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1 (1936) Réflexions sur la littérature « 6. Cristallisations » pp. 60-71
laquelle cristallisent elles-mêmes toutes les facettes du Livre de l’ amour . M. Henri Delacroix vient d’ajouter à l’abondante
e Stendhal, M. Camille Mauclair vient de reprendre dans la Magie de l’ amour le beau problème de la cristallisation amoureuse.
e « Stendhal s’est appliqué par-dessus tout à décrire et à analyser l’ amour et la musique. » Il s’est appliqué à décrire et à
presque toute son extension. M. Delacroix en a retenu ses idées sur l’ amour qui font l’objet de son second chapitre, et ses i
e la méthode inverse, projeter le livre analytique et explicatif de l’ amour dans l’ordre synthétique, esthétique et vivant où
rsqu’il écrivait le Rouge et la Chartreuse. Lui-même nous y invite. L’ amour , comme M. Delacroix le montre fort bien, est lié
à la musique, il est chargé de musique comme la musique est chargée d’ amour . " pour comprendre les amours de Stendhal il faut
e musique comme la musique est chargée d’amour. " pour comprendre les amours de Stendhal il faut se rappeler la musique. En am
comprendre les amours de Stendhal il faut se rappeler la musique. En amour une sensibilité d’artiste, une sensibilité de mus
ilà Beyle amoureux et musicien. " ce qui fait le charme du livre de l’ amour , c’est beaucoup cette présence, cet affleurement
d’aimer, ni de goûter la musique, mais de cristalliser à propos de l’ amour et de la musique. Il cristallise sur ces deux reg
lui procureraient à l’instant. Le signe de l’acte sexuel tient dans l’ amour normal à peu près la même place que la chaudière
uissants : on ne peut plus reconnaître le rameau primitif. » Un grand amour est proche de l’œuvre d’art, et il n’y a pas d’œu
d’art, et il n’y a pas d’œuvre d’art qui ne soit parente de l’œuvre d’ amour . Les deux œuvres forment deux espèces d’un genre
 ; et c’est cette même cristallisation, appliquée à l’ordre même de l’ amour qu’étudie en Allemagne avec un pédantisme qui ne
être plus court : « il n’y a rien de plus beau qu’une belle lettre d’ amour . — Les plus belles lettres d’amour sont écrites p
de plus beau qu’une belle lettre d’amour. — Les plus belles lettres d’ amour sont écrites par des femmes. — Donc le jour où le
es femmes. — Donc le jour où les femmes feront imprimer des lettres d’ amour de 300 pages in-18 sous couverture jaune-paille,
ut au moins ce n’a pas été du tout la même chose. Un grand et parfait amour , un chef-d’œuvre sentimental, demandent des âmes
nnent entières. Aucun grand artiste ne paraît avoir réalisé un de ces amours absolus : on ne saurait même les imaginer chez le
endaient le voile diaphane de l’autre cristallisation. Un livre sur l’ amour , et celui de Stendhal aussi bien que la vita nuov
cristallisation amoureuse. Il y a eu des cristallisations héroïques d’ amour , dans le monde cythéréen l’équivalent des Platon,
ard et des Goethe dans le monde apollinien ; il y a eu des Stendhal d’ amour analogues au Stendhal de lettres. Il serait contr
dhal de lettres. Il serait contradictoire que nous les connussions. L’ amour a sa nuit, le poids et le secret des ténèbres don
sur son époux et dont une goutte de l’huile qui éclairait l’idée de l’ amour suffit ici à brûler, à exiler l’amour. Depuis le
huile qui éclairait l’idée de l’amour suffit ici à brûler, à exiler l’ amour . Depuis le livre de Stendhal rien n’a paru sur ce
sidérable qu’après la physiologie de M. Bourget les deux essais sur l’ amour , dont M. Camille Mauclair vient de publier le sec
r, dont M. Camille Mauclair vient de publier le second, La magie de l’ amour . Ce livre n’a pas eu besoin d’être habillé de ver
x de cette place centrale, nécessairement on trouvera un monument à l’ amour . Si l’œuvre d’art garde les traits de l’œuvre d’a
un monument à l’amour. Si l’œuvre d’art garde les traits de l’œuvre d’ amour , la préoccupation de l’art ne va pas sans préoccu
vre d’amour, la préoccupation de l’art ne va pas sans préoccupation d’ amour . L’art, la critique, à plus forte raison la criti
s les interstices des lundis s’insinue, palpite et fleurit du livre d’ amour , de volupté, et des voluptés moins singulières de
n dernier âge, vous aurez sans doute un Gustave Planche quelconque. L’ amour , qui est le tout absolu de la cristallisation amo
, et j’imagine volontiers, comme troisième essai de M. Mauclair sur l’ amour , une Magie de l’art, à laquelle les dernières lig
e son livre actuel semblent préparer, comme les dernières lignes de L’ amour physique préparaient la magie de l’amour. Comme l
me les dernières lignes de L’amour physique préparaient la magie de l’ amour . Comme le titre l’indique, la magie de l’amour es
paraient la magie de l’amour. Comme le titre l’indique, la magie de l’ amour est une étude nouvelle de la cristallisation. Ce
a conséquence métaphysique et tragique de l’étreinte. « Mais l’acte d’ amour vrai » cette seconde de la projection vitale n’ét
tous les artifices sentimentaux que nous avons inventés pour orner l’ amour n’ont été en réalité inventés que pour occuper l’
, de façon à former une série, à remplir harmonieusement une durée. L’ amour parfait arrive à noyer les instants de la possess
go rend sensible comme une palme d’étoiles cette cristallisation de l’ amour dans le temps. On pourrait la transporter tout en
enfermée. " la cristallisation de Stendhal, dit-il, ne définit qu’un amour unilatéral : elle exprime ce qui se passe dans le
lair a montré avec beaucoup de force et d’éloquence que la réalité en amour c’est le couple et non l’individu. Et l’on montre
et l’œuvre présents l’un dans l’autre et vivant l’un pour l’autre. L’ amour individuel, « l’amour éprouvé se complaisant en s
’un dans l’autre et vivant l’un pour l’autre. L’amour individuel, « l’ amour éprouvé se complaisant en soi et se bâtissant lui
s crimes. « Par l’amour-passion deux créatures s’entre-tuent : dans l’ amour partagé, elles s’accordent à reconnaître avec hum
e à une attaque véhémente contre toute intrusion de la société dans l’ amour et en particulier contre le mariage. Ce n’est po
 Camille Mauclair refuse d’accepter une cristallisation étrangère à l’ amour . Il y a pourtant une cristallisation sociale comm
fondé sur l’argent peut être ridicule ou odieux du point de vue de l’ amour , du point de vue de l’art, du point de vue de la
tre vie et même en partie notre bonheur ont cristallisé sur lui. Si l’ amour était purement physique, il ne nous occuperait qu
ir (qui servent encore à nous montrer la pénétration de sa Magie de l’ amour et d’une magie de l’art ) : " la caste des artist
ct. Mais l’état social a ses exigences comme l’art a les siennes et l’ amour les siennes. Il n’y a pas de cour d’arbitrage, de
de l’humanité. Chacune en sa loi cherche en guerre sa lumière. Même l’ amour … y a-t-il un couple amoureux, si parfait, si géni
sexes n’apparaisse ou n’affleure ? Le mieux, auquel atteigne alors l’ amour le plus fidèle et le plus tendre ne consiste-t-il
s sous la chair leur résistance afin d’être amollis et réduits sous l’ amour mutuel ? Les malentendus de l’amour et de l’art a
d’être amollis et réduits sous l’amour mutuel ? Les malentendus de l’ amour et de l’art avec la société seraient-ils, pour un
e livre est écrit pour aboutir à la troisième partie, le miracle de l’ amour , et pour orienter ce miracle même vers celui du r
fond du monde. Les deux parties précédentes étaient un discours sur l’ amour  ; ici, c’est l’amour même que l’artiste dans ces
ux parties précédentes étaient un discours sur l’amour ; ici, c’est l’ amour même que l’artiste dans ces trois chapitres sur l
our même que l’artiste dans ces trois chapitres sur le sommeil dans l’ amour , la solitude de l’amour, l’amour et la mort, s’ef
ans ces trois chapitres sur le sommeil dans l’amour, la solitude de l’ amour , l’amour et la mort, s’efforce, sans abondonner s
rois chapitres sur le sommeil dans l’amour, la solitude de l’amour, l’ amour et la mort, s’efforce, sans abondonner son beau f
azurée qu’entrevoit sous les paupières closes, le regard dilaté par l’ amour … etc. » Le rythme de l’étreinte corporelle n’est
… etc. » Le rythme de l’étreinte corporelle n’est que présage dans l’ amour total, mais l’amour lui-même n’est que présage po
de l’étreinte corporelle n’est que présage dans l’amour total, mais l’ amour lui-même n’est que présage pour cette région plus
que, point étranger à l’Embarquement, où l’on sent à la fois et que l’ amour n’est plus rien et que rien n’est plus qui ne soi
s et que l’amour n’est plus rien et que rien n’est plus qui ne soit l’ amour . 1er juillet 1919.
2 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339
sous pseudonyme, masque sur masque, sont-elles vraiment des lettres d’ amour  ? — de ces lettres qu’on ne publie jamais, qui re
mademoiselle de l’Espinasse, morte en 1776, qui étaient des lettres d’ amour , écrites à un homme qu’elle avait ardemment et cr
ix auront moins attendu. Elles ont trouvé des mains impatientes. Si l’ amour qui les a dictées a vécu, il était vivant hier en
gé de vous en parler. Mais si c’était de la copie ?… Si ces lettres d’ amour n’étaient qu’un roman, un roman d’un effet calcul
oblesse est d’exprimer. Le croira-t-on ? Il n’y a dans tout ce flot d’ amour , qui déferle d’un bout à l’autre en ces lettres é
tre en ces lettres éloquentes, qu’un seul événement, en dehors de cet amour qui est le fond du livre, et encore qui ne s’y ac
te, est la seule circonstance étrangère au magnifique développement d’ amour qui est l’intérêt profond de ce roman par lettres
s aucun souci littéraire, sans aucune ambition que celle d’exprimer l’ amour dans la nudité passionnée et pure d’une âme vraie
aut rendre compte de cette adorable chose qu’on appelle des lettres d’ amour , pour en faire apprécier intégralement la délicat
ysée par sa supériorité dans un temps de civilisation excessive, où l’ amour , tel qu’il est dans ces lettres, a presque cessé
i la naïveté chaste, ni la simplicité adorable, ni l’innocence dans l’ amour , — combinaison divine, — des lettres de mademoise
e descendit jamais l’angélique Condé. Eh bien, malgré sa chute dans l’ amour et par l’amour, qui la rapproche de nos faiblesse
ais l’angélique Condé. Eh bien, malgré sa chute dans l’amour et par l’ amour , qui la rapproche de nos faiblesses, la femme de
es qu’elles soient ou qu’elles veuillent rester, toutes les lettres d’ amour ont une histoire plus ou moins révélée par elles,
lante, du très pauvre homme qu’elle a aimé, et qui, transfiguré par l’ amour , est placé par elle dans une gloire de lumière, —
qu’un jour, devant la Critique qui n’a pas, elle, les illusions de l’ amour , les hommes de leur rêve apparaîtraient dans leur
terrible qu’il n’y a que la perfection rêvée qui puisse inspirer de l’ amour aux âmes capables d’amour, et que « hors l’Être e
a perfection rêvée qui puisse inspirer de l’amour aux âmes capables d’ amour , et que « hors l’Être existant par lui-même, il n
t, d’ailleurs, tous ces livres enivrants, mais amers, qui racontent l’ amour et ses aveuglements funestes… Comme tout ce qui a
vons pas les premières, respirent le midi de la vie et le midi de son amour . En les ouvrant, on se trouve tout à coup en plei
en pleine femme, en pleine passion, et aussi en plein xixe  siècle. L’ amour de Réa peut porter tous les signes mortels de ce
signes mortels de ce temps destructeur, mais il n’en est pas moins l’ amour immortel qui ne disparaîtra qu’avec la dernière â
c’est bien là la femme amoureuse au xixe  siècle, dans ce siècle où l’ amour s’en va des cœurs appauvris, mais où, quand il ex
ques âmes ardentes et profondes, et qu’il s’y débat pour y mourir ! L’ amour de Réa est l’amour d’une âme déjà éprouvée, mais
et profondes, et qu’il s’y débat pour y mourir ! L’amour de Réa est l’ amour d’une âme déjà éprouvée, mais en possession de to
déjà éprouvée, mais en possession de toutes ses puissances ; c’est l’ amour d’un cœur riche qui se dilate encore plus qu’il n
et de l’art, et jusque dans les idées de son esprit ; car chez elle l’ amour remonte du cœur au cerveau ; car au sein de cette
rigue. Et pour ces diablesses de femmes-là, c’est une intrigue que l’ amour  ! J’ai craint même plus que le diable : pourquoi
travers toutes les occupations de sa vie. Elle est prise toute par l’ amour  ! Je me suis dit que l’amour n’était pas le coute
ns de sa vie. Elle est prise toute par l’amour ! Je me suis dit que l’ amour n’était pas le couteau mutilateur d’Origène, et q
sa baguette enchantée, la femme qui vivait intellectuellement avant l’ amour . Ce qu’était Réa Delcroix avant de rencontrer l’h
… Et si, dans ses lettres embrasées du double feu de l’esprit et de l’ amour , elle parle par hasard — comme elle y a parlé — d
t la pensée et l’imagination de son temps ; peut-être même que sans l’ amour , avec toutes les notions fausses qui circulent pr
le aurait incliné, elle aussi, vers le bas-bleuisme universel. Mais l’ amour est venu avec son rayon, l’amour l’a avertie à te
rs le bas-bleuisme universel. Mais l’amour est venu avec son rayon, l’ amour l’a avertie à temps ; l’amour a éveillé en elle c
Mais l’amour est venu avec son rayon, l’amour l’a avertie à temps ; l’ amour a éveillé en elle ce génie du cœur, ce génie comp
crites semble avoir eu à son service toutes les manières d’exprimer l’ amour  ? Hélas ! celle qui les a écrites, qui a parlé av
s, qui a parlé avec tant d’enthousiasme des triomphants bonheurs de l’ amour , un jour elle-même a été brisée. Cette pauvre et
u’au bonheur suraigu et coupable qui est le point fatal et final de l’ amour heureux, jusqu’à ce ciel d’une minute qui est le
de l’amour heureux, jusqu’à ce ciel d’une minute qui est le ciel de l’ amour , celui dont parle madame de Staël avec tant de po
pas, et qu’elle se trouvait pourtant sinon la force, au moins assez d’ amour pour se sacrifier à ce qu’elle ne croyait pas, et
’il se rompait quelque chose dans son âme… Ce ne fut plus entre eux l’ amour , ses enchantements et ses miracles. Ce ne fut plu
jusqu’à la fin elle s’obstine à la fidélité de l’enthousiasme dans l’ amour  ! IV Tel est ce recueil de lettres d’amour
’enthousiasme dans l’amour ! IV Tel est ce recueil de lettres d’ amour dont on a osé faire un livre, et que tout ce qui
ne trouve plus dans aucun des livres contemporains… On y trouvera un amour inattendu et rare avec tous ses élans, ses chaste
te femme spirituelle et qui pense. Pour la faire plus femme encore, l’ amour l’a faite une enfant… « Mettez votre cœur dans vo
ce inouïe dans toutes les formes que peut prendre, vêtir et dévêtir l’ amour . Allez ! lisez plutôt ces lettres, ce roman fini
fait avec les fleurs d’une âme qui ne devaient s’épanouir que pour l’ amour seul… Il faut bien qu’elle soit morte, puisqu’on
3 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « « L’amour » selon Michelet » pp. 47-66
« L’ amour  » selon Michelet Michelet a écrit l’Amour en 1
« L’amour » selon Michelet Michelet a écrit l’ Amour en 1858, parce que la France « était malade », qu
cle, et que nous avons surtout besoin qu’on nous réchauffe un peu. L’ Amour de Michelet est un livre ardent et grave, candide
un accent religieux, et qui n’a donc pas grand’chose de commun avec l’ Amour de Stendhal ou la Physiologie du Mariage de Balza
Balzac. Presque tous ceux de nos écrivains qui ont « professé » sur l’ amour ont tenu principalement à montrer qu’ils n’étaien
l’amour-libertinage, — quelques noms qu’ils lui donnent ; bref, d’un amour dans lequel il y a toujours un principe de haine.
d’un amour dans lequel il y a toujours un principe de haine. C’est l’ amour des sens à ses divers degrés, de la simple débauc
ple débauche à la pure folie passionnelle. À son degré supérieur, cet amour -là est « le grand amour », celui qui rend idiot e
olie passionnelle. À son degré supérieur, cet amour-là est « le grand amour  », celui qui rend idiot et méchant, qui mène au m
e la sensation. Sinon, vous la haïssez en la désirant. Voilà le grand amour . La jalousie en est presque le tout. Rien de tel
a jalousie en est presque le tout. Rien de tel chez Michelet. Car « l’ amour  », est un mot qui désigne des choses profondément
réables secousses nerveuses… quoi de commun entre cela — et aimer ? L’ amour de Michelet est, très simplement, l’amour qui aim
n entre cela — et aimer ? L’amour de Michelet est, très simplement, l’ amour qui aime. Et c’est pourquoi, dans tout son livre,
per son être propre en se dévouant à lui. Au fond, Michelet conçoit l’ amour comme Platon, comme les poètes des Chansons de ch
rupule renchéri touchant la possession physique, ne veut considérer l’ amour qu’avant le mariage), comme Corneille enfin, et P
si elles remplissent toute sa capacité. » Pareillement Michelet : « L’ amour est chose cérébrale. Tout désir fut une idée… Les
e voir et de trouver de nouveaux aspects moraux, enfin l’optique de l’ amour . » L’amour est un exercice de l’intelligence et d
e trouver de nouveaux aspects moraux, enfin l’optique de l’amour. » L’ amour est un exercice de l’intelligence et de la volont
arguments complaisants à l’appui d’une doctrine. C’est le poème de l’ amour et c’est un ouvrage d’édification, au sens exact
ment, d’affranchissement de l’âme, et de perfectionnement moral par l’ amour . Ce travail dure toute la vie. Voici peut-être la
a vue la plus originale et la plus féconde du livre de Michelet : « L’ Amour n’est pas une crise, un drame en un acte. C’est u
rentes, qui alimentent la vie et la renouvellent. » Autrement dit, un amour , c’est une vie. Michelet choisit un couple : une
it ans et un jeune homme de vingt-huit ; il les suppose s’aimant d’un amour égal ; il les isole à peu près (quoi qu’il dise)
de l’épouse par le mari) ; initiation et communion ; incarnation de l’ amour (dans l’enfant) ; alanguissement de l’amour ; raj
munion ; incarnation de l’amour (dans l’enfant) ; alanguissement de l’ amour  ; rajeunissement de l’amour. » Michelet propose u
our (dans l’enfant) ; alanguissement de l’amour ; rajeunissement de l’ amour . » Michelet propose un idéal, et qui se trouve êt
traditionaliste : il est remarquable que, ayant intitulé son livre l’ Amour , Michelet n’y parle que de l’amour conjugal. Mais
le que, ayant intitulé son livre l’Amour, Michelet n’y parle que de l’ amour conjugal. Mais cet idéal n’est que l’achèvement,
aignais la barbarie scolastique des termes, que cette conception de l’ amour est toute éclatante d’un « idéalisme naturiste »
femme et de l’homme étant à la fois le but de la vie et l’œuvre de l’ amour , il est clair que la meilleure condition de cet a
et avancement, et la plus souhaitable, c’est d’être l’œuvre d’un seul amour et qui dure autant que la vie même. — Bien différ
ade, mais une blessée. Elle subit incessamment l’éternelle blessure d’ amour . » Il se la représente donc, avec exaltation, com
vidu, rien collectivement et par masses », qu’elle sent à merveille l’ amour , la sainteté, la chevalerie, et difficilement le
e aimera celui qui l’adopte, bien plus que le cruel, l’ingrat, dont l’ amour ne fut qu’un outrage. » Tentée, la femme doit se
loise et, de l’autre, à la pensée chrétienne qui attache toujours à l’ amour physique une idée de souillure. Michelet, et cert
le savoir : une grande répugnance à faire de la même femme un objet d’ amour (l’amour impliquant ici estime, respect, tendress
 : une grande répugnance à faire de la même femme un objet d’amour (l’ amour impliquant ici estime, respect, tendresse, adorat
nt a été un jour soulevé de dégoût en songeant que les organes de l’«  amour  » sont aussi ceux des plus viles sécrétions. Mich
let n’est pas précisément le naturisme de Molière. L’achèvement de l’ amour , c’est-à-dire de l’histoire de deux âmes s’élevan
deux âmes s’élevant et s’épurant l’une par l’autre, c’est la bonté. L’ amour mène à l’amour universel. « L’amour, dit l’auteur
vant et s’épurant l’une par l’autre, c’est la bonté. L’amour mène à l’ amour universel. « L’amour, dit l’auteur de l’Imitation
ne par l’autre, c’est la bonté. L’amour mène à l’amour universel. « L’ amour , dit l’auteur de l’Imitation, tend toujours en ha
leur « unité ». Michelet fait remarquer, que, dans ces moments où « l’ amour et la pitié coulent en douces larmes », les sens
e termine par des méditations de l’idéalisme le plus émouvant sur « l’ amour par-delà la mort », sur le culte rendu au défunt
, c’est suivre la nature en l’interprétant, et que, par la vertu d’un amour unique et qui dure, l’homme atteint à son maximum
4 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Note qu’il faut lire avant le chapitre de l’amour. »
Note qu’il faut lire avant le chapitre de l’ amour . De tous les chapitres de cet ouvrage, il n’en,
ès de la même manière tous les caractères qui les éprouvent. Le mot d’ amour réveille dans l’esprit de ceux qui l’entendent, a
ils sont susceptibles. Un très grand nombre d’hommes n’ont connu ni l’ amour de la gloire, ni l’ambition, ni l’esprit de parti
mbition, ni l’esprit de parti, etc. Tout le monde croit avoir eu de l’ amour , et presque tout le monde se trompe en le croyant
ombre, la pensée de la mort y est presque inséparable du tableau de l’ amour , et l’amour embellit la vie, et l’amour est le ch
nsée de la mort y est presque inséparable du tableau de l’amour, et l’ amour embellit la vie, et l’amour est le charme de la n
e inséparable du tableau de l’amour, et l’amour embellit la vie, et l’ amour est le charme de la nature. Non, il n’y a point d
la vie, et l’amour est le charme de la nature. Non, il n’y a point d’ amour dans les ouvrages gais, il n’y a point d’amour da
Non, il n’y a point d’amour dans les ouvrages gais, il n’y a point d’ amour dans les pastorales, gracieuses. — Sans doute, et
qu’a de commun le jeu piquant de la coquetterie et le sentiment de l’ amour  ? Il se peut aussi que les hommes soient très int
iver ; mais qu’a de commun ce genre d’impression et le sentiment de l’ amour  ? — Je n’ai voulu traiter dans cet ouvrage que de
naître aucun malheur profond, n’entraient point dans mon sujet, et l’ amour , quand il est une passion, porte toujours à la mé
a une conviction intime au-dedans de soi, que tout ce qui succède à l’ amour est du néant, que rien ne peut remplacer ce qu’on
e conviction fait penser à la mort dans les plus heureux moments de l’ amour . Je n’ai considéré que le sentiment dans l’amour,
heureux moments de l’amour. Je n’ai considéré que le sentiment dans l’ amour , parce que lui seul fait de ce penchant une passi
la passion dans ce roman. — Il est si rare de rencontrer le véritable amour du cœur, que je hasarderais de dire que les ancie
de toute autre influence. Les Italiens mettent tant de poésie dans l’ amour , que tous leurs sentiments s’offrent à vous comme
os yeux s’en souviennent plus que votre cœur. Racine, ce peintre de l’ amour , dans ses tragédies, sublimes à tant d’autres éga
morceaux d’Ossian, etc. ont transporté la profonde sensibilité dans l’ amour . On avait peint la tendresse maternelle, la tendr
t transmises avec les véritables sentiments qui les caractérisent : l’ amour seul nous est représenté, tantôt sous les traits
e j’ai voulu parler ; j’ai rejeté toute autre manière de considérer l’ amour  ; j’ai recueilli, pour composer les chapitres pré
5 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »
— 2. Influence du lyrisme provençal au xiie  siècle. La théorie de l’ amour courtois. La cour de Champagne et ses poètes. Méd
qui mon cœur a, N’est avec moi. Toutes ces chansons ne parlent que d’ amour  ; c’est la jeune fille, joyeuse de sa jeunesse et
te aliénation de tout le moi : c’est d’« amourettes » qu’il s’agit. L’ amour contrarié souffre : c’est la révolte de la volont
laisir. Les chanteurs nous font surtout l’histoire extérieure de leur amour  : la situation prime tout, et ainsi la chanson pr
les conditions physiques et sociales de leur vie. Dans leur loisir, l’ amour devenait une grande affaire, et pour plaire aux f
s de plus en plus restreint au culte de la femme, à l’expression de l’ amour , et dans l’amour de plus en plus affranchi des pa
restreint au culte de la femme, à l’expression de l’amour, et dans l’ amour de plus en plus affranchi des particularités du t
son œuvre. Une autre nouveauté, et non moins considérable, c’était l’ amour courtois. Don libre et gratuit, irréductible comm
on libre et gratuit, irréductible comme tel à la forme d’un devoir, l’ amour est le bien souverain, principe, effet et signe d
e sa dévotion. Si on analyse le contenu de cette forme originale de l’ amour dont les Provençaux ont enrichi la littérature, e
s l’objet. Ainsi les éléments intellectuels et moraux dominent dans l’ amour courtois. Il n’est pas difficile de supposer que,
Il n’est pas difficile de supposer que, l’identité des mots aidant, l’ amour chrétien, aspiration éperdue vers le Dieu infini
ment du néant de l’âme amoureuse devant l’incompréhensible objet de l’ amour , ce sentiment de tendresse mystique a fourni le t
ue a fourni le type de la dévotion galante de l’amant à sa dame. « L’ amour est une grande chose, un grand bien, qui rend tou
r est une grande chose, un grand bien, qui rend tout fardeau léger… L’ amour pousse aux grandes actions, et excite à désirer t
ésirer toujours une perfection plus haute… Rien n’est plus doux que l’ amour , rien n’est plus fort, ni plus liant, ni plus lar
, ni plus doux, ni plus plein, ni meilleur au ciel ni sur la terre… L’ amour vole, court, il a la joie. Il est libre et ne peu
our vole, court, il a la joie. Il est libre et ne peut être retenu… L’ amour surtout n’a pas de mesure, et s’exalte dans une a
surtout n’a pas de mesure, et s’exalte dans une ardeur sans mesure… L’ amour ne sent point le poids ni la peine, il veut plus
e jamais l’impossibilité, et se croit tout possible et tout permis… L’ amour veille ; en dormant même il veille… Celui qui aim
i aime, sait la force de ce mot — On ne vit point sans douleur dans l’ amour . Celui qui n’est pas fait à tout souffrir, et à f
om d’amant. » Il n’y a pas un de ces mots par où l’imitation peint l’ amour de Dieu, qui ne réponde à une des lois de l’amour
l’imitation peint l’amour de Dieu, qui ne réponde à une des lois de l’ amour courtois : tant les deux amours ne sont qu’une mê
eu, qui ne réponde à une des lois de l’amour courtois : tant les deux amours ne sont qu’une même essence ! Tandis que la poési
sait que la passion physique, et, pour rendre raison de la force de l’ amour , regardait le désir allumé par Vénus dans la natu
la poésie moderne, par une orientation toute contraire, assimilera l’ amour humain à l’amour divin et en fondera la puissance
e, par une orientation toute contraire, assimilera l’amour humain à l’ amour divin et en fondera la puissance sur l’infinie di
nfinie disproportion du mérite au désir Même quand le terme réel de l’ amour appartiendra à l’ordre le plus matériel et terres
ui s’y élance et s’y absorbe, il n’en va pas tout à fait de même de l’ amour humain. Comme l’amour parfait des mystiques ne sa
bsorbe, il n’en va pas tout à fait de même de l’amour humain. Comme l’ amour parfait des mystiques ne saurait être l’état du c
qu’il ne les élèverait, s’ils essayaient d’y atteindre, ainsi le pur amour des Provençaux ne saurait être à la portée que d’
il fallait insister sur cette création de poètes provençaux. Car leur amour courtois, c’est l’amour romanesque, et l’amour ro
cette création de poètes provençaux. Car leur amour courtois, c’est l’ amour romanesque, et l’amour romanesque, c’est ce qui a
s provençaux. Car leur amour courtois, c’est l’amour romanesque, et l’ amour romanesque, c’est ce qui a rempli notre littératu
ttérature pendant quatre ou cinq siècles : hors de là, il n’y a que l’ amour gaulois, positif, vaniteux et jovial. A travers l
guée entre les conventions surannées que par Racine, qui retrouvera l’ amour douloureux, l’antique désir, enveloppé et compliq
s chansons politiques : mais bientôt nos trouvères se réduisirent à l’ amour , entendons à l’idée de l’amour et aux délicates d
entôt nos trouvères se réduisirent à l’amour, entendons à l’idée de l’ amour et aux délicates déductions de cette idée. Tontes
font de la poésie un exercice intellectuel. Leurs chansons, saluts d’ amour , tensons et jeux-partis 72 qui sont les genres qu
st à elle que va l’estime ou l’admiration. Nul sentiment aussi et nul amour de la nature : point de vision ni d’expression pi
turellement de l’application de leur réflexion à leur conception de l’ amour . De là aussi l’emploi qu’ils font de l’allégorie 
1201, qui prit part aussi à la quatrième croisade. L’histoire de ses amours avec la dame de Fayel est toute romanesque. — Thi
n trois groupes dont les deux premiers se font pendants. — Le Salut d’ amour est « une épître dont la forme est variable et qu
Je n’en veux pour preuve que la fameuse Chanson de croisade : « Ah ! amour , bien dure départie — Me conviendra faire de la m
hevalerie. Où l’on conquiert honneur et paradis, Et prix et los, et l’ amour de s’amie.
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142
Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’ amour dans leurs tragedies Comme le goût de faire mou
p d’amour dans leurs tragedies Comme le goût de faire mouvoir par l’ amour les ressorts des tragedies n’a pas été le goût de
tere de Tircis et de Philene, d’avoir fait faire toutes choses pour l’ amour , à des personnages illustres et qui vivoient dans
giques françois. Cet écrivain prétend que l’affectation à mettre de l’ amour dans toutes les intrigues des tragedies, et dans
utes. Une des moindres est de faire souvent de fausses peintures de l’ amour . L’amour n’est pas une passion gaie : le veritabl
des moindres est de faire souvent de fausses peintures de l’amour. L’ amour n’est pas une passion gaie : le veritable amour,
intures de l’amour. L’amour n’est pas une passion gaie : le veritable amour , le seul qui soit digne de monter sur la scene tr
laisant, ne trouveroient point ces heros assez gracieux. Le veritable amour jette souvent du ridicule sur les personnages les
acine fait une peinture naïve des transports et de l’aveuglement de l’ amour veritable, dans tous les discours que Pyrrhus tie
éprend la parole, prétend que nos poëtes, afin de pouvoir mettre de l’ amour par tout, ont pris l’habitude de donner le nom d’
ir mettre de l’amour par tout, ont pris l’habitude de donner le nom d’ amour et de passion à l’inclination generale d’un sexe
ons. Quelques-uns même n’ont pas de honte de donner pour un veritable amour une passion qui ne commence que durant le cours d
une passion extrême. Quand on veut faire joüer un rolle important à l’ amour , il faut du moins qu’il soit né depuis un tems, q
ses si differens des hommes veritablement amoureux. On croiroit que l’ amour fut une passion gaie à oüir les gentillesses que
elle preuve qu’ils n’en sentent point le poids. Loin de regarder leur amour comme une foiblesse des plus humiliantes, ils le
ne sont pas veritablement amoureux ; ils prétendent mettre d’accord l’ amour avec la raison, deux choses aussi peu compatibles
s que la fievre et la santé. Les amoureux ne sont point concertez. En amour on se querelle sans sujet, on se raccommode sans
nient, ajoute l’anglois, qui vient de la mauvaise mode de mettre de l’ amour par tout ; c’est que les poëtes françois font amo
quelques nations le goût qui leur fait aimer à retrouver par tout un amour sans passion et ce qu’elles appellent galanterie,
affectation de témoigner aux femmes par politesse les sentimens d’un amour que l’on n’a pas, mais dont l’apparence ne laisse
u éclairée pour connoître la dignité des moeurs ; elle a conçu dans l’ amour un merite que les nations sensées n’y trouvent po
encore fomenté chez les françois le goût qui leur fait demander de l’ amour par tout. Voilà la source de cet amour imaginaire
ût qui leur fait demander de l’amour par tout. Voilà la source de cet amour imaginaire qui se trouve dans la plûpart de leurs
ndroits sans en être émus. Il n’en est pas de même des peintures de l’ amour qui sont dans les écrits des anciens : elles touc
ssentent les mouvemens dont elles sont des imitations naïves. Ainsi l’ amour que les bons poëtes de la Grece avoient mis dans
7 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »
pourris. Sous prétexte de « naturalisme », nous en sommes arrivés à l’ amour désintéressé (encore s’il n’était pas désintéress
s en serions, d’ailleurs, parfaitement incapables ! Nous avons donc l’ amour de la crapule pour la crapule, comme on disait l’
s avons donc l’amour de la crapule pour la crapule, comme on disait l’ amour de l’art pour l’art, dans les temps bêtes… Publié
selle de Condé des derniers outrages de ce xviiie  siècle expirant… L’ amour de Mademoiselle Louise de Condé pour La Gervaisai
n petit officier des carabiniers de Monsieur, cet admirable et chaste amour , discret, englouti dans deux âmes d’élite qui eur
i dans deux âmes d’élite qui eurent également leur renoncement dans l’ amour , cette chose rare qui achève l’amour dans ce qu’i
galement leur renoncement dans l’amour, cette chose rare qui achève l’ amour dans ce qu’il a de plus sublime, avait transpiré
e tout. Elle l’avait sali. En 1790, un roman grossier, intitulé : Les Amours et les Malheurs de Louise, avait (dit M. Paul Vio
alheurs de Louise, avait (dit M. Paul Viollet) évidemment pour base l’ amour de Mademoiselle de Condé pour La Gervaisais. Sans
La Sainteté, en effet, c’est par là que devait finir cet incomparable amour , qui passa, sans s’éteindre, de la terre au ciel.
a que Dieu pour rival à l’homme qu’elle aimait, mais elle emporta son amour pour cet homme jusque dans le sein de Dieu même…
e devant Dieu et attendre ainsi son éternité… S’être immolée dans son amour lui avait donné la soif de toutes les immolations
cœur dans la nature humaine pour que, moi qui crois si absolument à l’ amour de Dieu, je puisse croire aussi absolument à l’am
i absolument à l’amour de Dieu, je puisse croire aussi absolument à l’ amour qui n’est pas pour lui. Une femme qui aime réelle
, au fait, c’est la même chose, puisque le génie de la femme, c’est l’ amour  ! Mademoiselle de Condé fut une de ces raretés qu
ptions parmi les femmes, cette race frivole des femmes, qui singent l’ amour sans l’éprouver avec des grâces que Dieu permet e
ouver avec des grâces que Dieu permet et qu’elles pervertissent ! Son amour pour La Gervaisais fut si beau qu’il n’y a pas pl
les chefs-d’œuvre épistolaires que nous devons même au sentiment de l’ amour . Nous n’avons que celles de Mademoiselle de Condé
ainement il est plus beau, d’être vu ainsi. Elles l’embellissent de l’ amour qu’elles expriment. M. Paul Viollet, qui ne veut
ules de Mademoiselle de Condé, La Gervaisais, malgré l’auréole de son amour qu’elle lui met autour de la tête, fait l’effet d
l’homme à qui une telle femme avait pu donner le bonheur d’un pareil amour se soit prosaïquement marié et ne soit pas resté,
r, mais dedans ! IV Quant aux lettres intimes qui expriment cet amour d’une âme angélique pour une autre âme, éprise au
al de vérité, de simplicité et de candeur ! Dans toutes les lettres d’ amour célèbres, dans celles-là qu’on admire davantage,
parure de mots quelconque, revêtue, cette parure, pour la gloire de l’ amour et pour augmenter son bonheur. Mais dans les lett
ve comme l’enfance, l’innocence et l’aurore, a dans l’expression de l’ amour la transparence absolue. Avant elle, où cela s’ét
es soient, phrasent toujours un peu ; c’est là une coquetterie dont l’ amour a été quelquefois assez bête pour être fier, mais
lquefois assez bête pour être fier, mais Mademoiselle de Condé n’a en amour ni coquetterie, ni vanité. Elle est naïve, rien n
ofond qu’il n’a pas d’ivresse. Elle aime et elle est heureuse par cet amour , dont elle n’écrit pas même le nom et qu’elle app
ar idéaliser ce nom « d’ami », insupportable de femme à homme, dans l’ amour , si la femme n’était pas elle. Quand je vous disa
t, avec la crainte, l’humilité, l’abandon et tous les caractères de l’ amour de Dieu, transportés dans l’amour d’un homme !… C
abandon et tous les caractères de l’amour de Dieu, transportés dans l’ amour d’un homme !… Ces Lettres intimes embrassent un t
8 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »
ses transports, ses ardeurs, ses soupirs, ses joies, ses larmes, ses amours du monde et du désert. Nous savons que le siècle
rmes sont les pleurs, les jeûnes, l’étude, la pénitence, et surtout l’ amour . Il se précipite aux pieds de la beauté divine ;
fidèles désirs qui s’adressent à la créature. Massillon, peignant cet amour , s’écrie : « Le Seigneur tout seul51 lui paraît b
chez saint Augustin, et dans les autres Pères, ce que le langage de l’ amour divin a de plus mystique et de plus brûlant52. «
e l’amour divin a de plus mystique et de plus brûlant52. « Certes, l’ amour est une grande chose, l’amour est un bien admirab
ique et de plus brûlant52. « Certes, l’amour est une grande chose, l’ amour est un bien admirable, puisque lui seul rend lége
ce qui est pénible, et il rend doux et agréable ce qui est amer. « L’ amour de Dieu est généreux, il pousse les âmes à de gra
es actions, et les excite à désirer ce qu’il y a de plus parfait. « L’ amour tend toujours en haut, et il ne souffre point d’ê
haut, et il ne souffre point d’être retenu par les choses basses. « L’ amour veut être libre et dégagé des affections de la te
é, ou plus étendu, ou plus agréable, ou plus plein, ou meilleur que l’ amour , parce que l’amour est né de Dieu, et que, s’élev
ou plus agréable, ou plus plein, ou meilleur que l’amour, parce que l’ amour est né de Dieu, et que, s’élevant au-dessus de to
ne. « Il n’y a que celui qui aime qui puisse comprendre les cris de l’ amour , et ces paroles de feu, qu’une âme vivement touch
lui adresse, lorsqu’elle lui dit : Vous êtes mon Dieu ; vous êtes mon amour  ; vous êtes tout à moi, et je suis toute à vous.
r, de nager et de se perdre, pour ainsi dire, dans cet océan de votre amour . « Celui qui aime généreusement, ajoute l’auteur
’est cette passion chrétienne, c’est cette querelle immense entre les amours de la terre et les amours du ciel, que Corneille
nne, c’est cette querelle immense entre les amours de la terre et les amours du ciel, que Corneille a peint dans cette scène d
ins que mon Dieu, mais bien plus que moi-même. PAULINE. Au nom de cet amour , ne m’abandonnez pas. POLYEUCTE. Au nom de cet am
E. Au nom de cet amour, ne m’abandonnez pas. POLYEUCTE. Au nom de cet amour , daignez suivre mes pas. PAULINE. C’est peu de me
                Éternelles clartés ! PAULINE. Tu préfères la mort à l’ amour de Pauline ! POLYEUCTE. Vous préférez le monde à
aces. Corneille, qui se connaissait si bien en sublime, a senti que l’ amour pour la religion pouvait s’élever au dernier degr
fortement ni les unes ni les autres. Il ne peut, en outre, y avoir d’ amour durable que pour la vertu : la passion dominante
mort avait couvertes de ses ombres, nous a rappelés à nos primitives amours . Héritier des bénédictions de Jacob, le chrétien
9 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514
MADAME DE PONTIVY248 Non, il n’est pas vrai que l’ amour n’ait qu’un temps plus ou moins limité à régner d
ntrave et qui meurt ensuite d’elle-même. Non, il n’est pas vrai que l’ amour , en des cœurs complets, soit comme un je ne sais
quand la pensée et l’âme y tiennent la place qui convient à ce nom d’ amour , quand les souvenirs déjà anciens et en mille faç
les, un accident, une froideur momentanée ne sont pas irréparables. L’ amour , comme tout ce qui tient à la pensée, ne saurait
as cessé ; il va jusqu’à la tombe et s’éternise au delà. Voilà bien l’ amour , tel qu’il mérite d’être rappelé sans cesse, tel
des plus beaux sans doute) ont été cachés : car c’est le propre de l’ amour le plus vrai de chérir le mystère et de vouloir ê
on y verra surtout la force de vie et d’immortalité qui convient à l’ amour vrai, cette impuissance à mourir, cette faculté d
omis. Mme de Pontivy croyait l’aimer, et elle l’aimait d’une première amour peut-être, mais faible et de peu de profondeur :
bliant à quelque rêverie. C’est qu’à partir de ce jour-là, ce premier amour , comme un enfant qui ne devait pas vivre, était m
boucles de cheveux jusque-là si bruns, soit que ce fût déjà un peu d’ amour . On venait de s’entretenir avec feu du désastre d
et quand elle fut seule et qu’elle en chercha le nom, et que celui d’ amour vint à sa pensée, elle s’effraya et se jeta à gen
pas, assise ou plutôt couchée sur un banc, au pied d’une statue de l’ Amour qui semblait secouer sur elle son flambeau, et da
ne âme puissante, illuminait au dedans les jours de Mme de Pontivy. L’ amour , l’amour même et l’amour seul ! Le reste était co
issante, illuminait au dedans les jours de Mme de Pontivy. L’amour, l’ amour même et l’amour seul ! Le reste était comme anéan
ait au dedans les jours de Mme de Pontivy. L’amour, l’amour même et l’ amour seul ! Le reste était comme anéanti à ses yeux, o
ses gracieusement irritantes, qui se prolongent souvent jusque dans l’ amour vrai, demeurèrent absentes chez elle. L’âme seule
s, qu’une goutte tue aussi bien que le feraient toutes les doses. Son amour , en sens contraire, était pour elle un de ces gén
harme, mais qui en dérobait l’éclat. C’était l’aspect habituel de son amour  : il n’y manquait rien, mais une certaine ardeur
eux, au début, de cet époux, leur matière ordinaire, autant, depuis l’ amour avoué, il n’en était jamais fait mention qu’à l’e
er, n’oubliez pas aussi que l’homme a des facultés diverses, et que l’ amour le mieux régnant laisse encore à un amant réfléch
s âmes. Voyons avec justesse les spectacles même indifférents à notre amour , pour que la préférence de notre amour ait tout s
cles même indifférents à notre amour, pour que la préférence de notre amour ait tout son prix. Quand vous lisez Mme de Mottev
arment tant, et que nous en causons, il nous est doux de sentir notre amour tendrement animé sous cette concordance unie de n
rtaine perspective a besoin de se retrouver même dans les choses de l’ amour lorsque son règne se prolonge, ces personnages, q
ouleur ni trace, avait apporté quelque dérangement dans son être. Cet amour durait depuis des saisons et composait, après tou
le lendemain elle revenait à la charge, et disait : « Hier, dans mon amour de vingt ans, je croyais qu’il n’y a rien d’impos
passion survenante. Il comptait de toute certitude sur elle, sur son amour toujours le même, quand un automne arriva. Mme de
en ce calme triste et doux, une révolution faillit arriver dans leur amour . Les lettres de Mme de Pontivy étaient plus rares
ion profonde. « Oh ! mon ami, lui écrivait-elle, quelle femme riche d’ amour et de flamme est morte en moi ! Ne croyez pas, mo
n souffert ! » Et lui, sans douter d’elle, sans croire à la mort de l’ amour , ne pouvait pourtant se dissimuler un changement
arder de sentiment immortel ni de souvenir. La crise était grave. Cet amour sans infidélité, sans soupçons, sans accident du
sant, à ce ciel pâli, à la nuit, si c’était déjà aussi l’automne de l’ amour . Il y avait des moments plus sombres et comme dés
l possible ? est-ce bien possible que ce soit là en effet la fin d’un amour comme le nôtre ? Quoi ! madame, le ralentissement
. M. de Murçay, reprenant le discours de la veille, récapitulait leur amour et disait : « Quoi ! tout cela brisé en un jour…
ort indéfinissable et dont on ne saurait marquer le moment ! Quoi ! l’ amour brisé comme un simple ressort, comme une porcelai
rrez que c’était bien le même. Laissez, je veux ressusciter en vous l’ Amour , cet enfant mort qui n’était qu’endormi. » Elle é
les questions de cœur, et on y agita les caractères et la durée de l’ amour . De grandes autorités furent invoquées ; on cita
merveille tous ces précédents. Mais lorsqu’on en vint à la durée de l’ amour , même fidèle, Mme du Deffand, de son esprit raill
u, l’oracle, et qui avait connu La Bruyère, cita de lui ce mot : « En amour , il n’y a guère d’autre raison de ne s’aimer plus
ce ton de gaieté, pourtant sensible, où elle excellait : « En fait d’ amour et de cœur, je ne sais qu’une maxime, répliqua-t-
elui où ils s’étaient pour la première fois déclarés. Une statue de l’ Amour était ici également ; mais le dieu (sans doute po
élevait et croisait sur sa tête deux flambeaux : « Voilà notre second amour , dit-il. Oh ! non, ce n’est pas l’automne encore 
10 (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique
’autrefois je trouvais ridicule, écrit Stendhal dans son livre : De l’ Amour , en 1823, car rien de plus froid que nos poésies 
ulement la nécessité physique de se répandre. Aussi parlent-ils leurs amours plus qu’ils ne les réalisent : ils mettent dans l
e la femme est dominée par cette recherche de l’eurythmie nerveuse. L’ amour normal le lui procure rarement ; elle demande des
a blancheur de son plumage : il va chanter et son chant sera un cri d’ amour , un appel qui ne veut pas être entendu, un cri de
’est de la sensualité transposée en éréthisme mental : cela devient l’ amour de la vie, du soleil, des odeurs, des violences,
ut-être pas ‘de douleur comparable à celle-là : survivre à un immense amour , et sentir peu à peu mourir en soi tout ce qui co
ites, il y a des renaissances et des recommencements. Quand on a de l’ amour en soi, on trouve toujours un être sur qui le rép
s ce recueil, quelques vers, qui traduisent la plus belle minute de l’ amour  : la certitude dans l’attente : Mon cœur est com
toute la terre, Visage innombrable des jours, Voyez avec quel sombre amour Mon cœur en vous se désaltère ! Et pourtant il f
elle lumière et de parfums. Son œuvre, où s’exprime jusqu’au délire l’ amour de la vie et du soleil, est cette atmosphère lumi
e de Noailles, comme Iphigénie, aime la lumière, plus peut-être que l’ amour , ou plutôt pour elle l’amour est une clarté qui i
e, aime la lumière, plus peut-être que l’amour, ou plutôt pour elle l’ amour est une clarté qui illumine et embellit les paysa
a vu dormir parmi les peaux de bête Cruel, mystérieux et terrible, l’ Amour Qui, dans son poing crispé, tenait ses flèches pr
n bleu, Et ses yeux sont remplis de la terreur immense D’avoir vu cet amour … qu’elle croyait un Dieu ! Du Bouquet de Pensées
rondeur de ce double contour Presque enfantin et prêt à peine pour l’ amour . … Et celui qui, pensif, sous le sol séculaire, T
a mer et ma terre natales. La mer lui figure les gestes devinés de l’ amour  : elle s’épuise à regarder, à vivre en elle les d
ux caresses », aux « baisers complexes et savants » : Prêtresse de l’ amour qu’ils appellent infâme, Ô Sapho, qu’a donc pu de
y a pas de bonheur, il n’y a pas de vie et conscience de vivre sans l’ amour  : elle songe à ceux qui devraient s’aimer et qui
ndresse. Cependant, dans Ferveur, un second volume, nous voyons que l’ amour réel a fixé cette Muse dans l’intimité d’une vie
virilité, Femme, amphore profonde et douce où dort la joie, Toi que l’ amour renverse et meurtrit, blanche proie, Œuf douloure
anche proie, Œuf douloureux où gît notre pérennité… Mais voici que l’ amour humain seul ne peut plus apaiser ce cœur si pesan
uer aux arbres les mots de tendresse et de désir qui se disent dans l’ amour . Mme de Noailles, qui a inauguré ce genre de méta
baise Aux lèvres, comme un amant qui serait roi. Ce n’est pas ici l’ amour de la nature, comme l’a conçu J.-J. Rousseau, et
J.-J. Rousseau, et depuis, sous une forme nouvelle, Francis Jammes. L’ amour de la nature est ici une transposition de l’amour
, Francis Jammes. L’amour de la nature est ici une transposition de l’ amour sensuel, qui demeure à l’étape du désir. Le poète
sibles de toutes les images. Dans une des plus belles pièces de Par l’ Amour , je cueille ces vers : Trempé d’aube, dehors, le
rer, aimer les grands poètes ; mais il faut que cette admiration, cet amour ne soit qu’un aliment de notre propre personnalit
parfaite beauté. Je voudrais citer en entier ce petit poème de Par l’ amour  : l’Amour mouillé, dont voici les dernières strop
beauté. Je voudrais citer en entier ce petit poème de Par l’amour : l’ Amour mouillé, dont voici les dernières strophes… Adieu
r mouillé, dont voici les dernières strophes… Adieu, dit le poète à l’ Amour , Adieu, mais crois que je jouis Du mal que tu m’
isson de houx. La philosophie qui se dégage de cette poésie, c’est l’ amour de la vie. Ces derniers vers de Par l’Amour la ré
de cette poésie, c’est l’amour de la vie. Ces derniers vers de Par l’ Amour la résument : Aimons tout de la vie, adorons jus
: Aimons tout de la vie, adorons jusqu’aux larmes                 L’ amour mystérieux ; Obéissons au rite où le désir s’acha
auguet, nous donne la formule définitive de cette philosophie, de cet amour de la vie. Enfin ! voici un livre de vers qu’une
semblait que les bois ne pouvaient être que le refuge des douleurs d’ amour . Marie Dauguet, dans ses Pastorales, a renversé c
La poétesse trouvera pour la décrire toutes les images qui évoquent l’ amour , la tendresse et la passion humaines. Le soir, po
L’orage, qui mêle la terre et le ciel et devient un immense spasme d’ amour  : Mais la terre et le ciel, comme un couple qui
nt » qu’elle habite : Ma maison ? C’est du ciel. Mon amant ? C’est l’ amour . Et elle veut oublier « le labyrinthe où s’égare
elle veut oublier « le labyrinthe où s’égarent les pas poursuivant l’ amour humain ». Et c’est dans cette transposition panth
t l’amour humain ». Et c’est dans cette transposition panthéiste de l’ amour qu’elle trouve un vaste bonheur qui la subjugue.
ce attend, les vents prosternés sont pieux ; La terre te désire d’une amour éperdue Formidable soleil… Les premiers vers rap
ophyte païen, ne peut oublier les premières mysticités, les premières amours pieuses de son enfance. Un parfum d’encens surnag
es moissons » : le silence est la voix de son cœur : il lui parlera d’ amour . Beau Silence, bouquet attaché sur ma gorge, Col
ant, je ne sais s’il ne perce pas comme un regret dans ce dédain de l’ amour humain, un regret de souffrances anciennes dans l
dans l’œuvre de Renée Vivien. Nouvelle Sapho, elle a chanté les mêmes amours que l’aède de Lesbos, mais elle a comme christian
à moduler l’artifice des vers. La prêtresse n’oublie jamais que ces amours saphiques qu’elle chante sont une religion secrèt
ectuelle dans cet aristocratisme de la sensation et du sentiment. Ces amours sont aussi sentimentales que les autres, d’une ho
caresses, qu’elle qualifie d’« impures », elle cherchait, en effet, l’ amour infini, absolu, l’amour pur qui ne se manifeste p
ie d’« impures », elle cherchait, en effet, l’amour infini, absolu, l’ amour pur qui ne se manifeste pas par la frénésie des é
les oiseaux s’attardent dans leurs vols, Nos longs accouplements sans amour ont les charmes Des rapines, l’attrait farouche d
vec méthode, décortique sa sensation à froid, et, ainsi dessinés, ces amours atteignent une pureté et une chasteté mystiques.
de petites filles très pures et même très pieuses : elles croient à l’ amour et s’entrebaisent avec une respectueuse adoration
elle, Le velouté du ventre et la rondeur des reins. … Voici la nuit d’ amour depuis longtemps promise… Dans l’ombre je te vois
strophes d’une chanson, qui exprime cette timidité craintive devant l’ amour que Verlaine a dite, tant de fois : J’ai peur de
e de ta bouche, … Mais, quand, si blanche entre mes bras, À mon cri d’ amour qui se pâme Tu souris et ne réponds pas, Tes yeux
e de chanter à haute voix les joies, les bonheurs et les tristesses d’ amours secrètes. Elle a imposé orgueilleusement le culte
ec des fougues blêmes ; Nos caresses sont nos mélodieux poèmes… Notre amour est plus grand que toutes les amours. Nos lunaire
sont nos mélodieux poèmes… Notre amour est plus grand que toutes les amours . Nos lunaires baisers ont de pâles douceurs, Nos
sommes si loin Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ? Cet amour du silence et du secret se retrouve dans presque
e change point, ô Vierges de Lesbos,           Je suis éternelle. L’ amour , quelle que soit la nuance de ses caresses, est t
sirs, tes membres perclus Ne frémiront plus dans l’ardeur profonde, L’ amour désenchanté ne te connaîtra plus. En un poème sy
enfermé ses plus beaux vers. Cette poésie contient l’aveu d’un grand amour , d’une grande souffrance et d’une grande désillus
et leurs aveux, et font la nique au génie de l’espèce. Pourtant, ces amours féminines ont, dans leurs effusions charnelles et
ais les êtres sont attirés vers ce qui les complémente, et toutes les amours sont normales qui assurent à deux êtres l’état de
je citerai, on pourrait affirmer que la femme qui a aimé la vie et l’ amour avec une mélancolie si discrètement passionnée fu
isse, avec tout ce qui fuit. …………………………… Et mon destin, ce fut ce dur amour vainqueur. Voici pourquoi mon cœur est lourd dans
uvais rayon d’un mauvais jour Et de voir s’échapper l’espoir d’un bel amour ,       Que bientôt nos draps blancs se changent e
voir adorées », voici que, dans son désespoir, elle renie jusqu’à ses amours . Mais lorsqu’on parlera de Renée Vivien, il faudr
dernières heures, pour ne se souvenir que de la beauté de son chant d’ amour . ……… Mon cœur est las enfin des mauvaises amours
eauté de son chant d’amour. ……… Mon cœur est las enfin des mauvaises amours Des songes de mes nuits et des maux de mes jours 
oici donc mon âme ravie, Car elle s’apaise et s’endort, Ayant, pour l’ amour de la Mort, Pardonné ce crime : la Vie. Elle ne
en rêvant à un Paradis de pures tendresses, où, reposée des mauvaises amours de la terre, elle trouverait enfin le divin apais
n le divin apaisement. Elsa Koeberlé C’est dans la culture de l’ amour , cette perpétuelle analyse de soi-même, que cette
ngés dans la lumière la plus favorable à notre organisme. C’est que l’ amour , en ses minutes de mutuelle concordance, donne à
it. Ceci explique que les poètes ne chantent jamais le bonheur dans l’ amour  ; mais, si l’amour les abandonne, si l’illusion q
ue les poètes ne chantent jamais le bonheur dans l’amour ; mais, si l’ amour les abandonne, si l’illusion qu’ils s’étaient bât
de Schopenhauer demeure toujours vraie : c’est par l’éclectisme de l’ amour que les races se maintiennent et se perfectionnen
ntemplé se prolonge : les fleurs évoquent, deviennent les gestes de l’ amour . La Guirlande des jours est une série de petits p
tristes, Pâles adolescents dont s’ignore le nom, Nous nous mourons d’ amour pour celles qui n’existent Que dans le parc déser
ermir tes lourds cheveux croulants. Nul poète n’a mieux su enclore l’ amour de la nature en un visage de femme : Toutes les
e femme se dévêt… Le sentiment qui emplit ces vers est le désir de l’ amour , cette identification parfaite de deux êtres ; je
e son chant l’émotion des paysages. Elle voyage, et à côté d’elle son amour regarde et s’accoude aux balcons : Il prête un a
ma peine immobile… Au retour la poétesse se retrouve seule avec son amour et sa détresse. Rien, dit-elle, … Rien, ni la la
nom. Et je trouve vraiment belle cette orgueilleuse acceptation : l’ amour est un reflet dont nous illuminons les êtres ; no
e avec elle-même, avec ses souvenirs, sentant la présence cachée de l’ amour en toutes choses, dans les peines et dans les joi
enne, que cette Muse avoue : Je ne puis plus chanter que ton visage, Amour , et sa poésie se fait plus fervente, parce qu’el
e femme, belle et sensuelle, cultivant avec ténacité le mensonge d’un amour aussi absolu que celui de Dante pour Béatrix, mal
i absolu que celui de Dante pour Béatrix, malgré la certitude que cet amour ne sera jamais ni partagé, ni réalisé sensuelleme
douleur en volupté, et se donner des raisons de croire à son décevant amour . J’ai regardé la vie et j’en ai rapporté Le sent
e Musset, de Lamartine, de Leopardi, de Dante et de Pétrarque, etc. L’ amour , elle sait que c’est l’absolu : elle l’associe à
nel, la poétesse nous dit, avec une très belle sincérités le besoin d’ amour de la jeune fille : en vérité, toutes ses pensées
sentant une fleur, Et se sentir mourir du frisson d’être femme !… L’ amour est partout qui la guette : elle voudrait être sa
L’amour est partout qui la guette : elle voudrait être sa proie : « L’ amour est là présent… Et je suis jeune fille ! » Le je
re la plus belle, la plus pure de toute emphase lyrique. Mais voilà l’ Amour . Ce fut « terrible, indicible », Ce fut un incen
écessaire. Il lui vient du génie, avoue-t-elle : alors elle chante l’ Amour vrai, qui est un, qui est seul, qui est tout, qui
, ô volupté, d’être une femme, Une bien vraie avec des flancs et de l’ amour . Son désir la fait défaillir, et elle « tombe su
us dit elle-même ce qu’il entre de réminiscences littéraires dans son amour  : elle a accumulé dans son bien-aimé tous les hér
enade ouverte. C’est tout cela qu’elle voudrait revivre, en un soir d’ amour , quand le bien-aimé aura franchi le seuil de sa d
is elle trouve un immense bonheur dans la contemplation de son propre amour , Lorsque je vous aurai rencontré, tout à l’heure
e démence sacrée par les premiers rayons de la gloire. La gloire et l’ amour sont les deux motifs de sa mélodie. Elle voudrait
, d’être femme                 Jusqu’au gémissement. Elle parle à l’ amour , qui est nu devant elle, et elle s’écrie : Quand
ent le refrain d’une éternelle complainte : Dans quels pays sont mes amours , sont mes royaumes ? Quand m’y conduirez-vous, no
e trouve cet aveu qui indique bien sa perpétuelle inquiétude devant l’ amour  : le Désir déchirant : … Vie infortunée ! Où don
ô destinée, L’amant de ma meilleure année ?… Ô cœur maudit, ô cœur d’ amour , Toujours de souffrir c’est ton tour : Du jour au
jardin penchent sous les pollens du désir, et toute cette lourdeur d’ amour pèse sur elle. C’est le premier poème des Charmes
eunes filles dont ils symbolisent l’innocence, enferment l’odeur de l’ amour . Elle écoute : Au dehors le jardin et le grêle t
font que préciser le seul désir vivant au cœur des jeunes filles : l’ amour . Elle l’attend ; elle sait qu’il va venir, et c’e
es les subtilités de l’inquiétude amoureuse : « Les lèvres où passa l’ amour n’ont plus de rire. » La poétesse a bien compris
nt le calme, le repos, comme la mort. Dans la sérénité des jours sans amour , elles revivent les heures pâmées : Souviens-toi
Se joindre sur ton cœur mes deux mains de faiblesse Contenant tout l’ amour en leurs paumes fragiles. ……………………………………………………… V
ici au-dessus de l’aveu personnel, et jusqu’à une généralisation de l’ amour , avec toutes ses nuances : ses extases, ses dépit
u’une issue pour s’évader, les ailes déployées : la métaphysique de l’ amour . Il lui paraît logique qu’après avoir goûté au pa
après avoir goûté au parfum de sa chair l’homme se sente éternisé : l’ amour se nourrit de ces mensonges. Mais la femme, pour
lance de toutes ses branches vers la lumière. Il y a dans ses vers un amour de la vie pour elle-même, qui ne cherche pas à co
ine et qui ronfle. Elle-même ne veut rien connaître du monde, où « l’ amour est cruel » ; elle veut « faire simplement son de
veut « faire simplement son devoir d’eau courante ». Elle considère l’ amour et ses sensualités comme une des fonctions de son
rtie de son volume : l’Âme en bourgeon, la poétesse, fructifiée par l’ amour , se penche vers le mystère qu’elle porte en son g
entends encor, Imprime dans mon sein ta bouche puérile, Réponds à mon amour avec ta chair docile : Quel autre enlacement me p
goût de la mer ; Il me plaît d’en garder l’âpre saveur intacte, Car l’ amour dont il inscrivit l’image exacte, Serait moins pé
vivre, Tu me soulevas vers ta bouche encore un peu, Et, prenant notre amour pour une fleur vivante, L’abeille, interrompant s
souvenir des caresses passées, Et d’un visage ardent que pâlissait l’ amour . L’angoisse de l’attente se fait plus lourde, pu
s se révolter ? Son œuvre est très chaste, en ce qu’elle restitue à l’ amour son innocence : « Est-ce que je vous conseille d
rature, est sexuel. J’aime la sérénité de l’Inconstante. On y meurt d’ amour , mais comme on sent bien que cette petite mort da
se douterait-elle que l’air est parfumé de tristesse, qu’il y a de l’ amour tragique dans les êtres et dans les choses ? De c
ettes fragiles de ses Amants littéraires. Elle l’attend, le miracle d’ amour inévitable, le grand remous de l’âme, et l’Inconn
n Constant, à Werther, à Manon. » Et, tandis qu’elle se torture d’un amour que le jeune musicien ne semble guère partager, l
elées. Mais ce Faust est marié, et il ne sacrifie pas sa famille à un amour romanesque. Et Sabine, à l’image de Werther, aprè
passionné — comme on n’en fera plus — ferme une époque, ensépulcre l’ amour romantique. Cette brève analyse suffit à faire co
sueur leur colle aux hanches ». Sa pitié et son socialisme, comme son amour , sont artistiques et littéraires. Et voilà qu’ell
te comme la la marquise de Merteuil, des Liaisons dangereuses, aime l’ amour pour l’amour, elle voudrait pouvoir abstraire l’a
a marquise de Merteuil, des Liaisons dangereuses, aime l’amour pour l’ amour , elle voudrait pouvoir abstraire l’amant, cultive
sereines, son pollen d’amertume et d’infini. Gillette veut remettre l’ amour à sa place, en faire un jeu sans plus d’importanc
ue l’inscription inconsciente) redemande de la joie, du sommeil, de l’ amour , comme tous les jours. Est-elle responsable de ce
11 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »
Chapitre IV. De l’ amour . Si l’Être Tout-Puissant, qui a jeté l’homme su
on amant, et présageant, peut-être, le terme où elle pouvait perdre l’ amour qu’il avait pour elle, éprouvait un sentiment fér
n écartant de moi l’enthousiasme de la jeunesse que je considérerai l’ amour , ou, pour mieux m’exprimer, le dévouement absolu
s, ces conquérants s’efforcent d’obtenir une seule des émotions que l’ amour jette comme par torrent dans la vie. Des années d
t est sacrifice, tout est oubli de soi dans le dévouement exalté de l’ amour , et la personnalité seule avilit ; tout est bonté
utinrent votre jeunesse, et vous entraînèrent aux liens brûlants de l’ amour . Quoi ! c’est dans la réalité des choses humaines
vous entendre. Malgré le tableau que j’ai tracé, il est certain que l’ amour est de toutes les passions la plus fatale au bonh
e le peindre, et Newton a plus de juges que la véritable passion de l’ amour . Une sorte de ridicule s’est attaché à ce qu’on a
bilité ! Mais, en effet, tant de mouvements passagers ressemblent à l’ amour , tant d’attraits d’un tout autre genre prennent,
, qui profondément convaincus de tout ce qui s’oppose au bonheur de l’ amour , des obstacles que rencontre et sa perfection, et
rantir ni le bonheur, ni la durée d’une liaison ; cependant dès que l’ amour existe, l’illusion est complète ; et rien n’égale
cœur, un autre objet, moins digne de sa tendresse, vous ait ravi cet amour dont dépendait toute votre existence, qu’il est d
res, qui tant de fois avaient tracé les serments les plus sacrés de l’ amour , gravent en traits d’airain que vous avez cessé d
n terrible dans sa nature, alors même qu’elle n’est pas excitée par l’ amour , rend l’âme frénétique, quand toutes les affectio
ies aux ressentiments les plus vifs de l’amour propre. Tout n’est pas amour dans la jalousie comme dans le regret de n’être p
r au lieu de triompher. C’est ainsi que dans des degrés différents, l’ amour bouleverse le sort des cœurs sensibles qui l’épro
n avait choisi pour l’appui de sa vie, à celui qui faisait éprouver l’ amour tel qu’il anime un caractère tout entier créé pou
commander, certains qu’ils ne peuvent forcer d’obéir. Il est vrai, l’ amour qu’elles inspirent donne aux femmes un moment de
timent, que leur destinée déplorable reprend son inévitable empire. L’ amour est la seule passion des femmes ; l’ambition, l’a
table empire. L’amour est la seule passion des femmes ; l’ambition, l’ amour de la gloire même leur vont si mal, qu’avec raiso
arrière ; à peine la moitié de la vie peut-elle être intéressée par l’ amour , il reste encore trente ans à parcourir quand l’e
ste encore trente ans à parcourir quand l’existence est déjà finie. L’ amour est l’histoire de la vie des femmes, c’est une ép
voir reçus d’une femme, et se dégager de tout, en attribuant tout à l’ amour , comme si un sentiment, un don de plus, diminuait
-propre, que la société, que l’opinion publique a réuni fortement à l’ amour , se fait à peine sentir dans la situation des hom
is : la fierté vient encore aggraver dans une femme les malheurs de l’ amour  ; c’est le sentiment qui fait la blessure, mais l
nt le cœur ait perdu sa délicatesse ; elles sont aussi étrangères à l’ amour qu’à la vertu, mais il est encore pour celles qui
ntiment qui ne laisse après lui que l’abîme du néant, ni renaître à l’ amour dont leur âme est épouvantée. Une sorte de troubl
r des femmes est inépuisable en regrets, les hommes ont un but dans l’ amour , la durée de ce sentiment est le seul bonheur des
s femmes doivent craindre à chaque mouvement qu’elles éprouvent, et l’ amour qui les entraîne, et l’amour qui va détruire le p
haque mouvement qu’elles éprouvent, et l’amour qui les entraîne, et l’ amour qui va détruire le prestige qui enchaînait sur le
leurs rivaux ? et mériter leur haine, parce qu’il faut sacrifier leur amour  ? Il reste des devoirs, il reste des enfants, il
12 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque I Il y a deux amours  : l’amour des sens et l’amour des âmes. Tous les
entretien. Vie et œuvres de Pétrarque I Il y a deux amours : l’ amour des sens et l’amour des âmes. Tous les deux sont
vres de Pétrarque I Il y a deux amours : l’amour des sens et l’ amour des âmes. Tous les deux sont dans l’ordre de la n
élite. En cherchant bien la différence essentielle qui existe entre l’ amour des sens et l’amour des âmes, on arrive à conclur
bien la différence essentielle qui existe entre l’amour des sens et l’ amour des âmes, on arrive à conclure ceci : C’est que l
des sens et l’amour des âmes, on arrive à conclure ceci : C’est que l’ amour des sens a pour mobile et pour objet le plaisir,
que l’amour des sens a pour mobile et pour objet le plaisir, et que l’ amour des âmes a pour mobile et pour objet la passion d
ons, des enthousiasmes et pour ainsi dire des cultes. Il y a plus : l’ amour des sens inspire souvent des vices et des crimes 
a plus : l’amour des sens inspire souvent des vices et des crimes ; l’ amour des âmes inspire, au contraire, des chefs-d’œuvre
d’œuvre et des vertus : c’est ainsi que vous voyez dans l’antiquité l’ amour sensuel caractérisé par Hélène, Phèdre, Clytemnes
e, Phèdre, Clytemnestre ; et que vous voyez dans les temps modernes l’ amour des âmes se caractériser dans la chevalerie, dans
ale et la plus mystique. Cette différence de caractère entre ces deux amours se remarque aussi dans les poètes qui ont célébré
remarque aussi dans les poètes qui ont célébré l’un ou l’autre de ces amours  ; amours qui portent le même nom, mais qui sont e
aussi dans les poètes qui ont célébré l’un ou l’autre de ces amours ; amours qui portent le même nom, mais qui sont en réalité
ce l’un de l’autre que ce poète impur des sens et que ce poète du pur amour . Cet amour des âmes ou cette passion du beau, se
’autre que ce poète impur des sens et que ce poète du pur amour. Cet amour des âmes ou cette passion du beau, sentiment qui
e sur cet homme séquestré, solitaire, absorbé dans sa piété, dans son amour et dans ses vers ; pour les uns il est poésie, po
 ; pour les uns il est poésie, pour les autres histoire, pour ceux-ci amour , pour ceux-là politique. Disons le mot : sa vie e
 » V Heureux en amitié, le jeune poète ne le fut pas moins en amour . On pressent que nous allons parler de sa passion
onsure et les bénéfices, il faut se reporter à la définition des deux amours qui commencent cet entretien. Ce que Pétrarque et
Ce que Pétrarque et ce que le temps de Pétrarque entendaient ici par amour , n’était en réalité que la passion du beau, l’adm
mot, mais culte divin à travers une beauté mortelle. On verra que cet amour , qui ne porta jamais la moindre atteinte à la cha
même, déplorant dans sa vertu, non le crime, mais la fragilité de son amour . Pétrarque s’accusait même de cette fragilité dan
du monde. Il retrace même les dispositions indifférentes de cœur où l’ amour l’avait laissé jusque-là. « Moi qui étais plus sa
été lancés jusqu’alors n’avaient fait qu’effleurer mon cœur, quand l’ amour appela à son aide une dame toute-puissante contre
le parle et doucement elle sourit, celui-là ne saura jamais comment l’ amour tue et comment il guérit une âme. » VII Ce
ses lettres familières auraient révélé bien des circonstances de cet amour et bien des détails sur ces deux familles de Nove
’âme de Pétrarque ne fut plus qu’un chant d’enthousiasme, de désir, d’ amour , de regrets consacrés à cette vision. Elle était
, remplissaient les sociétés d’Avignon, de Florence et de Rome de son amour . Cette publicité de culte n’offensait ni la vertu
u-dessus du soupçon, Hugues de Sades au-dessus de la jalousie. Un tel amour divinisé par de tels vers était, à cette époque,
l’honneur de sa dame. Tel paraît avoir été toujours le caractère de l’ amour de Pétrarque ; s’il fut payé quelquefois de recon
n de m’en défendre, par ces beaux yeux qui m’enchaînèrent à jamais… l’ amour me trouva tout à fait désarmé, et le chemin de mo
igneur, c’est ton absence de ces beaux lieux ! » X Cependant l’ amour n’éteignait pas le patriotisme italien dans le cœ
son jeune époux, qui commençait à s’offenser du bruit de ce poétique amour , forcèrent Pétrarque à voyager. Il visita rapidem
as ! il n’est ni sentiers si escarpés, ni retraites si sauvages que l’ amour ne m’y suive, conversant avec mon âme et mon âme
le parti de fuir un monde qui ne lui offrait que le désespoir dans l’ amour , l’ingratitude dans l’ambition ; il se souvenait
est parfaitement conforme à ce que les pèlerins de la poésie et de l’ amour y viennent contempler encore aujourd’hui, et à ce
e. M. le baron Robert a, comme nous, la superstition du génie et de l’ amour de Laure et de Pétrarque. Nous lui devons beaucou
e dont il parle plusieurs fois lui-même comme d’une superstition de l’ amour qui l’attachait à ces beaux lieux. La crue des ea
eur me rendait immobile, je ne savais que devenir ni où aller. » Son amour , ses livres et ses vers suffisaient à sa vie. Voi
ais las de vous aimer ; et tant que je vivrai, je n’épuiserai pas mon amour  ! Que votre nom seul soit gravé sur le marbre bla
Afrique ; entreprise ingrate et malheureuse. Son génie était dans son amour  : dès qu’il s’en séparait, il n’était plus qu’un
Pétrarque, par une superstition du cœur qui associait la date de son amour à toutes les dates heureuses de sa vie, voulut ar
à son choix ; enfin on le déclare citoyen romain, en récompense de l’ amour qu’il a constamment manifesté pour Rome, le peupl
dant que Pétrarque, revenu ainsi à Avignon, s’enivrait de poésie et d’ amour mystique sous les yeux de Laure, et multipliait s
e soupirs. Un poète plus mélancolique et plus fervent à ce culte de l’ amour immatériel, M. Boulay-Paty, a consacré sa jeuness
Grâce à ce disciple, digne adorateur de ce maître, ce dithyrambe de l’ amour et du souvenir sera bientôt rajeuni dans la langu
XIV Pendant que Pétrarque soupirait ainsi pour la dernière fois un amour sans espérance à Vaucluse, un autre amour, celui
si pour la dernière fois un amour sans espérance à Vaucluse, un autre amour , celui de la patrie italienne, s’éveillait comme
s m’avertissent que je dois changer moi-même de vie et de pensées ; l’ amour ne sied plus à mes années, ou je dois le refouler
monte in monte, etc. « De pensée en pensée, de colline en colline, l’ amour me conduit loin de tous les sentiers frayés sans
nnette de Vaucluse comme pour faire ses derniers adieux à ce séjour d’ amour et de paix. Mais Rienzi, son ami, le rappelait pa
ur il ne songe plus qu’aux lettres, dont l’empire est éternel, et à l’ amour qui ne meurt pas avec la beauté mortelle. XXVI
s, de ses pensées !… » Puis elle lui parle longuement de leur chaste amour sur la terre, et de leur éternelle réunion dans l
dans l’église de Sainte-Claire. Les dates sont les superstitions de l’ amour  ; ce troisième 6 avril était l’augure de la renco
onna l’accent de la tombe et de l’éternité. Dans ceux qui aiment de l’ amour surnaturel, de l’amour du beau et non de l’amour
be et de l’éternité. Dans ceux qui aiment de l’amour surnaturel, de l’ amour du beau et non de l’amour des sens, comme nous l’
ceux qui aiment de l’amour surnaturel, de l’amour du beau et non de l’ amour des sens, comme nous l’avons dit en commençant, l
u et non de l’amour des sens, comme nous l’avons dit en commençant, l’ amour est plus parfait après la mort de ce qu’on aime q
nt la vie de l’objet aimé. L’immortalité transforme le sentiment et l’ amour devient culte. On le sent partout dans les sonnet
ive fraîche et fleurie, « Dans quelque lieu que je me repose pensif d’ amour pour écrire d’elle, celle que le ciel nous fit vo
drement au mépris de ce qui n’est pas elle. « Les ondes me parlent d’ amour , et le zéphyr, et les ombres des feuilles, et les
cendre du firmament avec son visage de roses et sa chevelure dorée, l’ amour m’assaille au cœur et ma joue se décolore, et je
: « Dans l’âge de sa beauté et de sa floraison, de ce printemps où l’ amour a en nous plus de force, laissant sur la terre sa
ans l’immortalité avec elle ! » XXXI N’est-ce pas là un nouvel amour  ? N’est-ce pas là une nouvelle poésie totalement
ouvelle poésie totalement inconnue à la poésie antique et à l’antique amour  ? Comment se fait-il que M. de Chateaubriand, qui
i de douleurs, Coteau cher à mes pas, plus cher à mes langueurs, Où l’ amour cependant par instinct me ramène : Je reconnais
Vaucluse ! Le monde, depuis Virgile, n’avait pas eu un tel poète ; l’ amour , depuis le christianisme, n’avait pas eu un tel a
d, Laure et Pétrarque, on a toute la poésie et toute la divinité de l’ amour chrétien. Lamartine.
13 (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — II »
s yeux bien des effusions encore vives et de fraîches réminiscences d’ amour . Pour l’amour noble, idéal, comme pour la poésie,
s effusions encore vives et de fraîches réminiscences d’amour. Pour l’ amour noble, idéal, comme pour la poésie, il n’y a que
a que deux âges, jeunesse et vieillesse ; dans l’intervalle, quand l’ amour profond et passionné existe, il faut qu’il se cac
te enlace Ou dans la barbe du vieillard. Il en est pareillement de l’ amour . Le juste et vertueux Booz trouvant Ruth endormie
si souple qu’un lis ; don Ruy Gomez de Sylva proposant à dona Sol son amour vrai, profond, paternel, amical : voilà les types
s de mode plus ou moins récente, il serait à peu près impossible à un amour de plus de soixante ans d’intéresser sans faire s
c pour nous intéresser, pour exciter notre sympathie et nos larmes, l’ amour jeune, c’est à-dire l’amour depuis la première ad
exciter notre sympathie et nos larmes, l’amour jeune, c’est à-dire l’ amour depuis la première adolescence jusqu’aux derniers
lles et des jeunes gens qui n’ont pas encore aimé, est surtout pour l’ amour jeune, adolescent, plein de pudeur et de mystère,
cent, plein de pudeur et de mystère, pour le premier et le plus frais amour  ; l’admiration et la sympathie des âmes fortement
âmes fortement remuées par les passions s’attachent de préférence à l’ amour plus complet, plus sévère et aussi plus fatal, te
coup toutes les puissances de notre être. Nous trouvons cette sorte d’ amour énergiquement exprimée dans une pièce de vers iné
indolente peine Au prix de cet excès de la souffrance humaine ; Car l’ amour vrai, tardif, qui mûrit en son temps, Vois-tu, n’
mière sève, Au blondi duvet, vermeil et doré comme un rêve ; C’est un amour profond, amer, désespéré, C’est le dernier, l’uni
e dernier, l’unique ; on dit moins, j’en mourrai ; On en meurt ; — un amour armé de jalousie, Consumant tout, honneur et gloi
s miel, capable de poison, Et pour toute la vie égarant la raison. L’ amour de Diderot pour mademoiselle Voland fut un de ces
la raison. L’amour de Diderot pour mademoiselle Voland fut un de ces amours de l’été de la vie, profonds, mûris, irrémédiable
. Mais, les années s’accumulant et aucun obstacle n’irritant plus son amour , hormis quelques contrariétés d’absence, il dut s
ieuse, comme M. de Stendhal en a réuni plus d’une dans son livre de l’ Amour . Mais Diderot, dans ce volume, n’est pas tellemen
mme, d’un esprit assez leste et point du tout enfroqué. On parla de l’ amour paternel. Je lui dis que c’était une des plus pui
14 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Anatole France, le Lys rouge »
is non inexact, que ce qui meut et broie ces trois créatures, c’est l’ amour sensuel, et ce n’en est point un autre. Ce livre
crèce :     … in silvis jungebat corpora amantûm. C’est, dis-je, l’ amour sensuel, car les autres amours ne tuent pas. Ni D
ebat corpora amantûm. C’est, dis-je, l’amour sensuel, car les autres amours ne tuent pas. Ni Dante ni Pétrarque ne troublèren
re ; et Elvire mourut sans avoir été bousculée par Lamartine. Le seul amour tragique est l’amour des sens. C’est celui de Did
sans avoir été bousculée par Lamartine. Le seul amour tragique est l’ amour des sens. C’est celui de Didon, qui défaillit dan
t de Roxane qui tue. Il est impossible d’hésiter sur la nature de cet amour , malgré la pudicité du style. Roxane adore Bajaze
dire que c’est l’âme de ce jeune prince dont elle est éprise. Or cet amour -là, étant essentiellement la recherche de la sens
s) ni dans son plus faible degré, ni dans son degré le plus fort, cet amour -là n’implique « l’amour ». Il est égoïste par déf
le degré, ni dans son degré le plus fort, cet amour-là n’implique « l’ amour  ». Il est égoïste par définition ; il est amour a
our-là n’implique « l’amour ». Il est égoïste par définition ; il est amour au même titre que la soif ou la faim. Le Lys rou
e que la soif ou la faim. Le Lys rouge enseigne précisément ce qu’un amour de cette sorte, étant inséparable de la jalousie
donnant en peu de mots la morale de cette histoire. « Les fautes de l’ amour seront pardonnées, dit-il. Ou plutôt, on ne fait
il. Ou plutôt, on ne fait rien de mal quand on aime seulement. Mais l’ amour sensuel est fait de haine, d’égoïsme et de colère
’amour sensuel est fait de haine, d’égoïsme et de colère autant que d’ amour . Pour vous avoir trouvée belle, un soir, sur ce c
c’est surtout dans ce monde-là que se rencontrent encore les sombres amours et les violences effrénées des tragédies racinien
roman finement féroce de M. Paul Hervieu : Peints par eux-mêmes. Les amours de Mme de Trémeur et de Le Hinglé, ces deux parfa
ère de ces axiomes inspirés à Bourget par le théâtre de Dumas : « … L’ amour seul est demeuré irréductible, comme la mort, aux
malheur. » Or, ni M. France, ni M. Hervieu ne nous dissimulent que l’ amour sensuel est, en effet, le grand niveleur des cond
tre méchant. Il n’a pas un instant d’illusion, ni sur l’espèce de son amour , ni sur ses conséquences probables. Même la premi
is, les lèvres serrées, en proie à cette colère sacrée qui fait que l’ amour ressemble à la haine », comme elle lui demande po
(car Dechartre est dilettante aussi, sur tout ce qui n’est point son amour ). Et j’admets Montaigne ou la Rochefoucauld amour
des sensibilités et des mélancolies toutes pieuses. Leurs charnelles amours ont pour théâtre la ville par excellence des quat
de Fra Angelico, où de pâles figures, de peu de matière, expriment l’ amour divin, que Jacques et Thérèse se donnent leur pre
rie est l’histoire d’un prêtre bohème, de conscience originale ; et l’ amour de Thérèse et de Jacques est grand visiteur d’égl
15 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »
res rigueurs théoriques ; grand connaisseur toutefois aux choses de l’ amour , grand docteur et casuiste subtil dans les questi
. Les chroniques de M. Fouquier sur les femmes, sur le mariage, sur l’ amour , sont peut-être la partie la plus originale de so
atesse et d’esprit, ni une expérience plus consommée et un plus grand amour de son sujet. M. Fouquier aime l’amour. Cela n’es
lus consommée et un plus grand amour de son sujet. M. Fouquier aime l’ amour . Cela n’est plus si commun à l’heure qu’il est !
our. Cela n’est plus si commun à l’heure qu’il est ! Car, songez-y, l’ amour s’en va. Ce qui en reste s’est étrangement gâté :
y Fouquier écrit au Gil Blas sous ces deux noms) ont à la fois, sur l’ amour , les idées des premiers hommes et celles des déli
lus je deviens vieux, dit le Nestor du Gil Blas, plus je pardonne à l’ amour . Amour coup de foudre, amour-passion, amour-capri
deviens vieux, dit le Nestor du Gil Blas, plus je pardonne à l’amour. Amour coup de foudre, amour-passion, amour-caprice, amo
p de foudre, amour-passion, amour-caprice, amour-galanterie, tous les amours que ce grand fendeur de cheveux en quatre qui est
is même j’envie… Mais ce qu’il préfère, je crois, c’est une espèce d’ amour en même temps idyllique et mondain, franchement s
us parlez de vanité ! Pour vous, don Juan touche au fat, et, dans son amour des femmes, entre la préoccupation des hommes. Ma
émotion réglée des hommes qui mêlent l’idée du devoir aux choses de l’ amour , encourant par là le juste anathème du poète ! N’
Le don Juan honni est peut-être le seul homme qui n’aime jamais sans amour , et, s’il ne se fait pas à lui-même le mensonge d
urs… Nous, sentons que, quand il n’aime plus, c’est qu’il aime trop l’ amour , dont la femme délaissée n’a pas su lui dire le d
rnière destinée n’est pas la moins glorieuse ni la moins enviable. Un amour de femme est au fond de presque toutes les vies h
le conquérant même ou le grand poète donnerait tout son génie pour l’ amour d’une femme. A ces moments-là celui qui les a tou
ourvu qu’elle y mette un peu d’hypocrisie, etc. Partout où il voit l’ amour , même un petit semblant d’amour, M. Fouquier s’at
ypocrisie, etc. Partout où il voit l’amour, même un petit semblant d’ amour , M. Fouquier s’attendrit, il a des tolérances inf
n indulgence pour les fautes des femmes, à condition qu’il y ait de l’ amour dans leur fait, et un peu de « rêve ». Les Ninons
ur ce point les railleries vulgaires, ce qu’il y a de touchant dans l’ amour , des femmes qui ont un peu dépassé l’âge de l’amo
e touchant dans l’amour, des femmes qui ont un peu dépassé l’âge de l’ amour , des amantes mûries et meurtries, qui s’attachent
dre elles-mêmes et sans se douter du sacrilège, mêlent à leur suprême amour de femme un sentiment d’équivoque maternité. Cela
e ne s’est élevé avec plus de force contre certaines aberrations de l’ amour . Je ne répondrais pas qu’en flétrissant ces perve
ésordres sociaux… » Volontiers il résoudrait tous les problèmes par l’ amour de la femme. C’est une obsession charmante. Si ce
a Semaine sainte, il y reconnaîtra les fêtes symboliques de l’éternel amour  ; il célébrera l’assomption de la femme, Eve ou V
le cadavre d’Adonis. Il est vraiment chez nous le dernier prêtre de l’ amour . La cité qu’il rêve serait la république des grâc
lique des grâces et des jeux ; le courage même y serait un fruit de l’ amour  ; les femmes y inspireraient l’héroïsme dans la g
16 (1842) Essai sur Adolphe
vu passer dans ses songes des femmes adorées qui se dévouaient à son amour , dont il buvait les larmes, et qui de leurs cheve
int-Preux ; s’il avait préféré délibérément la science, l’action ou l’ amour  ; s’il avait épié d’un œil vigilant le premier év
ie entière sur un coup de dé ; elle avait gagné. Elle avait conquis l’ amour d’un homme, elle avait posé sa tête sur son épaul
llard vient chaque nuit troubler mon sommeil, est-ce en désertant mon amour que je fléchirai l’ombre indignée ? « Non, j’irai
ses désirs, et je triompherai de sa méprise. Je m’enfermerai dans mon amour comme dans une tour fortifiée, et je regarderai s
et, comparant le mensonge de cette fête à la fête perpétuelle de mon amour , je les plaindrai sincèrement de n’avoir pas comm
haque heure du jour ; permettez qu’il ne souhaite rien au-delà de mon amour , et qu’il ne regarde pas en arrière ; faites qu’i
aissance qu’elle avait méritée ; l’inquiétude a rongé le fruit de son amour . Elle a pleuré, et ses larmes n’ont pas été essuy
rêve de jeune fille, les dévouements illimités ? serait-il vrai que l’ amour se nourrit d’inquiétude et d’angoisses, que les t
reine de la fidélité ? Je ne veux pas le croire ; car, à ce compte, l’ amour serait le plus cruel des supplices, la plus odieu
ndormir du sommeil éternel, si elle ne se réveille pas pour un nouvel amour . Celui qu’elle a condamné dans son cœur, fût-il m
ce à l’acharnement de ses soupçons. S’il n’a pas vraiment méconnu son amour , s’il n’a pas oublié ses sacrifices, s’il a seule
rière ne peut sécher. Quand ces douleurs et ces larmes sont venues, l’ amour s’éteint et se réduit en cendres. Quand Ellénore
bien des jactances. Ce qu’il faut au cœur d’Adolphe, ce n’est pas un amour mystérieux et timide ; si toute la terre devait i
et de ses larmes, c’est une lutte publique, un triomphe éclatant, un amour qui puisse lui tenir lieu de gloire. Or, pour réa
’est jamais impunément méconnue, c’est que l’avenir ne suffit pas à l’ amour , et que le cœur le plus indulgent ne peut se défe
on choix, et lèvera fièrement la tête. Ellénore verra dans Adolphe un amour jeune et confiant. Déjà fléchissante et ridée, el
, Adolphe se convaincra, ou croira se convaincre de la réalité de son amour , et Ellénore tombera dans le même piège. Mais, ap
que faire de sa victoire ; après avoir constaté par la possession un amour si ardemment désiré, il tremblera devant la durée
n, et ils commenceront une nouvelle épreuve, celle de l’intimité sans amour et sans mensonge. Or, quand les choses en sont ve
ans mensonge. Or, quand les choses en sont venues à ce point, quand l’ amour , d’épreuve en épreuve, est arrivé à la satiété, l
és qui se flétrissent, tout cela n’est rien près de la satiété dans l’ amour . L’enthousiasme où l’âme s’est laissé emporter da
n passant, et lui porte une vapeur féconde. Mais dans l’intimité sans amour , rien de pareil n’est possible ; il n’y a pas une
du bonheur passé ; ils peuvent se rappeler dans une amitié durable un amour évanoui ; ils assistent muets aux funérailles de
Mais combien rompent au lieu de dénouer ! combien, s’acharnant à leur amour , bâtissent des haines implacables sur des intimit
s pardonner l’abandon, pardonner le délaissement qui n’a pas un autre amour pour excuse, pardonner l’hypocrisie, c’est une fo
17 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164
n ardeur pour les plaisirs, la belle courtisane Lyonnoise joignoit un amour pour les vertus les plus héroïques. Elle avoit un
fissent. Elles se consultoient sur leurs ouvrages, sur les vers que l’ amour ou l’amitié leur inspiroit. On les citoit pour un
re eût fixé le cœur le plus inconstant. Au talent de rendre en vers l’ amour & ses fureurs avec toute la vérité possible,
isance, l’humeur, la tracasserie, le mensonge. Ma seule passion est l’ amour . Ce dieu est tout entier dans mes veines. Il m’em
tarissent, les villes & les empires ont un terme ; le feu même d’ amour , quelque violent qu’il soit dans les autres, ne t
e Avec le temps, & que plus me tourmente. Elle implore ensuite l’ Amour , pour qu’il daigne, au moins, lui faire partager
s même ce charmant dialogue en prose, intitulé Débat de Folie & d’ Amour . Rien de plus ingénieux que cette fiction. C’est
our. Rien de plus ingénieux que cette fiction. C’est la Folie & l’ Amour qui prennent querelle au sujet du pas de préséanc
e & l’Amour qui prennent querelle au sujet du pas de préséance. L’ Amour , désespérant de l’obtenir, décoche une flèche à l
, en se rendant invisible. Mais, un moment après, elle se venge sur l’ Amour , lui arrache les yeux, & lui couvre la place
es. Cette cause est plaidée en sa présence. Apollon est l’avocat de l’ Amour , & Mercure celui de la Folie. L’affaire bien
ensemble, sans vous outrager l’un l’autre. Et guidera Folie l’aveugle Amour , & le conduira par tout où bon lui semblera ;
mp; son ennemie, en continuant à jouir de sa conquête, en conjurant l’ amour de la laisser égarer & de servir ses goûts &a
ser égarer & de servir ses goûts & ses caprices : Permets, m’ amour , penser quelque folie. Toujours suis mal vivant d
18 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »
orie. Guillaume de Lorris fait un art d’aimer, selon la doctrine de l’ amour courtois. — 3. Continuation du poème par Jean de
on de son premier auteur, devait être un art d’aimer, et le code de l’ amour courtois. Mais ce sujet fait pour plaire aux fins
manquaient pas. Les clercs, en effet, aussitôt que la conception de l’ amour courtois avait été apportés dans la France du Nor
ines et françaises, véritables débats où la préférence est donnée à l’ amour des clercs sur l’amour des chevaliers. Et comment
itables débats où la préférence est donnée à l’amour des clercs sur l’ amour des chevaliers. Et comment les clercs ne se fusse
t le moyen âge est coutumier, le libertin Ovide devint le maître de l’ amour courtois. Les clercs portèrent naturellement dans
our courtois. Les clercs portèrent naturellement dans la matière de l’ amour toutes leurs habitudes d’esprit. Ce furent eux su
logie chrétienne une véritable théologie galante, assignant au Dieu d’ amour la place de Jésus-Christ, formant son séjour déli
es hérétiques, ses saints et ses pécheurs. Ils appliquèrent aussi à l’ amour courtois, que son caractère idéal et factice y pr
lain, De arte honeste amandi véritable encyclopédie systématique de l’ amour . Ce précieux manuel fut traduit en français par u
rent tous les clercs qui, en latin ou en français, cherchèrent dans l’ amour une matière de poésie. Ce procédé seul permit d’é
homme, la jeune fille et la vieille : il prit à un Fabliau du dieu d’ Amours le cadre du songe qui transporte l’amant dans le
la figure schématique des formes, phases, accidents et progrès île l’ amour . Tout élément individuel est soigneusement élimin
Hors de l’amant, pareillement, se réalise dame Oiseuse, conseillère d’ amour . Et tout le monde extérieur, ennemi naturel de la
, Jalousie. Au-dessus de ces simulacres d’humanité planent les dieux, Amour , Vénus, qui semble émanée de l’âme de la daine co
les dieux, Amour, Vénus, qui semble émanée de l’âme de la daine comme Amour de l’âme du galant, enfin Raison, autre dédoublem
nne morale du héros, qui lui déconseille la douloureuse carrière de l’ amour . Au fil de cette action ainsi distribuée par pers
ribuée par personnages se rattachent aisément tous les préceptes de l’ amour courtois, tantôt traduits en faits, tantôt promul
its, tantôt promulgués dogmatiquement par un des acteurs, surtout par Amour qui, comme suzerain, dicte ses lois à l’amant. On
sie du xiiie  siècle, si l’on ne se rappelait que les commandements d’ amour comprennent même la civilité. « Lave tes mains et
mprennent même la civilité. « Lave tes mains et tes dents cure », dit Amour à son vassal ; point de parfait amant avec des on
libérales, des talents d’agrément sont choses également requises ; l’ amour est un sentiment aristocratique. Il n’est pas à l
uscule et dérange les symboles laborieusement combinés. Comme lorsque Amour expose le devoir d’un amant, qui est de ne pas do
escriptions des dix images peintes en dehors sur les murs du verger d’ Amour  ; mais une chose frappe dans ces portraits : c’es
guider, comme lorsqu’il décrit les souffrances conventionnelles de l’ amour courtois. Guillaume de Lorris est un lettré, et à
st dégagée son originalité. Il y a, dans ses descriptions du jardin d’ Amour , dans ce mélange d’abstractions morales, de mytho
es en pleine nature, on devine que les sens de ce maître ès arts de l’ amour conventionnel se sont ouverts aux impressions du
à cueillir le tant aimé, tant désiré bouton de rose dans le verger d’ Amour . Aussi bien n’importe-t-il guère, et l’auteur à c
de contes mythologiques extraits d’Ovide ou de Virgile, tels que les amours de Didon et l’histoire de Pygmalion. Toutes ces c
opinel est un vrai bourgeois, qui n’entend rien aux raffinements de l’ amour courtois, ou qui n’y voit que ridicule fadaise :
épris brutal et profond naît pour lui l’impossibilité de comprendre l’ amour courtois : comment peut-on perdre temps en propos
la Rose. Renversant la doctrine de son prédécesseur, il se moque de l’ amour courtois. Mais il n’est pas de ces épicuriens qui
rpétuité se fonde sur l’équilibre des deux forces en conflit. Ainsi l’ amour est, selon l’intention de la nature, le vainqueur
de nature. Les moines font vœu de célibat : la loi de nature, c’est l’ amour . Mais l’institution monastique est l’âme de l’Égl
e : il sera doux, humble, charitable, et s’efforcera de vaincre par l’ amour les misères sociales. Par malheur, Jean de Meung
ées, incarnées, individuelles. Jean de Meung nous démontre Qu’onques amour et seigneurie Ne s’entrefirent compagnie, et que
firent compagnie, et que le pouvoir du mari fait naître au lieu de l’ amour l’indocilité chez la femme. La démonstration devi
19 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »
Michelet I L’ Amour [I-IV]. [Le Pays, 8 décembre 1858.] Le livre qu
ous ce titre éternellement jeune, intéressant et couverture jaune : L’ Amour , est prodigieusement difficile à examiner. La cri
jà Stendhal, le matérialiste Stendhal, nous avait donné un livre de l’ Amour très suffisamment épicé de physiologie ; mais Ste
ût son envie. Michelet ne le sait pas. Stendhal, dans son traité de l’ Amour , nous épargna du moins la crudité scientifique du
t-Pierre, d’une observation assez innocente. Mais aujourd’hui c’est l’ Amour , et il n’y a plus ici ni de Bernardin, ni d’innoc
ra quinze jours sans pouvoir en regarder une. Voilà comme il entend l’ amour  ! » Rien de plus vrai. Le livre de Michelet est u
liques ; mais, malgré tout cela, il faut bien le dire, son livre de l’ Amour est indécent et pourrait être dangereux. Dangereu
caractère : — Conseil essentiellement pratique, petit catéchisme de l’ amour à l’usage de la jeunesse, manuel d’entraînement d
duel et social, voilà le livre de Michelet ! Ce singulier traité de l’ Amour n’est donc pas du tout, comme on pourrait le croi
vue du bonheur des époux, la famille chrétienne, fondée en vue, de l’ amour des enfants ; c’est l’égoïsme à deux de cette pau
ujours Michelet ! Savez-vous ce qu’il a cru faire avec son livre de l’ Amour  ?… De la casuistique très supérieure à la vieille
our rien que dans un livre célèbre, dix ans auparavant, l’auteur de l’ Amour a essayé de déshonorer l’Église dans son prêtre :
que les philosophes. De plus, il est marié, et le mari, dit-il dans l’ Amour , est le prêtre légitime. Il a donc le double sace
me le Saint-Cyran de la direction conjugale et le Fénelon d’un nouvel amour  ! Et nous n’exagérons pas. Nous ne nous moquons d
rai le livre d’affranchissement des servitudes morales, le livre de l’ AMOUR VRAI. » Et le voilà ! Il mit douze ans à venir, m
ière ressource qui reste contre des livres contagieux à la façon de l’ Amour de Michelet ! Sans le ridicule abondant en beauco
filtrés de tant de corruptions contemporaines ! S’il n’y avait dans l’ Amour de Michelet que la fausseté de l’idée première :
ng de son ouvrage, en débouche une tonne sous leur nez. Le livre de l’ Amour pourrait donc, malgré tout, même dans les conditi
tout que d’aimer les femmes : il faut avoir avec elles la grâce de l’ amour . Il faut l’avoir avec elles et en parlant d’elles
bien des fermentations, gardées en soi, pour écrire, sous le nom de l’ Amour , un livre hideux de physique et que la critique n
yser, et, que disons-nous ? ne peut pas même nommer ; car ce nom de l’ Amour est une imposture. Ni l’amour, ni la femme, ni sa
peut pas même nommer ; car ce nom de l’Amour est une imposture. Ni l’ amour , ni la femme, ni sa destinée, ni la nôtre, à nous
le xixe  siècle ne devine pas comment il se nomme, dans ce livre de l’ Amour qui n’est pas l’amour, nous ne nous chargeons pas
ine pas comment il se nomme, dans ce livre de l’Amour qui n’est pas l’ amour , nous ne nous chargeons pas de le lui apprendre.
e furent aussi de petits livres de fausse morale, comme la Femme et l’ Amour , alternant avec d’autres livres d’histoire nature
l l’est et même pour qui. Car c’est un goût épousé par Michelet que l’ amour de l’histoire naturelle, et non pas un goût qui a
e, de ceux qui croient qu’un livre ne peut avoir qu’un seul accent. L’ amour de la spécialité, cette furie de la médiocrité d’
ité d’un temps qui remplacera incessamment le talent par le métier, l’ amour de la spécialité ne nous a pas à ce point brouill
, bains de mer (bains de mer pour les femmes ! toujours la femme et l’ amour  !) et poisson ! le poisson étant, comme je l’ai d
20 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38
qui beaucoup de péchés ont dû être remis… Je trouve plus de véritable amour dans ses sonnets que dans la plupart des vers de
diteur, M. Boitel. Mais si en moi rien y a d’imparfait. Qu’on blâme Amour  : c’est lui seul qui l’a fait. Louise Labé, Élé
gasin de câbles et d’agrès, Croyant le tout étranger à la Dame ; Mais Amour vint, la malice dans l’âme, Choisit la corde et n
trouvées et nourries dans son sein tout plein du miel de Vénus et des Amours , Louise maintenant nous les a rendues. Et si quel
mposent, en tout, d’un dialogue en prose intitulé Débat de Folie et d’ Amour , de trois élégies et de vingt-quatre sonnets, don
lu et qui sait par cœur la jolie fable de La Fontaine, la Folie et l’ Amour , n’est pas dispensé pour cela de lire le dialogue
e couronnant d’une affabulation immortelle : Tout est mystère dans l’ Amour , Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enf
génieux des analyses. Dès l’abord, dans la dispute qui s’engage entre Amour et Folie au seuil de l’Olympe, chacun voulant arr
oulant arriver avant l’autre au festin des Dieux, Folie, insultée par Amour qu’elle a coudoyé, et après lui avoir arraché les
t les uns plus, les autres moins, selon leur mérite. » Les plaintes d’ Amour et son recours à sa mère après le fatal accident,
est un discours d’avocat, un peu long, éloquent toutefois ; il peint Amour par tous ses bienfaits et le montre dans le sens
d’harmonie dans l’univers et entre les hommes. Les diverses sortes d’ amour et d’amitié, l’amour conjugal, fraternel, y sont
ivers et entre les hommes. Les diverses sortes d’amour et d’amitié, l’ amour conjugal, fraternel, y sont célébrés ; Apollon ci
reprendre en ces deux ingénieuses plaidoiries. Apollon y fait valoir Amour comme le précepteur de la grâce et du savoir-vivr
e, et sent son Rabelais : « Ainsi entre les hommes, continue Apollon, Amour cause une connoissance de soi-mesme. Celui qui ne
et avec tout cela, l’habit propre comme la feuille autour du fruit. » Amour , au dire d’Apollon, est le mobile et l’auteur de
des beaux entretiens : « Brief, le plus grand plaisir qui soit après Amour , c’est d’en parler. Ainsi passoit son chemin Apul
chante ou ses passions, ou celles d’autrui, ou couvre ses discours d’ Amour , sachant qu’il n’y a rien qui le puisse faire mie
En un mot, dans toute sa plaidoirie, Apollon s’attache à représenter Amour dans son excellence et sa clairvoyance, Amour en
s’attache à représenter Amour dans son excellence et sa clairvoyance, Amour en son âge d’or et avant la chute pour ainsi dire
lairvoyance, Amour en son âge d’or et avant la chute pour ainsi dire, Amour avant Folie. Mercure, au contraire, plaide les av
lle de Jeunesse, et son alliance intime, naturelle et nécessaire avec Amour . Il ne voit dans cette grande querelle qui les me
e, dit-il en commençant, « si vous ordonnez quelque cas contre Folie, Amour en aura le premier regret. » Il entre insensiblem
; mais c’est quand il en vient aux charmantes analogies de Folie et d’ Amour , que Mercure (et Louise Labé avec lui) retrouve s
’ayans la commodité de s’eslongner et commencer autre parti, chassans Amour avec autre Amour. Elles blasment tous les hommes
té de s’eslongner et commencer autre parti, chassans Amour avec autre Amour . Elles blasment tous les hommes pour un. Elles ap
rs pour essayer si elles pourront, comme jadis Orphée, révoquer leurs amours perdues ? Et en tous ces actes, quels traits trou
es d’un homme aliéné de son bon entendement ?… Reconnois donc, ingrat Amour , quel tu es, et de combien de biens je te suis ca
onc mis dans tout son jour la vieille ligue qui existe entre Folie et Amour , bien que celui-ci n’en ait rien su jusqu’ici. Il
t fois neuf siècles, et qui provisoirement commande à Folie de guider Amour , clôt à l’amiable le débat : « Et sur la restitut
ntes et gracieuses, sentent l’école de Marot ; elle y raconte comment Amour l’assaillit en son âge le plus verd et la dégoûta
a Ne plus que moi d’honneur te portera. Maints grands seigneurs à mon amour prétendent, Et à me plaire et servir prests se re
ment au naturel les mille gracieuses versatilités et contradictions d’ amour  : Je vis, je meurs ; je me brusle et me noye ; J
, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoye. Ainsi Amour inconstamment me mène : Et quand je pense avoir p
nul des mortels ni des Dieux ne saurait m’empêcher ici de te parler d’ amour à l’instant même ; non, quand Apollon, le grand a
e dans les vers suivants, qui sont dignes de toutes deux : …………….. L’ Amour  ! partout l’Amour se venge d’être esclave Fièvre
ivants, qui sont dignes de toutes deux : …………….. L’Amour ! partout l’ Amour se venge d’être esclave Fièvre des jeunes cœurs,
; Indompté sous les nœuds qui lui servent d’entrave, Oh ! l’invisible Amour circule dans les airs, Dans les flots, dans les f
hargé de sa flamme, Et dans les nocturnes concerts ! Et tu chantas l’ Amour  ! ce fut ta destinée. Femme ! et belle, et naïve,
ntas ! A peine de l’enfance Ta jeunesse hâtive eut perdu les liens, L’ Amour te prit sans peur, sans débats, sans défense ; Il
le, Trop plus ententif (attentif) au long tour De ses cordes qu’à mon amour , etc. On trouverait d’ailleurs dans ce même volu
21 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271
hercher la conception que les différents groupes sociaux se font de l’ amour et du mariage ; et il est à peine besoin de faire
ère différence qui frappe est l’envahissement de la littérature par l’ amour . Durant notre époque classique, il domine au théâ
même fait une lourde satire contre les femmes, il écrit : Bientôt l’ amour , fertile en tendres sentiments, S’empara du théât
fférentes époques. Elle s’est étrangement diversifiée, cette forme. L’ amour s’est raffiné, nuancé, compliqué à l’infini. Amou
ée, cette forme. L’amour s’est raffiné, nuancé, compliqué à l’infini. Amour chevaleresque et héroïque, amour platonique et ét
ffiné, nuancé, compliqué à l’infini. Amour chevaleresque et héroïque, amour platonique et éthéré, amour léger et à fleur d’âm
’infini. Amour chevaleresque et héroïque, amour platonique et éthéré, amour léger et à fleur d’âme, amour passionné et fort c
t héroïque, amour platonique et éthéré, amour léger et à fleur d’âme, amour passionné et fort comme la mort, amour sensuel et
amour léger et à fleur d’âme, amour passionné et fort comme la mort, amour sensuel et libertin, amour ingénu et délicat, amo
me, amour passionné et fort comme la mort, amour sensuel et libertin, amour ingénu et délicat, amour fougueux et volage, à la
rt comme la mort, amour sensuel et libertin, amour ingénu et délicat, amour fougueux et volage, à la hussarde, amour dégénéra
in, amour ingénu et délicat, amour fougueux et volage, à la hussarde, amour dégénérant en un duel entre les deux sexes, amour
age, à la hussarde, amour dégénérant en un duel entre les deux sexes, amour coupable et perverti, amour avant, pendant et hor
générant en un duel entre les deux sexes, amour coupable et perverti, amour avant, pendant et hors le mariage…, que de variét
lexité plus grande et dans les allures romanesques ou tragiques que l’ amour a prises dans les temps modernes. Suivant un mot
Sans vouloir dérouler la longue histoire des façons, diverses dont l’ amour a été compris par les différentes époques, il est
ansons de geste, surtout les plus anciennes, ne s’occupent guère de l’ amour . Dans la Chanson de Roland, sa fiancée, la belle
ême époque, la condition de la femme, et par conséquent, le rôle de l’ amour , dans le midi de la France. Là le respect, la cou
, dit une formule du temps, servir et honorer toutes les dames pour l’ amour d’une seule. Il gagne ainsi l’estime en ce monde
u poète le mieux disant. Entourée d’adulations, elle est l’objet d’un amour romanesque, qui tantôt s’exalte en dévotion presq
— Lequel aime le mieux, du jaloux ou de celui qui ne l’est pas ? ― L’ amour doit-il et peut-il exister entre époux ? — Et à c
dernière question, la réponse ordinaire est Non. C’est qu’en effet l’ amour tel qu’on le conçoit dans cette civilisation déjà
e que les deux littératures correspondant à ces deux conceptions de l’ amour et de la famille soient séparées par une large di
oute l’histoire de la France. Corneille nous représente fréquemment l’ amour noble, élevé, austère, inspirateur des beaux sent
le, si le mot de morale peut ici s’appliquer : C’est providence de l’ amour Que coquette trouve un volage. Eh bien ! que tou
de la femme dans la famille et dans la société. La prépondérance de l’ amour dans les littératures modernes est due sans aucun
s et des tragédies précieuses, font profession de ne vivre que pour l’ amour . Comment les femmes, à force d’être logées au cie
parler des spectatrices. Bientôt Corneille, mêlant de plus en plus l’ amour et la politique, outre encore les volontés tyrann
duction de types apparus dans la réalité. Il faudrait rechercher si l’ amour romanesque, aventureux, fantasque, n’a pas envahi
ter de la façon du monde la plus fastidieuse. Mais non. De même que l’ amour dans les temps modernes s’est transformé avec une
i a veillé sur son enfance, elle finit, moitié reconnaissance, moitié amour , par l’épouser. Molière commence ainsi la campagn
situation, gronde, menace, exige du jeune homme le renoncement à son amour . M. Damis, lui, comprend que la passion amoureuse
quoi ! Il a trois grands ennemis qu’il aime trop : le vin, le jeu, l’ amour . Il a pâti de sa faiblesse à leur endroit. Il ne
es et l’École des maris. 89. Le paysan parvenu. 90. Le jeu de l’ amour et du hasard. 91. L’École des femmes. 92. L
Monnier, Les aïeux de Figaro, Paris-Hachette, 1868. 96. Le jeu de l’ amour et du hasard. 97. Le dénouement imprévu. 98.
22 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »
ose ! Ce fut la séduction de Poniatowski, qui créait l’amitié comme l’ amour , ce fut la séduction de cet homme fait pour être
ment qui fait les peuples dignes et forts, et qui est plus haut que l’ amour , très souvent anarchique, de la patrie ! Que me f
e sa vie, et qui, sous le nom d’amitié, cachait peut-être le plus bel amour de tout le xviiie  siècle, qui, le fat ! se croya
ur de tout le xviiie  siècle, qui, le fat ! se croyait le siècle de l’ Amour . III Ce n’est pas là, je le sais bien, tout
ait agité certainement Stendhal, par exemple, l’auteur du traité De l’ amour , s’il avait lu cette correspondance, ne préoccupe
seul sur lequel l’aveugle clairvoyante, aveugle, ce jour-là, comme l’ amour son maître, se trompa net, alors que Madame Geoff
me porter, et, là, je mourrai dans vos bras, de joie, de plaisir et d’ amour  ! » De ces phrases de feu regorge la correspondan
ma Trinité ! » Phrase charmante, que l’amitié pourrait écrire comme l’ amour . Pour M. de Mouy, c’est trop encore ! L’enthousia
n d’esprit ! pour n’avoir pas à reconnaître, en Madame Geoffrin, de l’ amour , M. de Mouy aime mieux l’accuser d’amour-propre.
t que M. de Mouy ! Je ne partage pas ses petits tremblements devant l’ amour  ; je ne partage pas ses incroyables et parfois am
sentiments exaltés les âmes qui valent mieux que lui. Être capable d’ amour encore à l’âge terrible et sans beauté où les fem
r moi de toutes les lettres de la Correspondance que voici ; mais son amour ne fut pas plus fort que sa raison, restée impert
nt la maîtresse de son logis et la faiseuse de son ménage ; et si cet amour , qui lui vint tard, fut fou, — car tout amour est
son ménage ; et si cet amour, qui lui vint tard, fut fou, — car tout amour est fou, — ses folies ne dépassèrent point les li
ut l’atteste. Le voile de maternité dont elle voulut cacher son autre amour était comme tous les voiles, ces traîtres ! au li
l se trouverait que M. de Mouy aurait eu raison, en la défendant de l’ amour  ! Mais il n’a pas besoin de la défendre. Cet amou
la défendant de l’amour ! Mais il n’a pas besoin de la défendre. Cet amour était digne de l’un et de l’autre… Je ne suis pas
n meilleure encore que la grande raison de Madame Geoffrin pour que l’ amour de tous les deux soit resté, dans le moins platon
respondance n’explique pas, et dans laquelle on peut voir encore de l’ amour … Qu’on l’y voie ou qu’on ne l’y voie pas, du rest
Fontenelle, qui à vue d’œil reconnaissait les femmes par lesquelles l’ amour avait passé, Fontenelle, comme moi, l’aurait dit
23 (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80
usie. Musset fait aussi son rêve : seulement au lieu de le composer d’ amour et de larmes, il le compose de libertinage, de ri
lle aime don Paez, lansquenet de la garnison ; la description de leur amour ne dissonerait pas mal dans une page obscène de l
dans une page obscène de l’Aretin. La sensualité grossière y tue tout amour et par conséquent toute véritable poésie. Don Pae
Teniers, il apprend que don Étur, un de ses camarades, se vante de l’ amour de Juana. Il lui donne un démenti en vers qui sou
rts S’observent, — etc., etc. Don Paez est vainqueur. Étur est tué. Amour  !……… s’écrie le poète, un moment ému involontair
poète, un moment ému involontairement lui-même par son propre récit, Amour , fléau du monde, exécrable folie, Toi qu’un lien
ète aurait dit : tu peux m’entrer au cœur, mais cela aurait ennobli l’ amour en l’élevant du rang de sensation au rang de sent
l va frapper, il la hait et il la déchire comme le tigre ; si c’est l’ amour qui l’emporte, il ne tue pas, il pleure et il par
aucis. Don Paez emporte le philtre qui donne à la fois le délire de l’ amour et le délire de l’agonie. Juana attend avec impat
ne danseuse, la Camargo. Le temps et la jouissance ont usé chez lui l’ amour  ; cet amour est toujours jeune et brûlant dans le
la Camargo. Le temps et la jouissance ont usé chez lui l’amour ; cet amour est toujours jeune et brûlant dans le cœur de la
e plaisirs et d’oublis traversée ; Une femme ne vit et ne meurt que d’ amour  ; Elle songe une année à quoi lui pense un jour !
aël propose à don Desiderio de lui fournir l’occasion de déclarer son amour . Il n’a pour cela qu’à prendre le manteau de Raph
iderio d’écouter ses soupirs, s’il tue Raphaël. Le meurtre, prix de l’ amour est consommé, don Desiderio jette le cadavre à la
ou si elle a du sens, elle ne peut en avoir qu’un ; une moquerie de l’ amour , la dernière chose dont puisse se moquer un poète
i touche à l’épopée, mais le sujet est toujours monotone : un crime d’ amour puni par la jalousie ou par la satiété. Un vieux
a dans les lassitudes du cœur : Portia le vit pâlir : « Ô mes seules amours , Dit-il, en toute chose il est une barrière Où, p
ù, pour grand qu’on se sente, on se jette en arrière ; De quelque fol amour qu’on ait empli son cœur, Le désir est parfois mo
le rôle sublime du dévouement à la femme. Portia, dès le berceau, d’ amour environnée, Avait vécu comtesse ainsi qu’elle éta
e, conséquence du paradoxe moral, l’emporte, et le poète retombe de l’ amour dans l’ironie. Chute sans fond d’où l’on ne remon
’est là qu’est le génie. C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’ amour  ; C’est là qu’est le rocher du désert de la vie,
cheveux, Avant de nous quitter, un seul instant arrête ; Étoile de l’ amour , ne descends pas des cieux ! Quand on peut chant
immortel, et le fit périssable… Il te fit solitaire, et lui donna l’ amour . Amour ! Torrent divin de la source infinie ! Ô D
el, et le fit périssable… Il te fit solitaire, et lui donna l’amour. Amour  ! Torrent divin de la source infinie ! Ô Dieu d’o
hoire. Tu ris, spectre affamé. Je n’ai pas peur de toi. Je renierai l’ amour , la fortune et la gloire ; Mais je crois au néant
n vers. C’est toujours le suicide réfléchi qui est le dénouement d’un amour des sens, détestable image à offrir à l’imaginati
l de l’enfance ? Que le ciel lui donna sa beauté pour défense ? Que l’ amour d’une vierge est une piété Comme l’amour céleste,
beauté pour défense ? Que l’amour d’une vierge est une piété Comme l’ amour céleste, et qu’en approchant d’elle Dans l’air qu
X Rolla s’éveille après une nuit de délices contre nature, car l’ amour et l’agonie s’excluent comme la vie et la mort. Q
ée ? Que chantent tes oiseaux ? Que pleure ta rosée ? Pourquoi de tes amours viens-tu m’entretenir ? Que me voulez-vous tous,
Et qu’y a-t-il de plus touchant que ce retour de la pensée au chaste amour , du sein de la débauche blasée et du suicide déjà
mme ils voltigeaient, frais et légers oiseaux, Sur le palais doré des amours enfantines ! Comme ils savent rouvrir les fleurs
. Puis une goutte de poison endort pour jamais le cœur de Rolla qu’un amour inattendu allait vivifier peut-être ! Hélas ! tou
ec un de ses compagnons de fête, sans doute pour quelques querelles d’ amour ou de table. Il est blessé à mort, il s’affaisse
soir, tout va fleurir ; l’immortelle nature Se remplit de parfums, d’ amour et de murmure, Comme le lit joyeux de deux jeunes
lé d’une amère souffrance ! Hélas ! bien jeune encor, tu te mourais d’ amour . Console-moi ce soir, je me meurs d’espérance ; J
sur la pierre, Partageant à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur ; Et regardant couler
d ils parlent ainsi d’espérances trompées, De tristesse et d’oubli, d’ amour et de malheur, Ce n’est pas un concert à dilater
ce jour lorsque tu parles d’elle ; Si tu veux être aimé, respecte ton amour . Si l’effort est trop grand pour la faiblesse hum
s ce récit d’une vive souffrance, Ne veux-tu voir qu’un rêve et qu’un amour trompé ? Est-ce donc sans motif qu’agit la Provid
main. Dieu juste ! pleurer seul par une nuit pareille ! Ô mon unique amour , que vous avais-je fait ? Vous m’aviez pu quitter
mon cœur, et serrant ma blessure, Et sentant y saigner un invincible amour  ; C’est là, dans cette nuit d’horreur et de détr
rer, par mon propre exemple, la supériorité, même en jouissance, de l’ amour spiritualiste sur l’amour sensuel. Et moi aussi,
e, la supériorité, même en jouissance, de l’amour spiritualiste sur l’ amour sensuel. Et moi aussi, voulais-je lui dire, j’ai
ur sensuel. Et moi aussi, voulais-je lui dire, j’ai aimé à l’âge de l’ amour , et moi aussi j’ai cherché, dans l’enthousiasme q
é, l’étincelle qui allume tous les autres enthousiasmes de l’âme. Cet amour , bien qu’il aspire à la possession de la Béatrice
t dans lesquelles cependant j’avais goûté plus de saveur du véritable amour que, ni lui, ni moi, nous ne pourrions en goûter
nous deux, et quoique mes yeux fussent en larmes, la plénitude de mon amour , désormais éternel comme son repos, était telleme
us de piété. Voilà, lui disais-je, encore une fois ce que c’est que l’ amour de l’âme en comparaison de tes amours des yeux ;
core une fois ce que c’est que l’amour de l’âme en comparaison de tes amours des yeux ; celui-là trouve plus de véritables dél
de véritables délices sur un cercueil qui ne se rouvrira pas, que tes amours à toi n’en trouvent sur les roses et sur les myrt
i ne peuvent vivre que de l’air tiède de l’idéal de la poésie et de l’ amour , cette poésie du cœur ! Les juvénilités de ta vie
es deux notes du cœur humain qui s’immortalisent l’une par l’autre, l’ amour et la piété. Et nous donc, n’avons-nous pas brûlé
rner de la mêlée, comme tu t’étais, au premier déboire, détourné de l’ amour  ; tu cherchas dans ta tristesse à savourer la vie
24 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Goffic, Charles (1863-1932) »
Le Goffic, Charles (1863-1932) [Bibliographie] Amour breton (1889). — Traité de versification (1890).
ne (1893). — Morceaux choisis des écrivains havrais (1894). — Passé l’ Amour (1895). — Gens de mer (1897). — Morgane (1898). —
sortir des études, Charles Le Goffic fit des vers, et ils parlaient d’ amour , et cet amour était breton. Il était tout Breton,
des, Charles Le Goffic fit des vers, et ils parlaient d’amour, et cet amour était breton. Il était tout Breton, puisque celle
t ans et se nommait Anne-Marie… Le poète semble bien croire que, si l’ amour est bon, la mort est meilleure. Il est sincère, m
que aussitôt pour nous dire sur un ton leste, avec Jean Paul, que « l’ amour , comme les cailles, vient et s’en va aux temps ch
r l’ordre et la suite de ces petites pièces détachées qui composent l’ Amour breton, ni de rétablir le lien que le poète a vol
rofité de la divine aventure, je ne veux pas laisser aux seuls amis d’ amour breton la peine d’en décider, et ce n’est pas moi
; ses deuils s’agrandissent de tous les deuils de sa race, et c’est l’ amour de tout un peuple qui soupire et gémit dans ses a
ace, et c’est l’amour de tout un peuple qui soupire et gémit dans ses amours , un long chœur de Bretonnes et de Bretons accompa
25 (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420
IV. La Poësie dramatique. Je traiterai, dans cet article, de l’ amour dans les tragédies, du comique larmoyant, des par
es parodies, de l’utilité des spectacles & de la déclamation. Amour dans les tragédies. Les Grecs n’en mettoient p
e, étoient presque les seules passions connues au théâtre. Celle de l’ amour avoit été manquée par Rotrou : Corneille l’employ
ns laquelle il parle au cœur. Il étoit réservé à Racine de faire de l’ amour le fond de ses tragédies. Jamais productions théâ
formé, depuis, la même plainte. Ce poëte distingue la galanterie de l’ amour  : il rejette l’un en admettant l’autre. Mais l’am
galanterie de l’amour : il rejette l’un en admettant l’autre. Mais l’ amour qu’il veut bien tolérer au théâtre, est un amour
tant l’autre. Mais l’amour qu’il veut bien tolérer au théâtre, est un amour peint de ses propres couleurs & non du faux c
éra, de nos romans & de la plupart de nos tragédies modernes ; un amour accompagné de tous ses effets tragiques, du troub
marquer la plus grande indignation, & n’avoir que ce cri : plus d’ amour , plus d’amour. S’il en faut encore, que ce soit u
s grande indignation, & n’avoir que ce cri : plus d’amour, plus d’ amour . S’il en faut encore, que ce soit un autre genre
mour, plus d’amour. S’il en faut encore, que ce soit un autre genre d’ amour  ; comme l’amour paternel, l’amour filial, l’amour
ur. S’il en faut encore, que ce soit un autre genre d’amour ; comme l’ amour paternel, l’amour filial, l’amour conjugal, l’amo
ncore, que ce soit un autre genre d’amour ; comme l’amour paternel, l’ amour filial, l’amour conjugal, l’amour de l’humanité &
it un autre genre d’amour ; comme l’amour paternel, l’amour filial, l’ amour conjugal, l’amour de l’humanité & celui de la
d’amour ; comme l’amour paternel, l’amour filial, l’amour conjugal, l’ amour de l’humanité & celui de la patrie. M. de la
ence & seulement par occasion . M. de la Place est ennemi de tout amour qui n’est que simple tendresse, & non amour f
ce est ennemi de tout amour qui n’est que simple tendresse, & non amour furieux & théâtral, tel que celui qui nous fr
éâtral, tel que celui qui nous frappe dans l’Othello de Shakespeare ; amour si vrai, si terrible, si tragique, & qu’on di
susceptibles uniquement d’être remués par des intérêts puissans. Si l’ amour , disent ces censeurs austères, est le ressort le
p; le plus fait pour le théâtre, ils y ont très-rarement hasardé de l’ amour . Défigurèrent-ils leur Électre, leur Iphigénie, l
ement, peut-elle être la raison pour laquelle ils n’ont pas employé l’ amour dans leurs tragédies, pendant qu’ils ne font que
ène, c’est qu’elle leur a paru futile ou déplacée. Les partisans de l’ amour donnèrent plusieurs raisons pour le justifier. La
t une vie beaucoup plus retirée que les nôtres, & le langage de l’ amour n’étant pas, comme aujourd’hui, la matière de tou
diennes : les rôles de femmes étoient joués par des hommes masqués. L’ amour eût été ridicule dans leur bouche, autant qu’il d
roit trouver les cœurs accessibles à d’autres mouvemens que ceux de l’ amour . Avec quelle différence, en effet, a-t-on reçu ce
étoient moins François. On n’ignore pas avec quel regret il mit de l’ amour dans Œdipe ; avec quelle complaisance il se donna
èces, les mieux écrites ou les plus finies sont peut-être celles où l’ amour n’a point ou presque point de part. Oreste, imit
abbé Genest, qui fut presque aussi bien reçu que sa Pénélope. Point d’ amour au théâtre, s’écrioit-on ; point d’intrigue froid
de ce retour éternel & rebutant des mots crime, forfaits, vertu, amour , jalousie, désespoir, fureur, vengeance, tendress
ntinuée ! Quoiqu’elle ait tout récemment été mise sur le théâtre sans amour , quoique la pièce annonçât des talens, & qu’e
t traité le sujet des Troyennes ! Ceux qui sont d’avis qu’on laisse l’ amour en possession du théâtre, s’appuyent, ainsi que l
e qui ne fasse pour leur sentiment, & qui n’ait sacrifié tout à l’ amour . Celui qu’il peint effraye, ainsi que tout ce qui
s de sang. Les pièces encore où M. de Voltaire n’a point introduit l’ amour , sont-elles en aussi grand nombre que celles où i
rêt le plus vif aux amans qu’il avoit à peindre*. Les défenseurs de l’ amour peuvent encore alléguer la tragédie de Didon : il
rême en tout. On convient que les premiers poëtes Anglois ont banni l’ amour du théâtre ; mais leurs successeurs l’y ont intro
e, s’entretenir longtemps d’ambition, & de politique. Enfin, si l’ amour est un défaut au théâtre, ce défaut trouve, aux y
les Péruviens n’ont jamais soupçonné l’effet que pouvoit y produire l’ amour . Mais qu’en peut-on conclure en Europe, contre un
is, est la réflexion si judicieuse de M. de Voltaire : « Vouloir de l’ amour dans toutes les tragédies est un goût efféminé, l
en sous ordre ; Rotrou & Corneille l’ont fait presque toujours. L’ amour , dans les pièces de Racine, est tel qu’il doit êt
p;, dans tous, il a eu des succès. Il a donné le Ballet des âges, les Amours des dieux, les Indes Galantes, le Carnaval du Par
même, on apprend à vaincre la passion la plus violente. On dirigera l’ amour vers une fin honnête, lorsqu’on montrera « dans d
26 (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232
l’horreur, la joie, le mépris, l’indignation, le trouble, la haine, l’ amour , l’admiration, etc. L’intérêt, dans un ouvrage de
. C’est une règle puisée dans la nature, qu’il ne faut point parler d’ amour quand on vient de commettre un crime horrible, mo
rler d’amour quand on vient de commettre un crime horrible, moins par amour que par ambition. Comment le froid amour d’un scé
un crime horrible, moins par amour que par ambition. Comment le froid amour d’un scélérat pourrait-il produire quelque intérê
éunis ensemble. Le seul secret qu’il y ait pour cela, est de mettre l’ amour en opposition avec le devoir, l’ambition, la gloi
pposés. Les pièces sont en même temps touchantes par les combats de l’ amour , et nobles par sa défaite. Pour la grandeur d’une
sse de certains rôles d’amoureux. Voyez la scène où Néron déclare son amour à Junie. La princesse avoue qu’elle aime Britanni
e Me venait reprocher trop de soins de vous plaire ; Je craignais mon amour vainement renfermé ; Enfin, j’aurais voulu n’avoi
ène. D. RODRIGUE. Le… D. DIÈGUE. Le…Ne réplique pas ; je connais ton amour . Mais qui peut vivre infâme, est indigne du jour.
fié à Ino sa propre mère ; L’aveu que Monime fait à Mithridate de son amour pour Xipharès : Seigneur, vous changez de visage
de sa passion, comme dans le monologue où Rodrigue balance entre son amour et son devoir ; celui où Émilie délibère sur le p
connu ; elle saisit le spectateur, informé de la haine d’Émilie, de l’ amour de Cinna, de la conspiration faite contre l’emper
d’horreur, mais digne de pitié ; Traître envers la nature ; envers l’ amour , perfide ; Usurpateur, ingrat, parjure, parricide
Orosmane à Zaïre rassemble tous les traits de son caractère : excès d’ amour , fierté, générosité, violence, germe de jalousie,
à mes yeux d’assez noires offenses ! Il te fallait encor les perfides amours Pour être le supplice et l’horreur de mes jours !
odieux. Que je viens pour jamais de bannir de mes yeux, Possédant une amour qui me fut déniée, Vous fasse des Romains devenir
qu’on a dit : Il est ferme, intrépide, autant que si l’honneur Ou l’ amour du pays excitais sa valeur ; Maître de son secret
re beaucoup à le rendre intéressant. Qui ne pardonne à Mithridate son amour et sa jalousie, en entendant ces beaux vers ? Ô
mieux valu, plus sage et plus heureux, Et repoussant les traits d’un amour dangereux, Ne pas laisser remplir d’ardeurs empoi
voir que Mithridate vaincu, méditant un grand dessein, se livrât à l’ amour et à la jalousie. Après ces vers, il est presque
les grands obstacles qu’elles surmontent. Le vieil Horace sacrifie l’ amour paternel à l’amour de la patrie : voilà un grand
es qu’elles surmontent. Le vieil Horace sacrifie l’amour paternel à l’ amour de la patrie : voilà un grand amour pour la patri
ace sacrifie l’amour paternel à l’amour de la patrie : voilà un grand amour pour la patrie. Pauline, malgré la passion qu’ell
de faire sans cesse contraster les caractères avec les situations. Amour . Cette passion est devenue, surtout parmi les
a comédie et la tragédie lyrique. Les anciens n’ont presque pas mis d’ amour dans leurs tragédies. Phèdre est presque la seule
urs tragédies. Phèdre est presque la seule pièce de l’antiquité, où l’ amour joue un grand rôle et soit vraiment théâtral ; da
qu’une passion. Les Grecs ne se sont jamais avisés de faire entrer l’ amour dans des sujets aussi terribles qu’Œdipe, Électre
es de femmes étaient joués par des hommes masqués, et il semble que l’ amour eût été ridicule dans leur bouche. Chez les Romai
nnant que la Didon de Virgile n’ait point appris aux poètes combien l’ amour pourrait devenir terrible et théâtral ; peut-être
ans Phèdre, et surtout dans la confidence de Phèdre à Énone. Le peu d’ amour qui se trouve dans les pièces de Sénèque, est fro
teur. Le Cid espagnol fut la première pièce, parmi les modernes, où l’ amour fut digne de la scène tragique ; c’est là que Cor
Hermione, Roxane, Phèdre, nous apprirent comment il fallait traiter l’ amour . Les grands effets qu’il produisit au théâtre, fi
, dans ses discours sur l’art dramatique, recommande de ne donner à l’ amour que la seconde place, et de céder la première aux
siècle dans Œdipe, fit voir dans Zaïre, Alzire, Adélaïde, etc., que l’ amour , au théâtre, doit être terrible, passionné, accom
ds ; et qu’il doit surtout avoir la première place. Il faut, ou que l’ amour conduise aux malheurs et aux crimes, pour faire v
r montrer qu’il n’est pas invincible : sans cela, ce n’est plus qu’un amour d’églogue ou de comédie. Si vous êtes forcé de ne
nuances fines, et surtout par un style correct et soutenu. Pour que l’ amour soit intéressant, il faut que le spectateur le su
ron, parce que c’est les avilir ; et les hommes méchants, parce que l’ amour , dans une âme féroce, ne peut jamais être qu’une
qui le subjugue. Si vous introduisez un ambitieux obligé de parler d’ amour , qu’il en parle conformément à son caractère ; qu
’il en parle conformément à son caractère ; qu’il fasse servir même l’ amour à ses desseins, comme Assur, Catilina dans Rome s
tilina dans Rome sauvée : surtout qu’il ne vienne point parler de son amour après qu’il vient de commettre quelque crime, moi
de son amour après qu’il vient de commettre quelque crime, moins par amour que par ambition. Si Oreste fait un si grand eff
oir assassiné Pyrrhus par ses ordres, c’est qu’il a été aveuglé par l’ amour , et qu’il va être déchiré de remords. Que la pass
s et dans toutes ses actions ; mais qu’il ne soit jamais discoureur d’ amour , comme dans les pièces du grand Corneille et de s
ctacle qu’on offre à l’esprit, et les passions qui agitent le cœur. L’ amour , dans la comédie, paraît être beaucoup plus à sa
se retrancher dans les bornes d’une censure générale, il paraît que l’ amour entra pour beaucoup dans les pièces de Ménandre,
nault, et d’après les ouvrages de presque tous ses successeurs, que l’ amour , sur la scène lyrique, ne devait être que de la s
ui a rendu justice, comme à Racine, sur l’usage qu’il avait fait de l’ amour . Ce n’est que depuis ce temps qu’on s’est souvenu
r. Alceste, dans Quinault comme dans Euripide, offre le triomphe de l’ amour conjugal. Dans Thésée, c’est une Médée qui s’écri
ère innocence                                S’il n’avait jamais eu d’ amour . Mon frère et mes deux fils ont été les victimes
                      J’ai rempli l’univers d’horreur : Mais le cruel amour a fait seul tous mes crimes. Dans Atys, c’est un
l aime. Dans Roland et dans Armide, ce sont deux héros avilis par l’ amour , et qui revolent vers la gloire, en détestant la
e d’une façon neuve et frappante. Il est donc incontestable que, si l’ amour n’a pas occupé la scène lyrique avec autant d’ava
ault a précisément suivi la route de Racine. Quand il n’a pu rendre l’ amour très théâtral, il l’a rendu intéressant par des d
mple. Dans Isis, Pirante, qui veut rassurer Hierax sur le sort de son amour , lui dit :                                Se peu
terre et des cieux. Telle est la manière dont ce poète fait parler l’ amour , quand il ne le peint pas terrible et passionné,
osé marcher sur ses traces dans la carrière qu’il s’était ouverte. Amour conjugal. On a cru longtemps que l’amour conju
qu’il s’était ouverte. Amour conjugal. On a cru longtemps que l’ amour conjugal n’était pas propre au théâtre : on se fo
st étonnant que les modernes aient été prévenus si longtemps contre l’ amour conjugal : l’Alceste d’Euripide aurait dû leur ap
tique. Le mauvais succès de Pertharite fit croire quelque temps que l’ amour conjugal, très respectable dans la société, n’éta
osse, qui attaqua la première ce préjugé ridicule. On fut touché de l’ amour de Valérie pour son époux, de la tendresse héroïq
a tendresse héroïque de ses sentiments, du respect qu’elle mêle à son amour , du ménagement avec lequel elle sonde le cœur de
sent à la fois le plaisir de la pitié et celui de l’admiration. Si l’ amour doit être réciproque entre les amants, cette règl
ants, cette règle acquiert un nouveau degré de force relativement à l’ amour entre les époux. Si l’un des deux n’était pas aim
nd succès d’Inès de Castro fit tomber pour jamais le préjugé contre l’ amour conjugal : mais il n’en parut pas moins difficile
nt aussi d’un genre plus difficile et plus délicat, et prouvent que l’ amour conjugal fera toujours grand plaisir au théâtre,
e avec adresse. Amitié. L’amitié, sans être une passion comme l’ amour , l’ambition, etc., a produit, dans certaines âmes
gloire même d’Agamemnon, semblent exiger ce cruel sacrifice ; mais l’ amour paternel s’y oppose. Voilà la source des combats
e de célébrer son hymen avec Achille : mais la sentant approcher, son amour se réveille en son cœur ; et les combats de sa te
e, mon sang, n’est pas ce que je plains : Je plains mille vertus, une amour mutuelle, Sa piété pour moi, ma tendresse pour el
règles prescrites, ci-dessus, sont ici parfaitement suivies. Voilà l’ amour paternel opposé à l’ordre des dieux et à l’intérê
plus puissants ressorts pour nous porter à l’horreur du crime et à l’ amour de la vertu. Ce n’est plus par l’ordre inévitable
eur, humilie Pyrrhus, même en lui faisant sentir les illusions de son amour  ; et, par le ton imposant qu’il prend avec lui, i
scènes, dans lesquelles un confident parle à une femme en faveur de l’ amour d’un autre : c’est ce qu’on a reproché à Racine d
u si ridicule aux yeux de l’étranger, que ces scènes d’ambassadeurs d’ amour . » Un grand art dont Racine a donné les première
Tartare et de la grandeur d’âme du conquérant de l’Asie, adouci par l’ amour . Les subalternes sont les personnages les moins i
cène des marquis, dans celle où la prude Arsinoë veut le dégager de l’ amour de Célimène. Le Tartuffe est un chef-d’œuvre plus
e n’est pas un genre à part, c’est le défaut de tous les genres : les amours d’une bourgeoise et l’ivresse d’un marquis peuven
turel. Dans Armide, le don de plaire est un prestige ; dans Renaud, l’ amour est un enchantement : les plaisirs qui les enviro
’une musique gracieuse, par les images riantes dont ils sont ornés. L’ amour pastoral a une candeur, une aménité, un charme ra
entiment, leurs liens et leurs délices. C’est parmi nos bergers que l’ amour est vraiment un enfant : simple comme la nature q
outes les peines de l’absence, sans lui recommander les intérêts de l’ amour le plus tendre : et c’est le moment de la passion
ieux ! Nous voulons un tout dont les parties soient plus analogues. L’ amour , qui ne devrait être qu’accessoire dans les autre
. Atys est vraiment opéra, parce que tous les incidents naissent de l’ amour  ; Armide de même ; Phaéton un peu moins, car l’am
27 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226
hui le titre du sien. En lisant au front de son volume ces mots : Les Amours d’Italie, on pourrait supposer qu’il a saisi, ave
’Italie et sur l’Italie. Son intelligence s’est toujours tournée avec amour vers ce pays. Il a publié autrefois un livre qui
uaire, romancier, — car M. Didier veut être tout cela, — l’auteur des Amours d’Italie n’est donc pas sorti de ce qui fut à tou
t de leur âme à ceux qui les aiment. Intellectuellement, l’auteur des Amours d’Italie ne s’est pas italianisé… Sa nature forte
’autant plus qu’il essaye aujourd’hui de jouer au Boccace, et que ses Amours d’Italie, qui sont de bien grandes fatuités, ont
e le prétexte à conversations et à récits, découvert par l’auteur des Amours d’Italie, et qui n’a d’autre originalité de détai
ldt de la nouvelle pour avoir perché les siennes aussi haut. Dans ses Amours d’Italie, M. Charles Didier n’est, en effet, qu’u
rticulières et sur lesquelles je vais revenir, il n’y a rien dans ces Amours d’Italie qui puisse classer grandement leur auteu
s prétentions, que d’avoir prononcé ce nom de Boccace à propos de ces Amours d’Italie, sans idéalité et sans fini, sans fantai
ns tout ce qui fait de Boccace le (conteur italien incomparable ! Les Amours de M. Didier ne sont d’Italie que parce que la sc
es Amours de M. Didier ne sont d’Italie que parce que la scène de ces amours se passe en Italie, mais quelle Italie ? L’Italie
s’en est pas douté. Dans les dix nouvelles, c’est-à-dire dans les dix Amours de son recueil, on cherche une figure lombarde, f
ée, parce qu’il est le plus inné, le plus involontaire ! L’auteur des Amours d’Italie n’est pas né plaisant, et, affreux spect
pensée et le langage, les peintres ou les poètes des Décamérons ! Les Amours d’Italie, ce titre qui faisait rêver, ne fera plu
s remords. Il a aimé la sœur de la femme qu’il devait épouser, et cet amour adultère, admirablement raconté, est, de sentimen
iseau qu’an phénix, et elle en crée un dans ses cendres ! 21. Les Amours d’Italie.
28 (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain
ître au milieu de ce désordre, lorsqu’on a le culte des traditions, l’ amour des règles, le souci de la méthode et l’adoration
à la vapeur de ses alambics ; ce catholique qui débute par un roman d’ amour , pis que cela, par la confession autobiographique
épileptique, n’a pas habité Rouen et n’a jamais subi les ravages de l’ amour pur et du lyrisme hugolâtre. Le pessimisme de Fla
prendre à sourire, il n’en sera pas moins vrai que la satiété tarit l’ amour , que la passion devient habitude, que l’homme s’u
é jusque dans ses salons de ministre. Tous deux ont aimé le rêve de l’ amour plus que l’amour, et la poésie de la femme plus q
salons de ministre. Tous deux ont aimé le rêve de l’amour plus que l’ amour , et la poésie de la femme plus que sa tendresse.
. Flaubert reste grand par sa détresse solitaire et l’indécourageable amour de la littérature. Chateaubriand reste grand parc
veautés fatigantes. Les de Goncourt auront donc seulement accru notre amour des nuances et de la matérialité. Ils nous laisse
s grandeurs, les hennissements de la passion, les abandonnements de l’ amour … » voilà l’ordinaire façon d’écrire de Bossuet, s
a première fois dans le Rouge et le Noir, la Chartreuse de Parme et l’ Amour . Le trait de génie de Tolstoï a été de pressentir
nergiquement l’ancienne exposition psychologique idéaliste. C’est aux amours de mademoiselle de La Môle, de madame de Raynal e
ans presque tous les romans écrits depuis, jusque dans les Victimes d’ amour de M. Hector Malot. A peine Sainte-Beuve, forcé p
ne sont pas des êtres vivants ». Après avoir dédaigné de parler de  l’ Amour , ce premier modèle de notre analyse contemporaine
lheurs, ses relations, son caractère, ses idées sur la société, sur l’ amour , sur l’art, ses groupes d’amis, ses parents, ses
de l’homme, la plus violente et la plus naturelle est certainement l’ amour . Tout le monde ne réalise pas l’amour, mais chacu
us naturelle est certainement l’amour. Tout le monde ne réalise pas l’ amour , mais chacun se l’assimile par l’imagination, et,
êvé. On peut faire effort pour comprendre l’avarice et l’ambition : l’ amour est compris de tous. Cet éternel lieu commun de l
. Dumas fils a été pendant quelques années le moraliste exclusif de l’ amour . On peut presque dire que le succès d’un auteur d
eur dramatique ou d’un romancier dépend de la façon dont il a senti l’ amour . L’auteur de Pêcheur d’Islande a subjugué le publ
ur de Pêcheur d’Islande a subjugué le public par le sens nouveau de l’ amour qu’il a introduit dans le roman. S’il est vrai qu
everser le cœur avec des regrets et de la pitié, en nous présentant l’ amour , non comme une raison de joie, mais comme une cau
mais comme une cause de larmes. C’est ce qu’a fait Loti. Au lieu de l’ amour qui finit bien, comme dans les comédies, au lieu
lieu de l’amour qui finit bien, comme dans les comédies, au lieu de l’ amour qui amuse ou qu’on dramatise, comme dans le gros
use ou qu’on dramatise, comme dans le gros roman, Loti nous a donné l’ amour qui ne finit pas ou qui finit mal, comme dans la
écu la passion, et c’est ainsi qu’il l’a décrite ; sa conception de l’ amour est le résultat de sa conception de la vie. L’imp
mour est le résultat de sa conception de la vie. L’impossibilité de l’ amour , la souffrance dans l’amour et par l’amour, voilà
onception de la vie. L’impossibilité de l’amour, la souffrance dans l’ amour et par l’amour, voilà le trait spécial de Loti, c
vie. L’impossibilité de l’amour, la souffrance dans l’amour et par l’ amour , voilà le trait spécial de Loti, ce qui explique
a profondeur poignante et la tristesse indicible qu’il a mises dans l’ amour . Loti est le grand peintre des choses qui meurent
nne avant lui n’avait si cruellement montré le manque de durée dans l’ amour , l’empêchement de nouer un lien sérieux dans une
de sanglots. Ce n’est pas chez lui satiété, oubli, dépérissement de l’ amour par insuffisance ou infirmité humaine, comme dans
gique et sans fin de mademoiselle Gaud. Ce n’est pas le mensonge de l’ amour qui est en cause, c’est le mensonge de la vie. Da
Loti, on aime sincèrement, pour toujours, jusque par-delà la mort ; l’ amour a d’intarissables regrets dans Rarahu, des déchir
e, à Constantinople dans Aziyadé, partout c’est la même histoire d’un amour entre deux départs, d’un amour sans avenir et san
é, partout c’est la même histoire d’un amour entre deux départs, d’un amour sans avenir et sans lendemain. Loti est le peintr
la souffrance amoureuse et des impitoyables séparations. En ôtant à l’ amour sa durée, il a trouvé une source originale de sen
riginale de sensations déchirantes ; car c’est de durée surtout que l’ amour a soif, c’est l’éternité qu’il rêve dans ce mot q
’avance la nécessité de rompre leurs liens et, malgré sa sincérité, l’ amour est entre eux un échange inassimilable. Le spahi
aimées, ni les Algériennes aux longs cils peints. Cette négation de l’ amour par l’impossibilité et l’obstacle est plus attris
bilité et l’obstacle est plus attristante encore que la négation de l’ amour par l’oubli ou l’épuisement, parce qu’on a moins
désabusement se môle aux meilleurs bonheurs. Que l’habitude tarisse l’ amour , c’est l’ordinaire condition humaine : on voit to
ssimisme bien ; remarquable chez un auteur qui n’est pas sceptique en amour , car l’amour existe chez lui, il éclate, il rayon
 ; remarquable chez un auteur qui n’est pas sceptique en amour, car l’ amour existe chez lui, il éclate, il rayonne, il donne
qui nous agenouille devant des créatures de chair. Il affirme donc l’ amour  ; mais c’est uniquement pour le mieux briser, pou
à la lecture de tous ses libres, qui ne sont qu’un long gémissement d’ amour achevé dans l’éternel silence du néant ! Il arrac
les fascinations amoureuses, il en résulte que ce contraste donne à l’ amour sa poésie la plus cruelle, la plus souveraine, la
’auteur des Japoneries d’Automne a encore ajouté une idéalisation à l’ amour , en le dépaysant par les milieux et les personnag
es civilisées ne soupçonnaient pas. Toutes les fois qu’on a embelli l’ amour dans de l’exotisme descriptif, le public a été su
criptifs, tandis que Loti est vivant par toutes les formes de la vie, amour , passion, deuil, maternité, fiançailles. Fromenti
êves de son enfance. Plus tard, lorsqu’il a écrit ses cruels romans d’ amour , il n’a fait que résumer sa propre histoire avec
elles étaient ainsi, ça représente toute ma vie, cela. » Du sens de l’ amour au sens de la nature la transition est indiquée.
st indiquée. La nature constitue la rêverie, le cadre, le milieu de l’ amour . La vision de la nature varie selon la sensation
varie selon la sensation amoureuse. Chez Loti, la nature est liée à l’ amour  ; elle est le fond de ses tableaux, la substance
, enveloppées de rêve… » Cette émotion nouvelle qu’il a appliquée à l’ amour et à la nature » Loti est parvenu à la traduire,
ce visage quelque chose d’à part que la mort ne touchera pas, et mon amour pour ma mère, qui a été le seul stable des amours
touchera pas, et mon amour pour ma mère, qui a été le seul stable des amours de ma vie, est d’ailleurs si affranchi de tout li
res nous séduisent surtout parce qu’ils n’ont rien de commun avec nos amours compliquées et que ses héroïnes sont presque tout
ain, l’autre peintre exotique et sauvage, l’un observateur exquis des amours aristocratiques, l’autre décrivant la nature et l
de fluide, l’aisance et le charme d’un cœur toujours épris d’un seul amour . Sauf dans un de ses livres très exalté, Don Juan
tre époque de réclame outrancière et de bruits épars, il faut avoir l’ amour du recueillement pour savourer ces épanchements f
simple : il est familier, il prend le ton du peuple pour raconter les amours de Miette, comme Hugo dans ses Pauvres gens. Mais
omme Hugo dans ses Pauvres gens. Mais la magie colorée, l’éloquence d’ amour , la mélancolie des peintures, l’illusion des mili
, il y a une nature féminine dans ce poète, qui, au lieu de chanter l’ amour comme ils font tous, a voulu chanter l’enfant, né
hanter l’amour comme ils font tous, a voulu chanter l’enfant, né de l’ amour , plus beau que l’amour et qui remplace l’amour. C
s font tous, a voulu chanter l’enfant, né de l’amour, plus beau que l’ amour et qui remplace l’amour. C’est là que M. Jean Aic
nter l’enfant, né de l’amour, plus beau que l’amour et qui remplace l’ amour . C’est là que M. Jean Aicard est à l’aise et qu’o
re seuls, ce besoin qu’ils ont de serrer une main amie. Il y a, sur l’ amour des enfants pour le rythme et la musique, des tro
e patriarcal et d’antique, l’éternel rustique milieu où se déroule un amour sans incident, un drame die cœur entre deux jeune
qui arrive aux grands effets sans efforts. Quelle délicate histoire d’ amour vrai et toujours humaine ! Les principaux personn
e certains tableaux de Miette et Noré, les Saintes-Maries, la chute d’ amour à la Verne. Ce poème s’impose par quelque chose d
essentiellement choisie et à fleur d’âme. Il la voit comme il voit l’ amour  : avec des pudeurs sans brutalité, de la grâce sa
ation déconcertante. Don Juan hantera éternellement les amoureux de l’ amour et les psychologues de la passion, parce qu’il in
e siècle, en 1889. Il nous montre les épuisements d’une Ame tarie à l’ amour engendrant les dégoûts et les révoltes, le scepti
te darwinienne, le surmenage des races. Ce n’est plus exclusivement l’ amour qui est en cause, c’est la société tout entière.
n et de style. Le Roi de Camargue, l’lbis bleu, Fleur d’abîme, Pavé d’ amour , sont des ouvrages d’une rare clarté expressive,
aries, les combats de taureaux, la curieuse existence des bouviers, l’ amour errant du gardian Renaud avec la mignonne Livette
fécondité variée dans la poésie comme dans le roman. Lisez son Pavé d’ amour , un livre d’émotion. Là encore, il est à l’aise c
ible du problème social, les anxiétés de la passion, les agonies de l’ amour , l’insoluble problème des liaisons inférieures au
les situations que M. Jean Aicard a abordées de front dans ce Pavé d’ amour qui pourrait porter comme épigraphe : a de l’infl
ter comme épigraphe : a de l’influence de l’enfant dans une liaison d’ amour . » C’est pour cela, je le répète, qu’on aurait to
de Camargue, c’est l’énigme de la passion sensuelle aux prises avec l’ amour pur. Fleur d’abîme, c’est la jeune fille darwinie
d’abîme, c’est la jeune fille darwinienne, le struggle for life par l’ amour . Le Pavé d’amour, c’est la séduction. L’Ibis bleu
jeune fille darwinienne, le struggle for life par l’amour. Le Pavé d’ amour , c’est la séduction. L’Ibis bleu, c’est l’adultèr
t ce qui fait la grande, l’éternelle justice de ce monde. Dans Pavé d’ amour , M. Jean Aicard nous a donné le drame de la séduc
, tant il reste narrateur fidèle au récit. Comme Il voit clair dans l’ amour et comme il a raison de se plaindre qu’on ne pren
base de la société et du mariage ! Oui, la civilisation a déshonoré l’ amour , eu le reléguant au second plan dans le mariage,
st ainsi qu’aujourd’hui le lien social se dénoue, parce que le lien d’ amour et de la famille n’existe plus. Si les critiques
amoureux de profondeur relisaient attentivement L’lbis bleu et Pavé d’ amour , ils verraient que la vraie psychologie est là, l
moins de façons pour nous faire entendre sur la scène des dialogues d’ amour adultère devant un cercueil. Si M. Jean Aicard, q
mner son égoïsme, la cruauté de ses abandons, son parfait mépris de l’ amour derrière ses hommages de grand seigneur, la profo
de lui faire dire peu de temps avant sa mort : « Je ne regrette que l’ amour et la jeunesse. Hors de là tout est valu. » Ou ne
le réserve la critique doit aborder le mystérieux récit de ce premier amour de Chateaubriand et combien cette investigation s
Ce sont certainement les angoisses et les impossibilités d’un pareil amour qui ont produit l’amère tristesse de René  ; mais
aison. Elle apparaîtra dorénavant comme un fantôme plaintif, rêvant l’ amour sans avoir la force d’aimer, despotique et inquiè
utter et à marcher. Bans la réalité Lucile ne prit pas le voile ; son amour ne s’ensevelit pas dans, la tombe d’un monastère.
tachée ». La sœur de René ne proposa pas à Chateaubriand un mariage d’ amour  ; elle ne songea qu’à « lui assurer par cette uni
devenu célèbre. C’est là que Chénedollé s’éprit pour elle d’un de ces amours attendrissants comme seul Joubert savait les ress
nté compromise. A mesure que la vie s’épuise dans ce frêle corps, son amour caché semble ressusciter et grandir. Une fois à P
-seize, elle accepta ce mariage parce qu’il ne pouvait plus être de l’ amour . Veuve au bout de cinq mois, elle ne remplaça pas
est séduit ; il repousse cette image, mais il s’y délecte ; un pareil amour l’attire, et c’est ce que remarque le Père Aubry
e ferma pour jamais sans les tarir les sources de mon existence. Tout amour me fit horreur : un modèle de femme était devant
sur nous…  » Celuta, une misère bien grande m’a ôté la joie de votre amour … Il n’est pas bon de s’accoutumer à être trop aim
emeureront pour lui toujours au-dessous de cette vision criminelle. L’ amour ordinaire ne remplira pas cette âme que l’immensi
ngendrent par une forte impression initiale. L’influence d’un premier amour est toujours si profonde, qu’auprès de lui nos au
ne retrouvons plus les élans de cette ancienne ferveur. Si ce premier amour est une trahison, nos dispositions pessimistes s’
d’une existence la pire des déceptions : l’impossibilité d’oublier un amour coupable, le souvenir toujours présent de ce qui
ur à tour dans sa vie et dans ses livres. Chaque fois qu’il s’agira d’ amour , nous rencontrerons, en effet, dans les ouvrages
et de révolte où se mêleront des pensées de mort et de destruction. L’ amour d’Atala n’est au fond que le déchirement d’une pa
vivant dans les Martyrs, l’épisode de Velléda, est encore un drame d’ amour et un suicide. Ce caractère tourmenté qu’il a don
drame d’amour et un suicide. Ce caractère tourmenté qu’il a donné à l’ amour dans ses livres, Chateaubriand l’a gardé lui-même
dorant ce qu’il a perdu, recherchant ce qu’il regrette, désabusé de l’ amour et non guéri du désir, talent réaliste, artiste i
ettres, dans ses récits, dans ses intrigues, il n’a jamais parlé de l’ amour sans y associer ce goût de la tombe qui fait de l
es ne m’ont pas connu. Une plaie incurable était au fond de moi… Tout amour me fit horreur. Un modèle de femme était devant m
e qui l’entraîne si souvent à avouer son désespoir moral et son fatal amour , lui qui a si soigneusement caché ses autres misè
l’amène dans sa retraite de Savigny et, l’enveloppant de son maternel amour , elle se met à écrire avec lui le Génie du Christ
foudroyait comme la tempête. « Il y a, disait-il, dans le succès de l’ amour un degré de félicité qui me fait désirer la mort.
lèvres sur le front de la chère malade, c’est à la mort plutôt qu’à l’ amour qu’il donna ses premiers baisers. Madame de Beaum
seuil de la tombe, elle crût encore avoir assez vécu eu ayant connu l’ amour de René, qui avait pourtant passé plus vite que s
romanesque de Chateaubriand ; l’idée de la mort le réconcilie avec l’ amour  ; son cœur ressuscite ; il soigne sa victime avec
vait pu défatiguer son ennui. Avec quel élan il se précipita vers cet amour  ! Comme la morte de Savigny fut vite oubliée ! Ma
ujours de comprendre l’uniformité dans la passion et le devoir dans l’ amour . Puisqu’elle ne pouvait être sa compagne, madame
ncien ministre a en main un précieux document : ce sont les lettres d’ amour de madame de Custine à Chateaubriand. Par un scru
répète-t-elle avec une amertume infinie. Le journal de cette agonie d’ amour est, dit-on, une des plus belles choses qu’on pui
antements pittoresques d’un tel milieu étaient capables de changer en amour véritable les élans de désir du bouillant René. C
déployer ses ailes, il fallait que son rêve dépassât la réalité. Son amour était comme ces bulles de savon qui, à force de m
ulée et élégante, vive et coquette, parisienne et mondaine. Ce fut un amour d’artiste et de femme raffinée, un rapide éblouis
ouffrit de cette trahison. Elle devint presque folle de voir ce royal amour si vite anéanti. Déception d’âme, chagrin d’imagi
s. Madame de Beaumont avait fait à madame de Vintimille l’aveu de son amour pour le jeune auteur d’Atala. Elle lui avait dit,
lus besoin de l’influence fatale du passé pour redevenir volage ; les amours dont il s’était délié le rendaient pour ainsi dir
et osa plaider sa cause jusque dans l’antichambre du roi. Acceptant l’ amour comme un hommage qui lui était dû, l’auteur d’Ata
attarder dans une passion qui eût entravé son avancement politique. L’ amour n’était plus pour lui qu’un entr’acte toujours tr
mme à qui personne ne résistait et qui a résisté à tout le monde. Cet amour lut pour l’exilé de la Vallée aux Loups comme ces
e adoration sans trouble et cette intimité sans péril. Éprouvant de l’ amour à un âge où il ne lui était plus possible d’en in
ncer : il prit au sérieux les tranquillités de l’âme, le repos dans l’ amour , l’oubli des chimères, le goût du devoir. Et il f
de vivre qu’au moment où il fallait mourir, et une dernière fois son amour se mêlait avec la mort. Telle fut la vie passionn
prédisposition native à l’ennui, le doute et la méfiance même dans l’ amour , défauts d’esprit qui ressemblaient à des vices d
tige et quelle fidélité eût pu faire honneur à de tels hommages ? Ses amours ne furent ni spontanées, ni involontaires ; il ré
ge de le dire : Chateaubriand a oublié parce que c’est l’essence de l’ amour d’oublier. L’amour s’use et passe. On ne l’éterni
teaubriand a oublié parce que c’est l’essence de l’amour d’oublier. L’ amour s’use et passe. On ne l’éternise que par le maria
ourrait dire qu’elles n’aiment bien que ceux qui les font souffrir. L’ amour est une lutte où l’on devient victime si l’on n’e
s, ce sont elles qui un jour l’auraient quitté. Il n’a pas apprécié l’ amour faute d’avoir été trompé. Ses torts n’ont pas d’a
patiente se rassasiait tout de suite. Comment n’eût-il pas oublié ses amours , lorsqu’il pouvait si vite les remplacer ? Il n’a
ttirées par l’éclat de son nom plutôt que par ses qualités d’âme. Ses amours ont été caduques parce que le veuvage et les adul
on de l’idéal. Une chose enfin lui a manqué par-dessus tout. C’est un amour de jeune fille, un sourire de vierge, la naïveté
in il dut avouer qu’il était marié. Il n’a eu, eu réalité, qu’un seul amour  : c’est Lucile. Les autres femmes l’ont ému ; cel
vres et les cruautés de sa vie prouvent qu’il ne fut attaché qu’à cet amour  ; précisément parce qu’il était impossible. Faute
racheter leur grandeur par cette inévitable misère. Le mensonge de l’ amour éclate mieux quand il se manifeste chez de pareil
hateaubriand a compris mieux qu’un autre, non seulement le néant de l’ amour , mais le néant de toute chose. Ce néant a fait pa
douloureusement contre un chaos où le ciel et l’enfer, la haine et l’ amour se mêlent dans une confusion effroyable. Vieux vo
luptés et un dédommagement à tout. Il lui sacrifia son bien-être, ses amours , l’ambition et la politique. Il a quitté toutes s
senti la vanité humaine sans en avoir le détachement ; il a éprouvé l’ amour sans y être fidèle ; il a glorifié le christianis
tiste, il est et il restera un des plus grands parmi les grands. L’ amour honnête dans le roman Bien que la production d
ne pure question de morale, je voudrais discuter ici l’influence de l’ amour dans le roman contemporain. L’envahissement de l’
influence de l’amour dans le roman contemporain. L’envahissement de l’ amour en littérature est, depuis le romantisme, un fait
dépendante ? Au nom même de l’esthétique réaliste, la moralité dans l’ amour ne fait-elle pas partie de la vérité dans la vie,
rales ultra-réalistes. Le fond de tous les romans, c’est évidemment l’ amour , l’amour sous toutes ses faces, avec sa passion d
ra-réalistes. Le fond de tous les romans, c’est évidemment l’amour, l’ amour sous toutes ses faces, avec sa passion dissolue o
illusions de cœur ou ses convoitises charnelles ; presque toujours l’ amour exagéré, affranchi, parfois cynique, souvent odie
illetons de journaux n’ont pas d’autre but que de nous intéresser à l’ amour , comme si, en dehors de l’amour, II n’y avait plu
’autre but que de nous intéresser à l’amour, comme si, en dehors de l’ amour , II n’y avait plus rien d’intéressant. Jamais on
pinion qu’il n’est plus possible de contester, on les trouvera dans l’ amour , dans l’amour seul, dans la façon dont on nous a
’est plus possible de contester, on les trouvera dans l’amour, dans l’ amour seul, dans la façon dont on nous a vanté, dont on
our seul, dans la façon dont on nous a vanté, dont on nous a décrit l’ amour . C’est la manière de comprendre l’amour qui fait
anté, dont on nous a décrit l’amour. C’est la manière de comprendre l’ amour qui fait la portée et l’intérêt d’un livre, qui l
ables comme résultats sur le public. Pour montrer l’action du roman d’ amour sur les mesures d’une époque, il serait donc peut
e de préciser les différentes façons dont la littérature a envisagé l’ amour , si l’amour avait véritablement varié ses peintur
r les différentes façons dont la littérature a envisagé l’amour, si l’ amour avait véritablement varié ses peintures et modifi
mentales, et la galanterie équivoque a toujours tâché de supplanter l’ amour vrai. Notre siècle n’a pas inventé la pornographi
llon, les romans de Restif, Estelle et Némorin et Paul et Virginie. L’ amour n’a donc pas évolué : il a recommencé. Il a subi
qu’on n’imagine plus d’émotion en dehors, du roman et eu dehors de l’ amour . Cette invasion, il faut le dire, n’a porté bonhe
. A force de se blaser, le public est devenu exigeant. On a fait de l’ amour une condition si exclusive du roman, qu’on est pr
s on se prend à douter de lui. Avant donc d’examiner l’influence de l’ amour dans le roman ; avant de savoir s’il y a un amour
er l’influence de l’amour dans le roman ; avant de savoir s’il y a un amour honnête avec lequel on puisse faire des livrés vr
el on puisse faire des livrés vrais, Il est permis de rechercher si l’ amour est nécessaire au roman. Qu’est-ce que le roman ?
n principe qu’on peut avoir d’excellents romans sans qu’il y ait de l’ amour . Pourquoi serait-il obligatoire de mettre uniquem
de l’amour. Pourquoi serait-il obligatoire de mettre uniquement de l’ amour dans un ouvrage quelconque, de préférence à toute
ge quelconque, de préférence à toute autre passion ? On conçoit que l’ amour puisse être attachant, mais on conçoit qu’on puis
ser. Notre plus belle tragédie française, Athalie, est une pièce sans amour . Eschyle, Sophocle et Euripide ont écrit d’admira
ort une esthétique opposée à la nôtre. Si le théâtre peut se priver d’ amour , comme le pensaient Racine et Voltaire, pourquoi
h, dans la Chanson de Roland, dans l’Iliade et dans l’Odyssée  ? Si l’ amour n’est pas même nécessaire, pourquoi donc absorbe-
qu’avec les pures ressources de l’art, auxquelles il est étranger. L’ amour est peut-être la seule chose que chacun puisse pe
». Voilà où aboutissent ceux qui ont appliqué trop rigoureusement à l’ amour les procédés et les théories de l’art pour l’art,
nde en lit. Le péril, qui était moindre quand on n’y mettait que de l’ amour , s’est aggravé depuis qu’on n’y met que de la pas
l’avenir à celui qui referait Paul et Virginie. Signaler l’abus de l’ amour dans le roman et demander qu’on revienne à l’amou
gnaler l’abus de l’amour dans le roman et demander qu’on revienne à l’ amour honnête, c’est aborder, je le sais, une question
use de madame Bovary que sous bénéfice d’inventaire. La question de l’ amour et de sa moralité se pose également dans le roman
carrière à l’imagination, il est rare qu’elle s’impose des limites. L’ amour devient alors une chose délicate à traiter, et c’
impose par ces ouvrages une optique que la vie renverse. On, adopte l’ amour tel qu’on vous l’embellit, pour l’adopter plus ta
tte mysticité n’est qu’une plus adroite préparation aux réalités de l’ amour . Quant au roman réaliste, il détruit même cette i
uit même cette illusion et ne prend plus la peine de rien déguiser. L’ amour romanesque pousse à la passion, qui a parfois sa
L’amour romanesque pousse à la passion, qui a parfois sa grandeur ; l’ amour réaliste ne peut vous pousser qu’au vice, qui n’a
les bons. » C’est qu’en effet, dans tous les romans, la lecture de l’ amour donne le goût de l’amour et développe le désir d’
effet, dans tous les romans, la lecture de l’amour donne le goût de l’ amour et développe le désir d’aimer avant même qu’on so
prit qu’on n’aimerait pas, si l’on n’avait jamais entendu parler de l’ amour . Or les romans sont précisément les livres qui no
les romans sont précisément les livres qui nous parlent le plus de l’ amour  ; c’est là que les femmes façonnent leur âme à l’
t le plus de l’amour ; c’est là que les femmes façonnent leur âme à l’ amour  ; c’est là qu’elles se créent un idéal a priori e
ait pas si avide de lecture, si l’on n’y trouvait pas si souvent de l’ amour  ; et il n’y a pas de quoi s’étonner, si tant d’au
t. Je pense seulement qu’on peut appliquer à la majorité des romans d’ amour les pages profondes que Rousseau a écrites sur l’
amour les pages profondes que Rousseau a écrites sur l’influence de l’ amour au théâtre : il absorbe, on ne voit que lui et l’
’en fait un modèle. N’y a-t-il donc pas moyen de concilier le roman d’ amour avec l’honnêteté ? Est-il vrai que l’on cesse d’ê
naire ? L’état de mariage. Or on arrive au mariage bien compris par l’ amour , l’amour respectueux, moral, délicat, qui a un dé
’état de mariage. Or on arrive au mariage bien compris par l’amour, l’ amour respectueux, moral, délicat, qui a un dénouement
at, qui a un dénouement estimable et heureux. Il y a donc une sorte d’ amour honnête qui relève de l’observation et avec leque
omans de chevalerie, venus d’Espagne. Ce qu’on y célébrait, c’était l’ amour idéalisé, transfiguré, fidèle, ce qu’il y avait d
apelain, Conrart, Voiture, Godeau, Sarrasin, etc., ressuscitaient les amours délicates et les mœurs romanesques de l’ancienne
ient courtoisement à coups de rondeaux et de ballades. Loyauté dans l’ amour , besoin d’ardeurs épurées, idéalisation de la ten
i est eu nous. Relisez l’Arsace et Isménie de Montesquieu, ce chant d’ amour si profond. Par quoi donc l’Héloïse de Rousseau a
de Rousseau a-t-elle séduit son époque, sinon par l’honnêteté dans l’ amour , par l’idéal dans la passion, par la vertu dans l
ur de la musique religieuse. Il y a dans la nature humaine une soif d’ amour élevé, une disposition de grandeur, une noblesse
t réaliste, qu’aucune œuvre impure ne pourra détruire… Oui, Il y a un amour qui n’est pas corrupteur et qu’il ne faut pas red
de nos jeunes filles, dans notre siècle de marchandage conjugal ; cet amour doit rayonner, au contraire, devant leur âme pour
es. C’est dans Molière que l’on trouve les plus parfaits modèles de l’ amour pur. Ce grand poète, qui mérita les reproches de
énumérer ces sortes d’exemples. Voilà ce que produit en littérature l’ amour idéalisé, qu’on voudrait bannir de l’art, sous pr
us prétexte que l’idéal manque de réalité. Quant à l’autre amour, à l’ amour coupable, il me semble qu’on peut encore le conce
t ? Les cloîtres pourraient nous dire combien de gens ont abandonné l’ amour , qui les lit coupables, pour le repentir, qui les
ture est encore pleine d’exemples qui le prouvent. L’honnêteté dans l’ amour , la lutte du devoir dans la passion constituent u
ourd’hui. Stendhal serait-il moins bon psychologue s’il eût peint des amours plus pures ? Aurait-il moins d’analyse, s’il eût
s’il eût été plus idéal ? Son talent change-t-il quand il décrit les amours de Clélia Conti dans la Chartreuse de Parme  ? Qu
lle pudeur il décrit la longue liaison d’Anna Karénine et les chastes amours de Lévine. Vraiment la liste serait longue s’il f
ncère. Appliquons ces principes à l’étude des passions et surtout à l’ amour , puisque l’amour constitue la passion la plus gén
ces principes à l’étude des passions et surtout à l’amour, puisque l’ amour constitue la passion la plus générale et le princ
peu plus d’optimisme dans le sens de la vie, nous constaterons que l’ amour n’est pas tout à fait ce que l’on nous dit, et no
s tout à fait ce que l’on nous dit, et nous comprendrons qu’il y a un amour idéal qui purifie, qui sait attendre et qui lutte
plastique, n’a-t-il pas atteint les mêmes effets de réalité dans les amours de Clélia Conti, de mademoiselle de la Môle et de
tion détaillée du temple de Tanit dans Salammbô et la description des amours de Clélia Conti dans la Chartreuse de Parme ou de
ription des amours de Clélia Conti dans la Chartreuse de Parme ou des amours de madame de Raynal dans le Rouge et le Noir. Je
n du talent a conduit. M. Zola. L’auteur de l’Assommoir et Une page d’ amour avait tout ce qu’il faut pour conquérir la durée,
29 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »
elle voudrait retirer : « pauvre femme qui veut qu’on l’aime et que l’ amour offense ! » Michel, l’artiste poète, est amoureu
êlé de craintes. Elle a, de cette ardeur dans tout ce qui n’est pas l’ amour , tout ce qu’il en faut pour la faire souhaiter da
est pas l’amour, tout ce qu’il en faut pour la faire souhaiter dans l’ amour . On ne cesse de lui dire : Soyez femme, restez fe
êve. C’est une poésie sur laquelle votre raison a soufflé. Ces petits amours sont des oiseaux fort farouches ; les grands mots
é Elle a trop pensé : le trop d’esprit amène bien des sottises dans l’ amour . Elle cherche le triste pour le triste, elle le c
n, c’est pour n’en tirer que l’amertume ; elle se plaît à voir dans l’ amour lui-même avec ses félicités « une couronne d’épin
e qu’il ne pouvait convertir et entraîner : « Je voudrais faire de l’ amour un autre monde où rien ne fût de celui-ci. J’ai d
: « Oh ! l’on ne voudrait pas surtout que le monde prît rien à votre amour ni qu’il lui donnât rien ; que le cher enfant ne
ntendez estime. On ne respecte pas une femme qu’on aime, on l’aime. L’ amour est une démangeaison de manquer de respect à chaq
c’est autre chose ; mais c’est une chose inutile aussi à expliquer. L’ amour sans l’estime est un amour qui ne songe pas à vou
est une chose inutile aussi à expliquer. L’amour sans l’estime est un amour qui ne songe pas à vous et qui ne vous regarde pa
 ; elle est pleine de ces livres du temps où l’on ne parlait jamais d’ amour sans parler de croyances et sans faire intervenir
Elle croit aimer : « Vous dites que vous m’aimez, Marie. Vous aimez l’ amour , — l’amour qui se lit dans les livres. » Quand pa
aimer : « Vous dites que vous m’aimez, Marie. Vous aimez l’amour, — l’ amour qui se lit dans les livres. » Quand par hasard l’
aime de toutes les puissances de mon cœur, et je ne veux pas de votre amour . » Que voulez-vous donc, Marie ? Il perd ses rais
et délicieuse intelligence… Mais les femmes ne veulent croire qu’à l’ amour parlé ; il faut leur chanter les désirs, il faut
êcher quand le cœur bat. Vous voulez que je parle. Les félicités de l’ amour sont dans le silence. Oh ! j’étais amoureux de vo
ou divine, — car il entre évidemment beaucoup plus de curiosité que d’ amour dans son goût pour lui, — Michel, interrogé, répo
oyeux ? Avec les lettres, les sciences, les arts, nous avons encore l’ amour , l’amour qui vaut tout cela, cent fois tout cela 
vec les lettres, les sciences, les arts, nous avons encore l’amour, l’ amour qui vaut tout cela, cent fois tout cela ! mais l’
ore l’amour, l’amour qui vaut tout cela, cent fois tout cela ! mais l’ amour enfant, blond, caressant, l’amour païen, — chréti
cela, cent fois tout cela ! mais l’amour enfant, blond, caressant, l’ amour païen, — chrétien même, bon Dieu ! si vous le vou
et par exemple, cette pensée encore, cette devise : « Le bonheur de l’ amour n’est pas le bonheur qu’on a, c’est celui qu’on d
ieur le décourage à son tour et le refroidit. Car un des secrets de l’ amour , il le lui dira au dernier moment, « c’est qu’il
st venue d’elle, d’elle seule, mais elle est venue. À force de nier l’ amour en autrui et de le trouver trop froid à son gré,
30 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »
récieuses, le galant et le tendre, qu’on prenait pour le langage de l’ amour . Les pièces de ce poète, esprit d’ailleurs facile
non sans facilité ; du naturel dans l’expression des sentiments de l’ amour  ; un langage ordinairement clair, non de cette cl
de la sorte animée12. Alexandre imite cet enthousiasme sublime de l’ amour heureux dans ces paroles à Cléofile, moins connue
es faits tout nouveaux je m’en vais vous apprendre Tout ce que peut l’ amour dans le cœur d’Alexandre : Maintenant que mon bra
sque les défauts seuls s’imitent, c’est tour à tour la complication d’ amours croisées, les raisonnements, la galanterie mêlée
en tirer à leur gloire. Chimène et Rodrigue font le sacrifice de leur amour , l’un au devoir de venger l’honneur de son père,
inconnus, et qui se jouent entre les quatre murs d’une chambre : des amours malheureux ; des cœurs rebutés ; une femme passio
e, qui se sert de l’amant dédaigné pour se venger de l’amant aimé ; l’ amour faisant rompre la foi jurée ; une Andromaque, une
tère de mobilité et de persévérance, de dissimulation et d’abandon, d’ amour et de haine, d’ambition et de dévouement que recè
moder de caractères chez qui le devoir n’est le plus souvent que de l’ amour . Ce n’était pas assez, pour le surhumain de ces s
s femmes dans les trois passions les plus habituelles à leur sexe : l’ amour , la tendresse maternelle, l’ambition. Mais l’amou
es à leur sexe : l’amour, la tendresse maternelle, l’ambition. Mais l’ amour domine. Deux de ses pièces seulement, Esther et A
ur domine. Deux de ses pièces seulement, Esther et Athalie, sont sans amour . Racine recherchait les sujets dont cette passion
aient plus de part. Echapper à ces deux écueils dans la peinture de l’ amour est le plus bel effort du poète dramatique. Racin
ines, aucune n’affecte dans notre pays des formes plus diverses que l’ amour  ; aucune n’a plus subi l’influence du tour d’espr
jours pris la livrée pour la passion elle-même, c’est peut-être que l’ amour est plus dans notre imagination que dans notre sa
s difficile beauté, dans un poème dramatique, c’est une peinture de l’ amour qui ne vieillisse pas. Rien ne sent plus son homm
s son homme de génie que d’y avoir réussi. Racine pouvait confondre l’ amour avec la galanterie majestueuse de la cour de Loui
. Il était fort à craindre qu’au lieu de chercher les caractères de l’ amour dans les profondeurs du cœur humain, il ne s’en t
emps. C’est un piège auquel il échappa. Aucun poète n’a mieux peint l’ amour . Il semble même qu’il ait épuisé le sujet et qu’i
veauté qui a passé avec elle. Le plus difficile dans la peinture de l’ amour au théâtre, c’est de le montrer chez tous les per
ut que ce sacrifice lui coûte la vie. Telle doit être la passion de l’ amour au théâtre : la même au fond pour tous les person
nuances. Hermione, Roxane, Phèdre, sont trois personnifications de l’ amour sensuel. Toutes les trois sacrifient leur amant à
ne scène d’espérance, une de désespoir, une de fureur ; c’est le même amour , violent, exalté : C’est Vénus tout entière à sa
st la jeune fille avec toutes les passions de la femme ; mais, si son amour est emporté, il est du moins légitime. Elle a reç
emblent ; mais l’une aime le fils, et l’autre le frère de son mari. L’ amour de Phèdre est combattu par le remords ; l’énormit
ette Grèce où les crimes des mortels sont commandés par les dieux ; l’ amour est comme une fureur sacrée ; au sérail, dans l’o
il, dans l’ombre et le mystère où vit Roxane, cachée et surveillée, l’ amour ressemble à une intrigue sanglante. Ce ne sont pa
. Ce ne sont pas les seules différences entre ces trois victimes de l’ amour sensuel. La fière Hermione frappe ouvertement Pyr
appe ouvertement Pyrrhus avec le bras d’Oreste. Phèdre, avilie par un amour à la fois incestueux et adultère, montre, en tuan
et tranquille. Racine n’a pas moins de variété dans la peinture de l’ amour innocent. Il l’a personnifié dans les plus charma
ie et Junie sont dans la dépendance de la famille ; elles aiment d’un amour permis. Bérénice, Monime, sont maîtresses de leur
nuances, produites par les situations, ajoutent à cette diversité. L’ amour chez Iphigénie est combattu par sa tendresse pour
i n’a de force que pour se dévouer. Junie aime, comme Iphigénie, d’un amour légitime. Mais Britannicus n’est pas un Achille,
aime ; c’est un prince dépossédé, surveillé, menacé. Junie cache son amour sous les sentiments qui peuvent le moins effarouc
quelques pleurs, Qui lui font quelquefois oublier ses malheurs29. L’ amour de Bérénice est d’abord confiant ; puis il s’inqu
rendue la force de se sacrifier. Elle part malheureuse, mais aimée. L’ amour dans le rôle de Monime est peut-être encore plus
m’avez arrachée A cette obéissance où j’étais attachée ; Et ce fatal amour , dont j’avais triomphé, Ce feu, que dans l’oubli
harès, dont elle a trahi le secret : Et quand il n’en perdrait que l’ amour de son père, Il en mourra, seigneur32… Mot subli
ecevait de vives impressions de cette galanterie noble qu’affectait l’ amour en ce temps-là. Quelques passages sont donc refro
n n’a fléchi dans les rôles des mères tels que les a tracés Racine. L’ amour maternel échappe à toute étiquette, il est libre
mères aiment de la même façon en tout temps et en tout pays. L’autre amour est une passion violente, mais qui ne dure pas ;
isse pas de l’imitation dans la manière dont il les exprime. Enfin, l’ amour est plein du désir de plaire ; et comment plaire
s y mettre un peu d’artifice ? Aucune de ces servitudes ne pèse sur l’ amour maternel. Sentiment sublime, il est sans vicissit
res et les arts, qui nous repaissent les yeux des tableaux de l’autre amour , laissent respectueusement l’amour maternel au fo
t les yeux des tableaux de l’autre amour, laissent respectueusement l’ amour maternel au foyer domestique et n’en amusent pas
caractère qui en modifient l’expression. Dans le cœur d’Andromaque, l’ amour pour son fils se confond avec l’amour encore viva
n. Dans le cœur d’Andromaque, l’amour pour son fils se confond avec l’ amour encore vivant qu’elle garde à Hector. Clytemnestr
son cœur, et la violence d’une lutte domestique. Deux autres sortes d’ amour qui touchent à l’amour maternel par le dévouement
e d’une lutte domestique. Deux autres sortes d’amour qui touchent à l’ amour maternel par le dévouement, l’amour de la mère ad
s sortes d’amour qui touchent à l’amour maternel par le dévouement, l’ amour de la mère adoptive, dans le rôle de Josabeth, l’
dévouement, l’amour de la mère adoptive, dans le rôle de Josabeth, l’ amour pour la patrie, dans le rôle d’Esther, sont peint
dans Iphigénie, sont accablés par les sublimes originaux d’Homère. L’ amour que Racine prête à Mithridate l’avilit. Corneille
tion ni de ses remords ? Enfin, il semble que Racine, en se passant d’ amour dans Athalie, ait voulu tirer la tragédie de la p
ffet de ses réflexions sur la fragilité inévitable des peintures de l’ amour  ? Quoi qu’il en soit, en faisant une pièce sans a
peintures de l’amour ? Quoi qu’il en soit, en faisant une pièce sans amour , il la déroba à ces caprices d’imagination qui, d
is l’existence de notre théâtre, nous ont fait si souvent applaudir l’ amour dans la galanterie. Aussi le temps, qui fait des
31 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
une pastorale allégorique dans laquelle l’auteur a décrit ses propres amours dégagés de toute idée grossière, et où, « par plu
ngage, les conversations vagues et frivoles , les longs verbiages d’ amour commencèrent à être en vogue. Cet ouvrage, dit-i
e marquis s’éloigna et alla rêver dans une autre ville aux liens d’un amour exempt de désirs grossiers et au-dessus du danger
s grossiers et au-dessus du danger de si tristes réalités. Ce fut cet amour idéal qu’il peignit dans L’Astrée, durant sa retr
nit dans L’Astrée, durant sa retraite, se rappelant la période de son amour où il était borné aux rêves de l’espérance et du
n voit, que d’Urfé fût venu au monde pour reproduire les délices de l’ amour platonique et dégoûter des grossièretés de l’amou
e les délices de l’amour platonique et dégoûter des grossièretés de l’ amour physique. Cette histoire de d’Urfé était fort rép
dit Patru, une pastorale allégorique , un assemblage d’histoires des amours de d’Urfé avec Marguerite de Valois, avec Diane d
é avec Marguerite de Valois, avec Diane de Châteaumorand, et d’autres amours du temps. L’auteur, dit encore Patru, a mêlé ces
et du goût de Henri IV lui-même, tout éloigné qu’était ce prince des amours platoniques, ne déplaisait pas non plus à l’hôtel
opinions de la partie désœuvrée de la nation française. Les dernières amours de Henri IV, à cinquante-six ans, sa malheureuse
llir la continuation de L’Astrée. On devait se plaire à la peinture d’ amours dégagés d’un érotisme grossier, accueillir même l
32 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre II. Les romans bretons »
yes : esprit net, positif, inintelligent du mystère. L’aventure, et l’ amour chevaleresque. Perceval et le Saint Graal : cheva
s de Blois de Denis Pyramus, qui nous conte en son style enjolivé les amours d’un beau chevalier et d’une fée inconnue (c’est
ucassin et Nicolette, récit, en prose coupée de laisses chantées, des amours de deux enfants qui finissent par se rejoindre et
ter dans son estomac les résidus de sa digestion, ou la déclaration d’ amour en écho, entretiennent peut-être la curiosité pen
e Midi où la vie était plus facile, tout égayée de luxe éclatant et d’ amour raffiné, en qui la poésie aux formes riches, les
de gardiens et de quêteurs. Le premier groupe, ce sont les poèmes d’ amour . Les aventures, les exploits, la chevalerie, les
stinée de joie ou de misère. Au fond, toujours ou presque toujours, l’ amour , non pas l’appétit brutal des chansons de geste,
e pour lui céder la place. Voici les séparations qui n’abattent pas l’ amour et ne lassent pas la fidélité : Guigemar et sa bi
s jusqu’au sommet d’une montagne, et qui expire en arrivant. Tout cet amour sans doute n’est pas platonique, ni toujours déli
t. Mais le sentiment pénètre et enveloppe tout. Il fait vraiment de l’ amour la chose du cœur, et toutes les satisfactions qu’
e se doutait de l’originale impression qu’elle nous fait ressentir. L’ amour aussi, la passion qui consume et dont on meurt, c
leurs volontés, plus fort que le devoir, plus fort que la religion, l’ amour souverain les lie jusqu’à la mort. Délicieuses so
ois mort, Je n’ai droit ni pouvoir de vivre ; Vous êtes mort pour mon amour , Et je meurs, ami, de tristesse, De n’avoir pu ve
tesse l’histoire intime de ces deux âmes pitoyables. Mais ces grandes amours n’étaient pas faites pour nos Français : ils les
t moins lyrique et moins épique, n’eut moins le don de sympathie et l’ amour de la nature : mais surtout jamais esprit n’eut m
Conclusion singulièrement réaliste du plus romanesque et fantaisiste amour  ! Le poète n’omet rien : qu’« il ne luisait lune
ristan, ni même aux tendres amoureux des lais de Marie de France. Cet amour -là était trop fort, trop sérieux, trop profond. L
de la procédure raffinée des troubadours, il réglemente, lui aussi, l’ amour  : il soumet la passion celtique à la courtoisie,
ordre, il fixe les traits, les effets, les marques, les procédés de l’ amour comme il faut. L’idéal de la galanterie chevalere
de la Charrette en explique le code, mis en action et en exemples. L’ amour dispense de toute raison, donne toute vertu, et p
l’âme, non, mais de la chair et de l’esprit. De la passion celtique l’ amour courtois garde ce caractère, qu’il tend au positi
lice. Chrétien de Troyes a esquissé parfois la charmante comédie de l’ amour aux prises avec la vanité, et s’il n’entend rien
C’est une scène exquise, dans le Chevalier au lion, que l’éveil de l’ amour dans l’âme d’une veuve éplorée ; curiosité, égoïs
tre les principes directeurs de la vie aristocratique, l’honneur et l’ amour  : l’honneur, qui fait que l’individu consacre tou
s ses énergies à décorer l’image qu’il offre de lui-même au public, l’ amour qui, dépouillé de sa sauvage et anti-sociale exal
e partie, et dont l’autre est connue par des remaniements en prose, l’ amour ne joue plus de rôle : le « péché luxurieux » dev
emme, idole de la chevalerie mondaine, la femme qui donne et reçoit l’ amour , est maudite et redoutée comme le moyen par où le
rda-t-on les aventures plutôt que la morale : cette proscription de l’ amour n’avait aucune chance de succès, et il faut peut-
-8°. 56. Bérout nous donne un Tristan assez ennuyé de son aventure d’ amour et n’aspirant qu’à en sortir : un Tristan digne d
33 (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302
eau mélange de dactyles et de spondées. Sapho n’était pas violente en amour seulement. Sa passion débordait pour d’autres mot
e la comparer à Sapho, pour le génie comme pour la mauvaise chance en amour  : « Les chants de Sapho à la douce voix, que la
anéantis, voici que, nourrie au sein mielleux de la Paphienne et des amours , Labé les a fait revivre. « Si quelqu’un s’en éto
tine de Pisan et Marguerite d’Angoulême, la reine de Navarre. Mais l’ amour ne tarda point à avoir son tour : Mais quoy ? Amo
Navarre. Mais l’amour ne tarda point à avoir son tour : Mais quoy ? Amour ne peut longuement voir Mon cœur n’aymant que Mar
, Contre l’Archer qui toujours est vainqueur. La bresche faite, entre Amour en la place, Dont le repos premièrement il chasse
rmir ne me laisse. Il ne me chaut de soleil ne d’ombrage : Je n’ay qu’ Amour et feu en mon courage… Ainsi se confesse la Bell
se la Belle Cordière de Lyon dans ses Élégies qui sont des plaintes d’ amour mélodieuses, des souvenirs encore cuisants mais t
e, comme nous l’apprend le début de sa première Élégie : Au temps qu’ Amour , d’hommes et Dieux vainqueur, Faisait brûler de s
Louise Labé et la fait chanter sur la lyre même de Lesbos ses propres amours  : O dous archet, adoucis-moi la voix, Qui pourro
nouveau les tendres inquiétudes de jadis, elle revoit les armes dont Amour vint l’assaillir. Et elle se souvient aussi de sa
ie de ses beaux yeux. Comme elle se moquait de celui-ci qui brûlait d’ amour et de l’autre qui se consumait ! Tant de larmes v
jour éprouver le même sort. Quelque rigueur qui loge en votre cœur, Amour s’en peut un jour rendre vainqueur. Ô Dames, n’e
autain, vaine de sa beauté et de son rang, a subi le dur servage de l’ Amour  :                            les plus nobles esp
s escadrons des Éthiopiens, se laissa bien prendre dans les lacs d’un amour terrible et criminel. Ô reine de Babylone, s’écri
le plaisir des armes ne te touche plus, tu as cessé d’être toi-même. Amour a donc pu corrompre ton cœur viril si facilement 
armes et à l’équitation, au point d’être surnommée le capitaine Loys, Amour lui avait fait quitter les étriers au premier cou
ana ! vit dans les bois de myrtes errer les apparences de ceux qu’un amour malheureux a tourmentés vivants, et qui, ayant co
ine. Il ne faut pas plaindre ceux qui ont souffert et langui pour un amour dédaigné. Platon a raison : « Celui qui aime est
us voyons en elle ; Je suis donq naturel, et ma félicité En matière d’ amour c’est la diversité. Aymons donques partout, et ce
ité. Aymons donques partout, et ces sottes constances Chassons de nos amours et de nos alliances, Aymant quand on nous ayme et
n nous ayme et nous gardant toujours La liberté d’entrer en nouvelles amours . Paroles présomptueuses que les amants crient pa
vrais amans ne tourmentent les cœurs. Là nous irons, là nos douces amours Doucettement ensemble conduyrons, Et d’un plaisir
f plaisante son ami Olivier de Magny sur les maux qu’il endure pour l’ amour de la belle poétesse de Lyon. Le pauvret, dit-il 
de la belle poétesse de Lyon. Le pauvret, dit-il :                qu’ Amour tourmente D’une chaleur trop véhémente, En oubli
le il ne pense, N’ayant que d’elle souvenance. Et tout brûlé du feu d’ amours Passe ainsi les nuits et les jours… Ah ! certes,
modérément la question de savoir si Olivier et Louise brûlèrent d’un amour réciproque. Pourtant les derniers vers que Baïf m
ajoute-t-il :     que me vaut passer les jours En telle espérance d’ amours … Celui vraiment est misérable Qu’Amour, voire es
s jours En telle espérance d’amours… Celui vraiment est misérable Qu’ Amour , voire estant favorable, Rend de sa flamme langou
ive contre le mari de Louise Labé, Souvenons-nous que les plaies de l’ amour sont insondables. *** Olivier de Magny naquit à
sure, mais il chanta la femme avec tout son cœur : Où print l’enfant Amour le fin or qui dora En mille crespillons ta teste
chante, En quel lieu les print-il quand il t’en décora ? D’où print Amour encor ces filets et ces lesses, Ces haims et ces
senal grec et romain ; cependant la douce Muse Lyonnaise conserve à l’ amour ces sentiments délicats et quasi-mystiques dont i
e, d’un Pierre Vidal, ou de ce Geofroi Rudel, seigneur de Blaye, dont Amour causa la mort par le voyage qu’il lui fit faire s
aise, dont nous aurons à parler. Puis viennent le Débat de Folie et d’ Amour , composition en prose, trois élégies et vingt-qua
et à jamais il dure : Tout en un coup je seiche et je verdoye. Ainsi Amour inconstamment me meine ; Et quand je pense avoir
lleux de fini, et l’on entend, ce semble, vibrer l’arc perfide dont l’ Amour mouillé frappa, par une nuit sans lune, droit au
ajoutant à ta vertu louable Ce nom encor de m’estre pitoyable, De mon amour doucement t’enflammer ? Eh bien ! malgré les dat
le par Olivier de Magny, et qui commencent ainsi : Où print l’enfant Amour le fin or qui dora En mille crespillons ta teste
tresse dorée, Et de mes yeux la beauté comparée A deux Soleils, dont Amour finement Tira les trets causés de ton tourment ?
leurs de peu de durée ? Et Mort par qui devoit estre honorée Ta ferme amour et itéré serment ? Donques c’estoit le but de ta
l n’en est pas moins certain que Louise souffrit les assauts du cruel Amour , et que son cœur ardent ne s’étonna de rien, comm
s de moy mesme vivre… Ainsi blessée par les flèches dangereuses de l’ Amour , au milieu des hauts et des bas de sa passion, Lo
ntrainte, Et d’un doux mal douce fin espérer. Le Débat de Folie et d’ Amour est un dialogue en prose. La philosophie et la mo
réables en moins. Voyons maintenant l’argument du Débat de Folie et d’ Amour  : Il y avait grand festin chez Jupiter, et tous
és. Tout à coup et au même instant arrivent devant la porte du palais Amour et Folie. La porte était déjà fermée et il n’y av
. La porte était déjà fermée et il n’y avait que le guichet d’ouvert. Amour était sur le point de mettre un pied dedans, lors
lorsque Folie s’avance, l’écarte, et passe la première. Ainsi poussé, Amour entre en colère, mais Folie lui soutient que c’es
passer devant. On discute puissance, dignités, préséances ; et comme Amour lutte difficilement contre la faconde intarissabl
sut se rendre soudain invisible ; et pour se venger elle ôta la vue à Amour et couvrit les yeux arrachés d’un bandeau. Alors
ensemble, sans vous outrager l’un l’autre. Et guidera Folie l’aveugle Amour , et le conduira par tout où bon lui semblera. Et
résentes, N’aigrissez point leurs pointes violentes : Mais estimez qu’ Amour à point nommé. Sans votre ardeur d’un Vulcan ex
rèce ? Quels sont ces yeux, mais bien quel trofée est-ce, Qui tient d’ Amour l’arc, les trets et la trousse ? Ici le ciel lib
e, honneur et savoir, Et de vertu le rare témoignage. Ici le traytre Amour me veut surprendre : Ah ! de quel feu brûle un cœ
ô belle cordière ! tu entendis aussi cette voix qui près du char de l’ Amour vainqueur disait à ton maître Pétrarque : O figl
e prépare pour te brûler ! Et ce n’est pas seulement à la flamme de l’ amour , ô Louise, que tu te brûlais, mais à toutes les f
’intelligence, les richesses, la cupidité, les avantages physiques, l’ amour … Pour saint Augustin l’amour est une chaîne, et P
la cupidité, les avantages physiques, l’amour… Pour saint Augustin l’ amour est une chaîne, et Pétrarque ne consent pas à la
r son idole fit taire sa jalousie. *** Ronsard sème çà et là dans ses Amours des images familières à Pétrarque ; et elles y mo
t, pluye et orages, Et bref, ce n’est à ouïr leurs chansons, De leurs amours , que flammes et glaçons, Flesches, liens et mille
retenoyent               Sans fard ou couverture ; Mais aussi tost qu’ amour s’est fait savant, Luy, qui estoit français aupar
la rancœur, ny la mort blême, Ne dénou’ront notre amitié. Car d’une amour dissimulée Ma foy ne sera point voilée, (D’un mas
n’est pas sans grâce : Près du cercueil d’une morte gisante, Mort et Amour vinrent devant mes yeux. Amour me dit : La Mort t
cercueil d’une morte gisante, Mort et Amour vinrent devant mes yeux. Amour me dit : La Mort t’est plus duisante, Car, en mou
arc enfonça ; Mais, de malheur, sa flèche m’offensa Au propre lieu où Amour mit la sienne ; Et, sans entrer seulement avança
où Amour mit la sienne ; Et, sans entrer seulement avança Le trait d’ Amour en la playe ancienne. Étienne Pasquier dit dans
chose. Mais il n’y a point de sottises, il n’y a que des sots. Les Amours de Marie Vous êtes peut-être à la campagne, s
te et mêlez un instant votre rêverie à la sienne. Le second livre des Amours de Pierre de Ronsard célèbre une jeune fille du n
ite, une mignarde abeille Sur vos lèvres forma son nectar savoureux ; Amour laissa ses traits en vos yeux rigoureux ; Python
l’âme attachés les rameaux Du lierre où ma Dame osa premier écrire L’ amour qu’elle n’osait de sa bouche me dire, Par crainte
es pleurs au point du jour l’arrose ; La grâce dans sa feuille, et l’ amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’
Ne nous plaignons pas de clore ces notes par un chant funèbre, car l’ amour ne serait rien sans la mort. Joachim du Bellay
, pluye et orages ; Et, bref, ce n’est à ouïr leurs chansons De leurs amours , que flammes et glaçons, Flesches, liens et mille
patrie ne nuit pas au souvenir de la douceur angevine, tant ces deux amours s’y mêlent naturellement : France, mère des arts
prudence, se montre à la fin tel qu’il est ; où les courtisans font l’ amour et trament l’intrigue, où l’ambition et la duplic
son modèle, je citerai les deux suivantes sur la rose : La Rose à l’ Amour sacrée Entremeslons dans le vin, Rose à la feuill
u Dedans ses pierres précieuses. Il s’agit du livre de Belleau : Les Amours et nouveaux eschanges des pierres précieuses. C’e
ceste couleur belle Aussitôt qu’elle a senti l’air… Le recueil des Amours et nouveaux eschanges des pierres précieuses est
i qui laisse les faveurs, les charmes, les soupirs, les plaintes de l’ Amour , pour célébrer la coupe brillante toute pleine de
pour masque, fit, une fois, De larmes d’or baignant les toits, A ses amours prompte ouverture. Crystal poli dessus le tour,
prompte ouverture. Crystal poli dessus le tour, Arrondi de la main d’ Amour , Animé de sa douce haleine ; Crystal, où la troup
ide, et son eau doux-coulante, A la couleur d’argent, semble parler d’ Amour  ; Un herbage mollet reverdit tout autour, Et les
s, Durant tes chauds désirs tu aurois peu apprendre Que les larcins d’ amour veulent être cachez… On mit ces vers en musique
e Ronsard parle d’une Héliette dans une pièce imprimée à la suite des Amours de Cléonice : Cette Française grecque aux beaux
e afin qu’elle vous suive ; Et ne vous estonnez que sans âme je vive, Amour me fait mouvoir par son feu véhément. Je ne vous
a tenir. … Il n’y a point de doute pour ce qui est de la réalité des amours du poète avec Mlle de Vitry, une fille d’honneur
peut aimer tant que moy ; Et celle que j’aime vous passe De beauté, d’ amour et de foy. Gardez bien vostre amitié neuve, La mi
on voit en vous reluire Vous fait comme céleste à bon droit admirer ; Amour dedans vos yeux s’est venu retirer, Et de là droi
fierté, Les faveurs, les ennuys, l’aise et la cruauté, Et les chastes amours de toy et ta Cassandre, Je ne veux à l’envy, pou
le plaisir. D’Aubigné souffrit cruellement du mauvais succès de son amour et il ne pouvait pas se consoler de la perte de D
il voulut prendre du service en Allemagne. Il allait partir, lorsque Amour vint, le brûler d’une nouvelle flamme. Il aima Su
la nuit de Diane est un jour. Pourquoy ne peut sa mort me donner de l’ amour , Puisque, morte, elle peut te donner jalousie ?
ais il se flattait d’y faire sentir une fureur agréable. Il dit que l’ amour lui avait mis en tête la poésie, et qu’il avait a
Tragiques. Je citerai cette tirade : Je n’escris plus les feux d’un amour inconnu, Mais par l’affliction plus sage devenu,
s os. Telle est, en escrivant, ma non-commune image, Autre fureur qu’ amour reluit en mon visage. Sous un inique Mars, parmi
né me respondre. Nostre cognoissance redoubla sur ce que mes premiers amours s’attachèrent à Diane de Talsi, nièce de Mlle de
e. Écoutons-la chanter : Quand vous voyez que l’estincelle Du chaste amour soubs mon esselle Vient tous les jours à s’allum
lx réclamer, Ne me debvez-vous bien aymer ? Quand pour quelque autre amour nouvelle Jamais ne vous seray cruelle, Sans aucun
cela. Mais qui dira que la vertu Dont tu es richement vestu, En ton amour m’estincella : Je ne sçay rien mieux que cela. M
r m’estincella : Je ne sçay rien mieux que cela. Mais qui dira que d’ amour saincte Chastement au cueur suis attaincte, Qui m
que tel a esté des Parques le décret ; Si après nostre mort le vrai amour demeure, Abaisse un peu tes yeux de leur claire d
doux-coulants, comme le Clain paisible : Sous un laurier triomphant, Amour regarde la belle, Puis, fermant l’une et l’autre
es poésies françaises de Passerat se composent de Vers de chasse et d’ amour , publiés à Paris en 1597 et d’un volume d’Œuvres
emelle, Hélas ! aussi fai-je moy : J’ai perdu ma tourterelle. Si ton amour est fidelle, Aussi est ferme ma foy, Je veux alle
jure tous, Si vous reconnaissez un oiseau entre vous Que l’on appelle Amour (c’est lui qui nous affole !) : Des ongles et du
ne faisait des vers galants, que pour badiner, sans qu’il y eût aucun amour en son fait ; ou peut-être pour d’autres. » Ces
furent publiées à Paris en 1587 et 1594. Elles contiennent ses vers d’ amour adressés à Charlotte puis à Camille, ainsi que di
donne le jour, Te dois-je nommer malheureuse Ou trop constante en ton amour  ? Ce Dieu qui en fleur t’a changée N’a point cha
mènent qu’en feintes Les amoureux ébats ;            Entre elles plus Amour n’a de puissance, Et plus n’ont connaissance Des
belle parfaitement, Ne pourra pas te durer longuement. Ainsi parle l’ Amour vengeur de Jean-Antoine de Baïf. Ce poète étudia
us prie. Puisque ces yeux attrayants D’une mignarde douceur M’ont d’ amour outrenavré,     Donnez-moi, donnez-moi Quelque se
ean-Antoine de Baïf ne se lassait pas d’écrire. Nous avons de lui des Amours , des Mimes, des Passe-Temps, des Jeux, des Églogu
s les rayons brûlants du soleil chaleureux, Qu’elle pense à ma vie en amour languissante. S’elle voit des ruisseaux couler p
uce et le ris gracieux. Je l’aime bien pour son front spacieux, Où l’ amour tient le siège de sa gloire, Pour sa faconde et s
rétaire du Roi. L’œuvre poétique de Magny forme quatre recueils : les Amours , publiés à Paris en 1533 ; les Gayetés, en 1554 ;
lyre, je m’endors ! Belleau a rendu aussi avec verve l’épisode de l’ Amour piqué : Amour ne voyait pas enclose Entre les r
rs ! Belleau a rendu aussi avec verve l’épisode de l’Amour piqué : Amour ne voyait pas enclose Entre les replis de la rose
on, et, parmi les plus fins, Vauquelin de La Fresnaye qui chantait : Amour , tais-toi ! mais prends ton arc, Car ma biche bel
raîcheur si vive À tous les objets d’alentour, Que même les martyrs d’ Amour Y trouvent leur douleur captive. Un étang dort l
ne discerne plus ses ondes. ………………………………… Les ondes qui leur font l’ amour Se refrisent sur leurs épaules, Et font danser to
rable structure, A voulu graver à l’entour Mille plaisants chiffres d’ amour , Pour claire marque à tout le monde Que d’une ami
regret est votre âme pressée ? À quel point vous emporte une funeste amour  ? Faites grâce à celui dont vous tenez le jour. H
ais ignorant de ses crimes, et le grand prêtre. Ce sont des paroles d’ amour , des madrigaux assez fades, que Corneille nous fa
a couronne, et qu’il se réjouit d’avoir imaginé l’heureux épisode des amours de cette princesse avec Thésée. Quel aveuglement 
its par Dircé, qui ne manquent pas d’accent : Ah ! Seigneur, quand l’ amour tient une âme alarmée, Il l’attache au péril de l
rme en vain les yeux… Si vous avez aimé, vous avez su connaître Que l’ amour de son choix veut être le seul maître… Ce n’est
usqu’à vous abuser, Un juste désespoir m’aurait fait plus oser, Et l’ amour pour défendre une si chère vie Peut faire vanité
nfus, Et tout ce que je suis et tout ce que je fus. Je vous dois de l’ amour , je vous dois de la haine, L’un et l’autre me pla
à Rabelais, le personnage de Raminagrobis. D’autre part, la prose des Amours de Psyché et de Cupidon, du Songe de Vaux, et de
ec l’infante enlève à la Castille Les Jeux, les Ris, les Grâces, et l’ Amour . Vous connaissez l’Épitaphe d’un paresseux, que
, Et s’en vient voir ma belle ; Oiseaux, chantez pour moi ; Le dieu d’ amour m’appelle, Je ne sais pas pourquoi. Mais, le mor
n. Qu’elle est belle à mes yeux cette Nuit endormie ! Sans doute de l’ Amour son âme est ennemie ; Et ce frais embonpoint sur
re entendre : J’en conserve les traits, qui n’ont rien que de tendre, Amour les a formés, plus grand peintre que toi. Par d’
ôt par une autre ballade où l’on pouvait lire : Toi qui te plains d’ Amour et de ses traits, Dame chagrine, apaise tes regre
tourment, N’ayant pas mis au contrat cette clause ; Toujours ferai l’ amour ouvertement, Bien que chacun en murmure et nous g
s voir ce triste éloignement ? De vos faveurs doublez plutôt la dose. Amour ne veut tant de raisonnement : Ce point d’honneur
de… disait André Chénier à Lebrun. Les deux poètes chantaient leurs amours à l’unisson ; et Lebrun, quittant les Églés, les
Lisle : Que n’ai-je pu rester aux murs de Davranna ! Sensible à mon amour , Anir dans sa vieillesse Aurait béni du moins l’h
ci : Ses yeux d’azur que voile un sinistre nuage, Roulent, chargés d’ amour , de tristesse et de pleurs : Tels deux astres du
34 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre II. Amour passionné. — Didon. »
Chapitre II. Amour passionné. — Didon. Ce que nous appelons propr
itre II. Amour passionné. — Didon. Ce que nous appelons proprement amour parmi nous, est un sentiment dont l’antiquité a i
qu’on a vu se former ce mélange des sens et de l’âme, cette espèce d’ amour , dont l’amitié est la partie morale. C’est encore
nt de modèle. Mais pénétrons dans ce sujet : et, avant de parler de l’ amour champêtre, considérons l’amour passionné. Cet amo
ns ce sujet : et, avant de parler de l’amour champêtre, considérons l’ amour passionné. Cet amour n’est ni aussi saint que la
nt de parler de l’amour champêtre, considérons l’amour passionné. Cet amour n’est ni aussi saint que la piété conjugale, ni a
le caractère de cette passion, dit cet homme éloquent en parlant de l’ amour , de remplir le cœur tout entier, etc. : on ne peu
esoins, le remède de tous nos maux, l’auteur de nos biens34… Mais cet amour des créatures est suivi des plus cruelles incerti
tes desseins et t’échapper clandestinement de cette terre ? Ni notre amour , ni cette main que je t’ai donnée, ni Didon prête
, que par la propre main du perfide. Si elle y joint le souvenir de l’ amour , ce n’est encore qu’en l’étendant sur Énée : par
35 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
s philosophiques et dans la sentimentale féerie d’Arlequin poli par l’ amour (1720) que l’on sent combien Marivaux à sa façon
Tempête ou Comme il vous plaira de Shakespeare. Arlequin poli par l’ amour , dans son cadre de féerie, est une comédie d’anal
nditions fortuites et communes de la vie. Ce que Racine a fait pour l’ amour tragique, principe de folie, de crime et de mort,
ique, principe de folie, de crime et de mort, Marivaux le fait pour l’ amour qui n’est ni tragique ni ridicule, principe de so
idicule, principe de souffrance intime ou de joie sans tapage, pour l’ amour simplement vrai, profond, tendre. Là est la nouve
té de son théâtre. Molière avait de ci de là marqué le sentiment de l’ amour de quelques traits vifs et justes : mais ces esqu
es esquisses étaient restées très sommaires. Il n’avait pas fait de l’ amour le sujet de sa comédie. Il l’avait employé à form
ble qu’une convention ait fixé une fois pour toutes le mécanisme de l’ amour , qui croît et décroît dans les comédies avec une
ier qui apporte une observation originale et personnelle, qui isole l’ amour , et en fasse toute sa comédie. Il a découvert et
ique », et, après tout aussi, de « jeunesse « et de « nature » dans l’ amour  ; il a montré comment l’amour-propre encore et, d
et bonheur. Il y a là tout un délicieux marchandage qui exclut le pur amour , le don absolu de soi : c’est ce marchandage même
age même, cette défense du moi, qui fait la réalité de la peinture. L’ amour des comédies de Marivaux n’est en son fond ni mys
iment, les filets ténus dont le torrent se formera : dans le Jeu de l’ amour et du hasard, un contraste de l’esprit et de la c
orante sur Silvia, celle de Silvia sur Dorante. Dans la Surprise de l’ amour , c’est le heurt de la vanité qui fixe l’attention
es contradictions de l’entourage mènent Araminte de l’inclination à l’ amour . Dans la diversité des cas particuliers, deux con
seurs de phébus, et parodiant en bouffonneries quintessenciées le fin amour des maîtres. Telle est cette comédie de Marivaux,
de soi les manifestations sentimentales. C’est d’abord à propos de l’ amour , de l’amitié, que ce goût s’exerce : puis la phil
t s’exerce : puis la philosophie inonde les esprits ; à la place de l’ amour de Dieu, elle met l’amour de l’humanité ; à la pl
sophie inonde les esprits ; à la place de l’amour de Dieu, elle met l’ amour de l’humanité ; à la place de la nature corrompue
rès l’échec de laquelle il donne aux Italiens son Arlequin poli par l’ amour (1720). Puis viennent : la Surprise de l’amour, 1
on Arlequin poli par l’amour (1720). Puis viennent : la Surprise de l’ amour , 1702 ; le Jeu de l’amour et du hasard, 1734 ; le
ur (1720). Puis viennent : la Surprise de l’amour, 1702 ; le Jeu de l’ amour et du hasard, 1734 ; les Fausses Confidences, 173
es du siècle. Œuvres principales : la Chercheuse d’esprit, 1741 ; les Amours de Bastien et de Bastienne, parodie du Devin de v
36 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »
ts à Folkestone, ou le puissant tableau du duel des deux sexes dans l’ amour , d’après le théâtre de Dumas fils, soient partis
es éclatantes comme celle-ci, qui termine un morceau sur le rôle de l’ amour dans le développement de notre être moral : «… To
res. » Ou bien ce passage m’éblouit comme un magnifique éclair : «… L’ amour seul est demeuré irréductible, comme la mort, aux
raison » ou un « avortement » qui « dérive » d’une certaine qualité d’ amour . J’y trouve que « la Dame » est un être supérieur
e M. Dumas m’ont été un prétexte pour analyser plusieurs nuances de l’ amour moderne et pour indiquer les perversions ou les i
r moderne et pour indiquer les perversions ou les impuissances de cet amour sous la pression de l’esprit d’analyse. Gustave F
a préoccupation tragique des questions de morale dans les drames de l’ amour . De Flaubert, des Goncourt, de M. Leconte de Lisl
a foi catholique de son enfance. Il est, comme j’ai dit, en face de l’ amour et de ses drames, aussi grave que M. Dumas fils.
curiosité et de la spéculation. Armand de Querne après son « crime d’ amour  », c’est exactement M. Paul Bourget ; et de Quern
es les délicatesses de la vie, que pouvait se rencontrer une espèce d’ amour assez compliquée, assez riche de nuances pour lui
pages où M. Paul Bourget nous explique pourquoi l’héroïne du Deuxième Amour se refuse à une nouvelle expérience, ou de quel a
ïne du Deuxième Amour se refuse à une nouvelle expérience, ou de quel amour de pur adolescent Hubert Liauran aime Mme de Sauv
c’était lui qui se donnait (Cruelle énigme), ou comment, dans Crime d’ amour , la franchise et l’innocence d’Hélène Chazel tour
it montré une pénétration supérieure dans l’étude des « passions de l’ amour  ». Citons un peu, au hasard, pour le plaisir : P
d’une jeune fille qui meurt du souvenir d’une souillure. Le Deuxième Amour , c’est l’histoire d’une femme qui, s’étant trompé
parce qu’il est chrétien tout au fond du cœur. De même, dans Crime d’ amour , ce que fait de Querne n’est un « crime » qu’aux
expiation, l’histoire de deux âmes purifiées par la douleur. Crime d’ amour me paraît jusqu’ici le chef-d’œuvre de M. Bourget
imeront jamais, des débauchés sans cœur et des virtuoses féroces de l’ amour , de Valmont ou de Lovelace ; et c’est ce qui fait
t donc qu’il peut aimer encore ! La première fois que j’ai lu Crime d’ amour , je m’étais mépris. Je me disais : Quel faible ro
ar quelque chose d’inaccessible et d’extra-naturel. La fin de Crime d’ amour est mystique comme un roman russe. Mais ce à quoi
e douce petite fille) et d’étudier les drames de la conscience dans l’ amour . Et, s’il n’était indiscret et inutile de former
serait bientôt condamné à se répéter un peu. Puis, les tragédies de l’ amour occupent-elles donc toute la place dans la vie ?
. Taine. Qu’il applique à l’analyse d’autres passions que celles de l’ amour , à l’étude d’autres situations que celles où nous
mporaine ; Nouveaux essais ; l’Irréparable ; Cruelle énigme ; Crime d’ amour  ; André Cornélis (chez A. Lemerre).
37 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »
déchaînées, de toutes les vanités, de tous les orgueils, de tous les amours , de tous les sentiments. Et comme les âmes, viril
le dernier coup ! il se fit raisonnable. À toutes les déclarations d’ amour et de désespoir de sa malheureuse maîtresse aband
la colonie, et cela ne la dessala pas, cela ne la dégrisa pas de son amour  ! Elle continua de l’adorer dans l’absence comme
nt jamais ! III Et, en effet, le caractère de cet inguérissable amour de la comtesse de Sabran pour le chevalier de Bou
 siècle peut avoir, malgré son libertinage et sa frivolité, quelques amours violents et vrais, — comme ceux de Mademoiselle d
is point, dans tout le xviiie  siècle, un sentiment qui ressemble à l’ amour de Madame de Sabran pour Boufflers, à cet amour m
ent qui ressemble à l’amour de Madame de Sabran pour Boufflers, à cet amour malheureux qui, tout le temps de la durée de ses
is cette fin de son triste roman ne dut rien changer à la nature d’un amour qui était la plaie immortelle d’un flanc qui saig
s bons, et même les meilleurs dans l’habitude ordinaire de la vie, en amour peuvent être atroces. Ils savent vous jeter par l
e de si particulièrement attachant. Et de fait, on a vu des lettres d’ amour de plus de flammes, de plus d’élancement de désir
de Sabran est plus beau encore d’humilité divine et de tremblement… L’ amour d’une pauvre petite femme qui aime dans l’obscuri
! Elle eut la prétention d’être littéraire. Mais ce fut peut-être par amour . Boufflers était un écrivain. La femme amoureuse
rel sort vainqueur. IV La voilà, cette Correspondance ! toute d’ amour pour ce que Madame de Sabran y a mis, et où les l
trouveront pas leur blaireau. Madame de Sabran vit tellement dans son amour qu’elle ne voit rien que son pauvre cœur, dans le
orient céleste ?… Je ne le crois point. C’est un temps trop athée à l’ amour pour admirer cette dévote à l’amour d’un homme, e
nt. C’est un temps trop athée à l’amour pour admirer cette dévote à l’ amour d’un homme, et d’un homme qui ne méritait certes 
38 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »
que. Le type romain. — 2. Psychologie cornélienne. La conception de l’ amour . L’héroïsme de la volonté : les généreux et les s
tée ». Rien de plus caractéristique, à cet égard, que sa théorie de l’ amour  : c’est la pure théorie cartésienne que j’ai expl
r : c’est la pure théorie cartésienne que j’ai expliquée plus haut. L’ amour est le désir du bien, donc, réglé sur la connaiss
la connaissance du bien. Une idée de la raison, donc, va gouverner l’ amour . Ce que l’on aime, on l’aime pour la perfection q
qu’on y voit : d’où, quand cette perfection est réelle, la bonté de l’ amour , vertu et non faiblesse. Première conséquence :
mière conséquence : on ne saurait parler du conflit du devoir et de l’ amour , dans le Cid par exemple ; ou, du moins, ce confl
ou, du moins, ce conflit n’a pas le caractère qu’on dit. En effet, l’ amour de Rodrigue pour Chimène, et de Chimène pour Rodr
t Rodrigue, Chimène se croit le droit, le devoir de l’aimer. Mais cet amour même exige qu’elle ne fasse rien pour le satisfai
faire : subtilité curieuse et noble. Si l’estime en effet détermine l’ amour , il faut agir, non pour l’amour, mais pour l’honn
ble. Si l’estime en effet détermine l’amour, il faut agir, non pour l’ amour , mais pour l’honneur, pour le devoir, dont la per
olation ne laisserait pas subsister l’estime. Et ainsi on ne mérite l’ amour qu’en ne faisant rien pour lui. Mais il ne s’agit
tes s’opposent le plus ; grandis par l’effort, ils sont plus dignes d’ amour , ils en obtiennent plus, à mesure qu’ils y cèdent
nt moins. Deuxième conséquence : la raison s’éclairant peut changer l’ amour . Si le bien qu’on aimait est connu pour faux, ou
x, ou si on reçoit la notion d’un bien supérieur, l’âme déplacera son amour du moins parfait au plus parfait. C’est toute la
Dieu, Pauline était tout pour lui : l’œuvre de la grâce achevée, son amour est tout à Dieu, et ne retombe sur la créature qu
et ne retombe sur la créature que renvoyé sous forme de charité par l’ amour même de Dieu. Même aventure arrive à Pauline : Sé
supérieur, tandis que la situation accuse les parties vulgaires de l’ amour de Sévère : l’amour de Pauline se transportera do
ue la situation accuse les parties vulgaires de l’amour de Sévère : l’ amour de Pauline se transportera donc à Polyeucte, d’où
a tragédie se déduit de la définition cartésienne et cornélienne de l’ amour . Avec l’amour, à bien plus forte raison, les autr
déduit de la définition cartésienne et cornélienne de l’amour. Avec l’ amour , à bien plus forte raison, les autres passions se
t surtout la volonté : tous les trois ont cette forme supérieure de l’ amour qui est la dévotion, et dans laquelle la raison a
tout entière et ramasse toutes les énergies de l’âme au service de l’ amour . Mais le miracle de la volonté, c’est dans Cinna
renfermés et compliqués, parfois les âmes égoïstes et médiocres : des amours de vieillards319, profonds, discrets, point du to
s de frères320, confiantes et fortes, contre qui l’ambition même et l’ amour ne prévalent pas ; des affections de cour, compos
t brutales, féroces et fanatiques, mais appliquant différemment leurs amours identiques d’essence ; l’homme idolâtre de sa pat
39 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186
tableaux de ce maître. On voit dans l’un Les Grâces enchaînées par l’ Amour  ; dans l’autre L’Aîné des Amours qui fait faire l
dans l’un Les Grâces enchaînées par l’Amour ; dans l’autre L’Aîné des Amours qui fait faire l’exercice ses cadets. Eheu, quant
voit par le dos, celle du milieu, de face, la troisième de profil. Un Amour élevé sur la pointe du pied, placé entre ces deux
celle qui se présente de face. Ah ! mon ami, quelle guirlande ! quel Amour  ! quelles Grâces ! Il me semble que la jeunesse,
oi je dis de sa hanche, car elle n’a point de hanche. La posture de l’ Amour est désagréable. Et cette guirlande, pourquoi va-
avoir eu quelque temps le pouce passé dans la palette.   L’Aîné des Amours qui fait faire l’exercice à ses cadets.   C’est u
it sur le sujet qu’il est rempli de variété et de mouvement ; que des Amours les uns s’exercent à percer un cœur de flèches, l
associe dans un même cabinet des choses si disparates ? Cependant cet Amour qui commande à ses cadets, est peint à merveille.
Placé à peu près au centre du tableau, il y domine bien. Et ces trois Amours qui arrivent d’en haut á tire-d’aile, sont d’une
utres. Cela sent la palette. Ajoutez à cela, si vous voulez, que cet Amour placé sur le devant et qui se chausse, est isolé
40 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre III. Suite des Époux. — Adam et Ève. »
le plus superbe couple qui s’unit jamais dans les embrassements de l’ amour  : Adam, le meilleur de tous les hommes qui furent
ouce apparition revint aussi vite, avec des regards de sympathie et d’ amour . Mes yeux seraient encore attachés sur cette imag
ment belle. Ainsi parla la Mère des hommes. Avec des regards pleins d’ amour , et dans un tendre abandon, elle se penche, embra
ravi de sa beauté et de ses grâces soumises, sourit avec un supérieur amour  : tel est le sourire que le ciel laisse au printe
dded love, mysterious law, true source Of human offspring… « Salut, amour conjugal, loi mystérieuse, source de la postérité
met le dernier trait au tableau de Milton, et achève la peinture des amours de nos premiers pères15. Nous ne craignons pas qu
eur de cette citation. « Dans tous les autres poèmes, dit Voltaire, l’ amour est regardé comme une faiblesse ; dans Milton seu
ature humaine corrompue ; et comme il n’y a pas d’exemple d’un pareil amour , il n’y en a point d’une pareille poésie16. » Si
ur, il n’y en a point d’une pareille poésie16. » Si l’on compare les amours d’Ulysse et de Pénélope à celles d’Adam et d’Ève,
in qu’on prévît le malheur où ce défaut va l’entraîner. Au reste, les amours de Pénélope et d’Ulysse sont pures et sévères, co
dont elle est obligée de se servir pour exprimer sa flamme. Mais ni l’ amour de Pénélope et d’Ulysse, ni celui de Didon pour É
ois l’essai de leurs premières pensées, et l’essai de leurs premières amours . Pour rendre le tableau parfait, Milton a eu l’ar
placée par un sens propre. 15. Il y a encore un autre passage où ces amours sont décrites : c’est au viiie  livre, lorsque Ad
41 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVI. Mme de Saman »
e qui s’est faite, sans peur et sans honte, l’historienne de tous les amours de sa vie, ne sait comment s’y prendre pour décem
s même les bergères, étendues sur l’herbe tendre, … Ne conterait ses amours À qui les voudrait entendre ! II « Voilà l
prudence, ne fit, en vivant, que foncer son indigo davantage ; et ses amours , même les plus jeunes, et qui auraient dû être si
s jeunes, et qui auraient dû être si roses, ne furent que de vaniteux amours de bas-bleu. Le premier fut pour un jeune prélat
e pur, du bas-bleuisme pourtant dans toute sa gloire ? Et quoique les amours qui suivirent celui-là et se succédèrent les uns
es avec une précision et une rapidité presque militaires, fussent des amours plus passionnés, il ne faut jamais perdre de vue
e faut jamais perdre de vue qu’ils étaient toujours plus ou moins des amours de bas-bleu, dans lesquels le galimatias philosop
m’exalter cette âme indépendante et fidèle, qui n’oublie aucun de ses amours en les variant et qui ne combat rien dans son âme
fire à l’inflammation de la tête d’une femme qui n’a jamais compris l’ amour que comme Aspasie, et qui a toujours cherché son
ces hommes aimés à tous les titres, et dont chacun a sa spécialité d’ amour , évidemment le plus aimé de la collection, le plu
be du haut de sa fierté et de son génie dans le plus bête de tous les amours  ! Déjà de cette amère comédie, on savait quelque
riques au Dieu-Nature, — et par-dessus tout : le Saint Sacrement de l’ amour  ! Il n’y a rien à dire sur ces vieilles billevesé
! Mais une femme de l’ancienne société française qui se vante après l’ amour , comme les lâches après la guerre ! Une femme van
42 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »
he, la bonne nièce ! comment, dans le temps, on aimait sa tante. Si l’ amour qu’elles inspirent est la gloire de la vie pour l
té autour d’elle ; car sa beauté avait un rayonnement meurtrier, et l’ amour qu’elle inspirait était une contagion dont on pou
e reprit et il se retrouva comme il était avant la catastrophe de son amour . Il redevint le vaniteux et le dandy lassé qu’ava
is encore, bien plus près de la galanterie et du libertinage que de l’ amour . Aussi, jamais on n’aurait pu penser et prévoir q
sa un jour entre lui et Madame de Staël, pourrait allumer le feu de l’ amour non partagé dans une âme sans enthousiasme, que l
genoux et plus bas qu’à genoux, qui se mit à demander la charité de l’ amour avec des implorations et des éloquences à fondre
t bête et idiot, lui, le Voltaire du temps ! Mais le caractère de cet amour funeste était une immense platitude et une infati
êtait bassement à la porte de cette jupe une miette de quelque chose, amour , amitié, pitié, n’importe quoi ! Et, dans la rage
e chose, amour, amitié, pitié, n’importe quoi ! Et, dans la rage de l’ amour exaspéré auquel cette Image accomplie de femme ne
t rien, le mendiant ne devint pas voleur, quand l’honneur d’un pareil amour et d’un pareil désespoir était peut-être de le de
erai à celle-là, qui nous donne un Benjamin Constant humble à force d’ amour , et qui fait précisément de sa nature une autre n
de la part d’une autre âme, cet effacement, cet anéantissement dans l’ amour  ? Toujours est-il que l’Ange funeste, comme il l’
dans les mains de l’amoureux. Mais, dans l’amoureux qui sait parler l’ amour , il y a de plus le penseur qui sait analyser le s
nalyser le sien. Nous n’avons pas ici que l’éloquence en flammes de l’ amour , nous en avons l’analyse ensanglantée, faite par
out ce sang et qui se discerne souffrir… Peu d’hommes maîtrisés par l’ amour ont parlé avec une pureté plus ardente d’un senti
43 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »
lleurs, qu’on fût sobre en ce temps-là, il y a beaucoup de chansons d’ amour et de guerre. Les jeux-partis, sorte de dialogues
Arthur ont leur mythologie. Dans la religion, dans la guerre, dans l’ amour , le merveilleux se mêle à la réalité, ou s’y subs
lque particularité des mœurs contemporaines, la satire des abus, et l’ amour , tel qu’on le faisait alors, sans cette fausse dé
roduit par dame Oyseuse au château de Déduyt (Plaisir). Il y trouve l’ Amour et tout son cortège, Doux-Regard, son écuyer, Ric
un bouton, et s’apprête à le cueillir ; une flèche que lui décoche l’ Amour l’étend par terre tout pâmé et baigné de sueur. I
é de sueur. Il se reconnaît vaincu, et prête serment d’allégeance à l’ Amour , auquel il laisse son cœur en gage. L’Amour enfer
serment d’allégeance à l’Amour, auquel il laisse son cœur en gage. L’ Amour enferme ce cœur sous clef. Après quoi il lui ense
mente, il gémit sur le prix dont il a payé les premières faveurs de l’ amour . Ici finit la part de Guillaume de Lorris. Dans u
la langue encore informe de l’imitateur. Dans les prescriptions de l’ amour , tes dents cure traduit, avec une naïveté grossiè
la conquête, représentent assez exactement les divers incidents de l’ amour , ainsi que les passions que met en jeu la passion
te au château de Déduyt. Tous ces couples qui forment le cortège de l’ Amour , ce sont toutes les qualités séduisantes de la je
isantes de la jeunesse qui est la saison d’aimer. Qui peut réussir en amour sans le secours de Bel-Accueil ? Qui peut s’y ave
correspond pas toujours à une circonstance bien déterminée, soit de l’ amour , soit des passions dont il est le mobile. Pour Ma
iocrement clerc mais très-versé sans doute dans la poésie des cours d’ amour , et formé par les troubadours provençaux. Jean de
ments de morale imités des anciens, des dissertations spéciales sur l’ amour , l’amitié, la jeunesse et la vieillesse, relevées
ermé Bel-Accueil. Il lui dépêche Raison qui lui parle longuement de l’ amour , de l’amitié, des caprices de la fortune, de l’av
pas fait fortune dans Jean de Meung. Comme il se désespère, le dieu d’ Amour vient mettre à son service une armée pour assiége
u’elles. Il faut laisser Faux-Semblant se peindre lui-même. Le dieu d’ Amour , surpris de trouver ces deux inconnus dans les ra
st fait roi des ribauds. Comme il est d’honnêteté douteuse, le dieu d’ Amour , qui veut savoir sur qui compter, l’interroge d’a
leur lot, gare qu’ils ne perdent mitres et crosses ! » Comment dit l’ Amour , que ces aveux scandalisent, en uses-tu si déloya
? Faux-Semblant. C’est voir (vrai), mais je suis hypocrite. Le Dieu d’ amour . Tu vas preschant abstenance. Faux-Semblant. Voir
Tels cum il affiert (appartient) a devins (gens d’Église). Le Dieu d’ amour . Tu vas preschant la povreté. Faux-Semblant. Voir
ments de ce professeur contre les mendiants. « Quel était, demande l’ Amour , le grief de Guillaume ? — Il voulait, dit Faux-S
vole volés et voleurs. — Me serviras-tu à mon gré ? demande le dieu d’ Amour . — Votre père ni votre aïeul n’auront eu de serge
attu, et l’amant chassé du château par les épaules. L’armée du dieu d’ Amour donne alors l’assaut. Franchise fait face à Dangi
en-Celer a Honte. Mais les assiégés sont les plus forts, et le dieu d’ Amour envoie demander du secours à sa mère. Vénus y met
laume de Lorris n’avait rêvé que la conquête d’une rose, symbole de l’ amour chaste et chevaleresque des troubadours ; Jean de
z un dernier trait tout français à la part de Jean de Meung : c’est l’ amour du mot propre. On se souvient de cet endroit où l
ienne. On retrouve dans Charles d’Orléans toute cette mythologie de l’ amour chevaleresque, si uniformément employée par tous
ue nuance mieux observée, ou une gradation plus exacte. L’empire de l’ Amour est au complet : Amour et Vénus en sont les souve
e, ou une gradation plus exacte. L’empire de l’Amour est au complet : Amour et Vénus en sont les souverains. Leur premier min
n-Conseil, Trahison, Désespoir, Détresse, Souci. C’est avec eux que l’ Amour a subjugué le monde. Dans son empire sont l’Hermi
Bois de Mélancolie, la Forêt de Tristesse, où se promènent ceux que l’ Amour a blessés. Espoir est le médecin de ce vaste roya
iculier, dont les sonnets avaient mis à la mode le raffinement dans l’ amour . On se donnait à volonté ce tour d’esprit. Les mœ
reux du Roman de la Rose. Jeunesse l’avait conduit dans l’empire de l’ Amour , auquel il avait laissé son coeur en gage. Trente
Age, qui le gourmande au nom de Raison, il redemande ce cœur au dieu Amour , par une requête en son parlement. Le dieu, non s
le jour de la Saint-Valentin, qu’il s’était enrôlé sous les ordres d’ Amour . C’est en 1437, le 2 novembre, qu’il reçoit son c
douceurs que lui refusait l’âge » ; il se moqua des amoureux et de l’ amour , où il ne trouvait plus que Grand foison de faux
tient la bourse desgarnie. Priez, amants, qui voulez en lyesse Servir amour  ; car guerre par rudesse Vous destourbe (empêche)
es vers de Villon lui sont inspirés par sa vie, par ses malheurs, ses amours , ses vices, il faut bien le dire ; par les châtim
nt et qui sait faire ses affaires sans le secours de Bel-Accueil. Ses amours sont des amours d’échoppe et de coins de rue ; ma
aire ses affaires sans le secours de Bel-Accueil. Ses amours sont des amours d’échoppe et de coins de rue ; mais il trouve dan
44 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Octave Feuillet »
beau, plus noble, plus passionné et plus élégant que ces histoires d’ amour . Ces sveltes amazones rencontrées dans les bois,
eil convenu des habitudes mondaines, ces drames de passion folle, ces amours qui brûlent et qui tuent, ces morts romantiques d
nt et qui tuent, ces morts romantiques de jeunes femmes inconsolées…, amour , héroïsme, aristocratie, Amadis, Corysandre et qu
a différence des temps, une partie de son œuvre continue les romans d’ amour et d’aventures du XVIIe siècle et, par-delà, les
lacé tes princes d’Arménie et les reines de Trébizonde ; sans doute l’ amour parle chez lui une langue moins diffuse, et les a
beaucoup plus de nerfs, que ceux des romans d’autrefois. Mais enfin l’ amour fait le principal intérêt des histoires qu’il écr
enfin l’amour fait le principal intérêt des histoires qu’il écrit ; l’ amour y inspire des actions extraordinaires, et ses hér
azones blondes, les ruines, les clairs de lune. Pour la même raison l’ amour lui paraîtra le plus intéressant des sentiments,
a vertu ne lui plaira qu’à la condition d’être excessive et héroïque. Amours passionnées, sacrifices sublimes, mœurs et décors
x retour à la manière de ses débuts, le Journal d’une femme ? Quelles amours  ! quelles croyances ! quels enthousiasmes ! quell
e expérience morose, sous le positivisme et le pessimisme acquis, cet amour des fables et des fictions, ce goût de l’irréel q
Mme de Palme, c’est Marguerite, c’est Sibylle, c’est la comtesse des Amours de Philippe, c’est Julia, c’est Sabine, c’est Mme
çon que Mme de Campvallon, qui en a trente. Qu’importe ? C’est bien l’ amour , l’amour des sens, ne vous déplaise, la « Vénus à
me de Campvallon, qui en a trente. Qu’importe ? C’est bien l’amour, l’ amour des sens, ne vous déplaise, la « Vénus à sa proie
minelles, et cela est terrible. IV Le contraste que forment ces amours fatales et effrénées avec des restes de romanesqu
s, en face du démon, un ange. Ainsi dans Monsieur de Camors, dans les Amours de Philippe, dans la Morte. Mais, à mesure que M.
ancolique et séduisant dont on peut se demander s’il est converti à l’ amour immatériel ou s’il en joue en attendant mieux ; m
t ce monde dispose. » — Jacques de Lerne raconte à Jeanne son premier amour , si pur, si poétique ! Une nuit, il se trouvait d
simple Bellac, « le sens divin des choses ». Je lis ailleurs que « l’ amour de M. de Maurescamp ne contenait aucun élément im
mpérissable : c’était, pour employer une expression de ce temps, « un amour naturaliste ». : Voyez-vous le sourire dédaigneux
gneux et pincé ? Mais je voudrais bien savoir si les trois quarts des amours que nous conte M. Feuillet ne sont pas des amours
es trois quarts des amours que nous conte M. Feuillet ne sont pas des amours « naturalistes » ! Le monde où ils se déroulent,
chimiste athée, d’ailleurs fort honnête homme ; sa religion, c’est l’ amour de la science et de l’humanité. M. Octave Feuille
ah ; la Petite Comtesse ; Monsieur de Camors ; Julia de Trécœur ; les Amours de Philippe ; le Journal d’une femme ; Un mariage
45 (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90
L’expression de l’ amour chez les poètes symbolistes La génération qui
irs blanches. Ainsi chante Francis Vielé-Griffin qui, restreignant l’ Amour à la seule joie contemplative, se garde, comme St
e est silence. Le silence est cher aux poètes de l’heure, surtout en amour . Un mot malencontreux aurait si vite fait de romp
s Car il n’y a pas autre chose, soupire Jules Laforgue. On vient à l’ amour tranquillement, comme à une fenêtre, pour contemp
. Ne dites rien ! Je ne réclame De vous que vos regards meurtris… L’ amour est de « l’égoïsme à deux », prétendait Mme de St
telle. dit encore Mme de Noailles, Pour se bercer de l’illusion de l’ amour , ils n’ont plus besoin de sortir d’eux-mêmes. Ils
frontispice de Félicien Rops : une femme hiératique soupèse l’enfant amour , qu’elle respire comme une proie, au milieu d’un
avoir si bien retourné les sentiments de l’amie et les miens que tout amour soit devenu impossible. » La définition de Tolsto
n rien faire. Il n’y a plus à craindre chez les plus passionnés que l’ amour les livre aux coups de tête et aux folies. Déjà l
ellectuelles, à quoi les poètes de l’âge symboliste veulent réduire l’ Amour , laissait trop d’aspirations naturelles en souffr
ôt du sang comme d’une déshonorante servitude. Rimbaud a raison : « L’ amour est à réinventer ! » « Quand serai-je enfin maî
rant qui s’enlace à ta croix et qui pleure Las d’avoir tant cherché l’ Amour qui, seul, demeure. La conviction de Stuart Merr
ns retour, Tous les masques et les mensonges Dont se leurre le pauvre Amour . et où il attend « le seul baiser maternel de la
ermain Nouveau, Louis Le Cardonnel, fulmine aussi contre le « néfaste amour , ravisseur du sommeil ». Il dit « le poison de so
oter dans le bourbier des paillardises. En vain Richepin s’écrie : L’ Amour que je sens, l’Amour qui me cuit N’est pas un amo
des paillardises. En vain Richepin s’écrie : L’Amour que je sens, l’ Amour qui me cuit N’est pas un amour chaste et platoniq
epin s’écrie : L’Amour que je sens, l’Amour qui me cuit N’est pas un amour chaste et platonique Sorbet à la neige avec un bi
amour chaste et platonique Sorbet à la neige avec un biscuit C’est l’ amour de chair, c’est un plat tonique. On sent bien, n
inct sexuel est le pôle intellectuel de l’humanité. Il est vrai que l’ Amour est le thème éternel de toute poésie et qu’à l’in
Or, à ne l’envisager qu’à ce dernier point de vue, on peut dire que l’ Amour ne fut jamais si mêlé d’aigreurs, de fiel, de tro
de France et de Pologne, troisième du nom, les couplets antiques de l’ Amour alterné et « pétrarquisent » indifféremment en l’
fféremment en l’honneur des belles dames et des mignons de la Cour. L’ Amour est un félin domestique en liberté : la contraint
ec effarement le ciel lointain qui n’est pas fait pour eux. Comment l’ amour innocent de nos pères, l’amour des bergeries en e
qui n’est pas fait pour eux. Comment l’amour innocent de nos pères, l’ amour des bergeries en est-il parvenu à ce point tragiq
ent guère cette obsession à rouvrir : L’Ère auguste des dieux et des amours bizarres, « Bizarres »,, c’est le désaveu qu’ils
l est né d’un pays neuf, dégagé de routine et de faux plis. C’est cet amour affranchi des hontes du sexe, que Nietzsche salua
46 (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)
ue et influera jusque sur la circulation de notre sang ? Est-ce qu’en amour , par exemple, un amoureux sincère n’en est pas co
jet, Freud se range implicitement à une conception subjectiviste de l’ amour . Il est évident que ce désir mobile, déplaçable,
reflet de la projection sur lui de la libido. Il admet donc que tout amour est hallucinatoire et ne cherche dans les êtres é
admet donc pas l’appel, l’attraction d’un être sur un autre, ni que l’ amour puisse jamais naître d’affinités réelles et objec
stres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’ amour , en me remplissant d’une essence précieuse, ou pl
stres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’ amour , en me remplissant d’une essence précieuse : ou p
stres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’ amour , en me remplissant d’une essence précieuse : ou p
emander la permission de vous lire quelques passages de ce prodigieux Amour de Swann, qui est un des plus beaux romans de pas
Vinteuil auquel il va être fait allusion a servi comme de devise à l’ amour de Swann et d’Odette pendant toute la période où
devise à l’amour de Swann et d’Odette pendant toute la période où cet amour fut réciproque et heureux. Mais le concert reco
ridicules le frappaient d’autant plus douloureusement qu’ignorant son amour , incapables, s’ils l’avaient connu, de s’y intére
les profondeurs de son être, trompés par ce brusque rayon du temps d’ amour qu’ils crurent revenu, s’étaient réveillés, et à
ité voluptueuse en connaissant les plaisirs des gens qui vivent par l’ amour . Il avait cru qu’il pourrait s’en tenir là, qu’il
vraiment possédées, mais s’ils n’avaient pas favorisé et protégé son amour , à provoquer chez Swann cette ivresse où il s’att
en eu qui ressemblât à ma grand-mère, parce que dans ma légèreté, mon amour du plaisir, mon accoutumance à la voir malade, je
olument positive. Pour le prouver nous analyserons sa conception de l’ amour , qui porte des marques particulièrement frappante
nète pouvant le tenir au courant de la vie de sa maîtresse. Aussi son amour de la sincérité n’étant pas désintéressé, ne l’av
Oh ! Mme Verdurin, en ce moment, il n’y en a que pour moi, je suis un amour , elle m’embrasse, elle veut que je fasse des cour
otions d’art et enfin de sentiments proprement dits, parmi lesquels l’ amour occupe tout naturellement la place à laquelle il
ière la conception que Proust se fait et cherche à nous imposer, de l’ amour . Comme préface à cette étude, il faut nous rappel
). Eh bien, la formidable originalité de Proust dans son analyse de l’ amour est, comme l’a remarqué très justement, le premie
purement subjectif : Faire entrer le relatif dans la conception de l’ amour , observe Jaloux, et l’affranchir de ce mythe de
s’y est pris pour souligner la véritable infériorité de tout ce que l’ amour veut nous faire prendre pour des réalités hors de
indications par quelques textes et quelques remarques. Repensons à l’ amour de Swann. Comme un thème constant, et comme un ab
ridicules le frappaient d’autant plus douloureusement qu’ignorant son amour , incapables, s’ils l’avaient connu, de s’y intére
i affirmait la réalité 52. Et ceci encore : Il sentait bien que cet amour c’était quelque chose qui ne correspondait à rien
l’œuvre le thème revient de la parfaite subjectivité de tout ce que l’ amour nous fait éprouver. On sent Proust lutter sans ce
pelez la phrase d’une profondeur admirable par laquelle se termine Un amour de Swann : Dire que j’ai gâché des années de ma
s années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’étai
elé que la petite qui m’avait déplu. Cela suffit à faire commencer un amour 56. Ce dernier aspect sous lequel Proust se repr
er un amour 56. Ce dernier aspect sous lequel Proust se représente l’ amour nous amène à cet autre sur lequel je voudrais ins
é que les autres : il s’agit de la dépendance, de la solidarité, de l’ amour et de la douleur, du désir et de l’angoisse. C’es
angoisse. C’est ici le centre, je crois, de la pensée de Proust sur l’ amour , et en même temps le point où cette pensée attein
se avec une complaisance de plus en plus cruelle), sur ce thème que l’ amour est déterminé par une certaine angoisse, et n’est
ristesse ». Déjà dans Swann vous vous rappelez que ce qui déclenche l’ amour de Swann pour Odette c’est le fait qu’il ne l’a p
Proust s’écrie admirablement : De tous les modes de production de l’ amour , de tous les agents de dissémination du mal sacré
ui la source de craintes infinies, qui déclenche ou plutôt qui fixe l’ amour du narrateur pour elle : Les mots : « Cette amie
ences et de la conception habituelle que la douleur est la cause de l’ amour dont elle semble découler, que c’est non pas la d
couler, que c’est non pas la désharmonie qui se révèle, au cours d’un amour , entre les aspirations de l’amant et la nature de
c’est cette souffrance qui est la cause, le ferment et le levain de l’ amour . Je pourrais apporter ici d’innombrables textes o
e force variable, mais avec un entêtement significatif. Tout ce que l’ amour donne de plaisir ou de bonheur, Proust n’en voit
aimé, de la souffrance latente qui le constitue. En réalité dans l’ amour il y a une souffrance permanente, que la joie neu
ur les faits et gestes de l’être aimé s’établisse dans l’esprit, et l’ amour s’en ira : Sa douleur aurait fini par s’apaiser
our s’en ira : Sa douleur aurait fini par s’apaiser et peut-être son amour par s’éteindre 60. Et plus loin : Le sentiment q
ment qu’il éprouvait… n’étant plus mêlé de douleur, n’était plus de l’ amour 61. Dans la Prisonnière cette conception pessimi
de l’amour 61. Dans la Prisonnière cette conception pessimiste de l’ amour atteint une intensité effroyable. L’on y trouve d
té effroyable. L’on y trouve des cris comme celui-ci : J’appelle ici amour une torture réciproque 62. Et ceci qui touche au
on faire un mouvement pour se préserver de la mort dans un monde où l’ amour n’est provoqué que par le mensonge et consiste se
i longuement sur l’étroitesse des rapports que Proust dénonce entre l’ amour et la douleur (il aurait fallu aussi montrer l’au
a même idée : la jalousie conçue comme cause, et non comme effet de l’ amour ), c’est parce que rien ne peut mieux montrer le c
s. Il faut se rendre compte de la hardiesse qu’il y avait à aborder l’ amour dans cet esprit. E. Jaloux l’a bien marqué : Il
ons, Il faut tenir compte de la force intrinsèque de ces illusions. L’ amour est tout naturellement producteur d’absolu ; il a
ions les plus belles, les plus puissantes du génie humain. Dénoncer l’ amour , le traduire devant le tribunal de l’intelligence
e vous signaler la dernière fois. Cette conception subjectiviste de l’ amour que nous avons extraite de l’œuvre de Proust et s
Il y a chez nos deux auteurs, de toute évidence, l’idée commune que l’ amour existe tout entier à l’avance chez le sujet et qu
teurs se trouvent en accord secret, c’est celui des relations entre l’ amour et la douleur, entre le désir et l’angoisse. Je n
st de l’inquiétude comme origine principale (et non comme effet) de l’ amour . Vous vous rappelez le passage que je vous citais
vous citais la dernière fois : De tous les modes de production de l’ amour , de tous les agents de dissémination du mal sacré
r nous 66. Ce qui est dans la pensée de Proust c’est évidemment que l’ amour à l’état non fixé est essentiellement anxiété et
tuite, devenant à ce degré intolérable, elle se résout brusquement en amour , qui se trouve alors porter sur l’être que le has
e d’une dépendance et d’un conditionnement mutuel de la haine et de l’ amour  ; rien de plus profond que cette façon de les rep
paraît être d’ailleurs de réfléchir d’abord sur leur conception de l’ amour , plus spécialement sur celle que Proust nous en p
aloux a bien marqué le rapport entre la conception subjectiviste de l’ amour chez Proust, et la conception plus générale qu’il
tra d’étendre les remarques que nous allons faire sur la théorie de l’ amour à l’ensemble des découvertes psychologiques de Pr
rée pour nous de nous entretenir ainsi calmement, objectivement, de l’ amour , sans nous laisser entraîner à aucune des déclama
ion n’est pas là. La question est de savoir si ce que Proust dit de l’ amour est vrai ou non. Comme dit Freud quelque part : q
ue Proust nous propose pour étudier et comprendre les phénomènes de l’ amour , nous sommes obligés de répondre qu’elle est d’or
plus de réalités, et plus incontestables. Devant le monstre qu’est l’ amour , si nous faisons preuve de cette « virilité menta
plus grandes passions, comment pourriez-vous nier que l’appétit de l’ amour , que l’amour virtuel ait précédé chacun de vos am
passions, comment pourriez-vous nier que l’appétit de l’amour, que l’ amour virtuel ait précédé chacun de vos amours pour les
e l’appétit de l’amour, que l’amour virtuel ait précédé chacun de vos amours pour les êtres à qui vous vous êtes enchaînés, co
s notre cœur » ? N’est-il pas évident que c’est la douleur qui fait l’ amour et qu’il n’y a pas d’amour partagé ? N’est-il pas
as évident que c’est la douleur qui fait l’amour et qu’il n’y a pas d’ amour partagé ? N’est-il pas évident que « chaque être
orsque vous réussissez par hasard à entraîner l’autre être dans votre amour , il évolue d’une façon absolument étrangère à la
N’est-il pas évident que le plus grand bonheur que puisse apporter l’ amour est ou bien une exaltation solitaire, dont l’autr
ntrons en nous-mêmes, nous nous apercevons qu’à aucun moment de notre amour , et même lorsqu’il était le plus grand, nous n’av
aimé. Et encore, si nous prenons maintenant les deux partenaires de l’ amour ensemble, n’est-il pas vrai que les moments d’acc
pessimisme, qu’il y a des moments tout au moins où sa conception de l’ amour me paraît un peu partiale, ou plutôt inégale à so
partiale, ou plutôt inégale à son objet, et où certains éléments de l’ amour me paraissent avoir été négligés par lui. Je suis
Il y a deux points sur lesquels la conception que Proust se fait de l’ amour me semble pouvoir et devoir être corrigée ou comp
ent raison de prétendre que lu valeur morale n’entre pour rien dans l’ amour qu’il déclenche) mais il ne me paraît pas possibl
influence sur le choix que nous faisons de lui pour l’aimer, et que l’ amour qu’il récolte soit déterminé uniquement par des c
c’est que ce quelque chose n’a pas besoin du tout, pour déterminer l’ amour , d’être une promesse de bonheur, ni même de const
être qui s’annonce à notre cœur et le prévienne, je pense même que l’ amour ne peut atteindre une certaine intensité et prend
analysé suffisamment. Sans doute il est bien hardi de prétendre que l’ Amour de Swann pour Odette n’était pas une passion. Et
pas lui-même, pas son bonheur, pas sa vie, pas la satisfaction de son amour . Proust dit de lui : En somme il mentait autant
qu’elle, il n’était pas moins égoïste 71. Quand l’égoïsme survit à l’ amour , on ne peut pas dire qu’il y ait passion. Ou alor
itablement enclin à prendre. Et c’est là encore un autre élément de l’ amour que Proust semble avoir négligé, ou voulu ignorer
rs soi ; il ne sait pas séduire. Cela aussi pourtant fait partie de l’ amour , sinon toujours, du moins dans beaucoup de cas. D
urs, du moins dans beaucoup de cas. Dire que Don Juan n’a pas connu l’ amour serait vraiment un peu paradoxal. Et cela seuleme
— je vous avais bien prévenu que notre critique de sa conception de l’ amour nous permettrait de nous élever graduellement, à
in. Ce que nous venons de remarquer des lacunes de sa conception de l’ amour pourrait se résumer ainsi : Proust nie, ou méconn
a sentait présente, comme une déesse protectrice et confidente de son amour , et qui pour pouvoir arriver jusqu’à lui devant l
royait la lire dam les visages des indifférents qui considéraient son amour comme une divagation sans importance. C’est que
eu musiciens — qui ensuite les méconnaîtraient dans la vie, en chaque amour particulier qu’ils verraient naître près d’eux. S
ne année que lui révélant à lui-même bien des richesses de son âme, l’ amour de la musique était pour quelque temps au moins n
es de l’intelligence. Swann s’y reportait comme à une conception de l’ amour et du bonheur dont immédiatement il savait aussi
fus tout de suite plongé. C’est la deuxième partie de l’ouvrage : Un amour de Swann, qui me bouleversa d’abord le plus forte
is dans un nouveau monde. J’avais la sensation de voir s’ouvrir sur l’ amour une porte que jamais personne n’avait remarquée e
ouvenir, une fois éveillés. On y trouve une peinture des dessous de l’ amour , si j’ose dire, j’entends par là de tout ce que n
t comme les molécules obscures de notre sentiment. À travers tout cet Amour de Swann, qui forme la seconde partie de Du côté
te de Vinteuil vient brusquement apporter le souvenir du temps où son amour était partagé et heureux : Mais le concert reco
ridicules le frappaient d’autant plus douloureusement qu’ignorant son amour , incapables, s’ils l’avaient connu, de s’y intére
les profondeurs de son être, trompés par ce brusque rayon du temps d’ amour qu’ils crurent revenu, s’étaient réveillés, et à
ité voluptueuse en connaissant les plaisirs des gens qui vivent par l’ amour . Il avait cru qu’il pourrait s’en tenir là, qu’il
es de l’intelligence. Swann s’y reportait comme à une conception de l’ amour et du bonheur dont immédiatement il savait aussi
les maîtresses que j’ai le plus aimées n’ont coïncidé jamais avec mon amour pour elles. Cet amour était vrai, puisque je subo
i le plus aimées n’ont coïncidé jamais avec mon amour pour elles. Cet amour était vrai, puisque je subordonnais toutes choses
vais attendues. Mais elles avaient plutôt la propriété d’éveiller cet amour , de le porter à son paroxysme, qu’elles n’en étai
d je les entendais, je ne trouvais rien en elles qui ressemblât à mon amour et pût l’expliquer. 55. Du côté de chez Swan
47 (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »
qu’il faut mourir ! (8) Le Rossignol prend sa volée, (7) Au château d’ Amour s’en va. (8) J’ai vu passer la belle Hélène Qui p
au pommier, beau pommier Aussi chargé de fleurs. Que mon cœur l’est d’ amour … Ces vers ne sont strictement rimés que par hasa
r hasard : Vous avez pâle mine, Je vois à vos jolis yeux bleus Que l’ amour vous domine, L’assonance remplace la rime. Va m
ime, ni assonance, ainsi la ballade qui commence ainsi : J’ai fait l’ amour sept ans, Sept ans sans en rien dire, Ô beau ross
sept ans, Sept ans sans en rien dire, Ô beau rossignolet, J’ai fait l’ amour sept ans, Sept ans sans en rien dire. On voit ce
neige, Belle comme le jour, A qui trois capitaines Ont voulu faire l’ amour . Le plus jeune des trois La prit par sa main bla
apparaît comme uniquement en quête du plaisir, et principalement de l’ amour . Si l’amour est souvent tragique, le mariage est
me uniquement en quête du plaisir, et principalement de l’amour. Si l’ amour est souvent tragique, le mariage est grotesque ou
se sans remède ; mais telle autre dit bellement la joie héroïque de l’ amour , comme la Fille dans la Tour, dont voici une vers
Vous, père et mère, qui m’aimez tant ! — Ma fille, il faut changer d’ amour , Ou bien vous irez dans la tour. — J’aime mieux a
ns la tour. — J’aime mieux aller dans la tour Que de jamais changer d’ amour  ! — Qu’on fasse venir mes estafiers, Mes geôlier
la terre Et les côtés mangés des vers. — Ma fille, il faut changer d’ amour Ou bien vous resterez dans la tour — J’aime mieux
ns la tour — J’aime mieux rester dans la tour Que de jamais changer d’ amour  ! La Triste Noce, assez peu connue, est, dans sa
ce qui est fort rare, elle paraît intacte et complète : J’ai fait l’ amour sept ans, Sept ans sans en rien dire, Ô beau ross
sept ans, Sept ans sans en rien dire, Ô beau rossignolet, J’ai fait l’ amour sept ans Sept ans sans en rien dire. Mais au bou
48 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »
errière : Alcée. — La poésie passionnée, dans la mythologie et dans l’ amour  : Sapho. — Perfection de l’art grec. La plus gra
humaines et modérées, et lui rendit plus, en exemples de grandeur, en amour du travail et de la gloire, qu’il ne lui ôtait en
cessa d’écrire. Mêlant ses combats, ses naufrages, ses factions, ses amours , il avait composé plusieurs livres de courtes poé
; mais on doit le présumer, sur la renommée du poëte. Dans ses vers d’ amour , à part ce qu’il faut rejeter avec dégoût, on ne
Ailleurs, Alcée innovait encore dans l’histoire d’un autre dieu, de l’ Amour , ce premier-né du Chaos, selon la tradition d’Hés
décombres des scoliastes. Il semble qu’avec ou après la passion de l’ amour , Sapho avait eu celle de la gloire. L’espérance d
ne serait jamais oubliée ». Elle disait vrai. Son nom vivra, comme l’ amour . Il est vrai que, pour nous, ce qu’elle décrit, c
me des signes qu’avait sentis et marqués sur elle-même Sapho saisie d’ amour  : « Les symptômes, dit Plutarque, étaient les mêm
ne. » Nous ne voudrions pas d’autre réponse que cette nosologie de l’ amour à la bonne foi des critiques allemands qui rêvent
ces humains. L’usage se maintint et s’adoucit ; et les pénitents de l’ amour , ceux que cette passion conduisait à Leucade, ava
le fut inspirée. Après les élans et les aveux de son propre cœur, ses amours , ses jalousies, elle eut pour sujet de ses vers l
r, tous les poëtes cédaient à Sapho le soin de célébrer le culte de l’ amour . « C’est elle qui prépare et anime la fête, orne
s, fait avancer Aphrodite sur le char des Grâces entouré du chœur des Amours , attache avec une tige d’hyacinthe les cheveux de
au souffle de l’air. Puis, en avant des roues, elle a placé d’autres Amours aux ailes et à la ceinture dorées, conduisant le
. « Mais viens de ce côté, si jamais tu écoutas ma voix dominée par l’ amour , et si, quittant la maison de ton père, tu descen
it pour ma folle ardeur, quelle persuasion, quels filets à captiver l’ amour je veux avoir. — Qui donc, ô Sapho ! t’a fait inj
dont la poésie et la musique, l’imagination et les sens, l’idéal et l’ amour , ont parfois enchanté l’âme humaine. 62. Horat.
49 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »
oir et de bonne grâce. Tout enfants qu’ils sont encore, ils parlent d’ amour , non pour l’avoir senti autrement qu’on peut le s
a faire repousser de nouveau. » — Daphnis, à l’une de ses répliques d’ amour , dira : « Et moi aussi, hier, une jeune fille aux
u’il a fait l’autre jour, dit-il, sur la montagne. C’est un couplet d’ amour en faveur d’un objet chéri, lequel est sur le poi
de se faire chanter par Tityre toutes sortes de belles chansons, et l’ amour du bouvier Daphnis pour une étrangère, et Comatas
ue tu es ami des Muses. » Et après avoir touché légèrement son propre amour pour une certaine Myrto, il en vient à célébrer c
toutes les cordes en lui. Il eut également celle de la passion, de l’ amour  ; il le ressentit comme le font le plus habituell
ue infidélité et quelque distraction qu’il s’était permise ; un autre amour l’avait un moment séduit : c’est un retour, une s
t final, dans lequel il proteste ardemment de son intime et véritable amour , le voici : « La cigale est chère à la cigale, la
emel d’Horace. Théocrite serait compté encore parmi les peintres de l’ amour , lors même qu’il n’aurait pas composé des pièces
au bord de cet antre n’avances-tu plus la tête en m’appelant ton cher amour  ? Est-ce donc que tu m’as pris en haine ?… Que ne
ias, de Milet : « Il n’existe, Ô Nicias ! aucun autre remède contre l’ amour , ni baume ni poudre, à ce qu’il me semble, aucun
ièce finit sur ce retour : « C’est ainsi que Polyphème conduisait son amour en chantant, et cela lui réussissait mieux que s’
ir le pâtre colossal le prendre sur ce ton et faire l’enfant, comme l’ Amour piqué qui s’en viendrait bouder sa mère. On a bea
er des diverses sortes de peintures, et en particulier de celles de l’ amour  : « Les anciens, dit-il dans son discours sur l’É
anciens, dit-il dans son discours sur l’Églogue, n’ont guère traité l’ amour que par ce qu’il a de physique et de grossier ; i
les hommes apparemment n’étaient pas alors plus avancés en matière d’ amour , et les poëtes de ce temps n’auraient pas plu si
ue l’image de convulsions qui ne passent pas le jeu des organes : « L’ amour n’y paraît, ajoute-t-il, que comme une fièvre ard
fameux exemple de la Phèdre de Racine, qui remet en spectacle ce même amour reproché par lui aux anciens, le critique s’en ti
que de choix, dit-il, devient ici le chef-d’œuvre de l’art. Comme cet amour de Phèdre la jette dans de grands crimes, elle ne
s (c’est Vénus tout entière, etc., etc.) ; et d’ailleurs, puisque cet amour est combattu, on regagne à la noblesse des remord
n’ont pas changé le fond de la nature humaine, ont du moins donné à l’ amour chez les modernes une tout autre forme que chez l
evenu assez facile à quiconque réfléchit et compare. Hier encore, cet amour d’Antiochus pour Stratonice, qui rebutait si fort
e fille de condition moyenne et honnête, qui s’est prise violemment d’ amour , qui a fait les avances et qui se voit délaissée
accompli ; il se réservait de prendre ailleurs sa revanche en fait d’ amour , et, sans s’attaquer à la violente et brève Simét
morte ou vivante, ni qu’il n’a frappé à la porte, l’indigne ! Certes Amour , certes Vénus, possédant son cœur volage, s’en so
a déesse, puisse de même le Myndien Delphis fondre à l’instant sous l’ amour  ! Et comme je fais tourner ce fuseau d’airain, qu
sant un cri comme si elle ressentait une morsure : « Ah ! ah ! odieux Amour , pourquoi, te collant à moi comme une sangsue de
n de Bérénice et de ses mélodieux ennuis. Nous sommes en plein dans l’ amour antique, dans celui de Phèdre, mais d’une Phèdre
-je toute ma pensée ? nous ne sommes pourtant pas si loin encore de l’ amour moderne, toutes les fois que cet amour se rencont
urtant pas si loin encore de l’amour moderne, toutes les fois que cet amour se rencontre (ce qui est rare) dans toute son éne
que je suis seule, poursuit Simétha, par où viendrai-je à pleurer mon amour  ? par où commencerai-je ? Qui est-ce qui m’a appo
s sortes de bêtes sauvages, parmi lesquelles une lionne. « Écoute mon amour , d’où il m’est venu, auguste Diane ! « Et Theucha
lin à longs plis et enveloppée du manteau de Cléariste. « Écoute mon amour , etc.  » (C’est le refrain de cette seconde parti
r ils quittaient à l’instant le beau travail du gymnase. « Écoute mon amour , d’où il m’est venu, auguste Diane ! « Sitôt que
et je restai dans le lit gisante dix jours et dix nuits. « Écoute mon amour , etc. « Et mon corps devenait par moments de la c
n ne m’allégeait, et cependant le temps allait toujours. « Écoute mon amour , etc. « C’est ainsi que j’ai dit à la servante le
équente, c’est là qu’il lui est doux de passer le temps. « Écoute mon amour , etc. « Et quand tu l’apercevras seul, tout douce
ue je l’aperçus franchissant le seuil d’un pied léger ; « (Écoute mon amour , d’où il m’est venu, auguste Diane !) « Tout enti
ut point pareille en mon beau corps à une image de cire. « Écoute mon amour , etc. « Et m’ayant regardée, l’homme sans tendres
hissent tout haut sa réflexion secrète : « A ce qu’il semble, dit-il, Amour brûle souvent d’une flamme plus ardente que Vulca
50 (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145
, c’est que le poète l’aurait étouffé. V Les Patriciennes de l’ Amour [V-VII]. Le Constitutionnel, 21 mars 1870. Le
[V-VII]. Le Constitutionnel, 21 mars 1870. Les Patriciennes de l’ Amour  ! Voilà un titre qui fait rêver ! On se dit, avan
r le livre : qu’est-ce que cela peut bien être, Les Patriciennes de l’ Amour  ? Des patriciennes, quand il n’y a plus de patric
mour ? Des patriciennes, quand il n’y a plus de patriciennes, et de l’ amour , par-dessus le marché, quand il n’y a presque plu
s, et de l’amour, par-dessus le marché, quand il n’y a presque plus d’ amour  ! Est-ce que Xavier Aubryet, qui n’est pas très f
s son livre et qui sont, comme il les appelle : les Patriciennes de l’ Amour , parce qu’elles sont la Noblesse de l’Âme, comme
ssances morales de ce temps-ci, et s’il a écrit Les Patriciennes de l’ Amour , ce n’est probablement pas qu’il les ait jamais r
tres, peu patriciennes, et, disons le mot, même un peu canailles de l’ amour … et que, de mépris pour celles-là, il a trouvé bo
quatre à cinq Nouvelles publiées sous le titre des Patriciennes de l’ Amour . Ce serait là plutôt une œuvre de moraliste, qui
e manière de gourmander les nôtres que d’écrire Les Patriciennes de l’ Amour jusque sur la moustache des cocottes et des coqui
ange qui ne tourne jamais à l’acide, — ce livre des Patriciennes de l’ Amour qui est un livre de mécontent distingué, de sybar
s qui l’ont fait misanthrope, et qui semble dire aux plébéiennes de l’ amour , tout le long de son livre des Patriciennes : La
n’est plus le sens du monde, n’y est pas. Parmi ces patriciennes de l’ amour humain, il n’y a pas la patricienne de l’amour di
ces patriciennes de l’amour humain, il n’y a pas la patricienne de l’ amour divin, qui serait pour moi la Dogaresse de toutes
vin, qui serait pour moi la Dogaresse de toutes ces Patriciennes de l’ Amour  ! La dévote, et la dévote qui ne céderait pas à V
mettre. Xavier Aubryet, qui n’a peur du ridicule ni de rien dans son amour des êtres purs, et qui en fait même une si jolie
es, dont Aubryet a voulu, en écrivant son livre des Patriciennes de l’ Amour , donner la tentation aux âmes encore nobles et au
J’ai signalé le peintre après le moraliste dans Les Patriciennes de l’ Amour , mais il fallait qu’il y eût encore le romancier,
romancier que Xavier Aubryet a voulu y mettre. Ses Patriciennes de l’ Amour sont des nouvelles, et des nouvelles, ne vous y t
ouvelle », que Xavier Aubryet n’est jamais dans Les Patriciennes de l’ Amour  ! Il ne sait pas entasser la vie et l’action, com
rée du vulgaire que j’estime tant dans l’auteur des Patriciennes de l’ Amour . Ce n’est pas, comme le xviie  siècle, qui la nom
51 (1887) George Sand
sa naissance à cheval, comme elle le disait, sur deux classes, à son amour pour sa mère, contrarié et brisé par des préjugés
e sa jeunesse, de sa passion, de son idéal, se donne tout entier à un amour exclusif et disproportionné qui le met en lutte,
é et du milieu où elle se trouvait. Avec de pareilles dispositions, l’ amour du roman, sans qu’elle sût encore ce que c’était
et les pièces féeriques du boulevard, « si bien que les anges et les amours , la bonne vierge et la bonne fée, les polichinell
dans une âme ignorante de ses propres forces. » Un jour arriva où son amour profond et tranquille pour la mère Alicia ne lui
ndra les souvenirs de cette période de sa vie dans un récit brûlant d’ amour divin, dans Spiridion, ou plutôt dans les premièr
et qui la prit tout de suite à gré, « tout en ne lui parlant point d’ amour , et s’avouant peu disposé à la passion subite, à
principale du livre. Ce type représente généralement la passion de l’ amour , puisque presque tous les romans sont des histoir
sion de l’amour, puisque presque tous les romans sont des histoires d’ amour . Selon la théorie annoncée (et c’est là qu’elle c
héorie annoncée (et c’est là qu’elle commence), il faut idéaliser cet amour , ce type par conséquent, et ne pas craindre de lu
nt, gémissantes et passionnées, débordantes de lyrisme, à propos de l’ amour , à propos de la religion, à propos de la vie huma
c’est pour son propre compte qu’elle s’intéressait à la peinture d’un amour naïf et profond, exalté et sincère, passionné et
noble maison brisée, un foyer anéanti. —Jacques, c’est son idéal de l’ amour dans l’homme (comme Indiana est son idéal de l’am
t son idéal de l’amour dans l’homme (comme Indiana est son idéal de l’ amour dans la femme) ; c’est un stoïcien devenu amoureu
ation de ses joies coupables et la honte de son bonheur adultère. — L’ amour dans une nature gracieuse et faible qu’il exalte
ur dans une nature gracieuse et faible qu’il exalte et qu’il brise, l’ amour encore, mais dans une nature sauvage qu’il dompte
qui blasphème, qui maudit, qui s’attendrit jusqu’à l’extase ; c’est l’ amour qui s’injurie lui-même sans pitié et qui analyse
ntureuse qui trouve à se répandre en liberté dans des fictions dont l’ amour est le thème perpétuellement varié. A-t-on jamais
failli troubler le cours harmonieux d’une longue existence, vouée aux amours faciles ! Et Lavinia, qui pourrait l’oublier ? No
ffrant, malade, déjà cruellement éprouvé par la douleur, trompé par l’ amour , comme si, après quelques années à peine d’expéri
travers la variété éblouissante des aventures, c’est la peinture de l’ amour noble aux prises avec les tentations et les surpr
ou de l’opinion, en un mot, contre tout ce qui gêne le libre élan des amours vrais. C’est enfin la poursuite inquiète et passi
ces premiers chants. Chacune de ces œuvres est un poème consacré à l’ amour divin et surtout à l’amour humain, tous les deux
ne de ces œuvres est un poème consacré à l’amour divin et surtout à l’ amour humain, tous les deux fort étonnés d’être si inti
. Le fond de l’œuvre est, ou du moins devrait être, le contraste de l’ amour généreux et vraiment grand de Pierre Huguenin, av
st bien observé et vraiment beau, c’est l’effet de ce faux et mauvais amour sur Amaury. Ce cœur bien doué, mais faible, dupe
qui est vrai aussi, et admirablement décrit, c’est l’effet d’un noble amour sur Pierre Huguenin ; c’est la peinture de son él
ement simple et pure, dont le charme naïf inspire de l’amitié ou de l’ amour à tous ceux qui la rencontrent, et qui s’en étonn
fantasmagorie des vieilles ruines et des grands souterrains, dans son amour pour le jeune comte Albert si longtemps combattu
émotions douloureuses d’une passion énigmatique qui l’attire comme un amour permis et qui l’effraye comme une sorte d’adultèr
si prolixe et si nuageux ! S’il aime Consuelo, qu’il lui parle de son amour et qu’il ne lui commente pas sans fin, dans une h
ces deux principes arbitrairement divisés. Elle voulut sanctionner l’ amour , l’égalité, la communauté de tous, les éléments d
isme dans les brillantes aventures de son Piccinino, elle revint avec amour à la veine d’or où elle avait déjà recueilli un t
poèmes épiques, pour servir de prétexte aux premières effusions de l’ amour naissant ? Mais pendant que se déroulait cette ép
esse croissante de la Fanchon, transformée par le charme magique d’un amour vrai ! Ce fut un succès de grâce renaissante. Les
u même nom, cette étrange hallucination, ce rêve rétrospectif sur les amours et la religion antédiluviennes, qu’elle a intitul
qui condamne tout roman à n’être, plus ou moins, que l’histoire d’un amour malheureux. Ce sera donc encore l’éternelle lutte
ire d’un amour malheureux. Ce sera donc encore l’éternelle lutte de l’ amour contre les obstacles qui l’entourent à chaque pas
éclats de leur colère. Quand tout semble conspirer au bonheur de cet amour partagé et béni, d’où vient donc l’obstacle ? D’o
aine dont elle se montre passionnément occupée : les lois sociales, l’ amour , la nature, les idées, le sentiment du divin dans
Trois sources d’inspiration semblent intarissables chez Mme Sand : l’ amour , la passion de l’humanité, le sentiment de la nat
blement et finissent par disparaître. Il semble, à l’en croire, que l’ amour est l’unique affaire de la vie, que la vie elle-m
de France, la Comtesse de Rudolstadt, le Meunier d’Angibault, c’est l’ amour qui est l’initiateur suprême à la doctrine égalit
qu’il y a d’activité virile ou d’héroïsme dans le monde a pour but l’ amour à mériter ou à conquérir. Si l’opinion sociale ou
e pas que l’existence a ses exigences et ses devoirs. Il vit avec son amour et de son amour, dans l’immobilité d’une extase o
tence a ses exigences et ses devoirs. Il vit avec son amour et de son amour , dans l’immobilité d’une extase orientale, que tr
eulement ses fureurs et ses désespoirs. — La raison de vivre, c’est l’ amour  ; le droit de vivre cesse avec lui. Ceux qui pers
sistent à traîner sur la terre l’inutile fardeau d’une existence sans amour sont des âmes faibles qui n’ont pas su trouver en
, qui n’ont pas l’énergie de la mort, n’ont pas eu celle du véritable amour . André, après la mort de Geneviève, se promène ma
gitations et les terreurs de la faiblesse. Voyez les vrais héros de l’ amour , ils sauront quitter la vie quand l’amour les qui
Voyez les vrais héros de l’amour, ils sauront quitter la vie quand l’ amour les quittera. Valentine mourra de la mort de Béné
hi, va chercher une mort inconnue dans les glaciers. À qui n’a plus l’ amour il ne reste plus rien à faire en ce monde. Ainsi
exécrait le plus violemment dans les romans de Thackeray, c’est que l’ amour y est représenté (à la façon française) comme s’é
r toute notre existence et en formant le grand intérêt ; tandis que l’ amour , au contraire (la chose qu’on appelle l’amour), e
intérêt ; tandis que l’amour, au contraire (la chose qu’on appelle l’ amour ), est confiné à un très petit nombre d’années de
objets infiniment plus importants… À vrai dire, toute l’affaire de l’ amour est une si misérable futilité qu’à une époque hér
ins d’en ouvrir la bouche6 ? » Qui a raison ? Si l’on s’étonne que l’ amour soit, non pas le plus grand, mais presque l’uniqu
rtement que Mme Sand, je dirai plus candidement, abusé de Dieu dans l’ amour . Certes il y a de nobles passions qui grandissent
Mais quel enthousiasme indiscret et périlleux d’appliquer à tous les amours , quels qu’ils soient, cette complaisante faveur d
 ! Écoutez Mme Sand nous retracer à sa façon les hautes origines de l’ amour  : « Ce qui fait l’immense supériorité de ce sent
me suis jamais imposé la constance comme un rôle. Quand j’ai senti l’ amour s’éteindre, je l’ai dit sans honte et sans remord
gulière fonction pour la Providence, d’appeler Jacques à de nouvelles amours  ! Du reste, Jacques fait des prosélytes à sa doct
os de Mme Sand croient rendre à Dieu une sorte de culte en cédant à l’ amour . Les amants prennent tout à coup, dans leurs exta
e suis dans un état surnaturel… Je me trouve tel que Dieu m’a fait. L’ amour primordial, le principal effluve de la divinité s
la vie en Dieu », etc., etc. Ce n’est plus seulement un apôtre de l’ amour , c’est un illuminé. Venant de Dieu, l’amour est s
seulement un apôtre de l’amour, c’est un illuminé. Venant de Dieu, l’ amour est sacré. Y céder, c’est faire acte pie ; y rési
Dieu à ces élus d’une nouvelle espèce ? Est-il besoin d’ajouter que l’ amour se légitime par lui-même ? Il est irresponsable,
pas coupables, ils s’aiment. Il n’y a pas de crime là où il y a de l’ amour sincère ». Et ailleurs : « Fernande cède aujourd’
cédé au bout d’un mois. Nulle créature humaine ne peut commander à l’ amour , et nul n’est coupable pour le ressentir et pour
. » Mais où donc s’arrêtera cette indulgence pour les égarements de l’ amour  ? J’ai peur qu’elle ne s’étende bien loin, jusqu’
oyant. L’idéalité sensuelle, voilà le vice secret de presque tous les amours dans Mme Sand. Ses héros s’élèvent aux plus haute
ands sentiments qu’elle symbolise, il faut placer incontestablement l’ amour pur. Mme Sand a voulu en faire la plus brillante
on. Certes elle parle un magnifique langage quand elle s’écrie : « L’ amour , Sténio, n’est pas ce que vous croyez ; ce n’est
origine providentielle de la passion est cet axiome romanesque, que l’ amour égalise les rangs. C’est la société seule qui fai
rée dans la vie. Il y a égalité devant Dieu, il y aura égalité dans l’ amour , qui est son œuvre. Et l’on verra toutes ces nobl
ons et à préparer (elle le croit du moins) la fusion des castes par l’ amour . Qu’y a-t-il de vrai dans cette idée ? L’amour ég
usion des castes par l’amour. Qu’y a-t-il de vrai dans cette idée ? L’ amour égalise-t-il les rangs dans la vie comme dans le
t, dans le cœur de chacune d’elles, une tendance au dévouement dans l’ amour , une sorte d’instinct chevaleresque qui s’exalte
nce plus longue, des obstacles imprévus et cette fois invincibles ? L’ amour survivra-t-il à cette délicate épreuve de l’intim
instincts particulièrement délicats viennent combler ces abîmes où l’ amour , cruellement désappointé, risquerait fort de s’en
ruellement désappointé, risquerait fort de s’engloutir. Sans doute, l’ amour ne consulte pas les règles de la hiérarchie socia
un ouvrier illettré ; surtout que, si elles ont eu le vertige de ces amours disproportionnés, elles poussent l’imprudence au-
ence au-delà, et qu’elles rêvent des unions plus impossibles que leur amour . En tout ceci je ne fais qu’exprimer des doutes e
udre. Qui oserait, sans folie, affirmer qu’il y a quelque chose que l’ amour ne puisse pas faire ? Mais alors c’est à titre d’
s alors c’est à titre d’exception. Nous avons indiqué la théorie de l’ amour dans Mme Sand, si pourtant ce n’est pas forcer le
n ! Comme il y a de grandes et nobles parties dans sa conception de l’ amour  ! Quelle générosité, quelle délicate fierté, quel
nte et fière image de la conscience dans l’art et de l’honneur dans l’ amour , chaste fille religieusement fidèle à un souvenir
e, l’héroïne de la Mare au Diable, qui n’aviez pour inspirer un grand amour que votre ingénuité et qui avez vaincu avec cette
vous avez fait connaître un jour, une heure, la vraie grandeur dans l’ amour vrai. Vous avez ému l’âme de plusieurs génération
ouffle immortel de l’art. La conception que Mme Sand s’est faite de l’ amour n’a pas été indifférente ; elle a eu des conséque
femme à se donner l’un à l’autre par le pacte toujours révocable de l’ amour  ; si cette ferveur qui les fait s’écrier à la pre
our ; si cette ferveur qui les fait s’écrier à la première heure de l’ amour  : « Non pas seulement dans cette vie, mais dans l
pire rôle que le mari. — André n’est ni contre le mariage, ni pour l’ amour adultère. — Enfin dans Valentine, dont le dénouem
et en expiant. » Mais enfin quelle est sa conclusion ? Évidemment cet amour qu’elle édifie et qu’elle couronne sur les ruines
e et qu’elle couronne sur les ruines de l’infâme est son utopie ; cet amour est grand, noble, beau, volontaire, éternel ; mai
ie ; cet amour est grand, noble, beau, volontaire, éternel ; mais cet amour , « c’est le mariage tel que l’a fait Jésus, tel q
un pacte irrévocable d’éléments aussi changeants, aussi fugaces que l’ amour  ? Comment le sacrement social du mariage pourra-t
s dont la conclusion logique était que le mariage tombe de soi avec l’ amour . Rien n’est plus curieux que de voir le même suje
nd elle meurt de la situation fausse où l’a jetée le dépit plus que l’ amour , il apparaît près du lit funèbre ; il reprend à l
Que devient-il dans cet immense laboratoire humanitaire, ce Dieu de l’ amour pur, que Lélia appelait dans sa prière désespérée
ola infailliblement et toujours dans ses heures de détresse, ce fut l’ amour de la nature, un des rares amours qui ne trompent
ans ses heures de détresse, ce fut l’amour de la nature, un des rares amours qui ne trompent pas. Cet amour fut le plus sûr de
ut l’amour de la nature, un des rares amours qui ne trompent pas. Cet amour fut le plus sûr de son inspiration et la moitié a
porter à cette scène enchanteresse où son âme, vaguement impatiente d’ amour , en pressent le mystérieux appel dans la campagne
vibrant ? C’est Bénédict qui s’approche, c’est la rencontre, c’est l’ amour  ; la destinée fait son œuvre. Et André, qui de no
berté de son art, qu’alors qu’elle raconte les troubles délicats de l’ amour naissant, les violentes émotions des cœurs éprouv
, elle attendrit le paysage et ajoute à la grandeur la sympathie. Cet amour de la nature, elle ne l’avait pas pris seulement
vre fleuriste qui prendra tout ce cœur déshérité et qui mourra de cet amour  ! Pas une page ici, pas une ligne qui ne soit du
études qui aient jamais été faites sur une des formes maladives de l’ amour , la jalousie ; je veux parler de Lucrezia Florian
nt où elle en a pris les traits. Le point de départ, ce fut un de ces amours réputés impossibles et qui sont précisément ceux
nt ne se fit pas attendre. À peine la destinée de cet invraisemblable amour s’est-elle accomplie, l’imagination du prince Kar
diana, Valentine, Lélia même et Jacques sont de curieuses études de l’ amour romantique. George Sand, selon son instinct, n’a
xistences, séparées à l’origine par des abîmes et que le plus sincère amour a rapprochées dans la vie, l’élément invraisembla
côté de Mauprat, un des plus charmants et des plus tragiques récits d’ amour . Car, que demander à Mme Sand ? Au fond, elle ne
s d’amour. Car, que demander à Mme Sand ? Au fond, elle ne sait que l’ amour . Elle a prodigué, ici encore, les plus merveilleu
plus sérieux labeur de la pensée, soupçonnée des plus noirs crimes d’ amour , une Marguerite de Bourgogne qui se montre dans u
idèle à un époux qu’elle adore dans l’incognito de son exil errant. L’ amour légitime avec des airs d’aventurier ! Quel rêve e
ui donne le vertige, et dans ce vertige fatal concevant un impossible amour qui le mène au bord des plus grands périls. Le dé
force, les caractères plus d’unité, les passions plus de noblesse, l’ amour plus d’élévation et de durée, le soleil plus d’éc
dour de pendule d’auberge, qui toujours chante et chantera le parfait amour  ». Troubadour, le nom plaît à George Sand, elle l
a Confession d’une jeune fille (1865), Monsieur Sylvestre, le Dernier amour , Cadio (1868), Mademoiselle Merquem, Pierre qui r
52 (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel
e circonspect et timide de Fromentin, son roman des rêves en feu, des amours discrètes qui n’aboutissent pas, de la vie résign
a religion, mais on voit le tournant par lequel cette crainte devient amour  : ou plutôt amour et crainte sont des coupes mome
n voit le tournant par lequel cette crainte devient amour : ou plutôt amour et crainte sont des coupes momentanées, des figur
uit une voie largement frayée par toute la littérature et la poésie d’ amour , et que pour suivre ce beau flot il n’est pas néc
uivre ce beau flot il n’est pas nécessaire d’avoir soi-même éprouvé l’ amour , il suffit d’y porter cette disposition à l’amour
soi-même éprouvé l’amour, il suffit d’y porter cette disposition à l’ amour qui appartient à tous les tempéraments et à tous
al, tout ce Spleen de Paris tournent autour d’une certaine forme de l’ amour , celle qui appartient en propre au pavé d’une gra
on m’entende d’ailleurs bien. Les belles, pures et vraies formes de l’ amour , sont aussi naturelles à la vie de Paris qu’à la
ormes corrompues que prend, non seulement du dehors mais du dedans, l’ amour dans une grande ville ancienne et intelligente, v
son sens. Elle est artificielle comme son objet, artificielle comme l’ amour à l’analyse duquel elle s’applique. Accordons, si
fonde et vraie qui sait bien s’annexer ses contraires apparents. Et l’ amour ne prend dans les vers de Baudelaire une résonanc
t un fait que Baudelaire ne paraît pas avoir connu d’autre forme de l’ amour que celui qui roule son flot dans la rue parisien
l’autre, la figure de deux nostalgies. Il est certain que les vers d’ amour adressés à la Présidente sont aujourd’hui les plu
son beau-père était le revers de cette tendresse pour sa mère, de cet amour trahi qui lui a inspiré la poignante Bénédiction.
tout à la chaleur du sein. L’homme a toujours besoin de caresse et d’ amour . Sa mère l’en abreuve, alors qu’il vient au jour.
ve, alors qu’il vient au jour... Et la forme supérieure et pure de l’ amour devra prendre pour lui cette figure maternelle. L
ur, jusqu’à l’apparition des Fleurs du Mal, leurs plus beaux poèmes d’ amour , du même âge que Baudelaire (elle était née en 18
elaire, le moyen le meilleur d’atteindre son cœur et d’obtenir de son amour tout ce qui dépend de sa volonté, de son intellig
e jaloux ! Ah ! quelle horreur seulement d’y penser ! » La peur de l’ amour , l’horreur de la passion, l’impuissance d’aimer a
lus profond, Tout cet élément maternel, qui détermine chez le poète l’ amour et qui contribue à l’idéaliser, refuse d’entrer d
n comprend d’où venaient des paradoxes apparents comme celui-ci : « L’ amour peut dériver d’un sentiment généreux : le goût de
ne femme intelligente, dit à peu près Baudelaire, c’est se livrer à l’ amour précisément contre-nature. Pareillement, après un
illement, après une unique et cruelle expérience, il jugea qu’aimer d’ amour l’ange gardien, la Muse et la Madone, avoir pour
quivalent, baudelairien ou à peu près, de ce que les hommes appellent amour , il fallut qu’il fût, autour et au-dessous de cet
la volupté stérile et idéale des foules. « Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, co
, âmes désordonnées, Et fuyez l’infini que vous portez en vous. Si l’ amour est, comme le dit Diotime, la production dans la
Du spectacle vivant de ma triste misère Le travail de mes mains et l’ amour de mes yeux ? Telle est cette vie d’artiste que
cales se sont installées dans son sentiment terriblement égoïste de l’ amour . Je n’entends ici égoïsme qu’au sens profond, cel
e de l’amour. Je n’entends ici égoïsme qu’au sens profond, celui de l’ amour dans sa source et dans son essence : on sait, au
leçons. Mais je veux parler de l’égoïsme transcendant qui refusait l’ amour partagé, qui trouvait une beauté dans la froideur
la madone descendue de l’autel vint dans ses bras. « Qu’est-ce que l’ amour  ? dit-il, le besoin de sortir de soi. » Il refusa
oin de sortir de soi. » Il refusa de sortir de lui, il ne connut de l’ amour que le fantôme — les deux fantômes — l’Anteros de
l’idée du péché. C’est même sous cette forme que Baudelaire a conçu l’ amour , sa madone répondant à sa notion de paradis et sa
le à l’âme et aux sens, et dont les prestiges ressemblent à ceux de l’ amour . Il est une perfection de style (la perfection de
scent, des chaînes inattendues. Le collégien devint amoureux, et d’un amour célèbre, puisqu’il formera, avec beaucoup d’embel
ette, mobile et rêveuse, avec de magnifiques yeux. Elle se plut à cet amour plutôt à cause de l’amour qu’à cause de son amour
vec de magnifiques yeux. Elle se plut à cet amour plutôt à cause de l’ amour qu’à cause de son amoureux, elle l’aima de l’aime
x dernières années d’études d’Eugène Fromentin furent occupées de son amour , sans qu’il cessât d’être un brillant élève : il
la haut, et Eugène dut espacer ou cesser ses visites. La place de cet amour resta longtemps en lui unique et vivante. La mort
ire. En même temps qu’il grandissait dans cette présence ardente de l’ amour , Fromentin sentait s’éveiller en lui le goût et l
ne garde d’ordinaire que des souvenirs intellectuels, il aimait. Cet amour ne figure dans Dominique que transposé par le sou
tensité et la violence de celui de Dominique ; mais, à cet âge un tel amour a dû mûrir d’un coup la substance que nous discer
que nous discernons dans ses lettres d’adolescence et de jeunesse ; l’ amour l’a mis dans un état où il se sentait vivre plus
e est l’histoire d’un homme qui a reçu la blessure inguérissable d’un amour sans espoir, et qui de ce naufrage sait sauver le
ments naturels contre cette croyance. Fromentin conte l’histoire d’un amour , un amour qui naît — un amour qui s’épanouit et s
rels contre cette croyance. Fromentin conte l’histoire d’un amour, un amour qui naît — un amour qui s’épanouit et se déchaîne
oyance. Fromentin conte l’histoire d’un amour, un amour qui naît — un amour qui s’épanouit et se déchaîne — un amour retombé
mour, un amour qui naît — un amour qui s’épanouit et se déchaîne — un amour retombé sur la terre dure et qui d’abord s’y bles
la construction du roman. Le Dominique qui a vécu cette sombre vie d’ amour et le Dominique qui l’a vaincue, s’en souvient et
son sujet, contant l’histoire et la vie, le souvenir et l’oubli d’un amour , Fromentin fait à peu près commencer l’existence
rès commencer l’existence vraie de son héros avec la naissance de cet amour . Dominique n’a pas d’enfance au sens tout puéril
beaucoup de souffrances très dures. Dans ce garçon de dix-sept ans, l’ amour trouve comme un beau bois à brûler une sensibilit
re, et celle d’éprouver des sensations intenses devant la nature. Son amour à sa naissance se confond avec ses sensations, et
d’avril. Cette imagination surchauffée a rencontré, sans le savoir, l’ amour . Au retour de cette course, sa tante (il est orph
supposant amoureux, mais de qui ? » On est en général amoureux de l’ amour avant d’être amoureux de quelqu’un, et, pour une
, et, pour une sensibilité fraîche, nourrie aux sources naturelles, l’ amour de l’amour ne saurait se séparer d’une exaltation
une sensibilité fraîche, nourrie aux sources naturelles, l’amour de l’ amour ne saurait se séparer d’une exaltation, d’une déc
et en netteté. Ce jour de fièvre, Dominique a rencontré Madeleine. L’ amour sans objet qui l’enveloppe et l’occupe tout entie
tre s’il continuait à vivre dans son voisinage se guérirait-il de cet amour comme d’une folie. C’est qu’avec cet amour subsis
age se guérirait-il de cet amour comme d’une folie. C’est qu’avec cet amour subsiste en lui la timidité d’un grand garçon gau
de collégien. La peur du ridicule ferait tomber son exaltation et son amour . Mais précisément Madeleine part pour deux mois,
elle, avec son image, et se livrer sans remords et sans crainte à un amour qui aura tout loisir de jeter en lui d’impérissab
Madeleine rêvée par Dominique et Madeleine transformée loin de lui, l’ amour solitaire et secret de l’adolescent entre dans sa
et secret de l’adolescent entre dans sa phase heureuse et lyrique. L’ amour se nourrit à cette heure d’un aliment qui lui suf
e de cœur, de fièvre d’esprit ». Mais tout aveu, toute légitimation d’ amour sont rendus impossibles par cette disproportion d
ntérieure. Ce voyage pendant lequel son absence a fait cristalliser l’ amour de Dominique, il a produit en elle cette mutation
moins du monde puisqu’elle aime sincèrement son fiancé et son mari, l’ amour de Dominique. Dans ce cas une femme s’acquitte ou
s, mais ici artistement disposées, qui conduit cet essai d’amitié à l’ amour . Dominique va à Paris faire ses études avec Olivi
venture de plaisir. Le dégoût que lui inspire cette basse figure de l’ amour déprécie à ses yeux (ce qui est d’une psychologie
déprécie à ses yeux (ce qui est d’une psychologie fine et vraie) tout amour satisfait, et lui fait croire qu’il suffira à son
Madeleine s’était décidée à épouser M. de Nièvres non dans un élan d’ amour , mais parce qu’après réflexion elle avait jugé qu
chez Madeleine plus de souple finesse et autant de force réelle. Cet amour de Dominique qu’elle connaît à présent, Madeleine
ue tout de même sa vie est enrichie, complétée par l’existence de cet amour dangereux. C’était l’état de Dominique aux Trembl
ou moins manquée : elle prend cette figure maternelle dont a besoin l’ amour des nerveux. Une figure maternelle, de pitié et d
mal qu’elle a fait. Rien ne nous avertit, et rien ne l’avertit, que l’ amour soit pour quelque chose dans cette œuvre de répar
ous savons de la nature humaine nous dit qu’un visage de l’inévitable amour y est présent. Il dévore Dominique, qui est homme
’Éloa. Arrive le moment où elle est à bout de forces, puis celui où l’ amour la tient comme la maladie un corps épuisé. Ce qu’
’est pas Dominique, c’est l’homme qui l’aime : un homme peut brûler d’ amour et détester l’amour, mais toute femme, qu’elle vi
c’est l’homme qui l’aime : un homme peut brûler d’amour et détester l’ amour , mais toute femme, qu’elle vive sans amour ou qu’
ûler d’amour et détester l’amour, mais toute femme, qu’elle vive sans amour ou qu’elle meure d’amour, aime l’amour. Cet amour
l’amour, mais toute femme, qu’elle vive sans amour ou qu’elle meure d’ amour , aime l’amour. Cet amour de l’amour où entrent le
toute femme, qu’elle vive sans amour ou qu’elle meure d’amour, aime l’ amour . Cet amour de l’amour où entrent le sentiment de
, qu’elle vive sans amour ou qu’elle meure d’amour, aime l’amour. Cet amour de l’amour où entrent le sentiment de la pitié, c
ive sans amour ou qu’elle meure d’amour, aime l’amour. Cet amour de l’ amour où entrent le sentiment de la pitié, celui de la
résence à Dominique. Ils n’ont pu guérir l’un par l’autre, lui de son amour , elle de sa pitié glissante pour cet amour. Ils g
un par l’autre, lui de son amour, elle de sa pitié glissante pour cet amour . Ils guériront peut-être loin de l’autre. C’est d
nte ». Ainsi l’ambition participe chez lui de la même malchance que l’ amour . Ayant appris que Madeleine et sa sœur sont malad
nt appris que Madeleine et sa sœur sont malades — cette dernière d’un amour aussi désespéré que celui de Dominique — il les r
luttes, épuisée de maladie, épuisée de cette présence dévorante de l’ amour qui consume et fait périr lentement sa sœur à côt
lle pour que Dominique la poursuive, et semble ainsi prendre devant l’ amour une conscience de bête traquée. Ils en sont au po
ppeler des lors Dominique, ainsi d’ailleurs qu’Adolphe, le roman de l’ amour et de la pitié. L’amour-passion exclut la pitié ;
france il finira par la rechercher comme un élément de ce triomphe. L’ amour sans la pitié conduit à l’amour sans pitié, à l’a
er comme un élément de ce triomphe. L’amour sans la pitié conduit à l’ amour sans pitié, à l’amour cruel. Mais la pitié ennobl
ce triomphe. L’amour sans la pitié conduit à l’amour sans pitié, à l’ amour cruel. Mais la pitié ennoblit l’amour, le sauve d
nduit à l’amour sans pitié, à l’amour cruel. Mais la pitié ennoblit l’ amour , le sauve des déchéances et de la mort. « Vous n’
t l’amour, le sauve des déchéances et de la mort. « Vous n’avez pas d’ amour , dit Ellénore à Adolphe, vous n’avez que de la pi
leine, cette pitié est alternative et mutuelle, elle éprouve les deux amours et les deux êtres. Madeleine est conduite vers Do
sse ou de pitié » qui fait laisser par Madeleine à Dominique le mot d’ amour qu’il emportera dans la séparation irrévocable. S
affaibli cette œuvre, n’eussent pas laissé toute la place au drame d’ amour . Mme Arnoux est plus calme, moins tentée que Made
la grisaille d’une utilité) dans la pure atmosphère d’une tragédie d’ amour . Car l’amour seul s’est installé autour de Madele
d’une utilité) dans la pure atmosphère d’une tragédie d’amour. Car l’ amour seul s’est installé autour de Madeleine pour déch
figure de sa sœur Julie, imaginée par Fromentin ; Julie se consume d’ amour pour leur cousin Olivier, en meurt sous l’indiffé
l’indifférence cruelle du jeune homme. Entre ces deux êtres chargés d’ amour désespéré que sont Julie et Dominique, il faut qu
adeleine succombe au vertige. C’est là un de ces tableaux ternaires d’ amour dont Racine avait le goût et dont Andromaque et B
passion avec Pyrrhus, Hermione et Oreste, l’amertume fortifiante de l’ amour héroïsé avec Titus, Bérénice et Antiochus. Adieu
et Antiochus. Adieu, Servons tous trois d’exemple à l’univers, De l’ amour la plus tendre et la plus malheureuse Dont il pui
mentin a varié dans une composition de peintre ses trois figures de l’ amour brisé, dont l’une, Julie, a la valeur d’arrière-p
roman des échecs successifs, des modifications de l’ambition et de l’ amour qui forment le pain quotidien de la plupart des e
it au plaisir. Collégien il n’ignore déjà rien de cette tactique de l’ amour dans laquelle il doit faire sa carrière. Et pourt
mbitions si vulgaires, c’était à la fois le dégoût de lui-même avec l’ amour excessif du bien-être. » Le découragement vient d
Dominique le roman de cette intelligence, appliquée à une aventure d’ amour analogue à celle qu’il avait traversée, à une vie
quel appartient Dominique : ceux qui ont laissé une grande histoire d’ amour n’en ont laissé qu’une. Et enfin les Maîtres d’au
inférieure à l’autre vie, « à la joie de l’énergie, à la douceur de l’ amour , à la beauté de l’enthousiasme, à la saveur sacré
ber, liber, miser . » Il a alors vingt-huit ans, et il ne connaîtra l’ amour physique que vers la quarantaine. Dans quelle mes
(notez qu’il est dans sa quarantième année et ne connaît encore que l’ amour platonique), il confie à son papier que voilà la
mes, et de les initier « à la vie idéale par la pensée aimante, par l’ amour intellectuel. L’âme féminine se donne à qui la fé
existence positive et le parti franc, analogue à sa timidité devant l’ amour . « Je n’ai été ni oriental, ni occidental, ni hom
issure préexistante. « Il contemple, dit-il de lui, le spectacle de l’ amour , et l’amour reste pour lui un spectacle. Il ne cr
istante. « Il contemple, dit-il de lui, le spectacle de l’amour, et l’ amour reste pour lui un spectacle. Il ne croit pas même
53 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
ravir la colline. Une panthère au poil tacheté (personnification de l’ amour des sens) lui barre la route. Ici cinq ou six ver
té des étoiles qui l’accompagnèrent, grâce au mouvement imprimé par l’ amour divin à ces beaux luminaires. Il se livrait à la
e, je suis Béatrice ! Je viens d’un séjour où le désir me rappelle. L’ amour qui m’attendrit me fait parler ! « “Quand je reto
conversation métaphysique où la scolastique tient plus de place que l’ amour , et où une certaine Lucia, vierge et martyre, per
grâce divine, et sollicite Béatrice à voler au secours de son premier amour . Dante reprend courage à l’aspect et aux paroles
e scolastique, c’est l’amant qui parle ; il se souvient de son propre amour , et reconnaît que la séparation est le véritable
aînées dans un océan tumultueux de frimas les ombres dont le feu de l’ amour ici-bas consuma les sens et les âmes. Le Dante es
lles vont passer le plus près de toi, et alors prie-les au nom de cet amour qui les entraîne encore réunies l’une à l’autre ;
uvertes et sans mouvement, s’abattre ensemble sur le doux nid de leur amour , telles elles s’élancèrent du groupe des femmes p
qu’il roule, se perd dans la mer pour y trouver enfin le repos. « “L’ amour , qui s’allume rapidement dans un cœur sensible et
ravi par une mort dont l’horreur irrite encore ma mémoire. « “Ce même amour , qui ne permet à aucun être aimé de ne pas aimer
t ne me laisse pas me séparer de lui, même dans ces tourments. « “Cet amour nous conduisit à une même mort. Le séjour de Caïn
nt sur toi. « “Mais, dis-moi : au temps de tes doux soupirs, à quoi l’ amour vous accorda-t-il de reconnaître que vous vous ai
e tu as un si violent désir de connaître jusqu’à sa première racine l’ amour qui nous perdit, je parlerai comme celui qui parl
parle en pleurant. « “Nous lisions un jour par entraînement comment l’ amour étreignit le cœur de Lancelot. Nous étions seuls
iote Pétrarque. On voit, à sa tendre curiosité sur les secrets de cet amour , combien il avait aimé lui-même Béatrice, et comb
e et dans un même soupir leur première et leur dernière respiration d’ amour  ; Le ciel qui les châtie avec une sévérité morale
voir causé la mort et la damnation de celle qu’il a perdue par trop d’ amour  ; la femme qui répond et qui raconte seule pour t
pour tous les deux, en prenant tout sur elle, par cette supériorité d’ amour et de dévouement qui est l’héroïsme de la femme d
cis si un tel enfer ne vaut pas le ciel… Quoi de plus dans un récit d’ amour  ? La poésie ou l’émotion par le beau, n’est-elle
que le poème a survécu. Le poète de la théologie est mort, celui de l’ amour est immortel. VIII Au sixième chant, nous r
t des morts, cette violence faite à la clémente justice de Dieu par l’ amour de ceux qui prient en faveur de ceux qui expient,
s amis qui lui chante un des vers amoureux de la jeunesse de Dante : Amour , qui dans le cœur me parles ! Les âmes ravies éc
où ils ont dit l’adieu à ceux qu’ils aiment ! — l’heure qui poigne d’ amour le voyageur à peine parti, s’il entend résonner d
l se ressouvient enfin de Béatrice, qui semble représenter pour lui l’ amour et la foi. « Mon fils », lui dit Virgile, « entr
laissées empiéter dans son cœur sur le souvenir sacré de leur premier amour . « L’aspect de mon visage le soutint quelque tem
e moi pour se donner à d’autres. » — (Allusion poignante aux nombreux amours profanes que Boccace et les autres historiens rep
Pétrarque s’est inspiré de ce platonisme précurseur de Dante dans ses amours avec Laure, et que Milton a imité, sans les surpa
de la foi représentée par une femme et de la vertu représentée par l’ amour recommence. Béatrice passe son bras d’amante auto
repaissant de l’herbe marine, devint de la nature des autres dieux. «  Amour qui gouvernes le ciel, tu le sais, toi qui me sou
me soulevas par ta lumière ! » Cette idée de s’ouvrir le ciel par l’ amour et de voir Dieu par les yeux de la femme qu’il a
ris et Cupidon reparaissent dans la planète Vénus, qui inspire le fol amour . Béatrice y est revêtue par cette influence d’un
à laquelle il chante, dans le vingt-troisième chant, un Te Deum de l’ amour . La maternité y est peinte dans un divin tercet :
rès qu’il en a épuisé le lait, attiré vers elle par la puissance de l’ amour qui émane du dedans jusqu’au dehors ! » Le mysti
joute-t-il, « tout ce que l’univers renferme relié en un volume par l’ amour . » Enfin il discerne, dit-il : « Dans la profon
l’image s’adapte au cercle et comment elle s’y incorpore. Mais déjà l’ amour , qui donne le mouvement au soleil et aux étoiles,
dans un homme plus grand qu’eux tous, dans Pétrarque, le Platon de l’ amour céleste et de l’amour humain en un seul homme, po
and qu’eux tous, dans Pétrarque, le Platon de l’amour céleste et de l’ amour humain en un seul homme, pour faire parler à la f
54 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »
u style. Les femmes de Racine : variété des caractères. Peinture de l’ amour . — 4. La poésie de Racine : La couleur dans ses t
t leur scélératesse, les orgueilleuses princesses qui combattent leur amour par leur gloire. Souvent le cadet s’est contenté
arlait amant, qui ne connaît pas de loi, de devoir, de gloire, hors l’ amour . Assiégeant la princesse qu’il aime, il vient la
aussi, pour encadrer, mais surtout pour réveiller les langueurs de l’ amour galant. Le succès de son contemporain Quinault ne
mpanachée et sonore, moins subtile et chercheuse du fin du fin, que l’ amour précieux ; elle s’étale, fluide, intarissable, dé
ntarissable, désespérante de monotone douceur. Plus de caractères : l’ amour égalise les humeurs au lieu de se diversifier sel
ur égalise les humeurs au lieu de se diversifier selon les humeurs. L’ amour dispense Astrate de générosité, de dignité, d’aff
pense Astrate de générosité, de dignité, d’affection filiale même : l’ amour est une vertu, la seule vertu. S’il est beau de
rte amène l’action définitive. Étudiez Phèdre, la grande passionnée : amour , pudeur, espoir, honte, remords, jalousie, repent
’expriment avec une naïveté qu’on a trouvée presque comique : comme l’ amour de Pyrrhus, au moment où il a juré de ne plus pen
e Phèdre résulte de ce que sa volonté tient à peu près en balance son amour  ; une lutte intérieure la déchire, tellement que
, plus on aperçoit de variété dans son observation. Il a peint, non l’ amour , mais cinq, dix amours, dont pas un ne ressemble
variété dans son observation. Il a peint, non l’amour, mais cinq, dix amours , dont pas un ne ressemble à l’autre : chaque indi
déprimée par la misère, envieuse, ingrate, une amoureuse qui avilit l’ amour . Même variété parmi les femmes, ou plus grande en
e pour ressaisir l’arme féminine de la coquetterie ; Phèdre, malade d’ amour à mourir, et voulant mourir sans parler, parlant
cheveux gris, qui sait qu’on ne peut l’aimer et s’acharne à exiger l’ amour , étalant avec emportement toutes les compensation
reux qui est un maître, et qui le sait. Racine ne s’est pas borné à l’ amour , où il voyait, non sans raison, « la route la plu
route la plus sûre pour aller au cœur ». Même dans les tragédies où l’ amour est tout, il y a d’autres caractères que des amou
ls, honnête femme qui se défend avec ses grâces de femme, ménageant l’ amour de Pyrrhus pour lui résister sans le décourager.
te, le roi barbare, l’ennemi des Romains. Dans certaines tragédies, l’ amour n’est qu’un cadre, ou même un fil léger, et donne
s sortes de caractères et de passions. Dans Iphiyénie, Britiumicus, l’ amour est peu de chose, dans Athalie il n’est rien. Et
d’elle, Néron, une âme mauvaise, égoïste, vaniteuse, lâche, en qui l’ amour est une fureur sensuelle, un transport de l’imagi
Soleil… Ô haine de Vénus ! ô fatale colère ! Dans quels égarements l’ amour jeta ma mère !…. Ariane, ma sœur, etc… La fille d
ture. Jamais Campistron n’est plus fade que lorsqu’il veut peindre un amour incestueux. Ni lui, ni Lagrange-Chancel ne valent
. Les principaux sont ceux de Cassandre, de la Nuit, du Triomphe de l’ Amour . Bouffon sous Henri IV, alternativement pompeux o
ia Racine avec Boileau. 410. Amasie, refusée aux Marais ; plans des Amours d’Ovide. 411. La mère Agnès de Sainte-Thècle. 4
55 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
me, comte de Poitiers, commençait dans sa cour féodale ces chansons d’ amour qu’un autre châtelain, plus belliqueux encore, Be
njurieux Archiloque. Il a comme le premier la passion de la guerre, l’ amour des belles armes et du luxe dans les combats : il
c II, on ne saurait voir que l’imitation déjà factice de ce langage d’ amour dont Pétrarque lui-même devait abuser. Quant à l’
âter l’art des vers : il semblait que la scolastique pesât même sur l’ amour . Nous n’avons pas les chansons qu’Abélard fit pou
. Il n’en est pas ainsi de ses contemporains d’Italie. Leurs chants d’ amour se conservaient accueillis par l’admiration ; leu
eux, à l’exemple des Provençaux, il faisait des sonnets subtils sur l’ amour  ; comme eux, il était raffiné et parfois bizarre.
partait de plus haut. Dante, presqu’au sortir de l’enfance, a senti l’ amour pur, vrai, profond ; il en a rendu les illusions
au de Dieu sur lui ; il a été consacré poëte par la religion et par l’ amour . À cette originalité première du Dante, à cet amo
religion et par l’amour. À cette originalité première du Dante, à cet amour , à ce deuil, à ce culte de Béatrix, craindrons-no
en avoir des langueurs et de la monotonie de ces premiers chanteurs d’ amour qui éveillèrent l’imagination en Italie. Lors mêm
signe d’un art nouveau que la révélation d’une âme transformée par l’ amour . Ainsi liée aux formes musicales des troubadours,
me voit et ne se sent pas amoureux, n’aura jamais l’intelligence de l’ amour . Car aucune grâce ne me fut refusée, quand la nat
là-haut ; et elles ne peuvent être comprises que de l’homme en qui l’ amour règne déjà, sous l’attrait d’une autre. » Ainsi,
e inflexible Mort, et lui disant enfin, dans le culte chrétien de son amour  : « Ô Mort ! ne diffère pas d’accorder merci, si
t de mon cœur et s’arrêtant au dehors, parce qu’au dedans est entré l’ amour qui règne sur ma vie. Leurs vêtements sont déchir
t de haine ou d’indifférence. » Ces trois femmes mystérieuses, que l’ amour interroge sur leurs noms, c’étaient la Justice, l
ploi de la même pensée, l’idéal de la grandeur divine et l’idéal de l’ amour humain. Merveilleux et tendresse, sublimité des i
leurs et de fruits ! Que Notre-Seigneur soit loué de qui pardonne, en amour de lui, et de qui souffre les peines du corps ave
us cette invincible puissance, et vérifie la parole de l’Écriture : L’ amour est plus fort que la mort. Dans cette Jérusalem c
lumineuses du désert, le poëte avait ainsi jeté la vie nouvelle de l’ amour pur. Cette ardeur de l’aine pouvait-elle ne pas d
aton l’eût affirmé ; et sa Diotime, cette image de la sagesse et de l’ amour , dont il a fait l’inspiratrice de Socrate, était
56 (1888) Impressions de théâtre. Première série
belles et bonnes âmes, ingénues, passionnées, sublimes ! Ce n’est qu’ amour , fierté, dignité, courage, dévouement, sacrifice.
trouve du premier coup comme chez elle), et qui, portée si haut par l’ amour et l’admiration d’un peuple, heureuse d’être tant
rré que sa fille déclare qu’elle ne peut pas résister davantage à son amour pour Rodrigue, et le roi est forcé de lui dire qu
remière représentation de cette pièce où elles avaient vu immoler à l’ amour les plus saintes traditions de leur sexe et les p
ême un fond de vérité. Ce n’est nullement le triomphe du devoir sur l’ amour que nous présente le Cid, mais tout au plus la co
reste, ne dépend point d’elle), mais que, de plus, elle confesse cet amour , y consent, s’y abandonne, quoiqu’elle fasse exté
aimer éperdument, et que la mort du comte n’entame pas un instant cet amour . Est-ce à dire que la pièce soit réellement « imm
ns la réalité, Roméo et Juliette dans la fiction. Mais ces légendes d’ amour sont rares… Ces femmes-là connaissent et connaîtr
étu de paille. Je les honore d’ailleurs et suis prêt à les chanter. L’ amour à cette puissance est presque l’état de la vertu.
’ils s’aiment, eux, pour le bon motif et que non seulement chez eux l’ amour est « à une telle puissance » qu’il peut se dire
 », mais que, dans l’étrange situation où le poète les a placés, leur amour s’accroît par l’effort même de la vertu qui le co
ons naturel, nous ne jugeons point monstrueux qu’une fille épouse par amour l’homme qui, par devoir, lui a tué son père. Ce q
u fond du Cid, c’est la proclamation des droits imprescriptibles de l’ amour — entendez l’amour comme le définissait tout à l’
t la proclamation des droits imprescriptibles de l’amour — entendez l’ amour comme le définissait tout à l’heure M. Dumas — su
semble à celle-là. Dans nulle autre vous ne reverrez le triomphe de l’ amour  ; et, lorsque vingt ans plus tard, Corneille expl
grand intérêt d’État ou quelque passion plus noble et plus mâle que l’ amour , telles que sont l’ambition ou la vengeance, et v
plus grands que la perte d’une maîtresse. Il est à propos d’y mêler l’ amour , parce qu’il a toujours beaucoup d’agrément et pe
Et Corneille n’a que trop appliqué sa théorie. Le Cid est un poème d’ amour , et de grand amour : mais croyez que Corneille s’
ue trop appliqué sa théorie. Le Cid est un poème d’amour, et de grand amour  : mais croyez que Corneille s’est repenti du Cid
-ce, comme on l’a dit, sous l’influence des critiques que son poème d’ amour avait soulevées ? Je ne crois pas, car il apparaî
se cachent dans les sentiers secrets d’une forêt de myrtes ceux que l’ amour a consumés de son poison. Ils ont emporté dans l’
e point d’honneur, le culte de la femme, une conception mystique de l’ amour . Ce n’est pas tout : ils gongorisent ; ils sont a
oulu vivre et mériter sa haine… Pour venger son honneur il perdit son amour , Pour venger sa maîtresse il a quitté le jour, Pr
fort déconfite si le roi la prenait au mot. Et la persistance de son amour pour Rodrigue ne nous choque point, parce que ce
’ils disent, et tout cela n’est qu’une façon soit de se déclarer leur amour , soit de se montrer plus dignes d’être aimés : et
t et se délecter au spectacle de la Passion, parce qu’il y avait de l’ amour et de la candeur dans leur foi, et que la religio
r tempéré, un saint raisonnable et tolérant qui n’aurait prêché que l’ amour de l’humanité. Nathan le Sage, à la bonne heure !
ce martyr ! Il n’a à la bouche que les délices du paradis, rarement l’ amour de Dieu, jamais l’amour des hommes. C’est honteux
bouche que les délices du paradis, rarement l’amour de Dieu, jamais l’ amour des hommes. C’est honteux, c’est de la gloutonner
foi ! Il sait que Pauline aime Sévère, mais qu’elle lutte contre cet amour , et qu’on ne saurait lui faire de plus sensible a
rs chrétiens qu’il déclame Seraient tombés dans le décri, N’eût été l’ amour de sa femme Pour ce païen, son favori. Qui mérita
t qu’elle a été subitement éclairée par la grâce. Non, non, c’est par amour qu’elle se fait chrétienne. Pauline, avec ses app
lle inaptitude à croire et à s’étonner. Il se souvient de son premier amour , ce qui est d’un cœur délicat ; et, quand il retr
et nous savons en effet que les portraits et les dissertations sur l’ amour étaient fort à la mode en ce temps-là. On causait
es les plus élégants de la comédie, échangent leurs impressions sur l’ amour d’Alceste et de Célimène. « Si ce mariage ne se f
ommes sont aujourd’hui des chevaliers plus scrupuleux que ceux dont l’ amour et la galanterie étaient jadis l’unique science.
es principaux phénomènes naturels, on a réduit toutes les histoires d’ amour des antiques divinités à des mythes astronomiques
nicien : l’histoire de l’ascension de l’âme vers le Bien absolu par l’ amour . Et ce mythe sera, si vous le voulez, presque chr
olière, comme auparavant pour la Fontaine, Psyché n’est qu’un conte d’ amour , un conte à dormir debout, — à dormir d’un sommei
ère. Vous vous rappelez la fable. Vénus, jalouse de Psyché, supplie l’ Amour de la venger en inspirant à la jeune princesse un
la jeune princesse une passion ridicule pour quelque malotru. Mais l’ Amour lui-même se met à aimer Psyché, et voici ce qu’il
tre horrible tout gonflé de poisons. Ce monstre métaphorique, c’est l’ Amour , qui se présente à Psyché sous l’aspect d’un fort
Psyché les croit et interroge son amant inconnu… Mais tout aussitôt l’ Amour disparaît, le palais s’écroule, et Psyché se trou
Tartare ; elles ont été jetées au fond d’un précipice par ordre de l’ Amour , en punition de leur méchanceté… Tout cela ne con
; une épaisse vapeur en sort ; Psyché s’évanouit… Arrivent Vénus et l’ Amour . Grande querelle. L’Amour supplie sa mère de rend
rt ; Psyché s’évanouit… Arrivent Vénus et l’Amour. Grande querelle. L’ Amour supplie sa mère de rendre la vie à Psyché. Vénus
usera pas, car elle rougirait d’avoir pour bru une simple mortelle. L’ Amour devient menaçant… Mais Jupiter descend, à cheval
C’est bien un conte. Vingt choses y restent inexpliquées. Pourquoi l’ Amour est-il obligé de quitter Psyché dès l’instant où
st-il obligé de quitter Psyché dès l’instant où elle sait qu’il est l’ Amour  ? Pourquoi la curiosité si naturelle de Psyché es
à Vénus ? Pourquoi Vénus peut-elle ressusciter Psyché, et pourquoi l’ Amour ne le peut-il pas ? Pourquoi est-il tour à tour s
st un conte ! C’est bien un conte amoureux d’il y a deux cents ans. L’ amour y est subtil dans ses propos et expert en dialect
est subtil dans ses propos et expert en dialectique. Non seulement l’ amour , mais tous les sentiments en général. C’est bien
ai pas besoin de rappeler la déclaration de Psyché et la réponse de l’ Amour . Mais voici d’autres vers que je cueille au passa
eux il demeure, Cléomène répond : Dans des bois toujours verts, où d’ amour on respire               Aussitôt qu’on est mort
verts, où d’amour on respire               Aussitôt qu’on est mort d’ amour  ; D’amour on y revit, d’amour on y soupire… N’es
d’amour on respire               Aussitôt qu’on est mort d’amour ; D’ amour on y revit, d’amour on y soupire… N’est-ce pas d
              Aussitôt qu’on est mort d’amour ; D’amour on y revit, d’ amour on y soupire… N’est-ce pas délicieux ? Et voyez 
voyez ! Les deux poètes n’ont voulu que nous faire un joli conte ; l’ Amour n’était pour eux que Cupidon, et ils ne nous donn
que, si Psyché perd le jour, Si Psyché n’est à moi, je ne suis plus l’ Amour . Oui, je romprai mon arc, je briserai mes flèches
de faim que de jurer : « Va, va, fait don Juan, je te le donne pour l’ amour de l’humanité ». Est-ce le même qui parle ? De bo
icile à prévoir. Malgré ses vices, malgré ses innombrables « crimes d’ amour  », il est resté jusque-là gentilhomme d’allure :
plaît à avilir encore les misérables, un philosophe qui parle de son amour de l’humanité, enfin un hypocrite, don Juan est t
ons naissantes ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’ amour est dans le changement. On goûte une douceur extr
ue le singulier mouvement par lequel il lui donne, le louis, « pour l’ amour de l’humanité » n’est que pour troubler davantage
qui n’a été, lui non plus, complètement exprimé que de nos jours : l’ amour artistique du mal, qui n’est qu’un raffinement d’
’intention bien arrêtée, dans Amphitryon, de célébrer joyeusement les amours adultères du roi son patron, cela ne me surprendr
à Hippolyte que lorsque la nouvelle de la mort de Thésée a ôté à cet amour son caractère criminel ; et cet aveu lui échappe
acié veut donner le trône au frère du Sultan absent, en s’aidant de l’ amour que ce frère a inspiré à la Sultane favorite. La
n du Sultan. Sur leurs passions, leurs haines, leurs ambitions, leurs amours , plane une menace générale et impartiale de mort.
. Mais il a compté sans la fierté du jeune prince et surtout sans son amour pour Atalide. Il n’a pu soupçonner que cette peti
nt orientale et, à vrai dire, j’en doute. Mais il est certain que son amour répond exactement à l’idée que nous nous faisons
n que son amour répond exactement à l’idée que nous nous faisons de l’ amour d’une Sultane, d’une femme sensuelle, grasse, aux
alement dépourvue de tendresse, de mièvrerie et d’idéalisme. C’est un amour charnel et furieux, et qui se tourne en cruauté q
u, sur les rapports d’Atalide et sur quelques faibles apparences, à l’ amour de Bajazet. Lorsqu’elle soupçonne qu’elle s’est t
de peine à mourir elle-même ! et comme elle souffre ! Elle offre son amour , un poignard ou un lacet à la main ; mais elle-mê
faire coudre après dans un sac), et il n’aimerait pas Atalide de cet amour chaste, délicat, profond, immuable. Mais voilà :
agitée… Non, s’il craint, ce n’est point pour sa vie, c’est pour son amour , c’est pour Atalide. C’est pour elle qu’il consen
t été obligés de mentir et de soutenir péniblement leur mensonge, par amour , fidélité et compassion, et pour épargner des dou
c un tel entrecroisement de duplicités, un plus épouvantable jeu de l’ amour et de la mort. III. Comédie française : Andro
éroïque piété conjugale et maternelle entrelacé à ce terrible drame d’ amour farouche et meurtrier ! Et Andromaque respire si
prenède ou de Mlle de Scudéry : Hermione et Oreste, les possédés de l’ amour , les grands passionnés qui aiment comme on est ma
iment jusqu’au crime et jusqu’à la mort. Avec eux, on peut dire que l’ amour moderne, plus profond, plus mélancolique, plus te
folie qui, cent cinquante ans après lui, éclateront dans nos romans d’ amour . IV. Théâtre national de l’Odéon : première m
mettre sous les yeux la peinture la plus vive, la plus brûlante de l’ amour , l’histoire d’une passion furieuse, désordonnée,
t qui dira l’effet qu’ont pu produire sur elles ces scènes ardentes d’ amour exalté ? Est-ce seulement de l’horreur que leur a
ce serait au moins aspirer obscurément à ces tragiques émotions de l’ amour . La peinture des grandes passions a par elle-même
lle amoureuse d’un jeune homme rencontré dans la rue et déclarant son amour à ce bel inconnu, en musique et à la barbe de son
utres bons petits ont admiré Andromaque, sa fidélité conjugale et son amour maternel, et se sont attendris sur ses infortunes
es et les pleurnicheries de Béline, leur a fait voir clairement que l’ amour de l’argent et le mensonge sont deux abominables
a princesse Hermia. Mais Hermia n’aime pas Démétrius : elle aime d’un amour partagé le prince Lysandre. Et Démétrius est aimé
uleurs infinies. Car Dieu, qui fit la grâce avec des harmonies, Fit l’ amour d’un soupir qui n’est pas mutuel. Lysandre propo
me. » Tous ces amants ont une façon étrange et délicieuse de parler d’ amour  ; ils combinent dans leurs propos le pédantisme d
contrent. Un autre fera le mur, par les trous duquel ils se parlent d’ amour . Pour cela il se blanchira de plâtre, et ses doig
cruel… Imagination charmante et mélancolique, subtile raillerie de l’ amour . Car, je vous le demande, pourquoi aime-t-on ? Je
prunelles, je ne l’aimerais peut-être pas. Pourquoi ? Non seulement l’ amour ne sait jamais au juste ce qui détermine son choi
ive que ce choix soit indigne et déshonorant sans qu’il s’en doute. L’ amour , qui est toujours capricieux et incompréhensible,
’est Bottom que Titania aperçoit d’abord en s’éveillant. « Ô mon cher amour , que tu es beau ! Je t’adore. Que ta voix est dou
olie simulée d’Hamlet ? Je crois qu’il l’eût supprimée également, par amour de la clarté. Il n’eût pas gardé davantage l’assa
ne séduite par un don Juan de village et qu’un autre homme épouse par amour . J’imagine que nous aurions une jolie collection
urait l’air d’une bête empoisonnée ; il n’y comprendrait rien, et son amour ressemblerait à une maladie. Son père serait un v
sur l’héritage d’une tante riche. Et elle aimait Denis, et c’est par amour qu’elle lui a cédé trop tôt, et la nature, le sol
par sa retenue, et rien qu’en se taisant, qu’elle inspire un si grand amour à Sylvain et qu’elle fait honte à son séducteur.
et permet de s’enfoncer dans une idée unique, nourrissent ces grandes amours et les font incurables. Le père Fauveau, finaud,
ement plus solide, plus fine (c’est elle qui, la première, a deviné l’ amour de Sylvain pour Claudie… j’ai rencontré ce couple
se : Le Marquis de Villemer, de George Sand ; On ne badine pas avec l’ amour , d’Alfred de Musset 12 septembre 1887. Le Théâ
é, la même semaine, le Marquis de Villemer et On ne badine pas avec l’ amour . L’occasion paraît bonne de comparer le romanesqu
Une destinée ingénieuse travaille pour elle. Elle a la chance que son amour soit connu sans qu’elle ait rien fait pour cela ;
ans quitter l’allure lugubre qui lui reste de ce premier et incurable amour , il s’éprend d’un second amour également incurabl
i lui reste de ce premier et incurable amour, il s’éprend d’un second amour également incurable. — Et le même marquis de Vill
t fait un cœur d’enfant. Il se met à aimer la jeune institutrice de l’ amour le plus respectueux et le plus pur. Et ce n’est p
a montrer comme elle est. Tout le rôle de Caroline, la façon dont son amour pour le marquis naît à son insu et se laisse devi
he et démocrate ; la générosité brillante et gaie du duc d’Aléria : l’ amour d’Urbain, qui, d’abord silencieux et secret, écla
out ce que j’ai voulu dire. Prenez maintenant On ne badine pas avec l’ amour . Vous trouverez là la poésie la plus gracieuse, l
bergère : ce sont les mœurs de ce pays de rêve. Et la bergère meurt d’ amour tout à coup, en poussant un cri. Dame Pluche, Bri
, et tout ce qu’elle a appris est oublié. Elle qui ne croyait pas à l’ amour , dès qu’elle se voit dédaignée, elle aime, elle s
des livres. Nous savons que tout est vain ; comme elle, nous nions l’ amour  : nous nous croyons très forts et bien gardés par
ant, dans les pupazzi grotesques qui gesticulent à travers le drame d’ amour . Camille et Perdican représentent, si vous voulez
ux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour , souvent blessé et souvent malheureux ; mais on a
Mlle Mimi. Puis nous avons beaucoup de mal à croire que l’on meure d’ amour . Nous sommes peut-être moins crédules et moins se
si fous, si insoucieux des intérêts matériels, capables d’ailleurs d’ amour et d’enthousiasme et ouverts à toutes les nobles
. — Mais Musette a un métier, Musette est fleuriste. Musette dans ses amours écoute le plus possible son cœur, Musette n’est p
peu brutale, méprisante, positive et expéditive dans les choses de l’ amour , ou plutôt du plaisir. Mais alors il faudrait peu
era ; mais, pour que l’immolation soit plus cruelle, il ne devinera l’ amour d’Olivier que lorsqu’il sera lui-même fiancé à ce
ntisme, et le fond m’a donné beaucoup à penser sur ce que c’est que l’ amour . Et j’ai vu que je ne savais ni l’un ni l’autre.
t une science certaine, et pour toujours établie, des « passions de l’ amour  », de leurs démarches, et de leurs transformation
ns selon les circonstances ? Et des doutes me venaient malgré moi. L’ amour est enfant de Bohème. Il n’a jamais connu de loi.
cette petite chanson une contradiction flagrante. Elle nous dit que l’ amour ne connaît point de loi, et c’est pourtant bien u
in blanche ; et Troppa, sous les gifles, pris subitement d’un sérieux amour , implorerait son pardon ; et Lydia, soulagée, le
de jouet. Et ce serait alors le dénouement de On ne badine pas avec l’ amour . 3º Ou bien (car tout arrive) Fideline dédaignera
ent qui la dédaigne. C’est ce que ne veulent jamais les peintres de l’ amour au théâtre : cela serait pourtant aussi vrai que
donc folie de vouloir édicter les lois qui règlent la naissance de l’ amour , ses métamorphoses et son déclin. D’abord, il y a
i les conditions qu’il rencontre. Ainsi, ce qui est commun à tous les amours nous échappe par sa nature même ; et ce par quoi
Une seule chose apparaît clairement dans cette obscurité. C’est que l’ amour est une chose affreuse. Car, s’il ne s’agit que d
essemble au plus impérieux et au plus torturant des égoïsmes. Aimer d’ amour , c’est sans doute préférer un être à tous les aut
en jouir. Aussi dit-on communément que c’est la jalousie qui révèle l’ amour . Voyez Fideline ; à quoi reconnaît-elle enfin qu’
st trompé, il en peut souffrir effroyablement. Bref, il n’y a point d’ amour sans vanité ou sans égoïsme, puisqu’il n’y a pas
’y a point d’amour sans vanité ou sans égoïsme, puisqu’il n’y a pas d’ amour sans jalousie ou que, si elle fait défaut, c’est
e fait défaut, c’est que l’occasion a manqué. J’avais donc raison : l’ amour est horrible… Et il est vrai aussi qu’il est char
ler, Ne sentez-vous donc pas votre cœur se troubler ? Le vent parle d’ amour en un ravissant style. C’est donc bien amusant, d
par exemple, qu’elle exige le sacrifice du plus ardent et du plus bel amour et que, ce sacrifice, elle soit obligée de le cac
egarde-moi bien. Je t’aime passionnément ; j’adore l’enfant né de cet amour , je suis une très honnête femme et je n’ai qu’une
emme ! » Eugène a pu se former ainsi, peu à peu, une philosophie de l’ amour assez semblable à celle de M. Dumas fils. Ne croy
us riche parure, doux yeux qui perçaient à l’égal d’un trait, fleur d’ amour fatale aux cœurs. » — Donc, ils ne veulent pas qu
tite phtisique, malheureuse comme on ne l’est pas, et jolie comme les amours , qui se traîne à genoux, puis qui retrouve son pe
e était pour Mme Lahirel, et c’est Mme Lahirel qui a reçu la lettre d’ amour écrite pour Cotte. Cet échange de lettres est le
pour être irrésistible ? — C’est bien simple : me donner une preuve d’ amour à laquelle je ne puisse résister. » À Truc-sur-Me
arceline, exaspérée enfin, se décide à ne plus attendre la « preuve d’ amour  » qu’elle exigeait au premier acte. Elle-même le
t Marceline toute surprise. — Vous m’avez demandé une grande preuve d’ amour , répond le bon Alfred, voilà ce que j’ai trouvé d
’enfance qui embaument toute une vie et servent de chemin couvert à l’ amour , en permettant une douce familiarité »… « Je touc
érait la certitude que le monde dût finir dans deux ou trois jours, l’ amour éclaterait de toutes parts avec une sorte de frén
ait de toutes parts avec une sorte de frénésie ; car ce qui retient l’ amour , ce sont les conditions absolument nécessaires qu
ulie et d’Arcy, qui, pendant de longues années, ont lutté contre leur amour et considéré cette lutte comme un devoir, s’aband
Il exprime cela par cette étonnante périphrase : « Le fruit de notre amour mourra avec nous, avorton de quelques heures, per
peu s’en faut, de sublime. Car « le bien est le but de ce monde, et l’ amour est l’expression intense du bien ». Quel bien ? T
vain pour se mettre au-dessus. Cette façon de prendre les choses de l’ amour est bien d’un ancien clerc, d’un homme en qui les
urité que ceux dont le christianisme a été superficiel et éphémère. L’ amour physique ne sera jamais pour lui une chose toute
e don de Dieu !… » et, tout en remettant ses vêtements en ordre : « L’ amour , s’écrie-t-il, est la révélation de l’infini, la
Ainsi, ce qui rend ce livre si attachant et si singulier, c’est que l’ amour charnel y est absous et glorifié par un homme pou
ue l’amour charnel y est absous et glorifié par un homme pour qui cet amour a été la suprême souillure, et qu’on le sent à tr
chose encore. Le livre est d’un homme qui s’est trop tard soucié de l’ amour . Si l’on sent du trouble dans l’Abbesse de Jouarr
e et sainte sans le savoir. Car chacun de ses balbutiements exprime l’ amour de la justice, la bonté, la charité, la foi en Di
e reprendre, on dirait : — Je vois bien qu’Anissia est criminelle par amour , Matrena par ambition maternelle, Nikita par faib
stice y règne un jour entre les hommes, et, pour que, en attendant, l’ amour de la justice (qui implique la pitié et la charit
n’était pour eux, du temps de Virgile, qu’une mélancolique histoire d’ amour . Le jour même de ses noces, Eurydice meurt, piqué
e murmurer : « Eurydice ! Eurydice ! » Et cette délicieuse histoire d’ amour et de fidélité, qui nous vient pourtant de la Grè
mes, sur les animaux et sur la nature entière, parce qu’elle est tout amour , toute sympathie et toute bonté. Saluons avec hum
 passion » de Notre-Seigneur Bacchus était célébrée avec des chants d’ amour et de deuil, des gémissements et des lamentations
éclore le sentiment qui sera la grande nouveauté du christianisme : l’ amour de Dieu. Et, enfin, cette religion est austère ;
lle séparera l’homme violemment, c’est un plus grand et plus effectif amour de Dieu, c’est une plus grande pitié de la condit
ar une espèce de désenchantement universel et anticipé. Un soir, sans amour , sans désir, par un coup de tête, elle donne rend
s, une âme ironique, incapable de joie, incapable de foi, incapable d’ amour , incurablement blasée et éternellement inquiète —
corer M. Porel pour le zèle qu’il apporte à diriger l’Odéon, pour son amour des bonnes lettres, et parce qu’il a perdu beauco
ient ses yeux doux comme des étoiles. Elle semblait appeler et fuir l’ amour et peu à peu se laisser vaincre et, furieusement,
et je m’en contenterai. III. Eden-Théâtre : Reprise de la Cour d’ Amour 22 mars 1886. Cette fois, pour varier mes imp
ux que lorsque tu auras trouvé sur la terre une femme qui t’aime d’un amour pur et désintéressé. » Ce prologue a quelque chos
e nous sommes dans un pays où la gratuité est visiblement exclue de l’ amour , où il y a partout des tourniquets à la porte de
. Renan appelle si élégamment le paradis de l’idéal, l’évocation de l’ amour « pur et désintéressé » y prend une énorme valeur
ne jeune Persane, Padmana, qui lui donne des preuves multipliées d’un amour gratuit et pur. Je passe sur ces aventures que je
mouvements et toutes leurs poses tendent à exprimer et à provoquer l’ amour , et l’amour est le pourvoyeur de la mort. Et alor
et toutes leurs poses tendent à exprimer et à provoquer l’amour, et l’ amour est le pourvoyeur de la mort. Et alors le sourire
t donc bien le sentiment de la beauté humaine qui a créé la pudeur. L’ amour se cache pour faire son œuvre, parce que son œuvr
57 (1908) Jean Racine pp. 1-325
ut, et dans les moindres choses, l’action de Dieu et qui a pour lui l’ amour le plus inquiet. Le janséniste est l’homme qui ai
ur, de l’imagination et du geste. Il gardait, dans son renoncement, l’ amour de la littérature. Du fond de sa solitude, il ava
ne plus juger personne. Bientôt vient le détachement de la vie et l’ amour de la mort : Je regardais la mort avec assez de
e cette discussion de M. Hamon, à la fois très subtile et enflammée d’ amour , est une des choses les plus singulières qu’on pu
avait une mémoire surprenante. Il trouva par hasard le roman grec des amours de Théagène et de Chariclée. Il le dévorait, lors
d’imagination. L’Histoire éthiopique traitant des loyales et pudiques amours de Théagène Thessalien et Chariclée Éthiopienne,
sez insipide, encore qu’extrêmement fleurie. Mais il y est question d’ amour  ; Racine avait seize ans ; et il créait lui-même
es miroirs où le Faune Vient voir si son teint cramoisi, Depuis que l’ amour l’a saisi, Ne serait point devenu jaune. L’ombre
mme qui dut être délicieuse, et qui inspira à Jean Racine son premier amour , — oh ! un amour timide et irréprochable, mais en
délicieuse, et qui inspira à Jean Racine son premier amour, — oh ! un amour timide et irréprochable, mais encore assez vif et
souvenir d’une belle esclave chantée par Ovide au deuxième livre des Amours . Tels furent, en attendant Boileau et Molière, le
tion si inattendue de la « nuit de noces », de l’idée de mariage et d’ amour permis me ferait assez croire que Racine, à vingt
t un ans et demi), nous trouvons Racine occupé d’une tragédie sur les amours d’Ovide : J’ai fait, refait, et mis enfin dans s
ibilité très vive et d’un esprit très net, inquiet des femmes et de l’ amour , amoureux de la vie et de la gloire, et qui, parm
 mais » est curieux.) Vous saurez qu’en ce pays-ci on ne voit guère d’ amour médiocre : toutes les passions y sont démesurées,
vingt ans ose enfin le dire dans ces notes sincères ; et c’est dans l’ amour du grec qu’il puise cette audace. Tout, dans Homè
re place dans le monde. La malédiction jetée à la chair a dramatisé l’ amour . Il y a eu des passions nouvelles : l’amour de Di
à la chair a dramatisé l’amour. Il y a eu des passions nouvelles : l’ amour de Dieu considéré à la fois comme un idéal et com
gien… Providence… Humilité… Honorer tous les saints… Crainte de Dieu… Amour de Dieu… Attrition… Confession… Pour les catéchis
en toi rien qui ne fût aimable, Je ne sentais en moi rien qui ne fût amour . Ainsi je fis d’aimer l’aimable apprentissage ; J
allumèrent ma flamme, Je respire bien moins en moi-même qu’en toi ; L’ amour semble avoir pris la place de mon âme, Et je ne v
squ’ici son beau nom retentisse, Et n’oubliez jamais sa gloire et mon amour . Lamartine, au même âge que Racine, et alors qu’
ations et son surmenage et sa maladie et ses hontes, le supplice d’un amour non partagé et incurable. D’une partie au moins d
s Scudéry, comme on le voit dès les premières lignes : Je chante les amours et les aventures de plusieurs bourgeois de Paris
y, de Guiches, de Manicamp, diseur de bons mots, turlupin, hâbleur en amour , très débauché, mort (du mal napolitain) en 1688.
Ce qu’était Racine lui-même avant la Thébaïde, nous le voyons par les Amours de Psyché de La Fontaine. Psyché n’a paru qu’en 1
il ne l’a pas choisi. Il ne pourra pas le saisir et l’étreindre avec amour , y souffler toute son âme (comme il le fera, plus
. Je choisis trois petits morceaux de ton différent : quelques vers d’ amour d’Hémon et d’Antigone ; quelques vers de psycholo
usse songé jusques à mon retour Que mon éloignement vous prouvait mon amour , Et que le souvenir de mon obéissance Pourrait en
l voulut mettre au jour Tout ce qu’ont de plus noir et la haine et l’ amour . Et maintenant, Créon, que j’attends sa venue, Ne
s des dix mille mariages célébrés à la fois : Comme dans une coupe d’ amour se mêlaient la vie et les mœurs des différentes r
le christianisme à la fois a relevé socialement la femme et a rendu l’ amour plus intéressant et plus subtil, en l’exigeant ch
sant et plus subtil, en l’exigeant chaste, en mettant, tout près de l’ amour , le péché. Cette idée que l’adoration de la femme
en âge. Les réunions de l’hôtel de Rambouillet continuent les cours d’ amour . Le héros amoureux, c’est l’idéal de tous les jeu
aitant avec courtoisie la femme et les filles de Darius, épousant par amour une dame persane. Et quand nous le tirerions un p
ont la même devise brillante et ingénue : La gloire, le danger, et l’ amour .   La pièce est d’ailleurs très adroitement arran
vez causée, Votre âme ne dédaigne une conquête aisée. On attend peu d’ amour d’un héros tel que vous. La gloire fit toujours v
vous y traînerez la victoire captive ; Mais je doute, seigneur, que l’ amour vous y suive. Tant d’États, tant de mers qui vont
orus, lorsqu’il défend sa patrie, y paraisse autant déterminé par son amour que par le sentiment de son devoir. Mais cette af
ce des yeux », — la subordination de toutes choses à la gloire et à l’ amour , c’est-à-dire à l’« orgueil de l’esprit » et à la
é est charmant dans son artifice ! La pure théorie platonicienne de l’ amour , déjà affinée au moyen âge par les romans de chev
affinée au moyen âge par les romans de chevalerie et dans les cours d’ amour , reçoit son achèvement dans les salons « précieux
cours d’amour, reçoit son achèvement dans les salons « précieux ». L’ amour n’y est maître que de vertus et professeur que d’
se tire d’affaire en étant sublime, « en immolant, comme il le dit, l’ amour même à l’amour ». Et nous savons bien qu’en réali
re en étant sublime, « en immolant, comme il le dit, l’amour même à l’ amour  ». Et nous savons bien qu’en réalité il n’a rien
ne. Il s’amuse donc. Mais quel artiste ! Et quel grand cœur aussi ! L’ amour est vraiment pour lui une religion, et une religi
qu’il aime ; et qu’est-ce que la mort, je vous prie ? D’ailleurs ces amours sont chastes. La chair en est radicalement absent
a dans Sparte rechercher sa main. Mais Oreste, qu’enflamme un violent amour de l’épouse ravie, Oreste que poursuivent, les Fu
bien que tous trois, Hermione, Oreste, Pyrrhus, possédés d’un aveugle amour , sont promis au crime ou à la folie ; et nous voy
ici le second point. On peut presque dire que pour la première fois l’ amour entre dans la tragédie. Je dis « pour la premièr
mour entre dans la tragédie. Je dis « pour la première fois ». Car l’ amour de Chimène et de Rodrigue est un amour glorieux e
pour la première fois ». Car l’amour de Chimène et de Rodrigue est un amour glorieux et lyrique, et subordonné à un devoir, à
mour glorieux et lyrique, et subordonné à un devoir, à une idée. Et l’ amour de Camille, dans Horace, est bien l’amour, et vio
un devoir, à une idée. Et l’amour de Camille, dans Horace, est bien l’ amour , et violent, oui, mais sans complication ni jalou
nt, oui, mais sans complication ni jalousie. Et je dis simplement « l’ amour  ». Non pas l’amour-goût, non pas l’amour-galanter
’amour ». Non pas l’amour-goût, non pas l’amour-galanterie, non pas l’ amour romanesque, mais l’amour sans plus, l’amour pour
-goût, non pas l’amour-galanterie, non pas l’amour romanesque, mais l’ amour sans plus, l’amour pour de bon, ou, si vous voule
our-galanterie, non pas l’amour romanesque, mais l’amour sans plus, l’ amour pour de bon, ou, si vous voulez, l’amour-passion,
our de bon, ou, si vous voulez, l’amour-passion, l’amour-maladie : un amour dans lequel il y a toujours un principe de haine.
ce (je ne dis pas la timidité) de l’expression dans Racine, — c’est l’ amour des sens, et c’est le degré supérieur de cet amou
Racine, — c’est l’amour des sens, et c’est le degré supérieur de cet amour -là, la pure folie passionnelle. C’est le grand am
supérieur de cet amour-là, la pure folie passionnelle. C’est le grand amour , celui qui rend idiot ou méchant, qui mène au meu
e la sensation. Sinon, vous la haïssez en la désirant. Voilà le grand amour . La jalousie en est presque le tout. Cet amour-là
sirant. Voilà le grand amour. La jalousie en est presque le tout. Cet amour -là (c’est assez surprenant, mais c’est ainsi) je
eux ressortir la beauté morale de la divine Andromaque, dont les deux amours — le conjugal et le maternel — sont purs, sages e
oujours par vos coups ; cet argument qui, sous prétexte d’éteindre l’ amour du jeune chef, lui présente l’image de ce qu’il y
cela suggère l’idée qu’Andromaque pût être touchée, à son insu, de l’ amour de Pyrrhus et fût ainsi préparée à ce phénomène t
l’amour de Pyrrhus et fût ainsi préparée à ce phénomène tragique : l’ amour naissant subitement du sang versé et de la mort.
eune fille qui aime jusqu’au crime et au suicide. Et cette possédée d’ amour reste, en effet, une jeune fille ; nondum passa
nspirer la jalousie, c’est-à-dire la haine inextricablement mêlée à l’ amour  ; voulant ensuite le sauver, puis le tuer elle-mê
qui n’a pas de pitié. Et ainsi elle garde, au milieu de sa démence d’ amour , son caractère de vierge, de grande fille hautain
souffrance. De même, Oreste est encore autre chose qu’un possédé de l’ amour , qui aime comme l’on hait ; capable de tuer ; cap
oderne par la connaissance et l’expression totale des « passions de l’ amour  », Andromaque est la première de nos tragédies « 
roïque piété conjugale et maternelle, entrelacé à ce terrible drame d’ amour meurtrier ! Et puis Andromaque respire si bien l’
illusions, les souffrances, l’égoïsme, la folie et la méchanceté de l’ amour  : en sorte qu’on y trouverait la psychologie comp
que fut une chose originale et nouvelle. Vraiment, elle introduisit l’ amour — l’amour tout entier — non seulement sur notre s
e chose originale et nouvelle. Vraiment, elle introduisit l’amour — l’ amour tout entier — non seulement sur notre scène, mais
it probablement pas même de nom. Ce que Shakespeare avait fait pour l’ amour dans trois ou quatre de ses drames, là-bas, sous
Rabutin). Bref, Racine triomphe. Et il est également heureux dans ses amours . Mademoiselle du Parc est publiquement sa maîtres
mariage au vieux plaideur qui croit signer un procès-verbal. C’est l’ Amour commissaire, au lieu de l’Amour peintre ou de l’A
roit signer un procès-verbal. C’est l’Amour commissaire, au lieu de l’ Amour peintre ou de l’Amour médecin. Moitié en m’encou
verbal. C’est l’Amour commissaire, au lieu de l’Amour peintre ou de l’ Amour médecin. Moitié en m’encourageant, moitié en met
partout cette idée : « Oui, sans doute, ce garçon fait bien parler l’ amour  : mais tout de même cela n’est pas si fort que no
ès le premier obstacle qui s’oppose à son désir, cette cruauté dans l’ amour , qui, portée à son plus haut degré, s’appellera l
c’est Agésilas), « un conquérant qui ne débiterait que des maximes d’ amour  » (et c’est César dans la Mort de Pompée), « une
it à choisir, soit à accepter le sujet de Bérénice, simple histoire d’ amour , et non plus atroce ni sanglante, mais héroïque e
s tout à fait impossible, bien que, sauf la donnée très générale d’un amour combattu par le devoir, il y ait peu de rapport e
enait un peu d’elle-même, et davantage de Marie Mancini et du premier amour de Louis XIV. Henriette avait été l’amie d’enfanc
amais, la triste satisfaction et de lui avouer et de lui raconter son amour (dans le plus beau peut-être et le plus mélancoli
nge-t-elle, qu’il pleure toujours son père ; ou peut-être a-t-il su l’ amour d’Antiochus et s’en est-il offensé ? » Mais la bl
esse d’âme et à la fois la violence de passion de nos trois martyrs d’ amour , il est certain qu’ils ne peuvent enfin sortir de
romans issus de l’Astrée ; qui ne sait que gémir et rêver ; pèlerin d’ amour après le départ de la reine ; aisément poète lyri
us, d’abandonner l’empire… Vil spectacle aux humains des faiblesses d’ amour . Chose bien curieuse : si on laisse de côté la f
ne tragédie si tendre que c’était à peine une tragédie, ayant peint l’ amour le plus vrai, mais le plus pur, et un amour qui f
e tragédie, ayant peint l’amour le plus vrai, mais le plus pur, et un amour qui finalement se sacrifie au devoir, Racine se r
émence d’Hermione et d’Oreste, choisit la plus atroce des histoires d’ amour , et écrivit Bajazet. Cette histoire lui fut appor
France ». Et dans la deuxième préface : M. de Cézy fut instruit des amours de Bajazet et de la sultane. Il vit plusieurs foi
t du récit de l’ambassadeur dans une nouvelle intitulée Floridon ou l’ Amour imprudent, publiée en 1658, et ce que Racine en f
acié veut donner le trône au frère du sultan absent, en s’aidant de l’ amour que ce frère a inspiré à la sultane favorite. La
n du sultan. Sur leurs passions, leurs haines, leurs ambitions, leurs amours , plane une menace générale et impartiale de mort.
. Mais il a compté sans la fierté du jeune prince et surtout sans son amour pour Atalide. Il n’a pu soupçonner que cette peti
t orientale, et, à vrai dire, j’en doute. Mais il est certain que son amour répond assez à l’idée que nous nous faisons de l’
ertain que son amour répond assez à l’idée que nous nous faisons de l’ amour d’une sultane, d’une femme de harem, d’une person
alement dépourvue de tendresse, de mièvrerie et d’idéalisme. C’est un amour charnel et furieux, que le danger excite, et qui
u, sur les rapports d’Atalide et sur quelques faibles apparences, à l’ amour de Bajazet. Lorsqu’elle soupçonne qu’elle s’est t
faire coudre après dans un sac, — et il n’aimerait pas Atalide de cet amour chaste, délicat, profond, immuable. Mais les mœur
agitée… Non, s’il craint, ce n’est point pour sa vie, c’est pour son amour , c’est pour Atalide. C’est pour elle qu’il consen
t été obligés de mentir et de soutenir péniblement leur mensonge, par amour , fidélité, « loyalisme », compassion, et pour épa
c un tel entrecroisement de duplicités) un plus épouvantable jeu de l’ amour et de la mort. Mais, comme j’ai dit, le mot d’ord
mment la vie du harem est propre à rendre les femmes plus savantes en amour . En 1672, il ne dit rien. Bajazet n’en a pas moin
ce peut-être de justesse, les vers de Voltaire sur ces amoureux que l’ Amour « croit des courtisans français » — et aussi les
fre galamment le bras pour les mettre en liberté… Une des causes de l’ amour d’Iphigénie, c’est qu’Achille est de meilleure ma
t, dans Psyché (1671), Corneille avait su mieux encore faire parler l’ amour . Et je crois que la concurrence du jeune et odieu
tisans du bonhomme. Ils abandonnent à son jeune rival les histoires d’ amour  : mais pour les tragédies politiques, pour les ma
à partir de la cinquantaine. On connaît ses innocentes et grondeuses amours avec mademoiselle Du Parc, quelques années avant
quoi Racine se dit : « Je vais leur montrer, moi, ce que peut être l’ amour chez un sexagénaire : le sentiment le plus fort,
était d’ailleurs assez naturel qu’aux autres variétés de l’implacable amour il voulût ajouter celle-là, qui n’avait pas encor
asse et fait vivre en lui tous les terribles caractères du lamentable amour des hommes trop vieux. Car vraiment tout y est bi
 : d’où une sorte de honte qui l’empêche de parler directement de cet amour dont il est consumé. Mithridate ne déclare point
ion et de ruse. (Celle par laquelle il arrache à Monime l’aveu de son amour pour Xipharès convient singulièrement à son perso
es qu’il se dit quand il est seul : Non, non, plus de pardon, plus d’ amour pour l’ingrate. Ma colère revient, et je me recon
mieux valu, plus sage et plus heureux, Et repoussant les traits d’un amour dangereux, Ne pas laisser remplir d’ardeurs empoi
e n’est guère qu’au xviie  siècle que nous reverrons sur le théâtre l’ amour dans de vieux cœurs et dans de vieilles chairs.
e sang d’un enfant égorgé par un mauvais prêtre pouvait lui assurer l’ amour du roi et la délivrer de madame de Fontanges ? et
honte, Sans chercher des parents si longtemps ignorés Et que ma folle amour a trop déshonorés… Ou bien : Orgueilleuse rival
à Hippolyte que lorsque la nouvelle de la mort de Thésée a ôté à cet amour son caractère criminel, et cet aveu lui échappe d
s femmes, mères d’enfants déjà grands, de faire des amalgames de leur amour maternel avec la passion coupable, soit pour la p
. Ce qu’il tue en lui, ce n’est pas seulement la vanité, l’orgueil, l’ amour de la gloire ; il cherche, tout au fond de lui-mê
eule de ses tragédies. Son fils Louis nous dit ce mot admirable : « L’ amour ni l’intérêt n’eurent pas de part à ce choix. » E
rend dans cette attitude, croit qu’il fait à Phèdre une déclaration d’ amour , et charge les dieux de le punir. Tout le crime d
endais pas, à mon triste retour, De trouver dans son cœur ce criminel amour . Et ils s’expriment tous avec une tranquillité !
e, et aussi ce que la religion peut ajouter de piment aux choses de l’ amour . Il conçut avec horreur que la notion même du péc
e les émeut et les fait naître dans notre cœur, et surtout celle de l’ amour  ; principalement lorsqu’on le représente fort cha
ures qui s’imaginent que ce n’est pas blesser la pureté, d’aimer d’un amour qui leur semble si sage. Ainsi l’on s’en va de l
e cœur si rempli de toutes les beautés et de toutes les douceurs de l’ amour , et l’âme et l’esprit si persuadés de son innocen
t Réflexions sur la comédie, 1694.) Ainsi la représentation même de l’ amour innocent était funeste aux âmes. Que dire des pei
l’amour innocent était funeste aux âmes. Que dire des peintures de l’ amour d’Hermione ou de Roxane ? Et les peintures de l’a
peintures de l’amour d’Hermione ou de Roxane ? Et les peintures de l’ amour désordonné, mais, en quelque façon, normal dans s
t venu à décrire avec complaisance des cas singuliers et morbides : l’ amour d’un vieillard pour une jeune fille, et d’un viei
illard pour une jeune fille, et d’un vieillard jaloux de son fils ; l’ amour d’une fille pour l’homme couvert de sang qui l’a
e pour l’homme couvert de sang qui l’a violemment enlevée, et enfin l’ amour incestueux d’une femme pour son beau-fils. Et san
répassé. C’est à n’en pas douter, Racine, qui est désigné ainsi. Son amour pour la Champmeslé paraît avoir été moins sérieux
étrantes les intonations qu’il lui avait serinées. Mais ce furent des amours plus joyeuses que profondes. « Il y a, dit madame
ampmeslé, le mari, était de ces « diableries ». Racine avait dans cet amour bien des concurrents, tous heureux. Il n’était qu
r tous », et que vous donnez à ces mots tout leur sens.) Évidemment l’ amour de Racine pour la Champmeslé n’eut rien de tragiq
moments de loisir, quelque espèce de poème moral ou historique dont l’ amour fût entièrement banni, et dans lequel il ne crût
ucteur de l’action : Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit ! l’ amour , sans lequel la tragédie ne se concevait pas aupa
siècle, le plus savant peintre des plus démentes passions, revenu des amours terrestres et continuant toujours d’aimer, mais d
ur avoir été trop fidèle à des persécutés. Vie exquise que celle où l’ amour et tous les amours s’achèvent en charité. « L’am
fidèle à des persécutés. Vie exquise que celle où l’amour et tous les amours s’achèvent en charité. « L’amour, dit l’Imitatio
e que celle où l’amour et tous les amours s’achèvent en charité. « L’ amour , dit l’Imitation, aspire à s’élever… Rien n’est p
Imitation, aspire à s’élever… Rien n’est plus doux ni plus fort que l’ amour … Il n’est rien de meilleur au ciel et sur la terr
amour… Il n’est rien de meilleur au ciel et sur la terre, parce que l’ amour est né de Dieu et qu’il ne peut se reposer qu’en
ées d’ambition : Agrippine ; Athalie ; et plus encore les effrénées d’ amour  : Hermione, Roxane, Ériphile, Phèdre ; belles que
effrénées d’amour : Hermione, Roxane, Ériphile, Phèdre ; belles que l’ amour pousse irrésistiblement au meurtre et au suicide,
eint avec la vérité la plus complote, et j’ai dit pourquoi, — c’est l’ amour . Mais, heureusement pour ceux qui devaient venir
usement pour ceux qui devaient venir après lui, ce qu’il a peint de l’ amour , — même de l’amour-maladie, — c’est sa faculté d’
ollage », — et aussi sur des thèses juridiques ou sociales touchant l’ amour , le mariage, l’adultère, le divorce, etc… Mais le
age, l’adultère, le divorce, etc… Mais les variétés essentielles de l’ amour , depuis le plus pur et le plus sain jusqu’au plus
d’intrigue, une fois qu’on la connaît. Quant aux comédies ou drames d’ amour , quelques-uns de ceux du xviie  siècle peuvent, u
ble, Un cœur toujours nourri d’amertume et de pleurs, Dût connaître l’ amour et ses folles douleurs ? Reste du sang d’un roi n
58 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »
int-Simon, pour faire, de par le monde, « les plus grands désordres d’ amour  ». Beaucoup l’avaient connue parmi ceux qui assis
ille, un millionnaire blasé, ennuyeux, ennuyé, qui la poursuit de son amour tarifé et de ses propositions de comptoir. On a b
et vague, qu’il ne veut pas même mesurer. Au second acte, ce jeu de l’ amour et du caprice est devenu une passion sérieuse, pr
si câline, si tendre, si mourante, qu’il succombe. On a beau faire, l’ amour d’une courtisane éclabousse toujours celui qui s’
en doter sa maîtresse. Il fait mal, n’est-ce pas, ce brocantage de l’ amour  ? Mais qu’il est vrai et terrible, dans sa crudit
sistible d’émotion et de sincérité. Marguerite défend vaillamment son amour  ; mais, après avoir menacé, le vieillard implore 
lui rendre si tard. Cette femme lui avait fait crédit de trois mois d’ amour  ; il les lui doit encore, comme si les dettes de
onie exquise, délicate, presque mignonne, doucement flottante entre l’ amour et la prière, entre la terre et le ciel, l’agonie
-être : la lorette de métier reparaît dans la courtisane amoureuse. L’ amour n’est point, pour elle, ce baptême régénérateur q
er trois mois de villégiature avec lui ; elle se revend pour tuer son amour par le mépris, lorsqu’elle le croit funeste à son
elle récidive met en garde contre la passion dont elle fait parade. L’ amour vrai, s’il était entré dans son cœur, lui aurait
lle nous a transmises, et qui semblent tracées par le doigt même de l’ Amour  : — « Je renferme Laïs, la belle citoyenne de Cor
appe un air embaumé. A sa mort, Vénus a déchiré ses belles joues et l’ Amour a poussé des cris plaintifs. Si sa couche n’eût p
coupe de vin pur. Elle repose ici, sous des peupliers, insensible à l’ amour et ne jouissant plus des douces fatigues de la ve
e, une Fornarine au petit pied. Tout est calme, insouciance, étude et amour facile dans l’atelier laborieux, et rien n’annonc
ant sa pipe, une triste histoire, celle des liaisons vulgaires et des amours pêchées en eau trouble. Lui aussi, Taupin, il a e
et qui flottait au vent ! Bref, le pauvre Taupin s’est acoquiné à cet amour de passage, et la grisette est, depuis dix ans, s
te-à-tête, il a pensé à son ami Paul. Il s’agit de renouer un premier amour de jeunesse interrompu par un mariage. Ces servic
ans cette chambre de jeune homme, tout imprégnée du parfum des libres amours , pareille à une couleuvre qui circule parmi les œ
éjà, de toute la folie de sa tête, de toute l’oisiveté de son cœur. L’ amour va vite, après avoir pris un pareil élan. Au seco
tort envers sa femme que de l’avoir épousée par convenance et non par amour . Aussi garde-t-il devant elle, la froide et respe
emme qu’il va entraîner, tout à l’heure, dans tous les casse-cou de l’ amour coupable ; c’est l’attitude vertueuse et presque
ue des trésors cachés sous terre ; tout au contraire, elle arbore son amour , elle l’étale, elle le proclame, et marche en gue
it donc toute sorte de choses énergiques et sensées, à savoir que les amours illégitimes se brisent, tôt ou tard, contre les l
endra-t-elle qu’il ait fait preuve de discrétion en lui épargnant son amour  ; cependant, il en est temps encore, et peut-être
ièce est quelque part, elle est, à coup sur, dans le spectacle de cet amour haletant, fou, forcené, qui fait curée d’un momen
upçonneux et courroucé. Il la surprend, cette fois, en pleine crise d’ amour coupable, et son flegme impassible ne se dément p
pendant, ce qu’il prouve à sa manière, c’est qu’il est impossible aux amours illégitimes de vivre et de durer dans le monde ha
sont nées « pour faire, de par le monde, les plus grands désordres d’ amour  ». Je n’ai rien à dire de l’amant ; il fait son m
59 (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »
-t’en loger chez moi ; Tu n’y seras pas sans emploi. J’aime le jeu, l’ amour , les livres, la musique, La ville et la campagne,
pté ; Car trente ans, ce n’est pas la peine. Dans le même livre (les Amours de Psyché), il s’est dépeint lui-même de la façon
que je le citerai une autre fois, un autre passage, qui est dans les Amours de Psyché, où une sorte de philosophe, une sorte
ul j’avais usé mes jours. Mais quoi ! je suis volage en vers comme en amours . Le voilà peint tout entier, du moins pour ce cô
omme on a dit avec beaucoup de raison que la haine est plus près de l’ amour que ne l’est l’indifférence, l’immoralisme est so
Il me dit : « C’est cela même. » Cet homme-là n’avait pas seulement l’ amour conjugal, il avait l’amour domestique. Voilà la d
me. » Cet homme-là n’avait pas seulement l’amour conjugal, il avait l’ amour domestique. Voilà la définition. Il avait l’amour
onjugal, il avait l’amour domestique. Voilà la définition. Il avait l’ amour de la maison, de la maison habitée par les ascend
tiers, comme elle a été habitée par ceux qui sont partis. Eh bien ! l’ amour domestique, La Fontaine ne l’a pas connu le moins
e, vous le savez, et je n’insisterai point là-dessus. Il n’a pas eu l’ amour des enfants non plus, je ne parle pas seulement d
un peu désobligeant de voir que La Fontaine insiste sur son absence d’ amour pour les enfants. Dans le Voyage en Limousin, écr
nt des choses charmantes où l’on sent bien qu’il n’y a pas un grain d’ amour un peu profond. C’est un faiseur de madrigaux exq
us savons qu’il a souffert beaucoup et profondément des passions de l’ amour . Nous avons Corneille. Vous m’arrêterez peut-être
été amoureux toute sa vie et, jusqu’au dernier terme, il a parlé de l’ amour de la façon la plus admirable. Le rôle du vieilla
e croit ou quand il se représente comme inspiré par les passions de l’ amour , est beaucoup moins fort, beaucoup moins passionn
e ! Une fois Benserade a été, en vérité, presque un grand poète de l’ amour . Eh bien ! La Fontaine l’a été, une fois aussi, e
e, parce que c’est un hommage à rendre à La Fontaine comme poète de l’ amour . Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Q
n’était amoureux d’aucune femme ; évidemment, c’est la rêverie sur l’ amour lui-même, c’est la rêverie sur la jeunesse amoure
homme qui n’a pas une sensibilité très étendue et qui n’a connu ni l’ amour de la vie de famille, ni l’amour de la vie domest
é très étendue et qui n’a connu ni l’amour de la vie de famille, ni l’ amour de la vie domestique, ce qui, je l’ai marqué, n’e
ue, ce qui, je l’ai marqué, n’est pas tout à fait la même chose, ni l’ amour des enfants, ni, j’aurais pu ajouter, le sentimen
vent. Seulement ce qu’il a eu, c’est l’amitié. Ce qu’il a eu, c’est l’ amour des petits et des humbles, et ce qu’il a eu encor
t l’amour des petits et des humbles, et ce qu’il a eu encore, c’est l’ amour des animaux, par suite, je crois, de son amour po
l a eu encore, c’est l’amour des animaux, par suite, je crois, de son amour pour les petits et les humbles. Il a aimé l’amiti
des traits — et le plus touchant — du caractère de La Fontaine : son amour pour les faibles et par conséquent, et à cause de
60 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205
s recommencé le succès, qui fut un scandale, de son autre livre sur l’ Amour . Tautologie du sujet ! La Femme, c’est encore l’A
tre livre sur l’Amour. Tautologie du sujet ! La Femme, c’est encore l’ Amour , comme l’Amour, c’était déjà la Femme, et c’est p
’Amour. Tautologie du sujet ! La Femme, c’est encore l’Amour, comme l’ Amour , c’était déjà la Femme, et c’est précisément pour
est pas allé loin… Telle est l’histoire du livre de Michelet. Après l’ Amour , l’opinion, qui avait le palais en feu de la cuis
qui avait le palais en feu de la cuisine poivrée de physiologie et d’ amour conjugal que lui avait servie Michelet, s’attenda
u opposer « la dame cultivée (sic) de La Femme à la simple femme de L’ Amour  », et que par là il se soit placé dans des condit
il ici. Physiologique, épaissement physiologique comme son livre de l’ Amour , doublé de la même philosophie, qui est un natura
tique d’accent comme un cerf qui brame, ce livre de la Femme, c’est l’ Amour , moins, cependant, la première ivresse du sujet p
idée ancienne. À ces yeux-là, il est donc démontré que Michelet, par amour d’un succès qu’il a trouvé diablement bon, a voul
l a une fois traversés, pour nous montrer où, selon sa science, gît l’ amour , nous n’eussions pas ajouté au scandale en nous r
gé de rendre compte alors, dans un journal, du trop fameux livre de l’ Amour , il fallut nous soumettre à l’affreux supplice de
tous les voiles de femmes que Michelet fait rougir et qui rappelle… l’ Amour , on pourrait tout citer de la Femme et le dégoût
livre de la Femme, ne cesse pas une minute de rabâcher le livre de l’ Amour . Mais Michelet, lui, n’y rabâche pas Michelet ; c
us froidement réfléchie en cet étrange livre, où Michelet a fait de l’ amour dans la femme quelque chose d’inférieur à ce que
Eh bien, ce peintre si coupable que fut Michelet dans son livre de l’ Amour , ce peintre qu’on avait la faiblesse d’aimer quan
Rousseau élevait son Émile, au sein d’une éternelle prosopopée ! Son amour de l’enfance finit par tomber dans ce qu’il aime.
e, moins d’erreur radicale, d’une seule pièce, que dans ce livre de l’ Amour , où tout est faux, intégralement faux jusqu’à l’a
e et ne se change pas. Dans ce livre de la Femme, suite au livre de l’ Amour , il commence de voir ce qu’il a méconnu si profon
’Amour, il commence de voir ce qu’il a méconnu si profondément dans l’ Amour , c’est que la femme n’est épouse que pour être mè
ivres qu’il a publiés, ces livres d’enfant faits par un vieillard : L’ Amour , L’Oiseau, La Femme et autres bucoliques chenues 
aternels. Dans ses livres derniers : La Femme, L’Oiseau, L’Insecte, L’ Amour , — l’amour des grandes et des petites bêtes, — il
ans ses livres derniers : La Femme, L’Oiseau, L’Insecte, L’Amour, — l’ amour des grandes et des petites bêtes, — il a insinué
nné quelque part de cette molle et inoffensive pantoufle brodée par l’ amour conjugal ! Comme cela ne lui va pas non plus, de
ge des larmes. C’était l’âge des larmes, parce que c’était l’âge de l’ amour  ! Il avait donc oublié cela, lui, le moraliste au
enu — n’en doutez pas ! — des théâtres du Moyen Âge, qui exaltaient l’ amour des choses saintes et resserraient l’union du peu
61 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »
ac ? Que n’a-t-on pas dit du matérialisme ardent de sa nature, de son amour effréné, de son amour d’alchimiste pour l’or, de
dit du matérialisme ardent de sa nature, de son amour effréné, de son amour d’alchimiste pour l’or, de son besoin furieux de
et, dans les deux choses qui l’ont dévorée, dans le travail et dans l’ amour d’une femme, aimée pendant quinze ans, et qu’enfi
a fidélité dans le souvenir et toutes les transcendances morales de l’ amour le plus exalté et le plus délicat dans son dévoue
ses mérites divins que par le cœur et par l’esprit, et les lettres d’ amour de Balzac devaient être publiées, parce qu’elles
y sont écrites. Nous avions déjà, dans la littérature, des lettres d’ amour célèbres et d’un intérêt irrésistible, de cela se
t d’un intérêt irrésistible, de cela seul qu’elles sont des lettres d’ amour  ; mais, j’ose le dire, pas un seul de ces recueil
usseau et Mirabeau tachent d’une sensualité, quelquefois grossière, l’ amour qu’ils expriment ; Mirabeau surtout, ce porc à lo
te que profonde, on sait qu’elle manqua de ce qui fait la gloire de l’ amour  : la fidélité. Elle aima deux fois… et peut-être
la poitrine des femmes et ne pas s’éteindre, — dût-il se rallumer ! L’ amour de Balzac a une autre noblesse, une autre élévati
s plus ou moins coupables, dont l’expression nous trouble encore… Son amour , à lui, n’est ni violemment orageux, ni sensuel,
s les facultés. Il est sagace et non aveugle, comme la plupart de nos amours , qui sont d’épouvantables ou de ridicules égareme
Chevaleresque, en ces temps modernes et corrompus, ce chevalier de l’ amour dans le mariage a, comme les Chevaliers du Moyen-
62 (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388
de ce premier maître au collège d’Eton, où il puisa de bonne heure un amour sérieux pour les deux antiquités classiques. Dest
s aimables, nées de l’imagination des romanciers. La naissance de son amour pour Tom, l’histoire de l’oiseau tombé dans l’éta
éserve. À de pareilles âmes l’amitié ne suffit pas. Maturin se prit d’ amour pour Henriette Kingsburg, sœur de l’archidiacre d
turin aurait continué de vivre au milieu de joies ignorées, entouré d’ amour et de caresses, lisant le soir la prière à ses en
valeur poétique, et se place même fort au-dessous de l’Intrigue et l’ Amour . Celui qui a écrit Don Carlos, Wallenstein et Mar
etrace, en traits profonds et ineffaçables, les dernières luttes de l’ amour contre les angoisses de la faim. Un pareil thème,
qu’elle exige ; la jalousie, si folle qu’elle puisse être, naît d’un amour si ardent et si exclusif, que le crime commis par
r première éducation, la gravité habituelle de leur vie de famille, l’ amour qu’on leur inspire de bonne heure pour leurs devo
l’admiration, d’ajouter à cette donnée, assez riche par elle-même, un amour enthousiaste. Il résulte de cette superfétation u
ouvrir que le meurtre commis par Eugène Aram pourra s’expliquer par l’ amour , la jalousie, la vengeance, la défense personnell
rs actes sont tout entiers dévolus à la duchesse d’Angoulême et à son amour pour le connétable de Bourbon. Le troisième et le
e et sanglant la lutte d’une vertu expirante contre la séduction d’un amour royal ; si au lieu d’Agrippine on prend Junie ; s
la bataille de Pavie. Ce serait un drame politique et militaire, où l’ amour ne jouerait aucun rôle ; l’ambition et la ruse do
exquise vérité, et révèle une touche assurée, quoique naïve : c’est l’ amour fraternel. L’enfantine confiance de Françoise de
rait vu dans le règne de François Ier autre chose qu’une trahison, un amour et une bataille. Comme il eût mis dans sa tragédi
es sympathies de l’auteur. C’est un drame de pudeur et de chasteté, d’ amour et de dévouement fraternel. Si la conduite de Fra
immense ? Je ne sais. Peut-être eût-elle mieux fait de s’en tenir aux amours et à la mort de Françoise de Foix. En donnant le
et d’une bonne fortune ; mais d’une passion sincère et profonde, d’un amour intime et sérieux, qu’on préfère à toutes choses,
e et vous accepte comme une idée inoffensive et paisible. Ambition ou amour , tout passe sous vos yeux avec une entière sécuri
’un caractère, dans le récit d’une catastrophe, dans la peinture d’un amour frais et jeune, le même style harmonieux et soupl
tour, des conseils austères pour une monarchie naissante ? Était-ce l’ amour de l’art antique, le culte de Phidias et de Polyc
ue mondain. Cinq ans plus tard, en écrivant les Étoiles et le Chant d’ amour , il s’élevait jusqu’à la tendresse des cantiques.
re. La fête de village où son âme s’éveille pour la première fois à l’ amour est un vrai tableau de maître. Tous les personnag
espérances, Jocelyn, en voyant Laurence, ne peut se décider ni pour l’ amour ni pour l’amitié. Il est encore si près de Dieu,
ur sauver le prêtre agonisant, il renonce au monde et au bonheur de l’ amour , il s’agenouille, il se relève consacré, il écout
t doublé par cette découverte. Sans être amoureux d’une femme, car un amour déterminé s’opposerait au serment que l’église ré
uche, Jocelyn serait une proie sans défense, une victime désignée à l’ amour qui s’approche ; la lutte qu’il aurait soutenue d
oïste qu’il s’est faite ? Ne serait-il pas amené à regretter la vie d’ amour et de protection qu’il avait devant lui et qu’il
s’éprouvent, et ne s’aventurent qu’à bon escient : et il arrive à cet amour ce qui arrive à tous les amours sérieux et réfléc
qu’à bon escient : et il arrive à cet amour ce qui arrive à tous les amours sérieux et réfléchis : l’éloquence pour lui n’est
t de cette malheureuse femme, honteuse de sa trahison et fière de son amour  ; le dénouement militaire de cette rapide comédie
ère et la plus belle figure du tableau, est vivante, animée, pleine d’ amour et d’énergie ; c’est bien la femme galante du sei
faite, rompue dès longtemps aux intrigues de toutes sortes, menant l’ amour militairement, troublant quand il le faut, les rô
endre la date, il n’ait pas pris le sujet ? Je ne sais. Peut-être son amour excessif de la vérité l’empêchera-t-il toujours d
3.] Le nouveau livre de M. Prosper Mérimée est un plaidoyer contre l’ amour de tête, et, si l’on veut, un sermon contre le dé
able dans les idées ou les sentiments de celui qui l’éprouve. C’est l’ amour antique, une esclave belle et jeune qui entre au
qui entre au lit de son maître, et qui l’endort dans ses caresses. L’ amour , tant que la vie intérieure et sociale n’en est p
r, la plupart des hommes ne sont guère capables que de cette espèce d’ amour que je viens d’indiquer. C’est pour eux une distr
s irrécusables au moyen desquels on puisse constater l’existence d’un amour vrai. Pourtant il est facile d’indiquer des épreu
nce avoue, et qui rendent l’erreur très improbable. En effet, après l’ amour des sens qui résiste aux conseils et meurt souven
urt souvent avant qu’on ait eu le temps de le blâmer, il y a un autre amour plus dangereux, parce qu’il est plus persévérant,
des angoisses de sa conscience, ni de la lumière de chaque jour : cet amour -là s’appelle l’amour de tête. Parmi les hommes, c
onscience, ni de la lumière de chaque jour : cet amour-là s’appelle l’ amour de tête. Parmi les hommes, ceux qui l’ont éprouvé
à quoi s’en tenir, avant de se livrer. C’est pour elles surtout que l’ amour de tête est dangereux. Ordinairement cet amour dé
ur elles surtout que l’amour de tête est dangereux. Ordinairement cet amour débute par l’enthousiasme et s’adresse aux caract
eux qui crient : Prenez garde ! il les appelle blasphémateurs. Un tel amour , on le comprend sans peine, est rarement payé de
cudéry, l’intérêt romanesque a presque toujours pris sa source dans l’ amour de tête. Je ne veux pas le nier, entre le rhéteur
core de s’épuiser. — Mais le point culminant des poèmes consacrés à l’ amour de tête a toujours été le désappointement. Chaque
e de la journée, dans la vie réelle, emporte une des illusions dont l’ amour de tête ne peut se passer. Il n’y a pas une femme
ccioli, arrive tous les jours dans la société où nous vivons. Comme l’ amour de tête se développe d’abord dans l’imagination,
ujet qu’un avenir lointain et impossible. Elles ne voient pas, dans l’ amour tel qu’elles le conçoivent, une consolation une e
a route et ne daigne plus même apercevoir la trace de leurs lèvres. L’ amour de cœur, le seul vrai aux yeux du moraliste, diff
nt et sa durée : c’est à lui seul qu’appartient légitimement le nom d’ amour  ; les deux autres affections, confondues sous la
confondues sous la même désignation, n’ont rien de commun avec lui. L’ amour de cœur est un besoin réel, incontestable. Les âm
ou y cherche l’occasion d’un plaisir ou d’un bonheur pour l’autre. L’ amour de cœur, qui ne débute pas par l’exaltation, comm
l’autre. L’amour de cœur, qui ne débute pas par l’exaltation, comme l’ amour de tête, peut cependant atteindre à l’enthousiasm
l marche, pour regarder incessamment le ciel où il ne peut monter Cet amour , le plus sérieux, le plus rare et le plus durable
fond et réunit dans une même pensée le devoir et le bonheur. Car si l’ amour des sens et l’amour de tête sont égoïstes, et con
une même pensée le devoir et le bonheur. Car si l’amour des sens et l’ amour de tête sont égoïstes, et condamnés au regret des
che paresseusement et sans trop s’inquiéter si le but se rapproche. L’ amour de cœur change la nature et le caractère du devoi
nt perpétuellement avec le bonheur de la personne aimée. De ces trois amours , M. Prosper Mérimée a choisi le plus dangereux :
e ces trois amours, M. Prosper Mérimée a choisi le plus dangereux : l’ amour de tête. — Je ne veux pas raconter, même brièveme
maître. M. de Chaverny réunit toutes les conditions qui préparent à l’ amour de tête. Quand à Darcy, c’est un type achevé de l
forces le jour où il se laissera prendre à une ambition sincère, à un amour sérieux ; car après avoir expliqué à loisir et si
vu passer dans ses songes des femmes adorées qui se dévouaient à son amour , dont il buvait les larmes, et qui de leurs cheve
int-Preux ; s’il avait préféré délibérément la science, l’action ou l’ amour  ; s’il avait épié d’un œil vigilant le premier ré
e entière sur un coup de dé : elle avait gagné ; elle avait conquis l’ amour d’un homme, elle avait posé sa tête sur son épaul
vieillard vient chaque nuit troubler mon sommeil, la désertion de mon amour serait-elle un digne moyen de fléchir l’ombre ind
ses désirs, et je triompherai de sa méprise. Je m’enfermerai dans mon amour comme dans une tour fortifiée, et je regarderai s
; et comparant le mensonge de cette fête à la fête perpétuelle de mon amour , je les plaindrai sincèrement de n’avoir pas comm
haque heure du jour ; permettez qu’il ne souhaite rien au-delà de mon amour , et qu’il ne regarde pas en arrière ; faites qu’i
aissance qu’elle avait méritée : l’inquiétude a rongé le fruit de son amour . Elle a pleuré, et ses larmes n’ont pas été essuy
rêve de jeune fille, les dévouements illimités ? serait-il vrai que l’ amour se nourrit d’inquiétudes et d’angoisses, que les
reine de la fidélité ? Je ne veux pas le croire ; car, à ce compte, l’ amour serait le plus cruel des supplices, la plus odieu
ndormir du sommeil éternel, si elle ne se réveille pas pour un nouvel amour . Elle n’a plus assez de clairvoyance pour s’inter
ce à l’acharnement de ses soupçons. S’il n’a pas vraiment méconnu son amour , s’il n’a pas oublié ses sacrifices, s’il a seule
rière ne peut sécher. Quand ces douleurs et ces larmes sont venues, l’ amour s’éteint et se réduit en cendres. Quand Ellénore
bien des jactances. Ce qu’il faut au cœur d’Adolphe, ce n’est pas un amour mystérieux et timide ; si toute la terre devait i
et de ses larmes, c’est une lutte publique, un triomphe éclatant, un amour qui puisse lui tenir lieu de gloire. Or, pour réa
’est jamais impunément méconnue, c’est que l’avenir ne suffit pas à l’ amour , et que le cœur le plus indulgent ne peut se défe
on choix, et lèvera fièrement la tête. Ellénore verra dans Adolphe un amour jeune et confiant. Déjà fléchissante et ridée, el
, Adolphe se convaincra, ou croira se convaincre de la réalité de son amour  ; et Ellénore tombera dans le même piège. Mais ap
que faire de sa victoire. Après avoir sanctionné par la possession un amour si ardemment désiré, il tremblera devant la durée
n, et ils commenceront une nouvelle épreuve, celle de l’intimité sans amour et sans mensonge. Et quand les choses en sont ven
sans mensonge. Et quand les choses en sont venues à ce point, quand l’ amour , d’épreuve en épreuve, est arrivé à la satiété, l
és qui se flétrissent, tout cela n’est rien près de la satiété dans l’ amour . L’enthousiasme où l’âme s’est laissé emporter da
n passant, et lui porte une vapeur féconde. Mais dans l’intimité sans amour , rien de pareil n’est possible. Il n’y a pas une
du bonheur passé ! ils peuvent se rappeler dans une amitié durable un amour évanoui : ils assistent muets aux funérailles de
Mais combien rompent au lieu de dénouer ! combien, s’acharnant à leur amour , bâtissent des haines implacables sur des intimit
s pardonner l’abandon, pardonner le délaissement qui n’a pas un autre amour pour excuse, pardonner l’hypocrisie, c’est une fo
e qui n’aurait vu jusque-là que des Claude Lorrain. Et puis, dans son amour pour les simples paysages de l’école flamande, Sa
icence et la sublimité de la confusion : je veux parler des premières amours d’Alighieri et de Béatrice, et de la monodie dése
exion du corps, et de l’âme, le combat acharné de la volupté contre l’ amour . Ceci pourra sembler singulier aux esprits inatte
ainte-Beuve a choisie comme sujet d’étude poétique. Croyez-vous que l’ amour pour le poète, pour l’artiste, pour le philosophe
l’épuisement, l’entraînement et la prostration suffisent à réaliser l’ amour tel que l’ont conçu, tel que l’ont éprouvé Pétrar
s plaisirs. Sans doute il y a des voluptueux qui se purifient dans un amour sérieux ; sans doute il y a des âmes qui, après s
e de vérité, ne suffisait pas à remplir la vie, ils ont trouvé dans l’ amour une vie nouvelle et qu’ils avaient prévue. Ils av
idéal, poétique, supérieur à la vie commune, c’est la volupté dans l’ amour . Ils avaient pressenti que le plaisir acheté par
t que les voluptueux ne soupçonnent pas. Aussi quand ils ont essayé l’ amour , ils l’avaient deviné, et sans peine ils ont trio
n est logique, irrésistible. Les trois caractères qui se dévouent à l’ amour d’Amaury, et qu’il n’accepte pas, parce qu’une fo
même de sa légèreté. Elle est d’une coquetterie naïve, incapable d’un amour sérieux mais capable cependant de pleurer l’aband
e d’un amour sérieux mais capable cependant de pleurer l’abandon. Son amour , on le comprend sans peine, est plutôt dans sa tê
irrésolu voluptueux c’est une occasion naturelle d’oublier son second amour comme il avait oublié le premier, et c’est pourqu
s des deux autres. Amélie, pour un homme familier aux secrets de de l’ amour , représente le bonheur paisible, sans lutte, sans
ente le bonheur paisible, sans lutte, sans péripétie, l’amitié dans l’ amour , la sérénité des jours pareils et prévus. Madame
ité des jours pareils et prévus. Madame de Couaën résume idéalement l’ amour romanesque, mêlé de larmes sanglantes et de céles
it tout au plus qu’une aventure de quelques semaines. Entre ces trois amours , Amaury, on le voit bien, préfère le second, le p
céder à des attaques si mal conçues et si mal poursuivies. Ces trois amours sont décrits dans le roman de Sainte-Beuve avec u
c un effroi religieux de ces trois plantes flétries au souffle de son amour impuissant. Il se retire de la vie où il n’a plus
élevée avec Indiana, sa compagne, sa servante et son amie, pour qui l’ amour est une frénésie plutôt qu’une passion. Noun ne r
e la jeune femme, loin de céder aux premières attaques, trouve dans l’ amour même un moyen de résistance. Aimer, pour Indiana,
, si passionnée et si chaste à la fois, qu’elle croirait déshonorer l’ amour en lui donnant asile ailleurs que dans son âme ;
ément pas ses prévisions, il espère qu’Indiana estimera plus haut son amour , à qui les sens et la plus exquise beauté ne suff
enfin. Il n’y a plus de bonheur au monde pour celle qu’il aimait d’un amour désespéré, mais qu’il savait heureuse d’un autre
il aimait d’un amour désespéré, mais qu’il savait heureuse d’un autre amour  ; il lui propose un double suicide. Ils se prépar
rrêtent sur le seuil de la mort ; ils vivent, et se consolent dans un amour désormais sans obstacle. On le voit, le livre dev
ine, c’est comme dans Indiana, la violation du serment, la lutte de l’ amour contre la loi, le duel implacable de la passion c
mière faute l’a rendue timide et défiante ; elle est encore capable d’ amour , mais elle craint de s’y livrer ; elle résiste, p
er. Plus contenu, plus réservé, plus hypocrite dans son expression, l’ amour chez les femmes de cet âge a quelque chose de mal
es jalousies qu’elle excite ; mais au fond, bonne fille, capable d’un amour ordinaire, plutôt disposée à reconnaître, par la
e pour un être supérieur à lui, une jeune fille de haute naissance. L’ amour , dans le sens poétique, n’est pas loin de l’adora
épisode bien amené et utile. Les journées que Bénédict passe entre l’ amour si différent, mais également sincère de ces trois
poète seul a manqué. Les progrès de la passion chez Valentine, de cet amour qui domine les deux autres, sont racontés avec un
in de maître. « Soyez tranquille » est sublime. Elle comprend que son amour pour Bénédict lui défend d’appartenir à M. de Lan
l’éclat et la portée. Lélia signifie l’incrédulité du cœur, née de l’ amour trompé. Elle n’a aimé qu’une fois dans sa vie, ma
it que sa franchise et sa loyauté allaient resserrer les liens de cet amour irréalisable pour elle, mais accompli et réalisé
l’effronterie lascive des sens qui lui manquaient ; c’était jouer son amour sur un dernier coup de dé : elle a perdu ; et dès
de continuer le sacrifice qui faisait son orgueil et son bonheur. Son amour s’est dénoué sans lutte, sans tortures ; elle s’e
âme s’est pourrie assidûment d’espérance et de poésie ; il croit à l’ amour , au bonheur, à la durée des promesses, à l’inviol
ue ses sens sont morts pour le plaisir comme son âme est morte pour l’ amour . Sa vie est finie, son génie s’éteint, sa lyre se
ré le jeu pour ses émotions qui vieillissent en deux nuits plus que l’ amour et l’ambition en dix années de triomphes et d’ang
lonté. Il sent que sa destinée isolée, douloureuse, trouverait dans l’ amour une consolation et une espérance. Il révère la be
le sur le corps de Sténio, dépose un baiser sur ses lèvres, avoue son amour et justifie sa rigueur. Elle n’a pas voulu être à
itoyable ; mais il ne s’est pas découragé. Déçu dans ses espérances d’ amour et de fidélité, il ne s’est pas guéri d’aimer ; i
être heureux ? Est-il possible d’aimer sans croire à l’éternité de l’ amour  ? Prévoir la fin d’une affection naissante, n’est
s dans cette sagesse austère et résignée quelque chose qui repousse l’ amour au lieu de l’attirer ? Cette lumière éblouissante
lité. Sa rêverie ingénue ne va pas au-delà du bonheur. Elle croit aux amours éternelles, à la sérénité permanente des affectio
. Heureuse et fière entre toutes les filles de son âge, elle attend l’ amour pour s’épanouir, comme la fleur de la prairie att
nger, étonnerait sa candeur sans éveiller son envie. Elle acceptera l’ amour comme un bienfait, mais comme elle n’a rien dans
voir l’heure de la révolte et de la désertion. Elle ne sait pas que l’ amour sans discernement est une imprudence désastreuse 
l s’agissait seulement du soir et du lendemain. Elle croit qu’un seul amour épuisera toute la sève de son âme, et qu’un parei
e conçoit pas dans la constance. Il semble à cette âme ingénue, que l’ amour une fois essayé ne permet pas une nouvelle épreuv
sur une autre promesse : elle ira donc les yeux fermés au-devant de l’ amour . Elle se présentera chaste et confiante aux yeux
on erreur, essaiera-t-elle de perpétuer par la ruse et le mensonge un amour qui, depuis longtemps, aura déserté son cœur ? Ma
andon. Dompté de bonne heure par celle qu’il avait choisie, il a vu l’ amour dans l’adoration plutôt que dans l’intimité. Il n
gé par sa curiosité, retournait obstinément à sa discrète solitude. L’ amour n’a donc été pour Octave qu’une suite d’extases e
er et les conduire. Sylvia ne peut pas aimer, parce qu’elle a rêvé l’ amour impossible. Le type idéal de l’homme qui doit enc
les applaudissements de la foule ; elle s’est demandé ce que valait l’ amour de ces parleurs emmiellés, et elle s’est étonnée
t peu de chose. Ce qu’elle appelait de ses larmes désolées, c’était l’ amour de son âme elle-même, de son âme vieillie avant l
et cette égalité fatale la révoltait comme un châtiment immérité. Nul amour humain ne pouvait combler l’abîme creusé autour d
livre, on voit naître, grandir et s’exalter jusqu’à l’enthousiasme l’ amour de Fernande pour Jacques. Les progrès insensibles
e de crainte et de curiosité. L’admiration ne suffit pas à produire l’ amour . La plus excellente nature, la plus franche bienv
isérable, j’en conviens, mais une vérité authentique : pour exciter l’ amour d’une jeune fille, il faut allier la force à la s
es, affectueux, mais simples et uniformes, passent leur vie à rêver l’ amour , à le mériter sans jamais l’obtenir, comme si la
c’est un Dieu ; elle remet sa vie entre ses mains, et lui demande un amour éternel. C’est là, si l’on veut, l’exposition. La
sité. Il ne s’abuse pas sur la durée de l’enthousiasme. Il sait que l’ amour de Fernande périra. Il sait que sa confiance si e
ant, il veut la traiter comme une maîtresse adorée, et le jour où son amour deviendra importun à Fernande, le jour où elle ne
— C’est là, je crois, un second acte bien rempli. Mais il y a dans l’ amour qui unit deux âmes inégales, des chances nombreus
é ne reviendra plus à sa limpidité première. L’intimité, si douce aux amours naissantes, si pénible aux amours qui se dénouent
première. L’intimité, si douce aux amours naissantes, si pénible aux amours qui se dénouent, est un fardeau trop pesant pour
grins, et lui demande conseil. Arrive Octave qui voudrait ressaisir l’ amour de Sylvia. Il ne se montre pas d’abord, il se dég
chant, comme la mutuelle confiance s’exalte jusqu’à l’extase, comme l’ amour grandit à notre insu et nous maîtrise avant que n
s le mal est irréparable. Fernande essaie en vain de lutter contre l’ amour d’Octave. Elle épuise à le guérir et à le console
que sa présence. Elle écrit ce qu’elle n’oserait dire, elle avoue son amour et sa faiblesse. Jacques assiste vivant à la ruin
ra parmi les dépouilles de vaincu. La désertion de Fernande donne à l’ amour d’Octave une animosité nouvelle. Il est redouté,
ui doit couper sa retraite et qu’elle ne pourra franchir. Toléré, son amour se serait peut-être attiédi. Repoussé violemment,
la témérité de ses espérances. Il a trop compté sur la loyauté de son amour , il n’a pas surveillé assez religieusement l’ange
ie contre celle d’Octave ? Ce serait là le rôle naturel et prévu d’un amour égoïste ; mais si le sort le favorisait, s’il tua
sa femme, Fernande lui serait-elle rendue ? tuerait-il du même coup l’ amour de Fernande ? irait-il, couvert de sang, lui rede
hommes qui ne comprennent pas autrement la dignité virile. Mais si l’ amour vulgaire n’est qu’un égoïsme exalté, l’amour vrai
ignité virile. Mais si l’amour vulgaire n’est qu’un égoïsme exalté, l’ amour vrai s’élève jusqu’à l’abnégation. Jacques demand
e son repos a coûté de larmes ! qu’elle ne rougisse pas de son nouvel amour  ! qu’elle engage son cœur comme un bien qui lui s
lume et son bras se lève pour défendre de la honte les cendres de son amour . Ce n’est pas, comme on pourrait le croire, la fé
de tout ce qu’il pouvait faire. Sa vie est inutile et vide. Nul autre amour ne peut ranimer ses forces et lui rendre parmi le
63 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352
une de ses jeunes admiratrices, qui lui déclarait avec exaltation son amour . Mais dans ce cas, non plus que dans l’autre, il
ans ce cas, non plus que dans l’autre, il ne faut pas s’attendre à un amour vrai, naturel, partagé, à l’amour de deux êtres q
tre, il ne faut pas s’attendre à un amour vrai, naturel, partagé, à l’ amour de deux êtres qui échangent et confondent les sen
angent et confondent les sentiments les plus chers. Ce n’est pas de l’ amour proprement dit, c’est un culte ; il y a une prêtr
na, qui se mit un jour brusquement à aimer le grand poète Goethe d’un amour idéal, et sans l’avoir encore vu. Un matin qu’ass
e le sentiment du réel et le bon sens, a compris tout d’abord que cet amour de la jeune fille pour son fils ne tirait pas à c
entôt s’en ressentit. Cependant j’ai dit que Bettina s’était éprise d’ amour pour Goethe, et on pourrait demander à quels sign
prise d’amour pour Goethe, et on pourrait demander à quels signes cet amour se reconnaissait. Oh ! ce n’était point un amour
r à quels signes cet amour se reconnaissait. Oh ! ce n’était point un amour vulgaire ; ce n’était pas même un amour naturel,
ait. Oh ! ce n’était point un amour vulgaire ; ce n’était pas même un amour naturel, comme ceux de Didon, ou de Juliette, ou
turel, comme ceux de Didon, ou de Juliette, ou de Virginie, un de ces amours qui brûlent et consument jusqu’à ce qu’il y ait e
onsument jusqu’à ce qu’il y ait eu satisfaction du désir : c’était un amour idéal, mieux qu’un amour de tête, et pas tout à f
y ait eu satisfaction du désir : c’était un amour idéal, mieux qu’un amour de tête, et pas tout à fait un amour de cœur. Je
tait un amour idéal, mieux qu’un amour de tête, et pas tout à fait un amour de cœur. Je ne sais trop comment l’expliquer, et
c transport comme le type vivant de tout ce qu’elle rêvait. Aussi cet amour ne faisait nullement son tourment à elle, mais pl
e et les sens non moins que l’idéal, il avait tout d’abord classé cet amour , et il ne s’en défiait pas, à condition de ne pas
me et sans y apporter aucun sentiment personnel étranger ; il avait l’ amour du génie. Pour Manzoni, par exemple, qu’il ne con
tuel. » Mais ce lien tout spirituel et métaphysique qu’elle rêve, cet amour en l’air, pourrait-on lui dire, est-ce là le vrai
able en toi et m’inspira tout à la fois une vénération profonde et un amour décidé, c’est que toute ta personne exprime ce qu
mables illusions : « Car qui pourrait raisonnablement croire à tant d’ amour  ? Il vaut mieux accepter tout cela comme un rêve.
la comparait à la femme grecque de Mantinée, qui donnait des leçons d’ amour à Socrate, et il ajoutait : « Tu ne prononces pas
64 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444
eucus124. Bon nombre de ses épigrammes sont destinées à célébrer ses amours à Tyr, amours bien asiatiques la plupart, de ceux
nombre de ses épigrammes sont destinées à célébrer ses amours à Tyr, amours bien asiatiques la plupart, de ceux qu’on rougit
rcourt, composer et assortir en tous sens les bouquets, les grappes d’ Amours comme des grappes d’abeilles, retourner et divers
es groupes de Ganimèdes et de Cupidons : cela rappelle cette nichée d’ Amours , grands et petits, qu’Anacréon portait toujours d
et moi, trois désirs de femmes me frappent de fureur. Est-ce donc qu’ Amour a tiré de trois arcs, comme pour blesser, non pas
es couronnes fraîchement écloses de Dorothée, non, non, ton carquois, Amour , ne cache plus rien de ce qui te servait hier enc
n’ai plus sur les lèvres qu’un tout petit souffle que tu m’as laissé, Amour  ; mais si tu le veux, dis, et ce reste encore, je
c’est son vœu, même lorsqu’il a l’air de crier merci : « Le son de l’ amour plonge sans cesse en mes oreilles, mon œil offre
est déjà reconnaissable à plus d’un endroit dans mon cœur. O volages Amours , n’auriez-vous des ailes que pour voler sur moi,
ade ! A quoi te livres-tu, mon Cœur ? Y a-t-il ombre de raison dans l’ amour  ? — Allume pourtant, allume vite. Qu’importent to
sse la sagesse et tout son labeur ! je ne sais qu’une chose, c’est qu’ Amour a brisé Jupiter lui-même et son vouloir. » Dans l
nnée et de façon à moins choquer nos mœurs, qui ne veulent, en fait d’ amour , qu’une seule ivresse. C’est à une suivante qu’il
à laquelle il reprochait peu après de l’avoir joué par un semblant d’ amour . Parmi les autres femmes qu’aima Méléagre, et don
les ports, dans les îles, en vue des flots ; il affectionne dans ses amours les images maritimes. Nous nous garderons bien de
int cette fois par ses flèches, ce n’est pas même par son flambeau qu’ Amour lui a mis la flamme au cœur : il a suffi d’une to
ux accents avec la lyre, et la parole sensée avec la Persuasion, et l’ Amour guidant en char la beauté, t’ont donné en partage
ncore l’hyacinthe pourpré, et aussi je tresserai les roses chères à l’ amour , afin que, sur les tempes d’Héliodora aux grappes
ires à tous les élégiaques antiques ; ce qui nous peut indiquer que l’ amour de Méléagre pour Héliodora s’est élevé à quelque
a sans cesse en elle l’aiguillon doux et insupportablement amer de l’ amour  ? Oui, je le pense, ce n’est que cela que tu veux
ur ta tombe amèrement baignée je verse en libation le souvenir de nos amours , le souvenir de notre affection ; car tu m’es chè
gentillesses : il est telle épigramme sur Héliodora où il nous montre Amour et elle jouant à la paume avec son cœur, et il la
à un blâme. On rencontre chez lui, outre les pièces consacrées à ses amours , de belles épigrammes encore et une idylle raviss
731.) 121. Alcman, à ce qu’il paraît, avait passionnément chanté les amours de jeunes filles, de même qu’Ibycus avait introdu
 : ces nuances échappent en français : « Sauterelle, tromperie de mes amours , consolation du sommeil qui me fuit ; Sauterelle,
toujours en éveil, en ourdissant, ô Sauterelle, un son qui distraie l’ amour . Et pour cadeau matinal je te donnerai de la cibo
je pas cela, ô mon Ame : Par Cypris, tu seras prise, ô malheureuse en amour , en t’envolant souvent à la glu ? Ne te le criais
 ? Le piége t’a prise. Pourquoi en vain te débats-tu dans tes liens ? Amour lui-même t’a lié les ailes et t’a mise sur le feu
rquoi pleures-tu ? Lorsque tu nourrissais dans ton sein l’intraitable Amour , ne savais-tu pas que c’était contre toi qu’il se
65 (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)
s animèrent la littérature : un désir de popularité à tout prix, et l’ amour de l’argent. Dès lors, la sincérité manqua à ses
Aujourd’hui, ce qu’on étudie, ce qu’on analyse, ce qu’on décrit avec amour , ce sont les emportements des sens, les brutalité
e, entretiennent le plus efficacement parmi nous le culte de l’art, l’ amour désintéressé des lettres, la religion du beau ; c
n’élève vers Dieu aucune prière, aucun acte de foi, d’adoration et d’ amour , car elle n’a ni amour ni foi ; car au lieu d’ado
ne prière, aucun acte de foi, d’adoration et d’amour, car elle n’a ni amour ni foi ; car au lieu d’adorer, elle blasphème et
ns ma pensée, balbutiait dans mon sommeil ?… « Vie, vérité, mensonge, amour , haine, fiel et vinaigre mêlés ensemble dans mon
les vont s’exhaler dans nos baisers, pour remonter, encore enivrées d’ amour , vers ce Dieu adorable qui est tout amour… Et ret
remonter, encore enivrées d’amour, vers ce Dieu adorable qui est tout amour … Et retombant, les rideaux diaphanes et légers vo
rer ou à craindre ? Que suis-je pour exciter ta colère ou mériter ton amour  ? Qu’ai-je fait ici-bas de bon ou de mauvais ? J’
pas irrésistible, tout n’est-il pas fatal ? On lit dans le livre De l’ amour , par Stendhal (Henri Beyle) : « L’homme n’est pas
l autrement, lui qui ne croit qu’aux lois physiques et ne voit dans l’ amour « qu’un fluide nerveux qui s’use, chez les hommes
nde, la femme de Jacques (dans le roman de ce nom), s’est éprise d’un amour adultère pour l’ami de son mari. Mais Jacques, lo
as coupables. Ils s’aiment : il n’y a pas de crime, là où il y a de l’ amour sincère. Ils ont de l’égoïsme, et n’en valent peu
autres55. » La théorie se pose nettement : nulle culpabilité dans l’ amour , fût-ce l’amour adultère, à cette seule condition
théorie se pose nettement : nulle culpabilité dans l’amour, fût-ce l’ amour adultère, à cette seule condition qu’il sera sinc
notre cœur par les passions. « Ce qui fait l’immense supériorité de l’ amour sur tous les autres sentiments, ce qui prouve son
eur âme, et qui pouvant se procurer le bonheur dont nous jouissons (l’ amour illégitime), l’ont laissé passer sans en vouloir5
plus noble, au plus irrésistible des penchants qu’il a mis en nous (l’ amour ) ; le seul penchant enfin que, dans son adorable
agréables à Dieu… Ah ! croyez-moi ! lorsqu’on entre, plein de cœur, d’ amour et de foi, dans les véritables vues de Dieu, du D
De toutes les passions qu’aiment à peindre le roman et le théâtre, l’ amour est sans contredit la plus vive, la plus féconde
sceptique et railleuse. Nous avons parlé en passant de son livre De l’ Amour , longtemps obscur, aujourd’hui célébré par de com
eur, ne reconnaissant dans l’homme que des lois physiques, explique l’ amour par l’action du fluide nerveux 64, ne voit dans l
quelle idée doit se faire du mariage un écrivain qui comprend ainsi l’ amour . Selon lui, en effet, « il n’y a d’unions à jamai
urs : « La fidélité des femmes dans le mariage, lorsqu’il n’y a pas d’ amour , est probablement une chose contre nature69. » Ce
ndale, la tradition entretenue par Beyle. Il semble que le livre De l’ Amour ait inspiré à l’auteur de la Peau de Chagrin son
de la vie conjugale, sur « cet état de mariage où la femme souffre l’ amour au lieu de le permettre, et repousse souvent le p
’a plus de raison d’être : le lien doit se dénouer le jour où cesse l’ amour qui l’a formé. « Si nous nous aimons toujours, di
aimons toujours, dit encore Adrienne, à quoi bon ces liens ? Si notre amour cesse, à quoi bon ces chaînes, qui ne seront plus
de la femme l’esclave et la propriété de l’homme ? Quels instincts d’ amour pur, quelles notions de sainte fidélité ont pu ré
s déclamations. La double thèse qu’il y soutient est celle-ci : que l’ amour est incompatible avec le mariage ; et que, dans l
éature humaine, lit-on dans le roman de Jacques, ne peut commandera l’ amour , et nul n’est coupable pour le ressentir ou pour
i !… La théorie n’en a que plus de poids. Nous la connaissons déjà. L’ amour est fatal. On a de l’amour comme on a faim ; sati
plus de poids. Nous la connaissons déjà. L’amour est fatal. On a de l’ amour comme on a faim ; satisfaire sa faim, céder à son
al. On a de l’amour comme on a faim ; satisfaire sa faim, céder à son amour , c’est tout un en morale : l’un est aussi naturel
ant d’obéissance qu’on y garde. Le lien légal est brisé, en effet : l’ amour en a formé un nouveau ; et c’est ce nouveau lien
ue, demeure irréprochable si elle sait proclamer hautement son nouvel amour . À cette seule condition de ne pas feindre, de ne
monde ?… Dieu et toi savez qu’une femme ne pouvait résister à tant d’ amour … Ces femmes si vaines, si fières, eussent succomb
iaisons condamnées le bonheur que leur a refusé le mariage… VII. L’ Amour libre Le mariage étant arbitraire, contre natu
et le sacristain ne donnent pas un caractère plus sacré que ne font l’ amour et la conscience… Il y a un mariage vraiment reli
s hommes ont tendues autour du mariage, pour en faire le tombeau de l’ amour , du bonheur et de la vertu, pour en faire une pro
cette doctrine : que la seule loi, la loi suprême du mariage, c’est l’ amour . C’est par l’amour seul qu’il existe ; l’amour se
e la seule loi, la loi suprême du mariage, c’est l’amour. C’est par l’ amour seul qu’il existe ; l’amour seul fait sa force et
me du mariage, c’est l’amour. C’est par l’amour seul qu’il existe ; l’ amour seul fait sa force et sa vertu, le consacre et le
a conscience et le vœu de la nature. Si le mariage n’existe que par l’ amour , du jour où l’amour ne sera plus, le mariage devr
œu de la nature. Si le mariage n’existe que par l’amour, du jour où l’ amour ne sera plus, le mariage devra cesser d’être. Le
et à qui elle doit appartenir, en vertu du droit imprescriptible de l’ amour dans le mariage 103. » Ce droit imprescriptible
ible de l’amour dans le mariage 103. » Ce droit imprescriptible de l’ amour , c’est le droit de lier et de délier, d’unir et d
u de virginité est antihumain et antisocial, mais l’abnégation sans l’ amour est quelque chose de monstrueux dans ce sens-là10
eptons pas de tels sacrifices. Nous voulons inaugurer et sanctifier l’ amour perdu et profané dans le monde ; le libre choix d
ment, sans réticences et, sans formules métaphysiques, la morale de l’ amour libre et vertueux. Voici comment l’expose la comé
prétendre honnête femme 110. Ce n’est pas assez dire. Non seulement l’ amour libre est licite ; non seulement le concubinage e
licite ; non seulement le concubinage est moral ; mais il y a, dans l’ amour ainsi compris et pratiqué, quelque chose de grand
t de donner comme la loi évangélique elle-même cette loi immonde de l’ amour libre, de la passion sans frein. Nulle part cette
l, et qui ne comprennent pas ce que l’Évangile a de plus sublime, cet amour du pécheur repentant qui fait éclater plus de joi
évouement, d’abnégation religieuse, de haute vertu, d’héroïsme dans l’ amour  : c’est une « sœur de charité » qui assiste les m
passage est long, mais il veut être cité en entier. « … La loi de l’ amour n’est pas connue, dit Lucrezia, et le catéchisme
ais je pressens quelque chose, c’est qu’il est dans l’Évangile. « — L’ amour dont nous parlons ici n’est pas dans l’Évangile,
ns l’Évangile ; et je jurerais qu’il n’était pas aussi ignorant sur l’ amour qu’on veut bien le dire Ne te moque donc pas de m
te moque donc pas de moi quand je te dis que Jésus a mieux compris l’ amour que qui que ce soit. Remarque bien sa conduite av
l fait, tout ce qu’il dit, tout ce qu’il pense, tend à nous montrer l’ amour plus grand dans sa cause que dans son objet ; fai
humanité est plus coupable, plus faible et moins digne de ce généreux amour . « — Oui, tu fais là la peinture de la charité ch
Oui, tu fais là la peinture de la charité chrétienne. « — Eh bien ! l’ amour , le grand, le véritable amour, n’est-il pas la ch
la charité chrétienne. « — Eh bien ! l’amour, le grand, le véritable amour , n’est-il pas la charité chrétienne appliquée et
ienne appliquée et comme concentrée sur un seul être ? « — Utopie ! L’ amour est le plus égoïste des sentiments, le plus incon
s sentiments, le plus inconciliable avec la charité chrétienne. « — L’ amour tel que vous l’avez fait, misérables hommes ! s’é
l’avez fait, misérables hommes ! s’écria la Lucrezia avec feu. Mais l’ amour tel que Dieu nous l’a donné ; celui qui de son se
ds, moi, que j’ai rêvé, que j’ai cherché, … celui-là est calqué sur l’ amour que Jésus-Christ a ressenti et manifesté pour les
mment épris d’une misérable courtisane, sois certain que ce sera de l’ amour , et n’en rougis pas ! C’est ainsi que le Christ a
la réplique au personnage principal, et fournir à la philosophie de l’ amour l’occasion de se développer et finalement de trio
rapprochement établi entre une courtisane et Jésus-Christ ? entre son amour banal et l’amour ineffable que le divin martyr po
bli entre une courtisane et Jésus-Christ ? entre son amour banal et l’ amour ineffable que le divin martyr portait à tous les
sement d’idées et quel odieux jeu de mots, essaie-t-on de confondre l’ amour humain, l’attrait d’un sexe pour l’autre, avec ce
c cette sublime vertu, la charité chrétienne ? La sanctification de l’ amour est si bien dans l’esprit de la littérature conte
he des larmes, si vous sentez sangloter sur vos lèvres des serments d’ amour éternel, si l’infini vous descend dans le cœur, n
auches d’esprit, on dégage la thèse morale, elle se réduit à ceci : l’ amour est la même chose que la vertu ; la passion est i
ux dernières extrémités du sophisme. VIII. La réhabilitation par l’ amour Il nous reste, pour épuiser ce grand sujet de
tation par l’amour Il nous reste, pour épuiser ce grand sujet de l’ amour , à signaler une théorie qui tient une large place
ec un déplorable succès : c’est la théorie de la réhabilitation par l’ amour . De cette vieille anecdote de la courtisane amour
onnel en fait général, et le fait général en maxime ; à savoir, que l’ amour a en lui une force réparatrice, une vertu purifia
on âme, « Mon Didier ! Près de toi, rien de moi n’est resté, « Et ton amour m’a fait une virginité 115. » Ce type de la cour
irginité 115. » Ce type de la courtisane purifiée, réhabilitée par l’ amour , le même écrivain l’a repris et développé dans An
courtes maximes : « L’innocence des femmes appartient à leur premier amour , et non à leur premier amant120. » — « Un peu d’a
à leur premier amour, et non à leur premier amant120. » — « Un peu d’ amour rend à une femme sa chasteté perdue121. » C’est l
deux sentiers qui y ramènent. Ces deux sentiers sont la douleur et l’ amour 122. » La douleur ! il est vrai, elle est mère d
repentir, et c’est par elle souvent que nous revenons au bien. Mais l’ amour  ? Qu’il y ait dans l’amour sincère et profond un
souvent que nous revenons au bien. Mais l’amour ? Qu’il y ait dans l’ amour sincère et profond un principe d’élévation, une p
nstincts et des pensées de dévouement. En ce sens, on peut dire que l’ amour purifie et relève. Mais de voir, dans une passion
s, voilà qui blesse la raison et révolte la conscience ! D’ériger cet amour , si profond et si désintéressé qu’il soit, en mér
, pour nous conseiller l’indulgence et le pardon. Jésus était plein d’ amour pour ces âmes blessées par les passions des homme
e divine. On lui fait absoudre, que dis-je ? on lui fait préconiser l’ amour humain, et placer le mérite dans ses excès mêmes
cer le mérite dans ses excès mêmes et ses déportements, quand c’est l’ amour divin qu’elle enseigne et dont elle veut montrer
dre. Une inspiration généreuse, un sacrifice héroïque, voilà ce que l’ amour peut produire. Cela est très dramatique, cela mêm
Tout dévouement est louable ; mais ne mettons pas sur la même ligne l’ amour qui se sacrifie et le devoir qui s’immole. Quoiqu
e et le devoir qui s’immole. Quoiqu’on fasse, l’un sera toujours de l’ amour  ; l’autre seul est de la vertu. Chapitre II.
ôt il plaça le plus pur et le plus touchant des sentiments humains, l’ amour maternel, dans le cœur d’une empoisonneuse, d’une
tte effrayante dépravation un inexplicable sentiment de dévouement, d’ amour quasi-paternel pour un jeune homme dont il a fait
ous dit-on. Mais dans quelle pensée ? Pour laisser le champ libre à l’ amour adultère de sa femme. Que voilà de la vertu bien
Et voilà l’homme dont le roman fait la personnification sublime de l’ amour paternel. Ce père qui se fait l’entremetteur des
onnaissent pour sœurs en se rencontrant143. » N’admirez-vous pas cet amour adultère assimilé, égalé à l’amour maternel ? la
rant143. » N’admirez-vous pas cet amour adultère assimilé, égalé à l’ amour maternel ? la corruption qui se dit sœur de la ve
’un bon fils, mérite bien aussi qu’on loue sa persévérance146. »   L’ amour , cette passion qui fait le fond éternel de la lit
la littérature et qu’elle devrait, ce semble, ennoblir et déifier, l’ amour lui-même n’a pas échappé à ses souillures. Comme
ime ni vraie ; elle n’intéresse ni n’émeut ; elle révolte plutôt. Son amour au lieu de la relever la dégrade. Ce n’est plus q
ur. Écoutez, au surplus, le roman dire lui-même comment il comprend l’ amour  : « Crois-tu qu’il y ait autre chose dans la vie
prend l’amour : « Crois-tu qu’il y ait autre chose dans la vie que l’ amour  ? Pour moi, je ne le crois pas… Ah ! quand Dieu n
aradis, car le Paradis, c’est la fusion de deux âmes dans un baiser d’ amour . Et qu’importe, quand nous l’avons trouvé ici-bas
e la société, chez qui la passion a l’accent de la fureur, chez qui l’ amour rugit comme un instinct sauvage, et qui, acharné
et abominable Vautrin dont il a dessiné la hideuse figure avec tant d’ amour , qui reparaît si obstinément dans plusieurs de se
doute et de silence se passa. De quel côté fut la victoire ? Est-ce l’ amour , est-ce la vengeance qui l’emporta ?… Il ne chois
-ce la vengeance qui l’emporta ?… Il ne choisit pas, mais il jeta son amour dans sa vengeance pour qu’elle fut plus affreuse
n, c’est trop peu dire, sanctification de la passion en général, de l’ amour en particulier ; le mariage honni, le libertinage
ut des âmes jeunes, ardentes, et toutes neuves à la vie, éprises de l’ amour du juste et du beau, et venant dans le monde pour
et c’est bien dit ; mais écoutez ce qu’il ajoute : « C’est un frein d’ amour et de confiance qu’il fallait à votre expansion p
ues de la société, elles sont ici cherchant l’illusion d’un instant d’ amour … Les plus beaux et les meilleurs êtres de la créa
t c’est là votre ouvrage, hommes clairvoyants, qui avez fait de votre amour un droit et du nôtre un devoir195. » Dans tous c
res d’élite, vont chercher dans l’orgie du bal masqué l’illusion de l’ amour , c’est la faute de nos législateurs pudiques : il
sont en contradiction avec ceux que nous impose l’humanité205. » À l’ amour étroit et exclusif de la famille, on prétend subs
» À l’amour étroit et exclusif de la famille, on prétend substituer l’ amour expansif, l’amour immense de l’humanité. À la pla
et exclusif de la famille, on prétend substituer l’amour expansif, l’ amour immense de l’humanité. À la place des affections
s Stoïciens avaient condamné comme des sentiments faux et dangereux l’ amour de la famille et de la patrie : à les entendre au
ereux l’amour de la famille et de la patrie : à les entendre aussi, l’ amour de l’humanité était seul digne d’une âme vertueus
moral ! Bien loin que l’esprit de famille étouffe le patriotisme et l’ amour de l’humanité, il est l’école véritable de l’un e
rrive de tous les sentiments humains ? Mais prenez garde, au nom de l’ amour de l’humanité et de la fraternité universelle, de
efforts que l’on pourra tenter pour amener l’homme au respect et à l’ amour de son semblable, devront nécessairement se brise
rde-nous bien tous les deux : un jeune homme riche et beau qui paie l’ amour d’une femme, et une femme perdue qui méprise cet
re, ouvert la voie à l’esprit de système ; et plus d’un écrivain, par amour des contrastes, avait mis en opposition l’homme d
tous ses efforts, déçu dans toutes ses espérances, supplanté dans son amour par ce riche qu’il trouve partout sur son chemin,
e donc fait après tout, que je doive être privé ainsi de la vie, de l’ amour , du bonheur ? N’ai-je pas le droit d’être, et d’ê
oncerai pas ainsi… Avec de l’argent, on a tout en ce monde : honneur, amour , bonheur, on satisfait son corps et son âme, on e
éplorable ; il ne croit à la passion qu’accompagnée du dérèglement. L’ amour infini, le parfait dévouement, tous les sentiment
qui ravage ; c’est une flamme qui brille mais qui dévore. « … Que l’ amour souvent de remords combattu, « Paraisse une faibl
ur poétique. On a retourné son précepte : de faiblesse qu’il était, l’ amour est devenu une vertu. À la condition d’être viole
le mal. Par goût ou par système, elle l’a recherché et reproduit avec amour dans ses tableaux. Or, il y a dans le spectacle s
fortement enclins au sensualisme, ou, si on veut, à l’épicuréisme. L’ amour de l’argent est de tous les temps : ce qui est pl
e tous les temps : ce qui est plus particulièrement du nôtre, c’est l’ amour du bien-être, c’est la soif des jouissances matér
bien-vivre. Il y avait dans les âmes d’autres enthousiasmes, d’autres amours que ceux des jouissances matérielles, un autre cu
y avait le culte des arts et de la poésie, la religion des lettres, l’ amour de toutes les grandes choses et de toutes les idé
e de Staël il y a déjà un demi-siècle, ô France, terre de gloire et d’ amour  ! Si l’enthousiasme s’éteignait un jour sur votre
as à sa mission et à sa dignité lorsque, au lieu de nourrir en nous l’ amour du beau, cette splendeur de la vérité éternelle,
ir en nous l’amour du beau, cette splendeur de la vérité éternelle, l’ amour du bien, cette émanation de l’éternelle sagesse,
umain semblent avoir perdu aussi de leur naïveté et de leur parfum. L’ amour , cette passion qui tient tant de place dans la vi
t pas, se fait tant pardonner à force de candeur et d’enthousiasme, l’ amour lui-même ne semble-t-il pas comme fané dans sa fl
s sa fleur ? Regardez ces jeunes disciples du matérialisme moderne. L’ amour chez eux est-il encore l’amour, ou n’est-il pas s
s disciples du matérialisme moderne. L’amour chez eux est-il encore l’ amour , ou n’est-il pas seulement un composé de corrupti
eur ; il faisait d’eux des modèles de vertu, de délicatesse et de pur amour . De nos jours, le roman a mis ses héros, non au-d
é dans le devoir, il a prêché l’égalité dans la licence. Il a peint l’ amour libre, l’amour adultère même, comme le bonheur id
r, il a prêché l’égalité dans la licence. Il a peint l’amour libre, l’ amour adultère même, comme le bonheur idéal, et comme l
ltées de la tyrannie conjugale, et cherchant ailleurs l’harmonie de l’ amour  ! Que de Fernandes obéissant à d’irrésistibles en
is dans la famille le respect de l’autorité, l’obéissance à la loi, l’ amour de l’ordre et de la règle, ceux-là, devenus homme
plus profonds, les plus vivaces qui existent dans notre pays, c’est l’ amour de l’égalité. Ce sentiment, qui prend sa source d
ertu qu’il était, il devient vice ; son vrai nom alors, ce n’est plus amour de l’égalité, c’est envie. Sous cette forme, il e
État, t. II, ch. xvii, p. 337. 39. Livre Ier, ch. v. — Le livre De l’ amour date de 1822 : il appartient donc chronologiqueme
la pensée et les sentiments par des lois physiques, voit aussi dans l’ amour l’invasion d’un fluide et par suite un phénomène
ache aux prodiges du magnétisme : « Si, chez la plupart des femmes, l’ amour ne s’empare d’elles qu’après bien des témoignages
. 63. Lamennais, Discussions et pensées diverses, p. 242. 64. De l’ Amour , ch. xxvi. — V. supra, § 3. 65. Id., ch. xi. 6
De l’Amour, ch. xxvi. — V. supra, § 3. 65. Id., ch. xi. 66. De l’ Amour , ch. xxvi. 67. Id. — Fragments et réflexions, 1
. — Fragments et réflexions, 104. 68. Id. — Fragm., 115. 69. De l’ Amour , ch. lvi bis. 70. Voy. notamment : La Vieille F
l’égoïsme qui possède et qui garde, cette loi du mariage moral dans l’ amour , est aussi folle, aussi impuissante à contenir la
ité de leur nature. — S’il en est ainsi, dit Lélia, malédiction sur l’ amour , ou plutôt malédiction sur la volonté divine et s
« L’égalité des sexes avec ses conséquences inévitables, — liberté d’ amours , condamnation du mariage, contemption de la femme
point de société, tant que la femme ne sera pas libre, libre dans son amour , libre en tout. L’amour en effet, étant souverain
ue la femme ne sera pas libre, libre dans son amour, libre en tout. L’ amour en effet, étant souverain, absolu, dieu, ne conna
en premier lieu, la réprobation du mariage… « D’après la théorie de l’ amour libre, que suit fatalement Mme Sand, le mariage e
, par M. M. Dumas), se tue aussi, non, il est vrai, pour favoriser un amour adultère, mais pour rendre heureux un amour comba
t vrai, pour favoriser un amour adultère, mais pour rendre heureux un amour combattu. L’odieux n’est plus le même, et pourtan
nous forcent à étouffer des sentiments aussi légitimes que ceux de l’ amour filial, conjugal, paternel ? Et tout homme qui se
quait à chaque pas qu’il faisait en avant ou en arrière ; parce que l’ amour de la gloire ne dominait pas assez son âme, si âm
re partie, ch. ier , iv et vii, — et ch. ii, i. 288. M. Guizot. De l’ Amour dans le Mariage. 289. Joubert, Pensées et Maxime
66 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
uère connue en France que pour deux ou trois mots sublimes, exprime l’ amour avec une telle flamme qu’elle a vaincu, avec ces
anesque ! Elle a été pour lui la personnification traditionnelle de l’ amour , et en faveur du substantif, on a excusé l’épithè
n a excusé l’épithète. On lui a pardonné d’aimer Dieu, en faveur de l’ amour  ! Même Voltaire, qui a déshonoré Jeanne d’Arc, ne
’anxiété, dans la crainte, et Sainte Térèse l’est dans la foi, dans l’ amour et dans l’espérance, et de même que l’espérance,
foi, dans l’amour et dans l’espérance, et de même que l’espérance, l’ amour et la foi sont au-dessus de la crainte, de l’anxi
d’aigle épouvanté à l’âme de Pascal, sont plus communs que la foi, l’ amour et l’espérance, et les hommes sont faits ainsi qu
erte, et toutes deux, à ras de terre, par une faux qui est celle de l’ amour , — de cet amour fort comme la mort et qui tranche
deux, à ras de terre, par une faux qui est celle de l’amour, — de cet amour fort comme la mort et qui tranche l’âme comme la
! — au sortir de leurs rêveries, gardèrent en eux ce grand et précoce amour du Dieu qui les fit plus tard des Saints l’un et
eut-être au même degré que sainte Térèse, l’Extatique, la Sainte de l’ Amour . Malheureusement, du reste, ce n’est pas dans un
quel prix sanglant s’achète cette lente et magnifique Assomption de l’ Amour  ! Or, le livre de Sainte Térèse n’est pas seuleme
les cœurs et qui fait croire que le Génie a des rugissements comme l’ Amour  ! Non, elle était encore, la femme puissamment ra
soumises à un gouvernement inconnu des hommes, — le gouvernement de l’ Amour  ! Sa vie, comme elle nous l’a laissée, cette long
67 (1913) La Fontaine « IV. Les contes »
t digne de vous être soumis. Acanthe dit à Clymène : Laissez-moi mon amour , Madame, au nom des dieux. Elle répond : Toujou
fession très discrète, mais très élégante aussi de ton. Elle dit : L’ amour , je le confesse, a traversé ma vie : C’est ce qui
e point Qu’un mérite amoureux ne m’embarrasse point. Vouloir bannir l’ amour , le condamner, s’en plaindre. Ce n’est pas le haï
a loue. Est-il rien de si digne d’envie ? La louange est beaucoup, l’ amour est plus encor : Quels plaisirs de compter les cœ
rend si fière et si fort redoutée. Caron vous passera sans passer les amours  ; Devant ce temps-là même ils vous auront quittée
e sens de Psyché serait celui-ci : Psyché ne s’est pas contentée de l’ amour , tel qu’elle l’avait ; Psyché a voulu savoir le f
, tel qu’elle l’avait ; Psyché a voulu savoir le fond des choses de l’ amour , elle a voulu savoir le fond des choses du sentim
et à quel point il est vain. C’est ainsi que lorsque Psyché supplie l’ Amour , le dieu Amour, de se révéler à elle, l’Amour lui
il est vain. C’est ainsi que lorsque Psyché supplie l’Amour, le dieu Amour , de se révéler à elle, l’Amour lui fait une répon
orsque Psyché supplie l’Amour, le dieu Amour, de se révéler à elle, l’ Amour lui fait une réponse très spirituelle dans la for
il ne faut prendre que la fleur et, de toute fleur, que le parfum. L’ amour ne pouvait parler autrement. « … Pour ce qui me
e avisé. Demeurons-en là, si vous m’en croyez. Je sais ce que c’est l’ amour , et le dois savoir… » Le geste est un peu « gala
e. J’ai fait allusion au vieillard sage lorsque je vous ai parlé de l’ amour de La Fontaine pour la solitude. Voici le passage
… Fallait-il être heureuse avant qu’être coupable ? Et si de me haïr, Amour , tu fus capable, Pourquoi m’aimer d’abord ? Que n
ché, tu respires, Après ce que tu perds ? » Cependant il faut vivre : Amour m’a fait défense D’attenter sur des jours qu’il t
pour leur guide. » Ainsi se termine cette histoire de curiosité et d’ amour , cette jolie histoire mythologique, par Acante, c
s d’une beauté Paroles ont des vertus non pareilles ; Paroles font en amour des merveilles : Tout coeur se laisse à ce charme
vous voulez, au commencement, encore, de cet autre conte : Le jeune Amour , bien qu’il ait la façon D’un dieu qui n’est enco
nt, comme il arrive quelquefois, elle devient à son tour sujette de l’ amour , esclave de l’amour, et elle s’éprend d’un jeune
quelquefois, elle devient à son tour sujette de l’amour, esclave de l’ amour , et elle s’éprend d’un jeune cavalier qui, de son
rnier aboutissant le vers, déplorable, hélas ! de Victor Hugo : Et l’ amour m’a refait une virginité. Or ceci demanderait to
tenter de traduire à mon tour. Dans ce livre amoureux une histoire d’ amour  ? Mais tout est bon qui vous amuse. Je n’oserais,
68 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le marquis de Grignan »
vie, ce qu’il fut dans sa vie. Ils sont tous comme lui, élevés dans l’ amour du roi, — ce sentiment qui était de France, — dan
du roi, — ce sentiment qui était de France, — dans ce feu sacré de l’ amour du roi que soufflaient alors toutes les mères au
ont devenus des gentilshommes de cour, — de simples gentilshommes par amour du roi ! Ce n’est plus du petit et imperceptible
ut-être du goût pour cette société qui n’est plus, et qui sait ? de l’ amour , — un amour rétrospectif pour elle… Ordinairement
oût pour cette société qui n’est plus, et qui sait ? de l’amour, — un amour rétrospectif pour elle… Ordinairement écrite par
n’appuie jamais, même quand il pourrait appuyer, allégé encore par l’ amour que je lui suppose, ressemble à ce Mercure que Sh
, descendue de sa hauteur féodale, et se pressant, avec un incroyable amour , — un amour de race, — autour de cette Royauté qu
de sa hauteur féodale, et se pressant, avec un incroyable amour, — un amour de race, — autour de cette Royauté qui l’a frappé
ments de province ne la sauveraient de sa ruine. C’était la ruine par amour du roi, — par nécessité d’aller à Versailles fair
l. Frédéric Masson nous a raconté, dans son histoire, cette ruine par amour du roi de la grande et séculaire maison d’Adhémar
dore, et dans les moqueries duquel on voit pourtant encore trembler l’ amour , n’est plus le riant, le gai, l’ironique historie
69 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Œuvres de Louise Labé, la Belle Cordière. »
mon se recule, Trop plus ententif au long tour De ses cordes qu’à mon amour . On voit d’ici le bon cordier à l’ouvrage, et qu
développement de ce docte et ingénieux dialogue, le Débat de Folie et Amour . Ce n’est toutefois qu’une conjecture que je soum
ais est déjà venu. On connaît le sujet par la fable de La Fontaine, l’ Amour et la Folie, qui en est comme un simple et agréab
sa marque, et l’on sait le début ravissant : Tout est mystère dans l’ Amour . Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enf
dans l’Amour. Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance ! Amour a eu maille à partir avec Folie. Il en a reçu une
e. En même temps elle lui a prêté des ailes qu’il n’avait pas encore. Amour exhale ses plaintes ; il est rencontré par Vénus
s murmures de la cabale des jeunes dieux, toujours portés « du côté d’ Amour . » La Folie n’est pas si folle. Elle désigne Merc
e solennelle est ouverte ; Apollon commence sa plaidoirie en faveur d’ Amour . Son discours est un discours d’avocat, un peu lo
assages comme exemples d’excellente prose. Apollon, pour faire valoir Amour , s’attache à dépeindre sous les plus laides coule
est mal plaisante et misérable la vie de ceux qui se sont exemptés d’ Amour . Ils dient que ce sont gens mornes, sans esprit,
us lui est agréable. » En un mot, qui aime, s’applique et s’évertue. Amour est le précepteur de la grâce et du savoir-vivre
et à jamais il dure : Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène, Et quand je pense avoir pl
ue à Apollon en faveur de la Folie et de sa liaison si naturelle avec Amour . Veut-on cette prose en regard et en pendant de c
e sois rigoureux Si mes larmes à part toutes miennes je verse, Si mon amour ne suit en sa douleur diverse Du Florentin transi
ureux, Qui le cœur de sa dame en chatouillant lui perce, Ni le savant amour du migrégeois64 Properce : Ils n’aiment pas pour
r : Chacun sent son tourment et sait ce qu’il endure, Chacun parla d’ amour ainsi qu’il l’entendit. Je dis ce que mon cœur, c
anquille, A ce cœur d’autrefois qui s’agitait si fort ! Cœur enivré d’ amour , impatient, mobile, Au-devant des douleurs couran
uvés. ………………………….. Lorsque le rossignol, dans la saison brûlante De l’ amour et des fleurs, sur la branche tremblante Se pose
vides, Sans nous avoir fêtés, sans nous avoir souri. Les sources de l’ amour , sous nos lèvres avides, Comme une eau fugitive a
laît,, loin des sphères mortelles Les élever à toi dans la Grâce et l’ Amour  ; Tu peux parmi les chœurs qui chantent tes loua
70 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »
, qu’il aime avec le feu de la jeunesse et l’emportement d’un premier amour . Un nuage vient de passer sur leur ciel, une de c
lit. Le texte de son sermon, c’est la jalousie de l’art, qui admet l’ amour paisible et pur du mariage, mais qui repousse la
liaison sans issue. La jeune femme défend d’abord courageusement son amour  ; mais le père, en lui racontant l’immolation qu’
et lance à son adresse quelques épigrammes qui sentent la fumée d’un amour éteint. Pourtant, lorsque son père lui vante son
ce finement indiquée ; ce bleu un peu fade fait pressentir l’orage. L’ amour de Paul est trop lymphatique : pour qu’il vive, e
à une stupeur morne. Le patito, resté le dernier, lui vocalisait son amour . Minuit sonne : elle tombe dans ses bras… Il avai
ainqueur à la porte. Il en sortit comme par un arc de triomphe, fou d’ amour , enivré d’orgueil, n’attribuant ce changement à v
fine, ce rire, âcre comme un sanglot, sonnerait le réveil du premier amour . Le voilà déjà dur et brusque envers la jeune fem
est fait ; le voilà remordu au cœur, et la morsure est empoisonnée. L’ amour , plus fort que lu mort, est aussi plus fort que l
e gril, puisque le feu n’a pas pris de ce côté-là, elle lui parle des amours que son mari a traversées avant le mariage. Elle
e les jeunes gens passent par des caprices avant de se reposer dans l’ amour , mais que les maîtresses ne font pas tort à l’épo
s et en menaçant l’Innocence. Elle lève et elle agite le drapeau de l’ amour coupable ; elle oppose ses voluptés enflammées au
nexplicable et muette, qui lui a fait croire qu’elle s’évadait de son amour comme d’une prison. Léa se justifie par le sermen
si passionnément dramatique, c’est l’appétit brutal qui s’empare de l’ amour de Paul, exalté par la confession de Léa. Il veut
s convoitises déguisées en passions brûlantes. Elle ne croit plus à l’ amour , qui fuyait sa pauvreté et qui flagorne sa riches
d’argent, machiné comme un complot, lui répugne. Ce n’est pas un faux amour décommandé, c’est une amitié désintéressée et loy
n soit, mademoiselle de Birague, présente à la conférence, s’éprend d’ amour pour Pierre Champlion au récit de ses voyages, co
passionnée. La jeune femme, effrayée, ne comprenait rien à la rage d’ amour de ce gentleman si correct et si réservé tout à l
il recommence avec mademoiselle de Birague. Il se pose en désespéré d’ amour devant Pierre Champlion ; il lui demande, comme u
, on concevrait qu’il lui jouât celle scène de haute bouffonnerie : l’ amour voit trouble et ne raisonne pas. Mais la jeune fi
71 (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392
leur mariage par des vers où l’on sentait la vibration prolongée de l’ amour de la jeune fille dans le cœur de la femme. Le po
tard en parlant de cette ébauche, est ardente et indomptable comme l’ amour  ; on comprimait ma pensée : elle fit explosion pa
dans ses poésies lyriques le nom de Laure : Pétrarque allemand dont l’ amour s’évaporait en métaphysique. Bientôt disgracié du
ire exigu de ses travaux pour la scène. Ses drames de Fiesque et de l’ Amour et l’Intrigue n’y eurent aucun succès. Il se noya
’y eurent aucun succès. Il se noya de tristesse et se consola par des amours indignes de lui. On lui retira jusqu’à son traite
n âme et de sa fortune, il alla à Dresde ; il s’y laissa prendre à un amour plus vénal que sincère pour une jeune Saxonne d’u
lenstein à Goethe ; Goethe l’appréciait et le corrigeait avec le même amour qui si cette œuvre eût été la sienne. — « Qu’il
mentaire de ces doctrines : s’il aimait, il ne s’enchaînait pas par l’ amour . IX Cependant les années de Goethe, qui s’a
es qui donnent un grand prix d’honnêteté et de désintéressement à son amour . C’était le lendemain de la bataille d’Iéna ; les
la pensée, homme de bien dans la région des réalités, il consacra son amour au moment peut-être où il ne l’éprouvait plus. Ma
sa destinée sont encore cachées pour lui dans les voiles du temps ; l’ amour de sa mère veille avec de tendres soins sur son m
du vallon. Oh ! tendre désir ! heureux espoir ! jour doré du premier amour  ! Les yeux alors voient le ciel ouvert, le cœur n
icité. Oh ! que ne fleurit-il à tout jamais, l’heureux temps du jeune amour  ! « Comme les tubes brunissent déjà ! J’y plonge
’en va avec le voile et la ceinture ; la passion disparaît ; puisse l’ amour rester ! La fleur se fane, puisse le fruit mûrir 
qu’elle mit au monde avec bonheur, qu’elle nourrit sur son sein avec amour . Hélas ! les doux liens sont à jamais brisés, car
e, de sa vigilante sollicitude, et désormais l’étrangère régnera sans amour à son foyer désert. « Pendant que la cloche se re
ommes, leur donnes des mœurs paisibles et le bien le plus précieux, l’ amour de la patrie. « Mille mains actives travaillent e
arque un mouvement, je devine une pensée motrice. Ce que nous nommons amour est le désir d’un bonheur hors de nous ; l’amour
Ce que nous nommons amour est le désir d’un bonheur hors de nous ; l’ amour est la boussole aimantée du monde intellectuel ;
us ; l’amour est la boussole aimantée du monde intellectuel ; c’est l’ amour qui nous attire à Dieu. Si chaque homme aimait to
ents, jouait encore comme un jeune homme avec les illusions et avec l’ amour . Ses liaisons littéraires avec Bettina d’Arnim re
s avec Bettina d’Arnim ressemblent à une de ces aurores boréales de l’ amour que les vieillards, dont l’imagination survit à l
à l’âge, aiment à voir briller sur leur horizon quand le soleil de l’ amour juvénile est déjà couché depuis longtemps dans le
l’amour juvénile est déjà couché depuis longtemps dans leur ciel. Les amours de l’homme d’État célèbre allemand, M. de Gentz,
èbre Fanny Elssler, sont comme une répétition, à peu de distance, des amours de Goethe et de Bettina : seulement M. de Gentz a
ignore combien de jeunes cœurs se prodiguaient en pensée et jusqu’en amour à l’auteur de René et d’Atala, descendant déjà l’
mbre tragique jetée tout à coup sur la jeunesse de Bettina accrut son amour en nourrissant sa mélancolie. Elle avait pour ami
ù cet enivrement montait à lui. Cette réserve augmenta et fit durer l’ amour dans l’âme de la jeune Italienne. Goethe plus sen
nsible lui aurait paru un homme ; il ne se montra qu’en divinité. Cet amour dura sept ans. Une correspondance assidue entre l
du cœur a plus de passion que mille élans d’imagination. Malheur aux amours chimériques ! on les regarde, on ne les ressent p
connais son sourire et le son de sa voix calme et pourtant vibrant d’ amour , et ses exclamations qui résonnent comme un chant
de Goethe a déteint sur ces jeunes amies. Goethe parut sensible à cet amour moitié naïf, moitié fantastique de la belle entho
qu’elle mourrait cet automne. Cher Goethe ! je suis enfermée dans mon amour pour toi comme dans une cabane solitaire ; ma vie
, A. de Musset, qui a tantôt raillé, tantôt adoré l’enthousiasme et l’ amour , tantôt mené à la bacchanale ces deux chastes div
72 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »
s cieux, sur les fleurs, sur l’homme rajeuni, Comme le flamboiement d’ amour de l’infini ! . . . . . . . . . . . . . . . . . .
n jour, La plus belle et la plus lointaine, Dites-lui qu’elle eut mon amour , Ô derniers de la race humaine. En attendant, le
eux devant tout ce qui lasse,                Sans se lasser, Sentir l’ amour , devant tout ce qui passe,                Ne poin
n cœur. Et voici vos quinze ans dans la trace profonde De mon premier amour patient, et vainqueur ! Comme tout ce qui vient
ite en pâlit, Démocrite en riant a broyé la matière ; Il livre à deux amours cette immense poussière, Et le repos y naît d’un
urs. Mais d’où vient la forme qui touche ? Comment fais-tu les grands amours , Petite ligue de la bouche ?… « La forme qui tou
s Sully-Prudhomme ; si « la petite ligne de la bouche fait les grands amours  », c’est qu’elle est l’expression spontanée de l’
e dans les lignes et les formes des vers : elle seule fait les grands amours . II On ne retrouve guère le sentiment et l’
 ! Ne me rendrez-vous plus les biens qui me sont dus ? Au nom de cet amour dont vous fûtes charmées, Laissez comme autrefois
’est Un hamac au jardin, un bateau sur le fleuve. Parmi ses rêves d’ amour , en voici un : Et dans les bois voisins, inondés
e l’esprit même du poète244. IV On sait que Leopardi a chanté l’ amour et la mort, sujet toujours propre à tenter les po
ter les poètes. Les uns voient dans la mort la grande adversaire de l’ amour , de l’éternité que les amants rêvent ; d’autres r
l’amour, de l’éternité que les amants rêvent ; d’autres rapprochent l’ amour de la mort même et, dans l’amour comme dans la mo
ants rêvent ; d’autres rapprochent l’amour de la mort même et, dans l’ amour comme dans la mort, ils trouvent une sorte d’attr
éan ! Un romancier moderne rapproche la sensation que fait éprouver l’ amour ardent à celle de l’asphyxie naissante. La mort q
surtout dans la mort l’obstacle infranchissable où vient se heurter l’ amour , qui, au milieu d’une nature où tout passe, s’eni
ut passe, s’enivre d’une chimérique éternité. Les premiers serments d’ amour furent échangés près d’un arbre effeuillé par les
contraste de la réalité qui passe avec les aspirations infinies de l’ amour  : Regardez-les passer, ces couples éphémères ! D
cer. Les strophes qui suivent nous montrent dans les transports de l’ amour ce que Schopenhauer appelait la « méditation du g
t se console de l’éternité qu’il perd par l’immensité présente de son amour  : Quand la mort serait là, quand l’attache invis
eur même, Tout entier à l’adieu qui va nous séparer, J’aurais assez d’ amour en cet instant suprême        Pour ne rien espér
la forme En divine, passant devant nous garde son voile au front. L’ amour de Pascal finit par renoncer à soi-même, Se croy
de les demander à « la sagesse » ; il n’y a rien de méprisable dans l’ amour même qui unit deux êtres, et qui a en vue de perp
été humaine ne cessent pas d’être saintes parce qu’on à montré dans l’ amour paternel, dans l’amour filial, dans les sympathie
pas d’être saintes parce qu’on à montré dans l’amour paternel, dans l’ amour filial, dans les sympathies de l’homme pour l’hom
ence, il y a de la vérité, et non pas seulement de l’illusion, dans l’ amour de la mère pour son enfant ou de l’enfant pour sa
ouffrance est toujours la souffrance, la joie est toujours la joie, l’ amour est toujours l’amour. On a mis en parallèle la rh
s la souffrance, la joie est toujours la joie, l’amour est toujours l’ amour . On a mis en parallèle la rhétorique de M. Richep
qui crève. Tout est pour le mieux. J’ai coupé l’aile et la patte Aux amours . Mes oiseaux bleus Sont manchots et culs-de-jatte
   Toujours… Ici-bas tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours  ; Je rêve aux couples qui demeurent     Toujours
Puis un ordre écrasant, dont nul couvent n’approche : Repas, sommeil, amour , tout au son de la cloche. Que sais-je ? L’idéal
pure Et, dans son rêve noir et respirant l’effroi, Jetant les mots d’ amour , d’espérance et de foi, Pareil à l’orateur qui, s
73 (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »
à le sang de cette pudeur qui fut Valmore ! C’est l’intelligence de l’ amour que d’avoir épargné l’honneur vulgaire et retenti
it à tordre dans la sienne, ou le bouquet de roses quotidiennes que l’ Amour fidèle offrait à Mme Récamier ?… De tels détails,
e plus être, de tant de puissante haleine, que le souffle malade de l’ amour et une pensée délirante, de tant de pensées ! une
de quelques vers heureux, quand il s’agit d’exprimer la fatalité de l’ amour , n’ont-ils pas fait illusion même à la Critique,
ur la force, leur a souvent versé la fièvre, — le terrible génie de l’ amour  ! Déjà les femmes simplement et solidement littér
ant, on rencontre un accent juste dans l’ardeur ou la profondeur de l’ amour , on se demande comment le bruit put venir à ce no
ntit si longuement dans ses vers, gémissante, pure et sonore ; ôtez l’ amour , l’amour des femmes, éternellement victime et qui
onguement dans ses vers, gémissante, pure et sonore ; ôtez l’amour, l’ amour des femmes, éternellement victime et qui veut l’ê
vie les avait divisés en plusieurs parties, sous ces noms expressifs amour , Famille, Foi, Enfants et Jeunes Filles, et Poési
ivision de ce livre soit la division de son âme, étendue d’abord de l’ amour à la famille, pour de là monter à la foi et redes
laignez-vous ? Ce sont encore La Voix d’un ami qui est l’ardeur de l’ amour introduite dans le sentiment le plus calme, L’Esc
sans baptême, Donnez-lui le pain que l’on vous a donné, Parlez-lui d’ amour comme on fait à vous-même, Dieu dira : c’est bien
74 (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »
La manière dont le mariage se fait, dans ce Mariage dans le monde, l’ amour qui s’y fait avant le mariage, l’amour qui s’y dé
ns ce Mariage dans le monde, l’amour qui s’y fait avant le mariage, l’ amour qui s’y défait après, le craquement misérable de
des talents dont on a parlé souvent et qui ne se renouvellent pas. En amour , si les recommencements sont charmants, il n’en e
ici à peu près la saison d’une de ces coupes annuelles. Il publie Les Amours de Philippe. Titre muet que j’exècre, et je vais
itre muet que j’exècre, et je vais vous dire pourquoi. Si c’était Les Amours de Jocrisse, cela voudrait dire quelque chose, ca
, mais ce moment n’a pas duré. J’ai vu le même moment passer pour Les Amours de Philippe. Les imaginations qui lisent Octave F
omacs faibles. Mais Octave Feuillet n’a point de houle. Son livre des Amours de Philippe bercera doucement les imaginations, s
té qui cramponne les livres dans la mémoire des hommes. IX Les Amours de Philippe ne sont des crampons pour personne :
tes passions d’une petite société, exprimées petitement. Ce roman des Amours de Philippe n’a pas deux pouces de profondeur. Es
ant en sous-œuvre les foncerait, deviendraient superbes. Le roman des Amours de Philippe s’ouvre comme Monsieur de Camors, ave
suit la scène que je viens d’indiquer est inférieur à elle, dans ces Amours de Philippe, qu’on croit nombreux et intéressants
a timbré le livre ; mais on est trahi par l’annonce fastueuse de ces Amours . Que si on est en compagnie trop moderne pour s’a
n se cogne un peu, de surprise, il faut l’avouer, à ces trois maigres amours de Philippe (qui n’est pas Alexandre), en comptan
e voulait pas au commencement. Trois donc, et ni plus ni moins, trois amours  ! Nombre bourgeois ! Mais il faut se rappeler qu’
moral de ce roman c’est d’apprendre aux femmes à rendre des lettres d’ amour compromettantes sans trop de façons, — c’est là c
ysiques et nerveux qu’on appelle les femmes, la pitié l’emporte sur l’ amour . L’amour même n’est souvent que de la pitié en el
t nerveux qu’on appelle les femmes, la pitié l’emporte sur l’amour. L’ amour même n’est souvent que de la pitié en elles, et n
s rares facultés doit se composer une femme vraiment organisée pour l’ amour , nous n’avons pas de sujet d’être bien fiers de c
me infidélité, est, par vengeance, sur le point d’avouer son coupable amour à son mari, et de lui livrer les lettres qui la d
ement du roman, restée en puissance une si belle chose ! L’auteur des Amours de Philippe a étranglé celui-ci. Il avait arrondi
u langage qu’on y contracte, desséché et écourté de plus en plus. Les Amours de Philippe en font foi… Son style sans éclat, ma
lus. C’est à ce mot qu’il faut toujours revenir, si l’on parle de ces Amours de Philippe, si chétifs et si courts ! Reconnaiss
n mariage dans le monde (Constitutionnel, 14 décembre 1875). 4. Les Amours de Philippe (Constitutionnel, 27 août 1877).
75 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »
éternel Orphée pleurant l’éternelle Euridyce. C’est, dans l’Énéide, l’ amour de la Tyrienne Didon, la plus ardente et la plus
’est l’Andromaque d’Hector agenouillée sur une tombe vide, gardant un amour unique et la fidélité du coeur dans l’involontair
’occupation du coeur d’un autre et vous-même ne vous occupez pas de l’ amour que vous avez pour lui. » Rien de plus âpre que s
sus. Or celui qui aime ainsi Dieu aime les hommes. Qu’importe que cet amour ne s’arrête pas à nous, et que ce soit de Dieu qu
avait déjà dit, comme l’auteur de l’Imitation, ou à peu près, que « l’ amour tend toujours en haut, parce que l’amour est né d
tion, ou à peu près, que « l’amour tend toujours en haut, parce que l’ amour est né de Dieu et qu’il ne peut trouver de repos
Banquet l’histoire de cette perpétuelle et nécessaire ascension de l’ amour , qui toujours dépasse les êtres finis pour monter
on un cordial, mais un calmant, un népenthès ; non la rose rouge de l’ amour divin, mais la fleur pâle du lotus, qui est la fl
souci de la beauté et de la bonté, et qui enfin se reposa des autres amours dans le seul amour qui ne trompe pas  puisque, s’
et de la bonté, et qui enfin se reposa des autres amours dans le seul amour qui ne trompe pas  puisque, s’il trompe, nous n’e
ompe, nous n’en saurons jamais rien. C’est cette figure d’une femme d’ amour devenue sainte que je placerais sur le tombeau de
e », et le mot de Racine lui-même, recueilli par La Fontaine dans les Amours de Psyché : « Eh bien ! nous pleurerons. Voilà un
Son adolescence est gentille, badine, un peu frondeuse  inquiète de l’ amour . Chez son oncle le chanoine, à Uzès, dans ce Midi
ait cette remarque : « Vous savez qu’en ce pays-ci on ne voit guère d’ amour médiocre ; toutes les passions y sont démesurées.
élicieuses femmes damnées. Toutefois, on a contesté que ce poète de l’ amour tragique ait entièrement éprouvé pour son compte
a très galante Champmeslé, flanquée du plus complaisant des maris, un amour en apparence assez tolérant. Mais, outre que nous
ait aimé comme l’Oreste d’Andromaque, jamais il n’aurait su peindre l’ amour . Or, tandis qu’il offrait aux hommes assemblés de
eur de Bajazet et de Phèdre, le plus savant peintre des plus démentes amours terrestres  continuant toujours d’aimer, mais d’a
eu trop indiscrètement pitié des pauvres. Vie exquise que celle où l’ amour , et tous les amours, s’achèvent en charité. Il fa
ment pitié des pauvres. Vie exquise que celle où l’amour, et tous les amours , s’achèvent en charité. Il faut revenir à ce vers
et de l’Imitation de Jésus-Christ, qui semble traduit de Platon : « L’ amour aspire à s’élever… Rien n’est plus doux ni plus f
« L’amour aspire à s’élever… Rien n’est plus doux ni plus fort que l’ amour … Il n’est rien de meilleur au ciel et sur la terr
amour… Il n’est rien de meilleur au ciel et sur la terre, parce que l’ amour est né de Dieu et qu’il ne peut se reposer qu’en
s ses lettres — et Mme de Grignan. Deux particularités firent que son amour maternel devint vraiment l’occupation de toute sa
lui déplaire et la nécessité continuelle de la conquérir tenaient son amour en haleine ; et, d’autre part, les deux cents lie
l’éloignement et l’illusion qu’il entretient. Elle pratiquait alors l’ amour maternel comme un « sport » quasi tragique, où el
vives. Il a la haine des grands, qu’il connaissait trop, et, déjà, l’ amour du peuple. Nul n’a été plus implacable ni contre
emarques les plus audacieuses (que ne puis-je citer !) et a dit sur l’ amour les choses les plus pénétrantes. (« L’on veut fai
rces tendres et purs, plus caressants que l’amitié, plus calmes que l’ amour . Il fut le Doudan alangui de deux ou trois petits
reprises un pessimisme si radical et si âcre qu’on sent bien que son amour de l’action et son grand courage le défendent seu
veur. Escroquerie, avortement, chantage, suicide avant les gendarmes, amours effrénées, de même essence que celles qui finisse
acuité dans la description d’un monde dont la grande occupation est l’ amour et en qui l’excitation artificielle et continue d
me tienne beaucoup à cette étiquette)  disons simplement des romans d’ amour , où je vois bien qu’il y a moins de gros mots que
t chrétienne à qui dévouer son corps et son âme, et se précipite de l’ amour dans la charité … On sait que jamais tant de sout
sme, soit recherche de ce que peuvent mêler de piment aux choses de l’ amour les choses de la religion. Mais les soutanes de M
oses de la religion. Mais les soutanes de M. Prévost sont vraies. Les amours de la femme de quarante ans, dans l’Automne d’une
: la spécialité d’écrivain « féministe », de docteur ès sciences de l’ amour , consulté par les perruches troublées. Mais, là e
76 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »
certaines âmes pour leur trop grand attachement à sa doctrine du pur amour . Dans le même temps que J.-J. Rousseau faisait de
ne sont pas des doctrines, mais des passions, sous les couleurs de l’ amour du genre humain. Il y aura donc toujours opportun
u me réconcilier avec le chimérique, aujourd’hui sans partisans, de l’ amour pur et de la royauté de Salente. Les malheurs de
i : Ami de la vertu plutôt que vertueux. Ami n’est pas adorateur. L’ amour de la vertu n’est pas un enthousiasme ; c’est l’a
as adorateur. L’amour de la vertu n’est pas un enthousiasme ; c’est l’ amour de la peine, du renoncement, des mille difficulté
alités ambitieuses, par l’autre il se dérobe aux devoirs, fidèle à un amour platonique, au milieu de tous les désordres de l’
e hors de leur vie, pour ainsi dire, elle parle encore par ce stérile amour pour une perfection qu’on ne leur demande pas. L’
é qui vient du cœur. Après lui et la vertu, l’utopiste a un troisième amour , l’amour du genre humain. C’est le moins exigeant
nt du cœur. Après lui et la vertu, l’utopiste a un troisième amour, l’ amour du genre humain. C’est le moins exigeant des troi
ois. On peut s’y dévouer sans dérangement, dans son cabinet. C’est un amour sans devoirs, quoique non pas toujours sans profi
des déclarations et des promesses. On ne l’aime qu’en se gênant, de l’ amour qu’on s’ôte à soi-même. Une femme, des enfants, n
. Je ne m’étonne pas qu’on ait fort à souffrir, autour de lui, de cet amour pour les hommes, qui passe par-dessus la tête de
se. Quand Rousseau conçut l’idée de son roman, il était, dit-il, sans amour et sans amitié, et, dans l’impuissance d’avoir ce
t de sa mère. C’est dans ces deux amants que Rousseau personnifiait l’ amour , et qu’il se repaissait de ses images. Pour l’ami
si variés que les humeurs, et deux personnes véritablement touchées d’ amour ou d’amitié sentent de la même façon. L’expressio
Jean-Jacques voulait se représenter « les deux idoles de son cœur, l’ amour et l’amitié », c’est l’amitié et l’amour. Ce sont
s deux idoles de son cœur, l’amour et l’amitié », c’est l’amitié et l’ amour . Ce sont en effet deux idoles ; mais les idoles s
as su garder un ami, parce qu’il n’avait pas su le trouver. Quant à l’ amour , j’en crois ce qu’il dit : « il adora le sexe »,
s les obstacles, va trouver les gens de bien et les unit. » De même l’ amour véritable nous mène sur le chemin de la femme que
le chemin de la femme que nous devons aimer. Rousseau avait ignoré l’ amour parce qu’il n’était capable que de désirs. Il cru
que la convoiter. Sa correspondance ne contient qu’une seule lettre d’ amour  ; le désir s’y trahit à toutes les lignes, non l’
seule lettre d’amour ; le désir s’y trahit à toutes les lignes, non l’ amour . Rousseau n’aime pas, car il ne respecte pas cell
mour. Rousseau n’aime pas, car il ne respecte pas celle qu’il aime. L’ amour , tel qu’il le peint, n’est qu’une sorte de métaph
ue la peinture d’une jeune personne honnête qui se laisse vaincre à l’ amour , et qui, étant femme, redevient vertueuse, est sc
eur qui séduit son élève, une jeune fille « qui se laisse vaincre à l’ amour  », seront toujours de mauvais professeurs de mora
’orgueil humain n’en chasse pas le bel esprit qui n’est au fond que l’ amour déréglé de notre esprit. Mais comment croire à la
ce de soi-même fort commune. Chez la plupart, c’est l’effet de trop d’ amour pour leur corps ; chez Rousseau, c’était cette so
le cela, dans la langue de la « morale de campagne », le cynisme de l’ amour de soi. C’est presque au lendemain du jour où il
s hommes ? Il n’était jamais de sang-froid en leur présence : on tout amour comme pour Diderot, ou tout défiance comme pour H
de sa philanthropie, et finir par égorger une partie de la nation par amour pour l’autre. Il n’est que trop certain qu’ils on
voluptés dont on n’est pas capable. On a imité encore de Rousseau cet amour de soi-même dont on n’excepte pas même ses défaut
ncore resterait infiniment au-dessous du plus simple acte de foi et d’ amour d’une âme véritablement chrétienne ; mais puisqu’
ix-huitième siècle. Il n’est rien que Rousseau ait plus aimé, ni d’un amour plus pur de tout désir de singularité. Il n’est r
77 (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »
voix, en des rhythmes et des harmonies molles, chantait un Alléluia d’ amour , caressant aux oreilles comme les danses aux yeux
s poèmes d’un songe printannier, une chanson de passant, des poèmes d’ amours , une fête napolitaine, un soir d’Alsace que vous
nté dans tous les langages du Moyen Age européen, un originel poème d’ amour nous dit de Tristan et Isolde. Le fidèle vassal a
evait suivre le demandeur. Jalouse de ses droits écrasés, la déesse d’ amour se vengea : le philtre d’amour destiné selon les
use de ses droits écrasés, la déesse d’amour se vengea : le philtre d’ amour destiné selon les mœurs du temps par la prévoyant
nt. Alors ne fut du désir, de l’aspiration, des joies et du malheur d’ amour aucune fin ; monde, puissance, gloire, splendeur,
r ! Le musicien, qui choisit ce thème pour introduction à son drame d’ amour , ne pouvait, puisqu’ici il se sentait entièrement
l’irruption qui au cœur ouvrît la voie en la mer de l’infinie joie d’ amour . Vainement ! impuissant se réaffaisse le cœur, po
heureuse résignation. III. Programme au prélude de Parsifal «  Amour — Foi : — Espérance ? » Premier thème : Amour. —
élude de Parsifal « Amour — Foi : — Espérance ? » Premier thème : Amour . — « Prenez mon corps, prenez mon sang, pour la g
Amour. — « Prenez mon corps, prenez mon sang, pour la grâce de notre amour  ! » (Répété en disparaissant par des voix d’anges
ur tout ce qui vit et souffre la joie de grâce de la Rédemption par l’ Amour . À lui, qui — terrible repentir du cœur ! — dans
nanda désaltéré au puits par Prakriti, la fille de Tchandala. Violent amour de Prakriti à Ananda, qui est ému. Prakriti en la
riti à Ananda, qui est ému. Prakriti en la plus violente souffrance d’ amour  : sa mère appelle Ananda ; Ananda poigné et angoi
son fils la fille d’un Brahmane, à laquelle son fils avait un violent amour  ; par fierté et orgueil, la fille du Brahmane ref
e renaquit, fille de Tchandala, à fin de connaître les tourments de l’ amour vain d’espoir, mais aussi à fin de renoncer et d’
et des maîtres eux-mêmes : ou, si l’on préfère, on le trouvera dans l’ amour d’Eva, dans le renoncement tendre et généreux de
tendre et généreux de Sachs, sa jeune poésie populaire et son ardent amour pour ce qui possède vie et passion, dans la mâle
chst mir blauen Dunst ! » Le motif alterne ensuite avec le motif de l’ amour de Walther, contrastant avec l’amour un peu pater
terne ensuite avec le motif de l’amour de Walther, contrastant avec l’ amour un peu paternel de Sachs. Motif 34 (p. 253, 256,
, à la fin : « Ehrt eure deutschen Meister ! » le motif caractérise l’ amour du milieu vivant, fécond et riche de la cité alle
iculière : Walther dit à Kothner qu’il chantera sur un sujet sacré, l’ amour . D’autre part, c’est pendant qu’il résonne tranqu
qui termine la première phrase : il semble que même dans Beckmesser l’ amour , ou ce qui veut paraître tel, doive s’exprimer pa
ère partie du 62. La seconde partie, qui emprunte la forme du motif d’ amour (comparez avec 7, 14, 12) signifiera principaleme
e à Sachs : « wie Vogelsang im süssen Mai ». Il exprime le tumultueux amour et la douce fièvre du chevalier. Motif 72 (p. 95,
très proche du 35 ; il va de la forêt et du vieux Vogelweid jusqu’à l’ amour même qui l’anime : « Da sing ich hell und hehr de
78 (1893) Alfred de Musset
Il naquit à Paris, le 11 décembre 1810, dans une vieille famille où l’ amour des lettres était de tradition et où tout le mond
t eu un vif succès, en 1778, avec un roman par lettres, « dicté par l’ amour de la vertu », disait la préface, et portant ce t
es, rappelées dans « La Nuit d’août » : LA MUSE. Pauvre enfant ! nos amours n’étaient pas menacées, Quand dans les bois d’Aut
oème l’unité qui lui manquait. D’après M. Faguet, Frank « revient à l’ amour d’enfance comme à une renaissance et à un rachat…
eux duc l’avait prévu. Ninon et Ninette auront respiré la poésie de l’ amour avant de se dévouer, en bonnes et honnêtes petite
INETTE. Ô feuilles des palmiers, reines de la verdure, Qui versez vos amours dans les vents embrasés ! Il y a dans cette peti
râce rafraîchissante. On n’avait jamais prêté langage plus exquis à l’ amour jeune et ingénu. Le duo que Ninon et Silvio soupi
ment pour la première fois, et il ne trouvera plus que les chagrins d’ amour sont « doux et chers ». Chapitre IV. George Sa
ouve une candeur, une loyauté, une tendresse qui m’enivrent. C’est un amour de jeune homme et une amitié de camarade. C’est q
heureuse de l’avoir fait. Je m’y suis rendue par amitié plus que par amour , et l’amitié que je ne connaissais pas s’est révé
yait pas », et il avait un besoin désespéré de croire. Il rêvait d’un amour au-dessus de tous les amours, qui fût à la fois u
esoin désespéré de croire. Il rêvait d’un amour au-dessus de tous les amours , qui fût à la fois un délire et un culte. Il comp
er, de pleurer, de me rouler aux pieds de Brigitte, de m’enivrer d’un amour sans bornes, énervant, insensé. » Le jour ramenai
ions, l’exaltait au-dessus de toutes les créatures et l’enivrait d’un amour dont la violence le jetait pâle et défaillant à s
otions solennelles « lorsque tu lui arrachas, à Venise, l’aveu de son amour pour moi, et qu’il te jura de me rendre heureuse.
orge Sand avec attendrissement : il nostro amore per Alfredo , notre amour pour Alfred. George Sand le répétait à Musset, qu
é beaucoup. Il m’a été doux de voir cet homme si frivole, si athée en amour , si incapable (à ce qu’il me semblait d’abord) de
été ta maîtresse ou ta mère, peu importe ! Que je t’aie inspiré de l’ amour ou de l’amitié, que j’aie été heureuse ou malheur
ncre d’imprimerie. Il faut en prendre son parti ; c’est la rançon des amours de gens de lettres, qu’on doit acquitter même ave
ur le feu. George Sand ne parvenait pas à cacher que le souvenir de l’ amour tumultueux et brûlant d’autrefois lui rendait fad
de nœuds sublimes, et incompréhensibles aux autres…13. » Des cris d’ amour furent la réponse aux aveux voilés de l’infidèle.
orgueil offensé ; il n’y a plus qu’un désespéré qui a perdu l’unique amour de sa vie, et qui emporte l’amer regret de l’avoi
amais de l’un sans l’autre… Je terminerai ton histoire par un hymne d’ amour … » Le calme de cette lettre était trompeur. Il pa
aimé comme je t’aime, je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d’ amour . » Il ne sait plus s’il vit, s’il mange, s’il mar
u’il n’en peut plus, qu’il en meurt, et que c’est affreux de mourir d’ amour , de sentir son cœur se serrer jusqu’à cesser de b
tre chose : « Je t’aime, ô ma chair et mes os et mon sang. Je meurs d’ amour , d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespér
« Je t’aime, ô ma chair et mes os et mon sang. Je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu. Tu
Maintenant c’est fini. Je m’étais dit qu’il fallait prendre un autre amour , oublier le tien, avoir du courage. J’essayais, j
e, je le sens bien, il n’a plus la foi, par conséquent, il n’a plus d’ amour . Je le verrai s’il est encore à Paris ; je vais y
forcer d’avoir foi l’un dans l’autre et dans la vertu purifiante de l’ amour . Les jours s’écoulèrent dans des alternatives har
, sentait la nausée lui monter aux lèvres au milieu de ses serments d’ amour . Son dégoût se tournait en colère ; et il accabla
art à Alfred Tattet en le conjurant « de ne jamais dire un mot de ses amours avec la George. Je ne veux pas, ajoute-t-il, de v
ste-t-il donc, mon Dieu, d’un lien qui nous avait semblé si beau ? Ni amour , ni amitié, mon Dieu ! » Une lettre de Musset, q
erait pas à la pensée de la perdre. Il lui peint une fois de plus son amour avec l’ardeur de passion qui fait de ces lettres
r ? Il y a des heures, je te l’avoue, où l’effroi est plus fort que l’ amour … » Musset se lassa le premier. La rupture vint d
ller rejoindre ce cœur qui m’était ouvert ! Et si je courais, quand l’ amour me prend trop fort ? Si j’allais casser le cordon
dans le jour le plus vrai, le plus passionné, le plus saignant de mon amour  ! N’est-ce rien que d’avoir maté l’orgueil d’une
N’est-ce rien que de savoir qu’elle en meurt ?… Tourment de ma vie ! Amour funeste ! je donnerais tout ce que j’ai vécu pour
-unes de ces pages, qui peuvent compter parmi les plus ardentes que l’ amour ait jamais arrachées à une femme. Elle se traîne
s. Il n’y a que cela qui puisse me faire souffrir davantage. Mon seul amour , ma vie, mes entrailles ; mon sang, allez-vous-en
ses paquets. Comme il ne se décidait pas à partir et que la tempête d’ amour et de colère faisait toujours rage ; comme, de pl
Qu’il en soit ainsi. Paix et pardon à ces malheureuses victimes de l’ amour romantique, non point, comme le voulait George Sa
es réponses du poète à la Muse qui l’invite à chanter le printemps, l’ amour , la gloire, le bonheur ou ses semblants, le plais
était elle-même une violation de la règle morale, et à ses chagrins d’ amour s’ajoutait le sentiment accablant d’avoir commis
ure d’un jour… »), de vers qui sont de vrais sanglots (« Ô mon unique amour … »), il y a des parties de rhétorique dans le déb
ussière ; Ta mémoire, ton nom, ta gloire vont périr, Mais non pas ton amour , si ton amour t’est chère : Ton âme est immortell
émoire, ton nom, ta gloire vont périr, Mais non pas ton amour, si ton amour t’est chère : Ton âme est immortelle, et va s’en
é de vivre sans maîtresse, J’ai fait serment de vivre et de mourir d’ amour . Dépouille devant tous l’orgueil qui te dévore
d’autres maîtresses ne prouve rien. Ce n’est certainement pas le même amour que Musset avait donné à une George Sand, qu’il a
erdre la raison. Honte à toi, femme à l’œil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l’ombre Mon printemps et mes be
cœur tout gonflé d’amertume : Je te bannis de ma mémoire, Reste d’un amour insensé, Mystérieuse et sombre histoire Qui dormi
it parcouru ces bois avec George Sand, dans la jeune ferveur de leurs amours , et la vue des lieux témoins de son bonheur versa
Insensés ! dit le sage. — Heureux ! dit le poète. Et quels tristes amours as-tu donc dans le cœur, Si le bruit du torrent t
ans les deux vers souvent cités de Phèdre : Ariane, ma sœur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes lai
très important que nous ayons Lorenzaccio et On ne badine pas avec l’ amour . Je dois ajouter que Musset fut au nombre des cha
ne de notre théâtre, et une demi-douzaine d’adorables songeries sur l’ amour dans lesquelles « la mélancolie, disait Théophile
âtre de Musset a pour sujet presque unique, mais infiniment divers, l’ amour . L’amour chez la jeune fille, chez la femme, chez
usset a pour sujet presque unique, mais infiniment divers, l’amour. L’ amour chez la jeune fille, chez la femme, chez la coque
fille, chez la femme, chez la coquette, chez l’épouse chrétienne ; l’ amour chez Alfred de Musset à différents âges : adolesc
e du monde qu’il estimait la plus divine. « Les idées de Musset sur l’ amour , a dit M. Jules Lemaître, rejoignent, à travers l
re, rejoignent, à travers les siècles, celles des poètes primitifs. L’ amour est le premier-né des dieux. Il est la Force qui
ile, l’éternelle pensée qui fait graviter les sphères, mais l’éternel amour . Ces mondes vivent parce qu’ils se cherchent, et
le, toute la vie est là ! — Oui, répondit Valentin, toute la vie… » L’ amour ainsi compris s’élève au rang de mystère sacré. P
s de fer ni tramways. Mais il avait dix-sept ans, l’âge héroïque de l’ amour , et il était romantique. Il a donné à Fortunio sa
ar écrit ? FORTUNIO. « Elle est faite pour vous, madame ; je meurs d’ amour , et ma vie est à vous. (Il se jette à genoux.) JA
roche. Elle ne se repentit pas du crime qu’elle avait commis contre l’ amour en trompant le cœur novice et confiant où sa scie
e ne suis qu’un débauché sans cœur ; je n’estime point les femmes ; l’ amour que j’inspire est comme celui que je ressens, l’i
; fuyez-la, elle court après vous ». C’est encore d’un crime contre l’ amour qu’il s’agit dans Fantasio, écrit avant le voyage
aison d’État et de l’étiquette, son jeune cœur est gonflé de germes d’ amour prêts à éclore, qu’il faut tuer en devenant la fe
e sacrifice, inspiré par l’idée toute chrétienne qu’on doit immoler l’ amour à des devoirs plus hauts, paraît un monstrueux sa
l’inutilité du monde — parce qu’il n’aime plus. Il a, comme Musset, l’ amour de l’amour, et, après chaque expérience, le dégoû
du monde — parce qu’il n’aime plus. Il a, comme Musset, l’amour de l’ amour , et, après chaque expérience, le dégoût invincibl
nt encore beaucoup trop réels pour Fantasio. On ne badine pas avec l’ amour (1er juillet 1834) est peut-être le chef-d’œuvre
se déjà la mâle résignation du Souvenir aux souffrances qu’entraîne l’ amour  : …. Ô nature ! ô ma mère ! En ai-je moins aimé 
ux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour , souvent blessé et souvent malheureux ; mais on a
ourdiment la divinité vindicative qui ne permet pas qu’on joue avec l’ amour . Le cruel badinage de Perdican avec une pauvre pe
e regret du bonheur entrevu consumera sous son voile de religieuse. L’ amour est vengé des deux insensés qui lui avaient menti
ngé des deux insensés qui lui avaient menti. On ne badine pas avec l’ amour fut le dernier drame de Musset. Un rayon de gaiet
fautes lui sont remises, et il épouse Cécile au dénouement. Le chaste amour d’une jeune fille pure a servi de bouclier au mau
yeux éblouis se sont rouverts à la vérité. Elle croit maintenant à l’ amour , à la vie, au bonheur, à Perdican. Elle accepte a
un. Elles sont fidèles à leur vocation de femmes, de s’épanouir par l’ amour et le mariage, et elles sont très honnêtes, y com
noirs. Le récit s’élargit et s’élève avec la rentrée triomphale de l’ amour dans ces deux cœurs qui s’étaient cru usés, et la
Je sentis qu’un hymne de grâce s’élevait dans mon cœur, et que notre amour montait à Dieu. J’entourai de mon bras la taille
it aussi un peu le sens. Musset avait écrit à la marraine, à propos d’ amour  : « Je me suis passablement brûlé les ailes en te
izons et chemins” ! Avec quelle fougue a-t-il lancé et entre-choqué l’ amour , la jalousie, la soif du plaisir, toutes les impé
Muse et sa beauté pacifique, la Nature et sa fraîcheur immortelle, l’ Amour et son bienheureux sourire, tout l’essaim de visi
ouvrages à réserver à ceux-là seuls qui ont assez de courage, assez d’ amour de la vérité et de pureté d’âme, pour que ces tab
n, aux yeux d’une jeunesse pour qui le sentiment est une faiblesse, l’ amour une infirmité ? Aucun assurément. Et elle a délai
79 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217
reusement dans les Caprices de Marianne, dans On ne badine pas avec l’ Amour , dans la Quenouille de Barberine, et tout récemme
e, reconnaît que tant de coups qu’il lui a portés ont tué en elle cet amour où elle ne voit plus qu’un devoir. Il hésite, il
mé de passion. La troisième partie de la Confession, qui contient les amours naissantes et les premiers épanchements d’Octave
la mort de son père, et qui se termine dans un hymne de volupté et d’ amour , à l’instant de la possession, compose un épisode
t religieuse étant écartée, il n’y a de guérison à ce vice que dans l’ amour . Si l’amour appelé vertueux, l’amour dans l’ordre
étant écartée, il n’y a de guérison à ce vice que dans l’amour. Si l’ amour appelé vertueux, l’amour dans l’ordre et le maria
de guérison à ce vice que dans l’amour. Si l’amour appelé vertueux, l’ amour dans l’ordre et le mariage, lui paraissait peu fa
ge, lui paraissait peu favorable à son cadre de roman, s’il voulait l’ amour libre et sans engagements consacrés, eh bien, c’é
? Il nous a montré, à partir de là, son héros défaisant à plaisir cet amour par des jalousies, des soupçons, de bizarres inqu
hé ; celui qui a été débauché gâte, souille par ses souvenirs, même l’ amour pur. La manière dont Octave effeuille dans l’âme
façon particulière appartient à Octave, cette défaite successive de l’ amour , après le triomphe enivrant, n’est-elle pas à peu
e première corruption non invétérée, se sont sauvés et rachetés par l’ amour  ? L’exemple d’Octave me semble donc un cas partic
é, tantôt sourd et tantôt convulsif, d’une jalousie fantasque et d’un amour épuisé, j’ai été frappé d’un inconvénient. Ces pa
80 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
us venons de le dire, que pour deux ou trois mots sublimes, exprime l’ amour avec une telle flamme qu’elle a vaincu, avec ces
anesque ! Elle a été pour lui la personnification traditionnelle de l’ amour , et en faveur du substantif on a excusé l’épithèt
n a excusé l’épithète. On lui a pardonné d’aimer Dieu, en faveur de l’ amour  ! Même Voltaire, qui a déshonoré Jeanne d’Arc, ne
’anxiété, dans la crainte, et sainte Térèse l’est dans la foi, dans l’ amour et dans l’espérance ; et de même que l’espérance,
foi, dans l’amour et dans l’espérance ; et de même que l’espérance, l’ amour et la foi, sont au-dessus de la crainte, de l’anx
d’aigle épouvanté à l’âme de Pascal, sont plus communs que la foi, l’ amour et l’espérance, et les hommes sont faits ainsi qu
rte ; et toutes deux, à ras de terre, par une faux qui est celle de l’ amour , — de cet amour fort comme la mort, et qui tranch
deux, à ras de terre, par une faux qui est celle de l’amour, — de cet amour fort comme la mort, et qui tranche l’âme comme la
 ! — au sortir de leurs rêveries gardèrent en eux ce grand et précoce amour du Dieu qui les fît plus tard des Saints l’un et
eut-être au même degré que sainte Térèse, l’Extatique, la Sainte de l’ Amour . Malheureusement, du reste, ce n’est pas dans un
quel prix sanglant s’achète cette lente et magnifique Assomption de l’ Amour  ! Or, le livre de sainte Térèse n’est pas seuleme
les cœurs et qui fait croire que le Génie a des rugissements comme l’ Amour . Non ! elle était encore la femme puissamment ras
soumises à un gouvernement inconnu des hommes, — le gouvernement de l’ Amour  ! Sa Vie, comme elle nous l’a laissée, cette long
81 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155
XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) I L’ amour de Laure était si réellement la vie intellectuell
rte, s’écrie-t-il dans le sonnet suivant, avec cette intrépidité de l’ amour qui préfère sa douleur même à l’oubli : « Heureux
s, les eaux, le firmament frémissent, tout ivres et tout palpitants d’ amour  ; tout ce qui vit éprouve l’instinct d’aimer et d
irées de celui dont on attend depuis longtemps le retour, ni parler d’ amour en langage élevé et harmonieux, ni au bord des cl
e sa date et son origine dans les exclamations de l’amant veuf de son amour , en revoyant vide le site où il a aimé. Si vous p
ès les lassitudes de la vie, « J’ai servi un maître cruel et avare (l’ amour ), et j’ai brûlé tant que le foyer de mon cœur a é
t des larmes, et en prières qui sont à la fois de la religion et de l’ amour  : afin d’innocenter sa passion il éprouvait le be
aient que des entretiens sacrés avec l’âme de Laure. Cette forme de l’ amour , la plus belle de toutes, parce que c’est la form
ventait en sens inverse vers le même temps en Espagne, appliquant à l’ amour divin les extases, les expressions, les images de
liquant à l’amour divin les extases, les expressions, les images de l’ amour terrestre. VII Mais, si Pétrarque avait le
ectionné de tous, les loisirs qu’il donnait jusque-là à ses pensées d’ amour . Sa vie est celle d’un homme de passion éteinte,
il était amoureux d’une mémoire. Il eut cependant quelques rechutes d’ amour plus profane que l’amour éthéré qu’il nourrissait
émoire. Il eut cependant quelques rechutes d’amour plus profane que l’ amour éthéré qu’il nourrissait pour Laure ; il ne cherc
de plus raisonnable pour excuser cette variation de mon âme : c’est l’ amour de la solitude et du repos qui m’a fait prendre l
l’illustre famille Beccaria. Une fille nommée Francesca naquit de cet amour . Le grand poète Manzoni, de notre temps, a épousé
nt le temps de toutes les illusions de la vie, excepté la poésie et l’ amour . Le roi de Naples l’appelait à sa cour pour lui d
nde en tournant mon âme vers les choses éternelles, et il donne à mes amours un plus saint aliment. » Les deux amis se commun
cemment par les admirables lettres d’Ugo Foscolo, qui les décrit avec amour dans son Werther italien de Jacopo Ortiz. Je les
son âme à mesure que sa vieillesse l’éloignait du temps de son grand amour . Ces mémoires plus vives et plus pénétrantes de c
sonnets de Pétrarque. La mort prochaine jette son ombre avancée sur l’ amour et donne à ce sentiment souvent fugitif quelque c
rances, ses prières ; il les laisse s’épancher dans les dithyrambes d’ amour , de piété, de douleur, qu’on appelle ses Canzone
ité qui nous attend ! ” » XXVII Après ces sanctifications de l’ amour par la séparation et par la piété il se complaît
ence, après lequel on reprendra sans doute l’entretien, l’amitié et l’ amour ailleurs. — « Adieu les amis ! adieu les correspo
découvertes depuis à Milan : c’était un souvenir anniversaire de son amour , devenu piété, pour Laure, une note pour son cœur
rtalité à son poète, le poète doit la sienne presque uniquement à son amour . Bien que toutes les œuvres de ce beau génie soie
d’Ortiz, je m’en allais récitant, l’âme toute pleine d’harmonie et d’ amour , la canzone de Pétrarque : Chiare fresche dolci
e, à la célébrer comme une divinité visible pendant toute sa vie. Son amour devient génie par la constance de ce jeune poète
XXXIII Ses sonnets deviennent, en naissant, les proverbes de l’ amour des âmes. Le nom de Laure de Noves se répand d’Av
hommes. Laure elle-même devient quelque chose de sacré, un mythe de l’ amour . Son amant ou son Platon se retire dans la solitu
uels il épanche ses larmes et ses parfums sont comme des psaumes de l’ amour humain et divin. Ce poète quitte la France, où sa
e qui aime et qui prie dans toutes ses notes ; c’est le psautier de l’ amour et de la mort ici-bas ; c’est le psautier de la r
82 (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »
e involontaire de faiblesse !) parce que c’est toujours parler de son amour . Si nous trouvons tant de charmes à révéler nos p
gnes, mettaient toute leur vie aux pieds de Dieu, perçaient à force d’ amour les voûtes de l’éternité, et parvenaient à contem
et avec tous ses feux, dans les glaces monastiques. La religion et l’ amour exercent à la fois leur empire sur son cœur : c’e
lard, dans cet affreux séjour, Mon cœur s’enivre encor du poison de l’ amour . Je n’y dois mes vertus qu’à ta funeste absence ;
s ; Vous qui, dans les langueurs d’un esprit monastique, Ignorez de l’ amour l’empire tyrannique ; Vous, enfin, qui, n’ayant q
ique, cette opposition que Pope a voulu faire entre les chagrins et l’ amour d’Héloïse, et le calme et la chasteté de la vie r
i comme la vérité, ni comme son siècle, ni comme la femme, ni comme l’ amour  : on ne voit que le poète, et, ce qui est pis enc
res, ces voûtes, ces tombeaux, ces mœurs austères en contraste avec l’ amour , en doivent augmenter la force et la tristesse. A
83 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16
Stendhal et Balzac De l’ Amour . — Contes drolatiques. [Le Pays, 13 juillet 1853
temps, que Didier a montrée en réimprimant le livre de Stendhal sur l’ amour . Et, en effet, le Traité de l’Amour 1 est peut-êt
rimant le livre de Stendhal sur l’amour. Et, en effet, le Traité de l’ Amour 1 est peut-être, de tous les livres de cet homme
éritables précurseurs des succès durables. En publiant le Traité de l’ Amour , c’est à ces esprits qu’il s’est associé, et il s
l sait les écrire, l’introducteur au public de l’auteur du livre de l’ Amour  : « Le livre de l’Amour — dit-il — est la physiol
roducteur au public de l’auteur du livre de l’Amour : « Le livre de l’ Amour — dit-il — est la physiologie complète de cette d
près tout, — reprend Limayrac, — cette mauvaise fortune du livre de l’ Amour n’est qu’apparente ; car, lorsqu’il aura conquis
quelque chose, nous ferons pourtant une seule réserve. Le livre de l’ Amour , — ce chef-d’œuvre de pointillé dans l’observatio
cède de Beyle. D’abord, la Physiologie du mariage vient du livre de l’ Amour en droite ligne. Le large tribut d’admiration que
ire pour son bienfaiteur. » À notre sens, le spirituel passionne de l’ Amour manque profondément de justice. Balzac, qui a mon
l devait briser sous sa main, — ne descend point en ligne droite de l’ Amour de Beyle-Stendhal, mais en spirale, comme un vol
l’égala, ces Contes drolatiques 2 qui n’eurent aucun succès, comme l’ Amour de Beyle, et qu’un éditeur courageux, Giraud, vie
84 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533
plus brûlante lui monta au front, elle pâlit aussitôt ; elle aimait. Amour , Amour, qui pourra sonder un seul de tes mystères
rûlante lui monta au front, elle pâlit aussitôt ; elle aimait. Amour, Amour , qui pourra sonder un seul de tes mystères ? depu
est toujours nouveau. Le plus incompréhensible et le plus magique des amours est encore celui que l’on voit et, s’il est possi
e, les accusera plus violents et plus amassés. Ainsi chacun aime d’un amour souverain et parfait, s’il aime vraiment. Mais de
d’un amour souverain et parfait, s’il aime vraiment. Mais de tous ces amours le plus parfait pourtant et le plus simple, à les
propos voisins. Elle l’admire par ce besoin d’admirer qui est dans l’ amour . Qu’a-t-il donc fait pour cela ? Comme si, pour ê
ns cesse avec caprice, facile blason de coquetterie encore plus que d’ amour , et qui ne demande qu’à être compris. Le cachet d
pressait, quand elle y imprimait le timbre voulu ! Quel était-il, cet amour qui occupait tant le comte Hervé, qui l’avait arr
ié (grand mot des femmes, soit pour introduire, soit pour congédier l’ amour ), et elle en vint le plus ingénument du monde à o
mbre où il n’entrait jamais, la jeune fille, messagère passive de son amour . Elle en eut un jour la preuve bien cruelle. C’ét
moins, dans ces vieux romans tant goûtés, on voit le page, messager d’ amour , dans sa grâce adolescente, faire oublier à la da
l dans sa détresse, oh ! non plus à ses goûts anciens, à ses gracieux amours de jeune fille, à ses lectures chéries (tout cela
de 1814, mais en vain ; le ressort sous sa main ne répondait pas ; l’ amour , qui aime à brouiller les drapeaux, se riait de c
du berceau. En peu de temps ils mirent ainsi bien du passé dans leur amour . La famille d’Hervé avait des alliances en Allema
op prévoir. Hervé, certes, aimait Christel : l’aimait-il de véritable amour , c’est-à-dire de ce qui n’est ni voulu ni motivé,
isonnée et sentie de tous les mérites et de toutes les grâces ? Car l’ amour en soi n’est rien de tout cela, et, en de certain
 O Mort, que tu as de formes diverses ! tu en as presque autant que l’ amour . Dès le lendemain, Hervé emmena la mère et la con
85 (1909) Nos femmes de lettres pp. -238
seulement plus compliquées que le commun des mortels, l’infidélité en amour n’est qu’un moyen de contrôle qui, par différence
it jouer une pièce dont l’effet immédiat est de « provoquer un élan d’ amour dans sa ville » — nous savons trop par expérience
ésir. Une nuit pour te voir comme tu es, faible, pâli, vieilli, ô mon amour , ô dieu terrible de mon souvenir ! Ah ! reviens p
e son invocation aux puissances destructrices qu’enferme l’instinct d’ amour , tel que l’imaginait le père d’Atala, c’est seule
e, son invocation, car de même que la haine est encore une forme de l’ amour , la contradiction peut aussi bien être une forme
Noailles sait la place qu’y tient cette conception particulière de l’ amour fondée sur le culte de la sensation exclusive, ab
utumer, de voir une femme, de riche et intense culture, faire tenir l’ amour dans ce culte de la sensation exclusive, dans cet
e voit, plus qu’un cas individuel… une véritable profession de foi en amour . Telle Donna Marie qui, la première, glissa aux b
ombre forêt ». Sentez-vous pas la plume descriptive qui poursuit avec amour la réalisation voluptueuse et l’image qui donnera
le, le seul conflit à dégager de la situation : le raffinement dans l’ amour qui torture, qui s’ingénie à torturer celle qu’il
u pays sans vent et sans verdure, Que ne visitent pas la lumière et l’ amour  ! Madame Lucie Delarue-Mardrus Parmi la
ante de la vie : Toujours par quelque endroit, si fervent que soit un amour , la femme échappe à l’homme. Que ne peut-on les s
sa physiologie. Faut-il nommer l’auteur illustre de la Femme et de l’ Amour  ? Je ne sache pas que sous une autre plume virile
irilité, Femme, amphore profonde et douce où dort la joie,  Toi que l’ amour renverse et meurtrit, blanche proie,  Œuf doulour
me,  Femme, Femme, qui donc te dira que je t’aime D’un cœur si gros d’ amour , et si lourd de pitié ! Voilà des accents qui c
tre chair n’était qu’une fugace rose, Et si, quand vous pliiez sous l’ amour exigeant, Vous sentiez tristement s’émietter vos
nine. Un écrivain de l’autre sexe, désireux de rendre témoignage à un amour dont il tiendrait le meilleur de son inspiration,
s. Plus sûrement qu’Amphitrite, dans cette âme obstinément païenne, l’ amour humain devait produire le résultat attendu. Elle
’ouest. Eût-elle, avec cette franchise dépouillée d’artifice, parlé d’ amour , de son amour, et du même coup dévoilé le secret
le, avec cette franchise dépouillée d’artifice, parlé d’amour, de son amour , et du même coup dévoilé le secret de ses premièr
elle-même. La destinée pourtant semble prendre pitié d’un si constant amour . Son inconsciente rivale meurt prématurément, et
est qu’elle exprime toute l’âme bretonne, partant une conception de l’ amour justement opposée à celle de notre auteur. Ici, r
’en sais à qui elle paraîtra intolérable et le contraire du véritable amour . Je n’y veux voir, pour ma part, que la sincérité
e royaumes. Suprême élément de sincérité, voici donc la marque de l’ amour . Et l’auteur ne marchande pas les termes où vient
ce dans le fait, la parole saisissante : « Ce que la femme entend par amour est assez clair : complet abandon de corps et d’â
umission au maître de Franckfort. Mme Lucie Delarue-Mardrus accepte l’ amour , elle l’appelle… elle en vérifie les bienfaisants
parfaite ! Comment l’imagination n’eût-elle pas recomposé un poème d’ amour sur ce thème initial ! C’est la secousse indispen
quels conseils, et à qui donnés ! C’est la morale du Cruélisme dans l’ amour , à laquelle il faut tout ramener, car si les inst
s d’ensemble sur la vie… et comme pour eux la vie se réduit toute à l’ amour , sur la conquête de la Femme. Pourtant, avons-nou
ssession éteint la passion. A ce risque d’affaissement qui menace son amour , Antoine Ferlier viendra donc opposer le rehaut d
elle des larmes qui emplissent de beaux yeux, larmes versées pour son amour  ! Ici, par une interversion des lois naturelles,
ut autant que Donna Marie ou l’institutrice Émilie. Aux prises avec l’ amour , les uns comme les autres n’ont guère que des réf
… courage, parce qu’il s’agit de prouver à l’adorée qu’au prix de son amour nul risque ne saurait compter ; Charlie, qui sera
de violence ou de froissement brutal se trouve écarté de la notion d’ amour , par où justement, dans les habituelles rencontre
uoi lui serviront d’ailleurs et le dévouement, et la sincérité de cet amour  ? A l’issue du duel qui met face à face les deux
puisque la haine est entre les hommes un lien plus fort encore que l’ amour . Pour une fois ils ne se trompaient pas d’adresse
ité un dégoût invincible pour l’œuvre de chair. Elle ne voyait dans l’ amour qu’une fonction basse et ridicule, la marque de l
llicitude qui s’ignore, cet inconscient appétit du sacrifice, c’est l’ amour  ! » En face d’Augustin, la voici donc cette jeune
De l’un à l’autre intervient la souveraine, l’inéluctable fatalité d’ amour . Nous avons alors la suite rigoureuse, déduite av
vement tendre, d’une âme vierge qui pour la première fois s’ouvre à l’ amour . C’est la révélation de la grâce, de la beauté fé
solitude morale et du contraste des natures qui se révèle même dans l’ amour ….. que dis-je ? surtout dans l’amour et après la
atures qui se révèle même dans l’amour….. que dis-je ? surtout dans l’ amour et après la possession ! Rancœur de la possession
de plus cette domination, cet esclavage des sens, négation du profond amour — car s’il est une loi démontrée en psychologie a
e dans ce fait qu’elle intervertit l’habituelle fonction des sexes en amour , pour donner à la Femme rôle et fonction d’Initia
des choses D’autrefois, afin de gémir en secret Et d’ensevelir notre amour sous les roses Blanches du regret. Cette pièce i
regret. Cette pièce intitulée Atthis, qui célèbre la mélancolie d’un amour , pourrait servir d’épigraphe à l’œuvre de notre j
qui se refuse à rien connaître, parce que délibérément elle plaça son amour dans la contemplation d’un rêve. Le mépris ou la
. Le mépris ou la haine n’est jamais en nous que la contrepartie de l’ amour  : l’horreur du présent sera donc faite en elle de
contacts de la vie contemporaine, je me la représente cultivant avec amour les sensations les plus curieuses et les plus raf
s des retours ! Nous verrons enfin s’éloigner les contrées Des ternes amours  ! C’est l’Invitation au Voyage… C’est l’embarque
ir, tes membres perclus,  Ne frémiront plus dans l’ardeur profonde. L’ amour désenchanté ne te connaîtra plus. Si ces vers, d
la Beauté au Désir, et par conséquent affirment leur conception de l’ amour . Mais c’est ici que nous touchons à la véritable
versité de leur tempérament, ces rivales s’accordent sur un point : l’ amour est conçu dans leur œuvre comme une servitude, co
humilient devant la loi de Nature qui créa la hiérarchie des sexes en amour . Et cela, c’est proprement la conception moderne
ar la grossièreté du Désir répugne à ses sens délicats, et le geste d’ amour esquissé par une main virile implique des froisse
ue des froissements qu’elle refuse d’accepter. Ce n’est pas seulement amour d’indépendance qui sent ce qu’elle va perdre en s
Elles gardent une âme éclatante et sonore Où le rêve s’émousse, où l’ amour s’abolit,  Et ressentent, dans l’air affranchi de
tation précise, implacable et cruellement désabusée des réalités de l’ amour , et cette Mme de Noailles elle-même qui, pour avo
u, en s’en créant un premier titre à la gloire, une métaphysique de l’ amour qui repose toute sur l’observation désenchantée d
pte l’autorité virile : elle la demande, elle la requiert de tout son amour , forme inséparable du besoin de protection auquel
âges. Il faut voir un expressif symbole, et de qui s’y connaissait en amour , dans l’attirance de la brebis blanche Desdemone
e Desdemone vers le bélier noir Othello. Ce n’est pas seulement notre amour des contrastes qui trouve sa satisfaction dans ce
jours observé que les plus faibles et les plus femmes inclinaient à l’ amour des plus robustes et des plus virils ? C’est comm
our la serrer dans ses bras, pour imprimer sur ses lèvres le baiser d’ amour préludant à la fusion des êtres, qui d’entre nous
fort de rapprocher, dans une vue d’ensemble, les héros qu’avec tant d’ amour leur pinceau caressa : ce sont membres d’une même
songeait aux jeunes hommes de son âge, tout fiévreux d’ambition et d’ amour , à ceux qui veillaient, courbés sur des livres, à
86 (1914) Une année de critique
ne s’anéantissait pas avec les autres devant « la voix terrible de l’ Amour  ». Amour misérable, et dont nous ne nous mêlerion
antissait pas avec les autres devant « la voix terrible de l’Amour ». Amour misérable, et dont nous ne nous mêlerions pas, si
t aussi tenir compte des antiques différences que la nature, dans son amour de la diversité, a établies entre les deux sexes.
est de même pour ce que M. de Porto-Riche nomme « les désordres de l’ amour  ». Le spectacle n’en est pas plus immoral en soi
ur cousine que déjà ils ont formé pour leur usage une conception de l’ amour , selon Stendhal. Contre l’opinion courante, c’est
a plus grande finesse et la plus grande habileté, les caractères de l’ amour selon Jean-Jacques. Ils valent qu’on s’y arrête q
gence, par exemple, de la Julie. M. Émile Faguet ne pense pas que les amours de Jean-Jacques et de Mme d’Houdetot aient eu de
arfois le tout ensemble. Il prend soin de remarquer cependant que ces amours ne se multiplièrent ainsi qu’après que la célébri
e. Et la passion du nouvel Abélard et de la nouvelle Héloïse, c’est l’ amour que Jean-Jacques rêva toujours, et que jamais il
’une jeune fille de dix-huit ans dispute, d’un air fort averti, sur l’ amour du cœur et sur l’amour des sens ? Ils peuvent nou
-huit ans dispute, d’un air fort averti, sur l’amour du cœur et sur l’ amour des sens ? Ils peuvent nous dire en détail, ces a
andis que nous étions engagés dans un commerce criminel ? C’était cet amour forcené dont nous étions embrasés l’un et l’autre
ecret, la vertu n’a plus rien à me dire… Enfin, que le caractère et l’ amour du beau soient empreints par la nature au fond de
ses effusions de tantôt ? Mais non. Seulement, tout le physique de l’ amour est complètement étranger à l’ancien ami de Mme d
-t-il voulu épouser malgré elle Julie, tout en n’ignorant rien de ses amours (car il les connaissait avant l’aveu qu’elle lui
té ! Tout au plus a-t-il pu faire naître quelques passions fausses… L’ amour n’obéit pas aux écrivains ; ils l’ont d’action qu
béit pas aux écrivains ; ils l’ont d’action que sur l’expression de l’ amour  ; et il est vrai qu’exprimer des sentiments exces
ue Rousseau a inventé, c’est un jargon passionné. Lisez les lettres d’ amour qu’échangeaient les révolutionnaires : ah ! que d
es discours avaient pour conclusion les massacres de Septembre et les amours finissaient… comme la plupart des amours humaines
assacres de Septembre et les amours finissaient… comme la plupart des amours humaines. Et puis, Rousseau eût-il réinventé les
L’un d’eux, pris au hasard, traite de « la chasteté, initiatrice de l’ amour  », de « la science qui travaille pour la chasteté
reconnaît plus qu’une besogne dans la tâche qu’il accomplissait avec amour  ; il voit peu à peu redevenir matière la glaise o
qui trahissent cet abandon sans retour, cette sympathie absolue que l’ amour enviera éternellement à une amitié aussi parfaite
par M. Abel Lefranc nous montrent Guérin amoureux — un amoureux que l’ amour de celle qui sera bientôt sa femme console de sa
ut dire, dans sa réalité métaphysique ; car Maurice a écrit que son «  amour des choses naturelles ne va pas au détail, mais à
ant de romans ont pour héros des jeunes gens et pour sujet un premier amour , que je m’efforçai presque à être injuste par sys
et du livre tient en quelques lignes, mais qui, de l’arc-en-ciel de l’ amour , suffisent à fixer une nuance. Si bien que René e
ureuse, et s’éprend de cette femme de trente ans. La naissance de cet amour est décrite avec grâce, avec bonheur ; cette part
hemin de romancier. René et Marie sont séparés. Déjà il lui a dit son amour , et elle en est touchée, quoiqu’elle prétende à l
même temps chez René mais en sens contraire. Il devient plus viril. L’ amour l’a conduit à un état d’exaltation et pour lui, b
xaltation et pour lui, bientôt, cette exaltation a plus de prix que l’ amour . M. Henry Bidou a bien marqué l’importance qu’ont
èce de tendre et caressante maternité avait été le premier piège de l’ amour . Marie reportait maintenant ce sentiment sur leur
er piège de l’amour. Marie reportait maintenant ce sentiment sur leur amour même, qu’elle aimait comme un enfant contrefait.
d’orgueil intransigeant ; elle savait toutes les imperfections de cet amour , mais elle s’avouait qu’elle y tenait. Elle y ten
ien de plus. Tandis que René le reniait avec mépris, la misère de cet amour agonisant y attachait davantage la jeune femme. E
que et détestait les curés. Je doute que la logique pût justifier cet amour  ; cette haine, en tout cas, était née, non de la
ornifleur est individualiste. L’Écornifleur est la suprême fleur de l’ amour de soi. Jules Renard avait là toute l’étoffe néce
re littéraire, y mettait plus d’humanité et moins de littérature. Son amour des champs fut bienfaisant, qui l’éloigna de Pari
lexion n’est plus propre à nous révéler toute la gravité de la vie. L’ amour naissant, et qui n’aboutit pas, de Madeleine et d
la musique avaient fait naître chez la « jeune fille bien élevée ». L’ amour y répondra-t-il mieux ? Hélas ! la jeunesse à la
céder aux penchants de sa sensibilité. Quand M. Juillet lui avoue son amour et qu’au fond d’elle-même tout son cœur se troubl
demander jamais ce qu’elles étaient… Que fut-il advenu d’elle, si l’ amour ne lui avait pas échappé ? et que deviendra sa fi
secourable à ceux et à celles que n’a point ravis la grande aile de l’ amour , et la seule capable de leur conférer quelque nob
voudrais, Il faut des yeux fermés, il faut des lèvres mortes, Et nul amour , nul souvenir et nul regret… On devine combien u
lissent seulement quelques reflets. Le voyageur a laissé en Europe un amour auquel il croit tenir, mais quand le décor de sa
ris ce thème éternel. Il a cherché, lui aussi, « le clair paradis des amours enfantines ». Et il l’a trouvé dans l’île innocen
a toujours de répandre une lumière inoubliable sur des paysages que l’ Amour n’éclaire pas. L’Inexpérimentée18 [Gil Blas
s. L’accouchement apparaît à Mme Delarue-Mardrus comme la rançon de l’ amour . Deux femmes, la mère et la fille, contemplent su
ication. Destinées aussi à imposer à nos yeux le caractère fatal de l’ amour , qui s’abat sur les femmes et ne les lâche que br
s moraux. Pierre Laforgerie, ayant contemplé Diane la fille, sent son amour augmenter de toute la dimension nouvelle qu’a pri
style : La louve féminine hurlait à la joie. On l’a dans la peau, l’ amour maternel, tout comme l’autre amour. Cette simpli
à la joie. On l’a dans la peau, l’amour maternel, tout comme l’autre amour . Cette simplicité voulue, qui se croit énergique
ère s’était jurée de prémunir Diane la fille contre les cruautés de l’ amour  ; et lorsque l’auteur nous laisse entendre que Di
Lucie Delarue-Mardrus a souvent célébré, d’un accent plus émouvant, l’ amour et la douleur. Pensons-y, pour que la lecture de
s. Bien plutôt que d’un égotisme blâmable, elle procède chez eux d’un amour profond de la vérité. Ils veulent déformer celle-
C’est sans doute que M. Jean-Louis Vaudoyer n’ignore point combien l’ amour est une chose misérable, quand il ne se rehausse
. Le romancier psychologue. Mais un vrai psychologue eût montré que l’ amour , loin de naître des émotions esthétiques, les cré
naître des émotions esthétiques, les crée. En tout cas, ni l’art ni l’ amour ne gagnent beaucoup à ces jeux compliqués. Le hér
and secours pour exprimer l’état de leur âme. Nos pères ont imaginé l’ amour peintre ou l’amour médecin. Grâce à M. Jean-Louis
primer l’état de leur âme. Nos pères ont imaginé l’amour peintre ou l’ amour médecin. Grâce à M. Jean-Louis Vaudoyer, nous avo
mour médecin. Grâce à M. Jean-Louis Vaudoyer, nous avons maintenant l’ amour gardien de musée. L’Agathonien. Et dans ce musée,
en de musée. L’Agathonien. Et dans ce musée, nous rangerons bientôt l’ amour lui-même, tel que le conçoit M. Vaudoyer, et qui,
postales illustrées. Le temps est passé des vaines mélancolies, et l’ amour n’occupe qu’une chapelle dans le temple où nous r
en faudra découvrir la médiocrité quotidienne. N’a-t-elle pas connu l’ amour  ? Il est naturel que, pour ne pas souiller la bel
puie sur l’autre. C’est là, pour Versailles, un titre de plus à notre amour . Il ne manque pas, d’ailleurs, à la cité des eaux
qui sombrent dans la niaiserie chaque fois qu’il s’agit de dire leurs amours au lieu de crier leurs dédains, M. Léon Bloy, dan
ter à part les affaires de convenances sociales, et les affaires de l’ amour . De cet heureux sujet de chronique, M. Marcel Bou
s de cour qui ne croyaient pas en Dieu, mais feignaient de croire à l’ amour . Son œuvre ne fait qu’effleurer la vie ; jamais e
tensité et les riches colorations que prend, dans un cœur d’homme, un amour dont on pressent qu’il sera le dernier. Sa beauté
caractère d’unité qui appartient aux grandes œuvres de l’art. Un tel amour draine et rassemble une si formidable force de vi
le verrons s’en glorifier. Maintenant, parce que « l’esthétique de l’ amour restera toujours l’esthétique de la chaîne et des
il verra sa rancune contre la vie qui l’a dupé se doubler de dépit. L’ amour d’un jeune homme pour une femme (c’est la premièr
son âge. En ce temps-là, on « allait au peuple » ; Félix, lui, va à l’ amour . Même démarche. Depuis, les prolétaires ont signi
ientôt qu’il ne fait qu’aimer, à travers elle, une certaine idée de l’ amour . Le terrible est que les vrais amours et les faux
ers elle, une certaine idée de l’amour. Le terrible est que les vrais amours et les faux naissent tout de même et que la diffé
ffet, de ne point exagérer le caractère « fatal » de la passion. Tout amour que l’on souhaite durable doit être traité comme
ien Benda écrit de son héros : « Il travaillait aussi l’éternité de l’ amour , n’oubliant pas de sentir sa ressemblance à la mo
 ; par le sentiment de responsabilité qu’il prend à considérer un tel amour  ; par l’abandon qu’elle fait de son orgueil, cet
penser. À toute minute, et bien avant que soit tombé le bandeau de l’ amour , un homme rompu comme Félix à l’analyse doit se p
ure, c’est qu’il ne pense qu’à soi, c’est parce qu’il n’aime pas d’un amour absolu une femme, mais bien, à travers cette femm
amour absolu une femme, mais bien, à travers cette femme, l’idée de l’ amour absolu. Et n’essayez pas d’apparenter Félix à Ché
s d’apparenter Félix à Chérubin ou à ces héros de Musset qui aiment l’ Amour , bien plus qu’ils n’aiment une femme. Aimer l’amo
sset qui aiment l’Amour, bien plus qu’ils n’aiment une femme. Aimer l’ amour , c’est une attitude d’adolescent qui peut s’accor
ien naïf à un philosophe) que, nouveau Tristan, nouvelle Yseult, leur amour s’accommoderait de la solitude, — voilà qu’il res
n’agira pas ainsi : car que deviendrait cette idée de l’unicité de l’ amour , idée qui flattait son orgueil, qui le séparait d
nent quelque temps encore leur chaîne. Les nuances de ce crépuscule d’ amour sont rendues avec précision. Nulle n’est oubliée.
ant entre le vice et la vertu, je veux dire entre l’Intelligence et l’ Amour , puisque la philosophie, telle que la conçoit M. 
». (Dans l’opposition de ces deux mots tient toute sa philosophie.) L’ amour , « à quoi tout le monde est bon », lui cause une
t ce mystère d’un seul être en deux personnes. Il va sombrer dans cet amour , auquel il fait grief d’être d’une médiocre utili
met en jeu et oppose les uns aux autres, tout le long de son livre, l’ Amour , la Pitié, la Connaissance, la Communion, le Déta
andonne à jamais toute spéculation parce qu’il aura « sombré » dans l’ amour , dans la communion ? Est-ce ainsi que va la vie ?
uloir faire un choix définitif, à embrasser sans retour la cause de l’ Amour ou celle de la Philosophie intellectualiste, un p
our la tristesse, à son humeur orgueilleuse ? Quand a-t-il cédé à son amour du mot pour lui-même, à son goût des prouesses du
87 (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand
ennemi, tenant en main l’arc et les flèches qui, après avoir servi l’ amour paternel, doivent maintenant servir la vengeance.
qu’ils ont choisi. Qu’est-ce que Racine nous apprend sur Phèdre ? Son amour pour Hippolyte, mais nullement son caractère pers
polyte, mais nullement son caractère personnel, indépendamment de cet amour . Qu’est-ce que le même poëte nous fait connaître
amour. Qu’est-ce que le même poëte nous fait connaître d’Oreste ? Son amour pour Hermione. Les fureurs de ce prince ne vienne
r du meurtre de Clytemnestre. Ce souvenir était inconciliable avec un amour pareil à celui d’Oreste pour Hermione. Un fils co
iformité même. La jalousie de Phèdre n’est pas celle d’Hermione, et l’ amour d’Hermione n’est pas celui de Roxane. Cependant l
e hideuse et difforme, semble l’avoir condamné à ne jamais inspirer d’ amour  ; ses efforts pour vaincre un obstacle qui l’irri
l est l’objet chez les Allemands tient à leur manière de considérer l’ amour , et cette manière est très-différente de la nôtre
t cette manière est très-différente de la nôtre. Nous n’envisageons l’ amour que comme une passion de la même nature que toute
our but de nous procurer des jouissances. Les Allemands voient dans l’ amour quelque chose de religieux, de sacré, une émanati
uvent exister que l’une pour l’autre. Sous le premier point de vue, l’ amour est commun à l’homme et aux animaux ; sous le sec
deux manières de voir ; mais suivant qu’on adopte l’une ou l’autre, l’ amour doit occuper, dans la poésie comme dans la morale
dans la poésie comme dans la morale, une place différente. Lorsque l’ amour n’est qu’une passion, comme sur la scène français
reurs de la jalousie, la lutte des désirs contre les remords, voilà l’ amour tragique en France. Mais lorsque l’amour, au cont
contre les remords, voilà l’amour tragique en France. Mais lorsque l’ amour , au contraire, est, comme dans la poésie allemand
ne peut que retourner dans le sein de son créateur. C’est ainsi que l’ amour de Thécla est représenté dans la pièce de Schille
ant au spectateur une impression d’incertitude sur le résultat de son amour , et sur le parti qu’elle prendra si elle est trom
a si elle est trompée dans ses espérances. Thécla est un être que son amour a élevé au-dessus de la nature commune, un être d
en elle quelque chose d’irrévocable ; elle est franche, parce que son amour n’est pas une partie de sa vie, mais sa vie entiè
éguisements imposés à nos héroïnes ; elle ne couvre d’aucun voile son amour profond, exclusif et pur ; elle en parle sans rés
e s’il la refuse elle ne se croira pas coupable de lui résister : son amour l’occupe et l’absorbe tout entière ; elle n’exist
s avoir transporté dans son caractère sa douceur, sa sensibilité, son amour , sa mélancolie ; mais tout le reste m’a paru trop
88 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre III. La nouvelle langue. » pp. 165-234
art, il a pu peindre les châteaux des nobles, leurs entretiens, leurs amours , même quelque chose d’autre, et leur plaire par l
de roses d’or  » ; on lui demande de quoi il traite, et il répond « d’ amour . » III. En quoi Chaucer est du moyen âge. —  P
Maison de la Renommée. —  Visions et rêves fantastiques. —  Poëmes d’ amour . —  Troïlus et Cressida. —  Développement exagéré
Poëmes d’amour. —  Troïlus et Cressida. —  Développement exagéré de l’ amour au moyen âge. —  Pourquoi l’esprit avait pris cet
’amour au moyen âge. —  Pourquoi l’esprit avait pris cette voie. —  L’ amour mystique. —  La Fleur et la Feuille. —  L’amour s
pris cette voie. —  L’amour mystique. —  La Fleur et la Feuille. —  L’ amour sensuel. —  Troïlus et Cressida. En effet, c’e
andonne pour Diomède, voilà encore des romans en vers et des romans d’ amour . Ils sont un peu longs ; tous les écrits de ce te
on inassouvie de l’imagination et des sens, il y avait une passion, l’ amour , qui, les réunissant toutes, s’était développée à
plus tard en florissant et en périssant. Depuis longtemps les Cours d’ amour en avaient établi la théorie en Provence. « Toute
. —  Toute action de l’amant se termine par penser à ce qu’il aime. L’ amour ne peut rien refuser à l’amour186. » Cette recher
tablir en Languedoc une compagnie d’enthousiastes, les pénitents de l’ amour , qui, pour prouver la violence de leur passion, s
vers187 l’art d’aimer, les dix commandements, les vingt statuts de l’ amour , loua sa dame, « sa délicieuse pâquerette, sa ros
a sa dame, « sa délicieuse pâquerette, sa rose vermeille », peignit l’ amour dans des ballades, des visions, des allégories, d
, des allégories, des poëmes didactiques, en cent façons. C’est ici l’ amour chevaleresque, exalté, tel que l’a conçu le moyen
bouche Fut deux fois : Merci, merci, ô mon cher cœur189 ! Cet ardent amour éclate en accents passionnés, en élans de félicit
plus généreux, plus honnête ; ses discours roulent maintenant « sur l’ amour et sur la vertu, il a en mépris toute vilainie »,
ent d’un rossignol : Qui remercierai-je, si ce n’est vous, Dieu de l’ amour , Pour tout le bonheur dans lequel je commence à ê
nniers. À cette nouvelle, elle s’évanouit, et Troïlus veut se tuer. L’ amour semble infini en ce temps ; il joue avec la mort,
e, il se perde dans la lumière idéale de l’allégorie. Les songes de l’ amour , pour rester vrais, ne doivent pas prendre un cor
95, le premier jour de mai, il se lève et s’en va dans une prairie. L’ amour entre dans son cœur avec l’air chaud et suave ; l
lage ; le rêve naît de lui-même, et Chaucer les entend disputer sur l’ amour . Ils chantent tour à tour une chanson contraire,
le rossignol pleure de chagrin en entendant le coucou mal parler de l’ amour . Il se console pourtant à la voix du poëte, en le
tre fidèle et bon, Et je chanterai une des chansons nouvelles, Pour l’ amour de toi, aussi haut que je pourrai chanter. »  Pu
s il commença bien haut la chanson : « Je blâme tous ceux qui sont en amour infidèles. » C’est jusqu’à ces délicatesses exqu
en amour infidèles. » C’est jusqu’à ces délicatesses exquises que l’ amour , ici comme chez Pétrarque, avait porté la poésie 
ins Italien que Français196. La pente du caractère français fait de l’ amour , non une passion, mais un joli festin, arrangé av
pour lui comme pour les hommes de son temps, le souverain bien est l’ amour non pas transi, mais satisfait ; même on a fini p
transi, mais satisfait ; même on a fini par considérer cette sorte d’ amour comme un mérite. Les dames ont déclaré dans leurs
es « que lorsqu’on aime, on ne peut rien refuser à qui vous aime. » L’ amour a force de loi ; il est inscrit dans un code ; on
dans un code ; on le mêle avec la religion, et il y a une messe de l’ amour où les oiseaux, par leurs antiennes199, font un o
Il a l’air d’un enfant précoce et poëte qui mêlerait à ses rêveries d’ amour les citations de son manuel et les souvenirs de s
tations, dans son ponte de Melibœus, du Curé, dans son Testament de l’ Amour  ; en effet, tant qu’il écrit en vers, il est à so
posée. La servitude est si pesante, que, même dans son Testament de l’ Amour , parmi les plus touchantes plaintes et les plus c
urs servie, la médiatrice céleste qui lui apparaît dans une vision, l’ Amour pose des thèses, établit « que la cause d’une cau
s’en doute, la voix dogmatique et soporifique d’un docteur. En fait d’ amour et de satire, il a de l’expérience et il invente 
paradis, même dans l’extase et dans les plus divins ravissements de l’ amour , Dante se croit tenu de faire acte de mémoire exa
rillant, quelque grâce. Il ressemble au vieux secrétaire d’une cour d’ amour , André le Chapelain ou tout autre, qui passerait
Roman de la Rose, d’expliquer et de subdiviser les empêchements de l’ amour . Toujours reparaît le thème suranné, et par-dessu
la compassion d’après saint Augustin, sur l’art de mourir ; puis des amours  : une lettre de Cupidon datée de sa cour au mois
s des amours : une lettre de Cupidon datée de sa cour au mois de mai. Amours et moralités, c’est-à-dire mignardise et abstract
« I shrewe all ’hem that ben of love untrue. » 196. Stendhal, de l’ Amour  : différence de l’amour-goût et de l’amour-passio
. The Court of Love, vers 1353 et suiv. Voy. aussi le Testament de l’ Amour . 200. Le Poirier, le Berceau sont parmi les Con
89 (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341
des enfants de vainqueurs. Et, jusque dans leurs poèmes et dans leurs amours , cela se doit apercevoir : la prodigieuse vitalit
dans les âmes françaises, une étrange maladie et que j’ose appeler l’ amour mystique de la défaite. Nous nous sommes complu à
ments avaient dans les livres leurs symboles précieux. Aies premières amours (si vous le permettez), ce furent des jeunes fill
», et plus filles que mignotes, « vivans en vileté et désordonnées en amour  », la Touchaille, la Saucissière, Catherine la bo
ntre ces garçons, d’où venait la haine ? On soupçonne des rivalités d’ amour . Il y a, dans la jeunesse de Villon, deux femmes
e de Vausselles. Il les a aimées et il garde sa rancune, qui est de l’ amour perverti. Catherine de Vausselles et Marthe lui o
l se rabaisserait. Sans doute il attribue volontiers à des chagrins d’ amour le motif des départs extrêmement précipités auxqu
ain d’un crime ou d’un délit ; mais, quoi ? n’est-ce pas le plaisir d’ amour qui le tenta et la peine d’amour qui le déconfit
is, quoi ? n’est-ce pas le plaisir d’amour qui le tenta et la peine d’ amour qui le déconfit premièrement ? Et puis, ses amour
tenta et la peine d’amour qui le déconfit premièrement ? Et puis, ses amours mêmes, il ne les vante pas. De vergogne, il n’en
le néant, et chante, et prodigue ses suprêmes prouesses. « La vie, ô amour , qui sauvera la vie ?… La lumière du cœur, qui ne
us de fer, brute sourde, qui t’a donné ces cachots éternels ? Voici l’ amour qui pleure : Amour, le frère du soleil, dans la p
urde, qui t’a donné ces cachots éternels ? Voici l’amour qui pleure : Amour , le frère du soleil, dans la prison de l’ombre… L
s vont et viennent dans ce poème, allégories amusantes du désir, de l’ amour et de la mort, et de la frivolité, petite mort pe
que, dans son village, elle a vu des amants ; elle a entendu parler d’ amour  ; elle a lu, à la dérobée, des romans ; ajoutez «
dès l’aube. Une fièvre la tourmente, une déception de la volupté, un amour ému de rancune. Elle regarde : « Le ciel et le pa
forêt… En vain !… » Elle est tombée ou retombée dans le servage de l’ amour . Un bel amour ? Non pas. Un amour qui a paru beau
n !… » Elle est tombée ou retombée dans le servage de l’amour. Un bel amour  ? Non pas. Un amour qui a paru beau un instant, g
ée ou retombée dans le servage de l’amour. Un bel amour ? Non pas. Un amour qui a paru beau un instant, grâce à la ferveur pr
instant, grâce à la ferveur première ; et puis le plus malheureux des amours . L’amoureux, quelque temps, abandonne Renée. Il r
— On ne sait pas, me répondait-on. C’est un prodige… » Elle dit : « L’ amour , qui seul nous rassemble… » et elle veut dire que
dit : « L’amour, qui seul nous rassemble… » et elle veut dire que cet amour est peu de chose. L’amant désenchanté affirme, et
emblé qu’elle était curieuse de liberté ; mais elle était désireuse d’ amour . Puis elle écrit : « Quelque chose a passé entre
use d’amour. Puis elle écrit : « Quelque chose a passé entre nous : l’ amour , ou seulement l’ombre longue qui marche en avant
e me donnais pas : j’entrais dans l’ombre froide qui chemine devant l’ amour . » Trompée enfin par tous les plaisirs, elle a tr
altée, savent aussi s’allonger comme cette ombre qui chemine devant l’ amour , se colorer de crépuscule et répandre les musique
l’angoisse, de l’intelligence et de la nécessité ! Aux tourments de l’ amour , de l’ignorance et de la mort, les déesses répond
use, un pareil don de l’analyse délicate et de la synthèse prompte, l’ amour des idées et, à leur égard, cette vigilance, l’am
thèse prompte, l’amour des idées et, à leur égard, cette vigilance, l’ amour de la vérité. M. Ernest Dupuy raconte la vie du p
ger aux poèmes qu’a écrits l’amant de la Dorval, si l’anecdote de cet amour a tous nos soins. Et la littérature est immolée à
 » Alors, le jeune Vigny sent en son cœur, plus fervent que jamais, l’ amour de la gloire militaire. Il lui semble que la guer
e Mont des Oliviers nie toute religion ; La Colère de Samson nie tout amour  ; et La Mort du loup commande la solitude et le s
bole. Mais, à mon avis, La Maison du berger est avant tout un poème d’ amour  : si je ne sais pas le nom de l’aimée, peu m’impo
our : si je ne sais pas le nom de l’aimée, peu m’importe ; un poème d’ amour ardent, coupable et menacé ; un poème d’un tel am
rte ; un poème d’amour ardent, coupable et menacé ; un poème d’un tel amour que cet amour prend et réalise en lui tous les se
d’amour ardent, coupable et menacé ; un poème d’un tel amour que cet amour prend et réalise en lui tous les sentiments, tout
s les idées, voire esthétiques et métaphysiques, du poète. L’art et l’ amour , deux stratagèmes ou occasions de sortir de soi e
regarde : et c’est leur vie, durable et variée. V. La poésie de l’ amour 1er février 1914. Les poètes sont les plus h
survit ; mais non : le poète travaille, sans hâte aucune d’en finir. Amour et poésie vont ensemble et baguenaudent. Il est r
et poésie vont ensemble et baguenaudent. Il est rare qu’un poète de l’ amour continue à donner des livres : je le comprends !
space d’une vie humaine, M. André Rivoire composait déjà des poèmes d’ amour  ; et il vient de publier son cinquième recueil :
de poignantes tribulations : M. André Rivoire composait des poèmes d’ amour . Et l’on eût dit qu’il ne sût pas qu’autour de lu
tour de lui les querelles allaient leur train. De ravissants poèmes d’ amour  !… Si l’on examine l’œuvre de ses contemporains,
que. M. André Rivoire s’est-il aperçu de son époque ? Le « songe de l’ amour  » l’en préservait. M. Gustave Lanson lui reproche
re siècles de poésie française lui battant la mesure, il chantait son amour . Je ne sais si jamais poète fut, et avec tant de
laisances des heures ! Mais, on le voit, cet isolement est celui de l’ amour  ; et cet isolement convenait au poète qui ne voul
t convenait au poète qui ne voulait pas d’autre poésie que celle de l’ amour . Le reste ne lui est de rien, et pas même les pay
hopenhauer, Vigny possède un système de la nature et une théorie de l’ amour . L’idée modifie le sentiment ; elle lui donne plu
eauté plus pathétique. M. André Rivoire, qui ne veut rien ajouter à l’ amour et au sentiment de l’amour, ne diminue-t-il pas d
ndré Rivoire, qui ne veut rien ajouter à l’amour et au sentiment de l’ amour , ne diminue-t-il pas de cette façon la valeur, et
son poème ? Je le crois. Cependant il y a, dans ce refus de mêler à l’ amour aucun souci d’une autre sorte, fût-ce l’idée méta
’amour aucun souci d’une autre sorte, fût-ce l’idée métaphysique de l’ amour , un charme délicieux. Il préserve l’amour d’une a
ce l’idée métaphysique de l’amour, un charme délicieux. Il préserve l’ amour d’une atteinte quelconque, et fût-ce la plus chas
einte quelconque, et fût-ce la plus chaste, celle d’une idée ; avec l’ amour , il s’enferme : et l’enchantement est pareil à ce
erme : et l’enchantement est pareil à celui de Viviane. Ce poète de l’ amour ne ressemble pas à don Juan. Ses conquêtes ne son
ntre elles et, sur « le chemin de l’oubli », il leur pardonne. Un tel amour n’est pas une passion désordonnée, farouche, une
rmais ne compte pour lui. Et il n’apparaît pas comme un débauché. Son amour ne l’avilit pas. S’il a changé d’objet, du moins
gé d’objet, du moins donnait-il « chaque fois tout son cœur ». Un tel amour , nous l’appellerons la tendresse, ou l’amour de l
tout son cœur ». Un tel amour, nous l’appellerons la tendresse, ou l’ amour de la tendresse. La tendresse n’est point emporté
ise joliment à la maison : telle, une gentille femme. Les poètes de l’ amour , et quelques-uns de ceux qui nous émeuvent le plu
endresse, une précaution de sagesse et d’amitié. Lisons le Songe de l’ amour et, là, le fin poème de l’Approche : Tu dois ven
ton front Sur mon épaule, avec un grand besoin d’entendre, Même sans amour vrai, quelque chose de tendre. Tu me diras des mo
e ironie ne se montre-t-elle presque jamais. Le sentiment qui, avec l’ amour , domine, en ces poèmes consacrés aux femmes et à
était un élégiaque et un mathématicien ; de sorte qu’en souvenir d’un amour malheureux, peut-être élabora-t-il un plan de réf
eureux, peut-être élabora-t-il un plan de réforme pour le prélude des amours . Mais la parfaite réussite des amours supprimerai
de réforme pour le prélude des amours. Mais la parfaite réussite des amours supprimerait la poésie élégiaque. Sans les fiança
culées. De cette façon détournée, le poème des Vierges est un poème d’ amour , et disons, un beau poème, un peu froid, beau par
écrit Les Femmes et Les Aïeules. Pourquoi ? Il a écrit Le Songe de l’ amour . Il venait aussi de donner le poème légendaire de
deux… Et mon rêve frileux ne quitte plus la chambre. Le songe de l’ amour , et non l’amour : il y a, dans la nuance des mots
êve frileux ne quitte plus la chambre. Le songe de l’amour, et non l’ amour  : il y a, dans la nuance des mots, une intention
il y a, dans la nuance des mots, une intention jolie. Substituer à l’ amour le songe de l’amour, c’est la volonté d’une sorte
nce des mots, une intention jolie. Substituer à l’amour le songe de l’ amour , c’est la volonté d’une sorte de frissonnante pud
a des éveils de bel entrain. Ce sont des vers tremblants de véritable amour  ; et la timidité est à l’égard de la bien-aimée :
a bien-aimée : elle est aussi, de la part de l’amant, la crainte de l’ amour , le scrupule d’une imprudence, une excuse adressé
nt de quitter pour la réalité le doux songe, comme fait le poète de l’ amour . Il a quitté le songe ; et le voici sur le Chemin
Chemin de l’oubli. Le premier poème était, en quelque sorte, avant l’ amour  ; celui-ci est après l’amour. Et, l’amour, qu’en
r poème était, en quelque sorte, avant l’amour ; celui-ci est après l’ amour . Et, l’amour, qu’en a-t-il fait ? l’a-t-il perdu 
, en quelque sorte, avant l’amour ; celui-ci est après l’amour. Et, l’ amour , qu’en a-t-il fait ? l’a-t-il perdu ?… L’amour es
t après l’amour. Et, l’amour, qu’en a-t-il fait ? l’a-t-il perdu ?… L’ amour est déjà dans ses pressentiments et il est encore
pressentiment et l’oubli, la première et puis la dernière étape d’un amour , dissemblables, ont aussi leur analogie, quand l’
u s’anéantir. Les chronologies se confondent. L’attente d’un deuxième amour ensevelit l’amour précédent ; et, ainsi, l’oubli
chronologies se confondent. L’attente d’un deuxième amour ensevelit l’ amour précédent ; et, ainsi, l’oubli continue dans l’es
ici le poème de la journée, entre les deux crépuscules, le poème de l’ amour . C’est le plus récent recueil de M. André Rivoire
me nous l’enseigne Le Chemin de l’oubli. Mais, sous la menace même, l’ amour est content. Ne voit-il pas la menace ? Il refuse
nce ? On dira que le cœur n’a pas d’expérience et, pour chaque nouvel amour , offre sa candeur facile à décevoir. On le dira ;
is le niera. Si, malins, nous connaissons la menace, la sécurité de l’ amour en est plus émouvante. La jolie chose, que d’avoi
déplacé, dans la série logique des épisodes, le principal épisode, l’ amour triomphant ! Triomphant, c’est trop dire. Il ne t
ie est forte ; mais il ne chante pas à tue-tête. Ce n’est ni l’unique amour , ni l’amour premier : c’est le meilleur amour, si
 ; mais il ne chante pas à tue-tête. Ce n’est ni l’unique amour, ni l’ amour premier : c’est le meilleur amour, si bon que tou
e. Ce n’est ni l’unique amour, ni l’amour premier : c’est le meilleur amour , si bon que toute la précédente erreur, n’est-ce
cœur paisible Ta douce présence invisible, Mon cher bonheur, mon cher amour  ! Chaque jour ! Et, à chaque fois, c’est comme
r qualité significative. Travail diligent et subtil, consacré au seul amour  ! VI. Un grand initié 1er mars 1914. Un g
t spontané des forces de la nature, sentiment courtois et tendre de l’ amour , délicatesse d’un culte consacré aux femmes. Ce n
ulois et la tempête clament la défaite de la Gaule. C’est un délire d’ amour qui emporta la prophétesse et le héros. Des femme
cienne, au contact de ses mains. Velléda et Celtil boivent la coupe d’ amour , sous le chêne sacré ; et ils n’entendent pas gro
la terre et ressuscite du tombeau. Du fond de la mort, il apportera l’ amour éternel !… » Les destinées nouvelles de la Gaule
, d’un cœur angoissé, la double tribulation de son héroïsme et de son amour  ! Quand la belle Romaine, toute chargée de civili
ion dort « dans les bras froids de la petite déesse aquatique ». Leur amour n’est pas compliqué de nombreuses paroles, Leucos
ol. Elle pleure ; elle supplie Euphorion d’avoir pitié d’elle. Pitié, amour et larmes : elle ignorait jusqu’alors la pitié, l
’elle. Pitié, amour et larmes : elle ignorait jusqu’alors la pitié, l’ amour et les larmes, étant déesse. Elle a pleuré : elle
es emblèmes de vérités, gaies ou tristes et relatives à la pitié, à l’ amour , aux larmes, aux inconvénients de la vie mortelle
; et, voici la malchance, elle n’aime pas. Elle est flattée de tout l’ amour qu’on lui prodigue ; mais elle a « déchaîné les p
elle, l’aventure de Daphné, fille d’un fleuve. Daphné avait peur de l’ amour . Pénée, le fleuve, lui conseillait de se marier,
raissait, disant : « Me voici. » Là-dessus, nous rêverons, touchant l’ amour et ses caprices. Il ne s’agit pas de conclure, ma
tiques et qui voit, un gamin de neveu aidant, les voluptés du « saint amour  » passer à des voluptés laïques. Un peu plus tard
ela un cynisme de loyauté presque animal. Saint-Preux embrouille deux amours , volontiers. Il se fatigue, par trop de sensibili
ôt sereine, tantôt rude et qui parfois orne de maintes gentillesses l’ amour , parfois le dénigre et n’attend de lui qu’un dive
es pires folies ne le tentent pas. Il était porté aux amusements de l’ amour , —  ad res venerias intemperantior , dit Suétone 
té merveilleuse, un tact infini, travail de l’imagination que guide l’ amour de la vérité. Enfants d’Esculape et industrieux g
virtutis amore », c’est-à-dire qu’on doit être vertueux pour le seul amour de la vertu. Le folâtre est devenu un moraliste d
du style français. Il aime les mots et il aime les phrases : honnête amour , et qui se perd ; doux amour et suranné. Je compt
es mots et il aime les phrases : honnête amour, et qui se perd ; doux amour et suranné. Je compte M. Marcel Boulenger parmi l
me Quintilien : « Grammatices amor vitæ spatio terminetur, puisse ton amour de la grammaire n’avoir pas d’autres bornes que c
lime et industrieux, enivré d’aubaines, prodigue de son génie, de son amour , absurde avec discernement, délicieux et ridicule
il récite ses premiers vers, chansons d’un enfant déluré, chansons d’ amour à tout hasard. « À l’âge où l’on croit à l’amour…
t déluré, chansons d’amour à tout hasard. « À l’âge où l’on croit à l’ amour … » Un jeune homme élancé, très élégant de manière
aisons où on l’a vu gris, il ne revient pas. Quel homme singulier ! L’ amour a été l’unique affaire de sa vie. Il attendait l’
singulier ! L’amour a été l’unique affaire de sa vie. Il attendait l’ amour  ; il a aimé ; ensuite, regrettant l’amour, il a m
e de sa vie. Il attendait l’amour ; il a aimé ; ensuite, regrettant l’ amour , il a méprisé toute l’existence et, d’amertume, i
rtume, il a rendu la sienne méprisable. Les autres gens accordent à l’ amour un peu de temps et beaucoup de bavardage ; lui, t
santins ! et qui oublient le principal : c’est le don de poésie. Tout amour , — et catalogué par les pathologistes, interdit p
tes ou blâmé par les moralistes, — il le muait en poèmes. Jeunesse et amour  : ces deux mots, la postérité les a inscrits, en
et de malentendus. On dit, cependant, qu’il n’est plus à la mode : l’ amour serait-il suranné ? que nos adolescents le dédaig
llustre… Un beau vers : et M. Donnay ne plaisante plus. Ô mon unique amour , que vous avais-je fait ? « Quel vers admirable
is où les cris se confondent : Donnay et Musset, les deux poètes de l’ amour  ; et Donnay, notre Musset. L’on ne pensait qu’à M
 ; il n’est pas un amant. » Mais, Don Juan, c’est le romantisme de l’ amour . M. Donnay a-t-il horreur du romantisme ? Non ; e
s sont pauvres d’idées, — peu importe ; — et pauvres de sentiments. L’ amour même y est futile : un tout petit sentiment. Aprè
esse ; et il croyait que toute la vie serait une heureuse promenade d’ amour . Il n’eut pas la précaution de penser à autre cho
Il n’eut pas la précaution de penser à autre chose, pour le cas où l’ amour , en chemin, l’abandonnerait. Il ne s’était muni q
cas où l’amour, en chemin, l’abandonnerait. Il ne s’était muni que d’ amour  : et l’amour, en chemin, l’abandonna. Cette périp
ur, en chemin, l’abandonnerait. Il ne s’était muni que d’amour : et l’ amour , en chemin, l’abandonna. Cette péripétie principa
ans les doigts, le jour que lui était mort dans le cœur son rêve de l’ amour  ? À quoi bon chanter, s’il n’y a plus à chanter l
son rêve de l’amour ? À quoi bon chanter, s’il n’y a plus à chanter l’ amour  ? La muse (dans La Nuit de mai) lui offre différe
ns eu les Parnassiens. Tous les chants que pouvait inspirer le simple amour , on venait de les chanter. Les Parnassiens, comme
jeune, à son ami Paul Foucher : « La poésie, chez moi, est sœur de l’ amour … » Il ne conçoit pas de poésie autre que la poési
sœur de l’amour… » Il ne conçoit pas de poésie autre que la poésie d’ amour . Donc, il chantait le plaisir d’amour et il chant
de poésie autre que la poésie d’amour. Donc, il chantait le plaisir d’ amour et il chantera la peine d’amour. La poésie aura m
amour. Donc, il chantait le plaisir d’amour et il chantera la peine d’ amour . La poésie aura mission de diviniser la douleur.
refus que le poète des Nuits a opposé à tout ce qui n’est pas le seul amour , gai ou triste, l’amour enfin ? Il a cru que l’am
uits a opposé à tout ce qui n’est pas le seul amour, gai ou triste, l’ amour enfin ? Il a cru que l’amour seul valait de vivre
’est pas le seul amour, gai ou triste, l’amour enfin ? Il a cru que l’ amour seul valait de vivre ; il a voulu que l’amour suf
enfin ? Il a cru que l’amour seul valait de vivre ; il a voulu que l’ amour suffît à occuper toute une âme, toute une destiné
ïste n’ont pas tout vu, n’ont pas tout dit. Chacun de nous a un grand amour de soi ; mais chacun de nous a horreur de soi. Pe
se manifeste de bien des manières ; en voici trois : le dévouement, l’ amour et l’art. Si différentes que soient ces trois dém
est le même, ni la pensée. La mise en scène d’On ne badine pas avec l’ amour est arrangée un peu comme une entrée de ballet. L
is l’agitation de ces bonshommes n’a aucune influence sur la pièce. L’ amour de Camille et de Perdican suit son double chemin
? Plutôt, c’en est la signification : il y a rêve et plaisir à voir l’ amour tout seul faire ses manigances, indépendamment de
ture, Musset néglige l’art auguste des préparations. Mais il laisse l’ amour tout seul procéder à sa guise, selon de mystérieu
et il y a Perdican ; et ils font ceci ou cela : mais il y a surtout l’ amour , qui les mène à sa fantaisie. Le dialogue de Cami
à côté d’une fontaine. Entre eux, un personnage qu’on ne voit pas : l’ Amour . Il n’est pas figuré, comme ailleurs, par une sta
ux blancs. Alors, les yeux de l’autre personnage qu’on ne voit pas, l’ Amour , se sont voilés d’un rêve qu’on ne voit pas. L’Am
n ne voit pas, l’Amour, se sont voilés d’un rêve qu’on ne voit pas. L’ Amour a frissonne. Dans cette comédie, les ressorts dra
xtrêmement gaie, se termine en terrible drame. Rosette meurt. Le doux amour est cruel. Les jolies flèches de son carquois ne
asard. Les personnages de Musset s’abandonnent à un seul amusement, l’ amour  ; et l’amour est le frère jumeau du hasard. Il ne
rsonnages de Musset s’abandonnent à un seul amusement, l’amour ; et l’ amour est le frère jumeau du hasard. Il ne faut jurer d
rin de ses illusions perdues, de ses rêves blessés. Or, Célio, pour l’ amour de Marianne, a été tué. Au cimetière, voici, près
il casse ; et la marionnette est morte. La promptitude, qui était son amour , tombe. C’est une vision, terrible et charmante,
vateurs chrétiens et modernistes. Son démon de midi : une tentation d’ amour , à laquelle il succombe. Ainsi l’aventure est dou
clatent, touchant les principes et l’objet de la croyance. Un roman d’ amour , aussi ; une étude de la passion tendre et volupt
Il y avait, dans la conception d’un tel livre, un danger. Le roman d’ amour ne sera-t-il pas accablé d’idéologie ? et, le pro
l pas accablé d’idéologie ? et, le problème religieux, une histoire d’ amour ne risque-t-elle pas de le profaner ? Elle ne le
là aussi comment s’y résout cette dualité que j’indiquais, du roman d’ amour , plus sensible et alarmant que Mensonges, et du r
oi est une réaction de ce genre, dans une âme ; et tout le grimoire d’ amour renaît, avec sa récente fraîcheur, dans l’âme de
train menacé. Le palimpseste se simplifie ; et Savignan n’est plus qu’ amour . Et sa rancune ? Ah ! d’abord, sa rancune sévit e
s Geneviève n’a plus que faire d’une excuse : entre ces deux êtres, l’ amour ancien recommence avec sa nouveauté. Ils se promè
nul remords : ces tortures-là, différées, laissent triompher seul un amour qui attend depuis vingt ans son aubaine. Et, cett
c une avidité, avec une brutalité où il y a de la grandeur. L’immense amour rachète la faute de l’amour. Ensuite, les amants
alité où il y a de la grandeur. L’immense amour rachète la faute de l’ amour . Ensuite, les amants auront à se cacher et ils pr
viendra Geneviève, choisit et installe avec précaution la retraite d’ amour  ; il veille à ce que les vulgarités habituelles n
ieuses rencontres. L’auteur du Démon de midi a les mêmes soins pour l’ amour de ses héros malheureux. Ses modernistes non plus
signale. Tentation d’orgueil, comme en Savignan ce fut la tentation d’ amour . Eh bien, plus nous choquent les sacrilèges entre
de leurs arguments. Il n’a diminué, en puritain, ni l’enchantement d’ amour , ni l’enchantement de raison, deux délices. Une p
e fils de Savignan que se joignent, dans Le Démon de midi, le roman d’ amour et le roman de doctrine. Ce jeune homme, pieux et
ignan donnerait beaucoup plus que sa vie : mais il ne donne point son amour . Qu’il réfute Hakeldama ! Il ne le réfute pas : i
tard ! Il publiera sa thèse victorieuse ; mais on lira ses lettres d’ amour , qui le marquent d’hypocrisie. Est-il un hypocrit
els des bonheurs partagés, toutes ces déraisons des correspondances d’ amour ne sont-elles pas comme une autre possession ? ce
la vérité, sa vérité qu’il maintient. Bref, il publiera ces lettres d’ amour . C’est une vilenie : et Thérèse, sa femme, s’oppo
Jacques Savignan. La querelle éclate ; et Jacques prend ces lettres d’ amour que son père a écrites. Le prêtre et son élève éc
que par la volonté de Savignan : son renoncement final est un acte d’ amour obéissant. Lui, Savignan, plus âprement frappé qu
Lui, ce sera Victor Hugo, cette fois ; et, elle, Mlle Drouet. Leurs amours ont duré cinquante ans, depuis les premiers jours
« J’ai acquis la certitude qu’il était possible que ce qui a tout mon amour cessât de m’aimer… » Juliette semble avoir été sa
r, l’absence de toute coquetterie et de tout plaisir étranger à notre amour , témoignent à toutes les heures, à toutes les min
t à toutes les heures, à toutes les minutes que je t’aime de tous les amours à la fois. » L’année précédente, par les soins du
accepte ces mauvaises conditions. C’est qu’elle a bon caractère. Son amour la persuade ; et aussi les arguments de Victor Hu
i profitable doctrine de la rédemption : la courtisane rachetée par l’ amour  ; doctrine quasi religieuse, au moins mystique et
l’égayer, il n’a pensé à lui orner l’intelligence et l’âme. Avec de l’ amour , quel dédain de l’être qu’on aime ! Elle l’aime,
pu recevoir la lettre que voici, le 20 novembre 1839, après six ans d’ amour  ? « Je voudrais être morte et qu’il n’en soit plu
e, et il me prend des envies atroces de mettre les deux pieds sur mon amour . Je suis si malheureuse vraiment que je perds cou
 ? Et lui, pour la tourmenter, a-t-il au moins l’excuse d’un terrible amour et tout harcelé de jalousie ? En tout cas, il la
bel argent, du gai loisir : quelle blessure de l’amour-propre et de l’ amour  ! Elle se vengea. Si Hugo, naguère, l’assommait d
en te pardonnant du fond du cœur les torts que tu as eus envers notre amour pendant sept ans… » 11 mars : « J’ai beau vouloir
« J’ai beau vouloir oublier, je me souviens. Quelle profanation de l’ amour  ! Laisse-moi mourir en paix loin de toi, c’est la
auvres créatures coupables des crimes d’honnêteté, de dévouement et d’ amour … » Car l’autre, la rivale, était une femme du mon
de certitude : « sûre que je suis d’être approuvée et bénie dans mon amour , par ce grand cœur et ce grand esprit qui vient d
homme, fidèle de compagnie et de sollicitude comme autrefois fidèle d’ amour . Elle conserva, jusqu’aux derniers jours, dans la
x derniers jours, dans la tendresse plus reposée, le vocabulaire de l’ amour et même de l’amourette. « Je t’aime, je t’adore,
se plaignait et sentait sa faiblesse, dans un conflit de son « vieil amour  » et des « jeunes tentations ». Quelquefois, elle
nes fortunes ; mais je ne peux pas m’empêcher de sentir que mon vieil amour fait une triste figure au milieu de toutes ces co
Mais non ! et elle ne cesse pas d’aimer le frivole. Cette histoire d’ amour n’est pas la plus jolie que nous devions à l’entr
it l’attachement aux coutumes locales, le sens de la petite patrie, l’ amour jaloux de la ville, un puissant esprit régional.
on : toute une littérature, ample et diverse, très féconde, vouée à l’ amour d’un pays. Il l’appelle « régionaliste » ; oui, e
rdeur singulière, « mystiques jusqu’à la superstition, emportés par l’ amour et la volupté de vivre jusqu’aux plus sanglantes
ne forte passion, — « la plus enracinée des passions flamandes », — l’ amour de la terre natale, fût-elle âpre, dure à leur tr
uine la déconcertent ; Simon, lui, hume l’air et la bruine. Il faut l’ amour rassurant de Simon pour empêcher Priska de défail
le-t-il, de cet adolescent malheureux, si touchant peut-être dans son amour de la littérature et de la pensée, de la musique
ur à être plus alarmé : voilà de mauvaises conditions pour réussir en amour , et même en amitié. L’on connaît trop sa faibless
sir ! Sur les androgynes de Platon, et sur les diverses théories de l’ amour énoncées au Banquet, Voltaire a de subtiles plais
aturelle et habituelle dans la société française. Le vocabulaire de l’ amour n’a jamais été plus attentif, plus discret ; et l
abulaire de l’amour n’a jamais été plus attentif, plus discret ; et l’ amour n’a jamais été plus sincère à la fois et plus res
ttre que, non, ce n’est point aux femmes à commencer le dialogue de l’ amour  : ils préféraient qu’on vînt à eux, avec de la co
eux, avec de la complaisance toute prête. Et puis, le mysticisme de l’ amour les importunait, comme aussi l’attirail compliqué
as une occasion de déclarer leurs doctrines, et d’afficher « ce saint amour de l’égalité qui caractérise les Ames libres », e
e libre et débarrassée de Fanquette. Jabouille aussi a des chagrins d’ amour  ; Jabouille qui, autrement, serait heureux : car
eut un fils, qui fut officier dans la Jeune Garde. Habituellement, l’ amour et ses mélancolies ne tourmentent pas nos volonta
hel, a fait à son fils de sages recommandations. Sur le chapitre de l’ amour , il ne répond seulement pas. Et, quant au vin, « 
dées fausses les plus dangereuses contiennent un peu de vérité. Or, l’ amour de la paix est un digne amour ; ne préférez-vous
ses contiennent un peu de vérité. Or, l’amour de la paix est un digne amour  ; ne préférez-vous point aux horreurs de la guerr
us ; et, à l’égard du présent, — du passé qui fleurit, — un véritable amour . Les grandes époques de l’histoire se sont, chacu
90 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
e s’élancer sans toucher terre devant le char du jour, la torche de l’ amour dans une main, des roses dans l’autre, dont on sè
rabeau, son métier gaiement. L’oisiveté rêveuse, l’amitié épanchée, l’ amour heureux, la causerie familière avec des esprits i
s, Waller enfin, l’Anacréon de la Grande-Bretagne. L’amitié solide, l’ amour respectueux, la liberté d’esprit, la grâce de l’e
y avait eu rien de sérieux dans sa longue vie, que son honneur et son amour pour la belle Hortense Mancini, duchesse de Mazar
s propres cœurs, que nos mères avaient allaités de tristesse ou que l’ amour malheureux avait enivrés de son dernier charme, l
r de l’homme, rire de soi-même, rire du bien, rire du beau, rire de l’ amour , rire de la femme, rire de Dieu, ce n’est plus ri
passion naïve, de jeunesse, d’innocence et de félicité, tels que les amours de Don Juan et d’Haïdé, cette Chloé et ce Daphnis
re de Don Juan ; le jour où l’on a commencé à railler l’héroïsme et l’ amour , on a ouvert la carrière aux héros du scepticisme
ces balbutiements de vagues sur les lagunes de Venise, que le premier amour de ce jeune homme ne fut pas heureux, et que né d
sperce un rayon de soleil. Mais de là aussi une incrédulité impie à l’ amour vertueux, une ironie habituelle contre l’amour fi
incrédulité impie à l’amour vertueux, une ironie habituelle contre l’ amour fidèle, une moquerie de l’amour de l’âme, un cult
tueux, une ironie habituelle contre l’amour fidèle, une moquerie de l’ amour de l’âme, un culte à l’amour des yeux, et enfin u
contre l’amour fidèle, une moquerie de l’amour de l’âme, un culte à l’ amour des yeux, et enfin un abandon sans résistance à l
un culte à l’amour des yeux, et enfin un abandon sans résistance à l’ amour capricieux et volage de l’instinct qui est à la f
eligion du cœur, notre premier maître de philosophie, c’est un chaste amour . C’est Béatrice qui fît Dante, c’est Laure qui fî
que des Tibulles, les Éléonores de Paris ne firent que des Parnys. L’ amour est un holocauste dans les cœurs purs, mais c’est
r le génie d’un jeune poète jusqu’à la hauteur idéale et sereine où l’ amour des Béatrice, des Laure et des Léonore avait tran
mort, semblent révéler dans le poète un regret qui recèle presque un amour . « Que reste-t-il de toi aujourd’hui, dit le poèt
le besoin d’aimer, hors de là tout est vain. Et puisque tôt ou tard l’ amour humain s’oublie, Il est d’une grande âme et d’un
t d’une grande âme et d’un heureux destin D’expirer comme toi pour un amour divin ! XX Ces vers nous ramènent malgré n
jour, en effet, où ce jeune poète cessa de croire à la sainteté de l’ amour et à la durée de l’enthousiasme, il fit plus que
plus que de tomber dans l’incrédulité, il tomba dans la dérision de l’ amour , il devint un sceptique du sentiment, un athée de
d poète sérieux dans tous les siècles. Ces trois conditions sont : un amour , une foi, un caractère. Nous venons de voir que l
tère. Nous venons de voir que la première de ces conditions, un saint amour , un amour de Béatrice ou de Laure, avait malheure
venons de voir que la première de ces conditions, un saint amour, un amour de Béatrice ou de Laure, avait malheureusement ma
sentiments, il les raille, soit que ces grands sentiments s’appellent amour , soit qu’ils s’appellent religion, soit qu’ils s’
’absence de ces trois conditions qui font seules la grande poésie : l’ amour , la foi, le caractère, lui manquent comme elles m
ces éternels enjouements, dans cette folle ironie des choses graves : amour , beauté, religion, chasteté des mœurs, dévouement
votre idéal : Ici la jeunesse, ici la beauté, ici l’innocence, ici l’ amour , ici la pudeur, ici la vertu, ici la piété, ici l
réserve. Depuis quinze ans il s’était retiré de tout, du monde, de l’ amour , de la poésie même, de tout excepté de la famille
91 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »
vait sculpté secrètement pour un riche Milanais, nommé Baldossari, un Amour endormi, qui fit l’admiration de son Mécène. Bald
ppienne. Sa vie, tout opposée à celle de Raphaël, ivre de jeunesse, d’ amour et de luxe, était celle d’un cénobite. Jusque-là
ette perte de son unique ami à Rome. Mais un platonique et mystérieux amour , plus semblable à un culte qu’à une passion, lui
par une délicate pudeur de l’âme, de fleurir au-delà de sa saison. L’ amour qu’il ne veut pas avouer ni aux autres, ni à lui-
n un sentiment exalté et mystique qui tient plus de la piété que de l’ amour , piété humaine dont une femme adorée est l’idole,
ent très-commun à cette époque et encore aujourd’hui, en Italie, où l’ amour est saint ; il a été donné à l’homme de sensibili
unesse perdue et pour joindre la vie actuelle à la vie future dans un amour terrestre et dans un amour céleste devenus pour l
re la vie actuelle à la vie future dans un amour terrestre et dans un amour céleste devenus pour lui un seul amour. Platon, D
un amour terrestre et dans un amour céleste devenus pour lui un seul amour . Platon, Dante et Pétrarque sont les théologiens
xil. Son nom était Vittoria Colonna, nom devenu depuis immortel par l’ amour , par la poésie et par la vertu. La nature l’avait
e depuis le berceau. Les deux époux étaient dignes l’un de l’autre, l’ amour le plus tendre les unissait avant la volonté de l
ur plus soulevées de terre et plus immatérialisées par le regret, cet amour chaste des chères mémoires, avaient pris le parfu
l’enthousiasme pour ses œuvres rapprocha de Michel-Ange à l’âge où l’ amour , qui se retire du cœur, laisse un vide qui ne peu
nt beaucoup de traces. Les poésies de Michel-Ange, élevées par le pur amour au diapason mystique et platonique de la femme qu
r jusqu’à la rêverie mystique et jusqu’à la dévotion langoureuse de l’ amour divin. On sent sur ce mâle génie l’influence d’un
s traces de Vittoria Colonna jusqu’à la hauteur mystique des célestes amours qu’elle lui révéla, Michel-Ange avait aimé dans s
qu’elle lui révéla, Michel-Ange avait aimé dans sa jeunesse. C’est l’ amour qui l’avait fait poëte ; on peut dire mieux : c’e
. C’est l’amour qui l’avait fait poëte ; on peut dire mieux : c’est l’ amour qui fit toute poésie. Le sentiment le plus fort e
Reprenons : Celles des poésies de Michel-Ange qui chantent ce premier amour ont un accent de jeunesse et d’espérance vague qu
et tromper ma confiance en lui ! « Peut-être au moins puis-je, ô mon amour  ! nous donner à tous deux une longue vie, soit su
les que son buste de Brutus. Dans le sonnet suivant, il revient à son amour et à son deuil, et il défie le sort de ruiner dav
ui a déjà perdu le souffle et la vie ! » Une dernière invocation à l’ Amour par le souvenir, dans le vingt-quatrième sonnet,
le souvenir, dans le vingt-quatrième sonnet, se tourne en piété, cet amour impérissable que la mort rapproche de sa possessi
approche de sa possession éternelle : « Ramène-moi au temps heureux, Amour  ! rends-moi le visage angélique dont la dispariti
e, arrivée au bord de l’autre rivage, saigne des blessures d’un autre amour et se consume d’un feu plus éternel. » Le vieill
92 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
s mon parti, puisque je l’aime. Que dis-je ! il y aurait eu, dans mon amour , de la pitié, du pardon, du chagrin, un retour ch
Ces pages de M. Félix Reyssié, c’est de la géographie vivifiée par l’ amour . L’enfance, l’adolescence et la jeunesse de Lamar
arles, celle qui sera Elvire et qui restera, en somme, son plus grand amour . Il est obligé de passer une année loin d’elle, t
autrefois, — Lamartine garda aussi le culte religieux de la femme, l’ amour de la pureté, une répugnance à l’ironie et une in
Le Nôtre plantés, D’un peuple oisif chaque soir fréquentés. Du dieu d’ amour ces jardins sont le temple, etc… Il s’agit du ja
la nourriture qui nous conviennent spécialement ; faisons-lui, pour l’ amour de lui, le sacrifice de quelques répugnances de l
re trouva cela tout naturel : « Julia, ce fut le nom qu’un souvenir d’ amour donna à notre fille. » Maria-Anna fut bonne au po
être trop pleins de leur objet, ne peuvent plus du tout exprimer leur amour . Et comment, d’ailleurs, aurais-je la prétention
araissent aujourd’hui surannées, faute peut-être d’être comprises : l’ amour platonique, un spiritualisme ardent, et l’amour r
d’être comprises : l’amour platonique, un spiritualisme ardent, et l’ amour religieux de la nature. 1º L’amour platonique  Le
que, un spiritualisme ardent, et l’amour religieux de la nature. 1º L’ amour platonique  Le fâcheux esprit gaulois s’en est be
ux esprit gaulois s’en est beaucoup égayé. La théorie de Platon sur l’ amour n’a pourtant rien de ridicule, il s’en faut. En s
pte, sinon une « idée » de plaisir dont il cherche la réalisation ? L’ amour de don Juan, c’est donc encore l’amour platonique
il cherche la réalisation ? L’amour de don Juan, c’est donc encore l’ amour platonique. Nous aimons toujours, pour ainsi dire
nous les représenter. Il y a longtemps, un de mes amis définissait l’ amour platonique, au moins par un de ses effets, dans c
ns trêve) Si c’est elle ou si c’est mon rêve Que j’aime d’un si grand amour .     Parfois, ma tendresse blessée Saigne et s’
Mais voilà que la chère belle Me sourit : mes doutes s’en vont ; Mon amour renaît plus profond, Car un peu de remords s’y mê
ses-tu ne trouver jamais, Pauvre coeur, le mot du problème ! Bref, l’ amour platonique, c’est l’amour humain, c’est l’amour s
Pauvre coeur, le mot du problème ! Bref, l’amour platonique, c’est l’ amour humain, c’est l’amour sans épithète, mais considé
u problème ! Bref, l’amour platonique, c’est l’amour humain, c’est l’ amour sans épithète, mais considéré dans son mouvement
près Platon, par le saint auteur de l’Imitation de Jésus-Christ : « L’ amour tend toujours en haut… Il n’y a rien au ciel et s
urs en haut… Il n’y a rien au ciel et sur la terre de plus doux que l’ amour , rien de plus fort, de plus élevé… parce que l’am
plus doux que l’amour, rien de plus fort, de plus élevé… parce que l’ amour est né de Dieu, et qu’il ne peut trouver de repos
onc là de quoi tant « se gondoler » ? 2º Le spiritualisme . — Comme l’ amour platonique, le spiritualisme est un peu tombé dan
plus généreuse explication de l’univers, celle qui contient le plus d’ amour , celle qui donne au monde le plus beau sens… 3º L
èrement combien la terre est belle, douce, mystérieuse et divine. Cet amour de la nature, nous le respirons à présent dès l’e
s d’imprévu et de bonhomie !    Ainsi, conception « platonique » de l’ amour , spiritualisme ardent, amour de la nature, voilà
   Ainsi, conception « platonique » de l’amour, spiritualisme ardent, amour de la nature, voilà ce que Lamartine semblait rap
ne et, parallèlement, le rêve de l’ascension naturelle de l’âme par l’ amour  ; le mysticisme amoureux de Dante et de Pétrarque
lle le vers d’Horace : Et male tornatos, etc…. Une strophe du Chant d’ amour sur les mouvements harmonieux d’une jeune femme e
le du sentiment. Le déisme de Voltaire ne contient pas une parcelle d’ amour de Dieu : Lamartine en déborde. Il est (Racine mi
eul de nos grands poètes qui ait profondément ressenti et exprimé cet amour -là. Toute son œuvre, du commencement à la fin, en
ieu soit ici prononcé ; mais, par le seul mouvement ascensionnel de l’ amour et du désir, par l’évocation, dès le début, de la
’est le platonisme, ou le monde ramené dès maintenant à l’unité par l’ amour  ; et ainsi se répondent les Novissima Verba et Ce
us, ô fleurs, vos pleins calices, Comme un front incliné que relève l’ amour  ? .     .     .     .     .     .     .     .    
le le sein dormant de l’Océan sonore Qui, comme un coeur de joie ou d’ amour oppressé, Presse le mouvement de son flot cadencé
Sur la « fleur des eaux » :     Elle est pâle comme une joue Dont l’ amour a bu les couleurs…     Les cygnes noirs nagent e
où vient le soleil qui se lève Ouvre ses yeux noyés d’allégresse et d’ amour . Il reprend son fardeau que la vertu soulève, S’é
de toi,     De toi, Seigneur, être de l’être, Vérité, vie, espoir, amour  ! De toi que la nuit veut connaître, De toi que d
eur dans mon ombre a lui, Et j’ai bourdonné mon cantique De joie et d’ amour devant lui ; Et sa rayonnante pensée Dans la mien
des Alpes avec un jeune garçon qui se trouve être une jeune fille. L’ amour d’une personne et, au bout du compte, l’amour cha
être une jeune fille. L’amour d’une personne et, au bout du compte, l’ amour charnel, va donc détourner Jocelyn de sa vocation
, l’amour charnel, va donc détourner Jocelyn de sa vocation qui est l’ amour de tous les hommes dans l’amour de Dieu ? Vous ne
rner Jocelyn de sa vocation qui est l’amour de tous les hommes dans l’ amour de Dieu ? Vous ne le voudriez pas ! Et, en effet,
pensée de Lamartine n’est jamais fade ni basse. Il est le poète de l’ amour , oui, mais de l’amour « qui tend toujours en haut
’est jamais fade ni basse. Il est le poète de l’amour, oui, mais de l’ amour « qui tend toujours en haut » (le Banquet, l’Imit
et c’est pourquoi il a toujours conçu quelque chose de supérieur aux amours  permises sans doute, belles quelquefois, mais to
né, comme Hugo, Musset ou Sand, dans la glorification romantique de l’ amour fatal, de l’amour-possession, de celui qui fait t
jeux de deux enfants loin des yeux de leurs mères, Qui prennent pour amour leurs naïves chimères, Risible enfantillage et de
combat de Dieu refusant son secours, Amollissait son âme à de folles amours  ; Au pied de l’échafaud où périssaient ses frères
 ! Et, quand Jocelyn a sangloté qu’il aime Laurence :     Parler d’ amour , grand Dieu ! sous ces ombres muettes ! Insensé,
vant ce moribond qui marche au sacrifice, Que vous osez parler de ces amours mortels, Vous, dévoué d’avance à nos heureux aute
aiguillon. Et nous assisterons à l’une des plus belles « ascensions d’ amour  », platoniciennes et chrétiennes, à l’une des plu
iciennes et chrétiennes, à l’une des plus belles transformations de l’ amour d’une créature en amour des hommes et en amour de
à l’une des plus belles transformations de l’amour d’une créature en amour des hommes et en amour de Dieu (les trois se conf
s transformations de l’amour d’une créature en amour des hommes et en amour de Dieu (les trois se confondant en un seul) que
in, de ma sainte amitié, Mes frères en exil, en misère, en pitié. Mon amour fut ma vie : en épurant sa flamme, Ô Jésus, prête
prête-moi ta charité pour âme ! Fais que j’aime le monde avec le même amour Dont j’aimai l’ange absent que j’entrevis un jour
iers plus rudes. Bénissez-moi, Seigneur ! Que mon coeur consumé Par l’ amour , et puni pour avoir trop aimé, Au foyer de l’aute
un rideau de lierre tout à fait sérieux  Tous les sentiments simples, amour du village et de la maison, tendresse maternelle,
te, parsemée d’îles, séjour des serpents et des éléphants enfiévrés d’ amour , rivière aux eaux limpides, toute couverte d’oise
s fleuves Du globe enseveli dans son premier hiver, Quand la vie et l’ amour se respiraient dans l’air… . . . . . . . . . . .
l’a remise à sa vraie place. Le progrès, s’il se fait, se fera par l’ amour , par la charité agissante, par l’empire de l’homm
nes célèbres ont été, je crois, de méchants hommes. Chez les bêtes, l’ amour ressemble souvent à une fureur, est un bond sur u
ne de griffes enfoncées dans la chair. Les anciens le savaient, que l’ amour n’est pas bon, et qu’il contient, « virtuellement
Théodore de Banville, dans ses Exilés, ayant conté « l’éducation de l’ Amour  » dans une forêt, parmi les fauves, termine ainsi
otre dure misère, C’est pourquoi tu meurtris nos âmes dans ta serre, Amour des sens, ô jeune Éros, toi que le roi Amour, le
ris nos âmes dans ta serre, Amour des sens, ô jeune Éros, toi que le roi Amour , le grand Titan, regarde avec effroi, Et qui suça
 » ceux qui s’y abandonnent tout entiers. Chaque tentative que fait l’ amour des sens pour s’assouvir aboutit forcément à une
es, le culte des ancêtres et les discours des vivants aux morts ; les amours de Daïdha et de Cédar ; leur fuite dans la forêt
te d’un chef de clan, d’un conducteur de tribu, bon et fort. Dans ses amours , très nombreuses, il n’avait rien du tout de lang
93 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ines maîtresses, ne vont plus être que les très humbles esclaves de l’ amour . On les a si longtemps abordées le cœur troublé,
n simple : l’un est un honnête homme amoureux à la façon des honnêtes amours  ; l’autre est un scélérat et un égoïste. Cependan
n vont l’un et l’autre, au hasard, courant, celui-ci après son unique amour qui l’appelle, celui-là après toutes ses amours q
ui-ci après son unique amour qui l’appelle, celui-là après toutes ses amours qui s’enfuient — colombes épouvantées par le vaut
’il vient de livrer, et très heureux d’avoir un nouveau rendez-vous d’ amour pour le soir. Soit caprice, oisiveté, — soit que
nat de la vingtième année. Alors toute cette joie, et ce luxe, et ces amours , tout cet esprit mêlé à ces scandales parés à la
é que seraient débitées, en sa présence, de si énormes maximes ! Et l’ amour , comme ce Don Juan mène l’amour ! Quoi ! le roi L
résence, de si énormes maximes ! Et l’amour, comme ce Don Juan mène l’ amour  ! Quoi ! le roi Louis XIV est tremblant devant sa
chie, les timidités, les sciences, les élégances, les politesses de l’ amour , et voici ce damné Don Juan qui mène, tambour bat
avec enthousiasme ces héros grandis de vingt coudées. On saluait avec amour , avec terreur, ce Don Juan dont Thomas Corneille
ire de ce bandit nous racontant à sa façon : que tout le plaisir de l’ amour est dans le changement, par la raison que les inc
e la passion est fini et qu’on s’endort dans la tranquillité d’un tel amour . Mais, direz-vous, à tout prendre, Thomas Corneil
rent et blasphèment dans le giron soyeux de leurs maîtresses, ivres d’ amour  ! Quant à Sganarelle, il ne sait pas ce que c’est
Bulwer. Les Fêtes de Versailles. — Lulli, Molière et Quinault. — L’ Amour médecin. — Le Bourgeois gentilhomme. — Anniversai
e plus aimé de cette cour qui s’abandonne à tous les enivrements de l’ amour et de la gloire, c’est Lulli ! C’est ce méchant p
tte foule de toutes les grandeurs de la noblesse, de la fortune, de l’ amour et du génie. Ce qu’on appelait les mascarades du
Lulli, pour n’oublier personne, il faut placer le vrai héraut de ces amours , le jeune poète Quinault, le poète de Renaud et d
ds amuseurs, ils se furent bien vite emparés de Versailles, et de ses amours  ; à eux trois, ils se mirent à célébrer les dieux
nt aux heures de folie. — Ainsi fut improvisé, au mois de mai 1665, L’ Amour médecin, qui a l’honneur d’être compté parmi les
comme ferait le parfum d’un flacon débouché depuis deux siècles ! Cet Amour médecin tient donc peu de place dans la gloire et
d habit. — Quand il improvisait, en trois jours, les trois actes de L’ Amour médecin, Molière se mettait au niveau des maîtres
quis de Villeroy, du duc de Luynes et du duc de Saint-Aignan. Ainsi L’ Amour médecin est une comédie-ballet ou un ballet-coméd
est une comédie-ballet ou un ballet-comédie à volonté ; une suite des Amours déguisés, par exemple ; Amours déguisés en forger
llet-comédie à volonté ; une suite des Amours déguisés, par exemple ; Amours déguisés en forgerons, — Amours déguisés en compa
te des Amours déguisés, par exemple ; Amours déguisés en forgerons, —  Amours déguisés en compagnons de Proserpine, — même L’Am
en forgerons, — Amours déguisés en compagnons de Proserpine, — même L’ Amour déguisé en comtesse de Soissons ; à celui-là, cer
je te connais beau masque ! Et, dans ces yeux romains, peut-être L’ amour n’est pas si bien caché Qu’il ne soit facile à co
le à connaître Et qu’on n’en puisse être touché. Le petit ballet de L’ Amour médecin. Le petit ballet de L’Amour médecin a ét
tre touché. Le petit ballet de L’Amour médecin. Le petit ballet de L’ Amour médecin a été remis en lumière une seule fois de
pour célébrer un des anniversaires de la naissance de Molière. — « L’ amour médecin, disait l’affiche, arrangé par un metteur
u il est permis de toucher à Tartuffe, aussi fort peut-on toucher à L’ Amour médecin. Le crime n’est pas d’y avoir ajouté ces
tout à fait dans son droit. Au temps du Bourgeois gentilhomme et de L’ Amour médecin, on riait plus facilement que de nos jour
es cheveux. Ce qui était digne de blâme, dans les choses ajoutées à L’ Amour médecin, par les metteurs en scène du Théâtre-Fra
faute ? au public ? Non pas ! Il n’est pas forcé de savoir par cœur L’ Amour médecin ! Il n’est pas forcé de deviner ce qui ap
uil abominable du 24 janvier ! Le bruit de ces fêtes, le bruit de ces amours expiées, ces improvisations de Molière et de Lull
poétiques du grand siècle, nous ramènent aux drames sans fin dont les amours de Louis XIV ont été le sujet, et parmi ces drame
mi ces drames (car il faut que l’on sache de quelle façon ces royales amours ont été traitées), j’en choisis deux, un drame de
e voilà, dans un drame vulgaire, qui court sur les toits pour faire l’ amour , à peu près, comme l’écolier du Diable boiteux. U
parlera de Cavoye. Un soir, le roi entend la jeune fille qui parle d’ amour  ; à ces propos d’amour son nom est mêlé, et lorsq
soir, le roi entend la jeune fille qui parle d’amour ; à ces propos d’ amour son nom est mêlé, et lorsqu’à la dérobée il jette
râce et la récompense. Elle a été le bon génie, elle a été le sincère amour de ce roi gâté par toutes les obéissances et par
, laissant une mémoire respectée, et se plaçant, par la vérité de son amour , à côté de cette maîtresse royale qui fut une fem
fière et insultante beauté que le dépit poussait au cloître, comme l’ amour y avait précipité sœur de la Miséricorde, et qui
ce poste éminent par une de ses protégées, (grâces pleurez ! pleurez amours ) ! par la veuve du bonhomme Scarron ! Alors se re
haines, où furent expiées, si cruellement, tant d’ambitions et tant d’ amour . La cellule est étroite, le lit est de pierre, et
t de pardon ! Rien de plus funèbre que ce dénouement d’une histoire d’ amour , depuis l’histoire d’Héloïse et d’Abeilard ! La c
et, d’insulter plus sérieusement et plus innocemment la gloire et les amours du plus grand roi qui ait honoré un trône. L’aute
gelone se trouve fort ridicule de parler ainsi, il ajoute : « C’est l’ amour qui m’a d’abord enseigné les mots dorés sous l’ef
s emphatique que Bragelone, déclame ces beaux vers : « Qui a parlé d’ amour  ? l’héliotrope, regardant le soleil, ne lui deman
s galants ! Tu m’étais la pensée de cette vie remplissant l’univers d’ amour et de sainteté, et revêtant de poésie la beauté h
llière). — « Pourquoi si peu de gaîté ? pourquoi ne pas sourire ? — L’ amour se croit offensé si le chagrin jette ses ombres s
divin Louis ; que serait-ce de remplir son âme entière ?… Perdre ton amour (c’est la première fois qu’elle lui parle !) doit
e Babet : « Belle dame quand tu parles, je rêve ce que devrait être l’ amour . Tu viens implorante et tu restes juge ; oh ! je
ile Charles II, spirituel et licencieux copiste de Louis XIV, « que l’ amour brûlant de Louis pour mademoiselle de La Vallière
it une femme de la halle. « Hélas ! hélas ! que je hais ce monde ! L’ amour est mort, excepté dans mon cœur, et cet amour, am
ue je hais ce monde ! L’amour est mort, excepté dans mon cœur, et cet amour , amour survivant, se transforme et devient désesp
ais ce monde ! L’amour est mort, excepté dans mon cœur, et cet amour, amour survivant, se transforme et devient désespoir ! —
moine chez la duchesse, c’est le roi, qui vient voir comment vont les amours de Lauzun ? Alors, voilà Bragelone qui se dit tou
Versailles. » Bragelone déclame contre les vanités de la vie et de l’ amour  : — « Quel grand philosophe que la vie ! » Il est
ied de la croix, le roi l’arrête, en s’écriant : — « Tu es rendue à l’ amour . — Ne m’appelle pas sire ; reviens à ces heures d
de dona Elvire le nœud de sa lugubre comédie ; mais faute d’un peu d’ amour dans l’âme de Don Juan, cette Dona Elvire, elle-m
Juan, on se reposait de ses bonnes fortunes en écoutant les pénibles amours de Pierrot. Parlez-moi de Pierrot le séducteur !
u rôle appartient à ces deux jeunes filles qui se défendent avec leur amour , avec leur bon sens, avec leur honnêteté naturell
Mémoires de Don Juan. 29. « Comme la science, comme la guerre et l’ amour , l’espace a son peut-être. Qu’y a-t-il de caché d
94 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422
dans une vie donnée plutôt aux sentiments et aux émotions. Poésie et amour se confondirent toujours à ses yeux, et c’est de
N’est qu’un éclair serein dans une nuit d’orage, Et rien, excepté nos amours , N’y mérite un regret du sage. Compatriote et de
des : ………… Oh ! non, c’est le nom d’une femme, D’une femme et de ses amours  ; Antique faiblesse de l’âme, Que l’âme retrouve
avoir. Vos vers sont comme vous, à la gène indociles, Volant près des amours sur des routes faciles. Laissez-les, croyez-moi,
et d’admirables surtout au début, — comme un cri : Ils ont dit : « L’ amour passe, et sa flamme est rapide ; « Le plaisir le
i du vide, « Laisse au cœur un vague tourment ! » Et nous, qui dans l’ amour consumons nos journées, Nous, qui de nos regards
eure inexorable, Plus épris, plus brûlants de l’ivresse adorable Où l’ amour longtemps nous plongea ; Indignés et surpris du t
. Mais que pour cette fois ce soit une belle âme, Tendre et douce à l’ amour , et légère à guider, Qui de jeunes baisers rafraî
té d’elle ; Que, rentré dans la paix, je craigne d’en sortir… Que cet amour surtout, bien que noble et fidèle. Au cœur pieux
i de Normandie. C’est qu’en effet les idées religieuses, qui sont l’ amour encore, l’amour rectifié et éternisé, vinrent à c
C’est qu’en effet les idées religieuses, qui sont l’amour encore, l’ amour rectifié et éternisé, vinrent à cette âme voluptu
vaguement au bien. L’auteur d’Arthur, au chapitre des femmes et de l’ amour , se pose l’objection, la discute à merveille, et,
ait presque à toute page d’admirables instincts et élancements de pur amour . Arthur se compose d’une première partie toute en
dont je n’ai pas parlé, et que M. Guttinguer avait publié vers 1828, Amour et Opinion, les mœurs de l’époque impériale, cell
i belle sous ces rayons qui ne la brûlent plus et qu’elle reçoit avec amour  ; solitude, silence, éloignement du bruit et des
défaillances, ses mélanges perpétuels et ses amalgames de religion, d’ amour et de poésie, ses citations et réminiscences de H
quelque éclat que Dieu l’honore Des yeux t’y cherchent ici-bas, Chère Amour , on t’y pleure encore ! De quelques fleurs qu’il
nnaissante, Tu nourris de soupirs cette amitié naissante Et ce confus amour  ; Quand sur un banc de mousse, attendrie et pâlie
95 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »
la laideur métamorphosée en grâce, au coup de la baguette de fée de l’ Amour , n’est pas nouvelle ; on la retrouverait, en cher
fance ; jamais un tendre regard n’a réjoui ses yeux ; jamais un mot d’ amour n’a fait battre son cœur ; et pourtant elle se pr
de Taulignan, un jeune gentilhomme du voisinage, dont elle a deviné l’ amour ombrageux et taciturne ; car Raymond est pauvre,
nd le jeune homme, enhardi par Julie, vient résolument lui avouer son amour , l’héritière se redresse et répond à ce loyal ave
nd acte est tout entier dans la métamorphose du laideron touché par l’ amour . Le chevalier de Talmay, qui s’ennuie dans ce châ
ence. C’est tout simple, lui dit Julie : …. . Croyant faire peur à l’ amour , Tu n’étais qu’une enfant, ma soeur, jusqu’à ce
nce et de contresens. Philiberte, pour éprouver, une dernière fois, l’ amour de Raymond, remet à son arbitrage les rivalités d
’il dépense, pour le nourrir, en travaux vulgaires, tout, jusqu’à son amour pour Frédérique, une jeune et belle orpheline rec
sais quel sentiment secret proteste en vous contre tant d’héroïsme. L’ amour est plus fort que la mort ; il est plus fort auss
nquillement appuyée sur un cep de vigne enroulé autour d’un ormeau. L’ amour est le soleil, l’amitié est la lune de l’âme, et,
de l’âme, et, comme la lune du ciel visible, elle est éclipsée par l’ amour , lorsqu’elle se rencontre avec lui. C’est la loi,
i sonnent, comme un chœur de clairons, cette impétueuse victoire de l’ amour triomphant de l’amitié : c’est dans la scène où l
également leur captive. Où nous vas-tu réduire, amitié fraternelle ! Amour , qui doit ici vaincre, de vous ou d’elle ? s’écr
ais Antiochus répond, avec l’enthousiasme de sa passion nouvelle : L’ amour , l’amour doit vaincre, et la triste amitié Ne doi
chus répond, avec l’enthousiasme de sa passion nouvelle : L’amour, l’ amour doit vaincre, et la triste amitié Ne doit être à
r, Qui le cède est un lâche et ne sait pas aimer. Et il dit vrai : l’ amour et l’amitié se rencontrant aux pieds d’une femme,
mémoire de son passé, de ses affections, des bienfaits reçus, de son amour même. Il rudoie Spiegel, il boude sa fiancée ; il
 ? Je concevrais encore qu’il renonçât à son nom, à son amitié, à son amour même : mais ce qui est faux, humainement faux, fo
96 (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »
s divers sentiments d’un homme de nos jours : sentiment de la nature, amour de la femme, sentiment moral. Si l’imagination po
es fleurs ont des langueurs de femmes, Les fleurs semblent trembler d’ amour , comme des âmes ; Palpitantes aussi d’extase et d
ent : car la nature entière lui fournira des images pour exprimer son amour . Il aimera avec sensualité et langueur : car il n
ur. Il aimera avec sensualité et langueur : car il ne voudra goûter l’ amour qu’aux lieux et aux heures qui le conseillent et
que ce n’est en effet qu’un rêve, et qui passera. Il sait aussi que l’ amour est inséparable de la mort, parce que la mort est
a mort est inséparable de la vie… Et maintenant lisez les Chants de l’ Amour et de la Mort : Je voudrais te parer de fleurs r
la vanité de toutes choses, quel opium pour l’orgueil, l’ambition, l’ amour , la jalousie, pour toutes les vipères qui grouill
je sors, et le peu que je fus. Et ce cri vers Dieu : Tout affamé d’ amour , de justice et de bien, Je m’étonne parfois qu’un
97 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »
en faire le sujet d’une épopée moderne de guerre ou de religion et d’ amour , il ne pourrait la retrouver que dans Marie Stuar
cesse, par une irrésistible attraction autour d’elle, un tourbillon d’ amour , d’ambition, de jalousie, où chacun de ses amants
e Stuart qui perdit l’Écosse, ce furent sa jeunesse, sa légèreté, ses amours et ses crimes. III Où était, en effet, le v
s, l’Aspasie de ce siècle, gouvernait depuis vingt ans Henri II par l’ amour qu’elle avait pour lui autant que par l’amour qu’
ingt ans Henri II par l’amour qu’elle avait pour lui autant que par l’ amour qu’il avait pour elle. On ne sait, en effet, lequ
ités et des finesses d’accent qui prouvent que la louange venait de l’ amour et que son cœur séduisait son génie. Marie était
g d’Adonis teintes, Furent par sa couleur de leur vermeil dépeintes ; Amour de ses beaux traits lui composa les yeux, Et les
e Lorraine, qu’elle se plaignait si doucement non du trône, mais de l’ amour perdu. Elle y apprit bientôt après la mort de la
ne eau. Qui ne sent dans de tels vers l’amant sous le poëte ? Mais l’ amour et la poésie même, selon Brantôme, étaient impuis
re elle-même nous ont laissés d’elle ; tous ces portraits respirent l’ amour autant que l’art ; on sent que le copiste tremble
jusqu’au délire de celle auprès de qui il allait représenter un autre amour . C’était un descendant du chevalier Bayard, brave
nce ! Adieu, France, adieu, mes beaux jours ! La nef qui disjoint nos amours , N’a eu de moi que la moitié, Une part te reste,
la cour d’Holyrood, l’assiduité et les familiarités de ce commerce. L’ amour pour l’artiste n’avait pas tardé à naître de l’at
fêtes, de spectacles, de musiques, couvrant ou trahissant d’ignobles amours . La reine s’aliénait tous les cœurs pour en possé
voluptés et des crimes. XI Mais déjà la politique se mêlait à l’ amour pour corrompre les félicités de la jeune reine. L
t-être au consentement de Marie Stuart ; mais, soit prompte satiété d’ amour dans une femme inconstante, soit politique raffin
ée de leur cœur qui les a jetées un moment dans l’illusion d’un autre amour  ; elles sont capables de tous les excès pour expi
t d’une femme, la vengeance était d’un enfant. Rizzio s’était fié à l’ amour , les complices du roi à une jalousie presque puér
jalousie presque puérile. Ce sentiment était aussi inconsistant que l’ amour dans le cœur d’un mari vengé, et qui pardonnait d
parences. XVIII Le secret de cette aversion croissante était un amour plus semblable à une fatalité du cœur, le destin
une femme et d’une reine dans un siècle de plein jour. L’objet de cet amour était aussi étrange que cet amour lui-même était
iècle de plein jour. L’objet de cet amour était aussi étrange que cet amour lui-même était inexplicable autrement que par la
qui se complaisait à interroger sa confidente sur les exploits et les amours de son ancien favori, se laissa insensiblement en
fice hypocrite d’une femme qui cache le meurtre sous l’apparence de l’ amour et qui se prête au vil rôle d’embaucher la victim
rites de Glascow, par la reine à Bothwell, respirent la frénésie de l’ amour pour son favori, et de l’aversion implacable cont
et lui passe au doigt un anneau précieux, gage de réconciliation et d’ amour . Qu’y a-t-il dans ces lettres supposées de plus p
98 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134
oublée qui n’a soif que d’harmonie, M. Montfort le déclare : « … Son amour du rythme devait l’empêcher de s’accommoder du ve
gréables, des leçons de morale antique : Tire un plaisir secret de l’ amour et des larmes,                     De ses molles
que de ses dons. Son inspiration la plus personnelle lui vient de son amour sincère des humbles, de son intelligence clairvoy
son enthousiasme. Mais il a des dons précieux d’émotion contenue, un amour trop raisonné de la nature. Recueillons-nous au
deux voix, l’une plus grave, l’autre plus tendre. Ce sont des vers d’ amour . « Deux destins se sont rencontrés et unis pour l
elles ont fixé dans l’ombre, avec le rythme, le beau papillon de leur amour et fervemment, le portent à la clarté ». Aimons-e
rs… Le soir léger avec sa brume claire et bleue Meurt comme un mot d’ amour aux lèvres de l’été… ……………………………………………………… Le vas
et en bois de rose, Parmi l’amas jauni des vieilles lettres closes, L’ amour qui seul survit dans la cendre des choses ? Jamm
états d’âme extrêmement nuancés de les Heures pensives, le Songe de l’ Amour , les Cendres des Heures : Regarde, la pitié des
me qu’un cœur, qui se désole en ce poème, tant tous les sentiments, l’ amour , les désespoirs, et les haines aussi, s’y font rê
pourra remplir cette âme aride et triste ! Toute la gloire et tout l’ amour sont superflus : Toujours elle voudra quelque cho
l’aurore. Et songeant au destin des hommes, aux joies éphémères de l’ amour et de l’orgueil, il entame le chant Lucrécien ave
ux noms dans le calcaire, et pour Qu’à jamais favorable à notre grave amour          Soit l’infernale souveraine, Je dédierai
t la Mort sont jumelles ! C’est vrai ! Toute douleur se tait sous mon amour  ; Et parfois la vie âpre et la laideur du jour S’
doive pourtant reconnaître, c’est à sa bonté, qui n’est autre que son amour de la vérité, c’est-à-dire de la sagesse, suivant
es, Et j’enlaçais, — car l’aube est encore du rêve, — Nos souvenirs d’ amour dans l’odeur des jasmins. M. Léon Vannoz : son
r ; Mais avant qu’à tes pieds manque le sable amer. Brûle au feu de l’ Amour les sarcasmes d’Ulysse. M. Lionel des Rieux, es
généreux de la tradition, l’intelligence des lignes harmonieuses. Les Amours de Lyristès, le Chœur des Muses rayonnent par de
es évocations de légende et d’histoire s’élancent de purs cantiques d’ amour . Ce classique qui se voudrait impeccable et impla
jamais, Tous les espoirs, toutes les joies et tous les rêves, Tout l’ amour que pour eux filent les heures brèves… Mais nul n
écarteront les voiles ; Que ta bouche goûte ma bouche ! jamais plus L’ amour n’aura pour toi de fruits inattendus, Et le rêve
aine et lui a murmuré l’éternel « carpe diem ! » C’est la poésie de l’ amour et de la mort, c’est la pensée amère qui secoue I
encouragement que comme une crainte. Elle sourit, enivrée encore de l’ amour , au fantôme funèbre et elle se retourne vers la v
s sourds Couchée au bord frais des fontaines, J’eus le désir de leurs amours Et j’ai pressé leurs ombres vaines. Elle dira à
bres vaines. Elle dira à la nature : « Voyez de quel désir, de quel amour charnel, De quel besoin jaloux et vif, de quelle
oème… Heureuse et douloureuse, ô mon amant, je sais ; Vous pensez à l’ amour , et c’est moi qui vous aime. Mme Hélène de Zuyl
99 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
ait le droit et le devoir de la relever. V C’est la faute de l’ amour , et voilà pourquoi les historiens catholiques qui
s historiens catholiques qui ont parlé de Philippe II, touchés de son amour pour Dieu et pour l’Église de Dieu, ne l’ont pas
faute, qui n’est pas moins une faute quoiqu’elle ait été faite par l’ amour . Certes ! l’homme noir de l’Escurial, le dur Trap
mme elle lui avait donné sa race, et c’est ainsi qu’il grandit dans l’ amour de l’Église, identifié tellement à l’Église par c
ndit dans l’amour de l’Église, identifié tellement à l’Église par cet amour qu’il crut parfois à tort ne faire qu’un avec ell
qu’un avec elle, et que trop souvent, et par illusion coupable de cet amour encore, il confondit dans sa conscience et dans s
, du romain, de l’orthodoxe Philippe II ! Il tendit toute sa vie, par amour de l’Église, à se faire l’Église, à absorber, à u
l’Église, à se faire l’Église, à absorber, à usurper la Papauté. Par amour de l’Église, il aurait violé l’unité de l’Église,
te du Catholicisme, la faute de s’être trop pris pour la Papauté, par amour de la Papauté, — pourquoi l’homme victime de tant
as même une grande âme, eut cependant dans l’âme qu’il avait un grand amour pour une grande chose : Dieu et l’Église, qui n’e
n faisaient qu’une à ses yeux ! Il a aimé Dieu et l’Église du premier amour de sa vie et à travers tous les sentiments de sa
trie, comme si l’idolâtrie n’était pas le plus intense caractère de l’ amour  ! Or l’amour est une chose si rare et si belle qu
i l’idolâtrie n’était pas le plus intense caractère de l’amour ! Or l’ amour est une chose si rare et si belle qu’il suffit à
suffit à la gloire de la vie, et qu’il a suffi à la sienne… Ainsi, l’ amour , le croirait-on ? il n’y a que l’amour qui puisse
a suffi à la sienne… Ainsi, l’amour, le croirait-on ? il n’y a que l’ amour qui puisse expliquer Philippe II et son règne, et
imagination des hommes les ennemis de ce qu’il aimait. Il n’y a que l’ amour qui puisse expliquer jusqu’à ses fautes, et qui e
jusqu’à ses fautes, et qui en puisse porter le poids. Il n’y a que l’ amour qui puisse faire comprendre les cruautés de son g
hémateurs et les négateurs du Dieu qu’il aimait. Il n’y a enfin que l’ amour — un amour immense ! — qui puisse faire comprendr
t les négateurs du Dieu qu’il aimait. Il n’y a enfin que l’amour — un amour immense ! — qui puisse faire comprendre qu’il ait
de Dieu outragé ! — par des supplices effroyables et insensés ; car l’ amour veut venger ce qu’il aime, et c’est même une néce
l’amour veut venger ce qu’il aime, et c’est même une nécessité pour l’ amour . Mais Forneron, l’historien actuel du Philippe II
(chose singulière, quand il s’agit d’un pareil homme !), ce serait l’ amour  ? Rien n’en transpire dans son histoire. Tous les
l’était au Moyen Âge et un serviteur de Dieu absolu, — absolu comme l’ amour  ! Et ne fût-il que cela, ce serait assez beau.
i avait rêvé d’écrire l’Histoire de l’énergie en Italie, peuvent, par amour de l’émotion, poétiser un temps où le danger et l
st tout ce qui restait de l’antique foi chrétienne, de l’enthousiaste amour de Dieu épousé par le cœur ardent du Moyen Âge, d
tards. Oui ! le fanatisme religieux, le charbon fumant d’une flamme d’ amour , inextinguible encore, pour une religion enfoncée
100 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266
i… Malheureusement, les popularités ne sont jamais bien longues, et l’ amour des foules est mortel. Ce n’est pas un Racine qu’
u’on les avait lues autrefois ! II Voyez plutôt ! — II s’agit d’ amour dans le livre de M. Malot, — et son roman doit êt
n oubli de préface, mais un oubli de composition : — il s’agit donc d’ amour  ; mais est-ce un côté inexploré de ce sentiment,
s dans nos poitrines et que nous appelons notre cœur ? Ses Victimes d’ amour , — titre tragique et presque grandiose dans sa si
-il donc dire où ?… — ces combats d’âme faible et violente entre deux amours , revenant du second au premier, hélas ! de manièr
remier, hélas ! de manière à faire croire qu’il n’y a peut-être qu’un amour dans la vie, et que l’être tombé dans ce feu ne s
olonté, je sais bien que ce misérable type d’homme ou de femme à deux amours , indésouillable du premier, ayant pris corps avec
radical d’originalité dans le sujet et les personnages des Victimes d’ amour , il est aussi dans les détails. Ainsi, par exempl
III Quant au style, il est évident que l’auteur des Victimes d’ amour est de cette école qui part de Stendhal, qui part
ême. — Sa chair brûlante et impatiente voulait enfin jouir ! — Le mot amour lui paraissait de feu et la robe de Marguerite de
des Luce de Lancival et des Carion de Nisas ! 25. Les Victimes d’ amour . — le Docteur Mathéus.
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