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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à cette science » pp. 6-19
Section 1, idée generale de la musique des anciens et des arts musicaux subordonnez à cette science On peut re
soit des auteurs latins. Aristides Quintilianus définit la musique un art , mais un art qui démontre les principes sur lesqu
urs latins. Aristides Quintilianus définit la musique un art, mais un art qui démontre les principes sur lesquels il opere,
anciens, afin de passer plûtôt à ce que j’ai à dire concernant leurs arts musicaux, qui sont l’objet principal de ma disser
it un sujet aussi vaste, il étoit naturel qu’elle renfermât plusieurs arts dont chacun eût son objet particulier. Ainsi voïo
ier. Ainsi voïons-nous qu’Aristides Quintilianus compte jusques à six arts subordonnez à la musique. De ces six arts il y en
lianus compte jusques à six arts subordonnez à la musique. De ces six arts il y en avoit trois qui enseignoient toute sorte
tion. Ainsi la musique par rapport à la composition, se partageoit en art de composer la melopée, ou les chants, en art rit
ition, se partageoit en art de composer la melopée, ou les chants, en art rithmique et en art poëtique. Par rapport à l’exe
en art de composer la melopée, ou les chants, en art rithmique et en art poëtique. Par rapport à l’execution, la musique s
art poëtique. Par rapport à l’execution, la musique se partageoit en art de joüer des instrumens, en art du chant et en ar
xecution, la musique se partageoit en art de joüer des instrumens, en art du chant et en art hypocritique ou en art du gest
e se partageoit en art de joüer des instrumens, en art du chant et en art hypocritique ou en art du geste. La melopée ou l’
de joüer des instrumens, en art du chant et en art hypocritique ou en art du geste. La melopée ou l’art de composer la mélo
t du chant et en art hypocritique ou en art du geste. La melopée ou l’ art de composer la mélodie étoit l’art de composer et
u en art du geste. La melopée ou l’art de composer la mélodie étoit l’ art de composer et d’écrire en notes toute sorte de c
ement dit ; mais aussi toute sorte de recitation ou de déclamation. L’ art rithmique donnoit des regles pour assujettir à un
es temps, et les battre du mouvement convenable et propre au sujet. L’ art poetique enseignoit la mécanique de la poesie, et
e voir que par rapport à l’exécution, la musique se divisoit en trois arts , l’art de jouer des instrumens, l’art du chant et
ue par rapport à l’exécution, la musique se divisoit en trois arts, l’ art de jouer des instrumens, l’art du chant et l’art
a musique se divisoit en trois arts, l’art de jouer des instrumens, l’ art du chant et l’art du geste. On devine bien quelle
oit en trois arts, l’art de jouer des instrumens, l’art du chant et l’ art du geste. On devine bien quelles leçons pouvoient
qui enseignoit à jouer des instrumens, et la musique qui se nommoit l’ art du chant. Quant à la musique hypocritique ou cont
pelloient communement hypocrites ou contrefaiseurs, elle enseignoit l’ art du geste, et montroit ainsi à exécuter suivant le
e aidée et soutenue de quelques observations. Les grecs nommoient cet art musical orchesis, et les romains saltatio. Porph
laissé un commentaire sur les harmoniques de Ptolomée, ne partage les arts musicaux, qu’en cinq arts differens, sçavoir, l’a
les harmoniques de Ptolomée, ne partage les arts musicaux, qu’en cinq arts differens, sçavoir, l’art metrique, l’art rithmiq
, ne partage les arts musicaux, qu’en cinq arts differens, sçavoir, l’ art metrique, l’art rithmique, l’art organique, l’art
arts musicaux, qu’en cinq arts differens, sçavoir, l’art metrique, l’ art rithmique, l’art organique, l’art poetique, pris
u’en cinq arts differens, sçavoir, l’art metrique, l’art rithmique, l’ art organique, l’art poetique, pris dans toute son ét
fferens, sçavoir, l’art metrique, l’art rithmique, l’art organique, l’ art poetique, pris dans toute son étendue et l’art hy
ue, l’art organique, l’art poetique, pris dans toute son étendue et l’ art hypocritique. On trouve même en comparant la divi
division d’Aristides avec celle de Porphyre, que Porphyre compte deux arts de moins qu’Aristides. Ces deux arts sont l’art d
rphyre, que Porphyre compte deux arts de moins qu’Aristides. Ces deux arts sont l’art de composer la melopée et l’art du cha
Porphyre compte deux arts de moins qu’Aristides. Ces deux arts sont l’ art de composer la melopée et l’art du chant. Si nono
ns qu’Aristides. Ces deux arts sont l’art de composer la melopée et l’ art du chant. Si nonobstant la suppression de ces deu
a melopée et l’art du chant. Si nonobstant la suppression de ces deux arts , Porphyre ne laisse pas de compter cinq arts musi
suppression de ces deux arts, Porphyre ne laisse pas de compter cinq arts musicaux, au lieu qu’il ne devroit plus après ce
ranchement n’en compter que quatre ; c’est qu’il met au nombre de ces arts , l’art metrique dont il n’est pas fait mention da
nt n’en compter que quatre ; c’est qu’il met au nombre de ces arts, l’ art metrique dont il n’est pas fait mention dans Aris
mention dans Aristides. Mais cette difference dans l’énumeration des arts musicaux n’empêche pas que nos deux auteurs ne di
ons d’expliquer la difficulté. Dès que Porphyre a dit qu’il prenoit l’ art poetique dans sa plus grande étendue comme il pre
prend soin de le dire, il a dû ne point parler de la melopée, ou de l’ art de composer la melopée comme d’un art musical par
t parler de la melopée, ou de l’art de composer la melopée comme d’un art musical particulier, parce que ce dernier art éto
r la melopée comme d’un art musical particulier, parce que ce dernier art étoit renfermé dans l’art poetique, pris dans tou
t musical particulier, parce que ce dernier art étoit renfermé dans l’ art poetique, pris dans toute son étendue. En effet,
, pris dans toute son étendue. En effet, suivant l’usage des grecs, l’ art de composer la melopée faisoit une partie de l’ar
usage des grecs, l’art de composer la melopée faisoit une partie de l’ art poetique. On verra cy-dessous que les poetes grec
êmes la melopée de leurs pieces. Si au contraire, Aristides fait de l’ art poetique et de l’art de composer la melopée deux
urs pieces. Si au contraire, Aristides fait de l’art poetique et de l’ art de composer la melopée deux arts distincts, c’est
stides fait de l’art poetique et de l’art de composer la melopée deux arts distincts, c’est qu’il a eu égard à l’usage des r
r la même raison que Porphyre n’a point ainsi qu’Aristides, fait de l’ art du chant un art musical particulier. Ceux qui en
que Porphyre n’a point ainsi qu’Aristides, fait de l’art du chant un art musical particulier. Ceux qui enseignoient en Gr
u chant un art musical particulier. Ceux qui enseignoient en Grece l’ art poetique dans toute son étendue, enseignoient aus
art poetique dans toute son étendue, enseignoient aussi apparemment l’ art de bien executer toute sorte de chant ou de décla
te sorte de chant ou de déclamation. Si Porphyre fait à son tour deux arts distincts de l’art rithmique, dont Aristides ne f
de déclamation. Si Porphyre fait à son tour deux arts distincts de l’ art rithmique, dont Aristides ne fait qu’un seul et m
stincts de l’art rithmique, dont Aristides ne fait qu’un seul et même art , si Porphyre divise en art metrique et en art rit
dont Aristides ne fait qu’un seul et même art, si Porphyre divise en art metrique et en art rithmique proprement dit, l’ar
fait qu’un seul et même art, si Porphyre divise en art metrique et en art rithmique proprement dit, l’art dont Aristides ne
Porphyre divise en art metrique et en art rithmique proprement dit, l’ art dont Aristides ne fait qu’un seul art qu’il appel
art rithmique proprement dit, l’art dont Aristides ne fait qu’un seul art qu’il appelle (…), cela vient vraisemblablement d
ent vraisemblablement de la cause que je vais dire. Les progrez que l’ art des pantomimes né sous le regne d’Auguste, aura f
temps de Porphyre, avoient engagé les gens de théatre à subdiviser l’ art rithmique, et par consequent à en faire deux arts
éatre à subdiviser l’art rithmique, et par consequent à en faire deux arts differens. L’un de ces arts qui étoit le metrique
hmique, et par consequent à en faire deux arts differens. L’un de ces arts qui étoit le metrique ou le mesureur, enseignoit
s, qui pouvoient être assujetis à suivre les temps d’une mesure, et l’ art rithmique n’enseignoit plus qu’à bien battre cett
de plus important dans l’exécution de la musique, et l’invention de l’ art du pantomime les aura encore engagez à faire une
faire une étude plus profonde de tout ce qui pouvoit perfectionner l’ art du mouvement. Il est certain que depuis le regne
conclus donc que la difference qui se trouve entre l’énumeration des arts musicaux que fait Aristides Quintilianus et celle
e doit plus être surpris que les grecs et les romains l’aïent crue un art necessaire et qu’ils lui aïent donné tant d’éloge
s s’étonner qu’Aristides Quintilianus ait dit que la musique étoit un art necessaire à tous les âges de la vie, puisqu’il e
ts des anciens font foi, que la musique passoit de leur temps pour un art necessaire aux personnes polies, et qu’on regardo
t lire, les personnes qui ne sçavoient pas la musique. Je reviens aux arts musicaux. Malheureusement pour nous, il ne nous e
resté aucune des methodes composées pour enseigner la pratique de ces arts , dont il y avoit tant de professeurs dans la Grec
s ouvrages nous sont demeurez, ont très-peu parlé de la mécanique des arts subordonnez à la science de la musique qu’ils ont
raisonne et qui fait des speculations sur les principes generaux d’un art dont la pratique est sçue de tous ses contemporai
r qui veut que son livre puisse sans aucun autre secours, enseigner l’ art dont il traite. Cependant j’espere qu’en m’aidant
acontez par les écrivains anciens qui par occasion ont parlé de leurs arts musicaux, je pourrai venir à bout de donner une n
otion ; si non pleine et entiere, du moins claire et distincte de ces arts , et d’expliquer comment les pieces dramatiques ét
s anciens. Nous venons de voir qu’Aristides Quintilianus comptoit six arts musicaux, sçavoir, l’art rithmique, l’art de comp
voir qu’Aristides Quintilianus comptoit six arts musicaux, sçavoir, l’ art rithmique, l’art de composer la melopée, l’art po
Quintilianus comptoit six arts musicaux, sçavoir, l’art rithmique, l’ art de composer la melopée, l’art poetique, l’art de
s musicaux, sçavoir, l’art rithmique, l’art de composer la melopée, l’ art poetique, l’art de jouer des instrumens, l’art du
oir, l’art rithmique, l’art de composer la melopée, l’art poetique, l’ art de jouer des instrumens, l’art du chant et l’art
composer la melopée, l’art poetique, l’art de jouer des instrumens, l’ art du chant et l’art du geste ; mais nous reduirons
e, l’art poetique, l’art de jouer des instrumens, l’art du chant et l’ art du geste ; mais nous reduirons ici ces six arts à
s, l’art du chant et l’art du geste ; mais nous reduirons ici ces six arts à quatre, en ne comptant l’art poetique, l’art de
ste ; mais nous reduirons ici ces six arts à quatre, en ne comptant l’ art poetique, l’art de composer la melopée et l’art d
reduirons ici ces six arts à quatre, en ne comptant l’art poetique, l’ art de composer la melopée et l’art du chant que pour
tre, en ne comptant l’art poetique, l’art de composer la melopée et l’ art du chant que pour un seul et même art. On a déja
ée et l’art du chant que pour un seul et même art. On a déja vû que l’ art poetique, l’art de composer la melopée et l’art d
hant que pour un seul et même art. On a déja vû que l’art poetique, l’ art de composer la melopée et l’art du chant avoient
t. On a déja vû que l’art poetique, l’art de composer la melopée et l’ art du chant avoient tant d’affinité, que Porphyre ne
voient tant d’affinité, que Porphyre ne les comptoit que pour un seul art , qu’il nomme l’art poetique pris dans toute son é
ité, que Porphyre ne les comptoit que pour un seul art, qu’il nomme l’ art poetique pris dans toute son étendue.
2 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129
t-il de faire aux facteurs sociaux et aux facteurs individuels dans l’ art et dans l’émotion esthétique ? Dans quelle mesure
ur embrasser la question dans toute son étendue, nous considérerons l’ art successivement dans ses origines et dans son évol
umière de préférence les facteurs sociaux et les aspects sociaux de l’ art  ; l’autre individualiste qui attribue plus d’impo
la part qui revient à la société et à l’individu dans la genèse de l’ art  ? La part de l’un n’est-elle pas en raison invers
l’un, l’autre ne le perd-il pas ? D’après la thèse individualiste, l’ art aurait son origine dans l’inspiration personnelle
rimer plus fortement leurs émotions. D’après la thèse sociologique, l’ art est chose essentiellement sociale ; il a son orig
tte dernière théorie est exacte en grande partie en ce qui concerne l’ art primitif. Un esthéticien, M. Gunmere40, voit dans
sion sociale perd de sa force et l’individualisme fait des progrès. L’ art cesse d’être uniquement un facteur coopérant à la
us par la suite. Plus nous allons, plus s’atténue le côté social de l’ art  ; plus s’accentue l’individualisme esthétique, co
ntellectuel et sentimental dont il est une conséquence. Sans doute un art rigoureusement individuel est inconcevable. L’iso
mple les synesthésies sensorielles qui jouent un si grand rôle dans l’ art symboliste et décadent). Enfin on peut signaler l
s œuvres d’art non conformistes, comme cela avait lieu aux temps où l’ art avait une fonction religieuse et sociale. La cens
le cas d’atteinte directe à la morale (pornographie). Aujourd’hui, l’ art est, comme la religion, chose privée et par suite
les manifestations esthétiques, c’est sans doute que les questions d’ art n’intéressent pas directement le grand public ; c
ciale ni aux intérêts matériels du grand nombre. Beaucoup regardent l’ art comme un divertissement et un passe-temps et adme
de réglementation, de répression et de limitation de la liberté de l’ art ne s’expriment chez nous avec une certaine âpreté
s dire que l’originalité esthétique en soit facilitée. Il en est de l’ art comme de la science et de la philosophie. La part
ation. Il est difficile de trouver du nouveau. Les nouvelles formes d’ art sont vite usées et confessent bientôt leur épuise
en vain que beaucoup s’ingénient à renouveler les anciennes formes d’ art , à secouer les routines ; ils font rarement œuvre
e à esthétiser le spectacle du monde ni à favoriser l’originalité. En art comme ailleurs jamais on n’a tant aspiré à l’orig
stilité des moralistes. C’est à propos de la question de l’objet de l’ art que s’accuse le conflit entre la morale qui repré
n des considérations sociales et morales. En ce sens, la théorie de l’ art pour l’art est une forme de l’individualisme esth
dérations sociales et morales. En ce sens, la théorie de l’art pour l’ art est une forme de l’individualisme esthétique. En
ne forme de l’individualisme esthétique. En effet, pour l’adepte de l’ art pour l’art, pour l’esthète pur, le but de l’art n
l’individualisme esthétique. En effet, pour l’adepte de l’art pour l’ art , pour l’esthète pur, le but de l’art ne peut être
t, pour l’adepte de l’art pour l’art, pour l’esthète pur, le but de l’ art ne peut être que la représentation de la beauté.
es. C’est pourquoi ces derniers ont toujours tenté de l’éliminer de l’ art ou du moins de la subordonner à des idées étrangè
la consolation de la couronne de fleurs dont la gratifiait Platon. L’ art est complètement dissocié de la beauté et Tolstoï
ure étonnante pour un esthéticien et un artiste, de vouloir définir l’ art « abstraction faite de cette conception de la Bea
t la beauté en suspicion ; il l’élimine ou du moins ne lui accorde en art qu’une place subordonnée. L’esthéticien individua
ins dans leur façon d’entendre la fonction de l’art. D’après Guyau, l’ art est le grand trait d’union des âmes ; il est une
sager de paix, le musagète de la fraternité humaine. Selon Tolstoï, l’ art consiste à « faire passer les conceptions religie
ns religieuses du domaine de la raison dans celui du sentiment50 ». L’ art doit être le grand adversaire de la personnalité
Le mal, c’est l’individuation, le bien c’est la dépersonnalisation. L’ art doit travailler à la dépersonnalisation des âmes.
hommes de la même façon ? Les âmes sont trop différenciées pour que l’ art qui est précisément le domaine où s’affirme le mi
sentiments souhaitée par Tolstoï. — Quant à Guyau, il oublie que si l’ art est, en un sens, un élément de sympathie humaine,
oi l’esthéticien individualiste sépare les genres51 et n’attribue à l’ art aucune fonction sociale ni morale. Loin de demand
mmes de la même façon, il considère que la fonction et l’intérêt de l’ art eût d’exprimer l’originalité sentimentale de l’ar
elle doit correspondre nécessairement une traduction, c’est-à-dire un art personnel. Nietzsche nous paraît avoir tiré de so
uissance, il prononce la condamnation d’un certain nombre de formes d’ art qui correspondent selon lui à une vitalité amoind
formes d’art qui correspondent selon lui à une vitalité amoindrie : l’ art réaliste, l’art pessimiste, l’art décadent, l’art
correspondent selon lui à une vitalité amoindrie : l’art réaliste, l’ art pessimiste, l’art décadent, l’art impressionniste
on lui à une vitalité amoindrie : l’art réaliste, l’art pessimiste, l’ art décadent, l’art impressionniste. Nietzsche condam
alité amoindrie : l’art réaliste, l’art pessimiste, l’art décadent, l’ art impressionniste. Nietzsche condamne dans le réali
imisme est antiesthétique en ce qu’il nie la vie. Le dilettantisme, l’ art décadent, l’impressionnisme sont enveloppés, dans
es formes et des degrés de beauté. Sunt multae mansiones in domo… L’ art réaliste, l’art impassible à la Flaubert, l’art d
degrés de beauté. Sunt multae mansiones in domo… L’art réaliste, l’ art impassible à la Flaubert, l’art décadent sont des
mansiones in domo… L’art réaliste, l’art impassible à la Flaubert, l’ art décadent sont des formes d’art peut-être moins pu
ste, l’art impassible à la Flaubert, l’art décadent sont des formes d’ art peut-être moins puissantes que l’art classique ad
l’art décadent sont des formes d’art peut-être moins puissantes que l’ art classique admiré par Nietzsche ; mais cet art est
moins puissantes que l’art classique admiré par Nietzsche ; mais cet art est le seul capable de captiver certaines natures
er certains artistes. Il est impossible de méconnaître la beauté de l’ art pessimiste d’un Baudelaire, d’un Heine, d’un Leop
que M. Brunetière déprécie sous le nom de littérature personnelle ; l’ art subjectif, symboliste ou décadent, toutes ces for
nnelle ; l’art subjectif, symboliste ou décadent, toutes ces formes d’ art ont leur intérêt, leur beauté et leur droit à l’e
te s’impose en ce qui louche les rapports de ces différentes formes d’ art avec la sociologie et la morale. — C’est que l’ar
fférentes formes d’art avec la sociologie et la morale. — C’est que l’ art classique n’a pas la même signification sociale e
l’art classique n’a pas la même signification sociale et morale que l’ art romantique ou que l’art décadent. L’art classique
la même signification sociale et morale que l’art romantique ou que l’ art décadent. L’art classique représente la règle, l’
ation sociale et morale que l’art romantique ou que l’art décadent. L’ art classique représente la règle, l’ordre, la discip
e du gouvernement en art. Et certes, la règle, l’ordre, l’autorité en art ne sont pas la même chose que la règle, l’ordre,
a pas aisément un esprit de révolte et d’individualisme antisocial. L’ art classique est un art où l’originalité de l’artist
rit de révolte et d’individualisme antisocial. L’art classique est un art où l’originalité de l’artiste se subordonne volon
e établi, d’adaptation et de subordination de l’individu au milieu. L’ art romantique est au contraire un appel aux idées d’
par contrecoup dans l’ordre social53. — Le caractère antisocial de l’ art décadent est encore plus fortement marqué. L’art
tère antisocial de l’art décadent est encore plus fortement marqué. L’ art décadent exprime, comme l’a montré M. P. Bourget
ussi bien le fait que les moralistes convient les artistes à mettre l’ art au service de la sociabilité indique assez que l’
ies ennemies de notre nature : personnalité, sociabilité. L’appel à l’ art social prouve que l’art est et reste en grande pa
ture : personnalité, sociabilité. L’appel à l’art social prouve que l’ art est et reste en grande partie individualiste et q
me le représentant le plus net de la conception sociale de l’art. « L’ art , d’après Guyau, est social à trois points de vue
r son but ; enfin par son essence même ou sa loi interne. » (Guyau, L’ Art au point de vue sociologique (F. Alcan), introduc
née sociologique, 1903, p. 560 (F. Alcan). 42. Ibid. 43. Guyau, L’ Art au point de vue sociologique, p. 36 (F. Alcan).
il est un être dissemblable des êtres qui lui ressemblent le plus. L’ art , que je considère ici comme une des facultés de l
l, illogique et incompréhensible. » (R. de Gourmont, L’Idéalisme, « L’ Art libre et l’esthétique individuelle ».) 45. Voir
Nietzsche et l’immoralisme (F. Alcan). 49. Tolstoï, Qu’est-ce que l’ art  ? 50. Tolstoï, Qu’est-ce que l’art ? 51. Schope
n). 49. Tolstoï, Qu’est-ce que l’art ? 50. Tolstoï, Qu’est-ce que l’ art  ? 51. Schopenhauer a marqué finement l’oppositio
-ce que l’art ? 51. Schopenhauer a marqué finement l’opposition de l’ art et de la morale. « La bonne volonté est tout en m
de la morale. « La bonne volonté est tout en morale, dit-il : dans l’ art , elle n’est rien. Ici, comme l’indique le nom mêm
 : dans l’art, elle n’est rien. Ici, comme l’indique le nom même de l’ art (Kunst), ce qui compte, c’est le pouvoir. » La bo
té se conformant à la loi, à la discipline commune. On comprend qu’en art cette volonté de conformisme soit sans valeur. Ca
prend qu’en art cette volonté de conformisme soit sans valeur. Car en art il ne s’agit pas de se conformer à une norme ; il
. » (Volonté de puissance, § 359.) 53. Il en est tout autrement de l’ art réaliste à la Zola qui semble plutôt l’expression
3 (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »
venait d’écrire deux nouvelles œuvres de grande portée : l’une sur l’ Art au point de vue sociologique, l’autre sur l’Éduca
onde, en cours d’impression, paraîtra bientôt. I. — Ce travail sur l’ art est la suite naturelle du livre universellement a
Guyau a voulu faire voir qu’elle se retrouve aussi au fond même de l’ art  ; que l’émotion esthétique la plus complète et la
plète et la plus élevée est une émotion d’un caractère social ; que l’ art , tout en conservant son indépendance, se trouve a
ergie sociale, produire la sympathie sociale : c’est le rôle du grand art , de l’art considéré au point de vue sociologique.
ale, produire la sympathie sociale : c’est le rôle du grand art, de l’ art considéré au point de vue sociologique. Les sensa
incohérent et discordant des sensations et sentiments individuels, l’ art dégage un ensemble de sensations et de sentiments
essentielle « solidarité ». Comme la métaphysique, comme la morale, l’ art enlève donc l’individu à sa vie propre pour le fa
sympathiquement comme vibrent des instruments ou des voix. Aussi tout art est-il un moyen de concorde sociale, et plus prof
nous faire sentir tous de la même manière, et voilà le prodige que l’ art accomplit. II. — D’après, ces principes, l’art es
voilà le prodige que l’art accomplit. II. — D’après, ces principes, l’ art est d’autant plus grand, selon Guyau, qu’il réali
nts. En premier lieu, il faut que les sensations et sentiments dont l’ art produit l’identité dans tout un groupe d’individu
et des sentiments supérieurs, c’est-à-dire la sympathie sociale que l’ art produit, doit s’étendre au groupe d’hommes le plu
t, doit s’étendre au groupe d’hommes le plus vaste possible. Le grand art n’est point celui qui se confine dans un petit ce
our fournir substance aux réflexions d’une élite. En un mot, le grand art se fait admirer à la fois de tout un peuple (même
ommes assez compétents pour y découvrir un sens plus intime. Le grand art est donc, comme la grande nature : chacun y lit c
nde Dans la goutte d’eau boit un monde : Immensités ! immensités ! L’ art de l’homme, comme celui de la nature, consiste à
percevront dans la goutte d’eau les immensités. III. — La nature de l’ art nous éclaire sur celle du génie. Selon Guyau, le
t autour d’eux et qu’ils entraînent. Les génies de contemplation et d’ art font de même, car la contemplation prétendue n’es
ntenue dans le domaine de la pensée et de l’imagination. Les génies d’ art ne meuvent pas les corps, mais les âmes : ils mod
s idées. Aussi l’histoire nous montre-t-elle l’effet civilisateur des arts sur les sociétés, ou parfois, au contraire, leurs
illeur, par cela même, que celui des critiques de profession. IV. — L’ art , ayant pour but d’établir un lien de société sens
is, et telle je suis, telle j’apparais7. » Ainsi sera refaite, dans l’ art à tout le moins, une place et une large place aux
mpathise donc qu’avec ce qui est ou semble individuel ; de là, pour l’ art , l’absolue nécessité, en même temps que la diffic
exprimerait rien de typique ne saurait produire un intérêt durable. L’ art , qui cherche en définitive à nous faire sympathis
ordre, et qu’il appelle « les grandes individualités de la cité de l’ art  », sont à la fois profondément réels et cependant
elles et il y en a de conventionnelles. Selon Guyau, le moyen, pour l’ art , d’échapper à ce qu’il y a de fugitif dans toute
’enfant. » VI. — Ce qui est aux yeux de Guyau la règle suprême . de l’ art , c’est cette qualité morale et sociale par excell
; il en doit être de même dans l’œuvre du génie. Le formalisme dans l’ art , au contraire, finit par faire de l’art une chose
u génie. Le formalisme dans l’art, au contraire, finit par faire de l’ art une chose tout artificielle et conséquemment mort
ques auxquels se laisse aller celui qui vit trop exclusivement pour l’ art et s’attache au culte des formes, c’est de ne plu
dans la vie que ce qui lui paraît le plus facile à représenter par l’ art , « ce qui peut immédiatement se transposer dans l
prit avec une précision merveilleuse : selon lui, vous êtes né pour l’ art si les accidents du monde, dès qu’ils sont perçus
d à Flaubert qu’un être ainsi organisé échouerait au contraire dans l’ art  : « il faut croire en la vie pour la rendre dans
re avec un musée, de lui préférer même au besoin un musée. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie « non en
lités », et qui sent en elles le plus profondément « non pas ce que l’ art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut a
nsposable en son domaine. Il faut comprendre combien la vie déborde l’ art pour mettre dans l’art le plus de vie. » L’art po
e. Il faut comprendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’ art le plus de vie. » L’art pour l’art, la contemplat
mbien la vie déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de vie. » L’ art pour l’art, la contemplation de la pure forme des
e déborde l’art pour mettre dans l’art le plus de vie. » L’art pour l’ art , la contemplation de la pure forme des choses fin
e Maya, d’un spectacle sans fin et sans but. En outre, elle fait de l’ art quelque chose de concentré en soi et d’isolé, non
r jeu de formes. Selon Guyau, le moyen de renouveler et de rajeunir l’ art , c’est d’introduire sous les sentiments mêmes les
ience et le sentiment philosophique peuvent, en s’introduisant dans l’ art , le transformer sans cesse, car nous ne voyons ja
les sociétés modernes produira, selon Guyau, une transformation de l’ art dans le sens d’un réalisme bien entendu et concil
sme. Le réalisme digne de ce nom n’est encore que la sincérité dans l’ art , qui doit aller croissant avec le progrès scienti
orte de trouble passager apporté dans la vie, une mort partielle. » L’ art doit donc avoir « la véracité de la lumière ». Ma
ompenser ce qu’il y a d’insuffisant dans la représentation du réel, l’ art est obligé, dans une juste mesure, d’augmenter l’
moyen avec le but ; or le réalisme, trop souvent, donne pour but à l’ art ce que Guyau appelle « un idéal quantitatif », l’
énorme remplaçant le correct et la beauté ordonnée. C’est là rendre l’ art malsain « par un dérangement de l’équilibre natur
rel auquel il n’est déjà que trop porté de lui-même ». On a dit que l’ art , en devenant plus réaliste, devait se matérialise
on directe », mais par l’éveil de « sentiments sympathiques ». Un tel art est sans doute moins abstrait et nous fait vibrer
isser une certaine place aux dissonances mêmes et aux laideurs dans l’ art , c’est qu’elles sont la forme extérieure des misè
vec des maux sans nombre, exclut absolument le parfait et l’absolu. L’ art moderne doit être fondé sur la notion de l’imparf
comme la métaphysique moderne sur celle du relatif. » Le progrès de l’ art se mesure en partie, selon Guyau. à l’intérêt sym
’est une extension de la sociabilité esthétique. » Sous ce rapport, l’ art suit nécessairement le développement de la scienc
se régler, — l’introduction du laid dans l’œuvre d’art réaliste. » L’ art réaliste a pour conséquence d’étendre progressive
st ainsi que, peu à peu, en élargissant sans cesse ses relations, « l’ art en est venu à nous mettre en société avec tels et
ociété avec tels et tels héros de Zola. » La cité aristocratique de L’ art , au dix-huitième siècle, admettait à peine dans s
maux ; elle en excluait presque la nature, les montagnes, la mer. « L’ art , de nos jours, est devenu de plus en plus démocra
blissement même du lien social et moral ». Un dernier danger auquel l’ art est exposé par son évolution vers le réalisme, c’
ier le réel du trivial ; c’est pour cela qu’il constitue un côté de l’ art si difficile : « il ne s’agit de rien moins que d
re à la nature entière ; de là cette part croissante que prend dans l’ art moderne la description de la nature. Guyau montre
Voilà pourquoi le sentiment d’une mission sociale et religieuse de l’ art a caractérisé tous les grands poètes de notre siè
du rythme et des images à la pensée émue. X. — Après l’évolution de l’ art , Guyau en étudie la dissolution et recherche les
, la maladie est plus contagieuse que la santé ; dans le domaine de l’ art , la reproduction puissante de la vie avec toutes
mportance10. C’est la première étude approfondie qu’on ait faite de l’ art au point de vue sociologique, — nous ne disons pa
ement social, car ce n’est pas simplement l’influence réciproque de l’ art et du milieu social que Guyau a étudiée : il a pr
proposé une conception proprement sociologique de l’essence même de l’ art , et il a montré l’application de cette idée sous
santes à contenter notre besoin d’idéal, plus il est nécessaire que l’ art les remplace en s’unissant à la philosophie, non
ussière répandue en quantité appréciable dans l’air printanier11. » L’ art , étant ainsi presque synonyme de sympathie univer
xemple, fait tout naturellement « la science humaine avec sa vie ». L’ art , figuration du réel, représentation de la vie, n’
e ces belles paroles, qu’on peut appliquer à son propre ouvrage sur l’ art  : « Le livre ami est comme un œil ouvert que la m
n. » Alfred Fouillée 1. Voir notre livre intitulé : La morale, l’ art et la religion selon Guyau. 2. C’est le sujet
est le sujet du volume de Guyau sur l’Education et l’hérédité. 3. L’ Art au point de vue sociologique, page 16. 4. Page 2
66. 7. Pages 66. 8. Page 68. 9. Page 167. 10. Voy. la Morale, l’ Art et la Religion selon Guyau. 11. Pages 14, 15.
4 (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371
s philosophes ont rarement été heureux quand ils se sont occupés de l’ art en général, et en particulier de l’art musical. I
quand ils se sont occupés de l’art en général, et en particulier de l’ art musical. Ils ont ceci de commun avec les avocats
d’esthétique générale paru récemment sous ce titre : Qu’est-ce que l’ art  ?1 Dans ce travail, tout n’est pas à rejeter. Un
rale de la musique. C’est le but de ce travail. I. Qu’est-ce que l’ Art  ? Le comte Tolstoï et l’esthétique. — Nombreus
in russe. — De l’esthétique musicale. — Des facultés artistiques. — L’ Art , une activité vitale. Définir l’Art n’est poin
 Des facultés artistiques. — L’Art, une activité vitale. Définir l’ Art n’est point chose aisée, soit que l’on considère
es, sociologues, théologiens, chacun a une conception différente de l’ art , sans parler des artistes qui ont leurs vues part
célèbres, il détache les définitions qu’ils ont cherché à donner de l’ Art et de la Beauté ; il montre combien peu elles son
t imprécises. Le morceau est enlevé de verve. Sa conclusion est que l’ Art échappe à toute définition absolue, que l’idée de
t nécessairement n’avoir qu’une signification médiocre et donner de l’ Art une idée inexacte ou insuffisante. Si l’on appliq
t en formulant lui-même une théorie esthétique et une définition de l’ Art , après avoir déclaré que l’esthétique n’existe pa
de l’Art, après avoir déclaré que l’esthétique n’existe pas et que l’ Art échappe à toute définition. La vérité est que l’A
iste pas et que l’Art échappe à toute définition. La vérité est que l’ Art est une activité si complexe en ses manifestation
taliens, anglais ou allemands du xviiie  siècle, pour qui le but de l’ Art était la beauté et le plaisir que procure la cont
ujours vague et changeante. Seulement, de ce que les définitions de l’ Art et du Beau se trouvent être insuffisantes, il ne
d’œuvres parce qu’elles nous plaisent, et à combiner une théorie de l’ Art qui puisse s’adapter à ces œuvres-là ». Cette con
thétique. « Elle ne définit, dit-il, ni les qualités et les lois de l’ Art , ni le Beau, ni la nature du Goût. » Cela est pa
ue certaines personnes ont sur la médecine. La médecine n’est point l’ art de donner la santé, elle n’est pas la science de
la vie, elle est plutôt la science de la mort ; elle est simplement l’ art d’arrêter le développement des maux de l’organism
édiaire de ses élus ; elle n’a pas davantage à formuler les lois de l’ Art ou du Goût ; elle n’a pas d’autre objet que d’ana
, postérieure toujours à l’acte artistique. Elle ne peut ni prévoir l’ art futur, ni lui imposer une direction. Elle constat
a, en effet, révélé de plus clair depuis que les manifestations de l’ Art ont préoccupé les penseurs, c’est que, dans les œ
conception de l’esthétique devait nécessairement aboutir à faire de l’ Art un simple exercice d’imitation, et elle a, en eff
culture du poncif, la toute-puissance de la formule, la contrefaçon d’ art au sens le plus propre du mot. Aujourd’hui, l’est
t aux yeux des esthéticiens actuels de la musique, et la théorie de l’ art musical s’en est profondément ressentie. Nous som
nt exactes, n’aura pas de peine à dégager la parfaite continuité de l’ art des sons et de ses procédés, l’unité de ses tenda
nt toutes leurs observations et les déductions qu’ils en tiraient à l’ art gréco-latin et à son succédané, l’art de la Renai
ductions qu’ils en tiraient à l’art gréco-latin et à son succédané, l’ art de la Renaissance italienne. Il n’y avait point d
on succédané, l’art de la Renaissance italienne. Il n’y avait point d’ art pour eux en dehors des modèles laissés par les ad
a vie et la reproduction des formes des choses. Toute la théorie de l’ Art se trouvait ainsi réduite à un certain nombre de
trice. La rigueur de ces préceptes était, en réalité, une offense à l’ Art . Les proclamer, c’était, au fond, méconnaître sa
inct, en dehors des facultés spéciales qui le font agir en artiste. L’ art , en un mot, est une faculté ou, mieux encore, une
euse laisse se perdre ces énergies nécessaires. Toute l’histoire de l’ art corrobore cette vérité. La productivité artistiqu
s esthétique ; où il n’y a pas d’énergie vitale, il ne peut y avoir d’ art véritable. Je touche ici au point capital des que
pital des questions que soulève l’écrit du comte Tolstoï. Pour lui, l’ art n’est pas une fonction vitale, il est une fonctio
juste ; seulement, elle ne fournit qu’une définition incomplète de l’ art , une définition tout extérieure, qui ne touche pa
nce de la chose qui en est l’objet. Dans sa prétendue définition de l’ Art , le comte Tolstoï ne tient aucun compte de ce phé
e tient aucun compte de ce phénomène primordial. Il écrit ceci : « L’ Art n’est point, comme le déclarent les métaphysicien
création d’objets qui plaisent ; il n’est point surtout le plaisir. L’ Art constitue un moyen de communion entre hommes s’un
sentiments de manière à les faire éprouver à d’autres, c’est rendre l’ art actif et puissant. Autrement dit, l’Art est une a
er à d’autres, c’est rendre l’art actif et puissant. Autrement dit, l’ Art est une activité qui permet à l’homme d’agir scie
s’être amusé à railler l’insuffisance de toutes les définitions de l’ Art , le comte Tolstoï aboutit à en formuler une dont
blir une confusion entre l’objet et les conséquences qu’il produit. L’ Art , selon lui, ne serait qu’un moyen de transmission
ole et le geste sont également des moyens de transmission. Sont-ils l’ Art  ? S’il est une définition qui manque de netteté,
le phénomène qui l’occupe, il en donne une définition erronée. Non, l’ Art n’est pas une fonction sociale. Il est d’abord et
rtiste isolé en face de la Nature, il restera artiste, il créera de l’ art pour lui-même. II. La Fonction sociale de l’Ar
te, il créera de l’art pour lui-même. II. La Fonction sociale de l’ Art Les idées de Tolstoï sur ce sujet ; confusions
Les idées de Tolstoï sur ce sujet ; confusions qu’il établit. — L’ Art et la science du bien et du mal. — Idéalisme et r
n et du mal. — Idéalisme et réalisme. — La conscience religieuse et l’ Art — Les idées de R. Wagner sur la portée sociale de
ligieuse et l’Art — Les idées de R. Wagner sur la portée sociale de l’ Art . — D’où viennent les erreurs de Tolstoï. De ce
e sophismes qui ne résistent pas à l’examen. Sur son idée fausse de l’ Art , le comte Tolstoï échafaude tout un système d’art
on idée fausse de l’Art, le comte Tolstoï échafaude tout un système d’ art humanitaire, vaguement socialiste, qui nous ramèn
re, vaguement socialiste, qui nous ramène aux théories surannées de l’ art utilitaire, de l’art tel que le comprenait Victor
ste, qui nous ramène aux théories surannées de l’art utilitaire, de l’ art tel que le comprenait Victor Cousin, c’est-à-dire
e la vie sociale, Tolstoï conclut que « la propriété essentielle de l’ Art est d’unir les hommes entre eux », que « son but
sentiments les plus hauts et les meilleurs de l’âme humaine », que l’ Art est « un des instruments du progrès, c’est-à-dire
nité vers le bonheur ». Il en arrive ainsi d’une part à subordonner l’ Art à la religion, de l’autre à ne considérer comme b
ophe russe. Ainsi, à propos de ce dernier point, il écrit ceci : « L’ Art diffère des autres formes de l’activité mentale e
damment de leur état de développement et d’éducation. Et l’objet de l’ Art est, par essence, de faire sentir et comprendre d
oint : ce n’est pas l’objet, le but, c’est un effet, un résultat de l’ art de provoquer cette compréhension, et cela parce q
que cette portée est certaine, incontestable, faut-il conclure que l’ Art doit avoir le but déterminé de la produire ? Je n
nacceptables : l’une, que la compréhension complète et immédiate de l’ Art est en raison directe de sa valeur ; l’autre, que
par elle. De déduction en déduction, il en arrive ainsi à faire de l’ Art un succédané de la religion. « L’estimation de l
l’Art un succédané de la religion. « L’estimation de la valeur de l’ Art , c’est-à-dire de la valeur des sentiments qu’il t
la vie de certains chefs, s’applique de tout point non seulement à l’ Art , mais à bien d’autres activités. Si l’artiste vér
st dans ce sens que Tolstoï l’appelle la science du Bien et du Mal. L’ Art , lui, est une interprétation du monde dans ses ra
Le mot est intéressant ; par extension, il pourrait être appliqué à l’ Art . Dans un certain sens, en effet, l’Art tout entie
il pourrait être appliqué à l’Art. Dans un certain sens, en effet, l’ Art tout entier est une vision des choses qui supprim
pose la réalité, ce que Schopenhauer a traduit par cette pensée que l’ Art était une objectivation de la Volonté, c’est-à-di
artistique, il y a diversité de procédés, mais non contradiction. Les arts plastiques, peinture, architecture, sculpture, so
s, peinture, architecture, sculpture, sont, dans un certain sens, des arts nécessairement matérialistes, puisqu’ils sont fon
distinctions, si nécessaires à la compréhension complète de l’idée d’ Art , le comte Tolstoï ne se préoccupe guère ; uniquem
réoccupe guère ; uniquement épris de sa thèse sociale, ne voyant de l’ Art que sa portée humanitaire, il n’en examine et n’e
ts. Aussi, à chaque ligne, il se contredit. Il pose en principe que l’ Art doit répondre à la conscience religieuse de chaqu
religieuse de chaque époque ; le seul à ses yeux qui mérite le nom d’ Art véritable est celui qui interprète le plus complè
religieuses de son époque ». Et cependant, il condamne et repousse l’ art si pur des Grecs, l’art de la Renaissance, bien q
ue ». Et cependant, il condamne et repousse l’art si pur des Grecs, l’ art de la Renaissance, bien qu’il reconnaisse que l’u
sens religieux qui décide de la valeur des sentiments exprimés par l’ Art  », on doit, avec Tolstoï, rejeter l’art qui corre
des sentiments exprimés par l’Art », on doit, avec Tolstoï, rejeter l’ art qui correspond à une conception religieuse antéri
. Comme il est, lui, chrétien orthodoxe, il est logique en ravalant l’ art hellénique au rang d’une manifestation primitive
ifestation primitive et grossière ; il est logique en demandant que l’ Art se conforme aux Évangiles et n’exprime « que les
nétrantes. Lui aussi, dans Kunst und Revolution 2, il reconnaît que l’ art est un produit social. « L’Art, disait-il, est la
t und Revolution 2, il reconnaît que l’art est un produit social. « L’ Art , disait-il, est la plus haute activité de l’homme
urquoi, en cet écrit de sa période révolutionnaire, il proclamait « l’ Art la seule force capable d’opposer une résistance e
mme ». Seulement, il n’allait pas, comme Tolstoï, jusqu’à imposer à l’ Art la fonction de servir délibérément à cette action
libérément à cette action sociale ; il se bornait à reconnaître que l’ art l’exerce par cela seul qu’il est de l’Art, c’est-
bornait à reconnaître que l’art l’exerce par cela seul qu’il est de l’ Art , c’est-à-dire une activité qui s’appuie sur la na
le voit, très éloignée de celle de Tolstoï. Elle ne détourne point l’ Art de son rôle propre ; elle fait de l’Art le véhicu
toï. Elle ne détourne point l’Art de son rôle propre ; elle fait de l’ Art le véhicule qui ramène la société à la Nature, qu
a culture et la civilisation nous en éloignent. Si Wagner admet que l’ Art et le mouvement social, — l’équivalent de la cons
s les identifier, de ne pas confondre leurs procédés. « Le rôle de l’ Art est de faire reconnaître à l’instinct social sa n
r sa vraie direction. De son état de barbarie civilisée, le véritable art ne peut s’élever à sa dignité que sur les épaules
nature et sa fécondité pour le bien de tous. » En d’autres termes, l’ Art et l’instinct social ont la même source, la Natur
e ; l’instinct social, la Raison de l’humanité, en dégage les lois, l’ Art les représente, les montre, et c’est comme tel qu
de l’humanité. L’erreur de Tolstoï consiste en ceci qu’il assigne à l’ Art , comme un but déterminé, ce qui est simplement la
és par l’artiste. C’est grâce à cette faculté de généralisation que l’ Art a une action morale. Ni plus ni moins. Tolstoï af
ue l’Art a une action morale. Ni plus ni moins. Tolstoï affirme que l’ art de l’avenir sera « celui qui exprimera des sentim
; cela va de soi. De tout temps, au fond, ç’a été l’essence même de l’ Art . Il n’y a pas d’art véritable, il ne peut pas y e
tout temps, au fond, ç’a été l’essence même de l’Art. Il n’y a pas d’ art véritable, il ne peut pas y en avoir sans appel à
gences douées d’une pénétration supérieure ! III. La Religion et l’ Art Ce qui distingue leur domaine ; contradictions
contradictions fréquentes entre l’une et l’autre. — Supériorité de l’ Art au point de vue du sens de la vie. — Erreurs de T
ions de Kant, Channing. Schiller, R. Wagner : Kunst und Religion. — L’ Art révélateur de la conscience morale d’une époque.
ateur de la conscience morale d’une époque. Si le rôle social de l’ Art et son action au point de vue du progrès ne sont
ît acceptable l’idée qu’il se fait des rapports de la Religion avec l’ Art . Cette question a toujours préoccupé très vivemen
je le répète et j’y insiste, les dériver l’un de l’autre, faire de l’ Art un succédané de la Religion, c’est confondre deux
s penseurs qui ont cherché à approfondir le mystère des rapports de l’ Art avec la Religion ne s’est, à ma connaissance, pré
religions positives, avec les confessions et les cultes déterminés, l’ Art ne peut avoir que des rapports artificiels, non n
onformer à des doctrines absolues et formelles. Nous aurions ainsi un art sectaire, qui chercherait à exprimer non pas la V
enaissance — pas toutes — rentrent dans cette espèce de contrefaçon d’ art  ; elles ne sont véritablement belles que lorsque,
ieux, et au-dessus de lui, elles expriment le pur sentiment humain. L’ Art véritable est même le plus souvent en contradicti
les analogues on pourrait citer à tous les moments de l’histoire de l’ Art  ! Constamment, l’Art est en conflit avec les reli
rait citer à tous les moments de l’histoire de l’Art ! Constamment, l’ Art est en conflit avec les religions ; j’irai jusqu’
ions ; j’irai jusqu’à dire que partout, et presque toujours, le grand art se présente vis-à-vis d’elles sous la forme d’une
e. Et cela se comprend. La Nature se soulève par l’intermédiaire de l’ Art contre les aberrations qui troublent l’organisme
contre les aberrations qui troublent l’organisme social. C’est par l’ Art qu’elle manifeste son désir d’un retour vers une
use des choses. C’est dans ce sens seulement qu’on pourrait dire de l’ Art qu’il est une expression de la conscience morale
er bien au fond des choses, nous devrons finalement reconnaître que l’ Art , en réalité, est cette conscience même dans sa pl
s reposent. Or, ce fonds d’humanité, est aussi la base de tout art. L’ Art est même plus apte à l’exprimer que les religions
usqu’ici, que dans l’ordre des phénomènes psychiques ce n’est point l’ Art qui dérive de la Religion ou des religions, mais
religions, mais plutôt la Religion ou les religions qui dérivent de l’ Art . Ce « sens supérieur de la vie » dont parle Tols
éhension plus ou moins claire de la vie, interprétée et révélée par l’ Art  ; elles se développent ensuite parallèlement à la
toute œuvre d’avancement. Elles sont nécessairement conservatrices. L’ Art , au contraire, est essentiellement progressif, ca
nitaires et de sociologues, mais non des doctrines religieuses. Que l’ Art s’en inspire, cela va de soi : ces rêveries sont
s’en inspire, cela va de soi : ces rêveries sont l’essence même de l’ Art , Au fond, que sont les Évangiles, si ce n’est une
d’artiste était toute débordante et qui sont la sève fécondante de l’ art , comme elles sont la base de toute morale dès que
e morale dès que l’humanité s’organise en société. C’est par là que l’ Art et la Religion, — dans le sens général, non confe
, Wagner a sur ce point quelques mots d’une pénétrante justesse. « L’ Art véritable, dit-il, ne peut prospérer que sur la b
ntraire, il établit avec une netteté admirable le domaine propre de l’ Art et de la Religion ou des religions. « On pourrai
la Religion devient une chose artificielle, mission a été donnée à l’ Art de sauver le cœur (Kern) de la Religion. Les symb
a Religion veut nous faire prendre au sens propre pour des vérités, l’ Art les interprète suivant leur signification sensibl
dément différente leur façon d’envisager les mêmes phénomènes. Dans l’ Art s’exprime et se révèle véritablement la conscienc
aptation pratique des relations exactes des choses représentées par l’ Art . La Religion a un but déterminé, l’Art n’en a pas
des choses représentées par l’Art. La Religion a un but déterminé, l’ Art n’en a pas ; il est une contemplation désintéress
êtres et du monde. Des deux modalités de la même activité mentale, l’ Art est la plus pure, la plus profonde, la plus élevé
éal, parce qu’elles s’attachent à individualiser les sentiments que l’ Art traduit en leur généralité. Ainsi, contrairement
it en leur généralité. Ainsi, contrairement à ce que pense Tolstoï, l’ Art , loin d’être subordonné à la religion, en tant qu
de l’interprétation de la nature. IV. Simplicité et nouveauté L’ Art accessible à tous ; simplicité et vérité dans l’A
et nouveauté L’Art accessible à tous ; simplicité et vérité dans l’ Art  : idées fausses de Tolstoï à ce sujet. — Ses opin
IXe Symphonie. — Gontcharoff. — L’appauvrissement de la matière de l’ Art . — L’enseignement professionnel. — Mot de Tchen-K
hen-Ki Tong. — Anecdote sur le peintre Brulof : le coup de pouce. — L’ Art et la Nature ; un mot de R. Wagner. — Idées fauss
oncerne la nouveauté des sujets et des sentiments. — Dans quel sens l’ Art doit être accessible à tous. De la représentat
résentation inexacte que Tolstoï se fait des rapports véritables de l’ Art et de la Religion, de l’Art et de la société, rés
stoï se fait des rapports véritables de l’Art et de la Religion, de l’ Art et de la société, résultent tous les paradoxes où
ultent tous les paradoxes où il tombe. Il affirme, par exemple, que l’ art de l’avenir doit être accessible à tous — ce qui
de l’avenir doit être accessible à tous — ce qui est une qualité de l’ art véritable à toutes les époques ; puis, cherchant
que. Il n’a certainement pas tort lorsqu’il affirme la nécessité d’un art simple ; mais encore une fois, il établit à ce pr
vent être très aisées de compréhension ; inversement, des œuvres où l’ Art réduit à un minimum la combinaison de ses artific
rendre et d’interpréter ; et c’est cela qu’on appelle la nouveauté en art , en philosophie, en sociologie, en matière de rel
mbat avec raison ses institutions et notamment son art. Il accuse cet art , surtout en ces derniers temps, de tomber dans la
bien claires. Ainsi, comme type de ce qu’il appelle la contrefaçon d’ art , de ce qu’il considère comme l’art, compliqué, an
ce qu’il appelle la contrefaçon d’art, de ce qu’il considère comme l’ art , compliqué, antisocial, anti-humain, non accessib
vent, en dépit d’une forme toujours artificielle (!), des œuvres d’un art véritable. Mais il devient sourd, ne peut plus ri
) ; je me demande alors si cette œuvre n’a pas une autre qualité de l’ art bon, celle, par exemple, d’unir tous les hommes d
hommes dans un seul sentiment, et si par là elle ne rentre pas dans l’ art chrétien, profane, universel ou national. La répo
s touchent profondément, cela n’est pas contestable. Mais s’il est un art nettement particulariste, essentiellement personn
ux grandes inspirations de Bach et de Beethoven, c’est certainement l’ art de Chopin. Dans tous ces jugements, comme en géné
té de déduction, ni compréhension véritable du sujet. Son écrit sur l’ Art n’est point une étude philosophique, c’est, au fo
s très justes qu’il formule. L’un des griefs fondés qu’il adresse à l’ art contemporain, c’est d’être un art de facture, de
des griefs fondés qu’il adresse à l’art contemporain, c’est d’être un art de facture, de sentiment peu profond, quintessenc
idée générale ou d’un sentiment universel. Mais s’il est vrai que cet art ne peut émouvoir les classes populaires, s’il n’e
s accessible aux masses, il ne suit pas de là que tout ce qui, dans l’ art du présent ou du passé, reste inaccessible à l’in
à l’intelligence des gens du peuple soit nécessairement de « mauvais art de l’art « particulariste », de « l’art de classe
lligence des gens du peuple soit nécessairement de « mauvais art de l’ art « particulariste », de « l’art de classe », comme
t nécessairement de « mauvais art de l’art « particulariste », de « l’ art de classe », comme Tolstoï l’affirme par exemple
son idée fixe, qu’après s’être élevé évidemment avec raison contre l’ art particulariste, contre l’art exclusif, il dévelop
re élevé évidemment avec raison contre l’art particulariste, contre l’ art exclusif, il développe le programme d’un art qu’i
particulariste, contre l’art exclusif, il développe le programme d’un art qu’il croit universel et qui serait en réalité to
rsel et qui serait en réalité tout aussi particulariste, tout aussi «  art d’une classe » que celui qu’il condamne : celui d
iches, par cela seul qu’elle est une manifestation de la Vie. Mais un art qui ne s’inspirerait que de ces sujets-là ne sera
un art qui ne s’inspirerait que de ces sujets-là ne serait-il pas un art particulariste, un art de classe au suprême degré
erait que de ces sujets-là ne serait-il pas un art particulariste, un art de classe au suprême degré ? Nous en revenons tou
irer les conclusions rigoureusement exactes. Il ne comprend pas que l’ art ne doit pas être jugé bon ou mauvais selon le suj
À ce propos, Tolstoï parle de « l’appauvrissement de la matière de l’ art  ». Le mot est heureux. Oui, notre art actuel souf
auvrissement de la matière de l’art ». Le mot est heureux. Oui, notre art actuel souffre d’anémie, et ce n’est pas seulemen
que le cri naturel d’une âme qui souffre et qui est prise de pitié. L’ art cesse, en effet, d’être de l’art le jour où ce ge
souffre et qui est prise de pitié. L’art cesse, en effet, d’être de l’ art le jour où ce genre particulier d’activité devien
l’idée de lucre hante l’artiste, la plus précieuse des qualités de l’ art , la sincérité, s’affaiblit et ne tarde pas à disp
tarde pas à disparaître complètement. À cette cause de décadence de l’ art , Tolstoï en ajoute une autre : le développement q
stes eux-mêmes, qui trop souvent ne voient et ne comprennent que leur art personnel. À nos écoles professionnelles d’art, T
e comprennent que leur art personnel. À nos écoles professionnelles d’ art , Tolstoï reproche de n’enseigner, d’une façon ext
nservatoires de musique. Ces écoles ont la prétention « d’enseigner l’ art  ». Or, l’art étant une interprétation, une vision
de musique. Ces écoles ont la prétention « d’enseigner l’art ». Or, l’ art étant une interprétation, une vision personnelle
s écoles professionnelles ; leur enseignement, loin de contribuer à l’ art véritable, contribue au contraire à répandre les
rt véritable, contribue au contraire à répandre les contrefaçons de l’ art , faisant ainsi plus que tout le reste pour détrui
blissements, on ne peut cependant pas oublier que toute maîtrise d’un art déterminé suppose une appropriation de la techniq
e d’un art déterminé suppose une appropriation de la technique de cet art  ; et celle-ci ne peut s’apprendre que par l’étude
ts. Seulement, on peut se demander si, dans l’enseignement public des arts , tel qu’il se fait, l’étude pratique des procédés
ls qui personnellement n’y ont pas réussi, se résignent à enseigner l’ art d’écrire à la jeunesse. » N’est-ce pas ainsi, en
ds artistes qui ont été et sont encore de merveilleux « enseigneurs d’ art  » ; mais en ce qui concerne en particulier l’art
leux « enseigneurs d’art » ; mais en ce qui concerne en particulier l’ art musical, il faut bien avouer, comme le fait remar
de pouce, et la voilà toute changée ! lui dit l’élève. — C’est que l’ art commence où commence le coup de pouce », répondit
est très heureusement choisi, et Tolstoï ajoute avec raison qu’aucun art ne met aussi bien en relief que l’exécution music
petite nécessaire à la perfection. Et il en est de même dans tous les arts . Et un homme ne peut découvrir ces nuances que qu
gner ce qui est nécessaire pour produire quelque chose d’analogue à l’ art , mais jamais ce qui est nécessaire pour produire
d’analogue à l’art, mais jamais ce qui est nécessaire pour produire l’ art lui-même. L’enseignement des écoles s’arrête où c
commence l’art. Accoutumer les hommes à quelque chose d’analogue à l’ art , c’est les déshabituer de la compréhension de l’a
se d’analogue à l’art, c’est les déshabituer de la compréhension de l’ art véritable. » On ne saurait mieux dire, et Tolsto
l frappe vraiment au bon endroit. Les lacunes de notre enseignement d’ art et les erreurs de la critique ne suffisent pas to
sent les économistes, résultant de l’extension prise par les écoles d’ art , de là la profusion d’œuvres médiocres qui amène
que nous vivons, tout cela agit profondément sur les conditions de l’ art et contribue à le rendre plus pauvre. Nous nous é
transitoire je veux l’espérer, de décadence physique et morale. Notre art est trop quintessencié ; il est trop subtil, il e
courant de la vie humaine un sentiment nouveau, grand ou petit. Or, l’ Art s’est privé de la source d’où pouvaient découler
estants calvinistes. Lequel est le bon, lequel est le vrai ? Auquel l’ Art doit-il se conformer ? Conçoit-on l’artiste oblig
n’a certainement pas de Dieu la même conception que le comte Tolstoï. Art et Religion, en somme, sont accessibles à tous da
es de R. Wagner. — Ce qu’a cherché et voulu R. Wagner : la synthèse d’ Art et le rôle de la musique dans cette synthèse. — P
du de Siegfried. Wagner occupe tout un chapitre de Qu’est-ce que l’ Art  ? Ce chapitre est intitulé de la façon suivante 
s profond, une violente diatribe contre le prodigieux magicien dont l’ art a si complètement bouleversé l’esthétique moderne
ment ait porté. Voyons comment Tolstoï s’y prend pour démontrer que l’ art de Wagner n’est que de la contrefaçon d’art, comm
rend pour démontrer que l’art de Wagner n’est que de la contrefaçon d’ art , comme il dit. D’abord, Tolstoï rattache Wagner à
héorie mystique de Schopenhauer et sur un système d’union de tous les arts  ». Il prétend ensuite discuter ce système, qu’il
jusqu’aux moindres nuances du poème. Ce principe est faux, car chaque art a son domaine bien défini, et si la manifestation
son œuvre théorique. Jamais Wagner n’a parlé de la subordination d’un art à l’autre, de la musique servant la poésie. Mais
ce que l’opéra avait d’absurde et de factice, Tolstoï continue : « L’ art de la musique ne saurait se soumettre à l’art dra
Tolstoï continue : « L’art de la musique ne saurait se soumettre à l’ art dramatique sans perdre sa signification propre, c
spéciale ; de telle sorte que vouloir qu’une production d’un certain art fasse corps avec une production d’un autre art, c
roduction d’un certain art fasse corps avec une production d’un autre art , c’est demander l’impossible. » En effet ! Aussi
oulu de semblable. Il ne s’agit pas de contraindre deux expressions d’ art différentes à faire corps l’une avec l’autre. Il
’emploi simultané de ces deux modes. C’est tout autre chose. Dans les arts plastiques, ne voyons-nous pas constamment se pro
se produire le même phénomène ? Par exemple, le dessin est en soi un art parfaitement distinct de l’art du peintre. Pendan
? Par exemple, le dessin est en soi un art parfaitement distinct de l’ art du peintre. Pendant des siècles, l’art du coloris
art parfaitement distinct de l’art du peintre. Pendant des siècles, l’ art du coloriste ne fut que l’humble servant de l’art
dant des siècles, l’art du coloriste ne fut que l’humble servant de l’ art du dessinateur. Les peintres dessinaient d’abord
is. C’est quelque chose d’analogue que nous voyons se produire dans l’ art de Wagner. Le poème dramatique n’est plus une œuv
e inspiration, d’un même acte créateur, que toute séparation des deux arts est impossible. Le phénomène très exceptionnel qu
phénomène très exceptionnel que Wagner présente dans l’histoire de l’ art , c’est que les deux procédés, ailleurs séparés, c
ès nette d’un opéra idéal, espéré, attendu, dans lequel la magie de l’ art des sons serait si étroitement alliée au charme d
traduire avec une égale intensité. Schopenhauer, dans sa théorie de l’ art , a jeté sur ce point la lumière la plus vive et f
les travestissements perfides qu’en ont donnés les adversaires de son art en Russie, n’ayant probablement jamais eu le lois
s mystérieux phénomènes dont je viens de parler, Tolstoï se fait de l’ art de Wagner une représentation tout à fait erronée
voir dans les œuvres de Wagner qu’une adaptation artificielle de deux arts différents. « Une des conditions principales de
Or, la nécessité d’adapter une œuvre musicale à une œuvre d’un autre art est une contrainte qui anéantit toute faculté cré
réatrice. C’est pourquoi des adaptations de ce genre ne sont pas de l’ art , mais simplement du simili-art, tout comme la mus
ans un de leurs plus fâcheux travers, celui de parler des choses de l’ art malgré une préparation insuffisante, avec une ass
rait éliminer. C’est cette unité vivante qui est la grande force de l’ art wagnérien, c’est elle qui explique la prodigieuse
est insupportable. Pas la moindre trace de musique, c’est-à-dire de l’ art de communiquer à l’auditeur l’émotion de l’auteur
ques d’épilepsie. Il est clair, après cela, que Tolstoï est fermé à l’ art musical comme un savetier à la philosophie. Mais
ner ! Qu’il raille l’état anormal des gens que cette « contrefaçon d’ art  » captive, qu’il dénonce le servilisme des hommes
rt » captive, qu’il dénonce le servilisme des hommes indifférents à l’ art ou chez qui la capacité d’en être touché est perv
mauvais goût, d’incompréhension, il se permette encore de parler de l’ Art en prophète, de faire la morale aux artistes cont
herches — combien superficielles ! — ont amené à nous révéler le seul art vrai, le seul art véritablement grand et digne de
superficielles ! — ont amené à nous révéler le seul art vrai, le seul art véritablement grand et digne de notre admiration,
oyait possible à l’infatuation d’un philosophe. VI. La Contagion d’ Art Un mot juste de Tolstoï. — Schopenhauer et son
e Tolstoï. — Schopenhauer et son « objectivation de la Volonté ». — L’ Art , élément libérateur ; R. Wagner et Bayreuth. — La
— L’Art, élément libérateur ; R. Wagner et Bayreuth. — La contagion d’ Art et l’Art social de Tolstoï ; contradictions du ph
élément libérateur ; R. Wagner et Bayreuth. — La contagion d’Art et l’ Art social de Tolstoï ; contradictions du philosophe
t et l’Art social de Tolstoï ; contradictions du philosophe russe ; l’ Art pour l’Art. À côté de ces pages de critique pu
social de Tolstoï ; contradictions du philosophe russe ; l’Art pour l’ Art . À côté de ces pages de critique puérile, le l
l’esthétique, et d’un regard pénétrant nous ouvre, sur l’essence de l’ art , des vues intéressantes et originales. Aucun phil
lorsqu’en son langage extrêmement métaphysique, il nous montre dans l’ Art l’objectivation de la Volonté, c’est-à-dire l’Idé
perception de l’Être. C’est dans ce sens que Wagner a pu voir dans l’ Art un élément libérateur, c’est-à-dire un élément su
l’Idée de Platon, la Volonté de Schopenhauer.) Or, la merveille de l’ art est précisément de nous faire sentir notre union
dions compte, l’unité de l’Être, l’identité de la substance vitale. L’ art nous libère, nous délivre, en ce sens qu’il nous
mble que nous soyons transportés dans un autre monde. Sur ce point, l’ Art se rencontre avec la Religion, quoique leurs voie
c’est le ravissement absolu de l’intuition. C’est là le triomphe de l’ Art  ; quand il a produit ce résultat, il a atteint le
ns dont dépend, selon le philosophe russe, le degré de contagion de l’ Art , à savoir : 1º la nouveauté des sentiments exprim
œuvre, je le demande, pourra-t-on encore considérer comme étant de l’ art dans le sens élevé du mot, si l’on exclut Wagner
on intéressante idée de la « contagion artistique » dans le système d’ art social en vue duquel il a écrit son livre. Tout d
e : « C’est, dit-il, le signe certain par lequel on peut distinguer l’ art véritable de sa contrefaçon. » Ce principe est fa
moyens très divers, dont quelques-uns sont tout à fait en dehors de l’ art ou n’ont avec lui qu’une relation lointaine. C’es
te émotion toute particulière : la joie de nous sentir en communion d’ art avec l’auteur et avec les autres hommes. » Cela
issance de contagion qu’il faut uniquement juger les productions de l’ Art , où irons-nous ? Il faudrait conclure de l’insucc
étrangers à la valeur propre de l’œuvre ? L’auteur de Qu’est-ce que l’ Art  ? est lui-même un exemple frappant de ce phénomèn
ar l’incompréhension individuelle ou générale ne prouve rien contre l’ art  ; elle ne prouve que l’insuffisance de l’individu
’individu ou du groupe d’individus en cause. La compréhension de tout art demande des facultés normales et une culture spéc
tique, est dépourvu complètement de toute sensibilité par rapport à l’ art musical ou à la peinture : ses facultés sont limi
fond, comme une qualité intrinsèque, comme une puissance interne de l’ Art . Cette puissance, l’œuvre de Bach, par exemple, l
intermédiaires. Tel est très spécialement le cas des productions de l’ art musical et aussi de celles de l’art dramatique. L
ement le cas des productions de l’art musical et aussi de celles de l’ art dramatique. La contagion peut même être double ;
e ; elle peut émaner directement de l’œuvre même, ou bien encore de l’ art particulier de l’interprète. Celui-ci peut, par e
S’il admet que la contagion sert à mesurer le degré d’excellence de l’ Art en tant qu’art, il ne consent pas cependant à sac
la contagion sert à mesurer le degré d’excellence de l’Art en tant qu’ art , il ne consent pas cependant à sacrifier ce qu’il
ne consent pas cependant à sacrifier ce qu’il appelle le contenu de l’ Art , c’est-à-dire la question de savoir « si l’œuvre
on, absolument vraie en soi, aboutit nécessairement à la théorie de l’ Art pour l’Art, c’est-à-dire à reconnaître que l’Art
ent vraie en soi, aboutit nécessairement à la théorie de l’Art pour l’ Art , c’est-à-dire à reconnaître que l’Art est son pro
nt à la théorie de l’Art pour l’Art, c’est-à-dire à reconnaître que l’ Art est son propre but à lui-même, indépendamment de
avec l’idée qu’il a du but humanitaire, mi-social, mi-religieux, de l’ Art . Voilà pourquoi il a dû ajouter un second critère
Par là, il nous ramène à sa thèse sur la concordance nécessaire de l’ Art et de la Religion et sur la fonction sociale de l
nécessaire de l’Art et de la Religion et sur la fonction sociale de l’ Art . Mauvais, l’art qui ne tend pas à prêcher la frat
Art et de la Religion et sur la fonction sociale de l’Art. Mauvais, l’ art qui ne tend pas à prêcher la fraternité des homme
l’art qui ne tend pas à prêcher la fraternité des hommes ! Mauvais, l’ art qui ne s’inspire pas de la conception religieuse
de la conception religieuse de son époque ! « On ne considérera comme art , dans l’avenir, dit-il, que celui qui exprimera d
n’a aucun sens ; car, s’il n’exprime que des sentiments universels, l’ art qu’on nous fait entrevoir sera tout pareil à celu
on nous fait entrevoir sera tout pareil à celui du passé, j’entends l’ art véritable, le grand art ; il ne nous révélera rie
era tout pareil à celui du passé, j’entends l’art véritable, le grand art  ; il ne nous révélera rien de nouveau ; et s’il s
rimer des sentiments d’union fraternelle entre les hommes, ce sera un art à thèses, un art à tendances, un art volontaire e
nts d’union fraternelle entre les hommes, ce sera un art à thèses, un art à tendances, un art volontaire et intellectuel, n
lle entre les hommes, ce sera un art à thèses, un art à tendances, un art volontaire et intellectuel, non de sentiment et d
art volontaire et intellectuel, non de sentiment et de sincérité, un art sectaire et prêcheur, le pire qui soit ! Tolstoï
e pire qui soit ! Tolstoï n’est pas le seul, je le sais, à rêver d’un art social ou plutôt socialiste. De divers côtés, en
ens et des avocats ont évoqué, à grand renfort de phrases creuses, un art qui serait immédiatement accessible au peuple, un
ses creuses, un art qui serait immédiatement accessible au peuple, un art fait pour le peuple, comme s’il existait un art d
essible au peuple, un art fait pour le peuple, comme s’il existait un art de classes ! Le livre de Tolstoï formule en quelq
s ; mais tout cela résulte d’un point de départ faux. Qu’est-ce que l’ Art  ? est là pour nous prouver que, dans cette voie,
tir qu’à une esthétique erronée et qui ne saurait être que fatale à l’ Art . Le respect dû à la sincérité du célèbre écrivain
e et sur l’incohérence de ses idées. Il a voulu nous convaincre que l’ Art devait être désormais socialiste ; son étude aura
tude aura eu ceci de bon qu’elle aura démontré l’impossibilité de cet art  ; et elle confirmera dans leur conviction ceux qu
art ; et elle confirmera dans leur conviction ceux qui pensent que l’ Art n’a pas à être autre chose que de l’Art sans adje
iction ceux qui pensent que l’Art n’a pas à être autre chose que de l’ Art sans adjectif, ni bourgeois, ni aristocratique, n
lle, sa fonction civilisatrice consiste précisément à n’être que de l’ Art , c’est-à-dire une vision concentrée des êtres et
choses, sincère et désintéressée, inconsciente et nécessaire. Quand l’ art sera cela, il exercera par sa seule vertu une inf
d il parle de musique, c’est qu’il n’est pas absolument ignorant de l’ art musical. Il avait fait de bonnes études, il jouai
it que Wagner, dans son œuvre d’art, en rétablissant l’union des deux arts , reconstituait la tragédie dans son essence origi
qu’il nous a fait entrevoir. C’est que la Musique, seule de tous les arts , n’est pas une image des représentations, autreme
l, le Tondrama, de Richard Wagner. « Le développement ultérieur de l’ Art , dit-il, est lié à l’union de deux principes dist
les avaient personnifiés en Apollon et Dionysos, les deux dieux de l’ Art  ». L’élément apollinien correspond à l’état de r
ion desquelles tout être humain est artiste, sont la prémisse de tout art plastique et aussi de toute poésie. Voilà pourquo
entations du rêve, le dieu divinateur, en même temps que le dieu de l’ Art . Il est en quelque sorte l’incarnation divine du
grand principe de l’unité des êtres, grâce à la toute-puissance de l’ art , trouve son entière satisfaction dans cet état d’
uffrance est bannie. Ces deux éléments sont les instincts créateurs d’ art (Kunsttriebe). Avec Wagner, Nietzsche admet que l
cts créateurs d’art (Kunsttriebe). Avec Wagner, Nietzsche admet que l’ art est une libération dont l’homme éprouve l’irrésis
Dans la tragédie d’Eschyle, la fusion des deux instincts créateurs d’ art , l’apollinien et le dionysien, est complète. Avec
icale, car le cœur de la Nature est tout musique. » En général, tout art est toujours une vision directe et pénétrante ; m
eur essence, leur esprit intrinsèque. Aussi diffère-t-elle des autres arts , et particulièrement des arts plastiques, en ce q
nsèque. Aussi diffère-t-elle des autres arts, et particulièrement des arts plastiques, en ce qu’elle est dans un certain sen
à des principes esthétiques totalement différents de ceux des autres arts . Elle ne peut pas être évaluée suivant les catégo
ous l’influence des principes du Beau qui dominent nécessairement les arts plastiques et qui avaient été étendus par analogi
ur, car la Musique ne peut pas produire les mêmes impressions que les arts plastiques, c’est-à-dire cette jouissance singuli
un certain sens, analogue à celui que nous découvrons dans les autres arts  ; c’est le rapport qu’il y a entre la reproductio
sophe de Francfort va jusqu’à nous faire entrevoir en quelque sorte l’ art de Richard Wagner, le Tondrama du maître de Bayre
ait en même temps ouvert le chemin à la véritable compréhension de l’ art et du génie de Wagner. Qui n’a pas lu l’ouvrage d
er nous dit les doutes qui avaient assailli son esprit, les visions d’ art qui le hantaient ; et son livre n’a d’autre but q
, dès le début, leur conscience troublée par l’impérieuse beauté de l’ art wagnérien avait eu la compréhension absolue et co
rime l’essence des choses. Pour l’homme socratique, la musique est un art d’imitation ; il l’abaisse à n’être plus qu’une v
paroles ; elle veut reproduire tous les objets qu’imitent les autres arts  ; elle est un calcul de l’intelligence et de la r
e le veux bien, mais néanmoins très plausible, de l’état étrange de l’ art musical au moyen âge. Alors que les premiers tem
s’arrêter presque complètement, au point que, pendant six siècles, l’ art musical demeure exclusivement un art de combinais
oint que, pendant six siècles, l’art musical demeure exclusivement un art de combinaison, retravaillant avec une ingéniosit
varient guère ? C’est que le grand, on pourrait dire l’unique foyer d’ art , pendant cette longue période, ce furent les couv
r erreur sans les en blâmer ; leur labeur, improductif au regard de l’ art , n’aura pas été inutile, puisqu’il aura servi à c
harmonie et le contrepoint sur la base desquels s’est développé notre art symphonique, qui est la formule définitive et com
notre art symphonique, qui est la formule définitive et complète de l’ art musical moderne. Je dirai même plus : que la musi
même plus : que la musique symphonique est, dans tout le domaine de l’ Art , la seule apparition absolument nouvelle et origi
récents. Dans la littérature et la poésie, pour le théâtre, pour les arts plastiques, sculpture, peinture et architecture,
férent de la conception qu’ils avaient et qu’ils pouvaient avoir de l’ art des sons que toute analogie est d’avance exclue.
plus haut, jusqu’à Palestrina et Roland de Lassus, par exemple ; leur art vous paraîtra plus loin de celui de Bach que celu
diteur. Ceci, a-t-on déjà dit, est le procédé exact de formation de l’ Art lyrique ancien et de la Chanson populaire, qui, d
me moderne, à l’époque de la Renaissance, la musique instrumentale, l’ art musical véritablement nouveau, en était encore à
de Wagner, notamment l’influence de son oncle, l’avaient éloigné de l’ art des sons et poussé vers les lettres à un âge où l
ui ne sont point définitives) sur la musique dans la Physiologie de l’ art qu’il méditait d’écrire. Cet ouvrage, regrettons-
rge dithyrambique » et avait uni en une prodigieuse synthèse tous les arts particuliers. Aux yeux de son enthousiaste panégy
e de penser simultanément dans toutes les branches particulières de l’ art  ; Wagner lui apparaissait comme le médiateur réco
estaurait l’unité, l’intégralité de notre faculté artistique. « Si l’ art , écrivait-il, est le pouvoir de communiquer aux a
es éléments avec une clarté parfaite. L’apparition de Wagner dans les arts ressemble à une éruption volcanique des puissance
été accoutumé à considérer comme une loi la séparation des différents arts . Et l’on hésite à lui donner un nom, à dire s’il
ises de la passion, les mouvements dramatiques de l’âme. Mais comme l’ art de Beethoven avait à se dégager des lois et formu
s œuvres quelque chose d’obscur, de mal défini. Aussi Wagner, dans un art nouveau, avait-il, avant tout, à se soucier des m
de la musique, le même progrès qu’avait accompli dans l’histoire de l’ art plastique le premier sculpteur qui osa renoncer a
e sent plus à l’aise. Jamais il ne s’essouffle en chemin. La vie et l’ art lui pèsent lorsqu’il ne trouve pas à se jouer ave
solidement tout ce qu’il veut prendre. Comme Démosthène, il cache son art , en nous obligeant à ne penser qu’au sujet qu’il
Démosthène, il est la dernière et la plus haute manifestation de son art , après toute une série de prodigieux artistes. So
station de son art, après toute une série de prodigieux artistes. Son art prend la place de la nature ; il est la nature re
l est la nature retrouvée. Il ne nous fait penser ni à Wagner, ni à l’ art , il nous donne simplement l’impression du nécessa
nt troublés. On s’est demandé souvent si la puissance d’action de cet art nouveau ne résultait pas de ce qu’il agit surtout
les quelques lignes que nous venons de citer. Non, la puissance de l’ art de Wagner ne résulte pas d’un phénomène exclusive
, bien jouée, produit toujours sur les foules les moins sensibles à l’ art symphonique, résulte certainement de la persistan
uïe, le poursuivant des sarcasmes les plus amers, dénonçant enfin son art comme le produit d’une décadence mentale et d’une
eurs, jamais Bizet n’aurait écrit la partition de Carmen, et tout son art tient si peu du Midi, qu’il découle très directem
, de Beethoven, voire de Schumann et de Mendelssohn, comme du reste l’ art de son maître Gounod. Réserve faite de la part as
ait accroire, ce vieux sorcier ! La première chose que nous offre son art est une loupe ; on regarde au travers, on ne se f
reste sans portée, puisqu’elle fut précédée d’une prédilection pour l’ art wagnérien infiniment mieux justifiée. Il tombe un
quelques-unes des pages saillantes, — tout cela de la miniature, de l’ art où le détail domine, où manque la vitalité ! « Q
il est misérable, embarrassé, dilettantesque, continue Nietzsche, son art de développer, son effort pour combiner ce qui n’
oir même de leur contradiction ; car, après nous avoir expliqué que l’ art de Wagner est une loupe grossissante, il nous le
Wagner est une loupe grossissante, il nous le représente ici comme un art de décadence, se perdant dans la minutie et la pr
gues que l’on connaisse en musique et que, dans toute l’histoire de l’ art , il n’y a pas beaucoup d’exemples de mélodies de
, du cabotinisme, de tout ce qu’il y a de faux et d’artificiel dans l’ art théâtral. Écoutez la suite : « Wagner n’était pa
’économie, comme des hôtes intelligents. Personne ne les égale dans l’ art de présenter une table princièrement garnie à fra
, Mozart, Hændel. Haydn, Schubert, Mendelssohn, Chopin, Schumann. — L’ Art du passé et l’âme moderne ; de l’interprétation m
mentalité dans la musique. — Le plaisir esthétique ; physiologie de l’ Art  ; le dionysien et l’apollinien ; l’homme modèle d
ien et l’apollinien ; l’homme modèle de toute beauté ; le mélange des arts  : l’Art et l’idée du surhomme : la musique, produ
apollinien ; l’homme modèle de toute beauté ; le mélange des arts : l’ Art et l’idée du surhomme : la musique, produit tardi
oduit tardif de toute culture. — Idées de Nietzsche sur l’avenir de l’ art musical. Ce qui nous frappe surtout dans les a
il commença à s’interdire absolument toute musique romantique, « cet art douteux, ampoulé et lourd, qui prive l’esprit de
ois l’ouverture des Maîtres Chanteurs de Richard Wagner : c’est là un art superbe, surchargé, lourd et tardif, qui a la fie
icité étonnée et heureuse avec les moyens qu’il emploie, des moyens d’ art neuf, nouvellement acquis et d’une saveur inconnu
ossédait des notions très claires de la philosophie de l’Inde et de l’ art des Grecs, qui n’ont pas grand-chose à voir avec
e lui donnent une physionomie bien à part et c’est ce qui sauvera son art de toute décadence. Nietzsche a raison d’ajouter
téresse davantage dans Choses humaines, lorsqu’il vient à parler de l’ art du passé et de l’âme moderne. Il fait remarquer q
n certain malaise en face des œuvres plus anciennes, parce que chaque art augmentant sans cesse ses facultés d’exprimer des
e âpreté, la fraîcheur matinale, l’horreur du passionné comme si leur art en eût dû souffrir, — voilà ce qui constitue le s
virtuoses modernes aient raison de croire que la loi suprême de leur art est de donner le plus de relief possible à chaque
n, voilà le défaut non seulement de notre musique, mais de tout notre art moderne. Citons encore Nietzsche à ce propos : «
générale en ce moment, parmi les artistes et les dilettantes, vers un art plus simple, moins compliqué, plus direct, plus n
e, qui traduit le mieux sa pensée à cet égard, c’est « le Midi dans l’ Art  » dont il parle si souvent. Le « Midi » est, pour
ubir une préparation, avoir appris ; il n’y a pas d’effet direct de l’ art , en dépit des belles choses que les philosophes o
ors les cordes de notre âme plus puissamment qu’aucune actualité de l’ art , si riche et si sérieuse qu’elle puisse être. Ce
favorable à la musique italienne, que les gourmets expérimentés de l’ art , les purs esthéticiens affectent d’ignorer. Au de
uver la musique à quiconque n’est pas en mesure de se délecter de cet art en artiste. » Si juste que soit la dernière obse
ge sa durée du double ou du triple. De l’imitation irraisonnée de cet art pourrait résulter un grand danger pour la musique
t plus grand qu’une pareille musique s’appuiera plus étroitement à un art du comédien, à un langage du geste plus naturalis
fférentes de satisfactions sont éveillées par les manifestations de l’ art , par exemple chez les peuples sauvages, on rencon
, on rencontre d’abord la joie de comprendre ce qu’un autre pense ; l’ art est ici une sorte de jeu de devinettes qui procur
éation comme de toute jouissance artistique. « Pour qu’il y ait de l’ art , pour qu’il y ait une contemplation esthétique qu
’ivresse ait haussé l’irritabilité de toute la machine ; autrement, l’ art est impossible. » Par ivresse, Nietzsche entend
on nécessaire, cette transformation en ce qui est parfait, c’est de l’ art … Dans l’art, l’homme jouit de sa propre personne
e, cette transformation en ce qui est parfait, c’est de l’art… Dans l’ art , l’homme jouit de sa propre personne en tant que
Nous en revenons ainsi à notre point de départ, à reconnaître que l’ art est avant tout et surtout une activité vitale, di
ct compréhensif et divinatoire, comme il possède au plus haut degré l’ art de communiquer aux autres. » Et il range dans la
é les quelques réflexions justes et pénétrantes que lui a inspirées l’ art de Richard Wagner au temps où il le comprenait en
le contact de la scène après avoir été pénétré trop directement par l’ art de Wagner, qu’il a perdu la notion exacte des cho
llement des idées radicalement fausses et absurdes sur le mélange des arts  : « Le mélange des genres dans les arts atteste l
t absurdes sur le mélange des arts : « Le mélange des genres dans les arts atteste la méfiance qu’un auteur éprouve au sujet
ntimement parents : c’est l’Europe une dont l’âme se presse dans leur art multiple et impérieux, aspirant à s’extérioriser
érature, ayant été pour la plupart écrivains, poètes, rapprochant les arts et les sens, — en cela les premiers artistes d’un
us grands explorateurs dans les effets et dans l’exposition, dans les arts de l’étalage, ayant tous plus de talent que de gé
à leur siècle l’idée du surhomme ». Dans ce sens, il ne tenait pas l’ art de Wagner pour un art purement allemand ; il voul
u surhomme ». Dans ce sens, il ne tenait pas l’art de Wagner pour un art purement allemand ; il voulait que l’on tînt comp
la musique est un produit tardif de toute civilisation. « De tous les arts qui se développent toujours dans un terrain déter
yen âge chrétien a rencontré son expression complète seulement dans l’ art des musiciens néerlandais ; leur art d’échafauder
ession complète seulement dans l’art des musiciens néerlandais ; leur art d’échafauder des sons est la sœur posthume, mais
on. Mozart seulement a rendu en métal sonore l’époque de Louis XIV, l’ art de Racine et de Claude Lorrain. Le xviiie  siècle
s analogues, ne pourrait-on pas les poser à propos de tous les autres arts  ? Que dirait Eschyle, que dirait Sophocle d’un d
ous dit qu’un Terpandre, un Aristoxène n’eussent pas été éblouis de l’ art de Beethoven, que Palestrina ne se retrouverait p
nnaître ! — le sentiment d’une génération disparue à l’égard de notre art actuel ? Que prouve le nôtre à l’égard de l’art d
ue à l’égard de notre art actuel ? Que prouve le nôtre à l’égard de l’ art du passé ? Passe encore pour les arts arrivés trè
e prouve le nôtre à l’égard de l’art du passé ? Passe encore pour les arts arrivés très tôt au complet développement de leur
les œuvres d’époques et de civilisations différentes ; mais dans les arts qui, comme la peinture et la musique, ne se sont
i concerne spécialement la musique, il ne faut pas oublier que tout l’ art antérieur à Bach et à Beethoven doit être considé
ut l’art antérieur à Bach et à Beethoven doit être considéré comme un art primitif, comme une production correspondant à un
itudes intellectuelles de la discussion théologique, les lettres, les arts , la critique, la philosophie se perdaient en une
, deux maîtres uniques, c’est que précisément ils s’émancipent de cet art laborieux et tout de combinaison ; que, loin de l
d’esthéticiens, — que la musique soit la dernière floraison parmi les arts d’une époque. Pour moi, je ne le pense pas ; je t
 ; je tiens cette idée pour un de ces lieux communs de l’histoire des arts dont les beaux esprits, les critiques littéraires
ternelle suivante qu’en veut faire Nietzsche. Le moyen âge a connu un art musical profondément expressif, de tout point adé
monodie italienne et les tendances nouvelles qu’elle introduit dans l’ art des sons pourrait de même se comparer au développ
n. Ne vous semble-t-il pas que pour une floraison tardive, celle de l’ art musical est singulièrement en accord avec les civ
ssairement des vues très sujettes à caution quant à l’avenir de notre art  : « Peut-être, dit-il, notre plus récente musiqu
s jusqu’à leur extrême limite, qui résonnent une dernière fois dans l’ art wagnérien. Les antiques légendes qu’il utilise, s
ent d’autres sons et même de contraires ? Si bien qu’un beau jour cet art merveilleux et superbe pourrait subitement deveni
que : Tolstoï. Schopenhauer, Herder. — Les éléments constitutifs de l’ art musical : le son (mélodie), l’harmonie et le ryth
-il conclure ? Et que conclure de ces réflexions philosophiques sur l’ art musical ? À première vue, il semblerait qu’il n’y
e pas comprendre la grandeur ; passons condamnation sur son rêve d’un art de l’avenir, socialiste, prêcheur de la fraternit
ou du commencement de celui-ci qui n’accordaient à la musique et à l’ art musical qu’une place tout à fait secondaire, quan
de nous jeter ; que l’autre nous parle à ce propos de la contagion d’ art établissant l’union entre les hommes, le fait imp
le fait important c’est que tous deux ils conviennent que de tous les arts , la musique est celui qui pénètre le plus profond
étaient tout autre chose que les symboles de la poésie et des autres arts , qu’ils étaient pour l’oreille la chose même qu’i
eprendre la définition de Herder : tandis que les symboles des autres arts ne sont que des images, les symboles de la musiqu
phénomène primordial. Pour passer de cet état primaire à la dignité d’ art , le chant doit subir un développement analogue à
occupe dans l’ordre des phénomènes constitutifs de la musique. Notre art actuel souffre d’anémie, mais non, comme le pense
re musique est absolument parallèle. Dans ce sens, on peut dire que l’ art musical est un produit tardif de chaque civilisat
antiques rentrent en scène, et, à leur suite, feront irruption dans l’ art les modes de l’Orient dont la variété est immense
des terres australes, puissent jamais transformer ou renouveler notre art musical européen. Nos artistes y pourront puiser,
r les mêmes motifs, il n’y a rien à attendre au point de vue de notre art moderne d’une restauration de la musique de l’ant
ue les chants populaires tirent l’importance énorme qu’ils ont pour l’ art musical. La musique populaire fournit les élément
sique allemande, de musique française, de musique italienne, — est un art dont le développement échappe à toute prévision.
cette formule éclaire admirablement tous les changements qu’a subis l’ art musical : c’est-à-dire la tendance qu’il poursuit
e ; et, de nouveau, mouvement concentrique opéré par Wagner, tous les arts concourant au spectacle dramatique, fusionnés, ou
la symphonie : voilà, en quelques mots, l’histoire de huit siècles d’ art musical. Incessante désagrégation des parties sui
uestion ! Problème puéril ! Une seule chose est certaine, c’est que l’ art de l’avenir ne sera pas indépendant de celui du p
ina, cela est bien certain ! Et il est heureux qu’il en soit ainsi. L’ art est un perpétuel acheminement vers des expression
compréhension de la vie, à une autre sensibilité de Taine humaine. L’ art est comme ces souffles réguliers qui ne quittent
hèque des Temps nouveaux. Je ne saurais trop recommander la lecture d’ Art et Révolution, qui est un des écrits les plus élo
e chez Fischbacher, Paris, 1884. 4. Religion und Kunst (Religion et Art ), paru en 1880 dans les Bayreuther Blætter et rep
ai fait une si cruelle expérience en ce qui concerne cet homme et son art , — que ce fut une longue et complète Passion : je
5 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »
L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. I. — L’ art ne recherche pas seulement la sensation. — Il che
cience pour renouveler les sentiments mêmes. III. Le but dernier de l’ art est de produire la sympathie pour des êtres vivan
dans la société et dans l’art. Moyens d’échapper au conventionnel. L’ art poursuit deux buts distincts : il cherche à produ
les sentiments sociaux. Ces phénomènes d’induction sont ce qui rend l’ art expressif de la vie. Toutes les fois que l’art a
ion sont ce qui rend l’art expressif de la vie. Toutes les fois que l’ art a pour objet les sensations, il se trouve en prés
les se rattachent assurément à l’acoustique et à la physiologie. Si l’ art était ramené à ce seul but, produire des sensatio
t scientifiques qu’il pas impossible de déterminer un jour. Si donc l’ art en venait à n’avoir plus d’autre fin que de charm
lancer dans des directions calculées ses fusées multicolores. Mais un art qui ne nous procurerait ainsi que des sensations
e plus doux extrait de la fleur ne vaut pourtant pas la fleur. Un tel art aurait au plus haut point le défaut inhérent à to
r. Un tel art aurait au plus haut point le défaut inhérent à tous les arts , qui est de se montrer infiniment plus étroit que
a nature. Les règles de la sensation agréable sont des limites pour l’ art  ; le rôle du génie dans l’art est précisément de
sation agréable sont des limites pour l’art ; le rôle du génie dans l’ art est précisément de reculer sans cesse ces limites
s tourne, et ainsi il s’efforce d’élargir sans cesse le domaine que l’ art s’ouvre dans la nature infinie. Le véritable obje
ine que l’art s’ouvre dans la nature infinie. Le véritable objet de l’ art c’est l’expression de la vie. L’art, pour représe
infinie. Le véritable objet de l’art c’est l’expression de la vie. L’ art , pour représenter la vie, doit observer deux ordr
forment une sorte de science de la perspective intérieure. Dans tout art , comme dans la peinture, il y a des effets de rac
ez être assez subtil pour être et purement simplement vrai. Ni dans l’ art ni dans la vie réelle la beauté n’est une pure qu
une beauté relative, parce qu’elle crée la vie. Le formalisme dans l’ art , au contraire, finit par faire de l’art une chose
la vie. Le formalisme dans l’art, au contraire, finit par faire de l’ art une chose tout artificielle et conséquemment mort
en la recherche de la sensation choisie, qu’il croit être le but de l’ art , mais qui n’en est qu’un des éléments. « Je me so
nstituer de très belles qualités, mais, si on en faisait le tout de l’ art , littérature et poésie ne seraient plus que l’hab
fourrerais complètement le doigt dans l’œil, car, d’un autre côté, l’ art doit être bonhomme. » Oui, et la formule est just
tre côté, l’art doit être bonhomme. » Oui, et la formule est juste, l’ art doit être bonhomme, c’est-à-dire point gourmé, po
quels se laisse bientôt aller celui qui vit trop exclusivement pour l’ art , c’est de ne plus voir et sentir avec force dans
dans la vie que ce qui lui paraît le plus facile à représenter par l’ art , ce qui peut immédiatement se transposer dans le
mmédiatement se transposer dans le domaine de la fiction. Peu à peu l’ art prend pour lui le pas sur la vie réelle ; toutes
t ému, il rapporte son émotion à cette fin pratique, l’intérêt de son art  ; il ne sent plus pour sentir, mais pour utiliser
e l’acteur, par cette perpétuelle étude de soi au point de vue de son art , altère surtout ses gestes et son accent, tandis
prit avec une précision merveilleuse : selon lui, vous êtes né pour l’ art si les accidents du monde, dès qu’ils sont perçus
té. Selon nous, un être ainsi organisé échouerait au contraire dans l’ art , car il faut croire en la vie pour la rendre dans
e nous fait revoir un lavis à l’encre de Chine de Boilvin. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie non en i
réalités, et qui sent en elles le plus profondément non pas ce que l’ art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut a
nsposable en son domaine. Il faut comprendre combien la vie déborde l’ art pour mettre dans l’art le plus de vie. II. C
e. Il faut comprendre combien la vie déborde l’art pour mettre dans l’ art le plus de vie. II. Ce fond vivant de l’art,
t pour mettre dans l’art le plus de vie. II. Ce fond vivant de l’ art , qui doit toujours transparaître sous la forme, e
onner à nous-mêmes cette conviction que nous ne vivons pas en vain. L’ art pour l’art, la contemplation de la pure forme des
s-mêmes cette conviction que nous ne vivons pas en vain. L’art pour l’ art , la contemplation de la pure forme des choses fin
ience et le sentiment philosophique peuvent, en s’introduisant dans l’ art , le transformer sans cesse, car nous ne voyons ja
otre imagination intelligente y trouve son compte. Outre les idées, l’ art a pour objet principal l’expression des sentiment
tour, s’expriment dans les actes et dans tous les faits de la vie. L’ art du savant, de l’historien, et aussi de l’artiste,
objectives ; dans l’histoire, des lois psychologiques et humaines. L’ art repose sur moins de faits encore, et son but est
n une chambre de dix mètres carrés que, dans toute une vie humaine. L’ art est ainsi une condensation de la réalité ; il nou
enter plus de vie encore qu’il n’y en a dans la vie vécue par nous. L’ art , c’est de la vie concentrée, qui subit dans cette
concentration les différences du caractère des génies. Le monde de l’ art est toujours de couleur plus éclatante que celui
ons orangés ou rouges ; ainsi font les poètes. III Toutefois, l’ art n’est pas seulement un ensemble de faits signific
à ce qu’il ne dit pas, mais suggère, fait penser et sentir. Le grand art est l’art évocateur, qui agit par suggestion. L’o
l ne dit pas, mais suggère, fait penser et sentir. Le grand art est l’ art évocateur, qui agit par suggestion. L’objet de l’
grand art est l’art évocateur, qui agit par suggestion. L’objet de l’ art , en effet, est de produire des émotions sympathiq
entrer en société. Toutes les règles concernant ce nouvel objet de l’ art aboutissent à déterminer dans quelles conditions
se produit l’émotion sympathique ou antipathique. Le but dernier de l’ art est toujours de provoquer la sympathie ; l’antipa
ne sympathise qu’avec ce qui est ou semble individuel ; de là, pour l’ art , l’absolue nécessité, en même temps que la diffic
exprimerait rien de typique ne saurait produire un intérêt durable. L’ art , qui cherche en définitive à nous faire sympathis
et qu’on pourrait appeler les grandes individualités de la cité de l’ art , sont à la fois profondément réels et cependant s
s règles fixes dans la critique d’art, c’est que l’objet suprême de l’ art n’est pas fixe : la vie sociale est sans cesse en
u juste ce que sera demain l’humanité. Pour trouver le durable dans l’ art , Nisard et Saint-Marc Girardin ont proposé cet ex
précisément le sentiment de la pure idée, qui n’est pas l’objet de l’ art , c’est que, dans le sentiment, il y a toujours un
jours une part très grande d’individualité. Le concret, sans lequel l’ art en somme ne peut exister, est aussi le particulie
deux espèces : 1° celles de la vie sociale elle-même ; 2° celles de l’ art , qui sont souvent les conséquences mêmes de celle
exemple, les conventions et les abstractions sur lesquelles repose l’ art classique du dix-septième siècle faisaient partie
ris quelque chose de général, de régulier et de froid, qui fait que l’ art de cette époque, comme l’a fait voir Taine, repré
il semble nous montrer des marionnettes. Il faut, pour comprendre cet art , se transporter à cette époque, se réadapter à ce
it pas volontiers. De même, la crudité d’expression qui caractérise l’ art contemporain répond à un certain état social cara
émocratie et des nouvelles « couches sociales » se fait sentir dans l’ art , comme dans toutes les autres manifestations de l
recherches analogues à celles du savant déblayant des fossiles. Tout art s’appuie sur des habitudes : l’art factice, sur d
avant déblayant des fossiles. Tout art s’appuie sur des habitudes : l’ art factice, sur des habitudes factices et transitoir
actice, sur des habitudes factices et transitoires, sur des modes ; l’ art durable, sur des habitudes constitutives de l’êtr
constitutives de l’être. Loin de diminuer dans l’humanité et dans les arts , la part de la convention pourra bien augmenter t
laire surtout aux meilleurs parmi les êtres vivants. Le moyen, pour l’ art , d’échapper à ce qu’il y a de fugitif dans le con
ce sens que va le progrès général de la pensée humaine et aussi de l’ art humain. Ajoutons que le signe d’un sentiment spon
6 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
te salle anglaise me parut un indice de la décadence de cette école d’ art à la renommée retentissante, dont il ne me parut
ones, qui synthétisait en quelque sorte la décadence inéluctable de l’ art préraphaélite. Que signifiait donc cette double c
aphaélisme apparaisse sous son véritable jour, c’est-à-dire comme, un art d’anti-réalité. Il faut voir Rossetti, italien d’
e petit groupe.‌ Le spectacle de ces artistes, rêvant de renouveler l’ art anglais et l’engageant à cette fin dans la plus f
pleins d’ardeur, en révolte généreuse contre la plate médiocrité de l’ art académique, ne se tournèrent-ils pas résolument,
de ses critiques27. Le sentiment intense et profondément juste qu’un art vivant et large, large comme la nature, et comme
juvénile ardeur et leur enthousiasme, malgré leur amour sincère de l’ art et leur austère labeur, les peintres préraphaélit
de la nature qu’à l’expression de ses conceptions intellectuelles.‌ L’ art qui se rattache à la première de ces conceptions
elles.‌ L’art qui se rattache à la première de ces conceptions est un art de vérité, celui qui se rattache à la seconde, un
ceptions est un art de vérité, celui qui se rattache à la seconde, un art d’illusion. II Ruskin est incontestablement
ent pour lui toute la beauté humaine. C’est pourquoi il se tourne, en art , vers les « Primitifs », vers les simples et les
la Renaissance, des Vinci et des Michel-Ange. Étrange souillure !… L’ art n’a besoin que d’un cœur pur, que d’amour et de r
s, que ce principe dualiste qui, s’il était observé, empoisonnerait l’ art entier. Ruskin ne semble pas comprendre qu’une fo
ur lui. Il a pris les Lois de Fiesole pour les règles éternelles de l’ art , et celui qui a décrit l’atmosphère en des pages
vait bouleversée de fond en comble. Il n’a pas compris dès lors qu’un art nouveau était en train de naître ; et sa merveill
de tous ceux qui, de près ou de loin, se rattachent au mouvement de l’ art mystique anglais. Je comprends que l’audace juvén
hrétien ou un idéal dérivé du christianisme l’a trop accaparée ; et l’ art chrétien ne peut plus être autre chose qu’un anac
ais bien avec l’intention de lui faire exprimer des idées morales. Un art nouveau ne peut sortir de l’imitation des Quattro
avec notre cœur, avec notre œil et notre science d’hommes modernes. L’ art n’est pas une résurrection, mais une évolution. L
mpossible de mieux caractériser qu’en cette affirmation la folie de l’ art « intellectuel ». Exista-t-il jamais un grand art
tous ceux pour qui la terre n’est que l’antichambre du ciel. Le grand art vit de réalisme. Le mythe ne lui importe en rien,
nt. » Je suis d’accord avec vous, mais il s’agit alors de savoir si l’ art a pour but le mensonge ou la vérité. S’il a pour
qu’une mauvaise toile du peintre ; cependant si nous l’appliquons à l’ art de Burne-Jones, et au préraphaélisme entier, nous
peinture contemporaine, de celle que l’on peut hardiment qualifier d’ art nouveau. Aux principes de cet art nouveau l’école
que l’on peut hardiment qualifier d’art nouveau. Aux principes de cet art nouveau l’école mystique anglaise resta toujours
on de la Renaissance et le retour au moyen âge, ne pouvait aboutir. L’ art moderne a d’autres origines, et qualifier de ce n
aboutir. L’art moderne a d’autres origines, et qualifier de ce nom l’ art préraphaélite ne peut être qu’une méprise d’un mo
nom l’art préraphaélite ne peut être qu’une méprise d’un moment. ‌ L’ art moderne, en effet, tel qu’il se dégage des effort
ne perception confuse des nouvelles nécessités de la peinture, est un art de réalité criante et crue, sans autre doctrine q
mposition de l’œuvre ancienne, les parties en demeurent solitaires. L’ art moderne a relié ce que l’art ancien avait isolé i
, les parties en demeurent solitaires. L’art moderne a relié ce que l’ art ancien avait isolé imitant en cela la nature où i
lles baignent en rendant à l’atmosphère son rôle aussi capital dans l’ art que dans la vie. Aux juxtapositions de blocs iner
circulation de l’atmosphère.‌ En second lieu, la transformation de l’ art s’est accomplie par l’entrée en scène de la lumiè
et simplement l’éclat véritable, considéré comme contraire à l’art. L’ art d’aujourd’hui est une ré-intronisation des joies
rale valeur, à les prendre pour ce qu’elles sont.‌ On le voit donc, l’ art moderne a fait entrer la lumière et l’air dans le
rimer un autre sens que celui qu’elles possèdent réellement. C’est un art enfin qui trouve dans la réalité et dans la vie,
s de les créer. Voilà de quelle façon quelques artistes ont compris l’ art moderne. Je nommerai tout d’abord le groupe glori
pays que mal connus au dehors, et qui sont cependant l’honneur de cet art nouveau. Ce qu’ils ont été pour l’art contemporai
sont cependant l’honneur de cet art nouveau. Ce qu’ils ont été pour l’ art contemporain, on le comprendra plus tard, lorsque
du moins ce qu’elles renferment de plus saillant au point de vue de l’ art nouveau, on voit dès lors de quelle inappréciable
de l’art nouveau, on voit dès lors de quelle inappréciable distance l’ art préraphaélite s’éloigne de ce dernier ; de toute
r rendre plus frappante la singulière méprise qui a pu confondre deux arts de conception si opposée, nous pouvons dire que l
confondre deux arts de conception si opposée, nous pouvons dire que l’ art moderne est d’inspiration panthéiste plus ou moin
e est d’inspiration panthéiste plus ou moins consciente, tandis que l’ art préraphaélite est d’inspiration spiritualiste tou
anouissaient au grand air et à la lumière, refusant d’admettre pour l’ art un soleil spécial, d’une autre nature que celui q
une atmosphère sans rapport avec celle qui nous nourrit, alors que l’ art se replongeait à nouveau dans la vie, les néo-Pri
on seulement ils sont demeurés totalement étrangers au mouvement de l’ art moderne, mais ils représentent un art essentielle
ent étrangers au mouvement de l’art moderne, mais ils représentent un art essentiellement rétrograde, un art de réaction, u
moderne, mais ils représentent un art essentiellement rétrograde, un art de réaction, un art sans avenir. Leur peinture de
eprésentent un art essentiellement rétrograde, un art de réaction, un art sans avenir. Leur peinture de rêve, privée de mus
vorée de langueur, ne s’adaptera jamais aux conditions de la terre. L’ art préraphaélite est un art éminemment artificiel ;
daptera jamais aux conditions de la terre. L’art préraphaélite est un art éminemment artificiel ; et c’est pourquoi l’école
arler. « L’école sèche » disait Delacroix, c’est-à-dire contraire à l’ art véritable, vivant, fécond et large. En nous ralli
fécond et large. En nous ralliant à cette pensée, nous dirons que cet art de spiritualisation doit disparaître à mesure que
réraphaélites « jetteraient en Angleterre les fondations de l’école d’ art la plus noble qu’on ait vue depuis trois cents an
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236
e les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres Enfin, on ne sçauroit douter que
lles pas à la difference prodigieuse qui se remarque entre l’état des arts et des lettres dans deux siecles voisins ? Ne son
alitez, et qui par les merveilles qu’ils enfantent attirent sur leurs arts une attention que le monde n’y faisoit pas quand
t sur leurs arts une attention que le monde n’y faisoit pas quand ces arts étoient encore grossiers. Tacite remarque que les
. Ma premiere refléxion, c’est qu’il est des païs et des temps où les arts et les lettres ne fleurissent pas, quoique les ca
à leur avancement avec activité. La seconde refléxion, c’est que les arts et les lettres ne parviennent pas à leur perfecti
on apperçût cependant aucun fruit bien sensible de leur activité. Les arts et les lettres retombent encore quand les causes
s ouvrages. Il ne faut point alleguer que la raison pour laquelle les arts n’ont pas fleuri au-delà du cinquante-deuxiéme dé
s été transportez sous la zone ardente ni sous les zones glacées. Les arts naissent d’eux-mêmes sous les climats qui leur so
ent d’eux-mêmes sous les climats qui leur sont propres. Avant que les arts aïent pû être transportez, il faut que les arts a
ropres. Avant que les arts aïent pû être transportez, il faut que les arts aïent été nez. Il faut bien qu’ils aïent un berce
ïent un berceau, et des premiers inventeurs. Qui avoit transporté les arts en égypte ? Personne. Mais les égyptiens, favoris
, favorisez par le climat du païs, leur y donnerent la naissance. Les arts naîtroient d’eux-mêmes dans les païs qui leur ser
eu plus tard, mais ils y paroîtroient enfin. Les peuples chez qui les arts n’ont pas fleuri, sont les peuples qui habitent u
i, sont les peuples qui habitent un climat qui n’est point propre aux arts . Ils y seroient nez d’eux-mêmes sans cela, ou du
. Cependant les grecs eurent bien-tôt transplanté d’égypte en Grece l’ art de la peinture, sans que ses souverains et ses re
te l’Europe le prix des ouvrages des grands maîtres. Les tresors de l’ art devinrent des tresors réels dans le commerce. Jus
s I étoient des peintres étrangers qui apporterent dans cette isle un art que les naturels du païs ne sçurent point y fixer
t pas seulement dans les païs excessivement froids ou humides que les arts ne sçauroient fleurir. Il est des climats tempere
pour travailler à l’Escurial et ailleurs, des peintres étrangers. Les arts liberaux ne sont jamais sortis d’Europe que pour
de l’Europe, ont toujours été plus propres que les autres peuples aux arts , aux sciences et au gouvernement politique. Par t
dre à canon et l’imprimerie, nous avons si bien perfectionné ces deux arts dès qu’ils nous ont été connus, que nous autres e
que les astronomes europeans les sçavent prédire avec précision. Les arts paroissent même souffrir dès qu’on les éloigne tr
a même part que les grecs et que les italiens à la gloire de ces deux arts . Les sculptures qui sont constamment des égyptien
mauvais peintres. Il dit que les égyptiens avoient nui beaucoup à cet art , en inventant des regles propres à en rendre l’ap
elui du Mexique et celui du Perou. Depuis long-temps on y cultivoit l’ art de la peinture. Les peuples d’une patience et d’
patience et d’une subtilité de main inconcevable, avoient même créé l’ art de faire une espece de mosaïque avec les plumes d
s peintres intelligens. Les indiens qui ont si bien appris les autres arts que les espagnols leur ont enseignez, qu’ils sont
e. Les Viscomti et les Sforces avoient été les bienfaiteurs des beaux arts à Milan. Personne ne parut alors dont les ouvrage
ceux qui se sont faits dans la suite, et lorsque les sciences et les arts eurent été, pour ainsi dire, renouvellez. Il semb
nd roi françois est un des ardens protecteurs dont les lettres et les arts puissent se glorifier. On sçait quelle faveur, ou
aussi magnifiques que les romains les auroient pû faire en faveur des arts qui relevent du dessein. Afin de donner aux jeune
emie dans Rome. Il leur a établi un domicile dans la patrie des beaux arts . Les éleves qui jettent quelque lueur de génie, y
ce que nous avons vû arriver en France. Depuis le renouvellement des arts , on n’a jamais vû en quelque lieu que ce soit, le
ce sous le regne du feu roi. Les italiens, de qui nous avons appris l’ art de la sculpture, sont réduits depuis long-temps à
raveurs sur métaux. L’orfévrerie en grand et en petit, enfin tous les arts qui relevent du dessein sont plus parfaits en Fra
ais comme la peinture ne dépend pas autant des causes morales que les arts dont je viens de parler, elle n’y a point fait de
u’elle a reçû depuis soixante et dix ans. seconde refléxion.que les arts parviennent à leur élevation par un progrès subit
portent en peu d’années jusqu’à un point de perfection surprenant les arts et les professions qu’ils cultivoient presque san
uoi l’on puisse attribuer un progrès si miraculeux. Au contraire, les arts et les sciences retombent quand les causes morale
ja quels faits je vais emploïer pour montrer que le progrès des beaux arts vers la perfection, devient subit tout-à-coup, et
beaux arts vers la perfection, devient subit tout-à-coup, et que ces arts franchissant en peu de temps un long espace, saut
he plus. En mil quatre cent quatre-vingt, la peinture étoit encore un art grossier en Italie, où depuis deux cens ans on ne
reconnoître l’action des causes physiques dans le renouvellement des arts . Toutes les écoles qui se formoient alors, alloie
seconde, encore plus efficace qu’elles, au progrès surprenant que les arts et les lettres font en certains siecles, c’est qu
t que les arts et les lettres font en certains siecles, c’est que les arts et les lettres retombent quand les causes morales
encore remplacez par des sujets moindres qu’eux. Enfin, le génie des arts et des sciences disparoît jusqu’à ce que la révol
la peinture, quoique ce grand homme fût aussi capable d’enseigner son art , qu’aucun maître qui jamais l’ait professé. Dans
es. Toutes les conjonctures qui décideroient de la destinée des beaux arts , s’il étoit vrai que cette destinée dépendît uniq
ennemies ou suspectes dans ses murailles, et cette capitale des beaux arts , fut saccagée par les armes de l’empereur Charles
ut précisément durant ces trente-quatre années que les lettres et les arts firent en Italie ces progrez qui semblent encore
nous remontons au siecle d’Auguste, nous verrons que les lettres, les arts , et principalement la poësie, tomberent en décade
nées de l’empire romain. Bien des gens pensent que les lettres et les arts perirent ensevelis sous les ruines de cette monar
s conquis les commoditez necessaires pour cultiver les lettres et les arts , et même l’envie de le faire. Les arts, dit-on, n
ur cultiver les lettres et les arts, et même l’envie de le faire. Les arts , dit-on, ne peuvent subsister en un païs dont les
acilement que les opinions fausses en philosophie. Les lettres et les arts étoient déja tombez en décadence, ils avoient déj
s avant la premiere prise de Rome par Alaric. Depuis cet empereur les arts allerent toujours en dégenerant. Les monumens qui
l’état où étoit la gravure sous chaque empereur, et la gravure est un art qui suit la sculpture pas à pas. Les observations
ant que les barbares prissent Rome, la sculpture y étoit redevenuë un art aussi grossier qu’elle pouvoit l’être au commence
peinture et la poësie, elle doit décheoir plus lentement que ces deux arts et même que l’éloquence. Aussi voïons-nous par ce
Aussi voïons-nous par ce que Petrone nous dit de la peinture, que cet art baissoit déja dès le temps de l’empereur Neron.
s esprits à la fin de son traité du sublime. Il ne restoit plus que l’ art oratoire. Les orateurs avoient disparu. La décade
atoire. Les orateurs avoient disparu. La décadence des lettres et des arts étoit déja un objet sensible. Il frappoit assez l
soient cette observation. On remarquera encore que les lettres et les arts commencerent à décheoir sous des empereurs magnif
, Marc-Aurele et Alexandre Severe sçavoient peindre. Croit-on que les arts fussent sans consideration sous leur regne ? Enfi
spectacles, les engageoit à procurer l’avancement des lettres et des arts . Quant à ces guerres civiles dont on parle tant,
mois, ne purent certainement pas préjudicier aux lettres et aux beaux arts autant que les guerres civiles du grand Pompée et
t Auguste eurent part, n’arrêterent pas le progrès des lettres et des arts . La mort de Domitien fut l’ouvrage d’un complot d
sans être suivies de ces accidens qui peuvent retarder le progrès des arts et des sciences. Neron fut déposé dans Rome sans
ien des désordres, mais ils ne sont pas tels qu’ils ensevelissent les arts et les sciences. Toutes les guerres n’empêchent p
uerres ordinaires. De pareilles guerres anéantissent certainement les arts et les sciences dans les païs qu’elles désolent.
e chrétien plûtôt qu’à un autre, ne peuvent tout au plus anéantir les arts et les sciences que dans une ville qui seroit ass
roît même qu’elle ne le fait pas. Je ne sçais par quelle fatalité les arts et les sciences ne fleurissent jamais mieux qu’au
mpire romain sous Cesar et sous Auguste que les sciences et les beaux arts firent à Rome de si grands progrez. Depuis mil qu
’Anvers fleurit. N’est-ce pas durant la guerre que les lettres et les arts ont fait en France leurs progrez les plus grands 
i sont capables de faire tomber en décadence les lettres et les beaux arts . Ce ne fut que sous Gallien que les barbares comm
évastations n’étoient pas capables de faire tomber les lettres et les arts dans la décadence où ils tomberent. Le séjour des
lettres et les arts dans la décadence où ils tomberent. Le séjour des arts dans un état contigu, ce fut toujours la capitale
me qu’on puisse alleguer comme une des causes de l’anéantissement des arts et des lettres. Or, la ville de Rome jusqu’à sa p
qu’il ne s’y trouvât un peuple entier d’artisans médiocres. Quand les arts sont assez cultivez pour former un grand nombre d
venus qu’après le sac de Rome par Alaric. Pourquoi les lettres et les arts ne se sont-ils pas soûtenus dans la Grece au même
ouvoient l’avoir été deux cens ans avant Philippe. Les lettres et les arts sont tombez sensiblement dans la Grece depuis le
ere et sous Gordien Pie, mais on ne compare pas ces historiens pour l’ art d’écrire avec force comme avec dignité, pour l’ar
historiens pour l’art d’écrire avec force comme avec dignité, pour l’ art de peindre les grands évenemens à Thucidide et à
’usage qu’on pouvoit faire des médailles pour connoître l’état où les arts se trouvoient dans le temps qu’elles furent frapp
pables de faire oublier durant des siecles entiers les lettres et les arts . Le tumulte que causa l’irruption des gaulois dan
andre ne dura point long-temps. Mais supposons que les lettres et les arts aïent pû souffrir par les guerres qui se firent e
tre deux rois de Macedoine et contre les étoliens, les lettres et les arts auroient dû remonter vers la perfection, dès que
s d’inquietudes à diverses provinces. Au plus tard les lettres et les arts auroient dû se relever sous le regne d’Auguste qu
s la Grece. Cependant ces premieres guerres n’avoient pas empêché les arts et les sciences d’y faire ces progrez qui font en
se, lesquelles donnerent à quelques citoïens romains un goût pour les arts , qui devint bien-tôt à Rome un goût universel, et
de Constantinople ils étoient moins habiles, principalement dans les arts , qu’ils ne l’avoient été aux temps d’Amintas roi
es lettres s’y sont même soûtenuës long-tems après la chute des beaux arts , parce que generalement parlant, les grecs dans t
les causes morales n’y faisoient rien d’extraordinaire en faveur des arts . Si c’étoit l’état florissant des villes et des r
t des villes et des roïaumes, qui seul amenât la perfection des beaux arts , la peinture devoit être en sa splendeur dans Anv
t confiné. Après tout ce que je viens d’exposer, il est clair que les arts et les lettres arrivent au plus haut point de leu
ne sçauroit attribuer aux causes morales, et il paroît encore que les arts et les lettres retombent quand ces causes font le
s contemporains des grands poëtes leur compatriotes. Les temps où les arts ont fleuri, se sont encore trouvez feconds en gra
rofessions dégenererent en Grece en même-temps que les lettres et les arts . Tite-Live appelle Philopemen, un des préteurs de
édailles romaines commencerent à devenir belles, et la gravure est un art qui suit ordinairement la sculpture dans toutes s
que capitaine fameux par ses exploits et par son intelligence dans l’ art militaire. Tite-Live le premier des romains dans
ligence dans l’art militaire. Tite-Live le premier des romains dans l’ art d’écrire l’histoire, Salluste l’historien, que Pa
rut en même-temps des graveurs excellens dans tous les genres que cet art renferme. L’art naissant des estampes, se perfect
s des graveurs excellens dans tous les genres que cet art renferme. L’ art naissant des estampes, se perfectionna entre leur
le grand, Machiavel et Guichardin l’historien ? Mais à mesure que les arts sont déchus en Italie, les places et les professi
e, si célebre pour avoir perfectionné et même créé en quelque façon l’ art des jardins, en usage aujourd’hui dans la plus gr
8 (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260
er : cela n’importe), la question est celle-ci :   Ont-ils un souci d’ art commun ?   Dans un sermon de Bossuet, Racine assu
es savaient que poème ou roman, discours ou tragédie, cela était de l’ art , et du même art, le seul, celui que tous ils prat
poème ou roman, discours ou tragédie, cela était de l’art, et du même art , le seul, celui que tous ils pratiquaient, librem
Et ils oublient qu’avant le drame, et le roman et le poème, il y a l’ art , je le répète, l’art qui est unique ; et que si l
vant le drame, et le roman et le poème, il y a l’art, je le répète, l’ art qui est unique ; et que si le même souci d’art ne
l’art, je le répète, l’art qui est unique ; et que si le même souci d’ art ne les dirige pas, tous tant qu’ils sont, c’est q
rompent. Ah ! discerner l’erreur ! et la comprendre ! — rétablir de l’ art littéraire une notion plus universelle et plus ju
 ; il faut les croire ; — ΠΟΙΗΤΗΣ — dans ce simple mot tient tout son art et toute sa fonction. C’est en vain qu’on altérer
t de son chant n’est pas l’acte, mais son chant même. Il représente l’ art dans sa conception la plus haute, la plus pure, l
ement une œuvre : dans cette œuvre des hommes ; — et non plus selon l’ art alors, selon la vie. Dès l’origine, entre le poèt
irer plus que tout simplement reproduire. Le danger permanent de leur art est ici : qu’ils préfèrent la vivante matière de
nent de leur art est ici : qu’ils préfèrent la vivante matière de cet art à cet art même !…   Ce n’est pas tout. Issue des
ur art est ici : qu’ils préfèrent la vivante matière de cet art à cet art même !…   Ce n’est pas tout. Issue des hommes, au
de la vérité ! Là, la nature, ici la thèse primeront, supprimeront l’ art  ; — le pire sera qu’« eux » ne s’en aperçoivent.
rs de lui. Il les considère objectivement, sans en saisir la raison d’ art cachée ; la forme à ce moment quitte l’esprit, s’
ici, Parnasse. Ici rien que la forme ; là, toute la matière. On vit l’ art humain, l’art complet, dissocié, scindé en deux t
Ici rien que la forme ; là, toute la matière. On vit l’art humain, l’ art complet, dissocié, scindé en deux tronçons distin
rt complet, dissocié, scindé en deux tronçons distincts, se croyant l’ art chacun, chacun insoucieux de l’autre. Mais tandis
ne, de la plus riche, de la plus organique, — et on l’eût pris pour l’ Art , s’il n’eut été si près de la Science, et si semb
iseaux. Si hâtivement qu’il créât pourtant, il créait ; il avait de l’ art une conception instinctive qu’on retrouve à l’ori
’instants, une sorte de cinématographe littéraire, et dont le souci d’ art réel resta extérieur, à fleur de peau, tout pitto
lheur, ne fut pas l’idée de beauté antérieure à toute production de l’ art , mais une idée d’ordre scientifique, mais une vér
société, il préféra faussement illustrer une théorie. — Qu’y gagna l’ Art  ? qu’y gagna la Science ? — Au lieu d’une œuvre i
ntes qui s’élevèrent non point au nom d’une esthétique spéciale, d’un art à eux, sans passé et sans lendemain, mais au nom
ciale, d’un art à eux, sans passé et sans lendemain, mais au nom de l’ art créateur et de l’art humain, au nom de l’art tota
, sans passé et sans lendemain, mais au nom de l’art créateur et de l’ art humain, au nom de l’art total, et contre le formi
demain, mais au nom de l’art créateur et de l’art humain, au nom de l’ art total, et contre le formisme et contre l’empirism
de l’Empirisme jetaient ces derniers mots, soudain, comme un défi. L’ Art ouvre ses bras tout grands à la vie, mais pour l’
à la vie, mais pour l’étreindre, la faire sienne, pour la réduire à l’ Art . En lui, vont se joindre, se fondre, se compléter
influences lyriques eux et leurs plus jeunes émules durent un souci d’ art nouveau. Le malheur fut qu’ils le placèrent dans
ement appliquer au roman la simple loi du classicisme, la loi de tout art objectif, humain, qui tient dans cette brève form
une vaste carrière sûre s’ouvre encore devant lui : la carrière de l’ Art . Et à ceux qui cherchent un guide, un maître, je
s deux n’est préoccupé avant tout de ce qui fait pour moi le but de l’ Art , à savoir : la beauté. Je me souviens d’avoir res
tous se seront soumis ensemble à l’idée unique, à l’idée suprême de l’ Art et de la Beauté. Henri Ghéon. 1. Conférence
9 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
VI Paris, le 15 août 1887. Considérations sur l’ art wagnérien — 1 — I Par toute la terre
tithèse, et, comme à un nouveau drame, je fus ému… Etait-ce donc de l’ art , la réalité de cette nature, autant que la fictio
tte nature, autant que la fiction de ce drame ? qu’est-ce alors que l’ art , et qu’est-ce que la réalité ? comment, dans l’un
et qu’est-ce que la réalité ? comment, dans l’unité qui est la vie, l’ art est-il né, à côté de la réalité ? et à côté de la
é, à côté de la réalité ? et à côté de la réalité quel a pu devenir l’ art , quel doit-il être ? De ce principe que les chose
nt il fallait diminuer la part de réalité ; et ce premier effort de l’ art produisit le théâtre. Le théâtre est un spectacle
le spectacle de la vie réelle ; le théâtre est le premier degré de l’ art parmi la vie… Après dix ans de luttes et de souff
surgissait, véhémente plus que d’aucune réalité, terrifiante et sûre, art , dans les âmes spectatrices. L’art théâtral isola
cune réalité, terrifiante et sûre, art, dans les âmes spectatrices. L’ art théâtral isolait dans la vie une vie plus intense
es enfin, ne pourront-elles quelque chose ? Ce serait l’édification d’ arts nouveaux, art de vision, art de mots, art de musi
urront-elles quelque chose ? Ce serait l’édification d’arts nouveaux, art de vision, art de mots, art de musique, chacuns p
elque chose ? Ce serait l’édification d’arts nouveaux, art de vision, art de mots, art de musique, chacuns plus puissants e
Ce serait l’édification d’arts nouveaux, art de vision, art de mots, art de musique, chacuns plus puissants en leur spécia
ute la force de l’être humain. Et pareillement l’on rêverait d’autres arts possibles, qui useraient, l’un des parfums, l’aut
a atteint le second degré du fictif dans la vie, le second degré de l’ art , après la primitive élimination des sensations ét
la restriction des sensations à un seul ordre sensitif ; et, après l’ art théâtral, les arts séparés de la peinture, de la
s sensations à un seul ordre sensitif ; et, après l’art théâtral, les arts séparés de la peinture, de la littérature et de l
usique seront acquis, quand sera démontré le pouvoir de chacun de ces arts de donner à lui seul l’impression d’une chose viv
à lui seul l’impression d’une chose vivante. III L’origine de l’ art pictural est en la représentation des formes. Sim
n la représentation des formes. Simple encore apparaît l’origine de l’ art littéraire, si l’on consent à se rappeler ce qu’e
ler ce qu’est fondamentalement le mot. Un mot est une abstraction ; l’ art littéraire ne peut être que l’art des abstraction
mot. Un mot est une abstraction ; l’art littéraire ne peut être que l’ art des abstractions ; un mot ne représente pas un ob
précision des visions. Or, qu’est la musique ? le plus mystérieux des arts  ! quel est, nous demandons-nous, le rapport des s
monter aux invraisemblables et nécessaires origines naturelles de cet art excellemment fictif. Car il est évident que dans
alités ; ce fut l’époque du moyen-âge finissant où s’épanouissait cet art nouveau si riche de promesses, de promesses hélas
us hautaines expressions musicales, et qui, superbe et patricien de l’ art , nous laissa l’épouvante de ses musiques vierges
dentes ; et des définitions de l’origine et de la nature de ces trois arts spéciaux de la peinture, de la littérature et de
, de la littérature et de la musique ; et de ce que la peinture est l’ art des visions par l’instrument des lignes et des co
visions par l’instrument des lignes et des couleurs, la littérature l’ art des idées abstraites par l’instrument des mots, l
tes par l’instrument des mots, la musique par l’instrument des sons l’ art des sentimalités, c’est-à-dire des émotions si mu
s’expriment ni en lignes ni en mots ; et de ce que le premier de ces arts est l’agent des sensations tactiles, le second de
er, contrairement à la théorie citérieure, la nécessaire union de ces arts afin de susciter en l’âme les sensations d’une vi
ons d’une vie complète ; si, dès le début, le développement de chaque art n’avait suivi cette loi essentielle : la majorati
 : la majoration, en chaque artiste, des sensations de l’ordre de son art , et la diminution des autresac. Un littérateur es
transposition de la sensation ; certes, une infirmité, mais qu’est l’ art , sinon un monstrueux dévoîment de la réalité habi
upérieurement musicien. Ne sera-ce point le sommet du fictif, et de l’ art — cette vie plus intense que la vie réelle créée
tiste spécial, pensant et disant ses sensations en son mode spécial d’ art , ce ne sera pourtant pas le littérateur dégénéres
s musiques, pour les sentimentalités imprécisées ; et, s’il existe un art définissable des noms de « décadence » et « déliq
ssantes et des fortes institutions spirituelles, le chef-d’œuvre d’un art très affiné en sa spécialité, voici : une peintur
les, des irreprésentables sensations qui sont l’objet de la musique ; arts spéciaux, et spéciaux strictement en leurs langag
oire dont le cours très vaste imagine lointainement une histoire de l’ art , par des recherches longuement suivies et une ard
écriture correcte et tapageuse ; le bourgeoisisme du romantisme. De l’ art des suprêmes sentimentalités, les musiciens allem
art des suprêmes sentimentalités, les musiciens allemands font, ou un art de scolasticités comme Mendelsohn, ou un art de c
ns allemands font, ou un art de scolasticités comme Mendelsohn, ou un art de circonspects sentimentalismes à la façon des W
cette éclosion, je ne le chercherai pas dans une étude consacrée à un art , non à un artiste ; je reproduirai seulement quel
s éclate la génératrice de toute vitalité… » Richard Wagner comprit l’ art , ayant compris enfin la musique. Disciple de Webe
et à Weimar, ailleurs encore, Wagner avait eu la musique une forme d’ art bonne à susciter en nous de puissantes impression
ie d’âme ; et c’est comme auxiliaires ; eux à leur tour, que d’autres arts viendront » au près, à la musique, de leurs force
sont aucunement, on l’a jugé dès le début, une étude théorique sur l’ art wagnérien ; j’ai négligé la suite méthodique et q
ner. Ayant et avouant d’autres ambitions, j’ai de longtemps renoncé l’ art des théories et des critiques ; ces notes ne sont
atures, de musiques et de cette très grossière et primitive forme des arts plastiques, le trompe-l’œil des décors et de pers
quelconque d’une fable (époque initiée au Beethoven af et accomplie à Art et Religion). C’est ce développement qui m’appara
et de la Grâce. Mais échauffé des plus nobles chimères, il a rêvé un art complexe de toutes les puissances de l’art ; j’ai
les chimères, il a rêvé un art complexe de toutes les puissances de l’ art  ; j’ai dit que c’était l’époque de l’Œuvre d’art
les puissances de l’art ; j’ai dit que c’était l’époque de l’Œuvre d’ art de l’avenir, de Drame et Opéra ; le jeune artiste
asard d’un chœur concluant la neuvième symphonie le commencement d’un art nouveau ; il a calculé, le jeune artiste, que l’é
es théâtres d’opéra ; et voilà qu’il restitue, lui-même l’affirme, un art correspondant à l’art antique, et il oublie qu’an
et voilà qu’il restitue, lui-même l’affirme, un art correspondant à l’ art antique, et il oublie qu’antique signifie antique
tique, et il oublie qu’antique signifie antique, et il appelle cela l’ art de l’avenir. Donc il va entasser tous ces procédé
pelle cela l’art de l’avenir. Donc il va entasser tous ces procédés d’ art , musique, poésie, décoration paysagique et mimiqu
l. Et dans le drame voyez toutes les splendeurs possibles de tous les arts  ! Un fait évident et caractéristique : en nulle œ
rions de conservatoires. Ainsi rêvait le jeune artiste à instaurer un art collectif ; les traditions du Rheingold se suivai
venir. Hélas, hélas, que les voilà — mais exprimées, exprimées en un art et véritablement devenues elles — que les voilà m
Après l’envolée du Tristan, ce fut quelque retour aux tentatives d’ art complexe de la Tétralogie. Mais ici nommerai-je l
musicalité exclusive de Gœtterdæmmerung, contrairement à l’amalgame d’ art des trois drames précédents de la Tétralogie. « 
Lohengrin, comme Fidelio, comme Alceste, un drame lyrique, un drame d’ art complexe, un drame où des actions soient effectué
e seulement de se refuser par logiques de système à d’entiers côtés d’ art — cherchait en le Parsifal et n’y pouvait trouver
émotions palpitent de l’immortelle symphonie ; fauteurs obstinés de l’ art complexe, si votre chimère vous tient, soyez à vo
tie de ces notes j’ai exposé une interprétation du développement de l’ art  ; dans la seconde, j’ai pris un exemple de ce dév
eure des sensations par le moyen de la musique ; car je définirai : l’ art wagnérien est — non pas l’évocation d’une vie par
gnérien est — non pas l’évocation d’une vie par le moyen-de plusieurs arts — mais l’évocation de la vie par le moyen d’un ar
oyen-de plusieurs arts — mais l’évocation de la vie par le moyen d’un art infiniment développé et qui est la musique. Richa
q ans de cette vie, exemple des vingt-cinq siècles de l’histoire de l’ art ), la musique, mais une musique riche de toutes le
e décorations architecturales et chorégraphiques, — cet instrument, l’ art de la musique, étayé de divers artifices de litté
la philosophie sera bonne qui sera théologie catholique ; et tous les arts seront bons, qui seront les orthodoxes instrument
t instituer à côté du dogme une explication, à côté de la religion un art  ; et dans son œuvre d’indépendance — blasphème aj
tacite mélancolie, laissons que nous occupent les choses vaines, et l’ art  ; et bénissons encore si une œuvre vaut à élever
templons, d’une tristesse placide, cette magnitude d’effort humain, l’ art créé par un Wagner. Qu’elle est belle et qu’elle
git d’un des plus importants textes théoriques de Wagner. Religion et art , est un essai de 1880. C’est le dernier grand écr
’art. Wagner y considère que, la religion déclinant, «  il échoit à l’ art de sauver le cœur même de la religion  ». Voir l’
a religion  ». Voir l’article de Jean-François Candoni  : Religion et art du Dictionnaire encyclopédique Richard Wagner (p.
10 (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88
fois, est cet accord de doute et de tristesse que vous attribuez à l’ art , ce besoin d’une régénération sociale, d’une reli
te à observer, à peindre, s’abreuvent à ces deux grandes sources de l’ art , la nature et l’histoire, tandis que les plus rêv
prophéties d’avenir, se déshéritent sans façon du passé, parlent de l’ art de notre époque avec un mépris qui fait rire, et
s les objections, il est nécessaire que nous dissertions un peu sur l’ art et sur la loi de son développement : sans cela no
ette question : À quelle condition le drame et le roman sont-ils de l’ art  ? Ou bien, si je parle, par exemple, de l’art du
le roman sont-ils de l’art ? Ou bien, si je parle, par exemple, de l’ art du Moyen-Âge et du Christianisme, et que l’on m’o
. Ainsi on est toujours ramené à ces deux questions : Qu’est-ce que l’ art en lui-même, et comment se développe-t-il dans le
loppement général de l’Humanité ? Parlons donc un instant de l’art. L’ art  ! c’est un grand mot, que beaucoup célèbrent avec
enthousiasme, sans en avoir toujours une idée bien nette. II. De l’ art L’homme a été placé sur la face de la terre po
vie, que de beauté sans cesse renaissante dans le moindre horizon ! L’ art est virtuellement dans toute la nature ; la plant
sur la terre, sa beauté n’en aurait pas moins contenu virtuellement l’ art , qui devait se produire quand, par la série du pr
e en mémoire. C’est ainsi que le monde tout entier, en y comprenant l’ art , qui en fait partie au même titre que les monumen
ature ce qu’on peut appeler beau qui est la source et la semence de l’ art  ? Non : c’est aussi le laid, l’horrible, le diffo
n, c’est la vie universelle. Or, comment la vie du monde devient-elle art en passant par l’homme ? Voilà la grande question
assant par l’homme ? Voilà la grande question sur cette question de l’ art  ; voilà ce qui n’a guère été compris, ce nous sem
de l’esthétique disent que l’industrie a pour principe l’utile, et l’ art pour principe le beau. Qu’est-ce que l’utile ? qu
 ! Il y a toujours eu une véritable guerre entre ceux qui sentaient l’ art et ceux qui ne le sentaient pas ; jamais cette gu
proposé. — Au moins, répondent aux artistes ceux qui ne sentent pas l’ art , soyez donc fidèles à la règle du beau. Pourquoi
i croient sérieusement que l’avenir délaissera tous les produits de l’ art antérieur, de même que, lorsqu’on a inventé une n
u on la brise. Il faut avouer que ceux qui n’ont aucun sentiment de l’ art sont très excusables de s’égarer aussi singulière
ette, qui, en nous faisant pénétrer dans le sens profond de ces mots, art et industrie, dissiperait tout d’un coup les nuag
ie qui est en dehors de nous et que nous ne sentons pas, tandis que l’ art est l’expression de la vie qui est en nous. C’est
ssion de la vie qui est en nous. C’est dire qu’entre l’industrie et l’ art il y a l’homme tout entier. Dans l’industrie, d’o
oit, l’homme ne fait que diriger une vie qui n’est pas en lui. Mais l’ art est l’expression de sa propre vie, ou, mieux enco
er dans ce qui existe déjà. De là il soit que le principe unique de l’ art est le symbole. De l’homme à l’homme, il n’y a en
une région se communique à une autre région, et que le privilège de l’ art est de sentir et d’exprimer ces rapports, profond
et cet accord c’est la vie ; et quand cet accord est exprimé, c’est l’ art  ; or, cet accord exprimé, c’est le symbole ; et l
’est le rythmeb, qui participe lui-même du symbole : voilà pourquoi l’ art est l’expression de la vie, le retentissement de
un accord, comme la musique, comme la peinture, comme tous les autres arts  : en sorte que le principe fondamental de tout ar
e tous les autres arts : en sorte que le principe fondamental de tout art est le même, et que tous les arts se confondent d
que le principe fondamental de tout art est le même, et que tous les arts se confondent dans l’art, toutes les poésies dans
al de tout art est le même, et que tous les arts se confondent dans l’ art , toutes les poésies dans la poésie1. L’art n’est
arts se confondent dans l’art, toutes les poésies dans la poésie1. L’ art n’est donc ni la reproduction, ni l’imitation de
au, ne méritent pas qu’on s’y arrête. Allons plus loin. De même que l’ art n’est pas l’imitation de la nature — car à quoi b
tre qui nous tromperait par son identité avec la nature), — de même l’ art n’est pas la reproduction de l’art, car ce serait
ntité avec la nature), — de même l’art n’est pas la reproduction de l’ art , car ce serait encore le même tort que pour l’imi
re le même tort que pour l’imitation de la nature. Mais de même que l’ art , c’est le développement de la nature sous un de s
ses aspects, à travers l’homme, une chose nouvelle et différente de l’ art qui est dans la nature, de même, à une époque don
ente de l’art qui est dans la nature, de même, à une époque donnée, l’ art est l’art de cette époque, faisant suite à l’art
art qui est dans la nature, de même, à une époque donnée, l’art est l’ art de cette époque, faisant suite à l’art des époque
une époque donnée, l’art est l’art de cette époque, faisant suite à l’ art des époques antérieures. L’art croît de génératio
art de cette époque, faisant suite à l’art des époques antérieures. L’ art croît de génération en génération, comme un grand
t imiter, c’est traduire, c’est manquer son époque ; c’est faire de l’ art intermédiaire, de l’art qui n’a pas sa place marq
, c’est manquer son époque ; c’est faire de l’art intermédiaire, de l’ art qui n’a pas sa place marquée dans la vie de l’art
ec refait les tragiques grecs ; j’aime mieux les tragiques grecs. Cet art intermédiaire ou d’imitation est à l’art vrai, c’
eux les tragiques grecs. Cet art intermédiaire ou d’imitation est à l’ art vrai, c’est-à-dire à l’art inspiré par une époque
t art intermédiaire ou d’imitation est à l’art vrai, c’est-à-dire à l’ art inspiré par une époque, ce que nous disions tout
que nous disions tout à l’heure que l’industrie était par rapport à l’ art lui-même. De même que dans l’industrie l’homme ne
ller, greffer, déplacer, ou grouper ce qui est déjà ; ainsi, dans cet art intermédiaire, il ne fait que modifier l’art qui
t déjà ; ainsi, dans cet art intermédiaire, il ne fait que modifier l’ art qui existe déjà, en tailler des débris, en déplac
a forme. Quelle est la conclusion à tirer de ces considérations sur l’ art , que nous aurions voulu supprimer, mais que renda
s-uns l’imaginent. Quel sera mon criterium pour juger un produit de l’ art , un tableau, une statue, un poèmed ? Certes, je n
morale : non, mais j’écouterai l’impression qu’il fera sur ma vie. L’ art , c’est la vie qui s’adresse à la vie. Je dirai do
poque antérieure à laquelle vous vous reportez. Ou si, oubliant que l’ art c’est la vie, vous faites de l’art uniquement pou
us reportez. Ou si, oubliant que l’art c’est la vie, vous faites de l’ art uniquement pour en faire, souffrez que je ne voie
mps. Je regarde donc Scott et Cooper comme des produits naturels de l’ art de notre époque ; leurs œuvres rentrent tout à fa
’est la France. C’est en ce sens que Scott et Cooper font partie de l’ art de notre époque ; ils tiennent au mouvement génér
tera peut-être de la postérité de donner son nom à cette période de l’ art  : en tout cas, ses contemporains ont déjà commenc
nées ; mais Goethe, dans une vie plus calme, se fit une religion de l’ art , et l’auteur de Werther et de Faust, devenu un de
veauté du Christianisme. Pour tous, c’est bien plutôt la matière de l’ art que l’art lui-même ; ce n’est pas leur vie franch
Christianisme. Pour tous, c’est bien plutôt la matière de l’art que l’ art lui-même ; ce n’est pas leur vie franchement dévo
urraient faire autrement, ou ils seraient obligés de se taire ; car l’ art c’est la vie du poète qui s’exprime telle qu’elle
L’autre fit comme Goethe avait fait après Werther et Faust, il prit l’ art au point de vue absolu. Plus jeune, d’ailleurs, é
le symbole et le rythme étant les formes essentielles et uniques de l’ art , ces deux grands poètes ne diffèrent que dans l’e
ne lui paraîtront jamais trop fortes, les lignes trop arrêtées. De l’ art , de l’art, toujours de l’art ! Ainsi ils arrivent
raîtront jamais trop fortes, les lignes trop arrêtées. De l’art, de l’ art , toujours de l’art ! Ainsi ils arrivent tous deux
p fortes, les lignes trop arrêtées. De l’art, de l’art, toujours de l’ art  ! Ainsi ils arrivent tous deux au même vide et au
, et finit par n’avoir pas d’autre religion sociale que le culte de l’ art , la religion de l’art !  » Oui, grand poète, tu s
pas d’autre religion sociale que le culte de l’art, la religion de l’ art  !  » Oui, grand poète, tu sais dire la superstiti
plus horrible tempête, par une admirable combinaison d’harmonie que l’ art n’avait pas su encore atteindre. Mais quand tu la
e sont les vrais représentants de leur époque ; et ceux qui font de l’ art uniquement pour faire de l’art sont comme des étr
de leur époque ; et ceux qui font de l’art uniquement pour faire de l’ art sont comme des étrangers qui, venus on ne sait d’
dans le principe que nous avons émis sur la loi du développement de l’ art  ; car toutes deux sont l’expression de l’époque,
seaux, qu’on voit les montagnes ? Au surplus les considérations sur l’ art , renfermées dans ce Discours, auraient besoin d’ê
11 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 13, de la saltation ou de l’art du geste, appellé par quelques auteurs la musique hypocritique » pp. 211-233
Section 13, de la saltation ou de l’ art du geste, appellé par quelques auteurs la musique
le passage où Suetone dit que Caligula aimoit avec tant de passion l’ art du chant et l’art de la danse, que même dans les
tone dit que Caligula aimoit avec tant de passion l’art du chant et l’ art de la danse, que même dans les spectacles publics
pece le nom du genre. Comme nous l’avons dit déja, chez les anciens l’ art du geste étoit une des especes dans lesquelles l’
ez les anciens l’art du geste étoit une des especes dans lesquelles l’ art de la danse se divisoit. Notre danse n’étoit qu’u
de la danse se divisoit. Notre danse n’étoit qu’une des especes de l’ art que les grecs appelloient orchesis, et les romain
s fausses. Voïons ce qu’on peut sçavoir à ce sujet. Platon dit que l’ art que les grecs nomment orchesis, consiste dans l’i
u nom d’un arcadien appellé Salius, qui le premier avoit enseigné cet art aux romains. Le témoignage de Varron ne sçauroit
que cet empereur dansoit. Il convient donc de se faire une idée de l’ art appellé saltatio, comme d’un art qui comprenoit n
vient donc de se faire une idée de l’art appellé saltatio, comme d’un art qui comprenoit non-seulement l’art de notre danse
l’art appellé saltatio, comme d’un art qui comprenoit non-seulement l’ art de notre danse, mais aussi l’art du geste, ou cet
n art qui comprenoit non-seulement l’art de notre danse, mais aussi l’ art du geste, ou cette danse dans laquelle on ne dans
t sans pas élevez, et laquelle nous appellerons ici le plus souvent l’ art du geste. Nous ne ferons en cela que lui donner l
et ce mot traduit litteralement signifie la regle de la main. Comme l’ art du geste se subdivisoit encore en plusieurs espec
ant l’ordre alphabetique, un dictionnaire entier. C’étoit de tous les arts musicaux, celui que les anciens aimoient le plus,
et par consequent celui qu’ils avoient cultivé davantage : ainsi cet art qui enseignoit à l’histrion ce qu’il devoit faire
comédiens. Le lecteur voit déja par le peu que j’ai dit touchant cet art que les gestes dont il enseignoit la significatio
a necessité d’envoïer les enfans dans les écoles où l’on enseignoit l’ art de la saltation, suffiroit seul pour persuader qu
enseignoit l’art de la saltation, suffiroit seul pour persuader que l’ art du geste en étoit la principale partie. Il ne fau
obligé de faire un jour. D’ailleurs, ajoute-t-il, la chironomie ou l’ art du geste est un art connu dès les temps heroïques
jour. D’ailleurs, ajoute-t-il, la chironomie ou l’art du geste est un art connu dès les temps heroïques. Les plus grands ho
ns qu’il n’étoit pas facile d’écarter des écoles où l’on enseignoit l’ art du geste. Nos jeunes gens, dit Scipion, vont dans
ns, des filles de condition fréquentent les écoles où l’on enseigne l’ art de la saltation. En quelle compagnie s’y trouvent
. Voici, suivant les apparences, une de ses raisons. Les gestes que l’ art appellé saltatio enseignoit, n’étoient point touj
héatre la parole avec le geste dans les representations ordinaires, l’ art du geste étoit néanmoins enseigné dans les écoles
res, l’art du geste étoit néanmoins enseigné dans les écoles comme un art qui montroit à s’exprimer, même sans parler. Ains
qui leur arrive quelquefois. On trouve une description curieuse de l’ art du geste dans une lettre que Cassiodore écrivit à
e. Nos ancêtres, dit Cassiodore, ont appellé musique muette celui des arts musicaux, qui montre à parler sans ouvrir la bouc
eur et faiseur de gestes, parce que la saltation étoit le genre, et l’ art du geste l’espece. L’orateur Hortensius, le conte
robe en parlant de Ciceron et de Roscius. En voilà suffisamment sur l’ art de la saltation consideré dans toute son étenduë.
12 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
soin de frapper fort et vite ; elle ne comporte pas la concision et l’ art savant d’un livre, qui doit forcer l’attention et
a critique et de la morale. Ce sont des questions de littérature et d’ art presque toujours rattachées à l’analyse de la con
’agit pour nous, à tout propos, de défendre le spiritualisme dans les arts , dans l’éducation, dans les mœurs et dans l’histo
des théories, des préceptes, de l’instruction technique en matière d’ art , nous aimons à tout subordonner à l’initiative pe
sée et l’inspiration originale sont aujourd’hui primées dans tous les arts par les moyens d’exécution ? Tout est donné à l’a
aire ne passera plus pour du génie. Ce qui tue l’originalité dans les arts , c’est tout ce qui vulgarise les procédés techniq
ous mille mensonges. On s’y heurte à chaque pas dans l’état, dans les arts , jusque dans la vie religieuse. C’est la forme la
s vivons et la nature des travers qui menacent le plus la dignité des arts comme celle des caractères. Voit-on poindre quelq
iratrice, voilà ce que nous plaidons à travers toutes les questions d’ art et de méthode, de division et de dignité des genr
pleinement tout ce qu’on a pensé. Prolégomènes d’une histoire des arts . Unité de l’art. Division et limites des genres
aut enseignement littéraire. Par la poésie, la littérature touche aux arts et se range avec eux sous une même loi. Pour juge
. Ce n’est que par des observations simultanément faites sur tous les arts que nous arrivons à la connaissance des préceptes
es principes communs à tous les beaux-arts et les règles propres à un art distinct se prêtent une mutuelle lumière. On ne c
ne mutuelle lumière. On ne connaît bien les ressources légitimes d’un art qu’en se faisant une idée exacte des rapports qui
e définit à lui-même d’une manière complète et précise la notion de l’ art en général, c’est-à-dire qu’il connaît les source
on de l’art en général, c’est-à-dire qu’il connaît les sources dont l’ art découle et le but qu’il doit atteindre. Quoique l
sources dont l’art découle et le but qu’il doit atteindre. Quoique l’ art ait son existence indépendante, il n’est point da
e rôle qu’il joue comme agent du perfectionnement moral. L’action des arts sur notre intelligence et notre volonté, les moye
poésie, recherches qui constituent ce qu’on nomme la Philosophie de l’ art ou l’Esthétique. La philosophie elle-même, dans s
it indigne de la noble intelligence de l’homme de n’apporter dans les arts qu’un aveugle instinct et une jouissance toute pa
toute analyse, et que la préoccupation d’une théorie, portée dans les arts , gâte quelquefois les naïves impressions, il est
philosophie du beau a pour base le rapprochement critique de tous les arts . Si distincte que soit la poésie des autres arts,
critique de tous les arts. Si distincte que soit la poésie des autres arts , et notamment des arts plastiques, elle ne rentre
ts. Si distincte que soit la poésie des autres arts, et notamment des arts plastiques, elle ne rentre pas moins, par ses plu
littérature. II Les rapports qui unissent la littérature et les arts n’avaient jamais été étudiés par les écrivains fr
est guère que de Diderot que date en France la critique appliquée aux arts . Les poètes et les penseurs les plus éminents du
Louis XIV étaient restés profondément étrangers à la connaissance des arts plastiques. Molière et Boileau mettaient sans faç
sentiment exagéré de la supériorité de la poésie sur la peinture. Les arts de la parole régnaient alors si souverainement et
naient alors si souverainement et éclipsaient d’une telle lumière les arts du dessin, que personne n’aurait eu l’idée que le
me siècle, le jugement un peu dédaigneux des littérateurs relégua les arts plastiques dans une sphère tout à fait à part et
ultivés, et serait relevée de l’espèce de mépris que témoignaient aux arts les gens de lettres. Deux grands écrivains furent
hilosophie et au beau langage. Ce mouvement de réaction en faveur des arts se sentait un peu de l’esprit matérialiste de l’é
le vit naître. Les théories des écrivains de ce temps sont, en fait d’ art comme en fait de morale, fausses et superficielle
Mengs, Winckelmann, fondèrent la critique philosophique appliquée aux arts . L’origine sensualiste de cette faveur qui entour
qui naissait de l’isolement et de l’ignorance où s’étaient tenus les arts vis-à-vis les uns des autres, tendit dès lors à s
rs, participe de la couleur, du dessin et du mouvement, en un mot des arts plastiques ; quoique, d’autre part, les lois musi
iorité par les écrivains des deux derniers siècles. De nos jours, les arts ont poussé jusqu’à l’exagération les emprunts qu’
la réalité brutale de la sensation, voilà ce qu’engendre au sein des arts l’ignorance de leurs rapports véritables et de le
tre époque du sentiment encore trop irréfléchi de l’unité de tous les arts dans la notion d’art en général. Au milieu de tou
t encore trop irréfléchi de l’unité de tous les arts dans la notion d’ art en général. Au milieu de tous les excès de l’anal
juste idée d’une communauté générale de but et de principe entre les arts comporte celle de la diversité de leurs moyens. E
nt. III Essayer d’établir l’unité d’origine et la filiation des arts , chercher pour eux tous une base commune dans la
ercher pour eux tous une base commune dans la notion rationnelle de l’ art en général, travailler à leur rapprochement dans
de deux causes opposées : le sentiment encore aveugle de l’unité des arts  ; le morcellement excessif des genres au milieu d
a peinture, de l’architecture, de la musique, en montrant comment les arts ont été unis autrefois dans un même faisceau et c
xpliquera la loi de formation de chacune des branches distinctes de l’ art , et prouvera sa légitimité, c’est-à-dire son droi
ter sur les rameaux légitimes. Circonscrire nettement les limites des arts , en les ramenant tous à un même centre, tel est p
du beau. Ce n’est pas en prenant pour base la situation actuelle des arts qu’on peut s’élever à de légitimes théories. Les
données de l’observation. Pour bien connaître les lois générales des arts , leurs rapports légitimes et leurs limites nature
ormations de l’idée rationnelle du beau et de la notion générale de l’ art qui en dérive. L’histoire comparée de la poésie e
rs époques différentes, l’existence réelle de cette union de tous les arts sur un tronc commun, union que nous avons déjà pr
’histoire qu’à un certain moment de la vie de toutes les sociétés les arts divers étaient subordonnés au même but, tout en r
e l’idée générale de l’être, nous a révélé déjà cette loi commune des arts , ces théories fondamentales de l’esthétique, dont
abord ces principes qui nous sont donnés sur la nature et le but de l’ art , indépendamment de toute connaissance historique.
le but de l’art, indépendamment de toute connaissance historique. L’ art est un. Les arts particuliers, démembrés de cet a
, indépendamment de toute connaissance historique. L’art est un. Les arts particuliers, démembrés de cet art général, ont e
ce historique. L’art est un. Les arts particuliers, démembrés de cet art général, ont entre eux le même principe, le même
que lui. Comment se posent dans notre raison l’origine et la fin de l’ art  ? La notion de l’être, d’une réalité existante pa
nitive à cette idée absolue de l’être ; toutes nos sciences, tous nos arts , en dérivent ; l’art et la science ne peuvent avo
solue de l’être ; toutes nos sciences, tous nos arts, en dérivent ; l’ art et la science ne peuvent avoir un but étranger à
nifestation qui sont au pouvoir de la pensée humaine. La science et l’ art , chacun suivant ses lois particulières, ont donc
tion de Dieu, le sentiment de l’infini, tel est donc le principe de l’ art comme de la science. Mais la science peut rester
e. Mais la science peut rester tout intérieure, c’est l’idée pure ; l’ art en diffère en ce qu’il est essentiellement une ma
fère en ce qu’il est essentiellement une manifestation extérieure ; l’ art , c’est l’idée exprimée, revêtue d’une forme, en u
néralité, le but de l’art. C’est donc la réalité par excellence que l’ art cherche à représenter ; mais une réalité tout int
xtérieures ne sont que les ombres grossières. La vraie réalité pour l’ art , le type de ses représentations, c’est donc l’idé
est dans ce qui échappe aux sens, c’est dans le monde invisible que l’ art trouve le modèle qu’il doit s’attacher à peindre.
ttacher à peindre. Nous voici, dès l’abord, en face d’une notion de l’ art radicalement opposée à la plupart des théories qu
ment opposée à la plupart des théories qui ont cours. On répète que l’ art est une imitation de la nature, une reproduction
découlent toutes les théories vicieuses en fait d’art. L’essence de l’ art n’est pas de représenter la forme matérielle, les
ualistes, nous pouvons donc hardiment poser en ces termes la loi de l’ art  : l’objet de l’art est la représentation de l’inv
ons donc hardiment poser en ces termes la loi de l’art : l’objet de l’ art est la représentation de l’invisible. IV Ap
ésentation de l’invisible. IV Appliquons ce principe à l’un des arts qui semblent s’inspirer le plus directement de la
que du visage qui est la ressemblance. Tous ceux qui connaissent leur art vous répondront : qu’en face d’une tête à représe
oyez, à plus forte raison, si nous avons pu légitimement assigner à l’ art en général, comme sa condition essentielle et sa
solu, l’infini en tant que beau, tel est le principe de l’art. Mais l’ art ne peut s’exercer qu’à travers des moyens matérie
travers des moyens matériels et finis ; c’est la forme sensible que l’ art emploie pour manifester l’invisible ; dans ses cr
ent, une révélation de l’idée, une image de l’invisible. La nature, l’ art divin, est donc comme les arts humains une manife
une image de l’invisible. La nature, l’art divin, est donc comme les arts humains une manifestation de l’idée infinie à l’a
infinie à l’aide d’une forme finie. Voilà donc le sens dans lequel l’ art doit imiter la nature. Il n’a pas à la reproduire
t toujours identique à elle-même, elle ne change pas. Le modèle que l’ art humain a sous les yeux est invariable, comme l’in
sité des impressions de l’homme, en face de la nature comme type de l’ art , est donc un fait aussi nécessaire et aussi const
, comme représentation de l’invisible dont il émane. La division de l’ art en diverses branches, les variations qu’il subit
ême que l’on doit chercher le principe et la règle de la division des arts . C’est toujours aux impressions faites par l’univ
des différents artistes qu’il faut ramener les causes qui scindent l’ art en un plus ou moins grand nombre de branches dist
i variées selon les lieux, selon les individus. En d’autres termes, l’ art , en tant qu’astreint à l’emploi des formes sensib
odifications, toutes les révolutions essentielles dans l’histoire des arts . L’histoire de l’art est donc l’histoire du senti
es révolutions essentielles dans l’histoire des arts. L’histoire de l’ art est donc l’histoire du sentiment de la nature.
drer le panthéisme oriental fut le sentiment primitif de la nature. L’ art primitif fut l’expression de ce sentiment. Il réu
i devaient plus tard exister par elles-mêmes, et constituer ainsi les arts divers. Image de la nature qui supporte et renfer
sans nombre émanés du mouvement et de la vie, l’architecture fut cet art primitif et générateur, au-dedans duquel tous les
ce d’une autre vérité de la plus haute importance dans l’histoire des arts , c’est que l’art primitif et le culte furent iden
ité de la plus haute importance dans l’histoire des arts, c’est que l’ art primitif et le culte furent identiques. Le culte,
é dans la vaste enceinte architecturale, au sein de laquelle tous les arts existaient ainsi à l’état rudimentaire. Mais, ava
existaient ainsi à l’état rudimentaire. Mais, avant l’architecture, l’ art primitif par excellence, car il correspond au pre
umière, il exprime cette révélation par la parole. Au commencement, l’ art souverain est nécessairement la parole, la parole
la parole religieuse primitive, c’est-à-dire la parole poétique. Les arts figuratifs ne se développeront que plus tard. À l
ichesses matérielles et de procédés techniques pour exceller dans les arts de la forme, et ils ont trop peu la faculté d’abs
sion moins spontanée, moins prompte, moins immédiate que la parole. L’ art des temps primitifs, c’est donc, bien avant toute
art des temps primitifs, c’est donc, bien avant toute architecture, l’ art d’édifier par la parole, c’est-à-dire la poésie.
religieux, l’hymne, est la forme primordiale de toute poésie, de tout art dans l’humanité, la seconde forme de l’art en gén
e de toute poésie, de tout art dans l’humanité, la seconde forme de l’ art en général, forme qui n’est elle-même que la réal
e renfermait aussi la musique, autre type de l’architecture. Les deux arts que l’architecture engendre en se démembrant, ceu
n’est, en effet, qu’à des époques relativement modernes que ces deux arts se sont détachés de l’architecture, et ont commen
t la terre et les êtres vivants qui fourmillent à sa surface. Quand l’ art qui produisait les figures se distingua de l’œuvr
ne l’avait cru jusqu’aux récents travaux archéologiques. La peinture, art qui suppose un plus grand raffinement de l’abstra
e. VI Un autre grand schisme s’était accompli dans le sein de l’ art et du culte primitif, bien avant que l’architectu
ois rameaux distincts. Une première division s’était opérée entre les arts qui représentent la nature inerte ou purement ani
a manifestent à la fois comme animée et comme intelligente. Des trois arts plastiques, restés mêlés au sein de l’architectur
itecture, s’étaient séparés, en abandonnant l’enceinte du temple, les arts qui peignent le mouvement et la vie intérieure, e
e, les arts qui peignent le mouvement et la vie intérieure, et dont l’ art supérieur qui nécessite la parole humaine s’était
le, avait pris possession d’un royaume indépendant dans le monde de l’ art , emportant avec elle, et se tenant étroitement in
Deux groupes rivaux se posaient vis-à-vis l’un de l’autre, celui de l’ art plastique, architecture, sculpture, peinture, sym
re l’univers et la force créatrice, entre la matière et l’esprit. Les arts plastiques restèrent plus particulièrement voués
ent voués à l’expression de la nature extérieure, l’âme eut enfin son art à elle dans la poésie. Désormais la poésie, issue
me matérielle, de l’homme sur la nature, restera le centre des autres arts et le type de l’art en général, comme l’architect
omme sur la nature, restera le centre des autres arts et le type de l’ art en général, comme l’architecture l’a été dans la
nte que celle de l’architecture, comme une réunion de tous les autres arts  ; elle obtient leurs effets divers, elle applique
tion née du christianisme, à ces diverses phases du développement des arts  ; à partir de la synthèse primitive de toutes leu
la synthèse primitive de toutes leurs formes dans le sanctuaire de l’ art religieux identique au culte. Chaque nation a vu
. Chaque nation a vu s’opérer chez elle le démembrement successif des arts , dans les limites que comporte l’âge de l’humanit
lus antique et la plus primitive qui nous soit connue, dans l’Inde, l’ art , né sous sa forme la plus synthétique et la plus
hypogées qui servaient de temple au panthéisme de l’extrême Orient, l’ art se divisa pendant la suite des siècles jusqu’à pr
e. Un exemple, précieux pour nos théories, de cette union de tous les arts dans un seul et au sein de la religion, union qui
et les satrapes, n’a jamais vu se modifier chez elle les rapports des arts entre eux, ni s’altérer la loi de l’art primitif,
r chez elle les rapports des arts entre eux, ni s’altérer la loi de l’ art primitif, né au sein de sa religion immobile sur
atique et de l’humanisme occidental. L’architecture reste en Égypte l’ art dominateur ; elle règne solitairement, et garde t
l’art dominateur ; elle règne solitairement, et garde tous les autres arts enveloppés dans la synthèse génératrice ; la scul
de poésie. Jamais la poésie n’a constitué chez elle une fonction, un art indépendant du ministère sacerdotal. Ce pays n’a
sophie même, l’architecture absorbe tout, elle tient lieu de tous les arts . C’est l’état primitif de l’art subsistant dans s
be tout, elle tient lieu de tous les arts. C’est l’état primitif de l’ art subsistant dans son inviolable sévérité. En Grèce
ividualité, signale-t-il l’avènement de la Grèce. Aussi chez elle les arts de la parole, réunis sous le nom de musique, ont-
e musique, ont-ils dès l’abord une existence distincte et séparée des arts plastiques, qui restent adhérents à l’architectur
la musique ou poésie primitive et l’architecture se démembrer, et les arts divers qui dérivent de ces deux synthèses conquér
e unie à la musique et à la danse. Pendant la période culminante de l’ art grec par excellence, de la statuaire, sous Phidia
la Grèce ait, pour ainsi dire, créé la statuaire et la peinture comme arts distincts entre eux et séparés de l’architecture,
subissait un démembrement pareil à celui qui s’accomplissait dans les arts plastiques. C’est encore la Grèce qui nous fourni
dies, inaugurait une ère nouvelle dans l’histoire de la parole et des arts . À l’époque même où l’épopée existait déjà sous f
airement deux choses, la prière et le sacrifice réel ou symbolique. L’ art , en s’émancipant du sanctuaire, en cessant d’être
ire, en cessant d’être divin, et en se démembrant pour constituer des arts divers, modela d’abord le type de chacun de ces a
r constituer des arts divers, modela d’abord le type de chacun de ces arts sur un des éléments constitutifs de cette premièr
n sein ces diverses phases. Toutefois, comme il était arrivé pour les arts plastiques dérivant de l’architecture, c’est surt
époque hellénique, dont la période latine n’est, sous le rapport de l’ art , qu’une dernière phase, voit disparaître tout à f
pport de l’art, qu’une dernière phase, voit disparaître tout à fait l’ art primitif, et se constituer la division des arts t
paraître tout à fait l’art primitif, et se constituer la division des arts telle qu’elle nous a été transmise : architecture
littérature analytique. Arrêtons ici le tableau du morcellement de l’ art , et, en nous tenant à ses grandes divisions norma
ation sont signalés par le développement plus particulier de l’un des arts . La succession des arts se fait dans un ordre rat
le développement plus particulier de l’un des arts. La succession des arts se fait dans un ordre rationnel et fatal ; exposo
e dans l’ordre économique et industriel. X L’architecture est l’ art religieux par excellence ; elle caractérise les é
ines de sève et de jeunesse, ont devant elles un long avenir. C’est l’ art de l’Égypte sacerdotale, du moyen âge théocratiqu
re, a, dans son roman de Corinne, développé cette idée : qu’entre les arts plastiques la peinture est l’art chrétien et mode
développé cette idée : qu’entre les arts plastiques la peinture est l’ art chrétien et moderne, tandis que la statuaire rest
inture est l’art chrétien et moderne, tandis que la statuaire reste l’ art de l’antiquité. Cette idée est juste, et méritait
alogies. La peinture est, en effet, la forme appropriée au génie de l’ art moderne. Ce n’est pas, comme le dit madame de Sta
de Staël, qu’elle soit plus spiritualiste que la statuaire. Tous les arts sont spiritualistes. Qu’il émane de la pierre ou
mpliquée. La peinture groupe les sentiments et les figures ; c’est un art à la fois plus analytique et plus collectif. C’es
e genre dramatique est dans la poésie ce qu’est la peinture entre les arts plastiques, le plus approprié à l’analyse des sen
us actif de la dissolution des sociétés. XI Au commencement, un art unique réunissant les arts plastiques, la musique
des sociétés. XI Au commencement, un art unique réunissant les arts plastiques, la musique, la poésie, dans un même b
t le culte. L’architecture reste le corps, la forme extérieure de cet art , dont l’esprit intime est la prière. Un premier m
’architecture laisse échapper de sa dépendance la statuaire. Enfin, l’ art , devenu ainsi tout humain, mais héroïque, de divi
ns maintenant prendre la peinture et le drame à leur naissance, comme arts distincts, et les suivre depuis le moment où ils
oment où ils tenaient encore par la racine à l’ensemble religieux des arts  ; nous les verrions subir à leur tour une série d
aisons ici qu’un sommaire. Au milieu de cette évolution générale de l’ art qui emporte dans un mouvement parallèle les arts
olution générale de l’art qui emporte dans un mouvement parallèle les arts plastiques et les arts de la parole, les destinée
rt qui emporte dans un mouvement parallèle les arts plastiques et les arts de la parole, les destinées de la poésie, considé
mne, à l’épopée, au drame, certains moments dans les révolutions de l’ art et dans la vie des peuples ; mais on peut se dema
ne splendeur particulière, et fait sentir sa prépondérance aux autres arts . L’histoire nous montre, en effet, des périodes l
riodes littéraires par excellence, où, malgré l’éclat que jettent les arts plastiques, la gloire des arts de la parole, et s
ce, où, malgré l’éclat que jettent les arts plastiques, la gloire des arts de la parole, et surtout de la poésie, qui en est
et surtout de la poésie, qui en est le type, éclipse tous les autres arts de sa lumière, ou plutôt leur communique les rayo
e Léon X, celui de Louis XIV ont tous été grands, sans doute, par les arts de la forme ; deux surtout, ceux qui sont les aîn
te, Platon, ce ne sont pas seulement, comme Phidias, les maîtres d’un art particulier, ce sont comme les fondateurs de l’in
es temps modernes. Sous Auguste et sous Louis XIV, la prééminence des arts littéraires est incontestable ; cependant les scu
s Virgile. Poussin, Lesueur et Pugeta soutiennent dignement, dans les arts , la comparaison avec Racine et Corneille. XII
lacés à égale distance des époques où l’unité religieuse pèse sur les arts comme sur la société, et des temps où la libre di
ini l’esprit humain. Dans ces siècles de grandeur intellectuelle, les arts ont déjà conquis chacun leur essence distincte et
nspiration, en un mot, qui engendrent seuls la vraie poésie ; que cet art appartient de plein droit aux seules époques héro
uet, de Fénelon et de Racine. Dans ces époques, l’unité primitive des arts n’a pas été divisée au-delà des limites légitimes
fondamentaux subsistent dans leur distinction normale, et chacun des arts défend à la fois son indépendance contre le joug
ntre eux faire abandon de ses propres ressources pour empiéter sur un art étranger ; ainsi l’on ne voit pas la poésie cherc
e philosophie, comme nous l’avons signalé pour notre époque. Tous les arts sont alors distincts, indépendants, mais graviten
s arts sont alors distincts, indépendants, mais gravitent autour de l’ art central de ces époques, autour de la poésie. Tel
encore que mentionner la musique dans ce tableau de la généalogie des arts et de leur croissance. C’est que la musique est u
énéalogie des arts et de leur croissance. C’est que la musique est un art relativement nouveau ; elle n’a conquis son indép
a musique appartient surtout à l’avenir. Comme il arrive à chacun des arts , une fois libre, elle vise à la domination. Elle
la première place dans les plaisirs de la société moderne, pour qui l’ art est surtout une affaire de plaisir. Quoi qu’on ai
perdue, tout ce que nous savons de la musique des anciens atteste un art encore dans l’enfance, si on le compare à celui d
ropres à la musique tendent à prévaloir autour d’elle dans les autres arts et que l’état des âmes favorise singulièrement ce
dus, les tempéraments et les âges, la musique est appelée à devenir l’ art central, comme l’architecture le fut au début de
l’art central, comme l’architecture le fut au début de l’histoire des arts , aux époques pleinement, exclusivement religieuse
de la parole, un accessoire de la poésie. La pensée, à l’origine des arts et du langage, emportait avec elle la mélodie de
l’esprit, à la volonté un objet fixe, une détermination précise. Cet art si vague est pourtant le plus sensuel de tous ; i
ignification positive. La musique est le moins enseignant de tous les arts  ; c’est celui qui s’adresse le plus exclusivement
gtemps l’homme et le génie de l’ère nouvelle. À de pareils esprits, l’ art se présente comme un délassement, comme une simpl
is ergoteuses et rêveuses, dans ces sociétés mobiles, la musique, cet art mobile entre tous, remplacera l’art solide immuab
sociétés mobiles, la musique, cet art mobile entre tous, remplacera l’ art solide immuable par excellence, l’interprète des
l’architecture. N’est-ce pas une chose frappante dans l’histoire de l’ art , que l’incapacité de notre temps, si occupé de bâ
herche à me représenter, dans la société qui nous menace, le culte, l’ art , l’enseignement, les plus hautes fonctions de l’â
ion, était représenté, raconté, célébré, commenté par tous les autres arts sous la suprême direction de l’art enseignant et
bré, commenté par tous les autres arts sous la suprême direction de l’ art enseignant et moral de la parole, de la poésie. D
lle perd toute signification dès qu’elle prétend se passer des autres arts plus clairs, plus révélateurs, plus propres à l’e
son ancien rôle subordonné, vous élevez la musique à cette dignité d’ art central et souverain, vous intronisez le vague, l
dis l’esprit d’enseignement et l’autorité religieuse. La révolte d’un art qui s’adresse surtout aux sens est un fait danger
e, destinée essentiellement à servir, ne saurait commander aux autres arts sans les bouleverser et les amoindrir. Elle a san
’insinuent dans la peinture et dans la poésie, elle fait perdre à ces arts leur valeur et leur sens propre et leur communiqu
loin dans le monde conjectural. Résumons ce tableau de l’histoire des arts en quelques idées générales. XIV Entre l’ép
Entre l’époque d’unité confuse où dans la synthèse primitive de l’ art et du culte, tous les arts étaient mêlés à l’état
confuse où dans la synthèse primitive de l’art et du culte, tous les arts étaient mêlés à l’état embryonnaire au sein de l’
itecture panthéiste de l’Orient, jusqu’à ce morcellement exagéré de l’ art , à cette subdivision infinie des genres, à cette
première dans les emprunts et les empiétements contre nature que les arts commettent les uns sur les autres, entre ces deux
nne les moyens de fixer la limite où doit s’arrêter la séparation des arts et des genres, en nous montrant à quel moment de
à quel moment de cette évolution et dans quelles circonstances chaque art s’est élevé à son plus haut degré de perfection.
ut degré de perfection. Nous apprendrons par là jusqu’à quel point un art doit rompre avec la synthèse primitive pour conqu
son existence propre, et à quel point il commence à se détruire comme art , c’est-à-dire comme manifestation du beau, en per
des méthodes, lorsqu’au-delà du paysage et de la peinture de genre l’ art de manier le pinceau s’applique à rendre la forme
orte, d’un fruit, d’un légume, d’un pot cassé, constitue au sein de l’ art des arts spéciaux qui ont la prétention de marche
un fruit, d’un légume, d’un pot cassé, constitue au sein de l’art des arts spéciaux qui ont la prétention de marcher à part
zième siècle comme l’époque de perfection de la peinture. L’état de l’ art à cette époque sera donc pour nous son état norma
e remonter plus avant que cette époque vers les temps où pèse sur les arts plastiques le joug absolu de l’architecture et du
culte, rétrograde du côté de l’enfance. Tout ce qui pense enrichir l’ art en permettant à la fantaisie individuelle de crée
y a de classes d’objets matériels à imiter dans la nature précipite l’ art vers la décrépitude. À ce moment classique qui po
de genre est inconnue, le paysage lui-même n’existe pas encore comme art distinct. La fresque et le tableau coexistent et
soumettre son propre génie aux mêmes lois générales, circonscrire son art dans les mêmes limites, parce que ces lois et ces
t éternelles. Aux époques où, en l’absence de toute grande pensée, un art se fractionne en genres aussi étroits et aussi mu
lement poussé à sortir de ses limites. Alors se manifestent entre les arts ces unions adultères, cette promiscuité, symptôme
s résultats funestes, l’histoire aide la théorie à consacrer dans les arts l’unité du but et la diversité des moyens. Ce n’e
la nôtre, pousse les artistes à franchir les bornes légitimes de leur art , c’est, au contraire, un oubli complet du but de
itimes de leur art, c’est, au contraire, un oubli complet du but de l’ art en général, et le désir de stimuler les sens blas
se perdent pas à la recherche de moyens nouveaux et étrangers à leur art  ; pour trouver ces moyens, il faut se détourner d
ui n’a qu’une notion confuse du but. Comment pourraient suivre dans l’ art une voie droite ceux qui ne savent pas bien si l’
nt suivre dans l’art une voie droite ceux qui ne savent pas bien si l’ art s’adresse aux sens ou à l’âme ; ceux qui hésitent
e aux sens ou à l’âme ; ceux qui hésitent entre ces deux théories : l’ art est une contrefaçon de la nature, une imitation d
est une contrefaçon de la nature, une imitation du monde matériel ; l’ art est la manifestation du beau invisible, l’express
rt est la manifestation du beau invisible, l’expression de l’idéal. L’ art matérialiste ne cherche qu’à produire des sensati
ntraire, celui des lois fixes, des règles immuables, de l’harmonie. L’ art spiritualiste, pour se conformer à ces règles, n’
rateur que rayonne, c’est vers lui que converge l’idée de l’unité des arts  ; en dehors de ce centre, la diversité règne parc
ui jamais ne sera pleinement aperçue en ce monde, c’est elle dont les arts sont appelés à nous manifester chaque jour une fa
face, une perfection nouvelle. Celui-là est le but commun de tous les arts , qui est lui-même l’éternel artiste. À lui seul a
réation tous les éléments du beau, de confondre sous sa main tous les arts dans un art général ; de mêler dans une œuvre la
les éléments du beau, de confondre sous sa main tous les arts dans un art général ; de mêler dans une œuvre la couleur et l
a mélodie, parce que lui seul dispense le don mystérieux de la vie. L’ art peut tout imiter dans la nature, il peut reprodui
trompe, et je mets des bornes trop étroites à la noble puissance de l’ art  ; il est vrai que l’art de saurait douer de la vi
ornes trop étroites à la noble puissance de l’art ; il est vrai que l’ art de saurait douer de la vie sensible les œuvres de
l’esprit, l’étendue et la finesse des conceptions. Dans le monde de l’ art et de la philosophie, il y a aussi de ces phénomè
e du Sentiment considéré dans ses rapports avec la littérature et les arts . Placée en regard des ouvrages de sa maturité, ce
e des faces de la vérité ? Ne rencontrons-nous pas dans le monde de l’ art certains noms qui semblent marcher deux à deux co
exactement la diversité de sentiment sur l’antiquité, ses mœurs, ses arts , sa poésie, qui divise notre littérature renouvel
is, leur dit-il, à saluer de loin la noble patrie de la gloire et des arts . Écoutez cette vérité inexorable qui dit : Sitôt
es révolutions, ses doctrines anciennes et nouvelles, ses monuments d’ art , de science et de poésie. X Un livre déjà c
ectuelle de notre époque, c’est la réaction qui s’est opérée dans les arts , dans la poésie, dans la philosophie surtout, dan
a qu’une pour découvrir ; c’est la même dans la science que dans les arts et dans la poésie : l’Inspiration. Quelle que soi
l’initiation suprême de la tombe. III. Des préceptes en matière d’ art et des facultés de l’artiste I La vie poé
la production du bien et du beau. Ce qui leur paraît essentiel dans l’ art , c’est le respect de la règle plutôt que l’inspir
œuvre, c’est accorder au champ parcouru les honneurs de la vitesse. L’ art poétique est au poète ce que les rails sont à la
euvent égarer un poète aussi bien que le guider. L’imitation dans les arts est essentiellement improductive, même l’imitatio
s est essentiellement improductive, même l’imitation de la nature : l’ art n’est pas une copie, c’est une création. Toutes l
r son talent et de développer sa facilité ; c’est un malheur dans les arts que la facilité et le talent puissent être acquis
ce qu’elle a d’immuablement vrai, mais d’actuellement saisissant. Les arts et les lettres sont perdus quand les habiles gens
un homme de génie. Tout ce qui n’est qu’incomplètement vrai dans les arts est un mensonge et conduit à de pires faussetés ;
à une sphère bornée. Dans les ordres inférieurs de la science ou des arts mécaniques, le génie ne suppose pas d’autres apti
s d’autres aptitudes plus élevées. Le génie de telle fonction, de tel art spécial, est souvent exclusif d’une certaine éten
ance qu’on attache aux préceptes en littérature, aux rhétoriques, aux arts poétiques de tout genre, est subordonnée à l’idée
e qui a éclaté au dix-huitième siècle ; avec le matérialisme dans les arts , le respect grandissait pour les codes et les for
sie. Entre la grande et la fausse poésie, entre le vrai beau dans les arts et l’agréable, entre le génie et la facilité, la
je ne sais quoi que la raison toute seule n’atteindra jamais. Si les arts et la poésie sont produits par le sens commun, co
é la gloire de créer le vaudeville, a bien mérité d’être défini : « l’ art de trouver entre les choses des rapports qui n’ex
tée ; mais il est évident qu’au point de vue de la littérature et des arts , après Corneille, Molière, Racine et La Fontaine,
a négation la plus absolue des idées du dix-huitième siècle en fait d’ art  ? Ce siècle fut pourtant par excellence le siècle
dre éternelle. Ce qu’il faut, d’ailleurs, sauver à tout prix dans les arts , c’est l’originalité, c’est la force de création,
un vif sentiment des analogues du monde physique et du monde moral. L’ art ne reproduit pas seulement la beauté et la vérité
et absolue, c’est l’idéal : à cette condition seulement, le but de l’ art est atteint. Toute peinture qui n’a d’autre mérit
semblance triviale et la vérité vulgaire n’est pas une œuvre d’art. L’ art est autre chose qu’un procès-verbal exact, qu’un
Jamais une œuvre saine et durable n’a été improvisée ; il n’y a pas d’ art sans méditation. Gardons-nous de croire, cependan
du philosophe, il produit une œuvre précisément opposée à celle de l’ art , quant à la forme sous laquelle l’idée nous appar
doit prendre la matière de ses créations ; puisque autre chose est l’ art , autre chose est la philosophie. Si donc le poète
on est capable de sentir. Que devient donc ce solennel adage du vieil art poétique : imiter les modèles, s’il n’est plus in
ose à dire pour parler ce noble idiome de l’art. Non, les formes de l’ art ne sont pas une monnaie courante qu’un maître a f
ne et que ses successeurs se contentent d’échanger avec le public ; l’ art n’est point le fastidieux commerce d’une vieille
c ; l’art n’est point le fastidieux commerce d’une vieille denrée ; l’ art est une incessante création. Placé entre le monde
fange devient une œuvre d’art, une création. Glorieux privilège de l’ art qui fait participer la faiblesse de l’homme au pl
ion et sa lumière infaillible, ne pénètrent jamais dans le monde de l’ art , livré ainsi tout entier au bon sens vulgaire. La
ience des rhéteurs et le goût de la multitude, voilà le fond du vieil art poétique. Nous avons une plus noble idée des fonc
ent. La Grèce, initiatrice de Rome, la Grèce où la philosophie et les arts ont commencé à vivre de leur vie propre en se sép
commencement de nos traditions nationales. Cette glorieuse patrie des arts et de la liberté, il ne m’a pas été donné de la v
tiques de Dodone. Depuis que ce monde enchanté de l’histoire et de l’ art grecs a été ouvert à l’esprit des nations moderne
iquité classique. Or l’antiquité, en ce qu’elle a d’original dans les arts et dans la philosophie, c’est la Grèce elle-même.
ennemi du christianisme n’est pas derrière nous et dans le passé de l’ art antique, il est en face et dans l’avenir de la sc
intelligence humaine au culte du Verbe ; il est dans ce monde privé d’ art , de philosophie et de religion qui se développe à
isme est si bien propre à la race athénienne, que l’invasion même des arts , de la poésie, de la langue, de la civilisation g
l’imagination que celui qui la ramène à ce berceau de la raison, des arts et de la liberté. En revenant d’adorer sur le Cal
du moins de leur flétrissure les chastes et sereines productions de l’ art grec. Peut-on équitablement englober dans la même
omme la cruauté, trouva chez les Grecs des limites dans le culte de l’ art et dans un respect de l’humanité, une sociabilité
le et même à sa propre vie. Du moment où nous abordons la sphère de l’ art , le domaine du beau, la Grèce n’a plus à soutenir
éternellement, entre les diverses périodes humaines, la période de l’ art , le règne de la beauté. Tout chez elle, religion,
de de l’art, le règne de la beauté. Tout chez elle, religion, morale, arts mécaniques, législation, héroïsme, philosophie, t
u regere imperio populos, Romane, memento : Hæ tibi erunt artes… Cet art romain, c’est aux ambitieux à l’étudier et à le p
ent durable de la Grèce. IV Sur le terrain de la poésie et de l’ art , discuter la prééminence du génie grec, c’est déj
plus aimable2. » Ainsi en est-il du droit des Grecs à la royauté de l’ art  ; c’est le plus manifeste comme le plus aimable d
tion du beau qui dérive de sa manière de comprendre et de pratiquer l’ art  ; mais il se trouve que cette définition qu’elle
he du divin Platon renferme à la fois le caractère et la règle dont l’ art grec ne s’est jamais écarté, et la vérité de tous
c ne s’est jamais écarté, et la vérité de tous les temps en matière d’ art , la loi éternelle du beau. Cette formule, le beau
toutes les œuvres des artistes et des poètes grecs. Le caractère de l’ art grec est cette beauté universelle, immuable, rati
s l’acception divine du mot, les garantissait des fascinations de cet art extatique et convulsionnaire, dernière ressource
nnaire, dernière ressource de la vieillesse des nations. Sans doute l’ art grec a fouillé moins profondément dans la nature
ésenté dans les conditions du beau, mais rien que cela. Tout ce que l’ art a prétendu conquérir depuis, tout ce qu’il a ajou
ici-bas à se placer perpétuellement dans le sentiment de l’infini. L’ art moderne, on l’a dit avant nous, se distingue de l
de l’infini. L’art moderne, on l’a dit avant nous, se distingue de l’ art ancien par la fréquence du sublime et par l’expre
combat entre des principes contraires, du désordre en un mot. Aussi l’ art moderne manque-t-il de ce calme, de cette harmoni
irréprochables, de cet ensemble rationnel qui constituent le beau. L’ art moderne cherche le plus souvent ses effets dans l
lus de détails, il analyse davantage. En réalité, depuis les Grecs, l’ art ne s’est enrichi que de nuances, de dissonances,
il faut user sobrement, sous peine de la ruine et de la décadence. L’ art moderne a plus d’expression et de pathétique poig
ce. L’art moderne a plus d’expression et de pathétique poignant que l’ art ancien, nous l’admettons. La tête de l’homme mûr,
s ans ont creusés sur la figure et dans le cœur humains. En résumé, l’ art moderne, et j’entends par là celui du moyen âge e
i je cherche d’où pourrait me venir ma prédilection rétrograde pour l’ art grec, d’autre part que du développement normal de
s de la foudre. C’est pourquoi, quand je cherche dans l’histoire de l’ art un monument dont les œuvres puissent servir de ty
demandez à l’étude des monuments de la poésie, de l’éloquence et des arts dans le passé, non plus seulement les modèles et
d’un homme raisonnable. En matière d’enseignement comme en matière d’ art , nous que la muse romantique a nourri, nous ne ce
rine du progrès, osons un suprême et dernier sacrilège en faveur de l’ art grec. S’il est une question aujourd’hui jugée, c’
tissent pas ; sans prétendre à rien de gigantesque et de surhumain, l’ art fait naître en vous le sentiment de l’éternel et
ance et de mélancolie qui accompagne en nous l’aspect des œuvres de l’ art moderne, est exclu de la contemplation de la beau
ne joie calme et profonde ; et c’est alors, et alors seulement, que l’ art nous arrache à la terre et nous transporte au sei
et de calme, dont parle ici Platon, c’est la beauté qui caractérise l’ art grec ; et c’est à cause de cette simplicité, de c
e formule pour y déposer à l’adresse du poète le suprême conseil de l’ art , comme M. Cousin y a déposé pour tous les hommes
ntiment propres aux temps modernes ; vous, mesurez vos progrès dans l’ art à l’intelligente admiration que vous ressentirez
allie encore avec la liberté naissante de l’esprit. Or il n’y a pas d’ art sans liberté, pas plus que sans traditions. Ce n’
; c’est aux époques de croyance raisonnée, de liberté respectueuse. L’ art a une vie et des lois qui lui sont propres ; il n
es sentiments, ces idées du caractère de la beauté et des formes de l’ art , c’est aux artistes grecs qu’il faudra demander l
us serez pareils aux Grecs, et plus facilement vous accepterez dans l’ art les lois qu’ils ont observées. Sur des pensers n
e à votre siècle et aux âges futurs dans les conditions durables de l’ art et de la poésie, il faut les condenser en une sub
il faut les condenser en une substance arrêtée dans ses contours. Cet art de tracer les contours, vous ne l’apprendrez jama
ir, à l’abri des agitations de la vie et des émotions fiévreuses de l’ art mélancolique et tourmenté de nos époques modernes
reste à faire après celle des littératures, de la philosophie et des arts , merveilleuse histoire et vraiment universelle ;
qu’il y a là deux régions de l’âme, deux mondes différents. Tous les arts sont des langages, quelle que soit la substance q
mploient. Le langage proprement dit est le plus excellent de tous les arts  ; il se fait d’une substance immatérielle, la par
comme la ligne et la couleur se distinguent de la matière. En tant qu’ art et système de signes, le langage a donc son histo
que à la poésie, c’était un mélange de la poésie avec tous les autres arts . Le langage primitif, c’est la poésie primitive,
or le culte, à cette époque, est une synthèse indivisible de tous les arts . La poésie, inséparable de la musique et de la da
ts. La poésie, inséparable de la musique et de la danse, s’aidait des arts plastiques ; elle se manifestait au milieu de la
ulpture et de la peinture dans le temple dont elle était la voix. Les arts , le culte et l’enseignement ne font qu’un à l’épo
t ne font qu’un à l’époque primitive. La poésie tient tous les autres arts à son service, elle s’empare de l’âme et des sens
s, par les mouvements, par les idées pures. Cette unité primitive des arts , qui rendait leur action si merveilleusement puis
e que la nôtre, et qui peut nous aider à préjuger de l’existence d’un art plus voisin du commencement de l’homme et plus sy
ture ; et, dans ses représentations, auxquelles concouraient tous les arts , elle avait pour but de reproduire l’aspect et le
t de reproduire l’aspect et le sens intime de la création. Chacun des arts exprimait une des faces de la nature. Il est reco
mitive ; elle nous offre quelque chose de l’antique union de tous les arts dans un seul langage concret et universel. En Égy
proportion mélodique était prédominant, la désignation générique des arts fut le nom de musique. C’est au sein de la musiqu
fut le nom de musique. C’est au sein de la musique, celui de tous les arts qui est le plus analogue à l’architecture, que to
és qui président aux diverses formes de la musique, c’est-à-dire de l’ art en général. Or, l’art primitif était identique à
iverses formes de la musique, c’est-à-dire de l’art en général. Or, l’ art primitif était identique à la science primitive ;
la science tout entière, elle resta longtemps encore unie aux autres arts , ou plutôt elle continua à renfermer tous les aut
aux autres arts, ou plutôt elle continua à renfermer tous les autres arts dans son sein. La musique et la danse n’en étaien
s le langage, s’était assimilé le plus possible les vertus des autres arts . La poésie avait, comme l’architecture et la musi
gnements, non seulement sur la religion, mais sur la science, sur les arts mécaniques ; enseignements qui touchent à la fois
elle-même. La poésie, c’est-à-dire la parole, fut donc le premier des arts et il renferma d’abord tous les autres arts dans
, fut donc le premier des arts et il renferma d’abord tous les autres arts dans son sein ; il les garda longtemps indissolub
cial. Peu à peu, dans un certain ordre et suivant certaines lois, les arts et les sciences s’en détachèrent. La littérature
s preuves de l’universalité de cette union de la poésie et des autres arts dans les époques reculées. Si austère que fut le
nimé, en un mot dans la nature. IV La poésie, isolée des autres arts , après la période religieuse, et réduite à la par
ois communes à tout ce qui a vie et beauté. En se séparant des autres arts , la poésie a conservé leurs qualités principales 
es arts, la poésie a conservé leurs qualités principales ; elle est l’ art en qui tous les autres se résument, ou plutôt cel
lus haute puissance ; et la parole est le premier, le plus ancien des arts . Que la parole soit d’invention humaine ou de rév
ntion humaine ou de révélation divine, l’homme n’a possédé les autres arts qu’après avoir acquis la parole ; il a réglé tous
res arts qu’après avoir acquis la parole ; il a réglé tous les autres arts d’après ce qu’il possédait de la parole. Chez tou
u’il possédait de la parole. Chez tous les peuples, la perfection des arts a été subordonnée à celle de la langue. Le plus p
des arts a été subordonnée à celle de la langue. Le plus parfait des arts après celui de la parole, après l’art qui bâtit l
la langue. Le plus parfait des arts après celui de la parole, après l’ art qui bâtit l’édifice des idées, c’est celui qui (à
lligence humaine s’est appropriée de cet infini. L’architecture est l’ art des âges primitifs et religieux ; un étonnant par
 ; un étonnant parallélisme règne entre elle et la musique ; ces deux arts sont encore plus directement que les autres soumi
r des symboles. Le type du langage poétique et du langage de tous les arts , c’est la création, qui est elle-même un langage.
s du langage par excellence, c’est-à-dire de la nature. Chacun de nos arts est un langage ; mais, dans l’impossibilité où se
l’homme de posséder un idiome aussi complet que la nature, chacun des arts ne reproduit qu’un petit nombre des qualités de c
t qu’un petit nombre des qualités de ce langage divin. Entre tous les arts , la parole est l’art essentiellement créateur : l
es qualités de ce langage divin. Entre tous les arts, la parole est l’ art essentiellement créateur : la poésie est ce qu’il
des formules au lieu d’être manifestée par des existences ? Puisque l’ art humain ne peut pas créer la vie, qu’il crée au mo
ans les objets extérieurs, et enfin deux classes dans les œuvres de l’ art et du langage qui nous mettent en rapport avec ce
mathématique sont étroitement unies aux connaissances appliquées aux arts industriels et constituent cet ordre intellectuel
éer qui soit entièrement neuf ; même dans l’ordre de la poésie et des arts , où se manifeste sa plus grande puissance créatri
âme jouent donc un grand rôle dans la poésie, aussi bien que dans les arts plastiques L’art, en général, admet donc comme un
grand rôle dans la poésie, aussi bien que dans les arts plastiques L’ art , en général, admet donc comme un de ses éléments
u de cette splendeur qui s’appelle le beau, est exclu du domaine de l’ art  ; il est peut-être d’une grande utilité matériell
’elle est sortie des mains du Créateur, il est bien peu de faits où l’ art ne trouve pas un élément de beauté à reproduire.
’empreinte de l’homme, parmi les faits dont l’homme est acteur, que l’ art doit exercer le plus souvent son droit d’exclusio
les représenter autrement que la prose, pour en faire une poésie ? L’ art n’imite point, ne copie point servilement ; il ap
il y découvre quelque chose de plus que l’âme seule peut discerner. L’ art ne fait pas comme la prose la nomenclature, le pr
qu’ils communiquent eux-mêmes à une autre âme, à une idée. Pour que l’ art soit ce qu’il doit être, une parole adressée à no
ui a besoin d’un symbole : ce symbole est la beauté. C’est pourquoi l’ art est chargé d’exprimer seulement la beauté des cho
a nature rentraient dans la poésie par cela seul qu’ils sont réels, l’ art n’existerait pas. Le but de l’art n’est pas de re
par cela seul qu’ils sont réels, l’art n’existerait pas. Le but de l’ art n’est pas de remplacer la réalité ; il faut que s
Dieu et destiné à s’unir à lui. Il est dans l’intelligence et dans l’ art une région où s’agitent d’autres sentiments que l
s. Il est certain que cette révolution aura son couronnement dans les arts et dans le langage. En France déjà depuis nombre
de la nature, toutes les classes sociales, tous les métiers, tous les arts , ont une égale dignité. Cette religion du chaos a
t de ce temps, c’est de vouloir déplacer toutes les limites. Tous les arts , par exemple, empiètent les uns sur les autres. O
ent ne va rien moins qu’à détruire toute culture intellectuelle, tout art , toute poésie. Ce n’est pas l’orgueil de quelques
 ? On l’a soutenu de nos jours et l’on a cherché les beaux temps de l’ art dans les âges de simplicité et de crédulité absol
S’il est peu historique et peu rationnel de placer la perfection des arts dans l’enfance des sociétés, et de la rendre soli
, et de bercer la maturité des peuples sceptiques de l’espérance d’un art rajeuni ? Entre le règne de l’innocente foi et ce
gination commence à subir le frein de la critique et du goût ; chaque art a conquis son existence et ses lois séparées ; le
inir en un mot l’état moral dont témoignent alors la politique et les arts , le respect succède en toute chose à l’aveugle su
tation des types consacrés par la religion, première institutrice des arts , dédaignant l’imitation matérielle de la nature,
itique, aux problèmes sociaux, nous rencontrons, à propos de style, d’ art et de poésie, les mêmes questions morales, mais d
i par les conditions de forme et de langage, et dans les détails de l’ art qui semblent de prime abord les plus étrangers au
e la vie sociale jusque par les accidents et les caprices du style. L’ art est la physionomie d’une époque, c’est son âme de
s donc pas d’amoindrir les questions en nous occupant uniquement de l’ art et du style, dans une époque qui doit sa célébrit
itadine, la jeunesse ou la vieillesse de la langue, l’état des autres arts , la nature du gouvernement et des hiérarchies soc
térature du dix-huitième siècle du haut des lois de la poésie et de l’ art , tant elle est étrangère à tout ce qui n’est pas
de l’âme de l’écrivain. Le style est une condition commune à tous les arts , peinture, statuaire, architecture, musique ; mai
rts, peinture, statuaire, architecture, musique ; mais c’est dans les arts du langage qu’il émane le plus directement du car
e et la valeur du fond ; on entend, au contraire, par style, dans les arts , certaines conditions universelles de dessin tout
style. Le mot de style est donc employé à propos de la poésie et des arts dans deux acceptions qui semblent opposées ; l’un
de richesse et de personnalité dans le style ! Les grandes lois de l’ art n’ont jamais été mieux observées que par les écri
de l’œuvre écrite, de tout ce qui aspire à durer comme œuvre d’art. L’ art ne doit pas se sentir dans le style, mais il est
dre, à l’imitation de l’homme dont il a fait son Dieu. La gloire de l’ art , celle de la poésie et du style, ne sont pas les
cause de l’influence qu’il a eue et qu’il aura sur les lettres et les arts , nous avons dû constater son apparition comme le
légitime ; la philosophie est le soutien naturel de la poésie et des arts , elle connaît leur rôle dans l’âme et dans l’hist
oire ; elle se glorifie de faire partie des lettres. La poésie et les arts grandissent toutes les fois qu’ils se rapprochent
ie les lois éternelles avec lesquelles on doit juger la poésie et les arts , depuis Homère, Sophocle et Phidias jusqu’à Corne
on sera obligé de confesser que le dix-huitième siècle est dépourvu d’ art et de poésie. Mais la poésie devait jeter encore
ouvrir des taches dans la perfection même ; nous initier d’avance à l’ art suprême d’étouffer la pensée d’une œuvre en faisa
ieuse, aux gardiens de ce haut spiritualisme, source vive de tous les arts , il eut appartenu de prendre l’initiative de quel
portance des sciences dans l’opinion du siècle. Si les lettres et les arts correspondaient mieux aux goûts patriciens, les s
la forme du beau ? En comparant les sciences qui démontrent avec les arts qui nous présentent le beau, on peut dire que la
e comme la plus aimable. Nous ne ferons pas ici un titre exclusif aux arts , à la poésie, d’éveiller dans l’âme le sentiment
t démêlerait les plus monstrueuses absurdités. La sagesse pratique, l’ art de juger sainement dans les choses usuelles, cett
ches imaginations. Tout ce qui provient du génie des anciens, langue, art , poésie, est plus spontané, plus naturel, et par
omplique et devient tourmenté, les sentiments, les physionomies, et l’ art qui les reproduit. L’art antique, pour modèle des
enté, les sentiments, les physionomies, et l’art qui les reproduit. L’ art antique, pour modèle des types qu’il nous a trans
au se rencontrent : c’est-à-dire où la civilisation a déjà produit un art libre, une pensée indépendante qui commence à se
t encore assez jeune, assez primitive, assez puissante pour dominer l’ art et l’inspirer avec une simplicité souveraine. La
ires de l’héroïsme s’effaceront et plus doivent resplendir celles des arts de la pensée. Un peuple découronné de toute auréo
l’on déclare surannés, tant que l’on pourra juger encore la poésie, l’ art , la philosophie moderne à la lueur d’Athènes et d
ux nous voyons combien il fut étranger, dans la politique et dans les arts , aux aberrations dont les plagiats modernes ont v
se mélanger d’idéal. D’ailleurs le symbolisme était une des lois de l’ art à cette époque ; en s’imposant à la satire comme
créera le grotesque, bien différent du comique de l’antiquité ; et l’ art moderne mélangera dans la même œuvre le grotesque
grotesque au sublime, innovation foncièrement opposée à l’esprit de l’ art grec. À mesure que périt le moyen âge, que l’art
osée à l’esprit de l’art grec. À mesure que périt le moyen âge, que l’ art symbolique est abandonné pour un art plus simple
re que périt le moyen âge, que l’art symbolique est abandonné pour un art plus simple imité de l’antiquité, l’ironie se dép
II La peinture des difformités et du mal n’est admissible dans l’ art qu’en proportion de son efficacité à produire les
s de la foi, de l’admiration, de l’amour, des sentiments poétiques. L’ art peut critiquer, il peut nier, mais à la condition
l ennemi que l’esprit de négation et de sceptique ironie. V Les arts et la poésie, dans leurs peintures les plus subli
s plus monstrueuses, ont toujours pour point de départ une réalité. L’ art en général ne peut rien imaginer de si excellent
corresponde à un germe contenu dans le nature. L’ironie existe dans l’ art , parce que dans la nature existent la douleur, la
té physique et morale, le mal en un mot. Avant de s’exprimer dans les arts , et comme tout ce que les arts expriment, l’ironi
n un mot. Avant de s’exprimer dans les arts, et comme tout ce que les arts expriment, l’ironie est un sentiment de notre cœu
cident, le sphinx est un animal monstrueux, grotesque, ironique, et l’ art du moyen âge traitera comme telles les figures is
e de l’aspect du mal. C’est comme telle qu’elle est admissible dans l’ art  ; quoique moralement, chez les âmes ironiques, la
Le mal et le difforme sont par eux-mêmes en dehors de la sphère de l’ art  ; comment le poète peut-il les y faire rentrer ?
es sous une de ces trois formes, le rire, la colère, la mélancolie. L’ art reproduit ces divers sentiments dans la poésie co
ux de la nature humaine ; mais elle en parle avec tristesse. Dans cet art moderne, la peinture des difformités occupe sans
se, est d’origine chrétienne. C’est le christianisme qui a permis à l’ art de faire un plus grand usage de la peinture du ma
omwell, M. Victor Hugo affirme que le christianisme a engendré dans l’ art le comique, le grotesque, en un mot les divers ge
ée que les artistes de l’antiquité, elle n’en occupe pas moins dans l’ art une place très apparente et très considérable dès
e que l’on devine à travers leurs douleurs. L’ironie byronienne est l’ art par excellence de donner à la beauté plus de reli
u génie grec ; c’est l’esprit analytique des Grecs qui a opéré dans l’ art la division des genres, comme il opérait la divis
me, de l’ironie et de l’amour, que le christianisme a ramenées dans l’ art , mais sous des proportions et dans un sentiment d
s proportions et dans un sentiment différents. Le vrai caractère de l’ art grec, et la préface de Cromwell l’admet comme nou
chez les anciens, les peintures physiques des peintures morales, les arts plastiques de la poésie. Dans les arts de la form
ues des peintures morales, les arts plastiques de la poésie. Dans les arts de la forme, dans tout ce qui représente le corps
ues, aux monstres imaginés par les artistes chrétiens du moyen âge. L’ art grec, éminemment destiné à peindre la beauté exté
ue. Mais si la difformité matérielle ne joue qu’un faible rôle dans l’ art antique, les Grecs ont les premiers introduit dan
érêt sympathique et engendrer un autre sentiment que celui du rire. L’ art ancien, et d’après lui l’art classique, n’employa
un autre sentiment que celui du rire. L’art ancien, et d’après lui l’ art classique, n’employait que des types tous comique
re, dont les productions sont toujours mélangées de bien et de mal. L’ art est sans doute dans son droit quand il supprime l
ocablement condamnée. Voilà, au fond, quelle est la portée du rire. L’ art et la pensée du moyen âge, tous les temps chrétie
édie, il l’embrasse dans sa vaste architecture ; comme au moyen âge l’ art religieux ne laissait pas en dehors de lui un art
omme au moyen âge l’art religieux ne laissait pas en dehors de lui un art comique indépendant, mais englobait dans l’immens
’elles représentent comique et risible, mais terrible et haïssable. L’ art classique, au contraire, se jouait en sceptique d
est absolu, ni en bien, ni en mal. Ainsi les types grotesques dans l’ art moderne sont : ou tellement monstrueux et terribl
comique des anciens ne dépasse jamais cette région. Le grotesque de l’ art chrétien n’a qu’un pied dans la sphère du rire ;
r avec l’infini, ce sont deux sentiments religieux ; voilà pourquoi l’ art religieux du moyen âge admettait le grotesque. En
Ces œuvres sont nées de l’imitation des anciens, elles dérivent de l’ art classique. Chez tous les poètes inspirés du moyen
génie d’un peuple produit ses mœurs, ses institutions politiques, ses arts , sa littérature, et leur donne le caractère et la
s’agit d’une société détruite. La religion, l’organisation sociale, l’ art même d’un peuple éteint, ne subsistent plus que d
te encore Homère, Platon et Virgile. Les œuvres les plus durables des arts subissent elles-mêmes l’action du temps ; encore
e ils recherchent, plus encore peut-être que les théories générales d’ art et de gouvernement, une conscience bien distincte
onseils profitables, il ne suffit pas de posséder la philosophie de l’ art en soi, la poétique abstraite et générale ; il fa
ugés et les limites de ses forces. C’est surtout dans la pratique des arts et de la littérature qu’en dépit des systèmes, le
it français n’est spécialement ni l’esprit religieux, ni l’esprit des arts , ni l’esprit poétique, ni l’esprit utilitaire ; c
ur la domination de la nature, toutes les trois d’origine humaine : l’ art , la philosophie, la liberté, voilà ces trois dons
eux qu’elle devient la seconde patrie de tout homme qui pense. Dans l’ art , tel que les Grecs l’ont fondé, l’homme se prend
lus toutes faites d’un législateur divin. Rome emprunta de la Grèce l’ art et la philosophie sans y rien ajouter ; mais elle
t dans tous les genres de développements de l’humanité. Il y a dans l’ art l’idée et la forme ; il y a dans la parole la pen
nce, réside dans l’inexprimable du sentiment, comme elle est aussi un art , dans la plus large acception de ce mot, c’est-à-
’une réalité incomplète et comme le simple squelette de la vérité. L’ art de la poésie est plus parfait ; sa langue procède
type dans l’infinie variété de la nature, la Grèce ramène tout dans l’ art à des dimensions mieux en harmonie avec les propo
re adhésion à la plupart des idées nouvelles sur la poésie et sur les arts , ne cessons pas d’étudier les œuvres qui charmaie
qui l’a adoptée comme la sienne. X. La poésie et l’industrie. — L’ art devant le suffrage universel — L’industrie s’
ale, d’une religion nouvelles. La transformation complète de tous les arts est le plus modeste des miracles qu’on nous annon
tériels et quand tout subit l’omnipotence de l’industrie, comment les arts prétendraient-ils conserver une vie indépendante,
an de l’utile qui doit absorber le monde sacré du bien et du vrai ? L’ art , en effet, ne sera plus qu’une forme de l’univers
d’ajouter les délices du superflu aux satisfactions du nécessaire. L’ art apporte à l’édifice de la jouissance et du luxe c
lui des sanctuaires de l’Égypte et de l’Inde, avant la naissance de l’ art libre et l’avènement du beau. La confusion de l’u
L’industrie, avec ses prétentions actuelles, ne saurait embrasser les arts que pour les étouffer. Appelez, si vous voulez, c
jouissance matérielle, que l’industrie essaye de transformer ainsi l’ art , la science et jusqu’à la religion. Si nous en cr
es subordonner entre eux suivant leur nécessité et leur dignité. Si l’ art a droit de tout admettre dans son œuvre immense o
ur tous les détails secondaires. À chacune de ces diverses époques, l’ art s’est inspiré plus particulièrement à l’une ou à
s non moins immenses du cœur humain. Mais jamais une poésie, jamais l’ art d’une époque sérieuse, et même une simple école d
ve du bien-être physique, et cette importance souveraine accordée à l’ art de se vêtir et de se meubler confortablement ; ma
u passé et de l’immobilité éternelle, et nous croyons si bien que les arts ont pu se renouveler, que nous saluons encore ave
s de mieux comprendre, d’admirer avec plus de ferveur les poètes et l’ art grec, ces grandes choses jugées avec tant d’ignor
ats merveilleux qu’elle nous promet, arrivera peut-être à supprimer l’ art et la poésie, à les remplacer dans les jouissance
us impropre à figurer dans les peintures soumises aux conditions de l’ art , plus impropre à servir la vie morale, à développ
dustrie deviennent chaque jour plus difficiles à représenter dans les arts plastiques, qu’ils se refusent chaque jour davant
à nous ne reconnaissons pas le droit d’avoir une opinion en matière d’ art et de beauté. Ceci posé, nous allons énoncer quel
le dans la scène que l’artiste représente, sont inconciliables avec l’ art en général et les lois nécessaires du beau. Il ne
lle et la force de l’homme, constituent une mesure commune à tous les arts et à tous les produits humains qui doivent s’ordo
ns du corps humain ne peut être facilement apprécié est contraire à l’ art et exclusif de la beauté. L’infiniment grand et l
té. L’infiniment grand et l’infiniment petit sont hors du domaine des arts plastiques. Une figurine à mettre dans une coquil
barbare. D’où vient l’incontestable supériorité de la Grèce dans les arts de la forme et de la pensée ? C’est que l’art tou
é de la Grèce dans les arts de la forme et de la pensée ? C’est que l’ art tout entier, statuaire, peinture, architecture, p
sophie, industrie, est calculé sur les proportions de l’homme ; que l’ art grec n’a jamais eu l’ambition de dépasser ce qui
u corps humain, ne peut pas devenir l’objet d’une représentation de l’ art , être chargé d’un rôle poétique ; il faut, comme
a victoire de l’homme sur la chose ait quelque chance en sa faveur. L’ art peut me représenter un homme combattant un lion,
us examinerons à propos de la poésie proprement dite ; mais, dans les arts plastiques, ce n’est pas l’infini, c’est le beau
ur première loi la beauté de la forme, et il n’y a de beauté dans les arts de la forme que là où il y a proportion comparabl
anière absolue, ne pouvant créer des mondes vivants, construit dans l’ art un monde qui a ses lois particulières, et sa règl
ment une qualité poétique, et surtout une qualité au point de vue des arts de la forme. 5º Les caractères de la solidité, de
nt essentiels à l’œuvre d’art, aux objets, aux situations mêmes que l’ art représente. Le beau dans la forme suppose une cer
t obstacle à la beauté de la forme. À toutes les grandes époques de l’ art , la figure humaine a été représentée de préférenc
e préférence dans l’état de calme et de sérénité. Plusieurs âges de l’ art et plusieurs degrés de beauté séparent le Jupiter
tain point, échappent tout à fait aux moyens de représentation dont l’ art peut disposer. Ainsi un artiste peut traduire sur
ion directe et le bras de l’homme, pouvaient être représentés par les arts , et ils avaient leur beauté dérivant de la beauté
itions du beau plastique ; on peut ajouter qu’elle est subversive des arts qui veulent s’unir à elle et concourir à un même
ement et se détruisent les uns les autres, sera obligée de devenir un art mobile, fragile, capricieux comme le monde indust
lition plus ou moins prochaine. Or, dans cette donnée, il n’y a pas d’ art possible, parce que le beau dans l’art suppose et
s cette donnée, il n’y a pas d’art possible, parce que le beau dans l’ art suppose et engendre l’idée de la permanence. Voye
est en question, plus spécialement que sa valeur au point de vue des arts plastiques. La poésie est sans doute, un autre or
ts plastiques. La poésie est sans doute, un autre ordre que celui des arts  ; mais bien des principes leur sont communs, et c
l’occasion, dans les divers thèmes nouveaux qu’elle peut fournir aux arts de la forme, elle réside sans doute dans le senti
refois chaque métier pouvait s’emparer de l’imagination et devenir un art  ; aujourd’hui tout métier tend à devenir une fonc
eurs à la poésie. V Des aberrations du même genre, en matière d’ art et de morale, ont suscité dans quelques esprits a
tion quotidienne. C’est là se faire une noble idée de la dignité de l’ art et de son autonomie ! Ainsi, depuis l’Inde, l’Égy
conditions de la poésie. Mais, dans ces projets d’envahissement de l’ art par des éléments qui lui sont étrangers et qui lu
urs, et les poètes tout les premiers, ont donc humilié la majesté des arts libéraux devant la force matérielle des arts serv
c humilié la majesté des arts libéraux devant la force matérielle des arts serviles, par amour de la popularité et par cette
coudes de fonte. Mais tout cela ne change rien aux vrais rapports des arts mécaniques avec les arts de la pensée ; c’est une
t cela ne change rien aux vrais rapports des arts mécaniques avec les arts de la pensée ; c’est une révolte heureuse, un cou
it se passer entre la poésie, c’est-à-dire la personne morale, et les arts mécaniques, c’est-à-dire les serviteurs de la gar
vaincre. Dociles à d’autres lois qu’à celles de l’imagination et de l’ art pur, ils s’inspirent de l’opinion plus souvent pe
l’heure où le moyen âge atteignait le plus près de son idéal, dans l’ art par sa merveilleuse architecture, dans l’héroïsme
utons pas, à cause de leurs visées au genre héroïque et sérieux. Leur art savant et dédaigneux de toute vulgarité les laiss
ue. L’imagination elle-même est alors si fortement disciplinée, que l’ art poétique d’Aristote ne rencontre pas un sérieux d
r le spiritualisme dans la philosophie, dans la politique et dans les arts , des disciples, nombreux encore, peuvent recevoir
e et de présomption peut-être, s’agitaient les grandes questions de l’ art  ; mille problèmes nobles et délicats passionnaien
argi son domaine ; elle était devenue elle-même une des branches de l’ art les plus originales et les plus fertiles. La poli
oire ; elle apportait des richesses à l’éloquence. Ce n’était plus un art silencieux qui se laisse confondre avec le hasard
oétique retrouvait le luxe nécessaire des couleurs et des images. Cet art de rendre l’idée visible, pour ainsi dire, de con
le des formes exclusivement propres à frapper les sens. Dans tous les arts on prônait déjà l’excès des couleurs, la réalité
ne à chaque imperfection le charme séduisant d’une promesse. Malgré l’ art , quelquefois très recherché, de son style, c’est
nc comique et d’observation profonde, une scène de Molière semée avec art des grâces de Marivaux, va s’illuminer tout à l’h
13 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
ai pas perdu ma peine ni mon temps. Henri Ghéon I. Conditions de l’ art dramatique J’entreprends d’exposer ici mes id
consiste à écrire des pièces et à les faire jouer. Tout entier à mon art , j’ai réfléchi longuement sur mon art et je rasse
faire jouer. Tout entier à mon art, j’ai réfléchi longuement sur mon art et je rassemble ici mes réflexions partiales. Au
complèteront, si, d’aventure, ils ne s’opposent. * *    * Quel est l’ art dramatique tel que les maîtres nous l’ont fait. Q
utes les activités de l’homme et très spécialement les lettres et les arts . Si nous tenons en main une vérité que pour cent
au départ entre plusieurs vérités équivoques. Le théâtre étant dit un art , rappelons en deux mots que l’art peut être envis
équivoques. Le théâtre étant dit un art, rappelons en deux mots que l’ art peut être envisagé sous deux aspects, du reste in
ier théorique ou, si l’on aime mieux, intellectuel est essentiel : un art qui ne tend pas vers l’absolu se nie. C’est que l
essentiel : un art qui ne tend pas vers l’absolu se nie. C’est que l’ art naît, ne peut naître que dans l’esprit : l’idée,
t profond que tout artiste « conscient » devrait garder à son chevet, Art et Scolastique, de Jacques Maritain. Elles ont ce
iècles et ce que l’on appelle tout simplement le sens commun. « Tout art est gratuit… désintéressé comme tel… Dans la prod
ésintéressé comme tel… Dans la production même de l’œuvre, la vertu d’ art ne vise qu’une chose : le bien de l’œuvre à faire
s lois propres, indépendamment de tout le reste. » Mais, ceci dit, un art théoriquement pur va rencontrer quelque chose d’é
ranger à lui, peut-être d’opposé à lui, un instrument, une matière. L’ art est dans l’artiste, l’artiste est dans l’homme. «
umaine, et, par conséquent, relative, il serait permis de classer les arts suivant le degré d’absolu qu’ils semblent capable
e ils sont grevés. À quel degré de cette hiérarchie placerions-nous l’ art dramatique ? On s’est accoutumé, depuis Richard
où devraient s’opérer la rencontre, le mariage, la fusion de tous les arts . Ce n’est pas moi qui contesterai à ce point de v
ximum dont le théâtre, et seul le théâtre, est capable. Mais tous les arts unis font-ils un plus grand art ? S’ils sont vrai
théâtre, est capable. Mais tous les arts unis font-ils un plus grand art  ? S’ils sont vraiment unis, sans doute. Font-ils
un plus grand art ? S’ils sont vraiment unis, sans doute. Font-ils un art plus pur ? Sûrement non. Chaque art participant à
ent unis, sans doute. Font-ils un art plus pur ? Sûrement non. Chaque art participant à cette idéale synthèse pourra, sous
demander soutien, point d’élan, accroissement, exaltation aux autres arts . Le geste accentuera le mot. La musique prolonger
portion des moyens augmenteront les servitudes. Il en résulte que « l’ art dramatique total », en raison même de ses ressour
ses ressources, serait le plus mêlé et le plus contingent de tous les arts , celui qui traîne après lui le plus lourd passif,
nt jusqu’à remarquer que chez leur émule Wagner l’équilibre entre les arts a été rompu au profit d’un seul : la musique a no
odifier les termes de notre problème ? Aucunement. Car il n’est pas d’ art théâtral, si écrit, si abstrait, si intellectuel
si abstrait, si intellectuel qu’il soit, qui ne participe des autres arts , qui ne s’adresse à l’esprit et au cœur sans pass
e texte suffit n’ait pas mis dans son texte ce qu’exigeait de lui son art , n’ait pas chargé les mots de ce potentiel dramat
se haïssent, vivent et meurent, selon son bon plaisir. Il doit à son art , il se doit de tracer un rêve réalisable, viable,
l’écrivain seul qui subsiste, puisque les conditions matérielles de l’ art dramatique varient sans cesse avec l’époque. Mais
bon auteur ; je veux. pourtant qu’il se résigne à épouser ce que son art comporte de plus transitoire, les seuls moyens à
qu’à changer de métier. Pour apprendre l’humilité, rien de tel que l’ art dramatique. L’auteur y est essentiellement dépend
prètes. Il faudrait pouvoir insister ici sur le dommage que subit son art quand la difficile harmonie entre les moyens est
en n’est fait encore ; il faudra compter avec le public. III L’ art dramatique ce n’est ni un auteur qui écrit dans u
e encore pour fixer ses idées, son rêve, mais n’imprimerait pas. Tout art est social par essence. Mais, je l’ai dit aussi,
, la matière verbale, la matière technique et la matière humaine, son art , sa troupe et son public, la rectitude de son « a
l ne parle pas lui-même une autre langue que celle du public. Ainsi l’ art dramatique suppose, en principe et en fait, des m
ne société, et, au plus noble sens du mot, un peuple. Ce n’est pas un art fermé, ni un art à longue échéance, mais un art o
u plus noble sens du mot, un peuple. Ce n’est pas un art fermé, ni un art à longue échéance, mais un art ouvert, immédiat.
uple. Ce n’est pas un art fermé, ni un art à longue échéance, mais un art ouvert, immédiat. Plaignons l’auteur qui sent en
isposant d’un jeu plus complexe et plus vaste, saura joindre dans son art même des beautés que la poésie et le roman ne reç
er des contingences du théâtre et de la société ; le caractère de son art est essentiellement social. Ce point acquis, nous
J’ai exposé dans ma précédente causerie les raisons qui font de l’ art dramatique un genre tout à fait à part parmi les
vi, le plus grand, le moins pur. Il n’a qu’un pied dans l’absolu de l’ art  ; pour se réaliser, il quitte la littérature. Il
d’un tableau ou d’une statue par rapport à la statue et au tableau. L’ art dramatique est un art d’échange ; l’art dramatiqu
statue par rapport à la statue et au tableau. L’art dramatique est un art d’échange ; l’art dramatique est un art social. I
à la statue et au tableau. L’art dramatique est un art d’échange ; l’ art dramatique est un art social. Il l’est si bien, d
leau. L’art dramatique est un art d’échange ; l’art dramatique est un art social. Il l’est si bien, de par ses origines, qu
médie, comme Euripide dans celui de la tragédie, tendent déjà vers un art plus fermé, plus spécialement destiné aux délicat
tré dans la littérature et ne l’enrichit pas beaucoup. La courbe de l’ art dramatique, du haut Moyen-Âge à nos jours, n’est
s où les baladins n’entraient pas. Est-ce à dire que, théâtre type et art dramatique total, le Mystère du Moyen-Âge, des pr
leur proposant des exemples, des lois, rien ne s’opposait à ce qu’un art encore dans l’enfance, mais élevé dans les plus s
r cette matière, notre xviie  siècle se chargea. Surtout, l’idée de l’ art , en mûrissant, remplit d’amour-propre l’artiste d
tter que ce bouleversement religieux et social ait arrêté l’élan d’un art dramatique proprement français qui n’avait plus q
e est Louis des Masures, donnèrent l’esquisse éloquente d’une forme d’ art issue du mystère : ce fut la tragédie biblique ;
vers l’ordre, un ordre qu’il réalise presque toujours. Transposez son art en langage et en esprit français, voici sans dout
sa terre et de sa foi. III À quel point s’en distinguera notre art dramatique classique, dans les cas même où il s’i
lui, dans le Cid, dans le Menteur, dans le Don Juan de Molière ! Cet art , si cher à notre cœur, allons-nous l’opposer à to
al, ni religieux, ni même simplement humain. C’est sur la rareté de l’ art qui leur sera proposé en ce lieu qu’ils ont l’int
r par ses tours. Ne dites pas qu’ici les conditions sine qua non d’un art proprement dramatique ne seront pas réalisées ! L
ssiques et qu’avant tout, il s’agissait pour eux de donner forme à un art encore indécis : ils s’attaquaient à sa substance
des maîtres français. Grâce à elles pourtant, ceux-ci auront porté l’ art dramatique à un point de rigueur, d’intensité et
l’élite, dans les conditions spéciales où se posait le problème de l’ art tragique environ 1650, pour enfanter les quelques
lui fit bien voir. Mais la preuve la plus frappante de la crise de l’ art dramatique classique au lendemain de son épanouis
e bien gardé de faire : il n’écrivit plus que pour lui. ? Notez que l’ art de Marivaux m’enchante, sur le plan littéraire, s
revoltes du tréteau, et c’est par quoi il tient encore par un fil à l’ art dramatique. Mais la machine tourne à vide, elle n
mer par son nom. Pas un Rodrigue et pas une Monime. Un pas de plus, l’ art dramatique est au tombeau. Du moins, on ne jouera
et qui ne tend aucunement à se fermer se perdrait-elle au moment où l’ art dramatique atteint à la perfection ? Non, un homm
Non, un homme l’a maintenue, et si fortement, et si rudement que son art aujourd’hui touche encore le plus bas peuple, tou
sa porte il faudrait être aveugle et sourd. C’est ce qui fait que cet art de « farceur » est, par essence, populaire, d’aut
comme disent les thomistes, ne gauchira. Il s’est fait une idée de l’ art qui compose avec la matière. En lui collaborent s
ions. Ne vaudrait-il pas mieux les séparer ? La société se défait ; l’ art dramatique la suivra dans son mouvement de déliqu
matique la suivra dans son mouvement de déliquescence. Pour refaire l’ art dramatique, faudra-t-il refaire la société ?
D’Hernani au Théâtre Libre Le génie de Molière a du moins sauvé l’ art comique de la réclusion où l’art tragique allait
génie de Molière a du moins sauvé l’art comique de la réclusion où l’ art tragique allait périr. Il poursuivra sa carrière
ais oui, Labiche) Courteline et Georges Feydeau. Mais que deviendra l’ art tragique ? I La tragédie racinienne est mor
vit chez Voltaire. Elle donne un chef-d’œuvre, l’Iphigénie de Goethe, art de cabinet, et sans ouverture, à la mesure du pet
c les écoles vraiment classiques qui perpétuaient en Chardin le vieil art français, en Watteau, le grand art flamand. Ses m
i perpétuaient en Chardin le vieil art français, en Watteau, le grand art flamand. Ses médiocres émules au théâtre rompront
roit qu’en idéalisant, à l’exemple incompris des Grecs, on obtient un art plus lisible et plus frappant : on le dessèche. O
sortira seul vainqueur ; c’est l’héritier présomptif et médiocre d’un art qu’il nie par sa médiocrité et dont il chassera p
sauces les plus émollientes. On exige des actes et du mouvement. Cet art direct qui est celui de Molière sur le plan comiq
ots. À y bien réfléchir, pouvait-on espérer du romantisme poétique un art dramatique quelconque, quand l’orientation du poè
res pièces dormiront dans le livre : on les découvrira après sa mort. Art trop fermé ? Non pas ; il est à la portée de tout
bitudes du théâtre sa fantaisie irréfrénée. Nous ne savons pas si son art y aurait perdu ou gagné ; l’absence de contrainte
posent un jalon sur la piste nouvelle que suivra peut-être demain un art dramatique vraiment français. Art comique et trag
elle que suivra peut-être demain un art dramatique vraiment français. Art comique et tragique librement mêlé, glissant d’un
es sans doute, mais de moindre valeur. Réussites exceptionnelles d’un art qui ne transpose pas et qui ne peut pas transpose
vingt théâtres, a pu faire et fait encore au goût public, partant à l’ art dramatique, renonçons à le mesurer. Multiplicatio
mum. Qu’irait faire dans cette galère l’auteur qui considère encore l’ art dramatique comme un art ? À quel peuple unanime s
cette galère l’auteur qui considère encore l’art dramatique comme un art  ? À quel peuple unanime s’adressera-t-il ? il n’y
ue je plaçais dans l’exposé de mes principes, à la base même de notre art et qui est, selon moi, nécessaire dans les deux c
evenir concession. En ces cinquante dernières années, l’histoire de l’ art dramatique se réduit essentiellement à la lutte d
polariser un certain monde qui donnera le ton et qu’on suivra. À cet art dégradé il faudra bien une esthétique de façade.
me, il aurait pu susciter chez le dramaturge un retour humain sur son art et la recherche depuis longtemps abandonnée d’un
mée. Par quelle porte rentrera le style, partant la poésie, partant l’ art dramatique de toujours ? C’est ce que nous verron
être à aucune époque passée, même les plus fécondes, on ne fit dans l’ art dramatique, comme d’ailleurs dans tous les arts,
ndes, on ne fit dans l’art dramatique, comme d’ailleurs dans tous les arts , une aussi grande dépense de talent. Non, les œuv
es sauvera, j’en réponds — ne désignera pas comme représentatifs de l’ art dramatique de leur époque, encore que celle-ci le
sens, le titre principal de l’Œuvre à la reconnaissance des amis de l’ art dramatique ? La représentation d’Ubu Roi, dans un
me musicale, lorsque Pelléas se confie au génie de Claude Debussy. Un art dramatique parlé, le seul qui présentement nous o
e de Bataille est proprement l’ennemie du dessin, par conséquent de l’ art des maîtres. Le drame se fond dans une vapeur. C
ant, la lutte continue. Jusqu’à nouvel ordre, le grand Claudel dont l’ art est fait pour d’immenses espaces, étouffera dans
nacle, à demi clos. Notre temps lui a refusé les moyens d’exercer son art  ; son long exil ne lui a pas permis de le pétrir
sme » ne semble pas devoir fleurir sur la scène d’ici longtemps. D’un art qui n’appartient qu’à son auteur, nous pourrons p
praticables peut-il sembler. Une seule, une bonne, vaudrait mieux. L’ art dramatique qui se cherche est condamné à la dispe
ieux, voire au tragique, Bernstein et Bataille sont toujours rois. Un art se renouvelle généralement par sa technique. Or,
llemagne, les recherches décoratives de Jacques Rouché au Théâtre des Arts , les Ballets Russes de Serge de Diaghilev et, sur
e dit, je crois, Calderon ; définition essentielle et suffisante de l’ art scénique qu’a prise à son compte Copeau. On aimer
a importe peu. Fiction pour fiction, la scène doit en choisir une : l’ art dramatique feint toujours. Quelle sera la feinte,
ation dramatique. Il me paraît tout spécialement propre à susciter un art en opposition complète avec le réalisme inférieur
nférieur qui depuis un siècle environ accapare la scène française. Un art libre mais concerté, véridique mais stylisé, soli
ic moyen et divers se mêle à l’élite dans les théâtres où s’élabore l’ art dramatique de demain. Mais, de nouveau, la questi
armi eux des écrivains à vocation dramatique qui n’imaginent pas leur art complètement séparé de leur foi. Je leur propose
e terrain de la « fidélité » qui leur est commun à eux et à lui. Si l’ art est la plus haute expression de l’homme, de quel
es résultats, c’est dans l’intérêt de ceux qui suivront et aussi de l’ art dramatique. Je m’abuse peut-être, mais si utopie
ont j’avais déserté de bonne heure les rangs, j’ai songé à mettre mon art en accord avec ma croyance. Ou plutôt non : cela
t je viens d’établir devant vous tout l’édifice d’une dramaturgie : l’ art dramatique ne peut vivre dans sa pureté et sa plé
la foi, cela va sans dire. Bienfait pour la culture. Bienfait pour l’ art dramatique lui-même qui cesse d’être le privilège
tel devant Sophocle comme devant Gréban. Il n’est pas particulier à l’ art dramatique chrétien : c’est le problème de l’art
pas particulier à l’art dramatique chrétien : c’est le problème de l’ art dramatique tout court, à un certain degré d’ample
a. Sa foi et son plaisir l’amèneront à son insu à une conception de l’ art moins triviale et moins sommaire. Il va de soi qu
les passions de l’amour ne sont pas les seules bonnes à peindre… Et l’ art vit de contraintes. On saura s’en accommoder, pui
peut donc venir — et il n’est pas si lointain qu’on le pense — où un art fleurira d’accord avec son milieu, à l’occasion d
e l’espoir d’une prochaine ou lointaine unité, on essaie d’établir un art dramatique profane sur un vaste plan de communion
nuancée d’esprit ; le Corsaire nous avait un peu raccommodés avec son art  ; il en est à Adam, comédie de mœurs spéciales. T
le poésie !… Il reste, au premier plan, André Obey. Voici vraiment un art tragique, fait pour la scène et de grand ton, obj
éerie et dans la comédie3. Un an après avoir établi le bilan de notre art dramatique pour le « peuple fidèle » dans ma « qu
’amateurs, et aux critiques, et au grand public. « Pour la foi, par l’ art dramatique. Pour l’art dramatique en esprit de fo
ques, et au grand public. « Pour la foi, par l’art dramatique. Pour l’ art dramatique en esprit de foi. » Telle fut leur dev
gnit à la perfection4. Or, dépassant le cadre du théâtre clos, notre art fut invité à se déployer en plein air, devant des
coudes et qui travaille avec nous patiemment au renouveau d’un grand art dramatique, expression de la chrétienté. Je m’en
nts s’en inspirer ! Ceci pour insister sur la diversité possible de l’ art dramatique chrétien tel que nous le rêvons, non e
ons », aussi vaste en un mot, dans le développement des formes, que l’ art dramatique tout court entendu poétiquement. Tout
14 (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »
11 octobre 1830. A chaque grande révolution politique et sociale, l’ art , qui est un des côtés principaux de chaque sociét
es inspirations auxquelles il puise. La révolution de 1830 a trouvé l’ art en France à un certain état de développement qu’e
is cette perturbation ne peut être que passagère : les destinées de l’ art ne sont pas un accident qu’un autre accident supp
fique et plus fertile. Seulement bien des questions se présentent : l’ art aura-t-il gagné à ce changement de toutes choses,
montrer dans quel sens nous concevons le changement inévitable que l’ art va subir et pour lequel il est mûr. On saisira en
pour l’artiste aussi bien que pour le critique. Au xviiie  siècle, l’ art était tombé, comme on sait, dans une fâcheuse déc
était tombé, comme on sait, dans une fâcheuse décadence, ou plutôt l’ art n’existait plus en soi et d’une vie indépendante 
eignait plus d’une fois dans ses méditations au principe éternel de l’ art  ; mais il échouait trop souvent dans l’exécution.
sociale. Pendant tout le cours violent de la Révolution française, l’ art se tut ; il existait moins que jamais à part ; sa
ensait son surcroît d’énergie par des victoires, la révolution dans l’ art se préparait au dedans, peu comprise, inaperçue o
qualités et ces vues de madame de Staël, en passant dans les livres d’ art qu’elle composa, leur donnèrent un tour unique, u
sentimentale qui était en vogue alors dans tout un certain monde ; l’ art n’entrait presque pour rien dans leur gloire ; à
bien autrement artiste que madame de Staël, voulait s’enfermer dans l’ art pur, il composait son poème des Martyrs, qui ress
it sous l’empire, n’était pas capable d’accueillir la révolution de l’ art , et l’art pur n’avait rien de mieux à faire que d
empire, n’était pas capable d’accueillir la révolution de l’art, et l’ art pur n’avait rien de mieux à faire que de se tenir
ibéral qui soufflait alentour, ils s’enfermèrent de préférence dans l’ art désintéressé : pour eux une nouvelle période comm
pe, ne resta pas stérile dans ses résultats. Ils s’enfermèrent dans l’ art , croyant que l’heure d’accomplir sa révolution ét
vaient davantage. Grâce à eux, à leurs théories et à leurs travaux, l’ art , qui ne se mêla pas encore au mouvement général d
ients dans cette manière un peu absolue d’envisager et de pratiquer l’ art , de l’isoler du monde, des passions politiques et
il serait injuste de contester, c’est le développement mémorable de l’ art durant ces dernières années, son affranchissement
ont marcher ensemble, une période nouvelle s’ouvre pour la poésie ; l’ art est désormais sur le pied commun, dans l’arène av
y a place pour sa royauté, même au sein des nations républicaines. L’ art se souvient du passé qu’il a aimé, qu’il a compri
l’agite, l’émancipation absolue à laquelle elle aspire, tout invite l’ art à s’unir étroitement à elle, à la charmer durant
hétique de ses sombres et douteuses pensées. La mission, l’œuvre de l’ art aujourd’hui, c’est vraiment l’épopée humaine ; c’
n’a vu depuis, nous tâchions, dès les premiers moments, de remettre l’ art en accord avec les destinées nouvelles que nous s
15 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »
dysseril36 Richard Wagner nous apparaît un Précurseur à l’Œuvre d’ Art de l’avenir : en ses ouvrages poétiques et ses th
ouvrages poétiques et ses théoriques, il eut cette intelligence de l’ Art complexe et unifié, où (après plusieurs siècles !
mpris, et il a osé ; il nous a montré la définition et l’exemple de l’ Art totalbp, parfait, vers lequel, isolément et obscu
es époques si distantes, que Wagner est, plutôt que le Précurseur à l’ Art de l’avenir, son Prophète. Mais, si les temps auj
siècles doivent se passer avant que le Successeur reprenne l’Œuvre d’ art complet, nous profiterons, cependant, nous, de la
de nouveau et décisivement, prendra toutes les puissances de tous les arts , — oui, maintenant, pourtant, peintres, musiciens
i, maintenant, pourtant, peintres, musiciens, poètes, chacuns en leur art encore séparé, feront des œuvres d’art Wagnérien,
nt des œuvres d’art Wagnérien, puisqu’ils y accompliront, — dans leur art , séparément, — cette idée essentielle de la doctr
essionne par tous nos sens, en toutes nos capacités d’émotions ; et l’ art qui la voudrait complètement exprimer, la dirait
ve, — moins simple, moins précise, moins large, moins grandiose que l’ art de Wagner, — plus hermétique ! Telles, les pensée
e sauraient exister concurremment au flux de banalité charrié par les arts dans un faux-semblant de civilisation. — Cérémoni
être précisément la résultante par lui tirée du concours de tous les arts suscitant le miracle, autrement inerte et nul, de
y êtes ! Le Moderne dédaigne d’imaginer ; mais expert à se servir des arts , il attend que chacun l’entraîne jusqu’où éclata
représentation populaire, la foule y voulant, selon la suggestion des arts , être maîtresse de sa créance. Une simple adjonct
-il, quoique le Musicien et même le proche confident du secret de son Art , en simplifier l’attribution jusqu’à cette visée
plaisir disparates. Maintenant, en effet, une musique qui n’a de cet art que l’observance des lois très complexes qu’il se
un éclat, ce ne sera pas ainsi : il répugne, en cela d’accord avec l’ Art dans son intégrité, qui est inventeur, à toute Lé
es correspondant au fonctionnement de l’existence nationale, évoque l’ Art , pour le mirer en tous. Type sans dénomination pr
out afin de trouver le salut définitif, vont droit à l’édifice de ton Art , pour eux le terme du chemin. Il ouvre, cet incon
le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin — plus soucieux des choses de l’ art que la cour de Berlin — faisait monter la Walkyri
es comme des baguettes enchantées, pour toutes les révélations de son art souverain, — pour les grandioses souvenirs qu’il
n Theories Wagneriennesbs Richard Wagner avait voulu ; rénovant l’ Art , faire une Œuvre, en son Théâtre, pour son Public
t doit être complète et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’ art complet, non de musique seule, et un drame d’acti
aux jours, très rares, de la sérénité ; enfin, il avait compris que l’ art , demeurant complet et vrai, doit, aussi, donner à
istique et une novation philosophique ; et il apporta, en une Œuvre d’ art nouveau, un nouvellement moral. Donc, il conçut,
nc, il conçut, l’artiste, la théorie d’Œuvres, où toutes les formes d’ art , affinées en leurs suprêmes essences, étaient uni
de musique et de paroles, nous avons besoin, pour connaître l’Œuvre d’ art , du théâtre matériel. Donc, ce sera le théâtre av
iée par tous ses points essentiels avec les principales théories de l’ art que l’Allemagne a produites depuis le siècle dern
sicien ordinaire qui met orgueilleusement la Poésie au service de son art , descendait de ses hauteurs, il s’appliquerait, a
partie, M. Edouard Rod, partant de ce principe de Wagner que « chaque art tend à une extension indéfinie de sa puissance, q
» accuse une école poétique contemporaine d’avoir voulu confondre des arts différents : mais la question serait si les poète
tes de cette école ont franchi ou seulement atteint la limite de leur art , ou, pour mieux dire, quelle est, justement, cett
ncore le passage suivant : « L’Idéalisme transcendantal appliqué à l’ art est encore une revendication de Hegel pour qui l’
tal appliqué à l’art est encore une revendication de Hegel pour qui l’ art , c’est « l’idée pénétrant et transformant la mati
e pénétrant et transformant la matière » : en sorte que, selon lui, l’ art grec, où l’idée, sacrifiée à la beauté plastique,
stique, ne se dégage pas de la forme extérieure, serait inférieur à l’ art oriental, dont le symbolisme révèle une profonde
egel et Wagner sont tous deux extrêmement préoccupés de l’action de l’ art dramatique sur le public : le premier, dans le pa
 fait l’objet principal » du drame moderne ; ailleurs, il assigne à l’ art , une mission nationale. Or, le but avoué de Wagne
n nationale. Or, le but avoué de Wagner a été de donner à son pays un art national, qui soit pour l’Allemagne ce que la tra
ne Herren, haet Ihr eine Kunst : — À présent, messieurs, vous avez un art  ! » Tout le paragraphe relatif à la religion et
ous avez un art ! » Tout le paragraphe relatif à la religion et à l’ art , est également clair, précis et exact en deux pag
gique seulement, une admirable exploitation du sens de l’espace par l’ art Wagnérien. Presque constamment, dans le cours d’u
aucun point d’appui qui nous permette de le décider. Wagner, avec l’ art de l’avenir, n’a d’ailleurs pas fait autre chose
les pionniers de la science et remplissent bien le véritable but de l’ art , qui est de contrôler les facultés humaines pour
tu, Siegfried ! bp. Nous trouvons bien ici l’idée que chaque forme d’ art particulier peut, à sa manière, trouver l’union d
haque forme d’art particulier peut, à sa manière, trouver l’union des arts . Le peintre peut rechercher la dimension musicale
a musique sur certains de ses textes a finalement cherché l’union des arts dans la littérature. De la même façon, plus tard,
idées de Schopenhauer qui présente en particulier la musique comme un art sacré. Mallarmé retient également de la pensée wa
ont vues comme l’aboutissement d’une longue réflexion théorique sur l’ art en Allemagne. [NdE]
16 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
tes revenus quand je vous ai parlé de la musique. Est-ce que tous les arts ne sont pas des expressions du sentiment ou de la
essions du sentiment ou de la pensée de l’homme ? Est-ce que tous les arts ne sont pas des moyens de communiquer cette pensé
ée ou ce sentiment d’un homme aux autres hommes ? Est-ce que tous les arts ne sont pas des langues ? Est-ce que les sons, le
Aristophane ? Cela n’est pas douteux : un homme rappelle l’autre ; un art traduit l’autre ; la pensée passe par le marbre,
s ces impressions spontanées que la nature, sans l’assistance d’aucun art , produit sur l’âme, les arts, c’est-à-dire cette
que la nature, sans l’assistance d’aucun art, produit sur l’âme, les arts , c’est-à-dire cette multiplication des effets de
ire cette multiplication des effets de la nature sur les sens (car un art n’est que cela), les arts, disons-nous, multiplie
des effets de la nature sur les sens (car un art n’est que cela), les arts , disons-nous, multiplient à l’infini ces impressi
ts, disons-nous, multiplient à l’infini ces impressions de l’âme. Les arts mêmes ne paraissent avoir été accordés à l’homme
, employer ici un terme de médecine, je dirais que dans ma pensée les arts ne sont que les excitants, les grands et énergiqu
diaux de l’intelligence et du sentiment par les sens. Il y a autant d’ arts qu’il y a de sens pour l’homme ; chaque sens a le
rganes qui mettent l’âme en rapport avec le monde extérieur ; aussi l’ art de l’éloquence ou de la poésie est-il le premier
ur ; aussi l’art de l’éloquence ou de la poésie est-il le premier des arts , celui qui exerce le plus d’empire sur nous-mêmes
ui exerce le plus d’empire sur nous-mêmes ou sur les autres hommes, l’ art de modifier l’âme elle-même par la parole écoutée
hommes, l’art de modifier l’âme elle-même par la parole écoutée, ou l’ art de modifier l’âme des autres hommes par la parole
des autres hommes par la parole proférée. Aussi remarquez que c’est l’ art où la matière a le moins de part, l’art pour ains
. Aussi remarquez que c’est l’art où la matière a le moins de part, l’ art pour ainsi dire tout spiritualiste, l’art frontiè
tière a le moins de part, l’art pour ainsi dire tout spiritualiste, l’ art frontière entre l’âme évoquée et les sens évanoui
nes hiéroglyphiques que la matière fait à l’esprit. V Après cet art suprême de la parole parlée ou écrite, qui est l’
V Après cet art suprême de la parole parlée ou écrite, qui est l’ art de la langue, l’art des lèvres, l’art de ce sens
suprême de la parole parlée ou écrite, qui est l’art de la langue, l’ art des lèvres, l’art de ce sens appelé la bouche, OS
ole parlée ou écrite, qui est l’art de la langue, l’art des lèvres, l’ art de ce sens appelé la bouche, OS, l’art de l’éloqu
la langue, l’art des lèvres, l’art de ce sens appelé la bouche, OS, l’ art de l’éloquence, viennent les arts de l’oreille et
t de ce sens appelé la bouche, OS, l’art de l’éloquence, viennent les arts de l’oreille et des yeux : la musique et la peint
arts de l’oreille et des yeux : la musique et la peinture. L’un est l’ art de multiplier les impressions de l’âme par les so
t de multiplier les impressions de l’âme par les sons ; l’autre est l’ art de multiplier les impressions de l’âme par la vue
yeux. Il me serait difficile d’assigner la prééminence entre ces deux arts de la musique ou de la peinture ; cette prééminen
cevoir plus de formes et plus de couleurs dans la nature visible. Tel art , tel organe ; la vocation n’est qu’un organisme p
ais peut-être encore de plus motivées dans l’essence même de ces deux arts . Ainsi je dirais que la musique est de tous les a
même de ces deux arts. Ainsi je dirais que la musique est de tous les arts celui qui se rapproche le plus de la parole, l’ar
e est de tous les arts celui qui se rapproche le plus de la parole, l’ art suprême ; que la musique est presque la parole, e
ue dire. Ne déterminons donc pas la prééminence entre ces deux grands arts  ; cette prééminence est en nous et non dans l’art
re ces deux grands arts ; cette prééminence est en nous et non dans l’ art lui-même : à chacun son goût, à chacun son art. Q
rofondément mépriser cette invention du hasard, qui ne sera jamais un art , mais un plagiat de la nature par l’optique. Est-
jamais un art, mais un plagiat de la nature par l’optique. Est-ce un art que la réverbération d’un verre sur un papier ? N
ssons donc la photographie, qui ne vaudra jamais dans le domaine de l’ art le coup de crayon inspiré et magistral que Michel
le rêve de l’artiste achevant par l’imagination l’œuvre de Dieu. Tout art véritable a pour objet le beau ; celui qui en app
le plus grand sculpteur. L’école matérialiste moderne, qui parle de l’ art pour l’art, qui prétend le réduire à un calque se
nd sculpteur. L’école matérialiste moderne, qui parle de l’art pour l’ art , qui prétend le réduire à un calque servile de la
e, belle ou laide, sans préférence et sans choix, qui trouve autant d’ art dans l’imitation d’un crapaud que dans la transfi
s qu’un Raphaël, cette école ment à la morale autant qu’elle ment à l’ art  ; elle place le beau en bas au lieu de le placer
er en haut : c’est un sophisme ; le beau monte et le laid descend ; l’ art véritable est le Sursum corda des sens de l’homme
la Grèce, sont des exemplaires de perfection devant lesquels pâlit l’ art moderne. L’œil et l’esprit s’abîment d’admiration
porté dans les musées de Londres par lord Elgin, ce missionnaire de l’ art indignement calomnié, fait mesurer à l’esprit des
jeunes émules rêvent le beau moderne sur sa tombe, et le rêve dans l’ art précède toujours le réveil. Nous allons en parler
thènes, de Rome ou de Paris ; seulement, comme il est certain que les arts ainsi que les idées ont ordinairement leur équili
r du vieux monde périt avec les édifices sacrés publics ou privés ; l’ art de la peinture périt tout entier dans cette métam
ans cette seconde enfance. C’est toujours une religion qui enfante un art  ; il n’y a que ces grands mouvements de l’esprit
sons de plus : il n’y a qu’une religion qui soit capable de rendre un art universel et populaire. X La peinture moder
’enfance. On peut dire qu’elle ne devint véritablement digne du nom d’ art que quand le christianisme, parvenu lui-même à so
e réaction contraire vers la philosophie, l’éloquence, la poésie, les arts d’Athènes, et à y chercher de l’émulation et des
s sur le danger de sensualiser la doctrine, appela hardiment tous les arts antiques à l’ornement et au prestige du culte nou
re avec Michel-Ange, de la peinture avec Raphaël et avec son école. L’ art entra dans le ciel chrétien avec eux ; il se répa
es bourgeois qui, pour une bourgeoisie riche et sédentaire, font de l’ art un mobilier de la méditation ; Enfin mobile et ca
l’Amérique ; magnifique époque où la liberté, conquise au moins par l’ art , fait ce que n’a pu faire l’autorité ; république
r le pinceau d’un berger du Jura. XI Mais si l’homme est dans l’ art , l’art aussi est dans l’homme ; nous ne sépareron
nceau d’un berger du Jura. XI Mais si l’homme est dans l’art, l’ art aussi est dans l’homme ; nous ne séparerons donc
s l’art, l’art aussi est dans l’homme ; nous ne séparerons donc pas l’ art de l’artiste, ni l’artiste de l’art dans l’analys
e ; nous ne séparerons donc pas l’art de l’artiste, ni l’artiste de l’ art dans l’analyse de ce grand poète de la toile qui
a appelé de notre temps Léopold Robert. Voici sa vie ; sa vie et son art c’est toujours lui. Le lieu de sa naissance se re
ces ; il employa ces années d’incertitude et d’impasse à se créer son art à lui seul par des méditations solitaires et par
nt l’âme jusqu’au désespoir, mais aussi jusqu’au génie. Dans tous les arts , tous les suprêmes artistes sont fils d’eux-mêmes
old Robert son amitié et le subside nécessaire pour aller étudier son art dans la patrie de l’art. Le jeune artiste accepta
ussi fervent qu’un Médicis pour l’illustration de sa capitale par les arts , il laissait administrer sous lui son ministre et
actère à Fénelon ; il faisait de Rome, à cette époque, la Salente des arts . Le reflux d’étrangers longtemps privés par la gu
s cendres de Rome. L’enthousiasme de l’antiquité, de l’histoire, de l’ art , des statues, des tableaux, de là musique, de la
transfiguration de l’homme en pure intelligence par la divinité de l’ art  ; on ne respirait que de la gloire ; on avait le
tait dans son âme ; il était tout passion, mais comme il convient à l’ art quelconque, passion pensive, quoique pathétique,
es traces de cette main divine. Honneur à l’or quand il se dévoue à l’ art  ! Il se transforme en se répandant. Raphaël et Lé
mps, qui a illustré souvent le Journal des Débats de ses études sur l’ art , a droit de partager cet honneur. Il avait connu
ue de 1819 et 1820 où Léopold étudiait avec une solitaire passion son art dans un faubourg de Rome, des actes de brigandage
17 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
Ces pages furent publiées dans la Revue d’ art dramatique, à Paris, et dans la Revue blanche, à
M. Laroche et l’excentricité de Mlle Desclauzas… Ah ! vous voyez de l’ art au théâtre, mon ami ? » — Certes, j’en vois : dan
s Le Mariage de Figaro, dans La Belle Hélène… Et parce que j’admire l’ art dans ces pièces d’il y a trente siècles ou d’il y
la beauté d’une œuvre dramatique ? Quel est, au vrai, le domaine de l’ art dans le théâtre ?   Telle esthétique définition d
tes qui se gonflent, cherchons la raison, le secret et le prix de cet art étrange, qui provoque, pour quelque argent, l’exc
. Les soucis esthétiques sont superflus ; ce métier ne touche pas à l’ art  : la conclusion négative est nécessaire, — si la
e à distraire. L’analyse de ce principe n’avait révélé aucune trace d’ art  ; mais puisqu’il était ruineux, ne nous étonnons
lque temps en d’autres genres ; on s’était décidé à reconnaître que l’ art d’agrément n’est pas synonyme de grand art ; on a
décidé à reconnaître que l’art d’agrément n’est pas synonyme de grand art  ; on avait concédé que le roman littéraire n’est
es jeunes demoiselles en chemin de fer ». Non plus donc, le théâtre d’ art n’est pas fait pour la récréation des commis voya
dition de l’œuvre d’art, ensuite à distinguer le cas particulier de l’ art dramatique ; en termes de l’école : à définir par
va nous suggérer une solution. Sa répartition, extensible aux autres arts , séparait : 1º les artistes créateurs (il eut pu
s une cause suffisante, il est un élément nécessaire. Le domaine de l’ art est fait du domaine des sens, qui n’est autre que
e des sens, qui n’est autre que le milieu. En dehors de tout milieu l’ art est inconcevable. Il faut à l’artiste un champ de
st toute l’œuvre d’art. Car l’idée comprend et le choix de la forme d’ art adéquate : statue, drame, symphonie, et l’ouvrage
lui soit propre. L’artiste a précédé, imposé, dirigé le praticien. L’ art a fait le métier (qui le lui rend bien depuis, he
depuis, hein, Barbedienne ?). Ce n’est pas un imagier qui a inventé l’ art de la peinture, un scribe l’art de l’écriture ; c
n’est pas un imagier qui a inventé l’art de la peinture, un scribe l’ art de l’écriture ; c’est l’artiste qui a été forcé d
pres vibrations. À chaque ordre de sensations esthétiques répondit un art résonateur. Par là encore, le milieu, qui déjà fo
ation, commande indirectement l’instrument qui seul la peut rendre, l’ art qui lui est adéquat.   Préparé par ces lemmes, no
, sur une scène, par des comédiens, devant un public. Ceci définit un art très complexe, donc très difficile et spécial : D
ial — car son extension est en raison inverse de sa compréhension. Un art est d’un emploi d’autant plus restreint qu’il est
plexes. Il est donc a priori probable que le champ d’application d’un art aussi multiple que le théâtre est très étroitemen
à l’égal des comédiens, un des éléments dont se constitue la forme d’ art théâtrale. On ne conçoit pas des auteurs produisa
en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’ art de son théâtre s’évanouissait. Même parallélisme,
société, est aussi celui où vit le jour et atteignit la perfection l’ art qui l’exprime ; complètement : le théâtre. Avant,
ndent à merveille l’artificiel de la vie ambiante. La convention de l’ art exprime le convenu de la vie. L’une et l’autre, d
nclusion de notre raisonnement : en fait comme en droit, le théâtre d’ art fut l’expression des sensations perçues par les a
temps nous conserve le théâtre, si le goût du spectacle nous sauve un art  ? Mais le spectacle n’est pas le théâtre, et le p
s arrière-héritiers de Fiorentino et de Saint-Victor, pour savourer l’ art avec lequel ils rendront compte, en leurs cinq ce
leurs cinq cents lignes hebdomadaires, des productions véreuses d’un art enterré...   … Cependant que se meurt notre théât
îtrise de leur style, Les Résignés ne sont pas un simple essai de cet art nouveau, ils en sont le premier, l’incontestable
et pour qui seuls elles sont écrites, n’appartiennent pas plus à cet art populaire et en plein air du théâtre, que les Dia
saurait plus être artistique, et ces œuvres sont des œuvres d’art, d’ art littéraire, bien que de forme dramatique. Ainsi l
érile et au spectacle vulgaire, qui veulent se réfugier en un asile d’ art , quittent en même temps le domaine du théâtre.  
ique irrémédiable. Ceux qui, résistant à l’évidence, crieraient qu’un art ne meurt pas, un illustre membre de la Société de
« Le progrès de l’humanité n’est en aucune façon esthétique… Le grand art même disparaîtra. Le temps viendra où l’art sera
açon esthétique… Le grand art même disparaîtra. Le temps viendra où l’ art sera une chose du passé, une création faite une f
out en reconnaissant qu’il n’y a plus à en faire. » C’est le cas de l’ art du théâtre, comme il ressort du présent examen, p
18 (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105
éories en cette matière me semblent des superfluités fort oiseuses. L’ art doit, à mon avis, se démontrer par des œuvres, de
comme du sein du brouillard qui pèse sur notre temps relativement à l’ art aussi bien qu’à tant d’autres choses, les rumeurs
ette guerre de mots a cependant ses périls. À force de discuter sur l’ art , ou plutôt sur la direction à lui donner, on en v
e pour ainsi dire de vue cette question préalable : — Qu’est-ce que l’ art  ? inadvertance qui explique peut-être bien un peu
t-être bien un peu la confusion qui règne toujours dans le débat. — L’ art , c’est l’idéalisation de la nature ! prétendent l
mal ni du laid pour eux-mêmes, mais simplement la constatation qu’en art le mal et le laid, ainsi que le grotesque, etc.,
de ses habitudes, mais qui, pris isolément, ne constituent pas plus l’ art , qu’un chapeau à lui seul ne constitue une toilet
sentiment et de connaissance. À laquelle de ces trois attributions l’ art correspond-il ? Au sentiment, c’est évident. C’es
 ? Au sentiment, c’est évident. C’est là spécialement le domaine de l’ art  ; mais la sensation et la connaissance y intervie
ut discuter, prétend le proverbe ; ce qui revient à dire qu’en fait d’ art , chaque artiste n’a à puiser ses ressources et se
ilà donc ramenés à notre question de tout à l’heure : Qu’est-ce que l’ art  ? — C’est le travail de l’imagination, répondra-t
vigueur que dix pages d’imagination n’eussent jamais atteinte. — « L’ art , c’est la tricherie de la réalité pure, — lisais-
idéal. » Il y avait si longtemps que j’attendais une définition de l’ art et de l’idéal que je me suis empressé de saisir c
is je suis obligé d’avouer que j’ai été singulièrement déçu. Quoi ! l’ art une tricherie de la vérité pure, qui devient l’id
pas très clair. Cette naïveté amphigourique a beau résumer en fait d’ art la loi et les prophètes pour beaucoup de personne
r m’en tenir, provisoirement à ma définition pratique que voici : — L’ art est l’exposition des sentiments d’un artiste au m
fiévreuse. Mais il ne faut pas plus confondre une œuvre d’art avec l’ art qu’une poire avec un poirier. L’art existe dans l
confondre une œuvre d’art avec l’art qu’une poire avec un poirier. L’ art existe dans le cœur de l’artiste, et par contreco
d de tout ce sur quoi elle reposait jusqu’ici, comment admettre que l’ art , cette manifestation la plus subtile de sa vie, n
urs que je mets aux prises. Voyons d’abord quelle est la mission de l’ art , — puis, quelle tradition esthétique nos devancie
— À quelle tendance philosophique de notre époque correspond dans les arts le réalisme ? — Quelles sont à peu près les tenda
e lumière ! Ce ne sera pas de luxe. II. Quelle est la mission de l’ art  ? [Texte de P.-J. Proudhon] L’art et la religi
II. Quelle est la mission de l’art ? [Texte de P.-J. Proudhon] L’ art et la religion ont pour objet de nous faire trava
entrer dans quelques explications. C’est surtout au point de vue de l’ art que le socialisme est accusé de barbarisme et le
bjection que je dissimule d’autant moins, qu’à mon propre jugement, l’ art , abstraction faite de la période d’apprentissage,
est le but indiqué à l’homme par la morale ; … se perfectionner par l’ art ou, si j’ose me servir de cette expression famili
ême but ? — C’est partir de bas, direz-vous, que de faire commencer l’ art au bain de propreté, à la coupe des ongles et des
ur bestial ? Il s’agit à présent de savoir comment cette théorie de l’ art a été entendue et pratiquée, et comment il convie
et qu’il nomme Dieu. À ce moment, la religion, la morale, le culte, l’ art , le merveilleux, tout est confondu, et l’on peut
de la divinité, finit par n’avoir plus rien de l’homme. Le culte et l’ art s’identifièrent au point que, pendant un temps, o
les temples, cela eût été d’une indigne inconvenance. La théorie de l’ art chez les Grecs découla donc tout entière de la re
r principe de religion, tout le monde, en matière de littérature et d’ art , était compétent. La religion imprimant aux espri
t tandis que parmi nous la littérature, la musique et tous les autres arts sont un objet perpétuel de contradiction, chez le
’ensuit-il que les Grecs et leurs imitateurs aient rempli le but de l’ art , au point que, désespérant de les égaler, il ne n
pes célestes et leurs physionomies homériques, tout était fini pour l’ art grec : il ne pourrait que se répéter. Il avait id
a mer ne saurait le figurer, dit l’Hébreu Moïse. Au point de vue de l’ art , l’unité de Dieu est la destruction du beau et de
uction du beau et de l’idéal, c’est l’athéisme. Ainsi la théorie de l’ art , telle que la conçurent les Grecs, mène, d’idéali
ique, la politique, la philosophie, la musique (c’est-à-dire tous les arts ), et surtout, chose dont tu ne parais guère le do
plus ou moins de fidélité et de perfection par la nature et l’art. L’ art , c’est l’humanité. Son but, c’est de travailler à
quer et le suivre. Et c’est pour avoir méconnu cette destination de l’ art , pour l’avoir réduit à n’être que l’expression d’
a l’intelligence des choses et le sceptre des idées…. Il n’y a pour l’ art , et il ne peut y avoir réellement que deux époque
siècle d’Auguste ne fut qu’une continuation de celui de Périclès : l’ art passant du service des dieux à celui des conquéra
n nom l’indique, qu’un pastiche. Il n’y a point, il n’y a jamais eu d’ art chrétien. L’antiquité ayant été tout à coup exhum
t de Léon X n’eurent pas d’autre inspiration. Aussi ce mouvement d’un art factice, à contre-poil de la tradition et sans in
tenir : affaire de luxe et de curiosité, … aussi ce carnaval passé, l’ art se retrouva-t-il en plein vide, sans principe, sa
t au-dessous de sa réputation. À présent, le monde des lettres et des arts est, comme le monde politique, livré à la dissolu
ue. Que peuvent être, à côté de cette anarchie, la littérature et les arts  ?… Je voudrais, pour notre plus prompte régénérat
et son plus glorieux ancêtre. Cette révolution opérée, la langue de l’ art trouvée et fixée, — et c’est là incontestablement
le type, représentation de l’homme vrai. En un mot, il fallait que l’ art , de lyrique, se fît réaliste. Penser davantage et
s de la faiblesse et de l’inconséquence de la littérature actuelle. L’ art est pour nous comme un habit que nous varions au
ent littéraire en France depuis 1830, et conclu à l’insuffisance de l’ art actuel, à son impuissance, à son inconséquence. E
mais sans être pour cela de l’avis de M. Du Camp quand il dit : « L’ art est arrivé à une époque de décadence manifeste. U
rogrès, applaudissons au résultat, mais ne chantons pas les engins. L’ art vraiment nouveau sera celui qui, alliant la puret
À quelle tendance philosophique de notre époque correspond, dans les arts , le réalisme ? [Texte d’Hippolyte Castille] I
uniquement parler d’une tendance nouvelle imprimée aux lettres et aux arts par un petit nombre d’hommes dont le public comme
e qu’on pourrait nommer la loi du dix-neuvième siècle ? Sans doute, l’ art ne va point chercher dans la philosophie ses inst
À défaut de platoniciens et de péripatéticiens, vous trouvez dans les arts et dans les lettres deux classes d’esprits profon
aire permanent, implacable du maniérisme dans les lettres et dans les arts . C’est lui que nous voyons à la Renaissance, avec
re Pétrarque et le goût italien, la réhabilitation de la chair dans l’ art et la littérature, se reproduisait sous les espèc
’ai étudié, en dehors de tout esprit de système et sans parti pris, l’ art des anciens et l’art des modernes. Je n’ai pas pl
de tout esprit de système et sans parti pris, l’art des anciens et l’ art des modernes. Je n’ai pas plus voulu imiter les u
autres ; ma pensée n’a pas été davantage d’arriver au but oiseux de l’ art pour l’art. Non ! j’ai voulu tout simplement puis
l’aspect de mon époque, selon mon appréciation, en un mot, faire de l’ art vivant, tel est mon but. C’est par erreur que, da
ous n’avons pas le courage, c’est-à-dire une conviction profonde de l’ art , nous succombons, tant pis ; il n’y a rien à dire
us ne sommes pas des victimes, nous n’étions pas dignes de faire de l’ art , et nous sommes entrés par erreur dans ce beau et
des faits, de peindre des objets réels, et là est la difficulté de l’ art moderne. En fait d’inventions merveilleuses, les
re qu’il a une malheureuse faiblesse de regard, ou qu’il entre dans l’ art avec une certaine charlatanerie, en s’inquiétant
s, qui renverse les plans des endormeurs et qui ne voit le salut de l’ art que dans l’anarchie littéraire. La vie habituelle
lutter avec la peinture, et se ravale en étudiant les procédés de cet art inférieur. Un portrait peint montre visiblement s
t pour les yeux, mais pour le cerveau ; il en est de même de tous les arts  : La peinture qui ne s’adresse qu’aux yeux, la mu
la pensée… La langue est à celui qui sait la faire obéir. * * * L’ art vrai qu’on pourchasse aujourd’hui sous le nom de
de l’envahissement de l’assemblée à crier : À mort le communisme ! l’ art simple, qui consiste à rendre ses idées sans les
ans les faire danser sur la phrase, comme disait Jean-Paul Richter, l’ art qui se fait modeste, l’art qui dédaigne les vains
phrase, comme disait Jean-Paul Richter, l’art qui se fait modeste, l’ art qui dédaigne les vains ornements du style, l’art
i se fait modeste, l’art qui dédaigne les vains ornements du style, l’ art qui creuse et qui cherche la nature comme les ouv
re comme les ouvriers qui cherchent l’eau dans un puits artésien, cet art qui est une utile réaction contre les faiseurs de
nsardisme (ajoutez de ponsardisme), de gongorisme (connais pas !) cet art trouve partout dans les gazettes, les revues, par
liberté, disent les uns. C’est in scandale, c’est l’anarchie, c’est l’ art traîné dans la boue, ce sont les tréteaux de la f
prend corps de jour en jour et qui a ses représentants dans tous les arts . Un musicien allemand, M. Wagner, dont on ne conn
de l’art. » Toute figure, belle ou laide, peut remplir le but de l’ art  ! Et le philosophe continue : « Que le peuple, se
momentanément avec eux, en expliquant ma pensée. Dans le domaine des arts , il est d’habitude d’assommer les vivants avec le
lui dénier que la chaleur au soleil. Il marche d’un pas assuré dans l’ art , il montre avec orgueil d’où il est parti, où il
iome précédent : toute figure belle ou laide peut remplir le but de l’ art ), serait traité de séditieux, chassé du concours,
ou moins puérils, et qui, en somme n’a rien à voir avec l’art. Que l’ art et la poésie soient incompatibles, cela est, ce m
a peinture n’est, en résumé, que le cadavre d’un homme (oh ! oh !). L’ art ainsi entendu est un miroir grossier, et l’image
ent être qu’individuels. Or ces deux éléments sont indispensables à l’ art , car ils suppléent à ce manque de vie, dont nous
t d’être plus vraie que la vérité. C’est ce qu’on nommé l’idéal. Si l’ art pouvait exister sans le concours de l’idéal, ce n
les plus belles. Quant à la laideur, elle ne peut exister, en fait d’ art , qu’à condition de n’être, sous un certain point
aux, j’en conclus que M. Courbet pense qu’il a déjà assez fait pour l’ art et que son but est en grande partie rempli. Je pr
me au monde qui puisse prendre ces bouffonneries grotesques pour de l’ art véritable. Qui trompe-t-on ici ? Voyez ces fameus
Proudhon, que « toute figure belle ou laide peut remplir le but de l’ art  » ; je vous l’accorde, mais distinguons. Cela ne
le but de l’art. Ce serait un contresens stupide. Si vous faites de l’ art , tâchez d’éclairer votre lanterne. Faites, avant
entiment de notre dignité. Qu’un casseur de pierres vaille, en fait d’ art , un prince ou tout autre individu, c’est ce que p
ot de niaiseries me paraît, soit dit en passant, choisi avec un grand art diplomatique : il me rappelle l’ingénuité de ce g
e tragédie qui renaîtra toujours de ses cendres. S’il entend par là l’ art idéal, je suis fort de son avis, mais avec moins
is une trentaine d’années. » — Qui, nous ? Il n’est pas question de l’ art , je présume. S’il est question du réalisme, ses p
es calomnies, — Qu’un peintre, peu soucieux des nobles destinées de l’ art , renonce de plein gré à toutes les conquêtes de s
et, est bien plutôt le premier coup de pied donné par le réalisme à l’ art , à la nature et même à la réalité. Cette toile es
mieux qu’il persévère dans cette voie ? C’est un enfant perdu pour l’ art , mais son exemple ne sera pas perdu. Il servira b
issée dans les mêmes erreurs. Ceux qui auront conservé la pudeur de l’ art rougiront de croupir dans les mêmes ornières, et
y croirai jamais, pour ma part, car alors il faudrait désespérer de l’ art et de ses destinées. Charles Perrier. M. Cha
n n’est qu’un musicien amateur, c’est vrai ; un amant platonique de l’ art qu’il aime, mais il est une de ces individualités
ique, le tableau qui plaisent à ces cent experts non assermentés de l’ art , inconnus du public, mais bien connus des artiste
çaise prise sur le fait, avec ce que son ignorance de tout ce qui est art a de féroce et de naïf en même temps. Cet adorabl
xte de Louis Goudall] Il faut, disions-nous tout à l’heure, que l’ art , de lyrique, devienne réaliste. Cette nouvelle pé
ont tout homme intelligent se trouve pourvu, on arriverait à créer un art nouveau et à rajeunir le roman. M. Champfleury, —
saient leur entrée, celui-ci dans la littérature et celui-là dans les arts , en qualité de pères jumeaux de la nouvelle école
plus rien à faire ici. Depuis que le monde est monde, l’histoire des arts et de la littérature se partage en quatre grandes
sé de faire la parure de nos dames. Autres temps, autres mœurs, autre art , autre littérature. Le siècle marche si vite que
une succession si embarrassée. Comment en eût-il été autrement pour l’ art , à une époque où il avait pour corollaires une ph
t la Vérité. En politique, en économie, dans les sciences et dans les arts , elle s’accoutume peu à peu à appeler les choses
, et nous entreverrons bientôt clairement la voie qui peut conduire l’ art moderne à sa régénération. Cette méthode si simpl
une forte dose de démence, de vanité ou de désespoir. Tel homme, tel art — tel art, tel homme, impossible de sortir de là,
dose de démence, de vanité ou de désespoir. Tel homme, tel art — tel art , tel homme, impossible de sortir de là, ce qui re
à dire que la première condition pour un artiste de transfigurer son art , pourrait bien être la transfiguration préalable
ir que ces figures de papier mâché qui jouent un si grand rôle dans l’ art idéaliste, et notre époque ne surabonde pas telle
on Dieu luit pour tout le monde. Là-dessus revenons à notre thèse. L’ art était encore à peu près exclusivement, il y a deu
, et au théâtre, les applaudissements du public l’ont assez prouvé. L’ art , comme on le voit, a décidément la vie dure, et s
a même manière toutes les classes subalternes de la société, dont les arts ne s’étaient pas plus occupés jusqu’à ce jour des
e artistique du monde moderne. De même pour le grand monde. Quoique l’ art se soit presque exclusivement préoccupé de lui ju
qui vient bien à l’appui de mon affirmation de tout à l’heure, que l’ art a son siège dans le cœur de l’artiste, bien plus
coup plus que de la raison. Considéré à ce point de vue, le rôle de l’ art perd une importance énorme. Ce n’est pas en vain
et littéraire dans notre pauvre France. Comment amener et retenir à l’ art ces oubliés pour qui je réclame ? Supposez-vous q
passion, les deux seules excuses que la nudité puisse avoir dans les arts , aussi bien que dans la vie ; au régime de ces ra
ites, qui avaient été repoussées jusqu’ici comme indignes ; partout l’ art descend, ce qui, remarquez-le bien, ne veut pas d
cend, ce qui, remarquez-le bien, ne veut pas dire qu’il s’abaisse ; l’ art descend au niveau de nos préoccupations journaliè
et de l’idée. Partout enfin, dans la mesure du talent des artistes, l’ art aspire à vivre de notre vie réelle, à revêtir nos
u oublier. Pourquoi Béranger n’a-t-il pas fait de même ? En matière d’ art , la compétence d’un homme éclairé me semble toujo
ration du passé et la certitude de l’avenir. Si vous voulez que votre art morde sur le peuple, faites-en un miroir dans leq
hommes sans peur et sans reproche ; c’est là le premier principe de l’ art , aussi bien que de la sagesse. Vous aurez beau vo
us tard, du reste, toutes les manifestations de l’activité humaine, l’ art ne peut devenir l’humanité qu’en se faisant posit
nt pour elle d’une précision mathématique, elle ait encore, en fait d’ art , à vous suivre dans les régions imaginaires, c’es
al à qui il avait appartenu. Il en est de même avec les produits de l’ art réaliste ; ce n’est pas seulement sur l’œuvre qu’
dans la rue sans se démantibuler aussitôt sur toutes les coutures. L’ art est comme l’amour, comme le vin, comme la lumière
ent notre bagage, en se servant les unes aux autres de corollaires, l’ art est un niveau rigoureux sous lequel nous devenons
pas ! Maintenant, pour moi du moins, la question est élucidée. Que l’ art donc assouplisse sans regret ses allures ; ce qu’
el que lui aura valu le Travail, l’humanité pourra ajouter, grâce à l’ Art , l’éclat toujours plus vif de la noblesse, de l’i
car, en morale, comme en politique, dans les sciences, comme dans les arts , sans système préconçu et sans parti pris d’aucun
éfinitive que la revendication de la liberté et de la personnalité en art , je ne le suis pas du tout de la suffisance ou de
ait à réunir en faisceau les fragments relatifs à l’émancipation de l’ art que l’on rencontre dans tous les grands écrivains
éler à personne la manière mécanique d’enfanter les chefs-d’œuvre. En art , la netteté des idées théoriques ne supplée pas p
suivre, ne remplace les jambes ou la chaise de poste. Admettre que l’ art doit rester libre et personnel, c’est-à-dire prim
nt lui. Je voudrais bien que l’on m’énumérât les chefs-d’œuvre dont l’ Art poétique de Boileau et la Préface de Cromwell ont
e porterait-elle point par hasard dans ses flancs tout le secret de l’ art de l’avenir ? M. B. 12. Depuis quand est-ce que
19 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
M. Laroche et l’excentricité de Mlle Desclauzas… Ah ! vous voyez de l’ art au théâtre, mon ami ? » — Certes, j’en vois : dan
s Le Mariage de Figaro, dans La Belle Hélène… Et parce que j’admire l’ art dans ces pièces d’il y a trente siècles ou d’il y
la beauté d’une œuvre dramatique ? Quel est, au vrai, le domaine de l’ art dans le théâtre ? Telle esthétique définition du
tes qui se gonflent, cherchons la raison, le secret et le prix de cet art étrange, qui provoque, pour quelque argent, l’exc
. Les soucis esthétiques sont superflus ; ce métier ne touche pas à l’ art  ; la conclusion négative est nécessaire, — si la
e à distraire. L’analyse de ce principe n’avait révélé aucune trace d’ art  ; mais, puisqu’il était ruineux, ne nous étonnons
lque temps en d’autres genres ; on s’était décidé à reconnaître que l’ art d’agrément n’est pas synonyme de grand art ; on a
décidé à reconnaître que l’art d’agrément n’est pas synonyme de grand art  ; on avait concédé que le roman littéraire n’est
es jeunes demoiselles en chemin de fer ». Non plus donc, le théâtre d’ art n’est pas fait pour la récréation des commis voya
dition de l’œuvre d’art, ensuite à distinguer le cas particulier de l’ art dramatique ; en termes de l’école : à définir par
va nous suggérer une solution. Sa répartition, extensible aux autres arts , séparait : 1º les artistes créateurs (il eût pu
s une cause suffisante, il est un élément nécessaire. Le domaine de l’ art est fait du domaine des sens, qui n’est autre que
des sens, qui n’est autre que le milieu. En dehors de tout milieu, l’ art est inconcevable. Il faut à l’artiste un champ de
st toute l’œuvre d’art. Car l’idée comprend et le choix de la forme d’ art adéquate : statue, drame, symphonie, et l’ouvrage
lui soit propre. L’artiste a précédé, imposé, dirigé le praticien. L’ art a fait le métier (qui le lui rend bien depuis, he
depuis, hein, Barbedienne) ? Ce n’est pas un imagier qui a inventé l’ art de la peinture, un scribe l’art de l’écriture ; c
n’est pas un imagier qui a inventé l’art de la peinture, un scribe l’ art de l’écriture ; c’est l’artiste qui a été forcé d
pres vibrations. À chaque ordre de sensations esthétiques répondit un art résonnateur. Par là encore, le milieu, qui déjà f
ation, commande indirectement l’instrument qui seul la peut rendre, l’ art qui lui est adéquat. III Préparé par ces l
, sur une scène, par des comédiens, devant un public. Ceci définit un art très complexe, donc très difficile et spécial : D
ial — car son extension est en raison inverse de sa compréhension. Un art est d’un emploi d’autant plus restreint qu’il est
plexes. Il est donc a priori probable que le champ d’application d’un art aussi multiple que le théâtre est très étroitemen
à l’égal des comédiens, un des éléments dont se constitue la forme d’ art théâtrale. On ne conçoit pas des auteurs produisa
en même temps que mourait sa vie nationale, l’image de cette vie — l’ art de son théâtre s’évanouissait. Même parallélisme,
société, est aussi celui où vit le jour et atteignit la perfection l’ art qui l’exprime complètement : le théâtre. Avant, r
ndent à merveille l’artificiel de la vie ambiante. La convention de l’ art exprime le convenu de la vie. L’une et l’autre, d
nclusion de notre raisonnement : en fait comme en droit, le théâtre d’ art fut l’expression des sensations perçues par les a
temps nous conserve le théâtre, si le goût du spectacle nous sauve un art  ? Mais le spectacle n’est pas le théâtre, et le p
s arrière-héritiers de Fiorentino et de Saint-Victor, pour savourer l’ art avec lequel ils rendront compte, en leurs cinq ce
leurs cinq cents lignes hebdomadaires, des productions véreuses d’un art enterré… VI … Cependant que se meurt notre
îtrise de leur style, les Résignés ne sont pas un simple essai de cet art nouveau, ils en sont le premier, l’incontestable
, et pour qui seuls elles sont écrites n’appartiennent pas plus à cet art populaire et en plein air du théâtre, que les Dia
e saurait plus être artistique et ces œuvres sont des œuvres d’art, d’ art littéraire, bien que de forme dramatique. Ainsi l
érile et au spectacle vulgaire, qui veulent se réfugier en un asile d’ art , quittent en même temps le domaine du théâtre. Pa
ique irrémédiable. Ceux qui, résistant à l’évidence, crieraient qu’un art ne meurt pas, un illustre membre de la société de
« Le progrès de l’humanité n’est en aucune façon esthétique… Le grand art même disparaîtra. Le temps viendra où l’art sera
açon esthétique… Le grand art même disparaîtra. Le temps viendra où l’ art sera une chose du passé, une création faite une f
out en reconnaissant qu’il n’y a plus à en faire. » C’est le cas de l’ art du théâtre, comme il ressort du présent examen, p
20 (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »
à cette prédominance croissante de l’idée sociale. La conception de l’ art , comme toutes les autres, doit faire une part de
viduelle et la vie collective tendent à se foudre. Comme la morale, l’ art a pour dernier résultat d’enlever l’individu à lu
us paraît essentielle à l’art. Mais, pour distinguer la religion de l’ art même, il importe de comprendre que la religion a
action projetée dans un temps à venir ou dans l’éternité. Le but de l’ art , au contraire, est la réalisation immédiate en pe
e, accompagnée de sentiments de crainte ou d’espérance ; la cité de l’ art est l’objet d’une représentation intellectuelle,
action effective pour détourner un mal ou conquérir un bien désiré. L’ art est donc vraiment une réalisation immédiate par l
niverselle. Nous espérons mettre en lumière ce côté sociologique de l’ art , qui en fait l’importance morale en même temps qu
s, une unité profonde entre tous ces termes : vie, moralité, société, art , religion. Le grand art, l’art sérieux est celui
tre tous ces termes : vie, moralité, société, art, religion. Le grand art , l’art sérieux est celui où se maintient et se ma
s ces termes : vie, moralité, société, art, religion. Le grand art, l’ art sérieux est celui où se maintient et se manifeste
art sérieux est celui où se maintient et se manifeste cette unité ; l’ art des « décadents « et des « déséquilibrés », dont
nation et de style, du culte exclusif de la forme. Nous verrons que l’ art maladif des décadents a pour caractéristique la d
dissolution des sentiments sociaux et le retour à l’insociabilité. L’ art véritable, au contraire, sans poursuivre extérieu
et sa profonde sociabilité, qui seule fait sa santé et sa vitalité. L’ art , en un mot, c’est encore la vie, et l’art supérie
sa santé et sa vitalité. L’art, en un mot, c’est encore la vie, et l’ art supérieur, c’est la vie supérieure ; toute œuvre
ole de Spencer, un simple « jeu de nos facultés « représentative », l’ art est la prise au sérieux de nos facultés sympathiq
21 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
e Maître, en ses livres — appelle la fusion de toutes les formes de l’ art , dans une intention commune. Aux admirateurs de s
e son génie, Wagner a imposé le devoir de protéger la rénovation de l’ art  ; il leur a montré par quels moyens, et pour quel
de l’art ; il leur a montré par quels moyens, et pour quelles fins, l’ art , en toutes ses formes, devait être rénové. Aussi
ner — leurs curiosités : ils espèrent et recherchent les progrès de l’ art wagnérien dans les œuvres des littérateurs, des p
malheur, ce n’est pas au Salon de Peinture qu’ils peuvent chercher l’ art wagnérien ni même un art d’aucune sorte : par un
Salon de Peinture qu’ils peuvent chercher l’art wagnérien ni même un art d’aucune sorte : par un malheur, certes, mais qui
es d’une lutte pour vivre, les peintres ont dû renoncer le souci de l’ art , ils ont obéi, comme tous ont fait, à la loi comm
ur besoin, ils ne peuvent offrir des créations artistiques, puisque l’ art n’est point ce que demande une société démocratiq
es respectant fort, les colères des critiques qui jugent, au nom de l’ art , ces estimables denrées. La plus décente façon d’
i je n’étais pas engagé, par le souvenir de Wagner, à parler ici de l’ art seul, je voudrais esquisser cette critique, enfin
sante boutique où elles sont. I La peinture étant une forme de l’ Art , doit se rattacher à la destination totale de l’A
nt une forme de l’Art, doit se rattacher à la destination totale de l’ Art . L’Art, nous dit Wagner, doit créer la vie. Pourq
forme de l’Art, doit se rattacher à la destination totale de l’Art. L’ Art , nous dit Wagner, doit créer la vie. Pourquoi ? P
ujours perçu la vie. Ainsi s’explique la nécessité du Réalisme dans l’ art  : mais non point d’un réalisme transcrivant, sans
ense, leur imposera cette vie supérieure, les recréera devant nous. L’ Art doit donc recréer, dans une pleine conscience, et
de la Notion et de l’Émotion, est toute la vie de notre âme. Aussi l’ Art , récréation volontaire et désintéressée de la vie
s trois modes vitaux. La sensation est le mode initial : les premiers arts eurent donc pour objet la sensation. Mais les sen
es saveurs, et les résistances. Fallait-il à chacun de ces groupes un art spécial ? Un seul, l’art plastique, a suffi pour
ances. Fallait-il à chacun de ces groupes un art spécial ? Un seul, l’ art plastique, a suffi pour tous. Car, longtemps avan
plastique, a suffi pour tous. Car, longtemps avant la naissance de l’ art , les diverses sensations s’étaient associées : no
ur a été, pour cette fin, de faire naître les sensations visuelles. L’ art des sensations a, dès le début, été l’art plastiq
les sensations visuelles. L’art des sensations a, dès le début, été l’ art plastique de la Vue. Je ne puis même, ici, ébauch
plastique de la Vue. Je ne puis même, ici, ébaucher l’histoire de cet art plastique, montrer comment, toujours, il fut réal
uoi ? Parce que la vue devenait, déplus en plus, le sens spécial de l’ art plastique, et son instrument, les lumières ; mais
plastique, et son instrument, les lumières ; mais surtout parce que l’ art , à mesure que les esprits s’affinent, exige sans
vons le besoin, toujours plus vif, pour conserver les sentiments de l’ art , que les impressions de la vie nous soient donnée
ge, glorieusement elle apparut, demeura, comme jadis la Sculpture, un art pleinement réaliste.10 Les admirables maîtres pri
 : des signes nouveaux créèrent les sensations nouvelles. Cependant l’ art des notions s’était constitué, la Littérature, et
’art des notions s’était constitué, la Littérature, et ce fut enfin l’ art des émotions, la Musique. Wagner, après Beethoven
e. Mais il comprit que désormais la musique aussi bien que les autres arts , n’avait plus, à leur tour, la possibilité d’exis
, pour la production d’une vie totale, les trois formes séparées de l’ Art . II La peinture, la littérature, la musique
e ses trois modes. Aux peintres bientôt, comme aux littérateurs, leur art dut paraître insuffisant pour créer toute la vie
Aussi voulurent-ils, dès longtemps, élargir les attributions de leur art , l’employer à reconstituer des formes différentes
musicales, et aussi les rythmes de la phrase. Alors ils tentèrent un art nouveau, la poésie. Ils usèrent les mots non plus
ces harmoniques. Le même besoin de traduire, par les procédés de leur art , la vie de l’émotion, ce besoin a, très tôt, pris
descriptive, a-t-elle un droit légitime à exister, et la valeur d’un art également précieux. Elle est seulement plus récen
’un art également précieux. Elle est seulement plus récente, étant un art d’émotions affinées ; et elle a produit des œuvre
s. Ils ont compris, seulement, que ces deux tendances exigeaient deux arts différents, et qu’ils devaient choisir, sans comp
ils devaient choisir, sans compromission, l’un ou l’autre de ces deux arts . Aujourd’hui la nécessité d’un choix s’impose enc
anguides, l’émotion calme et parfumée du tableau ! C’est assurément l’ art affiné d’un poète, et, comme on l’a dit, « le cha
 ; mais je leur dois une émotion vivante, et la très sainte joie de l’ Art . M. Whistler est, expressément, un symphoniste da
peinture française. Nous savons heureusement, que les maîtres de cet art poursuivent, au loin du Salon, leurs hautes créat
ions plus complexes. M. Gustave Moreau, qui, naguère avait promis à l’ art quelque moderne Vinci, se plaît à l’ordonnance ha
tistes, dans l’égalité des besoins, renonceront les vains soucis d’un art désormais sans clients. Les jours arrivent où dom
désormais sans clients. Les jours arrivent où dominera seul, enfin, l’ art du Suffrage Universel.   Teodor de Wyzewa. Le
fou qui bouleversait la mélodie et violentait toutes les règles de l’ art  ; qu’il avait écrit une brochure scandaleuse cont
es de mélodies. Quel en est le résultat ? Quelle est la position de l’ art Wagnérien en Angleterre ? Le premier résultat est
, et surtout avec de l’argent, deviendra de la première importance. L’ art Wagnérien hors le théâtre n’est qu’une chose inco
les musées de Dresde, d’Anvers, de Londres. [NdA] 12. J. de Biez (L’ art et les Yeux, Lévy, éditeur) qui, seul, a tenté un
, Lévy, éditeur) qui, seul, a tenté une explication sérieuse de cet «  art consolateur ». [NdA] 13. La sculpture, impuissan
, impuissante désormais à recréer la vie plastique, pouvait devenir l’ art symphonique, comme au dernier siècle, des gracieu
hétique du compositeur sur ce que Wyzewa appelle « la rénovation de l’ art  » et ce, dans tous les domaines, et pas seulement
dans tous les domaines, et pas seulement dans celui de la musique. L’ art véritable doit créer la vie en dehors des modes e
rcantiles du monde moderne. Il reprend cette idée wagnérienne que les arts , pris isolément, ne peuvent exprimer la totalité
pris isolément, ne peuvent exprimer la totalité de la vie. Chacun des arts , peinture, musique et littérature ne saisissent q
chaque forme essaie de s’élargir aux domaines particuliers des autres arts comme la poésie étend le domaine de la littératur
22 (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206
ment ? ou bien à l’un et à l’autre, mais à l’un plus qu’à l’autre ? L’ Art poétique nous fournit d’abord une réponse à ces q
l a fait neuf satires et sept épîtres, quatre chants du Lutrin et son Art poétique, que le roi donne 2 000 livres « au Sr D
nt des services administratifs de divers genres dans la direction des arts et des sciences. Mais ce qui est significatif, c’
ature polie et au bel esprit moderne. Le grand, l’immense succès de l’ Art poétique n’empêche point qu’il n’y ait un désacco
ges des Français. On ne pensait point aller contre les préceptes de l’ Art poétique : l’entêtement de Boileau pour les Grecs
al, en Allemagne, en Angleterre, et jusqu’en Danemark ou en Russie, l’ Art poétique fut plus ou moins en honneur, pendant le
bel esprit. En Italie, où, quand on est las du cavalier Marin, on a l’ art encore si fin du Tasse ou de Pétrarque et le gran
Marin, on a l’art encore si fin du Tasse ou de Pétrarque et le grand art de Dante, l’influence de l’Art poétique s’exerce
n du Tasse ou de Pétrarque et le grand art de Dante, l’influence de l’ Art poétique s’exerce surtout sur le poème dramatique
matiques, ses vers passés en proverbes ou reconnus pour les lois de l’ art d’écrire, persuadent à des gens de lettres par to
octrines de Boileau, c’était le goût français, qu’on cherchait dans l’ Art poétique : au temps où Voltaire était le plus gra
in, Fontenelle, Lamotte ; et le même Ignacio de Luzan qui promulgue l’ Art poétique en Espagne, y importe le Préjugé à la Mo
plaudi le Misanthrope et Britannicus, et qui savaient les Fables et l’ Art poétique par cœur, élevés un moment au-dessus de
e et couleur des préjugés impérieux du siècle. Cette société reçut l’ Art poétique comme le code officiel et pour ainsi dir
xprimait, avec le génie même de l’auteur, la spéciale beauté du grand art classique. Par suite, il n’en demeura que la part
la diction, ils élèvent moins le goût moderne qu’ils n’y rabaissent l’ art ancien. Rhétoriciens excellents — mais purs rhéto
rt un trésor de pensées belles à citer dans leur forme parfaite, et l’ art d’étendre lui-même des lieux communs ou de les co
a réalité vivante et l’esprit français, que les formes nouvelles de l’ art conçues théoriquement en vue d’une vérité plus gr
s règles, et ces règles sont, dans le particulier, celles que donne l’ Art poétique : mais qu’est-ce que ces règles, séparée
ent sens et vertu, abstraction faite du naturalisme et de la notion d’ art  ? Au lieu de les employer comme moyens d’où résul
peut encore concéder qu’on y renonce pour mieux atteindre au but de l’ art  : mais aujourd’hui que le but, c’est précisément
s en strophes, qui n’ont même pas le « beau désordre » dont parlait l’ Art poétique — ni même les satiriques auteurs de comé
r classique au grand et beau sens du mot, selon l’esprit profond de l’ Art poétique, un artiste capable de sentir la nature
ous sommes tentés d’en faire un révolutionnaire et le précurseur d’un art nouveau. Si l’on a été si longtemps embarrassé de
ué de ses contemporains que parce qu’il retourne aux sources du grand art classique. Ce pur poète, qui lit Virgile, Homère
s de rythme et d’harmonie, voilà justement l’écrivain qui entendait l’ Art poétique comme l’avaient entendu Racine et La Fon
isme à rendre sa doctrine responsable des misérables productions de l’ art pseudo-classique. Il semble qu’en notre siècle, i
s les audaces et toutes les nouveautés. Enfin la liberté règne dans l’ art  : toutes les barrières, tous les freins sont ôtés
et lyrique par essence, le romantisme est assurément irréductible à l’ art classique, objectif, et oratoire, ou dramatique :
stes, le naturalisme est de très près, en son principe, apparenté à l’ art classique. On pourrait se demander si, à l’heure
es comprendre, qui ne soit un démenti donné au naturalisme, comme à l’ Art poétique, à tous les préceptes tendant à l’expres
re du temps, ce sont les parties conformes au fond à la doctrine de l’ Art poétique : et les vices intimes ou les difformité
ment, de clarté, de précision. Nous ferions bon marché peut-être de l’ art , du caractère esthétique, mais non pas de la rhét
23 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »
royaume de Saxe, écrit en 1849, jusque le traité sur la Religion et l’ Art , publié dans le journal de Bayreuth, en 1880, peu
même en son théâtre, comprendre pleinement son œuvre. Il a régénéré l’ art , puis le théâtre ; il doit régénérer encore la na
gique entre ces volumes ; et le même effort constant à renouveler cet art qu’il veut rendre enfin raisonnable, se manifeste
saxe, il montre, à côté de ces critiques, l’essence qu’il conçoit à l’ art musical. D’abord, il faut que la musique soit tra
et les fonde dans une complète unité artistique. Dans le traité sur l’ art et la Révolution (Leipzig, 1849), Wagner revient
t et la Révolution (Leipzig, 1849), Wagner revient à la critique de l’ art moderne ; mais déjà ses reproches reposent sur la
moderne ; mais déjà ses reproches reposent sur la claire voyance de l’ art futur. Seuls les Grecs ont connu l’art véritable,
ent sur la claire voyance de l’art futur. Seuls les Grecs ont connu l’ art véritable, interprète scrupuleux de la conscience
véritable, interprète scrupuleux de la conscience publique ; aussi l’ art grec était il conservateur. L’art en notre temps
de la conscience publique ; aussi l’art grec était il conservateur. L’ art en notre temps doit être révolutionnaire, parce q
ique et parce qu’il doit la réformer. Cette réforme doit porter sur l’ art lui même : c’est le sujet de L’œuvre d’art de l’a
blique des émotions, et pour moyen l’union entière et libre des trois arts aujourd’hui séparés. L’artiste qui la réalisera s
à chercher ce qui caractérise cette dissolution si regrettée du grand art grec, et cet examen me tint plus longtemps. Je fu
ulier, c’est la séparation, l’isolement des différentes branches de l’ art réunies autrefois dans le drame complet. Associés
ociés successivement, appelés à coopérer tous à un même résultat, les arts avaient fourni, par leur concours, le moyen de re
fonds de l’humanité ; puis les différentes parties constituantes de l’ art s’étaient séparées, et désormais, au lieu d’être
au lieu d’être l’instituteur et l’inspirateur de la voix publique, l’ art n’était, plus que l’agréable passe-temps de l’ama
pour moi, je crus ne pouvoir m’empêcher de reconnaître que les divers arts isolés, séparés, cultivés à part, ne pouvaient, à
e et se corrompre fatalement, de remplacer d’une façon quelconque cet art d’une portée sans limite qui résultait précisémen
sie, je me crus en possession d’un résultat solide : c’est que chaque art tend à une extension indéfinie de sa puissance, q
arre et l’absurde. Arrivé là, il me semble voir clairement que chaque art demande, dès qu’il est aux limites de sa puissanc
ande, dès qu’il est aux limites de sa puissance, à donner la main à l’ art voisin ; et en vue de son idéal, je trouvai un vi
idéal, je trouvai un vif intérêt à suivre cette tendance dans chaque art particulier ; il me parut que je pouvais la démon
hais ainsi à me représenter l’œuvre d’art qui doit embrasser tous les arts particuliers et les faire coopérer à la réalisati
à une réalisation complète, je le désignai donc sous le nom d’Œuvre d’ art de l’avenir. » (Lettre sur la musique Toutes le
téristique du wagnérisme : c’est une erreur, prendre pour fin, dans l’ art , la musique, qui n’est qu’un moyen de l’expressio
sté le même, nul. L’opéra n’est que musique, et la musique est dans l’ art un élément féminin, qui doit être fécondé par le
ient aux vraies sources : les traditions populaires, dans Goetz, et l’ art grec, dans Iphigénie ; et, de nouveau, avec Faust
t se réunir dans le drame complet. Pour exprimer pleinement la vie, l’ art doit montrer l’action, et le dialogue vivant, fon
onne plus sommairement la même doctrine dès lors pleinement conçue. L’ art doit produire l’impression complète de la vie. Ce
emiers traités, la préoccupation de Wagner reste la même ; réformer l’ art au moyen du drame musical, poétique et plastique.
osition avait conduit Wagner à considérer ces détails techniques de l’ art , fut enfin achevé. En même temps que ce poème, pa
ieurs, et les observations générales sur l’histoire et l’essence de l’ art s’y trouvent, nombreuses. L’école de musique n’au
pleine valeur que si la musique y est enseignée comme une partie de l’ art complet, non comme un tout séparé. Elle comprendr
e, Wagner insistera sur ces questions de détail. Dans un traité sur l’ art de diriger le drame (1869) il posera l’idéal du c
, dès lors, les deux formes parallèles de la morale wagnérienne. Dans Art Allemand et Politique allemande (Leipzig, 1868),
arce que, reposant sur la conscience du peuple, elle se fondera par l’ art allemand, que le peuple comprendra. Après cet ouv
de ce dont l’opéra est une mauvaise traduction. L’utilité morale de l’ art , son utilité religieuse, son utilité politique, s
nstante de Wagner. Cette utilité peut se résumer dans le principe : l’ art doit arracher les Allemands et tous les hommes à
es initier aux vérités religieuses. L’Allemagne est le seul pays où l’ art puisse s’adresser à son véritable destinataire, l
il créa la musique allemande de Sébastien Bach, le Gœtz de Goethe, l’ art allemand qui, à son tour, refera la nation allema
, sur la Musique dans le Drame (1877), il proclame le rôle sacré de l’ art , et condamne les finesses harmoniques et modulant
mme son testament intellectuel. C’est l’étude publiée sous le titre : Art et Religion (Bayreuth, 1880). Cette étude se divi
ayreuth, 1880). Cette étude se divise en trois parties : le rôle de l’ art dans la religion ; — l’essence de la religion ; —
de l’art dans la religion ; — l’essence de la religion ; — comment l’ art lui pourra servir. 1° La Religion se compose de m
s, mais qui doivent être interprétées à tous par le moyen de l’art. L’ art est donc cette forme de religion qui élève le peu
les, aux pauvres d’esprit. Il a pris pour symboles les miracles que l’ art chrétien doit interpréter : Incarnation et Immacu
s guerres, la décadence où nous sommes parvenus et l’impuissance de l’ art à remplir pour nous sa tâche religieuse. 3° Le sa
ommes dans le monde idéal et réel de l’Unité. Alors la Musique sera l’ art divin : les dernières symphonies de Beethoven, au
comprises, manifestation suprême de la Pensée religieuse chrétienne. Art et Religion est le dernier ouvrage théorique de R
ême époque, les deux contiennent la dernière expression de son idée : Art et Religion explique la foi nouvelle que symbolis
sprit créateur fut mené, d’abord, à renouveler toutes les formes de l’ art , puis, à concevoir, au dessus du drame artistique
on d’expliquer cette anomalie. La musique, ainsi que toute forme de l’ art , doit faire, seulement, ce qu’elle est seule à po
t-Saëns ; une plaisanterie à la mode. Il cite les grands maîtres de l’ art , Haydn, Beethoven, Weber, Mendelssohn, qui, tous,
sable que soit aujourd’hui cette intervention de la machinerie dans l’ art , nous ne pouvons nous empêcher, wagnéristes, de l
re aux connaisseurs désintéressés, c’est aussi hâter l’avènement d’un art de sincérité, de liberté, d’émotion et de logique
cette essentielle réforme, les poètes ont fort à faire. C’est de leur art que tout doit partir. Aussi, faut-il conseiller à
elconque, mais de l’adoption, par un public de langue française, d’un art absolument nouveau, qu’on discutait sans le conna
e monde pourra comprendre, avec un peu d’étude et de bonne foi. Cet art créé, tout d’une pièce par le génie de Richard Wa
illeurs que j’aie emportés de Bruxelles ; il raffermit ma foi dans un art que j’aime avec passion, et me donne la certitude
Maîtres Chanteurs et sur la théorie wagnérienne : Il s’agit là d’un art absolument nouveau, créé de toutes pièces par Ric
duellement à mesure que l’esprit s’habituera à cette nouvelle forme d’ art , comme il s’est habitué à l’ancien opéra.., La
, la plus formidable et, peut-être, la plus caractéristique du nouvel art allemand. L’Indépendance belge (9 mars) : X… (M.
ressantes de l’œuvre ; grande admiration ; observations curieuses. L’ Art moderne (15 mars) : M. Octave Mans. Article hardi
rticle hardi, très agressif aux ennemis ou demi-ennemis de Wagner ; l’ Art moderne est à l’avant-garde du mouvement wagnérie
eethoven, devait se manifester dans toute sa plénitude, et produire l’ art nouveau : le drame musical. Brayer Paul Lindau
Wagner bien qu’il mentionne le titre de son pamphlet : La juiverie en art et qu’il relaye les attaques de Wagner contre « l
rait à étudier. Dujardin dresse un portrait de Wagner théoricien de l’ art , qui sert le symbolisme. Il cite un autre texte i
rienne semble être tendue vers le caractère sublime et religieux de l’ art dont la réalisation suprême est Parsifal. Dujardi
rze lithographies originales par Fantin-Latour, Paris, Librairie de l’ Art , L. Allison et Cie, 1886. Ami du peintre, il lui
24 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »
ècle en siècle, car ce serait une étrange et absurde erreur, le grand art étant, comme l’a défini l’auteur de William Shake
réhension du monde va s’élargissant.‌ Si nous passons des lettres aux arts , nous découvrons le même phénomène La peinture, p
squinerie de notre esthétique provient de cette étrange opinion que l’ art est une chose de luxe, alors que l’art est essent
de cette étrange opinion que l’art est une chose de luxe, alors que l’ art est essentiellement vital, nécessaire à la vie, i
es. Il est bien entendu d’ailleurs qu’ignorant de la technique de cet art , je ne ferai qu’exposer, sans prétention aucune,
bien avouer, d’autre part, que nous leur devons quelques sensations d’ art véritable. Parmi ces très rares originaux, il y a
débarrasser entièrement de la tradition, à renouveler totalement leur art , à créer en un mot un style moderne. L’ensemble c
sentiellement nouvelle, qu’elle ne répond pas à notre conception de l’ art d’aujourd’hui.‌ L’architecture moderne, en un mot
tecture moderne, en un mot, nous est apparue jusqu’à présent comme un art sans vie et sans beauté, en complète infériorité
sans vie et sans beauté, en complète infériorité vis à vis des autres arts , qu’un sentiment nouveau a déjà orientés dans une
tamment en Angleterre, en vue de régénérer l’architecture ainsi que l’ art de la décoration et du meuble, qui lui sont conne
mpérament propre de l’artiste. On comprend immédiatement qu’entre cet art et l’art courant, même le moins banal, il y a un
propre de l’artiste. On comprend immédiatement qu’entre cet art et l’ art courant, même le moins banal, il y a un abîme ; i
e de Horta et devient elle-même un élément de beauté. La science et l’ art se combinent, de sorte que l’élément nécessaire à
, au lien d’être ajouté à l’édifice. Il n’y a aucun artifice dans cet art de sincérité. Une des principales raisons qui me
e qui en dépend : décoration, ameublement, vitraux, étoiles, objets d’ art , etc. Tel édifice exige, selon lui, des objets co
musical, entendait réformer, suivant son tempérament propre, tous les arts qui s’y rattachent, animés du même souffle que l’
la souplesse des conceptions de cet artiste : de telles expressions d’ art ne peuvent être rendues que par elles-mêmes. La f
ent être rendues que par elles-mêmes. La façon dont Horta a compris l’ art décoratif lui crée une place bien à part dans l’e
lui-même. Les motifs de ses vitraux, de ses étoffes, de ses objets d’ art , de ses meubles, de tel lustre électrique, de tel
onc le spectacle d’une originalité, d’une vitalité incomparables. Son art puissamment organique marque une révolution en ar
losophique et de m’autoriser d’une simple analogie, je dirais que son art est à la fois moniste et panthéiste, et qu’il se
lles, qu’achève en ce moment Horta, sera de nature à montrer ce que l’ art moderne peut attendre de lui ; car si son œuvre n
le développement de sa personnalité. Dans les futures histoires de l’ art , je pressens la page qui lui sera consacrée, où o
ueur pour que nous le supposions capable d’un tel enfantement. 39. Art et Décoration, janvier 1897. (NdA)‌ 40. Id. (Nd
25 (1908) Après le naturalisme
le contraire. Nul ne conteste aujourd’hui une influence sociale aux arts . Même les partisans les plus absolus de l’art pou
influence sociale aux arts. Même les partisans les plus absolus de l’ art pour l’art, l’ont reconnue, sans y rien consacrer
sociale aux arts. Même les partisans les plus absolus de l’art pour l’ art , l’ont reconnue, sans y rien consacrer il est vra
l est vrai, pour la réduire de tout leur pouvoir. Cette relation de l’ art aux citoyens, ce minimum de participation aux aff
ation de leur principe sacré. Ils eussent eu complètement raison si l’ art n’avait aucune action hors de lui-même, s’il pouv
’on n’a pas tout à fait raison, on a tout à fait tort. Ils ont fait l’ art ce qu’ils l’ont voulu, mais ils l’ont tué en la p
deux écoles ont, à leurs dépens, prouvé la fausseté du principe de l’ art pour l’art par la preuve la plus formelle : par l
s ont, à leurs dépens, prouvé la fausseté du principe de l’art pour l’ art par la preuve la plus formelle : par l’absurde. R
table de l’art. Le minimum d’influence sociale, c’est la plaie dont l’ art mourut. Rendons à ce plus petit rôle la place qu’
ques lustres aux historiens et aux critiques de définir en lui-même l’ art qui demain ne peut pas ne pas apparaître. Nous ne
n maître sur l’inspiration. La singularité semble le dernier mot de l’ art et se voit consacrée du prix de Goncourt1. Les id
à des principes stérilise le talent. Le génie est sa propre règle. L’ art , ce kaléidoscope, ne supporte pas de discipline.
ge. Il n’est pas besoin d’avoir beaucoup approfondi les procédés de l’ art pour apercevoir combien est fausse la recherche d
gulier pour le général. C’est l’ordre des choses renversé. Toujours l’ art des grandes époques, procédant par synthèse, élim
ment élaboré — non celui dont on parle — cet individualisme porte à l’ art pur, à la jouissance particulière, au dilettantis
our nous qui avons autre chose à faire qu’à nous amuser et pour qui l’ art n’a pas encore exprimé toutes les vérités du mond
s confirme. Nul n’en ignore les preuves. Il n’est point d’époque où l’ art se développa magnifique et fécond, où les artiste
rents aspects. On en acheva la tâche. Les idées s’épuisèrent. Alors l’ art si florissant auparavant dégénéra. C’est ce qui s
ertitude et d’étendue déjà, devant elles-mêmes, qu’elles engendrent l’ art qui les exprime selon leur sens et les porte jusq
régénération et de richesse nouvelle. Telle est l’histoire même de l’ art jusqu’à nos jours. Or, nous sommes persuadé qu’il
elles ne se conformaient pas aux enseignements de la philosophie de l’ art , suivaient l’abstraction plutôt que la réalité et
té et enfin, surtout, elles conservaient jalousement le principe de l’ art pour l’art. Les premières de ces causes ne sont q
ories ne se conformaient pas aux enseignements de la philosophie de l’ art , suivaient l’abstraction plutôt que la réalité et
té et enfin, surtout, elles conservaient jalousement le principe de l’ art pour l’art. À dire vrai, la dernière raison conti
’est celle-là que nous allons étudier. Constatons-le. La théorie de l’ art pour l’art ne pouvait pas se croire si proche de
là que nous allons étudier. Constatons-le. La théorie de l’art pour l’ art ne pouvait pas se croire si proche de sa fin. Le
ndividuellement, amenés à la combattre dans les premiers essais d’un “ art social” indiqué par les derniers représentants du
ttaquer à un principe si fortement enraciné une théorie complète de l’ art tel qu’il doit être — théorie qui n’a point encor
tre pas tout à fait aperçue — mais qui sera comprise. La théorie de l’ art pour l’art a fait son temps. Elle doit maintenant
t à fait aperçue — mais qui sera comprise. La théorie de l’art pour l’ art a fait son temps. Elle doit maintenant céder la p
fait son temps. Elle doit maintenant céder la place à la théorie de l’ art pour la Vie. On sait ce qu’exige de ses adeptes l
l’art pour la Vie. On sait ce qu’exige de ses adeptes la théorie de l’ art pour l’art. Les parnassiens et les symbolistes en
hétisent le mieux dans l’espace et la durée la matière émouvante de l’ art  : l’Homme et la Vie. Maintenant voyons à quoi abo
: l’Homme et la Vie. Maintenant voyons à quoi aboutit la théorie de l’ art pour l’art : au parnassisme et au symbolisme. Le
t la Vie. Maintenant voyons à quoi aboutit la théorie de l’art pour l’ art  : au parnassisme et au symbolisme. Le parnassisme
choit le triste honneur. Il en est l’absurde et en effet, avec lui, l’ art devient incompréhensible. Non pas, croyons-le bie
écieuses de l’hôtel de Rambouillet. On voit où a mené la théorie de l’ art pour l’art. Il ne pouvait pas en être autrement.
eut dû paraître fausse cette théorie issue de la spécialisation de l’ art qui, méconnaissant les causes dont il naît, les r
réformer ses origines, d’oublier la part de mission qu’il y a dans l’ art , de bonté envers les humbles. L’art pour l’art ré
part de mission qu’il y a dans l’art, de bonté envers les humbles. L’ art pour l’art réclamant toute liberté et l’obtenant
ssion qu’il y a dans l’art, de bonté envers les humbles. L’art pour l’ art réclamant toute liberté et l’obtenant sans peine
la notion du bien et du mal n’existe pas. Nous affirmons nous, que l’ art toutes les fois qu’il n’est pas moral — nous ne d
t naturel des hommes, existe toujours. Peut-être objectera-t-on que l’ art par ses licences entre en lutte avec des préjugés
ant de fausseté et les forfaits dont il est coupable le principe de l’ art pour l’art triompha et ne fut point combattu même
seté et les forfaits dont il est coupable le principe de l’art pour l’ art triompha et ne fut point combattu même par les ph
es philosophies qui y parviennent, par l’esprit. Et c’est pourquoi un art qui ne procède pas de l’esprit, qui est immoral,
sme formel. Toutes les volontés s’y consacrent, et il est juste que l’ art répudie un principe opposé à cette universelle fa
e en concordance avec les idées consenties par tous, le principe de l’ art pour la Vie. II. L’Activité de l’Art L’art
es par tous, le principe de l’art pour la Vie. II. L’Activité de l’ Art L’art ne se démontre point en effet, une activ
us, le principe de l’art pour la Vie. II. L’Activité de l’Art L’ art ne se démontre point en effet, une activité d’un
t toutefois des actes qu’on accomplit sans profit, par pur amour de l’ art , bien minime est leur nombre, et nous ne les voyo
voir besoin de tant l’approfondir. Il y a parmi tous le principe de l’ art pour l’art, et c’est peut-être le plus dangereux.
de tant l’approfondir. Il y a parmi tous le principe de l’art pour l’ art , et c’est peut-être le plus dangereux. Il est si
ie-le pour celui qui émane de ta nature, même, de ta constitution : l’ art pour la vie. III. De l’Esprit à la Littérature
ux spéculations des essayistes, des fondateurs de la philosophie de l’ art , qu’à l’observation directe des faits ou plutôt d
faut constater ce défaut de concordance.) Certes la philosophie de l’ art nous a enseigné ceci que toute théorie littéraire
que ne l’a-t-on vu plutôt, lui interdit formellement le principe de l’ art pour l’art). Mais il s’agit précisément de savoir
t-on vu plutôt, lui interdit formellement le principe de l’art pour l’ art ). Mais il s’agit précisément de savoir si ces cau
du passé nous a permis de dégager cette grande loi que toute forme d’ art est le produit direct de son époque — et cette lo
ur que celle d’une méthode à employer pour éviter les égarements de l’ art pour l’art et ce n’est pas selon elle qu’on juger
e d’une méthode à employer pour éviter les égarements de l’art pour l’ art et ce n’est pas selon elle qu’on jugera les œuvre
ement conformés à la loi de la création artistique. Ils ont fait de l’ art avec ce qu’ils avaient sous la main. Ils incarnai
de place au monde. Le symbolisme n’a-t-il pas tué la littérature de l’ art pour l’art ! Deuxième partie V. La Litté
monde. Le symbolisme n’a-t-il pas tué la littérature de l’art pour l’ art  ! Deuxième partie V. La Littérature proc
lité et de la loi humaine rend désormais impossible une littérature d’ art seul. Le long essai de celle-ci a fait faillite.
en effet, la littérature vit essentiellement d’idées. Tandis que les arts plastiques se contentent de la représentation du
oisisse et dispose. La peinture, la sculpture peuvent être uniquement arts de sensations et nous présenter grand intérêt. La
on a vu ce qu’il est. La Littérature est ce que demande l’esprit. Un art de logique et de fonction. Le rôle de la Littérat
guerre de la dernière école littéraire, en même temps que des autres arts autour d’elle, fut celui-ci : la réalité. La réal
ce que, ne l’oublions pas, la littérature ne voulait alors être qu’un art , sans attache avec l’extérieur. Mais elle anime à
. Ils y collaborent dans la latitude que leur laisse le principe de l’ art pour l’art. Sans en avoir conscience, parce qu’en
t spéciales à son temps, s’y appliquera avec conscience. La formule d’ art se façonnera sur ces cas, selon la tournure des e
le premier se forme, se pensionne par un apprentissage technique de l’ art , la seconde ne peut se développer que par le trav
professeurs, les traités spéciaux existent pour cela. Ce n’est pas l’ art , ce Livre merveilleux, le Livre par excellence, q
rès la vérité et d’en convaincre par les meilleurs arguments, par son art de s’adresser à ce qui dans l’homme est le plus e
ir compte, lorsqu’il y a une dizaine d’années on commença de parler d’ art social. Elle n’est donc pas absolument nouvelle p
vérité et au bien. Le naturalisme, en effet, a semblé se résoudre en art social. Le mot fut prononcé. Les dernières œuvres
envers les humbles et il médite pour eux, par l’intermédiaire de son art , un relèvement de leur infortune. Leur sort le to
les littérateurs dont beaucoup n’avaient pas adhéré au principe de l’ art social. La conséquence de la nouvelle doctrine ét
ent celle-ci. S’adressant au peuple peu instruit, peu compréhensif, l’ art doit devenir populaire et ne plus conserver une f
et de beauté. C’est ici qu’intervinrent les partisans farouches de l’ art pour l’art. Quoi, commettre l’art à un vil contac
inrent les partisans farouches de l’art pour l’art. Quoi, commettre l’ art à un vil contact, le dépouiller de sa gloire imma
semble bien que ceux-ci aient eu raison. On parle moins aujourd’hui d’ art social. L’expression, qui n’en était pas encore t
ons tout de suite que la question était mal posée. Les partisans de l’ art pour l’art avaient raison dans leurs interdiction
suite que la question était mal posée. Les partisans de l’art pour l’ art avaient raison dans leurs interdictions : l’art n
isans de l’art pour l’art avaient raison dans leurs interdictions : l’ art ne doit point s’abaisser et les néophytes de l’ar
interdictions : l’art ne doit point s’abaisser et les néophytes de l’ art social avaient également raison : il faut écrire
vers une incarnation unique du type humain. Cela, les partisans de l’ art social ne le comprirent pas et c’est pourquoi ils
On a mal compris la question sociale. Nous tenions à le démontrer. L’ art social s’est trop hâté, il n’a examiné en rien la
pour n’avoir pas médité ces raisons que les initiateurs de l’essai d’ art social le concevaient faussement, égaraient la li
a l’organe. Et la philosophie de la nature, comme la philosophie de l’ art , certifient qu’elle n’y faillira pas. Aussi bien,
isons du monde idéologique. Le génie Attique si habile pourtant à cet art , finit par le considérer comme un jeu et ne s’y l
artistes ? Non ! Ceux seulement qui croient encore à la théorie de l’ art pour l’art. Celle-ci ruinée, le didactisme perd d
par la résonnance qu’ils créeront en nous, qu’ils nous modifieront. L’ art ne fera que les hiérarchiser à notre égard selon
e rarement l’exemple. L’originalité, l’exception, s’oppose à l’art. L’ art vit de synthèse, de généralité. Où il se dirige,
notre condition, cause de notre supériorité, organe de nous-mêmes. L’ art mourant et qui depuis plusieurs siècles se recomm
t mourant et qui depuis plusieurs siècles se recommence sans cesse, l’ art mourant en sera fécondé. Plus rien n’est à tirer
t mourant en sera fécondé. Plus rien n’est à tirer de la théorie de l’ art pour l’art. Cette théorie l’a desséché, l’a condu
e sont murés dans leurs tombeaux. L’humanité les y a laissés périr. L’ art qui ne veut avoir pour but que soi y a péri avec
art qui ne veut avoir pour but que soi y a péri avec eux. Qu’un autre art , s’élève jeune et plein de force, radieux et puis
26 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »
rmer sans cesse elle-même, entraînant dans ses transformations tout l’ art humain ? Aussi y a-t-il plus d’une religion, plus
re à ramener à l’unité les deux esthétiques, idéaliste et réaliste. L’ art véritable est, selon nous, celui qui nous donne l
place également marquée sur l’édifice, dans cette société des êtres d’ art qui n’est que l’image de nos sociétés humaines :
d’un triangle ou d’un hexagone. Le matérialisme trop exclusif dans l’ art peut être un signe d’impuissance, mais un idéalis
e direction, un contresens, une véritable trahison à la beauté ! Tout art est un effort pour reproduire en perfectionnant.
beauté ! Tout art est un effort pour reproduire en perfectionnant. L’ art primitif essayait d’embellir la réalité ; il la f
primitif essayait d’embellir la réalité ; il la faussait souvent ; l’ art moderne essaie de l’approfondir. Tandis que les a
moraliste, tenir compte de cette parole. L’idéal ne vaut même, dans l’ art , qu’autant qu’il est déjà réel, qu’il devient et
vent de monter au ciel, voilà bien les deux conceptions opposées de l’ art et de la vie ; mais cette opposition est aussi co
par-delà et en deçà, ce qui m’introduit dans sa vie propre. Le grand art consiste à saisir et à rendre l’esprit des choses
de lumière. Au contraire, une âme vulgaire aura un œil vulgaire et un art banal. Chaque observateur emporte ainsi avec lui
et systématique, s’il n’a rien enfin d’un « microcosme » complet, son art pourra étonner le beau, c’est l’étonnant, disait
ourra étonner le beau, c’est l’étonnant, disait Baudelaire), mais cet art passera vite. Car l’étonnant ne reste longtemps t
ur ; savoir étonner les autres et les déconcerter un moment, c’est un art de saltimbanque. Ce qui charme en étonnant, ce qu
nature à demi-mot ; ou plutôt c’est elle-même qui s’entend en lui. L’ art exprime ce que la nature ne fait que bégayer ; « 
e ou telle partie et rentrer telles autres dans l’ombre. Ainsi agit l’ art vis-à-vis de la réalité. S’il était possible de s
sible de superposer un objet et la représentation que nous en donne l’ art , pour voir s’ils sont parfaitement moulés l’un su
et sa représentation étaient identiques mathématiquement conformes, l’ art n’existerait pas Si d’autre part, ils étaient abs
nt dissemblables et impossibles à faire coïncider d’aucune manière, l’ art aurait ment échoué. Il faut également que les deu
Nous ne nions pas pour cela que la recherche de l’intensité n’ait en art quelque chose de légitime. Dans l’art, en effet,
cherche de l’intensité n’ait en art quelque chose de légitime. Dans l’ art , en effet, la vérité des images serait peu de cho
ntradiction ouverte avec le possible. Si le faux doit être exclu de l’ art , c’est, entre autres raisons, parce qu’il nous es
avec toutes les images réelles jusqu’alors connues de nous. C’est un art d’hallucination, très propre à plaire aux enfants
ondéré le raisonnement reprend aussitôt ses droits, il s’ensuit que l’ art moderne, pour produire la conviction durable, qui
, de les organiser comme il les voit organisées dans la vie. Tous les arts qui, comme l’éloquence, ont pour but dernier de p
plus haute. Le vrai réalisme ou, pour mieux dire, la sincérité dans l’ art , doit donc aller croissant à mesure qu’augmente c
cohérence et l’enchaînement des images fournies. La sincérité dans l’ art croîtra ainsi nécessairement avec le progrès de l
e confondons pas un moyen avec un but, et ne donnons pas pour but à l’ art un idéal quantitatif. Ce serait le rendre malsain
le rendre malsain par un dérangement de l’équilibre naturel auquel l’ art n’est déjà que trop porté de lui-même. Dans le do
est déjà que trop porté de lui-même. Dans le domaine de la qualité, l’ art est partagé entre deux tendances. : la première p
ux oreilles ; la seconde le pousse à transporter dans le domaine de l’ art la vie sous tous ses aspects, avec ses qualités o
ns cesse, et c’est même ce qui fait que, sous l’impulsion du génie, l’ art fait des progrès incessants. Ces progrès consiste
it des progrès incessants. Ces progrès consistent à introduire dans l’ art une quantité de vraie réalité toujours plus grand
rs plus grande, par conséquent de vie plus intense. Sous ce rapport l’ art devient de plus en plus réaliste au grand sens du
tenté jusqu’ici d’expliquer le rôle des dissonances et du laid dans l’ art par la loi des contrastes, par la nécessité de se
compte ainsi de toute l’importance du laid, de l’horrible même dans l’ art  ; on n’expliquera pas davantage la nécessaire évo
ns l’art ; on n’expliquera pas davantage la nécessaire évolution de l’ art vers le réalisme bien compris, qui porte l’artist
s passions. Pour juger du rôle des dissonances et des laideurs dans l’ art , il ne faut pas les considérer en tant que pures
mesure de peine et de dissonance entre comme élément essentiel dans l’ art , par cette raison même que l’effort est un élémen
vec des maux sans nombre, exclut absolument le parfait et l’absolu. L’ art moderne doit être fondé sur la notion de l’imparf
, comme la métaphysique moderne sur celle du relatif. Le progrès de l’ art se mesure en partie à l’intérêt sympathique qu’il
C’est une extension de la sociabilité esthétique. Sous ce rapport, l’ art suit nécessairement le développement de la scienc
ttérature que cette introduction se supporte le mieux. Supposez qu’un art fût assez puissant pour éveiller des sensations o
clusivement agréables ; ainsi en est-il, à un moindre degré, pour les arts qui provoquent des sensations visuelles intenses 
iation une foule de sensations olfactives, tactiles, etc. ; aussi ces arts sont-ils forcés d’être beaucoup plus réservés dan
rend le demitalent absolument intolérable. On a souvent répété que l’ art , en devenant plus réaliste, devait se matérialise
de réalités, l’une physique et l’autre mentale. Toutefois, dans tout art littéraire, qui agit directement sur sans l’inter
de lui. Le choix des symptômes de l’émotion est ce qui caractérise l’ art de l’écrivain ; et ces symptômes peuvent s’emprun
mpathiquement et qu’il rend avec plus de force. Chacun a ainsi dans l’ art son terrain préféré : « Cultivons notre jardin »,
er de lui-même. Il y a, et il y aura toujours du conventionnel dans l’ art , qu’il faut savoir accepter. Le peintre, par exem
evant l’inimitable modèle sans s’apercevoir qu’il y a une limite où l’ art devient de la divagation. C’est ce qui a lieu tou
t devient de la divagation. C’est ce qui a lieu toutes les fois que l’ art s’obstine à la reproduction littérale de la réali
ier le réel du trivial ; c’est pour cela qu’il constitue un côté de l’ art si difficile ; il ne s’agit de rien moins que de
iennes, qui nous empêche de voir les objets tels qu’ils sont. Aussi l’ art réaliste est-il plus difficile que celui qui cher
athie avec soi-même, la sympathie du moi présent pour le moi passé. L’ art doit imiter le souvenir ; son but doit être d’exe
gination en est un commencement, une ébauche. Au fond, la poésie de l’ art se ramène en partie à ce qu’on appelle la « poési
tions la plus facile, celle qui économise le plus de force ; le grand art du poète ou du romancier, c’est de réveiller en n
s ou des événements, ce qui lui donne encore une valeur esthétique. L’ art naît avec la réflexion ; comme la Psyché de la fa
vie du souvenir est une composition ou systématisation spontanée, un art naturel. Nous pouvons conclure de tout ce qui pré
partout. » Ces petits objets, c’était précisément l’essentiel dans l’ art  ; c’était ce qui fait la vie, la tendresse et la
ainsi qu’indirectement la folie de Rousseau a servi la vérité dans l’ art , et que son insociabilité maladive a conduit les
profonds et plus simples tout ensemble, enfin une nouvelle cité de l’ art , avec des lois plus conformes aux règles éternell
nous avons dit plus haut sur la différence de la littérature avec les arts plus représentatifs ; dans ces derniers, on est t
es siennes propres ; de plus, elles varieront avec chaque individu. L’ art de l’écrivain est de circonscrire assez entièreme
fard sans le visage. Le momentané, l’exceptionnel ne devient objet d’ art qu’à la condition d’être aperçu d’un point de vue
es hébreux, des Isaïe et des Ezéchiel. Le sentiment de la nature et l’ art de la décrire devaient se modifier sous l’influen
blâmable : c’est qu’ils ne font point des distinctions nécessaires. L’ art de la description consiste surtout à faire coïnci
outes les vérités objectives ne s’équivalent pas au point de vue de l’ art  : il faut donc choisir dans la masse des choses v
eux plus présent, plus vivant que nous-mêmes. Flaubert excelle dans l’ art de trouver ainsi le détail caractéristique, celui
montrer toutes choses à la fois, c’est ne rien faire voir du tout. L’ art de décrire est celui de mêler le particulier au g
sensations entièrement nouvelles et étrangères. On pourrait définir l’ art de la description comme Michelet définissait l’hi
nt de vue même de la passion, et non d’un autre. Tandis que, dans les arts plastiques, les objets représentés gardent une be
tirent en réalité la prétendue couleur de leurs descriptions que de l’ art avec lequel ils savent éveiller par association d
fortes (le plus souvent très différentes des sensations visuelles). L’ art de l’écrivain consiste à faire penser ou à faire
27 (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181
aits, du moins trop faits : il nous fâche que l’auteur ait mis tant d’ art et de complaisance à nous plaire, et nous avons p
s solidement édifiées sur le fond humain qui ne change pas, si jamais art ne fut plus sincère, plus probe et plus sûr, si j
hématique : tout cela est bien conforme à l’esprit de Descartes, et l’ Art poétique fait l’effet de n’être qu’une transposit
sition des idées cartésiennes. Il ne faut pas oublier cependant que l’ Art poétique est le terme d’une évolution commencée a
traire Racine, Molière, La Fontaine ont tous dans l’esprit un idéal d’ art , un type formel où la nature s’exprime dans son é
héorie originale et féconde ? Qui lui enseigna que la poésie était un art , non pas au sens où la rhétorique aussi est un ar
la poésie était un art, non pas au sens où la rhétorique aussi est un art , ni comme les arts mécaniques, mais un des beaux-
art, non pas au sens où la rhétorique aussi est un art, ni comme les arts mécaniques, mais un des beaux-arts ? Et qui lui f
ts mécaniques, mais un des beaux-arts ? Et qui lui fit croire que cet art devait être naturaliste ? Ce furent assurément le
i, en grec ou en latin, avaient donné les règles de la poésie ou de l’ art d’écrire : Boileau les avait lus, médités, s’en é
e du poète dramatique : mais surtout il lui avait fait concevoir quel art délicat, assortissant toutes les pièces d’une tra
grand principe de l’imitation de la nature, base commune de tous les arts , qui ne diffèrent que par le choix des objets, de
l est vrai que, ce principe posé, Aristote exposait surtout comment l’ art transforme la nature, en vue de nous procurer le
, et ce sont non moins essentiellement des artistes scrupuleux dont l’ art n’est jamais vulgaire ni la facture lâchée. Toute
anciens respectent plus la nature et se font une plus haute idée de l’ art que les modernes. Ils ont la vérité et la beauté 
nelle après Balzac, l’étude de l’antiquité, retardant l’éclosion de l’ art mièvre tout prêt à succéder à l’art pompeux, fit
iquité, retardant l’éclosion de l’art mièvre tout prêt à succéder à l’ art pompeux, fit fleurir des poètes capables de la pe
l recevait aussi, comme La Fontaine et comme Racine, l’influence de l’ art antique par la conversation et la critique de son
ges et la beauté du latin et du français. En ce temps-là avait paru l’ Art poétique, direct et rude coup pour les contempteu
finances et le médecin, fort appliqués comme lui aux sciences et aux arts , et fort répandus aussi dans le monde. Charles Pe
à la littérature, il donna son Saint Paulin, orné d’une Préface où l’ Art poétique était saisi par son côté faible, je veux
a poésie, c’était hardi pour un homme qui prétendait se connaître aux arts . Non moins habilement, Perrault choisit la forme
commune à tous. Il annonçait l’intention de passer en revue tous les arts , toutes les sciences et tous les genres littérair
dant que la technique, il ne s’apercevait pas que ni l’évolution d’un art ne coïncide toujours avec le progrès de la techni
la colonnade du Louvre comme plus belle que le Panthéon ; ignorant l’ art gothique, il ne voyait guère hors de la France ni
al objet de Perrault, c’était la littérature ; et les sciences et les arts lui servaient surtout à fonder cette induction as
nder cette induction assez téméraire : puisqu’il y a progrès dans les arts « dont les secrets se peuvent calculer et mesurer
ures antiques. Si, en effet, les anciens ont mené Boileau à définir l’ art une imitation de la nature, on sent à chaque mome
in, avec toute la vénération possible pour l’antiquité, l’auteur de l’ Art poétique et des Réflexions sur Longin confessait
la doctrine de l’évolution. Mais si l’on songe que jusque-là, dans l’ Art poétique et ailleurs, Boileau n’avait jamais rega
s, à vrai dire, toute son œuvre était à refaire : il y avait un autre Art poétique à écrire. Boileau ne le fit pas, et n’al
t, croyait seulement défendre ses chers anciens, et avec eux tout son Art poétique, aussi éloigné de soupçonner qu’il était
28 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Avant-propos » pp. 1-5
étudie plus aujourd’hui une partie de ces choses là, soit parce que l’ art qui enseigne les autres n’est point reputé faire
plus le nom de musicien à celui qui le professe. Dans l’antiquité, l’ art poetique étoit un des arts subordonnés à la musiq
celui qui le professe. Dans l’antiquité, l’art poetique étoit un des arts subordonnés à la musique ; et par consequent c’ét
la musique qui enseignoit la construction des vers de toute figure. L’ art de la saltation, ou l’art du geste étoit aussi l’
la construction des vers de toute figure. L’art de la saltation, ou l’ art du geste étoit aussi l’un des arts musicaux. Ains
figure. L’art de la saltation, ou l’art du geste étoit aussi l’un des arts musicaux. Ainsi ceux qui enseignoient les pas et
nse, ou de la danse proprement dite, laquelle faisoit une partie de l’ art du geste, étoient appellez musiciens. Enfin la mu
part des auteurs qui l’avoient précedé, définissoient la musique : un art qui enseigne à se servir de la voix et à faire to
r lieu je donnerai une idée generale de la musique speculative et des arts musicaux, c’est-à-dire, des arts qui parmi les an
ale de la musique speculative et des arts musicaux, c’est-à-dire, des arts qui parmi les anciens étoient subordonnez à la sc
montrerai en troisiéme lieu, que les anciens avoient si-bien réduit l’ art du geste ou la saltation, qui étoit un des arts s
oient si-bien réduit l’art du geste ou la saltation, qui étoit un des arts subordonnez à la science de la musique, en method
29 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »
I Apprend-on à écrire ? — Les objections contre l’ art d’écrire. — Le but de notre enseignement. — Ceux
ne réfutation sommaire qui fût une dernière et définitive leçon sur l’ art d’écrire. Qu’on ne s’attende donc point ici à une
rait, à les entendre, que nous sommes les premiers à avoir enseigné l’ art d’écrire. Il existe pourtant une trentaine de Man
? C’est un point qu’on n’a pas encore éclairci. « On n’enseigne pas l’ art d’écrire ! » Ceux qui crient cela ne sont pas dup
méthode pour faire un grand écrivain. Mais qu’il n’y ait pas, dans l’ art d’écrire, des procédés, des démonstrations, des c
garde plus. Notre rôle s’arrête là. Pourquoi, d’ailleurs, limiter à l’ art d’écrire cette impossibilité d’enseignement dont
mènent si grand bruit  ? Soyez logique, dites qu’on n’enseigne pas l’ art , quel qu’il soit, peinture, sculpture, architectu
ivait, à écrire selon le maximum de talent qu’il peut donner. C’est l’ art , en un mot, de dégager laborieusement, efficaceme
mais par des exemples, il ne s’attarde pas à exposer la synthèse de l’ art , il se livre à l’analyse anatomique des œuvres4. 
mais par des exemples, il ne s’attarde pas à exposer la synthèse de l’ art , il se livre à l’analyse anatomique des œuvres4. 
thode, elle peut être singulièrement féconde. »‌ Quand on enseigne l’ art d’écrire, cela veut donc dire simplement qu’on en
c dire simplement qu’on enseigne à ceux qui en ont les dispositions l’ art de développer leur talent, le moyen de l’exploite
blème et c’est pour les avoir négligées qu’on a fini par croire que l’ art d’écrire ne s’enseignait pas. Certes, l’inspirati
euls.‌ Je vois bien ce qui fâche nos adversaires ; c’est le titre : l’ Art d’écrire enseigné en vingt leçons. Ce titre nous
e le lui apprendre ! Cette lecture, au contraire, leur a montré que l’ art d’écrire était beaucoup plus difficile qu’ils ne
d pas qu’on puisse en vingt séances, d’une heure ou deux, apprendre l’ art d’écrire comme le patinage ou la valse à trois te
il a voulu condenser en vingt chapitres les principes essentiels de l’ art du style. Des mois et des années d’effort sont, b
méfiance, en me demandant s’il était vraiment possible d’enseigner l’ art d’écrire, et surtout en vingt leçons… Mais quand
démonstration littéraire qu’il a d’abord intitulé fraternellement : l’ Art de la prose en vingt-cinq leçons. Quoique M. Lans
ui aussi, après moi, la prétention d’enseigner en vingt-cinq leçons l’ art de la prose.‌ Qu’on réfute un ouvrage, rien de pl
 A peine, dit entre autres M. Bertaut, M. Albalat fit-il paraître son Art d’écrire enseigné en vingt leçons que plus d’un s
e sur la tête de cet auteur assez imprudent pour parler de style et d’ art en un temps où, comme chacun sait, tout être qui
de continuer la démonstration. Naturellement l’hostilité redoubla, L’ Art d’écrire eut des ennemis de tout genre. Il y en a
e travail des surprises et des créations de mots ; qu’il y a enfin un art réfléchi de la perfection, un relief voulu des im
hant de quoi il s’agit, se fâchent de voir divulguer les secrets d’un art qui ne serait supérieur que parce qu’il est inexp
rédit ? Un diplôme universitaire donne-t-il plus de compétence dans l’ art d’écrire ? Il serait étrange que ces messieurs eu
l écrire comme Bossuet pour comprendre Bossuet ? La production est un art , la critique en est un autre. A t-on exigé de Qui
ais pu ne rien produire, ne rien publier du tout, avant d’enseigner l’ Art d’écrire. Qu’on n’ait point fait de livres, qu’on
30 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »
ens de la chose artistique : il veut une forme parfaite, et, dans son art spécial d’interprète, étant directeur de musique,
ant … oui, toutes choses Avec toutes leurs œuvres reçurent de par son art magistral Un verbe pareil à celui des Forces dont
profondeurs de la Mer.                 traduit par Tola Dorian L’ art aryen Récemment, voulant représenter Lohengrin
e par l’ordre de l’empereur Napoléon, détruite par le Jockey-Clubr. L’ art de Wagner n’admet point de ces procédés arbitrair
L’art de Wagner n’admet point de ces procédés arbitraires. Il est un art plus qu’exclusivement allemand ; il est une néces
révolutionnaire moderne. Le monde politique de 1830 à 1880 faisait l’ art à son image ou lui marquait sa place dans les bou
d’opérette ; le monde moderne cherchait son idéal ailleurs que dans l’ art idéal : les poètes romantiques n’avaient aspiré q
tes romantiques n’avaient aspiré qu’à faire avant tout et librement l’ art idéal vivant, mais la vie, devenue encore plus li
avenir. En lui nous trouvons, si nous le considérons attentivement, l’ art idéal animé, sous une forme sévère et classique,
ème symphonie, et sur laquelle Wagner a érigé son drame de musique. L’ art de Wagner marche vers ce désir, encore en maint l
la grande victoire de Parsifal et à la face du monde entier, comme l’ art de l’avenir ; et il est l’art dont a besoin le pr
l et à la face du monde entier, comme l’art de l’avenir ; et il est l’ art dont a besoin le présent pour se faire l’avenir,
sont parents ils peuvent devenir des hommes, ces hommes idéals que l’ art seul peut maintenant réaliser ; et ces hommes idé
e la science. Dans une telle époque certes c’est par un miracle qu’un art peut encore exister ; l’art est le prophète d’une
époque certes c’est par un miracle qu’un art peut encore exister ; l’ art est le prophète d’une humanité idéale, mais il re
nt à la pure expression de l’esprit chrétien que, aujourd’hui, dans l’ art de l’Aryen Richard Wagner, dans cette grande œuvr
s cet amour n’aurait pu trouver son expression vraie et pleine dans l’ Art sans la force de la musique ; sans elle l’Art ser
vraie et pleine dans l’Art sans la force de la musique ; sans elle l’ Art serait devenu moralisateur et froid : car le gran
ut ce bruit ? Des Français ne reconnaissent pas leur propriété dans l’ art qui de l’Allemagne vient en France. Ils ne savent
s l’art qui de l’Allemagne vient en France. Ils ne savent pas que cet art ne vient point du tout de l’Allemagne moderne, ma
naissance, enfin réveillée, de notre fraternité. Avec l’harmonie de l’ art Wagnérien résonné l’harmonie de l’humanité idéale
c’est par le sang Aryen que fut rendu possible le plus haut élan de l’ Art vers la représentation parfaite de l’homme idéal.
anisme.     Nous avons reconnu combien il importe que maintenant cet art Chrétien et Aryen prenne la parole en France ; no
parole en France ; nous comprendrons aussi combien il importe que cet art soit correctement perçu. Car l’art le plus compré
s aussi combien il importe que cet art soit correctement perçu. Car l’ art le plus compréhensible peut amener des malentendu
ns. Avant tout il faut que la musique exprime parfaitement l’âme de l’ art de Wagner ; sans cela on n’entendra pas la vérité
ons donc au moins ce dont nous sommes capables, puisqu’un maître de l’ art nous a donné la grande parole ; et rappelons-nous
espérance des nations » étrangères se tourne vers le déploiement de l’ art allemand sur le terrain de la poésie et de la mus
plutôt conduit à contempler le déploiement original et spécial de cet art là où le Maître lui-même en a donné le modèle ach
lle des Francs, des Libres, des Idéalistes, de la tribu Aryenne, de l’ art Aryen. Baron Hans de Wolzogen.t Revue de Bayr
souffrance de la nature humaine a été élevée à une manifestation de l’ art idéal, mais dans Parsifal cette œuvre d’art idéal
ue ces deux mondes soient en harmonieuse contordance, il faut que cet art devienne en nous une vivante morale, il faut qu’e
en nous une vivante morale, il faut qu’en nous-mêmes nous vivions cet art , comme le Maître lui-même l’a vécu. Car voir et c
l’œuvre d’art, et la plus parfaite expression de la sympathie c’est l’ art d’harmonie, la musique. Les deux œuvres, deux con
e, Parsifal.   Hans Herrig : Théâtre de luxe et drame populaire. I. L’ art n’atteint son but que lorsqu’il est donné au publ
e se communiquer distingue le vrai artiste de celui qui ne pratique l’ art que par des raisons inférieures. Le vrai artiste-
lutte pour l’existence et les besoins métaphysiques sont reliés par l’ art qui ainsi a une signification pratique. De tous l
ar l’art qui ainsi a une signification pratique. De tous les genres d’ art le drame a le plus d’influence, car il reflète la
core se développer, si l’on ne devait le désigner comme l’Homère de l’ art chrétien ; car, comme lui, il représente la monda
déduisit avec Schopenhauer la philosophie esthétique et éthique de l’ art et du christianisme, et il créa Tristan et Parsif
alien, le goût de la musique wagnérienne, ainsi que le sentiment de l’ art classique, et auquel est dû un véritable réveil m
a question Lohengrin Articles des journaux à ajouter : La Revue d’ art dramatique du 1er janvier : chronique de M. Alber
itt-Blatt du 31 : « Saint-Saëns aus Berlin », caricature. La Revue d’ art dramatique du 1er février : chronique de M. Alber
31 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295
Les anciens non contens d’avoir réduit la musique hypocritique ou l’ art du geste en méthode, l’avoient tellement perfecti
imoient tout ce qu’ils vouloient dire avec les gestes qu’enseignoit l’ art de la saltation. Est-ce une raison pour Venus de
antomime ait représenté Adonis en se servant des gestes qu’enseigne l’ art de la danse ? C’étoit sans parler que les pantomi
de Mercure et le personnage de Sosie. Nous avons dit ci dessus que l’ art du geste étoit composé de gestes naturels et de g
u’Hilas, l’éleve et le concurrent de Pylade, qui fut l’inventeur de l’ art des pantomimes, comme nous l’allons dire, executo
mouvemens sont plus lascifs que ceux d’aucune courtisanne, et dont l’ art consiste à prononcer avec son geste. Cependant, a
qui les auroit apprises. Nous apprenons de Zozime et de Suidas, que l’ art des pantomimes naquit à Rome sous l’empire d’Augu
vû la danse que dans son berceau. Zozime compte même l’invention de l’ art des pantomimes parmi les causes de la corruption
e cette espece de spectacle. Les deux premiers instituteurs du nouvel art furent donc Pylade et Batylle, qui ont rendu leur
ue les anciens appelloient satyres. Pylade avoit nommé l’ italique l’ art du geste propre aux pantomimes. Ainsi depuis le t
ofesseur en belles lettres dans l’université de Padoüe, prétend que l’ art des pantomimes fut plus ancien qu’Auguste, mais i
n qu’Auguste, mais il prouve mal son opinion. Cet auteur prend pour l’ art des pantomimes, qui consistoit à réciter une piec
e sans parler, ce que Tite-Live appelle amitandorum carminum actum, l’ art d’exprimer à son gré et arbitrairement en dansant
d’exprimer à son gré et arbitrairement en dansant, quelques passions, art qui étoit certainement plus ancien qu’Auguste. No
représentations des pantomimes comme à celles des autres comedies. L’ art des pantomimes auroit eu plus de peine à réussir
auteur italien, Giovanni Bonifacio, intitulé, l’ arte de’ cenni ou l’ art de s’expliquer par signes. On ne voit pas en lisa
soient les pantomimes. Lucien se déclare lui-même zelé partisan de l’ art des pantomimes, et l’on sent qu’il avoit du plais
autres choses qu’un philosophe cinique traitoit de badinage puérile l’ art de ces comediens muets, et qu’il le définissoit u
s de Mars et de Venus. Le cinique fut obligé de tomber d’accord que l’ art du pantomime étoit un art réel. Lucien raconte en
cinique fut obligé de tomber d’accord que l’art du pantomime étoit un art réel. Lucien raconte encore qu’un roi des environ
s point. Nous sommes aussi peu capables de décider sur le mérite de l’ art des pantomimes, que sur le mérite du partage de l
et qui a un grand goût pour les spectacles, voulut voir un essai de l’ art des pantomimes anciens qui pût lui donner une idé
avoit conçue en lisant les auteurs. Faute d’acteurs instruits dans l’ art dont nous parlons, elle choisit un danseur et une
-elles pas des scénes de pantomimes ? Ce qui est certain, c’est que l’ art des pantomimes charma les romains dès sa naissanc
s des pantomimes à celles des autres comédiens. Nous avons vû que cet art avoit commencé sous Auguste. Il plaisoit beaucoup
terrompuë. La ville de Rome regorge de professeurs qui enseignent cet art et qui ne manquent pas de disciples. Ils trouvent
32 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144
les illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts Tous les siecles ne sont pas également fertiles
ves ont fait plusieurs fois refléxion, qu’il étoit des siécles où les arts languissoient, comme il en étoit d’autres où les
siécles où les arts languissoient, comme il en étoit d’autres où les arts et les sciences donnoient des fleurs et des fruit
ions de la poësie dans le siécle d’Auguste et les productions du même art dans le siecle de Gallien ! La peinture étoit-ell
u même art dans le siecle de Gallien ! La peinture étoit-elle le même art , pour ainsi dire, dans les deux siecles qui préce
servir du mot de siecle, quand il parle de ces temps heureux, où les arts et les sciences ont fleuri extraordinairement. On
ecles. J’appelle ici causes morales, celles qui operent en faveur des arts , sans donner réellement plus d’esprit aux artisan
l’application. J’appelle donc des causes morales de la perfection des arts , la condition heureuse où se trouve la patrie des
’inclination de leur souverain et de leurs concitoïens pour les beaux arts  ; enfin, les excellens maîtres qui vivent de leur
e. Les compatriotes des grands artisans, peuvent-ils donner aux beaux arts cette attention qui les encourage avec tant de su
n de la societé, dont nous sommes des membres. Le goût pour les beaux arts , ne vint pas aux romains, tandis qu’ils faisoient
s méritée. On trouve que les causes morales ont beaucoup favorisé les arts dans les siecles où la poësie et la peinture ont
été admirées par tous les siecles suivans. Ces siecles heureux où les arts ont atteint une perfection à laquelle ils ne sont
et rien n’y annoblissoit plus que le titre d’homme illustre dans les arts et dans les sciences. Ce genre de mérite faisoit
ne cour. Si nous descendons au siecle de Leon X où les lettres et les arts qui avoient été ensevelis durant dix siecles, sor
fées, et comme ce fleau, elles ne ravagoient qu’une langue de païs. L’ art d’épuiser les provinces pour faire subsister les
les provinces pour faire subsister les armées sur une frontiere ; cet art pernicieux qui éternise les querelles des souvera
favoriserent à l’envi les lettres et les sciences. Les lettres et les arts firent donc des progrès merveilleux. La peinture
etur… etc. . Le regne du feu roi, fut un temps de prosperité pour les arts et pour les lettres. Dès que ce prince eût commen
33 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
65 1. La poésie de Boileau : impressions d’un bourgeois de Paris. Art réaliste. Technique savante. — 2. La critique de
s Satires : leur portée et leur sens. Les victimes de Boileau. — 3. L’ Art poétique : défauts et lacunes. Valeur de la doctr
définition du naturalisme classique. Alliance du rationalisme et de l’ art  : l’imitation de l’antiquité. Importance du métie
logue des héros du roman ; de 1668 à 1677, il écrit neuf épitres, son Art Poétique (1674), sa traduction de Longin, quatre
a satire X : et le vrai Boileau, le Boileau original et qui compte en art , est là. La rue grouillante et bruyante, un intér
ice. Il a fait, sans se douter qu’il en faisait, des transpositions d’ art étonnantes pour le temps : il a rendu par des mot
ut y avoir une poésie vraiment, absolument réaliste ? Mais c’est de l’ art à coup sûr, et du grand art, par la probité de la
nt, absolument réaliste ? Mais c’est de l’art à coup sûr, et du grand art , par la probité de la facture solide et serrée, p
aire : dans les Satires, il attaque la littérature à la mode ; dans l’ Art poétique, il définit sa doctrine ; dans les Réfle
ittéraire, à peu près inconnue avant lui. On avait des Poétiques, des Arts , ou traités généraux et didactiques : et l’on ava
’est tirée loin de la nature : mais le burlesque aura son fait dans l’ Art poétique. Cependant Boileau donnait nettement à e
ante de leur définition, il exposa les principes de son goût dans son Art poétique, auquel la neuvième Épître se joint néce
omplète, et nécessaire, et irrevocable exécution des Satires. 3. L’ Art poétique L’Art poétique a ses défauts : une la
aire, et irrevocable exécution des Satires. 3. L’Art poétique L’ Art poétique a ses défauts : une lacune de l’esprit d
de l’artiste. Si la vérité, la sincérité sont les lois suprêmes de l’ art , il n’y a plus lieu, dès que l’artiste est honnêt
son de ses conseils moraux à ses règles esthétiques. Quant au fond, l’ Art poétique préjuge une grande question : y a-t-il u
génie littéraire et les formes de son expression. Cela se sent dans l’ Art poétique : il ignore tout ce qui n’est pas la lit
t religieux. Mais on a tort de lui reprocher des omissions : dans son Art poétique, il parle des genres poétiques, de ceux
s. La part marquée, aussi grande que possible, aux imperfections de l’ Art poétique, il y reste une grande et forte doctrine
courants du cartésianisme et de l’humanisme. Le point de départ de l’ Art poétique est celui du Discours de la méthode : la
eptible à tous les esprits : voilà la première idée fondamentale de l’ Art poétique. Raison, vérité, nature, c’est tout un37
emblable : C’est un amant, un fils, un père véritable. Seulement, l’ art ayant pour objet un plaisir, la ressemblance doit
tion des anciens fournit à Boileau le moyen de transformer en forme d’ art l’observation de la nature. Elle l’aide à éviter
ndre et de sentir comme œuvres d’art, Boileau maintint la notion de l’ art dans la littérature. À vrai dire, la transformati
comprimer, c’est armer le génie du peintre. Si on relit le début de l’ Art poétique, on y trouvera sans peine que Boileau ex
tiste que dans son estime de la technique. Tout le premier chant de l’ Art poétique n’est qu’une exposition des procédés ess
t du lecteur. Puis il passe aux genres : les genres, subdivisions des arts , sont comme eux des conventions qui font abstract
pte de l’une aussi bien que l’autre. C’est une chose curieuse que cet art du xviie  siècle qu’on accuse de n’avoir connu qu
consiste la fidélité de l’imitation. De cette conception du but de l’ art , résultent certaines particularités du langage de
accommodation de la nature à l’esprit, se rapportent à l’idée, que l’ art ne saurait se passer de plaire. Sa fonction consi
pressive du langage. Voilà, dans ses grandes lignes, la doctrine de l’ Art poétique. Le poème eut un très grand succès. Le s
on temps, montra que l’accord n’était pas parfait entre l’auteur de l’ Art poétique et le monde qui l’admirait. Mais, au con
le groupe des grands écrivains qui ont illustré la fin du siècle : l’ art naturaliste qu’il s’est appliqué à définir nous d
34 (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257
pes reçus de la morale ; — il n’est pas porté à respecter davantage l’ art , ce dernier refuge du « sentimentalisme. » Les gr
tistes avaient cru de tout temps au caractère sérieux et profond de l’ art  ; ils l’estimaient plus vrai et plus important qu
aient leur vie, se dépensaient pour lui sans compter. Ce respect de l’ art , chez les plus mystiques d’entre eux, devenait un
ourd’hui de cet ordre d’idées, si l’on en juge par les théories sur l’ art qui sont le plus en faveur auprès des savants, so
losophes. Une première théorie scientifique et philosophique ramène l’ art , comme le beau même, à un simple jeu de nos facul
esthétique vient bientôt s’en ajouter une autre plus radicale : si l’ art n’est que le jeu des hommes, il est infiniment au
maintenant il y a un certain nombre d’hommes positifs pour lesquels l’ art est un véritable enfantillage : l’humanité future
e enfantillage : l’humanité future ne leur ressemblera-t-elle pas ? L’ art en apparence le plus ennemi de l’esprit scientifi
er seuls. — Ainsi se pose un second problème, relatif à l’avenir de l’ art et de la poésie. Enfin, les artistes eux-mêmes co
Enfin, les artistes eux-mêmes contribuent de nos jours à déprécier l’ art en le réduisant à une pure question de forme, de
préoccupation générale ; et non seulement en théorie, mais en fait, l’ art semble un simple jeu d’adresse, où c’est une preu
les oreilles. — De là un troisième problème, relatif à la forme de l’ art et surtout de la poésie, l’art qui semble le plus
ième problème, relatif à la forme de l’art et surtout de la poésie, l’ art qui semble le plus abaissé depuis un certain nomb
lité » à notre époque de science positive. Sans vouloir attribuer à l’ art le caractère mystique qu’on lui a donné quelquefo
temporains, dans un jeu de couleurs ou de sonorités. Le principe de l’ art , selon nous, est dans la vie même ; l’art a donc
sonorités. Le principe de l’art, selon nous, est dans la vie même ; l’ art a donc le sérieux de la vie. L’objet de notre liv
de notre livre tout entier, c’est d’établir ce caractère sérieux de l’ art et surtout de la poésie 1º dans son principe et s
ous parvenons à établir ces trois points, nous aurons ainsi défendu l’ art et la poésie contre les philosophes et les savant
squ’à la vie même, demeure étranger au beau. Le but le plus haut de l’ art , c’est encore, en somme, de faire battre le cœur
battre le cœur humain, et, le cœur étant le centre même de la vie, l’ art doit se trouver mêlé à toute l’existence morale o
? Peu de chose peut-être. Mais, si on nous demande ce qui restera des arts , de la musique, de la peinture, et particulièreme
a des arts, de la musique, de la peinture, et particulièrement de cet art qui réunit en lui tous les autres et qui mérite d
fond et, encore une fois, de sérieux. Livre premier. Principe de l’ art et de la poésie J’observais l’autre jour un t
r, formulant avec plus de clarté la même pensée, en vint à dire que l’ art était par essence un jeu. L’artiste, au lieu de s
r à des réalités matérielles, cherche l’apparence et s’y complaît ; l’ art suprême, c’est celui où le jeu atteint son maximu
jeu2. Enfin, en Allemagne, l’école de Schopenhauer considère aussi l’ art comme une sorte de jeu supérieur, propre à nous c
complet que semble l’accord des écoles actuelles sur l’identité de l’ art et du jeu, il est permis de se demander si la thé
laisir de la contemplation pure et du jeu, en voulant désintéresser l’ art du vrai, du réel, de l’utile et du bien, en favor
point méconnu le caractère sérieux et pour ainsi dire vital du grand art  ? C’est là un premier et important problème, sur
urd’hui l’attention de tous ceux qui s’intéressent aux destinées de l’ art en général et particulièrement de la poésie. Ch
donc, en continuant la pensée de M. Spencer, aller jusqu’à dire que l’ art , cette espèce de jeu raffiné, a son origine ou du
iste du beau. Pour compléter cette théorie, nous ajouterons que, si l’ art ne sert pas à la vie d’une façon directe et imméd
l’excès les fonctions, a besoin de compenser par les jeux variés de l’ art l’inégalité de travail à laquelle elle contraint
l’art l’inégalité de travail à laquelle elle contraint nos organes. L’ art a ainsi son rôle dans l’évolution humaine : son e
 : quoi qu’on en puisse dire, il y a donc des raisons l’espérer que l’ art jouera dans l’existence de l’homme au rôle de plu
l en aura toujours davantage en réserve ; or, nous le savons, c’est l’ art qui doit employer le surplus de force non utilisé
doit employer le surplus de force non utilisé dans la vie courante. L’ art ira ainsi doublant et triplant notre existence :
uelle revanche de nos facultés non employées. On peut concevoir que l’ art , ce luxe de l’imagination, finisse par devenir un
ne nous semble pas à l’abri de sérieuses objections. D’abord, si tout art est un jeu et si tout jeu n’est pas de l’art, com
ctions. D’abord, si tout art est un jeu et si tout jeu n’est pas de l’ art , comment distinguerons-nous l’un de l’autre ? Sel
ercice désintéressé des fonctions actives (course, chasse, etc.) », l’ art , celui des fonctions réceptives (contemplation d’
tique qui est passif. Au contraire, dans les grandes jouissances de l’ art , voir et faire tendent à se confondre ; le poète,
rine est plus conséquente, et elle est vraie. Le jeu, en effet, est l’ art dramatique à son premier degré. Même quand il est
eu de nos organes ou de notre imagination, tout ce qui n’est pas de l’ art pour l’art, serait dépourvu de beauté ; on peut s
rganes ou de notre imagination, tout ce qui n’est pas de l’art pour l’ art , serait dépourvu de beauté ; on peut sans doute a
ne gare, etc. ; mais tout cela ne saurait être beau. L’industrie et l’ art vont en sens contraire. En systématisant la pensé
nte. Si une statue nous rendait amoureux comme Pygmalion, le but de l’ art serait manqué ; de même, toute la beauté d’un dra
 La belle route ! » Par cette épithète, il désignera tout à la fois l’ art savant avec lequel elle a été construite et la fa
n type de beauté trop nécessaire et trop raisonné. L’architecture, un art que M. Grant Allen oublie trop dans son Esthétiqu
hant sourd et doux : se sentir vivre, n’est-ce pas là le fond de tout art comme de tout plaisir ? — De même, il est doux et
-t-on qu’aimer une femme, c’est cesser de la trouver belle ? Certes l’ art est pour une notable partie une transformation de
naître aujourd’hui, si ce n’est par hasard, tel ou tel chef-d’œuvre d’ art que possèdent les riches amateurs ? Peut-il entre
œuvres d’art. Si de nos jours, sous l’influence de la civilisation, l’ art tend, comme toute chose, à devenir généreux et à
ble de désirs tendant à se réaliser, l’action sort naturellement de l’ art et de la contemplation du beau, et le sentiment e
eau, et le sentiment esthétique est alors plus complet que jamais ; l’ art est action non moins que passion, par cela même q
ins que plaisir, besoin réel non moins que jeu et virtuosité. Aussi l’ art tend-il à produire des actions de même nature que
op-plein de force nerveuse accumulée par l’émotion. C’est ainsi que l’ art cesse d’être dangereux ; tout en nous portant à a
le de la Κάθαρσις d’Aristote, de la « purification des passions par l’ art  » ; l’art est un excitant des passions, mais cett
άθαρσις d’Aristote, de la « purification des passions par l’art » ; l’ art est un excitant des passions, mais cette excitati
musique le rendit plus enamouré que jamais ; il crut d’abord que cet art avait sur l’amour une influence particulière. Mai
ions nécessaires du beau. Schiller et ses successeurs, en réduisant l’ art à la fiction, prennent pour une qualité essentiel
la fiction, prennent pour une qualité essentielle un des défauts de l’ art humain, qui est de ne pouvoir donner la vie et l’
d’êtres vivants. La fiction, loin d’être une condition du beau dans l’ art , en est une limitation. La vie, la réalité, voilà
t, en est une limitation. La vie, la réalité, voilà la vraie fin de l’ art  ; c’est par une sorte d’avortement qu’il n’arrive
avoir était la parole inscrite au bas par un poète : « Elle dort. » L’ art est comme le sommeil de l’idéal humain, fixé dans
, qui n’implique pas une grandeur morale) n’est point essentielle à l’ art  ; elle est, comme toute imitation et toute fictio
quence même d’une certaine impuissance. La recherche du laid dans les arts s’explique en général par ce fait que l’artiste v
le suppose entre tous les membres, une beauté profonde et vraie que l’ art peut s’essayer à reproduire même au moyen de l’in
é, sous l’imitation la nature9. L’imitation du laid n’est donc pour l’ art humain qu’un moyen nécessaire, un procédé ; ce n’
osité. La science a, de nos jours, fabriqué des corps nouveaux ; si l’ art humain pouvait ainsi produire des êtres vivants a
imitant encore les types fournis par la nature, qu’à les embellir. L’ art deviendrait ce qu’il aspire à être, une sorte d’é
l aspire à être, une sorte d’éducation de la nature. L’éducation, cet art supérieur qui agit sur des êtres vivants, n’a qu’
endre plus beau et rendre plus heureux, tel serait aussi l’objet de l’ art , si ses fictions prenaient vie. Le fond même de t
l’objet de l’art, si ses fictions prenaient vie. Le fond même de tout art , c’est l’effort pour créer, c’est la poésie (ποίη
s ne s’intéressent pas à l’analyse des caractères. Pour goûter dans l’ art le plaisir de l’horrible ou le plaisir du laid —
s la vie. C’est donc, en dernière analyse, la vie qui est le but de l’ art , et l’artiste ne feint que pour nous faire croire
sidérée souvent comme une simple forme dérivée de l’émotion morale. L’ art , qui a pour condition essentielle la part sympath
. — Mais, nous objectera M. Spencer, il est des sentiments auxquels l’ art a toujours fait appel, la colère, la haine, la ve
ne œuvre d’art d’intention morale soit nécessairement belle, ni que l’ art se confonde avec la direction de la vie. Les sent
à stimuler, comme l’amour sensuel ou la vengeance, pourra fournir à l’ art , surtout à l’art populaire, des effets beaucoup p
l’amour sensuel ou la vengeance, pourra fournir à l’art, surtout à l’ art populaire, des effets beaucoup plus fréquents. Da
identité du sentiment moral avec le plus haut sentiment esthétique, l’ art est tout autre chose que la morale : il s’y produ
, il n’engendrait l’indignation, qui est encore un sentiment moral. L’ art vit, en somme, par les sentiments mêmes dont vit
e dans l’éternel, il n’est pas bon de se placer dans l’immoralité. Un art qui évoque en nous des sentiments trop grossiers
ire : l’âme se porte à la hauteur de ce qu’elle admire. À ce point, l’ art touche à la réalité, est la réalité même : dans l
en un caractère esthétique qu’elles ont donné naissance à une sorte d’ art inférieur : l’art culinaire. Ce n’est pas seuleme
thétique qu’elles ont donné naissance à une sorte d’art inférieur : l’ art culinaire. Ce n’est pas seulement par plaisanteri
l’arôme saisi par le goût. La parfumerie, elle aussi, est une sorte d’ art , qui d’ailleurs reste bien au-dessous de la natur
es peintres ont toujours respectée. L’ouïe, qui a donné naissance aux arts les plus élevés (la poésie, la musique, l’éloquen
est dans le ton et l’accent ; c’est là aussi l’élément essentiel de l’ art dramatique ; la douleur qui s’exprime par la voix
éorie générale du beau. — L’émotion artistique et la couleur dans les arts Le résultat auquel nous arrivons, c’est que l
nom de liberté : « Les Grecs, les interprètes les plus éminents de l’ art , dit-il, transportaient dans l’Olympe ce qui deva
sage à la vie du temps. » Cette théorie est celle du quiétisme dans l’ art  ; en voulant élever ainsi l’art au-dessus de la v
théorie est celle du quiétisme dans l’art ; en voulant élever ainsi l’ art au-dessus de la vie, au-dessus de la sphère de l’
chinales : l’âme en eux se désintéresse et vague autre part ; alors l’ art devient en vérité un jeu, un moyen d’exercer tel
s faire tressaillir la vie jusque dans son fond. Mais ce n’est plus l’ art , c’est son contraire même. Les émotions vraiment
principes que nous venons d’établir la règle pratique suivante pour l’ art et la poésie : l’émotion produite par l’artiste s
raux et les idées les plus élevées de l’esprit. En d’autres termes, l’ art devra intéresser indistinctement à l’émotion tout
era la part la plus large aux sentiments et aux idées. Ce qui, dans l’ art , est superficiel et blâmable, c’est le jeu de l’i
en idées et en sentiments. Une pure fiction n’est pardonnable dans l’ art que si elle est un symbole intellectuel ou moral,
de commun avec ce que désignent ces mots quand ils s’appliquent à un art particulier, ayant pour fin la vue. Dans la poési
opération de tous nos sens et de toutes nos facultés. Dans les autres arts il n’en est pas ainsi. Cependant, remarquons auss
ltés les plus diverses de notre être. En général, tout chef-d’œuvre d’ art n’est autre chose que l’expression dans le langag
sortir la pensée, tel est donc le double but de l’art.   Tandis que l’ art s’efforce ainsi de donner toujours l’amplitude la
’agréable qui rentrera et disparaîtra pour ainsi dire dans le beau. L’ art ne fera plus qu’un avec l’existence ; nous en vie
ies aura le caractère sacré de la beauté. Livre II. L’avenir de l’ art et de la poésie Il y a une quarantaine d’anné
gination et le sentiment ne sont point vivaces comme l’idée, et que l’ art finira par céder la place à la science ? Il y a l
ses transformations dans l’avenir. Chapitre premier. L’avenir de l’ art et de la beauté d’après la statistique et la phys
hysiologie Les savants qui nous prophétisent que la poésie et les arts disparaîtront par degrés s’appuient sur un certai
sciences naturelles et historiques nous apprennent sur le milieu où l’ art peut vivre. L’art, pour arriver à son plein dével
s et historiques nous apprennent sur le milieu où l’art peut vivre. L’ art , pour arriver à son plein développement, exige au
etrouve à la Renaissance, au moment de la grande éclosion de tous les arts en Italie : un membre, un muscle, une omoplate su
. La coquetterie, que M. Renan appelle « le plus charmant de tous les arts  », subsiste sans doute et subsistera longtemps en
aujourd’hui en décadence ; de telle sorte que le principal objet des arts tendrait à disparaître. « La beauté, dit M. Renan
t les choses au pis ; même dans ce cas, l’avenir de la beauté et de l’ art serait-il absolument compromis, comme l’affirme M
même de l’art.. Si c’est surtout par l’expression que peuvent vivre l’ art moderne et la poésie, si la tête et la pensée pre
r y animer tout, comme chez les Michel-Ange, les Puget et les Rude, l’ art , pour s’être transformé, sera-t-il détruit ? On p
terminologie, que les anciens ont connu surtout la « statique » de l’ art  ; il reste à l’art moderne, avec le mouvement et
les anciens ont connu surtout la « statique » de l’art ; il reste à l’ art moderne, avec le mouvement et l’expression, ce qu
rt. Suivant dans son progrès l’évolution même de la beauté humaine, l’ art tend à remonter, en une certaine mesure, des memb
ure, des membres au front et au cerveau. Chapitre II. L’avenir des arts selon l’histoire. — L’art et la démocratie L’
t au cerveau. Chapitre II. L’avenir des arts selon l’histoire. — L’ art et la démocratie L’histoire, comme la physiol
e L’histoire, comme la physiologie, a fourni contre l’avenir de l’ art un certain nombre d’arguments spécieux. Le dévelo
n certain nombre d’arguments spécieux. Le développement de tel ou tel art semble le plus souvent attaché à certaines mœurs
s mœurs et à un certain état social. Selon M. Taine, il est plusieurs arts dès aujourd’hui languissants, « auxquels l’avenir
héroïsme individuel ; il n’y a pas d’épopée avec l’artillerie. Chaque art , excepté la musique, est ainsi attaché à un état
tat du passé ; la musique elle-même, qui peut être considérée comme l’ art du dix-neuvième siècle, sera un jour faite et par
’art du dix-neuvième siècle, sera un jour faite et parachevée. »   L’ art le plus compromis dans les temps modernes est la
sculpture moderne » avec les mœurs de nos jours. En admettant que cet art se trouve à ce point en danger, les progrès de la
: les artistes anciens étaient plus savants dans la technique de leur art que nos artistes modernes. À la Renaissance, les
ui sera capable un jour de la rajeunir : rien de plus précieux pour l’ art , par exemple, que les recherches commencées par d
égradations et sans nuances.   Une dernière objection à l’avenir de l’ art a été suggérée par l’histoire : c’est celle qu’on
e est témoin. Les masses étant appelées à toutes les jouissances de l’ art et devenant aujourd’hui les véritables juges du b
nces de l’art et devenant aujourd’hui les véritables juges du beau, l’ art même ne tendra-t-il pas à s’abaisser pour se mett
pour se mettre au niveau de la foule ? On ne vulgarise pas le beau. L’ art , selon M. Renan, ne pouvant rester le partage d’u
élite aristocratique, ne sera pas. Même doctrine dans M. Scherer. « L’ art est condamné, dit aussi M. de Hartmann, à n’être
n oublie trop que le peuple a eu de tout temps comme de nos jours son art inférieur à lui, ses « farces », ses contes qui l
aux refrains sautillants, ses romans de cour d’assises, on dit que l’ art s’abaisse ; au contraire, de la farce au vaudevil
vail » se fait parmi les artistes comme parmi les savants ; il y a un art pratique et productif, une science usuelle et ter
une science usuelle et terre à terre, qui n’empêchent point le grand art désintéressé ni la haute spéculation scientifique
différence qu’entre un siècle et un autre siècle : chacun d’eux a son art , ses talents, ses réputations ; ces groupes ne pe
n sourde qui l’ont précédé et produit. Loin de blâmer l’existence des arts populaires, on peut s’en réjouir, car c’est préci
aires, on peut s’en réjouir, car c’est précisément ce qui permet à un art plus élevé de se maintenir au-dessus d’eux ; le p
d’autre part, elle y trouve une cause inévitable de décadence pour l’ art et en général pour l’intelligence humaine. Le rai
e par l’abaissement des grands ; cette universelle médiocrité tuera l’ art , qui ne peut vivre que par la supériorité du géni
upposant qu’elle compte les esprits les plus capables de comprendre l’ art au point précis où il est arrivé à leur époque, e
e, elle ne compte pas toujours ceux qui peuvent le mieux comprendre l’ art du lendemain. Au lieu de se plier au goût plus ou
violence de certains génies scientifiques. Un marbre sculpté avec un art infini ne peut faire tout de suite autant de brui
. Distinguons du reste entre les génies politiques et les génies de l’ art  : qui donc, parmi les démocrates les plus exaltés
Thiers. Reste un dernier argument, tiré des conditions morales que l’ art a besoin de rencontrer pour éclore. L’art, nous d
es conditions morales que l’art a besoin de rencontrer pour éclore. L’ art , nous dit-on, ne peut s’accommoder de cet amour d
t s’accommoder de cet amour du lucre qui nous envahit aujourd’hui ; l’ art est le contraire de l’« américanisme » ; or c’est
s préoccupations trop pratiques de la vie et le désintéressement de l’ art renferme une part de vérité. L’« américanisme »,
out industrielle et mercantile, n’est pas seulement l’adversaire de l’ art , mais aussi de la vraie science : dans la science
s. Aussi l’américanisme finirait-il par faire oublier non seulement l’ art , mais la science : c’est donc l’ennemi commun. Il
fin tout ensemble dans l’éducation la part de la science pure et de l’ art , deux choses trop élevées pour se contredire. Qua
Grecs, ce peuple de marchands et de poètes, ont excellé dans tous les arts pratiques non moins que dans le grand art. De nos
éveloppement excessif des goûts mercantiles semble avoir tué le grand art , doivent être plaints sans doute, mais rien ne pe
aucune considération morale ou historique ne peut faire prévoir que l’ art pour l’art ne puisse apparaître.   En somme, l’hi
idération morale ou historique ne peut faire prévoir que l’art pour l’ art ne puisse apparaître.   En somme, l’histoire nous
t ne puisse apparaître.   En somme, l’histoire nous montre bien que l’ art varie et que ses variations correspondent à celle
rrive à l’homme moderne pour les émotions de l’art. Tout en goûtant l’ art propre à notre époque et à notre milieu, nous res
, de toutes ces formes. » Progrès, ici, n’est pas destruction. Chaque art , dans un milieu nouveau, ne peut plus revivre com
i se sont dressées les premières. Chapitre III. L’antagonisme de l’ art et de l’industrie moderne Suivant quelques es
mouvement ; or précisément la reproduction du mouvement échappe à nos arts représentatifs : ceux-ci doivent donc renoncer à
véritable haine aux railways ; le poète Tennyson lui a répondu que l’ art peut, comme la nature, recouvrir de ses fleurs le
rit scientifique et l’imagination Des conditions extérieures de l’ art passons à ses conditions intellectuelles et moral
ens que toute la poésie mystique de la nature, toute la religion de l’ art est aussi une équivoque ; mais ce sont ces équivo
nature n’est belle que voilée, et il faut peut-être se représenter l’ art , comme l’amour même, avec un bandeau sur les yeux
la réalité. C’est ce mystère qui suffira toujours à entretenir dans l’ art , au-dessus du beau pur et simple, le sentiment du
our. La poésie est elle-même une sorte de science spontanée. Le grand art ne consiste pas dans des rêveries vides et à jama
x dans l’âge de la science. Faut-il le regretter au point de vue de l’ art  ? — Oui, nous dit-on, car il était plus poétique
sme entre l’esprit scientifique et l’instinct spontané du génie L’ art n’a pas seulement besoin que la science laisse à
on légitime domaine, celui de l’idéal, du mystère et même du rêve ; l’ art ne peut réaliser au dehors ses conceptions sans l
dans la morale, la bonne volonté est tout, a dit Schopenhauer, dans l’ art et surtout dans la poésie, elle n’est rien. Le ra
logie de l’instinct au génie poétique et affirmer avec M. Renan que l’ art , ce produit spontané des premiers âges de l’espèc
er avec avantage 25. Maintenant la science et le raisonnement, dans l’ art , peuvent-ils avec avantage remplacer l’instinct e
même œuvre avec moins de dépense ? Non. Pour cela, il faudrait que l’ art eût, comme le calcul, un objet parfaitement déter
cution. Par malheur ou par bonheur, l’invention reste toujours dans l’ art la chose essentielle. L’art se distingue de la sc
onheur, l’invention reste toujours dans l’art la chose essentielle. L’ art se distingue de la science par un trait de premiè
’autres par-delà ; elle a changé les conditions mêmes de la beauté. L’ art ne pourra donc jamais devenir une affaire de pure
d’avance ; or la science, en sa partie la plus haute, ne vit, comme l’ art même, que par la découverte incessante. C’est la
elle pourrait faire si on changeait les conditions de son action ; l’ art de l’un et de l’autre, c’est de placer les êtres
des milieux, a consacré presque tout son livre de la Philosophie de l’ art à analyser les conditions dans lesquelles l’œuvre
e tue le sentiment. » À cette crise il ne trouva un remède que dans l’ art le plus éloigné de l’analyse réfléchie et de la r
la réalité positive : la musique. Cette troisième opposition entre l’ art et la science est-elle donc plus profonde que les
rer des idées scientifiques et philosophiques Nous avons vu que l’ art tend aujourd’hui à s’inspirer de la science, des
porte donc de déterminer dans quelles limites et par quelle méthode l’ art peut ainsi s’inspirer de la science ou de la phil
qui fait le génie, c’est elle qui donne à l’œuvre son prix éternel. L’ art ne saurait donc se réduire, pas plus que la scien
uire la vie, ce ne sera pas seulement la vie matérielle et brutale. L’ art , pour être vraiment naturaliste, devra procéder c
s’arrête pas là et nous fait ensuite penser. Nous croyons donc que l’ art pourra être plus « scientifique » et plus philoso
le sentiment de la nature venait se mêler à la pure description d’un art et de ses procédés.   En résumé, la science, pour
d’un art et de ses procédés.   En résumé, la science, pour inspirer l’ art , doit passer du domaine de la pensée abstraite da
ents. N’est-ce pas Virgile lui-même qui a formulé la critique de tout art purement imaginatif et sensitif le jour où, quelq
tude divine ; et cette jouissance que nous donne la science, le grand art doit aussi nous la fournir : « comprendre » et pé
purement mécanique est devenu à la longue une sorte d’organisme où l’ art même du musicien s’est incarné ; il a pris l’habi
er cette musique de l’émotion, tel a été au début et tel est encore l’ art du poète. On pourrait définir le vers idéal : la
t-ils pas eux-mêmes quand ils essayent de formuler les règles de leur art , et existe-t-il un seul beau vers de V. Hugo qui
ime, unique harmonie du vers ! » Pour Th. Gautier, la poésie « est un art qui s’apprend » ; le fond de cet art est la rime
Th. Gautier, la poésie « est un art qui s’apprend » ; le fond de cet art est la rime riche, et il avait coutume de dire au
ville, qu’approuve presque entièrement M. Legouvé, le « secret » de l’ art des vers est le suivant : « on n’entend dans un v
Pas de vers sans chevilles ; car, si la rime est l’essentiel, tout l’ art du poète ne consiste plus qu’à lier deux rimes en
lle sur ce point se montre moins logique que ce maître : selon lui, l’ art de trouver la rime est un don surnaturel, divin (
quelques données à la musique. Un des effets les plus importants de l’ art musical, ce sont les contre-temps et les syncopes
ont tous essayé de revenir. Presque toujours, dans les périodes où l’ art vieillit, il se produit un retour vers l’enfance
pour se faire pardonner son habileté, et de toute la puissance de son art pour compenser les artifices où il se plaît trop
e et le vers En littérature et en poésie, comme en toute espèce d’ art , il ne saurait y avoir de révolution dans la form
cune idée claire. Th. Gautier, doublement fier de son habileté dans l’ art des mots et de sa force en gymnastique, aimait à
physiologique, a déduit de cette notion fondamentale une théorie de l’ art  ; en même temps, il a tenté d’expliquer par la « 
ant ouvrage sur la Sensation et l’Intuition, a également appliqué aux arts la théorie de l’évolution universelle. 2. Suivan
directe sur le vrai et sur l’utile ». Alors seulement la poésie et l’ art en général « arrivera à son plein affranchissemen
s de réception. Plus tard, l’architecture (qui est comme le troisième art humain) s’est développée dans la construction des
ies de sons harmoniques dont elle se compose. 47. Μ. E. Legouvé, « L’ art poétique d’autrefois et l’art poétique d’aujourd’
lle se compose. 47. Μ. E. Legouvé, « L’art poétique d’autrefois et l’ art poétique d’aujourd’hui » (dans le Temps). 48. Vo
orains. M. Aicard par exemple, qui a tenté de faire la théorie de son art et défendu dans une préface la suppression de la
une poétique nouvelle, une prosodie nouvelle, c’est-à-dire un coup d’ art , une révolution… Notre école, l’école vergalienne
est par elle-même choquante pour l’oreille. D’autres fois, à force d’ art , le grand poète est parvenu presque à sauver ce q
35 (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286
ur l’art. Habileté de main, pratique de l’outil, technique de métier, art de la composition ; et le goût même, tout le rest
e de l’œil du sculpteur ; et cela est assez significatif. Si, dans un art aussi voisin, les qualités de vision sont chose s
ir. L’idée que je me faisais d’avance de la fonction essentielle de l’ art a pu m’influencer à mon insu, et me faire mettre
ur en déduire par une minutieuse analyse la fonction essentielle de l’ art , je risquerais d’attribuer une trop grande valeur
xembourg par exemple, et là, entouré des œuvres les plus variées de l’ art contemporain, je m’interroge. Voilà des tableaux,
eurs, dans des œuvres qui certainement n’ont pas une moindre valeur d’ art , je trouve au contraire un parfait dédain de la b
roduites par la peinture me prouve que j’ai certainement affaire à un art très riche et très complexe, qui peut mettre en j
comme le don essentiel de l’artiste : il n’admettra que les formes d’ art dans lesquelles cette aptitude spéciale trouvera
s lesquelles cette aptitude spéciale trouvera à s’exercer. Pourquoi l’ art  ? Pour l’idéale beauté, voudrait me dire la Vénus
ait dire la toile de Chaplin. Sans compter ceux qui me répondront : l’ art pour l’art, c’est-à-dire, si je comprends bien ce
toile de Chaplin. Sans compter ceux qui me répondront : l’art pour l’ art , c’est-à-dire, si je comprends bien cette formule
l’art pour l’art, c’est-à-dire, si je comprends bien cette formule, l’ art pour la virtuosité. Ainsi chaque œuvre me parle e
avaient donné à leur création toutes les apparences de la nature. Art décoratif. Pour compléter cette enquête, étudi
e enquête, étudions des œuvres de style tout différent ; pensons à un art qui n’est représenté ici que par quelques spécime
s exquis, mais en nombre très restreint, et qui n’est vraiment pas un art de musée, ses œuvres faisant partie d’un ensemble
et ne produisant tout leur effet que sur place : je veux parler de l’ art décoratif. C’est certainement par la décoration q
donner à leurs œuvres une valeur et un intérêt propre. En étudiant l’ art décoratif, nul doute que nous ne voyions mis en p
is en pleine évidence les caractères de cette faculté spéciale dont l’ art procède : nous remontons à la source. L’enfant qu
réfléchir. Pourquoi cette tendance à l’excentricité ? À coup sûr cet art n’est pas le produit de la raison pure, et s’il f
e. Jetons les yeux autour de nous, dans l’appartement moderne, où son art se donne librement carrière. Sur les tapis, sur l
and on y fait attention, l’impression peut devenir troublante. Si cet art ne nous donne pas le plaisir du beau proprement d
er, n’est-ce pas toute l’imagination ? Nous l’avons vue enfin, dans l’ art décoratif, pleinement émancipée, se jouant dans l
lités, la marquant de ses défauts ; c’est par elle et pour elle que l’ art est fait ; c’est elle, pourrait-on dire, qui fait
plation qu’un plaisir d’action. On parle trop, dans les théories de l’ art et du beau, de la jouissance esthétique, qui est
ent pas. Mais il n’a pas besoin de les inventer. Dès notre enfance, l’ art vient de lui-même à nous, sous forme de jeu. On n
ont puissamment, exceptionnellement développées, il sera porté vers l’ art avec une puissance irrésistible. Il a besoin de s
s espoirs ou de leurs déceptions ; quand on les entend parler de leur art , on ne peut manquer d’être frappé de l’excitation
lair que tous les artistes ne sont pas jetés dans le même moule. Leur art même les invite à se différencier les uns des aut
sensibilité professionnelle qu’ils réservent pour les choses de leur art , qu’un développement général de la puissance d’ai
sédons cette faculté d’imagination visuelle. Nous allons voir que les arts du dessin lui font continuellement appel, qu’elle
st toujours la même chose. Et l’on referme l’album en se disant que l’ art décoratif, ainsi conçu, est bien le moins suggest
, est bien le moins suggestif, le plus platement réaliste de tous les arts , puisque nous n’y pouvons rien voir que ce que no
t celle que nous suggèrent les dessins à double jeu, si usités dans l’ art décoratif. Cet effet, très simple à comprendre su
mage, mais une image déjà élaborée conformément à la technique de son art  ; quand il jettera sur le papier son premier trai
emier ordre. Gustave Doré, un puissant imaginatif que les critiques d’ art ne me semblent pas avoir mis à son rang, avait à
ègle de ne jamais pousser plus avant l’exécution de ses œuvres : quel art conventionnel cela donnerait ! Comme ces fatigant
Son œuvre est subjective en quelque sorte, et n’a sa pleine valeur d’ art que pour lui. Chapitre III. La poésie Avo
re III. La poésie Avons-nous épuisé tout le contenu d’une œuvre d‘ art quand nous avons constaté ce qu’elle représente ?
tte belle page la poésie qui se dégage, pour le contemplateur, de cet art charmant où d’abord on serait tenté de ne voir qu
ant à leur jeu, ces peintres intentionnistes, poètes fourvoyés dans l’ art , qui lorsque nous leur demandons des tableaux dét
des tableaux détournent la conversation et nous parlent sentiment. L’ art ne vit ni de beau langage, ni de hors-d’œuvre, ni
départ, et qui vont où les mène notre fantaisie. Les suggestions de l’ art sont au contraire déterminées. L’effet qu’il prod
urais perdu de son œuvre tout ce qui en fait l’attrait et la valeur d’ art , tout ce qui la distingue des sèches et froides r
Songez qu’un homme, autrement passionne que pour pour les choses de l’ art , puisqu’il leur a donné sa vie, a conçu cette œuv
qualité suprême. Qu’on y pense un instant, on verra la différence. L’ art de peindre est, comme l’art d’écrire, un moyen d’
nse un instant, on verra la différence. L’art de peindre est, comme l’ art d’écrire, un moyen d’expression : ce n’est pas un
ple virtuosité, pourquoi la mettrions-nous au-dessus de tout dans les arts plastiques ? C’est en faire des arts purement for
-nous au-dessus de tout dans les arts plastiques ? C’est en faire des arts purement formels, et les discréditer singulièreme
ggérer. Le symbolisme, au sens le plus large du mot, est simplement l’ art de représenter une chose par une autre. Quand le
lus le mot d’ordre d’une école particulière ; c’est un procédé dont l’ art s’est de tout temps servi, d’abord par besoin qua
laissé dans Dominique la notation exquise. Il allait de la sorte d’un art à l’autre, prenant garde seulement, comme il disa
contemplation de la nature ou de leur chercher une expression dans un art étranger, le peintre s’efforcera de les exprimer
audelaire, de ces mystérieuses correspondances des sensations, dont l’ art moderne a tiré des effets si originaux et parfois
uve de remarquables correspondances. À chaque instant les critiques d’ art les rapprocheront dans leurs comparaisons. Pour n
e est précisément la situation de l’artiste qui veut se servir de son art non plus simplement comme procédé d’imitation, po
ée, comme un dessin ordinaire. Nous avons déjà signalé ce fait, que l’ art symboliste a sa facture spéciale, ultra-conventio
nous être mises réellement sous les yeux. Les procédés usités dans l’ art pour exprimer en images visibles les idées généra
symbole : ce serait trop commode en vérité. Ne l’oublions jamais : l’ art n’a d’action que s’il est sincère. Je le répétera
 ; Novembre sème. C’est peu de chose en soi ; ces figurines sont d’un art un peu fruste et sommaire ; mais elles ont une va
rée, où l’oreille distingue toute une harmonie. Comme production de l’ art moderne, je citerai le sombre et beau monument qu
ur ce thème que Dalou a composé son monument à Delacroix. La valeur d’ art de ces figures est grande ; leur groupement fourn
l’expérience, on s’assurera que, dans ses symboles les plus hardis, l’ art ne fait d’ordinaire que développer les images lat
surtout contre cette tendance au pur anthropomorphisme, à laquelle l’ art hellénique lui-même n’a pas su résister, et qui n
c’est là une idée qui a pu être gracieuse au temps jadis, mais dont l’ art a tellement usé qu’il semble bien difficile d’en
’infini son mode d’expression. Ce symbolisme par métaphore est dans l’ art décoratif une véritable obligation. Le décorateur
les a trouvées prétentieuses et déplacées ; on a dit que ce mélange d’ art et de littérature était de l’incohérence. C’est p
aute valeur esthétique de ce symbolisme par transposition. Il est à l’ art ce que le style figuré est à la poésie. Par les c
as de trop mesquines raisons. Il faut y voir avant tout un principe d’ art , exagération d’une idée juste. Sensibles à l’attr
tions, le mettre sur la voie, le guider sans en avoir l’air. C’est un art délicat. N’est pas symboliste qui veut. Si l’on m
signification emblématique, elles produiraient déjà une impression d’ art et de beauté. Quand alors nous y découvrirons par
ple aussi, et vraisemblable autant que possible. Mais les droits de l’ art ainsi réservés, nous pourrons être d’une complète
flottante. Ne l’oublions pas, nous ne parlons ici que du symbolisme d’ art , de celui qui doit produire une impression esthét
nspiré : que pouvons-nous demander de plus ? Il en est de même dans l’ art symbolique. Devant une œuvre composée par un arti
charmants de l’imagination symbolique à des formules trop précises. L’ art ne peut-il s’affranchir dans une certaine mesure
On nous opposera des idées sincères, désintéressées, des principes d’ art qui ont été soutenus par des critiques éminents e
spirés des artistes de grande valeur. Si vraiment le but suprême de l’ art est de reproduire avec le plus de justesse possib
intarissable de beauté, qui doit amplement suffire aux exigences de l’ art le plus fécond. Ornemanistes, vous vous tourmente
us n’ayez reproduit l’image à satiété et tiré toutes les sensations d’ art qu’on en peut exprimer, alors, mais seulement alo
x ! Non seulement la réalité suffit amplement à tous les besoins de l’ art  ; mais sans même l’explorer tout entière, l’artis
C’est donc dans la représentation des objets les plus familiers que l’ art doit obtenir son maximum d’effet. Le premier obje
la terre aurait changé ». Ces images soi-disant perfectionnées que l’ art idéaliste nous met devant les yeux comme type exe
lité, qui ont la prétention de tirer d’eux-mêmes la substance de leur art , retombent malgré eux dans les formules connues.
ais toute composition un peu sérieuse et qui a quelque prétention à l’ art doit être faite d’après nature. Pas un instant on
ésence ? Qu’il me la fasse oublier, au contraire ; qu’il me cache son art , qu’il soit aussi objectif, aussi impersonnel que
iste a dû commencer par les figurer telles qu’il les voyait, et que l’ art d’invention a dû succéder au réalisme comme un ra
ingulière méprise ! C’est le contraire qui est vrai. En tout pays les arts du dessin, à leur début, n’ont guère été qu’un je
leur importe, pourvu qu’il leur donne l’idée de la chose. Le souci d’ art est nul encore. Il leur serait d’ailleurs trop di
vous répondra-t-il : c’est de la fantaisie. Telle est l’histoire de l’ art imaginatif. Il invente par impuissance et par par
que l’on voulait faire. Le contrôle est impossible. Mais que vaut cet art de moindre effort ? Ce n’est qu’un jeu d’enfant.
isme à la convention, raffinement du sens esthétique fait évoluer les arts du dessin de la convention au réalisme. Ce progrè
tinue de l’élément conventionnel. Il est des époques stagnantes, où l’ art n’avance plus, et se corrompt. Après s’être porté
tée les œuvres de progrès. La perfection des résultats obtenus voue l’ art à sa décadence en lui faisant croire qu’il a trou
ines poses convenues, certaines figures d’un prétentieux symbolisme : art de mode et de snobisme, moins naturel encore que
, de leur excès même sort le remède. Dégoûté de sa propre banalité, l’ art revient brusquement au vrai. De nouveaux artistes
à tous les points de vue et nous donnent bien plus la sensation de l’ art que la composition la plus habile faite de pratiq
i, le monde réel. C’est une crise de réalisme, crise salutaire dont l’ art sort rajeuni, retrempé aux sources fraîches de la
ux, l’image fidèle, intégrale, absolue. C’est à ce désir que répond l’ art réaliste. Il est utile, il est indispensable enco
ont parfois nécessaires pour rompre avec des conventions fâcheuses. L’ art s’en allait à la dérive, il faut qu’il reprenne p
reprenne pied dans la ferme réalité. Nous admettons donc pleinement l’ art réaliste. Ce que nous ne saurions accorder à ses
e nous ne saurions accorder à ses partisans, c’est qu’il soit le seul art possible et recommandable. Courbet est un véritab
ible et recommandable. Courbet est un véritable artiste ; mais tout l’ art n’est pas dans Courbet. Pourquoi notre seul souci
 ? Si j’ai de l’imagination inventive, que veut-on que j’en fasse ? L’ art d’invention a les mêmes droits, la même raison d’
oits, la même raison d’être, il existe absolument au même titre que l’ art d’imitation. On n’invente ni par pénurie de sujet
une raison pour que la pâquerette se décourage de fleurir ? Quand mon art n’égalerait pas en perfection plastique les œuvre
que les œuvres de la nature, serait-ce une raison pour renoncer à mon art  ? Si médiocre que soit la valeur des images créée
sons ne sont pas toujours heureuses. Tout n’est pas méprisable dans l’ art humain. Pourquoi notre goût, qui est bon pour jug
rçue dans un visage humain. L’idée que la nature dépasse infiniment l’ art humain repose sur un malentendu. On estime qu’ell
valeur d’art. Reste cette prééminence que l’on essaie d’attribuer à l’ art réaliste. Ses partisans, tout en nous concédant q
aliste. Ses partisans, tout en nous concédant qu’il n’est pas le seul art possible, affirmeront encore qu’il est le comble
Qu’ils peuvent plus que les autres nous donner l’impression du grand art  ? Cela ne se soutient pas. Dans ces genres même,
stimerons-nous davantage les œuvres qui se rapprochent davantage de l’ art réaliste, c’est-à-dire celles que l’artiste aura
existent pas, et qu’en dehors de l’imitation littérale il n’y a pas d’ art possible. Alors même qu’il se trouvera en présenc
seraient irréprochables, elles comptent à peine dans l’histoire de l’ art , puisqu’elles ne peuvent nous apporter aucun élém
nt nous apporter aucun élément nouveau. S’il fallait choisir entre un art absolument réaliste, où l’imagination inventive n
réaliste, où l’imagination inventive ne tiendrait aucune place, et un art absolument fantaisiste, qui ne s’inspirerait en a
, ou qui sont à tout le moins une réminiscence de la réalité. Ainsi l’ art d’imagination peut concilier le réalisme avec l’i
nsée ? Je crois que le réalisme, loin de pouvoir être regardé comme l’ art de l’avenir, est destiné à perdre de jour en jour
ement sa valeur, c’est sa très réelle difficulté. Avec les procédés d’ art dont nous disposons, pour reproduire avec une suf
nnée, quand s’ouvrent nos Salons de peinture, écoutez nos critiques d’ art  ; tous commencent par se lamenter : nous sommes d
re sans peine et infailliblement par le procédé industriel. Quant à l’ art personnel, inventif, imaginatif, il n’a rien à cr
route. Maintenant étudions le rôle de l’imagination inventive dans l’ art , non plus avec défiance, en essayant de nous en d
semble de procédés qui correspondent à sa conception personnelle de l’ art  : il ne faut pas croire qu’en lui la source d’inv
oujours se retrouver dans le détail. On a beau s’être assimilé de son art tout ce qui en est assimilable, s’être rompu par
int : elle exige un travail d’invention perpétuel. Il en est ici de l’ art comme de la littérature. L’écrivain qui a fait se
sion, poussé à un degré extraordinaire, donnera l’impression du grand art , parce qu’il exige en effet une faculté d’inventi
sse simplement aller à ses goûts, ce qui est après tout un principe d’ art aussi bon qu’un autre : son imagination s’émancip
d’atelier, et qui est une véritable invention artistique ? Dans les arts décoratifs, le réalisme serait d’ordinaire imposs
e la nature lui oppose pour ainsi dire de résistance. La pratique des arts du dessin achève de nous rendre assez indifférent
ainsi ce délicieux modelé des chairs, ce sfumato qui était pour lui l’ art suprême. Mais le temps s’est vite attaqué à son œ
s’en trouve une qui soit pratique, elle demeure, et la technique de l’ art progresse. Il ne faut d’ailleurs pas, quand on pa
ser trop exclusivement aux tableaux et aux statues. Il y a encore les arts décoratifs et ce que l’on appelle les industries
les industries d’art. Nous ne nous attarderons pas à démontrer que l’ art n’abdique pas en s’appliquant à l’utile. Poursuiv
is. Qu’on se rassure, je ne viens pas enfoncer des portes ouvertes. L’ art décoratif n’a plus besoin d’être réhabilité. Nous
’a plus besoin d’être réhabilité. Nous ne défendrons pas non plus les arts industriels du préjugé qui attribuait à certains
le procédé le plus capable de l’exprimer dans sa plénitude. Dans ces arts divers la technique a plus d’importance encore qu
esprit. Il faut qu’il se rende absolument maître des procédés de son art , pour arriver à l’exécution impeccable. Mais comm
esthétiques nouveaux. La tentation est irrésistible, surtout dans ces arts du feu, où l’imprévu tient tant de place, qui con
teur Delbet pour la céramique ; Gallé, Léveillé, Daum, Tiffany pour l’ art du verre. Parfois la lutte contre la matière réti
terre opaque de son vernis translucide ! Heureux qui peut trouver un art nouveau ! On hésitera peut-être à admettre que po
e. — Sans doute c’est la qualité du travail imaginatif qui importe en art , non son intensité ou sa quantité. Mais on peut d
op exclusivement peut-être l’attention des artistes ? Manifestement l’ art traverse de nos jours une période de crise ; il m
s d’innovation. On voit se former des écoles qui pour tout principe d’ art apportent une nouvelle manière de peindre, un peu
la forme et du procédé. Après avoir montré quelle place tient dans l’ art l’invention technique, il ne sera pas inutile, po
a pas inutile, pour terminer, de reconnaître qu’elle n’est pas tout l’ art , et que s’il est indispensable de se rendre maîtr
. Cette faculté d’invention dramatique n’est nullement à dédaigner. L’ art lui doit des œuvres émouvantes. Dans certains gen
’idéal, et que réduit aux seules ressources de l’imitation stricte, l’ art décoratif ne s’élèverait jamais bien haut. Se fig
t, un certain nombre d’images coloriées : c’est ce que l’on appelle l’ art de la décalcomanie. Le décorateur ne peut procéde
a surtout que travaille l’imagination du sculpteur. Aujourd’hui que l’ art est en possession d’un nombre prodigieux de moyen
’imagination que requiert l’invention d’une attitude. L’histoire de l’ art est bien intéressante à ce point de vue. Elle nou
l’avant-bras porté en avant, les mains tiendront un attribut. Voici l’ art grec en possession d’un type nouveau qui atteint
oire de la sculpture18. Ainsi chacune de ces poses, si usitées dans l’ art , a été d’abord une trouvaille que l’on éprouve le
iste de génie. On pourrait faire des observations de même ordre sur L’ art égyptien primitif, sur l’art chrétien du moyen âg
ire des observations de même ordre sur L’art égyptien primitif, sur l’ art chrétien du moyen âge. De nos jours ne voyons-nou
end à l’action. Nos exigences vont plus loin. Nous n’admettons pas en art les physionomies banales et inexpressives, comme
sur les mêmes types. Nous avons vu que les réalistes reprochaient à l’ art de fantaisie sa tendance au poncif. Cette critiqu
t préconçue dans une formule précise, c’est le souci de la science. L’ art et la poésie s’accordent plus de liberté. Cha
re VI. Vers l’idéal Dans les œuvres que nous venons d’analyser, l’ art n’a pas encore rompu franchement avec le réalisme
t non pas à la réalité, mais au rêve. Pour eux le suprême effort de l’ art sera la création de l’idéale beauté. Une telle co
l’art sera la création de l’idéale beauté. Une telle conception de l’ art est-elle légitime ? Les théoriciens encore imbus
er en tous sens, nous ne saurions qu’applaudir à cette tentative de l’ art pour s’élever au-dessus de la réalité. Toute la q
la question, ce me semble, est de savoir s’il y peut réussir. Mais l’ art idéaliste existe. On ne peut le nier, il a fait d
petits esprits têtus, aux admirations étroites, qui n’admettent ni l’ art antique, ni l’art chrétien, qui nient les œuvres
tus, aux admirations étroites, qui n’admettent ni l’art antique, ni l’ art chrétien, qui nient les œuvres de perfection plas
ient les œuvres de perfection plastique ou de beauté morale, et que l’ art trivial suffit à remplir tout entiers, que leur d
s à les convaincre. Laissons donc de côté les objections, et voyons l’ art idéaliste au travail, transformant les objets rée
a surtout dans la représentation de la forme humaine. De tout temps l’ art idéaliste s’y est complu, parce que c’est là qu’i
rieurs à l’humanité même. C’est à cette double tâche que s’est voué l’ art idéaliste ; et c’est dans cette double fonction q
omme si la femme plus que l’homme était une créature d’agrément que l’ art a le droit de transformer à sa guise. Tantôt, obé
rale est un mensonge. C’est mettre dans leurs premières conceptions d’ art une empreinte vulgaire, un germe bâtard qui peut-
s quelles voies il ne doit pas s’engager. Ainsi se fera le progrès. L’ art grec n’a pas procédé autrement. S’il est arrivé a
oisis dans la nature ; contemplation prolongée des chefs-d’œuvre de l’ art , telle est la double préparation indispensable à
premier acte de vision mentale, synthèse de toutes ses observations d’ art et de nature, ne pourra manquer d’avoir déjà une
humaine. Mais le problème en somme peut être regardé comme résolu. L’ art antique nous a laissé des œuvres d’une telle perf
stique ? La période géniale est passée. Nous en sommes aux redites. L’ art idéaliste poursuivait la perfection ; son malheur
maine, comme l’idéal de toute beauté, comme l’éternel modèle auquel l’ art et la nature devront à tout jamais se conformer.
ements pour les fondre en je ne sais quel type bâtard et équivoque, l’ art doit les accentuer au contraire. Non seulement il
us en mettre sous les yeux les types exemplaires, certes c’est pour l’ art une noble tâche et dont il ne doit jamais se dési
a beauté. S’ils n’eussent été soumis à aucune influence étrangère à l’ art , on peut supposer que jamais ils n’eussent été ch
’être élevés au-dessus de l’homme. Pour expliquer l’orientation que l’ art a prise à certaines époques, il faut tenir compte
ndait de rendre. Mais il reste que dans leur œuvre la préoccupation d’ art a été subordonnée à d’autres préoccupations. Ils
xpression poétique. Ont-ils gagné, ont-ils perdu à l’entreprendre ? L’ art religieux, qui prétend représenter les choses du
end représenter les choses du ciel, est-il inférieur ou supérieur à l’ art purement esthétique, qui s’en tient aux choses de
éel. Dans son dédain des apparences qui peuvent choquer les yeux, cet art est donc, on peut le dire, hautement idéaliste. N
que notre imagination d’hommes puisse prêter aux êtres supérieurs. L’ art religieux est voué à l’anthropomorphisme. Sa tâch
image est prodigieuse. — D’autres œuvres, et cela est d’un plus grand art encore, donneront cette impression de la grandeur
beauté de l’image. De ce mode de représentation on trouverait dans l’ art grec d’admirables exemples. En présence de ces st
ureuse que la nôtre, loin de nos misères et de nos vulgarités. Dans l’ art moderne, tel semble bien avoir été l’idéal de Rap
ole de grâce féminine, dans un rayonnement de beauté. Il semble que l’ art ne saurait aller beaucoup plus loin dans l’expres
en ne visant qu’à l’expression morale. C’est le véritable idéal de l’ art chrétien. Pourquoi cette conception semble-t-elle
des exemples de ce sublime purement moral. Dans son beau livré sur l’ art religieux du xiiie  siècle en France, Émile Mâle
roposait toutes ces nuances exquises à l’art. Il en est résulté que l’ art du moyen âge, qui n’a guère représenté que des sa
ue l’art du moyen âge, qui n’a guère représenté que des saints, est l’ art idéaliste par excellence ; car on ne lui demandai
ts ans, de représenter des hommes supérieurs à l’humanité a donné à l’ art du moyen âge son inimitable caractère19. » Les co
le représente un être en dehors de l’humanité. — Cette tradition de l’ art d’expression pure n’a pas été perdue. Rembrandt l
génieusement naïves, et de nous donner malgré elles le sentiment de l’ art , de l’esprit même, quand elles devraient laisser
transparaître avant tout le sentiment religieux. À ce point de vue, l’ art chrétien primitif était mieux servi par son inexp
ondre à la question que nous nous étions posée. Conçue en dehors de l’ art , la religion s’est après coup adressée et imposée
tout fétichisme, se soient interdit à elles-mêmes toute image. Mais l’ art à coup sûr a gagné beaucoup à se mettre au servic
ligion. Il est sorti de lui-même. Il a renoncé aux jeux frivoles de l’ art pour l’art. Il s’est assigné un but plus élevé qu
tion plastique ; et ce sera pour nous une détente. I. Tendance de l’ art décoratif à la fantaisie Supposons un esprit d
e allure de l’imagination nous trouverons surtout des exemples dans l’ art décoratif. La raison en est facile à comprendre.
xemples dans l’art décoratif. La raison en est facile à comprendre. L’ art décoratif use plus que tout autre de conventions.
ieux. Tout cela suffirait déjà à expliquer la tendance manifeste de l’ art décoratif à passer de la convention à la libre fa
sculpteur de premier ordre, il n’arrivera jamais à la maîtrise de son art , et même ne s’élèvera jamais au-dessus de la médi
Il ne me semble pas qu’on ait suffisamment dégagé ce qu’il y a dans l’ art décoratif de profondément original, les aptitudes
s esthétiques que seul il nous donne, au moins à un tel degré. Chaque art a sa mission. Il est fait pour nous apporter son
ans la composition d’un tableau ou d’une statue ; autrement dit que l’ art décoratif est un art comme un autre. Mieux vaudra
un tableau ou d’une statue ; autrement dit que l’art décoratif est un art comme un autre. Mieux vaudrait chercher à prouver
décor. On convie parfois les sculpteurs et les peintres à délaisser l’ art pur, carrière trop encombrée, pour s’adonner à la
ne année ou deux de préparation technique. C’est une lourde erreur. L’ art décoratif exige une vocation spéciale, qui suppos
éductions, amplifications C’est une convention reçue dans tous les arts d’imitation que l’artiste a le droit de représent
si juste en même temps, ou bien encore les emblèmes usités dans notre art héraldique aux beaux temps de sa floraison. Préoc
pourtant complète, dans cette nouvelle effigie. Si le sentiment de l’ art ne va pas sans celui de l’artificiel ; si l’œuvre
fond, comme si c’était leur secret professionnel, le grand œuvre de l’ art décoratif ? Elle peut être définie d’un mot. Styl
jeu de métamorphoses visuelles est un des plus curieux artifices de l’ art décoratif. Il nous empêche de prendre trop au sér
c’est ce qui nous porte à croire qu’il ne faudrait pas abuser, dans l’ art décoratif, de ces figures : au fond, elles sont p
onnaissance trop précise que nous avons des lois de la nature. Mais l’ art n’est-il pas fait justement pour réveiller en nou
ue symbolique qu’ils lui posaient sur la face. Nous retrouvons dans l’ art chrétien des métaphores de ce genre. La forme hor
dant. Même dans l’extrême fantaisie le goût doit garder ses droits. L’ art décoratif nous met parfois devant les yeux des mo
reurs. C’est peut-être ici qu’éclate le mieux la différence entre les arts du dessin et la poésie. Le poète peut à son gré a
réussites en ce genre, que de lourdes et déplaisantes erreurs dans l’ art décoratif ! Dans cette simple tendance à déconcer
ertain nombre d’exemples empruntés à la peinture, à la sculpture, à l’ art décoratif, nous sommes arrivés à nous convaincre
s reconnu qu’il ne saurait au contraire parvenir à la maîtrise de son art , s’il n’est doué au plus haut degré de l’esprit d
par l’esprit. Qu’il s’agisse de la peinture, de la sculpture ou de l’ art décoratif, l’art est fait par l’imagination et po
’il s’agisse de la peinture, de la sculpture ou de l’art décoratif, l’ art est fait par l’imagination et pour l’imagination.
forts ! Faisons-nous un goût assez large pour comprendre les formes d’ art les plus opposées : chacune d’elles représente l’
ventureux, à ces chercheurs qui ont voulu reculer les limites de leur art , augmenter sa force d’expression, lui faire dire
laudi à l’effort. Ils ont risqué de s’égarer, mais ils ont ouvert à l’ art des voies nouvelles. Plus que les autres, ils don
l’artiste apprenne son métier, il faut bien qu’il apprenne aussi son art , qu’il fasse preuve d’initiative, en un mot qu’il
éducation artistique. On l’a compris, ce me semble, dans les écoles d’ art décoratif récemment fondées : de là la vitalité d
lyrique. Que l’artiste ne se laisse pas absorber tout entier par son art  ! Qu’il entre dans le chœur des muses ! Qu’il éco
e son originalité, parce qu’elles sont d’un ordre différent. Ces deux arts , moins concrets que le sien, lui feront comprendr
anc, Les Artistes de mon temps, p. 348. 2. André Michel, Notes sur l’ art moderne, Armand Colin, 1896, p. 17. 3. On trouve
des, 15 février 1896, p. 929. 5. William Ritter, « Arnold Bœcklin », Art et décoration, 1897, t. II, p. 110. 6. Cité par
eu l’occasion de les analyser dans une étude sur La Suggestion dans l’ art , p. 82-103. 9. Voir notre étude sur le « Symboli
ment sonore. Mais pourquoi cette jonchée de fleurs ? 11. Émile Mâle, Art religieux du xiiie  siècle en France. Leroux, 189
Contemporains, 4e série. 14. Voir dans Georges Perrot, Histoire de l’ art dansl’antiquité, et notamment t. I, p. 82, l’éloq
et notamment t. I, p. 82, l’éloquent exposé de cette dégradation de l’ art par l’abus des conventions. L’auteur incline même
et religieux. 15. Pour plus de détails, voir notre Suggestion dans l’ art , de la couleur dans le dessin, p. 150. 16. Cité
36 (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104
En publiant, sur de bienveillantes instances, ces deux discours d’ art et de philosophie, je dois prier le public d’avoi
aliste, ou mystique — ainsi qu’il vous est loisible de choisir — de l’ Art à toutes ses époques de vitalité vraie : d’où vou
e temps, à plus ou moins longuement ratiociner sur les secrets de son art , à confier à sa raison le soin de décider à quell
en mêle, c’est une profession qui tend à disparaître : car à propos d’ art , et d’art littéraire surtout, chacun se réserve l
’est une profession qui tend à disparaître : car à propos d’art, et d’ art littéraire surtout, chacun se réserve le droit de
pas le but immédiat, il est arrivé que plus d’un ait pris en dégoût l’ art lui-même. Ce n’est pas tant de trop raisonner qu’
à merveille comment s’accomplit en effet l’équation essentielle de l’ art et de la vie. La vie aussi a son armature intelle
t toute la vérité et qu’il faut inscrire dans toutes les mémoires : L’ ART = LA VIE. Et pourtant il y faut ajouter cette obs
l y faut ajouter cette observation qui transforme et grandit tout : l’ art s’élève au-dessus de la vie, car il échappe au te
le mot poésie je n’ai point fait de distinction entre les différents arts . En chacun d’eux, en effet, se vérifie la définit
sous-entendais une distinction qu’il faut maintenant préciser entre l’ art général — que nous nommons poésie, et la techniqu
la musique, la peinture… Désormais toutefois, je me restreindrai à l’ art écrit, à celui qu’on a pu par excellence désigner
-être comment il me serait possible de justifier de cet aspect dans l’ art littéraire et comment, si par une douloureuse exc
ans l’art littéraire et comment, si par une douloureuse exception cet art doit rester limité au temps, il a pu mériter d’ac
ouement relie avec certitude à la première scène. On voit donc que l’ art écrit, à la condition de se restreindre dans ses
e dans ses limites naturelles, ne ment certes pas plus que tout autre art aux obligations générales de la Poésie : et ce ti
as agiter une fois de plus le sempiternel débat du mérite comparé des arts entre eux. Vous seriez tentés de croire à un plai
ète, on l’épargne au peintre et au musicien. Pourquoi ? c’est le même art  ! et l’art écrit, peint ou noté, n’a qu’un devoir
pargne au peintre et au musicien. Pourquoi ? c’est le même art ! et l’ art écrit, peint ou noté, n’a qu’un devoir, qui est a
erne a pris l’habitude d’exiger de la littérature plus que des autres arts , desquels il ne réclame, du moins d’abord, qu’une
faire ici d’opinion, de sentiment. Or : affaire de sentiment aussi, l’ art  ! C’est pourquoi une œuvre philosophique comme Eu
nd des choses de l’infini. Comme elle dispose de la parole et que son art est plus précis qu’aucun autre, plus immédiatemen
a d’abord, puis l’idée, puis la pensée. La perpétuelle évolution de l’ art échappe aux rigueurs de tout système. C’est une a
e œuvre commune, des rangs aux poètes qui furent les précurseurs de l’ art futur ? Il est pourtant certain que pendant le co
sentirez ce souci presque exclusif de la pensée dans l’austérité d’un art qui se refuse les fleurs de charme et de grâce. C
orte, mais plus lointaine que chez Vigny, s’enveloppe aussi de plus d’ art  : à ce point qu’il est impossible de dire autreme
nsporte hors du temps et de l’espace. — Non pas hors de l’humanité, l’ art égale la vie et il n’v a point d’art sans la vie.
— Non pas hors de l’humanité, l’art égale la vie et il n’v a point d’ art sans la vie. Mais la vie ne consiste pas tout ent
e, à l’intelligence qu’au sentiment. Alors seulement nous égalerons l’ art exquis des Poetæ Minores de la Perse ou de la Chi
onge la suggestion des symbolistes ? Suggérer tout l’homme par tout l’ art , j’ai bien souvent écrit ou dit cette formule, je
ise et dont nul ne songerait à s’étonner dans une civilisation d’où l’ art ne serait pas originellement et essentiellement p
? Heureuse condamnation ! Répondons hardiment : oui ! Le Progrès et l’ Art sont deux notions qui s’excluent. J’ajoute que ce
luent. J’ajoute que cette constance invincible, cette immobilité de l’ Art est la condition essentielle de tous les progrès.
efois un usage immémorial, celui de distinguer, dans les époques de l’ art , ce qu’on nomme les grands siècles et les siècles
qu’ils signifient avec cette affirmation : Il n’y a pas de progrès en art  ? Nous pourrions, au préalable, discuter ce terme
térature contemporaine, qui professe une admiration passionnée pour l’ art de ces instants crépusculaires où les civilisatio
se recommandent de très grands poètes, estiment qu’il y a beaucoup d’ art et du meilleur dans l’expression de ces heures sé
rt. — Eh bien, nous dit-on, elle n’est donc pas immuable, la notion d’ art et de beauté, puisqu’elle subit cette variation d
as comprendre que l’humanité, dans sa vie active et pensive hors de l’ art , s’efforce de rejeter une à une ses douloureuses
tomber. Dans leur propre histoire, dans l’histoire des lettres et des arts , ils sont dès si longtemps habitués au spectacle
ions de la vie universelle, parce que telles sont les conditions de l’ art universel. En vain leur dit-on : Pourtant ! vous-
La Beauté est le visage humain de la Vérité. De nature, d’essence, l’ Art est religieux. Aussi naît-il à l’ombre des révéla
e leur mort en les quittant. Il semble que nous soyons à l’heure où l’ Art déserte les religions. L’histoire de la religion
a doctrine et du rite. Mais admirez la merveilleuse indifférence de l’ art qui, fondé sur un principe immuable, sert success
ndonne l’idéal religieux, c’est que celui-ci a cessé d’être vrai et l’ art en le quittant lui dérobe ses plus précieux tréso
lendemain de la Renaissance. Alors, avec une orgueilleuse bravoure, l’ Art s’affranchit du culte : non pas du souci de la Vé
oure, l’Art s’affranchit du culte : non pas du souci de la Vérité ! L’ Art civil, dont nous trouverions peu de vestiges pers
omplie. La philosophie a pris à la religion chrétienne ses dogmes : l’ art lui a pris ses rites. Deux noms, qui s’étonnent p
verts. Et telle est la vraie cause du grand mouvement actuel dans les arts , mouvement idéaliste ou mystique, tel qu’il nous
azur et les jardins mystérieux où fleurissent les étoiles. » Ainsi l’ art et la science restent en présence et à eux deux s
encore ! parfois elle se sépare imprudemment de son allié naturel, l’ Art , et affecte pour la Beauté un dangereux dédain. O
de produire à coup sûr des œuvres irréprochables. Autrefois, c’est l’ art qui faisait intrusion dans l’empire scientifique 
st dans l’harmonie des deux suprêmes forces du monde humain. Ce que l’ art fut sous la forme asservie du rite pour les relig
egards s’adressent hors des apparences — sous la forme plus pure de l’ art libre, à la seule condition que la science, cette
cette ligne évoluant autour de l’axe idéal du monde, respecte dans l’ art le double pôle stable, invariable et constant des
onde dans un désarroi dont nous sommes les témoins et les victimes. L’ art s’efforce de recréer un mysticisme sauveur en scr
tion de la consolation, qui fut le rôle du rite, ce sera le rôle de l’ art par la dispensation de la joie. Il intéresse le s
écipiter le rêve de la perfection. Toutefois, l’accent religieux de l’ art , tel que nous l’entendons, oblige le poète à des
surtout, surtout l’important sera de préparera cette conception de l’ art souverain les générations dépravées par de longue
on, concourt mieux que tout autre à créer l’atmosphère désirable où l’ art se produira librement et trouvera naturellement u
37 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « V »
V L’ art et le métier. — Faut-il écrire simplement ? — Fau
ce que l’on sent, je le crois bien ! C’est la première condition de l’ art d’écrire, et c’est de quoi tout le monde est à pe
’oublions pas aussi, ce que nous avons affirmé hautement, c’est que l’ art et les procédés de cette recherche supposent une
e le métier et ils font une distinction capitale entre le métier et l’ art véritable. Je ne nie pas la distinction. Pratique
e que nous enseignons, ce serait « la mise en œuvre des procédés de l’ art d’écrire préalablement décomposés par un habile h
t d’écrire préalablement décomposés par un habile homme, tandis que l’ art est l’exercice spontané et ingénu d’un talent nat
de Fénelon, de Renan ; vous concluez : « Voilà le vrai style. Voilà l’ art spontané. » Qui vous l’a dit ? La page a peut-êtr
est de Montesquieu ou de Flaubert, direz-vous que ce n’est pas de « l’ art spontané », qu’il n’y a pas de talent naturel, pa
re qu’une chose, c’est que la rhétorique n’y paraît pas et que tout l’ art , en effet, consiste à faire disparaître le métier
t d’autres, qui sentent la rhétorique et le travail, ne sont pas de l’ art  ; et il n’y aurait de vrais artistes que ceux qui
t à débattre pour Saint-Simon) ; mais il n’est pas du tout vrai que l’ art naturel soit exclusivement le résultat de l’inspi
onté, travail, sont intimement mêlés dans ce mystérieux exercice de l’ art d’écrire ; et rien n’est plus faux que de dire :
’art d’écrire ; et rien n’est plus faux que de dire : « Ceci est de l’ art parce qu’on ne sent pas la rhétorique, et ceci n’
e l’art parce qu’on ne sent pas la rhétorique, et ceci n’est pas de l’ art parce qu’on sent la rhétorique. » 17. Panégyriq
38 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »
utile et nécessaire pour nous développer. Il nous fallait l’idée de l’ art , idée à laquelle peut-être le fond de notre tempé
ttéraire, n’est en somme que l’histoire de l’introduction de l’idée d’ art dans la littérature française, et de son adaptati
ce demi-italien, le prince Charles d’Orléans : l’Italie nous révéla l’ art de l’antiquité. La Renaissance française est un p
de Sophocle, sont venues les plus hautes leçons de libre pensée et d’ art créateur, et ils ont peut-être le principal mérit
tique, l’amour, la philosophie, la science, le besoin s’enveloppait d’ art , et l’activité humaine, s’affranchissant des fins
. C’est l’élimination de la virtù ou, si l’on veut, de la notion de l’ art pur appliqué à la forme de nos actes. L’art s’éli
n veut, de la notion de l’art pur appliqué à la forme de nos actes. L’ art s’élimine aussi, par la tendance essentielle de l
la vie. Cependant un grand effort se fait pour élever à la forme de l’ art , sinon toute la littérature, du moins celle de se
ser : la poésie. La poésie de Marot avait déjà un certain caractère d’ art  : mais c’était un art mondain, fait d’élégante ne
ésie de Marot avait déjà un certain caractère d’art : mais c’était un art mondain, fait d’élégante netteté et de distinctio
la Renaissance a été de ranimer chez nous la poésie aristocratique. L’ art , la grâce, la beauté sont reçus d’abord comme cho
de son demi-échec, ses disciples et ses serviteurs laissent le grand art antique, se réduisent à l’alexandrin, au gréco-ro
réduisent à l’alexandrin, au gréco-romain, enfin, avec Desportes, à l’ art italien, retour qui met en lumière la vraie origi
moins. De l’esprit et de la distinction, il semble que ce soit tout l’ art où nous puissions atteindre : un art charmant et
on, il semble que ce soit tout l’art où nous puissions atteindre : un art charmant et petit, dont la principale affaire ser
de toutes les vérités. Restait qu’il acquit la notion et le sens de l’ art  : ce fut l’office de Malherbe de les lui adapter.
rt : ce fut l’office de Malherbe de les lui adapter. Malherbe sauva l’ art du naufrage de Ronsard, et, tandis qu’avec Despor
é spirituelle, Malherbe fit d’une main un peu brutale la soudure de l’ art antique et de la raison moderne. En proposant à l
la soudure de l’art antique et de la raison moderne. En proposant à l’ art de manifester la raison, il trouva la formule qui
le même temps Hardy, si peu artiste, organisait la plus haute forme d’ art qu’ait possédée notre littérature classique : il
39 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
alue leur empressement comme la preuve, et d’un zèle actif à servir l’ art allemand, et d’une confiance générale en moi. R.
ns la Gœtterdaemmerung, un manque de cette unité entre les différents arts qui est une exigence initiale de la théorie Wagné
que, de pouvoir élever à une certitude absolue ce que tous les autres arts ne peuvent qu’indiquer ». Beethoven était et est
s peintures qui en ont été faites avec un égal mauvais goût, dans les arts les plus divers, l’Allégro de l’ouverture est exé
de la pièce. Transporter ainsi à l’aide de l’impérieux ascendant de l’ art , l’esprit d’un public frivole, en dehors des born
, non moindre désaccord. Aujourd’hui l’honnête homme doit mépriser un art , lorsqu’il aime l’autre, condamner absolument les
ution, est-ce possible à qui admet Fichte ? ou tenir le roman pour un art , à qui reconnaît l’art des peintres ? La nécessit
à qui admet Fichte ? ou tenir le roman pour un art, à qui reconnaît l’ art des peintres ? La nécessité d’un choix exclusif s
rce qu’ils sont naturalistes. Et le moyen, vraiment, qu’il y ait de l’ art ailleurs, si l’art est ici ? Richard Wagner eut l
uralistes. Et le moyen, vraiment, qu’il y ait de l’art ailleurs, si l’ art est ici ? Richard Wagner eut la gloire de se refu
une égale noblesse, les modes divers d’une tâche commune. Par lui, l’ Art n’est plus dans la peinture, ni dans la littératu
e : que les peintres, sans cesser être artistes, et en gardant à leur art la même destination théorique, pouvaient continue
e roman psychologique, le roman dit idéaliste ou de pure fantaisie. L’ art est-il seulement dans l’une de ces formes, ou bie
incipe esthétique wagnérien, serait-ce vraiment ridicule ?   I L’ Art , a dit Wagner, doit créer la Vie : non point la v
, ou la vie du cœur, mais l’entière vie humaine, qui est tout cela. L’ Art doit encore être réaliste ; la vie qu’il créera s
, parce qu’on ne peut recréer, dans la vie supérieure et joyeuse de l’ Art , que les modes déjà vécus dans cette réalité infé
Le premier aspect de ta vie est la Sensation : la première forme de l’ Art fut la forme plastique, recréant les sensations.
c’est un mode nouveau de la vie, issu logiquement de la sensation. L’ Art recrée la vie par le moyen de Signes, liés dans l
es, liés dans l’âme à d’autres idées, les y évoquant. Les signes de l’ art plastique avaient été les sensations visuelles de
ensations visuelles de certaines lignes ou couleurs : la Littérature, art des notions, eut pour signes les mots, sensations
ulptures des Egyptiens, jusque les dessins modernes) les progrès de l’ art plastique. Voici les plus graves de ces lois : C’
re recréer la vie ; l’âme requiert des notions plus précises. Ainsi l’ art restitue, par degrés, une vie de notions plus dét
: les faits deviennent inconcevables, s’ils n’obéissent à ces lois. L’ art , qui recrée-la vie des notions, perd ainsi le pou
19 Et comme le sens du réel et du possible va toujours s’affinant, l’ art doit bientôt renoncer encore la création de faits
ntermédiaire. Nous avons le besoin, pour concevoir réelle la vie de l’ art , de ce qu’entre elle et nous rien ne se place app
rés de l’évolution chronologique. A maintes âmes suffisent encore les arts primitifs, le récit, renonciation très générale d
mmaires. Il est des âmes plus complexes qui veulent avoir la vie de l’ art recréée sur un théâtre, d’autres qui, impuissants
de Platon ils l’obtinrent, et nous avons gardé l’éblouissement de cet art divin. Qu’on les voie, au travers des dialogues,
évolutionniste de l’Apparent. Mais pour les artistes son œuvre — où l’ art prend droit d’exister — est le roman exemplaire d
me chez ce peuple ? L’imitation grecque, ensuite, fit la comédie sans art et sans vie de Térence ou de Plaute. Puis Virgile
bord des légendes, puis des drames. Le Théâtre fut bien la forme de l’ art littéraire pour les dernières époques du Moyen-Ag
ons, de faits matériels. Dans les drames de Shakespeare cet état de l’ art trouva son expression la plus complète : nulle an
une forme littéraire nouvelle, la forme du roman : et l’histoire de l’ art littéraire, depuis ce temps, se réduit à l’histoi
agédies de Racine furent des romans psychologiques, restituant dans l’ art la vie rationnelle des passions ; aussi peu sembl
sent, mats non par quels motifs il le sent. III La littérature, art des notions, eut toujours, depuis les légendes pr
me destination, la destination reconnue par Wagner à toute forme de l’ Art  : elle voulut créer, nu dessus de la réalité habi
e, le drame, le roman : mais c’est trois formes successives d’un même art  : chacune a répondu et peut encore répondre aux b
mplète la vie de la raison comme celle des sens. Mais la littérature, art des notions, comme la peinture, art des sensation
le des sens. Mais la littérature, art des notions, comme la peinture, art des sensations, ont, sous le développement et la
ions, ont, sous le développement et la liaison des idées, produit des arts nouveaux, spécialement émotionnels. La peinture a
l’agencement des couleurs et des ligues ; la littérature a produit un art symphonique, la Poésie, évoquant l’émotion par l’
romantique, évoquant les émotions seules de vies tout sensuelles. Son art conserva l’insuffisance d’une forme naissante : r
mots sont, ensemble, les signes de notions et d’émotions. C’est deux arts , ayant les mêmes moyens : deux littératures tout
es, mais également précieuses pour la destination commune de tous les arts . La littérature des notions, et la littérature mu
a même vie. Telle fut, — trop brièvement esquissée — l’évolution de l’ art littéraire. Que serait, dans ces conditions, la l
-nous point la voix aimée du Maître, et qu’elle nous dit : « Tous les arts ont une fin commune : tous ne valent que s’ils y
s nouvelles ! J’ai tenté la création totale de la vie par l’union des arts  : mais les arts n’étaient point prêts : vous les
ai tenté la création totale de la vie par l’union des arts : mais les arts n’étaient point prêts : vous les préparerez. Vous
la musique pourront ajouter leurs modes vitaux : les artistes amont l’ Art  : la vie complète sera créée, par l’alliance de t
a place à d’autres. Tolstoy, et plus encore Gontcharov, ont donné à l’ Art les romans de la psychologie sans nul parti-pris 
totale d’une âme ? Je crois entendre la voix de Wagner, adressant à l’ Art de notre temps ces ingénieuses demandes. Un long
s la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art et de le recevoir, où elles seront excitées à raf
rs. [NdA] 19. Les légendes et les mythes peuvent reparaître, dans un art pías parfait mais elles n’y sont plus que des sym
oven et Wagner, à ne pouvoir plus exister sans le concours des autres arts  : comment, aussi, l’union ne peut être décisive,
arts : comment, aussi, l’union ne peut être décisive, les différents arts n’étant point parvenus au même degré de développe
te : la littérature wagnérienne. Wyzewa rappelle que depuis Wagner, l’ art n’est pas dans la peinture, la musique ou la litt
einture, la musique ou la littérature mais dans l’union des genres. L’ art est un et indivisible et les arts se mêlent dans
ture mais dans l’union des genres. L’art est un et indivisible et les arts se mêlent dans une divine trinité. Là est le cred
40 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »
e cette organisation des concours, la plus grande question pratique d’ art et d’État qui à cette heure puisse être agitée, e
gislation future. Il y a là, en effet, un amour de la justice et de l’ art , une élévation, une connaissance, une maîtrise de
oraine, puisque, par le style, il y entre, et qu’il y confine par les arts . II J’ai dit que je voulais le faire connaî
mais la notoriété de ses travaux, très comptés dans les hauteurs de l’ art et de la science, diminue quand il s’agit de ce p
ue le fondateur et le directeur de cette encyclopédie de science et d’ art qui se publie, depuis plus de vingt ans, sous le
sensations. Conçue avec une rare grandeur et un dévouement absolu à l’ art et à la science, les deux choses auxquelles il cr
et cependant elle est bien plus que cela. Elle est une histoire de l’ art même, non pas seulement dans ses produits, mais d
s 1845 repoussant, avec un mépris mérité, cette théorie obstinée de l’ art pour l’art, triomphante alors, et qui prétend enc
ussant, avec un mépris mérité, cette théorie obstinée de l’art pour l’ art , triomphante alors, et qui prétend encore, à l’he
dre, le but plus difficile et plus spécial de dégager l’inconnue de l’ art qui va naître, et de prédire, en étudiant profond
i sait l’y voir, en cet axiome, d’une concentration si profonde ; « L’ art tout entier est symbolique de l’état matériel, mo
il y est), faire toujours paraître l’histoire à travers et derrière l’ art , comme derrière un cristal qui la purifie et la r
ines sur le symbolisme, ou trouverait peut-être pour conclusion que l’ art n’est, après tout, qu’il en soit fier ou modeste
 : idéaliser un peu l’histoire ! Moi aussi, je pense comme Daly que l’ art est un symbole, — l’expression symbolique des hau
Création à priori recélait ce symbole. Elle l’était pour elle-même. L’ art s’y trouvait d’abord et s’y résumait de main divi
ans lequel les objets se déforment, s’interrompent et tremblent. Et l’ art a été fragmenté comme elle. Il n’a plus attesté q
t au développement toujours plus grand et plus juste de l’histoire. L’ art qui l’idéalise doit en suivre la destinée. Où l’i
hirée ? Un jour César Daly perdra-t-il, sur la toute-puissance de cet art qui est une véritable religion pour sa pensée, le
41 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un autre siecle dans les professions du premier genre, parce qu’il le surpasse dans les professions du second genre » pp. 558-567
es professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’ art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus
nner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’ art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle
. Il lui suffit que la profession qu’il embrasse soit déja réduite en art , et que la pratique de cet art ait une méthode. I
on qu’il embrasse soit déja réduite en art, et que la pratique de cet art ait une méthode. Il pourroit lui-même inventer l’
pratique de cet art ait une méthode. Il pourroit lui-même inventer l’ art et rediger la méthode. La force de son génie, qui
avantage sur les esprits ordinaires, qui professeront un jour le même art que lui, après que cet art aura été perfectionné,
dinaires, qui professeront un jour le même art que lui, après que cet art aura été perfectionné, que ces esprits n’en pourr
ils auront des nouvelles découvertes et des nouvelles lumieres dont l’ art se trouvera enrichi lorsqu’ils viendront à le pro
professer à leur tour. Le secours que donne la perfection où l’un des arts dont nous parlons est arrivé, ne sçauroit mener l
le génie qui leur est propre, en quelque état qu’on puisse trouver l’ art qui enseigne à les bien faire. Le mérite des ouvr
vient à la professer. Cependant quand on entre dans le détail de cet art , on trouve que ses operations sont encore plus dé
faire des usages dont peut-être nous ne nous avisons point. Quoique l’ art de la peinture renferme aujourd’hui une infinité
aimable génie. Ainsi, supposé que nous sçachions quelque chose dans l’ art de disposer le plan d’un poëme, et de donner aux
42 (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54
rateurs, il eut aussi des juges. La critique est la sœur jumelle de l’ art  : tous deux sont nés le même jour. C’est néanmoin
e nos jours elle est devenue non pas une science sans doute3, mais un art tour à tour savant et ingénieux, qui tantôt dérou
ron et de Quintilien, elle ne retraçait la marche et les progrès de l’ art  ; jamais elle ne demandait à l’histoire politique
. Fénelona, dans deux immortels opuscules, établit les principes de l’ art d’écrire sur des fondements aussi larges que soli
ais un peu différent. Législateur, comme Aristote et Horace, dans son Art poétique, il se montre, dans ses autres ouvrages,
apprit aux lettrés de notre âge à retrouver dans la société, dans les arts , dans toute la création, le sentiment religieux,
n d’être et le principe ? Les voici, si je ne me trompe. L’objet de l’ art c’est la beauté. L’artiste s’élève sur l’aile du
ans la première. Ils ont le sentiment, le goût, la pratique même de l’ art  : ils écrivent la critique avec une verve entraîn
nds siècles étant généralement connus, et les époques stériles pour l’ art présentant assez souvent des mœurs, des événement
elle, le couronnement de l’histoire littéraire, c’est une théorie des arts . Il fallait s’attendre qu’en élargissant ses obse
et l’autre. L’esthétique La science du Beau, source et règle des arts , avait déjà fixé l’attention des philosophes de l
de ses dialogues12, avait rattaché l’idée de la beauté et celle de l’ art aux principes élevés de sa philosophie, et jeté a
neur de rétablir sur des principes spiritualistes une philosophie des arts . La profonde et méditative Allemagne devait prend
re était par lui-même fort significatif. La base de toute théorie des arts , la notion du beau allait être placée « au rang d
à Aristote et à toute la critique du xviiie  siècle. La mission de l’ art c’est de « reproduire dans l’âme l’émotion ineffa
’est de « reproduire dans l’âme l’émotion ineffable de la beauté ». L’ art n’est plus le copiste mais le rival de la nature.
de vaines arguties d’école, indifférentes aux destinées réelles de l’ art et de la poésie. Elles soulèvent, elles décident
que à l’égal d’une révolution. Par exemple, la bruyante querelle de l’ art pour l’art, où les deux partis, défenseurs et ass
l d’une révolution. Par exemple, la bruyante querelle de l’art pour l’ art , où les deux partis, défenseurs et assaillants, f
idée par M. Cousin, comme par Hegel, en faveur de l’indépendance de l’ art , mais avec une lumineuse explication. Le philosop
is avec une lumineuse explication. Le philosophe refuse de mettre « l’ art au service de la religion et de la morale. L’art
refuse de mettre « l’art au service de la religion et de la morale. L’ art produit le perfectionnement de l’âme, mais il le
ifier la fameuse formule et non la détruire : il ne faut pas dire : l’ art pour l’art, mais l’art pour le beau, l’art pour l
meuse formule et non la détruire : il ne faut pas dire : l’art pour l’ art , mais l’art pour le beau, l’art pour le sublime20
e et non la détruire : il ne faut pas dire : l’art pour l’art, mais l’ art pour le beau, l’art pour le sublime20. La jeune é
 : il ne faut pas dire : l’art pour l’art, mais l’art pour le beau, l’ art pour le sublime20. La jeune école littéraire deva
lmann et A. W. Schlegel, lui rappelle d’avance le but nécessaire de l’ art , et assigne la beauté pour limite à l’émotion. Le
qu’à condition d’être vivante » ; mais la vie ne lui suffit pas. « L’ art trop humain, trop réel reste en deçà de son but.
d’autres règles que les lois générales de la nature qui planent sur l’ art tout entier, et les lois spéciales qui, pour chaq
possédait l’antiquité30. Mettons en relief cette vérité trop plate. L’ art des anciens fut lyrique et épique ; l’art moderne
cette vérité trop plate. L’art des anciens fut lyrique et épique ; l’ art moderne sera dramatique. Celui-là cultivait le be
coudoient dans le monde réel. Il fallait oser dire : Non, le but de l’ art n’est pas de reproduire la nature ; car Daguerre
ua aux critiques de 1830, c’est la connaissance de la philosophie des arts . Jeunes et pleins de confiance, ils négligèrent l
un vrai critique doit être un philosophe ; Qu’on joignît l’étude des arts à celle des lettres ; la peinture, la sculpture,
orrompue, avide d’émotions et peu délicate dans le choix, acceptant l’ art dans ce qu’il a d’enivrant et de grossier, se sou
ce terrain étrange, le journal a changé de manœuvre. À l’examen de l’ art il a substitué l’esquisse informe de l’art ; au f
manœuvre. À l’examen de l’art il a substitué l’esquisse informe de l’ art  ; au feuilleton de critique, le roman-feuilleton.
e leur goût usé a perdu la faculté de jouir. Rien de plus funeste aux arts que ces juges moroses, ternes d’idées, secs de la
téraire de notre patrie. Chez les nations vieillies, le mouvement des arts commence souvent par la critique. L’Allemagne, au
poésie un obstacle qu’un moyen. Si le monde est indifférent pour les arts , c’est à nous qu’est la faute, à nous artistes, à
ger : elle s’occupa de la faculté de produire. Elle transporta dans l’ art le fameux principe de l’Identité et ouvrit à la f
’art. Non tantis culpandus virtutibus ! 20. « Si l’on accorde à l’ art la haute mission de représenter le vrai dans une
a compris cette nécessité et essayé d’y satisfaire. Mais ses études d’ art étaient trop superficielles, trop incomplètes : s
43 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
e Boileau. Ce qui le met au-dessus de Regnier. — § X. Perfection de l’ art d’écrire en vers. — Ce qu’il faut penser du Lutri
doctrines de l’Académie française et de Port-Royal, avaient assuré l’ art d’écrire en prose. Il n’en était pas de même de l
rt d’écrire en prose. Il n’en était pas de même de la poésie, ni de l’ art d’écrire en vers, en quoi consiste la perfection
ter, à la gloire de Port-Royal, que ses leçons et ses exemples dans l’ art d’écrire en prose donnèrent de grandes lumières à
de nos poètes qui a le mieux connu, et peut-être le mieux pratiqué, l’ art d’écrire en vers. Depuis deux siècles, Boileau a
lui en veulent-ils si fort que pour n’avoir pas donné les règles d’un art inférieur à celui de ces grands hommes, ni ménagé
Il semblait qu’après Malherbe il n’y eût plus qu’à perfectionner l’ art d’écrire en vers selon les règles qu’il avait tra
aussi qu’après les chefs-d’œuvre de Corneille, la fortune de ce grand art eût continué d’être douteuse, et que Corneille lu
onc, pas dupe de son intention ; mais ne l’était-il pas un peu de son art  ? Ne confondait-il pas encore par moments la poés
Perez sur Philippe II et sur sa cour ; il l’appelait un maître dans l’ art de conter, maestro de cuentos. On criait dans les
ses philosophes et ses poètes, et conquis au goût des lettres et des arts , l’Italie du seizième siècle renvoyait en Espagne
istes. C’est qu’en effet le purisme le plus étroit est le fond de cet art , qui pourrait être défini l’art de versifier diff
sme le plus étroit est le fond de cet art, qui pourrait être défini l’ art de versifier difficilement des bagatelles. On y t
ême à n’être point compris, et l’on pensait atteindre la hauteur de l’ art en se rendant inaccessible aux lecteurs. Le chef
de manière droite pour caractériser cette espèce de dépravation de l’ art , où il y a moins d’art que d’artifice, moins de c
caractériser cette espèce de dépravation de l’art, où il y a moins d’ art que d’artifice, moins de choses que de figures, e
t fait sans rudesse : Car tout ouvrage fort a de la dureté, Si par un art soigneux il n’est pas ajusté. a Chacun admire en
ciel en auroit deux pareils. » La pièce finie, Chapelain se loue de l’ art qu’il y a déployé : Je n’ai fait que vingt vers,
nés, Magnifiques, pompeux, justes et bien tournés. Par un secret de l’ art , d’une grande déesse J’oppose les attraits à ceux
ormée de complaisance, de crédit, d’attentes prolongées, d’un certain art de se faire désirer et de forcer les gens, par de
s de leurs propres mœurs, et si Boileau avait seul le mérite du grand art et de la belle conduite qu’il y opposa, il n’y au
core des fidèles. « Rendons grâce à la Providence, écrivait, après l’ Art poétique, le sieur de Lerac (anagramme de Carel)
s deux en n’acceptant pas dans toute sa rigueur la loi, imposée par l’ Art poétique, de faire difficilement des vers faciles
du vers que pour la justesse du trait ; moins en poète charmé de son art qu’en homme sincère qui se peint tel qu’il est. J
on y croyait une législation nécessaire pour régler et pour assurer l’ art d’écrire en vers ! Nul ne convenait mieux à cet e
-il pas sous l’empire de l’ancien préjugé qui faisait de la poésie un art agréable plutôt qu’utile ? Il lui est arrivé de d
ilosophie, le vrai par la raison ? Après avoir été dans notre pays un art frivole, dont les difficultés donnaient un prix d
. Il est juste d’y reconnaître l’influence de Descartes, le père de l’ art de penser, qui n’est que l’art de choisir, parmi
l’influence de Descartes, le père de l’art de penser, qui n’est que l’ art de choisir, parmi ses pensées, celles qui ont la
lois ? Le rondeau, la ballade, le madrigal n’existent plus que dans l’ Art poétique 119. Aurait-il du moins exclu le roman ?
en, qui est sans doute trop humble pour exprimer les conceptions de l’ art , mais de celui que je tiens pour bon et pour mien
s sont forcées, la faute en est au plan qui a été mal conçu. Vanter l’ art des transitions, c’est donc conseiller, par le to
rt des transitions, c’est donc conseiller, par le tour le plus vif, l’ art des plans ; et de même qu’en louant le soin donné
écisions en poète, non en philosophe, par de vives images tirées de l’ art dont il trace les règles. Au temps où Boileau écr
re autre chose. Ni la subtilité d’Aristote, ni cette philosophie de l’ art , où ce grand homme semble vouloir donner la raiso
prendra pour guide de sa propre vie ? Telles sont les doctrines de l’ Art poétique, ce code si vainement attaqué depuis deu
tion en est commune à la prose et aux vers, mais elles s’étendent à l’ art de concevoir et d’exprimer toutes choses. Il n’y
ouvrage en vers qui ait été fait de parti pris contre les règles de l’ Art poétique. En peut-on citer un, même chez les nati
cine, Molière et La Fontaine, et de son influence sur ses amis. L’ Art poétique est quelque chose de plus que l’ouvrage
tait déjà fait. Ils s’étaient entendus sur toutes les conditions de l’ art , et comme engagés à la fois par l’émulation et pa
ses, Polyphile, disait : Je vois avec douleur ces routes méprisées : Art et guides, tout est dans les champs Élysées. Je l
ouvrages qu’il nous a appris lui-même à mettre au-dessus des siens. L’ Art poétique a été discuté et convenu entre Molière e
taine et Boileau ; mais celui-là dut le mieux connaître les lois de l’ art , qui eut la gloire de les exprimer si bien. §
e donner des lois à la poésie rentrée dans le devoir. Boileau écrit l’ Art poétique. Il en entremêlait le travail de l’ingén
chants furent composés dans le même temps que les deux derniers de l’ Art poétique. Si l’humeur satirique s’y fait voir enc
. C’est le temps de ses plus belles épîtres. Les grandes vérités de l’ art , dont la principale, Rien n’est beau que le vrai,
défauts et des vices des hommes, et la prétention de les corriger ; l’ Art poétique, et les épîtres, qui marquent, l’un, l’â
ion la plus haute de la raison et du vrai, il n’y reconnaissait que l’ art et la science, c’est-à-dire le métier et l’érudit
ui ont disputée, c’est qu’il a, du même coup, porté à sa perfection l’ art d’écrire en vers et donné des modèles dans tous l
ne des sots et de tout succès qui n’est point mérité163. Le vrai de l’ Art poétique n’est pas d’une autre sorte que celui de
es ce qui lui est conforme. Mais ce serait méconnaître la portée de l’ Art poétique, que d’en réduire l’application aux ouvr
t à toutes les manières de les exprimer, et, par analogie, à tous les arts dont l’idéal est le vrai. C’est ce qui m’explique
s genres dans notre pays sont d’accord sur Boileau, et comment chaque art y reconnaît en quelque sorte sa règle et sa moral
ve le secret des vers faits de génie, ni le statuaire et le peintre l’ art de créer des figures qui vivent, ni le musicien c
onnant le goût du public, qui juge et qui inspire les productions des arts , ils élèvent les conditions auxquelles s’obtient
t corrompu, ils retardent le mal et sauvent l’espérance. Pourvu que l’ Art poétique forme de bons juges des ouvrages de l’es
us apprend à les attendre avec patience en lisant leurs devanciers. L’ Art poétique exprime l’instinct de l’esprit français
rime l’instinct de l’esprit français en ce qui touche les choses de l’ art  ; il réduit tout à des principes généraux dont ch
t à raffiner ; il sent et il peint. Voilà ce qu’a fait Boileau dans l’ Art poétique, et je ne puis trop m’étonner que d’Alem
t le monde d’être si sec », et qu’il n’ait pas vu aussi loin dans son art que Marmontel ? Certes, il a bien fait de laisser
ontel sont justes, remontez à leur source : vous les trouverez dans l’ Art poétique, et vous pourriez les en tirer comme du
ssions attention aux motifs de nos jugements sur les productions de l’ art , nous découvrons toujours à l’origine, et comme p
l’origine, et comme premier germe, quelque aphorisme proverbial de l’ Art poétique, exprimant une loi éternelle de l’esprit
îtres est d’une autre sorte que celui des satires littéraires et de l’ Art poétique. C’est le vrai dans la conduite de la vi
c l’inquiétude chrétienne de n’y pas réussir. § X. Perfection de l’ art d’écrire en vers. — Le Lutrin. Le vrai commun
vrai commun à tous les ouvrages de Boileau, c’est la perfection de l’ art d’écrire en vers. Ne regardons pas les fautes : o
soixante soient imités d’Horace169. S’il a été bon que Boileau fît l’ Art poétique, devait-il en exclure, par la seule rais
psi tibi…170 , interdirez-vous à Boileau, donnant des règles du même art , dans la langue de son pays, de dire à son tour,
d’Horace, qu’égale au contraire la langue de Boileau. Mais pour que l’ art d’écrire en vers, dont Boileau a donné les règles
s gardé, dans le Lutrin, cette juste proportion entre la matière et l’ art , que ce poème, si riche en détails charmants, est
scriptions en sont vives, celles surtout qui sont du même temps que l’ Art poétique 172. Mais ces beaux côtés du Lutrin ne m
le principal défaut, qui est la disproportion entre la richesse de l’ art et la pauvreté de la matière. Boilean ne nous le
soit tiré à sa gloire, on aimerait mieux qu’il n’eût jamais abaissé l’ art d’écrire en vers ; et s’il est une prescription e
ielle qui manque dans sa poétique, c’est celle de n’employer ce grand art qu’à de grands sujets. Tous les poètes d’ailleurs
: Et nos voisins, frustrés de ces tributs serviles Que payait à leur art le luxe de nos villes174 ; beaux vers assurément
u s’y est donnée. On regrette qu’un esprit si viril, qui a enseigné l’ art de travailler lentement, s’épuise à peindre un lu
arrachés de la boutique de Barbin ; et l’on revient aux Satires, à l’ Art poétique et aux Épîtres, « ces chefs-d’œuvre, dit
poésie n’est point la forme naturelle et directe du discours, mais un art de convention difficile et savant, l’écrivain qui
choses au-dessous de ce haut état, il fait ressembler la poésie à cet art qui donne à de viles matières le lustre de l’or,
ix.) Ce même M. de Montausier voulut faire refuser un privilège à l’ Art poétique. 99. Mémoires de Fléchier sur les Gra
La Défense des beaux esprits de ce temps contre un satirique. 116. Art poétique, chant III. 117. De cette passion la s
plus noble en son tour, Respire la douceur, la tendresse et l’amour. ( Art poétique, chant ii.) 120. Dans un roman frivol
bre égayez votre ouvrage. (Ibid.) 123. Satire II, A Molière. 124. Art poétique, chant I. 125. Épître X, à ses vers.
re. 124. Art poétique, chant I. 125. Épître X, à ses vers. 126. Art poétique, chant II. 127. Daunou. Préface de l’éd
uvrage, dit-il, qui me tue par la multitude des transitions. » 129. Art poétique, chant iv. 130. Ibid. 131. « Acante
monstrueux, S’ils pensaient ce qu’un autre a pu penser comme eux. ( Art poét., I.) 168. Préface de l’édition de 1701.
commun à Racine et à Boileau. 180. Les satires littéraires. 181. L’ Art poétique. 182. Les Épitres. 183. Art poétique,
satires littéraires. 181. L’Art poétique. 182. Les Épitres. 183. Art poétique, III.
44 (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158
enfoncé dans des discussions souvent sèches & fatiguantes. Par l’ art d’un travail caché, il nous a présenté certaines
u premier coup d’œil, que les découvertes, les inventions utiles, les Arts méchaniques, les meilleurs systèmes politiques dé
ore des Lettres dans une contrée barbare, pour lui donner bientôt les Arts solides & les inventions hardies. Cet enchaîn
est gracieuse & riante, & l’âge mûr est utile. Ainsi tous les Arts se montrent d’abord sous une superficie brillante
peindre la vertu la plus belle qui se puisse. Si le but principal des Arts doit résider dans l’élévation de l’âme, c’est-à-d
ceux qui s’efforcent de l’acquérir ; car il paroît que désormais les Arts , les Sciences & les Etats, suivront le sort d
ets les plus frappans de la Nature, dédaignant les miracles des beaux Arts & leur utilité ; agités par les plaisirs vulg
au génie. Il est encore un principe destructif des Sciences & des Arts , d’autant plus perfide & dangereux, que, loin
iences, l’homme seroit au-dessous de la brute. Sans la Minéralogie, l’ Art de la Culture n’existeroit pas. L’homme, sur le g
ent régner entre les hommes sont intimement liées à la découverte des Arts  ; ce n’est que par eux qu’ils deviendront forts,
ue tout le monde se prosterne devant elles ; emploie l’énergie de ton Art , pour imprimer la majesté à tout ce que doit révé
lle : ils nous inspireroient les idées dont nous avons besoin ; car l’ Art du grand Poète seroit de bien sentir l’époque où
ons directrices qui épureroient le code national. Le propre des beaux arts est de donner à nos idées une tournure noble, &am
aractere plus relevé ; le peuple cependant n’a point de spectacle ; l’ art Dramatique semble fait en France pour amuser l’en
moment de leur orgueilleuse apathie, & la grande destination des arts de jour en jour s’efface & tombe dans l’oubli
ces peines pour la premiere représentation. J’aime mieux l’âme que l’ art  ; l’éloquence que l’adresse ; le sentiment que l’
nséquence juste de l’impossibilité qu’il y auroit à lier ensemble les arts & les sciences. L’Esprit d’un seul s’épuise,
’y a plus d’écrivains, & conséquemment plus de sciences ni plus d’ arts . Car leur liaison me semble démontrée ; & de
ut dire(15), remplacera la raison. Ainsi l’intolerance, appliquée à l’ art d’écrire, ne l’anéantit pas (ce qui seroit plutôt
dis-je, où la profession des armes étoit la seule distinguée, où les arts qui font l’aisance, le repos, les commodités, la
eroit à désirer qu’il y eût en France, beaucoup plus avancée dans les arts que la Chine, de pareils livres pour la multitude
e, & plus concise. Veulent-ils écrire : ils manquent absolument d’ art & de méthode, & ils prouvent, au grand ét
ion. C’est ainsi que la Nation Françoise jouit des chef-d’œuvres de l’ art  : comme elle jouit des monumens publics qui, quel
ue le prix en soit encore acquitté. Qu’on me montre dans l’univers un art qui apporte aux citoyens plus de jouissances fine
ligible, parce que, fait pour concilier étroitement la Nature & l’ Art , il n’y a pas deux personnes qui voient également
& l’Art, il n’y a pas deux personnes qui voient également & l’ Art & la Nature. Il faudroit avoir une idée profo
olicés appellent goût ce qu’ils imaginent être la perfection de leurs Arts  ; & les individus, ce qui forme la limite rée
prendra pas cette maniere, ne pourra jamais saisir la magie des beaux arts  ? Eh quoi ! ces artistes n’ont peint qu’une attit
eux hommes ; mais la variété infinie des caractères servira mieux les arts que la monotonie éternelle que l’œil myope voudro
nt avec le plus de force. Heureux donc qui sent l’enthousiasme de son art  ! qui, tandis que l’erreur a ses héros & ses
s préjugés que l’on croit très-funestes, on pardonnera à l’amour de l’ art jusqu’aux blasphêmes contre les Poëmes les plus c
ur fera voir que ces Dieux prétendus n’ont point posé les bornes de l’ art , & qu’ils peuvent conséquemment se dérober à
puériles ; que leur génie est à eux, libres qu’ils sont de modifier l’ art à leur gré. On veut surtout leur apprendre à mépr
es beautés, mais sur l’impuissance réelle où ils sont d’appercevoir l’ art dans toute son étendue & dans les nouveaux ef
ortant, puisqu’il tient de si près à l’instruction publique & à l’ art de former les mœurs. On peut être rejeté, critiqu
ra combien la premiere direction qui lui fut donnée, a été fatale à l’ Art dramatique, & ne pourra s’empêcher de regrett
les Tragédies Grecques leur avoient été inconnues, forcés de créer l’ Art , ils se seroient repliés sur eux-mêmes & sur
n’ont pas sçu les distinguer, & qui ensuite ont cru ressusciter l’ Art , en copiant le Théâtre des Grecs. Voleurs grossie
; des lieux, à la varieté infinie des caracteres, à la fécondité de l’ Art , ils n’ont jamais soupçonné que le Théâtre dût êt
un langage hyperbolique qui leur est même étranger. Et voilà comme un Art simple & fécond, livré d’abord à des hommes q
eurs & pleins de vie qui ont présidé, en France, à l’origine de l’ Art  ; ce sont des traducteurs timides qui ont pris çà
s à rentrer avant peu dans l’oubli. Cette erreur a consisté à tirer l’ art d’un seul côté, d’un côté extrême, c’est-à-dire,
nt en maître, marchant seul, auroit sçu étendre la circonférence de l’ art à tous les points où l’Humanité est intéressante 
rt de bâse fondamentale à la peinture, elle en doit servir à tous les arts . Quand un Poëte, au-lieu de dessiner & peindr
trait vivant, naïf, s’éloignera d’autant plus ; le tableau aura de l’ art , mais point de ressemblance. Voilà l’histoire de
a point de réalité dans ces Tragédies qui se ressemblent toutes. Cet art s’est donc brisé en France contre l’écueil de l’i
une imitation trop éxacte, ses successeurs ont achevé de dénaturer l’ art  ; & l’art qui ne se renouvelle point, nécessa
trop éxacte, ses successeurs ont achevé de dénaturer l’art ; & l’ art qui ne se renouvelle point, nécessairement se dét
; l’art qui ne se renouvelle point, nécessairement se détériore. Or l’ art n’est point sorti du premier moule. Pour juger le
le. La nature ! la nature ! elle a été étouffée par nos Tragiques ; l’ Art ne pourra renaître que quand on les aura parfaite
e même visage, & la même attitude. Mais ce qui a sur-tout perdu l’ Art en France, c’est d’avoir suivi les unités de tems
d’une grande action. Il ne vit pas qu’il l’annuloit, & que, si l’ Art consiste dans l’imitation, tous ces évènemens acc
rtir des entraves que leur maître avoit consacrées. Et voilà comme un Art ne franchit point ses limites primitives, lorsque
ètreroient son âme toute entière. Tant que l’on ne restituera pas à l’ Art son étendue naturelle, on le verra, sous le joug,
c, & que le tems s’écoule, plutôt que la vérité manque. Puisque l’ Art est une fiction, avertissez-moi plutôt que de vou
, &c. L’imitation parfaite & absolue est impossible dans cet Art comme en tout autre : mais les tableaux qui se su
inée, n’offrira qu’une figure sans caractère. Il faudroit laisser cet Art pénible à celui qui fait des Odes, ou un Poème Ép
u’il faut être tout entier au sentiment & à l’image. Au reste, un Art qui n’a encore parmi nous qu’une même forme &
la foule des esprits moutonniers s’irrite de tout changement fait à l’ Art Dramatique. Les Poètes Tragiques ne seront pas le
obéir la foule à ses conceptions neuves & vigoureuses, laissera l’ Art au même point où il l’aura pris, & ne lui aya
fectibilité de l’esprit humain ? & que ne peut-il pas ajouter à l’ Art infini qui peint toutes les passions, toutes les
étuellement du dogme de la fatalité, & sont plutôt l’ébauche de l’ Art , que l’Art aggrandi & perfectionné. Les Poète
du dogme de la fatalité, & sont plutôt l’ébauche de l’Art, que l’ Art aggrandi & perfectionné. Les Poètes François,
nemens ; ce génie a totalement manqué à nos Poètes, qui ont cru que l’ Art consistoit à faire de magnifiques tirades & à
e, il a gâté les Tragédies Grecques qu’il a copiées ; il a efféminé l’ Art , il a mis des Madrigaux à la place de l’éloquence
souplesse particulières, une harmonie sans exemple ; mais il a tué l’ Art , & s’il n’a point fait un pas depuis lui, c’e
s ou de dédain ces prétendus Législateurs qui n’ont jamais touché à l’ Art , ces Ecrivains didactiques qui ont tracé une théo
mmes nouveaux ? Shakespear sera le Poète immortel, parce qu’il a vu l’ Art dans ses dimensions véritables, & tous ces se
ue dans deux-cents ans il ne restera à Racine que de beaux vers. Ou l’ art va s’anéantir totalement, ou il se régénerera d’u
xquels on n’a point répondu ; c’est qu’il faut en France recomposer l’ Art , & ne plus citer Corneille, ni Racine ; il fa
& leurs hûrlemens tragiques ; ils auront beau dire que c’est-là l’ Art , puisqu’ils ne sçavent point faire autrement ; on
d’opinions fausses, qui retardoient le progrès des Sciences & des Arts , établira sur notre théâtre une innovation saluta
près leur âme. Le reste, entiché de notions fausses, est perdu pour l’ Art  : & le signe de réprobation est déja empreint
eloppes grossières qui surchargent & défigurent le plus libre des Arts , & qui l’ont assujetti à une contrainte monot
les plus variés & les plus étonnans, & nous n’aurions pas un Art Dramatique à nous ! & nous ne pourrions compo
dées nouvelles & fécondes qui en résultent, nous n’aurions pas un Art Dramatique à nous ! Nous sommes environnés de tou
e à nous ! Nous sommes environnés de toutes les Sciences, de tous les Arts , miracles multipliés de l’industrie humaine ; nou
r le suffrage unanime de tous les grands-hommes, Juges compétens de l’ Art & de ses effets ? C’est néanmoins ce qu’on a
des sentimens ; qu’elle ne se donne pas la peine de soupçonner que l’ Art est susceptible d’une autre forme, & qu’en l’
èvera pas moins ; & qui sçait si nous ne dirons point alors que l’ Art Dramatique a été parmi nous aussi peu connu que s
juger que par comparaison de la plus ou moins grande perfection de l’ Art , nous ôserons dire que le François a été jusqu’ic
gré lui, que, faute de vouloir comparer, il a rétréci & atténué l’ Art Dramatique, cet Art immense & toujours varié
de vouloir comparer, il a rétréci & atténué l’Art Dramatique, cet Art immense & toujours varié chez le Poète qu’il
lorsqu’elle expose les débats d’un peuple entier ; c’est manquer à l’ Art , à la vérité, à l’intérêt ; c’est sacrifier les p
s eux-mêmes furent superstitieux, & pour avoir été créateurs de l’ Art , ils ne l’ont pas asservi pour jamais à leurs dog
le, & qui ne pouvoit guère être adoptée que par les copistes d’un Art qu’ils n’ont point sçu modifier, serviles adorate
ur écarter l’ennui : on sentira aisément que, sous ce point de vue, l’ art dramatique n’admet que des tableaux, & qu’on
des modèles recens, il lui est défendu de concilier l’intérêt de son art avec l’intérêt des mœurs ; il ne peut guere attaq
ui assujettir tous les autres ; est évidemment sans vérité & sans art  ; les autres personnages n’ont plus l’air que de
ens & à la profondeur de ses observations, il avoit sçu joindre l’ art de perfectionner la science des mœurs(61), encore
réjugés les plus bizarres & qui s’opposent le plus au progrès des Arts  : dans leur prévention sorte & enracinée. D’a
qu’un peuple est arrivé au point d’avoir goûté les Sciences & les Arts , il faut qu’il les pousse au plus haut degré de p
e profonde ; parce que leurs intérêts étant embrouillés, il faut de l’ art pour les concilier & les rendre respectivemen
on neuve & sublime, qu’il va perfectionner les Sciences & les Arts & représenter les anciens peuples. Asyle de l
pentrionale & qui offriroit subitement à nos regards étonnés, des arts qu’il auroit découverts aussi de son côté : on no
opéens, qui nous croyons les plus avancés dans les Sciences & les Arts , si nous allions trouver des peuples civilisés qu
ter le trait suivant pour tous ces petits faiseurs de Pamphlets sur l’ Art Dramatique. Un jeune homme vint prier Timothée, d
Médecins, des Jurisconsultes, des Chirurgiens, qui écrivent sur leur Art  ; je ne parle pas des Compilateurs, des Journalis
blier leur théorie, pour se borner à la pratique ; parce que dans les Arts de goût, il n’y a point de Théorie, & qu’un b
il ne parle que de figures, de mouvemens. C’est négliger le fond de l’ art , pour s’attacher à la superficie ; & quiconqu
a dit quelqu’un, il faut avoir une connoissance commencée de tous les Arts & ne point confondre les idées & les term
ilence du cabinet, & il fait répandre de précieuses larmes. Beaux Arts , (a dit Voltaire) vous êtes des plaisirs. Emouvoi
le pénétrer, le remplir de sentimens vifs & profonds : tel est l’ Art de l’Ecrivain. A chaque regard qu’il laisse tombe
n que l’autre à représenter ; ils sont également nobles aux yeux de l’ Art  : l’Art est indifférent à plus ou moins de dorure
autre à représenter ; ils sont également nobles aux yeux de l’Art : l’ Art est indifférent à plus ou moins de dorure. Il doi
ain des Gens-de-Lettres. (59). Il ne faut jamais éloigner, dans les Arts , un objet de comparaison, quel qu’il soit, parce
 : mais il paroît que ce sale comique sembloit alors inséparable de l’ Art de la Comédie. Moliere lui-même est fréquemment o
s son propre sentiment devant des règles arbitraires, c’est avilir un Art utile & charmant, qui ne demande qu’à parler
paroît avoir constamment tourné le dos à la vérité. Les beautés de l’ Art sont sublimes & variées, simples & toucha
e la combinaison, & les entraves de la routine qui ont enchaîné l’ Art dans sa naissance. La source de cette universelle
rtoit aux anciens ; & l’on ne sut pas refléchir qu’une forme de l’ Art n’étoit pas le principe de l’Art. Ne doit-il pas
sut pas refléchir qu’une forme de l’Art n’étoit pas le principe de l’ Art . Ne doit-il pas se modifier & devenir aussi é
ière de voir & de sentir ? Nai-je pas pour but les progrès de cet art que je cultive, & qui offre tantôt les leçons
objet, en 1773, un livre intitulé : Du Théâtre, ou nouvel essai sur l’ Art Dramatique, qui me valut alors, de la part des Jo
45 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153
es comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’ art de l’écrire en notes On ne sçauroit douter que
jeune homme qui veut faire du progrès dans l’éloquence d’apprendre l’ art du geste ; mais il consent encore qu’il prenne du
çons d’un comedien, et qu’il étudie sous ce maître les principes de l’ art de la prononciation. Dans un autre endroit Quinti
ens poëtes grecs qui avoient trouvé le chant et la figure des vers. L’ art de composer la déclamation des pieces de théatre
sique par le poëte, mais par des hommes consommez dans la science des arts musicaux, et qui faisoient leur profession de fai
lamation élevoient, ils rabaissoient avec dessein, ils varioient avec art la recitation. Un endroit devoit quelquefois se p
atres modernes, et même de consulter les personnes qui professent les arts lesquels ont du moins quelque rapport avec les ar
ui professent les arts lesquels ont du moins quelque rapport avec les arts que les anciens avoient, mais dont la pratique es
les anciens avoient, mais dont la pratique est perduë. Tels étoient l’ art du geste et l’art de composer et d’écrire en note
t, mais dont la pratique est perduë. Tels étoient l’art du geste et l’ art de composer et d’écrire en notes la déclamation.
rès vraisemblable qu’elle se notoit avec les caracteres des accens. L’ art d’écrire en notes les chants de toute espece, éto
nt d’instrumens à vent. C’est ce qui prouve, ajoûte cet auteur, que l’ art de noter les tons des chants et la déclamation de
i consistoient en réprésentations de pieces de theatre, il ajoûte : l’ art de ces réprésentations étoit alors nouveau à Rome
quelle nos comédiens fussent obligez d’assujettir leur action. Mais l’ art des représentations théatrales où nos jeunes gens
es, et d’en mettre la méthode en pratique, qu’il l’étoit de trouver l’ art d’écrire en notes les pas et les figures d’une en
e sont aujourd’hui. Cependant Feüillée est venu à bout de trouver cet art , et sa note enseigne même aux danseurs comment il
46 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308
ntations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants L’ art des pantomimes, celui des comédiens qui sçavoient
iens qui sçavoient executer la déclamation partagée en deux tâches, l’ art des compositeurs de déclamation, en un mot, plusi
ches, l’art des compositeurs de déclamation, en un mot, plusieurs des arts subordonnez à la science de la musique seront pér
véritable époque de l’anéantissement presque total des lettres et des arts , que du moins on cultivoit toujours, quoique ce f
sparus depuis long-temps, mais ce ne fut que dans ce temps-là que les arts mêmes disparurent. Tous les nouveaux désastres qu
llin que le nombre des personnes qui de son temps vivoient à Rome des arts qui, pour ainsi dire, montoient sur le théatre, é
d’en faire sortir tous les étrangers, même ceux qui professoient les arts liberaux. Mais, ajoûte-t’il, tandis qu’on chassoi
t autant d’hommes qui joüoient dans les choeurs, ou de professeurs en arts musicaux. Qu’on juge par-là combien étoit prodigi
oit un si grand nombre de personnes qui faisoient leur profession des arts musicaux ; faut-il s’étonner que les anciens euss
pas. C’est la multitude des artisans qui font profession d’un certain art , qui lui donne de l’étenduë, et qui est cause qu’
donne de l’étenduë, et qui est cause qu’il se subdivise en plusieurs arts particuliers. La science de la musique subsista b
sta bien après la cloture des théatres, mais le plus grand nombre des arts musicaux périt donc pour toujours. Je ne sache pa
t la traduction du latin, que les danseurs osoient venir exercer leur art dans ce lieu si respectable, et jusques sur le to
47 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »
oucissent et la modifient. Le rôle que le peuple romain a tenu dans l’ art , l’esprit qu’il a porté dans ses bâtisses et ses
rtient de régir le monde et de gouverner les peuples : ce sont là tes arts , à toi… » Tel était aussi le Romain en architectu
es arts, à toi… » Tel était aussi le Romain en architecture, dans cet art qui faisait comme partie intégrante de son admini
le double étage de son orgueilleuse spirale, il déclare cette fois l’ art grec vaincu, « sinon dans sa forme, au moins dans
rt grec vaincu, « sinon dans sa forme, au moins dans son esprit ». L’ art romain, l’architecture qui s’impose avec la domin
le détail, à moins qu’on ne leur permette de rester plus fidèles à l’ art grec dans quelques petits temples et monuments :
sa supériorité : dès lors, la Grèce byzantine va prendre la tête des arts , et mettre sa marque et comme sa signature à un s
et moyennant un système de matériaux homogènes, broyés et cimentés. L’ art romain impérial, en émigrant à Byzance, retomba s
marche de l’architecture en ses moments principaux, nous dirons que l’ art byzantin ne doit nullement être considéré comme «
e doit nullement être considéré comme « une suite de la décadence des arts romains » ; c’est un nouveau temps, c’est « l’art
e la décadence des arts romains » ; c’est un nouveau temps, c’est « l’ art romain renouvelé par l’esprit grec, un art, non p
n nouveau temps, c’est « l’art romain renouvelé par l’esprit grec, un art , non point à son déclin, mais au contraire rajeun
e carrière et donner jour à des principes jusqu’alors inconnus ». Cet art byzantin fut inoculé par les Nestoriens fugitifs
riginalité un jour leur était née. Comment naît l’originalité dans un art et chez un peuple ? Comment le germe qui dormait
stante, et dont M. Viollet-Le-Duc a mieux que personne surpris tout l’ art secret et complexe en la réparant et la sauvant d
explication dont la clef est dans la nature même des choses ; que cet art gothique s’était formé graduellement et avait été
nt donnés le climat, les mœurs de la France, les matériaux, le fond d’ art préexistant, c’est-à-dire quelques traditions ven
faire. Ces architectes laïques, dans leur fièvre de construction et d’ art , semblaient avoir pris pour devise et avoir inscr
r est postérieure de près de cinquante ans, « comme le prototype de l’ art gothique ». Ainsi nous faisons sans cesse, toujou
ayant son goût propre et sa saveur à elle, entée de longue main sur l’ art gothique, et non pas purement transplantée et cop
ierges, des lampesiers ou lustres, et qui regrette, lui aussi, le bel art du temps passé. Monteil avait ouvert la voie, dan
r très nettement. Autant, en effet, il a de respect et de goût pour l’ art libre, original, ayant en soi sa raison d’être et
principe de développement, autant M. Viollet-Le-Duc est sévère pour l’ art emprunté, copié, extérieur, fastueux, plus appare
emprunté, copié, extérieur, fastueux, plus apparent que réel, pour l’ art massif qui s’impose et qui ne correspond ni à un
une habitude ou à une convenance de la société régnante et vivante. L’ art de l’architecture sous Louis XIV lui est antipath
du début et celui de la fin. « Personne ne contestera, dit-il, que l’ art de l’architecture était plus brillant au moment d
te, un maître de la pure Renaissance. Le goût de Louis XIV pesa sur l’ art de son temps et contribua à l’appesantir. On le s
, il a puisé de bonne heure auprès de son oncle Delécluze le goût des arts . Celui-ci ne cessait de lui montrer de belles est
surtout dans la XIe, de libres et rapides réflexions sur l’état de l’ art en France, mises dans la bouche d’un Berlinois.
48 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »
erception de la douleur chez autrui peut-elle devenir agréable dans l’ art  ? La pitié. — La vengeance. 5° Transmission indir
rale. III. L’émotion artistique et son caractère social. L’objet de l’ art est d’imiter la vie pour nous faire sympathiser a
gne extérieur de la vie et moyen de l’art. — Le but le plus haut de l’ art est de produire une émotion esthétique d’un carac
on esthétique d’un caractère social. Ressemblance et différences de l’ art et de la religion. L’anthropomorphisme et le soci
d’émotion vive, peut constamment se faire jour. En d’autres termes, l’ art de l’expression élargit dans des limites jusque-l
uelle manière définirons-nous l’émotion artistique, celle que cause l’ art  ? L’art est un ensemble méthodique de moyens pour
nière définirons-nous l’émotion artistique, celle que cause l’art ? L’ art est un ensemble méthodique de moyens pour produir
armonieuse de la vie consciente qui constitue le sentiment du beau. L’ art peut, pour cela, se servir seulement des sensatio
oins ingénieuse, des saveurs, des odeurs, des couleurs. Tels sont les arts tout à fait élémentaires dont parle Platon dans l
ton dans le Gorgias, comme la parfumerie et aussi la polychromie. Ces arts ne cherchent pas à créer la vie ou à paraître la
oumettre à une réorganisation profonde. Ce sont pour ainsi : dire des arts inorganiques, aussi peu expressifs de la vie qu’i
te une goutte d’eau de l’Océan, une parcelle de la vie de la mer. Les arts vraiment dignes de ce nom procèdent d’une manière
et de la vie collective. Analysons le plaisir que nous cause, dans l’ art , cet élément essentiel qui est l’imitation de la
es objets par la mémoire. Nous comparons l’image ; que nous fournit l’ art avec celle que nous fournit le souvenir ; nous ap
ravivée au contact de l’image extérieure, et devant toute œuvre de l’ art nous revivons une portion de notre vie. Nous retr
le plaisir, corrélatif de sentir et de critiquer ses défaillances. L’ art est un des déploiements les plus remarquables de
aujourd’hui dans notre admiration était d’ailleurs plus grande pour l’ art naissant. La première œuvre de l’art humain, en e
it d’ailleurs plus grande pour l’art naissant. La première œuvre de l’ art humain, en effet, a été l’outil, hache ou couteau
à la réalisation d’une utilité. L’industrie, après avoir été ainsi l’ art primitif des hommes, s’est subtilisée toujours da
thiser avec les êtres représentés par l’artiste. Il y a aussi, dans l’ art , un élément de plaisir tiré d’une antipathie mêlé
ent peur devant celle d’autres animaux. Remarquons d’ailleurs que les arts primitifs, aussi bien la poésie que le dessin et
rez, et, dans la mesure du possible, vous-même vous aimerez. Tous les arts , en leur fond, ne sont autre chose que des manièr
se des émotions et des pensées. Par cette fiction dont se servent les arts , nous devenons accessibles non seulement à toutes
ité s’élargit de toute l’étendue du monde créé par la poésie. Aussi l’ art joue-t-il un rôle considérable dans cette pénétra
plus le grand moyen de communication entre les êtres. Aussi tous les arts se résument-ils dans l’art de produire ou de simu
unication entre les êtres. Aussi tous les arts se résument-ils dans l’ art de produire ou de simuler le mouvement et l’actio
sentiments, par conséquent des mouvements mêmes. L’architecture est l’ art d’introduire le mouvement dans les choses inertes
é, lourd, ce qui est tout ensemble inorganisé et inerte. En résumé, l’ art est une extension, par le sentiment, de la sociét
ndre avec une vie plus large et universelle. Le but le plus haut de l’ art est de produire une émotion esthétique d’un carac
49 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
uelque peu ridicule. Nos aînés ont préconisé le culte de l’irréel, l’ art du songe, la recherche du frisson nouveau. Ils on
ute la compagnie de nos Jules Bois, sont des amantes peu fécondes… en art surtout. Oui, comme cet art nous paraît suranné a
s Bois, sont des amantes peu fécondes… en art surtout. Oui, comme cet art nous paraît suranné alors que les plus jeunes hom
e. Nous recherchons l’émotion saine et divine. Nous nous moquons de l’ art pour l’Art et de ces questions si vaines et stéri
herchons l’émotion saine et divine. Nous nous moquons de l’art pour l’ Art et de ces questions si vaines et stériles. Certe
des jeunes hommes comme Saint-Georges de Bouhélier qui lutte pour un art national, qui a écrit de fort beaux livres où — a
ernier et définitif avatar est M. Mallarmé, et que cette conception d’ art qui enrichit notre littérature de plusieurs et pu
ilité dédaigneuse, et aussi à la doctrine — si mal interprétée — de l’ art pour l’Art, que les idées éternelles, les divines
gneuse, et aussi à la doctrine — si mal interprétée — de l’art pour l’ Art , que les idées éternelles, les divines et rayonna
t fini des expertes combinaisons sentimentales ou lexicographiques. L’ Art de demain se distinguera surtout par l’absence pr
s estimables — puisque, en réalité, elles dénoncent un effort vers un art d’harmonie, si elles n’avaient sacrifié aussi vol
en des atmosphères distinctes différentes et superposées : L’Œuvre d’ art et la Vie. Cette différenciation de l’Artiste et
omme, que s’édifie — poème ou symphonie, presque ou statue— l’Œuvre d’ Art  ? Elles en sont les essentiels matériaux, et tous
é s’est réduite et coquettement pervertie en un fragile sensualisme d’ art , toute leur puissance émotionnelle, piteusement m
oète cessa d’être un sage et un Pontife pour devenir un dilettante, l’ art d’être un sacerdoce pour être un jeu. Et l’on dif
e crise pathologique traversée par notre organisme intellectuel. Et l’ Art continuera sa divine tradition, son évolution len
lente et majestueuse vers une doctrine plus simple et naïve, vers un art d’humanité que nous pourrons appeler — avec un je
Naturisme. Cependant s’il fallait caractériser d’un mot ce que sera l’ art de demain, l’épithète plus disante de Panthéisme
e persuader de la justesse de cette expression. Panthéisme ! Tous les arts sont, en ce vocable, résumés. Naturisme et Mystic
e M. de Régnier. Dans les menus faits de la vie quotidienne, le grand art est de retrouver des émotions divines ; en de fru
mprévu de leur enseignement. Ces maîtres apprenaient aux idéologues l’ art préparé des métaphores. Et les lettrés chérissaie
ctions esthétiques et il fut pour beaucoup dans l’actuel divorce de l’ Art et de la Vie. S’il est, en ce moment, l’homme le
lieu, par là ils s’assimilèrent à des êtres peut-être infimes. Mais l’ art n’est pas aristocratique. * *   * J’ai, plus haut
ans notre civilisation occidentale, en complète évolution et dans les arts , les temps présents seront un âge héroïque. Il es
e guère que sous ces phrases, si bien dites, se déguise une hérésie d’ art assez commune. Ainsi, selon M. Barrès, seuls, les
cupe uniquement de la façon dont sont émus les hommes, il restreint l’ art à quelques personnalités d’élite. C’est ainsi que
Mythe, il s’agit de l’interpréter. Saint-Georges de Bouhélier. Les arts prochains créeront-ils de nouveaux mythes ? Ou bi
tua. Il substitua son propre triomphe aux fins de l’univers. Science, art , religion, il restreignit tout à soi-même : L’ins
nt artifice ! Et comme il faut admirer aussi l’exquise puissance de l’ art  ! Par l’extrême grâce des attitudes, ces gens nou
ensives foudres aux mains de Zeus nous firent oublier les orages. Cet art , d’une extrême ingénuité, comme il nous paraîtrai
le expression du sacrifice. Malgré tout, il faut se persuader que cet art demeure incomplet car il se restreint à l’humanit
uader que cet art demeure incomplet car il se restreint à l’humanité. Art d’allégorie et d’emblème. Si certains poètes fire
ce de sa structure.   Par la suite on se lassa de cette simplicité. L’ art fut influencé par les modes décadentes, et devint
ure des origines esthétiques et philosophiques à la fois. La raison d’ art qui la motiva est fort superficielle. Pendant la
s rhénanes. Mais la littérature archaïque devenait un genre périmé, l’ art de reconstitution était passé de mode, semblait s
s où ils représentent leurs états mentaux. Telle fut l’exégèse de cet art chimérique, de cette fade littérature de songe et
quants étendards des chevaleries évanouies. Or, ce qui distinguera l’ art futur, c’est précisément le renoncement du poète
s l’idylle panthéiste de l’abbé Mouret demeurent les précurseurs de l’ art naturiste. L’objet s’interprète sans nul artifice
des épisodes et des sentiments qu’avaient autrefois réalisés, dans un art différent, les vieux Maîtres de Flandre. Assuréme
t des tableautins, d’un coloris vif, chaleureux, très ardent. Ainsi l’ art du poète fut, au début, descriptif ; et, alors, s
sthétique rétrécissait, immobilisait la Nature, quand la mission de l’ art est de la magnifier, de l’exprimer dans son ruiss
ce terme, un artiste romantique. Mais surtout, il aura consacré, en l’ art poétique, des objets ordinairement méprisés. Ses
é d’abord comme d’un jeu et par fantaisie. Malgré tout, cette forme d’ art triomphait. La Critique s’insurgeait. Les Parnass
. Car M. Retté sait bien que ces discussions de rhéteurs n’ont avec l’ art qu’un rapport vague et incertain. Il ne pense pas
ue défend si magnifiquement ce jeune poète ? C’est plutôt une forme d’ art supérieure, plus complète et dont il nous faudra,
té est de notre avis. On conçoit qu’avec une telle compréhension de l’ Art Civique, M. Retté ne pouvait sympathiser étroitem
u la fonction de ces hommes frustes. Certes, comme nous préférons cet art à la pompe chimérique, et aux monotones mélopées,
plusieurs chefs-d’œuvre, mais surtout cette conception aura, dans les arts futurs, de grandes conséquences. M. Brunetière lu
èrement médit depuis. Certes, ces novateurs eurent tort de faire de l’ art une occasion d’expérience, c’était en restreindre
périssable. Jusqu’à Zola, on avait toujours isolé, séparé, divisé les arts . Les rhéteurs nous apprenaient que l’art pouvait
s isolé, séparé, divisé les arts. Les rhéteurs nous apprenaient que l’ art pouvait être tour à tour, descriptif ou sentiment
l il se détache, tout ce qui le circonstancie et lui sert de cadre. L’ art nouveau est là : on n’étudie plus les hommes comm
expliquent. » Voilà des dires sublimes, et qui auront fait subir à l’ art une évolution irrémédiable ! II Les théories
diable ! II Les théories éthiques du naturalisme, appliquées à l’ art , n’aboutissent-elles pas à la négation de celui-c
e monographie de l’Éternité. Par-là, le naturisme se différencie de l’ art pour l’Art qui est relatif aux sentiments du poèt
ie de l’Éternité. Par-là, le naturisme se différencie de l’art pour l’ Art qui est relatif aux sentiments du poète, et de l’
de l’art pour l’Art qui est relatif aux sentiments du poète, et de l’ Art Social qui est éphémère, asservi à l’esprit, aux
ient peut-être un destin. » Cette restriction est importante. À quel art nous conduirait l’étude psychologique, minutieuse
ystère dont ils expriment l’Éternité. Leur attitude les interprète. L’ art sacré et réel — le Naturisme — ne s’occupera jama
seuls leurs rôles surent nous toucher ! » * *    * La mission de l’ art est de reconstruire des archétypes des paysages i
l’Art-Miroir, préconisée par Émile Zola, se trouve ici outrepassée. L’ art n’est plus, comme l’a promulgué le chef du natura
mane ne peuvent s’en glorifier. C’est que ce furent là des cénacles d’ art pur, et que le pauvre Lélian, qui demeurera étern
hétiques, il écrivit avec une douce ironie les quelques strophes de l’ art poétique ; De la musique encore et toujours ! Qu
c Maurice Barrès, son insouciant dédain de la mode, aussi bien dans l’ art que dans la vie, en constatant plaisamment à ce p
s rites, ni les magnificences des cathédrales, ni les splendeurs de l’ art mystique. Il ne fut qu’un pécheur qui se repent,
aire, où semblent se complaire les jeunes hommes actuels. Pour lui, l’ Art est inséparable de la religion, et il veut en fai
er l’éclat sacré. Il a su synthétiser ses impressions et aboutir à un art d’Éternité. « La mission éternelle de l’art, no
essions et aboutir à un art d’Éternité. « La mission éternelle de l’ art , nous dit-il, est de ressusciter les dieux. — L’a
on éternelle de l’art, nous dit-il, est de ressusciter les dieux. — L’ art solennise les épousailles des âmes et des paysage
une penseur de Flandre, M. Edgar Baes, ne s’écriait-il pas : « Notre art atavique, illuminé d’un simple rayon de cette viv
oethe a dit : “L’homme est un entretien de la nature avec Dieu.” Si l’ art est l’expression parfaite, l’écho religieux de ce
50 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
oi Rome n’eut point de théâtre. — V. Influence du christianisme sur l’ art dramatique. — Parenté de la tragédie moderne avec
’approfondirai donc l’essence du tragique. Mais, comme l’essence d’un art ne se révèle pleinement que dans l’ensemble de so
stoire générale de la tragédie forme, avec la théorie sommaire de cet art , l’introduction nécessaire et naturelle d’une étu
l’honneur, les plus personnelles des passions, à peine touchées par l’ art antique, font dans notre monde chrétien l’intérêt
rie puisse être rendue sensible, le chef-d’œuvre le plus parfait de l’ art tragique, c’est l’Antigone de Sophocle182. Étéocl
a vertu romaine, virtus romana, était contraire au développement de l’ art dramatique, autant que la vertu grecque l’αρετή d
du changement survenu alors dans la conscience du monde, puis dans l’ art dramatique, cette représentation idéale que l’Hum
dans le sanctuaire de la Déesse. VI Car c’est un sanctuaire. L’ Art n’est pas plus un hochet amusant qu’un instrument
ole plus ou moins clair, plus ou moins magnifique de l’Idée divine, l’ Art n’est jamais tombé, il ne peut pas tomber en cont
ique, de la Vérité morale, que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art et un art important, je puis affirmer a priori qu
a Vérité morale, que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art et un art important, je puis affirmer a priori qu’elle la r
e leurs desseins et de leurs actes est une condition essentielle de l’ art qui n’est pas imposée par la morale seulement, ma
sence du chœur, la comédie manquerait de deux choses essentielles à l’ art  : de poésie et de moralité. Elle manquerait de po
théorie. VII L’Orient n’a rien produit du premier ordre dans l’ art dramatique. Si la tragédie des Indiens est sans p
ous sommes introduits par Aristophane. Ce grand poète occupe dans son art le même rang que Sophocle dans le sien. Seul il a
pas non plus les idées éternelles de la morale, de la religion, de l’ art et de la politique ; c’est le mensonge du Divin.
tte prosaïque dissolution de la beauté, de ce dualisme intérieur de l’ art , qu’on appelle proprement la satire. C’est à Rome
violemment des mœurs et des idées de son temps, fut la mort de ce bel art classique, dont la beauté parfaite avait eu pour
ette espèce de sacrifice offert à leur divinité cachée. Au monde, à l’ art classique succédèrent le monde et l’art romantiqu
ivinité cachée. Au monde, à l’art classique succédèrent le monde et l’ art romantiques, le jour où la cité antique disparut,
que l’État avait jamais revêtue aux yeux d’un Romain ou d’un Grec. L’ art dramatique accomplit alors la révolution que les
echoque et se détruit. L’humour, c’est la mort même de l’art218, si l’ art a pour principe l’harmonie, l’intime pénétration
ale et plus philosophique, qui supprime dans les représentations de l’ art le détail et l’accident, pour dégager et mettre e
chefs-d’œuvre classiques221, surtout si les conditions nouvelles d’un art romantique en dépit de lui-même n’avaient pas imp
rire, et elle se sert de l’écriture pour le tromper. Le Bon Sens et l’ Art véritable sont également satisfaits de la mésaven
e lui, son théâtre sur ce terrain élevé et solide, qui est celui de l’ art classique. La comédie est 2º : l’indifférence ab
la personne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’ Art , la Morale, l’Ordre social, la Religion, la Raiso
s exister une différence réelle entre ces deux grandes divisions de l’ art dramatique, et je cherche où serait cette différe
princes conduisaient la charrue. Les princesses possédaient à fond l’ art de traire les vaches, et allaient faire boire les
habituellement des princes sur la scène, c’est par une nécessité de l’ art , c’est afin d’avoir des figures indépendantes ; e
qui est un brigand, et Schiller a péché contre la morale et contre l’ art , en voulant faire un drame fort tragique de cette
et sa totalité . Introduction, p. 19. 177. Les grands motifs de l’ art dramatique sont les principes éternels de la reli
État, l’Église, la gloire, l’amitié, etc., et particulièrement dans l’ art romantique, l’honneur et l’amour . T. I, p. 203.
onneur et l’amour . T. I, p. 203. 178. Le genre lyrique est pour l’ art romantique le type fondamental. L’accent lyrique
réelle et vraie. T. V, p. 153. 182. Parmi les chefs-d’œuvre de l’ art dramatique ancien et moderne (et ils ne sont pas
ici le lieu de citer une belle phrase de Schelling (Discours sur les arts du dessin). « Winckelmann, dit-il, compare la bea
. C’est dans ce sens et non dans un autre que nous pouvons dire que l’ art hellénique, dans ses plus hautes créations, s’est
ts. T. V, p. 170. 202. Expressions de Hegel, t. V, p. 221. 203. L’ art est appelé à manifester la vérité sous la forme d
cette représentation et cette manifestation. T. I, p. 51. 204. L’ art dégage la vérité des formes illusoires et mensong
oin d’être de simples apparences purement illusoires, les formes de l’ art renferment plus de réalité et de vérité que les e
e vérité que les existences phénoménales du monde réel, te monde de l’ art est plus vrai que celui de la nature et de l’hist
Substantiel en soi, ni l’élément personnel subjectif En effet, comme art véritable, la comédie doit aussi se soumettre à l
p. 192 et suiv. 206. Nous pouvons négliger ces commencements de l’ art dramatique que nous rencontrons en Orient. Le mod
peuple athénien, sur là traie philosophie, la vraie foi aux Dieux, l’ art solide, qu’Aristophane se montre comique, mais su
ité en contraster avec ce que devraient être l’État, la religion et l’ art . T. V, p. 161. 208. L’anthropomorphisme des D
finesse et l’accable des traits de sa mordante ironie. La forme de l’ art qui entreprend de représenter cette lutte est la
eils à ses concitoyens, rembarre ses adversaires et ses rivaux dans l’ art  ; quelquefois même il livre publiquement su propr
. 124. 218. Il y a pour Hegel deux principes destructeurs tours de l’ art  : l’humour, et l’imitation servile de la réalité.
. Voltaire dit : Je pleure, et Shakespeare pleure ; mais le rôle de l’ art est précisément de dire et de paraître, et non pa
s sentiments avec un grand appareil déclamatoire, et déploient tout l’ art de la rhétorique. Aussi ce genre de discours se r
t les jeux se font jour dans les cœurs, Et que ne peut tromper tout l’ art des imposteurs. De même, des caractères parfait
ulière de l’ordre social, qui est accessible aux représentations de l’ art , on n’a qu’à jeter un coup d’œil sur celle qui lu
ion politique, nous ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’ art exige pour ses personnages. T. I, p. 161. 225.
ation commune de couvrir le corps ; mais le vêtement que représente l’ art antique est une surface sans forme déterminée. Il
Les Brigands, acte Ier, scène ii. 232. Schelling, Discours sur les arts du dessin. 233. Cours d’esthétique. T. I, p. 16
51 (1772) Éloge de Racine pp. -
t tous les siècles dans le plus difficile et le plus beau de tous les arts . ô Racine ! Il y a long-temps que ton éloge était
ie de la plus éminente supériorité, que celui qui aurait conçu tout l’ art de la tragédie telle qu’elle parut dans les beaux
nés à l’humanité ; elle n’a pas des conceptions si vastes. Chacun des arts de l’esprit a été imaginé par degrés, et développ
a durée. L’invention du dialogue a sans doute été le premier pas de l’ art dramatique. Celui qui imagina d’y joindre une act
et la pompe théâtrales. Le premier qui, de la combinaison de tous ces arts réunis, fit sortir de grands effets et des beauté
e ; mais Eschyle apprit à Euripide et à Sophocle à le surpasser, et l’ art fut porté à sa perfection dans la Grèce. Cette pe
e Polymnie ; chez nous, elle est seule, et sans autre secours que son art , sans autres appuis que la terreur et la pitié. L
uses et magnifiques où se signalait la brillante rivalité de tous les arts , et où les sens, séduits de toutes les manières,
t nouvelles ; et de toutes ces considérations, on peut conclure que l’ art des Corneille et des Racine devait être plus éten
es Racine devait être plus étendu, plus varié et plus difficile que l’ art des Euripide et des Sophocle. Ces derniers avaien
iné par son génie, et n’empruntant aux anciens que les préceptes de l’ art sans prendre leur manière pour modèle, fit de la
’héroïsme et de vertu. Racine, plus profond dans la connaissance de l’ art , s’ouvrit une route nouvelle, et la tragédie fut
propre force. Le premier il connut le langage de la vraie grandeur, l’ art de lier les scènes, l’art de l’exposition et du d
l connut le langage de la vraie grandeur, l’art de lier les scènes, l’ art de l’exposition et du dialogue. Il purgea le théâ
it fait Corneille. Mais combien il restait encore à faire ! Combien l’ art de la tragédie, qui doit être le résultat de tant
si claire et si distincte dans une intrigue qui semblait double, cet art d’entrelacer et de conduire ensemble les deux bra
convenons que Racine est le premier qui ait su assembler avec tant d’ art les ressorts d’une intrigue tragique. Et cette au
e tragique. Et cette autre partie du drame non moins importante ; cet art des moeurs et des convenances, qui enseigne à fai
ppris à Racine ? Est-ce Corneille, qui pèche à tout moment contre cet art , même dans ses scènes les plus heureuses ; qui fa
ici la plus étonnante création de Racine. C’est ici le triomphe d’un art sublime et nouveau. Parlez, vous qui refusez à l’
vrit une source nouvelle et abondante pour la tragédie française. Cet art que Corneille avait établi sur l’étonnement et l’
détracteurs et les plus ardens enthousiastes de son rival. Il créa l’ art du style tragique. Il en fut parmi nous le premie
pas les nuances, et c’est par les nuances qu’on excelle dans tous les arts d’imitation. Racine eut le premier la science du
réponse ne fut pas d’abord entendue. Britannicus , qui réunissait l’ art de Tacite et celui de Virgile, était fait pour tr
pouvoir de la vertu. Telles sont les plus heureuses productions de l’ art , celles qui par la force du sujet réussiraient mê
elle est cette première espèce de beautés dont tous les ouvrages de l’ art ne sont pas également susceptibles. Les autres so
coup plus dépendantes du mérite de l’exécution, des combinaisons de l’ art , et de la sagacité des juges : tels sont les ouvr
ne dans Andromaque  ? Ah ! C’est ici qu’il faut reconnaître le grand art où excellait l’auteur, de saisir toutes les nuanc
Combien vous deviez chérir l’écrivain qui paraissait avoir étudié son art dans votre coeur, qui semblait être dans le secre
s. C’est là sans doute posséder la science des couleurs locales, et l’ art de marquer tous les sujets d’une teinte particuli
ie politique sans affectation de politique ! Et dans Mithridate, quel art d’ennoblir les faiblesses d’une grande ame, et de
, attentive à ce grand spectacle, suspendue à tous les ressorts que l’ art fait mouvoir sur la scène ; quand vous aurez ente
lus près. Vous vous écrierez alors dans votre juste admiration : quel art que celui qui me domine si impérieusement, que je
lité dont l’exercice est souvent si amer et si cruel ! Mais plus cet art a d’éclat et de supériorité, plus il doit avoir d
nt adopté ? Qui est-ce qui ne rend pas justice à ce grand effort de l’ art dramatique ? Qui peut méconnaître cette création
; qu’après avoir décidé qu’un auteur a seul atteint les bornes de son art , il en coûte d’avouer qu’un autre les a reculées
e un autre sur lequel on n’a pas compté ; qu’en général dans tous les arts on adopte d’abord un maître, à qui l’on veut bien
ne donnent que plus de ressort aux talens et plus de mérite aux beaux arts , ne songent qu’à se délivrer eux-mêmes des règles
voir enfin à son rang ; Voltaire préside encore au goût et aux beaux arts . Qui en sera l’arbitre et la lumière après lui ?
52 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41
ical, dit Aristides, regle aussi-bien le geste que la recitation. Cet art enseignoit donc le grand usage qu’on peut faire d
sure et le mouvement. C’étoit donc ces deux dernieres qu’enseignoit l’ art rithmique qui, comme nous l’avons remarqué déja,
ue qui, comme nous l’avons remarqué déja, est partagé par Porphyre en art metrique, ou mesureur, et en art rithmique ou art
ué déja, est partagé par Porphyre en art metrique, ou mesureur, et en art rithmique ou art de mouvement. Platon pour dire
agé par Porphyre en art metrique, ou mesureur, et en art rithmique ou art de mouvement. Platon pour dire que le mouvement
destruction de l’empire romain. La modulation, dit cet auteur, est l’ art de rendre la prononciation d’une récitation suivi
on notée des vers. Nous parlerons bien-tôt de ce carmen. Revenons à l’ art rithmique ou à la modulation proprement dite. Nou
oient-ils à celui qui battoit la mesure en suivant les principes de l’ art rithmique, la liberté de marquer la cadence après
usique ? Voila pourquoi les anciens mettoient la poësie au nombre des arts musicaux. Voila pourquoi la plûpart des auteurs g
nt chacun de ces mouvemens ? Je me contenterai de répondre ici, que l’ art d’écrire les notes en geste, ou, si l’on veut, le
de la musique rithmique dont il s’agit presentement. Elle supposoit l’ art d’écrire les gestes en notes, un art déja trouvé
t presentement. Elle supposoit l’art d’écrire les gestes en notes, un art déja trouvé et pratiqué. C’étoit la musique hypoc
re. Ainsi nous remettons à en parler, que nous traitions de celui des arts musicaux que les grecs nommoient orchesis et les
. Voila ce qui ne se fait point naturellement, et c’est même ce que l’ art ne peut apprendre à bien pratiquer. Mais nos arti
de Quintilien, qui peut fournir quelque lumiere sur les regles que l’ art rithmique donnoit pour mesurer les temps des gest
m’est pas possible d’expliquer pleinement la méthode enseignée par l’ art rithmique, pour faire agir d’un concert si parfai
ttoit la mesure, à celui qui faisoit une profession particuliere de l’ art rithmique. Il est vrai que quelques musiciens mod
s appellons en françois le traité de la danse et qui est l’éloge de l’ art des pantomimes, qu’il y avoit auprès de l’acteur
53 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »
ort et de cette naissance se révèle, hautement symbolique. Le moderne Art , — notre Art, — a été institué au dix-septième si
te naissance se révèle, hautement symbolique. Le moderne Art, — notre Art , — a été institué au dix-septième siècle. L’Art a
moderne Art, — notre Art, — a été institué au dix-septième siècle. L’ Art antique, l’Art du moyen âge ne nous sont plus rie
notre Art, — a été institué au dix-septième siècle. L’Art antique, l’ Art du moyen âge ne nous sont plus rien : pour les co
avant, en érudit : ils sont hors nous, pour une autre civilisation. L’ Art moderne est né au jour où, la société moderne éta
eptième siècle l’époque, glorieuse, de l’accomplissement. — Depuis, l’ Art moderne, comme toutes choses vivantes, a passé pa
synthèse. La thèse fut, au dix-septième siècle, l’époque classique. L’ Art classique dérive de la philosophie cartésienne :
et, en peinture, Eugène Delacroix. C’est la démocratie envahissant l’ Art , après l’Etat ; la pure Raison perd son pouvoir,
nt lui, un musicien, Beethoven, avait employé les faibles moyens d’un art non encore achevé, à ébaucher, prodigieusement, l
à jamais, indestructiblement, comprit, et proclama la loi intime de l’ Art  ; puis, il fut l’artiste, l’accomplisseur de la t
e, l’accomplisseur de la tâche nécessaire ; il fit l’œuvre complète d’ art complet, la synthétique révélation où Racine et B
ciaux efforts, leur vision, et leur voix, — où se viendra instruire l’ Art , toujours. Donc, si nous vivions dans un temps mo
me, — vous êtes perdu pour la musique française. Dans le domaine de l’ art , on n’égale qu’à la condition de différer, et, en
On voit que vous aimez à rire. Qui vous parle de restreindre tout un art admirable à une chanson de petite fille ? Mais, d
s par tous. L’auteur d’Opéra et Drame a découvert une Amérique dans l’ art dramatique, et ce n’est pas imiter Christophe Col
t doit être complète et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’ art complet, non de musique seule, et un drame d’acti
aux jours, très rares, de la sérénité ; enfin, il avait compris que l’ art , demeurant complet et vrai, doit, aussi, donner à
rsuit l’étude des prodigieux instincts qui ont, dans la vie et dans l’ art , préservé Beethoven de la corruption environnante
s considéré et jugé déjà plus haut, apportant à la Musique, à ce seul art exercé en Autriche, une conformation et une tenda
comme nous avons vu Beethoven préservé contre cette tendance, dans l’ art , par la puissante impulsion de sa nature, ainsi n
ier de Protestantisme allemand vivait en lui. Et si nous revenons à l’ Art , Beethoven nous paraît aussi amené, par cet Espri
Esprit, dans la voie où il se devait rencontrer au seul Initié de son Art , au seul devant lequel il pût se pencher, respect
st en elle qu’il oublia et perdit, pleinement, le monde des sons, cet art extérieur qu’il ne devait plus comprendre, désorm
e si, (dans l’Allégro moderato qui suit), le Maître, conscient de son art , s’était mis, de suite, à son travail d’enchantem
l’instinctive tendance de sa vie s’est accordée à la tendance de son art vers l’émancipation. Lui même ne pouvait être, au
allée d’accord avec sa tendance instinctive à l’élargissement de son art  ? Nous en trouvons un indice, de la plus sublime
contenaient plus qu’une piquante étrangeté ; mais nullement un type d’ art , valant pour tous les âges, purement humain, non
nommée, étrangement joyeuse, à la vue de ce paradis regagné. Jamais l’ art le plus élevé n’a créé une chose plus simple que
lle signifie l’alliance, naturelle, nécessaire, des trois formes de l’ Art , plastique, littéraire, musicale, dans la communi
a pure musique ; ils doivent étudier à toutes les œuvres, en tous les arts  ; et pour cette étude, encore, le Maître leur fou
eur, et que le Wagnériste trouve, toutes deux, sur la voie tracée à l’ Art par le Maître vénéré. Un pastel nouveau de M. Deg
position, encore, il nous a donné deux modèles, insignes, de ces deux arts . D’abord, c’est une lithographie : les Filles du
nt, ainsi, pour tous, un enseignement, et pour les rares initiés de l’ Art , une joie ; et, s’il les eût connues, Richard Wag
elles les impressions fortuites, de nature objective ou subjective. L’ Art soulève ce voile ». Il faut bien saisir, cependan
hie de Schopenhauer l’Art acquiert une énorme importance, car c’est l’ Art qui est la source de toute connaissance ; c’est l
apparent sont toujours tragiques. Schopenhauer, qui était parti de l’ Art , se rencontre de nouveau, dans cette conclusion,
i, soit d’une spéculation. À Bayreuth, nous voyons « l’ideé même de l’ Art , en sa réalisation idéale. » X : Le style de Bayr
rès cette période de célébration. Le texte présente une histoire de l’ art en trois moments. La thèse correspond au XVIIe si
que les anciens grecs ont connu est celui du mythe et de l’union des arts . C’est le temps de la synthèse et de l’amour qui
choses et les êtres. Le second est celui de l’égoïsme, le moment où l’ Art , un et indivisible, se trouve éclaté entre différ
temps de l’analyse. L’humanité à venir saura retrouver l’unité et un art synthétique. C’est là l’expression d’une utopie a
’agit d’admirer et non pas d’imiter Wagner, de trouver la pointe de l’ art français comme il a su trouver la pointe de l’art
uver la pointe de l’art français comme il a su trouver la pointe de l’ art allemand et de puiser dans les chansons de geste
qui suppose « l’alliance naturelle, nécessaire, des trois formes de l’ Art , plastique, littéraire, musicale, dans la communi
e. » Ainsi, cette doctrine s’applique-t-elle à toutes les formes de l’ art , et surtout pas à la seule musique. Wyzewa différ
Paris. Il se définit comme un « peintre symphoniste » et recherche un art de la suggestion. Le numéro 7 d’août 1885 de la r
54 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
qu’elle subit, sur la direction nouvelle qu’il faudrait souhaiter à l’ art d’écrire et sur les pressentiments qu’on trouve d
guère de goût qu’aux spéculations des sciences, des philosophies, des arts et des littératures. Est-ce bien la peine, en eff
l, religieux, d’un grand oubli de la tristesse de vivre. Pour elle, l’ Art était précisément ce qu’elle ignorait, elle vénér
euse diplomatie à quoi ont dû se résigner ceux qui apportaient dans l’ art une Révélation quand ils en ont dû vivre, — tous
lence, — les force à s’enfermer dans les limites providentielles de l’ Art et du Génie. Ce qu’il adviendra de cette banquero
es de l’Art et du Génie. Ce qu’il adviendra de cette banqueroute de l’ Art et du Génie au monde, qu’importe ? Qu’importe : e
téraires semblent épuisées et connaître leur fin, tandis que dans les arts voisins un mouvement se produit, nouveau, envahis
s le médiocre. Je constate seulement l’envahissement du métier dans l’ Art , monstrueux phénomène qui, pour n’être pas d’aujo
souci dont nous avons fait notre motif de vivre. Le livre, l’objet d’ art , la phrase musicale, la pure pensée elle-même — j
ditions, Religions, Légendes sont les communes et seules sources de l’ Art , de celui qui, selon le précepte de Pythagore et
la Raison et l’Histoire. L’histoire nous amènera aux conditions de l’ art , dans le temps présent, c’est-à-dire au sujet mêm
ue trouve le génie dans sa communion avec la Nature. Ainsi entendu, l’ Art n’est pas que le révélateur de l’Infini : il est
; — il sait ce que l’artiste ne sait pas. De nature donc, d’essence l’ Art est religieux. Aussi naît-il à l’ombre des Révéla
en l’entrouvrant, nous voyons partout les Religions génératrices des Arts , celles-là puiser en ceux-ci les grâces du culte,
en Assyrie, chez les Hindous, chez les Chinois. — Le Polythéisme et l’ Art (poésie, architecture et sculpture) grecs ne fais
e. Mais cette seconde enfance n’en est pas moins sénile, stérile et l’ art l’abandonnerait : heureusement que la civilisatio
a de même à Rome où, toutefois, moins de sincérité qu’en Grèce unit l’ Art à la Religion, à cause, sans doute, que la race,
en va pleinement de même au levant de la civilisation moderne. Tout l’ art du Moyen-Âge est chrétien, des fresques des Primi
te à Palestrina. La Renaissance altère l’union de la Religion et de l’ Art , menace de les séparer, — et c’est-à-dire que le
dominée, — pour l’autre — combattue : la Royauté et la Renaissance. L’ Art , signe de sa vie, allait lui échapper : elle le r
sa dualité, ardemment mystique jusqu’en ses rêves païens. (Les autres arts , il est vrai, dormirent, sauf chez les peuples pr
mes encore rehaussées par la diabolique séduisance des prestiges de l’ Art et de la Passion, comme d’une collective et simul
s le tableau synoptique des époques de l’humanité : le sentiment de l’ Art galvanisant les religions au lieu de se fonder su
c’est par l’histoire, au commencement du siècle, que la Religion et l’ Art , qui faisaient aux époques de vitalité latine une
oque romantique, malgré les très grands services qu’elle a rendus à l’ Art , reste, pour avoir puérilement flotté d’une relig
rop longue revue des comportements réciproques de la Religion et de l’ Art , j’affirmais que la Religion — avec l’apport comm
des Légendes, des Traditions et des Philosophies — est la source de l’ Art , que par essence l’Art est religieux : or, après
tions et des Philosophies — est la source de l’Art, que par essence l’ Art est religieux : or, après avoir assisté à un essa
ation, peut-être loyal, mais qui n’a pas duré, entre la Religion et l’ Art , nous allons les voir se séparer par un divorce q
strie de lumière les ténèbres du monde ? D’où vient que le génie de l’ art et le génie de la science aient déserté l’Évangil
ose est redoutable et je ne la fais qu’en tremblant. Je me répète : l’ Art , par son intime union avec les Révélations, manif
ns cette union désirée de la Foi et de la Joie, de la Science et de l’ Art . — Cette union que le xviiie  siècle avait déclar
avait faite, peut-on dire, de vive et arbitraire force en réduisant l’ Art en domesticité quand il ne peut vivre que dans l’
proportions de la matière prise en soi, seul objet, croyait-il, de l’ Art et de la Pensée, — nous rêvons, cette union glori
yons jusqu’aux splendeurs de la circonférence les manifestations de l’ Art Intégral. Mais notre soif d’absolu ne trouve pas
i, au Moyen-Âge, sauva dans son sanctuaire la littérature et tous les arts et toutes les philosophies ? — On est tenté de ré
célébrerons cette joie mystique par les Sacrifices et les Fêtes de l’ Art . À quelques-uns cette joie viendra d’une intuitio
la Réalité des Fictions. Mais, pour les uns comme pour les autres, l’ Art a cessé d’être la gaité secondaire qu’approuvaien
rer et quel tremblement la prend à l’aspect des modernes temples de l’ Art , de ces théâtres dédiés à l’épanouissement suprêm
ples de l’Art, de ces théâtres dédiés à l’épanouissement suprême de l’ Art Intégral, mais qui sont si mal préparés à tant d’
i nous ont devancés et des Œuvres où nous avons épelé l’alphabet de l’ Art , une directe et unique préoccupation de l’idée de
rincipalement que l’épanouissement à la fois originel et suprême de l’ Art est dans l’atmosphère de l’Absolu, par conséquent
vre les prend de rendre de leur Humanité un grand témoignage et que l’ Art leur apparaît comme un moyen vénérable, et qu’il
usions de l’histoire, que cette loi des modifications apparentes de l’ Art , au cours des modifications sociales, dans ses ha
ouge se soit perdu dans l’énorme masse cérulée. Les fluctuations de l’ art selon les fluctuations sociales s’expliquent donc
origine des unes et des autres. Il y a plus. Cette fécondation de l’ Art en conséquence des évolutions externes ri est peu
a par la bouche de son législateur cette affirmation étonnante : « En art , le beau et le laid se valent. » Les sorcières de
rval et Sénancour, par exemple, et pour ne pas quitter la France, — l’ Art sauvegardait son principe intime qui ne change ja
tes théories qui donnaient au grotesque et au monstrueux accès dans l’ Art  ? L’amour d’Éloa pour le Maudit n’est-ce pas cett
sion. C’est ainsi que le Naturalisme, — période, dans l’histoire de l’ Art , de l’étude de la Sensation, — est né dans un tem
ps politiquement calme. Et aujourd’hui, cette direction nouvelle de l’ Art et des arts vers un Idéal nouveau, ce mouvement d
ement calme. Et aujourd’hui, cette direction nouvelle de l’Art et des arts vers un Idéal nouveau, ce mouvement dont on discu
ont pour but de dégager de l’histoire proprement dite l’histoire de l’ Art et en particulier de la Littérature, — de nous pe
e — de l’Histoire, désormais, seulement de l’expression du Beau par l’ Art Écrit — et montrer comment l’esprit moderne, dans
ceci qu’il eut l’intuition très sûre des conditions essentielles de l’ Art moderne, qui sont de saisir, à sa date contempora
un brasier. Je me trompe : il est limité encore par les bornes de son art , de cet art sans conscience, l’Art Dramatique qui
Je me trompe : il est limité encore par les bornes de son art, de cet art sans conscience, l’Art Dramatique qui fige la fic
imité encore par les bornes de son art, de cet art sans conscience, l’ Art Dramatique qui fige la fiction centrale autour de
nous voyons donc Shakespeare et Racine toucher aux extrémités de leur art , en constater les insuffisances : Shakespeare sen
es maux proposera des remèdes. Ces points de vue, aussi étrangers à l’ art (malgré l’adresse extraordinaire des bons faiseur
rincipauté poétique n’a pas de sens. Il n’y a ni premier ni second en Art , dès qu’on est on est seul puisqu’être consiste à
nt, se nuisent, se servent. Mérimée est, de cœur et d’esprit, pour un art de combinaisons et de complications scéniques. Pa
ou de Paul de Saint-Victor, à propos des ouvrages de littérature et d’ art  : c’est presque toujours leur imagination qui par
au titre historique, orientée au passé. Sur l’évolution actuelle de l’ Art , sur le sens de ses tendances et l’expression qu’
nt rien. — Pour entendre quelqu’un nous balbutier la philosophie de l’ art qui bout et bouillonne, à l’heure contemporaine,
n’est pas le Romantisme que M. de Banville vient de définir, c’est l’ Art parfait, c’est Shakespeare. — Le Romantisme décou
le souci de la beauté des apparences, introduisit le mouvement dans l’ Art et vit le sentiment où jusqu’à lui on n’avait vu
derniers mots n’ont que l’inconvénient de ne pouvoir être joints : en art , il n’y a pas de vérité externe. L’aspect photogr
serait la doubler, — inutile, puisqu’elle est et puisque l’utile, en Art , c’est le Nouveau : le plus loin, le plus intense
e, l’impression personnelle qu’il reçoit de l’universelle nature. — L’ Art est donc essentiellement subjectif. L’aspect des
sprit du monde réel en le lui rendant trop horrible, le désastre de l’ Art chrétien et classique ne l’a désespéré ni de Dieu
re de l’Art chrétien et classique ne l’a désespéré ni de Dieu ni de l’ Art . Un peu pressé dans les bornes évangéliques, il e
u sous la rature : elle était de mauvaise encre. Dans ce domaine de l’ Art , leur principal champ de bataille, le Mysticisme
e et vivante (qui est morte) un anachronisme dont elle s’épouvante. L’ art chrétien est mort le jour où un Pape a fait peind
et démontent les plus secrets rouages de cette vie ; l’un enseigne l’ art d’obtenir les triomphes qu’il n’a pas, l’autre fa
s un symbole d’Infini qui réponde à tous les désirs de leurs âmes : l’ Art — la Beauté en soi — ne se suffît pas encore et v
endre exactement compte, contribue de toutes ses forces à dignifier l’ Art de sa mission d’absolu. Stello constate l’atmosph
ies et à mes douleurs. » — À cette magnifique intuition d’œuvres où l’ art se fonderait sur la métaphysique Nerval joint enc
rimordiale loi de la nature créante, que Balzac inaugure le véritable Art Moderne foncier, dont l’essence est de se reprend
oman doit « tendre vers le beau idéal », Balzac inaugure le véritable Art Moderne formel, dont l’essence est de lier par le
comme il la trouvait, l’âme humaine scindée entre une Religion et un Art qui dès alors commençaient à divorcer, l’âme en c
de n’avoir pas deviné, lui qui avait deviné tout, excepté cela, que l’ Art ne s’adresse pas seulement à une part de l’âme, q
e à bien des hasards si, dans son œuvre d’art, et dans une œuvre d’un art qu’il renouvelle de fond en comble, il ne fait pa
sainte de Descartes. Au fond, la vraie Religion de Balzac, c’est son Art , et sa vraie Vérité, c’est celle qu’il aperçoit d
lé jusqu’à la fiction pure, il y eût exalté jusqu’à une Religion de l’ Art son idéal de vérité humaine : dans des œuvres com
erme de cette voie, ne se dresse et rayonne le geste éblouissant de l’ Art triomphant. On pense vain d’expliquer comment le
8, comment tous les moyens esthétiques requis par le Maître, musique, art scénique, poésie, concourent à l’Action : ce sont
le défaut. Évitons la sempiternelle discussion de la précellence des arts entre eux ; tranchons vite : que celui-là soit le
écessaire voile de la Beauté : mais si la Poésie s’adjoint les autres arts pour obtenir d’eux cet essentiel Vague sentimenta
effet. Et voyez : peut-être parce qu’il n’avait pas soumis les autres arts à la Poésie, Wagner a été conduit à supprimer cet
tte arbitraire ordonnance du Maître allemand ?) C’est le malheur de l’ Art qui a voulu que Wagner fut plus musicien que poët
s qu’aucun autre accompli l’union fondamentale de la Religion et de l’ Art par ce retour qui s’impose, inévitable ! à l’unit
: Wagner n’a pas vu le rôle divin de Religion Suprême qui incombe à l’ Art Suprême. Il limite l’Art, dans ses tendances vers
le divin de Religion Suprême qui incombe à l’Art Suprême. Il limite l’ Art , dans ses tendances vers la Vérité, à faciliter l
il pas compris, Wagner, que, puisque la religion ne peut vivre pour l’ art qu’autant quelle voile son élément de vérité sous
adorable éloignement, d’accessibilité toujours future, reviennent à l’ Art , non pas en conséquence et comme au serviteur de
t-il manifester cette conscience principalement, je veux dire en de l’ art pur, que secondairement, en des pages où le plus
s de Poe à l’admiration éternelle. On demande comment la Science et l’ Art feront le grand accord sur quoi compte l’avenir ?
 ? Pascal, Balzac, Edgar Poe, M. Villiers de l’Isle-Adam le savent. L’ Art touchera du pied la Science pour prendre en elle
sa profonde pensée. Notre vie étant cette chose affreuse, tant que l’ Art n’a pas eu les moyens d’une réalisation parfaite
age de de cette ombre. Mais Wagner a parlé, et la Science, adjuvant l’ Art , lui offre de miraculeux moyens de réalisation :
motifs de tristesse. Il a, comme un prince des ténèbres, tracé dans l’ Art un rayon de lumière noire, — « révélé la psycholo
qui est la symétrique contradiction du groupe romantique, a rendu à l’ Art des services très grands. On dit qu’il y eut de l
es très grands. On dit qu’il y eut de l’excès dans leur doctrine de l’ Art pour l’Art : je crois qu’il y eut un clairvoyant
nds. On dit qu’il y eut de l’excès dans leur doctrine de l’Art pour l’ Art  : je crois qu’il y eut un clairvoyant pressentime
si dépassait-elle la pensée des Parnassiens, cette grande formule : l’ art pour l’art. Ils restreignaient l’Art à n’être guè
ssiens, cette grande formule : l’art pour l’art. Ils restreignaient l’ Art à n’être guère que l’Expression et pour plus d’un
ons. — N’est-ce pas un spectacle significatif, celui que nous donne l’ Art du xixe  siècle au lendemain du Romantisme ? Pend
te rude et utile tâche de redresser et d’affiner les instruments de l’ Art , la Prose et le Vers. — Mais outre cette tâche co
être qu’ils y pensent, la moitié du désir d’au-delà de leurs âmes : l’ Art , par eux, fait un grand pas vers sa mission divin
; Salammbô est la prêtresse de Tanit. M. Leconte de Lisle interroge l’ Art védhique et les religions de l’Antiquité grecque
e l’Art védhique et les religions de l’Antiquité grecque et latine. L’ Art empruntant aux perfections de la Forme le frisson
, de paysages et d’animaux, et son impassibilité. J’ai déjà dit que l’ Art est essentiellement et uniquement subjectif. L’im
entraîné et, sachant que la Mélancolie n’est pas le dernier but de l’ Art , lui a ouvert le chemin vers cette aurore où tout
on en deçà, bien entendu, des bornes infranchissables, je crois que l’ Art Intégral devra beaucoup au Maître qui, le premier
vent s’enrichir des conquêtes de l’Imagination et, ce double but de l’ Art , réaliser le Rêve par la Vie, embellir la Vie par
ion jeune qui veut savoir là où les ancêtres ont douté. Il sait que l’ Art se fonde désormais sur une métaphysique profonde
savant des artistes. Je ne crois pas qu’il ignore les destinées de l’ Art  : il sait toute la Forme et la Forme, qui sait to
ique intelligence de la Nature et de ses correspondances humaines, un art très harmonieux et d’un homme qui sent et pense.
y d’Aurevilly, qui, avec des principes différents, ont apporté dans l’ Art les mêmes fécondes résultantes. Les vrais mérites
lot centenaire, le document humain l’initiation du public moderne à l’ Art Japonais, — c’est la part la plus apparente, ce n
vain nous en avons fini avec les inspirateurs et les initiateurs de l’ Art nouveau. Nous trouverons leurs influences concent
médiat de la pensée symbolisée toutes les ressources extérieures de l’ Art , musique et plastique ; l’horreur de la honte vit
’un mystique Métaphysicien, — servant à la magnification de l’œuvre d’ Art totale ; l’aristocratie royale de cet esprit et d
smans pour le traduire a dû s’élever jusqu’à l’intelligence de tout l’ Art . C’est pourquoi, ayant débuté par des En ménage e
ts qui de Gœthe et de Chateaubriand à nous emportent dans leur flot l’ art moderne tout entier. Parfois ces deux courants se
ement à cette belle fin. N’ayant que ses passions pour matière de son art , plus factice et plus luche il n’eût, comme la pl
nvolée… éparse au vent… sans rien qui pèse on qui pose… cette chose d’ art où la forme, en effet, s’efface pour laisser trio
ence. Même pour les gens, cet homme qui n’imprimait pas de livres81 d’ art personnel et que tous pourtant désignaient : « un
tel est bien, pour nous aussi les Poëtes, M. Mallarmé. Il est, dans l’ Art , notre conscience vivante, le Maître difficile qu
ite82. Puis, par son silence, il a signifié que, dans cette voie d’un art illustré déjà par des prodiges, il ne s’estimait
ogues de ce Poëte, sur le sens général et la fonction religieuse de l’ Art , sur les lois réelles de la Poésie et des Vers, s
la Poésie et des Vers, sur le Théâtre, fête suprême et synthèse de l’ Art et de tous les Arts, et sur cette mêlée essentiel
ers, sur le Théâtre, fête suprême et synthèse de l’Art et de tous les Arts , et sur cette mêlée essentielle des Vers et de la
ces petites entreprises géographiques répugne à la vraie nature de l’ Art , qui au propre n’a que deux patries : l’âme et l’
ues. Malheureusement, la foi manquant, tout risque de rester stérile, Art et Philosophie : les vers, savants et froids, ne
son heure, étaient des vérités. Il n’a pas foi en l’instrument de son art , en ce Vers qu’il précise trop, en cette Rime qui
rget n’avait pas les qualités de puissance nécessaires pour rejeter l’ art , d’un chemin qu’il devait avoir parcouru mais où
hensives. En religion, en philosophie, c’est la mort et le néant ; en art c’est tout ensemble un grand danger et une grande
le beau poëme ? Évidemment M. France ne se donne pas à son œuvre et l’ Art n’est guère pour lui qu’une distraction magnifiqu
ucide les mouvements antérieurs qui, logiquement, devaient conduire l’ Art à ces conclusions suprêmes que nous pressentons.
ant heureux et fatal qui emporte notre âge à l’apothéose suprême de l’ Art Intégral. Je respecte l’indubitable sincérité de
guë clairvoyance, un artiste épris de la vie avant tout, mais à qui l’ Art — l’Art Plastique — se révèle comme la plus puiss
rvoyance, un artiste épris de la vie avant tout, mais à qui l’Art — l’ Art Plastique — se révèle comme la plus puissante exp
plus puissante expression de vie qui soit, nous apporte au nom de cet Art un précieux témoignage. Si M. Jean Dolent n’est p
x qui regardent, plusieurs regardent et voient ». Mais cet Amoureux d’ art , qui contemple la vie au miroir idéalisant des be
ychologie passionnelle et inventent la vérité humaine, — dignifient l’ Art qui va devenir religieux, rendent sa majesté à l’
oi. — Les deux grands foyers du siècle, Balzac et Wagner — ramènent l’ Art foncier à ses sources naturelles par la Science,
ent l’Art foncier à ses sources naturelles par la Science, dégagent l’ Art formel en lui indiquant comme élément essentiel l
c par l’exemple même que la vraie poésie est l’Idéale ; instaurent en art la notion fondamentale de l’Exceptionnel ; trouve
erniers veilleurs de la vigile triste que suivra la fête joyeuse de l’ Art maître de tous ses moyens. — Flaubert fixe la pro
, germe d’une religion esthétique. — M. Théodore de Banville rend à l’ Art son véritable caractère, qui est la Joie, assigne
tous deux, étudient la Modernité dans la Physionomie, celui-ci par un art au service de la religion catholique, celui-là pa
i-ci par un art au service de la religion catholique, celui-là par un art étranger à toute religion. La Littérature de Tout
heure est synthétique : elle rêve de suggérer tout l’homme par tout l’ Art . Or la Synthèse est plus qu’à demi réalisée par l
sme et de la Philosophie. Et la Science ! Autrefois les domaines de l’ Art et de la Science étaient nettement tranchés et si
r grande rareté, un artiste comme Le Vinci était aussi un savant, son Art et sa Science ne se mêlaient point. Au cours de c
iiie  siècle qui brouilla tout, les deux pôles se rapprochent, mais l’ Art reste roi et considère la Science comme sa servan
énormes qu’il faut vaincre pour accomplir l’œuvre d’art définitif, l’ Art a perdu sa morgue ancienne devant la Science et l
ntiers des conseils au Savant. La Science en a profité pour envahir l’ Art et particulièrement la Littérature. La critique l
tinct réglé par sa conscience. Il y a quelque chose de pénible pour l’ Art et d’humiliant dans cette pensée que, l’œuvre de
ues qui prétendent mesurer la beauté d’une œuvre d’art, parce que « l’ art commence où commence la passion » et que c’est là
ment où la Littérature s’émeut d’un très manifeste mouvement dans les arts plastiques vers une synthèse de tous les arts en
este mouvement dans les arts plastiques vers une synthèse de tous les arts en chacun des arts. Pour ce rêve où elle reconnaî
les arts plastiques vers une synthèse de tous les arts en chacun des arts . Pour ce rêve où elle reconnaît le plus intime de
iques, épris de dire l’âme même, auraient préféré l’architecture, cet art noble et spirituel qui s’adresse aux sens aussi p
le sens intime des êtres et des choses, salueraient dans la musique l’ art le plus voisin de leur idéal, et M. Brunetière ob
ire. D’abord, l’architecture, elle-même une miraculeuse synthèse de l’ Art , est, selon les divers ordres, aussi volontiers s
rquer : les nouveaux poëtes, quoiqu’ils aiment, en effet, ardemment l’ art des beaux sons, n’ont pas pour cela oublié l’art
n effet, ardemment l’art des beaux sons, n’ont pas pour cela oublié l’ art des belles couleurs. Si M. Verlaine, en son art p
as pour cela oublié l’art des belles couleurs. Si M. Verlaine, en son art poétique, prescrit « de la musique avant toute ch
s : je ne fais point difficulté de convenir que la musique est bien l’ art qui, après la poésie, donne à quelques poëtes de
e temps et c’est bien plus qu’une plainte : c’est la loi suprême de l’ Art Suprême. Cet « en dehors du monde », c’est-à-dire
e époque où il est impérieusement appelé par tous ces lointains, si l’ Art se mire avec plus de complaisance en cette part d
 : elle sait évoquer par des sons un paysage dans un rêve. La poésie, art sonore elle aussi, elle aussi ne peut peindre qu’
n quelque sorte, flotté l’une autour de l’autre, ces deux formes de l’ Art  : le Vers, la Note ? Les Romantiques eux-mêmes, j
es peintres n’outrepasse les limites providentielles, n’assigne à son art un but situé hors de ses naturelles prises, tous
licité — la simplicité, ce signe de la certitude — qu’ils rénovent un art comme étreint entre les murailles sacrées que lui
ette fondamentale distinction : que leur mysticisme les conduisit à l’ Art de la Religion et que le sien le mène à la Religi
i commune qui dirige, à cette heure, tous les efforts artistiques : l’ Art remonte à ses origines et, comme au commencement
anité prise en de synthétiques moments psychologiques. — ramènent cet art vers la musique et vers la poésie, tandis que d’i
ychromie — Ni l’Architecture même, cette immémoriale mère de tous les Arts , cet art du commencement, n’oublie de se préparer
 Ni l’Architecture même, cette immémoriale mère de tous les Arts, cet art du commencement, n’oublie de se préparer à dresse
luence d’aucune révélation que l’éclair de son propre génie et de son art compris et aimé par-delà et malgré les routines d
énorme lui est incombée… Plus près, comme je l’ai déjà dit, que tout art de la source de tous les arts, qui est la Pensée,
s près, comme je l’ai déjà dit, que tout art de la source de tous les arts , qui est la Pensée, la Poésie ne pourrait concour
artient au Poëte d’abord. — Mais comment oser parler du théâtre ! Cet art , malgré le talent dont l’honorent les écrivains d
ur futur, le Poëte se sent le devoir, d’accomplir en lui-même, en son art même une Synthèse comme symbolique de la Synthèse
c’est la rue du Sentier, en dernière analyse, qui est l’arbitre de l’ art aussi bien que du commerce, depuis, en d’autres t
e l’art aussi bien que du commerce, depuis, en d’autres termes, que l’ art est devenu un commerce. Qui paye veut être consid
ents brusques du caprice des Gens, et qui sont moins avoisinantes à l’ Art qu’à telle industrie d’élégante inutilité : notan
nt, pour l’œuvre qui n’aurait point trop de toute nos minutes, pour l’ art , comme on dit, si long quand la vie…, etc… — Et c
avorable qu’à la Médiocrité. Ne pas prendre pour un revirement vers l’ Art vrai l’engoûment des chroniqueurs pour ce qu’ils
re, et qu’il le faut sans doute, pour s’opposer aux invasions, dans l’ Art , des étrangers et des barbares, pour défendre con
seconde série de La Revue indépendante, magazine de littérature et d’ art , est plus significative. Elle prétendait rester é
des qualités classiques. C’est un peintre chantant. Il appartient à l’ Art nouveau par ses dons admirables de formiste, son
victoire et de fête et que j’y vais applaudir… Avec lui les points d’ art formel importent surtout. Pour la langue, Moréas
et plus que partout ailleurs je reconnais ici un très sûr instinct d’ art synthétique. Comme la littérature vers la musique
ible de son ami perdu, est un des artistes les mieux informés de leur art , en ce temps. Celui-là, essentiellement, pratique
rmés de leur art, en ce temps. Celui-là, essentiellement, pratique un art symbolique et d’aspirations synthétiques. Le titr
ns sévère, car il a fait tout ce qui était en lui pour compromettre l’ art qu’il croyait servir. Il fut sincère, on n’en doi
er est un des artistes doués du sentiment le plus aristocratique de l’ art que je sache. Dans une coupe de Thulé Où vient p
e une supposition telle ? Ou si c’est de voir un artiste digne de son art être, hélas ! absorbé par le journalisme, qui per
être effacé déjà dans le très pieux lévite, authentiquer sa foi par l’ art inoublié, — ou en éteignant l’art et l’artiste. —
x lévite, authentiquer sa foi par l’art inoublié, — ou en éteignant l’ art et l’artiste. — À titre donc au moins de souvenir
ux qui ruisselle au fond du calice, Se révéleront les splendeurs de l’ art divin, Tu mourras lentement et d’un très long su
Laisse pleurer ton âme et vêts ton cœur de deuil120. À coup sûr, l’ art de ces vers n’est pas encore maîtrisé : non moins
aits est un poëte et je salue avec joie cette allégorie ancienne de l’ Art comparé à un temple, qui resterait une « allégori
ante et qui, parfois, se veut laisser croire lasse, tous les désirs d’ art de ce temps, — les reflète sans tous expressément
et de choses simples qu’il a parlé jusqu’ici ? Sa belle prose, où son art se revanche des ordinaires choses du sujet, savan
s ses livres, semble la dommageable part d’un dessein arbitraire où l’ art serait, en principe, étranger. — L’écriture est p
e la pensée humaine, de la première des conditions fondamentales de l’ art moderne : l’alliance du sens religieux et du sens
l, qu’imparfaitement du moins, le réel vouloir esthétique du poëte. L’ art qu’il voudrait de nuance et d’universalité tout à
straction de l’amour divin, puis s’exalte jusqu’à l’impossible en son art , puis tombe aux méfiances les plus grossières, à
synthétiques et mystiques ; étrangères aux accidents et retranchant l’ art le plus près possible de la pensée, dans l’Âme mê
oir honte d’être un cœur. — Barrès a surtout le tort de soumettre cet art presque définitif aux entraînements inférieurs de
itre d’ailleurs faux, (mais il n’écrira pas Gomorrhe), flotte entre l’ art , franchement symbolique et l’écriture documentée,
rges Doncieux132, Geffroy, Félix Fénéon, — un sens incontestable de l’ Art vrai. Mais, malgré que je ne manque pas d’accorde
je ne pense pas devoir m’y arrêter davantage en un livre consacré à l’ Art lui-même et aux Artistes, dont le Critique n’est
ur à l’originelle simplicité. Ce retour à la simplicité, c’est tout l’ Art . Le Génie consiste — comme l’Amour et comme la Mo
pluriel décompose et nie. Les grandes époques artistiques disent : l’ Art . Les époques médiocres disent : les arts. — Les g
poques artistiques disent : l’Art. Les époques médiocres disent : les arts . — Les grandes époques sont au commencement et à
poque nouvelle et dernière, et, comme l’analyse en avait détourné les arts , la synthèse va rendre l’Art à la primitive et ce
, comme l’analyse en avait détourné les arts, la synthèse va rendre l’ Art à la primitive et centrale Unité. — Toujours faut
l’espace et avec le temps. L’espace et le temps scindent fatalement l’ Art en deux groupes : le groupe arithmétique de la Po
regarde. — Synthèse dans la Pensée, dans l’Idée et dans l’Expression. Art métaphysique. Religion esthétique, — religion sup
ysique. Religion esthétique, — religion suprême. Cependant chacun des Arts doit rester lui-même, mirer par des moyens symbol
r par des moyens symboliques, en quelque sorte, les effets des autres arts . Ces moyens nous allons les étudier pour l’art li
les effets des autres arts. Ces moyens nous allons les étudier pour l’ art littéraire ; pour les autres, il ne m’appartient
de précision et qui n’empruntait guère ses moyens qu’à l’exemple des arts géométriques, qui sont immobiles, l’œuvre des poë
es nouveaux est, essentiellement, de suggérer tout l’homme par tout l’ art , en retenant sans doute les bienfaits des arts gé
tout l’homme par tout l’art, en retenant sans doute les bienfaits des arts géométriques, mais en leur ajoutant les moyens pr
, mais en leur ajoutant les moyens propres de la poésie et des autres arts arithmétiques, qui sont successifs, mobiles et on
ge, parce qu’elle entraîne l’oubli de la Vérité éternelle et oblige l’ Art à lui substituer les vérités de détail temporaire
tail temporaire, enfin parce qu’elle est l’abdication des droits de l’ Art sur la Beauté, des devoirs de l’Art envers la Bea
est l’abdication des droits de l’Art sur la Beauté, des devoirs de l’ Art envers la Beauté. — La Synthèse rend à l’esprit s
 La Synthèse rend à l’esprit sa patrie, réunit l’héritage, rappelle l’ Art à la Vérité et aussi à la Beauté. La synthèse de
ge, rappelle l’Art à la Vérité et aussi à la Beauté. La synthèse de l’ Art , c’est : le rêve joyeux de la vérité belle. (Aj
s sensualités elles-mêmes doivent être satisfaites par l’œuvre de ton art , nulle de tes actions ne pouvant avoir lieu que p
e et plus sûrement.   Ne pas finir. Cette loi, en effet, suprême de l’ Art , des meilleurs l’ont ignorée : Chateaubriand, Fla
ences occultes constituent un des principaux angles fondamentaux de l’ Art . Tout vrai Poëte est, d’instinct, un initié. La l
ie est la matière première qui contient la possibilité esthétique : l’ Art est la mise en œuvre de la Vie selon certaines in
que tout ton être vibre, tu as une émotion vraiment artistique ; — l’ Art t’a parlé par ses signes propres, qui sont dans l
e en communion de joie avec le sens vital exprimé par les signes de l’ Art . — De même, en littérature. Si tu n’es d’abord sé
’Illustration en peinture et le Récit en littérature ne relèvent de l’ Art qu’à de très particulières et rigoureuses conditi
les baisers échangés. C’est pourtant le frisson de la Vie même que l’ Art éternise, mais d’une vie concentrée tout à la foi
rée. La Vérité vitale reste ainsi le but, l’aliment et la gloire de l’ Art  ; mais non pas la Vérité immédiate de la sincérit
ge, ou même d’une enquête passionnelle et psychologique. La Joie de l’ art n’est pas la gaieté. La Joie est grave, s’harmoni
ne dans les conditions spirituelles de l’humanité. De la Femme dans l’ Art  ! Elle en est l’objet et le but. Elle donne de l’
boit le philtre qui le console. S’il est dans l’universel musée de l’ Art , Poëte, un poëme, peintre, un tableau… qui comble
rien à faire. L’artiste est celui pour qui toute grande œuvre de son art est une porte ouverte sur un inconnu, — non pas u
. I. Synthèse dans la pensée. Métaphysique Établir d’abord que l’ Art est une reprise, par l’âme de ses propres profond
ue de lui-même, directement contemplé dans la déviation des Fables, l’ Art à son tour reflètera la Religion du Beau, le cult
igion du Beau, le culte de la liberté spirituelle et de la Joie. Et l’ Art , au Poëte admis à cette contemplation, apparaît c
me je viens de le résumer, dans le style narratif, ne serait pas de l’ art , ne livrerait la pensée qu’à condition de la form
t — puissance et beauté — que l’énoncé abstrait de cette pensée : « L’ Art est une délivrance. » Ce qu’il faut, c’est commun
ici une revue historique complète, et les décadences simultanées de l’ Art et de la Foi ont paru d’une démonstration plus pr
térature est l’objet principal de ces études, on y néglige les autres arts . Ils ne contrediraient pourtant certes point la t
ifs à Léonard de Vinci, du Vinci à Véronèse, de Véronèse à Murillo, l’ Art et la Foi vont ou s’en vont du même pas. 22. A. 
37. La Chute d’un ange. 38. « La critique est la conscience de l’ Art . » Ernest Hello. 39. La Critique scientifique.
us grands poëtes de ce siècle, reste étranger à toute influence sur l’ art de l’avenir. Cas à déduire ailleurs et non pas en
t dire que, quand la religion devient artificielle, il appartient à l’ art de sauver l’âme de la religion en rendant à leur
pour un fruit de son invention. Mais la religion ne peut vivre pour l’ art qu’autant qu’elle enveloppe ses symboles dogmatiq
a senti, et c’est pourquoi elle a toujours recherché le concours de l’ art qui n’a pas pu lui-même arriver à son plus haut d
ue j’oublie, dans la gratitude que lui doit quiconque a le culte de l’ Art d’écrire, celui qui n’est plus. 74. « Enfermez-l
hilosophique. Y a-t-il donc d’autres Vérités que le Rêve lui-même, en Art , le rêve propre de chaque artiste ? Mais j’entend
didactique, à de successives études consacrées aux points divers où l’ Art nouveau se distingue de l’Art accompli, le proces
tudes consacrées aux points divers où l’Art nouveau se distingue de l’ Art accompli, le processus d’une critique largement e
e ces recherches, mais j’avoue que leur utilité dans la pratique de l’ Art m’échappe absolument. Je ne vois guère un Poëte c
celle de la nature. 101. Si je ne m’étais pas absolument limité à l’ Art français, certes devrais-je parler des Préraphaél
Journalisme, bien qu’ils emploient le même alphabet, constituent deux Arts absolument étrangers l’un à l’autre. Encore la vi
zac. Balzac et Wagner, les centres lumineux, dans le passé, de tout l’ Art nouveau ! Aujourd’hui encore, dans un journal de
55 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
itième siècle. Histoire des pertes. — § I. Pertes dans la poésie et l’ art d’écrire en vers. — Les Odes de Jean-Baptiste Rou
s sensibles que dans la prose. § I. Pertes dans la poésie et dans l’ art d’écrire en vers. Les Odes de Jean-Baptiste Rouss
que des théories récentes l’ont idéalisée, inspiration distincte de l’ art , d’écrire en vers, chant intérieur que le poète s
out cela ; mais elle est autre chose encore, et avant tout elle est l’ art d’écrire en vers. Il n’y a pas plus de poète sans
ut elle est l’art d’écrire en vers. Il n’y a pas plus de poète sans l’ art d’écrire en vers qu’il n’y a de peintre sans l’ex
re en vers qu’il n’y a de peintre sans l’exécution. Il est vrai que l’ art des vers est fort différent de la versification ;
poète, comme ce sont les étoiles, dans Balzac, qui font l’orateur. L’ Art poétique enseigne au poète les genres et leurs co
, la langue presque autant comme un épouvantail que comme une aide. L’ Art poétique est surtout l’art d’écrire en vers. C’ét
comme un épouvantail que comme une aide. L’Art poétique est surtout l’ art d’écrire en vers. C’était, en ce temps-là, l’obje
mps-là, l’objet pressant. Ce ne sera jamais un objet secondaire, et l’ Art poétique ne cessera pas d’avoir son à-propos, soi
endre à goûter les vrais poètes. Mais le péril de toute théorie sur l’ art d’écrire en vers, c’est qu’on la prenne trop à la
vers, c’est qu’on la prenne trop à la lettre, et que l’on confonde l’ art avec le mécanisme. Boileau lui-même ne s’en voula
cine, un autre disciple de Boileau, Jean-Baptiste Rousseau, outrant l’ art , et du même coup l’abaissant, écrivait dans son Ê
c’est le fruit du génie. Comparer, même dans une pièce marotique, l’ art des vers à un jeu n’est pas d’un poète. Boileau a
à un jeu n’est pas d’un poète. Boileau avait parlé de la hauteur de l’ art des vers ; combien ce jeu d’échecs du disciple no
sives. Le choix des mots dans J.-B. Rousseau est loin d’être sûr. Son art n’est que la hardiesse d’un esprit timide et le f
s bonnes traditions, que ce fut assez de sa fidélité intelligente à l’ art des maîtres, pour lui mener heureusement la main
comprend le dépit de Montesquieu insultant par la bouche d’Usbek à l’ art des lyriques, qu’il traite « d’harmonieuse extrav
.-B. Rousseau. Depuis que l’ode a franchi les limites que lui trace l’ Art poétique, et qu’elle nous est apparue non comme l
s » ; nous accordons à Marmontel que les personnages sont amenés avec art , soutenus avec sagesse, qu’ils ne se démentent pa
sa présence. Facilité, pétulance, esprit jaillissant et intarissable, art de plaire, flatteries qui ont l’air d’amitiés car
ui ont l’air d’amitiés caressantes, louanges qui demandent du retour, art d’occuper les autres de soi sans les en fatiguer,
us ces fades jeux d’esprit où achevait de s’énerver et de se perdre l’ art des vers, une poésie jeune, fraîche, parfumée, qu
ature, l’amour de la beauté personnifiée dans une femme, l’amour de l’ art , qui achève le poète. Tandis que la jeunesse d’An
égie à la mode. C’est à l’école des élégiaques anciens qu’il apprit l’ art si difficile d’idéaliser la passion et de ne mont
ont aussi plus élevés : c’est Théocrite, d’un génie plus naïf et d’un art plus caché que les élégiaques latins ; c’est Virg
l’avantage d’intéresser plus vivement les modernes à des choses de l’ art antique. Tout est neuf dans ces idylles, quoiqu’i
déal de l’élégie et de l’idylle bien autrement aimable que celui de l’ Art poétique. Que dire de la Jeune Captive, et des be
56 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
dans un recueil périodique4, de caractériser d’une manière générale l’ art de notre époque, et en particulier le genre de po
tera peut-être de la postérité de donner son nom à cette période de l’ art  : en tout cas, ses contemporains ont déjà commenc
nées ; mais Goethe, dans une vie plus calme, se fit une religion de l’ art , et l’auteur de Werther et de Faust, devenu un de
peut plus être. Nous mettions au-dessus de ces vaines tentatives de l’ art de renaissance et de l’art pour l’art, la poésie
ns au-dessus de ces vaines tentatives de l’art de renaissance et de l’ art pour l’art, la poésie véritablement inspirée par
s de ces vaines tentatives de l’art de renaissance et de l’art pour l’ art , la poésie véritablement inspirée par le sentimen
l’insu souvent les unes des autres, dans cette phase de la poésie. L’ art , disions-nous, n’est pas plus la reproduction de
e la poésie. L’art, disions-nous, n’est pas plus la reproduction de l’ art qu’il n’est la reproduction de la nature. L’art c
la reproduction de l’art qu’il n’est la reproduction de la nature. L’ art croît de génération en génération. Les œuvres des
imiter, c’est traduire ; c’est manquer son époque ; c’est faire de l’ art intermédiaire, de l’art qui n’a pas sa place marq
; c’est manquer son époque ; c’est faire de l’art intermédiaire, de l’ art qui n’a pas sa place marquée dans la vie de l’art
a fois une confirmation de nos vues sur l’avenir de la société dans l’ art actuel, et une explication de cet art même dans l
r l’avenir de la société dans l’art actuel, et une explication de cet art même dans l’état de la société. Quelques exceptio
eption, c’est la chanson de Béranger. Mais Béranger a continué dans l’ art , comme avec un dessein prémédité, l’esprit du Dix
sa foi s’est montrée plus grande. Exemple unique à notre époque de l’ art calme et contenu comme les époques les mieux orga
umé, tout nous paraissait s’accorder pour donner à notre formule de l’ art contemporain la certitude d’une démonstration :
tent le désespoir. L’ordre social autrefois se peignait dans tous les arts  ; l’art était comme un grand lac qui n’est ni la
ésespoir. L’ordre social autrefois se peignait dans tous les arts ; l’ art était comme un grand lac qui n’est ni la terre ni
e ciel, mais qui les réfléchit. Où pourrait s’alimenter aujourd’hui l’ art calme et religieux ? L’art ne peut aujourd’hui qu
hit. Où pourrait s’alimenter aujourd’hui l’art calme et religieux ? L’ art ne peut aujourd’hui que réfléchir la ruine du mon
e sont les vrais représentants de leur époque ; et ceux qui font de l’ art uniquement pour faire de l’art sont comme des étr
de leur époque ; et ceux qui font de l’art uniquement pour faire de l’ art sont comme des étrangers qui, venus on ne sait d’
rendrions de nouvelles armes. Les soutiens les plus remarquables de l’ art restauré du Moyen-Âge nous en livreraient au beso
essais de reconstruction du passé et tous ces vains autels élevés à l’ Art , comme si l’Art sans l’Humanité était quelque cho
truction du passé et tous ces vains autels élevés à l’Art, comme si l’ Art sans l’Humanité était quelque chose, ont été renv
es hommes de foi, qu’il avait sous les yeux, il songeait à faire de l’ art  ; il ne s’abandonnait pas à leurs idées, il voula
e se donner ce caractère d’un artiste qui s’attache exclusivement à l’ art , faute d’une philosophie ; et qui, de dessein pré
é. Rousseau, l’initiateur de ce mouvement, Rousseau, qui fit sortir l’ art des maisons et des palais pour l’introduire sur u
par l’amour individuel ou par cette espèce d’égoïsme qu’on appelle l’ art pour l’art. On sent déjà, dans Goethe écrivant We
se sent puissant : mais où tourner cette puissance, que faire de son art , que créer ? Créer, c’est aimer ; l’amour univers
us porter au suicide, nous soutienne dans nos douleurs. Je sais que l’ art a tourné aujourd’hui vers un plat servilisme, ver
at servilisme, vers un plat matérialisme ; mais j’aime encore mieux l’ art douloureux de Goethe dans Werther et dans Faust q
e mieux l’art douloureux de Goethe dans Werther et dans Faust que cet art qui, pour les jouissances du présent, trahit tout
al et sans pareil » ; c’est une des plus émouvantes compositions de l’ art moderne : son effet sur les imaginations jeunes s
ne œuvre de mémoire, pour ainsi dire, et d’érudition. Il tente donc l’ art actuel : il se peint lui-même avec toute sa fougu
57 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »
Livre III. L’ art et la science I Force gens, de nos jours,
r deux lois ; l’unité de loi résulte de l’unité d’essence ; nature et art sont les deux versants d’un même fait. Et, en pri
ignifie harmonie aussi bien que mathématique. Le nombre se révèle à l’ art par le rythme, qui est le battement du cœur de l’
font Quatre, et il monte jusqu’au lieu des foudres. Pourtant, entre l’ Art et la Science, signalons une différence radicale.
ce, signalons une différence radicale. La science est perfectible ; l’ art , non. Pourquoi ? III Parmi les choses humai
III Parmi les choses humaines, et en tant que chose humaine, l’ art est dans une exception singulière. La beauté de t
urd’hui qu’hier ; c’est à la fois la gloire et la vie. La beauté de l’ art , c’est de n’être pas susceptible de perfectionnem
ant fait oublier un savant ; un poëte ne fait pas oublier un poëte. L’ art marche à sa manière ; il se déplace comme la scie
essent vite. L’espacement de l’illimité admet toutes les créations. L’ art , en tant qu’art et pris en lui-même, ne va ni en
spacement de l’illimité admet toutes les créations. L’art, en tant qu’ art et pris en lui-même, ne va ni en avant, ni en arr
eons certes point, et que nous examinerons attentivement plus tard. L’ art n’est point susceptible de progrès intrinsèque. D
nie la grandeur irréductible. Cette quantité d’infini, qui est dans l’ art , est extérieure au progrès. Elle peut avoir, et e
énérons cette servante magnifique. La science fait des découvertes, l’ art fait des œuvres. La science est un acquêt de l’ho
ement monte lentement au niveau du vrai. Rien de pareil dans l’art. L’ art n’est pas successif. Tout l’art est ensemble. Rés
du vrai. Rien de pareil dans l’art. L’art n’est pas successif. Tout l’ art est ensemble. Résumons ces quelques pages. Hippoc
t aujourd’hui de baptistère à la Notre-Dame de Gaëte. Ô éternité de l’ art  ! Un homme, un mort, une ombre, du fond du passé,
ettrés : décadence, renaissance, prouvent à quel point l’essence de l’ art est ignorée. Les intelligences superficielles, ai
dées, tout le vaste mouvement de création et de pensée d’où résulte l’ art universel. Ce mouvement est le travail même de l’
revient », — etc., etc. Oh ! le bizarre procédé de critique ! donc l’ art n’est qu’une série de contrefaçons ! Thersite a u
t est là. Chaque grand artiste, nous l’avons dit ailleurs, refrappe l’ art à son image. Hamlet, c’est Oreste à l’effigie de
nt il y a tradition. Tradition de gouffre à gouffre, c’est là, dans l’ art comme dans le firmament, le mystère ; et les géni
ux Védas. De là ceci, d’où nous sommes partis et où nous revenons : l’ art n’est point perfectible. Pas d’amoindrissement po
On perd son temps quand on dit : nescio quid majus nascitur Iliade. L’ art n’est sujet ni à diminution ni à grossissement. L
citur Iliade. L’art n’est sujet ni à diminution ni à grossissement. L’ art a ses saisons, ses nuages, ses éclipses, ses tach
tons tout ce qui peut déconcerter les audaces et casser les ailes ; l’ art est un courage ; nier que les génies survenants p
58 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »
e faites pas les dégoûtés quand il s’agit d’être efficaces et bons. L’ art pour l’art peut être beau, mais l’art pour le pro
s les dégoûtés quand il s’agit d’être efficaces et bons. L’art pour l’ art peut être beau, mais l’art pour le progrès est pl
git d’être efficaces et bons. L’art pour l’art peut être beau, mais l’ art pour le progrès est plus beau encore. Rêver la rê
nuit, griffe à demi allongée vers les méchants. Parlez-lui donc de l’ art pour l’art, à ce cénobite de l’idéal. Il a son bu
fe à demi allongée vers les méchants. Parlez-lui donc de l’art pour l’ art , à ce cénobite de l’idéal. Il a son but et il y v
Les forces isolées s’annulent, l’idéal et le réel sont solidaires. L’ art doit aider la science. Ces deux roues du progrès
s au bien, au vrai, au juste. Cela est bon. Quelques purs amants de l’ art , émus d’une préoccupation qui du reste a sa digni
n qui du reste a sa dignité et sa noblesse, écartent cette formule, l’ art pour le progrès, le Beau Utile, craignant que l’u
e verge auguste, la même, chasse du sanctuaire les vendeurs. Quoi ! l’ art décroîtrait pour s’être élargi ! Non. Un service
des souliers pour les pieds nus, ce n’est pas l’affaire de l’azur. L’ art , c’est l’azur. Oui, l’art, c’est l’azur ; mais l’
ds nus, ce n’est pas l’affaire de l’azur. L’art, c’est l’azur. Oui, l’ art , c’est l’azur ; mais l’azur du haut duquel tombe
oute la caravane crie : Il y a là une source ! Que pense Eschyle de l’ art pour l’art ? Certes, si jamais un poëte fut le po
avane crie : Il y a là une source ! Que pense Eschyle de l’art pour l’ art  ? Certes, si jamais un poëte fut le poëte, c’est
-septième. Nous avons tout à l’heure rappelé un mot devenu fameux : l’ Art pour l’Art. Expliquons-nous à ce propos une fois
Nous avons tout à l’heure rappelé un mot devenu fameux : l’Art pour l’ Art . Expliquons-nous à ce propos une fois pour toutes
ale et très souvent répétée, de bonne foi, nous le pensons, ce mot, l’ Art pour l’Art, aurait été écrit par l’auteur même de
souvent répétée, de bonne foi, nous le pensons, ce mot, l’Art pour l’ Art , aurait été écrit par l’auteur même de ce livre.
mes qui vivent, ce sont des sentences qui parlent. Plutôt cent fois l’ Art pour l’Art ! » Cette parole, détournée, involonta
ent, ce sont des sentences qui parlent. Plutôt cent fois l’Art pour l’ Art  ! » Cette parole, détournée, involontairement san
la neige. III L’histoire entière constate la collaboration de l’ art au progrès. Dictus ob hoc lenire tigres. Le rhyth
? ce devoir doit-il fermer les yeux ? et le moment est-il venu pour l’ art de désarmer ? Moins que jamais. La caravane humai
1789, parvenue sur un haut plateau, et l’horizon étant plus vaste, l’ art a plus à faire. Voilà tout. À tout élargissement
tinent, quelque empêchement. L’intelligence, la pensée, la science, l’ art sévère, la philosophie, doivent veiller et prendr
, aimer n’étant pas moins sacré que penser. Rien de tout cela n’est l’ Art pour l’Art. Le poëte arrive au milieu de ces alla
tant pas moins sacré que penser. Rien de tout cela n’est l’Art pour l’ Art . Le poëte arrive au milieu de ces allants et vena
s sourire. Toutes ces grâces, tous ses charmes, tous ses prestiges, l’ art utile les conserve et les augmente. En vérité, pa
59 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329
pure, Semblent être puisés au sein de la nature. C’est ainsi qu’avec art dans les dépôts de Mars, Sont rangés les drapeaux
lui enseigner les principes des langues, des sciences & des beaux arts . Il prescrit la méthode qu’on doit garder pour cu
ettoit les pensées que la nature dicte pour courir après celles que l’ art suggére. On vouloit dans un discours des pointes,
s soutenus, des portraits d’après nature, des contrastes menagés avec art , une composition variée, des comparaisons justes.
e du grand nombre de regles, de principes & de réfléxions sur cet art , dont il est rempli. C’est en même tems un bon re
’examen qu’il fait des sentimens de tant de différens auteurs, sur un art aussi beau & aussi utile que celui de l’Eloqu
mettre dans ce dernier genre toutes les Rhétoriques qui ont précédé l’ Art de parler du Pere Lami de l’Oratoire, & on po
e premier de l’invention oratoire, c’est-à-dire, de cette partie de l’ art de l’éloquence qui donne des préceptes pour aider
liqués, & qu’il y a de la dialectique dans ce qu’il a écrit sur l’ art oratoire, où l’imagination a tant de part. Mais i
mais le genre didactique a ses graces particuliéres, j’en appelle à l’ Art de penser. Je n’aime pas non plus les termes tech
u que celui-ci eût autant médité que son émule sur les fondemens de l’ art oratoire ; l’un a plus de sçavoir, l’autre a plus
, selon lui, des tours si naturels à tous les discours humains, que l’ art ne fait qu’y prêter des noms, pour faire souvenir
sous lesquelles le goût se perd, il faudroit plûtôt nous apprendre l’ art d’être simple. Les Dialogues sur l’Eloquence, ou
mp; de la société, ne peuvent se dispenser de lire ce bon ouvrage. L’ Art du Poëte & de l’Orateur, publié en 1766. in-1
il faut reconnoître des regles, & dès-lors, la Rhétorique est un art utile, puisqu’elle rend à faciliter l’énonciation
re à persuader, à convaincre, ou à se faire écouter agréablement.” L’ Art Oratoire réduit en exemples, en 4. volumes in-12.
grands avantages sur l’Eloquence profane. Elle trouve plus aisément l’ art d’intéresser le sentiment, l’art d’étonner l’imag
profane. Elle trouve plus aisément l’art d’intéresser le sentiment, l’ art d’étonner l’imagination ; elle présente de plus g
hui on en exige trop peu. On trouvera l’apologie de ce Jésuite dans l’ Art de prêcher la parole de Dieu publié à Paris en 16
nt de goût & de discernement, tout ce qui sert à bien connoître l’ art de prêcher. L’auteur a recueilli avec soin les pr
e que pour les rendre plus vifs & plus aisés à retenir. Il y a un art admirable à avoir ainsi fondu ses idées, & à
tiques ignorans. Il y a plus de justesse & plus d’agrément dans l’ art de prêcher., petit Poëme en quatre chants, par l’
as 1767 : in-12. , est d’un homme d’esprit qui a bien réfléchi sur un art qu’il cultive avec succès. Je pourrois faire conn
étiennement l’agréable & l’utile. S’il ne joint un beau geste à L’ art de bien parler, Si dans tout son dehors il ne sai
s questions qui y sont relatives, & il couronne son ouvrage par l’ Art de prêcher de l’Abbé de Villiers, & par le Po
cellent & rempli de réfléxions très-justes & très-fines sur l’ art de la déclamation. On sçait que Ciceron avoit eu
60 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »
emier de la Walkure : qu’ainsi le public entre en l’intelligence de l’ art nouveau, et le temps sera venu du définitif et co
e n’est pas seulement l’œuvre spéciale de la propagation d’un spécial art , c’est, par la vivifiante infusion de lui, la rég
l art, c’est, par la vivifiante infusion de lui, la régénération de l’ Art entier. Donc, que chacun tâche de ses moyens, en
r de sa philosophie. Mais ayant l’ambition singulière de faire de son art une religion et de son théâtre une sorte d’église
passe comme un souffle de Palestrina. Dans l’ensemble de l’œuvre, un art plus savant, plus cherché, avec moins de vigueur,
ons que son impossibilité psychique et physiologique. Les annales des arts occultes de tous les temps, qui étonneront un jou
octrine spencériennebz L’on disserte sur l’esthétique en termes d’ art ou en termes de science. On peut en discuter d’un
ons de faire, — procéder pour l’examen d’une œuvre ou d’une théorie d’ art , d’un ensemble de doctrines de philosophie ou de
ation. Elle érige en principe la nécessité de faire coopérer tous les arts à l’éclosion d’un genre suprême, le drame musical
affirmation, la poésie, la musique, la mimique, et cette partie de l’ art pictural qui s’exerce dans la beauté des décors e
ndioses et neuves que sont contraints d’admirer tous ceux que le haut art enthousiasme. Herbert Spencer a promulgué dans la
éristique du wagnérisme : c’est une erreur de prendre pour fin dans l’ art , la musique qui n’est qu’un moyen d’expression ar
œuvre plus hétérogène, dans laquelle les traits propres de ces trois arts , bien qu’harmonieusement fondus, multiplient les
ernance des saisons répond au balancement des houles, la science et l’ art sont tantôt épars dans le fragmentaire des spécia
imple œuvre, qui est comme la contraction d’un immense rhythme dont l’ art antérieur serait l’expansion. C’est le même point
entre la Négation et l’Affirmation : en général, on ne cherche dans l’ art qu’une distraction, c’est-à-dire le contraire ou
euth, le drame peut même enseigner beaucoup de choses : avant tout, l’ art , si peu connu, de la déclamation poétique. Beauco
as la perfection technique.   4° Karl Borinski : Diderot et l’Œuvre d’ art complet. Recueil de citations prises dans les œuv
s, Diderot était très au courant de la théorie et de la pratique de l’ art musical, et qu’il avait en quelque sorte prévu l’
aphies de réformateurs, de nombreux articles sur diverses questions d’ art , sur la réforme du théâtre56, sur « la musique et
s questions d’art, sur la réforme du théâtre56, sur « la musique et l’ art lyrique » ; on a aussi de lui un roman et un volu
e esquisse, en deux parties, d’un ouvrage projeté sur l’Exercice de l’ art dans l’avenir. Cette esquisse fut rédigée de 1849
n politique, des idées communistes ; en esthétique, du Communisme des Arts , fondus dans l’œuvre idéale d’Art complet. Le pla
; en esthétique, du Communisme des Arts, fondus dans l’œuvre idéale d’ Art complet. Le plan de l’écrit médité apparaît clair
Nécessité inconsciente sise au fond des choses, explique le rôle de l’ Art dans la société de l’avenir. L’Art doit représent
des choses, explique le rôle de l’Art dans la société de l’avenir. L’ Art doit représenter nettement et rendre consciente à
t saisir et exprimer la création inconsciente du Peuple. » (p. 22). L’ Art , œuvre de Tous, est la fin suprême de l’Humanité 
e suprême de l’Esprit humain ; mais la direction de cette force est l’ Art  » (p. 23). L’Art est à l’Humanité ce qu’est l’Hum
prit humain ; mais la direction de cette force est l’Art » (p. 23). L’ Art est à l’Humanité ce qu’est l’Humanité à la Nature
26). L’esquisse s’achève par des notes sommaires sur l’histoire de l’ Art et son avenir : Wagner devait développer dans Opé
férons citer les plus importants : D’abord, quelques réflexions sur l’ Art  : « Byron, voulant écrire un poëme épique, se pr
. » (p. 68). C’est encore quelques phrases sur le Merveilleux dans l’ Art (p. 66), moyen indispensable, dit Wagner, pour re
rsonnelles. Citons cette superbe déclaration : « Mon écrit, L’Œuvre d’ Art de l’Avenir, a été fait seulement pour ceux qui s
. 117, 119) ; des pensées sur le rôle, dans la Civilisation et dans l’ Art , de l’Élément féminin (p. 126)59, sur la fin des
i !) avaient senti cette nécessité ; elle s’imposera, par Wagner, à l’ Art de demain, et, par Wagner se complètera d’une int
, par Wagner se complètera d’une intuitive Philosophie, assignant à l’ Art sa raison, la rédemption d’une Apparence ennuyeus
pour la musique instrumentale, qui seule en ce moment, parmi tous les arts , répond à ce grand, à cet indestructible désir. M
i dans l’unité de la nature humaine pour ne pas croire que les autres arts suivront un jour leur sœur dans sa lumineuse asce
titude. Nous marchons vers un concept plus sérieux et plus élevé de l’ art , et nous l’affirmons avec d’autant plus d’énergie
usical, sa mission serait accomplie. »   L’esthétique de demain : l’ Art suggestif, article publié en français par M. Maur
de la vie. Et il les montre dirigés, — par l’influence, surtout, de l’ art Wagnérien, — à une forme artistique meilleure, qu
ouver que le drame musical de Wagner est bien « le dernier terme de l’ art  », le point ultime de l’évolution esthétique. Il
61 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »
issent moins, quel il est, et l’ordre d’idées qu’il représente dans l’ art , dans l’histoire et l’érudition littéraire. Tout
tecture. Ce que demande de connaissances positives et accessoires cet art de premier ordre, qui en embrasse et en subordonn
ité, à les considérer avec amour, à trouver à toute chose un parfum d’ art , une poésie enfin que nulle autre ville ne possèd
témoin et assistant, parfois comme pèlerin aussi de ces bons et vieux arts . C’était en effet une sorte de pèlerinage où se p
en 1835, du Comité historique de la langue, de la littérature et des arts près le ministère de l’Instruction publique, donn
ne dirai que ce que je sais. Le Comité historique de la langue et des arts était plutôt une chose de luxe et de surcroît, un
e antérieure, pour tout comprendre dans l’examen de cette époque de l’ art et en développer l’ensemble, l’organisme véritabl
e Delécluze louer et recommander en toute rencontre les procédés de l’ art et de l’architecture classique, il devait être te
ganisation très déliée et très vibrante aux diverses expressions de l’ art , une faculté de transposition d’un art et d’un se
aux diverses expressions de l’art, une faculté de transposition d’un art et d’un sens à l’autre. III. Je vais exposer d’ap
ésenter M. Viollet-Le-Duc comme un adversaire et un ennemi, ont eu un art à part et, selon lui, incomparable, un talent uni
formules en tout ; dans nos jugements et dans nos raisonnements sur l’ art , nous sommes latinistes. En architecture (puisque
t justifiera dans le détail cette manière de juger et de considérer l’ art romain, nous offre, en maint endroit de ses Entre
onner à tout ce qu’elles conçoivent une forme émanée directement de l’ art  ? Non. Il procède tout autrement. Si nous analyso
ait tirer parti de toute difficulté, de tout obstacle, au profit de l’ art , jusque dans les moindres détails. L’analyse du m
aire, peu lui importe d’ailleurs s’il ne remplit pas les conditions d’ art que recherche le Grec ! » Et encore, dans un Ent
pour la plupart des esprits, est devenue synonyme de l’idée même de l’ art , M. Viollet-Le-Duc montre que les Grecs, plus sou
tranger, puisqu’il est nécessaire de lui expliquer les principes d’un art dans l’exercice duquel vous dépassez les autres p
e toit, etc. » Suivent les raisons solides, de haute convenance et d’ art , subtilement déduites. Ce sont véritablement des
devise36.   Il me reste pourtant, sans entrer dans le technique de l’ art , à bien marquer le point vif sur lequel M. Violle
tes, quelque chose de ces mêmes principes et de ce libre génie dont l’ art s’est inspiré et s’inspira toujours aux époques d
s misères qui font peu d’honneur à ce qu’on est convenu d’appeler les Arts libéraux. 34. J’eus également l’honneur, comme s
62 (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399
qui nous conduit aux origines plus rapprochées et plus visibles de l’ art contemporain. Le mémoire passe en revue toutes le
la Renaissance, montrant comment la nouvelle religion fait servir son art devenu populaire à l’édification du peuple et don
’auteur du mémoire parcourt ensuite et juge toutes les formes que cet art a reçues chez nous, le naturalisme, l’art pour l’
e toutes les formes que cet art a reçues chez nous, le naturalisme, l’ art pour l’art, le réalisme positiviste, et, étendant
s formes que cet art a reçues chez nous, le naturalisme, l’art pour l’ art , le réalisme positiviste, et, étendant sa vue au-
ant d’être bien établis. Les écrivains contemporains, les critiques d’ art surtout, en usent volontiers comme d’un éloge à l
arler des figures monstrueuses, ou même des simples caricatures que l’ art a de tout temps inventées, aussi bien au Moyen-Âg
réalisme de doctrine, qui peut être contraire à la notion vraie de l’ art sans être nécessairement funeste à la morale ; c’
elques observations préalables. II Dans la plupart des œuvres d’ art on s’accorde à démêler deux éléments : l’un que l
ent à parler comme il suit. Le réalisme est un système qui astreint l’ art à reproduire la réalité sensible telle que l’expé
iendrons pas toujours à les distinguer. Ils ont comme devise l’un « l’ art pour l’art », l’autre « l’art pour l’enseignement
s toujours à les distinguer. Ils ont comme devise l’un « l’art pour l’ art  », l’autre « l’art pour l’enseignement ». Mais il
stinguer. Ils ont comme devise l’un « l’art pour l’art », l’autre « l’ art pour l’enseignement ». Mais ils se servent des mê
e campagne et ne sente plus son génie resserré dans ces cloisons où l’ art est circonscrit et atténué8. » Sans partager cett
paradoxe ingénieux, faire un livre sur le réalisme des classiques ? L’ art et la poésie se prêteraient mieux encore dans l’a
re. À mesure que la vie humaine s’est éloignée de la simple nature, l’ art et la poésie sont devenus plus réfléchis en parti
. Il fallut bien des révolutions, il fallut surtout l’émigration de l’ art vers les pays du Nord pour consommer cette espèce
ture morale étant distinguées par un puissant effort d’abstraction, l’ art se trouva mis en demeure à tout instant d’opter e
de des vases10. » On sait qu’il possède à fond toute la technique des arts naissants et qu’il parle tour à tour en pâtre, en
ophocle, chez Phidias, qui sont plus réfléchis et au service de qui l’ art met des formes plus particulières et plus analyti
uoi nous voyons distinctement qu’avant ces hommes, comme après eux, l’ art tend à reproduire la réalité. Première partie.
guments les plus solides pour établir la distinction du réalisme de l’ art pour l’art ou naturalisme, et du réalisme didacti
plus solides pour établir la distinction du réalisme de l’art pour l’ art ou naturalisme, et du réalisme didactique, l’anti
illages qui les ornent, font penser aux plats de Bernard Palissy18. L’ art grec, au sortir de cette période initiale où, soi
ines de la constatation positive des faits. Dès le temps de Scopas, l’ art grec se rapproche de la réalité. Sans abandonner
ntes et l’entretient dans le culte de la beauté idéale. Aussi quand l’ art grec entre en service, c’est pour le compte de la
rait pas à conséquence. Mais aux mains de tout autre qu’Aristophane l’ art se fût asservi en prêtant son concours aux querel
il le voulût ou non, l’auxiliaire d’Euripide, quand celui-ci ramena l’ art dramatique de l’idéal au réel. C’est Euripide qui
le est artiste avant tout. Il n’aime mélanger ni les conceptions de l’ art ni les théories de la science avec des considérat
oureurs ou soldats, qui condamnent sévèrement les nobles loisirs, les arts qui ne rapportent rien. La loi qu’ils cherchent l
eune est ravi d’avoir fait emplette d’une statue qui est l’œuvre d’un art scrupuleusement imitatif. « Je viens d’acheter un
ltivés au charme d’une imitation exacte. Aussi ils laissèrent périr l’ art en préférant à la tragédie la pantomime, à la pan
ttéraires. Si l’on énumère tous ceux qui à Rome n’ont pas considéré l’ art comme un simple délassement, mais l’ont voulu fai
uand elle veut classer à l’aide des formules modernes les œuvres de l’ art antique. Deuxième partie. Moyen-Âge Liv
rbares. — Comment par leurs œuvres et par leur génie ils acheminent l’ art vers le réalisme. L’art du Moyen-Âge est par
œuvres et par leur génie ils acheminent l’art vers le réalisme. L’ art du Moyen-Âge est par excellence l’art chrétien. C
t l’art vers le réalisme. L’art du Moyen-Âge est par excellence l’ art chrétien. C’est du christianisme qu’il a reçu sa
faces, les ombres et les rayons du nouvel esprit. La littérature et l’ art du Moyen-Âge sont formés, ils ont pris enfin de l
uel est l’esprit qui souffle avec eux ? Porte-t-il les lettres et les arts vers le réel ou vers l’idéal ? Assurément on retr
peu plus en avant, entre ces fonds obscurs et les œuvres propres de l’ art chrétien qui s’offrent au premier plan de l’histo
ils ont tous un thème principal, qui est de nature à faire pencher l’ art vers le réalisme, à savoir la description crue de
les secrets de la peinture, de la sculpture et de la construction ; l’ art perd ses instruments les plus fins, et cette pert
ublime. C’est ainsi que certaines nécessités naturelles engageaient l’ art des pays du Nord dans une voie qui pouvait le men
primitif, résolu à lutter contre le relâchement des mœurs païennes, l’ art est condamnable quand il vise à nous faire admire
principe. Parmi les premiers chrétiens plus d’un pensa que, puisque l’ art était dangereux ou du moins inutile, puisqu’il s’
par la destruction, les papes la condamnèrent comme une hérésie, et l’ art fut ranimé par l’Église, qui jugea, non sans rais
ses pratiques. Pendant cette période, si le christianisme défendit l’ art , ce fut par des arguments purement théologiques,
intention des saints Pères qui l’ont établie37. » C’était faire de l’ art un langage aussi abstrait que possible, une sorte
demande à la nature que de lui fournir des signes : c’est pourquoi l’ art byzantin pendant toute sa durée, l’art roman de F
des signes : c’est pourquoi l’art byzantin pendant toute sa durée, l’ art roman de France ou d’Italie, au moins dans ses co
out ; elle se mêle à tout ; elle enveloppe, entraîne et anime tout. L’ art , son grand interprète, ne peut rester à l’écart d
assant, c’est le routier, c’est le robeur ; le passant, c’est aussi l’ art qui court avec la poésie les rues et les grands c
vant les siècles : le goût du public et l’inspiration de l’artiste. L’ art demande ses modèles au peuple et l’amuse de sa pr
dre dans la vie réelle et la vie réelle monter sur les tréteaux39. L’ art , redevenant populaire, reprend sa spontanéité et
uccède à la période hiératique et symbolique. En devenant réaliste, l’ art reste didactique pour un assez long temps, c’est-
tinct propres. Comment la religion chrétienne s’accommode-t-elle d’un art réaliste ? Comment le laisse-t-elle éclore et gra
cipes mêmes du christianisme. Si, au xiiie  siècle, l’Église eût vu l’ art passionner trop vivement les imaginations pour le
s’il ne faut pas préciser et modifier la formule traditionnelle de l’ art gothique, à savoir « que le christianisme substit
utait aux ressources de la liturgie et de la prédication, celles de l’ art sous toutes ses formes : celles de la musique, qu
prédit la gloire de l’Université de Paris et de ses étudiants41. Cet art primitif vit d’un immense et perpétuel anachronis
iété du xive et du xve  siècle. L’on peut consulter indifféremment l’ art et la poésie, et cela en France, en Flandre et en
t et la poésie, et cela en France, en Flandre et en Allemagne. Dans l’ art même on peut s’adresser aussi bien à la miniature
s presque tout enragée. Villon ne décrit point ici pour l’amour de l’ art  : de ces peintures il tire une leçon : Ainsi en
rer les monuments religieux renoncent à la flore conventionnelle de l’ art roman et copient les plantes qui vivent autour d’
cette opinion, c’est que la poésie du Moyen-Âge n’a pas, autant que l’ art , la notion exacte de la réalité champêtre. Elle s
le, l’épopée féodale perd son prestige au profit de la poésie et de l’ art populaires. Se souvient-on d’Aiol, le bon chevali
r solliciter la foi vive qui animait les premiers mystères. On voit l’ art reprendre insensiblement ses licences et lui auss
triomphe, et méprisable, parce qu’il coïncide avec, l’abaissement des arts que l’inspiration ne renouvelle plus et qui péris
quence fatale de l’imitation servile. Livre IV. Les procédés de l’ art réaliste et naturaliste au Moyen-Âge Chapitr
emier. Ce que sont ces procédés Telle est la matière qu’emploie l’ art réaliste du Moyen-Âge. Comment la façonne-t-il ?
e qu’emploie l’art réaliste du Moyen-Âge. Comment la façonne-t-il ? L’ art du Moyen-Âge est trop naïf et trop inconscient po
ier, des poètes systématiques comme Vigny, Dumas ou Hugo. Cependant l’ art le plus primitif a son esthétique inconsciente qu
r, toutes réserves faites, de mettre en lumière. Incontestablement, l’ art du Moyen-Âge a pour grand principe de copier le r
plein ce qu’il advient de la composition et de l’expression, quand l’ art n’accepte pas d’autre principe que la nécessité d
e fût faite57 ». Il en est des simples détails comme des épisodes : l’ art du Moyen-Âge les admet tous sans distinction. Le
e. C’est pourquoi la pénétration morale n’est guère l’instrument de l’ art populaire. Aussi bien qu’en ferait-il ? La foule
d’intensité à cette vie imaginaire d’impressions et d’émotions que l’ art suscite en nous, la laideur, parce qu’elle est un
et laissé les œuvres les plus caractéristiques. On les trouve dans l’ art comme dans la poésie : d’où il apparaît qu’en tou
dans l’art comme dans la poésie : d’où il apparaît qu’en tout temps l’ art et la poésie obéissent à une même philosophie gén
 : ce qui va contre une théorie trop absolue qui ferait du réalisme l’ art du Nord et de l’idéalisme l’art du Midi66. Ces h
trop absolue qui ferait du réalisme l’art du Nord et de l’idéalisme l’ art du Midi66. Ces hommes ont des génies bien divers
t fougueux. Les voilà hors des bornes que pouvaient leur imposer et l’ art idéaliste et la morale. Ils ne connaissent plus d
aux gueux de lettres, dont la vie a rencontré sa juste censure dans l’ Art poétique de Boileau, et sa trop indulgente chroni
ces grimaces, ces difformités, ces vulgarités plates que prodigue un art indifférent à la beauté. Elle éclaire le jeune va
non pas de ces ardeurs contenues et de ces sentiments ennoblis qu’un art supérieur étudiera bientôt, mais de la passion pu
vait être ni durable, ni universelle. La Réforme mit impérieusement l’ art sous le joug, et la Renaissance, au moins dans un
leterre, imitant Marivaux79, et la France, imitant Fielding, mêlent l’ art de la Réforme et celui de la Renaissance. Ils ne
nisme en le l’amenant à ses premières origines. Sous son impulsion, l’ art redevient ce qu’il avait été au Moyen-Âge, popula
elle-même, ait besoin pour être comprise du voisinage des autres : l’ art véritable exige qu’un tableau forme un tout indép
est plus complexe que la Réforme. On voit bien qu’elle a mis fin à l’ art du Moyen-Âge, soit qu’elle l’ait condamné à mouri
rieux et épanoui. Dante, prenant la main de Virgile, inaugura entre l’ art moderne et l’art ancien une alliance que consacrè
Dante, prenant la main de Virgile, inaugura entre l’art moderne et l’ art ancien une alliance que consacrèrent Raphaël et R
st plus qu’en vertu d’une tradition qui dure plus que la foi. Alors l’ art ne vit plus que par la convention, mais il n’en p
vie. L’Encyclopédie fut une enquête philosophique et scientifique ; l’ art , lui aussi, devint une enquête qui eut, comme l’a
pense surtout, comme au Moyen-Âge que Mercier commence à entrevoir, l’ art doit, au lieu d’être aristocratique, s’adresser à
lieu d’être aristocratique, s’adresser à tout le peuple. Car, pour l’ art établi, « tous les ordres de citoyens ne le goûte
nation89. » Ainsi, en 1773 le peuple est appelé à se prononcer sur l’ art dramatique. Ce n’est pas la première fois qu’on l
i avait ouvert le sanctuaire de la peinture auparavant à demi clos. L’ art , soumis à ces exigences nouvelles, risquera désor
la Renaissance n’est pas très favorable à l’expansion naturelle de l’ art et de la poésie. Depuis Du Bellay et Ronsard jusq
ermettent de marquer avec plus de précision les étapes par où passe l’ art de la Renaissance pour aboutir au réalisme de la
ysan perverti dans les divers milieux du temps. Au xviie  siècle, les arts , unis par les mêmes principes généraux, avaient l
rtement contre l’idéalisme. IV. Comment il élargit la matière de l’ art Ils n’ont pas laissé un manifeste commun ; ils
de les sujets, pourraient être, sans trop d’infidélité, ceux-ci : — L’ art , auraient-ils dit, s’est égaré parce qu’il s’est
s Corneille les a recueillis, l’Encyclopédie les explique. Pourquoi l’ art n’aurait-il pas la même curiosité ? « Quoi, on li
idéalisme. Pourquoi faire honneur de ces peintures au réalisme ou à l’ art qui le prépare ? Elles sont d’une délicatesse mor
eant, quand le moment en sera venu, à l’égard de ses œuvres. VI. L’ art affranchi des règles. — Conclusion Ainsi rappr
ité matérielle une connexion étroite et des influences réciproques. L’ art classique français, comme tout art idéaliste, en
e et des influences réciproques. L’art classique français, comme tout art idéaliste, en use librement avec ces rapports et
, en un mot à des règles. De là le nombre croissant des règles dans l’ art classique ; de là l’observation de plus en plus s
rts des novateurs se dispersent ; mais leurs griefs sont les mêmes. L’ art leur paraît avoir fait fausse route en s’engagean
ailleurs, il lui arrive sans cesse de sacrifier les arrangements de l’ art aux improvisations que suggère la nature ; il vis
e campagne et ne sente plus son génie resserré dans ces cloisons où l’ art est circonscrit et atténué105. » L’art classique
sserré dans ces cloisons où l’art est circonscrit et atténué105. » L’ art classique n’admettait guère le mélange du comique
esque toujours des questions d’esthétique générale.   Voilà comment l’ art reconquiert la liberté de mélanger à sa guise les
parlent-ils de leurs insomnies en parlant de leurs songes. Le nouvel art tend à priver l’âme des franchises que l’idéalism
dispersées qu’elles paraissent, ne sont en général que pour ramener l’ art à la reproduction exacte de la nature et à la tra
nt nous venons de montrer la progression logique. Car du moment que l’ art analyse la sensation en même temps que le sentime
portée de cette réflexion se voit assez. Elle indique la raison que l’ art a invoquée pour renoncer aux abstractions de l’id
vite et si bien accueilli, qu’il crut être une doctrine originale. L’ art fut, à certains égards, un éclectisme, lui aussi.
le conduit à faire la revue et comme le bilan des littératures et des arts antérieurs. Par le lyrisme, qui lui permet de rec
oètes de l’école parnassienne, les romanciers et les dramaturges de l’ art pour l’art, les peintres de l’école impressionnis
école parnassienne, les romanciers et les dramaturges de l’art pour l’ art , les peintres de l’école impressionniste, les mus
un isolé. Mérimée ne leur ressemble que par sa froideur affectée. Son art est celui des idéalistes. L’école dramatique, si
ettre dans la catégorie des peintres indifférents à tout, excepté à l’ art , si nous ne connaissions un autre Courbet, le Cou
vons l’établir par des témoignages nombreux. Le principe en est que l’ art n’a pas de philosophie, ni de religion, ni de mor
l’art n’a pas de philosophie, ni de religion, ni de morale. Il est l’ art  ; c’est assez. Et cette qualité, il n’y a rien, a
prises au journal ou au pamphlet132. » Telle est la doctrine de « l’ Art pour l’Art » dans sa dernière et sa plus rigoureu
journal ou au pamphlet132. » Telle est la doctrine de « l’Art pour l’ Art  » dans sa dernière et sa plus rigoureuse expressi
usqu’à ses prédécesseurs pour trouver des maîtres. Selon eux, quand l’ art représente un événement contemporain, ce doit êtr
ite, elle a son habitat, son expression, son office particulier, et l’ art le plus élevé est celui qui saisit ce caractère s
au romantisme. Il en dérive cependant aussi bien que le réalisme de l’ art pour l’art. V. Hugo a tantôt des indifférences so
positivisme. La philosophie positive est la grande inspiratrice de l’ art qui s’est développé chez nous depuis 1851 jusqu’à
ce immanente de moi139. » Son livre posthume ne fait qu’appliquer à l’ art les doctrines de Comte, comme Le Roman expériment
mation. C’est ainsi que la peinture de Courbet « vise plus haut que l’ art lui-même ; sa devise est l’inscription du temple
seur : Amendez-vous, si vous tenez à la vie et à l’honneur ». Ainsi l’ art nous réforme « en nous présentant le miroir de no
ne un peu de le voir mêlé à tout ceci) est intéressé au triomphe de l’ art positiviste : « C’est en appliquant la formule sc
’atelier. » Ce sera « de la musique réelle, réaliste, appliquée, de l’ art en situation144 ». Ainsi, au sein de leurs travau
communes ; Condamnation de l’imagination créatrice. — Confusion de l’ art et de la science. — Souveraineté de l’information
expérience. Depuis le temps des premiers Égyptiens jusqu’à Courbet, l’ art a passé, nous dit Proudhon, par une série de phas
passant du domaine de la philosophie proprement dite dans celui de l’ art et de la poésie. Renonçant irrévocablement à sort
hes et des écrivains ». La distinction si longtemps maintenue entre l’ art et la science ne subsistant plus, la science s’ét
ne procèdent pas tous exactement de la même façon. Les réalistes de l’ art pour l’art se distinguent nettement de ceux dont
t pas tous exactement de la même façon. Les réalistes de l’art pour l’ art se distinguent nettement de ceux dont la prétenti
l’investigation méthodique et constamment active. Les réalistes de l’ art pour l’art ont moins d’ambition et plus de désinv
ation méthodique et constamment active. Les réalistes de l’art pour l’ art ont moins d’ambition et plus de désinvolture, moi
aboratoire, dans un amphithéâtre, que dans un salon. Le réaliste de l’ art pour l’art est un raffiné ; il aime la recherche,
dans un amphithéâtre, que dans un salon. Le réaliste de l’art pour l’ art est un raffiné ; il aime la recherche, soit qu’il
 : son attribut, ce sont les besicles. Livre III. La matière de l’ art réaliste Chapitre premier. La fiction écarté
rée. — Le passé, historique ou légendaire, admis par le réalisme de l’ art pour l’art. — Les drames romantiques. — Salammbô.
une part ; de l’autre celui de la vie contemporaine. Le réalisme de l’ art pour l’art ne se les interdit ni l’un ni l’autre.
de l’autre celui de la vie contemporaine. Le réalisme de l’art pour l’ art ne se les interdit ni l’un ni l’autre. N’ayant pa
ion à la personnification surhumaine des forces naturelles, et dans l’ art à l’expression d’une impassibilité sereine et béa
tement aux romantiques et aux classiques, qu’il accuse d’avoir gâté l’ art en le forçant d’aller chercher ses sujets dans la
, est une fantasmagorie, et, au point de vue de la haute mission de l’ art , un non-sens ». Si vous vous traînez ainsi à la s
s qui vont du général au particulier et de l’abstrait au concret.   L’ art idéaliste du xviie  siècle n’ignore pas la nature
aire spécial. Le siècle de l’Encyclopédie fut plus indulgent pour les arts mécaniques, et la mode acheva de les réhabiliter,
intégrante de la description universelle, qui est l’objet unique de l’ art réaliste. Nécessairement, la description étant ma
rincipe posé au xviiie  siècle a fourni ses dernières conséquences. L’ art classique se contentait de relever les traits les
sgrâces. Le but était de rendre avant tout la physionomie de l’âme. L’ art , plus généreux que la réalité envers l’homme et l
toute sorte de menus : celui de la ménagère bourgeoise, savante en l’ art d’accommoder les restes : Bovary mangeait « le re
sur l’exemple des frères de Goncourt, combat pour faire entrer dans l’ art le japonisme, le bibelot et le chiffon. Chapit
de ces figures qui illustrent un livre récent, Les Démoniaques dans l’ art  ? De la simple maladie nerveuse à la démence cara
croient au bout de leurs découvertes quand, comme les réalistes de l’ art pour l’art, ils ont décrit les lignes, les surfac
bout de leurs découvertes quand, comme les réalistes de l’art pour l’ art , ils ont décrit les lignes, les surfaces et les c
 » Livre IV. Suppression des restrictions et des catégories. — L’ art mis par le réalisme en possession de la réalité t
alisme en possession de la réalité tout entière C’est ainsi que l’ art , contenu par les classiques dans le domaine de la
, le sentiment personnel et toutes les autres facultés littéraires, l’ art n’ayant plus le devoir de choisir, le goût ne peu
in : il est révoqué de ses emplois, relevé de sa surveillance. Dans l’ art comme dans la société, que tout tende à la suppre
olution. Ces événements, ces catastrophes accaparent l’attention de l’ art idéaliste. Même privilège pour les beaux sentimen
dont les degrés vont du beau au laid et du vice à la vertu. Comment l’ art , en ces dernières années, s’est laissé glisser ju
re de ce que le réalisme entend par la suppression des frontières des arts . Son domaine ne peut désormais s’élargir davantag
. Les procédés artistiques du réalisme didactique et du réalisme de l’ art pour l’art Chapitre premier. La composition
dés artistiques du réalisme didactique et du réalisme de l’art pour l’ art Chapitre premier. La composition I. Le
s procédés de composition et d’expression qu’il substitue à ceux de l’ art classique. C’est le complément nécessaire d’un ex
? La revanche de l’homme sur la vie, l’amendement de la réalité par l’ art , la protestation de l’esprit créateur et libre co
omme est et sera toujours au fond celui qui veut arrêter le soleil. L’ art idéaliste fait pour lui ce miracle. Il saisit la
éter avec Musset : Sexe adorable, absurde, exécrable et charmant. L’ art classique établit souvent une concordance assez r
ncomplet et de l’inachevé. Chapitre II. De la personnalité dans l’ art I. L’impassibilité M. Leconte de Lisle te
ment depuis quelques années. Flaubert a parlé au nom du réalisme de l’ art pour l’art. Il croit « que le grand art est scien
parlé au nom du réalisme de l’art pour l’art. Il croit « que le grand art est scientifique et impersonnel », et qu’« il fau
de colère et d’indignation rentrées. Mais dans l’idéal que j’ai de l’ art , je crois qu’on ne doit rien montrer des siennes
ans L’Assommoir ? Il l’ignore, et c’est là justement le triomphe de l’ art , n’en doutez point. II. L’objectivité Les r
»   Mais, en second lieu, le réalisme didactique et le réalisme de l’ art pour l’art tendent également, c’est leur plus gra
en second lieu, le réalisme didactique et le réalisme de l’art pour l’ art tendent également, c’est leur plus grande ressemb
devrions dire, car des travaux de ce genre relèvent moins encore de l’ art que de la science. Ils ont cependant passionné no
cle l’histoire de ce développement curieux, qui a mis au pouvoir de l’ art des moyens d’expression pittoresque, musicale et
fait appel aux langues les plus spéciales, non seulement à celles des arts , ce qui, dans un temps d’analyse, est presque iné
ure ne répugne point à devenir polychrome. Même émulation de tous les arts pour ajouter des ressources nouvelles à celles qu
x, alouette divine216. Les réformes qui portent sur le matériel de l’ art sont les plus aisées et les plus séduisantes. Ell
usiastes et patients qui se cantonnent chacun dans une partie de leur art et y font preuve d’une habileté minutieuse : comm
e Tombeau de Lamoricière, on n’avait devant soi que les produits d’un art devenu pour ainsi dire une industrie. Il en est d
omparaison d’une entreprise qui peut passer pour la plus hardie que l’ art ait conçue et dont la responsabilité principale r
rusque retour en arrière, ils se sont reportés au temps primitif où l’ art « initial et synthétique », poésie, musique et pe
sité des impressions qu’il subit. S’il y a des classifications dans l’ art et dans la poésie, c’est, entre autres raisons, p
ord le réalisme en lui-même, c’est-à-dire comme celle des formes de l’ art qui s’oppose à l’idéalisme ; en second lieu, dans
gage de la critique courante, nous traiterons d’abord la « question d’ art  », puis la « question morale ». Première parti
t », puis la « question morale ». Première partie. La « question d’ art  » Livre premier. Réfutation du réalisme par
emander si ce n’est pas le devoir de la charité plutôt que celui de l’ art  ; ils leur ont donné comme une sorte de revanche
pas laisser subsister cette gradation naturelle dans les œuvres de l’ art , surtout quand on veut en faire la reproduction m
que la valeur d’une réaction contre les conventions arbitraires de l’ art classique dégénéré et de l’art romantique Le
ontre les conventions arbitraires de l’art classique dégénéré et de l’ art romantique Le réalisme existe cependant de fa
ectées, les conventions nécessaires et naturelles, qui s’imposent à l’ art et rendent impossible et d’ailleurs superflue la
, les autres, ce sont les plus inéluctables, dans la nature et dans l’ art lui-même. Imaginez un public plus bénévole et plu
rs de santé et à quelques psychologues. Voilà qui s’appelle élargir l’ art et l’ouvrir au grand public ! Confessez donc en t
re, lui change, et de l’œuvre d’art, qui demeure Alors même que l’ art réaliste ne se heurterait pas à certaines barrièr
ement. Les réalistes essayeront de le nier. Sans doute, diront-ils, l’ art est dans des conditions telles, qu’il ne peut êtr
Il ne sera pas en possession du vrai, mais il en sera plus proche. L’ art classique glaçait ses personnages dans une sorte
ysionomie flottante, indécise et vague ; la réalité est successive, l’ art doit tendre à l’être comme elle. Cette affirmatio
tionnés pour qu’il y ait une ressemblance parfaite entre l’œuvre de l’ art et celle de la nature. Cette ressemblance dure-t-
qui marque, non pas l’immobilité, mais le mouvement qui se repose. L’ art , par les moyens que nous venons de supposer, la s
amais : la copie reste. III. Conventions qui s’imposent aux divers arts à cause du petit nombre de procédés dont chacun d
a critique quand elle généralise. On a beau regretter le temps où les arts ne s’étaient pas encore émancipés d’un même art i
tter le temps où les arts ne s’étaient pas encore émancipés d’un même art initial et synthétique, il faut, — nos adversaire
plus que nous, — compter avec la réalité présente, où nous voyons des arts nettement séparés par leur objet comme par leurs
i laisse pendre ses pieds au fil de l’eau courante. Sans doute chaque art a des frontières assez indécises qui lui permette
r de me jouer sur le piano ce que vous venez de me dire là. » Chaque art est en effet un instrument particulier d’analyse,
nes formes de la réalité. IV. Dernière convention qui s’impose à l’ art en général : barrière infranchissable qui le sépa
ourde ; faisons toutes les concessions possibles, réunissons tous les arts comme ils le furent, dit-on, à l’origine. Mettons
ains d’un nouveau Michel-Ange, cloué d’un génie universel, chacun des arts qui existent ou peuvent exister ; rendons-le maît
à leur vie pour exprimer la vie. La convention n’y perd rien. Car cet art qui veut résumer tous les autres, ne fait que leu
alaris, qui paraît s’être assez vivement préoccupé du réalisme dans l’ art sculptural, fit brûler Pérille dans le taureau de
faciles comme ceux qu’ils réfutent, et remarquons seulement que si l’ art peut se rapprocher de la réalité, il n’arrivera j
dès maintenant, l’on voit que la définition du réalisme est fausse. L’ art reproduisant la nature, disons-le, toute révérenc
aites sur ce qui peut ôter le plaisir que l’on reçoit des œuvres de l’ art  ». Elles ne commandent pas, elles conseillent le
lé vertigineux des choses nous donne un autre étourdissement. Quand l’ art mesure pour la reproduire une portion de la réali
il fera remarquer que dans ces pièces si modernes les scrupules de l’ art classique sont encore respectés. Car le comique e
uite à corps perdu au plus profond du tragique. Napoléon disait que l’ art aime les genres tranchés. Il avait tort, s’il pré
fession : « Il faut éviter cette imitation absolue qui enlèverait à l’ art ses ressources et sa couleur magique », et qui es
arbares anglais que par leurs mauvais côtés243. » Chapitre IV. L’ art est une logique. — Le significatif. — L’idée dire
d’accord avec les réalistes eux-mêmes. Il peut affirmer, la loi de l’ art étant, selon lui, de se rapprocher le plus possib
exactement la nature, mais ce doit être notre ambition constante : l’ art qui se rapprochera le plus d’elle sera le plus pa
age, en se contentant de commenter le vieil Aristote. Admettons que l’ art , comme la science, ait pour mission d’amasser des
s de cette parole échappée à l’auteur du Naturalisme au théâtre : « L’ art , c’est la réalité mise au point nécessaire », et
le de la vie la formule simple du naturalisme248 » ? Chapitre V. L’ art ne peut se confondre avec la science. De la conce
lectuelle qui va jusqu’à l’abnégation et jusqu’au sacrifice. Car si l’ art est un badinage pour les Alexandrins de tous les
est que la forme. » Rien n’est plus vrai. Parmi les harmonies dont l’ art et la poésie nous charment, il y a des sonorités
à l’idéalisme. En son âge héroïque, il avait proclamé bien haut que l’ art devait reproduire exactement la réalité. Seulemen
et la plus didactique un abrégé des dépositions. Prétendez-vous que l’ art doive reproduire la réalité telle qu’elle est ? «
as assez peu pratique pour exiger la copie textuelle de la réalité… L’ art modifie la nature sans sortir de la nature. » — L
uvre d’art est la réalité mise au point. » — Ce qui veut dire « que l’ art est une logique ». — L’idée directrice de cette l
e de Courbet : « Là où manque l’âme, la sensibilité, il n’y a point d’ art , il n’y a que du métier254. » Cette confession s
es diverses puissances de l’âme, en faussant les justes rapports de l’ art avec les autres manifestations de l’activité huma
ences255. N’est-ce pas lui, au contraire, qui, ne pouvant soutenir l’ art à sa place légitime, compromet le progrès normal
considérer successivement le réalisme didactique et le réalisme de l’ art pour l’art ou naturalisme. Si notre activité étai
successivement le réalisme didactique et le réalisme de l’art pour l’ art ou naturalisme. Si notre activité était invariabl
positiviste lui dit : « Voici des romans, des drames, des tableaux. L’ art va t’instruire, car l’art est l’instrument de la
ici des romans, des drames, des tableaux. L’art va t’instruire, car l’ art est l’instrument de la science. » Maintenant ôton
ivres, des statues, des vitraux, des bas-reliefs : édifie-toi ! car l’ art est l’instrument de la religion et de la morale. 
n n’est qu’une mauvaise habitude, l’homme de demain l’aura perdue ; l’ art , se confondant avec la science, lui assurera un p
on, accepter les moyens que nous offrent ce que Leibniz appelle les «  arts d’embellissement », embellissement de la nature,
a science positive pourra se vanter d’avoir un genre de plus : mais l’ art et la poésie n’en auront pas un de moins. Ils res
ts de « carabin en délire » et proclamera bien haut la déchéance de l’ art ainsi asservi. S’il reste, cédant à l’attrait hor
factice et assez misérable, l’impression de paix et de sérénité que l’ art antique, plus habile que le nôtre, ménageait touj
s, et cela, même au prix du meurtre ou du suicide.   Le réalisme de l’ art pour l’art a les mêmes conséquences funestes pour
même au prix du meurtre ou du suicide.   Le réalisme de l’art pour l’ art a les mêmes conséquences funestes pour la morale.
’État qu’un bon joueur de quilles, et celle de Proudhon qui donne à l’ art une mission sociale, il est une doctrine interméd
ue sa modération et sa parfaite sagesse. Il faut le dire hautement, l’ art et la poésie n’ont pas reçu de Dieu la mission d’
il détruit l’accord général de toutes nos puissances en faisant de l’ art l’esclave ou l’oppresseur de la science et de la
cheveux épars et tombants, elle ne regarde plus les instruments de l’ art et de la science qui sont à ses pieds ; sur son g
ternel. Il souffre parfois quelques atteintes ; c’est que la vie de l’ art n’est pas, comme les positivistes le prétendent,
direction à tous les esprits, pour rendre, suivant son expression « l’ art plus rationnel ». Or, l’art est plus que jamais d
, pour rendre, suivant son expression « l’art plus rationnel ». Or, l’ art est plus que jamais dans la confusion. Les réalis
aujourd’hui que le plus jeune a disparu, qu’il était un réaliste de l’ art pour l’art. M. Ed. de Goncourt, depuis qu’il est
re et d’un Racine ? Séparons cependant les destinées du réalisme de l’ art pour l’art de celles du réalisme didactique. Il n
Racine ? Séparons cependant les destinées du réalisme de l’art pour l’ art de celles du réalisme didactique. Il ne nous semb
e jeune dont il n’a pas encore la claire conscience. Le réalisme de l’ art pour l’art, en effet, procède d’une dégénérescenc
t il n’a pas encore la claire conscience. Le réalisme de l’art pour l’ art , en effet, procède d’une dégénérescence de l’espr
de se servir de leur adresse, ils s’en sont amusés. Le mécanisme de l’ art les a enchantés, étourdis, fascinés. Les musicien
ucation devenait le privilège de quelques-uns, qu’adviendrait-il d’un art qui ne vivrait que pour eux ? Il achèverait de de
rrait rencontrer l’hypothèse, germe des vraies découvertes. Quant à l’ art , elle ne peut que le desservir. On nous vante sa
e de l’équilibre et de la mesure, une vue plus nette du beau. Ainsi l’ art serait renouvelé à la fois par l’ardeur et par la
up de bons esprits déclarent attendre : une sorte de Renaissance de l’ art , devenu, grâce à la Russie, plus large et plus hu
yssée, XXII, Giguet, p. 629. 14. C. Martha, De la délicatesse dans l’ art , p. 277. 15. Bougot, Étude sur l’Iliade d’Homère
Iliade, I, Giguet, p. 13. 17. Cf. Perrot et Chipiez, Histoire de l’ art dans l’antiquité : Assyrie, p. 251. 18. Schliema
p. 251. 18. Schliemann, Mycènes, p. 260. 19. Bayet, Monuments de l’ art antique, vol. I. 20. Cf. A. Croiset, Pindare
die grecque, t. I, chap. ii, p. 50-111. 22. O. Bayet, Monuments de l’ art antique, vol. I. 23. Cf., pour ce qui précède e
s, Argonautiques, III, 760-766. 28. Perrot et Chipiez, Histoire de l’ art dans l’antiquité : Égypte, p. 646 et 131-133. 29
y eut grand brasier ; Toutes cent ardent par moult grand encombrier. Art là Marsens la mère de Bernier. ………………………………………………
près l’édit. de P. Meyer.) 50. Cf. Renan, Discours sur l’état des arts au xive  siècle. (Histoire littéraire de la Franc
ille, Les Mystères, t. I, p. 230, 237. 65. Cf. Müntz, Histoire de l’ art pendant la Renaissance. 66. Pour se borner au n
talie au temps de la Renaissance. 85. Sébastien Mercier, Essai sur l’ art dramatique, édit. van Harrevelt. Amsterdam, 1773,
aire. » (Essai, p. 296.) — « Écoutez un excellent auteur : il met son art par l’impulsion seule de la nature à faire dispar
ngère, Théâtre, t. VI. 130. M. Saint-Saëns a écrit : « Il y a dans l’ art des sons quelque chose qui traverse l’oreille com
agrin. Cf. Poitou, Portraits, p. 91. 139. Proudhon, Du principe de l’ art et de sa destination sociale, Œuvres posthumes, p
n sociale, Œuvres posthumes, p. 287. 140. Proudhon, Du principe de l’ art , etc., p. 225, 228, 209-212. 141. Zola, Le Roman
ental, p. 99, 29, 85, 128, 105, 374. 142. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 248. 143. Zola, Le Roman expérimental, p. 10
Naturalisme au théâtre, p. 356 144. Cf. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 319, 333, 334. 145. Cf. Cherbuliez, La Voca
amp, Chants modernes. Préface, 5, 8. 166. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 112, 113, 202. 167. Ibid., 112. 168. E. de
éalistes et fantaisistes, p. 91-143. 174. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 215. 175. Tolstoï, La Guerre et la Paix, t. 
e des deux mondes, 15 février 1863). 183. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 206. 184. Zola, Thérèse Raquin, Préface, 15 
t la Paix, t. III, p. 222, 225, 227. 200. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 196, 236. 201. A. Sensier, Millet, p. 359.
. 239, 395, 398, 391, 314, 236, 239. 210. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 123. 211. Lettres de Flaubert à G. Sand, p.
vue des deux mondes, 15 mai 1874.) 253. A. Tonnellé, Fragments sur l’ art et la philosophie, ch. ii. 254. Zola, Le Roman e
ralisme au théâtre, p. 237, 23, 21, etc. ; Proudhon, Du principe de l’ art , p. 21. 255. « À notre époque, il n’y a plus qu
mot expérience dans un sens métaphysique ; admettons qu’il y ait, en art , une sorte de méthode idéalement expérimentale. T
Zola, Le Roman expérimental, p. 267. 264. Proudhon, Du principe de l’ art , p. 240. 265. Cf. Martha, De la délicatesse dan
rincipe de l’art, p. 240. 265. Cf. Martha, De la délicatesse dans l’ art , chap. iii « De la moralité de l’art ». 266. Es
Martha, De la délicatesse dans l’art, chap. iii « De la moralité de l’ art  ». 266. Est-il besoin de reprendre des argument
63 (1841) Matinées littéraires pp. 3-32
tent, il en est peut-être qui viennent chercher ici des notions sur l’ art d’écrire, avec l’intention de s’y exercer elles-m
nt point à ces traités de rhétorique, à ces cours de littérature où l’ art d’écrire est formulé en règles et en préceptes :
Bossuet fait mieux comprendre l’éloquence que tous les traités sur l’ art oratoire. L’exemple est le plus utile des enseign
e germe des grands talents ; mais pour le faire éclore, il faut que l’ art vienne en aide à la nature. Le terrain le plus fe
ure. Le terrain le plus fertile a besoin d’être cultivé. L’étude de l’ art a donc son utilité ; et si elle ne donne pas le g
puissante des inspirations. Vous donc qui désirez vous essayer dans l’ art d’écrire, étudiez les grands écrivains : c’est le
-vous de penser que par le mot critique nous comprenions uniquement l’ art de trouver des défauts. Rien n’est plus funeste à
lle est gagnée, nous voulons encore connaître le vainqueur ; dans les arts , après avoir admiré l’œuvre, nous cherchons le no
ée avec l’intelligence, avec la vie : la parole est un don de Dieu. L’ art de combiner ces sons, au moyen d’articulations di
re ? Ne convient-il pas, lorsque je me hasarde à vous entretenir de l’ art de la parole, de chercher avant tout s’il est pos
il pas, à l’indifférence qu’on attache dans le monde à l’étude de cet art , que la nature doive seule faire les frais de son
on enfance de sa mère ou de sa nourrice. C’est là une grave erreur. L’ art de parler est peut-être de tous les arts celui da
C’est là une grave erreur. L’art de parler est peut-être de tous les arts celui dans lequel les mauvaises habitudes sont le
ent. On a peine à comprendre la négligence qu’on met à s’occuper d’un art qui est la source des succès dans le monde, et sa
que perdues les plus nobles qualités du cœur et de l’esprit. Mais cet art de la parole, qui renferme la lecture à haute voi
ulté de notre esprit que l’étude ne développe et n’agrandisse pas ? L’ art du débit oral est-il autre chose que l’applicatio
celui de chanter, de danser, de peindre ; en un mot, comme tout autre art , comme toute autre science ? Il est vrai que la n
ce par la lecture à haute voix que nous commencerons nos études sur l’ art de la parole. Assurément, le talent de bien parle
sait pas. Si nous n’avons point destiné à l’enfance ces études sur l’ art de lire et de parler, nous espérons cependant qu’
onnes qui ne dédaigneront pas de se joindre à nous dans l’examen d’un art si utile et si négligé. Nous entendons partout se
r les affaires ou les plaisirs. On finit alors par se persuader que l’ art de la lecture à haute voix n’est si négligé que p
organe le plus ingrat la connaissance des principes qui constituent l’ art de bien lire ! Nous en avons eu la preuve, il y a
de peur qu’un souffle étouffât ses paroles. C’était le triomphe de l’ art sur la nature. Et jamais la nature seule n’aurait
gles, ces principes, nous les dirons. Sans doute, l’enseignement d’un art si indéterminé, si insaisissable, présente des di
des siècles, j’ai interrogé tous les hommes qui se sont occupés de l’ art de la parole ; leurs recherches ont éclairé les m
airé les miennes, leur travail a guidé le mien. Plein d’amour pour un art dont l’abandon me paraît coupable, plein de confi
seront pas sans intérêt. Si je ne puis parvenir à vous faire aimer un art si digne d’occuper vos loisirs, ce sera ma faute,
t si digne d’occuper vos loisirs, ce sera ma faute, et non celle de l’ art lui-même. Ce qui me rassure, c’est que vos lumièr
uvoir, et je vous ferais rire. « On ne met aujourd’hui de prix qu’à l’ art d’écrire ; « Et parmi nos quarante, on a beau les
z belle ; « Il pense que le fard est un affront pour elle, « Et que l’ art de bien lire est un amusement « Qui ne doit pas a
ur oser lire, avant de la connaître, « Une œuvre dramatique où tout l’ art du lecteur « S’efforcerait en vain de contenter l
que de nom, « Être Tartuffe, Alceste, Achille, Agamemnon. « Le grand art du débit est toujours d’être juste, « Molière éta
it oratoire et de la déclamation dramatique. Il nous a semblé que cet art , si utile et si négligé de nos jours était un com
fait inscrire. Un salon d’attente, enrichi de livres et d’ouvrages d’ art , est contigu à la salle des séances. S’adresser,
64 (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVIII. Des Livres sur l’Art Militaire & sur les sciences qui y ont rapport. » pp. 370-378
Chapitre XVIII. Des Livres sur l’ Art Militaire & sur les sciences qui y ont rappor
me à la source tout ce qui concerne la théorie & la pratique de l’ Art militaire. Le plus connu est le Polybe du Chevali
tant avec toutes les beautés typographiques le bel ouvrage intitulé l’ Art de la Guerre, par M. le Maréchal de Puisegur. Il
inguer dans son genre, ne sauroit trop méditer cet ouvrage. Il y a un art de fortifier, d’attaquer & de défendre les pl
’usage des Officiers de son armée. On peut y joindre les Elémens de l’ art militaire, par M. d’Hericourt, à Paris 1754., cin
is 1690 in-12. On a encore la Géométrie pratique de l’Ingénieur, ou l’ art de mesurer, divisé en huit livres, Strasbourg, 17
Académie illustre. Traité des forces mouvantes pour la pratique des arts & métiers, par M. le Camus, à Paris 1472 in-1
msterdam 1696. in-8°. N’oublions pas l’Architecture hydraulique, ou l’ art de conduire, d’élever & de ménager les eaux,
nd in-4°. Pour l’Architecture navale & la navigation, on estime l’ Art de batir les vaisseaux avec les pavillons des dif
a été très-cultivée depuis Leon X. Ceux qui veulent connoître ce bel art , ne peuvent se dispenser d’acheter le Vitruve de
comme le suivant l’est pour la pratique. L’Architecture moderne, ou l’ art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes, ta
65 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50
atriotes. Voilà les motifs qui font proscrire à Platon la partie de l’ art poëtique qui consiste à peindre et à imiter ; car
imiter ; car il consent à garder dans sa république la partie de cet art qui enseigne la construction du vers et la compos
construction du vers et la composition du métre, c’est la partie de l’ art qu’on nomme souvent versification, et que nous ap
la mecanique de la poësie. Platon vante même assez cette partie de l’ art poëtique, laquelle sçait rendre un discours plus
ut de Platon est toujours de conserver dans son état les parties d’un art qui sont presqu’incapables de nuire, lorsqu’il pr
ssent pas devoir être pernicieux. On pourroit répondre à Platon qu’un art necessaire et même simplement utile dans la socie
ans la societé, n’en doit pas être banni, parce qu’il peut devenir un art nuisible entre les mains de ceux qui en abuseroie
de ceux qui en abuseroient. On ne doit proscrire dans un état que les arts superflus et dangereux en même tems, et se conten
me tems, et se contenter de prendre des précautions pour empêcher les arts utiles d’y faire du dommage : Platon lui-même ne
ion et des imitations de la poësie, montre assez qu’elle n’est pas un art inutile dans la societé. Comme il est aussi propr
re que la societé qui exclueroit de son sein tous les citoïens dont l’ art pourroit être nuisible, deviendroit bientôt un se
66 (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique
ifique de 1750 à nos jours (1917), M.-A. Chaix, La Correspondance des arts dans la poésie contemporaine (1919)), mais il n’e
ionniste-instrumentiste », qui a su aimanter autour des Ecrits pour l’ art b de nombreux poètes, et parmi eux d’anciens symb
Indépendante, de la Vogue, du Décadent, et surtout des Ecrits pour l’ Art , qui formeront l’espace d’expression privilégié d
la revue d’Edouard Dujardin se rapproche peu à peu des Ecrits pour l’ art au début des années 90, jusqu’à en attirer les ré
Mais quand je ne comprends rien du tout, comme en les « Ecrits pour l’ Art  » dont me parle M. René Ghil, je saurai maintenan
étique ne constitue plus que la seconde partie (intitulée « Manière d’ art  ») de l’ouvrage dont l’essentiel repose à présent
lligence poétiques travailla et doua de complexités inattendues notre Art . Renouveau surgi de tant de luxuances de la sensi
es d’énergies de la Matière, en disant l’expression et la substance d’ art valables seulement, si elles tâchaient — en sorte
aît point avertie, ni pressentir les voies. Le poème encore inédit, «  Art poétique » de Paul Verlaine, vient d’être donné à
it ouverte à la Galerie Vivienne, en octobre 1883, une Exposition des Arts Incohérents, idée première peut être du Salon des
la sympathie que j’éprouve pour un de ceux de qui certainement. notre Art doit beaucoup attendre. Vous me verrez pénétré de
il avec une si simple modestie, assez de certitude encore en tout son art , pour se mettre à l’écriture du premier livre. Il
-ci. Nous regardions. Il me parut que le Maître déterminait ainsi son art propre — dont presque tout m’était encore inconnu
vers le même Vouloir, du moins en toute communion avec lui quant à un art de longue et irréductible tâche, au cours de laqu
ui elle oppose l’Imagination : idéalisme qui évoluera à une manière d’ art spiritualiste, peut-on dire, plus qu’au concept p
te de délivrance leur venir de Verlaine. Un vers de son petit poème «  Art poétique », un vers presque négligemment et gamin
ies diverses de l’idée génératrice, se présentât, de tous les modes d’ art entrepénétrés, comme une expressive synthèse. Il
a thèse de Doctorat de Marie-Antoinette Chaix : La Correspondance des arts dans la poésie contemporaine, 1919, dont nous aur
lerait à eux-mêmes : de Régnier gardant davantage l’empreinte, mais l’ art et l’enseignement Mallarméen devant singulièremen
bration de vie, ces premiers poèmes tenaient latent tout le devenir d’ art lointainement évocateur du pur poète des Poèmes a
mentaire amusant, à grands gestes terribles soudain, de son poème : «  Art Poétique », qu’il me parut comprendre lui-même, s
 ». Verlaine, le poète attendri, intense et gracile, conscient de son art , de cet art qui, en tous les désordres, demeurait
, le poète attendri, intense et gracile, conscient de son art, de cet art qui, en tous les désordres, demeurait cependant s
i souvent rappelé, où en quelques lignes il résumait sa pensée et son art du Symbole. Il avait tardé quelque peu, et ce n’e
ectiques, les décadents. Comme « chaque nouvelle phase évolutive de l’ art correspond exactement à la décrépitude sénile, à
prit existence, à travers une prime emprise de Baudelaire sur lui, l’ Art Symbolique  alors que de poètes s’avérant de prem
seul vrai sous les apparences : il en est autrement. Nous avons là un art qui, suggérant et évoquant d’images de plus en pl
oir privée des analogies extérieures, car le caractère essentiel de l’ art Symbolique consiste à ne pas aller à la conceptio
le. VI — (1887) Moreas et Baudelaire — La revue « ECRITS pour l’ Art  » : son fondateur, Gaston Dubedat — Un premier gr
de mon vouloir philosophique et poétique il créa les « Ecrits pour l’ Art  », n’a cessé de croire ardemment et indulgemment…
, cette seconde édition, qu’elle parût aux dépens des « Ecrits pour l’ Art  » qu’il publiait cette année depuis Janvier. J’ai
adopter mes vues. Il me répondait par la création des « Ecrits pour l’ Art  », cette Revue au titre hautain qu’il avait trouv
a mémoire de Gaston Dubedat, mort à vingt-six ans. » (« Ecrits pour l’ Art  », Mai 1890) … Je l’avais donc exposé, non seule
e Moréas et d’aucuns paraissaient innocemment découvrir tout à coup l’ art du Symbole, nous mettrions pour une part la Revue
iers mois de l’année 1886, énonçait la Direction, par leur amour de l’ Art et leurs visées exemptes d’imprudence et de puéri
l’auteur donnera sa philosophie et sa religion. » Les « Ecrits pour l’ Art  » paraissaient mensuellement, à seize pages seule
nnelle ! » Il se lassa par la suite, renonça. Il m’écrivait : « Votre art présente à mon intelligence des difficultés jusqu
ris plus qu’il le voulait dire alors  c’est dans ses RÉFLEXIONS sur L’ ART DES VERS, de 189242, de l’exacte reproduction de
e qu’il voulut instamment reproduit en un Article des « Ecrits pour l’ Art  ». (Février 87).   Je le rapporte donc ici, à sa
e consacra alors à ce volume Henri de Régnier, en les « Ecrits pour l’ Art  ». Après avoir sur l’intention d’unité des poèmes
nera certainement une traduction qu’il peut seul ? » (« Ecrits pour l’ Art  », mars 87) Mais, c’est au second semestre de 188
donnait son adhésion et celle de George Knopff45 aux « Ecrits pour l’ Art  » : Je travaille à une œuvre longuement adornée d
n Finale, disait la Note qui relatait sa parution (« Ecrits pour de l’ Art  » de Mars), mais strictement liés par la montée d
n, à Stéphane Mallarmé. Et certes et trop, il était tributaire de son art de suggestion par le Verbe et au détriment de la
n’eussent point suffi à vous le faire concevoir, vous avez entrevu l’ art qui sera. Je me figure que ce n’est qu’à travers
propos, mais d’avouer l’éternel tourment de Mallarmé vers un Absolu d’ art qui recule à mesure des recherches. Elle nous dit
 Universel ». Mais la plus grave et subtile vint d’Emile Verhaeren («  Art Moderne », Bruxelles, 24 avril 87) où le poète qu
, et sait-on quoi de plus ! En Mai, par les soins des « Écrits pour l’ Art  » parut la seconde édition du Traité du Verbe. Le
précise entre les deux mouvements — Interruption des « Ecrits pour l’ art  » — La « Vallonie »Aux mardis de Mallarmé : Henri
lliers de l’isle Adam Autour de Mallarmé même, les « Ecrits pour l’ Art  » avaient suscité des irritations, puis des attaq
poète doit être un intuitif, il n’a confiance, pour ce qui est de son art , qu’en son oreille modulatrice et sa créatrice im
et sa créatrice imagination. » C’était là, évidemment, penser selon l’ art Symboliste : en s’éloignant ils agissaient logiqu
nait de Donner L’Eve Future et Tribulat Bonhomet. Les « Ecrits pour l’ Art  » avaient publié de lui, avec des pages inédites
n ne peut se passer d’Eden, dit MallarmeLes nouveeaux « Ecrits pour l’ Art  » — La « Revue independante » de Gustave Kahn pas
n Synthèse — et en une langue adéquate, concentrant les expressions d’ art avec prédominance musicale. D’où une œuvre « quoi
cette œuvre, le trait présentait deux parties : Méthode, et Manière d’ Art . Je résumerai le principe, en quelques lignes… Le
velopper toute la matière en puissance. La seconde partie : Manière d’ Art , traitait à nouveau de « l’Instrumentation verbal
, il était montré plus serrément comme l’Instrumentation (« manière d’ art qui est elle-même mouvement ») se reliait adéquat
ous, l’Instrumentation verbale se présentait en valeur d’expression d’ art apportant des modes d’art une complète et transpo
bale se présentait en valeur d’expression d’art apportant des modes d’ art une complète et transposée Synthèse. Elle était P
entifiques, et allait au « Symbolisme », trouvant là une discipline d’ art moins rigoureuse, une plus grande matière à varia
r un merveilleux rêve scientifique, servie par toutes les formes de l’ art , la poésie de M. René Ghil a probablement ses déf
Mai, il est question de reprendre la publication des « Ecrits pour l’ Art  », Gaston Dubedat en restant le directeur, et un
étiser. En des œuvres de logique unité dont le plan dès l’entrée en l’ art est pensé et assuré en l’esprit, notre poésie don
1888). Aux poètes qui en lui estimèrent présents la seule nécessité d’ art et les vouloirs latents agités en eux-mêmes, et s
strumentiste  dogmatiques et militants sont voués les « Ecrits pour l’ Art  ». Par quel programme : car elles se perdent en l
s admettons, mode nouveau rationnellement synthétique de tous modes d’ art , l’Instrumentation verbale. Les œuvres du Groupe
rmé, le plus avéré Symboliste (si l’on entend de là, comme de vrai, l’ art subtil de l’allusion et des correspondances idéal
ciers comme les Rosny. » Mais, presqu’au temps où les « Ecrits pour l’ Art  » reparaissaient (Novembre 88), la « Revue Indépe
ice secrete — L’ellipse et le pacha La reprise des « Ecrits pour l’ Art  », la parution du nouveau Traité du verbedont, en
le sous la dénomination : Symbolisme, qu’il parle des « Ecrits pour l’ Art  » comme d’un livre de moi ! Naturellement la pres
i, les voies de la plus large publicité : car, si les « Ecrits pour l’ Art  » et les Revues amies étaient à ma disposition, i
s longue : c’est toute l’histoire de notre Revue, les « Ecrits pour l’ Art  ». Autour des « Ecrits » mêmes, le tapage alarmé
on toutes les puissances, accrues de culture, qui étaient en moi, à l’ art le plus complexe et le plus complet lié en la plu
’on soit averti d’autre part pour se reconnaître en tel désordre où l’ art voisine avec l’arrivisme, et aussi le mercantilis
, tenait la Bannière littéraire » ! Rappelons que les « Ecrits pour l’ Art  » reparaissaient depuis novembre 88, leur existen
ires à la libre expression de la presse écrite. Solidaires, lorsque l’ art est en cause, nous prions le Gouvernement de réfl
ie la nécessité d’entrer au domaine sociologique. Aux « Ecrits pour l’ art  » la tendance est d’une sociocratie améliorante p
. La « Revue Blanche » marquait de pareilles tendances tandis que « l’ Art social » qui parut également en 1891, se dénonçai
parut également en 1891, se dénonçait socialiste, tendait à mettre l’ art à la porte du peuple. De là partit peut-être l’id
), et tout récemment deux nouvelles causeries de Robert Bernier sur l’ Art social. Prochainement MM. Tabarant, L. Xavier de
par un exemple précieux de quelle matière vibrante, de quelle vertu d’ art , de quelle capacité de modestie et de dévouement
ent nombre de talents d’alors. Mais d’autre part, les « Ecrits pour l’ Art  » en apportaient une preuve émouvante, et continu
erre Quillard, Ferdinand Hérold, André Fontainas  Fontainas issu de l’ art Mallarméen qu’il paraphrasera ainsi : « L’homme e
uez, je vous prie — Peut-être ignorez-vous que ces jeunes seïdes de l’ art dramatique out nourri et nourrissent encore le pr
nes Revues et qu’on l’interpellait pendant les entractes du Théâtre d’ Art de Paul Fort, notre Oncle sans le vouloir paraîtr
que moi et mes amis représentions : « Les poètes des « Ecrits pour l’ Art  », parce qu’ils travaillent, eux, sont incapables
Mais quand je ne comprends rien du tout, comme en les « Ecrits pour l’ Art  » dont me parle M. René Ghil, je saurai maintenan
s qui avec Fétis et Félix Clément aient écrit le plus d’âneries sur l’ art des sons, il y a une quarantaine d’années. Encore
ach : « Ame ouverte à toutes les impressions de lointain, artiste à l’ art volontaire et sûr ». Il trouvera qu’en Adolphe Re
ce qui demeurera le caractère distinctif de son inspiration et de son art , se rue à travers tout, par-dessus tout, en un dé
l, La Poésie scientifique, et de Mlle A. Chaix, La Correspondance des Arts dans la poésie contemporaine. Il est vrai que si,
scientifique, Abel Pelletier qui donna à « l’Indépendante » et à « l’ Art et la Vie » une série d’Etudes pénétrantes était
ion verbale, la montrant soudée à la théorie évolutive et des modes d’ art une rationnelle synthèse. Ils terminaient par une
mment, et quelles trouver ! Puis, en béats gestes de prêtres du grand art , le seul, l’unique, « celui qui a précédé l’esthé
le processus intellectuel, la philosophie, l’esthétique, la manière d’ art , ils allaient maintenant en reprendre les traits
ule signature Gaston Moreilhon (en la « Vie », en « les Ecrits pour l’ Art  » de nouvelle série 1905, direction Jean Royère  
e non-pareille, qui sans cesse accrus de 88 à 93, aux « Ecrits pour l’ Art  », apportèrent passionnément à la Poésie scientif
II — (1892-1893) A la « Revue indépendante » et aux « Ecrits pour l’ Art  » — D’une « Ecole poétique ». Avec l’année 189
cipaux rédacteurs n’appartenant pas en même temps aux « Ecrits pour l’ Art  » : de J.-H. Rosny, Jean Jullien, Georges Lecomte
s, Charles Saunier. Aux « Jeudis » de la Rédaction, les discussions d’ art s’énervaient donc d’approche d’orage souvent, les
ude, souriante de tenir pour vains tout impromptu, toute discussion d’ art , et de rester à l’écart. Parti-pris de quasi muti
assassin des avions, ni le tir à longue portée…   Les « Ecrits pour l’ Art  », eux, n’avaient point de Jour de rédaction. Int
ètes qui venaient d’isolée spontanéité se grouper aux « Ecrits pour l’ Art  », s’ils étaient séduits par la technique de musi
t d’expressions d’orgueilleuses volontés et d’humilité aussi devant l’ Art le plus ardu et longuement poursuivi, nous les ta
ill qui m’écrit : « Tu peux te servir de mon nom dans la discussion d’ art , car je répète ici formellement que j’adopte tes
ici écrits, tu peux t’en servir. Je ne refuse aucune responsabilité d’ art , surtout en ces moments de schisme. » (Août 1889.
e l’Aude : « Les « Ecrits » m’apportent la même et apaisante fièvre d’ art , avec la compagnie des charmants, sincères, ou ro
t celui-ci : écrire des vers assez beaux pour que les « Ecrits pour l’ Art  », la « Revue Indépendante » et le « Mercure de F
, un Jeune, mais qui ai du moins, à défaut de talent, la passion de l’ art et une foi absolue en lui ! ») (Janvier 91) : ils
a Poésie scientifique. Quant à leur œuvre, il est aux « Ecrits pour l’ Art  » de Mai 1891 un exposé de leurs desseins unis qu
… Les devoirs de la vie, hélas ! Trop souvent à primer les desseins d’ art ,, requirent de même que son ami Abel Pelletier, G
lles, lui aussi, au nom du même idéal : notamment aux « Ecrits pour l’ Art  », nouvelle série (année 1905), où il exposait le
tale, alors que le Boddhisattva épouse Gopa…   — Les « Ecrits pour l’ Art  », aidés ensuite par la « Revue Indépendante », p
olution générale et plus notamment l’évolution humaine, un principe d’ Art disciplinant les vagues aspirations éparses, et n
nité » (Jean Philibert, « Ecrits », Août 91). — « On nous a dit qu’un art purement humain et positif est la négation de tou
us a dit qu’un art purement humain et positif est la négation de tout Art . Nous ne le pensons pas, trouvant preuve du contr
immense désir de sortir des ornières du passé  ce principe posé que l’ Art vit de transformations, devenant, comme la Matièr
ts » gardent intactes leurs préférences, leurs personnelles visions d’ art et de choses. J’affirmerais toutefois, sans crain
er maintenant quelles séduisantes sanctions à leur dévouement à notre art , ceux qui parlaient ainsi s’entendaient promettre
et « Ecrits », décembre 92). Avec décembre 1892, les « Ecrits pour l’ Art  » cessèrent leur publication. Fondés pour notre l
onté collective, ou que la vie a pris en ses nécessités hostiles de l’ art , ceux-là même ont gardé au secret de leur esprit
ucateur passionné ». Eux tous, qui m’apportèrent aussi leur passion d’ art , leur élan si ardemment désintéressé, leur talent
on Moreilhon, et Abel Pelletier, une réapparition des « Ecrits pour l’ Art  » en mars 1905. J’en avais remis le titre sur sa
rant, d’un rythme étrangement musical et nouveau… Les « Ecrits pour l’ Art  » reparurent en mars 1905, et M. Jean Royère en r
qu’elle reprenait en l’élargissant sa tradition d’une poésie et d’un art fondés sur la science, expressifs de la vie, c’es
um d’effort pour la plus grande affirmation de l’être », et voulait l’ art « en rapport avec l’évolution latente des choses 
’un premier revirement d’opinion, avait écrit : « Les « Ecrits pour l’ Art  », revue de haut style, par des artistes de lettr
tique et l’artiste écrivain Charles-Henri Hirsch, les « Ecrits pour l’ Art  » reparaissent ! ».   Maintenant le moment est ve
x poètes surtout, a été vaincue, alors qu’ils demeurent pourtant en l’ Art Mallarméen, son inaptitude à une évolution dans l
aiment quelque chose comme le représentant suprêmement épiscopal d’un Art occulte qu’il devint, le regard pris en la contem
me un bétail pensif … Mallarmé se montre alors tout impressionné de l’ art d’extériorisation de Baudelaire. Et n’est-ce poin
re. Et n’est-ce point extraordinaire encore, lorsque l’on considère l’ art de méditation et de re-création intérieures auque
tion spontanée qui, d’une part, apparaît en rude valeur alors que son art n’a pas encore acquis sa complexité subtile  et,
subtile  et, d’autre part, s’exagère par le commerce passionné avec l’ art de Baudelaire dont la commotion est en lui toute
ent, deviennent du domaine poétique. Le tout est de les produire avec art , et l’art de Baudelaire en tel sens est d’extraor
nnent du domaine poétique. Le tout est de les produire avec art, et l’ art de Baudelaire en tel sens est d’extraordinaire et
mé est alors séduit. Mais, tout naturellement, il manque, lui, de cet art d’admirable équilibre, produit d’un long essai, d
e boucher le nez devant l’Azur !… Or, lorsque Mallarmé aura acquis l’ art d’un Baudelaire, et un art d’une sûreté et d’une
zur !… Or, lorsque Mallarmé aura acquis l’art d’un Baudelaire, et un art d’une sûreté et d’une pureté plus constantes que
s, on le sait, sont de la dernière manière de Mallarmé. Ils sont d’un art « d’allusion » qui vraiment l’enchantait  à laiss
roire que le Symbole, ce n’était que cela ! Ils ne sont même que de l’ art et, oui encore, un Jeu poétique. Leur compréhensi
enons. Nous avons vu en Mallarmé une singulière aptitude d’esprit à l’ art Baudelairien, encore que cette aptitude, naturell
es Fleurs du mal ses poèmes de dix années le prouvent, mais le mode d’ art et de penser dont il poussera à l’extrême les pos
ul était alors apte à s’assimiler l’entière et l’intime pensée de cet Art qui, comme toute expression de pensée vraiment ne
s vers écrits au même temps, cette tendance qui est la dominante de l’ art Mallarméen. Peut-on voir là une action venue des
gulier que la prose poétique de Mallarmé soit, à toute période de son art , plus abstraite grammaticalement et de concept et
à sa seconde manière, à sa seconde œuvre (mais sans que son concept d’ art désormais acquis en soit dévié), il sied la voir
n’eut pas lieu, d’ailleurs) nul doute : Mallarmé est si séduit par l’ art de son Aîné et son amitié attentive et dévouée, q
lui-même, nous ont dit un peu. A travers Banville donc, il arrive à l’ art merveilleux de l’Après-midi d’un faune : il n’en
. C’est là, et rien d’autre, en somme, ce que Mallarmé entendit par l’ art du Symbole : ce qu’il exprime encore lors de l’En
ra, heureusement pour un temps, à une qualité comme agglutinante. Cet art devenu superbement personnel de l’Après-midi d’un
me, mais cette similitude même marque la distance qui sépare les deux arts . Jamais peut-être plus pure sensation n’a été don
e, nous l’avons vu : l’Instrumentation verbale, précisément.   Dans l’ Art en silence 90, Mauclair insiste que « le procédé
comporte en résultante simple une vertu générale de « suggestion » : art d’évoquer supprimant désormais, tant il l’appliqu
, nous le répétons, en dehors du seul Symbolisme. Malheureusement cet art dévolu au Symbole  le poète des dernières œuvres
ideau, vase ou guitare) sans la nommer ! Jeux, hélas ! ressuscitant l’ art des Rhétoriqueurs… En même temps les analogies am
ouvement Symboliste est un mouvement de Forme, plutôt que d’idées ». ( Art en silence.) Je sais oui, le tourment de vouloir
lu, quant à moi, que le Verbe exprimât la pensée par tous les modes d’ art auxquels il doit et puisse suppléer, voulu qu’il
. Nous allons donc voir rapidement ce que pouvait comporter ce rêve d’ art  en rappelant aussi mes souvenirs personnels, et
Mallarmé n’avait pas encore assimilé quelques éléments de volontés d’ art extérieures dont on retrouve traces en les Divaga
rincipe, puis, pour parvenir à plus de lui-même, à des réalisations d’ art venues à lui de l’extérieur. Plus tard, nous avon
: instrumentation, en le sens littéraire qu’il prit de moi. Le mode d’ art , et la pensée ou plutôt le mode de penser, qui co
uillée de tout signe, mais dont le simplisme souvent déconcerte  si l’ art qui l’évoque, qui la suggère, est d’une subtilité
tation sur lesquels pût s’exercer le travail personnel du lecteur  (L’ art en silence, 1901)… Si nous traduisons, et d’aille
e plan d’une œuvre voulue complexement philosophique, et la manière d’ art stérilisée à ne plus contenir presque d’idée, où
animation d’hiéroglyphes… Si l’on examine de près ces propositions d’ art scénique — scénique seulement, car d’idées généra
nce de nécessité Symbolique : l’évocation et la suggestion qui sont l’ art propre de Mallarmé. De plus, et tout au principe
onsable du Divin, et opérant avec le Divin l’union de la Multitude. L’ art scénique de Mallarmé rêvait de célébrer des Vêpre
davantage avec son esthétique qui, si elle est de suggestion et d’un art incomparable du Symbole, ne l’est qu’en subtilité
turellement pour la réaliser, du trop étroit, du trop précieux mode d’ art Symboliste. Selon des vues modernes, Roinard a re
un hommage particulier, et sa vie littéraire passionnément vouée à un art sans concessions Si, contrairement à l’assertion
« guider le sens des images » qui pour lui importent davantage, est l’ art même de Mallarmé et sa philosophie. Ainsi, comme
la Poésie d’un temps : de par la décisive maîtrise qu’il exerce en l’ art d’évocation et de suggestion, et pour sa part en
mmentateurs nous avons serré de plus près encore les composantes de l’ art Symboliste : co-existantes partout, mais qui de p
Première et dominante composante qui presque à elle seule détermine l’ art et l’œuvre dernièrement personnelle de Mallarmé,
s — à créer une harmonie universelle : ce premier concept d’où sort l’ art du Symbole, loin de contredire à cet état d’âme S
re n’en était qu’apparences et images  magie des Formes, auxquelles l’ art poétique devait s’évertuer à donner le sens spiri
’entendant que de ses sensibilités mystiques… De cette pensée, de cet art spiritualiste qui n’est d’« allusion » aux réalit
it « chrétien ») : Fernand Gregh, Paul Claudel, Francis Jammes… Or, l’ art du Symbole — qui est, avons-nous dit, un mode de
ucuns se voudront attirer des mérites d’assagir et de restreindre cet art d’expression multi-sensible, et que d’autres pres
, dépouillés, verra-t-on que les thèmes sur lesquels s’était exercé l’ art de suggestion Mallarméen, sont cependant les même
ens Symbolique, dépend-il de la conception spiritualiste et du mode d’ art où s’exerce le Symbole. De cette époque de la ple
amené le poète à ne comprendre leçons que des Réalités, la volonté d’ art à laquelle il arrive nouvellement de « délivrer l
uivre le poète en le développement serré de sa pensée, l’expression d’ art où il est arrivé et de « réalisme Symbolique ». D
pression d’art où il est arrivé et de « réalisme Symbolique ». Dans l’ art tel qu’il le conçoit désormais « tout est image,
esprit toutes les œuvres à leurs dates qui exprimèrent des volontés d’ art personnelles  c’est le lieu de rappeler qu’en le
a manière des prophètes, de ce dernier livre de poèmes conçus selon l’ art où il est arrivé : Mari Magno, poèmes écrits de 1
supputer de la vie universelle des Significations : cependant que son art poétique, qu’il le veuille ou non, apparaîtra pos
ter sans examen l’influence de Mallarmé, poète et dialecticien, sur l’ art de Vielé-Griffin… Certes, le démon des correspond
on. Il sied d’entendre des appréciations des plus récemment venus à l’ Art , entendre ce qu’ils avèrent ou rétorquent des esp
! Or, souvent Verhaeren a été dit un « Barbare », de tempérament et d’ art  : Léon Bazalgette le répéta après que Francis Vie
aillé son verbe selon l’Instrumentation  mais qu’il sentait que « son art demeurerait pourtant en dehors et à côté de sa co
irs, immensément, et, le rend en son verbe immédiatement vibrant. Son art , pour si, ample qu’il soit, n’est donc point à pr
utre, sensitivement et dans une générale tonalité sensitive. Mais son art , c’est avec cette ampleur, à, secousses d’éclair
poète Jean Royère. (Après avoir repris une année les « Ecrits pour l’ Art  », il avait, en 1906, créé cette Revue de haut éc
en 1906, créé cette Revue de haut éclectisme mais avec prédominance d’ art Symboliste — où par tempérament, par sa philosoph
Le premier il comprit qu’à un univers nouveau devait correspondre un art nouveau. Tandis que les autres artistes s’attarda
nouveau. Tandis que les autres artistes s’attardaient encore dans un art conventionnel, à ne voir que laideur dans le spec
le poète de la vie, de l’énergie moderne. Il en fait le créateur d’un art tout nouveau, d’une poésie fondée sur la Science.
vie, sans calcul, car il est la vie. Unilatéral et sans nuances, son art , fatalement incomplet, loin des visions construct
D’autre part, Emile Verhaeren est-il donc tributaire aussi du mode d’ art Symboliste ? On le peut dire par la trilogie des
mbolisme  c’est surtout par les modes nouveaux qu’apporta ensuite à l’ art et à l’inspiration de Verhaeren, la persuasion de
cun effort n’est perdu. » Du Désir aux destinées parut en 1902  Si l’ art d’appeler les images pourrait être dit Symboliste
cre, terminions-nous. Je crois seulement que tout homme qui exerce un art a encouru des responsabilités. Je les viens toute
techniques modernes (sans appellations, comme en ses Réflexions sur l’ art des vers et son Testament poétique), le voici qui
nt en une lettre écrite en 1892 à l’un des poètes des « Ecrits pour l’ Art  », lettre demeurée en mes mains. D’ailleurs d’une
sa propre rythmique : Paul Fort, qui a trouvé tout personnellement l’ art d’un Trouvère moderne tout épars de souple et ten
crète : un poète de qui le nom sera retenu, d’une sensibilité et d’un art ainsi que de multiplicité tactilement émue, parmi
vre de Stéphane Mallarmé et en ramenant à lui, qui est le principe, l’ art diversement sensible du Symbole, — que sa pensée,
dée », a été vitalement d’élever à la suprême et complexe puissance l’ art de l’Evocation et de la Suggestion. Là est la car
rt de l’Evocation et de la Suggestion. Là est la caractéristique de l’ art Mallarméen, mais, en lui donnant son unité, de to
ole symboliste. S’il est vrai que, au lieu de dire et de décrire, cet art d’évoquer et de suggérer qui tient et de la music
au Symbole  l’on sait que nous nions toute prétention de pensée et d’ art nouveaux sur une expression aussi ancienne que la
ave Kahn  moins important pour moi que l’expansion totalisante de « l’ art de suggestion », pourtant caractérise en même tem
crat. Londres, 1905  Une étude de Laurence Jérold aux « Ecrits pour l’ Art  », Janvier 1906)… … Mais André Fontainas écrit au
pportés à la conscience en images idéographiques), cette Expression d’ art , représentative de l’université sensitive, émotiv
tive, émotive et idéique en même temps, constitue de tous les modes d’ art en correspondance une expression Synthétique. C’e
ises, en le volume de Mlle M.-Antoinete Chaix : La Correspondance des arts dans la poésie contemporaine, Paris 1919). La Lit
e névrose, et tout le processus va avérer que « la correspondance des arts devait provenir d’une manière de penser, d’une co
de sa démonstration aux mêmes théories. « Dans la correspondance des Arts , érigée en procédé artistique par les poètes cont
usion, en trois groupes : 1° — « Ceux pour qui la Correspondance des Arts se réduit à un procédé nouveau, dû à des emprunts
des Arts se réduit à un procédé nouveau, dû à des emprunts divers aux arts voisins. Nous rangeons ici, à une extrémité, Gaut
Il s’agit là de systèmes artistiques englobant la correspondance des Arts . » — La somme des expressions d’art, la Synthès
nglobant la correspondance des Arts. » — La somme des expressions d’ art , la Synthèse, est plus complète en M. René Ghil q
périodique de Liège dirigé par Arthur Pétronio (de qui les desseins d’ art universaliste se parallélisent aux volontés de la
îtra sans doute aux poètes qui se soucient de réaliser en puissance l’ art de leur époque, ainsi que le seul Précurseur où a
Mais, cet état chronique devient le point de départ de leur théorie d’ art , et là est la nouveauté: « Fatigue éminemment pro
telle de la pensée !…   … La théorie du Subconscient comme principe d’ art ne mène naturellement pas à des œuvres constructi
nt est raison supérieure et à soi-même suffisante. Or, voici : de cet art poétique sont les Précurseurs Mallarmé et Rimbaud
sultat ont donc voulu voir en sa dernière manière l’initiation à leur art du Subconscient. Et d’autre part, pourquoi pas ?
on, loin de s’opposer, ont le même sens (Paul Claudel aussi, dans son Art poétique, s’entend à donner le même sens aux mots
endante » dans sa dernière période de 89 à 93, et les « Ecrits pour l’ Art  ». Fondée en 1918, à l’heure où au sortir de la G
nturée parmi l’amorphe et l’incohérence par un homme passionné de son art qui trouvait ses volontés, la « Revue de l’Epoque
e, d’autre part, rend attentive la génération montante à l’œuvre et l’ art si particuliers de Beauté, de Marcel Batilliat, l
 roman d’expression symphonique Il de Paul-Emile Cadilhac112. Avec un art surprenant, de toute largeur ou de toutes délicat
t émoi à l’étude des sciences. Ainsi qu’une suite des « Ecrits pour l’ Art  » se présenterait la Revue « Rythme et Synthèse »
ence se confond avec la religion de la Beauté, et que pour nous, tout art était cultuel dès que d’essence panthéiste, il s’
ri avait tout premièrement insisté sur leur même constatation : que l’ Art pictural le plus consciemment actuel se présente
e, vers une synthèse qui s’appuie sur la Vie  la véritable Ecole de l’ Art classique ! » Je ne veux m’appesantir, mais enco
synthèse cosmique… Nous voulons un art-synthèse des connaissances, un art qui soit scientifique — et religieux. Scientifiqu
n’en êtes pas moins des nôtres, vous appartenez au grand mouvement d’ art cosmique dont M. René Ghil, poète scientifique, s
e leur antagonisme même. Mais, de la passion et de l’orgueil de notre Art , du don de nous tous au dieu dont nous spirituali
il s’agit du nom de plume de deux écrivains, historiens, critiques d’ art et journalistes réunionnais, Georges Athénas et A
rudhomme publia deux essais esthétiques : L’Expression dans les beaux arts (1884) et Réflexions sur l’art des vers (1892) 4
étiques : L’Expression dans les beaux arts (1884) et Réflexions sur l’ art des vers (1892) 43. Edouard Dujardin, Les Premie
lliat (1871-1941) : il fit partie des contributeurs aux Ecrits pour l’ art dès la création de la revue. Proche des théories
lecture à haute voix. Le rythme, l’intonation, l’expression (1881), L’ Art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
nda d‘abord avec Gaston Moreilhon La Petite revue de littérature et d’ art (1888) avant d’être secrétaire de la rédaction (j
n « Le Public moderne et la photographie », Salon de 1859, Critique d’ art suivi de Critique musicale, Folio-Essais, 1992, p
mpagnée d’une musique de Jules Cressonnois. 90. Camille Mauclair, L’ Art en silence : Edgar Poe, Mallarmé, Flaubert lyriqu
, en 1891, L’En dehors, puis s’en éloigna pour rejoindre Les Essais d’ art libre. Il collabora aux Horizons de Strentz et Mi
s (1922)…), de pièces de théâtre, d’essais (Regards sur le destin des arts , 1947) 101. Maurice Magre (1877-1941) : poète (L
égénérescence » (1892). Cet essai polémique est une charge contre « l’ art dit dégénéré », qu’il rapporte à l’influence de c
tes et de penseurs (Wilde, Ibsen, Wagner, Nietzsche), il montre que l’ art est à la fois la cause et l’effet d’une « dégénér
67 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77
tez Les hommes qui sont nez avec un génie déterminé pour un certain art , ou pour une certaine profession, sont les seuls
els y puissent réussir éminemment ; mais aussi ces professions et ces arts , sont les seuls où ils puissent réussir. Ils devi
ler le sang dans la chair de leurs figures ; mais ils n’ont pas sçû l’ art des expressions aussi-bien que les ouvriers médio
bleaux. Mais ces peintres ont mal réussi dans les autres parties de l’ art , qui ne sont pas les moins importantes. Sans inve
stinent, et de se borner au genre pour lequel ils sont nez propres. L’ art ne sçauroit faire autre chose que de perfectionne
r l’aptitude ou le talent que nous avons apporté en naissant ; mais l’ art ne sçauroit nous donner le talent que la nature n
’art ne sçauroit nous donner le talent que la nature nous a refusé. L’ art ajoûte beaucoup aux talens naturels, mais c’est q
rt ajoûte beaucoup aux talens naturels, mais c’est quand on étudie un art pour lequel on est né. … etc., dit Quintilien. Te
le travail semble donner aux génies n’est qu’une étenduë apparente. L’ art leur enseigne à cacher leurs bornes, mais il ne l
tres, que comme les voix et les visages peuvent devenir semblables. L’ art n’augmente l’étenduë physique de notre voix, il n
génie qu’autant que l’exercice, dans lequel consiste la pratique de l’ art , peut changer réellement quelque chose dans la co
rganes. Or ce qu’y peut changer cet exercice est bien peu de chose. L’ art ne supprime pas plus les défauts d’organisation l
68 (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447
adressé d’avoir exercé un empire absolu sur ceux qui cultivaient les arts dans le même temps que lui, est-on forcé de recon
t pu être constituée et qui se maintienne encore. Les productions des arts , comme celles de la littérature, se ressentent to
France et en Europe une influence directe, forte et constante sur les arts qui dépendent de l’imagination, du goût et même d
. L’ensemble des événements qui se rapportent à ces vicissitudes de l’ art se trouvant compris dans l’espace de quatre-vingt
ndre enfance, Étienne avait montré du goût et quelque aptitude pour l’ art du dessin. Son père vit avec plaisir se développe
cessait de prier son père de lui donner un maître qui lui enseignât l’ art du dessin. Dans cette circonstance, le père d’Éti
privés. Cependant, dans cette année terrible, on s’occupait parfois d’ art  ; et malgré l’horreur qu’inspirait le comité de s
is ce jour il redoubla d’efforts pour perfectionner ses études dans l’ art du dessin. Cependant le 9 thermidor vint et Robes
lui et instruits du changement de goût que David avait opéré dans les arts . Cependant le temps s’écoulait en pure perte. Éti
pris à Étienne à connaître et à apprécier les vrais chefs-d’œuvre des arts . Mais le temps s’écoulait et les progrès d’Étienn
agination ardente. La nature l’avait doué d’une certaine aptitude aux arts , dont il était facile de voir qu’il cherchait plu
uccès fort rare. Après avoir remporté le grand prix d’architecture, l’ art qu’il avait étudié plus particulièrement, on lui
st vrai, mais dans lesquelles le goût nouvellement introduit dans les arts n’avait pas encore pénétré. Étienne avait bien eu
ère dans la maison de ses parents sur la marche qu’avaient suivie les arts depuis dix ans, et pressentit tout ce qu’il falla
du Louvre, sous les yeux du critique Étienne, appelé à écrire sur les arts dans le Journal des Débats. Mais revenons à l’élè
sinateur, tous les procédés qui se rapportent plutôt au métier qu’à l’ art de la peinture. Tout en recevant ces avis que les
es lignes de la composition, sans qu’Étienne, si novice encore dans l’ art , pût apprécier l’intention et la portée de ce qui
et Valenciennes, qui ramona le bon goût et les études sévères dans l’ art du paysage. Mais le voisinage qui offrait le plus
les élèves, les parties de jeux formées, et des conversations sur les arts compensèrent la froideur du séjour de l’atelier d
s complaisances qu’elle mérite… Elle est plus avancée que vous dans l’ art du dessin… ce sera un stimulant pour vous… ça ne
les comme d’une personne qui se distinguait par un vif amour pour les arts , même par des dispositions très-réelles à les cul
es objets et les ressources matérielles indispensables pour étudier l’ art du dessin. Jusqu’à l’arrivée de cette dame, le pl
er ici que de celles qui se rattachent immédiatement à l’histoire des arts et des mœurs de ce temps. Un matin que Mme de Noa
Guénégaud pour rentrer dans le quartier du Palais-Royal. Le pont des Arts n’était pas encore construit, en sorte qu’ils pri
à l’atelier des Horaces. C’était le goût nouveau qui régnait dans les arts  ; c’était une jeune femme à la mode, dont le père
es principes. En résultat, David, qui à l’entrée dans la carrière des arts et pendant ses préoccupations politiques avait em
e idée, mais d’une manière plus convenable, et surtout plus utile aux arts , en faisant la guerre, non plus aux hommes, mais
nt qu’il avait servi aux armées, mais qu’un attrait invincible pour l’ art de la peinture l’avait engagé à quitter sa premiè
aître des regrets chez tous ceux qui connaissaient son inaptitude aux arts . Il était facile d’établir quelques points de com
z aucune disposition et vous ne ferez aucun progrès ; ainsi quittez l’ art de la peinture. » Après cette allocution, qui n’
de faire une chose toute nouvelle, leur disait-il ; je veux ramener l’ art aux principes que l’on suivait chez les Grecs. En
pe, déjà reçus et employés. Ils mettaient tous leurs soins, tout leur art , à perfectionner une idée que l’on avait eue avan
avant eux. Ils pensaient, et ils avaient raison, que l’idée dans les arts est bien plus dans la manière dont on la rend, do
considérant le travail de Robin, qu’il n’y a rien de si traître que l’ art de la peinture. Dans l’ouvrage se peint l’homme q
’élève Maurice Quai, quoique moins avancé alors dans la pratique de l’ art , semblait avoir un avenir brillant et exerçait dé
as hautement les opinions singulières qu’il manifesta ensuite sur les arts et sur la manière dont il prétendait qu’on dût le
s de son projet relatif aux Sabines : « Peut-être ai-je trop montré l’ art anatomique dans mon tableau des Horaces ; dans ce
adicalement les principes sur lesquels on s’appuyait pour exercer les arts  ; que tout ce qui avait été fait depuis Phidias é
er, ces indignes Italiens. Mais ces idées que Maurice se formait de l’ art n’étaient que les corollaires d’autres idées plus
quelles il s’entretenait avec des hommes qui, sans être étrangers aux arts , ne les pratiquaient cependant pas. Charles Nodie
ta Vénus. Ne consume pas ton admiration stérile sur les efforts de l’ art impuissant. Ici la Divinité a marqué sa plus nobl
de Maurice, dans le petit entresol, sur les questions de morale et d’ art ne laissaient pas de produire de l’effet sur la m
étaient les dispositions réelles et brillantes qu’il montrait pour l’ art de la peinture. C’était Granet, qui a produit tan
pprofondie de la peinture a fait devenir un protecteur si éclairé des arts  ; puis le marquis d’Hautpoul qui, après avoir étu
t de Montauban, sa ville natale, où, dès l’enfance, il avait étudié l’ art de la peinture sous la direction de son père. Rel
proposé d’atteindre. IV. Les rapins. Chaque profession, chaque art a ses termes propres ; il en est même qu’aucune p
tique, on l’applique aux élèves déjà avancés dans la pratique de leur art , mais auxquels on ne reconnaît ni dispositions ni
’âge, ou succombèrent à des maladies de langueur, que l’étude de leur art acheva de rendre incurables. De toute cette génér
entra dans la carrière, trois seulement se sont fait un nom dans les arts , et encore l’un est-il devenu architecte et non p
ré quelques éclairs de succès, n’est arrivé, à se faire un nom dans l’ art de la peinture. Et cependant, plus d’un a déployé
er étudiants à une époque où tous les principes sur lesquels repose l’ art qu’ils désiraient apprendre furent remis en quest
ns que faisait David à ses élèves, de se guider sur les ouvrages de l’ art grec, et particulièrement sur ceux du style antér
te levée ; que David avait commencé le grand œuvre de la réforme de l’ art , il est vrai, mais que l’incertitude de son carac
s modèles de mauvais goût, tels que (p. 89) ceux qui proviennent de l’ art italien, romain et même grec, en remontant jusqu’
Oui, mes amis, il est temps de donner un but pratique et sérieux à l’ art et d’enfermer les grandes et éternelles vérités d
resse et par incapacité, prétendaient atteindre le plus haut but de l’ art par l’effet seul d’une contemplation poétique des
vra, mais pour lui seul, au goût vif qu’il avait toujours eu pour les arts et pour les lettres. Son mérite l’avait fait adme
édé antique, qui, dans ses idées théoriques, était plus favorable à l’ art que la peinture à l’huile. Grâce à ses longues et
ui pour peindre sur les murs des édifices. Outre ce service rendu aux arts , de Montabert travailla depuis 1799 jusqu’en 1829
st plein d’observations, de conseils et de principes excellents sur l’ art , et de plus, renferme une suite bien ordonnée de
ligence de la langue grecque. Ces études, combinées avec celles que l’ art de la peinture les conduisit à faire sur la statu
nthousiaste que Lullin fût de ce qui était emprunté aux usages et aux arts de la Grèce antique, cependant cette mascarade de
une tentative assez fortement soutenue pour faire réagir le système d’ art des modernes contre celui de l’antiquité. Lullin
scussion sur la possibilité et l’opportunité de l’emploi du système d’ art des anciens, par les modernes, plaidoyers où tout
ulement pour les appliquer à tout ce qui se rattache au matériel de l’ art , en se conformant d’ailleurs aux croyances, aux m
rnes. De son côté, Lullin ne faisait aucune concession : selon lui, l’ art chez les modernes était dans une voie absolument
l ne faut pas perdre de vue : les idées successives du maître sur son art , et la manière dont elles ont été suivies, interp
’il poursuivit avec le plus de ferveur et d’énergie la réforme de son art , rêve de toute sa vie. Or, l’époque de cette tent
e encore. D’où venaient originairement ces idées de régénération de l’ art  ? Comment et sous quelles influences David a-t-il
on, fut mis au collège des Quatre-Nations, où ses dispositions pour l’ art qui l’a rendu illustre et le peu de goût qu’il ma
and il était enfant, ce que l’on répète de tous ceux qui ont exercé l’ art de la peinture avec éclat. Il couvrait, dit-on, s
xigeait des travaux scientifiques, témoigna de la répugnance pour cet art et plus d’amour que jamais pour la peinture. Cepe
e quelques dessins faits d’imagination. Frappé de l’intelligence de l’ art qui y régnait déjà, Vien donna de grands encourag
de leur coloris. Le coloris est ce qu’il y a de plus matériel dans l’ art  ; c’est ce qui s’empare d’abord des sens. Aussi,
emiers temps de mon séjour en Italie, je crus que tout le secret de l’ art consistait à reproduire, comme l’ont fait quelque
naissances qu’il avait acquises dans la théorie et la pratique de son art , pendant l’exécution des croquis d’après l’antiqu
rouais. Depuis quelques années, on avait pris en France, au sujet des arts , fort négligés alors par le gouvernement, une rés
uites ont été, sont encore et seront sans doute longtemps fatales aux arts . Sous le règne de Louis XV, M. de Marigny ayant é
iments du roi eut l’idée, fort généreuse sans doute, pour relever les arts tombés en défaveur, de commander des tableaux aux
diqué, à l’exception toutefois de la clause la plus importante pour l’ art , la destination des ouvrages. C’est en effet depu
s à l’excès, sont devenues beaucoup plus embarrassantes qu’utiles aux arts et à la gloire du pays ; c’est depuis cette époqu
lles que David exerça sur son propre ouvrage, lorsque ses idées sur l’ art se furent modifiées. On a dit13 « que le groupe d
ssée plus d’une fois, convenait que si un poëte, par la nature de son art , a le moyen de présenter successivement, mais san
st sans contredit celui où David a le plus complétement réussi dans l’ art de la composition. Cette fois il a satisfait de l
ter, le roi Louis XVI, ou au moins ceux qui dirigeaient les travaux d’ art à cette époque, commandèrent à David un tableau s
que déjà commencée alors, mais celle qui s’était déjà opérée dans les arts contribua puissamment à faciliter ce changement d
rechercher d’abord quelle est l’origine du projet de réforme dans les arts auquel le peintre a obéi depuis 1775 jusqu’en 178
ance n’a pas manqué de peintres très-habiles dans la pratique de leur art depuis la mort de Louis XIV jusqu’à l’avènement d
que durant cette époque. Non-seulement les véritables doctrines de l’ art avaient été complétement négligées, mais l’objet
trines de l’art avaient été complétement négligées, mais l’objet de l’ art même était devenu tout à fait vain, comme le prou
rroquets au Jardin des Plantes. D’ailleurs les traditions de l’ancien art italien étaient perdues ; celles de l’école des C
lta que Heyne contrôla ses études philologiques sur les monuments des arts de l’antiquité, tandis que de son côté, Winckelma
rs sur tous les monuments de l’antiquité. Milizia, ardent amateur des arts et écrivain érudit, se faisait connaître à la mêm
r ce groupe de savants en continuant dans cette ville l’Histoire de l’ art à partir du point où Winckelmann l’avait laissée.
t où Winckelmann l’avait laissée. Ces hommes pleins d’ardeur pour les arts , et qui ne reculaient devant aucun sacrifice pour
mateurs, moins savants qu’eux peut-être, mais tout aussi zélés pour l’ art et qui, s’entretenant dans le monde des découvert
e et bientôt après dans toute l’Europe, les nouvelles doctrines sur l’ art , sur le beau chez les anciens, ainsi que les livr
nouveautés étaient exposées. Un ouvrage curieux pour l’histoire de l’ art à cette époque est le recueil des Idylles de Gess
emière fois, non-seulement l’idée de la réforme à introduire dans les arts était répandue dans cette dernière ville, mais qu
du vrai et un talent d’exécution dans les différentes parties de son art , qui lui appartiennent en propre. Quant à l’archa
orablement placés, qui, lisant les théories et exerçant eux-mêmes les arts , transmettaient ces idées à David dans un langage
dans l’opulence, et se lança de très-bonne heure dans la carrière des arts . Ayant préféré la statuaire presque aussitôt qu’i
t. Il partit de Paris pour Rome avec la ferme intention d’apprendre l’ art , mais surtout de désapprendre (c’était son expres
qu’un statuaire riche comme l’était Giraud, et aussi amoureux de son art , pour faire les sacrifices que l’on exigea de lui
stions posées en tête de ce chapitre : Les idées de régénération de l’ art , adoptées par David vers 1775-1779 ; ont été émis
par Mengs et Gessner, et enfin adoptées de nouveau et appliquées à l’ art de la peinture en France par David. Quant à l’inf
us souvent pris la parole que pour traiter des matières relatives aux arts , aux artistes et aux grandes fêtes républicaines,
rattache encore à une idée de réformation dans les mœurs et dans les arts . Puisque ces habitudes extérieures ont tant de pu
le président, l’Assemblée m’a chargé d’enseigner les principes de mon art à deux jeunes enfants que la nature semble avoir
n cœur le sent vivement, mais il m’est impossible de l’exprimer : mon art ne consiste pas en paroles, mon art est tout en a
st impossible de l’exprimer : mon art ne consiste pas en paroles, mon art est tout en action. Donnez-moi le temps, et mes s
ques remarquables, mais nous ont encore instruits du progrès de leurs arts . « Nos artistes fiançais ont été des premiers à s
tout aussitôt ils prirent là le titre de Société révolutionnaire des arts . C’est ainsi que fut détruite, en 1791, cette aca
ouis XIV en 1648, et à compter de ce jour, David eut la dictature des arts en France. L’académie royale de peinture, menacée
t l’objet de ces mémoires, la recherche des opinions de David sur les arts . En deux occasions différentes, cependant, il a p
oque, celle-ci fut la plus détestable sans doute sous le rapport de l’ art , et la plus hideuse à voir. L’exécution en était
du comité d’instruction publique, parla ainsi à la Convention sur les arts et la direction qu’il fallait leur imprimer : « 
Citoyens, dit-il, votre comité d’instruction publique a considéré les arts sous tous les rapports qui doivent les faire cont
nt sur la terre le règne de la liberté, de l’égalité et des lois. Les arts doivent donc puissamment contribuer à l’instructi
qu’à la pensée, encouragé la licence des mœurs, étouffé le génie. Les arts sont l’imitation de la nature dans ce qu’elle a d
et. Ce n’est pas seulement en charmant les yeux que les monuments des arts ont atteint le but, c’est en pénétrant l’âme, c’e
de philosophie, sont autant de témoins qui prouvent que le génie des arts ne doit avoir d’autre guide que le flambeau de la
tous les genres, et de magistrats, pour former, le jury national des arts . La Convention, tout en adoptant cette liste, déc
, demanda à l’Assemblée la suppression d’une foule de commissions des arts , qui avaient détourné, pour achats d’objets inuti
oulins. À cette même séance du 24, David eut l’occasion de parler des arts , mais dans des termes qui se sentent des agitatio
admis à l’emploi honorable de garder les plus belles productions des arts , tu n’es point exclu de l’honneur d’en augmenter
e jeune Français sentira naître en lui la disposition pour le genre d’ art ou de science auquel l’appelle la nature28. « Un
Une négligence coupable a porté des coups funestes aux monuments de l’ art  ; des mains ignorantes, auxquelles ils étaient co
ait pas, citoyens, si je voulais vous parler ici de tous les objets d’ art que la négligence a laissé détruire. « Dans les
c’est toujours de cette hauteur qu’il faut considérer le domaine des arts . C’est dans ce sublime mouvement que vous avez vo
mourir pour elle, c’est acquérir l’immortalité ; les sciences et les arts sont encouragés. Ils concourent à l’éducation et
té générale ? Souffrirez-vous que David, cet usurpateur, ce tyran des arts , aussi lâche qu’il est scélérat, souffrirez-vous,
mportance politique des sujets qu’il traite, paraît l’être moins de l’ art lui-même. Évidemment, il y a eu chez David, à cet
r un morceau délicieux. Quant à la doctrine qu’il a professée sur les arts , et dont on peut chercher l’ensemble dans les div
iastiques ou sacerdotaux des temps modernes, ont cherché à établir. L’ art , dans ce cas, n’est plus un but, mais un moyen, l
hé à établir. L’art, dans ce cas, n’est plus un but, mais un moyen, l’ art ne doit être employé qu’au profit de certaines id
t faire triompher un système déterminé. Dans les discours de David, l’ art n’est donc présenté que comme une des branches de
ce principe ; de là enfin, en morale, en politique et jusque dans les arts , des lois fixes, immuables, d’après lesquelles to
our arriver à cette unité d’action par les sciences, les lettres, les arts et la morale réunis. Mais, bien que la puissance
s en anatomie. Dans celui des Sabines, je traiterai cette partie de l’ art avec plus d’adresse et de goût. Ce tableau sera p
eux de David et de quelques-uns de ses élèves, déjà célèbres dans les arts , étaient sans doute, avec les travaux des savants
qué dans les combles de la partie du Louvre qui fait face au pont des Arts , et l’on y montait par l’escalier du guichet de c
ur ses études classiques, et après lui avoir donné des conseils sur l’ art d’écrire, elle lui prêta ses livres et plusieurs
e marche rétroactive des mœurs. Mme de Noailles, chez qui l’amour des arts s’était accru pendant qu’elle perfectionnait son
ù tout d’ailleurs indiquait le goût de la maîtresse du logis pour les arts , et ses habitudes élégantes. La première et la se
t une action louable, par cela seul qu’il s’agissait de l’intérêt des arts . Cependant la réaction ultra-républicaine suscité
é de faire faire une entrée triomphale dans Paris à tous les objets d’ art recueillis et conquis en Italie à la suite des vi
sur le point de faire son entrée dans la ville du Caire. Les objets d’ art et de sciences, livres, manuscrits, statues antiq
ectuelle, se félicitaient de voir arriver à Paris les chefs-d’œuvre d’ art de la Grèce et de l’Italie. Un seul homme eut une
s réunis à l’atelier le regret qu’il éprouvait de ce que ces objets d’ arts avaient été enlevés à l’Italie. Comme il ne s’éta
, mon cher Étienne, lui dit-il, que l’on n’aime pas naturellement les arts en France ; c’est un goût factice. Soyez certain,
isposition d’esprit jusque sur les questions relatives à l’avenir des arts , crut fermement que son maître se trompait. Mais
truite par la révolution, blâmaient de bonne foi ce nouveau mode de l’ art de la peinture. Ils n’étaient pas fâchés de se ve
’architecture, à la sculpture, à la littérature théâtrale et même aux arts de l’industrie, un caractère de sévérité que l’on
lpture et en peinture est un accident trop grave dans l’histoire de l’ art pour que l’on passe légèrement sur ce fait. On re
vid lui-même, qui, en reproduisant le nu, se sont efforcés d’élever l’ art à sa plus haute puissance, n’auraient eu d’autre
justice restent inconnues, il est également vrai qu’il n’y a point d’ art tant qu’on ne s’est pas appliqué à la recherche d
yles. Alors, comme on l’a déjà dit, les publications d’ouvrages sur l’ art et les monuments de l’antiquité se succédaient av
accuser leur maître de ne pas oser porter une réforme complète dans l’ art de la peinture. David ne resta pas tout à fait in
ant aussi rigoureusement qu’il lui serait possible aux principes de l’ art grec : non-seulement il persista dans l’idée de p
fréquenté David ont pu seuls savoir à quel point cet homme aimait son art , en était préoccupé et cherchait sincèrement à s’
t de Léonidas, et que, livré tout entier à l’étude des principes de l’ art grec, il nourrissait son esprit et ses yeux de ce
ques-uns de ses prédécesseurs, David conçut la pensée, pour ramener l’ art de la composition à cette simplicité antique, d’i
moins comme ayant été adopté et suivi aux différentes époques où les arts , ayant toute leur importance, étaient traités par
es, David avait donc le désir instinctif de diriger les effets de son art de manière à obtenir beaucoup de simplicité et un
on de son temps, ne permirent pas que l’on appliquât à l’exercice des arts en 1800 un système qui s’était affaibli même sous
tine. Toutes les fois qu’il croyait trouver une occasion d’épurer son art , de perfectionner quelque partie de son talent, i
tre, vous composez assez bien pour connaître les convenances de notre art  ; ainsi, rendez-moi ce service, car je n’ose m’en
entions sincères avec lesquelles cet artiste se rendait compte de son art à lui-même, et dictait ses conseils à ses élèves,
s, s’adapte d’une manière merveilleuse aux convenances délicates de l’ art … Mais j’aurai bien de la (p. 226) peine, ajouta D
s parvenez un jour à bien posséder tous les moyens pratiques de votre art , je vous laisse encore dans votre esquisse vingt
lables. Ainsi, mon cher Étienne, ne négligez pas la pratique de votre art , c’est le seul moyen de rendre vos idées profitab
ma place est dans mon atelier. J’ai toujours un grand amour pour mon art , je m’en occupe avec passion, je veux m’y livrer
nt ressemblants. Il suffit que leur génie y vive. — Vous m’apprenez l’ art de peindre, dit David, après cette observation. —
onidas, tableau qui lui tenait au cœur, non-seulement comme ouvrage d’ art , mais aussi comme expression des sentiments patri
loigné cependant d’accepter les fonctions de surintendant général des arts en France. Le bruit courut alors que, circonvenu
urieux qu’elle renferme sur cet élève de David, si passionné pour son art , si mal servi par ses dispositions et si modéré d
ar l’ambition, prouve encore que l’idée d’avoir la haute main sur les arts et les artistes préoccupa David au moins quelque
ination est insignifiante ; il aurait voulu être déclaré ministre des arts , premier peintre de France, surintendant des bâti
vrages, et qu’il ne se charge pas de gouverner même la république des arts . » Pendant l’exécution du portrait du premier co
tion habituelle et par l’assiduité avec laquelle il s’occupait de son art , éloignât le souvenir du temps où il avait pris p
vit Bassal, envoyé secret en Suisse, et là, tout en s’occupant de son art , il prit goût aux intrigailleries politiques. Sa
r ? telle était la question qu’il se posait à lui-même et qu’il eut l’ art de faire agiter à chacun. Mais si l’on disputait
on comité d’aliénation de veiller à la conservation des monuments des arts recueillis dans les établissements religieux. M. 
té, puis un intérêt très-vif, chez quelques hommes qui s’occupaient d’ art , d’antiquité et d’histoire, et à l’époque du con
re de haut style. Toutefois David, qui possédait à un si haut degré l’ art d’enseigner, loin de contrarier la prédilection q
’échappa pas entièrement au goût nouveau qui s’était introduit dans l’ art , non pas tant encore par la vue des anciens monum
elle, et David, toujours impatient d’explorer toutes les voies de son art , mettant de côté la rigueur des principes grecs,
in et Lesueur, aucun peintre français célèbre n’a aimé et cultivé son art avec autant d’ardeur et de sincérité que David. C
tion n’apprendraient rien de nouveau sur les hautes combinaisons de l’ art , puisque en cette occasion l’artiste se proposa p
dains. Il faut cependant leur rendre cette justice : ils aimaient les arts  ; ils ont poussé Michel-Ange et Raphaël. Enfin, a
V, tous ces gens-là ont été de grands princes et ont fait fleurir les arts … Je sais bien qu’on peut leur objecter la Grèce r
une espèce de dictateur… Hein ? N’est-ce pas ?… Mais Pie VII aime les arts  ; Sa Sainteté s’est mise à ma disposition pour qu
le parti de l’accompagner en Italie, autant par attachement pour mon art que pour sa personne. Je ne pouvais plus me passe
ette émulation indispensable pour produire de grandes choses dans les arts . Très-fin connaisseur en tableaux, fort habile à
palais d’Odin. Ce tableau, où toutes les difficultés matérielles de l’ art ont été surmontées par le peintre, avec une patie
ça ! il est fou, Girodet !… il est fou, ou je n’entends plus rien à l’ art de la peinture. Ce sont des personnages de crista
content de soi ; ces gens-là vous font croire que la peinture est un art facile ; mais quand on voit ceux de Girodet, pein
dons de l’esprit. Les défauts, qui lui ont nui dans l’exercice de son art , venaient de la nature de son imagination, très-a
ssadeur de France, on l’envoya jeune encore à Paris, pour y étudier l’ art de la peinture, vers lequel son penchant le porta
a aux soins de David, qui venait de donner une impulsion nouvelle aux arts . Ses condisciples Fabre et Girodet remportèrent l
tre en miniature, et très-répandu dans le monde par l’exercice de son art , M. Isabey proposa à son ami de lui servir de mod
e vue vrai, simple et nouveau, sous lequel Gérard envisageait alors l’ art de la peinture ; ce sont ceux de Mlle Brongniart,
qu’à l’époque où Bonaparte premier consul commença à faire entrer les arts dans les rouages accessoires de son gouvernement,
ent. Ces longs et pénibles efforts tentés pour l’étude sincère de son art , ces succès si flatteurs obtenus du public, mais
s les sujets, faisaient de cet artiste, si habile d’ailleurs dans son art , un homme du monde des plus aimables. Depuis les
toine-Jean), issu d’une famille sans fortune, s’adonna tout jeune à l’ art de la peinture. Ses progrès furent aussi brillant
eint par les passions politiques de son temps, et, tout occupé de son art et de ses plaisirs, il profita de son talent et d
e rapprocher de la manière sévère, pure et tant soit peu austère de l’ art antique. Dans les ateliers de peinture, et parmi
aître, et s’accusait d’être cause du déclin des grands principes de l’ art en France. Le jour de l’enterrement de Girodet, a
David, Regnault60 et Vincent61, exercèrent quelque influence sur les arts , mais bien plutôt par les élèves qu’ils formèrent
e peinture, mais ils n’exercèrent aucune influence sur la marche de l’ art , à l’époque où ils parurent, c’est-à-dire vers 17
réellement pris part au mouvement qui s’est opéré dans l’exercice des arts , depuis 1800 jusqu’à nos jours ; ces deux élèves
ateurs et dans l’esprit de ceux qui avaient adopté les doctrines de l’ art antique, qu’ils fussent artistes ou amateurs, il
omparait aux artistes des temps de décadence. Lorsqu’il considérait l’ art dans son ensemble, David, toujours impartial, dis
on du tableau des Sabines surtout, David avait pratiqué et enseigné l’ art de peindre en procédant par l’emploi de teintes f
s n’empêchaient cependant pas cette femme courageuse de se livrer à l’ art de la peinture, qu’elle exerçait non sans talent.
des hommes qui devaient bientôt opérer une nouvelle révolution dans l’ art , bouleverser les doctrines adoptées par David, pa
ue. Quoique ayant exercé de 1806 à 1818 une immense influence sur les arts , les ouvrages de David n’étaient plus exclusiveme
et impérial qui agita vivement la république des lettres et celle des arts , sans qu’il pût jamais recevoir d’exécution, fut
ttaquée, du talent de David, ainsi qu’à l’unité de doctrine en fait d’ art que ce peintre avait établie en France et presque
France et presque dans toute l’Europe. Cet événement important pour l’ art , mais provoqué par des intérêts politiques et pri
s motifs de cette espèce de retraite fut le mode d’administration des arts établi à cette époque. Comme on l’a vu dans la le
de Moriez, David, qui n’était pas sans prétendre au gouvernement des arts sous Bonaparte premier consul, sentit renaître ce
ité de chargé d’affaires. Dans cette ville, le goût de Denon pour les arts se réveilla plus vif que jamais, et c’est alors q
ur se livrer exclusivement à son goût particulier pour la culture des arts . Quoiqu’il y eût une forte dissidence d’opinions
des Musées. On peut dire que l’influence exercée par ce ministre des arts , car il l’était en effet, eut toujours un double
u’il agissait de lui-même, elle devenait absolue et peu favorable aux arts quand il était obligé de suivre les idées de l’em
précier le genre d’importance que ce souverain prêtait réellement aux arts , et particulièrement à la peinture. Denon veilla
ces qui, à cette époque, a été le plus nuisible au développement de l’ art considéré sérieusement. C’est surtout à ce mode d
les ouvrages scientifiques, littéraires et toutes les productions des arts achevés depuis 1800 fussent présentés à des conco
une espèce de liberté en cette occasion. Pour ce qui appartenait aux arts , comme le fond des sujets traités par les peintre
en fit l’essai, restera comme une époque capitale dans l’histoire des arts en France, sous le règne de Napoléon67. Quand on
apoléon67. Quand on considère avec attention les meilleurs ouvrages d’ art faits depuis 1800 jusqu’à 1810, décade pendant la
la plupart de ces productions, fort remarquables sous le rapport de l’ art , mais qui distraient les esprits au lieu de les c
ent aux artistes par M. de Marigny ont porté un coup fatal à ce que l’ art de la peinture peut avoir d’action dans l’instruc
la disposition d’esprit froide et impartiale d’un critique jugeant l’ art , abstraction faite du sujet, on regarde tout avec
it le concours des prix décennaux, ce défaut d’élément moral dans les arts a été senti et signalé par tous les bons esprits.
ur historique et même morale dont ne peuvent se passer les ouvrages d’ art les plus habilement travaillés. Aussi, malgré la
ar leur maître. Ces artisans de peinture étaient parvenus à réduire l’ art à la perfection d’un dessin et d’un coloris purem
aire prendre un essor rapide à l’esprit, ces hommes, apprenaient leur art comme un métier, commençaient et terminaient une
un mode lyrique, s’il est permis d’appliquer cette qualification à l’ art de la peinture. Mais, outre cette première incohé
r, au soin avec lequel il amenait constamment la conversation sur son art , il était facile de voir qu’il redoutait les entr
e complimenter l’auteur. Ses idées étaient toujours tournées vers son art chéri, et ordinairement pendant les visites du ma
enne. Pendant ces courses, l’entretien roulait habituellement sur les arts , quelquefois cependant sur la politique ; alors É
’éteindre dans un flambeau à branches. Considéré au point de vue de l’ art , on peut reprocher à ce morceau de manquer de fer
en exil. Cependant cette année de la vie de David fut perdue pour son art , et la seule satisfaction qu’il ait éprouvée alor
èbre. L’année 1815 ne lui fut pas plus favorable sous le rapport de l’ art  ; et lorsque Napoléon rentra à Paris, au 20 mars,
s’occupant à faire des études, des portraits et des compositions. Son art paraissait avoir un charme nouveau pour lui depui
le cours habituel de ses tristes pensées. Ils s’entretenaient sur les arts , sur les ouvrages de l’antiquité, vers lesquels D
mbassadeur près de la cour de France, lui fit offrir la direction des arts dans son royaume. « Monsieur, lui écrivait de Pa
a ; l’intention de Sa Majesté est de vous posséder comme ministre des arts . Vous jouirez de tous les avantages et des honneu
vie, et présenteront le roi de Prusse à la postérité comme l’ami des arts et le protecteur de David dans son exil. Veuillez
artistes qui en ce moment s’apprêtaient à faire une révolution dans l’ art de la peinture. Les admirateurs exclusifs des anc
sme, dit à l’Anglais : « Vous êtes donc un amateur bien passionné des arts , monsieur, que vous veuillez les honorer ainsi en
is cet événement tient une place trop importante dans l’histoire de l’ art à cette époque, et fait ressortir trop vivement l
nte quand il fut sur la route de Bruxelles. Cette révolution dans les arts fut aussi subite et aussi complète que l’est dans
e maître, tout cela n’était dans l’idée des jeunes restaurateurs de l’ art qu’un matérialisme païen introduit dans la peintu
l’admission, la recherche même du laid, ce qui a fait admettre dans l’ art l’imitation du naturel, quel qu’il soit et sous q
qui se sont fait un honneur de les suivre, certes David a gouverné l’ art tyranniquement pendant l’espace de près de quaran
école qui pendant quarante ans a donné une forte impulsion à tous les arts et même à l’industrie. En somme, quarante années
après la mort du maître et au fort de l’anarchie qui régnait dans les arts en 1825, l’excellence des principes qu’ils avaien
l’effervescence de quelques novateurs imprudents et firent rentrer l’ art dans ses véritables limites. Revenons d’abord sur
igé dans un sens rétrograde, et qu’il est loin d’avoir fait avancer l’ art , comme on l’a cru pendant quelque temps. Mais enf
ment condamné. Si les Français sont avides d’innovations en matière d’ art , il faut remarquer aussi qu’ils s’y montrent peu
la poésie en Allemagne, ne tarda pas, en s’insinuant dans les autres arts , à renouveler les formes de la peinture. C’est de
es de la Restauration, dans les œuvres littéraires ainsi que dans les arts . Mais cette impulsion fut double, avons-nous dit,
s complétement sont ceux qui se prêtaient le mieux à cette forme de l’ art  ; aussi réussit-il particulièrement à peindre Fau
u, puisqu’enfin leur intention a été de substituer absolument, dans l’ art de la peinture, le beau moral au beau visible. S’
orsque le peintre a mis en œuvre toutes les ressources réelles de son art pour lui donner de la vraisemblance et du charme 
talent, prit la résolution de retourner en Italie et d’y exercer son art selon son goût, sans s’inquiéter des avantages qu
t à coup dans cette ville où il n’était bruit que des merveilles de l’ art antique, ses yeux se dessillèrent, son goût s’épu
malheur ait modifié les idées gigantesques qu’il s’était faites de l’ art à la tribune de la Convention. En prairial an III
tant directeur de l’école de France à Rome, et M. Ingres exerçant son art à Paris, ainsi que son habile élève, M. Flandrin,
car on ne peut donner ce nom aux systèmes purement imaginaires sur l’ art qui lui furent soufflés et qu’il débita emphatiqu
donne le nom fastueux de musées. Telle était la direction donnée à l’ art de la peinture, lorsque David exposa ses tableaux
ils sont encore. Ce défaut de destination précise pour les ouvrages d’ art , cette espèce de loterie à laquelle les peintres
u’il a peint, et ce fut un trait de lumière qui lui fit envisager son art sous un point de vue tout nouveau. De cet essai,
esseurs de C. Le Brun, pour avoir pu porter toute son attention sur l’ art de développer et de faire valoir une idée. Son gr
grand mérite consiste à avoir refait la grammaire et la syntaxe de l’ art de peindre, que ses prédécesseurs avaient si étra
pas frivole : elle peut aider à faire l’appréciation comparative de l’ art d’exprimer les formes, c’est-à-dire de l’art du d
ciation comparative de l’art d’exprimer les formes, c’est-à-dire de l’ art du dessin et du modelé, comme l’ont traité de leu
ent le développement le plus complet. Dans ce dernier groupe, outre l’ art du dessin qui y est si savamment traité, le peint
i conduisit Léonard de Vinci et Raphaël à continuer instinctivement l’ art dans la voie ouverte par les anciens, succède une
e Italie possédant presque exclusivement alors toutes les richesses d’ art , E. Le Sueur, guidé seulement par les copies grav
tombée quand David parut. D’après cet aperçu rapide de la marche de l’ art en France de 1660 à 1775, on voit qu’à un peu plu
e l’étude des grands maîtres à celle de l’antiquité, et d’exercer son art d’après des principes nouveaux ; effort courageux
tellectuelle propre à chacun d’eux, et à chaque époque les ouvrages d’ art en ont fidèlement conservé et transmis le reflet.
idées de son temps et par une étude plus exacte et plus profonde de l’ art des anciens, à l’instar de l’école grecque, il mi
esprits, au moins des plus énergiques et des plus entreprenants. Les arts d’imitation, les théâtres, la littérature en géné
e des principes singuliers d’après lesquels ils entendaient exercer l’ art de la peinture, il fut convenu entre eux que, pou
étais loin de partager ses doctrines exorbitantes sur la pratique des arts d’imitation. Je ne prenais même aucune précaution
malgré notre dissentiment d’opinion sur la nature et le but réel des arts dans nos sociétés modernes, j’ai pensé que l’étud
tout aussi exclusifs que ses doctrines d’artiste. De même que dans l’ art antique grec, il n’estimait que les peintures de
t auprès des statues antiques, en se donnant l’air de réfléchir sur l’ art , et qui, enfin, parlaient à tort et à travers de
toire cependant le Consulat. Depuis la fin de la terreur, le goût des arts antiques avait remplacé momentanément les sentime
que l’on vit les jeunes Parisiens qui s’occupaient des lettres et des arts commencer à laisser croître leurs moustaches, à s
e par leurs travaux, en 1772, pour remettre en honneur l’antiquité, l’ art antique, et opposer une digue au goût dépravé qui
se confient à l’océan poétique. L’impulsion donnée aux lettres et aux arts par Byron, quoique excessivement puissante, n’aya
restaurer les mœurs, les croyances, les gouvernements, les goûts, les arts , et jusqu’aux habillements d’après de vieux types
e et leur costume d’Opéra. Mais tout ce qui se faisait alors dans les arts était théâtral. Rien n’était naturel, parce qu’on
e, et de donner une direction nouvelle et heureuse aux lettres et aux arts  : cela indique tout simplement que l’on désire av
s, d’âmes soudaines et impatientes qui avaient traversé brusquement l’ art et la poésie pour se réfugier dans la méditation 
aient arrivés à la nature modèle, à la nature grande et sublime, et l’ art ne leur offrit plus, à cette seconde époque d’une
e un reflet réel, quoique inaperçu à travers notre littérature et nos arts , il faudrait me suivre dans des développements do
erverti par celui qui régnait de son temps. Jamais les doctrines de l’ art n’ont été plus faussées que pendant la vogue dont
uisse Bassal, envoyé secret en ce pays. Là, tout en s’occupant de son art , Topino prit un goût très-vif pour les intrigues
ance, et résolue par un ouvrage couronné, intitulé : Recherches sur l’ art statuaire, considéré chez les anciens et chez les
es, M. Guizot, dans une brochure qu’il publia en 1810, sur l’état des arts , disait (prophétiquement) à propos de ce peintre 
69 (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350
, un sommeil de la Poésie. Rarement on se désintéressa davantage de l’ art des vers que pendant ce laps. Ne vous en étonnez
tes de 1875 manqua de réserve. Elle prétendit étendre son pouvoir à l’ Art tout entier et remplacer la Poésie même. Elle nia
ture et furent plus, peut-être, des artisans que des artistes. Si, en art , le succès est une justification, l’extraordinair
iration, s’il est déçu, se change vite en rancune. Or il arriva que l’ Art Parnassien, en 1885, ne répondait plus guère aux
trine hautaine contrastait avec la servitude matérielle, à laquelle l’ art naturaliste obligeait ses partisans. Elle revendi
l Verlaine furent, pour les jeunes gens de 1885, les initiateurs d’un art nouveau. L’influence de Paul Verlaine fut, des de
Le style de décadence, dit Théophile Gautier, n’est autre chose que l’ art arrivé à ce point de maturité extrême que détermi
ttait, nous semblait-il, toute liberté. N’était-elle pas désormais un art d’initiés, un art ésotérique, comme on disait alo
it-il, toute liberté. N’était-elle pas désormais un art d’initiés, un art ésotérique, comme on disait alors, et elle avait
uer trop strictement le si juste principe sur lequel doit s’appuyer l’ art dans une époque démocratique et égalitaire comme
tent. D’ailleurs, vous savez aussi bien que moi qu’il se forma dans l’ art , et même dans les arts, entre 1885 et 1800, un ét
savez aussi bien que moi qu’il se forma dans l’art, et même dans les arts , entre 1885 et 1800, un état d’esprit connu sous
ression poétique, fut certes une des caractéristiques apparentes de l’ art nouveau, mais j’aimerais mieux vous parler d’autr
e, cela peut vouloir dire individualisme en littérature, liberté de l’ art , abandon des formules enseignées, tendances vers
e symbolisme n’est que la transformation du vieil allégorisme ou de l’ art de personnifier une idée dans un être humain, dan
ne idée dans un être humain, dans un paysage ou dans un récit. Un tel art est tout entier, et une littérature délivrée de c
sir de liberté et cette préoccupation d’idéalisme qui caractérisent l’ art littéraire moderne. M. de Gourmont signale aussi
lle est entrée récemment, dans la littérature, nous dit-il, et dans l’ art , et c’est une vérité toute métaphysique et vraime
Poésie à l’emploi d’un mode d’expression qui n’est pas unique dans l’ art , mais dont elle renouvela l’usage : le Symbole. L
l’autre que l’est M. Vielé-Griffin de M. Émile Verhaeren. Rarement, l’ art fut plus nettement individuel que chez ces poètes
technique, touche à la Poésie même, puisque, en Poésie comme en tout art , les moyens d’expression sont la condition même d
à l’affermir et à le régler, pensaient-ils, définitivement. Par eux l’ art du vers est codifié pour rester immuable. Il y a
car le Symbolisme fut, durant ces quinze années, la seule tentative d’ art intéressante et originale. C’est en vain que quel
s. Les Jean Rameau et les Maurice Bouchor ne comptent pas plus dans l’ art d’un temps que les Viennet et les Ponsard dans l’
pas plus dans l’art d’un temps que les Viennet et les Ponsard dans l’ art d’un autre. Ne vous méprenez pas, et ne pensez pa
nes destinées. Une nouvelle génération, qui vient, rêve à son tour un art à sa convenance et à l’empreinte de son esprit. S
70 (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532
at, commandeur des ordres du roi, &c. Monseigneur, Les Beaux Arts ne furent jamais ingrats envers leurs bienfaiteur
éliminaire Sur l’origine & les progrès des Sciences & des Arts , jusqu’au Regne de Louis XIV. LE plus grand s
l’Histoire n’ait fait mention, & presque tous les inventeurs des arts utiles sont oubliés. Quint-Curce nous apprend qu’
au rang des Sages & des bienfaiteurs de l’humanité. Ce sont les arts utiles qui ont lié les hommes, & les arts d’a
’humanité. Ce sont les arts utiles qui ont lié les hommes, & les arts d’agrément qui leur ont fait chérir cette union.
ssance en Europe jusqu’au siecle dernier. Mais, enfin, la famille des Arts & des Sciences m’a paru mériter une généalogi
son éclat. Elle donna naissance à la Géométrie, érigea la Médecine en art , égala les Chaldéens dans la connaissance des ast
général, c’est la Poésie qui paraît toujours avoir précédé les autres arts . Deux causes tendaient à la faire, sur-tout, fleu
is ce fut le siecle de Périclès & d’Alexandre qui devint pour les Arts & les Sciences un siecle de triomphes. La Pei
Empire après sa mort, n hériterent pas tous de son penchant pour les Arts . Ils ne trouverent d’asyle qu’à la Cour de Ptolom
es du tems. La mort d’Auguste entraîna, en quelque sorte la perte des Arts . Pour comble de malheur, Néron les aima, & de
l’y plonger entiérement. Ils détruisirent en Italie les monumens des Arts . Ils corrompirent jusqu’au langage des vaincus &a
’au langage des vaincus & y substituerent leur propre idiome. Les Arts , enfin, n’eurent plus d’asyle que dans Constantin
; mais il ne put faire fleurir, même en France, les Lettres & les Arts qu’il aimait. Un Alcuin, un Scot, un Erigene, les
. Après sa mort on retomba dans la premiere obscurité. La lumiere des Arts parut cependant se rallumer au sein de l’Asie. Le
e elle-même devint la Capitale de leurs Etats. Les faibles débris des Arts semblaient n’avoir plus d’asyle. Heureusement ils
duire. Il le trouva dans cette seule famille qui, pour le bonheur des Arts , occupait & le siege de Rome & le trône d
que les progrès répondirent aux encouragemens. Les Lettres & les Arts s’éleverent avec la même rapidité au point de la
mp; le Dante avaient déja commencé cette preuve. Un Monarque, ami des Arts & digne de leurs hommages, François I, les ap
& le malheur des tems s’opposait à ces tentatives. Cependant les Arts transplantés en France y laisserent un germe qui
ns maintenant quelles étaient alors nos richesses naturelles dans les Arts , quelles furent les branches étrangeres qu’il y j
dans tous les tems & tous les lieux, précéda toujours les autres Arts , & contribua souvent à les perfectionner. Dè
x : Villon sut le premier, dans ces siecles grossiers, Débrouiller l’ art confus de nos vieux Romanciers. Villon écrivait
Sainte Genevieve de Paris en donna depuis un Traité qui a pour titre, Art de dicter Balades & Rondels. On voit que le R
es dans les vers Français du vieux Baïf. Le regne de François I vit l’ art des vers porté beaucoup plus loin par Clément Mar
n’en avait fait que bien peu jusqu’alors dans la partie Dramatique. L’ art du théatre eut parmi nous des commencemens aussi
ons dramatiques, fut la source d’une émulation toujours favorable aux Arts qui en sont l’objet. Aucune piece composée par le
jugué par celle de Saint Bernard. C’étaient les élans du génie dont l’ art ne réglait point la marche, mais qui entraînait t
ravant. Je le répete encore ; la Poésie a toujours précédé les autres Arts , & servi d’aliment à l’éloquence. Il a toujou
cle dernier. Mais, comme l’a dit le judicieux Despréaux, d’Urfé eut l’ art d’ériger ses Bergers en personnages intéressans,
e l’invention du pendule simple, & à son fils, Vincent Galilée, l’ art d’appliquer ce pendule aux horloges. Le nouveau s
des Sciences. Ils ne nous furent pas moins supérieurs dans les beaux Arts , tels que la Peinture, la Sculpture, l’Architectu
x n’étaient pas des chefs d’œuvres, mais ils offraient des beautés. L’ Arts se fortifiait de jour en jour. La mort de Françoi
il était le seul de son tems qu’ils pussent adopter pour Maître. Les Arts d’imitation se suivent dans leurs progrès. Nous n
e des Célestins. Ces deux hommes suffiraient seuls pour prouver que l’ Art de la Sculpture a été perfectionné en France. On
Eh ! qui ne fait que la perfection des Lettres contribue à celle des Arts  ? La même cause qui avait fait retomber la Peintu
plutôt que de satisfaire le goût. Celui de François I pour les beaux Arts influa sur les progrès de l’Architecture. On vit
amp; dont les trésors n’existent pour personne. Il faut joindre à ces Arts connus des anciens un autre Art qu’ils ne connure
pour personne. Il faut joindre à ces Arts connus des anciens un autre Art qu’ils ne connurent jamais. Je parle de la Gravur
le. Ainsi l’Europe en est redevable aux Italiens. Ils apporterent cet Art en France sous le regne de François I ; mais ils
entiérement prévalu aujourd’hui. Il me reste à parler de la Musique, Art qui fut bien tardif à se renouveller en Europe. T
pe. Toutefois, dès le douzieme siecle, Gui Aretin créa la gamme, ou l’ art d’écrire la Musique. Il y joignit le contrepoint,
accueillie sous le regne de François I, Prince à qui nulle partie des Arts n’était indifférente. Il paraît qu’on dansait à s
ce nouvelle ; & mériter, enfin, d’être placée au nombre des beaux Arts . Dès ce tems-là même on avait écrit sur sa théori
Plus de regrets, plus d’insomnie ; Mais d’un air doux, officieux, Des arts le séduisant Génie Soudain se présente à mes yeux
lité de notre siecle avait fait devancer cette cérémonie. Le Dieu des Arts se proposait de rendre nos Auteurs & nos Arti
e assemblée. C’étoit un vaste & magnifique Palais ; car les beaux Arts préferent aujourd’hui les rives du Pactole à cell
partis opposés formaient chacun autant de troupes différentes que les Arts , les Sciences & les Lettres offrent de genres
nce aux Poëtes, par la raison que la Poësie a précédé tous les autres Arts & toute espece de Science. Alors j’entendis l
ur exposé du fait. Je sais de quoi il s’agit, interrompit le Dieu des Arts  ; l’Auteur n’a rien fait sans me consulter : il a
ne, & vous savez quel en fut le succès. J’admire aussi beaucoup l’ art avec lequel vous employez l’histoire de Judith. L
, Sur mes heureux tableaux régleront leurs desseins ; Y puiseront cet art de peindre avec justesse, De louer sans fadeur, d
moins toujours la même. Pour la justifier, il offrit à ses juges son Art Poétique, ce chef-d’œuvre de notre langue & d
ds hommes y supplééroient. Un de nos contemporains(a), qui a chanté l’ art du Peintre comme Boileau a chanté l’art du Poëte,
temporains(a), qui a chanté l’art du Peintre comme Boileau a chanté l’ art du Poëte, ne s’avançait à la rencontre d’un si re
redoutable rival qu’avec une modeste défiance. Il avouait que sans l’ Art Poétique il n’eût peut-être jamais entrepris l’Ar
avouait que sans l’Art Poétique il n’eût peut-être jamais entrepris l’ Art de peindre. Mais, disait-il à Despréaux, vous eût
à Despréaux, vous eûtes sur moi plus d’un avantage : vous chantiez un Art qui est le vôtre ; celui que j’ai chanté n’est pa
l’éclair du débit, Nuancer tous ses tons, varier sa figure, Rendre l’ art naturel & parer la nature. Le Génie tragique
elle. Que m’importe vos vers sur la déclamation théatrale ? Voici mon Art de prêcher. C’est-là ce qui s’appelle un sujet he
e tribunal décida que l’Auteur n’avait point dû écrire en vers sur un Art qui exclut de ses productions & les vers &
ant d’autres l’exemple. Tous deux sont immortels, & le temple des Arts Semble être devenu leur temple. Corneille &
fets plus frappans, & un caractere plus décidé : en un mot, que l’ art tragique avait atteint le but ; mais qu’il risqua
genre éleva la voix. Ce fut pour prédire la décadence prochaine d’un art qui ne fut jamais bien perfectionné que parmi nou
qui me parut un peu trop caustique. Bientôt sur la tragique scene L’ art tragique s’éclipsera Je vois travestir Melpomene
rez-nous la peinture. Dans vos divers tableaux consultez la nature. L’ art ne plaît que par elle à nos cœurs, à nos yeux. De
eau, sans déguiser aucun de ses traits. Facile, varié, maître dans l’ art de plaire, Habile à réunir un double caractere, I
’être sourd aux clameurs des sots, des hypocrites : Il me fallut de l’ art assigner les limites, Les créer, les étendre, &am
r les limites, Les créer, les étendre, & tirer du berceau Ce même art qui déja penche vers son tombeau. Peut-être, qu’e
image. Elle seule m’apprit à séduire, à toucher. Je n’eus recours à l’ art que pour mieux le cacher, Et de mon cœur le reste
’autre (c’était Damis) aimait les faux brillans : Il voulait que de l’ art empruntant l’imposture Lise, pour orner ses appas
amp; des couronnes de fleurs. Auprès de lui genti Bernard Chantait l’ art d’aimer & de plaire ; Les Dieux du Pinde, &am
, Ces combats noblement décrits, Cette pompe sublime & vaine, Cet art d’étonner les esprits, De les former, de les inst
ts, De les former, de les instruire, Ne doit-il pas céder le prix A l’ art , plus doux, de les séduire ? L’erreur est un bien
itiers fastueux qui, moins riches que ceux à qui ils succedent, ont l’ art de le paraître davantage, & chez qui le luxe
Il leur demanda si cette morale était assaisonnée, s’ils avaient eu l’ art d’intéresser en instruisant ? La plupart savaient
à sa pénétration, à la justesse, à la nouveauté de ses vues, dans un art qui s’est entiérement renouvellé depuis deux siec
ral. Le sage Puiségur ne parut point avoir dérogé à ce titre dans son Art de la Guerre. Il fut le premier Français qui rass
le premier Français qui rassembla en corps tous les préceptes de cet art destructeur, mais qu’il serait aussi difficile de
ouva que bien d’autres Sophistes avaient déclamé avant lui contre les Arts , les Sciences, les Lettres, la Société, l’Humanit
lleurs sujets. Un de nos contemporains(a) prouvait que tous les beaux arts n’avaient qu’un même objet & partaient d’un m
épandre dans un ouvrage devenu lui-même un traité général de tous les arts & de toutes les Sciences. Plus d’un moderne a
, ne la perdait jamais de vue, & n’y joignait les ressources de l’ art que pour la faire valoir. Il étonnait par la fier
gards la nature moins comme elle est que comme elle devrait être. Son art va plus loin qu’elle : il nous fait desirer ce qu
tes à n’adopter aucune maniere donnée, aucun goût trop banal. C’est l’ art , disait-il, qui doit tracer les principes, mais c
de-là étaient rassemblés ceux qui depuis deux siecles ont illustré l’ art des Phidias & des Praxitelles. Sarrazin, qui
rt des Phidias & des Praxitelles. Sarrazin, qui renouvella ce bel art en France, le prouvait par les chefs-d’œuvres don
a de plus d’une espece. Il prétendait, avec raison, avoir donné à cet art un ton de grandeur & de majesté jusqu’alors i
e la reconnoissance des Français, & obtint les éloges du Dieu des arts . Enfin, plusieurs Architectes offraient dans tou
l’occasion seule & non le génie, manquaient à leurs Auteurs. Cet art ne parut donc pas avoir dégénéré. Il parut même q
plus d’un genre avait, depuis peu, acquis un caractere a-30. Un autre art , qui multiplie & répand au loin chaque produc
à son instinct sublime. Clairon déployait toutes les ressources de l’ art & enchantait notre oreille par la beauté de s
quand elles eurent entendu l’étonnante Lemaure. On applaudissait à l’ art de Pélissier & à l’organe enchanteur de Fel.
apides qui distinguent Larrivée, partageaient l’attention du Dieu des arts . Le Rossignol, animé au combat contre la flûte du
us impétueux. Beaumesnil mettait dans les siens tous les charmes d’un art qui sait se cacher : Arnoud, des graces nobles &a
nobles & touchantes, un intérêt qu’elle tenait encore moins de l’ art que de la nature. D’autres Emules, qui avaient dr
nos yeux des Nymphes & des Graces. Tout, enfin, annonçait que cet art était arrivé à sa perfection, & ne s’était pe
horreurs du tombeau. La nature à vos yeux envain semble épuisée ; L’ art qui la rajeunit, lui rend sa force usée. Voyez l’
ous Auteurs, & vous, dont l’heureuse imposture Aux prestiges de l’ art asservit la nature, Voulez-vous obtenir, voulez-v
terrogé pourquoi il n’avait fait nulle mention du P. Lemoine dans son Art Poétique, répondit, en parodiant deux vers de Cor
Démons Miseme de sa part Ajoute un autre assaut de foudres faits par art , De longs brûlots roulans, dont la gorge fumante
squ’il intéresse un grand nombre de Nations ; sujet même conduit avec art  ; plutôt que la production d’un Poëte. Une héroïn
élis au Bain ; production légere où le sentiment est approfondi, où l’ art paraît subordonné à la nature ; mais où la nature
, & par les ornemens dont il les décore. Toute science & tout art sont du ressort de ce Poëme. La Religion, l’Astro
n’eussent, peut-être, ni retenu, ni goûté, dans un autre langage. L’ Art Poétique de Boileau fut le premier ouvrage de cet
uvait manquer d’imitateurs bons ou mauvais. On vit paraître en vers l’ Art de Prêcher, sujet qui semblait mieux convenir à l
e infiniment moins modestes. A peu près dans le même tems que parut l’ Art de Prêcher on vit éclore un Poême sur le le geste
es. Elles sont à celles de Despréaux ce qu’est son Poëme du Geste à l’ Art Poétique. Notre siecle a vu appliquer ce genre à
ent de vie & de chaleur. Cette critique est outrée. Ils sentent l’ art  ; mais cet art atteint quelquefois le but de la n
; de chaleur. Cette critique est outrée. Ils sentent l’art ; mais cet art atteint quelquefois le but de la nature. Le Poëme
s conseils que par celui des exemples. C’est l’émulation qui dans les Arts produit les plus grands effets. Il faut être pous
galerie ; l’Amour gardera soigneusement l’autre dans son cabinet. Un art qui a fait parmi nous les plus grands progrès, la
te, & se distingue, à la fois, dans le plus difficile de tous les arts . Il exprime avec agrément les détails les plus ép
’au précepte. En un mot, le but de son ouvrage est moins d’éclairer l’ art dans ses procédés, que de soutenir le génie dans
r l’art dans ses procédés, que de soutenir le génie dans son essor. L’ art de bien déclamer les vers était digne, sans doute
rendre. Son Poëme de la Déclamation ne fait pas moins d’honneur à cet art qu’aux heureux talens du Poëte. C’est un monument
sait difficile d’y joindre un chant sur la danse ; les détails de cet art avaient encore bien peu exercé nos Poëtes. M. Dor
ta plus loin l’énergie des caracteres & celle de l’expression ; l’ art de varier ses plans & ses moyens ; l’art de p
elle de l’expression ; l’art de varier ses plans & ses moyens ; l’ art de placer ses personnages dans une situation emba
situation embarrassante & de les en tirer avec facilité : enfin l’ art d’étonner son auditoire par des raisonnemens impr
ais souvent un seul de ses vers fait situation. Nul ne connut mieux l’ art de frapper à propos les coups décisifs. La dureté
es de Dédale & franchit la barriere qui s’oppose à son passage. L’ Art tragique semblait donc avoir acquis toutes les fo
y joint un caractere qui lui est propre. Nul ne l’égala jamais dans l’ art d’embellir la morale, de l’adapter au sentiment,
trop négligé par nos tragiques. C’est un des plus grands secrets de l’ art , & c’est à son génie seul que ce grand Poëte
; approuvons l’usage. Du reste, ne négligeons aucun des ressorts de l’ art pour atteindre à son but. Les mœurs simples des H
el est son état actuel. C’est dans l’espace de cent années que ce bel art est parvenu en France au plus haut degré de perfe
non moins nécessaires dans un Drame que dans un Tableau. Enfin, si l’ Art tragique n’avait plus qu’un pas à faire pour atte
Dancourt a pour lui le naturel & la vivacité du dialogue, outre l’ art d’ajuster ingénieusement au théatre les sujets qu
rs de génie & de talent ; mais l’obscurité semblait prochaine. Un Art qui ne trouve plus à s’élever n’est pas éloigné d
r devoir d’un Poëte comique. C’est en même tems, une ressource pour l’ art quand l’Auteur a du génie. Les mœurs de notre sie
a mérité son succès. Ajoutons que cet Auteur possede supérieurement l’ art de filer une scene, art difficile & peu commu
utons que cet Auteur possede supérieurement l’art de filer une scene, art difficile & peu commun. Disons plus, outres l
t toujours légers & rapides. Nul n’a mieux connu que cet Auteur l’ art d’ajuster avec succès au théatre les ridicules du
supérieure. Bien choisir & bien rendre : voilà tout le secret des arts d’imitation. Ne cherchons point dans les producti
nce marquée dans la coupe de ses Opéra. Nul n’a mieux connu que lui l’ art d’amener les Fêtes, les Ballets & les coups d
lle il n’y eut dans cette même Langue nulle autre sorte de Poésie ? L’ art s’est étendu & voilà tout. Le chant est si na
érique, depuis le Masulipatan jusqu’au Monomotapa. Les principes de l’ art ne sont ni développés, ni même connus chez la plû
usiciens nous prouvent que le génie est de tous les pays, & que l’ art pour se perfectionner n’a besoin que des secours
sont jamais les coopérateurs subalternes qui retardent le progrès des Arts  ; il ne faut qu’un homme de génie pour le hâter &
ré de n’avoir pas osé davantage. En France, toute innovation dans les Arts est dangereuse pour celui qui ose la risquer. La
& trop souvent il décourage l’Artiste, il retarde le progrès des Arts . Il est un point, toutefois, sur lequel Rameau a
mes, les ont adoptés. Un détracteur de Rameau & de tous les beaux Arts , prétend que les Italiens n’empruntent nos airs d
phere de notre Musique, Rameau a développé les vrais principes de cet Art . Il a fait une science de ce qui n’était, auparav
volution dans notre Musique vocale. Rien ne borne plus le progrès des Arts qu’un respect outré pour d’anciennes pratiques. L
nnes pratiques. La nature n’arrive à ses fins que par degrés, & l’ art est lui-même assujetti à cette marche. Lully aura
fon. Il en est de ces querelles qui divisent la Littérature & les Arts , comme de certaines guerres civiles qui tournent
sons à-peu-près semblables, voulut détourner Boileau d’entreprendre l’ Art Poétique. Heureusement la Fontaine & Despréau
’excuser de n’avoir fait nulle mention de cet homme illustre dans son Art Poétique ; mais cette raison est illusoire. La Fo
oit ingénu plutôt qu’ingénieux, a dit l’Auteur du Spectacle des beaux Arts (a) ; ouvrage dont le commencement fait desirer l
ain qui, d’ailleurs, a du naturel & de la délicatesse. Il avait l’ art d’ennoblir les sujets les plus communs. On en jug
se prend fin. Mais ce penser ne doit point nous abattre. Il faut, par art , échapper au chagrin, Quant par la force on ne pe
pres. On dirait qu’ils se multiplient sous la plume du Poëte. C’est l’ art d’exprimer à la fois une même chose de toutes les
ité de morceaux où l’on distingue par-tout un naturel orné, joint à l’ art de rendre féconds les sujets par eux-mêmes les pl
. Il a même acquis de nos jours ; mais craignons qu’il ne dégénere. L’ art porté à l’excès a gâté nos jardins : la fureur de
nd succès, & se fait encore lire aujourd’hui. L’Auteur y défend l’ art des vers contre M. de la Mothe qui ne cessa jamai
de aisément lorsqu’au talent d’instruire on joint à un pareil degré l’ art de plaire. Un grand nombre de pieces couronnées p
s roseaux, Et les Nymphes, d’effroi, se cachent sous les eaux. Boil. Art . Poét. Le plus grand Poëte que Rome ait vu fleu
uts. Pourquoi donc ne s’est-il pas soutenu ? C’est qu’il lui manque l’ art d’intéresser : c’est que le genre, lui-même, a pe
ssir sans se modéler sur les siennes. L’Auteur du Spéctacle des beaux Arts , qui ne se borne pas au simple rôle de spectateur
veux une beauté champêtre, Aimable sans penser à l’être, Et qui sans art sache charmer. Le vrai plaisir suit la nature : J
ocente autant que gentille : Il l’aima, qui n’aurait aimé ? Adieu les Arts , adieu la Ville ; Des Maîtres qui l’avaient formé
aprices heureux, C’est peu d’être Poëte il faut être amoureux. Boil. Art Poët. L’Elégie fut fort en usage au commencemen
atans ! Traductions en vers. n-15 A près le talent de créer, l’ art le plus difficile est de traduire en vers. Cet ar
talent de créer, l’art le plus difficile est de traduire en vers. Cet art fut peu connu des Anciens. Ils imitaient, mais il
fertile, plus onctueux, moins châtié & devant beaucoup moins à l’ art qu’à son génie. Tous deux rendirent à la Chaire l
oue lui faisait craindre ; en un mot un certain charme touchant que l’ art ne peut jamais imiter, & que le génie même ne
urdaloue. Noblesse de pensée, élégance d’expression, science du cœur, art de le toucher, élévation sans enflure, naturel sa
les mêmes succès avaient puisé dans la même source, & qu’enfin, l’ art de se faire écouter n’est autre chose que l’art d
ce, & qu’enfin, l’art de se faire écouter n’est autre chose que l’ art de plaire à ceux qui nous écoutent. Le Barreau of
richesses dont elle s’est parée depuis ; mais dès-lors on possédait l’ art de penser, joint à celui de donner de l’ordre &am
e qui lui assurent l’immortalité. Jamais Philosophe ne connut mieux l’ art de la persuasion, & ne parut moins le recherc
r que les Princes, ou tout au plus les hommes d’Etat ; mais tel est l’ art de l’Ecrivain qu’il intéresse & charme égalem
re d’heureux détails. Mais l’Auteur a plutôt consulté la raison que l’ art d’intéresser en raisonnant. On est persuadé de ce
ons que le vieux Général de Justinien donne à ce vieil Empereur sur l’ art de gouverner. Il raisonne, pour l’ordinaire, avec
constance du héros & du lecteur est également mise à l’épreuve. L’ art gothique avec lequel on a construit ces édifices
par le sujet même. Rien n’y surprend, mais tout y intéresse, & l’ art le plus difficile est d’intéresser. La Princesse
e malgré le vice des caracteres, & qui ne doit cet intérêt qu’à l’ art de l’Ecrivain. L’étendue de ce Roman n’est que de
é Prevôt. Mais il faut l’avouer, jamais on ne posséda mieux que lui l’ art d’être long sans paraître ennuyeux. Dans le même
t y séduit, tout y charme le lecteur. Jamais femme ne posséda mieux l’ art d’écrire, & sur-tout, l’art d’intéresser en é
teur. Jamais femme ne posséda mieux l’art d’écrire, & sur-tout, l’ art d’intéresser en écrivant. Les Lettres du Marquis
à visiter les Chalais. C’eût été mieux consulter les bienséances de l’ art  ; elle s’est bornée à consulter la nature. Mais q
résente soient de nature à les intéresser : peu importe ensuite que l’ art puisse, ou ne puisse pas, les retracer à nos yeux
ntielle. On y admira les charmantes fictions d’un Ecrivain(a) qui a l’ art de tout embellir, & la modestie de se tenir p
on. Une morale nue apporte de l’ennui, a dit un grand Maître dans l’ art d’instruire & de plaire. Un lecteur, sur-tout
entrepris une Histoire complette de notre Nation. Mézerai a plutôt l’ art de rapprocher les faits que d’intéresser en les p
s. Les mœurs, les usages, le génie de la Nation, ses progrès dans les arts & dans les sciences, tout entre dans leur pla
oup d’œil sûr & perçant, une aptitude à rendre comme à saisir ; l’ art d’intéresser dans les matieres les plus arides ;
e à saisir ; l’art d’intéresser dans les matieres les plus arides ; l’ art plus rare encore de démontrer ce qu’avant lui tan
storique l’Abbé de Vertot, Ecrivain très-élégant, & dont le grand art est d’intéresser. On lui reproche d’être plus ing
la Peinture & la Musique, feront toujours autorité dans ces trois arts . Il ne fut ni Poëte, ni Musicien, ni Peintre ; ma
ulement par l’objet. Thomas Corneille mit au jour un Dictionnaire des Arts , & Moreri un d’Histoire. Tous deux étaient fo
l du Sçavant n’est pas ce qu’on admire le plus en lui. C’est le grand art de faire valoir ce qu’il fait, l’art du raisonnem
e le plus en lui. C’est le grand art de faire valoir ce qu’il fait, l’ art du raisonnement bien supérieur aux autorités ; en
enre humain. L’on connaît le prix du riche monument qu’elle érige aux Arts Méchaniques ; partie que le monde sçavant a négli
hommes & des chevaux. Il appliqua la théorie de la Méchanique aux Arts . Amontons établit la théorie des frottemens. Pare
même moyen, étend encore ses expériences sur tous les objets que cet art peut embrasser. Les corsets, imaginés par M. l’Ab
efois, sa mort prématurée ne fit pas plus de tort à son systême sur l’ art d’étendre la vie, que la pauvreté de certains Alc
de Chymie, ses Elémens de Pharmacie, ses articles du Dictionnaire des Arts & Métiers, ses Mémoires Académiques, le mette
pand la lumiere dans la Physique, dans l’Histoire naturelle, dans les Arts , dans les Manufactures, &c. Elle est à tous c
des progrès de la Chirurgie parmi nous. Rien de conjectural dans cet Art . Ses succès gissent en preuves, & ces preuves
ui confirmera nécessairement à quel point il réunit la théorie de son Art à la plus exacte pratique. M. Louis a déja multip
u coin d’une sagacité singuliere. Il a consigné toute la théorie de l’ Art chirurgical dans un ouvrage qui les renferme tous
u Sculpteur ; d’autres qui se sont uniquement livrés à pratiquer leur Art , tels que MM. de la Martiniere, Andouillé, Pybrac
près, la même réussite. Le Journal de Trévoux, devenu celui des Beaux Arts , est maintenant dirigé par M. l’Abbé Aubert. Un A
eillissant. Il n’est aujourd’hui aucun objet dans la Littérature, les Arts , les Sciences, l’Industrie même, qui n’y entre, o
e fut, dit-on, l’Amour qui inventa le Dessein, & par conséquent l’ Art de peindre. Une telle découverte dut lui être plu
us d’une fois utile. On vante beaucoup les progrès des Grecs dans cet Art  ; mais il ne nous en reste pas plus de monumens q
passent pour avoir été, sur ce point, très-inférieurs aux Grecs. Cet Art s’éteignit comme les autres en Italie ; il n’y re
ntainebleau ; travail qui caractérise un peu trop la renaissance de l’ Art . Celui-ci languit parmi nous jusqu’au regne de Lo
I. Alors on vit paraître le Vouet qui, sans atteindre au sublime de l’ Art , en indiqua souvent la route. Sa principale gloir
and Artiste sacrifie un peu trop le coloris aux autres parties de son Art . La couleur n’est pas moins nécessaire à la Peint
sage étude de la nature & de tour ce qu’exige la perfection de l’ Art . Il est Poëte & Peintre. Les batailles d’Alex
ud. Ce dernier ouvrage est son chef-d’œuvre & en est même un de l’ Art . Ce fut, en particulier, par la fraîcheur & l
e de Lemoine, le séduisant Boucher, allie aux grands principes de son Art , une finesse de pensée, un charme d’exécution sup
prend la nature dans une classe qui fournit peu aux exagérations de l’ Art . Mais que l’expression qu’il lui donne est toucha
ui rentre dans le génie de leur Auteur. Il joint le méchanisme de son Art à toute sa théorie, à toute sa métaphysique. On d
ature sous l’aspect le plus intéressant qu’elle peut offrir, ou que l’ Art peut lui prêter. Il se multiplie également dans s
trastes, l’heureux choix des sites, celui de l’heure du jour, & l’ art avec lequel cette heure est indiquée, tout y frap
de leurs Auteurs ne figuraient pas parmi les fastes de l’Académie. L’ art de peindre les animaux, porté très-loin par Despo
ingénieux Fontenai qui, vers la fin du dernier siecle, perfectionna l’ Art de peindre les fleurs & les fruits. Cet Art n
iecle, perfectionna l’Art de peindre les fleurs & les fruits. Cet Art n’a point dérogé entre les mains de MM. Bellangé,
inture, nos Artistes se jouer, en quelque sorte, des difficultés de l’ Art . Cet Art, en un mot, n’a rien perdu de son existe
os Artistes se jouer, en quelque sorte, des difficultés de l’Art. Cet Art , en un mot, n’a rien perdu de son existence &
ulle part de leurs portraits. On ne décidera point lequel de ces deux Arts est le moins difficile. Tous deux ont leurs secre
uleur. La Sculpture fut d’abord très-grossiere, comme tous les autres Arts dans leur origine. Il fallut bien des siecles pou
urs dans la carriere des armes, ne les égalerent point dans celle des Arts , & en particulier dans celui-ci. La Sculpture
lus de deux siecles. Le regne de Louis XIV, qui vit renaître tous les Arts , vit aussi la Sculpture sortir du tombeau où le t
avantage qu’il eut de commun avec Michel Ange, le restaurateur de cet Art en Italie, comme Sarasin le fut en France. Deux f
bas-reliefs qui ornent celle de Saint-Denis. Les chefs-d’œuvres de l’ Art se multipliaient avec le nombre des grands Artist
st au-dessus de toute imitation. L’activité que Louis XIV donnait aux Arts , l’emploi qu’il faisait du talent des Artistes, e
oustou & des Coysevox, sont sortis des Artistes qui ont soutenu l’ Art dans toute sa splendeur, si même ils ne l’ont pas
chardon, cette exactitude sévere qui annonce une étude réfléchie de l’ Art & de ses vrais principes. Sa maniere est fort
n. Un des plus grands services qu’un habile Artiste puisse rendre aux Arts , c’est de transmettre à quelqu’un le dépôt de ses
autres Artistes qui entrent dans la carriere, nous annoncent que si l’ art de la Sculpture est aujourd’hui entiérement perfe
premier qui se construisit une cabane fut le premier Architecte. Cet Art dérive de la nécessité ; mais il ne fut compté pa
et Art dérive de la nécessité ; mais il ne fut compté parmi les beaux Arts , que lorsqu’à l’utilité qui lui est propre, il ré
ur propre Architecture. Il ne nous en reste que trop de monumens. Cet Art fit quelques progrès sous le regne de François I,
ination féconde, élevée : il était pénétré des vrais principes de son Art , & se permettait peu de licences : privilege
perbe frontispice du Louvre est un de ces efforts du génie & de l’ art que rien ne peut éclipser. Il annonce au premier
eut ensuite un moment de repos ; & l’on sçait que dans les beaux Arts l’inaction tend toujours au déclin. Mais l’Archit
même prouvé que nos Architectes ont fait des progrès sensibles dans l’ art de la distribution intérieure d’un édifice ; part
n d’un ouvrage ; mais on traduisait longtems avant que de graver. Cet Art fut absolument inconnu aux Anciens. Il n’est même
s pouvaient être comparés à ceux de Dibutade & de sa fille dans l’ art de peindre. En peu de tems, néanmoins, la gravure
Le fameux Gérard Audran parut être né pour étendre les limites de son Art . Il renta & mit à fin les plus grandes entrep
beau portrait de Louis XV, exécuté en tapisserie ; chef-d’œuvre de l’ Art , qui aide à décorer les appartemens du Château de
les Dupuis ne laissent rien à desirer dans le plus grand genre de cet Art . On sait avec quelle ame, & quelle délicatess
, que, dans certains cas, le pinceau ne peut lui fournir. Au reste, l’ Art de dessiner ne peut désormais que s’étendre &
le Roi(a). Elles ont pour objet particulier la perfection de certains Arts méchaniques ; mais les Eleves dont le génie voudr
mais les Graveurs seront employés. De tous les moyens de soutenir un Art , c’est, à coup sûr, le plus efficace. La Musi
isonné de M. Mondonville, à qui il ne manqua aucun des Lauriers que l’ Art musical permet de cueillir. Un autre Virtuose Fra
& qui exige qu’on réunisse à la théorie & au méchanisme de l’ Art , le génie que les regles seules ne peuvent donner
ux que le souvenir de leurs anciens succès. Un nom respecté dans les Arts n’a fait qu’encourager M. Couperin : lui-même aur
par d’heureuses innovations peuvent avoir contribué aux progrès de l’ Art . N’attendons de progrès, dans quelque Art que ce
contribué aux progrès de l’Art. N’attendons de progrès, dans quelque Art que ce puisse être, que de la part de ceux qui ne
i ne le croyent pas arrivé à son terme. La Déclamation. n-33 L’ art de déclamer fait partie de l’Art Dramatique ; il
terme. La Déclamation. n-33 L’art de déclamer fait partie de l’ Art Dramatique ; il acheve l’ouvrage du Poëte. On a b
amation était un chant noté avec accompagnement : c’est aujourd’hui l’ art de rendre avec noblesse, avec ame, des idées subl
dre avec noblesse, avec ame, des idées sublimes & touchantes. Cet Art n’admet dans le tragique ni l’extrême amphase, ni
faudrait se précipiter, & qui sacrifie à de fausses routines de l’ Art l’exacte imitation de la nature. Peut-être l’Art
ausses routines de l’Art l’exacte imitation de la nature. Peut-être l’ Art fut-il quelquefois trop négligé par Mlle Dumesnil
& en se rapprochant de la nature, elle atteignit le sublime de l’ Art . De nouvelles Actrices se forment sous nos yeux
our intéresser, & il y joignit presque toutes les ressources de l’ Art . Son jeu fut noble & animé. Il paraît, cepend
nsolés de sa perte. Jamais on ne posséda mieux le local du théatre, l’ art de remplir la scène & d’attirer à soi l’atten
ique son silence & qui ajoute à ses discours ; mais, ce que votre Art ne saisira point, c’est la variété, c’est la véri
t, du ton de la Soubrette à celui de la Femme titrée ; en un mot, cet Art de paraître en effet tout ce qu’elle veut être pa
if, réuni aux circonstances, ont mis à portée de faire époque dans un Art si agréable, & non moins difficile. Tout nous
qu’auparavant tout contribuoit à la détruire. Le Chant. n-34 L’ Art de chanter est à la Musique vocale ce qu’est la D
peuvent devoir beaucoup aux talens du Chanteur & de l’Acteur. Cet Art dut ses progrès en France à l’établissement de l’
urs. Au nom seul de Chassé on se représente un Acteur qui a porté son Art jusqu’aux dernieres limites. Les métamorphoses ne
célebre Jéliotte, surnommé le Chanteur Français par excellence. Quel art  ! quel goût ! quelle sensibilité ! Il commande à
d difficile à l’admettre. La Danse. n-36 L a Danse est-elle un Art  ? Cette question n’en devient pas une pour tous l
lques Ecrivains faire marcher la Danse de niveau avec tous les autres Arts . Elle a, du moins, comme eux, l’avantage d’exprim
sacrée des Grecs & des Romains ne contribuerent aux progrès de l’ Art . Ce qui est sacré doit être immuable, & dégen
le, & dégenere toujours en routine. La Danse, enfin, ne devint un Art que quand on la vit passer du fond des Temples su
’action théatrale est nécessairement du ressort de la Danse. Tous les Arts s’affaiblirent insensiblement chez les Romains, &
on ; il lui manquait d’être animée. C’est à l’illustre Rameau que cet Art doit une partie de ses progrès. Il a causé dans l
le. Il devait beaucoup à la nature ; il y joignit les ressources de l’ Art . Cependant, il faut l’avouer, on exige plus aujou
t-il trop sacrifié l’exactitude au pittoresque. Quoi qu’il en soit, l’ Art lui devra toujours plusieurs de ses progrès. Le j
x colonnes. Conclusion. n-37 J uger ses contemporains dans les Arts , est une entreprise bien hasardeuse. Il est rare
ent, que nos grands Poëtes contemporains lui ont fait prendre ; que l’ Art comique a perdu de sa gaieté parmi nous, mais en
Poésies morales sont devenues plus philosophiques ; en un mot que cet Art n’est pas encore déchu : que si l’Art oratoire pa
losophiques ; en un mot que cet Art n’est pas encore déchu : que si l’ Art oratoire parait l’être à quelques égards, il s’es
res, sans avoir autant d’occasions de renouveller ses efforts ; que l’ Art d’imiter les productions de ces trois derniers, l
& a multiplié ses moyens ; & qu’enfin presque tous les autres Arts de pur agrément, n’ont pu mériter que de nos jour
sont point oubliés. Tous les établissemens formés jadis en faveur des Arts subsistent de nos jours, & nous en avons vu c
contribuer à soutenir les lumieres. Sous le dernier regne, les beaux Arts furent accueillis par le Monarque, par son Minist
nerve aux lauriers de Bellonne. Plus d’un Souverain cultive ces mêmes Arts , qui ne semblerent long-tems faits que pour encen
age. (b). Vers tirés d’Alaric, ainsi que les suivans. (a). Boileau, Art Poët. (b). Vers tirés du St. Louis. (a). M. Wat
(a). M. l’Abbé le Batteux dans l’ouvrage qui a pour titre les Beaux Arts réduits à un même principe. (b). M. d’Alembert.
71 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Feuilles d’automne » (1831) »
publier un volume de pauvres vers désintéressés. Folie ! pourquoi ? L’ art , et l’auteur de ce livre n’a jamais varié dans ce
L’art, et l’auteur de ce livre n’a jamais varié dans cette pensée, l’ art a sa loi qu’il suit, comme le reste a la sienne.
tournant, magnifique et éblouissant de perspectives sans nombre, de l’ art gothique à l’art classique. Ce n’est partout, sur
que et éblouissant de perspectives sans nombre, de l’art gothique à l’ art classique. Ce n’est partout, sur le sol de la vie
t et sonore avènement des nouveautés ; en même temps, ce n’est dans l’ art que chefs-d’œuvre. On convoque la diète de Worms,
r aussi d’autres nouveautés surgissent dans ces décombres, pour que l’ art , cette chose éternelle, ne continue pas de verdoy
onc tout simple, quel que soit le tumulte de la place publique, que l’ art persiste, que l’art s’entête, que l’art se reste
l que soit le tumulte de la place publique, que l’art persiste, que l’ art s’entête, que l’art se reste fidèle à lui-même, t
e de la place publique, que l’art persiste, que l’art s’entête, que l’ art se reste fidèle à lui-même, tenax propositi. Car
era toujours la terre, il sera toujours le cœur humain ; la base de l’ art , comme elle de la nature. Pour que l’art fût détr
e cœur humain ; la base de l’art, comme elle de la nature. Pour que l’ art fût détruit, il faudrait donc commencer par détru
moment même le plus critique d’une crise politique, un pur ouvrage d’ art peut apparaître à l’horizon ; mais toutes les pas
r. L’artiste, comme l’auteur le comprend, qui prouve la vitalité de l’ art au milieu d’une révolution, le poëte qui fait act
72 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre II. Le mouvement romantique »
Muse Française. V. Hugo : Préface de Cromwell. Dans l’histoire de l’ art littéraire au xixe  siècle, deux faits généraux d
deux choses que le romantisme laisse de côté. Psychologie et science, art de penser et art de raisonner, méthode exacte et
e romantisme laisse de côté. Psychologie et science, art de penser et art de raisonner, méthode exacte et logique serrée, c
uoiqu’il ait pu sembler d’abord faciliter l’invention aux dépens de l’ art , il ramène l’art à la place du mécanisme. 2. O
embler d’abord faciliter l’invention aux dépens de l’art, il ramène l’ art à la place du mécanisme. 2. Origines et influe
divers ; et ces rapports tendent à rendre aux écrivains le sens de l’ art , leur rappellent qu’ils sont créateurs de formes
âge, où l’on se reprit à traiter des sujets grecs ou romains selon l’ art romantique, la restauration des études universita
iginalités dans la vie mondaine, et dotés sur les petits secrets de l’ art d’écrire de certaines ignorances favorables à la
vendique le nom de romantique, attaque l’imitation, et, demandant à l’ art d’être avant tout inspiration, pose la formule de
t d’être avant tout inspiration, pose la formule de la liberté dans l’ art 724. En même temps, il publiait ses ballades, pou
peare. Il établissait que « tout ce qui est dans la nature est dans l’ art  » : ainsi le romantisme devenait un retour à la v
ncentration, de certaines conventions enfin, qui sont les moyens de l’ art , et sans lesquelles l’art ne saurait subsister. C
conventions enfin, qui sont les moyens de l’art, et sans lesquelles l’ art ne saurait subsister. Ces restrictions font honne
avid-Sauvageot, le Réalisme et le naturalisme dans la litt. et dans l’ art , 1889, in-18.Il faut noter que les classiques et
et : les classiques du xixe  siècle se croient les représentants de l’ art de Racine, et les romantiques jugent nécessaire d
et : les classiques du xixe  siècle se croient les représentants de l’ art de Racine, et les romantiques jugent nécessaire d
t essentiel. 724. Hugo ne dit pas, comme les autres, la liberté de l’ art , mais la liberté dans l’art, c’est-à-dire la libe
it pas, comme les autres, la liberté de l’art, mais la liberté dans l’ art , c’est-à-dire la liberté et l’art, être libre, à
té de l’art, mais la liberté dans l’art, c’est-à-dire la liberté et l’ art , être libre, à condition de respecter l’art : com
st-à-dire la liberté et l’art, être libre, à condition de respecter l’ art  : comme il dit la liberté dans l’ordre, pour l’un
73 (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120
Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’«  Art poétique » L’Art poétique répondit aux doutes
critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » L’ Art poétique répondit aux doutes de ceux qui avaient
osait toute sa doctrine, ramassée en un corps de préceptes. C’est cet Art poétique, bien entendu, qu’il faut prendre pour b
culier. Jamais écrit n’a été plus populaire et plus incompris que cet Art poétique, et il n’y a pas d’ouvrage doctrinal don
lièrement moins étroite et moins choquante qu’on ne croyait, et que l’ Art poétique n’a pas été écrit précisément pour susci
: il nous a dit assez nettement sa pensée dans les premiers vers de l’ Art poétique, dont on s’obstine toujours à ne pas ten
ique qui n’a pas l’élan lyrique, ni le sens épique. Sans la nature, l’ art ne peut rien : il donne la façon, mais elle fourn
e naît pas avec la science du métier : en poésie, comme dans tous les arts , il faut apprendre la technique par où la nature
au est éminemment artiste, il faut sans cesse le redire : pour lui, l’ art , sans lequel il n’y a pas de chefs-d’œuvre effect
t, sans lequel il n’y a pas de chefs-d’œuvre effectifs et complets, l’ art implique et suppose tous les dons naturels qu’il
aux. Mais qu’est-ce qu’une pensée vraie, en poésie ? La poésie est un art , et la vérité n’y est pas d’un autre ordre qu’en
fait à la raison. On comprend maintenant la portée que prend, dans l’ Art poétique, après la Satire II, l’éternel débat de
c’est chercher la beauté ailleurs que dans la vérité, c’est tourner l’ art contre son but, qui est de créer dans la forme un
ature, c’est-à-dire se subordonner à la nature, n’avoir d’esprit et d’ art que ce qu’elle en demande pour revivre dans une i
imite la conception poétique, et dans cette doctrine, comme dans tout art naturaliste, l’imagination n’est qu’une opération
la raison, dont l’objet est l’universel. Au contraire, la raison, en art , en poésie, ne fait qu’un avec la nature. Car la
vertugadins. Le principe de l’imitation de la nature introduit dans l’ art un élément fixe et absolu, un principe d’unité et
il faut exprimer ? Tout ce qui est dans la nature peut-il être dans l’ art  ? Il semble bien parfois que Boileau n’ait pas re
nature. Toute réalité dégage un charme naturel, qu’il ne tient qu’à l’ art d’exprimer. L’horrible y a sa place, ainsi que le
ue le beau : Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux Qui, par l’ art imité, ne puisse plaire aux yeux. C’était une ob
d’un muscle. Boileau allait plus loin encore : il n’excluait pas de l’ art la nature non plus horrible, mais simplement laid
dire l’homme intérieur et moral. On ne s’apercevrait guère, à lire l’ Art poétique, qu’il a fait un Repas ridicule ou des E
ir repose cette défiance de la nouveauté, qu’on peut remarquer dans l’ Art poétique, et qui va s’éclairer pour nous d’un jou
ui n’avait point trouvé encore d’intelligence pour la contempler ? En art , en poésie, comme en science, la création n’est q
lt, dans ses Parallèles, se donnera bien du mal pour réduire tous les arts à son système, et les faire marcher tous du même
ntendant peut-être pas grand’chose, mais concevant la poésie comme un art , et lui donnant pour but l’imitation de la nature
s’appliquent plus immédiatement, plus complètement, plus aisément aux arts plastiques qu’à la poésie : ils sont en eux-mêmes
e est un poème allégorique, et la mythologie est vraie, comme forme d’ art exprimant l’abstrait par le concret, selon de cer
74 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102
uverons qu’elles n’étoient pas l’ouvrage d’un seul, mais de plusieurs arts musicaux, et par consequent qu’il n’est pas si di
r mesures, si ce n’est que la mesure du vers qui étoit l’ouvrage de l’ art poëtique, devoit servir de mesure dans la déclama
s ces mêmes vers, c’est-à-dire, suivant les principes qu’enseignoit l’ art rithmique. Aristote a donc raison de dire que la
diction. La beauté resultante de la diction venoit des principes de l’ art poëtique, comme de ceux de l’art metrique et de l
la diction venoit des principes de l’art poëtique, comme de ceux de l’ art metrique et de l’art rithmique ; au-lieu que la b
principes de l’art poëtique, comme de ceux de l’art metrique et de l’ art rithmique ; au-lieu que la beauté resultante de l
observé que c’étoit par cette raison là que Porphyre ne faisoit qu’un art de la composition des vers et de la composition d
on des vers et de la composition de la melodie, lequel il appelloit l’ art poëtique pris dans toute son étenduë, parce qu’il
voit eu égard à l’usage des romains comptoit dans son énumeration des arts musicaux, l’art de composer les vers et l’art de
’usage des romains comptoit dans son énumeration des arts musicaux, l’ art de composer les vers et l’art de composer la melo
ns son énumeration des arts musicaux, l’art de composer les vers et l’ art de composer la melodie pour deux arts distincts.
l’art de composer les vers et l’art de composer la melodie pour deux arts distincts. Voici ce qu’a écrit, au sujet des endr
il de la representation, qui font tant de plaisir. " mais c’est que l’ art de composer cette melodie, qui devoit regner dans
uisqu’elle n’étoit pas moins essentielle que les moeurs, étoit un des arts musicaux. Cet auteur se demande encore à lui-mêm
75 (1893) Thème à variations. Notes sur un art futur (L’Académie française) pp. 10-13
Thème à Variations (Notes sur un art futur) C’est une opinion surannée, où vivent d
ntiques ou des gavottes, — selon son cœur, ou selon l’heure. Le grand art demeure donc à quiconque obtient des gammes d’amo
x déclin — nous sommes sans doute les Primitifs d’une race future. L’ art descriptif expire. — Poème ou peinture — les arti
ète et s’agenouille et prie pour l’offrande universelle au Seigneur. Art de vie métaphysique et lyrique ! art cérébral et
frande universelle au Seigneur. Art de vie métaphysique et lyrique ! art cérébral et qui se résorbe en Dieu ! art d’un idé
ie métaphysique et lyrique ! art cérébral et qui se résorbe en Dieu ! art d’un idéalisme aigu ! que prépara la séculaire mé
dirons notre âme et nous dirons Dieu, 1. Certains ont confondu l’ art antique, dressant des symboles de sentiments, ren
nifiant la Volupté ; Éros : l’Amour, Pallas : la Sagesse ; … Mais cet art — que plagient les écrivains romans — était matér
s cet art — que plagient les écrivains romans — était matérialiste. L’ art symboliste rend abstrait le concret : il est chré
76 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
res, en suivant, — les harangues, les récits et les descriptions, — l’ art de Thucydide, et enfin, le fond de l’art et de l’
its et les descriptions, — l’art de Thucydide, et enfin, le fond de l’ art et de l’artiste, son génie et son originalité. Dè
e leur a coûté leur archaïsme en ne concevant rien de plus beau que l’ art et la civilisation des Grecs. Il ouvre son livre
e raison grecque, nous la connaissons. C’est cette raison qui, dans l’ art littéraire des Grecs comme dans les autres arts,
tte raison qui, dans l’art littéraire des Grecs comme dans les autres arts , retranche, combine, mesure, équilibre, sacrifie
élégante, nue et souvent froide comme la statuaire (la statuaire ! l’ art le plus réussi des Grecs et qui devait l’être !)
grec comme M. Girard et comme Thucydide, cette poétique ne crée qu’un art insuffisant aux besoins de pensée, de sentiment e
umur. Et, en effet, demandons-nous-le une bonne fois, qu’est-ce que l’ art grec pour nous autres modernes, chez qui le Chris
sée ? Quelle peut être sur nous l’influence vivante et sincère de cet art , extérieur je le veux bien, mais dont la prétenti
tion est la simplification dans l’harmonie, alors que l’ambition de l’ art , en ces derniers temps, est une concentration, au
pittoresque, comme dit M. Girard, du pittoresque, ce grand souci de l’ art moderne, qui ne croit pas à la vie sans la couleu
ecs, est toujours la diminution ou l’extinction d’une réalité dont un art plus large et plus fort ne redouterait ni la gran
ans ces accointances grecques, conclut au nom de cette raison, dont l’ art , pour lui, relève, que l’émotion, la plus noble é
ps de Périclès et de Phidias. C’est déjà quelque chose ! Mais comme l’ art littéraire tel que les Grecs le concevaient n’éta
, comme en ce moment à Paris, d’y exiger plus d’un historien que de l’ art , fût-il raffiné, que répondrait M. Girard à la cr
77 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Idées et sensations : par MM. Edmond et Jules de Goncourt. »
de saillies, sont entrés dans la littérature par la peinture, par les arts  : ne l’oublions pas, et eux-mêmes, dans ce qu’ils
de l’oublier. De plus, ils sont entrés dans la littérature et dans l’ art par le xviiie  siècle d’abord, par le xviiie  siè
endre à voir, ont-ils dit, est le plus long apprentissage de tous les arts . » Ils ont fait depuis longtemps cet apprentissag
n était un philanthrope, ou que Dubois était un saint homme ; mais en art et en littérature les opinions consacrées sont sa
tistes jusqu’à la moelle, ils voient le monde par ce côté unique de l’ art  ; c’est par là qu’ils sont offensés, c’est par là
t ainsi, c’est pour leurs goûts et leurs préférences, c’est pour leur art favori, c’est pour leur maison qu’ils plaident :
ulent du trop ; ils s’en contentent quelquefois. Pour tout ce qui est art du xviiie  siècle, je leur rends les armes : en c
ille à partir avec eux. Comme ils sont entrés dans cette époque par l’ art et par les tableaux, les livres ne sont venus pou
actère sous la hauteur des mots et l’orgueil des idées. Le monde de l’ art , au contraire, contient les nobles âmes, les aine
autre de leurs pensées est celle-ci : « Malheur aux productions de l’ art dont toute la beauté n'est que pour les artistes 
it toute une bataille en règle à livrer. D’Alembert, en demandant à l’ art de sortir du cercle des initiés et des intimes, a
t consoler à côté le regard (témoin Germinie Lacerteux) ? Eh bien ! l’ art , parce qu’il doit surtout satisfaire les artistes
é et d’humain, qui n’est sans doute pas l’essentiel et le propre de l’ art , mais qui ne saurait non plus être incompatible a
ongles, on est d’un temps, d’une époque ; on exprime les choses avec art et talent, pour être, apparemment, en sympathie a
ble, la plus bourgeoisement hiératique, la mieux appropriée au goût d’ art de la piété. La Vierge à la chaise sera toujours
démie de la divinité de la femme. » Je me sens peu juge en matière d’ art , n’ayant pas eu dans ma vie assez d’occasions de
it aimer à MM. de Goncourt la Chine, le Japon, dont ils connaissent l’ art travaillé, recherché et bizarre, avec ses merveil
ils font. Il y aurait bien à dire sur cet empiètement formidable d’un art sur l’autre, sur cette invasion à outrance de la
courager les imitateurs et les disciples. La peinture est tellement l’ art par excellence pour MM. de Goncourt, que dans la
e salon : il y en a six, six profils de suite décrits par eux avec un art , un soin, une ciselure, une miniature des plus ac
êmes sous les yeux, ici la confusion des moyens d’expression entre un art et l’autre est sensible. Et cependant, c’est grâc
pour montrer où en vient l’imagination qui caresse en tout son rêve d’ art  ; que le cadre domine, et que la manière enchante
, à leurs risques et périls, se tenant par goût aux avant-postes de l’ art  ; ils tentent constamment, ils cherchent sans ces
78 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306
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79 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
de nos jugements non pas la longueur relative, mais cette partie de l’ art de mesurer que nous avons dit qu’il faut toujours
iclès, ces gens qui, avec tout leur talent, ignoraient profondément l’ art de rendre meilleurs leurs compatriotes, leurs con
èce. Croyant tout cela, nous décidons après délibération que ces deux arts ne pourront plus commander en maîtres ni aux escl
il se trouve quelqu’un qui, indépendamment des lois écrites, étudie l’ art du pilote et la navigation, l’art de guérir et la
ndamment des lois écrites, étudie l’art du pilote et la navigation, l’ art de guérir et la médecine et se livre à des recher
usera de corrompre les jeunes gens, en leur persuadant de pratiquer l’ art du pilote et l’art du médecin sans se soucier des
les jeunes gens, en leur persuadant de pratiquer l’art du pilote et l’ art du médecin sans se soucier des lois écrites et de
r personne ne doit ignorer ce qui concerne la médecine et la santé, l’ art de conduire un vaisseau et de naviguer, attendu q
ité des choses humaines toujours en mouvement, ne permettent pas à un art , quel qu’il soit, d’établir une règle simple et u
e générale, en métaphysique, en psychologie, en science des mœurs, en art politique et en art oratoire. Ils étaient assez d
hysique, en psychologie, en science des mœurs, en art politique et en art oratoire. Ils étaient assez différents les uns de
ieux ni gênants, des maîtres amis, dans des hommes qui enseignaient l’ art de persuader n’importe quoi et qui considéraient
seignaient l’art de persuader n’importe quoi et qui considéraient cet art comme l’art suprême ; et il y avait comme une sor
’art de persuader n’importe quoi et qui considéraient cet art comme l’ art suprême ; et il y avait comme une sorte de parent
ou enfin ce sont de simples artisans et manouvriers qui montrent leur art comme une routine ; qui sont professeurs de beau
dira plus tard Pascal, quelle inanité et quelle insignifiance que cet art tout d’imitation, qui arrive au troisième degré p
ulement leur apparence. Voyez un peu. « En chaque chose il y a trois arts  : l’art qui se sert de cette chose, l’art qui la
eur apparence. Voyez un peu. « En chaque chose il y a trois arts : l’ art qui se sert de cette chose, l’art qui la fabrique
chaque chose il y a trois arts : l’art qui se sert de cette chose, l’ art qui la fabrique, l’art qui l’imite. Par exemple s
ois arts : l’art qui se sert de cette chose, l’art qui la fabrique, l’ art qui l’imite. Par exemple s’il est question de bri
’a qu’une connaissance très superficielle de ce qu’il imite ; que son art n’a rien de sérieux et n’est qu’un badinage d’enf
à ce que Platon pense, en résumé, de la République des lettres et des arts . Il la considère en général comme un État dans l’
e caractère d’une âme tempérante, forte et vertueuse. » En un mot, l’ art , comme toute chose, devrait être étroitement et s
et l’ornement ensuite. Si l’on veut, ils ne sont pas corrompus par l’ art  ; mais ils sont maintenus par leur amour excessif
mpus par l’art ; mais ils sont maintenus par leur amour excessif de l’ art dans l’immoralité, dans l’indifférence morale qui
naissent directement des besoins : chasse, pêche, labourage, cuisine, arts des vêtements, etc., L’homme n’y trouve aucun pla
’elle les invente, qui est invention non pas de quelque chose selon l’ art , mais de l’art lui-même, qui va chercher le beau
te, qui est invention non pas de quelque chose selon l’art, mais de l’ art lui-même, qui va chercher le beau dans l’idée du
i dépasse l’esthétique et d’être une esthétique intérieure, donne à l’ art moral une valeur supérieure à toute espèce d’art
ntérieure, donne à l’art moral une valeur supérieure à toute espèce d’ art humain. On sent bien que les arts humains ordinai
e valeur supérieure à toute espèce d’art humain. On sent bien que les arts humains ordinaires, tous ceux que le commun appel
bien que les arts humains ordinaires, tous ceux que le commun appelle arts , sont des divertissements très distingués, mais r
ennui. D’abord, oui ; mais de plus divertissements précisément à cet art suprême, difficile et pénible qui consiste à nous
indre effort, nous ne nous soucions pas beaucoup de nous occuper. Les arts , donc, les arts proprement dits, et c’est pourquo
us ne nous soucions pas beaucoup de nous occuper. Les arts, donc, les arts proprement dits, et c’est pourquoi il ne faut ni
e d’artiste surtout à l’artiste lui-même. Il peut se contenter de ces arts proprement dits qui du reste sont bien ou des éba
ement dits qui du reste sont bien ou des ébauches ou des reflets de l’ art véritable, et il peut s’en contenter précisément
able, et il peut s’en contenter précisément parce qu’ils le sont. Les arts sont des illusions de l’art et ombre, très belle,
er précisément parce qu’ils le sont. Les arts sont des illusions de l’ art et ombre, très belle, du reste, qu’on peut prendr
rt et ombre, très belle, du reste, qu’on peut prendre pour proie. Les arts donc à la fois mènent à la morale et en distraien
est une beauté qui, relativement à l’homme, est la beauté suprême ; l’ art vrai, supérieur à tous les autres et dont on pour
, si l’on voulait jouer, qu’il les renferme tous, c’est la morale ; l’ art de la vie c’est de faire de la vie un objet d’art
à peu près, quand on a admis un raisonnement comme vrai sans avoir l’ art de raisonner, il arrive plus tard qu’il paraît fa
e s’accuser soi-même de ces doutes, au lieu d’en accuser son manque d’ art , on en rejette la faute sur la raison même et l’o
d’un désir toujours plus pur, tous les degrés de l’échelle du beau : art , philosophie, morale, science de Dieu. L’amour du
des ordres d’idées trop différents. Cette « échelle » de l’amour à l’ art , de l’art à la science et de la science à la phil
s d’idées trop différents. Cette « échelle » de l’amour à l’art, de l’ art à la science et de la science à la philosophie, t
ement il est grec, néanmoins, et s’il est très capable de médire de l’ art , comme nous le verrons assez, il ne peut pas médi
l’une, tantôt à l’autre de ces tentations. Il dira par exemple que l’ art est parfaitement méprisable et que l’homme ne doi
l’homme ne doit s’occuper que de philosophie ; et il dira aussi que l’ art , pourvu qu’il tende à la morale comme à sa derniè
en germe ; mais elle y est et déjà poussée assez loin. L’amour est un art naturel qui, du reste, peut devenir un art humain
assez loin. L’amour est un art naturel qui, du reste, peut devenir un art humain, d’unir les contraires pour produire une h
ucation est excitatrice et n’est pas autre chose. La maïeutique est l’ art d’accoucher les esprits après leur avoir donné le
nchaîné, en particulier, tout ce qui va suivre. X. Ses idées sur l’ art S’il est une opinion sur laquelle Platon n’ai
esse jusqu’à ses derniers ouvrages, c’est certainement celle-ci que l’ art ne doit être que le serviteur de la morale et qu’
rable avec toute autre valeur, dire avec fermeté et persistance que l’ art est très vain et de nul prix en lui-même et ne va
et les vues sur le système du monde ? Oui, aux mêmes conditions. Et l’ art  ? On vous en dit tout autant. La question est de
y en avait pas un qui, parce qu’il réussissait admirablement dans son art , ne se crût très capable et très instruit des plu
homme qui ne sait rien. Il ne sait rien, parce qu’il ne sait que son art et qu’il croit que cela suffit. Il ne sait rien,
suffit. Il ne sait rien, parce qu’il exerce, peut-être très bien, un art dont il ne sait pas à quoi il tend, à quoi il ser
s hommes ? Ce qu’il y a de remarquable et d’inquiétant, c’est que des arts qui sont très mêlés à la vie sociale, à la vie ac
iment humaine sont exactement, ou croient être dans le même cas que l’ art du sculpteur ou du peintre. Je demande à Gorgias
u’est-ce que c’est que la rhétorique ? » Ils me répondent : « C’est l’ art de persuader. » Sans doute, mais de persuader quo
qu’elle n’a pas début et par conséquent qu’elle est inutile, comme l’ art de souffler des bulles d’eau savonneuse. C’est mê
dent, avec une certaine hésitation : « Considérée en elle-même, comme art et en tant qu’art, la rhétorique est bien l’art d
taine hésitation : « Considérée en elle-même, comme art et en tant qu’ art , la rhétorique est bien l’art de persuader et n’e
e en elle-même, comme art et en tant qu’art, la rhétorique est bien l’ art de persuader et n’est aucunement autre chose ; c’
dessein et pour atteindre ce but-là. En soi la rhétorique est donc l’ art de persuader ; en son but elle est l’art de persu
soi la rhétorique est donc l’art de persuader ; en son but elle est l’ art de persuader ce qu’il est utile que l’orateur per
S’il s’agit de ce qui est utile à l’orateur, votre rhétorique est un art analogue à la rouerie du flatteur, à l’astuce du
iges du charlatan ; et ce n’est pas ce qu’un honnête homme appelle un art ou du moins ce que moi j’appellerai de ce nom. — 
s’il s’agit de ce qui est utile aux autres, en vérité ce n’est pas l’ art de persuader que notre homme aurait dû apprendre 
ours quelque chose qui n’est pas elle. Or si vous la considérez comme art de persuader ce qui est utile à l’orateur, je lui
art de persuader ce qui est utile à l’orateur, je lui dénie le nom d’ art et je l’appelle simplement astuce ou fourberie, e
fourberie, et je ne m’en occupe plus ; et si vous la considérez comme art de persuader ce qui est utile aux hommes, je l’ap
udiciaires et aux affaires politiques. Et il en est ainsi de tous les arts . Tous, ou ils ne sont que des procédés qui n’ont
ommes ne peuvent être heureux que par le bien et, par conséquent, les arts rentrent dans la morale, et il n’y a qu’un art, l
, par conséquent, les arts rentrent dans la morale, et il n’y a qu’un art , la morale, se subdivisant en un certain nombre d
a qu’un art, la morale, se subdivisant en un certain nombre d’autres arts , selon ses aspects. Vous me criez que cela est un
lui-même, et sous lequel il ne faut voir que cette idée que tous les arts et du reste tout ce que fait l’homme, doivent ten
ne réalité et sont de pures illusions. L’erreur que l’on fait sur les arts , l’illusion dans laquelle on tombe à leur sujet,
on dans laquelle on tombe à leur sujet, vient toute de là. Il y a des arts vrais et il y a des arts faux. Considérez tous le
à leur sujet, vient toute de là. Il y a des arts vrais et il y a des arts faux. Considérez tous les arts à la lumière que j
à. Il y a des arts vrais et il y a des arts faux. Considérez tous les arts à la lumière que je viens de vous donner, vous ve
es arts à la lumière que je viens de vous donner, vous verrez que les arts vrais sont ceux qui tendent à la morale comme à l
e comme à leur dernière fin et même à leur fin prochaine ; et que les arts faux sont ceux qui n’y tendent pas ; et que toute
ux sont ceux qui n’y tendent pas ; et que toute la classification des arts est là et que toute autre serait artificielle et
serait artificielle et du reste inextricable. La cuisine est-elle un art  ? Personne, sauf un cuisinier, ne voudrait le dir
ses devoirs. Dans l’hygiène rentre la morale ; donc l’hygiène est un art sérieux, c’est un art. La cuisine elle-même en se
On pourrait faire ainsi et on doit faire toute une classification des arts selon leurs rapports avec la morale ou selon qu’i
s rapports avec la morale ou selon qu’ils n’en ont pas. D’un côté les arts vrais, de l’autre côté les arts faux. Différence
on qu’ils n’en ont pas. D’un côté les arts vrais, de l’autre côté les arts faux. Différence et pierre de touche de la différ
érence : la morale. Par exemple, nous venons de voir qu’à la cuisine, art faux, s’oppose l’hygiène, art vrai. De même, à la
e, nous venons de voir qu’à la cuisine, art faux, s’oppose l’hygiène, art vrai. De même, à la gymnastique, art vrai, s’oppo
e, art faux, s’oppose l’hygiène, art vrai. De même, à la gymnastique, art vrai, s’oppose la cosmétique, art faux. La gymnas
rt vrai. De même, à la gymnastique, art vrai, s’oppose la cosmétique, art faux. La gymnastique fait des corps qui sont beau
oraliste pratique. La législation rentre dans la morale ; elle est un art vrai. Le sophiste se donne pour office soit de co
opulaires des choses ou contraires ou indifférentes à la justice. Son art est un art funeste ou plus précisément c’est un a
es choses ou contraires ou indifférentes à la justice. Son art est un art funeste ou plus précisément c’est un art faux. Ce
à la justice. Son art est un art funeste ou plus précisément c’est un art faux. Ce n’est pas un art. C’est un procédé ou un
our un art. De même la politique et la rhétorique. La politique est l’ art de chercher des constitutions d’état, des aménage
e ne doit plus s’appeler la politique, mais la rhétorique. Politique, art vrai ; rhétorique, art faux. L’architecture est u
r la politique, mais la rhétorique. Politique, art vrai ; rhétorique, art faux. L’architecture est un art vrai. Il importe
ue. Politique, art vrai ; rhétorique, art faux. L’architecture est un art vrai. Il importe à la morale, d’une part que les
. Telle est la classification ou, si l’on préfère, la répartition des arts . Les arts sont vrais en ceci qu’ils ressortissent
t la classification ou, si l’on préfère, la répartition des arts. Les arts sont vrais en ceci qu’ils ressortissent à la mora
as contraires ; et c’est une façon de dire, très précisément, que les arts ne sont que des aspects de la morale et que la mo
les arts ne sont que des aspects de la morale et que la morale est l’ art suprême, ou encore l’art total. Ces arts faux, no
aspects de la morale et que la morale est l’art suprême, ou encore l’ art total. Ces arts faux, nous avons tendance à les a
morale et que la morale est l’art suprême, ou encore l’art total. Ces arts faux, nous avons tendance à les appeler des « rou
dance à les appeler des « routines », d’abord pour les distinguer des arts vrais et pour ne pas leur donner ce nom honorable
me et pour ainsi dire d’accommodement. Oui, c’est un signe. Les faux arts se reconnaissent d’abord et surtout à ce qu’ils n
ère tout professionnel, et cela au moins doit mettre sur la voie. Les arts vrais sont des arts, les arts faux sont des métie
el, et cela au moins doit mettre sur la voie. Les arts vrais sont des arts , les arts faux sont des métiers. Si nous insiston
a au moins doit mettre sur la voie. Les arts vrais sont des arts, les arts faux sont des métiers. Si nous insistons un peu s
me vrai, quand il se borne à répéter des procédés, fait descendre son art dans la routine. Quoi qu’il en soit, arts vrais e
procédés, fait descendre son art dans la routine. Quoi qu’il en soit, arts vrais et arts faux. Les arts faux ne sont que des
descendre son art dans la routine. Quoi qu’il en soit, arts vrais et arts faux. Les arts faux ne sont que des routines mépr
art dans la routine. Quoi qu’il en soit, arts vrais et arts faux. Les arts faux ne sont que des routines méprisables. Les ar
et arts faux. Les arts faux ne sont que des routines méprisables. Les arts vrais sont ceux qui sont des acheminements à la m
t retenir. S’il en est ainsi, le principe, en ce qui regarde tous les arts , sera celui-ci. Il ne faut pas faire du bon — ce
dre, c’est l’harmonie d’une âme bien faite ou qui s’est bien faite. L’ art doit tendre par l’agréable à l’ordre et à l’harmo
rmonie de l’âme, c’est-à-dire au bien de l’âme. Remarquez que quand l’ art croit que son objet est l’agréable, il ne se trom
réable et plus agréable que l’agréable sans le bon. Par conséquent, l’ art en tendant au bien tend à l’agréable en définitiv
nie réalisée, il a mis l’âme dans un état d’agrément et de bonheur. L’ art , c’est de l’agrément, obtenu dans le bien, après
ès qu’on n’a cherché que le bien seul. C’est ainsi, notez-le, que les arts rentrent dans la philosophie, non seulement, comm
les côtés. Prenons la rhétorique par exemple. Si la rhétorique est l’ art de persuader, par ce qu’elle a à persuader elle e
s ou « qui dissimulent l’exacte connaissance qu’ils en ont… Puisque l’ art oratoire est l’art de conduire les âmes, il faut
ent l’exacte connaissance qu’ils en ont… Puisque l’art oratoire est l’ art de conduire les âmes, il faut que celui qui veut
l’école lui aura appris, alors seulement il possédera complètement l’ art de la parole ». La rhétorique est donc philosophi
la psychologie et elle aboutit à la morale. Cela est vrai de tous les arts . Cela est moins visible et évident des autres art
t vrai de tous les arts. Cela est moins visible et évident des autres arts  ; mais c’est aussi vrai des autres arts que de la
visible et évident des autres arts ; mais c’est aussi vrai des autres arts que de la rhétorique elle-même. Tous les arts son
t aussi vrai des autres arts que de la rhétorique elle-même. Tous les arts sont destinés à « faire pénétrer une persuasion d
ent, comme on voudra ; mais ce sera toujours une persuasion. Tous les arts sont donc comme contraints d’être philosophiques
’une de la vérité de l’autre et l’autre de la vérité de l’une. Si les arts sont comme contraints d’êtres pénétrés de psychol
ils la connaissent telle qu’elle est à l’état rudimentaire. Et si les arts aboutissent à la morale et doivent y aboutir, c’e
office et bien réussir, ne fût-ce que dans leur seul intérêt. Que les arts soient profondément psychologiques, c’est à la fo
a nécessité qu’ils le soient. Et, d’autre part, s’il est vrai que les arts doivent être serviteurs de la morale, il n’est pa
it même dire qu’elles ne sont qu’une seule et même vérité. Car si les arts sont psychologiques par un bout, en style familie
s songeriez à nous faire ; et s’il vous arrivait de nous dire : « les arts n’ont aucun rapport avec la morale », nous vous r
ort avec la morale », nous vous répondrions : « admettez-vous que les arts soient obligés d’être profondément psychologiques
les sont complètes l’une et l’autre, se confondent ». Voyons donc les arts comme ils sont au vrai. Ils sont si philosophique
et les voilà comme tout enveloppés de philosophie, et voilà tous les arts montrés comme n’étant qu’une branche, fleurie et
ie et éclatante, de la philosophie générale. Nous honorerons donc les arts pourvu qu’ils soient vrais et non pas faux, pourv
es, pourvu que l’artiste soit un philosophe exprimé par un poète et l’ art une philosophie exprimée par une imagination. Nou
certains « enchantements ». — « L’éducation n’étant autre chose que l’ art d’attirer les enfants et de les conduire vers ce
aginent être. Cette brillante théorie de Platon sur les rapports de l’ art avec la morale a de la beauté, comme il n’est pas
ler ainsi, son plein et entier effet. La vérité sur les rapports de l’ art avec la morale me paraît être dans une classifica
ts de l’art avec la morale me paraît être dans une classification des arts , qui tiendrait compte de l’objet particulier de c
e ! » D’où vient cette contradiction qui fait qu’à une extrémité de l’ art on peut être amoral et qu’à l’autre extrémité il
particulièrement, — peint des âmes et non pas des fleurs. Le but de l’ art est de faire plaisir ; il n’en a pas d’autre. Seu
C’est à mes risques et périls. Mais, en somme, ma loi, la loi de mon art , je la connais : la Comédie, par ce seul fait qu’
déjà être très pénétrée, en son fond, de moralité, parce que c’est un art qui prend des hommes pour sa matière. Il y a un a
ale. Elle est parfaitement, quoique confusément, dans la théorie de l’ art pour l’art, c’est-à-dire de l’art pour le beau. E
st parfaitement, quoique confusément, dans la théorie de l’art pour l’ art , c’est-à-dire de l’art pour le beau. Elle ne dema
e confusément, dans la théorie de l’art pour l’art, c’est-à-dire de l’ art pour le beau. Elle ne demande, en somme, aux arti
ne demande, en somme, aux artistes, que le beau. Elle ne demande à l’ art que le beau. Seulement, et il n’y a rien de plus
ble et de plus conforme à la théorie elle-même, elle demande à chaque art le beau dont il est susceptible, dont il est capa
il est susceptible, dont il est capable, et auquel il s’applique. Aux arts qui ne font qu’imiter la nature, la nature n’ayan
ais nullement le beau moral : peinture, sculpture, architecture. À un art qui n’imite pas la nature, mais qui est destiné à
rmonies et des mélodies, un peu inquiète déjà, cependant, puisque cet art remue, et profondément, la sensibilité, de la que
s ; mais voilà tout, et les préoccupations ne vont pas au-delà. — Aux arts enfin qui peignent non plus la nature, mais des h
urs la beauté qu’elle demande et non autre chose, et c’est toujours l’ art pour le beau qu’elle veut. Seulement elle sait me
t même leur beauté particulière, elle admet parfaitement que certains arts littéraires, que certains arts humains ne peignen
, elle admet parfaitement que certains arts littéraires, que certains arts humains ne peignent pas la beauté morale et même
ale et même peignent son contraire, mais à la condition que dès que l’ art devient sérieux, cesse d’être badin, plaisant, ra
aisir à le mettre en lumière ; à la condition aussi que même dans les arts qui représentent les laideurs humaines on sente o
e. Et j’en reviens à l’affaire essentielle : d’un bout à l’autre de l’ art l’homme n’exige de l’artiste que le beau ; mais i
t l’homme n’exige de l’artiste que le beau ; mais il demande à chaque art le genre de beauté que, de par sa matière, il com
pas du tout une hiérarchie, car il ne s’agit nullement de mettre les arts les uns au-dessus des autres ; mais une répartiti
au-dessus des autres ; mais une répartition et une classification des arts selon leur matière et, à cause de leur matière, s
mmatériel qu’ils cherchent et aussi qu’ils procurent. Il y aurait les arts ou la beauté morale n’entre pour rien et où la re
de la beauté morale serait même si vaine qu’elle en serait ridicule : arts plastiques : peinture, sculpture, architecture. I
dans son œuvre un élément moral, a une préoccupation étrangère à son art et qui peut être funeste à l’art. — Il y aurait l
rangère à son art et qui peut être funeste à l’art. — Il y aurait les arts où le beau moral peut entrer pour quelque chose,
es et en les tenant pour étrangères au sujet. — Enfin il y aurait les arts où la matière étant l’homme et l’homme traité sér
oraliste se confondent. Le tort de Platon est donc d’avoir parlé de l’ art en général sans y faire les distinctions nécessai
u’il n’en a dit. Il sent si bien lui-même qu’on ne peut pas dire de l’ art tout entier ce qu’il en affirme, qu’il ne parle e
rt tout entier ce qu’il en affirme, qu’il ne parle en général que des arts littéraires pour assurer qu’ils doivent être des
ces de la morale. Il ne prend ses exemples, d’ordinaire, que dans les arts littéraires, et c’est moi qui lui ai fait dire, c
nt. Il a eu tort surtout d’affirmer, même en général, la théorie de l’ art pour le bien et de ne pas s’en tenir à la doctrin
et de ne pas s’en tenir à la doctrine, naturelle et de bon sens, de l’ art pour le beau. C’est là qu’est le vrai et en même
sacrifie tout et jette tout au pied de ses autels. Car subordonner l’ art à la morale, c’est d’abord proscrire ou exciter l
e, c’est d’abord proscrire ou exciter les hommes à proscrire tous les arts qui n’ont, de soi, aucun rapport avec la morale ;
soi, aucun rapport avec la morale ; c’est ensuite imposer aux autres arts une gêne et une contrainte qui risque de les para
ir où il est très vrai que le beau rejoint le bien, à savoir dans les arts qui peignent la nature humaine considérée sérieus
que cette idée, puisqu’elle est la morale elle-même. La théorie de l’ art pour le beau, avec, non pas cette correction, mai
, se confond avec le bien et est le bien lui-même, cette théorie de l’ art pour le beau, quand elle est complète, quand on n
s, on la déclasse. Elle ne permet pas qu’à force de dire : « Tous les arts doivent être moraux », on s’habitue à considérer
est la splendeur du bien. Il me semble que c’est ici la théorie sur l’ art qui contient le plus de moralité. Enfin, comme su
ention moralisantes, plus ou moins secrètes, plus ou moins avouées. L’ art ne doit pas être une sophistique, et ce procédé e
te, cependant, de toute cette théorie de Platon sur les rapports de l’ art avec la morale, quelque chose assurément, et quel
rale particulière de l’artiste, c’est sur la nature de la morale de l’ art qu’il s’est trompé. La morale de l’art est déterm
ur la nature de la morale de l’art qu’il s’est trompé. La morale de l’ art est déterminée par une définition juste de l’art
ompé. La morale de l’art est déterminée par une définition juste de l’ art lui-même. L’art doit être défini la recherche du
de l’art est déterminée par une définition juste de l’art lui-même. L’ art doit être défini la recherche du beau. La morale
lui-même. L’art doit être défini la recherche du beau. La morale de l’ art consistera à ne pas apporter dans l’art une autre
erche du beau. La morale de l’art consistera à ne pas apporter dans l’ art une autre préoccupation que la recherche unique d
oraliste autant qu’elle lui défend d’être immoraliste ; car si par un art voluptueux on peut viser à un succès très méprisa
r un art voluptueux on peut viser à un succès très méprisable, par un art à intentions morales, on peut viser à un autre ge
Quand les artistes littéraires de 1660 disaient tous : « le but de l’ art est de plaire », ils avaient certainement raison
uvais mot d’ordre, parce que leur formule était inexacte. Le but de l’ art n’est pas de plaire ; le but de l’art est de cher
ule était inexacte. Le but de l’art n’est pas de plaire ; le but de l’ art est de chercher le beau ; par conséquent, la mora
vois aucune relation, aucun lien, encore moins aucune chaîne entre l’ art et la morale ? — Non, en vérité. — Je proteste qu
tout à l’heure, concevant confusément, et je te prie d’appliquer ton art à accoucher un peu mon esprit avec ta dextérité h
ie. — Au fond donc, le but de l’artiste est de plaire, et la fin de l’ art est de plaire, et l’œuvre d’art est faite pour pl
se plaire, de créer une œuvre dans laquelle il se plaise. Le but de l’ art n’est pas de plaire ; il est de se plaire en se r
retenir, c’est qu’il a essayé de toutes ses forces de faire rentrer l’ art dans la morale, comme il essayait d’y faire rentr
morale, comme il essayait d’y faire rentrer toute chose, d’asservir l’ art à la morale, comme il essayait de lui asservir to
r l’art à la morale, comme il essayait de lui asservir tout, et que l’ art qui ne se subordonnait pas à la morale, il le mép
vailler l’argile ni pour tisser ; et les Dieux ont voulu que ces deux arts pourvussent à nos besoins en ce genre afin que l’
est le contraire d’un gouvernement ; car gouverner est sans doute un art ou une science. Si c’est un art, il y faut de la
ent ; car gouverner est sans doute un art ou une science. Si c’est un art , il y faut de la compétence comme pour faire une
u gouvernement ceux qui peuvent avoir la science du gouvernement ou l’ art de gouverner. La science ou l’art de gouverner es
oir la science du gouvernement ou l’art de gouverner. La science ou l’ art de gouverner est nécessairement inconnu de la mul
rement inconnu de la multitude, qui ne connaît rien ; la science ou l’ art de gouverner est même inconnu du « grand nombre »
que » proprement dite. On peut appeler, si l’on veut, « tyrannie » l’ art « de gouverner un peuple par la violence » ; on p
peuple par la violence » ; on peut et l’on doit appeler « politique l’ art de gouverner volontairement des animaux bipèdes q
lontairement des animaux bipèdes qui s’y prêtent volontiers ». Or cet art , nous venons de le voir, est tout simplement un a
ontiers ». Or cet art, nous venons de le voir, est tout simplement un art de « tisserand ». Il demande de l’adresse, du cou
toutes choses, aux ouvrages littéraires, aux ouvrages poétiques, aux arts , aux jeux, qui sont des arts populaires. Les inno
littéraires, aux ouvrages poétiques, aux arts, aux jeux, qui sont des arts populaires. Les innovations des poètes, des music
toutes les ressources intellectuelles des Athéniens. Il a combattu l’ art et les artistes, parce qu’il les jugeait très dan
même, achetant des mercenaires et les payant mal ; ne songeant qu’aux arts , au théâtre et au bavardage ; « théâtrocratie »,
80 (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Plan, d’une université, pour, le gouvernement de Russie » pp. 433-452
e fut barbare ; elle s’instruisit et devint florissante : lorsque les arts et les sciences s’en éloignèrent, que devint-elle
tres à peu près leurs contemporains d’études. De notre Faculté des arts . C’est dans les mêmes écoles qu’on étudie enco
ns sans les apprendre ; que, sous le nom de rhétorique, on enseigne l’ art de parler avant l’art de penser, et celui de bien
; que, sous le nom de rhétorique, on enseigne l’art de parler avant l’ art de penser, et celui de bien dire avant que d’avoi
rémité de cette longue et stérile avenue qu’on appelle la Faculté des arts , sur laquelle on s’est ennuyé et fatigué sans fru
Questions et réponses. Mais tous ceux qui ont suivi l’avenue des arts jusqu’au bout entrent-ils dans une de ces trois f
resseux, ignorants, trop âgés pouR commencer à s’instruire de quelque art mécanique, ils se font comédiens, soldats, filous
atique, et c’est un grand défaut ; combien de choses qui tiennent à l’ art de guérir qu’on ne peut apprendre ni dans des liv
de mieux. L’Europe entière était barbare. Il n’y avait ni sciences ni arts . Tout ce qui en avait existé autrefois était rece
s qu’on en a tiré ce qu’ils contenaient de richesses ; depuis que les arts et les sciences ont fait des progrès immenses ; q
un autre exemple moins important : le poëte. Quel est l’objet dans l’ art ou dans la nature qui ne soit pas de son ressort 
oute science et à tout art. Dans toute science ainsi que dans tout art il y a trois parties très-distinctes : l’éruditio
faits sous la mémoire ; toutes les sciences sous la raison ; tous les arts d’imitation sous l’imagination ; tous les arts mé
s la raison ; tous les arts d’imitation sous l’imagination ; tous les arts mécaniques sous nos besoins ou sous nos plaisirs 
l’enseignement d’une Université. Première faculté ou faculté des arts Premier cours d’études 1er classe. L’arithmé
, ou de l’emploi le plus avantageux de son temps et de ses talents. L’ art de conduire sa maison et de conserver sa fortune.
gie. École politique ou des affaires publiques. École de génie ou art militaire. École de marine. École d’agricultu
usique, la danse, l’escrime, le manège ou l’équitation non plus que l’ art de nager. Si ces talents qui distinguent le galan
ils achèvent leur apprentissage. Je supprime l’école de génie ou de l’ art militaire, parce que S. M. Impériale a une école
et du commerce, les deux objets les plus importants de la société, l’ art qui donne le pain, le vin, les aliments, qui four
. Plan réduit de l’enseignement d’une Université. Faculté des arts 1er cours d’études 1er classe. L’arithmétiqu
cience économique ou de l’emploi de son temps et de ses talents, ou l’ art de conduire sa maison ou de conserver et d’accroî
ective. De dessin et premiers principes d’architecture ou plutôt de l’ art de bâtir. 2e Faculté De médecine. 3
e, je partage cette université en quatre facultés : 1° la faculté des arts  ; 2° la faculté de médecine ; 3° la faculté de ju
des professions particulières, c’est dans la première, la faculté des arts , que se trouve compris l’ensemble des études appl
81 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388
oit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’ art de reconnoître la main des peintres Le public é
peintre des plus illustres. Quoique l’expérience nous enseigne que l’ art de deviner l’auteur d’un tableau en reconnoissant
u en reconnoissant la main du maître, soit le plus fautif de tous les arts après la médecine, il prévient trop néanmoins le
ra d’ailleurs par ceque je vais dire concernant l’infaillibilité de l’ art de discerner la main des grands maîtres, quelles
aveur de tous les jugemens rendus par ceux qui font profession de cet art , et qui décident avec autant de confiance qu’un j
confiance qu’un jeune médecin ordonne des remedes. Les experts dans l’ art de connoître la main des grands maîtres, ne sont
. L’interêt acheve de mettre de l’incertitude dans les décisions d’un art qui ne laisse pas de s’égarer, même quand il oper
ue nous devons apparemment la perfection où fut porté de leur temps l’ art de graver les pierres qui servoient de cachets. C
ïens que nos experts peuvent avoir pour discerner nos écritures, leur art est encore si fautif, que les nations plus jalous
plûtôt comme un indice que comme une preuve parfaite. Que penser de l’ art qui suppose hardiment qu’on ne puisse pas si bien
82 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »
e dresser, précisément en 1850-1851, dans ses deux écrits : l’Œuvre d’ art de l’avenir et Opéra et drame. Certes ce n’était
incipaux écrits théoriques que le maître nous ait laissés : l’Œuvre d’ art de l’avenir (1849-1850), et Opéra et drame (1850-
ans ce beau livre, que Wagner nomme son Testament98, et que l’Œuvre d’ art de l’avenir, écrit à un moment où le Ring est moi
), une Communication à mes amis (1851), Lettre sur la musique (1860), Art et religion (1864), l’Art allemand et la politiqu
amis (1851), Lettre sur la musique (1860), Art et religion (1864), l’ Art allemand et la politique allemande (1868)bn. Il y
dre aux compatriotes du maître de quoi il s’agit dans la réforme de l’ art qu’il avait rêvée. On n’entendra pas de sitôt à P
héâtres, de nos concerts, de tout ce qui s’affuble chez nous du nom d’ art , de le voir devenir aujourd’hui la proie précisém
éplacée ; au lieu de rester ce qu’elle était, un combat que livrait l’ Art à la vulgarité et au commerce, elle est devenue u
à son dernier jour. Cette question, la voici : voulons-nous un nouvel Art  ? ou n’en voulons-nous pas ? Si nous n’en voulons
n portent donc pas rancune ! Si, au contraire, nous voulons un nouvel Art , ainsi que Wagner l’a voulu, ne nous payons au mo
mbattre, ils approuvent ce qui est la négation de l’idéal wagnérien d’ art , ils approuvent ce qui ne peut que défigurer chaq
éâtrales ; il nous a légué autre chose : une conception nouvelle de l’ Art . C’est toute une théorie de la nature même de l’a
ion nouvelle de l’Art. C’est toute une théorie de la nature même de l’ art , théorie intuitive par son origine, philosophique
émonstration de la suprême importance que pourrait et devrait avoir l’ art dans la vie de l’homme et dans la vie de la socié
s drames du maître sont aussi une manifestation de sa conception de l’ art  ; et je dirais même que ses œuvres artistiques so
otre théâtre moderne et de toutes les idées généralement reçues sur l’ art dramatique, que les éléments nécessaires à leur r
re chose que ce que l’auteur y a mis ? Wagner a voulu créer un nouvel art  : mais pour que cette idée théorique se réalise d
s forcés d’examiner, ainsi que lui-même a dû le faire, la nature de l’ art , son histoire, etc. Wagner, qui avait l’intuition
ature de l’art, son histoire, etc. Wagner, qui avait l’intuition de l’ art qu’il voulait créer, a dû cependant passer plusie
possible à Wagner de nous manifester à l’heure actuelle ce qu’est cet art , ce n’est qu’en le suivant, ce n’est qu’en étudia
erait si on croyait trouver à Bayreuth la manifestation parfaite de l’ art qu’a rêvé le maître ; ce qu’on y trouve c’est l’i
tention. Wagner, après avoir démontré la nécessité d’une réforme de l’ art , a bâti cette baraque en bois, laquelle, tant par
ion loin de toute grande ville, est jusqu’ici l’unique endroit où son art pourrait vivre ; et il nous a légué des œuvres qu
us à vouloir ! » Or, ce qui manque jusqu’ici, c’est ce « vouloir ». L’ art que voulait Wagner ne pourrait vivre entièrement,
x choses à faire : répandre la connaissance des idées de Wagner sur l’ art , et soutenir Bayreuth. Tout homme qui fait autre
briquer à leur intention. Tous les artistes et tous ceux qui aiment l’ art devraient se liguer — quelles que soient leurs op
les esprits plongés dans la torpeur, c’est de redresser l’idéal de l’ art aujourd’hui tombé si bas, c’est de créer le drame
ns. Voilà l’œuvre wagnérienne à faire en France ! Si on la faisait, l’ art français pourrait encore, j’en suis convaincu, pr
emplacer les écrits qui forment la base de tout l’édifice wagnérien : Art et Révolution, l’Œuvre d’art de l’avenir et Opéra
nt la base de tout l’édifice wagnérien : Art et Révolution, l’Œuvre d’ art de l’avenir et Opéra et drame, et elle ne peut re
te lorsqu’il traduisit un des derniers écrits du maître : Religion et art , et M. Camille Benoit a rendu à Wagner un fort ma
n adversaire du maître, le Père Jésuite Théodore Schmid : « l’Œuvre d’ art de l’avenir et son maître Richard Wagner », dans
de l’homme il n’est point question, ni de l’idée fondamentale de son art , et c’est aussi un grand défaut que le point de v
ul point de vue artistique ; c’était tenter une théorie générale de l’ art , — Je sais bien que le tort qu’ont eu mes deux am
», tandis que le point de vue spécial d’où ils partaient pour juger l’ art , était l’exact antipode de celui d’où part Wagner
part Wagner : ils sont littérateurs, exclusivement littérateurs, tout art est pour eux une chose abstraite, un jeu de signe
— Wagner, lui. est l’ennemi de toute littérature, parce qu’elle tue l’ art  ; la pensée, selon lui, ne doit pas commander aux
mple constatation est de mise : à force d’être nié, conspué, honni, l’ art de Wagner en arrive à être admis de tout le monde
utre par ses capitaux, s’il a l’heur d’en avoir. Au point de vue de l’ Art wagnérien, la période « héroïque » est close, adm
ai-je besoin de l’expliquer ? Par un cas unique dans l’histoire de l’ art , on a, réunis, tous les documents qui peuvent ser
je le répète, d’une importance générale infinie pour Wagner et pour l’ art tout entier. Tout cela peut se faire : il y faudr
e la revue. Elle se résume à la question  : «  voulons-nous un nouvel art   ?  ». Wagner a légué autre chose qu’une œuvre  :
a à traduire les principaux écrits que sont la Lettre sur la musique, Art et révolution, L’œuvre d’art de l’avenir, Opéra e
83 (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale
car, en y regardant bien, la mise en scène se confond presque avec l’ art dramatique, et c’est dans le cerveau même du poèt
il y a là une ligne de partage assez nettement tracée : d’un côté, l’ art dramatique, c’est-à-dire tout ce qui est l’œuvre
degré quelconque, concourent à la représentation. Sans doute ces deux arts se pénètrent réciproquement. Quand le poète se pr
isent pas nécessairement des caractères et des passions, il fait de l’ art théâtral ; quand un comédien met en relief certai
vait pas tout d’abord accordé une importance suffisante, il fait de l’ art dramatique. Cependant, comme il est nécessaire qu
imité, je maintiendrai la distinction au moins apparente qui sépare l’ art dramatique de l’art théâtral. Cette étude commenc
ai la distinction au moins apparente qui sépare l’art dramatique de l’ art théâtral. Cette étude commence donc au moment où
soires, puis les sciences de l’optique et de l’acoustique, et enfin l’ art sans limites précises du comédien, etc. De tout c
de tous ceux qui, avant moi, ont étudié en artistes ou en critiques l’ art de la mise en scène. Pour être accessible à un pa
iguration et à la merveilleuse précision des jeux de scène. C’est cet art exquis, joint au labeur consciencieux et à l’inco
mise en scène et le rôle important qu’elle est appelée à jouer dans l’ art dramatique moderne. Par une rencontre piquante, c
heureusement sans fin, sans vainqueur ni vaincu, et dont après tout l’ art fait son profit, car, à la lumière qui jaillit du
e la valeur intrinsèque d’une œuvre dramatique. — Les variations de l’ art correspondent aux variations de l’esprit. J’exa
n pour s’abandonner sans réserve à ce jeu de l’esprit qu’on appelle l’ art , qui se laisse tout entier attendrir et subjuguer
dramatique. — Le peu d’appareil des théâtres de province favorisait l’ art dramatique. — L’excès de mise en scène lui est nu
e la figuration, ou même par les exhibitions les plus excentriques. L’ art dramatique ramené ainsi à n’être que de l’art thé
es plus excentriques. L’art dramatique ramené ainsi à n’être que de l’ art théâtral devient un art tout à fait inférieur. To
art dramatique ramené ainsi à n’être que de l’art théâtral devient un art tout à fait inférieur. Toutefois, si la première
’ils montaient. Ces théâtres étaient ainsi favorables au progrès de l’ art dramatique. Aujourd’hui, un autre système a préva
éâtrales et que ces troupes de voyage sont contraires au progrès de l’ art dramatique. Ici, je n’ai pas d’ailleurs à examine
l’excès de la mise en scène est donc ainsi contraire aux progrès de l’ art dramatique. Chapitre V Recherche d’un princ
st tantôt une question de goût, tantôt une question d’habileté. Les arts (et pour plus de simplicité, je ne considérerai i
je ne considérerai ici que la poésie, la peinture et la musique), les arts , dis-je, n’ont d’autre but que de nous fournir de
ui des yeux et la musique celui de l’oreille. Tant qu’un de ces trois arts borne son ambition à nous procurer, dans toute so
ue notre imagination seule fait tous les frais de la mise en scène. L’ art dramatique est donc sur une pente toujours danger
que l’abus et l’excès de la mise en scène tendent à la décadence de l’ art dramatique. À un autre point de vue, il est juste
psychologique, aux propositions que nous avons émises précédemment. L’ art dramatique ne peut se soustraire aux lois qui dom
eux douleurs, la plus forte éteint la plus faible. Il y a donc dans l’ art théâtral une juste balance à tenir, un état d’équ
e. — Établissement théorique des frais généraux de mise en scène. — L’ art dramatique exigerait des vues à longue portée.
uvre dramatique. En un mot, il faut contre-balancer, par l’emploi des arts accessoires, ce que l’effet direct de la poésie s
qui se plaignent, contribuent plus que tout autre à la décadence de l’ art dramatique et à la ruine de ceux qui leur succéde
c’est, il faut l’avouer, au détriment de la direction future et de l’ art dramatique lui-même. En général, les hommes se la
sité de plaire à la foule s’impose donc, mais impose du même coup à l’ art un sacrifice pénible ; car l’idéal s’abaisse sens
usse et on purifie si peu que ce soit son idéal. Si donc la cime de l’ art s’abaisse, la culture générale de l’esprit s’éten
cher. Mais, si nous pouvons nous consoler de l’abaissement fatal de l’ art par la compensation que nous trouvons dans la cul
quelques directeurs privilégiés de maintenir, autant que possible, l’ art dans toute son intégrité et de résister au désir
contre des pertes trop sensibles a pour devoir de ne pas sacrifier l’ art à un désir de gain immodéré. Il doit s’appliquer
rateur et par le metteur en scène. Il peut être utile de comparer l’ art de la peinture à l’art de la décoration théâtrale
r en scène. Il peut être utile de comparer l’art de la peinture à l’ art de la décoration théâtrale, en se tenant à un poi
rti pris. Aussi la mise en scène, qui se rapproche un peu par là de l’ art du bas-relief, doit autant que possible maintenir
ence ni de la direction, ni du metteur en scène ; ils rentrent dans l’ art spécial du décorateur, exercé en général par des
re les personnages et les décors trop lointains. Toutefois, comme cet art présente des difficultés quelquefois insurmontabl
éniques qu’on doit considérer comme absolument mauvaises : c’est de l’ art incohérent. De même sont les chevaux qui entrent
D’ailleurs, pour d’autres raisons qui tiennent à l’essence même de l’ art dramatique, l’exhibition d’animaux quelconques su
n’admettent donc pas toutes les possibilités réelles ; comme tous les arts , c’est un art qui a ses limites. Souvent un théât
c pas toutes les possibilités réelles ; comme tous les arts, c’est un art qui a ses limites. Souvent un théâtre se met en g
ites. Souvent un théâtre se met en grands frais pour retomber dans un art absolument enfantin, où se coudoient le réel et l
is, pour peu qu’il ait conscience des conditions particulières de son art , il se gardera bien d’abuser de pareils effets. O
ique qui va de l’âme du spectateur à ceux des personnages du drame. L’ art du metteur en scène demande beaucoup plus de préc
— Leur action différente sur l’esprit du spectateur. En peinture, l’ art de la composition est en grande partie fondé sur
e loi, qui ouvre un champ fécond à l’imagination du peintre, domine l’ art de la mise en scène. Sous aucun prétexte il n’est
tiques que d’autres. Il est inutile d’insister : il y a dans tous les arts des règles de détail qui ne relèvent que du bon s
sort dramatique, et la raison en est simple : le mot hasard et le mot art s’excluent mutuellement, le premier impliquant un
préalable. Si donc, par impossible, le hasard montait sur la scène, l’ art en descendrait. Il n’y a pas là une question d’ap
posées puissent résoudre différemment. La signification exacte du mot art entraîne nécessairement l’idée que nous devons no
l’état de possibilité, et dans les dénouements, par exemple, le grand art consiste à surprendre le spectateur par un trait
ui le fréquente. Les principes que nous venons d’exposer dominent l’ art de la mise en scène et ne sont pas impunément vio
atténuer la rigueur. Nous inclinons, à ce qu’il semble, à goûter les arts par leurs côtés sensualistes, et nous apportons a
ur ; ils doivent s’attacher à rester comédiens. Aux yeux de Scribe, l’ art est destiné à nous procurer une délectation facil
ue nous le verrons plus loin, amènerait fatalement une déchéance de l’ art , si elle n’était modifiée et retardée par une len
e dramatique elle-même. Malheureusement, elles seront nombreuses si l’ art continue, comme la société, à croître en complexi
les légitimer, on ne peut jamais invoquer le caprice et le goût de l’ art pour l’art. La mise en scène n’a pas sa fin en el
dans les conditions optiques qui conviennent au théâtre. C’est que l’ art de la toilette à la ville obéit à de tout autres
que l’art de la toilette à la ville obéit à de tout autres lois que l’ art de la toilette à la scène. La toilette de ville e
le plus sûr de soumettre les actrices aux conditions esthétiques de l’ art de la mise en scène serait de ne pas leur faire s
uite de la révolution qui, vers la fin du siècle dernier, a modifié l’ art des décorations et des costumes, la mise en scène
arce que déjà ces types ont été réalisés sur la scène et que d’autres arts , la peinture, la gravure et la sculpture, en ont
ue la société française vieillira. En résumé, la mise en scène est un art qui n’échappe pas aux conditions auxquelles sont
rt qui n’échappe pas aux conditions auxquelles sont soumis les autres arts . C’est une imitation visible et non déguisée de l
e français, ou mieux le point culminant qu’a pu atteindre en France l’ art dramatique, sous sa forme la plus simple et la pl
humain créé et mis en scène par le poète, c’est-à-dire à mesure que l’ art se manifeste et que le génie du poète, s’essayant
le texte poétique, il arrive un moment, une scène, une situation où l’ art se manifeste sous sa plus parfaite expression, où
raînés vers des plaisirs grossiers ? C’est là qu’est la moralité de l’ art et la raison de son influence sur la destinée hum
n. En pouvait-il être autrement ? C’est précisément le caractère de l’ art d’être un jeu, et c’est par là qu’il mérite de ch
Ce qui nous trompe, et ce qui en cela fait le plus grand honneur à l’ art , c’est la vérité et la puissance des passions aux
toute différente de celle que nous nous en formons, et avaient sur l’ art tragique des idées très différentes des nôtres. M
sans doute s’en tenir à ceux dont se contente la statuaire, qui est l’ art du nu par excellence, mais ne pas s’en écarter de
sion d’agiter plusieurs questions intéressantes et importantes pour l’ art de la mise en scène. Je vais donc passer en revue
-dire l’harmonie générale. On peut dire toutefois qu’à notre époque l’ art du costume a atteint un très haut degré de perfec
teurs. En se plaçant à ce point de vue, on s’aperçoit bien vite que l’ art du costume tragique a encore un progrès nécessair
ions successives des plans qu’occupent les personnages constituent un art qui s’appuie sur la connaissance psychologique du
La mise en scène, considérée à ce point de vue, est non seulement un art , mais une science dont le fondement est pour ains
science dont le fondement est pour ainsi dire mathématique. Tous les arts se rejoignent et ont pour point de départ commun
âtre doivent donc posséder une connaissance étendue des principes des arts et surtout de leurs fondements scientifiques, car
et surtout de leurs fondements scientifiques, car ceux-ci sont dans l’ art théâtral et particulièrement dans la mise en scèn
science de mise en scène. Élevée à ce degré, la mise en scène est un art qui n’a rien à envier à l’orchestrique des ancien
n simple, qu’à regarder les médailles antiques, qui sont des objets d’ art , et comme tels en laissent apercevoir les procédé
ait important à constater, puisqu’il nous montre que les progrès de l’ art dramatique sont loin d’exiger un luxe disproporti
ne action partielle qui pour leur esprit reste une et indissoluble. L’ art pour eux n’est qu’un jeu de leur imagination ; et
théorie réaliste ? Ou bien y aurait-il un degré d’approximation que l’ art ne doive pas franchir ? Nous touchons là à l’éter
s touchons là à l’éternelle question sur la nature et sur le but de l’ art , question que je crois fort inutile de relever da
que à résoudre. L’acteur doit produire l’apparence de la mort, et son art consiste à atteindre un degré frappant de ressemb
eu de cet acteur est admirable de vérité, ce qui sera exact puisque l’ art de l’acteur consiste précisément à objectiver dev
ouvelle création, leur mérite consiste, surtout pour l’acteur, dont l’ art est plus fécond et plus personnel, à amener la re
t d’un comédien peut toujours progresser par l’observation ; c’est un art qui n’est jamais immobile, mais qui se renouvelle
ssant de côté tout ce qui touche à la déclamation. Il n’y a, dans les arts , qu’un petit nombre de principes ; nous ne devons
extraits de mémoires ou conservés dans les ouvrages qui concernent l’ art dramatique. Je serais, quant à moi, absolument in
re de qualités très estimables, mais secondaires au point de vue de l’ art et qui auraient pu trouver leur emploi dans toute
omplexité et hétérogénéité des rôles modernes, — Leur influence sur l’ art dramatique et sur l’art théâtral. — Déformation d
té des rôles modernes, — Leur influence sur l’art dramatique et sur l’ art théâtral. — Déformation du talent de l’acteur.
rogénéité des rôles qui tend et tendra à s’accuser de plus en plus. L’ art dramatique suit en cela l’évolution de la vie mod
sser et remplacer le joujou dont on l’amuse. Cette hétérogénéité de l’ art a pour conséquence une différenciation de plus en
Quelles sont maintenant les conséquences de cette hétérogénéité sur l’ art théâtral. Produit de l’analyse, elle pousse les a
continuera à s’accentuer, et c’est là qu’est le danger croissant de l’ art dramatique ; car, si l’on veut appliquer sa pensé
pensée à suivre celle progression ininterrompue, on verra peu à peu l’ art descendre des hauteurs morales où règnent les idé
utres plus complaisants diront que ce sera la vie qui, en absorbant l’ art , en recevra une beauté nouvelle. C’est bien loin
le. C’est bien loin pour décider. Mais d’ici là, quoi qu’il arrive, l’ art dramatique aura ses jours d’épreuve. En ressortir
s encore réduite à l’état de poussière draina-tique. D’ailleurs, si l’ art nouveau est plein de dangers, il n’est pas toujou
ères et qu’il est en proie à l’esprit d’analyse. Nous goûtons donc un art que nos pères n’auraient pas apprécié, et, en dép
caractéristiques de tous ces personnages nouveaux dans le monde de l’ art et jusqu’à celles même des métiers les moins avou
ns gardent à perpétuité une souplesse d’acrobate. Dans l’intérêt de l’ art moderne, dans l’intérêt même des plaisirs du spec
e d’élite les belles traditions et les principes les plus élevés de l’ art dramatique, qu’elle agit à son tour sur les produ
lement ces subventions, il porterait du même vote un coup funeste à l’ art français ; il assurerait à bref délai l’envahisse
retremper librement, y refaire leurs forces, s’y perfectionner dans l’ art de bien dire ; et, après avoir trop longtemps jou
puissance musicale. — Le mélodrame. — Le vaudeville. — Évolution de l’ art dramatique. — La musique devenue un personnage dr
musique dans les représentations théâtrales. La musique est en soi un art complet, absolu, comme la poésie et comme la pein
la poésie et comme la peinture, et ce n’est pas naturellement de cet art , considéré dans son ensemble, dont je puis avoir
nt je puis avoir à m’occuper ici, non plus que des productions de cet art qui sont fondées sur le plaisir propre de l’oreil
er, c’est que les races humaines, leurs idées, leurs langues et leurs arts obéissent comme tous les êtres, comme les plantes
onnelle. Et en effet, le vaudeville a disparu dans une évolution de l’ art dramatique moderne, évolution qui a consisté en c
s l’âme du spectateur, mais dans l’âme même des personnages du drame. Art plus profond et plus élevé, puisque l’émotion que
t psychologique de son âme. Il y a sans doute à cette révolution de l’ art une cause profonde, qui semble être la nécessité
fusion de toutes les forces physiques, intellectuelles et morales. L’ art dramatique avait jusqu’alors soustrait ses person
us dur s’est creusé sous l’effort incessant des gouttes d’eau. Dans l’ art , on ne peut suivre pas à pas les progrès d’une év
er et d’exalter les sentiments. Chapitre XXXVIII Décadence de l’ art dramatique. — Des conventions dans l’art classiqu
re XXXVIII Décadence de l’art dramatique. — Des conventions dans l’ art classique. — Grandeur de l’art idéal. — De l’évol
t dramatique. — Des conventions dans l’art classique. — Grandeur de l’ art idéal. — De l’évolution démocratique. — Caractère
si j’ai pu faire comprendre le sens assez marqué de l’évolution de l’ art dramatique et de l’art théâtral. Tous les arts mo
endre le sens assez marqué de l’évolution de l’art dramatique et de l’ art théâtral. Tous les arts modernes, ainsi que toute
qué de l’évolution de l’art dramatique et de l’art théâtral. Tous les arts modernes, ainsi que toutes les sciences, ne cesse
l’ignorance absolue. Nous assistons donc à la décadence certaine de l’ art , dans la forme du moins que nous avons été habitu
onnaître et sous laquelle nous l’avons aimé, respecté et cultivé. Cet art était le privilège d’une élite peu nombreuse qui,
oncevoir et se représenter. Aussi le point de départ essentiel de cet art transcendant était la convention. Ce qui, dans to
re que les générations exercent les unes sur les autres, à jouir d’un art qui s’est dégagé de la réalité, c’est-à-dire de c
es prennent souvent plaisir aux spectacles tragiques ou comiques de l’ art classique, mais dans des conditions intellectuell
à part, obéit, mais aveuglément et sans conscience du but final de l’ art , à l’esprit qui gouverne le monde moderne. La sci
venue l’analyse patiente ; et nous sommes à l’ère des sciences et des arts microscopiques, qui poursuivent la vie jusque dan
s les caractères particuliers qui de chacune font un être distinct. L’ art réaliste vise donc l’individuel et partant l’exce
e généralisation. C’est pourquoi la nouvelle école voudrait ramener l’ art à la présentation du réel, sans se rendre compte
nse mêlée à un mouvement vertigineux. Les limites superficielles de l’ art se trouveront ainsi reculées ; et l’exploration m
ateur du public actuel. Aussi l’avenir immédiat semble appartenir à l’ art nouveau. Il était d’ailleurs fatal que l’appariti
a méthode classique, toute psychologique, elle assurera le salut de l’ art moderne, en lui infusant une vie nouvelle ; mais,
nné de l’idéal, elle usera ses forces à des besognes minuscules, et l’ art désagrégé se dispersera en poussière. Jusqu’à pré
nce échoue, elle sera courte, mais laissera pendant assez longtemps l’ art dans une très grande confusion ; si elle réussit,
tre, en agrandissant en quelque sorte la superficie dramatique ; et l’ art , bien qu’abaissé en dignité puisque son idéal ser
culier est appelée à jouer la mise en scène dans cette évolution de l’ art dramatique ? C’est un point qu’il me reste à exam
ion à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. Ainsi compris, l’ art de la mise en scène aurait sa fin en lui-même, ce
t, pour qui réfléchit, son anéantissement, car il deviendrait, ici, l’ art du peintre, là, l’art de l’architecte, là, l’art
son anéantissement, car il deviendrait, ici, l’art du peintre, là, l’ art de l’architecte, là, l’art du sculpteur, là, l’ar
deviendrait, ici, l’art du peintre, là, l’art de l’architecte, là, l’ art du sculpteur, là, l’art du tapissier, etc., mais
du peintre, là, l’art de l’architecte, là, l’art du sculpteur, là, l’ art du tapissier, etc., mais il ne serait plus un art
du sculpteur, là, l’art du tapissier, etc., mais il ne serait plus un art synthétique obéissant à ses lois propres. D’aille
in sur la nature, de l’intelligence sur la matière. Par conséquent, l’ art de la mise en scène ne peut avoir la prétention d
la mise en scène ne peut avoir la prétention de prendre le pas sur l’ art dramatique. Il ne le pourrait qu’en annihilant ce
en scène d’adapter les milieux aux types particuliers que recherche l’ art moderne. C’est une des conditions actuelles de la
tement impressionné, recule, reste et est assassiné. Certes, c’est un art inférieur que celui qui met une évolution, qui ne
re touchante de Rébecca et d’Eliézer. Ici, c’est très justement que l’ art théâtral s’associe activement à une situation vér
bstinément à ce qui lui offrira un intérêt immédiat, c’est-à-dire à l’ art particulier de la mise en scène, aux procédés sci
a prétention d’exercer sur lui. Dans ce cas, c’est tout simplement un art d’ordre inférieur qui prend le pas sur un art d’o
’est tout simplement un art d’ordre inférieur qui prend le pas sur un art d’ordre supérieur. Chapitre XL L’école natu
nous avons dit plus haut que l’école agrandissait la superficie de l’ art , en abaissant sensiblement l’idéal. On peut, en e
ociales s’anéantissent devant un fait pathologique purement humain. L’ art , parti du particulier et du relatif, doit donc ab
s. C’est le transport du relatif au théâtre qui fait la richesse de l’ art moderne ; mais c’est seulement en dégageant l’abs
énouement se profilait sur un décor de carton. L’idée de juxtaposer l’ art et la réalité est contradictoire et constitue pou
haque jour davantage à des exhibitions de tableaux vivants et animés, art inférieur, sensualiste et matérialiste, mais surt
apitre, l’école réaliste pourra agrandir l’étendue superficielle de l’ art théâtral, de même qu’elle pourra agrandir l’étend
héâtral, de même qu’elle pourra agrandir l’étendue superficielle de l’ art dramatique en s’attachant à la peinture des trait
e, qui n’était pas inutile pour corriger les visibles déviations d’un art depuis trop longtemps traditionnel et conventionn
84 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »
vinrent s’emparer des pays qu’il laissait déserts. Les monuments des arts étaient détruits. Ces édifices qu’avait élevés l’
avait vaincu, c’est-à-dire, qui avait égorgé et brûlé, dédaignait des arts inutiles pour les combats ; il les regardait comm
conquérant pendant trois siècles ; pendant les autres, on cultiva les arts , mais ce peuple ingénieux et brave eut des médeci
me, et réforma les cartes des cieux ; mais on n’en ignora pas moins l’ art de parler et d’écrire avec éloquence sur la terre
exactes accompagnent quelquefois, mais ne supposent pas toujours ces arts brillants qui tiennent à l’imagination et au géni
ples la langue générale des lois, de la religion, des sciences et des arts . C’était un reste d’hommage que l’Europe, au bout
On remarque une conformité singulière entre toutes les époques où les arts ont fleuri. À Athènes et dans l’ancienne Rome, l’
celle des Romains, de Marius à Auguste. En Italie, la renaissance des arts fut précédée par les factions des Guelfes et des
pe que le pouvoir monarchique s’affermît, pour que les lettres et les arts pussent renaître. Le pouvoir des nobles, qui pend
ne s’occupa, chez tous les peuples, qu’à faire revivre les lois, les arts , les monuments et la langue du peuple-roi qui n’é
oire. Le génie des conquêtes a presque toujours réveillé le génie des arts . Gustave-Adolphe fut célébré par un grand nombre
e l’empire : on lui adressa plusieurs panégyriques sur cet objet. Les arts , d’ailleurs, qui jamais n’ont oublié ni leurs bie
s, qui jamais n’ont oublié ni leurs bienfaiteurs ni leurs tyrans, les arts lui devaient de la reconnaissance. Elle les préfé
ui trop souvent entourent les princes, on sait combien elle mettait l’ art de s’éclairer, au-dessus des étiquettes et des cé
nd ce goût est arrivé, ils ont déjà assez de connaissances et assez d’ art pour substituer des beautés grandes et correctes,
85 (1886) De la littérature comparée
rontière, mais partout à la fois, les mouvements de la pensée et de l’ art , cela paraît ambitieux et difficile... » Il a pu
ucoup discuté, ces dernières années, si la critique littéraire est un art ou une science. Le problème n’est point oiseux, c
le-ci : étant donné une littérature, une philosophie, une société, un art , telle classe d’arts, quel est l’état moral qui l
une littérature, une philosophie, une société, un art, telle classe d’ arts , quel est l’état moral qui le produit ? et quelle
es formations et pour chacune de leurs branches ; il y en a un pour l’ art en général et pour chaque sorte d’art ; pour l’ar
branches ; il y en a un pour l’art en général et pour chaque sorte d’ art  ; pour l’architecture, pour la peinture, pour la
nt et dans ces pays, les conditions se sont trouvées remplies pour un art et non pour les autres, et une seule branche a bo
comment il a développé et élargi sa méthode dans sa Philosophie de l’ art , comment il a osé aborder les problèmes les plus
thétique, ceux de la production de l’œuvre d’art et de l’idéal dans l’ art , en « naturaliste », selon sa propre expression,
c’est ce que montrerait la comparaison la plus superficielle entre l’ art et les lettres avant et depuis ce mouvement. Les
ns une source d’admiration. La Grèce avait tiré sa littérature et ses arts de ce sens spécial que les Grecs désignaient par
ue l’eurythmie et le civisme : la foi religieuse. S’il est vrai que l’ art ait pour but de manifester les caractères saillan
fester les caractères saillants de ses objets, et que la qualité de l’ art dépende de l’importance du caractère et de la con
actère et de la convergence des effets, il faut s’incliner devant ces arts et cette littérature qui — les cathédrales aux fi
jets comme Hamlet et Faust, ils ont dû inventer de nouvelles formes d’ art , des moules plus vastes que tous ceux connus avan
uel cet admirable chef-d’œuvre, la cathédrale de Strasbourg, révèle l’ art gothique ; c’est Chateaubriand qui découvre dans
d’Overbeck et celle de Rossetti, rêvent de reprendre la filière de l’ art là où la Renaissance est venue l’interrompre, de
mpléter par l’examen attentif des relations de la littérature et de l’ art avec les conditions d’existence des nations, grou
entrevoit le principe avec toutes conséquences : « Voilà, dit-il, l’ art moderne tout personnel et manifestant un individu
nnel et manifestant un individu qui est l’artiste, par opposition à l’ art antique qui est tout impersonnel et manifestant u
e Homère et Dante, entre Sophocle et Shakespeare ; de plus en plus, l’ art devient une confidence, celle d’une âme individue
86 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247
it s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs L’ art du geste convenable à la déclamation théatrale ét
héatrale étoit partagé en trois méthodes. Il étoit subdivisé en trois arts differens. La premiere méthode enseignoit l’ emel
rès-bien le livre de Feuillée. Quoique le geste ne soit pas réduit en art parmi nous, quoique nous n’aïons pas approfondi c
les principes sur lesquels les anciens avoient fondé la division de l’ art du geste théatral, et l’avoient partagé en trois
s les comédiens avoient des écoles particulieres où l’on enseignoit l’ art du geste propre au théatre. Quintilien y détourn
Quelquefois il les cite comme de bons maîtres. Ceux qui enseignent l’ art de la scéne, dit-il, dans un autre endroit du mêm
s et des professeurs à part. D’ailleurs il falloit qu’ils sçussent un art qui leur étoit particulier, je veux dire celui de
nt. La musique hypocritique s’aidoit de la musique rithmique, car les arts musicaux ne pouvoient point avoir chacun son dist
etrouvassent quelquefois dans la même leçon. Il falloit souvent qu’un art musical empruntât le secours d’un autre. Voilà dé
donné lieu au proverbe grec, faire un solecisme avec la main. comme l’ art de la saltation est perdu, il seroit témeraire d’
nt un bon effet lorsqu’ils sont menagez avec art. Pour en revenir à l’ art du geste, on ne sçauroit gueres douter que les co
oient leurs rolles, mais le poëte Eschile qui avoit beaucoup étudié l’ art des représentations théatrales, entreprit de les
87 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »
science. Il se bornera du reste à des considérations générales sur l’ art , sans en faire le moins du monde un boulevard à s
it étudié la nature que sous une seule face, rejetant sans pitié de l’ art presque tout ce qui, dans le monde soumis à son i
me à rectifier Dieu ; si une nature mutilée en sera plus belle ; si l’ art a le droit de dédoubler, pour ainsi dire, l’homme
ractéristique, la différence fondamentale qui sépare, à notre avis, l’ art moderne de l’art antique, la forme actuelle de la
différence fondamentale qui sépare, à notre avis, l’art moderne de l’ art antique, la forme actuelle de la forme morte, ou,
vous faites du laid un type d’imitation, du grotesque un élément de l’ art  ! Mais les grâces… mais le bon goût… Ne savez-vou
de l’art ! Mais les grâces… mais le bon goût… Ne savez-vous pas que l’ art doit rectifier la nature ? qu’il faut l’anoblir ?
lène est un grotesque bouffon. Mais on sent ici que cette partie de l’ art est encore dans l’enfance. L’épopée, qui, à cette
vis, un livre bien nouveau à faire sur l’emploi du grotesque dans les arts . On pourrait montrer quels puissants effets les m
e plus sublime enfin que le beau antique ; et cela doit être. Quand l’ art est conséquent avec lui-même, il mène bien plus s
leuse architecture qui, dans le moyen-âge, tient la place de tous les arts . Il attache son stigmate au front des cathédrales
açade de pierre des châteaux, sur la façade de marbre des palais. Des arts il passe dans les mœurs ; et tandis qu’il fait ap
e aux farces populaires et aux banquets royaux. Enfin, admis dans les arts , dans les mœurs, dans les lois, il entre jusque d
i n’expliquent quelquefois avec un admirable instinct ce mystère de l’ art moderne. L’antiquité n’aurait pas fait la Belle e
êlé aux deux admirables Jugements derniers dont s’enorgueilliront les arts , à cette scène de ravissement et d’horreur dont M
tiques des deux derniers siècles ont laborieusement bâtis autour de l’ art , on est frappé de la promptitude avec laquelle la
e laid, le grotesque, ne doit jamais être un objet d’imitation pour l’ art , on leur répond que le grotesque, c’est la comédi
ypes représente la bête humaine, le second l’âme. Ces deux tiges de l’ art , si l’on empêche leurs rameaux de se mêler, si on
et cet éclair d’une âme de feu qui s’entr’ouvre illumine à la fois l’ art et l’histoire, ce cri d’angoisse est le résumé du
roie Corneille, de par ce même Aristote « au chapitre vnziesme de son Art Poétique, dans lequel on voit la condamnation du
glante de Clytemnestre par des hurlements sans aucune articulation… L’ art était dans son enfance du temps d’Eschyle comme à
! — Mà, nous objectera-t-on encore, à la manière dont vous concevez l’ art , vous paraissez n’attendre que de grands poëtes,
n’attendre que de grands poëtes, toujours compter sur le génie ? — L’ art ne compte pas sur la médiocrité. Il ne lui prescr
escrit rien, il ne la connaît point, elle n’existe point pour lui ; l’ art donne des ailes et non des béquilles. Hélas ! d’A
les systèmes. Jetons bas ce vieux plâtrage qui masque la façade de l’ art  ! Il n’y a ni règles, ni modèles ; ou plutôt il n
d’autres règles que les lois générales de la nature qui planent sur l’ art tout entier, et les lois spéciales qui, pour chaq
nature et la vérité. — Et ici, afin de montrer que, loin de démolir l’ art , les idées nouvelles ne veulent que le reconstrui
a limite infranchissable qui, à notre avis, sépare la réalité selon l’ art de la réalité selon la nature. Il y a étourderie
le font quelques partisans peu avancés du romantisme. La vérité de l’ art ne saurait jamais être, ainsi que l’ont dit plusi
ait jamais être, ainsi que l’ont dit plusieurs, la réalité absolue. L’ art ne peut donner la chose même. Supposons en effet
omoteurs irréfléchis de la nature absolue, de la nature vue hors de l’ art , à la représentation d’une pièce romantique, du C
n doit donc reconnaître, sous peine de l’absurde, que le domaine de l’ art et celui de la nature sont parfaitement distincts
art et celui de la nature sont parfaitement distincts. La nature et l’ art sont deux choses, sans quoi l’une ou l’autre n’ex
’art sont deux choses, sans quoi l’une ou l’autre n’existerait pas. L’ art , outre sa partie idéale, a une partie terrestre e
doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art. L’ art feuillette les siècles, feuillette la nature, int
le poëte le premier, car le poëte est de bonne foi. Ainsi le but de l’ art est presque divin : ressusciter, s’il fait de l’h
belle chose que de voir se déployer avec cette largeur un drame où l’ art développe puissamment la nature ; un drame où l’a
un drame enfin où le poëte remplisse pleinement le but multiple de l’ art , qui est d’ouvrir au spectateur un double horizon
labeur pour en venir là ; tant mieux. Il est bon que les avenues de l’ art soient obstruées de ces ronces devant lesquelles
ncore aux hommes de bonne foi combien peu nous cherchons à déformer l’ art , nous n’hésitons point à considérer le vers comme
d hasard qu’il en surnageât quelque débris dans ce cataclysme de faux art , de faux style, de fausse poésie. Voilà ce qui a
ages distingués comme ceux que ces derniers temps ont vus paraître, l’ art serait bien vite encombré d’avortons et d’embryon
ution ; il n’y a qu’un poids qui puisse faire pencher la balance de l’ art  : c’est le génie. Au demeurant, prosateur ou vers
en rapportait, et des nouveaux aspects sous lesquels le domaine de l’ art s’était offert à son esprit. On prendra sans dout
de ses forces. Ce qu’il a plaidé, au contraire, c’est la liberté de l’ art contre le despotisme des systèmes, des codes et d
r de moule autant de fois que de composition. Le dogmatisme, dans les arts , est ce qu’il fuit avant tout. À Dieu ne plaise q
style, voici le moment de redescendre de ces sommités générales de l’ art au cas particulier qui nous y a fait monter. Il n
Beaumarchais était digne de hasarder le premier pas vers ce but de l’ art moderne, auquel il est impossible de faire, avec
e critique ou d’application, livres ou journaux, ont déjà mûri pour l’ art , qu’il suive cette impulsion sans s’occuper si el
règles et les genres, choses qui sont hors de la nature et hors de l’ art , mais d’après les principes immuables de cet art
nature et hors de l’art, mais d’après les principes immuables de cet art et les lois spéciales de leur organisation person
qu’il répugne à revenir après coup sur une chose faite. Il ignore cet art de souder une beauté à la place d’une tache, et i
 « Si le poëte établit des choses impossibles selon les règles de son art , il commet une faute sans contredit ; mais elle c
r règle de ne point garder quelquefois de règles, est un mystère de l’ art qu’il n’est pas aisé de faire entendre à des homm
88 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »
littérature des fripons et des « gueux », a pastiché avec beaucoup d’ art les chansons d’orgie des criminels ; voici un rem
qui loin de chercher à s’effacer derrière son œuvre, emploie tout son art à mettre en lumière les particularités de son car
u bien mince qui coule en frétillant sur l’herbe. La décadence dans l’ art , c’est la substitution du talent au génie, c’est
charlatanerie que Baudelaire prétend permise au génie même311. Dans l’ art , l’ignorance des procédés ou méthodes et la malad
quise et le sommeil dompté. Enfin Gautier, leur maître à tous dans l’ art de versifier pour ne rien dire, avait écrit : « L
’art de versifier pour ne rien dire, avait écrit : « La poésie est un art qui s’apprend, qui a ses méthodes, ses formules,
science de l’harmonie diffère du génie musical. En faisant ainsi de l’ art pour l’art, on enlève à la littérature la vie ; o
l’harmonie diffère du génie musical. En faisant ainsi de l’art pour l’ art , on enlève à la littérature la vie ; on lui ôte t
qui est le caractère commun de la décadence dans la société et dans l’ art  : la littérature des décadents, comme celle des d
tive qu’on a le droit de la juger. III — Rôle moral et social de l’ art On s’est souvent demandé si la littérature et
et social de l’art On s’est souvent demandé si la littérature et l’ art étaient moraux ou immoraux. La question pourrait
on d’étendre cette qualité qui fait le fond de la littérature et de l’ art  : la sociabilité. Il y a, en effet, une certaine
’est ainsi que, peu à peu, en élargissant sans cesse ses relations, l’ art en est venu à nous mettre en société avec tels et
société avec tels et tels héros de Zola. La cité aristocratique de l’ art , au dix-huitième siècle, admettait à peine dans s
: « Il n’a écrit ni dans un genre assez noble ni assez noblement. » L’ art , de nos jours, est devenu de plus en plus (démocr
référer la société des vicieux à celle des honnêtes gens. En outre, l’ art met de plus en plus en jeu la passion ; or, il y
e l’imitation, une des lois fondamentales de la société et aussi de l’ art , fait la puissance de l’art pour le mal comme pou
fondamentales de la société et aussi de l’art, fait la puissance de l’ art pour le mal comme pour le bien. Même quand il s’a
ur le bien. Même quand il s’agit des passions nobles et généreuses, l’ art offre encore le danger, tout en les rendant sympa
s vertus morales ou sociales. En tout cas, cet effet amollissant de l’ art a été souvent constaté sur les peuples, qui, à tr
on et d’imagination, perdent parfois leurs facultés d’action. Enfin l’ art , ayant besoin de produire une certaine intensité
ant besoin de produire une certaine intensité d’émotions, — surtout l’ art réaliste, — tend à faire appel aux passions qui,
en résulte, comme l’ont remarqué les sociologistes, une tendance de l’ art , surtout réaliste, à maintenir l’homme sous l’emp
e, vengeance, colère, jalousie, envie, sensualité, etc. Si bien que l’ art est à la fois un moyen de hâter la civilisation e
tistique, aboutit à l’affaiblissement même du lien social et moral. L’ art doit choisir sa société, et cela dans l’intérêt c
morale à soutenir, ou même un but moral à atteindre par le moyen de l’ art  ; nous sommes loin de condamner « tout emploi du
sprit, qui sont, selon nous, le thème de la grande poésie et du grand art , nous nous les représentons comme intérieures à l
ndre avec son génie même. Il n’en est pas moins vrai que le fond de l’ art n’est point indifférent, et que l’art immoral dem
pas moins vrai que le fond de l’art n’est point indifférent, et que l’ art immoral demeure très inférieur, même au point de
préférés. Malheureusement, la passion de la vertu ne peut offrir à l’ art qu’un domaine relativement restreint : elle n’est
une tête, il n’obtiendrait aucun succès. En plaçant ainsi la fin de l’ art en dehors du fond même de l’art (nous ne disons p
succès. En plaçant ainsi la fin de l’art en dehors du fond même de l’ art (nous ne disons pas seulement de sa forme), on le
térature n’est plus une sibylle, elle est une Egérie. Ce n’est plus l’ art pour l’art, c’est l’art pour la législation. Beau
est plus une sibylle, elle est une Egérie. Ce n’est plus l’art pour l’ art , c’est l’art pour la législation. Beau dessein, d
sibylle, elle est une Egérie. Ce n’est plus l’art pour l’art, c’est l’ art pour la législation. Beau dessein, dont nous avon
aux savants de profession qu’ils doivent s’adresser. Pour conclure, l’ art étant par excellence un phénomène de sociabilité,
représentée. En cela, pour le sociologiste, consiste la moralité de l’ art , moralité tout intrinsèque et immanente, qui n’es
esprit de sociabilité vraie dont cette œuvre est empreinte ; et, si l’ art est autre chose que la morale, c’est cependant un
rchant la rareté, recherchera souvent la surcharge d’ornements ; or l’ art véritable est simple. Le luxe exagéré est donc, e
e. Le luxe exagéré est donc, en somme, un élément de décadence pour l’ art , comme pour la société. 311. « Après tout, un n
ine. 329. M. Stapfer en exposant avec bienveillance nos idées sur l’ art dans la Revue bleue nous a attribué cette opinion
89 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »
y a une cité idéale de la religion, il y a aussi une cité idéale de l’ art  ; mais la première est, pour le croyant, l’objet
imple objet, de contemplation et de rêve. La religion vise au réel, l’ art se contente du possible ; il n’en superpose pas m
gination à la société où nous vivons réellement. Comme la religion, l’ art est un anthropomorphisme et un « sociomorphisme17
nfant tend son dé, patiente, et le petit dé n’est pas encore plein. L’ art n’a point cette patience : il improvise, il devan
aire un monde partiel. Faire une synthèse, créer, c’est toujours de l’ art , et, sous ce rapport, le génie créateur dans les
rapport, le génie créateur dans les sciences se rattache lui-même à l’ art  ; les inventions de la mécanique appliquée, la sy
s inventions de la mécanique appliquée, la synthèse chimique sont des arts . Si le savant peut parfois produire quelque chose
e là vie, à créer. Dans la composition des caractères, par exemple, l’ art combine, comme les chimistes dans la synthèse des
rveau d’un poète ou d’un romancier produira un type viable, un être d’ art capable de subsister par lui-même. On peut défini
ture ? Ajoutez la nature humaine à la nature universelle, vous avez l’ art  : ars homo additus natures. — D’autre part, qu’es
cette analogie finale de la réalité et du rêve, de la nature et de l’ art , de la vie et de l’illusion universelle : « Nos d
e autre, et l’association des idées s’en ressent toujours21. » Dans l’ art le plus primitif, l’invention se distingue à pein
lieu, sans que la réflexion vienne en rien entraver la spontanéité. L’ art supérieur, l’art véritable ne commence qu’avec l’
réflexion vienne en rien entraver la spontanéité. L’art supérieur, l’ art véritable ne commence qu’avec l’introduction du t
en vue d’un résultat extérieur ou intérieur à produire22. Du reste, l’ art n’est pas le seul jeu qui, en se compliquant, dev
plus grands de l’homme. Aussi, « ce qui doit mériter la gloire dans l’ art , et il faut comprendre sous ce mot toutes les cré
t superficiels. M. Taine a écrit d’admirables études d’ensemble sur l’ art en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas ; mais vouloir
e indépendance des esprits qu’il faut expliquer, dans le domaine de l’ art , la persistance de moins en moins longue des écol
s et leur multiplication, le caractère de moins en moins national des arts à mesure que la civilisation à laquelle ils appar
n par les caractères particuliers de leurs goûts. Une littérature, un art national, se composent d’une suite d’œuvres, sign
ique la plus passionnée. Evidemment tous ces gens ne cherchent dans l’ art qu’un délassement, ce que Pascal appelait un dive
, tombe sous les mêmes lois. Dès lors, dans le monde particulier de l’ art comme dans le monde social tout entier, il y a de
t autour d’eux et qu’ils entraînent. Les génies de contemplation et d’ art font de même, car la contemplation prétendue n’es
ntenue dans le domaine de la pensée et de l’imagination. Les génies d’ art ne meuvent pas les corps, mais les âmes : ils mod
s idées. Aussi l’histoire nous montre-t-elle l’effet civilisateur des arts sur les sociétés, ou parfois, au contraire, leurs
ie de l’inconscient, p. 513-314. 22. Sur la théorie qui identifie l’ art et le jeu, voir nos Problèmes de l’esthétique con
tte. 24. M. Guyau a dit ailleurs, dans la piècede vers intitulée l’ Art et le Monde : Je me sens pris d’amour pour tout
rt et le Monde : Je me sens pris d’amour pour tout ce que je vois, L’ art , c’est de la tendresse. (Note de l’éditeur.) 2
90 (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190
qui devoient éclairer, quelques siècles après, les Sciences & les Arts . Mais leurs progrès furent insensibles sous les s
se, timide, grossière, embarrassée, n’osoit encore s’élever jusqu’aux Arts & aux Sciences ; elle étoit même obligée d’em
gnorance, & n’en a point du tout du savoir qui lui manque.   Les Arts agréables sont les enfans de nos plaisirs ; les A
i manque.   Les Arts agréables sont les enfans de nos plaisirs ; les Arts utiles sont le produit du hasard ou de la nécessi
iciens & les Egyptiens les connoissances qui leur manquoient, les Arts dont ils avoient besoin ; & ils ne tardèrent
te, énergique, harmonieuse & sonore, l’expression propre à chaque Art & à chaque Science : elle exprimoit, elle ani
avoir un culte & des autels dans Rome, leurs Sciences & leurs Arts y jeter de profondes racines, leurs loix servir d
oute les Romains un peuple illustre & redoutable ; mais c’est aux Arts & aux Sciences de la Grèce, dont ils firent u
n effet, par la longue habitude qu’ils avoient des sciences & des Arts  ; source de l’abondance & de la richesse de l
moin l’Atticisme & le Laconisme : l’un étoit le fruit de tous les Arts & de toutes les Sciences dont Athènes étoit l
ie, ressentit la première l’heureuse influence des sciences & des arts . Son Académie, tout-à-coup célèbre, devint bientô
p; des siècles ont à peine suffi pour réparer une perte si fatale aux Arts & aux Sciences.   Malgré les ténèbres de l’i
oussière des Cloîtres.   On n’eut pas seulement à alors la perte des Arts & des Lettres, on eut à gémir encore sur l’ou
ir facilement arrêter ses progrès.   La Poésie est peut-être le seul Art auquel nous soyons redevables de la conservation
re pour nous. Au reste, en ne considérant les choses que du côté de l’ Art , la naissance de la Tragédie chez nos Ayeux, fut
s possibles, au lieu que la vérité est inaltérable. Aujourd’hui que l’ art est perfectionné, nous avons le même avantage que
Grecs. La Fable & l’Histoire nous fournissent des sujets, & l’ Art seroit encore dans l’enfance, sans les ressources
s couvre. Le jour qui devoit la dissiper étoit loin encore, lorsque l’ Art de l’Imprimerie fut inventé.   Cet Art par excel
étoit loin encore, lorsque l’Art de l’Imprimerie fut inventé.   Cet Art par excellence, qui peut seul, d’âge en âge, tran
excellence, qui peut seul, d’âge en âge, transmettre tous les autres Arts à la postérité la plus reculée, & qui, déposi
mprimerie, hâtoit celui qui devoit opérer la révolution favorable aux Arts & aux Sciences ; mais il étoit réservé à Fran
larcins qu’elle faisoit aux Muses Grecques & Latines ; & les Arts commençoient à briller sous une forme plus élégan
re du temps ; il falloit commencer par éclairer l’esprit, parce que l’ art de s’exprimer n’a jamais précédé, mais a toujours
e que l’art de s’exprimer n’a jamais précédé, mais a toujours suivi l’ art de penser. Ce n’est pas que quelques Auteurs ne c
servée, offroit un vaste champ aux méditations du Philosophe ; chaque art , & chaque science étoient mieux employés, plu
nspiroit. On cherchoit moins en effet à briller par les finesses de l’ Art , que par un prodigieux étalage d’érudition. On ci
siècle. On n’étoit encore que savant, & l’on ne connoissoit ni l’ art de l’Orateur, ni la manière d’écrire avec goût, n
eux un plan, à soutenir davantage les caractères ; mais on ignoroit l’ art de joindre (*) à ces mêmes règles la majesté de l
it sublime. Son essai(**), quoiqu’imparfait, étonna. On vit éclore un art nouveau. Ce grand homme, rempli d’Aristote &
t bien consulter, non-seulement pour y prendre des instructions sur l’ Art Dramatique, mais des leçons de modestie sur la vé
eur maître, & de l’imiter comme leur modèle ; loin d’étudier leur art dans ses chef-d’œuvres & dans ses excellens d
lme le plus heureux. Le Monarque jeta des regards bienfaisans sur les Arts & sur les Sciences ; & comme ils devoient
toutes les connoissances & de tous les talens nécessaires à leur Art . Abondante sans superfluité, riche sans faux bril
lle l’Apothéose des Héros ? Alors déployant toutes les richesses de l’ Art , soutenue par une imagination vive & brillant
voient par la magnificence & pour la gloire du Monarque & des Arts  ; en un mot aucun genre ne pouvoit demeurer impar
rands hommes, sembloit ne leur dispenser que le génie propre à chaque Art dans lequel ils devoient exceller.   Corneille a
appartenoit qu’à Molière seul d’avoir la gloire de créer de nouveau l’ art de la scène Comique, & de le porter fort au-d
en appercevoir, est véritablement l’homme de génie, le créateur de l’ Art , & Molière le fut. Il avoit le talent d’émouv
nt, il faut les protéger, les aider, les encourager. Colbert, ami des Arts & du bien public, qui répandoit sur les Savan
ns les campagnes ; les besoins alors ont fait naître l’industrie, les Arts ont dû leur découverte au hasard, le luxe les a m
cent d’ennui le lecteur le plus bénévole. Si l’on aime dans l’autre l’ art d’orner & d’embellir le compas d’Uranie ; si
Cependant elles sont la clef de toutes les Sciences & de tous les Arts  : elles sont utiles, dans tous les temps de la vi
i, on entroit dans le monde, non avec ces graces qui doivent tout à l’ art , cette confiance hautaine, dont la présomption es
génie, du goût & de l’imagination ! Etrange Philosophie ! dont l’ art est de détruire en nous toute sensibilité ! Funes
uand elle apprendra par nos propres ouvrages, que, loin de soutenir l’ art admirable des Corneille, des Racine & des Mol
tre horriblement Tragiques ! N’allons point chercher des modèles de l’ Art dans des mœurs aussi atroces ; rendons graces à l
que les nôtres sont douces & civilisées ; & périsse plutôt l’ Art à jamais, que de devoir sa perfection & son e
génie à les employer. O Athéniens ! Peuple avide de gloire, dont les Arts annonçoient le goût, les Sciences le génie, &
rconstances qui l’en éloignèrent trop longtemps pour les progrès de l’ Art . Une Protectrice(*) bienfaisante l’y rappela, lor
Tant que sa lumière riche, féconde & pure s’est répandue sur les Arts & sur les Sciences, elle les a non-seulement
emens affreux de la calomnie !   Le goût de la Littérature & des Arts éprouva la même révolution que les mœurs. Les con
amp; ne desirèrent plus que ses faveurs. La stupide opulence paya les Arts , gagea l’Artiste, & commanda au génie des Gro
ser le cœur, en nous peignant ses foiblesses. Il n’envisagea dans son Art , que la gloire de plaire au sexe le plus sensible
âtre, n’est pas supportable ; monstre, en un mot, qu’Horace, dans son Art Poëtique, auroit eu peine à décrire, pour en donn
pour traiter tous les sujets, pouvoit-il s’écarter des règles de son Art  ?   Rien n’étoit plus capable d’arrêter, dès sa
de ses divins concerts. Avec quel respect, cet homme sublime dans son art , traita-t-il toujours Lulli ? Il le regardoit non
s Drames ou Tragédies Bourgeoises, que leurs Auteurs excellent dans l’ art de peindre les passions & de les émouvoir ? N
de remarquer les défauts d’un ouvrage ? N’est-on jamais la dupe de l’ art du déclamateur, dont l’intérêt est de glisser lég
91 (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique
efforts de Sir Charles Newton, auquel tous ceux qui s’intéressent à l’ art classique doivent leur reconnaissance, quelques-u
era amplement la peine d’une visite, même pour ceux aux yeux de qui l’ art est une pierre d’achoppement et un écueil de scan
le en main. Elles n’appartiennent point à la plus grande période de l’ Art grec. Elles n’ont point le grand style du siècle
paration, en quittant ceux que nous aimons, est le motif central de l’ art funéraire grec. Il est répété sous toutes les for
ssibles, et chaque pierre muette semble murmurer  : χαιρε. (Salut.) L’ art romain est différent. Il introduit le portrait vi
ite la pure vie de famille beaucoup plus fréquemment que ne le fait l’ art grec. Ils sont fort laids, ces Romains, à la phys
nouvelle salle de Sculpture contient de très charmants spécimens de l’ art décoratif romain sous les Empereurs. Le plus merv
nfants jouant d’instruments, aurait pu inspirer une bonne partie de l’ art plastique florentin. A vrai dire, quand nous pass
sortit la Renaissance et à quoi nous devons les formes diverses de l’ art de la Renaissance. La frise des Muses, dont chacu
un Empire hellénique fédéral. Lors même qu’il en vient à parler de l’ art , il ne peut faire autrement que d’avouer que l’œu
aussi, à bien des points de vue, le tableau de la littérature et de l’ art de cette période. Nous ne sommes pas d’accord ave
qu’on est dépourvu du sentiment de la différence essentielle entre l’ art et la vie. Après tout, le Philistin seul aura l’i
Odysseus, peiné en son cœur, parla aussi à sa compagne habile dans l’ art d’ouvrer  : « Ô femme, tu dis une parole extrêmem
eunesse, qui puisse le porter sans effort ailleurs, car c’est avec un art puissant et merveilleux que ce lit a été construi
grieved at heart, Spake thus unto his bedmate well-skilled in gainful art  : « O woman, thou sayest a word exceeding grievou
manière l’épopée donna naissance au drame dans le développement de l’ art grec. Le plan tout entier du récit, le retour du
ontribution très estimable à la littérature des échos. L’unité des arts Conférence à un Five o’clock 13 Samedi der
illis, M. Selwyn Image a fait la première de quatre conférences sur l’ art moderne, devant un auditoire select et distingué.
ncipal, sur lequel il s’est étendu, était l’Unité absolue de tous les arts , et dans le but d’exprimer cette idée, il a élabo
simplement un commissaire-priseur qui admirerait toutes les écoles d’ art , dit un autre. Et un troisième soupirait sur ce
it, perfectionner le critique d’art ordinaire. La véritable unité des arts doit être découverte, non point dans la ressembla
té des arts doit être découverte, non point dans la ressemblance d’un art avec un autre, mais dans le fait que, pour une na
dans le fait que, pour une nature véritablement artistique, tous les arts ont la même chose à dire et tiennent le même lang
que incompétent, de même rien ne sera révélé au mauvais peintre. L’ art chrétien primitif en Irlande15 L’absence d’un
de15 L’absence d’une bonne collection de manuels populaires sur l’ art irlandais s’est fait longtemps sentir. Les ouvrag
il d’Éducation, de l’utile petit volume de Miss Margaret Stokes sur l’ art chrétien primitif de son pays. Il n’y a certes ri
ce qu’il y a d’un peu lourd, d’un peu pédantesque dans le style. Cet art chrétien primitif de l’Irlande est plein d’attrai
merveilleusement bien illustré, et la moyenne des gens qui étudient l’ Art sera en état d’en tirer quelques conclusions util
reproduction d’une forme implique nécessairement la renaissance de l’ art qui a vivifié la forme, et qui ne veulent pas rec
fié la forme, et qui ne veulent pas reconnaître de différence entre l’ art et les anachronismes. Miss Stokes propose une égl
and « le pays aura trouvé le repos ». Néanmoins, il est dans l’ancien art irlandais certains éléments de beauté que l’artis
n ne voit pas pourquoi il n’apporterait point sa contribution à notre art décoratif. Toutefois, ce résultat ne sera pas obt
’autorisera à décorer sa salle à manger d’un dais orné d’oghams. L’ art aux Salons de Willis17 Déférant à une suggest
nde conférence en expliquant plus complètement ce qu’il entendait par art littéraire, et il a fait remarquer la différence
oriques, soit des souvenirs poétiques ; en fait, le contraste entre l’ art qui donne des impressions, et l’art qui, en outre
s ; en fait, le contraste entre l’art qui donne des impressions, et l’ art qui, en outre, sert à l’expression. Toutefois les
mais il n’est pas moins fatal de se borner à reproduire les faits. L’ art , en un mot, ne doit point se borner à présenter t
. Néanmoins tout le monde fut extrêmement satisfait d’apprendre que l’ art n’a plus désormais pour devoir de tenir le miroir
pas un mot de la façon charmante dont George Sand parle des choses d’ art et de la vie des artistes. Et pourtant comme elle
istes. Et pourtant comme elle est exquise dans ses analyses de chaque art en particulier, et dans la manière dont elle nous
ace, de la profession d’écrivain ; dans le Château des désertes, de l’ art de l’acteur ; de la Mosaïque, dans les Maîtres Mo
la vie privée de George Sand, qui est en relation si intime avec son art (car, comme Gœthe, il lui a fallu vivre ses roman
rence sur le tissage du tapis et de la tapisserie, à l’Exposition des Arts et Métiers qu’abrite actuellement la nouvelle Gal
a-t-il dit, nous devons faire choix entre eux ». La Sculpture aux Arts et Métiers22 Ce qu’il y eut de plus satisfais
taire et trop chargée de choses techniques. L’étudiant ordinaire de l’ art , même le flâneur d’atelier, n’eussent pu y appren
qui réside dans chaque matière, sur le côté historique et humain de l’ art , il n’a rien dit. Il a montré les divers outils e
uels. Il n’a pas une seule fois mis son sujet en relation soit avec l’ art , soit avec la vie. Il a expliqué les formes du tr
on auditoire. Néanmoins le public, réuni hier soir à l’Exposition des Arts et Métiers, parut fort intéressé ; du moins il fu
à vrai dire nous sommes certains, — qu’il n’oubliera pas que c’est un art , ou plutôt que jadis c’était un art, et qu’on peu
qu’il n’oubliera pas que c’est un art, ou plutôt que jadis c’était un art , et qu’on peut en faire, de nouveau, un art. I
e M. Emery Walker sur le texte et l’illustration, faite hier soir aux Arts et Métiers. Une série de spécimens intéressants d
et la manière de les fabriquer. Il a montré des spécimens de l’ancien art d’imprimer par planches gravées qui a précédé le
ker a le subtil instinct artistique que donne la pratique réelle de l’ art dont il parle. Ses remarques au sujet du caractèr
ences aussi bien fréquentées. Les Beautés de la Reliure24 « L’ art commença, dit hier soir, M. Cobden-Sanderson dans
ée ou le sentiment qui est en lui. Et la reliure a sa place parmi les arts  : « par elle un homme s’exprime lui-même ». Cet
out cela est fort bon, fort juste. Mais quand il traite la reliure en art imaginatif, expressif, humain, nous devons avouer
ordinairement fausse et capricieuse. Ces métiers-là ne sont point des arts avant tout expressifs  : ils sont des arts impres
tiers-là ne sont point des arts avant tout expressifs  : ils sont des arts impressifs. Si un homme a quelque chose à dire au
à des métiers le domaine et la raison d’être qui appartiennent à des arts , comme la poésie, la peinture et la sculpture. Ce
motif, ils ne le possèdent point. Leur but est tout autre. Entre les arts qui visent à réduire à rien leur matière et les a
autre. Entre les arts qui visent à réduire à rien leur matière et les arts qui tendent à la glorifier, il y a un abîme. Néan
Néanmoins M. Cobden Sanderson a eu parfaitement raison d’exalter son art , et bien qu’il ait paru confondre les modes expre
. Crane fera la dernière des conférences de cette admirable série des Arts et Métiers, et sans doute il aura bien des choses
tiste. Pour nous, nous ne pouvons faire autrement que de sentir que l’ art de la reliure exprime, avant toute chose, non poi
opre beauté qu’il a en soi, ce qu’il a d’admirable. La Clôture des Arts et Métiers25 M. Walter Crane, Président de la
es Arts et Métiers25 M. Walter Crane, Président de la Société des Arts et Métiers, a été accueilli hier soir par une ass
té l’avocat des grandes causes impopulaires et donnait pour but à son art « la diffusion de la joie dans toute l’étendue du
pays ». M. Crane a commencé sa conférence en faisant remarquer que l’ Art a deux domaines, l’aspect et l’adaptation, et que
t a procédé par plan géométrique, par ligne et couleurs abstraites. L’ art pictural est isolé, et sans relation ; le cadre e
torsades de fibres. Nombre d’insuccès artistiques sont dus à ce qu’un art veut faire des emprunts à un autre. Nous avons de
de tableaux, des ornemanistes qui veulent faire de la Vie et non de l’ Art , des imprimeurs sur coton qui « attachent des bou
nable et présentée fort posément. « Comment pouvons-nous avoir du bel art , alors que le travailleur est condamné à un labeu
age coloriée populaire se débat dans les mailles de l’antimacassar. L’ art est dans la dépendance de la vie. Nous ne pouvons
and elles nous gouvernent. La presse à imprimer est une machine que l’ Art apprécie, parce qu’elle lui obéit. L’art véritabl
primer est une machine que l’Art apprécie, parce qu’elle lui obéit. L’ art véritable doit posséder l’énergie de la Vie elle-
la vie, doit suivre les anges de lumière ou les anges des ténèbres. L’ art du passé ne doit point être copié avec un esprit
désaccord avec lui. De même que M. Morris, il déprécie complétement l’ art du Japon et regarde les Japonais comme des artist
d’un ordre élevé. Il faudra que l’année prochaine quelqu’un fasse aux Arts et Métiers des conférences sur l’art japonais. En
e prochaine quelqu’un fasse aux Arts et Métiers des conférences sur l’ art japonais. En attendant, nous félicitons M. Crane
es, aucune époque où les femmes de ce royaume n’aient cultivé sinon l’ art , du moins l’habitude d’écrire en vers. Quelle fut
hétorique, en pure éloquence. Elle est, en un sens, celui de tous les arts qui possède la plus grande conscience de soi, en
aura certainement pour devoir de faire une série de conférences sur l’ art aux antipodes devant les étudiants de Cambridge,
urs ont lu M. Swinburne, mais l’ensemble nous présente la Nature sans art sous sa forme la plus irritante. Naturellement l’
lle, d’un âge allant de douze à vingt-cinq ans, qui n’entend rien à l’ art , ce qui lui est égal, et qui ne se préoccupe que
mulent aucune espèce de critique. Elles acceptent toutes les écoles d’ art avec l’absolue impartialité d’un commissaire-pris
e ménage. Elles ont tout ce qu’il faut pour être immortalisées dans l’ art , excepté la beauté des mains. Les mains du modèle
t de charmants costumes. Néanmoins, ils ont en très médiocre estime l’ art anglais qu’ils regardent comme un compromis entre
gens qui ne le méritent pas. Peut-être le Bureau des Écoles de Beaux Arts apprendra-t-il au gamin de Londres sa valeur arti
nner au jeune peintre une infinité d’idées, car ils mettent dans leur art un élément de vitesse dans le mouvement, de chang
ontre combien il est convaincu de cette grande vérité que le but de l’ art n’est point de faire paraître la personnalité, ma
n un mot, la peinture, d’après le modèle, peut être la condition de l’ art , mais ne saurait en être le but. C’est simplement
e et de joliesse. Si donc on trouve un caractère aussi artificiel à l’ art moderne, on en découvrira la raison secrète dans
son secrète dans cette pose constante de jolies personnes. Et quand l’ art est artificiel, il devient monotone. En dehors du
s, de gens laborieux, et s’ils s’intéressent aux artistes plus qu’à l’ art , une forte proportion du public est dans le même
s’il tient à y voir une œuvre littéraire, … ou s’il vise uniquement l’ art et l’esthétique. Brins d’herbe… a été avant tout
prédécesseur, dans cette fonction, a également donné un évangile de l’ art , mais cet évangile prenait d’ordinaire la forme d
inaire la forme d’une autobiographie. M. Whistler écrivait toujours l’ Art , et si nous nous en souvenons bien, il l’écrit en
vraies, mais le président actuel ne dit jamais rien de neuf, et si l’ art est une forêt hantée par les fées, ou bien une îl
des propos de M. Wyke Bayliss, il faut reconnaître que ses vues sur l’ art sont au dernier point banales et vieillottes. A q
réellement la Nature est une question de métaphysique et non d’art. L’ art s’occupe des apparences, et l’œil de l’homme qui
C’est de cette façon que M. Bayliss croit que nous pourrions avoir un art historique, et il propose, comme exemple de ce qu
e des meilleures intentions, mais, sans parler du danger de laisser l’ art historique à la merci d’une majorité dans la Cham
si nous tenons à comprendre l’histoire d’une nation par le moyen de l’ art , c’est aux arts de l’imagination et de l’idéal qu
à comprendre l’histoire d’une nation par le moyen de l’art, c’est aux arts de l’imagination et de l’idéal que nous devons re
s de l’imagination et de l’idéal que nous devons recourir, et non aux arts qui sont franchement imitatifs. L’aspect visible
r, et le Mariage du Prince de Galles par M. Frith sont des exemples d’ art historique légitime, moins ils contiennent d’art,
sont des exemples d’art historique légitime, moins ils contiennent d’ art , mieux cela vaut. Cependant M. Bayliss est plein
remier siècle, et de l’établissement par les Israélites d’une école d’ art dans le désert, école qu’aurait dirigé un certain
agréable et pittoresque, mais il ne devrait point parler de l’art. L’ art est pour lui un livre scellé. Une des Bibles d
le à flot des terres basses. » Tous les métiers, tous les travaux d’ art sont écrits, comme dans Homère, avec un minutieux
s, construit son vaisseau avec enchantement, construit son bateau par art et magie. Avec la charpente que fournit le chêne,
cœurs qui, sans cet évangile nouveau, resteraient froids. Que gagne l’ Art aux événements contemporains ? C’est toujours un
in par sa foi en l’avenir, un troisième, peut-être par son amour de l’ art , ou par son culte ardent pour un passé mort et en
guide aux auteurs par M. Brander Matthews dans un amusant essai sur l’ art d’écrire une préface et mettant sa théorie en pra
ient que le poker n’offre pas plus d’occasions pour l’exercice de cet art que le Whist ou l’Écarté, tout en admettant que l
C’est chose mauvaise pour un siècle que de regarder sans cesse dans l’ art pour y trouver son image. Il est bon que de temps
el de ceux qui ne comprennent pas quelle chose compliquée c’est que l’ art du gouvernement, voilà sa panacée posthume pour l
nd bruit derrière votre dos. » Pour des descriptions de paysage et d’ art , nous les trouvons naturellement en grand nombre,
eaux Essais si suggestifs sur la Renaissance que je compris comment l’ art d’écrire en prose anglaise est, ou comment on peu
l’art d’écrire en prose anglaise est, ou comment on peut en faire, un art merveilleux, et conscient de lui-même. L’orageuse
e tact, par son habileté dans l’économie des moyens, par son choix, l’ art de se restreindre, et peut-être surtout par cette
inion trop définie et trop exclusive. En effet, au moins en matière d’ art , la pensée est inévitablement colorée par l’émoti
rt souvent à nous le cacher. La présence d’un élément étranger dans l’ art de Wordsworth est naturellement admise par M. Pat
vient à son gré, en sorte que l’antique fantaisie d’après laquelle l’ art du poète est un enthousiasme, une forme de posses
ou une autre, le principe de toute moralité supérieure. En poésie, en art , si vous entrez réellement dans leur esprit vérit
t que la simple joie de contempler. Traiter la vie dans l’esprit de l’ art , c’est faire de la vie une chose dans laquelle fi
courager cette attitude, telle est la vraie signification morale de l’ art et de la poésie. Wordsworth et d’autres poètes, q
temps anciens ou plus récents, sont les maîtres, les experts dans cet art de la contemplation impassible. Leur œuvre ne ten
La différence entre l’esprit classique et l’esprit romantique dans l’ art a été souvent discutée, et avec une grande exagér
s sont subtiles et certaines ! Si la prose imaginative est vraiment l’ art spécial de ce siècle, M. Pater a droit à une plac
cela, non point par ce qu’il n’a point été imité, mais parce qu’en un art aussi fin que le sien, il y a quelque chose qui e
ble. Primavera58 Pendant le trimestre d’été, Oxford enseigne l’ art exquis de la flânerie, une des choses les plus im
. 13. Pall Mall Gazette, 12 décembre 1887. 14. Je crois en un seul art en plusieurs parties, indivisible. 15. Pall Mal
92 (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155
Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’«  Art poétique » (Fin) Quand on sait combien Boileau
essentielle du type humain, on ne s’attend guère à rencontrer dans l’ Art poétique, au IIIe chant, à propos de la tragédie,
es reconnaître, et elles n’ont d’intérêt que si l’on brise la forme d’ art , qui cache la vérité au lieu de la traduire. Étra
nt la vérité toute crue : où est le mérite de révolter le public ? Un art supérieur le domine ou l’apprivoise, lui insinue
ie particulier d’un homme. De là cette théorie de la tragédie, dans l’ Art poétique, où tout est subordonné à la vraisemblan
le poète doit éviter de choquer directement. Non pas que le but de l’ art soit d’exprimer les personnages historiques dans
vraie, vraisemblable, intéressante, doit s’exprimer dans une forme d’ art précise et serrée. En autres termes, toutes les i
prise qui dans la beauté des ouvrages donnait tout au sujet, rien à l’ art et à l’auteur. Il n’y a point, selon lui, de prop
la se fait-il par la vertu essentielle du sujet ? Ou cela est-il de l’ art , et plus ou moins aisé à réaliser, selon qu’on a
pressive, la plus belle enfin qu’il se pourra. Dans cette partie de l’ art , l’invention individuelle ne peut se passer de l’
plus sûrs et les plus puissants. De là l’importance attribuée dans l’ Art poétique au métier, et l’abondance des préceptes
it sévère dans la pratique, et une bonne partie du premier chant de l’ Art poétique est consacrée à formuler les lois princi
distinction des genres n’est pas moins fondée en raison que celle des arts , et s’explique, d’une part, par la complexité de
s que l’effervescence romantique s’est calmée, et que la liberté de l’ art est assurée, nous ne trouvons plus grand intérêt
tourbillons de Descartes. De même qu’il se fait des transpositions d’ art , et qu’on peut essayer de produire par des moyens
ar écrit, sous leur nom propre, toutes les particularités visibles. L’ art est une simplification de la nature, et l’exprime
longue et douloureuse par laquelle la matière rebelle est soumise à l’ art inexorable. Tout cela est banal, à force d’être v
as le droit de rejeter un seul instant. Cette société s’était fait un art conforme à son esprit : peinture, sculpture, arch
plus de gens qu’on faisait vrai, et qu’on s’attachait à la nature. L’ art s’employait à donner un plaisir, non seulement pa
ai caractère des choses, qu’il ne consentait pas à dénaturer. Entre l’ art coquet et l’art théâtral, il cherchait un chemin,
choses, qu’il ne consentait pas à dénaturer. Entre l’art coquet et l’ art théâtral, il cherchait un chemin, tout près de la
et qu’il ne s’agit que de trouver le tour : le tour, ce triomphe de l’ art d’autrefois, que nous ne connaissons plus guère.
ur la rhétorique et ses figures, et estime un peu trop ce qui, dans l’ art , est d’institution humaine et représente en soi l
oin qu’il a de distinguer les faux ornements, l’incessant rappel de l’ art à la nature, les préceptes incessamment réitérés
e par orner les choses, ce n’est que les exprimer par les moyens de l’ art , et les couler dans la forme propre à chaque genr
ice ait l’air d’être mis seulement pour réjouir les yeux. En somme, l’ art orne la nature, parce qu’il l’exprime dans des fo
’effet voulu et prévu par l’artiste. C’est ce point, au-delà duquel l’ art ne peut rien, où notre intelligence croit prendre
93 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »
t-il à le relever par des oppositions et des contrastes étudiés ? Cet art peut être employé quelquefois, mais c’est dans le
raît, l’illusion est détruite, et l’on ne voit plus que l’effort de l’ art , qui, dans tous les genres, pour produire son eff
ie et déréglé, surtout l’homme policé par les lois, et civilisé par l’ art de vivre en société. Il semble que vivement frapp
e ; mais aujourd’hui ils ne le sont pas. Fléchier possède bien plus l’ art et le mécanisme de l’éloquence qu’il n’en a le gé
ral, l’éloquence de Fléchier paraît être formée de l’harmonie et de l’ art d’Isocrate, de la tournure ingénieuse de Pline, d
être difficilement piquant. Il faut admirer l’orateur qui, à force d’ art , d’esprit, de peinture de mœurs et de philosophie
tinct sublime ; l’autre dans son élévation même, paraît le fruit d’un art perfectionné par l’expérience et par l’étude. Ain
qui disent plus que vingt pages, et des faits qui sont au-dessus de l’ art de tous les orateurs ; par exemple, le mot de Sai
d’où peut naître un jour le bonheur et la gloire d’une nation ; sur l’ art d’y faire germer les passions utiles, d’y étouffe
même quand il est né, et d’en faire un instrument de grandeur ; sur l’ art de créer une morale à un jeune prince et de lui a
éer une morale à un jeune prince et de lui apprendre à rougir ; sur l’ art de graver dans son cœur ces trois mots, Dieu, l’u
lui servent de frein quand il aura le malheur de pouvoir tout ; sur l’ art de faire disparaître l’intervalle qui est entre l
andis que l’orgueil fait effort pour le relever et l’agrandir ; sur l’ art de le rendre compatissant au milieu de tout ce qu
sère et de la honte qui sont au-delà et qui se cachent ; enfin, sur l’ art plus difficile encore de fortifier toutes ces leç
94 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »
r les peuples, ou même épuisé pour l’homme ? L’Europe, où l’astre des arts , depuis cinq siècles, n’a jamais quitté l’horizon
llions d’intelligences éteintes à l’amour de la liberté civile et des arts  ? Faudrait-il supposer même que, métropole puissa
. Aimons donc à le dire : dans la religion, dans la science, dans les arts , dans la vertu politique enfin, ce dernier but de
es parts appelée, secondée par la force des armes, du commerce et des arts  ? Regardez d’abord votre Europe ; voyez comme, su
nt attardé, fraye une voie nouvelle au triomphe de la religion et des arts . L’œuvre commencée par l’insurrection des villes
rope chrétienne. Candie, cette terre admirable par le commerce et les arts , cette compensation dans un partage inévitable, n
ion active d’une race d’Europe, mais sous la puissance électrique des arts nouveaux et de la science moderne. C’était le rêv
renaissance d’un monde oriental annexé à l’Europe et gouverné par ses arts et son humanité. On le voit donc : loin que cette
des sciences et sous leurs auspices, les applications puissantes des arts , les vertus civiles et les notions généreuses qui
monuments, de ses capitales, de ses grands noms de tout genre, de ses arts , de quelques-unes de ses traditions antiques et d
lle grandeur plus gigantesque et plus libre dans ces applications des arts étendues, pour ainsi dire, sur l’échelle d’une na
rgueillie de sa force comme de la magnifique nature subjuguée par ses arts , la poésie de l’âme, nourrie par la religion, la
e et de Milton, au milieu de ces riches cités où fleurissent tous les arts , où s’élève déjà plus d’un penseur et d’un histor
aux Muses. Religion, liberté, patriotisme, culte des lois, amour des arts , où que vous soyez, il peut toujours, quand vous
95 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
ant ce cours littéraire d’une nouvelle espèce ? J’ai dit que tous les arts étaient littéraires, parce que l’objet de tous le
que tous les arts étaient littéraires, parce que l’objet de tous les arts était d’exprimer des pensées ou de communiquer de
e, et par cela même il est vraisemblable qu’elle a été le premier des arts inventés par l’espèce humaine. Regarder une figur
iquide pour perpétuer sa pensée palpable, et l’ébauche est devenue un art divin, le plus monumental de tous les arts après
et l’ébauche est devenue un art divin, le plus monumental de tous les arts après l’architecture. Les Phidias, les Michel-Ang
idias, Michel-Ange, Canova, n’expriment pas, à Dieu ne plaise, tout l’ art dont ils sont les artistes souverains à trois épo
’aime à parler de statues. La sculpture est à mes yeux le premier des arts de la main : pourquoi ? parce que c’est le plus v
e qui est beau, mais ce qui passe, n’ait été le principal mobile de l’ art de la sculpture. C’est une aspiration sublime et
a, à Rome, était le centre de la diplomatie, de la littérature et des arts . Le cardinal premier ministre, Consalvi, y venait
l’autre dans cette langue du beau qui est l’idiome connu de tous les arts de l’esprit ; langue sacrée que le génie parle en
beauté. Voilà pourquoi Phidias ne sera jamais égalé ; aussi tous les arts de la main sont païens, et la sculpture a son idé
e dilettante. XXV Écoutons ce qu’il écrit : « Il y a pour les arts des époques pour ainsi dire organiques. Ce sont,
ce mouvement naturel et spontané d’une société qui tend à faire de l’ art la principale affaire de tout un peuple et la sup
et de Michel-Ange. XXVI « Pourquoi la sculpture a dû être l’ art dominant dans la Grèce antique, on peut aisément
pement individuel est entravé par l’état social, l’architecture est l’ art dominant. De même que la sculpture est l’art indi
al, l’architecture est l’art dominant. De même que la sculpture est l’ art individuel et philosophique, l’architecture est u
culpture est l’art individuel et philosophique, l’architecture est un art social et religieux. Là où le peuple languit sous
on a exercé l’empire le plus tyrannique, l’architecture fleurit comme art religieux et national ; elle élève ces montagnes
et du commerce, l’empire de la religion est assez fort pour retenir l’ art sous sa domination. Les temples sont vastes et or
atérielle de la civilisation véritable, et comme quoi le progrès de l’ art se lie essentiellement à un développement religie
ment à un développement religieux ou philosophique. XXXI « L’ art assyrien est celui qui approche le plus de la vie
ssyrien est celui qui approche le plus de la vie et de la beauté de l’ art grec. Ce qui frappe dans les édifices de Babylone
mble avoir été inspirée aux artistes par le spectacle de la nature. L’ art assyrien est libre dans son inexpérience ; il n’a
de proportion qui éclate comme la lumière dans toutes les œuvres de l’ art grec, et qui donne à l’architecture un caractère
n’a qu’à lire sa description scientifique du Parthénon, ce Sinaï de l’ art , qui occupe un de ses volumes. Veut-on mesurer la
occupe un de ses volumes. Veut-on mesurer la distance du sommet de l’ art à l’abjection du métier dans la statuaire françai
eurs, parmi lesquels il y eut des amateurs passionnés des œuvres de l’ art , il n’y avait pas encore moins de trois mille sta
ces cités républicaines, et spécialement dans la plus démocratique, l’ art exerçait une sorte de magistrature ; les images e
résentaient et dont Pausanias attribue l’invention aux Athéniens. « L’ art mêlait ses beautés à celles de la nature. Platon
taire, point ! Ce temple est trop petit ; c’est un sublime jouet de l’ art  ! Ce n’est pas un monument pour les dieux, pour l
Démosthène, savaient leur langue, jugeaient leur législation et leurs arts . C’était un peuple d’hommes d’élite ; il avait le
iclès, décoré par Phidias ; type unique et exclusif du beau, dans les arts de l’architecture et de la sculpture ; espèce de
t, il perd la sève, la verve, le désintéressement nécessaire pour les arts . Les Propylées, le temple d’Érechthée ou celui de
lle admire qu’il ait été donné à l’homme de s’élever si haut dans les arts et dans une civilisation matérielle ; elle conçoi
96 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
maison,   De cette science assassin de l’Oraison Et du Chant et de l’ Art et de toute la Lyre, Et simplement et plein d’org
ille Saint-Saëns : la France du 23 mars 1885)   La vie humaine, que l’ Art Wagnérien doit recréer, est faite d’éléments en a
complexité croissante, les deux modes de la notion et de l’émotion. L’ art plastique recrée les sensations ; l’art littérair
la notion et de l’émotion. L’art plastique recrée les sensations ; l’ art littéraire recrée les notions : j’ai montré que l
téraire recrée les notions : j’ai montré que les procédés de ces deux arts pouvaient encore, par un détournement de leur des
plus subtiles et les plus profondes sont recréées, seulement, par un art spécial, incapable de toute autre destination, pa
uggérées par des rythmes et des sons différents. Comme le langage des arts plastiques, et comme celui des arts littéraires,
différents. Comme le langage des arts plastiques, et comme celui des arts littéraires, le langage de la Musique fut d’insti
nstitué, œuvre de hasards séculaires. II Toutes les formes de l’ art poursuivent une fin commune, la création d’une vi
par un progrès continu, dont j’ai naguère noté les lois dominantes. L’ art musical, recréant la vie des émotions, devait obé
historique de ses aspects et de ses caractères. La première loi de l’ art est le réalisme : au monde de la réalité habituel
ituelle d’une vie plus intense, la transposer, volontairement, dans l’ Art . Ainsi les musiciens, toujours, furent pleinement
l’habitude, poignaient leurs âmes. La seconde loi de la vie, et de l’ art qui l’exprime, est le passage constant d’un état
’artiste, l’atténuation de tout intermédiaire. Les divers signes de l’ art ne sont que des signes. Leur valeur propre doit ê
Mais un jour vient où, pour les âmes très délicates, les signes de l’ art apparaissent trop sensibles, incapables désormais
ace le récit oral par le drame, et le drame par le roman. La musique, art postérieur, et plus constamment modifié dans ses
l’intermédiaire de la voix. Enfin la Musique, de même que les autres arts , reçut des formes diverses à mesure que s’accrut
nces des accents et des timbres. III Sous ces lois générales, l’ art des émotions fut développé, depuis le jour où lés
ut-être que ne l’a fait depuis aucun peuple, la nature véritable de l’ art musical. Ils aperçurent que les divers genres et
peu superflues toutes musiques ultérieures ; un être qui, seul dans l’ Art , a connu tout le domaine de l’Art ; un musicien d
érieures ; un être qui, seul dans l’Art, a connu tout le domaine de l’ Art  ; un musicien dans l’âme duquel ont vécu, précise
e et sa manière de sentir qu’elle ne violerait pas impunément. Mais l’ art a cela de grand qu’il parle toutes les langues et
tre qu’il sait enfin donner l’attention nécessaire à une branche de l’ art public si honteusement négligée, et même temps d’
es mais plutôt une musicalité dont il fixe lui-même les formes dans L’ art poétique en 1874. On se reportera à l’article d’E
aire encyclopédique Richard Wagner. [NdE] ak. Le dernier volet sur l’ art wagnérien est consacré à la musique wagnérienne a
s (voir la note n° 54). C’est l’occasion de retracer la naissance des arts et la définition de chacun de leurs domaines resp
de leurs domaines respectifs comme Wagner l’avait fait dans L’Œuvre d’ art de l’avenir et Opéra et Drame. L’histoire de la m
u Bayreuth », en 1951. Cette symphonie de Beethoven était un modèle d’ art complet, mêlant, dans le dernier mouvement le tex
97 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41
par ceux-là mêmes qui sont, depuis, revenus aux méthodes sévères d’un art classique. Par réaction contre les pastiches, con
la passion ; les pouvoirs entre eux ; l’oppression avec la liberté, l’ art avec la science ; la littérature avec la peinture
onstater d’une part : que le plus grand nom et le plus original que l’ art du roman ait produit avec chance de durée, depuis
poussèrent, se condamnant ainsi à la perfection stérile ou la mort. L’ art classique ce fut le tourment de l’Unité, l’art pa
stérile ou la mort. L’art classique ce fut le tourment de l’Unité, l’ art parnassien ce fut l’absorbant souci du pittoresqu
les obscénités des sous-Zola, il a arrêté la pensée des élites sur un art souvent agaçant, souvent puéril, parfois condamna
la défaite : « Une nouvelle génération qui vient, rêve à son tour un art à sa convenance et à l’empreinte de son esprit. S
fut le théoricien. « Nos aînés ont préconisé le culte de l’irréel, l’ art du songe, la recherche du frisson nouveau. Ils on
ute la compagnie de nos Jules Bois, sont des amantes peu fécondes… en art surtout. Oui, comme cet art nous paraît suranné a
s Bois, sont des amantes peu fécondes… en art surtout. Oui, comme cet art nous paraît suranné alors que les plus jeunes hom
e. Nous recherchons l’émotion saine et divine. Nous nous moquons de l’ art pour l’Art et de ces questions si vaines et stéri
herchons l’émotion saine et divine. Nous nous moquons de l’art pour l’ Art et de ces questions si vaines et stériles…” « Pag
ucieux d’une œuvre humaine, conforme à la nature6. « “La mission de l’ art est de reconstruire des archétypes ; des paysages
l’Art-Miroir, préconisée par Émile Zola, se trouve ici outrepassée. L’ art n’est plus, comme l’a promulgué le chef du natura
enir, précisément, parce que, les nouveaux poètes veulent réaliser un art humain. Il ne s’agit pas, comprenez-moi bien, de
e saine, quel sens infiniment averti de la mesure et des limites de l’ art , il possédait. Un temps, M. Maurice Barrès agit d
ux semblent pourtant avoir entraîné un certain nombre d’énergies.   L’ Art social a vite dégénéré en un poncif social, c’est
devrait avoir un credo ; ce serait la dispersion de ses adeptes.   L’ Art social et le Régionalisme ne sont que, par accide
e et profonde, d’une tendance qui entraîne et divise les écrivains. L’ art comme la vie a besoin de luttes pour s’exalter et
de tradition, d’élégance, de méthode… Elle a préparé la victoire d’un art aux lignes parfaitement délimitées… » Gardons-nou
devenus fonctionnaires. 11. Cf. l’Humanisme, par G. Casella. Œuvre d’ art international, janvier 1903. 12. Bien qu’ils ré
on point celle de l’âge de Montchrétien ou de Bossuet. Adaptons notre art d’un naturalisme élargi et vivifié par l’idéalism
98 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83
Section 4, de l’ art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y
écrivît en notes On a vû par l’énumeration et par la définition des arts musicaux, que la musique poëtique, prise dans tou
poëtique, prise dans toute son étenduë, ne faisoit qu’un seul et même art parmi les grecs, mais que parmi les romains elle
ême art parmi les grecs, mais que parmi les romains elle faisoit deux arts distincts, sçavoir l’art de composer des vers mét
ais que parmi les romains elle faisoit deux arts distincts, sçavoir l’ art de composer des vers métriques de toute sorte de
poser des vers métriques de toute sorte de figure, et la mélopée ou l’ art de composer la mélodie. Comme dans notre premier
onstruction de leurs vers, nous ne parlerons point ici du premier des arts compris sous le nom de musique poëtique, et nous
sique poëtique, et nous nous contenterons de traiter du second de ces arts , de celui qui enseignoit la composition de la mél
ce que la mélodie est le chant même écrit en notes ; et la mélopée, l’ art de le composer. La mélopée peut se diviser par ra
es ou plus aigus que le ton qui les a precedez, et qui sont liez avec art entr’eux, il doit y avoir de la mélodie dans la s
trouvent les paroles qui viennent d’être citées. " la melopée est l’ art de composer la modulation. Le melos est la liaiso
me par la maniere dont Boéce s’explique, les anciens avoient trouvé l’ art d’écrire en notes la simple déclamation avant que
l’art d’écrire en notes la simple déclamation avant que de trouver l’ art d’écrire en notes la musique. Le premier étoit, c
oir, plus facile que l’autre, et la raison porte à croire que de deux arts qui ont à peu près le même objet, celui dont la p
et qui ont été adoptées par les musiciens de toute l’Europe. Ainsi l’ art d’écrire la musique, comme nous l’écrivons aujour
99 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préfaces de « Marion de Lorme » (1831-1873) »
auteur la lui a donnée, naïvement, sans arrière-pensée, comme chose d’ art , bonne ou mauvaise, mais voilà tout. L’auteur s’e
ic. C’est quelque chose, c’est beaucoup, c’est tout pour les hommes d’ art , dans ce moment de préoccupations politiques, qu’
ecousse d’affranchissement et d’émancipation n’a pas été nuisible à l’ art , mais qu’elle lui a été utile ; qu’elle ne lui a
i fardent tout, et par conséquent déguisent tout ; impitoyable pour l’ art vrai, consciencieux, sincère. À peine y a-t-il eu
illeurs, en laissait la porte entrebâillée. Ainsi la censure tenait l’ art en échec devant le théâtre. Vidocq bloquait Corne
nc que la révolution sociale se complétât pour que la révolution de l’ art pût s’achever. Un jour, juillet 1830 ne sera pas
era pas moins une date littéraire qu’une date politique. Maintenant l’ art est libre : c’est à lui de rester digne. Ajoutons
îme de 1830, comme gluckiste et picciniste dans le gouffre de 1789. L’ art seul est resté. Pour l’artiste qui étudie le publ
nt sans relâche, accourir en foule aux premières transformations de l’ art qui se renouvelle, lors même qu’elles sont aussi
rs. Autrefois, le peuple, c’était une épaisse muraille sur laquelle l’ art ne peignait qu’une fresque. Il y a des esprits, e
s le nombre de fort élevés, qui disent que la poésie est morte, que l’ art est impossible. Pourquoi ? tout est toujours poss
100 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416
e. C’est une operation que l’oeil apprend à faire par le secours de l’ art , et qui n’est pas accompagnée d’aucun sentiment a
e plaisir plus ou moins grand suivant le goût qu’on peut avoir pour l’ art de l’imprimerie, est un plaisir à part, et qui n’
te comédie, comme il auroit fallu la faire copier de son temps, que l’ art de l’impression n’étoit pas encore inventé ? Cepe
qui parle, jette un pathétique dans ses tons et dans ses gestes que l’ art et l’étude n’y sçauroient mettre. On est prévenu
a contenance, décelent toûjours l’acteur indolent pour un homme que l’ art seul fait mouvoir, et qui voudroit nous faire ple
quelque chose de celui d’imposteur. Tous ceux qui exercent un de ces arts dont le but est d’émouvoir les autres hommes, doi
ut exprimer. Quintilien qui avoit cru que sa profession d’enseigner l’ art d’être éloquent, le mît dans l’obligation d’étudi
ent des personnes nées avec la sensibilité dont je viens de parler. L’ art ne la donne point. Sans elle néanmoins le beau so
les rende encore plus propres qu’elles à bien apprendre tout ce que l’ art peut enseigner, on a vû néanmoins depuis quarante
atre de l’opera est ouvert, on n’y a point vû d’homme exceller dans l’ art de la déclamation propre pour accompagner une réc
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