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1 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais » pp. 324-337
Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais Il y a trois époques très distinctes dans la si
Il y a trois époques très distinctes dans la situation politique des Anglais  ; les temps antérieurs à leur révolution, leur ré
ne furent pas entièrement perdus pour la raison. Enfin la philosophie anglaise , à la fin du dix-septième siècle, prit son vérita
tenu depuis cent ans toujours avec de nouveaux succès. La philosophie anglaise est scientifique, c’est-à-dire que ses écrivains
pensée, soit en morale, soit en politique. Cependant les philosophes anglais , en général, ne se permettent pas de tout examine
sont nécessairement plus capables de pénétration et de sagacité. Les Anglais ont traité la politique comme une science puremen
aire ainsi marcher simultanément un plus grand nombre de vérités. Les Anglais ont avancé dans les sciences philosophiques comme
commerce, l’amour de la liberté, ont toujours ramené les philosophes anglais à des résultats pratiques. Que d’ouvrages entrepr
onné, si je puis m’exprimer ainsi, tant de corps à la littérature des Anglais , a retardé cependant chez eux un dernier perfecti
ont atteint ; c’est la concision dans le style. La plupart des livres anglais sont confus à force de prolixité. Le patriotisme
pour les questions d’une utilité générale ; on peut en entretenir les Anglais aussi longuement que de leurs affaires particuliè
cette disposition, abusent souvent de la liberté qu’elle accorde. Les Anglais donnent à toutes leurs idées des développements a
nsi toute sa perfection. Les Français feraient un livre mieux que les Anglais , en leur prenant leurs idées ; ils les présentera
struction et l’intérêt, l’expression pittoresque et l’idée juste, les Anglais n’en possèdent presque point de modèles, et leurs
leurs livres n’ont qu’un but à la fois, l’utilité ou l’agrément. Les Anglais , dans leurs poésies, portent au premier degré l’é
s poésies. Les vers blancs n’offrant que très peu de difficultés, les Anglais ont réservé pour la poésie tout ce qui tient à l’
les raisonnements, et non d’intéresser par des expressions. La langue anglaise n’a pas encore acquis peut-être le degré de perfe
r bien écrire en prose que pour bien écrire en vers. Quelques auteurs anglais , cependant, Bolingbroke, Shaftesbury, Addison, on
nt de l’âme ne se fait point sentir à ses lecteurs. Il semble que les Anglais n’osent se livrer entièrement, que dans l’inspira
à la fois timides et passionnés, ils ne peuvent se livrer à demi. Les Anglais se transportent dans le monde idéal de la poésie,
essions, de récits de soi faits par soi-même ; la fierté du caractère anglais se refuse à ce genre de détails et d’aveux : mais
Lettres de Junius sont l’un des écrits les plus éloquents de la prose anglaise . Peut-être aussi que la principale cause du grand
n. Parcourons rapidement les causes de ces différences. La révolution anglaise , qui devait mettre en mouvement toutes les passio
 : les témoins comptés et connus qui environnent de près les orateurs anglais , la table sur laquelle ils marquent, par un geste
rès lui, ont un talent plus entraînant, plus dramatique que celui des Anglais  ; l’habitude des affaires s’y montre moins, et le
aussi beaucoup moins tolérés en France qu’en Angleterre. Les orateurs anglais , de même que Cicéron, répètent souvent des idées
nt par comprendre quel est l’objet de la question. La dialectique des Anglais se prête beaucoup moins que la nôtre au succès de
ateur, qui sert si bien les idées fausses, est rarement admis par les Anglais  : et comme ils donnent une moins grande part aux
ls sauraient réunir dans un même discours plus de talents divers. Les Anglais ont considéré l’art de la parole, comme tous les
2 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VIII »
francisés. — Rapports linguistiques anglo-français. — Le français des Anglais et l’anglais des Français. — Les noms des jeux. —
Rapports linguistiques anglo-français. — Le français des Anglais et l’ anglais des Français. — Les noms des jeux. — La langue de
sse dans knout et le hongrois dans shako 71. Mais c’est en étudiant l’ anglais dans le français que l’on comprendra le mieux les
causer à une langue devenue respectueuse, un vocabulaire étranger. L’ anglais nous a fourni un grand nombre de mots qui se comp
insi trousse, substantif verbal de trousser (tortiare), est devenu en anglais truss et nous est revenu drosse (terme de marine)
u tendus entre les deux pays. Ni un Français ne peut prononcer un mot anglais , ni un Anglais un mot français, et souvent les dé
les deux pays. Ni un Français ne peut prononcer un mot anglais, ni un Anglais un mot français, et souvent les déformations sont
naires donnent déjà : ponche, poudingue. D’autres enfin s’écrivent en anglais et se prononcent en français : club, cottage, tun
ormation. Mais il y a de plus graves injures. Toute une série de mots anglais ont gardé en français et leur orthographe et leur
e qui suffit à réjouir les sots et à leur donner l’illusion de parler anglais . Rien de plus amusant alors que de rebrousser le
h, et tant d’autres assemblages de syllabes, sont de véritables îlots anglais dans la langue française. Il est inadmissible qu’
of. Les architectes ont imité en France les fenêtres appelées par les Anglais bow-window ; voilà un mot dont je ne sais rien fa
vrai français, bretèche 77. Des vocabulaires entiers sont gâtés par l’ anglais . Tous les jeux, tous les sports sont devenus d’un
pris l’Angleterre, le rôle de langue sacrée que nous avons dévolu à l’ anglais . Il y a à Londres un jargon mondain et diplomatiq
n morceau par bonne-bouche et de pied en cap par cap à pied 78. Notre anglais vaut ce français-là et il est souvent pire. Son i
nouvelles ou renouvelées en ce siècle, d’adopter un vocabulaire où l’ anglais , s’il ne domine pas encore, tend à prendre au moi
81, sous le nom de crocket. Il suffirait évidemment de donner un nom anglais aux boules, à la marelle, ou au cerceau pour voir
nir intacte. M. Jules Verne mérite ce reproche d’avoir abusé des mots anglais dans ses merveilleux récits ; un seul de ses tome
ser croire qu’il le juge inférieur en netteté et en beauté au lexique anglais . Que de mots, que de locutions d’une pureté de so
e et chacot. NdA 72. Gilding (hongre). NdA 73. Club, prononcé à l’ anglaise , est en train de mourir ; l’instinct revient à ce
bien naturalisés. La signification française de snob est inconnue des Anglais . Snob, qui veut dire cordonnier, a pris pour eux
ec vues latérale et de face faisant saillie sur une façade. Le window anglais est une véritable bretèche (Viollet-Leduc, Histoi
on vocabulaire. Est-il vraiment si naturel que le même jeu se joue en anglais sur les plages et en français dans les cours de c
3 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306
Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise On peut distinguer différents genres de plaisan
aieté produite par les combinaisons de l’esprit, et la gaieté que les Anglais appellent humour, n’ont presque aucun rapport l’u
uvre de Molière. Cherchons maintenant à savoir pourquoi les mœurs des Anglais s’opposent au vrai génie de la gaieté. La plupart
ssez sévères, des occupations sérieuses, un climat lourd, rendent les Anglais assez susceptibles des maladies d’ennui ; et c’es
les ridicules, comme à toutes les combinaisons de l’amour-propre. Les Anglais sont retirés dans leurs familles, ou réunis dans
sir ce qui est fugitif quand il n’a point d’intérêt à le deviner. Les Anglais n’ont point parmi eux un auteur comique tel que M
y a des plaisanteries délicates, des nuances d’amour-propre, que les Anglais ne remarqueraient seulement pas ; ils ne s’y reco
t peint. Par un singulier contraste, plus les mœurs particulières des Anglais sont simples et pures, plus ils exagèrent, dans l
ais peint eux-mêmes les mœurs de France. Rien ne ressemble moins, aux Anglais que leurs comédies. On dirait que, voulant être
es tableaux sont sans conséquence pour une nation telle que la nation anglaise  ; elle s’en amuse comme des contes, comme des ima
us important alors de lui imposer des lois sévères. Dans les comédies anglaises , on trouve rarement des caractères vraiment angla
ns les comédies anglaises, on trouve rarement des caractères vraiment anglais  : la dignité d’un peuple libre s’oppose peut-être
nt anglais : la dignité d’un peuple libre s’oppose peut-être chez les Anglais , comme chez les Romains, à ce qu’ils laissent rep
iquante soit en même temps la plus délicate. M. Shéridan a composé en anglais quelques comédies où l’esprit le plus brillant et
lent dans ces deux genres. Or la disposition commune à la plupart des Anglais , n’excite point leurs écrivains à la gaieté. Swif
tanées. Il existe cependant une sorte de gaieté dans quelques écrits anglais , qui a tous les caractères de l’originalité et du
, qui a tous les caractères de l’originalité et du naturel. La langue anglaise a créé un mot, humour, pour exprimer cette gaieté
gaieté de la plaisanterie ressort par la gravité de son auteur51. Les Anglais ont très rarement admis sur la scène le genre d’e
int théâtral. Il y a de la misanthropie dans la plaisanterie même des Anglais , et de la sociabilité dans celle des Français : l
, l’autre frappe d’autant plus qu’il y a plus d’auditeurs. Ce que les Anglais ont de gaieté, conduit presque toujours à un résu
eté des Français n’a souvent pour but que le plaisir même. Ce que les Anglais peignent avec un grand talent, ce sont les caract
mpagne les conserve toutes. L’imitation sied particulièrement mal aux Anglais  ; leurs essais dans le genre de grâce et de gaiet
4 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323
Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans L’invention
intenant, c’est le caractère particulier à l’imagination poétique des Anglais . Ils n’ont point été inventeurs de nouveaux sujet
ouveaux sujets de poésie, comme le Tasse et l’Arioste. Les romans des Anglais ne sont point fondés sur des faits merveilleux, s
ue la force ignorante et tyrannique ne leur enlève toute liberté. Les Anglais séparés du continent, semotos orbe Britannos , s
gloire de la littérature grecque et de la littérature italienne. Les Anglais observent la nature, et savent la peindre : mais
t de la renaissance des lettres, et au commencement de la littérature anglaise , un assez grand nombre de poètes anglais s’écarta
mencement de la littérature anglaise, un assez grand nombre de poètes anglais s’écarta du caractère national, pour imiter les I
Chaucer, etc. Les essais dans ce genre ont encore plus mal réussi aux Anglais qu’aux autres peuples ; ils manquent essentiellem
n ne peut jamais comparer sous aucun rapport les pièces fugitives des Anglais , leurs contes burlesques, etc., avec les écrits d
oup de prix à tout le reste ? Quelle sublime méditation que celle des Anglais  ! comme ils sont féconds dans les sentiments et l
prononcée dans Young, est cependant la couleur générale de la poésie anglaise . Leurs ouvrages en vers contiennent souvent plus
ns qui puissent intéresser l’esprit, il n’en est pas ainsi des poètes anglais  ; ils ne fatiguent point en s’abandonnant à leur
me caractère d’élévation et de mélancolie. On se demande pourquoi les Anglais qui sont heureux par leur gouvernement et par leu
es riches mélancoliques, et les hommes du peuple contents ! La langue anglaise , quoiqu’elle ne soit pas aussi harmonieuse à l’or
t en poésie une foule de termes simples, qu’on doit trouver nobles en anglais par la manière dont ils sont articulés. J’en offr
sons, parce qu’ils imitent et font partager le trouble de l’âme. Les Anglais peuvent se permettre en tout genre beaucoup de ha
mposent l’obligation, dès qu’ils lui en savent le pouvoir. Les poètes anglais abusent souvent néanmoins de toutes les facilités
x de l’art. Il est un genre d’ouvrages d’imagination, dans lequel les Anglais ont une grande prééminence : ce sont les romans s
rre, est la principale cause de l’inépuisable fécondité des écrivains anglais en ce genre. Les rapports des hommes avec les fem
souvent qu’on peut se contenter de ces vaines jouissances. Les mœurs anglaises fournissent à l’invention romanesque une foule de
eur avaient servi de modèle. Il y a des longueurs dans les romans des Anglais , comme dans tous leurs écrits ; mais ces romans s
, en effet, lassent quelquefois l’intérêt, mais la lecture des romans anglais attache, par une suite constante d’observations j
affections sensibles de la vie. L’attention sert en toutes choses aux Anglais , soit pour peindre ce qu’ils voient, soit pour dé
es romans français que nous aimons, nous les devons à l’imitation des Anglais . Les sujets ne sont pas les mêmes ; mais la maniè
de cette sorte d’invention appartiennent exclusivement aux écrivains anglais . Ce sont eux qui ont osé croire les premiers, qu’
leaux et les situations, sans jamais lasser la curiosité. Ce sont les Anglais enfin qui ont fait des romans des ouvrages de mor
5 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241
aucoup de hardiesse — mais un Français est toujours hardi — à faire l’ Anglais , quand on n’en fait pas une indigne caricature. O
ricature. Or, c’est là ce qu’a essayé Francis Wey. Il a voulu faire l’ Anglais , mais sans bredouillement et sans grimace, en sty
me un peu Gaulois, il a essayé de s’établir dans le fond d’une nature anglaise pour, de là, jeter son regard d’observateur sur l
nous partageons, de Français. Comme, un jour, il avait écrit déjà Les Anglais chez eux, il a voulu écrire aussi Les Anglais che
il avait écrit déjà Les Anglais chez eux, il a voulu écrire aussi Les Anglais chez nous. Il connaît bien son pays, et il s’est
l en prenait envie à quelqu’un, n’est pas si difficile que de faire l’ Anglais . Au xviiie  siècle, qu’est-ce que l’on savait de
en tirerait. L’esprit oriental n’est pas très compliqué… Mais faire l’ Anglais , c’est-à-dire entrer, tout botté, dans l’original
souplesse ni le talent qui ont manqué. Mais, malheureusement, c’est l’ Anglais  ! L’Anglais promis, l’Anglais que je cherchais, n
le talent qui ont manqué. Mais, malheureusement, c’est l’Anglais ! L’ Anglais promis, l’Anglais que je cherchais, n’est point d
manqué. Mais, malheureusement, c’est l’Anglais ! L’Anglais promis, l’ Anglais que je cherchais, n’est point dans le livre de We
vait (il nous la doit toujours) la contrepartie d’Hamilton, qui, lui, Anglais de pied en cap, a été si complètement et si adora
de Grammont, et même je dispensais le Grammont en question de parler anglais  ! Eh bien, nous n’avons eu, au lieu de cette chim
ais ! Son Dick Moon (Dick veut dire Richard et Moon veut dire lune en anglais , — une lune trompeuse !), son Dick Moon est un An
t dire lune en anglais, — une lune trompeuse !), son Dick Moon est un Anglais abstrait, pâle comme la chose qu’exprime son nom,
om, incertain, et, le long du livre, décroissant comme elle. C’est un Anglais inventé par un lettré ingénieux qui parle à des b
perait qu’à moitié. Oui ! je sais bon gré à Francis Wey des pointes d’ anglais qu’il a mêlées à son omelette française, à ce liv
saveur. Mais j’en eusse voulu davantage. En littérature, je suis plus Anglais que son Dick Moon, que son monsieur Clair-de-Lune
i n’a pas le profond, le mordant, la couleur étrange de l’originalité anglaise , mais qui, après tout, a la sienne. Originalité s
ographies des grands artistes, et il nous donna celle d’Hogarth, — un Anglais chez lui, qu’il amena chez nous ! Au milieu de ce
ey ! qui devrait bien plutôt s’appeler François et laisser là son nom anglais . Tel est ce Roger Bontemps, ce bénédictin de robe
vent de tous les chartriers des villes que parcourt, dans son carrick anglais , cet antiquaire, qui n’est pas celui de Scott, le
, dans Wey, mais j’y voudrais les autres, qui n’y sont pas plus que l’ Anglais , — l’Anglais sterling sur qui, d’après le titre,
ais j’y voudrais les autres, qui n’y sont pas plus que l’Anglais, — l’ Anglais sterling sur qui, d’après le titre, j’ai eu la pr
6 (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »
s] ; latin, regaliolus 139 ; allemand, zaunkœnig (roi des haies)140 ; anglais , kinglet ; suédois, kungsfagel (l’oiseau roi) ; e
le ou ablette (albula) est dite poisson blanc par les Hollandais, les Anglais , les Polonais : witfisch, white hait, bialoryb ;
le chevalet est [mot en caractères grecs] en grec moderne ; horse en anglais veut dire cheval et chevalet ; les Allemands et l
avallete. Hebebock est le nom allemand de la chèvre mécanique que les Anglais confondent avec la grue (crane) ; chèvre revient
ois apa-esterapa ; le danois abe-esterabe ; le flamand aep-waapen ; l’ anglais ape-ape ; l’italien scimio-scimiottare ; le portu
es da chamine, les chiens de la cheminée ; le provençal, cafuec, et l’ anglais , fire-dog, le chien du feu ; l’allemand, feuerboc
chien le fidèle gardien du foyer. Il est possible que le fire-dog des Anglais vienne de France ; le bouc des pays germaniques r
uve littéralement en allemand, hundszahn ; le danois, le flamand et l’ anglais disent herbe au chien, hundegroes, hondsgras, dog
petite chatte. L’idée de chat semble d’abord se retrouver dans le mot anglais si singulier caterpillar ; cela, devient peu prob
ier caterpillar ; cela, devient peu probable si l’on rapproche le mot anglais de la forme normande carpleuse (on trouve aussi l
qui se rencontre dans les noisettes ; ce petit cochon se retrouve en anglais , pig-nut 152. Les Anglais appellent également pig
noisettes ; ce petit cochon se retrouve en anglais, pig-nut 152. Les Anglais appellent également pig le lingot que nous disons
 : les mœurs de la bergeronnette n’ont frappé que nos bergers154. Les Anglais , qui lui ont laissé son autre nom, hoche-queue (w
llemands appellent également le loriot goldamsel, le merle doré ; les Anglais lui ont donné le beau nom de marteau d’or, gold h
nd, distelfink ; en flamand, distelvink ; en suédois, tistelfink ; en anglais thistle-finch. L’Anglais l’appelle aussi goldfinc
nd, distelvink ; en suédois, tistelfink ; en anglais thistle-finch. L’ Anglais l’appelle aussi goldfinch, pinson doré. Brochet.
l’idée d’une pique, d’une broche, d’où brochet 162 ; simultanément l’ anglais adoptait le mot pike (pique). Cette idée semble d
ton à clochette, mouton bélier165, bélier se constate en français, en anglais et en hollandais (bell-wether, belhamel) ; les mo
le, du latin bella ; la belette, cela veut dire la petite belle . Les Anglais la nomment166 la jolie ou la fée, fairy : les Bav
, il faut peut-être joindre son nom allemand, passé en hollandais, en anglais , en danois, wiesel ; on y trouverait la blanche.
ec, pivert, est dit aussi bêche-bois, mot qui se trouve exactement en anglais , woodpecker ; le plongeon (en latin mergus) est l
cet oiseau, pale, pelle, pelle creuse, truble, et à son nom populaire anglais , shovelard. L’idée de rouge ou de lumière a toujo
n au soleil175 ; le suédois dit solrose 176 ; le danois, solsikke ; l’ anglais , sunflower ; le polonais, slonecznie. Les langues
rre), dans l’allemand dialectal, botterblum (fleur de beurre), dans l’ anglais , butter-rose, golden cup, horse-gold : cette dern
inodia (herbe aux cent nœuds), porte le même nom (herbe aux nœuds) en anglais , knot-grass ; en flamand, knoopgras ; tandis que
e dialectal rougeotte (Vosges) ; dans l’avignonnais roubisso ; dans l’ anglais pheasant’s eye (œil de faisan) et rose-a-ruby (ro
gues germaniques, scandinaves et slaves constatent la même relation : anglais , liver-wort ; hollandais, leverkruid ; allemand,
on absurdité doit sans doute être mise à la charge des latinisants. L’ anglais ant-lion, l’allemand ameiselawe, le flamand miere
re en français « fourmi qui est comme un lion », ant-lion signifie en anglais « lion qui est comme une fourmi », ou « lion qui
mpter, c’est toele et conter, fortoelle. Ce toele nous rappelle que l’ anglais tale (conter) a eu primitivement la signification
es sens concrets et abstraits que comporte l’idée de dessiner. Le mot anglais design porte sans peine, avec une légère restrict
ne métaphore analogue, mais bien moins jolie et bien moins juste, les Anglais appellent la prunelle de l’œil eye-apple et les F
nius, Nomenclator ; Francfort, 1596. — Les chatons des arbres sont en anglais catkin et cat-tail. NdA 151. Le charançon est a
vre) ; linhal veut dire à la fois linière et chanvrière. NdA 158. L’ anglais nous a pris jadis et a conservé oriole et oriel.
lanceron, poignard, carreau, brochet. — Le chien de mer, pikedog, en anglais , est l’aiguillat, en Provence. — Lucius se retrou
lien le tiercelet, terzuolo, devint un petit pistolet, terzeruolo. En anglais le sacre, saker, désigna une sorte de canon. Il s
quille (concha), on peut comparer l’allemand schelle (clochette) et l’ anglais shell (coquille). De cloque à coque et réciproque
es groupes se répartiraient ainsi par rapport au français : d’abord l’ anglais et l’allemand ; ensuite le hollandais (ou flamand
équence de leurs métaphores identiques aux métaphores françaises. Les Anglais et les Allemands seraient de beaucoup, et à peu p
7 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136
sens français ! Ce Français européanisé, qui toute sa vie a écrit, en anglais , des choses parfaitement et incroyablement anglai
sa vie a écrit, en anglais, des choses parfaitement et incroyablement anglaises  ; qui en aurait peut-être écrit en allemand, s’il
ne s’agit dans ce volume que de l’Angleterre et de quelques écrivains anglais . Philarète Chasles connaissait à fond l’Angleterr
is pas cela pour déprécier Chasles et pour le descendre, car l’esprit anglais est un grand esprit et la littérature anglaise la
descendre, car l’esprit anglais est un grand esprit et la littérature anglaise la plus belle, selon moi, des littératures de l’E
critique, à lui, qui s’était plongé à plein corps dans la littérature anglaise et qui s’en est retiré ruisselant d’elle, qui éta
anglaise et qui s’en est retiré ruisselant d’elle, qui était ressorti Anglais de cette littérature, comme Achille était ressort
Achille était ressorti invulnérable du Styx, Seulement, pour Chasles, anglais ne veut pas dire invulnérable. VI Il avait
. Dans ses derniers livres, il est évidemment plus protestant et plus anglais que dans ses autres ouvrages. Il y voyage, en Ang
cette raison il doit y être plus protestant, plus utilitaire et plus anglais que dans les livres espagnols ou italiens dans le
magination s’est si trempée et retrempée dans les choses et les mœurs anglaises , que dans tout le cours de son volume il ne se se
le cours de son volume il ne se sert que de comparaisons foncièrement anglaises , empruntées au jeu des machines et à la manœuvre
pourquoi, la publication des Mémoires de Chasles, l’auteur y est trop anglais pour un critique, car, ainsi que je l’ai dit déjà
té quelquefois. Ici, il n’est qu’un entraîné — un entraîné pensant en anglais , tout en parlant français ; séduisant souvent, ma
n, mais c’est un caméléon d’une seule teinte. Il n’a plus que la face anglaise , la couleur anglaise, le reflet anglais. L’Anglet
léon d’une seule teinte. Il n’a plus que la face anglaise, la couleur anglaise , le reflet anglais. L’Angleterre politique, évoqu
nte. Il n’a plus que la face anglaise, la couleur anglaise, le reflet anglais . L’Angleterre politique, évoquée dans ce volume e
s quelques-uns de ses écrivains politiques et littéraires, a ravivé l’ Anglais qui était entré dans Chasles avec la profondeur d
quelque temps en Angleterre, ont contracté quelque chose de l’esprit anglais . Voltaire et Montesquieu furent de ces esprits-là
-là. Mais Chasles, lui, dans le livre sur l’Angleterre politique, est Anglais , moins la langue, presque autant que de Brosses é
-Rollin, ouvrages français dont il ne s’occupe qu’au profit des idées anglaises et parce qu’on y traite de sujets anglais. L’Angl
pe qu’au profit des idées anglaises et parce qu’on y traite de sujets anglais . L’Anglais du fond de Chasles est remonté à la su
ofit des idées anglaises et parce qu’on y traite de sujets anglais. L’ Anglais du fond de Chasles est remonté à la surface, et i
urface, et il y a tout absorbé… Et encore, si, en étant exclusivement Anglais , il eût été un historien profond comme on peut l’
torien profond comme on peut l’être partout, on accepterait son œuvre anglaise malgré le déchet de la personnalité du talent auq
Chasles ! Ce sont des généralités sur les équilibres du gouvernement anglais , sur la cohésion ou l’opposition des partis, sur
de, centrifuge et malheureusement immortelle. Protestant, philosophe, Anglais , ne croyant qu’au relatif et à l’expérience, Chas
t héroïquement le sien ! Ni Macaulay, le whig, ni Philarète Chasles, Anglais jusqu’aux moelles de ce livre, ne pouvaient compr
8 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IX »
rmes possibles dans l’orthographe des mots étrangers. — Liste de mots anglais réformés. — Liste de mots anglais francisés par l
des mots étrangers. — Liste de mots anglais réformés. — Liste de mots anglais francisés par les Canadiens. J’ai vu naître un m
omme le prononcerait un paysan ou un ouvrier tout à fait étranger à l’ anglais ou à telle autre langue. Je formulerais donc volo
ckBarrique On sait que le français du Canada a subi l’influence de l’ anglais . Cette pénétration, d’ailleurs réciproque106, est
pouvoir remarquable d’assimilation. Des mots qu’elle a empruntés à l’ anglais , les uns, demeurés à la surface de la langue, ont
Folle. On ne peut guère pousser plus loin l’absorption ; les syllabes anglaises , surtout pour les deux noms propres, n’ont vraime
A déjà donné blocus au xvie  siècle. — Tous les mots sans renvoi sont anglais . NdA 87. Groume a déjà existé en français, venu
ation de groumet. Finalement groom est un mot français emprunté par l’ anglais . Il y a de ces emprunts anglais, réempruntés parl
om est un mot français emprunté par l’anglais. Il y a de ces emprunts anglais , réempruntés parle français, qui ont pris au cour
uble voyage une forme bien curieuse. De soie de Padoue, les marchands anglais avaient fait jadis Padousoy ; le mot est revenu e
re ! — Les Français appelaient Fond de baie un littoral canadien. Les Anglais en ont fait Fundy bay, ce que nos géographes trad
en est de même des autres mots, n’a qu’une des significations du mot anglais safe. La naturalisation limite à un seul les pouv
pouvoirs divers et souvent nombreux d’un mot. Smart, qui veut dire en anglais , selon les cas, alerte, souple, habile, fin, acti
t européenne ne sont populaires que sous leur nom français. Les atlas anglais disent comme nous : Cologne, Florence, Turin, Rom
9 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294
Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare41 Les Anglais ont pour Shakespeare l’enthousiasme le plus profo
nent à son siècle, et des singularités tellement populaires parmi les Anglais , qu’elles ont encore le plus grand succès sur leu
des poésies du Nord : mais c’est lui qui a donné à la littérature des Anglais son impulsion, et à leur art dramatique son carac
point effacer. Shakespeare, égalé quelquefois depuis par des auteurs anglais et allemands, est l’écrivain qui a peint le premi
heur qu’ils peignaient fût jamais aussi déchirant que dans les pièces anglaises . La terreur de la mort, sentiment dont les ancien
à cette hauteur sans être sortie d’elle-même. La fierté nationale des Anglais , ce sentiment développé par un amour jaloux de la
nthousiasme de l’obéissance, qui a été de tout temps le caractère des Anglais , a dû inspirer à leur poète national l’idée d’obt
s que nous donnons aux sublimes caractères de nos tragédies, l’auteur anglais les fait couler pour la souffrance obscure, aband
plus souvent qu’en France de grands crimes et de grandes vertus. Les Anglais ont, dans leur histoire, beaucoup plus de situati
genre recherché, dont on aperçoit des traces dans les anciens poètes anglais , Waller, Cowley, etc. Les guerres civiles et l’es
enne dans le sujet italien de Roméo et Juliette ; mais comme le poète anglais se relève de ce misérable genre ! comme il sait i
rsque le calme rentrait dans son âme. Ses pièces tirées de l’histoire anglaise , telles que les deux sur Henri IV, celle sur Henr
les personnages qui ne peuvent plaire qu’au peuple de leur pays. Les Anglais cependant se soumettront le plus tard possible au
e comme en politique. Pour juger quels sont les effets de la tragédie anglaise qu’il nous conviendrait d’adapter à notre théâtre
les beaux mouvements de l’âme. Otway, Rowe, et quelques autres poètes anglais , Addison excepté, ont fait des tragédies toutes d
entiment même de sa prospérité, l’énergique et sombre imagination des Anglais nous représente l’infortuné séparé par ses revers
re de la France république admettra-t-il maintenant, comme le théâtre anglais , les héros peints avec leurs faiblesses, les vert
ion sur la littérature française. 41. Je n’ai pas cité les ouvrages anglais qui traitent de la littérature anglaise, et en pa
Je n’ai pas cité les ouvrages anglais qui traitent de la littérature anglaise , et en particulier la Rhétorique du docteur Blair
’impartialité d’un étranger ; il n’aurait pu comparer la plaisanterie anglaise avec la plaisanterie française : ses études ne le
elatives à son état, parler des romans avec éloge, et des philosophes anglais avec indépendance. Il n’y avait donc rien dans so
10 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »
, qui sont les caractères sensibles de nos œuvres classiques. Le fond anglais subsiste toujours : mais il s’accommode de son mi
e. Dès la fin du règne de Louis XIV, cette réaction de la littérature anglaise sur la nôtre se produit par l’intermédiaire des j
’établissent les rapports directs entre les pays, voyages d’écrivains anglais en France, français en Angleterre582. On continue
nce, français en Angleterre582. On continue de traduire nos œuvres en anglais , nous traduisons les œuvres anglaises en français
ontinue de traduire nos œuvres en anglais, nous traduisons les œuvres anglaises en français. Le pamphlet de J. Collier583, le Spe
ression sensible sur Diderot. Notre théâtre subit l’action du théâtre anglais  : Shakespeare peu à peu force les barrières de no
e crois, de dire que si beaucoup d’œuvres particulières des écrivains anglais furent chez nous en crédit, aucun mouvement consi
nt l’influence se fera sentir surtout en ce siècle sur le positivisme anglais . Mais, au xviiie  siècle, l’Angleterre nous donne
d’attacher la pensée à la matière. J’ai dit quelle impression la vie anglaise tout entière avait laissée en Voltaire. Montesqui
en Voltaire. Montesquieu n’est pas loin de voir dans la constitution anglaise l’idéal du gouvernement. L’idée de la liberté ang
a constitution anglaise l’idéal du gouvernement. L’idée de la liberté anglaise devient un lieu commun de l’opinion publique ; le
anglaise devient un lieu commun de l’opinion publique ; le type de l’ Anglais franc, indépendant, original jusqu’à l’excentrici
outre-Manche les courses de chevaux ; on établit la mode des thés à l’ anglaise . Mais ici encore, je crois, la pensée de nos phil
t de nous surtout que les inventions particulières par lesquelles les Anglais avaient mis leurs intérêts intellectuels et matér
, plus ou moins combattue ou limitée à la fin du siècle par celle des Anglais et des Allemands, prépondérante surtout en Russie
de Basnage de Beauval, les Bibliothèques de Leclerc, la Bibliothèque anglaise de M. de la Roche. Cf. Texte, ouvr. cité. 582.
Suisse Murait publie en 1735 ses Lettres sur les Français et sur les Anglais (son voyage avait eu lieu en 1694-1695). L’abbé L
1715, in-12 ; le Spectateur était traduit dès 1714. 584. Le Théâtre anglais de Laplace paraît de 1745 à 1748, 8 vol. in-12 (l
y Cibber, surtout Lillo et Moore. 586. Les Saisons, poème trad. de l’ anglais de Thomson par Mme Bontemps, 1760, in-12 ; les fr
11 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »
a écrit ce premier roman de Guy Livingstone, publié d’abord à la mode anglaise , sans nom d’auteur, et dans lequel il a montré un
la Bible, — de cette Bible qui est le fond de tous les grands génies anglais sans exception, tandis qu’elle n’a été chez nous
d’indépendance pour s’affranchir du joug qui pèse sur tant d’esprits anglais , je veux parler de cet horrible pédantisme des Un
ts anglais, je veux parler de cet horrible pédantisme des Universités anglaises , auprès duquel le pédantisme de la nôtre est pres
aussi éloquents que le furent Burke et le grand Chatham ! Les Vadius anglais sont des Vadius sterling. Georges-Alfred Lawrence
de Lawrence a la simplicité d’une biographie. Guy Livingstone est un Anglais de ce temps, que le romancier prend à l’Universit
ette société mélangée de Saxon et de Normand qu’on appelle la société anglaise , mais bien plus Anglais de race et de physique qu
Saxon et de Normand qu’on appelle la société anglaise, mais bien plus Anglais de race et de physique que les héros de Lord Byro
ent, du livre de Georges-Alfred Lawrence, de ce livre si profondément anglais jusqu’en sa conclusion, mais dont la conclusion e
ais jusqu’en sa conclusion, mais dont la conclusion est bien mieux qu’ anglaise , puisqu’elle est chrétienne. J’ai dit plus haut q
atan, l’autre jaloux, — la Bible a empreint pour jamais l’imagination anglaise de sa grandeur et de sa terribilité, et c’est ell
Juif à la tête dure qu’il y a toujours plus ou moins au fond de tout Anglais , a disparu entièrement pour faire place au chréti
pour faire place au chrétien qui se trouve si peu dans l’imagination anglaise  ; car, après tout, le génie du chrétien, c’est l’
ette avec son gant, et, quoiqu’il soit à l’heure de mourir, le Samson anglais n’a pas la tête tondue par Dalila, ni les yeux cr
rgné. Eh bien, voilà un sublime nouveau introduit dans la littérature anglaise , et l’honneur de Georges-Alfred Lawrence sera de
d Lawrence sera de l’y avoir mis. Dandie ou puritaine, la littérature anglaise n’est jamais que la littérature de l’orgueil. Le
par Michelet disent, avec leur sagacité ignorante et sauvage : « Les Anglais sont les Juifs de Londres qui ont fait crucifier
12 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366
a écrit ce premier roman de Guy Livingstone, publié d’abord à la mode anglaise , sans nom d’auteur, et dans lequel il a montré un
la Bible, — de cette Bible qui est le fond de tous les grands génies anglais sans exception, tandis qu’elle n’a été chez nous
d’indépendance pour s’affranchir du joug qui pèse sur tant d’esprits anglais , je veux parler de cet horrible pédantisme des Un
ts anglais, je veux parler de cet horrible pédantisme des Universités anglaises , auprès duquel le pédantisme de la nôtre est pres
aussi éloquents que le furent Burke et le grand Chatham ! Les Vadius anglais sont des Vadius sterling. M. Georges-Alfred Lawre
M. Lawrence a la simplicité d’une biographie. Guy Livingstone est un Anglais de ce temps, que le romancier prend à l’Universit
tte société mélangée de Saxon et de Normand, qu’on appelle la société anglaise , mais bien plus Anglais de race et de physique qu
axon et de Normand, qu’on appelle la société anglaise, mais bien plus Anglais de race et de physique que les héros de lord Byro
, du livre de M. Georges-Alfred Lawrence, de ce livre si profondément anglais jusqu’à sa concision, mais dont la conclusion est
glais jusqu’à sa concision, mais dont la conclusion est bien mieux qu’ anglaise , puisqu’elle est chrétienne. J’ai dit plus haut q
atan, l’autre jaloux, — la Bible a empreint pour jamais l’imagination anglaise de sa grandeur et de sa terribilité, et c’est ell
juif à la tête dure qu’il y a toujours plus ou moins au fond de tout Anglais , a disparu entièrement pour faire place au chréti
pour faire place au chrétien qui se trouve si peu dans l’imagination anglaise , car, après tout, le génie du chrétien, c’est l’h
ette avec son gant, et, quoiqu’il soit à l’heure de mourir, le Samson anglais n’a pas la tête tondue par Dalila, ni les yeux cr
gné. Eh bien ! voilà un sublime nouveau introduit dans la littérature anglaise , et l’honneur de M. Georges-Alfred Lawrence sera
d Lawrence sera de l’y avoir mis. Dandie ou puritaine, la littérature anglaise n’est jamais que la littérature de l’orgueil. Le
ar M. Michelet disent avec leur sagacité ignorante et sauvage : « Les Anglais sont les juifs de Londres qui ont fait crucifier
13 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »
n’en est pas moins très au courant de la langue et de la littérature anglaises . Il a la force acquise de ces luttes nommées trad
cribe de l’association. Lui, en effet, est très connu. Il sait bien l’ anglais et il nous en a donné plusieurs traductions disti
est sévère et même un peu triste. Il a publié un recueil de Nouvelles anglaises , dont, par parenthèse, quelques-unes sont charman
ne seule des maladies intellectuelles qui font si souvent des esprits anglais , et même des plus grands, ou des maniaques sublim
x. Mais s’il n’avait pas les maladies ou les affectations de l’esprit anglais , Macaulay dut en avoir les préoccupations de bonn
changèrent entièrement le développement de son génie. L’utilitarisme anglais , la politique anglaise, l’action anglaise, s’empa
t le développement de son génie. L’utilitarisme anglais, la politique anglaise , l’action anglaise, s’emparèrent de lui et nuisir
de son génie. L’utilitarisme anglais, la politique anglaise, l’action anglaise , s’emparèrent de lui et nuisirent à un épanouisse
historien comme Gibbon, qui eut le tort de ne pas écrire une histoire anglaise , étaient à peu près morts de faim, et il fut créé
uerre de ce petit pays qu’on appelle le Péloponèse. Son patriotisme d’ Anglais , et d’Anglais d’un certain côté de la Chambre des
tit pays qu’on appelle le Péloponèse. Son patriotisme d’Anglais, et d’ Anglais d’un certain côté de la Chambre des Lords ou des
harles Ier… Certes ! je ne demande pas à Lord Macaulay, le protestant anglais , et qui veut être conséquent en avant comme en ar
qui doit être le fond de toute Histoire, et qui, pour cet homme trop anglais , n’est jamais tout au plus que cette espèce de co
sée qui eût dû rester littéraire, le démon de l’Histoire (ce démon si anglais des faits politiques !) versa toujours trop de bi
énelon était un serpent sans venin, — et enfin sur Johnson, ce Samson anglais par la force de l’esprit comme par la force du co
r la force de l’esprit comme par la force du corps, un grand critique anglais , mais, hélas ! avec ces furieuses maladies anglai
un grand critique anglais, mais, hélas ! avec ces furieuses maladies anglaises dont je parlais au commencement de ce chapitre, e
’histoire, le talent de Macaulay entre dans l’ombre de ses préjugés d’ Anglais , et il y disparaît comme sous une voûte ; mais qu
son coup ne s’appelle jamais qu’un homme malheureux… Or, l’essayisme anglais n’est pas une infortune. C’est une spécialité, et
ur un thème qu’il n’a pas créé. C’est un genre, sinon inventé par les Anglais , — car nous avons Diderot, qui fut quelquefois, à
uelquefois, à son insu, un essayist, — au moins très illustré par les Anglais , et entre eux tous par Lord Macaulay, dont le plu
que. J’aurais voulu dire : tout à fait. L’historien, le protestant, l’ Anglais , ces trois vivants préjugés, qui ont mêlé tant de
vie de son style et son originalité. Macaulay a le défaut littéraire anglais . Il est scholar toujours, nous l’avons dit plus h
e de Byron. Mais, s’il a été victime dans son talent de son éducation anglaise , il l’a été bien autrement dans sa fortune. Macau
14 (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364
is sont dédiés EN SOUVENIR D’UNE FERVENTE ADMIRATION Du caractère anglais Un des faits que les philosophes sont unanimes
même de tout caractère national. Déclarez, par exemple, que l’esprit anglais est pratique avant tout, prosaïque par conséquent
on vous répondra qu’il serait presque aussi vrai de dire que l’esprit anglais est essentiellement poétique, car les plus grands
hommes de l’Angleterre ne sont pas James Watt et Arkwright. Le peuple anglais est doué d’une grande force de volonté, c’est là
le moins aussi grande chez ce peuple que la force de la volonté. Les Anglais ont le goût pratique de l’agriculture, et ils pou
s est partout, si nous pouvons parler ainsi ; leur âme reste toujours anglaise . Ils ont des préjugés cruels, un pharisaïsme iniq
n n’a pas échappé lui-même à ces dangers ; son livre sur le caractère anglais abonde en pensées fines et en détails presque tou
s vrais, qu’il est allé chercher jusque dans les profondeurs de l’âme anglaise , mais qui ne sont que des détails. La question pr
es comme l’éclair, de trouver notre route dans ce dédale du caractère anglais . Si nombreuses que soient les voûtes, les caverne
ce réglées ? Voyons si nous pourrons retrouver cette semence de l’âme anglaise  ; Emerson va nous aider dans cette recherche. « 
eillies par Snorro Sturleson sont l’Iliade et l’Odyssée de l’histoire anglaise . Les portraits des rois norvégiens, comme ceux d’
rapproche encore davantage cette vieille histoire de la moderne race anglaise . Chez eux prédomine le solide intérêt matériel, s
ez eux prédomine le solide intérêt matériel, si cher à l’intelligence anglaise , et qui est pour elle comme le lien logique qui a
oups de fourche. L’analyse des sagas nous révèle le rudiment de l’âme anglaise , et, cet élément une fois reconnu, il est facile
de fermiers, nous avons l’origine de la constitution et de la liberté anglaise , si vainement cherchée dans des chartes et des pa
rs, et en a fait jaillir les riches moissons qu’il recelait. Ce que l’ Anglais moderne a fait pour sa terre natale, la conquête
et à ses habitudes, qu’il faut chercher l’origine de la civilisation anglaise . Ces instincts n’ont pas disparu, ils se sont tra
as disparu, ils se sont transformés : de pirates et de guerriers, les Anglais sont devenus colonisateurs et commerçants ; mais
ser aux mêlées meurtrières et aux annales sanglantes du passé. Pour l’ Anglais moderne comme pour le vieux scandinave, la vie es
vigoureux et ont un goût prononcé pour les exercices physiques. « Les Anglais ont une énergie constitutionnelle plus grande que
ient pressés par quelque affaire urgente. Les Français disent que les Anglais marchent toujours droit devant eux dans les rues,
nt la force de tenir un fusil, la chasse est l’art d’agrément de tout Anglais de condition. C’est le plus vorace peuple de proi
tourne à la lutte en Angleterre, même les occupations paisibles. Les Anglais forgent le fer, construisent des manufactures, dé
pre à ses poètes et qui n’appartient à aucun autre peuple. Les poètes anglais ne décrivent pas la nature comme de didactiques a
réelle de la nature, dérivent toutes les qualités propres aux poètes anglais  : le luxe des images, l’impression vive, acre, pé
idée de méditation, d’état passif, sont le grand caractère des poètes anglais , depuis Shakespeare et les contemporains d’Élisab
était un animal ; mais cette hypothèse est une réalité pour le peuple anglais . On peut dire sans métaphore que son cerveau a de
les de l’âme, le vol de la pensée, l’ubiquité de l’esprit : l’âme des Anglais ne vole pas, elle marche ; elle n’est pas supérie
he ; elle n’est pas supérieure à l’espace, elle habite un lieu. « Les Anglais , dit Emerson, sont terrestres et de la terre, the
e qu’elle a saisi, sa main vigoureuse ne le laisse plus échapper. Les Anglais , au lieu de se laisser dominer par les idées, les
ployer une ardeur extraordinaire. La véritable vie intellectuelle des Anglais , c’est la politique et la controverse, et encore
at, la lutte active. Ainsi, dans les mœurs et dans les habitudes de l’ Anglais , dans sa vie intellectuelle, et même dans les man
d’un âge mûr et d’un esprit cultivé, ce n’est qu’à force de gratter l’ Anglais qu’on retrouve le Saxon, pour employer l’expressi
leterre que c’est une montre qui se meut sur un pivot de diamant. Les Anglais non cultivés sont un peuple brutal. Les crimes mé
es ne laissent rien à désirer pour la froide méchanceté. Cher au cœur anglais est un beau combat, bien soutenu. La brutalité de
n au pugilat dans les rues qui est un spectacle si délicieux pour les Anglais de toute condition. Les gens du marché ont la lâc
e cette férocité se révèle encore dans l’aspect général de la société anglaise , qui a quelque chose de sombre et de sinistre. Le
s et ces chasses à outrance, principaux divertissements de la société anglaise  : non, les curiosités véritables de ce pays singu
ingulier sont beaucoup moins gaies et beaucoup plus repoussantes. Les Anglais sont riches en institutions et en établissements
e filles qui foulent chaque soir les pavés de Londres ? Les mendiants anglais qui couchent sur le seuil des portes sont-ils plu
ien n’est plus vrai ; en revanche, elles savent vivre au grand air. L’ Anglais , animal domestique, possède une maison ; mais lor
e n’a d’habitudes plus farouches. Ces aspects sinistres de la société anglaise , ces particularités du crime et du vice, ont été
duire. C’est trop insister cependant sur ce côté sombre de la société anglaise . Nous aimons mieux chercher ailleurs des preuves
e, la beauté physique et l’amour de la campagne. La grande beauté des Anglais doit tout au sang et à la race, et rien à la civi
stres qui avaient enchanté ses sens, citait les mains et la chair des Anglais  : La man e cara de Anglés. Certains peuples dév
développent leur beauté en même temps que leur civilisation ; la race anglaise au contraire a été belle de tout temps. Ainsi, au
avant d’arriver à l’expression parfaite d’elle-même3 ; mais la beauté anglaise ne tient pas à cette influence spiritualiste, c’e
ement barbare. Emerson dit, à propos de la culture intellectuelle des Anglais et de leur penchant à rapporter les choses les pl
encontre du haut en bas de l’échelle sociale. La force musculaire des Anglais , leur vigoureux profil, l’éclat de leur teint, le
eur beauté, rustiques sont leurs habitudes. Aussitôt qu’il le peut, l’ Anglais s’enfuit loin de la ville. L’opposition qui exist
ésultats historiques, n’existe pas en Angleterre. Le vrai séjour de l’ Anglais , c’est la campagne. L’aristocratie y séjourne tou
eur patriotisme est sous le même rapport extrêmement remarquable. Les Anglais n’ont aucune idée de la patrie dans l’acception l
e certaine idée universelle d’humanité. Tout autre est le patriotisme anglais . L’Anglais n’a d’amour pour sa terre qu’en propor
idée universelle d’humanité. Tout autre est le patriotisme anglais. L’ Anglais n’a d’amour pour sa terre qu’en proportion de ce
ant au sol natal, il n’a pour lui aucune superstition. Le patriotisme anglais consiste dans le fanatisme du sang. Ce qui réunit
iotisme anglais consiste dans le fanatisme du sang. Ce qui réunit les Anglais , ce n’est pas la terre, c’est la race. Leur patri
circonscrite par conséquent ; elle est partout où se parle la langue anglaise , où se trouvent des hommes de race anglaise. C’es
out où se parle la langue anglaise, où se trouvent des hommes de race anglaise . C’est là ce qui explique la facilité avec laquel
là ce qui explique la facilité avec laquelle voyagent et émigrent les Anglais de toute condition. Un tel peuple n’aurait jamais
l, et cependant il n’en est rien. L’orgueil du sang établit entre les Anglais des diverses classes une franc-maçonnerie occulte
our ses réclamations ; l’étranger est, dirait-on, en dehors de la loi anglaise . C’est une opinion reçue sur le continent qu’un p
’elles possèdent. Seulement l’orgueil de la race a été poussé par les Anglais plus loin que par aucun peuple, à l’exception des
e parfaitement qu’il est d’origine celtique, mais le dernier mendiant anglais sait qu’il est Anglo-Saxon, et il s’en vante. Dan
ines, qui tient les populations de l’Inde si bien séparées des colons anglais , qu’il n’est pas à craindre que leur commerce ait
patriotisme, disons, en manière de parenthèse, que l’orgueil national anglais n’est guère moins insupportable pour un esprit bi
e français a pour effet inévitable d’agacer les nerfs, le patriotisme anglais vous étourdit comme une solide migraine. Il entre
mnier sans se faire prier ses concitoyens et son gouvernement. Avec l’ Anglais , cette compensation vous est refusée ; il vous fa
avec une naïveté qui désarme. Emerson raconte à ce sujet qu’une dame anglaise sur le Rhin, entendant un Allemand désigner comme
e trouvait, s’écria : « Non nous ne sommes pas étrangers, nous sommes Anglais  ; c’est vous qui êtes des étrangers. » Décidément
ottise nationale. « Nous ne sommes pas des étrangers, nous sommes des Anglais . » Le mot de cette dame anglaise peut faire rire,
es pas des étrangers, nous sommes des Anglais. » Le mot de cette dame anglaise peut faire rire, cependant, tout ridicule qu’il e
re rire, cependant, tout ridicule qu’il est, il exprime un fait : les Anglais sont des citoyens du monde. Grâce au caractère pa
enborg prétendait que l’homme était composé de petits hommes ; chaque Anglais est une petite Angleterre. Il emporte l’île tout
résente rien que lui-même, son caractère et ses goûts individuels ; l’ Anglais représente toute une race ; il ne s’assimile pas
e qui ressemble beaucoup à la véracité, le sentiment de la réalité. L’ Anglais ne sait mentir d’aucune manière, ni par égoïsme,
e le Français, mais agressivement et dans une intention despotique. L’ Anglais ne ment ni pour attaquer ni pour se défendre, et
, mais dans ses vices il n’entre pas la moindre ombre de déloyauté. L’ Anglais , dit fort bien Emerson, n’est pas du bois dont on
me les privilégiés, à force de rectitude, et de franchise. L’histoire anglaise est pleine de traits de franchise qui dépassent c
cité et cette solide franchise qui ont établi la renommée du commerce anglais et la sûreté de son crédit public. L’Angleterre e
e l’imposant édifice s’écroulerait de lui-même. En toutes choses, les Anglais aiment la réalité, qui est la forme extérieure de
s demeures et de leurs ameublements portent témoignage de la véracité anglaise . » Comme toutes les choses de ce monde, cet amou
ncore chez cette indépendante nation l’admiration de la richesse. Les Anglais semblent penser avec les anciens que la pauvreté
lus qu’un défaut, c’est un crime ; c’est la grande corruption que les Anglais ont jetée dans le monde ; ils ont infecté de cett
ir cet attentat contre l’humanité ; ce qui est certain, c’est que les Anglais payeront leur coupable idolâtrie, comme les autre
tient de très près à ce sentiment de la réalité. L’intelligence de l’ Anglais est mal à l’aise dans les théories et ne conçoit
e fois renversée ? Voilà la crainte qui arrête la main de tout ardent Anglais et qui tempère ses passions politiques. En outre,
les institutions établies ont pour un peuple pratique comme le peuple anglais un avantage inappréciable ; elles donnent à l’hom
r la phraséologie religieuse, il déclare tout net que la religion des Anglais dans la haute société n’est que le complément d’u
ons, culte, enseignement, l’individu n’a que l’embarras du choix. Les Anglais ne résistent pas aux faits, et, comme ils ne se f
de cet alliage ? Tel est le raisonnement invariable de l’intelligence anglaise . Le radical le plus obstiné, le plus ardent pour
les différentes classes en Angleterre, une remarque excellente. « Un Anglais , dit-il, ne montre aucune pitié pour ceux qui son
t admirable a été saisi sur le vif dans le coin le plus caché du cœur anglais . Ainsi l’esprit conservateur de l’Angleterre s’ex
vité. Le sentiment de la réalité fait le fond de toute la littérature anglaise , et dans ses conceptions les plus fantasques elle
g, de Goldsmith, pour prendre toutes les variétés possibles du talent anglais , consiste dans la précision avec laquelle chaque
t particulier à son tour avec toute son importance. La force poétique anglaise consiste, non dans une rêverie calme et sereine d
contemplation. Emerson est bien sévère en général pour la littérature anglaise  ; il lui reproche de n’être pas assez générale, e
absolument juste. L’élément spiritualiste existe dans la littérature anglaise , et il sort précisément de cet esprit amoureux de
glaise, et il sort précisément de cet esprit amoureux de réalité. Les Anglais s’attachent au particulier, cela est vrai, mais i
avec un attachement étroit à la matière. Les écrivains et les poètes anglais ne sont pas des hiérophantes et des brahmanes per
e solide sentiment de la réalité existait sans contrepoids dans l’âme anglaise , l’esprit matérialiste l’envahirait bientôt, et,
comme le monde moral, — le mouvement et le repos, — Dieu a donné aux Anglais , en même temps que le respect des faits extérieur
e nature et une adhésion forcée aux choses qui lui sont contraires. L’ Anglais , si soumis envers les faits, quand ils répondent
is s’abusent étrangement quand ils croient qu’on pourrait imposer aux Anglais certaines institutions aussi facilement qu’on les
e chaque rue, de chaque maison, de chaque étage. Le fond de la langue anglaise n’est point celui que supposait Beaumarchais ; il
s. Une fois que l’un ou l’autre de ces monosyllabes est prononcé, les Anglais agissent avec une outrance désormais invariable.
haine étaient tenaces comme le sépulcre et forts comme la mort. » L’ Anglais ne se soumet donc aux faits que proportionnelleme
soumission se trouve plus forte que la résistance, et l’indépendance anglaise , au lieu d’avoir à s’attaquer à des ennemis vérit
étails. De là les délicates nuances de la vie politique et religieuse anglaise , qui sont si difficiles à saisir pour des yeux ét
à saisir pour des yeux étrangers habitués aux couleurs tranchées. Les Anglais discutent sur d’imperceptibles détails, et les qu
dépendance absolue. Ce que l’on appelle sur le continent excentricité anglaise ne provient pas d’autre chose que de cette indépe
ssant de protestation, a pris l’habitude de s’attaquer aux détails. L’ Anglais se conforme aux mœurs générales et ne s’en sépare
s dédaigneuses et étourdies viennent aux lèvres, quand on compare les Anglais contemporains aux anciens Italiens, par exemple,
de taille, elles sont plus nombreuses. On trouverait difficilement un Anglais qui n’ait pas en tête une idée particulière à fai
rre de touche qui donne la qualité de l’âme, — le courage. Le courage anglais m’a toujours frappé par ses allures étranges et s
pour le combattre à armes égales, ils l’auraient fait volontiers. Les Anglais traitent les hommes comme ils traiteraient des fo
e sont lâches, et cependant ils reculent devant un ennemi inconnu : l’ Anglais recule aussi avec la timidité de la bête fauve, j
us fatal, les forces naturelles. L’héroïsme, très réel pourtant, de l’ Anglais sur le champ de bataille, est bien dépassé par l’
éger levain, la pâte barbare a fermenté avec une vigueur extrême. Les Anglais n’en sont pas moins restés ce qu’étaient leurs pè
ls avaient l’amour du foyer domestique, le respect de la famille. Les Anglais modernes ont conservé ces sentiments et y ont ajo
ue la civilisation peut y mettre de délicatesse. La tendresse du cœur anglais étonne par sa douce violence. Le rude Nelson, fra
ore paru parmi nous sur ce fertile et amusant sujet de la littérature anglaise . Il semble que la matière devrait être épuisée, e
te fait, que reste-t-il de tout ce qui a été écrit sur la littérature anglaise  ? Quelques leçons éloquentes de M. Villemain, les
Jusqu’à une époque très rapprochée de nous, en effet, la littérature anglaise s’est composée, pour le public, de six ou sept no
t de Rob Roy, il semblait qu’on eût épuisé toutes les œuvres du génie anglais , et ce qu’il y a d’étonnant, c’est que les maître
e la visiter et de la parcourir. Cependant cette ancienne littérature anglaise a été longtemps représentée comme une littérature
vait donc trompé lorsqu’on m’avait présenté cette vieille littérature anglaise comme dormant et méritant de dormir dans la poudr
iers parmi nous, il a osé faire soupçonner que la vieille littérature anglaise était la plus originale et la plus forte des litt
e M. Taine appartient à la première de ces catégories. La littérature anglaise compose un ensemble formidable, et M. Taine, qui
individualité et retrouver l’homme de la Renaissance sous le poète, l’ Anglais sous l’homme de la Renaissance, et l’Anglo-Saxon
te, l’Anglais sous l’homme de la Renaissance, et l’Anglo-Saxon sous l’ Anglais . Shakespeare n’est donc que la combinaison de tro
ontemporains de Shakespeare, certains fragments de cet homme appelé l’ Anglais , tel qu’il a été formé par les conséquences de la
ommes de race comme d’imagination. Shakespeare, au contraire, c’est l’ Anglais complet, avec les mille nuances de tempérament, d
parfaite concordance portent des noms glorieux : c’est la renaissance anglaise au temps d’Élisabeth, ou la renaissance italienne
qu’on pourrait le prouver par de nombreux exemples de l’âge classique anglais , et notamment par le plus illustre de tous, celui
génie anglo-saxon allié à l’esprit révolutionnaire contre la société anglaise  ? Je viens de résumer à ma manière, c’est-à-dire
porte pas directement à la littérature en général et à la littérature anglaise en particulier, par exemple cette loi des dépenda
ent pas à Butler : c’est un lourdaud et un pédant, mais ce pédant est Anglais et très fortement Anglais. Le milieu et le moment
n lourdaud et un pédant, mais ce pédant est Anglais et très fortement Anglais . Le milieu et le moment étaient extrêmement favor
e société de cavaliers athées et de squires tories de la Restauration anglaise . Ce chef-d’œuvre était attendu par cette société,
t chercherait en vain aujourd’hui, dans la contemplation de la nature anglaise , la matière des images du vieux poète saxon qui c
é la première place dans une étude sur l’Angleterre et la littérature anglaise . Vous demanderez peut-être s’il y a un critérium
cé l’idée toute physique de la race. Maintenant, tournez-vous vers un Anglais et un Allemand, et demandez-leur à quelle race il
lité s’est identifiée avec l’idée même de la race. Ce n’est jamais un Anglais ou un Allemand qui aurait demandé si l’on emporte
t de ne pas se soucier de savoir s’il est ou non de sang celtique ? L’ Anglais a-t-il tort d’être fier de sa race et de se préva
tes les voix de l’écho. Voilà les racines barbares de la civilisation anglaise  ; avec le temps, elles produiront des fleurs magn
ui, sous mille formes, fera la substance des œuvres de la littérature anglaise , et M. Taine a raison de répéter, après Carlyle,
duit naturellement : c’est que la société et par suite la littérature anglaise doivent être essentiellement germaniques ; et, en
re ont ce caractère. À la vérité, il y a dans l’histoire de la nation anglaise un très grand fait qui semble démentir notre opin
, la conquête a joué un grand rôle dans l’histoire de la civilisation anglaise , mais non pas tout à fait celui qu’on veut quelqu
s expressions) non pas la mère, mais la sage-femme de la civilisation anglaise . La mère véritable est la barbarie germanique. Lo
gent pour les rendre solides et sonores. La société et la littérature anglaise sont donc une société et une littérature germaniq
e entre les Normands et les Saxons jusqu’à l’événement fameux que les Anglais appellent la grande rébellion, et qui considérait
es proportions si peu considérables, que si l’on prend la littérature anglaise dans son ensemble jusqu’à Milton, et qu’on la sou
n puisse citer, Chaucer, n’est qu’un Français qui s’exprime en langue anglaise . Nous venons de voir ce qu’il faut penser de la R
e jusqu’à Milton inclusivement. Pendant cette période, la littérature anglaise tout entière est saxonne et par conséquent german
s ardents défenseurs de l’opinion qui n’admet pas dans la littérature anglaise cette marque particulière de la race confessent e
uestion à partir de la restauration. L’être moral que nous appelons l’ Anglais apparaît alors avec tous les traits sous lesquels
écrivain, de chercher auquel des éléments qui ont constitué le génie anglais il se rapporte plus particulièrement. À cette épo
avait pu altérer la substance. Sous ces vêtements exotiques, le génie anglais reste comme devant saxon et germanique. Le lecteu
blie ses lectures et ses voyages pour se rappeler seulement qu’il est Anglais , whig et protestant. Cependant cette influence fr
ançaise, si superficielle qu’elle fût, finit par paraître pesante aux Anglais , et la réaction commença dès la fin du xviiie  si
e l’école des lacs. J’espère qu’on ne trouvera pas que la littérature anglaise moderne marche de compagnie avec la littérature f
upture avec l’influence continentale. Nous venons de voir combien les Anglais du xviiie  siècle étaient restés Saxons en dépit
dilettanti n’ont d’yeux et d’oreilles que pour la vieille littérature anglaise , celle où le génie saxon trouva son expression la
t son idéal platonicien, impuissante à se débarrasser de sa substance anglaise , elle embrasse sous forme de nuages les ombres de
en bégayant leurs mélodies. Reste le plus grand de tous les modernes Anglais , lord Byron. Certes celui-là ne fait pas de théor
ur Rousseau. Sa culture est autant française et latine que saxonne et anglaise  ; ce qu’il lit, ce sont les livres français, joig
scalde qui aurait voyagé et qui aurait été élevé dans les universités anglaises . En dépit de sa haine pour la société anglaise et
dans les universités anglaises. En dépit de sa haine pour la société anglaise et de son amour pour la France révolutionnaire, l
lle, et de l’éducation, et des antipathies politiques. La littérature anglaise n’est donc ni normande, ni française, ni latine,
de celle qu’il en a faite dans cette belle histoire de la littérature anglaise , et c’est sur l’expression de notre mutuel accord
’aubergiste, dont il a entendu vanter la beauté par les gentilshommes anglais . C’est don Quichotte, répondez-vous. Eh ! sans do
. On peut le considérer comme le fondateur de cette secte des déistes anglais dont l’époque la plus brillante fut la période de
er siècle, aboutit à la logique brutale de Thomas Paine, le bourgeois anglais révolté de la guerre d’Amérique et de la Conventi
générales. Les règnes de femmes ont presque toujours bien réussi aux Anglais , parce que de tels règnes les obligent, dirait-on
ngleterre fut aussi l’âge d’or de son génie social. Les gentilshommes anglais de cette époque sont restés des modèles de perfec
s éloignent aussi peu que possible du terrain solide de la réalité. L’ Anglais pratique se retrouve ici sous le don Quichotte. L
t les choses et qu’ils se révoltent devant les mots : aussi les fiers Anglais se soulevèrent-ils devant la théorie du gouvernem
tte époque, au niveau de la France et de l’Espagne. Les gentilshommes anglais , tenus en bride sous les règnes précédents, ne se
célèbres, entre autres celui de deux officiers supérieurs de l’armée anglaise des Pays-Bas, sir Thomas Dutton et sir Hatton Che
essures mortelles. À cette indiscipline batailleuse des gentilshommes anglais venait encore s’ajouter un autre élément de désor
ssais abondaient à la cour du premier Stuart, et les grands seigneurs anglais n’avaient que dédain et mépris pour ces hobereaux
ent eux-mêmes s’arrêteraient respectueusement devant le don Quichotte anglais , plus heureux que son confrère d’Espagne, et les
où figuraient plusieurs des noms les plus brillants de l’aristocratie anglaise , entre autres deux officiers supérieurs du nom de
n irai jamais. » Le Français, tout aussi fou, mais moins entêté que l’ Anglais , prit le parti de retourner au camp, où lord Herb
de retourner au camp, où lord Herbert le suivit. Ce fut dans le camp anglais , devant Juliers, que se passa l’épisode le plus b
ns le quartier du général en chef, sir Horace de Vere, un gentilhomme anglais , légèrement échauffé par le vin, lord de Walden,
traité de la manière la plus civile. Demi-heure après, un gentilhomme anglais , Edward Sackville, fils du comte de Dorset, alla
la singulière fantaisie qui a fait placer par la plupart des éditeurs anglais cette production en tête des œuvres qu’elle devra
’existence sans en pouvoir indiquer le nom à l’historien de la poésie anglaise , Warton, reste encore il découvrir. La suppositio
est-ce qu’elle ne raconte pas trait pour trait l’histoire du théâtre anglais et de la transformation que Shakespeare lui fit s
Un jeune homme déclassé et comme chassé de sa condition de bourgeois anglais par des revers de famille, poursuivi par la pauvr
lque autre de ses pareils, aborde un jour sur les planches du théâtre anglais . Il arrive, ne possédant rien au monde, rien, si
nts futurs, ballades populaires, contes italiens, vieilles chroniques anglaises ou écossaises, les fameux livres magiques du bon
rtisan Gonzalo. Oh ! quel lieu sauvage, inhospitalier, que ce théâtre anglais primitif, où la sorcière Sycorax, c’est-à-dire la
ulité du Faust ; mais, tout difforme qu’il est, ce Caliban du théâtre anglais est un vrai fils de la nature, ce démon esclave d
sprit emprisonné qui suppliait qu’on le délivrât, celle du beau génie anglais , pleine d’une tendresse, d’une mélancolie et d’un
et la vérité de cette affirmation d’un très fin critique et humoriste anglais , Charles Lamb, « que les pièces de Shakespeare ét
’elle venait d’un public moins prévenu contre le génie du grand poète anglais . Le public de nos jours en effet n’a plus la vigu
e. S’il en était ainsi de la plus classique des pièces du grand poète anglais , que serait-ce des autres ? Un des vétérans les p
e, à proprement parler, il était de substance très vigoureuse et très anglaise . Son humour a la saveur substantielle des solides
anglaise. Son humour a la saveur substantielle des solides roastbeefs anglais et la force âpre et lourde du porter aux flots ép
ivains de la Grande-Bretagne qui a été peut-être le plus foncièrement anglais . Le petit volume qui est l’objet de ces pages n’e
on feraient perdre l’esprit à la partie la plus fashionable du public anglais , et je serais certainement poursuivi en justice p
moi, mais myn diawl ! je n’avais aucune idée, avant de l’avoir lu en anglais , qu’Elis Wyn eût été un si terrible compère.” »
que, on y trouve un écho très vibrant encore aujourd’hui des passions anglaises au commencement du xviiie  siècle, après les vict
robable, qu’il a eu connaissance de ces écrits par quelque traduction anglaise de la fin du xviie  siècle. Quoi qu’il en soit, c
raits qui révèlent l’origine et trahissent la force du sang, est tout anglais par les idées, les sentiments et les haines. Il m
bien l’assimilation morale définitive de l’esprit gallois à l’esprit anglais  ; il enterre, selon le rite anglican de la haute
sûr c’est le gentil Laurence. Ouvrez en effet le premier dictionnaire anglais venu, et vous y verrez que le mot stern signifie
comme une chronique domestique d’une ancienne famille de bourgeoisie anglaise mêlée depuis plusieurs générations aux querelles
n ville, parce qu’elles sont beaucoup plus admirées lorsqu’elles sont anglaises que lorsqu’elles sont françaises. Mrs. H… m’écrit
ibliothèque riche en livres des vieilles et excentriques littératures anglaise et française, et Sterne aimait à y passer de long
mais les attributs de l’enfance, l’innocence et la candeur. Il y a en anglais une expression intraduisible qui seule peut bien
par les talents, pour avoir occupé dans une société comme la société anglaise du xviiie  siècle une place aussi haute. Il vécut
l est de race mêlée. Il n’a rien, à aucun degré, de cette grave tenue anglaise qui repousse la pantomime ; il n’a rien non plus
repousse la pantomime ; il n’a rien non plus de cette forte jovialité anglaise qui distingue le talent de Fielding, par exemple,
ment, lui remit une liste, fort curieuse dans sa confusion, de livres anglais qu’il le chargea de lui procurer : « toutes les œ
range figure entre Cibber et Tillotson ; c’est à peu près comme si un Anglais , voulant s’instruire dans la littérature français
notre insupportable Raynal. Elle était née dans les Indes de parents anglais , et elle tenait de sa naissance cette faiblesse d
onomies. 4. Essai écrit à l’occasion de l’Histoire de la Littérature anglaise de M. Taine. 5. Citons, parmi ces études, celle
uil, dont Sterne orthographie le nom Jonotone, selon la prononciation anglaise , était encore fort jolie dix-huit ans après sa co
15 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »
uvre sur Lord Byron. C’est le chapitre de M. Taine sur le grand poète anglais , dans son Histoire de la littérature anglaise. Ce
Taine sur le grand poète anglais, dans son Histoire de la littérature anglaise . Ce chapitre est, selon moi, une des plus belles
mme le sujet le plus intense de ce qu’il appelle, lui, l’organisation anglaise . Or, ceci est juste. Byron est cela. Mais si j’ai
equel il mourra, s’il n’en défait pas sa pensée, et qui ne voit que l’ Anglais , toujours l’Anglais, dans Lord Byron, même quand
l n’en défait pas sa pensée, et qui ne voit que l’Anglais, toujours l’ Anglais , dans Lord Byron, même quand Lord Byron réagit le
pas poète. Il n’est pas né. Ô monsieur Taine, c’est un mauvais auteur anglais  ! Ses Heures de loisir sont pitoyables, et cepend
ont, dit M. Taine, des rapports de tempérament si frappants avec les Anglais . Il imite l’Ossian de Macpherson, un poète anglai
frappants avec les Anglais. Il imite l’Ossian de Macpherson, un poète anglais , un poète de climature, les seuls poètes qu’il pu
vanité blessée au cœur, un peu plus de talent éclate dans les Bardes anglais et les Critiques écossais, c’est un cri et un cou
out est du plus pur grec qui ait jamais existé. Jusque-là, tristement Anglais , ce fut dans Childe Harold qu’il jaillit Grec et
de ionien ressuscité avait fondu, sous son haleine de rose, la langue anglaise , le sauvage et naturel idiome du poète ! Et il ne
colorée et pure comme son ciel et ses mers. Sous les brumes du spleen anglais , on retrouvait l’azur lumineux de la Grèce éterne
inueuses, aux contours arrêtés dans leur splendeur nette, en ces vers anglais plus étonnants que s’ils avaient été écrits dans
cachée, et qui nous l’a cachée, en la tachant… Comprimé par la règle anglaise , ce Grec, dilaté par la vie libre de la Grèce, se
ritaine Angleterre, cette paonne de vertu ! et nous, qui n’étions pas Anglais pourtant, nous avons répété ces odieux cris scand
16 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »
; mais elle lira Gulliver. Eh bien, nous qui n’avons pas les préjugés anglais de sir Walter Scott sur un écrivain encore tout à
plus sombre, par l’esprit le plus complètement et le plus férocement anglais , quoique Irlandais, qui ait jamais existé ! Jonat
né à Dublin, mais ses parents étaient du comté d’York ; il était donc Anglais de race, et on est bien aise de le savoir, quand
eariennes d’être misanthrope, et qui haïssait mortellement la société anglaise , était tellement le fils ou plutôt le produit de
t hypocrite et il devint plus hypocrite qu’elle. On a dit que le cant anglais souleva de mépris cette âme forte, qui n’avait ri
e. Qu’on me passe le mot : il excentrique plutôt. Il est un hypocrite anglais de la plus magnifique espèce, poussé sur les plat
et qui se retourne tout d’une pièce ; tel est l’esprit de ce Voltaire anglais , de ce bouffon au masque immobile, qui, à force d
st de l’humour aux écrouelles. Comme Johnson, une nature profondément anglaise aussi, Swift était affecté d’humeurs froides, et
ncera pas. Doué d’une indéniable puissance, de la force d’application anglaise , il avait une originalité profonde et laborieuse,
mais il avait le génie aussi sec que le cœur. On sait que, vieux, cet anglais , chez qui tout fut si anglais, fut aimé de deux f
ec que le cœur. On sait que, vieux, cet anglais, chez qui tout fut si anglais , fut aimé de deux femmes, dont l’étrange passion
trange passion ne pouvait aussi exister que dans deux cœurs de femmes anglaises . Il les leur brisa à toutes deux, tua l’une et ab
r au faîte. D’ailleurs, son bon sens, la master piece de ses facultés anglaises et utilitaires, il le perdit avant la vie. Il dev
17 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Odysse Barot »
de gibier, un admirable limier littéraire, Philarète Chasles, presque Anglais lui-même, tant il savait l’anglais l’avait un jou
éraire, Philarète Chasles, presque Anglais lui-même, tant il savait l’ anglais l’avait un jour parlé de Carlyle et montré, dans
l’original, qui nous donne aujourd’hui une histoire de la littérature anglaise , et, malgré son titre, qui dit faux en disant : «
xonne et au premier poème normand, et allant jusqu’au dernier journal anglais de l’heure présente, jusqu’à la dernière feuille
e légèreté française, qui ne doute de rien, et que ses études sur les Anglais ne lui ont pas désapprise, Barot ne s’est pas tro
on chapeau et piquer de l’éperon pour faire le tour de la littérature anglaise . Et il l’a fait ! Mais quel tour pour nous ! Nous
table compression. Quand Taine découpa son Histoire de la littérature anglaise dans l’immense étoffe que Barot emploie toute, il
i a imposé ses besognes. En écrivant cette histoire de la littérature anglaise , bourrée dans un volume à l’usage de ceux qui n’o
, il a cru faire mieux balle démocratique contre nous. La littérature anglaise n’est là qu’un prétexte. Le vrai et secret motif
ue. Byron, l’aristocrate Byron, dans cette histoire de la littérature anglaise , est sacrifié à Shelley, l’utopiste, l’humanitair
ndre cet angle plus aigu encore. Pour cet historien de la littérature anglaise , il faut bien le dire, le vrai point de vue litté
re : contemporaine, quoique ce fût l’histoire de toute la littérature anglaise à toutes les époques qu’il écrivait, parce que, p
le vol , — ne grandit pas que ce petit Proudhon ganté avec des gants anglais . Règle générale, il grandit tous ceux-là, poètes,
pas voulu entrer dans les détails de cette Histoire de la Littérature anglaise , et d’ailleurs je ne l’aurais pas pu. Il y en a q
’une littérature. Barot, très trempé dans la langue et la littérature anglaises , Barot, avec le don de perception critique qu’il
18 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »
Histoire de la littérature anglaise par M. Taine (suite) Lundi 6 juin 1864. I. L’H
. Taine (suite) Lundi 6 juin 1864. I. L’Histoire de la Littérature anglaise est un livre qui se tient d’un bout à l’autre : i
t ailleurs quand elle eut lieu ; la langue, et partant la littérature anglaise qui en devait sortir, se trouva ainsi en retard s
sa saveur propre. Chaucer, le premier en date des poètes et conteurs anglais , est un disciple des trouvères et auteurs de fabl
chez nous le vilain et le populaire, qu’est-ce qui réjouit le peuple anglais et le distrait de tout, même du sermon ? C’est le
oint de vue de la race, distinguait les diverses époques de la poésie anglaise par quatre noms, quatre fanaux lumineux : Chaucer
et les plus ardues, les hautes époques antérieures de la littérature anglaise  : la Renaissance y est admirablement traitée. La
le, les premiers moteurs et les héros de cette Renaissance littéraire anglaise  : en prose, Philippe Sidney, ce d’Urfé antérieur
ce ; il ne hait pas la surabondance et l’excès. Il pourra étonner les Anglais eux-mêmes par cette vivacité d’impression qui se
avec une visible complaisance. Il a excellé à nous rendre le théâtre anglais du xvie  siècle, cette scène et cet auditoire tum
it d’énergique, de vertueux, de religieux, d’intègre, de radicalement anglais dans la nation. Milton, qui de loin nous paraît i
vieux royaumes dans un nouveau moule. » On sent ici comme la réalité anglaise et la franchise du ton se contiennent mal sous l’
Il a porté le défi au monde, non seulement comme régicide, mais comme Anglais . Son caractère sombre, triste ou grossièrement ga
n énergique. Nul ne s’est incrusté plus profondément dans la grandeur anglaise . C’est assez et trop parler de lui pour le moment
r nul n’apprécie mieux que lui Addison, le premier type de l’urbanité anglaise , en tant qu’il y a urbanité : il juge excellemmen
ers personnages si bien esquissés dans son Spectateur, et qui sont si anglais toujours de physionomie. Mais, en ce qui est de P
us d’une fois, vous l’introduisez volontiers au milieu de ces auteurs anglais , et même là où il n’a que faire : je le prends do
tre comme un rameau avorté : c’est la moins anglo-saxonne des poésies anglaises . Ce n’est pas une raison pour la sacrifier en ell
. in-8°, Hetzel, 1863). 20. Elle était restée longtemps inconnue des Anglais eux-mêmes ; elle se trouve à la page 50 d’un char
19 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »
ucer, plus grande encore dans Shakspeare, c’est-à-dire dans la poésie anglaise elle-même. Nous sentons partout ce que le souveni
ntroverse et la lecture de la Bible, l’Orient a possédé l’imagination anglaise , mais tout cela, sous une première loi de formati
e loi de formation du langage et des mœurs, très marquée dans le type anglais . Cette poésie qui plus tard a parcouru tant de cl
tentrion, la poésie lyrique pouvait-elle ne pas naître chez le peuple anglais  ? Fallait-il ne la demander qu’à la tradition inc
ce que dans quelques ballades populaires ? Ne plaît-elle pas au génie anglais dans son studieux travail, comme dans son libre e
t, depuis la chanson d’amour vraiment lyrique de Marlowe, cet Eschyle anglais , jusqu’aux chœurs des derniers élèves de Shakspea
e avait saisi ses armes. Et cependant ce n’était pas encore la poésie anglaise donnant l’image la plus rapprochée du génie lyriq
e parut plus qu’une forme de poésie affectée de droit à l’imagination anglaise . Jamais ce goût hardi, qui, sur d’autres points,
s, dut nourrir de feu poétique et de verve originale au cœur du poëte anglais  ? Il ne fut qu’un contemplateur studieux ; il n’e
e et retentissante comme le sanctuaire harmonieux d’Apollon. Le poëte anglais , cependant, était musicien aussi. Il avait, dans
hymnes du poëte thébain qu’aucune œuvre du même genre, dans la langue anglaise , et probablement dans toute autre langue. L’étran
é par M. Gray. » L’helléniste capable d’une telle préférence était un Anglais . Dans l’ode de Gray sur la poésie, malgré l’effor
bition ne pouvait manquer dans les rares et studieux efforts du poëte anglais . Elle lui inspira son second chef-d’œuvre, le Bar
ueur de la prose, cette ode célèbre qui fit tressaillir l’imagination anglaise , et qui suffit, depuis un siècle, à la gloire nat
dominateurs normands a pu s’éteindre et faire place au retour du sang anglais sur le trône ; mais la race des bardes patriotes,
t par instinct de poëte, il ne s’est souvenu des débats de la liberté anglaise et des passions de l’indépendance, qu’en leur don
réations lyriques liées seulement aux débats intérieurs de la liberté anglaise , nous n’en connaissons pas, à moins que ce ne soi
20 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers (suite) »
la question pour Napoléon était de savoir s’il pourrait atteindre les Anglais séparément, à temps, et si eux voudraient s’y prê
êcher de se rallier, et, s’il se rabattait vers Bruxelles du côté des Anglais , de le retarder le plus possible, en se tenant da
porté à Bry et de là sur la chaussée de Namur, étonné de voir que les Anglais tenaient encore aux Quatre-Bras, ordonna les mouv
ésar. Il fallut renoncer à l’idée d’atteindre et de combattre l’armée anglaise dans l’après-midi du 17, et courir le risque de l
a forêt de Soignes, « apparaissait comme un incendie. » C’étaient les Anglais qui se séchaient, à leurs feux de bivouac, car le
de la bataille qui allait se livrer : tenir les Prussiens séparés des Anglais , et rester lui-même en communication avec l’armée
sistait à se porter avec toute sa droite au complet sur la gauche des Anglais , la moins forte, à la culbuter sur leur centre qu
ant plus et donner en toute vigueur contre la gauche et le centre des Anglais était le mouvement indiqué, et Napoléon l’ordonna
ce jour-là par Ney et d’Erlon, sans doute en prévision de la solidité anglaise , devint une faute qui nuisit au développement des
 ; il jure, si on le laisse faire, d’en finir à lui seul avec l’armée anglaise . Napoléon lui ordonne d’attendre pour une dernièr
y tint pas : se voyant une telle force en main, après une attaque des Anglais repoussée, il déboucha de la Haie-Sainte, se lanç
ne faut plus à Ney qu’un effort pour saisir la victoire ; les lignes anglaises sont trouées ou ébranlées de toutes parts ; la pr
ien loin de redouter Bülow, on avait l’air d’aller à la poursuite des Anglais . Pour ceux qui cherchaient à y lire, le visage de
21 (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »
eux de sa noblesse et de sa beauté. Je crois vraiment qu’en face de l’ anglais et de l’allemand le latin est un chien de garde q
dra une sorte de sabir formé, en proportions inégales, de français, d’ anglais , de grec, d’allemand, et toutes sortes d’autres l
les. Si à dix ans de latin on substituait dans les collèges dix ans d’ anglais et d’allemand ; si ces deux langues devenaient fa
le de l’Europe qui imposait sa langue ; un Français d’alors, comme un Anglais d’aujourd’hui, ignorait volontairement les autres
lculer ce que vaut — valeur marchande — la parfaite connaissance de l’ anglais , de l’allemand ou de l’espagnol ; ma vocation est
limités : les mots grecs sont beaux dans les poètes grecs et les mots anglais dans Shakespeare ou dans Carlyle. Un homme intell
. Les « petits Français » seraient remplacés en France par des petits Anglais , par des petits Allemands ; ainsi chaque peuple,
it pour le grec, l’intrusion en français des mots étrangers, des mots anglais en particulier. 66. Et une quantité assez consi
22 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Paul Bourget, Études et portraits. »
c ces sous-titres : Portraits d’écrivains, Notes d’esthétique, Etudes anglaises , Fantaisies. Sur Bourget critique, il me faudrait
les notes sur l’île de Wight, sur l’Irlande et l’Écosse, sur les lacs anglais , sur Oxford et sur Londres. C’est à la fois subst
ng. Les vérifier, cela m’est tout à fait impossible. Je ne sais pas l’ anglais , et je ne suis jamais allé en Angleterre. Je n’ai
re de tous les temps, de Chaucer à George Elliot. J’ai connu quelques Anglais  ; j’en ai vu en voyage, où ils se conduisent en «
eterre de M. Taine, les livres de M. Philippe Daryl, enfin les Etudes anglaises de M. Paul Bourget. Je sais donc quelles images d
e fait en France. Notez que cela creuse un plus vaste abîme entre les Anglais et nous qu’entre nous et, par exemple, la Chine ;
passé, esthètes, sentiment religieux, bible, armée du salut, dimanche anglais , hypocrisie anglaise, etc. ; Pays des antithèses.
timent religieux, bible, armée du salut, dimanche anglais, hypocrisie anglaise , etc. ; Pays des antithèses. Antithèses étranges
rrompu d’un Parisien des effusions comme celle-ci : « Où vas-tu, girl Anglaise de dix-sept ans ?… De passants en passants tu err
’étonnement l’extraordinaire prédilection de M. Paul Bourget pour les Anglais . Décidément, il les aime trop. Oh ! je m’explique
23 (1835) Critique littéraire pp. 3-118
néral, par laquelle il commence le cercle de ses visites aux notables Anglais de Calcutta. Il nous faut connaître maintenant av
tor Jacquemont après avoir parcouru pendant quelques jours les salons anglais de Calcutta, ce fut qu’avec sa lettre de change d
mpatriote se posa ; voici ce qu’il apprit : un capitaine d’infanterie anglaise (pour Victor Jacquemont était-ce caver au plus fo
el le héros s’étend lorsqu’il est las d’aller à cheval. Un collecteur anglais en tournée emmène sa femme, son enfant. Il a un é
out le reste à proportion. Ce train de vie coûte cher, et pourtant un Anglais qui se respecte ne peut voyager à moins de frais.
ut voyager à moins de frais. Mais la vieille dame (c’est la Compagnie anglaise , dans le langage des Indiens) a généreusement pou
gage des Indiens) a généreusement pourvu à ces dépenses. Un capitaine anglais a 30 000 fr. de traitement ; le surintendant du J
qu’opéra l’esprit français de Victor Jacquemont, ce fut de rendre les Anglais aimables. « Que ma fortune est bizarre avec les A
de rendre les Anglais aimables. « Que ma fortune est bizarre avec les Anglais  ! écrit-il (à mademoiselle de Saint-Paul). Ces ho
emont ne sait guère flatter leurs habitudes : à table, tandis que les Anglais s’abstiennent religieusement de tout mélange d’ea
rchés d’Espagne et de Portugal, lui ne boit que de l’eau sucrée ; les Anglais font trois repas par jour, lui déjeune avec du th
utres. Il dort la nuit, ce qui n’est pas, comme on sait, une habitude anglaise , surtout dans l’Inde ; il se lève au petit jour,
e anglaise, surtout dans l’Inde ; il se lève au petit jour, quand les Anglais se couchent ; il fait une guerre à mort aux plate
n est pas moins l’enfant chéri de toute cette société de sensualistes anglais . « Toute leur glace, dit un ingénieux biographe,
charme, tout son abandon, toute sa liberté. Mais rendons justice aux Anglais de Calcutta ; c’est par cette liberté même, c’est
ntage pour voyager un peu moins bien qu’un sous-lieutenant de l’armée anglaise . Il se mit en route. Nous allons le suivre jusqu’
ut à l’heure nous étions encore en Europe ; Calcutta, c’est une ville anglaise . Maintenant, nous allons voir des Indiens, des mœ
calibre dans ses fontes ; mais, ce qui est un grand scandale pour les Anglais , il ne porte ni fouet, ni éperons ; car son cheva
eille coutume indienne, entretenue par le laisser-aller de l’opulence anglaise , qui a réglé, ainsi que nous venons de le voir, l
nouveaux honneurs l’attendent. Nous ne parlons plus de l’hospitalité anglaise  ; elle est prodigieuse, là comme ailleurs. Jacque
suivi par une brillante escorte de cavalerie. Mais il s’agit bien des Anglais  ! C’est le Grand-Mogol lui-même, l’illustre desce
tte pour la peur. Vous allez rire. Le Grand-Mogol, auquel le résident anglais avait adressé une pétition pour me présenter à Sa
empereur s’informa s’il y avait un roi en France et si l’on y parlait anglais . Il n’avait jamais vu de Français, et parut faire
et il suivit dans les steppes désertes de Kithul de jeunes officiers anglais de la résidence, traînant après eux une armée d’h
pour la nouvelle révolution, couvrait je ne sais quelle anxiété tout anglaise qui avait besoin d’être calmée. L’occasion s’en o
qui avait besoin d’être calmée. L’occasion s’en offrit bientôt ; les Anglais la firent naître. Victor Jacquemont était arrivé
ut, la plus grande station militaire de la Compagnie dans l’Inde. Les Anglais lui donnèrent une fête. En Angleterre toute fête
pareille fête, donnée à notre spirituel compatriote par cette foule d’ Anglais à la fois impatients et inquiets de l’entendre, c
. Voici du moins comment l’orateur finissait : nous citons la version anglaise pour ceux qui veulent juger de sa facilité à impr
 ! » Ainsi parla Victor Jacquemont. Il venait de prédire l’alliance anglaise , cette conséquence vraiment grande de la révoluti
is ans avant que lord Palmerston eût fait entendre, dans le parlement anglais , ces paroles mémorables : « Les relations qui uni
sité que ceux de nos lecteurs qui se trouvaient fort bien dans l’Inde anglaise , et qui suivaient avec intérêt les progrès de not
dge, qui borne l’empire Anglo-Indien du côté du Punjaub, est pour les Anglais une détestable ligne de défense militaire ; mais
s par la vapeur depuis Bombay jusqu’à Deyra-Ghazi-Khan, les bâtiments anglais feraient échec à toute armée russe venue de la Pe
réduit donc, en définitive, à ceci : se défendre contre une invasion anglaise . Mais le roi de Lahore est au gouverneur-général
est au gouverneur-général de l’Inde, le Punjaub est à l’établissement anglais comme trois millions sterling sont à vingt-cinq.
or Jacquemont fut très bien reçu ; Runjet-Sing le prit pour un espion anglais . Il n’en était rien, Dieu merci ! Jacquemont, à a
en, Dieu merci ! Jacquemont, à aucun titre, n’eût accepté une mission anglaise et secrète. Si Jacquemont a fait un discours poli
le Sutledge. IV. Ceux qui voudraient juger de la puissance des Anglais , dans l’Inde par les hauts salaires que la Compag
’habileté administrative qui caractérisent cette nation. La Compagnie anglaise des Grandes-Indes, quoique la nécessité l’ait obl
ouva un jour au milieu d’un peuple que la baguette magique d’un major anglais avait civilisé comme par miracle. C’était dans le
t ils apprécient tellement les immenses avantages que le gouvernement anglais leur a procurés, qu’ils lui paient volontiers un
esse du pays. » C’est ainsi que procède la politique du gouvernement anglais dans l’Inde. La conquête ouvre la marche, la civi
tion de 60 millions d’âmes à une armée de 50 000 hommes. Les journaux anglais nous ont appris récemment que la Compagnie des In
sa parole. Jusqu’où peuvent s’étendre les progrès de la civilisation anglaise chez le peuple indien ? jusqu’à la limite, malheu
omestiques enracinés chez cette nation. Accessibles à la civilisation anglaise dans toutes les habitudes de la vie civile, comme
eur vie domestique et religieuse ? L’impuissance pour le gouvernement anglais de s’assimiler complètement ce peuple ; la nécess
cieux, Victor Jacquemont, le seul danger réel qui menace la puissance anglaise dans l’Inde. Les colonies anglo-américaines qui p
du jour où leur civilisation s’est trouvée l’égale de la civilisation anglaise  ; mais si l’Inde échappe jamais à l’Angleterre, c
que l’ambition de la Russie, qui ne sera jamais pour le gouvernement anglais dans l’Inde un sujet de grand effroi, surtout s’i
était reposé quelque temps à Delhi, dans les délices de l’hospitalité anglaise  ; et le 14 février, après avoir employé plusieurs
ue j’aie voulu faire ! Nous avons vu Jacquemont à la table des riches Anglais de Calcutta, subjuguant l’étiquette à force de na
eues de Bombay, et l’une des plus importantes stations militaires des Anglais dans la péninsule. Il y passa l’été, c’est-à-dire
culottes, parce que, bien que le nom de cet objet soit peu décent (en anglais du moins il est d’une affreuse indécence), je tie
n le transporta au quartier des officiers malades, où le gouvernement anglais le confia aux soins du plus habile médecin du pay
, ne put écrire qu’avec un crayon, fut copiée par M. Nicol, négociant anglais , qui assista notre malheureux compatriote à ses d
4. 5. Cette lettre est adressée à M. V. de Tracy. Elle est écrite en anglais . 6. Voir le Globe du 1er août 1831. 7. C’est un
24 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »
t des livres (l’idéal du bas-bleu !) et qui est officier dans l’armée anglaise , on ne sait pourquoi, si ce n’est pour porter un
e (ils ont fait connaissance dans l’eau) et retrouvée dans une maison anglaise . C’est, elle ! la Vertu, dédiée à Mme Sand, et qu
archand de coton » a été inspiré par le Peyrade de Balzac, déguisé en anglais . La découverte du morceau d’ébène appartenant au
pécial. Ce livre de « Vertu » dont le titre est un titre à la manière anglaise (les Anglais seuls ont de ces livres abstraits qu
re de « Vertu » dont le titre est un titre à la manière anglaise (les Anglais seuls ont de ces livres abstraits qui disent l’id
aits qui disent l’idée de leurs livres), ce livre dont les mœurs sont anglaises , semble avoir été écrit par un bas-bleu anglais.
dont les mœurs sont anglaises, semble avoir été écrit par un bas-bleu anglais . Je ne crois pas que Mme Gustave Haller soit Angl
par un bas-bleu anglais. Je ne crois pas que Mme Gustave Haller soit Anglaise cependant : mais elle a dû aller et séjourner en
mais elle a dû aller et séjourner en Angleterre et elle s’y est faite Anglaise , avec la facilité et la souplesse alcibiadesques
de celle qu’elles n’ont pas… La vertu même de sa Vertu est une vertu anglaise . Et la seule chose qui ne le soit pas — qui ne so
vertu anglaise. Et la seule chose qui ne le soit pas — qui ne soit ni anglaise , ni vertu — c’est la scène du roman — la seule vr
charmante, et autrement dans sa main, qui n’est pas celle d’une prude anglaise , que les frigidités vertueuses et protestantes de
25 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Th. Carlyle » pp. 243-258
t les crimes bas de la Commune de Paris ? Et si le puissant historien anglais a fait des grotesques énormes des scélérats de la
érature historique, l’histoire de Carlyle, de ce singulier humouriste anglais qui ne se gênait pas, qui se permettait tout en f
ermettait tout en fait de sans-gêne britannique ; de Carlyle, le hoax anglais incarné, mais incarné dans le vrai, et qui ressem
irer la terreur. — Et cette goutte du génie de Rabelais dans une tête anglaise , voilà son originalité ! III Car il est bi
une tête anglaise, voilà son originalité ! III Car il est bien Anglais . Il a tous les traits du génie autochtone de son
alter Scott, et, par-dessus le marché, universitaire, — universitaire anglais , — barbouillé de mythologie, bourré de souvenirs
de son talent. Il en a pourtant de très nombreux qui ne sont pas tous anglais . Ainsi, il est mystique, presque halluciné, mais
cet immense éclaffeur de Rabelais, mais amertumé de la cruelle gaieté anglaise , plus féroce que la nôtre ; la gaieté de Swift et
est que cela, mais puissamment, malgré les taches du protestant, de l’ anglais et du puritain, et du millénaire, et même du scho
éducation intellectuelle chez les Allemands, ajoute à son brouillard anglais le brouillard germanique. C’est un amateur de Goe
était pas dans l’Histoire. Il l’y a mise. Et ce sera sa gloire, à cet Anglais  !
26 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
de littérature que j’appellerai la littérature du Midi. Les ouvrages anglais , les ouvrages allemands, et quelques écrits des D
ises, et les Poésies scandinaves. Avant de caractériser les écrivains anglais et les écrivains allemands, il me paraît nécessai
s principales différences des deux hémisphères de la littérature. Les Anglais et les Allemands ont, sans doute, souvent imité l
ertaine grandeur poétique dont Ossian est le premier type. Les poètes anglais , pourra-t-on dire, sont remarquables par leur esp
destinée de l’homme, que toute autre disposition de l’âme. Les poètes anglais qui ont succédé aux Bardes écossais, ont ajouté à
moins dans les diverses poésies qui dérivent de la sienne, celle des Anglais et des Allemands. La culture, l’industrie, le com
rop continu d’une musique aérienne. Les grands effets dramatiques des Anglais , et après eux des Allemands, ne sont point tirés
t point tirés des sujets grecs, ni de leurs dogmes mythologiques. Les Anglais et les Allemands excitent la terreur par d’autres
us amoureux dans sa vie que l’auteur de Werther, que plusieurs poètes anglais , tels que Pope, Thomson, Otway. Néanmoins ne croi
ies scandinaves du neuvième siècle, origine commune de la littérature anglaise et de la littérature allemande, ont la plus grand
27 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365
hilosophie, pour qu’ils puissent en rien y soumettre leur raison. Les Anglais sont moins indépendants que les Allemands dans le
considérer tout ce qui tient aux idées religieuses et politiques. Les Anglais trouvent le repos et la liberté dans l’ordre de c
solitaires, et l’intérêt des affaires publiques, si puissant chez les Anglais , n’existe presque point parmi les Allemands. Les
ntre les abus de l’ordre social, qui les préserve de l’ennui dont les Anglais sont susceptibles dans les vicissitudes de leur c
te d’activité intérieure, plus continuelle et plus vive que celle des Anglais . En Allemagne, les idées sont encore ce qui intér
ouvrages des Allemands sont d’une utilité moins pratique que ceux des Anglais  ; ils se livrent davantage aux combinaisons systé
ut à fait original, empruntent, les uns les défauts de la littérature anglaise , et les autres ceux de la littérature française.
uts devaient être soigneusement évités. Les Allemands ressemblent aux Anglais sous quelques rapports ; ce qui fait qu’ils s’éga
; ce qui fait qu’ils s’égarent beaucoup moins en étudiant les auteurs anglais qu’en imitant les auteurs français. Néanmoins ils
e leurs plus belles pièces. À ce défaut, qui leur est commun avec les Anglais , ils joignent un certain goût pour la métaphysiqu
t de gaieté. Quelques-uns d’entre eux craignant ce reproche, dont les Anglais se glorifient, veulent imiter en littérature le g
e les Allemands veulent unir ensemble le sérieux et la frivolité. Les Anglais n’écrivent point pour les femmes ; les Français l
nque, les principes de la philosophie politique. Nos guerres avec les Anglais ont dû les rendre ennemis de tout ce qui rappelle
28 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »
çaises et étrangères. — Lebrun. — André Chénier. — Coleridge. — Génie anglais dans l’Inde. — L’évêque de Calcutta. Nous venons
sont bien supérieures à toutes les productions lyriques de nos poëtes anglais . » Lady Montague jugeait là comme le monde du tem
Dans la liberté d’écrire qui était dès longtemps le droit commun des Anglais , et parmi les hommes d’étude et de talent dont el
, se formait une école de poëtes démocrates, mécontents de la liberté anglaise , et projetant une révolution dans leur patrie ou
e la conquête. À ce titre, essayons de traduire la protestation, plus anglaise encore que cosmopolite, que lui inspira l’invasio
s plus d’une source poétique. Il fut poëte aussi, cet autre démocrate anglais de 1789, non moins passionné pour la liberté que
us l’usage de leurs antiques lois et célébrant lui-même dans des vers anglais les traditions de leur culte. Citait Williams Jon
de Cambridge et déjà célèbre par quelques poésies grecques, latines, anglaises , était envoyé à Calcutta, pour diriger, à titre d
oëte moins gracieux ; et, ce qu’il y a d’immense dans cette puissance anglaise dont il était un des modérateurs, cet, empire abs
igé d’entendre les raisonnements de légistes et même de missionnaires anglais qui croyaient nécessaire de permettre encore les
tude ; et averti, à son récent dommage, d’éviter la foudre des fusils anglais , de ses rares, mais cruelles attaques, il ne revi
appellent ; mais l’âme du poëte va reparaître dans quelques vers tout anglais de sentiment et de paysage : « Jamais si riches
ête britannique, la voix charitable, la douce ferveur du missionnaire anglais des premiers temps, de ce Winfried, le prédicateu
ientôt les forces d’Héber. Ni la grandeur ni la politique du pouvoir ‘ anglais dans l’Inde ne permettaient qu’il y eût un péril
uefois, le langage d’un politique servant de ses vertus la domination anglaise dans l’Inde. Comme chez Fénelon, il y avait dans
29 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »
tilité du genre. —  Ses opinions. —  Sa philosophie. En quoi elle est anglaise et pratique. —  Son Essai sur Bacon. Quel est, se
aissance. —  Essais sur Warren Hastings et sur Clive. VI. Caractères anglais de son talent. —  Sa rudesse. —  Sa plaisanterie.
s historiens français. —  En quoi il est classique. —  En quoi il est anglais . —  Position intermédiaire de son esprit entre l’
le tour de son esprit. Macaulay traite la philosophie à la façon des Anglais , en homme pratique. Il est disciple de Bacon, et
er de leur faire entendre quelque chose des conceptions de Hegel. Les Anglais , hommes positifs et pratiques, excellents pour la
e chose à Rome, et chacun sait quelle part elle a dans la philosophie anglaise  : Hutcheson, Price, Ferguson, Wollaston, Adam Smi
’un esprit fort ouvert et fort libéral, il garde parfois les préjugés anglais contre la religion catholique1366. Le papisme pas
s de France ont pour les doctrines des protestants. Mais ces opinions anglaises sont tempérées dans Macaulay par l’amour ardent d
laissé dans le cœur d’un patriote, d’un whig, d’un protestant et d’un Anglais  : Alors vinrent ces jours dont on ne se souviendr
instruit, si capable de nous bien conduire. On comprend pourquoi les Anglais accusent les Français d’être légers et les Allema
s contemporains. Macaulay a toujours devant les yeux des imaginations anglaises , remplies par des images anglaises, je veux dire
s devant les yeux des imaginations anglaises, remplies par des images anglaises , je veux dire par le souvenir détaillé et présent
ces phrases par lesquelles il essaye de rendre sensibles à un public anglais les événements de l’Inde : « Au temps de Warren H
n nabab du Bengale, qui jouait le même rôle vis-à-vis des dominateurs anglais de son pays, qu’Augustule auprès d’Odoacre, ou le
sous lesquels elle se montre dans notre île. Ce que l’Italien est à l’ Anglais , ce que l’Hindou est à l’Italien, ce que le Benga
e et ses habitants n’étaient point pour lui comme pour la plupart des Anglais de simples noms, des abstractions, mais un pays r
Londres1372. D’autres parties de ce talent sont plus particulièrement anglaises . Macaulay a la main rude ; quand il frappe, il as
du style. Nous trouvons, nous l’avouons, un si grand charme dans son anglais , que même lorsqu’il écrit des absurdités, nous le
s le goût de Swift. Les mathématiques deviennent, entre les mains des Anglais , un excellent moyen de raillerie, et l’on se rapp
en, comparant par des chiffres la générosité romaine et la générosité anglaise , accablait Marlborough sous une addition. L’humou
arcasme, les genres de plaisanterie les plus amers sont habituels aux Anglais  : ils déchirent lorsqu’ils égratignent. Si l’on v
elle que Molière l’a représentée dans le Misanthrope, et la médisance anglaise telle que Shéridan l’a représentée en imitant Mol
rs dans cet homme de parti, combattant de tribune ; bref, pourquoi un Anglais n’est ni un Français ni un Athénien. J’aime mieux
les formes transmises depuis les jours des Plantagenets, et juger un Anglais accusé d’avoir exercé la tyrannie sur le souverai
sumé du talent de Macaulay ; et le talent, comme le tableau, est tout anglais . 2. Ainsi préparé, il a abordé l’histoir
ympathie de l’Europe. Il a raconté l’établissement de la constitution anglaise , et concentré tout le reste de l’histoire autour
ment unique, « le plus beau qu’il y ait au monde1381 », aux yeux d’un Anglais et d’un politique. Il a porté dans cette œuvre un
de la dignité de l’histoire, si je réussis à mettre sous les yeux des Anglais du dix-neuvième siècle un tableau vrai de la vie
out sont un corps. Macaulay ne l’a point cru, et a bien fait. Quoique Anglais , il a l’esprit d’ensemble. Tant d’événements amas
dustrie, plus de culture, plus de civilisation, depuis que les colons anglais et protestants ont été chassés, volés, tués. Il e
les vices particuliers et l’excellence particulière de la législation anglaise . La science de la politique, à quelques égards, r
misérable, et ont péri dans les convulsions. Mais dans la législature anglaise , l’élément pratique a toujours prédominé, et plus
: L’Acte de Tolérance approche très-près de l’idéal d’une grande loi anglaise . Pour un juriste versé dans la théorie de la légi
omettre un autre tiers. Le dernier trait, le plus singulier, le moins anglais de cette histoire, c’est qu’elle est intéressante
en pareilles circonstances avec un cérémonial copié du premier : quel Anglais ne s’intéresse pas à Wellington ? —  Il raconte l
il tua des milliers par philanthropie.1388 Ne reconnaît-on pas ici l’ Anglais élevé parmi les essais et les sermons psychologiq
moraliste ; aucun moyen n’a plus de force pour intéresser un lecteur anglais . Heureusement pour nous, il redevient enfin narra
es criminels. Ainsi, cette histoire dont les qualités semblent si peu anglaises porte partout la marque d’un talent vraiment angl
emblent si peu anglaises porte partout la marque d’un talent vraiment anglais . Universelle, suivie, elle enveloppe tous les fai
ette marche géométrique vers un but marqué, annoncent en lui l’esprit anglais . Mais s’il est anglais pour nous, il ne l’est pas
vers un but marqué, annoncent en lui l’esprit anglais. Mais s’il est anglais pour nous, il ne l’est pas pour sa nation. L’anim
, par exemple, sur un esprit foncièrement germanique, sur le vrai sol anglais . 1364. We have sometimes thought that an amu
30 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279
t qu’ailleurs je l’ai entendue !… Tenez ! vous rappelez-vous ce clown anglais qui jouait la pantomime au Cirque, il y a seuleme
fon et sinistre ?… Il a longtemps représenté pour moi la plaisanterie anglaise dans son idéal le plus profond et le mieux réalis
Rochefort me le rappelle ! C’est que la plaisanterie de Rochefort est anglaise … Pourquoi, d’ailleurs, ne le serait-elle pas ? Je
d’Henri Rochefort, qui est parfaitement Français, ne serait-elle pas anglaise  ? Or, elle l’est… Quant à moi, je lui reconnais t
Quant à moi, je lui reconnais toutes les qualités de la plaisanterie anglaise la plus formidable, — et la sécheresse aristocrat
dessus tout, la chose la plus profondément et la plus essentiellement anglaise  : je veux dire l’exagération qui va jusqu’à l’imp
ces hoax à la Swift, débités avec l’impassibilité et le sérieux d’un Anglais convaincu, et qu’écrit Rochefort dans une phrase
ge, donnent toute la manière habituelle au spirituel écrivain ; mais, anglaise . Je l’ai vue aussi ailleurs qu’en Angleterre. Je
31 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243
M. Taine L’Idéalisme anglais , étude sur Carlyle. — Le Positivisme anglais, étu
M. Taine L’Idéalisme anglais, étude sur Carlyle. — Le Positivisme anglais , étude sur Stuart Mill. [Le Pays, 5 juin 1864.]
versations, il faut remonter jusqu’à cette Histoire de la littérature anglaise par Taine, dont la beauté d’exécution n’a cependa
ux Études, dont l’une traite de l’Idéalisme et l’autre du Positivisme anglais contemporains, méritent vraiment de la Critique l
que Thomas Carlyle, l’intraduisible Carlyle, comme disent ces fats d’ Anglais , lesquels croient leurs grands esprits inabordabl
ment dans toutes ses profondeurs. Carlyle est une espèce de Jean-Paul anglais , dont l’imagination, au lieu d’habiter dans les a
t de sa faiblesse, et il nous l’a expliqué surtout par le puritanisme anglais dont Carlyle — nous apprend M. Taine — est un des
er à son tour. Le philosophe en qui M. Taine a incarné le positivisme anglais (l’épithète ne fait rien à la chose), n’est rien
, M. Taine faisait les affaires du positivisme français sous pavillon anglais . Mais cette exposition d’idées pures n’avait et n
32 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
internationale, je fus frappé, comme eux, de la médiocrité des œuvres anglaises . Quelques-unes d’entre elles, étaient pourtant si
e dit préraphaélite, l’incontestable médiocrité de cette petite salle anglaise me parut un indice de la décadence de cette école
tit groupe.‌ Le spectacle de ces artistes, rêvant de renouveler l’art anglais et l’engageant à cette fin dans la plus funeste d
qui, de près ou de loin, se rattachent au mouvement de l’art mystique anglais . Je comprends que l’audace juvénile de ces artist
e : Hélas ! un plus malade nous retient au passage ! C’est le peintre anglais Burne-Jones, le préraphaélite, le peintre intelle
me toute la peinture contemporaine », déclare l’auteur de la Peinture anglaise contemporaine. Les quelques pages qui précédent n
fier d’art nouveau. Aux principes de cet art nouveau l’école mystique anglaise resta toujours étrangère. Le mouvement qu’elle su
t la réalité de la nature. 26. Robert de la Sizeranne. La peinture anglaise contemporaine. 1. vol. in-16, Hachette. 1893. Rus
Religion de la beauté, id. 1897. (NdA)‌ 27. J. Milsand, L’esthétique anglaise , étude sur M. John Ruskin. Germer Baillière, 1864
t à cette école ; comme le dit M. Robert de la Sizeranne (La peinture anglaise contemporaine) « s’il n’a pas fait partie du corp
e n’a pas cessé de l’inspirer. » (NdA)‌ 33. J. Milsand, L’Esthétique anglaise . (NdA)‌ 34. Robert de la Sizeranne, La Peinture
’Esthétique anglaise. (NdA)‌ 34. Robert de la Sizeranne, La Peinture anglaise contemporaine. (NdA)‌ 35. Ibid (NdA)‌ 36. Robe
ne. (NdA)‌ 35. Ibid (NdA)‌ 36. Robert de la Sizeranne, La peinture anglaise contemporaine. (NdA)‌ 37. M. Edouard Conte dans
33 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »
r rappelle trop le magnifique portrait sombre, le portrait d’une dame anglaise , que le peintre nous montrait, en 1885. Mais surt
t, l’idée Wagnérienne n’est toujours qu’à demi comprise par le public anglais et même par les musiciens anglais. Pour bien comp
rs qu’à demi comprise par le public anglais et même par les musiciens anglais . Pour bien comprendre la position anormale que le
n plus petit dans le drame, la littérature et les beaux-arts ; mais l’ Anglais type est tellement absorbé dans ses affaires qu’i
uit par le cri ou le chant d’une immense foule. Quand il arrive qu’un Anglais est vraiment musicien, il demanda à ses composite
us parlons de l’école Française, Allemande ou Italienne, mais l’école Anglaise , comme celles des Pays-Bas, a depuis longtemps ce
s Drame Lyrique n’ont aucune signification pour nous. Le grand public anglais ne connaît l’Opéra que sous la forme introduite p
nnaît l’Opéra que sous la forme introduite par Offenbach, traduite en anglais et rendue bien plus décente et bien moins amusant
s veut dire style national et populaire ; or c’est justement un style anglais qui manque à tous nos compositeurs d’aujourd’hui.
sement ces messieurs n’ont pas encore développé un style personnel et anglais . Us sont tous des Wagnéristes de la mauvaise espè
ème pour point de départ et de l’adapter à des formes et des mélodies anglaises , mais ils forcent leur muse à entrer en des formu
effet dans ses œuvres une mélodie élevée et neuve ; et, comme il est anglais jusqu’à la moelle, le résultat est une musique an
, comme il est anglais jusqu’à la moelle, le résultat est une musique anglaise . Je suis bien aise d’avoir cette occasion d’attir
rtants est Frédéric Corder qui a traduit tous les poèmes du Maître en anglais et qui a écrit des analyses très lucides et très
assis sous une roche voisine ; le refrain de son chalumeau que le cor anglais figure très heureusement, amène une opposition bi
s chœurs aux concerts Richter, et J.B. Moseley qui a fondé la branche anglaise de la société wagnérienne, — enfin Alfred Forman
l August Nicholas Rosa pour présenter à Londres et dans les provinces anglaises , des opéras en anglais. La compagnie poursuivit s
ur présenter à Londres et dans les provinces anglaises, des opéras en anglais . La compagnie poursuivit ses efforts de diffusion
] ac. Thomas Wingham (1846-1893) était un pianiste et un compositeur anglais né à Londres. Il composa des symphonies, des ouve
um. Frédéric Corder (1852-1932) était un compositeur et un professeur anglais . Il enseigna à l’Académie royale de musique. Sa p
on pour Wagner l’amena à publier les premières traductions du Ring en anglais puis des autres œuvres wagnériennes. [NdE]
34 (1846) Études de littérature ancienne et étrangère
blié il y a quinze ans, et plusieurs fois réimprimé, a été traduit en anglais par le docteur Drake, l’homme qui a le mieux étud
nouveau, qu’il offre aux admirateurs étrangers et nationaux du poète anglais . Shakspeare La gloire de Shakspeare parut d’
andue, une étude plus attentive de la langue et des ouvrages du poète anglais  ; mais elle tient surtout aux changements de l’ét
e par l’intérêt d’un si grand nom et par l’amour-propre national, les Anglais n’ont recueilli que peu de détails sur sa vie. On
pas boiteux, comme le plus fameux poète et comme le premier romancier anglais de notre siècle. Il paraît que Shakspeare se trou
e qui pouvait paraître assez légère dans la rigueur des vieilles lois anglaises sur la chasse. Blessé de cet affront, le jeune ho
iasme pour Shakspeare, qu’autour de lui, et même avant lui, la poésie anglaise avait déjà pris un heureux essor. Spenser, né vin
oute vive et toute-puissante. L’imagination toujours mélancolique des Anglais retenait ces fables du Nord comme un souvenir nat
us ces récits merveilleux des muses italiennes, adoptés par la langue anglaise . Ainsi, de toutes parts et en tous sens, par le m
ion des écrivains qui ont appelé cette époque l’âge d’or de la poésie anglaise , on peut dire que l’Angleterre, sortant de la bar
le champ le mieux préparé où pût s’élever un grand poète. Le théâtre anglais , en particulier, était dès lors bien moins stéril
pas moins vrai qu’un peu avant lui et autour de lui, chez des auteurs anglais inconnus à l’Europe, on peut saisir quelques trac
ble un mystère de sainte Catherine ; et nous lisons dans un biographe anglais du xiie  siècle que la ville de Londres, « au lie
de Saint George de Cappadoce en trois parties ; plus tard les évêques anglais , membres du concile de Constance, firent représen
nsi, dans le Credo de Pierre le Laboureur, vieil essai d’indépendance anglaise , l’auteur fait dire à un moine tant soit peu réfo
mer des nouveaux puritains. Depuis un demi-siècle alors, la curiosité anglaise avait cherché d’autres spectacles, d’abord bien g
pes dramatiques n’étaient jamais composées que d’hommes : la sévérité anglaise et puritaine n’eût pas souffert de femmes sur la
nonçait un poète. Quelques scènes de ce drame, citées par un critique anglais de nos jours, ont un charme exquis de naturel et
la même époque, le théâtre espagnol commençait à prendre sur la scène anglaise l’influence qu’il eut pendant un siècle. Quoique
speare, ne fût qu’au début de son inépuisable génie, plusieurs pièces anglaises de ce temps sont, pour le sujet et la forme, imit
; et, à cet égard encore, il doit avoir agi sur le caractère du drame anglais dans Shakspeare. Sa tragédie de l’Empire du Vice
ait popularisé la forme poétique qui convenait le mieux à la tragédie anglaise , le vers non rimé, mais soutenu par le rythme et
Élisabeth, qui lui interdisait la main de miss Varnon, belle et noble Anglaise dont il était aimé. Il semble que Shakspeare, pro
re et libre, se dédommageant de l’anathème par les plaisirs. Un poète anglais qui, né dans le siècle suivant, put recueillir qu
sur les listes d’acteurs qui précèdent de vieilles éditions de drames anglais , le grand nom de Shakspeare figurer modestement p
nt été récemment découverts parmi de vieux papiers de la chancellerie anglaise . La corporation de la ville de Londres, de tout t
orable appui de votre seigneurie. Il est homme célèbre, notre Roscius anglais , et celui qui sait le plus admirablement adapter
d’hui sociétaire, et auteur de quelques-unes de nos meilleures pièces anglaises , de celles qui, comme votre seigneurie ne l’ignor
s à la terre, d’où il est formé ; puis il dispose, en bon gentilhomme anglais , de son bien, assez considérable pour le temps. A
ifficile d’atteindre sur ce point à tout l’enthousiasme des critiques anglais . L’idolâtrie des commentateurs d’Homère a été sur
ondément oubliés partout ailleurs, et qui n’ont survécu dans le poète anglais qu’à la faveur des grands traits dont il les ento
xceptions près, dans quelque pays qu’il les place, ont la physionomie anglaise , et pour lui le peuple romain n’est que la popula
ux mœurs locales des diverses contrées, cette préoccupation des mœurs anglaises , qui le rend si cher à son pays. Nul poète ne fut
ys. Nul poète ne fut jamais plus national. Shakspeare, c’est le génie anglais personnifié, dans son allure fière et libre, sa r
puissant sur notre théâtre ? Et cependant nous n’avons pas, comme les Anglais , le goût de nos vieilles annales, le respect de n
raffinés ou délicats : il fut et il est demeuré populaire. Le matelot anglais , au retour de ses longues courses et dans les int
a, pour sa nation, un intérêt inexprimable. Il donne à l’imagination anglaise des plaisirs qui ne vieillissent pas : il agite,
goût de singularité dont se flatte l’Angleterre ; il n’entretient les Anglais que d’eux-mêmes, c’est-à-dire de la seule chose à
niverselles qui passent dans toutes les langues ; et c’est surtout un Anglais qui doit le mettre à côté d’Homère ou de Sophocle
s par le poète, justifient bien sans doute l’admiration des critiques anglais  : mais faut-il en conclure avec eux que l’oubli d
yle. On pourrait marquer plus d’une autre ressemblance entre le poète anglais et le vieux poète grec, qui ne connut pas non plu
ange. C’est particulièrement pour les pièces d’invention que le poète anglais a réservé cette richesse de couleurs qui semble l
emphase aux Romains, s’appliquerait bien plus au Jules César du poète anglais . César, si simple par l’élévation même de son gén
e, succède une action vive, telle que le permet la liberté du théâtre anglais  ; et les accidents variés d’un combat multiplient
tiques a le plus accablée de sa superbe raison. La Tempête paraît aux Anglais l’une des plus merveilleuses fictions de leurs po
e, nourrie dans la solitude, le distingue et l’embellit. Aux yeux des Anglais , Shakspeare n’excelle pas moins dans la comédie q
irique d’Aristophane et de la malignité de Lucien. Un ancien critique anglais dit que les Commères de Windsor sont peut-être la
e le fond et la souche de la littérature. Shakspeare est l’Homère des Anglais  ; il a tout commencé chez eux. Sa diction mâle et
sans frein sont restées le caractère et l’ambition de la littérature anglaise . Malgré les vues nouvelles et la philosophie, le
épouillée sur le modèle uniforme des jardins de Versailles. C’est aux Anglais qu’appartient Shakspeare, et qu’il doit rester. C
e ses compatriotes ont étendu la sphère de son immortalité. La langue anglaise se parle dans la presqu’île de l’Inde, et dans to
de Calcutta, auxquels, d’après le principe rigoureux de la tolérance anglaise , on s’abstient de donner aucun enseignement sur l
urs de Brahma ou de Mahomet, sous leur costume oriental, déclament en anglais , avec un succès d’enthousiasme, quelques scènes d
fait venir à grands frais, d’au-delà des mers, quelque célèbre acteur anglais , pour représenter aux habitants de New-York ces d
pour représenter aux habitants de New-York ces drames du vieux poète anglais , qui doivent être si puissants sur un peuple libr
on lira toujours La Fontaine et Molière. Mais quand ce nouveau monde anglais d’Amérique, qui se défriche et s’élabore si vite,
iques. La poésie latine, qu’il aima et cultiva toujours, et la poésie anglaise , qu’il devait embellir d’une gloire nouvelle, ser
. Ses vers latins ont beaucoup de correction et d’harmonie : ses vers anglais , qu’il n’osait pas encore affranchir du joug de l
etentissante de la gloire du Tasse, charmaient l’imagination du jeune Anglais . Il visita deux fois Rome, où la hardiesse de ses
ne fameuse, dont il a célébré la voix et la beauté dans quelques vers anglais et dans un sonnet italien. Familiarisé dès longte
andeur d’un tel sujet, et conçut le plan de son poème. L’amour-propre anglais a repoussé cette origine, et le docteur Johnson a
ptivité de Charles, amenaient le grand crime qui a souillé la liberté anglaise . Le long parlement, si animé contre le monarque,
it méritées, il fit paraître, en 1654, une nouvelle Défense du peuple anglais . C’était le titre qu’il donnait à l’apologie de q
dans le Prytanée pour prix de ses services, aurait voulu inspirer aux Anglais la pensée d’aller secourir la véritable Athènes,
torat était établi lorsque Milton publia sa seconde Défense du peuple anglais . Déjà l’on pouvait juger que cette liberté, dont
la tête pour respirer l’odeur des cadavres futurs , est une atrocité anglaise , surchargée de mauvais goût italien. Les anges ré
nte, mêlée de traits admirables. Peut-être aussi manque-t-il au poète anglais quelque chose qui n’a été donné qu’aux heureux gé
eurs sentiments et de leur langage, cette création est toute au poète anglais . La muse épique n’avait rien inventé de semblable
ock dans une belle fiction de sa Messiade. Mais dans le plan du poème anglais , rien n’est plus terrible que cette concorde du c
rang des plus étonnants efforts de l’imagination humaine. Un critique anglais a dit que Milton avait connu sa force, en choisis
r le modèle des langues étrangères, il tient aux racines de la langue anglaise , qui nulle part ne paraît plus pompeuse et plus f
la suppression de la rime, liberté que la mesure et l’accent du vers anglais favorisent, mais surtout par les coupes suspendue
chait, semble donner à son poème un tour plus fier et plus libre. Les Anglais ont loué son harmonie ; et l’on peut remarquer so
r souvent dans ses vers un soin curieux de tempérer l’âpreté des sons anglais par des noms propres d’origine italienne. Un crit
in, sur cette version incomplète, mais élégante, conçut pour le poète anglais une admiration qu’il a exprimée dans le Traité de
e monument qui a naturalisé parmi nous la gloire et le génie du poète anglais , c’est la traduction en vers de Delille. Nulle pa
promptitude que de verve. Le caractère antique et simple de l’Homère anglais disparaît quelquefois sous le luxe du traducteur.
lton : mais c’est toujours un poète. La vie de Milton a été écrite en anglais par Philips, son neveu, par le célèbre Johnson, e
é qui caractérisaient le despotisme de Cromwell. Pope La poésie anglaise , si neuve et si libre dans Shakspeare, si savamme
ons immortelles de Shakspeare, après avoir étudié le sublime du génie anglais , dans ce grand poète né de lui-même, barbare et p
es polis avec tant de soin : tel fut Pope, le plus correct des poètes anglais , et cependant original. Pope (Alexandre) naquit à
a solitude, qu’il écrivit dans sa douzième année. L’étude des modèles anglais et de la littérature latine se mêlait à ces jeux
ment, et marquèrent la place de Pope au premier rang parmi les poètes anglais . En 1710, le pouvoir était passé tout à fait dans
onne à vos cœurs de s’animer de l’antique ardeur, et demande aux yeux anglais des larmes romaines74. » Au reste, Bolingbroke lu
uction célèbre, le plus beau monument, peut-être, de la versification anglaise . On admira généralement un si grand travail, où l
tte espèce de coup d’État légal qui fait un peu de honte à la liberté anglaise  ; mais il secoua le joug d’inaction que le rusé W
stucieux et corrupteur. Il ne fut plus jacobite ou tory, mais citoyen anglais . Repoussé vers la liberté par l’injustice, il déf
indispensable appui de toute constitution, tellement sacrée pour les Anglais , que dans une administration de vingt ans, Walpol
poète de Twickenham. Il visitait souvent le modeste asile de l’Horace anglais  ; il s’y reposait de la controverse politique par
ouvée ne fut pas heureuse. Il aima longtemps une jeune et spirituelle Anglaise , miss Blount ; et les journaux satiriques du temp
et d’autres marques de souvenir à ses principaux amis. Les biographes anglais se sont attachés à nous transmettre beaucoup de p
Shakspeare a créée sans le savoir : mais la sève vigoureuse du génie anglais anime et colore la sagesse de son style. Si on le
nlevée. Les gnomes assez péniblement ramenés dans la fiction du poète anglais ne valent pas la charmante et malicieuse allégori
urbanité de langage qui rehausse même la flatterie. Mais si le poète anglais est inférieur quand il veut imiter l’école frança
ésie à la métaphysique, ne fait pas moins d’honneur au génie du poète anglais  : mais le grand titre, le monument du talent de P
ent voulu tenter en commun, et qui les effraya bientôt. Les critiques anglais ont exalté cet ouvrage, comme un trésor d’éloquen
part du génie fut grande aussi dans ce succès cosmopolite d’un poète anglais , mort à trente-six ans. À ce don du génie il faut
s du siècle où il a vécu. Sous ce rapport, on peut dire que, s’il est Anglais par le tour de l’expression et le génie, il est E
à l’université de Cambridge, pour compléter le cours d’une éducation anglaise . Il allait de là passer les vacances chez sa mère
ue et poétique. Byron vint à Londres pour publier sa pièce des Poètes anglais et des Critiques écossais ; et, tout en l’imprima
on oncle, la vie provinciale de sa mère, un étranger dans la noblesse anglaise . Ses obscures sociétés d’études ou de plaisirs l’
emin faisant, le poète frappait avec une franchise de jeune homme sur Anglais et Écossais, Torys et Whigs, patrons et protégés,
evesa. Il en partit aussitôt pour Janina, sous le sauf-conduit du nom anglais . Reçu et défrayé par les ordres du visir absent,
e ont plus tard dispersés ou détruits. Logé chez la veuve d’un consul anglais , dans une maison qu’on a visitée depuis comme un
juillet, avec M. Hobhouse, sur le vaisseau qui ramenait l’ambassadeur anglais  ; et, s’étant fait débarquer à l’île de Zéa, il r
gination s’était hâlée au soleil d’Orient. En même temps que ce jeune Anglais , à la taille élégante et frêle et aux traits déli
îtresse à Rome, peuple de monastères les îles désertes de l’Italie. L’ Anglais du xixe  siècle croit voir tomber, en Espagne et
eintures un charme original. On avait lu les vers élégants d’un autre Anglais sur les îles d’Ionie ; mais tout cela fut nouveau
our ne plus la revoir, et qu’il s’exila sur le continent, rouvert aux Anglais par la disparition de l’Empire. Sa première cours
tte teinte misanthropique et amère répandue dans ses écrits. Un autre Anglais , Lewis, vint mêler à ces entretiens sa fantasque
hes. Dans la fougue d’un carnaval de Venise, « ce jeune extravagant d’ Anglais  », comme l’appelaient les gondoliers, au milieu d
r de Byron connaît la comtesse Guiccioli. C’est à Venise que le poète anglais vit pour la première fois la belle et spirituelle
e à laquelle il était affilié par un lien d’amour et de parti. Le nom anglais le protégea seul lui-même et lui permit de prolon
ur en Italie, il revit avec une grande effusion de tendresse un noble Anglais , son ancien compagnon d’études, dont l’amitié cal
à l’âge de vingt-huit ans, périt presque sous ses yeux, avec un autre Anglais , dans une promenade de mer, sur le golfe de la Sp
llet 1823, emmenant avec lui le frère de la comtesse Guiccioli, et un Anglais intrépide, le corsaire Trelawney. Repoussé dans l
nt attendre et juger par ses yeux, demeura trois mois dans la colonie anglaise de Céphalonie. Son enthousiasme ne s’était pas ac
entrepris des conférences chrétiennes pour convertir quelques jeunes Anglais de la garnison. Il songeait à revenir en Italie.
u milieu du chaos de Missolonghi. Animé par sa présence, un ingénieur anglais , Parry, avait organisé l’artillerie nécessaire po
taient des scènes violentes d’altercation et de rupture entre le chef anglais et sa bande barbare. Les forces de Byron ne pouva
rts pour faire entendre ses dernières volontés à son vieux domestique anglais , Fletcher, il fut saisi de délire. Ayant pris une
ur l’éloge exclusif du goût classique, tel du moins que le conçoit un Anglais . Il composa même à ce sujet deux lettres critique
jusqu’à juger sévèrement Shakspeare, Milton et les vieux dramatistes anglais , dont il trouve la langue admirable, mais les ouv
ation soit frappée de la mort et des obsèques militaires d’un général anglais , John Moore, tué en Espagne, il s’élève au ton de
s gracieuses aventures des îles grecques. Quant à la satire des mœurs anglaises , qui occupe tant de place dans Don Juan, elle ne
Sa prose est vive, étincelante, légère, comme l’est rarement la prose anglaise . Elle abonde en saillies d’amusante humeur et en
hautement reconnu chez les deux grandes nations qui parlent la langue anglaise , et si admiré chez presque toutes les autres. San
dramatiques. Il avait lu plusieurs drames de l’antiquité, traduits en anglais . Dans sa tragédie d’Hamlet, où il parle de tant d
s of Bishop James. 67. M. de Chateaubriand, Essai sur la Littérature anglaise . 68. « Dis dilecte senex, te Jupiter æquus opor
35 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164
ontaire français, et faisant des tours d’adresse87. Arrivé devant les Anglais , il jeta trois fois sa lance, puis son épée en l’
blient leur littérature et leur langue. —  Peu à peu ils apprennent l’ anglais . —  Peu à peu l’anglais se francise. Qu’est-ce
et leur langue. —  Peu à peu ils apprennent l’anglais. —  Peu à peu l’ anglais se francise. Qu’est-ce donc que cette race fra
e que les vrais chants et les profondes hymnes, telles que les moines anglais en chantent encore sous les voûtes basses de leur
férule, enseigner et montrer à leurs Saxons. V. Ils traduisent en anglais des livres français. —  Paroles de sir John Mande
—  Layamon, Robert de Gloucester, Robert de Brunne. —  Ils imitent en anglais la littérature française. —  Manuels moraux, chan
trier, sinon ils payent quarante-sept marcs d’amende ; si le mort est Anglais , c’est aux gens du lieu d’en faire la preuve par
que vers latins ou français, prose française ou latine. Que devient l’ anglais  ? Obscur, méprisé, on ne l’entend plus que dans l
en et bien d’autres. Plusieurs écrivent la première moitié du vers en anglais , et la seconde en français : étrange marque de l’
la faconde. —  Pardonnez-moi, dit-il, que de ce je forsvoie ; je suis Anglais . » Après tout cependant, ni la race, ni la langue
race, ni la langue n’ont péri. Il faut bien que le Normand apprenne l’ anglais pour commander à ses tenanciers ; sa femme, la Sa
Voilà donc le Normand qui, lentement et par force, parle et entend l’ anglais , un anglais déformé, francisé, mais pourtant angl
le Normand qui, lentement et par force, parle et entend l’anglais, un anglais déformé, francisé, mais pourtant anglais de séve
arle et entend l’anglais, un anglais déformé, francisé, mais pourtant anglais de séve et de souche ; il y a mis du temps, deux
—  Persistance de la nation saxonne, et formation de la constitution anglaise . —  Persistance du caractère saxon et formation d
anglaise. —  Persistance du caractère saxon et formation du caractère anglais . Ainsi se forme l’anglais moderne, par comprom
aractère saxon et formation du caractère anglais. Ainsi se forme l’ anglais moderne, par compromis et obligation de s’entendr
is ce livre de latin en français, et l’ai mis derechef de français en anglais , afin que chaque homme de ma nation puisse l’ente
e reste de la nation ne l’a jamais su ; il transcrit son manuscrit en anglais , et, par surcroît, prend soin de l’éclaircir, sen
, veut mieux s’expliquer pour les auditeurs d’outre-Manche, et dit en anglais  : « Et quand Mahomet entra dans la chapelle, laqu
uatre fois de suite la même idée pour la faire entrer dans un cerveau anglais  ; sa pensée s’est allongée, alourdie, et gâtée au
rre continuée jusqu’au temps présent, plate rapsodie rimée, rendue en anglais par une rapsodie non moins plate. Le premier Angl
rimée, rendue en anglais par une rapsodie non moins plate. Le premier Anglais qui s’y essaye est un prêtre d’Ernely, Layamon110
r des sons semblables sont de vrais vers. Nos honnêtes versificateurs anglais d’outre-Manche, comme leurs précepteurs de Norman
tendre de la Vierge et les sentiments des cours d’amour ; les rimeurs anglais le font, et quand ils veulent louer les dames ter
eurs chevaux avec les superbes caparaçons, et aussitôt cinq seigneurs anglais qui étaient là suivirent par émulation leur exemp
que dans sa tente. Je n’ai pas à conter ces poëmes, ils ne sont point anglais , ils ne sont que traduits ; mais, ici comme en Fr
es communes en France et en Angleterre. —  Théorie de la constitution anglaise par sir John Fortescue. —  Comment la constitutio
ulever, et non la pauvreté149. Aucun Français n’a ce courage comme un Anglais . On a souvent vu en Angleterre trois ou quatre ba
a de pendus en France pour la même espèce de crime en sept ans… Si l’ Anglais est pauvre et voit un autre homme ayant des riche
e, pied à pied, la loi romaine, héritage des peuples latins, à la loi anglaise , héritage des peuples teutoniques : l’une, œuvre
lui seul cinquante à soixante bénéfices en Angleterre ; que l’argent anglais coule à flots vers Rome, et que les clercs, n’éta
ouvrir ; la conscience germanique s’est éveillée et aussi le bon sens anglais , l’énergie personnelle, la résolution de juger et
e temporel du clergé était attaqué, et avec lui toute la constitution anglaise , et de tout son poids le grand établissement d’en
littérature du temps va garder jusqu’au bout, comme la haute société anglaise , l’empreinte presque pure de son origine français
de grands comtes et de nobles chevaliers, descendus à la fois du sang anglais et du sang normand, étaient un soutien pour l’un
autre. »  — « À présent, dit un autre auteur du même temps, comme les Anglais et les Normands habitent ensemble et se sont mari
n peut à peine distinguer qui est de race normande et qui est de race anglaise … Les vilains attachés au sol, dit-il encore, sont
e. Je cite souvent ce second ouvrage, qui est plus complet. 149. Les Anglais oublient toujours d’être polis, et ne voient pas
n assent. 155. Fortescue, In leges Angliæ, London, 1599, avec trad. anglaise . Non potest rex Angliæ ad libitum suum leges muta
36 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »
n de whig soit telle qu’il ne veuille pas reconnaître comme monarchie anglaise la monarchie normande de Guillaume le Conquérant,
son histoire qu’à la date éclaircie et certaine de la vraie monarchie anglaise  : la fin des Stuarts et du droit divin. En agissa
son histoire comme les autres brouillards sur son sol, la législation anglaise , avec ces mille coutumes qui peuvent dormir des s
nscrite, et plus définie que sous les autres périodes du gouvernement anglais , ce qui veut dire, pour qui sait comprendre, que
était pas considérable. Il va jusqu’à dire hypocritement que les lois anglaises , sans exception, selon l’opinion des plus grands
profond, et c’est ce que Macaulay n’a pas pu ou voulu voir. Comme un Anglais , il s’est payé des formes d’une légalité consacré
guères aller plus loin. On a souvent parlé de la pruderie des femmes anglaises , mais, en fait de bégueulisme, les whigs pourraie
omme de mer qui avait la poésie des batailles gagnées, — un véritable Anglais , enfin, dans toute la grandeur, la noblesse et la
» Il applaudissait, au combat de la Hougue, à la charge des vaisseaux anglais qui se battaient contre lui ! Quant aux cruautés
37 (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »
ce d’Homère. Shakespeare est un esprit humain ; c’est aussi un esprit anglais . Il est très anglais, trop anglais ; il est angla
are est un esprit humain ; c’est aussi un esprit anglais. Il est très anglais , trop anglais ; il est anglais jusqu’à amortir le
rit humain ; c’est aussi un esprit anglais. Il est très anglais, trop anglais  ; il est anglais jusqu’à amortir les rois horribl
t aussi un esprit anglais. Il est très anglais, trop anglais ; il est anglais jusqu’à amortir les rois horribles qu’il met en s
e mesure les hypocrisies d’histoire prétendue nationale. Enfin il est anglais jusqu’à essayer d’atténuer Henri VIII ; il est vr
e temps, insistons-y, car c’est par là qu’il est grand, oui, ce poëte anglais est un génie humain. L’art, comme la religion, a
tion lumineuse de cette nation. Shakespeare modifie en beau le visage anglais . Il diminue la ressemblance de l’Angleterre avec
ué. À l’heure qu’il est, on ne jouerait Shakespeare sur aucun théâtre anglais sans effacer dans le texte le mot Dieu partout où
oux Jésus ! serait un blasphème ; une dévote espagnole sur le théâtre anglais est tenue de s’écrier : doux Jupiter ! Exagérons-
ence n’est pas complète. Il n’y a pas longues années qu’un économiste anglais , homme d’autorité, faisant, à côté des questions
’est pas viable, il n’est qu’immortel ! Vers le même temps, un autre, anglais aussi, mais de l’école écossaise, puritain de cet
s font cortège, la reine assiste. La vertueuse femme en qui le peuple anglais , royaliste, comme on sait, voit et vénère sa pers
e la royauté, de l’aristocratie, de l’armée, et même de la population anglaise encore ignorante à cette heure comme presque tout
r surdité n’a rien d’irréparable. Ils ont le temps de se raviser. Les anglais se réveillent enfin du côté de leur gloire. L’Ang
38 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79
force comme peuple. Je m’estime quand je me compare, c’est le mot des Anglais . Ils ont le sentiment de la liberté, par suite de
elle espérer un allié fidèle, solide, permanent, dans ce grand peuple anglais  ? Je le dis avec regret, mais je le dis avec cour
III La France ne peut donc pas se confier entièrement à l’alliance anglaise , ni l’Angleterre à l’alliance française. Ces deux
France, quoique avec moins d’animosité systématique. Ainsi l’Amérique anglaise se soulève contre sa mère patrie : la France se c
nir sur ses frontières du midi contre une Italie unitaire, alliée des Anglais  : l’Angleterre proteste contre cette prudence tro
qui peut vous consoler à elle seule de l’impossibilité de l’alliance anglaise , de la chimère de l’alliance russe ? Mais qu’est-
ès précaire, aurait donc pour la France le double inconvénient d’être anglaise et d’être russe, c’est-à-dire l’alliance avec la
e, à moins d’être la première puissance navale du monde ? Les flottes anglaises et les flottes françaises combinées détruiraient
France y rencontrerait en y arrivant les Russes, les Autrichiens, les Anglais , et l’Orient ne serait que le champ de bataille d
mutuellement contre l’Autriche ou contre toute autre puissance armée, anglaise , russe, prussienne, même piémontaise, qui tentera
et cinquante mille hommes par an pour soutenir ses provocations, plus anglaises que françaises, à la formidable unité d’une monar
nature et de la parenté ! Et quelle diplomatie, excepté la diplomatie anglaise , peut contraindre la France à ratifier de telles
cette monstruosité antifrançaise, l’unité de l’Allemagne sous la main anglaise de la Prusse, c’est-à-dire l’unité de cinquante m
é allemande, unité que nous devons craindre comme la mort. L’alliance anglaise est impossible, puisque l’Angleterre, par sa natu
’est ni un intérêt italien, ni un intérêt français : c’est un intérêt anglais et une folie sarde. L’intérêt italien, c’est une
Mais négocions pour une Italie libre, et non pour une Italie sarde ou anglaise . C’est assez conseiller : il faut vouloir. XXI
e, à élever avec les débris de tant d’États un trône, italien de nom, anglais de base, antifrançais d’intention, sur toute la p
ent : La guerre ! Car, si la monarchie unitaire de l’Italie doit être anglaise , nous sommes Français avant d’être Italiens, et n
t d’être Italiens, et nous dirons : Plutôt point de trône qu’un trône anglais en Italie !… La fédération italienne ou le trône
voilà la gloire et la liberté de l’Italie. Le reste est une intrigue anglaise  ; ceci est un principe italien. Lamartine.
39 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475
ouvons maintenant embrasser d’un regard l’ensemble de la civilisation anglaise  ; tout s’y tient : quelques puissances et quelque
c eux dans les affaires publiques. Voilà donc que peu à peu la nation anglaise , enfoncée sous terre par la conquête comme par un
ne et d’une littérature universelle. Pareillement, si vous regardez l’ Anglais au seizième siècle, vous découvrez en lui les pen
ste, le travailleur et le citoyen. La voilà implantée, la grande idée anglaise , j’entends la persuasion que l’homme est avant to
t leur œuvre dans la société comme dans les lettres, et les instincts anglais ont transformé la constitution et la politique, e
r sur eux-mêmes, obstinés, batailleurs, sensés, tels que le moyen âge anglais les a légués à l’Angleterre moderne, ont pu laiss
ale et bornée. Deux puissances la dirigent, l’une européenne, l’autre anglaise  ; d’un côté ce talent d’analyse oratoire et ces h
ares ; ils n’inventent que des idées insulaires, et des améliorations anglaises , et se confirment dans leur respect pour leur con
de bien-être, ces deux mots renferment tous les ressorts de l’action anglaise . Contre ce bon sens limité et contre cette austér
u-dessus de toutes ces figures un type surnage, le plus véritablement anglais , le plus saillant pour un étranger. Plantez-vous
rsel1327, la production agricole a doublé en cinquante ans, l’hectare anglais a reçu huit ou dix fois plus d’engrais que l’hect
itoire applaudissait ou sifflait, à volonté. « En somme, me disait un Anglais , c’est de cette façon-là que nous faisons nos aff
r de très-bons et de les manier avec sang-froid. IV Voilà notre Anglais approvisionné et administré ; à présent qu’il a p
généraux de Waterloo déshabillés et couronnés par des Victoires. Les Anglais , de chair et d’os, semblent déjà fabriqués en tôl
ir et d’os, semblent déjà fabriqués en tôle ; que sera-ce des statues anglaises  ? —  Ils se piquent de peinture, du moins ils l’é
e de bien et d’utile qu’ils recherchent et finissent par atteindre. L’ Anglais a désormais son prêtre, son gentleman, sa manufac
nous pouvons affirmer d’avance que l’état prochain de la civilisation anglaise dépendra de leur divergence et de leur accord. No
ssim. 1328. « L’économie, disait de Foe en 1704, n’est pas une vertu anglaise . Là où un Anglais gagne vingt shillings par semai
onomie, disait de Foe en 1704, n’est pas une vertu anglaise. Là où un Anglais gagne vingt shillings par semaine et ne peut que
et laisse ses enfants dans une très-bonne position. Là où un manœuvre anglais avec ses neuf shillings par semaine vit pauvre et
ablement avec le même salaire… Il n’y a rien de plus fréquent pour un Anglais que de travailler jusqu’à ce qu’il ait sa poche p
40 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »
uscrit latin, qui fut immédiatement publié, par ordre du gouvernement anglais , sous le titre : « Traité de la doctrine chrétien
Nulle découverte récente ne s’est faite sur le vieux grand Classique anglais . Nul projet de traduction ne transpire dans le li
de son auteur. Quand M. Taine écrivait son Histoire de la littérature anglaise , il ne pouvait pas, lui, éviter Milton. Le poète
homme sorti récemment de l’Université d’Oxford ; Ève, une jeune miss anglaise , bonne ménagère… ». Il se gardera comme du feu, l
e mon cœur le soliveau de l’hirondelle ! Milton n’est qu’un bourgeois anglais , — armorié, dit M. de Guerle, mais peu m’importe 
édantisme de la science : on y superposa le pédantisme de la sainteté anglaise , — une horrible sainteté, qui n’a rien ni de sain
les femmes, même quand il dormait ; Milton, cet Endymion de la poésie anglaise , auprès de qui une inconnue qui passait quand il
artie de sa vie. L’instinct voyageur d’oiseau marin qui est dans tout Anglais , mais qui n’y dort pas, le fît aller un jour en I
41 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Évolution de la critique »
dans ses œuvres les plus considérables, L’Histoire de la littérature anglaise , et La Philosophie de l’art. Dans la préface du
’est ainsi qu’il essaie de dériver le génie particulier des écrivains anglais des propriétés originelles de l’esprit de la race
de critique et d’histoire, le Tite-Live, le La Fontaine, l’Idéalisme anglais , M. Taine continue et perfectionne la sorte de cr
ntifique pure. Depuis, la publication de l’Histoire de la littérature anglaise , il ne s’est guère produit dans le domaine de cet
t des travaux de Brandèscj qui suit Sainte-Beuve, soit de la critique anglaise qui est théologique avec M. Matthew Arnoldsck, hi
) ce. Taine dans sa célèbre préface à son Histoire de la littérature anglaise (Hachette, 1863), multiplie les formules qui vont
à l’art de la Renaissance, au platonisme, ainsi qu’aux préraphaélites anglais . Sa mystique de la Beauté eut une grande influenc
Vernon Lee (1836-1935) : Pseudonyme de Violet Paget, femme de lettres anglaise , romancière engagée dans les luttes du féminisme,
(NdE) cn. John Addington Symonds (1840-1893) : écrivain et critique anglais qui s’est intéressé à la Renaissance italienne, e
42 (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298
de politique. Touchons aux questions les plus graves, dût l’alliance anglaise en être ébranlée ! Voilà quarante ans que l’Angla
, dût l’alliance anglaise en être ébranlée ! Voilà quarante ans que l’ Anglais habite la France. À son arrivée, il y reçut une h
des prévenances dont nous avons fleuri sa route, savez-vous ce que l’ Anglais nous réserve ? L’Anglais a imaginé de nous ruiner
s avons fleuri sa route, savez-vous ce que l’Anglais nous réserve ? L’ Anglais a imaginé de nous ruiner. Et, pour cela, il n’a p
ent nous nous emparons du pays, — pour rentrer dans nos frais. » Et l’ Anglais a persuadé, à force de schellings, aux restaurate
est né malin, a vu clair dans les trames ténébreuses qu’ourdissait l’ Anglais , né perfide. Alors, il s’est pris à le haïr d’une
d’une haine terrible, d’une haine nationale. Haine stérile, hélas ! L’ Anglais fait marcher ses bataillons carrés de guinées sur
remier :    Guerre aux tyrans ! Non, non, jamais en France, Jamais l’ Anglais ne régnera ! en songeant que je paye, à Luchon,
mple des additions qui naissent de notre envahissement par le perfide Anglais  ? Hier, je montais le Superbagnères, il faisait h
e les Espagnols, — que les Espagnols n’ont pas l’œil plus vif que les Anglais , — et que les Anglais n’ont pas l’air plus distin
les Espagnols n’ont pas l’œil plus vif que les Anglais, — et que les Anglais n’ont pas l’air plus distingué que les Français.
parce que j’ai la figure longue, — que moi, Périgourdin, j’ai le type anglais  ;-et mon tailleur, de vouloir me convaincre que j
pices aussi pittoresques et aussi dangereux que peut les souhaiter un Anglais atteint d’un spleen à son dernier période. Si Ber
43 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197
, dans le poème de La Tâche, les endroits qui indiquent chez le poète anglais d’autres sources et d’autres inspirations. Cowper
vision sur le Sinaï. Cowper est de plus un patriote et un excellent Anglais , jusqu’aux préjugés et aux préventions inclusivem
édifice mutilé qui menace ruine. Qui ne sent ici la douleur du vieil Anglais au moment où se détache toute l’Amérique du nord,
c… Il continue d’énumérer toutes ses douleurs et ses blessures comme Anglais , comme chrétien, et comme homme. Tout ce livre, d
iétude bénie du foyer, et il y joint une élégance toute moderne, tout anglaise , qui fait parfois que telle de ses demi-pages res
rit de bien longues années. Une édition de Milton, avec traduction en anglais des ouvrages latins, l’occupa ensuite ; il était
; « Vous vous souvenez de la peinture que fait Rousseau d’une matinée anglaise  ; telles sont celles que je passe ici avec ces br
que je passe ici avec ces braves gens. » Je ne sais de quelle matinée anglaise il s’agit, à moins que ce ne soit dans L’Émile le
point, dès ce temps-là, une poésie pareille et comparable à celle des Anglais , je pensais moins encore à la peinture directe de
ouvelle lléloïsc, la 9e estampe ayant pour inscription La Matinée à l’ anglaise . 27. [NdA] Cette étude sur Cowper m’a valu troi
27. [NdA] Cette étude sur Cowper m’a valu trois gracieux sonnets en anglais qui me sont venus de la patrie du poète, et qui o
d’idéal, de vie intérieure et d’amitié, charme et honneur de la muse anglaise  :   Sonnet imité de Keats, en s’en revenant un so
44 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387
qui avait peut-être dans les veines quelques gouttes égarées de sang anglais , ce fut l’Angleterre. Il y passa deux ans, et son
a deux ans, et son esprit y prit des lettres de naturalité. Il revint anglais dans son pays. Il y rapporta l’amour de la consti
evint anglais dans son pays. Il y rapporta l’amour de la constitution anglaise , qu’il aurait mieux fait de laisser en Angleterre
er en Angleterre. Il fit du vieux jardin français de la Brède un parc anglais , dressa sa généalogie, — occupation anglaise ! —
nçais de la Brède un parc anglais, dressa sa généalogie, — occupation anglaise  ! — créa une substitution et sollicita l’érection
titution et sollicita l’érection de sa terre en marquisat, — ambition anglaise  ! — enfin, exerça ses droits féodaux comme le plu
 — enfin, exerça ses droits féodaux comme le plus féodal des terriens anglais . Il avait la qualité d’Alcibiade. Il était le cam
ade resta en Angleterre. Quand Montesquieu revint en France, il était Anglais , et il ne se déteignit plus. IV J’ai fini,
45 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54
a été romantique. Shakspeare fut romantique parce qu’il présenta aux Anglais de l’an 1590, d’abord les catastrophes sanglantes
e la vie des cours et de la civilisation des peuples tranquilles. Les Anglais de 1590, heureusement fort ignorants, aimèrent à
cène du paravent, dans le Tartufe de mœurs, nous la devons au théâtre anglais . Chez nous, tout ce qui est fort s’appelle indéce
aite pour le peuple qui, à Fontenoy disait, chapeau bas, à la colonne anglaise  : « Messieurs, tirez les premiers. » Cela est for
re de 1590. Comme nous sommes infiniment supérieurs par l’esprit, aux Anglais de cette époque, notre tragédie nouvelle aura plu
le du verre dans lequel George IV avait bu. 9. Les vers italiens et anglais permettent de tout dire ; le vers alexandrin seul
46 (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »
ment ; mais qu’on ne sait pas au juste, qu’on ne l’a pas lu. L’auteur anglais ne s’est donc pas heureusement orienté en commenç
e-Dame de Paris ne ressemble pas à un roman de Walter Scott. L’auteur anglais s’est laissé prendre à une couple de scènes où fi
tyle. Mais style, qu’est-ce cela ? Nous n’expliquerons pas à l’auteur anglais quel cas nous faisons de M. Hugo sous cet aspect.
le cède à aucun homme en talent, n’échappe pas à la prise de l’auteur anglais . Il cherche ridiculement et en grammairien commen
plus suaves et les plus chastes de sa plume ont passé, chez l’auteur anglais qui nous lisait en masse, dans une même bouchée,
si rare et si fin, à cette critique quelque peu cyclopéenne. L’auteur anglais a fait du moins à M. de Balzac la grâce insigne d
t portées par ses écrits, et des conséquences sociales que l’écrivain anglais y rattache, c’est un point qui vient d’être trait
47 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166
la direction des Postes, il avait rendu de grands services à l’armée anglaise dans la guerre du Canada (1754). S’interposant en
ncipes (car elle était en majorité composée de quakers) et le général anglais , il avait procuré des chariots, des vivres, avait
ton ; il le demandait non seulement en qualité de colon, mais aussi d’ Anglais de la vieille Angleterre, ardent à travailler à l
que ; il la voyait, du Saint-Laurent au Mississipi, peuplée de sujets anglais en moins d’un siècle ; mais, si le Canada restait
mais, si le Canada restait à la France, ce développement de l’empire anglais en Amérique serait constamment tenu en échec, et
te de 1776, une pure politesse. Mais, en 1759, Franklin n’était qu’un Anglais de l’autre côté de l’Atlantique, à qui la mère pa
uelque sorte, son niveau entre les grands noms. Un excellent critique anglais (Jeffrey) en a touché un mot dans le sens où il e
du fameux acte du Timbre (1764). En en dressant le plan, le ministère anglais faisait assez voir qu’il attribuait au Parlement
plus recevoir, jusqu’à révocation des taxes, aucun objet de fabrique anglaise  : « À quoi les Américains étaient-ils accoutumés
et il répondit : « À se servir des modes et des objets de manufacture anglaise . » — « Et à quoi mettent-ils maintenant cet amour
48 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »
l l’amène et l’introduit chez nous, puisqu’il présente le grand génie anglais à la littérature française, lui faisant honneur d
ts de ce génie qui vit encore, quoique massacré, et tellement que les Anglais eux-mêmes ont retraduit dans leur langue ces morc
issent être, c’est cette survivance du génie passionné du grand poète anglais à travers les effacements de A. Pichot et Guizot,
akespeare dans son originalité, pour les Français qui ne savent pas l’ anglais , presque entièrement inconnue. Cette traduction,
t leur promptitude à mourir (transiency, dit délicieusement la langue anglaise ). Roméo et Juliette, c’est la même floraison de j
iculier de Roméo et Juliette, dans lequel Shakespeare, le Michel-Ange anglais , a, pour la première fois, vaincu Corrège. Et ce
e encore plus que la tragédie qui fait le mérite sans pareil du poète anglais dans son drame de Roméo et Juliette. C’est la vie
de la force et de la grandeur habituelles à Shakespeare. L’expression anglaise y devient souvent italienne. Elle y a, au milieu
ée. On la trouve plus ou moins enveloppée dans les premiers critiques anglais ou allemands qui aient réagi en faveur de Shakesp
s et timides, mais Carlyle, dont le génie est encore plus allemand qu’ anglais , a posé, avec la violence du saxon et la logique
que cela. Mais la prétention du traducteur, interprète du grand poète anglais , est bien autrement considérable. Ce qu’il veut,
le Shakespeare littéraire. Certes ! cela est fort possible. Il était anglais . Il pouvait très bien avoir cette passion anglais
possible. Il était anglais. Il pouvait très bien avoir cette passion anglaise de la famille qui fera encore longtemps de l’Angl
e que de l’appeler de l’impersonnalité. Et si ce n’est pas vrai, si l’ Anglais , l’Anglais ineffaçable et indestructible, qui viv
appeler de l’impersonnalité. Et si ce n’est pas vrai, si l’Anglais, l’ Anglais ineffaçable et indestructible, qui vivait peut-êt
de sa race, sous la fleur du génie cosmopolite de Shakespeare ; si l’ Anglais fit faire à ce génie, contre Jeanne d’Arc, ce que
Taine lui-même ne dit mot, dans sa récente Histoire de la littérature anglaise , parce que cette pièce et ce personnage de Henri 
ait contre son système de l’influence de la race ; car Henri V est un Anglais diminué de tout le flot d’humanité que Shakespear
ême, comme son personnage, était un homme… encore plus un homme qu’un Anglais  ! XVII Ainsi, Henri V est un homme, — Henri
re. Il cite Monstrelet et Chastellain, et oppose énergiquement au Roi anglais « flegmatique, — dit-il, — rigide, altier et anti
e ses armes qui fait l’intérêt du drame de Shakespeare, même pour les Anglais  : c’est le développement de ce caractère incompar
aliers français sont tombés massacrés sous les haches d’une poignée d’ Anglais , Henri V dit ces grandes paroles, aussi peu angla
s d’une poignée d’Anglais, Henri V dit ces grandes paroles, aussi peu anglaises que le génie de Shakespeare qui les lui met sur l
49 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »
blée au feu de la gaîté. Ce serait trop français pour Rémusat, devenu Anglais à force de regarder l’Angleterre, pour Rémusat qu
ettre l’histoire romaine en rondeaux ? Rémusat veut mettre l’histoire anglaise en épigrammes. L’épigramme, — et encore l’épigram
nscience et devant Dieu. On a fait tout ce qu’on pouvait. Rémusat, si Anglais qu’il soit, n’est pas Junius. Il n’est même pas C
ez, dans cette gravure, une femme qui rêve et pleure, avec de longues anglaises défrisées, lesquelles semblent pleurer comme elle
aises défrisées, lesquelles semblent pleurer comme elle. Eh bien, ces anglaises défrisées, je les retrouve dans la préface de Rém
our entretenir le public, en ce moment, de l’histoire du gouvernement anglais . Ce sujet est passé de mode… (Souvenirs et Regret
le philanthrope, tout ce qui nous le diminue, à nous, malgré sa haine anglaise contre la Révolution française, laquelle ne prena
50 (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457
a postérité seront plus sûrs que les miens. De l’Angleterre et des Anglais Juin 1800. Si un instinct sublime n’attachai
s Portugais et les Espagnols, mais j’ai vécu assez longtemps avec les Anglais . Comme c’est aujourd’hui le seul peuple qui dispu
le plus ancien des voyageurs que je connaisse, qui nous ait parlé des Anglais . Il n’a vu à Londres, sous Henri VIII, que des ba
’Angleterre. Il me semble qu’on doit chercher le secret des mœurs des Anglais dans l’origine de ce peuple. Mélange du sang fran
ents, ses manufactures, une élégance qui nous manque. On dirait que l’ Anglais met dans le travail des mains la délicatesse que
nous mettons dans celui de l’esprit. Le principal défaut de la nation anglaise c’est l’orgueil, et c’est le défaut de tous les h
pre. En général les passions sont plus dures et plus soudaines chez l’ Anglais  ; plus actives et plus raffinées chez le Français
us tendre jeunesse. Vous voyez quelquefois des groupes de ces petites Anglaises , toutes en grands mantelets blancs, un chapeau de
s de déclamation, j’ai regretté la gaucherie et la pudeur des petites Anglaises  : un enfant sans innocence est une fleur sans par
nsacrée aux mathématiques, en mémoire de Newton ; mais en général les Anglais estiment peu cette étude, qu’ils croient très dan
re, la religion, la politique, telles sont les carrières ouvertes à l’ Anglais devenu homme. Est-on ce qu’on appelle un gentlema
était tombé dans un discrédit dont la guerre actuelle l’a relevé. Les Anglais ont été longtemps sans songer à tourner leurs for
ste des vieilles opinions, qui tenaient le commerce à déshonneur. Les Anglais ont toujours eu comme nous une physionomie histor
du monde. La discipline de ses vaisseaux est singulière ; le matelot anglais est absolument esclave. Mis à bord de force, obli
puissions, ni même que nous devions jamais transporter la discipline anglaise sur nos vaisseaux. Le Français, spirituel, franc,
pitaine. D’ailleurs, une servitude aussi absolue que celle du matelot anglais ne peut émaner que d’une autorité civile : or, il
liques. Nos officiers de mer étaient plus instruits que les officiers anglais . Ceux-ci ne savent que leurs manœuvres ; ceux-là
titution, le caractère des siècles où elle passe. Toutefois le clergé anglais n’est pas sans défaut. Il néglige trop ses devoir
er lourdement une jolie femme entre les deux files d’une contre-danse anglaise . Il faut qu’un prêtre soit un personnage tout div
n moment le soupçonner faible et fragile comme les autres hommes. Les Anglais déploient une grande pompe dans leurs fêtes relig
que, par un retour naturel vers, les institutions de leurs pères, les Anglais se plaisaient depuis longtemps à mettre en scène,
me apporté à Londres, par les prêtres exilés de France, se montre aux Anglais précisément comme dans leurs romans, à travers le
l’immortalité qui marche à la tête de la mort. La vie politique d’un Anglais est bien connue en France ; mais ce qu’on ignore
stait la révolution ; mais il faut lui rendre cette justice, qu’aucun Anglais n’a plus aimé les Français en particulier, et plu
sse de style. Hume et Gibbon ont, dit-on, perdu le génie de la langue anglaise , en remplissant leurs écrits d’une foule de galli
ré là pour son argent, sans savoir de quoi il s’agissait. Comment les Anglais auraient-ils un théâtre supportable, quand leurs
peuple. On croit tout justifier, en disant que les folies du tragique anglais sont dans la nature. Quand cela serait vrai, ce n
akspeare est bien plus dangereux en France qu’en Angleterre. Chez les Anglais il n’y a qu’ignorance, chez nous il y a dépravati
ncore les générations qui doivent suivre. Essai sur la littérature anglaise Young Mars 1801. Lorsqu’un écrivain a
ront leur fils. » Voilà des images tristes, voilà de la rêverie. Les Anglais conviennent que la prose d’Ossian est aussi poéti
onnu le charme de la rêverie, ont prodigieusement surpassé le docteur anglais . Chaulieu a mêlé, comme Horace, les pensées de la
s. » Quant aux souvenirs du malheur, ils sont nombreux dans le poète anglais . Mais pourquoi semblent-ils encore manquer de vér
e M. Colardeau, sont des ouvrages tout à fait différents de l’ouvrage anglais . Ce dernier n’offre que des traits épars ; il fou
e Shakspeare à la France. Le jugement qu’il porta d’abord du tragique anglais fut, comme la plupart de ses premiers jugements,
de votre nation ! » Il dit ailleurs : « Shakspeare créa le théâtre anglais . Il avait un génie plein de force et de fécondité
ée, mais vraie : c’est que le mérite de cet auteur a perdu le théâtre anglais . Il y a de si belles scènes, des morceaux si gran
s modernes, Mme de Staël et M. de Rivarol, ont aussi jugé le tragique anglais . Mais il me semble que, malgré tout ce qu’on a éc
ut encore faire quelques remarques intéressantes. Quant aux critiques anglais , ils ont rarement dit la vérité sur leur poète fa
es, and faults of all sorts. « Il faut avouer que de tous les poètes anglais , Shakspeare présente à la critique le sujet le pl
usqu’à excuser la bassesse de quelques-uns des caractères du tragique anglais , par cette ingénieuse comparaison : « Dans ces c
speare. Il reproche à Rymer et à Voltaire d’avoir dit que le tragique anglais ne conserve pas assez la vraisemblance des mœurs.
elque mesure. Sherlock, a osé dire (et c’est avoir du courage pour un Anglais ), il a osé dire : Qu’il n’y a rien de médiocre d
ne joue presque plus le Caton d’Addison. On ne se délasse au théâtre anglais des monstruosités de Shakspeare que par les horre
ie et l’art, chacun peut louer et blâmer à volonté le père du théâtre anglais . Il nous semble donc que Shakspeare doit être con
unté le fond de ses pièces d’invention des originaux même traduits en anglais , mais de quelques imitations anglaises de ces ori
n des originaux même traduits en anglais, mais de quelques imitations anglaises de ces originaux. C’est ce qu’on voit par Roméo e
la Corte, ni dans la nouvelle de Bandello ; mais dans un petit poème anglais , intitulé La Tragique Histoire de Roméo et Juliet
c’est ici que se trouve la principale erreur des admirateurs du poète anglais  ; car si l’on considère ces scènes relativement à
, par sa tristesse, se rapproche beaucoup de la gravité tragique. Les Anglais ont en grande estime le caractère comique de Fals
s ridicules, et d’offrir ensuite les qualités ; c’est la manière de l’ anglais  ; c’est le comique de Sterne et de Fielding, qui
parmi nous. Mais les partisans du génie tragique et comique du poète anglais me semblent beaucoup se tromper, lorsqu’ils vante
ure, rien n’était plus aisé que d’égaler les chefs-d’œuvre du théâtre anglais . Si, pour atteindre à la hauteur de l’art tragiqu
u pauvre ; celui-là, dis-je, aura fait un drame à la manière du poète anglais . Les scènes de génie pourront y manquer, mais si
Racine, et de l’harmonie à nos vers ; nous, nous jugeons des auteurs anglais tout différemment que les Anglais eux-mêmes ; on
rs ; nous, nous jugeons des auteurs anglais tout différemment que les Anglais eux-mêmes ; on serait étonné de savoir quels sont
fondeur, l’esprit est bien plus fortement ému, que lorsqu’un marchand anglais , ou un savant moderne, vous apprend qu’il a pénét
e prend l’air de l’immensité. Les voyageurs français et les voyageurs anglais semblent, comme les guerriers de ces deux nations
des coutumes des peuples : νόον ἔγνώ, mores cognovit  ; les voyageurs anglais ont été plus utiles aux progrès de la géographie
s découvertes, le capitaine Vancouver fut chargé, par le gouvernement anglais , de visiter toute la côte américaine, depuis la C
mission avec autant d’intelligence que de courage, un autre voyageur anglais , parti du Haut-Canada, s’avançait à travers les d
indiquées dans l’intérieur de l’Amérique septentrionale, lorsque les Anglais sont devenus les maîtres du Canada. En imposant d
accompagnés de leurs femmes. « Un Indien qui portait le titre de chef anglais , me suivit dans un petit canot, avec ses deux fem
que torrent. Des pins rachitiques, de l’espèce appelée spruce par les Anglais , et de petits étangs d’eau saumâtre, loin de vari
teur du Voyage de M. Mackenzie observe que les compagnons du marchand anglais , un seul excepté, étaient tous d’origine français
imés des Indiens. Lorsqu’en 1729, le Canada tomba entre les mains des Anglais , les naturels s’aperçurent bientôt du changement
es naturels s’aperçurent bientôt du changement de leurs hôtes. « Les Anglais , dit le père Charlevoix, dans le peu de temps qu’
s’étaient ouvertement déclarés contre nous à l’approche de l’escadre anglaise , s’y montrèrent même assez rarement. Tous s’étaie
tant un des premiers écrivains français qui ait parlé d’un philosophe anglais avec éloge : « Je ferai grand usage de deux auteu
; ces auteurs sont M. de Fénelon, archevêque de Cambrai, et M. Locke, Anglais , dont les écrits sur cette matière sont fort esti
tion domestique, M. de Bonald veut qu’on rejette toutes ces pratiques anglaises , américaines, philosophiques, inventées par l’esp
t-être l’auteur eût-il mieux fait de se rapprocher davantage du poète anglais qu’il imite. Il a substitué l’image de l’or enfou
i ne parlait que de roses, de claire fontaine et de bois touffus. Les Anglais , en l’adoptant, lui firent perdre son afféterie ;
ant tranquillement à l’ombre des bosquets de myrte . Mais si l’auteur anglais est un de ces poètes dont parle Horace, qui sont
s belles versions modernes de la Bible sont les versions espagnole et anglaise . La dernière, qui a souvent la force de l’hébreu,
rée, comme le texte samaritain pour les Juifs : la vénération que les Anglais ont pour l’Écriture en paraît augmentée, et l’anc
ou conforme à la nature de l’homme, fait la peinture de la monarchie anglaise dont le gouvernement, selon lui, n’est pas nature
naturel. Par une idée ingénieuse il attribue aux anciennes mœurs des Anglais , c’est-à-dire aux mœurs qui ont précédé leur cons
annique. Il est vrai que l’auteur est alors obligé de prouver que les Anglais , du temps d’Henri VIII, étaient plus heureux et v
du temps d’Henri VIII, étaient plus heureux et valaient mieux que les Anglais d’aujourd’hui, ce qui pourrait souffrir quelques
re lui L’Esprit des Lois. Montesquieu parle aussi de l’inquiétude des Anglais , de leur orgueil, de leurs changements de partis,
Pompée, à Alexandrie, l’inscription effacée que des sous-lieutenants anglais ont relevée depuis avec du plâtre. Pococke en ava
aux en châteaux aux environs de Paris : on se délasserait des jardins anglais dans le potager d’Alcinoüs. Les Français peuvent
médie, sont peu propres aux intrigues du roman ; tandis que les mœurs anglaises , qui se plient à l’art du roman, sont rebelles au
que d’envie, que nous avons lu le récit de la dernière expédition des Anglais au pôle arctique. Nous avions voulu jadis découvr
la baie de Baffin, est la précaution prise de rappeler les chasseurs anglais , quand les Esquimaux de la tribu nouvellement déc
er à cela la collection des auteurs bourguignons et celle des auteurs anglais depuis Édouard III jusqu’à Édouard V, sans parler
uits par messire Louis de Saint-Julien ; et Kerlouet le Breton. « Les Anglais se placèrent sur un tertre, peut-être trois bouvi
e, armoyé de son armoirie d’un blanc satin ». « … Si commencèrent les Anglais à regretter et à doulorer moult en disant : “Gent
ésespoir : Nous sommes de Pontoise, répondirent-ils en pleurant ; les Anglais ont pris la ville ce matin ; ils ont tué ou bless
n fait lever le siège. À travers tous ces maux, l’ancienne guerre des Anglais continue, et un roi en démence ne reprend par int
magnacs ; les prisons sont forcées, et les prisonniers massacrés. Les Anglais s’emparent de Rouen, et Henri V prend le titre de
ereau. Le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, s’allie avec les Anglais pour venger son père. Henri V épouse Catherine de
tants, au milieu de leurs souffrances et sous le dur gouvernement des Anglais , avaient vu avec allégresse leur pauvre roi reven
yaume lui rendît les derniers soins. En attendant le retour du régent anglais qui suivait alors le convoi du roi Henri, le corp
la première fois Charles VII fut salué du cri de vive le roi !…… Les Anglais , par dérision, le nommèrent le roi de Bourges ; m
bergère de Domremy planter une échelle contre les retranchements des Anglais devant Orléans, entrer la première dans la bastil
à la charge, emporter d’assaut les tourelles, en criant au capitaine anglais qui les défendait : « Rends-toi au roi des cieux 
tombeau de Saint-Denis, avec une épée qu’elle avait conquise sur les Anglais dans l’assaut de Paris. » Elle se battit pourtant
e ne pourrai plus servir mon roi ni le noble royaume de France. » Les Anglais , en apprenant la prise de Jeanne, poussèrent des
’un inquisiteur et de l’évêque de Beauvais, la Pucelle fut livrée aux Anglais par les Bourguignons, ou plutôt vendue pour la so
our la France, dans la grosse tour du château de Rouen. « Les archers anglais qui gardaient cette pauvre fille l’insultaient gr
ui faire violence. » Elle fut exposée aux outrages même des seigneurs anglais . Son procès commença. Environnée de pièges, enlac
ttribuait à cette bannière. « Je disais : Entrez hardiment parmi les Anglais , et j’y entrais moi-même. » On lui demanda pour
tinguer fut, Jésus. » Tel fut le premier trophée élevé par les armes anglaises au jeune Henri VI, qui se trouvait alors à Rouen 
rtes françaises le placent au 50e degré, latitude nord, et les cartes anglaises au 53e. 15. 58° 40’ latitude nord, et 10° 30’ lo
51 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »
présenter, seul et probablement le dernier, la tradition des conteurs anglais du XVIIIe siècle. Il tient à eux par la conceptio
puissante imagination du fantastique et du grotesque, la retenue de l’ Anglais moderne ; qu’il y avait en lui du moraliste, du r
de cet écrivain. M. Taine, à la fin de son Histoire de la littérature anglaise , a excellemment défini en Dickens l’artiste, enco
s féminine façon, par tous les mille petits sentiments que l’écrivain anglais ne peut s’empêcher de ressentir à propos de n’imp
action de ses récits. Peu d’auteurs décrivent autant que le romancier anglais  ; peu sont aussi inhabiles à reproduire les aspec
sera plus surpris encore des renseignements fantaisistes que l’auteur anglais donne audacieusement, sur les milieux qu’il prése
à considérer comme un artiste. Il est un humoriste ; c’est ce que les Anglais répondent à toutes les critiques que nous adresso
urant au comique de l’argot et au pathétique des mélodrames, l’auteur anglais s’attache constamment à développer le plus copieu
l’homme de loi ne put entendre. On chercherait en vain chez l’auteur anglais un récit contenu et impassible, une scène où l’éc
nation, soit dans l’aspect résultant de ses personnages, le romancier anglais demeure l’écrivain impressionnable et essentielle
e ou haineux, tantôt sec, les caractères s’accusent chez le romancier anglais par leurs manifestations les plus immédiatement p
ules ni surprenants, mais simples, naturels et vertueux, le romancier anglais ne parvient à Créer que de pâles ombres sans vie,
aines incapacités natives, par des préjugés acquis, mais le romancier anglais n’en possède pas moins une marque qui le distingu
re d’un caricaturiste. Que l’on consulte non les anciens dessinateurs anglais de ce genre, Hogarth, Krukshank, le gracieux et l
ette veine de drôlerie innocente et fine, de ce fun, comme disent les Anglais , qui a fait assurément beaucoup pour le grand suc
faiblesse de se laisser confirmer par l’opinion publique, l’écrivain anglais n’osa même essayer l’application de sa morale d’i
pourra en déduire presque tous les caractères de l’art de l’écrivain anglais , et l’organisation mentale qui lui sera ainsi rec
ur le tard, une modification paraît s’être produite chez le romancier anglais dans le mode de sa connaissance des hommes. De La
ain que la prédominance des facultés affectives a nui chez l’écrivain anglais au plein développement de l’intelligence, et qu’e
52 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »
t de l’art classiques. —  Ce qui manque à l’éloquence d’Addison, de l’ Anglais et du moraliste. VI. La plaisanterie grave. —  L’
’un mesuré, délicat, ayant fourni le modèle des plus solides qualités anglaises , perfectionnées par la culture continentale ; l’a
e effréné et terrible, ayant donné l’exemple des plus âpres instincts anglais , déployés sans limite ni règle, par tous les rava
crits sont des causeries, chefs-d’œuvre de l’urbanité et de la raison anglaises  ; presque tous les détails de son caractère et de
é d’une habitude à une habitude semblable et des vers latins aux vers anglais . Son principal morceau, la Campagne 899, est un e
mmes et les choses. Quand il a voyagé en Italie, ç’a été à la manière anglaise , notant les différences des mœurs, les particular
, l’administration, et je ne sais combien d’autres sujets902. Un lord anglais qui passe en Hollande entre fort bien dans une bo
s amas de renseignements vérifiés sont le fondement du sens droit des Anglais . Addison y ajouta la pratique des affaires, ayant
ude de son esprit achevait la droiture de son cœur. Sa religion, tout anglaise , était pareille. Il appuyait sa foi sur une suite
le Spectator doubla son prix et resta debout. C’est qu’il offrait aux Anglais la peinture de la raison anglaise ; le talent et
esta debout. C’est qu’il offrait aux Anglais la peinture de la raison anglaise  ; le talent et la doctrine se trouvaient conforme
ces reproches le portrait de la ménagère sensée, de l’honnête épouse anglaise , sédentaire et grave, tout occupée de son mari et
nsuelle, il reste au-dessous de la vie philosophique. Sa morale, tout anglaise , se traîne toujours terre à terre, parmi les lieu
i-bas, et heureux plus tard916. » To be easy, mot intraduisible, tout anglais , qui signifie l’état confortable de l’âme, état m
le bonheur du gouvernement sous lequel je vis. Comme franc-tenancier anglais , je n’hésiterais pas à prendre le pas sur un marq
u’à un certain point son ouvrage917. » Ce sont là tous les sentiments anglais , composés de calcul et d’orgueil, énergiques et a
de sa morale. Il ne craint pas d’être ennuyeux. C’est que devant des Anglais cela n’est pas à craindre. Des gens qui aiment le
et je vis tant de beauté dans chaque visage que je les reconnus pour anglais  ; nul autre pays n’eût pu produire de telles joue
érée par une admiration presque officielle, vous apercevez la manière anglaise de traiter les femmes ; l’homme, vis-à-vis d’elle
le premier soin du Français en société est d’être aimable, celui de l’ Anglais est de rester digne ; leur tempérament les porte
c la précision de l’observation positive, extraordinairement réels et anglais . Un chef-d’œuvre en même temps qu’un document d’h
lésiastique, et dont le domaine montre en abrégé la structure du pays anglais . Ce domaine est un petit État, paternellement gou
Addison en même temps montre en lui le solide et singulier caractère anglais , bâti de cœur de chêne avec toutes les rugosités
e, je trouve en abrégé tous les traits d’Addison. Ce sont les nuances anglaises qui distinguent leur âge classique du nôtre, une
53 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »
ement et exagération nerveuse de sa gaieté. 2. LE PUBLIC. I. Le roman anglais est obligé d’être moral. —  En quoi cette contrai
pour les seconds. II. L’hypocrite. —  M. Pecksniff. —  En quoi il est Anglais . —  Comparaison de Pecksniff et de Tartufe. —  L’
rind. —  L’orgueilleux. —  M. Dombey. —  En quoi ces personnages sont Anglais . III. Les enfants. —  Ils manquent dans la littér
sance et de ses excès. I Il y a en lui un peintre, et un peintre anglais . Jamais esprit, je crois, ne s’est figuré avec un
t obsédé de leurs idées, qu’il entre dans leur folie. En sa qualité d’ Anglais et de moraliste, il a décrit nombre de fois le re
us railleur, le plus comique et le plus bouffon de tous les écrivains anglais . Singulière gaieté du reste ! C’est la seule qui
un édifice, toutes les cérémonies et tous les mensonges de la société anglaise sont gravés avec la verve et l’amertume de Hogart
de telles monstruosités oratoires. Sheridan a déjà peint un hypocrite anglais , Joseph Surface ; mais celui-là diffère autant de
rdinairement Dickens reste grave en traçant ses caricatures. L’esprit anglais consiste à dire en style solennel des plaisanteri
ser, s’il se joue, il n’en est pas plus heureux. Le fond du caractère anglais , c’est le manque de bonheur. L’ardente et tenace
beauté du jour. 2. Le public. Plantez ce talent dans une terre anglaise  ; l’opinion littéraire du pays dirigera sa croiss
légiaque, comme son génie satirique, rencontre à propos dans le monde anglais qui l’entoure la carrière dont il a besoin pour s
t il a besoin pour se déployer. I Le premier fruit de la société anglaise est l’hypocrisie. Il y mûrit au double souffle de
que la déclare précieuse, plus on la contrefait. Aussi ce vice est-il anglais . M. Pecksniff ne peut pas se rencontrer en France
de Pecksniff est conforme aux dispositions de son pays ! La religion anglaise est peu dogmatique et toute morale. Pecksniff ne
je m’en soucierais autant que de cela. La vertu moderne et la piété anglaise pensent autrement ; il ne faut pas mépriser ce mo
ui séduiront les plus difficiles et charmeront les plus délicats. Les Anglais , dans leurs parlements, dans leurs meetings, dans
me temps que les vertus. L’esprit pratique, comme l’esprit moral, est anglais  ; à force de commercer, de travailler et de se go
de Hard Times, et voyez si, corps et âme, M. Gradgrind n’est pas tout Anglais . « À présent, ce qu’il me faut, ce sont des fait
de manger son chocolat. Mais la peinture la plus complète et la plus anglaise de l’esprit aristocratique est le portrait d’un n
t cette thèse remonte à Rousseau ; mais entre les mains de l’écrivain anglais elle a pris une force singulière. Ses héros ont d
la ramener à son devoir. Mais, par-dessus tout, ils ont un sentiment anglais et qui nous manque : ils sont chrétiens. Ce ne so
e hasard d’un moment. Lorsqu’on remonte loin dans l’histoire du génie anglais , on trouve que son fond primitif était la sensibi
itude rigide, couvrent souvent un être bon et tendre. C’est le masque anglais d’une tête allemande, et lorsqu’un écrivain de ta
54 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »
olutionnaires et les conservateurs. —  Jugement de Burke et du peuple anglais sur la Révolution française. Avec l’établissemen
e faire tomber dans une embuscade française une expédition de soldats anglais . Après lui vient Bolingbroke, sceptique et cyniqu
9802, qui n’ont que 200 livres sterling, et se vendent à ce prix. Les Anglais ne sont plus dignes de leur liberté. Ils la vende
est ici souverainement estimé, l’honneur et la vertu peu. Il faut à l’ Anglais un bon dîner, une fille et de l’aisance. Comme il
qui conviennent mieux à des êtres raisonnables que les dissertations anglaises sur le temps et sur le whist815. » En effet, nous
815. » En effet, nous nous sommes civilisés par la conversation ; les Anglais , point. Sitôt que le Français sort du labeur mach
nt ; le bel entretien qui va durer deux siècles commence ; Allemands, Anglais , toute l’Europe novice ou balourde l’écoute, bouc
cœur, il s’attendrit, il est devenu si délicat et si correct que les Anglais le prennent tour à tour pour une femmelette ou po
lution. Tout autre est la voie par laquelle a cheminé la civilisation anglaise . Ce n’est pas l’esprit de société qui l’a faite,
; en Angleterre, je n’en fais à personne. Il faut faire ici comme les Anglais , vivre pour soi, ne se soucier de personne, n’aim
ls leur voie ? Il y en a une qui s’ouvre tous les jours plus large. L’ Anglais , naturellement sérieux, méditatif et triste, n’es
u protestantisme d’abord, et c’est par cette structure d’esprit que l’ Anglais est religieux. Traversez ici l’écorce rugueuse et
itefield et Wesley. Nulle histoire n’éclaire plus à fond le caractère anglais . En face de Hume, de Voltaire, ils fondent une se
enterrer dans le trou héréditaire avec une patience et une conscience anglaises , pendant qu’une lieue plus loin l’ennemi défile :
opulaire le rend officiel. V À regarder de loin la constitution anglaise , on ne se douterait guère de cette inclination pu
écu. L’énormité de l’orgueil éclate à chaque pas et à chaque page. Un Anglais , dit Chesterfield, se croit en état de battre tro
rapacité d’une cruauté soudoyée ! Si j’étais Américain comme je suis Anglais , tant qu’un bataillon étranger aurait le pied sur
’est de cette pourpre superbe et sanglante que se parent les passions anglaises  ; c’est sous les plis de ce drapeau qu’elles se r
sur ses pieds, et par le bill des droits a revendiqué la constitution anglaise  ; c’est le même esprit qui a établi ce grand, ce
pour la défense de leurs droits en hommes et en hommes libres… Comme Anglais par naissance et par principes, je reconnais aux
ec cette idée qu’il a remué et manié l’Angleterre. Il en appelait aux Anglais contre eux-mêmes ; et, en dépit d’eux-mêmes, ils
ulte à la noble et ancienne indépendance caractéristique de la pairie anglaise , et qui est calculé pour déshonorer et avilir la
anglaise, et qui est calculé pour déshonorer et avilir la législature anglaise aux yeux de toute l’Europe et devant la plus loin
oute condition et de toute limite. Mais quand la chambre des communes anglaises serait si ignominieusement morte à la conscience
t encore au niveau de cette épreuve ; j’ai la confiance que le peuple anglais serait aussi jaloux des influences secrètes qu’il
un désintéressement incontesté, les Hindous tyrannisés par l’avidité anglaise , et « ces derniers misérables cultivateurs qui su
xposé de toute une administration, c’est l’histoire entière de l’Inde anglaise , c’est la théorie complète des révolutions et de
res à quarante-huit pour cent et à intérêts composés par lesquels les Anglais ont dévasté l’Inde, que « cette dette forme l’ign
cocarde républicaine et des proclamations humanitaires ; de l’autre l’ Anglais rouge et bouffi de graisse, attablé dans une cham
ante ans de réflexions morales et de luttes politiques ont rattaché l’ Anglais à la religion positive et à la constitution établ
core Burke, qui, avec la supériorité d’un penseur et l’hostilité d’un Anglais , s’est chargé de nous les montrer. Il s’indigne à
rès, le peuple de Birmingham allait détruire les maisons des jacobins anglais , et les mineurs de Wednesbury sortaient en corps
. 805. Personnage de Birton, dans le Jenny de Voltaire. 806. « Les Anglais ont ordinairement vingt ans avant d’avoir parlé à
r contraste dans les œuvres de Swift un fac-simile de la conversation anglaise  : Essay on polite conversation. 816. Encore en
en spectacle. — Voyez aussi par contraste le personnage du capitaine anglais , si rustre ; il est l’hôte de Mme Duval, et la je
55 (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607
0 pluviôse an VII), après avoir constaté l’engouement pour les romans anglais , ajoutait, « nous pouvons affirmer que nous possé
encore. L’invasion des romans allemands succédait à celle des romans anglais  : on traduisait et imitait les productions larmoy
ns, de l’esthétique et de la philosophie d’outre-Rhin, la littérature anglaise trônait en France. On lisait Shakespeare, on admi
e, tenait le lecteur au courant des productions littéraires en langue anglaise par de copieux extraits. L’engouement était inouï
es romans originaux français s’annonçaient comme des traductions de l’ anglais , afin de réussir16. La mode bourgeoise repoussait
bourgeois honnêtes et modérés se fondent pour propager dans le peuple anglais l’art de ne pas procréer des enfants ; elles écho
e des dragons, les mères, tantes, amies et connaissances : les misses anglaises se chargent elles-mêmes de monter la garde autour
»… even to flirt with, aurait-elle ajouté, si elle se fût exprimée en anglais . Mais Chactas surgit et soudain la Française se r
une jeune Indienne. » On devine dans cette réponse, sous le badigeon anglais et indien, la délurée grisette parisienne, qui sa
faible et le doux parler fort à l’ombre des bois de Romainville. Une Anglaise ignore toute crainte. Le combat entre la religion
érant pas qu’elle trouvât en elle la force de résistance des héroïnes anglaises , appela à son aide la religion et lui imposa un v
ousseau, Werther, des scènes de tragédies allemandes, quelques poètes anglais , des morceaux d’Ossian qui avaient transporté la
n au bout de quatre mois. 16. Chateaubriand va nous dire comment les Anglais nous payaient de retour. « Quand nous devînmes en
r. « Quand nous devînmes enthousiastes de nos voisins, quand tout fut anglais en France, chiens, chevaux, jardins et livres, le
d tout fut anglais en France, chiens, chevaux, jardins et livres, les Anglais , par leur instinct de haine contre nous, devinren
r affamé ; on le tirait par le nez et il mangeait des grenouilles. Un Anglais sur notre scène est toujours un milord, ou un cap
sentiment et de générosité. » Chateaubriand, Essai sur la littérature anglaise . 17. Génie du Christianisme, t. IV, p. 189, 1re
56 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le Roman de Renart. Histoire littéraire de la France, t. XXII. (Fin.) » pp. 308-324
ons de geste un dernier grand duel chevaleresque, le combat de trente Anglais et de trente Bretons (1350). C’est l’épisode épiq
aux traîtres ni aux jaloux ; il veut raconter comment un jour trente Anglais et trente Bretons se combattirent, cette noble ba
lui, trouvère, il raconte : tous tant qu’ils sont, soit Bretons, soit Anglais , il ne les sépare point dans sa prière. Dagorne,
soit Anglais, il ne les sépare point dans sa prière. Dagorne, le chef anglais , est mort ; Bombourg lui a succédé ; mais il n’ob
ple, il y a un certain art du trouvère. Il met la bravade du côté des Anglais , de ceux qui auront le dessous. Cependant Beauman
Bombourg, de son côté, fait de même ; il complète son nombre de vingt Anglais par six bons Allemands et quatre Brabançons. Ses
ppelle son aïeul qui s’est illustré à Constantinople, et jure que les Anglais le paieront avant l’heure de complies. Bombourg l
’est pas gagnée ; elle dure acharnée et pesante. Les Allemands et les Anglais se mettent en masse et se serrent comme s’ils éta
es, entrelacées. 45. [NdA] Le Combat de trente Bretons contre trente Anglais , publié par M. Crapelet, 1825. 46. [NdA] Une der
57 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »
aisi le point faible de la ligne, le joint entre les Prussiens.et des Anglais , avait intérêt à amener les premiers dans des pla
u’il fut, une charge à fond, une vigoureuse reconnaissance. Quant aux Anglais , encore dispersés, et qui avaient à venir de Brux
attendit un second ordre plus formel. Ce général, qui connaissait les Anglais pour les avoir combattus si vaillamment en Espagn
l des Prussiens vers Fleurus, estima qu’il y aurait péril à avoir les Anglais devant soi aux Quatre-Bras et les Prussiens à dos
 ; mais ce retard même allait créer le danger aux Quatre-Bras, où les Anglais , assez faibles jusqu’à midi, convergeaient de tou
plus tard, et dont les conseils prudents, les remarques à l’égard des Anglais et du caractère particulier de leurs troupes, ne
crut qu’on lui demandait un suprême effort aux Quatre-Bras contre les Anglais , pour pouvoir ensuite, apparemment, se porter sur
58 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24
re, qui succédait au siècle de Louis XIV, chercha dans la littérature anglaise quelques beautés nouvelles qu’il pût adapter au g
au goût français3. Presque tous nos poètes de ce siècle ont imité les Anglais . Saint-Lambert s’est enrichi des images de Thomso
bert s’est enrichi des images de Thomson, Delille a emprunté du genre anglais quelques-unes de ses beautés descriptives ; Le Ci
vouloir faire adopter en France toutes les incohérences des tragiques anglais et allemands, il faut être insensible au génie de
is, cette phrase du Mercure, qui paraîtra dénuée de vérité à tous les Anglais , comme à tous ceux qui ont étudié la littérature
é à tous les Anglais, comme à tous ceux qui ont étudié la littérature anglaise  : « On serait étonné de voir que la renommée de S
e. » Addison, Dryden, les auteurs les plus célèbres de la littérature anglaise , ont vanté Shakespeare avec enthousiasme, longtem
59 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »
tres que par la sensation du froid… Horace Walpole a la froideur de l’ Anglais et de la plaisanterie anglaise, et il en a encore
roid… Horace Walpole a la froideur de l’Anglais et de la plaisanterie anglaise , et il en a encore une autre bien supérieure à ce
de perruche ! C’est ce ton dandy, c’est ce fumet si particulièrement anglais , qui permet à Walpole de se passer impunément de
es, quoiqu’il n’en ait pas écrit autant que lui. Walpole, l’humoriste anglais , n’a rien de ce fantaisiste éblouissant, incroyab
i un kolback ! Walpole n’a point de ces dons entraînants. Il est trop anglais pour être gai, même quand il rit, même quand il d
grand malheur de sa vie furent ces rides-là et la goutte, une goutte anglaise comme son dandysme ! Cette goutte, qui le prit de
hée de l’idée de sa gaieté froide et forcée, fait penser à ces clowns anglais qui s’en barbouillent et qui rient, comme par res
60 (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique
tion qu’il donne sur l’œuvre du poète. Le vrai Marcellus de la poésie anglaise n’a pas encore trouvé son Virgile, mais M. Colvin
s postes de sociétaire et des chaires de professeur dans les collèges anglais  » ne sait peut-être rien sur la période en questi
angiles seraient exclus des études dans les écoles et les Universités anglaises par la pédanterie de « purs lettrés, à qui il pla
pour certaines raisons métriques un mouvement majestueux dans le vers anglais est de toute nécessité un mouvement lent, et tout
’étaient que des miettes de la table d’Homère. En traduisant, en vers anglais , ce splendide poème, M. Morris a rendu à notre li
aient à être entièrement exclus de nos systèmes d’éducation, le jeune Anglais serait encore en état de connaître quelque chose
tré, deux qualités indispensables à quiconque entreprend de rendre en anglais les pastorales pittoresques de la vie provinciale
i. Le mètre qu’a choisi M. Charles Bowen est une forme de l’hexamètre anglais , avec le dissyllabe final contracté en un pied d’
antage. Il semble que la rime soit absolument nécessaire à tout mètre anglais qui cherche à obtenir la rapidité du mouvement, e
ion de l’habitation, a gravement donné à entendre que le propriétaire anglais devrait prendre ses repas dans une salle à manger
Une telle façon de voir pourrait peut-être s’excuser chez un critique anglais . Nos plus grands romanciers, tels que Fielding, S
e se donne comme « une enfant du vieux pavé de Paris ». La traduction anglaise , qui a pour auteur M. Gustave Masson, est peut-êt
e, alors que l’écriture commençait à déchoir, et du premier imprimeur anglais Caxton, et de Baskerville, dont les caractères fu
très bons. Le latin, ainsi qu’il le fit remarquer, gagnait plus que l’ anglais , à l’impression, parce que les queues des caractè
is plus de deux mille ans. Il est agréable de se dire qu’une poétesse anglaise a été dans une certaine mesure un facteur efficac
crivains les plus ordinaires, est toujours remarquable, mais la prose anglaise est détestable. Nous avons un petit nombre, un tr
du moins l’habitude d’écrire en vers. Quelle fut la première poétesse anglaise  ? Je ne saurais le dire. Je crois que ce fut l’Ab
nt extrêmement jolis et gracieux. Mistress Aphra Behn fut la première Anglaise qui se fit de la littérature une profession régul
de dignité. En somme, quoi qu’on ne puisse pas dire que les poétesses anglaises , depuis les origines jusqu’à Mistress Browning, a
e, — nous ne pouvons éviter de remarquer que bon nombre des poétesses anglaises , qui ont précédé Mistress Browning, furent des fe
style très pictural. Il connaît l’Inde mieux que ne la connaît aucun Anglais vivant et sait l’hindoustani mieux que ne devrait
vant et sait l’hindoustani mieux que ne devrait le savoir un écrivain anglais . Si ses descriptions manquent de distinction, ell
savant Mirza, de deux jeunes chanteuses avec leur serviteur, et d’un Anglais , est censé passer la nuit à lire le chapitre de S
ce sujet, avec accompagnement de musique et de danse. Bien entendu, l’ Anglais n’est autre que sir Edwin Arnold lui-même  : Epr
ls nous ne sommes point en mesure de dire Shamash ou Afrin. En poésie anglaise , on n’a pas besoin de chaktis pour les pieds de
ivain. Il est peut-être difficile à un poète de trouver des synonymes anglais pour des expressions asiatiques, mais la chose fû
telier avec autant d’aisance que le critique du Gil-Blas. Les modèles anglais forment une classe complètement à part. Ils n’ont
agner sept ou huit shellings par jour sans trop de peine. Les modèles anglais regardent rarement un tableau et jamais ne se ris
rande beauté, qui avait posé pendant deux ans pour un de nos peintres anglais les plus distingués, était fort montée contre un
de poses, le second n’a plus à dîner. En somme, les modèles féminins anglais sont des êtres très naïfs, très naturels, très ac
stiers où les peintres se groupent. Mais, règle générale, les modèles anglais attendent patiemment à Londres le retour des arti
talisées dans l’art, excepté la beauté des mains. Les mains du modèle anglais sont presque toujours grossières et rouges. Quant
charmants costumes. Néanmoins, ils ont en très médiocre estime l’art anglais qu’ils regardent comme un compromis entre une per
oles d’encouragement, même à nos plus grands artistes. Quant au jeune Anglais du même âge, il ne pose pas du tout. Apparemment
est malaisé, sinon impossible, de mettre la main sur lui. Les petits Anglais sont aussi difficiles à avoir. Parfois un ex-modè
e. En ce qui concerne l’influence du modèle ordinaire sur notre école anglaise de peinture, on ne saurait dire qu’elle soit abso
as accuser les gens qui posent, des défauts des artistes. Les modèles anglais sont une classe de gens corrects, de gens laborie
l’argument de Poë acheva l’œuvre et me la démontra ». La traduction anglaise de la Bible paraît lui avoir suggéré la possibili
 Wyke Bayliss, le nouveau président de la Société Royale des Artistes Anglais a donné au monde son évangile de l’art. Son prédé
e de dire que M. Wyke Bayliss, en ses bons moments, écrit fort bien l’ anglais . M. Whistler, pour telle ou telle raison, employa
t tournées, qu’il nous faut reconnaître que le Président des Artistes Anglais , ainsi qu’un président encore plus fameux de notr
la nommer, rappelle la dignité, la franchise antique de notre langue anglaise d’il y a quatre siècles. A un point de vue artist
son imagination étaient toujours préoccupés de souvenirs et de rêves anglais , et de la culture telle qu’il l’avait reçue de l’
ts-là, ce furent les miens. Mais en général, Gordon est franchement Anglais , et les paysages qu’il décrit sont toujours les p
teur. Ce chanteur-là, ce ne fut point Gordon  : il resta profondément Anglais , et le mieux que nous puissions dire de lui, c’es
r représente le remède de M. Froude pour l’Irlande. Il est résolument anglais , avec de fortes tendances non-conformistes. Il ét
ie, et les réalités de la vie se sont montrées les plus fortes ». Les Anglais , incapables de tolérer l’anarchie aussi près de l
onné l’autorisation d’intervenir, et le Pape a gagné au marché. Car l’ anglais l’a introduit ici, et l’Irlandais… l’y a maintenu
lle ; la gouverner comme une province serait contraire aux traditions anglaises . Alors elle a « cherché à gouverner par la divisi
acques, ensuite Cromwell, repeuplèrent l’Irlande, en introduisant des Anglais , des Écossais, des Huguenots, des Flamands, des d
héance à la fois dans le caractère et dans la religion partout où les Anglais se sont établis. « Avec le whiskey et les têtes
battre. Ils peuvent rendre le pays ingouvernable et occuper une armée anglaise exclusivement à les surveiller. « Aucune nation n
e peut s’enraciner. Il ne s’accommode ni au sol, ni au climat. Si les Anglais tenaient à avoir de l’ordre en Irlande, ils ne la
t des missions, ou des banales têtes de cire de la plupart des romans anglais de nos jours, trouveront plaisir, sinon profit, à
me politique, car apparemment Ouida s’est mise à étudier la politique anglaise . Elle a consacré une bonne partie de son livre à
lier fait de treize pépites d’or pur », une couverture de fabrication anglaise , et des pantalons de cuir tanné. En somme, ainsi
de mon père, le Grand Pin, chef des Dildoos. Elle parle très bien l’ anglais , et M. Cumberland nous en informe. Jack lui confi
taines sont terribles en leur ardente intensité de passion. La poésie anglaise ne court point le danger de se rétrécir en une fo
s blancs rameaux que rien ne flétrit ? Shakespeare m’a donné une rose anglaise , et Spenser du chèvrefeuille aussi doux que la ro
ve dans les écrits du savant Chuang-Tzù, récemment traduits en langue anglaise par M. Herbert Giles, Consul de sa Majesté à Tams
ifs sur la Renaissance que je compris comment l’art d’écrire en prose anglaise est, ou comment on peut en faire, un art merveill
61 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — I »
’excellence d’une certaine méthode.‌ Oui, qu’il étudie la littérature anglaise , la civilisation italienne, quelques écrivains fr
la multitude des faits que nous classons sous les noms de littérature anglaise , civilisation italienne, Révolution française, et
Hegel.‌ Et quand il nous promena ensuite dans l’histoire de la pensée anglaise , dans les musées italiens, dans la vie privée de
int de vue esthétique (éloge des tyrans de la Renaissance, des brutes anglaises , etc.), il en arriva, sur le tard, à ne plus guèr
62 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »
dans sa compagnie et à ses côtés. I. Elle aimait l’Angleterre et les Anglais  ; elle causait bien politique, et ce fut une des
e, mais c’était au moins de l’intelligence et un talent. Le diplomate anglais Dutens la vit, à son arrivée à Paris, en mai 1762
ouveaux hôtes (car elle avait quelques amis de France avec elle), les Anglais faisaient leurs observations sur ce qu’on appelai
les préliminaires de la paix. » Cette nature puissante et vitale des Anglais venait à bout aisément des nerfs de nos petits-ma
reuve des plaisirs que Mme de Boufflers, mais ne sachant pas un mot d’ anglais . Horace Walpole, après le déjeuner, conduisit ces
ces dames voulurent voir ce que c’était ; elles y trouvèrent ces vers anglais à leur louange ; c’est la Presse qui est censée p
ers joue perpétuellement la comédie : si elle regrette un de ses amis anglais , le jeune et aimable lord Tavistock, malheureusem
s, âgé de huit ans et demi, un instituteur réputé bon citoyen, et une Anglaise qui lui est attachée depuis trente-trois ans, veu
tion chez elle, avec un garde, depuis la loi sur les étrangers. Cette Anglaise ne reçoit aucune compagnie. 6° Rien de suspect. A
n durable monument. 33. Il s’agissait de la traduction d’un ouvrage anglais dont, par malheur, Dutens n‘a pu nous dire le tit
63 (1881) La psychologie anglaise contemporaine « [Préface] »
ace] Quand parut la première édition de cet ouvrage, la psychologie anglaise contemporaine était à peu près inconnue en France
essais, avait réussi à en donner une exposition claire et exacte. Les Anglais , meilleurs juges que nous sur ce point, n’ont pas
lle diffère donc de la première édition française et de la traduction anglaise . On a ajouté et retranché. Les principales additi
64 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353
exemple, que je pourrais accompagner de beaucoup d’autres, l’écrivain anglais compare quelque part les découragements de Nelson
c’est que ce Southey trop vanté, n’a ni particularité, ni génie. Les Anglais ont fait une renommée à sa Vie de Nelson parce qu
e, mais non pas pour la reproduire. Oui, puisque cette histoire, trop anglaise peut-être pour un Français, — car elle nous fait
re, de l’impartialité de la France dans le jugement des grands hommes anglais , et à payer la basse Histoire de Bonaparte, par W
peine se traîner sur la terre, et il alla à la mer, comme disent les Anglais , et jamais pied plus solide ne la foula, quand il
ur et le plus beau, ne devait rien trouver de mieux à dire aux marins anglais que ces mots tout-puissants : « L’Angleterre espè
65 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
exemple, que je pourrais accompagner de beaucoup d’autres, l’écrivain anglais compare quelque part les découragements de Nelson
, c’est que ce Southey trop vanté n’a ni particularité, ni génie. Les Anglais ont fait une renommée à sa Vie de Nelson parce qu
mais non pas pour la reproduire ! Oui ! puisque cette histoire, trop anglaise peut-être pour un Français, — car elle nous fait
rre de l’impartialité de la France dans le jugement des grands hommes anglais , et à payer la basse Histoire de Bonaparte, par W
à peine se traîner sur la terre et il alla à la mer, comme disent les Anglais , et jamais pied plus solide ne la foula, quand il
ur et le plus beau, ne devait rien trouver de mieux à dire aux marins anglais que ces mots tout puissants : « L’Angleterre espè
66 (1899) Le roman populaire pp. 77-112
ria : “Debout, gardes, et visez juste !” le régiment rouge des gardes anglaises , couché derrière les haies, se leva, une nuée de
littéraire, ou insuffisante, ou tout à fait absente. Nos voisins les Anglais me paraissent posséder une littérature populaire
la nôtre et plus saine, et, de même, les Russes. Pour m’en tenir aux Anglais , il est remarquable que leurs romanciers, à la di
ux et les plus variés. Ils peuvent tracer un tableau fidèle de la vie anglaise , sous toutes les latitudes, de l’équateur aux pôl
eur, parce qu’un élément du moins ne variera pas, parce que les mœurs anglaises , le home anglais, le thé anglais, le corsage clai
ément du moins ne variera pas, parce que les mœurs anglaises, le home anglais , le thé anglais, le corsage clair et le chapeau c
e variera pas, parce que les mœurs anglaises, le home anglais, le thé anglais , le corsage clair et le chapeau canotier des Angl
anglais, le thé anglais, le corsage clair et le chapeau canotier des Anglaises , l’amour des sports, l’endurance, la hauteur d’âm
s, l’amour des sports, l’endurance, la hauteur d’âme et d’humeur de l’ Anglais se ressemblent, au cap de Bonne-Espérance, aux fr
calmer la fièvre de ses veines, au commerçant de la Cité, à l’ouvrier anglais , libres avant le coucher du soleil, et qui prendr
e qui n’étaient pas permis dans le travail du jour. Et ainsi le roman anglais est un roman plus que le nôtre près du peuple, pl
67 (1896) Écrivains étrangers. Première série
ns d’il y a dix ans. Feu Browning n’avait pas dans les pays de langue anglaise autant d’enthousiastes, ni d’aussi fervents, qu’e
de, autour de lui ! Février 1896. II. Quelques figures de poètes anglais I. Beddoes Dans un pays où les convention
ait d’âmes semblables. Et de là vient aussi que la plupart des poètes anglais ont été des excentriques, depuis Byron et Shelley
és d’Écosse et les diverses prisons du Royaume-Uni. La vie des poètes anglais est ainsi plus intéressante à connaître souvent q
rs accents d’amertume contenue. Je ne connais personne dans la poésie anglaise dont les vers se rapprochent davantage de ceux d’
is en Allemagne. D’ailleurs il est étonnant à quel point vous autres, Anglais , vous avez la prétention de tout savoir de ce qui
Walter Savage Landor, de Thomas Beddoes, et de la plupart des poètes anglais de ce siècle. Mais il se trouve que l’amour de Qu
e vague savant a été l’un des plus grands écrivains de la littérature anglaise . Il y a cependant peu de figures aussi étranges e
15 août 1785. Sa famille, malgré l’apparence française du nom, était anglaise et fort ancienne ; c’est, d’ailleurs Thomas lui-m
norme. Ils établirent définitivement la renommée du « Mangeur d’opium anglais  ». Durant les trente années qui suivirent, et jus
ublic allemand comme traduit de Walter Scott. Quincey, dans une revue anglaise , rendit compte de ce Walladmor ; mais il ne l’ava
se toute de fantaisie. Or, l’analyse eut tant de succès qu’un éditeur anglais commanda à Quincey une traduction du roman. Et Qu
, à propos de Quincey, un autre trait, bien caractéristique des mœurs anglaises . Les Confessions d’un mangeur d’opium sont restée
angeur d’opium sont restées un livre populaire ; et tous les éditeurs anglais les ont publiées dans leurs collections d’œuvres
rait espérer une pareille fortune. Cette unanime admiration du public anglais pour lord Tennyson est sans doute l’effet de la g
être des lauréats, leurs poèmes ne trouveront pas auprès des lettrés anglais la fervente admiration qu’y trouvent les poèmes d
yau d’une forme élégante et fine, le produit le plus parfait de l’art anglais dans notre siècle. * *   * C’est que jamais il n’
e de son pays. Ou plutôt il a revêtu ses sentiments, qui étaient tout anglais , d’une forme presque trop parfaite, trop pure et
s tout est vain. Robert Browning a été le plus intelligent des poètes anglais  ; heureux qui a le courage de le lire ! Lord Tenn
es de sa foi, son admiration aveugle pour l’Angleterre, pour l’esprit anglais , pour le caractère anglais ; son orthodoxie prote
n aveugle pour l’Angleterre, pour l’esprit anglais, pour le caractère anglais  ; son orthodoxie protestante : c’étaient là autan
crois bien qu’il n’y a personne d’un peu familier avec la littérature anglaise pour qui le nom de Griswold n’évoque aussitôt une
, ne peuvent guère, malheureusement, être appréciés que dans le texte anglais . Peut-être sont-ils plus difficiles à traduire en
plus magnifiques, à mon gré, de tous ceux qui existent dans la langue anglaise . Ce sont des chefs-d’œuvre d’émotion et de musiqu
de Poe n’est pas d’avoir été un ivrogne : plusieurs de ses confrères anglais et américains l’ont été plus que lui, et sans que
i les auteurs américains vivants qui font des vers et qui écrivent en anglais , ni M. Olivier Wendell Holmes, malgré sa ressembl
plus facile de rire. Aussi les Américains n’y ont-ils pas manqué, les Anglais surtout ; et c’est un plaisir de voir de délicats
chansons, comme je n’en connais pas de plus mélodiques dans la poésie anglaise . Je voudrais pouvoir citer, mais décidément, et m
comme des coupes d’habits, qui ne se démodent jamais tout à fait, les Anglais n’ont pas cessé d’avoir, pour le roman historique
eut même dire que, bien avant MM. Shorthouse et Pater, deux écrivains anglais ont essayé de perfectionner le roman historique e
présentant d’une des périodes les plus singulières de la civilisation anglaise , de la période de trouble intellectuel et moral q
rés tour à tour vers des idéals différents. Le conflit du tempérament anglais primitif, toujours rude et sanguin, et des finess
ne constituât pas un sujet nouveau, et un sujet où l’imagination d’un Anglais risquait bien de se trouver gênée. Peut-être auss
les de John Inglesant. Vers la fin de juin 1537, un jeune gentilhomme anglais d’origine flamande, Richard Inglesant, fut chargé
L’épilogue du roman est d’un accent très gracieux. Un jeune musicien anglais écrit à son ami qu’il est allé à Oxford et qu’il
naissance comptent à bon droit parmi les chefs-d’œuvre de la critique anglaise , encore que la fantaisie y tienne trop de place,
s nous y sont présentés constamment à travers l’âme du jeune cavalier anglais et du jeune martyr romain. Mais si les systèmes o
l’effet de conditions analogues, se retrouvent encore dans la société anglaise d’aujourd’hui. Les Anglais prétendent volontiers
ues, se retrouvent encore dans la société anglaise d’aujourd’hui. Les Anglais prétendent volontiers que l’ancien peuple romain
oilà pourquoi un Romain contemporain de Marc-Aurèle et un gentilhomme anglais contemporain de Charles Ier ont pu avoir les même
: voilà pourquoi aussi il a été possible aujourd’hui à des romanciers anglais de les restituer et de nous les faire paraître vi
imple et naturel, pour ce qui convient le mieux à son solide esprit d’ Anglais . Et il s’en va rêvant d’un idéal qui n’est point
e Quincey et de M. Ruskin, parmi les plus parfaits poètes de la prose anglaise . Et d’autant, moins j’aurai de scrupule à revenir
« Un jour, dans un examen, Pater fut chargé de lire les dissertations anglaises des candidats. Quand le jury se réunit pour recue
c’est lui qu’on pourrait comparer à Michelet. Mais il fut un Michelet anglais  : ses visions et ses phrases ne lui furent point
l’histoire d’Henri VIII où il exalte sans restriction ce Barbe-Bleue anglais , jusqu’à sa biographie de Disraeli, où il a haute
e et de découverte qui faisait de lui le mieux informé des historiens anglais , il avait, à un degré vraiment incroyable, l’inst
Magazine. Janvier 1895. IV. La Philosophie de M. Balfour Les Anglais ont toujours eu à un très haut degré le goût des
doyen Farrar, déjà les principaux savants, philosophes et théologiens anglais sont intervenus dans la discussion. Et l’année fi
aut que M. Balfour partage d’ailleurs avec la plupart des théoriciens anglais  : raisonneur subtil, adroit dans l’attaque et pro
e M. Balfour nous prouvent, en revanche, combien il y a dans l’esprit anglais de goût et d’aptitude pour les raisonnements abst
il est le compatriote de John Knox et de David Hume. Mais Écossais ou Anglais , ses livres nous font voir en lui un métaphysicie
encer et les empiristes représentent à eux seuls toute la philosophie anglaise d’aujourd’hui ; tandis qu’il n’y a pas de pays en
métaphysique transcendante trouvent autant de lecteurs dans le public anglais que les écrits de l’école évolutionniste ; et le
a encore eu la fortune de venir à son heure. Il est apparu au public anglais comme le signal définitif d’une réaction, que dep
s sur l’histoire de la musique, et sur l’éducation musicale du public anglais , qui mériteraient à elles seules ; de tirer hors
brièvement quelques-uns des articles que lui a consacrés la critique anglaise . Aucun de ces articles, à dire vrai, ne mériterai
écrivains de tout genre qui ont répondu à M. Balfour, dans les revues anglaises , personne ou à peu près ne s’est même avisé que p
s, celui qui résiste le plus aux influences du dehors. J’ai connu des Anglais qui, à force de vivre éloignés de leur pays, avai
ais qui, à force de vivre éloignés de leur pays, avaient cessé d’être Anglais  ; mais à travers toutes les éducations, sous tous
nt aussi d’Amérique et d’Angleterre. Le comte Tolstoï a beau dire aux Anglais qu’ils ont des affamés chez eux et qu’ils devraie
evraient l’imiter dans leur pays au lieu de lui envoyer l’argent. Les Anglais trouvent plus commode de lui envoyer de l’argent,
s à un point de vue tout français, tandis qu’il n’y a pas un critique anglais ou allemand qui, dans l’étude de nos mœurs où de
ttératures, à l’agitation fiévreuse des années passées. Les écrivains anglais s’en vont l’un après l’autre, sans laisser derriè
les revues russes, les journaux littéraires allemands, où les séries anglaises , ne présentent à leurs lecteurs quelque nouveau c
nts autres, au lieu d’être Italiens, avaient été des Français, ou des Anglais , ou des Russes, le monde serait depuis longtemps
quelques pages ont été écrites au lendemain de la mort du grand poète anglais . 5. Cette étude a été écrite pour la Revue Bleue
ricain. 8. Encore ne faut-il pas oublier que les grandes universités anglaises sont aujourd’hui le dernier refuge de l’hégéliani
68 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110
mps. V Shelley et Byron (Trelawney) ; Lord Byron et la société anglaise [V-X]. [Le Pays, 29 mars 1859.] Ce livre de Sou
e grandeur ; — mais c’est particulièrement incroyable de la part d’un Anglais , de ce pays du rang et de la hiérarchie, qui aura
re des Recollections a été composé avec un soin très particulièrement anglais . Matériellement, c’est un confortable volume, dél
ui se ressemblent tous les uns aux autres, comme toutes les vignettes anglaises et toutes les écritures anglaises se ressemblent.
autres, comme toutes les vignettes anglaises et toutes les écritures anglaises se ressemblent. Eh bien ! telle est ma raison de
que sa beauté fût un masque en cire, — un chef-d’œuvre de l’industrie anglaise , qu’il s’était fait faire pour une somme folle et
omes pour en faire des pierres de fronde contre le géant de la poésie anglaise , n’a rien compris à l’âme magnanime de Byron. Il
riste livre, sans esprit, sans critique, sans moralité, mais écrit en anglais contre l’un des plus beaux génies de l’Angleterre
il en question, M. Nisard oppose et dédouble lord Byron et la société anglaise . Étude de nuances digne de madame de Staël, et da
lus souffert peut-être de n’avoir ni foyer ni famille. Noble douleur, anglaise et chrétienne, dont il a fini par mourir (Voir da
69 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451
pprit tout à fait à penser en français, à ce point que les lettres en anglais qu’il écrivait pendant ce temps sont de quelqu’un
moment où, dans les dangers de la guerre de Sept Ans, il est redevenu Anglais à la voix de Pitt ; il s’est fait capitaine de mi
u fâcheux qu’il constate, il compte celui-ci, d’avoir cessé d’être un Anglais , c’est-à-dire un insulaire marqué au coin de sa n
aquelle nous est inculquée dès l’enfance comme le premier devoir d’un Anglais  ». Sur d’autres points, les avantages que Gibbon
. Il trouve assez peu de facilité d’abord pour entrer dans la société anglaise , moins ouverte et moins prévenante que celle de S
e, son éducation étrangère et son caractère réservé. D’ailleurs aucun Anglais n’était moins disposé que lui, même dans la solit
par exemple, toute cette page qui nous rend un joli tableau de la vie anglaise , posée, réglée, studieuse. Un autre endroit est c
le but où l’appelle son secret talent, il se remet à lire les auteurs anglais , et surtout les plus récents, ceux qui, ayant écr
n général et ses compatriotes en particulier ; ce fut de redevenir un Anglais (ce qu’il n’était plus), et d’y apprendre ce que
70 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre III. Madame de Staël »
e, entre autres caractères, a celui d’être un roman international : l’ Anglais , l’Italien, le Français y sont définis en formule
nge, quand ils se renouvellent. Elle a débuté par adorer la monarchie anglaise  : Benjamin Constant la convertit à la République
voir que des constitutions ; tout ira bien, si l’on a la constitution anglaise , puis la constitution américaine, puis de nouveau
ise, puis la constitution américaine, puis de nouveau la constitution anglaise . Et jamais cela ne va bien : c’est la faute de qu
s caractéristiques qui se trouvent entre les écrits des Italiens, des Anglais , des Allemands et des Français, j’ai cru pouvoir
ecs, Latins, Italiens, Espagnols, xviie siècle français, de l’autre, Anglais , Allemands, Scandinaves. Elle aime dans les litté
s’éclairer ou se réjouir. Avec sa lucide intelligence, elle parle des Anglais et des Allemands comme personne encore n’en avait
ec foi ; son salon est le lieu de réunion des amis de la constitution anglaise , Mounier, Malouet, Clermont-Tonnerre, Montmorency
71 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »
nde, adorerait à genoux ! Cela le met à part d’Alfred de Vigny, poète anglais en langue française, qui avait la beauté anglaise
fred de Vigny, poète anglais en langue française, qui avait la beauté anglaise , l’originalité anglaise, la pureté et même la pru
lais en langue française, qui avait la beauté anglaise, l’originalité anglaise , la pureté et même la pruderie anglaises ; qui, c
eauté anglaise, l’originalité anglaise, la pureté et même la pruderie anglaises  ; qui, comme les grands Anglais, ne relevait que
aise, la pureté et même la pruderie anglaises ; qui, comme les grands Anglais , ne relevait que de la Bible et de lui-même, et q
s, ne relevait que de la Bible et de lui-même, et qui avait le dédain anglais pour cette société démocratique qu’est devenue l’
72 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411
e qu’un homme de goût ? qu’est-ce qu’un classique ? Qu’est-ce que les Anglais appellent un grand scholar, un lettré par excelle
ui s’use, attablé, la plume à la main, devant un texte grec ou latin, anglais ou italien, qu’il quitte avec joie pour accueilli
voyé en ambassade à Londres pour rallier M. Canning, le Chateaubriand anglais , à la cause des rois coalisés contre l’Espagne. M
taient liés par les goûts littéraires communs que le premier ministre anglais avait conservés de son premier métier de journali
ominer le goût éphémère qu’on lui supposait pour la fille du ministre anglais . Entre le cabinet de M. Canning et son salon, il
était alors dans sa maison d’Abra, voisine de Saïde. « Cette illustre Anglaise avait résolu, après la mort de son oncle le célèb
ntinople, d’où je venais ; et elle me parla de quelques hommes d’État anglais que j’avais dû y voir. « Le secrétaire-interprète
puis des sorbets. Je n’oublierai de longtemps ce repas offert par une Anglaise à un Français sur un pic du Liban. « “N’êtes-vous
geurs ; ils se croient en droit de tourmenter mon existence, et aucun Anglais ne viendrait en Syrie sans prétendre examiner ma
mme qui trahit son ami est capable de trahir son roi. « Bien d’autres Anglais , passagers en Syrie, m’ont obsédée de leurs persé
qu’il avait la mission de se rendre à Tombuctoo. « “L’expédition des Anglais au pôle nord, disait ce savant dans une de ses de
enté autrefois le mot en France, et qui n’existe point dans la langue anglaise . Ils sont braves, généreux, indépendants. Il y a
lui. « La femme de ce pauvre roi est venue en Syrie passer comme une Anglaise obscure, tandis que lady Stanhope y jouait le rôl
ous est destinée. Un Arabe sur le Liban ne vous recevra pas comme une Anglaise à Londres ; mais acceptez de bon cœur ce que je v
73 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »
ry ; généraux, ministres, gens de lettres et gens du monde, français, anglais , allemands, toutes sortes d’individus l’arrêtent 
isant et dépassant certaines théories de Condillac et des philosophes anglais contemporains, Stuart Mill, Bain, Spencer, réduis
Essai sur Tite-Live (1856), mais surtout l’Histoire de la littérature anglaise (1863) et les études sur la Philosophie de l’art
a direction des forces qui le produisent866. » Ainsi, la littérature anglaise est le produit de la race anglaise, sous tel clim
isent866. » Ainsi, la littérature anglaise est le produit de la race anglaise , sous tel climat, dans telles circonstances histo
).Éditions : Hachette, in-18 : De l’lntelligence, 2 vol ; Littérature anglaise , 5 vol. ; Philosophie de l’art, 2 vol. ; Essais d
l’Intelligence. 864. Refait en 1860. 865. Préface de la Littérature anglaise . 866. Ibid. 867. Le premier volume des Origin
74 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420
n fait qui pût relever le moral du pays en proie à l’invasion. Le roi anglais siégeait à Paris ; le Dauphin français se mainten
out prix en France ; elle le lui redit surtout à dater du jour où les Anglais eurent mis le siège devant Orléans, ce siège dont
euse devant Orléans. Jetée en prison, livrée par les Bourguignons aux Anglais , par ceux-ci à la justice ecclésiastique et à l’I
ge d’Orléans, étant dans la ville, et informée par Dunois qu’un corps anglais commandé par Falstoff s’approchait pour secourir
il faut convenir qu’elle tenait moins au sang des Bourguignons et des Anglais . Enfant, elle ne connaissait dans son endroit qu’
t d’abord à la bastille de Saint-Loup, où étaient environ trois cents Anglais (d’autres disent cent cinquante), elle va planter
depuis longtemps visités avec mon bras vengeur, si la guerre avec les Anglais ne m’avait toujours retenue ici. Mais si je n’app
dement, votre rentrée au sein de l’Église, je laisserai peut-être les Anglais et me tournerai contre vous pour extirper l’affre
tout sortilège, elle disait aux siens : « Entrez hardiment parmi les Anglais  ! » et qu’elle y entrait elle-même. Sur ce même é
75 (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419
les gloires littéraires de l’Angleterre dans un discours suffisamment anglais dans la forme, très français dans le fond, et où
it aujourd’hui, il est temps de protester. Que Fechter joue Hamlet en anglais , que madame Ristori déclame des vers en français,
. « Lequel céderiez-vous le plus volontiers », s’écrie quelque part l’ Anglais Carlyle, dans son langage saisissant, « lequel cé
ge saisissant, « lequel céderiez-vous le plus volontiers, vous autres Anglais , votre Shakespeare ou votre empire des Indes ? »
tation pour la Belgique jusqu’à douze francs ; tandis qu’au parlement anglais on s’indignait de ce que rien n’eût été stipulé à
je livre au chauvinisme national. Il y a longtemps déjà, un écrivain anglais fort sérieux appelait l’attention des ménagères d
es discussions les deux sacs se trouvent installés dans chaque ménage anglais . Chez nous on créera peut-être une Direction géné
r livraisons, l’histoire merveilleuse de Rubinsun Kruzi, traduit de l’ anglais . Il y a là de quoi faire envie à nos pauvres dire
premier. Les Mémoires de madame Elliott viennent d’être traduits de l’ anglais par M. le comte de Baillon, et n’ont été publiés
oublée, et le bonheur du Parisien ressemblerait un peu à celui de cet Anglais qui se réjouissait d’échapper à l’income tax, grâ
rt ou à raison, qu’un Américain ressemble toujours plus ou moins à un Anglais . — Mais enfin, qu’est-ce qui préoccupe les Parisi
indre, et l’on s’est émerveillé de l’hésitation qu’éprouve la société anglaise à poursuivre en son propre nom la punition du cri
la justice qu’ils représentent, — que déploient en général les juges anglais . Leurs résumés sont presque toujours des chefs-d’
e est un monument tout neuf : comment pourrait-il être défectueux ? L’ Anglais , au contraire, réparateur vigilant et infatigable
ère à la société chez nous, tout en admettant l’impuissance de la loi anglaise vis-à-vis de certains délits, le génie national r
é que si jamais un ministère public est introduit dans la législation anglaise , ses privilèges seront strictement définis, et so
ers que l’impunité dans le crime est presque impossible en France ; l’ Anglais affirme avec orgueil que la culpabilité de celui
condamne ne peut être douteuse pour personne. L’avouerai-je ? l’idéal anglais de la justice me paraît préférable au nôtre, et s
ntaient une habitude à la jurisprudence de nos voisins. Quand le juge anglais adresse ses dernières recommandations au jury, av
à propos d’un jurisconsulte éminent, lord Campbell, dont les journaux anglais ont annoncé la mort il y a cinq mois à peine. Il
de critique littéraire, et amène sous ma plume le nom d’un chancelier anglais au moment où je voulais parler du nouveau roman d
s que fit sur le même sujet, à la fin du siècle dernier, le sculpteur anglais Flaxman. Flaxman avait du talent, et ses dessins
dérailler, pour être tiré d’affaire par le Constitutionnel. Lorsqu’un Anglais se croit lésé, son premier mouvement est de décla
jours montrée M. le ministre de l’intérieur à invoquer les précédents anglais en cette matière ; car nos voisins, on le sait, d
e sa mort eût encore été un sujet de véritable chagrin pour le peuple anglais . Certaines, gens se sont étonnés de l’unanimité e
Le respect du droit d’autrui est, du reste, une des qualités que les Anglais prisent le plus, et ils ont raison. Elle se retro
fort si l’on croyait voir dans les hommages qui entourent la royauté anglaise la moindre nuance de servilité. Le courtisan est
urtisan est un être à peu près inconnu en Angleterre. L’amour que les Anglais portent aujourd’hui à leur souveraine n’a rien-de
t qu’accroître. « Notre reine, me disait dernièrement un homme d’État anglais , possède au suprême degré une vertu rare chez les
nne idée, et de l’humeur railleuse de l’écrivain, et du sentiment des Anglais en général à l’égard de leurs princes. Elle fut p
ujours est-il qu’une pareille idée ne serait jamais venue à un enfant anglais  : il n’aurait jamais songé à être bien gouverné ;
eil de la jeunesse. — Les crèches. L’extréme Orient. — Nos alliés les Anglais . — Le comte de Boursoufle. J’ai lu quelque part
dat futur. Je me suis rappelé trop tard ce mot profond d’un humoriste anglais  : Il faut bien connaître son homme avant de plais
envie de présenter une pétition au Sénat en faveur de nos alliés les Anglais . Il me semble que leurs amis ont été bien durs en
ésente la France est une influence morale, tandis que l’influence des Anglais ne se révèle que par des intérêts commerciaux »,
erce, et la France pour sa gloire. » Je dis, moi, qu’il faut que les Anglais — ces compatriotes de Bacon, de Shakespeare et de
l’imitation, on pourrait presque dire la traduction, d’une pièce de l’ Anglais Van Brugh, intitulée The Relapse (la Rechute), la
dans ce répertoire cynique et grossier qu’on appelle le vieux théâtre anglais  ; mais il en existe une imitation faite par Sheri
e retrouvent. On comprend difficilement qu’il ait fallu qu’un journal anglais , l’Athenæeum, vînt nous l’apprendre. Il était en
is pas aujourd’hui, après tout le monde, faire l’histoire de la pièce anglaise , et je me garderai surtout de reproduire la liste
je vois tirer leur subsistance principale des revues et des journaux anglais . Je me reposais surtout sur M. Philarète Chasles.
-t-il fort mal pris la chose, et s’est-il bien vengé de ces coquins d’ Anglais qui se sont laissé piller. Il a commencé par trad
e sont laissé piller. Il a commencé par traduire l’article du journal anglais , puis il s’est moqué des fautes de français qui s
si je ne me trompe, M. Janin l’a traduit aussi. Enfin il a appelé les Anglais gens pessima ridens , et tout cela parce qu’il a
ieuses de la fin du dix-septième siècle, — la honte de la littérature anglaise , — ont une origine française, mais le cynisme de
terrer le charbon et à respirer le coton pulvérisé, puisqu’il y a des Anglais et des Français, des protestants et des libres pe
on dit qu’on le fera. Et d’abord, il faudrait n’avoir jamais connu un Anglais de sa vie pour ne pas recevoir une invitation pre
il ne serait pas possible, ni même désirable d’adopter ici le système anglais dans son entier. Espérons toutefois que le voyage
egard ni à droite, ni à gauche, à la profonde mortification du public anglais . En France, la première terreur causée par le che
idée, ne saurais-tu donc rester en paix au même prix ? III Les Anglais , toujours exacts à l’échéance, ont ouvert leur Ex
itesse. Cette question a d’autant plus d’importance pour l’Exposition anglaise , qu’elle est, comme on le sait, une entreprise pa
ui a éclaté au milieu d’un discours de lord Granville ; mais avec les Anglais le God save the Queen n’est jamais tout à fait de
cette gigantesque entreprise est curieuse et surtout essentiellement anglaise . Un millier de personnes à peu près se sont réuni
ela l’État n’est pour rien ; c’est toujours avec un soin jaloux que l’ Anglais écarte son intervention. Ce désir, cet orgueil de
misères comme dans les fêtes de l’industrie. Pendant que la métropole anglaise déploie toutes les magnificences de ses manufactu
dans les temps prospères, s’est enrichie de leur travail, le bon sens anglais estime qu’il ne doit pas en être de même. Manches
n, et rien ne prouve mieux l’immense progrès moral fait par l’ouvrier anglais depuis quelques années, que son attitude dans la
ent parler, un romancier italien. Ses ouvrages ont tous été écrits en anglais , dans une langue très facile, très claire, où l’é
ut juste reconnaître. Tout au plus pourrait-on remarquer que dans cet anglais -là l’élément latin domine le saxon, ce qui produi
ont jetés en Angleterre, il en est beaucoup qui ont appris à parler l’ anglais avec une grande perfection, et si je voulais cite
eçue ; mais je ne connais pas d’autre exemple d’un Italien écrivant l’ anglais d’une manière aussi idiomatique. Il est toujours
nie diffère en tout. Il faut absolument, pour qu’un Italien écrive en anglais , qu’il pense en anglais ; à vrai dire, du reste,
faut absolument, pour qu’un Italien écrive en anglais, qu’il pense en anglais  ; à vrai dire, du reste, il faut en arriver là da
émoire un petit volume intitulé : Découverte de Paris par une famille anglaise , bluette comique écrite à l’occasion de l’Exposit
artiste italien plein d’enthousiasme naïf, et d’une belle demoiselle anglaise , frivole, mondaine et un peu coquette. Celle-ci n
ner place dans son cœur, à côté de son Italie bien-aimée, à une jeune Anglaise , être complexe et civilisé jusqu’au bout des ongl
et consommateurs de la France d’Afrique. Jusqu’à ce jour l’influence anglaise a prédominé en Nigritie ; avec le secours de la p
? Leur position serait évidemment intolérable s’ils connaissaient des Anglais , et s’ils couraient le risque, en allant dîner ch
des meutes nombreuses, que l’Opinion Nationale dise aux siens que les Anglais mangent la salade avec leurs doigts, et que les c
gravement que tous les plus beaux articles qu’exposent les fabricants anglais sont dus à des ouvriers français ? Et ce chroniqu
chroniqueur qui se plaint naïvement des complications de l’étiquette anglaise parce qu’elle impose des formules différentes sel
moiselle ? Tout cela ne mérite pas réfutation. Loin de se fâcher, les Anglais devraient s’estimer heureux de se voir attaquer s
dans les livres. Ne vous croyez pas sauvés. » Le vrai, c’est que les Anglais tiennent beaucoup à notre bonne opinion, et, malg
compositeur, en même temps qu’il y intercalait le God save the Queen anglais et l’hymne national italien, chargeait la Marseil
saurait aller plus loin. Franchement, si Cambronne à la sommation des Anglais de se rendre, eût répondu comme un simple héros d
76 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
al dont il faisait partie, est M. Taine. L’Histoire de ta littérature anglaise , l’Essai sur La Fontaine, la plupart des traités
tement : l’hérédité (préface et début de l’Histoire de la littérature anglaise ) qui fait participer tout homme aux caractères de
. Enfin en divers endroits (1er chap. de l’Histoire de la littérature anglaise , Essai sur La Fontaine), M. Taine paraît admettre
porains, des Italiens, des Belges, des Allemands, des Américains, des Anglais  ; ainsi notre littérature doit autant aux Celtes
portation étrangère ou classique ; ni même entièrement la littérature anglaise dont elle ne peut motiver les manifestations réce
découverte dans les fouilles d’Olympie. L’Histoire de la littérature anglaise retrace l’art d’une nation où l’esprit de race s’
Freiligrath Lenau Heyse Auerbach Freytag Spielhagen LITTÉRATURE ANGLAISE Duns Scot Roger Bacon Chaucer Bacon Sydney
ans les cœurs, enflammé et enchanté les intelligencesdy. Que les âmes anglaises eussent été plus frivoles, Bunyan aurait probable
s. Ils signifient et représentent une évolution de l’âme française ou anglaise , non parce qu’ils la suivent, mais parce qu’ils l
s réserves en 1864, lors sa recension de l’Histoire de la littérature anglaise  : « vous avez tort, selon moi, de ne voir absolum
t progressisme), que Ribot a beaucoup lu à l’époque de sa Psychologie anglaise contemporaine (1870). Abordant la question de l’h
econd ne fait que manifester le premier » (Histoire de la littérature anglaise , Hachette, 1863, p. X). Mais, on le voit, la dich
iculier ici à Taine, et à sa préface à son Histoire de la littérature anglaise dans laquelle on peut lire : « plus un livre note
ne, aux dernières lignes de la préface à L’Histoire de la littérature anglaise  (op. cit., p. XLVI) : « J’entreprends ici d’écrir
77 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
produisait avec vigueur ses propres pensées. Les livres traduits de l’ anglais l’intéressaient particulièrement ; à propos des D
’écrie-t-il, on lit ces raisonnements forts et fortement exprimés des Anglais , quand on aime la politique comme je fais depuis
depuis longtemps ! » Il se demande pourquoi ces livres traduits de l’ anglais ont tant d’attrait pour lui ; il s’aperçoit bien
s auteurs, même comme dans ceux des nôtres qui raisonnent le plus à l’ anglaise . La Bruyère seul découvre et raisonne à neuf… Ce
re seul découvre et raisonne à neuf… Ce qui caractérise les écrivains anglais , et toute cette nation si approfondissante, si ré
vrier 1750) : Qui nous aurait dit, il y a quatre-vingts ans, que les Anglais auraient fait des romans et nous auraient surpass
des effets plus corrects et plus sages. Vous ne le croiriez pas, les Anglais , ces grands approfondisseurs, manquent totalement
de ce temps-là, par exemple un livre qu’on croyait alors traduit de l’ anglais et qui était du maître des comptes Dangeul, intit
itre : Gradation pour vivre noblement : J’aimerais à l’imitation des Anglais , à vivre ainsi graduellement en ces différents po
78 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »
alencontreuse bataille de Sainte-Euphémie, livrée avec imprudence aux Anglais à peine débarqués, et qu’on ne mit pas une demi-h
schi, par une charge vigoureuse exécutée à temps, refoula une colonne anglaise qui prenait l’offensive, et fit que la retraite p
te : La Romana protégeait à Mansilla, en avant de Léon, la marche des Anglais . On lit dans une lettre de Napoléon au roi Joseph
, jusqu’à ce que l’armée du maréchal fût en mesure d’attaquer l’armée anglaise par son flanc gauche et ses derrières, sur la riv
it établi à Zarsa-la-Mayor. Ils avaient traversé les camps de l’armée anglaise et s’étaient rendus sur la place de Zarsa, où ils
son courage et de sa fidélité à son libérateur. Faite prisonnière des Anglais à la retraite de Porto, où son cheval fut blessé,
emanda à être conduite à Wellington, qui lui offrit de suivre l’armée anglaise jusqu’à ce qu’elle pût rejoindre le régiment de s
accéder à la demande du général d’être considéré comme prisonnier des Anglais et envoyé en Angleterre. Franceschi n’était pas u
s non moins heureux qu’intrépides avaient réussi à traverser la ligne anglaise pour donner avis de ce qui se passait soit dans G
79 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni (suite et fin.) »
pirituel des mondanités et des élégances parisiennes : l’aristocratie anglaise crut avoir trouvé en lui un dessinateur, un artis
et d’atelier. L’observateur en lui fut saisi par la vue de la nature anglaise , si particulière, si forte, si crûment grossière,
rendu en mainte page avec une énergie poignante. Qu’on voie, dans les Anglais chez eux, ce groupe effrayant, Misere et ses peti
nd nombre de dessins envoyés par lui à l’Illustration et la série des Anglais chez eux, on ne connaît que très imparfaitement e
on peut dire, c’est qu’il est entré d’emblée et à fond dans la nature anglaise , dans toutes les formes de cette misère horrible
sont racontées d’une manière simple et encadrées dans un paysage bien anglais les funérailles modestes du roi Louis-Phi-lippe.
phe du boulevard et du café Riche. Il y a dans ces invalides quelques Anglais tels que Childe-Harold ou Oswald : ils sont et re
s Anglais tels que Childe-Harold ou Oswald : ils sont et restent bien Anglais de type jusque dans leur décadence. Gavarni enten
80 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 »
conséquences logiques et pour conclure politiquement de la situation anglaise en 1688 à la situation française en 1830, on se m
n’a nullement été désertée par les divers sectaires de la Révolution anglaise . Mais il y a cette différence profonde à noter, q
commune, anglicans, presbytériens et puritains, les grands seigneurs anglais comprirent qu’il était temps d’agir, et entrèrent
pièces des difficultés évanouies. Par sa base historique, le système anglais appliqué à la France est ruineux, puisqu’il repos
81 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »
des races est vraiment étonnante. Que l’on compare le Pigeon Messager anglais (English carrier, C. tabellaria) avec le Pigeon C
bien distinctes. Aucun ornithologiste ne voudrait placer le Messager Anglais , le Culbutant à courte face, le Romain, le Barbe,
s toute la famille des Colombins un bec semblable à celui du Messager anglais , du Culbutant à courte face ou du Barbe ; des plu
les habitudes des races domestiques. Secondement, quoiqu’un Messager Anglais ou un Culbutant à courte face diffère immensément
nt la généalogie est irréprochable prouvent aussi ce que les éleveurs anglais ont fait en ce sens ; et leurs produits sont main
e l’Épagneul, par de lentes altérations. On sait que le Chien d’arrêt anglais s’est considérablement modifié pendant le dernier
ion et par une éducation soigneuse, la totalité des Chevaux de course anglais sont arrivés à surpasser en légèreté et en taille
courses de Goodwood, sont chargés d’un moindre poids que les coureurs anglais . Lord Spencer et d’autres ont démontré que le bét
coureurs anglais. Lord Spencer et d’autres ont démontré que le bétail anglais a augmenté en poids et en précocité, relativement
ement, est de beaucoup la plus puissante. 48. La troisième édition anglaise ajoutait ici : « Sous ce point de vue, les récent
ns lors de notre seconde édition. Ils manquent à la troisième édition anglaise , mais ont été insérés que dans la deuxième éditio
re la variété domestique commune ou Pigeon de colombier (Dove-cot des Anglais ). Nous préférons ce nom de Biset à celui de Pigeo
ien d’arrêt espagnol (Spanish Pointer) est la souche du Chien d’arrêt anglais actuel (English Pointer). Le premier, de race plu
rte encore à cet égard sur le Setter, produit croisé du Chien d’arrêt anglais (English Pointer) et de l’Épagneul. Trad. 58. P
82 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — I. » pp. 446-462
cela est que l’on pardonne tout à l’intérêt, et rien aux règles. Les Anglais et les Allemands sont de mon sentiment, et cela n
théâtre, m’a paru mériter votre attention. C’est le chaos des pièces anglaises , mais il en part quelquefois les mêmes éclairs, l
, présentées dans une suite de lettres, par William Coxe, parurent en anglais et obtinrent du succès, Ramond se trouva en mesur
age tout nouveau. Ce sont ces Lettres de William Coxe, traduites de l’ anglais et augmentées par le traducteur (1781), qui attir
ce que M. Ramond s’est permis d’ajouter aux descriptions du voyageur anglais forme plus d’un tiers de l’ouvrage, et n’en est s
s révélé le secret devenaient peu à peu une promenade publique où les Anglais rencontraient des Anglais, les Français des Franç
ent peu à peu une promenade publique où les Anglais rencontraient des Anglais , les Français des Français, et personne les Suiss
83 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »
 Théories dramatiques de Dryden. —  Son jugement sur l’ancien théâtre anglais . —  Son jugement sur le nouveau théâtre français.
érieur. Dans l’histoire de ce talent, on verra l’histoire de l’esprit anglais classique, sa structure, ses lacunes et ses puiss
rand renfort de théories et de préfaces, s’écartant de l’ancien drame anglais , s’approchant de la nouvelle tragédie française,
es, et a introduit un genre de drame nouveau. « Qu’un homme sachant l’ anglais lise attentivement les œuvres de Shakspeare et de
lle en diffère néanmoins, et Dryden704 énumère tout ce qu’un parterre anglais peut blâmer chez nous. —  Les Français, dit-il, n
ctive. Le Menteur, quoique bien traduit et bien joué, a paru plat aux Anglais et fort au-dessous des caractères de Fletcher et
née, et, comme l’or pur, elle plie à tous les chocs ; notre vigoureux anglais n’obéit pas encore à l’art, mais il est plus prop
t forts. On voit d’avance que Dryden, poussé d’un côté par son esprit anglais , sera tiré d’un autre par ses règles françaises,
eur vanité et de leur sottise, et voilà le théâtre de la Restauration anglaise . Je prends l’une de ces tragédies, fort célèbre a
que la rime est chose différente chez des races différentes. Pour un Anglais elle ressemble à un chant, et le transporte à l’i
, Dryden vient se heurter lourdement. Sa rime, pour les oreilles d’un Anglais , écarte à l’instant toute illusion théâtrale ; on
aux sentiments dont elle se couvrait ; maintenant la rude imagination anglaise a crevé le moule oratoire où elle tâchait de s’en
mer. Retournons le tableau. Dryden veut garder le fond du vieux drame anglais , et conserve l’abondance des événements, la varié
formé son état religieux et politique : ce sera le règne de la raison anglaise . Dryden l’ouvre par ses autres œuvres, et les écr
lieu et d’action, plus exactement observées que peut-être le théâtre anglais ne le requiert. Particulièrement, l’action est si
rançais. « La langue française n’est pas munie de muscles comme notre anglaise  ; elle a l’agilité d’un lévrier, mais non la mass
sée en majorité de presbytériens, se déclarait elle-même et le peuple anglais rebelles, dignes du dernier supplice, et allait e
d’autant plus loué et aimé de son temps. Il y a dans tous ces esprits anglais un fonds de sérieux et de véhémence ; la haine s’
mmes et des partis, cette habileté de pamphlétaire, toute pratique et anglaise , le retient dans la basse région des combats jour
d’Horace, de Théocrite, de Juvénal, de Lucrèce et d’Homère, et mis en anglais moderne plusieurs contes de Boccace et de Chaucer
’hospitalité ; les souscripteurs abondèrent. On disait que le Virgile anglais allait donner le Virgile latin à l’Angleterre. Lo
ains, n’est homme du monde ou penseur. Mais d’autres traits non moins anglais le soutiennent. Tout d’un coup, au milieu des bâi
ant à son cousin, gentilhomme de campagne787, a rencontré une matière anglaise et originale. Il peint la vie d’un squire rural q
jet de poésie, une prière sortie du plus profond du cœur ; la source anglaise de passion concentrée s’est tout d’un coup rouver
84 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84
rède, « parmi les pelouses, les fontaines et les forêts dessinées à l’ anglaise , courant du matin au soir, un bonnet de coton bla
e château de Montesquieu ». Tous les témoignages concordent. Un jeune Anglais de distinction, lord Charlemont, se trouvant à Bo
pratiquer ici le goût de votre pays et d’arranger mon habitation à l’ anglaise . » Nous le suivîmes, et, du côté de la ferme, nou
85 (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)
ques d’îlots et de berges, des fluctuations frissonnantes ou ce que l’ Anglais dénomme sweeping et ce que je traduirais mal, par
, vers, proses, revues et journaux de camarades, plus un dictionnaire anglais et passablement de books et magazines d’outre-Man
nne et forte volonté d’encore mieux faire, toujours ! Deux poètes anglais Arthur Symons. — L. Cranmer Byng. Au moment
là pris place. M. L. Cranmer Byng, éditeur d’une toute nouvelle revue anglaise , The Senale, en très grande partie littéraire et
si bien le Paganus de tout à l’heure, — de l’abandon, dis-je, par les Anglais , pour bien préciser, des vieilles formules romant
« mist », à des scènes lugubres ou brutales. Imaginez ou, comme dit l’ Anglais , « réalisez », au contraire, tout le raffinement
dres moderne à l’extrême et le plus parisien possible, avec la nuance anglaise , toutefois, distinction suprême, veux-je dire, da
us énergiquement, la tendance bien caractérisée des écrivains actuels anglais , rimeurs ou rythmeurs en tête, — comme toujours,
nnant comme voyageurs bona fide. Ce fut là mon initiation au dimanche anglais , lequel, après tout, n’est pas si terrible qu’on
age exquis, dans la douceur des pâturages et des arbres, — ces arbres anglais aux branches capricieusement tordues et entremêlé
got plenty of dust (Excusez-moi, je suis couvert de poussière). À cet anglais douteux, il repartit en un français plus douteux
ent touché ; mais comme j’étais à peine capable de m’exprimer dans un anglais rudimentaire, que la dame ne connaissait d’ailleu
, aussi bizarre qu’il parut à mes yeux de Français, un coquet cottage anglais , avec son gracieux toit de chaume, ses étroites f
harpente extérieure peinte en rouge foncé. Les fenêtres, de bon style anglais du xve  siècle, avaient des carreaux en forme de
Il était entouré de haies, ainsi que le sait quiconque a vu la terre anglaise (en réalité la Grande-Normandie, plutôt que la Gr
à son tour, Mr Andrews lut à haute voix les prières. Elles étaient en anglais et correspondaient exactement à notre vieux Veni,
’enseignement de la langue française et de l’art du dessin. Il sait l’ anglais aussi bien qu’un Anglais, et certainement mieux q
e française et de l’art du dessin. Il sait l’anglais aussi bien qu’un Anglais , et certainement mieux que vous tous réunis, mais
rire de ces choses, et formai même, de ces témoignages d’art enfantin anglais , une intéressante collection dans son genre, que
s choyé. La prière fut dite par l’un des pensionnaires. Le Benedicite anglais n’est pas accompagné du signe de croix ; cependan
il me proposa un échange de leçons, s’offrant de me perfectionner en anglais , alors que je l’aiderais dans l’étude du grec et
ller le jour suivant. Ainsi, pendant que je m’initiais aux classiques anglais , de Marlow à Addison, et de Fielding à Macauley,
ssistance avait fait de moi un passable élève, ou plutôt un lecteur d’ anglais , et j’ose croire que mes leçons lui furent profit
r pris le thé, nous nous mettions au travail, parlant l’un et l’autre anglais , car j’étais aussi ignorant de sa langue qu’il l’
posée d’Irlandais, d’étrangers, et de deux ou trois vieilles familles anglaises . Le Révérend Père Sabela prêchait avec un fort ac
« spirituel », et rempli des « high spirit » et « animal spirit » des Anglais , expressions peu traduisibles en Français, car le
mpte, tant d’inepties et de platitudes ont été vomies en Français, en Anglais , en Allemand et en toutes autres langues d’Europe
retour heureux fut accompli vers cette admirable et chère littérature anglaise . Combien difficile et combien lente fut la renais
hautes boîtes en fer-blanc, de biscuits pour le thé, « Muffins »16 en anglais , avec force gin et soda17 pour faciliter la desce
me disent très justement, avec plus de simplicité et de modestie, les Anglais  ; l’une à Londres, l’autre, le lendemain, à Oxfor
a plus difficile des entreprises, et, m’excusant de ne pas employer l’ anglais , cet anglais que notre grand écrivain Barbey d’Au
ile des entreprises, et, m’excusant de ne pas employer l’anglais, cet anglais que notre grand écrivain Barbey d’Aurevilly procl
s d’une existence toute consacrée à la cause des Lettres ». La presse anglaise , londonienne et provinciale, me fut, dans l’ensem
e, parlant, bien entendu, le français comme sa langue maternelle et l’ anglais à la perfection, vint nous voir pendant la journé
vait s’appeler Louis XVII, puis Vive le Roy. a. Version originale en anglais « Notes on England. Myself as a French Master » d
f as a French Master » dans le texte source [NdE-Obvil]. Traduit de l’ anglais par Jean-Marc van Bever. b. Version originale en
raduit de l’anglais par Jean-Marc van Bever. b. Version originale en anglais « Shakespeare and Racine » dans le texte source [
de Mme René Darbord et de M. André de Knyff. c. Version originale en anglais « My visit to London » dans le texte source [NdE-
s « My visit to London » dans le texte source [NdE-Obvil]. Traduit en anglais par Arthur Symons. Traduction française de M. And
86 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »
pas les signaler ? Et les signaler d’autant plus que, ces faits, les Anglais ont déjà commencé de les reconnaître avec une bon
nt, jamais le sentiment de ce qui manque à sa patrie n’a inspiré à un anglais plus de noble jalousie et de justice, et il n’y a
ouvait, à son aise, emporter. Si jamais elle avait été là, l’écrivain anglais auquel nous répondons aurait eu certainement rais
rtie du monde découverte, il n’y a pas un siècle, par les navigateurs anglais . Grâces en soient rendues à un pauvre missionnair
ion apostolique ; il n’a pas seulement tracé l’histoire de la colonie anglaise à travers laquelle il a passé ; mais il nous a do
87 (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387
modifier le substantif par l’adjectif. Ainsi, tel artiste allemand ou anglais est plus ou moins propre au comique absolu, et en
de sombre. Je garderai longtemps le souvenir de la première pantomime anglaise que j’aie vu jouer. C’était au théâtre des Variét
peu ont paru goûter ce genre de divertissement, et ces pauvres mimes anglais reçurent chez nous un triste accueil. Le public f
cres, des doublures ; mais ce n’était pas là la question. Ils étaient Anglais , c’est là l’important. Il m’a semblé que le signe
ers, auquel nous avait accoutumés le regrettable Debureau. Le Pierrot anglais arrivait comme la tempête, tombait comme un ballo
t guillotiné. Pourquoi la guillotine au lieu de la pendaison, en pays anglais  ?… Je l’ignore ; sans doute pour amener ce qu’on
e pur, dégagé et concentré. Aussi, avec le talent spécial des acteurs anglais pour l’hyperbole, toutes ces monstrueuses farces
ir. Tous ces petits personnages d’un rouge écarlate comme un régiment anglais , avec un vaste plumet vert sur la tête comme les
88 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
moyens. Voyez-le dans cet intéressant entretien qu’il a avec l’écuyer anglais , Henri Crystède, pendant un de ses derniers voyag
a soumission des quatre rois irlandais, lesquels semblaient alors aux Anglais de purs sauvages : « Messire Jean, dit Henri Cry
e songea qu’à combattre avec le moins de désavantage. Cette nuit, les Anglais se logèrent dans un lieu assez fort, entre haies,
ne. Quatre chevaliers envoyés pour reconnaître l’ordre et le plan des Anglais le viennent redire au roi Jean, qui, « monté sur
vous êtes à Paris, à Chartres, à Rouen ou à Orléans, vous menacez les Anglais et vous vous souhaitez le bassinet en la tête dev
rons lui répondaient par des cris de joie et d’espérance. Le plan des Anglais est très bien exposé ; ils n’ont qu’une bataille,
ent assaillie en arrière et sur ses flancs par le corps de chevaliers anglais et d’archers à cheval qui débusquent de la montag
buste qu’il est, a fort à faire pour défendre sa noble capture ; car, Anglais et Gascons, c’est à qui se ruera à l’entour du ro
d’Audelée est celui qui est proclamé avoir le mieux fait du côté des Anglais , de même le roi Jean est salué le premier en cett
89 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171
chapitre VI. Les romanciers. I. Caractères propres du roman anglais . —  En quoi il diffère des autres. II. De Foe. —
procédés. —  Son but. —  Robinson Crusoé. —  En quoi ce caractère est anglais . —  Sa fougue intérieure. —  Sa volonté obstinée.
naisons. —  Paméla. —  Son tempérament. —  Ses principes. —  L’épouse anglaise . —  Clarisse Harlowe. —  La famille Harlowe. —  L
a vertu protestante. —  Le ministre de Wakefield. —  L’ecclésiastique anglais . IX. Samuel Johnson. —  Son autorité. —  Sa perso
garth. —  Sa peinture morale et réaliste. —  Contraste du tempérament anglais et de la morale anglaise. —  Comment la morale a
rale et réaliste. —  Contraste du tempérament anglais et de la morale anglaise . —  Comment la morale a discipliné le tempérament
isée, il pioche à côté et en exploite une autre, le Parfait négociant anglais , Un Voyage à travers la Grande-Bretagne. La mort
nt. Jamais l’art ne fut l’instrument d’une œuvre plus morale et plus anglaise . Robinson est bien de sa race et peut l’instruire
ers lui son devoir. Richardson esquissait ici le portrait de l’épouse anglaise , ménagère et sédentaire, studieuse et obéissante,
illir, l’exercer et la roidir. Le mal comme le bien dans le caractère anglais , c’est la volonté trop forte1047. Quand la tendre
, du génie pour les aiguiser et les empirer. Quel caractère ! Combien anglais  ! combien différent du don Juan de Mozart ou de M
mangeaille et des boissons fortes, tout imbu d’orgueil et de préjugés anglais et rustiques, n’ayant jamais été discipliné par l
régularité et la santé, l’exception ou la dégénérescence, et le roman anglais se complète ici en ajoutant à la peinture des for
avec son état, n’en est que plus émouvant. C’est une dissertation à l’ anglaise , toute composée de raisonnements exacts, ayant po
tique et disciplinée, laborieuse et rustique. La vertu protestante et anglaise n’a point formé un modèle plus éprouvé et plus ai
ux que tout raisonnement la tournure et les prédilections de l’esprit anglais . On voyait entrer un homme énorme, à carrure de t
’est parce qu’ils sont pour nous insipides et lourds que le goût d’un Anglais s’en accommode ; nous comprenons à présent pourqu
t-il venu salir les yeux de votre aspect ? C’est que ces yeux étaient anglais , et que les sens ici sont barbares. Laissons à la
s défauts de Lovelace, avec divisions et numéros. Voyez cette logique anglaise positiviste et pratique : That such a husband mig
Andrews. 1083. Jonathan Wild. 1084. Amélia est la parfaite épouse anglaise , supérieure en cuisine, dévouée jusqu’à pardonner
, plus sympathique et moins pratique. Au contraire, l’Écossais est un Anglais un peu affiné ou un peu rétréci, parce qu’il a pl
90 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
d’un pacha d’Égypte, ci-devant marchand de tabac à Salonique, ami des Anglais , révolté contre le sultan son maître ; à donner a
aux dépens de la Turquie, notre alliée naturelle, un empire arabe aux Anglais , pour doubler ainsi leur empire des Indes, et à l
atre cent mille hommes concentrés dans la main d’un client obligé des Anglais . Louis-Philippe, convaincu par son bon sens à cou
luthériens, les calvinistes que des calvinistes ; Russes, Prussiens, Anglais , Irlandais, Hollandais, Belges, Français, Espagno
catholiques, pour en faire des ports et des arsenaux protestants plus anglais que Portsmouth. Demandez-lui si elle reconnaît le
onalité à Canton, à Shang-haï en Chine, où elle enclave des comptoirs anglais dans des garnisons britanniques ; où elle proclam
qui leur donne l’ivresse, la stupidité, la mort, et qui enrichit les Anglais du salaire de cet empoisonnement national. Demand
de M. de Talleyrand, lumières de l’Assemblée constituante, l’alliance anglaise pour principe ; c’était le génie de la Révolution
liance possible de l’usurpation de famille en France était l’alliance anglaise . Le roi de la branche cadette des Bourbons n’avai
a branche cadette des Bourbons n’avait pas le choix : il fallait être Anglais ou être seul. Une neutralité polie, mais malveill
91 (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil. — I »
r la première fois au monde. Employé ensuite à la réforme des statuts anglais et à la confection d’un code unique, puis gouvern
olonel Hamilton soutenait ouvertement l’excellence de la constitution anglaise , sans en rien rabattre, et travaillait en même te
fèrent le calme du despotisme aux orages de la liberté, les marchands anglais et les Américains qui commercent avec des capitau
marchands anglais et les Américains qui commercent avec des capitaux anglais , les agioteurs et tous les hommes intéressés dans
t, aussi bien aux parties gangrenées qu’aux portions saines du modèle anglais . Je vous donnerais la fièvre, si je vous nommais
92 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
ait par excellence. Pour cette raison, sans nul doute, la littérature anglaise , plus qu’aucune autre littérature, abonde en biog
fortune et sa gloire ?… Clément est un de ces biographes à la manière anglaise , ayant pour qualité dominante cette recherche du
e période non moins funeste : la guerre étrangère, l’invasion par les Anglais , et tous ces désastres et toutes ces incomparable
temps des Retondeurs et des Écorcheurs, plus terribles au pays que l’ Anglais même… En l’an 1000, on avait cru généralement à l
battu, avec Lahire et Xaintrailles, à l’ombre des flèches des archers anglais . Homme à destinée complète, peut-être aurait-il a
93 (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257
demeure chez nous le modèle. Il plaît particulièrement aux romanciers anglais . Dickens le pratique de préférence, George Eliot
et assombrir les figures. Au contraire il arrive souvent que l’humour anglais ait ce résultat de faire vivre dans un roman le v
orse, a placé comme délégué de ses lecteurs et de lui-même le colonel anglais et sa fille. Dans Madame Bovary, Flaubert, plus o
passant des Goncourt. On appliquerait les mêmes distinctions au roman anglais  : réalisme anecdotique de Dickens, réalisme épiqu
vérité générale qui n’a jamais été dépassée, les deux types de l’âme anglaise . Comme l’Odyssée pourrait s’appeler : À quoi tien
donné des chefs-d’œuvre. C’est l’Angleterre. Or, le roman d’aventures anglais est toujours absolument sans amour. Ce roman angl
oman d’aventures anglais est toujours absolument sans amour. Ce roman anglais d’aventures est fondé par un des livres capitaux
se, écrire son chef-d’œuvre. Tel qu’il est fondé ici par le romancier anglais , le roman d’aventures est le roman de l’énergie,
amant. Wells nous instruit mieux encore. On l’a appelé le Jules Verne anglais , alors qu’il y a entre Jules Verne et lui la diff
pour des Dulcinées. L’aventure française, contrairement à l’aventure anglaise , se présente avec l’odor di femina, plus qu’avec
oissée ou accidentée, implique du romanesque. Si le roman d’aventures anglais nous paraît appartenir à une nature vraiment diff
e ou empêchée. Il semble donc qu’à la différence du roman d’aventures anglais qui demeure uniquement, aisément, naturellement s
ui exclurait l’aventure aussi rigoureusement que le roman d’aventures anglais exclut le romanesque ? N’oublions pas que l’année
re romanesque française tient là-dedans comme toute l’aventure active anglaise tient dans certaines pages si simples et si infin
orientation nécessaire du roman d’aventures. À côté des deux sortes, anglaise et française, active et romanesque, du roman d’av
auclair. On pourrait dire sommairement que, dans le roman d’aventures anglais , l’aventure intéresse l’action, que dans le roman
’aventures s’épanouira naturellement chez un peuple de marins, Grecs, Anglais , Arabes de la mer Rouge, et les repos et les déco
demande à personne d’être de mon avis. On a publié, selon la coutume anglaise , après la mort d’Eliot, sa vie et ses lettres, av
’une génération, il ne reste que deux littératures, la française et l’ anglaise , pour avoir réparti sur deux ou trois siècles une
laubert, la masse et la poussée de vie produites au jour par le roman anglais représentent quelque chose de plus touffu, de plu
ce et ce respect du temps, voilà la marque authentique du grand roman anglais et Eliot a sans doute été ici plus loin qu’aucun
un autre plus général. C’est presque un lieu commun que de dire que l’ Anglais est un homme et l’Angleterre une nation pour lesq
ue la philosophie bergsonienne se soit si fortement implantée en pays anglais . Le roman français a toujours une tendance à imi
et sans continuité des Goncourt diamétralement opposés aux « suites » anglaises . Observez que si ce sens et ce besoin de la durée
vez que si ce sens et ce besoin de la durée font la solidité du roman anglais , ils ont rendu les Anglais absolument incapables
soin de la durée font la solidité du roman anglais, ils ont rendu les Anglais absolument incapables d’écrire la nouvelle courte
qu’il faut vaincre en y jetant rapidement un pont. La durée du roman anglais ne défait pas, ne détruit pas, elle construit, co
homme, nous ou autrui, est de trop ? Tel est donc l’essence du roman anglais , et surtout de celui d’Eliot, une durée humaine,
an « a le temps ». Je n’insiste pas sur ce lieu commun. Mais le roman anglais , avec ses longues suites copieuses de trois, cinq
it que Jean-Christophe est plus septentrional que français.) Le roman anglais a le temps comme l’Angleterre a l’espace, et le l
eur, comme le commerçant de là-bas, sait faire crédit. Ainsi le roman anglais de l’époque victorienne a l’incomparable secret d
ant positif au compte de la liberté. Il n’en est pas de même du roman anglais , et je renvoie à ce que j’ai dit ailleurs du roma
u conformisme est au fond le problème qui se pose à chaque conscience anglaise et qu’elle résout fréquemment par des partis pris
Voilà, chez les Tulliver, l’inévitable non-conformiste de la famille anglaise la plus enracinée, la plus étroite, la plus Dodso
tait, par le revival de Savonarole, quelque analogie avec les milieux anglais où elle avait vécu. Ce roman où tout se groupe au
atrice de vie qui n’a guère puisé que dans son expérience personnelle anglaise est devenue, comme elle le rêva sans doute à Weim
érialisme risque d’amener de grandes confusions. Au fond c’est un mot anglais , qui n’a de sens et de portée que dans le monde a
ançais, ou plutôt pourquoi nous l’avons laissé écrire par un critique anglais , d’ailleurs fort distingué, M. Saintsbury. Précis
strait aux lois de notre monde, aux lois de la vie. Les grands romans anglais , ceux de Thackeray, de Dickens, d’Eliot nous cons
’était pas limité à la France. Il transformait en même temps le roman anglais avec George Eliot. Et Eliot lui donnait une figur
e si grande action : la comparaison de l’excellence et de la solidité anglaises avec les malheurs et les défauts de notre caractè
crois que le monde d’images où vit M. Giraudoux dérouterait moins un Anglais qu’un Français. Elles rappellent la préciosité du
ourdement le personnage) et la charmante Suzanne. XVII. — Du roman anglais 1er novembre 1921. Sous ce titre Le Roman a
I. — Du roman anglais 1er novembre 1921. Sous ce titre Le Roman anglais de notre temps, M. Abel Chevalley publie à Londre
emps, M. Abel Chevalley publie à Londres une courte histoire du roman anglais à laquelle on ne saurait faire que l’honorable re
n’avons pas en France d’histoire du roman français, mais un critique anglais éminent, M. Saintsbury, en a écrit une, fort copi
le et surprend utilement le goût d’un Français. Une Histoire du roman anglais écrite par un Français ferait, de l’autre côté de
lui créer un public international. Elle n’est pas nécessaire pour un Anglais . La propagation de la langue anglaise marche depu
lle n’est pas nécessaire pour un Anglais. La propagation de la langue anglaise marche depuis vingt ans avec une rapidité incroya
ns avec une rapidité incroyable. Non seulement les débouchés du livre anglais le déversent sur la large partie du globe dont l’
hés du livre anglais le déversent sur la large partie du globe dont l’ anglais est la langue naturelle, mais son public français
croît sans cesse. De là, d’ailleurs, un danger contre lequel le roman anglais a réagi à peu près jusqu’ici, mais devant lequel
t. On oublie que, d’après un calcul approximatif, dix-sept millions d’ Anglais sur quarante lisent au moins un volume de fiction
, est-on sûr qu’ils seraient moins puérils, moins prolixes ? Le roman anglais a, comme le rat, une queue longue et froide. Mais
’exemplaires vendus) lorsqu’il écrit que « le petit nombre des romans anglais égaux aux meilleurs des nôtres, quoique différent
de vue de la qualité, de l’invention et de la vie, le massif du roman anglais dépasse le nôtre. Rien de plus différent d’ailleu
n sur la disposition de la Gaule par une main artiste. La littérature anglaise , elle, est faite de trois massifs incomparables,
unis qu’une Angleterre, une Écosse et une Irlande. Il est vrai qu’un Anglais verra la continuité là où un étranger la reconnaî
doit sans doute être mise au point et rectifiée. En tout cas le roman anglais depuis Walter Scott (Waverley est de 1815) connaî
gie des faits, le reste du globe. Pareillement une étude sur le roman anglais doit nous amener sans cesse à des comparaisons. I
e on pourrait voir préfigurés en Walter Scott les directions du roman anglais , et, comme tout se tient, les problèmes généraux
poète, ce sont les plus belles de la compagnie. L’évolution du roman anglais serait un peu différente. Ses origines sont moins
ure, il me viendrait à leur propos irrésistiblement. Les deux romans, anglais et français, se comportent ici assez différemment
, des Gaskell, sont féminins. Des femmes tiennent une place de Racine anglais , c’est-à-dire introduisent dans le roman (avec un
is du xixe  siècle, et plus large, plus indépendant que lui, le roman anglais peut porter sur d’autres réalités humaines que l’
ulation un seul personnage largement vivant : reste que dans le roman anglais , et malgré Meredith, le département de l’amour ap
ue paix démocratique (?) et mercantile où deux ou trois générations d’ Anglais vécurent sans exposer leur vie ait obscurément ex
hnique. M. Chevalley nous dit à plusieurs reprises que les romanciers anglais composent mal (ce qui est un lieu commun de la cr
, nouveau Grand Ferré, passer sa plume au travers du corps d’un brave Anglais , sir John Lubbock, qui avait écrit un livre sur l
n de Kipling, ayant eu son temps de gloire en même temps que le grand Anglais , il paraissait faire avec le maître de l’impérial
, devaient lire, s’ils le pouvaient, les Karamazov dans la traduction anglaise ou allemande. Les Éditions Bossard mettent fin au
attaché d’ambassade cette phrase de M. Abel Chevalley dans son Roman anglais  : « Aucun livre n’a été plus lu en Angleterre, du
que, pour M. Chevalley, cela s’entend de « la mince portion du public anglais qui se pique de littérature ». Quand on songe de
dans la réalité interne et dans la vie d’une famille, c’est le roman anglais . L’importance donnée, dans les longs romans de Di
leaux, comme avec les conformistes et les non-conformistes une nature anglaise a poussé dans l’histoire ses deux sexes spirituel
omans d’Eliot. L’idée qui vient le plus naturellement aux romancières anglaises soucieuses d’exploiter l’encrier, on conçoit que
ais après son âge organique de bonne conscience victorienne, le roman anglais , comme les autres choses anglaises, est passé à u
nne conscience victorienne, le roman anglais, comme les autres choses anglaises , est passé à une phase critique. Et le roman de l
pourrait servir d’épigraphe à une partie de la production romanesque anglaise depuis Butler. Dans un livre de M. Abel Hermant,
e les Tulliver et les Pontifex avec un flux et un reflux d’élan vital anglais . Au procès, le procureur le dit dans son réquisit
e l’aboutissement de the way of all flesh, et, entre ces trois lignes anglaise , russe, française, d’une même idée de roman, je c
quelque bouclier d’Achille. Il y a des romans français et des romans anglais . Je ne vois guère un roman de l’Angleterre ou un
voir Londres par les yeux d’un Londonien pur ; imagine-t-on un jeune Anglais écrivant le roman de Paris du point de vue d’un v
yant vu à Oxford quelles commodités admirables de vie la civilisation anglaise mettait au service de l’intelligence et des livre
uverions là l’un des rythmes ordinaires à la vie du roman, — du roman anglais aux xviiie et xixe  siècles par exemple. En lisa
aises, mais je pourrais aussi bien dire le fauteuil de cuir d’un club anglais . Comme à Paris on vit avec plus de hâte qu’en pro
si, vers le romanesque à la française et non vers l’aventure pure à l’ anglaise . Quant à ce roman romanesque pur, que j’espérais,
94 (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103
prépariez dans la solennité du 24 avril. Le célèbre Johnson chez les Anglais , il y a plus d’un demi-siècle ; vers la même époq
quatrième acte, que sa belle maîtresse vient à lui préférer un jeune Anglais , parent de ce sir John Bikcrstaff qui n’a que tro
Amérique, admirent Macbeth et l’applaudissent cent fois par an. — Les Anglais , me répondit-il, d’un grand sang-froid, ne peuven
ne française, la mort du duc de Guise à Blois, ou Jeanne d’Arc et les Anglais , ou l’Assassinat du Pont de Montereau ; ces grand
est dans cette crainte que ces messieurs ont fait siffler les acteurs anglais . J’ai un remède contre le premier mal, la censure
s du poète. Cette vérité est prouvée par l’histoire de la littérature anglaise  ; et remarquez que l’état où nous sommes dure en
rose intitulé la Mort du duc de Guise à Blois, ou Jeanne d’Arc et les Anglais , ou Clovis et les évêques ? Sur quel théâtre une
nemis de la tragédie nationale en prose, telle que Charles VII et les Anglais , les Jacques bons Hommes, Bouchard et les moines
, excités par le Constitutionnel et le Miroir, ont chassé les acteurs anglais du théâtre de la Porte-Saint-Martin, et privé d’u
le. On sait que les sifflets et les huées commencèrent avant la pièce anglaise dont il fut impossible d’entendre un mot. Dès que
ur le brick l’Actif. Un habitant de l’île d’Elbe s’étonne ; un espion anglais achève de s’enivrer et tombe sous la table au lie
la manière de peindre, et non pas les objets à peindre. 11. Les vers anglais ou italiens peuvent tout dire, et ne font pas obs
t par conséquent le pouvoir de rire aux dépens les uns des autres. Un Anglais qui voyage par la diligence de Bath se garde bien
répondra en l’envoyant paître, car la colère est un plaisir pour les Anglais , elle leur fait sentir la vie. Comment naîtrait l
oup de mérite à l’avenir, et en même temps toute l’hilarité d’un lord anglais . Ainsi la Charte 1º ôte le loisir ; 2º sépare par
une ouvrier en laine gagna 50 000 francs de rente en agissant sur des Anglais de l’an 1600, dans le sein desquels fermentaient
de constance dans l’émotion et une grande peur de l’enfer, séparent l’ Anglais de 1600 des Français de 1820. C’est cependant à c
, non point par hypocrisie raisonnée comme le Cant des hautes classes anglaises , mais seulement pour bien remplir leur rôle aux y
t expliquer les choses longuement et par beaucoup d’images fortes aux Anglais de l’an 1600. 6º Après avoir pris l’art dans Shak
95 (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332
tiennent, et n’en forment qu’un seul ; toutes ces langues, excepté l’ anglais qui, secouant la conquête et les lois françaises,
nt par se confondre avec lui ; et par disparaître dans la nationalité anglaise . Non, c’est une souveraineté qui survit à tout, d
es, qui portent témoignage de leur origine, et qui se trouvent dans l’ anglais , avec le même procédé d’inversion qu’offre l’idio
, lui porta la Guienne en dot, et par là facilita les entreprises des Anglais sur la couronne de France. Bernard de Ventadour e
unis, ils sembleraient trop légers au prix de la mort du jeune prince anglais , dont la perte afflige le mérite et l’honneur, et
dans la Mort une mortelle ennemie ; car elle leur enlève le jeune roi anglais , près de qui les plus généreux semblaient avares.
fût jamais. Il n’est aucun mérite qui ne se trouvât dans le jeune roi anglais  ; et il serait mieux, si raison plaisait à Dieu,
jourd’hui vaut moins qu’hier. Que chacun se regarde dans le jeune roi anglais , qui du monde était le plus vaillant des preux. M
, comme à un maître doux et juste, crions merci, afin qu’au jeune roi anglais il pardonne s’il lui plaît, et le fasse habiter a
nce des troubadours se retrouve dans les premiers essais de la poésie anglaise . Chaucer, au quatorzième siècle, était encore un
s deux hivers prisonnier. « Or, sachent bien mes hommes et mes barons anglais , normands, poitevins et gascons, que je n’ai si p
a conduite, qu’il ne fait rien qui lui déplaise. « Je veux que le roi anglais mange aussi beaucoup de ce cœur, et il deviendra
divers peuples de la chrétienté, aux vaillants Poitevins, aux couards Anglais , etc. Certes, sous le rapport du goût, si l’on co
es tribunaux. La trace s’en conserve encore aujourd’hui. La procédure anglaise est remplie de termes du vieux français. On y rec
reçu un cachet qui la rapproche de l’Europe latine. Voyez les poëtes anglais de la fin du treizième siècle ; ils sont Français
es idées. Si vous suivez plus tard le développement de la littérature anglaise , vous reconnaîtrez la trace de cette influence pr
er, élève des trouvères et des troubadours, et qui cependant parle un anglais entièrement éloigné de notre langue : il a pris n
e vers rimés, dont tous les mots sont encore aujourd’hui allemands ou anglais , mais étrangers à notre langue. Nous avons consta
nie de Pétrarque ; elle a passé tout entière dans les premiers poëtes anglais  ; elle se mêle aux libres récits de Chaucer ; ell
Aquino en Italie, vint à Paris étudier sous Albert le Grand, et que l’ Anglais Roger Bacon, génie inventeur, passa dans cette vi
uple ignorant. Vous avez peut-être lu cette anecdote rapportée par un Anglais qui voyageait en Grèce, plusieurs années avant l’
qu’au dix-septième siècle dans les littératures espagnole, française, anglaise . Nous devions marquer avec soin ce réveil matinal
ans les Villani quelque chose du sens et de la liberté d’un historien anglais . C’était l’œuvre de l’esprit républicain ; mais c
eut ; car elles sont mes fiancées. » Il y a, je crois, dans le poëte anglais Young, une imagination semblable, la Mort qui, pa
ette captivité du roi, cette prise de possession de la France par les Anglais , la folie de Charles VI et les crimes d’Isabeau d
uments mutilés ne permettent pas de juger quels furent alors chez les Anglais le caractère et l’effet de cette puissance nouvel
alors si fréquentes. Jean II, menacé d’une nouvelle guerre contre les Anglais , convoque les états en 1355. Le§ députés de la no
rdonnance, espèce de charte, presque semblable à celle que les barons anglais venaient d’imposer à Jean-sans-Terre. La captivit
la cour de Richard, la chronique avait quelques pages de plus, où les Anglais étaient toujours vainqueurs et fort aimés dans le
a sans doute peu d’indignation pour les pillages et les cruautés des Anglais  ; mais ce n’est point par une traîtresse complais
avait marqué pour son compte plus d’émotion et de colère. Il aime les Anglais , cela est vrai ; mais il aime aussi la bravoure d
Froissart. Grands événements, anecdotes familières, nations diverses, Anglais , Flamands, Français, tout se mêle et se succède s
langue, les lois, les usages, les familles françaises occupent le sol anglais avec Guillaume ; la nation anglo-normande possède
e langue du vainqueur, et comme langue savante ; puis le vieil idiome anglais a refleuri sur sa souche teutonique, d’abord tout
, à des parents un peu éloignés. Voilà comment ce fond de nationalité anglaise , sans cesse surchargé par des éléments qui, dans
Voilà, pour nous réduire à la question littéraire, comment la langue anglaise est encore aujourd’hui une langue tout à fait teu
e. Les lettres latines furent cultivées avec soin dans les monastères anglais  ; et la théologie servit à ranimer le goût de l’é
C’est là qu’elle nous paraît indigène et moderne. La langue vulgaire anglaise , telle que la conquête la trouve et la modifie, v
er rapport entre la prédominance des mots et celle des races. Le sang anglais a prévalu, puisque aujourd’hui la langue anglaise
e des races. Le sang anglais a prévalu, puisque aujourd’hui la langue anglaise est seule restée maîtresse. La grammaire ici nous
r lui. Malgré tous les efforts du vainqueur pour décréditer la langue anglaise , elle prévalut. Un évêque, savant et pieux, était
parce qu’il ne parlait point français. Des témoins déposaient-ils en anglais devant les tribunaux, c’était merveille si on les
r s’accommoder de ce qui d’abord semblait un joug onéreux. Beaucoup d’ Anglais indigènes croyaient à ce prix se confondre avec l
Voilà ce qui me paraît prouvé par un passage très curieux d’un auteur anglais du quatorzième siècle. « Les enfants à l’école,
changé la leçon dans son école, et l’étude du français en celle de l’ anglais . Richard de Laincry et d’autres ont appris de lui
les d’Angleterre, les enfants abandonnent le français et apprennent l’ anglais . » Ainsi, vous le voyez, c’est seulement trois s
oi tyrannique de Guillaume commence à fléchir, et que les enfants des Anglais peuvent apprendre à lire dans leur langue. Il fau
nation si longue d’un idiome étranger n’ait pas laissé dans la langue anglaise des traces plus nombreuses. Il est vrai, la langu
dû produire quelques poésies, quelques chants populaires où le vieil anglais , le british-saxo se retrouverait d’autant plus pu
des premiers jours de la conquête. Les plus anciens essais de poésie anglaise qui nous aient été conservés, offrent un tout aut
s édits pour proscrire l’idiome national, il faisait servir la langue anglaise même à sa politique. Voici comment. Travaillait-i
ormande, il chargeait sans doute quelque ménestrel de faire en langue anglaise des vers moqueurs contre les moines, et préparait
tte conjecture, lorsqu’en remuant les plus anciens débris de l’idiome anglais , on trouve, au lieu de chants populaires contre l
modifié par la nouvelle conquête ; on y reconnaît tous les types de l’ anglais actuel, avec des variantes d’orthographe. « Au l
ëte contait alors que dans cette île de Cocagne, symbole des couvents anglais , et supérieure au paradis, on trouvait de grands
rêt pour nous que d’avoir servi les projets du conquérant. Cet idiome anglais et cette poésie populaire, que les vainqueurs emp
staurée par la vive imagination de M. Thierry, était un homme de race anglaise , qui devint favori d’un roi normand, archevêque d
necdote gracieusement romanesque. Le père de Thomas Beckett, Gilbert, Anglais de race et homme assez obscur, était parti pour l
nce, s’enfuit aussi pour le retrouver. Elle ne savait que deux mots d’ anglais , London et Gilbert, le nom de son amant et le nom
araissait au contraire négliger fort la langue et la poésie du peuple anglais . Cependant ce prince, qui dédaignait ses sujets,
xploits remuèrent le plus fortement l’imagination des Normands et des Anglais . Il força deux peuples, divisés sur tant de chose
, que se manifestent les premiers signes du talent poétique en langue anglaise . Au commencement du douzième siècle, lorsqu’on éc
du pays. Je vois alors un grand nombre de romans français traduits en anglais . On avait en Angleterre ce roman d’Alexandre le G
a poésie antique ; d’autres imités de la France ; d’autres nés du sol anglais . Parmi ces derniers, rien n’offre plus d’intérêt
icile à oublier que ce mariage qui avait valu de belles provinces aux Anglais , et coûté tant de maux à la France. Le poëte n’en
isades. Parmi les poëmes chevaleresques, alors si multipliés chez les Anglais , il en est où l’on trouve un caractère de liberté
de cette nation. Le roi Alfred avait dit, dans son testament, que les Anglais doivent être aussi libres que la pensée. La trace
d’un bon roi se retrouve dans les plus anciens monuments de la poésie anglaise , après la conquête. Les Anglais portèrent un espr
plus anciens monuments de la poésie anglaise, après la conquête. Les Anglais portèrent un esprit d’indépendance politique jusq
rme et l’exemple de cette sorte de gaieté maligne et sérieuse que les Anglais s’approprient sous le nom caractéristique d’humou
sque tous les romans de chevalerie qui furent remaniés par les poëtes anglais du treizième et du quatorzième siècle, reçurent q
icarde ne donnerait rien de semblable à tel chant sur les braconniers anglais du treizième siècle. Ce n’est plus ni l’imaginati
refaite par l’imagination qui la chantait, mais dont le fond est bien anglais , bien montagnard. « Quand le taillis est brillan
nt les seuls ouvrages de quelque importance qu’eût produits la langue anglaise  ; mais, la poésie en était fort rude et sans aucu
. Ce n’est qu’au milieu du quatorzième siècle qu’enfin la littérature anglaise possède un écrivain, un poëte, un homme en qui on
n âge. Je parle de Chaucer. C’est de lui que la plupart des critiques anglais datent le premier âge de leur poésie littéraire.
Angleterre, plus ou moins mélangé d’esprit normand ; c’est un lettré anglais qui connaît bien les deux Italies, et a devant lu
ignis. Tous ces traits revivent avec une grande force dans le vieil anglais de Chaucer. Malgré cette étude et ce goût d’imita
emps soient mieux conservés. Voilà son originalité. C’est un trouvère anglais  ; c’est un conteur de la cité de Londres. Il imit
oints. C’est Chaucer qui marque le premier développement de la poésie anglaise . Le français n’est plus pour lui la langue de la
style de ses deux modèles, et semble parfois l’emporter, soit que son anglais paraisse moins vieilli que le français de Jean de
Wiclef, dont la secte alors naissante hâta l’émancipation de l’esprit anglais . Rappelez-vous quelle place la religion occupait
ples n’aient hâté le perfectionnement et étendu l’action de la langue anglaise . Chaucer se fit le poëte de cette réforme ; c’est
s licencieux, comme Chaucer. C’est un des premiers essais de la prose anglaise . Malheureusement Chaucer est peu piquant, lorsqu’
l est moral. Dix-neuvième leçon Nouveaux détails sur la poésie anglaise au quatorzième et au quinzième siècle. — Poëtes é
 Médiocrité de toute cette poésie. — Imitation moderne du vieux style anglais  ; essais pseudonymes de Chatterton. — Caractère d
ui déjà gâtait notre idiome parisien, était encore gâtée par l’accent anglais . Aussi les Anglais de race se moquaient de ce fra
e idiome parisien, était encore gâtée par l’accent anglais. Aussi les Anglais de race se moquaient de ce français de conquête,
le français de Paris. » Quoi qu’il en soit, un progrès de la langue anglaise suivit cette longue influence de la nôtre. Le sty
ouvent, par une bigarrure moins heureuse, il introduit dans son style anglais des mots, des phrases toutes françaises ; par exe
es françaises ; par exemple ce refrain, qui coupe une de ses ballades anglaises  : « J’ai tout perdu, mon temps et mon labeur. »
de causer entre eux qu’en latin ou en français. Enfin tous les poëtes anglais du quatorzième siècle savaient assez bien notre l
e partie était en vers français, la deuxième en latin, la dernière en anglais . Le livre est d’ailleurs fort ennuyeux dans les t
té à la cour, qui réunissait à une facilité naturelle de versifier en anglais , des connaissances assez étendues, qui savait le
e et l’alchimie, n’a du reste aucun génie. On voit que la littérature anglaise , hormis les heureuses saillies et la verve satiri
irée que par la France et l’Italie. Le goût assez grossier des poëtes anglais distinguait du reste fort peu entre ces différent
lque grande inspiration. Je lis attentivement l’histoire de la poésie anglaise de Warton, le recueil de Percy ; je parcours les
oue, je ne trouve aucun génie dans les restes de cette vieille poésie anglaise . Le pur, l’académique Addison s’est amusé, dans q
e. Je ne trouve donc, à cette époque, aucun monument de l’originalité anglaise , que l’on puisse comparer à ce que faisait alors
nce et d’Italie, au quatorzième siècle, étaient aussitôt traduites en anglais . La communication d’idées entre quatre ou cinq na
vérité. On a supposé, dans une époque très récente, des compositions anglaises , dont la date se reporte au moyen âge. C’est une
ournaux de Bristol, des poésies données sous le nom de Rowley, prêtre anglais du quinzième siècle, Ces poésies offraient beauco
n dire quelques mots. Nous achèverons l’esquisse de la vieille poésie anglaise , en marquant par quels artifices un homme de tale
ir. Il répétait même, qu’avant de mourir, il aurait rétabli le peuple anglais dans ses droits. Mais cette faveur publique s’adr
alheureux jeune homme. Ce qu’il y a de sûr, c’est que la vraie poésie anglaise du quatorzième et du quinzième siècle n’a produit
exception de Chaucer, rien de puissant et d’original. Les philologues anglais peuvent étudier, pour l’histoire de leur langue,
ue générale et comparée des littératures. Le grand mouvement du génie anglais n’a daté que de la réforme. Dans les recherches s
civiles, les agitations de son gouvernement, tout cela détournait les Anglais de ces paisibles études, déjà si florissantes en
is, nos plus ingénieux poëtes de cette époque savaient parfaitement l’ anglais . Quelques-uns d’eux, et le premier de tous, Charl
, tenait à Vincennes, les seigneurs français tâchaient de prononcer l’ anglais . Cependant la politique des princes anglais, comm
tâchaient de prononcer l’anglais. Cependant la politique des princes anglais , comme rois et comme vainqueurs, était toujours d
audes Deo sint atque gloria. » Je laisse aussi de côté deux chansons anglaises , qui montrent à quel point Charles d’Orléans avai
née d’Azincourt, sachant les misères de la France, tant ravagée par l’ Anglais , il devait exhaler sa douleur dans ses vers. Mais
rai cette revue comparative et trop abrégée. Nous avons eu, comme les Anglais , une contrefaçon élégante, une spirituelle mystif
c’est à la fois un roman de mœurs, et une satire politique contre les Anglais . Sous ce rapport, il indique une préoccupation du
ans l’histoire ; car il ne s’agit point là du roi Jean, battu par les Anglais  : tout au contraire. Ce Jean de Paris, s’il ne ba
es Anglais : tout au contraire. Ce Jean de Paris, s’il ne bat pas les Anglais , du moins se moque d’eux. À la mort du roi son pè
e roi s’arrange pour que les marchands de Paris vendent aux acheteurs anglais ce qu’ils ont de moins beau et de plus commun. Le
» On le voit, cette pauvre France, qui avait été tant pillée par les Anglais dans le quinzième siècle, aimait, dans ses romans
ssaient au-dessous de ces barbares, Normands, Bourguignons, Catalans, Anglais , dont il empruntait les secours et subissait souv
ers d’au-delà des Alpes, des barbares, comme on disait en Italie, des Anglais même. Politien, l’ami du modeste dictateur de Flo
l’ancienne gloire du pays, il suffirait de dire que nous devons à un Anglais la plus curieuse publication des vieux monuments
ie, en France, en Angleterre, en Portugal. Le mariage d’une princesse anglaise avec Jean Ier, qui régnait à la fin du quatorzièm
ntières de la Chine, soumis une partie de l’Inde, devancé partout les Anglais , pris avant eux Ceylan : pardon, messieurs, je me
96 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119
, Rousseau, Ducis ont tous aimé, admiré, reproduit certains écrivains anglais  : nous voici autorisés à déclarer que l’Angleterr
end à la fois des voyages, de l’agriculture, des idylles, des jardins anglais , des romans champêtres, des sites sauvages qualif
u goûtés des Français de l’époque. Mais il remarque que les écrivains anglais et un écrivain suisse, Rousseau, sont parmi les p
e l’amour des champs, paraissent de 1750 à 1760 ; il constate que les Anglais , Thomson, par exemple, ont exprimé les mêmes sent
97 (1824) Épître aux muses sur les romantiques
ires, Parlant le romantique et prêchant ses mystères. Il n’est pas un Anglais , un Suisse, un Allemand, Qui n’éprouve à leurs no
int de génie ; Et Molière lui-même eût été réformé, Si le Welche et l’ Anglais ne l’avaient estimé. De ces arrêts en vain notre
œur. Lachaussée, auprès d’eux, était un vrai farceur ; Et, si le goût anglais envahit notre scène, Nous irons quelque jour rire
re des leçons, Que nos historiens n’en suivent point la trace, Et des Anglais surtout n’imitent point l’audace. Avec trop d’équ
98 (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40
t à des vaincus de se donner pour des modèles. Ayez du goût comme des Anglais , de l’esprit comme des Allemands ; c’est le seul
u qu’il exerçait librement jadis. Or, c’est surtout à cette multitude anglaise que l’art dramatique doit le maintien des bonnes
uvoir par une tragédie sans qu’elle extermine neuf personnages. Que d’ Anglais déjà disent avec Blair, « que Shakespeare est un
a de plus difficile à expliquer, c’est la bonne contenance des dames anglaises aux pièces du grand poète. On se demande comment
ar ce poète semble avoir fixé pour toujours les bornes de la tragédie anglaise , lui avoir légué les beautés et plus libéralement
, n’ont rien offert de comparable aux conceptions originales du poète anglais . Ces productions, aussi ternes qu’informes, ont r
t tragique. Il faudra donc que Jeanne d’Arc soit brûlée après que les Anglais l’auront prise, que l’amiral Coligny tombe sous l
a même, de ces délires tragiques. Ce qu’il faut admirer dans le poète anglais , c’est qu’il a su peindre l’amour aussi fortement
e pourtant les Grecs, les Romains, les Français s’expriment encore en anglais sur les théâtres de Londres, en allemand sur ceux
99 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411
n tout ce qu'elle avait de non altéré et de genuine, comme disent les Anglais , la force sacrée du sang, comme diraient les Grec
ublic était contre. Dès son arrivée, et en mettant le pied sur le sol anglais , le duc de Nivernais put s’apercevoir combien la
ir utilement pour apprécier au juste les discours du plénipotentiaire anglais (à Versailles), qui doivent, si je ne me trompe p
ien régime se transportait à Londres à grand bruit pour connaître les Anglais  : il considérait curieusement ce qui se faisait à
chose au jeu de la machine, avoir la moindre idée de la constitution anglaise , impossible ! Et il a ajouté en note : Voir la
de ces petits-maîtres et qu’il n’a rien compris au jeu de la machine anglaise , il s’est trompé, et cette correspondance même qu
r l’idée, en est la meilleure preuve. Le mauvais vouloir de la nation anglaise et des partis, les lenteurs et les prétentions de
comprise dans le traité, la nouvelle de succès obtenus par les armes anglaises , la prise de La Havane, qui intervint dans le cou
e la négociation, la médiocre sincérité de quelques-uns des ministres anglais qui concouraient à la confection du traité et leu
esse de l’imiter. Et tout cela n’empêche pas que ce diable d’hôte, si Anglais et anglo-saxon au fond de l’âme, ne trouve que ce
l côté sont-ils ? Dans Horace Walpole nous avons l’image de l’amateur anglais en son temps. Nivernais est un amateur aussi, qui
100 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231
. —  La Sottisiade. —  Saletés et banalités. —  En quoi l’imagination anglaise et l’esprit de salon sont inconciliables. IV. Son
quoi le goût a changé depuis un siècle. V. Disproportion de l’esprit anglais et des bienséances classiques. —  Prior. —  Gay.
on s’aperçoit que toutes les productions, indépendamment du caractère anglais , y portent l’empreinte classique, et que cette em
ndsor, il lut « tous les meilleurs critiques, presque tous les poëtes anglais , latins, français qui ont un nom, Homère, les poë
us précoce de la forme. Déjà son goût perçait : entre tous les poëtes anglais , son favori était Dryden, le moins inspiré et le
sant qu’il y avait encore un chemin ouvert pour exceller ; car si les Anglais avaient plusieurs grands poëtes, ils n’avaient ja
nces. Pope n’en jouit pas ou n’en jouit guère ; il reste satirique et Anglais au milieu de ce luxe aimable importé de France. I
le sarcasme si âpre, qu’on la prendrait pour un homme. En somme, les Anglais , même lord Chesterfield et Horace Walpole, n’ont
sont dans Pope comme dans Hogarth, avec une crudité et une précision anglaises . Voilà leur défaut : ils sont réalistes, même ave
petit espace. Il faut bien que le lecteur se résigne à lire un peu d’ anglais , s’il veut les compter : Know then thyself, pres
ent dans son habit. Lorsqu’on passe en revue toute la file des poëtes anglais du dix-huitième siècle, on s’aperçoit qu’ils n’en
à vivait Gay, sorte de La Fontaine, aussi voisin de La Fontaine qu’un Anglais peut l’être, c’est-à-dire assez peu, à tout le mo
sent si bien les objets qu’il les fait voir : on reconnaît le paysage anglais , vert et humide, à demi noyé de vapeurs mouvantes
maîtrise l’histoire naissante, le seul genre qui, dans la littérature anglaise , soit alors européen et original. Hume, Robertson
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