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1 (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »
r qu’on est grand. Chacun a sa manière. Quant à moi, qui parle ici, j’ admire tout, comme une brute. C’est pourquoi j’ai écrit
, j’admire tout, comme une brute. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre. Admirer . Être enthousiaste. Il m’a paru que dans notre si
êtise était bon à donner. III N’espérez donc aucune critique. J’ admire Eschyle, j’admire Juvénal, j’admire Dante, en mas
donner. III N’espérez donc aucune critique. J’admire Eschyle, j’ admire Juvénal, j’admire Dante, en masse, en bloc, tout.
N’espérez donc aucune critique. J’admire Eschyle, j’admire Juvénal, j’ admire Dante, en masse, en bloc, tout. Je ne chicane poi
s ; je trouve beau le visage de mon hôte. Gilles Shakespeare, soit. J’ admire Shakespeare et j’admire Gilles. Falstaff m’est pr
sage de mon hôte. Gilles Shakespeare, soit. J’admire Shakespeare et j’ admire Gilles. Falstaff m’est proposé, je l’accepte, et
speare et j’admire Gilles. Falstaff m’est proposé, je l’accepte, et j’ admire le empty the jordan. J’admire le cri insensé : un
staff m’est proposé, je l’accepte, et j’admire le empty the jordan. J’ admire le cri insensé : un rat ! J’admire les calembours
et j’admire le empty the jordan. J’admire le cri insensé : un rat ! J’ admire les calembours de Hamlet, j’admire les carnages d
admire le cri insensé : un rat ! J’admire les calembours de Hamlet, j’ admire les carnages de Macbeth, j’admire les sorcières,
’admire les calembours de Hamlet, j’admire les carnages de Macbeth, j’ admire les sorcières, « ce ridicule spectacle », j’admir
ages de Macbeth, j’admire les sorcières, « ce ridicule spectacle », j’ admire the buttock of the night, j’admire l’œil arraché
ères, « ce ridicule spectacle », j’admire the buttock of the night, j’ admire l’œil arraché de Glocester. Je n’ai pas plus d’es
are a fait est fait une fois pour toutes. Il n’y a point à y revenir. Admirez ou critiquez, mais ne refaites pas. C’est fait. U
2 (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238
point de vue de la science. Il y a, certes, bien peu à apprendre et à admirer dans les poèmes latins du Moyen Âge et en général
e turque au même titre que la littérature allemande, pour y trouver à admirer , ont bien raison de sourire de ceux qui y consacr
ntiques, à quel titre leur décernons-nous le prix de la beauté ? Nous admirons une méditation de M. de Lamartine, une tragédie d
pyramide égyptienne, dans les cavernes d’Elora ? Non, certes. Nous n’ admirons qu’à la condition de nous reporter au temps auque
ant obstinément au point de vue moderne, ne peuvent se résoudre à les admirer , ou y admirent précisément ce qui n’est pas admir
t au point de vue moderne, ne peuvent se résoudre à les admirer, ou y admirent précisément ce qui n’est pas admirable ou ce qui
n d’une aussi haute morale que l’Évangile ; les amateurs du Moyen Âge admirent de grotesques statuettes devant lesquelles les pr
tes mille fois plus beau que nos temples d’or et de marbre, élevés et admirés par des gens qui ne croient pas en Dieu. Un peu d
n’est pas tel poème de l’Inde qui est beau, c’est la vie indienne. Qu’ admirons -nous dans le Télémaque ? Est-ce l’imitation parfa
ur place que plaquées par petits morceaux sur les murs d’un musée ? J’ admire profondément les vieux monuments religieux du Moy
L’admiration absolue est toujours superficielle : nul plus que moi n’ admire les Pensées de Pascal, les Sermons de Bossuet ; m
n’admire les Pensées de Pascal, les Sermons de Bossuet ; mais je les admire comme œuvres du XVIIe siècle. Si ces œuvres parai
xécute. » Les rhéteurs, qui prennent tout par le côté littéraire, qui admirent le poème et sont indifférents pour la chose chant
laissé la plus merveilleuse des épopées en action. Grande folie que d’ admirer l’expression littéraire des sentiments et des act
ion littéraire des sentiments et des actes de l’humanité et de ne pas admirer ces sentiments et ces actes dans l’humanité ! L’h
Louvre dans les salles du musée espagnol, il y a plaisir sans doute à admirer de près tel tableau de Murillo et de Ribéra. Mais
la science des produits de l’esprit humain. Le vulgaire et le savant admirent également une belle fleur ; mais ils n’y admirent
lgaire et le savant admirent également une belle fleur ; mais ils n’y admirent pas les mêmes choses. Le vulgaire ne voit que de
ie intime et de ses mystères. Ce n’est pas précisément la fleur qu’il admire , c’est la vie, c’est la force universelle qui s’é
verselle qui s’épanouit en elle sous une de ses formes. La critique a admiré jusqu’ici les chefs-d’œuvre des littératures, com
que a admiré jusqu’ici les chefs-d’œuvre des littératures, comme nous admirons les belles formes du corps humain. La critique de
mirons les belles formes du corps humain. La critique de l’avenir les admirera comme l’anatomiste qui perce ces beautés sensible
a botanique un fleuriste amateur qui se contenterait de caresser et d’ admirer les pétales de chaque fleur. La belle et grande c
renonce à la haute admiration. Elle seule, au contraire, a le droit d’ admirer  ; seule elle est sûre de ne pas admirer des bévue
e, au contraire, a le droit d’admirer ; seule elle est sûre de ne pas admirer des bévues, des fautes de copistes ; seule elle s
3 (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »
ent qu’ils ne comprennent pas et qui font semblant de comprendre et d’ admirer . Ce sont les faux dévôts de ce culte. Ils en usen
est un vêtement où quiconque peut se couler et, s’y étant introduit, admirer ou goûter la figure qu’il y fait. Un texte obscur
es vrais dévôts de ce culte-ci, assez nombreux encore, qui ne peuvent admirer que ce qu’ils ne comprennent pas. Ils existent ;
nos prises, nous défie. Par jeu, je disais dans ma jeunesse : « Je n’ admire que ce que je ne comprends pas, que ce que je me
un certain tour de main, que je n’ai pas, je le ferais. Donc je ne l’ admire pas, je l’approuve ; je ne l’admire pas, je le re
i pas, je le ferais. Donc je ne l’admire pas, je l’approuve ; je ne l’ admire pas, je le reconnais ; il ne m’éblouit pas, il au
conséquent, m’impose ; il m’intimide ; il me fait un peu peur ; je l’ admire  ; il y a dans toute admiration un peu de terreur.
rs à cette hauteur ou à cette profondeur, à cette distance de moi ; j’ admire , je suis éperdu, je suis au moins inquiet, d’admi
4 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant » pp. 432-452
ection 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant La destinée des éc
stile se corrompe, quoiqu’on abuse de la langue, on ne laisse point d’ admirer toujours le stile des auteurs qui ont écrit quand
comme l’Arioste, immortels sans vieillir. En second lieu, nos voisins admirent ceux des poetes françois que nous admirons déja,
n second lieu, nos voisins admirent ceux des poetes françois que nous admirons déja, et ils rédisent aussi volontiers que nous,
notre conduite, ont rendu justice au mérite de nos poetes. Comme nous admirions et comme nous traduisions leurs poetes dans le se
comme nous traduisions leurs poetes dans le seiziéme siecle, ils ont admiré et traduit les nôtres dans le dix-septiéme. Ils o
défier de l’approbation des anglois. Ils louent cependant Racine. Ils admirent Corneille, Despreaux et Moliere. Ils leur ont fai
que les critiques à venir fassent remarquer dans les écrits que vous admirez des fautes si grossieres, que ces écrits devienne
5 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 34, que la réputation d’un systême de philosophie peut être détruite, que celle d’un poëme ne sçauroit l’être » pp. 489-511
prouver l’excellence d’un poëme, et pour soutenir qu’il sera toujours admiré . Un systême faux peut, comme je viens de l’expose
ns ceux qui nous élevent, ceux qui nous instruisent durant l’enfance, admirer l’éneïde, leur admiration laisse en nous un préju
jugé, à moins que nous ne fussions fanatiques. Or, non-seulement nous admirons autant l’éneïde quand nous sommes des hommes fait
mirons autant l’éneïde quand nous sommes des hommes faits, que nous l’ admirions durant l’enfance, et quand l’autorité de ceux qui
donc pas sa reputation aux traducteurs ni aux commentateurs. Il étoit admiré avant que d’avoir eu besoin d’être traduit, et c’
poëme excellent, parce qu’on leur eut dit au college qu’il le falloit admirer . Ils n’en avoient pas encore : mais parce qu’ils
emarques, qu’ils reconnoissent déja des fautes dans les poemes qu’ils admirent , et qu’ils ne changeront pas de sentiment, parce
ent donner lieu à plusieurs critiques bien fondées. Cependant ils ont admiré ces écrivains illustres autant que nous. Que nos
6 (1865) Du sentiment de l’admiration
utoriserait au besoin, vous ne savez plus, hélas ! vous ne savez plus admirer  ! Admirer en présence des orateurs et des poètes
t au besoin, vous ne savez plus, hélas ! vous ne savez plus admirer ! Admirer en présence des orateurs et des poètes qui ont en
ligence autant d’amour filial que de respectueuse fidélité. Celui qui admire trahit par le feu de ses regards, par l’intellige
leur volontaire abaissement devant les anciens qu’ils ont égalés. On admirait alors comme l’on croyait : car l’admiration est u
. Placez avec moi devant ces classiques aimés le jeune homme qui sait admirer  : transporté par l’essor de l’imagination dans le
t ses yeux. Car il aura vu distinctement, à travers les chefs-d’œuvre admirés , le plus sublime des spectacles, la vertu couronn
7 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 38, que les remarques des critiques ne font point abandonner la lecture des poëmes, et qu’on ne la quitte que pour lire des poëmes meilleurs » pp. 554-557
ront point abandonner la lecture. On continuera de les lire et de les admirer , à moins que les poëtes à venir ne produisent que
ssi-bien que les anciens, les hommes continueront à les lire et à les admirer , et cette véneration ira toujours en s’augmentant
les que nous reverons pour avoir donné le jour à ces ouvrages. Nous n’ admirons pas l’Iliade, l’éneïde et quelques autres écrits,
n les lisant, parce que tous les hommes qui les ont entenduës les ont admirées dans tous les temps. Enfin, parce que plusieurs s
8 (1694) Des ouvrages de l’esprit
verte, croit que cela lui plaît, et à mesure qu’il y comprend moins l’ admire davantage, il n’a pas le temps de respirer, il a
t porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’ admirer réciproquement, il croit avec quelque mérite qu’i
ce qui est fort intelligible. Un auteur cherche vainement à se faire admirer par son ouvrage. Les sots admirent quelquefois, m
auteur cherche vainement à se faire admirer par son ouvrage. Les sots admirent quelquefois, mais ce sont des sots. Les personnes
les vérités et de tous les sentiments, rien ne leur est nouveau ; ils admirent peu, ils approuvent. Je ne sais si l’on pourra ja
our pouvoir s’en passer, même à l’égard de ceux qui cherchent moins à admirer qu’à rire dans un auteur. Rabelais surtout est in
soutenue, et où un seul a suffi pour le projet et pour la dépense, j’ admire deux choses, la tranquillité et le flegme de celu
ssé par un tout autre intérêt que par celui du public ou de l’équité, admire un certain poème ou une certaine musique, et siff
vant que des sujets indignes et fort au-dessous de ce qu’elle vient d’ admirer , je m’étonne qu’elle soit capable pour eux de la
s peint tels qu’ils sont : il y a plus dans le premier de ce que l’on admire , et de ce que l’on doit même imiter ; il y a plus
ts justes, doux, modérés, non seulement ne les atteignent pas, ne les admirent pas, mais ils ne les comprennent point, et voudra
9 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »
tique est-elle celle des beautés ou celle des défauts. — Du pouvoir d’ admirer ou d’aimer. — Difficulté de découvrir et de compr
autres termes, le critique par excellence est celui qui sait le mieux admirer ce qu’il y a de beau, et qui peut le mieux enseig
mieux admirer ce qu’il y a de beau, et qui peut le mieux enseigner à admirer . Dans la connaissance qu’on prend d’un beau livre
ont l’horreur de la banalité, ils ont raison ; mais il n’est banal d’ admirer que pour ceux qui ont l’admiration banale. La que
l, et il refuse à cet esprit les qualités ou les défauts variés qu’il admire ou pardonne chez toute autre nation. Tel d’entre
e nous qui se refuse encore à comprendre les bonnes pages de Zola, si admiré en Russie et relativement si classique dans les g
nt à son aide : la vie ne se vérifie pas, elle se fait sentir, aimer, admirer . Elle parle moins à notre jugement qu’à nos senti
10 (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146
go n’est pas principalement du siècle. Il est notre Verbe. Aussi je l’ admire premièrement aux autres. Franz Ansel. — No
ilosophe. Et, pour regarder la poésie sous cet angle, nous ne pouvons admirer entièrement les écrivains du xixe  siècle, qui on
e Musset, soliste intensément humain. Hippolyte Buffenoir. — J’ admire et j’aime profondément Victor Hugo, Lamartine et
xtraits de son théâtre. Albert Cloüart. — Mon poète ! Certes j’ admire Hugo pour ses imageries somptueuses, son souffle
la poésie et toute la pensée du xixe  siècle. » Il est de ceux que j’ admire sans les aimer : j’admire moins et je hais Baudel
sée du xixe  siècle. » Il est de ceux que j’admire sans les aimer : j’ admire moins et je hais Baudelaire (que je puis relire) 
j’admire moins et je hais Baudelaire (que je puis relire) ; j’aime et admire Sagesse, la Bonne Chanson, Jadis et Naguère, le n
oureux émois à l’audition des grandes et magistrales orgues du Père —  admiré  — Hugo, et aux violons si câlinement tendres ou p
plus humbles étangs. Hugo universel et magnanime n’empêche pas que j’ admire toujours à ses côtés et que j’aime autant que lui
ndré Foulon de Vaulx. — Votre question m’embarrasse beaucoup. Je n’ admire jamais un artiste au détriment de ses égaux et je
siter Hugo. Mais vous me demandez quel est parmi eux, non celui que j’ admire le plus, mais celui que j’aime le mieux. Tout en
ire, je n’ai pas de poète, aucun n’ayant écrit selon mon cœur. Mais j’ admire les vers de tous les vrais poètes, particulièreme
ur cosmique, quel retentissement infini… Et cela ne m’empêche point d’ admirer autant que personne la magnificence d’Hugo ; mais
nthèse, mais en puissance. En ce sens, il est panique. Et chez lui, j’ admire tout, comme une brute. André Lemoyne. — Vi
, par ses remous, ses tempêtes, son ardeur toujours renouvelée ; mais admirez -le de loin, ne vous penchez pas trop sur lui, vou
en des talents aux affirmations très espacées l’excellence de beautés admirées incomplètes chez les plus grands génies. Et je su
ée : il la caresse avec superstition, puissance et gaucherie. Il ne l’ admire jamais mieux que lorsqu’il la contemple de très l
s imaginer un instant qu’il ait vécu en un autre temps que le mien. J’ admire Vigny, Lamartine, Hugo, Musset, Baudelaire, et d’
Adolphe Retté. — Mon poète, c’est Victor Hugo. Non pas que je l’ admire exclusivement, mais parce qu’il est le poète du x
xe  siècle qui a su émouvoir le plus d’hommes. Les esprits cultivés l’ admirent pour certaines parties de son œuvre, la foule pou
u telle nation, mais à l’Humanité toute entière : si donc j’aime et j’ admire passionnément lord Byron, Lamartine et Baudelaire
est mon poète. Sans hésiter je réponds que c’est lui : Hugo. Certes j’ admire Vigny, Lamartine, Musset, Baudelaire, Verlaine. I
11 (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320
entre les œuvres de l’esprit humain, lorsqu’il s’agit d’induire et d’ admirer . Il est temps que la raison cesse de critiquer le
iais d’ordinaire que l’admiration que l’on voue à l’Antiquité. On n’y admire pas ce qu’elle a d’original et de véritablement a
me son admiration ; on se figure enthousiaste du beau antique et on n’ admire en effet que sa propre niaiserie. Admiration tout
former à l’usage, et parce qu’on se tiendrait pour un barbare si on n’ admirait pas ce que les connaisseurs admirent. De là les t
iendrait pour un barbare si on n’admirait pas ce que les connaisseurs admirent . De là les tortures qu’on se donne pour s’exciter
trouver que des phrases simples et ne savent à quoi s’en prendre pour admirer , incapables qu’elles sont de concevoir la beauté
y a si peu de personnes capables d’avoir un jugement esthétique ! On admire de confiance et pour ne pas rester en arrière. Co
opos d’œuvres qu’on leur a bien persuadé d’avance être belles. Fréron admire Sophocle pour avoir respecté certaines convenance
t avec raison) que la Bible est admirable, tout le monde prétend bien admirer la Bible. Il est résulté de cette disposition fav
. Il est résulté de cette disposition favorable qu’on y a précisément admiré ce qui n’y est pas. Bossuet, que l’on croit si bi
e et infinie beauté de la nature humaine. Le savant seul a le droit d’ admirer . Non seulement la critique et l’esthétique, qu’on
e. Tout est à la fois admirable et critiquable, et celui-là seul sait admirer qui sait critiquer. Comment comprendre par exempl
savant, sans connaître l’antique, sans avoir le sens du primitif ? Qu’ admire-t -on d’ordinaire dans ces vieux poèmes ? De petites
e, de tel ou tel. 140. J’entendais, il y a quelques mois, un orateur admiré classer ainsi les religions du haut de la chaire
érités, c’est un péché. Un jour que je visitai M. Michelet, il me fit admirer autour de son salon les plus beaux sujets chrétie
r du Génie du Christianisme en lui refusant le titre d’helléniste. Il admire (Génie du Christianisme, liv. V, chap. I ou II) l
12 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »
nt tôt ou tard une partie de la bataille. » I. La difficulté de faire admirer et goûter les Anciens à ceux qui n’en veulent pas
erfection morale naturelle qui ne s’est plus rencontrée depuis ; il y admire une morale primitive et populaire « qui ne se tra
ur infinie variété, des formes à la fois sévères et gracieuses, qu’on admire sans effroi : nulle part de ces immensités qui hu
er à celle des anciens rhéteurs et des humanistes. Ceux-ci, en effet, admirent les Anciens d’abord et ensuite, en tout et partou
en leur excellence ; le lecteur doit être convaincu que, s’il ne les admire point pleinement, c’est sa faute et non la leur.
i ouvrira les yeux de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ait appris à les admirer , jamais autant qu’il le méritent, assez du moins
on de douter de sa propre sagesse, il est bon de croire, il est bon d’ admirer . En tenant continuellement les regards élevés, no
beau nous communiquent à nous-mêmes une partie des qualités que nous admirons  ; et ici, comme en toute autre chose, l’humilité
13 (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »
a chose impossible. Les auteurs ont toutes sortes de motifs de ne pas admirer , ni même goûter les ouvrages de leurs confrères,
. Il est un homme qui se détache de la troupe et qui prétend se faire admirer , au moins se faire écouter et nous divertir. Ce n
miner, comparer, raisonner, discuter, juger ; — le lecteur doit enfin admirer , s’il y a lieu, ce qui a comme passé successiveme
sympathie et par sa critique ; l’auteur doit enfin approuver et même admirer , s’il y a lieu, ce qu’il a conçu dans la foi et d
ligente, l’admiration consciente, l’admiration qui sait pourquoi elle admire  ? Donc, que devient le mot de La Bruyère ? Il est
’est une attestation de supériorité que l’on se donne, « Que d’autres admirent tel ouvrage ; c’est affaire à eux ; c’est bien po
en possession de l’auteur. Tout de même, ou à peu près tout de même, admirer , c’est avouer que l’on est ébloui, fasciné, étour
ant qui est de se contempler n’admirant point et de se féliciter de n’ admirer pas. N’en doutez point, Martin, c’est toujours so
14 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 39, qu’il est des professions où le succès dépend plus du génie que du secours que l’art peut donner, et d’autres où le succès dépend plus du secours qu’on tire de l’art que du génie. On ne doit pas inferer qu’un siecle surpasse un autre siecle dans les professions du premier genre, parce qu’il le surpasse dans les professions du second genre » pp. 558-567
ession l’auroit obligé à faire sa principale étude de ces sciences, n’ admire point l’étendue des connoissances des anciens, qu
homme à tout prendre, plus habile que les medecins d’aujourd’hui. Ils admirent sans prétendre les égaler, sa pratique et ses pré
t à ses contemporains. En effet, ces contemporains ne pouvoient point admirer les faux brillans et le stile hérissé de pointes
annoncerent la décadence des esprits, tandis qu’ils continueroient d’ admirer le stile noble et simple des écrivains du siecle
15 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »
s. En parlant de Massillon, je dirai comment Voltaire aurait pu moins admirer le Petit Carême sans cesser d’être juste. Quant a
utations et des rangs. La première fois qu’il traite du sermon, il en admire le plus parfait modèle dans Massillon ; il mentio
peut avoir pour effet d’ôter des lecteurs à Bossuet, et de faire trop admirer Massillon, est une erreur que la critique doit re
e ambition de la chaire chrétienne. Elle était digne de Bossuet, et j’ admire qu’avec une science si profonde des cœurs, quand
roire. On n’en a pas fini avec les beautés de ces sermons, quand on a admiré la doctrine et la morale dont Bossuet élève les m
contre les courtisans, il laissa se glisser l’esprit de cour, et fit admirer aux grands la main habile qui leur portait des co
dmirable dans les livres, il ne nous avertit pas de tout ce qui est à admirer . Il est la partie la plus exquise du jugement dan
uvenargues. Quelques-uns rencontraient souvent la vérité, mais on les admirait plus souvent pour l’avoir manquée. C’est au beau
é de ces novateurs qui impatientent si fort Vauvenargues, et pour qui admirer le dix-septième siècle n’était qu’un préjugé pass
que juste, on risquait encore de n’avoir pas le public pour soi. Les admirer , c’était frapper au visage Fontenelle et ses amis
olémique. Il ne veut pas affliger de ses préférences Fontenelle qu’il admire , quoique sans illusions. On n’avait encore rien d
cine ; mais il a fallu que Voltaire lui apprît Corneille. Encore ne l’ admire-t -il que par déférence : il ne conteste plus, il ne
e à Molière, il les lui prête. Et cependant, c’est dans Molière qu’il admire « ces dialogues qui jamais ne languissent, cette
ance. » 72. Ainsi, dans le sermon sur la Conception de la Vierge, il admire dans Marie « la fidélité de précaution et la fidé
16 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »
éon Bloy. (Peut-être va-t-il m’interdire naïvement de l’aimer et de l’ admirer , moi qui ne suis pas catholique, et qui fais des
qui ne suis pas catholique, et qui fais des réserves, et qui aime et admire autant des puissances et des beautés égales et di
e, sans injustice excessive, proclamer son néant. Il n’y a guère qu’à admirer la verve implacable avec laquelle Léon Bloy relèv
raisons d’espérer. Pour ma part, avec une inquiétude qui s’efforce d’ admirer , je m’étonnais devant les Morticoles, devant le V
norme, superbe malgré les incohérences et l’absence de maîtrise. Je l’ admirais comme un orage dont l’angoisse s’illumine à la br
ture, se crée d’artificiels sentiments, M. Léon Daudet semble parfois admirer un Kamtchatka5. » Je ne voyais pas, je ne voulai
commerce sont des catholiques. D’ordinaire, un vulgarisateur aime et admire les connaissances qu’il répand. M. Godard n’échap
17 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — III » pp. 132-153
jurer) in verba magistri, nous ne sommes pas assez volontaires, nous admirons chez les autres et chez nous tout ce qui nous en
ès favorable au grand Frédéric, rien de mieux ; mais non seulement il admire ses écrits, il admire encore (juin 1754) l’apolog
Frédéric, rien de mieux ; mais non seulement il admire ses écrits, il admire encore (juin 1754) l’apologie de sa politique : «
onne : il était son camarade de collège ; il le goûtait vivement et l’ admirait  ; ministre, il avait tout fait pour l’employer, p
e que d’Argenson ne se fait aucune illusion sur l’homme éminent qu’il admire  ; il qualifie nettement ses défauts de caractère
re percent à la vérité quelquefois dans ce qu’il prise, dans ce qu’il admire et dans ce qu’il rejette. Au fond, il est avare e
onnaisse de cette science politique est l’abbé de Saint-Pierre, qu’il admire sans réserve, sauf la forme, et dont, selon lui,
. Ce n’est point l’art ni la difficulté surmontée que je cherche et j’ admire . Mon esprit a peu de curiosité d’autres esprits,
18 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331
ses doigts et chercher à lui donner les formes de la figure que l’on admire , quoi de plus naturel d’instinct ? quoi de plus s
est métamorphosé en marbre. Quiconque a vu ce bloc gigantesque, qu’on admire aujourd’hui dans la galerie du prince Torlonia à
el commentateur désintéressé la plus noble des passions, la passion d’ admirer , qui fait tout comprendre ! XVIII Et maint
vie, si ce n’est pas la plus belle ! la part du dilettante, la part d’ admirer et de jouir de ce que tu admires ! la part du bea
e ! la part du dilettante, la part d’admirer et de jouir de ce que tu admires  ! la part du beau pour le beau ! XIX Renonc
et stérile ; mon cœur cherchait à s’émouvoir, mes yeux cherchaient à admirer . Rien ! Je ne sentais que ce qu’on éprouve à la v
doit aller secouer le linceul et essuyer la poussière. Pour moi, je l’ admire , et je m’en vais sans aucun désir de le revoir. L
s pour tailler, un peuple pour solder, et des yeux pour comprendre et admirer un pareil édifice ! Où retrouvera-t-on et une épo
op fort à l’aspect du premier de ces édifices, n’a plus de force pour admirer les autres. Il faut voir et s’en aller, en pleura
rs. L’œil ne peut s’en arracher ; on les regarde, on les suit, on les admire , on les plaint avec ce sentiment qu’on éprouverai
embrasse l’ordre des volontés divines, des destinées humaines ; elle admire qu’il ait été donné à l’homme de s’élever si haut
, de Praxitèle et de Phidias. LXIX Vous qui ne pouvez pas aller admirer ce génie sur place, lisez et relisez ces pages, e
19 (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »
Paris par un romancier naturaliste, on pourra croire que le lecteur n’ admirera ce morceau que s’il est exact, c’est-à-dire s’il
ntes ressemblances entre ce qu’ils aiment et ce qu’ils sont. Stendhal admire le mélange de passion et de réalisme des ancienne
dant pour la sincérité de leur lyrisme ; Mérimée dénigre Victor Hugo, admire Stendhal et parfois Byron ; Musset ne cachait pas
yron ; Lamartine aimait Ossian ; Théophile Gautier et les parnassiens admirent Victor Hugo, dans lequel cependant ils préfèrent
penseur ; Baudelaire affectionne Poe, Gautier et Delacroix ; Flaubert admire à la fois Balzac, Hugo et certains livres de scie
balzacien avec un penchant vers Courbet et Musset ; Augustin Thierry admirait Chateaubriand et Walter Scott ; Michelet inclinai
, des tempéraments définis, une manière d’être dont les livres qu’ils admirent sont l’expression approchée. Certains auteurs son
organisation mentale de l’admirateur et celle de l’homme dont l’œuvre admirée est le signe. Nous avons vu plus loin comment les
s à la fois de l’organisation mentale générale des masses qui les ont admirées , signes de l’organisation mentale particulière de
us est accessible. Les âmes qui retrouvent en cette œuvre leur âme, l’ admirent , se groupent autour d’elle et se séparent des hom
rce que celle-ci l’a produite, mais parce que celle-ci l’a adoptée et admirée , s’y est complue et reconnue. IV L’analyse
ort, selon moi, de ne voir absolument, dans les délicatesses que vous admirez et que vous semblez si bien goûter, qu’un résulta
20 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIV » pp. 294-298
és ; car j’y dois critiquer quelquefois ceux que je voudrais toujours admirer 51. Chargé de diriger la marche encore incertaine
à la gloire littéraire du xixe  siècle, et nous en sommes fiers, nous admirons beaucoup et nous espérons beaucoup, mais nous fai
un geste de l’orateur avait indiqué celui qu’il aurait voulu toujours admirer . S.-B.
21 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »
Rambouillet l’entretint dans ce tour d’esprit, même après qu’elle eut admiré dans les écrits de Port Royal un style proportion
e : c’est le regret du passé, mêlé de je ne sais quel dépit d’avoir à admirer et à aimer ce qui le remplace. Tout cela est lége
Un autre avantage de Bossuet sur Saint-Simon, c’est que Bossuet sait admirer et que Saint-Simon l’ignore. A voir de quelle hau
es choses humaines. Aucun homme plus grand n’a pourtant trouvé plus à admirer . Au-dessus, par le caractère, de toutes les passi
de la conviction que la surprise. Saint-Simon nie ou critique ; il n’ admire pas. Vrai type d’un certain esprit d’opposition,
tice et le mal par passion. S’il y a tant de choses et de personnes à admirer dans ses Mémoires, elles le doivent à son honnête
pas du reste la faute de son humeur, s’il y avait plus à blâmer qu’à admirer dans le temps dont il a tracé la chronique. Quand
1 . Ne cherchons donc pas ce qui manque à la langue de Saint-Simon ; admirons -y plutôt cette justesse rapide, ces grands traits
esse rapide, ces grands traits non tâtés, ces mâles appas que Molière admire dans la fresque. On peut être un grand écrivain e
22 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »
lle ait été si mal critiqué dans un temps où il était si médiocrement admiré . Où Perrault ne voit qu’un brutal, Boileau n’admi
t si médiocrement admiré. Où Perrault ne voit qu’un brutal, Boileau n’ admirait qu’un type de la colère. Il y a tout un Achille q
odernes. Il met au même rang les médiocres et les excellents, et il n’ admire pas les excellents par les bonnes raisons. Bossue
qu’une sorte de mérite ; il en est un autre plus rare, qui consiste à admirer les beautés partout où elles sont. Pour qui n’a p
son peu de goût pour les anciens. Il n’a pas le sens de l’admiration. Admirer n’est pas éprouver une courte surprise après laqu
it son âme tout entière, réveillée par quelque apparition des beautés admirées toute sa vie et qu’il s’était comme incorporées.
up d’admiration pour le grand Corneille, son oncle ; je doute qu’il l’ admire autant qu’il le dit. Si j’en juge par le ton de s
qui gênait son projet de vivre entre les vertus et les vices, ne rien admirer pour ne pas s’engager, se mettre au-dessus de tou
Jeune, il se moquait de l’admiration ; vieux, il n’empêche pas qu’on admire , et par moment, il nous y aide. De toutes les qua
rages durables. Mais ces ouvrages sont de ceux qu’on goûte et qu’on n’ admire pas. Fontenelle n’a pas voulu de l’admiration pou
tromper. Cette précaution prise, on peut se donner le plaisir de les admirer , soit qu’ils appliquent à des réformes sensées le
23 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XII » pp. 47-52
oyez-moi, fermez Corneille maintenant et ouvrez Racine. » Madame Sand admire un peu malgré Leroux, qui ne trouve pas sans dout
eroux, qui ne trouve pas sans doute Lucrèce assez avancée : mais elle admire . Elle du moins est franche du collier et sans les
2° Le gros du monde, même des gens d’esprit, est dupe des genres : il admire à outrance, dans un genre noble et d’avance autor
24 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18
n cercle nombreux m’environne et contemple de toutes parts en moi, et admire , en l’écoutant, les merveilles de l’organisation
e ayant consolé et rassuré le genre humain. Ce plan d’éducation que j’ admire chez Rabelais, chez Montaigne, chez Charron et ch
ouvient de Lucien, ou mieux encore de Platon. Nul auteur n’a été plus admiré que Rabelais, mais il l’a été de deux manières et
mme par deux races, très distinctes d’esprit et de procédé. Les uns l’ admirent encore moins qu’ils ne le goûtent ; ils le lisent
tirent comme la moelle de l’os, et qu’ils savourent. Cette manière d’ admirer Rabelais est celle de Montaigne, qui le range par
t avait bien autant d’esprit que Rabelais. Il y a une autre manière d’ admirer Rabelais, c’est de vouloir en faire un homme de s
25 (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — À mon ami M. Grimm » p. 89
beaucoup de mauvais tableaux. J’aime à louer. Je suis heureux quand j’ admire . Je ne demandais pas mieux que d’être heureux et
eux quand j’admire. Je ne demandais pas mieux que d’être heureux et d’ admirer
26 (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73
qu’on prenait à décrire si longuement leurs mœurs, et surtout à faire admirer leur industrie : « Car enfin, disait-il, une mouc
en même temps de toutes les manières possibles, afin que l’homme pût admirer également et la magnificence de l’exécution et la
on a faite il y a seize ans d’un Buffon supérieur à celui qu’on avait admiré jusqu’ici, ne va-t-on pas lui prêter un peu, et d
ul m’empêche de multiplier ces citations. Voilà Buffon singulièrement admiré . Ce qui est vrai, c’est que les grandes hypothèse
bien l’importance qu’y accordent les nouveaux admirateurs de Buffon. Admirons Buffon, ne l’inventons pas, je vous prie. Dans un
ttre sur le front un nuage. On devrait toujours se demander, quand on admire si fort un génie du passé : « Qu’aurait-il dit de
27 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »
ion pour cette apparence était féconde ; elle préparait les esprits à admirer l’art lui-même. A Jodelle succéda Garnier. Il con
t de regretter ce qui a manqué à Corneille, donnons-nous le plaisir d’ admirer tout ce qu’il a créé. Il a créé toutes les formes
die depuis Nicomède et Don Sanche ; et, même dans ces deux pièces, on admire moins le mélange du tragique et du comique que le
i-même comme il eût fait d’un autre ; aimant ses qualités jusqu’à les admirer , comme s’il n’y avait eu aucun mérite ; critiquan
euvent être vertueux que dans la mesure de la faiblesse humaine. On a admiré l’esprit que déploie Corneille pour varier par le
cte, son chef-d’œuvre. Après ces grands ouvrages, on ne trouve plus à admirer que des actes dans des pièces imparfaites ; et pl
te, on garde néanmoins une préférence de cœur pour le Cid, si on ne l’ admire pas plus, peut-être l’aime-t-on davantage. Un cha
s comme ils devraient être. Il y a plus dans Corneille de ce que l’on admire et de ce que l’on doit imiter33… » Ce jugement es
de choses touchent le cœur et contentent la raison, où il y a tant à admirer , rien n’étonne. Dès que les caractères se sont fa
partie de ses fautes à la charge de ses contemporains, il faut, pour admirer Racine sans superstition, laisser à l’époque plus
28 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »
e semble que j’ai une oreille faite pour votre voix. Aussi je ne vous admire pas seulement du fond de l’âme, mais du fond du c
r, produire c’est charmer, et lorsqu’on écoute comme je sais écouter, admirer c’est aimer. [Lettre (14 mai 1838).] Auguste V
sans doute : le moment arrive toujours, même pour les poètes les plus admirés , où la réflexion reprend ses droits. Mais, si le
s de l’auteur, il est malaisé de ranger cette œuvre, tour à tour trop admirée et trop négligée, à sa place définitive. On est e
met À cette heure, nous sommes fatigués des spectacles, nous avons admiré et analysé trop de tours d’adresse et de force :
29 (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32
qui, s’ils l’osaient, le répéteraient tout haut. En tous cas, ceux-ci admirent beaucoup Teniersa sur parole ; mais je ne sache p
ait un libérateur, c’était un envoyé de Dieu pour les gens fatigués d’ admirer Racine ; ils trouvaient dans ses livres une nourr
mais vous nous feriez haïr Shakespeare, si nous étions forcés de vous admirer en lui. Vous avez d’autres points de repère, me d
l nous faut une révolution. Il faut que nous ne soyons plus obligés d’ admirer des choses comme Profils et Grimaces sous peine d
cie avec effusion les chenets qui se mettent dans le feu pour nous, j’ admire les chaudrons… et il y a des moments où il me sem
et vous laissera vous mettre à son niveau pour que vous puissiez vous admirer , vous plaindre, vous bénir et vous remercier vous
s nous prêchez votre religion saugrenue, et vous voulez que l’on vous admire et qu’on croie votre orgueil justifié. J’ai dit v
otre avis, et croyez que ce n’est pas une raison, parce qu’on ne vous admire pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On adm
ce qu’on ne vous admire pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On admire autre chose, on admire toujours quelque chose. Et
pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On admire autre chose, on admire toujours quelque chose. Et maintenant, adieu, je
ont faites. « Quant à lui personnellement, il doit se contempler et s’ admirer à pied et à cheval ; tous ses désirs, ses pensées
a vie doivent lui être merveilles et prodiges à raconter. Celui qui s’ admirera le mieux sera le plus grand. Il ne pourra rien co
livres : aussi tous les jours, des gens qui crient contre le Réalisme admirent sans le savoir des auteurs très réalistes. Le mot
arrêtés. Tel criera que Ponsard n’est bon que pour les bourgeois qui admirera M. Edm. About. D’autres se pâmeront autour de M. 
t beau. Pourquoi donc tout rapporter à l’antique ? Ne suffît-il pas d’ admirer ce qui mérite de l’être, sans copier sans cesse l
entations, pour d’autres, celle de conduire des visiteurs de province admirer tel ou tel acteur qui ne va pas en représentation
prit vulgaire. — Tous les gens qui font des vers, à Paris, feignent d’ admirer , par esprit de corps. Cette œuvre est mauvaise :
sard à ces gens-là ? d’où leur vient ce dédain pour lui ! Mais, s’ils admirent M. Bouilhet, ils devraient en trouver cent autres
fourreau étaient une jolie chose, pour que les hommes soient forcés d’ admirer aujourd’hui encore les robes à fourreau. Ce qui r
ait un libérateur, c’était un envoyé de Dieu pour les gens fatigués d’ admirer Racine ; ils trouvaient dans ses livres une nourr
mais vous nous feriez haïr Shakespeare, si nous étions forcés de vous admirer en lui. Vous avez d’autres points de repère, me d
Il nous faut une révolution. Il faut que nous ne soyons pas obligés d’ admirer des choses comme Profils et Grimaces, sous peine
cie avec effusion les chenets qui se mettent dans le feu pour nous, j’ admire les chaudrons… et il y a des moments où il me sem
et vous laissera vous mettre à son niveau pour que vous puissiez vous admirer , vous plaindre, vous bénir et vous remercier vous
s nous prêchez votre religion saugrenue, et vous voulez que l’on vous admire et qu’on croie votre orgueil justifié. J’ai dit v
otre avis, et croyez que ce n’est pas une raison, parce qu’on ne vous admire pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On adm
ce qu’on ne vous admire pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On admire autre chose, on admire toujours quelque chose. Et
pas, pour qu’on soit un sot ou un envieux. On admire autre chose, on admire toujours quelque chose. Et maintenant, adieu ; je
x champs et il y voit l’humanité ! Et c’est là comprendre ; cela est admiré comme sublime. Il y a vraiment une lâcheté des mo
action de la conscience et pour le but lui-même, et non pour se faire admirer par les bourgeois et par le public. S’ils étaient
ète les œuvres des maîtres que l’œil est depuis longtemps accoutumé à admirer , il est rapidement remarqué et estimé ; tandis qu
30 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les snobs » pp. 95-102
e est ainsi fait qu’il tire vanité de ses admirations : il se pique d’ admirer pour des raisons qui lui appartiennent, et il s’a
il se pique d’admirer pour des raisons qui lui appartiennent, et il s’ admire alors lui même d’admirer avec tant d’originalité.
ur des raisons qui lui appartiennent, et il s’admire alors lui même d’ admirer avec tant d’originalité. Par là, le critique même
31 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289
eau encore, et je conçois que M. Oscar de Vallée l’ait si éloquemment admiré . Il l’a admiré avec un enthousiasme, un abandon,
je conçois que M. Oscar de Vallée l’ait si éloquemment admiré. Il l’a admiré avec un enthousiasme, un abandon, un frémissement
laté. Sans les Jacobins, nous ne l’aurions pas ! Madame de Staël, qui admirait Byron comme M. Oscar de Vallée admire Chénier, di
ns pas ! Madame de Staël, qui admirait Byron comme M. Oscar de Vallée admire Chénier, disait du Farewell qu’elle aurait voulu
32 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Œuvres littéraires de M. Villemain (« Collection Didier », 10 vol.), Œuvres littéraires de M. Cousin (3 vol.) » pp. 108-120
éloquentes, il touche avec émotion les choses profondes. M. Villemain admire beaucoup, et nul ne sait mieux que lui varier les
es Martyrs, si attaqués à leur naissance, et donnait le signal de les admirer . Depuis lors, les choses ont bien changé ; la cri
La Henriade à juger, il donne toutes les bonnes raisons de ne point l’ admirer , de ne la ranger à aucun degré à côté des œuvres
’aurai réellement pas à conclure, et que, tout balancé, je ne puis qu’ admirer des deux parts sans incliner à une préférence. Le
33 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre X. Zola embêté par les jeunes » pp. 136-144
paraît piètre penseur, mal renseigné et peu spéculatif, autant nous l’ admirons pour son génie incomplet et puissant ». Je l’admi
, autant nous l’admirons pour son génie incomplet et puissant ». Je l’ admire aussi, en un sens plus familier, pour la bonne fo
prendre Zola autrement que les rastaquouères, mais je crois qu’elle l’ admirera . — Ce succès à faux, quoique mérité, ne tourmente
34 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 33, de la poësie du stile dans laquelle les mots sont regardez en tant que les signes de nos idées, que c’est la poësie du stile qui fait la destinée des poëmes » pp. 275-287
les scenes bien liées entre elles seront froides. Voilà pourquoi nous admirons plusieurs poëmes qui ne sont rien moins que regul
emiers chapitres du livre suivant, qu’il ne laisse rien à faire que d’ admirer sa penetration et son grand sens. Cette partie de
hanté par la poësie du stile de ces ouvrages ne se lasse point de les admirer , et il les place fort au-dessus de plusieurs autr
35 (1823) Racine et Shakspeare « Préface » pp. 5-7
ntes, qui conviennent si bien à tout homme qui a le malheur de ne pas admirer tout ce qu’admirent les gens en possession de l’o
nt si bien à tout homme qui a le malheur de ne pas admirer tout ce qu’ admirent les gens en possession de l’opinion publique, san
36 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Léon Dequillebec » pp. 165-167
 ; des vieux lierres, des coins noirs, des sentiers, des odeurs. On y admirait un reste de façade écroulée avec des masques de p
ue souffrant, il avait tenu à me conduire sur le balcon pour me faire admirer le décor mouvant des verdures. Il dut rentrer pré
37 (1887) Essais sur l’école romantique
gue tout ce qu’elle contient, tout ce qu’elle cache ? Pourquoi ne pas admirer M. Victor Hugo, quand il lui arrive, dans ses ing
ciel, on sent qu’il ne regarde pas à ses pieds ; on s’inquiète, on l’ admire avec je ne sais quelle crainte… C’est qu’au bout
ne ; sinon encore que nos fils ne se donneront pas tant de peine pour admirer le bon et critiquer le mauvais, et que le nom de
lgence pour un grand poète. » Ne nous fermons pas le cœur pour ne pas admirer de belles choses, et, quand nous avons dit ou écr
ginal ; telle liberté de pensée effrayera dans l’imitation qui serait admirée de confiance dans la Bible. J’explique ces scrupu
trois mille ans, qui ne touche à aucune passion contemporaine ; on l’ admire sans préjugé ni préoccupation désobligeante ; on
te des temps hébraïques, sous l’esprit de Dieu, doit-on craindre de l’ admirer , parce qu’il est arrivé par l’art, les souvenirs,
s adieux d’amour du jeune Athénien à la fille de Lesbos, Symétha, qui admire naïvement la mer et lui jette des fleurs, et n’éc
rien de si sot, pour l’amour-propre, que de venir, après les autres, admirer ceux dont on a méprisé les débuts. J’ai bien peur
rechercher quelle influence ou quel bienfait la Providence y a mis. J’ admire qu’on nous dise : « Il n’y a plus de poésie possi
oètes ? C’est qu’ils croient pouvoir produire ce qu’ils ne peuvent qu’ admirer . Autrement, qui expliquera que des hommes honorab
de ceux qui méprisent philanthropiquement le passé, ni de ceux qui l’ admirent savamment, mais qui se sent ému à la vue d’un mon
vastes intelligences. Le génie de Pétrarque s’épuisait paisiblement à admirer des littératures éteintes ; il n’inventait que po
on pour une belle renommée, mais point par besoin. Et moi-même, qui l’ admire et qui l’aime, mais qui sens ma fibre poétique en
e condescendance qui s’estime haut et qui se fait payer cher ; nous n’ admirons guère que quand notre amour-propre a été surpris,
n’admirons guère que quand notre amour-propre a été surpris, et nous admirons si froidement, que, pour peu qu’une personne impo
tume contre les personnes, tout en augmentant en moi la disposition à admirer  ; parce qu’elle me rend docile aux conseils de ce
st que les plus beaux noms de la littérature facile commencent à être admirés en province. Or, à un mouvement de hausse en prov
ontes d’hommes ; mais ils prouvent seulement qu’il y a des femmes qui admirent et qui envient le talent de nos conteurs : c’est
i condamnent au péché de sottise et d’ignorance quiconque résiste à l’ admirer  ; le drame, grand préfacier, dont apparemment les
le, sous une raison sociale, avec profils et dépens communs, que de l’ admirer avec profits tout d’un côté et dépens de l’autre,
é à son talent, qui a fait passer tant de paradoxes : il a mieux aimé admirer en masse la jeune littérature que la défendre en
a jeune littérature que la défendre en détail, et de quel air il vous admire , messieurs ses confrères, les glorieux collaborat
, les glorieux collaborateurs au même œuvre ! Quel malheur que d’être admiré ainsi ! Jules Janin plaidant pour la jeune littér
x grands poètes, quelques vérités d’art et de goût qui les lui feront admirer avec plus de discernement. Février 1871. III.
défauts étaient expliqués et par conséquent atténués, et les beautés admirées hors de toute mesure, ceux-là mêmes commencent à
, qui est né avec ce siècle, qui a donné tant d’espérances, qui a été admiré par ceux mêmes qui ne l’aimaient point, en serait
ager. Ce n’est pas ce concours admirable de toutes les facultés qu’on admire dans les ouvrages, d’ailleurs si distingués, de M
e l’imagination, qui les colore. Ce n’est pas la description que nous admirons dans les antiques épopées, cette description simp
et pourtant ses ouvrages n’excitent pas une curiosité médiocre. On l’ admire , on ne l’aime pas ; il occupe ses contemporains d
ennent et se lient. On aime peut-être encore plus Béranger qu’on ne l’ admire . L’Angleterre craignait lord Byron. C’est par l’a
nnaît cette faiblesse à M. de Lamartine, lequel passe, dit-on, pour s’ admirer lui-même plus que ne font tous ses amis ensemble,
ui. Celui qui s’approuve peut quelquefois se juger ; mais celui qui s’ admire ne se juge jamais. Que ne faut-il pas craindre d’
amoureux de ce qu’il vient d’écrire, Ravi d’étonnement, en soi-même s’ admire  ; ajoute : Mais un esprit sublime en vain veut
e opinion de soi n’est plus qu’une répartition équitable des rangs. J’ admire même que M. de Lamartine soit demeuré dans cette
es, soit naturellement, soit par imitation, critiqué avec admiration, admiré avec adoration, comparé tantôt à l’aigle qui rega
ritiques pour défaut de compétence, et pour se consoler de n’être pas admiré de son vivant. La théorie de l’art pour l’art ne
nd, que, vingt ans après sa mort, Boileau n’osait pas encore ne pas l’ admirer . Tous les yeux n’ont-ils pas été tournés un momen
saient pas seulement aux écoliers, aux femmes, à tous les esprits qui admirent sans juger ; ils plaisaient aux hommes sérieux, a
avec un rare talent, cet autre caprice d’imagination qui a fait tant admirer à nos pères l’art de la périphrase, n’est-il pas
ame de Sévigné, l’amie du vieux Corneille, qui s’est résignée enfin à admirer quelque chose de Racine. Qu’admire-t-elle donc ?
eille, qui s’est résignée enfin à admirer quelque chose de Racine. Qu’ admire-t -elle donc ? C’est, dans Mithridate, l’amour de Xi
négligées ou méconnues ? Pourquoi, si je n’ai pas perdu la faculté d’ admirer , ne conclurais-je pas que ce que j’ai pu cesser d
a faculté d’admirer, ne conclurais-je pas que ce que j’ai pu cesser d’ admirer n’a jamais été admirable ? Je regarde donc comme
tat apathique et contemplatif des Indiens ? Il faut peu de temps pour admirer  ; mais il en faut beaucoup pour lire. Qu’on nous
rcé sur moi, et qui n’a pas cessé avec sa vie, que, ne l’ayant jamais admiré qu’avec des réserves, je n’ai jamais été content
dit pour défaut d’exactitude. Si ce n’est pas là tout Carrel, on ne l’ admirera que plus pour ce que j’aurai omis d’en dire ; et
s ennemis du leur. Les amis politiques sont durs et exigeants ; ils n’ admirent dans leurs chefs que les qualités d’un instrument
a critique qui pourra m’être faite des deux côtés, d’avoir mieux su l’ admirer que le juger. J’écris ces pages pour un grand nom
el, les autres professant même une croyance différente, l’ont aimé et admiré pour l’honneur qu’un tel homme faisait à son pays
agéré ni dans l’illusion. I. Carrel homme politique Les partis n’ admirent dans un homme politique que l’unité et l’immobili
ait-il ; ceci eût été plus spécieux et nous eût plus embarrassés. » J’ admirais d’autant plus cette flexibilité d’esprit, que ces
l ne le voyait mieux, ni de plus près, ni d’un œil moins troublé Nous admirions son sang-froid, surtout dans les circonstances gr
e plus d’honneur à l’homme et sont d’un plus grand exemple. Aussi les admire-t -on plus que ces dernières, et les estime-t-on si
m’en ont dit ses amis ce que j’en ai connu plus tard, je ne puis trop admirer que le même homme, qui avait été si difficile, fû
on l’excitait Nous parlions quelquefois de l’éducation des Grecs ; il admirait beaucoup qu’on y eût attaché de la gloire aux exe
su de la même source que, rentrant un jour de l’Opéra, où il venait d’ admirer la charmante Taglioni, il se mit à danser, disant
ge, preuve que leur cause n’est pas la sienne. Leurs consciences sont admirées  ; qui ne les admirerait pas ? mais leurs idées so
use n’est pas la sienne. Leurs consciences sont admirées ; qui ne les admirerait pas ? mais leurs idées sont jugées avec sévérité.
ême temps que les débuts de Carrel, soit un certain penchant à ne pas admirer de trop bonne heure un homme qu’il faudra bientôt
nt à ne pas admirer de trop bonne heure un homme qu’il faudra bientôt admirer sans réserve ? Les débuts littéraires de Carrel o
opulaires. L’armée peut commander par une certaine manière d’obéir. J’ admirerais moins cette vue dans un écrivain chez qui aucune
ifier n’auraient troublé la spéculation pure ; mais je ne puis trop l’ admirer dans un homme de vingt-huit ans, écrivain faute d
c une grandeur qui laissera de longs souvenirs. Cette polémique a été admirée de ceux mêmes qui la craignaient, soit qu’on la c
qu’en France on n’ait jamais assez peur du talent pour se priver de l’ admirer  ! Il est certain qu’entre les mains de Carrel le
es témoignages de personnes considérables, qui n’ont pas l’habitude d’ admirer au hasard. L’Angleterre a justement un petit recu
pour épier, tous les matins, sa liberté aventureuse ; d’autres qui l’ admirent le désavouent ; la masse, qu’il trouble dans son
n ! On prête à M. le duc d’Orléans un mot sur la mort de Carrel, où j’ admire plus qu’une générosité de bon goût. « C’est, aura
té deux en l’écrivant. Or cela n’arrive qu’aux très honnêtes gens. On admire justement le mot de Pascal : « On cherchait un au
s écrire. Quand les enfants de M. Saint-Marc Girardin seront en âge d’ admirer ce qu’il a écrit de si fin sur les bons instincts
peu lue, ou même oubliée, M. Saint-Marc Girardin trouve des choses à admirer . Au lieu d’accabler tout d’abord un ouvrage en le
’air de les créer, et qu’il ne nous humilie pas de son rare savoir. J’ admire surtout avec quelle douce autorité il nous fait a
n penser. Tout cela se passe au fond d’eux, et il n’en paraît rien. J’ admire les beaux côtés de cette double discrétion ;, mai
r pour quelques-uns, tentateur pour le plus grand nombre, Byron était admiré de tous. Le petit nombre même que l’âpreté d’une
blées, et bientôt il ne fut plus possible autour de lui de ne point l’ admirer et de ne point le blâmer. Lord Byron en fut ébran
pays, ce poëte si populaire se retirait devant les mœurs nationales, admiré pour son génie, chassé pour l’usage qu’il en avai
ts qui passent. Celle-ci, comme la plus extérieure, avait été la plus admirée  ; ce fut aussi la première dont on se lassa. La g
e seulement l’effet de ces usages sur les mœurs de la nation, et je l’ admire . Cette association des idées positives, si fort d
ecteur l’admiration ou le blâme. Que disent ces poésies, autrefois si admirées , soit à ceux qui les lisent pour la première fois
ent été sagement combinés. Tel qu’il est, c’est un chaos digne d’être admiré  ; lumière et ténèbres, esprit et poussière, passi
prouve que ce n’était pas chose si simple et si sûre de l’impunité, d’ admirer publiquement, dans le Journal des Débats, en 1829
38 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 9, comment on rend les sujets dogmatiques, interessans » pp. 64-66
loüe Virgile d’avoir enrichi ses georgiques. Il n’est personne qui n’ admire le genie et la verve de Lucrece, l’énergie de ses
eré de pouvoir dire en langage des dieux : mais Lucrece est bien plus admiré qu’il n’est lû. Il y a plus à profiter dans son p
39 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
toujours attaqué. S’il est attaqué avec plus de vivacité qu’il n’est admiré , c’est que nous l’admirons par raison et l’attaqu
st attaqué avec plus de vivacité qu’il n’est admiré, c’est que nous l’ admirons par raison et l’attaquons par tempérament. Je m’e
ain, qui commençait à poindre, y était admis ; il avait, disait-il, «  admiré et réadmiré » le poème. L’œuvre paraissait enfin,
it parmi les auteurs, avec le désir d’imiter ce qu’il était de mode d’ admirer . On lisait à l’envi, on se passait de mains en ma
ntateurs pour expliquer ses poésies à un public qui s’obstinait à les admirer sans les comprendre Ce que j’ai cité plus haut de
a de la dureté, Si par un art soigneux il n’est pas ajusté. a Chacun admire en ce visage a La lumière de deux soleils : « Si
de ses amis. Gare à son épée de garde française, si l’on hésite à les admirer  ! Gomberville, le grand ennemi du mot car, enjoig
s fautes des uns et dans le mérite de l’autre, pour blâmer comme pour admirer dans de justes bornes. § V. Des obstacles et d
les point trouver admirables. Mme de Sévigné, cet esprit si naturel, admirait les Précieuses, et quelquefois en était. Elle ne
ortait sur d’autres que ses amis. Mme de Sévigné s’obstinait à ne pas admirer Racine et à admirer Mlle de Scudéry, dont les liv
que ses amis. Mme de Sévigné s’obstinait à ne pas admirer Racine et à admirer Mlle de Scudéry, dont les livres lui plaisaient,
t de la confesser aux autres, mais de se l’avouer à lui-même. Je n’en admire que plus Boileau d’avoir fait cet effort, et d’av
es ? Ainsi tous ces poètes étaient les jouets de leur vanité. S’ils s’ admirent si fort, c’est qu’ils se mesurent aux louanges do
ui prouve que, dans nos admirations, c’est notre propre goût que nous admirons . Les éloges que Boileau donne à ses illustres ami
née ; c’est celle que doit inspirer le beau ; c’est de cette façon qu’ admire la postérité. Le caractère de Boileau, la dignité
ornés d’une main habile. A la différence de Racine, où il y a tant à admirer , même quand on en ôte les vers, dans Boileau, les
, si riche en détails charmants, est pourtant un ouvrage froid ? J’en admire avec tout le monde les belles parties. Cette fine
vait rencontré Chapelain aux lectures de l’Adone et avait comme lui «  admiré et réadmiré » l’œuvre. Il semble que l’œuvre impr
40 (1912) L’art de lire « Chapitre I. Lire lentement »
t, Cousin lisait : «… dans l’enceinte de ce raccourci d’abîme » Et il admirait  ! Il admirait ! Il y avait : « dans l’enceinte de
it : «… dans l’enceinte de ce raccourci d’abîme » Et il admirait ! Il admirait  ! Il y avait : « dans l’enceinte de ce raccourci
41 (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321
ce serait souvent trop pénible et trop humiliant136, pour ceux qui l’ admirent , que de l’accompagner. Le résultat chez lui vaut
u genre est là : c’est l’aphorisme aiguisé et poli. Si Racine se peut admirer après Sophocle, on peut lire La Rochefoucauld apr
qui saigne et ne veut pas se fermer. XXVI. Jeunes, nous aimons, nous admirons à chaque pas ; nous croyons aimer les autres : c’
s aimons en eux. — Mais quelques-uns, après la jeunesse, continuent d’ admirer et d’aimer. — Heureuses natures ! c’est leur jeun
une fois leur réputation est faite, chacun y passe à son tour et les admire  ; si elle était à faire, bien d’autres qui sont s
I. Le gros du monde, même des gens d’esprit, est dupe des genres : il admire à outrance, dans un genre noble et d’avance autor
n, l’épée hors du fourreau, et voudrait tout saccager. XLV. Aimez-le, admirez -le, couronnez-le ! mais pensez comme Platon, du p
et critique comme nous-même. 129. Depuis maréchal d’Albret. 130. N’ admirez -vous pas la franchise ? Durant la Fronde, le sobr
42 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »
moyen. Cependant, ce n’est ni l’action ni les coups de théâtre qu’on admire le plus dans Zaïre et dans Mérope : ce sont les c
approche, n’en font sortir aucun accent inattendu. Il y a même lieu d’ admirer l’industrie avec laquelle le poète diversifie par
our complaire aux gens avec lesquels il en partageait la paternité. J’ admire la Harpe de juger du même style doctrinal les piè
ouches à toute réquisition. Certes, les amis de ce peintre pourraient admirer fort un ouvrage où chacun d’eux aurait mis du sie
cine. C’est même une de ses mille qualités d’avoir su imiter ce qu’il admirait . Mais ces beaux échantillons de style ne suffisen
et le brillant c’est l’amorce où la jeunesse se laisse prendre. Aussi admirai -je Tibère, outre que la politique du temps50, qui
tir sur cette pièce qui ne doit pas porter la peine de ce que je l’ai admirée . Il ne faut pas être ingrat, même envers les illu
J’ai lu des lettres où il parle de ses pièces, non en auteur qui s’y admire , mais en père qui se complaît dans des enfants ho
43 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »
e-là par admiration pour le grand Goethe. Certes ! il est honorable d’ admirer le Génie, mais est-on en droit de lui faire, à si
es esprits. On était si las de la rhétorique de ce lâche menteur trop admiré , qu’on trouva d’une sensation délicieuse un livre
ar tous les moyens à ces saillies que Goethe, s’il revenait au monde, admirerait . Le mot de Bélise à Trissotin est bien drôle : « 
que ne pourrait faire Goethe, puisqu’il est mort, les Allemands qui l’ admirent le feront pour lui. Ils s’étonneront avec la cand
44 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse plus que le sujet même de l’imitation » pp. 67-70
rt de l’imitateur qui sçait nous plaire, même sans nous toucher. Nous admirons le pinceau qui a sçu contrefaire si bien la natur
ceux de Raphaël et du Poussin. Les tableaux de l’école lombarde sont admirez , bien que les peintres s’y soïent bornez souvent
45 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »
de bonne foi n’auraient eu alors qu’à approuver le plus souvent et à admirer la force et l’ingénieux de la démonstration. La l
et où l’éclat et la magnificence même n’épargnent pas la fatigue. On admire cette drue végétation, cette sève verdoyante, iné
que l’histoire soit respectueuse et que l’art soit original. Il faut admirer ce que nous avons et ce qui nous manque ; il faut
ort, selon moi, de ne voir absolument, dans les délicatesses que vous admirez et que vous semblez si bien goûter, qu’un résulta
l’objection, lorsqu’il dit tout au commencement de son livre. « J’ai admiré souvent, et j’avoue que je ne puis encore compren
46 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 236-239
oître quelques-unes de ses Pieces, tous les esprits se réunirent pour admirer l’élévation de son style, la délicatesse & la
lise, adoptées dans le plus grand nombre des Dioceses. C’est là qu’on admire à la fois tout ce que le sentiment a de plus vif,
47 (1824) Épître aux muses sur les romantiques
teurs n’ont pu le définir. Depuis quinze ou vingt ans que la France l’ admire , On ne sait ce qu’il est ni ce qu’il veut nous di
, et qui paie a raison. Je veux que l’on m’achète, et surtout qu’on m’ admire . De l’office au boudoir, je veux me faire lire ;
    Je ne veux point ici blesser la modestie Des prosateurs fameux qu’ admire ma patrie ; Mais je loûrai leur style et leurs de
48 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »
leur dit-il non de plus de longue durée que vostre vie, seront reçus, admirés et adorés. » « J’ay tousjours estimé, ajoute-t-il
langue, qui me fera indigner, apayser, esjouyr, douloir, aymer, hayr, admirer , estonner bref qui tiendra la bride de mes affect
. » Il attaque les rimeurs, et principalement les courtisans, « qui n’ admirent qu’un petit sonnet pétrarquisé ou quelque mignard
leurs admirateurs les plus sincères. C’est par l’imagination que nous admirons les contemporains, et de là nos illusions ; c’est
la sienne ; qualifié de prodige de la nature et de miroir de l’art ; admiré par Montaigne et consulté par le Tasse, qui lui l
ne se juger que par le bruit qu’il faisait. Aucun poëte ne s’est plus admiré , parce qu’aucun de son vivant n’eut plus d’admira
i devait lui coûter si cher, a été d’un bon exemple. Ses vers si fort admirés , et ses préceptes si obéis, attirèrent les esprit
49 (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite) »
ce d’Urfé antérieur au nôtre ; en poésie, Spenser, le féerique, qu’il admire au-delà de tout. À le décrire et à le dépeindre c
besoin de ne pas me fatiguer et même le désir de me plaire à ce que j’ admire . Lui, la force et la grandeur lui vont, et il s’y
. S’il haïssait trop les sots auteurs et les méchants poètes, il n’en admirait que mieux les bons et les grands. Il avait du Mal
ux-mêmes la douce manie. N’ayons pas deux poids et deux mesures. Vous admirez Balzac ; vous le citez plus d’une fois, vous l’in
l’inspiration et de la verve ; c’est original du moins, et on y doit admirer une faculté de transposition singulière et puissa
50 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143
r la formation définitive du genre Louis XIV, il m’a été impossible d’ admirer à aucun degré (j’excepte bien entendu Corneille e
l’art et où il se pique de faire valoir ses poëtes, de nous les faire admirer presque à la loupe, les négligences soient poussé
situdes du poëte, n’a pas de peur plus grande que celle de paraître l’ admirer  ; sa parole discrète et correcte est comme armée
alomnies et des sots propos, il est trop constant (et M. Gautier l’en admire plus qu’il ne l’en blâme) que l’orgie fut d’abord
t et prendre son plaisir, mais il ne faut pas avoir tellement l’air d’ admirer . Parlant du poëme de la Pucelle, si vanté en son
51 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »
Ici tu admets la lâcheté, tout simplement. Ailleurs, tu admets et tu admires le « noble amour de la patrie ». Tu admets aussi
La morale du boutiquier approuve le geste utile, comme son esthétique admire un canal ou un chemin de fer. Avant que d’écrire
le classique estime ou blâme. Le romantique s’extasie ou s’indigne, «  admire comme une brute » ou brandit un fouet ivre. Le pa
civiques, la phrase, d’un rythme souvent admirable et qui toujours s’ admire , s’étale comme une queue-de-paon. Elle porte le c
olitudes errantes de François d’Assise ou parmi nos collectivistes. J’ admire en la méprisant un peu cette souplesse d’Alcibiad
52 (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres de la marquise Du Deffand. » pp. 412-431
parentes que réelles, appréciait sa vieille amie à tout son prix et l’ admirait extrêmement. Il revint plusieurs fois à Paris exp
pourquoi sommes-nous sur terre, et surtout pourquoi vieillit-on ?… J’ admirais hier au soir la nombreuse compagnie qui était che
lle s’est récriée comme à la découverte d’un monde nouveau : « Oh ! j’ admire votre Shakespeare. Je lus hier Othello, je viens
systématique. Comme on ne lui avait pas dit d’avance ce qu’il fallait admirer , elle n’avait que son avis net, son instinct fran
on pût lire à la fois Shakespeare et La Guerre de Genève de Voltaire, admirer Mme de Sévigné et se plaire aux romans d’un Crébi
53 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300
un obstacle plutôt qu’un avantage… Le beau mérite que d’entendre et d’ admirer ce que tout le monde admire et comprend ! » Ainsi
tage… Le beau mérite que d’entendre et d’admirer ce que tout le monde admire et comprend ! » Ainsi parlait un critique, qui es
ette gloriole de notre esprit. Que ceux qui arrivent à conquérir et à admirer ces fortes choses à la sueur de leur front, en ai
bien nécessaire d’en passer par la méthode de Gervinus pour sentir et admirer La Fontaine ? Pour faire à Gresset sa vraie place
54 (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES » pp. 456-468
sprit dans la beauté qu’on aime et dé bon sens dans les talents qu’on admire . XIII. Quand nous intervenons, nous d’une générat
XIV. Les hommes se mettent beaucoup trop en frais, ce me semble, pour admirer le génie de l’homme, c’est-à-dire pour s’admirer
, ce me semble, pour admirer le génie de l’homme, c’est-à-dire pour s’ admirer eux-mêmes. La masse (y compris les gens appelés s
55 (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »
ne l’accuse pas tous les jours de faire danser l’anse du panier. Je l’ admire surtout quand il se déguise en homme et en camelo
fen et Sedan. Il ouvre certains jours un musée forain où nous pouvons admirer les merveilles de l’hypnotisme. D’autres fois, il
orante à qui l’éprouve et presque à qui la produit. En voilà un qui «  admire comme une brute ». Son estomac avide n’a pas enco
56 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VIII. De Platon considéré comme panégyriste de Socrate. »
e lui ; on a souvent attaqué Platon comme philosophe, on l’a toujours admiré comme écrivain. En se servant de la plus belle la
ans la prison, et il dort. Criton approche, contemple le vieillard et admire ce sommeil profond ; il craint de le troubler, et
es enfants, ni ta vie, ni rien même à la justice. » Criton cède ; il admire Socrate qui finit par lui dire : « Marchons par o
57 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »
ler avec cette douceur agréable, avec cette égalité tempérée que nous admirons dans les orateurs, paraît inégal et sans suite à
mêlée dans l’auguste simplicité de ses paroles. De là vient que nous admirons , dans ses admirables épîtres, une certaine vertu
sait qu’il était si jaloux, il vit pour ainsi dire toutes les vies. J’ admire aussi ce naturel auquel les contemporains se mépr
soire et l’arrangement ; c’est pour cela que ses sermons furent moins admirés que ceux de Bourdaloue, chez qui l’accessoire et
de la politique ; qu’il fait la part des vices et des vertus ; qu’il admire les conquérants et les législateurs ; qu’il s’éme
peur de se montrer sensible à tout ce que l’homme y fait de grand. Il admire librement, dans les nations et dans les hommes su
les de la sagesse humaine, sachant bien qu’il n’a pas longtemps à les admirer , qu’encore un moment et toute cette sagesse se se
nde inégalité entre deux mondes également sortis de ses mains ; et il admirait naïvement ces vertus nées d’elles-mêmes dans le m
ns son beau traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même, et l’on admire avec quelle clarté et quelle force sont exposées
, douce pour les personnes, inexorable pour les choses. Il faut aussi admirer cette force d’imagination par laquelle Bossuet, p
en public. » Mais il accepte toutes les fermes de gouvernement, et il admire dans l’ancienne Rome l’état républicain. Ce qui l
vait de la beauté, beaucoup d’esprit, et ce tour de piété que Fénelon admirait dans les mystiques : elle le charma. Une amitié,
es deux plus grands prélats de la chrétienté, et cette suite d’écrits admirés de ceux même que touchait médiocrement la questio
fond et grave théologien, je ne puis qu’estimer ce que j’y entends et admirer ce que je n’y entends pas. » Un style sec, quoiqu
de précision et de clarté, dans une matière de théologie si ardue. On admirait cet air de résignation et de candeur ; on se lais
ez-en tant qu’il vous plaira, divertissez la ville et la cour, faites admirer votre esprit et votre éloquence, et ranimez les g
naturellement un mauvais fond. » Fénelon sait bien ce que les hommes admirent en lui ; c’est par là qu’il se fait voir. On sent
58 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114
gique, un tout ingénieux, une pensée vive, qui peuvent servir à faire admirer son génie. Qu'on le lise attentivement, & l'o
à son Siecle, à sa Nation. Notre but n'est pas d'empêcher qu'on ne l' admire , mais d'empêcher qu'on ne le croye toujours sur s
59 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »
es beaucoup plus chastes que les trois quarts des scènes triviales qu’ admirent et célèbrent nos critiques dans les romans de cha
raordinaire plutôt que belle, et a effrayé plutôt que charmé ceux qui admirent sur la foi de leur cœur.  Comme la donnée premièr
lus de calme dans la conception, et une continuité plus réfléchie, on admire cette rare faculté de style et cette source varié
60 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134
n eux sur tout autre genre d’estime : ils excitent l’homme à se faire admirer  ; mais ils ne portent point un regard inquiet ou
ourir aux anciens pour le goût simple et pur des beaux-arts ; on doit admirer leur énergie, leur enthousiasme pour tout ce qui
principe de toutes les actions des Grecs ; ils étudiaient, pour être admirés  ; ils supportaient la douleur, pour exciter l’int
61 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »
hors de ses livres comme une carpe met la sienne hors de l’eau, il l’ admirait naïvement et passait sa vie à l’entendre. Elle qu
e leurs écrits, et qui, pour cette raison, nous les feraient aimer et admirer davantage. Oui ! il est impossible qu’il n’y en a
e, et le nom de Madame de Staël amorce l’amateur. D’ailleurs, il peut admirer de bonne foi et trouver très beau et très intéres
62 (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »
la pensée. Pascal est encore un de ces écrivains que M. Nisard aime, admire , juge en perfection, et qui néanmoins se concilie
soumis la théologie au bon sens ; je parle des Pensées. Or, M. Nisard admire les Pensées autant que qui que ce soit, et ce gra
le plus de gré ; mais ici encore je ferai quelques réserves, et, si j’ admire ces poètes, c’est à titre de poètes vrais et non
u poëte l’honnêteté, la dignité, la fierté du cœur, je l’aime et je l’ admire avec M. Nisard, et je ne lui chicane pas le titre
les littératures du monde que Platon, vous vous oubliez à nous faire admirer son bon sens, à nous montrer les limites de ses p
63 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »
luxe que notre siècle, peu accoutumé à ces généreux spectacles, a pu admirer quand le duc de Northumberland vint, comme ambass
on pour la médiocrité de trouver des ridicules au génie. Cela venge d’ admirer . C’est exquis ! Le ridicule de Saint-Simon, pour
respectueuse qui s’y déchire, c’est le prosternement de l’homme qu’il admire et que le crime de celui qui admire humilie plus
le prosternement de l’homme qu’il admire et que le crime de celui qui admire humilie plus bas que la poussière, et qui se déba
de l’écrivain ; mais j’ai le secret maintenant de cette passion, et j’ admire encore qu’après ce crime de Louis XIV, qu’il a so
64 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »
génie paraissait seulement l’essai maladroit d’un art grossier, qu’on admirait , par inexpérience, autant que le génie même. Je s
décesseur de son nom, auteur de quelques froids sonnets, et cependant admiré jusqu’à la passion par une jeune fille poëte, qui
, dans les calamités qu’eux-mêmes infligeaient aux vaincus. Vous avez admiré dans le poëte l’appareil de terreur et de vengean
la trace les blanches lueurs de cette grande poésie, que nous avions admirée dans la Grèce et qui revient, à longs intervalles
ortie d’Égypte. » Ces images peuvent nous rappeler ce que nous avons admiré dans Pindare, et ce que Dante n’avait pas ln, ces
65 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
il est enchanté , nous ne saurions nous empêcher d’aimer davantage, d’ admirer davantage une pièce moins comique, moins folle et
ont assez sûrs de leur définition pour pouvoir se livrer au plaisir d’ admirer , sans craindre d’être contredits par leur formule
éfini le beau, et sa définition ne lui interdit-elle pas absolument d’ admirer L’École des femmes ? Voilà la fin du spectacle. O
e laisse prendre aux choses avec candeur et bonne foi. Elle rit, elle admire . Elle ouvre librement, largement, sans réserve, s
euse analyse elle a su tirer tant de choses, du fait d’être émue et d’ admirer . Pourquoi ce bon Marquis ne goûte-t-il pas L’Écol
i nécessaire qu’une des lois qui régissent le monde. Aujourd’hui elle admire , elle aime les objets de ses colères d’autrefois,
ses sens ou ne touchent que son cœur, sans pouvoir être en même temps admirées , ni d’elle, ni de personne. Et, d’autre part, qua
ssible que le sens moral et poétique de l’humanité s’abuse au point d’ admirer quelque chose où rien ne serait admirable. Qu’un
limites tracées par la raison, Uranie suit la nature, et lorsqu’elle admire , elle sait qu’elle peut se laisser aller avec con
66 (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58
légations de villes et de pays qui défilaient pour son plaisir ; elle admirait les monumentales couronnes de fleurs portées sur
famille qui nous a rendu, etc. » Victor Hugo ne pouvait se lasser d’ admirer les exemples de conduite loyale que léguait à ses
l, vous connaissez ma sympathie et mon admiration ». Cette majesté si admirée était Guillaume IV, roi de Prusse et frère de l’e
me, pendant la réaction bourgeoise, il calomnie les insurgés, dont il admire les actes de délicate probité. Une étrange fatali
les, au vers son harmonie véritable, à la prose son artifice parfait… admiré des docteurs, honoré des rois, objet des acclamat
as les jugements des contemporains. Mais la critique historique qui n’ admire ni ne blâme, mais essaye de tout expliquer, adopt
u’il était pétri des mêmes qualités qu’eux. Ils se contemplaient et s’ admiraient dans Hugo, ainsi que dans un miroir. La Bourgeois
e jamais les productions poétiques et romantiques de son père, il les admirait beaucoup. Dans une lettre adressée au général, et
rlant de lui-même : « … J’ai seize ans… Je lis l’Esprit des lois et j’ admire Voltaire. » (Victor Hugo rac. Tome I. 308). 25.
67 (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803, (suite et fin) » pp. 16-34
statue qu’à demi brisée. On est donc réduit à commenter l’œuvre, à l’ admirer , à rêver l’auteur et le poète à travers. On peut
e temps pour donner à ceux qui, comme moi, ont le tort peut-être de n’ admirer qu’incomplètement le célèbre romancier, une idée
e court pas risque, en le jugeant, d’inventer des beautés à faux et d’ admirer à côté, comme cela est inévitable quand on s’en t
mes, qualités et défauts, dans leur grand représentant. Dis-moi qui t’ admire et qui t’aime, et je te dirai qui tu es. Mais il
68 (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539
louer, et les défaillances d’un esprit que vous n’avez fait que pour admirer votre perfection. Rien ne ressemble moins à la m
rejeter les preuves de l’existence de Dieu tirées de la nature : « J’ admire , dit-il ironiquement, avec quelle hardiesse ces p
curieux de remarquer que la phrase un peu méprisante de Pascal : « J’ admire avec quelle hardiesse, etc. », avait d’abord été
le plus cher de l’humanité. Allons voir à Londres, allons visiter et admirer le Palais de cristal et ses merveilles, allons l’
69 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 139-145
vrir de mépris & d’infamie les Journalistes gagés par elle, qui n’ admirent & ne louent que ce qui est marqué à son vénér
és depuis à ce grand homme d’Etat, dont la Nation & les Etrangers admirent également la sagesse & la probité ; qui ne do
70 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235
les idées ou par la force sans comprendre bien, suivant leurs moyens, admirons -les ! Je ne vois qu’une chose debout : l’Homme gr
propre à nous les faire connaître intimement et par conséquent aimer, admirer , ou haïr et ridiculiser. Étant donné que toute œu
71 (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lundberg » pp. 169-170
les parties de la peinture y sont encore. Le savant, l’ignorant, les admire sans avoir jamais vu les personnes, c’est que la
s empruntés des antiques qu’il a étudiés, des tableaux qu’il a vus et admirés et de ceux qu’il a faits ; c’est qu’il est savant
72 (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VII » pp. 278-283
de la dissimulation, et n’excluent point la générosité ; elle devait admirer Achille, le héros de la force. Homère déjà vieux
froidies par la réflexion, mère de la prudence. La Grèce devait alors admirer Ulysse, le héros de la sagesse. Au temps de la je
73 (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160
a fille ; on la raillait de son empressement à la produire et à faire admirer ses perfections : mais qu’y a-t-il de plus innoce
ce cœur le calice est amer : Le génie est une âme, on l’oublie ; on l’ admire ,             Elle saurait aimer. » XIX Sa
s rivages si beaux, Où le Tibre immortel coule entre des tombeaux ! J’ admirai de ses bords la superbe misère ; Mais les flots s
enu À gravir dans la gloire un sommet inconnu. Tout jeune, je faisais admirer mon courage ; Comme un vaillant aiglon, j’aspirai
tous ces familiers, ou aimables ou célèbres, que nous y avons aimés, admirés ou entrevus, elle était le lien : le lien brisé,
, d’âme sensible et de main magistrale, qui ne rougit ni d’aimer ni d’ admirer , Paulin de Limayrac ; une femme qui a perdu son s
ié qui veut rassurer, et de la compassion qui souffre et qui doute. J’ admirai ce hasard qui réunissait ainsi, dans un espace de
74 (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50
. Anatole France ; (c’est là, question de sentiment). J’y disais : J’ admire Baudelaire tout en estimant Lamartine. Il est pr
isit à cette assertion, car, à la vérité, il me semble avoir toujours admiré Lamartine autant que Baudelaire, je n’ose pas ajo
  Prodigue le carcan. Tantôt, comme M. Verlaine, dans un sonnet très admiré , il s’imaginera qu’il est à lui seul l’empire rom
on qui inspirait ses écoles. La plupart des statues antiques que nous admirons sont des répliques. Les sculpteurs grecs répétaie
, pour le reste, la plus prolixe controverse ne saurait aboutir. Vous admirez Lamartine, tout en estimant, j’aime à le croire,
, tout en estimant, j’aime à le croire, Charles Baudelaire ; et moi j’ admire Baudelaire tout en estimant Lamartine. L’ultime e
75 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »
eur, légèrement exagéré par une disposition bienveillante1. Descartes admire dans les lettres de Balzac précisément ce qui en
es mœurs tout conformes à celles de ces grands hommes de l’antiquité, admirera la candeur et l’ingénuité de cet esprit élevé au-
ents, il sera bientôt le maître des maîtres. » Duperron et Coeffeteau admiraient dans ce jeune homme ce qui manquait à leurs écrit
parut réaliser Balzac. Aussi ses premières lettres furent-elles très admirées . Duperron ne les avait vues qu’en manuscrit, quan
ité générale, avec toutes les parties du discours. Ce que Descartes y admirait n’a pas cessé d’être admirable. Ce mérite de comp
lignes qui suivent : « Et ici, Ménandre, avant que de passer outre, admirons ensemble les moyens dont Dieu se sert pour procur
76 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »
eussent rassemblé pour lui comme de flottants souvenirs :  L’étranger admirait dans votre auguste cour  Cent filles de héros con
de Bénédict, qui le précède et l’annonce, et dont Valentine a de loin admiré le chant ; cette arrivée à la ferme par les jardi
is les jambes pendantes sur un tronc de chêne au-dessus des eaux, est admiré pour la première fois et trouvé beau par Valentin
77 (1890) L’avenir de la science « Sommaire »
. La vraie esthétique suppose la science. Le savant seul a le droit d’ admirer . XI La philologie envisagée comme moyen d’éduca
philosophie de l’histoire et la critique littéraire. Sotte manière d’ admirer l’antiquité. Le savant seul a le droit d’admirer.
ire. Sotte manière d’admirer l’antiquité. Le savant seul a le droit d’ admirer . Influence des résultats de la haute science sur
78 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »
Baucis de M. Philémon-Quinet, et qui, depuis des années, l’adore et l’ admire , ce que je trouverais très bien, de moralité édif
fiante et de difficulté vaincue, si elle ne voulait pas nous le faire admirer , à nous qui n’avons l’honneur ni le bonheur, d’êt
es misères et relever son cœur humilié : « Je ne sais pas si l’Europe admire Paris, mais j’ai vu pleurer mon mari !!! » Et c’e
79 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jules Girard » pp. 327-340
e bien souveraines quand il s’agit d’un classique aussi séculairement admiré , par exemple, que Thucydide. Non qu’en beaucoup d
u’à l’imperceptibilité, M. Girard est un béat malgré ses finesses. Il admire Thucydide comme, je crois, il ne faut admirer per
malgré ses finesses. Il admire Thucydide comme, je crois, il ne faut admirer personne, sans restriction d’aucune sorte, et pla
80 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »
ait pu lire les ouvrages de ses deux disciples, il eût peut-être plus admiré l’un, mais il eût plus tendrement aimé l’autre. C
ectacle des choses humaines, qui ne s’échauffe pas, ne s’éblouit pas, admire avec tranquillité et blâme sans indignation ; sa
ge n’était pas la défense la plus sûre pour un grand homme. Antipater admire en écoutant : il semble qu’au spectacle d’un homm
81 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »
ce côté ; tout ce qui est faible est porté, par sa faiblesse même, à admirer ce qui est puissant ; mais si ce sujet qui comman
frappés de ses grandes qualités de ministre et d’homme d’état, l’ont admiré sans réserve. Ils l’ont peint comme un esprit sou
vont jusqu’à lui faire un reproche de cette politique si vaste, tant admirée par d’autres. Ils remarquent qu’au-dehors comme a
82 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »
: Je sais ce que je vaux, et crois ce qu’on m’en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue ; J’ai peu de voix pour
entra dans l’imitation espagnole par le Menteur, comédie dont il faut admirer bien moins le comique (Corneille n’y entendait ri
, mais non moins réelle, non moins belle que l’autre, et comme nous l’ admirons dans quelques pièces de Shakspeare, comme les Sch
s l’admirons dans quelques pièces de Shakspeare, comme les Schlegel l’ admirent dans Calderon. Ajoutez à ces imperfections nature
sans tache : comme pères, comme amants, comme amis ou ennemis, on les admire et on les honore ; aux endroits pathétiques, ils
83 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »
ue de politique. Il se refusa à condamner, comme théologien, ce qu’il admirait comme homme, comme poëte et comme ami. Bossuet fu
on, et le contraindre à réprouver ainsi comme pontife, ce qu’il avait admiré comme ami. Fénelon s’alarma au premier moment d’u
un hérésiarque à foudroyer, Fénelon ne leur offrait qu’une victime à admirer . « On est très-étonné, s’écrie Bossuet lui-même,
emier bruit, est un roman. Ce livre partage les esprits : la cabale l’ admire , le reste du monde le trouve peu sérieux et peu d
prospérités, la gloire hautaine de tout son règne, qu’il faut surtout admirer Fénelon. C’est surtout au milieu des complication
84 (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767
que ces dialogues où Platon fait raisonner Socrate, ces dialogues si admires des anciens, sont aujourd’hui insoûtenables, parc
voir ; 4°. nous savons bon gré de la peine que l’on a pris ; 5°. nous admirons le soin que l’on a de combattre sans cesse la nat
uefois c’est la facilité ; & comme dans un jardin magnifique nous admirons la grandeur & la dépense du maître, nous voyo
dans la chambre ; sa voix, sa déclamation, le souvenir de l’avoir vûe admirer , que dis-je, l’idée de la princesse jointe à la s
ment de la grace, & souvent l’habillement des bergeres en a. Nous admirons la majesté des draperies de Paul Veronese ; mais
85 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »
i étaient comptés comme des qualités. On tenait plus à approuver qu’à admirer . Il s’ajoutait à cette première illusion un espri
orable pour la France de n’avoir pas de poème épique du tout que d’en admirer un médiocre ! Pour se défendre d’une prévention s
use, on abandonne d’autant plus aisément le médiocre qu’on y trouve à admirer l’excellent. J’en veux moins à la Henriade qu’à s
franchises de leur poétique. André Chénier y servit. Plus d’un qui l’ admirait à son profit, et pour se louer plus commodément s
u’on ne doit pas dire. Tacenda loquuntur. Elles furent cependant très admirées , et elles en durent la fortune au dégoût pour le
86 (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »
nègres, dévouée au premier regard pour ce qui souffre ; on se plaît à admirer une enfance si franche et si comblée des plus ric
sont les plus prompts à vous chicaner sur le second. Ils veulent bien admirer une fois pour toutes un mérite en vous, mais deux
87 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Giraud, Albert (1848-1910) »
elques mois après, Catulle Mendès, le raffiné, notre hôte à son tour, admira autant que l’avait fait ce fils des sillons : Ta
quons le vers libre, s’il nous plaît, laissons le poète tranquille et admirons . [Stella (janvier 1895).] Hubert Krains Peu
88 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139
caractérise ses Poésies lyriques ; mais on seroit injuste de ne pas y admirer une raison supérieure, une poésie nerveuse, une f
souhaiter qu'on pût louer le sujet de toutes ses Epigrammes, comme on admire la maniere dont il l'a traité ; mais on ne doit p
89 (1739) Vie de Molière
acte employé à débrouiller ce roman, n’a paru ni vif ni comique. On a admiré dans Le Dépit amoureux la scène de la brouillerie
ssions bizarres, qui composaient un jargon nouveau, inintelligible et admiré . Les provinces, qui outrent toutes les modes, ava
a crème, les enfants faits par l’oreille. Mais aussi les connaisseurs admirèrent avec quelle adresse Molière avait su attacher et
; ce qui confirma l’opinion où l’on était que cette pièce serait plus admirée que suivie. Ce peu d’empressement qu’on a d’un cô
comédies gaies et amusantes, mais qu’il n’estime guère ; et ce qu’il admire n’est pas toujours réjouissant. Il en est des com
pièce, peut-être refroidissent un peu l’action, pendant qu’elles font admirer l’auteur ; enfin dans le dénouement, qui, tout bi
n’y en a aucun qui ne soit bon, et celui du Tartuffe est parfait. On admire la conduite de la pièce jusqu’au dénouement ; on
u Misanthrope, soutint la pièce longtemps. Plus on la vit, et plus on admira comment Molière avait pu jeter tant de comique su
90 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214
toute sombre. Cependant je sens que je commence à te goûter, et je l’ admire comme un rare génie, surtout pour le temps où il
beau faire, il est trop Français à sa date, il ne peut venir à bout d’ admirer Dante. Ce sont là les dispositions naturelles et
u poète, et même quelques morceaux assez généralement beaux pour être admirés par toutes les nations. » On en était là au comme
 ; elles ont pourtant coûté une grande peine, et il est de ceux qu’on admire , en étant obligé de les conquérir à chaque pas et
91 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »
re cela également des nations ? faut-il que celles que l’on a le plus admirées et plaintes, le plus exaltées et célébrées, nous
e. II. Il y eut chez nous une réaction contre la Grèce. On se lasse d’ admirer ce qu’on a admiré, on change de veine ; on parlai
z nous une réaction contre la Grèce. On se lasse d’admirer ce qu’on a admiré , on change de veine ; on parlait pour, on parle c
dans la Troade commencent invariablement, on le sait, par vérifier et admirer l’exactitude et le piitoresque de la plupart des
92 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. »
côté profane, mon côté faible, il m’est impossible, à parler franc, d’ admirer autant qu’on le fait cette sécheresse extrême de
t-il, que je ne me lasse point de lire ; que, par pressentiment, j’ai admiré toute ma vie ; qui réunit tous les genres ; qui e
core pourquoi, après les chefs-d’œuvre produits, et même quand on les admire , on s’en écarte ; pourquoi il y a l’âge des Sénèq
emble se disposer dans le seul ordre qui lui convienne. J’avoue que j’ admire cette première partie au moins autant que les deu
93 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »
noms et d’idées propres à troubler les esprits timides  « On pourrait admirer , au troisième acte de Ma camarade, une psychologi
et jusqu’au précieux le plus avéré. Racine serait fort étonné d’être admiré pour « ses à-fond d’une brutalité froide et la so
tribué que lui à mettre à la mode le parti pris très distingué de les admirer sans réserve, de tout voir chez eux, même des cho
st assurément à cause de leurs œuvres, mais aussi par la raison qu’il admire tant Gambetta (et en général tous ceux qui ont jo
94 (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)
académisables, bien des hommes auraient la courageuse franchise de n’ admirer ni Salammbô ni Les Fleurs du Mal. 3º NULLE. Les l
yautey ? Cette Académie comprend un certain nombre d’écrivains, (j’en admire quelques-uns) qui se réunissent pour des raisons
tave Uzanne Pourquoi l’Académie serait-elle en décadence ? Il faut admirer en elle la conscience nette qu’elle conserve de s
te la force au terme. Peut-être un grammairien académique y fera-t-il admirer à nos petits-fils une hardie figure pour laquelle
95 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 272-292
t, autant qu’à l’immortalité. Avant lui, notre Nation étoit réduite à admirer chez les Anciens ou les Etrangers les beautés du
& il falloit un génie supérieur pour le rendre aussi intéressant. Admirons encore dans cet Ecrivain in comparable, l’idée su
ons sur la Grammaire, la Rhétorique, la Poétique & l’Histoire, on admire le Littérateur éclairé, l’Erudit sans étalage, l’
96 (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89
us est accessible. Les âmes qui retrouvent en cette œuvre leur âme, l’ admirent , se groupent autour d’elle et se séparent des hom
rce que celle-ci l’a produite, mais parce que celle-ci l’a adoptée et admirée , s’y est complue et reconnue. » En ces quelques
figurerait fréquemment sur plusieurs listes de nos tableaux. On peut admirer dans l’œuvre d’autrui des qualités qu’on n’apport
97 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
crit que parce qu’on hait ou qu’on aime, parce qu’on méprise ou qu’on admire . Sauf cela, qui écrirait l’histoire ? qui agitera
el servait Mascarille, D’un autre côté, Cousin, en voulant nous faire admirer les Cathos princesses, nous a autorisés, nous aut
er les Cathos princesses, nous a autorisés, nous autres démocrates, à admirer toutes les espèces de Cathos. Il n’y eut point de
98 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304
lle des chefs de la Révolution dans les choses de la Révolution qu’il admirait le plus. Il a effacé Robespierre dans son histoir
ieds avec une hauteur et un calme que l’Histoire, malgré son horreur, admire encore. Le monde romain stupéfié se tut devant Sy
ésolument, tout le temps de son livre, et que je ne puis m’empêcher d’ admirer . Il n’y a pas dans son histoire un grand portrait
99 (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »
lise, cette apothéose du plafond que la postérité regarde d’en bas et admire  ; ce n’est plus le Bossuet de Versailles dont la
touche à la patience et que rien n’est impossible à l’amour ! Floquet admire Bossuet comme Kepler admirait le monde. Aussi, da
rien n’est impossible à l’amour ! Floquet admire Bossuet comme Kepler admirait le monde. Aussi, dans son livre, quoique vous y v
100 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »
ls de la vie, qui répugne à tout ce qui est inférieur, et qui faisait admirer au vieux Mirabeau le rouge que se mettait Mazarin
on fond même… Cette coupe d’ivoire, incrustée d’argent, que j’ai tant admirée , je la vois bien encore ici, mais elle ne renferm
l s’était, de si longue main et de si bonne grâce, préparé à ce qu’il admirait le plus : — silencieusement mourir !
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