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1 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 14, comment il se peut faire que les causes physiques aïent part à la destinée des siecles illustres. Du pouvoir de l’air sur le corps humain » pp. 237-251
iques aïent part à la destinée des siecles illustres. Du pouvoir de l’ air sur le corps humain Ne peut-on pas soutenir pou
t, la machine humaine n’est gueres moins dépendante des qualitez de l’ air d’un païs, des variations qui surviennent dans ce
rant la jeunesse. Or, les qualitez de ce sang dépendent beaucoup de l’ air que nous respirons. Elles dépendent encore beauco
que nous respirons. Elles dépendent encore beaucoup des qualitez de l’ air où nous avons été élevez, parce qu’il a décidé de
entes par l’esprit comme par les inclinations. Mais les qualitez de l’ air dépendent elles mêmes des qualitez des émanations
r dépendent elles mêmes des qualitez des émanations de la terre que l’ air enveloppe. Suivant que la terre est composée, l’a
de la terre que l’air enveloppe. Suivant que la terre est composée, l’ air qui l’enserre est different. Or, les émanations d
anations cependant ne peuvent varier sans changer la temperature de l’ air et sans alterer quelque chose de ses qualitez. Il
oit pas moins certain, parce qu’on en auroit mal expliqué la cause. L’ air que nous respirons communique au sang dans notre
unique au sang dans notre poumon les qualitez dont il est empreint. L’ air dépose encore sur la surface de la terre la matie
rtissent ensuite la chair en leur propre substance. Les qualitez de l’ air se communiquent encore aux eaux des sources et de
ui se chargent toujours d’une partie des corpuscules suspendus dans l’ air . Or, l’air qui doit avoir un si grand pouvoir sur
ent toujours d’une partie des corpuscules suspendus dans l’air. Or, l’ air qui doit avoir un si grand pouvoir sur notre mach
n si grand pouvoir sur notre machine, est un corps mixte composé de l’ air élementaire et des émanations qui s’échappent de
ion continuelle peut en détacher. Les physiciens prouvent aussi que l’ air est encore rempli d’une infinité de petits animau
e leur semence. En voilà suffisamment pour concevoir sans peine que l’ air doit être sujet à une infinité d’altérations résu
çoit aussi avec facilité que des altérations differentes ausquelles l’ air est exposé successivement, les unes doivent durer
doivent favoriser plus que les autres les productions de la nature. L’ air est encore exposé à plusieurs vicissitudes, qui p
ffle des païs voisins. Ces causes que j’appelle étrangeres, rendent l’ air sujet à des vicissitudes de froid et de chaud, de
chaud, de sécheresse et d’humidité. Quelquefois les altérations de l’ air causent ces vicissitudes, comme il arrive aussi q
ent ces vicissitudes, comme il arrive aussi que les vicissitudes de l’ air y causent des altérations. Mais cette discussion
, et principalement sur les enfans, les qualitez qui sont propres à l’ air d’un certain païs en vertu de sa composition, les
voir que les simples vicissitudes, ou les altérations passageres de l’ air ont même sur les hommes dont les organes ont acqu
cquis la consistance de laquelle ils sont capables. Les qualitez de l’ air résultantes de sa composition sont bien plus dura
e l’esprit des hommes faits, dépendent beaucoup des vicissitudes de l’ air . Suivant que l’air est sec ou humide, suivant qu’
es faits, dépendent beaucoup des vicissitudes de l’air. Suivant que l’ air est sec ou humide, suivant qu’il est chaud, froid
re esprit l’usage que nous en voulons faire. Si les vicissitudes de l’ air , vont jusqu’à causer une altération dans l’air, l
les vicissitudes de l’air, vont jusqu’à causer une altération dans l’ air , l’effet de ces vicissitudes est encore plus sens
vail d’imagination devient ingrat, et il les attribuë à l’action de l’ air sur notre machine ; on peut dire en effet que not
e ; on peut dire en effet que notre esprit marque l’état présent de l’ air avec une exactitude approchante de celle des baro
remarque même dans les animaux les effets differens de l’action de l’ air . Suivant qu’il est sérain ou qu’il est agité, sui
ancelier De Chiverni et du président De Thou. Comme les qualitez de l’ air que nous avons appellées permanentes, doivent avo
durables, que ne sont les changemens causez par les vicissitudes de l’ air . Aussi ces altérations produisent quelquefois des
communes. Une autre preuve sensible du pouvoir que les qualitez de l’ air ont sur nous, est ce qui nous arrive en voïageant
sur nous, est ce qui nous arrive en voïageant. Comme nous changeons d’ air en voïageant, à peu près comme nous en changerion
angeons d’air en voïageant, à peu près comme nous en changerions si l’ air du païs où nous vivons s’altéroit, l’air d’une co
mme nous en changerions si l’air du païs où nous vivons s’altéroit, l’ air d’une contrée nous ôte une partie de notre appeti
ir d’une contrée nous ôte une partie de notre appetit ordinaire, et l’ air d’une autre contrée l’augmente. Un françois refug
s fois par jour, que sa gaïeté et son feu d’esprit l’ont abandonné. L’ air natal est un remede pour nous. Cette maladie qu’o
ner chez lui, cum notos… etc., est un instinct qui nous avertit que l’ air où nous nous trouvons n’est pas aussi convenable
ne de l’esprit, que parce qu’il est réellement une peine du corps. Un air trop different de celui auquel on est habitué est
l on est habitué est une source d’indispositions et de maladies. Cet air quoique très-sain pour les naturels du païs, est
leur arrivée dans l’Amerique espagnole ? La masse du sang formée de l’ air et des nourritures d’Europe, ne pouvant pas s’all
de l’air et des nourritures d’Europe, ne pouvant pas s’allier avec l’ air d’Amerique ni avec le chile formé des nourritures
mal attaque les espagnols nez en Amerique à leur arrivée en Europe. L’ air natal du pere est pour le fils une espece de pois
t pour le fils une espece de poison. Cette difference qui est entre l’ air de deux contrées, ne tombe point sous aucun de no
e passent pas du païs qu’ils habitent dans les contrées voisines où l’ air nous semble être le même que l’air auquel ils son
nt dans les contrées voisines où l’air nous semble être le même que l’ air auquel ils sont si fort attachez. On ne voit pas
2 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173
anse du théatre. Il y a quatre-vingt ans que le mouvement de tous les airs de ballet étoit un mouvement lent, et leur chant,
marchoit posement, même dans sa plus grande gaïeté. On executoit ces airs avec des luths, des theorbes et des violes qu’on
elques violons, et les pas et les figures de ballets composez sur les airs dont je parle, étoient lents et simples. Les dans
s ordinaires. Le petit Moliere avoit à peine montré par deux ou trois airs qu’il étoit possible de faire mieux, quand Lulli
Lulli parut, et quand il commença de composer pour les ballets de ces airs qu’on appelle des airs de vitesse. Comme les dans
l commença de composer pour les ballets de ces airs qu’on appelle des airs de vitesse. Comme les danseurs qui executoient le
esse. Comme les danseurs qui executoient les ballets composez sur ces airs , étoient obligez à se mouvoir avec plus de vitess
nseurs eux-mêmes n’entrerent qu’avec peine dans l’esprit des nouveaux airs , et souvent il arriva que Lulli fut obligé de com
é de composer lui-même les entrées qu’il vouloit faire danser sur les airs dont je parle. Il fut obligé de composer lui-même
alors ses ballets, n’entroit point à son gré dans le caractere de cet air de violon. Le succès des airs de vîtesse donna l’
point à son gré dans le caractere de cet air de violon. Le succès des airs de vîtesse donna l’idée à Lulli d’en composer qui
ussent à la fois et vîtes et caracterisez. On appelle communément des airs caracterisez ceux dont le chant et le rithme imit
t sçavoir du caractere de ces personnages à qui le musicien prête des airs de son invention. C’est sur le rapport que des ai
usicien prête des airs de son invention. C’est sur le rapport que des airs peuvent avoir avec cette idée, laquelle bien qu’e
dans toutes les têtes, que nous jugeons de la convenance de ces mêmes airs . Comme nous l’avons déja dit, il est un vraisembl
nous ne laissons pas de trouver une espece de vraisemblance dans les airs de violon, sur lesquels Lulli fait danser la suit
des enfers dans le quatriéme acte de l’opera d’Alceste, parce que ces airs respirent un contentement tranquille et sérieux,
ux, et comme Lulli le disoit lui-même, une joïe voilée. En effet, des airs caracterisez, sont susceptibles de toutes sortes
oïe et de douleur, d’amour et d’emportemens furieux, comme les autres airs . Ils expriment bien la même chose que les autres
omme les autres airs. Ils expriment bien la même chose que les autres airs , mais c’est dans un goût particulier et conforme
lui, il fut obligé souvent de composer encore lui-même le ballet des airs d’un caractere marqué. Lulli, six mois avant que
rqué. Lulli, six mois avant que de mourir fit lui-même le ballet de l’ air sur lequel il vouloit faire danser les ciclopes d
heri sur les musiciens, ausquels ils ont suggeré quelquefois l’idée d’ airs de violon d’un caractere nouveau et propre à des
. Cette émulation a donné lieu de mettre dans les ballets et dans les airs de violon une varieté et une élegance qu’on n’y v
3 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 18, qu’il faut attribuer la difference qui est entre l’air de differens païs, à la nature des émanations de la terre qui sont differentes en diverses regions » pp. 295-304
Section 18, qu’il faut attribuer la difference qui est entre l’ air de differens païs, à la nature des émanations de
le on puisse attribuer la difference sensible entre les qualitez de l’ air en diverses regions également distantes de la lig
en avec l’expérience. Les émanations dont dépendent les qualitez de l’ air , dépendent elles-mêmes de la nature des corps don
er quelle est la composition du globe terrestre dans deux païs dont l’ air est different, on trouve cette composition differ
ions tombe en quelque maniere sous nos sens. La couleur du vague de l’ air , celles des nuages qui font un horrison colorié a
r du soleil, dépendent de la nature des exhalaisons qui remplissent l’ air et qui se mêlent avec les vapeurs dont ces nuages
nuages sont formez. Or tout le monde peut observer que le vague de l’ air et les nuages qui brillent à l’horison ne sont pa
ême couleur dans tous les païs. En Italie, par exemple, le vague de l’ air est d’un bleu verdâtre, et les nuages de l’horiso
d’un jaune et d’un rouge très-foncez. Dans les Païs-Bas le vague de l’ air est d’un bleu pâle, et les nuages de l’horison n’
contrées, de même ces qualitez de la terre décident de la nature de l’ air de chaque païs. Les qualitez et les proprietez de
de la terre sont également la cause de la difference qui est entre l’ air de deux contrées, ainsi qu’elle est la cause de l
l s’y fasse ainsi des fermentations continuelles, d’autant plus que l’ air et le feu central mettent encore les matieres en
ce raisonnement. La même terre envoïe-t-elle toutes les années dans l’ air la même quantité de ces exhalaisons qui sont la m
ucs montent dans les tuyaux des plantes, ou bien ils s’élevent dans l’ air après s’être exténuez et filtrez à travers la pre
cette seconde enveloppe, et l’on les expose à l’action immediate de l’ air et du soleil, laquelle ne trouvant plus rien d’in
s, ces molecules encore trop grossieres n’auroient dû s’élever dans l’ air qu’après s’être extenuées en passant à travers de
à travers de la premiere enveloppe comme à travers un tamis. Ainsi l’ air de la contrée se corrompt, et il demeure corrompu
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 16, objection tirée du caractere des romains et des hollandois, réponse à l’objection » pp. 277-289
mmée d’une nation. Enfin il est arrivé de si grands changemens dans l’ air de Rome et dans l’air des environs de cette ville
in il est arrivé de si grands changemens dans l’air de Rome et dans l’ air des environs de cette ville, depuis les Cesars, q
nsi, et que l’altération de la cause altérât l’effet. Premierement, l’ air de la ville de Rome, à l’exception du quartier de
ouveller toutes les années l’habitude de supporter la corruption de l’ air en commençant à le respirer dès les premiers jour
rir celui qui en arrivant de la campagne, loge dans les endroits où l’ air est corrompu, et même ceux qui dans ce temps-là y
dans ce temps-là y viendroient habiter des endroits de la ville où l’ air demeure sain, que de voir mourir l’homme qu’un bo
mme qu’un boulet de canon a touché. La cause de cette corruption de l’ air nous est même connuë. Rome étoit percée autrefois
que celui d’un terrain naturel ou d’un sol ordinaire. Secondement, l’ air de la plaine de Rome, qui s’étend jusqu’à douze l
convents pour aller passer ailleurs la saison de la canicule. Enfin l’ air de la campagne de Rome tuë aussi promtement que l
fer, l’étranger qui ose s’exposer à son activité durant le sommeil. L’ air y est toujours pernicieux de quelque côté que le
ce qui met en évidence que la terre est la cause de l’altération de l’ air . Cette infection prouve donc qu’il est survenu da
r sous la superficie de la terre, et qui présentement envoïent dans l’ air , principalement durant l’été, des exhalaisons plu
de Rome un phénomene qui doit obliger de penser que l’altération de l’ air y vient d’une cause nouvelle, c’est-à-dire, des m
Ce qui prouve encore qu’il est survenu une altération physique dans l’ air de Rome et des environs, c’est que le climat y es
re, qui causent toujours beaucoup d’altération dans les qualitez de l’ air , et qui ont encore été suivies d’un si grand chan
e, que le génie particulier à chaque peuple, dépend des qualitez de l’ air qu’il respire. On a donc raison d’accuser le clim
5 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64
it de fête, penchait son gracieux visage sur le mien, me donnait de l’ air au front avec son éventail de papier vert tout pa
its garçons et aux petites filles ; tout ce monde se penchait avec un air de curiosité et de bonté vers moi pour voir si l’
yeux, comme des zampognes vivantes qui auraient joué d’elles-mêmes un air de fête. CXLV Voilà ce que je vis devant mo
ur, et le long chemin, et la poussière, et la fatigue de jouer tant d’ airs à midi devant les niches des Madones, sur la rout
ques. — Je vous le disais bien, reprit-elle, en se retournant avec un air de contentement vers son fiancé et vers ses vieux
feras danser la noce chez la mère de la mariée, si tu sais aussi des airs de tarentelle, comme tu sais si bien des airs d’é
e, si tu sais aussi des airs de tarentelle, comme tu sais si bien des airs d’église. Car ils m’avaient entendue, en s’approc
me demandait qui est-ce qui m’avait appris si jeune à faire jouer des airs si mélodieux à ce morceau de bois attaché à cette
ût, ma zampogne sur mon cœur, car c’est elle qui avait si bien joué l’ air dont la vierge était tout à l’heure attendrie.
t de ma zampogne et de mes doigts, quand on me prierait de jouer, des airs qu’ils aimeraient le mieux à entendre. CLIII
nflai la zampogne, en cherchant sous mes doigts, tout tremblants, les airs de marche au retour des pèlerinages d’été dans le
rts ; on battait des mains et on criait : Bravo ! pifferaro. À chaque air nouveau qui sortait, avec des variations improvis
us mes doigts, cela m’excitait, monsieur, et je crois bien qu’après l’ air au pied de la Madone, je n’ai jamais joué si just
it bouvier leur frère, et de jouer, après le dîner de noces, tous les airs de danse qui me reviendraient en mémoire, pour fa
it voulu laisser mourir à petit bruit, dans ce sépulcre au milieu des airs , et que les gonds et les verrous de la porte avai
t désenflée du vent de la noce ; elle rendit sous mon pied un reste d’ air ni joyeux ni triste, mais clair et perçant, sembl
de soi-même et ira dire à Hyeronimo, s’il est là et s’il reconnaît l’ air que lui et moi nous avons inventé et joué seuls :
is de lui et de moi à Hyeronimo. Je cherchai à me souvenir juste de l’ air qu’Hyeronimo et moi nous avions composé ensemble,
se taisent pour qu’on ne puisse plus les découvrir sous la feuille. L’ air finissait et recommençait par cinq ou six petits
notre montagne, quand l’orgue joue de contentement dans le vague de l’ air . CLXVII Je vous laisse à penser, mon père,
Je vous laisse à penser, mon père, si je jouai bien cette nuit-là l’ air de Fior d’Aliza et d’Hyeronimo (car c’était ainsi
 ! quand vous nous disiez à l’un ou à l’autre : « Jouez aux chèvres l’ air que vous avez trouvé à vous deux ! » Les chevreau
tournée vers nous pour écouter (les pauvres bêtes !). Je jouai donc l’ air à nous deux, avec autant de mémoire que si nous v
d’une note oubliée sur les trous d’ivoire du chalumeau ; je jetais l’ air autant que je pouvais par la lucarne, pour qu’il
emps je m’arrêtais, l’espace d’un soupir seulement, pour écouter si l’ air roulait bien entre les hautes murailles qui faisa
ant rien que le vent de la nuit sifflant dans le gouffre, je menais l’ air , de reprise en reprise, jusqu’au bout ; quand j’e
espèce de refrain en soupirs entrecoupés, gais et tristes, par quoi l’ air finissait en laissant l’âme indécise entre la vie
entre la vie et la mort du cœur, je ralentis encore le mouvement de l’ air et je jetai ces trois ou quatre soupirs de la zam
mer son inexprimable anxiété d’amante et de musicienne, en jouant son air dans le vide, sans savoir si ses notes tombaient
pifferari, une sérénade à sa fiancée. — Eh bien ! repris-je, quand l’ air fut joué, qu’entendîtes-vous, pauvre abandonnée,
vait duré un siècle. — Anéantie par ce silence qui répondait seul à l’ air que la zampogne venait de jouer au hasard, pour i
assai l’instrument de musique à terre, et je jouai une seconde fois l’ air d’Hyeronimo et de Fior d’Aliza ; mais je le jouai
confuse au bruit, et je tremblais qu’elle vînt me demander compte des airs de musique dont j’avais troublé, sans doute, le s
pas de la musique nocturne, pensant sans doute que j’avais étudié un air pour la neuvaine de Montenero, pèlerinage de mate
ta zampogne dans ta chambre ; il te faut un autre costume et d’autres airs maintenant. Mais ton visage, ajouta-t-elle en ria
s, je n’ai jamais été rieur, tout en jouant, pour ceux qui rient, des airs de fête. CLXXV En parlant ainsi, nous desce
ourner dans les serrures. Le bargello regardait tantôt sa femme, d’un air de joie, tantôt moi d’un air de doute : — Ce visa
bargello regardait tantôt sa femme, d’un air de joie, tantôt moi d’un air de doute : — Ce visage-là ne fera pas bien peur à
6 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 19, qu’il faut attribuer aux variations de l’air dans le même païs la difference qui s’y remarque entre le génie de ses habitans en des siecles differens » pp. 305-312
Section 19, qu’il faut attribuer aux variations de l’ air dans le même païs la difference qui s’y remarque
 la difference du caractere des nations aux differentes qualitez de l’ air de leurs pays, il faut attribuer de même aux chan
tribuer de même aux changemens qui surviennent dans les qualitez de l’ air d’un certain pays les variations qui arrivent dan
e de ses habitans. Ainsi qu’on impute à la difference qui est entre l’ air de France et l’air d’Italie, la difference qui se
Ainsi qu’on impute à la difference qui est entre l’air de France et l’ air d’Italie, la difference qui se remarque entre les
françois, de même il faut attribuer à l’altération des qualitez de l’ air de France la difference sensible qui s’observe en
ain siecle et des françois d’un autre siecle. Comme les qualitez de l’ air de France varient à certains égards, et qu’elles
ns et la grossiereté des bergamasques à la difference qui est entre l’ air de Florence et celui de Bergame ? Mais, objectera
gemens que vous supposez arriver successivement dans la terre, dans l’ air et dans les esprits étoient réels, on remarqueroi
les corps deviennent plus foibles et plus sensibles aux injures de l’ air , il s’ensuit qu’un peuple doive changer quelque c
re attribuer qu’aux changemens qui surviennent dans les qualitez de l’ air dans le même pays la difference qui se remarque e
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 17, de l’étenduë des climats plus propres aux arts et aux sciences que les autres. Des changemens qui surviennent dans ces climats » pp. 290-294
mez en Espagne, et sous les climats les plus ardens. Une portion de l’ air et de la seve de la terre des Canaries passe en A
ens étrangers et qui ne sont peut-être pas assez en proportion avec l’ air du païs, on y doit avoir pour cela même plus de c
at en soit propre à la nourriture des hommes d’esprit et de talent. L’ air y peut être contraire par ses qualitez permanente
prit. Le mélange des corpuscules qui entrent dans la composition de l’ air dont je parle, peut être mauvais par quelques exc
s ces défauts qu’on conçoit pouvoir être infinis, doivent faire que l’ air d’une contrée, dont la temperature paroît la même
ne soit pas aussi favorable à l’éducation physique des enfans, que l’ air qu’on respire dans cette derniere. Deux regions q
nt avoir un climat physiquement different. Puisque la difference de l’ air d’une contrée limitrophe d’une autre contrée où l
inion generale, qui a toujours attribué aux differentes qualitez de l’ air , la difference qui se remarque entre les peuples.
8 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128
lle se mit à tirer, de temps en temps, un coup de son arme à feu en l’ air , pour que la détonation et la fumée attirassent l
x, pour le juger par demandes et par réponses. CXC J’affectai l’ air indifférent à ces paroles du petit enfant ; je lu
our passer le temps, à l’ombre des arcades du cloître, jouer quelques airs de mon métier aux malheureux enfermés sans amusem
uis, taisons-nous de nouveau ; puis, avançons en jouant plus fort des airs à nous seuls connus, pour qu’il ne doute plus que
que les souffles d’un nourrisson qui se réveille, puis des morceaux d’ airs tronqués et expirants comme des pensées qu’on n’a
surprise qu’il avait eue la nuit, du haut de la tour, en entendant l’ air d’Hyeronimo et de Fior d’Aliza, que l’un de nous
socle de l’arcade et je jouai doucement, lentement, amoureusement, l’ air de la nuit dans la tour, afin qu’il comprît bien
ndît pour ainsi dire battre mon cœur dans la zampogne ; et je finis l’ air , non pas comme d’habitude, par ces volées de note
avec un bruit de chaînes qui consternait l’oreille. Il avait plutôt l’ air de quelqu’un qui recule au lieu de quelqu’un qui
t de la tour, pendant la nuit, afin de lui faire connaître, par notre air de la grotte, que je n’étais pas loin et qu’il n’
marteau de l’horloge de la cour, résonnant comme un tremblement de l’ air , sous les souterrains, nous apprit que trois heur
ris par le retour du bargello. Nous convînmes ensemble que tel ou tel air de ma zampogne, pendant la nuit, du haut de ma to
ndormie pour la sieste, au pied d’un pilier, et je me mis à jouer des airs de zampogne comme pour passer le temps. Ah ! mes
mis à jouer des airs de zampogne comme pour passer le temps. Ah ! mes airs cette fois n’étaient pas tristes, allez ! Je ne s
os beaux jours dans la montagne. La femme du bargello aimait bien les airs que je jouais ainsi pour un autre, et elle me dis
même : — Au moins notre oreille est libre quand notre âme suit dans l’ air les sons qui chantent ou qui prient avec ton inst
u’il n’y est plus, je ne pense plus seulement à la musique ; quand un air ne tombe pas dans un cœur, qu’importe ? Ce n’est
endu de jour ou de nuit la zampogne d’un musicien ambulant jouant des airs , au pied des Madones, dans leurs niches ou devant
mais avant que l’Ave Maria eût sonné dans les cloches de Lucques, un air de zampogne est descendu, comme un concert des an
onnais votre voix à tous les deux à présent, la vraie voix et le vrai air de la zampogne de votre frère et de votre mari, m
èvres en revenant des Maremmes ; et, bien plus encore, ajouta-t-il, l’ air que j’ai entendu si souvent jouer dans la grotte
que les cloches de l’Ave Maria se taisaient sur la ville, et le même air de l’instrument de votre frère a continué à se fa
9 (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill
et habiles pour tenir le premier rôle, capables de rajeunir les vieux airs , exercés dans le répertoire, mais dépourvus de l’
Français, par habitude et dans une demi-somnolence, écoutent avec un air un peu ennuyé et distrait les morceaux de bravour
Qu’est-ce qu’une cause ? Quand Mill dit que le contact du fer et de l’ air humide produit la rouille, ou que la chaleur dila
lons dire simplement que toujours, partout, le contact du fer et de l’ air humide sera suivi par l’apparition de la rouille,
t l’apparition spontanée d’une moiteur sur des corps exposés en plein air , quand il ne tombe point de pluie ni d’humidité v
intérieur des vitres quand la grêle ou une pluie soudaine refroidit l’ air extérieur, qui coule sur nos murs lorsqu’après un
nt, à savoir, que l’objet qui se couvre de rosée est plus froid que l’ air qui le touche. Cela arrive-t-il aussi dans le cas
rne ? Est-ce un fait que l’objet baigné de rosée est plus froid que l’ air  ? Nous sommes tentés de répondre que non, car qui
es les fois qu’un objet se recouvre de rosée, il est plus froid que l’ air .28 Voilà une application complète de la méthode
la rosée sur une surface et la froideur de cette surface comparée à l’ air extérieur. Mais laquelle des deux est cause, et l
aisons varier autant que possible la substance seule, en exposant à l’ air les surfaces polies de différentes sortes. Cela f
orps de résister au passage de la chaleur.” Mais si nous exposons à l’ air des surfaces rudes au lieu de surfaces polies, no
meilleurs vêtements, en empêchant la chaleur de passer de la peau à l’ air , ce qu’elles font en maintenant leur surface inté
se dépose doit, par ses seules propriétés, devenir plus froide que l’ air . Nous pouvons donc rendre compte de sa froideur,
ois connues que suit la vapeur aqueuse lorsqu’elle est diffuse dans l’ air ou dans tout autre gaz. On sait par l’expérience
rience directe que la quantité d’eau qui peut rester suspendue dans l’ air à l’état de vapeur est limitée pour chaque degré
là déductivement que, s’il y a déjà autant de vapeur suspendue dans l’ air que peut en contenir sa température présente, tou
ns déductivement, d’après les lois de la chaleur, que le contact de l’ air avec un corps plus froid que lui-même abaissera n
d que lui-même abaissera nécessairement la température de la couche d’ air immédiatement appliquée à sa surface, et par cons
exceptions, c’est-à-dire des cas où, ce corps étant plus froid que l’ air , il ne se dépose pourtant point de rosée : car el
rosée : car elle montre qu’il en sera nécessairement ainsi, lorsque l’ air sera si peu fourni de vapeur aqueuse, comparative
nsectes, ni la même disposition du sol, ni les mêmes révolutions de l’ air , ni peut-être aucune de ces formes de l’être. Il
aux, et leurs corolles tremblaient et luisaient au souffle léger de l’ air . Les jets d’eau murmuraient dans les grandes cour
u l’effet » (tome Ier, p. 396). 23. Prenons un oiseau qui est dans l’ air et respire ; plongeons-le dans l’acide carbonique
, l’immersion dans l’acide carbonique substituée à l’immersion dans l’ air . On en conclut que cette circonstance est un des
spontaneous appearance of moisture on substances exposed in the open air when no rain or visible wet is falling.” 28. "N
on the inside of windows when sudden rain or hail chills the external air  ; that which runs down our walls when, after a lo
n one point, the coldness of the object dewed, in comparison with the air in contact with it.” But there still remains the
in this case ? “Is it a fact that the object dewed is colder than the air  ? Certainly not, one would at first be inclined t
affirmative. Whenever an object contracts dew, it is colder than the air .” 29. Here then is a complete application of th
surface, and the coldness of that surface compared with the external air . But which of these is cause, and which effect ?
thing or for impeding the free passage of heat from the skin into the air , so as to allow their outer surfaces to be very c
s, would, if exposed in the night, become colder than the surrounding air . The coldness therefore, being accounted for inde
deduction from the known laws of aqueous vapour when diffused through air or any other gas ; and though we have not yet com
deductively, that if there is already as much vapour suspended as the air will contain at its existing temperature, any low
, we know deductively, from the laws of heat, that the contact of the air with a body colder than itself, will necessary lo
r than itself, will necessary lower the temperature of the stratum of air immediately applied to its surface ; and will the
phenomenon, the cases in which, although the body is colder than the air , yet no dew is deposited ; by shewing that this w
eposited ; by shewing that this will necessarily be the case when the air is so under-supplied with aqueous vapour, compara
es some temperature (more or less inferior to that of the surrounding air , according to its hygrometric condition), at whic
us. The sun, the earth, and planets, with their varions constituents, air , water, and the other distinguishable substances,
10 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »
e leur effigie à la postérité. Fritz avait avec chacun d’eux un grand air de ressemblance, c’est-à-dire les yeux bleus, le
até, le menton rond frappé d’une fossette, la bouche bien fendue et l’ air content de vivre. Enfin, à droite, contre le mur,
ie. En se livrant à cette occupation, sa bonne grosse figure avait un air de recueillement inexprimable, ses lèvres se serr
magnifique brochet à la gelée, la gueule pleine de persil, avec quel air de recueillement les autres vous regardent ! Puis
l, la tête baissée, toute honteuse. Tous les amis la regardaient d’un air d’admiration, et Kobus parut comme surpris de la
me le café, monsieur Kobus. » Le vieux rebbe regardait la petite d’un air tendre et paternel ; il voulut sucrer lui-même so
voix basse. Et le vieux rebbe se redressa content, la regardant d’un air tendre tremper ses lèvres roses dans la tasse. To
comme un parfum des champs, une bonne odeur de printemps et de grand air , quelque chose de riant et de doux, comme le babi
saute de plaisir, si tes yeux brillent, et si tu te mets à chanter l’ air des Trois houzards, comme il le chantait pour te
avid, dit-il ; mais je ne peux pas me marier, puisque j’aime le grand air et que mes petits pourraient mourir sur la route.
encore. — Tu te marieras ! s’écria le vieux rebbe, en nasillant d’un air ironique ; tu te marieras ! — Je parierais bien q
de la petite Sûzel. Il monte le col des genêts, et voit passer dans l’ air bleu un couple de tourterelles que l’amour porte
les jambes plus dégourdies et meilleur appétit ; cela vient du grand air . Quand je retournerai là-bas, je vais avoir une m
t ainsi, fraîche et souriante, ses grands yeux bleus écarquillés d’un air naïf, et sa petite bouche entr’ouverte laissant a
s sur l’article du mariage : Avant de répondre, David Sichel prit un air grave : « Kobus, dit-il, je me rappelle une vieil
n lui-même. Et comme ils se séparaient : « Écoute, Kobus, fit-il d’un air fin, tu n’as pas voulu des femmes que je t’ai pré
obus, posché-isroel ! » Il haussa les épaules, joignit les mains d’un air de pitié et s’en alla. « David, criait Sourlé dan
ets donc la table ! » Mais le vieux rebbe, ses yeux fins plissés d’un air ironique, suivit Fritz du regard jusque hors la p
ux, et bien d’autres choses encore. Il s’assit, essaya quelques vieux airs et joua le Troubadour et l’antique romance du Cro
erture de la Vestale, et puis de vieilles romances d’amour, de petits airs gais, mais toujours de l’amour : l’amour qui rit
d’un ton lamentable, en se penchant au dos de sa chaise, le nez en l’ air , et en se balançant comme un malheureux : « Donn
naturel, toute sa force et toute sa vie. » Christel le regardait d’un air joyeux. « Vous aimez bien les cerises ? fit-il. —
ses grosses bottes remontant au-dessus des genoux, qui regardait en l’ air en claquant du fouet à tour de bras. « En route !
nt à fumer renversés sur leur siége, les jambes croisées, le nez en l’ air et le bras arrondi derrière la tête. Katel parais
nt que le vieux postillon embouchait son cornet et faisait retentir l’ air de ses fanfares. Katel, sur le seuil, les suivit
es, faisaient le tour de la baraque au pied de la rampe, agitant d’un air joyeux leurs martinets de rubans, pour faire recu
le et des yeux perçants, laquelle se leva toute droite et sortit d’un air majestueux. Il aimait ce genre de femmes ; c’étai
itz prit Sûzel à la taille du bras gauche, et lui tenant la main en l’ air , à l’ancienne mode galante du dix-huitième siècle
tôt que ce serait quelque chose d’étrange ; la valse des Esprits de l’ air , le soir, quand on ne voit plus au loin sur la pl
lons, sa valse commença rapide, folle, étincelante : les Esprits de l’ air se mirent en route, entraînant Fritz et Sûzel, Hâ
ure de traits rapides et joyeux comme de cris d’hirondelles fendant l’ air  ; car si l’inspiration vient du ciel et ne connaî
se balançant et frappant du talon, la contemplait de bas en haut d’un air d’admiration profonde ; elle, avec son grand nez,
faisaient l’admiration universelle, à cause de leur grâce et de leur air bienheureux. Ils n’étaient plus sur la terre, ils
ar s’apaiser, on entendit avec satisfaction la valse des Esprits de l’ air reprendre le dessus, comme le chant du rossignol
ux baissés, les joues rouges ; et le père Christel, la regardant d’un air heureux, lui demanda : « Mais Sûzel, qui donc t’a
11 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »
us et aux anges, fille du ciel, trésor à part, capable de suivre en l’ air les phalanges célestes, lumière faible et tendre
les canards passent devant la porte en dandinant leur gros ventre, l’ air curieux et content ; ils vont le long des murs, c
sautille en dressant sa petite tête hardie, et picote, le grain d’un air coquet et délibéré, vous faisait penser aux ébats
ruisselle sur les feuillages qui vont se flétrir ; enveloppés dans l’ air brumeux, comme dans un linceul, ils semblent pleu
nt flatteur, sans rien demander ouvertement comme le chien, mais d’un air à la fois patelin et réservé.118 Sitôt qu’elle t
iracle. Pour s’en faire une idée, il faut l’avoir vu se promener d’un air aisé, sans rien remuer, sur une table encombrée d
pas ni dire un mot. Sa mine farouche et son poil terne lui donnent l’ air d’un misanthrope ; il est digne de tout point de
nces. Il parle à l’aigle, comme ferait un homme de l’opposition, d’un air aigre, avec les sentences maussades et le ton tri
faits et jolis par-dessus tous leurs compagnons. »123 « Rechigné, un air triste, une voix de mégère », il a le défaut qui
la tête un morceau de chair ; Une sorte de bras dont il s’élève en l’ air .     Comme pour prendre sa volée ;     La queue
lion est un roi ; cette comparaison prise à la volée nous montrera un air de tête, un geste expressif ; mais passez vite ;
. » — Qui a mieux connu le vol de l’hirondelle, caracolant, frisant l’ air et les eaux, attentive à sa proie, happant mouche
isant l’air et les eaux, attentive à sa proie, happant mouches dans l’ air  ? »128 Qui a mieux peint ce nid d’oisillons glou
ec la tortue en commis-voyageurs. Aussi ont-ils le regard narquois, l’ air joyeux et la démarche goguenarde qui convient au
et se croit un personnage ; c’est qu’avec ses longues oreilles et son air solennel d’âne manqué, il a la mine d’un présiden
en perdra pas un coup de dent. Sa physionomie est assez sotte, et son air étonné ; aussi, pour en faire un personnage humai
r de sa femelle, baisser et relever tout à tour son col flexible d’un air suppliant et tendre, attacher longuement sur elle
immobile sur la terre froide et fangeuse jusqu’à ce qu’il ait tété, l’ air résigné, regardant vaguement devant elle. La Font
souffle fécond du zéphyr délivré est dans sa force, les oiseaux de l’ air , les premiers, ô déesse, annoncent ta venue, le c
i. 128. Progné me vient enlever les morceaux, Caracolant, frisant l’ air et les eaux … La soeur de Philomèle, attentive à
omèle, attentive à sa proie, Malgré le bestion happait mouches dans l’ air , Pour ses petits, pour elle, impitoyable joie, Qu
12 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 3, de la musique organique ou instrumentale » pp. 42-53
t faire marcher les troupes en avant, les instrumens ne jouent pas un air du même caractere que celui qu’ils jouent, lorsqu
ctere que celui qu’ils jouent, lorsqu’il faut qu’elles se retirent. L’ air que sonnent nos instrumens militaires, quand il f
nent ensemble. Les romains sur tout se piquoient d’exceller dans les airs militaires. Quintilien après avoir dit qu’on fai
larme imprevûë, étoit le théatre de la ville, il y fit sonner le même air que les romains faisoient sonner pour s’assembler
’est Macrobe qui parle, qu’on fait jouër aux instrumens militaires un air propre à rechauffer le courage, lorsqu’il faut al
e, lorsqu’il faut aller à la charge, au lieu qu’on leur fait jouër un air d’un caractere opposé, lorsqu’il faut faire une r
sur les maladies, sont rares, et qu’il seroit ridicule d’ordonner des airs et des chansons, comme on ordonne les purgations
13 (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »
Qu’est-ce qu’une cause ? Quand Mill dit que le contact du fer et de l’ air humide produit la rouille, ou que la chaleur dila
lons dire simplement que toujours, partout, le contact du fer et de l’ air humide sera suivi par l’apparition de la rouille,
t l’apparition spontanée d’une moiteur sur des corps exposés en plein air , quand il ne tombe point de pluie ni d’humidité v
intérieur des vitres quand la grêle ou une pluie soudaine refroidit l’ air extérieur, qui coule sur nos murs lorsqu’après un
int, à savoir que l’objet qui se couvre de rosée est plus froid que l’ air qui le touche. Cela arrive-t-il aussi dans le cas
rne ? Est-ce un fait que l’objet baigné de rosée est plus froid que l’ air  ? Nous sommes tentés de répondre que non, car qui
la rosée sur une surface et la froideur de cette surface comparée à l’ air extérieur. Mais laquelle des deux est cause, et l
aisons varier autant que possible la substance seule, en exposant à l’ air les surfaces polies de différentes sortes. Cela f
s de résister au passage de la chaleur. » « Mais si nous exposons à l’ air des surfaces rudes au lieu de surfaces polies, no
meilleurs vêtements, en empêchant la chaleur de passer de la peau à l’ air , ce qu’elles font en maintenant leur surface inté
se dépose doit, par ses seules propriétés, devenir plus froide que l’ air . Nous pouvons donc rendre compte de sa froideur,
ois connues que suit la vapeur aqueuse lorsqu’elle est diffuse dans l’ air ou dans tout autre gaz. On sait par l’expérience
rience directe que la quantité d’eau qui peut rester suspendue dans l’ air à l’état de vapeur est limitée pour chaque degré
là déductivement que, s’il y a déjà autant de vapeur suspendue dans l’ air que peut en contenir sa température présente, tou
ns déductivement, d’après les lois de la chaleur, que le contact de l’ air avec un corps plus froid que lui-même abaissera n
d que lui-même abaissera nécessairement la température de la couche d’ air immédiatement appliquée à sa surface, et par cons
exceptions, c’est-à-dire des cas où, ce corps étant plus froid que l’ air , il ne se dépose pourtant point de rosée : car el
rosée : car elle montre qu’il en sera nécessairement ainsi, lorsque l’ air sera si peu fourni de vapeur aqueuse, comparative
nsectes, ni la même disposition du sol, ni les mêmes révolutions de l’ air , ni peut-être aucune de ces formes de l’être. Il
aux, et leurs corolles tremblaient et luisaient au souffle léger de l’ air . Les jets d’eau murmuraient dans les grandes cour
ou l’effet. » (T. I, p. 396.) 1494. Prenons un oiseau qui est dans l’ air et respire ; plongeons-le dans l’acide carbonique
, l’immersion dans l’acide carbonique substituée à l’immersion dans l’ air . On en conclut que cette circonstance est un des
spontaneous appearance of moisture on substances exposed in the open air when no rain or visible wet is falling. 1499. “N
on the inside of windows when sudden rain or hail chills the external air  ; that which runs down our walls when, after a lo
in one point, the coldness of the object dewed in comparison with the air in contact with it.” But there still remains the
in this case ? “Is it a fact that the object dewed is colder than the air  ? Certainly not, one would at first be inclined t
affirmative. Whenever an object contracts dew, it is colder than the air .” 1500. Here then is a complete application of t
surface, and the coldness of that surface compared with the external air . But which of these is cause, and which effect ?
thing or for impeding the free passage of heat from the skin into the air , so as to allow their outer surfaces to be very c
s, would, if exposed in the night, become colder than the surrounding air . The coldness therefore, being accounted for inde
deduction from the known laws of aqueous vapour when diffused through air or any other gas ; and though we have not yet com
deductively, that if there is already as much vapour suspended as the air will contain at its existing temperature, any low
, we know deductively, from the laws of heat, that the contact of the air with a body colder than itself, will necessarily
than itself, will necessarily lower the temperature of the stratum of air immediately applied to its surface ; and will the
phenomenon, the cases in which, although the body is colder than the air , yet no dew is deposited ; by showing that this w
eposited ; by showing that this will necessarily be the case when the air is so undersupplied with aqueous vapour, comparat
es some temperature (more or less inferior to that of the surrounding air , according to its hygrometric condition), at whic
us. The sun, the earth, and planets, with their various constituents, air , water, and the other distinguishable substances,
14 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488
re à canon, qui a donné lieu à tant d’observations sur la nature de l’ air , ni plusieurs autres inventions dont on ne connoî
Ces quatre découvertes, sçavoir, la connoissance de la pesanteur de l’ air , la boussole, l’imprimerie et les lunettes d’appr
ué à enrichir les sciences naturelles, est celle de la pesanteur de l’ air . Cette découverte épargne à nos philosophes toute
t, en attribuant à l’horreur du vuide les effets de la pesanteur de l’ air . Elle a donné lieu encore à l’invention des barom
trumens ou machines qui font leur effet en vertu de la pesanteur de l’ air , et qui ont mis en évidence un si grand nombre de
ne s’avisoit d’expliquer encore ces expériences par la pesanteur de l’ air . C’est une preuve incontestable qu’on n’a point é
onnoissance aux philosophes, et même ils avoient si peu imaginé que l’ air fut pesant, que, pour ainsi dire, ils ont manié l
ant, que, pour ainsi dire, ils ont manié long-temps la pesanteur de l’ air sans la comprendre. La verité s’est présentée à e
que Monsieur Pascal n’eut connoissance de l’idée de la pesanteur de l’ air , qui étoit enfin venuë à Toricelli à force de man
aitez de l’équilibre des liqueurs et de la pesanteur de la masse de l’ air , qui depuis ont été imprimez plusieurs fois. Dans
ferens changemens que les variations du temps apportent au poids de l’ air . Les rarefactions de l’air, ont donné encore des
ariations du temps apportent au poids de l’air. Les rarefactions de l’ air , ont donné encore des vûës sur les rarefactions d
moins jusqu’aux expériences qui ont fait découvrir la pesanteur de l’ air . En verité, la part que le raisonnement peut avoi
15 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
r une sève rouge appelée sang, puisée dans ce réservoir commun appelé air . Vivre veut dire, si vous l’aimez mieux, voir env
g ! Demandez-le au mineur qui renonce même au soleil des cieux et à l’ air des vivants pour creuser éternellement, comme la
ait pire que le bienfait. À peine avez-vous respiré quelques vagues d’ air respirable qu’on appelle vie, à peine avez-vous p
maladie de l’intelligence ! le doute, cette nuit qui n’est pas dans l’ air , mais dans l’œil ! le doute, cette irrémédiable c
ndant que l’ombre nocturne possède la terre. Milton est le poète de l’ air  ; il y plonge avec sa pensée d’aveugle comme l’oi
traverser la mer, pour aller tremper ma pensée dans d’autres vagues d’ air que celles où nous respirons dans notre petite Eu
s dans notre petite Europe. J’ai toujours été convaincu que changer d’ air c’était changer d’âme ; que changer de point de v
une certaine proportion, est aussi nécessaire à l’intelligence que l’ air . Qui est-ce qui n’a pas expérimenté qu’au retour
ur d’un voyage de long cours, ou même d’une simple promenade au grand air et sous le ciel, on ne rapportait pas à sa demeur
ion exclusive d’une profession ou d’une occupation unique, manquant d’ air dans la poitrine, de mouvement dans les pieds, d’
’importateur en Europe ; mais, au lieu de couver ses vérités en plein air , il les a couvées dans l’isolement des autres idé
re. Le fabricant s’est fait thaumaturge. Son comptoir, fermé au grand air , s’est peuplé de visions. Il a promis à l’homme h
et jusqu’aux éléments immuables de la création : la terre, l’océan, l’ air , l’eau, le feu, les planètes mêmes, ces écrins éc
liothèques, dans les comptoirs, dans les laboratoires fermés au grand air . Étrange phénomène ! partout où manque l’espace m
brise du dehors, qui passe, chante et pleure ; Langue sans mots de l’ air , dont seul je sais le sens, Dont aucun verbe huma
lore, L’obscurité renvoie un reflet à l’aurore ; Sous cette pourpre d’ air , qui pleut du firmament, Le sable s’illumine en m
; C’est qu’en voguant au large, au gré des solitudes, On y respire un air vierge des multitudes ! C’est que l’esprit y plan
! Non, ce n’est plus en lui l’homme de ses habits, C’est l’homme de l’ air vierge et de tous les pays. En quittant le rivage
espoir en avant, sans retour en arrière, Respirant à plein souffle un air illimité, De son isolement se fait sa volupté. La
16 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239
uvai ces oiseaux extrêmement abondants, et en plein chant, bien que l’ air fût toujours très froid, et même que des glaçons
d’un aigle à tête blanche ; et leurs mouvements gracieux, au sein des airs , emportaient ma pensée bien loin au-dessus d’eux,
de fleurs ; mais la terre était encore couverte de neige, et, dans l’ air , on sentait toujours le souffle glacial de l’hive
ent saluées par leurs cris joyeux, et je les vis qui traversaient les airs de côté et d’autre, donnant la chasse à quelques
leurs ailes, les battements de leur queue, leur crête redressée, leur air propret, tout indiquait que la fatigue était oubl
ur revenir bientôt avec un insecte qu’elle prenait de son bec avec un air de reconnaissance. Environ vers trois heures de l
’envola suivie de son époux attentif, et prit son essor haut dans les airs , en accomplissant des évolutions bien plus curieu
er de la nourriture, ou bien, perché dans le voisinage, remplissait l’ air de notes bruyantes. Quelquefois j’étendais ma mai
ement forts, et n’oublièrent pas de faire de longues sorties en plein air , sur toute l’étendue de la crique et des campagne
rement sans l’atteindre. Quand il s’arrête sur la branche, c’est d’un air fier et résolu ; il se redresse à la manière des
ent, les couronnent, retombent en festons. Un parfum éthéré embaume l’ air  ; partout des fleurs, des grappes mûrissantes, de
e de côté tout soupçon. La venaison et les pommes de terre avaient un air bien tentant, et j’étais dans une position à trou
ingulière. Si vous regardez les hirondelles tandis qu’elles sont en l’ air , vous les voyez tournoyer par bandes autour de la
ors comme nager tous les deux, les ailes immobiles, glissant dans les airs avec un petit gazouillement aigu, et la femelle n
moi. Instinctivement je fis un bond de côté ; mais en regardant en l’ air , quel ne fut pas mon étonnement de le voir debout
is, nous étant laissés glisser en bas, nous nous retrouvâmes en plein air . Une chose remarquable, c’est que, pendant notre
etour, et son souffle printanier nous ramenait le peuple vagabond des airs . Les hirondelles aussi revinrent à leur arbre, et
a nuit ; ils s’attroupèrent, passant et repassant devant l’arbre d’un air tout dérouté ; plusieurs déjà commençaient à s’en
tion. Il va partir. Le cygne vient, comme un vaisseau flottant dans l’ air  ; son col d’une blancheur de neige, étendu en ava
nt ; mais l’aigle prévoit la ruse ; il force sa proie à rester dans l’ air , en se tenant sans relâche au-dessous d’elle, et
nir eux et leurs petits. À mesure qu’un débris de l’arbre vole dans l’ air , sous le bec de l’un d’eux, l’autre le félicite p
17 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »
s.… relativement à Théodore, dit Arcadi Pavlitch, à demi-voix et d’un air parfaitement dégagé. — Vous allez être obéi, répo
de ces rustiques équipages, dont les cahots les faisaient sauter en l’ air à tout moment ; ils revenaient du travail et chan
sur le seuil des portes, baissaient la tête, levaient les pieds en l’ air et se trouvaient très-expéditivement transportés
le. Les réponses du starosta étaient satisfaisantes, mais il avait un air gauche et embarrassé : on eût dit qu’il agrafait
l est déjà couché, mais il ne fait pas encore sombre dans le bois ; l’ air y est pur et transparent ; les oiseaux gazouillen
à leur tour ; le ciel jusqu’alors empourpré bleuit de plus en plus. L’ air s’imprègne des suaves parfums que les bois exhale
murmurant. La chaleur jusqu’alors étouffante tomba soudainement, et l’ air devint froid et humide ; les ombres épaississaien
la fuite avec un bourgeois qui passait, — me dit-il en souriant d’un air farouche. À ces mots la petite fille baissa les y
t par misère… Relâche-moi. — Je vous connais, — dit le forestier d’un air sombre. — Toute votre commune est taillée sur le
ns du soleil dont les rayons obliques glissaient sur l’herbe pâlie. L’ air était d’une sonorité surprenante ; on entendait d
me surveiller, je fumerai une pipe ! — Et ici il cligna les yeux d’un air de malice. — Dieu merci, j’ai assez vécu ; j’ai c
essa de lui donner le crucifix à baiser. La brave dame se recula d’un air mécontent. — Tu te hâtes trop, mon petit père, — 
diable m’emporte, c’est vraiment bien ! — et il cracha par terre d’un air décidé. — Ah ! frère ! tu nous as fait plaisir, —
its. — Tu chantes bien, frère, très-bien, dit Nikolaï Ivanovitch d’un air aimable. — À ton tour Iachka, et surtout n’aie po
bes commençaient à faiblir ; il levait de temps en temps la main d’un air résolu et avec un sourire hébété. Malgré tous ses
a vue traverse, comme une flèche, le fluide lumineux répandu dans les airs , et on découvre distinctement les objets les plus
dé de la chaleur embaumée de la nuit qui s’y trouvait emprisonnée ; l’ air est imprégné de la fraîche amertume de l’absinthe
eil ; il fait encore frais, mais on pressent déjà l’ardeur du jour. L’ air est tellement embaumé que vous en éprouvez une so
heure, deux heures se passent… Le ciel est plus foncé à ses bords : l’ air est immobile et comme embrasé. — Frère, où peut-o
r du soleil. Mais qu’est-ce ? Un vent subit passe sur la campagne ; l’ air semble s’ébranler ; ne serait-ce point le tonnerr
end à l’horizon une teinte de plomb. Est-ce la chaleur qui épaissit l’ air , ou bien un orage qui se prépare ? Voilà qu’un éc
a grange. Ah ! comme tout étincelle gaiement autour de vous ! comme l’ air est frais et limpide ! comme elle est douce l’ode
ciel comme un vaste incendie. Le soleil se couche. Autour de vous, l’ air paraît transparent comme le cristal : mais dans l
t de verdure ; de grosses mouches jaunes se tiennent immobiles dans l’ air et disparaissent subitement ; des moucherons s’ag
duquel des pigeons de toutes couleurs tournoient rapidement dans les airs … Les jours brumeux d’été ont aussi leurs beautés,
stingue au milieu de la vapeur qui est uniformément répandue dans les airs … Vous la prenez pour un rideau de bois ; vous app
es ! Et en hiver, la chasse au lièvre sur les monticules de neige ! L’ air que l’on respire est glacial, l’éclat de la surfa
18 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265
qui assiste au jugement de Suzanne, et qu’on ne reconnoît point à son air de tête ou à ses traits pour être la soeur ou la
emblance poëtique demande que le peintre donne à ses personnages leur air de tête connu, soit que cet air de tête nous ait
peintre donne à ses personnages leur air de tête connu, soit que cet air de tête nous ait été transmis par des médailles,
d’accord par une convention tacite de le répresenter avec un certain air de tête et une certaine taille qui sont devenus p
que les philosophes illustres de l’antiquité avoient aussi chacun son air de tête, sa figure et son geste qui lui étoient p
19 (1761) Salon de 1761 « Récapitulation » pp. 165-170
e pleine d’eau, et sur le bord de la terrine, un poussin, le bec en l’ air , pour laisser descendre dans son jabot l’eau qu’i
couleur, en manteau et en rabat, le chapeau sur la tête. Il a bien l’ air un peu matois et chicanier, comme il convient à u
ans, en cheveux gris, un mouchoir tortillé autour de son col. Il a un air de bonhomie qui plaît. Les bras étendus vers son
celle du paralytique, ou du moins ce sont trois frères avec un grand air de famille. Autre défaut. Cette sœur aînée, est-c
e sort de sa maîtresse. Si c’est un enfant de la maison, pourquoi cet air ignoble, pourquoi ce négligé ? Contente ou mécont
20 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448
alena, et lui dit à voix basse quelques mots à l’oreille avec un faux air de bonté : — Peut-être, lui dit-il, y aurait-il e
s, il s’approcha, avec un geste désespéré et pitoyable, les bras en l’ air , de l’entaille déjà profonde de l’arbre, et, tout
’écriai-je, en même temps que sa tante Magdalena levait les bras en l’ air pour s’étonner et se désespérer. La jeune fille f
on l’allume. Le crépuscule, qui commençait à tomber et à assombrir l’ air dans la cabane, la vêtissait d’une brume de Rembr
du chalumeau de la zampogna, à chercher à l’envi l’un de l’autre des airs nouveaux dans l’outre du vent qui s’enflait et se
j’entendais déjà les cloches et les bruits formidables monter dans l’ air avec le soleil du matin. Oh ! que j’avais peur, m
me sentis inspirée de tomber à genoux devant elle et de lui jouer un air de montagne, afin de l’attendrir sur mon sort, ma
avec les doigts les trous de la flûte, et je commençai à jouer un des airs les plus amoureux et les plus dévots que nous avi
moi, un beau soir d’été, au bord de l’eau, sous la grotte du pré. Cet air coulait des lèvres et du hautbois comme l’eau cou
à perte de voix, l’idée de ce refrain vague et fou à la fin de notre air d’amour et de dévotion, près des cascades. Notre
pleurer au commencement, et ça fait presque rire à la fin ; c’est un air d’enfants qui ne peuvent pas tenir leur sérieux j
du matin. CXLII Eh bien ! monsieur, ce fut pourtant le premier air que je me sentis inspirée de jouer devant la Mado
out en jouant, il me semble que je serais flattée et attendrie par un air . J’y mêlais des soupirs et des paroles tout bas d
tout bas dans mon cœur, tout en jouant ; cela allait bien tant que l’ air du couplet était sérieux, dévot et tendre comme m
21 (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre I. L’esprit gaulois »
tez le pays à demi allemand qui n’est à nous que depuis un siècle. Un air nouveau moins froid vous souffle aux joues ; le c
changement de paysage me frappa. Plus de grandeur ni de puissance ; l’ air sauvage ou triste s’efface ; la monotonie et la p
 ; tout y était sur un petit modèle, en proportions commodes, avec un air de finesse et d’agrément. Les montagnes étaient d
euples européens, tous sortis d’une même souche, le prouvent assez. L’ air et les aliments font le corps à la longue ; le cl
plus nombreuses. Imaginez le paysan qui vit toute la journée en plein air , qui n’est point, comme nous, séparé de la nature
pres aux sensations violentes. Le profond rajeunissement des êtres, l’ air tiède du printemps qui renouvelle et ébranle tout
c’est l’âne, par exemple, qu’on appelle l’archiprêtre, à cause de son air grave et de sa soutane feutrée, et qui, gravement
22 (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »
i n’est bien que si on ne le professe pas, et que si l’on en use d’un air d’aisance et de naturel. Sa politesse est compass
au traité. Le chevalier de Méré a été, à son heure, un maître de bel air et d’agrément, et il a laissé des traités. Il ne
ne déplaisait pas au chevalier ; il en tenait lui-même, et, sous ses airs d’homme du monde, il avait du collet-monté , com
lier avec bien du ménagement quand il a dit : « J’ai presque ri des airs que M. le chevalier de Méré s’est donnés dans sa
rite, et qui ne songeoient qu’à bien vivre et qu’à se produire de bon air . » Et ce mot de fainéants n’a rien de défavorable
inaire, un honnête homme dans sa fleur. On confond quelquefois le bon air avec l’agrément ; il y a pourtant beaucoup de dif
ir avec l’agrément ; il y a pourtant beaucoup de différence. « Le bon air , dit le chevalier, se montre d’abord, il est plus
nt ; il va plus droit au cœur, et par des voies plus secrètes. Le bon air donne plus d’admiration, et l’agrément plus d’amo
gens qui ne sont pas encore faits, pour l’ordinaire n’ont pas le bon air , ni même de certains agréments de maître. » Le ch
u’il y ait dans le ton dont il disserte de ces fameux Romains un faux air de Clélie, il s’y trouve une connaissance inconte
Desalleurs, de ces contemporains de la jeunesse de Voltaire. Sous les airs réguliers du grand règne, si l’on sait y lire et
vrais épicuriens, ceux qui sont allés une fois au fond, m’ont bien l’ air de vivre tels jusqu’au bout et de mourir tels, sa
x, que je fus toute la nuit sans dormir. Son visage et sa taille, son air à marcher et sa mine enjouée avec un sourire flat
ne s’y attendoit plus, elle parut, et nous la vîmes poindre avec cet air fin et brillant que vous savez et qui plaît toujo
juger. L’autre se couvroit de temps en temps de son manchon, et, d’un air modeste et même timide en apparence, faisoit semb
ans ce qu’il rapporte : « Il y a, dit La Rochefoucauld, des tons, des airs , des manières qui font tout ce qu’il y a d’agréab
pu vous le refuser… Et peut-être qu’il seroit encore de plus mauvais air de vous manquer de parole que de ne vous rien dir
le vertu se confie en elle-même, elle se montre sans artifice et d’un air simple et naturel, comme celle de Socrate. Mais l
en moins que le Sauveur du monde. Le chevalier vieillissant, avec ses airs solennels, n’est plus qu’une ruine, le monument s
23 (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360
nisme, moitié sensuel, moitié intellectuel, une légère commotion de l’ air devient-elle un son, comme si l’air était un cris
ectuel, une légère commotion de l’air devient-elle un son, comme si l’ air était un cristal sonore, frappé à une de ses extr
térielle est-elle remuée par cette commotion purement matérielle de l’ air  ? Comment l’artiste communique-t-il à cet air imm
urement matérielle de l’air ? Comment l’artiste communique-t-il à cet air immobile et muet les idées, les sentiments, les p
sentiments, les passions de son âme en langage de son, et comment cet air immobile et mort tout à l’heure communique-t-il à
s d’un palais, quelques faibles échos de ces concerts que la terre, l’ air , les eaux et les feux donnent à leur Auteur. C’es
ations mélodieuses qui parcourent en un instant toutes les notes de l’ air , et qui font rendre à l’âme, par consonance, tout
poils sous ma main ? Qui ne sait combien les serpents, sensibles aux airs de la flûte, s’approchent en rampant du joueur de
armonies de tous les sons rendus par ses éléments. Le son rendu par l’ air est donc l’élément fondamental de toute musique ;
t-il, n’est que labeur et tourments ; l’homme est une bulle gonflée d’ air  ; ne jouir jamais, recommencer toujours ! toujour
tes côtés ; prends ce que les dieux t’envoient ! « La foule remplit l’ air de ses acclamations. L’amour fut couronné, mais c
ange la vengeance qu’elle réclame. Vois comme ces ombres agitent en l’ air leurs torches en montrant du doigt les palais des
Tout ce qui se chantait par une voix seule et devait ressembler à un air était vide et froid, misérable ; mais les chœurs
à Milan, à savoir que, contre tous les usages de la première sera, un air de la prima donna a été répété, tandis que d’habi
on n’appelle jamais fuora ; et, en second lieu, que presque tous les airs , sauf quelques airs delle vecchine parti , ont é
fuora ; et, en second lieu, que presque tous les airs, sauf quelques airs delle vecchine parti , ont été couverts d’extrao
Evviva il maestro ! Evviva il maestrino  ! « Le 27, on a répété deux airs de la prima donna, et, comme c’était jeudi, qu’on
s. « Salzbourg, 16 février 1778. « J’ai reçu votre lettre du 7 et l’ air français qu’elle contenait. Ce morceau de musique
e clavecin, des quatuors de violon, des symphonies, puis un recueil d’ airs français avec accompagnement de clavecin, comme c
24 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400
résonnaient de temps en temps, annonçaient l’approche du printemps. L’ air était doux et agréable comme en été ; un souffle
u frais dans cette chambre, nous allâmes chercher la chaleur en plein air . En nous promenant sous le soleil de midi dans l’
nt toute son attention, et il ne va pas au même instant regarder en l’ air pour voir se former un joli nuage. — Ainsi, dis-j
le jardin de sa maison de campagne. La soirée était calme et douce, l’ air un peu lourd, et l’on voyait de grands nuages se
mann, dit madame de Goethe, à un thé dans le parc, vous êtes en plein air , par conséquent dans votre élément. — Au contrair
je tendis l’arc. — Sur quoi tirerez-vous ? dit Goethe. — D’abord en l’ air , il me semble. — Eh bien, allez ! Je lançai ma fl
lez ! Je lançai ma flèche vers les nuages lumineux, dans le bleu de l’ air . La flèche monta droit, et en retombant, se ficha
xcessivement curieux. — Un roman chinois ! dis-je, cela doit avoir un air bien étrange. — Pas autant qu’on le croirait. Ces
ntouré de grands arbres, il se dirigera toujours vers le haut, vers l’ air libre et la lumière. Il ne poussera sur ses côtés
siècle doivent dépérir et tomber. Lorsqu’il sent enfin sa cime dans l’ air libre, il s’arrête content, et puis commence à s’
oser sur les buissons. L’alouette des champs ainsi que l’alouette des airs monte vers le ciel, redescend vers la terre ; en
la cime des grands arbres ; elle s’élance de là en chantant dans les airs , puis redescend sur la cime. Il y a aussi une aut
haleur. Si on les suspend près du poêle, ils dépérissent par manque d’ air nourrissant ; si on les met près de la fenêtre, i
’est une augmentation de vie, qui se passe très heureusement en plein air sans la moindre fatigue, et qui réussit aussi trè
est qu’on le nourrit mal, que son eau est mauvaise, ou qu’il manque d’ air . S’il n’a pas dans la chambre assez de force pour
n’a pas dans la chambre assez de force pour muer, qu’on le mette à l’ air frais, il muera très bien. Un oiseau libre mue sa
e en faisant arrêter ; voyons encore si un petit déjeuner dans ce bon air nous fera plaisir ! » Frédéric disposa le déjeune
e j’étais alors ; mais pour cette vieille terre, elle tient bon, et l’ air , l’eau, le sol, tout cela est resté comme autrefo
s montrer la mansarde que Schiller a habitée. » Le déjeuner, dans cet air pur et à cette heureuse place, nous parut excelle
25 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230
de l’homme, qui est l’âme, les poètes théologiens la placèrent dans l’ air , chez les Latins anima ; l’air fut pour eux le vé
poètes théologiens la placèrent dans l’air, chez les Latins anima ; l’ air fut pour eux le véhicule de la vie, d’où les Lati
re, emittere, expirer ; ensuite les physiciens placèrent aussi dans l’ air l’âme du monde. C’est encore une expression juste
ns le sang et dans les veines. L’æther serait le véhicule d’animus, l’ air celui d’anima ; le premier circulant avec toute l
me on dirait haurire, puiser, parce que les oreilles semblent boire l’ air , renvoyé par les corps qu’il frappe. Ils disaient
26 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247
res. Il est à la campagne, aux beaux jours d’été, des bruits dans les airs , que Maurice appelait les bruits de la nature ; i
’ils sont beaux ces bruits de la nature, ces bruits répandus dans les airs , qui se lèvent avec le soleil et le suivent, qui
t, après quelques mois, à l’emmener de Paris, dont elle lui croyait l’ air contraire et funeste. Elle en voulait au ciel de
urait vécu davantage, se serait guéri dans cette douce chaleur, car l’ air fait la vie. L’air de Paris l’a tué, je le crois 
e, se serait guéri dans cette douce chaleur, car l’air fait la vie. L’ air de Paris l’a tué, je le crois ; je le savais, et
ai tant souffert. » Guérin, ramené au Cayla déjà mourant, y respira l’ air natal, sourit au ciel bleu, retrouva ses impressi
10 avril (à Nevers)… Il fait beau ; on sent partout le soleil et un air de fleurs qui te feront du bien. Le printemps, la
rs : 24 avril. — Que tout est riant ! que le soleil a de vie ! que l’ air m’est doux et léger ! Une lettre, des nouvelles,
27 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 45, de la musique proprement dite » pp. 444-463
nous font entendre un bruit pareil au fracas que les vens font dans l’ air et au mugissement des flots, qui s’entrechoquent
a par l’action d’une tragédie. Nous-mêmes ne sentons-nous pas que ces airs font sur nous l’impression que le musicien a eu l
nsi plus propres à l’application. Pour le dire en passant, le premier air dansant du prologue d’Amadis, celui qui vient apr
’Amadis, celui qui vient après la fin du sommeil, donne l’idée de ces airs , au son desquels les pithagoriciens achevoient de
enir à la symphonie de l’opera de Roland, qui nous donne une idée des airs , au son desquels les pytagoriciens se disposoient
ugissement de la terre quand Pluton sort des enfers, le siflement des airs , quand Apollon inspire la pythie, le bruit que fa
28 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444
cette situation suburbaine, il participe de trois côtés à la vue, à l’ air libre, à la solitude de la campagne. De toutes se
ut-il contenir, exprimer, remuer de telles ondes de sensations dans l’ air qu’il remplit de ses gémissements ou de ses hymne
crois que mes sœurs absentes T’ont dit là-bas leur secret, Et que les airs que tu chantes Sont tristes de leurs regrets. Ah
hère, et, devenu transparent comme l’éther, paraît aussi aérien que l’ air lui-même et aussi lumineux que la lumière. Voici
rait sous mes pieds l’abîme de l’espace, Tous mes sens, exaltés par l’ air pur des hauts lieux, Par cette solitude et cette
age L’ombre de Jéhovah qui passait dans l’orage, Et je croyais dans l’ air entendre en longs échos Sa voix, que la tempête e
, de qualité supérieure à la fade boisson de mes condisciples, par un air moins renfermé que celui des cours et des salles,
chés du matin, séchant en meules sur les revers des coteaux ; bains d’ air rafraîchissants ou attiédis qui rendaient à tous
ec l’insecte ailé ou avec la feuille flottante dans l’océan bleu de l’ air des montagnes circulant autour de moi. Ces impres
spoir d’aller bientôt nous-mêmes respirer librement dans ces allées l’ air du printemps, nous prédisposaient au plaisir. Nou
perpendiculairement sur la terre ou monteraient en pyramides dans les airs  ; l’instant d’après, l’atmosphère serait trop épa
sont des modulations languissantes quoique variées ; tantôt c’est un air un peu monotone comme celui de ces vieilles roman
joie. L’oiseau qui a perdu ses petits chante encore ; c’est encore l’ air du temps du bonheur qu’il redit, car il n’en sait
Homère des oiseaux gagne sa vie à chanter, et compose ses plus beaux airs après avoir perdu la vue. “Démodocus”, dit le poè
de près les hommes féroces, on trouve sous leurs feintes douceurs un air faux et dévorant, mille fois plus hideux que leur
s parents, il sort une seconde fois de sa couche, et ce jeune roi des airs , qui porte encore la couronne de l’enfance autour
29 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »
d’or et de velours, fier, cambré, les biceps roulants, jonglant d’un air inspiré avec des poignards et des boules de métal
ines, Leur sang qui m’a donné cet esprit mécréant, Cet amour du grand air et des courses lointaines, L’horreur de l’Idéal e
nes, et les buriots de blé ont bientôt fait de verser, la paille en l’ air et le grain pourri dans la glèbe. Aussi, quand le
sprit. Et, en effet, ses ouvrages ont souvent, je ne sais comment, un air d’insincérité. Si l’on n’était forcément renseign
te mêle la bonne nature à la vie de ses gueux, qui prennent ainsi des airs de faunes autant que de « mendigots ». Pour les «
par-dessus monts Et bois et mers et vents, et loin des esclavages. L’ air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons… Car i
ite on s’aperçoit qu’il y a dans cette sensualité une affectation, un air de défi aux bourgeois. L’amour que je sens, l’am
l’athéisme. On ne peut s’empêcher de sourire, après cela, des grands airs qu’il prend dans sa préface. « Je doute que beauc
30 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30
up de fouet. J’y voudrais parfois un peu plus de repos, un peu plus d’ air , d’espace, le temps de souffler et de reprendre h
tion, la vie spirituelle que la pensée ou l’impression attribuent à l’ air du visage. Elle trouve l’âme et le charme de la b
rempli. Je crus m’apercevoir, dès la première visite, que, malgré mon air gauche et mes lourdes phrases, je ne lui déplaisa
t le motif… Elle était l’ennemie des Choiseul, et comme il est du bel air , actuellement, d’être dans ce que nous appelons a
uvre et en action) : « La maréchale n’est point arrivée ici avec cet air de confiance que devaient lui inspirer les pressa
ient rien échapper » ; attentive à ce qu’il ne passât aucun courant d’ air de la mauvaise compagnie dans la bonne, elle reta
isance dans la justesse. Surtout elle racontait plaisamment « et de l’ air le plus détaché. » Elle n’appuyait pas. J’avais s
on lui a connus depuis : quelque chose de bref et de juste, jeté d’un air de parfaite insouciance. Dès lors il fut classé e
paroles et au ton : «  Eh bien ! madame, repartit la maréchale de son air sérieux, ne croyez pas cela. » Mme de Luxembourg,
31 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — P.-S. » pp. 38-40
rmons : « Quand on approche de cette avenue de Versailles, on sent un air amollissant. » Cet air avait fini par agir sur so
oche de cette avenue de Versailles, on sent un air amollissant. » Cet air avait fini par agir sur son éloquence même, et, p
ure. Le second, d’environ trente-deux ans, a une belle physionomie, l’ air fin, le son de la voix plus beau et plus soutenu,
reuves sont fortes. Son discours est vif, persuasif et pressant ; son air , modeste et mortifié. Ses élévations à Dieu, asse
32 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
jaillir de la gueule du fleuve avec ses nappes, bruit croissant de l’ air , vent des eaux et tremblement souterrain du sol à
l’engloutit ; la pulvérisation en écume par la seule résistance de l’ air qu’il écrase en tombant ; la nappe transformée à
ées du rocher, cette atmosphère cristalline, cette douce tiédeur de l’ air tournoyant, qui vous baigne voluptueusement de l’
re à cette poésie qu’un reproche, c’est d’avoir respiré un peu trop l’ air des salons : l’air des salons est trop artificiel
u’un reproche, c’est d’avoir respiré un peu trop l’air des salons : l’ air des salons est trop artificiel et trop tempéré po
familier des salons, y corrompt le véritable génie, qui vit de grand air . Cet air des salons donne à la poésie des finesse
des salons, y corrompt le véritable génie, qui vit de grand air. Cet air des salons donne à la poésie des finesses au lieu
à la gloire, à l’agrément, plus qu’à la richesse et à la puissance. L’ air y est cordial, c’est le cœur seul qui y règle l’é
de le voir… Oh ! Comme l’heure est lente ! Et que cette chaleur sans air est accablante ! Pas un nuage frais dans ce ciel
ière et d’âme. Le ver était dans le cœur. Elle était allée respirer l’ air des bois à Saint-Germain. Tout à coup on apprit q
du ciel. La malade était étendue à demi sur un canapé placé en plein air sur le seuil de la porte-fenêtre, entre la chambr
mosphère et le bruit de l’eau l’aidassent à respirer plus largement l’ air qui manquait à sa poitrine. Je la trouvai peu cha
33 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97
faveur de cette vieille chanson d’enfance dont il ne sait plus que l’ air et à peine quelques paroles décousues, mais qu’il
is je suis presque sûr que le plaisir que je prends à me rappeler cet air s’évanouirait en partie, si j’avais la preuve que
s l’arbre délicat qui s’épuisait. Les lecteurs français, habitués à l’ air factice d’une atmosphère de salon, ces lecteurs u
e marchande de Turin : Elle était brillante et parée, et, malgré son air gracieux, cet éclat m’en avait imposé. Mais son a
corps et des formes bien visibles, et n’est pas du tout une Iris en l’ air et insaisissable. Il a le sentiment de cette réal
ruisseaux bien courants ; un petit vent frais agitait les feuilles, l’ air était pur, l’horizon sans nuages, la sérénité rég
La vue de la campagne, la succession des aspects agréables, le grand air , le grand appétit, la bonne santé que je gagne en
utour de ce beau lac de Genève, la bise vient quelquefois refroidir l’ air , et si quelque nuage jette tout à coup une teinte
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276
Section 15, le pouvoir de l’ air sur le corps humain prouvé par le caractere des n
e. Cependant cette difference ne peut venir que de la difference de l’ air dans les païs où les ancêtres des négres et des m
re où leurs pareils sont presque stupides. Quoique la difference de l’ air ne soit pas assez grande dans ces provinces pour
t probable que l’esprit et les inclinations des hommes dépendent de l’ air qu’ils respirent, et de la terre sur laquelle ils
rre comme les arbres et comme les plantes ; mais d’autant que c’est l’ air qui fait vivre les animaux, et que c’est la terre
r avec attention. Les chevaux changent même de naturel en changeant d’ air et de nourriture. Ceux d’Andalousie sont bien plu
35 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236
res mediocres sont placez dans la même attitude. Ils ont tous le même air , parce que ces peintres n’ont pas les yeux assez
parce que ces peintres n’ont pas les yeux assez bons pour discerner l’ air naturel qui est different dans chaque personne, e
ait. Mais le peintre habile sçait donner à chacun dans son portrait l’ air et l’attitude qui lui sont propres en vertu de sa
fession et l’interêt font faire à tous les hommes, à peu près du même air , et d’une maniere si uniforme que leur caractere
36 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
colline, tu vois les flammes qui partent de son bouclier ; tu vois l’ air sombre et terrible dont il regarde les flots d’en
emblable au point brillant qui part de l’orient, tu t’élèves dans les airs  ; tu vas rejoindre les ombres de tes aïeux, tu va
r mêle ses éclairs aux éclairs de l’acier ; les dards sifflent dans l’ air  ; les lances résonnent sur les cottes d’armes, et
de Toscar ; mais Toscar est maintenant sur le nuage qui vole dans les airs , et je suis resté seul à Lutha. Ma voix est comme
touré de ses mille guerriers ? L’étendard de Morven, déployé dans les airs , marche devant lui : son épaisse chevelure semble
vents, sent de loin ses compagnons dans la plaine, et secoue dans les airs sa brillante crinière. Salut à Clessamor : pourqu
s jeunes gens se précipitent du haut des montagnes, et, marchant d’un air égaré, tremblent pour leur chef. Dans leur colère
nt le vent a dépouillé les branches, dont les enfants harmonieux de l’ air ont déserté les rameaux. J’élevai sa tombe sur le
toutes leurs voiles blanches et leurs mâts qui se balançaient dans l’ air . Nous crûmes qu’on venait redemander Crimoïna. « 
ierges du royaume aérien de Trenmor, apprêtez-lui sa brillante robe d’ air et de vapeurs. Ô Dargo ! pourquoi t’ai-je si tend
l’endroit où repose Connal : le vent fait voler et tournoyer dans les airs ses feuilles desséchées ; la tombe du héros en es
urs ailes légères, remplissent de leurs bourdonnements le silence des airs . Étoile brillante, que regardes-tu dans la plaine
 ; le milieu du jour est calme : les nuages volent dispersés dans les airs  ; la lumière inconstante du soleil fuit sur les v
it calme comme le sein d’un lac lorsque les vents sont muets dans les airs . Mais maintenant, que ta demeure est étroite et s
ule sur le rocher que la mer environne, ma fille faisait retentir les airs de ses plaintes. Son père entendait ses cris redo
37 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
me dans certaines races d’animaux, comme les oiseaux, ces poètes de l’ air , du chaume ou des bois. Cet instinct est surtout
es de petits cœurs qu’on entend palpiter dans ces myriades de voix. L’ air , la terre, les eaux, les plantes, les êtres animé
res ont leur harmonie, je le crois bien, puisque le moindre flot de l’ air au printemps roule des voix et des chants. Quand
qui monte de la voix de tous les oiseaux et de tous les insectes de l’ air , au printemps, réveil de la vie, est communicativ
universelle qui cherche ses notes dans les émotions inarticulées de l’ air écrit dans le cœur, et c’est le cœur qui bat la m
penchant sa belle tête enfantine sur sa poitrine et en souriant d’un air un peu confus qui encourageait à le railler davan
ant de terre dans ses deux bras, comme c’est l’habitude à la fin de l’ air , poussait un de ces grands cris de triomphe et de
« Place au petit Didier ! » chantait-il sur un rythme lent et sur un air pastoral du pays dont je voudrais pouvoir écrire
nt les ennemis du peuple et les profanateurs du sol. Les notes de cet air ruisselaient comme un drapeau trempé de sang enco
tantôt sur le clavier de son instrument d’artiste, composant tantôt l’ air avant les paroles, tantôt les paroles avant l’air
composant tantôt l’air avant les paroles, tantôt les paroles avant l’ air , et les associant tellement dans sa pensée qu’il
38 (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159
t plus nombreuses dans l’individu, voilà l’Américain du Nord, voilà l’ air du pays : « l’orgueil de ce qui lui manque ! » Vo
e front haut, l’œil libre et fier, silencieux, modeste, écoutant d’un air quelquefois dédaigneux, et non caustique, les pro
uvages, il les a parcourus dans tous les sens. Il y a respiré, avec l’ air chargé des émanations de la végétation primitive,
ce qui me restait de mes travaux ; près de deux mille habitants de l’ air , dessinés et coloriés de ma main, étaient anéanti
cri de guerre du grand hibou, le bruit sourd de ses ailes, fendant l’ air silencieux ; tous ces bruits devenant plus distin
es mains levées au ciel et la tête haute, poussaient en chœur et d’un air frénétique ces gémissements, ces hurlements, ces
foule de bateaux à vapeur, qui troublent ses ondes et obscurcissent l’ air de leur trace de fumée. Le commerce vient s’asseo
ouvais entre Shawancy et la crique du Canot ; le temps était beau ; l’ air était doux ; je chevauchais lentement. À peine fu
me assouvie, des millions de rameaux fracassés volaient encore dans l’ air , et la marche de la colonne dense qui signalait l
tures, força des troupeaux entiers d’émigrer violemment à travers les airs . On trouva une pauvre vache morte sur la cime d’u
chaîne d’or à son col. — Je serais bien heureuse, s’écria-t-elle d’un air d’extase, si je possédais une montre pareille ! »
s voilà, mes trois gaillards, qui font tournoyer leurs baguettes en l’ air , afin de dérouler les lignes, à l’une desquelles
sparaît, le plomb donne des secousses, et au même instant volent en l’ air trois de ces pauvres poissons, qui, chemin faisan
distance de plusieurs mètres, resta quelque temps à se balancer d’un air tranquille ; puis, dès que ma baguette eut quitté
39 (1884) La légende du Parnasse contemporain
fait sur les cailloux le clair ruisseau qui court et souriait avec un air d’attendrissement délicieux. Aux petites hirondel
’épand subtil et léger. Mais regardez donc, alors qu’elle passe, Cet air délicat et mignon qu’elle a. Dire que pourtant to
mignon qu’elle a. Dire que pourtant toute cette grâce, Ce charme, cet air , c’est à moi cela ! Je suis riche, mais riche à
les pommiers, Où, la blaude flottante et la jambe guêtrée, Le nez à l’ air rougi, passaient deux gros fermiers. Ne pourrait
fais rien. Je m’assieds, je prends une plume neuve, Et, le nez en l’ air , chante nos amours Pendant qu’à l’écart, ainsi qu
e fer Et que, dans l’endroit, on jalouse Pour sa mine et pour son bel air . Elle sait, quand on la demande, Répondre juste
e Avril qui nous revenait. Un soleil doux, efficace, Faisait clair l’ air embaumé, J’y réchauffais ma carcasse De vieux hér
aire. Des tentures de perse verte et rose qui riaient à l’œil avec un air de prairie s’étonnaient de l’acajou des armoires
mais avec grâce, ayant le charme attirant du joli dans l’épouvante, l’ air d’un très délicat évêque, un peu damné, qui aurai
ns d’angoisse, il sautelait sur nous, cet éléphant, en se donnant des airs d’écureuil. Et quand, dans la ville affamée, les
pâle dont les yeux regardaient à droite, à gauche, très vite, avec un air de chercher. C’était lui. Intimidés, nous le cons
p marron, et tout ce corps grêle, quoique très robuste peut-être, — l’ air d’un paquet de ressorts, — avait, dans l’agacemen
eté d’une chanterelle secouée par un pizzicato, jeta son chapeau en l’ air avec des cris de bienvenue, faillit danser de joi
, s’inclinaient jusqu’à terre devant nous. Le patron lui-même, avec l’ air du plus profond respect, nous faisait escorte jus
les de voyageurs que nous étions. Mais alors cet homme sagace prit un air très entendu et se tournant vers moi : « Sire, di
écises, la causerie commençait dans le salon vaste et clair où tout l’ air des montagnes et des lointains mouillés entrait p
mpoignant le béret de velours qui lui pendait sur l’œil gauche avec l’ air d’une crête noire, le triturant entre ses poings
droits, avec sa face à la fois tendre et tourmentée qui lui donnait l’ air d’on ne sait quel Christ damné ! Dès que nous nou
ut-être un peu excessifs de notre conception. Je n’oublierai jamais l’ air de souverain dédain avec lequel me toisa Léon Cla
estes, celui-là avec l’audace de ses débraillements ; celui-ci avec l’ air d’un dédaigneux aristocrate, celui-là avec l’air
ts ; celui-ci avec l’air d’un dédaigneux aristocrate, celui-là avec l’ air d’un insurgé terrible ; mais l’insurgé obéissait
s, soit par l’agrément des traits du visage des candidats, soit par l’ air de majesté de l’ensemble ! Car, enfin, la valeur
ournal parnassien. Lorsque Sully Prudhomme entra un matin, je pris un air très grave et presque magistral. Je dus lui sembl
léchaient tes pieds d’argent ! Et les oiseaux, légers habitants de l’ air rose, Dont notre œil sous la nue à peine suit l’e
er ! Il ne demeura plus qu’une écume féconde, Blanche vapeur parmi l’ air immatériel. Et surpassant Vénus, perle éclose de
rave homme II entrait dans la chambre du lyrique insolvable, et, d’un air à la fois contrit et ferme, il déclarait qu’il av
ps-là, au coin de la rue de la Bourse, se tenait une vieille femme, l’ air d’une marchande de journaux, qui vendait des berl
hanter des vers ingénus. La chanson est-elle jolie ? Elle pleure ; l’ air est ancien Et triste jusqu’à la folie. Pourquoi
Et, bercé d’un souffle qui vole De Weimar à Valladolid, J’ai joué les airs de mon lied Sur une guitare espagnole ! * Parmi
it édifice aux grêles colonnes ioniennes, qui, de loin, a un peu de l’ air d’un débris de temple antique. Que fait-il là, ét
t. Pour se promener sur les lagunes vénitiennes, son canot a pris des airs de gondole. Et lui, que charme entre toutes chose
Dans le désordre exquis des cheveux non peignés, Jeune fille déjà, l’ air d’une enfant encore (Grâce double ! qui tient de
à, m’interdisait les promenades. Vraiment il y avait du spleen dans l’ air . Ma porte s’ouvrit sans qu’on eût frappé, et je v
une homme que je n’avais jamais vu. Très jeune, assez maigre, pâle, l’ air fin, des yeux timides, qui regardaient autour de
un habit étriqué, neuf et très propre cependant, il avait un peu de l’ air d’un employé de commerce ou de ministère, et en m
avait dit : « da ». En somme, un garçon précieux, qui avait fort bon air , les mardis soirs, en annonçant nos amis, et de q
caresser les cheveux roux des belles filles, tout à coup prenaient un air réfléchi, presque austère, pour entrer dans l’ate
t les musiques, retrouvées d’Orpheus et de Linos, un homme blond, à l’ air doux, seigneurial et calme, en des habits d’une r
reuses ; Plus d’hymnes à l’aurore, et de voix dans le soir Peuplant l’ air embaumé de chansons amoureuses ! Voici l’automne 
it par souffles lents descendre ; Et toutes respirant ensemble dans l’ air bleu La jeune âme des fleurs dont il leur reste u
hâte, écrasé sous le poids Des lourds mépris qu’il sent tomber dans l’ air des bois Sur tous les vains espoirs où son désir
nt lui parler, au hasard il errait, Tel qu’un homme étouffant dans un air insalubre. Ne comprenant plus rien au vil bourdo
rs lassés ayant rompu leurs lignes, Des voix claires sonnaient dans l’ air vibrant du soir Et les femmes en chœur marchant v
lui que je chante aux pieds de ma maîtresse, Accompagné du gong, des airs prodigieux ; Dites-lui que le soir, sous les thuy
 ; et ses lèvres, pareilles Au fruit du jujubier, semblent embraser l’ air . Ses seins noirs et luisants, dressés sur sa poi
40 (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »
n’a ni panaches ni aigrettes. » La fable a l’ampleur d’une Iliade. L’ air sérieux et grave est le premier devoir du monarqu
r dans les portraits de Versailles cette démarche lente et fière, cet air de tête tranquille et commandant, pour comprendre
personnages. La Fontaine est parent de Rabelais et leurs héros ont un air de famille. Le héros dont il s’agit est tout Gaul
e coq l’a pris pour dupe, colore sa retraite et garde jusqu’au bout l’ air galant et satisfait.56 D’autres fois il fait le
uand le personnage de mendiant ne lui a pas réussi, il s’éloigne d’un air noble, dédaigne les raisins qu’il ne peut atteind
les étages. « Il semble qu’on livre en gros aux premiers de la cour l’ air de hauteur, de fierté, de commandement, afin qu’i
iller un voyageur de son manteau. Je ne sache rien qui peigne mieux l’ air dégagé et noble, la politesse élégante et digne.
ment et nettement la partie de plaisir ; vis-à-vis d’un gentilhomme l’ air réservé est toujours d’obligation, il faut que l’
guère De semblables sujets dans nos vastes lambris.64 Voilà de quel air on rebute les roitelets de province. Saint-Simon
un dogue aussi puissant que beau, gras, poli », dont la tournure et l’ air florissant font plaisir à voir. C’est par hasard
ement, en se disant plus brave que lui. Aussi le chien répond avec un air de protection courtoise et de condescendance nobl
ns-nous des gendres ? Il a les façons conquérantes d’un homme du bel air qui ne se trouve pas fait « pour aimer à crédit e
’on ne pût du jardin sortir tout à cheval. » Le bonhomme regarde d’un air penaud et pour toute réclamation se dit piteuseme
titieux ni poëte, il passe pour un simple fainéant. Remarquer de quel air nos ouvriers, à Paris surtout, regardent ceux qui
ple avec mépris la génération arriérée qui le précède, et sourit d’un air de grand homme, savant et pédant, en pensant à so
erviteur. De là un ton ambigu, un patelinage mêlé de commandement, un air d’autorité et d’humilité tout ensemble. Là est la
.          Voyez-vous ce large chemin ? Nous vous voiturerons par l’ air en Amérique.          Vous verrez mainte républi
n venir, insouciant, bavard, hardi du reste, et jugeant son curé d’un air assez leste, en des matières où l’autre s’empêtre
ensent pas d’ordinaire, ils souffrent simplement, et font effort d’un air morne. Mais, quand ils pensent, que peuvent-ils v
41 (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »
qui leur sert comme de parachute et leur permet de se soutenir dans l’ air et de sauter d’arbre en arbre à de surprenantes d
ridés aucune forme qui soit adaptée seulement pour se soutenir dans l’ air , et qui présente des caractères intermédiaires ra
traces d’un appareil originairement construit pour se soutenir dans l’ air plutôt que pour y voler. Si une douzaine environ
les poissons volants, qui aujourd’hui se soutiennent seulement dans l’ air , en ne s’élevant que fort peu et en tournant à l’
sont, plus que tous les autres oiseaux, des habitants exclusifs de l’ air et de la mer. Pourtant, dans le tranquille détroi
ple certains Poissons pourvus d’ouïes ou de branchies qui respirent l’ air dissous dans l’eau, en même temps qu’ils respiren
respirent l’air dissous dans l’eau, en même temps qu’ils respirent l’ air atmosphérique par leur vessie natatoire, ce derni
aturelle d’un animal qui d’abord pouvait seulement se soutenir dans l’ air . Nous avons vu encore qu’une espèce peut, sous de
a, selon toute apparence, été convertie en un poumon pour respirer l’ air atmosphérique : le même organe, après avoir rempl
s l’eau à l’aide de branchies de plus en plus rudimentaires et dans l’ air au moyen d’une vessie natatoire en voie de se tra
r le volume du corps pour l’aider à se soutenir, non seulement dans l’ air , mais sur l’eau. La postérité de ce premier group
urent se livrer entre elles dans leur domaine nouvellement conquis, l’ air , une concurrence d’autant plus vive qu’elles étai
dut promptement se réserver à lui seul la domination du royaume de l’ air en causant l’extinction de toutes les formes succ
on de phénomènes analogues à ceux qui résultèrent de la conquête de l’ air par le poisson volant. Le poisson reptiloïde terr
yens et probablement très différents, qui, dépossédés du royaume de l’ air , vinrent lui disputer la domination de la terre,
fique assez faible pour leur permettre de se soutenir aisément dans l’ air ou sur l’eau avec des organes de vol ou de natati
vertébrés ichthyomorphes, s’élevant peu à peu sur les flots et dans l’ air , y donna naissance aux formes de passage qui devi
d’ordre général. « L’exemple d’une substance organique qui brûle à l’ air n’est pas nouveau, observe Matteucci, c’est le ca
u l’acide carbonique cette phosphorescence cesse pour recommencer à l’ air , comme à l’égard de l’organe lumineux du Lampyre
42 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »
ement prolongés, si perçants et qui déchiraient avec tant d’aigreur l’ air sonore et calme de la nuit, que je ne m’étonnais
sans en être encore, qui tient de la Vendée et de l’Anjou, qui mêle l’ air salin de la mer et la fraîcheur du bocage, et que
n guéret labouré de la veille, il faisait tel temps, tel vent ; que l’ air était calme, le ciel gris ; que des tourterelles
tervalles, surtout par des soirées tièdes, et quand il y avait dans l’ air je ne sais quel épanouissement plus actif de sève
ance et d’adieux. Les pampres tombaient un à un, sans qu’un souffle d’ air agitât les treilles. Le parc était paisible. Des
ardé de nous peindre le postillon au trot, ou le sabot du cheval en l’ air , ou de nous montrer, au front de Madeleine, des b
n teint, ranimé par un hâle léger, rapportait de ses courses en plein air comme un reflet de lumière et de chaleur qui le d
de blancheur, de l’effet le plus tranquille et le plus recueilli ; l’ air tiède y vient du dehors avec les exhalaisons du j
43 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Doyen » pp. 178-191
regards tournés vers le ciel et la sainte, la bouche entr’ouverte, l’ air éploré, demande le salut de son enfant. Elle a tr
ition mieux digérée, plus ensemble, plus une. Cette porte n’a point l’ air d’une porte, c’est, en dépit de l’inscription, un
est bien posée, bien dessinée, bien coloriée, bien drapée, bien en l’ air , elle ne fatigue point ces nuages qui la soutienn
n peu plus de dignité, c’est autre chose ; on prétend qu’il a moins l’ air de l’époux de cette femme que d’un de ses servite
plans plus distincts, plus de profondeur ; tout cela n’a pas assez d’ air et de champ, ne recule pas, n’avance pas assez. E
end que l’ordonnance est la même, je ne suis plus surpris du défaut d’ air et de plans ; il est presque inséparable de cette
t, toutes s’entassant les unes sur les autres, plus d’étendue, plus d’ air , plus de champ, nulle profondeur, confusion d’obj
seur de la toile et de la bordure. Ajoutez que tandis que le défaut d’ air et de perspective porte les figures du devant ver
44 (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »
retirait en prononçant ces mots, le maréchal se leva et lui dit d’un air touché qu’en Russie, l’usage permettait à un colo
eux fois. Notre malheureux voyageur, exposé à toutes les injures de l’ air , éprouvait un froid d’autant plus horrible qu’il
longer dans la mélancolie. Il est impossible d’exprimer l’âpreté de l’ air et du froid. Tout était couvert de neige: les boi
sa lumière était pâle et sans chaleur, seulement elle agitait dans l’ air une infinité de particules glacées qui étincelaie
bonnet de coton, et fumant sa pipe en se promenant à grands pas. Son air brusque, ses traits courts et ramassés, la rudess
manières pleines de dignité, une physionomie froide mais imposante, l’ air supérieur que donne l’habitude du commandement n’
a cour. Tous affectaient les manières et la politesse françaises. À l’ air de franchise et de contentement qui brillait sur
que l’impératrice. Elle s’avançait seule ; son port était noble, son air doux et sérieux, sa démarche facile ; tout en ell
annonça qu’il pouvait se rassurer. Enfin elle lui dit, avec un grand air de bonté, qu’elle le voyait avec plaisir à son se
chaises composaient tout son ameublement ; il y régnait cependant un air de propreté qui écartait l’idée de la misère. M. 
pas, vous vous fâchiez contre moi. Un jour, vous vous avançâtes d’un air menaçant, et en fermant le poing, contre un charr
mbre est, surtout en Normandie, l’époque la plus triste de l’année. L’ air y est humide et froid, l’horizon chargé de brouil
rs. Un grand silence règne dans leur enceinte où tout est paisible, l’ air , les eaux et la lumière. À peine l’écho y répète
ert à personne. » « Mon père, repris-je, il est aisé de juger à votre air et à votre discours que vous avez acquis une gran
rivages de la mer, le corbigeau et l’alouette marine ; et au haut des airs , la noire frégate, avec l’oiseau blanc du tropiqu
les capillaires sur les flancs escarpés de la roche, et se tenir en l’ air sur une de ses corniches, comme sur un piédestal.
er ; quelque chose de toi, que je ne puis dire, reste pour moi dans l’ air où tu passes, sur l’herbe où tu t’assieds. Lorsqu
dent d’un arbre à l’autre. De même, quand l’écho me fait entendre les airs que tu joues sur ta flûte au haut de la montagne,
taient à leur centre d’un noir affreux, et cuivrés sur leurs bords. L’ air retentissait des cris des paille-en-queue, des fr
ue se soulevait tout entière, de sorte qu’on en voyait la carène en l’ air  ; mais dans ce mouvement, sa poupe venant à plong
ai amèrement. Pour Domingue, il se frappait la poitrine, et perçait l’ air de ses cris douloureux. Nous portâmes le corps de
re les détails de l’enfance du récit de la catastrophe, et donne de l’ air et de la perspective au tableau: c’est une inspir
45 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « UNE RUELLE POÉTIQUE SOUS LOUIS XIV » pp. 358-381
bêtes. » Mme Des Houlières, sans le dire de ce ton de prose, et sous air innocent de donner l’avantage aux bêtes, n’est pa
aimer ? vous aimez. Mlle de Lenclos, sur le luth, devait chanter ses airs  : plus d’un rappelle cette Chanson pastorale du p
eurs et ses plus poétiques moments, Mme Des Houlières a fait de jolis airs  : c’est ainsi qu’elle appelle un simple couplet,
quoi de plus touchant comme simple note, et de plus sensible que cet air -ci : Aimables habitants de ce naissant feuillage
imple à cette date. Elle l’a senti depuis : dans les réimpressions, l’ air vaurien d’Elmandre s’est corrigé en air lutin ; e
s : dans les réimpressions, l’air vaurien d’Elmandre s’est corrigé en air lutin ; elle a supprimé ce vers incroyable : Son
i ravage Rocs et halliers, et franchit tous les pas. Cœur indompté, l’ air des bois l’aiguillonne, L’odeur des pins l’enivre
bandon du bonheur. Mais allez, vous avez beau faire Et triompher d’un air sévère Quand de là je reviens battu : Au lieu du
vait appelé Mme de La Fayette Laverna ; ces noms en latin prennent un air effrayant. 184. Racan, dans ses belles stances
46 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
omme qui s’avise d’en écrire l’histoire. Elle me semblait plus dans l’ air du temps qu’autre chose. L’air du temps est aux r
histoire. Elle me semblait plus dans l’air du temps qu’autre chose. L’ air du temps est aux réhabilitations. Cela donne un a
qu’autre chose. L’air du temps est aux réhabilitations. Cela donne un air de juges intègres et de Perrins Dandins aux éclec
ges intègres et de Perrins Dandins aux éclectiques du xixe  siècle. L’ air du temps est aussi aux paradoxes, mais beaucoup m
prit, chose rare ! Il roule aussi l’idéal (l’idéal ! comme on dit), l’ air du temps. Un Allemand, un précieux moderne, — et,
47 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
vant : “Donc, Mademoiselle, vous êtes philosophe.” Ce fut dit avec un air de naïveté et de franchise qui aurait pu flatter
ar ici, j’irai le joindre pour lui demander s’il me trouve toujours l’ air philosophe. « Avec qui croirais-tu que j’étais ce
21 novembre. « La journée a commencé radieuse : un soleil d’été, un air doux qui invitait à la promenade. Tout me disait
oit de tout sous les tisons. « Je me souviens d’une figure portant un air de souffrance céleste qui me peignait une âme en
aux malades du pays. XXI Le 10 décembre. « Givre, brouillards, air glacé, c’est tout ce que je vois aujourd’hui. Aus
ut. La terre était blanche de givre, mais nous n’avions pas froid ; l’ air d’ailleurs était réchauffé devant nous par des fa
n s’amuse, et nous voulions faire notre mardi gras au soleil en plein air , en promenades. Il a fallu se borner à celle du h
dans le chemin des Cordes chante aussi, menant sa charrette, mais un air si insouciant, si mou, que j’aime mieux le gazoui
uand on me disait qu’elle s’en allait mourir, je la regardais, et son air content me faisait croire qu’elle ne mourrait pas
ombées, d’oiseaux qui chantent et de petits torrents qui coulent, cet air d’orage et cet air de mai, font quelque chose de
ui chantent et de petits torrents qui coulent, cet air d’orage et cet air de mai, font quelque chose de chiffonné, de trist
les arbres s’inclinent sous ce déluge ; c’est pitié de leur voir cet air languissant et défait dans le beau triomphe de ma
le sens comme un bienfait. C’en est bien un, qu’une belle nature, un air pur, un ciel radieux, petites images du séjour cé
om de luxe : mieux vaut Bataille, pour le combattant du troupeau. « L’ air est doux ce matin, les oiseaux chantent comme au
48 (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »
êchait pas de rester fidèle à ce tendre souvenir : il en parlait d’un air grave. Moi je l’écoutais en rêvant à Catherine, e
ait ; mais il fallut plus d’une bonne demi-heure pour sentir un peu l’ air tiède. Enfin je me levai, je m’habillai. M. Gould
lles. Le froid était si vif, qu’on sentait comme des aiguilles dans l’ air , et qu’on se recoquillait malgré soi jusqu’à la p
montagne bleuâtre, comme rapprochés de vous à cause de la clarté de l’ air . On n’entendait plus aboyer les chiens de ferme,
ier au fond, sans oser descendre. Catherine, après le dîner, chanta l’ air  : Der lieber Gott ! Elle avait une voix douce qui
uet remplissait les silences, et nous étions tout attendris. Quand un air était fini, nous en commencions un autre. À trois
nous en fit encore un meilleur que l’autre dimanche, et nous dit d’un air ferme : « Mangez, mes enfants, n’ayez pas peur… t
tante derrière moi ; nous descendîmes sur la place, et ayant un peu d’ air , je me rappelai que j’avais tiré le numéro 17. »
airie, elles me reconnurent à peine. « Comme tu as l’air content et l’ air réjoui ! » me dit la tante Grédel. En entendant c
us faisions avant de partir ; les jeunes filles nous regardaient d’un air triste, rêvant à leurs amoureux, partis cinq, six
e cruche et deux verres. « Bonne nuit ! » dit-il en me regardant d’un air grave. Je penchai la tête. La vieille entra derri
guerres sont terribles ! » Il se parlait à lui-même en marchant d’un air rêveur, les mains croisées sur le dos. Moi, je se
rras le clocher de Phalsbourg, tes fièvres passeront. Tu auras un bon air , Catherine te soignera… Tout ira bien… Vous vous
e ne croyait que j’en reviendrais ; pourtant le bonheur de respirer l’ air du pays et de revoir ceux que j’aimais me sauva.
49 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272
oût. Cet homme de haute taille, d’une belle et noble physionomie, à l’ air martial et intelligent, portait boucles d’oreille
ns sa poche quand elle est en voyage, elle me dit plusieurs fois d’un air qui dictait ma réponse : Que dirait-il ? que fera
ours, Catherine, rentrée dans sa capitale, reçoit ces événements d’un air moins joyeux qu’elle ne les avait provoqués : ell
équentes, bruyant, chanteur impitoyable, me glapissant les plus beaux airs d’opéra, fertile en citations les plus folles au
d plaisir militaire et une grande peine philosophique s’élever dans l’ air douze mille bombes que j’ai fait lancer sur ces p
mains, elle mettait les siennes dans ses cheveux pour s’arranger à l’ air de son visage. Après l’avoir vengée sur les poin
Ligne qui a écrit cette belle pensée : L’incrédulité est si bien un air que, si on en avait de bonne foi, je ne sais pas
50 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421
tendre sujet. Pourquoi la trompette toujours, là où il suffirait d’un air de hautbois ? M. de La Rochefoucauld, parlant de
rlant d’une beauté qui, dans l’habitude de la vie, avait « un certain air d’indolence et de nonchalance aristocratique, qu’
, en se dessinant, et en se caressant le menton : « Je n’ai connu cet air -là qu’à une seule personne en France… » Comme si
s gestes. Il ne faut jamais, dit La Rochefoucauld, rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’espri
pitre « De la conversation » en disant : « Il y a enfin des tons, des airs et des manières qui font tout ce qu’il y a d’agré
écrit sur ces choses du monde et de la société. Ce sont ces tons, ces airs et ces manières qui me choquent souvent chez M. C
pas. « Sursum corda ! » s’écrient les plus comédiens d’entre eux d’un air d’inspirés et en parodiant le sacerdoce, et ils n
51 (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »
prit ainsi dépensé ! que d’idées, que d’aperçus, que de bon sens sous air de boutade, que d’inspirations heureuses ainsi di
à lui, que « des opéras-comiques en cinq actes, sans couplets et sans airs  » ; ou bien de vrais opéras-comiques en vogue, « 
Gautier a à se gouverner et à naviguer, et il s’en tire toujours d’un air d’aisance, d’élégance, avec infiniment d’adresse
z nous tous. Ce qu’il y a surtout, c’est infiniment d’esprit et, sous air de paradoxe, plus d’une vérité. Ainsi, à propos d
, Martirio, Dolorès et Gracia. Voici de lui un tout petit couplet, un air détaché qui est aussi daté de Grenade et qui fait
sans gravier ni toux, ma poitrine profonde Aspire à pleins poumons l’ air du ciel, l’air de Dieu. Aux vents capricieux qui
i toux, ma poitrine profonde Aspire à pleins poumons l’air du ciel, l’ air de Dieu. Aux vents capricieux qui soufflent de B
52 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »
onnante, le moindre spectacle de nature le fait vibrer tout entier. L’ air , la couleur, l’eau, le roc, la fleur, la montagne
les auteurs de ce singulier jugement ; à une nature, sans doute, où l’ air ne vibre pas, où les êtres se développent dans l’
utre intention que lui-même. La prise de possession de la toile par l’ air et la lumière le caractérise avant toute chose. L
leur milieu. Il semblerait qu’entre l’œil du peintre et son modèle, l’ air ait été préalablement absorbé par quelque immense
s sont.‌ On le voit donc, l’art moderne a fait entrer la lumière et l’ air dans le royaume de la peinture, qui craignait jus
qui vibrait le souffle de l’esprit nouveau, s’épanouissaient au grand air et à la lumière, refusant d’admettre pour l’art u
ure de rêve, privée de muscles, de chaleur et de sang, de soleil et d’ air , dévorée de langueur, ne s’adaptera jamais aux co
53 (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)
s conditions extérieures de la germination, la chaleur, l’humidité, l’ air , et elle va germer et développer une plante nouve
e parfait, une union harmonique nécessaire. L’humidité, la chaleur, l’ air , créent des conditions indispensables au fonction
la vie latente à la vie manifestée. — Conditions extrinsèques : eau, air (oxygène), chaleur ; intrinsèques : réserves de m
: réserves de matériaux nutritifs. — Expériences sur l’influence de l’ air (oxygène). — Expériences sur l’influence de la ch
ent pas que lorsqu’elles existent seules. La chaleur, l’humidité et l’ air ne sont pas la vie : l’organisation seule ne la c
onstances sont au nombre de quatre. Trois conditions extrinsèques : L’ air (oxygène). La chaleur. L’humidité. Une condition
avot, etc. Il faut en outre que l’humidité n’empêche pas l’accès de l’ air . Les graines submergées ne germent pas, soit parc
onfiner l’atmosphère de l’éprouvette ou y faire circuler un courant d’ air . 2° Oxygène. — Voici des éprouvettes dans lesquel
t des graines de cresson alénois dans une atmosphère humide avec de l’ air ordinaire, et la germination est déjà très éviden
pendue, car si nous faisons disparaître ces gaz en leur substituant l’ air ordinaire ou l’oxygène, la végétation reprendra b
’eau ou l’oxygène, par exemple, la germination n’a pas lieu. Mais cet air lui-même doit être au degré convenable de richess
male trop riche en oxygène, soit qu’avec sa composition ordinaire cet air soit comprimé. Alors, dans un volume donné, la pr
raines de cresson alénois, par exemple, ne peuvent germer que dans un air relativement riche en oxygène ; en mélangeant un
dans un air relativement riche en oxygène ; en mélangeant un volume d’ air avec deux volumes d’un gaz inerte, de l’hydrogène
plus intense relativement que celle des animaux. Cette nécessité d’un air assez riche en oxygène pour opérer la germination
vant. Il est probable que les mouvements de terrain avaient remis à l’ air des graines de moutarde blanche enfouies dans le
imé avec une serre-fine. Deux de ces éprouvettes ont été laissées à l’ air ambiant du laboratoire (17 à 21 degrés). Les deux
t inerte, comme on conservait la graine d’où cet embryon est sorti. L’ air renfermé dans le vase qui contient l’embryon dess
nimalcules qui la composent ou bien pour s’y mettre en contact avec l’ air . Puis, parmi ces kolpodes, on en voit qui s’arrêt
nditions nécessaires à leurs manifestations vitales : l’humidité et l’ air . Les larves d’anguillules se présentent sous form
t de mort apparente ; elles reviennent à l’activité quand on laisse l’ air arriver de nouveau. Je vous ai montré qu’il suffi
de nouveau. Je vous ai montré qu’il suffit d’empêcher le contact de l’ air avec l’eau où elles vivent, en mettant de l’huile
ition extérieure n’intervienne. La dessiccation, la soustraction de l’ air , sont les conditions ordinaires qui arrêtent ces
e subsistent les trois autres conditions extrinsèques : chaleur, eau, air . Si l’on abaisse progressivement la température d
arties nouvelles, racines, branches, s’étendent dans le sol ou dans l’ air . Dans le règne animal, il se produit des phénomèn
us. L’existence de l’être se passe, non pas dans le milieu extérieur, air atmosphérique pour l’être aérien, eau douce ou sa
manifestations de la vie exigent pour se produire l’intervention de l’ air , ou mieux de sa partie active, l’oxygène, sous un
ieu ambiant. D’autre part, la quantité d’oxygène qui se trouve dans l’ air résulte, ainsi que l’apprend la physique, de la c
e même animal puisse vivre dans un milieu plus riche en oxygène que l’ air ordinaire, si l’abaissement de pression compense
onditions extrêmes. Ils sont réglés par le système nerveux. Lorsque l’ air se raréfie par quelque cause, telle que l’ascensi
lorsqu’elles se meuvent. Si les ailes s’élèvent, ils se remplissent d’ air extérieur ; si elles s’abaissent, ils chassent ce
remplissent d’air extérieur ; si elles s’abaissent, ils chassent cet air dans le parenchyme pulmonaire. En sorte que, au f
dans le parenchyme pulmonaire. En sorte que, au fur et à mesure que l’ air se raréfie, le travail de l’aile de l’oiseau qui
xygène qui traverse le poumon. La compensation de la raréfaction de l’ air extérieur par l’augmentation de la quantité inspi
, par laquelle ce grand chimiste établit que les végétaux purifient l’ air que les animaux ont vicié et semblent se comporte
ion, en sens inverse. Une souris est placée sous une cloche dans de l’ air confiné : elle finit par y périr ; l’air est vici
ée sous une cloche dans de l’air confiné : elle finit par y périr ; l’ air est vicié, et si l’on introduit un autre animal,
lcoolique ? C’est, d’après M. Pasteur, lorsque le ferment est privé d’ air . Comme il a besoin d’oxygène pour subsister, ne p
inertes, dans l’hydrogène, par exemple, que nous avons substitué à l’ air ordinaire, le muscle peut se contracter assez lon
substances altérables perdent ce caractère lorsqu’on a chassé tout l’ air par ébullition et que l’on ne laisse pénétrer dan
et que l’on ne laisse pénétrer dans le vase qui les contient que de l’ air préalablement chauffé au rouge. M. Pasteur a dist
tréfactions comprend celles qui exigent le concours de l’oxygène de l’ air  ; ces actions, appelées putréfaction, combustion
ruisent les matières organiques animales ou végétales abandonnées à l’ air , et, après des transformations plus ou moins comp
ément ou successivement. Une substance altérable étant abandonnée à l’ air , l’oxygène est d’abord soustrait par les premiers
trouble. Une pellicule se forme à la surface, empêchant l’accès de l’ air  ; la fermentation putride des vibrioniens s’accom
vert. M. Armand Gautier admet que, sous l’influence de l’oxygène de l’ air , la chlorophylle blanche passe à l’état de chloro
pes immédiats, à l’aide des éléments inertes, minéraux, empruntés à l’ air , à l’eau, à la terre. Cette puissance créatrice,
nt tout, chaque tissu réagit à l’excitation du milieu extérieur, eau, air , chaleur, aliment, en y puisant certains principe
ments que les anciens considéraient comme formant le monde : l’eau, l’ air , le feu (chaleur), la terre (substances chimiques
e qu’on la pratique ordinairement, l’agent anesthésique arrivé avec l’ air de la respiration au contact du poumon ou de la p
ans les conditions nécessaires et suffisantes pour leur germination : air , humidité, chaleur convenable, mais en même temps
ntal (voy. fig. 21), nous faisons passer comparativement un courant d’ air ordinaire et un courant d’air contenant des vapeu
ons passer comparativement un courant d’air ordinaire et un courant d’ air contenant des vapeurs anesthésiques sur des épong
tinée à faire l’aspiration dans les éprouvettes et à y faire passer l’ air . Mais dans un cas l’éprouvette aspire directement
aire passer l’air. Mais dans un cas l’éprouvette aspire directement l’ air extérieur par le tube a′ placé à sa partie inféri
eur par le tube a′ placé à sa partie inférieure ; dans l’autre cas, l’ air qui entre par le tube a doit traverser préalablem
e éprouvette t, au fond de laquelle se trouve une couche d’éther S. L’ air se charge ainsi de la vapeur éthérée qui sature l
dans l’éprouvette et sur l’éponge e’. Dans l’éprouvette qui reçoit l’ air ordinaire, les graines germent très bien sur l’ép
t très bien sur l’éponge e, tandis que dans l’éprouvette qui reçoit l’ air éthéré, la germination est suspendue dans les gra
mais dès qu’on a enlevé l’éprouvette d’éther t et qu’on a substitué l’ air ordinaire à l’air éthéré, la germination a pu se
nlevé l’éprouvette d’éther t et qu’on a substitué l’air ordinaire à l’ air éthéré, la germination a pu se montrer et marcher
r et marcher avec activité.   FIG. 21. a a′, tubes laissant entrer l’ air extérieur dans les éprouvettes. b b′, tube de cao
dans les éprouvettes. b b′, tube de caoutchouc bifurqué, emportant l’ air des éprouvettes et s’adaptant à la trompe à eau p
r S à sa partie inférieure. S, éther. V, tube de caoutchouc portant l’ air éthéré dans l’éprouvette à l’éponge e′. R R, cour
t respirent de même, comme on va le voir. On fait passer un courant d’ air dans les deux cloches à l’aide d’une trompe qui a
ourant d’air dans les deux cloches à l’aide d’une trompe qui aspire l’ air en g. Un robinet f permet de modérer ou d’accélér
g. Un robinet f permet de modérer ou d’accélérer le courant gazeux. L’ air qui entre dans l’appareil en a est dépouillé des
de témoin, son contenu doit rester parfaitement limpide. Le courant d’ air en a′ se divise en deux parties : l’une qui trave
par la formation du carbonate de baryte ; l’autre partie du courant d’ air se rend dans la cloche du rat c, et ressort en c’
conditions convenables et en faisant usage de l’appareil à courant d’ air décrit précédemment (voy. fig. 11 et 23). Je n’y
es œufs se sont très bien développés dans l’éprouvette qui recevait l’ air ordinaire, mais dans l’autre ils ont été tués, c’
développement arrêté n’a pas repris quand on a substitué un courant d’ air ordinaire au courant d’air éthéré ou chloroformé.
s repris quand on a substitué un courant d’air ordinaire au courant d’ air éthéré ou chloroformé. Je n’oserais dire qu’il es
a levure de bière. M. Bert avait observé une influence semblable de l’ air comprimé ; dans ces cas, il n’y avait pas anesthé
la mesure convenable, les matériaux dont il a besoin, eau, aliments, air , chaleur. Ces organes sont dans le corps vivant c
jà dit : « Connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’ air , des astres, des cieux et de tous les autres corp
atmosphériques habituelles, il peut y avoir fixation de l’azote de l’ air sur des composés organiques ternaires, tels que l
de la Société de biologie. 32. Voyez Priestley, Expériences sur les airs , t. III. 33. Voy. Leçon VIIe. 34. Voy. Leçon
54 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130
qu’il a du génie ; mais l’esprit s’est rétréci par l’habitude du bon air et de la courtisanerie, où il s’est adonné plutôt
re chez les gens véritablement généreux ; au contraire, il y porte un air important et distrait qui en impose aux égaux et
endra, dit-il, pour des affaires sérieuses son choix à la figure, aux airs importants, au discours spirituel, et au bon air
ix à la figure, aux airs importants, au discours spirituel, et au bon air dans la dépense et dans le maintien, fera toujour
t il nous décrit ce vice, tel qu’il le voit, ôte à ses reproches tout air de lieu commun. Jamais je n’ai mieux compris qu’e
la maladie qui précéda cette venue de Rousseau, le persiflage par bel air ou l’affectation fausse de sensibilité de la part
re, et même la profonde dissimulation ; mais il est si esclave du bon air et du goût d’imitation, que, voyant M. de Maurepa
hez lui une joie maligne et vive, quoiqu’il soit de mes amis ; le bon air aujourd’hui est de se réjouir de l’incommodité de
55 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 7, nouvelles preuves que la declamation théatrale des anciens étoit composée, et qu’elle s’écrivoit en notes. Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens » pp. 112-126
chantoit. Premierement, on n’ébranle point, on n’agite point autant d’ air en déclamant qu’en chantant. Secondement, lorsque
t. Secondement, lorsque nous déclamons nous ne brisons pas toûjours l’ air contre des parties qui aient autant de ressort, e
t que les parties contre lesquelles nous le brisons en chantant. Or l’ air retentit plus ou moins suivant qu’il a été froiss
namque… etc. dit Horace en parlant à Venus d’un de ces hommes du bel air . Qu’on se figure que ce monde à qui les jeunes ge
56 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIII » pp. 332-336
e flux, le reflux de la mer, Et les tristes sapins se balancer dans l’ air , Adieu les orangers, les marbres de Carrare, Mon
sans gravier ni toux, ma poitrine profonde Aspire à pleins poumons l’ air du ciel, l’air de Dieu. Aux vents capricieux qui
i toux, ma poitrine profonde Aspire à pleins poumons l’air du ciel, l’ air de Dieu. Aux vents capricieux qui soufflent de Bo
57 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
Comme il faut peu de temps pour cela ! L’heureux, c’est le soleil, l’ air doux, le chant des oiseaux, bonheurs à moi ; puis
ourmentée dans la solitude. Il y a des esprits malins répandus dans l’ air . « Aujourd’hui, et depuis même assez longtemps, j
nature. Mon ami, je suis ce fraisier en rapport avec la terre, avec l’ air , avec le ciel, avec les oiseaux, avec tant de cho
nt les astres sur nos têtes, et qui vivent de feu comme nous vivons d’ air … » VIII Son père l’interroge quelquefois
é moi. Je ne voudrais pas que mon âme prît tant de part à l’état de l’ air et des saisons, que, comme une fleur, elle s’épan
lus que moi, qu’il me donne tout ce que je leur donne, et, de plus, l’ air , le soleil et les fleurs ; qu’il a fait le ciel e
egardaient là-dedans comme dans un fossé où il y aurait des fleurs, l’ air curieux et étonné. Mon Dieu ! mon Dieu ! quelle i
 ? Où est ton remède ? Tout verdit, tout fleurit, tout chante, tout l’ air est embaumé comme s’il sortait d’une fleur. Oh !
vois la rose qui, après avoir donné du miel à l’abeille, un baume à l’ air , nous offre encore une eau si douce pour les yeux
et que mon être s’harmonise avec les fleurs, les oiseaux, les bois, l’ air , le ciel, tout ce qui vit dehors, grandes ou grac
58 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
lque chose, et ce qu’elle dirait pour elle. L’autre, d’un ton et d’un air tout aimable, et peut-être piquée de ce style : T
Montespan. Mais quel était le rôle de celle-ci ? Elle se donnait des airs de reine à Bourbon. Madame de Sévigné nous étale
tat, et la confiance qu’elle avait en sa bonté, et mit à tout cela un air qui ne peut venir que de Dieu. Ses paroles m’ont
ntespan s’y trouve aussi le même jour. J’aurais voulu donner un autre air à ce retour, puisque c’est une pure amitié. » Le
les petites lettres. Le P. de La Chaise est un honnête homme ; mais l’ air de la cour gâte la vertu la plus pure, et adoucit
59 (1763) Salon de 1763 « Peintures — Deshays » pp. 208-217
oupés, ils ne peuvent nier leur légèreté. Ils sont suspendus dans les airs , et l’on n’est point surpris qu’ils y restent. Pl
de l’agonie la plus violente. Deshays n’a eu garde de lui donner cet air indigné et farouche qui convient si peu à un gala
papier, des livres, des étoffes et des animaux, et vous verrez que l’ air et la lumière, ces deux harmoniques universels, l
n’est pas de la chair, du sang, de la laine, la lumière du soleil, l’ air de l’atmosphère, mais des terres, des sucs de pla
e quelque vestige léger de plaisir, c’est de respirer la douceur de l’ air , c’est de retrouver la lumière du jour. Mais suiv
60 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94
arez cette physionomie, forte et pourtant voilée de tristesse, avec l’ air fat et triomphant des derniers soldats de l’ancie
at et triomphant des derniers soldats de l’ancienne monarchie, avec l’ air austère et inspiré du soldat de la Révolution et
la piété du grand Turenne, qui lui aurait ôté, s’il l’avait eue, cet air triste qui ne lui va pas, pour mettre à la place
avait eue, cet air triste qui ne lui va pas, pour mettre à la place l’ air serein, le véritable air d’une figure, d’une vie,
qui ne lui va pas, pour mettre à la place l’air serein, le véritable air d’une figure, d’une vie, d’une conscience comme l
61 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — II. (Suite.) » pp. 463-478
plus gracieuse prévenance, spirituel même si on ne s’arrêtait qu’à l’ air et au-dehors, était un très grand seigneur des pl
sa physionomie expressive et brillante colorait l’impudence sous des airs inspirés et sous les effusions de la philanthropi
je voyais, bien au-dessous de moi, décrire de vastes cercles dans les airs . Le lieu même où je me trouvais n’eut que mon der
ers le précipice, il confia sa frêle existence à l’immense Océan de l’ air . Et il insiste sur ce que ce n’est point là le s
. Leur bonnet était orné avec goût des fleurs de la montagne, et leur air aventurier avait quelques chose de singulièrement
s, non, comme dans les Alpes, la tête haute et l’œil menaçant, mais l’ air inquiet et effarouchées de tous les objets nouvea
62 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107
us à sa femme Agrippine une statuë de Tibere avec un geste et avec un air de visage propres à caracteriser ce sentiment ; m
tainement que les antiquaires la reconnoissent à sa coëfure, et à son air de tête pris d’après les médailles de cette princ
lui-même, tant la vivacité de son approbation est bien marquée par un air de visage et par un mouvement du corps très-empre
garde saint Paul avec impudence. Un autre philosophe qu’on juge à son air de tête un homme ferme et même obstiné, a le ment
eux vieillards déposent contre elle. à la phisionomie de Susanne, à l’ air de son visage encore serein malgré son affliction
ement l’histoire de France depuis deux siecles. Ils ont une idée de l’ air du visage et des habillemens de ceux qui ont fait
63 (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1870 » pp. 3-176
a Bourse, du haut en bas, ce ne sont que des têtes nues, chapeau en l’ air , et dans toutes les bouches une formidable Marsei
e de fer-blanc sur des trous de feu, au milieu des toilettes en plein air que font des manches de chemises d’un si beau bla
ue est proclamée. Alors des acclamations, des cris, des chapeaux en l’ air , des gens escaladant les piédestaux des statues,
des fenêtres de petits papiers, que la foule ramasse et rejette, en l’ air , et qui font au-dessus des têtes, comme une gibou
tour de la table, la marche mal équilibrée, ses petits bras battant l’ air , citant à haute voix des fragments d’Écriture sai
de bâtir la maison, où le vieillard qui a passé tant d’heures dans l’ air vicié des salles de vente, espérait faire respire
vicié des salles de vente, espérait faire respirer à sa vieillesse l’ air vivifiant de la haute colline. Le fort, il est en
our des grosses pierres, noircies par les feux de la cuisine en plein air des soldats. Des enfants sont en train de casser
uyés qui s’arrêtent, un moment, sur les nouvelles industries en plein air du jour : les marchands de cannes à épée, les mar
s le désarroi de corps non commandés, sont un peu pâles, mais avec un air de décision. En ce moment défile, avec la tenue m
ins. Jeudi 22 septembre Sur les hauteurs du Trocadéro ; dans l’ air ventilant, et tout sonore de l’incessant tambouri
les lointains, ces vapeurs reflétées de soleil, ce chatoiement dans l’ air de tons neutres, cette lumière même un peu violet
dans un vif coup de soleil, c’est charmant, ces restaurants en plein air , sous les noisetiers roux. Les détails sont d’un
on corps faisait dans la petite allée tournante, mais où parcourant l’ air sur un escabeau volant, j’étais l’inventeur d’une
stance, décomposant, au-dessous de moi, l’oxygène ou l’hydrogène de l’ air respirable, et le rendant mortel aux poumons prus
nflement lointain, à ce claquement formidable, à cette vibration de l’ air  ; et ces énergiques ondes sonores vous manquent,
des cartons des quais, et la salpêtrisation de l’exposition en plein air . La masse grise du château de Saint-Cloud transpa
le grand panier du marché, l’avare ration ; de grisettes, le nez en l’ air , les cheveux au vent, et l’œil tout plein de coqu
vec l’unique réverbère qui éclaire sa cour d’honneur, je ne sais quel air de vétusté prend le palais de Rouher : il semble
aniers au-dessus de leurs têtes, et follement dansant, une jambe en l’ air , ainsi que ce petit Japonais que je possède, scul
ireloque, ferme la marche, brandissant au bout de son bras, levé en l’ air , un long chat noir fraîchement écorché. Une voitu
on sent le contrecoup de grandes et terribles choses qui sont dans l’ air . Derrière le dos de questionneurs, groupés autour
tes, que trouent, à tout moment, des gardes nationaux, la crosse en l’ air , et criant : « Vive la Commune ! » L’édifice tout
s jours derniers. Quelques curieux seulement. Tout à coup jambes en l’ air , et le monde de courir sur le quai, où je vois pa
tête d’Hugo, en pleine lumière, se trouve dans son cadre, et a grand air . Il est dans ses cheveux, de belles mèches blanch
s. D’un côté, le pont du chemin de fer d’Asnières, un fil noir dans l’ air , de l’autre le pont de Clichy, le tablier d’une d
nous n’en parlons pas, n’est-ce pas ? La ligne lèvera la crosse en l’ air . La mobile tiendra un petit peu. Les marins tirer
mées, sur un morceau de ciel roux, zébré de nuages violets, et dans l’ air les quatre grands bras détachés du pont-levis rem
ut de cheveux rêches, m’offre, pour 350 francs, un âne qui m’a tout l’ air d’un âne de Montmorency. C’est l’avenue du marché
lez, il y a de la viande de Prussien, là-bas. » Un blessé tient, d’un air farouche, serré contre lui, son fusil, dont la ba
guroo, authentiques. ……………………………………………………………………………………………………… En plein air , ce soir, à toute lueur, à toute réverbération de
côtelettes de chien, c’est vraiment appétissant : ça a tout à fait l’ air de côtelettes de mouton ! — N’oubliez pas, il y
n leur attribuât le meilleur. Elle était restée presque effrayée de l’ air chenapan qu’il avait pris là, et me donnait ce cu
64 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MARIA » pp. 538-542
ère ainsi souvent observa la nature. Un matin, le barbier me dit d’un air joyeux : « Monsieur, la bonne affaire ! (et sur l
et la somme est certaine. » Qui fut sot ? mon barbier. Il sourit d’un air fin, Croyant avoir surpris quelque profond dessei
à moi, du plus loin, la caresse gentille Souriait, s’égayait, et d’un air glorieux Elle accourait montrant à deux mains ses
65 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Michel Van Loo » pp. 66-70
s sur la hanche ? Cette attitude d’attelier quadre-t-elle bien avec l’ air de noblesse ? Supprimez la selle, l’ébauchoir et
uleur, mais moins vigoureux, moins sage, moins harmonieux. Du reste l’ air facile et dégagé d’un abbé grand seigneur et pail
ace. Il a la tête nue. Son toupet gris avec sa mignardise lui donne l’ air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable,
venoit jaser avec lui, tandis qu’on le peignoit, qui lui a donné cet air -là et qui a tout gâté. Si elle s’étoit mise à son
66 (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341
x. » Aimez-vous ce désira ? Ne fait-il pas le prétentieux ? Avec son air de dire beaucoup, il alourdit. Sans me fâcher, je
ne véranda ouverte où l’on peut passer un quart d’heure à se griser d’ air et de lumière, et partir après avoir cueilli une
tapis éblouissent de leurs mille couleurs. Celui des parfums sature l’ air à la ronde. Quelques gouttes d’une essence précie
’existence ? J’aimais ses causeries familières. Il avait en parlant l’ air de tirer de l’arc ; mais son rire n’était pas méc
res, et passait la langue dessus avec une grimace. Mais c’était d’un air de noblesse. Dans ses œuvres, il n’est pas pamphl
t s’allongent, toutes chargées d’une promesse diaprée de fécondité. L’ air s’azure et s’irise, les cours d’eau murmurent sur
ionne réellement, il est substantiel et posé ; en un mot, il a un bon air d’empirique. Oui vraiment, accordons-lui notre co
environs. Qui pourrait décrire la magie d’une si belle aridité ? Quel air subtil y circule ! Quel incessant contraste de lu
ne pouvait dormir. Il ne rêvait que ruines et représentation en plein air . Nous visitâmes le théâtre antique d’Hérode, et M
on de tout petits cyprès d’un vert déteint. Ils sont gentils, avec un air qui parle de courtoisie et de fine amour. Aux abo
’endroit où l’aveugle Œdipe s’arrêta, appuyé sur Antigone. Là, dans l’ air subtil, s’élèvent de beaux cyprès sans lourdeur,
eurent immobiles sous de longs cils recourbés. Son maintien fier, son air de mélancolie décente disposent tout de suite en
d’Aubagne ? Ils se tenaient à l’entrée d’une blanche clôture, avec l’ air d’une résignation si gaie  ! Stendhal sait goûter
ou arc de triomphe ; des gens qui passaient en voiture chantaient un air  ; une douceur planait. Et je me souviens que dans
sous la garde de sa margelle, résonnait aux moindres ondulations de l’ air . L’horizon borné de ces lieux repliait l’âme sur
ne lieue, je crois, lorsque tout cet éclat, toute cette sérénité de l’ air firent place, et avec quelle promptitude ! à un a
maintenant tio-tio dans les branches. L’étrange bric-à-brac en plein air  ! Que d’usure sur ces tapis, sur ces suspensions 
, me paraît vierge, autour de mots, même les modernes, qui gardent un air que vous ay ez été le seul à les proférer, et n’e
remières poésies de l’époque parnassienne… Aimez, si vous voulez, cet air de sa seconde manière presque : SAINTE À la fenê
’après-midi, quand la lourde chaleur qui égaie les cigales assoupit l’ air , je ne dédaigne point le cabaret. Là, sous un pla
pénétrer jusques au fond du cœur par ce froid silence du sol et de l’ air . … Où sont les neiges de mon premier hiver d&
e te guettais par la portière du wagon. À l’aube, tu m’apparus dans l’ air glacé avec tous les souvenirs de mon adolescence.
invite à rêver. Nous allons au trot de nos percherons. Il y a dans l’ air une odeur de paille échauffée. Enfin sans accroc
voisine appelée Garisenda, laquelle « s’avise de se donner des petits airs penchés » ; j’eusse pu m’enquérir de certaine ima
l où j’avais fait porter mon bagage, je sortis. Nous étions en été, l’ air retenait son haleine. Autour des places, le long
’a donné une brève satisfaction esthétique. Mais je me porte mieux, l’ air est ici pur et balsamique, à cause de la végétati
dix pas, avec un admirable sang-froid : interceptons les courants d’ air , me transportait d’aise ; et il y a dans sa myst
ns et nous retournons heureusement au Lavandou, les poumons saturés d’ air salin et les yeux ravis. Le 27 février. … L
rque, avec un aviron posé en travers dont la pointe se découpe dans l’ air gris et sur le blanc de l’écume. Un bout de ruell
Cependant, il est doux de se chauffer aux rayons qui tremblent dans l’ air . Là-bas, les îles aux belles lignes se colorent d
murs badigeonnés en lapis-lazuli. L’éloignement de la mer rend ici l’ air câlin, même par un soleil très intermittent. … Je
fête à Paris, mais là-bas il faut compter avec le soleil, l’azur et l’ air embaumé. … Au déclin d’un beau jour, quand la bri
omener mes yeux de la mer aux montagnes. La vallée de la Roya a grand air , entre de hautes montagnes, ocreuses et parsemées
t est comme humble et résigné. Au sortir de Vintimille, la route a un air pauvre. Les maisons qui la bordent sont des bicoq
-t-il, veut-il avoir conscience de ce qui se passe autour de lui ? Un air pareil, cette allure ne sont pas fortuits : ce gr
fortes moustaches, cinquante ans environ, chapeau de feutre gris, un air d’augure. C’est un député de l’opposition, sa fam
romener parmi les ruines. Le crépuscule enflammait le mont Hymette, l’ air était imprégné de parfums. Je m’assis sur un chap
aillée en rond, avec son nez long, la ligne de ses sourcils et tout l’ air de sa tête, Kyr Spiros pourrait bien ressembler à
e. Il porte sa canne sous le bras, et son chapeau n’a point perdu cet air énigmatique qui émerveille. La foule s’agite. Que
uragée ; — Au sujet des bandes de l’Ethniki Hétairia. Euh ! Euh ! cet air , cette voix ! Les nouvelles sont donc mauvaises ?
l de la Grèce palpitait d’espérance. Soudain un bruit de pas emplit l’ air . De tous côtés le peuple s’empresse avec force, m
orte si lourdement la gravité des circonstances qu’à chaque minute un air de veuvage vient glacer sur leurs figures de gami
plus modeste gaîté… Au loin, mais si proche de notre vue à cause de l’ air subtil, se dresse l’Acropole d’Athènes. Il m’a se
. L’Olivier Du cyprès l’ombre est pauvre, S’il monte haut dans l’ air  ; Et quelque grâce manque Au beau platane fier.
eux parler des cailles — qu’une vieille servante — rôtissait en plein air — sur un doux feu de branches — et que je dévorai
aigre, toute noire, jaune comme un citron. Je lui trouvai d’emblée un air authentique de manola et de peinture à la Goya. C
67 (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »
ré de Soma. — Je suis entouré de splendeur, je m’élève au-dessus de l’ air . Je suis enivré de Soma. — Orné par le sacrifice,
en action. Sémélé, c’est la terre végétale fécondée par le dieu de l’ air d’où s’écoulent les pluies du printemps, calcinée
r ardente, les hanches arrondies, la poitrine unie et sans muscles, l’ air songeur et enivré. Ses cheveux de vierge flottent
n dos ; un autre saisit un sanglier par ses défenses et le jette en l’ air . Les bêtes, flairant une odeur bestiale dans l’or
es. Sous cet aspect effrayant, le Thiase guerrier de Bacchus garde un air de fête pastorale. Partout des chants de fifres e
poux de Sita ? Quoi qu’il en soit, Bacchus, dans l’Inde, prend vite l’ air d’un dieu du pays. Alcibiade, réfugié en Perse, n
on ne les discerne guère plus l’un de l’autre : même langueur et même air de mort. Tout expurgé qu’il fût, ce culte morbide
a et fondit les mœurs. Ses parfums recelaient des miasmes de peste, l’ air des harems s’insinua avec lui dans les gynécées.
de pampres, elles font le manche à balai qui les transporte, par les airs , au bal sabbatique. Les torches odoriférantes qu’
rs et les danseuses tournent dos à dos, sans se voir, et un bras en l’ air . Mêmes banquets et mêmes curées faméliques ; mais
s historiographes du Sabbat constatent tous sa morne tristesse et son air d’ennui méprisant. Sans doute le Dieu déchu, tomb
68 (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378
de bois brûlé, et une petite fumée circulait en mince spirale dans l’ air bleuâtre de la forêt. C’était sans doute un paysa
e à l’espace et à la lumière. On désire respirer à pleine poitrine un air pur et léger, et non cet air étouffant à force de
On désire respirer à pleine poitrine un air pur et léger, et non cet air étouffant à force de parfums et d’humidité. Penda
des branches ; et pourtant il ne faisait pas sombre dans la forêt. L’ air immobile, sans lumière et sans ombre, brûlait le
elega, et partîmes pour le village. Courbé sur moi-même et aspirant l’ air humide du soir, je sentis toutes mes rêveries de
ancions, plus les contours de la fumée devenaient indistincts. Tout l’ air fut troublé, une forte odeur de brûlé nous prit à
ez fort soufflait par bouffées sèches qui ne rafraîchissaient point l’ air . La tête appuyée contre les coussins de la voitur
it mis à rire tout à coup et à parler de ses conquêtes, en prenant un air modeste et en clignant ses yeux privés de lumière
parlait peu, paraissait tombée en enfance, et n’avait conservé qu’un air d’aveugle obéissance. Outre ces deux vieillards e
it sur-le-champ et lui serra chaleureusement la main. Resté seul, à l’ air humide et pénétrant qu’amènent les premières lueu
remuait les membres en silence comme une araignée. Il regardait d’un air sombre et concentré, et ne s’anima que lorsque La
rd continua à songer et persista dans sa boudeuse sauvagerie ; mais l’ air doux et chaud, la brise, les ombres légères, le p
ablement, l’expérience… » Il s’arrêta tout à coup et se détourna d’un air embarrassé. Lavretzky se prit à rire avec contrai
ermisseaux à l’hameçon, et jetait lui-même la ligne en se donnant des airs gracieux. Le même jour, Maria Dmitriévna avait pa
a jeune fille. — Le crépuscule s’éteignait, la nuit était venue, et l’ air s’était attiédi. — Maria Dmitriévna sommeillait ;
or le contour des nuages qui passaient à l’horizon. La fraîcheur de l’ air humectait les yeux, pénétrait par tous les sens c
le prétexta un mal de tête et monta à sa chambre, en lui tendant d’un air irrésolu le bout de ses petits doigts. Le lendema
des femmes ; les cloches des églises voisines retentissaient dans les airs  ; les oiseaux gazouillaient sur les haies des jar
Elle m’aime, elle est à moi ! » Tout à coup il crut entendre dans les airs , au-dessus de sa tête, un flot de sons magiques e
i venait de se lever, glissait obliquement par la fenêtre ouverte ; l’ air vibrait harmonieusement. La pauvre petite chambre
a même à l’éloigner du coude. Longtemps il le regarda, immobile, d’un air sévère, presque menaçant : « Ah ! ah ! » reprit-i
69 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329
et ne découchait pas. Elle était d’avis « qu’il n’y a pas de meilleur air que celui de Paris », et, en quelque lieu qu’elle
iffe nouée sous le menton, par sa mise si noble et si décente, et son air de raison mêlé à la bonté ». Diderot, qui venait
elques actions même sont voisines du crime, on se trouvait pris à son air de douceur et presque de bonté, si on l’approchai
e, personne qui atteigne si au vif les défauts, les vanités, les faux airs d’un chacun, qui vous les développe avec tant de
un billet doux que je vous ai écrit par Gatti. Et pour avoir tous les airs (aires) possibles, vous voulez vous donner celui
sont charmantes ; elles coururent Paris, et ce n’était pas avoir bon air dans ce temps-là que de les ignorer. Voltaire cho
s s’effacer ni se prévaloir, et de se tenir en tout et avec tous d’un air aisé sur la limite des bienséances. Comme toutes
70 (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »
tout mérite que d’avoir montré les grâces de son esprit en prenant l’ air . Car J.-J. Ampère n’a pris que l’air dans sa prom
râces de son esprit en prenant l’air. Car J.-J. Ampère n’a pris que l’ air dans sa promenade, mais il l’a bien pris, — comme
un vérificateur de bâtiment. J’ai dit qu’il prend l’air, mais c’est l’ air plein qu’il faut entendre ; car les choses qui so
’est l’air plein qu’il faut entendre ; car les choses qui sont dans l’ air , les choses matérielles, extérieures, sont les se
71 (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie
Elle descendait les quelques marches de son seuil et s’avançait, d’un air digne, les mains posées l’une sur l’autre à la ha
es premiers temps, il fut bien difficile de me la reprendre. Le grand air , le jardin, la prairie surtout, je n’en étais jam
vu, encore, un aussi grand morceau, et devant tant de lumière, tant d’ air , tant d’espace, une sorte de vertige m’empêchait
e bleue et en sabots, fermait la marche. Nous longions les murs, d’un air sournois, ou bien nous nous lancions par les gran
de vent, comme une trombe, comme un orage. Les papiers volaient en l’ air , les portes battaient, les chats disparaissaient
chut ! faisait-il un doigt sur les lèvres, en essayant de prendre un air sévère. J’arrivais la première au presbytère et j
paraissait dans sa soutane noire, il ôtait son chapeau, et prenait un air solennel. — Mesdemoiselles Gautier, disait-il aux
lle natale. Elle revint, une fois, avec un énorme carton à chapeau, l’ air très satisfait, tandis que Zoé, qui l’avait accom
mes mollets, la spirale s’affaissait progressivement et je sentais l’ air souffler sur ma peau nue. Pour rien au monde je n
ne sais quoi que les choses semblaient me raconter. On eût dit que l’ air avait été comme aimanté, par toutes les pensées q
définitivement, en 1830. Que de pensées, en effet, avaient saturé cet air  ! Que de volontés inflexibles ! de luttes secrète
le ne s’en doutait probablement pas plus que moi et me regardait d’un air extrêmement surpris. Elle était pâlotte, avec des
ant que l’autre pût la rattraper. Ma sœur subissait cet exercice d’un air très grave, mais sans marquer de déplaisir. L’idé
e, comme elle s’élève, comme elle plane ! Qu’elle est à son aise en l’ air  ! Lorsque de temps à autre, le bout de son pied v
ne fut pas du tout ce qu’on aurait pu imaginer. Ma vie libre au grand air , mes allures de gamin, grimpant aux arbres et cou
ois, en italien, avec des voix très sonores ; et je les regardai d’un air passablement ahuri. L’une des inconnues me fit l’
La seconde dame, d’un certain âge, richement vêtue, petite, trapue, l’ air rébarbatif et grognon, m’inspira au premier coup
ait pas ; mais la cascade était si luisante, qu’elle avait vraiment l’ air de couler. La mère Sainte-Trinité alla, en trotti
ssous, mais elles n’étaient pas pour m’intimider : je leur trouvais l’ air bête et sournois et, sauf une, frêle et jolie, la
réation du soir me fut particulièrement pénible, dans cette cour sans air et sans horizon, entre ces bâtiments gris, qui fa
eur rouge à sa boutonnière. Il restait debout, le monocle à l’œil ; l’ air mal à l’aise et mécontent. — Quel costume !… de q
, l’excellente nourriture, les soins attentifs… Ma mère souriait d’un air enchanté ; mais à la façon dont mon père examinai
rillé, donnait sur la rue, j’apercevais un peu des pavés, un peu de l’ air libre et, par moment, des pieds de passant qui co
iffée d’un tour de cheveux noirs comme de l’encre, qui lui donnait un air terrible, venait me chercher au couvent. Aussitôt
 Un homme ! — Regarde-la, ça se voit bien, va ; elle est si grande, l’ air si fier, et quand elle marche, sa robe n’est pas
était fatale, cela éviterait, à elle, la peine, à moi, l’ennui. D’un air à la fois furieux et rieur, la sœur Fulgence me r
é qui se défripe, je recommençais à flotter gaîment, à faire fête à l’ air libre. Je revis le bon curé de Montrouge, qui ava
vois bien que sans le tabac, tu ne serais pas là, à me regarder, d’un air ébahi, avec tes yeux jaunes, et que tu dois la vi
stions monstres attristèrent les lendemains ! LV Une sœur, d’un air très grave, vint m’avertir, pendant la classe qu’
dé de ruches noires qui leur retombaient sur le nez, leur donnaient l’ air de vieilles poules huppées. Elles s’étaient charg
vaste, au cinquième encore, avec une belle terrasse, qui prenait de l’ air par-dessus les bâtiments de l’Hôtel Drouot. Aussi
il avait coupé cette moustache et c’est ce qui lui donnait pour moi l’ air d’un prêtre. Je le regardais avec ces yeux écarqu
riant. Baudelaire se tourna vers moi. — Mademoiselle, me dit-il d’un air solennel, défiez-vous de ce nom d’Ouragan, je vou
ètement. J’étais très fière de cette transformation, qui me donnait l’ air d’une dame, et je me pavanais devant l’armoire à
l reste à savoir où se trouve l’hypogée. Je baisse le nez et garde un air très mystérieux ; je ne dirai pas mon secret. Mar
. Je me serais vite reprise à cette vie libre et aux courses au grand air  ; mais mon père vint me chercher, après une semai
ige de la beauté de sa sœur, et de beaucoup son aînée, avait plutôt l’ air d’être sa tante. Grande, forte, le visage gras, l
, que nous regardions à peine. Nous ne soupçonnions pas que, sous cet air inoffensif, elle cachait de redoutables qualités,
aine de notre séjour à Enghien. Nous étions si évaporées par le grand air , si éperdues de jeu et d’un engouement nouveau po
72 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »
ement perpétuel et rapide à de vastes machines ; avec le secours de l’ air , il fait moudre ses grains et mouvoir ses vaissea
its moyens. L’invention de la poudre, c’est-à-dire l’application de l’ air et du feu aux combats, a rendu de même la force i
courir rapidement de vastes espaces, à supporter les impressions de l’ air , l’ardeur du soleil, les longs travaux, à voir co
73 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »
écaniques qui nous laissent froids, même lorsqu’ils répètent de beaux airs , parce que nous ne sentons point venir jusqu’à no
au milieu du Pont-Neuf, et, tête nue, poitrine ouverte, il aspirait l’ air . Cependant, il sentait monter du fond de lui-même
rs : « Tout ce qui était beau, le scintillement des étoiles, certains airs de musique, l’allure d’une phrase, un contour, l’
ation auditive en sensation visuelle, d’une ondulation invisible de l’ air en ondulation visible et, par ce moyen terme, la
inanimée en une apparence d’être animé, de témoin vivant : « … Dans l’ air moite et odorant de la pièce les trois bougies fl
udain par le trou vif et clair Que ferait en s’ouvrant une porte de l’ air … 2° Transposition du sentiment en sensation.   
er, Habile, agile courrière Qui mènes le char des vers       Dans les airs , Par deux sillons de lumière ! Mais, au moment m
au plus haut des espaces : Qui mènes le char des vers      Dans les airs , Par deux sillons de lumière ! Les images et le
nger et n’ayant qu’une plume nouvelle Qui ne peut fuir encor par les airs le trépas, Elle fait la blessée, et va traînant d
quels pieds tombez-vous, parfums de Madeleine ? Où donc vibre dans l’ air une voix plus qu’humaine ? Qui de nous, qui de no
jaillissent du cœur ?… Oui, le mal éternel est dans sa plénitude ! L’ air du siècle est mauvais aux esprits ulcérés. Salut,
vec les diamants de leur gueule tomber les fruits sur le gazon ; 3. L’ air est si doux qu’il empêche de mourir. Oh ! je la t
tout sort, nature où tout retombe, Feuilles, nids, doux rameaux que l’ air n’ose Ne faites effleurer, pas de bruit autour de
nt tu ne cognoisses les poissons ;              Tous les oiseaux de l’ air , Tous arbres, arbustes, et fructices des forestz,
l ; Et elle est jolie à voir comme un chevreau blanc !… Et puis, quel air doux et honnête ! Comme on lit son bon cœur dans
74 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
es racines profondes, y a poussé en pleine terre de craie et en plein air , y a puisé tous les aromes et tous les sucs de so
naturel, à l’âge de huit ans : « C’est un bon gros garçon joufflu, l’ air étonné, la bouche bée, le nez en l’air, cheveux e
un bon gros garçon joufflu, l’air étonné, la bouche bée, le nez en l’ air , cheveux en broussailles, l’air éveillé pourtant 
ir étonné, la bouche bée, le nez en l’air, cheveux en broussailles, l’ air éveillé pourtant ; en somme, un beau gars de Mill
s sites d’Italie, — forment le « décor », toujours largement baigné d’ air et découpé en vastes plans, des Harmonies et des
à une très vigoureuse virilité. Tels ces héros de légende qui ont des airs de vierges, avec des musculatures de guerriers ;
ssied, avant d’entrer, aux portes de la ville, Et respire un moment l’ air embaumé du soir.     . . . . . . . . . . . . . .
sont pourtant encore du spiritualisme, et en plein  ont bien meilleur air , semblent impliquer plus de liberté et d’étendue
le d’aigle. Mais les vers de Lamartine glissent sans secousse dans un air léger. La courbe et la molle cadence du vol, l’es
son objet, et souvent avec une familiarité, une naïveté du plus grand air . Et de là, très souvent, des traits d’un pittores
le qu’une bergère au plus beau jour de fête… 2º Telle, aimable en son air , mais humble dans son style… Les classiques mett
gnificence… Ainsi, dans le Rig-Véda : «De sa splendeur, il remplit l’ air … De cette même clarté, Dieu purifiant et protecte
u purifiant et protecteur, tu couvres la terre, tu inondes le ciel, l’ air immense, faisant les jours et les nuits, et conte
dans le Rig-Véda : « Ô Varuna, le vent, c’est ton souffle agitant les airs … En toi repose l’immensité de la terre et du ciel
dit :     Il est une langue inconnue Que parlent les vents dans les airs ,    etc., etc. Il énumère ici tous les phénomène
s eaux la saveur, la lumière dans la lune et le soleil, le son dans l’ air , la force masculine dans les hommes, le parfum pu
tement que Dieu n’est point, proprement, l’eau, la lune, le soleil, l’ air , les hommes, la terre, le feu, mais qu’il se mani
’il se manifeste sous ces « apparences » ; et que le feu, la terre, l’ air , le soleil, l’eau, la race humaine sont les signe
tagne ou au bord de la mer lumineuse ; quand nous descendions, dans l’ air léger, presque délivrés du sentiment de la pesant
sselle Se brise et rejaillit en gerbes de chaleur, Que chaque atome d’ air roule son étincelle Et que tout sous mes pas devi
e d’immortalité tout semble se nourrir, Et que l’homme, ébloui de cet air qui rayonne, Croit qu’un jour si vivant ne pourra
m de l’Aurore) et dans l’Hymne du matin :     Ô Dieu, vois dans les airs  !… Ô Dieu, vois sur les mers !… Ô Dieu, vois sur
 »    Et voici, très abrégée, la « réplique » lamartinienne :     L’ air tiède et parfumé d’odeurs, d’exhalaisons, Semblai
élestes rayons, Encor tout imprégné d’âme et de sèves neuves, Comme l’ air virginal qui vint fondre les fleuves Du globe ens
dans son premier hiver, Quand la vie et l’amour se respiraient dans l’ air … . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
verdure, Les herbes nous montaient jusques à la ceinture, Des flots d’ air embaumé se répandaient sur nous, Des nuages ailés
ches ; Ils montaient en colonne, en tourbillon flottant, Comblaient l’ air , nous cachaient l’un à l’autre un instant Comme d
sa pente l’appelle ? Se trompe-t-il le sein qui bat pour respirer, L’ air qui veut s’élever, le poids qui veut descendre, L
75 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »
ésolée. Elles y préparent leur enchantement et s’envolent à travers l’ air impur. Le roi d’Écosse, le vertueux Duncan, passe
ais de leur faire d’autres questions, elles se sont confondues dans l’ air et y ont disparu. J’étais encore éperdu de surpri
SE, ANGUS ; suite. DUNCAN. Ce château occupe une riante situation ; l’ air , doux et léger, pénètre agréablement dans les sen
où ces oiseaux nichent et se voient fréquemment, je l’ai remarqué, l’ air est toujours pur. (Entre lady Macbeth.) DUNCAN. V
ou portée comme un chérubin au ciel sur les invisibles courriers de l’ air , frappera si vivement tous les yeux de l’horreur
inées ont été abattues par le vent : l’on a, dit-on, entendu dans les airs les lamentations, d’horribles cris de mort, et de
marbre, établi comme le roc, au large et libre de me répandre comme l’ air qui m’environne ; mais maintenant je suis comprim
nes ! C’est une vision créée par votre peur, comme ce poignard dans l’ air qui, m’avez-vous dit, guidait vos pas vers Duncan
s, et faisons-lui connaître nos plus doux plaisirs. Je vais charmer l’ air pour en faire sortir des sons, tandis que vous ex
e vous ? LENOX. Non, en vérité, mon seigneur. MACBETH. Infecté soit l’ air qu’elles traverseront, et damnation sur tous ceux
qui est privé d’intelligence n’a été vu sourire une seule fois ; où l’ air est percé de soupirs, de gémissements, de cris do
76 (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385
t donné le choc muet du battant contre la sonnette, on fait rentrer l’ air dans la cloche pneumatique ; aussitôt, le son rec
ements du point d’attache sont aussi faibles que possible, et quand l’ air environnant est aussi rare que possible, il met t
t l’apparition spontanée d’une moiteur sur des corps exposés en plein air , quand il ne tombe point de pluie ni d’humidité v
intérieur des vitres quand la grêle ou une pluie soudaine refroidit l’ air extérieur, qui coule sur nos murs lorsque après u
int, à savoir que l’objet qui se couvre de rosée est plus froid que l’ air qui le touche. Cela arrive-t-il aussi dans le cas
rne ? Est-ce un fait que l’objet baigné de rosée est plus froid que l’ air  ? Nous sommes tentés de répondre que non, car qu’
es les fois qu’un objet se recouvre de rosée, il est plus froid que l’ air . « Voilà une application complète de la méthode d
la rosée sur une surface et la froideur de cette surface comparée à l’ air extérieur. Mais laquelle des deux est cause, et l
aisons varier autant que possible la substance seule, en exposant à l’ air des surfaces polies de différentes sortes. Cela f
ps de résister au passage de la chaleur. « Mais, si nous exposons à l’ air des surfaces rudes au lieu de surfaces polies, no
meilleurs vêtements, en empêchant la chaleur de passer de la peau à l’ air , ce qu’elles font en maintenant leur surface inté
se dépose doit, par ses seules propriétés, devenir plus froide que l’ air . Nous pouvons donc rendre compte de sa froideur,
ois connues que suit la vapeur aqueuse lorsqu’elle est diffuse dans l’ air ou dans tout autre gaz. On sait par l’expérience
rience directe que la quantité d’eau qui peut rester suspendue dans l’ air à l’état de vapeur est limitée pour chaque degré
e là déductivement que, s’il y a déjà autant de vapeur suspendue en l’ air que peut en contenir sa température présente, tou
ns déductivement, d’après les lois de la chaleur, que le contact de l’ air avec un corps plus froid que lui-même abaissera n
d que lui-même abaissera nécessairement la température de la couche d’ air immédiatement appliquée à sa surface, et par cons
exceptions, c’est-à-dire des cas où, le corps étant plus froid que l’ air , il ne se dépose pourtant point de rosée ; car el
rosée ; car elle montre qu’il en sera nécessairement ainsi lorsque l’ air sera si peu fourni de vapeur aqueuse, comparative
vers le bas pour la pierre qui tombe, la tendance vers le haut pour l’ air et le feu qui montent, la tendance au mouvement p
77 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
retours inattendus. Le 20 octobre. « La belle matinée d’automne ! Un air transparent, un lever du jour radieusement calme,
rien ne bouge autour de moi, que quelques mouches qui bourdonnent à l’ air chaud. Seule au grand monastère désert. Ce profon
fois. Je dois à Maurice des choses uniques. Le plaisir de lui voir l’ air content, d’être à sa fête, et au fond de cette jo
ps. Ces chants doux et réjouissants sous un genévrier, montant avec l’ air dans ma chambrette, sont d’un effet que je ne pui
artout. Un certain tact m’avertit, me donne le sens des choses et des airs d’habitude là où je me trouve le plus souvent étr
gissent pas sur moi ou bien peu. Il faut que j’y comprenne comme à un air simple ; mais les grands concerts, mais les opéra
e la jeunesse. « La prière me désaccable, une conversation, le grand air , les promenades dans les bois et les champs. Ce s
acer sur la terre, et qui voulez les saturer de bonne heure de ce bon air vital plein des délicieuses senteurs de l’air ; e
e bonne heure de ce bon air vital plein des délicieuses senteurs de l’ air  ; enfin vous qui, déjà vieillis et désintéressés
78 (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 257-320
oison. La flûte aux accords champêtres Ne réjouit plus les hêtres Des airs de joie ou d’amours, Toute herbe aux champs est g
nt alors par mille, Comme la plume inutile Que l’aigle abandonne aux airs , Lorsque des plumes nouvelles Viennent réchauffer
vedro Di tuo bel rai, Mi pascero ! chantait-elle en entrecoupant son air de baisers et d’éclats de rire, comme quelqu’un q
et les premières excuses, ces braves gens, chez qui tout respirait un air d’indigence, mais un air de fête, m’offrirent, su
ces braves gens, chez qui tout respirait un air d’indigence, mais un air de fête, m’offrirent, sur une table de bois très
t fasciné mes yeux : une apparition du ciel à travers le cristal de l’ air des montagnes, la fraîcheur du matin, un fruit d’
mieux et qui essayait l’instrument en le corrigeant jusqu’à ce que l’ air sortît aussi juste que la voix sort des ténèbres.
eurant et les soirs d’été, après la moisson, quand elles jouaient des airs de danse, les chênes même auraient bondi en caden
il, je n’ai plus qu’à mourir ; la fièvre de Terracine m’a tué. Le bon air fin des collines ne fit que donner plus de force
79 (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »
n parle d’un ton si tranquille et si conjugal que ce bonheur prend un air inquiétant de béatitude. Il y a là une nuance fin
vait autrefois courtisée à Paris, avec le fiasco le plus humiliant. L’ air sentimental de l’Allemagne avait, sans doute, rad
ment convaincu de la vertu de sa dame, qu’il donne à son esclandre un air d’innocence. Cependant Paul Forestier a deviné Lé
i sur la scène, mais un Rodin écourté, rogné, amoindri, lissant, d’un air machiavélique, des toiles d’araignée cousues de f
e le souffleter de son froid mépris. Mais, ce qui nous passe, c’est l’ air de triomphe que prend d’Estrigaud, après avoir lâ
veut le faire entrer. Tant que M. de Sainte-Agathe est là, il garde l’ air confit, la bouche en ogive, le jargon béat d’un s
n isthme percé, d’un tunnel creusant l’Océan, d’un aérostat fendant l’ air , y produirait moins d’effet que le simple batteme
80 (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85
de sillonner tes mers, Quand tes grands horizons se montrent dans les airs , Sensible et frémissante à ces grandes images, S’
talie pour moi n’est pas un pays, c’est un mirage ! Ce n’est pas de l’ air qu’on y respire, c’est de l’âme ! une âme de feu,
re la gamme entière de toute une vie ! Il n’y a pas de prose dans cet air , tout y est musique, mélodie, extase ou poème. C’
sensations. Rossini est le Pétrarque de cette musique ; il a aspiré l’ air de sa patrie, et il l’a soufflé sur tout l’univer
e voyais le monde et l’Italie du même premier regard ; je savourais l’ air respirable et l’air d’Italie de la même première
l’Italie du même premier regard ; je savourais l’air respirable et l’ air d’Italie de la même première aspiration. Je devai
ages galopaient dans des flots de poussière aromatique, remplissant l’ air du bruit joyeux et précipité de leurs clochettes.
spirait une odeur d’herbes inconnues à nos climats délavés du Nord. L’ air était tiède et savoureux comme un parfum évaporé
qui respiraient le frais autour des fontaines donnaient à la ville un air de magnifique champ des morts, entrecoupé de monu
taler sous leurs yeux le luxe de leurs étables ou de leurs sillons. L’ air était assourdi du son des musettes toscanes, et l
la chambre du poète, fermées depuis sa mort, donnaient à la maison un air de mystère et de deuil qui imprimait une certaine
respect qui ne s’altéra jamais depuis pour l’Italie. Je sentis que l’ air même de cette contrée était littéraire, et qu’on
81 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »
e se traduit point au milieu de ces justes, mais froides analyses ; l’ air échappe à travers les mailles du filet, et c’est
imés dans leurs préjugés et leurs passions, sitôt que la fenêtre et l’ air libre leur furent ouverts, à ces armes qui sont r
abord à ses défauts apparents qui étaient un ton de suffisance et des airs de favori déguisant mal quelque vulgarité. Ses qu
la carte, bien moins pourtant qu’on ne l’avait craint, il disait d’un air capable : « Au reste, il y avait une autre carte
gne, en tête de ces partisans des rigueurs salutaires, un Bonald, à l’ air respectable et doux, métaphysicien inflexible et
ualité rencontrant le garde des sceaux, s’échappa à lui dire, et d’un air de satisfaction : « Eh bien ! Monseigneur, il par
82 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »
foie de sécréter la bile, le poumon d’amener le sang au contact de l’ air , les nerfs de remuer les muscles, les muscles de
ts ou à des rapports toutes les expressions des sciences physiques. L’ air pesant est une force ; cela veut dire qu’en l’app
baromètre, il forcera le mercure à monter, en d’autres termes, que l’ air s’appliquant sur le baromètre, le mercure montera
ne force d’affinité réciproque : cela veut dire que le fer exposé à l’ air humide se combinera nécessairement avec l’oxygène
, et chaque fois il s’agit d’un rapport qui les lie. La présence de l’ air et l’élévation du mercure ; la présence de la cha
a chaleur et la dilatation de la barre ; la présence du fer entouré d’ air humide et la naissance de la rouille : dans tous
83 (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »
manière à introduire l’oxygène destructeur. Le mammifère jeté dans l’ air respire par des poumons que l’air vient baigner ;
structeur. Le mammifère jeté dans l’air respire par des poumons que l’ air vient baigner ; les branchies du poisson montent
let renfermé dans l’œuf respire, par les vaisseaux de l’allantoïde, l’ air qui traverse la coquille poreuse ; le fœtus du ma
air qui traverse la coquille poreuse ; le fœtus du mammifère reçoit l’ air par la communication des vaisseaux de sa mère et
la peau et par les poumons. Certaines larves de diptères respirent l’ air par des tubes, et leurs nymphes devenues aquatiqu
l’air par des tubes, et leurs nymphes devenues aquatiques respirent l’ air de l’eau par des faisceaux de branchies attachés
84 (1890) Causeries littéraires (1872-1888)
fini. La veilleuse ne cherche pas le pourquoi du soleil. Le courant d’ air qui fait les rhumes ne demande pas compte de ses
un moment, petit, que je chante à ta place ! Et il chantait un grand air , deux grands airs, en dehors, ou tout au moins à
, que je chante à ta place ! Et il chantait un grand air, deux grands airs , en dehors, ou tout au moins à côté de l’action d
il va en sortir une ariette folle, une chanson burlesque : point, un air de grand opéra où se mêlent quelques notes comiqu
ous prosternez devant le veau d’or ? Pourquoi nous regardent-ils d’un air de pitié, nous qui sommes satisfaits, étant bien
irement à chanter sur une petite scène qui ne comporte pas les grands airs ni les puissants éclats de voix. Mais il était di
Voilà pourquoi il écrit son apologie ; et si cette apologie prend des airs de panégyrique, si elle est orgueilleuse bien sou
fortement. L’avocat de sa propre cause rappelle donc, mais comme d’un air détaché et sans trop indiquer le plan et l’intent
moins de haine contre les excessifs. Il sourit finement, regarde d’un air narquois tous ces batailleurs, et murmure entre s
nts à chacun des camps, avec accompagnement d’épigrammes lancées d’un air bonhomme. Les flèches n’en ont pas moins entamé l
d’un air bonhomme. Les flèches n’en ont pas moins entamé la peau. Cet air bénin et ironique en même temps irrite plus que n
le. Il se dresse alors sur son séant et regarde vers la fenêtre d’‘un air rêveur. Comment M. Alexis est-il si bien informé,
les plus dissemblables revêtent une teinte uniforme qui leur donne un air de famille. Pour moi qui ne monte pas jusqu’à ces
cette couronne qui en est tombée. Grâce à elle, circule un souffle d’ air pur dans ces miasmes. Ne vous y trompez pas, réal
aisément ; mais ce parallèle constant, mais Saint-Omer ? pourquoi cet air de malveillance ou tout au moins de mauvaise hume
tes, se dépensant en sourires, appelant chacun par son nom ! Un petit air fiérot, cet Alphonse, et en dedans ; pas le cœur
s une chambre où il y a beaucoup de monde ; vous ne souffrez pas de l’ air épaissi et concentré. Sortez-en quelques minutes
mirliton, et les cabotins se retournent en clignant de l’œil, avec l’ air de dire : « Mais nous le savons bien, mon cher, q
r. Ce sein est réfrigérant, on s’y morfond. Leur sang se fige, tant l’ air qu’on respire sous la coupole est glacé. Finies,
l est difficile ensuite de le réchauffer. Tel poète, habitué au grand air des champs, s’étiole à respirer cet air renfermé.
. Tel poète, habitué au grand air des champs, s’étiole à respirer cet air renfermé. Ses vers, qui avaient une bonne et sain
ore le plaisir d’être désagréable au gouvernement et de se donner des airs d’opposition. Voilà les raisons invoquées, et d’a
tier-Réhu. Il est ridicule sans doute avec ses allures de pédant, ses airs importants, ses joues enflées, son orgueil épanou
e la gloire, même dédain de l’argent. Il triomphe lourdement avec des airs de pachyderme vainqueur, mais enfin quoi de plus
it pu voir de ses yeux. Vous qui faites les scandalisés et prenez des airs de pudeur effarouchée, soyez francs, vous ai-je r
rre Loti nous avait fait assister à certaines scènes d’amour en plein air , là-bas, tout là-bas, dans les pays très chauds,
nnait de notre étonnement : Qu’ont-ils donc, ces pudibonds avec leurs airs effarouchés ? Je leur fais voir ce que j’ai vu et
rend pas absolument responsables. Eux-mêmes, en respirant le mauvais air de ce siècle, ont été d’abord atteints ; puis, ce
ant le mauvais air de ce siècle, ont été d’abord atteints ; puis, cet air , ils nous l’ont insufflé à leur tour, devenu, apr
sommes-nous plus les fils de Voltaire ? — Ne faisons pas trop fi des airs connus que répète M. Prudhomme, pas plus que de l
gnes de la sienne. Triste période où tout lui est blessure, jusqu’à l’ air de dédain du domestique qui vient le chercher le
nfin celles de quelques braves gens qui, au début, apportent un peu d’ air pur, et c’est tant mieux, ma foi, car on va bient
u turban, Et ce que chantait devant l’arche Le roi David se mêle aux airs De Planquette ou couvre la marche Fantasque d’Orp
. La Revue, si elle en fait l’éloge auquel ils ont droit, aura tout l’ air de s’admirer elle-même. Vous êtes de la Revue ble
evant ce patriarcal saladier : M. Lemaître y porte sa fourchette d’un air un peu hésitant. Comme autour de lui on s’exclame
ui à ces chefs-d’œuvre qu’il rajeunit et auxquels il rend vraiment un air de fraîcheur et de verte nouveauté. Tantôt il se
se présente sur la scène simplement, honnêtement, sans se donner des airs inspirés. Nos auteurs dramatiques ne dédaignent p
ui s’en dégagent ; et nos poumons, hélas ! s’habituent à respirer cet air malsain. Voilà le danger : ce n’est pas la loi qu
t croître un lys mais ce lys, où a-t-il grandi ? À l’écart, loin de l’ air méphitique. Fernande, souffrant de ce qu’elle voi
ult, car avec Bernard est entrée en cette demeure comme une bouffée d’ air pur. Dans une scène charmante où Bernard et l’ins
nous refusons à croire. L’infortuné Pradeau a beau vouloir prendre un air farouche, cette grosse mappemonde ne réussit pas
it avec intention le moment favorable où la foule circule le nez en l’ air , bayant aux corneilles et ayant du temps à perdre
ourni l’occasion ou le prétexte de faire entendre à nouveau les vieux airs sur le divorce, la recherche du père et le capita
Dumas dédaigne. Qu’arrive-t-il alors ? c’est que, lorsqu’il prend des airs triomphants comme s’il avait pourfendu tous les a
x. Ce sérieux est vraiment exagéré. Pourquoi donner à une pochade cet air de conviction ? Pourquoi dire, et par deux fois :
eurs clefs, et qu’elles n’entrent ni n’ouvrent ; ils souriraient d’un air fin et en gens à qui on n’en fait pas accroire. P
on de récréer les salons et si la philologie veut se donner de petits airs mondains, oh ! alors il faut les renvoyer au cabi
85 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »
pain des pèlerins. La terre du sépulcre eût été plus légère    Que l’ air de l’exil à mes reins !    Tu me traitas comme un
longs fils soyeux l’unissent aux étoiles. La cadence m’enchaîne à l’ air mélodieux, La douceur du velours aux roses que je
ir, Et peut manifester comment frémit son être    En faisant frémir l’ air  ! Hélas ! à mes pensers le signe se dérobe, Mon
point son mépris de toute humanité, de toute réforme supérieure, ses airs de débauche, son indifférence affichée pour tout
demander, en général, à la poésie de M. Sully Prudhomme un peu plus d’ air et de dégagement. 53. On trouvera cette visite
86 (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367
pas assez d’années pour fabriquer des bouquins ? » Il me regarda de l’ air étonné d’un homme, qui voit percer le secret de s
eau, et les petites allées étaient pleines d’hommes et de femmes, à l’ air heureux de gens qui sortent de l’hiver et respire
ue je ne savais pas quand je rentrerais. Il m’a laissé partir avec un air indifférent. J’ai battu le Bois dans la nuit, hac
age à continuer. Il demeure silencieux. Je le regarde, je lui vois un air étrange, avec des larmes et de l’effroi dans les
oles que des oui et des non, avec des yeux troubles, qui n’ont plus l’ air de me comprendre. Tout à coup le voici qui repren
nts, la gaîté perçante des femmes, le bonheur de ces dîneurs en plein air , m’ont chassé chez moi. En rentrant, mon œil a re
« Va-t’en !… » C’étaient des flux de phrases tronquées, dites avec l’ air de tête, le ton ironique, le mépris d’intelligenc
regarde, plus j’étudie ses traits, plus je trouve sur cette figure un air de souffrance morale, que je n’ai vu persister su
87 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »
re, pour y puiser la sève qui étendra et élancera les branches dans l’ air libre, sous le ciel profond. Un théorème, d’astro
nces, il les trouve la plupart du temps, comme chacun de nous, dans l’ air ambiant. Seulement, comme son art consiste justem
effort. … . . . Pourtant chaque atome est un être, Chaque globule d’ air est un monde habité ; Chaque monde y régit d’autr
perpétuel souci, — notons-le en passant, — de la majesté et du grand air . III — De Vigny La philosophie de Vigny est
’élance. J’irai seule et sereine, en un chaste silence ; Je fendrai l’ air du front et de mes seins altiers. » Cette person
. . . Leurs déclamations sont comme des épées ; Elles tracent dans l’ air un cercle éblouissant ; Mais il y pend toujours q
son caresse Et couvre de langueur le perfide instrument, Tandis que l’ air moqueur de l’accompagnement Tourne en dérision la
        Ce peu de sang. Lorsque tu railles ta misère            D’un air moqueur. Tes amis, ta sœur et ta mère            
88 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27
n temps d’hiver : Chaque arbre a l’air d’un long balai debout dans l’ air . Haraucourt, hautain et résolu, brandissait, d’u
. Il y avait là, le couple Jacquemin : elle, longue, fine, éthérée, l’ air d’une princesse de légende ; lui, sérieux, attent
livres, l’écrivain risque de perdre son originalité. On juge de quel air ahuri les tenants de ce système entendaient Moréa
89 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308
que les fideles pouvoient emploïer à chanter les loüanges de Dieu des airs composez par les payens pour des usages prophanes
tombeau de notre saint martyr. Durant toute la nuit on y chantoit des airs profanes, et les gesticulateurs y déclamoient. "
ce que Justin ne veut pas, c’est qu’en chantant dans les églises les airs composez par les payens, on les y déclame, il veu
90 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »
nce aucune, robuste en tout ; avec cela, myope ; ce qui lui donnait l’ air singulier. Il commença pauvrement, fut copiste ch
rit un seul vers. » Il se montait à lui-même la tête en récitant d’un air de rhapsode, et il se refusait ensuite aux correc
les met au ton : Ici, l’amour des vers est un tic de famille. Sous air de comique et de ridicule, que d’heureuses vérité
poudres. Il part de moi des traits, des éclairs et des foudres. Sous air d’emphase, c’est la vérité. Le feu prenait vite a
ée son vol auprès des grands, eut dès le premier jour, avec Piron, un air de supériorité et de protection fait pour blesser
autres l’ont altéré de crainte et d’espoir, et surtout comme tous ces airs -là, pour la plupart, sont faux à des eux clairvoy
ur ; avec leur hallebarde sur l’épaule, leur grosse moustache et leur air tranquille, on dirait qu’ils regardent tous ces a
es qu’ils sont, ont attrapé dès longtemps. J’avais, à cet égard-là, l’ air assez suisse, et je regardais encore hier fort à
ements du poëte qui se croit arrivé et qui nage en pleine gloire, ces airs de petit-maître enfin, qui choquaient Piron et lu
plus beau de mon imagination à l’Opéra-Comique. J’ai répondu, avec un air de contrition aussi sincère que sa charité, que c
ettre lui-même (du bout des dents, comme bien jugez), me disant, d’un air de protection, qu’il aimait mieux m’entendre que
t sans la moindre aigreur, sans que rien de ma part ait eu le moindre air d’hostilité, Binbin toujours, jusqu’au bout des o
rmais de tous et devenu légitime avec le temps. Il en souffrait, sous air d’en rire. Il faut voir les lettres qu’il écrit à
tacle pour un philosophe et un des plus singuliers que j’aie vus. Son air aveugle lui donnait la physionomie d’un inspiré q
91 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »
-corps, le souleva (car elle était robuste et râblée), le secoua en l’ air comme un polichinelle cassé, puis le reposa à ter
troubla point pour si peu de chose ; mais fort tranquillement et d’un air de dignité indulgente : — Elle est familière, di
le. Une mouche vole autour de la cuiller à soupe. Alors l’enfant d’un air de défi ironique : Touche A La Louche, Mouche !
sine. Il n’y a jamais eu, je crois, tant de frissons délicieux dans l’ air , ni, partout répandue, une telle joie de vivre. C
s une fille d’un type populaire et rustique, le front dur et serré, l’ air profondément sérieux et convaincu, raide dans son
t un lis. Tel, cet Aymerillot, qui avait de longs cheveux blonds et l’ air d’une petite fille et qui, on ne sait comment, « 
re, très haut, luit une couronne de feu qu’on dirait suspendue dans l’ air . Si l’on se retourne un peu, on voit le dôme cent
hœur : Redoublons nos concerts Et faisons retentir dans le vague des airs Notre réjouissance. Je vous assure, ma cousine,
ela n’est pas possible. Almée Farida, almée Adila, ayez un peu plus l’ air de vous souvenir que vous êtes des almées, et son
ésente pour des bourgeois d’Occident ! Avec quelle lenteur et de quel air d’immense ennui, à ce théâtre égyptien, les deux
à ce théâtre égyptien, les deux Druses du mont Liban promènent dans l’ air leurs grands sabres courbes et les cognent sur le
livre un serpent, un pauvre diable de serpent, qu’il fait sauter en l’ air et avec lequel il s’amuse. Mais où il n’a plus l’
fait sauter en l’air et avec lequel il s’amuse. Mais où il n’a plus l’ air de s’amuser, c’est quand le montreur lui enroule
et des bracelets d’or et d’argent. Pendant ce temps-là, les femmes, l’ air innocent et modeste, préparent le dîner. Une d’el
mbrables, pas plus méchants que nous, qui jouissent paisiblement de l’ air du ciel et des fruits de la terre, qui vivent dan
ces conditions-là, la campagne c’est vraiment le refuge et l’asile. L’ air qu’on y respire est un baume aux blessures qu’on
tes, la misère existe à la campagne ; mais les pauvres y ont le grand air , l’espace, du pain toujours, du bois ramassé l’hi
nom écrit sans H… ? » Et voici le sonnet : PAYSAGE. Sur l’Othrys. L’ air fraîchit. Le soleil plonge au ciel radieux. Le bé
s, doublée par la place qu’ils occupent, leur sonorité, leur éclat, l’ air de gloire et d’allégresse héroïque répandu sur ce
dansant, des clignements d’yeux vers la salle, et des sourires et des airs de tête d’une gaminerie déjà montmartroise. Elles
e par les plus lourdes chaleurs, qu’on est rafraîchi par un courant d’ air  ; Étretat avec sa plage de galets, où l’eau est s
ez lui, dans la rue, en prenant un bock, en mangeant une côtelette, l’ air , les pensées, les sentiments du prince de Danemar
ai jamais eu l’honneur de vous rencontrer), vous avez bien plutôt cet air spécial de réserve, de circonspection, de modesti
s albums de Gavarni et qui, surprenant sa mère en faute, lui dit d’un air entendu : — Hein ! maman, t’en as d’la chance qu
(où elle était privée de dessert), elle avait les yeux si rouges et l’ air si malheureux que sa mère eut pitié d’elle : — V
e des Français ! (Prononcez « l’instructi-on », fredonnez cela sur l’ air de T’en souviens-tu ? ou sur un air de même quali
tructi-on », fredonnez cela sur l’air de T’en souviens-tu ? ou sur un air de même qualité, et vous pourrez vous rendre comp
grosse Demay qui m’avait présenté à elle), et j’ai été frappé de son air de candeur. Dans un monde de pitres et de petites
a durera, plus l’effet sera grand.) Et, tout en conversant ainsi de l’ air le plus tranquille du monde, elle regarde Astier
rmettent la simplicité et qui donnent à cette simplicité un assez bon air . Puis, on sent bien ici que l’orateur est désinté
ba et un petit gâteau sec. Mag prend le baba et dit à son frère, d’un air de charité angélique : — Tiens ! mange le joli p
92 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 275-276
ant, parce que les leçons plaisent toujours quand elles n’ont point l’ air de leçons, & quand on a l’art d’éclairer l’es
il les présente, & par les fleurs qu’il a su y répandre, sans cet air de prétention & de suffisance, qui rend les o
93 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253
e en parle, qu’il y a chez lui de l’excès opposé, une légèreté de bel air et une affectation de laisser-aller qui suppose q
’armée venge et console de la sotte distribution des faveurs. Voyez l’ air caressant et respectueux à la fois de ceux que vo
ui tenait d’une imagination un peu atteinte et gâtée en naissant de l’ air du siècle : Qui est-ce qui sait, dit-il, que Bus
tisse, sans milieu, sans saillant sur les ailes, ou en plâtre avec un air vulgaire ; et je recommande encore le beau ou le
uand elles ressortent sur un taillis bien haut et bien vert. J’aime l’ air jardin aux forêts, et l’air forêt aux jardins ; e
taillis bien haut et bien vert. J’aime l’air jardin aux forêts, et l’ air forêt aux jardins ; et c’est comme cela que je co
94 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Les frères Le Nain, peintres sous Louis XIII, par M. Champfleury »
téristique. Il y a aussi de ces étoffes rouge-brique, une pendue en l’ air , l’autre dans le vêtement de la Vierge, qui sont
on attention d’une espèce de flûte ou flageolet. Il ne pense qu’à son air , et il joue pour lui tout seul. Il a les mains et
et des mieux assorties. Il ne faut point séparer de ces chansons les airs qui les accompagnent et qui les soutiennent, qui
if, car les chansons voyagent et volent comme les graines à travers l’ air . Il y en a de bien des sortes en tout pays, de ga
saurait en guérir. Ce joli chant, toutes les fois que je l’entends, air et paroles, me remet en souvenir quelqu’une des b
ous a montré M. Champfleury, et qui ne doit pas être un portrait en l’ air , Gardilanne, a pour gibier spécial la faïence : l
95 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »
ille avec tant d’éclat sur son visage et dans toute sa personne ; cet air noble, fin et délicat, cette vivacité ingénieuse
e, la mer et la ville de Lisbonne. La Gloire et la Renommée sont en l’ air , qui l’attendent avec des couronnes. Sous les pie
rait point jusqu’à lui. Il avait quitté Turin pour Moncalieri, dont l’ air semblait meilleur ; de là il devait aller à Nice 
t pourtant assez pour lui faire comprendre l’improbation royale. D’un air calme, le duc répondit qu’il s’étonnait qu’une pa
(février 1687). Il y vit comme par hasard son cousin Eugène, et, sous air de ne chercher que la distraction, il y noua sans
rief sur grief pour en former une somme de plaintes, pour se donner l’ air d’une victime. On se perd dans ces mille artifice
96 (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188
cules volatiles d’un objet que nous flairons, par les vibrations de l’ air qui frappe notre appareil acoustique, par les vib
mblent aujourd’hui situés, non dans nos organes, mais au loin, dans l’ air ou à la surface des objets extérieurs ; le lecteu
ouillement de la peau et le son produit par les mêmes vibrations de l’ air , la sensation de douleur et le cercle lumineux pr
nlement du nerf acoustique ordinairement excité par la vibration de l’ air extérieur ; de plus, on remarque en fait qu’en ch
est bas, mieux l’oreille y distingue les pulsations successives de l’ air . » Il est encore très voisin d’un bourdonnement,
un son musical a pour condition une série uniforme de vibrations de l’ air  ; que chacune de ces vibrations a telle longueur
97 (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff
uffe de joie. Vers midi, il est en face de moi, il fait chaud, mais l’ air n’est pas chaud, il y a cette incomparable brise,
boulevards et les boutiques. Mon seul plaisir est d’aller respirer l’ air pur de la campagne, de humer les douces émanation
cement j’ai cru qu’elle était émue, effrayée, et lorsqu’elle entama l’ air du roi de Thulé, j’ai tremblé pour elle et je sui
rsonne de goût qui ne veut pas composer. C’est ce soir, en jouant des airs d’Aïda sur ma mandoline, que je me suis mise à en
epté à votre art. On m’a promenée au Bois ; il faisait très beau et l’ air était si doux que je me croyais en Italie. Il fau
sure qu’on s’aperçoit si la scène se passe dans un appartement ou à l’ air , le jour ou le soir— rien qu’en entendant la musi
n, petits yeux, bouche malicieuse, pas de moustaches, tête baissée, l’ air d’un jeune loup. L’autre Auguste (vingt-quatre à
teau s’arrêta net devant la toile, se mit à rire et à gesticuler d’un air si bête, que vraiment ma vanité d’artiste est fla
haque instant pour regarder, Mme A. faisait la coquette et riait d’un air mauvais genre. Comme c’est bête, que je ne puisse
lière de Sarrasin, avec un épi au sommet de l’occiput qui lui donne l’ air cocasse avec son emphase et son calme étrange de
u front, la tête haute, les mains adorablement blanches et belles, un air gai et même autant que possible bon garçon. On vo
dinet de deux mètres de profondeur. Enfin ce sont tout des idées en l’ air  ! Du reste, le jardin me semble bien où je l’ai m
, 21 mai/2 juin 1881. Draperies blanches, yeux tristes, mains pâles, air détaché… Le royaume de ce pays-ci n’est pas pour
. Du reste jusqu’à présent je n’en ai eu que l’avantage d’un rhume. L’ air délicieusement pur et parfumé est trop frais pour
et l’Américaine, se trompant à l’attitude de la Russe, prit un petit air digne assez comique et qui puisait sa source dans
ce… Art is something more than the fashion to paint anything en plein air … Bastien himself thinks sot. As to the brother’s
unfortunately so deeply the antipathy ! one is enough to viciate the air of a whole room. I am sure now that I made few pr
e tous les artistes qui y vont rapportent des études qui ont toutes l’ air de sortir du même atelier, avec des qualités diff
quelque chose de plus que la façon de peindre quelque chose en plein air . C’est l’opinion de Bastien lui-même. Quant au po
ressens si profondément l’antipathie ! une seule suffit pour vicier l’ air de tout un atelier. Je suis sûre maintenant qu’un
rès jeune, qui se frotte les yeux ; des jeunes garçons, les bras en l’ air , chantent et rient et, dans le fond, des femmes r
ent. C’est la musique qui fait corps avec le poème, c’est l’absence d’ airs et de remplissages ; c’est enveloppé, large, magn
e. L’apparition de Jean-Baptiste, au premier acte, fait frissonner. L’ air d’Hérode et le duo de Jean et de Salomé… On arriv
ennes vous serreront le cœur, ou vous feront rêver d’amour. Les vieux airs des vieux opéras… Et Aïda… Ah ! diable, c’est un
ce. Je vous serai bien obligée de n’en rien dire à maman. J’aurais un air de bienfaitrice bête, tandis que c’est une chose
ir. Si vous saviez qu’on vous regarde, exprès vous auriez peut-être l’ air bête. Il faut éviter ça. Votre enveloppe terrestr
savez que je vais tous les jours à Sèvres. Mon tableau m’empoigne. L’ air est embaumé, et la fille qui rêve aux pieds du po
ifférences d’éclairage. Peindre des marins au bord de la mer en plein air où la lumière est difficile, ou des gamins au coi
98 (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »
e voisine et qui faisait assez grande chère. C’était un vieillard à l’ air noble et affable, et qui portait une large barbe
’étonne, c’est que vous ayez su garder, dans une telle adversité, cet air de contentement qui paraît sur votre visage. « —
civile, les six autres rois détrônés s’étaient approchés de lui d’un air de déférence… »   (Candide, appendice au chapitre
99 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307
t, il a le regard et la main droite tournés vers le ciel. Il a bien l’ air d’un petit enthousiaste à qui ses parens ont tant
l’enfant trop faibles ; point de plans, point de dégradation, point d’ air entre les figures ; noir, sale et discordant pour
sons ! Homère a dit : autant l’œil mesure d’espace dans le vague des airs , autant les célestes coursiers en franchissent d’
aurier. Je ne sais ce que cela signifie. Il a le sourcil froncé, et l’ air de l’humeur. vieillards vus de profil, plusieurs
100 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »
avec un chaste respect de jouer sur la viole du Sentiment les grands airs trop connus que la Vulgarité aime à y jouer en l’
qui, dans la réalité, revenaient se tourner vers les vôtres avec des airs fins et spirituels comme nous entendons le regard
humes, le mousquetaire rouge qu’avait été pourtant Alfred de Vigny. L’ air militaire manque ici complètement à cet homme qui
tal et stoïque de cette Muse nouvelle d’Alfred de Vigny : Qui fend l’ air de son front et de ses seins altiers ! je suis t
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