présentée en beauté, toujours en beauté et sous toutes les formes de beauté, musique, ryt
présentée en beauté, toujours en beauté et sous toutes les formes de beauté , musique, rythme, vers, noblesse des attitudes, u
té, musique, rythme, vers, noblesse des attitudes, union intime de la beauté et de la vie, union intime de l’état apollinien e
répandre sa vie et son art à la fois sur l’Univers. Vivre et vivre en beauté  ; faire vivre le monde et le faire vivre en beaut
Vivre et vivre en beauté ; faire vivre le monde et le faire vivre en beauté , voilà quelle semble être sa préoccupation consta
olympienne les Olympiens disent aux hommes : soyez olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et
sent aux hommes : soyez olympiens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et beauté céleste enseignée pa
iens. Vie et beauté dans le ciel, vie et beauté sur la terre ; vie et beauté céleste enseignée par la tragédie à la terre. — M
traient la vie, et la vie dans toute sa plénitude, à savoir la vie en beauté . On lui avait enseigné une musique dont il avait
ocle, et absolument passionné pour deux choses : la vie intense et la beauté . Sans aller plus loin pour le moment, demandons-n
nts. Désormais il aimera passionnément tout ce qui est vie intense et beauté splendide, et il aimera tout ce qui est pour conc
st pour concourir à la réalisation ici-bas de la vie intense et de la beauté , et il aura méfiance, puis aversion, puis haine,
lui-même l’amour de la vie, l’amour de la vie intense, l’amour de la beauté , l’amour de la beauté faite de force, et dire épe
a vie, l’amour de la vie intense, l’amour de la beauté, l’amour de la beauté faite de force, et dire éperdument, car c’est sa
il croit s’apercevoir que si le monde a un sens, il n’a un sens qu’en beauté , qu’il ne peut être compris que comme manifestati
plus question si nous disons que l’Univers a sa raison d’être dans sa beauté et uniquement dans sa beauté. Dieu est justifié s
que l’Univers a sa raison d’être dans sa beauté et uniquement dans sa beauté . Dieu est justifié s’il est un artiste : « Il est
e justice, comme moralité et comme bonté, devenant intelligible comme beauté (Nietzsche dira plus tard le contraire ; mais nou
déchirent les meilleurs d’entre nous que d’aller vers la vie, vers la beauté et vers la joie. Oh ! que ceci est important ! Ne
dée perce, est encore dans le sentiment. Frappé, comme artiste, de la beauté de la vie grecque telle qu’il l’entend, il est am
la beauté de la vie grecque telle qu’il l’entend, il est amoureux de beauté et de libre vie, de beauté et de libre force, et
e telle qu’il l’entend, il est amoureux de beauté et de libre vie, de beauté et de libre force, et il est arrivé à ce sentimen
al de l’existence : il faut vivre de toutes ses forces et créer de la beauté vivante, en soi et hors de soi, par l’emploi cour
it l’homme de vivre en liberté, en gaîté, en force, en héroïsme et en beauté . Ces obstacles, bien entendu, sont innombrables,
, à la connaissance, d’autre part à la vie en force, en liberté et en beauté . Cet obstacle c’est l’habitude, qui, en ces matiè
t à faire vivre ou à aider l’homme à vivre en liberté, en force et en beauté  ; si elles visent à quelque chose (de quoi, du re
de plus, peut-être cinq. » — Il est difficile de vivre en liberté, en beauté , en force, et en surabondance dans ce système et
nir le plus d’êtres possible dans la vie, que pour les faire vivre en beauté , en force et en danger ; et, du reste, le seul fa
si, est-ce qu’il ne tournerait pas le dos à la culture, à l’art, à la beauté , à la civilisation et en général à ce qu’on appel
ci encore est un obstacle à ma foi. Ceci est contraire à la vie, à la beauté et à la lumière. Ceci est une descente facile dan
ord, ce qui est nécessaire ; et se retrouve plus beau, se retrouve en beauté , ce qui a des conséquences extraordinaires pour s
? leur vie même, leur petite vie humble et basse ; il l’interprète en beauté  ; « il trouve autour de lui la vie des petites ge
es théories favorites, à savoir que le monde est une manifestation de beauté . Car cette théorie peut conduire à Dieu, à un Die
ogique ; elle contient du divin. Si le monde est une manifestation de beauté , il suppose un artiste, au-dessus de lui, au-dess
op de divin. Aussi, quand Nietzsche s’échauffe en athéisme, il nie la beauté du monde et il faut bien reconnaître qu’il ne peu
cessité, mais au sens d’un manque d’ordre, de structure, de forme, de beauté , de sagesse et quels que soient les noms de nos e
ue et de beau et de noble, tout ce qui avait une volonté de vie et de beauté . « Le Christianisme est la religion propre à l’a
ement la « haine du monde », l’« anathème aux passions, la peur de la beauté et de la volupté, un au-delà futur, inventé pour
istianisme a une hostilité perpétuelle et incurable à l’endroit de la Beauté et de l’Art. On pourrait dire d’abord que qui est
s l’hypothèse de l’explication et de la justification du monde par sa beauté , hypothèse où, comme on sait, Nietzsche s’est com
sont donc des auxiliaires de la mort, des ennemis de la vie et de la beauté , des déchéances et des dégradations de l’espèce h
erment de décadence en ce qu’elle détourne l’homme de la vie et de la beauté pour le renfermer dans la contemplation et dans l
lle d’un commencement d’acte auquel nous attribuons une valeur ou une beauté , et nous avons besoin de cette conscience pour ag
ue c’est une cause sainte que la sienne ; elle persuade que cela a la beauté du sacrifice que de se consacrer à elle, et qu’en
oit être. Oui, voilà bien encore une ennemie de la vie en force et en beauté  ; voilà bien encore un obstacle à la vie en force
et en beauté ; voilà bien encore un obstacle à la vie en force et en beauté  ; voilà bien encore quelque chose qui s’oppose, e
Ils ont raison. La morale est organisée contre la force et contre la beauté de l’homme. Elle est une force elle-même, sans do
out l’amour que l’on sent et que l’on doit sentir pour la force et la beauté . VIII. La théorie Arrivé à ce point, Nietz
’optimisme et le pessimisme, il accepte vaillamment le monde avec ses beautés et avec ses laideurs, avec ses bonheurs et avec s
oit aux Grecs d’avant Socrate. C’est quelque chose. C’est croire à la beauté et à la noblesse de la race humaine. C’est croire
ire que l’homme peut réaliser un idéal de liberté, de force libre, de beauté , de grâce, de noblesse et d’eurythmie. C’est croi
rétendre ; mais fort et beau, et fait pour créer de la force et de la beauté , et de la beauté sous quoi l’on sente toujours un
ort et beau, et fait pour créer de la force et de la beauté, et de la beauté sous quoi l’on sente toujours une manifestation d
e toujours soumise aux lois mystérieuses, mais senties par lui, de la beauté éternelle. Voilà la foi de Nietzsche. Il n’est pa
instincts forts et aux passions fortes qui ont fait la grandeur et la beauté de l’humanité en sa jeunesse verte et fleurissant
un but sans entrevoir la possibilité d’un avantage personnel, pour sa beauté seule, pour ce qu’il y entrevoit de grand, de hau
sur le bord de la Méditerranée, enfin pacifiée, s’enivre ainsi de la beauté de la vie périlleuse et tumultueuse. Il confesse
ralyser les forts et les beaux, ceux qui veulent vivre en force et en beauté  ; et que le peuple, patient et rusé, y a parfaite
arfaitement réussi. Le peuple, aux instincts bas, ne peut vivre ni en beauté ni en force ; il veut vivre platement, pacifiquem
tenir, elle, elle qui est l’État, en santé, en force, en grandeur, en beauté et en capacité d’agrandissement et de développeme
ssi ne peut mener l’humanité dans les chemins de la grandeur et de la beauté qu’affranchie de cette morale. Concluons qu’il fa
ue vous leur en donnez un, c’est à savoir la force, la grandeur et la beauté du genre humain. Et vous voilà bien aux deux mora
ment laissent froids les hommes, pour l’art, pour la science, pour la beauté , pour la haute curiosité, pour la haute vertu. Co
es ; cherchant toujours un but de grandeur, de force en expansion, de beauté en réalisation qui dépasse ses propres puissances
peut être mauvais sans doute ; car, sans l’instinct de grandeur et de beauté , l’instinct de force lui-même est mauvais en ce q
race ayant sa propre sphère vitale, avec un excédent de force pour la beauté , la bravoure, la culture, les manières, et cela j
i, ce serait imaginable et aurait un sens : « Écartons la plus grande beauté de l’idée de Dieu. Elle est indigne de Dieu. Écar
ce active et de surabondance, et qui, sans critique, crée et donne la beauté dans une forme précise, juste et saine. L’artiste
ations, non pas vraies, mais belles, des évaluations par rapport à la beauté , et c’est précisément pour cela que personne ne p
t que le fond de sa pensée est que l’humanité existe pour créer de la beauté . La philosophie de tout artiste dépend de son est
le très particulière, parce que l’humanité est faite pour créer de la beauté . Je n’en suis pas sûr du tout. L’humanité ne sait
poètes, les artistes et les dilettantes, « res fruendas oculis. » La beauté est une chose admirable. Qu’elle soit la seule à
n’en résulte pas que toute action humaine doive tendre à créer de la beauté et que toute action humaine qui n’y tend pas soit
ergiques, ces artistes en actions, parce que ces gens-là créent de la beauté , dont la foule ne se soucie point et que la foule
r du peuple ; — mais que l’élite ne se croie obligée qu’à créer de la beauté par ses efforts et ceux du peuple, et à faire de
L’humanité, au prix des plus grandes souffrances, doit produire de la beauté , être une admirable matière de poème épique : à c
Pour un grand bien beaucoup de souffrances, d’accord ; mais pour la «  beauté de la chose », un immense et perpétuel martyre de
immense et perpétuel martyre de l’humanité, non pas ! Un peu moins de beauté et un peu plus de bonheur. Ce Nietzsche est un pe
e demi-vérité ou d’un quart de vérité. L’humanité doit produire de la beauté  ; elle doit vivre en force saine et en beauté, au
ité doit produire de la beauté ; elle doit vivre en force saine et en beauté , autant qu’elle peut. Mais se sacrifier ou se lai
82 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Henri Heine »
squels sont tous, sous sa plume inventive, des créations d’une grande beauté . Mais beauté terrible, qui soufflettera autant ce
ous, sous sa plume inventive, des créations d’une grande beauté. Mais beauté terrible, qui soufflettera autant celui qui l’a f
tant celui qui l’a faite que ceux pour qui elle aura été faite, cette beauté menteuse ! Quand on verra ces fausses grandeurs e
’Histoire par la poésie, il a fait œuvre de poète, il a fait œuvre de beauté . Faire œuvre de beauté, c’est la moralité des poè
, il a fait œuvre de poète, il a fait œuvre de beauté. Faire œuvre de beauté , c’est la moralité des poètes ; car la beauté élè
beauté. Faire œuvre de beauté, c’est la moralité des poètes ; car la beauté élève le cœur et nous dispose aux héroïsmes. Je n
83 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
lles entendent le bruit de ta marche, ô soleil ! Fils du ciel, que ta beauté est terrible, quand la mort se cache dans ta chev
de Larmor, et punir la conduite dénaturée d’Uthal. Uthal était d’une beauté rare et qui était passée en proverbe : aussi fut-
s feuilles desséchées. Demain, le chasseur, qui m’a vue dans toute ma beauté , reviendra : ses yeux me chercheront dans la prai
où était Malvina : elles ont tourné la tête sans me répondre, et leur beauté paraissait couverte d’un voile de tristesse : tel
u palais de Starno disputer le cœur d’Agandecca. Uthal, si fier de sa beauté , l’amour de toutes les belles, Uthal, fils de Lar
les sangliers. Uthal s’avance à pas lents, fier de sa force et de sa beauté . Il lève deux lances affilées. Sa terrible épée p
quelque distance, et admirent sa démarche altière. Rien n’égalait ta beauté , fils de Larmor ; mais ton âme était sombre comme
pée, et les enfants de Berrathon prennent la fuite ; à l’aspect de sa beauté , je ne pus retenir mes larmes. « Tu es tombé, m’é
retenir mes larmes. « Tu es tombé, m’écriai-je, ô jeune arbre, et ta beauté est flétrie. Tu es tombé dans tes plaines, et la
le des vents ; mais bientôt on voit reverdir un feuillage nouveau. Ta beauté , ô Ryno14, a-t-elle été durable ? Ta force, mon c
ai trois jours dans le palais de Reuthamir. Mes yeux contemplèrent la beauté de sa fille. On remplit à la ronde la coupe de la
ns, ô soleil ! D’où vient ta lumière éternelle ? Tu t’avances dans ta beauté majestueuse. Les étoiles se cachent dans le firma
tonnerre roule et que l’éclair vole, tu sors de la nue dans toute ta beauté , et tu te ris de la tempête. Hélas ! tu brilles e
e tombeau. Elle donna des louanges à la belle de Sorna. « Fille de la beauté , tu n’es plus. Une rive étrangère reçoit ta dépou
lle visitera tes songes, quand le silence habitera Sorna. Fille de la beauté , tu n’es plus ; mais tu sommeilles dans la tombe
e sur sa compagne sa tête languissante, et toutes deux ont perdu leur beauté , flétrie comme l’herbe que le soleil a desséchée.
ns l’erreur, ils méconnaissent la portée du génie humain ; les vraies beautés d’Ossian sont dans les mœurs plus que dans l’inte
Voilà pour l’originalité de ces merveilleuses poésies. Quant à leur beauté propre, on n’a qu’à se rappeler leurs splendides
84 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
’Œuvre, autant vaille la théorie. Ch. M. I. De la Vérité et de la Beauté I La cohue démocratique n’est pas la Fou
avec de grands mots, — avec de grandes idées non plus. Ils ont de la Beauté , pour les mêmes causes, les mêmes défiances que d
di. Que leur parlerait-on encore de la profondeur des Mythes et de la beauté des Fables ? Ils ne veulent plus que des formules
une société ainsi pétrie d’erreur et les âmes éprises de Vérité et de Beauté nulle alliance n’est possible. Avec la Foule, ce
au grand œuvre de l’Humanité. Puisque le Poëte est l’interprète de la Beauté — or, la Beauté est le signe de la Vérité, — sa t
e l’Humanité. Puisque le Poëte est l’interprète de la Beauté — or, la Beauté est le signe de la Vérité, — sa tâche humaine n’e
-dire au sujet même de ce livre. On a discuté interminablement sur la Beauté . On en a proposé bien des définitions. Il ne sera
e, l’imitation d’après un modèle collectif de perfections ? Est-il la beauté supérieure à la beauté vraie… « pulchritudinem qu
un modèle collectif de perfections ? Est-il la beauté supérieure à la beauté vraie… « pulchritudinem quæ est supra veram… » un
ne vie en guerre, et d’ailleurs les heures ont été brèves de la douce beauté chrétienne. Le Moyen-Âge « énorme et délicat17 »,
us, en dernière analyse, pour la Vérité, sont gagnés toujours pour la Beauté et constituent la meilleure patrie où se soit dév
rits vers la religion — plutôt chrétienne que catholique — et vers la Beauté fera l’aurore du xixe  siècle. Mais ce mouvement
le sentiment de la présence réelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ. La beauté les touche plus que la vérité de l’Évangile, et a
vérité de l’Évangile, et après eux les Poëtes chercheront ailleurs la Beauté , dussent-ils affirmer, tristement ceux-ci, indiff
térature nouvelle, c’est là, dans cette ardeur d’unir la Vérité et la Beauté , dans cette union désirée de la Foi et de la Joie
-t-il pas dans l’Église qui berça ses devanciers ? Pourquoi, épris de Beauté autant qu’altéré de Vérité, s’il se tourne dans s
re son originelle impulsion en le dépassant. Habitués à voir luire la Beauté sur toute Religion actuellement vraie, à voir dan
luire la Beauté sur toute Religion actuellement vraie, à voir dans la Beauté la gardienne et le signe de la Vérité, nous deman
la Beauté la gardienne et le signe de la Vérité, nous demandons à la Beauté seule — puisque les Religions l’ont exilée d’elle
des morts. Nous cherchons la Vérité dans les lois harmonieuses de la Beauté , déduisant de celle-ci toute métaphysique — car l
audit n’est-ce pas cette impossible alliance qu’on rêvait alors de la Beauté et de la Laideur ? Alliance impossible et condamn
culptant siècle à siècle — en trois siècles — son idéale statue de la Beauté . Dans le chapitre précédent il s’est agi des rapp
la Beauté. Dans le chapitre précédent il s’est agi des rapports de la Beauté et de la Vérité, du fond des choses. Par celui-ci
ouveauté merveilleuse, à ce point de vue, qu’il aurait méprisé, de la beauté littéraire, il se complaît à répéter grandiosemen
umaine et nous déclare qu’il n’y a rien, rien que le Mal, que sous la beauté même de ces héroïsmes où nous conviaient Horace,
ëte, nous faisant d’atroces peintures où le mal a pris des masques de beauté — générosité, grandeur, courage ; dans ces peintu
es deux la feront mentir. Toutes deux perdront jusqu’au soupçon de la Beauté et ne prêcheront qu’utilité. Le Bon-sens (c’est e
s’ils suivent Gœthe aux pieds d’Hélène, ils sont comme médusés par la beauté païenne, en acceptent aussitôt le symbole, en lui
Élève de Maîtres savants et profonds, somptueux et sombres, éprise de Beautés concentrées, singulières et qui se gouvernent, ro
nom évoque tout un monde d’enchantement, d’aristocratie, de rêve, de Beauté . C’est que seul il échappe ace triple malheur du
are. — Le Romantisme découvrit le monde extérieur, eut le souci de la beauté des apparences, introduisit le mouvement dans l’A
ti-pris — détestable — d’oublier tout idéal, toutes préoccupations de Beauté , aussi tout libre-arbitre et de ramener l’innombr
as vulgaires. Il est certain que le beau a toujours à la fois quelque beauté visible et quelque beauté cachée. Il est certain
in que le beau a toujours à la fois quelque beauté visible et quelque beauté cachée. Il est certain encore qu’il n’a jamais au
à de belles — ou grotesques, mais le grotesque est l’autre face de la Beauté  — formes mouvantes, mais non pas émouvantes, parc
’esprit humain de faire confluer en un seul large et vivant fleuve de Beauté réunie à la Vérité dans la Joie le courant mystiq
t biffé le mot : Mystère. Elle avait, du même trait, biffé les mots : Beauté , Vérité, Joie, Humanité. C’est ce que le Naturali
térature scientifique, au lieu d’éclater dans un grand essor vers une Beauté joyeuse, s’est faite par un regain d’études psych
cisme, à son heure de splendeur et de vérité : il les a séduits à ses beautés défuntes et ils les ont ressuscitées. Mais ils co
ole d’Infini qui réponde à tous les désirs de leurs âmes : l’Art — la Beauté en soi — ne se suffît pas encore et voilà que l’É
i, de cette Vérité personnelle et supérieure qui tend à se revêtir de Beauté . Acceptant cette définition de Madame Necker : « 
rcer, l’âme en croix entre la Religion de la Croix et les joies de la Beauté pure et libre, de n’avoir pas deviné, lui qui ava
anquer de ce Vague, l’ondoyant, transparent et nécessaire voile de la Beauté  : mais si la Poésie s’adjoint les autres arts pou
qui s’impose, inévitable ! à l’unité primitive de la Vérité et de la Beauté . Sa pensée, qui plus directement que dans ses dra
Poe, par l’exemple de toute son Œuvre corroborant de l’autorité de la beauté le conseil de la logique. Moins souvent, — dans c
hemars. — Le sens de l’Exception, le sens Spirituel (singulier) de la Beauté dans l’intensité et enfin le sens Lyrique de la S
lyrique dont le Faust est jaloux. — Comme caractère fondamental de la Beauté , Poe indique la Mélancolie. Je ne perdrai ni le r
ure où écrivait Poe tel était, en effet, le caractère essentiel de la Beauté  : en parlant aujourd’hui comme il parlait alors,
urd’hui E. Poe dirait que le caractère essentiel et fondamental de la Beauté , c’est la Joie62. L’heure d’E. Poe est celle de B
e romantique, beaucoup plus mesurée, esthétiquement plus belle, d’une beauté qui comble, sans peut-être qu’ils y pensent, la m
s âmes : l’Art, par eux, fait un grand pas vers sa mission divine. La Beauté qui console par sa seule présence, ou qui du moin
aux perfections de la Forme le frisson consolant d’une Religion de la Beauté , — la Pensée remontant à ses Origines pour leur d
ant à ses Origines pour leur demander l’aliment métaphysique de cette Beauté , — voilà le plus précieux apport de ces deux Poët
r ce qui s’adresse directement à elle. » Il sait que tout est dans la Beauté , que l’utilité d’un poëme est d’être beau. S’il n
’utilité d’un poëme est d’être beau. S’il n’a formellement dit que la Beauté suppose la Vérité, qu’un jour l’homme se laissera
s efforts de la pensée. M. de Goncourt n’a pas l’esprit religieux. La Beauté le séduit et le domine en le saisissant surtout p
n’oserait avouer ses préférences et traite plutôt de singularités les Beautés nouvelles. Dans En rade l’hésitation n’est pas tr
supplice intérieur, surtout si déjà connut-on les consolations de la Beauté . Or, M. Huysmans est le familier des littératures
d’historique et de géographique. La Fiction, c’est l’atmosphère de la Beauté , et la Beauté, c’est la religion de l’esprit. Je
t de géographique. La Fiction, c’est l’atmosphère de la Beauté, et la Beauté , c’est la religion de l’esprit. Je ne crois pas m
que, dans l’âme de ce Poëte, il n’y a de place que pour le Rêve de la Beauté . Et cette âme, dans ce Rêve, comme elle y prend s
l’a dit lui-même, « exclu de toute participation aux déploiements de beauté officiels », je n’ai pas à divulguer les secrets.
s grand. Les gens, malgré l’horreur — maintenant — qu’ils ont pour la Beauté et surtout pour la Nouveauté dans la Beauté, ont
nant — qu’ils ont pour la Beauté et surtout pour la Nouveauté dans la Beauté , ont compris malgré eux, peu à peu, le prestige d
qui sont d’un délicieux lakiste presque tous, il atténuait la grande beauté sombre de Baudelaire — et ce cri de râle ! — jusq
ise) on sent, à chaque page, un homme qui a le culte et le sens de la Beauté . Il a rendu à la Littérature de très grands servi
ble de s’abstraire » et digne en même temps d’un plus fluide idéal de Beauté , à la fois grandir dans sa conception et dans son
les dons qu’il a, tout spécialement appropriés à l’intelligence de la Beauté picturale, c’est parce que « le peintre ne voit q
qu’on laisse rien au hasard dans l’œuvre artistique, conseillent à la Beauté une singularité mélancolique, logique et fastueus
nt que celle de leurs prédécesseurs, inaugurent la consolation par la Beauté , germe d’une religion esthétique. — M. Théodore d
a supprimé, dans les préoccupations publiques, la préoccupation de la Beauté , et l’industrie99 a tué ce que la politique laiss
contre quoi le Poëte peut trouver dans son intransigeant amour de la Beauté la force de réagir, sont les influences sentiment
rs, je le dirais des systèmes scientifiques qui prétendent mesurer la beauté d’une œuvre d’art, parce que « l’art commence où
rocher davantage de l’essence unique et singulière pourtant de toutes beautés , ils étendent ces limites, ils demandent à ces se
ait concourir à une mêlée suprême de toutes les formes humaines de la Beauté , qu’à la condition de régner. Le théâtre, où sans
maranthes avoir été, Que ma raison ne cessera mie De radoter de votre beauté . Car Cupidon ravive sa torche endormie À vos yeux
par le pressentiment de la grande réalité religieuse et moderne de la Beauté en soi. — Sens du mystère, mystique désir de l’ab
té aux seules réalités absolues, est à merveille le Poëte pour qui la Beauté ne ressort que de la Vérité. C’est un mystique, c
e ceux qui portent dans leur poitrine leur propre gloire, a puisé des beautés très nouvelles et très lumineuses. — Occultistes
ne humanité moderne, synthèse qui, toutefois, manquera toujours de la Beauté .   Joseph Caraguel a ce désir d’une synthèse, mai
s livres de Francis Poictevin, avec leur délice de suggestions et des beautés neuves, ne livrent pourtant que mal, qu’imparfait
aire, enfin parce qu’elle est l’abdication des droits de l’Art sur la Beauté , des devoirs de l’Art envers la Beauté. — La Synt
ion des droits de l’Art sur la Beauté, des devoirs de l’Art envers la Beauté . — La Synthèse rend à l’esprit sa patrie, réunit
a patrie, réunit l’héritage, rappelle l’Art à la Vérité et aussi à la Beauté . La synthèse de l’Art, c’est : le rêve joyeux de
, sache où te prendre dans ta raison ; pense avant de chanter, que ta beauté soit le voile splendide de ta vérité. Et ta pensé
e artistique d’être le symbole elle-même du symbole où s’accomplit en beauté le fait métaphysique. L’écrivain sait aussi qu’à
. Ils se sont rapprochés des éléments constitutifs de la langue et la beauté élémentaire de leurs syllabes se prête mieux — n’
. — De même, en littérature. Si tu n’es d’abord séduit par la vivante beauté des vocables, par cette beauté conquérante et sig
tu n’es d’abord séduit par la vivante beauté des vocables, par cette beauté conquérante et significative qui annexe à l’âme d
e, peintre, un tableau… qui comble absolument tout ton désir d’idéale beauté , croise tes bras : tu n’as rien à faire. L’artist
que nous disons beaux, les âmes que nous disons belles, qu’il est la Beauté humaine de la Vérité divine, un lieu métaphysique
la formellement dire, n’aurait donc point plus d’effet — puissance et beauté  — que l’énoncé abstrait de cette pensée : « L’Art
l’Idéal invu et inouï et pourtant certain de nos postulations vers la Beauté dans la Vérité. Dieu, c’est par excellence le « m
La Légende du Parnasse contemporain. 73. « L’âme et le charme de la beauté moderne : la physionomie. La profondeur, la réfle
étique scientifique : « La science, dit-il, ne pourra jamais créer la beauté , je parle de la science relative et je n’étudie p
de science absolue n’impliquent pas contradiction. Le sentiment de la beauté se résout dans la perception d’un nombre infini d
nt des éléments que nous n’avons pas en notre pouvoir. De même que la beauté d’une figure géométrique se résout dans le sentim
étrique se résout dans le sentiment de sa formule, le sentiment de la beauté d’un être ou d’une forme se résout dans le sentim
est qu’un cas particulier de la formule universelle. Pour réaliser la beauté , il faudrait posséder la formule universelle : se
de l’agrément des œuvres d’art plastiques et musicales « non de leur beauté , celle-ci étant faite autant, sinon plus, d’excit
la pensée et l’œuvre d’Albert Trachsel. 104. De la Vérité et de la Beauté , p. 27. 105. Je ne pense pas avoir à spécifier e
85 (1890) L’avenir de la science « V »
résultats de l’analyse. Disséquer le corps humain, c’est détruire sa beauté  ; et, pourtant, par cette dissection, la science
pourtant, par cette dissection, la science arrive à y reconnaître une beauté d’un ordre bien supérieur et que la vue superfici
ni les pauvres imaginations sans lesquelles nous ne concevions pas la beauté de l’univers. Les dieux ne s’en vont que pour fai
s’en vont que pour faire place à d’autres. Elle est, elle est, cette beauté infinie que nous apercevons dans ses vagues conto
fatales de transition, où l’humanité cesse de croire à de chimériques beautés pour arriver à découvrir les merveilles de la réa
e, puisqu’il est sûr qu’elle ne mènera qu’à découvrir d’incomparables beautés . Laissons les âmes vulgaires crier avec Mika, aya
c elle. Il faut bien se figurer que ce qui est surpasse infiniment en beauté tout ce qu’on peut concevoir, que l’utopiste qui
e la nature humaine pris dans leur forme la plus générale qui font la beauté de ses lettres, comme ils font la beauté des dial
la plus générale qui font la beauté de ses lettres, comme ils font la beauté des dialogues de Platon, par exemple ? Non. Sénèq
86 (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160
e d’Astolphe. Cette témérité le perd : il est fasciné lui-même par la beauté surhumaine de la magicienne. La description de ce
me par la beauté surhumaine de la magicienne. La description de cette beauté égale ou surpasse tout ce que l’Albane ou le Corr
e compassion, mêlée d’une galanterie chevaleresque, à Angélique : « Ô beauté céleste, faite pour porter seulement les fers ave
fût leur sordidité, des habits si humbles ne pouvaient déguiser ni la beauté ni la noblesse de la jeune fille. « Qu’on cesse
de Phyllis, de Néère, d’Amaryllis, ou de la fugitive Galatée, dont la beauté ne put jamais rivaliser avec tant de charme, etc.
Zerbin, une jeune fille, d’un aspect royal et d’un visage éclatant de beauté , s’approche de Médor ; ses humbles vêtements sont
ès qu’Angélique a compati par tous ses sens et par toute son âme à la beauté , à la blessure et au généreux dévouement de Médor
rendais pas compte était le même, quoique différent. Ce tourbillon de beauté , de grâce, de bonté, de familiarité charmante dan
abitants. Il ne fallait rien moins que tant de jeunesse, de vie et de beauté dans les hôtesses de ce palais, pour qu’un tel sé
jour n’assombrît pas notre société de plaisir. Mais la jeunesse et la beauté rajeunissent et embellissent jusqu’aux ruines : l
de Zerbin, et où la belle Angélique, touchée de sa jeunesse et de sa beauté , va cueillir des simples dans les prés pour guéri
illes ? Ce qui est dangereux pour ces jeunes âmes, ce ne sont pas les beautés de l’imagination, ce sont ses laideurs. Des scène
pect, étendu sur la terre, puis, après le premier étonnement, tant sa beauté , sa grâce, ses manières, lui mordent le cœur d’un
tantôt brûlante, languit d’une incurable fièvre. De jour en jour, la beauté de Médor fleurit ; de jour en jour, la malheureus
petit chien se mit à danser. Le bruit des tours, de la danse et de la beauté de ce petit animal parvint bientôt jusqu’à la bel
le-même, croiront que c’est lui, Léon, qui a conquis ainsi l’héroïque beauté que les chevaliers se disputent. Roger est forcé,
la colline un cheval tout sellé, une amazone, un nain, une tour, une beauté captive, une aventure qui ferait à la fois le mir
87 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218
, Lorsque, en votre noble et actif dévouement à la Poésie qui est la beauté première et suprême, vous avez bien voulu me dema
ramifiée d’une grandeur suprême, s’harmonie en une immense vision de beauté . C’est un merveilleux paysage spirituel. Je n’ai
la franchise de l’idée ou la sincérité du sentiment, ni par la réelle beauté de la forme, n’atteignit à son apogée ; et elle y
itié » ; et il est impossible qu’aucun être capable d’être ému par la beauté ne le soit jusqu’à des larmes de miséricorde et d
tion poétique, ces sœurs ! L’une, l’aînée, conçoit mystérieusement la beauté , et s’en extasie en des balbutiements, l’autre, q
lerie ; l’influence latine aurait dû développer en elle le sens de la beauté plutôt que le goût de la parodie ; et autrefois l
te douce âme fut aussi une âme haute, rêveuse de la grandeur et de la beauté . Après quelque batterie de taverne, il se souvena
ouva dans l’un des tombeaux de la voie Appienne une jeune fille d’une beauté merveilleuse, et qui était vivante. Morte et ense
reuse, fastueuse, aux lignes pures, si jeune encore de son immortelle beauté . Tous furent éblouis, dans l’âme et dans la chair
ie et de gloire, qui, chassant les crépuscules tristes des temps sans beauté , et les fanatismes mornes et les ignorances, char
pensée, la science, la poésie, l’art, va, dans la résurrection de la beauté , être encore. Ce miracle s’accomplit que, du chao
té d’une aube jamais vue encore, et un verbe inouï. Ô sublimité de la beauté d’autrefois ! Ô poèmes ! Ô temples ! Ô statues !
ait, dans la nouvelle gloire de son irradiation, que le spectre de la beauté . Inévitable destin. Mais quelles vivantes gloires
’illumina jusqu’aux profondeurs de la race ; si elle ne recrée pas la Beauté , elle réintègre la Liberté ; moins et plus que la
raînante à coup sûr de toutes les Tyrtéennes littéraires, qui, par la beauté de l’éloquence, rachète le crime de son erreur, a
nous avons accepté, avec une avidité souriante de parents pauvres, la beauté de l’art antique et la luxure de l’art italien. C
et par l’Art poétique de Ronsard, que solidifier et glorifier, par la beauté technique, l’immémoriale nécessité du vers frança
articulière, et qui, autant que ses sœurs lyrique, épique, capable de beauté , use, pour atteindre à l’idéal commun, de moyens
rie en vain traîtresse de la femme, en la franchise des hommes, en la beauté des nobles œuvres. Ce grand esprit fut un cœur ch
t le monde moderne. Mais ces éblouissements : l’illusion, le rêve, la beauté des êtres et des choses, et l’amour aussi, s’évan
ucelle, cet impardonnable mépris non seulement de la Virginité, de la Beauté et de l’Amour, mais aussi de la sensitivité fémin
eurs ayant, entre elles, la plus prodigieuse avalanche de justice, de beauté , d’horreur, de gloires et de désastres, qu’ait ja
e leur éducation littéraire, par la « naturalisation » en elles de la beauté classique, fille de la Renaissance, dont elles ne
rbait, comme en une pâmoison passive, ou conquérait frénétiquement la beauté extranationale. Je pense que, à ce moment de notr
du très vaste et très haut Shelley, chez qui l’ennui, du moins, a la beauté de la douleur, — au commencement de ce siècle, Sh
ésorber en idées et en poèmes. Nous allons chanter pour l’amour de la beauté , comme nous avions parlé et agi pour l’amour de l
soit diminué et que, s’il avait été au théâtre un génie créateur, la beauté de ses créations en fût moins admirable ? en aucu
te à l’esprit du spectateur à travers les joliesses du langage et les beautés de l’idée, on ne sait quelle gêne, quel froisseme
x bibliothèques. Là, sa place est marquée en haut lieu, à cause de la beauté du style ; ce sera longtemps, ce sera toujours po
iment, par la pompe et la faiblesse du style, par l’incohérence et la beauté pourtant de l’image. Oui, voici qu’en Lamartine u
ité est en haut, en bas, partout, — c’est considérer le gouffre de la beauté . Ce gouffre, en même temps que formidable, est ad
, d’avoir du génie, il est une ambition plutôt qu’un instinct. Que de beautés cependant, et quelle largeur paisible de vision !
ble, les linceuls, afin de montrer ce que deviennent dans la fosse la beauté et l’amour. Quel prophète, envoyé du ciel pour av
ils ont dû se meurtrir en d’effroyables chutes, pour se résigner à la Beauté . Ainsi, Hugo, unique entre les siens, triomphait.
greurs de n’importe quoi. Mais il y a l’admiration qui, fondée sur la beauté réelle, sur l’équité du choix entre les œuvres, e
me quotidien où il a été l’abondant, l’éblouissant défenseur de toute beauté , de toute liberté. Et la vie de cet homme ne fut
éritable idéal de son âme, il s’attarda souvent aux bizarreries de la beauté , aux laideurs rares, et à la mélancolie des sadis
d’autre souci que la manifestation de leur talent, d’autre but que la beauté par la beauté. Ici, les réactionnaires eurent pou
que la manifestation de leur talent, d’autre but que la beauté par la beauté . Ici, les réactionnaires eurent pour allié l’irré
ns ; sous toutes ses formes, même sous celles réduites à la grâce, la beauté est l’éternelle et adorable moralisatrice des fou
e peuple fantasque et charmant, plus belle que les plus belles, d’une beauté où la nature et l’art s’associèrent pour réaliser
availlé que le lys des champs, je suis ignorante de tout, sinon de la beauté et des caresses, autant que les colombes et les c
d’aujourd’hui : vous n’y parliez que de ces actualités éternelles, la beauté , l’amour, le charme des yeux, le charme des lèvre
vin de Champagne ou de vin de Lesbos, devant la pure et immarcescible Beauté  ! et ces journaux avaient plus d’abonnés que dans
ellents en ce qui concerne la discipline de l’art et le respect de la beauté , si son intimité nous fut conseillère des beaux d
qu’elle pouvait avoir de renaissant et de beau ; affirmateur, par la beauté de son œuvre, il fut un négateur, quant à la beau
firmateur, par la beauté de son œuvre, il fut un négateur, quant à la beauté de beaucoup d’autres œuvres ; plusieurs d’entre n
âme haute et sereine, infatigablement ambitieuse de joie, d’amour, de beauté  ; on se tromperait étrangement à ne voir en lui,
n Sens, en ce temps, était aussi niais, aussi hostile à toute idée de beauté , de tendresse, et à tout superbe essor, aussi fer
qu’ils élurent plus tard, s’avisèrent de croire en la poésie et en la beauté . Par l’enfant de dix-sept ans que j’étais alors f
nesse et l’espoir, la haine du débraillé poétique et la chimère de la beauté parfaite. Et cette beauté, chacun de nous la conç
e du débraillé poétique et la chimère de la beauté parfaite. Et cette beauté , chacun de nous la conçut selon son personnel idé
ale, si Leconte de Lisle ne m’eût offert, dans ses poèmes hindous, la beauté des Védas, que Paul Verlaine et Stéphane Mallarmé
y a dans Armand Silvestre, distinct de tous par le culte idéal de la beauté réelle, est-ce qu’il y a dans le Verlaine définit
ie d’être lumière et vie en des formes que resserre la ceinture de la beauté , il devient un autre Leconte de Lisle qui, renonç
ion qu’elle seule, en qui l’instinct comprend, peut, en échange de la beauté , donner la véritable gloire, c’est que les lectur
des mairies, versent parmi tout le grand peuple la connaissance de la beauté et l’amour des chefs-d’œuvre. Voilà qui est très
ui, sans exagération, emphatique d’école, préconisaient l’amour de la beauté et représentaient, en leur moment, la réalisation
à se laver. Il y eut l’ironie contre l’espoir, la négation devant la beauté , le calembour contre le poème. Mais ce qui nous f
ur ajoutait d’invraisemblance à l’infamie, le faisait si hostile à la beauté , qu’il crut un jour que l’œuvre de Charles Baudel
aurait la plus grande injustice à nier son bel effort vers les hautes beautés poétiques, vers l’ode ou l’épopée ; il a proféré
est en lui, et ses plus humbles inspirations s’en exaltent jusqu’à la beauté , de même que, d’autre part, ses plus familières f
elle était une pierre, — aux mouvements de l’eau bleue et verte, à la beauté des végétations sous-marines accrochées aux rocs
e celui-ci, une matérialisation de l’idéal, sans que la hauteur ni la beauté de l’idéal en soient diminuées. Il est un païen,
rs irréalisable ; vu se lever encore l’aube immatérielle où renaît la Beauté , et, plein de rut et de peur, crié de ne pas pouv
sque tous les poèmes, monte, s’exhale, plane et s’épand l’universelle beauté . Oui, je sais, il y a les contes fantasques, les
uille sublime du clocher et le son des cloches pures vers l’éternelle beauté du Ciel ? J’en viens à parler d’un poète qui fut
urs de ceux qui, jeunes, unirent leurs esprits dans l’adoration de la beauté suprême ; et si lointains que nous soyons les uns
te, où la patiente volonté d’un esprit s’est condensée et réalisée en beauté . L’énormité peut faire naître l’illusion de la su
cliné, à l’heure actuelle, vers les populaires besoins de vertu et de beauté , prodiguât tant de nobles poèmes religieux, et po
lus inventive imagination ; par exemple, il n’existe pas de véritable beauté dans les parties seulement féeriques, arbitrairem
pagne, votre logis, le soir, le long de l’allée de printemps, sous la beauté infinie d’un ciel d’étoiles ? On est un peu gris,
ar de plus récents ouvrages, notamment par des sonnets, d’une extrême beauté d’ailleurs, où il transpose en élégante mollesse,
ssent, qu’ils seraient peu de chose ! J’aime mieux admettre que leurs beautés réelles, leurs beautés intimes m’échappent à caus
peu de chose ! J’aime mieux admettre que leurs beautés réelles, leurs beautés intimes m’échappent à cause d’une incompatibilité
point, dirait-on, de ses richesses, de ses splendeurs, de toutes ses beautés  ; elle n’y prend point garde ; elle ne les dispos
’eut espéré, aimé, souffert, souffert surtout à cause de sa foi en la beauté , en l’amour, déçue ! Par instants toutes les larm
brume lointaine les Chevaleries Sentimentales qui font la quête d’une beauté encore inconnue ; elles la conquerront certaineme
elouse de fête galante donnée au pays des fées, a chanté, depuis, les beautés et les héroïsmes de la parfaite Hellas en des str
ntensité d’émotion et non sans opulence d’image, les grandeurs et les beautés de la vivante nature ? À mon avis, il faut le lou
rès fort et très vaste talent ; et des voix prophétiques peut-être de beauté puissante et de gloire émanent des profondeurs, e
, vêtues de vagues brumes claires, les belles chimères évoquées de la beauté et de la douleur ; et d’autres encore, tout jeune
ilà qui serait le fait d’une paresse très fâcheuse, et dangereuse. La beauté ne s’accommode pas de la facilité. Il faut éviter
ile précipite, mêlés de n’importe quoi, vers des idées de force et de beauté , de bonté aussi, des flots brouillés de violentes
ntal de romances raffinées, et puériles et sacrées, il montre dans la Beauté de Vivre quelque robustesse, quelque largeur de p
et pathétique, de tremper l’inspiration dans les splendeurs, dans les beautés , dans le mouvement immortel de la nature, dans la
l’ingratitude universelle lui réservait de tortures en échange de la beauté et de la joie qu’il lui apportait. Or, mon inquié
ffirmation que notre race moderne n’â pas atteint, dans le drame, une beauté égale à celle qu’elle a réalisée enfin par l’Ode
Le certain, c’est que, parmi des œuvres déjà de grâce, de force ou de beauté , elle ne s’est pas encore manifestée, l’œuvre nou
ont comme les signes particuliers de leur talent, comme les grains de beauté de leur gloire ; et, si j’accorde que le Christ s
nt reconnues, — se substitue à l’amant imbécile et aimé pour sa seule beauté . Je n’hésite pas à admirer ici une situation simp
Gossez (A.-M.) Six attitudes d’adolescent. Gregh (Fernand) La Beauté de vivre. Guérin (Charles) Le Semeur de cend
Fort (Paul) Les Hymnes du Feu. Garnier (Paul-Auguste) Rêves et beautés . Gossez (A.-M.) Poètes du Nord. Griffin
88 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »
euses se retirent en elles-mêmes et s’émeuvent à y retrouver toute la beauté du ciel détruit. Elles sourient en s’apercevant q
rme la philosophie de l’Inconscient. Comme les Grecs réduisirent à la beauté humaine les effroyables divinités cosmiques, elle
lois, science aux prétentions « législatives », il raille toutes les beautés rectilignes qui émeuvent les braves gens de la « 
qui ne sauraient s’additionner avec les vrais biens : la pensée et la beauté . « Il ne faut pas mêler l’idée de gloire à l’idée
sée et la beauté. « Il ne faut pas mêler l’idée de gloire à l’idée de beauté . »« Tout à fait dépendante des révolutions de la
xes souriants, la part du voulu et de l’artificiel est faible dans la beauté de l’homme et de l’œuvre. Tout vient ici d’une so
ou, s’ils le savent, ils ne parviennent point à se consoler de cette beauté inéluctable. Ô mon âme, laisse dans la vallée étr
re qui fondra, attache-toi les nobles ailes et vole, enivrée, dans la beauté immensément monotone de l’azur. Qu’importent les
89 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Madame Récamier. » pp. 121-137
r a disparu une figure unique entre les femmes qui ont régné par leur beauté et par leur grâce ; un salon s’est fermé, qui ava
inventant avec art des choses simples qui n’allaient qu’à la suprême beauté . Nous qui n’y étions pas, nous ne pouvons parler
pas qu’il y ait rien à cacher sous le nuage, mais parce qu’une telle beauté tendre et naissante avait de ces finesses qui ne
s dans la vie de Mme Récamier : sa vie de jeunesse, de triomphe et de beauté , sa longue matinée de soleil qui dura bien tard j
rapides perspectives. Quand Mme Récamier vit s’avancer l’heure où la beauté baisse et pâlit, elle fit ce que bien peu de femm
s premières marques du temps. Elle comprit qu’après de tels succès de beauté , le dernier moyen de paraître encore belle était
é à lui trouver de l’esprit en la quittant. Quant à la jeunesse, à la beauté de son cœur, s’il a été donné à tous de l’appréci
eur de jeunesse. Son buste a été sculpté par Canova dans son idéal de beauté . Achille Devéria a tracé d’elle, le jour de sa mo
90 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
me ; il ne cesse d’y exalter cette terre du soleil, du génie et de la beauté  : Délicieux vallons, où passa tour à tour Tout c
ide la défendait contre l’enthousiasme qu’inspiraient sa jeunesse, sa beauté et sa voix. Elle n’éprouvait et n’inspirait que l
e leurs admirateurs, avait convaincu la jeune fille que l’effet de la beauté vivante ne serait pas moins impressionnant que ce
la beauté vivante ne serait pas moins impressionnant que celui de la beauté morte, et que la chair était au moins l’égale de
uissant, il fallait que l’artiste ajoutât à l’intelligence la suprême beauté , afin que l’imagination ravie ne pût pas rêver pl
astique. Ce n’était plus une femme, c’était une passion sous l’idéale beauté  ; elle ne se livrait à cette inspiration des atti
au milieu du petit cercle d’amis et d’admirateurs de sa merveilleuse beauté . Nous nous séparâmes douloureusement quand elle r
LIX Je m’arrêtai à Pise pendant quelques jours pour y admirer les beautés de la cathédrale et du Campo Santo, ce monument d
s Alpes du midi qui eût jamais ravi mes yeux ; je n’ai retrouvé cette beauté accomplie, à la fois idéale et incarnée, que dans
verser tant de larmes aux cœurs simples. Je dois avouer aussi que la beauté candide, et cependant incomparable, de la jeune f
nance, car dès ce temps-là je ne tuais pas ce qui jouit de la vie. La beauté sereine du temps m’engagea à monter beaucoup plus
t allée donner le sein à son enfant sur le seuil de la cabane. Jamais beauté si pure et si rayonnante n’avait fasciné mes yeux
mps courtiser les filles de l’aîné des Zampognari, réputées pour leur beauté et pour leur bonne renommée dans les collines de
91 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
ne pas le génie, elle en fait du moins mieux sentir la grandeur et la beauté . Winckelmann prétend qu’en présence de l’Apollon
d’y découvrir des incorrections de style. Vainement les plus grandes beautés se multiplient sous leurs yeux ; vainement le sol
plaçons à un point de vue différent du sien ? Sans doute, il est des beautés si universelles, si éternelles, que toutes les in
e monde. Mais on trouve encore chez les différents poètes un genre de beauté qui leur est spécial, et qui tient au caractère p
ui tient au caractère particulier de leur siècle et de leur pays. Ces beautés de second ordre nous font un devoir d’étudier les
nous semble que le moyen le plus sûr et le plus facile de prouver les beautés d’un livre, c’est de les montrer. La description
que le goût ? On a dit que le goût était la faculté de se plaire aux beautés de la nature et de l’art. Cette définition ne nou
l nous est impossible d’en discerner immédiatement les défauts et les beautés  ; nous en recevons une impression générale qui fa
peu le brouillard qui rendait notre jugement confus et incertain. Les beautés nous apparaissent dans tout leur jour, les défaut
ou la raison sur le sentiment. La délicatesse du goût sent mieux les beautés de la nature ; la pureté du goût est plus sensibl
omme a des cordes que l’on ne touche jamais en vain, et qu’il est des beautés éternelles qui brillent à toutes les intelligence
la lui moule en forme de pain de sucre, d’après une fausse idée de la beauté , il ne s’étonne plus que de la folie des hommes q
laideur spirituelle qui, chez les hommes, est souvent préférable à la beauté . Il avait peine à gravir les degrés de l’estrade
92 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Georges Caumont. Jugements d’un mourant sur la vie » pp. 417-429
de bien des mains tremblantes, ont ce que nous appelons, nous ! de la beauté littéraire. Je ne crois pas que l’homme de ces ef
ou ou affolé. Seulement, n’y a-t-il pas, ne peut-il pas y avoir de la beauté dans l’éclat de voix, le geste et le regard d’un
’éclat de voix, le geste et le regard d’un fou, et n’est-ce pas cette beauté -là, qu’on trouve en ces pages, écrites contre Die
’affreux blé de sa damnation éternelle ? III Oui ! c’est cette beauté qu’ont les quelques pages de Georges Caumont ; c’
cette beauté qu’ont les quelques pages de Georges Caumont ; c’est la beauté de cet enfant malade et insensé, à qui la souffra
uoi nous nous arrêtons devant elle. Voilà pourquoi ceux qui aiment la beauté partout où elle est, — qui l’aiment pour elle-mêm
93 (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140
ée par des trouvailles ; et, si elle devait ne chercher que sa propre beauté , s’arrêter à la seule splendeur de ses lignes scu
qu’il naquit, et de cette caresse enchantée ses yeux s’ouvrirent à la Beauté . Pour lui, le sens des belles formes n’a pas dû ê
anée dans le vieux trésor des siècles. Encore qu’elle séduise par des beautés certaines, sa vision légendaire ne me satisfait q
endus qui peuvent suggérer, il est heureux de ce qu’il chante, dit la beauté de toute la vie, même la beauté de la douleur et
st heureux de ce qu’il chante, dit la beauté de toute la vie, même la beauté de la douleur et nous commande là saine Joie. Têt
st cependant bien loin du poète des Cygnes, qui me paraît épris de la Beauté morale au moins autant que de la Beauté plastique
es, qui me paraît épris de la Beauté morale au moins autant que de la Beauté plastique ; la joie de l’Acte est belle en soi, p
oncière d’un artiste, laquelle se trahit en révélant une nuance de la Beauté , certes M. Vielé-Griffin en affirme une vigoureus
leur dévotion, et presqu’à l’exclusion de l’autre37. Mais la suprême Beauté ne suppose point qu’on les sépare : De tout notre
nt compris en tentant la poésie la plus noble, — il n’est pas de demi Beauté  ; et qui d’entre nous, se disant artiste, aurait
aube par crainte des brûlants midis torrentiels. Il n’est pas de demi Beauté  ; et nous ne serons pas assez vils pour recherche
94 (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198
car vous êtes la force. Mais il faut que vous soyez aptes à sentir la beauté  ; car comme aucun d’entre vous ne peut aujourd’hu
ysique. Chaque siècle, chaque peuple ayant possédé l’expression de sa beauté et de sa morale, — si l’on veut entendre par roma
par romantisme l’expression la plus récente et la plus moderne de la beauté , — le grand artiste sera donc, — pour le critique
xpression la plus récente, la plus actuelle du beau. Il y a autant de beautés qu’il y a de manières habituelles de chercher le
endance et l’originalité native de leurs mouvements, et comprendre la beauté antique par l’aspect d’une race pure de toute més
ées. Ce lion peint à l’aquarelle a pour moi un grand mérite, outre la beauté du dessin et de l’attitude : c’est qu’il est fait
tefois. Presque toutes sont malades, et resplendissent d’une certaine beauté intérieure. Il n’exprime point la force par la gr
s ; les splendides blancheurs de Rubens et de Jordaens, et les mornes beautés de Delacroix, telles qu’on peut se les figurer :
fût-ce un portrait14. Dans cette immense exposition, je me figure la beauté et l’amour de tous les climats exprimés par les p
es, un peu trop roses, qu’un Turc bête et sensuel va acheter pour des beautés superfines. Celle qui est vue de dos, et dont les
s ; la luxure, la férocité et l’ivrognerie agitant leurs haillons. La beauté rougeaude qui allume les désirs de ces messieurs
modernes, si jamais il paraît, donnera à chacune de ses personnes la beauté idéale tirée du tempérament fait pour sentir le p
une et beau ? Non, il mettra un rapport entre l’action et le genre de beauté . Apollon, délivrant la terre du serpent Python, s
es aime trop pour les vouloir changer ; il s’attache à leurs moindres beautés avec une âpreté de chirurgien ; il suit les plus
ile Gautier, où il fait à M. Vidal un grand éloge de savoir rendre la beauté moderne. — Je ne sais pourquoi M. Théophile Gauti
lorgnette a-t-il choisie pour aller à sa tâche ? M. Vidal connaît la beauté moderne ! Allons donc ! Grâce à la nature, nos fe
ement, chez Durand-Ruel, des canards de M. Rousseau qui étaient d’une beauté merveilleuse, et qui avaient bien les mœurs et le
l’artiste, qu’un hasard de lumière, un effet de lampe, découvrent une beauté qui n’est pas celle à laquelle il avait songé. Un
affirmer que puisque tous les siècles et tous les peuples ont eu leur beauté , nous avons inévitablement la nôtre. Cela est dan
nous avons inévitablement la nôtre. Cela est dans l’ordre. Toutes les beautés contiennent, comme tous les phénomènes possibles,
nel et quelque chose de transitoire, — d’absolu et de particulier. La beauté absolue et éternelle n’existe pas, ou plutôt elle
lutôt elle n’est qu’une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. L’élément particulier de chaque beauté
urface générale des beautés diverses. L’élément particulier de chaque beauté vient des passions, et comme nous avons nos passi
ons, et comme nous avons nos passions particulières, nous avons notre beauté . Excepté Hercule au mont Œta, Caton d’Utique et C
n manteau grec ou un vêtement mi-parti. Et cependant, n’a-t-il pas sa beauté et son charme indigène, cet habit tant victime ?
emarquez bien que l’habit noir et la redingote ont non seulement leur beauté politique, qui est l’expression de l’égalité univ
ique, qui est l’expression de l’égalité universelle, mais encore leur beauté poétique, qui est l’expression de l’âme publique 
on principale et essentielle, qui est de savoir si nous possédons une beauté particulière, inhérente à des passions nouvelles,
l était beau ! je n’ai jamais rien vu de si fier ! » Il y a donc une beauté et un héroïsme moderne ! Et plus loin : « C’est K
à ! » Il y a donc des artistes plus ou moins propres à comprendre la beauté moderne. Ou bien : « Le sublime B… ! Les pirates
roles, qui échappent à votre langue, témoignent que vous croyez à une beauté nouvelle et particulière, qui n’est celle ni d’Ac
ment abondants et variés ; mais il y a un élément nouveau, qui est la beauté moderne. Car les héros de l’Iliade ne vont qu’à v
95 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
tes se sont tellement attachés à faire prédominer l’expression sur la beauté et la signification sur la forme, ils ont telleme
ressemblance est le but du portrait ; c’est là sa plus indispensable beauté . Mais la ressemblance s’obtient-elle seulement pa
tion essentielle et sa véritable fin, l’expression de l’invisible. La beauté est dans son essence tout invisible, tout immatér
s’est imposée dans la sienne. Dieu nous a rendu manifeste son infinie beauté dans une œuvre extérieure à lui et sensible à nou
commencent. Cette source infinie où résident dans leur essence toute beauté , toute sagesse et toute vie, vous n’avez pas beso
et toute vie, vous n’avez pas besoin que je vous dise son nom. Cette beauté qui jamais ne sera pleinement aperçue en ce monde
es par l’expérience, l’harmonieux écrivain chez qui le style, dans sa beauté spontanée, dérive du fond de la pensée aussi bien
attribut de cette architecture inspirée du sentiment de l’infini, la beauté artistique et la signification symbolique de ces
tition de la parole primitive est identique avec la répartition de la beauté , de la force, de la dignité, de la propriété prim
mêmes ; à l’instant le poète est averti par son œuvre ; au lieu de la beauté qu’il cherche il a produit la difformité. Il faut
dans le marbre ou dans la parole la moindre parcelle de vérité ou de beauté , à celui qui sait nous rendre un seul des mille a
ième siècle, ce temps de haute et puissante raison qui atteignit à la beauté poétique, par son côté le plus noble, la grandeur
ement de ses personnages, sans rien ôter à l’éclat de leur immortelle beauté . Mais nous plaignons surtout les hommes dont le g
monde physique et du monde moral. L’art ne reproduit pas seulement la beauté et la vérité visibles, mais une beauté et une vér
ne reproduit pas seulement la beauté et la vérité visibles, mais une beauté et une vérité supérieures à celles des faits réel
le seul agent qui puissent à travers nos débiles organes produire la beauté véritable, c’est l’esprit créateur par excellence
uant aux lieux habités, toute ville moderne me semble si dépourvue de beauté et je suis si fermement convaincu de la laideur p
s ; l’humanité y reviendra toujours comme on revient aux souvenirs de beauté , d’héroïsme et de joie qui s’attachent aux saison
e la Grèce ; c’est ce Verbe humain précurseur du Verbe de Dieu, cette beauté , splendeur du vrai, qui naquit dans Athènes armée
dole n’est plus la matière et la forme animale, c’est l’homme dans sa beauté d’où transperce l’âme ; l’homme qui est ici-bas l
prêté ses faiblesses, mais aussi son héroïsme, son intelligence et sa beauté , que sont-ils dans leurs incarnations radieuses ?
vu dans la forme humaine ce rayonnement de l’idéal ? Oui, c’est à la beauté morale, à la parole immatérielle qui se dégage de
e, ceux qui discuteront la chasteté des marbres de Phidias. Or, cette beauté forte et paisible de la statuaire, c’est la beaut
Phidias. Or, cette beauté forte et paisible de la statuaire, c’est la beauté propre à la poésie, à toute la littérature des Gr
ù l’humanité lui semble avoir possédé dans le plus juste équilibre la beauté , la force et même le bonheur, à plus forte raison
e les diverses périodes humaines, la période de l’art, le règne de la beauté . Tout chez elle, religion, morale, arts mécanique
pouvoir et la gloire, non par besoin d’orgueil, mais par amour de la beauté . La valeur guerrière, le génie politique, l’ambit
le génie grec se personnifia dans un homme. La Grèce, c’est-à-dire la beauté , la jeunesse éternelle, l’héroïsme et la poésie,
ie terminée à trente-deux ans ; mais quelle auréole de générosité, de beauté , de poésie rayonne autour de cette figure, la seu
philosophes et poètes, conquérants pacifiques des âmes, ouvriers des beautés éternelles, feuilletez nuit et jour les sublimes
discuter la prééminence du génie grec, c’est déjà la méconnaître. La beauté comme la lumière s’affirme assez d’elle-même ; av
d’elle-même ; aveugle qui ne la voit point. « Seule, a dit Platon, la beauté a reçu en partage d’être à la fois la chose la pl
c’est le plus manifeste comme le plus aimable de tous les droits. La beauté , en effet, c’est le caractère de la Grèce tout en
es artistes et des poètes grecs. Le caractère de l’art grec est cette beauté universelle, immuable, rationnelle en un mot, qui
ger à cette région calme, pure, immuable, du beau rationnel, de cette beauté qui est de tous les lieux et de tous les temps. P
, c’est un regard, c’est un cri ; tout cela est transitoire ; mais la beauté est persistante comme la substance même qu’elle a
persistante comme la substance même qu’elle a revêtue de sa forme. La beauté est une clarté sereine, égale, immobile ; le subl
opres à l’effet, et, disons-le, beaucoup plus faciles à rendre que la beauté simple, unie, placide de la jeunesse. Une figure
le nôtre, n’a pas fait autre chose que d’ajouter quelques rides à la beauté sereine et calme, à l’adorable jeunesse des types
giène et la gymnastique qui doivent le développer dans sa forme et sa beauté normale ? Essayez donc de soustraire la jeunesse
mosphère à l’esprit du jeune homme la sublimité moderne au lieu de la beauté antique, vous ferez avec les plus robustes des sa
l’éternité, n’est-ce pas là le caractère du divin ? c’est celui de la beauté des monuments grecs. Aussi, au lieu de goûter cet
elui de la beauté des monuments grecs. Aussi, au lieu de goûter cette beauté dans la région tumultueuse et maladive du sentime
pect des œuvres de l’art moderne, est exclu de la contemplation de la beauté grecque. Nous éprouvons devant elle une entière s
t des êtres, elle élevait ses regards vers le seul Être véritable… La beauté était toute brillante alors que, mêlées aux chœur
mêmes et libres encore de ce tombeau qu’on appelle le corps. » Cette beauté parfaite, simple, pleine de béatitude et de calme
ple, pleine de béatitude et de calme, dont parle ici Platon, c’est la beauté qui caractérise l’art grec ; et c’est à cause de
sent sans doute la tragédie grecque par l’unité de la composition, la beauté de l’ordonnance, la clarté de la pensée, la noble
êtir ces faits nouveaux, ces sentiments, ces idées du caractère de la beauté et des formes de l’art, c’est aux artistes grecs
tus humaines et des moyens humains de s’entretenir dans l’amour de la beauté morale. Sans doute le saint est supérieur au héro
u’il a l’instinct de ces grandes lois communes à tout ce qui a vie et beauté . En se séparant des autres arts, la poésie a cons
e. Or, puisque les rythmes sont ainsi le principe de l’ordre et de la beauté dans l’œuvre de Dieu, c’est pour tout ce qui est
onner, pour resplendir, pour réchauffer ; c’est par son union avec la beauté que le vrai, comme dit Platon, possède une splend
L’intelligence toute seule n’atteint pas le grand côté des choses, la beauté , perfection de la vie, splendeur de la perfection
’harmonie. L’utilité d’un objet, loin d’être une des conditions de sa beauté , y met très souvent obstacle. Rarement le même ac
éateur, il est bien peu de faits où l’art ne trouve pas un élément de beauté à reproduire. Il n’y a d’absolument laid dans le
ne sont poétiques que parce qu’ils sont symboliques. Le propre de la beauté , c’est d’être un symbole ; le beau est la splende
re, la vérité invisible qui a besoin d’un symbole : ce symbole est la beauté . C’est pourquoi l’art est chargé d’exprimer seule
st la beauté. C’est pourquoi l’art est chargé d’exprimer seulement la beauté des choses afin de nous faire aimer le monde divi
a beauté des choses afin de nous faire aimer le monde divin que cette beauté représente. Tout objet dont il est impossible de
tte beauté représente. Tout objet dont il est impossible de tirer une beauté est exclu de la poésie. Si tous les objets de la
’il y a dans les choses d’absolu et de divin ; elle est frappée de la beauté , de l’ordre, de la majesté ; elle se sent attirée
imes ; elle y contemple ce qu’elle a vu dans la création, l’ordre, la beauté , l’harmonie. Mais dans la vie mortelle, dans cet
ttirés d’ordinaire par le spectacle de la nature, où l’harmonie et la beauté dominent les apparences éphémères du désordre, il
épopée reposent sur l’enthousiasme qu’excitent en nous l’harmonie, la beauté du monde, la force et la grandeur de l’homme. Ave
s enfants et des femmes ; le respect de toute chose qui porte dans sa beauté le caractère du divin. Ce sentiment du respect, l
nelle de chaque artiste, et rentrant dans les données générales d’une beauté convenue, ou plutôt d’un idéal supérieur qui doit
les admirer ; cette race des Grecs où la culture de la santé et de la beauté corporelle était inséparable de celle de l’esprit
le vrai ; et nous croyons toute la grandeur intellectuelle, toute la beauté morale d’une société intéressée à la conservation
ntrent avec les arts qui nous présentent le beau, on peut dire que la beauté est la plus vraie de toutes les vérités. La beaut
n peut dire que la beauté est la plus vraie de toutes les vérités. La beauté , comme s’exprime le divin Platon, a seule reçu en
e. La littérature antique est belle de cette merveilleuse et fugitive beauté du jeune homme qui porte déjà sur sa face l’expre
aintenir l’étude des langues antiques, c’est avant tout à cause de la beauté , de la perfection de leur littérature. Si l’instr
enir exclusivement. La noblesse, l’élévation, l’utilité, en un mot la beauté de ces genres, varie selon qu’ils empruntent plus
et que les facultés les plus délicates de l’âme perçoivent seules la beauté morale, comme pour un esprit capable d’enthousias
Suffit-il de nous montrer la laideur du mal pour nous faire sentir la beauté du bien ? Quand il nous est arrivé à la suite d’u
s comiques. Ce n’est pas la crainte du vice et le désir sérieux de la beauté morale ; la comédie nous laisse ignorer la beauté
désir sérieux de la beauté morale ; la comédie nous laisse ignorer la beauté . Cette crainte qui agite particulièrement les âme
rie de finir par s’attaquer à la vertu elle-même, à la grandeur, à la beauté morale. L’ironie est une maladie de l’âme qui com
on du mal ; elle fait pire : elle arrive à transfigurer à nos yeux la beauté même en difformité. Un railleur est comme ces mal
laides, pour en avoir été choqués vivement, aurions-nous l’idée de la beauté  ? On n’arrive jamais à un principe moral par son
e du mal ne sert qu’à donner un relief plus vigoureux à l’image de la beauté , poésie sublime dont la tristesse est une source
ions ; où la difformité apparaît de façon à nous révéler des types de beauté inconnue ; où la sympathie et la haine sont aux p
douleurs. L’ironie byronienne est l’art par excellence de donner à la beauté plus de relief par l’ombre et le contraste du mal
hristianisme que dérive le besoin de songer à la douleur à côté de la beauté , de sentir le mal à côté du bien dans notre natur
r Hugo, toutes les créations de l’esprit antique qui s’écartent de la beauté physique la plus pure ne s’en écartent que très p
tes par leurs traits physiques ; et tous ces types sont séduisants de beauté si on les compare aux figures grotesques, aux mon
s chrétiens du moyen âge. L’art grec, éminemment destiné à peindre la beauté extérieure, n’a donc presque jamais employé la la
re où l’on admet des types vicieux ou ridicules sans aucun mélange de beauté , sans leur rien laisser qui puisse exciter la sym
roit quand il supprime les imperfections et cherche à nous révéler la beauté pure. Mais quand il nous montre le difforme, le r
comiques ; elle n’admet pas que la laideur physique puisse cacher la beauté morale, et que la difformité morale puisse se cor
nération, d’une métamorphose ; physiquement laids, ils renferment une beauté morale ; coupables, ils ont ou le remords, ou la
u bien un éclatant témoignage, de le parer avec ferveur de toutes les beautés qui lui sont propres, de le montrer à tous ce qu’
me entrevoit l’idéal sans jamais l’embrasser. Dans tous les ordres de beauté , l’idéal se manifeste à nous par quelque chose qu
rme pour sa seule perfection ; ils ne poursuivent pas la vérité et la beauté pour elles-mêmes, mais pour atteindre le résultat
l’art libre et l’avènement du beau. La confusion de l’utilité avec la beauté amène nécessairement, d’abord l’esclavage, puis l
rofonde connaissance de ce qui constitue réellement la grandeur et la beauté de l’homme, et par conséquent sa poésie ; ils acc
e la peinture et de la statuaire et s’éloignent de plus en plus de la beauté des formes, c’est ce qu’il serait facile de prouv
reconnaissons pas le droit d’avoir une opinion en matière d’art et de beauté . Ceci posé, nous allons énoncer quelques principe
peut être facilement apprécié est contraire à l’art et exclusif de la beauté . L’infiniment grand et l’infiniment petit sont ho
ure, la statuaire, l’architecture elle-même, ont pour première loi la beauté de la forme, et il n’y a de beauté dans les arts
lle-même, ont pour première loi la beauté de la forme, et il n’y a de beauté dans les arts de la forme que là où il y a propor
’elle est poussée à un certain degré de véhémence, fait obstacle à la beauté de la forme. À toutes les grandes époques de l’ar
calme et de sérénité. Plusieurs âges de l’art et plusieurs degrés de beauté séparent le Jupiter Olympien du Laocoon. La viole
l’homme, pouvaient être représentés par les arts, et ils avaient leur beauté dérivant de la beauté de l’homme lui-même. Il y a
e représentés par les arts, et ils avaient leur beauté dérivant de la beauté de l’homme lui-même. Il y a une poésie dans le la
résentation ; sa structure, forcément géométrique, est contraire à la beauté  ; l’action de l’homme n’étant plus l’action princ
e constituent pas une architecture. En architecture, la durée est une beauté , et la vraie beauté est un élément de durée. En m
e architecture. En architecture, la durée est une beauté, et la vraie beauté est un élément de durée. En mettant à part les te
, à l’époque gréco-romaine, nous voyons la solidité décroître avec la beauté proprement dite. Il n’est question ici que de la
, et ce sont ces principes, également applicables à la peinture de la beauté extérieure et à l’expression du beau moral, qu’il
e réside pas dans l’élégance des instruments qu’elle emploie, dans la beauté pittoresque des scènes dont elle est l’occasion,
x arts de la forme, elle réside sans doute dans le sentiment, dans la beauté morale. Ce que les habitudes du travail moderne o
me qui leur manquait auparavant ? a-t-elle remplacé chez l’ouvrier la beauté sculpturale des gestes et des attitudes par cette
sociétés humaines ; si elle engendre la paix, l’amour, la sagesse, la beauté , le bon vouloir universel, l’âge d’or, en un mot,
oésie de cet âge d’or sera la poésie de la paix, de la sagesse, de la beauté , c’est-à-dire qu’elle émanera de principes très v
viendront souffleter sur ces nobles joues l’héroïsme, la poésie et la beauté . III De telles contradictions n’existent qu
premières pages, et l’on répète encore devant son œuvre achevée : Ses beautés franches et soudaines sont bien à lui ; ses imper
ssions de saint Augustin, liv. VII, chap. xx. 2. Le Phèdre ou de la Beauté . 3. Victor Cousin. Du vrai, du beau et du bien,
96 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »
aïf Shakespeare, qui n’était réfléchi que pour combiner des effets de beauté plus grands ou d’un plus poignant pathétique, ne
plus ce qu’ils chantent, que ce soit la force de la vie, l’amour, la beauté ou la lumière ; qu’ils aient les yeux crevés ou l
nie humain ait produit pour exprimer l’Amour partagé, n’aient pas une beauté plus grande que la simple beauté de la vie : — la
mer l’Amour partagé, n’aient pas une beauté plus grande que la simple beauté de la vie : — la beauté divine des fantômes ! Sha
ient pas une beauté plus grande que la simple beauté de la vie : — la beauté divine des fantômes ! Shakespeare, qui peut-être
neur, pour avoir cette pompe de la vie enivrée, dans le diamant de sa beauté , qui n’a pas besoin de parure pour être l’éclatan
ce), — dit-il, — qui était pour Pope l’occasion d’un sarcasme, est la beauté bénie du caractère de la femme, et ce manque de p
u poison, la seule laideur qu’il y ait dans cet univers de clarté, de beauté , d’azur et de joie, mais pour en repousser et fai
de le voir déjà : un traducteur d’une intelligence très sensible aux beautés de tout genre de ce génie si complexe qu’on appel
de littérature Dieu et mes lecteurs savent si j’ai jamais distrait la beauté morale de la vérité esthétique ; si, par ce côté-
ui dans les œuvres de Shakespeare, nous aurons bien à revenir sur les beautés que contiennent les pièces publiées dans ce volum
es suavités et les mélancolies de Roméo, a demandé également d’autres beautés , pathétiques et profondes, à ces sentiments qui n
ns les situations, la puissance de conception dans les caractères, la beauté idéale dans les sentiments, l’énergie ou la grâce
’il est pour son traducteur, nous n’en voyons pas moins comme lui les beautés supérieures de cette œuvre, splendide et charmant
ri, pas même, par instants, la mélancolie du repentir et la grandiose beauté de la pensée religieuse. Toutes les nuances humai
ri, cette idéale figure qui monte, à chaque instant du drame, dans la beauté morale et dans la noblesse, aussi haut qu’un homm
Henri V est un des types les plus humains, les plus aimables dans sa beauté , les plus tempérés, du génie tout-puissant de Sha
el-Ange qui était aussi un Corrège ! François-Victor Hugo a senti les beautés du Henri V autant que personne, et il les a tradu
a fidélité d’expression à laquelle il nous avait accoutumés. Mais ces beautés du drame de Henri V, avait-il besoin de les expli
97 (1897) La crise littéraire et le naturisme (article de La Plume) pp. 206-208
pas en réalité un art original, ni même une conception nouvelle de la beauté . Ce fut plus strictement la dernière période d’un
et de fleurs, il sera possible aux foules de ressentir la pathétique beauté immanente à la fois panthéiste. Ne redoutons poin
la puissance du Verbe ! * *   * Avec une pareille compréhension de la Beauté , il est aisé de se rendre compte de la singulière
qui nous chantons, il s’agirait de les persuader, au contraire, de la beauté , de la grandeur même et de la pompe dont sont emp
ité authentique. Ce n’est selon moi que l’expression d’un rapport. Sa beauté est relative aux pensées qu’il exprime. Une langu
98 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »
onde, même de ceux qui ne connaissent que celle-là. Ce qui en fait la beauté , c’est la vérité du dialogue. Plusieurs personnes
le fort. Ce ne serait pas la peine de faire une fable. Ce qui fait la beauté de celle-ci, c’est la prétention du loup qui veut
appeler ce dernier un vers, ne me semble qu’une négligence et non une beauté . Quand cette hardiesse sera une beauté, je ne man
e qu’une négligence et non une beauté. Quand cette hardiesse sera une beauté , je ne manquerai pas de l’observer. À proprement
ologue. Il faudrait insister sur chaque mot, pour en faire sentir les beautés . L’auteur entre en matière sans prologue, sans mo
99 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214
parler dignement de Dante, et même de le juger très finement sur des beautés de détail et d’exécution qui semblaient être du r
leurs la grâce d’y reconnaître, sans doute sur parole, « une foule de beautés de style et d’expressions qui devaient être vivem
er avec des hommes tels que Monti et Manzoni, il s’initia par eux aux beautés de Dante (car encore une fois il faut un initiate
leçons éloquentes de M. Villemain dans son cours de la Sorbonne. Les beautés de La Divine Comédie, les difficultés qu’elle con
es, il se dit que ce n’était point assez et qu’il fallait élever à la beauté et à la reine de son cœur un monument dont il fût
les chefs-d’œuvre, des modèles parfaits d’idéal et de pure et facile beauté . Il y a une part à faire, en toute production plu
étiennes appartenant à des âges plus doux, qu’on retrouve le genre de beautés le plus direct, le plus naturel et, pour nous, le
t déformé à de certains siècles et mis à la gêne l’esprit humain. Les beautés chez Dante sont grandes, et elles sont d’un ordre
100 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XI. Suite des machines poétiques. — Songe d’Énée. Songe d’Athalie. »
ie de Virgile : l’on y trouve dans un cadre étroit tous les genres de beautés qui lui sont propres. Observez d’abord le contras
le spectre emporter Troie de la terre. Ce songe offre d’ailleurs une beauté prise dans la nature même de la chose. Énée se ré
de changement d’état, de péripétie, qui donne au songe de Racine une beauté qui manque à celui de Virgile. Enfin, cette ombre
se transforme tout à coup en os et en chairs meurtris, est une de ces beautés vagues, de ces circonstances effrayantes de la vr
/ 2370